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1 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre III. Variétés vives de la parole intérieure »
intérieure de l’homme d’imagination, car il croit entendre sa propre voix telle qu’elle est quand elle est extérieure et, p
e tous ; puis, souvent, je suppose une réponse : alors, j’imite et la voix et les habitudes de langage de l’interlocuteur qu
Selon les cas, la parole intérieure devenue vive simule ou ma propre voix parlant haut (poésie éolienne, personnelle), ou l
propre voix parlant haut (poésie éolienne, personnelle), ou la haute voix d’un autrui déterminé (prosopopée poétique, poési
éterminé (prosopopée poétique, poésie dramatique), ou enfin une haute voix absolument impersonnelle, si la vérité parle en m
littérature a souvent, et sous des formes bien diverses, dramatisé la voix de la conscience, la voix du devoir ; mais l’exac
sous des formes bien diverses, dramatisé la voix de la conscience, la voix du devoir ; mais l’exactitude psychologique manqu
ier. » Je marchais fort vite vers l’Ecole militaire. Tout à coup, une voix me dit : « Lieutenant Louaut, vous êtes un lâche 
aire ma belle action ?… Ma foi, c’est la peur du mépris ; c’est cette voix qui me dit : « Lieutenant Louaut, vous êtes un lâ
utenant Louaut, vous êtes un lâche ! » Ce qui me frappa, c’est que la voix , cette fois, ne me tutoyait pas… Je me serais mép
Le lieutenant Louaut n’attribue aucune origine surnaturelle à cette voix qui lui a fait peur de sa lâcheté. Pour un mystiq
eur de sa lâcheté. Pour un mystique, dans les mêmes circonstances, la voix sera une voix céleste, une voix d’en haut. Le dém
eté. Pour un mystique, dans les mêmes circonstances, la voix sera une voix céleste, une voix d’en haut. Le démon de Socrate
que, dans les mêmes circonstances, la voix sera une voix céleste, une voix d’en haut. Le démon de Socrate et les voix de Jea
sera une voix céleste, une voix d’en haut. Le démon de Socrate et les voix de Jeanne d’Arc sont deux illustres exemples de l
ccusateurs s’ils avaient consenti à renier l’origine surnaturelle des voix qu’ils croyaient entendre. Chez l’un et chez l’au
e génie. Socrate et Jeanne d’Arc ont donc pu avoir confiance en leurs voix et conserver intactes la finesse et la probité na
puissant mobile d’activité confiante et sereine. VIII. Suite : les voix de Jeanne d’Arc Grâce aux documents authentiqu
nte Marguerite. Il ne paraît pas que chacun d’eux ait eu un timbre de voix particulier ; elle les distinguait par les noms q
ints ait eu, comme conseiller de la jeune fille, son rôle spécial. La voix , comme telle, est unique et l’expression d’une mê
des anges » ; l’apparence visible qui l’accompagne varie seule. Cette voix se fait entendre presque tous les jours, et, quan
ux dominent ; aussi disait-elle souvent : « mon conseil », pour « mes voix  » ; ce terme indique à la fois que les paroles ét
préceptes sont tantôt des ordres, tantôt des défenses ; une fois, la voix interrogée refuse de prononcer un impératif ; ell
sciente n’était donc pas étouffée par la présence intermittente de la voix céleste ; en effet, deux fois, depuis sa captivit
sur des événements indépendants de la volonté de l’agent moral : les voix ont raconté à Jeanne les malheurs de la France ;
le signal divin dont il parlait fréquemment, son oracle personnel, la voix d’un dieu sans nom. Toujours il avait dû se félic
l’Apologie (ouvrage suspect, mais non convaincu de fausseté) : « Une voix de dieu vient me signifier ce qu’il faut faire190
rs au moment d’agir ; il m’a semblé entendre à l’instant une certaine voix qui me défendait de…193 » etc. « Je m’étais levé
sation Il a commencé pour moi quand j’étais encore enfant ; c’est une voix qui survient, toujours pour me détourner de ce qu
n assez élevé ; étant vive et subite, elle avait les caractères d’une voix étrangère, et, n’étant accompagnée d’aucun phénom
qui la percevait204. Tantôt donc, Socrate appelait le veto divin une voix , parce qu’il avait réellement entendu quelques mo
nnels ; s’il eut eu pareille croyance, sans doute il eût identifié la voix du divin avec celle d’Apollon, qui avait, par l’o
agé son apostolat207, et, sous l’influence d’une telle conviction, la voix eût sans doute pris une autre allure : Socrate eû
eux dont l’écriture n’est lisible que pour eux-mêmes209 » ; et, si la voix eût prononcé en bon grec des phrases entières, el
ent prohibitif, car tel est aussi le caractère le plus fréquent de la voix de la conscience, tel est même le principal aspec
présent, comme Jeanne d’Arc disait « mon conseil » en parlant de ses voix . Sa nature intellectuelle et, par suite, morale,
avait, dans toute autre circonstance, pleine coscience ; souvent, la voix démonique ne fut pour Socrate que l’intuition syn
simuler sa personnalité, il attribuait les motifs du décret à la même voix qui l’avait prononcé, et il les développait avec
rop facile de Criton, ne sont, il le fait clairement entendre, que la voix de sa conscience individuelle ; mais il se plaît,
un discours. S’il insiste, à la fin, sur le caractère extérieur de la voix qu’il vient d’interpréter, c’est en des termes où
fait psychique naturel, fréquent surtout aux époques primitives ; la voix d’un dieu apparent ou caché en est l’imitation co
cat215; elle existe toutes les fois que la formule : « J’entends une voix qui me dit… », est suivie de quelques phrases con
es contenant les raisons de l’injonction ou du conseil anonyme. Cette voix peut être, comme dans Horace, la voix de l’intérê
on ou du conseil anonyme. Cette voix peut être, comme dans Horace, la voix de l’intérêt bien entendu ; elle peut être, comme
entendu ; elle peut être, comme les impulsions des héros d’Homère, la voix de la passion, de la passion active et pratique ;
passion active et pratique ; d’autres fois, elle est véritablement la voix du devoir, l’expression d’un impératif rationnel
ns, parmi lesquelles nous avons déjà cité les plus usuelles, comme la voix de la conscience et d’autres semblables. L’étude
és. Un assez grand nombre de formes de la langue française, où le mot voix et ses analogues sont employés métaphoriquement,
rimitif et sa signification redeviendra simple et homogène216. Le mot voix n’a pas échappé à cette règle générale. Nous avon
nérale. Nous avons déjà remarqué que Socrate avait du désigner par la voix du divin tantôt une véritable parole intérieure,
sentiment subit intérieurement inexprimé ; dans le second cas, le mot voix était une image. Ce mot n’est pas autre chose dan
re presque banale. Ainsi s’expliquent les locutions bien connues : la voix de la raison, la voix du cœur, la voix du sang, l
si s’expliquent les locutions bien connues : la voix de la raison, la voix du cœur, la voix du sang, la voix des passions ;
es locutions bien connues : la voix de la raison, la voix du cœur, la voix du sang, la voix des passions ; chez nos tragique
connues : la voix de la raison, la voix du cœur, la voix du sang, la voix des passions ; chez nos tragiques, tout mobile es
sang, la voix des passions ; chez nos tragiques, tout mobile est une voix  ; ils disent : la voix de la nature, la voix de l
ions ; chez nos tragiques, tout mobile est une voix ; ils disent : la voix de la nature, la voix de la fortune, la voix des
ues, tout mobile est une voix ; ils disent : la voix de la nature, la voix de la fortune, la voix des bienfaits. Chez des au
e voix ; ils disent : la voix de la nature, la voix de la fortune, la voix des bienfaits. Chez des auteurs moins classiques,
fortune, la voix des bienfaits. Chez des auteurs moins classiques, la voix devient un cri ; il y a le cri de l’innocence, le
mais faiblement ; une sorte de pudeur retient encore l’émission de la voix  ; la parole, comme honteuse d’elle-même, ne s’éla
ussi, c’est le parleur lui-même qui, réveillé par le son de sa propre voix et par l’étonnement de ceux qui l’entourent, s’ap
murmurées à l’oreille d’un ami sur, et non pour être lancées à pleine voix , au risque de tomber dans des oreilles malveillan
ix, par peur, ce qu’on voudrait, par amour-propre, crier à très haute voix . Ainsi l’écolier répondeur qu’un professeur veut
oussait lui-même dans la rue, au grand étonnement des passants, d’une voix rauque qui le réveillait de son cauchemar… « Il p
«… Je viens de tuer un homme dans un omnibus ! » Au son de sa propre voix prononçant bien, en effet, ces paroles sinistres,
la foule est compacte, agitée, murmurante ; mais personne n’élève la voix  ; tout à coup, sans occasion qui le provoque, san
le provoque, sans regarder personne, notre homme dit assez haut d’une voix concentrée : « Ce X… est un misérable ! » (X… est
re il vit dans un monde réel. Et pourtant il n’est pas naturel que sa voix devienne extérieure, tandis que, si chez le père
; elle ne faisait que remuer ses lèvres, et l’on n’entendait point sa voix . C’est pourquoi Héli estima qu’elle était ivre, e
inue en moi-même ; je lui dis encore ceci, cela ; parfois, je mêle sa voix à la mienne ; et, si je suis à quelque degré un h
’imagination plus ou moins nette d’un conseiller, tout au moins d’une voix étrangère. 168. Ainsi, dans les passages de Ba
II, 12) qu’Augustin attribua après réflexion une origine divine à une voix bien réelle et extérieure, qu’il avait de la pein
dait étrangement avec ses préoccupations du moment : « J’entendis une voix jeune qui semblait venir d’une maison voisine et
intérieure morale à proprement parler, parce qu’elle surgit dans une voix réelle d’enfant — même si ce chant est un peu ins
divin est la suivante (XII, 29, p. 67) : « Et voici que j’entends une voix , venant d’une maison voisine ; on disait en chant
voisine ; on disait en chantant et l’on répétait fréquemment avec une voix comme celle d’un garçon ou d’une fille, je ne sai
ence du tribunal, pressée de questions, elle « n’entend pas bien » la voix  ; aussi n’admet-elle pas cette révélation confuse
iction, qui se trouva réalisée, est la plus hardie qu’aient faite les voix de Jeanne d’Arc et la seule où l’espace soit fran
, p. 242 b. M. Fouillée traduit : « J’ai entendu par ici une certaine voix  » ; Cousin : « de ce côté. » Le texte n’impose pa
e de lieu, et, dans tous les autres textes que nous citons, jamais la voix ne vient du dehors. 194. Euthydème, p. 272 e.
l’ouïe quand la répulsion s’exprimait intérieurement et simulait une voix . Il y a sans doute des fous qui entendent des voi
nt et simulait une voix. Il y a sans doute des fous qui entendent des voix intérieures : dira-t-on qu’ils ne sont pas halluc
 ». Nous ajouterons même que le fait d’avoir remarqué en lui-même une voix , sans l’externer, sans la rattacher à un corps so
213. Selon M. Chaignet (Vie de Socrate, p. 118, 124-125, 147-148), la voix du demonium n’aurait aucun rapport avec ce que no
. 7-9 (Paris, Les Belles Lettres, 1995, 9e éd., p. 37) : « Il est une voix qui, fréquemment, fait retentir ces mots à mon or
ces locutions et ces exemples au Dictionnaire (le M. Littré, articles Voix (14e sens), Parler (18e sens, en partie seulement
neille. Mais un jour, emporté par la situation, il s’oublia, et d’une voix retentissante : « Eh ! « fichtre, qu’il mourût ! 
2 (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVIe entretien. Ossian fils de Fingal, (suite) »
us les coups d’Oscar, le premier des héros ! peut-être j’entendrai sa voix , peut-être alors un sentiment de joie renaîtra da
a robe noire t’enveloppera pour toujours au milieu du firmament. » Ta voix , dis-je à Carril, plaît à l’âme d’Ossian, comme l
y réveille le génie engourdi d’Ossian. CROMA Malvina. Oui, c’était la voix de mon amant ! Rarement son ombre vient me visite
uvrez leurs portes de nuages, Malvina est prête à vous rejoindre. Une voix me l’a annoncé dans mon sommeil ; et je sens que
franges : elles brillaient comme l’or de l’étranger. Oui, c’était la voix de mon amant : rarement son ombre vient me visite
le et beau comme le premier rayon du matin ? » Ossian. Ô ma fille, ta voix charme mon oreille : tu as sans doute entendu dan
épais sans le pénétrer. Les chants cessent. Le roi de Croma élève la voix  : il me parle sans verser une larme ; mais ses sa
l’on viendra dans ces lieux prêter en vain l’oreille pour entendre la voix d’Ossian ; elle sera éteinte. Le chasseur, au lev
tha ; élèves-y mon tombeau. Malvina, où es-tu ? Je n’entends point ta voix chérie, je n’entends point tes pas légers. Approc
nts d’Ullin. Le barde touche sa harpe fantastique, et élève sa faible voix . Les héros, moins distingués, éclairent de mille
s se brisaient contre les rochers. « Quelle est, me dit Toscar, cette voix qui se mêle au bruit des flots ; elle est douce,
se mêle au bruit des flots ; elle est douce, mais triste ? Est-ce la voix de l’ombre d’un barde ? Mais j’aperçois une fille
aux fêtes du palais de Tor-Thoma ; mon père se plaisait à entendre ma voix  : les jeunes guerriers suivaient des yeux ma déma
ur le nuage qui vole dans les airs, et je suis resté seul à Lutha. Ma voix est comme le bruit mourant des vents quand ils ab
nts jusqu’au palais aérien de Fingal, qu’il puisse entendre encore la voix de son fils, la voix du chantre des héros. Le ven
érien de Fingal, qu’il puisse entendre encore la voix de son fils, la voix du chantre des héros. Le vent du nord ouvre tes p
d s’élève dans la bruyère, les vents orageux se taisent. J’entends la voix de Fingal, cette voix qui depuis si longtemps n’a
ère, les vents orageux se taisent. J’entends la voix de Fingal, cette voix qui depuis si longtemps n’a frappé mon oreille :
aines où nous avons vaincu, notre renommée vit dans nos tombeaux ; la voix d’Ossian s’est fait entendre, et sa harpe a fait
son amant s’était envolée dans les nuages, qu’on entendait sa faible voix murmurer avec le zéphyr dans le gazon des colline
lacées près de toi dans ta sombre demeure, ô mon cher Ryno ! Quand la voix de l’aurore viendra-t-elle te dire : « Lève-toi,
Retire-toi, belle aurore, retire-toi, Ryno dort : il n’entend plus ta voix  ; les cerfs bondissent sur sa tombe. La mort envi
avec joie ses collines : il ordonne à ses bardes de chanter, et mille voix s’élèvent à la fois : « Habitants des pays lointa
dormiras un jour dans le sein des nuages, et tu seras insensible à la voix du matin. Réjouis-toi donc, ô soleil, dans la for
ongeaient à fondre sur les guerriers de Colgul. Mais Trathal éleva sa voix sur les vagues, et leur commanda de retenir leurs
r commanda de retenir leurs lances. Ils se réjouirent en entendant sa voix , en les voyant amener son navire près de la côte.
lui parviendra des rochers lointains. « Calmora, dira-t-il, est-ce ta voix que j’entends ? » Le fils du rocher lui répondra
semblaient-ils aux étoiles qui brillent à travers une pluie fine ? Sa voix était-elle harmonieuse, comme la harpe d’Ullin ?
lever ; mais nous l’en empêchâmes jusqu’à ce qu’elle eût fini, car sa voix était douce comme celle du cygne blessé, lorsqu’i
entendirent souvent leurs cris. Ô mes parents ! je fus sourde à votre voix , car mes pensées ne se détournaient plus de Dargo
e cette nuit avec toi, mon bien-aimé, mon Dargo… » Nous entendîmes sa voix s’affaiblir ; nous entendîmes les notes languissa
r la plaine, tes yeux étincelaient comme une fournaise ardente, et ta voix , dans les combats, était plus forte que le bruit
bardes mes rivaux, le vénérable Ullin, le majestueux Ryno, Alpin à la voix mélodieuse, la tendre et plaintive Minona. Ô mes
de pleurs : les âmes des héros furent attendries quand elle éleva sa voix mélodieuse. Souvent ils avaient vu la tombe de Sa
our d’elle : elle se voit abandonnée sur la colline, et seule avec sa voix . Écoutons sa tendre complainte : Colma. Il est nu
des torrents et des vents redouble encore, et je ne puis entendre la voix de mon amant ! Pourquoi mon fidèle Salgar tarde-t
sez un instant. Torrents, apaisez-vous, afin que je fasse entendre ma voix à mon amant. Salgar, Salgar, c’est moi qui t’appe
tu étais terrible dans le combat. Ô mes amis, parlez-moi, entendez ma voix  ! Mais, hélas ! ils se taisent, ils se taisent po
oser ? Dans quelle grotte vous trouverai-je ? Je n’entends point leur voix au milieu des vents ; je ne les entends point me
eur m’entendra de son humble cabane : il sera effrayé et charmé de ma voix , car mes accents seront doux et touchants quand j
a. Ullin s’avança avec sa harpe et nous répéta les chants d’Alpin. La voix d’Alpin était pleine de charmes ; l’âme de Ryno é
tait de feu ; mais alors ils étaient descendus dans la tombe, et leur voix ne retentissait plus dans Selma. Ullin, revenant
ns les rocailles du vallon. Ton murmure me plaît, ô torrent ! mais la voix que j’entends est plus douce encore. C’est la voi
torrent ! mais la voix que j’entends est plus douce encore. C’est la voix d’Alpin qui pleure les morts. Sa tête est courbée
rivage solitaire ? Alpin. Mes pleurs, ô Ryno, sont pour les morts, ma voix pour les habitants de la tombe. Tu es debout main
’éclair brillait moins dans la plaine que ton épée dans le combat. Ta voix était comme le bruit du torrent après la pluie, o
us la terre. Morar ne t’entendra plus ; il ne se réveillera plus à la voix de son père. Quand le rayon du matin entrera-t-il
s collines de Fura ; ta blancheur surpassait celle de la neige, et ta voix était douce comme l’haleine du zéphyr. Ô mon fils
Le perfide Erath regagne le rivage en éclatant de rire. Elle élève la voix , elle appelle son frère, son père : « Arindal ! A
« Arindal ! Armin !… quoi ! personne pour secourir votre Daura ? » Sa voix parvient jusqu’au rivage. Arindal descendait de l
geuse battait les flancs de la montagne. Avant que l’aurore parût, sa voix s’affaiblit par degrés et s’éteignit comme le mur
ts, n’auriez-vous point pitié d’Armin ? Ne répondrez-vous jamais à sa voix  ? Hélas ! ils passent et ne regardent point leur
ir leurs chants mélodieux. Mais ma mémoire m’abandonne ; j’entends la voix des années qui me crie en passant : « Pourquoi Os
ont épuisées. Les enfants des concerts sont allés jouir du repos ; ma voix reste après eux, comme un bruit qui murmure encor
3 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 15, observations concernant la maniere dont les pieces dramatiques étoient représentées sur le théatre des anciens. De la passion que les grecs et les romains avoient pour le théatre, et de l’étude que les acteurs faisoient de leur art et des récompenses qui leur étoient données » pp. 248-264
e les gestes convenables aux récits que chantoit un musicien, dont la voix sortoit par une ouverture ménagée dans le planche
vant que d’avoir, pour s’exprimer ainsi, developé méthodiquement leur voix en la faisant sortir peu à peu, et en lui donnant
ns cette posture ils replioient, pour ainsi dire, les organes de leur voix en respirant sur le ton le plus haut où ils fusse
avantage que l’éloquence procurât à Rome, quelque lustre qu’une belle voix donne à l’éloquence, Ciceron ne veut pas qu’un or
éloquence, Ciceron ne veut pas qu’un orateur se rende l’esclave de sa voix , ainsi que le faisoient ces comédiens, me autore
lui-même, les orateurs romains mettoient en usage pour conserver leur voix les pratiques les plus superstitieuses des acteur
encore dans les provinces, ne faisoit aucun remede pour conserver sa voix , qu’il n’observoit pas la pratique de la déploïer
ceux qui chantoient dans les choeurs apportoient pour conserver leur voix . Apulée nous apprend encore que les acteurs de tr
tion sur tout ce qui pouvoit servir à fortifier ou bien à embellir la voix alloit jusqu’à la superstition. On peut voir dans
les anciens avoient fait de profondes refléxions sur la nature de la voix humaine, et sur toutes les pratiques propres à la
ortifier en l’exerçant. L’art d’enseigner à fortifier et à menager sa voix , devint même une profession particuliere. Pline i
ine de plantes, de spécifiques, ou de receptes propres à fortifier la voix . Ce soin faisoit une partie des occupations serie
ue ce prince fut l’auteur d’une nouvelle méthode pour se fortifier la voix . Elle consistoit à déclamer de toute sa force en
régime dont on usoit et des remedes dont on se servoit pour avoir la voix plus belle, il raconte que Neron après qu’il fut
’il fut de retour de son voïage de Gréce, avoit tant d’attention à sa voix , qu’il faisoit beaucoup de remedes afin de la con
ls, montrent en quelle consideration tous les arts où la beauté de la voix est d’un grand avantage, se trouvoient dans ces t
4 (1874) Premiers lundis. Tome I « A. de Lamartine : Harmonies poétiques et religieuses — I »
le plus fervent ; il chante, il s’exhale, il rayonne : Élevez-vous, voix de mon âme, Avec l’aurore, avec la nuit ! Élancez
e craignez pas que le murmure De tous ces astres à la fois, Ces mille voix de la nature, Étouffent votre faible voix ! Tandi
astres à la fois, Ces mille voix de la nature, Étouffent votre faible voix  ! Tandis que les sphères mugissent, Et que les se
ble écho que l’âme réveille Porte en mourant à son oreille La moindre voix qui dit : Seigneur ! Cette pièce, pourtant, n’es
s onction et douceur ; elle devient parfois une extase, un délire, la voix du poète s’élève, éclate, et il s’écrie avec la t
en fidèle de tous les temps, en interprète de la prière commune ; sa voix est générale et solennelle comme l’orgue d’une ba
cience fait évanouir ces lâches idées. Il entend au dedans de lui une voix secrète qui lui dit : « Puisque l’ombre redouble,
redescend, de ce Dieu fait homme, dont le dernier soupir, la dernière voix fut aussi une plainte à son père, un pourquoi san
mais une autre main dans sa main, un autre œil sur le sien, une autre voix mariée à sa voix. Ces beaux lieux, ces horizons v
in dans sa main, un autre œil sur le sien, une autre voix mariée à sa voix . Ces beaux lieux, ces horizons vermeils, l’azur d
de citronniers qui l’entourent, on entend le son d’une harpe, et une voix , voix si douce que l’amour s’y devine : Le porti
tronniers qui l’entourent, on entend le son d’une harpe, et une voix, voix si douce que l’amour s’y devine : Le portique au
5 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 12, des masques des comédiens de l’antiquité » pp. 185-210
passion qui se rendent sensibles par le moïen de son geste et par la voix . Cependant les comédiens des anciens ne pouvoient
nt dans notre geste et dans toutes nos attitudes et dans notre ton de voix  ; il est aussi vrai que les passions se rendent e
tête étant renfermez sous la couverture du masque, de maniere que la voix ne sçauroit s’échapper que par une sortie qui est
apper que par une sortie qui est encore resserrée, il s’ensuit que la voix ainsi contrainte rend des sons plus forts et plus
donné le nom de persona aux masques qui font retentir et resonner la voix de ceux qui les portent. Que Bassus eut raison ou
e ici notre sentiment. La concavité du masque augmente la force de la voix , dit ce philosophe, en parlant des masques. On ne
les anciens ne se servissent des masques pour augmenter le son de la voix des acteurs. Ma conjecture est que l’on plaçoit d
ommodité d’y mieux ajuster les cornets propres à rendre plus forte la voix des acteurs. Nous voïons d’ailleurs par un passag
au nombre des meilleurs acteurs de son temps, et qui avoit un son de voix fort agréable, s’étoit attaché à joüer des rolles
est le nom de l’autre comedien, de qui parle aussi Juvenal, avoit une voix aigre. Il s’étoit donc attaché à joüer les person
rps dur et resonnant qui changeoit quelque chose au son naturel de la voix en augmentant ce son. Je hazarderai ici une conje
tement intérieur d’une partie des masques. C’est qu’en repercutant la voix , elle n’altere point la clarté du son, au lieu qu
e ce métail, il ajoute qu’elle ne préjudicie point à la netteté de la voix lorsqu’on l’emploïe avec discrétion. Nous pouvons
ves, ainsi que sur les endroits où il falloit les placer, afin que la voix des acteurs trouvât à propos des échos consonans.
