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1 (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre X : De la succession géologique des êtres organisés »
finités des espèces éteintes, soit entre elles, soit avec les espèces vivantes . — VIII. Du degré de développement des formes anc
gré de développement des formes anciennes, comparé à celui des formes vivantes . — IX. De la succession des mêmes types dans les
ncore trouver quelques coquillages analogues aux espèces actuellement vivantes , au milieu d’une multitude de formes éteintes. Un
ces faits. La Lingule silurienne ne diffère que très peu des espèces vivantes de ce même genre, tandis que la plupart des autre
outes nos formations consécutives considérées deux à deux, les formes vivantes présentent rarement des changements d’égale impor
En quelques cas, pourtant, la destruction de groupes entiers d’êtres vivants , tels que celui des Ammonites vers la fin de la p
que géologique toute récente, avec des coquillages encore aujourd’hui vivants  ! Le Cheval, depuis que les Espagnols l’ont impor
t pourtant avoir appartenu à une espèce éteinte. Cette espèce eût été vivante , mais assez rare, aucun naturaliste n’aurait été
 ? C’est ce que nul ne saurait dire. Ce Cheval fossile eût encore été vivant , quoique rare, il eût semblé tout naturel de pens
sans cesse présent à l’esprit, que la multiplication de chaque forme vivante est constamment limitée par des circonstances nui
complexe des circonstances accidentelles dont l’existence des formes vivantes dépend. Si nous oublions un moment que chaque esp
es ou de certains groupes. VI. Des changements simultanés des formes vivantes dans le monde entier. — L’un des faits les plus é
que ces diverses espèces eussent coexisté avec des mollusques encore vivants . Mais comme ces formes anormales et gigantesques
ctuels ou Pléistocènes, ont plus de ressemblance avec la faune marine vivante de l’hémisphère méridional. De même encore plusie
ières époques tertiaires, qu’avec les formes européennes actuellement vivantes  ; or, s’il en est ainsi, il est évident que les c
emble donc que la succession parallèle et simultanée des mêmes formes vivantes dans le monde entier, prise dans un sens général,
I. Des affinités des espèces éteintes entre elles et avec les espèces vivantes . — Considérons un peu maintenant quelles sont les
intenant quelles sont les affinités mutuelles des espèces éteintes et vivantes . Il est évident qu’elles se groupent toutes ensem
forme est ancienne, plus, en règle générale, elle diffère des formes vivantes . Mais, comme Buckland l’a remarqué il y a déjà lo
tous les fossiles peuvent être classés, soit dans les groupes encore vivants , soit entre eux. On ne saurait donc nier que les
ordres actuels, car, si nous considérons séparément, soit les formes vivantes , soit les formes éteintes, les deux séries sont b
t être considéré comme intermédiaire entre des espèces ou des groupes vivants . Si l’on entend dire par là qu’aucune forme étein
est exactement intermédiaire en tous ses caractères entre deux formes vivantes , l’objection est valable ; mais je prétends seule
beaucoup d’espèces fossiles devraient être placées entre des espèces vivantes , et quelques genres éteints entre nos genres actu
oposition est de vérité générale ; car, çà et là, on trouve un animal vivant , tel que le Lépidosirène, qui par ses affinités s
us de la ligne supérieure seront supposées éteintes. Les trois genres vivants , a14, q14, p14 formeront une petite famille ; b14
F14. Ainsi que nous venons de le dire, toutes les espèces éteintes et vivantes descendues de A forment un ordre ; et cet ordre,
écouvertes à divers étages inférieurs de la série, les trois familles vivantes , représentées sur la ligne supérieure, deviendrai
genres éteints fussent intermédiaires en caractères entre les genres vivants des trois familles qu’ils seraient ainsi venus re
ier entre elles ; car ils ne seraient intermédiaires entre les genres vivants que d’une façon indirecte, et seulement par un ci
e des genres fossiles. Si, par exemple, nous supposons que les genres vivants de ces deux familles diffèrent les uns des autres
mutuelles des formes éteintes, soit entre elles, soit avec les formes vivantes , me semblent s’expliquer d’une façon satisfaisant
hoses aux petites, je dirai que, si les principales races éteintes et vivantes du Pigeon domestique étaient classées, aussi bien
est un peu familiarisé avec la distribution géographique des espèces vivantes à la surface du globe, n’essayera pas de rendre c
gré de développement des formes anciennes, comparé à celui des formes vivantes . — Nous avons vu dans le quatrième chapitre que l
é de différenciation et de spécialisation des organes, chez les êtres vivants adultes, est la meilleure norme qu’on ait encore
chions trop peu de choses à l’égard des relations mutuelles des êtres vivants , pour donner une explication suffisante de certai
hui beaucoup réduits en nombre, et d’autant plus que les Céphalopodes vivants , quoique très peu nombreux, sont d’une organisati
n des types » et sur « cette étonnante parenté entre les morts et les vivants du même continent. » Le professeur Owen a étendu
els que le rapport observé entre les coquilles terrestres éteintes et vivantes de Madère et entre les coquilles éteintes et viva
res éteintes et vivantes de Madère et entre les coquilles éteintes et vivantes des eaux saumâtres de la mer Aralo-Caspienne. Que
nes de ces formes fossiles peuvent avoir été les ancêtres des espèces vivantes . Il ne faut pas oublier que d’après ma théorie to
eux liens de transition qui rattachent les uns aux autres les membres vivants des mêmes groupes et ces groupes entre eux, cepen
ions graduelles insensibles, toutes les formes organiques éteintes et vivantes . Quiconque n’admet pas cette manière d’envisager
lus une forme est ancienne, plus, en général, elle diffère des formes vivantes  ; et pourquoi encore les formes anciennes et étei
nt rarement des caractères exactement intermédiaires entre les formes vivantes  ; car elles sont intermédiaires seulement au moye
nimaux ressemblent, jusqu’à un certain point, à l’embryon des animaux vivants de la même classe, le fait n’aurait rien d’inexpl
lière, et que les formes anciennes ont été supplantées par des formes vivantes nouvelles et plus parfaites, produites en vertu d
a théorie de descendance modifiée. La reproduction exacte d’une forme vivante quelconque n’est absolument impossible que si tou
2 (1878) Leçons sur les phénomènes de la vie communs aux animaux et aux végétaux. Tome I (2e éd.)
de la vie ; elle décrit et explique les phénomènes propres aux êtres vivants . Ainsi définie, la physiologie a un problème qui
tte vérité fondamentale, que les manifestations matérielles des êtres vivants rentrent dans les lois ordinaires de la physique
fondant l’anatomie générale et en rapportant les phénomènes des corps vivants aux propriétés élémentaires des tissus, comme des
orter l’investigation physiologique et physico-chimique dans le corps vivant jusque dans ses particules les plus ténues, jusqu
uire à une petite quantité d’épreuves décisives. La science des êtres vivants a trouvé sa voie ; elle est définitivement expéri
et à préciser. Les principes de l’expérimentation appliquée aux êtres vivants ne pourront être dévoilés que par de longues étud
plus loin, que spécieuse ou apparente. Le principe d’action des corps vivants n’est pas intérieur : on ne saurait le séparer, l
à la partie élémentaire organisée, qui est la seule partie réellement vivante . Lordat admet un principe vital quand il dit : « 
tal comme cause d’une succession limitée de phénomènes dans les êtres vivants  : « La vie, dit-il, est une collection de phénomè
. Il est impossible, en effet, de séparer ces deux idées ; ce qui est vivant mourra, ce qui est mort a vécu. Mais Bichat a vou
principe de résistance, et le cadavre n’est autre chose que le corps vivant retombé sous l’empire des forces physiques. Ainsi
’après laquelle il y aurait deux espèces de propriétés dans les corps vivants  : les propriétés physiques et les propriétés vita
tinguons la vie que par la mort et inversement. En comparant le corps vivant au même corps à l’état de cadavre, nous apercevon
’indéfinissable, nous essayerons simplement de caractériser les êtres vivants par rapport aux corps bruts. Cette façon de compr
es. Examinons maintenant quels sont les caractères généraux des êtres vivants . On peut les ramener à cinq, savoir : L’organisat
rangement qui donne naissance aux propriétés immanentes de la matière vivante , arrangement qui est spécial et très complexe, ma
. C. L’évolution est peut-être le trait le plus remarquable des êtres vivants et par conséquent de la vie. L’être vivant appara
lus remarquable des êtres vivants et par conséquent de la vie. L’être vivant apparaît, s’accroît, décline et meurt. Il est en
une direction dont le terme est fixé, appartient en propre aux êtres vivants . À la vérité, les astronomes acceptent aujourd’hu
possible des corps sidéraux, comparée à l’évolution rapide des corps vivants , une différence de degré qui, au point de vue pra
de, les astres, n’offrent que des changements insensibles ; les êtres vivants , au contraire, une évolution saisissable. La mort
t également une nécessité à laquelle est fatalement soumis l’individu vivant , qui fait retour par là au monde minéral. Il est
d’intégrité. » Cela n’est pas exact ; les cristaux, comme les êtres vivants , ont leurs formes, leur plan particulier, et lors
out au moins, un degré d’intensité et d’énergie qui spécialise l’être vivant . D’autre part, comme nous l’avons dit, il n’y a p
tion a été considérée comme le trait distinctif, essentiel, de l’être vivant  ; comme la plus constante et la plus universelle
ion est la continuelle mutation des particules qui constituent l’être vivant . L’édifice organique est le siège d’un perpétuel
général et continu. » Cuvier s’exprime de la même manière : « L’être vivant , dit-il, est un tourbillon à direction constante,
ment le double mouvement de composition et de décomposition des êtres vivants , le rattache à un principe vital qui le gouverne.
ivants, le rattache à un principe vital qui le gouverne. « Les corps vivants , dit-il, ont en eux leur principe d’action qui le
e chez eux un mécanisme complexe qui entretient autour des particules vivantes , fibres et cellules, un milieu en réalité invaria
le milieu intérieur ne change pas autour de leurs éléments actifs et vivants . En réalité il y a toujours, chez l’être vivant,
s éléments actifs et vivants. En réalité il y a toujours, chez l’être vivant , des agents extérieurs, des stimulants étrangers,
vie serait-elle plus énergique l’été que l’hiver chez certains êtres vivants , plus vigoureuse en présence de l’oxygène qu’en s
iccation ? Il n’est pas exact de dire, d’un autre côté, que les corps vivants sont incapables de tomber en état d’indifférence
uit mon expérience. Je considère qu’il y a nécessairement dans l’être vivant deux ordres de phénomènes : 1° Les phénomènes de
au point de vue de l’organisme, il n’en est pas de même. Chez un être vivant , tout se crée morphologiquement, s’organise et to
st seul sans analogues directs ; il est particulier, spécial à l’être vivant  : cette synthèse évolutive est ce qu’il y a de vé
’embryogéniste, en suivant le développement de l’élément ou de l’être vivant , saisit des changements, des phases qui lui révèl
consume. De sorte que toute manifestation d’un phénomène dans l’être vivant est nécessairement liée à une destruction organiq
ons-nous, aux deux faits généraux les plus caractéristiques des êtres vivants  ; mais cela ne suffit pas, l’esprit a besoin de s
ois générales constitue à la fois les corps inorganiques et les corps vivants , sans l’intervention actuelle et toujours présent
jours présente d’une force active, d’une intelligence motrice. L’être vivant , dans le grand ensemble de l’univers, va de soi-m
l’ordre et la succession qu’ils affectent spécialement dans les êtres vivants . Nous resterons en face des phénomènes de la vie
jusqu’au moment où, la victoire restant aux agents physiques, l’être vivant mourait. Ainsi, que le vitalisme soit envisagé da
, parce qu’elle est véritablement le trait le plus saillant des êtres vivants . Que l’idée de cet arrangement soit mal exprimée
apercevoir un caractère de premier ordre, un quid proprium de l’être vivant dans cette ordonnance vitale préétablie. Toutefoi
comprendre dans leurs lois l’apparition des phénomènes des organismes vivants  ; de là l’opinion matérialiste que la vie ne sera
te loi. Toute manifestation phénoménale, qu’elle siège dans les êtres vivants ou en dehors d’eux, a pour substratum obligé des
aphrasant le mot de Leibnitz : « Chaque chose s’exécute dans le corps vivant comme s’il n’y avait pas de force vitale. » I
t, il faut étendre le principe du déterminisme aux faits de la nature vivante , les médecins animistes et vitalistes et les phil
mènes doivent être rattachés à des propriétés inhérentes à la matière vivante comme à leur cause. « Le rapport des propriétés c
r de restriction : tous les phénomènes qui surviennent dans les êtres vivants et dans l’homme, phénomènes supérieurs ou inférie
inférieurs, sont soumis à cette loi. « Toute manifestation de l’être vivant , disons-nous, est un phénomène physiologique et s
iversalité du principe du déterminisme physiologique dans l’organisme vivant , et nous exprimerons notre pensée en disant : 1°
le but que nous lui assignons de conquérir et de maîtriser la nature vivante . Enfin en caractérisant la vie et la mort par les
embrassons l’ensemble des conditions de l’existence de tous les êtres vivants et nous traçons le programme des études qui feron
tat antérieur ; elles dérivent par atavisme des organismes que l’être vivant continue et répète, et l’on peut ainsi les faire
t l’on peut ainsi les faire remonter jusqu’à l’origine même des êtres vivants . C’est pourquoi certains philosophes et physiolog
ontraire, par une adaptation, un accord avec celles-ci. Ainsi, l’être vivant ne constitue pas une exception à la grande harmon
ent de la vie totale de l’univers. Le mode des relations entre l’être vivant et les conditions cosmiques ambiantes nous permet
qu’elle puisse être, est caractérisée par les relations entre l’être vivant et le milieu ; relations d’échange telles, que l’
d’en modifier la constitution chimique. Est-il possible que les êtres vivants tombent à ce degré d’indifférence chimique absolu
ur objet est de démontrer que l’on ne saurait admettre dans les êtres vivants un principe vital libre puisque toutes les manife
ent dans le vide. Mais on ne pourrait pas agir de même sur les larves vivantes dans l’eau. Exposées dans le vide, elles tombent
solubles et aux ferments figurés. Les premiers ne sont pas des êtres vivants , et la propriété qu’ils nous offrent de se desséc
es de vie latente. Les ferments figurés, au contraire, sont des êtres vivants qui se reproduisent ; après avoir été desséchés,
n organique, c’est-à-dire les manifestations fonctionnelles de l’être vivant  ; il en est de même des autres conditions qui pro
les fermentations interrompues reprennent leur cours dans l’organisme vivant comme en dehors de lui, ainsi que l’expérience di
rdres de phénomènes caractéristiques. Il. Vie oscillante L’être vivant , considéré comme individu complexe, peut être lié
ctivité que l’ensemble, et il forme un nouveau microcosme dans l’être vivant , microcosme lui-même au sein de l’univers. De mêm
à la constitution du milieu où évoluent et fonctionnent les éléments vivants . Chez les animaux à vie libre il doit exister un
nt les circonstances. La production de chaleur est due, dans le monde vivant comme dans le monde inorganique, à des phénomènes
ein en quelque sorte aux activités chimico-thermiques dont les tissus vivants sont le siège. Quand ces nerfs agissent, ils dimi
festation vitale peut être arrêtée. Dans la vie oscillante, si l’être vivant n’est pas aussi absolument soumis à ces condition
é qu’il en subit toutes les variations. Dans la vie constante, l’être vivant paraît libre et les manifestations vitales semble
s leur pleine évidence. Nous ne saurions donc admettre dans les êtres vivants un principe vital libre, luttant contre l’influen
tales. — Unité vitale dans les deux règnes. — II. Divisions des êtres vivants  ; Linné, Lamarck, de Blainville. — Théories de la
é des manifestations vitales et fonctionnement différent des machines vivantes . — Conclusion : la solidarité des phénomènes de d
que prouve l’unité vitale. I. Nous avons montré dans les êtres vivants deux faces caractéristiques de leur existence, la
nnel et à la régénération organique. Tout ce qui se passe dans l’être vivant se rapporte soit à l’un soit à l’autre de ces typ
précédente leur est applicable. Nous ne saurions concevoir aucun être vivant , aucune particule vivante même, sans le jeu de ce
cable. Nous ne saurions concevoir aucun être vivant, aucune particule vivante même, sans le jeu de ces deux ordres de phénomène
it se fonder uniquement sur les propriétés universelles de la matière vivante , abstraction faite des moules spécifiques dans le
is de plus étendu et de plus précis. Elle s’applique à tous les êtres vivants sans exception, depuis l’organisme le plus compli
lui de l’homme, jusqu’à l’être élémentaire le plus simple, la cellule vivante . On ne peut, en un mot, concevoir autrement un êt
. En effet, ces phénomènes se produisent simultanément chez tout être vivant , dans un enchaînement qu’on ne saurait rompre. La
urait rompre. La désorganisation ou la désassimilation use la matière vivante dans les organes en fonction : la synthèse assimi
es deux ordres de phénomènes vitaux, au lieu d’appartenir à tout être vivant , se trouvaient distribués à des êtres différents,
lus haut un passage où Lavoisier reconnaît l’existence dans les êtres vivants de ces deux phénomènes inverses par lesquels ils
: destruction, création vitale, s’applique à l’universalité des êtres vivants . Pour justifier cette division fondamentale que n
e les réfuter dans leurs points principaux. II. Division des êtres vivants et théories dualistes de la vie Les êtres de l
ivision binaire et, ne distinguant point tout d’abord entre les êtres vivants , il reconnaissait deux classes de corps : Les cor
les êtres vivants, il reconnaissait deux classes de corps : Les corps vivants , Les corps bruts ou inanimés. Cependant la divisi
utrition. Les réserves qui sont en réalité le fond nutritif des êtres vivants sont identiques dans les animaux et dans les végé
ou combustion vitale se trouvaient absolument séparés dans les êtres vivants des phénomènes de réduction ou de synthèse organi
par MM. Dumas et Boussingault, dans leur statique chimique des êtres vivants . Nous reproduisons ici la formule saisissante de
eux règnes, sont intimement unies dans tout être et dans toute partie vivante . Mais la dualité vitale ne s’est pas affirmée seu
oilà la distribution qui constituerait la dualité dynamique des êtres vivants . III. Réfutation générale des théories dualist
éation et de destruction organique. Nous ne pouvons concevoir un être vivant animal ou végétal en dehors de cette formule par
ient les deux sources de forces vives qui s’accumulent dans les êtres vivants  : tantôt elles sont directement empruntées à l’én
e remplacerait l’énergie solaire. Toute la différence entre les êtres vivants serait finalement réduite à cela. Nous ferons rem
rte chlorophyllienne ne correspond plus à la classification des êtres vivants en végétaux et animaux. Toute la vaste classe des
est dans chaque être en particulier et non hors de lui : l’organisme vivant est fait pour lui-même, il a ses lois propres, in
hors de nous. La loi physiologique ne condamne pas d’avance les êtres vivants à être mangés par d’autres ; l’animal et le végét
anifeste dans les grands phénomènes cosmiques de la nature. Les êtres vivants ne peuvent exister qu’avec les matériaux d’autres
seule manière de vivre, qu’une seule physiologie pour tous les êtres vivants  : c’est la physiologie générale qui conclut à l’u
organique équivalente, de sorte que nous ne trouvons jamais des êtres vivants jouant séparément le rôle d’organismes créateurs
matière organique pour la restituer au monde minéral. Tous les êtres vivants se nourrissent de même : l’animal pas plus que le
es végétaux. En définitive, le végétal et l’animal sont deux machines vivantes distinctes, munies d’instruments et d’appareils v
ne considérons pas seulement les fonctions différentielles des êtres vivants entre eux, lesquelles n’ont rien d’absolument néc
indispensables à l’existence de tous les êtres. Qu’importe qu’un être vivant ait des organes ou des appareils plus ou moins va
s sa totalité ; car si on n’analyse qu’un côté des rapports des êtres vivants avec le milieu cosmique, on peut trouver parfois
machines inertes, n’est plus légitime pour les organismes ou machines vivantes . Si la nutrition et la combustion organiques étai
t ont fait bien sentir cette différence qui existe entre les machines vivantes et les machines inertes, quand dans leurs belles
ir l’équation de la production de la chaleur animale dans l’organisme vivant . On simplifie donc trop les problèmes, et selon l
directe, dans l’intimité des organes, dans le tissu, dans la cellule vivante dont la fonction est identique dans l’animal comm
ste peuvent différer quand ils étudient les phénomènes de l’organisme vivant . Conclusion De la discussion générale qui p
ition des cellules végétales et animales, qui sont les seules parties vivantes essentielles, ne sauraient avoir un mode différen
ermentations que l’on connaît pour les avoir étudiées dans l’économie vivante où elles s’accomplissent ne sont pas comparables
rmentation alcoolique était formée de globules organisés, de cellules vivantes , capables de se reproduire, ayant une enveloppe e
s, liquides, produits solubles, élaborés, sécrétés par les organismes vivants . Les ferments solubles existent dans les plantes
On pourrait comparer la fermentation à l’aide des ferments figurés ou vivants à une sorte de parasitisme qui altère le milieu d
epuis longtemps, à savoir que les phénomènes chimiques des organismes vivants ne peuvent jamais être assimilés complètement aux
veut dire, en d’autres termes, que les phénomènes chimiques de l’être vivant , bien qu’ils se passent suivant les lois générale
ganique avait pour type la combustion qui se fait en dehors des êtres vivants dans nos foyers, dans nos laboratoires. Tout au c
ganisme végétal, les substances actives, travaillantes, véritablement vivantes , telles que le protoplasma albuminoïde, sont tout
eulement, ainsi que nous venons de le dire, la proportion des parties vivantes est, dans les individus végétaux, très faible par
entiques dans leur processus qui peuvent s’accomplir dans l’organisme vivant et y détruire la matière organique L’organisme ne
fermentation serait le procédé chimique général, pour tous les êtres vivants , et même il leur serait spécial, puisqu’il ne se
passe pas en dehors d’eux. La fermentation caractérise donc la chimie vivante , et dès lors son étude appartient rigoureusement
que. — I. Constitution anatomique et création morphologique de l’être vivant , animal ou végétal ; historique. — Période ancien
n. — Théorie cellulaire. — Le dernier élément morphologique des êtres vivants est la cellule, mais une substance vivante est an
nt morphologique des êtres vivants est la cellule, mais une substance vivante est antérieure à la cellule ; c’est le protoplasm
es végétales. — L’utricule primordiale. — Le protoplasma est le corps vivant de la cellule dans les deux règnes. — III. Le pro
l y a des parties dans les animaux et dans les végétaux qui sont plus vivantes , plus délicates, plus destructibles, tandis que d
les anatomistes sont parvenus, en analysant graduellement l’organisme vivant , à le réduire à ses parties élémentaires ; nous v
Il parvint néanmoins ainsi à jeter les bases de la science des tissus vivants  : « Tous les animaux, dit Bichat, sont un assembl
ation pour le règne végétal, de sorte que l’origine de tous les êtres vivants se trouvait ramenée à cet organite simple, la cel
le végétal, fait qui démontre l’unité de structure de tous les êtres vivants . L’œuf lui-même ne serait qu’une cellule. La cell
lule. La cellule est déjà un organisme complexe. Il y a une substance vivante , le protoplasma, qui donne naissance à la cellule
Cytodes, comme nous le verrons plus tard40, peuvent former des êtres vivants , isolés, complets. Hæckel les a appelés alors des
le n’a point de forme déterminée, habituelle. C’est cependant un être vivant  : sa contractilité, sa propriété de se nourrir, d
r forme particulière. » C’est qu’en effet le protoplasma est le corps vivant de la cellule ; il forme toutes les autres partie
sont des perfectionnements produits par le protoplasma, seule matière vivante et travaillante. Les considérations précédentes é
c ici devant la notion de constitution physico-chimique de la matière vivante . Cette matière, c’est le protoplasma. E. van Bene
plus morphologiquement, comme on avait cru que devait être tout corps vivant , mais chimiquement, ou du moins par sa constituti
minée de la vie, une sorte de moule où se trouve encaissée la matière vivante , le protoplasma. Loin d’être le dernier degré de
nc le point ultime où l’histologie conduirait la conception des êtres vivants . Lorsque Heitzmann et Frohmann examinèrent le tis
rd, lorsque nous nous occuperons de la morphologie générale des êtres vivants et de la genèse de leurs tissus46, nous entrerons
ue physiologique. Lorsque l’on considère une cellule, qui est un être vivant rudimentaire, on doit y retrouver les deux espèce
ins nous arrêter à ce résultat général que les matériaux de l’édifice vivant représentent les différentes formes d’une substan
, comme Buffon l’avait imaginé pour expliquer la différence des êtres vivants et des corps bruts. Les seuls corps qui entrent d
ires, quinaires ; celles-ci s’assemblent pour constituer la substance vivante originaire, blastème, plasma ou protoplasma, dans
à la chimie l’explication des phénomènes de l’organisation des êtres vivants . Depuis le moment où il s’exprimait si nettement,
s travaux la conclusion que les corps gras se constituent chez l’être vivant par les mêmes procédés. Ils ne pensent pas, en un
mais l’organisme a des procédés spéciaux, et l’étude seule de l’être vivant peut nous édifier sur le mécanisme des phénomènes
mitif, non plus qu’à aucune autre synthèse primitive dans l’organisme vivant . Nous constatons seulement le développement, l’ac
constatons seulement le développement, l’accroissement de la matière vivante  ; mais il a toujours fallu qu’une sorte de levain
vital ait été le point de départ. Au début du développement d’un être vivant quelconque, il y a un protoplasma préexistant qui
ières grasses, Matières colorantes, Acide succinique, etc. La cellule vivante n’a donc nul besoin de chlorophylle ou de matière
dire : la matière verte) seuls étaient capables de pourvoir les êtres vivants de carbone, et par conséquent de créer les princi
comment elles sont réellement. L’expérimentation pratiquée sur l’être vivant peut seule nous renseigner. Au point de vue physi
ons que mentionner une dernière hypothèse sur l’origine de la matière vivante , quoiqu’elle ait été l’objet de développements co
ui est d’accord avec leur grande stabilité. » L’origine de la matière vivante , suivant l’auteur, doit être cherchée dans le cya
albumine. Cela exclut toute idée de génération spontanée. La molécule vivante d’albumine est douée de la faculté de croître, el
. Sous l’influence directe ou non du soleil, elle croît, et tout être vivant est une simple molécule d’albumine dérivée de la
ganisation. Il y aurait dans le protoplasma qui se forme une albumine vivante dans laquelle l’azote est engagé sous forme de cy
ment dans ces applications, est bien comparable au chimisme des êtres vivants . Lavoisier et beaucoup de ses successeurs semblen
s lois de la chimie générale ne sauraient être violées dans les êtres vivants , mais que là cependant elles ont des agents, des
e que réellement il y a des forces chimiques spéciales dans les êtres vivants , et en revenir avec Bichat à distinguer les propr
à ce sujet. Cependant nous reconnaissons qu’il existe dans les êtres vivants des phénomènes vitaux et des composés chimiques q
leur production ? Le chimisme du laboratoire et le chimisme du corps vivant sont soumis aux mêmes lois ; il n’y a pas deux ch
d’agents, d’appareils que le chimiste a créés ; le chimisme de l’être vivant est exécuté à l’aide d’agents et d’appareils que
Le chimisme de laboratoire peut opérer les synthèses comme les corps vivants , et déjà il en a réalisé un grand nombre. Les chi
es essences, des huiles, des graisses, des acides, que les organismes vivants fabriquent eux-mêmes. Mais là encore on peut affi
ien que l’on ne connaisse pas encore les agents de synthèse des corps vivants , ils existent certainement. Nous avons énoncé les
cellules. En un mot, le chimiste dans son laboratoire et l’organisme vivant dans ses appareils travaillent de même, mais chac
acun avec ses outils. Le chimiste pourra faire les produits de l’être vivant , mais il ne fera jamais ses outils, parce qu’ils
imiste de fabriquer le ferment le plus simple que de fabriquer l’être vivant tout entier. En résumé, nous voyons combien sont
e qui n’exige pas nécessairement l’intervention de l’agent cellulaire vivant , et peut se continuer après la mort ou en dehors
ontraire, nous l’avons dit, le résultat d’un conflit entre la matière vivante et les conditions extérieures. La vie résulte con
sous des formes plus ou moins compliquées cette faculté de la matière vivante de réagir aux excitations du monde extérieur. Cet
ne sont pas encore terminés. Le problème de la sensibilité des êtres vivants et, d’une manière générale, celui des propriétés
 : ces deux ordres de forces étant d’ailleurs subordonnés dans l’être vivant à la force vitale. On a dit que Leibnitz avait ac
l considérait comme le principe d’activité inséparable des particules vivantes ne serait autre chose que l’irritabilité sous un
chaque nerf a son goût particulier. Chaque partie organisée du corps vivant a sa manière d’être, de sentir et de se mouvoir ;
e contractilité ne sont point des attributs généraux de toute matière vivante , mais plutôt des réactions, des manifestations pa
, des manifestations particulières d’une espèce déterminée de matière vivante . Ce sont des propriétés spéciales et non des prop
Virchow a désigné par le mot d’irritabilité « la propriété des corps vivants qui les rend susceptibles de passer à l’état d’ac
ons, quant à nous, que « l’irritabilité est la propriété de l’élément vivant d’agir suivant sa nature sous une provocation étr
entielle qui caractérise les rapports entre la substance organisée et vivante ou protoplasma d’une part, et le milieu extérieur
entales innombrables que l’on a tentées sur les propriétés des tissus vivants , et que nous ne pouvons retracer ici, conduisent
conduisent à cette double conclusion : 1° Il y a dans tous les tissus vivants une faculté commune de réagir sous l’influence de
s excitants extérieurs : c’est l’irritabilité. Le tissu n’est déclaré vivant qu’à cette condition ; 2° Il existe en même temps
u’à cette condition ; 2° Il existe en même temps dans tous les tissus vivants une réaction particulière et autonome, c’est la p
re du protoplasma ; il est l’origine de tout, il est la seule matière vivante du corps qui anime toutes les autres. C’est d’une
), la terre (substances chimiques, nutritives ou salines), que l’être vivant rencontre dans le milieu ambiant. Relativement au
sidérer ces substances comme les réactifs naturels de toute substance vivante , et par conséquent du protoplasma. Ces substances
nomènes, de nature purement chimique, qui s’accomplissent dans l’être vivant sans le concours de l’irritabilité, sont au contr
extrêmement précieux, de discerner dans les manifestations de l’être vivant ce qui est vital de ce qui ne l’est pas. Ces vues
mais pour l’irritabilité de l’élément moteur et de tous les éléments vivants du corps. La preuve expérimentale est facile à fa
r, le chloroforme, sont bien les réactifs naturels de toute substance vivante  ; leur action décèle dans la sensibilité, une pro
on décèle dans la sensibilité, une propriété commune à tous les êtres vivants , animaux ou végétaux, simples ou complexes. Bien
ale de carbonate de baryte. Nous considérons la respiration des êtres vivants comme identique dans les deux règnes, et comme un
tations en deux espèces : fermentations à ferments protoplasmiques ou vivants , qui sont arrêtés par les anesthésiques ; ferment
agents anesthésiques suspendent l’irritabilité de toutes les parties vivantes en agissant d’une manière physique sur leur proto
e cette propriété le moyen de distinguer les deux règnes de la nature vivante , la preuve de sa dualité. En examinant ce qu’est,
nction. On doit établir une distinction entre les fonctions d’un être vivant et les propriétés de la substance organisée, qui
pécifique, — Il faut nécessairement la forme pour caractériser l’être vivant . — La morphologie est distincte de la constitutio
l importe, ainsi que nous l’avons déjà dit, de distinguer chez l’être vivant la matière et la forme. La matière vivante, le pr
, de distinguer chez l’être vivant la matière et la forme. La matière vivante , le protoplasma, n’a point de morphologie en soi,
appartiennent toutes les propriétés qui se manifestent chez les êtres vivants . Cependant le protoplasma seul n’est que la matiè
les êtres vivants. Cependant le protoplasma seul n’est que la matière vivante  ; il n’est pas réellement un être vivant. Il lui
a seul n’est que la matière vivante ; il n’est pas réellement un être vivant . Il lui manque la forme qui caractérise la vie dé
de se réorganiser par synthèse, de réagir, de se mouvoir, etc. L’être vivant est un protoplasma façonné ; il a une forme spéci
l a une forme spécifique et caractéristique. Il constitue une machine vivante dont le protoplasma est l’agent réel. La forme de
ormes, de la synthèse organique qui crée les substances et la matière vivante amorphe. C’est comme un nouveau degré de complica
ion dans l’étude de la vie. Après avoir fixé les conditions de l’être vivant idéal, amorphe, réduit à la substance, il faut co
ivant idéal, amorphe, réduit à la substance, il faut connaître l’être vivant , réel, façonné, apparaissant avec un mécanisme, u
avec la substance. La morphologie n’est point particulière aux êtres vivants , ils ne sont pas seuls à se présenter sous des fo
ertain point, de rapprocher les deux règnes des minéraux et des êtres vivants , en ce sens que nous voyons chez les uns et les a
r les formes minérales, cristallines, ne sont pas plus que les formes vivantes une conséquence rigoureuse, absolue de la nature
ristalline. Ces comparaisons entre les formes minérales et les formes vivantes ne constituent certainement que des analogies for
de la forme et de la matière est poussée plus loin encore dans l’être vivant que dans le minéral. La morphologie, comme nous l
tre à la fois, par une sorte d’arrêt de développement, soit un animal vivant isolé complet, soit le commencement possible d’au
ellule.   FIG. 28. — Bathybius Haeckelii, organisme protoplasmatique vivant dans le fond des mers. La figure représente une p
spécifique suivant laquelle elles se disposent pour former les êtres vivants constituent la morphologie spéciale. I. Morphol
e premier degré de la synthèse morphologique, commun à tous les êtres vivants . Comment se forme cet élément anatomique primordi
publiés depuis dix ans. C’est là l’origine commune de tous les êtres vivants  : cette cellule si simple jouit de la faculté de
tion polycellulaire d’une architecture si complexe qui est la machine vivante . On a eu d’abord recours aux hypothèses, avant de
prendre dans une formule générale, nous dirons après Baër : « L’être vivant provient d’une cellule primitivement identique, l
ou actuelles ; il faudrait la chercher dans la cause première. L’être vivant est comme la planète qui décrit son orbe elliptiq
-même était changé en un point. Cette comparaison s’applique à l’être vivant et à son évolution. La morphologie n’est pas plus
ée, si elles ne sont pas absolues (il n’y a rien d’absolu dans l’être vivant ), sont au moins très restreintes. Si l’on cherche
qu’il existe virtuellement dans la nature un nombre infini de formes vivantes que nous ne connaissons pas. Ces formes vivantes
bre infini de formes vivantes que nous ne connaissons pas. Ces formes vivantes seraient en quelque sorte dormantes ou expectante
les forces particulières qui travaillent continuellement dans un être vivant aient pour loi le salut de chaque être vivant ; q
nuellement dans un être vivant aient pour loi le salut de chaque être vivant  ; que ce soit pour cette utilité présente que le
dans l’objet même, et non en dehors de lui. Tout acte d’un organisme vivant a sa fin dans l’enceinte de cet organisme. Celui-
inalité particulière est seule absolue. Dans l’enceinte de l’individu vivant seulement, il y a des lois absolues prédéterminée
a zoologie ou de la phytologie. Aristote considérait que, dans l’être vivant , ce qu’il y a de plus essentiel, c’est précisémen
bscure. C’est, nous le répétons, cette morphologie générale de l’être vivant avec les morphologies particulières et indépendan
roposition par divers développements. — II. Conception des organismes vivants . — La vie est indépendante d’une forme organique
antérieurs, et forment comme l’héritage qu’ils ont transmis au monde vivant actuel. Nous avons démontré la nécessité du confl
tale peut être arrêtée par elles. — Dans la vie oscillante, si l’être vivant n’est pas aussi absolument soumis à ces condition
r de base à la physiologie générale. Tout ce qui se passe dans l’être vivant se rapporte soit à l’un soit à l’autre de ces typ
es et fondée uniquement sur les propriétés universelles de la matière vivante , abstraction faite de la complication morphologiq
ruction organique correspondent aux phénomènes fonctionnels de l’être vivant . Quand une partie fonctionne, muscles, glandes, n
tion organique sont les plus particuliers, les plus spéciaux à l’être vivant  ; ils n’ont pas d’analogues en dehors de l’organi
nature, ils sont étroitement unis ; ils se produisent, chez tout être vivant , dans un enchaînement qu’on ne saurait rompre. Le
des phénomènes, mais non sur leur nature essentielle. Tous les êtres vivants , sans exception, depuis le plus compliqué des ani
ynthèse chimique ou formation des principes immédiats de la substance vivante , en un mot la constitution du protoplasma ; et en
ble domaine de la physiologie générale. Les rouages de tout organisme vivant nous représentent seulement les variétés d’aspect
qui nous permet de comprendre et d’analyser les phénomènes des êtres vivants , et nous donne la possibilité d’agir sur eux.
