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1 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre IV. De la pluralité des temps »
n. Entre le départ et le retour du rayon la conscience du physicien a vécu une certaine durée : le mouvement des aiguilles d
ur et qui sert à le mesurer. Aucun doute, aucune difficulté. Un temps vécu et compté par une conscience est réel par définit
onscience. C’est encore un temps réel par définition. Ainsi, le temps vécu et compté par le premier physicien dans son systè
vécu et compté par le premier physicien dans son système, et le temps vécu et compté par le second dans le sien, sont l’un e
u système. Mais si S′ est un double de S, il est évident que le Temps vécu et noté par le second physicien pendant son expér
nce dans le système S′, jugé par lui immobile, est identique au Temps vécu et noté par le premier dans le système S égalemen
S et S′, une fois immobilisés, sont interchangeables. Donc, le Temps vécu et compté dans le système, le Temps intérieur et
compté par Pierre dans son propre système. Ce temps-là n’est donc pas vécu par Pierre. Mais nous savons qu’il ne l’est pas n
assez dire. Si le Temps attribué par Pierre au système de Paul n’est vécu ni par Pierre ni par Paul ni par qui que ce soit,
r Paul ni par qui que ce soit, est-il du moins conçu par Pierre comme vécu ou pouvant être vécu par Paul, ou plus généraleme
ce soit, est-il du moins conçu par Pierre comme vécu ou pouvant être vécu par Paul, ou plus généralement par quelqu’un, ou
e temps attribué par Pierre à son propre système est le temps par lui vécu , le temps que Pierre attribue au système de Paul
cu, le temps que Pierre attribue au système de Paul n’est ni le temps vécu par Pierre, ni le temps vécu par Paul, ni un temp
bue au système de Paul n’est ni le temps vécu par Pierre, ni le temps vécu par Paul, ni un temps que Pierre conçoive comme v
rre, ni le temps vécu par Paul, ni un temps que Pierre conçoive comme vécu ou pouvant être vécu par Paul vivant et conscient
par Paul, ni un temps que Pierre conçoive comme vécu ou pouvant être vécu par Paul vivant et conscient. Qu’est-il donc, sin
sions-nous, dans l’hypothèse où Paul reviendrait après deux cents ans vécus par Pierre. On a donc considéré Pierre vivant et
Paul. Passons alors à Paul. Nous voulons savoir combien de temps il a vécu . C’est donc à Paul vivant et conscient que nous d
que sera l’autre flux. Pierre et Paul, la Terre et le boulet, auront vécu la même durée et vieilli pareillement. Où sont do
mps que Pierre se compte à lui-même, c’est-à-dire le temps réellement vécu par Pierre, et à Paul le temps que Pierre lui prê
celui de Pierre. Mais c’est du temps attribué, ce n’est pas du temps vécu . Le temps vécu par Paul serait le temps de Paul r
e. Mais c’est du temps attribué, ce n’est pas du temps vécu. Le temps vécu par Paul serait le temps de Paul référant et non
res sont fictifs. Qu’est-ce en effet qu’un Temps réel, sinon un Temps vécu ou qui pourrait l’être ? Qu’est-ce qu’un Temps ir
’un Temps irréel, auxiliaire, fictif, sinon celui qui ne saurait être vécu effectivement par rien ni par personne ? Mais on
en à poser des Temps multiples et réels. Pierre, réellement immobile, vivrait une certaine durée ; Paul, réellement en mouvemen
immobile, vivrait une certaine durée ; Paul, réellement en mouvement, vivrait une durée plus lente. Mais l’autre, celle de la r
que Paul ou Pierre est référé. Leurs situations sont identiques ; ils vivent un seul et même Temps, mais ils s’attribuent réci
ients les uns comme les autres. Il n’y a aucune raison pour qu’ils ne vivent plus alors la même durée et n’évoluent pas dans l
u moment précis où il n’y a plus qu’un seul homme ou un seul groupe à vivre du temps. Ce Temps-là devient alors seul réel : c
e représente et qui ne sauraient plus être du Temps réel, n’étant pas vécus et ne pouvant pas l’être. Imaginaires, on en imag
ent que les observateurs placés respectivement dans ces deux systèmes vivent la même durée intérieure et que par conséquent le
r ce point. Disons simplement que les deux observateurs en S et en S′ vivent exactement la même durée, et que les deux système
péter ce que nous avons dit de S′ ; l’observateur qu’on y attachera y vivra la même durée qu’en S. Tout au plus nous objecter
de la simultanéité intuitive, celle qu’on pourrait appeler réelle et vécue . Einstein l’admet nécessairement, puisque c’est p
iquent la même heure, la simultanéité qu’elles marquent pourrait être vécue et devenir intuitive. Ainsi, rien d’artificiel ni
ons démontré que les observateurs intérieurs aux deux systèmes auront vécu la même durée totale. Nous pouvons donc, dans l’u
pas les deux systèmes, S′ aussi bien que S, d’avoir des simultanéités vécues , réelles, et qui ne se règlent pas sur des réglag
rain ont ou n’ont pas le même Temps réel — c’est-à-dire le même temps vécu ou pouvant l’être — le philosophe devra constamme
’un et dans l’autre et cherchera ce qu’est pour chacun d’eux le temps vécu . Dessinons donc des flèches additionnelles. Maint
anéité dans le train. Donc, si l’on s’attache réellement au perçu, au vécu , si l’on interroge un observateur réel dans le tr
fère radicalement des autres. Il est réel, parce qu’il est réellement vécu par le physicien. Les autres, simplement pensés,
difficile au philosophe d’affirmer avec certitude que deux personnes vivent le même rythme de durée. Il ne saurait même donne
2 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — La rentrée dans l’ordre »
son cœur, à tout son être en éveil. « La nécessité d’une vie loyale, vécue normalement au plein jour » lui apparaît claireme
ui doute ne demeure plus au fond de son être renouvelé par la joie de vivre . Il est amant, il est père, il est homme ! Il s’e
Sa raison qu’il croyait ensevelie parle au fond de lui-même. « Est-ce vivre en vérité, se disait-il, que de poursuivre, avec
sans réticences, lui ordonne à présent de rentrer dans le monde pour vivre sa vie d’homme. « S’en aller, il fallait s’en all
s allons ? » demande celui-ci ; et l’abbé répond : « Où vous voudrez… Vivre  !… »‌ Je regrette d’avoir du réduire à la pauvret
st le caractère merveilleusement simple et vivant du récit. La vérité vécue est là devant nous, dans toute sa grandeur et tou
cisément la vérité ! Éprouver l’intime nécessité de revivre une autre vivre , de naître une seconde fois, pour ainsi dire ! L’
tuerait son existence future : des sens en éveil, une aube de joie de vivre , une tendance à exercer la fonction intellectuell
n cerveau, c’est posséder le moyen de penser, et penser c’est vouloir vivre . Il faut donc annihiler son cerveau, ou du moins
pâle multitude des gens d’église. Ni l’intelligence ni l’instinct ne vivent plus en lui d’une vie assez accusée pour qu’on ai
lètement mourir de la mort intérieure, en leur faisant un supplice de vivre . Ces nobles et doux avertissements de la vie qui,
en réalité qu’un ignorant vis-à-vis de l’ensemble des hommes qui ont vécu et connu. S’il est une besogne dont l’homme qui s
diriger le monde. Pour diriger, il faut savoir ; pour savoir, il faut vivre  ; or, le prêtre ne vit pas. Dès lors, tout, autre
onnu par là que la condition première de la supériorité morale est de vivre normalement. On a coutume de ne pas épargner les
e que cet être purement passif puisse, après une éducation semblable, vivre d’une vie individuelle quelconque, la plus médioc
bienfaisante, il faut être homme soi-même, avant tout ; il faut avoir vécu pour connaître la vie, et mille Sommes de Thomas
raire de la nature, à se confiner dans une « vérité » exclusive, à ne vivre que par l’« âme ». Or, le prêtre, hors nature et
‌ Comment ceux qui ignorent tout de la vie, dirigeraient-ils ceux qui vivent  ? Comment ceux qui se placent d’eux-mêmes en deho
terre pour nous affirmer que le bonheur, pour l’humanité, consiste à vivre hors nature, à violer toutes les lois par lesquel
3 (1908) Après le naturalisme
raison si l’art n’avait aucune action hors de lui-même, s’il pouvait vivre d’une vie propre et indépendante, bien loin de la
s’amuser. Pour jouir intensément, en pleine liberté d’esprit, il faut vivre , bien vivre. Ne voyagent que les fortunés. Et nou
ur jouir intensément, en pleine liberté d’esprit, il faut vivre, bien vivre . Ne voyagent que les fortunés. Et nous ne vivons
, il faut vivre, bien vivre. Ne voyagent que les fortunés. Et nous ne vivons pas assez sûrement, assez longuement, assez paisi
ment, assez longuement, assez paisiblement pour pouvoir dire que nous vivons toute la vie. Même les privilégiés du régime actu
t des coups reçus ou de la trop grande dépense de forces. Lutter pour vivre n’est pas vivre. Pour cette raison comme pour les
s ou de la trop grande dépense de forces. Lutter pour vivre n’est pas vivre . Pour cette raison comme pour les précédentes, l’
es. Il représente une aberration momentanée de certains esprits. Il a vécu seulement pour ses propres auteurs, non pour lui-
Vie et si l’erreur les vicie, ne sera-t-il pas, cet homme, condamné à vivre sur terre une vie mauvaise, à côté de la vraie vi
e la vie organique. Se donner sans jamais recevoir, c’est s’anéantir. Vivre , c’est partout, dès l’origine et invinciblement,
yens. Si aujourd’hui les obscurs ouvriers des villes et des campagnes vivent sous le régime d’une constitution plus élevée en
tous les moyens, jusqu’à ceux qui la dédaignent, la méprisent ou qui vivent en l’ignorant. Aucun esprit ne se forme lui-même
nfance. Point d’esprit, de décision, de volonté. Pourtant, un pouvoir vivre , un savoir vivre. Une quantité d’actions élémenta
sprit, de décision, de volonté. Pourtant, un pouvoir vivre, un savoir vivre . Une quantité d’actions élémentaires le frappent
pas l’homme, mais bien moins qu’un plastide, lequel du moins vit pour vivre et réagit suffisamment de la seule force de ses m
s sens et non pas pour satisfaire à une intellexion en soi, mais pour vivre matériellement. Voilà l’erreur des philosophies à
s. Les causes et les raisons ne peuvent faire partie que de l’inerte. Vivre est pour vivre, non pour savoir. Ce ne serait pas
t les raisons ne peuvent faire partie que de l’inerte. Vivre est pour vivre , non pour savoir. Ce ne serait pas assez. Savoir
sa fin en soi. Ce n’est que le demi-terme de la vie. Savoir est pour vivre . Utilitaire formule de l’homme qui n’est lui-même
mais pour immédiatement régir et alimenter ces appareils afin qu’ils vivent au mieux — ce qui constitue le bonheur. Point d’a
due à laquelle des siècles ne suffisent pas. Homme, tu es esprit pour vivre , car ta perfection t’a compliqué, t’a rendu le vi
u es esprit pour vivre, car ta perfection t’a compliqué, t’a rendu le vivre laborieux et difficile et tu dois craindre l’erre
La société mauvaise ressemble à une toxine où tu dépéris. La vie veut vivre . Elle te commande de faire tout pour cela. Elle n
erreur ne puisse te nuire et empêcher que tu obéisses à la volonté de vivre qui t’anime, tu ne dois pas avoir d’autre but — d
vie est en chacun de nous, qui nous commande avec la même force de la vivre . Le faible le veut autant que le fort, car les mo
tant que le fort, car les moyens n’y font rien. Chaque homme vit pour vivre et nulle autorité ne surpasse celle-là. Pas une m
nel leur vaudrait mieux — comme aux autres. Dans la société, forme de vivre à laquelle nous sommes voués et que nous réclamer
ste, s’est constituée dès le premier jour de l’humanité et a toujours vécu . Il n’y avait point à ce moment l’esprit tout écl
rce de la force ; la jouissance physique : exagération de la force de vivre incluse en nous et débordant de son cadre. Dans l
e dont la suprématie sur les autres créatures s’affirme sans conteste vivra selon sa loi. Il n’y a point obéi jusqu’à présent
. Elle s’en détournait même, diamétralement. Cependant la Littérature vécut . Sa vie, expliquons-nous sur ce point, réside dan
ègres et fières que nous condamnons à un tel outrage ! La Littérature vécut , mais d’une vie précaire, du moins limitée à une
vérité, nous ne pouvons pas dire que jusqu’à présent, la Littérature vécut d’une grande ardeur humaine. Elle se confina entr
reillement insatiable et non moins nombreuse. La quantité de gens qui vivent de la res publica, et s’y sont taillés des fiefs
e, avaient voulu ce qui est arrivé : une réforme de la société où ils vivaient , cela pour le plus grand bonheur de l’humanité. L
superflu en effet qu’on s’en préoccupât. Le romantisme avait beaucoup vécu dans les nuages et il ne s’était pas encombré de
se première, les nouveaux admis. Comment sont-ils ? Que font-ils ? Où vivent -ils ? Connaître implique de pénétrer à fond. Une
érieur. Mais elle anime à leur insu les écrivains. Ceux-ci, citoyens, vivent dans l’immense émulsion sociale et ils sont influ
t et fausser ses conclusions. S’il est une plus grande satisfaction à vivre pour les autres, qu’uniquement pour soi, s’il peu
ence croît, d’en connaître les réponses. Pourquoi la Vie ? Comment la vivre  ? Quel est le but de l’homme ? Qu’est-ce que le m
atal, ne soit prise d’un immense désespoir et se demandant à quoi bon vivre , y réponde par le suicide qu’est l’application de
nse à cette question, du reste faussement formulée ainsi : à quoi bon vivre puisque c’est pour mourir ? Une réponse qui nous
sacrés. On la trouvera aisément si d’abord on se demande : « Pourquoi vivre  ? » tout simplement sans y répondre a priori, san
d’homme à homme et dans lequel il ne faisait pas bon, sans doute, de vivre pour le faible. Qui sait si l’anthropophagie ne s
restait que parce qu’il ne se connaissait pas encore, parce qu’il ne vivait pas intimement selon son mode. L’étincelle de son
nce dans la création. Elle glorifiera la vie en nous. La splendeur de vivre mérite d’être exaltée. Grâce au génie du poète, n
4 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre cinquième. Le peuple. — Chapitre I »
ils sont des hommes. Ils se retirent la nuit dans des tanières où ils vivent de pain noir, d’eau et de racines. Ils épargnent
ux autres hommes la peine de semer, de labourer et de recueillir pour vivre , et méritent ainsi de ne pas manquer de ce pain q
pied-là… La quantité des pauvres surpasse celle des gens qui peuvent vivre sans mendier… et les recouvrements se font avec u
ée, le pain y manqua dès sept heures du matin… On avait retranché les vivres aux pauvres gens qui sont à Bicêtre, au point que
de l’intérieur du royaume ?… Mon curé m’a dit que huit familles, qui vivaient de leur travail avant mon départ, mendient aujour
plus de fermiers, que les pères aimaient mieux envoyer leurs enfants vivre dans les villes, que le séjour de la campagne dev
ce peu lui manque621. Ici, dans quatre élections, « les habitants ne vivent presque que de sarrasin », et depuis cinq ans les
ers et les propriétaires, mangent du pain d’orge et boivent de l’eau, vivent comme les plus malheureux des hommes, afin de sub
les confins de la Marche et du Berry, tel domaine qui en 1660 faisait vivre honorablement deux familles seigneuriales, n’est
trois fois la semence, il n’y a pas toujours de quoi manger. Comment vivre jusqu’à la prochaine récolte ? Telle est la préoc
culs analogues, Arthur Young arrive à montrer qu’en France « ceux qui vivent du travail des champs, et ce sont les plus nombre
rables » ont refusé ; livrés à eux seuls, ils ne seraient pas sûrs de vivre  En Limousin et en Angoumois, leur pauvreté est t
s, très peu de blé ; pendant la moitié de l’année, ceux des montagnes vivent de châtaignes ; la pomme de terre est à peine con
rrain qui ne sont que de la brande et des joncs marins. Les paysans y vivent de seigle dont on n’ôte pas le son, qui est noir
voyages, charrois, transports. De son côté, ce métayer ne songe qu’à vivre avec le moins de travail possible, à mettre le pl
fants  Les autres, manœuvres, ont quelques petits fonds, et surtout «  vivent sur le spontané et de quelques chèvres qui dévore
, sa passion héréditaire pour la propriété et pour la terre. Il avait vécu de privations, épargné sou sur sou. Chaque année,
5 (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre IX : Insuffisance des documents géologiques »
a condition que ce nombre incalculable de variétés ait successivement vécu à la surface de la terre. III. De la longue duré
on de ces couches. Quelques-unes des nombreuses espèces d’animaux qui vivent sur les côtes entre les limites des hautes et bas
offre un cas en partie analogue. À l’égard des espèces terrestres qui vécurent pendant la période secondaire et la période paléo
ffrir qu’une collection bien incomplète des formes organiques qui ont vécu pendant sa formation : ou bien une couche de sédi
abitants doit décroître, si l’on en excepte toutefois les espèces qui vivent sur le littoral d’un continent, quand il vient à
étroitement graduée de variétés intermédiaires entre les espèces qui vivaient au commencement et celles qui ont vécu à la fin.
ires entre les espèces qui vivaient au commencement et celles qui ont vécu à la fin. On connaît bien quelques exemples d’une
aces d’une série graduée de formes transitoires entre les espèces qui vivaient alors ; mais je ne puis en aucune façon prétendre
dans les limites de cette profondeur qui permet aux animaux marins de vivre et de prospérer. Car nous savons que d’importants
l faudrait de plus que l’espèce en voie de se modifier eût continué à vivre dans la même région pendant toute la durée de cet
fondeur, condition nécessaire pour que les mêmes espèces continuent à vivre dans le même lieu, la vitesse d’accumulation du s
grands arbres fossiles, encore demeurés debout sur le sol où ils ont vécu , nous fournissent la preuve que de longs interval
et d’une telle formation, il est de toute probabilité qu’elle n’a pas vécu dans ce même lieu pendant tout le temps de l’accu
le dessine un circuit irrégulier passant à travers les formes qui ont vécu antérieurement. Ce que les recherches géologiques
be en formes vivantes ; et cependant, si toutes les espèces qui y ont vécu dans toute la série des temps étaient rassemblées
qu’on y doit supposer en train de s’accumuler. Parmi les animaux qui vivent exclusivement sur le littoral ou sur des récifs s
ques premières souches spécifiques qui en sont sorties, doivent avoir vécu de longs âges avant leurs descendants modifiés. M
mérique, et même en Europe de nombreuses espèces fossiles, qui ont dû vivre à une époque aussi ancienne que celle des terrain
utorité du professeur Owen, qu’un oiseau incontestable a certainement vécu pendant l’accumulation du grès vert supérieur. Je
ites siluriens ne soient descendus de quelque crustacé qui doit avoir vécu longtemps avant cette époque géologique, et qui d
ques un grand nombre de chaînons intermédiaires entre les espèces qui vivent aujourd’hui et celles qui ont vécu antérieurement
rmédiaires entre les espèces qui vivent aujourd’hui et celles qui ont vécu antérieurement, cependant nous ne trouvons pas d’
6 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Appendices de, la deuxième édition »
le système de Pierre. Le Paul qui a des impressions est un Paul qui a vécu dans l’intervalle, et le Paul qui a vécu dans l’i
mpressions est un Paul qui a vécu dans l’intervalle, et le Paul qui a vécu dans l’intervalle est un Paul qui était à chaque
écoulé 4 heures (représentées) pendant qu’il se sera écoulé 8 heures ( vécues ) pour Pierre. Mais Paul conscient, et par conséqu
s) pour Pierre. Mais Paul conscient, et par conséquent référant, aura vécu 8 heures, puisque c’est à lui qu’il faudra appliq
temps plus court sera du temps simplement attribué, incapable d’être vécu , irréel : seul, le Temps de S sera un temps qui p
être vécu, irréel : seul, le Temps de S sera un temps qui puisse être vécu , un temps qui l’est d’ailleurs effectivement, un
saurait être en plusieurs à la fois), en chacun d’eux il trouvera et vivra le même Temps réel t, attribuant alors successive
s spécialement, il s’agit ici pour lui de déterminer ce qui est temps vécu ou capable d’être vécu, temps effectivement mesur
it ici pour lui de déterminer ce qui est temps vécu ou capable d’être vécu , temps effectivement mesuré, et ce qui est temps
ais alors, le physicien réel étant en S″, le temps réel, je veux dire vécu et effectivement mesuré, est celui du système S″.
système S″, du système S′. En S″ immobile sera encore le Temps réel, vécu et effectivement mesuré par le physicien en S″. C
re référé, c’est-à-dire si l’un des deux temps est susceptible d’être vécu , effectivement mesuré, réel, tandis que l’autre e
, effectivement mesuré, réel, tandis que l’autre est incapable d’être vécu , simplement conçu comme mesuré, irréel. Dans le c
gravitation. Au contraire le Temps réel, marqué par l’horloge réelle, vécu ou capable de l’être, reste un Temps à rythme con
eul est modifié dans son rythme un Temps fictif, qui ne pourrait être vécu par rien ni par personne. Prenons un cas simple,
; c’est bien un système unique ; le Temps qu’on y trouve est du Temps vécu et réel. Mais alors on y trouve partout le même T
7 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre premier. Des principes — Chapitre premier. Table chronologique, ou préparation des matières. que doit mettre en œuvre la science nouvelle » pp. 5-23
e avaient pris leur nom de l’Hercule Égyptien. Diodore de Sicile, qui vivait du temps d’Auguste, et qui traite les Égyptiens t
iècles après celui du Latium, l’âge de Saturne, dans lequel les dieux vivaient sur la terre avec les hommes. Dans cet âge divin
étonner, eux qui varient de quatre cent soixante ans sur le temps où vécut Homère, l’auteur le plus voisin de ces événements
on voit s’il a pu enseigner la science des choses divines à Numa qui vivait près de deux siècles auparavant. Tite-Live dit au
et Hippocrate. — Les chronologistes déclarent sans hésiter qu’Hésiode vivait trente ans avant Homère, quoiqu’ils diffèrent de
nts tels qu’en fabriquent de nos jours les faiseurs de médailles, qui vivent de la simplicité des curieux. — Si nous considéro
ont l’histoire est pleine de fables.   (An du monde, 3530.) Thucydide vécut à l’époque la mieux connue de l’histoire grecque,
ns entre les premiers peuples, qui, à peine sortis de l’état sauvage, vivaient ignorés même de leurs voisins, et n’avaient conna
de Josèphe prouve que les Hébreux, au temps d’Homère et de Pythagore, vivaient inconnus à leurs voisins de l’intérieur des terre
8 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Le Christianisme en Chine, en Tartarie et au Thibet »
irculation des notions certaines sur ces mystérieuses populations qui vivent et meurent depuis tant de siècles comme des fourm
’hiéroglyphes de leurs impénétrables civilisations. L’abbé Huc, qui a vécu sans étouffer sous ce couvercle, nous l’a soulevé
our bien comprendre l’histoire et la ressusciter en la peignant, doit vivre là où elle a vécu et s’est faite. Cela devient né
l’histoire et la ressusciter en la peignant, doit vivre là où elle a vécu et s’est faite. Cela devient nécessaire partout,
auteur des Voyages en Chine et au Thibet, par cela même qu’il y avait vécu et séjourné longtemps, était donc aussi apte qu’o
xisté à une période plutôt qu’à une autre, il est certain qu’il n’y a vécu qu’à grand’peine, plus ou moins altéré, d’ailleur
es damnées parmi les nations. On les croit vivantes et elles semblent vivre  ; elles ont des sciences, des gouvernements, des
9 (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIIe entretien. Littérature latine. Horace (1re partie) » pp. 337-410
trer dans tous les siècles de l’antiquité ou des temps modernes. Il a vécu pour son plaisir, il a écrit pour son plaisir ; l
rs par vers et jour par jour comme s’il était des nôtres ; nous avons vécu dans sa familiarité, quant à moi, qui me suis ass
urs donnent l’opulence. Ce père du jeune Horace était un homme qui ne vivait que pour son fils ; il lui servait de mère par sa
ait encore devant lui ? D’ailleurs il est probable que son père chéri vivait encore, et que la pensée de consoler ce tendre au
rit son parti de l’abdication générale de Rome, et ne pensa plus qu’à vivre pour lui-même, d’amitié, de poésie, de solitude,
sa jeunesse, à l’époque où Voltaire, étourdi, satiriste et libertin, vivait dans la société des Vendôme, des Ninon de l’Enclo
se rapprocher du vainqueur puissant ; il était flatté au contraire de vivre en familier de cour dans les palais de Mécène et
ne merveilleusement appropriée à un paresseux indépendant qui voulait vivre dans l’aisance. Mécène lui fit présent vers le mê
ité ou la gracieuse familiarité des maîtres du monde avec lesquels il vivait si familièrement. Il gagna beaucoup dans ce comme
rend de nos jours une métairie exploitée par huit paysans ; mais il y vivait , sans avoir besoin d’argent, des produits en natu
toutes les circonstances, jeta une ombre sur l’âme d’Horace. Virgile vivait plus encore que son ami dans la familiarité d’Aug
arvo nesciet uti ; Il sera éternellement esclave celui qui n’a pas su vivre de peu. Les offres d’Auguste et le danger de la
venirs de son enfance des tableaux vivants dans son âme, tableaux qui vivront autant que la nature ; sa supériorité didactique
ba malade à Rome le 27 novembre, et mourut d’amitié comme il en avait vécu . Belle mort pour un homme si aimant et si aimable
………………………………………… Tes vers en tout pays sont cités d’âge en âge ; J’ai vécu plus que toi, mes vers dureront moins ; Mais au b
nd à souffrir l’indigence, À jouir sagement d’une honnête opulence, À vivre avec soi-même, à servir ses amis, À se moquer un
Henriade en Angleterre et par quelques entreprises heureuses dans les vivres de l’armée, sous les auspices des fournisseurs le
dans sa médiocrité comme Horace, mais dans son opulence rurale, pour vivre magnifiquement et pour penser librement au bord d
de l’autre. La jeunesse d’Horace devint maturité en vieillissant : il vécut voluptueux et mourut philosophe ; La Fontaine mou
ux et mourut philosophe ; La Fontaine mourut aussi enfant qu’il avait vécu . Telle est la vie d’Horace en prose ; nous allons
10 (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIe entretien. Balzac et ses œuvres (1re partie) » pp. 273-352
C’est à nous d’oser le dire, nous qui avons eu le bonheur triste de vivre côte à côte avec lui de son temps, et qui ne devo
emière fois que je le vis, c’était en 1833 ; j’avais presque toujours vécu hors de France ; et encore plus loin de ce monde
ir de Robespierre en l’envoyant dans le Nord organiser le service des vivres de l’armée. « Ainsi jeté dans l’administration de
ses chefs, en même temps directeur des hôpitaux de Paris. « Mon père vécut dix-neuf ans à Tours, où il acheta une maison et
était la santé. Il s’arrangeait si bien de l’existence qu’il voulait vivre le plus longtemps possible. Il avait calculé, d’a
l interrompit le lecteur pour dire avec enthousiasme : « — Celui-là a vécu sagement et n’a pas gaspillé ses forces en toute
. La fortune de notre mère, celle de notre aïeule maternelle qui vint vivre avec sa fille dès qu’elle fut veuve, les émolumen
« D’heureuses circonstances protégèrent encore notre affection. Nous vécûmes toujours l’un près de l’autre dans une intimité e
es deux. À la fin de 1814, le père de Balzac fut nommé directeur des vivres à Paris. Son fils acheva de médiocres études dans
e subir des pertes d’argent dans deux entreprises. Enfin nous allions vivre dans une maison de campagne qu’il venait d’achete
table et de quelques chaises, et la pension qu’elle lui alloua pour y vivre n’eût certainement pas suffi à ses besoins les pl
mençait la vie par ce qu’il y a de plus difficile, gagner le moyen de vivre . Il avait quitté l’avoué et le notaire chez lesqu
car elle s’inquiéterait. Quelles peines donne l’amour de la gloire ! Vivent les épiciers, morbleu ! ils vendent tout le jour,
eux !… Oui, mais ils passent leur temps entre le gruyère et le savon. Vivent plutôt les gens de lettres ; oui, mais ils sont t
Le temps que j’y passerai sera pour moi une source de doux souvenirs. Vivre à ma fantaisie, travailler selon mon goût et à ma
ais non oisif. Ce fut alors qu’il fit seulement sa grande faute, pour vivre et donner à leur insu quelque aisance à ses paren
célébrité, mais il faut le temps pour de pareils travaux, et il faut vivre d’abord ! Je n’ai donc que cet ignoble moyen pour
, mange, boit, dort à des instants réglés d’avance. « Et l’on appelle vivre cette rotation machinale, ce perpétuel retour des
« Merci, cher champion dont la voix généreuse défend mes intentions. Vivrai -je assez pour payer aussi mes dettes de cœur ?… »
ai-je assez pour payer aussi mes dettes de cœur ?… » XVIII Il vécut (si c’est là vivre) de cette misère jusqu’en 1833
yer aussi mes dettes de cœur ?… » XVIII Il vécut (si c’est là vivre ) de cette misère jusqu’en 1833. De 1833 à 1848, c
11 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Le journal de Casaubon » pp. 385-404
s sa chambre, et un chœur de mille voix chantait autour de lui : Il a vécu , il a vécu ! Il ne passait pas un seul jour sans
e, et un chœur de mille voix chantait autour de lui : Il a vécu, il a vécu  ! Il ne passait pas un seul jour sans cette cérém
pe, et, prêts à nous livrer au sommeil, disons avec allégresse : J’ai vécu … — Je loue (continue Casaubon) l’art du sage stoï
de s’endormir, puisse dire avec la paix d’une bonne conscience : J’ai vécu , j’ai vécu ! il ne faut pas, celui-là, qu’il sort
ir, puisse dire avec la paix d’une bonne conscience : J’ai vécu, j’ai vécu  ! il ne faut pas, celui-là, qu’il sorte de ton éc
aux, la folie a cela de particulier ; elle est toujours à commencer à vivre . O Lucilius, mon vertueux ami, pénétrez-vous de c
pourtant, qu’y a-t-il de plus honteux qu’un vieillard qui commence à vivre  ? — Ô grand philosophe (s’écrie à son tour Casaub
t a augmenté ma famille d’une petite fille : puisse-t-elle grandir et vivre un jour de telle sorte, ô mon Dieu, qu’elle règle
eux sera le jour, heureuse sera l’année, heureux tout le temps que je vivrai pour toi et que je consacrerai à ta loi divine et
vait cinquante et un ans, et pendant les trois ou quatre années qu’il vécut encore, il n’eut qu’à se féliciter du parti qu’il
nt beaucoup de gens dormir sans crainte à l’ombre de leurs veilles et vivre heureux par leur misère. »
12 (1890) L’avenir de la science « XIX » p. 421
ale, de rénovation. Il ne s’agit pas de renaître, mais de continuer à vivre  : l’esprit moderne, la civilisation est fondée à
tait parvenue à s’assimiler parfaitement les provinces et à les faire vivre de sa civilisation ; mais elle n’avait pu agir de
xigeant aucune réflexion, aucune attention, laisse celui qui l’exerce vivre dans le monde des purs esprits. Pour ma part, j’a
