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1030. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIIe entretien. Littérature latine. Horace (1re partie) » pp. 337-410

On ne peut croire qu’un vieux général aussi consommé que Cassius ait élevé un lâche à un tel commandement dans son armée ; la lâcheté, dont se vante plus tard Horace dans ses vers railleurs contre lui-même, n’était donc en réalité qu’une plaisanterie ou une flatterie à Auguste ; il voulait persuader par là à ce prince, neveu de César, que tous ceux qui avaient combattu jadis contre lui étaient indignes de porter une épée et un bouclier. […] La métairie d’Horace dominait d’un toit un peu plus élevé ce modeste hameau ; Horace était voisin de deux bourgades, Varia et Mandela ; la petite rivière Digentia arrosait ce sauvage canton. […] On ignore si ce rang élevé de chevalier romain lui avait été décerné par Auguste, ou s’il le tenait (ce qui est plus vraisemblable) de son grade de tribun des soldats, général de brigade dans l’armée de Brutus.

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