donne la possibilité d’agir sur eux. II. Conception des organismes vivants Nous avons distingué, dans l’être vivant, la m
onception des organismes vivants Nous avons distingué, dans l’être vivant , la matière et la forme. L’étude des êtres comple
générale comprend l’étude de ses conditions fondamentales. La matière vivante , indépendante de toute forme, amorphe, ou plutôt
tés particulières. Toutefois, le protoplasma n’est pas encore un être vivant  : il lui manque la forme qui caractérise l’être d
la forme qui caractérise l’être défini ; il est la matière de l’être vivant idéal ou l’agent de la vie ; il nous présente la
vue, une relation nécessaire entre la substance et la forme des êtres vivants , et cette relation est exprimée par ce que nous a
ales, dépend d’une façon générale des conditions d’être de la matière vivante ou protoplasma. Ces conditions du fonctionnement
ygène, réserves. La plus simple des formes sous lesquelles la matière vivante se puisse présenter est la cellule. La cellule es
élément anatomique des êtres supérieurs, la cellule est donc la forme vivante la plus simple ; elle nous offre le premier degré
paraison fera mieux comprendre notre pensée. Représentons-nous l’être vivant complexe, l’animal ou la plante, comme une cité a
t avec la véritable nature des choses. Nous avons dit que l’organisme vivant est une association de cellules ou d’éléments plu
a besoin, eau, aliments, air, chaleur. Ces organes sont dans le corps vivant comme, dans une société avancée, les manufactures
donc pas dans telle ou telle région fixée de l’architecture de l’être vivant  ; elle réside dans la cellule périostale qui l’em
un tout, un individu. C’est par là que s’établit l’unité dans l’être vivant . L’unité, comme nous venons de le dire, est le mo
lules associées qui constituent les ensembles morphologiques ou êtres vivants , il y a à la fois autonomie et subordination des
un résultat déterminé. Examinons ces deux points. À mesure que l’être vivant s’élève et se perfectionne, ses éléments cellulai
s-nous dit, est la science qui étudie les phénomènes propres à l’être vivant  ; mais, ainsi comprise, cette science est encore
ions générales de la vie qui sont communes à l’universalité des êtres vivants . Nous y étudions le conflit vital en lui-même, in
écanismes spéciaux que la vie emploie pour se manifester dans un être vivant déterminé. Si maintenant on veut comparer les for
les formes de ces divers mécanismes, variés à l’infini chez les êtres vivants , afin d’en déduire les lois de ces phénomènes, c’
ogie spéciale ou comparée, quand on considère l’ensemble des machines vivantes . Il y a donc entre toutes ces machines quelque ch
issement de la vieillesse. » Le but de toute science, tant des êtres vivants que des corps bruts peut se caractériser en deux
prétendre à les maîtriser ? Se propose-t-elle de subjuguer la nature vivante comme a été soumise la nature morte ? nous n’hési
fférence entre les sciences des corps bruts et les sciences des corps vivants . Explication de la planche   FIG. 1. —
ire du règne animal, Cuvier, entraîné à parler de l’origine des êtres vivants , s’exprime ainsi : « La naissance des êtres organ
a voie continue qui lui est assignée par des lois rigoureuses. L’être vivant présentait donc deux mystères : celui de la naiss
mal a passé par l’état de cellule-œuf, qui elle-même était un élément vivant , une cellule épithéliale de l’organisme maternel.
Gœthe, méditant les enseignements de Bichat, écrivait : « Tout être vivant n’est pas une unité indivisible, mais une plurali
nous apparaît sous la forme d’un individu, il est une réunion d’êtres vivants et existant par eux-mêmes. » Ces organites éléme
chose de comparable à la loi du mouvement de ce mobile qui est l’être vivant et qui exprime l’activité de cet être, comme la t
, c’est l’idée de cette trajectoire, de cette loi qui gouverne l’être vivant  : ce n’est pas un fait ou une propriété, c’est un
arition des êtres. Il a été dit que l’évolution caractérise les êtres vivants et les distingue absolument des corps bruts. De l
a fin. Le corps manifeste toutes ses propriétés. Au contraire, l’être vivant , outre ce qu’il manifeste, contient à l’état late
morale doit être assimilé à tous les autres phénomènes de l’organisme vivant . — Si toutes les conditions anatomiques et physic
i, il y a bien longtemps, montré que ce phénomène se reproduit sur le vivant . Si avec l’extrémité du manche d’un scalpel on ex
, 1861, p. 295. Il n’est donc pas possible de séparer chez aucun être vivant ces deux modes de la vie qui se rencontrent chez
ontraire, nous l’avons dit, le résultat d’un conflit entre la matière vivante et les conditions extérieures. La vie résulte con
3 (1875) Revue des deux mondes : articles pp. 326-349
ui dissocie et analyse les phénomènes les plus délicats de la machine vivante , et, en étudiant attentivement le mécanisme de la
aration fussent complétement perdus. Quant à son action sur les êtres vivants , le curare a toujours été représenté comme un poi
et d’expliquer dans cette étude. Le curare, introduit dans les tissus vivants à l’aide d’une flèche ou d’un instrument empoison
agination de l’homme puisse concevoir. III Le corps d’un animal vivant est un assemblage admirable de particules, qui so
té de notre sujet, que nous descendions un instant dans cette machine vivante qui va devenir le théâtre des actions délétères q
iron, dont seize seulement entrent dans la composition de l’organisme vivant le plus compliqué, qui est celui de l’homme ; mai
st composé par des millions de milliards de petits êtres ou individus vivants et d’espèce différente. Il en est qui sont libres
animaux et constituent les manifestations les plus élevées des êtres vivants . L’objet de la physiologie générale est d’analyse
amentale de la vie est l’échange de matières continuel entre le corps vivant et le milieu cosmique qui l’entoure. De là résult
essous de la réalité. Quand le Tasse nous dépeint Clorinde incorporée vivante dans un majestueux cyprès, au moins lui a-t-il la
pouvant plus fonctionner, il en résulte une dislocation de la machine vivante tout entière. De même un édifice s’écroule quand
tés. Seulement nous connaîtrons la loi des phénomènes de la substance vivante et organisée, et en nous soumettant à ces lois no
u cœur de l’homme. I Avant tout, le cœur est une machine motrice vivante , une véritable pompe foulante destinée à distribu
omme et chez tous les animaux, les organes élémentaires et les tissus vivants sont sanguinaires, c’est-à-dire qu’ils se repaiss
nous tenions à rappeler, c’est que le cœur est une véritable machine vivante , qui fonctionne comme une pompe foulante dans laq
acile à démontrer par des expériences directes faites sur des animaux vivants ou récemment morts. Si par vivisection on prépare
epos. Si on prépare par vivisection une grenouille ou un autre animal vivant ou récemment mort de manière à observer le cœur e
e loi identique, mais la nature plus ou moins délicate de l’organisme vivant peut leur donner une expression toute différente.
du sang. De là résulte que ces deux organes culminants de la machine vivante sont dans des rapports incessants d’action et de
cœur et le cerveau, les deux rouages les plus parfaits de la machine vivante . Cet échange se réalise par des relations anatomi
plus aujourd’hui à s’introduire dans l’étude des phénomènes des êtres vivants , mais beaucoup de savants doutent encore de son u
r de les atteindre facilement et de les modifier à son gré. Les êtres vivants , étant au contraire doués de spontanéité, nous ap
cette force vitale semble avoir pour résultat de soustraire le corps vivant aux influences physico-chimiques générales et de
s d’expérimentation. D’un autre côté, tous les phénomènes des animaux vivants sont reliés par la sensibilité et maintenus par e
nts pour s’élever contre l’emploi de l’expérimentation chez les êtres vivants . Ils ont admis que la force vitale était en oppos
t à des lois tout à fait spéciales, et faisait de l’organisme un tout vivant auquel l’expérimentateur ne pouvait toucher sans
duction anatomique, s’exprime ainsi : « Toutes les parties d’un corps vivant sont liées ; elles ne peuvent agir qu’autant qu’e
étudiée suivant une méthode particulière, et que la science des corps vivants doit reposer sur d’autres principes que la scienc
xpérimentale. Je me propose de démontrer que les phénomènes des corps vivants sont, comme ceux des corps bruts, soumis à un dét
ces physico-chimiques. I La spontanéité dont jouissent les êtres vivants n’empêche pas le physiologiste de leur appliquer
méthode expérimentale5. En effet, malgré cette spontanéité, les êtres vivants ne sont pas indépendants des influences du monde
perçoit bientôt que la spontanéité apparente dont jouissent les corps vivants n’est que la conséquence toute naturelle de certa
l nous sera facile de prouver qu’au fond les manifestations des corps vivants , aussi bien que celles des corps bruts, sont ratt
tes de l’activité vitale. Notons d’abord que l’indépendance de l’être vivant dans le milieu cosmique ambiant n’apparaît que da
accélèrent ou ralentissent les manifestations vitales chez les êtres vivants sont exactement les mêmes que celles qui provoque
c’est ainsi que nous pouvons croire faussement qu’il y a dans l’être vivant une force vitale qui viole les lois physico-chimi
e les lois physico-chimiques du milieu cosmique général. Les machines vivantes sont donc créées et construites de telle façon qu
iologiste, s’il peut descendre dans le milieu intérieur de la machine vivante , il y trouvera un déterminisme qui doit devenir p
devenir pour lui la base réelle de la science expérimentale des corps vivants . Pour comprendre l’expérimentation sur les êtres
le des corps vivants. Pour comprendre l’expérimentation sur les êtres vivants , et surtout chez les êtres vivants d’une organisa
re l’expérimentation sur les êtres vivants, et surtout chez les êtres vivants d’une organisation élevée, il faut nécessairement
eux : le milieu cosmique ou extra-organique, qui est commun aux êtres vivants et aux corps bruts, et le milieu intra-organique,
corps bruts, et le milieu intra-organique, qui est spécial aux êtres vivants . Ce dernier milieu, qui est en rapport avec nos é
trefois Buffon avait cru qu’il devait exister dans le corps des êtres vivants un élément organique particulier qui ne se retrou
iences chimiques ont détruit cette hypothèse en montrant que le corps vivant est exclusivement constitué par des matières simp
rait inférer de ce qui vient d’être dit que nous assimilons les corps vivants aux corps bruts ; le bon sens de tous protesterai
diatement contre une pareille confusion. Il est évident que les corps vivants ne se comportent pas comme les corps inanimés. Il
urons jamais ce qu’est la vie en elle-même. Pour nous, un corps n’est vivant que parce qu’il meurt et parce qu’il est organisé
ause se manifeste par l’organisation ; pendant toute sa durée, l’être vivant reste sous l’empire de cette influence vitale cré
eux. Pour le physiologiste et le médecin expérimentateur, l’organisme vivant n’est qu’une machine admirable, douée des proprié
la limite de sa connaissance est la même dans les sciences des corps vivants et dans les sciences des corps bruts. La nature d
 ; mais nous ne saurons jamais pourquoi. Les propriétés de la matière vivante ne peuvent être manifestées et connues que par le
ent leurs procédés d’investigation et leurs moyens d’action. Le corps vivant est pourvu sans doute de propriétés et de faculté
tort qu’on a voulu exclure l’expérimentation de la science des êtres vivants , en disant que l’organisme s’isole comme un petit
dans les phénomènes les plus élevés et les plus mystérieux des êtres vivants , nous verrons que l’application de l’expérimentat
Il faut cesser, on le voit, d’établir entre les phénomènes des corps vivants et les phénomènes des corps bruts une différence
es. Si, à l’aide de l’analyse expérimentale, on décompose l’organisme vivant en isolant ses diverses parties, ce n’est point p
combinaisons dans les mécanismes si variés que nous offrent les êtres vivants . L’emblème antique représenté par un serpent qui
ément organique nécessaire amène un trouble dans le jeu de la machine vivante ou même en provoque l’arrêt définitif. Le problèm
vitales, parce qu’elles ne se produisent pas en dehors de l’organisme vivant , sain ou malade12. Enfin la connaissance du déter
er sont universelles, et qu’elles embrassent les phénomènes des corps vivants aussi bien que ceux des corps bruts. Comme conséq
chimiste et un physiologiste ne pourraient faire apparaître des êtres vivants nouveaux dans leurs expériences qu’en obéissant a
plus ni matérialisme, ni spiritualisme, ni matière brute, ni matière vivante , il n’y a que des phénomènes naturels dont il fau
il faut qu’il analyse expérimentalement les phénomènes de la matière vivante , comme le physicien et le chimiste analysent expé
ctions, ont pu être vérifiées directement dans l’estomac chez l’homme vivant . Tous les physiologistes connaissent l’histoire d
e nécessaire et immédiate. La production de la chaleur dans les êtres vivants est un fait constaté dès la plus haute antiquité 
e en effet qu’un appareil quelconque du domaine de la nature brute ou vivante puisse être le siège d’un phénomène sans en être
s célèbres ont regardé les phénomènes qui se déroulent dans les êtres vivants comme émanés d’un principe supérieur et immatérie
dentité entre les phénomènes des corps inorganiques et ceux des corps vivants . Cette conception est le fond de l’atomisme de Dé
nt en antagonisme avec elles, et qu’elles tendent à détruire le corps vivant au lieu de le conserver. Il faut donc, suivant St
iels intelligents, les archées, qui réglaient les phénomènes du corps vivant . Van-Helmont, le plus célèbre représentant de ces
s deux mécaniques, l’une pour les corps bruts, l’autre pour les corps vivants . À la fin du siècle dernier, Lavoisier et Laplace
plus deux chimies, l’une pour les corps bruts, l’autre pour les êtres vivants . Ils prouvèrent expérimentalement que la respirat
signé l’irritabilité comme cause immédiate des mouvements de la fibre vivante . Bordeu, Grimaud et Barthez avaient entrevu plus
établir une ressemblance, une identité entre les phénomènes des corps vivants et ceux des corps inorganiques. À l’encontre de c
ns opposées ; il admet que les propriétés vitales conservent le corps vivant en entravant les propriétés physiques qui tendent
sent la matière brute ; la mort ne serait que le retour de la matière vivante sous l’empire de ces lois. Ce qui distingue le ca
vante sous l’empire de ces lois. Ce qui distingue le cadavre du corps vivant , c’est ce principe de résistance qui soutient ou
sentiellement temporaires ; la matière brute en passant par les corps vivants s’y pénètre de ces propriétés qui se trouvent alo
s vitales que Bichat déduit tous les caractères distinctifs des êtres vivants et des corps bruts, toutes les différences entre
ales étant au contraire changeantes et d’une durée limitée, les corps vivants sont mobiles et périssables ; ils ont un commence
trouvant constamment en lutte avec les propriétés physiques, le corps vivant , théâtre de cette lutte, en subit les alternative
si au contraire les propriétés vitales reprennent leur empire, l’être vivant guérit de sa maladie, cicatrise ses plaies, répar
e les corps de la nature inorganique soient éternels et que les corps vivants seuls soient périssables ; n’y aurait-il pas entr
nfini du temps. Les anciens ont pensé ainsi : ils opposaient le monde vivant , où tout est sujet au changement et à la mort, au
Bichat n’est donc pas réelle ; ils ont une évolution comme les corps vivants , évolution lente, si on la compare à notre vie pr
sans troubler l’harmonie réglée par le divin géomètre. Si les corps vivants ne sont pas seuls soumis à la loi d’évolution, la
eux qu’elle se manifeste plus activement. Chacun sait qu’un organisme vivant , quand il a été mutilé, tend à se refaire suivant
té sur cette tendance de la vie à l’individualité, qui fait de l’être vivant un tout harmonique, une sorte de petit monde dans
e, de cette même tendance à la rétablir. Les cristaux comme les êtres vivants ont leurs formes, leur plan particulier, et ils s
stalline se rapprochent complètement de ceux que présentent les êtres vivants lorsqu’on leur fait une plaie plus ou moins profo
ordre de propriétés, les propriétés physiques, et que dans les corps vivants on en rencontre deux espèces, les propriétés phys
es propriétés vitales auront d’empire et domineront dans un organisme vivant , plus les propriétés physicochimiques y seront va
prendre un antagonisme, une opposition entre les propriétés des corps vivants et celles des corps bruts, puisque les éléments c
complètement renversé cette hypothèse en prouvant que tous les corps vivants sont exclusivement formés d’éléments minéraux emp
s au milieu cosmique. Le corps de l’homme, le plus complexe des corps vivants , est matériellement constitué par quatorze de ces
de sciences, les unes pour les corps bruts, les autres pour les corps vivants , cette doctrine aboutit purement et simplement à
est expliquer par les lois des corps inertes les phénomènes des corps vivants . Or voilà un principe faux ; donc toutes les cons
demandons quels sont les caractères propres à cette science des êtres vivants , Bichat nous répond : « C’est une science dont le
ont appris que la matière et ses lois ne diffèrent pas dans les corps vivants et dans les corps bruts ; ils nous ont montré qu’
conjecturales. C’est une erreur profonde de croire que dans les corps vivants nous ayons à nous préoccuper de l’essence même et
ptibles d’un déterminisme aussi rigoureux dans les sciences des corps vivants que dans les sciences des corps bruts. Il n’y a a
par l’école vitaliste dans les sciences des corps bruts et des corps vivants est absolument contraire à la science elle-même.
lle-même. L’unité règne dans tout son domaine. Les sciences des corps vivants et celles des corps bruts ont pour base les mêmes
ntielle de leur principe de dualisme ou d’antagonisme entre la nature vivante et la nature inorganique, le problème subsiste to
oitement liées et ne sauraient être séparées l’une de l’autre. L’être vivant est essentiellement caractérisé par la nutrition.
il présente, sa nécessité, en font le caractère fondamental de l’être vivant , le signe plus général de la vie. On ne sera donc
ar laquelle la matière inorganique est fixée ou incorporée aux tissus vivants comme partie intégrante, l’autre par laquelle ell
rces physiques et chimiques, devaient croire naturellement que l’être vivant , arrivé à son plein développement, n’avait plus q
ux fois à la vie. Lorsqu’un acte est accompli, la parcelle de matière vivante qui a servi à le produire n’est plus. Si le phéno
proposition suivante : toute manifestation d’un phénomène dans l’être vivant est nécessairement liée à une destruction organiq
à la substance qui se transforme, n’a rien qui soit spécial au monde vivant  ; la nature physique obéit à la même règle. Un êt
l au monde vivant ; la nature physique obéit à la même règle. Un être vivant qui est dans la plénitude de son activité fonctio
raison que les phénomènes physiques et chimiques détruisent le corps vivant et le conduisent à la mort ; mais la vérité lui a
’il ne se révèle que par l’organisation et la réparation de l’édifice vivant . On a dès l’antiquité comparé la vie à un flambea
constitue à l’origine ses organes et ses éléments anatomiques. L’être vivant est donc caractérisé à la fois par la génération
ltérieure des phénomènes. En résumé, nous distinguerons dans le corps vivant deux, grands groupes de phénomènes inverses : les
dans leur nature : la combustion désassimilatrice, qui use la matière vivante dans les organes en fonction, la synthèse assimil
ui se trouvent répandus dans toutes les parties élémentaires du corps vivant . Les conditions de la désassimilation fonctionnel
nique peuvent s’accomplir aussi bien au dehors qu’au dedans des corps vivants . Grâce à cette circonstance, le physiologiste peu
rculation, la digestion, etc., et il étudie les propriétés des tissus vivants séparés du corps. Dans ces parties disloquées, le
combustion fonctionnelle, ne peuvent se manifester que dans le corps vivant , et chacun dans un lieu spécial ; aucun artifice
e l’activité des germes, d’être en leur place dans l’édifice du corps vivant . Si on se fondait sur les différences profondes q
que dans l’esprit ; dans la nature, ils sont inséparables. Tout être vivant , animal ou végétal, ne peut manifester ses foncti
en réalité pas plus de principe intérieur d’activité dans la matière vivante que dans la matière brute. Les phénomènes qui se
ssairement au milieu ambiant. En un mot, la spontanéité de la matière vivante n’est qu’une fausse apparence. Il y a constamment
isée. Les propriétés vitales ne sont en réalité que dans les cellules vivantes , tout le reste n’est qu’arrangement et mécanisme.
cendions aujourd’hui dans l’intimité des phénomènes propres aux êtres vivants , la question qui se présente à nous est toujours
nérales de la nature ? en d’autres termes, existe-t-il dans les êtres vivants une force spéciale qui soit distincte des forces
tenant dans les actions chimiques ; ces décompositions dans les êtres vivants n’ont rien de plus ou moins mystérieux que celles
s se forment par les procédés chimiques dans les organismes des êtres vivants . À la vérité, on peut dire que les agents des syn
isation que les ferments sont aussi des agents particuliers aux êtres vivants . Je pense quant à moi que c’est là une loi généra
olution organique. Les agents des phénomènes chimiques dans les corps vivants ne se bornent pas à produire des synthèses chimiq
cation morphologique de l’être nouveau. Parmi ces agents de la chimie vivante , le plus puissant et le plus merveilleux est sans
et ceux du développement. Il nous explique la durée limitée de l’être vivant , car la mort doit arriver quand la nutrition s’ar
n de l’être en formant, à l’aide des matières ambiantes, la substance vivante et en lui donnant les caractères d’instabilité ch
puissance d’évolution immanente à l’ovule qui doit reproduire un être vivant embrasse à la fois, ainsi que nous le savons déjà
hysiques et chimiques sont seules les agents effectifs de l’organisme vivant , et que le physiologiste ne peut avoir à tenir co
4 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre III : La science — Chapitre II : De la méthode expérimentale en physiologie »
’on réfléchit qu’il n’est pas évident qu’on puisse agir sur les corps vivants comme sur les corps bruts, c’est-à-dire en sépare
cisifs, le préjugé subsista longtemps, et dure encore, que la matière vivante , par sa complexité infinie, par les causes mystér
it ainsi dans une lettre à Mertroud : « Toutes les parties d’un corps vivant sont liées, elles ne peuvent agir qu’autant qu’el
que l’on puisse faire contre l’expérimentation physiologique. L’être vivant est une harmonie, un tout, un cercle ; or, la mét
c’est le préjugé répandu et bien naturel de la spontanéité des corps vivants . L’être vivant, en effet, nous apparaît comme ani
é répandu et bien naturel de la spontanéité des corps vivants. L’être vivant , en effet, nous apparaît comme animé d’une force
toire. Il établit que l’expérimentation peut avoir lieu sur les corps vivants tout aussi bien que sur les corps bruts, et même
entrées dans cette voie. Au reste, en assimilant la science des corps vivants à celle des corps bruts, il ne faut pas croire qu
alistes, dit-il, s’ils voulaient simplement reconnaître que les êtres vivants présentent des phénomènes qui ne se retrouvent pa
contre l’expérimentation sur la vie est dans la spontanéité des êtres vivants et leur indépendance à l’égard du milieu qui les
s environne. Cette indépendance, qui affranchie en apparence le corps vivant des influences physico-chimiques, le rend par là
à l’expérimentation. C’est là une illusion. La spontanéité des êtres vivants n’est qu’apparente. En réalité, la matière vivant
ntanéité des êtres vivants n’est qu’apparente. En réalité, la matière vivante , tout comme la matière morte, est soumise à la gr
es autres le rôle d’excitants, ce qui semblerait donner à l’organisme vivant , considéré dans son ensemble, une sorte d’indépen
tant plus grande que l’animal est plus élevé dans l’échelle des êtres vivants . Eh bien, suivant M. Claude Bernard, c’est encore
bien, suivant M. Claude Bernard, c’est encore là une illusion. L’être vivant ne paraît indépendant du milieu extérieur que par
s. Ce milieu intérieur est le sang. C’est le sang qui permet à l’être vivant de supporter les plus grands changements dans le
cessaire à l’organisme, est le produit de l’organisme. C’est le corps vivant qui se fait à lui-même son milieu, tandis qu’il d
remière de la vie. Quoi qu’il en soit, il est certain que dans l’être vivant aucun phénomène ne peut se produire sans certaine
monie et la solidarité qui existent entre toutes les parties du corps vivant . Cette harmonie incontestable serait-elle un obst
té, et la sensibilité, à son tour, est étroitement liée à l’organisme vivant , dont elle est, suivant les physiologistes, une d
le le fait caractéristique qui sépare d’une manière absolue les corps vivants des corps bruts, et il n’hésite pas à employer l’
chose, c’est l’idée directrice de l’évolution vitale. Dans tout germe vivant , il y a une idée créatrice qui se développe et se
pe et se manifeste par l’organisation. Pendant toute sa durée, l’être vivant reste sous l’influence de cette même force vitale
ppellent principe des causes finales, prouve qu’il y a dans les êtres vivants au moins une force initiale qui ne se réduit pas
cevons pas comme possible qu’il en soit de même de la pensée. L’homme vivant peut être une machine, l’homme pensant et voulant
5 (1865) Introduction à l’étude de la médecine expérimentale
toujours le même, aussi bien dans les sciences qui étudient les êtres vivants que dans celles qui s’occupent des corps bruts. M
plus difficiles à appliquer à la médecine et aux phénomènes des corps vivants qu’à la physique et aux phénomènes des corps brut
avec fruit les phénomènes si complexes qui se passent chez les êtres vivants , soit à l’état physiologique, soit à l’état patho
ier la digestion et savoir ce qui se passe dans l’estomac d’un animal vivant  ; il divisera les parois du ventre et de l’estoma
se présenter à l’esprit des anatomistes désireux de connaître sur le vivant l’usage des parties qu’ils avaient isolées par la
la dissection sur le cadavre. Pour cela, on supprime un organe sur le vivant par la section ou par l’ablation, et l’on juge, d
ver les phénomènes que nous offrent dans leur ensemble les organismes vivants sains et malades, et se contenter de raisonner su
ste et le médecin qui veulent étudier les fonctions cachées des Corps vivants , le physicien et le chimiste qui déterminent les
cessaire des choses, aussi bien dans les phénomènes propres aux êtres vivants que dans tous les autres ; mais il faut en même t
s phénomènes, qui est absolu aussi bien dans les phénomènes des corps vivants que dans ceux des corps bruts ainsi que nous le d
es phénomènes. Mais ce double but ne peut être atteint dans les corps vivants que par certains principes spéciaux d’expérimenta
vont suivre. Deuxième partieDe l’expérimentation chez les êtres vivants Chapitre IConsidérations expérimentales comm
vants Chapitre IConsidérations expérimentales communes aux êtres vivants et aux corps bruts I. La spontanéité des cor
aux êtres vivants et aux corps bruts I. La spontanéité des corps vivants ne s’oppose pas à l’emploi de l’expérimentation
l’expérimentation dans les études biologiques. En effet, chaque être vivant nous apparaît comme pourvu d’une espèce de force
cette force vitale paraît avoir pour résultat de soustraire le corps vivant aux influences physico-chimiques générales et de
s modifier à son gré. D’un autre côté, tous les phénomènes d’un corps vivant sont dans une harmonie réciproque telle, qu’il pa
ivers arguments pour s’élever contre l’expérimentation chez les êtres vivants . Ils ont admis que la force vitale était en oppos
même. Ils ont même été jusqu’à dire que les corps bruts et les corps vivants différaient radicalement à ce point de vue, de te
duction anatomique, s’exprime ainsi : « Toutes les parties d’un corps vivant sont liées ; elles ne peuvent agir qu’autant qu’e
les corps bruts. Je veux prouver qu’il en est de même pour les corps vivants , et que, pour eux aussi, le déterminisme existe.
