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1 (1890) L’avenir de la science « I »
d Maître de la morale. Je le regarde comme le principe de toute noble vie , comme la formule expressive, quoique dangereuse
omme disait la respectable antiquité, est de faire deux parts dans la vie  : l’une vulgaire et n’ayant rien de sacré, se rés
, se résumant en des besoins et des jouissances d’un ordre inférieur ( vie matérielle, plaisir, fortune, etc.) ; l’autre que
et les appliquant à deux ordres de phénomènes, on les entend des deux vies ouvertes devant l’homme. Reconnaître la distincti
vies ouvertes devant l’homme. Reconnaître la distinction de ces deux vies , c’est reconnaître que la vie supérieure, la vie
Reconnaître la distinction de ces deux vies, c’est reconnaître que la vie supérieure, la vie idéale, est tout et que la vie
inction de ces deux vies, c’est reconnaître que la vie supérieure, la vie idéale, est tout et que la vie inférieure, la vie
reconnaître que la vie supérieure, la vie idéale, est tout et que la vie inférieure, la vie des intérêts et des plaisirs,
vie supérieure, la vie idéale, est tout et que la vie inférieure, la vie des intérêts et des plaisirs, n’est rien, qu’elle
ter cette prétendue délicatesse, qui ne peut se résoudre à prendre la vie comme chose sérieuse et sainte ; et, s’il n’y ava
t qu’il faudrait appeler niaiserie et nullité. S’il était vrai que la vie humaine ne fût qu’une vaine succession de faits v
ccupation tyrannique de tous les instants, et le suicide. Vivre de la vie de l’esprit, aspirer l’infini par tous les pores,
L’ascétisme chrétien, en proclamant cette grande simplification de la vie , entendit d’une façon si étroite la seule chose n
ibres, nées pour savourer l’idéal dans toute son infinité, et dont la vie s’est écoulée triste et oppressée sous l’étreinte
-même est bien moins étendue qu’on pourrait le croire. Il y a dans la vie humaine très peu de choses tout à fait profanes.
excepté, n’avait vu qu’une jouissance ? L’acte le plus matériel de la vie , celui de la nourriture, ne reçut-il pas des prem
moins la condition des conquêtes de l’esprit. La sanctification de la vie inférieure par des pratiques et des cérémonies ex
uperstitieuses. Qu’en est-il résulté ? Privée de son idéalisation, la vie est devenue quelque chose de profane, de vulgaire
iment moral dans toute sa pureté. Ainsi, tout ce qui se rattache à la vie supérieure de l’homme, à cette vie par laquelle i
insi, tout ce qui se rattache à la vie supérieure de l’homme, à cette vie par laquelle il se distingue de l’animal, tout ce
osophie vaut un poème, un poème vaut une découverte scientifique, une vie de science vaut une vie de vertu. L’homme parfait
n poème vaut une découverte scientifique, une vie de science vaut une vie de vertu. L’homme parfait serait celui qui serait
crement), mais par une intime compénétration à tous les moments de sa vie , qui serait poète alors qu’il est philosophe, phi
faiblesse de notre âge d’analyse ne permet pas cette haute unité ; la vie devient un métier, une profession ; il faut affic
songer à le nier ; il faut toutefois reconnaître qu’un tel système de vie , bien qu’excusé par sa nécessité, est contraire à
et de montrer réunies dans une puissante unité toutes les faces de la vie que l’humanité a esquissées dans des temps et des
modèle de la perfection nous est donné par l’humanité elle-même ; la vie la plus parfaite est celle qui représente le mieu
pour passer au rang d’habitude irréfléchie et spontanée, exigent une vie entière d’exercice. Mais ce qui pourra devenir po
cée de la culture intellectuelle, c’est que le sentiment qui donne la vie à la composition de l’artiste ou du poète, la pén
ut son être vers l’éternel infini. Le saint est celui qui consacre sa vie à ce grand idéal et déclare tout le reste inutile
le. Pascal a supérieurement montré le cercle vicieux nécessaire de la vie positive. On travaille pour le repos, puis le rep
t est que les gens du monde n’ont jamais, ce me semble, un système de vie bien arrêté, et ne peuvent dire précisément ce qu
ar les jouissances qu’elle procure. Et pourtant tout le sérieux de la vie s’use autour de l’acquisition de la richesse, et
c’est-à-dire qui n’est point arrivé à comprendre le sens élevé de la vie . Bien des gens renoncent aussi volontiers au titr
armonie des puissances de la nature humaine n’est pas une chimère. La vie des hommes de génie présente presque toujours le
poétique très élevé et à une charmante bonté d’âme, si bien que leur vie , dans sa calme et suave placidité, est presque to
oins toujours nouveaux, qu’il ne peut satisfaire. Il lui faudrait une vie pour savoir, une vie pour sentir et aimer, une vi
x, qu’il ne peut satisfaire. Il lui faudrait une vie pour savoir, une vie pour sentir et aimer, une vie pour agir, ou, plut
l lui faudrait une vie pour savoir, une vie pour sentir et aimer, une vie pour agir, ou, plutôt, il voudrait pouvoir mener
emps de vivre pour le dehors. Il ne veut rien laisser perdre de cette vie brûlante et multiple qui lui échappe et qu’il dév
ur, l’âme simple qui vit de foi et d’amour, l’âme virile qui prend la vie comme un musculeux athlète, l’esprit pénétrant et
s l’impossibilité de réaliser cet idéal multiple, quand il voit cette vie si courte, si partagée, si fatalement incomplète,
retour d’une amertume sans pareille. Il maudit cette surabondance de vie , qui n’aboutit qu’à se consumer sans fruit, ou, s
tre qu’une portion de lui-même. À peine a-t-il réalisé une face de la vie que mille autres non moins belles se révèlent à l
2 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre quatrième. L’expression de la vie individuelle et sociale dans l’art. »
Chapitre quatrième L’expression de la vie individuelle et sociale dans l’art. I. — L’art
recherche pas seulement la sensation. — Il cherche l’expression de la vie . — Lois qui en résultent. — Impuissance du pur fo
ux. Ces phénomènes d’induction sont ce qui rend l’art expressif de la vie . Toutes les fois que l’art a pour objet les sensa
nature infinie. Le véritable objet de l’art c’est l’expression de la vie . L’art, pour représenter la vie, doit observer de
jet de l’art c’est l’expression de la vie. L’art, pour représenter la vie , doit observer deux ordres de lois : les lois qui
et les lois qui règlent les conditions objectives dans lesquelles la vie est possible. Les lois qui dominent les rapports
llusion de la réalité, d’outrer certains traits ; il ne représente la vie qu’avec des infidélités calculées. Quant aux lois
i ont rapport aux conditions objectives dans lesquelles se produit la vie , elles sont pour la plupart inconnues, et ne peuv
science exacte. Il est très difficile de définir scientifiquement la vie , même en ses manifestations les plus infimes, à p
, même en ses manifestations les plus infimes, à plus forte raison la vie mentale et morale que l’artiste s’efforce de nous
e que l’artiste s’efforce de nous rendre présente dans ses œuvres. La vie est d’autant plus insaisissable (par l’analyse ab
rassemblent d’instinct les éléments. Ce qui fait que la science de la vie morale et du caractère aura peine à sortir de l’é
ine mesure, c’est le poète ou le romancier qui, lorsqu’il a le don de vie , nous fait voir et toucher des caractères se déve
dans chaque cœur les blessures plus ou moins profondes faites par la vie même, les chemins par où a passé une première foi
; seulement il faut que, dans toutes ces ramifications, la sève de la vie circule, comme le sang court dans les innombrable
, c’est savoir être à la fois subtil comme la pensée et réel comme la vie . La vie, au fond, n’est qu’un degré de complexité
savoir être à la fois subtil comme la pensée et réel comme la vie. La vie , au fond, n’est qu’un degré de complexité de plus
ubtil pour être et purement simplement vrai. Ni dans l’art ni dans la vie réelle la beauté n’est une pure question de sensa
ssion se trouve, elle crée une beauté relative, parce qu’elle crée la vie . Le formalisme dans l’art, au contraire, finit pa
ue l’habileté à construire des décors ; la mise en scène primerait la vie . C’est en partie d’après cette esthétique que son
, point tendu, point poseur, accueillant pour toutes les choses de la vie et tous les êtres de la nature. Le véritable arti
métier, tuant en lui le sentiment, finirait par ôter de ses œuvres la vie , qui est le fond solide de toute beauté. Un des d
vement pour l’art, c’est de ne plus voir et sentir avec force dans la vie que ce qui lui paraît le plus facile à représente
e domaine de la fiction. Peu à peu l’art prend pour lui le pas sur la vie réelle ; toutes les fois qu’il est ému, il rappor
organisé échouerait au contraire dans l’art, car il faut croire en la vie pour la rendre dans toute sa force ; il faut sent
Chine de Boilvin. » Le grand art est celui qui traite la nature et la vie non en illusions, mais en réalités, et qui sent e
t le moins transposable en son domaine. Il faut comprendre combien la vie déborde l’art pour mettre dans l’art le plus de v
rendre combien la vie déborde l’art pour mettre dans l’art le plus de vie . II. Ce fond vivant de l’art, qui doit toujo
ail. De là la lassitude où ne tarde pas à tomber quiconque regarde la vie en pur dilettante, y cherchant seulement des impr
emper. Ce qui s’accroît pour nous à mesure que nous avançons dans la vie , et ce qui s’accroît constamment pour l’humanité
telligence peut seule exprimer dans une œuvre extérieure le suc de la vie , faire servir notre passage ici-bas à quelque cho
sept Hollandais qui, il y a deux cent cinquante ans, ont payé de leur vie leur tentative d’hivernage. Pour nous, une année
tions monotones de toute existence, qu’inspire l’océan et le ciel, la vie en plein infini, sans interposition d’êtres humai
es réduire en corps de doctrine et à faire la science humaine avec sa vie . Poussés par la soif de la science, huit observat
sensibilité qu’on rencontre chez tant d’artistes, ce sentiment d’une vie passée tout entière à la reproduction vaine des c
constructeur de systèmes vivants, mêlant à ses représentations de la vie des conceptions élevées et philosophiques. La cur
es sentiments, parce que les sentiments qui animent et dominent toute vie valent seuls en elle. Mon amour est plus vivant e
st plus vivant et vrai plus que moi-même. Les hommes passent et leurs vies avec eux le sentiment demeure. Le sentiment ou, p
fait que quelques-uns d’entre nous donnent parfois si facilement leur vie pour un sentiment élevé, c’est que ce sentiment l
œur qui anime nos membres, et ce qu’il faut avant tout sauver dans la vie , c’est son propre cœur. Les sentiments et les vol
à leur tour, s’expriment dans les actes et dans tous les faits de la vie . L’art du savant, de l’historien, et aussi de l’a
et se déroule en une chambre de dix mètres carrés que, dans toute une vie humaine. L’art est ainsi une condensation de la r
e sous une plus haute pression. Il cherche à nous représenter plus de vie encore qu’il n’y en a dans la vie vécue par nous.
cherche à nous représenter plus de vie encore qu’il n’y en a dans la vie vécue par nous. L’art, c’est de la vie concentrée
encore qu’il n’y en a dans la vie vécue par nous. L’art, c’est de la vie concentrée, qui subit dans cette concentration le
monde de l’art est toujours de couleur plus éclatante que celui de la vie  : l’or et l’écarlate y dominent avec les images s
ur qu’un personnage soit sympathique, c’est évidemment qu’il vive. La vie , fût-elle, celle d’un être inférieur, nous intére
être inférieur, nous intéresse toujours par cela seul qu’elle est la vie . La seconde condition, c’est que ce personnage so
nage antipathique par ses sentiments et ses actions, mais animé d’une vie intense, nous entraîne par-cette intensité de vie
s, mais animé d’une vie intense, nous entraîne par-cette intensité de vie , en dépit de notre répulsion naturelle. Inverseme
le plus désirables à éprouver, peut lui donner à nos propres yeux une vie qu’il ne possède réellement pas dans l’œuvre d’ar
re admiration alors même que l’artiste n’aurait pas bien su rendre la vie . Ainsi s’explique la vogue de certains personnage
ou défauts, — semblent par la suite froids, faux même et dépourvus de vie . Le personnage le plus universellement sympathiqu
ersonnage le plus universellement sympathique est celui qui vit de la vie une et éternelle des êtres, celui qui s’appuie, s
où il existe dans la réalité, si l’on veut donner l’impression de la vie . Le charme des récits populaires vient peut-être
onscients dans leur héroïsme ou dans leur dévouement, comme dans leur vie de chaque jour, spontanés en un mot, et sincères.
cérité est le principe de toute émotion, de toute sympathie, de toute vie , parce qu’elle est la forme projetée par le fond
pure combinaison artificielle, pur mécanisme, est une négation de la vie , de la spontanéité, de la sincérité même. Il faut
le aussi tout spontané, enfin que les êtres qu’il crée et anime de sa vie aient eux-mêmes cette spontanéité, cette sincérit
ire : Je suis ce que je suis, et, telle je suis, telle j’apparais. La vie , par cela même, c’est l’individualité : on ne sym
matisent la situation philosophique de toute une époque en face de la vie et de la destinée. Les autres, plus étroits et pu
ritique d’art, c’est que l’objet suprême de l’art n’est pas fixe : la vie sociale est sans cesse en évolution ; nous ne sav
saisit dans son propre cœur la pulsation profonde et immortelle de la vie . Mais ce centre où l’individu se confond avec l’h
individu se confond avec l’humanité éternelle n’est qu’un point de la vie mentale ; il ne peut constituer l’objet unique de
ui. On peut diviser les conventions en deux espèces : 1° celles de la vie sociale elle-même ; 2° celles de l’art, qui sont
les de l’art, qui sont souvent les conséquences mêmes de celles de la vie . Par exemple, les conventions et les abstractions
-septième siècle faisaient partie en quelque sorte des réalités de la vie d’alors. L’existence, au règne de Louis XIV, avai
sentir dans l’art, comme dans toutes les autres manifestations de la vie sociale. Ainsi que l’a remarqué Balzac, il existe
n croissante : un infini rapporté à un même point mouvant, qui est la vie . Après tout, le poète ou l’artiste qui a réussi à
as entièrement manqué son but, puisqu’il a représenté une forme de la vie capable de trouver chez un être vivant un écho ma
st-à-dire d’atteindre à une forme plus profonde et plus durable de la vie  ; et le plus difficile est de plaire surtout aux
uantité de moules tout faits, il ressemble à l’enfant qui commence la vie et qui éprouve la stupéfaction vague de l’existen
3 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’avenir du naturalisme »
sérieux et d’un clair jugement, car ils sont synonymes de force et de vie . L’insulte ne me satisfait pas plus que l’hyperbo
t dit : « Je me propose d’établir que la science des phénomènes de la vie ne peut avoir d’autres bases que la science des p
rencontrons dans la détermination expérimentale des phénomènes de la vie et dans l’application des moyens capables de la m
nt Zola, la méthode expérimentale qui conduit à la connaissance de la vie physique, « doit conduire aussi à la connaissance
nce de la vie physique, « doit conduire aussi à la connaissance de la vie passionnelle et intellectuelle. » « Ce n’est qu’u
ogressive pénétration de la matière restreint chaque jour le rôle. La vie intra-organique n’est, comme la vie extra-organiq
restreint chaque jour le rôle. La vie intra-organique n’est, comme la vie extra-organique, qu’un ensemble, quoique plus com
plus complexe, de réactions physico-chimiques. En d’autres termes, la vie spirituelle se résout dans la vie matérielle. Ou
o-chimiques. En d’autres termes, la vie spirituelle se résout dans la vie matérielle. Ou bien encore, l’« âme » n’est que d
laude Bernard, se déduit d’une conception purement matérialiste de la vie et du monde. Zola est tout entier dans le matéria
à cette méthode expérimentale, à la conception de la matière et de la vie qu’elle comporte, récusant tout autre point de dé
tière, des sauvages ivresses de la chair, des saines émanations de la vie . Le flot de sa virilité submerge toutes ces petit
n, jamais nous n’emploierons notre talent à l’expression réelle de la vie . Ce qu’il faut aux hommes, c’est le mensonge et l
ière sous toutes ses formes, l’homme primitif, les animaux reprennent vie sous son regard obstiné. De l’être morne, spiritu
reprend par le bas cette immense investigation de la nature et de la vie qu’est au fond toute science, tout art, toute lit
tre les forces latentes et les fauves énergies, aliment et sève de la vie générale. Il se détourne des fades sublimités, de
eau de nos jours. Il retrouve la pulsation de la nature, à travers la vie de l’homme et la vie des choses.‌ La nature et l’
retrouve la pulsation de la nature, à travers la vie de l’homme et la vie des choses.‌ La nature et l’homme se retrouvent e
noble, plus fécond. C’est le chaud contact avec la réalité, c’est la vie faisant irruption de ses mille souffles dans un d
es fausses moralités. A une littérature de mort succède une pensée de vie . Il est fort concevable que la franchise de Zola
utonnés dans leur redingote, ayant peur des mots, tremblant devant la vie , voulant réduire le vaste mouvement de l’enquête
isme chrétien de l’âme et du corps, d’avoir brutalement revendiqué la vie de la terre et de la matière, réentendu la nature
n des éléments négligés, méprisés ou niés par lui. Il avait exalté la vie du corps et de la matière, à rencontre du spiritu
tion dualiste ; voici que l’idéalisme vient à son tour revendiquer la vie de l’âme et de l’esprit, et remettre en honneur t
orgie matérielle et sensuelle leur parut une impuissance de rendre la vie de l’âme. Leurs yeux « accoutumés à ne voir que l
ardiment le corps aux facultés supérieures. Autant Zola avait aimé la vie , autant ils la bafouaient comme une broyeuse d’id
du matérialisme littéraire, qui se maintint parmi les rudesses de la vie brutale. Toute l’importance de cette poussée myst
ette poussée mystique gît dans le fait de sa réaction. Elle manque de vie intrinsèque. Un vague instinct de vie spirituelle
de sa réaction. Elle manque de vie intrinsèque. Un vague instinct de vie spirituelle semble l’animer parfois, mais les plu
s gares, les grandes villes modernes, les foules qui les peuplent, la vie qui s’y décuple, dans l’évolution des sociétés ac
fester son goût profond du rêve et son dégoût non moins profond de la vie . Elle a nettement préféré aux documents humains l
re ses liens avec le monde, attirée par les sommets spirituels. De la vie de l’instinct et du désir, de la vie des organism
ar les sommets spirituels. De la vie de l’instinct et du désir, de la vie des organismes et de la chair, des tragiques conf
 matière », plus intimement scrutée, a prouvé qu’elle contenait de la vie spirituelle ; la cellule révèle un instinct, une
totalement indépendante du corps et de principe opposé. L’étude de la vie spirituelle dans toutes ses manifestations a démo
estations a démontré au contraire qu’elle n’est que le tréfonds de la vie matérielle, qu’il n’y a non seulement aucun antag
immatériel est aussi inconcevable qu’une matière sans esprit et sans vie . Dans chaque atome les deux sont inséparablement
ne interprétation nouvelle, à la fois plus large et plus réelle de la vie . Pour les esprits de bonne foi, il est incontesta
grandeur, à la puissante beauté de son rôle comme représentant de la vie en face du spiritualisme pourri et de l’idéalisme
nivers, mais il avait oublié d’y voir une chose, la source même de la vie « matérielle », l’« âme » ; je ne veux pas dire a
tité indépendante et immortelle opposée au « corps », mais bien cette vie profonde et harmonique, cette conscience infinie
s un autre exclusivisme, dans une autre figuration artificielle de la vie . Il oublie de voir l’homme tout simplement. Il a
nt particulier absolument incompatible avec la théorie générale de la vie incluse dans la méthode expérimentale. Si nous su
naturellement du contact de la nature, du pur et simple sentiment de vie dans l’être du romancier. Certaines de ses créati
s plus robustes d’aspect, donnent l’impression d’un « plaqué » sur la vie , sortant assurément de la main d’un puissant ouvr
ément de la main d’un puissant ouvrier, plutôt que l’impression de la vie elle-même, dans la richesse de ses couleurs et l’
vement les spectateurs neutres et froids de la réalité. Peindre de la vie signifie de plus en plus prendre part à l’action.
e Zola qu’il a moins vécu lui-même que conçu la volonté de décrire la vie . Je veux dire que la vibration personnelle, passi
s’est à la fin façonné en une méthode de routine. Prendre un coin de vie et en cataloguer chaque détail, y placer une pers
dessus, a pris racine dans l’expérience du monde qu’a eu l’auteur. La vie ne venait à lui que sous la forme des spectacles,
à la périphérie sensorielle. Il n’a jamais goûté la profondeur de la vie , il n’a accumulé aucune de ces sources d’émotion
i a vécu lui-même profondément, un homme qui a une soif intense de la vie , qui a satisfait cette soif. Il a désiré ardemmen
les choses de l’extérieur, qui ne s’est jamais assis à la table de la vie et qui n’a jamais réellement vécu… »‌ Et le criti
n avide, insatiable, impartiale… La virginale fraîcheur de sa soif de vie , donne à son œuvre son souffle de vigueur et de j
indomptable énergie ». La question est alors de savoir si la soif de vie inassouvie peut valoir en fécondité réelle pour l
s l’œuvre d’art. Celui qui a vécu largement une part quelconque de la vie peut en faire revivre, par sa seule puissance ind
’ait jamais vécu profondément et intimement une part quelconque de la vie qu’il a voulu rendre, si ce n’est toutefois ses a
’est toutefois ses années de misère et les petites tribulations de la vie artistique et parisienne. C’est du moins l’impres
l’impression sincère qui nous vient de son œuvre, l’impression de la vie imparfaitement vécue.‌ Je ne trouve pas que, suiv
titesse pour un romancier : je crois même que cette communion avec la vie universelle est la condition des grandes œuvres.
uvre ne me donne pas assez l’impression d’un équilibre puissant de la vie intérieure et extérieure, d’une vision pleine et
igué, respire comme une tristesse de n’avoir pas embrassé vraiment la vie des êtres et des choses, de n’avoir pas soulevé e
puté le monde de la moitié de lui même, d’avoir étriqué de nouveau la vie , d’avoir privé en somme l’univers de son âme lui,
, qui ne compromette pas sa propre liberté, qui étreigne librement la vie , qui se plie à tous ses aspects, qui rende toutes
t-être, dans sa propre et personnelle intuition de l’univers et de la vie , que dans le fait d’avoir apporté sa collaboratio
di cette phrase de son étude sur Edouard Manet : « Le beau devient la vie humaine elle-même », ou cette autre : « La vie se
: « Le beau devient la vie humaine elle-même », ou cette autre : « La vie seule parle de la vie, il ne se dégage de la beau
vie humaine elle-même », ou cette autre : « La vie seule parle de la vie , il ne se dégage de la beauté et de la vérité que
es, consentiront à une acceptation plus logique, plus attendrie de la vie . Je crois à une peinture de la vérité plus large,
réalité contre le mensonge, de la loyauté contre l’hypocrisie, de la vie contre la convention, de la force contre l’artifi
re rôle de lutteur ayant absorbé votre énergie), vous avez enfermé la vie dans une nouvelle convention plus large que la pr
ignorance vaniteuse et les stériles délicatesses, d’avoir restitué la vie de la chair, la vie du ventre, la vie du sexe, la
et les stériles délicatesses, d’avoir restitué la vie de la chair, la vie du ventre, la vie du sexe, la vie digestive, la v
licatesses, d’avoir restitué la vie de la chair, la vie du ventre, la vie du sexe, la vie digestive, la vie sanguine et mus
oir restitué la vie de la chair, la vie du ventre, la vie du sexe, la vie digestive, la vie sanguine et musculaire toujours
e de la chair, la vie du ventre, la vie du sexe, la vie digestive, la vie sanguine et musculaire toujours méconnues au prof
est pas pessimiste celui qui en toute occasion chante des hymnes à la vie  ; n’est pas corrupteur celui qui, sans se lasser
vail. Or si l’on parcourt la série des Rougon-Macquart, l’amour de la vie et la passion du travail y éclatent à chaque page
é dans le champ ingrat de la littérature, l’amour du travail et de la vie . Il n’est pas vrai, que j’aie voulu corrompre et
4 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — L’inter-nationalisme »
s, se dégagent lentement quelques unes des lois capitales dominant la vie des sociétés. L’« animal politique » d’Aristote d
i servent de base aux phénomènes naturels46 ». Or, si, d’une part, la vie intra-organique de la cité, sa psyco-physiologie,
une part, la vie intra-organique de la cité, sa psyco-physiologie, sa vie intérieure ont été largement scrutées, il n’en es
intérieure ont été largement scrutées, il n’en est pas de même de sa vie extérieure. Tout en établissant l’existence du « 
ence, la sociologie semble considérer cet « être » comme vivant d’une vie solitaire et indépendante. Cependant si l’analogi
ntre l’organisme naturel et l’organisme social, il est évident que la vie intérieure des deux organismes se double d’une vi
est évident que la vie intérieure des deux organismes se double d’une vie extérieure, et que la nation participe à cette fa
faculté de l’individu qui est de ne pouvoir vivre isolé.‌ C’est cette vie extérieure de la cité qu’il importe de considérer
orte de considérer, étant donnée son importance au point de vue de la vie générale de l’organisme social. Le droit internat
appeler la sociabilité de l’hyper-organisme nation. Méconnaître cette vie extérieure, cette face externe d’un organisme, c’
doit peu à peu sortir de l’ombre ; car le défaut d’équilibre entre la vie intérieure et la vie extérieure est aussi funeste
de l’ombre ; car le défaut d’équilibre entre la vie intérieure et la vie extérieure est aussi funeste à « l’être social »
e est aussi funeste à « l’être social » qu’à l’individu. Pour moi, la vie intérieure et la vie extérieure de la nation mode
« l’être social » qu’à l’individu. Pour moi, la vie intérieure et la vie extérieure de la nation moderne, loin de se comba
inter-nationalisme, ne sont que des formes de ce problème général :‌ vie intérieure et vie extérieure,‌ ou plus clairement
e, ne sont que des formes de ce problème général :‌ vie intérieure et vie extérieure,‌ ou plus clairement : individualisme
son temps et de sa race, dévore comme un gouffre monstrueux toute la vie cérébrale d’une contrée. Il rend en général impos
ais sous ce mode dualiste d’existence apparaît l’unité profonde de la vie , — surtout chez l’être supérieurement équilibré q
équilibré que l’on nomme génie. L’étude attentive du mécanisme d’une vie humaine normale ne peut pas ne pas dissiper la cr
eut pas ne pas dissiper la croyance à une opposition de fond entre la vie intérieure et la vie extérieure de l’individu. L’
er la croyance à une opposition de fond entre la vie intérieure et la vie extérieure de l’individu. L’une et l’autre s’enge
quement pour ce résultat commun : vivre, c’est-à-dire s’augmenter. La vie intérieure, isolée de l’en dehors, se flétrit, co
flétrit, comme la plante privée de lumière et d’air ; de même que la vie extérieure, sans son nécessaire aliment interne,
ns une synthèse nouvelle. Comment ne pas comprendre, en effet, que la vie intérieure de l’homme, ce que nous appelons son i
nous appelons son individualisme, est à la fois base et produit de sa vie extérieure, c’est-à-dire solidaire, et inversemen
ficilement crédit et qu’une plus réelle interprétation des lois de la vie permettra de formuler une solution plus juste de
énétré, en le réduisant à son unité réelle, l’apparent dualisme de la vie individuelle, l’application de la solution monist
plication de la solution moniste aux deux faces correspondantes de la vie nationale, étant donnée l’hypothèse organiciste s
l’existence normale de l’animal humain ne peut se concevoir sans une vie du dehors et une vie du dedans, équilibrées suiva
de l’animal humain ne peut se concevoir sans une vie du dehors et une vie du dedans, équilibrées suivant le rythme personne
ne peut atteindre non plus son intégralité, s’il ne fait concourir la vie inter-sociale, c’est-à-dire la vie de l’humanité
gralité, s’il ne fait concourir la vie inter-sociale, c’est-à-dire la vie de l’humanité dans toute son ampleur, à son dével
essaire avec un plus vaste agrégat qui est l’humanité, et que dans la vie sociale comme dans la vie naturelle, la partie es
agrégat qui est l’humanité, et que dans la vie sociale comme dans la vie naturelle, la partie est liée au tout, en un mot
le exerçant sa fonction normale et jouant son rôle nécessaire dans la vie de tous les corps sociaux, qu’elle embrasse.‌ Il
ourent.‌ S’il s’agit d’une nation en décadence, il est évident que la vie du dehors s’imposera chez elle aux dépens de sa p
ondu très justement aux sectaires du nationalisme47…. Un avenir où la vie de l’individu, la vie des groupes, la vie des peu
x sectaires du nationalisme47…. Un avenir où la vie de l’individu, la vie des groupes, la vie des peuples serait d’autant p
nalisme47…. Un avenir où la vie de l’individu, la vie des groupes, la vie des peuples serait d’autant plus intense qu’elle
temps, chaque manifestation individuelle se sentirait solidaire de la vie de son groupe, et de la vie de l’humanité, mais o
individuelle se sentirait solidaire de la vie de son groupe, et de la vie de l’humanité, mais où voyez-vous là quelque chos
r-nationalisme n’est autre chose pour la cité que le complément de sa vie intra-organique, sa nécessaire vie extérieure, c’
ur la cité que le complément de sa vie intra-organique, sa nécessaire vie extérieure, c’est-à-dire la condition de sa plein
ais n’est-il pas lié à un système planétaire, et pourrait-il vivre sa vie , si le secours des autres astres venait à lui man
ocial auquel ils appartiennent, et en plus vivant de cette part de la vie générale de l’humanité qui les affecte plus spéci
frère du philosophe, qui scrute le même monde et les mêmes abîmes de vie  ? Les meilleurs et les plus pénétrants parmi les
’une pareille observation, il faut respecter la réalité. La véritable vie sociale pour l’individu consiste en un juste équi
l’individu ne peut prétendre à une juste place dans l’ensemble de la vie sociale. On peut encore dire dans la même pensée,
ns l’esprit de l’individu, mais encore dans la réalité de leur propre vie . On le voit, les partisans de l’égotisme national
scient, plus ou moins actif, des éléments du dehors ? De même qu’à la vie organique se superpose la vie sociale ou hyper-or
es éléments du dehors ? De même qu’à la vie organique se superpose la vie sociale ou hyper-organique, à la vie sociale se s
la vie organique se superpose la vie sociale ou hyper-organique, à la vie sociale se superpose une autre vie que nous pourr
e sociale ou hyper-organique, à la vie sociale se superpose une autre vie que nous pourrions appeler hyper-sociale, et qui
e nous pourrions appeler hyper-sociale, et qui n’est peut-être que la vie humaine, au sens plein du mot.‌ L’évolution profo
umière du nationalisme. Cet espoir d’une compréhension nouvelle de la vie sociale et inter-sociale est inscrite dès mainten
e de la solidarité. La science a découvert la loi de la lutte pour la vie . Il existe parallèlement une entente pour la vie,
de la lutte pour la vie. Il existe parallèlement une entente pour la vie , dont il reste à déchiffrer les lois. Et cette en
oignée de main loyale au-dessus des basses et louches intrigues de la vie politique vulgaire. 44. Surville et Artbuys, D
5 (1889) L’art au point de vue sociologique « Introduction »
tout. Aussi, pour Guyau, la métaphysique même est une expansion de la vie , et de la vie sociale : c’est la sociabilité s’ét
our Guyau, la métaphysique même est une expansion de la vie, et de la vie sociale : c’est la sociabilité s’étendant au cosm
e le temps même et l’espace ; en un mot, c’est l’effort suprême de la vie individuelle pour saisir le secret de la vie univ
t l’effort suprême de la vie individuelle pour saisir le secret de la vie universelle et pour s’identifier avec le tout par
ns, non par des rapports extrinsèques de temps et d’espace ; c’est la vie universelle, principe du « monisme », et tout lie
universelle, principe du « monisme », et tout lien qui unit plusieurs vies en une seule est foncièrement social1. Le caractè
ntière dans la sociologie, car il considérait que le principe « de la vie la plus intensive et la plus extensive », c’est-à
antes et peut-être de consciences rudimentaires ; d’où il suit que la vie individuelle, étant déjà sociale par la synergie
et des besoins les plus physiques, pour devenir une coopération à la vie plus large de la famille, de la patrie, de l’huma
e la métaphysique, comme la morale, l’art enlève donc l’individu à sa vie propre pour le faire vivre de la vie universelle,
’art enlève donc l’individu à sa vie propre pour le faire vivre de la vie universelle, non plus seulement par la communion
râce. C’est dans la négation de l’égoïsme négation compatible avec la vie même, que l’esthétique, comme la morale, doit che
ement à la fécondité et à la création de la vie4. » Le principe de la vie « la plus intense et la plus sociale » se retrouv
vie « la plus intense et la plus sociale » se retrouve donc partout. Vie intense, en effet, sera celle de l’artiste, car «
e, en effet, sera celle de l’artiste, car « on ne donne après tout la vie qu’en empruntant à son propre fonds… Produire par
qu’en empruntant à son propre fonds… Produire par le don de sa seule vie personnelle une vie autre et originale, tel est l
son propre fonds… Produire par le don de sa seule vie personnelle une vie autre et originale, tel est le problème que doit
ur Guyau, « une sorte de vision intérieure des formes possibles de la vie  », vision qui fera reculer au rang d’accident la
possibles de la vie », vision qui fera reculer au rang d’accident la vie réelle. Au fond, l’œuvre de l’artiste sera la mêm
essin, une figure, un système. » Le grand artiste est évocateur de la vie sous toutes ses formes, évocateur « des objets d’
e à nos veux une véritable individualité et constitue comme une autre vie debout à côté de la nôtre. » C’est là ce que Guya
damentale, est que l’être représenté par l’artiste soit vivant : « la vie , fût-ce celle d’un être inférieur, nous intéresse
être inférieur, nous intéresse toujours par cela seul qu’elle est la vie  ». Et Guyau arrive à cette conclusion que « nous
idualités, ces ondulations et miroitements divers du grand flot de la vie , qui semblait tout d’abord les emporter pêle-mêle
flot de la vie, qui semblait tout d’abord les emporter pêle-mêle. La vie , dans sa réalité immédiate, c’est l’individualité
uantité de moules tout faits, il ressemble à l’enfant qui commence la vie et qui éprouve la stupéfaction vague de l’existen
culte des formes, c’est de ne plus voir et sentir avec force dans la vie que ce qui lui paraît le plus facile à représente
organisé échouerait au contraire dans l’art : « il faut croire en la vie pour la rendre dans toute sa force ; il faut sent
besoin un musée. » Le grand art est celui qui traite la nature et la vie « non en illusions, mais en réalités », et qui se
t le moins transposable en son domaine. Il faut comprendre combien la vie déborde l’art pour mettre dans l’art le plus de v
rendre combien la vie déborde l’art pour mettre dans l’art le plus de vie . » L’art pour l’art, la contemplation de la pure
telligence peut seule exprimer dans une œuvre extérieure le suc de la vie , faire servir notre passage ici-bas à quelque cho
 », de donner une impression de réalité plus grande, par cela même de vie et de sincérité : « la vie ne ment pas, et toute
n de réalité plus grande, par cela même de vie et de sincérité : « la vie ne ment pas, et toute fiction, tout mensonge est
tion, tout mensonge est une sorte de trouble passager apporté dans la vie , une mort partielle. » L’art doit donc avoir « la
s sont la forme extérieure des misères et limitations inhérentes à la vie . « Le parfait de tout point, l’impeccable ne saur
éfaut de n’être point vivant, en relation et en société avec nous. La vie telle que nous la connaissons, en solidarité avec
e telle que nous la connaissons, en solidarité avec toutes les autres vies , en rapport direct ou indirect avec des maux sans
Guyau. à l’intérêt sympathique qu’il porte aux côtés misérables de la vie , à tous les êtres infimes, aux petitesses et aux
le contraire, car « il consiste à emprunter aux représentations de la vie habituelle toute la force qui tient à la netteté
ations fanées, « de trouver du nouveau dans ce qui est vieux comme la vie de tous les jours, de faire sortir l’imprévu de l
quelque chose de nouveau là où tous avaient regardé auparavant. « La vie réelle et commune, c’est le rocher d’Aaron, roche
ète, en animant jusqu’aux êtres qui nous paraissent le plus dénués de vie , ne fait que revenir à des idées plus philosophiq
en animant ainsi la nature, il est essentiel de mesurer les degrés de vie qu’on lui prête. Il est permis à la poésie « de h
e invention des idéalistes qui ne se rencontre presque jamais dans la vie  ? « Vraiment, dit Guyau, il n’a pas eu de bonheur
eures, mais dans la réalité, est une continuation de la lutte pour la vie qui règne dans les espèces animales. « De peuple
lle « est voisine de cette autre idée qui fait le fond de la poésie : vie universelle9. » Si le mystère du monde ne peut êt
la santé ; dans le domaine de l’art, la reproduction puissante de la vie avec toutes ses injustices, ses misères, ses souf
cercle de l’enfer où se trouvent, selon Dante, ceux qui, pendant leur vie , pleurèrent quand ils pouvaient être joyeux. » XI
 : Droit comme un rayon de lumière, Et comme lui vibrant et chaud. Vie et sympathie universelle était sa devise comme ph
u temps à la durée entière ;  » mais ce rapprochement entre la grande vie répandue à l’infini et la vie humaine ne s’opérer
» mais ce rapprochement entre la grande vie répandue à l’infini et la vie humaine ne s’opérera qu’en écartant les limites,
st plus vivant et plus vrai que moi-même. Les hommes passent et leurs vies avec eux, le sentiment demeure… Ce qui fait que q
fait que quelques-uns d’entre nous donnent parfois si facilement leur vie pour un sentiment élevé, c’est que ce sentiment l
œur qui anime nos membres, et ce qu’il faut avant tout sauver dans la vie , c’est son propre cœur12. » Voilà pourquoi le sav
nt, par exemple, fait tout naturellement « la science humaine avec sa vie  ». L’art, figuration du réel, représentation de l
umaine avec sa vie ». L’art, figuration du réel, représentation de la vie , n’en deviendra l’expression véritable et n’acque
s condensant, les idées ou sentiments qui « animent et dominent toute vie  » et « valent seuls en elle ». L’auteur, sous l’i
que pour sentir venir jusqu’à lui quelques-unes des vibrations de la vie universelle : il agrandit la nature en lui prêtan
6 (1878) Leçons sur les phénomènes de la vie communs aux animaux et aux végétaux. Tome I (2e éd.)
