/ 2030
1045. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome III

Le secret de cette école, le mystère auquel on a soin d’initier tous les prosélytes, consiste à mettre Voltaire au-dessus de Racine, sans que cela paraisse, et sans trop scandaliser les faibles. […] De ces quatre sœurs, Mérope passe pour la plus belle : c’est à elle du moins que l’école de Voltaire donne la pomme ; je ne vois pas trop à quel titre. […] L’École des mères est la meilleure de toutes ; c’est le vrai chef-d’œuvre de son auteur. […] On peut appliquer spécialement à L’École des mères le reproche général qu’on fait aux pièces de Térence, dans lesquelles on était fâché de ne pas trouver la force comique de Ménandre : on l’appelait, pour cette raison, un demi-Ménandre. L’auteur de L’École des mères n’est aussi qu’un demi-Molière : décence, esprit, raison, délicatesse, convenance, on trouve tout chez lui, hors cette verve originale et cette vigueur de pinceau qui rend Molière inimitable.

/ 2030