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975. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Discours préliminaire, au lecteur citoyen. » pp. 55-106

Et cependant on m’accusera d’une partialité des plus marquées contre leurs écrits ! […] Rousseau, qui a dit des Philosophes du siecle, qu’ils ne s’accordoient & n’avoient raison qu’en un seul point, dans le mépris qu’ils ont les uns pour les autres ; ni M. de Buffon, dont les Ecrits n’ont rien de commun avec les leurs, & dont la supériorité a toujours dédaigné de connoître leurs querelles & de recourir à leurs intrigues. […] On a dit & imprimé, dans vingt Libelles, que j’étois payé par le Clergé pour écrire contre les Philosophes du siecle. […] Il ignore donc, ce charitable Ministre du Dieu de paix, que trois ans avant la mort de ce Vicaire, j’ai déclaré que personne n’avoit eu part à mon travail, & défié tout Littérateur d’oser avancer qu’il m’eût fourni par écrit la moindre observation dont j’aie fait usage. […] Qu’un Ecrivain empoisonne la vie d’un homme honnête, qui n’a d’autre tort que d’avoir écrit de la Prose plate ou de mauvais Vers, cet Ecrivain est un méchant.

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