blème de la physiologie comparée étant d’étudier les mécanismes de la vie dans les divers animaux, la place de cette scienc
udre le problème qui lui incombe. La physiologie est la science de la vie  ; elle décrit et explique les phénomènes propres
e pas l’explication ; on a un mot pour tout : c’est le résultat de la vie . On enlève des parties, on les lie, on les suppri
hommes, Lavoisier, Laplace et Bichat, vinrent tirer la science de la vie de l’ornière anatomique où elle menaçait de langu
écentralisation du principe vital. Il a localisé les phénomènes de la vie dans les tissus ; mais il n’est pas entré dans la
que, elle est devenue physico-chimique, avec Lavoisier et Laplace. La vie était d’abord centralisée, ses manifestations con
ganisme tout entier. Legallois expérimente pour saisir le siège de la vie , et il le place dans les centres nerveux, dans la
appelle le nœud vital. D’après les idées de Bichat, au contraire, la vie est partout, et nulle part en particulier. La vie
t, au contraire, la vie est partout, et nulle part en particulier. La vie n’est ni un être, ni un principe, ni une force, q
de cette physiologie moderne qui tend à ramener les phénomènes de la vie à des explications physiques et chimiques ; aussi
ysiologiste qui ait écrit un livre sur les phénomènes physiques de la vie . Magendie ayant été mon maître, j’ai le droit de
a physique et la chimie ont pénétré dans l’étude des phénomènes de la vie , et les expérimentateurs ont dû faire usage des i
ombustion et faire une statique exacte des phénomènes chimiques de la vie . L’Allemagne n’a pas seule marché dans cette voie
rtent les expériences physiologiques. Les études des phénomènes de la vie sont soumises à de grandes difficultés. Il faut q
est donc point l’exactitude qui est moindre dans les phénomènes de la vie comparés aux phénomènes des corps bruts ; ce sont
élicates, plus difficiles à connaître ou à maintenir. Ce n’est pas la vie ou l’influence de quelque agent capricieux qui in
li dans la pratique expérimentale. Leçons sur les phénomènes de la vie dans les animaux et dans les végétaux Premiè
RE : I. Définitions dans les sciences ; Pascal. Les définitions de la vie  : Aristote, Kant, Lordat, Ehrard, Richerand, Trév
t, Lordat, Ehrard, Richerand, Tréviranus, Herbert Spencer, Bichat. La vie et la mort sont deux états qu’on ne comprend que
opposition. — Définition de l’Encyclopédie. — On peut caractériser la vie , mais non la définir. — Caractères généraux de la
caractériser la vie, mais non la définir. — Caractères généraux de la vie  : organisation, génération, nutrition, évolution,
ainville, Cuvier, Flourens, Tiedemann. — Le caractère essentiel de la vie est la création organique. II. Hypothèses sur la
essentiel de la vie est la création organique. II. Hypothèses sur la vie  : hypothèses spiritualistes et matérialistes ; Py
ervation et l’expérience nous apprennent que les manifestations de la vie ne sont l’œuvre ni de la matière ni d’une force i
e déterminisme physiologique contient le problème de la science de la vie  ; il nous permettra de maîtriser les phénomènes d
ience de la vie ; il nous permettra de maîtriser les phénomènes de la vie , comme nous maîtrisons les phénomènes des corps b
ces expérimentales. — On a voulu à tort exclure le déterminisme de la vie . — Distinction du déterminisme philosophique et d
ochés. I. La physiologie étant la science des phénomènes de la vie , on a pensé que cette définition en impliquait un
on a pensé que cette définition en impliquait une autre, celle de la vie elle-même. C’est pourquoi l’on trouve dans les ou
physiologistes de tous les temps un grand nombre de définitions de la vie . Devons-nous les imiter et croirons-nous nécessai
des sciences expérimentales. C’est pourquoi il n’y a pas à définir la vie en physiologie. Lorsque l’on parle de la vie, on
l n’y a pas à définir la vie en physiologie. Lorsque l’on parle de la vie , on se comprend à ce sujet sans difficulté, et c’
manière exempte d’équivoques. Il suffit que l’on s’entende sur le mot vie pour l’employer ; mais il faut surtout que nous s
s, nous rappelons néanmoins les principaux essais de définition de la vie donnés à diverses époques, ce sera pour en montre
conception que nous puissions avoir aujourd’hui des phénomènes de la vie . Aristote dit : « La vie est la nutrition, l’accr
sions avoir aujourd’hui des phénomènes de la vie. Aristote dit : « La vie est la nutrition, l’accroissement et le dépérisse
onnaître. Burdach rappelle que pour la philosophie de l’absolu : « la vie est l’âme du monde, l’équation de l’univers. » Il
’âme du monde, l’équation de l’univers. » Il dit encore que « dans la vie la matière n’est que l’accident, tandis que l’act
es qui n’ont rien de tangible pour le physiologiste. Kant a défini la vie « un principe intérieur d’action ». Dans son Appe
éellement vivante. Lordat admet un principe vital quand il dit : « La vie est l’alliance temporaire du sens intime et de l’
e des manifestations vitales d’avec les conditions extérieures : « La vie est, pour lui, l’uniformité constante des phénomè
rme, la matière du germe, plus le principe vital. Ehrard considère la vie comme un principe moteur : « la faculté du mouvem
d’une succession limitée de phénomènes dans les êtres vivants : « La vie , dit-il, est une collection de phénomènes qui se
sés. » Herbert Spencer a proposé plus récemment une définition de la vie , que j’ai citée déjà10 d’une manière qui a provoq
sa forme dernière, nous énoncerons comme étant notre définition de la vie , la combinaison définie de changements hétérogène
eur, le trait essentiel par lequel M. Herbert Spencer veut définir la vie , c’est l’accommodation continue des relations int
une idée plus physiologique et plus saisissable. Sa définition de la vie a eu un grand retentissement : « La vie est l’ens
sissable. Sa définition de la vie a eu un grand retentissement : « La vie est l’ensemble des fonctions qui résistent à la m
ion de Bichat comprend deux termes qui s’opposent l’un à l’autre : la vie , la mort. Il est impossible, en effet, de séparer
oblème et il y a rencontré l’erreur. Il a fait en quelque sorte de la vie et de la mort deux êtres, deux principes continue
pes vitaux subalternes, ces propriétés vitales, sont les agents de la vie  ; au contraire, les propriétés physiques qui les
formule. Un chirurgien de l’École de Paris, Pelletan, enseigne que la vie est la résistance opposée par la matière organisé
lui-même développe, dans un passage souvent cité, cette pensée que la vie est une force qui résiste aux lois qui régissent
deux idées : la première établissant une relation nécessaire entre la vie et la mort ; la seconde admettant une opposition
fait presque une naïveté dans la définition de l’Encyclopédie : « La vie est le contraire de la mort. » C’est qu’en effet
le contraire de la mort. » C’est qu’en effet nous ne distinguons la vie que par la mort et inversement. En comparant le c
e, nous apercevons qu’il a disparu quelque chose que nous appelons la vie . Les citations que nous avons faites précédemment
nous montrent une grande variété apparente dans les définitions de la vie  ; elles présentent toutes cependant un fond commu
ont admis implicitement ou explicitement que les manifestations de la vie ont pour cause un principe qui leur donne naissan
principe qui leur donne naissance et les dirige. Or, admettre que la vie dérive d’un principe vital, c’est définir la vie
Or, admettre que la vie dérive d’un principe vital, c’est définir la vie par la vie ; c’est introduire le défini dans la d
re que la vie dérive d’un principe vital, c’est définir la vie par la vie  ; c’est introduire le défini dans la définition.
ologistes ont admis, sans en donner de meilleures définitions, que la vie , au lieu d’être un principe recteur immatériel, n
’activité de la matière organisée. C’est ainsi que pour Béclard, « la vie est l’organisation en action. » Pour Dugès, « la
r Béclard, « la vie est l’organisation en action. » Pour Dugès, « la vie est l’activité spéciale des êtres organisés. » P
est l’activité spéciale des êtres organisés. » Pour Dezeimeris, « la vie est la manière d’être des corps organisés. » Pou
vie est la manière d’être des corps organisés. » Pour Lamarck, « la vie est un état de choses qui permet le mouvement org
Rostan, qui avait placé dans l’organisation la caractéristique de la vie et formulé l’organicisme, s’exprime dans les term
riété à part, une qualité surajoutée ; c’est la machine montée. » La vie , c’est la machine montée : les propriétés dériven
une cause à son tour. En définitive, toutes les vues a priori sur la vie , soit qu’on la considère comme un principe ou com
ions insuffisantes, et cela devait être, puisque les phénomènes de la vie ne peuvent être connus qu’a posteriori, comme tou
e trait le plus remarquable des êtres vivants et par conséquent de la vie . L’être vivant apparaît, s’accroît, décline et me
dans le grand ; ce serait là un caractère exclusif aux corps doués de vie . « Les corps inorganiques, dit Tiedemann, n’offre
conséquent qui doit et peut suffire par elle seule à caractériser la vie . La nutrition est la continuelle mutation des par
constance, qui ne souffre pas d’arrêt, en font un signe général de la vie , que quelques physiologistes ont employé à sa déf
t employé à sa définition. C’est ainsi que de Blainville a dit : « La vie est un double mouvement interne de composition et
te idée du tourbillon vital ou du circulus matériel, en disant : « La vie est une forme servie par la matière. » Enfin, Ti
arrêter un instant. Nous avons déjà dit que les manifestations de la vie ne pouvaient être considérées comme régies direct
. Si un principe intérieur existait et était indépendant, pourquoi la vie serait-elle plus énergique l’été que l’hiver chez
ement dans lequel soit plongé le végétal ou l’animal à sang froid, la vie n’a pas cessé en lui, l’organisme n’est pas tombé
e. Mais nous prouverons que ce cas est réalisé dans l’être en état de vie latente. Voici une graine ; elle est inerte comme
tus, ni le seul effet de conditions physico-chimiques extérieures. La vie ne saurait en conséquence être caractérisée exclu
pellerai à ce sujet la formule que j’ai exprimée dès longtemps : « La vie , c’est la création »12. Le second, au contraire,
usion habituelle, et quand nous voulons désigner les phénomènes de la vie , nous indiquons en réalité des phénomènes de mort
énomènes de mort. Nous ne sommes pas frappés par les phénomènes de la vie . La synthèse organisatrice reste intérieure, sile
sautent aux yeux et par lesquels nous sommes amenés à caractériser la vie . Les signes en sont évidents, éclatants : quand l
u exprimer lorsque, sous une forme paradoxale, j’ai dit ailleurs : la vie c’est la mort 13. L’existence de tous les êtres,
, de projeter une vive clarté dans l’appréciation des modalités de la vie . C’est ce que nous nous efforcerons de démontrer
il y a toujours eu des hypothèses, des vues exprimées à propos de la vie par les philosophes, les naturalistes et les méde
dans leur forme et toutes les hypothèses qui ont été fournies sur la vie aux différentes époques peuvent rentrer dans deux
ste, la forme ou la tendance mécanique ou matérialiste. En un mot, la vie a été considérée dans tous les temps à deux point
stes animistes ou vitalistes ne considèrent dans les phénomènes de la vie que l’action d’un principe supérieur et immatérie
headartes, le principe supérieur qui se manifeste par la pensée ; la vie n’est qu’un effet supérieur des lois de la mécani
suffisance de l’une et de l’autre pour expliquer les phénomènes de la vie . Ces doctrines spiritualistes et matérialistes pe
t dans les êtres vivants. Nous resterons en face des phénomènes de la vie comme des hommes de science expérimentale : obser
miner exactement les conditions de manifestation des phénomènes de la vie , afin de nous en rendre maîtres comme le physicie
obéissante de l’être animé. La raison suffisante de chaque acte de la vie était pour les vitalistes dans cette force, qui n
, l’air, créent des conditions indispensables au fonctionnement de la vie . Les manifestations vitales s’exaltent ou s’attén
a sensibilité, de l’intelligence, et produit un engourdissement de la vie . Par la dessiccation, certains êtres sont plongés
ite l’admirable subordination et l’harmonieux concert des actes de la vie . Il y a dans le corps animé un arrangement, une s
e, ne faisant rien par elle-même, alors que tout se manifeste dans la vie par l’intervention des conditions physiques et ch
que le physiologiste voudra connaître, provoquer les phénomènes de la vie , agir sur eux, les modifier, ce n’est pas à la fo
par elle-même. Comme il en est de même pour tous les phénomènes de la vie , les sciences physicochimiques semblent comprendr
énomènes des organismes vivants ; de là l’opinion matérialiste que la vie ne serait qu’une expression des phénomènes généra
qui nous sont accessibles pour faire apparaître les phénomènes de la vie sont toutes matérielles et physico-chimiques. Il
s conditions matérielles et non la nature intime des phénomènes de la vie . Dès lors, nous n’avons affaire qu’à la matière,
agit sur l’électricité ou sur la lumière ; que le médecin agit sur la vie , la santé, la fièvre ou la maladie : ce sont là d
adie : ce sont là des façons de parler. La lumière, l’électricité, la vie , la santé, la maladie, la fièvre, sont des êtres
autre chose qu’un déterminisme physico-chimique. La force vitale, la vie , appartiennent au monde métaphysique ; leur expre
évolutive, directrice, morphologique, par laquelle on caractérise la vie , est inutile à la physiologie expérimentale, parc
Le principe du déterminisme domine donc l’étude des phénomènes de la vie comme celle de tous les autres phénomènes de la n
me besoin d’être affirmé. Il en est autrement dans les sciences de la vie . Lorsque, en effet, il faut étendre le principe d
es propriétés vitales des propriétés physiques, les unes agents de la vie , les autres agents de la mort ; il les met en lut
parce qu’une énorme différence existe entre ces lois et celles de la vie . Dire que la physiologie est la physique des anim
postérité par les vérités qu’il a introduites dans les sciences de la vie . Il y a une trentaine d’années, l’École médicale
tablit de plus en plus le déterminisme rigoureux des phénomènes de la vie . Il n’y a pour ainsi dire plus de divergence entr
déterminisme physiologique, et pensent que certains phénomènes de la vie lui échappent nécessairement : par exemple, les p
De sorte qu’il faudrait distinguer dans l’homme les phénomènes de la vie soumis au déterminisme de ceux qui ne le sont pas
matérielles déterminées qui règlent l’apparition des phénomènes de la vie  ; 2° Il y a des lois préétablies qui en règlent l
u’en physiologie il faut renoncer à l’illusion d’une définition de la vie . Nous ne pouvons qu’en caractériser les phénomène
, nous avons admis le déterminisme comme un principe nécessaire de la vie physiologique. Le déterminisme fait connaître les
qu’on oppose aux physiologistes de ne pas savoir ce que c’est que la vie . On n’est pas plus avancé ailleurs. La vie n’est
savoir ce que c’est que la vie. On n’est pas plus avancé ailleurs. La vie n’est ni plus ni moins obscure que toutes les aut
remières. En disant qu’on ne doit rechercher que les conditions de la vie , nous circonscrivons le champ de la science physi
onquérir et de maîtriser la nature vivante. Enfin en caractérisant la vie et la mort par les deux grands types de phénomène
s leçons qui vont suivre. Deuxième leçon : Les trois formes de la vie . SOMMAIRE : La vie ne saurait s’expliquer par
re. Deuxième leçon : Les trois formes de la vie. SOMMAIRE : La vie ne saurait s’expliquer par un principe intérieur
ambiantes. Ce conflit n’est point une lutte, mais une harmonie. — La vie se présente à nous sous trois aspects qui prouven
écessité des conditions physico-chimiques pour la manifestation de la vie . — Ces trois états de la vie sont : 1° la vie à l
co-chimiques pour la manifestation de la vie. — Ces trois états de la vie sont : 1° la vie à l’état de non-manifestation ou
la manifestation de la vie. — Ces trois états de la vie sont : 1° la vie à l’état de non-manifestation ou latente ; 2° la
vie sont : 1° la vie à l’état de non-manifestation ou latente ; 2° la vie à l’état de manifestation variable et dépendante 
 ; 2° la vie à l’état de manifestation variable et dépendante ; 3° la vie à l’état de manifestation libre et indépendante.
nte ; 3° la vie à l’état de manifestation libre et indépendante. — I.  Vie latente. — Organisme tombé à l’état d’indifférenc
. — Exemples pris dans le règne végétal et dans le règne animal. — La vie latente est une vie arrêtée et non diminuée. — Co
ns le règne végétal et dans le règne animal. — La vie latente est une vie arrêtée et non diminuée. — Conditions du retour d
nte est une vie arrêtée et non diminuée. — Conditions du retour de la vie latente à la vie manifestée. — Conditions extrins
rrêtée et non diminuée. — Conditions du retour de la vie latente à la vie manifestée. — Conditions extrinsèques : eau, air
e la chaleur. — Expériences sur l’influence de l’eau. — Phénomènes de vie latente dans les animaux : infusoires, kérones, k
ation de la graine et de l’œuf n’est pas exacte au point de vue de la vie latente. — Existences des êtres à l’état de vie l
au point de vue de la vie latente. — Existences des êtres à l’état de vie latente : levure de bière, anguillules, tardigrad
e bière, anguillules, tardigrades, etc. — Explication du retour de la vie latente à la vie manifestée. — Expériences de M. 
les, tardigrades, etc. — Explication du retour de la vie latente à la vie manifestée. — Expériences de M. Chevreul sur la d
 Chevreul sur la dessiccation des tissus. — Mécanisme du passage à la vie Latente. — Mécanisme du retour à la vie manifesté
. — Mécanisme du passage à la vie Latente. — Mécanisme du retour à la vie manifestée. — Succession nécessaire des phénomène
essaire des phénomènes de destruction et de création organique. — II. Vie oscillante. — Appartient à tous les végétaux et à
à tous les végétaux et à un grand nombre d’animaux. — L’œuf offre la vie engourdie. — Mécanisme de l’engourdissement vital
le milieu intérieur. — Diminution des phénomènes chimiques pendant la vie engourdie. — Mécanisme de l’oscillation vitale da
lation vitale dans l’engourdissement. — Nécessité de réserves pour la vie engourdie. — Mécanisme de l’oscillation vitale. —
engourdie. — Mécanisme de l’oscillation vitale. — La cessation de la vie engourdie. — Influence de la chaleur ; elle peut
ger n’exige pas des réserves comme l’engourdissement prolongé. — III. Vie constante ou libre. — Elle dépend d’un perfection
milieu extérieur. — Indépendance des deux milieux chez les animaux à vie constante. — Le perfectionnement de l’organisme c
ie constante. — Le perfectionnement de l’organisme chez les animaux à vie constante consiste à maintenir dans le milieu int
ntérieur les conditions intrinsèques ou extrinsèques nécessaires à la vie des éléments. — Eau. — Chaleur animale. — Respira
ieur. — Conclusion relative à l’interprétation des trois formes de la vie . — On ne peut pas trouver une force, un principe
flit vital dont nous devons chercher à connaître les conditions. La vie , avons-nous dit, ne saurait s’expliquer, comme on
t des forces physico-chimiques et surtout contrairement à elles. — La vie est un conflit. Ses manifestations résultent de l
oi certains philosophes et physiologistes ont cru pouvoir dire que la vie n’est qu’un souvenir ; moi-même j’ai écrit que le
oyens d’agir et de maîtriser ces phénomènes. Pour nous, en un mot, la vie résulte d’un conflit, d’une relation étroite et h
ien loin de là, il fait partie du concert universel des choses, et la vie de l’animal, par exemple, n’est qu’un fragment de
hoses, et la vie de l’animal, par exemple, n’est qu’un fragment de la vie totale de l’univers. Le mode des relations entre
ions cosmiques ambiantes nous permet de considérer trois formes de la vie , suivant qu’elle est dans une dépendance tout à f
ce moindre, ou dans une indépendance relative. Ces trois formes de la vie sont : 1° La vie latente ; vie non manifestée. 2°
ns une indépendance relative. Ces trois formes de la vie sont : 1° La vie latente ; vie non manifestée. 2° La vie oscillant
dance relative. Ces trois formes de la vie sont : 1° La vie latente ; vie non manifestée. 2° La vie oscillante ; vie à mani
formes de la vie sont : 1° La vie latente ; vie non manifestée. 2° La vie oscillante ; vie à manifestations variables et dé
sont : 1° La vie latente ; vie non manifestée. 2° La vie oscillante ; vie à manifestations variables et dépendantes du mili
à manifestations variables et dépendantes du milieu extérieur. 3° La vie constante ; vie à manifestations libres et indépe
s variables et dépendantes du milieu extérieur. 3° La vie constante ; vie à manifestations libres et indépendantes du milie
ie à manifestations libres et indépendantes du milieu extérieur. I. Vie latente La vie latente, suivant nous, est offe
s libres et indépendantes du milieu extérieur. I. Vie latente La vie latente, suivant nous, est offerte par les êtres
ue. Tiedemann, ainsi que nous l’avons vu précédemment, croyait que la vie dérivait d’un principe intérieur d’action qui emp
uelque sorte que virtuellement, sans manifester aucun caractère de la vie . Ces êtres se rencontrent à la fois dans le règne
ncontrent à la fois dans le règne animal et dans le règne végétal. La vie active ou manifestée, quelque atténuée qu’elle pu
déjà dans les animaux et les végétaux un assez grand nombre de cas de vie latente, mais outre ces exemples caractéristiques
les caractéristiques, on peut dire sans craindre de se tromper que la vie latente est répandue à profusion dans la nature e
térieux aujourd’hui. Les graines nous présentent les phénomènes de la vie latente. Si toutes ne se comportent pas d’une man
e identique, on peut comprendre pourquoi et par quelles conditions la vie latente se soutient plus facilement chez les unes
riaux constituants par les agents atmosphériques. On peut dire que la vie de la graine à l’état latent est purement virtuel
ires. On aurait tort de penser que la graine dans ce cas présente une vie tellement atténuée que ses manifestations échappe
est vrai, ni en principe, ni en fait. En principe, nous savons que la vie résulte du concours de deux facteurs, les uns ext
elles existent seules. La chaleur, l’humidité et l’air ne sont pas la vie  : l’organisation seule ne la constitue pas davant
multiplieraient en quelque sorte, et les rendraient sensibles. Cette vie réduite devrait s’user ; or, dans les conditions
ces conditions existent à un degré, à une dose déterminée ; alors la vie brillera de tout son éclat : en dehors de ces lim
alors la vie brillera de tout son éclat : en dehors de ces limites la vie tend à disparaître, et à mesure qu’on s’approche
des manifestations vitales pâlit et s’atténue. A. Expériences sur la vie latente des graines. — Nous vous rendrons témoins
ue des graines longtemps enfouies dans la terre y restent à l’état de vie latente et viennent à germer quand on les remet à
aines de moutarde blanche enfouies dans le sol et restées à l’état de vie latente, à une profondeur qui ne permettait pas à
même température de 38 degrés, qui est cependant la température de la vie normale des mammifères. Nous devons faire ici une
souvent. Nous verrons plus loin que l’œuf ne tombe jamais en état de vie latente. La graine n’est pas l’ovule, le germe de
res feuilles ou cotylédons. C’est donc l’embryon qui reste en état de vie latente tant que les conditions extérieures ne se
ppement. D’où il résulte que ce que nous avons dit précédemment de la vie latente ne s’applique pas à l’œuf du végétal, mai
pour l’embryon végétal des conditions indispensables du retour de la vie latente à la vie manifestée. La suppression de ce
égétal des conditions indispensables du retour de la vie latente à la vie manifestée. La suppression de ces conditions fait
tée. La suppression de ces conditions fait constamment disparaître la vie , leur retour la fait reparaître. Une curieuse exp
nt l’humidité et la chaleur, c’est-à-dire les conditions propices, la vie reparaît. On peut renouveler ces alternatives un
e de fois, et le résultat se produira toujours de même. La faculté de vie latente ne disparaîtra que lorsque le développeme
atière verte se montre dans les premières feuilles. Ces phénomènes de vie latente expliquent quelques circonstances naturel
nimaux. — Les organismes animaux offrent aussi beaucoup d’exemples de vie latente. Un grand nombre d’êtres sont susceptible
verre et les conserver indéfiniment en cet état ; ils reviennent à la vie dès qu’on leur rend l’humidité. M. Balbiani conse
ni conserve de la sorte depuis sept ans des individus qu’il rend à la vie active et qu’il dessèche chaque année. Ces kystes
t les vers (Van Beneden).   FIG. 3. — Rotifère des toits à l’état de vie active. 1, organes ciliés. — 2, tube respiratoire
r deux lobes arrondis en forme de disques bordés de cils. À l’état de vie latente ils sont immobiles et ramassés en boules
ure 4. Les tardigrades (fig. 5), bien étudiés au point de vue de leur vie latente par M. Doyère23, sont des animaux encore
s puissent rester indéfiniment sans manifestations appréciables de la vie , dans cet état de dessiccation. Mais si, comme Le
des discussions relatives à la question de savoir si véritablement la vie a été complètement suspendue pendant la dessiccat
, Davaine et Pouchet, il fut bien établi que : « 1° — il n’y a pas de vie appréciable dans les corps inertes des animaux re
s des conditions (vide sec à 100°) incompatibles avec toute espèce de vie manifestée. » D’après ces faits, il paraît bien
e vie manifestée. » D’après ces faits, il paraît bien certain que la vie est complètement arrêtée malgré la complexité de
nce de les conserver pendant un très long espace de temps à l’état de vie latente. Le vrai critérium qui permet de décider
l’état de vie latente. Le vrai critérium qui permet de décider si la vie est réellement arrêtée d’une manière absolue, c’e
meuvent sur place, sans progresser véritablement, tant que dure leur vie . Leurs mouvements ne subissent pas d’interruption
t ces mouvements ainsi que toutes les manifestations apparentes de la vie . Baker, en 1771, observa que des anguillules cons
u’on les humectait. Pour ma part j’ai vu des anguillules revenir à la vie après avoir été conservées pendant quatre années,
jusqu’à seize fois de suite. Ces animaux ne peuvent pas revenir à la vie indéfiniment, parce que, à chaque reviviscence, i
réserve des matériaux nutritifs finit par disparaître et empêcher la vie de se manifester lors même que subsistent les tro
finissent par perdre la faculté de reviviscence. Autres exemples de vie latente : œufs, ferments, levure de bière, etc. —
Nous avons vu que la graine fournit un des exemples les plus nets de vie latente. Le substratum de la vie existe bien dans
nit un des exemples les plus nets de vie latente. Le substratum de la vie existe bien dans la graine ; mais si les conditio
s comme la graine tomber en état d’indifférence chimique, à l’état de vie latente. L’œuf est un corps en évolution, dont le
aurait s’arrêter d’une manière complète. Il est seulement à l’état de vie engourdie ou oscillante, comme nous le verrons ;
ent pour éclore le retour du printemps ; mais on doit admettre que la vie n’y a pas été complètement suspendue. Des changem
s, résultant de l’influence des conditions physiques du milieu sur la vie latente ou la vie engourdie des êtres, nous expli
influence des conditions physiques du milieu sur la vie latente ou la vie engourdie des êtres, nous expliquent certaines ad
iatement et sans retard. Les ferments, ces agents si importants de la vie et encore si peu connus, ont la faculté de tomber
e la vie et encore si peu connus, ont la faculté de tomber en état de vie latente. Toutefois, nous devons faire ici une dis
eur activité chimique, ne peut rappeler que de loin les phénomènes de vie latente. Les ferments figurés, au contraire, sont
olifération, de reproduction ; ce sont bien là de vrais phénomènes de vie latente. La levure de bière nous fournit un préci
te à une dessiccation graduelle, elle se trouvera réduite à l’état de vie latente, on pourra l’exposer à une température fo
té de reprendre leur propriété après dessiccation. Explication de la vie latente. — La dessiccation est une condition de p
à nous rendre compte des mécanismes par lesquels se produit l’état de vie latente et se fait le retour à la vie manifestée,
r lesquels se produit l’état de vie latente et se fait le retour à la vie manifestée, nous verrons avec la plus grande évid
ter sur les deux ordres de phénomènes auxquels nous avons rattaché la vie chez tous les êtres : la création et la destructi
et la destruction organiques. Occupons-nous d’abord du passage de la vie manifestée à l’état de vie latente. La condition
es. Occupons-nous d’abord du passage de la vie manifestée à l’état de vie latente. La condition principale que doit remplir
uraient agir aussi efficacement que la dessiccation pour suspendre la vie . Une graine humide soumise au froid ou exposée da
ait pas conclure d’une manière absolue que le maintien illimité de la vie latente exige la dessiccation, car des graines en
ouies dans la terre ou au fond de l’eau se sont conservées en état de vie latente pendant des temps indéterminés mais certa
re vivant ; il en est de même des autres conditions qui produisent la vie latente. Les propriétés physiques des tissus, leu
arrête alors, elle aussi, dans les cellules desséchées, En un mot, la vie , considérée sous ses deux faces, est suspendue :
st en état d’indifférence chimique, il est inerte. Il y a arrêt de la vie ou vie latente. L’influence de la dessiccation su
tat d’indifférence chimique, il est inerte. Il y a arrêt de la vie ou vie latente. L’influence de la dessiccation sur les p
ation, leurs propriétés n’interviennent dans les manifestations de la vie qu’en raison de l’eau qu’ils renferment. L’albumi
nique s’interrompt à son tour ; l’organisme perd les caractères de la vie . Le réveil de l’être plongé dans l’état de vie la
d les caractères de la vie. Le réveil de l’être plongé dans l’état de vie latente, son retour à la vie manifestée, s’expliq
e réveil de l’être plongé dans l’état de vie latente, son retour à la vie manifestée, s’explique tout aussi simplement. C’e
ssible par le retour des phénomènes physiques et chimiques ; puis, la vie créatrice reparaît à son tour, quand l’animal rep
t primitif des actes de destruction vitale que se fait le retour à la vie . La vie créatrice ne se montre qu’en second lieu.