terminisme existe. II. Les manifestations des propriétés des corps vivants sont liées à l’existence de certains phénomènes p
imentateur peut gouverner directement le phénomène minéral. Les corps vivants ne paraissent pas susceptibles au premier abord d
ues se trouve enchaîné à toutes leurs variations, tandis que le corps vivant reste au contraire indépendant et libre dans ses
ntes. C’est cet aspect si différent dans les manifestations des corps vivants comparées aux manifestations des corps bruts qui
iques, et qui neutraliserait leur action destructrice sur l’organisme vivant . Dans cette manière de voir, les manifestations d
si l’on y réfléchit, on verra bientôt que cette spontanéité des corps vivants n’est qu’une simple apparence et la conséquence d
qu’au fond il sera facile de prouver que les manifestations des corps vivants , aussi bien que celles des corps bruts, sont domi
co-chimiques. Notons d’abord que cette sorte d’indépendance de l’être vivant dans le milieu cosmique ambiant n’apparaît que da
accélèrent ou ralentissent les manifestations vitales chez les êtres vivants , sont exactement les mêmes que celles qui provoqu
nt, pour bien comprendre l’application de l’expérimentation aux êtres vivants , d’être parfaitement fixé sur les notions que nou
ions que nous développons en ce moment. Quand on examine un organisme vivant supérieur, c’est-à-dire complexe, et qu’on le voi
e la vie. Les phénomènes extérieurs que nous apercevons dans cet être vivant sont au fond très complexes, ils sont la résultan
lus en plus vraie à mesure que la science de l’organisation des êtres vivants fait plus de progrès. Ce qu’il faut savoir en out
à l’extérieur, nous pourrons croire faussement qu’il y a dans l’être vivant une force propre qui viole les lois physico-chimi
e force spéciale qui viole les lois de la gravitation. Or l’organisme vivant n’est qu’une machine admirable douée des propriét
ilieu, c’est le milieu cosmique extérieur : tandis que chez les êtres vivants élevés, il y a au moins deux milieux à considérer
ions nous guideront dans l’application de l’expérimentation aux êtres vivants . Car, ainsi que je l’ai déjà dit ailleurs, la com
devrait les faire agir. En effet c’est le milieu intérieur des êtres vivants qui est toujours en rapport immédiat avec les man
éléments organiques. À mesure qu’on s’élève dans l’échelle des êtres vivants , l’organisation se complique, les éléments organi
iques constituent en réalité ce milieu intérieur. Chez tous les êtres vivants le milieu intérieur, qui est un véritable produit
ne sauraient établir une différence de nature entre les divers êtres vivants  ; elles ne constituent que des perfectionnements
s difficultés qui résultent de la complexité des phénomènes des corps vivants , se présentent uniquement dans l’application de l
e l’expérimentation est le même dans l’étude des phénomènes des corps vivants et dans l’étude des phénomènes des corps bruts
brute, et l’autre des phénomènes qui s’accomplissent dans la matière vivante , ils ne diffèrent cependant pas, quant au but qu’
rme de toute recherche scientifique est donc identique pour les corps vivants et pour les corps bruts ; il consiste à trouver l
ogie : la science qui a pour objet d’étudier les phénomènes des êtres vivants et de déterminer les conditions matérielles de le
étermination des conditions des phénomènes, aussi bien dans les corps vivants que dans les corps bruts ; car nous raisonnons de
lles nous échapperont à jamais aussi bien dans les sciences des corps vivants que dans les sciences des corps bruts. La méthode
ne sont que des résultats de ces relations. Les propriétés des corps vivants ne se manifestent à nous que par des rapports de
itions d’existence des phénomènes naturels, aussi bien dans les corps vivants que dans les corps bruts Il faut admettre comm
s Il faut admettre comme un axiome expérimental que chez les êtres vivants aussi bien que dans les corps bruts les condition
ussi bien dans les phénomènes des corps bruts que dans ceux des êtres vivants , et l’influence de la vie, quelle que soit l’idée
uvent répété, que nous pouvons arriver, dans les phénomènes des corps vivants , comme dans ceux des corps bruts, à la connaissan
s plus erronées. ils pensent que l’étude des phénomènes de la matière vivante ne saurait avoir aucun rapport avec l’étude des p
c les vitalistes s’ils voulaient simplement reconnaître que les êtres vivants présentent des phénomènes qui ne se retrouvent pa
is garder ses phénomènes spéciaux et ses lois propres. Dans les corps vivants comme dans les corps brut : les lois sont immuabl
corps bruts sont parvenues plus vite à se constituer. Dans les corps vivants , les phénomènes sont d’une complexité énorme, et
lus difficiles à saisir et à déterminer. Les propriétés de la matière vivante ne peuvent être connues que par leur rapport avec
ursuivons, c’est-à-dire au déterminisme des phénomènes dans les êtres vivants . On ne peut arriver à connaître les conditions dé
us en plus du but. Quoiqu’on puisse parvenir à décomposer les parties vivantes en éléments chimiques ou corps simples, ce ne son
nt eux-mêmes que des assemblages d’organes qui offrent dans les êtres vivants des combinaisons variées à l’infini. Quand on vie
l n’y a que du tâtonnement et de l’empirisme. VII. Dans les corps vivants , de même que dans les corps bruts, les phénomènes
ènes vitaux, et d’autre part le milieu cosmique dans lequel les corps vivants , comme les corps bruts, trouvent les conditions i
pourra avoir un empire sur les phénomènes vitaux. Toutefois les corps vivants paraissent de prime abord se soustraire à l’actio
r faire mieux comprendre l’application de l’expérimentation aux êtres vivants . D’un autre côté, le milieu extérieur s’absorbant
qui lui sont propres. Le milieu cosmique général est commun aux corps vivants et aux corps bruts ; mais le milieu intérieur cré
is le milieu intérieur créé par l’organisme est spécial à chaque être vivant . Or, c’est là le vrai milieu physiologique, c’est
gularisés par le jeu de l’organisme. L’organisme n’est qu’une machine vivante construite de telle façon, qu’il y a, d’une part,
co-chimiques, le déterminisme est possible, parce que, dans les corps vivants comme dans les corps bruts, la matière ne peut av
r aucune spontanéité Il y a lieu de distinguer dans les organismes vivants complexes trois espèces de corps définis : 1º des
us dans les liquides organiques et paraissent fonctionner dans l’être vivant sous la forme de corps simple. Les principes immé
comme éléments constitutifs essentiels dans la Composition des corps vivants , mais ils sont pris au monde extérieur directemen
mmédiats organiques sont également des éléments constitutifs du corps vivant , mais ils ne sont point empruntés au monde extéri
its du corps, conservent leurs propriétés, parce qu’ils ne sont point vivants  ; ce sont des produits organiques, mais non organ
nisés. Les éléments anatomiques sont les seules parties organisées et vivantes . Ces parties sont irritables et manifestent, sous
ants divers, des propriétés qui caractérisent exclusivement les êtres vivants . Ces parties vivent et se nourrissent, et la nutr
xcitants extérieurs, chaleur, lumière, électricité ; mais les parties vivantes ont, en outre, la faculté d’être irritables, c’es
de certains excitants d’une façon spéciale qui caractérise les tissus vivants  : telles sont la contraction musculaire, la trans
priété vitale qui lui est spéciale de se contracter, mais cette fibre vivante est inerte, en ce sens que, si rien ne change dan
léments glandulaires, des éléments sanguins, etc. Les divers éléments vivants jouent ainsi le rôle d’excitants les uns par rapp
ntensité des phénomènes physico-chimiques qui se passent dans un être vivant , peut servir à mesurer l’intensité de ses phénomè
nécessaire entre ces deux ordres de phénomènes. En résumé, la matière vivante , pas plus que la matière brute, ne peut se donner
ue nous venons de dire est aussi absolu pour les phénomènes des corps vivants que pour les phénomènes des corps bruts. Seulemen
doit établir le déterminisme réel des fonctions vitales. Les machines vivantes sont donc créées et construites de telle façon, q
s’est isolé de plus en plus du milieu cosmique extérieur. La machine vivante entretient son mouvement parce que le mécanisme i
iologiste, s’il peut descendre dans le milieu intérieur de la machine vivante , il y trouve un déterminisme absolu qui doit deve
solu qui doit devenir pour lui la base réelle de la science des corps vivants . IX. La limite de nos connaissances est la mêm
limite de nos connaissances est la même dans les phénomènes des corps vivants et dans les phénomènes des corps bruts La natu
ut donc cesser, suivant moi, d’établir entre les phénomènes des corps vivants et les phénomènes des corps bruts, une différence
monie duquel il entre pour sa part. La vérité absolue, dans les corps vivants , serait encore plus difficile à atteindre, car, o
elle supposerait la connaissance de tout l’univers extérieur au corps vivant , elle exigerait aussi la connaissance complète de
s suffisamment leurs conditions d’existence. Seulement dans les corps vivants ces conditions sont beaucoup plus complexes et pl
ifficiles à reconnaître et à déterminer dans les phénomènes des êtres vivants  ; mais elles existent cependant, malgré la divers
dans les sciences des corps bruts. X. Dans les sciences des corps vivants comme dans celles des corps bruts, l’expérimentat
de savoir s’il y a des différences qui séparent les forces des corps vivants de celles des corps bruts ; qu’il me suffise de d
ent sont universelles et qu’elles embrassent les phénomènes des corps vivants aussi bien que ceux des corps bruts. Tous les phé
chimiste et un physiologiste ne pourraient faire apparaître des êtres vivants nouveaux dans leurs expériences qu’en obéissant à
encore qu’à son aurore. La science expérimentale appliquée aux corps vivants doit avoir également pour résultat de modifier le
es espèces minérales. Sa puissance restera plus bornée dans les êtres vivants , et d’autant plus qu’ils constitueront des organi
ale. Chapitre IIConsidérations expérimentales spéciales aux êtres vivants I. Dans l’organisme des êtres vivants, il y
ntales spéciales aux êtres vivants I. Dans l’organisme des êtres vivants , il y a à considérer un ensemble harmonique des p
eloppé des considérations expérimentales qui s’appliquaient aux corps vivants comme aux corps bruts ; la différence pour les co
ux corps vivants comme aux corps bruts ; la différence pour les corps vivants résidait seulement dans une complexité beaucoup p
ent plus difficiles. Mais il existe dans les manifestations des corps vivants une solidarité de phénomènes toute spéciale sur l
physiologiste et le médecin ne doivent donc jamais oublier que l’être vivant forme un organisme et une individualité. Le physi
s autres. Il faut donc bien savoir que, si l’on décompose l’organisme vivant en isolant ses diverses parties, ce n’est que pou
e Cuvier a dit que l’expérimentation n’était pas applicable aux êtres vivants , parce qu’elle séparait des parties organisées qu
is on ne saurait conclure de là qu’il ne faut pas analyser la machine vivante comme on analyse une machine brute dont toutes le
ouvons encore, à raison des autonomies organiques, séparer les tissus vivants et les placer, au moyen de la circulation artific
les phénomènes cérébraux, comme tous les autres phénomènes des corps vivants , dans les lois d’un déterminisme scientifique. Le
win, dans lesquels une conception générale nous montre tous les êtres vivants comme étant l’expression de types qui se transfor
tout dans tout. En effet, le médecin n’est point le médecin des êtres vivants en général, pas même le médecin du genre humain,
s phénomènes vitaux ont des conditions identiques chez tous les êtres vivants , il faut qu’il aille encore plus loin dans l’étud
trois ordres de propriétés manifestées dans les phénomènes des êtres vivants — propriétés physiques, propriétés chimiques et p
qu’on y arrivera un jour. De sorte que ce qui caractérise la machine vivante , ce n’est pas la nature de ses propriétés physico
t propres et d’après une idée définie qui exprime la nature de l’être vivant et l’essence même de la vie. Quand un poulet se d
e, c’est l’idée directrice de cette évolution vitale. Dans tout germe vivant , il y a une idée créatrice qui se développe et se
pe et se manifeste par l’organisation. Pendant toute sa durée, l’être vivant reste sous l’influence de cette même force vitale
te même idée vitale qui conserve l’être, en reconstituant les parties vivantes désorganisées par l’exercice ou détruites par les
eux, les conditions d’existence de tous les phénomènes de l’organisme vivant . II. De la pratique expérimentale sur les être
l’organisme vivant. II. De la pratique expérimentale sur les êtres vivants La méthode expérimentale et les principes de l
dans les phénomènes des corps bruts et dans les phénomènes des corps vivants . Mais il ne saurait en être de même dans la prati
, et il est facile de concevoir que l’organisation spéciale des corps vivants doive exiger, pour être analysée, des procédés d’
ne s’agit en effet pour le physiologiste que de décomposer la machine vivante , afin d’étudier et de mesurer, à l’aide d’instrum
siciens qui, au lieu de se borner à demander aux phénomènes des corps vivants de leur fournir des moyens ou des arguments propr
ne cause de la spontanéité et de la mobilité dont jouissent les êtres vivants , et c’est une circonstance qui rend les propriété
ion de le faire souvent dans mes cours20. Pour tout le monde un corps vivant diffère essentiellement dès l’abord d’un corps br
qui sont nécessaires à la conception d’une bonne expérience. Le corps vivant , surtout chez les animaux élevés, ne tombe jamais
arche et dans sa modalité. Ce qui le prouve, c’est qu’on voit un être vivant naître, se développer, devenir malade et mourir,
homme ou sur les animaux supérieurs, nous expérimentons sur des êtres vivants inférieurs, animaux ou végétaux, nous verrons que
ations vitales, et, à mesure que l’organisme, c’est-à-dire la machine vivante , se perfectionne, ses éléments organisés devenant
rocosmique, général, et le milieu microcosmique, particulier à l’être vivant  ; le dernier se trouve plus ou moins indépendant
ent de l’organisme. D’ailleurs ce que nous voyons ici pour la machine vivante se conçoit facilement, puisqu’il en est de même p
e et en y pénétrant au moyen de l’expérimentation appliquée aux corps vivants  ? Ce qui veut dire que, pour analyser les phénomè
omènes de la vie, il faut nécessairement pénétrer dans les organismes vivants à l’aide des procédés de vivisection. En résumé,
e pourra arriver à connaître les lois et les propriétés de la matière vivante qu’en disloquant les organismes vivants pour s’in
les propriétés de la matière vivante qu’en disloquant les organismes vivants pour s’introduire dans leur milieu intérieur. Il
que par des expériences, et l’on ne peut sauver de la mort des êtres vivants qu’après en avoir sacrifié d’autres. Il faut fair
logiste et Néron se livrent également à des mutilations sur des êtres vivants . Qu’est-ce qui les distingue encore, si ce n’est
, en effet, de séparer ou de modifier certaines parties de la machine vivante , afin de les étudier, et de juger ainsi de leur u
visection, considérée comme méthode analytique d’investigation sur le vivant , comprend un grand nombre de degrés successifs, c
dés divers d’étude analytique des mécanismes de la vie, chez l’animal vivant , sont indispensables, ainsi que nous le verrons,
s de la vie. La vivisection n’est qu’une dissection anatomique sur le vivant  ; elle se combine nécessairement avec tous les au
simples. En résumé, la vivisection est la dislocation de l’organisme vivant à l’aide d’instruments et de procédés qui peuvent
ntes parties. Il est facile de comprendre que cette dissection sur le vivant suppose la dissection préalable sur le mort. I
temps des dissections cadavériques et des expériences sur les animaux vivants , ce qui prouve qu’il avait parfaitement compris q
térêt qu’autant qu’on la met en comparaison avec la dissection sur le vivant . De cette manière, en effet, l’anatomie n’est que
le n’a de raison d’être que parce qu’il y a des hommes et des animaux vivants , sains et malades, et qu’elle peut être utile à l
ir, sans que nous soyons obligés de recourir à des expériences sur le vivant pour le savoir. Mais il faut remarquer que ces dé
niques n’ont rien qui soit absolument spécial aux fonctions d’un être vivant  ; partout nous déduirons de même que des tuyaux s
us arrivent nécessairement de l’expérience ou de l’observation sur le vivant  ; et quand alors l’anatomiste croit faire des déd
ur texture, il ne fait qu’appliquer des connaissances acquises sur le vivant pour interpréter ce qu’il voit sur le mort ; mais
que le nerf est sensible ou moteur, si ce n’est l’observation sur le vivant ou la vivisection ? Seulement, ayant remarqué que
oir quelque chose des fonctions de la vie, il faut les étudier sur le vivant . L’anatomie ne donne que des caractères pour reco
rique que nous établissons par l’observation comparative faite sur le vivant et sur le mort. Je me rappelle avoir souvent ente
vent être déterminés que par l’observation ou par l’expérience sur le vivant . Ces agents sont les mêmes chez tous les animaux,
qu’on sait a été appris par l’expérimentation ou l’observation sur le vivant . Que pourra-t-on dire sur le cerveau des poissons
Le zoologiste et l’anatomiste comparateur voient l’ensemble des êtres vivants , et ils cherchent à découvrir par l’étude des car
 : il ne s’occupe que d’une seule chose, des propriétés de la matière vivante et du mécanisme de la vie, sous quelque forme qu’
i, il n’y a plus ni genre ni espèce ni classe, il n’y a que des êtres vivants , et s’il en choisit un pour ses études, c’est ord
que l’anatomie n’apprend rien par elle-même sans l’observation sur le vivant . Il faut donc instituer pour la pathologie une vi
r à diverses périodes de ces maladies. On pourra ainsi étudier sur le vivant les modifications des propriétés physiologiques d
s, et qu’elle est entourée de très grandes difficultés chez les êtres vivants , particulièrement chez les animaux à sang chaud.
pathologique et thérapeutique. Dans toute expérience sur les animaux vivants , il y a à considérer, indépendamment des conditio
e est manifestée par l’action des excitants extérieurs sur les tissus vivants qui sont irritables et réagissent en manifestant
citants physico-chimiques spéciaux qui mettent en activité les tissus vivants de l’organisme. Ces excitants se rencontrent dans
gés dans le milieu intérieur, ils sont aquatiques chez tous les êtres vivants , c’est-à-dire qu’ils vivent baignés par des liqui
portion d’eau normale. La soustraction totale de l’eau dans les corps vivants amène invariablement la mort chez les grands orga
ène, est ce qu’on appelle la mort par asphyxie. Il y a chez les êtres vivants un échange constant entre les gaz du milieu intér
dans l’atmosphère extérieure ; on sait que l’air exerce sur les êtres vivants à la surface de la terre une pression qui soulève
mammifères sont plus convenables, parce que les propriétés des tissus vivants , disparaissant plus lentement, peuvent mieux être
Or, les éléments vitaux étant de nature semblable dans tous les êtres vivants , ils sont soumis aux mêmes lois organiques, se dé
t entaché d’erreur les recherches expérimentales faites sur les êtres vivants , et qui ont fourni des arguments aux détracteurs
t jamais possible d’expérimenter avec quelque rigueur sur les animaux vivants , s’il fallait nécessairement déterminer toutes le
s. IX. De l’emploi du calcul dans l’étude des phénomènes des êtres vivants  ; des moyennes et de la statistique Dans les s
uvent de réduire au calcul les phénomènes physico-chimiques des êtres vivants . Parmi les anciens, aussi bien que parmi les mode
peut bien sans doute établir le bilan de ce que consomme un organisme vivant en aliments et de ce qu’il rend en excrétions, ma
la lumière sur les phénomènes intimes de la nutrition chez les êtres vivants . Ce serait, suivant l’expression d’un chimiste ho
alors des expériences pour rechercher comment se détruit dans l’être vivant le sucre, un des principes alimentaires les mieux
t oxygène en eau41. » Les phénomènes chimico-physiques de l’organisme vivant sont donc encore aujourd’hui trop complexes pour
t plus ; il faut pousser plus loin l’investigation et analyser sur le vivant les phénomènes élémentaires des corps organisés e
récédée. Sous ce rapport la physiologie, qui est la science des êtres vivants la plus difficile et la plus élevée, ne saurait ê
ogiste médecin analyse expérimentalement les phénomènes de la matière vivante , comme le physicien et le chimiste analysent expé
t ainsi transformés par l’abstinence en véritables animaux carnivores vivant de leur propre sang. Rien n’était plus facile que
n usage des procédés d’expérimentation pour me procurer chez l’animal vivant ce liquide pancréatique dans des conditions physi
ne suis pas le premier expérimentateur qui ait coupé sur des animaux vivants la portion cervicale du grand sympathique. Pourfo
ler et préparer les faits qui devront constituer la science des corps vivants . C’est à l’expérimentation que ce rôle incombe, s
pour la nature brute, mais elle ne saurait être vraie pour la nature vivante . Toutes les fois, ajouta-t-il, que la vie intervi
e veut rien dire, si ce n’est que c’est un phénomène propre aux êtres vivants dont nous ignorons encore la cause, car je pense
nstances définies. » Quand un phénomène qui a lieu en dehors du corps vivant ne se passe pas dans l’organisme, ce n’est pas pa
e empêche la fibrine de se coaguler dans les vaisseaux chez un animal vivant , tandis que, en dehors des vaisseaux la fibrine s
re coaguler la fibrine ; elles sont plus difficiles à réaliser sur le vivant , mais elles peuvent cependant s’y rencontrer, et,
Tous ces phénomènes dérivent de lois qui, étant propres à la matière vivante , sont identiques dans leur essence et ne varient
de régler jusqu’à un certain point les ressorts cachés de la machine vivante . Les médecins observateurs ont considéré l’organi
machine vivante. Les médecins observateurs ont considéré l’organisme vivant comme un petit monde contenu dans le grand, comme
omme un petit monde contenu dans le grand, comme une sorte de planète vivante et éphémère dont les mouvements étaient régis par
phénomènes de la vie et admet facilement que les phénomènes des êtres vivants sont régis par des forces vitales mystérieuses qu
ur expliquer certains phénomènes physico-chimiques spéciaux aux êtres vivants . Ainsi le ferment de la levure de bière est une m
êtres vivants. Ainsi le ferment de la levure de bière est une matière vivante organisée qui a la propriété de dédoubler le sucr
à aucune force vitale. En un mot, toutes les propriétés de la matière vivante sont, au fond, ou des propriétés connues et déter
nous les nommons propriétés vitales. Sans doute il y a pour les êtres vivants une force spéciale qui ne se rencontre pas ailleu
termine en aucune façon la manifestation des propriétés de la matière vivante . En un mot, le physiologiste et le médecin doiven
lusieurs années sans s’user. La croyance que les phénomènes des êtres vivants sont dominés par une force vitale indéterminée do
as. En un mot, il est de rigueur dans l’expérimentation sur les êtres vivants comme dans les corps bruts, de bien s’assurer ava
al, résultat de l’étude des malades, fit reconnaître dans l’organisme vivant une force médicatrice spontanée, et l’observation
curative des moyens empiriques, et cet appel aux lois de l’organisme vivant pour opérer la guérison des maladies, furent le p
l’aide de l’expérimentation dans les phénomènes intimes de la machine vivante et en déterminer le mécanisme à l’état normal et
nnaître empiriquement les phénomènes normaux et anormaux de la nature vivante , mais il veut, comme le physicien et le chimiste,
amplement développé ailleurs, à savoir, que la spontanéité des êtres vivants ne s’oppose pas à l’application de la méthode exp
plus ni matérialisme, ni spiritualisme, ni matière brute, ni matière vivante , il n’y a que des phénomènes dont il faut détermi
oblèmes que l’on a à résoudre dans la science expérimentale des êtres vivants , afin que chacun puisse bien comprendre les quest
t de plusieurs maladies, avec le précis d’expériences sur les animaux vivants . Paris, 1800-1825. 45. Claude Bernard, Mémoire
6 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre I. La conscience et la vie »
ez nous à un cerveau ; donc il faut attribuer la conscience aux êtres vivants qui ont un cerveau, et la refuser aux autres. » M
ien : « La digestion est liée chez nous à un estomac ; donc les êtres vivants qui ont un estomac digèrent, et les autres ne dig
protoplasmique à peine différenciée. Seulement, à mesure que le corps vivant se complique et se perfectionne, le travail se di
ne devons-nous pas supposer que si, au sommet de l’échelle des êtres vivants , la conscience se fixait sur des centres nerveux
lorsque la substance nerveuse vient enfin se fondre dans une matière vivante encore indifférenciée, la conscience s’y éparpill
ose, mais non pas tombée à rien ? Donc, à la rigueur, tout ce qui est vivant pourrait être conscient : en principe, la conscie
nse plausible à la question que nous venons de poser : tous les êtres vivants sont-ils des êtres conscients, ou la conscience n
qui n’ont pas de décision à prendre. À vrai dire, il n’y a pas d’être vivant qui paraisse tout à fait incapable de mouvement s
réveille quand elle peut se rendre utile. Je crois que tous les êtres vivants , plantes et animaux, la possèdent en droit ; mais
conscience est synonyme de choix. Représentons-nous alors la matière vivante sous sa forme élémentaire, telle qu’elle a pu s’o
nt les deux voies qui s’offraient à l’évolution de la vie. La matière vivante s’est engagée en partie sur l’une, en partie sur
Mais avec la vie apparaît le mouvement imprévisible et libre. L’être vivant choisit ou tend à choisir. Son rôle est de créer.
t avec plus de rigueur. Si nous cherchons, en effet, comment un corps vivant s’y prend pour exécuter des mouvements, nous trou
la direction choisie le mouvement s’accomplit.. Si les premiers êtres vivants oscillèrent entre la vie végétale et la vie anima
en suivant une troisième ligne de faits, en considérant, chez l’être vivant , la représentation qui précède l’acte, et non plu
t, tout le long de l’évolution de la vie, la nécessité pour les êtres vivants de s’adapter aux conditions qui leur sont faites.