s vases et les voûtes dans lesquelles on les plaçoit, absorbassent la voix des acteurs. Il prétend qu’ils faisoient un aussi
assiodore dit dans l’épitre cinquante et une du livre premier, que la voix de ceux qui joüent des tragédies, étant fortifiée
6 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Procès de Jeanne d’arc, publiés pour la première fois par M. J. Quicherat. (6 vol. in-8º.) » pp. 399-420
e d’honnêtes laboureurs, simple, pieuse, régulière, crut entendre une voix . Elle avait environ treize ans alors (1425). La p
lle avait environ treize ans alors (1425). La première fois que cette voix se fit entendre à elle, c’était en la saison d’ét
le avait jeûné le matin et le jour précédent28. Depuis ce jour-là, la voix continua de se faire entendre à elle plusieurs fo
rois ans : chaque écho des malheurs publics redoublait l’angoisse. La voix ne cessait de répéter à la jeune fille qu’il lui
t qu’une pauvre fille qui ne savait chevaucher ni faire la guerre, la voix lui répliquait qu’elle ne s’en souciât et qu’elle
erait mieux voir sa fille noyée, ou la noyer de ses propres mains. La voix permit à Jeanne d’éluder cette défense, et, sous
du roi, elle prend résolument le rôle que sa foi en Dieu et en cette voix qu’elle ne cessait d’entendre lui dictait ; elle
it pour la première fois la fortune lui manquer, et le conseil de ses voix en défaut, ou du moins ce conseil paralysé et mis
e la science, je dirai seulement que le seul fait d’avoir entendu des voix et de les entendre habituellement, de se figurer
d’elle comme une prière ardente et lui revenait en écho : c’était la voix désormais qui lui parlait comme celle d’un être s
les idées du temps, elle s’était peu à peu accoutumée à entendre ses voix et à les distinguer comme celles des anges de Die
rs l’huis de l’église qui était bien prochain, et dit en assez claire voix de femme : “Vous les prêtres et gens d’Église, fa
bien Jeanne dans toute sa beauté et sa grâce militaire, parlant d’une voix de femme, mais avec le ton du commandement, soit
tentée de se dire comme tous les voyants : Moi, c’est Dieu, c’est la voix de Dieu ! Elle écrit aux villes d’ouvrir leurs po
embrassait naïvement, elle se fût poussée loin avec le conseil de ses voix , et qu’elle ne se considérait point comme uniquem
ée et enivrée de son rôle, ne doutant de rien, disant : Moi, c’est la voix de Dieu, parlant et écrivant de par le Dieu du ci
ie et de chrétienté pour peu qu’on lui laissât le temps d’écouter ses voix . Déjà les peuples l’y poussaient et étaient dispo
e le roi à Reims, rien de plus. Il en résulterait que tout ce que les voix lui avaient prédit à l’avance, elle l’a accompli.
gnages positifs, aujourd’hui connus, qu’elle se promettait et que ses voix lui promettaient beaucoup plus de choses qu’elle
, elle pût se relever et s’écrier jusqu’au milieu des flammes que ses voix , en définitive, ne l’avaient pas trompée. Quand j
es juges. Elle croyait fermement à la réalité et à la divinité de ses voix  ; comme tous les voyants, elle croyait tenir l’es
blait respectable sans doute, mais ne lui semblait venir qu’après ses voix . Elle se fût sentie de force à commander aux gens
7 (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVe entretien. Ossian fils de Fingal »
guerriers puissants t’attendent sous les murs tortueux de Tura. D’une voix semblable au bruit d’une vague en courroux, Swara
s y mêlent leurs longs aboiements. L’hymne des combats est entonnée à voix inégales et se prolonge dans les échos du Cromla.
utant d’attraits que les batailles. « — Calmar, répliqua Connal d’une voix tranquille, jamais je n’ai fui ; j’ai volé aux co
taille a été gagnée à ma vue, et le brave a triomphé : mais écoute ma voix , ô fils de Semo, et souviens-toi du trône antique
rt et revient éperdu. Il roule des yeux égarés. Son cœur palpite : sa voix est tremblante et n’articule que des mots interro
é les événements du combat, les cent bardes de Cormac auraient eu des voix trop faibles pour transmettre à l’avenir toutes l
fail attendent et bravent l’armée de Swaran. La mort élève toutes ses voix à la fois et les mêle au son des boucliers. Chaqu
ne entendre les chants de nos bardes. » « Le vieux Carril part, et sa voix pleine de douceur invite le roi des noirs bouclie
donne le festin solennel ; viens partager sa fête. » « Swaran, d’une voix lugubre comme le murmure du Cromla avant la tempê
des torrents d’Erin. » « Carril revient, et dit : « Les accents de la voix de Swaran sont sinistres. « — Sinistres pour lui
es. « — Sinistres pour lui seul, repartit Cuchullin. Carril, élève ta voix , et redis les exploits des temps passés ; charme
ruit de la chasse a cessé et que les ruisseaux de Cona répondent à la voix d’Ossian. » « Carril chanta : « Dans les temps pa
sortir à demi des nuages de la nuit. La harpe est moins douce que sa voix , lorsqu’elle chantait sa douleur. Grudar occupait
conserveront leurs noms, et les rediront aux siècles à venir. « — Ta voix est pleine de charme, ô Carril ! dit le chef d’Er
et, dans le lointain, dans le vaste silence de Lena, on entendait les voix grêles des fantômes, présages de la mort. » Le se
« À ces mots, les yeux du jeune homme se remplirent de larmes ; d’une voix entrecoupée de sanglots, il me dit : « Cuchullin,
bleuâtre et tranquille au fond du vallon. Ô Carril ! élève encore ta voix , et fais entendre à mon oreille les chants de Tur
cs, qui chanta plus d’une fois autour du cercle de Loda. Au son de sa voix , la pierre sacrée du pouvoir 12 était émue, et la
guerriers ou les charmes des belles. Le barde de Fingal, Ullin, cette voix mélodieuse de la colline de Cona, s’y faisait ent
la marche de Loclin qui s’avance : Calmar va rester et combattre. Ma voix se fera entendre, ô mes amis ! comme si j’étais s
rencontrerai plus leurs pas sur la bruyère, je n’entendrai plus leurs voix à la chasse des chevreuils. Pâles et muets, ils s
rivage, près du tombeau de Landarg, et appelez les ennemis. Que votre voix tonne comme celle de votre père, lorsqu’il engage
e l’éclair ; le noir Fillan, comme les ombres de l’automne. Déjà leur voix s’est fait entendre sur les bruyères de Lena : le
près, pour voler à ton secours au milieu du péril. Élevez, élevez vos voix , enfants des concerts, et faites descendre sur mo
éjouir mon âme du doux aspect de ta beauté. » « Mille harpes et mille voix unirent leurs sons mélodieux. Les bardes chantère
pluvieux qui couronne la colline de Lena ? C’est cette belle dont la voix inspire l’amour ; c’est l’aimable fille de Toscar
n n’entend plus sur la plaine obscure du Lena le son des harpes et la voix des bardes. Les vents inconstants soufflaient ave
eurs l’azur de ses beaux yeux, elle m’apparut sur son nuage, et d’une voix faible : « Ossian, dit-elle, lève-toi et sauve mo
suis plus l’ennemi, quoique Ossian soit derrière toi. » Il obéit à ma voix et revient sur ses pas ; c’était un charme pour m
nouveau combat ? Mais qu’ai-je besoin de le demander : ce sont leurs voix que m’apportent le vent du matin. Oscar, vole sur
 Le roi se plaça près de la roche de Lubar, et trois fois il éleva sa voix terrible. Le cerf tressaille près des sources de
s nuages amassent les tempêtes et voilent l’azur des cieux, tels à la voix de Fingal accoururent les enfants du désert : tou
ésert : toujours ses guerriers étaient émus de joie aux accents de sa voix  ; souvent il les avait conduits au combat et rame
mable fille de Branno n’est plus. » « Nous parlions ainsi, lorsque la voix de Gaul, apportée par les vents, vint frapper nos
ennent la fuite. « Alors Fingal se leva, et trois fois fit éclater sa voix . Cromla répondit à ses sons, et ses guerriers fuy
t des combattants. Il appela le brave Connal et le vieux Carril. À sa voix , ces héros en cheveux blancs prirent leurs lances
la pluie, dès que le silence régnera sur le champ de bataille, que ta voix mélodieuse se fasse entendre à l’oreille de Finga
peut-être, la vieillesse a déjà privé de la vue, entende du moins ta voix dans sa demeure… Il se lèvera plein de joie, et s
rible des batailles ; le premier des braves n’est plus ! « Élevez vos voix , embouchez le cor, enfants du roi de Morven ; ret
enfant de la gloire ? Tu n’as pas coutume de répondre le dernier à la voix de ton père… « — Ryno, dit Ullin, le premier des
ombé ? Repose en paix sur Lena, Fingal te reverra bientôt. Bientôt ma voix cessera d’être entendue ; bientôt on ne verra plu
8 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 11, les romains partageoient souvent la déclamation théatrale entre deux acteurs, dont l’un prononçoit tandis que l’autre faisoit des gestes » pp. 174-184
nct machinal, lorsqu’on veut prononcer quelque chose avec emphase. La voix a une issuë plus aisée lorsqu’on tient la tête da
e liroit de la prose, mais qu’il ne faut pas qu’il laisse échapper sa voix comme s’il récitoit un cantique sur le théatre. C
qu’en les prononçant ils n’ont attention qu’à bien faire sortir leur voix , car les artisans ou les poëtes qui ont mis les p
s masques des comédiens servoient alors pour augmenter la force de la voix , ainsi que nous l’exposerons plus bas, ces masque
r le son assez pour rendre difficile de connoître si, par exemple, la voix que Micion avoit euë dans le cantique étoit la mê
exemple, la voix que Micion avoit euë dans le cantique étoit la même voix que Micion avoit dans les dialogues. Suivant les
dialogues. Suivant les apparences, on choisissoit un chanteur dont la voix approchât, autant qu’il étoit possible, de la voi
n chanteur dont la voix approchât, autant qu’il étoit possible, de la voix du comédien, et l’on peut croire qu’il n’étoit pl
l’on peut croire qu’il n’étoit plus possible de reconnoître les deux voix et de les distinguer quand elles avoient passé pa
9 (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIIe entretien. Poésie lyrique » pp. 161-223
s impressions, mais qui crie et qui fait crier ou gémir le cœur et la voix sous le poids de bonheur, d’amour, de tristesse o
ent leurs poètes et leurs musiciens. Le poète et le musicien sont les voix de ceux qui n’ont pas de voix, mais qui ont des c
ciens. Le poète et le musicien sont les voix de ceux qui n’ont pas de voix , mais qui ont des cœurs et qui aiment à retrouver
s myriades de petits cœurs qu’on entend palpiter dans ces myriades de voix . L’air, la terre, les eaux, les plantes, les être
e crois bien, puisque le moindre flot de l’air au printemps roule des voix et des chants. Quand le grain de poussière est iv
-froid et leur silence ? V Cette ivresse de vie qui monte de la voix de tous les oiseaux et de tous les insectes de l’
ative. L’homme ne peut entendre ces concerts sans y mêler lui-même sa voix . Écoutez comme la flûte du berger, assis sur un
la voile, sur le pont de leur barque, prolongent sans y penser, d’une voix lointaine, des accents cadencés de vague en vague
i viennent mourir jusqu’au rivage ! Si vous demandez à chacune de ces voix , pourquoi elle chante, elle ne saurait pas vous r
ces voix, pourquoi elle chante, elle ne saurait pas vous répondre. La voix chante de la plénitude du cœur, voilà tout. Quand
tous les enfants d’Adam. Joie et larmes deviennent des hymnes dans sa voix . Le plus noble et le plus saint des sentiments de
quel cœur pieux surtout n’a pas eu les explosions de son âme dans sa voix  ! Je ne parle pas de nous autres poètes : la natu
bœufs par leur nom, et en imitant, autant qu’il m’était possible, la voix criarde et traînante du bouvier qui gouverne la c
il trouvait un prétexte pour s’éloigner, comme s’il avait entendu une voix qui l’appelait au jardin ou à l’étable. Excepté l
oute seule ; sans se rendre compte de ses sentiments, elle prenait sa voix la plus douce en lui parlant ; elle recevait, à t
le piquait à l’épaule ; comme quoi celui-là était plus sensible à la voix qu’à l’aiguillon ; comme quoi le roux avait besoi
itrine. Il s’éloigna, les yeux baissés, en retenant son souffle et sa voix , tant qu’il fut à portée d’être entendu du villag
XVII Cette explosion de son âme ignorante et simple donna à sa voix , ordinairement faible et douce, un volume de son
x, attendant en silence le fiancé. XIX Aux premiers échos de la voix de Didier qui remplissait le fond de la vallée d’
e rocaille où la gorge du château commence à monter vers la roche. Sa voix plus accentuée et plus rapprochée nous permettait
iobé de chaumière sur le corps de son fiancé, au clair de la lune. Sa voix , ses larmes, qui tombaient sur le front de son am
à la défense des frontières sur le sol retentissant de la patrie, la voix plaintive des femmes, les vagissements des enfant
tisme et s’encourager mutuellement. Le pied marche, le geste anime la voix , la voix enivre l’oreille, l’oreille remue le cœu
s’encourager mutuellement. Le pied marche, le geste anime la voix, la voix enivre l’oreille, l’oreille remue le cœur. L’homm
d, au son de ces notes nées, à son foyer, du cœur de son ami et de la voix de sa femme. Le nouveau chant, exécuté quelques j
a vieille mère de de Lisle, royaliste et religieuse, épouvantée de la voix de son fils, lui écrivait : « Qu’est-ce donc que
l’a forgée. La Révolution en démence ne reconnaissait plus sa propre voix  ! Lamartine.
10 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) «  Poésies inédites de Mme Desbordes-Valmore  » pp. 405-416
59. Ainsi, à quarante ans de distance, le même poète a chanté ; cette voix de femme, si émue dès le premier jour, si pleine
la plainte d’abord : Trop tard Il a parlé. Prévoyante ou légère, Sa voix cruelle et qui m’était si chère A dit ces mots qu
. » Il parle ainsi, celui qui m’a su plaire… Qu’un peu plus tôt cette voix qui m’éclaire N’a-t-elle dit moins flatteuse et m
eurs. Qui me consolera ? — Rien, plus rien. ; plus personne. Ni leurs voix , ni ta voix ; mais descends dans ton cœur ; Le se
consolera ? — Rien, plus rien. ; plus personne. Ni leurs voix, ni ta voix  ; mais descends dans ton cœur ; Le secret qui gué
nnées, devint l’occasion, l’objet de ce cordial et vibrant appel : La voix d’un ami Si tu n’as pas perdu cette voix grave e
rdial et vibrant appel : La voix d’un ami Si tu n’as pas perdu cette voix grave et tendre Qui promenait ton âme au chemin d
rs Ou s’écoulait limpide avec les ruisseaux clairs, Éveille un peu ta voix que je voudrais entendre. Elle manque à ma peine,
lle manque à ma peine, elle aiderait mes jours. Dans leurs cent mille voix je ne l’ai pas trouvée. Pareille à l’espérance en
l’ai pas trouvée. Pareille à l’espérance en d’autres temps rêvée, Ta voix ouvre une vie où l’on vivra toujours ! Souffle ve
le manque à ma peine, elle aiderait mes jours ; Dans leurs cent mille voix je ne l’ai pas trouvée. Pareille à l’espérance en
l’ai pas trouvée. Pareille à l’espérance en d’autres temps rêvée, Ta voix ouvre une vie où l’on vivra toujours ! Est-ce d’
ôté ? Il faut lire encore la pièce qui suit et qui a pour titre : La  Voix perdue. — Rapprochement singulier et qui est un l
11 (1834) Des destinées de la poésie pp. 4-75
.   Je me souviens qu’à mon entrée dans le monde, il n’y avait qu’une voix sur l’irrémédiable décadence, sur la mort accompl
mer bleue, la terre embaumée m’enivraient sans m’assoupir, et où une voix intérieure me disait toujours qu’il y avait quelq
lourds nuages qui se brisaient sur les angles de la montagne ; ou la voix aérienne de l’alouette que le vent emportait tout
de l’avenir et du désespoir ! C’était la nature parlant par ces mille voix au cœur encore vierge de l’homme ; mais enfin c’é
armé comme un enfant dans son berceau aux refrains sympathiques de la voix d’une mère ! Voilà pourquoi aussi l’homme ne peut
, c’est l’écho intérieur de toutes ses impressions humaines, c’est la voix de l’humanité pensant et sentant, résumée et modu
missements ou de leurs joies, de leurs faits ou de leurs idées. Cette voix ne s’éteindra jamais dans le monde ; car ce n’est
lerie du minaret, et chante l’heure et la prière à toutes les heures. Voix vivante, animée, qui sait ce qu’elle dit et ce qu
e qu’elle dit et ce qu’elle chante, bien supérieure, à mon avis, à la voix stupide et sans conscience de la cloche de nos ca
psaumes de David s’élevaient après trois mille ans, rapportés par des voix étrangères et dans une langue nouvelle sur ces mê
fort et plus haut, et nous distinguâmes un chant nourri de plusieurs voix en chœur, un chant monotone, mélancolique et tend
ssent accompli leur refrain monotone, et que le dernier soupir de ces voix pieuses se fût assoupi dans le silence accoutumé
ts l’heure du recueillement et des offices du soir ; les unes avec la voix forte et vibrante des grands vents sur la mer, le
ix forte et vibrante des grands vents sur la mer, les autres avec les voix légères et argentines des oiseaux dans les champs
dieuse de la vallée tout entière qui venait de prendre une âme et une voix  ; puis un nuage d’encens monta de chaque toit, so
la première prière des hommes ; nous comprîmes ce que c’était que la voix de l’homme pour vivifier la nature la plus morte,
que personne, car j’ai été souvent le confident inconnu de ces mille voix mystérieuses qui chantent dans le monde ou dans l
civilisation avancée serait-elle la seule époque qui fit taire cette voix intime et consolante de l’humanité ? Non, sans do
it de toutes choses, Et faisait sur mon cou mes boucles voltiger, Une voix me parlait si douce au fond de l’âme, Qu’un friss
peau ; Ce n’était pas le vent, la cloche, le pipeau, Ce n’était nulle voix d’enfant, d’homme ou de femme ; C’était vous ! c
entissait encore Au cœur qui sous sa main venait de palpiter, La même voix tintait longtemps dans mes oreilles, Et sortant d
es, Et sortant de mon cœur m’entretenait tout bas ; Ce n’était pas sa voix , ni le bruit de ses pas, Ni l’écho des amans qui
tomber sa figue Aux mains de mes garçons qui le faisaient ployer, Une voix s’élevait de mon sein tendre et vague, Ce n’était
l’oiseau, Ni des souffles d’enfants dormant dans leur berceau, Ni la voix des pêcheurs qui chantaient sur la vague ; C’éta
arde les chevreaux et les petits enfants ; Cependant dans mon sein la voix intérieure M’entretient, me console et me chante
M’entretient, me console et me chante toujours ; Ce n’est plus cette voix du matin de mes jours, Ni l’amoureuse voix de cel
urs ; Ce n’est plus cette voix du matin de mes jours, Ni l’amoureuse voix de celui que je pleure, Mais c’est vous, oui, c’
ange gardien, l’humanité peut le dire de la poésie. C’est aussi cette voix intérieure qui lui parle à tous les âges, qui aim
pondu à un de vos soupirs, une larme d’émotion qui est tombée à votre voix de la paupière d’une jeune femme, un nom chéri, s
12 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre V. Caractère du vrai Dieu. »
ieu des chrétiens est poétiquement supérieur au Jupiter antique. À la voix du premier, les fleuves rebroussent leur cours, l
parle, et dans la poudre il les fait tous rentrer, Au seul son de sa voix la mer fuit, le ciel tremble : Il voit comme un n
u par des espèces de silence, ῶν, τὲ, θε, ῶν, τὲ : c’est ainsi que la voix du ciel, dans une tempête, meurt et renaît tour à
et sourdes, et une multitude d’S sifflantes imitent le murmure de la voix inarticulée des ombres. Où prendrons-nous le para
e Seigneur a tonné du haut des cieux. Le Très-Haut a fait entendre sa voix  ; sa voix a éclaté comme un orage brûlant. Il a l
a tonné du haut des cieux. Le Très-Haut a fait entendre sa voix ; sa voix a éclaté comme un orage brûlant. Il a lancé ses f
13 (1841) Matinées littéraires pp. 3-32
. La faculté de produire et de moduler des sons par les organes de la voix nous a été donnée avec l’intelligence, avec la vi
ne. Le privilège d’articuler des mots, à l’aide de l’instrument de la voix , semble appartenir à l’homme seul, parmi les être
t nécessaires ou motivés ; 3º Que les intonations et inflexions de la voix soient justes ; 4º Que le mouvement de la diction
ntre un mot, qu’il en pénètre le sens et l’intention ; il faut que sa voix obéissante trouve spontanément l’inflexion et le
’élégance et plus d’énergie. Elle aura l’expérience des inflexions de voix qui charment l’oreille, et elle saura les employe
un bon lecteur. Si l’on peut faire plaisir en chantant, même sans une voix harmonieuse par la seule puissance du talent, com
réclament vainement ceux qui parlent en publie ? Le voici. Des trois voix que l’homme possède, M. Andrieux n’en avait aucun
de l’auditoire était si muette et si immobile, que ce professeur sans voix parvenait, grâce à la netteté, à la précision, à
sionomie et dans ses gestes, et suppléait tellement à l’absence de sa voix , qu’on finissait par lui en croire une. On l’écou
importe le plus pour se faire entendre, ce n’est pas de posséder une voix forte et puissante, c’est de savoir tirer parti d
avons eu grand tort de nous presser. Un troisième, élevant un peu la voix , demande Quel est le grand seigneur qu’il faut qu
n dirait un orage ou la mer en furie. Le poète, alarmé du tumulte des voix , Prenant son manuscrit qu’il déroule vingt fois,
ur un succès. « — Monsieur Roland pourrait commencer la lecture. « Sa voix retentissante est un don de nature « Dont il fait
mploi, « Quand il faut appuyer le vote d’une loi. « — Eh ! madame, sa voix n’a qu’un son monotone : « On dirait, à l’entendr
ne doit pas au grec dérober un moment. « Pourvu que l’écolier, d’une voix monotone, « Récite exactement la leçon qu’on lui
ntent le punirait, je crois, « Si sur le sens des mots il modulait sa voix . » À ces mots, à l’auteur on remet un message, E
eux se couvre d’un nuage. Sur le billet fatal apporté de Pans, D’une voix désolée il lit ces mots écrits : « J’ai trop de m
montrer tour à tour Trissotin ou Clitandre ; « Il doit, changeant de voix aussi bien que de nom, « Être Tartuffe, Alceste,
l est fait en vain deux fois. L’un se dit enrhumé… l’autre n’a pas de voix . Vraie ou fausse, il n’est pas de raison qu’on n’
agique, et quand il a trois fois Éloquemment toussé pour éclaircir sa voix , Il laisse à son rival, certain de son mérite, L’
14 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Œuvres de Maurice de Guérin, publiées par M. Trébutien — II » pp. 18-34
lle à la faveur de ce silence : ce sont des chants de laboureurs, des voix d’enfants, des piaulements et des refrains d’anim
sur la nature. Un grand silence s’est établi, et j’entends comme les voix de mille souvenirs doux et touchants, qui s’élève
me où l’on n’a plus conscience que de Dieu et de soi-même, lorsqu’une voix s’est élevée. Cette voix était infiniment douce,
ience que de Dieu et de soi-même, lorsqu’une voix s’est élevée. Cette voix était infiniment douce, une voix de femme et qui
lorsqu’une voix s’est élevée. Cette voix était infiniment douce, une voix de femme et qui pourtant remplissait toute l’égli
eût pu faire un grand concert. Je l’ai reconnue aussitôt, c’était la voix de Louise, silver-sweet sounding (la douce voix d
aussitôt, c’était la voix de Louise, silver-sweet sounding (la douce voix d’argent). » De tels songes, qui rappellent ceux
la mer. C’est un petit paysage comme les aimait Virgile. Le soir, la voix de l’océan était rauque et sourde. Les poètes an
la cloche qui sent trop le collège ou la grande maison, mais par une voix douce qui nous appelle d’en bas ; la gaieté, les
mère qui lâche de l’apaiser avec la douceur de ses caresses et de sa voix , et l’océan qui va toujours roulant son train de
ènent jusqu’au souper ; ce repas qui nous rappelle avec la même douce voix et se passe dans les mêmes joies que le dîner, se
heur et d’innocence qu’y répandent la tête blonde, les yeux bleus, la voix argentine, les petits pieds, les petits pas, les
oments il y avait eu danger que l’attraction souveraine, la puissante voix de cette nature ne l’absorbât et ne le dominât un
surtout n’eût-il pas à le remonter, à faire résonner à son oreille la voix secrète de son démon ! Aucun de ceux qui connaiss
15 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXIV. »
ontinue, il tombait, se relevait, retombait encore, au bruit de mille voix je n’ai pas mêlé la mienne. « Pure d’un servile h
evait toujours manquer aux fondateurs ? N’y a-t-il plus nulle part la voix légère d’Ariel, et son chant limpide et sonore qu
ette muse parfois cynique pour se montrer plus patriote, quelle autre voix enchantait surtout les oreilles et les cœurs ? C’
ter les mille applaudissements d’une jeunesse idolâtre. Bientôt cette voix , plus austère et plus forte, atteignit à la grand
peut-être, ou laissé parfois tomber avec négligence les accents de sa voix musicale ; qu’il ait porté depuis sur trop de suj
seconde patrie où il se reconnaissait : son esprit s’en colorait ; sa voix harmonieuse et forte en prenait tous les accents.
