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600. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « De l’état de la France sous Louis XV (1757-1758). » pp. 23-43

Pour le ton, même dans les endroits de mauvais goût, elles sont de l’époque de Corneille. Ce que paraît bien réellement Bernis d’un bout à l’autre dans ces lettres à Choiseul, c’est un honnête homme qui est au-dessous de la situation, qui est l’auteur désigné et responsable d’une alliance devenue funeste, qui se sent engagé, et qui n’a pas le pouvoir de tenir ni de réparer : On ne meurt pas de douleur, écrit-il à Choiseul (13 décembre 1757), puisque je ne suis pas mort depuis le 8 septembre (époque de la convention étourdie de Klosterzeven). Les fautes, depuis cette époque, ont été entassées de façon qu’on ne pourrait guère les expliquer qu’en supposant de mauvaises intentions. […] Dans cette suite de confidences lamentables, un trait de ces lettres me fait sourire ; j’y vois comme le cachet et la couleur de l’époque, et aussi un reste de cette frivolité qui, chez Bernis, continuait encore de s’attacher même à l’homme public.

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