quant, et se compliquant de plus en plus dangereusement ? Telle forme vivante , que nous observons aujourd’hui, se rencontrait d
une réalité. Mais il ne faut pas croire qu’elle ait lancé la matière vivante dans une direction unique, ni que les diverses es
sse un jour à la fabrication d’une matière qui ressemble à la matière vivante , c’est probable : la vie procède par insinuation,
ion de nos laboratoires. On imitera certains caractères de la matière vivante  ; on ne lui imprimera pas l’élan en vertu duquel
sir n’est qu’un artifice imaginé par la nature pour obtenir de l’être vivant la conservation de la vie ; il n’indique pas la d
e venue autant qu’aux autres, autant qu’à l’homme. Mais la forme d’un vivant , une fois dessinée, se répète indéfiniment ; mais
ant, une fois dessinée, se répète indéfiniment ; mais les actes de ce vivant , une fois accomplis, tendent à s’imiter eux-mêmes
7 (1907) L’évolution créatrice « Chapitre I. De l’évolution de la vie. Mécanisme et finalité »
ser en formes définies et créer ainsi tous les autres corps, le corps vivant enfin est-il un corps comme les autres ? Sans dou
tèmes clos de points matériels est relative à notre science, le corps vivant a été isolé et clos par la nature elle-même. Il s
s montre les tronçons d’un Lumbriculus régénérant chacun leur tête et vivant désormais comme autant d’individus indépendants,
roduction des organismes unicellulaires consiste en cela même, l’être vivant se divise en deux moitiés dont chacune est un ind
es systèmes naturellement isolés, naturellement clos. Par là, un être vivant se distingue de tout ce que notre perception ou n
otalité de l’univers matériel que nous devrions assimiler l’organisme vivant . Il est vrai que la comparaison ne servirait plus
vrai que la comparaison ne servirait plus à grand’chose, car un être vivant est un être observable, tandis que le tout de l’u
Maintenant, si je me transporte de haut en bas de l’échelle des êtres vivants , si je passe d’un des plus différenciés à l’un de
selle, qui s’applique telle quelle, automatiquement, à n’importe quel vivant , Il n’y a que des directions où la vie lance les
loin, par la place même que l’homme occupe dans l’ensemble des êtres vivants , a ses exigences arrêtées, ses explications faite
e les deux à la fois. Le temps a juste autant de réalité pour un être vivant que pour un sablier, où le réservoir d’en haut se
celle de l’organisme complet. La poussée en vertu de laquelle l’être vivant grandit, se développe et vieillit, est celle même
ssance et même avant la naissance, et que le vieillissement de l’être vivant jusqu’à cette crise consiste, en partie au moins,
ets visibles se dissimule une cause intérieure. L’évolution de l’être vivant , comme celle de l’embryon, implique un enregistre
indépendante. En est-il ainsi des lois de la vie ? L’état d’un corps vivant trouve-t-il son explication complète dans l’état
ent antérieur ? Oui, si l’on convient, a priori, d’assimiler le corps vivant aux autres corps de la nature et de l’identifier,
e. Mais elle peut aussi bien exprimer que le moment actuel d’un corps vivant ne trouve pas sa raison d’être dans le moment imm
nces biologiques, et même leur direction. Quant à l’idée que le corps vivant pourrait être soumis par quelque calculateur surh
ntre un système artificiel et un système naturel, entre le mort et le vivant . Elle fait qu’on éprouve une égale difficulté à p
ce passé qui, selon vous, fait corps avec le moment actuel de l’être vivant , la mémoire organique ne le contracte-t-elle pas
i est un trait d’union. En d’autres termes, la connaissance d’un être vivant ou système naturel est une connaissance qui porte
hangement, conservation du passé dans le présent, durée vraie, l’être vivant semble donc bien partager ces attributs avec la c
scendant sont légères, et qu’on, peut se demander si une même matière vivante présente assez de plasticité pour revêtir success
la biologie pourrait et devrait continuer à établir entre les formes vivantes les mêmes relations que suppose aujourd’hui le tr
s présente comme des rapports de filiation réelle entre des individus vivants , — soit enfin dans quelque cause inconnue de la v
u comme d’une simple rubrique sous laquelle on inscrit tous les êtres vivants . A un certain moment, en certains points de l’esp
plus généralement de n’importe quel moment de n’importe quelle forme vivante . Car, s’il faut que la variation ait atteint une
elle se produit à tout moment, continue, insensible, dans chaque être vivant . Et les mutations brusques elles-mêmes, dont on n
et des causes élémentaires eût permis de dessiner par avance la forme vivante qui en est la somme et le résultat. Après avoir r
écanisme scientifique, et vous déclarez arbitrairement que la matière vivante n’est pas faite des mêmes éléments que l’autre. —
on est de savoir si les systèmes naturels que nous appelons des êtres vivants doivent être assimilés aux systèmes artificiels q
’en distingue. On pourra d’ailleurs pousser assez loin l’imitation du vivant par l’inorganisé. Non seulement la chimie opère d
ition des deux ordres de phénomènes que l’on constate dans les tissus vivants , anagenèse d’un côté et catagenèse de l’autre. Le
himie aurait prise, c’est-à-dire, en somme, sur du mort et non sur du vivant  14. Et il est certain que les faits du premier ge
umé, ceux qui ne s’occupent que de l’activité fonctionnelle de l’être vivant sont portés à croire que la physique et la chimie
aire, en effet, aux phénomènes qui se répètent sans cesse dans l’être vivant , comme dans une cornue. Par là s’expliquent en pa
, ceux dont l’attention se concentre sur la fine structure des tissus vivants , sur leur genèse et leur évolution, histologistes
pas encore avancé d’un pas vers la synthèse chimique d’une substance vivante , la seconde parce qu’il n’existe aucun moyen conc
s exposé les raisons théoriques qui nous empêchent d’assimiler l’être vivant , système clos par la nature, aux systèmes que not
omplit un cycle réglé de transformations. Plus la durée marque l’être vivant de son empreinte, plus évidemment l’organisme se
interrogés, diraient aussi bien le contraire. La nature met les êtres vivants aux prises les uns avec les autres. Elle nous pré
’ordre parfait dans la complication infinie ? En ce sens, chaque être vivant ne réalise-t-il pas un plan immanent à sa substan
idicule l’idée d’une finalité externe, en vertu de laquelle les êtres vivants seraient coordonnés les uns aux autres : il est a
inalisme s’est rétréci au point de ne jamais embrasser plus d’un être vivant à la fois. En se faisant plus petit, il pensait s
vergente : en ce sens, on peut dire qu’il reste uni à la totalité des vivants par d’invisibles liens. C’est donc en vain qu’on
n vain qu’on prétend rétrécir la finalité à l’individualité de l’être vivant . S’il y a de la finalité dans le monde de la vie,
ère dans une seule indivisible étreinte. Cette vie commune à tous les vivants présente, sans aucun doute, bien des incohérences
le n’est pas si mathématiquement une qu’elle ne puisse laisser chaque vivant s’individualiser dans une certaine mesure. Elle n
arties d’un organisme à l’organisme lui-même, mais encore chaque être vivant à l’ensemble des autres. Ce n’est pas en pulvéris
ents avantageux antérieurs que représente la forme actuelle de l’être vivant . Quelle chance y aura-t-il pour que, par deux sér
odifications physico-chimiques qu’elles déterminent dans la substance vivante  : telle est l’hypothèse d’Eimer, par exemple. Pou
rectement, par le seul effet des avantages qu’elle procurait à l’être vivant et de la prise qu’elle offrait ainsi à la sélecti
est assez considérable, cette fois, pour assurer un avantage à l’être vivant et se prêter ainsi au jeu de la sélection. Seulem
onclura pas que suivre soit la même chose que diriger. Or, la matière vivante paraît n’avoir d’autre moyen de tirer parti des c
à parler, le néo-lamarcksime. On sait que Lamarck attribuait à l’être vivant la faculté de varier par suite de l’usage ou du n
ent de tout souci d’utilité. Elle naîtrait de l’effort même de l’être vivant pour s’adapter aux conditions où il doit vivre. C
nces, comme celle de l’alcool, peuvent s’exercer à la fois sur l’être vivant et sur le plasma germinatif dont il est détenteur
physique et la chimie sont des sciences déjà avancées, et la matière vivante ne se prête à notre action que dans la mesure où
t pas en action ; elle conviendrait à un fantôme et non pas à un être vivant . La vision d’un être vivant est une vision effica
endrait à un fantôme et non pas à un être vivant. La vision d’un être vivant est une vision efficace, limitée aux objets sur l
. Il faut donc que des possibilités d’action se dessinent pour l’être vivant avant l’action même. La perception visuelle n’est
le, Paris, 1893, p. 319. 8. L’irréversibilité de la série des êtres vivants a été bien mise en lumière par Baldwin (Developem
8 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre quatrième. L’expression de la vie individuelle et sociale dans l’art. »
nt. — Impuissance du pur formalisme dans l’art. — Flaubert. — Le fond vivant doit toujours transparaître sous la forme. II. Le
. Le but dernier de l’art est de produire la sympathie pour des êtres vivants . — A quelles conditions un être est-il sympathiqu
-même à chaque instant, à chacun de ses mouvements ; elle a la clarté vivante de l’étoile. « La beauté sans expression, dit Bal
déborde l’art pour mettre dans l’art le plus de vie. II. Ce fond vivant de l’art, qui doit toujours transparaître sous la
e même, pour créer, doit être un penseur, un constructeur de systèmes vivants , mêlant à ses représentations de la vie des conce
niment et dominent toute vie valent seuls en elle. Mon amour est plus vivant et vrai plus que moi-même. Les hommes passent et
ns dans cet organisme ; il est la plus profonde formule de la réalité vivante . Ce qui fait que quelques-uns d’entre nous donnen
aits significatifs, mais d’évoquer des objets d’affection, des sujets vivants avec lesquels nous puissions entrer en société. T
uvons pas éprouver d’antipathie absolue et définitive pour aucun être vivant . Peu importe donc, au fond, qu’un être soit beau,
ipathique même redevient en partie sympathique en devenant une vérité vivante , qui semble nous dire : Je suis ce que je suis, e
és du réel qui n’ont rien de symbolique, qui ne sont pas l’expression vivante de quelque idée générale et par là même d’une réa
te époque, comme l’a fait voir Taine, représentait encore des modèles vivants au moment même où il semble nous montrer des mari
u’il a représenté une forme de la vie capable de trouver chez un être vivant un écho mais le sympathique, difficile est de pla
ais le sympathique, difficile est de plaire à un grand nombre d’êtres vivants , c’est-à-dire d’atteindre à une forme plus profon
le plus difficile est de plaire surtout aux meilleurs parmi les êtres vivants . Le moyen, pour l’art, d’échapper à ce qu’il y a
9 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’avenir du naturalisme »
uer le véritable sens et l’authentique saveur de cette œuvre toujours vivante et toujours méjugée. I Ce qui importe, à not
lieu, c’est le milieu cosmique extérieur ; tandis que, chez les êtres vivants élevés, il y a au moins deux milieux à considérer
rès clairement, de la manière suivante : « … La spontanéité des corps vivants ne s’oppose pas à l’emploi de l’expérimentation.
itions d’existence des phénomènes naturels, aussi bien pour les corps vivants que pour les corps bruts. Il appelle « déterminis
ielle de l’existence ou de la manifestation des phénomènes… Les corps vivants … sont tour à tour ramenés et réduits au mécanisme
èrent sur les corps bruts, comme le physiologiste opère sur les corps vivants . Le déterminisme domine tout. C’est l’investigati
es de l’hérédité et des circonstances ambiantes, puis montrer l’homme vivant dans le milieu social qu’il a produit lui-même, q
mie et dans la physique, doit l’être également dans l’étude des corps vivants , en physiologie et en médecine », de même, suivan
rnard est basée sur une conception strictement matérialiste de l’être vivant . Si nous passons du savant à l’homme de lettres,
stincts et les origines, c’est-à-dire sur la base organique de l’être vivant . Il en pénètre les forces latentes et les fauves
lui contester, et ce qui suffirait à légitimer sa gloire. Une pensée vivante en perpétuelle action contre la tradition mensong
anente de son œuvre.‌ Précisons. J’ai dit que la conception de l’être vivant s’était largement modifiée dans la seconde partie
é, nous dit Haeckel, est claire et sans équivoque. Pour lui un esprit vivant immatériel est aussi inconcevable qu’une matière
analyse plus scrupuleuse, suivie d’une synthèse plus large, de l’être vivant , la science et la philosophie s’acheminaient du m
un coin de vie et en cataloguer chaque détail, y placer une personne vivante et décrire chaque spectacle, chaque odeur et chaq
nds artistes ont tiré le fluide précieux qui fait le sang éclatant et vivant de leurs créations. Combien différent il est sous
et des choses, de n’avoir pas soulevé en lui avec ivresse, la matière vivante pour la faire vibrer éperdument. III A qui
e nouveau la vie, d’avoir privé en somme l’univers de son âme lui, le vivant et le robuste, le sincère et le sain à qui sembla
10 (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre I. Du comique en général »
ans une définition. Nous voyons en elle, avant tout, quelque chose de vivant . Nous la traiterons, si légère soit-elle, avec le
de mécanique là où l’on voudrait trouver la souplesse attentive et la vivante flexibilité d’une personne. Il y a entre les deux
n mécanique au lieu de se renouveler sans cesse au contact d’un idéal vivant . Là où la matière réussit ainsi à épaissir extéri
caniquement uniforme et, par là même, d’étranger à notre personnalité vivante . Imiter quelqu’un, c’est dégager la part d’automa
n particulier, font rire par leur répétition. » C’est que la vie bien vivante ne devrait pas se répéter. Là où il y a répétitio
tude complète, nous soupçonnons du mécanique fonctionnant derrière le vivant . Analysez votre impression en face de deux visage
mière. Nous sommes à un de ces carrefours. Du mécanique plaqué sur du vivant , voilà une croix où il faut s’arrêter, image cent
chemin en ligne droite. I. — D’abord, cette vision du mécanique et du vivant insérés l’un dans l’autre nous fait obliquer vers
vient plus d’opposer la rigidité inerte de l’enveloppe à la souplesse vivante de l’objet enveloppé. Le comique reste donc ici à
t un volcan, et ils l’ont laissé s’éteindre ! » Passons à la société. Vivant en elle, vivant par elle, nous ne pouvons nous em
ils l’ont laissé s’éteindre ! » Passons à la société. Vivant en elle, vivant par elle, nous ne pouvons nous empêcher de la tra
t par elle, nous ne pouvons nous empêcher de la traiter comme un être vivant . Risible sera donc une image qui nous suggérera l
erte, du tout fait, du confectionné enfin, à la surface de la société vivante . C’est de la raideur encore, et qui jure avec la
de, et voyons où elle nous conduira. II. — Du mécanique plaqué sur du vivant , voilà encore notre point de départ. D’où venait
otre point de départ. D’où venait ici le comique ? De ce que le corps vivant se raidissait en machine. Le corps vivant nous se
omique ? De ce que le corps vivant se raidissait en machine. Le corps vivant nous semblait donc devoir être la souplesse parfa
orps par un effet de transparence. Quand nous ne voyons dans le corps vivant que grâce et souplesse, c’est que nous négligeons
eure pour le corps lui-même, une matière inerte posée sur une énergie vivante . Et l’impression du comique se produira dès que n
une dernière fois à notre image centrale : du mécanique plaqué sur du vivant . L’être vivant dont il s’agissait ici était un êt
is à notre image centrale : du mécanique plaqué sur du vivant. L’être vivant dont il s’agissait ici était un être humain, une
cine en radicelles ? Une loi inéluctable condamne ainsi toute énergie vivante , pour le peu qu’il lui est alloué de temps, à cou
à couvrir le plus qu’elle pourra d’espace. Or c’est bien une énergie vivante que la fantaisie comique, plante singulière qui a
11 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — La solidarité des élites »
hez des êtres profondément différents d’âge, de race et de caractère, vivant sous les plus dissemblables latitudes, ne se conn
la parole à ces hommes qui ont embrassé d’une telle étreinte le monde vivant , qu’il est sorti de leurs bras débordant de jeune
lonne un plein souffle de nature. Il nous dit : La nature est un tout vivant , à la fois âme et corps, orbe immense de fusion e
oi panthéiste. Imaginez un être incarnant un rêve énorme et constant, vivant une perpétuelle ivresse débordante ; non pas un r
les ombres d’un passé néfaste, Michelet découvre à nos yeux la forme vivante et frémissante de l’humanité que nous sommes, fai
ion de l’univers et de l’homme qui est, pour ainsi dire, l’unique loi vivante de ce monde.‌ Michelet, en réclamant pour tous, l
dont le panthéisme grandiose embrasse et pénètre le monde infini des vivants , qui est un réel sentiment vécu de nos liens avec
et une assimilation par nous, êtres infimes ou êtres d’élite, du tout vivant  : religion dont nous pressentons l’épanouissement
eur d’une création du cerveau, c’est se relier à la splendeur du tout vivant par le sentiment de l’entière beauté de toutes se
ez puissants qu’en donnant l’amour de votre cœur à cette double foule vivante qui retentit en vous et que vous-même vous enrich
se présente sous la forme de l’impératif catégorique privé de son âme vivante qui est la sympathie, provoque à juste titre chez
ant pour base, pour principe, pour seule raison d’existence, pour âme vivante , l’enrichissement, l’accroissement, le bénéfice,
té doit provoquer notre haine passionnée, autant la seconde, la seule vivante , la seule juste, la seule humaine, doit rencontre
celle, qu’il n’y avait rien, positivement rien en dehors de l’univers vivant , et nous continuons à vivre comme si le dieu pass
unir étroitement, donnant au monde par cette intime liaison l’exemple vivant d’un plus complet, plus universel et plus positif
éâtre où évoluent des formes solitaires, mais un enlacement d’organes vivants .‌ C’est pourquoi, portant en nous l’assurance iné
12 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre premier. La solidarité sociale, principe de l’émotion esthétique la plus complexe »
tions nerveuses et des états mentaux corrélatifs entre tous les êtres vivants , surtout entre ceux qui sont organisés en société
ue inhérent au sentiment du beau : notre organisme est une société de vivant et le plaisir esthétique est le sentiment d’une h
s et des états mentaux corrélatifs est constante entre tous les êtres vivants , mais surtout entre ceux qui sont groupés en soci
c’est l’hypothèse contraire, à savoir que la présence d’un organisme vivant , c’est-à-dire d’un complexus de mouvements et de
ties. Toute société n’est qu’une tendance à l’équilibre des molécules vivantes qui la constituent, et toute douleur, tout plaisi
deux consciences, deux vies. Il y a dans le toucher entre deux êtres vivants quelque chose de très semblable à la pression du
rs est-il que les cellules de l’organisme, qui forment une société de vivants , ont besoin de vibrer sympathiquement et solidair
e moderne, à une solidarité organique, à une conspiration de cellules vivantes , à une sorte de conscience sociale et collective
le grâce d´une statue lumineuse dressant, sa torche, sorte de Lucifer vivant . On peut, comme dans l’architecture, arriver au b
rande supériorité d’être une plume d’oiseau, blanche, transparente et vivante . De presque là une antinomie entre la beauté très
portons en nous. Les objets que nous appelons inanimés sont bien plus vivants que les abstractions de la science, et c’est pour
la nature même qui en sort transformée en une certaine mesure. L’être vivant et sentant prête aux choses son sentiment et sa v
sympathise : il y a donc là une union, une société d’âmes réalisée et vivante sous mes yeux, qui m’appelle moi-même à en faire
lement à toutes les souffrances et à toutes les joies des êtres réels vivant autour de nous, mais à toutes celles d’êtres poss
13 (1907) L’évolution créatrice « Chapitre III. De la signification de la vie. L’ordre de la nature et la forme de l’intelligence. »
là nous préparions les voies à un rapprochement entre l’inerte et le vivant . D’autre part, nous avons montré dans notre secon
nique et prétendent, en le compliquant avec lui-même, reconstituer le vivant  ; les autres posent d’abord la vie et s’acheminen
’intelligence aborde l’étude de la vie, nécessairement elle traite le vivant comme l’inerte, appliquant à ce nouvel objet les
ien. Et elle a raison de le faire, car à cette condition seulement le vivant offrira à notre action la même prise que la matiè
la philosophie serait donc d’intervenir ici activement, d’examiner le vivant sans arrière-pensée d’utilisation pratique, en se
lle est de spéculer, c’est-à-dire de voir ; son attitude vis-à-vis du vivant ne saurait être celle de la science, qui ne vise
ront, dans des langages variés, que la science a raison de traiter le vivant comme l’inerte, et qu’il n’y a aucune différence
. Mais, comme on n’a pas commencé par distinguer entre l’inerte et le vivant , l’un adapté par avance au cadre où on l’insère,
u contraire, par tracer une ligne de démarcation entre l’inerte et le vivant . Nous trouverons que le premier entre naturelleme
hance ou convention, comme on voudra, — que la science obtient sur le vivant une prise analogue à celle qu’elle a sur la matiè
nerte pour instrument, la science peut et doit continuer à traiter le vivant comme elle traitait l’inerte. Mais il sera entend
a nature, nous en retrouverons peut-être l’unité vraie, intérieure et vivante . Car l’effort que nous donnons pour dépasser le p
patialité à laquelle elle est aussi inséparablement unie que le corps vivant à l’air qu’il respire. Nos perceptions ne nous ar
ait déjà ce travail, et, indépendamment de toute conscience, le corps vivant lui-même est déjà construit pour extraire des sit
que nous rencontrons dans notre expérience courante, c’est tel ou tel vivant déterminé, telles ou telles manifestations spécia
similitude qui nous permet d’enfermer un nombre indéfini d’individus vivants dans le même groupe, est à nos yeux le type même
générique, les genres inorganiques nous paraissant prendre les genres vivants pour modèle. Il se trouve ainsi que l’ordre vital
aux et de causes infinitésimales qui concourent à la genèse d’un être vivant , quand on songe qu’il suffirait de l’absence ou d
 ; en retombant à cette place elle vise à se compléter, comme un être vivant qui grandit, et à réaliser ainsi pleinement l’ess
rcevoir : tous les corps auraient la même individualité que les corps vivants , et les lois de l’univers physique exprimeraient
’expérience nous présentait aussi des termes indépendants, les genres vivants étant tout autre chose que des systèmes de lois,
ncessante. Mais la vie ne peut progresser que par l’intermédiaire des vivants , qui en sont dépositaires. Il faut que des millie
de nous. Notre conscience à nous est la conscience d’un certain être vivant , placé en un certain point de l’espace ; et, si e
solaire, la nature elle-même nous invite à l’isoler. En tant qu’êtres vivants , nous dépendons de la planète où nous sommes et d
a matière en général, mais, à l’intérieur de cette matière, les corps vivants . Toutes nos analyses nous montrent en effet dans
s jets, dont chacun, retombant, est un monde. L’évolution des espèces vivantes à l’intérieur de ce monde représente ce qui subsi
rice, en tant que celle-ci se poursuit dans l’organisation des formes vivantes , se simplifient singulièrement quand on les prend
indivisée aussi étant la vie qui la traverse en y découpant des êtres vivants . De ces deux courants, le second contrarie le pre
x individus, les espèces aux espèces, et fait de la série entière des vivants une seule immense vague courant sur la matière, m
lastiques eût probablement été autre que l’azote. La chimie des corps vivants eût donc été radicalement différente de ce qu’ell
alement différente de ce qu’elle est. Il en serait résulté des formes vivantes sans analogie avec celles que nous connaissons, d
être, peut-être aussi davantage. En tout cas, de la série entière des vivants , aucun terme n’eût été ce qu’il est. Maintenant,
uelles, virtuellement associées. Mais, de bas en haut de la série des vivants , la même loi se manifeste. Et c’est ce que nous e
ode de s’exprimer. Mais ce n’est pas autre chose. En réalité, un être vivant est un centre d’action. Il représente une certain
mbreuses et compliquées. Or, le réveil de la conscience, chez un être vivant , étant d’autant plus complet qu’une plus grande l
autre par l’intensité de son réveil, la quantité de choix dont l’être vivant dispose. Précisément parce qu’un état cérébral ex
logique en dit plus long que l’état cérébral. La conscience d’un être vivant , comme nous avons essayé de le prouver ailleurs,
conscience correspond exactement à la puissance de choix dont l’être vivant dispose ; elle est coextensive à la frange d’acti
ui mène à la vie de l’esprit. Mais ce n’est plus alors à tels ou tels vivants déterminés qu’elle aura affaire. La vie entière,
se du mouvement de la matière et, en elle-même, indivisible. Tous les vivants se tiennent, et tous cèdent à la même formidable
es indications bibliographiques, dans l’ouvrage de Busquet, Les êtres vivants , Paris, 1899.
14 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Le Docteur Favrot »
?) devrait courir comme on court au feu ! L’une est l’enterrement des vivants , cette épouvantable hypothèse, sur la possibilité
ientôt saisis et dévorés par nos morts ! II Oui l’être enterrés vivants , — être dévorés par nos morts, — deux perspective
été, je le reconnais, plus explicite sur la question des enterrements vivants , qu’il a exposée et qu’il a cherché à résoudre ;
e universelle, puisqu’elle embrasse également et notre avenir, à nous vivants , et le passé des êtres aimés que nous avons perdu
la mort, c’est bien pis que la mort, cette question des enterrements vivants  ! La mort comme nous la connaissons qu’est-elle v
dée plus féconde en terreur, une idée pareille à celle d’être enterré vivant  !… Mais c’est l’enfer du matérialisme, cela, car
ifférent, qui eut horreur de cet enfer du matérialisme d’être enterré vivant , comme Pascal avait horreur de l’autre enfer ; Ed
anger de quelques autres heures ! Ces bâtisseurs de lazarets pour les vivants n’ont pas pensé à créer des lazarets pour les mor
15 (1907) L’évolution créatrice « Chapitre II. Les directions divergentes de l’évolution de la vie. Torpeur, intelligence, instinct. »
omplexe et quasi-discontinu fonctionne ainsi comme eût fait une masse vivante continue, qui aurait simplement grandi. Mais les
e végétale dérivent d’une souche commune, que les premiers organismes vivants aient oscillé entre la forme végétale et la forme
e intervenir une force mystérieuse. Il suffit de remarquer que l’être vivant appuie naturellement vers ce qui lui est le plus
espace. Et c’est pourquoi nous devons présumer que les premiers êtres vivants ont cherché, d’une part à accumuler sans relâche
andit, plus elle trouve difficile de maintenir unis dans le même être vivant les deux éléments qui, à l’état rudimentaire, son
e libérer brusquement l’énergie accumulée. A vrai dire, toute cellule vivante dépense sans cesse de l’énergie à se maintenir en
tition des substances alimentaires entre les divers éléments du corps vivant . Ces substances se divisent en deux catégories, l
mouvements et dans celui d’une plus grande latitude laissée à l’être vivant pour choisir entre eux. Ces deux tendances peuven
rilités du finalisme radical. Il s’est représenté l’ensemble du monde vivant comme une construction, et comme une construction
e par un effort constant — l’automatisme la guette. La pensée la plus vivante se glacera dans la formule qui l’exprime. Le mot
nous ne savions que le mort garde encore quelque temps les traits du vivant . La cause profonde de ces dissonances gît dans un
omme des tourbillons de poussière soulevés par le vent qui passe, les vivants tournent sur eux-mêmes, suspendus au grand souffl
penchée sur celle qui la suivra. Il nous laisse entrevoir que l’être vivant est surtout un lieu de passage, et que l’essentie
obligé d’en détourner les yeux et de se regarder lui-même. Les formes vivantes sont, par définition même, des formes viables. De
de nos Vers, avec cette différence toutefois que les Vers aujourd’hui vivants auxquels on les comparera sont les exemplaires vi
un de l’autre. Par succès il faut entendre, quand il s’agit de l’être vivant , une aptitude à se développer dans les milieux le
entre l’instinct de l’animal et le travail organisateur de la matière vivante . On pourra dire, à volonté, que l’instinct organi
dre une forme quelconque, servir à n’importe quel usage, tirer l’être vivant de toute difficulté nouvelle qui surgit et lui co
si bien qu’il est difficile de dire lequel des deux assurera à l’être vivant un plus grand empire sur la nature. On peut conje
ité virtuelle qui entoure l’action effectivement accomplie par l’être vivant . Elle signifie hésitation ou choix. Là où beaucou
n obstacle. De ce point de vue, on définirait la conscience de l’être vivant une différence arithmétique entre l’activité virt
tour. Tout se passe comme si la force qui évolue à travers les formes vivantes , étant une force limitée, avait le choix, dans le
st-à-dire artificiels. Si, par elle, la nature renonce à doter l’être vivant de l’instrument qui lui servira, c’est pour que l
l’être vivant de l’instrument qui lui servira, c’est pour que l’être vivant puisse, selon les circonstances, varier sa fabric
échappera en partie, et que ce qu’il y a de proprement vital dans le vivant lui échappera tout à fait. Notre intelligence, te
isoire, que notre pensée efface de l’objet aperçu, fût-il organisé et vivant , les lignes qui en marquent au dehors la structur
e elle-même, convertie en un immense organe par l’industrie de l’être vivant . Telle est la tâche qu’elle assigne d’abord à l’i
nature inorganisée. De là son étonnement quand elle se tourne vers le vivant et se trouve en face de l’organisation. Quoi qu’e
qui se juxtaposent, extérieurs les uns des autres, pour faire un être vivant . Serre-t-elle ainsi de plus près la vie ? ou, au
s la vie ? ou, au contraire, ce qu’il y a de proprement vital dans le vivant ne semble-t-il pas reculer au fur et à mesure qu’
n s’approfondissant elle-même, qu’à un autre mode d’analyse de l’être vivant , et par conséquent à une discontinuité nouvelle,
abile à manipuler l’inerte, étale sa maladresse dès qu’elle touche au vivant . Qu’il s’agisse de traiter la vie du corps ou cel
ment on en découvrirait l’origine dans notre obstination à traiter le vivant comme l’inerte et à penser toute réalité, si flui
der avec la force génératrice de la vie. Quand on voit, dans un corps vivant , des milliers de cellules travailler ensemble à u
supposera que c’est par un effort plus ou moins conscient que l’être vivant développe en lui un instinct supérieur. Mais il f
iologie en était encore à Aristote, si elle tenait la série des êtres vivants pour unilinéaire, si elle nous montrait la vie to
ôté de la perception normale. Notre œil aperçoit les traits de l’être vivant , mais juxtaposés les uns aux autres et non pas or
communication sympathique qu’elle établira entre nous et le reste des vivants , par la dilatation qu’elle obtiendra de notre con
ce apparaît comme proportionnelle à la puissance de choix dont l’être vivant dispose. Elle éclaire la zone de virtualités qui
intérieures à elles-mêmes. Mais le spectacle de l’évolution des êtres vivants nous montre qu’elle ne pouvait aller bien loin. D
16 (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre IX : Insuffisance des documents géologiques »
. Il est cependant possible, d’après ma théorie, qu’entre deux formes vivantes l’une soit descendue de l’autre, par exemple qu’u
e un pareil cas très rare ; car c’est une loi générale que les formes vivantes nouvelles et progressives tendent à supplanter le
rès la théorie de sélection naturelle, toutes les espèces aujourd’hui vivantes sont en connexion avec la souche mère de chaque g
nombre des chaînons intermédiaires et transitoires entre les espèces vivantes et éteintes doit avoir été immense. Mais ma théor
e et l’eau ont été constamment peuplées d’innombrables hordes d’êtres vivants . Quel nombre de générations, impossible à saisir
u près, la mer reste peu profonde et favorable à de nombreuses formes vivantes  ; de sorte qu’une riche formation fossilifère, d’
d’étendue, de sorte que de nouvelles stations sont offertes aux êtres vivants , circonstances éminemment favorables, ainsi que n
ses parties du monde, on a trouvé quelques espèces encore aujourd’hui vivantes , mais qui se sont éteintes depuis dans les mers l
que la majorité des naturalistes croient identiques avec des espèces vivantes  ; mais d’autres savants paléontologistes, tels qu
s ne présentent réellement aucune différence avec leurs représentants vivants , ou à moins d’admettre que la grande majorité des
et que les espèces tertiaires sont toutes très distinctes des espèces vivantes , nous avons la preuve que de légères modification
ne faut pas oublier que, même de nos jours, et à l’aide de spécimens vivants et complets, il est rare que deux formes puissent
graduée des formes d’un genre représenté par une vingtaine d’espèces vivantes ou éteintes, et que nous retranchions quatre de c
s en ces divers cas, ou en aucun autre, une série droite d’une espèce vivante à l’autre, mais elle dessine un circuit irrégulie
hipel Malais est l’une des régions les plus riches du globe en formes vivantes  ; et cependant, si toutes les espèces qui y ont v
résentes d’un même groupe dans la chaîne longue et ramifiée des êtres vivants . Nous ne devons nous attendre à découvrir que que
de n’offrir qu’un tableau aussi incomplet des métamorphoses des êtres vivants , si l’absence d’innombrables formes intermédiaire
iquent les empreintes corresponde avec la forme des pieds des oiseaux vivants , quelques savants doutent cependant encore si ces
s de l’époque de la Craie. Ce groupe comprend la majorité des espèces vivantes . Dernièrement, le professeur Pictet a fait remont
e le Nautile, la Lingule, etc., ne diffèrent que très peu des espèces vivantes  ; et, d’après ma théorie, on ne saurait supposer
gue succession d’âges inconnus, le monde doit avoir fourmillé d’êtres vivants . Pourquoi ne trouvons-nous pas des preuves de ces
s inférieures, semble indiquer qu’à cette époque existaient des êtres vivants . Cependant la difficulté de rendre compte de l’ab
es propres yeux tous les spécimens divers de chaque espèce fossile ou vivante  ? Et jusqu’à quel point peut-on s’en rapporter à
17 (1870) La science et la conscience « Chapitre I : La physiologie »
e parties, c’est qu’il est impuissant à l’embrasser dans sa réelle et vivante unité. Il est certain que tout tient à tout dans
ation comparée, la statistique, l’expérimentation appliquée aux êtres vivants  ? Lorsque Pinel et Esquirol déterminèrent les éta
surtout Flourens commencèrent leurs belles expériences sur les êtres vivants , continuées avec tant de succès par les naturalis
fait commettre à la science cet attentat d’une expérience sur l’homme vivant , elle n’y eût peut-être rien gagné, l’organisme h
us ou presque tous les physiologistes attribuent à l’organe de l’être vivant ce que la langue psychologique rapporte à l’anima
riétés dynamiques d’un ordre supérieur qui en font des individualités vivantes pouvant non-seulement absorber et transformer les
tes les cellules de l’organisme humain et de l’organisme de tout être vivant . Pourquoi cette activité des cellules vivantes ?