ères Odes, dans les Orientales, dans les Feuilles d’Automne, dans les Voix intérieures ou dans les Chants du Crépuscule, sou
fatal, Fait reluire ou briller mon âme de cristal, Mon âme aux mille voix , que le Dieu que j’adore Mit au centre de tout, c
ur d’âpres rochers, tu t’élances, indomptable comme le destin. Quelle voix humaine pourrait décrire la terrible lumière de c
’est ouverte devant toi ; je sens ta main dans cette immensité, et ta voix retentit jusqu’à mon cœur dans le tonnerre éterne
ain toute-puissante ; il a revêtu de nuées ta lumière ; il a donné sa voix à tes flots déchaînés, et paré de son arc ton fro
e juin ou de juillet, je croirais entendre dans la brise lointaine la voix des roseaux et des palmiers de Cuba ! « Oh ! ne m
ns les académies, entourée d’hommages dans les réunions qu’animait sa voix , exposée peut-être aux médisantes jalousies du mo
a. Maintenant cette poésie, séparée de son ciel, de son idiome, de la voix qui en est, pour ainsi dire, l’instrument natal e
douleur et de foi dont la simplicité presque intraduisible semble une voix mystique entendue dans un songe, mais qu’on ne pe
16 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 4, de l’art ou de la musique poëtique, de la mélopée. Qu’il y avoit une mélopée qui n’étoit pas un chant musical, quoiqu’elle s’écrivît en notes » pp. 54-83
anciens divisoit d’abord en deux genres toutes les operations que la voix peut faire. L’auteur traite ensuite de la differe
ur traite ensuite de la difference qui se trouve entre les sons de la voix . " un de ces sons est continu, et c’est celui-là
ns de la voix. " un de ces sons est continu, et c’est celui-là que la voix forme dans le discours ordinaire, et qu’on appell
ns déja dit qui étoit Aristoxéne. Ainsi cette division des sons de la voix en son continu et en son mélodique ou en son géné
it qu’une simple déclamation. Martianus Capella dit : " le son de la voix se peut diviser en deux genres de sons… etc. " or
atin compte huit accens, qu’il définit les marques d’une inflexion de voix , et qu’il appelle les aides du chant. Priscien u
la regle certaine qui enseigne comment il faut relever ou abaisser la voix dans la prononciation de chaque sillabe. Notre au
atins tons ou teneurs, parce qu’ils marquoient une augmentation de la voix et des repos. Malheureusement nous n’avons point
cens, si ce n’est differens haussemens et differens abaissemens de la voix . On faisoit de ces accens à peu près le même usag
avec dix caracteres differens dont chacun marqueroit une inflexion de voix particuliere ; et comme on apprenoit l’intonation
17 (1858) Cours familier de littérature. V « XXXe entretien. La musique de Mozart (2e partie) » pp. 361-440
au théâtre surtout et dans les temples) une foule d’instruments et de voix , les unes pour le chant, les autres pour l’accomp
r l’accompagnement. Si un seul de ces instruments ou une seule de ces voix discorde, son œuvre manque son effet dans l’oreil
on effet dans l’oreille de ses auditeurs ; et s’il ne peut trouver ni voix ni instruments pour lui donner l’être, son œuvre
s ce petit sanctuaire du boulevard, de faire chanter Mozart par leurs voix d’élite devant ce peuple si peu musicien des quar
rvalho, trop pure pour le rôle du page, chante dans les yeux comme sa voix chante dans l’oreille. Ce visage est un concert d
sements sourds, mais des cris déchirants, bien que comprimés, dans la voix de ce génie qui chantait en lui ; il y avait de p
zart éprouvait le besoin d’exprimer dans un drame. C’était surtout la voix sereine, impassible, mais terrible de la Providen
. Le pressentiment d’une fin prochaine envahit peu à peu son âme. Une voix secrète semblait lui dire qu’il fallait se hâter
nn’Elvira et don Ottavio se découvrent et apostrophent don Juan d’une voix terrible en lui disant : Tutto gia si sà , on sa
ns cet état si je n’avais entendu tout à coup, du haut du balcon, une voix qui sembla m’ébranler doucement le cœur, et que j
bla m’ébranler doucement le cœur, et que je crus reconnaître pour une voix anciennement connue de mon oreille. « J’étais de
haut du balcon : Qui est là ? je m’efforçai de déguiser le son de ma voix , et je ne dis que : Ouvrez ! Mais ce seul mot suf
Ouvrez ! Mais ce seul mot suffit à me faire reconnaître, au son de la voix , par celle de mes sœurs qui m’avait entendu et qu
nuit, j’entendis à la porte de la maison des hurlements de joie, des voix confuses qui appelaient à grands cris : Lorenzo !
s durèrent près d’une demi-heure, et je l’entendis les terminer d’une voix de componction et d’attendrissement par ces parol
e et un prompt retour ; pas du tout : c’était pour me conjurer, d’une voix unanime, de ne pas emmener avec moi la belle Faus
u moment où Mozart mourait, comme si la Providence avait voulu que la voix et l’écho ne fussent séparés que d’un instant dan
théâtre une impression musicale comparable à un chant religieux de la voix ou de l’orgue solitaire exhalant autour des autel
, d’une île de la Grèce, d’un lac d’Écosse, ou par la flûte ou par la voix d’un berger, d’un pêcheur, d’une jeune fille sur
vé par l’émotion, son sein s’abaisse et s’élève violemment. Et quelle voix  ! Écoutez-la chanter : Non sperar se non m’uccid
cœur. « Oui, je comprends tout alors, dit-elle l’œil étincelant et la voix animée ; mais tout reste froid et mort autour de
cœur, comme si elle eût éprouvé une douleur subite, et, disant d’une voix éteinte : « Pauvre Anna, voici tes moments les pl
ns le lointain, portée sur les sons ailés d’un orchestre vaporeux, la voix d’Anna, qui chante : Non mi dir bell’ idol mio !
nderais de renaître avec le génie de Mozart ou de Rossini, et avec la voix de Malibran, préférant leurs notes aux plus beaux
18 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Rêves et réalités, par Mme M. B. (Blanchecotte), ouvrière et poète. » pp. 327-332
te croie heureuse, ô ma Jobbie ! et chante ! Laisse rire toujours ta voix simple et touchante, Sauf à pleurer plus tard com
joue, Qui m’a pris mon bonheur et ne me connaît plus ! Je farderai ma voix comme on farde sa joue : Plus de soupirs jamais q
on farde sa joue : Plus de soupirs jamais qui seraient entendus ! Ma voix sera joyeuse, et joyeux mon sourire, Et joyeux mo
Si l’on voit dans mon œil quelque larme furtive, Si l’on sent dans ma voix quelqu’écho déchirant, Chantez, amis ! la barque
rives natales. Une jeune Espagnole aux grands yeux pénétrants ; Et sa voix se mêlait à la voix des rafales Qu’on entendait m
eune Espagnole aux grands yeux pénétrants ; Et sa voix se mêlait à la voix des rafales Qu’on entendait mugir au-dessus des t
19 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre premier. Mécanisme général de la connaissance — Chapitre premier. De l’illusion » pp. 3-31
 Exemples de son développement. — Phrases mentales qui deviennent des voix externes. — Images effacées qui, en ressuscitant,
choir, sanglote en se cachant la tête dans les mains. Elle crie d’une voix plaintive : « Mon Dieu, mon Dieu, que je suis mal
ger le cours en murmurant à son oreille, surtout si cela venait d’une voix qui lui fût familière. Aussi ses compagnons dans
que le malade ait des hallucinations de l’ouïe et croie entendre des voix . — « Au milieu de ma fièvre, dit Mme C…8, j’aperç
née, qui, au moyen de son fil, s’élançait du plafond sur mon lit. Une voix mystérieuse me dit de prendre cette araignée. Com
le feu au drap. Ma chambre se remplit alors d’une fumée épaisse. Une voix mystérieuse me dit alors de quitter ma chambre au
ès avoir couru les rues pendant trois ou quatre heures, j’entendis la voix mystérieuse, au moment où je passais devant un pâ
s, elle se trouve rue Vendôme, près de l’établissement des bains ; la voix mystérieuse l’engage alors à se baigner ; mais ce
s ; la voix mystérieuse l’engage alors à se baigner ; mais cette même voix sort avec tant de force du fond de la baignoire,
la gorge avec un rasoir. « Dès qu’il a repris ses sens, il entend des voix qui l’accusent ; guéri de sa blessure, il entend
d des voix qui l’accusent ; guéri de sa blessure, il entend les mêmes voix … Ces voix lui répètent nuit et jour qu’il a trahi
qui l’accusent ; guéri de sa blessure, il entend les mêmes voix… Ces voix lui répètent nuit et jour qu’il a trahi son devoi
langues de l’Europe qui sont familières au malade ; une seule de ces voix est entendue moins distinctement, parce qu’elle e
aucoup de monde. Si la conversation l’intéresse, il n’entend plus les voix  ; si elle languit, il les entend imparfaitement,
té et se met à l’écart pour mieux entendre ce que disent ces perfides voix  ; il revient inquiet et soucieux. » — Ces halluci
20 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « MADAME TASTU (Poésies nouvelles.) » pp. 158-176
eux au moment de naître ! Combien de vraies larmes retombées dans la voix qu’elles éteignent, dans le cœur qu’elles noient 
facile, Soumet à ses pensers un langage docile ; Qui ne sent point sa voix expirer dans son sein, Ni la lyre impuissante éch
est un sonore instrument, Que j’écoutais dans mon jeune âge Comme une voix du firmament. Quand, après une longue absence, Je
’épiais dans l’air, à distance, Les doux sons du pieux métal. Dans sa voix je croyais entendre La voix joyeuse du vallon, La
ce, Les doux sons du pieux métal. Dans sa voix je croyais entendre La voix joyeuse du vallon, La voix d’une sœur douce et te
métal. Dans sa voix je croyais entendre La voix joyeuse du vallon, La voix d’une sœur douce et tendre, D’une mère émue à mon
rer les froides pierres De ma mère et de mon enfant !… Ainsi quand ta voix si connue Revint hier me visiter, Je crus que du
! On ne trompe pas le malheur ; Les vers sont le timbre de l’âme ; La voix se brise avec le cœur ! Toujours au sort le chant
leur cœur. L’un, dès les premiers tons de sa lyre animée, A senti sa voix frêle et son chant rejeté, Comme une vierge en f
fugiée aux perspectives d’un avenir social, terre promise que tant de voix de poëtes aiment à saluer. Ce qui touche le plus
21 (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1869 » pp. 253-317
gite à deux mains, et des larmes, qu’elle dévore, lui montent dans la voix , que l’émotion étrangle par moments. « Enfin, je
ture. Il nous dit les hontes de l’Académie abaissée, le tripotage des voix et des coteries, les manigances de Guizot. Il nou
t et forçant nos qualités, qu’il ne nie pas que nos morceaux, avec la voix d’un très bon lecteur, peuvent être un agrément d
ain décor… « Mais les livres sont faits pour être lus… fait-il, d’une voix grinchue, et lus par tous !… Mon Dieu, on les don
ux mineures. Au-dessous du Christ, là-bas au fond, le président, à la voix d’un vieux père noble édenté, dans le silence d’é
é d’une sincère douleur ! Il y a un imbécile de père qui dépose d’une voix lente et basse, avec des silences réfléchissants
émoire qui semble avoir sombré dans le chagrin, avec des arrêts de la voix , pendant lesquels l’homme se passe lentement la m
vers le jour qui tombe, à en nasiller le latin, qu’il épelle avec une voix subitement changée, une voix prêtreuse, et il fer
nasiller le latin, qu’il épelle avec une voix subitement changée, une voix prêtreuse, et il ferme le livre sur cette phrase 
re la main sur la figure, et rouvre une bouche où, sous l’émotion, sa voix s’étrangle… Puis soudain il se met à raconter, et
evant pour le serment une main rouge d’engelures, et parlant avec une voix modeste et brave, et confessant tout haut son amo
rincesse, se lève avec sa barbe blanche, déplie un papier, — et d’une voix qui se voile d’un enrouement subit, — lit la décl
ssant sa barbiche. Le président lui lit la déclaration du jury, et sa voix mordante et ironique de vieux juge dans tout le p
gard au ciel, disputant, grommelant, s’emportant dans le vide avec la voix aigre, l’espèce de claquette d’un maniaque. Le di
a chambre, que je m’entendis appeler, et le trouvai bégayant avec une voix qui me dit : « Je veux qu’on me lève ! » Et elle
ns l’imprudent Gautier en train de raconter à Sacy, qui peut être une voix dans son élection de demain, qu’une des femmes qu
ue, et aux oh ! et aux ah ! des uns et des autres, il répond avec une voix suave : « Mais je vous assure que c’est très joli
te, celle qui est encore bonne. Puis, il a ajouté quelques mots d’une voix brève, nerveuse, saccadée, et rentre dans ce sile
incesse : « Rien n’est plus ennuyeux que d’être aimé ! » Et comme une voix lui jette : « Vous vous exposez à ne pas l’être i
re La persécution du bruit comme partout ailleurs, du bruit de la voix des maîtres, du bruit de la voix des fermiers, du
mme partout ailleurs, du bruit de la voix des maîtres, du bruit de la voix des fermiers, du bruit de la voix des domestiques
la voix des maîtres, du bruit de la voix des fermiers, du bruit de la voix des domestiques, bruit dans lequel revient toujou
’un grand mal de gorge, que rendent encore plus violent les éclats de voix que lui font faire son diable de bel enfant, et s
22 (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxiiie entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff »
ne trahit les sentiments qui l’agitent ; il n’aime point à élever la voix  ; il donne un coup sec en portant le bras en avan
l qui altèrent les traits d’un serviteur. Arcadi Pavlitch parle d’une voix douce et flûtée : il a la prononciation lente et
s qui êtes nos pères, nos bienfaiteurs, — commença-t-il à crier d’une voix haute et traînante, et en donnant à sa physionomi
drochki, comme si elle sortait de terre. — Qui es tu ? me demanda une voix retentissante. — Et toi-même, qui es-tu ? — Je su
qu’au perron, et frappa à la porte. — Voilà ! voilà ! cria une petite voix  ; puis un piétinement de pieds nus se fit entendr
ai-je à la petite fille. — Oui, je suis seule, me répondit-elle d’une voix faible et craintive. — Tu es la fille du forestie
une téléga… — Où vas-tu ? arrête ! — s’écria tout à coup Birouk d’une voix tonnante. — Ces paroles furent suivies d’un cri p
Une lutte venait de s’engager. — Non ! non ! — répétait Birouk d’une voix haletante, — tu ne m’échapperas pas… — Je me préc
tous silencieux. — Foma Kousmitch, — dit tout à coup le paysan d’une voix sourde et cassée, — eh ! Foma Kousmitch ? — Que v
uchée, se releva avec vivacité. — Silence ! — cria le forestier d’une voix tonnante, et il fit un pas en avant. — Allons ! l
sourire, ton regard enthousiaste, tes membres amaigris… J’entends ta voix faible et caressante ! Ayant quitté l’université
’air était d’une sonorité surprenante ; on entendait distinctement la voix des ouvriers qui travaillaient dans le fond du ja
le cahier de la main et sourit. — Voilà un poëte ! — me dit-il d’une voix éteinte, et retenant sa toux avec effort, il comm
de la chambre. Il ferma un peu les yeux, et commença à chanter d’une voix de fausset qui était assez agréable, quoiqu’elle
n se troubla, et il se disposait déjà à sortir du cabaret, lorsque la voix retentissante de Diki-Barine se fit entendre. — I
ation d’une corde fortement tendue et touchée par une main hardie. Sa voix ne tarda pas à se développer, et il entonna une c
rent une émotion générale. Pour ma part, j’avais rarement entendu une voix plus touchante ; elle était, il est vrai, un peu
e, il s’abandonnait entièrement à l’inspiration qui l’envahissait. Sa voix ne tremblait plus ; elle n’accusait plus que l’ém
jeta les yeux de son côté, et à partir de ce moment, le timbre de sa voix acquit une force, une douceur encore plus entraîn
ait tout à coup arrêté au milieu d’une note élevée. On eût dit que sa voix s’était brisée. Personne n’ouvrit la bouche ; cha
échée. Je fus longtemps avant de m’endormir ; j’entendais toujours la voix mélodieuse de Iakof… Mais la fatigue et la chaleu
le village ; un bruit confus, au milieu duquel je crus distinguer la voix de Iakof, frappa mon oreille ; il venait du cabar
dernier, qui était assis sur un banc, la poitrine nue, chantait d’une voix enrouée une sorte de ronde en s’accompagnant d’un
emblait se confondre avec le ciel. Je marchais en silence, lorsque la voix perçante d’un enfant s’éleva dans le lointain. — 
dernière syllabe. Puis, il s’arrêta ; mais il recommença bientôt. Sa voix retentissait au milieu de la nuit, qu’aucun souff
is, tout à coup, on lui répondit à l’extrémité de la plaine, et d’une voix qui semblait venir de l’autre monde : — Quoi… oi…
s. Dans les isba, on aperçoit la flamme rougeâtre des loutchina ; des voix endormies se font entendre dans les cours. L’auro
’ombre et noirs au soleil ; les oiseaux chantent paisiblement. Que la voix argentine de la fauvette se marie bien au parfum
s cascades dans le lointain. Il est mélancolique et sensible comme la voix de la jeune paysanne russe venant faire ses adieu
23 (1856) Cours familier de littérature. II « Xe entretien » pp. 217-327
r, Chénier et cent autres avaient éteint dans leur sang les dernières voix . Les supériorités étaient des crimes. On aspirait
ébats sans éloquence au dedans. La littérature émigrée avait seule la voix  ; elle s’essayait à des théories et à des audaces
à l’angle de son propre jardin, admirait et écoutait ces jeux et ces voix d’une jeune Française et de son enfant. Il regard
maison, Vient murmurer toujours au seuil de ta demeure, Et de la même voix t’endort à la même heure ! Ainsi tu vieilliras sa
n’a point donné de forme, mais dont on se drape au gré de la saison ; voix musicale qui résonnait jusqu’au fond de l’âme ; i
eur écume. Tout à coup j’entendis, à très peu de distance du cap, les voix sonores et confuses de quelques hommes auxquels u
tion en détresse. La poudre des lames nous dérobait tout, excepté les voix . Mais au même instant un immense éclair, qui semb
sait alors la Bible ; il adorait les vers ; sa mémoire heureuse et sa voix sonore furent la première édition des miens. C’es
nt membrée qu’une charpente de fer ; il déclamait avec une majesté de voix , une vigueur de gestes, une insolence de convicti
lle était si forte qu’elle serrait ses lèvres et qu’elle étouffait sa voix . Mais quand l’absolue nécessité de parler l’avait
à ce qu’il allait dire, puis arracher avec effort de sa poitrine une voix profonde et palpitante d’émotion contenue, puis c
cette âme qui venait de remplir la tribune et l’Europe entière de sa voix . Il était brisé par la lutte. Sa poitrine haletan
nds et limpides, sa lèvre inférieure relevée par le pli du dédain, sa voix grave et lente qui semblait distiller les syllabe
longs cheveux. La pâleur de la poésie frissonnait sur ses tempes. Sa voix d’adolescent avait la gravité et l’émotion des fi
r seul. XXXIII Balzac, à cette époque, épanchait, en éclats de voix et de grands gestes, un feu d’esprit accumulé pen
érait de lui aux premiers essais. La nature ne lui avait pas donné de voix , mais une volonté qui se passe de la nature. Il f
emi-jour. « Je désire causer avec vous sans témoin », me dit-il de sa voix la plus creuse. « Vous ne voulez pas vous rallier
conversation, lente et intermittente, avait la monotonie grave de sa voix . On voyait que c’était de la pensée filtrée sur s
qu’à la parole et au geste, ou plutôt il se passait du geste et de la voix à force de talent. Il détaillait pendant des heur
tumultes confus, sourds et stridents qui sortent d’une foule à mille voix comme l’entrechoquement des vagues dont chacune a
-mêmes dans mes yeux et dans mon oreille. Or, voici littéralement les voix de cette immense sédition, telles que ces voix m’
oici littéralement les voix de cette immense sédition, telles que ces voix m’assourdissaient en montant au ciel, et telles q
… je veux lui serrer la main…… je veux toucher son cheval… » Quelques voix d’hommes mieux vêtus sur les contre-allées : “Mor
L*** ! Vive la république démocratique et sociale !…” Des millions de voix couvrent de huées ce cri de mort ! Des ouvriers e
ui du temps, on ne fonde pas un gouvernement en une séance ! » Mille voix . — « Non, non, non, elle ne fait rien !… elle ne
s ?… Ne nous sommes-nous pas levés cinq cent mille contre eux à votre voix  ?… Ne vous avons-nous pas obéi, le 15 mai, pour d
t la paix entre nous, voilà ce que nous voulons !… » Des milliers de voix sur toute la ligne. — « Du pain et la paix !… Du
gens comme vous contre une poignée de coupables ? » Des milliers de voix . — « C’est vrai pourtant !… c’est vrai !… Nous ne
e !… Comme on sent le cœur différent des deux peuples dans leurs deux voix  !… Le Cirque et la servitude avaient férocisé la
24 (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIIe entretien. Sur la poésie »
essant et universel que toute créature doit chanter, du cœur ou de la voix , en naissant, en vivant, en passant, en mourant d
it de toutes choses, Et faisant sur mon cou mes boucles voltiger, Une voix me parlait, si douce au fond de l’âme, Qu’un fris
peau. Ce n’était plus le vent, la cloche, le pipeau, Ce n’était nulle voix d’enfant, d’homme ou de femme ; C’était vous, c’
entissait encore Au cœur qui sous la main venait de palpiter, La même voix tintait longtemps dans mes oreilles, Et sortant
es, Et sortant de mon cœur m’entretenait tout bas. Ce n’était pas sa voix ni le bruit de ses pas, Ni l’écho des amants qui
tomber sa figue Aux mains de mes garçons qui le faisaient ployer, Une voix s’élevait de mon sein, tendre et vague. Ce n’étai
l’oiseau, Ni des souffles d’enfants donnant dans leur berceau, Ni la voix des pêcheurs qui chantaient sur la vague ; C’éta
arde les chevreaux et les petits enfants : Cependant dans mon sein la voix intérieure M’entretient, me console, et me chant
M’entretient, me console, et me chante toujours. Ce n’est plus cette voix du matin de mes jours, Ni l’amoureuse voix de cel
jours. Ce n’est plus cette voix du matin de mes jours, Ni l’amoureuse voix de celui que je pleure ; Mais c’est vous, oui, c
ange gardien, l’humanité peut le dire de la poésie. C’est aussi cette voix intérieure qui lui parle à tous les âges, qui aim
le, le Péloponèse redevient libre, l’Église de Corinthe refleurit, la voix de l’apôtre s’y fait encore entendre. Je me vois
25 (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « M. Paul Verlaine et les poètes « symbolistes » & « décadents ». »
x : parmi l’air le plus pur de désastre, en le plus plaisant lieu une voix disparate, un pin sévèrement noir ou quelque rouv
enfant a une musique dans l’âme, et, à certains jours, il entend des voix que nul avant lui n’avait entendues… IV Les
ie exila. Son regard est pareil aux regards des statues, Et pour sa voix lointaine, et calme, et grave, elle a L’inflexion
Et pour sa voix lointaine, et calme, et grave, elle a L’inflexion des voix chères qui se sont tues. N’y regardez pas de tro
ui ont été exilés de la vie, ceux qui sont morts »  « L’inflexion des voix chères qui se sont tues », qu’est-ce que cela ? E
e sont tues », qu’est-ce que cela ? Est-ce l’inflexion qu’avaient ces voix  ? ou l’inflexion qu’elles ont maintenant quoiqu’e
je ? Hélas ! me voici tout en larme D’une joie extraordinaire ; votre voix Me fait comme du bien et du mal à la fois ; Et le
umble prière, encor qu’un trouble immense Brouille l’espoir que votre voix me révéla, Et j’aspire en tremblant.            
