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1 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre III. Variétés vives de la parole intérieure »
Chapitre III. Variétés vives de la parole intérieure I. La parole intérieu
nt est venu d’amender notre antithèse par la description des variétés vives de la parole intérieure. Quand la parole intérieu
’autant plus facilement qu’elle est plus intense, et que les variétés vives aient, sous ce rapport, un privilège. Une parole
tés vives aient, sous ce rapport, un privilège. Une parole intérieure vive par imagination n’exclut nullement la vision dist
rincipal caractère qui rapproche de la parole extérieure les variétés vives de la parole intérieure. A l’intensité se rattach
spécifique de l’hallucination, il faut dire que la parole intérieure vive devient alors une véritable hallucination. Ce phé
ole intérieure passionnée sont les deux plus importantes des variétés vives . La parole intérieure inspirée, propre aux poètes
esthétiques de l’esprit. Selon les cas, la parole intérieure devenue vive simule ou ma propre voix parlant haut (poésie éol
e confirmation psychologique de cette opinion. En effet, les variétés vives de la parole intérieure, c’est la parole intérieu
elle n’est autre chose que la parole intérieure morale devenue assez vive pour provoquer impérieusement le jugement d’extér
éi à ses voix180 ; mais, après l’événement, celles-ci lui ont fait de vifs reproches. Ordres et défenses, quand le devoir es
ue habituel à Socrate une manifestation originale et particulièrement vive de la parole intérieure morale, ou, tout au moins
sous sa forme la plus ordinaire, n’était autre chose qu’un sentiment vif et inexpliqué d’éloignement que Socrate éprouvait
un sentiment, cette parole devait être sur un ton assez élevé ; étant vive et subite, elle avait les caractères d’une voix é
morale rationnelle ; la satisfaction légitime est un sentiment moins vif que le remords ; la plupart des doctrines morales
ez les natures primitives, l’idée d’une action à faire est spontanée, vive , presque violente ; soit qu’une parole intérieure
use, toujours elle parle haut dans l’âme, et comme elle est subite et vive , elle semble inspirée. De même, l’idée de s’abste
donc naturel que nous en cherchions dans le passé les traces les plus vives , les exemples les plus frappants. L’inspiration d
losophique du mot. XI. Témoignages du sens commun sur les variétés vives de la parole intérieure La littérature est ple
role intérieure La littérature est pleine d’allusions aux variétés vives de la parole intérieure. Nous n’en trouvons pas s
d’autres voies que celle que nous signalons ici. La parole intérieure vive , soit morale, soit imaginative, soit passionnée,
dans la succession psychique de paroles intérieures particulièrement vives  ; ce fait, vaguement aperçu par certains hommes,
d’un mobile violent qui doit ou peut s’exprimer par une des variétés vives de la parole intérieure. XII. Passage de la pa
le intérieure à la parole extérieure par l’intermédiaire des variétés vives  : les monologues, les, apartés, etc. Au point
u point de vue de l’essence et de la définition, la parole intérieure vive est comme une espèce intermédiaire entre la parol
re calme, elle précède et prépare souvent une explosion plus ou moins vive de la parole extérieure ; ou bien elle succède à
arrêtons-nous quelque temps à l’étudier. La parole intérieure devient vive sous l’influence de la passion et de l’imaginatio
phénomène qui lui soit égal en intensité ; alors la parole intérieure vive ne suffit plus ; l’âme a besoin de sensations for
stible ; l’âme envahie par un sentiment violent ou par une conception vive de l’imagination n’a plus de conscience pour le m
ieure et audible, les muscles s’agitent et trahissent aux yeux l’état vif de la parole intérieure. Le visage de l’homme qui
est facile et presque toujours amusante. Souvent la parole intérieure vive et l’état de l’âme qui la cause n’ont été révélés
oppe alors, selon le tempérament individuel, en phrases plus ou moins vives , plus ou moins pressées, plus ou moins périodique
che de la parole vers l’extériorité ; les uns ont été observés sur le vif  ; d’autres, que nous emprunterons à des œuvres d’
yeuse est un homme d’imagination : quand la parole intérieure devient vive en lui, elle n’est pas seule, elle s’environne d’
à la Talleyrand230. » Le cas le plus fréquent de la parole intérieure vive nous présente l’imagination et la passion réduite
rapports de la parole intérieure morale avec les deux autres variétés vives en disant que la passion morale implique l’imagin
[ch. I, § 6 ; ch. II, § 6], il n’est guère question que des variétés vives que nous étudions dans ce chapitre. 169. Stendha
alme, ou à des degrés intermédiaires entre la forme calme et la forme vive [voir chap. II, § 11]. 219. Par exemple par M. M
nt animée. 228. Selon quelques auteurs, la parole intérieure devient vive , puis extérieure, même dans la méditation scienti
2 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Études sur Blaise Pascal par M. A. Vinet. »
nné le change sur la méthode et sur le fond. L’éclat soudain de cette vive parole, l’impétuosité et presque la brusquerie du
ropres à un genre de démonstration chrétienne qui prend l’individu au vif , et peuvent devenir la base d’une apologétique vé
et aussi régulier que l’ordonnance de ses discours. Bourdaloue était vif , il était prompt, impatient peut-être ; quelques
onné à l’homme de sentir. Je lui ai dû, pour mon compte, une des plus vives et des plus sérieuses impressions que j’aie éprou
té autant la sobre et pure jouissance de l’esprit, et je n’ai eu plus vif le sentiment moral de la pensée. Aujourd’hui tout
oyant tirer du demi-jour qui me convenait si bien vers une lumière si vive et si inattendue ; ce sentiment est excusable : i
, si je ne disais pas que j’ai éprouvé, au milieu de ma confusion, un vif plaisir, et je me ferais tort à moi-même si je di
s tort à moi-même si je dissimulais ma reconnaissance, qui a été plus vive encore, et qui a fait la meilleure partie de mon
3 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre IV. Comparaison des variétés vives et de la forme calme de la parole intérieure. — place de la parole intérieure dans la classification des faits psychiques. »
Chapitre IV.Comparaison des variétés vives et de la forme calme de la parole intérieure. — p
t des nomenclatures actuellement usitées. II. La parole intérieure vive et la parole intérieure calme ; comparaison. Inté
s variétés que nous avons reconnues en elle. Les différentes variétés vives ne diffèrent guère que par les phénomènes qui les
ive, que deux sortes de parole intérieure, la forme calme et la forme vive . Sans doute celle-ci admet différents degrés d’in
cas bien nets pour apercevoir les caractères distinctifs de la forme vive  ; d’autre part, la parole intérieure calme paraît
s expressions peuvent convenir dans un grand nombre de cas à la forme vive , elles ne sauraient, la plupart du temps, s’appli
ole intérieure est calme, nous ne croyons pas parler ; quand elle est vive , nous croyons jusqu’à un certain point parler, no
l’homme pour déguiser sa pensée, on pourrait dire aussi que la forme vive de la parole intérieure est souvent le langage de
eures est la parole intérieure proprement dite ? La parole intérieure vive a plus que la parole intérieure calme les caractè
ieure calme. Celle-ci est à la précédente ce que la parole intérieure vive est elle-même à la parole extérieure ; elle est l
dent dans une partie de leur extension ; non que la parole intérieure vive soit une véritable hallucination, car le jugement
rmales qui sont, à tort, aliénées et externées ; la parole intérieure vive fait partie des états semi-forts, la parole intér
sociée à l’attention, produit des phénomènes fréquents, mais toujours vifs et nets à la conscience, d’une intensité comme d’
ieure « calme » par opposition aux variétés de la parole intérieure «  vive  » comme étant souvent le « langage de l’illusion
« retirance » et quête de lucidité chez Larbaud, tandis que la parole vive et théâtralisée de Melle Else est effectivement l
4 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet »
e d’esprit, un caractère aimable, une nature droite, honnête, loyale, vive et sensée. C’est plaisir de s’approcher de lui :
ts mêmes qu’il avait à rendre. Les choses prises sur le vrai, dans le vif , voilà son champ et son horizon ; l’art au premie
dédains ou vos encouragements protecteurs ; il a eu, en effet, cette vive et brillante saison de jeunesse, cette fleur prem
udiant sa carte. Animation du fond, tout un camp qui s’éveille. — Qui vive  ? une sentinelle, un grenadier de la garde la bou
pour Casimir Delavigne, doué d’un talent naturel moins ferme et moins vif  : on aurait bien voulu le tenter aussi contre Hor
al, se trouve-t-il dans son atelier avec des amis aussi gais et aussi vifs que lui, voit-il une revue, s’échauffe-t-il au ré
eines d’esprit, d’effet et de vérité. Se livrant avec une imagination vive et sensible à l’impression des objets, il en pren
n le cherchant, à s’arracher les cheveux et à se ronger les ongles au vif , à être continuellement tendu comme vers une idée
Ainsi, dans la Bataille de Fontenoy, bien meilleure (1828), d’un ton vif , d’un tour si français et qui se rapproche de nou
ie les vieilles toiles et peut-être même les livres, que d’un peintre vif , avisé, extérieur, tourné à l’action, avide de mo
voie ! Horace Vernet, qui garda plus longtemps qu’aucun le sentiment vif et actif de la jeunesse, put n’avoir pas de ces r
5 (1799) Jugements sur Rousseau [posth.]
ouche d’une femme, dont il faut que l’expression, pour être tendre et vive , ait toujours l’empreinte de la modestie. À l’éga
ependant l’intérêt, c’est-à-dire l’intérêt de la passion, m’a paru si vif dans le livre de J. J. Rousseau, que peut-être l’
ménagé de temps en temps quelque repos à mon âme, que les impressions vives affectent trop profondément et trop tristement. P
d’intérêt qu’il inspire : c’est toujours l’expression d’un sentiment vif et violent ; il l’aurait pu montrer vif et doux,
s l’expression d’un sentiment vif et violent ; il l’aurait pu montrer vif et doux, et passer de l’amour effréné à l’amour t
nos ennemis encore plus que nous, et c’est quelque chose. L’intérêt vif que J. J. Rousseau prend aux femmes, paraît surto
6 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Les Confessions de J.-J. Rousseau. (Bibliothèque Charpentier.) » pp. 78-97
pante, mais manière aussi. Voltaire seul n’en avait pas, et sa parole vive , nette, rapide, courait comme à deux pas de la so
it quelque image de ce qu’il désirait, une image plus majestueuse que vive , un peu hors de portée, et trop enchaînée à des s
la lecture par des livres amusants ; mais bientôt l’intérêt devint si vif , que nous lisions tour à tour sans relâche, et pa
t fines, douées d’un tact si exquis et d’un sentiment de raillerie si vif , ou n’aimaient pas ces choses simples, ou n’osaie
eul s’il le peut, ce petit adolescent à la taille bien prise, à l’œil vif , à la physionomie fine, et qui accuse toutes chos
n regret : tant respire en toutes ses paroles un sentiment profond et vif du charme doux, égal et honnête de la vie privée 
u teint comme un rayon du soleil d’Italie ? Et il raconte cette scène vive et muette que personne n’a oubliée, cette scène p
tre commune demeure, tout cela me frappait tellement d’une impression vive , tendre, triste et touchante, que je me vis comme
pompe absorbe et domine tout. Les portraits dans Les Confessions sont vifs , piquants et spirituels. L’ami Bâcle, le musicien
7 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — A — Ajalbert, Jean (1863-1947) »
Ajalbert, Jean (1863-1947) [Bibliographie] Sur le vif , poésies (1886). — Paysages de femmes (1887). — S
rd auvergnat qui n’économise pas les belles rimes. [Préface de Sur le vif (1885).] Gustave Geffroy Les Paysages de fe
français du xixe  siècle (1887-1888).] Marcel Fouquier Sur le vif est un album d’aquarelles et de fusains, d’un fai
8 (1874) Premiers lundis. Tome II « Dupin Aîné. Réception à l’Académie française »
sa verve s’échapperait-elle ? par quel biais imprévu trahirait-il sa vive et pétulante humeur ? Dans la position toute part
r ; cet œil inégal et mobile sous un sourcil disgracieux ; cette dent vive , en saillie, prompte à la morsure ; et je me dema
généralement fort spirituel : quelques personnes l’ont trouvé un peu vif . Nous serons bref au sujet de M. de Jouy et de sa
M. Dupin, qui se trouvaient çà et là, n’ont paru rien prendre bien au vif  : l’orateur, de son côté, n’a guère dit que l’ind
9 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Magre, Maurice (1877-1941) »
un peu malignes peut-être, mais qui me furent inspirées par une très vive estime pour l’œuvre passée et une très vive espér
nt inspirées par une très vive estime pour l’œuvre passée et une très vive espérance que l’œuvre future lui sera supérieure
vision avec sincérité. Et cette vision, pour être celle d’un enfant, vive mais sans profondeur, n’en est pas moins attachan
10 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Octave Feuillet »
lles pas, un jour ou l’autre, arrêté ? Pourquoi les spirituelles, les vives et pétillantes peintures de M. About ne m’ont-ell
il succédait, et c’est pourquoi il a réussi. Dans tout succès un peu vif , il y a de ces contrastes et de ces à-propos. Où
ard, un bougeoir à la main, elle l’invite à entrer. Un dialogue assez vif s’engage ; il est évident que lui, le mari, il co
ni trop long, et qui par là même est plus commode. Le début a bien du vif et de l’agréable. C’est un ami en voyage qui écri
tre à celle-ci le jugement si sévère qu’il porte sur elle : piquée au vif , elle prend à tâche de le réfuter. Toute cette pa
viron : il a encore toute la physionomie de la jeunesse ; son œil est vif , sa tempe marquée à peine, sa moustache brune, to
Familles. Le jeu de mots, comme il arrive quelquefois, a conduit à la vive et parfaite vérité.
