Rollin avait donc raison de dire qu’il avait soixante ans quand il s’avisa d’écrire en français. […] Pendant les quarante-cinq années qui remplissent la vie de Rollin depuis qu’il a terminé ses études jusqu’au moment où il publie son premier écrit en français, que fait-il ? […] Tant que Rollin n’écrivait qu’en latin, il imitait, il copiait les anciens, en répétait les centons, et presque dans les mêmes formes ; rien ne ressortait aux yeux. […] Voltaire, injuste cette fois, écrivait à Helvétius (24 mars 1740) : « Le janséniste Rollin continue-t-il toujours à mettre en d’autres mots ce que tant d’autres ont écrit avant lui ? […] Ces charmantes paroles ont été écrites, remarque un biographe de Rollin36, dans la même rue où Bernardin de Saint-Pierre devait écrire l’histoire de son Fraisier.