, elle est légère : Un frisson d’eau sur de la mousse !… Elle dit, la voix reconnue, Que la bonté, c’est notre vie Que de la
e la haine et de l’envie Rien ne reste, la mort venue… Accueillez la voix qui persiste Dans son naïf épithalame. Allez, rie
oujours, maternelle endormeuse des râles, Même quand elle ment, cette voix  !… Remords si chers, peine très bonne, Rêves bén
in, je sais ce qu’est entendre et voir, J’entends, je vois toujours ! Voix des bonnes pensées Innocence ! avenir ! Sage et
e a bu du vin bleu ; il est ivre, il est morne. Et alors il entend la voix de sa compagne. Que dit-elle ? Ce qui rend le son
est un cabaret, tout s’explique assez aisément. Premier quatrain. La voix dit : « Ne sois pas si triste. Espère. L’espéranc
’obscurité, des pailles luisent parmi la litière… Mais, tandis que la voix parle, le poète, complètement abruti, regarde d’u
erre d’eau fraîche, et dors », Le reste va de soi. Premier tercet  La voix s’adresse à la cabaretière qui tourne autour de l
Ô ce soleil parmi la brume qui se lève ! Ô ce cri sur la mer, cette voix dans les bois ! Ce sera comme quand on ignore des
26 (1857) Cours familier de littérature. III « XIVe entretien. Racine. — Athalie (suite) » pp. 81-159
qui donnait sur le cabinet de Talma : « Mon ami », lui dit-elle d’une voix de caresse et de familiarité, « c’est ce jeune ho
Dès la première scène il parut frappé, malgré le tremblement de ma voix , de l’harmonie et de la pureté des vers. « On voi
mmobilité et ce silence me glaçaient un peu. Aux dernières scènes, ma voix fléchissante et entrecoupée trahissait mon inquié
ers moi avec un sourire affectueux : « Jeune homme », me dit-il de sa voix la plus grave et la plus émue, « j’aurais voulu v
e sur son front. « Ah ! c’est toi, Duchesnois ! » lui dit Talma d’une voix creuse. « J’aurais dû le deviner à ton coup de so
ire, dans cette foule d’écrivains dont Mirabeau avait été la dernière voix  ; il lui avait donné enfin la Révolution, qui n’é
si réel qu’un événement. On se demandait en soi-même quelle serait la voix qui oserait s’élever sur cette scène en consonanc
oute une conjuration et toute une lamentation dans ce seul regard. Sa voix , concentrée comme celle du deuil sur un sépulcre,
e pudeur Où semble de son rang reluire la splendeur ; Et Dieu, par sa voix même appuyant notre exemple, De plus près à leur
udence et d’erreur, De la chute des rois funeste avant-coureur !… La voix de Talma, dans ces derniers vers, grondait, comme
fection faisait oublier le rythme pour ne penser qu’au sens, enfin la voix et la prononciation de Talma, qui résumait dans s
e. Quel prodige nouveau me trouble et m’embarrasse ! La douceur de sa voix , son enfance, sa grâce Font insensiblement à mon
i par degrés de l’oreille des rois, Et bientôt en oracle on érigea ma voix . J’étudiai leur cœur, je flattai leurs caprices ;
nte au son de toute la symphonie des instruments. Que du Seigneur la voix se fasse entendre, Et qu’à nos cœurs son oracle d
e Est, au printemps, la fraîcheur du matin ! Joad. Cieux ! écoutez ma voix  ; terre ! prête l’oreille. Ne dis plus, ô Jacob,
. L’inspiration d’en haut est restée sur la scène avec l’esprit et la voix de Talma. XXI La plus belle scène du quatri
e l’absolu pouvoir vous ignorez l’ivresse, Et des lâches flatteurs la voix enchanteresse. Bientôt ils vous diront que les pl
s aux lévites. Le chœur se mêle à un transport des deux tribus. Une voix , seule.          Triste reste de nos rois, Chèr
s prit soin de te défendre,          Ou si dans la nuit du tombeau La voix du Dieu vivant a ranimé ta cendre ? Tout finit a
e la Bible, Racine et le grand interprète qui vient de leur prêter sa voix . Après ce jour, Talma ne grandit plus. Il parut r
27 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre III. »
création même de la nature intelligente, c’est d’en faire la première voix de l’homme, jeté adulte dans le monde par un mira
emble la reconnaissance du premier homme saluant son créateur avec la voix et dans l’idiome qu’il en a reçus ? « Célébrez J
er avec passion. C’étaient leurs annales, leurs prières publiques, la voix de leur peuple et de leurs prêtres. À l’origine m
blance fût une imitation, les odes de Pindare étaient accompagnées de voix et d’instruments. Elles offraient un spectacle cé
une athlète qu’au sortir de la lice une fête civique accueillait à la voix du poëte. Pindare nous avertit de ces différences
ême disposant le concert et ordonnant le chœur, dont les lyres et les voix vont soulever dans les airs le vol de sa strophe
qu’elle n’agite pas le prophète, qu’elle ne trouble pas le son de sa voix et qu’elle tombe doucement de ses lèvres, nous en
ous opposons d’un côté pour attester ce qui manque de l’autre : « Ma voix monte vers Dieu, et je m’écrie sans cesse. Toujou
e : « Ma voix monte vers Dieu, et je m’écrie sans cesse. Toujours ma voix vers Dieu, afin qu’il m’entende. Dieu voudra-t-il
e ciel a retenti : alors tes flèches ont couru dans les airs, « Et la voix de ton tonnerre dans le tourbillon ; les foudres
r que lorsqu’elle se mêlait à une cérémonie sainte dont elle était la voix  ; comme, par exemple, sous David, dans la transla
iquer d’autre sorte ces écoles perpétuées dans Israël, ces prophètes, voix du peuple et conseils du souverain, accusateurs p
e la patrie juive et la chute espérée de son oppresseur, s’élevait la voix d’Isaïe, d’un homme de race sacerdotale et royale
28 (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIIIe entretien. Poésie lyrique. David (2e partie) » pp. 157-220
rive du torrent de la vallée de Térébinthe ; il lui semble porter sa voix et son défi jusqu’à leurs oreilles : « Et mainte
uelle confiance assurée en Dieu ! V Ainsi rassuré par sa propre voix , comme l’homme qui marche dans les ténèbres, Davi
exaucé le murmure de mes larmes. » Quelle expression, qui donne une voix aux larmes et qui fait comprendre à Dieu les plai
à l’esprit du roi soulagé. On le voit se redresser sur son séant à la voix de son barde, et il s’écrie sans transition, dans
ma forteresse ! « Je m’abrite en toi ! « De son palais il entendit ma voix . « Mes cris entrèrent dans ses oreilles. La terre
toujours figuré du vrai poète le ressaisit aussitôt ; il chante d’une voix immortelle l’entrée triomphale de Dieu dans ses m
rible est le nom de Jéhovah ! « Elle brise les cèdres ! Jéhovah de sa voix brise les cèdres, les cèdres du Liban ! « La voix
res ! Jéhovah de sa voix brise les cèdres, les cèdres du Liban ! « La voix de Jéhovah souffle l’incendie ! « Elle soulève le
té sur la terre qui ne prie avec ses paroles ou qui ne chante avec sa voix . On dirait qu’il a mis une corde de sa pauvre har
ssi loin que l’Océan porte les ondulations de ses rives. Telle est la voix de ce poète qu’on peut appeler véritablement le b
ous les gémissements les plus secrets du cœur humain ont trouvé leurs voix et leurs notes sur les lèvres et sur la harpe de
conduire jusqu’au fond du lit du torrent dont il aimait l’écume et la voix . — Plus bas, la vallée s’ouvre et s’étend ; les f
tte consonance de la nature, des ruines, des siècles écoulés, avec la voix du poète qui les a éternisés par ses hymnes. J’ou
rdance d’heures, de site, d’accidents et de hasards, ce fut encore la voix de David qui m’arrêta et qui me fit retomber tout
tte psalmodie dans le monastère, triple écho à la même heure de cette voix du grand lyrique, enseveli, mais ressuscité sans
arpe des rois, Le vent roula vers la mer Morte L’écho triomphal de ma voix  ; Le palmier secoua sa poudre, Le ciel serein de
29 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XIV. »
re hypothèse, l’accent général cependant n’est pas douteux ; et cette voix nous rappelle bien la dureté laborieuse et le cou
a citation rajeunie qu’il en fait, on peut reconnaître cette ancienne voix du sanctuaire que nous avons entendue de la bouch
lat lyrique. Bien de cette puissance de mélodie, de ce chœur aux cent voix , de ce dithyrambe en action foi marqué dans Eschy
es contrastes de guerre et de douceur domestique, à cette harmonie de voix virginales célébrant une reine, Ennius, pour ses
trophes légères du poëte Euripide, chantant la beauté d’Hélène par la voix de jeunes filles grecques, sur ce même rivage où
d’Aristophane, non plus qu’à son impétueuse satire ; elle élevait la voix , comme dit Horace, mais pour gronder dans le cerc
s vieux âges de Rome, quoique imitée en partie de la Grèce, était une voix vivante qui parlait aux âmes romaines, voix trop
ie de la Grèce, était une voix vivante qui parlait aux âmes romaines, voix trop forte pour être soufferte, quand viendrait l
. Ce jour-là, le sauveur de Rome contre Catilina était rappelé par la voix publique, avant le vote des comices populaires. U
30 (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXIIe entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff (suite) » pp. 317-378
orêts séculaires, comme du sein de l’onde immortelle, s’élève la même voix  : « Je n’ai pas affaire à toi, dit la nature à l’
esse et menace ; elle prend toutes les nuances, elle parle toutes les voix , elle reflète le ciel, ce ciel d’où nous vient au
ige semblait être leur chef. Il s’arrêtait de temps à autre, et d’une voix tranquille stimulait les traînards. Tous marchaie
ile ? — C’est selon ce que tu prendras, homme aimable, répondit d’une voix grêle le marchand surpris et fâché ; il y a du pa
la route ; il faut arriver avant l’étoile du soir », fit entendre la voix du vieux chef ; et toute la horde s’écoula rapide
qui court dans la cime des arbres. On va, on va, et cette incessante voix de la forêt ne cesse point de gémir ; et le cœur
votre eau ; levez-vous et buvez avec Dieu », prononça derrière moi la voix mâle d’Yégor. Je tressaillis involontairement ; c
-vous, inquiets vivants », semblait dire de derrière chaque arbre une voix farouche. Au sortir du bois, nous ne retrouvâmes
t, c’est bien lui. Bonjour, Alexandritch », ajouta-t-il en élevant la voix et en ôtant son bonnet. Un paysan de petite tail
: « Sais-tu qui tu as battu ? » Dès que le sous-diacre eut reconnu sa voix , il se sentit glacé de terreur ; et se jeta à ses
it vite, se tenait droite, parlait distinctement et rapidement, d’une voix aiguë et vibrante. Elle portait constamment un bo
as du fauteuil. » « Serguéi Petrowitch Guédéonofski ! » annonça d’une voix aiguë un petit cosaque aux joues rouges, apparais
ent seuls quelque chose qui n’était ni le souci, ni la fatigue, et sa voix avait un son trop égal. Pierre, le sire de Lavret
ux sévères et une bouche aux lèvres minces et serrées. Son visage, sa voix , ses mouvements rapides et anguleux rappelaient s
ch, bientôt il l’aima ; sa démarche timide, ses réponses modestes, sa voix douce, son tendre sourire l’avaient captivé ; tou
en servir ; attendez, je vais tous vous étonner. » Et aussitôt, d’une voix tranquille et mesurée, quoique avec un tremblemen
mort, et où, serrant sa tête contre son cœur, elle s’était mise d’une voix faible, à se lamenter sur lui, puis s’était arrêt
père, qu’il avait vu d’abord robuste, toujours mécontent, et dont la voix cuivrée résonnait à son oreille ; plus tard, viei
u’elle soit un peu exaltée ! Belle taille, démarche gracieuse, et une voix si douce ! Je me plais à la voir, quand elle s’ar
taillée à goulot étroit et à bouchon rond ; il annonça ensuite d’une voix chantante à Lavretzky que le dîner était servi, e
e lui et aux bruits étouffés qui venaient du village solitaire. — Une voix grêle et aiguë fredonnait une chanson derrière le
es grandes orties ; le cousin qui bourdonne semble lui faire écho. La voix se tait, le cousin continue de bourdonner. Au mil
un cheval qui hennit. Une femme passe et prononce quelques mots d’une voix glapissante. « Eh ! mon petit Loulou ! » dit Anto
ns qu’il porte sur les bras. « Apporte le kwass », dit encore la même voix de femme. Et tout cela est suivi d’un morne silen
par montrer sa musique à son hôte, lui joua et lui chanta même d’une voix éteinte quelques fragments de ses compositions ;
us jeune. « Et vous aussi, continua-t-il en baissant graduellement la voix , vous savez qui aime, qui sait aimer, parce que v
ux de ma cousine. » Lemm s’arrêta court. « Je vous prie, dit-il d’une voix mal assurée, ne me raillez pas ainsi ; je ne suis
nuit tiède, les yeux fixés sur ce jeune et bon visage, écoutant cette voix fraîche et timbrée, qui lui disait des choses sim
venir ici, le hasard m’a amené… Je… je… je vous aime », dit-il d’une voix timide. Lise leva lentement ses yeux sur lui ; il
siège : « Asseoir vous, écouter vous ! » s’écria-t-il en russe d’une voix brève. Il se mit au piano, jeta un regard fier et
ue des félicités de l’amour. « Encore ! encore ! » s’écria-t-il d’une voix brisée, après le dernier accord. Le vieillard lui
ie le vin doré de l’enchantement. — Ce voyageur solitaire, au son des voix joyeuses d’une nouvelle génération qui l’avait dé
31 (1857) Cours familier de littérature. III « XVe entretien. Épisode » pp. 161-239
zouillement sur les dalles Couvertes de duvets flottants Est la seule voix de ces salles Pleines des silences du temps. De l
qui voit sortir son maître, Le mendiant plaintif qui fait pleurer sa voix . Montaient avec le jour ; et, dans les intervall
is ces bruits d’année en année Baissèrent d’une vie, hélas ! et d’une voix . Une fenêtre en deuil, à l’ombre condamnée,      
ouris d’espalier, des belettes au museau flaireur, des rainettes à la voix d’argent, ces clochettes du troupeau souterrain,
lle qui penchent leurs feuilles jaunes sur le chemin. J’entendais les voix dans l’enclos : je savais que c’étaient les voix
min. J’entendais les voix dans l’enclos : je savais que c’étaient les voix d’étrangers venus de loin pour acheter le domaine
t, recevant de chacun de ces objets un souvenir, une image, un son de voix , une personne, une voix à l’oreille, une vision d
ces objets un souvenir, une image, un son de voix, une personne, une voix à l’oreille, une vision dans les yeux, un coup au
ger. J’appelai Saphir, c’est le nom de la jument ; elle se calma à ma voix , et revint écumer sur mes mains et me remettre le
pour s’excuser, « que je ne puis plus connaître les hommes qu’à leur voix . Les arbres et les murs, oui ; cela ne change pas
nd ils m’ont une fois parlé, je les reconnais toujours au son de leur voix  : la voix, c’est comme une personne dans mon orei
nt une fois parlé, je les reconnais toujours au son de leur voix : la voix , c’est comme une personne dans mon oreille. Mais
pas ? » — « Hélas ! père Dutemps », lui dis-je, « cela prouve que ma voix a bien changé, comme mon visage ; car vous l’avez
douze ans, j’en avais vingt, j’en avais trente ; regards de ma mère, voix de mon père, jeux de mes sœurs, entretiens de mes
32 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 9, de la difference qui étoit entre la déclamation des tragedies et la déclamation des comedies. Des compositeurs de déclamation, reflexions concernant l’art de l’écrire en notes » pp. 136-153
ussi grand declamateur que grand poëte, lui avoit appris à baisser la voix en prononçant les vers suivants, et cela encore p
aimions, pour prononcer, seigneur, vous changez de visage. Ce port de voix extraordinaire dans la déclamation, étoit excelle
si on noteroit les moindres abaissemens et les moindres élevations de voix qui soient bien sensibles, du moins à nos oreille
. L’exercice et l’habitude qui suit l’exercice, sont par rapport à la voix , ce que l’archet et la main du joüeur d’instrumen
e intonation fut même difficile ? Il ne s’agiroit que d’accoutumer la voix à faire méthodiquement ce qu’elle fait tous les j
sortes de tons, et l’on y fait les progressions, soit en haussant la voix , soit en la baissant par toutes sortes d’interval
33 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préface des « Voix intérieures » (1837) »
Préface des «  Voix intérieures » (1837) 24 juin 1837. Paris. Le
Préface des « Voix intérieures » (1837) 24 juin 1837. Paris. Les Voix intérieures, in Œuvres complètes de Victor Hugo.
les Orientales, par exemple, la fleur serait plus épanouie, dans les Voix intérieures, la goutte de rosée ou de pluie serai
d mot, la poésie est comme Dieu : une et inépuisable. Si l’homme a sa voix , si la nature a la sienne, les événements ont aus
34 (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIVe entretien. Alfred de Vigny (1re partie) » pp. 225-319
’une vierge. Il y avait plus en lui d’un immortel que d’un malade. Sa voix avait le timbre grave et égal d’un esprit qui par
hommes ; je n’ai jamais entendu la plus légère altération dans cette voix  : il eût été l’orateur d’un autre monde, parlant
a poussière, À l’ombre du parfum par le soleil doré, Chantèrent d’une voix le cantique sacré ; Et les fils de Lévi, s’élevan
près sur le sable qui roule, Du peuple avec la harpe accompagnant les voix , Dirigeaient vers le ciel l’hymne du Roi des Rois
; Des tombes des humains j’ouvre la plus antique, La mort trouve à ma voix une voix prophétique, Je suis très grand, mes pie
bes des humains j’ouvre la plus antique, La mort trouve à ma voix une voix prophétique, Je suis très grand, mes pieds sont s
l’espace ; Le fleuve aux grandes eaux se range quand je passe, Et la voix de la mer se tait devant ma voix. Lorsque mon peu
eaux se range quand je passe, Et la voix de la mer se tait devant ma voix . Lorsque mon peuple souffre, ou qu’il lui faut de
main laisse l’effroi sur la main qu’elle touche, L’orage est dans ma voix , l’éclair est sur ma bouche ; Aussi, loin de m’a
t tendre. Souvent un voyageur, lorsque l’air est sans bruit, De cette voix d’airain fait retentir la nuit ; À ses chants cad
s des chevaliers, revenez-vous encor ? Est-ce vous qui parlez avec la voix du cor ? Roncevaux ! Roncevaux ! dans ta sombre v
nt les troupeaux épars sur les hauteurs, Répondit l’archevêque, ou la voix étouffée Du nain vert Obéron qui parle avec sa fé
aux, Passer le plaid léger d’une Écossaise errante, Et s’il entend sa voix dans les échos mourante, Il s’arrête enchanté, ca
Qui réveille la terre et fait palpiter l’onde ; Élevant lentement sa voix douce et profonde, Et prenant un accent triste co
à toute la maison assemblée, la maréchale d’Effiat avait parlé d’une voix moins assurée et les larmes dans les yeux, qu’ell
cifique adoucissait cette première impression. Cependant le son de sa voix était rude. Il s’occupait beaucoup ce jour-là de
tes du vieil abbé Quillet, qui élevait le crucifix. En ce moment, une voix claire et pure comme celle d’un ange entonna l’ A
tonna l’ Ave maris stella . Dans le silence universel, je reconnus la voix de M. de Thou, qui attendait au pied de l’échafau
ets solitaires ? Leur explosion est bien plus éloquente que ma faible voix . N’entendez-vous pas ces jeunes désespérés qui de
certainement, il est fort en colère ; je l’entends bien au son de sa voix . — Ne jouez pas, je vous en prie, Rachel. Elle la
haleureux, un des soupirs de ton âme tendre et modeste. On entend une voix tonnante. Kitty Bell, effrayée. Oh ! mon Dieu !