sépare, n’est nullement sans exemple. J’ai souvent éprouvé que je ne vivais jamais plus énergiquement par l’imagination et la
il sent que nous sommes plus parfaits que lui, il se voit condamné à vivre dans une fétide atmosphère de dépression intellec
ilisé ; il est condamné à chercher sa jouissance (car l’homme ne peut vivre sans jouissance de quelque sorte, le trappiste a
iers et presque intraitables et mourraient plutôt que d’accepter pour vivre ce que l’opinion regarde comme une humiliation ex
patient et vivace, je dirai presque robuste et paysan. « La force de vivre fait essentiellement partie du génie. » C’est à t
umaine en un mot se tournât vers l’esprit, et où l’homme n’eût plus à vivre que de la vie céleste. Alors ce serait réellement
nd, et il sent fort bien qu’il lui en coûterait beaucoup s’il fallait vivre de la sorte. Mais, pour nous, un tel homme n’est
gnifiant, et vous ne songerez pas au plaisir. » La sainteté, c’est de vivre de l’esprit, non du corps. Des esprits grossiers
e la vie, que la fin de la plus grande partie du genre humain soit de vivre sous l’empire pressant et continu de la préoccupa
13 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre IV. Guerres civiles conflits d’idées et de passions (1562-1594) — Chapitre III. Montaigne »
. Ses limites : affirmations positives. Optimisme épicurien et art de vivre  : la morale de Montaigne. Ses opinions politiques
re : la morale de Montaigne. Ses opinions politiques et religieuses : vivre en paix. Affirmations complémentaires de la moral
prime la cause, supprime l’effet. Son scepticisme, c’est le secret de vivre à l’aise au milieu des guerres civiles, et le sec
iviles, et le secret d’éteindre les guerres civiles, qui empêchent de vivre à l’aise. Il n’est, pour Montaigne, comme pour Pa
ister au moins une affirmation : qu’il est bon, qu’il est légitime de vivre à l’aise. S’il veut nous retrancher toutes les pa
rche des moyens d’assurer cette loyale jouissance. Il y a un « art de vivre  », selon l’expression de M. Brunetière, parce que
re, parce que l’homme a compliqué et faussé la nature : et cet art de vivre se résume à savoir retrouver la nature. Il compre
moments à tous les plaisirs. Voilà la morale de Montaigne, un art de vivre aisément, délicieusement, un épicurisme pratique
ns politiques et religieuses de Montaigne sont assorties à son art de vivre , et y font une pièce nécessaire, puisque, enfin,
e vivre, et y font une pièce nécessaire, puisque, enfin, l’homme doit vivre en société. Le grand bien pour Montaigne, et le p
nts : Montaigne leur étale leur naturelle égalité, pour les convier à vivre en frères. Le chapitre de l’Institution des Enfan
érigord le 23 février 1533, l’aîné de quatre frère et trois sœurs qui vécurent . Il sorti du collège de Guyenne en 1546, étudia l
’une famille de robe bordelaise, et en eut six filles, dont une seule vécut . Il résignea son office de conseiller en 1570, et
14 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — La solidarité des élites »
a voulu manger, l’homme d’élite enrichir le monde, tous deux veulent vivre , las de végéter. Je laisse à d’autres le soin de
iècles chrétiens, a subi une entorse violente du cerveau, alors que «  vivre  » équivalait à « végéter ». « Détournons nos rega
e fut cet homme. Comment dépeindre la figure et l’âme d’un être qui a vécu et chanté tous les aspects, toutes les vies de l’
sse et pénètre le monde infini des vivants, qui est un réel sentiment vécu de nos liens avec le tout, une pénétration et une
our atteindre cette vérité sublime vers laquelle vous tendez, il faut vivre en maîtres et en isolés, qu’il faut vous dépouill
t vitale de se sentir infiniment lié à l’universel courant, de sentir vivre en soi un million de vies, de rayonner dans la lu
positivement rien en dehors de l’univers vivant, et nous continuons à vivre comme si le dieu passé était encore debout, nous
ui n’a été encore que chantée dans ses grandes lignes, presque jamais vécue , les hommes d’élite doivent s’unir étroitement, d
êmes ? Croyez-vous qu’il faille opprimer pour être fort ? Vous pensez vivre d’une vie supérieure parce que vous dominez sur u
la région d’alentour parce qu’il braque sur elle ses canons. Vous ne vivez , au contraire, que par une large et constante pén
’existait aussi néfaste chez presque tous les peuples, ne s’obstine à vivre que dans les cerveaux laissés en chemin par l’évo
ité d’ancêtres, la plus sanglante et la plus tenace, m’empêcherait de vivre parmi mes prétendus ennemis ? La communion des pe
aient foi ! Que toute sincérité soit en eux ! Et peu à peu les hommes vivront , peu à peu l’humanité sentira battre en elle un c
15 (1897) Un peintre écrivain : Fromentin pp. 1-37
océdé dont il usa est beaucoup plus de notre temps que de celui où il vécut . Il avait cependant toutes les autres chances pou
ore, et celui-ci inestimable, de passer son enfance à la campagne. Il vécut libre, jusqu’à quinze ans peut-être, dans ce doma
e primaire ! Et cela ne se remplace pas. L’amitié avec la nature peut vivre autant que nous, mais elle n’a qu’une saison pour
nique à l’âme un équilibre que tu ne connais pas, toi qui as toujours vécu dans le tumulte ; loin de l’accabler, il la dispo
e, une ville blanche apparut. Elle n’avait plus qu’un quart d’heure à vivre dans le jour finissant. Mais c’était le plus beau
savent où commence le métier d’auteur et où finit la poésie sentie et vécue , et ils ne franchissent pas la limite. Fromentin
mouvoir doit posséder cette faculté mystérieuse de s’extérioriser, de vivre dans ses personnages imaginaires, d’être eux-même
d’homme traduite artistement, une journée qu’on a crue perdue et qui vivra à jamais peut-être, un souvenir à qui la jeunesse
nuyeux. Vous étiez injustes. Vous ne saviez pas ce que c’est. Il faut vivre de notre temps pour le savoir, et subir ce que no
envie de me retourner vers les critiques du temps, dont quelques-uns vivent encore, et de leur demander : — Que cherchez-vous
u. Du peintre, de l’artiste, de l’homme même il semble que rien n’ait vécu pendant ce long mois. Et vous appelez cela une pa
Madeleine, sont sacrifiées à celle-là, et vraiment incomplètes, et ne vivent que du reflet de l’unique flamme qui éclaire le l
: elle va bien plus avant, elle explique le milieu où chaque maître a vécu , les influences qui l’ont formé, la qualité de so
s… Mais il faut que je vous quitte, Fromentin, maître ! avec qui j’ai vécu ces jours derniers. Si j’avais été votre contempo
16 (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre IV : Sélection naturelle »
rt il est vrai qu’il naisse toujours plus d’individus qu’il n’en peut vivre , il ne saurait être douteux que les individus dou
oître encore cet avantage, aussi longtemps que l’espèce continuera de vivre dans les mêmes conditions et jouira des mêmes moy
és les uns aux autres et aux conditions physiques sous lesquelles ils vivent , que nul d’entre eux ne puisse en quelque chose ê
secte à des circonstances complétement différentes de celles où devra vivre l’insecte adulte. Sans nul doute que celui-ci ne
te des lois de la corrélation de croissance. Quant à ces insectes qui vivent quelques heures seulement et ne prennent aucune n
et celle des parents par rapport à leurs petits. Chez les animaux qui vivent en société, elle approprie la structure de chaque
es et les plus agiles auront plus de chance que les autres de pouvoir vivre . Ils seront ainsi protégés, élus, pourvu toutefoi
plus aisément sa nourriture, aurait plus de chance que les autres de vivre et de laisser de nombreux descendants, qui hérite
condante des animaux à respiration aérienne et celle du milieu où ils vivent , ces croisements ne peuvent s’opérer que par la c
ur un vaste continent et parmi la multitude d’individus qui peuvent y vivre , non seulement il y a plus de probabilités pour q
us de cette espèce, y compris tous ses descendants modifiés, pourront vivre sur la même étendue de sol. Or, nous savons que c
r une rotation simultanée. La plupart des animaux ou des plantes, qui vivent autour d’une petite pièce de terre, pourraient l’
d’une nature particulière, et l’on peut dire qu’elles s’efforcent d’y vivre dans la mesure de leur pouvoir ; mais aussitôt qu
s par leurs habitudes, plus aussi le nombre d’individus qui peuvent y vivre est considérable. Un certain ensemble d’espèces,
tenant généralement aux mêmes ordres, familles ou genres que ceux qui vivent actuellement, sont cependant souvent en quelque d
Ce fait s’explique si l’on songe que toutes les espèces éteintes ont vécu à des époques de plus en plus reculées, où les ra
s de vie organiques ou inorganiques sous lesquelles il est appliqué à vivre . Elle a pour résultat final que toute forme vivan
ne ; de sorte que les mammifères à sang chaud qui habitent les eaux y vivent à quelques égards avec quelque désavantage, compa
n très élevée ne saurait être d’aucune utilité à des êtres destinés à vivre dans des conditions de vie très simples, et pourr
aître assez bien l’ensemble des rapports complexes sous lesquels peut vivre un être organisé quelconque, pour affirmer que te
adaptées à des habitudes de vie légèrement différentes, elles peuvent vivre ensemble, bien que, parmi les animaux qui croisen
le peut nourrir. Ainsi, au cap de Bonne-Espérance et en Australie, où vivent un nombre si étonnant d’espèces, beaucoup de plan
t leurs habitudes, plus aussi est grand le nombre de ceux qui peuvent vivre dans la même région. Nous en voyons la preuve che
pliquer les affinités naturelles des innombrables êtres organisés qui vivent à la surface de la terre, et les particularités p
ui encore toutes les autres branches ; de même, parmi les espèces qui vécurent à des époques géologiques très reculées, un bien
indigène, pour les espèces qui se sont acclimatées dans un pays et y vivent librement à l’état sauvage, mais ne lui sont pas
és que comprend, dans un lieu donné, la série des êtres organisés qui vivent les uns aux dépens des autres. Or, plus la divers
tres vivants sont éloignés, plus les degrés de la série des êtres qui vivent aux dépens les uns des autres sont nombreux et pl
tères permet bien une certaine augmentation du nombre des espèces qui vivent dans un même lieu, de même qu’une augmentation du
17 (1911) La morale de l’ironie « Chapitre III. Les immoralités de la morale » pp. 81-134
ètre, et tantôt nous aide, tantôt nous combat, mais qui vit ou tend à vivre pour lui-même et non pour nous. Les autres hommes
s est, en somme, la résultante des efforts de cet être supérieur pour vivre et se créer par nous, pour nous dompter et nous f
collectif spécial, ses devoirs propres. Sans doute l’ensemble ne peut vivre que par un accord relatif de ces diverses morales
nt reconnu tacitement des limites qu’elles respectent à peu près pour vivre en paix. Celle même qui a la prétention de régler
des règles abstraites parce qu’elles n’en ont pas besoin et qu’elles vivent sans cela, mais qui provoquent des joies et des d
ujours le résultat d’une activité trop indépendante des éléments, qui vivent pour eux-mêmes et persistent sans se modifier en
est forcément en retard sur les faits eux-mêmes, sur les mœurs. Nous vivons dans un temple ruiné qui nous abrite mal et menac
i succombe prend le rôle d’un factieux, celui qui triomphe, s’il sait vivre ensuite gouverne légitimement. Il faut donc bien
la misérable condition de l’humanité. L’homme qui n’est fait ni pour vivre isolé, ni pour vivre de la vie sociale qui s’est
on de l’humanité. L’homme qui n’est fait ni pour vivre isolé, ni pour vivre de la vie sociale qui s’est imposée à lui, l’homm
i une société développe trop l’un des organes dont l’harmonie la fait vivre , si elle devient trop belliqueuse, trop exclusive
orales, un courant où l’humanité s’abreuve et trouve de la force pour vivre et pour agir. § 15 Rien ne montre mieux
uche, mais il est appliqué, il est tenace, il est patient, et il veut vivre . Cependant il a souvent échoué, et nous ne pouvon
elle tend et qui est sa justification. La morale étant l’art de bien vivre , il paraît trop évident qu’elle n’a d’autre valeu
raient à coup sûr ce qu’ils prétendent édifier. L’humanité a toujours vécu de rêves, elle vivra de rêves, vraisemblablement
qu’ils prétendent édifier. L’humanité a toujours vécu de rêves, elle vivra de rêves, vraisemblablement tant qu’elle ne sera
18 (1856) Les lettres et l’homme de lettres au XIXe siècle pp. -30
lettres ne vive pas de sa plume, et, en ce cas, voici de quoi il doit vivre . » M. Sainte-Beuve dit : « Il est bon que l’homme
l’homme de lettres vive de sa plume : trouvons le moyen de l’en faire vivre largement. » On le voit, le dissentiment est nett
, La Bruyère, dans un siècle différent du sien, avait été obligé pour vivre , pour se faire connaître, de tailler sa plume, d’
. Être homme de lettres comme on est avocat, comme on est médecin, ne vivre que de sa plume, ne relever que du public, des no
ge médiocre par le nom qu’on s’est déjà acquis ». Bien des auteurs ne vivent que de leur crédit, et il est plus d’un grand hom
re ! Leurs livres n’étaient que la meilleure partie de leur âme ; ils vivaient leurs ouvrages avant de les écrire. Aujourd’hui l
que les lettres soient une marchandise, dites-nous de quoi vous ferez vivre l’homme de lettres ? D’abord, je suis très porté
puissances, les flatteurs. Je sais que l’homme de lettres ne doit pas vivre éloigné du monde, il perdrait dans une solitude a
eurs séductions importunes. C’est surtout avec ses pareils qu’il doit vivre . S’il est bon, sincère, affectueux, il trouvera,
plicable. Je dirai à l’écrivain : Ne rougissez pas de travailler pour vivre  ; mais choisissez votre travail. Ne faites pas po
entiment de justice posthume, rêvait pour le grand Corneille ! « S’il vivait de mon temps, disait-il, je le ferais ministre4. 
e vive, un peu de bois, une modeste maison, et surtout la liberté d’y vivre à ses heures, à sa guise, la permission de ne pas
19 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Œuvres de Louise Labé, la Belle Cordière. »
t un poète resté jusqu’alors des plus obscurs, Roger de Collerye, qui vécut à Auxerre, et dont on a prétendu faire un type de
’ils ont mis dans leurs œuvres une étincelle de cette flamme qui fait vivre  : Vivunt commissi calores… II. Louise Labé est d
légers, tels que ceux que nous venons de lire, il paraît bien qu’elle vécut à Lyon fort considérée, fort entourée de tout ce
les hommes étaient de cette sorte, y aurait-il pas peu de plaisir de vivre avec eux ? » C’est à croire, en vérité, à la ver
fait sentir ! Il est vrai que quelques beaux vers, même peu nombreux, vivent plus longtemps et volent plus loin que des pages
i la mort noircir mon plus clair jour. Et voilà de ces cris qui font vivre un nom de poète et qui ont leur écho, sans failli
mort, on n’a que celle de son testament (28 avril 1565). Tant qu’elle vécut de sa vraie vie et qu’elle fut elle-même, c’était
anspire : le voile funèbre s’abaisse et nous le dérobe. Si elle avait vécu plus longtemps, comment aurait-elle pris cet âge,
sais s’il y en a qui n’auraient jamais voulu arriver à l’existence et vivre , je ne le crois pas ; mais ce que je sais bien, c
t des âmes comme j’en connais aussi, avides et sans cesse affamées de vivre et de renaître, il en est d’autres qui, en avança
sans fin, ô Puissance éternelle ! Laisse-nous oublier que nous avons vécu . Nous avons cru pouvoir, à la suite d’un article
20 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475
, qui ne fait que son devoir, mais qui le fait mieux que jamais. Nous vivons avec les apparences d’une sincère amitié. Les uns
e Rambouillet, étaient Madeleine de Scudéry, âgée de 73 ans : elle en vécut 16 au-delà ; Ninon de Lenclos, âgée de 64 : elle
s : elle en vécut 16 au-delà ; Ninon de Lenclos, âgée de 64 : elle en vécut encore 26 ; madame de Sévigné, âgée de 54 : elle
4 : elle en vécut encore 26 ; madame de Sévigné, âgée de 54 : elle en vécut encore 16 ; madame Deshoulières, âgée de 42 : ell
: elle en vécut encore 16 ; madame Deshoulières, âgée de 42 : elle en vécut 34 au-delà ; madame de La Sablière, âgée de 33 :
lle en vécut 34 au-delà ; madame de La Sablière, âgée de 33 : elle en vécut encore 13. Restaient avec madame de Sévigné : mad
grand Corneille donna son dernier ouvrage, la tragédie de Suréna. Il vécut encore six ans, dans la retraite et la dévotion.
tait d’écrivains en prose, c’étaient Mézerai, âgé de 70 ans, qui n’en vécut plus que 3 ; Saint-Évremond, âgé de 67 ans, qui e
ns, qui n’en vécut plus que 3 ; Saint-Évremond, âgé de 67 ans, qui en vécut encore 23, mais en Angleterre ; Ménage, aussi dan
core 23, mais en Angleterre ; Ménage, aussi dans sa 67e année, qui en vécut encore 12 à compiler ; Pélisson, âgé de 66 ans, q
, qui en vécut encore 12 à compiler ; Pélisson, âgé de 66 ans, qui en vécut encore 17 à convertir des protestants. Parmi ces
21 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Monsieur de Balzac. » pp. 443-463
nt le siècle arrivé à son milieu, M. de Balzac les a connues et les a vécues toutes les trois, et son œuvre en est jusqu’à un
à, en 1624, Honoré d’Urfé (l’auteur du fameux roman de L’Astrée), qui vivait en Piémont, reçut une lettre très sérieuse qui lu
tient en concubinage avec la Muse, avec ses forces créatrices. Canova vivait dans son atelier comme Voltaire a vécu dans son c
es forces créatrices. Canova vivait dans son atelier comme Voltaire a vécu dans son cabinet. Homère et Phidias ont dû vivre
lier comme Voltaire a vécu dans son cabinet. Homère et Phidias ont dû vivre ainsi. J’ai voulu exprès citer ce passage, parce
té même qu’il prétendait poursuivre. Non, Homère ni Phidias n’ont pas vécu ainsi en concubinage avec la Muse ; ils l’ont tou
style. Les caractères, M. de Balzac excelle à les poser ; il les fait vivre , il les creuse d’une façon indélébile. Il y a du
ge opulent et complexe qu’il nous a légué. L’auteur d’Eugénie Grandet vivra . Le père, j’allais dire l’amant, de Mme de Vieume
’école de Rousseau, et qui touche au systématique. Ses personnages ne vivent pas d’un bout à l’autre ; il y a un moment où ils
Il dresse à merveille de grandes charpentes ; il a des caractères qui vivent aussi, et qui, bon gré, mal gré, se retiennent ;
22 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres de Mme de Graffigny, ou Voltaire à Cirey. » pp. 208-225
emier grand orage de sa vie, une retraite où il pût, sans être isolé, vivre abrité, indépendant, et penser assez haut, sans ê
ens de lettres, avec des talents et point de jalousie, de s’aimer, de vivre doucement, de cultiver son art, d’en parler, de s
on art, d’en parler, de s’éclairer mutuellement ! Je me figure que je vivrai un jour dans ce petit paradis. Ce paradis terres
rité d’un ministre ne sont point à craindre. Un homme de lettres doit vivre dans un pays libre, ou se résoudre à mener la vie
is à Paris m’exposer aux fureurs de la superstition et de l’envie. Je vivrai à Cirey, ou dans un pays libre. Je vous l’ai touj
est pour moi plus qu’un père, un frère et un fils. Je ne demande qu’à vivre enseveli dans les montagnes de Cirey. Quand Volt
erie et de province, le goût de cette petite cour de Lorraine où l’on vivait entre soi comme dans une bonbonnière. Mais les ré
Ma foi ! laissez là Newton, s’écrie Voltaire : ce sont des rêveries. Vivent les vers ! — Il aime à en faire avec passion, ajo
ce de Mme de Graffigny, et qui devint Mme Helvétius. Mme de Graffigny vivait donc à Paris, avec un certain état de maison, moy
23 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Le Brun »
La Harpe, Rulhière et Dorat, Lemierre et Colardeau, et que, forcé de vivre des bienfaits d’un prince, il se passât du moins
a plus d’une fois dessiné les principaux traits. C’eût été d’abord de vivre à part, loin des coteries et des salons patentés,
ré la différence des âges. Les détails de cette société charmante, où vivaient ensemble, vers 1782, Lebrun, Chénier, le marquis
ut-être à mes bourreaux… Mais tout est précipice. Ils ont eu droit de vivre . Vivez, amis ; vivez contents. En dépit de Bavus
à mes bourreaux… Mais tout est précipice. Ils ont eu droit de vivre. Vivez , amis ; vivez contents. En dépit de Bavus soyez l
ux… Mais tout est précipice. Ils ont eu droit de vivre. Vivez, amis ; vivez contents. En dépit de Bavus soyez lents à me suiv
es regards distraits ; A mon tour aujourd’hui mon malheur importune : Vivez , amis, vivez en paix42. Quoi qu’il en soit, la g
straits ; A mon tour aujourd’hui mon malheur importune : Vivez, amis, vivez en paix42. Quoi qu’il en soit, la gloire de Le B
24 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Alfred de Musset » pp. 364-375
guettant l’heure et l’instant propice : mais, en attendant, il a trop vécu , il a trop plongé chaque jour dans la vase immond
e ». Gœthe, dès sa jeunesse et dès le temps de Werther, s’apprêtait à vivre plus de quatre-vingts ans. Pour Alfred de Musset,
u’il y aura une France et une poésie française, les flammes de Musset vivront comme vivent les flammes de Sapho. — À ces quatre
e France et une poésie française, les flammes de Musset vivront comme vivent les flammes de Sapho. — À ces quatre Nuits célèbr
s années au poète, bien jeune encore, pour être heureux, pour vouloir vivre et aimer la vie, pour laisser son esprit courir e
elle n’était plus la jeunesse sacrée. Il ne la concevait digne d’être vécue , il ne la supportait qu’entourée et revêtue d’un
ι και μανίαι, μέγα χαίρετε…” (Anthol. palat., vii, 223.) » 58. [NdA] Vivre et jouir, c’était pour lui tout un : « Le bonheur
25 (1910) Muses d’aujourd’hui. Essai de physiologie poétique
ofondeurs, leur propre lumière. C’est dans ce rayon lumineux qu’elles vivent et qu’elles chantent, éblouies de leur propre cla
ses soirs et ses matins, et tous les aspects des heures qu’elle aura vécu . Elle déposera secrètement toute son âme, toute s
ai plus, je serai morte, moi, Je ne saurai plus rien de la douceur de vivre … Mais ceux-là qui liront les pages de mon livre,
urait pas senti l’inquiétude d’une autre lumière. J’étais faite pour vivre en ces voiles de soie            Et sous ces col
t, N’est que ce dur besoin qui m’afflige et m’oppresse            De vivre en Orient !… Le dernier recueil de Mme de Noaill
sion d’une race, sa poésie et son enfant, permettent à la poétesse de vivre imaginativement et artistiquement dans une atmosp
ui figure les gestes devinés de l’amour : elle s’épuise à regarder, à vivre en elle les déhanchements des vagues : Je veux t
femme, il n’y a pas de bonheur, il n’y a pas de vie et conscience de vivre sans l’amour : elle songe à ceux qui devraient s’
sés Parmi le clair de lune écoutés bouche à bouche ! De songer qu’ils vivront sans que leur main se touche Et que, pour eux, ce
i je songe… Un jour, un homme pourrait naître De ce corps mensuel, et vivre par-delà Ma vie, et longuement recommencer mon êt
oleil d’Afrique, de la vie au grand air. Ce lui est une révélation : Vivre , ah vivre ! c’est au galop, Mater une bête rétive
rique, de la vie au grand air. Ce lui est une révélation : Vivre, ah vivre  ! c’est au galop, Mater une bête rétive, C’est se
créer, par sa poésie, une ambiance étrangère : elle est née et elle a vécu dans le milieu de sa race. Mais on peut définir s
souffrir, de créer : c’est un lâche,                 Il n’aura point vécu  ! Les Pastorales, le dernier recueil de Marie D
it toute proche d’elle. D’abord, semble-t-il, elle veut se résigner à vivre , mais ce chant lui-même se termine par un appel à
à vivre, mais ce chant lui-même se termine par un appel à la mort : VIVRE Puisqu’il est, semble-t-il, nécessaire de vivre,
un appel à la mort : VIVRE Puisqu’il est, semble-t-il, nécessaire de vivre , En portant le poids lourd des anciens désespoirs
es jours et tous les soirs Interrogeons nos cœurs et sachons l’art de vivre  ! Sachons enfin chanter les roses du matin, Ô nou
st immortelle et toi tu ne l’es pas ! Elle imagine que son bien-aimé vivra éternellement, sorte de Béatrix-homme, dans la mé
vos farouches élans, Lorsque vous nous brisez sous le grand poids de vivre … Mais pour nous empêcher d’être à vous, de vous s
de la mort. Mourir jeune avec « cette gloire éclatante de n’avoir pas vécu  ». N’a-t-elle pas laissé dans ses vers la plus be
Telle qu’elle est ce soir. N’attendez pas, ô mort, que j’aie assez de vivre       Pour venir me chercher, Et que, sur le che
un monde de rêves, sages et fous ; mais quelques-unes de ses poésies vivront , parce qu’elle y a mis toute la tiédeur et tout l
elle chante à la nature est d’une douce résignation : Nature où j’ai vécu le plus beau de mon heure, Nature d’aujourd’hui q
implicité, quelle délicatesse de sentiments : Je pleurerai l’instant vécu loin de tes yeux, La minute d’oubli pour ton, âme
son souffle rythmé, l’élan spontané d’un être jeune et sain qui veut vivre et ne se refuse à aucune des sensations de la vie
issait des fils de cuivre, Mes lèvres attendaient ton souffle pour en vivre , Tu me soulevas vers ta bouche encore un peu, Et,
tomba sur mes cheveux. Un autre été est revenu : elle ne veut pas le vivre et ferme ses yeux à la beauté des choses ; sa poé
les ont interrogé toutes les voiles qui passent sur la mer, elles ont vécu , de longues années, dans l’attente du bien-aimé q
elle dont cette Muse s’est vêtue : Mes sœurs, hors de la gaine où je vivais roidie, Mon cœur n’a pu, d’un coup, battre assez
et de se poudrer de pollens, qui est beau à regarder, dans le soleil. Vivre , de toute la puissance de son ressort physique, s
ôt retourner à la bête que surmonter l’homme. « … Il est difficile de vivre dans les villes : ceux qui y sont en rut y sont t
Ce devait être Philippe Forbier. Un instant encore chez Gérôme « elle vécut tout ce qu’elle avait lu des démarches amoureuses
r, dans une pièce encombrée et toute brûlante. ‒ Je voudrais toujours vivre là. » « Vous, Monsieur, dit-elle à P. Forbier,
26 (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre XI : Distribution géographique »
i, au contraire, on compare les productions de l’Amérique du Sud, qui vivent sous 35° de latitude méridionale, avec celles qui
du Sud, qui vivent sous 35° de latitude méridionale, avec celles qui vivent sous 25° de latitude septentrionale, c’est-à-dire
e genre ; mais on ne rencontre ni la véritable Autruche ni l’Ému, qui vivent cependant sous les mêmes latitudes en Afrique et
itudes en Afrique et en Australie. Dans ces mêmes plaines de la Plata vivent l’Agouti et la Viscache, représentants américains
tité constante. Si, par exemple, un certain nombre d’espèces, qui ont vécu pendant longtemps en concurrence mutuelle dans un
s et distantes, doivent avoir procédé de quelque lieu où leur parents vécurent  ; car, ainsi que nous l’avons expliqué dans le de
ais il choisit beaucoup de gros fruits, et aussi quelques plantes qui vivent sur les côtes, ce qui devait augmenter la longueu
riode Glaciaire. — L’identité de beaucoup de plantes et d’animaux qui vivent sur les sommets de chaînes de montagnes, séparées
aines de milles de basses terres où ces espèces alpines ne pourraient vivre , est l’un des cas les plus frappants qu’on connai
hénomène vraiment remarquable, que de voir tant de plantes identiques vivre sur les sommets neigeux des Alpes et des Pyrénées
r sera complétement de retour, les mêmes espèces arctiques qui auront vécu ensemble en grandes masses sur les basses terres
haîne de montagnes sont en connexion plus étroite avec les formes qui vivent plus au nord, exactement ou presque exactement su
sans cette preuve, qu’un climat plus froid leur a permis autrefois de vivre dans les basses terres intermédiaires devenues de
tentrionale de l’océan Pacifique. Pendant la période glaciaire, elles vivaient plus au sud qu’aujourd’hui, elles étaient donc en
il n’est à présent. Nous pouvons donc supposer que des organismes qui vivent aujourd’hui sous 60° de latitude, vécurent pendan
poser que des organismes qui vivent aujourd’hui sous 60° de latitude, vécurent pendant la période pliocène un peu plus loin vers
rie de modification, de la présence de beaucoup de formes alliées qui vivent aujourd’hui dans des régions complétement détaché
de Guinée, sont en relations étroites, non seulement avec celles qui vivent sur les montagnes d’Abyssinie, de l’autre côté du
ient réellement de moins en moins arctique. » Beaucoup des formes qui vivent sur les montagnes des plus chaudes régions de la
iron quarante-six, qui sont communes à l’Europe et à la Terre-de-Feu, vivent aussi dans l’Amérique du Nord, qui doit s’être tr
e septentrional, et de ce que les formes continentales du nord, ayant vécu dans leur patrie originaire en plus grand nombre,
s que présentent l’extension et les affinités des espèces alliées qui vivent dans les zones tempérées du nord et du sud et sur
27 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section III. Des ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre II. De la philosophie. »
on s’élève à quelque distance de soi-même pour se regarder penser et vivre  ; et comme on ne veut dominer aucun événement, on
pour le philosophe, c’est lui qui est l’homme heureux. Non seulement vivre seul est le meilleur de tous les états, parce que
la société, et devenir plus nécessaire encore après qu’on a longtemps vécu au milieu d’elle ; ce repos est un tourment pour
encer la lutte par un combat corps à corps, et avant de se hasarder à vivre seul, il faut avoir déjà agi sur soi-même. Les ca
ouces sensations que ce séjour inspire, elle s’en aide pour penser et vivre . Comme il est rare d’arriver à la philosophie san
28 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XII. Ambassade de Jean prisonnier vers Jésus  Mort de Jean  Rapports de son école avec celle de Jésus. »
ustère ascète. Mourut-il consolé et sûr que celui qu’il avait annoncé vivait déjà, ou bien conserva-t-il des doutes sur la mis
e monde l’y suivit. Grâce à une extrême frugalité, la troupe sainte y vécut  ; on crut naturellement voir en cela un miracle 5
i reconnurent en lui leur véritable ennemi, ne purent permettre qu’il vécût  ; son cadavre mutilé, étendu sur le seuil du chri
ser après lui. L’école de Jean ne mourut pas avec son fondateur. Elle vécut quelque temps, distincte de celle de Jésus, et d’
rande ressemblance, et qui était peut-être de son école. Ce Banou 579 vivait dans le désert, vêtu de feuilles d’arbres ; il ne
29 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Le marquis de Lassay, ou Un figurant du Grand Siècle. — I. » pp. 162-179
on a connu le plaisir d’aimer et d’être aimé par une personne qui ne vivait que pour vous, et pour qui seule on vivait, on ne
mé par une personne qui ne vivait que pour vous, et pour qui seule on vivait , on ne veut plus de la vie à d’autres conditions.
