Sous la Restauration, il y eut coup d’État dès l’abord et installation d’une majorité politique au sein de l’Académie plus que restaurée. […] Mais, encore une fois, il y a eu transformation plutôt que destruction à l’Académie, et les hautes fonctions, les services rendus à l’État dans la carrière publique, sont et seront toujours des indications pour les choix, pourvu qu’il s’y joigne à l’appui un accompagnement, un prétexte littéraire, ou un retentissement d’éloquence. […] Il y a enfin dans l’Académie le grand corps de l’État, — je passe et m’incline. […] Il y avait jouissance de société, il y avait caractère public et sérieux hommage : un prélat mort, un homme d’État considérable qui le remplaçait, et qu’on nous permette d’ajouter, un homme aimable. […] Parmi les hommes d’État qui ont paru en première ligne dans nos affaires depuis dix ans, il en est plusieurs qui se sont fait bien des titres de gravité, de vertu, d’éloquence : il en est deux que j’ai toujours involontairement rapprochés par le contraste et aussi par de certaines ressemblances dans l’effet produit.