nnante. Kitty Bell, effrayée. Oh ! mon Dieu ! encore en colère. — La voix de leur père me répond là ! Elle porte la main à
là ! Elle porte la main à son cœur. Je ne puis plus respirer. — Cette voix me brise le cœur. — Que lui a-t-on fait ? encore
ents où ils ne peuvent plus se courber à votre taille et s’adoucir la voix pour vous. Kitty Bell, laissez-moi. Kitty Bell. J
35 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Un symbole »
chaîné sur les Francs, depuis trop longtemps impies, et rebelles à sa voix . Telle est l’origine du « Vœu » ; il émane de con
de logique et de droit qui purent enlever une quantité suffisante de voix à la majorité papiste. De même, MM. Bardoux et Lo
éances, la majorité catholique l’emporta de deux cent quarante quatre voix . Par ce vote l’Assemblée engageait la nation dans
ante quatre voix. Par ce vote l’Assemblée engageait la nation dans la voix la plus néfaste qu’elle pût suivre.63‌   Voici le
e et à ses dépendances, soit à l’amiable, soit, s’il y a lieu, par la voix de l’expropriation. « Art. 4. — Il sera procédé a
clairement démontré à la Chambre qu’elle était dupée. Pour qu’aucune voix n’ait osé porter ce fait à la connaissance de tou
d’action, de virilité, de cette région où la nature fait entendre ses voix chargées d’orages ou d’espoirs, de ce tumultueux
déshérité d’une partie de sa puissance et demeurent insensibles à sa voix . L’amère mélancolie de sa royauté en détresse le
-saxonne dorment ici côte à côte ou revivent dans une image. C’est la voix des ancêtres qui vient chaque jour rappeler aux v
36 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « M. de Montalembert orateur. » pp. 79-91
eparut, quatre ans après, dans cette même Chambre, pour y siéger avec voix délibérative, il eut le droit de tout dire, de to
e la plus essentielle des parties qui concourent à l’action ; il a la voix , une voix d’un courant pur et d’une longue halein
essentielle des parties qui concourent à l’action ; il a la voix, une voix d’un courant pur et d’une longue haleine, d’un ti
ues du discours. Fils d’une mère anglaise, on croirait sentir dans sa voix , à travers la douceur apparente, une certaine acc
use attention, et un grand orateur moderne a dit : « On a toujours la voix de son esprit. » Un esprit clair, net, ferme, gén
ir, net, ferme, généreux, un peu dédaigneux, marque tout cela dans sa voix . Ceux dont la voix n’est pas l’organe expressif e
éreux, un peu dédaigneux, marque tout cela dans sa voix. Ceux dont la voix n’est pas l’organe expressif et sensible de ces m
37 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — H — Harel, Paul (1854-1927) »
1881). — Rimes de broche et d’épée (1883). — Aux champs (1884). — Les Voix de la glèbe (1897). OPINIONS. Jules Telli
vers : Aux champs. [Nos poètes (1888).] Antony Valabrègue Les Voix de la glèbe, de Paul Harel : un volume où nous av
bien sonnants, pleins de belles idées, voilà ce qu’on trouve dans les Voix de la glèbe, le nouveau livre de M. Paul Harel. L
38 (1894) Propos de littérature « Chapitre V » pp. 111-140
es ; ils sont aussi et surtout subjectifs car ils écoutent chanter la voix intime, — et le contraire eût été une surprise pu
ns la Chevauchée, le poète veut s’énoncer avant tout ; il parle d’une voix ingénue et libre, et le plus souvent ne paraît ri
ave un peu, et aussi un peu froide ; ses attitudes concordent avec sa voix et sa démarche est réginale autant qu’aisée ; juv
s’adresse à l’homme ainsi qu’au frère d’une contrée voisine et d’une voix souple et franche, parlant les mots inattendus qu
leur étendue en fleurs lorsqu’il nous appelle, nous obéissons à cette voix entendue près de nous et qui peut toujours nous p
eune cantilène jusqu’à des hymnes héroïques que ne pouvait remplir sa voix . Il créa certes ainsi de très beaux vers, mais do
ent et sonore évocateur des Fastes, M. Stuart Merrill, qui trouve une voix inconnue, infiniment douce, très simple et véridi
ment personnelle pour moduler ses petits poèmes d’automne. Quant à la voix nouvelle de M. de Régnier, elle a des inflexions
chemin, — Et tu es là pourtant et la porte est fermée — J’entends ta voix , mon frère, et tu ne parles pas ; L’horloge sonne
la marque durement sigillée de l’artiste qui se profère par ses mille voix et de l’un à l’autre change et se meut comme le m
ent implacablement : il faut une virile puissance pour accorder leurs voix en un seul hymne et souvent, à vouloir dominer l’
39 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XIV, l’Orestie. — Agamemnon. »
s d’Argos, lui contait cette belle tradition digne de passer par sa «  voix de miel ». En partant pour Troie, Agamemnon avait
les chargées, et toute la salle ruisselait de sang. Et j’entendais la voix lamentable de Cassandre, la fille de Priam, que l
victoire. — Hélène. — Le Messager du roi. Il est encore nuit ; une voix gronde sur la tour du palais d’Argos comme la pla
est sur sa langue », selon le proverbe. — « Si ce palais prenait une voix , il parlerait clairement ; quant à moi, je parle
honoré entre les mortels ». — « Thaltybios semblable aux dieux par la voix  », c’est ainsi que l’appelle Homère. Mais d’éclat
’est ainsi que l’appelle Homère. Mais d’éclatante qu’elle était cette voix devient bientôt lamentable, le clairon d’apothéos
sse. Cassandre comprit depuis lors le chant des oiseaux et toutes les voix  : éparses dans l’air. Mais, plus tard, Apollon s’
Désormais personne ne crut aux prédictions de Cassandre ; ce fut une voix criant dans un désert d’hommes aussi sourds que l
ements inutiles, couverts par les risées de son peuple. Bientôt cette voix fâcheuse importuna la cité ; une tradition rappor
que comiquement. L’antique usage de tous les sénats est de mettre aux voix les faits accomplis : — Il n’est plus temps d’ail
tende rouler à terre un masque d’airain. Elle crie son crime à pleine voix , elle le sonne par des éclats de victoire, triomp
40 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 7, nouvelles preuves que la declamation théatrale des anciens étoit composée, et qu’elle s’écrivoit en notes. Preuve tirée de ce que l’acteur qui la recitoit, étoit accompagné par des instrumens » pp. 112-126
toient sur les théatres des anciens, n’avoit ni passages, ni ports de voix cadencez, ni tremblements soûtenus, ni les autres
’il a été froissé. Voilà, pour le dire en passant, ce qui fait que la voix des musiciens italiens se fait mieux entendre que
en prendre ces tons, et qui empêche de faire de fausses inflexions de voix . C’est une figure dont Quintilien se sert pour mo
s choeurs à qui se fera le mieux entendre, ou bien il joûte contre la voix de l’acteur, en s’éforçant d’articuler aussi son
nt dans la déclamation, ces rafinemens sur l’art de faire paroître sa voix , ne passeront point pour les bizarreries de quelq
41 (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIIIe entretien. I. — Une page de mémoires. Comment je suis devenu poète » pp. 365-444
ent ou à cordes, où ses mélodies intérieures prennent tout à coup une voix réelle. J’étais comme un peintre encore sans pale
tôt éclatantes, tantôt plaintives, qui semblent avoir, dans une seule voix , toutes les consonances de la joie et de la trist
intemps ; Si ma mère y vient encore Garder ses jolis enfants ; Si sa voix , qui les appelle, A des accents aussi doux ; Si l
urelle et donné un accent plus grave à mes pensées comme au son de ma voix . Mes impressions étaient devenues si fortes qu’el
ait dans l’orage, Et je croyais dans l’air entendre en longs échos Sa voix , que la tempête emportait au chaos ; Et de joie e
ttant qui luit Scintille comme un œil ouvert sur cette nuit ; Que la voix du clocher en sons doux s’évapore ; Que, le front
rs, ses tours, sa cave sépulcrale, Tel qu’un être animé, semble, à la voix qui sort, Tressaillir et répondre en un commun tr
Je m’abrite muet dans le sein du Seigneur, Et l’écoute et l’entends, voix à voix, cœur à cœur. Ce qui se passe alors dans
brite muet dans le sein du Seigneur, Et l’écoute et l’entends, voix à voix , cœur à cœur. Ce qui se passe alors dans ce pieu
placé son gros nid de mousse. Mais le rossignol dédaigne de perdre sa voix au milieu de cette symphonie : il attend l’heure
re, un cœur qui palpite sous le poids de l’amour. Mais tout à coup la voix tombe, l’oiseau se tait. Il recommence ! Que ses
urs, par un raffinement barbare, crèvent les yeux à un rossignol : sa voix n’en devient que plus mélodieuse. Cet Homère des
le jeune auditoire ; le père Béquet, qui s’était attendri, reprit sa voix virile en poursuivant la page. « L’oiseau », con
ère, comme le fidèle, la solitude au monde, le ciel à la terre, et sa voix bénit sans cesse les merveilles du Créateur. « Il
allées ; la chèvre a quelque chose de tremblant et de sauvage dans la voix , comme les rochers et les ruines où elle aime à s
eurs tyrans ont eu des traces de sensibilité sur le visage et dans la voix , et ils affectaient au dehors le langage des malh
frères, qui n’ont point encore vu ce spectacle ; mais, rappelé par la voix de ses parents, il sort une seconde fois de sa co
42 (1856) Cours familier de littérature. II « VIIIe entretien » pp. 87-159
arrête-t-il où s’arrêtent vos pas ? Déchirez ces drapeaux ; une autre voix vous crie : « L’égoïsme et la haine ont seuls une
un autre ; Il faut qu’il soit lyrique, car l’âme a des cris comme la voix  ; Il faut qu’il pleure, car la nature humaine a d
la poésie qui est le resplendissement de la vérité, la gravité de la voix qui est le timbre des pensées, les cheveux blancs
ole de Dieu à son auditoire, cet homme n’est plus un homme, c’est une voix . Et quelle voix !… Une voix qui ne s’est jamais e
n auditoire, cet homme n’est plus un homme, c’est une voix. Et quelle voix  !… Une voix qui ne s’est jamais enrouée, cassée,
cet homme n’est plus un homme, c’est une voix. Et quelle voix !… Une voix qui ne s’est jamais enrouée, cassée, aigrie, irri
dans nos rixes mondaines et passionnées d’intérêts ou du siècle ; une voix qui, comme celle du tonnerre dans les nuées ou de
té qu’un organe de puissance ou de persuasion divine à nos âmes ! une voix qui ne parle qu’à des auditeurs à genoux ! une vo
à nos âmes ! une voix qui ne parle qu’à des auditeurs à genoux ! une voix qu’on écoute en silence, à laquelle nul ne répond
u par des larmes dans les yeux, applaudissements muets de l’âme ! une voix qu’on ne réfute et qu’on ne contredit jamais, mêm
n ne contredit jamais, même quand elle étonne ou qu’elle blesse ! une voix enfin qui ne parle ni au nom de l’opinion, chose
ssuet entendit l’avertissement dans son cœur, et le répercuta dans sa voix . La péroraison de ce discours est le sommet de l’
l’immortelle vertu de ce sacrifice. Agréez ces derniers efforts d’une voix qui vous fut connue. Vous mettrez fin à tous ces
au troupeau que je dois nourrir de la parole de vie les restes d’une voix qui tombe et d’une ardeur qui s’éteint. » XXX
ne retrouva pas après lui ; mais il en reste un certain écho dans la voix des grands orateurs de la chaire qui lui succèden
st pas en vain qu’on élève le diapason de l’éloquence d’un peuple. La voix s’éteint, l’orateur passe, mais le diapason reste
43 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XVIII. »
ative, ne pouvait négliger cette puissance du rhythme, ce concert des voix , qui parle le mieux aux âmes et semble à la fois
la blancheur des vêtements, la vapeur de l’encens, le son mesuré des voix , la douceur poétique des paroles et par-dessus to
il sied bien de te célébrer, à toutes les heures, par le concert des voix , ô Fils de Dieu, toi qui donnes la vie. » Au qua
duis-nous, saint roi de la chaste enfance ! ô toi, vestige du Christ, voix céleste, verbe éternel, temps infini, lumière con
ne, un souffle du génie qui dans ces mêmes fêtes avait animé jadis la voix et la lyre ? Avec la liberté du christianisme dev
, mais celle du culte, la pompe et l’éclat du chœur, l’ordonnance des voix qui se distribuaient le chant des hymnes. Il se c
lyrique, où, pendant la prière à demi-voix récitée par le prêtre, la voix du peuple éclatait par cet hymne : « Dieu saint
étonne davantage et nous fait croire par moment que nous entendons la voix du Psalmiste interdite à notre ignorance. Toutes
que. Je croirais entendre, non l’hymne triomphal d’un martyr, mais la voix solennelle du prêtre consécrateur. Tel est, par e
moins jeune, moins ardent, moins passionné de patrie et de gloire, la voix la plus expressive, n’ayant pas pour s’animer les
entendras les ministres de la vérité annonçant la vie future avec la voix même de Dieu. » Ailleurs, s’agit-il pour Grégoir
s à souffrir ! Peut-être punis-tu ma franchise téméraire. Mais quelle voix maintenant te proclamera sans crainte, ô Trinité 
nir. Tu es le père ; tu es la mère ; tu es mâle et femelle ; tu es la voix  ; tu es le silence ; tu es l’essence qui as enfan
il jamais dans le poëme immortel où il montre le Fils de Dieu, il la voix du Père, formant l’univers, dont il doit racheter
doriens des cordes attachées à l’ivoire de la lyre214, j’élèverai ma voix sonore, pour toi, bienheureux Immortel, Fils glor
ardeur ; enivrez-moi des leçons intellectuelles des sages, et que la voix des hommes superstitieux ne me détourne pas de ce
44 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXII. »
st montré avec effroi parmi les hordes des Huns leurs poëtes, dont la voix ne pouvait retentir entre les chariots du camp qu
, une omission prévue. Pour goûter l’inspiration, il faut entendre la voix et saisir du même coup le sens et l’harmonie. Les
et la prophétie de sa grandeur. Là le génie de Young a retrouvé cette voix de la patrie, ces cris de cœur d’une nation belli
et la solennité un peu énigmatique de quelques vers, on reconnaît une voix digne de la lyre et un front touché du rayon de f
te comme chacun des chênes géants et des antres déserts soupire, à la voix formidable du torrent qui se précipite au-dessous
la journée de Cumbria, fatale à la harpe de l’illustre Hoël, et à la voix du mélodieux Lewellin. « Elle est glacée la langu
plaît, et l’horreur, maîtresse tyrannique de l’âme palpitante. « Une voix , comme échappée du chœur des anges, est apportée
aissant au haut d’une montagne inaccessible, reprochant au roi, d’une voix plus qu’humaine, les misères et la désolation qu’
45 (1766) Le bonheur des gens de lettres : discours [graphies originales] « Le Bonheur des gens de lettres. — Premiere partie. » pp. 12-34
’est avili d’avance aux yeux de la postérité (a). Je l’entends, cette voix forte & puissante, qui, comme un tonnerre qui
s Tyrans, il rejette le cri insensé de l’opinion pour faire parler la voix immortelle de la raison. Que tous les hommes se r
ndrit sur les nouveaux malheurs qui les menacent, il fera entendre sa voix désintéressée & expirante, & consumera se
tre vûe plane & profondément émus, vous vous écriez d’une commune voix  : O ! Qui sçaura aimer dignement les hommes ? Qui
anlable aux coups de l’adversité. Je les entends, ils s’écrient d’une voix unanime : nous dédaignons les richesses, elles so
it pâlir leur front ; jamais le remord n’a succédé aux accens de leur voix libre. Ici Lucrece sonde la Nature, analyse l’hom
citoyen généreux embrassoit la défense du foible opprimé, lorsque sa voix anéantie, pour ainsi dire, par la misere, ne pouv
46 (1894) Propos de littérature « Chapitre IV » pp. 69-110
e sa génération, il me paraît certes dépassé par la richesse aux cent voix qui se répondent dans les Fastes de M. Stuart Mer
x le lys, que dans ta main tu portes. On y sent les inflexions de la voix suivre chaque mouvement de l’idée, en gardant une
l’harmonie. Le plus souvent les sons de ses vers ne réunissent leurs voix que par la rime, laquelle est presque puérilement
e la parole que celle qui fait alterner les mouvements naturels de la voix avec la fixe arcature d’un mètre logique — reposa
ssi des mesures traditionnelles alternées et non les mouvements d’une voix libre combinés selon l’harmonie. L’exemple suivan
pose un diseur et la strophe se règle à la fois sur les images que la voix isole et sur le geste léger d’une main qui semble
rnes et de l’harmonie ; ils sont de belles paroles prononcées par une voix  ; ils ne sont pas toujours la voix vivante. M. Vi
belles paroles prononcées par une voix ; ils ne sont pas toujours la voix vivante. M. Vielé-Griffin est, en art et ailleurs
s-nous quelles règles, de lui seul apprises, il avait prescrites à sa voix  ? Il semble que pour les Grecs aussi, l’heure n’é
— j’en ai parlé plus haut, — ou par les modulations naturelles de la voix en chacune des parties de la phrase ; ils gardent
sie, elle en garde la faiblesse. On peut la supposer exquise avec une voix d’enfant comme elle incertaine et fragile, mais,
mais il est un autre moyen : Rendons à la parole toute son énergie de voix chantante pour établir une strophe musicale ferme
er ou à se raidir comme une barre de métal selon les inflexions de la voix  ; mais jaillie des assonances et des allitération
47 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre VIII, les Perses d’Eschyle. »
uge monotones ces plaintes redoublées, ces longs chants de deuil. Des voix lointaines lui répondent à travers les siècles, c
nt que l’aurait été l’action immédiate, l’écho retentit autant que la voix . Le revers du triomphe, déployé du côté de l’enne
transports devait soulever cette louange de la patrie arrachée à des voix serviles ! C’est dans le palais même du Grand Roi
e maux ! Ô Perses ! l’armée entière des Barbares a péri ! » — A cette voix retentissante comme un fracas d’écroulement, le C
mot, il va l’en retirer mort ou vif. — « Malheureuse ! je reste sans voix , accablée. Cependant, il faut bien que les hommes
vaux blancs dans le ciel, et son premier rayon fait jaillir par mille voix , de la flotte hellène, le Pœan sacré. Les rochers
nt écrasés comme des thons pris au filet, et la mer roule au loin des voix désespérées, des cris de détresse. Enfin l’œil de
l’État assombrit encore l’angoisse des Fidèles, la politique élève sa voix grave par-dessus leur chant pathétique. Blanchis
es ont péri, nos vaisseaux ne sont plus ! » Darius, réveillé par ces voix instantes, sort du sépulcre dans sa majesté royal
es il entrevoyait clairement des Êtres divins, aux traits vagues, aux voix bouillonnantes, épanchant leur vie nourricière à
’un pont, garrotté de cordes, foulé aux pieds d’une armée ; sa grande voix bruyante couverte par les hennissements de la cav
t plus sa résignation drapée dans les plis tranquilles du linceul. Sa voix a quelque chose de lent et de sourd, comme si ell
éludent, miile ans d’avance, à leurs vociférations extatiques, par la voix des Perses d’Eschyle ; Aux Οί, οί, ίη, ίη, ’Οτοτο
48 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 juillet 1886. »
nous procurent plus entièrement l’émotion, sans l’intermédiaire de la voix . Enfin la Musique, de même que les autres arts, r
f, un air vif et léger, exposé, durant trois mesures, par la première voix . La seconde voix le reprend plus développé ; et l
léger, exposé, durant trois mesures, par la première voix. La seconde voix le reprend plus développé ; et le motif est repri
prend plus développé ; et le motif est repris encore par la troisième voix , complété encore. Alors les deux premières voix a
core par la troisième voix, complété encore. Alors les deux premières voix abandonnant les contre-sujets où elles s’amusaien
é du sujet qui s’éploie en des notes brillantes et concises. Puis les voix se désunissent ; elles cherchent des attitudes no
jalousent, elles s’invitent à reprendre la danse commune. La première voix redit enfin le motif : les deux autres y réponden
auterie est poursuivie durant les dernières mesures : enfin les trois voix se rejoignent sur la tonique, et enfin se taisent
templer face à face l’inexorable amour. Les violoncelles, d’une lente voix , jettent les premiers accents du prélude. Les boi
son lit de repos comme une statue de marbre blanc sur une tombe ? Une voix de matelot, claire et forte, rythme je ne sais qu
nagée dans ses audaces même que jamais les instruments ne couvrent la voix des chanteurs. Nous voici au second acte. Le déco
amassent les délires d’une volupté qui ne peut s’assouvir. Tantôt les voix se confondent, tantôt elles s’entrecoupent. Les a
49 (1904) En méthode à l’œuvre
eut assentir au dire de Schumann, que « tous les instruments sont des voix humaines », il est permis d’émettre en axiome que
s sont des voix humaines », il est permis d’émettre en axiome que les Voix sont des instruments, et plus.   Tout instrument
son timbre, qui est ainsi qu’une couleur particulière du son. Mais la voix , il est su du même temps, est un instrument essen
ments divers, de groupements divers d’harmoniques. L’instrument de la voix humaine est, à note variée, une anche, — complété
s, de toutes les Voyelles : il est avéré que les diverses Voyelles, «  voix  » du langage, sont divers instruments-vocaux. Et
t des plus rares et sourds aux multiples et hauts harmoniques : les «  voix  », ou timbres-vocaux, — ainsi qu’il suit se série
entent une sorte de préparation à valeur primitive, des organes de la voix saisis par l’instinct et la sensation pour parven
phonétiques de la Parole et les sons matériellement instrumentaux, «  voix  » dont le Vers multipliera et opposera les sonori
é-volonté : par quoi nous passons au Son-articulé. L’expression de la voix humaine se ramène essentiellement à trois élément
ppréciable n’est, dit-il, qu’une imitation paisible des accents de la voix parlante. On crie, on se plaint sans chanter, mai
la série phonétique correspondante, — ainsi que suit :   les diverses voix instrumentales assourdies par m, n, gn (e) l’Orgu
de la mer entière des durées harmonieuses. Et, que s’en souvienne la voix savante, savante instrumentalement du Lecteur, — 
50 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « MME DESBORDES-VALMORE. (Les Pleurs, poésies nouvelles. — Une Raillerie de l’Amour, roman.) » pp. 91-114
sions et les épreuves, que ce cœur de femme, sans autre maître que la voix secrète et la douleur, a dès l’abord modulé ses s
e ne sais plus lui plaire, Je ne suis plus le charme de ses yeux ; Ma voix n’a plus l’accent qui vient des cieux, Pour atten
re, un souvenir obstiné lui crie : Quand il pâlit un soir, et que sa voix tremblante S’éteignit tout à coup dans un mot com
triomphale comme un lever de soleil : Il m’aima. C’est alors que sa voix adorée M’éveilla tout entière et m’annonça l’amou
à Mme Valmore : Du poëte c’est le mystère : Le luthier qui crée une voix Jette son instrument à terre, Foule aux pieds, br
nt ces fragments meurtris, Réveille le son et l’admire, Et trouve une voix à sa lyre Plus sonore dans ses débris !… Ainsi le
rps à la séance annuelle des quatre Académies. Avec son air rogue, sa voix rouillée, sa mèche en l’air, ses coups de boutoir
des peines profondes m’obligèrent de renoncer au chant, parce que ma voix me faisait pleurer ; mais la musique roulait dans
ou le Pot de fleurs, dont la musique était de Spontini. Elle avait la voix touchante, sympathique. Elleviou, Martin, en l’en
51 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XX. Le Dante, poëte lyrique. »
, flétrissant l’injustice et la tyrannie, soulevant les passions à sa voix , et plus puissante à les soulever qu’à les apaise
a, comme eux, les couleurs de sa Dame, on sentira que c’est une autre voix  ; et le titre de son premier écrit célèbre, Vita
te que le poëte élève au-dessus de vos têtes, vous entendrez mieux la voix de l’admiration et de la foule monter en majestue
ent égarer son mâle et fier génie : ce sera la religion même, par les voix les plus candides et les plus simples ; ce sera l
à célébrer le Créateur. Rien sans doute ne saurait atteindre à cette voix primitive du prophète hébreu, à ce grand témoigna
te naïve abondance d’images et de prières redites par un peuple, à la voix d’un saint homme, la poésie allait monter aux cie
te, à ce monde idéal tout parsemé de splendeurs, tout retentissant de voix célestes, mais où les merveilles de l’esprit domi
nt assises dans la barque ; et toutes ensemble chantaient d’une seule voix  : Israël, à sa sortie d’Égypte. » Ces images peu
le moyen âge, un des caractères qu’avait eus la poésie grecque, cette voix éclatante de la passion aidée par l’harmonie. Ell
52 (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « La Plume » pp. 129-149
unifié Bracke-Desrousseaux. Les chansonnettes de Canqueteau, dont la voix avait des secousses de montagnes russes, y altern
cristalline des chopes. Arthur Bernède plaque de vastes accords. Une voix de rogomme décèle Yann Nibor ; une voix de crécel
plaque de vastes accords. Une voix de rogomme décèle Yann Nibor ; une voix de crécelle trahit Lemercier : Baillot survenant
mélique s’est transfiguré ; le pitre fait place au poète et c’est une voix émouvante et passionnée qui rythme de vivants san
me ! il est temps enfin d’avoir des ailes ! C’est seulement quand la voix se tait qu’on s’aperçoit que la salle est, par le
, il dresse sur la foule un geste d’autorité qui le proclame dieu. Sa voix cuivrée impose les vers qu’il scande en les marte
53 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — La déclamation. » pp. 421-441
ativement ou en même temps, les intermédes de danses, ayant altéré sa voix , chargea un autre acteur de chanter, & dansa,
voit toutes les parties d’un acteur accompli ; le port, la figure, la voix , le geste, une ame peu commune, ce talent admirab
gée, à quelques égards, de la nature, l’ame lui tint lieu de tout, de voix , de taille & de beauté. De quelque manière si
se, Inès & Zaïre, conviennent à mademoiselle Gaussin. Quel son de voix intéressant ! Le Kain joue avec force, noblesse &
de la perspective : c’est-à-dire qu’il faut « que l’expression de la voix soit au dégré de la nature, lorsqu’elle parvient
es yeux le plus souvent fermés, pénétroit tout le monde par un son de voix uniforme & terrible. Le ton avec lequel un or
54 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Lacordaire. Conférences de Notre-Dame de Paris » pp. 313-328
éressé que ces spontanéités enflammées de nos ânes se produisant à la voix d’un grand orateur, a, sinon créé, au moins agran
les orateurs religieux sont le plus longtemps des orateurs, que leur voix ne meurt pas, comme les autres voix, le long des
longtemps des orateurs, que leur voix ne meurt pas, comme les autres voix , le long des siècles, parce qu’ils sont éminemmen
ard, la pâleur ascétique de la tête pensive, le geste éblouissant, la voix , — la voix, cette séduction infinie ! — tout cela
eur ascétique de la tête pensive, le geste éblouissant, la voix, — la voix , cette séduction infinie ! — tout cela a disparu.