 ; la plus aimable personne du monde n’est plus ; une personne qui ne vivait que pour moi, que la perte de la vie n’a pu occup
llissements et profitant du cadre trouvé, il en revenait au roman : «  Vivre en paix dans un beau séjour avec une personne qui
dénouant et en s’éloignant : « Il vaut mieux que je meure et que vous viviez moins malheureuse. Cessez donc d’écrire à un homm
regagna petit à petit et en détail moyennant les longues années qu’il vécut , mais jamais à temps ni avec éclat, et sur le pie
ed qu’il aurait souhaité. Aurait-il évité tout cela si Marianne avait vécu  ? aurait-il sauvé ses défauts, et son caractère e
l aurait évité ses échecs et ses fautes en supposant que Marianne eût vécu , c’est du moins une illusion touchante et qui hon
ère. Il est possible que ce soit à la terre de Lassay qu’il soit allé vivre avec sa femme, et, en ce cas, Saint-Simon se sera
30 (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIIe entretien. L’Imitation de Jésus-Christ » pp. 97-176
plume était leur délassement. L’église bâtie, Thomas se fit prêtre et vécut de plus en plus saintement. La délicatesse de ses
issable célébrité muette qui trouve sa gloire en Dieu et qui jouit de vivre inconnue parmi les hommes ; colombe céleste qui s
nières. Voici votre serviteur, je suis prêt à tout : car je désire de vivre , non pour moi, mais pour vous ; faites que ce soi
it au dernier rang qu’un autre au premier ; et d’être aussi disposé à vivre dans le mépris et dans l’abjection, et à n’avoir
mbats ; non pour y être honorés, mais pour y être méprisés ; non pour vivre dans l’oisiveté, mais pour travailler ; non pour
line, et ne désire de dominer sur personne ; mais elle est disposée à vivre , à demeurer, à être toujours sous la dépendance d
us élevez point en vous-même ; avouez plutôt votre ignorance. Aimez à vivre inconnu et à n’être compté pour rien. La science
Mais, parce que plusieurs s’occupent davantage de savoir que de bien vivre , ils s’égarent souvent, et ne retirent que peu ou
ous avons fait ; ni si nous avons bien parlé, mais si nous avons bien vécu . Dites-moi où sont maintenant ces maîtres et ces
aintenant ces maîtres et ces docteurs que vous avez connus lorsqu’ils vivaient encore, et qu’ils fleurissaient dans leur science
gémit, il prie, à cause des maux qu’il souffre. Alors il s’ennuie de vivre plus longtemps et il souhaite que la mort arrive,
éprouveraient aucun souci du royaume de Dieu s’ils pouvaient toujours vivre ici-bas. Ô cœurs insensés et infidèles, si profon
ncertain : et que savez-vous si vous aurez un lendemain ? Que sert de vivre longtemps, puisque nous nous corrigeons si peu ?
t plutôt elle augmente nos fautes. Plût à Dieu que nous eussions bien vécu dans ce monde un seul jour ! Plusieurs comptent l
les ! S’il est terrible de mourir, peut-être est-il plus dangereux de vivre si longtemps. Heureux celui à qui l’heure de sa m
sez pas vous promettre de voir le matin. Soyez donc toujours prêt, et vivez de telle sorte que la mort ne vous surprenne jama
ns-nous-en à ces trois dons que nous trouvons dans ce petit livre, et vivons  : nous en saurons plus loin et plus haut quand no
31 (1899) Arabesques pp. 1-223
ons où je ne souhaite à personne de se perdre. De tout temps, j’avais vécu assez en dehors de mes confrères ; j’avais toujou
ure, ne me soutint. Loin de là, mes efforts en faveur de la beauté de vivre , ma critique des factices et des impuissants myst
eur hérédité et aux instincts que développent en eux le milieu où ils vivent . Ils n’ont pas tenté, non plus, d’imiter les volo
s individus faisant abstraction du milieu où ils sont nés, où ils ont vécu , pour élire exclusivement le rêve, ne prennent po
re, c’est l’inquiétude des esprits. À cela, rien de surprenant : nous vivons dans une tempête où se heurtent cent éléments con
, se manifester que dans un sens social… Aller franchement au peuple, vivre de sa vie : voilà ce que je conseillerais à la gé
ort constant à indiquer la blessure et le remède pour la guérir. Nous vivons parmi tant d’incertitude, nous nous débattons par
nt ni le bonheur, ni la bonté, la douceur d’être bons avec la joie de vivre . » M. Jules Nadi : « Ceux qui ont le beau courag
toute convention, dégagé de tout préjugé, en dehors de tout système… Vivre en communion complète avec tous les hommes et dan
lâcheté dont la jeune génération a fait justice. Agir sur son temps, vivre par son époque et pour son époque, tel est le but
n’est pas heureux ; la sécheresse de son âme le désole ; il voudrait vivre à l’état d’extase perpétuelle, conquérir l’Absolu
mes d’une religion défunte, il est retombé tout à plat. L’instinct de vivre , mutilé, comprimé, presque étouffé en lui, s’est
rejette le songe affreux qui ravage ton âme. Reprends-toi ; retourne vivre au soleil. Plutôt que de considérer les animaux e
à éviter et aussi comme des produits de l’époque hétéroclite où nous vivons . Mais ce n’est point grâce à ces bréviaires d’ins
« Quelle étrange erreur de choisir comme législateur social Jésus qui vivait au milieu d’une société autre, sur une terre autr
réceptes immuables aux sociétés de tous les temps. Pas une société ne vivrait sous l’application stricte de l’Évangile. Jésus e
et cela lorsque le vaste monde est là, la vie avec son devoir d’être vécue , toutes les créatures et toutes les choses à être
s il épouse Marie, lui fait un bel enfant et connaît enfin la joie de vivre . Désormais unie, accrue du frère, jadis égaré che
chênes répondre tout bas aux charmes tressaillants qu’il est doux de vivre . Puis tout se tait : les arbres se tiennent immob
tain. Je ne bougeais pas, je ne pensais pas, je goûtais la volupté de vivre , instinctif et puissant, pareil à ces arbres dont
t fait éclater ma coque, je sentis un germe remuer en moi. Il voulait vivre  !… Je le proférai donc, comme un cri d’espoir, ve
t l’épanouissement, dans une clarté d’extase, de la sainte volonté de vivre , c’est l’unité des mondes qui s’affirme, immuable
njuste, préparer le milieu où les hommes, conscients de leur dignité, vivront libres et solidaires, dans la joie des besoins sa
de sa physionomie. On dirait qu’il l’a vu, qu’il lui a parlé, qu’il a vécu dans son intimité. — Voici le cardinal d’Amboise 
e ; comme il s’ébroue dans l’ambroisie ; comme il crie son ivresse de vivre à la face des gens, vraiment trop pondérés, qui m
rme ; il chante la douceur d’exister selon les paysages changeants : Vivre , se sentir vivre ! Ah ! jamais nous n’en saurons
a douceur d’exister selon les paysages changeants : Vivre, se sentir vivre  ! Ah ! jamais nous n’en saurons dire La toute-pui
ivre ! Ah ! jamais nous n’en saurons dire La toute-puissante douceur. Vivre sans le sentir, c’est la mort avant l’heure, Et j
le sentir, c’est la mort avant l’heure, Et jusques à présent nous ne vivions pas. Écouter les voix de la terre Qui parlent par
et obscur Sur une scène harmonieuse, Acteur à la fois et témoin. Ah ! vivre ce n’est rien, Mais sentir que l’on vit et vivre,
fois et témoin. Ah ! vivre ce n’est rien, Mais sentir que l’on vit et vivre , ô vie heureuse8 ! Ce poème est très caractérist
orreurs. Il affirma que l’homme, doué d’une pensée robuste, devait la vivre selon un maximum d’énergie et, par conséquent, vo
onté universelle, il épandra, aux jours d’exaltation où il se sentira vivre avec plénitude, son âme par le monde, afin qu’ell
re. Il arriverait que l’humanité dégénérerait, ne lutterait plus pour vivre et serait primée ou détruite par une autre espèce
nérés se serviraient de sa doctrine pour justifier leur impuissance à vivre selon leur pauvre volonté ; qu’ils se considérera
raient difficilement les savourer. Je fis de ma volonté de guérir, de vivre , ma philosophie. Qu’on y prenne garde, en effet :
se mine à Nietzsche. Mais Épictète comme Marc-Aurèle ne voulaient pas vivre  ; ils se regardaient mourir. Cependant, cette con
ois, mais un nombre infini de fois. Il en est ainsi du moment où nous vivons  : il fut déjà une fois, beaucoup de fois, et de m
roit nous approprier des pays, dont les habitants ne demandaient qu’à vivre en paix d’après leurs mœurs et leurs coutumes, po
nois, l’Italien, le Prussien — qui, en réalité, ne demanderaient qu’à vivre en paix, sans se chamailler, — se détestent, s’in
épondons : « C’est parce qu’on trompe les hommes qu’ils ne savent pas vivre selon la justice. Comme, à chaque changement de r
borborygmes des Officiels. — Ceux qui émancipèrent leur intelligence vivent en parias, se heurtent douloureusement aux murs d
des régions aimables où la peste et la fièvre le guériront du mal de vivre . Des journalistes folâtres lui assurent que s’il
la vie est là tout près, la vie libre et radieuse que nous pourrions vivre si nous reconnaissions à chacun le droit primordi
ier, avec équité, les actes d’un individu que son tempérament porte à vivre en dehors des coutumes généralement admises ? Ce
l’ignorance, estiment que les hommes de pensée sont des inutiles, qui vivent à leurs dépens sans rien fournir en retour. Ils n
t, et toute la Bourgeoisie avec elles ! — Après, nous pourrons voir à vivre égaux et libres. XVII. Fraternité C’est, au
s d’origine, quelles que soient les dissensions de nos gouvernants, à vivre en paix, afin d’échanger nos idées et nos produit
32 (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIe entretien. Le Lépreux de la cité d’Aoste, par M. Xavier de Maistre » pp. 5-79
ie de Goethe venait de le jeter dans l’imagination de l’Europe pour y vivre longtemps de ses larmes et de son sang. Jamais la
et le goût que j’y pris alors m’a bien prouvé que si je n’aime pas à vivre parmi les hommes, c’est moins ma faute que la leu
de la province, qui s’y rassemble, n’a que ce qu’il faut de bien pour vivre  ; elle n’en a pas assez pour parvenir ; et, ne po
 de Menthon le maître à chanter de sa fille et rien de plus ; mais je vécus tranquille et toujours bien vu dans Chambéry.
e les instruments nécessaires pour cultiver un jardin. C’est là qu’il vivait depuis longtemps, livré à lui-même, ne voyant jam
u’une longue et uniforme calamité.   LE MILITAIRE. Avez-vous toujours vécu seul ?   LE LÉPREUX. J’ai perdu mes parents dans
llement qui je suis !   LE MILITAIRE. Cette sœur que vous avez perdue vivait -elle avec vous ?   LE LÉPREUX. Elle a demeuré cin
opriété ; il me semble qu’une réminiscence confuse m’apprend que j’ai vécu là jadis dans des temps plus heureux, et dont la
e pense cependant qu’elle devait être moins triste lorsque votre sœur vivait .   LE LÉPREUX. Dieu sait lui seul ce que j’ai per
AIRE. Parlez, parlez, homme intéressant ! Vous m’avez dit qu’une sœur vivait jadis avec vous, et vous aidait à supporter vos s
contre le découragement qui m’accable souvent depuis sa mort. Nous ne vivions cependant pas dans cette intimité délicieuse dont
ns sa cellule ou sous les noisetiers qui terminent le jardin, et nous vivions presque toujours séparés.   LE MILITAIRE. Mais po
elle-toi, lorsque tu la verras, que mon dernier vœu fut que tu pusses vivre ou mourir en bon chrétien. » Lettre chérie ! elle
édé. Je n’avais jamais éprouvé de ces moments affreux lorsque ma sœur vivait  ; il me suffisait de la savoir près de moi pour ê
e. Compatissant étranger ! Dieu vous préserve d’être jamais obligé de vivre seul ! Ma sœur, ma compagne n’est plus, mais le c
ns de métier ; je les regarde comme des comédiens qui jouent un rôle. Vivent les hommes qui ne pensent pas à ce qu’ils disent 
33 (1911) La morale de l’ironie « Chapitre II. Le rôle de la morale » pp. 28-80
es, et nous mesurons leur infériorité à leur défaite. Nous ne pouvons vivre et prospérer que par le pillage et le meurtre, di
et le meurtre, direct ou indirect. Mais en même temps nous ne pouvons vivre que par la domination relative de l’instinct soci
à la continuelle émission de mensonges que provoque notre manière de vivre . § 5 L’optimisme foncier qui laisse recon
ociale et l’âme égoïste retrouvent leur accord et peuvent s’essayer à vivre en bonne intelligence. Chacune a cherché à duper
complètement les désirs individuels sans lesquels la société ne peut vivre , ou même des sentiments affectueux sans lesquels
s’en exagérer l’importance pratique. Il est parfaitement possible de vivre socialement, de vivre « honnêtement » sans beauco
tance pratique. Il est parfaitement possible de vivre socialement, de vivre « honnêtement » sans beaucoup penser à la concept
on propre entretien, du sang-oxygéné qui lui permettra de continuer à vivre et à remplir son office. Son « devoir » et ses « 
it point fausse, et, d’une façon ou de l’autre, d’être mis en état de vivre et de continuer son travail tant qu’il pourra bie
ui-même. En tant que tel, il ne relève que de lui, sa fonction est de vivre de son mieux, et le « devoir » de ses idées, de s
que je ne puis me soustraire à son pouvoir et que je veux continuer à vivre . Mais si je peux, par la force ou par la ruse, me
onduisez-vous, vous-mêmes, vis-à-vis des êtres différents de vous qui vivent sur la terre ? Vous les exploitez de votre mieux,
été l’écraserait au moindre conflit. Jusque-là, il accepte, s’il veut vivre , le contrat social, mais avec une part seulement
ux d’individu sacrifié. Et la société pourrait aussi, sans renoncer à vivre et à se défendre, comprendre le cas de l’individu
t lui-même se divise souvent, et tout ce qu’il crée ou façonne tend à vivre pour soi-même et doit être constamment surveillé
s, mais bien moins cependant qu’ils ne le pensent. Elle vit encore et vivra longtemps dans l’organisme mental de l’humanité.
34 (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre II. Prière sur l’Acropole. — Saint-Renan. — Mon oncle Pierre. — Le Bonhomme Système et la Petite Noémi (1876) »
élation du divin, comme le l’avais eue la première fois que je sentis vivre l’Évangile, en apercevant la vallée du Jourdain d
r le divin qui fut en eux, et pour montrer que ce divin vit encore et vivra éternellement au cœur de l’humanité ?  » Te rappe
ociété, cette philosophie, cette religion aurait vaincu les autres et vivrait seule à l’heure qu’il est. Tous ceux qui, jusqu’i
is avant terme et si faible que, pendant deux mois, on crut que je ne vivrais pas Gode vint dire à ma mère qu’elle avait un moy
atin à l’étang sacré ; elle revint la face resplendissante. « Il veut vivre , il veut vivre ! cria-t-elle. À peine jetée sur l
sacré ; elle revint la face resplendissante. « Il veut vivre, il veut vivre  ! cria-t-elle. À peine jetée sur l’eau, la petite
sont d’un réalisme étonnant ; pour des imaginations plastiques, elles vivent . Je me souviens d’un brave homme, pas beaucoup pl
e est de savoir comprendre des états très différents de celui où nous vivons . J’ai vu le monde primitif. En Bretagne, avant 18
u le monde primitif. En Bretagne, avant 1830, le passé le plus reculé vivait encore. Le xive , le xve  siècle étaient le monde
ens venus du Cardigan, sous la conduite de Fragan, vers l’an 480. Ils vécurent là treize cents ans d’une vie obscure, faisant de
capital accumulé m’est échu. Je sens que je pense pour eux et qu’ils vivent en moi. Pas un de ces braves gens n’a cherché, co
e eux gréèrent une barque en commun et se fixèrent à Lézardrieux. Ils vivaient ensemble sur la barque, le plus souvent retirée d
euses, grâce à un esprit de sainte enfance qui rendait tout léger. On vivait ensemble, on s’animait, on participait aux mêmes
Calvin, était là réunie. Le studieux vieillard la savait par cœur et vivait des petits profits que lui rapportait le prêt de
bien vite dès que je commençai à connaître un peu la planète où nous vivons . Alors s’établit en moi une lutte ou plutôt une d
êtres qui furent mes premiers maîtres, à ces excellents marins qui ne vécurent que du devoir ; à la petite Noémie, qui mourut pa
35 (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre X : De la succession géologique des êtres organisés »
devenus très différents de ceux d’entre leurs plus proches alliés qui vivent sur le continent européen, tandis que les oiseaux
sques encore vivants. Mais comme ces formes anormales et gigantesques vivaient avec le Mastodonte et le Cheval, on aurait pu au
çon un sens chronologique précis. Car, si tous les animaux marins qui vivent actuellement en Europe, joints à tous ceux qui vé
maux marins qui vivent actuellement en Europe, joints à tous ceux qui vécurent dans cette même contrée pendant la période pléist
iaire ; si ces animaux marins, dis-je, étaient comparés avec ceux qui vivent actuellement dans la mer de l’Amérique du Sud et
lles des États-Unis sont en relation plus étroite avec celles qui ont vécu en Europe pendant les dernières époques tertiaire
habitants terrestres de continents distincts, que pour les faunes qui vivent dans des mers ouvertes et continues. Nous pouvons
bien qu’appartenant aux mêmes ordres, familles ou genres que ceux qui vivent actuellement, n’étaient cependant pas classés en
uelques-unes ont péri à différentes époques, tandis quelques-unes ont vécu jusqu’aujourd’hui. Au seul examen de la figure, o
qui l’a précédée et celle qui l’a suivie. Ainsi, les espèces qui ont vécu pendant la sixième époque de filiation généalogiq
, représentée sur la figure, sont la postérité modifiée de celles qui vécurent pendant la cinquième époque, et les ancêtres de c
i vécurent pendant la cinquième époque, et les ancêtres de celles qui vécurent , en se modifiant toujours davantage, pendant la s
nt dû être soumis à une concurrence moins vive que les mollusques qui vivent dans les stations plus vastes des mers. Plus géné
tous les membres de la même classe, inférieurs et supérieurs, qui ont vécu pendant l’une et l’autre période. À une époque re
ment alliées par la taille et par d’autres caractères aux espèces qui vivent actuellement dans l’Amérique du Sud ; et quelques
force collective remplace la force individuelle, et que la faculté de vivre de peu se soit substituée à la richesse des forme
36 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « M. de Sénancour — Note »
nte, mais un corps fatigué de tant d’ennuis et de tant de manières de vivre diverses et le plus souvent contraires, je suis d
. Le défaut de force dans les membres, l’impossibilité de dire : « Je vivrai dans toutes les situations où un homme peut vivre
ité de dire : « Je vivrai dans toutes les situations où un homme peut vivre  ; » cet assujettissement joint à l’immense diffic
’il me survient assez tôt des circonstances qui me mettent en état de vivre , je me féliciterai fort d’être resté étranger au
monde ; de n’avoir point eu de rapport en général avec ceux pour qui vivre , c’est être en place ; de n’avoir vu que de loin
lieu de la retraite paraîtrait fort difficile à choisir ; n’ayant pu  vivre avec un ami, j’ai des amis, ils sont épars : près
ont en petit nombre, mais qui enfin sont plusieurs ? Faudrait-il donc vivre à Paris ? — Mais l’embarras est moins grand, plus
t nécessaire ?  « Aurai-je un jour à moi, ou dois-je finir comme j’ai vécu jusqu’à présent, comprimé, ignoré de ceux qui m’o
37 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre IV. L’antinomie dans l’activité volontaire » pp. 89-108
es sensuelles. — Les raisons d’agir et de ne pas agir, les raisons de vivre et de mourir, les raisons d’espérer et de désespé
abriquent elles-mêmes pour soutenir leur énergie, pour s’encourager à vivre et à agir. Tout homme a son mensonge vital ; beau
ourager à vivre et à agir. Tout homme a son mensonge vital ; beaucoup vivent de celui auquel leur race et leur milieu social l
encore une fois : oui à la vie. Les autres, bientôt lasses du mal de vivre , glissent paresseusement au nirvana bouddhique. S
. « Chacun, dit Nietzsche, se tient pour libre là où son sentiment de vivre est le plus fort ; partant, tantôt dans la passio
emble la dépendance et la torpeur ; l’indépendance et le sentiment de vivre comme des couples inséparables. — L’homme fort es
niser avec son milieu et, dans une large mesure, de se plier à lui. «  Vivre , dit-il, c’est s’adapter. » Or, s’adapter c’est t
38 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « George Farcy »
tlantique ; ces vagues plaintes de première jeunesse, qui, s’il avait vécu , auraient à jamais sommeillé dans son portefeuill
ai dédaigné de plus douces chaînes ; je veux être libre. J’aime mieux vivre avec dignité et tristesse que de trouver des joie
guère, la société moderne ne l’attire pas. Il se laisse et il se sent vivre . A Rome, son impression fut particulière. Ce qu’i
éconseillât cette démarche. Je me suis dit qu’il fallait s’habituer à vivre avec tous les caractères et tous les principes ;
étais décidé à quelque dépense, j’avais la Grèce sous les yeux, où je vivais avec Molière (le philhellène), avec qui j’aimerai
on est un peu plus avant dans le secret des Dieux ; on sent qu’on a à vivre pour soi, pour son bien-être, son plaisir, pour l
ns le monde… On va, on sent avec la foule ; on a failli parce qu’on a vécu , et l’on se prend d’indulgence pour les fautes de
Roses ; il s’y rendait deux fois par semaine, et le reste du temps il vivait à Paris, jouissant de ses anciens amis et des nou
urant ce joli paysage : Que ce vallon est frais, et que j’y voudrais vivre  ! Le matin, loin du bruit, quel bonheur d’y pours
ntrevus d’assez loin à travers des feuillages ; Oh ! que j’y voudrais vivre , au moins vivre un printemps, Loin de Paris, du b
loin à travers des feuillages ; Oh ! que j’y voudrais vivre, au moins vivre un printemps, Loin de Paris, du bruit des propos
s vivre un printemps, Loin de Paris, du bruit des propos inconstants, Vivre sans souvenir !……… Dans cette retraite heureuse
ous serions tenté plutôt de l’envier. Que ferait-il aujourd’hui, s’il vivait  ? que penserait-il ? que sentirait-il ? Ah ! cert
39 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série «  Leconte de Lisle  »
aux flancs de l’humanité, illusion qui fait souffrir puisqu’elle fait vivre , mais qui fait vivre enfin. Or, à quoi bon condam
ité, illusion qui fait souffrir puisqu’elle fait vivre, mais qui fait vivre enfin. Or, à quoi bon condamner la vie ? Elle est
s religions, mais apaisé par l’idée qu’un jour peut-être elles auront vécu  ; conspuant l’humanité et l’adorant à la fois, il
et raconte sa sombre histoire. Celui qui m’engendra m’a reproché de vivre  ; Celle qui m’a conçu ne m’a jamais souri. Il re
ans réserve. Il est certain qu’en dépit de ces minutes on continue de vivre  ; et cependant ceux pour qui elles reviennent sou
connaissance est encore une insurrection et, par suite, une raison de vivre . On peut succomber aux souffrances physiques qui
tristesses. Sophocle pense que le meilleur est de n’être pas né ou de vivre peu8. Les larmes orientales de Xerxès, Hérodote l
l n’ait souhaité, non une fois, mais souvent, de mourir plutôt que de vivre . Cette vie si courte, les maladies qui la trouble
plus désirable, et la divinité qui nous fait goûter quelque douceur à vivre s’en montre aussitôt jalouse9. » — Prométhée, l’O
fait aux Grecs une âme à la fois active et résignée, où le plaisir de vivre et d’agir se tempérait par instants de mélancolie
xistence n’avait point de vide où se pût introduire le désespoir. Ils vivaient sous le destin et ils le savaient, mais ils ne s’
nt sous le destin et ils le savaient, mais ils ne s’occupaient que de vivre , et de vivre ici-bas. Ils s’accommodaient admirab
stin et ils le savaient, mais ils ne s’occupaient que de vivre, et de vivre ici-bas. Ils s’accommodaient admirablement d’être
40 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’avenir du naturalisme »
de notre littérature contemporaine conserve pieusement la tradition — vivait de convention et de romanesque, de joliesse et de
a pour point de départ la banqueroute de l’existence et le mépris de vivre . C’est une littérature d’impuissance et d’abandon
laissé à d’autres le soin de faire triompher le réalisme pratique et vécu . Les naturalistes de la première heure se sont mo
art à l’action. On sent à travers toute l’œuvre de Zola qu’il a moins vécu lui-même que conçu la volonté de décrire la vie.
comme le monde ! Tolstoï se présente devant nous comme un homme qui a vécu lui-même profondément, un homme qui a une soif in
ce troublant parfum spécial qu’exhalent seules les choses qui ont été vécues personnellement dans l’éloignement du passé. La m
s’est jamais assis à la table de la vie et qui n’a jamais réellement vécu … »‌ Et le critique ajoute quelques lignes plus lo
rtance de cette remarque et prétendre qu’il est indispensable d’avoir vécu une action matérielle pour la faire revivre dans
tion matérielle pour la faire revivre dans l’œuvre d’art. Celui qui a vécu largement une part quelconque de la vie peut en f
et c’est là le propre du génie. Mais il semble que Zola n’ait jamais vécu profondément et intimement une part quelconque de
re qui nous vient de son œuvre, l’impression de la vie imparfaitement vécue .‌ Je ne trouve pas que, suivant une expression de
t réservé un plus vaste rôle. Après lui, la « Terre » et la « Joie de vivre  » restent encore à décrire, car nous mettons déso
41 (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Édouard Rod »
t, ils ne s’ennuient pas un moment ensemble. Ils vont en Italie, puis vivent quelques mois dans une maisonnette au bord de la
père souffre parce que cette petite fille, qui n’avait pas demandé à vivre , est sans doute vouée, comme lui, à la douleur. I
ité et comme s’il n’en eût jamais entendu parler avant. Il se dit : «  Vivre pour les autres, oui, c’est là le but de la vie. 
qui, seule, paralytique, presque pauvre, sans une joie extérieure, a vécu sereine à force de résignation, de douceur et de
re que la curiosité intellectuelle et sentimentale ne suffit pas pour vivre pleinement, et c’est là une constatation qui a de
commencer par un acte de foi, formulé ou non. Le don ou le pouvoir de vivre sur cet acte de foi implicite, je crois qu’il peu
42 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « X. Doudan »
on passé, et il a bien couru la chance de mourir tout entier, n’ayant vécu , sinon toujours en lui, au moins pour lui, — ce q
ui, au moins pour lui, — ce qui est peut-être la meilleure manière de vivre … Le prince de Ligne disait de Catherine II que so
sque ces lettres sont une histoire littéraire du temps où leur auteur vivait , il faut se demander, pour avoir une idée de son
térairement, quelle a été la portée et la sûreté de son regard ? Il a vécu , de 1820 à 1873, dans la plénitude de ses faculté
de nez que l’ours. Mais le respect pour l’Académie de la maison où il vivait tombait sur lui, malgré tout… « Je regarde — dit-
henil sans avoir envie de savoir comment on y pensait et comment on y vivait . »
43 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Léon Aubineau. La Vie du bienheureux mendiant et pèlerin Benoît-Joseph Labre » pp. 361-375
gueil comme Obermann et comme René. Lui, il s’est isolé du monde pour vivre davantage en Dieu, et parce qu’il aimait exclusiv
’appelait lui-même, fut, à ses risques et périls, tout le temps qu’il vécut , une prédication silencieuse, autrement éloquente
é, ce Benoît Labre, dans l’obscurité la plus profonde, et il allait y vivre jusqu’au jour où l’Église l’en tirerait. Pieux dè
rente ans, avec lesquels, dans sa vie errante comme la leur, il avait vécu , et demandez-vous pourquoi la pauvreté est une si
otre-Dame-de-Lorette à Rome, et de Rome à Notre-Dame-de-Lorette. Pour vivre de cette vie révoltante aux sens, mais que je mai
ndigent volontaire et obscur, — lumineux seulement devant Dieu, — qui vécut dans la palpitation prolongée de l’amour sans bor
44 (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre xi‌ »
Chapitre xi‌ Cette unanimité profonde, nous continuerons à la vivre ‌ Sans doute on ne restera pas à cette hauteur.
l23.‌ Ce temps de misère demeurera comme un idéal pour ceux qui l’ont vécu dans leur jeunesse. Il les couvre d’une gloire qu
reparlerait plus tard. Elle ne comportait aucun oubli de ce qui fait vivre nos consciences, mais, au contraire, elle est née
grande force est d’être un peuple de terriens qui ne parlent pas, qui vivent sur des bribes de catéchisme et d’école primaire.
e, c’est pour la maintenir, en organiser la défense et continuer à la vivre . Et, pour terminer ce tableau, où je cherchai, fi
ant ces heures — les plus dures moralement peut-être — que nous avons vécues depuis l’offensive de Champagne, depuis l’écroule
45 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « [Chapitre 5] — III » pp. 132-153
ctures jusqu’en décembre 1756, et nous le suivons dans l’intimité. Il vivait tantôt à Paris, tantôt à la campagne ; il avait l
de penser peu approfondies. » Pour lui, il est heureux et content de vivre  ; il lui semble assister à un beau spectacle, à u
auteurs y peignent les mœurs de leur temps, et non celles du temps où vivait le héros. Ainsi (Mlle de) Scudéry, dans Cyrus, pe
ille et de Rambouillet. J’aime beaucoup ce temps-là, j’aurais voulu y vivre  ; j’aime les alcôves et les balustrades ; je rech
nir, et il écrit vers la date de 1750, sous ce titre : Gradation pour vivre noblement : J’aimerais à l’imitation des Anglais
ation pour vivre noblement : J’aimerais à l’imitation des Anglais, à vivre ainsi graduellement en ces différents postes : À
à vivre ainsi graduellement en ces différents postes : À la ville ne vivre qu’en bourgeois aisé ; petite maison bourgeoise,
ne et propre ; quelques amis seulement le fréquentant. À la campagne, vivre en gentilhomme simple et aisé, plus abondamment q
ns le château principal, manoir du grand domaine titré, je voudrais y vivre en prince souverain, y avoir gardes, pages, écuye
hilosophe qui réfléchit mûrement trouve que le plus grand bien est de vivre , et le plus grand mal du monde est l’anéantisseme
46 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « [Chapitre 5] — Post-scriptum » pp. 154-156
auteurs y peignent les mœurs de leur temps, et non celles du temps où vivait le héros. Ainsi (Mlle de) Scudéry, dans Cyrus, pe
ille et de Rambouillet. J’aime beaucoup ce temps-là, j’aurais voulu y vivre  ; j’aime les alcôves et les balustrades ; je rech
vent les usages de leur temps, peu soucieux, il est vrai, du temps où vécut leur héros. Ainsi Scudéry, dans Cyrus, me fait co
ville et de Rambouillet, lieux que j’affectionne et où j’aurais voulu vivre . J’aime les alcôves et les balustrades. Je recher
47 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre premier. Prostitués »
eul, peut nourrir mon corps et permettre au dieu qui pleure en moi de vivre , de penser, d’aimer. L’homme fait, depuis des siè
ela suffit à remplir une vie. Le Maître a répondu : — Tu es belle. Tu vivras de ta beauté comme d’autres vivent de leur force.