11 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Mme de Caylus et de ce qu’on appelle Urbanité. » pp. 56-77
sous sa grâce de femme et sous son air d’ange, elle a l’esprit acéré, vif et mordant. C’est un Hamilton en femme. Elle ne p
ais il est des moments où le mot vrai se fait jour et où l’expression vive éclate. L’impudence de Mme de Montespan qui s’enh
s avait le style de la famille des Nogent dont était madame sa mère : vive , hardie, et tout l’esprit qu’il faut pour plaire
t qui ne pouvait s’empêcher, même en courant, de saisir les objets au vif , que l’objet fût Mlle de Jarnac avec sa laideur d
e de Montespan. Mais, dites, fut-il jamais une manière de conter plus vive , plus gaie, plus hardie, plus imprévue et plus na
qu’il avait connues, il n’en était aucune qui rendît d’une manière si vive ce qu’il concevait par ce mot d’urbanité. Voyons
, menait plus loin qu’Hélène ; elle répandait une joie si douce et si vive , un goût de volupté si noble et si élégant dans l
dans sa société sans devenir son ami et son amant. » Ces expressions vives du peintre platonique ne sont que pour mieux rend
ne grâce9. Que ce fût un petit mouvement du cœur ou seulement un goût vif de l’esprit, elle avait pour cette nièce-là un fa
12 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Lettres de la marquise Du Deffand. » pp. 412-431
se laisse arrêter à aucune considération du dehors. Les mots les plus vifs et les plus justes qu’on ait retenus sur les homm
t les siens ne s’étaient jamais accrochés qu’à demi. Elle avait eu un vif attrait d’esprit pour l’aimable Mme de Staal (de 
ieux connaître. Cette vieille aveugle s’éprit à l’instant de l’esprit vif , hardi, délicat et coloré d’Horace Walpole, leque
ur, la seule peut-être qu’elle ait eue, et qui dura quinze ans, aussi vive le dernier jour que le premier. Je viens de regar
coup de pinceau, on peut déjà voir une Mme Du Deffand bien autrement vive et animée qu’on ne s’est plu à nous la peindre d’
et noir ; on décachetait les lettres, et une lettre trop tendre, trop vive , de la part d’une femme de soixante-dix ans, une
savants, redresse les disciples, et trouve le mot pour chacun. Aussi vive d’impressions que Mme de Sévigné (quel éloge dans
u’une ruine. Mme Du Deffand, jusqu’à la fin de sa vie, resta la même, vive , infatigable, d’une faiblesse herculéenne, comme
13 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Florian. (Fables illustrées.) » pp. 229-248
étendu, mais qui fut modeste, naturel, sincère, et qui se montra gai, vif , fertile, agréable et fin, lorsqu’il osa être tou
té de sa gentillesse, de ses grands yeux spirituels, de ses reparties vives , de sa gaieté naturelle, et ce grand donneur de s
pté le duc de Penthièvre, c’est lui dans tout le vrai et dans tout le vif de sa nature. On sourit de penser que cet Arlequi
je ne puis avec vous médire de l’enfance. Ces plaisirs étaient purs, vifs , aimables ; ils suffisaient à parer le présent de
elopper exclusivement, plume en main : sa réalité, plus mêlée et plus vive , valait mieux que cet idéal-là. En composant Este
oûté pour sa verve et si applaudi. Chez tous on trouverait des fables vives , ingénieuses, piquantes, qui remplissent toutes l
dit faite en vue de Mme de Genlis. Il y a telle fable de lui qui est vive et courte comme une épigramme. En terminant ses F
n charme attendri, une gaieté quelquefois forcée et pourtant toujours vive . Pas un moment n’était laissé aux souvenirs ; on
14 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Histoire du Consulat et de l’Empire, par M. Thiers. Tome xviii » pp. 84-92
ns l’éclat si pur de cette première campagne d’Italie, quel sentiment vif , léger, allègre, de liberté et de victoire ! Le m
ux habitudes et aux discussions parlementaires a beau faire, son goût vif pour cette nature de conquérant organisateur et c
grande diffusion de talent, si je puis dire ; le talent, comme un air vif et subtil, y est disséminé partout, et ne s’y réf
ui venait de se développer dans notre pays. Il suffit chez une nation vive qu’un goût l’ait longtemps dominée pour qu’elle s
on n’avait pas dans Paris d’autre sujet de conversation. Quelle page vive et neuve ! Comme tout y est, et sans effort ! C’e
15 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXXIII » pp. 133-140
chances à jamais perdues. Que ce jeune prince se tienne tranquille et vive avec dignité dans un coin : son rôle est tout tra
emain. C'est un homme instruit sans un grain de pédantisme, un esprit vif et un écrivain de la meilleure littérature. — La
il s’est posé comme un conseiller railleur, familier, de sang froid, vif et même hardi d’expression et de franc parler, et
une des formes de l’esprit de l’écrivain. Sa plume est aussi des plus vives  : on ne lui reprochera pas la lenteur ni le traîn
16 (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Eugène Gandar »
l’exposition, mais en revanche reconnaissant en moi un sentiment très vif de l’œuvre que j’avais appréciée, du style dans l
ison dans une autre terre et loin d’eux.” « J’éprouve un plaisir très vif à relire ici tous ces beaux vers d’Homère ; la vu
remarqué combien cette correspondance nous le montre plus varié, plus vif qu’on n’était accoutumé à le voir, d’une nature t
ation muette et de recueillement religieux. « Pour moi, dans les plus vives souffrances et dans les plus vives joies, je retr
ligieux. « Pour moi, dans les plus vives souffrances et dans les plus vives joies, je retrouve les mêmes pensées. Si mon âme
it le silence de la nuit… Peu à peu l’aurore éclaira de lumières plus vives ce paysage si simple et si calme, les coqs chanta
pour eux autant que pour moi que j’étudie ; car je suis pénétré d’une vive reconnaissance envers ceux qui m’ont permis de co
a Grèce, c’est une idée plus exacte de l’Antiquité, un sentiment plus vif des beautés que nous aurions commentées peut-être
. Son séjour à Metz fut marqué, d’ailleurs, par la participation très vive qu’il prit au mouvement des arts. L’école messine
un gros front énorme venant en surcroît au portrait163 : l’autre gai, vif , ironique, espiègle même, le nez au vent, la lèvr
r faire une simple lecture d’un auteur en l’accompagnant de remarques vives , de commentaires rapides et justes, de rapprochem
es rapides et justes, de rapprochements heureux, et en y apportant un vif sentiment des beautés et aussi des défauts, comme
; si professeur qu’il fût par vocation et par nature, il éprouvait un vif désir de fixer pour lui-même, et pour d’autres en
e ! je l’ai pourtant remplie à moitié ; car l’émotion paraissait très vive de part et d’autre. Après demain, je conduis Raph
aux différents siècles. Commençant par saint Augustin et Boëce et la vive influence qu’ils avaient exercée sur Dante et Pét
it d’oratoire dans sa nature se déployait là, en s’épurant ; sa piété vive et studieuse pour ses modèles, pour Bossuet surto
aire de sa chaire le 8 février 1868, il mourait le 22. Il a laissé un vif et poignant souvenir de son enseignement au cœur
urs, même avec ses conclusions modérées, ne renfermât des choses fort vives . Le sage Noël des Vergers, qui était présent, en
17 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Le maréchal Marmont, duc de Raguse. — III. (Suite et fin.) » pp. 47-63
cupé de sciences, d’améliorations et d’industrie, était une tête très vive , et parlait avec facilité, abondance et feu. Auss
découvert, amené sur le pont, et il essuya là une bourrasque des plus vives de la part de Bonaparte, qui le traita de déserte
ois apaisée sur ces parties à la fois les plus classiques et les plus vives , Marmont reprit chronologiquement la suite des ca
n se rendant toute justice : Il est dans mon caractère de prendre un vif intérêt à ce qui a de la grandeur et de l’avenir.