if des actes de destruction vitale que se fait le retour à la vie. La vie créatrice ne se montre qu’en second lieu. C’est l
ssité d’une nouvelle condition pour la reviviscence ou le retour à la vie manifestée. Il faut que l’être possède des réserv
. L’accumulation de réserves est donc une nécessité pour les êtres en vie latente : la reprise des manifestations vitales n
t à l’heure inerte, la création vitale reprend aussi son cours, et la vie se rétablit dans son intrégrité avec ses deux ord
ntrégrité avec ses deux ordres de phénomènes caractéristiques. Il. Vie oscillante L’être vivant, considéré comme indi
s, sans s’éteindre jamais d’une manière complète comme dans l’état de vie latente, s’atténuent ou s’exaltent néanmoins dans
s étendues sous l’influence des conditions cosmiques sont des êtres à vie oscillante ou dépendante du milieu extérieur. Ces
es végétaux sont dans ce cas : ils sont engourdis pendant l’hiver. La vie n’est pas complètement éteinte en eux : les échan
et, parmi les vertébrés, tous les animaux à sang froid, possèdent une vie oscillante, dépendante du milieu cosmique. Le fro
si pendant l’hiver ils ne peuvent être soustraits à son influence, la vie s’atténue, la respiration se ralentit, la digesti
iode de leur existence, au début, ils commencent par être des êtres à vie oscillante. Cela arrive lorsqu’ils sont à l’état
e respiratoire. L’œuf pourra rester un certain temps dans cet état de vie engourdie, prêt à se développer en un animal nouv
ve, complèteront le type d’un oiseau entièrement constitué ; alors la vie n’est plus engourdie ; elle est au contraire d’un
le système nerveux, qui est le régulateur général des fonctions de la vie organique et de la vie animale. Il n’en est rien.
est le régulateur général des fonctions de la vie organique et de la vie animale. Il n’en est rien. Lorsque le milieu inté
au sein de l’univers. De même, lorsque l’animal engourdi revient à la vie , ce n’est pas le système nerveux qui réveille les
roid. La sensibilité, la motilité sont éteintes : les appareils de la vie organique fonctionnent obscurément ; le sang revi
nsi nettement mise en lumière. On voit dans la grenouille un animal à vie oscillante ou dépendante du milieu cosmique. L’ab
ésistent à des agents qui les tueraient s’ils étaient dans un état de vie plus active. Cette résistance varie d’ailleurs av
nt est donc aussi une condition de résistance vitale comme l’était la vie latente. Une grenouille reste pendant tout l’hive
conditions qui les feraient périr si elles étaient dans leur état de vie ordinaire. Une marmotte, qui respire faiblement p
nutrition antérieure. Pour compléter l’exposé des faits relatifs à la vie oscillante, nous dirons que le mécanisme de l’eng
que le mécanisme de l’engourdissement et le mécanisme du retour à la vie active s’expliquent aussi clairement que le cas d
retour à la vie active s’expliquent aussi clairement que le cas de la vie latente. L’influence des conditions cosmiques pro
te à la destruction des organes, qui est atténuée en premier lieu. La vie créatrice subit une réduction parallèle. On peut
trouve presque plus de traces de cette matière. Ces quatre heures de vie active ont dépensé l’épargne qui eût encore suffi
ive ont dépensé l’épargne qui eût encore suffi à quelques semaines de vie engourdie. Outre l’engourdissement prolongé dont
s, les choses se passent de la même manière dans tous les états de la vie . III. Vie constante ou libre La vie constan
se passent de la même manière dans tous les états de la vie. III. Vie constante ou libre La vie constante ou libre e
e dans tous les états de la vie. III. Vie constante ou libre La vie constante ou libre est la troisième forme de la v
te ou libre La vie constante ou libre est la troisième forme de la vie  : elle appartient aux animaux les plus élevés en
vie : elle appartient aux animaux les plus élevés en organisation. La vie ne s’y montre suspendue dans aucune condition : e
uve ces variations considérables qui se montraient chez les animaux à vie oscillante. Il en est ainsi parce qu’en réalité l
uide intérieur. La fixité du milieu intérieur est la condition de la vie libre, indépendante : le mécanisme qui la permet
ilieu intérieur le maintien de toutes les conditions nécessaires à la vie des éléments. Ceci nous fait comprendre qu’il ne
e des éléments. Ceci nous fait comprendre qu’il ne saurait y avoir de vie libre, indépendante, pour les êtres simples, dont
en contact direct avec le milieu cosmique, mais que cette forme de la vie est, au contraire, l’apanage exclusif des êtres p
me par la plus sensible des balances. Les conditions nécessaires à la vie des éléments qui doivent être rassemblées et main
ues constantes dans le milieu intérieur, pour le fonctionnement de la vie libre, sont celles que nous connaissons déjà : l’
es. Ce sont les mêmes conditions que celles qui sont nécessaires à la vie des êtres simples ; seulement chez l’animal perfe
s à la vie des êtres simples ; seulement chez l’animal perfectionné à vie indépendante, le système nerveux est appelé à rég
où évoluent et fonctionnent les éléments vivants. Chez les animaux à vie libre il doit exister un ensemble de dispositions
es inférieurs, les variations quantitatives d’eau compatibles avec la vie sont plus étendues ; mais l’être est d’autre part
pourquoi il est enchaîné aux vicissitudes climatériques : engourdi en vie latente, dans les temps secs, ranimé dans les tem
ion sensiblement déterminée dans le milieu intérieur, condition de la vie libre. Ce n’est pas seulement pour l’eau qu’exist
dulte, mais même pour l’œuf ou l’embryon. Tous ces êtres subissent la vie oscillante, mais pour les animaux supérieurs, app
à sang chaud, la température compatible avec les manifestations de la vie est étroitement fixée. Cette température fixée se
imatériques extrêmes, et assure la continuité et l’indépendance de la vie . Il y a en un mot, chez les animaux à vie constan
ité et l’indépendance de la vie. Il y a en un mot, chez les animaux à vie constante et libre, une fonction de calorificatio
une fonction de calorification qui n’existe point chez les animaux à vie oscillante. Il existe pour cette fonction un ense
les manifestations vitales. 3° L’oxygène. — Les manifestations de la vie exigent pour se produire l’intervention de l’air,
ibles avec le fonctionnement vital. Il faut donc que, chez l’animal à vie constante, des mécanismes appropriés règlent la q
trouve en définitive dans le milieu la même quantité d’oxygène, et sa vie s’accomplit dans les mêmes conditions. Mais il pe
t toujours qu’un but, celui de maintenir l’unité des conditions de la vie dans le milieu intérieur. 4° Réserves. — Il faut
ilieu intérieur. 4° Réserves. — Il faut enfin, pour le maintien de la vie , que l’animal ait des réserves qui assurent la fi
réserves est non seulement la loi générale de toutes les formes de la vie , mais qu’elle constitue encore un mécanisme actif
onstitue encore un mécanisme actif et indispensable au maintien de la vie constante et libre, indépendante des variations d
examiné successivement les trois formes générales sous lesquelles la vie apparaît : vie latente, vie oscillante, vie const
sivement les trois formes générales sous lesquelles la vie apparaît : vie latente, vie oscillante, vie constante, afin de v
trois formes générales sous lesquelles la vie apparaît : vie latente, vie oscillante, vie constante, afin de voir si dans l
érales sous lesquelles la vie apparaît : vie latente, vie oscillante, vie constante, afin de voir si dans l’une d’elles nou
nous trouvons conduit est facile à dégager. Nous voyons que, dans la vie latente, l’être est dominé par les conditions phy
s, au point que toute manifestation vitale peut être arrêtée. Dans la vie oscillante, si l’être vivant n’est pas aussi abso
oins tellement enchaîné qu’il en subit toutes les variations. Dans la vie constante, l’être vivant paraît libre et les mani
on. Tout au contraire, c’est particulièrement dans le mécanisme de la vie constante ou libre que ces relations étroites se
s des vitalistes. Troisième leçon : Division des phénomènes de la vie . SOMMAIRE : I. Classification des phénomènes d
mènes de la vie. SOMMAIRE : I. Classification des phénomènes de la vie . — Deux grands groupes : destruction et création
xley, Tyndall. — III Réfutation générale des théories dualistes de la vie entre les animaux et les végétaux. — Forme derniè
 La dualité vitale et la physiologie générale. — Unité des lois de la vie  ; variété des manifestations vitales et fonctionn
s les êtres vivants deux faces caractéristiques de leur existence, la vie , création organique, la mort, destruction organiq
la physiologie générale. Nous ne considérons ici les caractères de la vie que dans leur essence et dans leur universalité,
tre vivant se rapporte soit à l’un soit à l’autre de ces types, et la vie est caractérisée par la réunion et l’enchaînement
de ces deux ordres de phénomènes. Cette division des phénomènes de la vie nous semble la meilleure de celles que l’on puiss
e à la réelle nature des choses. Quelles que soient les formes que la vie puisse revêtir, la complexité ou la simplicité de
base physiologique sur laquelle se meuvent toutes les variétés de la vie dans les deux règnes. Les divisions des phénomène
és de la vie dans les deux règnes. Les divisions des phénomènes de la vie qui ont été proposées jusqu’ici s’appliquent aux
fication, en physiologie générale, doit répondre aux phénomènes de la vie , indépendamment de la complication morphologique
division des phénomènes vitaux. Cette division est l’expression de la vie dans ce qu’elle a à la fois de plus étendu et de
ivante. On ne peut, en un mot, concevoir autrement un être doué de la vie . En effet, ces phénomènes se produisent simultané
t au début de ce cours, autre chose qu’une perpétuelle alternative de vie et de mort, de composition et de décomposition. I
e vie et de mort, de composition et de décomposition. Il n’y a pas de vie sans la mort ; il n’y a pas de mort sans la vie.
tion. Il n’y a pas de vie sans la mort ; il n’y a pas de mort sans la vie . D’ailleurs une telle classification n’a rien d’a
mme exemples de nombreux passages dans les essais de définition de la vie que nous avons rappelés dans notre première leçon
ritérium pour juger diverses théories, dans lesquelles on a opposé la vie des végétaux à celle des animaux. En effet, contr
ou analyse organique. Ainsi que nous l’avons dit, il ne peut y avoir vie que là où il y a à la fois synthèse et destructio
réateurs des théories dualistes ont considéré les deux facteurs de la vie , dans leur rapport avec le milieu cosmique, sans
quant à nous, qu’il y a identité dans les attributs essentiels de la vie dans les deux règnes, et que la division que nous
ègnes, et que la division que nous avons établie dans les actes de la vie  : destruction, création vitale, s’applique à l’un
cipaux. II. Division des êtres vivants et théories dualistes de la vie Les êtres de la nature ont d’abord été divisés
s combattre. Les éléments d’une différenciation entre les modes de la vie chez les animaux et les plantes ont été demandés
à la fin du siècle dernier, ont immédiatement placé en opposition la vie des plantes avec celle des animaux. On connaît la
res vivants. III. Réfutation générale des théories dualistes de la vie La physiologie générale peut faire à ces théor
re en contradiction radicale avec notre conception fondamentale de la vie qui exige dans tout être animal ou végétal la réu
végétaux. Au point de vue philosophique, les théories dualistes de la vie ont eu pour objet de nous montrer d’une manière s
l’intérêt social. Par ce côté ces théories paraissent se relier à la vie pratique. C’est pourquoi on en a fait à l’agricul
is ce n’est pas l’expression physiologique d’une loi qui relierait la vie animale et végétale. Sans doute les animaux se no
tte pour l’existence, d’après laquelle la nature ne peut engendrer la vie que par la mort, la création par la destruction.
être mangés par d’autres ; l’animal et le végétal sont créés pour la vie . D’autre part une conséquence impérieuse de la vi
sont créés pour la vie. D’autre part une conséquence impérieuse de la vie est de ne pouvoir naître que de la mort. Nous l’a
e est la loi. En résumé, la physiologie générale, qui ne considère la vie que dans ses phénomènes essentiels et généraux, n
vitale dans les deux règnes. Si maintenant, au lieu de considérer la vie dans ses deux manifestations nécessaires et unive
a physiologie générale que nous avons énoncée n’est violée. Jamais la vie ne se manifeste sans entraîner avec elle dans le
de leur existence des apparences fort différentes. Mais l’unité de la vie ne doit pas nous être dissimulée par la variété d
vivants entre eux, lesquelles n’ont rien d’absolument nécessaire à la vie  ; nous considérons, au contraire, les phénomènes
cerveau, des glandes, etc., etc. Tout cela n’est pas nécessaire à la vie d’une manière absolue. Les êtres inférieurs viven
rs est surtout utile à la physiologie générale, parce que chez eux la vie existe à l’état de nudité, pour ainsi dire. Elle
trition : destruction et création vitale. Or, nous le répétons, cette vie est toujours complète dans la plante comme dans l
le milieu cosmique, on peut trouver parfois que les phénomènes de la vie animale et végétale revêtent des apparences contr
utrition intime et arriver à se rendre maître de ces phénomènes de la vie , ce qui est son but suprême. On voit ainsi par qu
nséquence nous considérons notre grande division des phénomènes de la vie , destruction et création organique, comme justifi
ion putride. — Analogie de la putréfaction et des fermentations. — La vie est une putréfaction. — Mitscherlich, Hoppe-Seyle
é et établi en physiologie générale, la division des phénomènes de la vie en deux grands groupes : phénomènes de création o
nt dès l’origine de l’être et qu’ils débutent avec l’apparition de la vie . Les phénomènes de destruction organique ont pour
anisation, du développement, de la multiplication, c’est-à-dire de la vie des globules. C’est ce que l’on a appelé la théor
n’est donc pas utilisé sous sa forme actuelle ; il ne participe à la vie végétale ou animale que lorsque, par hydratation,
rer dans l’étude des phénomènes de combustion et de leur rôle dans la vie des organismes. Nous voulons seulement rappeler,
dans ses grands traits. L’oxygène est nécessaire à l’entretien de la vie , a-t-on dit, parce qu’il entretient la combustion
iendrait immédiatement dans le plus grand nombre des phénomènes de la vie . On a dit que chez les animaux élevés, l’oxygène
t sont par conséquent une source de l’énergie qui est nécessaire à la vie . III. Putréfaction Parmi les procédés de de
ir. Il y a bien longtemps que j’ai entendu dire à Mitscherlich : « La vie n’est qu’une pourriture. » Hoppe-Seyler (1875) s’
nsi quelque part : « Sans vouloir poser en principe, l’identité de la vie organique avec la putréfaction, je dirai pourtant
es principes immédiats qui constituent les réserves, ce pabulum de la vie , c’est-à-dire la synthèse chimique, de la réunion
titution des organismes a été étudiée dès le début des sciences de la vie . On y a trouvé des parties élémentaires des organ
. Ces 21 tissus étaient : 1° tissu cellulaire, 2° tissu nerveux de la vie animale, 3° tissu nerveux de la vie organique, 4°
ellulaire, 2° tissu nerveux de la vie animale, 3° tissu nerveux de la vie organique, 4° tissu des artères, 5° tissu des vei
s, 11° tissu fibreux, 12° tissu fibrocartilagineux, 13° muscles de la vie animale, 14° muscles de la vie organique, 15° muq
fibrocartilagineux, 13° muscles de la vie animale, 14° muscles de la vie organique, 15° muqueuses, 16° séreuses, 17° synov
premier pas dans l’analyse de la composition des organismes. Mais la vie devait encore se décentraliser au-delà du terme q
traliser au-delà du terme qu’il avait assigné, au-delà des tissus. La vie réside, en effet, non pas seulement dans les tiss
cellule. La cellule, en un mot, serait le premier représentant de la vie . C’est donc à cet élément, la cellule, que nous d
n’a pas justifié complètement cette conclusion ; on a reconnu que la vie commence avant la cellule. La cellule est déjà un
entôt après aux cellules nerveuses. L’élément dernier où s’incarne la vie n’est plus alors une cellule, c’est une masse pro
travaillante. Les considérations précédentes établissent donc que la vie , à son degré le plus simple, dépouillée des acces
plasme ». On peut dire avec Huxley44 que c’est la base physique de la vie . Le dernier degré de simplicité que puisse offrir
la cellule, n’est autre chose que la première forme déterminée de la vie , une sorte de moule où se trouve encaissée la mat
stitution (gymnocytode d’Hæckel). À son état le plus rudimentaire, la vie réside dans cet amas de substance protoplasmique.
venons de voir comment on a été successivement conduit à localiser la vie dans une substance définie par sa composition et
tent les différentes formes d’une substance unique, dépositaire de la vie , identique dans les animaux et les plantes. C’est
active et travaillante, que nous devons chercher l’explication de la vie , aussi bien des phénomènes chimiques de la nutrit
taux. Nous avons vu précédemment qu’il faut séparer l’essence de la vie de la forme de son substratum : elle peut se mani
r des combinaisons successives, arrivent à former le substratum de la vie . Ces éléments se réunissent en effet pour constit
protoplasma, dans laquelle se manifestent les actes essentiels de la vie . À un degré plus élevé, les matériaux prennent un
endre tous les protoplasmas de l’organisme. En un mot, de même que la vie de l’être nouveau n’est que la suite de la vie de
un mot, de même que la vie de l’être nouveau n’est que la suite de la vie des êtres qui l’ont précédé, de même son protopla
suite d’une destruction organique. Ces deux propriétés constituent la vie du protoplasma que nous avons à examiner. Quelque
ge : elle repasse au vert lorsque l’humectation rend les animaux à la vie active. En 1873, M. Balbiani (voy. la planche, fi
inversement peuvent repasser à l’état de sucre sous l’influence de la vie des cellules incolores. Ainsi dans les parties in
cipe carboné assez élevé, alcool, acide acétique, acide lactique : la vie ne serait pas possible si l’on donnait le carbone
aque qui présiderait à la synthèse organique primitive au début de la vie . « Ces corps, dit-il, sont le résultat et la term
la vie. « Ces corps, dit-il, sont le résultat et la terminaison de la vie plutôt qu’ils n’en sont le commencement, ce qui e
tuants de la molécule d’albumine. D’où il conclut que la source de la vie est le feu et que les conditions de la vie ont ét
onclut que la source de la vie est le feu et que les conditions de la vie ont été satisfaites précisément à l’époque où la
aquelle l’azote est engagé sous la forme ammoniaque. Le passage de la vie à la mort, c’est-à-dire de l’incorporation au pro
explication directe de la chimie de laboratoire aux phénomènes de la vie n’est pas légitime. Nous avons maintes fois insis
général que nous avons posé au début de nos études, à savoir, que la vie n’est pas opposée, mais semblable dans les deux r
création organique et la destruction organique, que tout être doué de vie , animal ou plante, simplement protoplasmique ou c
végétale les deux phases caractéristiques des grands phénomènes de la vie  : 1° Création organique : synthèse de l’amidon, s
ière diffuse dans un grand nombre de tissus embryonnaires. Pendant la vie fœtale, les cellules glycogéniques se rencontrent
sous forme d’amas de cellules (fig. 15) dès les premiers temps de la vie embryonnaire ; elles s’accroissent jusqu’au milie
on, puis commencent à se détruire et disparaissent avant la fin de la vie intra-utérine. La durée de leur évolution est don
tion qui produit de la chaleur et contribue ainsi à l’entretien de la vie dans l’organisme. Cet exemple nous montre sur le
vitale, la matière glycogène continue à se détruire comme pendant la vie , mais elle ne se refait pas. Comment le protoplas
ême et par lui-même aucune faculté d’initiative. Les phénomènes de la vie ne sont pas les manifestations spontanées d’un pr
un conflit entre la matière vivante et les conditions extérieures. La vie résulte constamment du rapport réciproque de ces
ce organisée et le milieu ambiant est donc un caractère général de la vie organique aussi bien que de la vie animale. La nu
st donc un caractère général de la vie organique aussi bien que de la vie animale. La nutrition, aussi bien que la sensibil
ur. Cette faculté, condition essentielle de tous les phénomènes de la vie , chez la plante aussi bien que chez l’animal, exi
tement à toute la matière organisée : c’était pour lui la cause de la vie . Depuis le moment où cette expression a été emplo
e et pour son contingent à l’ensemble de toutes les fonctions et à la vie générale ; chacune enfin a sa vie etses fonctions
ble de toutes les fonctions et à la vie générale ; chacune enfin a sa vie etses fonctions distinctes de toutes les autres. 
pas sur le protoplasma, c’est-à-dire sur la base physique même de la vie du tissu. Le curare détruit le rapport physique d
ur d’autre part ; la faculté la plus simple et la plus générale de la vie dans les animaux comme dans les plantes, l’irrita
sous l’influence des excitants et préside ainsi aux phénomènes de la vie de relation. Par suite de l’évolution des organis
l être, et c’est par la reproduction incessante du protoplasma que la vie se perpétue. Nous ne ferons pas ici l’histoire de
ritabilité nous sont connues, nous les avons examinées en étudiant la vie latente ; car, il faut bien le savoir, la vie lat
xaminées en étudiant la vie latente ; car, il faut bien le savoir, la vie latente ne peut cesser que parce que le protoplas
tés d’irritabilité. Les excitants du protoplasma sont donc ceux de la vie elle-même : ce sont l’eau, la chaleur, l’oxygène,
quatre conditions indispensables à l’exercice de l’irritabilité, à la vie , sont précisément les quatre éléments que les anc
e milieu ambiant. Relativement aux conditions physico-chimiques de la vie , nous n’avons rien d’essentiel à ajouter à ce que
avons déjà dit, d’une manière générale, à propos des conditions de la vie latente, de la vie oscillante et de la vie manife
ne manière générale, à propos des conditions de la vie latente, de la vie oscillante et de la vie manifestée. Nous nous arr
ropos des conditions de la vie latente, de la vie oscillante et de la vie manifestée. Nous nous arrêterons au contraire sur
uer à s’exercer et pourquoi l’anesthésie est alors sans péril pour la vie  ; car, si les protoplasmas de tous les éléments a
us la retrouverons ultérieurement dans bien d’autres phénomènes de la vie végétale. Maintenant, après une demi-heure enviro
dité et de semi-fluidité spéciales de leur matière. Ainsi, pendant la vie , la substance musculaire est semi-fluide ; si cet
eures conditions. Je signale seulement ces essais pour montrer que la vie de la graine et la vie de l’œuf ne sont pas compa
gnale seulement ces essais pour montrer que la vie de la graine et la vie de l’œuf ne sont pas comparables, ainsi que je l’
t pas comparables, ainsi que je l’ai déjà dit ailleurs à propos de la vie latente. Toutefois, je le répète, on pourrait peu
-protoplasmiques ou produites par des agents qui ne sont pas doués de vie et qui ne peuvent être anesthésiés. C’est ainsi q
viendraient, comme je l’ai dit ailleurs, de véritables réactifs de la vie . Anesthésie de la fonction chlorophyllienne des
ntré Spallanzani, les muscles séparés du corps, inertes, dépourvus de vie , forment encore de l’acide carbonique. Une tranch
ent très bien à ce genre d’expériences. Nous avons vu, à propos de la vie latente, que les anguillules du blé niellé desséc
ue suffisamment diluée l’anguille reste immobile, ne revient pas à la vie  ; elle se réveille dès qu’on l’en a retirée pour
ère analyse, cette sensibilité dont on a fait le mode supérieur de la vie animale, on y reconnaît non pas une propriété sim
ensibilité végétative ou inconsciente résidant dans les organes de la vie végétative et se traduisant par les actes visible
ction du système nerveux, fonction qui existe en vue d’harmoniser les vies cellulaires en satisfaisant le besoin de chaque c
manquer par quelques-unes de ses parties, ou tout entier, et alors la vie ne réside plus que dans l’organisme le plus simpl
’organisme cellulaire. La sensibilité, cette base physiologique de la vie , ne saurait faire défaut pour cela. Aussi l’irrit
fondait la distinction des plantes et animaux ne touchent pas à leur vie même, mais seulement aux mécanismes par lesquels
pas à leur vie même, mais seulement aux mécanismes par lesquels cette vie s’exerce. Au fond, tous ces mécanismes sont soumi
anisée, Morphologie SOMMAIRE : Le protoplasma ne représente que la vie sans forme spécifique, — Il faut nécessairement l
identiques. Dans cette matière amorphe ou plutôt monomorphe réside la vie , mais la vie non définie, ce qui veut dire que l’
ans cette matière amorphe ou plutôt monomorphe réside la vie, mais la vie non définie, ce qui veut dire que l’on y retrouve
réellement un être vivant. Il lui manque la forme qui caractérise la vie définie. En étudiant le protoplasma, sa nature, s
protoplasma, sa nature, ses propriétés, on étudie pour ainsi dire la vie à l’état de nudité, la vie sans être spécial. Le
s propriétés, on étudie pour ainsi dire la vie à l’état de nudité, la vie sans être spécial. Le plasma est une sorte de cha
machine vivante dont le protoplasma est l’agent réel. La forme de la vie est indépendante de l’agent essentiel de la vie,
réel. La forme de la vie est indépendante de l’agent essentiel de la vie , le protoplasma, puisque celui-ci persiste sembla
rphe. C’est comme un nouveau degré de complication dans l’étude de la vie . Après avoir fixé les conditions de l’être vivant
t déterminés. Ce sont les êtres les plus simples, ne possédant que la vie nue, sans les formes variées et diversifiées à l’
me cet élément anatomique primordial, la cellule ? Nous savons que la vie existe, avant la cellule, dans le protoplasma, ma
circonscrivant la moelle épinière et le cerveau, organe central de la vie animale. 2° Le second type d’organisation et d’év
est antérieurement à la formation de ces organes, antérieurement à la vie adulte qu’il aurait fallu agir ; mais cela est im
déterminée. Nous sommes d’accord avec lui, car sans cette harmonie la vie serait impossible ; mais ce n’est pas, pour le ph
lantes ne sont pas faites pour lui. Il n’y a qu’une nécessité pour sa vie , nécessité qui sera obéie, c’est qu’il se nourris
matérielles par lesquelles on peut atteindre les manifestations de la vie . L’étude des lois morphologiques constitue le dom
e d’héritage ancestral. La zoologie était donc pour lui l’étude de la vie même. Aujourd’hui nous séparons la physiologie de
Neuvième leçon : Résumé du cours. SOMMAIRE : I. Conception de la vie . — La vie n’est ni un principe ni une résultante 
leçon : Résumé du cours. SOMMAIRE : I. Conception de la vie. — La vie n’est ni un principe ni une résultante ; elle est
divers développements. — II. Conception des organismes vivants. — La vie est indépendante d’une forme organique déterminée
e construction des organismes. — L’organisme est construit en vue des vies élémentaires. — Autonomie des vies élémentaires e
organisme est construit en vue des vies élémentaires. — Autonomie des vies élémentaires et leur subordination à l’ensemble.
