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2228. (1895) Les mercredis d’un critique, 1894 pp. 3-382

Une représentation conventionnelle, que la tradition conserve et modifie lentement d’époque en époque, s’est substituée à la chose même, parfois si oubliée qu’on cesse complètement de s’occuper d’elle ; si un curieux, la découvrant un jour, s’avise de nous la montrer telle qu’elle est, nous n’en croyons pas nos yeux, et admirant de quelle petite source est sorti le fleuve des idées et des images, nous nous écrions, tout surpris : Quoi ! […] Le costume seul diffère, et le costume s’étend, bien entendu, jusqu’au langage ; à ce point de vue, Gladys est moderne ; mais, au point de vue des choses du cœur, de ses hésitations, de sa force, de sa faiblesse, Gladys est de toutes les époques et c’est ce qui peut arriver de plus heureux pour elle. […] À quelle époque avez-vous cessé d’être vierge ? […] L’anecdote, recueillie au cours de son voyage en Espagne, date de 1869, époque de la crise carliste. […] L’amour tient d’ailleurs une assez grande place dans ces pages où se retrouve toute la couleur d’une époque ; témoin cet épisode d’un bal chez Talleyrand : « Un fait me rappelle encore ce bal : c’est l’effet que produisit l’aîné des Trois Colbert, au moment où il entra dans la galerie de l’hôtel de la rue du Bac.

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