ont avides de nouvelles émotions ; pour peu que leur imagination soit vive , et leur cœur droit et sincère, elles arriveront
nt l’objet de mes soins les plus assidus et de ma sollicitude la plus vive  ; Les derniers, tant que je vivrai, auront mes pl
écliner et approcher du terme, il nourrissait depuis quelque temps un vif et secret désir de revoir la France. Il crut lire
18 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. de Stendhal. Ses Œuvres complètes. — I. » pp. 301-321
frondeur redouté, était sensible : « Ma sensibilité est devenue trop vive , écrivait-il deux ans avant sa mort ; ce qui ne f
rit de Beyle, tranquillisé du côté de son faible, se joue en saillies vives , en aperçus hardis, heureux et gais, et en parlan
omme trait dominant : « La nature, dit-il, a fait le Français vain et vif plutôt que gai. » Et il ajoute : « La France prod
os, je l’accorderai encore ; mais que cette vanité produise la gaieté vive , franche, amusante et délicieuse d’un Collé ou d’
ncien Constitutionnel, et les oracles de l’ancienne Académie. Sa plus vive campagne est celle qu’il mena en deux brochures a
n’être souvent qu’un « cache-sottise » ; il voulait « un genre clair, vif , simple, allant droit au but ». Il ne trouvait qu
combattant les La Harpe, de leur ressembler, et il se faisait léger, vif , persifleur, un pur amateur au passage, un gentil
par modestie, je parle au nom de bien du monde) le sentiment italien vif et non solennel, sans sortir de ma chambre. Il a
19 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « William Cowper, ou de la poésie domestique (I, II et III) — III » pp. 178-197
ins), des morceaux qui méritaient tout leur succès quand ce gentil et vif esprit les soutenait de sa présence et de son déb
rangé, de plus familier, mais avec une touche d’imagination non moins vive  : Viens encore une fois, ô Soir, saison de paix,
u. Les poètes orageux et hardis comme Byron, les natures mondaines et vives comme Thomas Moore ou Hazlitt devaient assez peu
simuler toutefois qu’il n’eût point peut-être réussi à exprimer si au vif la poésie des situations tranquilles que l’habitu
certain ton, l’oreille est flattée par des airs tendres ou guerriers, vifs ou graves. Quelque corde à l’unisson avec ce que
citerne brisée. » Mais il trouvait encore des inspirations courtes et vives , et des jaillissements du cœur. Tout le monde con
res et poétiques où il a trouvé le charme et où il nous a rendu de si vives images du bonheur. On n’a jamais lutté avec plus
int-Pierre, chez nous, a fréquemment mêlé aux peintures naturelles de vives images de la vie et de la félicité domestique : m
20 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Diderot. (Étude sur Diderot, par M. Bersot, 1851. — Œuvres choisies de Diderot, avec Notice, par M. Génin, 1847.) » pp. 293-313
mettre à sa place avec justice, sans colère et sans trop de zèle. Les vives qualités de son talent, de son cœur, de sa riche
lent, brave fille qui ne se maria point pour mieux servir son père, «  vive , agissante, gaie, décidée, prompte à s’offenser,
du quai des Augustins (qui devint plus tard Mme Greuze), avec cet air vif , ardent et fou qu’il avait alors, et lui disant :
dès l’abord de le bien voir : « J’avais un grand front, des yeux très vifs , d’assez grands traits, la tête tout à fait d’un
à l’apprivoiser chez elle ; elle méritait d’y réussir par la manière vive dont elle le goûtait : « Quatre lignes de cet hom
deur les Fréron et les Desfontaines. Mais nulle part elle n’avait été vive , féconde, pénétrante, et, si je puis dire, elle n
coureurs, quand ils sont comme lui imbus de leur sujet, pénétrés d’un vif sentiment de l’art et des choses dont ils parlent
aise. Voilà le Diderot critique et peintre pris sur le fait dans ses vives ébauches. Il a dit quelque part des pastels de La
21 (1875) Premiers lundis. Tome III « M. de Latena : Étude de l’homme »
son expérience, n’empêche pourtant pas qu’il ne dise des choses assez vives à ce sexe qu’il paraît avoir bien connu : « Il n
dans leur première jeunesse et quand une autre sorte de passion plus vive est en jeu. « Une amitié vraie et durable, ajout
ce certain. Je le crois ; et cependant, en publiant ce livre, avec un vif désir de faire quelque bien, je songe aussi à l’a
22 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Henri IV écrivain. par M. Eugène Jung, ancien élève de l’École normale, docteur es lettres. — II » pp. 369-387
même à ce titre principal d’écrivain de courts billets et d’auteur de vives harangues, il n’est point possible de ne pas parl
t à des corps de ville ou à des députés du Clergé. Ces harangues sont vives et assez courtes, animées de certains mots sailla
oprement dit, serré de raisons, et semé d’un bout à l’autre de traits vifs et graves. Dans un fragment de journal récemment
s, et faut que vous die, Messieurs, que les oyant crier à mon arrivée Vive le roi ! ce m’était autant de coups de poignard d
il se vit une merveilleuse allégresse, et on n’entendait que cris de Vive le roi ! Sur quoi, remarque L’Estoile, il y eut u
ous réponds en mer où j’ai voulu courre une bordée par le doux temps. Vive Dieu ! vous ne m’auriez rien su mander qui me fût
’étude première et la discipline, c’était la source, le jet, l’esprit vif , ouvert, primesautier et perfectible, un tour par
23 (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Connaissait-on mieux la nature humaine au XVIIe siècle après la Fronde qu’au XVIIIe avant et après 89 ? »
ait déjà écrit la préface de Cromwell ; il avait des admirateurs très vifs dans la famille qui régnait aux Débats, et plus d
vait duré, tout promettait quelques saisons de luttes pacifiques très vives . J’avais l’honneur d’être de ceux auxquels on pen
niveler, elle conserva quelque temps sous ce règne égal et superbe un vif ressouvenir du passé, qui lui permit de faire tou
ge ou soi-disant tel crier selon les temps, et du jour au lendemain : Vive le Roi ! Vive la Ligue ! Saint-Évremond, l’épicur
nt tel crier selon les temps, et du jour au lendemain : Vive le Roi ! Vive la Ligue ! Saint-Évremond, l’épicurien à l’âme fe
ans le commerce des hommes ; — et ce Galiani, Napolitain de Paris, si vif , si pénétrant, si pétulant d’audace, et qui parfo
, organisation aigrie, ulcérée, mais qui a des pensées prises dans le vif et des maximes à l’eau-forte ; — et ce Sénac de M
24 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Henri Heine »
touche finale, le poète rattache l’apparition à un détail familier et vif , qui la fait entrer dans le cercle des existences
s et vrais, à ces touches de pourpre qui mettent le sang de créatures vives aux ombres bleuâtres des romantiques de Berlin et
venirs, sont réfléchis suivant un angle mystérieux vers le même point vif de son âme, aboutissent à une même et constante t
déclamation de Musset, de la trop pâle mélancolie de Lamartine, mais vif , tendre, amer, violent, sardonique et emporté, le
s, simplement en mettant bout à bout de fines idées, en ressentant de vives et neuves sensations d’adolescent, en étant d’hum
égèreté vibrante de l’équilibre intérieur qu’affolaient les secousses vives . Son œuvre s’en ressentit ; l’instabilité émotion
ariant sans cesse il fut amené comme toutes les personnes qui ont une vive activité intellectuelle, beaucoup (le pensées, be
qu’émettent ces mots sonores : « siècle de Périclès ». Et grâce à la vive facilité de son imagination, il eut le cerveau pe
25 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre V. Des orateurs anciens et Modernes. » pp. 223-293
qu’on puisse lui comparer que M. Rousseau de Genève. Cette éloquence vive , forte, grande, pleine, aisée, qui coule par-tout
à rougir de sa sotise & de sa folie. Mais ses peintures, quoique vives , sont sans images. C’étoit un homme de grand sens
e toute nouvelle. Le Pere Cheminais, confrere du P. Bourdaloue, génie vif & tout de feu, fut applaudi à la Cour & d
un excellent fond de Sermons, d’un tour & d’une expression neuve, vive & énergique ; mais son style n’est pas aussi
beaucoup de force alliée à beaucoup d’onction ; enfin cette éloquence vive & naturelle qui distingue si sensiblement le
rempli de ces grands sentimens, de ces traits hardis, de ces figures vives & frappantes qui caractérisent les discours d
& réglé, il joignit à ces beaux dehors une éloquence forte & vive . Quoique moins orné que Fléchier, & moins sub
s c’est principalement par ceux-ci qu’il est connu. Son éloquence est vive & naturelle. Il y a quelques endroits foibles
ont clairs, méthodiques & heureusement exprimés ; ses images sont vives  ; son ton est touchant & onctueux. On y renco
e imagination noble & brillante, d’un esprit orné, d’un sentiment vif & pathétique. Nous ne saurions auquel de nos
auditeurs. Cet Avocat excelloit dans la réplique, & son éloquence vive & bouillante l’avoit rendu redoutable. Ses pl
torrent d’éloquence que l’on voit couler d’une veine abondante & vive , mais quelquefois trop emporté par sa pente, &
26 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « L’abbé Barthélemy. — I. » pp. 186-205
es troubles s’apaisent et où ils sont encore à l’état de récent et de vif souvenir, que la littérature peut heureusement s’
it Barthélemy à quinze ans : âme modérée, affectueuse et fine, esprit vif , curieux, délié, avide de savoir, ne mettant rien
-mêmes. La nature avait beaucoup fait pour lui : il avait l’élocution vive , facile, insinuante, le commerce sûr et charmant.
ritable et attachant : « Ma destinée, disait-il, est d’avoir des amis vifs  ; c’est un bonheur dont je sens l’étendue. » On
et inépuisable de De Brosses, ni même, en présence de l’antique, les vives et fraîches adorations de Paul-Louis Courier. Les
ins élégant et moins peigné que celui de l’abbé Barthélemy, mais plus vif en images : Ma dernière passion, dit Horace Walp
ais ; il est probable qu’il entendait parler de ce badinage enjoué et vif que l’abbé Barthélemy avait dans un salon. À soup
27 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 1, de la necessité d’être occupé pour fuir l’ennui, et de l’attrait que les mouvemens des passions ont pour les hommes » pp. 6-11
on n’apporte qu’un appetit ordinaire, on ne sent pas un plaisir aussi vif que celui qu’on ressent en appaisant une faim ver
ommes par eux-mêmes. Les passions qui leur donnent les joïes les plus vives leur causent aussi des peines durables et doulour
tation où les passions nous tiennent, même durant la solitude, est si vive , que tout autre état est un état de langueur aupr
28 (1933) De mon temps…
saient pas et il les complétait par de nombreuses notes prises sur le vif et qui eussent constitué la matière de très intér
bolique. Si l’écrivain, chez Anatole France, m’a toujours inspiré une vive admiration, la sympathie que j’ai éprouvée pour l
utions et ces manœuvres n’évitèrent pas cependant des frictions assez vives entre les deux Ecoles, la Parnassienne et la Symb
ieux, d’anecdotes curieuses, de précieux souvenirs et c’était avec un vif plaisir que nous l’entendions parler de Hugo et d
e, à la fois massive et élégante, avec son beau visage pâle, aux yeux vifs , sa moustache blanche. Il y avait en lui quelque
plutôt il demeurait un solide gars, musculeux et râblé, avec un teint vif de Normand, des yeux verdâtres, une moustache fau
vre qui venait de paraître récemment et pour lequel il ressentait une vive admiration. Cela s’appelait Le Crépuscule des die
corps déjà alourdi se dressait une tête énergique, aux yeux noirs et vifs , à la drue chevelure blanchie. Une moustache abon
nversation ne manquait ni de verve ni de pittoresque. Elle était d’un vif intérêt quand elle abordait quelque point de l’hi
e intrigue, mais il était doué du sens descriptif le plus aigu, d’une vive sensibilité visuelle, d’une rare aptitude à tradu
Dujardin. En ces années, la gloire de Wagner rencontrait en France de vives résistances, mais y suscitait aussi de fanatiques
’attention par un singulier visage, d’expression féline aux yeux trop vifs et comme brillants de fièvre, à la longue moustac
t déjà d’écrire et se déclarait l’auteur de contes qui excitèrent une vive admiration chez le futur romancier de Chair molle
leurs, mais je me souviens que j’éprouvai, dès l’abord, pour lui, une vive sympathie, sympathie qui n’allait pas sans quelqu
défensive voilait une sensibilité profonde et vulnérable, toujours à vif . Il se faisait revêche ou grinchu pour ne pas se
rs le Figaro et qui étaient signés du pseudonyme de Femina, avait une vive admiration pour le talent de Toulet. Amené chez e
ux et ironique. Il s’assied de l’autre côté de la table, lance un mot vif et rude dans la conversation. C’est Paul Léautaud
’une ample houppelande. A travers les verres de son binocle, ses yeux vifs nous regardent. Il nous tend, d’un geste court, u
, frappé des dispositions de ce rapin à la bouche ironique et à l’œil vif qui fréquentait alors l’atelier d’un vieil artist
eux frères qu’il m’a été donné de connaître et qui fut l’une des plus vives admirations de ma jeunesse. C’est vers la petite
la ferveur de ma jeune admiration, son beau visage aux yeux noirs et vifs , aux larges méplats, et cette élégante moustache
collerettes dentelées, des dahlias, des œillets dinde, des soucis aux vives couleurs, toutes les bonnes et douces fleurs du j
29 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre IV. Guerres civiles conflits d’idées et de passions (1562-1594) — Chapitre III. Montaigne »
uit de sa douce oisiveté de gentilhomme campagnard. Il avait l’esprit vif  : dégagé des soucis pratiques et des affaires, il
lque lustre inusité233. » De cette libre allure vient cette fraicheur vive d’impression qui donne tant de grâce primesautièr
ieux. Sénèque lui laisse de son nerf, Plutarque (celui d’Amvot) de sa vive bonhomie ; Lucrèce l’élève à quelque magnificence
son livre témoigne de la vérité de ces déclarations. Dans ce style si vif , si éclairé, la phrase est étonnamment inorganiqu
fait rendre aux mots tout leur effet par la place où il les loge. De vives images, d’imprévues alliances de mots, voilà tout
esprit qui l’a écrit. Les Essais, c’est Montaigne, c’est vingt ans de vive et robuste pensée, c’est toute une vie intellectu
veut mettre dans le monde tout juste assez de doute pour que le monde vive en paix, pour que Montaigne ne soit tracassé, tou
e l’esprit français : c’est cet ensemble de qualités sociables, cette vive lumière d’universelle intelligibilité, qui fait d
30 (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »
 : en y aiguisant sa sensibilité, en y exerçant sur tant de sujets sa vive intelligence, elle y avait acquis une faculté dou
ne passion à M. de Florian, et qui surtout en avait ressenti une très vive pour ce brillant capitaine de dragons, auteur de
t d’intéressantes de Mme Sophie Gay, qui s’était prise d’un goût très vif pour elle, et qui, pendant les séjours de Lyon ou
unay, qui fut au théâtre sous le nom de Mlle Hopkins, sont aussi fort vives , spirituelles, et d’un tour plaisant. On en extra
pas très bons, mais est-ce une raison pour vouloir les écorcher tout vifs  ? Le parterre en tumulte s’est porté sur le théât
ire : Elle a gardé ta voix qui m’appelle souvent. Ne montre pas l’eau vive à qui ne peut la boire. Une chère écriture est un
re d’un pair de France, et ils l’ont tourmenté pour lui faire crier : Vive la liberté ! — “Je le veux bien, répondit-il, mai
31 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) «  Mémoires et correspondance de Mme d’Épinay .  » pp. 187-207
émotions. Les inconvénients attachés à une révélation si subite et si vive se sont évanouis ; les légères erreurs ou les inf
is partout ailleurs ce sont des lettres familières, des conversations vives , naturelles, dramatiques, reproduites d’un air pa
mérite, ce qu’elle fut tout à fait en avançant. À vingt ans, elle est vive , mobile, confiante et un peu crédule, tendre, ave
igre, très bien faite. J’ai l’air jeune, sans fraîcheur, noble, doux, vif , spirituel et intéressant. Mon imagination est tr
rs mené une contraire à mon goût… Une mauvaise santé, et des chagrins vifs et répétés, ont déterminé au sérieux mon caractèr
ve au moins que Mme d’Épinay avait de bien beaux yeux et une âme bien vive dans son enveloppe transparente. J’ai voulu la pe
moderait très volontiers de cette jeune femme enjouée, spirituelle et vive  ; il passerait volontiers chez elle toutes ses so
32 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Millevoye »
égie qui a pour titre l’Anniversaire. Il reporta sur sa mère une plus vive tendresse. Des sentiments de famille naturels et
uit et doux, qui s’attacha à lui et l’entoura de conseils, sinon bien vifs et bien neufs, du moins graves et sains. M. Dumas
ublier, dans un temps où le peu de concurrence des talents et un goût vif des Lettres renaissantes mettaient l’encouragemen
ndre que c’était là son principal talent. Facile, insouciant, tendre, vif , spirituel et non malicieux, il menait une vie de
e, sa seule inimitié littéraire, et elle ne paraît pas avoir été bien vive , pas plus vive que son objet. Si Millevoye n’avai
mitié littéraire, et elle ne paraît pas avoir été bien vive, pas plus vive que son objet. Si Millevoye n’avait pas de passio
33 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre sixième. »
ssession au xvie  siècle, et le sentiment de cette acquisition fut si vif , que Montaigne parlant du Plutarque d’Amyot, put
haïque. Balzac, à côté d’éloges sincères, en fait des critiques assez vives  ; Port-Royal le trouve impie, et l’attaque pour s
reprend toutes les idées de Montaigne, donne la précision et le tour vif de la polémique à ces opinions enveloppées dans M
t à toutes ses idées, négligeant les transitions, n’émoussant pas les vives pointes de son esprit dans le travail patient de
. » C’est là, en effet, le style de Montaigne. Doué d’une imagination vive et poétique, qui se représentait les idées comme
t, et se faisant dans la chaleur du moment une langue incorrecte mais vive expressive et colorée. La langue de Montaigne n’e
vent rien dans leur raison que par l’imagination, sont éblouis de ces vives couleurs qui peignent les idées, et qui intéresse
dicis, sa femme. Montaigne n’a pas parlé de Plutarque d’un style plus vif , ni sous une impression plus forte et plus présen
s responds en mer, où j’ay voulu courre une bordée par le doux temps. Vive Dieu ! vous ne m’aurîés sceu tien mander qui me f
34 (1707) Discours sur la poésie pp. 13-60
t les beautés les plus fréquentes des poëtes consistent en des images vives et détaillées, au lieu que les raisonemens y sont
e la vie champêtre, ont inventé la poësie pastorale. Les imaginations vives et turbulentes qui ont trouvé de la grandeur dans
uvres d’imagination, remplis de saillies heureuses et d’une éloquence vive , où les grecs et les latins ont puisé, et que les
es hommes ; et pourvû que le sens soit fort, et que les images soient vives , à proportion de la hardiesse du langage, ils aur
ssaire au sublime ; car il est de son essence de faire une impression vive sur les esprits, et de les frapper d’admiration.
