Il mourut en février 1650, à l’âge de soixante-cinq ans environ, et dans des circonstances domestiques fâcheuses qui n’ont pas été parfaitement éclaircies. […] Il sera toujours vrai aussi que les règles que je donne pour la netteté du langage ou du style subsisteront sans jamais recevoir de changement. » Encore une fois, il est évident qu’à cette date il s’est passé un grand fait sensible et manifeste à tous ; que tous ceux qui étudiaient et pratiquaient la langue ont eu conscience de sa formation définitive, de son entrée dans l’âge adulte et de sa pleine virilité. […] Vaugelas, en terminant sa Préface, prend soin de tracer le programme d’un nouvel ouvrage qui serait à faire sur la langue, et que le sien n’a pas la prétention de suppléer : ce serait, après avoir célébré l’excellence de la parole en général, de tracer un historique de notre langue en particulier, de la suivre dans ses progrès et ses âges divers, depuis ses premiers bégayements jusqu’à « ce comble de perfection » où elle est arrivée, et qui permet de la comparer aux nobles idiomes de l’antiquité : témoin tant de belles traductions de cette même antiquité, dans lesquelles nos Français ont égalé quelquefois leurs auteurs, s’il ne les ont surpassés.