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262. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre septième »

Jamais homme, selon lui, ne fut si naturellement poli, ni d’une politesse si fort mesurée, si fort par degrés, ni qui distinguât mieux dans ses réponses l’âge, le mérite et le rang201. […] Entre deux personnages qu’unissaient, dans une prodigieuse inégalité extérieure, tant de rapports d’âge, de figure, d’esprit, quand l’accord vint à être troublé, ce fut au plus petit et au plus sensible à en porter la peine. […] Par une convenance admirable, les talents parurent appropriés aux différents âges et aux besoins de conscience de Louis XIV. […] A cet âge-là, on ne sent pas encore en soi l’homme double ; on n’est pas préparé à goûter l’art du moraliste qui nous démêle de nous-mêmes. […] On lui parlait la langue de son âge ; on se servait de son imagination pour mûrir sa raison.

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