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891. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre IV. L’âge moderne. — Chapitre I. Les idées et les œuvres. » pp. 234-333

Burns, à l’école de l’arpenteur, et plus tard dans un club de jeunes gens, à Torbolton, agitait pour s’exercer les questions générales, et plaidait le pour et le contre afin de voir les deux côtés de chaque idée. […] C’était un enfant délicat, craintif, d’une sensibilité frémissante, passionnément tendre, et qui, ayant perdu sa mère à six ans, fut soumis presque aussitôt au fagging et aux brutalités d’une école publique. […] Le jour où, pour la première fois, « sous un platane », il ouvrit les volumes où Percy avait rassemblé les fragments de l’ancienne poésie, il oublia de dîner « malgré son appétit de treize ans », et dorénavant « il inonda » de ces vieux vers non-seulement ses camarades d’école, mais encore tous ceux qui voulaient l’entendre. […] Laissons là les mots nobles, les épithètes d’école et de cour, et tout cet attirail de splendeur factice que les écrivains classiques se croient en devoir de revêtir et en droit d’imposer. […] Toujours les poëtes de cette école se promènent, regardant la nature et pensant à la destinée humaine ; c’est leur attitude permanente.

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