e faut au contraire qu’un mot superflu pour énerver la pensée la plus vive , et la dégrader du sublime. Les poëtes lyriques d
lieu presque toujours d’une phrase entiére : elle fait une impression vive et inattenduë ; et outre l’agrément de la briévet
tion de sens, et qu’elles finissent toujours par ce qu’il y a de plus vif , et de plus ingénieux. L’abus de cette méthode a
s la suite à les égaler plutôt qu’à les imiter. Ses descriptions sont vives , ses comparaisons justes et choisies, ses figures
35 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Histoire de la querelle des anciens et des modernes par M. Hippolyte Rigault — II » pp. 150-171
se déclara aussitôt. Sous forme d’apologie, c’était un pamphlet très vif , un manifeste de guerre : Vous exigez de moi, mo
eux aux merveilles antiques, leur devaient faire une impression moins vive . Notre erreur durerait encore, ils seraient encor
 Mais prenez garde ! Homère est bien autre chose. L’original est plus vif , plus animé ; expressif, magnifique, harmonieux.
tionnellement perfectionnées ! il s’agissait avec Homère des qualités vives , brillantes, harmonieuses et musicales des langue
arts, et où l’admiration pour Homère ne serait plus qu’une libre, une vive et directe intelligence de ses beautés sans aucun
ue. Si Gacon dit vrai, Despréaux en aurait témoigné à La Motte une si vive colère que celui-ci n’osa se déclarer du vivant d
eurs : il a donc voulu plaire, en excitant dans les âmes ces émotions vives qui naissent de l’admiration, de la compassion, d
36 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Huet, évêque d’Avranches, par M. Christian Bartholmèss. (1850.) » pp. 163-186
un nouvel instigateur d’étude ; il absorbait avidement chaque source vive qui lui était offerte, et, toujours altéré, il en
eloppé et comme amusé à l’entour, et il ne semble pas y avoir pris au vif plus qu’il ne fallait. Aussi le monde jouissait d
outte de mon encre et de mon sang. Nous saisissons ici Huet au plus vif instant de son premier état de cavalier. Il n’en
rtain jour dans le temple, et y entrèrent par effraction. Ces mots si vifs de Huet n’ont passé inaperçus que parce qu’ils so
sembler un ignorant à côté de lui. Mais ce sentiment littéraire plus vif , ce mouvement net et prompt, cette impétuosité de
e. Il appréciait chez celui-ci le don des métaphores, cette fertilité vive qui est le signe particulier d’une heureuse et ri
la promenade. Toutes les fois qu’il parle d’Aunay, il a des peintures vives et il trouve des accents ; n’étant jamais poète a
37 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Massillon. — II. (Fin.) » pp. 20-37
s. C’est par cette ouverture pénétrante que Massillon s’attaquait au vif à l’incrédulité de son temps, à celle qui était l
plaindre ! À tout cela ajoutez ces moments cruels où la passion moins vive nous laisse le loisir de retomber sur nous-même e
médisance : Les traits de la médisance, dit-il, ne sont jamais plus vifs , plus brillants, plus applaudis dans le monde que
s empoisonnée que pour le reste des hommes. Il caractérise en termes vifs et précis toutes les suites de cette médisance, d
llon. L’accueil plein de bonté que nous lit ce vieillard illustre, la vive et tendre impression que firent sur moi sa vue et
vouloir le dédommager et le venger de l’attentat récent ; les cris de Vive le roi ! retentissaient de toutes parts : « Jamai
38 (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Théophile Gautier (Suite.) »
ritique des artistes et poètes est sans doute en certains cas la plus vive , la plus pénétrante, celle qui va le plus au fond
on porte en soi, et, par conséquent, comme tout ce qui est personnel, vif , passionné, primesautier, enthousiaste ou répulsi
traînées de vapeurs blondes baignaient les intervalles ; çà et là de vifs rayons de soleil glaçaient d’or quelque mamelon p
l’onde du ruisseau ? Voilà le courant qui l’entraîne ! Bel œillet aux vives couleurs, Pourquoi tomber dans la fontaine ? Pour
eraudes au soleil. Jamais rien ne m’a fait éprouver un sentiment plus vif de la beauté que ce laurier-rose du Généralife. »
titulés spirituellement Fatuité (le propre du poète est d’exprimer au vif chaque sentiment qui le traverse et qui fut vrai,
39 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « M. Émile de Girardin. »
ais, vers 1844-1846, il devint une plume active, — cette plume nette, vive , courte et fréquente, qu’on a sans cesse rencontr
le montrèrent pendant les premiers mois toujours en scène, sur le qui vive  ! constamment, et sur la brèche. Il est de ceux q
mpopulaire, et d’une impopularité qui soulevait les passions les plus vives , les plus irritées. Vers la fin de mars, chaque s
Quand il est trop poussé à bout et relancé sur ce point de conviction vive , il faut voir comme il prend feu ; une détente lu
il a montré à quelles limites pouvait se porter la discussion la plus vive , dans le cercle même où elle est présentement cir
e Girardin n’a rien de la rhétorique ni du style appris, mais un tour vif , neuf, imprévu, cavalier, qui est à lui. C’est un
40 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « L’abbé Gerbet. » pp. 378-396
re expressément, que ce talent vigoureux, hardi, qui ouvrait comme de vive force des vues et des perspectives, avait besoin
je crois, été rejeté. On comprend toutefois, même sans entrer dans le vif des matières, que lorsqu’en 1824, l’abbé Gerbet e
le bonheur d’y croire), est la plus sûre, la plus efficace et la plus vive méthode de charité. Parlant de cet excellent livr
ude de Rome dans Rome, dit-il encore, fait pénétrer jusqu’aux sources vives du christianisme. Elle rafraîchit tous les bons s
ans Rome matérielle la cité supérieure et intelligible, ces hautes et vives considérations. Des divers écrits de l’abbé Gerbe
, mais où le chrétien retrouvait de saintes joies. C’est le sentiment vif de cette incomparable et idéale agonie qui lui in
41 (1874) Premiers lundis. Tome I « Fenimore Cooper : Le Corsaire Rouge »
jeter sur ces tableaux de jeunesse des teintes non moins variées que vives . Poète descriptif, poète rêveur, patriote sincère
intes, son calme et ses tempêtes ; personne n’a eu le sentiment aussi vif et aussi vrai d’un navire et de ses rapports symp
e et de devoir sont toutes-puissantes sur son esprit ; sa sensibilité vive se cache sous des dehors graves et froids ; dans
42 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Platon, et Aristote. » pp. 33-41
d’Aristote est plus vaste & plus profond. Platon a l’imagination vive , abondante, fertile en inventions, en idées, en e
elles d’Alexandre, qui sont l’expression de la reconnoissance la plus vive  : « Je dois le jour à mon père : mais, je dois à
onner cette satisfaction. Platon avoit des disciples qui prenoient un vif intérêt à sa gloire, entr’autres, Xénocrate, Speu
43 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Mémoires et journal de l’abbé Le Dieu sur la vie et les ouvrages de Bossuet, publiés pour la première fois par M. l’abbé Guettée. — I » pp. 248-262
il les faisait avec une grande abondance de cœur et une appropriation vive de chaque parole à son auditoire, c’était d’être
ent de ce côté sa carrière close, réservant désormais toute sa source vive pour des usages comme domestiques et familiers. I
serait épuisé, tant son application était grande et sa prononciation vive  ! Au travail, il jetait sur le papier son dessin,
t à l’avance réglés et fixés ; ce n’était plus verser la source d’eau vive . Chose remarquable ! même quand il composait les
lût bien le consulter, lui à qui Dieu avait donné de si grandes et si vives lumières, il répondait : « Détrompez-vous, il ne
44 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « La Réforme sociale en France déduite de l’observation comparée des peuples européens, par M. Le Play, Conseiller d’État. »
Le Play de son livre, à rendre ici quelque chose de l’impression plus vive qui m’est restée et à le faire sous une forme moi
brusquement sous la tente, et l’une d’elles assaillit de paroles très vives le pauvre homme qui était son mari et qui se tena
ni le mouvement ni le jeu de scène. La manière dont il le raconte de vive voix est bien autrement circonstanciée et curieus
aire. Lui aussi, il est un ouvrier parisien par excellence, généreux, vif , amusant, malin, indiscret, aimable, — généraleme
l’esprit frappé en médailles, en beaux mots, ou jaillissant en traits vifs , la passion s’épanchant du cœur en accents brûlan
45 (1766) Le bonheur des gens de lettres : discours [graphies originales] « Le Bonheur des gens de lettres. — Seconde partie. » pp. 35-56
toi. Elle t’a donné ce sentiment exquis, ce discernement prompt & vif , cette ame honnête & sensible qui s’enflamme
mp; la dépositaire des plaisirs de l’homme de Lettres, plaisirs aussi vifs peut être que ceux que procurent les passions, ma
que donne la découverte d’une utile vérité ? Est-il un transport plus vif que celui qu’inspire le sentiment rapide du beau 
ent de ses yeux, l’amour sacré du genre humain pénetre son cœur d’une vive tendresse, son sang bouillonne ; la rapidité de s
s la force à l’agrément, la persuasion à l’autorité ; tout ce qui est vif , délicat, riant est de ton ressort ; oui, tu es l
46 (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Jean-Jacques Ampère »
rôle d’Ampère à bien des égards, c’est d’avoir été un Fauriel jeune, vif , extérieur, communicatif, chaleureux et intéressa
’engagea : jamais esprit plus charmant, causeur plus gracieux et plus vif n’avait captivé l’attention. Tel il était dès lor
pagnon. Ampère apparaissait donc dans tout son relief comme le pur et vif organe, le représentant de l’esprit français nouv
lui offrant en soi une forme déjà parfaite, un moule exact aux arêtes vives , un profil de bronze, artiste à la fois charmant
i de leur acquérir un éloge, lâcha la lettre, qui parut ensuite toute vive dans le Globe, presque sans aucun retranchement.
