Blaze de Bury, écrivain de l’école ascétique, renfermé comme dans les cloîtres studieux de la religion littéraire, a publié, il y a douze ans, une complète étude sur le génie de Goethe et une incomparable traduction du drame de Faust ; nous nous en servirons, comme on se sert, dans les ténèbres d’une langue inconnue, d’une lumière empruntée qui fait rejaillir de tous les mots les couleurs mêmes de cette langue, ou comme on se sert, dans un souterrain, d’un écho qui répercute le bruit de tous les pas de ceux qui vous devancent dans sa nuit. […] Il se prête à tout, ne se donne à rien ; il ressemble à un de ces philosophes scythes de l’école d’Anacharsis, qui prenait un portique d’Athènes pour une habitation, et qui suivait tantôt les leçons de Platon, tantôt les ateliers de Zeuxis ou de Phidias. […] Un écho de Méphistophélès, ce corrupteur du bien et ce moqueur du beau, se fait entendre de loin dans tous les livres de cette jeune école.