Pour arriver à ce résultat, il a consulté Priscus, toutes les chroniques du ve siècle, Jornandès, Prosper d’Aquitaine, les poèmes teutons, les légendes latines et orientales, les chants de la Germanie et enfin les traditions hongroises, dont il ferme avec émotion le dernier et éblouissant anneau ; et c’est de tous ces mirages pourtant, c’est de toutes ces fantasmagories qu’il a fait jaillir une figure qu’il appelle la vraie, et qui est peut-être la fausse, car où est la réalité ? […] Il ne monta pas jusqu’à cette intuition transcendante, jusqu’à celle émotion aux palpitations toutes-puissantes qui sont le génie ; il s’arrêta à la pénétration et à l’art, et voilà pourquoi ses Récits mérovingiens, qui sont plus des tableaux historiques que de l’histoire complète dans toute la profondeur de sa notion, sont le meilleur de ses ouvrages. […] VI Mais ce qu’on ne voyait pas6, on doit le voir maintenant, car l’histoire littéraire, qui se fait chaque jour, doit se dégager des émotions contemporaines.