Il insinue délicatement qu’il faudrait mener la malade au grand air. « La vue de son horrible neveu rencontré dans le parc, où l’on dit que le misérable se promène avec la complice endurcie de ses crimes, dit alors mistress Bute (laissant échapper le chat de l’égoïsme hors du sac de la dissimulation), lui causerait une telle secousse, que nous aurions à la rapporter dans son lit. […] Il s’échapperait à droite ou à gauche par des émotions différentes, il changerait de visage et ne soutiendrait pas une attitude si fixe, indice d’une animosité si décidée, si calculée et si amère. […] » Le premier volume roule tout entier sur ce contraste ; il semble que Thackeray dise à ses lecteurs : « Mes chers confrères en humanité, nous sommes des coquins quarante-neuf jours sur cinquante ; le cinquantième, si nous échappons à l’orgueil, à la vanité, à la méchanceté, à l’égoïsme, c’est que nous tombons en fièvre chaude ; notre folie fait notre dévouement. » V Pourtant, à moins d’être Swift, il faut bien aimer quelque chose ; on ne peut pas toujours blesser et détruire, et le cœur, lassé de mépris et de haine, a besoin de se reposer dans l’éloge et l’attendrissement. […] Ce jeune prince, vrai Stuart, fait la cour à la fille de lord Castlewood, Béatrix, aimée d’Esmond, et s’échappe de nuit pour la rejoindre.