e. Je viens de la relire après quarante ans : je ne sais rien de plus vif , de plus léger, de plus juste dans la touche et d
our un homme qui vivait chez Mme Récamier et dans la pure lumière des vifs esprits de Paris, c’eût été dur, et je ne dis pas
mbre 1844-janvier 1845). Jusque-là ce n’avaient été que de légères et vives échappées d’un savant professeur en vacances, éch
onnaître qui le consumait et qui, aux heures où elle s’éveillait plus vive , le forçait de tout laisser pour y obéir. Il dut
ne seule ligne de politique, ce qui n’empêchait pas qu’il ne fût fort vif en causant et fort sincère, qu’il ne tînt même à
oute sincérité que cette amitié est d’assez bon aloi pour trouver une vive satisfaction dans ces pensées ; et pourvu que vou
lors une lettre de M. Bunsen était venue bientôt me rassurer après de vives alarmes en m’annonçant sa convalescence. Depuis,
ns beaucoup de soin, le plus souvent griffonnées précipitamment, sont vives , naturelles, affectueuses, et rendent bien le mou
poète. » — Il comparait Fauriel, qui craignait toujours d’être trop vif dans l’expression et d’outre-passer la vérité, à
de plomb : « Et quand il a fini, il craint que ce ne soit encore trop vif , et pour plus de précaution, il passe sa manche d
bord pour le Journal des Savants, où elle parut peut-être un peu trop vive à cause de certains détails qui ne relèvent pas u
’été de 1845 : « Vos articles sur Fauriel m’ont fait un plaisir bien vif et bien de la peine aussi, en me rappelant des te
our… ne pas faire un artiste. » 91. Voici ce paragraphe extrêmement vif et spirituel ; on ne saurait mieux dire : « Malhe
47 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mendès, Catulle (1841-1909) »
es œuvres, depuis les premiers vers du poète, au rythme élégant, à la vive allure, légèrement inspiré de Th. de Banville, ju
nes : Ah ! poète, merci du livre Qu’aujourd’hui le facteur me livre ! Vive ta Grive qui s’enivre ! Et merci, puisque tu m’a
naissance, Car tes vers, élixir, essence, Ont hâté ma convalescence. Vive ta Grive dont la voix A des refrains qu’un Genevo
Des mots sur de vieux airs de danses ; Que tu nous montres Pierrot, vif . Sautant jusqu’à la lune, et… pif ! L’enfilant du
, Elle est, en sa souplesse d’S, Moins souple que ton vers, Mendès ! Vive donc votre ivresse, et vive Votre chant, Madame l
d’S, Moins souple que ton vers, Mendès ! Vive donc votre ivresse, et vive Votre chant, Madame la Grive, Par qui la guérison
e Brascassou relevé de toute sa louche agilité, cette statue de chair vive , cette reine d’opéra. La première vision de Glori
alie en sa Renaissance, rêvée par un poète. Ces tapisseries aux soies vives , c’est les scènes de Mendès ; cette musique ailée
48 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VII. Le théâtre français contemporain des Gelosi » pp. 119-127
e VII. Le théâtre français contemporain des Gelosi On a vu quelle vive et fringante allure avait prise la comédie sur le
perdaient pas l’habitude de regarder autour d’eux, de peindre sur le vif un caractère particulier, de saisir l’actualité a
talien, était arrivé au plus haut point de culture, et jetait le plus vif éclat. L’un trahissait pourtant de naïves vigueur
49 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « MÉLEAGRE. » pp. 407-444
’oser avec goût aujourd’hui, aurait son action encore et sa nouveauté vive . La poésie française, qui fait, à travers tout, l
moi, je ne serai content que lorsqu’on aura osé traduire et rendre au vif en français, autant qu’il se peut, ces naïvetés m
mais c’est un idéal encore qui n’altère en rien le naturel simple et vif , et qui respecte la douleur humaine prête à se fa
sophique et d’une mélancolie réfléchie ; mais je ne sais quoi de plus vif et de plus pénétrant respire dans la plainte de M
r eux. Il est une fraîcheur qui tient à la source ; il est des images vives et légères qui tiennent aux impressions du bercea
me (car il en a aussi), et de saisir son tour d’imagination hardie et vive . C’est lui qui a dit : « Il y a trois Grâces, il
s ongles, ce qui gâte la grâce. On peut dire encore de ces courtes et vives saillies du poëte amoureux que ce ne sont que des
conde en tableau. On y sent respirer à chaque mot ce quelque chose de vif , de court, d’imprévu, qui est proprement le génie
espèce d’imagination et de sensibilité, de subtilité passionnée et de vif agrément encore, d’un poëte qui en représente pou
50 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « De la poésie de la nature. De la poésie du foyer et de la famille » pp. 121-138
les estimer à leur prix : toutefois la veine principale et la source vive ont été surtout en Angleterre, et j’aimerais à ce
, de la roideur. Lié avec Mme du Châtelet, qui s’éprit pour lui d’une vive passion, il parut y répondre ; on a publié assez
e Jean-Jacques Rousseau nous montrent Saint-Lambert, en 1756, dans le vif de sa liaison avec Mme d’Houdetot, liaison qui su
on à celle de la clairvoyante aveugle, et la confirmait en des termes vifs , qui sont encore pour nous la vérité même : Mme 
aîcheur et de nouveauté : L’onde étincelle et fuit d’une course plus vive , La pelouse déjà rit au pied des coteaux… Il man
p peu lu en France, et dont je voudrais présenter une idée précise et vive , par opposition aux divers noms que je viens de p
51 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « William Cowper, ou de la poésie domestique (I, II et III) — II » pp. 159-177
en lui ; il évite de les toucher, et il se montre plutôt par le côté vif , ingénieux, affectueux et riant. Il y a telle let
et si aiguës, qu’il osera infiniment, lorsqu’il s’agira d’exprimer au vif ses façons d’être et de penser. Il a des images q
’abord, et il n’y avait pas encore assez de fraîches éclaircies et de vifs tableaux pour enlever et séduire. Pourtant, dans
ue l’aimable fée apportait dans le commerce habituel un principe trop vif de sensibilité ou de susceptibilité, propre à tro
, il paraissait un peu moins que son âge ; il avait gardé de ses airs vifs de jeune homme ; il avait moins grisonné encore q
tait naturellement à l’abri de cette pente à l’imitation que son goût vif et franc avait en horreur plus que toute chose :
52 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Mme du Châtelet. Suite de Voltaire à Cirey. » pp. 266-285
’adoucir petit à petit à ce style plus simple, à ces manières de dire vives et faciles, qui étaient réputées autrefois les se
ermes et hautes, des remarques fines, et rendues dans un style net et vif , avec un vrai talent d’expression, a un défaut :
gloire. Elle y parle très bien aussi, nudité à part, et d’une manière vive et sentie, de l’amour ; elle le proclame le premi
l est jeune, il est léger, elle se méfie : Vous connaissez les goûts vifs , lui écrit-elle un jour en partant, mais vous ne
rillamment dans le monde. L’impression de cette mort sur Voltaire fut vive et fait honneur à sa sensibilité. Son secrétaire
a de vraies larmes, interrompues bientôt par quelques-uns de ces mots vifs , pétulants et sensés, comme il ne pouvait s’empêc
53 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Frédéric le Grand littérateur. » pp. 185-205
, c’était encore homme de lettres, dilettante, virtuose, avec le goût vif des arts, avec la passion et le culte surtout de
ir la gaieté de cette imagination brillante. Il jouissait de ce génie vif , familier, enjoué. « Il n’est pas donné à tout le
s, — l’esprit, c’est-à-dire la raison brillante, la raison enjouée et vive . Il pensa toujours de même, et tout le secret de
mière moitié. Toute illusion a cessé, et il ne reste plus que ce goût vif de l’esprit qui se manifeste encore. D’ailleurs,
autre nature que sa liaison avec Voltaire ; elle ne fut jamais aussi vive , mais elle eut durée et solidité. Ce n’était pas
d’humanité et, j’ose dire, de bonté, de même qu’il avait ressenti de vives et vraies amitiés dans sa jeunesse. Pour moi, de
54 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Nouveaux documents sur Montaigne, recueillis et publiés par M. le docteur Payen. (1850.) » pp. 76-96
ns prendre et offrir à nos lecteurs. Et d’abord Montaigne, bien qu’il vive dans un siècle agité, orageux, et qu’un homme qui
surfaire. En fait de vigilance et d’activité, ces esprits délicats et vifs sont sujets à tenir plus qu’ils ne disent. Tel qu
de ma bonne fortune. » Et il est inépuisable à peindre en expressions vives et légères ce genre de services effectifs et inse
de son style, Montaigne est l’écrivain le plus riche en comparaisons vives , hardies, le plus naturellement fertile en métaph
peinture ; elle court et fuit vite, et se dérobe : à côté d’une image vive , elle offrira une soudaine lacune et défaillance.