 Problème de la physiologie : connaître les lois des phénomènes de la vie et agir sur l’apparition de ces phénomènes. — La
celui de toutes les sciences expérimentales. I. Conception de la vie Nous sommes arrivé maintenant au but que nous
lions atteindre ; nous avons esquissé l’ensemble des phénomènes de la vie en les considérant dans leur plus grande générali
ce tableau. Voyons d’abord quelle conception nous devons avoir de la vie . Nous avons établi, dès le premier pas, qu’il éta
i, dès le premier pas, qu’il était illusoire de chercher à définir la vie , c’est-à-dire de prétendre, en pénétrer l’essence
nt produites dans l’histoire de la science, dans le but de définir la vie , ont toutes abouti, nous le savons, à la considér
en considérant la question d’une manière absolue, on doit dire que la vie n’est ni un principe ni une résultante. Elle n’es
sorte dormant ou expectant, serait incapable d’agir par lui-même. La vie n’est pas non plus une résultante, parce que les
nditions matérielles de manifestation, ne peut isolément expliquer la vie . Leur réunion est nécessaire. Par conséquent, pou
er la vie. Leur réunion est nécessaire. Par conséquent, pour nous, la vie est un conflit. Ses manifestations résultent d’un
itions organiques aux conditions physico-chimiques, on distingue : la vie latente, la vie oscillante, la vie constante. Dan
s aux conditions physico-chimiques, on distingue : la vie latente, la vie oscillante, la vie constante. Dans la vie latente
ysico-chimiques, on distingue : la vie latente, la vie oscillante, la vie constante. Dans la vie latente, l’organisme est d
tingue : la vie latente, la vie oscillante, la vie constante. Dans la vie latente, l’organisme est dominé par les condition
que toute manifestation vitale peut être arrêtée par elles. — Dans la vie oscillante, si l’être vivant n’est pas aussi abso
avorables, inerte et engourdi, quand elles sont défavorables. Dans la vie constante, l’être paraît libre, affranchi des con
st qu’une illusion, et c’est particulièrement dans le mécanisme de la vie constante ou libre que les relations étroites des
s de conditions se montrent de la manière la plus caractéristique. La vie étant, pour nous, le résultat d’un conflit entre
tre vivant se rapporte soit à l’un soit à l’autre de ces types, et la vie est caractérisée par la réunion et l’enchaînement
sification simple et féconde qui en résulte pour les phénomènes de la vie . Il avait entrevu que la physiologie devait tendr
éclatent aux yeux, manifestations par lesquelles nous connaissons la vie et par lesquelles, à la suite d’une illusion, nou
e sont-ils précisément ceux qui caractérisent le plus complètement la vie . Nous rappellerons encore que ces deux ordres de
chimique de la destruction. Nous en avons eu la preuve en étudiant la vie latente (leçon II) ; nous avons vu que chez les ê
nisme, par en dépenser les matériaux préalablement mis en réserve. La vie créatrice ne se montre qu’en second lieu, et elle
aux. La distinction que nous avons établie entre les phénomènes de la vie fournit une division naturelle de la physiologie
e répond aux formes en quelque sorte accessoires des phénomènes de la vie  ; elle n’est pas absolument nécessaire à ses mani
n’est pas absolument nécessaire à ses manifestations essentielles. La vie n’est point liée à une forme fixe, déterminée ; e
la synthèse chimique d’un substratum, qui est la base physique de la vie , ou le protoplasma. La notion morphologique est d
ouillée des accessoires qui la masquent dans la plupart des êtres, la vie , contrairement à la pensée d’Aristote, est indépe
occupé du problème de sa création ou synthèse formative. C’est cette vie sans formes caractéristiques proprement dites, do
ement les variétés d’aspect d’une substance unique, dépositaire de la vie , identique dans les animaux et les plantes, le pr
e part, d’autre part l’organisation ou la synthèse créatrice. Dans la VIe leçon, nous avons tracé le tableau de nos connais
protoplasma, et par là nous avons terminé le conspectus rapide de la vie considérée dans ce qu’elle a d’universel, c’est-à
logie générale. En résumé, le protoplasma est la base organique de la vie . C’est entre le monde extérieur et lui que se pas
ma d’un ancêtre. Nous ne pouvons agir sur les manifestations de cette vie générale, attribut du protoplasma, qu’en réglant
définitive l’étude des formes superficielles, en quelque sorte, de la vie , tandis que la physiologie générale comprend l’ét
re défini ; il est la matière de l’être vivant idéal ou l’agent de la vie  ; il nous présente la vie à l’état de nudité dans
ère de l’être vivant idéal ou l’agent de la vie ; il nous présente la vie à l’état de nudité dans ce qu’elle a d’universel
aux conditions vitales élémentaires-du protoplasma, c’est-à-dire à la vie élémentaire. Cette subordination est précisément
ganismes, qui s’énonce ainsi : L’organisme est construit en vue de la vie élémentaire. Ses fonctions correspondent fondamen
à la réalisation en nature et en degré des quatre conditions de cette vie  : humidité, chaleur, oxygène, réserves. La plus s
llules ou d’organismes élémentaires, dans lequel les conditions de la vie de chaque élément sont respectées et dans lequel
ces éléments à l’ensemble morphologique, ou, en d’autres termes, des vies partielles à la vie totale. Nous devrons donc exa
emble morphologique, ou, en d’autres termes, des vies partielles à la vie totale. Nous devrons donc examiner successivement
suite de sa nature protoplasmique, les conditions essentielles de sa vie , qu’il n’emprunte et ne soutire point des voisins
rie, ou ses aptitudes, ou ses talents, par lesquels il participe à la vie sociale et par lesquels il en dépend. Le maçon, l
mme la société, est construit de telle façon que les conditions de la vie élémentaire ou individuelle y soient respectées,
de la place qu’il occupe dans l’organisme, dans le groupe social. La vie est donc commune à tous les membres, la fonction
les membres, la fonction seule est distincte. Ce qui se rattache à la vie proprement dite, ce qui forme l’objet de la physi
ismes et du perfectionnement organique se confond avec les lois de la vie cellulaire. C’est pour permettre et régler plus r
vie cellulaire. C’est pour permettre et régler plus rigoureusement la vie cellulaire que les organes s’ajoutent aux organes
st de réunir qualitativement et quantitativement les conditions de la vie cellulaire. Cette tâche est de rigueur absolue ;
si différenciés et spécialisés, les éléments anatomiques vivent d’une vie propre dans le lieu où ils sont placés, chacun su
de l’autonomie des éléments anatomiques ; il affirme l’identité de la vie libre et associée sous la condition que le milieu
phère ambiante dont celui-ci ressent les modifications qui règlent sa vie . Si l’on pouvait réaliser à chaque instant un mil
ifie par cela même leur milieu, et, comme conséquence, on change leur vie ou bien même on la rend impossible. C’est par l’i
l’ensemble. Quelques exemples feront comprendre ces conditions de la vie associée, où chaque élément est à la fois libre e
régénère plus, et ne peut désormais que s’user. La persistance de la vie fonctionnelle ne peut donc être que passagère. Ma
es cellules, qui sont les matériaux premiers de tout organisme ; leur vie , toujours identique au fond, résulte d’un conflit
tion organique à la terminaison du nerf dans le muscle. En résumé, la vie réside dans chaque cellule, dans chaque élément o
l du corps. Tous ces appareils sont eux-mêmes construits en vue de la vie cellulaire. Lorsqu’en les détruisant on détermine
nerveux lui-même règle tous ces rouages et les harmonise en vue de la vie cellulaire. Les appareils fondamentaux indispensa
t dont nous avons indiqué précédemment les plus générales. Dans cette vie des cellules associées qui constituent les ensemb
t par exagération de l’une des propriétés au détriment des autres. La vie chez les animaux supérieurs est de plus en plus d
les, qui sont la base fondamentale de toutes les manifestations de la vie . C’est le but que se propose la physiologie génér
ns de la vie. C’est le but que se propose la physiologie générale. La vie est véritablement dans les éléments organiques ;
qui se traduit par l’action du physiologiste sur les phénomènes de la vie . C’est par le déterminisme appliqué à la connaiss
organiques que nous pouvons arriver à atteindre les phénomènes de la vie , mais jamais en agissant sur les propriétés, les
ie, mais jamais en agissant sur les propriétés, les fonctions, sur la vie elle-même, toutes conceptions métaphysiques. — No
à tous les êtres, c’est-à-dire pour les conditions essentielles de la vie élémentaire ; cela n’est pas vrai pour les manife
ie générale nous donne la connaissance des conditions générales de la vie qui sont communes à l’universalité des êtres viva
ntraire la connaissance de la forme et des mécanismes spéciaux que la vie emploie pour se manifester dans un être vivant dé
très haut intérêt, en ce qu’elle nous montre la variété infinie de la vie reposant sur l’unité de ses conditions ; celle-ci
aux plantes pour tout ce qui concerne les propriétés générales de la vie . Il ne peut plus rien dire pour les mécanismes pa
e de ces autres sciences ? La science qui étudie les phénomènes de la vie peut-elle prétendre à les maîtriser ? Se propose-
ue et de la chimie. Or, comment peut-on agir sur les phénomènes de la vie  ? Arrivé au terme de notre étude, nous voici de n
ogique, tel que nous l’avons posé en commençant. Les phénomènes de la vie sont représentés par deux facteurs : les lois pré
son apparition. Nous devons donc comprendre que ces phénomènes de la vie ne peuvent être atteints que dans les conditions
conditions physico-chimiques qui font apparaître les phénomènes de la vie . En résumé, le déterminisme reste le grand princi
la naissance n’est pas plus obscur que tous les autres mystères de la vie , et il ne l’est pas moins. Depuis le temps où Cuv
able, mais seulement de prouver que les phénomènes de l’origine de la vie ne sont ni d’une autre essence ni d’une obscurité
universelle. Une loi unique domine en effet les manifestations de la vie qui débute et de la vie qui se maintient : c’est
ique domine en effet les manifestations de la vie qui débute et de la vie qui se maintient : c’est la loi d’évolution. Comm
rent et supérieur. On ne voyait rien par-delà ce premier moment où la vie individuelle s’allumait dans le germe. Il semblai
ux mystères : celui de la naissance et celui de la continuation de la vie qui se développe et se maintient. Voilà ce qui ne
rie il n’y a point de discontinuité ; à aucun moment n’intervient une vie nouvelle ; c’est toujours la même vie qui se cont
à aucun moment n’intervient une vie nouvelle ; c’est toujours la même vie qui se continue. Une impulsion immanente renforcé
ui provient d’elle est le caractère intrinsèque le plus général de la vie et la seule chose qui nous paraisse mystérieuse e
e. Lorsque l’on a cherché à pénétrer ce qu’il y a d’essentiel dans la vie d’un être, on a vu que la nutrition en était le c
t de vue des philosophes ce qu’il y a de plus caractéristique dans la vie . C’est quelque chose de comparable à la loi du mo
e ce même point de vue dans la physiologie, étude de phénomènes de la vie qui se développe, aussi bien que de la vie qui se
étude de phénomènes de la vie qui se développe, aussi bien que de la vie qui se maintient 76. III. Les exemples de l
. IV.78 La première substance engendrée sous l’influence de la vie qui ait été reproduite artificiellement est l’uré
e causes aux phénomènes ; et en particulier pour les phénomènes de la vie , et pour tous ceux qui ont une évolution, la noti
tale, 2e édition. Paris. 1878. 18. Recherches physiologiques sur la vie et la mort, p. 84. 19. Boussinesq, Compt. rend.
c pas possible de séparer chez aucun être vivant ces deux modes de la vie qui se rencontrent chez les plantes comme chez le
46. Voy. leçon VIIIe. 47. Voy. fig., leçon VIIIe. 48. Voy.leçon VIe . 49. Voir la note de M. Dumas, Leçons de la Soc
sous l’influence de leurs excitants ordinaires. Les phénomènes de la vie ne sont pas les manifestations spontanées d’un pr
un conflit entre la matière vivante et les conditions extérieures. La vie résulte constamment du rapport réciproque de ces
p. 1. 77. Revue archéologique de décembre 1877, p. 397. 78. Voy. VIe leçon, p. 205. 79. Annales de chimie et de phys
7 (1831) Discours aux artistes. De la poésie de notre époque pp. 60-88
nnaître, d’une époque, son essence même, sa pensée la plus intime, sa vie intellectuelle, sa vie morale, prenez ses poètes 
son essence même, sa pensée la plus intime, sa vie intellectuelle, sa vie morale, prenez ses poètes : vous trouverez en eux
nouveaux, qu’un œil ou une oreille soient là pour les saisir. Que de vie , que de beauté sans cesse renaissante dans le moi
s discordants, comme des sons harmonieux ; c’est tout enfin, c’est la vie universelle. Or, comment la vie du monde devient-
rmonieux ; c’est tout enfin, c’est la vie universelle. Or, comment la vie du monde devient-elle art en passant par l’homme 
ntroverses sur l’utile et le beau. Par tous nos sens, par toute notre vie de relation, nous recevons des impressions, des i
on, notre intellect, se composent. C’est ainsi que nous puisons notre vie à la vie universelle. Et de même que notre vie de
intellect, se composent. C’est ainsi que nous puisons notre vie à la vie universelle. Et de même que notre vie de nutritio
que nous puisons notre vie à la vie universelle. Et de même que notre vie de nutrition se développe et s’entretient en s’as
’assimilant des parties matérielles du monde extérieur, de même notre vie de relation se développe et s’entretient en s’ass
Comment cette double nutrition se fait-elle ? C’est le problème de la vie , aussi insoluble pour les psychologues que pour l
avons-nous conscience dans certaines maladies des phénomènes de notre vie de nutrition, tandis qu’à l’exception, au contrai
et du sommeil complet, nous avons conscience des phénomènes de notre vie intellectuelle. Celle-ci est donc, à proprement p
tre vie intellectuelle. Celle-ci est donc, à proprement parler, notre vie  : l’autre nous est presque aussi étrangère que la
t parler, notre vie : l’autre nous est presque aussi étrangère que la vie du monde extérieur. Or, véritablement, les actes
rieur. Or, véritablement, les actes que nous faisons pour modifier la vie du monde extérieur doivent avoir un caractère tou
aractère tout autre que les actes qui se produisent dans notre propre vie . L’industrie a pour objet notre action sur la vie
t dans notre propre vie. L’industrie a pour objet notre action sur la vie qui est en dehors de nous et que nous ne sentons
s et que nous ne sentons pas, tandis que l’art est l’expression de la vie qui est en nous. C’est dire qu’entre l’industrie
et l’art il y a l’homme tout entier. Dans l’industrie, d’où vient la vie  ? De la nature, toujours d’elle. La vie du monde
ns l’industrie, d’où vient la vie ? De la nature, toujours d’elle. La vie du monde extérieur coule sans cesse, et l’industr
e, quelque merveilleuse qu’elle soit, l’homme ne fait que diriger une vie qui n’est pas en lui. Mais l’art est l’expression
ne vie qui n’est pas en lui. Mais l’art est l’expression de sa propre vie , ou, mieux encore, sa-vie elle-même se réalisant,
ns absolu. Il n’a donc pas d’autre moyen de réaliser le produit de sa vie intérieure que de l’incarner dans ce qui existe d
mais très imparfaitement, par le langage abstrait, le résultat de sa vie intérieure ; Ou il ira puiser dans le monde extér
monde extérieur, à la source commune des impressions, dans l’océan de vie où tous nous sommes plongés, des images capables
d’exprimer ces rapports, profondément cachés dans l’unité même de la vie . Car de ces vibrations harmoniques des diverses r
iverses régions de l’âme il résulte un accord, et cet accord c’est la vie  ; et quand cet accord est exprimé, c’est l’art ;
ipe lui-même du symbole : voilà pourquoi l’art est l’expression de la vie , le retentissement de la vie, et la vie elle-même
là pourquoi l’art est l’expression de la vie, le retentissement de la vie , et la vie elle-même. La poésie, qui prend pour i
l’art est l’expression de la vie, le retentissement de la vie, et la vie elle-même. La poésie, qui prend pour instrument l
r, tailler, déplacer des parties de l’Univers, gouverner en un mot la vie qui est en dehors de lui, il fait de l’industrie,
de l’art intermédiaire, de l’art qui n’a pas sa place marquée dans la vie de l’art. Goethec refait les tragiques grecs ; j’
clusion morale : non, mais j’écouterai l’impression qu’il fera sur ma vie . L’art, c’est la vie qui s’adresse à la vie. Je d
mais j’écouterai l’impression qu’il fera sur ma vie. L’art, c’est la vie qui s’adresse à la vie. Je dirai donc à l’artiste
ression qu’il fera sur ma vie. L’art, c’est la vie qui s’adresse à la vie . Je dirai donc à l’artiste : Vous êtes libre ; ex
e à la vie. Je dirai donc à l’artiste : Vous êtes libre ; exprimez la vie qui est en vous ; réalisez-la poétiquement. Mais
ure à laquelle vous vous reportez. Ou si, oubliant que l’art c’est la vie , vous faites de l’art uniquement pour en faire, s
eaux du passé Walterscottisés, comme on dit, sont-ils la plupart sans vie . Il n’a manqué à leurs auteurs que d’avoir été él
uelques-uns de ces grands colosses qui avaient dernièrement en eux la vie du monde, et qui, glacés dans leur tombeau, tienn
cependant l’avait précédé de bien des années ; mais Goethe, dans une vie plus calme, se fit une religion de l’art, et l’au
artiste qui paraissait heureux, et qui, dans toute la plénitude de sa vie , au lieu de reproduire la pensée de son siècle, s
ait ni l’estimer comme homme, ni le comprendre comme poète, menant sa vie errante de pays en pays, cherchant le souvenir de
nature comme autrefois Rousseau, fut franchement philosophe toute sa vie , ennemi des prêtres, censeur des aristocrates, ad
étuelle, en sorte qu’en lui l’homme et le poète se confondent, que sa vie intime répond à ses ouvrages ; ce qui fait de lui
qui ne s’achève pas, et en même temps cette fierté de Satan et cette vie du désespoir, cette vitalité du poison, comme par
mme il a pris à Horace ses continuelles images de l’incertitude de la vie . Mais son idée fixe est la terreur. L’univers pès
ien plutôt la matière de l’art que l’art lui-même ; ce n’est pas leur vie franchement dévote qui s’exprime, c’est leur vie
 ; ce n’est pas leur vie franchement dévote qui s’exprime, c’est leur vie douteuse, incrédule, affligée, qui cherche confor
l’on veut, le dernier chant du cygne, je le conçois : mais y voir la vie , c’est-à-dire à la fois la vie du Christianisme e
cygne, je le conçois : mais y voir la vie, c’est-à-dire à la fois la vie du Christianisme et la vie du poète, une foi véri
s y voir la vie, c’est-à-dire à la fois la vie du Christianisme et la vie du poète, une foi véritable, une communion de l’u
ssante et leur don créateur, ont communiqué à ce fantôme une sorte de vie galvanique, une vie qui n’était pas en lui, mais
réateur, ont communiqué à ce fantôme une sorte de vie galvanique, une vie qui n’était pas en lui, mais que son aspect seul
de profondes études de faits et de raisonnements ; changer, c’est une vie à refaire : aussi leur croyance survivra-t-elle m
tions et des images, surtout comme ils sont hommes de sentiment et de vie lyrique, quand leur vie change, quand le doute le
tout comme ils sont hommes de sentiment et de vie lyrique, quand leur vie change, quand le doute les reprend, quand leur tr
e autrement, ou ils seraient obligés de se taire ; car l’art c’est la vie du poète qui s’exprime telle qu’elle est au momen
prit humain, après avoir reconquis son passé, revu son héritage et sa vie antérieure, pût, riche d’expérience et de savoir,
de leur pensée, et voyez ce qu’ils sont. L’un ne sait chanter que la vie diffuse dans l’espace et le temps, coulant de for
raissent que sous des traits peu arrêtés, comme des ondulations de la Vie générale. Ou il ne voit dans toutes ces formes qu
il ne voit dans toutes ces formes que des chaînes qui emprisonnent la vie , en empêchant chaque partie de se réunir à l’Être
ersel ; ou bien, quand son cœur d’homme recommence à battre, quand la vie s’individualise un instant pour lui, il les conte
mple avec effroi, comme des enveloppes trop faibles pour préserver la vie qu’elles renferment contre l’océan de vie qui les
p faibles pour préserver la vie qu’elles renferment contre l’océan de vie qui les bat et qui va les briser, comme des digue
plonge dans l’obscurité de son sein. L’autre, au contraire, saisit la vie dans tous les moules qu’elle revêt ; il se place
rs, dont Pascal a dit : Centre partout, circonférence nulle part ; la vie , qui pour Lamartine est un tout, une unité, un oc
t, il peut, comme Lamartine, briser tous les moules et généraliser la vie  ; en vingt vers il peint l’extase devant la vie u
les et généraliser la vie ; en vingt vers il peint l’extase devant la vie universelle : mais le sentiment des êtres finis n
rement à cette contemplation ; son génie le porte à individualiser la vie , c’est-à-dire à peindre toutes les formes de ce q
u matérielle que colle de Lamartine. Je le répète, l’un généralise la vie , et l’autre l’individualise : voilà leur vraie et
n font. Il est évident, en effet, que celui qui contemple toujours la vie universelle symbolisera ses idées et les rythmes
ra ses idées et les rythmes tout autrement que celui qui contemple la vie dans ses formes particulières. L’un recherchera d
n panthéistique, le sentiment le plus exalté et le plus profond de la vie universelle, la foi que dans le monde tout est li
 : car ils ont tous deux, au plus haut degré, le même sentiment de la vie universelle, et, d’un autre côté, leurs génies so
utre côté, leurs génies sont tellement opposés qu’ils expriment cette Vie par les deux faces, l’un de l’unité, et l’autre d
s se placent, la terre est pour tous deux une vallée de larmes, et la vie de la terre, prise même dans son ensemble et dans
autre en complet désaccord avec eux-mêmes, avec leur conception de la vie universelle et de Dieu. Ils oublient le in Deo s
me néant, par des routes diverses : : l’un par la contemplation de la vie universelle, l’autre par la contemplation de la v
ntemplation de la vie universelle, l’autre par la contemplation de la vie dans ses formes particulières : l’un ne voyant qu
ation de la vie dans ses formes particulières : l’un ne voyant que la vie générale, l’infini, l’absolu, l’éternel, Dieu enf
transitoires, des générations sans succession, des hommes enfin sans vie humanitaire, une Humanité sans but et sans résult
onsole pas, et n’excite pas à l’activité ; elle ne fait pas couler la vie du petit monde en harmonie avec celle du grand mo
ui touchent à la folie. Byron dans tous ses ouvrages et dans toute sa vie , Goethe dans Werther et Faust, Schiller dans les
8 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Alfred de Musset »
on. On se précipite à la lire. Par Dieu ! je le crois bien ! C’est la vie d’Alfred de Musset ! On va au livre qui porte un
s, devait nécessairement nous attirer vers le livre qui promettait sa vie et par quelque main qu’il fût écrit. Pensez donc 
omettait sa vie et par quelque main qu’il fût écrit. Pensez donc ! La vie d’Alfred de Musset ! Et pour garantie de sa vérit
n, à part, des Œuvres complètes, mais ils n’avaient pas, chacun, leur Vie , et la même devait servir à tous les trois. Et po
s trois têtes dans son bonnet, n’aurait pas été plus frère dans trois vies que dans une, et c’est seulement son titre de frè
e sœur, escompté par les éditeurs de son frère, à la tête de la vraie vie de Balzac, racontée par lui-même (et qui suffisai
esoin d’être frère et sœur pour qu’un éditeur vienne vous demander la vie d’un homme célèbre et pour trouver très bien à la
rniers degrés du cousinage. Il n’y a pas longtemps, nous avons eu une vie d’André Chénier par un monsieur de Chénier, heure
se réveiller, en bâillant, du sommeil d’Épiménide, pour écrire cette vie en retard. Elle n’avait, cette vie, irréprochable
eil d’Épiménide, pour écrire cette vie en retard. Elle n’avait, cette vie , irréprochablement insignifiante, d’autre mérite
me le nôtre, si fièrement hostile à toute espèce de dynasties, que la vie à écrire d’un homme de génie ou de talent apparti
it en savoir plus long que tout le monde sur celui dont elle écrit la vie , et qu’en raison de la parenté même elle eût dans
ent articuler, et que ce lien de la parenté vous garrotte !… Dans une vie comme celle d’Alfred de Musset, par exemple, lequ
scandaleux, croyez-vous qu’il soit possible à un frère qui raconte la vie de son frère de tout bravement raconter ?… Croyez
ravement raconter ?… Croyez-vous qu’il n’y a pas, dans cette orageuse vie de poète, dont pourtant nous avons bien, nous aut
e genre de ses qualités même, Paul de Musset ne pouvait pas écrire la vie d’Alfred, et il ne l’a pas écrite non plus ! Il a
vie d’Alfred, et il ne l’a pas écrite non plus ! Il a fait, sur cette vie , un travail délicat et habile dans sa délicatesse
ransparences, mais ces transparences sont des voiles encore. C’est la vie et l’homme atténués, effacés, dans une molle lumi
. Il fallait nous donner la réalité de cette fougueuse et douloureuse vie de poète. Il fallait nous peindre, avec le noir d
lle scène du Diable et de la tentation sur la montagne ! Et que si la vie ne devait pas se trouver dans cette Vie qu’on dem
ur la montagne ! Et que si la vie ne devait pas se trouver dans cette Vie qu’on demandait au frère, qui hésitait peut-être,
nséquent, doit apparaître dans l’histoire avec le cortège de toute sa vie . Nous connaissons les femmes qu’aima lord Byron.
tère, et peut-être ne le pouviez-vous pas… Cependant vous écriviez la Vie d’Alfred de Musset, et ces femmes ont fait sa Vie
nt vous écriviez la Vie d’Alfred de Musset, et ces femmes ont fait sa Vie , comme elles ont fait son bonheur, sa fierté, et,
rais une excuse ! Vous n’êtes que le frère d’Alfred de Musset. Or, la vie du génie, et Alfred en était un, avec ses égareme
e sa terrible plume, Byron s’est raconté, analysé, perscruté, dans sa vie autant que dans son âme. Après avoir fait résonne
rs. Eu dehors de ses chants et des sentiments qui les inspirèrent, la vie d’Alfred de Musset fut élégante et vulgaire, car
r un jour en héros, et qui, l’Empire tombé, ne surent que faire de la vie , Alfred de Musset se jeta aux coupes et aux femme
même pour cela il n’était pas toujours besoin de leurs bras !), cette vie de monde que le monde lui avait faite, à ce dandy
e feu du vice, comme le bison dans son bourbier ! V C’est cette vie -là qu’il n’a pas écrite, — qu’il n’a pas voulu, q
ne suffisent pas toujours. Est-ce que je suffirais, moi ! à écrire la vie du mien ?… C’est cette vie-là d’Alfred de Musset
Est-ce que je suffirais, moi ! à écrire la vie du mien ?… C’est cette vie -là d’Alfred de Musset qui nous manque, et puisqu’
à la mort n’est pas pour rien dans son histoire. L’histoire de cette vie , à laquelle le monde n’assistait pas, n’eut réell
9 (1894) Propos de littérature « Chapitre Ier » pp. 11-22
’âme qui sourit à elle-même et salue en chantant son éclosion dans la vie , cette occasion me paraît être, pour plusieurs po
le rappellera par volonté et, s’il a appris à fixer les images de la vie aussi bien qu’il les sentit palpiter, s’il est ar
s cherchent leur forme définitive et s’illuminent, plus tard, dans la Vie et le Rythme. S’ils s’orientèrent ainsi vers des
i parler ; parmi les amertumes et les brutalités que lui annonçait la vie , il dut sentir trop frêle son âme nouveau-née et
demeure, sans cesse nouveau et renaissant à chaque effort ; il est ta vie , il est la mienne, et chacun de nos gestes affirm
mienne, et chacun de nos gestes affirme encore sa puissance. Toute la vie se résout en l’Amour et c’est par l’action que no
ie se résout en l’Amour et c’est par l’action que nous sommes dans la vie . LA GARDIENNE. Mais ne vois-tu qu’hélas la Destin
our. Incline-toi vers lui et saisis dans chaque chose Le reflet de la vie où tout espoir rayonne. LA GARDIENNE. Non ! un se
où tout espoir rayonne. LA GARDIENNE. Non ! un seul être est selon la vie  ; sache le connaître : c’est celui qui renonce, e
nge — comme il se prouve, grandit et se perpétue par l’Amour. — Si la vie offre de graves motifs à la Douleur elle en offre
ée sans fin où se meut la Geste même de l’homme. « Dis-nous que toute vie est belle et vaut de vivre » chante un poème, com
vivre » chante un poème, comme pour compléter le vers de Joies : « la vie est croulante, lustres sur lustres ». — On dirait
l’Espoir, le généreux désir qui veut, la lâcheté qui hésite devant la vie , et notre faiblesse qui écoute et regarde. Les pr
ondre, car les mélodies intérieures ont de trop pures inflexions ! La vie est à nos pieds ; elle passe, mais l’ensemble de
moins l’espace d’un long instant ; le Poète reporte son idéal dans la vie présente, et sans voir qu’il a passagèrement déch
imagine vivante et mortelle comme il croit vivante et mortelle cette vie . — Il ignore encore, et peut-être l’ignorera-t-il
era-t-il toujours, qu’il n’a lui-même d’autre terme que l’infini ; la Vie , il ne la voit encore que comme une chose relativ
opre rythme le guide ; et, d’avoir un instant placé son terme dans la Vie , il devine enfin l’ampleur de la Vie, il voit la
instant placé son terme dans la Vie, il devine enfin l’ampleur de la Vie , il voit la Vie et la voit éternelle en ses princ
on terme dans la Vie, il devine enfin l’ampleur de la Vie, il voit la Vie et la voit éternelle en ses principes d’activité
t éternelle en ses principes d’activité et d’amour. « Crée donc en la vie , tu créeras en l’éternité, et aime, aime la vie q
ur. « Crée donc en la vie, tu créeras en l’éternité, et aime, aime la vie qui continuera ton œuvre ». Ainsi, par des associ
e c’est la libre expansion. La Douleur, c’est ce qui t’arrête. Que la vie contienne la Douleur, qu’importe ? Elle est, et t
te ? Elle est, et tu existes en elle. Aime et agis pour être selon la vie , aime et agis pour être selon toi-même ; aime et
s idées et en ses idées ; le moi n’est que le lieu de ses idées et la vie se résout en un songe gouverné par le Destin. L’h
ite dans la Joie et dans la Tristesse mais tout effort tenté selon la vie est vain, donc douloureux : il faut ployer la têt
ie lyrique. Un vers de Pindare vient aussi caresser le souvenir : la vie est le songe d’une ombre . La morale de M. Vielé
n peu trop aisément confondu avec l’être, chante si haut son hymne de vie , étonne et séduit par sa virilité et son exaltati
a fin, ne se découvrant pas encore. Qui nous dira l’homme mûr dont la vie ne semble un mensonge pour l’enfant qu’il fut ? E
10 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — La solidarité des élites »
cœur, c’est-à-dire une expansion plus libre et plus chaleureuse de la vie , n’expriment-ils pas les désirs les plus profonds
ligion » encore à naître, d’une « nature » encore incomprise, d’une «  vie  » plus large. Leur voix n’a trouvé que peu d’écho
mme que je suis, un être radicalement nouveau par sa nature et par sa vie , un être qui paraît surgir comme une tige nouvell
mal humain ainsi largement développé devient l’animal-dieu. Sa courte vie n’est qu’une perpétuelle conquête de l’amour et d
e cœur de l’homme, le cœur immense de tous les hommes, que s’épand la vie totale de nous tous. Liaison étroite au sein des
and la vie totale de nous tous. Liaison étroite au sein des mondes de vie où nous sommes plongés, liaison intime des cœurs
g, un rêve puissamment lié aux choses vitales, animé du souffle de la vie totale, « où grondent les sèves et s’élaborent le
, le plus proche et le meilleur des amis. C’est pour s’être mêlé à la vie tout entière, la plus humble, la plus diverse, po
considéré comme l’un des rénovateurs les plus puissants du sens de la vie . De Shelley à Michelet, de l’Anglais au Français,
us deux cette marque distinctive des génies héroïques : l’amour de la vie réelle et le désir de son épanouissement. Que nou
rien-philosophe Michelet ? Sous toutes les formes, tout le long de sa vie , il affirme et réaffirme avec la plus intense éne
, venant d’un homme qui a fait le tour complet de l’histoire et de la vie , l’avis puissant d’un naturaliste et d’un poète :
l’humanité que nous sommes, faisant jaillir de sa libre fécondité sa vie physique et spirituelle, nourrie elle-même de ses
ans ces petites prisons ! « Mais cela signifie surtout :Émancipons la vie divine. Elle est dans l’énergie humaine ; elle y
ntelligents. Fermons un peu les livres. Rouvrons le grand livre de la vie . Travaillons ! Habit bas ! Délivrons cet esprit f
et l’âme d’un être qui a vécu et chanté tous les aspects, toutes les vies de l’univers, qui a été successivement charpentie
, qu’il a enrichi d’un sens divin les plus coutumières actions de nos vies , qu’il a créé le sentiment de pleine confiance et
t le point capital pour nous) positivement découvert un nouveau de la vie , je n’aurais fait que tracer la pâle esquisse d’u
en plus parfaite, de plus en plus riche d’une claire possession de la vie , de ses millions de formes, de sa liberté et de s
unique loi vivante de ce monde.‌ Michelet, en réclamant pour tous, la vie saine, puissante, sincère et libre, a fait de cet
l’exemple du plus total épanouissement dans la chair et l’universelle vie .‌ Mais tous les trois nous ont montré la voie de
s ont énergiquement montré la voie du nouveau monde et de la nouvelle vie .‌ Voilà comment ils ont « compris » la nature, co
sations de l’enfant, la philosophie de la rue, la signification de la vie journalière sont les sujets de ce temps. C’est un
le, quand les extrémités deviennent actives, quand les torrents de la vie chaude ruissellent dans les mains et dans les pie
ine ou végétale, participant à la même beauté, c’est-à-dire à la même vie  ; n’est-ce pas là, ce me semble, centupler la bea
nt une œuvre d’art, à côté du mépris devant le plus simple fait de la vie réelle, nous paraît l’odieux héritage de siècles
t ce que vous pouvez avoir de commun avec la foule. Mais ces flots de vie que vous méprisez comme une souillure, déferlent
s ou plutôt en dépit de votre effort que submerge la moindre vague de vie , de votre effort qui s’écroule, comme le château
’insectes, de sa sève et de sa chaleur. Ne voyez-vous donc pas que la vie tout entière brille au-dessus de vous, autour de
science mondiale, n’est nier le divin, au nom duquel vous insultez la vie . Je crois que vous ne serez grands, que vous ne s
t des mondes associés sous l’empire intérieur d’un principe commun de vie , est en complète et radicale décrépitude, après a
troisième texte ; mais il évoque à vrai dire l’unique problème de la vie politique. Je l’emprunte au poète et sociologue a
ue toute règle extérieure manque, mais qu’il n’existe qu’un esprit de vie intérieur et invisible ; c’est une démocratie par
ssion, en symboles extérieurs et distincts, des faits de la véritable vie interne de la société »43. Voici, exprimée en que
a une qui est d’affirmer qu’elle est essentiellement nécessaire à la vie en masse, à la vie des sociétés ; il y en a une a
firmer qu’elle est essentiellement nécessaire à la vie en masse, à la vie des sociétés ; il y en a une autre qui consiste à
main de squelette à nous attirer vers la fosse ou il descend. Dans la vie journalière comme dans la vie politique, partout
er vers la fosse ou il descend. Dans la vie journalière comme dans la vie politique, partout où nous la trouvons en face de
et d’unité qui régissent les êtres et les choses, l’Art sera la haute vie morale en son effort pour manifester les dieux qu
ns les choses, le sentir au fond de nos êtres comme au fond de chaque vie terrestre, voilà bien la nouvelle conception reli
iment lié à l’universel courant, de sentir vivre en soi un million de vies , de rayonner dans la lumière, de tous. Il n’y a r
quence directe, positive, inéluctable d’une nouvelle conception de la vie et d’une nouvelle conception de la nature ? Nous
les autres qu’un fantôme d’erreur ; et cependant la totalité de notre vie journalière, les moindres actions du monde, tous
conception ruinée, que nous savons mensongère et néfaste, mais que la vie commune retient encore dans son inextricable comp
iment du lien entre toutes les parties de l’univers, entre toutes les vies , humbles ou immenses, riches ou frustes, immédiat
s parmi les quatre ou cinq poètes les plus modernes d’inspiration. La vie d’Emerson est déjà lointaine, mais puisque sa par
té qui consiste en une refonte complète, patiente et méthodique de la vie tout entière. En même temps que sous nos yeux, au
yeux, autour de nous, naissent, s’entr’ouvrent et s’élaborent dans la vie réelle, dans le fait, dans la vie entière, les pr
entr’ouvrent et s’élaborent dans la vie réelle, dans le fait, dans la vie entière, les premiers germes d’une vie qui n’a ét
réelle, dans le fait, dans la vie entière, les premiers germes d’une vie qui n’a été encore que chantée dans ses grandes l
e la vérité, de leurs efforts parallèles, vers un élargissement de la vie , en un mot, de la Solidarité internationale des É
z-vous qu’il faille opprimer pour être fort ? Vous pensez vivre d’une vie supérieure parce que vous dominez sur un piédesta
tre primitif y sont attachées, parce que j’en ai tiré l’origine de ma vie , il ne s’ensuit pas nécessairement que je n’aime
ent la justice et la beauté, mille patries parce que nous avons mille vies , incessamment diverses, sans cesse renouvelées, p
arle pas, dont on ne tient pas compte, la race humaine. En un mot, la vie supérieure pour nous consiste dans la reconnaissa
11 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre I. La conscience et la vie »
Chapitre I.La conscience et la vie Conférence Huxley 1, faite à l’Université de Bi
Il m’a paru toutefois que la triple question de la conscience, de la vie et de leur rapport, avait dû s’imposer avec une f
rialité ; puis il descend, de degré en degré, à la conscience et à la vie , dont il voudrait pénétrer l’essence. Mais qui ne
tente, et il n’y a pas de conscience sans une certaine attention à la vie . L’avenir est là ; il nous appelle, ou plutôt il
rait être conscient : en principe, la conscience est coextensive à la vie . Mais l’est-elle en fait ? Ne lui arrive-t-il pas
t déjà, semble-t-il, un rudiment de choix. Bref, de haut en bas de la vie animale nous voyons s’exercer, quoique sous une f
nts, ou la conscience ne couvre-t-elle qu’une partie du domaine de la vie  ? Si, en effet, conscience signifie choix, et si
ndort là où il n’y a plus de mouvement spontané, et s’exalte quand la vie appuie vers l’activité libre. Chacun de nous a d’
ience. Telles sont les deux voies qui s’offraient à l’évolution de la vie . La matière vivante s’est engagée en partie sur l
à l’occasion chez la plante). Or, si nous considérons de ce biais la vie à son entrée dans le monde, nous la voyons apport
une. Bref, la matière est inertie, géométrie, nécessité. Mais avec la vie apparaît le mouvement imprévisible et libre. L’êt
e qui sera ne peut se faire que par l’utilisation de ce qui a été, la vie s’emploie dès le début à conserver le passé et à
pourquoi, en droit sinon en fait, la conscience est coextensive à la vie . Conscience et matérialité se présentent donc com
ience est liberté ; mais elles ont beau s’opposer l’une à l’autre, la vie trouve moyen de les réconcilier. C’est que la vie
l’une à l’autre, la vie trouve moyen de les réconcilier. C’est que la vie est précisément la liberté s’insérant dans la néc
lante, etc., fait simplement passer dans son corps un explosif que la vie a fabriqué en emmagasinant de l’énergie solaire.