ître a répondu : — Tu es belle. Tu vivras de ta beauté comme d’autres vivent de leur force. Ton baiser m’est aussi doux que le
enses et tout ce que tu penses. Romancier, dresse des personnages qui vivent de toi et qui t’intéressent. Poète, fais les vers
ur agréer aux acheteurs. Ne nous tuons pas sous prétexte qu’« il faut vivre  ». Donnons-nous-en sincérité et, puisque nous rec
48 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « De la poésie en 1865. (suite.) »
e de quelques jours, et où il s’établit dès le mois d’août 1833. Il y vécut dans les premiers temps avec Berthaud et Hégésipp
rfidie de la part de quelques amis avec lesquels il avait étroitement vécu . Il n’a parlé, depuis, de toutes ces misères épro
intimité avec Berthaud et surtout avec Hégésippe Moreau, avec qui il vécut quelque temps, je l’ai dit, rue des Beaux-Arts, e
ur les sentiments qui lui restent ; l’autre, au contraire, doit, pour vivre , livrer ses soupirs, ses émotions, les pensées qu
ement de ma vie a été si rapide, si varié, qu’il me semble avoir déjà vécu un siècle. J’ai vu la société à un âge où il est
les ombres et la lumière. Les affections les plus fortes, celles qui vivent , sont celles qui naissent dans les larmes et gran
ui est chétif et petit, toutes les plantes parasites ; elle ne laisse vivre que les hautes passions, les sentiments sublimes.
issances de la nature et du foyer, ces charmes attrayants et doux qui vivent au cœur du montagnard, l’avaient ressaisi. Il a d
49 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Amédée Pommier »
diversité si l’on ne se rendait pas compte de la double tendance qui vivait en lui. Par un écart plein de puissance, il allai
e disait Lamartine : Ne connaît rien d’eux que leur voix ! Ceux qui vécurent près de lui connurent autre chose. Ils connurent
femme, morte depuis à peine quelques mois. C’est, sans nul doute, de vivre entre elles deux, qui lui avait donné cette tranq
immortels ! Il eut deux cœurs entre lesquels il mit son cœur, et ils vécurent tellement unis qu’un toit plus modeste encore que
il fût capable d’écrire simplement cette vie à trois dont ils avaient vécu , et, simplement, il l’a écrite. Ces Quelques vers
dit ce que furent ces deux femmes pour lesquelles il a exclusivement vécu , après avoir levé ces deux empreintes, il ne s’es
50 (1896) Les origines du romantisme : étude critique sur la période révolutionnaire pp. 577-607
mais c’était le malheur des malheurs pour René. Un autre hobereau qui vécut quelque cinquante ans plus tard, trouvait ainsi q
Mais Rolla possédait « trois bourses d’or » ; pendant trois années il vécut en débauché vulgaire et « la meule de pressoir de
trempaient, les vices les grandissaient. La pauvreté obligeait René à vivre « retiré dans un faubourg » de Paris. Le soir, la
rien. René jeune, ambitieux, vigoureux, embrasé du désir de la femme, vivait « inconnu dans la foule » et les femmes parées et
ncé comme un tiède ; ceux qui, tapis dans leur insignifiance, avaient vécu sans être inquiétés, avaient été terrorisés par d
enrichis dans les tripotages des assignats, des biens nationaux, des vivres , des fournitures, tremblaient pour leurs terres,
temporains portaient dans leur cœur et dans leur tête. Senancour, qui vécut quelque soixante-seize ans triste et solitaire, a
son ennui. Le siècle au contraire était jeune, fringant, impatient de vivre , de dévorer l’espace ; ainsi que l’alouette encag
artient plutôt à la génération de 1830, la vitalité avait baissé : il vivait d’ailleurs en Suisse dans un milieu moins surchau
, faire triompher le romantisme dans la poésie. IV Mme de Staël vécut des années dans un intime et forcé tête-à-tête av
britannique, elle méprise les Indiens avec qui le sort la condamne à vivre et, jusqu’à la venue de Chactas, elle n’éprouve a
œux de la religion et pour écouter l’appel de l’amour. « Les sauvages vivent tout en sensations, peu en souvenirs et point en
e heureux et mourir après serait tout pour Claire : elle aurait assez vécu . » Elle se donne à son amant « abattue par les se
és par la sensibilité19 ». L’amour romantique était né. La manière de vivre de chaque classe imprime aux sentiments et aux pa
roduisaient dans une forme littéraire les sentiments et les idées qui vivaient et agissaient dans leur cœur et leur cerveau. Une
51 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mestrallet, Jean-Marie »
Mestrallet, Jean-Marie [Bibliographie] Poèmes vécus (1888). — L’Allée des saules (1900). OPINIONS.
re 1888).] Frédéric Loliée C’est l’amour qui remplit les Poèmes vécus de M. Jean-Marie Mestrallet. Vécus ; en effet, il
est l’amour qui remplit les Poèmes vécus de M. Jean-Marie Mestrallet. Vécus  ; en effet, ils le paraissent, ils doivent l’avoi
52 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Madame Récamier »
courait chez Madame Récamier, dans le temps que cette attirante femme vivait , mais elle en reviendra… moins contente ! D’abord
s Souvenirs, que Madame Récamier d’absente. La société qu’elle a fait vivre , qu’elle a animée, qu’elle a consolée, qu’elle a
t pourtant cette haute société, dont l’âme peut être usée, se venge à vivre sur la plaisanterie et sur la finesse d’aperçu. N
uvre Garat ! Ou je me trompe fort, d’ailleurs, ou l’éditeur anonyme a vécu avec la société de son portefeuille et elle a pou
rtefeuille et elle a pour lui l’intérêt de tous les milieux où l’on a vécu . Et puis, il y a la magie des noms ! des noms com
indre entre eux parce que Napoléon envoyait Madame de Staël à Coppet, vivre en millionnaire dans le plus pittoresque pays d’E
douce, en nuances lilas, comme une femme de professeur qui a toujours vécu avec des professeurs et qui est teinte de ce qu’i
53 (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Les honnêtes gens du Journal des Débats » pp. 91-101
lequin, ou qui ne se brûleront la cervelle qu’avec… des truffes ; qui vivent plantureusement, heureux comme des bourgeois, — c
s écrits à tout vent de doctrine, et, comme déjà nous l’avons dit, de vivre , enfant de la balle politique ou littéraire venu
ectuel, — c’est-à-dire sans une religion ou sans une philosophie. Or, vivent -ils, — qu’on le dise ! — vivent-ils autrement, au
religion ou sans une philosophie. Or, vivent-ils, — qu’on le dise ! — vivent -ils autrement, au Journal des Débats ? Bohèmes d’
it : « Voyons ces honnêtes gens ! Sont-ils exempts du vice originel ? Vivent -ils à l’image de Dieu ? Sont-ils dignes d’être ca
54 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434
t comment se battaient les hommes d’autrefois, et non pas comment ils vivaient  ; ils se sont préoccupés des violences de l’espèc
rd’hui si fier de sa fortune, de sa naissance et de ses victoires, il vivra parce qu’il a été fécondé, agrandi, fortifié par
nt les emplois et les charges. Aujourd’hui l’homme habile et qui sait vivre , est une créature à part qui méprise l’ambition c
, les cruautés, l’enthousiasme et les amours du moment où cet homme a vécu , combattu, aimé, haï ; du moment où cet homme est
gloires éphémères que j’ai abritées sous ma gloire… des êtres qui ont vécu par moi, de par moi, qui mourront avant moi ! Que
et que j’en sois sûr, il faut attendre que nous sachions ce que tu as vécu . L’esprit, le génie, la bonne grâce et l’éclat de
’avait pas combattu, durant quarante ans, sur la même brèche. Il faut vivre avant tout ; en vivant on se complète, en vivant
n vivant on se démontre soi-même à soi-même ; en vivant, on apprend à vivre d’abord, à écrire ensuite ; en vivant on devient
moi, nous disait l’admirable vieillard, le jour même de sa mort, j’ai vécu heureux, je meurs content, et c’est sur vous que
rtistes de ce temps-ci, l’artiste qui a duré le plus longtemps, qui a vécu d’une vie à la fois plus entière et plus hautaine
hantaient, on les tue ! Ils n’entendront plus désormais s’ils veulent vivre , et vivre au jour le jour, que le bruit des tribu
on les tue ! Ils n’entendront plus désormais s’ils veulent vivre, et vivre au jour le jour, que le bruit des tribunes et des
! » Depuis le jour de sa retraite, elle ne fit plus que languir. Elle vivait par le théâtre et pour le théâtre, et elle ne pou
’elle a touché le bois de son théâtre, mademoiselle Mars s’est sentie vivre  ; elle vivait dans le passé, elle vivait dans le
é le bois de son théâtre, mademoiselle Mars s’est sentie vivre ; elle vivait dans le passé, elle vivait dans le présent. — C’é
ademoiselle Mars s’est sentie vivre ; elle vivait dans le passé, elle vivait dans le présent. — C’était elle encore ! on la sa
, et l’on ne voit pas que rien ne revient, de ce qui est mort. Est-ce vivre , en effet, que de passer à l’état d’une langue mo
morte, d’un chef-d’œuvre oublié, d’une curiosité littéraire ? Est-ce vivre que d’être exposé, à deux mille ans de distance e
55 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres de Mlle de Lespinasse. » pp. 121-142
rtain moment, s’est brouillée à mort avec Mme Du Deffand, après avoir vécu dix années dans l’intimité avec elle. Les amis fu
ment où ces Lettres parurent, ce fut un grand émoi dans la société où vivaient encore, à cette date, quelques anciens amis de Ml
pirituelle émigrante et sa fortune. Dès ce moment, Mlle de Lespinasse vécut à part et devint, par son salon et par son influe
ssé sa vie. Elle profita de l’éducation de ce monde excellent où elle vivait , comme si elle n’en avait pas eu besoin. Son gran
homme d’un mérite supérieur et destiné à un grand avenir, s’il avait vécu . Nous n’en avons pas seulement pour garant Mlle d
re le besoin, le désir de mourir pour M. de Mora, et l’autre désir de vivre pour M. de Guibert : « Concevez-vous, mon ami, l’
la seule consolation que le ciel accordait aux jours qui me restent à vivre  : enfin, que vous dirai-je ? vous avez tout rempl
cérée. Elle ne regrette plus alors ce calme trompeur, insipide : « Je vivais , disait-elle ; mais il me semblait que j’étais à
sent mourir ; elle redouble l’usage de l’opium. Elle ne veut plus que vivre au jour le jour, sans avenir : la passion a-t-ell
56 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Th. Ribot. La Philosophie de Schopenhauer » pp. 281-296
t, et je n’ai plus que moi ! » C’était encore une fatuité. S’il avait vécu davantage, il aurait perdu cette illusion ; mais
is qui ait dominé. En effet, Schopenhauer, comme tous les spirituels, vivra par les détails de son œuvre, les aperçus, les pa
nçais. Il avait bu à ce flacon de liqueur tonique et amère ! Chamfort vivait dans toute la sombre cruauté de sa misanthropie,
-t-il — étant, prise en elle-même, un désir aveugle et inconscient de vivre , et s’étant développée dans la nature inorganique
connaissance de ce monde, la volonté cesse son vouloir, ne veut plus vivre , et se libère par le parfait repos. » C’est l’his
st de cet état moral supérieur, que n’a jamais connu Schopenhauer qui vivait très bien à l’Hôtel d’Angleterre de Francfort sur
57 (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Le Sage » pp. 305-321
onstitutionnel, 18 novembre 1878.] I Ces deux ouvrages, qui ont vécu et qui vivent encore dans l’imagination des homme
el, 18 novembre 1878.] I Ces deux ouvrages, qui ont vécu et qui vivent encore dans l’imagination des hommes, cette nouve
iolentes passions de son époque, si bonne pour lui. On dirait qu’il a vécu en dehors d’elles. Même les opinions de cette épo
nfidèle lui mangea tout son bien, et il fut obligé de travailler pour vivre . Bonne occasion pour développer des facultés éner
ciles d’aujourd’hui… Ils lui eussent payé cher ses lignes… S’il avait vécu dans cette glorieuse et adorable époque, il aurai
les cent mains n’étaient pas toutes dans ses manches… Mais il aurait vécu . De nos jours, Le Sage ne serait pas mort chétive
58 (1861) Cours familier de littérature. XII « LXVIIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (3e partie) » pp. 5-56
. Spiritualisme, moralité, vertu. Le devoir de défendre la patrie, de vivre et de mourir au besoin pour elle, pour ceux même
, si les révélations, les monuments et les traditions antédiluviennes vivent encore dans la mémoire des hommes. Confucius semb
er, dans les autres groupes semblables à elle, le même droit divin de vivre et de multiplier sur la terre, domaine commun de
se compose pas seulement de corps qui produisent, qui consomment, qui vivent et qui meurent ensevelis dans le sillon qui les a
été politique ne peut pas, sans s’avilir, se borner à aider l’homme à vivre dans son corps : elle doit l’aider surtout à perf
ectionner son âme, à renaître plus parfait par une vie plus sainte, à vivre de devoirs et à revivre éternellement de félicité
ler les parts de subsistances et de bien-être entre des hommes qui ne vivent qu’à demi et qui meurent tout entiers. De ces deu
a donné à l’homme, en le créant, les instincts innés qui le forcent à vivre en société politique, parce que la société politi
te. Voilà tout : est-ce là beaucoup plus que le néant ? Le bonheur de vivre vaut-il, pour une pareille société, la peine de m
; celui qui sait que la société humaine, civile et politique, ne peut vivre , durer, se perfectionner en justice, en égalité,
nève une de ces familles cosmopolites qui apportent, partout où elles vivent , un caractère et une physionomie multiples, saill
59 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Deuxième partie — Chapitre II. La qualité des unités sociales. Homogénéité et hétérogénéité »
ants, bien plus, des êtres pensants, — et que leurs façons d’être, de vivre et de penser, ne sauraient être indifférentes aux
des droits, et sont des hommes comme les autres. « Tous ceux qui ont vécu longtemps au milieu des noirs, avoue Ed. Foâ 92,
oie pour briser les cadres sociaux : en permettant aux roturiers de «  vivre noblement » elle diminue la distance qui les sépa
sent parfois à cette idée : « Conception de théoriciens qui n’ont pas vécu , rêve d’umbratiles ! Qu’on jette les docteurs de
n de l’idée du genre humain105. Plus les individus avec lesquels nous vivons en leur reconnaissant des droits sont différents,
par soi ni pour une fin en soi. Que les individus avec lesquels nous vivons en société soient au contraire essentiellement di
généreusement mesurée, de liberté de penser, de croire, d’écrire, de vivre et de s’élever à sa guise. La communauté y perd,
ociétés, bien loin qu’elle les disloque. La solidarité qu’elle y fait vivre est seulement d’une espèce nouvelle. Tandis que l
est rendue possible que par leur accord préalable, par une volonté de vivre en commun qui leur fait préférer à la lutte anarc
fait préférer à la lutte anarchique les conventions égalitaires. Ils vivent d’échanges et de contrats ; mais ces transactions
humain et individualiste, l’hétérogénéité de ceux qu’il avait à faire vivre ensemble n’en est-elle pas, pour une part, respon
60 (1911) La morale de l’ironie « Chapitre premier. La contradiction de l’homme » pp. 1-27
c’est l’espèce canine. Chez le chien, on l’a souvent fait remarquer, vivent , au moins sous des formes rudimentaires, les sent
t que faire non plus ceux qui n’ont pas à s’y adapter parce qu’ils ne vivent pas en société. Sans doute leur en faudrait-il un
-être, mais si je sacrifie ma vie à un autre, cet autre continuera de vivre quand je ne serai plus, et déjà, en vivant près d
il ne vit que de leur mort. Nos ancêtres revivent en nous, mais s’ils vivaient encore par eux-mêmes il n’y aurait point de place
terre. Chacun est à la fois l’autre et le non-autre, un homme ne peut vivre que par autrui, il ne peut vivre que contre autru
re et le non-autre, un homme ne peut vivre que par autrui, il ne peut vivre que contre autrui, comme les autres ne peuvent su
orps et de l’esprit. Cela suppose quelques sacrifices, sans quoi nous vivrions naturellement pour le mieux, et tout précepte ser
poursuivies ou prévenues. Puisque l’homme s’est habitué à ne pouvoir vivre qu’en société, il devait naître en lui, et dans l
61 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Lettres inédites de l’abbé de Chaulieu, précédées d’une notice par M. le marquis de Bérenger. (1850.) » pp. 453-472
in de ces temps, que, pour bien juger d’un homme, d’un auteur qui y a vécu , il ne suffit pas toujours de lire ses production
le suis présentement des choses du monde. Je vois bien que je n’avais vécu jusque-là que dans l’état d’innocence, et j’avais
onnel ; c’était une manie, en effet, dans le monde et le siècle où il vivait . Cette école qu’il fit en Pologne l’y aida beauco
aie des mœurs comme de l’esprit des Chaulieu et des La Fare. Chaulieu vivra moins comme poète que parce qu’il est une des fig
ière, l’esprit libre et hardi des épicuriens d’avant Louis XIV, et il vécut assez pour donner l’accolade à Voltaire. J’ai dit
deux frères de Vendôme, le duc et le grand prieur, avaient longtemps vécu en commun, et Chaulieu était leur favori, leur co
, le prince qu’il appelait son bienfaiteur et son ami, et avec qui il vivait depuis quarante ans dans le sein de la confiance
ses accents, et il en a trouvé quelques-uns du moins qui méritent de vivre . Quatre ou cinq pièces de lui seulement seraient
62 (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Léon Dequillebec » pp. 165-167
des portes. Tout cela était d’une désolation délicieuse. Dequillebec vivait là, entouré d’une affection dévouée et sincère. I
vre malade, en qui les yeux seuls brillaient, comme si tout le vœu de vivre s’y était réfugié. Des pastels anciens, des portr
ient les médecins. C’est là qu’il est mort sans bruit, comme il avait vécu , sans une mention dernière dans les feuilles publ
63 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « M. de Sénancour — Oberman, édition nouvelle, 1833 »
i, Sautelet, qui méditais depuis si longtemps de mourir ; et ceux qui vivent encore, et dont je veux citer quelques-uns ! Car
rme de pureté les enveloppe, Edmond et Lydia, amants et fiancés. Tous vivent aujourd’hui, excepté Sautelet, qui est mort de sa
m’as écrite de Berne. Tu as bien compris la manière dont je voudrais vivre . Une existence agitée est un suicide, si elle fai
e et de ne pas lui laisser toute la sublimité des possibles… J’aime à vivre retiré, à faire les mêmes choses, à passer par le
n mémoire du livre que tous les deux nous avons aimé ! Sautelet aussi vivait alors dans ces idées : inquiet, mélancolique et f
64 (1895) Nos maîtres : études et portraits littéraires pp. -360
utel de ses drames à l’idole du Non-Vouloir. Renoncer à la volonté de vivre était la conclusion de Schopenhauer ; c’est encor
s connaît, et qui, pour les connaître, les produit. L’univers où nous vivons est un rêve, un rêve que volontairement nous rêvo
r son âme, la mêler à ce non-moi, qui est son âme encore. Il laissera vivre les cygnes dans les grands lacs : se blesser, n’e
En 1830, lorsque Chopin, et Berlioz, et Hugo, clamaient la douleur de vivre et la vanité d’agir, un homme venu d’ailleurs. St
uelles indignations. Sous les nécessités croissantes d´une lutte pour vivre chaque jour plus âpre, les peintres ont dû renonc
n naturelle de toute activité de l’esprit. C’est que le monde où nous vivons , et que nous dénommons réel, est une pure créatio
des ombres vaines, tapissant le décor mobile de notre vision : et ils vivront seulement lorsque l’artiste, dans l’âme privilégi
créer, dans la vie supérieure et joyeuse de l’art, que les modes déjà vécus dans cette réalité inférieure. Le premier aspect
re les éléments de ‘la vie habituelle, perd ainsi le pouvoir de faire vivre pour nous des faits surnaturels3. Et, comme le s
que Dieu, la blonde princesse enchantée : cette histoire valait, pour vivre en ces premiers esprits, ce que valent aujourd’hu
famille même), les fièvres cruelles des chagrins, et ces luttes pour vivre et ces impatiences qui sont les sources désormais
s personnages parlent peu de leurs affaires, n’y songeant point ; ils vivent , cependant, une intense et délicieuse vie. Et l’h
âmes ; leurs passions ne relèvent point de causes sensibles. Mais ils vivent leurs passions si intensément, que je ne sais poi
il y a deux rôles dans un roman, l’artiste doit, alternativement, les vivre l’un et l’autre : et c’est une nécessité pour lui
les choses et les âmes, à travers cette âme unique et précise dont il vivra la vie. L’artiste devra encore limiter à l’extrêm
a connu tout le domaine de l’Art ; un musicien dans l’âme duquel ont vécu , précises et réelles, toutes les émotions humaine
t le droit de ne point développer les émotions au-delà de leur mesure vécue . Toutefois et même dans les symphonies, la tâche
digne, de ces lauriers. Il recouvrait un cerveau où furent senties et vécues , et recréées parfaitement, toutes les douleurs, l
devenue la musique préférée de nos démocraties. Longtemps encore elle vivra . Comme en littérature le drame et le roman-feuill
ée d’un cloître, c’est un moine tâchant aux patientes écritures. Il a vécu ignorant et chaste ; il transcrit le grimoire trè
lutôt d’une réminiscence lointaine. Il veut, dans la cellule désolée, vivre la charmante et jeune vie de l’amour : et il la v
l aurait pu, jadis, chanter — créer — une autre région : là il aurait vécu , abrité des hivers stériles et de l’ennui. Hélas 
vons nos phrases, d’abord, à l’état de raisonnements abstraits : nous vivons seulement les idées ; et puis, devant le papier,
longue réflexion à d’autres façons de comprendre le style. Il a voulu vivre d’abord la phrase entière, c’est-à-dire l’idée to
toute sa vision de cette idée : il nous a restitué intacte la phrase vécue  : respectant l’ordre des sensations, les incidenc
e ville d’Allemagne, je songeais à adopter un métier qui me permit de vivre , il me parut que l’expédient le plus pratique ser
vigueur physique fut le seul instrument nécessaire dans la lutte pour vivre , et les hommes les plus vigoureux s’imposèrent, p
au contact de la différence ambiante. Et voici peut-être la vie qu’il vivra , parmi nous. Les caractères essentiels de sa race
ans son âme, l’ennui de ce monde. Et comme il aura le besoin natif de vivre une vie différente, toute d’élégances et de fines
pour se connaître, à s’épandre en de multiples et incessantes idées. Vivre , c’est créer des idées ; jouir, c’est se sentir l
prit Absolu, — le consort même de ce que tu appelles Déité. « De quoi vivent les vivants, sinon de mirages, — d’espoirs vils,
anormale nature. Et il enfanta, sans arrêt, de princières histoires, vécut les vies des personnages qu’il rêvait, se livra j
l’histoire vaut pour elle-même : elle est une histoire véritablement vécue et racontée, mais conçue, inconsciemment peut-êtr
tre ensemble un artiste et un philosophe, comme jadis Platon. Il a pu vivre les événements et les pensées qu’il racontait, en
-unes, parmi ces histoires ? Une femme au cœur magnifique longtemps a vécu la compagne d’un estimable négociant. Elle s’est
qu’une révolte a saisi ce noble cœur ignoré. Elle a honte des années vécues en de vains soucis : elle veut fuir, aller, au lo
isproportionnée. Les admirables récits et drames de M. de Villiers ne vivent point pour nous en tant que drames et récits. La
e d’une royauté. Mais je crois bien que le hasard, en le condamnant à vivre parmi nous la dure vie du journaliste, lui a cons
des et d’expériences acquises par les êtres antérieurs. Chaque être a vécu en ses aïeux, a subi leur attitude, a obéi à leur
du grain qui tombe sur la pierre. » Ces êtres innombrables tendent à vivre  : mais les moyens de vivre étant limités, et la p
ierre. » Ces êtres innombrables tendent à vivre : mais les moyens de vivre étant limités, et la production des êtres illimit
des êtres illimitée, naît la lutte. Les plus forts, les plus aptes à vivre , survivent, tandis que périssent, par millions, l
ès réalisé par la modification des organes. Les circonstances où nous vivons nous donnent des besoins spéciaux ; et l’habitude
n donne de réelles : comme un van qui laisse passer ce qui a droit de vivre , c’est-à-dire ce qui est harmonieux (apte à s’acc
’évolutionnisme. Obligés, par le déterminisme habituel de nos âmes, à vivre en ce monde d’apparences, nous sommes forcés enco
tre âme crée ses visions. Et, par la sainte jouissance de l’art, nous vivons librement, dans, ce monde supérieur, où l’idéal d
ent, suivant les besoins, des organes divers. La plupart des citoyens vivent la vie, parfaitement heureuse, des ignorants et d
commun. Ils montrent fièrement leurs biceps gonflés. Au dessus encore vivent , dans cet étrange pays idéal, les soldats de l’Im
me nous fera voir la caste suprême des Artistes et des Sages. Ceux-là vivent dans l’ineffable joie de la création consciente.
e ; nous deviendrons les citoyens seulement de l’Albe nouvelle ; nous vivrons la meilleure vie d’un monde plus beau et plus rai
rs sombres boutiques, que la clientèle délaisse d’année en année, ils vivent , craignant Dieu et ignorant le monde ; heureux s’
 : celui-là au moins ne nous empêche pas de dormir à notre aise. S’il vivait , les plus ardents à l’aimer seraient les premiers
ièvres, un Alfred de Musset plus viril, et qui aurait eu l’énergie de vivre son rêve. M. Masson, dans ce premier volume, ne s
i pour nous, qui sommes déjà leur postérité. M. Renan et M. Taine ont vécu , ainsi ils sont morts ensemble. Mais ils ne sont
il a de chances pour représenter l’ensemble des circonstances où il a vécu . Ce fut toujours le tort de M. Taine de prendre,
à ce degré. Croirait-on que M. Chevrillon, qui est Français et qui a vécu aux Indes, n’ait trouvé qu’une seule fois l’occas
et les étoiles !” « Je suis bien de son avis. Nous avons une heure à vivre , pourquoi nous charger de tant de choses ? Pourqu
? Pourquoi tant apprendre, puisque nous ne saurons jamais rien ? Nous vivons trop dans les livres et pas assez dans la nature 
 ; à travers elle, il fera son métier d’Hamlet, qui est à se regarder vivre . Et c’est, en trente pages, parmi des détails d’u
rer leur œuvre, l’étude du milieu historique et social où ils avaient vécu . Mais M. Brunetière ne s’en est pas tenu à nous r
il y a trois substances, la matière, l’âme et l’esprit. L’esprit peut vivre isolé de la matière, qu’il domine. Il peut adopte
s’est produit de la même façon. Les premiers hommes avaient besoin de vivre  : ils ont pensé qu’il était prudent de s’arranger
bout à l’autre du livre, c’est une foule de figures qui s’agitent et vivent , avec une extrême variété d’attitudes et de carac
comme M. Renan, il nous a montré son héros parmi les paysages où il a vécu  : on trouvera dans son livre l’Ombrie du moyen âg
n, pas même soi, et que le vrai bonheur consiste à sortir de soi pour vivre en autrui. On a dit qu’il déconseillait le travai
telles idées qu’il a essayé de rendre le bonheur aux hommes. Mais il vivait encore que déjà les hommes avaient cessé de l’ent
ble autant aux Fioretti que ces contes chrétiens de Tolstoï : De quoi vivent les hommes, Ivan l’Imbécile, Les Deux Vieillards,
nocence et dans l’amour, pendant les aimables années que vous aurez à vivre  ! » * *   * Et il allait au long des routes, en c
s petits embarras d’amour ou d’argent. Ils pensent, ils agissent, ils vivent  : la poésie ne saurait les toucher. Pour se repos
ut être revenu d’abord de mille choses plus attirantes, il faut avoir vécu jusqu’à se fatiguer de la vie. Aussi longtemps qu
s après les fatigues du jour. En elle seulement on se délasse d’avoir vécu . Elle console des recherches vaines, des blessure
je n’ai connu un enchantement si paisible ; nulle autre part je n’ai vécu des journées d’une sérénité si parfaite. Une beau
ordinaire, d’esprit médiocre et de sentiments ingénus. Mais comme ils vivent , ces petits êtres, et avec quelle fiévreuse inten
M. Mallarmé, Vers et Prose (librairie Perrin). 13. Ce grand écrivain vivait encore, lorsque furent écrites les pages qu’on va
es en perfection aux plus belles pages des maîtres anciens. Mais nous vivons dans un temps qui ne veut plus de chefs-d’œuvre.
