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19. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre deuxième. L’idée de l’espace. Son origine et son action »

Ce premier élément de la force, l’intensité, a donc sa racine dans la vie même et dans l’appétit, dont il est un caractère essentiel. […] On voit qu’il y a un élément spécifique et irréductible dans la représentation de l’étendue ; on ne peut donc la construire avec des éléments tous intensifs et temporels, non extensifs. […] Ainsi, pour expliquer la construction de l’étendue dans notre conscience, les intellectualistes partisans de l’association des idées supposent d’abord, comme nous l’avons vu, des éléments tout intensifs, — sentiments d’effort, a, b, c, d, sensations oculaires, f, g h, i, sensations tactuelles, r, s, t, u, v ; puis ils associent ces éléments soit par association ordinaire, soit par synthèse mentale (comme Wundt) ou, ce qui revient au même, par chimie mentale ; et ils concluent que le résultat de ces éléments intensifs est quelque chose d’extensif. […] 2° Toutefois, il manque encore un élément caractéristique : l’extériorité des parties par rapport à nous et entre elles. […] Tous ces cléments sensitifs étant donnés, nous avons les éléments nécessaires pour la représentation de l’étendue à la fois résistante et mobile.

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