t fécondent, et cette double éducation de la pensée a communiqué à la voix et à la parole du P. Lacordaire un caractère irré
55 (1875) Premiers lundis. Tome III « De la loi sur la presse »
: combattue par M. le baron Charles Dupin, elle ne fut point mise aux voix . M. le président ayant alors accordé la parole au
si serrée, si savante, si positive, sur les acquits-à-caution où les voix les plus compétentes se sont fait entendre, a-t-e
— Je passe outre. (Le bruit des conversations particulières couvre la voix de l’orateur ; quelques sénateurs se groupent alo
des surveillances parfois importunes, plus souvent profitables. » (La voix de l’orateur ne peut dominer le bruit des convers
te l’orateur qui est à la tribune, il faudrait prononcer la clôture. Voix diverses. Aux voix ! Aux voix ! — Parlez ! Parlez
t à la tribune, il faudrait prononcer la clôture. Voix diverses. Aux voix  ! Aux voix ! — Parlez ! Parlez ! M. le vicomte de
une, il faudrait prononcer la clôture. Voix diverses. Aux voix ! Aux voix  ! — Parlez ! Parlez ! M. le vicomte de la Guéronn
ation. M. Sainte-Beuve. Je vous remercie, monsieur le Président. (Aux voix  ! Aux voix !) (L’orateur s’adresse aux membres pl
ainte-Beuve. Je vous remercie, monsieur le Président. (Aux voix ! Aux voix  !) (L’orateur s’adresse aux membres placés au pie
es plaintes ont de fondé ; nous sommes trop juge et partie peur avoir voix au chapitre dans la question ; mais, en admettant
nitive pour M. Vacherot. M. Thiers est venu exprès pour lui donner sa voix . »
56 (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1886 » pp. 101-162
les, arrive le premier au grenier, et se met à parler du charme de la voix des phtisiques, de cette voix de baryton qu’il a
ier, et se met à parler du charme de la voix des phtisiques, de cette voix de baryton qu’il a connue à Chasseriau, mort de l
de baryton qu’il a connue à Chasseriau, mort de la poitrine, de cette voix de caresse, qui est comme un suprême enlacement a
prême enlacement autour des êtres et des choses de la terre, de cette voix , dont déjà les microbes tuberculeux et tumulaires
t, comme un râle du sentiment. Et il me montre le possesseur de cette voix s’amusant à jouer, à musiquer de cette parole, à
ieux cierge d’église, les yeux ayant perdu l’allumement de la vie, la voix sans résonance, se plaignant d’affreuses névralgi
comme d’ici au bout de l’appartement, trois ou quatre personnes. Une voix me crie : « Ce sont des communards… c’est Paschal
’une panthère selon son expression, qu’il dit, avec un regret dans la voix , ne pouvoir terminer : un de ses élèves, un Russe
dans sa chambre, s’asseoir sur le pied de son lit, et lui dire d’une voix , où il y avait encore l’enrouement de l’ivresse :
nt tout de même… J’ai parlé huit heures, aujourd’hui… je n’ai plus de voix  ! » Un moment il dit : « Je tape trop sur le fer,
que la vision de certaines choses ne se faisait chez elle, que par la voix de l’art. Dimanche 28 novembre Aujourd’hui,
rs de l’expression, une langue juste, précise, peinte, parle de cette voix artificielle, de cette voix de tête ou de nez, qu
ue juste, précise, peinte, parle de cette voix artificielle, de cette voix de tête ou de nez, que certains chanteurs se font
le, de cette voix de tête ou de nez, que certains chanteurs se font : voix métallique à résistance indéfinie, tandis que les
eurs se font : voix métallique à résistance indéfinie, tandis que les voix naturelles des gens qui chantent avec l’émotion d
57 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XIX. »
nnaissons que toi seul, ô Christ ! « Avec une âme pure et simple, une voix pieuse, agenouillés devant toi, nous apprenons à
lui, des richesses qu’elle lui avait apportées en dot. Docile à cette voix aimée, Paulin, quittant le sénat de Rome, vendit
ra les ailes de la colombe, pour me mêler vite à ces chœurs, dont les voix , à ton exemple, célébreront le Christ Dieu ? « Re
ts, ils appelleront des souffles favorables. « En avant de toutes les voix sonnera, comme un clairon, la voix de Nicétas cél
vorables. « En avant de toutes les voix sonnera, comme un clairon, la voix de Nicétas célébrant le Christ ; et, sur la mer,
58 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Mémoires et journal de l’abbé Le Dieu sur la vie et les ouvrages de Bossuet, publiés pour la première fois par M. l’abbé Guettée. — II » pp. 263-279
’évangile du jour, parut faible : on loua sa piété et sa modestie, sa voix douce, son geste réglé, jusqu’à lui accorder, con
ait nommé, c’eût été Bossuet qui eût été proclamé cardinal tout d’une voix . Chacun le dit, mais lui ne vise qu’au principal,
libérations concernant la foi et la morale, de ne leur laisser que la voix consultative et non la voix délibérative et le vo
i et la morale, de ne leur laisser que la voix consultative et non la voix délibérative et le vote : de là grande rumeur. Ce
et M. de Meaux l’a prononcé avec toutes ses grâces, et aussi avec une voix nette, forte, sans tousser ni cracher d’un bout à
ctionné à chanter l’office de l’Église et les psaumes : « Il avait la voix douce, sonore, flexible, mais aussi ferme et mâle
temps où, chanoine, âgé de treize ans à peine, il les chantait de sa voix pure et peut-être avec larmes aux offices du chœu
59 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Mélanges religieux, historiques, politiques et littéraires. par M. Louis Veuillot. » pp. 64-81
n tranchant, modeste dans son langage, d’un coup d’œil et d’un ton de voix affectueux, presque caressant ; il est impossible
ême temps qu’il sait et qu’il rend, de chacun, le geste, le timbre de voix , les tics, il sait aussi la valeur sérieuse de l’
tériel pur et chevaleresque ? « Il est doué d’une haute taille, d’une voix assez nette, d’un beau galon d’officier du roi, q
yez-vous pas l’entendre ? « Il a pris la parole : des restes de cette voix usée à déclamer des réquisitoires, qui passe sur
us avons changé de tribune : nous sommes à la Chambre des Pairs ; une voix sourde se fait entendre (M. Portalis) ; le respec
la bonne heure ! voilà l’orateur en personne, au verbe enflammé, à la voix pénétrante comme un glaive, au timbre inflexible
évanouissement. Sur quoi « notre moribond entre en matière et, d’une voix de Stentor, pendant près d’une heure, — et quelqu
60 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXV » pp. 97-99
— Je ne vois que des charlatans. Il finit par : un cœur, une foi, une voix .  — Je crois que c’est la voix qui domine23. — Su
. Il finit par : un cœur, une foi, une voix.  — Je crois que c’est la voix qui domine23. — Sur la lecture de la réponse de J
ette à vous et à votre œuvre tout ce que j’ai : un cœur, une foi, une voix . — Alphonse de Lamartine. »
61 (1933) De mon temps…
détresses et de ses deuils. Les vivants et les morts y mêlaient leurs voix auxquelles une voix inspirée prêtait ses accents,
deuils. Les vivants et les morts y mêlaient leurs voix auxquelles une voix inspirée prêtait ses accents, mais un instant vin
les une voix inspirée prêtait ses accents, mais un instant vint où la voix merveilleuse se fit plus intime et plus intérieur
e l’heure du silence, de son silence était proche… Elle est venue. La voix éloquente a cessé son hymne d’amour à la vie, à l
porté de Rome un disque de gramophone sur lequel était enregistrée la voix de Léon XIII donnant sa bénédiction, il nous avai
mots : « Anatole n’est pas brave. » Celui qui les a prononcés, d’une voix aigrelette, est un vieux petit monsieur un peu bo
d’antan. C’est donc lui, ce vieux petit monsieur au dos rond et à la voix aigrelette qui a, dit-on, outre son talent de poè
irée. Aux entr’actes on le croisait dans les couloirs, pérorant de sa voix rauque ou distribuant des poignées de main, l’air
lace avec nous dans la voiture. Nous y sommes un peu serrés. La forte voix de Heredia y résonne. « Voyons, Lemaître, vous al
’entendre Forain, qui était au nombre des spectateurs, déclarer de sa voix mordante que cette Gardienne « n’était pas rien »
Ses dîners et ses soirées étaient fort courus. J’y entends encore la voix bougonne et paresseuse de Meilhac et le petit rir
car il avait beaucoup d’esprit et il le faisait valoir par une de ces voix que l’on qualifie de « prenantes ». Cette voix ex
valoir par une de ces voix que l’on qualifie de « prenantes ». Cette voix exerçait sur les auditeurs des conférences de Lem
r d’introducteur. J’acceptai avec la docilité du candidat en quête de voix , et je commençai mes visites d’usage. J’accomplis
e se réaliser. Le jour de l’élection arriva et je recueillis quelques voix , dont celle de Jules Lemaître, qui avait bien vou
concours, il pronostiqua le succès de ma candidature, et jamais sa «  voix prenante » ne retentit plus agréablement à mes or
prévisions se réalisèrent et je fus élu au premier tour par dix-huit voix contre seize qu’avait obtenues mon concurrent, M.
doux visage semble écouter une conversation où il va intervenir de sa voix précise et nuancée. Il me semble l’entendre encor
de sa voix précise et nuancée. Il me semble l’entendre encore, cette voix , mieux qu’en ce salon de la rue de Rome, dans cel
ne voterait jamais pour moi. Cependant, quelques années plus tard, la voix de Frédéric Masson fut une des dix-huit voix qui
ues années plus tard, la voix de Frédéric Masson fut une des dix-huit voix qui firent de moi, à l’Académie, le successeur du
ue trait piquant ou par quelque remarque incisive qu’il lançait d’une voix discrète, avec un léger accent gascon, singulier
ux de myope. Celui-là, il l’a lu et en donne son avis. Il parle d’une voix , hésitante parfois jusqu’au bégaiement, un bégaie
de la misère et de l’alcool. Des gestes brusques et désaccordés, une voix qui, bien que saccadée, semblait mâcher de la bou
ne riposte cinglante mettaient vite dans ses yeux un éclat et dans sa voix un accent où se mêlait à sa verve champenoise la
çant de fleur en fleur à l’« art des visites ». Et il recueillait des voix , mon papillon ! Ses ailes ouvertes portaient de m
un fit la lecture de la sienne. L’ampleur admirablement nuancée de sa voix , la pureté sonore de sa diction, l’élégante majes
62 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamartine — Lamartine »
se font entrevoir et se trahissent par de vagues plaintes ; mais une voix expressive manque à leurs émotions ; leur monde i
rageux aquilons ! il n’est que l’écho un peu affaibli de cette autre voix impétueuse : Levez-vous, orages désirés, qui deve
latant du siècle depuis le Génie du Christianisme ; il n’y eut qu’une voix pour s’écrier et applaudir. Le nom de l’auteur, q
e, à peine s’imprimant ; Ton œil étincelait sans éblouissement, Et ta voix mâle, sobre et jamais débordée, Dans sa vibration
« Tous ces yeux rayonnants éclos d’un seul regard, « Ces échos de sa voix , tout cela vient trop tard ! « Le dieu qu’on inau
se à Nisita promenant ta folie, Essayant la lumière et l’onde dans ta voix , Et chantant l’oranger pour la première fois ? Ou
icularité individuelle, n’existent presque plus ; je n’entends qu’une voix générale qui chante pour toutes les âmes encore e
les âmes encore empreintes, à quelque degré, de christianisme. Cette voix chante les beautés et les dangers de la nuit, l’i
ce que la volonté impose à l’habitude, les heures instinctives où la voix éclate chez Victor Hugo doivent être celles du mi
63 (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Les Zutistes » pp. 19-27
s et raffinées. Marsolleau, levé, quittait sa pipe, et récitait d’une voix dolente des vers charmants : MOI J’ai dans mon s
et, pour ajouter à la vigueur de l’image, il enflait l’ouragan de sa voix dont les vitres tremblaient. Le poète-peintre-scu
debout dans l’air. Haraucourt, hautain et résolu, brandissait, d’une voix impérative, des morceaux de l’Âme nue qui rappela
es « grenadiers épiques » avec la grandiloquence de Hugo et le ton de voix des prophètes. Entre temps Willy, coiffé de son l
64 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Maurice Bouchor »
iginal, — original par l’accent ! On n’avait pas encore entendu cette voix -là, en français, dans cette langue baptisée avec
ciel pour prix des plus cruelles vertus, lorsqu’elles entendront une voix sortant des profondeurs de l’Infini, qui criera p
’y a pas de ciel ! Il n’y a pas de Christ ! Eh bien, c’est cette même voix qui circule et qu’on entend dans les poésies de B
s les vers de Bouchor l’éclair est mille éclairs qui se succèdent. La voix qui dit : Il n’y a pas de Dieu ! Il n’y a pas de
ore le cœur poétique. Ce poème du Faust moderne donne le volume d’une voix qui chantera prochainement dans un registre plus
65 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « Mme DESBORDES-VALMORE. (Pauvres Fleurs, poésies.) » pp. 115-123
ne savais rien à dix ans qu’être heureuse ; Rien que jeter au ciel ma voix d’oiseau, mes fleurs ; Rien, durant ma croissance
t quittée : Le monde était trop grand, trop défait, trop désert ; Une voix seule éteinte en changeait le concert ! En lisan
rappe pour eux Elle frappa à d’autres portes encore ; et son humble voix , enhardie dès qu’il le fallut, rencontra des cœur
guerre civile, à Adolphe Nourrit à Lyon, à ce généreux talent dont la voix , née du cœur aussi, répond si bien à la sienne :
66 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Maeterlinck, Maurice (1862-1949) »
de l’infini que les deux drames qui la précédèrent, et l’épisode des voix lontaines, du chant des matelots sur le navire qu
elle qu’en soit la signification, un rappel aux choses du dehors, une voix qui arrive du monde ; cela ne fait pas partie int
i arrive du monde ; cela ne fait pas partie intégrante du drame ; ces voix ne traversent pas l’œuvre comme tel souffle qui,
transfigurer que par la façon avec laquelle on envisage. Et, ici, les voix qu’on entend ont de telles plaintes. Il y bêle ta
67 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 7, que les genies sont limitez » pp. 67-77
changer que très-peu de choses dans le son et dans l’étenduë de notre voix naturelle, quoiqu’elles la fassent paroître plus
avec le corps, n’est pas moins réel que ce qui fait la difference des voix et des visages. Tous les philosophes, de quelque
semblables, à force de se regarder les uns les autres, que comme les voix et les visages peuvent devenir semblables. L’art
vent devenir semblables. L’art n’augmente l’étenduë physique de notre voix , il n’augmente notre génie qu’autant que l’exerci
68 (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXe entretien. Œuvres diverses de M. de Marcellus (3e partie) et Adolphe Dumas » pp. 65-144
es prairies herbeuses et humides. Ou bien serais-je près de mortels à voix humaine ? Levons-nous, et essayons nous-même de t
s de mon père et son verger florissant, aussi loin de la ville que la voix peut s’en faire entendre. C’est là que tu t’assoi
erai jamais quelle noblesse et quels accents M. Manos sut donner à sa voix en psalmodiant ces vers d’Homère. VIII Da
lumière ; j’aime également à retrouver dans son dernier historien la voix du chantre de ces Méditations qui, dès leur berce
e que de l’union d’Apollon, le dieu des vers, avec la muse à la belle voix , Calliope ? « J’ai contemplé les grands rochers
templé les grands rochers de l’Hémus, qui s’agitaient en cadence à la voix d’Orphée ; j’ai interrogé ces échos, toujours mue
fils, recueille tes pensées, gouverne sagement ta langue, et garde ta voix au fond de ton cœur. « Telles étaient, mon cher a
e sans meubles ; j’appelai encore, silence aussi profond ; enfin, une voix creuse, sépulcrale, venant de loin, me cria de la
is et causant, sa belle tête inspirée n’indiquait aucune fatigue ; sa voix vibrait comme celle d’un Jérémie moderne. Il me d
ient sur leurs pattes pour lui lécher amicalement les mains. Sa forte voix , où vibrait la franchise de son cœur, les excitai
e son émotion. — Je le veux bien, reprit-il, mais pardonnez-moi si ma voix s’altère et tremble un peu à chaque strophe, Mada
oches que font aux femmes inconstantes Les oiseaux amoureux, dont les voix haletantes         Se plaignent des torts de l’Am
Elle suivait son maître, et jamais que son maître ; Nous avions une voix pour mieux nous reconnaître,         Et quand l’a
e voix pour mieux nous reconnaître,         Et quand l’appelait cette voix , Elle aurait tout quitté, ma blanche tourterelle,
ançais, et j’y répondis comme un écho qui se souvient d’avoir été une voix dans sa jeunesse. On peut voir cette réponse dans
69 (1856) Cours familier de littérature. II « XIIe entretien » pp. 429-507
IV J’ai lu aujourd’hui le livre entier de Job. Ce n’est pas la voix d’un homme, c’est la voix d’un temps. L’accent vi
hui le livre entier de Job. Ce n’est pas la voix d’un homme, c’est la voix d’un temps. L’accent vient du plus profond des si
« En sorte que tu puisses les conduire à leur terme et comprendre la voix de leur demeure ? « Sans doute tu savais que tu d
s-tu l’ordre du ciel et son influence sur la terre ? « Élèveras-tu ta voix jusqu’aux nuées ? et des torrents d’eaux descendr
u la trompette, il dit : Allons ! et de loin il respire le combat, la voix tonnante des chefs et le fracas des armes. « Est-
s’élance dans les airs et qu’il étend ses ailes vers le midi ? « À ta voix l’aigle s’élèvera-t-il jusqu’aux nues ? et placer
s-tu pour te justifier ? « Ton bras est-il comme celui de Dieu, et ta voix tonne-t-elle comme ma voix ? « Environne-toi de g
Ton bras est-il comme celui de Dieu, et ta voix tonne-t-elle comme ma voix  ? « Environne-toi de grandeur et de magnificence,
le silence, tout reprend sa place dans l’esprit du poète arabe, à la voix de Dieu dont sa propre parole est l’écho. La doul
tible, se lève de lui-même et fait parler la conscience par sa propre voix  ; la création tout entière se lève en témoignage,
rendait hommage ; « Parce que je secourais l’indigent qui n’a que sa voix pour crier sa faim, et de ce que je servais de pè
ntre celle qui se tait, n’apparaît-il pas dans toute sa vérité par la voix des amis faux ou durs de l’homme juste, abattu de
r de tes misères t’a précipité. » XI Et Dieu lui-même, par la voix d’Élihu et par la voix intérieure de Job (on ne d
écipité. » XI Et Dieu lui-même, par la voix d’Élihu et par la voix intérieure de Job (on ne discerne pas bien ici l’
ux. « C’en est fait ! dit-il ; jusqu’à présent je n’avais entendu ta voix que par les oreilles, maintenant mes yeux te voie
70 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 février 1886. »
des chanteurs. Vous savez qu’en composant ce rôle, j’ai pensé à votre voix et à votre diction si nette et si énergique. Je v
la plainte ? Tout le prodigieux fracas de l’Océan ne peut couvrir la voix qui gémit et qui désire. Quelquefois l’orage s’ap
e l’ouragan ? Sont-ce les matelots qui chantent dans le danger ? Leur voix est absorbée dans l’immense tumulte. On n’entendr
est le Hollandais. Il est grave, morose, très pâle. C’est lui dont la voix surmontait l’ouragan. C’est l’antique blasphémate
rires et les danses veulent recommencer ; la peur fait chevroter les voix et trembler les jambes, et toujours grossit le ch
, des premières amours ? Hélas ! Senta aimait le chasseur Erik ; à la voix de son fiancé, elle sent se réveiller la tendress
ans fin par l’orage ; tous les vents de l’abîme soufflent, toutes les voix des profondeurs mugissent dans ses sauvages harmo
ai pu reprendre à leur source maintes de ces mélodies, chantées à une voix ou en chœur par de naïfs paysans peu lettrés. C’e
untiques que l’orchestre seul peut fournir ; et l’on peut ajouter des voix à cet orchestre si l’on juge nécessaires les timb
des voix à cet orchestre si l’on juge nécessaires les timbres de ces voix humaines. Quant aux personnages, pourquoi chanter
ainsi que Richard Wagner avait compris le rôle de l’orchestre et des voix dans le drame musical. Combien cela eût été heure
71 (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1875 » pp. 172-248
éborder, et les femmes ont quelque chose d’humide dans le sourire. La voix d’Alexandre Dumas se fait entendre. Aussitôt c’es
n n’a pu encore me nommer celui-là. J’ai vu… J’ai vu… À ce moment, la voix de vinaigre du vieux d’Haussonville a monté jusqu
