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277. (1886) De la littérature comparée

Si vous considérez dans son ensemble le développement des littératures modernes qui font l’objet de ce cours, vous verrez bientôt qu’à travers bien des variations, des tâtonnements et des revirements de goût, il présente le tableau d’une sorte de conflit entre deux éléments qui parfois se fondent ensemble, puis se séparent de nouveau, se combattent tour à tour et se réunissent. L’un est précisément celui dont la critique classique défend la supériorité, l’élément antique, le fonds des idées que les grandes civilisations de la Grèce et de Rome nous ont léguées. […] Au début de la période moderne, le premier de ces éléments semble entièrement absorbé par l’autre : le goût de la culture antique a disparu avec l’empire romain, et au commencement du viie  siècle, il est presque éteint.

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