65 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre IV. De l’amour. »
quelques instants de sa jeunesse ; il put aimer avec passion, il put vivre dans un autre, il put compléter son être en l’uni
ité de l’exprimer ! Une femme dans ces temps affreux, dont nous avons vécu contemporains ; une femme condamnée à mort avec c
urait dominé depuis votre jeunesse, il n’est pas un moment où d’avoir vécu pour un autre, ne fut plus doux que d’avoir exist
mbre de sagesse, tenter cette grande route de bonheur : mais qui veut vivre et s’expose à rétrograder ; mais qui veut vivre e
nheur : mais qui veut vivre et s’expose à rétrograder ; mais qui veut vivre et renonce, d’une manière quelconque à l’empire d
r le cœur de ce qu’on aimait ; le passé même ne reste plus pour faire vivre de souvenirs : l’opinion qu’on est forcé de conce
habitera plus, de supporter des jours qui ne le ramèneront jamais, de vivre de souvenirs dévorés par l’éternité, de croire en
66 (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Entretiens de Gœthe, et d’Eckermann »
uels éléments elle repose ; notre sol, notre climat, notre manière de vivre , nos mœurs, nos relations sociales, notre constit
’oracle, y demeura durant les huit ou neuf dernières années que Gœthe vécut encore ? Eckermann n’avait en lui rien de supérie
e désir de se donner à lui ; mais il faut l’entendre lui-même : « Je vécus des semaines et des mois, dit-il, absorbé dans se
montrer (juin 1823), était âgé de soixante-quatorze ans, et il devait vivre près de neuf années encore. Il était dans son heu
laissé dans un vide profond et dans un deuil inconsolable. Quand on a vécu dix ans auprès d’un vrai grand homme, on doit tro
il n’a fait, en voyant de plus près l’esprit supérieur avec qui il a vécu , qu’être plus à même que personne de l’apprécier
, de les déduire nous-mêmes peu à peu de la réalité simple : « Gœthe vivait encore devant moi, s’écrie-t-il en une de ses heu
chansons de tisserand ; et je suis persuadé qu’il réussira, car il a vécu depuis sa jeunesse parmi des tisserands ; il conn
Il n’y a pas une seule ligne de mes poésies, disait-il, qui n’ait été vécue . » Nous avons tous plus ou moins, sur la foi des
67 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre V. Du jeu, de l’avarice, de l’ivresse, etc. »
qui succède à cette agitation. Ils hasardent la fortune qui les fait vivre , ils se précipitent dans les batailles où la mort
e la prévoyance, donne à l’existence quelque chose d’instantané, fait vivre et cesser de réfléchir. Quel triste cachet de la
es efforts. Comment exister sans être utile, et se donner la peine de vivre quand personne ne s’affligerait de nous voir mour
e en diminuant l’amertume de la mort : tout ce qui est aride fait mal vivre et mal mourir : enfin, les passions personnelles
68 (1861) Cours familier de littérature. XI « LXVIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (2e partie) » pp. 417-487
naître et avant d’être né. Si Dieu avait voulu que l’homme naquît et vécût isolé, il l’aurait fait enfant de la terre ou de
souveraineté, c’est-à-dire l’instinct social condamnant les hommes à vivre en société imparfaite, même détestable ; par la l
s règlements obligatoires promulgués par les gouvernements pour faire vivre les sociétés nationales en ordre plus ou moins du
homme en société, quelque gouvernement du reste qu’il ait adopté pour vivre en civilisation. Les préceptes de ces lois organi
e où elle ne soit écrite à la première page. L’instinct dit : Je veux vivre  ; la nature dit : Tu as le droit de vivre ; la lo
e. L’instinct dit : Je veux vivre ; la nature dit : Tu as le droit de vivre  ; la loi dit : Tu vivras. C’est le décret de la s
eux vivre ; la nature dit : Tu as le droit de vivre ; la loi dit : Tu vivras . C’est le décret de la souveraineté de la nature,
de la souveraineté de la nature, et, en l’écrivant dans ton droit de vivre , elle a écrit en même temps ta destinée d’être so
s ta destinée d’être sociable : car, sans la société naturelle, tu ne vivrais pas, et, sans la société légale, tu aurais bientô
e vivrais pas, et, sans la société légale, tu aurais bientôt cessé de vivre . La défense du meurtre est donc la première des l
homme vit, et c’est de droit divin qu’il s’est groupé en société pour vivre . XIX De ce droit divin de vivre résulte pou
il s’est groupé en société pour vivre. XIX De ce droit divin de vivre résulte pour lui le droit d’exercer, sous la gara
nt la famille elle a tué l’énergie morale de la défense. Les Tartares vivent du droit d’aristocratie, les Chinois meurent d’ég
69 (1864) Cours familier de littérature. XVII « XCVIIIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (3e partie) » pp. 81-152
mmena dans tous ses voyages, à Paris en 1810, à Naples en 1812 ; elle vécut enfin sans scrupule et sans embarras comme la fem
nte jeune femme et père d’une plus charmante fille. Le comte Baldelli vivait à Florence, et sa société savante plaisait à Mme 
pouvez juger, mon cher Baldelli, de ma douleur par la manière dont je vivais avec l’incomparable ami que j’ai perdu. Il y aura
rs plus accablée, et je ne sais pas comment je ferai pour continuer à vivre aussi malheureuse. » Pour que rien ne manquât à
se voit seule dans un désert, quand elle parle de son impuissance de vivre . Le grand helléniste qui savait apprécier Alfieri
ience quel malheur affreux c’est de perdre une personne avec qui on a vécu pendant vingt-six ans, et qui ne m’a jamais donné
déteste la vie, le monde, et tout ce qui s’y fait et s’y voit. Je ne vivais que pour un seul objet, et je l’ai perdu. Adieu,
je suis bien malheureuse. Je ne puis m’arracher de ces lieux où j’ai vécu avec lui, et où il reste encore. » Quoi de plus
t les deux premiers volumes de mon histoire. Si votre noble ami avait vécu , c’est à lui que j’aurais voulu les présenter, c’
s’agit plus que de savoir comment Bonaparte mourra : il ne peut plus vivre . Dieu sait ce qui viendra ensuite, si ce sera le
neusement spécifiés, étaient le registre de ses amitiés. Sa mère, qui vivait encore, la duchesse de Berwick, sa sœur aînée, y
emment le secret de son ascendant sur la comtesse d’Albany tant qu’il vécut , et de l’espèce de culte ostensible qu’elle lui r
it que respect pour soi-même et convenance envers le monde. Cet homme vivait solitaire entre ses livres, sa plume et ses cheva
70 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre IV. Ordre d’idées au sein duquel se développa Jésus. »
ns des époques créatrices qui ont décidé du sort de l’humanité. Jésus vécut à un de ces moments où la partie de la vie publiq
hiliasmes sera épuisé, viendra le paradis définitif. Les hommes alors vivront heureux ; la terre sera comme une plaine ; il n’y
à mort. Socrate a fait la gloire d’Athènes, qui n’a pas jugé pouvoir vivre avec lui. Spinoza est le plus grand des juifs mod
souvenir des hommes, jugeant l’impie qui les a persécutés 159. « Ils vivent aux yeux de Dieu ; … ils sont connus de Dieu 160 
mps, et il en était probablement mal informé. La dynastie des Hérodes vivait dans un monde si différent du sien, qu’il ne la c
Loi n’eût jamais compté plus de sectateurs passionnés qu’au moment où vivait déjà celui qui, de la pleine autorité de son géni
te dans son désert de Judée, prêcher la pénitence, tonner sans cesse, vivre de sauterelles en compagnie des chacals. Pourquoi
mière qui éclaire son tableau est le soleil du royaume de Dieu. Jésus vivait et grandissait dans ce milieu enivrant. Dès son e
71 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Pensées, essais, maximes, et correspondance de M. Joubert. (2 vol.) » pp. 159-178
subtile, sont assez distingués cette fois pour que l’auteur mérite de vivre dans la mémoire future. M. Joubert fut en son tem
ingt-quatre ans, y trouva ce qu’on n’y trouve plus aujourd’hui ; il y vécut comme on vivait alors : il causa. Ce qu’il fit en
, y trouva ce qu’on n’y trouve plus aujourd’hui ; il y vécut comme on vivait alors : il causa. Ce qu’il fit en ces années de j
es, de n’adopter que peu d’erreurs, de ne souffrir que peu de maux. —  Vivre , lui disait-il encore, c’est penser et sentir son
ire, manger, etc., quoique j’en fasse cas, ne sont que des apprêts du vivre , des moyens de l’entretenir. Si on pouvait n’en a
à la vie, qu’il semblait qu’en le voulant, il n’eût tenu qu’à elle de vivre . Pure illusion ! elle n’était que trop réellement
qu’un jour. Après la perte de Mme de Beaumont, M. Joubert continua de vivre et de penser, mais avec moins de délices ; il s’e
l les aimait, et qui justifierait en tout sa devise : Excelle, et tu vivras  ! C’est quand il revient à parler des mœurs et
72 (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Léon Gozlan » pp. 213-230
èche. Il avait la simplicité de l’homme du monde, de l’homme qui sait vivre , de l’honnête homme, comme on disait du temps de
s derniers doivent l’emporter sur les autres esprits qui ne pensent à vivre que dans la conscience de leur force et dans leur
affiné, a plus d’esprit que d’art encore, et c’est par l’esprit qu’il vivra encore plus que par l’art du détail, dans lequel
lement durant sa vie des connaisseurs, qui sont des solitaires aussi, vivra plus longtemps que ces deux gloires bouffies, qui
aisemblances, de complications et d’intensité. Gozlan avait longtemps vécu dans l’intimité de Balzac, comme il était allé je
d Balzac est organisation et acquisition tout à la fois. Ceux qui ont vécu longtemps avec Gozlan prétendent qu’il n’avait pa
73 (1890) L’avenir de la science « I »
resse, une occupation tyrannique de tous les instants, et le suicide. Vivre de la vie de l’esprit, aspirer l’infini par tous
repos, puis le repos est insupportable. On ne vit pas, mais on espère vivre . Le fait est que les gens du monde n’ont jamais,
ieures, son activité concentrée se dévore intérieurement. Il a tant à vivre pour lui-même qu’il n’a pas le temps de vivre pou
rieurement. Il a tant à vivre pour lui-même qu’il n’a pas le temps de vivre pour le dehors. Il ne veut rien laisser perdre de
ard en arrière, il peut enfin dire avec consolation : « J’ai beaucoup vécu . » C’est le premier jour où il trouve sa récompen
74 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Dierx, Léon (1838-1912) »
s vers, pareils à des diamants pâles, respirent un tel détachement de vivre , qu’en vérité… ce serait à craindre quelque fatal
s, souvenir de l’Île natale, et ces Automnes où Le monotone ennui de vivre est en chemin, et ces pièces où le vers revient
’on aimera les beaux vers, le Soir d’octobre, où le monotone ennui de vivre est en chemin, avec telle magnifique escorte de f
. Le même incorruptible éclat fait briller les uns et les autres. Ils vivront dans l’éternité, célébrons-les. [La Presse (10 oc
75 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 45-49
appe. Il se dispensa, comme Législateur de la Loi, qui force ceux qui vivent dans ce tombeau à ignorer ce qui se passe sur la
menter que du meurtre des réputations les plus respectables. Ceux qui vivent dans les tombeaux, selon l’expression de l’Auteur
u moins être à l’abri de ses traits. Ne vaudroit-il pas mieux qu’il y vécût lui-même dans un sage silence, que de faire enten
76 (1896) Le IIe livre des masques. Portraits symbolistes, gloses et documents sur les écrivains d’hier et d’aujourd’hui, les masques…
an, et un peu Segrais. Nulle sorte de poète n’est plus rare : il faut vivre à l’écart dans les vraies maisons de jadis, à la
eté, plutôt par orgueil. Il sait que vus par lui les paysages où il a vécu tressaillent sous son regard et que les chênes to
n de cloche, un rythme de ronde, une légende ; on sent que le poète a vécu dans un milieu où cette vieille littérature orale
es Rebell Des hommes ne sont pas d’accord avec leur temps ; ils ne vivent jamais de la vie du peuple ; l’âme des foules ne
stes, où toute la « noblesse républicaine », hypocritement joyeuse de vivre , s’attendrit avec soin sur le « sort des humbles 
de dire quelque chose de nouveau. Le thème fondamental est la joie de vivre , d’être un homme libre, fier, qui ne songe qu’à a
d’art, de plusieurs philosophies, de toutes les manières nouvelles de vivre et de penser. Nul plus que lui n’a passionnément
premières pierres dans l’ouvrage qu’il vient d’achever, la Volonté de vivre . « Notre vie n’est rien, si elle n’est pas vraime
la volonté jusqu’aux résolutions aveugles et jusqu’à l’héroïsme. Nous vivons de mots, je crois. Or, la force qu’ils semblent a
êves, la persévérance de leurs gestes d’espoir vers la gloire d’avoir vécu généreusement, leur prosternement devant l’infini
ions en désaccord avec les goûts de l’humanité ; d’autres enfin n’ont vécu qu’en pliant et en repliant leurs statuts selon l
ar la société ne peuvent se réaliser que selon le plan social ; alors vivre c’est créer de la richesse ; le mot est inéluctab
l’analyse logique et minutieuse de la réalité. Ecrire un roman ou le vivre , il n’y a entre les deux occupations qu’une diffé
e. La patience de Flaubert est presque incompréhensible pour ceux qui vivent dans un océan d’idées dont les vagues battent ; m
ait réussi à donner l’existence à un être qui semble si peu fait pour vivre , à déterminer ses paroles, ses gestes et jusqu’à
, aucun de ces frissons qui nous troublent devant les figures qui ont vécu . Révérencieux par l’héritage d’un enseignement hé
s supérieurs, dès qu’ils n’ont pas de goût à diriger la civilisation, vivre en-dehors de la civilisation. Celui-ci, dont le n
qui disparaît était tout, mais n’est plus rien : une femme, les nuits vécues , les fleurs vues ensemble, la vie écoulée comme d
à toute les heures, la chute des pommes : ainsi vous saurez que vous vivez encore. Cébès meurt, La Mort l’étrangle avec ses
ncesse, une beauté héréditaire, une grâce innée : A présent, va-t’en vivre de glaner et de ce que te donneront les pauvres p
ire me pardonneront peut-être d’avoir parlé. Je ne voudrais pas avoir vécu dans un temps où seule l’infernale médiocrité ait
e de la terre dont elles sont nées ; il s’agit du livre III du Vœu de Vivre , tableau tourmenté d’une nature ivre et en sueur 
ent le regard pâle de l’opale… Et ceci, plutôt mauvais : Le givre : vivre libre en l’ire de l’hiver. A ces jeux il faut pr
dont l’amertume n’est que du désir ranci, l’homme enfin qui voudrait vivre et que l’égoïsme des élus rejette éternellement d
onge à ce qu’on lui a conté jadis d’un Dieu qui s’est fait homme, qui vécut , lui aussi, pauvre parmi les pauvres, et qui, pou
e va-t-il descendre pareil à un pauvre de Paris, de même que jadis il vécut pareil un pauvre de Galilée ? Et il descend. Le v
urs amours et leurs ripailles. La poésie française la plus assurée de vivre et de plaire est celle où des âmes troublées dire
re est celle où des âmes troublées dirent leur désir et leur peine de vivre  : il y eut Rutebeuf, il y eut Villon, Ronsard et
c une fermeté attristée : Mon enfance, adieu, mon enfance. ― Je vais vivre . Nous nous retrouverons après l’affreux voyage, Q
épète la plainte de l’orgueil et de l’ennui ; ce n’est pas l’ennui de vivre ― il vécut si peu ; ce n’est pas l’ennui de ne pa
ainte de l’orgueil et de l’ennui ; ce n’est pas l’ennui de vivre ― il vécut si peu ; ce n’est pas l’ennui de ne pas vivre ― i
s l’ennui de vivre ― il vécut si peu ; ce n’est pas l’ennui de ne pas vivre ― il n’eut pas le temps de s’apercevoir que la vi
st-à-dire les Idées, surgissent des ténèbres, s’animent, se mettent à vivre d’une vie qui n’est plus notre vie contingente et
utour duquel se viennent rassembler tous les petits faits de vie dont vivait la reine : à connaître ses jeux, ses paroles, ses
accord, des phrases qui se meuvent comme des êtres, oui, qui semblent vivre d’une vie délicieusement factice, comme des créat
érature, il est juste et nécessaire de glorifier, en face de ceux qui vivent pour l’argent, ceux qui vécurent pour l’idée et p
aire de glorifier, en face de ceux qui vivent pour l’argent, ceux qui vécurent pour l’idée et pour l’art. La place des Goncourt
77 (1901) Figures et caractères
tout blancs, comme si elle eût voulu signifier que sa vie à lui était vécue d’avance et qu’il allait maintenant vivre la vie
fier que sa vie à lui était vécue d’avance et qu’il allait maintenant vivre la vie du passé. Il se donnait à la France. Et, i
ison. Un petit jardin entourait l’humble logis. L’oncle de Michelet y vivait avec sa femme et ses belles-sœurs. Chacun avait s
ce sens de la vie qui est tout Michelet, l’intimité mystérieuse où il vécut avec le passé. Il sut et devina. Il fut le contem
s. A une enfance misérable succéda une difficile jeunesse. Il fallait vivre . Il enseigna pour pouvoir apprendre. Répétiteur a
glèbe et suant sur le sillon et qui, parfois, se redresse, veut être, vivre , s’agite et retombe. Acteur mystérieux, innombrab
Il souffrit des passions éternelles et des soucis contemporains. S’il vécut dans le passé, il vécut aussi dans le présent. So
éternelles et des soucis contemporains. S’il vécut dans le passé, il vécut aussi dans le présent. Son âme, en sa fleur, eut
t et confond dans son égalité les y aida. Monsieur et madame de Vigny vécurent pauvrement, mais ils vécurent. J’ai eu entre les
les y aida. Monsieur et madame de Vigny vécurent pauvrement, mais ils vécurent . J’ai eu entre les mains une assez fine petite mi
ne a cet effet que, n’ayant pas à disposer de soi-même, on peut mieux vivre en soi-même, et il y vécut. Il traversa des garni
pas à disposer de soi-même, on peut mieux vivre en soi-même, et il y vécut . Il traversa des garnisons diverses. Pau et Diepp
ue, l’autre sa sécheresse démonstrative. Les quatorze aimées où Vigny vécut et pensa ce livre qu’il n’écrivit que plus tard p
tique ne l’accepte. Donc séparer la vie politique de la vie poétique. Vivre solitaire, car la solitude est sainte. Il faut ad
de toute politique et simplement humain, un droit qui est le droit de vivre , le droit au « temps et au pain ». Ce droit, natu
acte de foi qu’il exige. Chatterton meurt de la place de laquais dont vécut Rousseau. Ce drame de Chatterton reste peut-être
ns la rêverie qui l’entourait et la nuançait, sans les images où elle vivait . De l’édifice poétique qu’habitait cette imaginat
pour elles-mêmes et finit par n’aimer qu’elles. C’est en elles qu’il vécut . Elles le possédèrent au point qu’il dédaigna sou
n écrit un chef-d’œuvre. Nous savons par elle l’angoisse méritoire où vécut pendant trente années l’illustre romancier. Les t
son cœur et ses sens. Chacun y raconte sa mélancolie et ses peines de vivre . On est quelquefois à la source des pensées. Il y
il est forain et sibyllin. Voltaire ou Rousseau, qu’on ne lit guère, vivent en nous, malgré nous, à dose infinitésimale. La t
de tout comme un écho sonoreq ».   Pendant vingt-cinq ans, on le voit vivre la plus belle vie que poète ne vécut jamais. Il s
ndant vingt-cinq ans, on le voit vivre la plus belle vie que poète ne vécut jamais. Il se développe méthodiquement. Chaque jo
inthe d’aventures s’ouvre au fantôme entrevu qui se précise, se met à vivre , et avec lui toute une Angleterre pompeuse, féoda
de fête retentissante dont la rumeur vibre en nous. Certes, la nature vécut en lui, comme en Wagner, une de ses formes sonore
et j’ai senti ce jour-là que dans la mémoire de chacun des assistants vivrait durable, sûr et pieux, le souvenir de celui qu’il
dix-septième siècle. Il a un vif sentiment de sa grandeur et s’y voit vivre , mais il n’a pas la vanité bavarde et plate ; il
appelle en ses vers « les méandres de Seine ».   « Si Corneille avait vécu sous mon règne, a dit Napoléon, je l’aurais fait
éguait à vingt-cinq lieues au moins de la capitale. Sans doute il eût vécu aux champs. D’ailleurs, qu’aurait-il fait à Paris
de son existence intime. Il secrète sa force. Il est. L’ancien navire vivait en familiarité avec la mer ; il en utilisait les
nt et ardemment de ses droits de jeune homme. Il aima passionnément à vivre et à voir vivre. Je crois bien qu’il préféra les
de ses droits de jeune homme. Il aima passionnément à vivre et à voir vivre . Je crois bien qu’il préféra les faits aux idées.
met une bonne grâce et une bonne humeur délicieuses. Il aime se voir vivre en ce Raoul de Vallonges, qui est le nom du héros
ui intéresse un homme instruit et élégant qui sait penser et qui sait vivre . Cet étranger était de haute stature et de vaste
les causes d’une pareille aventure. On les connaît. M. Wilde croyait vivre en Italie au temps de la Renaissance ou en Grèce
n l’a puni d’une erreur chronologique, et durement, étant donné qu’il vivait à Londres où cet anachronisme est, paraît-il, fré
e est, paraît-il, fréquent. En tout cas, on peut ignorer comment il y vivait et ne se souvenir que d’avoir rencontré à Paris u
ace violente, hautaine et énergique à laquelle il appartenait, et qui vivent avec un relief saisissant dans le personnage roma
Il a vu l’Amérique, l’Égypte et le Gap. Les Indes, il y est né et y a vécu . Il a constaté partout de grandes choses accompli
forte qu’il nous représente se sont présentés à lui d’eux-mêmes. Il a vécu en leur familiarité, de telle sorte que, en même
ières, vous introduira dans cette Inde mystérieuse où M. Kipling fait vivre la plupart de ses héros, que ce soit le capitaine
intéressent à eux-mêmes ; pour cela il leur suffit de se laisser voir vivre . N’imaginez point le Livre de la Jungle comme l’œ
re souterraine dont il était l’hôte à jamais nocturne. C’est là qu’il vécut , vieillit et mourut, absent de la vie avant d’êtr
mps, il pouvait, avec certaines précautions, aller et venir, aimer et vivre , quitte, si ses expériences ne le satisfaisaient
rideau se lève sur le décor du drame ou de la comédie, on continue à vivre par les personnages de la fiction réelle, avec pl
tuelles. L’Anglais est réaliste ; son royaume est terrestre ; il veut vivre et bien vivre. Il a inventé le confort ; il aime
lais est réaliste ; son royaume est terrestre ; il veut vivre et bien vivre . Il a inventé le confort ; il aime ses aises. Il
t, à vingt-deux ans, de mélancolie et de solitude. Il était fait pour vivre plutôt dans les Iles Bienheureuses, parmi les bri
de sa figure aide à se le représenter aisément dans les lieux où il a vécu . Il existe de lui d’innombrables effigies, sculpt
is qui applaudit le premier Maurice Maeterlinck et c’est là aussi que vécut et mourut, chef vénéré de la jeune école de musiq
ce ensoleillée, l’ombre d’anciens toits ; c’est là qu’on se repose de vivre dans l’aspect que tout prend d’avoir vécu, et il
’est là qu’on se repose de vivre dans l’aspect que tout prend d’avoir vécu , et il faut peu de chose pour produire ces sortes
es plus isolées, ils se peupleraient des fantômes que le fait d’avoir vécu fait grimacer ou rire à jamais devant nous si nou
aux heures découragées où tombe la fièvre de vie — la fièvre appelée vivre , a dit Edgar Poë — où les passions engourdissent
raite et non leur sépulture ; ils peuvent revivre pour nous comme ils vécurent devant ceux qui en consignèrent l’extase. Il suff
ie à la vie, de là l’excès d’avidité ou l’excès de dégoût qu’on met à vivre  ; jamais la richesse ne fut plus dure et la pauvr
un mot : c’est d’avoir négligé la Vie. Nous avons rêvé ; ils veulent vivre et dire ce qu’ils ont vécu, directement, simpleme
igé la Vie. Nous avons rêvé ; ils veulent vivre et dire ce qu’ils ont vécu , directement, simplement, intimement, lyriquement
Wilde est mort dans les derniers mois de l’année 1900, à Paris, où il vivait sous le nom de Sébastien Melmoth. (Nda) iv. Depu
78 (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXIVe entretien. Chateaubriand, (suite.) »
; elle écrivait des bains du Mont-Dore, en Auvergne : « Puis-je donc vivre  ? Ma vie passée n’a été qu’une suite de malheurs 
compte de cette différence entre ses jugements publics pendant qu’il vivait , et ses jugements confidentiels et posthumes avec
des rois. LVII Chateaubriand jeta loyalement son seul moyen de vivre , sa pension de pair de France, à la révolution de
duchesse d’Angoulême et des souscriptions de quelques royalistes. Il vivait à peine de ces débris : il fallut bientôt y renon
prix au salut d’un pays ingrat ! LVIII Il était alors réduit à vivre de son seul talent. Il en avait préparé depuis lo
ger, lui formait la cour de la popularité impartiale ; c’est là qu’il vécut et qu’il mourut, un jour de juin 1848, au bruit d
rut Chateaubriand, sans qu’on pût dire pour qui il avait sérieusement vécu  : nul ne perdit à sa mort, excepté le parti du ta
le ni sensé, ce serait un retour au moyen âge. L’âge dans lequel nous vivons est une époque de doute, d’éclectisme et de trans
complaisante dans ses habitudes, et se dit : Peu m’importe que j’aie vécu avec la vérité, pourvu que je sois mort avec l’un
s bon à l’user ; je ne me lasse jamais, et si j’avais plus d’années à vivre , mon dernier jour serait encore embelli et rempli
ques Rousseau dans le travail de dix-huit mois. Le cerisier de Thonon vivra plus que le château de Combourg ; mais, au Vicair
79 (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Louis Veuillot »
ervait la bourgeoisie qu’il haïssait instinctivement. Mais il fallait vivre . « Sans aucune préparation, je devins journaliste
and j’ai vendu ma voix aux artisans des misères publiques, à ceux qui vivent des sueurs populaires et ne se soucient pas de re
de petits succès ; cueillir en passant de petits plaisirs égoïstes ; vivre au jour le jour ; comprendre ça et là quelques pe
s choses, mais ignorer en somme ce que l’on est venu faire au monde ; vivre en se passant de la vérité ; vivre sans vouer sa
que l’on est venu faire au monde ; vivre en se passant de la vérité ; vivre sans vouer sa vie à une cause aussi humaine et gé
vie à une cause aussi humaine et générale que possible ; c’est-à-dire vivre comme nous vivons presque tous… cela parut très v
ussi humaine et générale que possible ; c’est-à-dire vivre comme nous vivons presque tous… cela parut très vite misérable au j
érité connue et embrassée, il ne la lâcha plus. Catholique, il voulut vivre pleinement en catholique. Cela n’alla pas d’abord
tout de ne pas croire, et à qui il ne semblait point nécessaire, pour vivre , de tenir l’explication du monde. Veuillot est au
romanesque, sur nos arts, sur nos divertissements, et sur ceux qui en vivent , il a tout dit. Il a des galeries de portraits qu
sse et ne portez plus ce titre d’abbé, ou habillez-vous en prêtre, et vivez en prêtre… Malheur à vous, race fausse, prêtres m
le rendre au peuple. Nous voyons qu’il ne s’est pas trompé. S’il eût vécu , les façons de Léon XIII l’eussent d’abord un peu
de l’« impiété » publique. Je n’ignore pas que, si Louis Veuillot eût vécu quelques années de plus, certaines pages qu’il m’
s ! tout ce que je n’ai pas fait. J’ai quelque idée que, si Veuillot vivait encore, il préférerait le moment où nous sommes,
n oiseau … M. Hugo est plein de feu, de sang et de larmes. Il se sent vivre et il se sent mourir … Il prend l’énigme au série
naturel à lui, sans être un démon d’orgueil ou d’impureté. S’il avait vécu assez longtemps pour qu’un peu de ma prose parvîn
t, en tout cas, le prêtre m’absoudrait si j’avais la volonté de mieux vivre . Et ce n’est pas non plus la « superbe de l’espri
de loin, où il vous paraissait à la fois incompréhensible et doux de vivre  ? Et est-ce qu’il n’y a pas eu d’autres moments e
80 (1938) Réflexions sur le roman pp. 9-257
t de quelques pièces raides. Taine a bien jugé. Il a vu qu’Étienne ne vivait pas, et que lui ne ferait jamais vivre de personn
n jugé. Il a vu qu’Étienne ne vivait pas, et que lui ne ferait jamais vivre de personnages imaginaires. Il s’est rabattu sur
a eu sa vie, elle n’a pas droit à une autre. Le génie, du roman fait vivre le possible, il ne fait pas revivre le réel. De c
raire il arrive souvent que l’humour anglais ait ce résultat de faire vivre dans un roman le visage du romancier de façon plu
devant la mort. Il n’ajoute rien à quoi que ce soit que le roman fait vivre . Il n’y représente aucune valeur d’existence, mai
artiste, ce principe d’élargissement qu’est la vie. Il les a laissés vivre en nous, vivre par nous, et, dans les limites d’u
incipe d’élargissement qu’est la vie. Il les a laissés vivre en nous, vivre par nous, et, dans les limites d’un goût discret,
n goût discret, il n’est pas pour eux d’autre mode de s’élargir et de vivre que celui dont j’ai essayé de discerner la courbe
la peinture, la sculpture, la musique (tout en somme sauf la poésie), vivent quotidiennement, normalement, sainement, de talen
in de l’autre. Gros sel et sel blanc, sachant qu’ils se complétaient, vivaient en bons termes, et M. Lemaître ne désignait le Fr
mbre de disciples et d’admirateurs. « Cependant, Touriri continuait à vivre dans la chasteté, afin que nul ne pût dire que c’
te le pressoir et la vendange, et qui continue, même en bouteilles, à vivre sa vie propre et à subir l’influence des saisons,
ie solitude n’est point l’absence d’une société humaine. Un être peut vivre heureux et occupé dans une solitude matérielle co
i, dans une île inconnue où il est le seul maître et où les indigènes vivaient dans l’état d’innocence heureuse du Supplément au
L’aventure de Robinson est la plus extraordinaire qu’un homme puisse vivre , et en même temps on la voit à la portée de chacu
— celui de Boileau — sur les textes solides d’autrefois. Mais si nous vivons sous le régime des chapelles littéraires (et pour
s, qui ne gardent aucune des musiques de sa poésie. Si Laforgue avait vécu , il y aurait eu probablement un roman du symbolis
ans la vie des êtres faits comme lui, ces lui-mêmes honoraires qui la vivent à sa place et qui s’appellent Jean, Manoël, Berna
res, mémoires possibles plutôt qu’imaginations, des vies authentiques vécues de l’intérieur et où il y a le mouvement d’une vi
tériliser à peu près les beaux champs de vie intérieure où elle avait vécu sa première existence. Ce sont là tout simplement
ses récits. Ses personnages, trop près de leur source, n’eussent pas vécu beaucoup plus que ceux de Disraëli. Mais les sais
ar la durée qui les porte et les événements qui les forment. Ils n’en vivent pas moins, le livre une fois fini et fermé, avec
elque chose d’arrivé, de sérieux, d’unique, que nul autre n’aurait pu vivre à leur place, de même que nul autre n’eût pu écri
it passé inutile et stérile. S’ils ne sont plus, ils ont été, ils ont vécu la vie de chair et d’os et non pas, comme les per
e Savonarole, quelque analogie avec les milieux anglais où elle avait vécu . Ce roman où tout se groupe autour des personnage
rope. Elle n’a pas été déplacée dans le cercle de philosophes où elle vivait , les Mill, les Spencer, les Huxley, les Lewes. El
ment assez juste qu’il écrit : « Je n’ai compris l’Orient, je ne l’ai vécu que du jour où j’ai lu Goha le Simple. » Comme le
re de volontés ardentes, le creuset où se construit un monde qui veut vivre et qui vit, très charnellement et puissamment. Le
ui rend la réserve moins nécessaire, introduisit une autre manière de vivre , que favorisèrent les romans de chevalerie… C’est
dons par là celle que représentent les Suisses émigrés en France, qui vivent et écrivent en France, et qui néanmoins y gardent
x et des timides. Montaigne, Pascal, La Rochefoucauld, La Bruyère ont vécu une vie franche, hardie, ont pris librement et fo
t présent. Dans le sens où il y a un esprit de l’escalier, Rousseau a vécu toute sa vie sur l’escalier. Il y a contracté ses
sionné de paternité et d’éducation. La timidité, la peur d’être et de vivre l’a rejeté dans une solitude qui est devenue son
nstruction en profondeur d’une psychologie ou mieux d’une philosophie vécues . « L’amour, dit-il de son commencement, supplée a
l nous entoure. Il nous donne, pour ainsi dire, la conscience d’avoir vécu , durant des années, avec un être qui naguère nous
lontaire, comme les éclairs traversent la nuit sans la dissiper. Nous vivions , pour ainsi dire, d’une espèce de mémoire de cœur
chair sans âme, une misérable couverte de vermine et qui, de n’avoir vécu qu’avec une vieille femme sourde, était restée mu
emplacée par un ordre de rapports qui l’imite sans la remplacer. Nous vivons , comme aime à le rappeler M. Bergson, dans un mon
la parce que sa durée est la nôtre propre, celle que nous-mêmes avons vécue  ; il n’en est pas de même de la durée d’une idiot
nde ancien et son monde nouveau, au lieu de se combiner pour la faire vivre , la tuent par leur contraste. À ce point du récit
que tant de débutants rédigent sur le milieu professionnel où ils ont vécu , est un roman naturaliste. Depuis Sous-Offs et Le
lui est permise pour produire des mal-venus de l’intelligence, faire vivre et parler des imbéciles. Le théâtre et le roman t
s’accorde pas à la nature qui nous est donnée, et dans laquelle nous vivons . Le romancier ne saurait animer en un tel sujet l
deux illustrations précises de ce symbolisme. Mais la poésie surtout vécut en partie sur lui. Les premiers poèmes de M. de R
t peu de chose à côté de la perfection plastique des deux îles qui ne vivent que de lui et par lui, celle de sa naissance et c
r dans la lecture autre chose qu’un divertissement sans fatigue, fait vivre une foule de romanciers et absorbe chaque année d
démocratique (?) et mercantile où deux ou trois générations d’Anglais vécurent sans exposer leur vie ait obscurément exaspéré l’
e. Il n’est pas composé, il est déposé, déposé à la façon d’une durée vécue qui se gonfle et d’une mémoire qui se forme. Et c
ur nous, parce qu’en même temps que nous les lisons nous nous sentons vivre , et que nous savons corriger continuellement l’éc
Le plaisir de la table nous a fourni, au crépuscule de la douceur de vivre , le livre charmant de Brillat-Savarin. L’autre pl
endu, sur l’amour). M. Beaunier n’a eu qu’à ouvrir les yeux et à voir vivre le monde d’aujourd’hui pour cueillir et placer da
Anglais, sir John Lubbock, qui avait écrit un livre sur le Bonheur de vivre . M. Léon Daudet, qui dîna chez lui, nous fait de
peler le roman de la douleur, ce sont à peu près tous ses romans, qui vivent dans cet élément de la souffrance humaine, et qui
eut-être, mais cela, pour M. Estaunié, signifierait presque qu’ils ne vivent pas, ou qu’ils vivent dans un monde à deux dimens
our M. Estaunié, signifierait presque qu’ils ne vivent pas, ou qu’ils vivent dans un monde à deux dimensions, dans un monde sa
our des raisons que l’on comprendra en relisant une page des Pensées, vivre selon le mouvement même d’un style d’inquiétude.