a voix de vinaigre du vieux d’Haussonville a monté jusqu’à nous : une voix qui semblait la voix du vieux Samson, jouant le m
vieux d’Haussonville a monté jusqu’à nous : une voix qui semblait la voix du vieux Samson, jouant le marquis de Giboyer. Al
uant. Et après l’injure de chaque commencement de phrase, jetée d’une voix sonore, la tête dressée vers la coupole, il y ava
la coupole, il y avait chez le cruel orateur, un sourd plongeon de sa voix dans sa poitrine, pour le compliment banal de la
ant chez Flaubert se laisse tomber dans un fauteuil, et murmure d’une voix désespérée : — Que ça me donne du mal, ce Compièg
Charles Blanc est entré en épilepsie : le premier avec des éclats de voix auxquels se mêle presque la pleurnicherie de l’en
l. Il avait choisi une nouvelle fort peu pathétique, et l’a lue d’une voix larmoyante. » C’est bien singulier, dit encore T
ingulier et honteux compromis : un duc aurait promis à un sénateur sa voix , pour sa nomination à l’Académie, à la condition
ination à l’Académie, à la condition que le sénateur lui donnerait sa voix pour le Sénat. Jeudi 16 décembre Hier Gambe
oulant une de ses dernières entrevues avec Thiers, dont il imitait la voix flûtée, et les petits gestes de polichinelle vamp
portées Dumas fils au théâtre. Là-dessus Banville s’emporte, et d’une voix stridente, coupante, lui demande qu’il lui indiqu
sements, un vengeur. Mardi 28 décembre Dîner chez Brébant. Une voix . — Buffet, sa figure est antipathique… il a toujo
jours le visage crispé d’un homme qui se brosse les dents. Une autre voix . — Oh, la séductrice famille que cette famille Sa
as connu la charmante petite Régina, morte à dix-neuf ans… Une autre voix . — Oui, on estime à quatre-vingts millions de ren
r quelles étaient les personnes qui touchaient ces titres. Une autre voix . — L’homme n’est qu’une forme de la matière en ac
x. — L’homme n’est qu’une forme de la matière en activité. Une autre voix . — Le livre de Taine, c’est très bien, sa structu
72 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre X, Prométhée enchaîné »
rresponsable : on ne distingue guère plus sa figure qu’on n’entend sa voix  ; ce n’est qu’un valet de bourreau vu de dos. Tou
nce ! Il en gémit au fond de son cœur ; il gronde sourdement, sous la voix stridente qui l’excite, comme le feu qu’il recèle
eau qui fendait ses membres a fait retentir le roc, mais non point sa voix . Il n’a pas faibli dans la lutte horriblement iné
ceux des astres, pas d’autre foule que celle des flots, pas d’autres voix que celle des vents autour de sa sombre agonie. C
avides de contempler sa misère et de s’en repaître ? Mais un chœur de voix amicales a bientôt dissipé sa crainte. Du tourbil
e leurs chevelures et de l’ondoiement de leurs bras. On prête à leurs voix les sanglots des sources et les chants plaintifs
veugle Espérance. » Est-ce Prométhée seulement qui parle ainsi par la voix d’Eschyle ? Non, c’est l’Humanité entière, glorif
avec un mépris plus superbe, lorsque « se répondant avec leurs belles voix elles chantent le bonheur éternel des Dieux et le
r. Le mugissement de sa métamorphose semble enfler douloureusement sa voix féminine : — « Où suis-je ? Quel est celui-ci et
istée. Enfin, il se rend à ses instances, et la Destinée parle par sa voix . C’est alors que se déroule cet itinéraire moitié
déesse fatidique, identifiée plus tard à la Justice, fit entendre la voix du Destin dans les conseils de l’Olympe. — « Il e
Hymne du Rig-Veda — « les naissances des dieux qui, célébrés par nos voix , verront le jour dans l’âge à venir. Les dieux ex
elle distance sépare la domination de l’esclavage. » — Cette fois, sa voix monte jusqu’à l’Olympe, elle le trouble dans sa v
ers moi ; tu ne sauras rien. » Hermès a beau le sommer en enflant sa voix , il n’en tire que des mots de dédain terrible qui
phètes. — La Delphica, belle comme une Muse, prédit le Sauveur par la voix de l’Apollon lyrique qui chante encore dans son s
ntiment s’en approche ; Prométhée est resté le prophète permanent, la voix inextinguible de ces cris de l’âme. Un ciel nouve
73 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434
s du soleil ; attachés à la terre qu’ils fouillent, ils ont comme une voix articulée, et, quand ils se lèvent sur leurs pied
us sur le sol de la France, il est devenu tout à fait un homme, et sa voix compte, et sa voix donne l’empire ! Que si le cha
France, il est devenu tout à fait un homme, et sa voix compte, et sa voix donne l’empire ! Que si le chapitre du cœur humai
né si longtemps. Elle annonça cette triste nouvelle à ses amis, d’une voix calme et résignée, sans emphase et sans éclat, to
le divine ! quel geste honnête ! que de feu dans ce regard, et quelle voix  ! C’est cette même voix qui aujourd’hui encore, e
onnête ! que de feu dans ce regard, et quelle voix ! C’est cette même voix qui aujourd’hui encore, en songeant à cet accent
i ressemblât, seulement en intelligence, ou quelque belle douée de sa voix , ou bien ornée de cet esprit si fin, ou tout au m
ez fait jouer, même des drames ; de vous qui avez mis le sanglot à ma voix , la pâleur à ma joue, le désordre à mes cheveux,
talent est jeune, et si rien, dans mon art, ne se fait attendre : la voix , le geste, le sens, le sourire, le talent, la gaî
ur le jour, que le bruit des tribunes et des clubs. En trois cris, la voix tonnante de Mirabeau avait brisé la flûte d’or et
pour arriver comme on arrive quand on a le regard vif et perçant, la voix fraîche et pure, la taille jeune, la main d’une f
voulu revoir mademoiselle Mars. Elle l’a redemandée, non pas de cette voix banale et prévue à l’avance qui s’élève dans la s
r ces faux enthousiastes, mais elle a été redemandée nettement, d’une voix unanime, comme jamais je n’ai entendu redemander
éra, dans sa loge, et c’était encore un grand charme d’entendre cette voix qui semblait rappeler toutes les mélodies envolée
be, dans la forme et dans la couleur de ses habits, dans le son de sa voix , cette voix touchante et ingénue, douce musique q
forme et dans la couleur de ses habits, dans le son de sa voix, cette voix touchante et ingénue, douce musique qui allait à
74 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XI, les Suppliantes. »
anaïdes agglomérées en un groupe unique, n’ayant qu’une âme et qu’une voix , forment l’héroïne de cette tragédie collective ;
ids d’oiseaux qui y étaient suspendus et les jeta sur les dalles. Une voix tonnante retentit : — « Ô toi, le plus impie des
ants, et tu ordonnes aux Cyméens de livrer le leur ! » — Mais la même voix s’éleva du sanctuaire, pleine d’une ironie courro
ur échapper aux lits des fils d’Égyptos. Leur prière prend toutes les voix de l’adjuration et du gémissement, son rythme hal
naissance salue cette nouvelle ; les jeunes filles répandent à pleine voix leurs souhaits sur Argos naissante : on dirait un
chant des lyres : — « Que les chanteuses divines accordent ici leurs voix , et que le son de la cithare se mêle harmonieusem
s retentit aussi dans ce chœur navré. Eschyle y a mis des milliers de voix , des plaintes innombrables ; celles des enfants r
ompté, parmi les bienfaits de la mort, celui de « ne plus entendre la voix de l’exacteur dans le silence du sépulcre. » Les
75 (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1851 » pp. 1-9
vent de miroirs. La grande comédienne se montre accueillante avec une voix rude, rocailleuse, une voix que nous ne reconnais
omédienne se montre accueillante avec une voix rude, rocailleuse, une voix que nous ne reconnaissons pas, et qu’elle a l’art
 Lireux, il est à son feuilleton. — Entrez, Messieurs, nous crie une voix bon enfant. Nous pénétrons dans une tanière d’hom
vers une porte qui se referme sur elle, Mme Allan jeter de sa vilaine voix de la ville : « Ce n’est pas gentil, ça ! » — Enf
76 (1766) Le bonheur des gens de lettres : discours [graphies originales] « Le Bonheur des gens de lettres. — Seconde partie. » pp. 35-56
aide avec courage, & en présence du méchant même, il frémira à ta voix , les remords secrets déchireront son cœur, &
ent plus grande. As-tu toujours suivi l’inspiration secrette de cette voix qui nous dirige ? N’as-tu jamais été l’interpréte
’il est doux dans le sein de cette auguste amitié, de n’obéir qu’à la voix du génie, de suivre ses inspirations secrettes, d
cette triste & dévorante anarchie, je ne ferai point entendre ma voix , mais je m’adresserai à vous qu’une émulation tro
e, & de faire voir qu’on ne s’éleve point en abaissant autrui. Ma voix est foible, mais du moins elle sera l’interpréte
i de vous en effet oseroit se flatter d’être déclaré vainqueur par la voix de la postérité ? Elle jugera, & vos cris ne
77 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XV, l’Orestie. — les Choéphores. »
leur courroux éclate. Le mort crie, et le meurtrier est révélé par sa voix . Alors le juste deuil des ancêtres et des pères p
t ces joies fraternelles. Oreste est pressé, le destin le pousse, une voix le somme d’accomplir l’action jurée. Cette voix v
destin le pousse, une voix le somme d’accomplir l’action jurée. Cette voix vient de haut ; c’est l’Oracle de Delphes qui lui
nd son langage : il ne discute pas, il décrète ; on croit entendre la voix de l’Oracle répercutée par la grotte d’airain de
crable. On voit pâlir son âme avant son visage. Au dedans de lui, une voix s’élève, sourde d’abord et confuse, et qu’il essa
du bout des lèvres. L’instant d’avant, elles l’excitaient tout d’une voix  ; elles auraient tourné vers sa mère le pouce inf
78 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mikhaël, Éphraïm (1866-1890) »
ueil et la plainte lâche de l’ennui, quelle main l’oserait, et quelle voix profanatrice ? Qu’il sommeille donc le poète dont
ciel, et des immuables étoiles qu’il avait entrevues ! Du moins, nos voix pieuses ne tairont point leur ferveur pour le cha
Verdoie, et tu souris, poète, et lu entends Chanter, échos amis de ta voix fraternelle, « Les joueurs de Syrinx épars dans l
79 (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »
e, Tu vas glanant de ville en ville Les miettes du pain étranger. Ta voix enseigne avec tristesse Des airs de fête à tes pe
et laisse Grandir leurs plumes dans les nids ! Mais l’oiseau que ta voix imite T’a prêté sa plainte et ses chants, Et plus
cris touchants ! Du poète c’est le mystère ; Le luthier qui crée une voix Jette son instrument à terre, Foule aux pieds, br
nt ces fragments meurtris, Réveille le son et l’admire, Et trouve une voix à sa lyre, Plus sonore dans ses débris104 !… Ain
ainte-Cécile. La postérité commençait pour l’humble poète. Toutes les voix qui comptent parmi ses contemporains ont été unan
80 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « Mme Desbordes-Valmore. Poésies inédites. »
nnaie du génie qui fait qu’on est poète….. Ce talent naturel comme la voix , n’allez pas croire pourtant que cette rêveuse, c
ants, vous attendez ! de quoi vous plaignez-vous ? Ce sont encore La Voix d’un ami qui est l’ardeur de l’amour introduite d
le fileuse, à son rouet penchée, Ouvrait ma jeune âme avec sa vieille voix . …………………………………………… Elle allait, chantant d’une v
avec sa vieille voix. …………………………………………… Elle allait, chantant d’une voix affaiblie, Mêlant la pensée au lin qu’elle allong
x gloires défendues, De tous les lointains juge-t-on la couleur ? Les voix sans écho sont les mieux entendues. Dieu tient da
81 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Mme Desbordes-Valmore » pp. 01-46
des peines profondes m’obligèrent de renoncer au chant, parce que ma voix me faisait pleurer. » L’explication est charmante
L’explication est charmante ; mais la vérité, c’est qu’elle perdit la voix à la suite de ses couches, et qu’elle avait alors
mon bon ange, que je ne te connais pas de rival au théâtre. Ta chère voix a des physionomies aussi mobiles que ton visage,
cette belle Rome ? La trace rêvée qu’il y a laissée de ses pas, de sa voix si jeune alors, si douce toujours, si éternelleme
amour en l’air ni paroles de romances. » Et il lui fit, soit de vive voix , soit par lettres (car ces fâcheuses idées lui re
peut. À vingt-deux ans, elle est séduite et abandonnée. Elle perd sa voix à la suite de ses couches. Son enfant meurt. Elle
le rôle du geôlier dans Marie Tudor en 1832 ou 1833 ; il disait d’une voix pâteuse, exécrable, les quelques lignes de ce rôl
t naître chez elle une jalousie folle contre sa sœur, lui enlevant la voix  : « La voix d’Inès était d’une douceur pénétrante
z elle une jalousie folle contre sa sœur, lui enlevant la voix : « La voix d’Inès était d’une douceur pénétrante et, comme c
urer. S’éteignant de plus en plus par le progrès de la maladie, cette voix déchirait le cœur de la mère lorsque l’enfant fai
qui la veillait, en l’écoutant, pleurait dans la chambre d’à côté. La Voix perdue est un des souvenirs de ces veilles poigna
82 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Œuvres de Louise Labé, la Belle Cordière. »
uise Labé fit beaucoup parler d’elle ; mais, comme la renommée a deux voix , on reste dans un certain embarras pour accorder
e sont gens mornes, sans esprit, qui n’ont grâce aucune à parler, une voix rude, un aller pensif, un visage de mauvaise renc
avec toi regretter, Et qu’aux sanglots et soupirs résister Pourra ma voix , et un peu faire entendre ; Tant que ma main pou
haite encore point mourir : Mais quand mes yeux je sentirai tarir, Ma voix cassée et ma main impuissante, Et mon esprit en
un long jet d’harmonie S’élance et se répand au sein de sa forêt. La voix mélodieuse enchante au loin l’espace. Mais soudai
omprendre sans en être sans doute elle-même, et elle leur a prêté une voix suppliante dans la pièce intitulée les Malheureux
ron de l’Ange et à ne pas vouloir se lever ; on entend seulement leur voix et leur refus monter en paroles déchirantes jusqu
t élus en ouvrant les saints lieux, Nous leur crierions bientôt d’une voix éplorée : Nous élus ? nous heureux ? mais regarde
83 (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1865 » pp. 239-332
s curieux, des faits paradoxaux, des faits épatants, qu’il tire d’une voix enrouée du fond d’une immense mémoire. Et toujour
de rictus ironique qui tombe et s’élève et retombe dans sa gorge. La voix est douce, mélancoliquement musicale, sans rien d
poches, se dandinant ou le dos calé contre un meuble. Ils avaient des voix d’ouvriers dans le monde, des voix à la fois cana
contre un meuble. Ils avaient des voix d’ouvriers dans le monde, des voix à la fois canailles et maniérées de jeune premier
lancs épars sur une figure spectrale. Il n’a gardé que ses yeux et sa voix . Et cette ombre de comédien, ce revenant de Shake
vril Chez Magny. On cause de l’espace et du temps, et j’entends la voix de Berthelot, un grand et brillant imaginateur d’
inquiète où je suis plongé, j’entends, ainsi que dans le lointain, la voix enrouée et mate du sculpteur Préault, laisser tom
ire, en nous appliquant à écouter notre pièce, les mots, le son de la voix de Thierry, le lecteur. Le sérieux a gagné les au
ons à travers une des deux portes, qui seule est fermée, le bruit des voix , au milieu desquelles domine la voix de Got, dont
i seule est fermée, le bruit des voix, au milieu desquelles domine la voix de Got, dont nous avons peur, puis c’est un doux
entrer Thierry ; mais quelqu’un me serre les mains, et j’entends une voix de caresse qui me dit : « Vous êtes reçus et bien
is sourires spirituels, et lui mettent, un moment, dans la bouche une voix de musique. Giraud, de temps en temps, jette dans
, sont ceux à qui on la fait le plus attendre. La princesse, qui a la voix nerveuse et le rire strident d’une femme qui a ép
nt toutes les libertés de la discussion, fait à tout moment passer la voix de la vérité sous le couvert de la blague. Il ple
de Rome, de l’Académie, des lignes de la campagne de là-bas avec une voix amoureuse et émue d’un homme qui y aurait là, la
il y a en lui, laisse percer de ces comédies une sourde colère. Et sa voix , si onctueuse, prend un petit tremblement rageur 
poignée de main vive, des paroles animées, des gestes de passion. La voix perlée du théâtre, perdue, emportée dans la chale
par une émotion qui monte et met des larmes dans ses yeux et dans sa voix qui se mouille et bredouille. Puis essayant comme
rochant à chaque petit souvenir, en en dégustant l’amertume, avec une voix qui à tout moment sombre dans de l’émotion, penda
On l’assied auprès du souffleur, et il essaye de répéter de sa petite voix l’engueulement de Bressant. Ça ressemblait à un c
t quelle grande artiste dramatique n’a-t-on pas utilisée ! Quant à la voix de Delaunay, c’est la plus adorable musique que p
84 (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1860 » pp. 303-358
es de son âge, il vous prend une mélancolie profonde. On en sort à la voix du président qui, s’adressant au père de l’enfant
regimber de toute la force de nos convictions. Ce sont des éclats de voix , des cris, des vociférations. — Un martyr… en exi
, sans regard, joue éternellement sur un piano. De temps en temps, la voix de soprano d’une femme se lève avec la musique et
yeux s’ouvrant de plus en plus, le vieux soldat de Blücher, de cette voix qui semble sortir d’un trou, de cette voix de son
oldat de Blücher, de cette voix qui semble sortir d’un trou, de cette voix de son passé, un murmure comme un cri de dessous
onne au pied et élevant la chandelle en l’air. Alors j’ai entendu une voix si doucement faible, que j’ai cru que c’était la
’ai entendu une voix si doucement faible, que j’ai cru que c’était la voix de la malade. Non, c’était la sœur qui parlait à
malade. Non, c’était la sœur qui parlait à une vieille femme avec une voix de caresse, une voix calmement impérieuse, comme
la sœur qui parlait à une vieille femme avec une voix de caresse, une voix calmement impérieuse, comme on en prend avec les
et toujours lui parlant, sans cesser une minute de la caresser de la voix , lui disant qu’on allait lui mettre un cataplasme
ui dit l’interne. — Oui, Monsieur ! beaucoup ! — a-t-il répondu d’une voix douce, éteinte, dolente et humble, — mais c’est m
, en guérissant votre toux. — Au Parvis Notre-Dame », lui cria, d’une voix où la brutalité s’attendrissait, le concierge, un
. Nous retournons à quatre heures pour entendre la prière, et à cette voix grêle, virginale, de la novice agenouillée, adres
85 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre II. La parole intérieure comparée à la parole interieure »
actère essentiellement individuel ; tout homme a un certain timbre de voix qui lui est propre et qui le fait reconnaître aus
s autres ne sont que des moyens de comédie. L’individualité de chaque voix humaine, constituée principalement par le timbre,
rieure de chacun de nous ; ma parole intérieure est l’imitation de ma voix .12 En résumé, la parole intérieure est comme une
é vocale. Elle est d’ordinaire l’écho affaibli, mais fidèle, de notre voix individuelle ; mais elle peut aussi imiter des vo
fidèle, de notre voix individuelle ; mais elle peut aussi imiter des voix autres que la nôtre ; les timbres les plus divers
les sons de la nature, peuvent être intérieurement reproduits. Notre voix , au contraire, a un pouvoir d’imitation très born
el, sans doute, nous sommes le principal interlocuteur, mais où notre voix , comme dans tout dialogue, est interrompue de tem
t interrompue de temps à autre par l’approbation ou la critique d’une voix étrangère et amie [ch. III, § 12]. Plus fréquemme
uitte jamais notre pensée, est personnelle ; elle ne reproduit qu’une voix , la nôtre ; en elle, tout est de nous, car tout e
nous disons par elle ce que nous avons à nous dire ; elle imite notre voix pour exprimer notre pensée ; c’est toujours notre
le imite notre voix pour exprimer notre pensée ; c’est toujours notre voix , comme lorsque nous parlons tout haut ou tout bas
§ 12] ; d’ordinaire, il est averti qu’il parle haut par le son de sa voix et par le tactum buccal ; mais un certain degré d
ous avons été victimes d’une illusion et que nous avons pris pour des voix réelles les fantômes de notre imagination malade.
