Une grande émotion lyrique l’envahit, annonciatrice de la beauté qui va naître. […] Avant tout, elle sera un excitant perpétuel de l’émotion lyrique génératrice. […] Sortons maintenant des symboles et résumons la pensée qui s’en dégage : Si l’on ordonne la matière d’un livre comme une vivante architecture, et si, de plus, on est circonspect à ne rien écrire qui n’entretienne l’émotion génératrice d’où l’œuvre est sortie, qui n’éclaire sous une face nouvelle l’idée d’art que l’on veut traduire, qui ne serve enfin à expliquer l’âme des personnages, à justifier telle ou telle de leurs démarches ou même tels de leurs gestes, — alors la forme et la matière se pénétreront dans une juste connexion. […] Une émotion terrible et douce nous envahit en songeant à tout ce passé formidable que nous portons en nous, si bien que notre voix se brise dans un sanglot, ô mère, en te criant notre tendresse et l’orgueil d’être tes fils !