ment s’accomplit.. Si les premiers êtres vivants oscillèrent entre la vie végétale et la vie animale, c’est que la vie, à s
Si les premiers êtres vivants oscillèrent entre la vie végétale et la vie animale, c’est que la vie, à ses débuts, se charg
nts oscillèrent entre la vie végétale et la vie animale, c’est que la vie , à ses débuts, se chargeait à la fois de fabrique
s mouvements. A mesure que végétaux et animaux se différenciaient, la vie se scindait en deux règnes, séparant ainsi l’une
, qu’on l’envisage au début ou au terme de son évolution, toujours la vie dans son ensemble est un double travail d’accumul
instants du monde matériel pussent tenir dans un instant unique de la vie consciente, de sorte que l’action voulue, accompl
me borne donc à vous dire que je vois dans l’évolution entière de la vie sur notre Planète une traversée de la matière par
montré par quels effets se traduit, tout le long de l’évolution de la vie , la nécessité pour les êtres vivants de s’adapter
r sont faites. Mais cette nécessité paraît expliquer les arrêts de la vie à telles ou telles formes déterminées, et non pas
onditions d’existence, puisqu’il réussit à y vivre : pourquoi donc la vie est-elle allée se compliquant, et se compliquant
é, immuable, à travers les âges ; il n’était donc pas impossible à la vie de s’arrêter à une forme définitive. Pourquoi ne
haute ? Il est difficile de jeter un coup d’œil sur l’évolution de la vie sans avoir le sentiment que cette poussée intérie
xiliaire du besoin de vivre. Ainsi, de bas en haut de l’échelle de la vie , la liberté est rivée à une chaîne qu’elle réussi
d’une matière qui ressemble à la matière vivante, c’est probable : la vie procède par insinuation, et la force qui entraîna
long du rail dont elle veut détacher le train. En d’autres termes, la vie s’installa, ses débuts, dans un certain genre de
ste du mot, évolue. Or, cette reproduction et cette évolution sont la vie même. L’une et l’autre manifestent une poussée in
tion dans le temps, enfin les deux instincts qui apparaissent avec la vie et qui seront plus tard les deux grands moteurs d
out genre que cette force rencontre sur son chemin. L’évolution de la vie , depuis ses origines jusqu’à l’homme, évoque à no
ur un seul point. Mais il faudrait entrer dans de tels détails sur la vie psychologique, sur la relation psychophysiologiqu
rsonnalités des tendances jadis confondues dans l’élan originel de la vie . D’autre part, la matière provoque et rend possib
ification. Les philosophes qui ont spéculé sur la signification de la vie et sur la destinée de l’homme n’ont pas assez rem
iné par la nature pour obtenir de l’être vivant la conservation de la vie  ; il n’indique pas la direction où la vie est lan
ivant la conservation de la vie ; il n’indique pas la direction où la vie est lancée. Mais la joie annonce toujours que la
direction où la vie est lancée. Mais la joie annonce toujours que la vie a réussi, qu’elle a gagné du terrain, qu’elle a r
ir monté une entreprise qui marche, d’avoir appelé quelque chose à la vie . Prenez des joies exceptionnelles, celle de l’art
t une joie divine. Si donc, dans tous les domaines, le triomphe de la vie est la création, ne devons-nous pas supposer que
riomphe de la vie est la création, ne devons-nous pas supposer que la vie humaine a sa raison d’être dans une création qui
r place, auquel nous avons affaire, n’est pas le mouvement même de la vie . Le point de vue de l’artiste est donc important,
sse et l’originalité des formes marquent bien un épanouissement de la vie  ; mais dans cet épanouissement, dont la beauté si
; mais dans cet épanouissement, dont la beauté signifie puissance, la vie manifeste aussi bien un arrêt de son élan et une
, et qu’il a créée au passage, le courant indéfiniment créateur de la vie morale. L’homme, appelé sans cesse à s’appuyer su
d’autant plus puissamment sur l’avenir, est la grande réussite de la vie . Mais créateur par excellence est celui dont l’ac
voulons pénétrer par un acte d’intuition jusqu’au principe même de la vie . Pour percer le mystère des profondeurs, il faut
rmes atteintes et l’écart croissant des chemins parcourus, c’est à la vie sociale que l’évolution aboutit, comme si le beso
ou plutôt comme si quelque aspiration originelle et essentielle de la vie ne pouvait trouver que dans la société sa pleine
r sans se dire qu’ici encore, à travers des obstacles sans nombre, la vie travaille à individuer et à intégrer pour obtenir
e comme de l’acier et se prépare à une action plus efficace, pour une vie plus intense ? Cette vie, je me la représente enc
prépare à une action plus efficace, pour une vie plus intense ? Cette vie , je me la représente encore comme une vie de lutt
ne vie plus intense ? Cette vie, je me la représente encore comme une vie de lutte et comme une exigence d’invention, comme
12 (1907) L’évolution créatrice « Introduction »
Introduction L’histoire de l’évolution de la vie , si incomplète qu’elle soit encore, nous laisse d
rement logique, est incapable de se représenter la vraie nature de la vie , la signification profonde du mouvement évolutif.
la vie, la signification profonde du mouvement évolutif. Créée par la vie , dans des circonstances déterminées, pour agir su
s, pour agir sur des choses déterminées, comment embrasserait-elle la vie , dont elle n’est qu’une émanation ou un aspect ?
inalité intelligente, etc., ne s’applique exactement aux choses de la vie  : qui dira où commence et on finit l’individualit
e plus souvent, quand l’expérience a fini par nous montrer comment la vie s’y prend pour obtenir un certain résultat, nous
la philosophie évolutionniste étend sans hésitation aux choses de la vie les procédés d’explication qui ont réussi pour la
conceptuelle à la reconstruction idéale de toutes choses, même de la vie . Il est vrai qu’elle se heurte en route à de si f
relative que si elle prétend, telle qu’elle est, nous représenter la vie , c’est-à-dire le clicheur qui a pris l’empreinte.
pris l’empreinte. Faut-il donc renoncer à approfondir la nature de la vie  ? Faut-il s’en tenir à la représentation mécanist
ificielle et symbolique, puisqu’elle rétrécit l’activité totale de la vie à la forme d’une certaine activité humaine, laque
umaine, laquelle n’est qu’une manifestation partielle et locale de la vie , un effet ou un résidu de l’opération vitale ? Il
, un effet ou un résidu de l’opération vitale ? Il le faudrait, si la vie avait employé tout ce qu’elle renferme de virtual
ence, n’obtiendrait-on pas cette fois une conscience coextensive à la vie et capable, en se retournant brusquement contre l
faire pour s’intensifier, et pour se dilater dans le sens même de la vie . C’est dire que la théorie de la connaissance et
vie. C’est dire que la théorie de la connaissance et la théorie de la vie nous paraissent inséparables l’une de l’autre. Un
vie nous paraissent inséparables l’une de l’autre. Une théorie de la vie qui ne s’accompagne pas d’une critique de la conn
ce, qui ne replace pas l’intelligence dans l’évolution générale de la vie , ne nous apprendra ni comment les cadres de la co
que ces deux recherches, théorie de la connaissance et théorie de la vie , se rejoignent, et, par un processus circulaire,
er, dans notre second chapitre, les grandes lignes d’évolution que la vie a parcourues à côté de celle qui menait à l’intel
alité en général, l’entendement humain. 1. L’idée de considérer la vie comme transcendante à la finalité auquel bien qu’
profondeur dans trois articles de M. Ch. Dunan sur Le problème de la vie (Revue philosophique, 1892). Dans le développemen
n des principaux objets de cet Essai était en effet de montrer que la vie psychologique n’est ai unité ni multiplicité, qu’
le présent travail, nous faisons application de ces mêmes idées à la vie en général, envisagée d’ailleurs elle-même du poi
13 (1911) La morale de l’ironie « Chapitre premier. La contradiction de l’homme » pp. 1-27
ité de l’homme, animal social, et de l’homme, individu égoïste. Notre vie entière, nos sentiments, nos idées, notre conduit
rence, cette scission de notre moi. C’est d’elle que sort toute notre vie morale, avec ses joies et ses remords. Elle est l
et les plus angoissantes. Partout elle agit, non seulement sur notre vie personnelle, mais sur la naissance, le développem
nouvelle à ces mensonges éternels. § 2 Ces conflits entre la vie individuelle et la vie sociale ne désorganisent p
s éternels. § 2 Ces conflits entre la vie individuelle et la vie sociale ne désorganisent pas aussi profondément t
plus lâche que chez l’homme. Chez les abeilles, chez les fourmis, la vie sociale paraît l’emporter sur la vie individuelle
s abeilles, chez les fourmis, la vie sociale paraît l’emporter sur la vie individuelle. La personnalité d’une abeille ou d’
. La personnalité d’une abeille ou d’une fourmi, en tant qu’ayant une vie distincte, opposée à celle de son groupe social,
x sauvages comme le lapin, le lièvre, la caille, le perdreau même, la vie sociale est peu développée et la vie individuelle
la caille, le perdreau même, la vie sociale est peu développée et la vie individuelle ne s’y soumet guère. Sans doute une
et la vie individuelle ne s’y soumet guère. Sans doute une ébauche de vie sociale se dessine, et l’individu se soumet à un
accusent pas. On jugerait plutôt l’individu pleinement adapté à cette vie sociale passagère, et l’on ne constate pas de lut
désirs de l’individu et les exigences de la famille et de la race. La vie sociale, en ces cas, s’impose sans trouble appare
lontiers le contraire. Mais, d’une manière générale, l’harmonie de la vie individuelle et de la vie sociale paraît à peu pr
s, d’une manière générale, l’harmonie de la vie individuelle et de la vie sociale paraît à peu près faite chez l’animal. El
ence, et surtout en nous annexant la sienne. La systématisation de sa vie personnelle et de sa vie sociale en compagnie de
annexant la sienne. La systématisation de sa vie personnelle et de sa vie sociale en compagnie de l’homme n’a pas pu s’acco
n’ont nul besoin de morale réfléchie qui sont par nature adaptés à la vie sociale. Et ils n’en ont que faire non plus ceux
ent pas en société. Sans doute leur en faudrait-il une encore si leur vie individuelle était incohérente, troublée et que l
une « morale », quelque chose du moins qui ressemblât à cela. Mais la vie individuelle peut en général se poursuivre assez
ntention morale, à moins qu’elle ne soit viciée par l’influence de la vie en société. L’opium et l’alcool sont des produits
ux, et, par notre intermédiaire, ils arrivent parfois à gâter même la vie des bêtes. L’homme à peu près seul, ou tout à fai
nettes. Il vit en société, mais il est resté un individu vivant d’une vie propre et dont les intérêts s’opposent toujours p
désirs, dans le moindre de nos actes, dans les mille détails de notre vie psychique, dans le timbre irréductible que revêt
de faim quoiqu’il soit riche. Si tous les autres hommes mouraient, la vie me serait difficile, impossible peut-être, mais s
vie me serait difficile, impossible peut-être, mais si je sacrifie ma vie à un autre, cet autre continuera de vivre quand j
ai plus, et déjà, en vivant près de moi, il me prend une partie de ma vie . Chacun est à la fois les autres et l’ennemi des
rement, à le réprimer. Et si j’ai, pour fixer les idées, rapproché la vie individuelle et la vie sociale, on entrevoit, je
Et si j’ai, pour fixer les idées, rapproché la vie individuelle et la vie sociale, on entrevoit, je pense, combien celle-ci
le en ses détails, et comment c’est elle surtout qui peut éclairer la vie physiologique et la vie mentale et nous les faire
mment c’est elle surtout qui peut éclairer la vie physiologique et la vie mentale et nous les faire comprendre. La situatio
re, de ses origines animales, se trouvait assez bien organisé pour la vie individuelle, assez mal adapté à une vie sociale
assez bien organisé pour la vie individuelle, assez mal adapté à une vie sociale développée. Les circonstances qui l’ont a
. Nous sommes constamment obligés de chercher à les conformer à notre vie nouvelle. Les instincts de l’animal, soumis à de
les instincts de l’homme mis en désarroi par la transformation de la vie , il a fallu subvenir à leur insuffisance. Notre i
ommencé par la défaire. § 5 Nous surprenons aisément dans la vie des sociétés la nature de la morale et ses menson
à ne considérer en moi que moi — qu’il soit raisonnable de risquer ma vie ou même de compromettre ma digestion pour tenter
à ses enfants, un amoureux à son amie. Parfois un homme renonce à la vie plutôt que de laisser périr d’autres hommes, ou p
s perceptions ? Et comment les autres interviendraient-ils dans notre vie , si ce n’est en devenant notre propre substance ?
maux, relativement moins incohérents que nous et mieux adaptés à leur vie plus simple, se passent d’une « morale » et c’est
ociaux auxquels leur nature n’était point accommodée, pourvu que leur vie mentale soit assez riche et assez forte. Je simpl
tres dans l’intimité de notre esprit, qui les font participer à notre vie mentale ; c’est la partie de nous qui ne nous app
oyances, de sentiments, de passions qui devaient adapter l’homme à la vie sociale, et qui l’ont fait réellement dans une ce
14 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 juin 1886. »
e. Et c’est en partant de là que Wagner bâtit l’œuvre colossale de sa vie , le drame de Wotan, c’est-à-dire de l’Homme, — le
ture, ni dans la musique, mais dans l’union de ces genres, et dans la vie totale qui en naît. J’ai voulu montrer naguère, i
onnaître toutes légitimes, mais touchant des aspects différents de la vie  ? Une littérature wagnérienne, alliant les doctri
it-ce vraiment ridicule ?   I L’Art, a dit Wagner, doit créer la Vie  : non point la vie des sens, ou la vie de l’espri
cule ?   I L’Art, a dit Wagner, doit créer la Vie : non point la vie des sens, ou la vie de l’esprit, ou la vie du cœu
t, a dit Wagner, doit créer la Vie : non point la vie des sens, ou la vie de l’esprit, ou la vie du cœur, mais l’entière vi
réer la Vie : non point la vie des sens, ou la vie de l’esprit, ou la vie du cœur, mais l’entière vie humaine, qui est tout
ie des sens, ou la vie de l’esprit, ou la vie du cœur, mais l’entière vie humaine, qui est tout cela. L’Art doit encore êtr
vie humaine, qui est tout cela. L’Art doit encore être réaliste ; la vie qu’il créera sera faite des éléments qui constitu
iste ; la vie qu’il créera sera faite des éléments qui constituent la vie appelée réelle, parce qu’on ne peut recréer, dans
nstituent la vie appelée réelle, parce qu’on ne peut recréer, dans la vie supérieure et joyeuse de l’Art, que les modes déj
des déjà vécus dans cette réalité inférieure. Le premier aspect de ta vie est la Sensation : la première forme de l’Art fut
, généraux, fixés dans l’esprit par des noms ; et ce qu’on appelle la vie intérieure, la pensée, le jugement composé, le ra
e, le jugement composé, le raisonnement : c’est un mode nouveau de la vie , issu logiquement de la sensation. L’Art recrée l
nouveau de la vie, issu logiquement de la sensation. L’Art recrée la vie par le moyen de Signes, liés dans l’âme à d’autre
reuses et très vagues, se désagrègent, s’affinent, se multiplient. La vie apparaît sans cesse composée d’éléments plus subt
raux, « un mariage, une lutte », ne suffisent plus à faire recréer la vie  ; l’âme requiert des notions plus précises. Ainsi
iert des notions plus précises. Ainsi l’art restitue, par degrés, une vie de notions plus détaillée : il prend un sujet tot
possible et du réel, à travers lequel, désormais, doit être créée la vie . L’univers apparaît dominé par des lois constante
ent inconcevables, s’ils n’obéissent à ces lois. L’art, qui recrée-la vie des notions, perd ainsi le pouvoir de faire vivre
ion artistique. La littérature, dans son effort essentiel à créer une vie plus vivante, marche vers l’analyse, complète et
c’est l’atténuation progressive — entre l’âme de l’artiste créant la vie , et l’âme de ceux qui la recréent — l’atténuation
de tout intermédiaire. Nous avons le besoin, pour concevoir réelle la vie de l’art, de ce qu’entre elle et nous rien ne se
âtre. Puis le théâtre même fut impuissant à produire l’illusion de la vie  : ces acteurs, hommes d’une réalité, jouant les r
ente, c’était encore un intermédiaire trop dense, empêchant l’entière vie . On exigea un intermédiaire, un signe, moins ress
négligées pour leurs valeurs linéaires, évoquant, sans la gêner, une vie , tout différente, de notions. Enfin l’évolution e
ves et sommaires. Il est des âmes plus complexes qui veulent avoir la vie de l’art recréée sur un théâtre, d’autres qui, im
es plus différentes : elles requièrent exclusivement, pour recréer la vie , une forme très affinée et complexe. Elles recher
âmes des premiers peuples étaient satisfaites, dans leur besoin d’une vie artistique, par ces récits très vagues, On leur d
es faits, nulle raison les expliquant : c’est qu’elles concevaient la vie sans détails ni raisons. Elles recréaient aisémen
evaient la vie sans détails ni raisons. Elles recréaient aisément une vie fantastique, pleine d’accidents surnaturels : car
aturels : car elles n’avaient pas encore modelé leur conception de la vie suivant les seules lois du possible ; ne voyaient
les origines de notre littérature : les âmes antérieures ont créé une vie que nous sommes impuissants à reconstituer ; leur
récit ni le drame ne pouvaient suffire longtemps : ils exigeaient une vie toute de notions pures, bellement enchaînées : il
, n’y songeant point : ils vivent cependant une intense et délicieuse vie . L’honnête bourgeois Criton, homme solennel et di
euple ? L’imitation grecque, ensuite, fit la comédie sans art et sans vie de Térence ou de Plaute. Puis Virgile tenta une é
ent de gestes et défaits, un choc de paroles aisément poignantes ; la vie colorée, chaude, bruyante, — au fond creuse — une
éations artistiques pour les âmes qui ont encore le besoin de voir la vie recréée matériellement : mais à des âmes supérieu
: elle le tua. Dès le début un merveilleux artiste, Racine, a créé la vie artistique sur les éléments de cette vie nouvelle
x artiste, Racine, a créé la vie artistique sur les éléments de cette vie nouvelle. Les tragédies de Racine furent des roma
de Racine furent des romans psychologiques, restituant dans l’art la vie rationnelle des passions ; aussi peu semblables à
et perçoit plus finement la nature de l’âme. Il est le créateur d’une vie profonde et suprême, éclairée par une philosophie
il sait l’homme maître de ses idées, il institue en Julien Sorel une vie dirigée par les admirables motifs de l’Orgueil. C
s des images précises et chaudes ; par Balzac surtout, créateur d’une vie un peu confuse, mais où halètent les fièvres de l
s sensations leur paraissaient possibles : ils ne craignirent pas une vie artistique faite d’aventures. Les Anglais, que la
que Hugo de l’analyse rationnelle : mais déjà ses romans recréent une vie plus naturelle, d’événements plus simples et plus
c’est MM. de Goncourt et Zola qui ramènent le romantisme à créer une vie toujours purement sensible, mais plus normale et
ète. Tous demeurent des romantiques, c’est-à-dire des créateurs d’une vie purement sensible, indifférents au conflit des mo
otifs, aux raisons qui, dans l’âme des personnages, déterminent cette vie . Cependant l’analyse psychologique n’avait point
ers russes Tolstoï et Gonicharov, tentèrent une création totale de la vie , ensemble rationnelle et sensible : leurs héros v
e ne nous a point donné encore, malgré d’aimables essais, un roman de vie complète, romantique et psychologique. En revanch
times, mais qui ne font pas excusable le caractère incomplet de cette vie  : le personnage est, non expliqué, décrit ; nous
de la réalité habituelle, la réalité supérieure et plus réelle d’une vie artistique, y transposant, avec la joie du libre
ansposant, avec la joie du libre pouvoir, les éléments fournis par la vie habituelle. Il n’y a point une opposition entre l
st seulement psychologique : c’est deux aspects différents d’une même vie  : ils doivent être conciliés dans un aspect total
ils doivent être conciliés dans un aspect total, recréant complète la vie de la raison comme celle des sens. Mais la littér
ictor Hugo créa la poésie romantique, évoquant les émotions seules de vies tout sensuelles. Son art conserva l’insuffisance
tions, et la littérature musicale recréent des modes différents de la vie  : mais de la même vie. Telle fut, — trop brièveme
re musicale recréent des modes différents de la vie : mais de la même vie . Telle fut, — trop brièvement esquissée — l’évolu
de vos devanciers : ils ont employé leurs âmes à créer une meilleure vie  : poursuivez leur tâche en créant la vie que peuv
s âmes à créer une meilleure vie : poursuivez leur tâche en créant la vie que peuvent concevoir vos âmes nouvelles ! J’ai t
nt concevoir vos âmes nouvelles ! J’ai tenté la création totale de la vie par l’union des arts : mais les arts n’étaient po
int prêts : vous les préparerez. Vous ne dédaignerez aucun mode de la vie , parmi ceux dont est capable la littérature. La v
aucun mode de la vie, parmi ceux dont est capable la littérature. La vie est un enchaînement d’idées, sensibles, abstraite
e pourront ajouter leurs modes vitaux : les artistes amont l’Art : la vie complète sera créée, par l’alliance de tous ses m
recréation artistique de sensations non ordinairement perçues dans la vie réelle. C’est une vie tout sensible et matérielle
de sensations non ordinairement perçues dans la vie réelle. C’est une vie tout sensible et matérielle qu’il a restituée dan
s teintes et les bruits des choses. Pour M. Bourget, au contraire, la vie apparaît toute en les déductions des motifs : le
ui demander. Cependant les deux âmes du mari et de l’amant vivent une vie singulière et charmante, au travers de ces fines
l’avènement du romantisme, Duranty avait seul tenté la création d’une vie psychologique : M. Bourget a eu l’honneur de rend
racieux. Voudra-t-il, ainsi préparé, nous donner bientôt une œuvre de vie totale, et moins constamment occupée aux cruelles
t : de là, chez le lecteur une lassitude, dans l’effort à recréer ces vies , si diverses et complexes, et qui défilent, laiss
e du roman : et voici qu’à nos esprits, coutumiers de cette forme, la vie de leurs œuvres apparaît incomplète. Les romans n
vit, naturellement, par le seul besoin de sa hautaine différence, une vie supérieure, puissamment créée au dessus de notre
les. Aussi les personnages de ses œuvres ne vivent point pour nous la vie totale qu’il leur crée. Mais M. le comte de Villi
rase surgit, qui bouleverse l’âme et la force à créer la plus intense vie d’une émotion précise.26 Un amoncellement de syll
il qui associera ces qualités et ces formes, au profit d’une complète vie littéraire ? Aurons-nous le roman que vingt siècl
ait se fera par une habitude croissante de concevoir et de recréer la vie  : elle aura besoin, encore, d’une forme parfaite,
romanciers nous peuvent suggérer l’idée. Pour restituer une complète vie littéraire, l’artiste devra d’abord borner son ef
cesse ses visions. Une difficulté en résulte à concevoir réelles ces vies qui paraissent, s’effacent, reparaissent. Le roma
écise, dont il vivra la vie27. L’artiste devra limiter la durée de la vie qu’il voudra construire, Il pourra ainsi, durant
udra construire, Il pourra ainsi, durant les quelques heures de cette vie , restituer tout le détail et tout l’enchaînement
nexpliquées, mais la génération même, continue, des états mentaux. La vie que peuvent recréer les littératures est une vie
es états mentaux. La vie que peuvent recréer les littératures est une vie où les émotions interrompent, par places, la séri
: puisque, aussi bien, nuls mots ne peuvent traduire les émotions. La vie , — notre vie surtout, si nerveuse — est un avènem
ssi bien, nuls mots ne peuvent traduire les émotions. La vie, — notre vie surtout, si nerveuse — est un avènement ininterro
nous portent à des notions plus subtiles : l’artiste, recréant cette vie , devra désigner ces notions nouvelles par des ter
idées. Quand donc naîtra cette littérature artistique, produisant la vie totale d’une âme ? Je crois entendre la voix de W
irs personnels : Souvenirs de Triebchen, très aimables aperçus sur la vie du Maître à Triebchen ; — Épître au roi de Thurin
recréer — faute d’un moyen plus direct— tels modes très-subtils de la vie . J’expliquerai, dans un article sur la Musique Wa
Wagner fut amené à couvrir une apparence légendaire et symbolique la vie très-moderne des émotions qu’il créait. [NdA] 20
e la philosophie de l’histoire. [NdA] 21. Lire ses réflexions sur la vie , dans les promenades d’un touriste, dans sa corre
15 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre premier. La solidarité sociale, principe de l’émotion esthétique la plus complexe »
artistique et son caractère social. L’objet de l’art est d’imiter la vie pour nous faire sympathiser avec d’autres vies et
e l’art est d’imiter la vie pour nous faire sympathiser avec d’autres vies et produire ainsi une émotion d’un caractère soci
ciété nouvelle et idéale. — Le mouvement, comme signe extérieur de la vie et moyen de l’art. — Le but le plus haut de l’art
rmoniser, de socialiser deux systèmes nerveux, deux consciences, deux vies . Il y a dans le toucher entre deux êtres vivants
phénomène qui se produit, infiniment moindre, toutes les fois que la vie entre en contact avec la vie. Le toucher est, par
finiment moindre, toutes les fois que la vie entre en contact avec la vie . Le toucher est, par excellence, le sens de la vi
en contact avec la vie. Le toucher est, par excellence, le sens de la vie , et c’est aussi celui qui nous révèle le plus sûr
cher d’un cadavre. C’est parce que le toucher est ainsi le sens de la vie qu’il a pris une si grande importance dans le rap
