Malheur à l’homme qui, soit par le trop d’élévation, soit par le trop de défaveur de sa destinée, est né dans les villes, et qui a été élevé à distance des scènes primitives, naïves, agricoles, champêtres ou maritimes de la nature ! […] Le château, caché aux regards par deux mamelons et par des rideaux de grands frênes, n’est aperçu que par les corneilles et par les geais des collines élevées qui l’entourent ; les petits bergers paissent leurs moutons dans les clairières nues des sommets. […] De toutes les servantes de sa mère, c’est elle qu’il aimait le plus, parce qu’elle l’avait élevé pendant qu’il était encore enfant. […] Celui d’Alcinoüs ressemble exactement à celui où nous en lisons aujourd’hui la description. » « Au-delà de la cour, disait le livre, est un jardin de quatre arpents ; de toutes parts il est fermé par une enceinte ; là croissent les arbres élevés et verdoyants, les poiriers, les grenadiers, les pommiers aux fruits éclatants, les figuiers sacrés, les oliviers qui ne perdent jamais leurs feuilles. […] Il trouve Eumée, le gardeur de porcs, assis au soleil dans un endroit où furent bâtis les murs élevés de la cour large et ronde.