/ 3846
1037. (1874) Premiers lundis. Tome I « Œuvres de Rabaut-Saint-Étienne. précédées d’une notice sur sa vie, par M. Collin de Plancy. »

Cette horreur de la persécution, liée en lui aux ineffaçables images de l’enfance, demeure l’idée fixe, la pensée dominante de toute sa vie ; elle lui dicta ses premiers écrits, comme ses dernières paroles. […] Nommé par Nîmes aux États généraux, Rabaut publia des Considérations sur les droits et les devoirs du Tiers état qui partagèrent avec l’écrit de Sieyès l’attention publique, et dans toute la durée de l’Assemblée constituante, il se montra égal à sa mission, ferme autant que modéré, sans d’autre passion que celle du bien, n’ambitionnant pas les succès de la tribune, mais n’en fuyant pas les assauts quand sa conscience l’y appelait. […] Une seule chose selon lui restait à faire ; le moment était venu d’écrire pour la prospérité l’histoire de la Révolution, il l’écrivit.

/ 3846