on est assuré d’y trouver quelque pensée sage exprimée d’une manière vive et durable, qui se détache aussitôt et se grave,
55 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Boileau. » pp. 494-513
t j’en puis aujourd’hui parler, j’ose le dire, dans un sentiment très vif et très présent. Né le 1er novembre 1636, à Paris
ra. Ce moment de maturité chez Boileau est aussi l’époque de son plus vif agrément. S’il a quelque charme à proprement parl
nous avons peine à nous le figurer ce qu’il était en réalité, le plus vif des esprits sérieux et le plus agréable des cense
e comme en avait Boileau ; ce satirique, qui savait si bien piquer au vif , est le même qui a pu dire : La louange agréable
cita ce dernier vers d’un ton si léger et rapide, qu’Arnauld, naïf et vif , et qui se laissait faire aisément, de plus assez
ar Boileau chez M. de Lamoignon, avec cet art de débit qui rendait au vif l’inspiration, parlait à l’œil, à l’oreille, et r
56 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Sur Adolphe de Benjamin Constant » pp. 432-438
e la littérature et de l’esprit modernes. Avec des nuances bien moins vives que René, c’est un petit livre qui en est l’égal
effet qu’attaché de bonne heure à Mme de Staël par un sentiment plus vif encore et plus tendre que l’admiration, il avait
z peu de cas, et dans lequel, à la vérité, on ne prend d’intérêt bien vif à personne. Mais l’analyse de tous les sentiments
57 (1887) George Sand
utes les curiosités intellectuelles ; elle va les expérimenter sur le vif  ; elle a l’impatience généreuse et déréglée du vr
tout à fait bizarre. » Cette vie intérieure, qu’elle portait déjà si vive et si intense dans le secret de sa pensée, manqua
toire de ma vie, son séjour au couvent, égayant son récit de quelques vifs portraits de sœurs et de pensionnaires, décrivant
ses besoins étaient dans son cœur, et son cœur s’ennuyait. » Sous une vive impulsion, qui ressemblait à un coup de la grâce,
rvelle était profonde et large, la mémoire était docile, le sentiment vif et rapide, la volonté tendue. Enfin Rousseau étai
qui se préparait pour elle, à travers les plus doux rêves et les plus vives aspirations. La transformation fut complète pour
qui était devenue un abri contre la vie réelle, une sensibilité très vive pour toutes les formes de la souffrance humaine,
surtout dans la première période, se joue par intervalles un courant vif et bondissant d’esprit tout français, l’esprit re
s. Comme tous ces récits sont d’une invention naturelle, d’une allure vive , d’un tour et d’un style exquis ! Metella nous mo
allure vive, d’un tour et d’un style exquis ! Metella nous montre, au vif et au naturel en même temps, l’art de peindre les
tous les deux ! L’éclat des grandes œuvres de George Sand a été trop vif  ; elles ont été célébrées ou discutées avec trop
œuvres de la seconde manière ; mais, à coup sûr, l’intérêt est moins vif , la sympathie, à chaque instant déconcertée, se r
ocialiste qui commence, et le charme cesse d’agir. Vous me rejetez de vive force, et par une sorte de perfidie, dans ce mili
’intérêt de l’intrigue, le charme étrange de certaines situations, la vive peinture des sentiments et des caractères. Comme
qui se change avec les événements et les années en une tendresse bien vive et qui les mène, l’un donnant le bras à l’autre,
mier Paris dudit journal. C’était la révolution de 1848. La crise fut vive pour Mme Sand. L’émotion de la première heure fai
a jalousie de Sylvinet, la tendresse étonnée d’abord, bientôt émue et vive , du beau Landry pour la Fadette, la gentillesse c
champs. Vers cette époque, la passion du théâtre, qui avait été très vive chez Mme Sand, se réveilla avec une force nouvell
et des émotions fortes et l’imprévu qui saisissent l’esprit. L’action vive et rapide n’était pas le fait de Mme Sand. Ni l’e
qui nous semblent particulièrement significatifs par la peinture très vive et très soignée des caractères, par la gracieuse
Auvergne. Dans la longue série des œuvres qui couronnent d’une flamme vive encore, bien que par instants pâlissante, les der
suis retombé sous le charme d’autrefois. Je l’ai senti presque aussi vif et pénétrant. Combien y en a-t-il, parmi les œuvr
étrange d’un enfant fait l’originalité de ce roman. Ce n’est plus de vive lutte que l’on peut enlever un obstacle de cette
u jour ; soit enfin que plus tard, sous le coup des émotions les plus vives , à la date de l’année terrible, elle retraçât dan
ait qu’il était fort à la mode, en ce temps, de mêler ce nom aux plus vifs emportements de la passion. Nos poètes mettaient
endre la vie libre. Je me rappelle involontairement une apologie très vive (pro domo suâ) d’Isidora la courtisane, démontran
le s’en était défendue dans une réponse bien curieuse, courtoise mais vive , à M. Nisard, qui a dû être écrite vers 1836 et q
on a fait son œuvre, la vie aussi. Il est certain que c’est l’attaque vive contre les lois à propos du mariage qui introduis
nt imité de Michel (de Bourges) ? Mme Sand a toujours eu un goût très vif , une passion véritable pour les idées, mais elle
d’artiste, si facile à recevoir les impressions fortes, et jeté cette vive imagination dans les chimériques violences de leu
de voyageurs dans Teverino). Il y a là des parties de dialogues très vives , spirituelles, d’autres très élégantes, des remar
blait n’être qu’un écho ; mais la voix intérieure qui lui dictait ces vives et fines reparties était bien à elle ; c’était el
t à la fin de cette période (de 1833 à 1840), nous a laissé d’elle un vif portrait, qui doit être ressemblant : « son visa
restée volontiers en dehors de ces fantaisies étourdissantes, de ces vives saillies, de cette gymnastique alerte de l’idée,
ysans, intrigués par une agitation sans but. Mme Sand a peint sous de vives couleurs cette vie en partie double, vie réelle e
58 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 10, continuation des preuves qui montrent que les anciens écrivoient en notes la déclamation » pp. 154-173
théatrale de son temps, venoit de ce qu’on l’avoit voulu rendre plus vive , plus affectueuse et plus expressive, tant du côt
t plus proche d’eux. Ainsi notre déclamation théatrale est devenuë si vive et si passionnée, que l’acteur qui devroit récite
rsonnes qui parlent une langue dont la prononciation est devenue plus vive et plus accentuée, ne devienne pas aussi et plus
st devenue plus vive et plus accentuée, ne devienne pas aussi et plus vif et plus fréquent. Cela s’ensuit de l’organisation
59 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Lettres de Madame de Sévigné »
ien, des libertés, des grâces, des familiarités et des effusions plus vives encore que par le passé ; Mme de Sévigné osera to
celle que de tout temps nous connaissons, mais plus abandonnée, plus vive de parole et de plume, plus à bride abattue, plus
connues, n’y voyons qu’une occasion d’en retrouver la sensation plus vive et toujours nouvelle ; ne nous figeons pas dans l
i se produisait très diversement, — du côté de Mme de Sévigné, par de vives , légères et agréables malices, — du côté de Bussy
trouble. Hélas ! ma bonne, je suis persuadée que vous n’êtes que trop vive et trop sensible sur ma vie et sur ma santé ; vou
60 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamennais — L'abbé de Lamennais en 1832 »
ela, je ne dis pas à des actes, mais même à des conclusions. Les plus vifs , les plus passionnés tirent de cette succession m
sparu de l’esprit comme du cœur. On dirait que la quantité de volonté vive , fluide et non réalisée jusque-là, n’étant plus t
it : le succès ne fut pas ce qu’il devait être. Il y eut pourtant une vive  sensation, comme on dit, mais stérile chez la plu
ans une disette. Sa première enfance jusqu’à huit ans fut extrêmement vive et pétulante, il mettait en émoi tous ses camarad
alheur décisif, qui du même coup brisa cette âme et la rejeta dans la vive pratique chrétienne d’où elle n’est plus sortie.
veuille que ce qui est ? Jamais au contraire on n’aspira avec une si vive ardeur à un nouvel ordre de choses : tout le mond
u livre m’ont ainsi échappé, j’y ai gagné d’emporter avec moi le plus vif de l’homme. Entre les disciples les plus chers de
61 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre deuxième. Les images — Chapitre premier. Nature et réducteurs de l’image » pp. 75-128
t vague ; même dans les résurrections involontaires qui sont les plus vives , je ne suis qu’à demi lucide ; le fragment le plu
blisse et s’obscurcisse, on continue, pour peu que le plaisir ait été vif , à la répéter intérieurement avec une justesse si
stence réelle ». C’est pourquoi les personnes qui ont des images très vives emploient, pour les exprimer, les mêmes mots que
s même ajouter, avec des formes et des couleurs plus arrêtées et plus vives . Je regardais de temps en temps la figure imagina
plus qu’une ombre ; nous l’appelons image, fantôme, apparence, et, si vive ou si claire qu’elle puisse être, il suffit de ce
fausses perceptions… Chez tel halluciné, il faut des impressions très vives et qui se succèdent sans interruption, pour tenir
incommodé. » — La maladie touchait à son terme, et tout d’un coup le vif mouvement de colère et la violente sensation du c
s ans avait été omise. « Le 24 février 1791, dit-il, à la suite d’une vive altercation, j’aperçus tout d’un coup, à la dista
tion, qui, s’il était calme, serait accompagnée d’images médiocrement vives , communique aux images cette netteté et cette éne
us son office habituel. À chaque instant, les personnes d’imagination vive sont obligées de faire les réductions que ce viei
d’une façon si distincte que sa présence actuelle n’eût pas été plus vive . Il était tout à fait éveillé et sentait pleineme
62 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. VILLEMAIN. » pp. 358-396
dre de sa date, par le rang éminent où il s’est placé d’abord, par la vive influence qu’il a longuement exercée, par le prog
e aucune de hasard ni d’inexpérience. Toutes les grâces naturelles et vives du talent de M. Villemain s’y sont du premier cou
ndain, la façon spirituelle, sceptique, convenable toujours, l’aperçu vif , court, net, délibéré, léger quelquefois, sensé e
te pas, on se rabat trop. Et il y a l’autre manière de débuter, gaie, vive , insouciante de l’impossible, d’ailleurs éveillée
tudes s’élargirent et ses idées se fortifièrent, plus son élégante et vive parole, toujours passionnée du culte de l’esprit,
divers, et à travers mille occupations graves ou épineuses, un esprit vif , alerte, détaché, toujours présent, jamais obscur
il se tient lui-même en échec, il s’émousse à dessein quelquefois. Le vif et le mordant de ce rare esprit, sa liberté tout
et à ces années ; s’il est sur un autre ton et d’une familiarité plus vive que l’article, il n’en est pas moins vrai pour ce
63 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 juillet 1886. »
ical fut sans cesse plus complexe, sous la complexité sans cesse plus vive des émotions : et chacun de ses termes acquit une
es et subtiles. Cependant les Grecs n’étaient guère disposés aux très vives émotions : ils se contentèrent d’une musique pure
hromatique aux émotions plaisantes ; l’enharmonique aux émotions très vives et rapides. Ils reconnurent une valeur spéciale a
aisible et charmante de trois couples. Voici d’abord le motif, un air vif et léger, exposé, durant trois mesures, par la pr
, traité par un Français, eût pris une allure plus tranchante et plus vive  ; seulement, il eût perdu en intimité ce qu’il eû
22 mai ; de son indubitable et heureux succès résultera, je crois, un vif progrès dans notre grande entreprise. Tout marche
is que, pour qui connaît bien l’œuvre du maître, il n’y a pas de plus vif bonheur que de retrouver à chaque page ces drames
; Robin Et Marion, la Feuillée, où s’allient par un naïf déchant, tes vives chansons populaires et les musiques religieuses.