bienveillantes, familiales ou sociales. Dans l’embrassement, c’est la vie de l’espèce entière dont nous cherchons à sentir
einte révèle à la mère non pas la faiblesse, mais la force même de la vie  ; d’une vie qui, — la mère la plus animale le sen
à la mère non pas la faiblesse, mais la force même de la vie ; d’une vie qui, — la mère la plus animale le sent bien encor
émotions esthétiques peuvent avoir une influence non seulement sur la vie de relation, mais encore sur la vie organique, où
ne influence non seulement sur la vie de relation, mais encore sur la vie organique, où elles augmentent l’activité circula
unité dans l’harmonie ; il est la conscience d’une société dans notre vie individuelle. Dans le sentiment du beau, le sujet
ur vous arrive. La plante vit, et son parfum est comme un signe de sa vie  ; le pot de fleurs lui-même semble participer à c
signe de sa vie ; le pot de fleurs lui-même semble participer à cette vie et s’est embelli en s’embaumant. On peut presque
olontaire ; le sentiment du beau, c’est la jouissance immédiate d’une vie plus intense et plus harmonieuse, dont la volonté
e tel et considéré en lui-même, il y a déjà une certaine intensité de vie et une certaine harmonie ; il y a donc déjà un ru
a un but social et humain, avec, tout ce qui est ordonné en vue de la vie humaine, surtout de la vie collective. Si, des ru
avec, tout ce qui est ordonné en vue de la vie humaine, surtout de la vie collective. Si, des rudiments du beau, nous nous
qu’on personnifie, qu’on revêt d’une certaine unité et d’une certaine vie . Donc, pas d’émotion esthétique en dehors d’un ac
mesure. L’être vivant et sentant prête aux choses son sentiment et sa vie . Il faut être déjà poète en soi-même pour aimer l
té : réaliser dans l’individu et dans la société les conditions de la vie la plus sociale et la plus universelle. Le sentim
sociale déjà maîtresse de notre cœur, le retentissement en nous de la vie collective, universelle. On pourrait dire que le
âce. C’est dans la négation de l’égoïsme, négation compatible avec la vie même, que l’esthétique, comme la morale, doit che
nous à une stimulation générale et, pour ainsi dire, collective de la vie sous toutes ses formes conscientes (sensibilité,
moyens pour produire cette stimulation générale et harmonieuse de la vie consciente qui constitue le sentiment du beau. L’
fumerie et aussi la polychromie. Ces arts ne cherchent pas à créer la vie ou à paraître la créer, ils se bornent à prendre
t pour ainsi : dire des arts inorganiques, aussi peu expressifs de la vie qu’il est possible. N’oublions pas d’ailleurs que
nte est un petit coin de jardin sur la table et comme un résumé de la vie des champs ; l’huître dégustée nous apporte une g
dégustée nous apporte une goutte d’eau de l’Océan, une parcelle de la vie de la mer. Les arts vraiment dignes de ce nom pro
oyen de mettre l’être sentant en communication et en société avec une vie plus ou moins semblable à la sienne ; elle est do
able à la sienne ; elle est donc essentiellement représentative de la vie , et de la vie collective. Analysons le plaisir qu
ne ; elle est donc essentiellement représentative de la vie, et de la vie collective. Analysons le plaisir que nous cause,
us cause, dans l’art, cet élément essentiel qui est l’imitation de la vie . Le premier élément est le plaisir intellectuel d
re, et devant toute œuvre de l’art nous revivons une portion de notre vie . Nous retrouvons un fragment de nos sensations, ;
est donc, en définitive, l’émotion sociale que nous fait éprouver une vie analogue à la nôtre et rapprochée de la nôtre par
out le plaisir que nous tirons de la stimulation sympathique de notre vie dans la société avec les êtres d’imagination évoq
lic de l’artiste. Le poète ou l’artiste ont pour tâche de stimuler la vie en la rapprochant d’une autre vie avec laquelle e
tiste ont pour tâche de stimuler la vie en la rapprochant d’une autre vie avec laquelle elle puisse sympathiser : c’est une
l et mental où nous sommes constamment baignés et qui se mêle à notre vie propre : dans ce milieu, l’induction réciproque m
e sentiments et de pensées. Le mouvement est le signe extérieur de la vie , comme l’action, c’est-à-dire le mouvement voulu,
ique est du mouvement rendu sensible à l’oreille, une vibration de la vie propagée d’un corps à l’autre. Le rythme le plus
pés par nos doigts ou par le tambour, c’est encore le mouvement et la vie , car le rythme est la représentation d’une marche
mme le fait observer Fechner, une valeur symbolique, expressive de la vie et des sentiments, par conséquent des mouvements
e qui est pesant, fait monter et tenir debout, dans la position de la vie , ce qui tend à s’affaisser, à s’écraser. M. Sully
est donc essentiellement sociale ; elle a pour résultat d’agrandir la vie individuelle en la faisant se confondre avec une
at d’agrandir la vie individuelle en la faisant se confondre avec une vie plus large et universelle. Le but le plus haut de
16 (1863) Cours familier de littérature. XV « XCe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin (3e partie) » pp. 385-448
le vendredi 19 juillet 1839. Elle continue à lui écrire dans l’autre vie . Car, dit-elle, en m’empruntant ces deux vers :
ui, enterrée, ensevelie en toi, mon ami ; de même que je vivais en ta vie , je suis morte en ta mort. Morte à tout bonheur,
il s’en allait en paradis. Ainsi finissent ceux qui s’en vont dans la vie meilleure. « Maurice, mon ami, qu’est ce que le c
et d’intelligence, si plein de toi et de choses qui ont décidé de ta vie . Je le crois, je crois que les événements ont inf
u temps de celui de l’éternité ? Ô profondeur ! ô mystères de l’autre vie qui nous sépare ! Moi qui étais si en peine sur l
Mais rien d’humain ne console. Je voudrais aller en Afrique porter ma vie à quelqu’un, m’employer au salut des Arabes dans
? Faites qu’ils vivent toujours, ceux que j’aime, qu’ils vivent de la vie éternelle ! Oh ! c’est pour cela, pas pour ici qu
ousses, tout ce qui n’est pas ce calme affaissant. — Si j’écrivais sa vie , cette vie si jeune, si riche, si rare, si rattac
t ce qui n’est pas ce calme affaissant. — Si j’écrivais sa vie, cette vie si jeune, si riche, si rare, si rattachée à tant
chée à tant d’événements, à tant d’intérêts, à tant de cœurs ! peu de vies semblables. » Le 27 août. « Je ne sais, sans mo
ais peut-être joindre les sœurs de Saint-Joseph, à Alger. Au moins ma vie serait utile. Qu’en faire à présent ? Je l’avais
doit goûter d’ineffables ravissements… « Le plus grand malheur de la vie , c’est d’en rompre les relations. « Je voulais en
in que tu ne verras pas mourir, qui ne te manquera jamais ni en cette vie ni en l’autre. Consolons-nous dans cette espéranc
ui porte l’âme au ciel, oh ! je n’aurais pas beaucoup de regrets à la vie . Mais la vie, c’est une épreuve, et la mienne est
e au ciel, oh ! je n’aurais pas beaucoup de regrets à la vie. Mais la vie , c’est une épreuve, et la mienne est-elle assez l
dans ce retour du 19, que je ne puis le voir sans le marquer dans ma vie , puisque je note ma vie. Eh ! qu’y mettrais-je ma
ue je ne puis le voir sans le marquer dans ma vie, puisque je note ma vie . Eh ! qu’y mettrais-je maintenant, si je n’y mett
e je date pour vous et que je marque ce jour comme une époque dans ma vie , ma vie d’isolement, de solitude, d’inconnue qui
e pour vous et que je marque ce jour comme une époque dans ma vie, ma vie d’isolement, de solitude, d’inconnue qui s’en va
leurs en chemin. Que de fois cependant cela n’arrive-t-il pas dans la vie  ? « Dimanche aujourd’hui. Revu à Andillac cette t
ute verdoyante d’herbe. Comme c’est venu vite, ces plantes ! Comme la vie se hâte sur la mort, et que c’est triste à notre
ieu, ce repos des âmes saintes qui, avant la mort, sont sorties de la vie . Heureux dégagement ! Je meurs d’envie de tout ce
rences, et dont l’entière réalisation s’achève ailleurs, dans l’autre vie . Ce monde n’est qu’un lieu de transition, comme l
ue cela dépend de toutes choses et porte l’âme affligée loin de cette vie , vers le lieu où n’est pas la mort ! Prié, pleuré
i me vient du cœur ou monte à la tête, rien ne fait mouvement dans ma vie . « Dans ce moment, je rentre d’une petite promen
, sans parole qu’intérieure, sans sentiments que d’intelligence, sans vie que celle de l’âme : il y a dans ce dégagement un
voulurent pas retourner au monde. C’est que le monde occupe encore la vie , mais ne la remplit pas. » Le 12 novembre. « Il
à chaque instant et se mettre à penser sur ce qui se présente dans la vie . » Le 14 novembre. « Revenue encore à ma solitu
rais tout voir. Je ne saurais me passer de l’approbation divine en ma vie et mes affections, mais peu m’enquiers de celle d
me disiez : “Que votre frère est beau ! ” où nous parlâmes tant de sa vie  ; — la soirée, le bal où je dansai pour la premiè
ne inénarrable tristesse, et j’en apprends à ne faire fond sur aucune vie ni sur rien. Il y a un cercueil entre le monde et
it là-dessus ce que je pense, ce que je souffre. J’ai l’intérêt de la vie future de ceux que j’aime, et qui n’y croient pas
nants, soulevés, affaissés tour à tour, signalent cette période de sa vie . Le 10 décembre. « Enfin pourrai-je écrire ? Que
0 sonne et la rembrunit encore, les Notes courent comme des pas de la vie entraînés sur une pente inclinée. Ce monde n’a ri
on s’est reposé un moment et on marche avec plus de force ensuite. La vie est longue, il faut de temps en temps quelques co
rends tous, tous me sont bons, c’est Dieu qui les donne, qui donne la vie à la rosée ! Les lectures pieuses, la prière, la
ter au mois d’avril chanter une grive : « Triste date du 2 avril ! La vie est toute coupée de douleurs. Les oiseaux n’ont p
en ai eu que de pieuses. J’ai vécu comme dans un monastère ; aussi ma vie doit être incomplète du côté du monde. Ce que je
et de la première fleur. Ce sont des époques à la campagne et dans ma vie . L’ouverture du printemps si admirablement belle
siècle. Je n’y vois rien, quoi qu’il soit venu dans l’histoire de ma vie , parce que tout reste au dedans, que je n’ai plus
objets qui s’évanouissent ! Je n’écrirai plus ici que je ne reprenne vie , que Dieu ne me ressuscite de ce tombeau où j’ai
it être si beau ! » XIII À mesure que le chagrin lui retire sa vie , elle cherche évidemment à la retenir instinctive
ons. Mais quoi ? Eh ! ce petit Journal qui continuera ma pensée et ma vie , cette vie maintenant hors de son cours ordinaire
uoi ? Eh ! ce petit Journal qui continuera ma pensée et ma vie, cette vie maintenant hors de son cours ordinaire, comme si
a Providence claire comme un plein jour dans certain événements de la vie , non qu’elle ne soit en tous, mais plus ou moins
rnal et une partie de sa correspondance ; c’était à peu près toute sa vie . Rien n’était mort d’elle que son apparence. Tout
ès toute sa vie. Rien n’était mort d’elle que son apparence. Toute sa vie morale était sauve avec ces reliques écrites. Et
e. XVII Mais il y a dans l’âme de Mlle de Guérin un principe de vie et d’immortalité qui n’existe pas dans les héroïn
de Walter Scott : c’est le mysticisme catholique exalté, qui donne la vie , la sainteté, l’émotion sacrée du martyre à la je
pieuses crédulités du couvent ; mais, à mesure qu’elle avance dans la vie , cette foi, au lieu de s’isoler et de s’aigrir, s
ais comme sa belle imagination s’enrichit de toutes ces misères de sa vie  ! Y en eut-il jamais une plus belle et plus pitto
ans les passages qui peignent sa conversion, ce drame intérieur de sa vie , vise plus à briller qu’à convaincre ; il veut éb
ant là des fils, des filles, des sœurs étagées par rang d’âge dans la vie , qui vous demandent des livres à la fois intéress
qui, après une existence laborieuse, vous êtes retirés à moitié de la vie active dans le verger de vos pères pour y soigner
aires qu’elle oublia de brûler au dernier moment. Tout y est de cette vie et tout y est de la vie future ; deux mondes enti
brûler au dernier moment. Tout y est de cette vie et tout y est de la vie future ; deux mondes entiers, le monde naturel et
t la nature ! XXI Voulez-vous connaître, à travers les murs, la vie recueillie de ces pauvres manoirs qui ont gardé l
orale dans toute sa mobilité, dans les mille émotions secrètes que la vie donne à ceux qui pensent, qui sentent, qui jouiss
la peinture, c’est un seul jour ; le portrait par la plume, c’est la vie entière ! Mlle de Guérin, c’est l’enfance et la m
ce style ! Ce n’est pas une forme de l’art, c’est une émanation de la vie qui monte à l’âme et qui l’enivre de charme et de
17 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’art et la sexualité »
sion d’une critique d’ensemble, en publiant ce suggestif volume : Les Vies encloses. Ce livre contient un poème intitulé : A
en du silence, Toute vouée à son spectacle intérieur, ‌ A sa sorte de vie intime et sous marine, Où des rêves ont lui dans
rêves ont lui dans l’eau toute argentine. ‌ Et que lui fait alors la Vie  ? Et qu’est-ce encore‌ Les reflets de surface, ép
e s’est fermée et limitée à soi ; Et, n’ayant pas voulu se mêler à la vie ,  S’en épure et de plus en plus se clarifie.  L’
utres eaux.‌ L’aquarium les plaint, toutes ces eaux vassales ‌ Que la vie intéresse, et s’y associant ;‌ Tandis que lui, de
entale et du plaisir jalousement individuel, — ce mode d’embrasser la vie qui consiste à la savourer avec art et toute enti
te, l’habitude de travaux spécialement intellectuels pervertissant la vie corporelle. Mais si des causes multiples peuvent
on ne peut la justifier, si ce n’est la maladie, l’emprisonnement, la vie déserte, ou quelque autre motif de cet ordre maje
ens entremêlés, d’hommes et de femmes, dans un ensemble de toutes les vies , de toutes les natures, de toutes les jouissances
e sens, ne sera jamais qu’un rameau desséché sur l’arbre de la grande vie  : sans parfum, sans éclat, sans fruit et sans cou
à travers le monde, la possession, ne connaîtra jamais le sens de la vie , ni ce qu’un être peut contenir en lui ; sa crois
cette expression de si mélancolique pitié à l’égard de « ceux que la vie intéresse » !… Le dérivé mental de l’onanisme tel
il faut se détourner méthodiquement de tout ce que colore un rayon de vie , de tout ce qui respire et frémit, de tout ce qui
sembler même lointainement, à une action, en un mot de tout ce que la vie vulgaire pourrait ternir de sa matérialité sans g
rares dépend d’une esthétique tellement raffinée que tout usage de la vie leur est insupportable et vulgaire, s’ils ne l’on
erveau dégénéré que ruine progressivement leur abstention farouche de vie générale, toute réalité se déforme, même et surto
al des premiers degrés de la création ose instinctivement jouir de la vie . S’il s’efforce par hasard de suivre un moment l’
uïs qu’il pourra dompter son habitude de s’approcher des choses de la vie par la route la plus longue, la plus ténébreuse e
entiment de profonde pitié que mérite à tous égards ce naufragé de la vie , dont les larges flots n’ont pu épanouir les pauv
ide. Goûtant chaque jour la saveur amère de sa conscience stérile, la vie n’est pour lui qu’une ironie funèbre, affolante e
une œuvre d’art quelconque a pour origine la pauvreté sensuelle d’une vie sans positifs contacts extérieur, quelqu’en soit
le et géniale. Il est absolument impossible pour moi qu’un homme sans vie produise de la beauté ; d’un être farouchement cl
. Aucun virtuose n’a pu et ne pourra donner l’illusion de posséder la vie par les sens, s’il n’a pas vécu avant de chanter.
vous n’atteignez dans vos œuvres aucun sens général et positif de la vie , que ses richesses et ses couleurs, ses millions
n’en possède pas en lui, à un degré quelconque et à une seconde de sa vie . Et si le don d’expression manque à la plupart, i
ndividuelles. Je sais bien que l’effort international, de liberté, de vie nouvelle, de sensualité païenne et d’action écras
s sans avenir, mais il importe toutefois de signaler le danger. Si la vie , en développant ces jeunes êtres atrophiés, ne le
e et la faire vibrer en soi, et qu’en cette double action résident la vie et la beauté, s’ils continuent à n’être dans le m
ause même de sa fécondité cérébrale21.‌ J’avais pris la défense de la vie comprise à la façon païenne, c’est-à-dire large e
ne traitais pas, à proprement parler, la question des rapports de la vie sexuelle et de la vie cérébrale, question qui aur
oprement parler, la question des rapports de la vie sexuelle et de la vie cérébrale, question qui aurait exigé une démonstr
u’une pensée véritable s’exerçant sur les choses ; une rêverie sur la vie , tandis que le second, avec moins de profondeur p
ifs. Le désir d’indépendance et la perspective des mille tracas de la vie de famille ont été sans doute pour beaucoup dans
st pas celui qui se soustrait aux lois communes de la nature et de la vie , c’est au contraire celui qui y obéit le plus. De
et détruit ce qui existait auparavant… Le suprême enthousiasme de la vie est détruit, corrompu par cet instant… Il est inc
ence du coïtus. Tout effort physique produit un engourdissement de la vie générale, et la dépense d’énergie qu’implique l’a
les facultés intellectuelles plongent leurs racines profondes dans la vie sexuelle, dans la vie végétative et animale ; et
uelles plongent leurs racines profondes dans la vie sexuelle, dans la vie végétative et animale ; et dès lors, les actes de
lle, dans la vie végétative et animale ; et dès lors, les actes de la vie naturelle, loin d’affaiblir ou de ruiner celles-c
eulement la fonction normale de la chair et du sexe ne détruit pas la vie de la pensée, mais elle lui communique la force n
, c’est que cette période d’abstinence puisse être étendue à toute la vie , ou même à un trop long fragment de la vie. Car,
se être étendue à toute la vie, ou même à un trop long fragment de la vie . Car, dans ce cas, la loi générale du sexe retomb
ré de l’importance du jeu normal de cet élément au point de vue de la vie toute entière, j’avais négligé d’étendre suffisam
al, tout grandiose qu’il soit, ne peut être pratiqué durant toute une vie , sans finalement faire dévier l’individu de son a
te grandeur. Il faut avant tout se pénétrer du rythme véritable de la vie . L’existence réelle est une symphonie, où l’unité
où l’unité jaillit de la juste combinaison des accords. Harmoniser la vie intérieure et la vie extérieure, pénétrer les rap
la juste combinaison des accords. Harmoniser la vie intérieure et la vie extérieure, pénétrer les rapports de l’ensemble e
18 (1813) Réflexions sur le suicide
mandé, Monseigneur, l’honneur de Vous rendre hommage, parce que Votre vie publique signale à tous les yeux les vertus réell
. Il ne faut pas haïr ceux qui sont assez malheureux pour détester la vie  ; il ne faut pas louer ceux qui succombent sous u
ensée, le prix qu’on attache à l’opinion, font de tel ou tel genre de vie une existence douce pour les uns et tout à fait p
Nous ne pouvons concevoir la vertu sans la liberté de l’homme, ni la vie éternelle sans la vertu ; cette chaîne, dont le p
Nœud gordien du plaisir et de la peine que par le fer qui tranche la vie . — Oui, diront quelques individus malheureux, nou
at de cette balance, est tout entier en nous-mêmes : le même genre de vie , qui réduit l’un au désespoir, comblerait de joie
a plupart des hommes ne comprennent guère que deux Puissances dans la vie , le Sort et leur Volonté, qui peut, à ce qu’ils c
e ils se heurtent ; et quand ils sont satisfaits des événements de la vie , ils se les attribuent tout entiers, et se compla
ui tour à tour subite et lente, imprévue ou préparée, se saisit de la vie à une certaine époque et en détermine le cours ;
re, pour s’épurer des passions coupables. On croirait en effet que la vie a pour but de renoncer à la vie. La nature physiq
oupables. On croirait en effet que la vie a pour but de renoncer à la vie . La nature physique accomplit cette œuvre par la
bandonner à toutes les terreurs que présente la dernière moitié de la vie  ; car c’est bien peu de chose que les circonstanc
gent tout à fait la nature de cette action ; car lorsqu’on abdique la vie pour faire du bien à ses semblables, on immole, p
rage est nécessaire pour vaincre en soi l’instinct conservateur de la vie , quand ce n’est pas un sentiment religieux qui no
urs ; et c’est de l’activité de ces deux sentiments que se compose la vie morale. Il y a une cause de Suicide, qui intéress
par ce raisonnement imiter ces pédants qui réduisent les peines de la vie à des syllogismes. On souffre de mille manières,
pas nos actions à ce type suprême de l’équité, nous n’aurions dans la vie que des regrets. On ne peut considérer l’existenc
la conséquence de raisonnements bien ou mal faits : si nous avons la vie à venir pour but, ce n’est qu’à l’intention que n
plus il se croit criminel, moins il s’attribue le droit de quitter la vie , puisqu’il n’a point fait de cette vie ce qu’exig
ttribue le droit de quitter la vie, puisqu’il n’a point fait de cette vie ce qu’exigeait le Dieu dont il la tenait. Quant a
lque tristesse qu’on soit plongé, les dons primitifs du Créateur : la vie et la nature. L’homme social met trop d’importanc
és supérieures, que le désespoir n’ait atteint plus d’une fois, et la vie ne semble souvent qu’un long naufrage, dont les d
firent éprouver mille morts : sa femme lui conseilla de renoncer à la vie . —  Bénis Dieu, lui dit-elle, et meurs. — Quoi, l
ne trouve des exemples du Suicide dont le dégoût ou les peines de la vie soient l’unique cause. Nulle part ce Suicide, qui
’insuffisance des biens de ce monde est ce qui rend surtout une autre vie nécessaire. Il est rare que les individus dans l’
’ordinaire bien plus d’activité que les espérances religieuses, et la vie spirituelle ou le christianisme, ce qui est une e
es. J.-C. recommande sans cesse à l’homme de ne point s’occuper de la vie en elle-même, mais de ses rapports avec l’immorta
appui qui fait juger plus clairement les circonstances mêmes de cette vie , tout en donnant des ailes pour y échapper. On cr
à son devoir sur ses intérêts personnels ; or lorsqu’on renonce à la vie seulement parce qu’on n’est pas heureux, c’est so
vue de cette question, c’est que le bonheur n’étant pas le but de la vie humaine, l’homme doit tendre au perfectionnement
ffrances. Marc-Aurèle dit qu’il n’y a pas plus de mal à sortir de la vie que d’une chambre lorsqu’il y fume  : certes s’il
es les personnes dont l’imagination est plus frappée du fantôme de la vie que de celui de la mort, s’épargneraient les dern
permis de se faire couper la jambe, s’il ne l’était pas de s’ôter la vie  ? La volonté de Dieu ne nous a-t-elle pas égaleme
iberté. J.-C. en encourageant les hommes à supporter les peines de la vie rappelle sans cesse l’efficacité de la prière. H
s espérances qu’il donne ne se rapportent pas aux événements de cette vie  : c’est la disposition de l’âme sur laquelle la p
dinaire des choses il est très probable que les bénédictions de cette vie accompagnent une conduite morale ; mais si l’atte
son divin modèle ! En effet le plus grand exemple du sacrifice de la vie n’est-il pas la base de la croyance des chrétiens
oncentre en un instant l’éternité des peines. La dernière scène de la vie de J.-C. semble être destinée surtout à confondre
i qui s’était volontairement dévoué à la mort des hommes comme à leur vie . Il pria longtemps son Père dans le jardin des ol
consacrer à ses semblables : et le Suicide causé par le dégoût de la vie n’est que le deuil sanglant du bonheur personnel.
sanglant du bonheur personnel. Saint Paul dit : —  Celui qui passe sa vie dans les délices est mort en vivant. — À chaque
es hommes du temps et de ceux de l’éternité : les premiers placent la vie où les autres voient la mort. Il est donc simple
la morale sur le bonheur qu’elle doit donner sur cette terre hait la vie , quand elle ne réalise pas ce qu’il s’en prometta
es penseurs de son temps se donnèrent la mort, avides de goûter cette vie intellectuelle, dont les confuses images du Pagan
imaginations ardentes ; mais les Chrétiens, à qui les promesses d’une vie future n’ont été faites qu’en y joignant la menac
de son sort éternel, lorsque les plus simples actions de cette courte vie ont souvent été pour nous l’occasion d’amers regr
es, et l’exaltation de la vertu nous soutient dans le sacrifice de la vie à ses devoirs. Mais l’homme qui se tue semble arr
épravée de la race humaine apprend que les solides avantages de cette vie sont ceux qui nous asservissent les intérêts des
cet examen nous conduira nécessairement à juger l’action d’immoler sa vie sous deux points de vue absolument contraires : l
contre lesquels la conscience nous oblige à lutter, et le tissu de la vie d’un être moral se compose presque en entier de l
toujours dans le sacrifice de soi aux autres. Tout le problème de la vie morale est renfermé là-dedans, toute la dignité d
composé ; il dit dans ce livre qu’il faut encourager le mépris de la vie jusqu’à l’homicide de soi-même. Les scélérats ne
micide de soi-même. Les scélérats ne savent-ils pas aussi mépriser la vie  ? Tout consiste dans le sentiment auquel on en fa
à cette imprévoyance. Robeck a tort d’exalter autant le mépris de la vie . Il y a deux manières de la sacrifier, ou parce q
e. Mais se fortifier par sa propre pensée, au milieu des revers de la vie  ; se faire un appui de soi contre soi, en opposan
les meilleures leçons ne suffiraient pour inspirer ? La moitié de la vie est du déclin ; quelle a donc été l’intention du
crifices qu’on leur fait. Si donc le bonheur était l’unique but de la vie il faudrait se tuer dès qu’on a cessé d’être jeun
nheur et d’abdiquer chaque jour, fleur après fleur, la couronne de la vie . Les Sauvages n’ayant point l’idée de la destinée
t de la dignité morale, semblent nous annoncer l’approche d’une autre vie comme dans les longs jours du nord le crépuscule
gné. Thomas Morus sut mourir pendant une année et mourir en aimant la vie , ce qui redouble encore la grandeur du sacrifice.