la souffrance, mais encore de cette autre marque, que nous ne pouvons vivre sans faire souffrir autrui. Dans L’Ascension de M
mage automatique de la douleur, et la nécessité de toujours tuer pour vivre  ? » Et ailleurs : « Est-ce que les hommes ont bes
iser. Et si le plaisir sert à nous attacher à la vie, à nous la faire vivre et à nous la faire transmettre, la douleur ne sau
’homme que le silence fait souffrir, mais, s’il s’est tu, c’est qu’il vivait déjà dans un univers à peu près éteint. Se taire,
rsonnages, se laisse conduire par leurs exigences de vie, se garde de vivre leur durée avant qu’eux-mêmes l’aient vécue. Les
ences de vie, se garde de vivre leur durée avant qu’eux-mêmes l’aient vécue . Les critiques à principes condamnent la fin de J
es croisés dans le Péloponnèse : « Nous devons rêver où nos pères ont vécu . » Les jeunes gens diraient-ils aujourd’hui : « N
s pères ont vécu. » Les jeunes gens diraient-ils aujourd’hui : « Nous vivons où nos pères ont rêvé ? » Peut-être. L’essentiel
rêvé ? » Peut-être. L’essentiel est qu’ils ne se disent pas : « Nous vivons ce que nos pères ont rêvé. » La vie implique une
. À plus forte raison vit-on non seulement ce que les pères n’ont pas vécu , mais ce qu’ils n’ont pas rêvé. Pourtant on imagi
ctive) sa vie de collège. Mais au moment même où il les rédigeait, il vivait la vie d’action politique qui allait déposer Le R
uteuil. M. Fabre a senti avec un sûr instinct que son sujet, pensé et vécu après la guerre, eût semblé démodé et faux s’il l
ait fait contemporain, il en a fait presque un roman historique (nous vivons vite aujourd’hui), il lui a donné un fort poids d
ions. Ce qui frappait à la porte intérieure de Balzac, ce qui voulait vivre par lui, c’était une société, la même qui se form
toire des Rougon-Macquart est plus pensée et construite du dehors que vécue du dedans. Le roman qui s’est placé le plus habit
née par le beau titre emprunté à Du Bellay, par le cercle de vie bien vécue où se replie Un homme heureux. Et ce Retour de l’
ame ne s’imposaient pas, ne demandaient pas à sortir de l’auteur et à vivre , avec l’exigence d’un Grandet ou d’une Bovary, et
le. À partir d’un certain âge, un écrivain curieux, et qui a beaucoup vécu , songe, ou songeait autrefois, à écrire ses mémoi
esque, mais afin que sortît de lui un être obscur et neuf qui voulait vivre  : après le diable au corps, l’étincelle de feu mo
ori, comme celui de la plus belle femme de France, c’est une façon de vivre dangereusement, d’autant plus dangereusement qu’o
s occupés à admirer l’intelligence du romancier qu’à sympathiser et à vivre avec ses héros. Mais le plaisir de sympathiser et
hiser et à vivre avec ses héros. Mais le plaisir de sympathiser et de vivre avec une intelligence aiguë, avec le laboratoire
peut-être ce côté de l’œuvre de Radiguet. Mais je crois que, s’il eût vécu , d’autres œuvres l’eussent plus exagéré encore. I
llustration de l’ordre catholique ; mais la vie catholique elle-même, vécue de l’intérieur, sentie dans ses exigences et ses
e, des Philosophes français, et de L’Éducation sentimentale, allaient vivre la vie et jouer la chance de la Troisième Républi
arçon, quelque chose dont on vit et dont on meurt, dont aussi on fait vivre et mourir autrui, ce qu’avait été la question rel
ée. Je laisse de côté la question de savoir si un Grec du ive  siècle vivait plus heureux ou plus malheureux qu’un Français du
tion narrative ou dramatique, est destinée plus ou moins à nous faire vivre une autre vie que la nôtre, à nous imposer et à n
lecteur de romans devient le viveur de romans. Pour que le roman soit vécu par le lecteur, pour que la crédibilité technique
à en lui quelque chose qui sympathise avec ce plan, se met en effet à vivre plus ou moins ce roman. C’est le cas typique de D
, ou simplement sentimentales, qui sont poussées, comme Mme Bovary, à vivre les romans qu’elles ont lus. Ou bien l’auteur sui
e plus facile et plus sûre. Pour être bien certain que son roman sera vécu par les lecteurs, il s’inspire précisément de la
les lecteurs, il s’inspire précisément de la vie que les lecteurs ont vécue ou sont en train de vivre, il la leur renvoie com
précisément de la vie que les lecteurs ont vécue ou sont en train de vivre , il la leur renvoie comme un miroir, et nous avon
r, et nous avons le roman dit réaliste. Le roman dès lors ne fait pas vivre une vie nouvelle à ses liseurs, mais il les aide
ne fait pas vivre une vie nouvelle à ses liseurs, mais il les aide à vivre leur vie ordinaire, il la souligne, il la détache
se produire, le cas où ce sont les lecteurs qui peuvent dire : « Nous vivons la vie que le romancier nous a prêtée, la vie don
passé pour Balzac. On a fait plusieurs fois l’observation que, s’il a vécu sous la monarchie de Juillet, la société qu’il a
lit pas comme le vrai liseur, pour les revivre. Il a assez à faire à vivre ses propres créations, femmes exigeantes et jalou
des auteurs et un public féminins. Ces auteurs et ces publics peuvent vivre chacun de leur côté. Rabelais a été porté à la gl
81 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Août 1886. »
Isolde, que le sort a jetés dans les bras l’un de l’autre et qui vont vivre la vie terrible de l’amour jusqu’à la mort. Le pr
n’est autre que celle de Wotan « chez qui s’est brisée la volonté de vivre  » (Glasenapp, Calendrier de Bayreuth, 1880, 61) ;
on art, et en même temps à montrer aux étrangers, desquels nous avons vécu jusqu’à présent, une chose qu’ils ne pourront pas
votre fin, Wotan, éternellement repose : repose, Dieu ! Telle, semble vivre une âme, en ces drames, tandis que d’autres, auto
ble vivre une âme, en ces drames, tandis que d’autres, autour d’elle, vivent . Mais Wagner, lui-même, aperçut combien dangereux
age) où l’âme songe tout à coup qu’il est une autre vie, qu’elle peut vivre , qu’elle vivra ; dès lors, la lutte ; et le bien
onge tout à coup qu’il est une autre vie, qu’elle peut vivre, qu’elle vivra  ; dès lors, la lutte ; et le bien heureux moment
 ; Klingsor, c’est encore la vision, en Parsifal, d’une vie autrement vécue  ; et Kundry, les Filles, ce n’est rien que des vi
tre faiblesse facilité par le symbole des gestes et des mots), c’est, vécue , la vie qu’il faut vivre, — expliquée, l’explicat
r le symbole des gestes et des mots), c’est, vécue, la vie qu’il faut vivre , — expliquée, l’explication, — une formule invent
82 (1891) La vie littéraire. Troisième série pp. -396
et qu’il nous désole ? Qu’est-ce qui lui fait sentir ainsi le mal de vivre  ? Est-ce la monotonie sans fin des formes et des
la mesurent à sa durée moyenne disent justement que c’est avoir assez vécu que de mourir en cheveux blancs. Nous, qu’avons-n
nt la vie a été écrite en syriaque par saint Ephrem. Étant vieux, il vivait seul dans une petite cabane, lorsque son frère mo
un visage inconnu et je lui dois de bonnes heures. Mais M. Stapfer a vécu pendant deux ans dans son intimité ; il y aurait
Aujourd’hui qu’il y a une littérature et des mœurs littéraires, nous vivons pour écrire, quand nous n’écrivons pas pour vivre
littéraires, nous vivons pour écrire, quand nous n’écrivons pas pour vivre . Nous prenons beaucoup de peine, et pendant que n
lui faire visite dans sa petite chambre de la rue Rousselet, où il a vécu trente ans dans une noble pauvreté et où il est m
te sous les Lagides, ce qui est une grande preuve de la mélancolie de vivre . Heureusement qu’il y a aussi, pour charmer la vi
t soin lui-même de se fournir de ce qui lui était nécessaire et où il vécut à sa fantaisie d’une manière fort retirée. Il est
donnent à la vie tout son prix, toute sa beauté. Mais d’abord il faut vivre , dit M. Brunetière. Et il y a des règles pour cel
Sa souveraineté est à ce prix. Car il est vrai qu’avant tout il faut vivre  : et la morale n’est que le moyen de vivre. Suive
vrai qu’avant tout il faut vivre : et la morale n’est que le moyen de vivre . Suivez, par le monde, l’histoire des idées et de
histoire des idées et des mœurs. Sous quel idéal l’homme n’a-t-il pas vécu  ? Il a adoré des dieux féroces. Il professa, il p
ondre que la paix qu’il annonce ne sera pas ensanglantée ? Non, non ! vivre n’est point innocent. On ne vit qu’en dévorant la
mmes, vêtues de vert, de rose et de bleu, comme des plantes fleuries, vivent sans bouger, à l’ombre et dans le parfum des fleu
g-Tsen avait coutume de se promener en rêvant dans ces contrées où il vivait sans savoir ni comment ni pourquoi. Un matin qu’i
aient de la peine, et parfois enduraient de grands maux ; mais ils ne vivaient pas comme des brutes. N’assombrissons pas à plais
solument sa misère ; il en est mort, mais il ne l’a jamais sentie. Il vivait dans un rêve perpétuel, et ce rêve était d’or. Ba
nts sentait sur ses lèvres les baisers parfumés d’une reine. Villiers vivait constamment, par la pensée, dans des jardins ench
mon existence des fables dont je l’ai superbement parée. Adieu, j’ai vécu le plus riche et le plus magnifique des hommes. »
part. Laissons dire les puissants et les heureux. Il n’est tel que de vivre pour un grand amour. Vous avez aimé plus que tout
Il faut le dire à la confusion de ceux qui l’ignoraient tant qu’il a vécu  : Villiers est un écrivain, et du plus grand styl
femme vivante et belle, il est vrai, mais sotte et vulgaire, ne peut vivre ni avec cette créature ni sans elle, et tombe dan
qui garde au fond de son âme le parfum de ses croyances évanouies, a vécu de longues heures dans les couvents du Nil, parmi
Selon l’usage des saints de l’Égypte, il se retira dans le désert et vécut cinq ans dans un de ces tombeaux anciens taillés
peut aussi que Schnoudi n’ait pas non plus songé à cela. Après avoir vécu cinq ans dans un tombeau, le saint homme était mo
long de la montagne. Les uns menaient la vie cénobitique, les autres vivaient dans la montagne en anachorètes. Schnoudi fonda à
les adultères. Il y avait alors au bord du Nil des hommes riches qui vivaient élégamment dans de belles maisons peuplées de die
tait le péché de la chair. Il y avait, près d’Athribis, un prêtre qui vivait avec une femme mariée ; Schnoudi, qu’un tel scand
’avait sans doute point songé le prophète Daniel. Ces pauvres ménages vivent des maigres revenus de rares feddans, pêle-mêle a
s accorder et pour tourner notre commun mépris sur les malheureux qui vivent dans d’éternelles laideurs ? « Quand je songe qu’
pour cette petite-fille exquise, comme lui tendre et fière, et qui ne vivra pas, a inspiré à M. Hennique des scènes ravissant
en un même être tout ce qu’il aima dans cette vie, et cet être idéal vivra autant que lui, puisqu’il est en lui. Voilà, dans
l Vicaire La hache a éclairci les épaisses forêts de la Bresse, où vivaient jadis le loup, le chat sauvage et le sanglier. Ma
Vêtu du sarrau bleu, coiffé du grand chapeau, Parmi les paysans, je vivrais comme un sage, Attrapant chaque jour une rime au
recueillies pendant un demi-siècle de vie errante et curieuse ; et il vivait souriant au milieu de ces nobles richesses. Aux m
e l’art fut leur seul amour et prit leur vie entière, trois seulement vivent encore aujourd’hui ; les autres les ont précédés
uatrième, Alexandre, a un vif sentiment de la poésie et de l’art. Ils vécurent modestes et honorés dans leur ville. Barthélémy m
ans, secrétaire de la chambre de commerce de Lyon. Alexandre et Clair vivent encore. Ce dernier est architecte. C’est le meill
nfia au papier cette aventure d’amour. Dans la mansarde sublime où il vivait si près du grand Michelet, il avait pour voisine
ue les plus beaux symboles ont été ceux de la Grèce, et qu’enfin il a vécu à l’ombre des myrtes sur une terre qui rappelle l
e parente qui se mourait dans une petite ville normande où elle avait vécu pendant quatre-vingt-dix ans. Faute de pouvoir vi
nde où elle avait vécu pendant quatre-vingt-dix ans. Faute de pouvoir vivre davantage, elle se disposait à aller voir, comme
sœur, lui répondis-je, j’y cherche l’histoire des premiers hommes qui vivaient dans des cavernes, au temps du mammouth et du gra
un air de famille : ils sont candides, innocents et simples ; et ils vivent longtemps. Ils croient en Dieu, qui protège la tr
résolut d’aller les voir. En effet, Raguel, de la tribu de Nephtali, vivait chez les Mèdes avec Edna, sa femme, et Sara, sa f
n ; les richesses ne sont rien ; et cette vie même n’est rien. Est-ce vivre que d’attendre la mort ? Seuls ceux-là vivent qui
même n’est rien. Est-ce vivre que d’attendre la mort ? Seuls ceux-là vivent qui, dans la béatitude éternelle, boivent la lumi
ortent d’elle et qui parlent pour elle, nous disent : Aimez, vous qui vivez . Ce prodige nous enseigne à goûter les joies de l
ant à sa ville ». Ces grands Italiens, poètes, peintres, philosophes, vivaient et mouraient tous dans cette pensée. C’est une im
. C’était une haute maison à créneaux, flanquée de tours. Nos pères y vivaient  ; mais un jour elle s’est écroulée épouvantableme
os yeux est de ne plus exister. C’est une jouissance d’artiste que de vivre par l’imagination dans le passé ; mais il faut bi
et las. J’ai voulu déchirer les voiles que tu mets sur la douleur de vivre , et je me suis blessé, au mystère… Oedipe, à mi-c
ux-là, bien rares, qui gardent le deuil de l’ancienne monarchie. Elle vécut , s’arma, mourut pour la France, et c’est ce qui n
rappelé, comme nous venons de faire, que Jeanne, au dire de ceux qui vivaient près d’elle, avait la voix jeune et pure, l’histo
nté, préparé un aliment aux pauvres lecteurs qui, comme les moineaux, vivent en plein air et qui se nourrissent de littérature
ine que les Trois Cœurs lui eussent causé quelque surprise s’il avait vécu assez pour les connaître. Dans le Sens de la vie,
t pour lui, que se marier et être père c’est à peu près tout l’art de vivre  ; que, s’il nous est impossible de découvrir un s
ulent et que ce qu’il importe de connaître, puisqu’enfin il s’agit de vivre , ce n’est pas pourquoi, c’est comment. M. Edmond
toute petite, souffre par sympathie. « La mère et la fille semblaient vivre de la même vie et dépérir du même mal. » La maiso
n n’y pense pas. Pour les aimer, pour les élever, pour vouloir qu’ils vivent , on a les raisons du cœur, qui sont les grandes,
ltiver son jardin, labourer sa terre, jouer de la flûte, se cacher et vivre tout de même ! Rappelez-vous le mot de Sieyès, et
le mot de Sieyès, et songez que c’est déjà quelque chose que d’avoir vécu sous cette perpétuelle Terreur qui est la destiné
s pas trop de ces importations : les littératures, comme les nations, vivent d’échanges. J.-H. Rosny42 Quel est cet ins
ouvrier, jolie et fine créature, qui, devenue orpheline, copie, pour vivre , des pastels au Louvre et se laisse séduire sans
es et songe : le bonheur est un rêve, la jeunesse un éclair. L’art de vivre est d’oublier la vie. Les feuillent tombent ! les
y avoir d’humble idéal chez les petites gens parmi lesquels il avait vécu , dans les mélancoliques paysages des banlieues pa
doit s’arranger de façon à faire croire à la postérité qu’il n’a pas vécu . » Cette manie lui inspira des théories fâcheuses
dis n’est pas pour le lui reprocher. Dans celle première jeunesse, il vivait à la façon de François Coppée, d’Albert Mérat, de
toire, Ménippe ? MÉNIPPE. Non pas ! je ne lis jamais. Mais j’ai assez vécu pour savoir qu’une femme ne peut pas jouer sans t
st. MÉNIPPE. Tout cela me confirme dans l’idée que j’ai bien fait de vivre dans une vieille amphore, en compagnie des grenou
our des Vandales. » Il avait raison et vous avez raison. Mais comment vivre sans détruire puisque vivre c’est détruire et que
raison et vous avez raison. Mais comment vivre sans détruire puisque vivre c’est détruire et que nous ne subsistons que de l
logé dans le même poète. Notre amitié naquit de l’admiration. Et nous vécûmes -là, d’art et d’affection, Habitants du granit hau
nt la Terreur naturaliste, M. Octave Feuillet ne se contentait pas de vivre , comme Sieyès ; il continuait d’écrire. On croyai
it. 30 décembre 1890. Quant cet article a été écrit, Octave Feuillet vivait encore. Qu’on me permette de reproduire ici ce qu
es, ce peintre de la vie embellie par le luxe, était un solitaire. Il vécut une grande partie de sa vie paisible caché dans s
x dures nécessités de la vie, à la loi du travail, à la souffrance de vivre , et, m’arrêtant devant une image de ce sage antiq
avoue, de le prier comme un dieu et de lui demander ce secret de bien vivre que les gouvernements et les peuples cherchent en
ux, plein de pitié ; il possédait la science ; il observait la loi et vivait selon le Bouddha. C’est pourquoi il méprisa l’amo
Vasavadatta fut laissée sur le lieu où elle avait subi sa peine. Elle vivait encore. Sa servante, qui l’aimait, se tenait près
toi-même et tu vaudras mieux que les dieux. Oh ! ne souhaite plus de vivre  ; on ne vit que si l’on veut ; et tu vois bien, m
83 (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Catulle Mendès »
e rendu au talent dont on est idolâtre et dans l’intimité duquel on a vécu  ! mais hommage dont le talent se passerait bien p
l’originalité n’était plus le désert dans lequel, jusque-là, le lion vivait seul ? Mais qui eût pu savoir cela que lui ?… Tou
le maître dans l’art de faire marcher ces horribles mécanismes qui ne vivent pas, mais qui ont l’air de vivre, comme Vaucanson
her ces horribles mécanismes qui ne vivent pas, mais qui ont l’air de vivre , comme Vaucanson faisait digérer l’estomac en boi
à la taille de ces livres d’une littérature maintenant morte, et qui vécut trop, disent actuellement tous les eunuques de la
84 (1859) Critique. Portraits et caractères contemporains
s mérites du style, de l’intelligence et de l’émotion intime qui fait vivre un historien, M. Nettement, lui-même, ne peut pas
écrivain est nommé, que tout de suite on puisse répondre : « Oui, il vivait sous le roi Charles X, et il a écrit l’Histoire d
rtenait à la Restauration, il a écrit les Paroles d’un Croyant ; — il vivait sous la Restauration, il a chanté le Dieu des bon
vivait sous la Restauration, il a chanté le Dieu des bonnes gens ; il vivait sous la Restauration, il a écrit ses Mémoires d’o
ue tout était vanité dans ce qu’il entourait de ses adorations ; — il vivait sous la Restauration, il a été poursuivi, condamn
illes, ces extases, ces délires, ces élégies, ces œuvres qui ont fait vivre et espérer le monde entier : les Orientales, les
rets, à leur espoir ! Vous nous promettez une histoire des hommes qui vivaient et des hommes qui écrivaient sous la Restauration
ent en ce temps-là sont morts, et ceux qui commençaient à écrire, ils vivent , ils sont debout, ils sont à l’œuvre encore et nu
n’aient pour toi ni sympathie, ni regard, ni sourire ; travaille pour vivre toute ta vie, non pas du pain que tu gagneras, ma
te satisfait pas ! ah ! tu trouves que c’est être trop heureux que de vivre comme tu vis, comme nous vivons tous ; être libre
ves que c’est être trop heureux que de vivre comme tu vis, comme nous vivons tous ; être libre, indépendant, joyeux ; faire to
ui se soit jamais emporté contre cette facile littérature. Laissez-la vivre de sa vie, laissez-la mourir de sa belle mort et
je les obtienne. Voilà toute mon ambition, seigneur de la difficulté, vivre pour la province ; ainsi, laissez-moi vivre incon
eigneur de la difficulté, vivre pour la province ; ainsi, laissez-moi vivre inconnu chez vous, connu chez eux. Ne vous mettez
parcelle ; il faut que je la répare, il faut que je relève le toit où vécut ma mère et que m’a laissé mon père ; il faut que
us dites : À bas la littérature facile ! Dans le second, vous criez : Vivent les traductions ! Dans le premier, vous nous repr
jours (selon la fortune ou la dépense de chacun), les bonnes gens qui vivent de leur esprit. On n’a jamais publié, que je sach
de printemps. « Je ne dirai rien des deux premières années qu’elle a vécu  », dit madame Mercœur ; et, en effet, de ces deux
d, elle apprit le grec, le latin, l’allemand, l’anglais ; si elle eût vécu , elle eût appris le sanscrit ! À six ans, elle pr
s dramatiques de ce temps-ci. — Hélas ! avant toute tragédie, il faut vivre . La misère était déjà à la porte de cette maison,
es. On ne savait à quoi se tenir. — Que faire ? que devenir ? Comment vivre , nous ne disons pas demain, mais comment vivre au
que devenir ? Comment vivre, nous ne disons pas demain, mais comment vivre aujourd’hui ? Époque malheureuse ! On ne croyait
us en sommes quittes pour la peur : Musard n’est pas mort, il vit, il vivra , il faut qu’il vive. Sans lui, pas de bal possibl
ssent guère le public. C’est une grande faute pour les malheureux qui vivent de leur esprit de se figurer que le monde est att
qui perd tous ses enfants, conserve encore toute sa froide beauté. Je vivais , je suis devenue pierre ; vivebam, sum facta sil
sse, dit saint Chrysostome, qui vous tourmentait, Stagyre, quand vous viviez dans toutes les joies frivoles, on s’en guérit, u
miner par son courage, par sa constance, par sa vertu. « J’aime mieux vivre un seul jour de la vie et de la liberté d’un homm
mieux vivre un seul jour de la vie et de la liberté d’un homme que de vivre cent ans de l’inertie et du sommeil d’une pierre 
omplètement un bonhomme malin, spirituel et sincère ; il avait si peu vécu avec ses semblables et ses pareils ; il avait pro
sères, qui ne sauraient profiter à l’imprévoyance de l’époque où nous vivons . »Non ut sæculo meo prosit cujus desperata miseri
ette maison des champs s’arrangea et se blottit l’humble famille ; on vécut de rien, on vécut de peu ; on attendit patiemment
amps s’arrangea et se blottit l’humble famille ; on vécut de rien, on vécut de peu ; on attendit patiemment des jours meilleu
quand le jeune homme avait à voyager, ou lui requérait un cheval : on vivait alors en pleine réquisition. Tant que la terreur
plus entièrement de toute superfluité dans le boire et le manger. Il vivait de rien ; il mangeait seul ; il ne s’est pas assi
nd de tous les verres ! » Ces souvenirs de l’enfance ont l’honneur de vivre et de mourir avec nous. Tout compte alors dans ce
un vieux cloître, et dans ce vieux cloître, où se plaisait l’enfant, vivait le vieux boulanger de MM. les chanoines, M. Bonal
pour vous plaire, à la vengeance des fondateurs d’obits qui nous font vivre depuis tant de siècles. De quoi vous plaignez-vou
s sœurs étaient couturières. Le vicaire n’était pas toujours facile à vivre  ; en revanche, ses jeunes sœurs et leurs jeunes o
aire, dans ses Monuments de la bourgeoisie, s’attache à tout ce qui a vécu , à tout ce qui a servi, a tout ce qui a souffert
ontredit le plus riche et le plus heureux des maréchaux de France. Il vivait , il forgeait au temps illustre de M. le maréchal
me de Chypre et de Jérusalem. Mais quoi ! Il leur fallait si peu pour vivre  ! Il était le plus laborieux et le plus ingénu de
e la lune de miel, comme le bon Dieu en réserve aux honnêtes gens. Ou vivait de peu, on travaillait nuit et jour. Dans une not
tin, le malheureux Monteil se mettait en quête d’un emploi qui le fit vivre à peu près ; chaque soir, il rentrait dans son gr
ar les beaux jours du mois de mai, qui semblait les reconnaître ; ils vécurent de légumes et de laitage. « À nous trois, nous dé
grain que nous avons semé ne lèvera que sur nos tombeaux ! » Ils ont vécu (c’est un beau mot) d’espérance et d’eau fraîche.