64 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Madame Dacier. — I. » pp. 473-493
, un toit simple et qui a ne craigne point la fumée, une source d’eau vive auprès, et l’herbe de la prairie ! Et avec cela q
lisant cette Méthode, on assiste à la manière toute pratique et toute vive dont il élève un de ses fils, et de laquelle sa f
s yeux d’un bleu remarquable ; extrêmement bon, mais un peu brusque ; vif , plein de feu dans le moment, sans rancune, et bi
s de feu, ce teint animé des couleurs les plus naturelles et les plus vives , cette grâce, ce charme qui faisait naître tant d
sens. J’ai distingué des passages propres à causer l’émotion la plus vive , s’ils m’eussent été présentés avec la magie du v
doutes ; souvent même elle m’éclairait par des traits qu’un sentiment vif et délicat laissait échapper. Tout cela s’est éva
65 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « William Cowper, ou de la poésie domestique (I, II et III) — I » pp. 139-158
remiers temps de son enfance et des tendresses de sa mère un souvenir vif et profond, gravé plus avant en son cœur par le r
ateur, agréable à sa société, badin, d’une espièglerie spirituelle et vive , semblant avoir pris pour devise ce mot d’un poèt
homme, rencontra avec une joie inexprimable une âme nourrie des plus vives notions du christianisme, tel qu’il le concevait
a tout à coup, et un nouveau trouble vint ébranler profondément cette vive et si pénétrante intelligence. L’année 1773 fut p
mais seulement quand il avait quelque chose de particulier et de plus vif à exprimer, et qui lui eût paru excessif en prose
es le plus gracieux enjouement. On se surprend à dire : Quelle nature vive , folâtre, pleine de gentillesse, curieuse et ouve
66 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « GRESSET (Essai biographique sur sa Vie et ses Ouvrages, par M. de Cayrol.) » pp. 79-103
cheront toujours à son nom : il a fait Vert-Vert à son moment le plus vif , et le Méchant à son moment le plus mûr. Dans tou
à ce moment de société auquel il assistait ; son talent redevenu net, vif , élégant, et à la fois enhardi, avait mis l’odieu
le royale dans un voyage qu’il fit à Paris en 1774. Il eut là le plus vif succès de ses vingt-cinq dernières années. Mesdam
as de joie à la peinture de cet intérieur de nonnes ; c’était la plus vive gaieté qui eût jamais pénétré au sein de cette au
il dit, à la lumière : « Urbem, urbem, mi Rufe, cole et in ista luce vive 39, » soit qu’il écrive à cet autre qui se plaign
effet-là ? Comment la rouille avait-elle si complétement recouvert ce vif et brillant esprit ? Car enfin, même en se retira
67 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « DU ROMAN INTIME ou MADEMOISELLE DE LIRON » pp. 22-41
ouffent pas le fond et qu’elles laissent l’œil de l’âme y pénétrer au vif sous leur transparence. S’il nous fallait pourtan
plète idée de sa personne, laisse trop peu entrevoir combien elle fut vive et gracieuse, cette aimable Circassienne achetée
n’est pas un héros de roman qu’Ernest : nous l’avons connu adolescent vif , impétueux, d’une physionomie spirituelle, ni bea
mier amour, celui de dix-huit ans, par exemple, en le supposant aussi vif et aussi avancé que possible, en l’environnant de
à travers de rapides négligences, on rencontre le plus de ces pensées vives , qui n’ont fait qu’un saut du cœur sur le papier 
ligion : Mlle Aïssé lui confia tout le passé, et ses scrupules encore vifs , ses remords d’un amour invincible ; Mme de Calan
68 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Les Mémoires de Saint-Simon. » pp. 270-292
des divers manèges, et de coucher tout cela par écrit, dans un style vif , ardent, inventé, d’un incroyable jet, et d’un re
Tout est ainsi, tout parle et se voit, et chacun se trouve traduit au vif dans sa nature. Un personnage, comme dans le mond
peu de douleur ; ils ont peur de se trahir par leurs mouvements trop vifs et trop dégagés : Mais leurs yeux suppléaient au
ute la personne, à travers le soin de se tenir et de se composer ; un vif , une sorte d’étincelant autour d’eux les distingu
eux, et plus en d’autres qu’on n’avait pensé, tout cet amas d’objets vifs et de choses si importantes forme un plaisir à qu
étré de tout ce que la joie peut imprimer de plus sensible et de plus vif , du trouble le plus charmant, d’une jouissance la
69 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Essai sur Amyot, par M. A. de Blignières. (1 vol. — 1851.) » pp. 450-470
cle qui possédait un si grand nombre d’écrivains énergiques, colorés, vifs , naïfs, ou même gracieux par endroits, il était j
, si ce livre ne nous eût relevés du bourbier. » Et il ajoute avec un vif sentiment de ce bienfait : « Grâce à lui, nous os
r de musique, un peu timide en public, un peu perdu dans les détails, vif d’humeur, mais revenant aisément, franc, ouvert e
fait presque toujours, comme des écrits originaux d’un style coulant, vif , abondant, familier et naïf, qui se font lire com
toute cordiale hospitalité, comme si la sapience de Numa eût été une vive source de toutes bonnes et honnêtes choses, de la
de plus sa fraîcheur native. Notez, chemin faisant, que d’expressions vives , parlantes, toutes fidèles, ou mieux que si elles
70 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Appendice sur La Fontaine »
La Fontaine il n’y a pas moins de cent ans d’intervalle ; et, quelque vive sympathie de talent et de goût qu’on suppose entr
veiller le goût des curiosités gauloises, et on ne le retrouve un peu vif que chez Guillaume Colletet, Ménage, du Cange, Ch
rbe transportait presque à l’égal de Peau d’Ane, et dont l’admiration vive et mobile, comme celle d’un enfant, embrassait to
n-Baptiste Rousseau et le jeune Voltaire ; et que ce dernier surtout, vif , brillant, frivole, puisa au sein de cette sociét
71 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « M. Victor Vousin. Cours de l’histoire de la philosophie moderne, 5 vol. ix-18. »
s ; il a su faire enfin de cette suite de volumes sérieux un sujet de vive et intéressante lecture. On y saisit bien à son p
and éclat et ont exercé une influence décisive. Le plus souvent cette vive action s’est produite dans des circonstances tout
u’alors toute parole portait coup, et entrait pour ainsi dire dans le vif . Ce qui a pu sembler depuis partie gagnée était d
ousin, faire valoir, comme elle le mérite, cette révision patiente et vive qui témoigne d’un grand respect pour le public et
72 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre V. Figures de construction et figures de pensées. — Alliances de mots et antithèses »
L’antithèse n’est point, à vrai dire, une figure. C’est l’expression vive d’une perception vive. Ni les mots, ni les constr
nt, à vrai dire, une figure. C’est l’expression vive d’une perception vive . Ni les mots, ni les constructions ne sont détour
s’achève pour l’oreille et non pour la pensée. Aussi Pascal, dont la vive imagination saisissait avec force tous les rappor
73 (1898) Inutilité de la calomnie (La Plume) pp. 625-627
os relations, tout de suite, M. Retté apporta, je l’avoue, une fougue vive , charmante, affectueuse et une rayonnante honnête
fection plus que de l’estime. Mais Maurice Le Blond s’est montré trop vif en niant tout mérite à cet écrivain. M. Jammes a
ère est assez grossière. Peut-on démontrer son puffisme avec une plus vive innocence ? 2. Je ne cite pas Albert Fleury. C’
74 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 245-247
discrétion convenable, on ne peut lui refuser une maniere de raconter vive , intéressante, pittoresque, énergique. Quelque te
river des louanges qu’il mérite, pour les vues profondes, les pensées vives , les critiques justes, & sur-tout pour la man
75 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — O. — article » pp. 430-432
montré le plus de talent pour écrire l’Histoire. Avec une imagination vive & élevée, un esprit plein de finesse & de
es particulieres, qu’il n’ait su rendre intéressantes, par une touche vive , lumineuse, délicate, & remplie d’onction. Le
76 (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « M. de Fontanes »
de l’achèvement de la Grèce sauvée  ; mais, avec une imagination trop vive chez un philosophe, Garat n’était pas poëte, et l
nes bien touchées et choisies. Mais il aurait fallu pour cela un plus vif mouvement d’innovation et de découverte que ne s’
e l’Anacharsis de l’abbé Barthélémy, dont l’impression sur lui fut si vive , et qu’il célébra dans une épître, lui en donna i
e qui lui va, se créant, en un mot, à tout instant sa forme propre et vive , ce que ne fait pas la pure raison. Mais, cela di
qu’au bout et ne tarit pas ; les poésies qu’on publie, même les moins vives , en sont la biographie la plus intime, trop longt
n Constant121, il n’hésite pas à la reconnaître aux endroits les plus vifs , les plus heureux, et c’est pour l’en louer avec
e, toutes les antipathies qu’on se figure que Voltaire aurait eues si vives durant la Révolution et de nos jours, Fontanes le
t nous les représente, et non par routine ni par tradition, mais bien vives , bien senties, bien originales aussi ; il était n
s paroles, tombant dans les heures fécondes du malheur, faisaient une vive et salutaire impression sur Fontanes, et, durant
t lui dit en l’accueillant d’un air tout aimable : « Vous êtes un peu vif , mais vous n’êtes pas un méchant homme. »  — Il s
conversation si nette, si pleine de verve, s’animait encore d’un plus vif éclat141. Il ne pouvait s’empêcher pourtant de tr
pure et un peu froide de Fontanes !  —  Fontanes avait l’imagination vive , ardente, primesautière, sous son talent poétique
épopées classiques élégantes et polies m’arrivait oralement et toute vive , un peu comme s’il se fût agi, avant Pisistrate,
ombrage De leurs bois les plus touffus. La galanterie spirituelle et vive de Parny, et sa mythologie de Cythère, n’avaient
tanes, dont on a dit quelque chose de pareil, lui ressemblait par son vif amour pour ce qu’on appelait encore tes Lettres,
e montibus umbrae. Sous le lent nuage sombre, l’entretien délicat et vif n’était que plus doux. M. de Fontanes avait souve
, que le goût souffre et que les délicats sont malheureux ? La parole vive , spirituelle, brillante, y a son jeu, son succès,
En 1814, au Sénat, il signa la déchéance, mais ce ne fut qu’avec une vive émotion, et en prenant beaucoup sur lui ; il fall
ine engagé, et sans la pointe de critique qui a suivi. Dans la clarté vive , mais pure, des premières Méditations, se serait
invasions redoublées et de ce renouvellement par les conquêtes. Qu’il vive donc à son rang désormais, paisible dans ce demi-
uelques années aux novateurs, aux rimeurs hasardeux, était devenue si vive , qu’elle les ameuta contre lui, et il y eut ligue
olume de Portraits de Femmes. 129. Un jour, dans une des discussions vives qui décidèrent de la refonte du Génie du Christia
77 (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre III. Le Petit Séminaire Saint-Nicolas du Chardonnet (1880) »
d’un neveu, fils aîné de ma défunte sœur, nous a plongés dans la plus vive douleur. Peu de jours après, le pauvre petit Erne
injuste d’instinct envers la bourgeoisie. Au contraire, j’ai un goût vif pour le peuple, pour le pauvre. J’ai pu, seul en
c’est M. Homais qui a raison. Sans M. Homais nous serions tous brûlés vifs . Mais, je le répète, quand on s’est donné bien du
il les eût pris en maigre estime. Il avait pour M. Dupanloup la plus vive affection. Celui-ci était alors légitimiste et ul
ues de ces hommes distingués avaient été très faibles. Leur foi était vive et sincère, mais c’était une foi implicite, ne s’
grave de ma vie. Le Breton jeune est difficilement transplantable. La vive répulsion morale que j’éprouvais, compliquée d’un
ù il la trouvait. Le cours d’histoire fut pour moi une autre cause de vif éveil. M. l’abbé Richard 11 faisait ce cours dans
, mais il ne portait plus l’habit ecclésiastique et il était dans une vive réaction contre l’esprit clérical. Plus tard, je
je le trouvai passé à des idées politiques très exaltées ; la passion vive , qui faisait le fond de son caractère, s’était to
78 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Bossuet. Lettres sur Bossuet à un homme d’État, par M. Poujoulat, 1854. — Portrait de Bossuet, par M. de Lamartine, dans Le Civilisateur, 1854. — I. » pp. 180-197
inspiré », dit Bossuet en le terminant, a quelque chose de jeune, de vif , de hardi, par endroits de hasardé et presque d’é
s descend le long de la montagne des Olives, il le présente touché au vif dans son cœur d’une tendre compassion, et pleuran
à sa vraie nature, est marqué par des bonds et des élans, des termes vifs et impétueux, des mots significatifs qui enfoncen
avec une délectation, un luxe, un goût de redoublement qui déclare la vive jeunesse : Il a, dit l’apôtre, appréhendé la nat
pouvoir se taire éternellement », il rendra un sentiment bien réel et vif qui lui avait arraché dans le temps même ce cri d
79 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Histoire du Consulat et de l’Empire, par M. Thiers. (Tome XII) » pp. 157-172
tardé et qui sera suivi rapidement de trois autres, a mis une préface vive , animée, dans laquelle il expose sa manière d’ent
un effet littéraire ou dramatique. Il craint de créer des choses plus vives que nature, en les exprimant trop. C’est une crai
joignant à beaucoup de bravoure, à beaucoup d’esprit, une imagination vive , souvent mal réglée, mais brillante, et qui éclat
coup d’éperon qui fit partir Masséna. On aimerait à le sentir plus au vif chez l’historien. Cette remarque serait continuel
ce dont une moitié est charmante, et qui ressemble à une conversation vive , abondante, inattendue ; allant tout droit devant
80 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Divers écrits de M. H. Taine — II » pp. 268-284
amenèrent le second triumvirat ; il eut dès l’enfance les impressions vives de la cité, comme Virgile avait eu celles des cha
sans y attacher tant de rigueur, on peut se permettre de ces résumés vifs , de ces termes brefs qui peignent et qui fixent u
