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259. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Sieyès. Étude sur Sieyès, par M. Edmond de Beauverger. 1851. » pp. 189-216

Il est curieux de remarquer qu’une partie de ce morceau, écrit dès 1772, a été inséré par Sieyès quinze ans après, en 1788, dans sa première brochure intitulée : Vues sur les moyens d’exécution, dans laquelle il traçait leur marche et leur code aux États généraux prochains. […] Il méconnaît l’élément généreux que la noblesse, vue à son jour et à son heure, introduisit dans la Constitution de l’État. […] Il n’était, auprès de Sieyès, qu’un vulgarisateur abstrait ; mais celui-ci, outre l’originalité de l’invention, avait des vues et quelquefois des pratiques d’homme d’État. […] Un passage très significatif encore, et qui s’était vérifié à ses yeux dans les luttes et les sanglantes défaites de parti dont il avait été témoin, est celui-ci : « … Semper nocuit differre paratis » (Quand on est prêt, c’est toujours un danger que de remettre un coup d’État). […] [NdA] Remarquez comme Sieyès a compris, présagé tous les temps principaux de la Révolution, et les a marqués par des mots qui restent : À la veille de la convocation des États généraux, il demande : Qu’est-ce que le tiers état ?

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