L’auteur, le comte Vitzthum, un homme d’État saxon, s’est vu amené précisément à étudier le maréchal de Saxe en retrouvant dans les Archives de son pays des lettres de lui toutes politiques, qui indiquaient une capacité du premier ordre. […] Et ce n’était pas seulement en Saxe qu’il conseillait l’usage de ce procédé : on sait la lettre qu’il écrivit le 15 mai 1748 au comte de Maurepas avant la paix d’Aix-la-Chapelle, pour tâcher de garder à la France les provinces conquises et de ne rien lâcher du bon morceau qu’il tenait ; une lettre où sous prétexte de ne parler qu’en militaire, il faisait, comme on dit, le bec aux hommes d’État et leur souillait la leçon16. […] Le comte Vitzthum insiste et s’étend sur toutes ces circonstances d’alors en homme d’Etat et en patriote saxon qui cherche dans le passé des lumières pour le présent, des enseignements ou du moins des rapports, des présages, des prophéties.