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546. (1906) L’anticléricalisme pp. 2-381

Par l’une, dont le titre est très significatif : Ordonnance sur les écoles secondaires ecclésiastiques (petits séminaires) et sur l’immixtion des congrégations dans la direction de ces écoles, il était défendu aux congréganistes de diriger les petits séminaires et d’y enseigner ; et il était enjoint à tout professeur, soit de l’Université, soit des écoles secondaires ecclésiastiques, d’affirmer par écrit qu’il n’appartenait à aucune congrégation religieuse. […] Cette organisation de la liberté d’enseignement (loi Falloux, 1850) admettait d’une part des écoles « publiques », écoles d’État, écoles dont les chefs et les professeurs seraient nommés par le gouvernement, d’autre part des écoles « libres », dirigées soit par des particuliers, soit par des associations. […] On n’enseignait pas dans les écoles religieuses l’amour de la Révolution et on l’enseignait dans les écoles de l’État. […] Doutez-vous que vos ennemis, leurs écoles détruites, n’entrent dans les vôtres, précisément parce que détruites auront été les leurs, comme ils ont mis soin et ardeur à entrer à l’École polytechnique et à l’École Saint-Cyr ? […] Il est clair que si le sentiment patriotique et l’esprit militaire sont développés dès l’école primaire et dès le gymnase, il n’est pas besoin d’un long temps passé sous les armes pour le former.

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