l’année 1812, ils furent pareils à deux oiseaux sous la feuillée. Ils vivaient de quelque tâche qui se présentait de temps à aut
t si forte ! » Hélas ! cette plante un peu frêle, qui avait besoin de vivre à l’air pur et dans la libre campagne, à peine à
ose rare, savez-vous, dans la turbulente biographie de ces hommes qui vivent par les émotions, par les gloires et par les dése
es hasards de ces gloires et de ces fortunes passagères. M. Monteil a vécu au milieu de ces deux mondes, le monde au-delà et
aint-Cyr. Là, il éleva son fils jusqu’à l’âge de quatorze ans, et ils vivaient en paix l’un et l’autre à l’abri quelque peu bruy
nant par la main, privés de mille cinq cents francs qui les faisaient vivre , et cherchant dans la campagne un logis en belle
ui défendit la bêche ; il reprit la plume, et je fis comme lui ; nous vivions un peu au hasard, de quelques écritures, de quelq
nebleau (toujours Fontainebleau !) un petit domaine où ils pourraient vivre sans trop de luxe et sans trop de privations ? « 
quoi viendront-elles en aide à ta vie ? et qu’en feras-tu à ta mort ? Vivons cachés ; vivons sans récompense, et contentons-no
lles en aide à ta vie ? et qu’en feras-tu à ta mort ? Vivons cachés ; vivons sans récompense, et contentons-nous du petit brui
en resta effarouché pour le reste de ses jours ; son ami absent, il a vécu dans un isolement complet. Une distraction, une f
il est impossible de vieillir, M. Monteil ne les a pas connues. Il a vécu seul, sans être misanthrope ; il a mangé du pain,
tuam ! lui disions-nous dans un jeu de mots qui le faisait rire. Il a vécu jusqu’à la fin dans ses rêves, « et jamais, disai
vous n’aviez plus sous les yeux que le jeune capitaine qui songeait à vivre , à être heureux. Comme tout cela s’est perdu, vou
tirés comme les poètes émérites se retirent à Sainte-Périne ; là, ils vivaient , comme dans un hôtel mal garni, des miettes qui t
ents des plus tendres cœurs. C’était là sa proie de chaque jour. Elle vivait de tous ces mystères ; elle se désaltérait de tou
r l’avenir ; elle voulait savoir quelle eût été sa vie, si elle avait vécu , à quels bonheurs elle renonçait et quel sacrific
notre histoire. Maintenant donc expliquez-moi pourquoi celui-là, qui vivait dans le passé et pour le passé, tout comme Châtel
i-là, qui vivait dans le passé et pour le passé, tout comme Châtelain vivait dans le présent, tout comme Carrel vivait dans l’
passé, tout comme Châtelain vivait dans le présent, tout comme Carrel vivait dans l’avenir, à peine est-il mort, se trouve aus
té d’écrivains de talent dont la mémoire me sera chère toujours. J’ai vécu ainsi sous la conduite de cet excellent homme jus
ien, du romancier une certaine valeur. Il est le premier qui ait fait vivre l’homme de lettres, et je me rappelle encore l’ad
our et jardin (de la cour et du jardin, on a fait une maison). Là, il vivait en vrai seigneur. Et, comme il venait d’acheter,
féconde : un petit être souffreteux, qui eut grand-peine à se laisser vivre . Tout le blessait, tout l’offensait ; l’air d’avr
eaux jours de pauvreté, de talent timide et d’espérance ! Granville a vécu longtemps, au jour le jour, de toutes sortes d’am
luence ! Sa femme, qui était bonne, douce et calme, et qui le faisait vivre à force d’apaisements, d’espérances et de consola
mme en mourant elle comprenait que ce pauvre déshérité ne pouvait pas vivre à l’aventure, elle lui désigna elle-même une nouv
! la vie était touchée et la raison était chancelante ; il avait trop vécu pour vivre longtemps encore ; il avait abusé du t
tait touchée et la raison était chancelante ; il avait trop vécu pour vivre longtemps encore ; il avait abusé du travail, et
après tant de peines passées ; pour la première fois, je me laissais vivre heureux dans le présent, en jouissant de cette bo
igé de le voir, là, mourir devant mes yeux, sain, bien constitué pour vivre , avec toute sa présence et sa lucidité d’esprit ;
he : CI GÎT J.-J. GRANVILLE il anima tout, et, après dieu, fit tout vivre , parler ou marcher ; seul, il ne sut pas faire s
e dit vrai ; enfant de la pauvreté, Granville est mort comme il avait vécu dans les bras de sa mère nourrice. On fit après s
olvait en vigueur pour les penseurs et en puissance pour la foule. Il vivait par le cœur ; c’est par là aussi qu’il est mort.
rêveurs qui se contentent d’un peu de fumée et d’un peu de bruit, qui vivent au jour le jour, et qui disent : « Après moi le d
tait docile ; il comprenait toute chose ; il comprit que nous allions vivre en prose, et que le moment était passé de l’Alman
siècle fut accompli, résolut, puisqu’il avait partagé ses espérances, vécu de sa vie et de ses douleurs, de dérouler, aux ye
’égorger leur mère nourrice, perdirent les emplois qui les aidaient à vivre . « Ils y gagnèrent de grands honneurs, et ils fur
e fléau ? » Lorsqu’il parlait ainsi, il n’avait plus que huit jours à vivre , il était déjà frappé à mort ; mais, comme il sen
i fut notre maître et notre père à tous : — « Ne me pleurez pas, j’ai vécu heureux, je meurs tranquille ; c’est sur vous-mêm
e qui logeait près du cimetière ? » M. Gannal était cet homme-là ; il vivait de la mort ; il allait à sa suite, d’un pas allèg
ec mépris du roi des Perses, le grand Cyrus. « Quand j’aurai cessé de vivre , disait-il, rendez mon corps à la terre ; il n’y
as monde, le jardin des racines grecques. Homme sage et modeste, il a vécu à la suite du que retranché ; il a écrit un livre
ssent après elles on ne sait quelle idée de quelque chose qui n’a pas vécu tout à fait. Au reste, il aimait à traiter l’imag
honneurs de ce monde il ne s’inquiétait guère, le pauvre enfant ! Il vivait au jour le jour, acceptant avec reconnaissance, a
l’autre plus porté vers les émotions timides et cachées. Ils avaient vécu tous les trois longtemps sous le même toit, dans
e père et le camarade à la fois, bon, intelligent, dévoué, heureux de vivre , et si content dans cette vie à part, où se mêlen
que cet homme-là pût haïr quelqu’un et quelque chose ; mais il avait vécu et régné avant 1830, il avait aimé tous les homme
guère de savoir ce qu’il valait. Pauvre homme, il était si heureux de vivre , il aimait tant l’art dramatique dont il savait t
ais il rentra dans son atelier, appelant le travail à son aide, et il vécut renfermé dans cette maison de la rue Chaptal, où
pas en affliger sa fille, son gendre, son frère et ses amis. Ainsi il vivait , quand, tout d’un coup, retentit cette grande nou
it un vrai poète, une âme honnête et clémente, un noble cœur ! Elle a vécu longtemps, dans Paris même, écoutant rêveuse tous
à la religion protestante. Ces deux oncles étaient centenaires ; ils vivaient dans le célibat à Amsterdam, où ils avaient fondé
es songes, elle rêvait les mêmes destinées… Comme elle ne pouvait pas vivre à Paris, elle obéit à son père, qui lui fit chant
cruellement au feu intérieur… Elle est morte, et la jeune Desbordes a vécu , chantant sa peine, aimant sa peine : Malheur à
85 (1856) Cours familier de littérature. I « Ier entretien » pp. 5-78
re que ce qui en était contenu pour moi dans cet étroit horizon ; j’y vivais renfermé entre deux ou trois monticules, où les c
par le temps ; les autres qu’on appelait vivantes, et que j’entendais vivre en effet autour de moi. Je passe sur ces rudes an
un débris après la tempête, dans le petit domaine de ses pères. Il y vivait en philosophe, auprès de ses sœurs, suspendu par
rviteurs dans la maison ; les deux vieilles sœurs et le solitaire qui vivait avec elles épluchaient eux-mêmes leurs herbes, ou
diplomatie secrète de Louis XV dans le nord de l’Europe ; qu’il avait vécu longtemps à Berlin et à Pétersbourg dans l’intimi
ait, lui aient arraché son secret. Il dort dans le mystère comme il a vécu . XXV « Eh bien ! me dit-il, mon enfant, vou
même voulu classer ou ranger ces volumes ; le peu de temps que j’ai à vivre ne vaut pas cette peine. Je vis au milieu d’eux c
vers en notes diverses ne chantait ou ne gémissait qu’un hymne, je ne vivais qu’un livre à la main. XXXII L’âge en avanç
st finie : je ne vis pas, je survis. De tous ces hommes multiples qui vécurent en moi, à un certain degré, homme de sentiment, h
t supposer une grande dose de puérilité, je l’avoue, à un homme qui a vécu âge d’homme et qui a vu ce que j’ai vu, pour croi
rands statuaires que du sable ou du limon pour la pétrir ? À quoi bon vivre pour ne contempler autour de soi que les ruines d
eur supplice, oui, mais elle est aussi leur asile ! Et le supplice de vivre donc, le comptez-vous pour rien ?… XXXVIII
is ; et, cependant, faut-il tout dire ? je vis quelquefois heureux de vivre , quoique attaché à ce pilori du travail forcé qui
86 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « La comtesse d’Albany par M. Saint-René Taillandier (suite et fin.) »
odes distinctes, de 1793 à 1803, c’est-à-dire pendant les dix ans que vécut encore Alfieri ; et de 1803 jusqu’en 1824, pendan
y fait les notes d’après ses observations sur ce monde où elle a trop vécu , à l’âge de cinquante et un ans, après avoir perd
pouvez juger, mon cher Baldelli, de ma douleur par la manière dont je vivais avec l’incomparable ami que j’ai perdu. Il y aura
urs plus accablée, et je ne sais pas comment je ferai pour continuera vivre aussi malheureuse… » Au docte helléniste Villois
ue c’est qu’une habitude de vingt-six ans, et de la manière dont nous vivions ensemble ! La philosophie, qui m’a toujours servi
t sans prisme. Le seul tort, bien involontaire, de la comtesse fut de vivre et de survivre. « Je vis parce que je ne puis pas
vis parce que je ne puis pas mourir », disait-elle. Du moment qu’elle vivait , elle dut arranger sa vie. Peut-on lui en faire u
n, qui, revit Mme d’Albany en 1807, a dit sans plus de façon : « Elle vivait avec le peintre Fabre, qui n’habitait point dans
87 (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre III : Concurrence vitale »
mi tant d’oiseaux qui chantent à loisir autour de nous, la plupart ne vivent que d’insectes ou de graines, et par conséquent n
plupart ne vivent que d’insectes ou de graines, et par conséquent ne vivent que par une constante destruction d’êtres vivants
r entre eux à qui obtiendra la nourriture qui lui est nécessaire pour vivre . Une plante au bord d’un désert doit lutter aussi
. Or, puisqu’il naît un nombre d’individus supérieur à celui qui peut vivre , il doit donc exister une concurrence sérieuse, s
ffirait à peupler rapidement toute contrée où il leur est possible de vivre , et que leur tendance à s’accroître selon une pro
r que la quantité des Perdrix, des Coqs de bruyère et des Lièvres qui vivent sur un grand domaine, ne dépende principalement d
ntre les individus, soit de même espèce, soit d’espèces diverses, qui vivent des mêmes aliments. Même lorsque le climat, soit
dernières venant à diminuer, elles n’empêcheraient plus les Bœufs de vivre à l’état sauvage. Or, d’après les observations qu
88 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — L’inter-nationalisme »
nsemble des liens entre nations.‌ Les cités qui se partagent le globe vivent -elles indépendantes l’une de l’autre, ou bien dép
on d’amitié ou d’inimitié étant écartée. « Les peuples de l’antiquité vivent isolés, se défient les uns des autres et n’ont en
nation participe à cette faculté de l’individu qui est de ne pouvoir vivre isolé.‌ C’est cette vie extérieure de la cité qu’
’une et l’autre s’engendrent réciproquement pour ce résultat commun : vivre , c’est-à-dire s’augmenter. La vie intérieure, iso
tions, ces faisceaux d’humanité qu’a lentement constitués l’histoire, vivraient côte à côte, sans liens nécessaires, tantôt se ru
ur infirmer l’avis que nous défendons. La cité qui se contraindrait à vivre de nos jours à l’abri de toute influence et de to
aussi est un tout ; et l’individu se suffit-il à lui-même, s’il veut vivre et non végéter ? Le globe terrestre aussi est un
veut ; mais n’est-il pas lié à un système planétaire, et pourrait-il vivre sa vie, si le secours des autres astres venait à
89 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XI : M. Jouffroy moraliste »
ent plus, animaux informes, grossièrement organisés, qui ne pouvaient vivre et se reproduire qu’avec peine, et ne semblaient
nnement au bœuf aussi bien qu’à l’homme. Or, la nature du bœuf est de  vivre quinze ans et de se reproduire : donc, la destiné
vre quinze ans et de se reproduire : donc, la destinée du bœuf est de vivre quinze ans et de se reproduire. Mais sa condition
s. Donc le bœuf dont j’ai mangé hier, renaîtra dans un autre monde, y vivra douze ans encore, et s’y reproduira. « La destiné
destinée présente n’est pas de satisfaire l’inclination qu’il a pour vivre quinze ans et pour se reproduire, sa destinée pré
0, dans le comté de Kent, en Angleterre. Notre premier bonheur est de vivre parmi nos semblables, et pour le fond de l’âme, M
siècle, ni par la poussière des abstractions germaniques. M. Jouffroy vécut à l’abri du style obscur et sublime ; ses phrases
eu des idées et des sensations, « les capacités et les facultés. » Il vécut retiré, presque toujours à la campagne, dans une
90 (1890) L’avenir de la science « XIV »
pas existé. L’homme spirituel ne vit jamais de l’esprit. Copernic ne vécut pas de ses découvertes, il vécut de son exactitud
vit jamais de l’esprit. Copernic ne vécut pas de ses découvertes, il vécut de son exactitude au chœur comme chanoine de Thor
ude au chœur comme chanoine de Thorn. Les bénédictins du XVIIe siècle vécurent d’anciennes fondations n’ayant en vue que les pra
ue que les pratiques monacales. De nos jours, le penseur et le savant vivent de l’enseignement, emploi social qui n’a presque
91 (1890) L’avenir de la science « XX »
ive que c’est la richesse qui fait la demande. Celui donc qui songe à vivre de la production intellectuelle doit songer avant
aussi beaux travaux que Bopp ou Lassen, ne pourrait en aucune manière vivre du produit vénal de ses œuvres. J’appelle ploutoc
ut trouver à utiliser sa science, c’est-à-dire s’il ne peut trouver à vivre en dehors de la science pure. Remarquez, en effet
yé. Eh bien ! le commis peut, en servant des intérêts tout matériels, vivre honorablement. Et moi, qui vais à l’âme, moi, le
92 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Nouvelle correspondance inédite de M. de Tocqueville »
nne pour toujours le sol sur lequel, depuis raille ans peut-être, ont vécu ses pères, pour aller s’établir dans un désert où
toutes les affections se rapportaient à nous seuls et qui ne semblait vivre que pour nous. » C’est à son frère, également élè
une idée qui me soutient : il est peut-être heureux d’avoir cessé de vivre dans les circonstances où nous vivons. Il est par
ut-être heureux d’avoir cessé de vivre dans les circonstances où nous vivons . Il est parti pour un monde meilleur, nous laissa
ent convaincu qu’aujourd’hui. Que celui qui, comme notre bon ami, n’a vécu que pour bien faire, subisse le même sort que les
montre déjà mur et tel qu’à cet égard il sera toute sa vie : « Vous vivez , mon cher ami, si je ne me trompe, dans un monde
dans un monde de chimères : je ne vous en fais pas un crime ; j’y ai vécu longtemps moi-même, et en dépit de tous mes effor
illeurs, je vous l’ai entendu dire à vous-même, depuis longtemps vous viviez déjà à part, vous étiez plus spectateur qu’acteur
a, et vous en serez le représentant. « Vous êtes bien heureux d’avoir vécu dans un temps où il fût possible de se proposer u
93 (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « L’expression de l’amour chez les poètes symbolistes » pp. 57-90
ger quoi que ce soit à l’ordre établi du destin. Ses poètes rêvent de vivre intensément. Ils se fouettent à l’action. Ils ne
ner la colère vengeresse. C’est folie que de courir après la fortune. Vivons donc Tel qu’en songe, décide Henri de Régnier. Pu
pargnons-nous d’aller « cueillir des remords dans la foule servile ». Vivons dans le recueillement au fond de notre tour d’ivo
izons. C’est, pour les uns, motif à se distraire du monotone ennui de vivre et, pour les autres, matière à enrichir leur sens
de vivre et, pour les autres, matière à enrichir leur sensibilité et vivre un chapitre de la « Culture du moi ». Le partenai
accord impossible, il se résigne, avec son fond de solide bonhomie, à vivre en partie double, parallèlement, et s’assied entr
s hontes du sexe, que Nietzsche saluait en déclarant : « Nous voulons vivre au-dessus des impurs comme les vents forts, voisi
rais cela dans la bouche d’un énergumène décidé, coûte que coûte, à «  vivre sa vie » et à suivre en dépit du gendarme et des
ansigeance individualiste, et ne rien tirer que de leur propre fonds, vivent sur une substance commune et présentent un air de
94 (1895) Le mal d’écrire et le roman contemporain
i n’était qu’un besoin de l’esprit et, au lieu d’en jouir, on a voulu vivre . Dès lors le public s’est divisé en deux camps. L
emmes se trouvent sans espoir, à la merci de la lutte, incertaines de vivre , tentées par la galanterie, exclusive ressource d
tte épidémie. L’importance que l’école réaliste a accordée aux choses vécues a funestement propagé la mode de noircir du papie
ultés naturelles au profit d’une aptitude factice, et que se regarder vivre et penser n’est, en somme, ni penser ni vivre, on
ice, et que se regarder vivre et penser n’est, en somme, ni penser ni vivre , on s’est trouvé tout à coup dans un tel état de
arisien aurait-il le temps de travailler, lui qui n’a pas le temps de vivre  ? Les exigences mondaines ont absorbé et pour ain
académiques ou premières. A moins de s’isoler comme un savant ou d’y vivre en provincial, c’est hors Paris que se trouvent l
st à Paris avec ses mesquineries, ses jalousies et ses petitesses. Ne vivez pas à Paris, si vous voulez écrire quelque chose
s disparaissent, le grouillement humain cache tout. On ne se sent pas vivre , on oublie la vie ; on ne savoure pas le temps, l
se dépêcher : « Il est temps, lui écrivait-il, la place sera prise ; vivre en province, c’est se poser hors la loi. » Avec q
rt aux bassesses du mal d’écrire. Concentrez-vous, exilez-vous, allez vivre là où l’on peut faire une œuvre. On écrit trop po
i constitue le fond même, la nature intime de ces deux écrivains, qui vivront tant que la prose française vivra. Les réflexions
intime de ces deux écrivains, qui vivront tant que la prose française vivra . Les réflexions que je crois devoir hasarder sur
illes forêts du Nouveau Monde ; ce sceptique qui pleure le malheur de vivre et s’isole dans ses passions jusqu’à risquer d’en
laient la flagrance de l’angélique, du cédrat et de la vanille. Elles vivaient dans une atmosphère de parfums émanés d’elles, co
qui n’est même plus la résignation de mourir, mais le regret d’avoir vécu . Sauf cette différence, il n’est pas besoin de be
me, dit l’Ecclésiaste, est une plaie universelle. » Tous ceux qui ont vécu et qui réfléchissent, arrivent aux mêmes conclusi
labes et idéalisé le passé à travers le rythme des phrases. Tous deux vivront parce qu’ils ont été les initiateurs inconscients
s de la littérature, étude impudique de jeunes filles dans la Joie de vivre ou physiologie du rut campagnard dans la Terre. L
qui a vu plus largement que nettement, qui a fait plus grouiller que vivre , exagérateur plutôt qu’observateur, fougueux plus
» que la critique ne pourra pas « rayer d’un coup d’ongle ». Ceux qui vivent dans l’intimité de cette lecture en garderont une
si fort sans être brutal, doubler sa puissance en la ramassant, faire vivre sans outrer, colorer sans empâter ; que l’on peut
e notre mouvement contemporain. Maintenant que le naturalisme a enfin vécu et que les polémiques ont cessé, la critique a le
r de quoi se renouveler, par la raison qu’il n’avait pas même de quoi vivre . Mais peut-être exagère-t-on ses torts en faisant
. Voyons donc ce qu’elle deviendra, dans quelles conditions elle peut vivre , et comment elle se transformera. L’universelle r
ient peut-être plus alors des niaiseries : nous disons que pour faire vivre ces êtres vivants dont parle M. Zola il faut une
uvre sans une forme soignée, et qu’un ouvrage mal exécuté ne peut pas vivre , par la raison qu’il n’y en a point de mal fait q
up, et l’on a presque oublié Balzac. On a compris qu’on pouvait faire vivre ses milieux et ses personnages sans matérialisme
violence, l’exécution calme. Comme il arrive à ceux qui ont beaucoup vécu , son tressaillement s’émoussa par la trop grande
ur, mais chacun se l’assimile par l’imagination, et, si on ne l’a pas vécu , il est rare qu’on ne l’ait pas rêvé. On peut fai
ne finit pas ou qui finit mal, comme dans la vie. C’est ainsi qu’il a vécu la passion, et c’est ainsi qu’il l’a décrite ; sa
ie, qui devient de l’art à son insu. Ce système, tendant à nous faire vivre ce que l’auteur a vécu, n’a rien de commun avec l
à son insu. Ce système, tendant à nous faire vivre ce que l’auteur a vécu , n’a rien de commun avec l’effort qui s’adresse à
se sont bornés à peindre ce qu’ils avaient sous les yeux, les choses vécues par eux ou familièrement apprises. De là leur cha
e complètement différent. Le seizième et le dix-septième siècle n’ont vécu que de l’imitation grecque ou latine. Il faut arr
mal  ; d’autres, au contraire, chantent ce qu’ils voient et ce qu’ils vivent , comme Mistral, Jean Aicard, Brizeux, Lamartine d
au, malgré leur traité d’éducation, ne l’aimaient pas. Nous ne voyons vivre l’enfant que chez Hugo, Tolstoï et l’incomparable
t le Roi de Camargue, parce qu’on sent un auteur qui a matériellement vécu ce qu’il décrit. Son interprétation de la nature
pauvreté, l’éternel recommencement des situations, dramatiques dont a vécu l’ancienne école, d’ailleurs admirable dans ses d
les révélations qu’on nous donne sur son entourage et sur sa façon de vivre . On nous a dit ses défaillances » son insupportab
nisation morale. Tout d’abord, lorsqu’on lit le récit de sa jeunesse, vécue au fond du vieux château de Combourg, on comprend
vu précisément la cause de la mélancolie qu’il voulait peindre. Ayant vécu ce récit, Chateaubriand n’a plus songé à séparer
e maladie qui la ravageait. Lucile se réfugiait dans la prière ; elle vivait de préférence dans les corridors ténébreux, enfer
on projet, elle prend son frère dans ses bras, elle lui fait jurer de vivre pour elle. C’est bien ainsi que les choses ont dû
le ; son amour ne s’ensevelit pas dans, la tombe d’un monastère. Elle vécut libre, et malgré ses velléités de vocation religi
r par ses continuelles contradictions. Elle ne pouvait se défendre de vivre auprès de son frère et pourtant la solitude était
elle ne remplaça pas cet inutile époux pris par dévouement. Elle n’a vécu que de sa passion et, comme sa passion était une
e commune ; on ne put même retrouver sa croix. Elle dort comme elle a vécu  : méconnue et délaissée. Quelle fut la part de Ch
ipiter vers ces émotions interdites. En proie au désordre d’âme où il vivait à Combourg, il semble impossible qu’il n’ait pas
rapidité d’un caprice. Il y mêle une rage destructive, des colères de vivre , des explosions d’ennui qui, peu à peu, comme des
re et ayant vu sa maigreur, la repoussa. On ne consentit à la laisser vivre que parce qu’on devinait qu’elle allait mourir. M
rappait, comme si, au seuil de la tombe, elle crût encore avoir assez vécu eu ayant connu l’amour de René, qui avait pourtan
ence de l’illustre écrivain, qui promit formellement à la mourante de vivre désormais avec sa femme. Madame de Beaumont ensei
retour de Rome, où il laissait Pauline de Beaumont dans sa tombe, il vécut étroitement à Paris avec madame de Custine, il co
t ce qui fit sa félicité et sa misère. Lorsque la passion, au lieu de vivre de ses propres ressources, est obligée d’emprunte
ar un vainqueur tôt ou tard indifférent à son triomphe. Chateaubriand vécut au château de Méréville comme il avait vécu à Fer
triomphe. Chateaubriand vécut au château de Méréville comme il avait vécu à Fervacques et à Savigny ; mais il n’avait même
age. Elle refusa. C’était trop tard. René n’avait connu le bonheur de vivre qu’au moment où il fallait mourir, et une dernièr
abandon. Le jour où Chateaubriand se retira d’elles, elles n’ont plus vécu , elles ont langui sur la terre. Figures d’élégie,
ui étaient supérieures lorsqu’il écrivait : « Quand je songe que j’ai vécu avec de pareilles intelligences, je m’étonne de v
par le mariage ; on ne le perpétue qu’en le transformant ; il ne peut vivre qu’en cessant d’être lui. Les victimes de René av
s supérieures et c’est sa gloire qui les a rendues célèbres. Beaucoup vivent obscurément qui les valent par l’esprit et par le
éfend de trahir le secret et la tombe le continue. Pour peu qu’on ait vécu , on a vu passer bien des morts emportant leurs il
sa sensibilité à la littérature. Voilà la vérité : Chateaubriand n’a vécu que pour la littérature. Il ne fut, quoi qu’il en
e, en effet, d’écrire du roman romanesque qui ait la valeur de la vie vécue . Quand on ouvre libre carrière à l’imagination, i
celui qu’on nous montre, sans qu’il cesse pour cela d’être observé et vécu . C’est le parti pris d’école, et non la vérité es
lui lorsqu’il prenait froidement la plume. On peut même dire qu’il a vécu en quelque sorte dans un état de gestation perman
é de recommencer. Il mourra vite, et ce sera sa faute s’il n’a pas su vivre . Parmi les auteurs dont la lecture peut être égal
95 (1924) Intérieurs : Baudelaire, Fromentin, Amiel
es pages, j’ai senti, comme les chiffres en des intervalles musicaux, vivre ces dates de 1821, de 1848, de 1851, de 1885, qui
ournal est le procès-verbal de l’existence d’un homme qui a oublié de vivre , qui n’a pas su vivre. Non l’homme qui a perdu so
erbal de l’existence d’un homme qui a oublié de vivre, qui n’a pas su vivre . Non l’homme qui a perdu son ombre, mais une ombr
ique de Lamartine, l’appelle un grand poète aryen : poétiquement il a vécu dans la famille, les sentiments aérés et lumineux
la passion du voyage. » Certes, Baudelaire eût été incapable de faire vivre des foules, de devenir un poète ou un romancier d
euvent éclore que dans le milieu d’une grande capitale, où les hommes vivent ensemble, l’un à l’autre étrangers et l’un près d
qu’on pourrait appeler une épaisseur de souvenirs, telle qu’il paraît vivre dans une paramnésie continuelle, (J’ai plus de s
ne le cédait pas au docteur en étroitesse et en rigidité ; mais elle vivait dans la pratique d’une piété sévère et d’une infa
tard qu’Eugène. Familles de médecins, que les fonctions du père font vivre toutes deux dans un hôpital, et où, dans les pare
s froisse de plus en plus. En somme, depuis l’âge de quinze ans, il a vécu en état de rupture morale avec les siens, et il p
st tout. La phrase de Dominique sur son père est étrange : « Mon père vécut encore quelques années, mais dans un état de sant
éjours antérieurs. Il ne retournera plus dans ce pays de sa peinture, vivra sur le capital amassé durant cette année si rempl
’œuvre conjuguée et mêlée des littérateurs et des artistes : ceux qui vivent sur les frontières des deux professions, Delacroi
un degré extraordinaire, la mémoire. Le capital d’études sur lequel a vécu sa carrière était un capital vivant. En 1846, il
nspositions et d’inventions. Tels récits qui semblent authentiques et vécus , comme le vol dont il est victime à Laghouat, son
sents une infinité de détails entre lesquels il a le choix pour faire vivre ce résumé, animer cette idéalisation. Ce qui donn
is que nous n’avons pas créées veulent que nous nous conformions pour vivre en paix. Mais leur vie vraie, comme celle de Mont
scence et de jeunesse ; l’amour l’a mis dans un état où il se sentait vivre plus fortement et où cette force se communiquait
spoir, et qui de ce naufrage sait sauver les raisons et les moyens de vivre . Si tant de lecteurs l’ont aimé et l’ont placé si
est maintenu dans toute la construction du roman. Le Dominique qui a vécu cette sombre vie d’amour et le Dominique qui l’a
arrière, comme le coursier du Phèdre, et peut-être s’il continuait à vivre dans son voisinage se guérirait-il de cet amour c
nt Madeleine part pour deux mois, et c’est alors seulement qu’il peut vivre avec elle, avec son image, et se livrer sans remo
ème personne et le Dominique passionné de la première, des hommes qui vivent ordinairement et intensément par le souvenir ou p
ut amour satisfait, et lui fait croire qu’il suffira à son bonheur de vivre quelque temps près de Madeleine, dans sa présence
, de pensée. « Je crois que j’étais heureux, si le bonheur consiste à vivre rapidement, à aimer de toutes ses forces, sans au