l’organisme de tout être vivant. Pourquoi cette activité des cellules vivantes  ? L’auteur n’avait qu’un pas à faire pour donner
(il entend psychologiques) comme tous les autres phénomènes des corps vivants dans les lois d’un déterminisme scientifique7. »
énomènes de l’ordre psychique. Tout se réduit, selon eux, dans l’être vivant , sentant, pensant, voulant, à des organes et à de
ndividualité d’abord et nous fait reconnaître ensuite celle des êtres vivants . Voilà ce qui fait que jamais la psychologie ne p
Quel est ce problème ? Dans l’être humain, comme dans tous les êtres vivants , il y a lieu de distinguer la vie et l’organisati
nt mécaniques. Ainsi se passent les choses dans l’organisme de l’être vivant , de l’homme en particulier, comme dans le système
est-il qu’il tend à une fin, laquelle n’est autre que la vie, l’être vivant . C’est donc en cet être qu’il faut chercher la vr
je dirais : La vie, c’est la création. Ce qui caractérise la machine vivante , ce n’est pas la nature de ses propriétés physico
t propres et d’après une idée définie qui exprime la nature de l’être vivant et l’essence même de la vie14. » Qui a dit cela ?
composition, mais une véritable création, que le créateur est l’être vivant , que le principe de la vie est une chose qui n’ap
ndition de la vie, il ne l’est pas moins que la vie, ou plutôt l’être vivant , est la cause de l’organisation, cause finale et
nous savons de science expérimentale et certaine, c’est que tout être vivant , ayant sa fin en lui-même, est la véritable cause
18 (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre IV : Sélection naturelle »
e variété perfectionnée des anciens habitants. Puisque tous les êtres vivants d’une même région luttent constamment entre eux a
arences, sauf dans les cas où elles sont de quelque utilité aux êtres vivants . Elle peut agir, sur chaque organe interne, sur l
incomplets que nous voyons seulement une chose : c’est que les formes vivantes sont différentes aujourd’hui de ce qu’elles étaie
a sélection naturelle ne puisse agir qu’en vue du bien de chaque être vivant , cependant certains caractères ou certains organe
s secourir au besoin. Dans le cas où il serait avantageux à un oiseau vivant à l’état sauvage d’avoir, comme nos Culbutants, u
ps indéfini à chaque espèce pour se transformer ; car, tous les êtres vivants étant obligés de lutter pour se saisir des places
 : telles sont l’Ornithorynque et le Lépidosirène, sortes de fossiles vivants qui servent, jusqu’à un certain point, de liens d
lus favorables à la production successive d’un grand nombre de formes vivantes , capables de se perpétuer pendant longtemps et de
u à peu capables de se nourrir de nouvelles proies, soit mortes, soit vivantes , d’autres d’habiter de nouvelles stations, de gri
ser de descendants modifiés et, conséquemment, que, parmi les espèces vivantes à une époque donnée, il en est seulement un fort
re des plus anciennes espèces aient encore de nos jours une postérité vivante et modifiée, cependant, dès les plus anciennes ép
s il est appliqué à vivre. Elle a pour résultat final que toute forme vivante doit devenir de plus en plus parfaite, relativeme
nduire au progrès général de l’organisme, parmi la majorité des êtres vivants répandus à la surface de la terre. Mais nous touc
e l’importance des changements subis par les divers organes d’un être vivant , depuis le commencement de la vie fœtale jusqu’à
on naturelle. D’un autre côté, d’après le principe que tous les êtres vivants luttent pour se multiplier en raison géométrique,
tance des formes inférieures. — Mais s’il est vrai que tous les êtres vivants tendent à s’élever dans l’échelle organique, on p
a science, dans son état actuel, n’admet pas en général que des êtres vivants s’élaborent encore de nos jours au sein de la mat
terre à être doué d’une organisation élevée ? Si ces diverses formes vivantes n’ont aucun avantage à progresser, elles ne feron
ment en même temps, et demande avec raison pourquoi toutes les formes vivantes n’offrent pas une masse toujours changeante d’une
continué des temps et sous les conditions de vie variables, les êtres vivants varient, si peu que ce soit, dans les diverses pa
variations utiles à l’homme. Mais si des variations utiles aux êtres vivants eux-mêmes se produisent parfois, assurément les i
Sélection naturelle. Elle tend au perfectionnement de chaque créature vivante , par rapport à ses conditions de vie organiques o
durée des siècles passés pour modifier et adapter les diverses formes vivantes à leurs diverses conditions de vie et à leurs dif
isés ; tandis que, selon ma manière de voir, ce groupement des formes vivantes autour de centres dont elles s’éloignent en diver
st très exacte. Les rameaux et les bourgeons représentent les espèces vivantes  ; ceux qui ont végété et fleuri pendant les année
iées, représente parfaitement la classification de toutes les espèces vivantes et éteintes en groupes subordonnés à d’autres gro
rs, ces familles, ces genres qui n’ont aujourd’hui aucun représentant vivant , et qui ne nous sont connus qu’à l’état fossile.
que la concurrence devait être d’autant plus vive que tous les êtres vivants étaient plus uniformes ; et comme, plus les espèc
ganique est grande et plus les termes extrêmes de l’échelle des êtres vivants sont éloignés, plus les degrés de la série des êt
19 (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre XIV : Récapitulation et conclusion »
s confondus ensemble dans un inextricable chaos. À l’égard des formes vivantes , nous devons nous rappeler que nous ne pouvons no
es, qui relient de plus près les unes aux autres de nombreuses formes vivantes , elles ne nous montrent pas entre les espèces pas
s ne peuvent à mon avis renverser la théorie qui voit dans les formes vivantes actuelles la descendance d’un nombre restreint de
nature faillirait-elle à choisir les variations utiles à ses produits vivant sous des conditions de vie changeantes ? Quelles
len perdue par nos Pins ; de ce que l’Ichneumon se nourrisse du corps vivant de la Chenille, et de tant d’autres cas semblable
s groupes intermédiaires, résulte de ce que tous les êtres éteints et vivants sont les descendants de parents communs. Comme le
tères d’adaptation, bien que d’une importance majeure pour l’individu vivant , n’ont presque aucune valeur pour son classement,
ins atomes élémentaires ont reçu l’ordre de jaillir soudain en tissus vivants  ? Croient-ils que chacun de ces actes de création
a création d’un petit nombre de formes primitives ou même d’une forme vivante quelconque, ne peut répondre à ces questions. Plu
t être un guide trompeur. Au moins, est-il vrai que toutes les choses vivantes ont beaucoup d’attributs communs : leur compositi
spèces, qu’on nomme aberrants, et qu’on pourrait appeler des fossiles vivants , nous aideront à ressusciter le portrait des anci
es plus importantes de toutes les causes de changement pour les êtres vivants , sont presque indépendantes de l’altération, même
s que la première créature, le progéniteur d’innombrables descendants vivants et détruits, a été créé. Dans un avenir éloigné,
l’avenir du passé, nous pouvons prédire avec sûreté qu’aucune espèce vivante ne transmettra sa ressemblance inaltérée aux âges
naissance à de nouvelles espèces dominantes. Comme toutes les formes vivantes actuelles sont la postérité linéaire de celles qu
orme primordiale, l’ancêtre commun et archétype absolu de la création vivante , n’eût été représenté que par un seul individu. D
rties de souches individuelles, qui peuvent présenter avec nos formes vivantes ces grandes analogies générales qui résultent de
20 (1889) L’art au point de vue sociologique « Introduction »
mettait pas moins que l’individu est lui-même une société de cellules vivantes et peut-être de consciences rudimentaires ; d’où
peut se satisfaire qu’en créant un monde nouveau, et un monde d’êtres vivants . Le génie est une puissance d’aimer qui, comme to
ous toutes ses formes, évocateur « des objets d’affection, des sujets vivants avec lesquels nous pouvons entrer en société6. »
d’établir un lien de société sensible et de sympathie entre des être vivants , n’y peut arriver, nous l’avons vu, que par le mo
ns vu, que par le moyen terme d’une sympathie inspirée pour des êtres vivants qui sont sa création. De là ce problème : — Sous
et la plus fondamentale, est que l’être représenté par l’artiste soit vivant  : « la vie, fût-ce celle d’un être inférieur, nou
uvons pas éprouver d’antipathie absolue et définitive pour aucun être vivant  ». Pourvu que nous sentions dans la création de l
pathique même redevient en partie sympathique, en devenant une vérité vivante qui semble nous dire : Je suis ce que je suis, et
portance, il ne veut point qu’on sépare la forme du fond. Dans l’être vivant , c’est le fond qui projette sa forme, pour transp
ous intéresser, parce qu’il aurait toujours ce défaut de n’être point vivant , en relation et en société avec nous. La vie tell
toujours si profondément désintéressée. « Mon amour, dit-il, est plus vivant et plus vrai que moi-même. Les hommes passent et
21 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — La rentrée dans l’ordre »
die à la santé évoque, en effet, la joie. J’appelle maladie l’état du vivant , né homme, dont toutes les facultés humaines sont
sont comprimées, l’être entier meurtri, et j’appelle santé, l’état du vivant dont les puissances s’épanouissent harmonieusemen
ise, où il niait que Dieu pût se trouver ? » Une jeune fille robuste, vivante et libre est là, qui lui suggère de quitter la so
avec une extrême abondance par le romancier ; le personnage est très vivant , souvent pathétique, l’un des plus puissants, à c
rque : il n’est souvent que le porte-parole de l’auteur, qu’une thèse vivante en faveur des idées chères à Emile Zola ; d’où pe
œuvre de M. Guinaudeau, c’est le caractère merveilleusement simple et vivant du récit. La vérité vécue est là devant nous, dan
aire de l’auteur affaiblirait la puissance de cette biographie d’âme, vivante et chaude, qui se développe sous nos yeux, avec l
capable, lui, pauvre être malade et inquiet, de dominer la vie et les vivants , dont les douleurs et les joies lui demeurent inc
ibre, le stérile plus riche que le fécond, le malade plus sain que le vivant … Il suffirait, semble-t-il, d’un moment de réflex
l’Argo-Humanité, il lui faut auparavant réintégrer sa place parmi les vivants .‌ Comment ceux qui ignorent tout de la vie, dirig
tu pas le viril désir de t’épanouir au grand soleil ? Tu es encore un vivant , et on va faire de toi un sépulcre vide, une chos
22 (1907) L’évolution créatrice « Introduction »
écise, de plus en plus complexe et souple, de la conscience des êtres vivants aux conditions d’existence qui leur sont faites.
la vie : qui dira où commence et on finit l’individualité, si l’être vivant est un ou plusieurs, si ce sont les cellules qui
st l’organisme qui se dissocie en cellules ? En vain nous poussons le vivant dans tel ou tel de nos cadres. Tous les cadres cr
e lueur, peut-être accidentelle, qui éclaire le va-et-vient des êtres vivants dans l’étroit passage ouvert à leur action : et v
ce humaine, un excès d’humilité. Si la forme intellectuelle de l’être vivant s’est modelée peu à peu sur les actions et réacti
23 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — La banqueroute du préraphaélisme »
u’ils eurent pour principal auxiliaire et pour guide intellectuel, le vivant et robuste John Ruskin, dont le naturisme puissan
ses critiques27. Le sentiment intense et profondément juste qu’un art vivant et large, large comme la nature, et comme l’homme
oint animé leurs toiles laborieuses, aux vaines subtilités. L’univers vivant qu’il entrevoit et qu’il reflète s’est glacé deva
e œuvre d’art, de ce que signifient la lumière et la couleur, un être vivant au plein air, un visage humain, de ce qu’est en u
ce monde extérieur avec son être propre, fait jaillir une expression vivante . Par idéaliste, je désigne celui qui, détournant
la Sizeranne35, mais il ne le regarde pas. S’il le regardait, l’être vivant pourrait modifier l’idée qu’il s’est faite du myt
mot Watts a fait de Carlyle un « vaincu », au lieu de voir en lui le vivant original et âpre qu’il est réellement. Vous me di
bre, du jour de l’atelier. D’où l’absence de toute couleur réellement vivante chez presque tous les maîtres anciens, qui toujou
e sèche » disait Delacroix, c’est-à-dire contraire à l’art véritable, vivant , fécond et large. En nous ralliant à cette pensée
24 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre troisième. L’idée-force du moi et son influence »
 ; seulement, dans la conscience, les positions successives du mobile vivant laissent une trace. Imaginez une fusée sentante,
pe du moi, de l’autre celui du non-moi. Sans doute il y a dans l’être vivant une liaison, une connexion intime qui n’existe pa
re augmentée par la nécessité de se nourrir, commune à tous les êtres vivants , et qui est une intusception, une absorption en s
lle et d’aspiration à se remplir. C’est, le cas de dire que la nature vivante a horreur du vide, qu’elle tend à tout s’assimile
n contact savoureux, tend à se refermer sur l’objet extérieur. L’être vivant aspire donc à l’unité, parce qu’il tend avidement
convergence, de consensus, qui fait le fond de l’idée du moi. L’être vivant , après avoir voulu être et vivre, voudra être et
us pouvons le redire à propos du second attribut : l’identité. L’être vivant veut continuer de vivre, tout comme le mobile per
d’autant plus inévitable qu’elle est utile, nécessaire même à l’être vivant pour l’adapter à l’avenir par le moyen du passé.
25 (1936) Réflexions sur la littérature « 6. Cristallisations » pp. 60-71
orps l’a rencontré, elle pousse autour de l’image une cristallisation vivante . Voilà précisément ce qui est arrivé à l’image de
ique et explicatif de l’amour dans l’ordre synthétique, esthétique et vivant où se plaçait Stendhal lorsqu’il écrivait le Roug
tte place centrale dans le monde du beau permet une critique riche et vivante . Mais entre les bosquets et les eaux de cette pla
euve l’atmosphère amoureuse qui lui fait comme sa troisième dimension vivante , retranchez de lui ce qui par tous les interstice
e incursion momentanée dans la mort, un essai de mort permis à l’être vivant par la nature. S’étreindre, c’est se jeter à deux
cristallisation artistique ? L’artiste vrai est celui dont les œuvres vivantes sont cristallisées autour de ses moments d’inspir
ni l’œuvre, c’est l’artiste et l’œuvre présents l’un dans l’autre et vivant l’un pour l’autre. L’amour individuel, « l’amour
a durée consistait à relier ces instants pour les amalgamer à un tout vivant . C’est bien. Mais ces quelques instants ont aussi
26 (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre XIII : Affinités mutuelles des êtres organisés »
nt purement comme un plan imaginaire pour grouper ensemble les choses vivantes qui sont les plus semblables, et pour diviser cel
’organisation est en connexion avec les habitudes spéciales des êtres vivants , plus elle devient de haute valeur en matière de
r conséquent de même valeur physiologique chez le même groupe d’êtres vivants . De même, nul ne soutiendra que les organes rudim
ortance universellement constante dans les différents groupes d’êtres vivants . L’importance d’un ensemble combiné de divers car
e I avec ce genre primitif. Mais on peut supposer que le genre encore vivant , F14, ne s’est que légèrement modifié, et par con
F dont il est issu. C’est ainsi que quelques êtres organisés, encore vivants , sont arrivés jusqu’à nous depuis la période silu
naître, comme on le constate à l’égard de quelques-uns des organismes vivants . Tous les descendants du genre F, pendant toute l
naturel, parce qu’il relierait ensemble toutes les langues mortes et vivantes par leurs affinités les plus étroites, et donnera
ibles. On peut ainsi expliquer ce grand fait que tous les organismes, vivants ou éteints, sont renfermés dans un petit nombre d
elle ne doit avoir de rapports particuliers avec aucun des Marsupiaux vivants , mais indirectement avec tout ou presque tous les
s, se relevant à chacune de leurs extrémités pour aboutir aux espèces vivantes à travers la série de leurs nombreux prédécesseur
tés diverses qu’ils aperçoivent entre les nombreux membres éteints ou vivants d’une même grande classe naturelle. VIII. Les ex
radations aussi serrées que celles que l’on observe chez les variétés vivantes , néanmoins une classification ou du moins un arra
iaires entre chacune des ramifications de leur postérité, sont encore vivantes , et que les gradations de chaque série sont aussi
groupe. Nous voyons clairement pourquoi toutes les formes éteintes et vivantes peuvent être disposées en un seul grand système ;
dérée comme rétrogressive. Comme tous les êtres organisés, éteints ou vivants , qui ont existé sur la terre, doivent pouvoir se
s ; le lien de parenté qui rattache les uns aux autres tous les êtres vivants et éteints en un seul grand système par des ligne
u’on essaye de reconstruire n’est que l’arbre généalogique des formes vivantes  ; et que les degrés divers des différences acquis
sulte que l’échelle la plus complexe de rapports appartient aux êtres vivants qui de tous les objets devraient être, par conséq
r conséquent, les plus difficiles à classer. Cependant chez les êtres vivants il résulte de la grande loi d’hérédité, qui tend
aujourd’hui en pleine décadence, et que, chez la plupart de ses types vivants , la dégénérescence ou la rétrogression de l’organ
27 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « À Monsieur Théophile Silvestre »
À Monsieur Théophile Silvestre L’auteur des artistes vivants Mon cher Silvestre, L’abîme appelle l’abîme.
e ressemblance de plus entre nous, en dédiant à l’auteur des Artistes vivants , ces Romanciers vivants, qui sont aussi des peint
ntre nous, en dédiant à l’auteur des Artistes vivants, ces Romanciers vivants , qui sont aussi des peintres ou des sculpteurs, à
28 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre IV. Précieuses et pédantes »
’autre, le didactisme tue l’art et la vie : il n’y a pas un seul être vivant ou harmonieux parmi tant de Rougon-Macquart, parm
Paul Adam transforme en immobilités puantes et froides les idées, ces vivantes véhémentes ; Zola donnait une vie étrange, parfoi
lées encore, par leur rapprochement inattendu, les folies de tous les vivants et de tous les morts. Il n’est point, selon la vi
nts, la petite fille tremble un peu : si les poupées étaient vraiment vivantes  ; si elles allaient se révolter… Et elle leur rec
pique des plus orageuses doctrines ; pour identifier dans la mort les vivants les plus contradictoires. Les cerveaux de ces gen
On finit par reconnaître que l’atmosphère est empoisonnée et que les vivants , aussitôt entrés ici, meurent. Alors on rit de vo
s. Malheureusement le sujet ne se développe pas de lui-même, comme un vivant . La fable est construite du dehors, par de grossi
e, car il se fâche contre ses fantoches comme si vraiment ils étaient vivants , comme si c’étaient des êtres de chair, sortis du
ottent des ombres d’idées banales et l’expression, qui n’est pas plus vivante , ne parvient pas à saisir un seul de ces fantômes
29 (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « La poésie »
le plus propre aussi à donner l’idée de cet enseignement judicieux et vivant , proportionné à son but et de tout point irréproc
ue, à proprement parler, le corps de l’histoire littéraire ; ce corps vivant , animé, brillant, il faut nécessairement le cherc
x rameaux. M. Paul Albert n’a eu pour cela qu’à substituer la méthode vivante et historique aux formules et aux définitions de
façonnés à loisir. M. Paul Albert, lui, est debout, il parle, il est vivant de ton : il ne dit que ce qu’il veut, et quand il
rsement ou plutôt l’annulation des vieilles rhétoriques ; une méthode vivante et naturelle substituée aux formules didactiques,
30 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Appendices de, la deuxième édition »
entre le départ et le retour de Paul. Mais si l’on s’adresse à Paul «  vivant et conscient », il dira que son horloge marquait
on se place par la pensée. Là est donc, par hypothèse, un physicien «  vivant et conscient ». Bref, Pierre est un physicien, un
icien « vivant et conscient ». Bref, Pierre est un physicien, un être vivant et conscient. Mais Paul ? Si je le laisse vivant
n physicien, un être vivant et conscient. Mais Paul ? Si je le laisse vivant et conscient, à plus forte raison si je fais de l
Pierre en système de référence 56. Mais alors, Paul est bien un être vivant et conscient à l’instant où il quitte Pierre ; il
onscient à l’instant où il quitte Pierre ; il est bien encore un être vivant et conscient à l’instant où il revient à Pierre ;
cient à l’instant où il revient à Pierre ; (il resterait même un être vivant et conscient dans l’intervalle si l’on convenait,
re une « marionnette vide ». C’est ce Paul en route (ni conscient, ni vivant , réduit à l’état d’image) qui est dans un Temps p
précisément celle qu’y lirait Paul s’il redevenait réel, je veux dire vivant et conscient. Mais, à ce moment précis, Paul sera
stant même dans le système Terre, tout cela s’applique non pas à Paul vivant et conscient, regardant effectivement son horloge
e représenter ainsi, et que le physicien n’a pas à distinguer de Paul vivant et conscient : cette distinction concerne le phil
s’y résout en inertie : alors on l’envisage du dehors ; le physicien vivant et conscient n’y habite pas ; les Temps qui s’y d
31 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre septième. Les altérations et transformations de la conscience et de la volonté — Chapitre premier. L’ubiquité de la conscience et l’apparente inconscience »
plus haute. Après avoir montré l’application de ce principe au corps vivant , nous étudierons successivement les diminutions,
Un des points que nous considérons comme établis, c’est qu’un être vivant est, en réalité, une société d’êtres vivants serr
établis, c’est qu’un être vivant est, en réalité, une société d’êtres vivants serrés les uns contre les autres et en communicat
ppétition, s’il ne reste plus aucune trace d’intelligence, la machine vivante pourra bien encore frapper son nez contre la vitr
après lui avoir attaché une de ses pattes, vous poserez à la machine vivante un petit problème de mécanique, car les mouvement
a réduits à une inertie relative. Donc encore tout sent dans le corps vivant . Une ressemblance de structure implique d’ailleur
32 (1894) Propos de littérature « Chapitre III » pp. 50-68
ective, pourtant ; celui-là doue les choses d’un coloris personnel et vivant . Mais, j’y insiste, tous deux s’inquiètent de la
MM. Moréas et Gustave Kahn, mais riche et sapide autant qu’elles, sa vivante variété eût, je crois, séduit le grand Théophile
riche en vins, Gai du soleil qui dans la mer se mire Et le port Était vivant matin et soir, De la foule bigarrée ; Toute l’heu
s arts et de toute la pensée, comme elle les pénètre elle-même de son vivant effluve. Les Parnassiens ont péché par exclusivis
pendant des années, contenu le ballet dans l’immobilité du « tableau vivant  », par exemple. Son naturel génie lui rendrait en
uet d’éclairs Ou secoue aux étangs mornes des pierreries Ou s’enfouit vivante en des antres ouverts. La forêt vaste éclate en
la copier, en la résumant par des traits significatifs, c’est dans la vivante nature qu’il trouve les formes de ses symboles et
33 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Les deux cathédrales »
s apparaît donc comme le symbole d’une époque et d’un monde ; symbole vivant durant des siècles, aujourd’hui symbole défunt, p
-neuvième siècle, considère la cathédrale comme l’expression toujours vivante et toujours adéquate de la pensée religieuse cont
d’antan, cette alliance des pierres vénérables et du soleil toujours vivant , ont captivé tout son être épanoui dans la vision
’ancienne foi, ne fut plus qu’un document d’exégèse ; l’immense Bible vivante dont quelques caractères commençaient à être trad
les créatures, ses esclaves : il y a, en tout et pour tout, l’Univers vivant , matériel-spirituel, au sein duquel l’homme est p
e demande s’il est possible à un artiste moderne d’enfanter une œuvre vivante , alors que sa propre pensée est sans contact poss
re nous apparaît l’œuvre de Monet : saine, franche, vitale, réaliste, vivante Il ne s’agit plus avec lui de dogme ni de résurre
34 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’art et la sexualité »
ne jouit que de lui-même, de son pauvre et triste moi. Devant l’acte vivant , sa crainte et sa frayeur se traduisent par une f
la vie déserte, ou quelque autre motif de cet ordre majeur. Tout être vivant qui, plongé dans un milieu d’action et de passion
le monde qui n’est qu’une immense étreinte, où chaque atome de chaque vivant reçoit et déverse mille sensations variées, profo
conduit indirectement vers vous par un chemin qu’assurément nul être vivant sur ce globe n’eut instinctivement suivi. Sur son
a variété, — toutes qualités du génie — ont eu pour auteurs des êtres vivant et sentant, en intime et sensuel contact avec le
à comprendre que pour créer il faut étreindre, et soulever la matière vivante , vibrer en elle et la faire vibrer en soi, et qu’
xercice de l’énergie virile a transformé le rêve illusoire en réalité vivante . A l’appui de sa thèse, M. Panizza cite cette opi
onie supérieure, des penseurs et des artistes, qu’ils sont une preuve vivante de ce que je soutiens, à savoir que la génialité
uvelée dans ce bain de chair ; elle en ressort, plus vigoureuse, plus vivante et plus féconde, en écrivant ceci, mon souvenir s
35 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre I. De la sélection des images, pour la représentation. Le rôle du corps »
lité apparaître au moment précis où la nature, ayant conféré à l’être vivant la faculté de se mouvoir dans l’espace, signale à
ée dessiner ou traduire. Mais le système nerveux peut-il se concevoir vivant sans l’organisme qui le nourrit, sans l’atmosphèr
urs ? On trouve qu’à l’état de simple masse protoplasmique la matière vivante est déjà irritable et contractile, qu’elle subit
ement la part croissante d’indétermination laissée au choix de l’être vivant dans sa conduite vis-à-vis des choses ? Partons d
ns ce système, des centres d’action réelle représentés par la matière vivante  : je dis qu’il faut qu’autour de chacun de ces ce
tendue de La perception consciente à l’intensité d’action dont l’être vivant dispose. Si notre hypothèse est fondée, cette per
t menaces reculent leur échéance. La part d’indépendance dont un être vivant dispose, ou, comme nous dirons, la zone d’indéter
é d’une perception, c’est-à-dire d’une relation variable entre l’être vivant et les influences plus ou moins lointaines des ob
en droit plutôt qu’en fait, celle qu’aurait un être placé où je suis, vivant comme je vis, mais absorbé dans le présent, et ca
rage comme une chose, s’en détache comme un tableau. Or, si les êtres vivants constituent dans l’univers des « centres d’indéte
tion virtuelle, c’est-à-dire, au fond, l’influence possible de l’être vivant sur eux. La perception ressemble donc bien à ces
re ne servirait à rien. Elle conviendrait à un fantôme, non à un être vivant , c’est-à-dire agissant. On se représente le corps
on à un être vivant, c’est-à-dire agissant. On se représente le corps vivant comme un empire dans un empire, le système nerveu
n du principe, et après avoir rétréci l’univers à la surface du corps vivant , contracter ce corps lui-même en un centre qu’on
la douleur est absolument disproportionnée au danger couru par l’être vivant  : le danger peut être mortel et la douleur légère
is une différence de nature. Ceci posé, nous avons considéré le Corps vivant comme une espèce de centre d’où se réfléchit, sur
images soient d’une part recueillis, de l’autre utilisés. La matière vivante , sous sa forme la plus simple et à l’état homogèn
vie en général : elle exprime et mesure la puissance d’agir de l’être vivant , l’indétermination du mouvement ou de l’action qu
lleurs ce qu’on peut déduire a priori de la définition même des corps vivants . Car si ces corps ont pour objet de recevoir des
essentiel, avec la perception pure. De là nous concluons que le corps vivant en général, le système nerveux en particulier, ne
36 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre premier. La sélection et la conservation des idées dans leur relation à l’appétit et au mouvement. »
s, villes, mers, ciel ; dès lors, à quoi bon surajouter à l’organisme vivant un être nouveau qui n’est que le double de cet or
doit jamais oublier qu’il a affaire, dans le cerveau, à de la matière vivante , non à une substance inorganique ; mais ce n’en e
ce qui est organisé, tout ce qui a une structure naturelle, une forme vivante entraînant tel mouvement déterminé, tout cela ser
une mémoire. Toute habitude, qui est une structure acquise par l’être vivant , serait encore une mémoire. L’habitude suppose, e
du souvenir. « L’habitude ou disposition fonctionnelle », chez l’être vivant , suppose elle-même des émotions plus ou moins élé
s sentante et agissante, à la différence des pures machines. La harpe vivante diffère des autres en ce qu’elle se sent elle-mêm
re l’élément psychologique en attribuant comme propriété à la matière vivante l’irritabilité, mais cette irritabilité dont ils
e. En un mot, l’élément fondamental en germe dans toutes les cellules vivantes , c’est à nos yeux l’appétit, accompagné d’une émo
considération ne se rencontre point chez Spencer et Maudsley. L’être vivant est, en réalité, une société d’êtres vivants et p
encer et Maudsley. L’être vivant est, en réalité, une société d’êtres vivants et plus ou moins sentants, comme l’ont montré Sch
doit être en partie le résultat do la coopération entre les cellules vivantes . Comparez, dans la société humaine, les effets du
37 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre quatrième. Les émotions proprement dites. L’appétit comme origine des émotions et de leurs signes expressifs. »
ement n’est guère que de l’effroi, c’est-à-dire de l’aversion. L’être vivant ne vit pas d’abord pour penser : encore faut-il a
expression de la peur, traduction du mental en mécanique chez un être vivant , aboutit à la retraduction du mécanique en mental
t, aboutit à la retraduction du mécanique en mental par un autre être vivant qui la ressent à son tour : il existe donc ici co
n théâtre, le tumulte de la foule. Allons plus loin. Chaque organisme vivant est lui-même une société d’organismes plus élémen
sus mêmes de l’organisme, dans les intimes propriétés de la substance vivante , qu’on doit avant tout chercher les raisons mécan
n, en se perfectionnant par la sélection naturelle, aura amené l’être vivant à un mouvement massif de transport dans l’espace,
t de fuite. Le mouvement d’expansion, au contraire, aura amené l’être vivant à un transport de tout son corps vers l’objet agr
et, est un composé d’organismes élémentaires, une société de cellules vivantes unies entre elles par des liens plus ou moins étr
eur dans ces ténèbres. Pour ces raisons, nous admettons dans le corps vivant une solidarité des parties qui, mécanique par le
vre, inhérent au tout. La solidarité, dans l’association des cellules vivantes , prend donc la triple forme d’une solidarité d’ex
ral de concentration : la terreur est la panique interne des cellules vivantes . Dans la colère, le mouvement en avant se propage
ifflent sur vos têtes ? sa lumière s’évanouit presque. Comme un être vivant , elle tremble et s’affaisse sous un sifflement !
