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423. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre VIII. La question de gout ce qui reste en dehors de la science » pp. 84-103

En effet, le plaisir ou le déplaisir que nous fait éprouver une chose dépend, non seulement de la nature de cette chose, mais encore de notre tempérament, de notre âge, de notre sexe, de notre humeur, de notre culture, de nos tendances, bref, de ce qui varie le plus d’un individu à l’autre et parfois même dans un seul individu. […] Sans savoir, en effet,, tout ce qu’est le beau, nous savons du moins qu’il est quelque chose qui se transforme et se renouvelle d’âge en âge ; l’art est une création perpétuelle ; l’œuvre, qui demain grossira le nombre des chefs-d’œuvre, sera précisément celle qui sera neuve et originale. […] Enfin il y aurait orgueil et témérité à se priver du secours des critiques et des historiens, qui ont, d’lige en âge, armés de la loupe et de la pierre de touche, contrôlé les épreuves subies par les réputations des siècles disparus.

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