, parce qu’il le voulait, immolant à sa conscience le bonheur avec la vie  ; sacrifiant toutes les jouissances à ce sentimen
x était né, où tant d’autres citoyens ont sacrifié si simplement leur vie à la vertu : l’Angleterre, dis-je, est pourtant l
ouvent. Ils diversifient alors par les exercices du corps le genre de vie qui nous paraît uniforme. Aucune nation n’aime à
ui de l’Angleterre, et cependant on y est moins sujet au dégoût de la vie , parce que l’esprit y a moins besoin de mouvement
l’opinion publique : dès que la réputation d’un homme est altérée, la vie lui devient insupportable. Cette grande terreur d
e chez les peuples du midi. L’air qu’ils respirent leur fait aimer la vie , l’empire de l’opinion publique est moins absolu
à celle d’un homme qui lui prête son courage pour sortir ainsi de la vie  ! Quoi ! cette femme se confie assez dans l’actio
nse, que le genre humain se réunît un jour pour abdiquer le don de la vie à la clarté du soleil : et cependant quelle autre
la vanité dans un Suicide : ces sentiments si petits, même dans cette vie , que sont-ils en présence de la mort ? Il semble
, grand Dieu, en disposant de soi sans votre ordre ! en passant de la vie à la mort sans que le devoir ou la nature aide à
l’esprit de système se retrouve dans presque tous les rapports de la vie  ; ils ne peuvent se résoudre à vouer toutes les f
t incapable de la résignation chrétienne qui soumet à l’épreuve de la vie , au moins devrait-on retourner à l’antique beauté
oyons avoir montré que le Suicide dont le but est de se défaire de la vie ne porte en lui-même aucun caractère de dévouemen
rd dans un sentiment généreux : soit qu’il nous ait fait donner notre vie , ou qu’il n’ait exigé que le sacrifice d’un jour 
s apparaît comme une sorte de résurrection terrestre, comme une autre vie accordée dès ici-bas ; mais si la bonté céleste n
st à vous que je dois, mon digne ami, l’instruction religieuse, cette vie de la foi qui peut seule se prolonger à jamais ;
uffle invisible et tout-puissant qui me redonnait à chaque instant la vie  ; la vie ! quel mot j’ai prononcé ! je croyais ju
isible et tout-puissant qui me redonnait à chaque instant la vie ; la vie  ! quel mot j’ai prononcé ! je croyais jusqu’à ce
les de la conduite, tout doit se rapporter à la foi religieuse, et la vie n’a pour but que d’enseigner l’immortalité. Si je
avant le tombeau, quand par notre propre volonté nous rompons avec la vie  ; dans cette situation les impressions intérieure
qu’à la mer, quelque faible ruisseau que nous ayons été pendant notre vie . Non, je ne rougirai point de subir la punition d
n aperçut, car il se hâta de profiter de mon trouble pour m’offrir la vie si je voulais changer de religion. Vous voyez, mo
si je pouvais vous croire ; mais la religion à laquelle on immole sa vie , est toujours la vraie pour notre cœur. Les lumiè
ne me semblait plus que l’autel choisi par la victime. Renoncer à la vie qu’on ne pourrait acheter qu’au prix de sa consci
aculté de penser, que leurs désirs ne se portent point vers une autre vie , ils croient pouvoir l’évoquer en eux-mêmes par l
e ciel, le, génie et la nature. À ce souvenir un regret insensé de la vie s’empara de moi ; je me la représentai sous des c
faits mêmes pour mettre en doute la puissance du Bienfaiteur : cette· vie que vous regrettez, qui l’a faite ? et si ses inc
sans force ne sait souhaiter par-delà le tombeau que le retour de la vie actuelle !   (Jeudi) Mon époux m’a fait demander
regretter si vivement le jour ! Oh sainte mort, don du ciel comme la vie , c’est vous qui maintenant êtes mon ange tutélair
19 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre II. Distinction des principaux courants (1535-1550) — Chapitre I. François Rabelais »
trine de Rabelais : naturalisme, ni nouveau ni profond. L’amour de la vie , caractère dominant de son génie. Ses idées sur l
du christianisme dans la charité, les fougueux partisans de la bonne vie instinctive et naturelle, qui ne veulent point re
du mariage, une débauche érudite d’idées, un jaillissement étrange de vie dans ce défilé de personnages et ce cliquetis de
e des moindres marques de l’inauthenticité du cinquième livre, que la vie et la philosophie y cèdent presque toute la place
programme du travail de la raison moderne. Avec le Dieu créateur, une vie future, qui soit la compensation de celle-ci, et
ace, l’inaptitude métaphysique : une autre encore, la confiance en la vie , la joie invincible de vivre. Au fond, en effet,
rt surtout à fonder en raison son amour immense et irrésistible de la vie . Car voilà le trait dominant et comme la source p
dominant et comme la source profonde de tout son génie : il a aimé la vie , plus largement, plus souverainement qu’aucun de
fois, et tout sans mesure, savoir, sentir, et agir. Rabelais aime la vie , non par système et abstraitement, mais d’instinc
is d’instinct, par tous ses sens et toute son âme, non une idée de la vie , non certaines formes de la vie, mais la vie conc
et toute son âme, non une idée de la vie, non certaines formes de la vie , mais la vie concrète et sensible, la vie des viv
âme, non une idée de la vie, non certaines formes de la vie, mais la vie concrète et sensible, la vie des vivants, la vie
non certaines formes de la vie, mais la vie concrète et sensible, la vie des vivants, la vie de la chair et la vie de l’es
s de la vie, mais la vie concrète et sensible, la vie des vivants, la vie de la chair et la vie de l’esprit, toutes les for
ie concrète et sensible, la vie des vivants, la vie de la chair et la vie de l’esprit, toutes les formes, belles ou laides,
elles ou laides, tous les actes, nobles ou vulgaires, où s’exprime la vie . De là toute son œuvre découle. Et, d’abord, pour
es plus grossières, comme on y trouve les plus pures opérations de la vie intellectuelle. Il y manque, pourrait-on dire, la
pérations de la vie intellectuelle. Il y manque, pourrait-on dire, la vie sentimentale : c’est vrai. Et par là Rabelais est
i jusqu’au milieu du xviie  siècle ne connaît guère la femme et cette vie tout affective dont elle nous semble être essenti
our qu’il ne favorisât pas tout ce qui voulait être. On n’aime pas la vie , si l’on n’aime pas le vouloir vivre, la puissanc
fusé à supprimer, même en désir et en pensée, aucune des formes de la vie . Il n’a vu le mal que dans la contrainte et la mu
général. Il faut ajouter, pour être juste, que de ce même culte de la vie , de cette même joie d’être sortira une égalité se
sation fondamentale d’être et d’agir ; et du respect des formes de la vie hors de soi comme en soi découlera la douceur à l
substance, de la matière, de la chair, parce que là seulement est la vie . Et voilà pourquoi, plutôt que mathématicien, ou
ou expériences, il fait tout servir à exprimer tous les aspects de la vie . Jamais réalisme plus pur, plus puissant, plus tr
oient, ni n’aient été ni ne doivent être hors du livre qui leur donne vie , si ce qui les fait être est ce qui fait que je s
s réel que ces géants ? quel paysan « vrai » est plus « comme dans la vie  » que « le vieil bonhomme Grandgousier, qui après
temps jadis » ? Si attaché à reproduire le mouvement, l’effort de la vie dans l’infinie divergence de ses directions, Rabe
llant avec toutes les images du langage à toutes les apparences de la vie . Mais ici il faut bien s’entendre : il n’est enco
ences de l’universelle illusion. Comme il croit au moi, il a foi à la vie  : elle vaut par ce qu’elle est. Il n’a pas de dou
nt l’action, et le bonheur par l’action. L’action est la mesure de la vie . Donc, peignant la vie, il peindra l’action, et l
eur par l’action. L’action est la mesure de la vie. Donc, peignant la vie , il peindra l’action, et les objets l’intéressero
ir d’une statue, ni d’un tableau. Et je le croirais : il a regardé la vie en mouvement, en travail. Plutôt qu’à la beauté,
t souffrance ; il n’y a de joie que là, parce que là seulement il y a vie . De là sa gaieté copieuse, sa bouffonnerie indulg
il élimine à peu près tout de la nature, là il ne supprime rien de la vie  : et partout il donne la sensation de toute la na
 : et partout il donne la sensation de toute la nature et de toute la vie . On concevra facilement quel instrument il lui a
r son vocabulaire à celui de la jovialité gauloise, pour que toute la vie intellectuelle et toute la vie animale pussent se
jovialité gauloise, pour que toute la vie intellectuelle et toute la vie animale pussent se refléter dans la même œuvre. I
n loin ces essais que j’ai déjà signalés, ces timides esquisses de la vie morale, des formes et du jeu des âmes. Avec une p
la comédie de Molière. Enfin, par son impartiale représentation de la vie , dont nulle étroitesse de doctrine, nul scrupule
20 (1907) L’évolution créatrice « Chapitre II. Les directions divergentes de l’évolution de la vie. Torpeur, intelligence, instinct. »
Chapitre II.Les directions divergentes de l’évolution de la vie .Torpeur, intelligence, instinct.   Idée génér
se simple, nous aurions vite fait d’en déterminer la direction, si la vie décrivait une trajectoire unique, comparable à ce
a résistance que le métal y oppose. Ainsi pour la fragmentation de la vie en individus et en espèces. Elle tient, croyons-n
e tient, croyons-nous, à deux séries de causes : la résistance que la vie éprouve de la part de la matière brute, et la for
a force explosive — due à un équilibre instable de tendances — que la vie porte en elle. La résistance de la matière brute
e de la matière brute est l’obstacle qu’il fallut tourner d’abord. La vie semble y avoir réussi à force d’humilité, en se f
. Des phénomènes observés dans les formes les plus élémentaires de la vie on ne peut dire s’ils sont encore physiques et ch
e physiques et chimiques ou s’ils sont déjà vitaux. Il fallait que la vie entrât ainsi dans les habitudes de la matière bru
intérieure qui devait les hausser jusqu’aux formes supérieures de la vie . Qu’en vertu de cette poussée les premiers organi
doute, des siècles d’effort et des prodiges de subtilité pour que la vie tournât ce nouvel obstacle. Elle obtint d’un nomb
Mais les causes vraies et profondes de division étaient celles que la vie portait en elle. Car la vie est tendance, et l’es
ofondes de division étaient celles que la vie portait en elle. Car la vie est tendance, et l’essence d’une tendance est de
patibles en grandissant, et, comme chacun de nous ne vit qu’une seule vie , force lui est de faire un choix. Nous choisisson
s pu devenir. Mais la nature, qui dispose d’un nombre incalculable de vies , n’est point astreinte à de pareils sacrifices. E
é en comparaison du personnage originel. Ainsi pour l’évolution de la vie . Les bifurcations, au cours du trajet, ont été no
été assez large pour laisser passer librement le grand souffle de la vie . Nous avons cette impression quand nous comparons
’on pouvait parler, autrement que par métaphore, d’une impulsion a la vie sociale, il faudrait dire que le gros de l’impuls
manière de s’exprimer. Il n’y a pas eu d’impulsion particulière à la vie sociale. Il y a simplement le mouvement général d
ulière à la vie sociale. Il y a simplement le mouvement général de la vie , lequel crée, sur des lignes divergentes, des for
élan originel, je veux dire d’une poussée intérieure qui porterait la vie , par des formes de plus en plus complexes, à des
un simple coup d’œil jeté sur les espèces fossiles nous montre que la vie aurait pu se passer d’évoluer, ou n’évoluer que d
e et aurait voulu être une ligne droite. Ainsi pour l’évolution de la vie et pour les circonstances qu’elle traverse, avec
ste inventive jusque dans ses adaptations. Mais, si l’évolution de la vie est autre chose qu’une série d’adaptations à des
ouvelée, elle crée au fur et à mesure, non seulement les formes de la vie , mais les idées qui permettraient à une intellige
ur du finalisme. Elle en entraîne une autre, plus grave encore. Si la vie réalise un plan, elle devra manifester une harmon
e les pierres montent sur les pierres. Au contraire, si l’unité de la vie est tout entière dans l’élan qui la pousse sur la
e un attrait. L’élan se divise de plus en plus en se communiquant. La vie , au fur et à mesure de son progrès, s’éparpille e
eçue pour la transmettre à d’autres, et que, dans tous les sens où la vie évolue, la propagation s’effectuait en ligne droi
et les mêmes causes, qui scindent le mouvement évolutif, font que la vie , en évoluant, se distrait souvent d’elle-même, hy
même clarifiera le reste : les grandes directions apparaîtront, on la vie se meut en développant l’impulsion originelle. On
: il clôt l’avenir dont il dessine la forme. Devant l’évolution de la vie , au contraire, les portes de l’avenir restent gra
u monde organisé.   Relation de l’animal à la plante. Schéma de la vie animale. Développement de l’animalité Pour com
ux règnes ont toujours échoué. Il n’est pas une seule propriété de la vie végétale qui ne se soit retrouvée, à quelque degr
otre avis, est le genre de définition qui convient aux sciences de la vie . Il n’y a guère de manifestation de la vie qui ne
onvient aux sciences de la vie. Il n’y a guère de manifestation de la vie qui ne contienne à l’état rudimentaire, ou latent
, et qu’ils correspondent bien à deux développements divergents de la vie . Cette divergence s’accuse d’abord dans le mode d
r, à l’eau et à la terre les éléments nécessaires à l’entretien de la vie , en particulier le carbone et l’azote : il les pr
stème nerveux pour coordonner leurs mouvements à leurs sensations, la vie animale est caractérisée, dans sa direction génér
parasitisme, et s’accompagne de caractères qui rappellent ceux de la vie végétale. D’autre part, les mouvements des végéta
arrêtée, ou ramenée en arrière par la tendance qu’il a conservée à la vie végétative. Si pleine, si débordante que puisse e
rt à des habitudes parasitaires ; ce sont autant d’aiguillages sur la vie végétative. Ainsi, tout nous fait supposer que le
sions entrevoir dans le précédent chapitre, qu’il y ait au fond de la vie un effort pour greffer, sur la nécessité des forc
e en liberté la force emmagasinée. Maintenant, il est probable que la vie tendait d’abord à obtenir, du même coup, et la fa
rme étriquée et incapable d’évoluer, cette tendance primordiale de la vie . Le développement divergent des deux règnes corre
n, ce qui est plus vraisemblable, la nature même de la matière que la vie trouvait devant elle sur notre planète s’opposait
le du végétal, qui indique, en somme, la direction fondamentale de la vie . L’« harmonie » des deux règnes, les caractères c
t les animaux nous présentent l’analyse, opérée par la matière que la vie avait à sa disposition sur notre planète, de tout
ue la vie avait à sa disposition sur notre planète, de tout ce que la vie contenait d’abord à l’état d’implication réciproq
quelle il appartient. Il n’y a pas de manifestation essentielle de la vie , disions-nous, qui ne nous présente, à l’état rud
aux représentent bien les deux grands développements divergents de la vie . Si la plante se distingue de l’animal par la fix
s nous n’insisterons pas davantage sur ce dédoublement originel de la vie . Arrivons à l’évolution des animaux, qui nous int
joue le système nerveux (même sensori-moteur) comme régulateur de la vie organique, on peut se demander si dans cet échang
nous le faisions pressentir dès le début de ce travail, le rôle de la vie est d’insérer de l’indétermination dans la matièr
sur l’ensemble du monde organisé. Mais, sur cette poussée même de la vie , quelques éclaircissements sont indispensables. I
t le travail de fabrication. Rien de semblable dans l’évolution de la vie . La disproportion y est frappante entre le travai
de ces dissonances gît dans une irrémédiable différence de rythme. La vie en général est la mobilité même ; les manifestati
général est la mobilité même ; les manifestations particulières de la vie n’acceptent cette mobilité qu’à regret et retarde
les vivants tournent sur eux-mêmes, suspendus au grand souffle de la vie . Ils sont donc relativement stables, et contrefon
r sa graine. Cet amour, où quelques-uns ont vu le grand mystère de la vie , nous en livrerait peut-être le secret. Il nous m
’être vivant est surtout un lieu de passage, et que l’essentiel de la vie tient dans le mouvement qui la transmet. Ce contr
la vie tient dans le mouvement qui la transmet. Ce contraste entre la vie en général, et les formes où elle se manifeste, p
anifeste, présente partout le même caractère. On pourrait dire que la vie tend à agir le plus possible, mais que chaque esp
essence même, c’est-à-dire comme une transition d’espèce à espèce, la vie est une action toujours grandissante. Mais chacun
jours grandissante. Mais chacune des espèces, à travers lesquelles la vie passe, ne vise qu’à sa commodité. Elle va à ce qu
e dans un demi-sommeil, où elle ignore à peu près tout le reste de la vie  ; elle se façonne elle-même en vue de la plus fac
ation possible de son entourage immédiat. Ainsi, l’acte par lequel la vie s’achemine à la création d’une forme nouvelle, et
crivent la paléontologie et la zoologie fut un succès remporté par la vie . Mais les choses prennent un tout autre aspect qu
us allons voir que, des quatre grandes directions où s’est engagée la vie animale, deux ont conduit à des impasses, et que,
es guettait, un obstacle qui faillit sans doute arrêter l’essor de la vie animale. Il y a une particularité dont on ne peut
stances organiques toutes faites aux organismes déjà aiguillés sur la vie végétale, ainsi, parmi les espèces animales elles
stance tient l’épanouissement actuel des formes les plus hautes de la vie . Dans deux directions, en effet, nous voyons la p
la vie. Dans deux directions, en effet, nous voyons la poussée de la vie au mouvement reprendre le dessus. Les Poissons éc
nts, et, d’une manière générale, dans l’évolution de l’ensemble de la vie , comme dans celle des sociétés humaines, comme da
la plus superficielle. La cause profonde est l’impulsion qui lança la vie dans le monde, qui la fit se scinder entre végéta
it il y a maintenant ce qu’on devine, deux puissances immanentes à la vie et d’abord confondues, qui ont dû se dissocier en
des plantes à fleurs. Les grandes directions de l’évolution de la vie  : torpeur, intelligence, instinct Ainsi, par d
ute l’évolution du règne animal, abstraction faite des reculs vers la vie végétative, s’est accomplie sur deux voies diverg
a vicié la plupart des philosophies de la nature, est de voir dans la vie végétative, dans la vie instinctive et dans la vi
hilosophies de la nature, est de voir dans la vie végétative, dans la vie instinctive et dans la vie raisonnable trois degr
st de voir dans la vie végétative, dans la vie instinctive et dans la vie raisonnable trois degrés successifs d’une même te
nt de degré, mais de nature. Il importe d’approfondir ce point. De la vie végétale et de la vie animale, nous avons vu comm
ature. Il importe d’approfondir ce point. De la vie végétale et de la vie animale, nous avons vu comment elles se complèten
, et que l’animal vit sous la menace constante d’un aiguillage sur la vie végétative. Les deux tendances de la plante et de
apitre, nous considérons l’intelligence et l’instinct au sortir de la vie qui les dépose le long de son parcours. Or, la vi
ct au sortir de la vie qui les dépose le long de son parcours. Or, la vie manifestée par un organisme est, à nos yeux, un c
ique, enfin de substituer à la raideur d’un schéma la souplesse de la vie .   A quelle date faisons-nous remonter l’appariti
ue a d’abord été sa démarche essentielle, qu’aujourd’hui encore notre vie sociale gravite autour de la fabrication et de l’
lopper en mouvements sa structure spéciale, à tel point que, là où la vie sociale divise le travail entre les individus et
e matière qu’ils n’arrivent pas à dominer. Si la force immanente à la vie était une force illimitée, elle eût peut-être dév
i de la connaissance et non plus de l’action, la force immanente à la vie en général nous apparaît encore comme un principe
rganisés, elle les traite en objets inertes, sans se préoccuper de la vie qui les a informés. De la matière brute elle-même
is nous avons pris l’individu à l’état isolé, sans tenir compte de la vie sociale. En réalité, l’homme est un être qui vit
angage doit être adapté, comme celui de l’homme, aux nécessités de la vie en commun. Il fait qu’une action commune devient
atière brute, sur laquelle elle a naturellement prise, mais encore la vie et la pensée. Avec quels moyens, quels instrument
nt d’action, c’est-à-dire, au sens étymologique du mot, en organe. La vie , non contente de produire des organismes, voudrai
était fascinée par la contemplation de la matière inerte. Elle est la vie regardant au dehors, s’extériorisant par rapport
n réciproque et, pour tout dire, cette évolution créatrice qui est la vie . S’agit-il de la continuité ? L’aspect de la vie
créatrice qui est la vie. S’agit-il de la continuité ? L’aspect de la vie qui est accessible à notre intelligence, comme d’
autres, pour faire un être vivant. Serre-t-elle ainsi de plus près la vie  ? ou, au contraire, ce qu’il y a de proprement vi
, — bien que moins éloignée, peut-être, de la continuité réelle de la vie . La vérité est que cette continuité ne saurait êt
est dire qu’ici encore elle laisse échapper un aspect essentiel de la vie , comme si elle n’était point faite pour penser un
maladresse dès qu’elle touche au vivant. Qu’il s’agisse de traiter la vie du corps ou celle de l’esprit, elle procède avec
intelligence est caractérisée par une incompréhension naturelle de la vie . Nature de l’instinct C’est sur la forme m
de la vie. Nature de l’instinct C’est sur la forme même de la vie , au contraire, qu’est moulé l’instinct. Tandis qu
ouvait répondre, il nous livrerait les secrets les plus intimes de la vie . Car il ne fait que continuer le travail par lequ
imes de la vie. Car il ne fait que continuer le travail par lequel la vie organise la matière, à tel point que nous ne saur
pourtant il se borne à suivre le mouvement qui l’a porté à travers la vie embryonnaire. Inversement, au cours de la vie emb
l’a porté à travers la vie embryonnaire. Inversement, au cours de la vie embryonnaire elle-même (surtout lorsque l’embryon
rofondir complètement, pour coïncider avec la force génératrice de la vie . Quand on voit, dans un corps vivant, des millier
e d’intermédiaires, qui correspondent à autant de complications de la vie sociale. Mais la même diversité se retrouverait d
urra utiliser, tout le reste demeurant dans l’ombre. Il semble que la vie , dès qu’elle s’est contractée en une espèce déter
intéressent l’espèce qui vient de naître. Comment ne pas voir que la vie procède ici comme la conscience en général, comme
un certain point particulier a donc sa racine dans l’unité même de la vie , qui est, pour employer l’expression d’un philoso
ompliquées qui ne seront pas viables. Encore faudra-t-il, pour que la vie de l’instinct évolue, que des complications viabl
la série des êtres vivants pour unilinéaire, si elle nous montrait la vie tout entière évoluant vers l’intelligence et pass
rs les manifestations antérieures et par conséquent inférieures de la vie , et de prétendre les faire tenir, sans les déform
deux sens opposés, celle-là vers la matière inerte, celui-ci vers la vie . L’intelligence, par l’intermédiaire de la scienc
plus en plus complètement le secret des opérations physiques ; de la vie elle ne nous apporte, et ne prétend d’ailleurs no
elle, au lieu d’entrer chez lui. Mais c’est à l’intérieur même de la vie que nous conduirait l’intuition, je veux dire l’i
les uns aux autres et non pas organisés entre eux. L’intention de la vie , le mouvement simple qui court à travers les lign
e orientée dans le même sens que l’art et qui prendrait pour objet la vie en général, de même que la science physique, en s
ctuels. Ainsi, elle pourra amener l’intelligence à reconnaître que la vie n’entre tout à fait ni dans la catégorie du multi
e notre conscience, elle nous introduira dans le domaine propre de la vie , qui est compénétration réciproque, création indé
, si l’intelligence est accordée sur la matière et l’intuition sur la vie , il faudra les presser l’une et l’autre pour extr
appliquer sur la matière en même temps que de suivre le courant de la vie . Le dédoublement de la conscience tiendrait ainsi
s venons de passer en revue nous suggéreraient l’idée de rattacher la vie soit à la conscience même, soit à quelque chose q
e soit à la conscience même, soit à quelque chose qui y ressemble. Vie et conscience. Place apparente de l’homme dans la
dépendamment de la perception actuelle. Il ne se borne pas à jouer sa vie passée, il se la représente et il la rêve. La mod
e entre l’état cérébral et l’état psychologique 75. L’évolution de la vie , envisagée de ce côté, prend un sens plus net, en
res. Mais le réveil pouvait se faire de deux manières différentes. La vie , c’est-à-dire la conscience lancée à travers la m
au premier abord, semble bien préférable à l’intelligence, puisque la vie et la conscience y restent intérieures à elles-mê
n en instinct, c’est-à-dire n’embrasser que la très petite portion de vie qui l’intéressait ; — encore l’embrasse-t-elle da
alyse l’homme serait la raison d’être de l’organisation entière de la vie sur notre planète. Mais ce ne serait là qu’une ma
d’existence et le courant antagoniste ; de là toute l’évolution de la vie . Il faut maintenant que nous serrions de plus prè
us ne craignons pas de nous égarer. Le spectacle de l’évolution de la vie nous suggère une certaine conception de la connai
le parasitisme en général, voir l’ouvrage de Houssay, La forme et la vie , Paris, 1900, pp. 721-807. 53. Cope, op. cit.,
circonstances exceptionnelles, se replacer dans les conditions de la vie végétative et développer en lui un équivalent de
dans les conditions d’action les plus favorables, celles mêmes où la vie s’était placée d’abord. 61. M. Paul Lacombe a f
21 (1890) La fin d’un art. Conclusions esthétiques sur le théâtre pp. 7-26
le maximum d’hilarité ou d’émotion. M. Jullien propose : « Serrer la vie du plus près possible. » Voilà qui est bien. Mais
; en d’autres termes : exprimer dans une œuvre d’art l’émotion que la vie extérieure lui a communiquée. Pourquoi, et commen
? Puisque la sensibilité plus aiguë de l’artiste lui procure, dans la vie vécue ou vue, des admirations plus délicates et d
n de l’artiste, pour que son idéisation logique soit une imitation de vie , figurée par des mouvements et des paroles d’acte
es d’acteurs ? Elle ne put naître qu’en un milieu caractérisé par une vie d’activité et de relation. La poésie de la nature
e charme de la retraite : toutes choses intraduisibles en théâtre. La vie en société est le seul domaine où l’artiste puiss
incelle qui éclaire la salle et la scène. — De quel milieu spécial de vie put surgir la sensation du dramaturge, pour que s
e ait, elle déjà, une apparence théâtrale : nécessairement, milieu de vie publique, de vie extérieure, de vie qui n’est com
une apparence théâtrale : nécessairement, milieu de vie publique, de vie extérieure, de vie qui n’est complète qu’avec ent
trale : nécessairement, milieu de vie publique, de vie extérieure, de vie qui n’est complète qu’avec entourage et galerie.
les spectateurs, voyant, en eux et devant eux, la double image d’une vie de représentation et de la représentation de cett
le image d’une vie de représentation et de la représentation de cette vie . Ainsi, le théâtre qui n’était, avons-nous vu, pr
i, le théâtre qui n’était, avons-nous vu, propre qu’à l’évocation des vies humaines et sociales, n’est, voyons-nous maintena
n’est, voyons-nous maintenant, apte qu’à l’évocation de celles de ces vies , qui sont (coïncidence significative avec la term
montrer, dans les drames religieux de l’Inde ancienne, l’image d’une vie tout intérieure mais que des cultes pieux faisaie
incre par des exemples tout à fait décisifs, les deux peuples dont la vie sociale fut le plus harmonieuse, et la vie théâtr
, les deux peuples dont la vie sociale fut le plus harmonieuse, et la vie théâtrale le plus artistique, la Grèce et la Fran
ces républiques, particulièrement dans la république athénienne, une vie politique d’une activité incomparable. Nous enten
ocha davantage de l’idéale république de Platon. Or, en face de cette vie exubérante, le théâtre eut sa place naturelle. Il
ervé aux seuls hommes l’interprétation de ces œuvres, représentant la vie héroïque d’un peuple privilégié. Ce fut un théâtr
enues pour déplacées. Le théâtre étant l’expression parfaite de cette vie publique, il était logique d’y donner, à côté de
et dans son engourdissement impuissant, en même temps que mourait sa vie nationale, l’image de cette vie — l’art de son th
uissant, en même temps que mourait sa vie nationale, l’image de cette vie — l’art de son théâtre s’évanouissait. Même paral
mes ne sortaient point. Tout d’un coup, et pour un siècle, brille une vie nouvelle : la vie de cour, la vie de représentati
oint. Tout d’un coup, et pour un siècle, brille une vie nouvelle : la vie de cour, la vie de représentation. Ce n’est pas u
coup, et pour un siècle, brille une vie nouvelle : la vie de cour, la vie de représentation. Ce n’est pas un renouveau de l
ésentation. Ce n’est pas un renouveau de l’activité de la Grèce où la vie publique était fondée sur l’intérêt public, où le
roi et sa cour, voilà le centre et la raison de tout. Certes, jamais vie ne fut plus géométrique, plus artificielle, plus
sque costumés. Or, ce siècle qui, le premier et le mieux, pratique la vie en société, est aussi celui où vit le jour et att
e ce tragique et de ce comique rendent à merveille l’artificiel de la vie ambiante. La convention de l’art exprime le conve
l de la vie ambiante. La convention de l’art exprime le convenu de la vie . L’une et l’autre, d’ailleurs, se pénétraient. Le
L’une et l’autre, d’ailleurs, se pénétraient. Le théâtre formulait la vie (non pas seulement parce que ses costumes, même d
araissaient : on donnait d’autres noms à Alceste, à Cinna, à Aman. La vie montait sur ce théâtre. Elle y montait si bien qu
s de l’Isle enchantée, nous a laissé une relation qui tient (comme la vie de ce siècle) de l’histoire, du théâtre et du bal
let. Jamais plus, après Louis XIV, la France ne recouvra cet éclat de vie publique. Le respect du pouvoir alla s’affaibliss
artistes, dans ces folies étourdissantes, dans cet Orphée, dans cette Vie Parisienne aux quadrilles enragés, rhythmant la b
xpression des sensations perçues par les artistes dans les milieux de vie publique et théâtrale. Oserons-nous maintenant de
vie publique et théâtrale. Oserons-nous maintenant demander si notre vie a droit à ces épithètes, alors qu’il n’y a pas d’
istons-nous pas à l’agonie d’une espèce artistique ? Tant que dure la vie , reste l’espoir. J’entrevois un symptôme que je v
quelque reste atavique d’une inclination, jadis normale, aux temps de vie plus chatoyante ; c’est surtout badauderie. Qu’im
e rêve, des artistes désintéressés, réfléchissant la conception de la vie et du monde, spéciale à ce petit groupe, ne ressa
iront, en des œuvres écrites bien que jouées, la résignation (dans la vie active) et l’ironie (dans la vie spectative), qui
que jouées, la résignation (dans la vie active) et l’ironie (dans la vie spectative), qui, parmi l’universel déterminisme,
signés de M. Henry Céard, par la vision aiguë qu’ils découvrent de la vie , par l’impitoyable philosophie qu’il révèlent, pa
22 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XX. La fin du théâtre » pp. 241-268
le maximum d’hilarité ou d’émotion. M. Jullien propose : « Serrer la vie du plus près possible. » Voilà qui est bien. Mais
; en d’autres termes : exprimer dans une œuvre d’art l’émotion que la vie extérieure lui a communiquée. Pourquoi, et commen
? Puisque la sensibilité plus aiguë de l’artiste lui procure, dans la vie vécue ou vue, des admirations plus délicates et d
n de l’artiste, pour que son idéisation logique soit une imitation de vie , figurée par des mouvements et des paroles d’acte
es d’acteurs ? Elle ne put naître qu’en un milieu caractérisé par une vie d’activité et de relation. La poésie de la nature
e charme de la retraite : toutes choses intraduisibles en théâtre. La vie en société est le seul domaine où l’artiste puiss
incelle qui éclaire la salle et la scène. — De quel milieu spécial de vie put surgir la sensation du dramaturge, pour que s
e ait, elle déjà, une apparence théâtrale : nécessairement, milieu de vie publique, de vie extérieure, de vie qui n’est com
une apparence théâtrale : nécessairement, milieu de vie publique, de vie extérieure, de vie qui n’est complète qu’avec ent
trale : nécessairement, milieu de vie publique, de vie extérieure, de vie qui n’est complète qu’avec entourage et galerie.
les spectateurs, voyant, en eux et devant eux, la double image d’une vie de représentation et de la représentation de cett
le image d’une vie de représentation et de la représentation de cette vie . Ainsi, le théâtre qui n’était, avons-nous vu, pr
i, le théâtre qui n’était, avons-nous vu, propre qu’à l’évocation des vies humaines et sociales, n’est, voyons-nous maintena
n’est, voyons-nous maintenant, apte qu’à l’évocation de celles de ces vies qui sont (coïncidence significative avec la termi
montrer, dans les drames religieux de l’Inde ancienne, l’image d’une vie tout intérieure, mais que des cultes pieux faisai
incre par des exemples tout à fait décisifs, les deux peuples dont la vie sociale fut le plus harmonieuse, et la vie théâtr
, les deux peuples dont la vie sociale fut le plus harmonieuse, et la vie théâtrale le plus artistique, la Grèce et la Fran
ces républiques, particulièrement dans la république athénienne, une vie politique d’une activité incomparable. Nous enten
pour l’admiration, la reconnaissance, la gloire. Or, en face de cette vie exubérante, le théâtre eut sa place naturelle. Il
ervé aux seuls hommes l’interprétation de ces œuvres, représentant la vie héroïque d’un peuple privilégié. Ce fut un théâtr
enues pour déplacées. Le théâtre étant l’expression parfaite de cette vie publique, il était logique d’y donner, à côté de
et dans son engourdissement impuissant, en même temps que mourait sa vie nationale, l’image de cette vie — l’art de son th
uissant, en même temps que mourait sa vie nationale, l’image de cette vie — l’art de son théâtre s’évanouissait. Même paral
mes ne sortaient point. Tout d’un coup, et pour un siècle, brille une vie nouvelle : la vie de cour, la vie de représentati
oint. Tout d’un coup, et pour un siècle, brille une vie nouvelle : la vie de cour, la vie de représentation. Ce n’est pas u
coup, et pour un siècle, brille une vie nouvelle : la vie de cour, la vie de représentation. Ce n’est pas un renouveau de l
ésentation. Ce n’est pas un renouveau de l’activité de la Grèce où la vie publique était fondée sur l’intérêt public, où le
roi et sa cour, voilà le centre et la raison de tout. Certes, jamais vie ne fut plus géométrique, plus artificielle, plus
sque costumés. Or, ce siècle qui, le premier et le mieux, pratique la vie en société, est aussi celui où vit le jour et att
e ce tragique et de ce comique rendent à merveille l’artificiel de la vie ambiante. La convention de l’art exprime le conve
l de la vie ambiante. La convention de l’art exprime le convenu de la vie . L’une et l’autre, d’ailleurs, se pénétraient. Le
L’une et l’autre, d’ailleurs, se pénétraient. Le théâtre formulait la vie (non pas seulement parce que ses costumes, même d
araissaient : on donnait d’autres noms à Alceste, à Cinna, à Aman. La vie montait sur ce théâtre. Elle y montait si bien qu
s de l’Isle enchantée, nous a laissé une relation qui tient (comme la vie de ce siècle) de l’histoire, du théâtre et du bal
let. Jamais plus, après Louis XIV, la France ne recouvra cet éclat de vie publique. Le respect du pouvoir alla s’affaibliss
artistes, dans ces folies étourdissantes, dans cet Orphée, dans cette Vie parisienne aux quadrilles enragés, rhythmant la b
xpression des sensations perçues par les artistes dans les milieux de vie publique et théâtrale. Oserons-nous maintenant de
vie publique et théâtrale. Oserons-nous maintenant demander si notre vie a droit à ces épithètes, alors qu’il n’y a pas d’
istons-nous pas à l’agonie d’une espèce artistique ? Tant que dure la vie , reste l’espoir. J’entrevois un symptôme que je v
quelque reste atavique d’une inclination, jadis normale, aux temps de vie plus chatoyante ; c’est surtout badauderie. Qu’im
e rêve, des artistes désintéressés, réfléchissant la conception de la vie et du monde, spéciale à ce groupe, ne ressasseron
iront, en des œuvres écrites bien que jouées, la résignation (dans la vie active) et l’ironie (dans la vie spectative), qui
que jouées, la résignation (dans la vie active) et l’ironie (dans la vie spectative), qui, parmi l’universel déterminisme,
signés de M. Henry Céard, par la vision aiguë qu’ils découvrent de la vie , par l’impitoyable philosophie qu’ils révèlent, p
23 (1908) Après le naturalisme
oint nécessaire de recourir à de grandes théories de l’Homme et de la Vie . Nous croyons tout le contraire. Nul ne conteste
’art n’avait aucune action hors de lui-même, s’il pouvait vivre d’une vie propre et indépendante, bien loin de la vie utili
s’il pouvait vivre d’une vie propre et indépendante, bien loin de la vie utilitaire des hommes. Cette partie vulnérable d
L’humanité y collaborera tout entière et en résultera la plus grande vie  : c’est-à-dire des chefs-d’œuvre. La Littérature
e des activités humaines. Elle concourra au but de l’Homme qui est la Vie . Avant qu’elle n’entreprenne ce pour savoir de q
n’est pas radicalement fausse puisqu’elle repose sur la formule de la vie humaine, nous n’avons rien à en dire ici. Mais no
uement, assez paisiblement pour pouvoir dire que nous vivons toute la vie . Même les privilégiés du régime actuel voient fer
exprime selon leur sens et les porte jusqu’à la multitude, jusqu’à la vie sociale pour quoi elles naissent. Mais aujourd’hu
néant qu’on ne comble pas est proclamé lui-même comme une formule de vie . C’est cette volonté d’aller contre les choses qu
ommes ni les lois et vraisemblablement les alternatives de mort et de vie , pour la Littérature, comme pour toutes les activ
ps. Elle doit maintenant céder la place à la théorie de l’art pour la Vie . On sait ce qu’exige de ses adeptes la théorie de
ns l’espace et la durée la matière émouvante de l’art : l’Homme et la Vie . Maintenant voyons à quoi aboutit la théorie de l
Il n’y a de chef-d’œuvre qu’en collaboration avec l’humanité, avec la Vie . Mais d’un autre côté, la masse s’est trouvée fru
ue nul chef-d’œuvre n’en témoignera. Mais il n’a point participé à la vie totale de l’humanité, comme y entrèrent les grand
t il naît, les reniant, se créait arbitrairement en face d’elles, une vie propre, ennemie de tout ce qui n’était pas lui, d
certainement raison, sans aucun risque ; et que tout de même, dans la vie , il vaut mieux suivre une règle prudente que se d
is des autres et de lui-même ? Ne voilà-t-il pas les fondements de la Vie et si l’erreur les vicie, ne sera-t-il pas, cet h
es vicie, ne sera-t-il pas, cet homme, condamné à vivre sur terre une vie mauvaise, à côté de la vraie vie de justice et de
omme, condamné à vivre sur terre une vie mauvaise, à côté de la vraie vie de justice et de vérité qui seule accorde les vér
ues. Même à ceux qui peuvent croire encore à une existence future, la vie présente n’apparaît plus méprisable et devant se
gieuse nouvelle — accordée par force, mais accordée tout de même — la vie présente devient pour les croyants aussi, l’objet
ance avec les idées consenties par tous, le principe de l’art pour la Vie . II. L’Activité de l’Art L’art ne se démont
de l’avouer. L’égoïsme forme le fond de l’homme comme l’essence de la vie organique. Se donner sans jamais recevoir, c’est
’incorporer le milieu ambiant, tout ce qui autour d’elle vaut pour la Vie . Il n’est point de vie statique, mais dynamique.