stance, peuvent ainsi trouver en elle une expression visible et comme vivante . Que sera-ce donc pour cette flamme intérieure et
38 (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre VI : Difficultés de la théorie »
on naturelle, de sorte qu’on ne peut plus s’attendre à les rencontrer vivantes . Troisièmement, quand deux ou plusieurs variétés
brane elle-même est pourvue d’un muscle extenseur. Bien que la nature vivante ne nous offre actuellement dans la famille des Lé
elui de sélection naturelle, il faut admettre aussi que chaque espèce vivante s’efforce constamment de se multiplier, et que si
ues, du moins dans des conditions fort analogues. Parmi les vertébrés vivants , nous ne trouvons que fort peu de différence dans
l existe de degrés divers dans la structure des yeux de nos crustacés vivants  ; et si l’on se rappelle combien le nombre des es
stacés vivants ; et si l’on se rappelle combien le nombre des espèces vivantes est peu de chose par rapport au nombre des espèce
’ancienne fût presque aussitôt abandonnée et détruite. Chez les êtres vivants , la variabilité produira les modifications légère
s sortes, est-il donc impossible de croire qu’un instrument d’optique vivant puisse se former ainsi jusqu’à acquérir sur ceux
rfois modifié deux organes presque de la même manière chez deux êtres vivants qui ne doivent presque aucune ressemblance de str
état actuel ; cependant, considérant combien la proportion des êtres vivants et des formes fossiles connues est minime en comp
rtie, due simplement à l’hérédité, conséquemment, quoique chaque être vivant soit toujours suffisamment adapté à sa situation
onditions physiques, chaque détail d’organisation dans toute créature vivante peut être considéré comme ayant été avantageux à
te de l’Ichneumon, qui lui permet d’introduire ses œufs dans le corps vivant d’autres insectes. Si l’on pouvait prouver qu’un
ge de notre raison nous fait admirer avec enthousiasme dans la nature vivante une foule de combinaisons d’un mécanisme inimitab
arer les Marsupiaux et qu’on a nommé avec raison un véritable fossile vivant . Ce fut vers le milieu de la période secondaire q
patrie, pourra être devenu, non pas tel ou tel Marsupial aujourd’hui vivant ou connu, mais un Marsupial quelconque, dont ceux
e, comme toute induction, nous permet d’affirmer, c’est que tout être vivant descend d’ancêtres aquatiques, c’est que toute vi
z les autres : à peu près aussi comme les espèces ailées, aujourd’hui vivantes , sont admirablement appropriées pour le vol, ou,
tes de l’agent nerveux. » (Leçons sur le phénomène physique des corps vivants , VIIIe leçon.) D’après tout cela, on ne peut dout
39 (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre III : Concurrence vitale »
ns le prochain chapitre. Grâce au combat perpétuel que tous les êtres vivants se livrent entre eux pour leurs moyens d’existenc
et par conséquent ne vivent que par une constante destruction d’êtres vivants  ; nous ne voyons pas dans quelle effrayante mesur
n, au bout de cinq cents ans, il y aurait quinze millions d’Éléphants vivants descendus de la première paire. IV. Rapide accro
r constamment en même nombre les représentants d’une espèce d’arbres, vivant mille ans en moyenne, il suffirait qu’une seule g
plus grande avec laquelle ils peuvent se multiplier parmi des animaux vivant en foule plus pressée sur un même espace, se sont
pour désoler le monde, ou inventons des lois sur la durée des formes vivantes . Je suis tenté de donner encore un exemple pour m
fforçant de multiplier, et tous se nourrissant les uns des autres, ou vivant des arbres, de leurs graines, de leurs jeunes pla
est possible, c’est d’avoir constamment à l’esprit que tous les êtres vivants s’efforcent perpétuellement de se multiplier en r
40 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 mai 1886. »
es musiques, sinon les exactes, rigoureuses, logiques et terriblement vivantes notations d’états d’âme … Mais faire de la musiqu
ie qu’il crée, ne pourront par suite de leur habitude mentale, ériger vivante une œuvre en leurs âmes, si elle ne s’offre pas à
ur de nous des arbres, des maisons, des hommes, et nous les supposons vivants  : ils ne sont, ainsi perçus, que des ombres vaine
ère, aux modèles qu’elle recrée : dès lors nous ne pouvons la recréer vivante  : nous songeons involontairement que, si ressembl
e ne se point mouvoir. Un drame lu paraîtra, aux âmes délicates, plus vivant que le même drame joué, sur un théâtre, par des a
, plus vivant que le même drame joué, sur un théâtre, par des acteurs vivants . Nous avons le besoin, toujours plus vif, pour co
nt, sous d’autres motifs, d’autres visions. Plus tard David recréa la vivante face humaine ; et vinrent ces réalistes. Rousseau
samment réalistes en ce qu’ils recréent une émotion totale, réelle et vivante . Mais ne sent-on pas combien cette émotion est sp
acle d’enfants parisiens nous donne une louable impression de réalité vivante . M. Bartholomé, évidemment, n’a point, devant les
féré dédier ses grandes toiles à la création harmonieuse d’intimes et vivantes émotions. Il a justement dédaigné, pour cette fin
. Willette. Point de musiques plus légères, plus spirituelles et plus vivantes , que ces fantaisies d’un délicieux artiste. Leurs
oint graves, peut-être, ni doctorales ; mais je leur dois une émotion vivante , et la très sainte joie de l’Art. M. Whistler est
41 (1895) De l’idée de loi naturelle dans la science et la philosophie contemporaines pp. 5-143
siques et des mouvements vitaux ; deuxièmement, l’évolution des êtres vivants . Conformément à cette division, nous allons aujou
e pas au mécanisme, mais est une propriété spéciale, propre aux êtres vivants  ; elle est une forme inférieure des facultés même
s avons parlé plus haut. La science actuelle enseigne que dans l’être vivant  : 1° il n’y a pas de spontanéité, 2° la réaction
rai de l’élément doit être vrai des composés. De plus, chez les êtres vivants , comme dans le monde inorganique, il y a égalité
ux en mieux en mesurant avec une précision croissante, chez les êtres vivants , la quantité des matériaux fournis et la quantité
. La loi de l’équivalent mécanique de la chaleur s’applique aux êtres vivants . Et s’ils semblent dépenser plus de force qu’ils
e ni de la chimie. » M. Beaunis dit : « La forme extérieure des êtres vivants offre toujours une certaine constance. Chaque org
s d’existence ». Ces paroles ne semblent-elles pas dire que l’élément vivant tend à subsister dans son individualité, et emplo
taphore et une façon de parler. Claude Bernard attribue en propre aux vivants les caractères suivants : organisation, génératio
. Le mécanisme présente donc des lacunes ; certains aspects de l’être vivant apparaissent, dans l’état actuel de la science, c
inhérent, malgré tout, au phénomène vital le plus élémentaire. L’être vivant se réduit au protoplasma, dont la fonction est de
se retrouve le cercle vicieux. Il y a donc, semble-t-il, dans l’être vivant une finalité interne. L’être vivant, considéré co
a donc, semble-t-il, dans l’être vivant une finalité interne. L’être vivant , considéré comme individu, se sert de ce qui l’en
ce que, la réparation compensant toujours exactement l’usure, l’être vivant soit immortel. M. Sabatier, professeur à la Facul
ces de Montpellier, estime que la mort est liée à l’emploi que l’être vivant fait des cellules qui le composent. L’être vivant
l’emploi que l’être vivant fait des cellules qui le composent. L’être vivant n’avait, au début, d’autre fonction que celle de
de la supériorité. La mort est donc le témoin de l’effort que fait le vivant pour s’élever au-dessus du milieu où il a pris na
s molécules. De même, dira-t-on, on distingue, dans l’étude des êtres vivants , d’une part des phénomènes physico-chimiques, d’a
t un effort énergique pour rapprocher, l’une de l’autre, la substance vivante et les substances inorganiques. Selon lui, la pro
ont là que des rapprochements, puisqu’il faut toujours que la matière vivante soit donnée. Et, d’une manière générale, on ne sa
in d’un pareil résultat. M. Pasteur déclare très énergiquement que le vivant ne naît jamais que du vivant. Cela, sans doute, e
asteur déclare très énergiquement que le vivant ne naît jamais que du vivant . Cela, sans doute, est relatif à l’état actuel de
ut, estime-t-il, dans la matière dite inanimée, comme dans la matière vivante . Toutefois, au point de vue philosophique, peut-
qui lui sont propre. Nous allons étudier maintenant, non plus l’être vivant pris isolément, mais les rapports des êtres vivan
t, non plus l’être vivant pris isolément, mais les rapports des êtres vivants entre eux, c’est-à-dire les lois qui relient entr
la nature des éléments. De ce principe résulte la gradation des êtres vivants . Il n’y a pas précisément entre eux unité de comp
s inférieurs. Le plus suppose le moins, mais en y ajoutant. Ainsi les vivants inférieurs n’ont que la nutrivité ; les animaux o
ous les êtres organisés. La nature, selon lui, a formé tous les êtres vivants sur un plan unique, essentiellement le même dans
s transformations dans l’action du milieu. Le milieu sollicite l’être vivant et celui-ci s’adapte au milieu. Comme intermédiai
s et sociales dans lesquelles s’est historiquement trouvée la matière vivante ont déterminé toutes les formes qu’elle a prises.
ue imprime aux sciences un caractère d’abstraction. L’être concret et vivant refuse de s’y enfermer. Il y a donc, d’une manièr
ois, leur influence mutuelle. Les lois physiques s’imposent aux êtres vivants , et les lois biologiques viennent mêler leur acti
42 (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre XI : Distribution géographique »
ents, on constate les plus énormes différences dans leurs productions vivantes . Dans l’hémisphère austral, si l’on compare les c
iveau qui ont eu lieu dans la période actuelle et dont les organismes vivants ont été contemporains. Édouard Forbes a fortement
ites de la période actuelle et de l’existence des espèces aujourd’hui vivantes . Nous avons de nombreuses preuves des grandes osc
ficielle, à ma grande surprise, germèrent presque toutes. Les oiseaux vivants ne peuvent manquer non plus d’avoir une important
vivre, est l’un des cas les plus frappants qu’on connaisse d’espèces vivant en divers points du globe très distants, sans qu’
ues des deux continents. Il suit de là que, si l’on compare les êtres vivants des régions tempérées du Nouveau Monde et de l’An
ont eu à soutenir la concurrence contre beaucoup de nouvelles formes vivantes  ; et il est probable que des modifications avanta
iquer une multitude de faits dans la distribution actuelle des formes vivantes , alliées ou identiques. On peut dire que les eaux
ande force ; de même les flots de l’existence ont laissé leurs débris vivants sur les sommets de nos montagnes, suivant une lig
e depuis un certain temps, et en tant que représentée par ses membres vivants , est bien certainement locale, c’est-à-dire plus
i bien que toutes les modifications ; au contraire, toutes les formes vivantes auraient été détruites et renouvelées périodiquem
et la variation lente, de même que le remplacement graduel des formes vivantes à travers toute la série des temps écoulés, tous
les différentes affinités de ses faunes et de ses flores éteintes et vivantes , soit avec celles du Nord, soit avec celles du Su
espèces alpines ont actuellement, ou ont eu autrefois des congénères vivants dans les plaines. C’est dans le cas de telles mig
tré en ébullition, et dans l’ombre, dans les ténèbres, tous les êtres vivants eussent été réduits à l’état de marrons ou de hom
ations et des destructions totales et périodiques des formes du monde vivant . Comment, en effet, expliquerait-on la persistanc
us les faits si complexes de la distribution géographique des espèces vivantes , et expliquer, soit leurs migrations en latitude
43 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XIV : De la méthode (Suite) »
outes les opérations de l’économie ? Croiriez-vous connaître le corps vivant  ? Ce corps n’est-il, comme votre description, qu’
uestion. Après avoir classé les parties et les opérations de ce corps vivant , et considéré quelque temps leurs rapports et leu
ge un fait général, c’est-à-dire commun à toutes les parties du corps vivant , et à tous les moments de la vie : la nutrition o
opérations et d’organes institués et combinés de manière que le corps vivant puisse se décomposer. L’expérience le constate. L
corps vivant puisse se décomposer. L’expérience le constate. Le corps vivant est formé de substances très-complexes, ayant pou
construit avec un artifice infini ; il est charrié dans tout le corps vivant par un système compliqué d’artères, et va décompo
u le régénère ; il est distinctif, puisque par contraste un corps non vivant peut varier indéfiniment dans sa grandeur et dans
44 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXV. De Paul Jove, et de ses éloges. »
débités avec pompe pour honorer les morts et quelquefois ennuyer les vivants . Mais, dans le même siècle, il y eut un écrivain
itable de tous ceux qui ont l’ambition et le courage d’écrire de leur vivant ce qui ne peut être écrit avec sûreté que cent an
ensuite qu’il a fait l’éloge de plusieurs princes qui étaient encore vivants , et dans ces articles il change tout à coup de to
t-quatorze citoyens des plus distingués. Quoique ce prince fût encore vivant , Paul Jove ose l’appeler de son véritable nom, c’
45 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface d’« Angelo, tyran de Padoue » (1835) »
la société, la femme hors de la société ; c’est-à-dire, en deux types vivants , toutes les femmes, toute la femme. Montrer ces d
ciales de l’histoire, une aventure tellement simple et vraie, si bien vivante , si bien palpitante, si bien réel, qu’aux yeux de
se toujours l’y retrouver quand on voudra disséquer cette belle chose vivante , si ravissante, si poétique, si passionnée, si ma
46 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Introduction. Le problème des idées-forces comme fondamental en psychologie. »
s internes ; la pensée représentative n’est donc qu’un dérivé. L’être vivant se soucie fort peu d’abord de représenter quoi qu
ogie ressemble à la biologie, qui considère chaque fonction de l’être vivant comme conditionnée par le tout et solidaire des a
ce que celle-ci considère, non seulement l’organisme actuel de l’être vivant et sentant, mais encore l’évolution de cet organi
ivers parviennent à se sentir et même à se connaître dans des centres vivants , les animaux ; le psychologue cherche comment, so
ce ressort que le psychologue prend à tâche d’étudier. Dans les êtres vivants , pour un spectateur, tout se passe comme si l’ave
comme si l’avenir était un des facteurs du processus interne : l’être vivant agit pour causer un certain effet, qui est son bi
a même, alors que le mécanisme des moyens est altéré : le chronomètre vivant continue de tendre à l’heure future alors même qu
ivre et de jouir, avec les mouvements corrélatifs, existe dans l’être vivant , non au dehors, et y devient le générateur même d
uses et effets n’en redevient pas moins, dès qu’on rentre dans l’être vivant pour y considérer la vie même, une série de moyen
une série de moyens et de fins, avec une fin unique, le bien-être du vivant . Et le psychologue, venant après le physiologiste
de la fin à laquelle on l’a artificiellement subordonné ; dans l’être vivant , la cause et la fin, le ressort et l’heure à indi
re, jusque dans la plus petite pointe de ses cheveux. Comment un être vivant ne vibrerait-il pas tout entier à tout instant da
47 (1874) Premiers lundis. Tome II « Théophile Gautier. Fortunio — La Comédie de la Mort. »
moins à en modifier le développement. S’occupant d’abord de peinture, vivant avec plusieurs amis, poêles, peintres, sculpteurs
, les agonies morales, les passions ulcérantes de tous ces morts, si, vivant encore d’une demi-existence, ils pouvaient sentir
l y a de mort et d’enseveli au fond de l’âme de ceux qui passent pour vivants  : Et cependant il est d’horribles agonies Qu’on
48 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mistral, Frédéric (1830-1914) »
ous serait un miroir terne de son œuvre : le sien à lui est un miroir vivant . À nous deux nous répondrons mieux aux nécessités
langues et de tous les siècles. Bien des génies littéraires morts ou vivants ont évoqué, dans leurs œuvres, leur âme ou leur i
fêtes solitaires de l’imagination. Parmi ces grands esprits morts ou vivants , il y en a dont le génie est aussi élevé que la v
ssi, Frédéric Mistral, est né en 1830 d’une famille de riches paysans vivant sur leurs terres à Maillane, dans cette plaine au
49 (1884) Articles. Revue des deux mondes
ant par degrés, donnèrent naissance à toutes les espèces actuellement vivantes . Les ancêtres de l’homme furent des animaux aquat
rt, quelque chose qui ressemble à ces forces nombreuses, complexes et vivantes , instincts, désirs, passions, sentimens, idées en
se, également célèbre, que l’humanité se développe comme un organisme vivant . L’analogie entre l’idée de l’évolution organique
t se payer et payer les autres de métaphores. C’est seulement chez le vivant , animal ou plante, qu’on peut surprendre ce grand
ce primordiale et constante qui meut les nations, le souffle toujours vivant qui pousse l’humanité vers le vrai et le juste, l
a théorie de l’emboîtement des germes, avec l’hypothèse des molécules vivantes de Buffon, celle de l’attraction du soi pour soi
me et avoir connu une autre femme qui avait donné naissance à une oie vivante  ; quand, enfin, jusqu’au XVIIIe siècle, on a cru
t l’histoire et les procédés à travers tous les échelons de la nature vivante et en a fait l’objet d’un traité spécial qui pass
le marque, aux yeux du philosophe grec, l’effort sublime de la nature vivante dans son inconsciente aspiration à l’éternité du
mort. Toujours il est vrai que tout ce qui est nuisible ou inutile au vivant a dû ou doit être éliminé, de telle sorte qu’il s
De même la nature ne saute pas brusquement et par caprice d’une forme vivante à une autre : elle n’ignore pas l’art des transit
uit à cette conclusion. L’âme est, en effet, la cause finale du corps vivant , et l’âme ou principe de la vie se manifeste par
commun, une fin qui est précisément la plénitude d’existence dont le vivant est susceptible. Cette fin n’est pas séparable de
50 (1898) Émile Zola devant les jeunes (articles de La Plume) pp. 106-203
le grand auteur de l’Œuvre et de Germinal demeure, en vérité, la plus vivante incarnation de cette seconde moitié du xixe  sièc
es les âmes, comme le feu du soleil aux moindres fibres de la matière vivante , et que si la renommée n’est pas toujours une pre
ne l’entendent point ; pétrit de sa chair et de son sang une fresque vivante , elles ne le distinguent point, elles ne soupçonn
de la Science, dont il sont les fils, ils en distinguent chez Zola la vivante incarnation, et dans l’épopée des Rougon-Macquart
a ! Et comme Voltaire, comme Goethe et comme Hugo, voici qu’il entre, vivant , dans la Gloire. MAURICE LE BLOND. Je crois uti
ui, pour l’assouvissement de leur fine chair, de cette blanche argile vivante habituée, cependant, à des caresses plus délicate
et pour déterminer la Révolution française, était encore suffisamment vivante pour régénérer la race actuelle et fortifier notr
aduire des frissons isolés, à exprimer, au lieu des mystères du monde vivant , les péripéties de leur rêverie intérieure. Ah !