comme Dominique puissent trouver leur élément naturel, leur raison de vivre  ; juste assez de satisfaction, juste assez d’abse
, et, femme de courage et de charité, ne songe qu’à le guérir. « Elle vivait ainsi dans la flamme, à l’abri de tout contact av
Ainsi parle Augustin à Dominique, et c’est la leçon qu’a acceptée et vécue Dominique. Le second Dominique, le Dominique auto
ence à la Sainte-Beuve, les verrait probablement s’organiser en film, vivre dans l’unité d’un mouvement cinématographique. Il
licule. Amiel a-t-il aperçu cet opérateur au travail ? « Je me laisse vivre , étudier, penser, et je regarde dans mon âme comm
ù l’on s’égare et où l’on perd sa vie. Ni l’un ni l’autre, pour nous. Vivre ordinairement la vie d’Amiel, ce serait, pour l’h
s comme celles d’Amiel, de Montaigne, de Marc-Aurèle, ne seraient pas vécues , perdrait en étendue, en souplesse, en communicat
n de contrainte. Des deux vies, l’active et la contemplative, Amiel a vécu la seconde, mais sans la choisir. D’ailleurs la c
ité déficiente, une démission, une timidité. Timidité devant la vie à vivre  ; timidité devant le livre à composer ; timidité
mon voyage en Italie, j’ai toujours été le confesseur de quelqu’un et vécu dans l’intimité de l’âme féminine. » Aussi affirm
rtagé. Pouah ! » Le Journal intime, écrit par un homme qui diffère de vivre , est le procès-verbal de cette neutralité. Genève
une nausée faite de ses déceptions, de son impuissance à choisir et à vivre , elle s’exerce mieux à l’égard de réalités idéale
ls feront crouler toutes nos petites patries, car les petits États ne vivent que de foi et de volonté. » À partir de 1868, le
nt en ce qui lui manque, l’art d’écrire, de composer et d’exposer, de vivre , en « la rigueur des conclusions pratiques ». Mai
matie. » Mais n’oublions toujours pas que les parents d’Amiel avaient vécu sous la botte napoléonienne, et liquidons cette c
liberté Les sociétés ont, au dix-neuvième siècle, posé, traité et vécu tragiquement le problème de la liberté. Sur le pl
t que sa vocation ne l’appelait pas à l’individualité, c’est-à-dire à vivre d’une existence séparée et partiale. « Ayant entr
e personne conformés à cette définition de la vie que donne Amiel : «  Vivre , c’est se défendre, c’est vaincre, c’est s’impose
il besoin de l’être afin de trouver certain mouvement en marchant, de vivre entièrement et purement de la vie des philosophes
96 (1922) Gustave Flaubert
rt est Normand, bourgeois bourgeoisant de ce pays où il a constamment vécu , dont il s’est imprégné de partout, tant par la c
de la famille. Ne s’étant pas marié, il n’en eut pas de nouvelle. Il vécut toujours avec ses parents, son père d’abord, qui
tous les services qu’ils purent, en s’accordant d’autant mieux qu’ils vivaient moins l’un avec l’autre. La plus grande affection
asthénie qui ne la quittera plus. Vivant avec son fils cadet, elle ne vivait que de lui et pour lui, respectant son travail, s
, il y a quelques années, en province, un groupe de jeunes drôles qui vivions dans un étrange monde, je vous assure ; nous tour
46 Flaubert écrivait à Louise Colet : « Il me faudrait seulement pour vivre en garçon à Paris une trentaine de mille francs d
, la lettre suivante : « Avant de t’avoir vu, de t’avoir possédé, je vivais comme une automate, mais, ô Gustave ! depuis que
illé mon âme, tu es devenu pour moi le souffle créateur, et désormais vivre sans cet amour qui fait tout mon bonheur serait a
urquoi lui et sa maîtresse partent-ils pour l’Amérique ? C’est qu’ils vivent dans un présent qui ne leur donne pas tout l’amou
tée devant lui comme une page blanche : à défaut de la page blanche à vivre la page blanche à écrire ; à défaut du Liban, Cro
e l’hôpital, avec les siens. Gustave, sa mère, et la petite Caroline, vivront à Croisset, avec un pied-à-terre à Rouen, au coin
ge. Les vues étaient découvertes sur la campagne et la ville, et l’on vivait dans la familiarité du fleuve où Flaubert aimait
l à Chevalier, et doublement, puisqu’il se marie d’abord et qu’il ira vivre ailleurs. » « J’ai eu, écrira-t-il dix-sept ans p
s locaux, le démon poétique l’avait touché. Il abandonna la médecine, vécut pauvrement de préparations au baccalauréat, et en
aussi, était tout à fait dans les goûts de Flaubert. Il continuait à vivre dans sa thébaïde de Croisset, avec une mère assez
ubert, en 1852, nous la montre essayant de vendre en Angleterre, pour vivre , les autographes que lui ont laissés tant de pers
te de femme de lettres vieillie qui doit beaucoup travailler pour mal vivre . En 1871, Flaubert se gausse d’apprendre qu’elle
lle : « Comme il est laid ! » Elle-même n’était plus belle, mais elle vivait de littérature publicitaire pour les produits de
faisait les études préparatoires à Salammbô il lui écrivait : « J’ai vécu depuis cinq semaines avec ce souvenir, qui est un
Flaubert comme l’autorité protectrice de Maxime Du Camp. Et tant que vécut Bouilhet, Flaubert, habitant Croisset, ne fut pas
ie de Flaubert est encore Du Camp. Durant tout ce temps Flaubert veut vivre , veut sortir, et ce n’est pas le pauvre Bouilhet,
xime, orphelin et riche, ne dépendait que de lui, tandis que Flaubert vivait avec sa mère, sans le consentement de laquelle il
entre la vue de ma cheminée et celle de mon jardin. Je continuerai à vivre comme un ours, me moquant de la patrie, de la cri
e patience et de durée à accomplir ; il y a une réalité spirituelle à vivre  ; il y a, pour l’artiste vrai, son salut à faire
son voyage d’Orient, c’est une découverte intérieure. « Je veux pour vivre tranquille avoir mon opinion sur mon compte, opin
Suisses ; on parle de Voltaire ! Tout craque ici comme chez nous. Qui vivra s’amusera52 ! » Du Camp et lui avaient rapporté d
t cependant la mère de Flaubert voyait clair. Il semble que, tant que vécut Flaubert, Du Camp se soit comporté en ami et lui
ceau dit nature naturelle et un morceau dit nature artificielle. Nous vivons dans la durée, et vivre dans la durée, c’est avoi
et un morceau dit nature artificielle. Nous vivons dans la durée, et vivre dans la durée, c’est avoir un présent, c’est-à-di
dans sa nature une autre possibilité qui y était également donnée, et vivre , être libre, se créer soi-même, ce n’est jamais a
i la littérature seule existe. Le monde ne lui a paru mériter qu’il y vécût qu’en tant qu’il était ou pouvait être objet de l
ous les types humains, et après la lecture desquels on n’oserait plus vivre , de peur de vivre une des vies dont l’automatisme
ins, et après la lecture desquels on n’oserait plus vivre, de peur de vivre une des vies dont l’automatisme y fonctionne en d
plastique des passions73. » La triple transposition, celle d’un passé vécu à un présent vivant, celle d’une sensibilité d’ar
orary, il lui fallait faire sortir ses personnages de lui-même et les vivre . Emma est bien l’œuvre du R. P. Cruchard, aumônie
nt en droite ligne de ce Garçon que Flaubert enfant s’était habitué à vivre , auquel il prêtait son corps et sa voix. Ainsi Ce
n’y eût qu’à écrire des phrases (si l’on peut dire cela), comme pour vivre il n’y a qu’à respirer de l’air ; ce qui m’embête
ment de la fatalité quand nous sentons que ce n’était pas la peine de vivre , puisque nous en revenons exactement au point fix
n revenons exactement au point fixé pour nous avant que nous eussions vécu , lorsque nous voyons que le chemin où nous avions
u d’événements, mais résume la manière d’être de Charles, sa façon de vivre , de dormir, de s’habiller, de manger, tout ce qui
lisé ce chef-d’œuvre s’il ne s’était identifié à son héroïne, n’avait vécu de sa vie, ne l’avait créée, non seulement avec d
dispose à être trompée, tant en affaires qu’en amour, l’incapacité de vivre ailleurs que dans le présent, de ne pas céder à u
eprésenter les mêmes à des places différentes, et, puisque la portion vécue avait été mauvaise, sans doute ce qui restait à c
cela est bon en théorie, mais la vie apporte toujours une conclusion. Vivre , c’est conclure. Le dernier mot de l’Éducation se
nt à Flaubert. Sa Bovary, derrière lui, ne l’occupe plus. Après avoir vécu si longtemps avec elle, il en est excédé. Pour qu
autre. « Un livre, dit-il, n’a jamais été pour moi qu’une manière de vivre dans un milieu quelconque81 », et les quatre ans
ivre, écrivait-il ailleurs, n’a jamais été pour moi qu’une manière de vivre dans un milieu quelconque. » Il veut donc d’abord
dans un milieu quelconque. » Il veut donc d’abord et essentiellement vivre dans ce milieu carthaginois et militaire qui l’a
’a séduit par son étrangeté, son isolement, Sa complexité, et y faire vivre le lecteur. « Savez-vous, disait-il aux Goncourt
orporer à Carthage, pour en animer sa Carthage, il est arrivé à faire vivre tout de même Salammbô. Il avait fallu à Madame Bo
dre mes personnages et à m’y intéresser. » Salammbô se met vraiment à vivre dans son âme, et ce n’est pas seulement le commis
d’ailleurs, de tous les personnages principaux. Mathô et Hamilcar ne vivent pas par eux seuls. Ils seraient insuffisants comm
d’autres. Il lui faut des amis et des maîtresses pour qu’il se sente vivre en éprouvant sur sa durée neutre le reflet de la
ti de l’Éducation — À vau l’eau. Il est presque inutile à Frédéric de vivre , tellement sa vie entière est déjà symbolisée par
sexe dans une ombre mystérieuse. Cependant, il songeait au bonheur de vivre avec elle, de la tutoyer, de lui passer la main s
donne l’illusion de la vie vraie (et après tout est-ce une illusion ? Vivre , c’est vivre dans le présent et dans la vie qu’on
ion de la vie vraie (et après tout est-ce une illusion ? Vivre, c’est vivre dans le présent et dans la vie qu’on vit ; c’est
e dans le présent et dans la vie qu’on vit ; c’est la vie, qu’on doit vivre ). Mais Mme Arnoux sent vraiment sa vie, à côté d’
r de la passion sont pour elle des circonstances heureuses. Elle peut vivre dans une réalité triste, mais elle a besoin de vi
euses. Elle peut vivre dans une réalité triste, mais elle a besoin de vivre dans une réalité calme. Elle n’apporte tout son a
e couleur et de prestige qu’en passant par la femme. Il est fait pour vivre et pour parler aux femmes. Au contraire le sec De
aine ». La révolution, c’est le milieu qui lui permettra d’être. « On vivait , dit-il, dans ce temps-là, on pouvait s’affirmer,
elevés et une redingote verte. Mari d’une couturière qui le fait bien vivre , Regimbart porte de son foyer au café et d’une ta
mme de son temps comme La Bruyère a fait la somme du sien. S’il avait vécu dans un siècle où le roman d’observation et d’ana
870 : « Oui, tu as raison, nous payons le long mensonge où nous avons vécu , car tout était faux : fausse armée, fausse polit
tion faite des choses et indépendamment de l’humanité qui nous renie, vivre dans sa vocation, monter dans sa tour d’ivoire, e
t depuis lors je m’acharne à ces occupations niaises qui me servent à vivre , le Seigneur le veut ! » On dirait que Flaubert e
grand, c’est tout l’appareil de dramatisation psychologique qui fait vivre les sept péchés capitaux, et ce huitième péché qu
ent, renouvelle la face du monde et produit la civilisation dont nous vivons aujourd’hui. Ce raccourci d’histoire est concentr
eu. Un cœur simple raconte l’histoire quotidienne dans laquelle nous vivons et qui pour cela ne se laisse pas saisir comme hi
ort avec cette existence, avaient détraqué et encrassé sa machine. Il vivait dans un état de malaise et d’exaspération que le
démission motivée (et terriblement motivée !) de Français et à aller vivre aux antipodes. Edmond de Goncourt, après le doubl
qui convient à un adolescent. Arrivés à l’âge où l’on doit achever de vivre , ils se mettent à recommencer leur vie. Et on ne
a ! Nous laisserons pousser notre barbe. » Quand Bouvard et Pécuchet vivent pour eux seuls, ils sont représentés par Flaubert
stre. D’autant plus que ce besoin d’être deux est une infirmité. Pour vivre seul, disait Aristote, il faut être une brute ou
nstitue le « bourgeois » au sens pur, c’est de s’agréger à autrui, de vivre numériquement, je ne dis pas nombreusement. Qui d
étourdi, généreux ; l’autre discret, méditatif, économe. » Tous deux vivent sur deux registres parallèles qui s’harmonisent p
lémentaires. Ni l’un ni l’autre ne sont d’ailleurs des fantoches. Ils vivent réellement, et les autres personnages du roman au
ui-même, pour en faire le miroir d’une idée originale, et vivante, et vécue du monde. Tout en criant bien souvent qu’il falla
lors, s’évanouissait tout entière, et elle doutait presque de l’avoir vécue . Elle était là ; puis autour du bal, il n’y avait
e homme ? « Ma foi, messieurs, si j’avais quelque « autre talent pour vivre , je ne me glorifierais pas de celui-ci. » M. Ball
du langage, démusclent, énervent à dessein les phrases, n’y laissent vivre et vibrer que les mots poussés légèrement, fragil
u’en province, et, depuis son séjour chez Mme de Warens, Jean-Jacques vécut toujours en contact avec la meilleure société fra
eprésenter les mêmes à deux places différentes, et puisque la portion vécue avait été mauvaise, sans doute ce qui restait à c
ncore trop obscure. Discuté d’une part, imité de l’autre, son style a vécu de deux façons après sa mort. Presque toutes les
rère le réaliste sont des gens qui protestent contre quelque chose et vivent contre quelqu’un. Nous avons vu que le père Flaub
ubert était déjà un m’ont-fait-tort, et qu’à l’Hôtel-Dieu de Rouen on vivait un peu contre les médecins de Paris. Flaubert, ay
Schopenhauer fût devenu pessimiste, car il ne l’était pas. S’il n’eût vécu contre quelqu’un, Flaubert eût-il vécu ? « Je sui
il ne l’était pas. S’il n’eût vécu contre quelqu’un, Flaubert eût-il vécu  ? « Je suis ce soir éreinté à ne pouvoir tenir ma
a tristesse de mon existence et à toute la volonté qu’il me faut pour vivre  ? »), mais certainement dramatique, et à lui donn
nous dirons que, dans l’œuvre de Flaubert, c’est bien un homme qui a vécu , et non un être factice créé par les commandes de
97 (1889) Derniers essais de critique et d’histoire
s pieds. » — Au reste, parmi leurs cuirs et leurs tire-pieds, ceux-ci vivent en seigneurs. « On ne voit pas un menuisier, un s
nir, s’habiller de velours en hiver et de taffetas en été. « Aussi ne vivent -ils que d’oignons, de pois et d’autres viles denr
une armée espagnole était dans l’abondance là où une armée française vivait juste, et où une armée anglaise mourait de faim.
it de faim. Mme d’Aulnoy les entend dire « qu’ils ne mangent que pour vivre  », et mépriser les peuples qui ne vivent que pour
« qu’ils ne mangent que pour vivre », et mépriser les peuples qui ne vivent que pour manger. « Ils ne convient presque jamais
de leur vie ; par la force du climat ou à l’imitation des Maures, ils vivent comme des Bédouins, prenant au bazar ce qui suffî
r la volupté de ses contes et la beauté de ses femmes… Quelle joie de vivre au fort de la mort ! Quelle rieuse vendange au mi
du lecteur l’image intacte et simple des hommes et des races qui ont vécu , il se sert des grands personnages du passé pour
la croisade castillane ? Il sait les deux langues comme pas un ; il a vécu ou voyagé dans les deux pays ; il n’est pas de do
nnes ioniennes, près desquelles deux éphèbes, nus et d’un marbre pur, vivent et attendent sous la clarté adoucie dans l’air mu
remarques : les Parisiens se tracassent toujours, et ils ne semblent vivre que le soir sous cent bougies. » III Artif
n, un Moldave, un Américain qui ont fait fortune ou qui s’ennuient de vivre parmi leurs esclaves ou leurs paysans, viennent à
i substance, rejeton incomplet et mélangé des grandes espèces qui ont vécu . Voilà les misères de notre monde : un gros publi
e ce côté. Raphaël n’a pas eu de plus fidèle élève. A vrai dire, il a vécu à Paris comme un plongeur sous sa cloche, fermant
ance et une aptitude moindres, se sont construit leur cloche et y ont vécu . « Notez maintenant l’âpreté et la complication d
t ridicules, nos mœurs artificielles et nos théâtres étouffants. Nous vivons claquemurés au troisième étage, et nous trouvons,
invisibles ; c’est la faculté de comprendre les dieux intérieurs qui vivent dans les choses, et dont les choses ne sont que l
Empire : « Mes formules, à moi, sont plus générales que cela. » Il a vécu pour penser ; du moins, tel a été son principal o
telle qu’ils la dictent serait une simple trêve, et les deux peuples vivraient , en face l’un de l’autre, toujours en alarmes et
eure la ligne des Vosges, nous ruiner, nous accabler, c’est que, pour vivre tranquilles, ils se croient obligés d’abord de no
er des querelleurs aussi malfaisants. Les étrangers qui ont longtemps vécu et beaucoup voyagé en France savent que ce portra
iques ». Nous savons, par une triste expérience, que deux nations qui vivent en paix, peuvent se réveiller en guerre ; il suff
i n’était pas bonne, et se demandaient comment l’hiver on ferait pour vivre . Notez que tous croyaient au succès, à une courte
é partout avec les ouvriers, encore davantage avec les paysans ; j’ai vécu pendant des mois entiers en divers villages : tou
quelques valeurs en papier ; leur confortable s’est augmenté ; ils ne vivent plus au jour le jour ; leur horizon, encore bien
fants. Peut-on comparer un pareil esprit à celui de la génération qui vivait au commencement du siècle ; alors que l’armée éta
e l’industrie ont multiplié si prodigieusement le nombre des gens qui vivent au jour le jour par le travail de leurs mains. Ce
les composent, par la religion qu’ils ont adoptée. Aujourd’hui, nous vivons en Europe sous la pression et sous les menaces d’
e plus. Il nous importe aussi de savoir comment s’est improvisée et a vécu l’armée en Amérique, cc que valaient en 1702 et e
âmes ; sur 38 millions de Français, en voilà près de 29 millions qui vivent à la campagne ou dans de très petits centres. — L
au-dessus de 5000 âmes. Maintenant je le demande aux lecteurs qui ont vécu en province : sur les 20 000 électeurs du distric
homme d´une autre classe ; dans un village de l’Est, où les habitants vivent de pommes de terre, j’ai vu un manufacturier bien
, monsieur, nous aimons autant vous faire gagner qu’un autre ». — Ils vivent entre eux ; par rapport aux autres classes, ils s
, mais encore il n’a ni renseignements, ni opinion sur les hommes qui vivent au-delà de son horizon restreint. V En effe
mathématiques et les humanités, se sont enfuis à vingt ans pour aller vivre nus avec leurs anciens camarades, marauder, vagab
l’économie. La morale de ceci est qu’il faut tolérer nos adversaires, vivre avec eux, profiter de leur opposition, les regard
ible à se sauver dans les bois comme le négrito des Philippines, ou à vivre , comme le gitano, en vagabond et en voleur, c’est
s toutes les parties de sa vie, de son œuvre et de son talent19. Il a vécu en amateur : on ne peut guère vivre autrement qua
son œuvre et de son talent19. Il a vécu en amateur : on ne peut guère vivre autrement quand on a la disposition critique ; à
lus forte : « Vous êtes une de ces chilly women of the North, vous ne vivez que par la tête….Adieu, puisque nous ne pouvons ê
ur son propre œil. J’ai bu à la même outre qu’un galérien. » Il avait vécu familièrement avec des gitanos et des toréadors.
’en se figurant, d’après les espèces survivantes, les espèces qui ont vécu . Par une divination vive, exacte et prompte, il f
complètes, bien appuyées, bien exposées, mais dont les personnages ne vivent pas ; très probablement, c’est qu’il n’a pas voul
e vivent pas ; très probablement, c’est qu’il n’a pas voulu les faire vivre . Car, dans un autre écrit, les Débuts d’un aventu
nse, que, né avec un cœur très bon, doué d’un esprit supérieur, ayant vécu en galant homme, beaucoup travaillé, et produit q
Sobre comme un Arabe, il mangeait très peu, juste ce qu’il faut pour vivre , presque rien le matin ; le soir, il dînait dans
t pour l’acquérir. En 1843, encore très gêné et gagnant juste de quoi vivre , on lui offrit de conduire le principal atelier d
rlatan, tout cela lui répugnait. À cinquante-sept ans, ayant toujours vécu comme un stoïcien, il n’avait pas mille francs d’
l’important ; le bruit qui s’élève alentour n’est qu’un accessoire. «  Vivre dans un coin avec un livre », disait un moine du
Vivre dans un coin avec un livre », disait un moine du Mont-Cassin. «  Vivre dans un coin avec une toile et un pinceau », pens
e-huit heures sans manger. Ensuite, en Italie, pendant quatre ans, il vécut de leçons ou de dessins, de portraits qu’il venda
leil. Il avait une Nubienne pour maîtresse, chassait pour se nourrir, vivait à l’arabe ; surtout il se laissait aller à ces lo
lever les paupières et lui lécher les yeux, comme pour attester qu’il vivait encore. On crut le singe ; Gleyre ne fut pas jeté
et vendait ses habits pièce à pièce ; pendant vingt-cinq jours, il ne vécut que de pain ; pendant deux mois, il fut pris d’un
e lui plaisaient pas ; s’il produisait, c’était à contre-cœur et pour vivre . Son talent n’était pas fait ; il oscillait entre
, non seulement le calme, mais encore la sérénité. Il travaillait, il vivait dans un petit cercle de personnes dont il était a
’esprit, moins exigeant, n’éprouvait pas l’ennui. Une famille entière vivait avec cent louis par an, quelquefois avec cinquant
les deux bouts à la fin de l’année ? En ce temps-ci on ne peut guère vivre de sa plume qu’à condition de produire beaucoup,
en devint bientôt l’un des hôtes les plus intimes. Jusque-là il avait vécu presque seul ; les camaraderies ordinaires lui dé
partient aux multitudes inconnues. Tant de créatures humaines qui ont vécu , qui ont peiné, qui sont mortes et n’ont laissé d
idée que tu devais avoir tout ce qu’il ne me faut pas absolument pour vivre , parce que tu es le chef de la race, parce que tu
jà écrivain, il devint en outre professeur, et, jusqu’à la fin, il ne vécut que de son travail. La littérature, qui est une c
re. Il se représente leur passé, leurs alentours, le monde où ils ont vécu , du moins le monde où ils pourraient vivre ; il l
ntours, le monde où ils ont vécu, du moins le monde où ils pourraient vivre  ; il les suit dans les détails de cette vie qu’il
, laissant les siens sans ressources, mais avec la conscience d’avoir vécu en honnête homme, sachant qu’il a fait son devoir
rve qui, chaque année, devenaient plus rares, il aimait à se taire, à vivre seul et en solitaire, non seulement dans son cabi
ue, il se transportait dans l’époque ; il en parlait comme s’il y eût vécu  ; il s’en représentait les types, surtout l’homme
tenté d’en user, quelquefois d’en abuser. On peut dire que celui-ci a vécu parmi ses estampes : à la fin, il en avait trois
ou cinq amis, qui ne dureront guère. Woepke, qui méritait le mieux de vivre , a disparu le premier. Nous marchons derrière eux
était la nature qu’il aimait. Il est allé onze fois en Italie, et y a vécu au moins dix ans ; il a voyagé pendant près d’un
ls l’héritier du père, et empêche les générations humaines de naître, vivre et mourir disjointes, comme les mouches de chaque
ir pu contempler et penser le monde, croire que cela vaut la peine de vivre . D’autres partis pris, plus tranchés, sont plus f
’eau rougie, sans être incommodé d’un si étonnant régime, et sa femme vivait à peu près de même à quatre-vingts ans. » Saint-S
98 (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIIe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin » pp. 225-319
le plus quotidien dans vos angoisses, avec lequel vous aimez le mieux vivre , avec lequel vous aimez le mieux mourir. Les plus
chante ou qui parle : avoir un secret en commun avec cette âme, c’est vivre à deux, c’est une espèce d’amour qui s’enivre de
le livres de rente. C’est l’opulence de la contrée ; cela suffit pour vivre dans l’aisance relative, en y surajoutant le prod
le fruitier ; tout ce qui est strictement nécessaire, en un mot, pour vivre largement et pour donner libéralement aux malades
au suspendu derrière la porte, et aux paysans du hameau d’Andillac de vivre pour ainsi dire en commun avec les habitants de l
de dot ; le fils, aucun moyen d’éducation ni d’avancement. Il fallait vivre là, ou s’abaisser aux plus vulgaires occupations
tiens qu’en pensée, de ne pouvoir nous dire ni bonjour ni bonsoir, de vivre étranger, sans demeure à toi dans ce monde, ayant
’âme souffrante qui se replie en gémissant sur elle-même, qui se voit vivre inutile, et qui se sent mourir sans avoir aimé !
de la cheminée de cuisine ! Que c’est touchant pour tous ceux qui en vivent et qui s’y réchauffent, et qui espèrent s’y récha
mme. Nous ne savons pas ce qu’il serait devenu si Dieu l’avait laissé vivre jusqu’à pleine maturité d’esprit. Il a été fauché
. Ce chemin fut hérissé d’obstacles et de ronces. Il fut obligé, pour vivre , de donner des leçons vulgaires à des enfants plu
i où tout est éternel, lui apparaissait plus visible que jamais. Elle vivait davantage d’immortalité ! XXXIX Maintenant
nt d’arriver à la floraison ; mais, alors, que nous serons heureux de vivre et même d’avoir vécu ! L’immortalité nous fera se
aison ; mais, alors, que nous serons heureux de vivre et même d’avoir vécu  ! L’immortalité nous fera sentir le prix de la vi
99 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre onzième »
ra mieux. Il vaut mieux la prendre veuve que fille, pas trop facile à vivre , intéressée. Pour l’attacher à l’enfant, le père
e par principes, ecclésiastique par état, l’interrogeait sur l’art de vivre en homme, et de concilier ses devoirs avec son mé
à la mode. Les actrices de l’Opéra lui demandaient des conseils pour vivre honnêtement. Rousseau était excédé du rôle qu’il
à faire entre cette fonction sublime et une profession modeste, où il vivrait et ferait vivre les siens honorablement, en serva
e fonction sublime et une profession modeste, où il vivrait et ferait vivre les siens honorablement, en servant la société pa
vidu, c’est l’éternelle logique qui condamne la société. Épouvanté de vivre au sein d’un mal si profond, et d’être une partie
ns ses. Confessions : « La vie m’était en horreur ; je ne voulais pas vivre , réduit à la moitié de moi-même ; et peut-être cr
ire estimer, et se rendre relativement heureux dans la société où ils vivent  ; c’est en général une fureur de perfection absol
ur les deux premiers, il en rend responsable la morale du monde où il vivait . Il fréquentait, dit-il, de très aimables et de t
les oreilles. Ni les mœurs publiques n’ont jamais empêché personne de vivre honnêtement, ni l’éducation n’a jamais absous cel
s innocents dénoncés, un ami malade abandonné dans la rue, le tort de vivre aux dépens d’une femme menacée de la pauvreté118 
s fautes de sa volonté et souffert pour des torts involontaires. Il a vécu isolé entre la crainte des ennemis qu’il se faisa
sa faute ; s’aimant uniquement au fond, et condamné à ne jamais bien vivre avec le seul qu’il aimât. La gloire même avait pr
ne faut pas craindre de la discréditer en en signalant la cause. Nous vivons dans un temps où il est d’un grand intérêt pour l
100 (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXVIIIe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 65-128
mari ; son crime, c’est d’être née dans un mauvais village et d’avoir vécu en compagnie de mauvaises gens ; mais ce qu’elle
muler. Cet amour éclata en dehors à la mort du père. Tant qu’il avait vécu , la bonne fille n’avait pas voulu tenter de déliv
quif pour les conduire en Corse à force de rames ; là, ils espéraient vivre inconnus dans les montagnes de Corte ; la tempête
s, resta après nous dans la cour et fit tout seul la distribution des vivres aux prisonnières et aux prisonniers. Le bargello
s bien jeune aussi pour tuer, faudrait-il dire ? et si on le laissait vivre avec ses instincts féroces, n’en ferait-il pas mo
vre chien de l’aveugle ? Et puis s’il était mort, comment pourrais-je vivre moi-même ? Avons-nous jamais eu un souffle qui ne
ne. Non, non, je mourrai plutôt mille fois pour un faux crime, que de vivre par un vrai crime dont toi et eux vous seriez pun
seriez punis à jamais pour moi ! Pourquoi donc est-ce que je voudrais vivre et comment donc pourrais-je vivre alors, puisque
ourquoi donc est-ce que je voudrais vivre et comment donc pourrais-je vivre alors, puisque je ne regrette rien que toi et eux
faire échapper, malgré lui s’il le fallait, celui qui ne voulait pas vivre sans moi et après lequel moi-même je ne voulais q
est ensemble, je le veux bien, je le veux comme je veux respirer pour vivre  : avec toi, tout ; sans toi, rien ; me délivrer p
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