… » A un endroit précédent, à l’occasion d’un projet de translation de l’Assemblée hors de Versailles, avant les 5 et 6 octobre, projet très avancé, mais auquel Louis xvi trouvait une sorte de honte à se soumettre, sans y substituer pourtant rien de mieux, Malouet, parlant de cette incapacité foncière de Louis xvi à prendre un parti, disait : « Il y a tel capitaine de grenadiers qui l’eût sauvé, lui et l’État, s’il l’avait laissé faire. » Oui, mais ce salut n’eût été que pour l’instant même ; il eût fallu recommencer le lendemain et tous les jours. […] l’évêque d’Arras, M. de Gonzié, un des émigrés les plus entêtés et les plus intraitables, s’était arrogé de son autorité privée une sorte de droit de contrôle sur la petite colonie française, et la secrétairerie d’État à Londres n’accordait de passeport aux émigrés qui en demandaient pour rentrer en France que sur la demande de ce prélat aussi ambitieux que vain et qui, ayant toute sa vie aspiré au ministère, se donnait ainsi la satisfaction de paraître une espèce de ministre in partibus des princes français. […] Appelé au Conseil d’État en 1810, il s’en vit éloigné en octobre 1812, sur une lettre de l’Empereur datée de Moscou.