bserve que les hommes ainsi disposés sont tous plus ou moins forts ou vifs , qu’ils ont de bonne heure contracté l’habitude d
xe, un point essentiel, indivisible, indestructible, animé, une cause vive , une monade, une âme. Il s’en croyait assuré par
res de méthode, dans ces dissections délicates qui pénètrent jusqu’au vif , et à rappeler simplement que, à quelque point de
81 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Poésies, par Charles Monselet »
e caractère de Monselet, dès ses débuts, c’est le goût du naturel, un vif sentiment du ridicule. Il avait débuté à Bordeaux
flèche d’Apollon. » Percé donc et transpercé de flèches, écorché tout vif , le malheureux Fréron excita le rire et ne trouva
r l’arrêt. C’est encore dans Voltaire qu’il faut chercher la vraie et vive critique littéraire de ce temps-là ; c’est dans G
ommes gros et gras lui reprochaient grossièrement, avait des qualités vives , des susceptibilités fines, des nerfs délicats ;
avec grâce, il a la gaieté de bon aloi ; sa façon d’écrire est nette, vive et claire. Il n’a jamais été dupe dans sa vie ni
82 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « La Religieuse de Toulouse, par M. Jules Janin. (2 vol. in-8º.) » pp. 103-120
st fait un style qui, dans ses bons jours et quand le soleil rit, est vif , gracieux, enlevé, fait de rien, comme ces étoffe
des bons et solides feuilletons de ce critique qui en a tant fait de vifs et de jolis. Mais, pour que M. Janin ait tout son
n de ces moments suprêmes, écrite par l’une d’elles, et où respire un vif sentiment de l’innocence opprimée par l’injustice
u père de La Chaise. L’émotion que causèrent ces dernières scènes fut vive dans le public, et il en est resté sur cet instit
l’institut de l’Enfance comme un simple prétexte et un canevas à ses vives études et à ses goûts du moment ; il a voulu trac
83 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres de Mme de Graffigny, ou Voltaire à Cirey. » pp. 208-225
côté travaille, et travaille opiniâtrement. C’est, au fond, leur plus vif plaisir. Ces deux esprits puissants, actifs, Mme 
lir dans les lettres de Voltaire quelques passages qui le peignent au vif dans cette universalité et cette avidité passionn
ns l’exagérer, et en reconnaissant d’ailleurs à Voltaire ses qualités vives , irrésistibles, et, malgré tout, aimables. L’inti
il parut fâché jusqu’aux larmes de l’état où il me vit ; il me fit de vives excuses ; il me demanda beaucoup de pardons, et j
dans une lettre au duc de Richelieu, qui est juste de cette date, une vive recommandation pour Mme de Graffigny, qui avait é
84 (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Préface »
a littérature populaire du Soudan que tout le monde lira avec le plus vif intérêt et que les folkloristes en particulier sa
intérêt et que les folkloristes en particulier salueront avec le plus vif plaisir. Les deux principaux mérites de son trava
85 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet (suite.) »
ntres sincères vous diront tout ce qu’il y a, sous cette ressemblance vive , de hardiesses de première venue, de difficultés
rceaux. Bonhomie et cœur, ne nous repentons jamais d’avoir surpris au vif de ces choses-là. Mais il est arrivé à Bone ; il
e lettre courante et animée, où il fait voir que, sous une impression vive , il savait tenir autre chose encore que le pincea
d’opéra, tout de marbre blanc, et des peintures de couleurs les plus vives d’un goût charmant, des eaux coulant de fontaines
à, et je prétends, moi, qu’ils sont nobles. » — Et c’est ainsi qu’une vive nature d’artiste sympathise avec ses semblables,
er ni définir la prétention du haut style par opposition à la réalité vive . 12. Charles Burton, officier du génie. 13. Mon
86 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « L’abbé de Choisy. » pp. 428-450
t toutefois semble être encore la chose principale, l’attrait le plus vif  ; il aime le miroir pour le miroir, la toilette p
nt tout nous porte à Dieu, s’écrie-t-il encore avec un sentiment très vif et très sincère, quand on se voit au milieu des m
l’ambassadeur, assisté des missionnaires, est juge des coups. On crie Vive le roi ! Choisy n’a garde de l’oublier, car, aprè
ne musique éternelle ? On s’explique déjà quel est ce genre d’esprit vif , badin, curieux, étourdi, plein de grâce, et se f
esprit qui fait ainsi les honneurs de lui-même ? Son ton partout est vif , son style leste, espiègle, éveillé ; mais ne lui
lque coin, passez par-dessus moi. Tels quels, ces Mémoires sont très vifs , très amusants, et, sauf les inexactitudes de fai
87 (1874) Premiers lundis. Tome I « Tacite »
 ; il se modelait sur eux avec ampleur et souplesse, et en prenait de vives et fidèles empreintes, jusque sous des mains médi
ecture de Tacite, si on la dégage de tant d’autres émotions non moins vives qui la compliquent, voici ce qu’on observe, je cr
use, se refusait trop ces expressions familières et fortes, ces tours vifs et francs, que notre vieille langue offrait en fo
88 (1874) Premiers lundis. Tome I « A. de Lamartine : Harmonies poétiques et religieuses — II »
de pompe idolâtre, ont donné aux vérités chrétiennes d’admirables et vives représentations. Shakspeare le premier, homme du
souviennent encore de nous. Soudain le rythme change, il devient plus vif , plus pressant ; il palpite de sollicitude ; on d
en lui-même des émotions trop déchirantes, de ranimer des traces trop vives . Il répond quelque part à l’un de ses amis qui l’
89 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section III. Des ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre IV. De la bienfaisance. »
humain fait, dans le monde, de l’exercice de la bonté un plaisir plus vif  ; on se sent plus nécessaire, en se voyant si peu
on triomphe a été précédé d’un combat, la bonté même n’est une source vive de bonheur que pour l’homme qui a porté dans son
abattu. Si vous rencontrez Almont, quand votre âme est découragée, sa vive attention à vos discours vous persuade que vous ê
90 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre dixième. »
ouver de graves plaisirs pour notre âge mur, après y avoir pris un si vif intérêt dans notre enfance. C’est le génie famili
impressions, à se représenter leurs souvenirs. En voyant peint si au vif ce qu’ils ont senti, ils s’exercent à sentir vive
ques, soit religieuses, parmi lesquelles brillent quelques éclairs de vive raison, des vers heureux, dont les meilleurs ne d
plaît si universellement. Comme il n’est pas de plaisir d’esprit plus vif que celui du théâtre, le livre qui nous donne que
beaucoup de choses au doute, à cause de la douceur de cet état ; plus vif que passionné ; hors de toute grimace comme de to
ance ont parlé quelque chose de cette langue. Le français-gaulois, si vif pour tout ce qui est détail familier, fine moquer
mier travail amenait sous sa plume, c’était quelque impression encore vive de ses anciennes lectures ; au lieu d’une grâce q
91 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Monsieur de Latouche. » pp. 474-502
applaudissements. Il faut entendre M. Émile Deschamps, cet aimable et vif esprit, s’effacer lui-même dans cette collaborati
amis et à lui-même. » D’un cœur ardent, passionné, d’un tempérament vif et amoureux, il avait un grand souci de sa person
faisait ressemblait plutôt à du Delille rajeuni, à du Chênedollé plus vif , plus coquet ; il avait de très jolis vers descri
entation de sa comédie, La Reine d’Espagne, il disait, en proie à une vive agitation : « Je suis comme une femme enceinte, q
quelques-unes de ses pièces, a des éclairs de flamme et un sentiment vif de la beauté physique (voir l’élégie intitulée Ap
décent, ce qui arrive quelquefois, il faut au moins que la façon soit vive et réjouissante. Ici tout était concerté, combiné
re franc d’une joie retrouvée. La reconnaissance alors se peignait si vive dans ce regard-là, que toute idée de pour quittai
92 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rebell, Hugues (1867-1905) »
is dont toutes les manifestations m’intéressent. Il soutient avec une vive intelligence et une finesse habile au paradoxe de
systématique, et l’on sent que l’écrivain met souvent ses métaphores vives au service de son esprit hésitant. La langue de M
93 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « De la question des théâtres et du Théâtre-Français en particulier. » pp. 35-48
théâtre offre aux yeux en même temps qu’aux oreilles quelque chose de vif , de sensible, d’immédiat ; il peut en résulter de
ipse ; durant toute la Restauration, nous l’avons vue briller du plus vif et du plus pur éclat. Sans vouloir faire tort à a
responsabilité pèse sur elle, qu’elle ait intérêt à ce que le théâtre vive et prospère, se renouvelle le plus possible tout
poétiques talents y introduisaient la fantaisie moderne dans sa plus vive étincelle. Je définirais au besoin le Théâtre-Fra
94 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Froissart. — I. » pp. 80-97
es et abondantes qu’originales. Jamais il ne se vit de curiosité plus vive , plus éveillée, plus enjouée, plus universelle ;
onsacrée à en retracer et à en perpétuer par écrit l’image. Sa nature vive , mobile, toujours à la fenêtre, se peint bien dan
tout cela avec grâce, bien qu’avec prolixité. Pris d’une passion très vive pour une personne qu’il a chantée et qu’il ne pou
e mur qu’ils rencontrent, est une occasion nouvelle de souvenir et de vive narration : — « Messire Jean, voyez-vous ce mur
, la figure assez marquée de rides, le nez fort, le menton fin, l’œil vif , le sourcil avancé, mais la lèvre supérieure cour
95 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Le marquis de Lassay, ou Un figurant du Grand Siècle. — I. » pp. 162-179
éflexions écrites en ce temps-là, l’expression très naturelle et très vive de ses sentiments ; il s’écriait : Dieu a rompu
les voir finir ; et il lui plaît encore d’entretenir cette douleur si vive dans mon cœur… Tous mes jours sont trempés dans l
aites l’honneur de me dire que le temps adoucit les douleurs les plus vives  ; mais les grandes afflictions font le même effet
ille, les trois charges des Turcs, dont la première s’annonçait comme vive et dont la dernière est tout à fait molle, se des
emerciant de l’hospitalité donnée en son nom, il lui écrivait avec un vif sentiment de la nature italienne : Vous ne m’avi
96 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Sylvain Bailly. — II. (Fin.) » pp. 361-379
ne si digne assemblée et par un autre ordre que le mien, me causa une vive et sensible émotion. Mon témoignage sera sans dou
e Bailly, était comme une assemblée de famille. Une altercation assez vive cependant s’étant élevée à l’occasion de l’éligib
te foule presque entière, qui se pressait autour de moi avec les plus vives expressions de l’amour et de l’estime, une joie p
ement le désigne de plus en plus à l’attention publique : les cris de Vive Bailly ! Vive notre Maire ! redoublent ; Bailly n
ne de plus en plus à l’attention publique : les cris de Vive Bailly ! Vive notre Maire ! redoublent ; Bailly ne peut s’empêc
97 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Ramond, le peintre des Pyrénées — III. (Fin.) » pp. 479-496
e Gèdre, et ce paysage, que je ne connais pas, excita alors une assez vive opposition chez les juges de profession et les cr
eurs désire, cette teinte bleuâtre, cette coupure nette, ces fentes à vive arête qui le réjouissent, et de près, lorsqu’on y
oilé, dit Ramond, rien que le soleil n’éclairât de sa lumière la plus vive  ; le lac complètement dégelé réfléchissait un cie
ances de l’Institut le partageaient également ; il les animait de ses vifs récits et de sa parole pittoresque ; il fut nommé
superflu. Son herbier, c’était bien, en effet, les mémoires les plus vifs et les plus parlants au cœur pour celui qui avait
98 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre quatrième »
rès qui changera, ne reste guère au-dessous de cette vérité rendue si vive par l’image « Li ypocrite oynt ainzois ley-inesme
s le latin, s’obscurcissent encore dans la traduction mais une langue vive naît tout aussitôt pour exprimer tout de qui sort
s dans Charles d’Orléans, quelques traits de mélancolie aimable ou de vive satire dans Villon. La principale source des idée
mencer à elle seule tout le travail de l’intelligence humaine. Il est vif , naturel ; il saisit finement un assez grand nomb
on. La langue, dans tous ces écrits, est claire, et les tours en sont vifs  ; on sent qu’elle raconte et qu’elle raille mais
99 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Histoire de la Restauration, par M. de Lamartine. (Les deux premiers volumes. — Pagnerre.) » pp. 389-408
ts, humides, avaient de la franchise… Le coloris sain et la fraîcheur vive de l’adolescence teignaient le visage. Tout le p
oirait, il y a même de la malice en quelques endroits), on éprouve un vif regret : c’est que la rhétorique, l’habitude et l
t ce qu’on y rencontre d’inexact et de défectueux, c’est le sentiment vif des situations générales, l’esprit en quelque sor
nfluences d’alors, il a exercé la plus pénétrante assurément, la plus vive et la plus chère, la plus sympathique de toutes.
nt qu’il faut, en effet, que la blessure de M. de Lamartine soit bien vive pour le faire recourir à de telles armes si peu d
100 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Monsieur Étienne, ou une émeute littéraire sous l’Empire. » pp. 474-493
ime bien mieux Brueys et Palaprat (1807), acte très agréable en vers, vif , rapide, semé de vers bien nés et qui se font ret
gimes les plus divers n’ont point changé. Paris, de tout temps, qu’on vive sous l’Ancien Régime, ou sous une époque impérial
ux comme la vue de la salle à cette première représentation : le plus vif du spectacle consistait dans les spectateurs : I
uvé des flammes, puis l’avait confié à M. Étienne, il entrait dans le vif et divulguait les secrets du ménage. En un style
Les pamphlets lui arrivèrent de toutes parts : Réponse à M. Hoffman… Vives escarmouches avec M. Hoffman… Les Gouttes d’Hoffm
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