Tolstoï nous expose dans sa complexité la confusion presque inextricable des sentiments, des actions, des événements et des faits. — Ainsi le réalisme accepte sans distinction les éléments que la nature lui fournit. […] Pas de composition, c’est-à-dire aucune de ces combinaisons qui simplifient et ordonnent les éléments que la réalité fournit, mais, dans le drame, par exemple, des heurts et des soubresauts qui précipitent l’action, des digressions humoristiques, lyriques et philosophiques qui la font languir. […] Si nous ne pouvons nous dispenser d’allusions nombreuses et précises aux choses du temps présent, ce sera toujours avec la plus grande circonspection que nous descendrons au niveau de ce qu’on appelle l’actualité journalière, et nous ne le ferons jamais que pour remplir mieux notre dessein, qui est de rechercher des causes et des effets et d’analyser des œuvres et des doctrines pour en découvrir les éléments et les caractères. […] Si divers que fussent les éléments dont se composait l’armée des mercenaires, il fallait mieux encore à Flaubert, pour nourrir ses appétits d’érudition et remplir la capacité sans cesse élargie de sa curiosité. […] On ne se coiffe pas impunément d’une casquette comme la sienne : « C’était une de ces coiffures d’ordre composite, où s’associent les éléments du bonnet à poil, du chapska, du chapeau rond, de la casquette de loutre et du bonnet de coton ; une de ces pauvres choses enfin, dont la laideur muette a des profondeurs d’expression, comme le visage d’un imbécile.