t auprès des grandes scènes de la Terre, de tant de pages augustes et vivantes comme la mort du Docteur Pascal, mourant ainsi qu
iraient fortement vers ces sortes d’études. Son amour pour la matière vivante ne pouvait que grandir et se fortifier, dans de s
s se coordonnèrent et qu’il put se faire une vision générale du monde vivant . Il eut l’intuition que l’art qui est une créatio
Marie. Et quelle apparition très gracieuse que celle de cette statue vivante , surgissant, dans l’apparat de sa plastique merve
coutume de représenter, mais c’était le fougueux fragment de matière vivante , soumis aux lois aveugles de la nature entière, d
tait animé que d’un seul souci, celui de réhabiliter la belle matière vivante , et d’embellir les êtres en leur restituant leurs
e qu’il ait insisté sur ces fougueux instincts inhérents à l’humanité vivante qui nous poussent à nous nourrir, à nous reprodui
sente, Zola se trouvait peut-être désenchanté. Sans doute, la réalité vivante avait charmé ses sens, par sa beauté plastique et
de dogmes aussi rigides, presque aussi étroits, remarquablement plus vivants que ceux de l’école romane. On y pratique trop le
51 (1899) Préfaces. — Les poètes contemporains. — Discours sur Victor Hugo pp. 215-309
mères, une vanité et une profanation gratuites. D’autre part, quelque vivantes que soient les passions politiques de ce temps, e
et du réalisme des Lakistes, se trouble et se dissipe. Rien de moins vivant et de moins original en soi, sous l’appareil le p
es admirer. Le reproche qui m’a été adressé de préférer les morts aux vivants est on ne peut plus motivé, et j’y réponds, par l
nt pas ce caractère un et général qui renferme dans une individualité vivante l’expression complète d’une vertu ou d’une passio
et, certes, il n’en est pas ainsi de l’Hélène d’Homère, à la fois si vivante et si idéale. En second lieu, la satire politique
d’entreprendre cette série d’études sur les poètes modernes, morts et vivants , il est indispensable, pour la plus grande clarté
teur d’idées, c’est-à-dire de formes visibles ou invisibles, d’images vivantes ou conçues, doit réaliser le Beau, dans la mesure
rance du salut ; passions d’autant plus fortes, plus ardentes et plus vivantes , que cette terreur et cette espérance étaient imp
ctor Hugo s’impose à toute intelligence compréhensive comme une force vivante , à la fois volontaire et fatale. Il est donc inév
qui affluent incessamment en lui, s’animent et jaillissent en images vivantes , toujours précises dans leur abondance sonore, to
que sorte la conscience agitée de son siècle, à être comme le symbole vivant , comme le clairon d’or des idées ondoyantes, des
rs, l’impression produite sur l’imagination vierge d’un jeune sauvage vivant au milieu des splendeurs de la poésie naturelle n
qui affluent incessamment en lui, s’animent et jaillissent en images vivantes , toujours précises dans leur abondance sonore, et
s ? Notre-Dame de Paris, injustement critiquée par Gœthe, restera une vivante reconstruction archéologique et historique, telle
tes, tant de scènes terribles ou touchantes, tant de figures à jamais vivantes , Claude Frollo, Quasimodo, la Sachette, Esmeralda
mpête sous un crâne, le couvent de Picpus ! Que de types originaux et vivants  : l’évêque Myriel, Valjean, Javert, Gillenormand,
go ne nous a pas seulement laissé le travail prodigieux offert de son vivant à notre admiration. Le déroulement des chefs-d’œu
52 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « XVII »
ire, c’est moins la banalité de la locution que l’accolement d’un mot vivant et d’un mot évanoui. Cela est très visible dans l
des principes. Cependant il y a des clichés où tous les mots semblent vivants  : une rougeur colora ses joues ; d’autres où ils
ce dernier cliché s’est formé à un moment où le mot comble était très vivant et tout à fait concret ; c’est parce qu’il contie
53 (1930) Physiologie de la critique pp. 7-243
plus d’une psychologie de la critique. La seule psychologie vraie et vivante de la critique serait une biographie psychologiqu
comme des directions et non comme des cadres fixes ; trois tendances vivantes et non trois compartiments. Il est rare que l’une
une autre, plus alerte, plus mêlée au bruit du jour et à la question vivante , plus armée en quelque sorte à la légère et donna
acine aient existé, il fallait que le genre tragique eût été un genre vivant , que des centaines de tragédies eussent été écrit
sards de l’individualité. Je dirai même qu’un livre de critique n’est vivant que s’il excite la critique, s’il fait sa part da
La Harpe et Nisard jusqu’à Lemaître et Faguet, pour ne rien dire des vivants , demeurer généralement en retard d’une génération
re de critique des contemporains, il faut surtout du goût, et du goût vivant , alerte, jeune, pas ce goût tourné vers le passé
genre, une époque à l’état de suite, de tableau, d’être organique et vivant . Posséder son xvie , son xviie , son xviiie , bie
a main, dans l’intérieur de la tête qu’il copie, dans les profondeurs vivantes de son modèle. Connaître une littérature de l’int
d’infléchir, de modifier ces courants ; c’est coïncider avec sa durée vivante  ; c’est croire à une existence organique de cette
e forme et se développe comme un individu, ou mieux comme une société vivante . Et elle se défend, se légitime par ces jugements
, c’est Homère contemporain du monde homérique, contemporain d’hommes vivants et d’hommes simples. « On croit être dans les lie
e individuel (rare dans le monde littéraire) mais du génie profond et vivant d’un genre, d’une époque, d’une religion. Ce n’es
ardées de son passage dans la maison des poètes, et dont une critique vivante se passerait aujourd’hui difficilement. Le grand
ges. Le Génie du Christianisme ne nous garde aujourd’hui rien de plus vivant que ses admirables pages de critique littéraire,
ins dans l’algèbre de la critique que dans sa mystique : mais rien de vivant qui ne comporte une mystique. Qu’une telle critiq
s et des générations adverses continuent de lutter sous la figure des vivants , impliquent cette pluralité, cette diversité d’es
ez des natures d’esprit opposées, une condition du goût actif, utile, vivant . Il y a, dit-il, devant les œuvres du passé, troi
e par coups droits, le goût implique une ligne serpentine, une courbe vivante . « La critique des siècles classiques, dit Faguet
goûter, savoir douter, les deux se muent l’un dans l’autre en nuances vivantes . Mais savoir construire, savoir instruire, voilà
stèmes d’idées générales qui donnent des figures critiques réelles et vivantes , et dont chacun correspond peut-être à une famill
é pragmatique qui ne puisse, par un biais, s’embrancher sur la vérité vivante . L’idée de genre est une idée régulatrice insépar
tracer des courbes et d’enregistrer une évolution. Faire le tableau vivant d’une génération française, isoler en artiste cet
deux manières de grouper des idées, d’en faire un organisme cohérent, vivant , agissant : une manière logique et une manière ch
e la nature, c’est produire, par un génie analogue au sien, des êtres vivants comme les siens. Les idées de genre littéraire, d
vue de leur opération principale qui est de créer des cœurs humains, vivants , synthétiques. Vient un moment où la critique des
ons donc. Les caractères de La Bruyère sont-ils vrais ? Oui. Sont-ils vivants  ? Non. Vous ne les avez jamais rencontrés, ni La
és, comme des caractères de La Bruyère, dans une formule unique, mais vivante et puissante. Ce réaliste idéalise et construit p
t bien le romantisme qui a introduit dans la critique cette étincelle vivante , ce désir et cet idéal de création. En faisant co
e absolue de la vie, de ce « tout sympathique à lui-même » que l’être vivant engendre un être vivant. La génération créatrice,
ce « tout sympathique à lui-même » que l’être vivant engendre un être vivant . La génération créatrice, en critique, doit être
le mathématicien, mais il l’engendre par sympathie, comme fait l’être vivant . Créer pour lui, c’est sympathiser. Et l’expérien
e de l’Abbé de Sade. Mais cela n’a pas grand rapport avec la critique vivante telle que nous l’entendons aujourd’hui. Ce secret
ts ont été la rançon de sa malveillance et de ses rancunes contre les vivants . Laissons la rançon et le revers, ne voyons l’ami
e, un Descartes, un Pascal, un Rousseau, un Sainte-Beuve suggèrent de vivant et d’agissant à des générations de lecteurs, tout
e lumière, de soleil et de feuillage, les nuances et les palpitations vivantes d’une création continuée. * * * Création continué
ature son atmosphère critique, sa capacité de large, belle, souple et vivante critique. J’ai dit comment Port-Royal est sorti d
54 (1938) Réflexions sur le roman pp. 9-257
rare qu’un auteur qui s’expose dans un roman fasse de lui un individu vivant . Des Mémoires donnent bien l’impression de la vie
u’est, au fond, un enfant. Mais l’art dispose, pour créer des enfants vivants , d’une hypothèse commode, féconde, admirable : ce
rête pas en tableaux, mais sympathise avec un mouvement, ne s’éprouve vivante que dans la fluidité pure, dans l’acte de la succ
n cadre individuel et flamand pour devenir un grand tableau social et vivant . Mais Taine ici était-il qualifié ? C’est possibl
ersonnage, et le comble de l’art consiste à faire de ce personnage un vivant comme les autres, non un raisonneur et un didacti
ré l’allégorie (le personnage de Faux-Semblant dans Jean de Meung est vivant quoiqu’allégorique) ; mais encore elle peut plair
amour. De l’allégorie au symbole il y a la différence du mécanique au vivant , et de la symétrie à la souplesse. Une allégorie
de l’Algérie. Et la différence, toujours, reste la même entre l’œuvre vivante , qui résonne indéfiniment, et l’œuvre artificiell
s puissances de suggestion indéfinies, d’apparaître comme les visages vivants de tout un ordre. De même le symbolisme pur ferai
, réalisme épique de George Eliot. Comme Ulysse est traité en symbole vivant du Grec, Emma Bovary en symbole vivant de la Fran
e Ulysse est traité en symbole vivant du Grec, Emma Bovary en symbole vivant de la France, Tom et Maggie Tulliver symbolisent,
n’est que vraisemblable et logique de voir dans l’œuvre de Flaubert, vivante et géniale, quelque chose de plus qu’une création
olique. Sa conscience d’artiste lui disait que ses œuvres organiques, vivantes , menaçaient d’être rongées, embrumées, refroidies
Léopold Baillard une figure qui dût se lever dans une parfaite unité vivante , je serais peut-être troublé de voir M. Barrès so
n sort, de créer entre eux la ligne visible et complète d’une logique vivante . Cependant je vois le Léopold des premières pages
la Léontine. La Léontine et Mouchefrin paraissent plus vrais et plus vivants que Sturel et Rœmerspacher, comme François et Qui
François et Quirin le paraissent plus que Léopold et Thérèse. Vrais, vivants , et qu’avouerait un Flaubert ou un Maupassant. Et
n Valjean et la mort de Jean-Christophe. Jocelyn et Léopold, ces deux vivants , sont, en restant vivants, des symboles et traité
an-Christophe. Jocelyn et Léopold, ces deux vivants, sont, en restant vivants , des symboles et traités comme tels. Jocelyn, der
rle M. Léon Daudet dans ses nerveux, savoureux, endiablés Fantômes et vivants . J’ignore comment les pères de famille s’accommod
lui, servît un peu à M. Bordeaux de conscience littéraire, de remords vivant , ainsi que celui du jeune Spartiate, et quitte pe
dès son adolescence s’était appliqué à dompter sa chair afin d’entrer vivant dans la paix du Nirvâna. Mais un jour, ayant lu d
ine ne peut égaler cette œuvre de la nature, la courbe d’une destinée vivante . Le Saint-Louis de Péguy m’évoque le sort d’un jo
oyens d’animation nécessaires pour la disposer sur le plan complet et vivant d’une œuvre d’art. Quelle marge n’y a-t-il pas en
ncentriques, moulées l’une sur l’autre et qui ne font qu’un seul être vivant , et qui sont une histoire habilement posée et sav
it pas son goût d’analyse aiguë et cruelle, pas plus qu’un avare pur, vivant seul avec son or, n’intéresserait la comédie de M
tout roman qui s’énonce à la première personne, le personnage le plus vivant n’est pas celui qui raconte, Raymond. Et pourtant
construire, mais de construire les autres ; il n’y représente pas le vivant , mais la vie ; il n’est pas poussé volontairement
de Flaubert a réussi à en faire cadrer la forme passive avec le type vivant et durable de la femme d’Orient. Et je ne méconna
me celui d’Hector Servadac pour les enfants. Il sait créer des femmes vivantes , touchantes, amoureuses, mais elles demeurent dan
oste jusqu’à Jules Verne. C’est pourtant ce que Wells a écrit de plus vivant comme caractère, de plus adroit comme constructio
ie, tantôt mornes comme celui de Thomas Morus, tantôt pittoresques et vivants comme ceux de Cyrano de Bergerac, — puis, comme l
Aussi ne faudra-t-il pas demander au dernier de créer des personnages vivants . Mais (c’est elle que j’annonçais en commençant),
îles. Les îles constituent, on le sait, des conservatoires de formes vivantes anciennes. Le domaine d’Antinea et celui des Sabl
qui rendent vraisemblables de beaux romans frais, touffus, fleuris et vivants . L’auteur du Petit Duc saura sortir de lui où plu
petits, par cela seul me devenaient chers. Tout ce qui était petit et vivant m’émouvait. Géant soudain, j’eusse été pour la Fr
toute, mais qu’il la laisse s’élargir par une croissance indéfinie et vivante , comme une ville bien placée dans un heureux carr
force de son génie, malgré la situation sociale la plus irrégulière, vivant en union libre, dans le pays même du Cant, avec u
ransposition, elle-même, son frère, ses parents, ses voisins, le coin vivant d’humanité où cet être observateur et réceptif av
s échecs avec une joie secrète et dure, font au contraire de la durée vivante quelque chose qui aurait dû ne pas être. Ils la n
r, qui est certes bien loin de flairer l’ennemi, le roman de la durée vivante . * * * Cette durée, il faut d’abord qu’elle exist
as être, a amené Silas à sa nouvelle destinée, a porté vers une chose vivante toute la nature ignorante qui l’attachait à la ma
de ou si les écrivains romands sont simplement des écrivains français vivant dans un pays indépendant politiquement de la Fran
e contacts avec l’ombre que dans Rembrandt et donne des modelés aussi vivants , l’ignorance, l’interrogation, l’ironie socratiqu
te peuvent connaître à des titres différents que la lumière est chose vivante et qu’il n’y a pas solution de continuité entre l
Or les romans de Gide sont comme les pièces d’Ibsen des points de vue vivants sur un problème, non des plaidoyers pour la solut
é en pleine transformation. Ils se sont efforcés d’établir le dossier vivant de leur temps. Et si, par excès de scrupules, il
mais bien Jules Sandeau, Octave Feuillet et André Theuriet. Pour les vivants deux notices seulement, l’une sur Paul Bourget, l
c. On conçoit que le réalisme et le naturalisme, ou plutôt les œuvres vivantes auxquelles il a fallu donner ces étiquettes conve
toute représentation artistique, le représenter comme une généralité vivante qui nous paraîtra absorber tous les hommes de gén
ient que dans le rêve et qu’elles s’excluraient à peu près en un être vivant . La place que tient l’amour dans un homme d’intel
ratrice du vieillard, et cela aussi à l’occasion donnera une création vivante  : le sacrifice (car c’est toujours après tout un
uelles un romancier aura infiniment plus de chances de réaliser comme vivante une figure de raté comme le Maurice de Cordouan d
t qui a lu tous les livres, mais un monde intérieur complet, un monde vivant , singulier, individuel ; ils ne se servent pas de
de M. Giraudoux qui paraît maintenant dessiner une perspective aussi vivante et aussi intéressante que la première partie de c
able Clio ont cette originalité de nous paraître habillées de bleu et vivantes dans le bleu. Une originalité que nous croyons d’
s (et Dickens, ce sera encore une boutique ouverte sur la rue la plus vivante et le courant humain le plus extraordinaire). Mai
’autre ne laisseront dans la circulation un seul personnage largement vivant  : reste que dans le roman anglais, et malgré Mere
c’est leur reprocher d’être. Je sais bien qu’au-dessous de ces mondes vivants , il y a de belles œuvres pour lesquelles le mot c
ce silence, au lit de mort de Mme Lormier, entre la morte et les deux vivants , comme un maître dur et terrible auquel la victoi
la morte a fermé les yeux, il s’empare avec plus d’autorité des deux vivants . « Pour se torturer ces deux êtres déjà avaient c
en de l’Économique, la nécessité d’un ordre ; à la fois artificiel et vivant , dont les rhéteurs siciliens firent un art. Cet a
u contraire son plan au fur et à mesure qu’elle se fait, comme l’être vivant construit en grandissant le squelette sur lequel
non une sensation d’ordonnance et de composition, mais de long fleuve vivant  : Les Misérables, les grands romans russes, Jean-
mans, mais où, comme dans Lewis et comme dans presque tous les livres vivants d’aujourd’hui, l’autobiographie ou plutôt l’autop
, gouverne, libère cette énergie. M. Kessel a promu à l’être ce corps vivant , réel, de l’avion aux deux aviateurs héroïsés par
t une histoire de la famille Pontifex. Il répond à son titre profond, vivant , héraclitéen. Je ne sais pas si George Eliot, en
urbain, c’est-à-dire le roman qui met au premier plan la description vivante d’une ville, ne saurait guère sortir des cadres e
anesque. Cela ne contribue généralement pas à rendre cette femme très vivante . Pour qu’un personnage paraisse vraiment symboliq
anglo-saxonne. Le roman urbain de Louis Hémon en a pris un mouvement vivant , une composition souple et savante qui le placent
s abstraits du mouvement réel ; un courant enfin de mobilité sociale, vivante et changeante, l’interaction d’une société entièr
ntre le romanesque, considéré comme l’ennemi. Mais une des puissances vivantes , un des feux subtils et circulants du roman, c’es
u lecteur, point de vue qui ne peut être réalisé dans une sensibilité vivante , mais seulement dans le lieu idéal d’une intellig
d’idées intermédiaires. possible. Un jeu dangereux, dira-t-on. Un jeu vivant . Le jeu de la pointe de diamant qui fore quelque
ne génération, le champ qui lui a été donné pour se prouver, l’espace vivant qu’elle a eu à remplir. Le Greslou de M. Bopp se
 ! Des big four de M. Bourget reste le Vatican, plus gaillard et plus vivant une fois libéré de cette compagnie plutôt mêlée d
jamais vu d’un bon œil le roman, même catholique, j’entends le roman vivant et non le foin pour le râtelier des bibliothèques
ique d’être probablement, avec l’Alceste d’Euripide, la femme la plus vivante et la plus touchante de la littérature antique (A
rment, où les climats se créent, je veux dire celui d’une littérature vivante , c’est que les lecteurs de romans ne tiennent pas
par le lecteur, pour que la crédibilité technique devienne suggestion vivante , deux moyens sont possibles, deux moyens inverses
La règle est un public mixte, ou plutôt le dialogue contradictoire et vivant entre deux publics, qui ne demandent pas tout à f
les. Le liseur idéal, il serait comme le clerc qui, dans cette maison vivante faite par l’esprit et pour l’esprit, prend consci
55 (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre III. Théorie de la fable poétique »
t en arguments, il faut qu’ils ne soient plus des êtres : un portrait vivant pourrait attirer l’attention, et le spectateur ou
ce, la plus généreuse et la plus sauvage, mobile et tempétueuse, mais vivante parce qu’elle est complexe et multiple, et poétiq
Cette recomposition des personnages recomposera l’action. Ils sont si vivants et si présents dans l’imagination qu’on suit invo
opposer à la nature que copie la fable primitive. On a vu qu’elle est vivante , comme la nature ; on verra qu’elle est systémati
été des effets anime l’unité de la cause, qui intéresse comme un être vivant et qui instruit comme un raisonnement, est la fab
         Cousin et gendre de Bertrand,          Singe du pape en son vivant ,          Tout fraîchement en cette ville Arrive
56 (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Marie Desylles » pp. 323-339
des mains impatientes. Si l’amour qui les a dictées a vécu, il était vivant hier encore. Comment donc a-t-on osé sitôt les pu
saigner de faire de la critique sur un pareil livre, de disséquer une vivante d’hier, — si ce n’est même pas une vivante d’aujo
il livre, de disséquer une vivante d’hier, — si ce n’est même pas une vivante d’aujourd’hui, — je suis bien obligé de vous en p
t sorties du cœur pour tomber sans ratures sur le papier, salamandres vivantes dans un style qui est une flamme ! Et si, trop so
le secret de la vie et du malheur de Réa Delcroix, « veuve… d’un mari vivant  », dit-elle quelque part, et la minceur de l’âme,
57 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « Préface »
qui fait encore législation à cette heure, à savoir « qu’on doit aux vivants des égards et qu’on ne doit qu’aux morts la vérit
vanter, d’être impersonnel que d’être incolore, — deux qualités aussi vivantes l’une que l’autre et qu’en littérature, il faut r
Omphale qui ne lui permettrait même pas de s’y asseoir, si elle était vivante  ; mais nous n’en aurons pas moins probablement l’
58 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre VII. Repos »
, et souvent dessinés d’un trait plus net, animés d’un mouvement plus vivant . Ici, ce n’est pas dans l’étude de mœurs, que Jac
ce sont uniquement les natures poétiques que l’auteur réussit à créer vivantes . Vaine pâture est de 1899. Pendant trois ans Mme
que sourient leurs joies et ils comparent l’étrangeté de ses trésors vivants aux richesses sauvages de leurs âmes. Si, au myst
lement quand l’auteur disparu n’est plus à notre pauvreté une insulte vivante . Jacques Fréhel passera noblement inconnue et méc
e versificateur, Émile Boissier a le métier le plus souple et le plus vivant , le plus savant et le plus naturel, Coppée et Her
s aux lignes immobiles mais sous la désolation fleurie de la lande un vivant grand et triste dont le vent soulève le manteau.
ses d’Armand Silvestre m’ont permis de définir Boissier de façon plus vivante et je dirai peu de choses de son volume suivant :
poète meurt. Le jour meurt. La foule s’écoule. La femme restée seule vivante sur la colline du sacrifice croit voir, dans une
d’une complexité déroutante, sinon d’un agrément de rébus ». Synthèse vivante , union mystérieuse du subjectif et de l’objectif,
59 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre V. Des personnages dans les récits et dans les dialogues : invention et développement des caractères »
 la marquise de *** soumises à son aimable direction. Qu’il est vrai, vivant , ce bon Père, si profondément candide et jésuite
s fait sentir l’Âme d’un homme du passé comme nous sentons celle d’un vivant de notre connaissance, fût-ce de la même imparfai
de démêler sa complexité : c’est d’avoir et de donner la sensation du vivant  : c’est d’avoir vraiment pris son contact ; et l’
n pourrait dire encore ! Mais le peintre est sincère, le portrait est vivant , et cela suffit à faire un morceau exquis. Si le
60 (1894) Propos de littérature « Chapitre Ier » pp. 11-22
gnant une méprise. Cet état d’enthousiasme où l’âme entend soudain le vivant tressaut d’elle-même est une des plus nobles atti
r qu’il a passagèrement déchu, il veut créer une Beauté qu’il imagine vivante et mortelle comme il croit vivante et mortelle ce
eut créer une Beauté qu’il imagine vivante et mortelle comme il croit vivante et mortelle cette vie. — Il ignore encore, et peu
participer de l’Etre et le moi ne serait donc qu’un moment de l’Idée, vivante émanation du Soi universel. Dans quelques autres,
61 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Eugène Talbot » pp. 315-326
oici est tout simplement délicieux. Ce n’est pas un cadavre, c’est un vivant qui flaire comme baume et qui a toute la fraîcheu
rfois, dans le meilleur des mondes possibles. Saliat, enterré, était vivant , bien vivant, très vivant , comme dit si gaiement
e meilleur des mondes possibles. Saliat, enterré, était vivant, bien vivant , très vivant , comme dit si gaiement Béranger ; e
s mondes possibles. Saliat, enterré, était vivant, bien vivant, très vivant , comme dit si gaiement Béranger ; et c’était Lar
62 (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre II. Littérature bourgeoise — Chapitre I. Roman de Renart et Fabliaux »
, c’est Renart, des individus, des héros d’épopée, aussi réels, aussi vivants que les Roland et les Guillaume. D’un seul côté,
vants que les Roland et les Guillaume. D’un seul côté, ils sont moins vivants  : car ils ne meurent pas, et rien n’est vraiment
s sont moins vivants : car ils ne meurent pas, et rien n’est vraiment vivant que ce qui meurt. Par ce bénéfice d’immortalité q
’inutiles ou d’insignifiantes. De même le dialogue est juste, facile, vivant  : il se poursuit trop sans autre but que lui-même
a tradition orale qui s’est perpétuée depuis la plus haute antiquité, vivant et circulant sous la littérature artiste des Grec
9. On a parfois trop insisté sur la vérité des fabliaux, on y a vu la vivante image de la réalité familière, le miroir de la vi
mésaise se met, et la Veuve. Dans l’un, c’est le type du garçon qui, vivant largement de son salaire, se met dans la misère e
63 (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre II. Le comique de situation et le comique de mots »
sion complexe de la vie. Mais supposez maintenant, dans un homme bien vivant , ces deux sentiments irréductibles et raides ; fa
e jusqu’ici dans les objets risibles, vous aurez du mécanique dans du vivant , vous aurez du comique.   Nous nous sommes assez
raide que nous surprenons de temps à autre, comme un intrus, dans la vivante continuité des choses humaines, a pour nous un in
t appartenir en même temps à deux organismes différents : chaque être vivant est un système clos de phénomènes, incapable d’in
tères extérieurs (réels ou apparents, peu importe) qui distinguent le vivant du simple mécanique. Prenons-en le contre-pied :
entielles de la fantaisie comique consiste à nous représenter l’homme vivant comme une espèce de pantin articulé, et que souve
a que vous empruntiez au vocabulaire du sport un terme si concret, si vivant , que je puisse m’empêcher d’assister pour tout de
ose qui vit. Et le langage, qui traduit la pensée, devrait être aussi vivant qu’elle. On devine donc qu’une phrase deviendra c
raidissant contre les autres, pas de langue enfin assez souple, assez vivante , assez présente tout entière à chacune de ses par
mécanique, par opposition au souple, au continuellement changeant, au vivant , la distraction par opposition à l’attention, enf
64 (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — La synthèse »
iers, les reprenant et les subissant, devra en exprimer la perception vivante qui résulte du heurt de ces centres de forces con
ont elle existe, dont elle se comporte, dont elle agit sur la matière vivante , du choc harmonieux, saccadé ou lent dont elle fr
ut, que l’on résumera des analyses psychologiques, l’image îles êtres vivants qui y auront été disséqués Le critique concevra q
est la vie, fut fait d’originalité et d’imitation comme tout individu vivant , mêla sa tâche de redites et de trouvailles. Sans
65 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « VII »
oir trop sacrifié Voltaire. Don Quichotte m’eût encore fourni de très vivantes démonstrations. Mais quoi ! Utiliser toutes les œ
n’est pas peint, c’est indiqué. L’Iliade, au contraire, est une œuvre vivante où chaque détail est vu, noté, appuyé, particular
s’y prendre pour donner à la fiction l’air de la vérité, pour rendre vivante une description dont on n’a pas le modèle ? Nous
quelqu’un l’ait prétendu ; mais que les descriptions d’Homère soient vivantes , en relief, et en quelques sorte photographiques,
66 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Jules Janin » pp. 159-171
qu’on risquait contre lui, superbe et Janin comme devant !! Le voilà, vivant , brillant, éblouissant de toutes couleurs et de t
tense qu’il n’y en eut jamais. Le vieux Diderot du xviiie  siècle est vivant et plus vivant dans cette œuvre d’un homme du xix
en eut jamais. Le vieux Diderot du xviiie  siècle est vivant et plus vivant dans cette œuvre d’un homme du xixe  siècle que d
autant, étincelle davantage ! Il en a, en deux mots, tout cet esprit vivant et cordial et qu’on aime, quand on est Gaulois ou
67 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Théophile Gautier. » pp. 295-308
e l’ennui. Ainsi, comme je l’ai dit déjà, l’absence d’une originalité vivante et le manque absolu de forte invention, voilà les
ns le style du passé, et, dans le passé, il prit, pour se couler tout vivant dans son génie, le plus difficile génie auquel l’
de Balzac à l’œuvre de M. Théophile Gautier ! Comparez seulement les vivants , si violemment vivants et vrais, des Contes drôla
M. Théophile Gautier ! Comparez seulement les vivants, si violemment vivants et vrais, des Contes drôlatiques, aux pâles et ex
68 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre dixième. Le style, comme moyen d’expression et instrument de sympathie. »
eux l’image, il l’empêcherait même d’être visible et, par conséquent, vivante . Il faut, pour que cette métaphore soit poétique,
s, selon la loi de « la moindre action », qui devient, chez les êtres vivants et sentants, la loi de la moindre peine. Mais, si
d’y introduire l’organisation, l’équilibre et là proportion des êtres vivants . L’un pourrait représenter son idéal sous la figu
la sympathie chez le lecteur au gré de l’écrivain la phrase doit être vivante  ; or, un être vivant n’est pas une suite d’élémen
ecteur au gré de l’écrivain la phrase doit être vivante ; or, un être vivant n’est pas une suite d’éléments juxtaposés, c’est
de parties élémentaires et de rapports entre ces parties. Dans l’être vivant , au contraire, chaque organe est formé d’autres o
z, s’enveloppent les uns les autres et vont à l’infini. » Chaque être vivant est une société de vivants. D’où il suit que la v
es autres et vont à l’infini. » Chaque être vivant est une société de vivants . D’où il suit que la vie est pour nous un infini
e part, les associations et relations d’idées sans nombre que l’objet vivant éveille en nous, ou qu’il nous fait entrevoir con
ellectuelle de sa propre infinité. Comparez un œil de verre et un œil vivant  : derrière le premier, il n’y a rien ; le second
e talent suffit ; pour appliquer les autres, qui aboutissent au style vivant , sympathique et poétique, il faut le génie créate
rmation d’une chose inanimée en une apparence d’être animé, de témoin vivant  : « … Dans l’air moite et odorant de la pièce les
En avant ! Ventre à terre ! Au galop ! Hurrah !       Plus d’un bon vivant       Qui fendait le vent Aujourd’hui sous le ven
ulait atteindre, « c’était le terme sans synonyme », qui est le corps vivant , le corps unique de l’idée. Aussi écrire était-il
69 (1902) Les poètes et leur poète. L’Ermitage pp. 81-146
des poètes, etc.), nous demandons que l’on n’indique ici aucun poète vivant . ……………………………………………………………………… ……………………………………………………
pages connues et préférées. Je ne citerai pas, à mon regret, le poète vivant dont je lis toujours en entier les deux volumes :
ibrer en moi des fibres filiales. Mais avoir su se créer une place du vivant même de ce géant, Victor Hugo, avoir été si mal p
a vieille politique, acclame les poètes morts pour mieux étouffer les vivants . Nous nous souvenons tous des salles d’exécution
ste le jour d’Apollon : je le consacre à « Tous-les-autres » morts et vivants , peut-être même surtout à un vivant, mais je me t
e à « Tous-les-autres » morts et vivants, peut-être même surtout à un vivant , mais je me tais, puisque la question n’est pas p
. Tu peignis dans ta cathédrale à vaste nef Le chaos ordonné de ces vivantes fresques Où tu faisais saillir en rejets pittores
t comme poète, d’avoir préalablement épargné tout suffrage aux bardes vivants  ; vous fîtes preuve d’indulgence et de prudence.
, latins, classiques en général », donc, peut-être, je lis « comme un vivant  » celui-ci : Verlaine. Yvanhoë Rambosson.
Lionel des Rieux. — Vous avez défendu qu’on votât pour aucun poète vivant . Vous avez eu grand tort : j’eusse voté pour vous
xixe  siècle « mon poète ». Vous spécifiez d’ailleurs qu’aucun poète vivant ne doit être désigné. Je ne croirais pas pouvoir
gné. Je ne croirais pas pouvoir observer cette réserve si le nom d’un vivant s’imposait réellement à moi. Mais je suis en fait
fût dans cet extrême délai, par un imprévu trépas, rayé du nombre des vivants , l’un de mes plus chers parmi les poètes qu’affli
er quel poète je préfère parmi les poètes du xixe  siècle, non encore vivants parmi nous ? S’il ne faut en nommer qu’un, aucune
70 (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Introduction. » pp. -
des débris morts, et ne valent que comme indices de l’être entier et vivant . C’est jusqu’à cet être qu’il faut arriver ; c’es
istorien commence à démêler, à travers la distance des temps, l’homme vivant , agissant, doué de passions, muni d’habitudes, av
rrible soleil dévorateur et rénovateur incessant de toutes les choses vivantes  ; qui, tour à tour, et pendant des semaines entiè
t des sermons monotones, on démêle les palpitations de cœurs toujours vivants , les accès et les affaissements de la vie religie
sentation aboutit est une création poétique et figurative, un symbole vivant , comme chez les races aryennes, la langue devient
et prosaïque esprit français essaya inutilement d’enfanter une poésie vivante . C’est cette concordance secrète des forces créat
e. Rien de vague dans cette dépendance. Ce qui la règle dans un corps vivant , c’est d’abord sa tendance à manifester un certai
s’il y a des documents dans lesquels la politique et le dogme soient vivants , ce sont les discours éloquents de chaire et de t
grands monuments expressifs. J’ai choisi l’Angleterre, parce qu’étant vivante encore et soumise à l’observation directe, elle p
71 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre X. Les sociales »
au lieu de se dresser en face de ces mannequins, homme dont l’haleine vivante fait trembler les apparences. Jamais, en le regar
tiée les propos de l’ange et transformé en ronron endormeur le rythme vivant de sa parole. Je ne vous pardonne point vos périp
ées d’un bouquet d’espérances, fleurs de papier qu’il croit peut-être vivantes , que dans tous les cas il affirme vivantes. Il an
pier qu’il croit peut-être vivantes, que dans tous les cas il affirme vivantes . Il annonce, avec des accents de prophète idiot o
les clergés actuels se réclament du nom de Jésus, il oublie que Jésus vivant fut l’ennemi des clergés et de toutes les organis
ilhade, je l’avoue, est aujourd’hui un orateur. Ses rythmes, toujours vivants , dansent parfois avec des grâces prétentieuses, p
72 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Pour encourager les riches. » pp. 168-175
pratiquer que la charité la plus difficile : celle qu’on fait de son vivant . Elle a dédaigné la gloire de ce dur et habile M.