comme Les soliloques (de saint Augustin et de saint Bonaventure), Les voix intérieures (de Victor Hugo), et cette locution p
cherchais mon bien, et le mal à éviter, quand soudain j’entendis une voix (était-ce moi-même ? était-ce une voix étrangère 
, quand soudain j’entendis une voix (était-ce moi-même ? était-ce une voix étrangère ? et venait-elle du dedans ou du dehors
t). Voici ce qu’elle me dit : [suit un dialogue d’Augustin avec cette voix de « la Raison » qui lui dicte d’écrire après avo
térêt de ce passage sur les rapports entre la parole intérieure et la voix quant au problème ultérieur de l’élaboration d’un
86 (1860) Cours familier de littérature. X « LVIIe entretien. Trois heureuses journées littéraires » pp. 161-221
qui accompagnent les cortéges aux campo santo se taisaient, faute de voix pour gémir ; les tombereaux précédés d’une cloche
un grand voyage, il y a toujours dans le paysage qu’on va quitter une voix prudente et un peu triste qui semble vous dire pa
quel nouveau venu du château faisait aboyer leur chef de meute. Leurs voix firent résonner la voûte des chênes et frémir les
sion, c’est-à-dire la physionomie d’un jeune solitaire qui écoute des voix célestes entendues de lui seul, et dont la pensée
ecueillement qu’on se sentait en amitié dès la première parole. Cette voix lente, grave, timbrée d’émotion, résonnait comme
avant que l’âge eût blanchi sa barbe et aveuglé ses yeux inspirés. La voix du barde divin résonnait grave comme un souffle d
d’abord froidement, puis en s’animant peu à peu aux sons de sa propre voix , l’élégie sylvestre sur la mort d’un chêne : Qua
gémir d’une plainte infinie, Des chênes et des pins elle emprunte la voix . Ainsi jusqu’à ses pieds l’homme t’a fait descen
is s’ornant de mille aspects divers ? Quel qu’il soit, cependant, ma voix bénit ton être Pour le divin repos qu’à tes pieds
Mon cœur, dans la retraite où sa fierté l’enchaîne, Répond à d’autres voix qu’à celle du grand chêne, Et les fleurs du déser
87 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Des soirées littéraires ou les poètes entre eux »
civilisation raffinée ; et du moment que la poésie, cessant d’être la voix naïve des races errantes, l’oracle de la jeunesse
onnu, essaya de lire Paul et Virginie : l’histoire était simple et la voix du lecteur tremblait ; tout le monde bâilla, et,
r qui, le soir, quelquefois, A des vers, non sans peine obtenus de ma voix , Prête une oreille amie et cependant sévère. Cet
eugle et sans gloire, se faisant lire Homère ou la Bible par la douce voix de ses filles, ne se croyait pas seul, et convers
’expression de Chénier, à force d’être attentif et fidèle à la propre voix de son cœur, il arrive à créer comme eux selon sa
88 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre III, naissance du théâtre »
ue le deuil, dont les cris aigus emportaient comme un vent d’orage la voix du chanteur. Le rythme prenait, avec elle, un ton
armonieux du poète ; brûle ce roseau qui dessèche les lèvres, dont la voix criarde outrage le rythme et la mélodie, dont le
ivresse, le chant de vertige exhalé des outres crevées de Bacchus, la voix sortie du vin bouillonnant dans les veines et l’e
nquiétude des âmes cherchant le repos de la sépulture ; leurs petites voix grêles balbutiaient sourdement la langue inarticu
table du sacrifice, converse avec le Chœur, lui parle, lui répond. Sa voix se distingue du chant collectif sans s’en détache
89 (1856) Cours familier de littérature. I « VIe entretien. Suite du poème et du drame de Sacountala » pp. 401-474
ner avec eux dans son paisible ermitage !… “Demeure ! ” lui dit d’une voix sévère le disciple de Canoua, aussi vénérable que
x jeunes filles du monastère qui s’efforcent de le faire obéir à leur voix . Le héros , regardant du côté d’où il a entendu
leur voix. Le héros , regardant du côté d’où il a entendu partir les voix . Quoi ! C’est un enfant (mais un enfant qui déjà
Les ténèbres de l’intelligence du héros se dissipent à la vue et à la voix de l’enfant ; il reconnaît la mère. Le héros. E
fort bien ces paroles qu’elles m’ont dites à mon départ, d’un ton de voix qui trahissait leur inquiétude : « Si le roi refu
union ! » XIII Rama est arraché à cette courte félicité par la voix d’un courtisan qui vient lui annoncer que le peup
otectrice et mère des hommes, vers qui, parmi vous, puis-je élever la voix  ? Quel nom puis-je invoquer, sans en blesser la s
je invoquer, sans en blesser la sainteté ? Ne frémiriez-vous pas à ma voix , comme on frémit à l’attouchement d’un homme bann
cé, semblable à la feuille noire qui flotte sur le torrent, et par sa voix forte, pénétrante comme le cri du canard sauvage,
éleste pour séparer les combattants. Le guerrier, dit le poète par la voix du chœur, apparaît au milieu d’une lueur livide ;
es forêts. Leur regard intrépide est celui du lion courroucé, et leur voix est forte comme le son cadencé du tambour qui app
enfants vos fils ? « Faites taire les instruments de musique et les voix  », dit-il aux acteurs, « et que tous les spectate
90 (1920) Impressions de théâtre. Onzième série
auf le discours sur Athènes, qui devait être, en effet, jeté à pleine voix , M. Coquelin a dit tout le rôle avec modestie et
ns, c’est l’âge ingrat, l’âge où on est laid, où on est gauche, où la voix mue, où la barbe commence à pousser inégalement,
n peu potelé, est très gaie, très vive, très gracieuse. Et elle a une voix charmante, une ’voix pure, légère, cristalline. C
, légère, cristalline. Cela est beaucoup : Tout cède au charme de la voix , dit Théodore de Banville dans le refrain d’une
n’y paraît pas. Car nous avions les oreilles et les yeux pleins de sa voix et de son image, et ces scènes, dont elle est abs
; des attitudes et des gestes naturellement beaux et harmonieux ; une voix de contralto, émouvante et profonde et qui dit au
s enfermée et passe toujours pour démente. Il en croit, là-dessus, la voix publique. Au reste, il est animé des meilleurs dé
a vieille Juana est en train de mourir. Enfin ! Elle se plaint, d’une voix de spectre. Soulevée sur son lit, elle parcourt d
s rôles sur le ton de mélopée uniforme qui convenait ici, et avec des voix d’ombre, autant qu’ils ont pu. Il faut louer part
ond de ce blond pâle et tendre des statuettes de Saxe, avec une jolie voix , trop jolie, la voix d’Amaury ou de Boucher. Cet
et tendre des statuettes de Saxe, avec une jolie voix, trop jolie, la voix d’Amaury ou de Boucher. Cet enfant nous a dit trè
est certain aussi qu’on n’a pas entendu un seul mot du reste. Car sa voix a été presque aussitôt couverte par des rires, de
e, M. de Max, qui a une petite tête judaïque avec un grand nez et une voix grêle, a le tort d’imiter tantôt Mounet-Sully et
ique et commune, l’air d’un routier ou d’un moine espagnol. Une bonne voix , du creux, une articulation nette ; on entend tou
(rôle de Monime), châtaine, assez petite et mince ; tète expressive ; voix tendre ; assez bonne diction. On l’entend ! Deuxi
e Laurent-Rouault. Cheveux châtain-clair, nez aquilin, pas laide, une voix fausse qu’elle prend on ne sait où. D’ailleurs, o
ienne, dans l’Été de la Saint-Martin). Nez et menton un peu pointus ; voix un peu blanche. Gentille et assez fine. Mlle Laur
de Victorine), blonde, mignonne, touchante, une petite Panot avec une voix plus frêle. Concours de tragédie et de comédie
2e M. Godeau. Brun, grosse tête, nez crochu, teint ambré, très bonne voix . A dit avec assez d’habileté une des grandes scèn
rbe légère et mousseuse, une jolie frange de cheveux sur le front. La voix est bonne, mais l’articulation n’est pas toujours
ux que jolie ; la physionomie la plus gracieuse et la plus fine ; une voix charmante, un peu grave, souple et tendre. Mlle M
ellente, elle conserve une grâce, un charme. Elle a des inflexions de voix , des mouvements de tête, même certains abandons,
lèvres, une tête de Javanaise. Cette grande « même » a une excellente voix de contralto, pleine et sans bavure, une diction
ait rire ; c’est qu’il a le masque de M. Coquelin aîné et l’ineffable voix de son illustre père, M. Baron, des Variétés. 3e
seconds accessits : 1e Mlle Gérard. Brune, mignonne, très jolie. Une voix charmante ; de l’esprit, de la grâce, et un peu d
onde, réjouie, ressemble à Gyp. Zézaye un peu ; gaie, bonne fille, la voix bien timbrée. Agréable à voir et nullement pénibl
a l’air d’un mauvais prêtre très maigre et dévoré de remords. Il a la voix nasale et triste et, tour à tour, une mimique de
fait bonne figure en scène. Quand il aura discipliné les éclats de sa voix , quand il se sera appliqué, pendant un an ou deux
onsiste à passer, tout à coup, de la déclamation et du hurlement à la voix naturelle et à l’intonation familière, — procédé
le à son père : il en a le nez, les yeux, les lèvres innocentes et la voix suave. A chaque réplique, nous nous pâmions de jo
er accessit : M. Veyret. C’est un petit bonhomme qui a une excellente voix et beaucoup d’aplomb. Il m’a semblé qu’il jouait
naturelle, d’Athènes et de Montmartre. L’articulation est nette ; la voix est un peu grave et d’un riche métal. Cette fille
Pour en revenir à Mlle Haussmann, elle a, outre ce que j’ai dit, une voix nette et assez agréablement nasale (un peu, à cer
ix nette et assez agréablement nasale (un peu, à certains moments, la voix de Réjane), et quelque énergie dans son petit cor
lle blonde, douce et languissante, avec une bouche trop petite et une voix menue pour sa grande taille. Elle nous a récité l
tant pour Mlle Mellot, une jolie brune à moustaches, taille élégante, voix bien timbrée, quelque flamme. Vous vous rappelez
rnold est une fine rousse, très rousse, encore maigrichonne, qui a la voix mordante et gaie, et beaucoup de franchise et d’e
éjà Mlle Laurent-Ruault. Elle a grandi et elle a fait des progrès. Sa voix , un peu dure, doit être encore assouplie, et, san
e. Mlle Suger, tête ronde, châtain clair, avenante, bouche généreuse, voix agréable, a dit avec grâce le rôle de la jeune av
. Puis, j’ai plusieurs cordes à mon arc. Je suis musicienne. J’ai une voix superbe, d’après mon père, et d’après Massenet. J
Or, Edmond, qui a raté trois fois son baccalauréat, mais qui a « une voix vibrante et agréable et l’instinct du théâtre dan
les bras. — Je l’approuve… Je l’approuve positivement, dit-il d’une voix nette. Cela t’étonne, cela, hein ? » Vous voyez
es deux les jeunes sybilles de Panzoust. Mlle Mellot a une fort belle voix , une étrangeté d’allure qui plaît et une ferveur
ris. Mlle Grumbach rappelle un peu Mlle Émilie Lérou par le son de sa voix et par l’expression plus énergique que gracieuse
et gentille, même un peu bêlante et gnolle, qui nous eût récité d’une voix tendre, et sans cris, quelque harmonieux couplet
lescent, et une expérience de vieux comédien blanchi sous la cape. La voix est d’un métal riche, résistant, que rien ne fêle
s pauvres gens. Il paraît extrêmement jeune et a, pour le moment, une voix plus grosse et plus âgée que lui. Mais il la « ra
quelque lourdeur dans ses traits accentués, dans son allure, dans sa voix même. Mais on commence à s’en moins apercevoir ;
espèce de petite Baretta blonde et encore enfantine (c’est surtout sa voix qui m’a fait songer à Mme Baretta), a gémi et flû
aire, et qui serait un peu dur sans la douceur candide des yeux ; une voix en même temps grave et touchante avec, parfois, d
runelle, les syllabes tenues durant plusieurs secondes, les éclats de voix inexpliqués alternant avec les vagissements enfan
t qui n’exige que peu d’effort physique et un médiocre déploiement de voix , nous suggère cependant, par ce qu’elle a de cont
le premier prix à « l’unanimité ». Et c’est parce que Mlle Ratcliff ( voix brisée, visage intéressant) et Mlle Bouchetal (tr
Elle sent vivement, je l’ai dit, et elle est simple. Elle a un peu la voix et la manière de Pasca. Presque plus rien de l’éc
l a la jambe avantageuse. Mais il est très beau ; il a une fort belle voix , une de ces voix étoffées qui font plaisir à l’or
tageuse. Mais il est très beau ; il a une fort belle voix, une de ces voix étoffées qui font plaisir à l’oreille et l’emplis
ôle d’Achille d’une façon trop martelée et hachée, avec des éclats de voix trop brefs, trop rapprochés et tout à fait fatiga
 Siblot, si je ne me trompe, était de ceux-là. Il a dû avoir quelques voix  : il n’a pas eu la majorité, voilà tout. Les méri
M. Monteux a du moins le teint. C’est un petit homme basané, à forte voix  ; Lekain, dit-on, était ainsi. M. Ravet a obtenu
Il y a, au Conservatoire, un jeune tragédien, M. Froment, doué d’une voix tonitruante dont les éclats nous faisaient jadis
ue. Et cela a son charme. Si elle travaille bien, si elle fortifie sa voix qui est tendre, mais frêle, et si elle se garde u
de la duchesse de Septmonts avec son mari semblait bien forte pour sa voix douce, d’un timbre agréable, mais sans plénitude,
avec l’amour) est une petite personne grosse comme le poing, avec une voix un peu plus grosse qu’elle, et qui paraît intelli
t de démêler les rôles qui conviennent le mieux à leur taille, à leur voix , à leur nez, à leurs moyens d’expression. Conseil
91 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Le père Monsabré »
un oiseau chantant tout seul à l’extrémité d’une forêt magique. Cette voix psalmodie la belle prière : « Attende, Domine, et
tez, Seigneur, et ayez pitié, car nous avons péché contre vous. » Des voix d’hommes reprennent le verset en chœur. L’adolesc
friand régal pour quelque perverse marraine de trente-cinq ans, a une voix de basse profonde. Malgré tout, cette lamentation
 : Quelle chose étrange de souffrir ainsi ! Ne pouvoir étouffer cette voix maudite qui accuse d’ignorance et de mensonge ceu
lées, les accents qui vont à l’âme. Je ne crois pas, du reste, que la voix du Père Monsabré sa prête beaucoup à ces nuances.
aut, c’est un homme. Ici quelque chose de vraiment humain a amolli la voix de l’orateur : Un homme, c’est ce qu’il nous fau
propre misère. Il ne peut vouloir être sévère sans qu’aussitôt mille voix crient dans son cœur : « Pitié ! pitié ! » sans q
92 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 18, reflexions sur les avantages et sur les inconveniens qui resultoient de la déclamation composée des anciens » pp. 309-323
bregeant trop une sillabe, toute l’assistance se recrie d’une commune voix . Mais, me dira-t’on, nous avons plusieurs comedie
oupirs, les adoucissemens, les inflexions, les ports et les éclats de voix , en un mot, s’il est permis de parler ainsi, l’es
e pour prêter à l’autre, il fait sortir de même ou bien il retient sa voix , il appuïe sur certains endroits, enfin il fait p
nations, lorsque Lulli vivoit encore, et quand il enseignoit de vive voix à des acteurs dociles ces choses qui ne sçauroien
93 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre deuxième. Les images — Chapitre premier. Nature et réducteurs de l’image » pp. 75-128
ion, c’est un chuchotement où plusieurs paroles manquent à côté d’une voix articulée et vibrante. La seule chose qui en moi
e chuchotement incomplet et défaillant a presque le même effet que la voix . — Mais si, au lieu de prendre pour exemple un ho
e bougie délivre à l’instant de ses illusions, le malheureux dont les voix se taisent lorsque la conversation devient intére
j’entendis du bruit dans la pendule placée sur ma cheminée, puis une voix qui en sortait et qui me disait : “Tu partiras, t
ant pas dormi, et part pour la manœuvre, sans parler à personne de la voix qu’il avait entendue, « et croyant toujours que c
se couche qu’à une heure du matin. À peine au lit, il entend la même voix et les mêmes paroles sortir de la pendule. « Alor
à vue, il ne dort pas de toute la nuit. « J’entendais constamment des voix de femmes qui disaient : Est-ce malheureux, ce pa
es il l’exprime deviennent un chuchotement de ses camarades, puis une voix de la pendule. — La voix recommence, et la convic
t un chuchotement de ses camarades, puis une voix de la pendule. — La voix recommence, et la conviction se fait. — Des hallu
la vue, puis du toucher, se surajoutent. — Pendant trente heures, les voix continuent, et l’hallucination auditive est au ma
nations de l’ouïe avait remarqué qu’il pouvait lui-même provoquer les voix  ; il disait ensuite que cela l’aidait en partie à
endant laquelle il prenait ses propres pensées et ses désirs pour des voix . Ces voix lui répondaient à ses questions mentale
uelle il prenait ses propres pensées et ses désirs pour des voix. Ces voix lui répondaient à ses questions mentales comme un
94 (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Stéphane Mallarmé »
ècle épouvanté de n’avoir pas connu Que la Mort triomphait dans cette voix étrange Eux comme un vil sursaut d’hydre oyant j
eille et avertit son siècle, épouvanté de ne s’être pas aperçu que sa voix étrange était la grande voix de la Mort (ou que n
épouvanté de ne s’être pas aperçu que sa voix étrange était la grande voix de la Mort (ou que nul n’a dit mieux que lui les
95 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 juin 1886. »
honie et dans la Missa, d’adjoindre à sa symphonie des paroles et des voix humaines, pour en préciseras sensations. Wagner,
, — qu’il n’ait besoin de paroles que comme un matériel sur lequel la voix humaine puisse se mouvoir, et de quelques indicat
e ne dissimule point les sanglots qui gonflent sa poitrine. Tantôt sa voix expire dans des tenues prolongées, comme si ses f
achève son imploration de suprême amour et de suprême douleur, d’une voix que l’épuisement éteint. Tous alors dans un admir
de ce chœur jusqu’aux extrêmes limites de l’effet musical. Composé de voix d’hommes, qu’une unique voix de soprano entraîne,
s limites de l’effet musical. Composé de voix d’hommes, qu’une unique voix de soprano entraîne, pareille à l’encensoir d’arg
lation à celle qui ne voulait point être consolée. Cette romance pour voix de baryton est une des plus mélancoliques inspira
e que la Lumière Éternelle avait lui pour les deux amants, toutes les voix entonnent dans un immense chœur sur les huit prem
euses ainsi que des amantes, et j’aime les onduleuses musiques de vos voix . » On raconte qu’il les fit s’asseoir, auprès de
poursuivre l’œuvre conciliatrice de Wagner. N’entendons-nous point la voix aimée du Maître, et qu’elle nous dit : « Tous les
artistique, produisant la vie totale d’une âme ? Je crois entendre la voix de Wagner, adressant à l’Art de notre temps ces i
hallucination, le sens de la prosopopée. Mais voici que j’entends, la voix de l’Éternelle Sagesse, de la tout-voyante Isis,
Dresde viennent d’avoir lieu, le 2 et le 4 juin. Le drame exige neuf voix de femme de premier ordre. Nous ne pourrons donc
ustiques autres que celles de nos théâtres. Malten (Brünnhilde) a une voix superbe et joue avec passion ; Gudehus (Siegfried
96 (1860) Cours familier de littérature. IX « XLIXe entretien. Les salons littéraires. Souvenirs de madame Récamier » pp. 6-80
politesse ; elles causèrent un instant debout, à pied levé et à demi voix , dans la pénombre du rideau, entre la fenêtre et
mi voix, dans la pénombre du rideau, entre la fenêtre et la porte. La voix , ce timbre de l’âme, m’émut plus encore que la be
haut Jura, ne vibrent pas plus mélodieusement aux oreilles que cette voix plus musicale que la musique. Elle ne parlait qu’
e. Elle ne parlait qu’amitié ; je me figurais ce que ferait une telle voix si elle parlait ou si elle avait jamais parlé d’a
on en courut sur ma peau ; j’étais encore jeune, et le souvenir d’une voix pareille, depuis peu à jamais éteinte, ajoutait à
pareille, depuis peu à jamais éteinte, ajoutait à mon émotion ; cette voix faisait tinter les dents comme les touches d’ivoi
ur. Telle était mon impression silencieuse pendant l’entretien à demi voix des deux femmes. Cet entretien aparté se prolonge
rsation de ces deux femmes si semblables par la figure, par le son de voix , par l’élégance des manières, par la délicatesse
ait une illumination à ses traits. Madame Récamier lui nommait à demi voix cette élite du siècle. Toute la gloire et tout le
ctes, mais il lut avec tâtonnement du regard et avec hésitation de la voix . Les vers étaient beaux, raciniens, bibliques, di
oulut lire lui-même. Malgré la faiblesse et la monotonie de sa propre voix , l’effet fut plus saisissant, mais non plus heure
ux soyeux et abondants comme les écheveaux de soie qu’on y tisse, des voix caressantes pour l’oreille, des sourires vagues q
97 (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1884 » pp. 286-347
it monsieur, fluet, maigriot, aux yeux profonds, au nez sensuel, à la voix ayant le mourant d’une voix de malade. Taciturne,
, aux yeux profonds, au nez sensuel, à la voix ayant le mourant d’une voix de malade. Taciturne, comme un homme horriblement
amille de marins, il répond le plus simplement du monde, de sa petite voix douce : « Oui, j’ai eu un oncle, mangé sur le rad
andait gentiment la permission de détruire. Il disait à Pélagie de sa voix la plus douce : « Dites donc, madame, est-ce qu’o
Saint-Germain. Presque aussitôt j’entends, montant de l’escalier, une voix anhélante qui me dit : « Ah ! c’est vous… c’est v
alon, et il me raconte ses troubles de la vue. « Oui, dit-il, avec la voix gémissante des personnes très faibles, oui, dans
deux bras relevés dans un geste désespéré ; disant des choses, de la voix étrange et un peu de l’autre monde, qu’ont les fe
andon. Elle continue aussi, en allant et venant, à parler, mais d’une voix éteinte, et avec des intermittences, et ressembla
nte, et avec des intermittences, et ressemblant de plus en plus à une voix d’une personne qui rêve tout haut : « Il ne faut
d’Italie a fait envoyer des chanteurs. Et bientôt c’est une admirable voix chevrotante de vieillard — est-ce Tamberlick — qu
nfessait son adoration de la couleur, dont Fromentin parlait avec une voix presque religieuse. Lundi 8 novembre Ces jo
ieux autographe. Des cheveux tout blancs, une figure toute jeune, une voix légèrement voilée : c’est le portrait de l’aimabl
98 (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXVIe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 385-448
dit les aboiements de Zampogna, les coups de hache des bûcherons, les voix larmoyantes de sa mère, de Fior d’Aliza et de moi
bruyère, sous les châtaigniers qui étaient à nous ; elle lança de la voix et du doigt le petit chien après les animaux pour
ïs. Arrivé à quelques pas de sa cousine, à la vue de son sang et à la voix du sbire, il avait tiré au hasard son coup de feu
déjà bien loin sur le chemin de la mort et il ne pouvait entendre la voix de sa mère. À moi, du moins, ma fille me restait.
raison, à trembler comme d’un frisson quand j’entendais son pas ou sa voix , à rentrer à la maison pour filer à côté de ma ta
lle dit tout à mon père. — Folle enfant ! s’écrièrent-ils d’une même voix , et que prétendais-tu faire en te détruisant ains
a tante, ou d’abandonner mon cher et malheureux Hyeronimo, lorsqu’une voix , comme si elle fût descendue du ciel, interrompan
on et par l’obstination de ma pensée, n’osèrent plus résister à cette voix du frère quêteur, qu’ils étaient habitués à consi
amaldules, qui nous avaient donné, avec leurs ritournelles à perte de voix , l’idée de ce refrain vague et fou à la fin de no
rnelle, la ritournelle gaie, folle et sautillante comme les éclats de voix du pinson ivre de plaisir, au bord de son nid sur
99 (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXVIIIe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 65-128
liberté et par l’amour. Ici le bargello se pencha vers moi, baissa la voix , et me dit en me montrant la dernière loge grillé
sein caché sous tant de protection visible ? et si… CLXXXIX La voix du piccinino interrompit ma pensée en me disant q
rait ou aggraverait leur peine par sa physionomie et par le son de sa voix brusque ou douce ; ils me remercièrent poliment d
e faut, ou du moins pour mourir avec toi si tu meurs. CXCVI Ma voix , qu’il reconnut, lui ôta le doute, et il s’élança
eux, revenu de son premier étonnement, parla le premier. Le son de sa voix m’entra comme une musique dans tout le corps, je
t de l’autre. J’avais bien rougi en lui avouant ce que je sentais, sa voix avait bien tremblé en me confessant pour la premi
t la maîtresse des prisons, afin que, si c’était pour lui la mort, la voix qui la lui annonçait la lui fît plus douce, et qu
e connaissais de ses disgrâces ; je fis vite amitié avec elle, car ma voix était douce, attendrie encore par l’émotion que j
, si vous avez de la foi, j’ai reconnu, tout comme je reconnais votre voix à tous les deux à présent, la vraie voix et le vr
out comme je reconnais votre voix à tous les deux à présent, la vraie voix et le vrai air de la zampogne de votre frère et d
100 (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXIXe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 129-192
ait jamais dites et que je ne comprenais que par le tremblement de sa voix et par le froid de sa main sur mon épaule, mais d
agitation, que je l’étais moi-même, seulement par le son timide de sa voix . CCXXV L’heure, qui sonna midi au cadran d
t, et ma tante qui les précédait de quelques pas, pour éclairer de la voix les mauvais pas de la descente à son beau-frère.
seule. Et voici ce que mon ange me dicta dans l’oreille, comme si une voix claire et divine m’eût parlé tout bas ; car, enco
du moins, et voilà pourquoi je n’essayai même pas de contredire cette voix qui portait avec elle la conviction. Le sauver to
t mourir ou captive à sa place, cela ne se peut pas, disait en moi la voix céleste ; tu sens bien qu’il n’y consentirait jam
e, car tu ne peux le faire évader qu’en le trompant lui-même ? Ici la voix s’interrompit longtemps comme quelqu’un qui cherc
dans la campagne… Et toi, pourquoi ne le suivrais-tu pas ? me dit la voix , et pourquoi préfères-tu mourir à sa place, plutô
squer la liberté en le suivant dans sa fuite ?… — Ah ! me répondit la voix dans ma conscience, c’est que si je me sauvais de
s tromper le bargello et sa femme. — Quand il sera libre, continua la voix , tu revêtiras le froc et le capuchon des pénitent
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