L’autre morceau nous offre le spectacle sublime du soleil se jouant dans les tropiques, à travers les nuages qu’il colore de la manière la plus variée et la plus riche… Vous jugez avec quel intérêt j’ai dû lire un morceau où vous enseignez si bien l’art de nuancer les couleurs. […] L’amour demeure donc malgré tout, et à travers tout, la principale curiosité de leur pensée, et la perpétuelle obsession de leur cœur. […] Mais il suffira que l’on voie qu’en se limitant à la peinture du monde, il a eu ses raisons ; que ces raisons sont esthétiques ; et qu’à travers les siècles écoulés, elles rattachent ses romans à la lignée de la Princesse de Clèves, si l’on ne veut pas que ce soit plutôt encore à celle de la tragédie de Racine. […] Le romantisme, c’est l’espérance, la chimère ou l’hippogriffe qu’on chevauche à travers l’impossible ; c’est la croyance aussi, les raisons du cœur qu’on oppose victorieusement « aux raisons de sa raison ». […] Car, il nous a bien dit que l’objet de ce genre de roman était « de reproduire les mille tragédies taciturnes et secrètes du cœur, d’étudier la genèse, l’éclosion et la décadence de certains sentiments inexprimés, de reconnaître et de raconter les situations d’exception, les caractères singuliers, enfin tout un détail, inatteignable par le roman de mœurs, lequel doit, pour rester fidèle à son rôle, éviter précisément ce domaine de la nuance, et poursuivre le type à travers les individualités, les vastes lois d’ensemble à travers les faits particuliers ».