ions de l’admiration et du deuil publics. Déjà cette dame avait reçu, vivante , la distinction officielle la plus considérable q
ialiste de Paris. Tout cela est bien curieux. Je ne prétends pas que, vivante ou morte, on l’ait uniquement récompensée d’avoir
73 (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Mémoires du comte Beugnot »
riques, que ces Mémoires méritent de compter, qu’à titre de portraits vivants et de tableaux. On voit passer devant soi une sui
s. Mais, tout à côté, que de véridiques et touchantes pages ! Quelles vivantes peintures de cette société, aimable encore et lég
sation du général Lasalle au souper de Burgos est un tableau animé et vivant , digne de faire pendant et contraste aux conversa
ce peu de scrupule et à la familiarité qui s’ensuivit la description vivante , animée, moqueuse, qu’il nous fait de l’intérieur
res et des traits ineffaçables. Tel qui faisait bon marché de Beugnot vivant , aura désormais à compter avec lui pour toute la
74 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre V. La Fontaine »
, et prosaïque, et positive de nos provinces, de cette terre des bons vivants et des malicieux conteurs, dont il semble que les
s facultés techniques du poète : les mots étaient pour lui des formes vivantes , souples, colorées, et le vers était le développe
la forme qui l’exprime est concrète ; tout est précis, individuel et vivant . L’expression est merveilleuse de justesse et d’i
popée ; et ces formes symboliques ne sauraient être compréhensives et vivantes qu’à condition de dériver d’une source populaire
e laisse pénétrer aucun parfum de la vraie nature, aucun accent de la vivante humanité. Nombre de ces petits poètes, et les mei
75 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Résumé et conclusion »
’elle nous donnera sur la matière ; de sorte que la mémoire d’un être vivant paraît bien mesurer avant tout la puissance de so
es, nous avons d’abord, pour la commodité de l’étude, traité le corps vivant comme un point mathématique dans l’espace et la p
et de l’esprit, les premières notions générales. L’intérêt d’un être vivant est de saisir dans une situation présente ce qui
notre analyse de la perception concrète : cette perception, synthèse vivante de la perception pure et de la mémoire pure, résu
s à l’éclosion de cette conscience, nous voyons se dessiner des corps vivants , capables, sous leur forme la plus simple, de mou
simple, de mouvements spontanés et imprévus. Le progrès de la matière vivante consiste dans une différenciation des fonctions q
iser avec le présent dans une décision plus riche et plus neuve, mais vivant d’une vie plus intense, contractant, par sa mémoi
76 (1926) La poésie de Stéphane Mallarmé. Étude littéraire
ivre est née vers 1910 dans le milieu de la Phalange, la vaillante et vivante revue que dirigeait Jean Royère, et où le culte d
e à ne faire intervenir qu’à l’occasion de l’œuvre écrite la personne vivante . On est, insinue Pascal, agréablement surpris lor
ur garder de cette moisissure, autant qu’il le pouvait, son existence vivante et sa mémoire posthume, et les protéger contre le
e, de discerner ce qui, d’un tempérament très spécial, de profondeurs vivantes , ténébreuses, est monté, a circulé dans ses écrit
, les raisons de cette courtoisie forment un cercle non vicieux, mais vivant . Celui qui veut accomplir des « exploits » except
tabac qui le fait lointain : de ses longues paupières, des portières vivantes , mouvantes, ainsi que sous une main, qui derrière
x pour plus Nous faire peur avec sa tristesse méchante, Et du métal vivant sort en bleus angélus ! Il roule par la brume, a
une cristallisation que rien d’oratoire n’anime et que nulle haleine vivante ne vient fondre, se mire l’image identique de tou
lle qu’un problème de valeur ne se posât, où se confrontèrent le cœur vivant et battant de la poitrine humaine et le cœur indé
es choses domestiques, cette tendance à les déformer en des présences vivantes , qui se retrouve, mais souriante, chez les hommes
ntre un plan oratoire qui se confond d’ailleurs, s’il est assoupli et vivant , avec une condition éternelle de l’art. Ils ont v
de 1880. En principe, dans sa source toute pure, un livre sincère et vivant serait écrit pour un seul : on sait que les chefs
Le Poète, un coup d’œil jeté à la chevelure de la femme, au flambeau vivant qui l’halluciné, prononce devant la foule muette
par une imagination de mystique et que s’efforce de rendre à nouveau vivant une sensibilité d’artiste. Si nous remontons aux
ence. Les vers célèbres de Baudelaire, La nature est un temple où de vivants piliers… construisent la nature comme une nef go
nd Il y a chez l’auteur ou le lecteur conscience que la signification vivante de l’œuvre est dépassée, englobée, par une vie au
s là quelque identité hégélienne de termes contraires, mais nécessité vivante , accord et mise au point d’illusions logiques don
e Mallarmé, comme la fleur sur l’eau, s’épanouissait voluptueusement. Vivant dans un monde subtil de sensations et d’idées, il
rit pour y remettre un peu d’ombre, il voulait dire : pour faire plus vivantes dans l’écrit les paroles prononcées, pour dispose
sprit une caserne à étages, possède un jardin et a le goût des fleurs vivantes , serrera précieusement contre lui ce don bienveil
s indéfinie parce qu’elle disperse loin les ondes d’un sens souple et vivant . Ô rêveuse, pour que je plonge Au pur délice sa
paraît presque dans les nuages, puis retombe. L’autre lance un oiseau vivant qu’il avait dans sa poche, qui monte aussi loin,
aurait exprimer, et qui pourtant, du jeu de ces allusions, se détache vivant et pur. Ainsi naissent de Lamartine l’Automne, Is
la matière, mais d’éveiller, du premier au dernier vers, le sentiment vivant de cette délivrance d’obtenir du lecteur qu’il ép
ens de transposition et d’émotion dans le style78 ». Un art nouveau, vivant , se constitue d’ailleurs généralement contre la d
un être du non-être ? Mais cet être, dans la formule de qui la pensée vivante cherche à triompher de ses conditions logiques, i
distinction entre la durée sociale et spatiale, la durée psychique et vivante est passée dans le courant de nos idées. Mais une
les chronographies. A plus forte raison existe-t-il autant de durées vivantes qu’Il y a de vies humaines. Il n’est pas deux hom
s faits en fonction non d’une durée conventionnelle, mais d’une durée vivante . Ainsi parle-t-il de l’aventure de Rimbaud « cell
troubles phénomènes dont j’ai paré et à un certain sentiment délicat, vivant et presque pathologique, de la durée. Ce sonnet R
que sa culture philosophique ait été faible, il a eu, d’un fond très vivant , cette défiance du temps, cette mise en garde con
e qui le contient entier ; sauf ce qui, pour un temps, demeure encore vivant et actif dans l’art hérité et inspiré de lui Si
nisme immodéré de Spinoza retire en un monde de glace géométrique une vivante philosophie française. Un poète hyperbolique, qui
re en vue de plus tard ou de jamais, et de temps en temps envoyer aux vivants sa carte de visite, stances ou sonnet, pour n’êtr
e c’est l’assemblée de spectres où figure Milton, non l’assemblée des vivants où figura Scribe, ce sont les reliques vénérables
isions de ces formes mentales. Ils ne se sont pas occupés des poètes, vivants d’après un examen, morts d’après leurs œuvres. Vi
son imagination. Les associations qui s’ensuivent sont d’une logique vivante et en somme précise. Le mot, surgi seul, par sa p
travers la voix entendue, jusqu’à ce qu’enfin elle s’articula seule, vivant de sa personnalité ». Voilà trois étapes nettemen
oix pour plus. Nous faire peur avec sa victoire méchante, Et du métal vivant sort en bleus angélus. (L’Azur.) C’est « le sole
me, mais parce qu’est présent l’invisible Amour. Son Occident réel et vivant ce sont les désirs de la main, les désirs pour la
int de la fin ne termine pas l’image, et qu’il nous appartient, en la vivant à notre tour, de la reprendre aux mains qui l’eff
ux en un ordre simultané, mais unissent des moments en une succession vivante . Elles sont prises de l’intérieur, elles ont, com
de passé à forme d’espace, de l’autre une pointe d’instant, un visage vivant de durée. Et le premier paraît plus fort, le seco
réflexion le texte célèbre, Car le mot, qu’on le sache, est un être vivant . « A toute la nature apparenté, écrit Mallarmé da
Pas de tableau chargé. Un ciel de porcelaine nue. Du blanc, le blanc vivant de la page intacte, — le blanc où par un effort d
e d’une étendue liquide et noire. Mallarmé emploie ce surjet de façon vivante , sûre, imagée. Se traîne et va, moins pour chauf
on jour cette individualité originelle, achevée, harmonieuse de corps vivant , sculptée à la fois par les blancs visuels et par
ité les tord dans sa tenaille… La tombe vomira leur fantôme odieux, Vivants ils ont servi de bouc expiatoire ; Morts ils sero
(on peut reprendre le mot intact en le sens du xviie  siècle) toutes vivantes pour l’aimée. Au quatrième vers, solitaire faisai
de présomptueux, mettent sur ces os la floraison fraîche d’une chair vivante . Et par la sonorité de trésor, qui termine l’hémi
rfection plus retenue et plus sobre cette ligne de chair et de marbre vivant . Si la tendance est la même, qui éclot chez Verla
et l’attire vers le cœur du tableau : l’ange a marché sur des aurores vivantes , dont il garde la pudeur exhalée, et le vers alor
ue peut-être le poète voulait dresser tout entier comme une Hérodiade vivante , il n’a peint que l’orteil de laurier rougissant.
ugissant. Le chant des fleurs tourne au chant de la mort, les calices vivants à la fiole d’or qu’Hérodiade exaltera, parce que
tre nouveau), le second quatrain au second tercet (livre mort — livre vivant ) et le sonnet est construit sur les deux motifs e
pe levée aux doigts du poète, la coupe sur le vide, sur la mer, écume vivante peut-être, — littéralement le panache mousseux un
aintenant un peintre capable d’en donner une ombre triste. J’apporte, vivante (et préservée à travers les ans par la science so
llarmé rêve pour le livre de vers, dans une sorte d’espace orienté et vivant , une disposition compliquée : limite de théorie,
travail de l’ouvrier, et figurer au lecteur la souplesse spontanée et vivante du rêve par « une notation fragmentée » que racco
répétait ; La vraie bombe c’est le Livre. Sa représentation du livre vivant est à tendance étrangement hallucinatoire. Une po
ème, texte suprême, dégage, comme un développement indéfini de voiles vivants qui flottent et tournent, la musique et le ballet
aventure matérielle, et le « brutal espace » se trouve, par le décor vivant du ballet, traduit seulement en humanité et en es
nos yeux notre rêve imbibe, transfigure, pages et livre devenus corps vivant . « La ballerine illettrée se livrant aux jeux de
igieux, et dans les cérémonies religieuses se lève sa fleur de beauté vivante . Si un jour ces disponibilités devenaient libres,
bas. Les danseuses, au lieu de réaliser le simple et seul décor, mais vivant , apparaissent comme de petites femmes qui attiren
éâtre aujourd’hui ne la présente, n’est pas une femme, mais l’emblème vivant d’un objet. Ciel nocturne, neige qui tombe, le ba
ier suffit pour évoquer toute pièce ». La danse devient donc la scène vivante , l’espace animé, humanisé, tout ce que, dans l’in
anouit de l’espace, devient la « fuite de l’espace, désormais mobile, vivant  ». Il « gît, latent dans l’orchestre, trésor des
ie est de nous suggérer une émotion qui se développe en nous de façon vivante , sympathiquement à celle du poète. De même le thé
arses : il se promène, pas plus, lisant au livre de lui-même, haut et vivant signe ; nie du regard les autres. Il ne se conten
t dans une incapacité et une gaucherie naïves tout mouvement de corps vivant . La forme dialoguée du poème ne sert qu’à interro
alisent autour de l’œuvre ces nuées renouvelées d’air limpide et d’or vivant  : sur ce théâtre de pensée, la forme et le sujet,
c une côte de l’homme, une figure idéale avec une réalité, une figure vivante avec un rêve. Stance IV. — Aussi, après cette déd
sur les confins de la fleur, de la pierre précieuse et de la prunelle vivante , — mais bien plus vraisemblablement il a surgi ic
Toute fleur s’étalait plus large. Les mots exhalaient leur haleine vivante , déposée, autour d’eux, sur des âmes heureuses, e
i s’allonge sur la page nue, n’est-il pas ce trop grand glaïeul resté vivant , seul, du songe des cent iris, et dont l’aspect m
ruction visuelle, du silence et de la réflexion incorporés à une page vivante . Ce matérialisme étrange est, je l’ai dit déjà, l
l’œuvre parfaite, rêvée, imagination d’absolu, que déçoit tout moment vivant , et dont l’inspiration la plus exaltée, préciséme
l’impossibilité d’un état de grâce parfait, avec la foi vigoureuse et vivante des grands romantiques en l’inspiration. Un Coup
llarmé d’une page de Nietzsche. Il ne lisait pas l’allemand et de son vivant la traduction Henri Albert n’existait pas. Mais c
des conquêtes ; parce que l’un désigne de la main une face vierge et vivante de la nature, l’autre les mines de beauté que le
t, qui entra plus près que tout autre dans l’intimité, dans la pensée vivante de Mallarmé, M. Paul Valéry. Il a suivi Mallarmé
. 24. 58. Divagations, p. 48. 59. Divagations, p. 49. 60. Idées Vivantes , p. 239. 61. Divagations, p. 310. 62. Dernièr
e sur l’art apollinien et l’art dionysiaque. 78. C. Mauclair, Idées vivantes , p. 146. 79. On rappellerait alors l’épigramme
contraire, à travers Rousseau et la Lettre à d’Alembert, l’esthétique vivante de la Messe reparaît, avec la rusticité d’un comm
77 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre cinquième. Genèse et action des principes d’identité et de raison suffisante. — Origines de notre structure intellectuelle »
d’abord, que la nature soit réellement intelligible, puis que l’être vivant réagisse d’une manière intelligente. D’une part,
s choses, rien ne pourrait plus être l’objet d’une prévision ; l’être vivant serait englouti par la première vague dont il n’a
and moyen de communication réciproque n’est plus, comme dans le corps vivant , la mutuelle pression et la poussée des cellules,
vons-nous atteint l’explication radicale ? Non. L’évolution des êtres vivants , les lois nécessaires de la vie individuelle et c
en résulte, supposent elles-mêmes des organismes composés de cellules vivantes , composées à leur tour de molécules, où se trouve
autre que celle de la moindre peine. La volonté instinctive de l’être vivant n’a donc eu besoin que de se développer concurrem
sur elle-même dans la conscience, pour devenir ordre, régularité, loi vivante , « lex imita ». C’est antérieurement à la logique
 ? » Ainsi peut se traduire, en termes abstraits, l’acte de tout être vivant . C’est une question essentiellement pratique, por
escence du mouvement ou de l’action ; mais ces ténèbres éternellement vivantes et éternellement insondables opposeraient leur ba
ulier avec tel autre ; elle est la forme générale de toute conscience vivante , forme qui ne s’évanouit qu’avec la conscience mê
intelligibilité réelle, c’est-à-dire non abstraite, mais concrète et vivante . Maintenant, comment nous représenter ce réel qui
78 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 avril 1886. »
iques n’avaient aspiré qu’à faire avant tout et librement l’art idéal vivant , mais la vie, devenue encore plus libre, avant to
olu n’est qu’une abstraction. Mais on peut concevoir comme concret et vivant l’homme idéal : il est un être indépendant et mor
liberté de son âme. Dieu avait dû devenir homme pour s’attirer la toi vivante des hommes. Dieu ne fut point juif : qui oserait
le Christ. Ce Christ senti par l’âme humaine, c’est la foi. Le Christ vivant qui de sentiment devient action, c’est l’amour. L
un idéal la plus noble image de la nature humaine. Et si nous, hommes vivants , nous regagnions la pure force, la beauté et la d
la langue de la littérature, mais qu’il s’exprime dans l’œuvre d’art vivante du drame, du drame musical. C’est une parole qui
en harmonieuse contordance, il faut que cet art devienne en nous une vivante morale, il faut qu’en nous-mêmes nous vivions cet
ompée. On croyait en Allemagne se rapprocher plus d’une compréhension vivante et vraie de Shakespeare qui était presque oublié
79 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rameau, Jean (1859-1942) »
poète panthéiste qui donne son âme aux choses de la Nature, les rend vivantes comme l’homme et chante passionnément l’éternelle
poète panthéiste qui donne son âme aux choses de la Nature, les rend vivantes comme l’homme et chante passionnément l’éternelle
80 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre III. “ Fantômes de vivants ” et “ recherche psychique ” »
Chapitre III.“ Fantômes de vivants  ” et “ recherche psychique ” Conférence faite à
essaire, pour avoir un effet télépathique, d’attendre un « fantôme de vivant  », que nous n’avons besoin aujourd’hui, pour voir
bstitution : il avait remplacé la description de la scène concrète et vivante — de l’officier tombant à un moment déterminé, en
nt les hallucinations véridiques, ainsi surgiraient les « fantômes de vivants  ». Plus nous nous accoutumerons à cette idée d’un
e, qui serait allée chercher, derrière les formes sensibles des êtres vivants , la force intérieure, invisible, dont elles sont
n bas les manifestations de l’esprit, traversant la vie et la matière vivante , elle fût arrivée, de degré en degré, à la matièr
81 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre X. »
nationaux, cette illustration du génie poétique sous la forme la plus vivante , était renfermée dans la cité de Minerve. C’était
eur à lui-même, et croire que cette partie de son œuvre se serait, du vivant même de l’antiquité grecque, abaissée dans l’ombr
ant pas eu, comme ceux d’Athènes, l’activité du commerce et des arts, vivant d’une vie plus simple, laboureurs et bergers, et
t possible d’enlever à cette sublime poésie, et de rendre sensible et vivant pour nous, en le détachant de l’ode sur la victoi
oupeau ? quel est le maître de cette armée ? LE CHŒUR. « De nul homme vivant ils ne sont esclaves ni sujets. ATOSSA. « Comment
acle que le retour même de Xercès ; et le voilà bientôt qui, lui-même vivant , apparaît avec un carquois vide. Il vient, pour a
82 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre III. Association des mots entre eux et des mots avec les idées »
pacité presque infinie des mots ? Quelle est cette vertu qui les fait vivants et lumineux, de glacés et ternes qu’ils étaient ?
sifflement de balle, certain amortissement de ce bruit dans la chair vivante , lui seul verra certaine grimace, certaine contor
nts, mais des mots. L’habitude est puissante sur lui comme sur l’être vivant . Quand un long usage l’a accouplé à un autre mot,
aire éclater au soleil leur luisante peinture : jamais le naturel, le vivant n’est vernissé. Voici une admirable page de M. Ta
83 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Raymond Brucker. Les Docteurs du jour devant la Famille » pp. 149-165
ce de son esprit. Elle était ailleurs. L’esprit de Brucker était plus vivant que le livre le plus vivant, Seulement, quels que
ailleurs. L’esprit de Brucker était plus vivant que le livre le plus vivant , Seulement, quels que soient ses livres, qui cert
systèmes, invention de caractères et de personnages pour rendre plus vivantes et plus entraînantes ses théories ; dramatique, p
ur rapide et sublime ! C’est un chaos, mais qui, sur le papier devenu vivant , éclate du génie oratoire de Brucker ! On l’enten
84 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Préface »
ut que, jusque dans ses moindres traits, elle se moule sur les traits vivants auxquels on l’applique ; sinon elle crèvera et to
e ses organes profonds, par l’appauvrissement graduel de sa substance vivante , est condamné aux coups de tête, à la débilité, à
te. Du moins il n’y a que ces documents pour nous montrer des figures vivantes , petits nobles, curés, moines et religieuses de p
85 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre III. Buffon »
raduelle et les transformations successives de la matière inanimée ou vivante . Le premier, il a ramassé, interprété une multitu
hésité, il s’était arrêté à l’hypothèse de la variabilité des espèces vivantes . Songeons que Lamarck. Geoffroy Saint-Hilaire ont
me ; il le mettait à part dans la nature, au-dessus de tous les êtres vivants  ; il l’élevait, grandissait sa puissance et sa no
86 (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « L’exposition Bodinier »
C’est une revue amusante à passer. Je vous parlerai peu des artistes vivants . Les têtes que la photographie a multipliées aux
mousses de nos comédiennes à nous sont plus piquantes et surtout plus vivantes , plus individuelles que celles de leurs mères ou
ls n’ont rien à eux, pas même leur tête. Car, au temps où ils étaient vivants , où ils apparaissaient en chair et en os aux rega
87 (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Chapitre III. De l’organisation des états de conscience. La liberté »
ultimes de la matière, et par cela seul qu’on étend à tous les corps vivants le théorème de la conservation de l’énergie. Car
uisque pareil retour en arrière ne s’est jamais effectué chez un être vivant . Mais admettons que l’absurdité soit purement app
que les phénomènes physico-chimiques qui s’effectuent dans les corps vivants , étant infiniment complexes, n’ont aucune chance
eure dans un éternel présent, le passé est une réalité pour les corps vivants peut-être, et à coup sûr pour les êtres conscient
n système supposé conservatif, c’est un gain, sans doute, pour l’être vivant , et incontestablement pour l’être conscient. Dans
par une multiplicité de détails qui se juxtaposent, leur primitive et vivante individualité. Mais de même qu’on pourra intercal
science se solidifiaient en mots, et que notre moi concret, notre moi vivant , se recouvrait d’une croûte extérieure de faits p
me de mots bien définis, il enlève par avance toute espèce d’activité vivante à la personne d’abord, et ensuite aux sentiments
qu’au moi de s’engager indifféremment. Bref, à l’activité continue et vivante de ce moi où nous avions discerné, par abstractio
ar une logique naturelle, au plus inflexible déterminisme. L’activité vivante du moi, où nous discernions par abstraction deux
s eux-mêmes sont dans un continuel devenir, comme de véritables êtres vivants . Le moi, infaillible dans ses constatations imméd
’appellerons Pierre. La question est de savoir si un philosophe Paul, vivant à la même époque que Pierre ou, si vous aimez mie
seul mot, c’est pour la commodité du langage ; qu’ils vivent, et que, vivant , ils changent sans cesse ; que, par conséquent, o
88 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Nouveaux voyages en zigzag, par Töpffer. (1853.) » pp. 413-430
s. Mais cette poésie, il faut un maître pour l’extraire de là, belle, vivante et vraie tout à la fois ; sans quoi vous aurez ou
sauvage : en même temps, il n’oublie jamais le côté humain, familier, vivant , qui doit animer le paysage, et qui lui ôte tout
, de l’éternel silence ; notre existence si frêle, si passagère, mais vivante et douée de pensée, de volonté et d’affection, mi
omprendre. Et n’est-ce pas lui qui a dit quelque part : « Les auteurs vivants jugent mal les auteurs vivants ? » Les sentiment
qui a dit quelque part : « Les auteurs vivants jugent mal les auteurs vivants  ? » Les sentiments élevés, ceux que naturellemen
89 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. EDGAR QUINET.— Napoléon, poëme. — » pp. 307-326
étie sensée, de personnification symbolique en Napoléon et de réalité vivante , de carnage des camps, de ruse dans les conseils
ne ou Siegfrid, Bounaberdi et le peuple fait homme, le Napoléon réel, vivant , qu’on a vu, qu’ont connu et admiré ceux de l’Ins
ue, miséricordieux et pieux, dans la bouche des morts, tandis que les vivants ignorent ces choses, ne croient à rien, et vont d
aux que l’herbe reverdisse ! Relève les épis foulés. Donne, donne aux vivants ce que les morts possèdent ; De frères nouveau-né
se tous ces objets épars ; il les enchaîne et les anime dans un récit vivant , fidèle, expressif, philosophique ou lyrique par
90 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre III. La Phèdre de Racine. »
ne : Moi jalouse ! et Thésée est celui que j’implore ! Mon époux est vivant  : et moi je brûle encore ! Pour qui ? quel est le
e antique : c’est la chrétienne réprouvée, c’est la pécheresse tombée vivante dans les mains de Dieu ; son mot est le mot du da
91 (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — CHAPITRE XIV »
t du canon légendaire qu’il veut conquérir ? On ne fait pas un drame, vivant et viable, avec des caractères et des ressorts si
, qui a imprimé les traces si profondes dans l’observation directe et vivante , trébuche dès qu’il aborde la philosophie ou la p
euses et nuageuses qui l’en éloignaient, il est revenu à la pratique, vivante et consommée, de son art. En descendant de la cha
ne sorte de passion religieuse, en installant sous son toit ce témoin vivant de sa faute. Une première fois, elle l’a trompé,
a légué cinquante mille livres de rente. Il était son amant, le mari vivant  ; elle a vingt ans de plus que lui ; il lui doit
ce défaut, parce qu’il est unique dans ce drame profondément vrai et vivant , qui ne laisse une objection ni à l’esprit ni à l
92 (1864) William Shakespeare « Conclusion — Livre I. Après la mort — Shakespeare — L’Angleterre »
stacle. Être mort, c’est être tout-puissant. L’homme de guerre est un vivant redoutable ; il est debout, la terre se tait, sil
ls font plus de besogne aujourd’hui parmi nous que lorsqu’ils étaient vivants . Les autres trépassés se reposent, les morts de g
ient une âme. Un livre où il y a du fantôme est irrésistible. Qui est vivant ne paraît pas désintéressé. On se défie de lui. O
é. On se défie de lui. On le conteste parce qu’on le coudoie. Être un vivant , et être un génie, c’est trop. Cela va et vient c
d’applaudissement. Mort, il ne gêne plus. La huée, inutile, s’éteint. Vivant , c’était un concurrent ; mort, c’est un bienfaite
out. Voltaire a été, en dépit de ses insulteurs, presque adoré de son vivant  ; il est admiré aujourd’hui en pleine connaissanc
93 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Hebel »
pour tout. Chaque étoile, chaque fleur, devient pour lui une créature vivante . À travers toutes ces poésies on est saisi par ce
andelettes de momie dans lesquelles les Allemands cerclent leurs plus vivantes pensées, et vous trouverez, quand vous lirez Hebe
transfuser la poésie dans une langue étrangère que le sang d’un être vivant dans les veines taries d’un homme mort, nous auri
94 (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLVe entretien. Vie de Michel-Ange (Buonarroti) »
sarcophages ; si les deux figures du Jour et de la Nuit, l’une image vivante de la vie, l’autre image, vivante aussi, de la mo
du Jour et de la Nuit, l’une image vivante de la vie, l’autre image, vivante aussi, de la mort, calment comme par enchantement
trouvé mieux que des statues mortes, ils avaient trouvé la statuaire vivante dans ce jeune nourrisson des carrières de Settign
de parole, la nature semblait lui avoir donné le dessin, hiéroglyphe vivant et universel de la création. L’époque lui réserva
ébloui lui-même du plan de ce sépulcre monumental et animé de statues vivantes dont Michel-Ange lui présenta le modèle, sentit s
homme, semblent avoir été changés par un Verbe créateur en monde des vivants et en monde des morts, comparaissant dans toutes
la terre ne délecte ma vue, et, grâce à cette beauté, je monte encore vivant parmi les esprits célestes, faveur qui fut accord
chait son buste perdu : « Comment se fait-il, ô femme ! qu’une image vivante , sculptée par le ciseau dans une pierre fruste et
95 (1860) Ceci n’est pas un livre « Décentralisation et décentralisateurs » pp. 77-106
egistres de son état civil littéraire. Que ces morts en veuillent aux vivants d’être vivants — car les vivants sont les seuls q
état civil littéraire. Que ces morts en veuillent aux vivants d’être vivants — car les vivants sont les seuls qui puissent se
aire. Que ces morts en veuillent aux vivants d’être vivants — car les vivants sont les seuls qui puissent se faire entendre et
p de beaux livres, — mais la solitude qui suit la réunion bruyante et vivante . Cette solitude, tu ne l’auras pas en province. T
96 (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Le Comte de Gobineau »
n’avait que des monosyllabes quand il parlait, n’écrivait pas de son vivant , et ce fut sa gloire et presque son esprit… Il av
omie cerclée des bandelettes… de ses décorations. Il se permet d’être vivant . Ses secrétaires cachettent ses dépêches, mais il
ivres, et des livres majestueux encore ! avec lesquels, pour un homme vivant , il semble trop ajuster l’Académie des Inscriptio
us les jours. Qu’il nous donne donc de l’histoire, mais de l’histoire vivante , et non plus de l’histoire morte, de l’histoire c
97 (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Conclusion »
monde extérieur, qui s’équivalent, et aux moments d’un être à la fois vivant et conscient, qui se grossissent les uns aux autr
approfondie, qui nous fait saisir nos états internes comme des êtres vivants , sans cesse en voie de formation, comme des états
avons placé le moi tel qu’une conscience attentive l’aperçoit, un moi vivant , dont les états à la fois indistincts et instable
e notre durée réelle et concrète, de la durée hétérogène, de la durée vivante . Nous verrions que, si notre action nous a paru l
98 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre VII. »
s d’eux. Ainsi vécut et mourut ce sage, dont l’œuvre, étouffée de son vivant , devait revivre après lui dans la gloire, le patr
succombe. L’homme de courage met en deuil le peuple par sa mort ; et, vivant , il est l’égal des demi-dieux. On le contemple de
ont la fleur brillante du bel âge. Alors, le guerrier est beau à voir vivant  ; il est aimé des femmes ; et il est encore beau
encore des statues. Le génie, comme le courage d’une noble race, est vivant et debout dans ces courtes élégies de Tyrtée. L’i
99 (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre I. La Renaissance païenne. » pp. 239-403
ès le quatrième siècle, on voit la règle morte se substituer à la foi vivante . Le peuple chrétien se remet aux mains du clergé,
tes ses attaches, se l’approprie, se l’assimile, s’en imprime l’image vivante et puissante, si vivante et si puissante qu’il es
proprie, se l’assimile, s’en imprime l’image vivante et puissante, si vivante et si puissante qu’il est obligé de la traduire a
verve d’artistes qui les mène. Il y a une pousse incroyable de formes vivantes dans leurs cervelles. Ils font comme leurs graveu
in du bien-être corporel, l’homme s’adore lui-même, et il ne reste de vivant en lui que le païen. IV. Les modèles. —  Les a
rler, qui ont tiré leurs idées non des livres, mais des choses, idées vivantes , et qui d’elles-mêmes entrent dans les âmes vivan
es choses, idées vivantes, et qui d’elles-mêmes entrent dans les âmes vivantes . Par-dessus la procession des scolastiques encapu
e, que tout art viable dérive d’elle, et que la population de figures vivantes dont elle a couvert nos murailles marque, comme l
i. Car en ce temps-là, même quand l’homme est médiocre, son œuvre est vivante  : quelque chose palpite dans les moindres écrits
uvre. —  La Reine des fées. —  Son épopée est allégorique et pourtant vivante . —  Elle embrasse la chevalerie chrétienne et l’o
ous verrez reparaître les dieux antiques. Ils reparaissent, ces dieux vivants , ces dieux mêlés aux choses, qu’on ne peut s’empê
chansons, de pastorales, de sonnets, de petites pièces fugitives, si vivantes , si délicates, si aisément épanouies, que depuis
i blanche, aussi délicate, aussi suave est ma dame309 ! Quoi de plus vivant , de plus éloigné de la mythologie compassée et ar
and nos yeux percent les apparences, nous le voyons comme une lumière vivante qui pénètre et embrasse toute créature. On touche
, se déploient et s’ordonnent devant nos yeux. Cette source de formes vivantes et changeantes est intarissable chez Spenser ; to
besoin de ces accumulations subites pour imiter l’unité et l’énergie vivante des objets qu’elles reproduisent ; du moins presq
t un voyant, ce n’est pas un philosophe. Ce sont bien des personnages vivants , des actions qu’il remue ; seulement, de loin en
jardin de Vénus nous voyons les formes infinies de toutes les choses vivantes rangées par ordre, en lits pressés, attendant l’ê
s et de ranimer les morts. Dans ses beaux yeux luisaient deux lampes vivantes ,  — allumées là-haut à la lumière de leur céleste
utre dans le jardin d’Adonis, où sont les germes de toutes les choses vivantes , où joue Psyché, l’épouse de l’Amour, où Plaisir,
t beau gronder, nous sommes unis, et tous deux cloîtrés dans ces murs vivants de jais (la puce). » Le marquis de Mascarille n’a
débris. Voici pourtant que du vieux tronc défaillant sort un rejeton vivant et inattendu. Au moment où l’art languit, la scie
avait représenté et ce que la science va observer, ce sont les choses vivantes , avec leur structure complexe et complète, remuée
ccupe à comprendre, mais qui, comme Shakspeare, s’applique aux choses vivantes , pénètre leur structure intime, s’attache à leurs
ms conservés jusqu’aujourd’hui ne font pas ensemble un seul siècle de vivants . Le nombre des morts excède de beaucoup tout ce q
ve au souvenir une large part de nous-mêmes, même lorsque nous sommes vivants encore. Nous ne nous rappelons que faiblement nos
evant la nature comme un artiste, un écrivain en présence d’un visage vivant , notant chaque trait, chaque mouvement de physion
e, il se représente la nature comme un composé d’énergies secrètes et vivantes , de forces inexplicables et primordiales, d’essen
ure, qui était poétique, devient mécanique. Au lieu d’âmes, de forces vivantes , de répugnances et d’appétits, on y voit des poul
100 (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre II. Les génies »
ar Dieu, — fixons encore le sens de ce mot, — nous entendons l’infini vivant . Le moi latent de l’infini patent, voilà Dieu. Di
it : Le condamné ne l’avait pas plus mérité. Il fait manger une femme vivante par des chiens, pour voir. Il se couche en public
is sauvé, et meurt. Après sa mort, on vient voir son cadavre ; de son vivant , on avait vu son fantôme. Néron est la plus formi
eute éclate en Gaule, les paysans couchent les dames romaines nues et vivantes sur des herses dont les pointes leur entrent dans
arthes, bâtie pour faire contre-poids à Babylone. Il affronta l’idole vivante Cobaris, roi, dieu et homme, à jamais immobile su
la tradition, il n’est pas mort, il est réservé, et Jean est toujours vivant , à Pathmos comme Barberousse à Kaiserslautern. Il
e à Kaiserslautern. Il y a des cavernes d’attente pour ces mystérieux vivants -là. Jean, comme historien, a des pareils, Matthie
avec des flammes ; Juvénal condamne, Dante damne. Malheur à celui des vivants sur lequel ce passant fixe l’inexplicable lueur d
du proscenium grec, de bronze fait chair, désormais visage humain et vivant , resté énorme, et venant rire de nous chez nous e
u fait multiple, les actions et les idées, l’homme et l’humanité, les vivants et la vie, les solitudes, les villes, les religio
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