mbiant, tout ce qui autour d’elle vaut pour la Vie. Il n’est point de vie statique, mais dynamique. L’ennemi, c’est l’éléme
nnemi, c’est l’élément destructeur, agent de la mort. L’essence de la vie , c’est donc de persévérer en soi par le renouvell
ne doivent-ils nuire en rien à personne. La Littérature tient dans la vie des peuples en général et de chaque homme en part
, si géniale soit-elle, de parvenir directement, et dans sa si courte vie , à la connaissance totale et exacte de l’univers.
est esprit, compréhension. Il faut profondément étudier la nature, la vie au long de l’échelle organique pour s’en persuade
el que le montre sa formation embryo-génique est l’essentiel de notre vie . Mais n’y voyons point autre chose qu’un faisceau
e différence fondamentale. Le plastide vit ; l’homme aussi de la même vie manifestée. Seulement le premier est une enfance.
ent, chimiquement. Il les emmagasine. Il y pourvoit, il y résiste. Sa vie future est là tout autour de lui, résultante de l
inuellement. Toutes les forces y sont en activité. Tout se touche. La vie attire tout à soi, ne suspend aucun des perpétuel
plastide. De l’étendue, mais nulle profondeur. C’est toujours la même vie . Ce que l’homme a acquis et qui le fait homme, c’
le fait homme, c’est la coodification des méthodes élémentaires de la vie originaire, avec une vue sur soi, mais bornée à c
assez. Savoir n’a pas sa fin en soi. Ce n’est que le demi-terme de la vie . Savoir est pour vivre. Utilitaire formule de l’h
tilitaire formule de l’homme qui n’est lui-même qu’une modalité de la vie . L’esprit crée des notions, des idées. Mais elles
univers ; elles n’imaginent rien qui ne tienne à la réalité. Toute la vie élémentaire s’y retrouve et les remplit seule. Et
l’amène. La société mauvaise ressemble à une toxine où tu dépéris. La vie veut vivre. Elle te commande de faire tout pour c
elui qui émane de ta nature, même, de ta constitution : l’art pour la vie . III. De l’Esprit à la Littérature Nous avo
duquel il avait à réaliser son équilibre, c’est-à-dire sa plus grande vie , son bonheur. Voici en effet devant nous, une nou
aucun ne consent (avec juste raison, ils sont tous semblables par la vie ) à abdiquer son individualité au profit de la col
ollectivité, quelle personne ?) à se sacrifier à ses pareils. La même vie est en chacun de nous, qui nous commande avec la
en profiter, par le maintien de conditions leur rendant impossible la vie vraie et bienfaisante. On sait en effet quels mau
cience satisfaite, seule, engendre les plus grandes joies. Mais si la vie sociale ne ressemble point à la vie organique, el
es plus grandes joies. Mais si la vie sociale ne ressemble point à la vie organique, elle ne doit point se cristalliser sel
l’y oblige dès qu’il atteint à la juste conscience de sa personne. La vie crée en lui l’esprit et l’esprit, aussitôt devien
nd l’esprit fonctionne sur des erreurs. Et se conformer pour toute la vie et principalement pour la vie sociale aux command
erreurs. Et se conformer pour toute la vie et principalement pour la vie sociale aux commandements impérieux du Dieu, lui
ut en convenir de même. Il lui faut un ordre différent, approprié. La vie exige qu’on l’augmente par tous les pouvoirs qu’e
le confère. Le bonheur réside pour l’homme dans la favorisation de la vie . À l’homme, la vie donc crée ce but, lui impose u
eur réside pour l’homme dans la favorisation de la vie. À l’homme, la vie donc crée ce but, lui impose une manière d’être q
n détournait même, diamétralement. Cependant la Littérature vécut. Sa vie , expliquons-nous sur ce point, réside dans le suc
aux hommes les réponses les plus exactes aux problèmes généraux de la vie et de l’univers. Et ceux-là s’approchent le plus
e nous condamnons à un tel outrage ! La Littérature vécut, mais d’une vie précaire, du moins limitée à une certaine partie
it lui souhaiter ni l’activité à laquelle elle pouvait prétendre : sa vie normale. Peu d’âmes s’en trouvèrent remuées profo
vait être au contraire réformatrice d’elles-mêmes et de leur genre de vie . Le moins de mal qu’elle pouvait faire était de s
lopédisme se fondait sur une philosophie générale de l’homme et de la vie , c’est ce qui lui donnait une valeur humaine cons
sme, la Littérature se plaçait en dehors de toutes les méthodes de la vie elle-même. La loi de la vie, nous le répétons, c’
it en dehors de toutes les méthodes de la vie elle-même. La loi de la vie , nous le répétons, c’est l’égoïsme, l’utilité pou
a loi de la vie, nous le répétons, c’est l’égoïsme, l’utilité pour la vie , objectif qui la sauve du reproche de monstruosit
s apparaissent qu’on ignorait où dont on ne l’en voyait pas cause. La vie n’est plus possible pour les dogmes convaincus d’
ons. C’est, par de là l’homme et en même temps pour le moi humain, la Vie — dont la forme, ici, est la rationnelle associat
si son action n’était pas le moyen d’y parvenir, si le bonheur de la vie devait être obtenu par la transformation de la so
ions, on les voit de soi-même. Il faut une littérature qui serve à la Vie . La conscience de notre réalité et de la loi huma
xigence utilitariste. Les points de contact de la littérature avec la vie sont donc nécessairement des cas de conflit de l’
moins de fictions que le classicisme. On méconnaissait à peu près la vie . Les bergeries de George Sand ne ressemblaient en
vint un procédé. Sous prétexte d’exactitude on ne nous montra dans la vie que des laideurs et parmi les laideurs, les plus
ù sont partis les Encyclopédistes. La Vérité, voilà le remède à notre vie mauvaise, voilà le programme de la nouvelle litté
ulons ce qui devrait être, nous voulons la vérité de l’homme et de la vie , car elle seule renferme la formule du bonheur. T
ications verbales, un bavardage de perroquet. C’est ce qui arriva. La vie personnelle de l’artiste ne suffit pas à lui four
même avec du génie. Les hommes, quels qu’ils soient, diffèrent peu en vie . Et c’est pourquoi, les uns après les autres, les
rois ou quatre cents ans, en France. Et pourquoi ? Parce que c’est la vie ordinaire de chacun et parce que l’éducation trad
ssance et conscience des autres facteurs et des autres réalités de la vie — qui n’est pas seulement passionnelle, grand mer
constitue pas seule le champ d’expériences sociales. Le creuset de la vie fermente continuellement sous nos yeux. L’antiqui
otre mentalité. Pourquoi philosopher sur des textes morts dont aucune vie ne peut sortir ? La seule éducation qui convienne
s de la nécessité de se soumettre à leur misère par la promesse d’une vie récompensatrice au-delà de la mort ; qui permiren
lui dont l’impatience croît, d’en connaître les réponses. Pourquoi la Vie  ? Comment la vivre ? Quel est le but de l’homme ?
it pas attendue pour composer la somme des notions dont l’univers, la vie et l’homme ont besoin pour être expliqués. La hât
s’efforçaient à constituer sur un plan au-dessus des contingences une vie supérieure de laquelle nul revenant n’a témoigné,
aquelle nul revenant n’a témoigné, le penseur moderne s’en tient à la vie terrestre et par ses spéculations ne veut pas arr
ulations ne veut pas arriver à un autre résultat qu’une méthode de la vie selon les méthodes mêmes de la nature et de l’hom
afin de fournir les réponses qu’attend la grande interrogation de la vie en nous. On s’en est bien aperçu aussi. Une grand
son propre bénéfice. Nous voulons connaître pour l’utilitarisme de la vie . L’esprit, nous l’avons déjà dit, émane de la vie
’utilitarisme de la vie. L’esprit, nous l’avons déjà dit, émane de la vie élémentaire du plastide, lequel ne renferme aucun
assifions selon la valeur et l’utilité qu’elles présentent pour notre vie , pour l’homme sujet et la société. Et c’est à cet
Parmi toutes, les possibilités les mieux conformes au principe de la vie pour la vie doivent être réalisées en conceptions
s, les possibilités les mieux conformes au principe de la vie pour la vie doivent être réalisées en conceptions idéales par
e la nature humaine et c’est tout ce grand travail préparatoire de la vie , cette grande édification architecturale d’une ex
de la pièce et du roman n’est pas autre chose en soi qu’un morceau de vie possible. Nous lui accordons une certaine réalité
e ce crédit, la voici qualifiée pour nous donner des spectacles de la vie future — rien que ceux-là. Ne voit-on pas que jus
Les tribunes ne manquent pas aux orateurs. Le Livre doit offrir de la Vie et non pas des éléments bruts. Tout débat porte s
t qui, dans cet état, sont impropres au service de la littérature. La Vie n’en jaillit pas directement. Aussi n’est-ce pas
est l’Homme d’abord qu’il faut faire Homme, qu’il faut rattacher à la vie par ce qu’elle a de véritablement attachant pour
ie par ce qu’elle a de véritablement attachant pour lui — et c’est la vie . On pourrait craindre que, dépossédée des espoirs
. On pourrait craindre que, dépossédée des espoirs consolateurs d’une vie future réparatrice de tant d’injustices d’ici-bas
e, y réponde par le suicide qu’est l’application de cette devise : la vie courte et bonne. Une non pire réponse : le suicid
que la mort, qui est le non-vivre, n’émane point conséquemment de la vie , car la vie n’y tend point et n’en a pas les germ
, qui est le non-vivre, n’émane point conséquemment de la vie, car la vie n’y tend point et n’en a pas les germes en soi, e
, seul n’affectant point ceux qui restent dans leur intégralité et la vie s’étendant chaque jour renouvelée dans l’espace e
idents de telle destinée ou de telle autre. Et le devoir tracé par la vie conduit précisément, admirable corroboration, à s
le corroboration, à suivre la destinée qui nous convient le mieux. La vie justifiée en elle-même et la mort considérée à sa
oup raisonner. Avant que l’homme n’adopte les notions nouvelles de la vie , on doit le mettre à même de les comprendre et de
aspects de la question humaine que nous n’apercevons pas ici, car la vie d’un seul est courte, et qui seront découverts pa
nait pas de les douer, ces malheureux, des notions essentielles de la vie , toutes prêtes à être assimilées, par le roman, l
ous inventons ; de disposer de nous-mêmes selon notre bon plaisir. La vie , le déterminisme, nous obligent à nous conduire s
. La route nous est tracée à l’avance où nous devons nous engager. La vie ne nous permet pas d’élaborer d’autre objectif qu
suicider socialement comme individuellement. Nous ne recevons pas la vie , ce serait lui préexister. Nous ne naissons que p
e conduit comme dans la nature, comme s’il était seul, du moins en sa vie intérieure, celle qui résume tout. Et toutes les
sacrifice de notre tranquillité pendant un long temps et de quelques vies humaines, nous voudrions qu’il ne fût pas inutile
uelle des Encyclopédistes. Elle veut l’homme intégral et beau dans la Vie , tourné vers la Vie, selon la Vie, heureux de la
istes. Elle veut l’homme intégral et beau dans la Vie, tourné vers la Vie , selon la Vie, heureux de la Vie et ses méthodes
ut l’homme intégral et beau dans la Vie, tourné vers la Vie, selon la Vie , heureux de la Vie et ses méthodes l’assurent de
et beau dans la Vie, tourné vers la Vie, selon la Vie, heureux de la Vie et ses méthodes l’assurent de la Vérité et de la
ion, prendre la forme vivante anthropocentrique apte à réaliser de la vie immédiate. Elles ne sont plus alors de la science
ment à une affabulation, elles commettent des actes, elles sont de la vie , semblable par la forme, à l’existence que nous m
té, de possibilité. Il ne présentera pas du rêve, mais du vrai, de la vie meilleure et réalisée et pour parvenir à nous y f
sée et pour parvenir à nous y faire adhérer, il devra faire que cette vie s’adapte à nous, ainsi qu’au milieu où nous somme
e semblable à celui des Roucher et des Delille ? Quant à enseigner la vie , croit-on que voilà une tâche indigne ? Certes, n
ou trois individus placés dans des circonstances si spéciales que la vie en offre rarement l’exemple. L’originalité, l’exc
e connaissance, le genre d’émotion s’élève. C’est désormais devant la Vie , par la conscience de l’absolue Vérité que nous p
otre hauteur, de notre puissance dans la création. Elle glorifiera la vie en nous. La splendeur de vivre mérite d’être exal
pour l’homme. Par les sujets du livre seront présentés des essais de vie nouvelle, montrés facilement réalisables en faits
ables en faits. L’homme intérieur sera offert dans le spectacle de la vie extérieure, où son excellence première le conduir
es matérielles même dans leurs espoirs les plus émancipés. Ce sera la vie possible, très possible qu’ils décriront. Leur pr
ison parmi les hommes. C’est la plus grande utilité qui l’emporte. La vie nous commande d’aller à elle dont nous sommes si
. Que l’Homme soit ! Plus d’erreurs. La Vérité. Plus de mensonges. La Vie . Et c’est la Vie, la Vérité, — la vérité des chos
t ! Plus d’erreurs. La Vérité. Plus de mensonges. La Vie. Et c’est la Vie , la Vérité, — la vérité des choses, la vie de l’H
onges. La Vie. Et c’est la Vie, la Vérité, — la vérité des choses, la vie de l’Homme individu, par lui et par la société, q
24 (1890) L’avenir de la science « IV » p. 141
l’esprit humain ; mais ils reconnaissent au moins le but idéal de la vie  ; ils peuvent s’entendre et jusqu’à un certain po
ous nous faisons gloire d’entendre moins bien qu’eux la routine de la vie , nous aimons à proclamer nos études inutiles ; le
est celle de la richesse, ait généralement perdu le sens idéal de la vie . J’en parle par conjecture ; car ce monde m’est e
de l’humanité. L’avenir est dans ceux qui, embrassant sérieusement la vie , reviennent au fond éternel du vrai, c’est-à-dire
amais qu’à travers un nuage de poussière soulevé par le tumulte de la vie réelle ; on a peine à distinguer dans ce tourbill
son influence. On ne peut nier que le christianisme, en présentant la vie actuelle comme indifférente et détournant par con
le monde matériel sera parfaitement soumis à l’homme. D’ailleurs, la vie actuelle est le théâtre de cette vie parfaite que
soumis à l’homme. D’ailleurs, la vie actuelle est le théâtre de cette vie parfaite que le christianisme reléguait par-delà.
e de l’Évangile ni dans la prépondérance exclusive qu’il accorde à la vie supérieure. Mais c’est ici-bas et non dans un cie
c’est ici-bas et non dans un ciel fantastique que se réalisera cette vie de l’esprit. Il est donc essentiel que l’homme co
qu’il y a d’injuste dans l’anathème jeté par le christianisme sur la vie présente. Toutes les grandes améliorations matéri
te. Toutes les grandes améliorations matérielles et sociales de cette vie se sont faites en dehors du christianisme et même
il et qu’une espèce de nourriture et de concevoir pour tout idéal une vie commode. Cela est malheureusement vrai ; il faut
use concupiscence le sentiment qu’éprouve l’homme du peuple devant la vie plus distinguée des classes supérieures. Quoi ! v
monacale et l’abstinence du plaisir, quand le plaisir est toute votre vie , quand vous avez des poètes qui ne chantent que c
e vie, quand vous avez des poètes qui ne chantent que cela ! Si cette vie est bonne, pourquoi ne la désireraient-ils pas ?
emblé une assez mauvaise science. Quoi ! un homme qui résume toute sa vie en ces mots : faire honnêtement fortune (et encor
ieu ! qu’importe, je vous prie ? Qu’importe, à la fin de cette courte vie , d’avoir réalisé un type plus ou moins complet de
e de suivre pendant vingt ans une même pensée de fortune. Héros de la vie désintéressée, saints, apôtres, mounis, solitaire
imâtes à n’avoir pas d’héritage ici-bas ; sages, qui avez traversé la vie ayant l’œil gauche pour la terre et l’œil droit p
pensée et pour mieux adorer l’infini, que vous avez mieux compris la vie que ceux qui la prennent comme un étroit calcul d
z sous vos pieds, dans le souffle qui vous embaume, dans cette petite vie qui bourdonne et murmure de toutes parts, dans vo
ertaines âmes (et ce sont les plus belles) de le chercher par-delà la vie vulgaire, de faire leurs délices de l’ascétisme.
pour l’avoir vue à ce moment-là. Les jugements que l’on porte sur la vie ascétique partent du même principe : l’ascète se
u’ils servaient son ascèse. Assurément, un homme qui embrasserait une vie inutile non par un besoin contemplatif, mais pour
beau pur, sacrifiant à ce cher idéal tous les soins personnels de la vie inférieure. Les Anglais ont cru faire pour la sai
geoise. Le Moyen Âge, qui assurément entendait moins bien que nous la vie réelle, comprenait mieux à quelques égards la vie
ns bien que nous la vie réelle, comprenait mieux à quelques égards la vie suprasensible. L’erreur de l’école néo-féodale es
a monté au cœur. Comment ces pauvres enthousiastes rendraient-ils la vie à un cadavre et, sans levier, soulèveraient-ils u
idées des religions sur l’expiation. Le besoin d’expiation, après une vie immorale ou frivole, est très légitime ; l’erreur
ce raisonnable, c’est le repentir et le retour avec plus d’amour à la vie sérieuse et belle. 53. Les petits esprits qui co
25 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Le Comte Léon Tolstoï »
génie. L’écrivain en qui était déposée la vertu suprême de donner la vie , d’en reproduire les innombrables formes, de la c
arrière, ce passage successif de cette contemplation passionnée de la vie à ce détachement attristé, à cette fuite dans la
nsi attaqué à la tâche de donner une image adéquate et compacte de la vie , avec une pareille et si forte ardeur à saisir to
pensantes et isolées, les mariages, les adultères, les naissances, la vie surtout, la lente évolution de tous ces corps mou
ouble analyse de deux amours contraires, dans tout le mouvement de la vie urbaine et rurale dans la Russie actuelle, des pa
resque complète des circonstances ordinaires et extraordinaires de la vie . Cet ensemble de scènes, les plus importantes que
ersonnages dont on admire et la variété, et la vérité, et l’étonnante vie fictive. Tolstoï est au nombre des plus grands cr
par les dons mêmes d’observation véridique qui le font représenter la vie intérieure et extérieure de ses personnages avec
, mais profonde et marquée de deux des principaux caractères de toute vie organique et de toute existence : l’abondance des
ntien d’un équilibre défini entre sa variabilité et sa permanence. La vie des personnages résulte chez le romancier russe d
s scènes inventés à une plus parfaite imitation de ce que présente la vie , même à un observateur attentif. Se déliant des o
toutes leurs activités, de biographies, de carrières, de morceaux de vie , d’évolutions notables, puis de scènes marquantes
alement saisissants ; il n’est unique qu’en sa manière de montrer des vies entières, de décrire peu à peu par une lente accu
s de temps si considérable et si plein, que le spectacle même de leur vie ne pourrait donner une notion plus distincte de l
de son fiancé, puis sa tristesse de plante froissée, sa reprise à la vie et ce sublime revoir de son aimé agonisant et mue
de fébrile. Dans le roman où se dessine cette héroïne d’une si chaude vie , on peut suivre le même travail minutieux de repr
sur tous les personnages de premier plan ; toute une période de leur vie nous est donnée en d’innombrables instants pour W
pagnard à ses angoissantes préoccupations sur le but et le sens de la vie . Chacun de ces personnages primordiaux, ceux enco
il veut être l’image et contenir tout l’intérêt et l’importance de la vie , doit être complexe, nombreux et diffus comme ell
tude d’une passion, d’une faculté, d’un accident ; ils contiennent la vie même, toute la vie d’un groupe nombreux d’hommes
d’une faculté, d’un accident ; ils contiennent la vie même, toute la vie d’un groupe nombreux d’hommes étagés à tous les â
ur être d’aspects étrangement changeants. Cet art nouveau qui rend la vie en ce qu’elle est par essence une transition, un
erge et Mlle Varinka. Ce sont là les secrets que Tolstoï arrache à la vie pour la reproduire ; il la conçoit active, intens
onnification fictive de catégorie qui n’a en somme d’autre titre à la vie que le mot même qui la désigne. L’œuvre de Tolsto
emment dans les caractères généraux par lesquels ils participent à la vie , le nombre infini des manifestations, les variati
mme une moisson du sombre sol, la merveilleuse floraison d’âmes et de vie qu’est l’œuvre de Tolstoï. Ce contenu essentiel d
Lévine après cette conversation avec un paysan qui changeait toute sa vie , — on distinguera dans la description des faits e
la mort somptueuse et harcelée du vieux prince Besoukhof, de toute la vie seigneuriale et familiale des Rostow, et si l’on
on devant celle des trois gros volumes de La Guerre et la Paix où les vies complètes du prince André, du prince Pierre, de N
ermine, le génie primordial de Tolstoï : un énorme et montant flux de vie , un large embrassement de tous les êtres, confond
n est un livre d’humanité, de nombre, de pâle épanouissement dense de vie . Frustes de masse, lâchées à tout le développemen
, la présentation, l’illustration d’un large ensemble de ces faits de vie sur lesquels en définitive se concentrent les esp
forme mentale à la ruine du transitoire, tel quel, moite encore de la vie surprise, mou, ductile, coloré et bruissant ; ten
se et compréhensive de la réalité est d’induire à sentir ce qu’est la vie humaine par l’accent même, la ferveur et l’abando
ure, leur évolution mentale et corporelle ; c’est le cours même de la vie , le flux des pensées, des forces, de l’existence,
vain écarte l’ombre, le lecteur aperçoit le cours et la variété de la vie humaine : il connaît le tout de ce monde mouvant
es palais ou dans le crépuscule, des hommes angoisses méditent sur la vie et la mort ; la lueur de la beauté se pose sur le
d’inconnus mieux que celle d’amis, de parler sur la vaste scène de la vie des dons d’interne et neuve pénétration, comme d’
a route, de la guerre, de la ville, toutes les mille cérémonies de la vie sociale dont il s’est détourné avec indifférence,
jeu d’actions et de réactions d’atteintes et de résistances qu’est la vie  ; le lecteur assiste à l’essor graduel et au décl
sons, les champs, les rues, les jours, les nuits, le train même de la vie , de l’histoire, de la société sont là ; on y trou
ent avec l’infinie variété de nos semblables. Dans ce vaste drame, la vie même est jouée ; les spectateurs sont de la pièce
ix de son œuvre. Il semble que Tolstoï se déprenne du spectacle de la vie , s’y rattache et l’abandonne en lents rythmes d’i
ainsi au point de transposer en ces livres quelques instants de leur vie , hésitent déconcertés devant ce dédain et ce souc
re, perçue, tiède, velue, molle et toute semblable à celle qui est la vie même de chacun. Ces êtres ainsi désignés aux symp
s qui rendent odieux dans la littérature française les tableaux de la vie en famille ; mais la simple vérité virile et sain
triarcal. L’émotion de sympathie cordiale que suscite le spectacle de vies humaines bien conduites et heureuses, s’attache à
st loin encore des scènes familiales dans La Guerre et la Paix, de la vie de château et de palais des Rostow avec leurs enf
mère au coucher et lui raconte joyeusement ses peines ; où encore la vie de mascarades, de veillées, de folles courses en
onds et bienfaisants. Comme Tolstoï sait montrer le charme vrai de la vie de famille, il décrit encore et fait aimer le lib
n, de concorde, de serviabilité, qui rendent possible et précieuse la vie en commun ; ils sont pénétrés et pénètrent de ce
cette attitude attentive et virile devant les grands problèmes de la vie , de la constante méditation de son terme et de so
prince André Bolkonsky, cet homme sec, clair, acerbe, qui tient à la vie par des liens si étroits, s’inquiète, s’aigrit, v
nd et accepte presque des paroles du prince Pierre, la promesse d’une vie future, l’existence d’un dieu personnel qui révei
ein désespoir, un singulier personnage qui lui parle de Dieu et de la vie future selon les formes de la franc-maçonnerie ;
une troupe de prisonniers, où l’existence de pauvre qu’il mène, cette vie de résignation et d’insouciance l’apaisent peu à
e ce salut par la simplification de l’esprit et par l’innocence de la vie , de la conversion do Lévine, à ces pauvres parole
un artiste si prêt d’être complet, de la description objective de la vie , impuissant à en reproduire toutes les manifestat
n maître l’homme, prodigue à ses créatures les caractéristiques de la vie , les manifeste abondamment, leur infuse une indiv
goisses dont les attristent les problèmes de la mort et du sens de la vie , et plonge dans l’atmosphère grise de ces livres
qu’il lui assigne, et son détachement final de tout l’ensemble de la vie et du monde, dans le ton lointain et las dont il
tif entre les phénomènes et les actes que lui montrait le cours de la vie . Il a réprouvé et rejeté de son œuvre ceux dont l
les contredisent ; celui-là seul peut trouver plaisir à contempler la vie , qui considère sans horreur le mal dont elle est
e malaise ; la pensée de la mort se présentait, et là, sentant que la vie des hommes est faite d’autant de malheur que de b
suprême épreuve du système de croyances sur lequel il a construit sa vie . La plupart échappent à cette question qui touche
a leur fosse. Mais pour des esprits comme celui de Tolstoï, que cette vie scandalise et qui tout à coup en viennent à songe
nt de cette facile solution à longue échéance. Il fallait qu’en cette vie , dès ce moment, les hommes devinssent meilleurs e
raires qui embrassent et montrent tout le merveilleux spectacle de la vie , s’en détacher peu à peu et s’en déprendre par un
eniement de tous les appétits et de l’amour même de soi, de sa propre vie , avec l’idée folle d’exclure, en ce monde de guer
in projet de moraliser les humbles, — comme si rien moralisait que la vie même, les dures faits, — a franchi dans sa carriè
qui parcourut l’Europe, mena à Saint-Pétersbourg et Moscou la grande vie du gentilhomme, qui fut cassant et orgueilleux, i
ouliers et raccommode des poêles, donne son bien en aumône, prêche la vie populaire, le refus du serment, le pardon des inj
nt de larges et proches images de la nature et de l’homme, comment la vie même s’y est reproduite par les caractères profon
le qu’il semblait destiné à connaître et à goûter pleinement. Mais la vie de tous et la sienne propre n’est point un sujet
proclamer que le bonheur réside dans une réforme pratique du genre de vie de chacun, dans le renoncement à cette intelligen
tions la valeur de la solution apportée par Tolstoï au problème de la vie et de la mort. Ce problème est un objet de pensée
sont pas d’un penseur intègre. Mais tous ceux qui aiment le feu de la vie malgré l’incessante mort de ses flammes, trouvero
i connaissent la bienfaisance de l’art, son efficacité à rehausser la vie d’émotions intenses et nobles dont est retirée la
26 (1924) Intérieurs : Baudelaire, Fromentin, Amiel
érature toute la fraîcheur, la communication avec l’inconscient et la vie originelle, qui existent encore chez un enfant de
ynique. Sur ces millésimes d’un siècle, sur ces nombres qui datent la vie des hommes, nous pouvons rêver, en pythagoriciens
ue des morceaux de journal, journal de voyage ou journal fictif d’une vie , arrangés et romancés en livre. Et l’œuvre de Bau
Paris, elle se ramène au journal intime et franc du poète qui vit la vie d’une grande capitale. En principe, tous trois so
x du romantisme (leur génération, celle des Trente ans en 1850, de la vie d’homme sous le Second Empire, marque bien ce ref
n des rêves en feu, des amours discrètes qui n’aboutissent pas, de la vie résignée, employée au souvenir et au passé, toute
é, toute cette gaucherie pudique et fervente, n’est-ce point, dans la vie littéraire, tout un côté de province, qui a pu pa
dérem, des « urbains », des gens de Paris pour qui la longue et lente vie de province, si pleine à la fois et si vide, plei
alement, j’ai sympathisé avec toutes trois. Souveraineté lumineuse et vie rapide de Paris, ressources épaisses et durée len
trouver chez les Égyptiens. Plusieurs années après la mort, quand une vie passée apparaît avec un recul suffisant, le sacer
nçons seulement à apercevoir en quelque ensemble et quelque suite. La vie urbaine avait beau être jusqu’au dix-neuvième siè
suite. La vie urbaine avait beau être jusqu’au dix-neuvième siècle ta vie ordinaire des poètes et de leurs lecteurs ; une s
clure de la poésie. Bien plus, nous voyons, aux grandes époques de la vie urbaine, la poésie repoussée d’autant plus violem
de la ville que la ville fournit davantage au poète et à l’homme leur vie intellectuelle et morale. Lorsque cette vie intel
u poète et à l’homme leur vie intellectuelle et morale. Lorsque cette vie intellectuelle et morale du monde grec a pour cen
Et, au dix-huitième siècle français, au moment le plus brillant de la vie de société, de la vie parisienne, reviennent les
ècle français, au moment le plus brillant de la vie de société, de la vie parisienne, reviennent les bergeries, doublées du
érons d’ailleurs rien. La pastorale et la bergerie fleuriront dans la vie urbaine par le besoin même de cet alibi, qui est
idéalisme appelle un réalisme. Rome, qui a réalisé la plénitude de la vie urbaine, a fondé aussi une poésie urbaine origina
t, c’est moins remarquable que naturel et qu’honorable. Évidemment la vie urbaine, en ce qu’elle présente de nouveau et de
articulier, peut être appelée artificielle et corrompue. L’idée d’une vie artificielle et corrompue, opposée à la vie natur
t corrompue. L’idée d’une vie artificielle et corrompue, opposée à la vie naturelle et saine, il semble qu’elle doive être
e méditerranéenne. Et Baudelaire met à l’horizon de la ville et de la vie parisiennes les mêmes lignes de nostalgie. Nous
le miroir de cette violence à la nature que sont l’être matériel, la vie intellectuelle et morale d’une grande capitale. O
mier raisin de sa vendange. Mais Baudelaire, lui, a été crispé par sa vie et son art dans une attitude d’irritation et de d
or, une nature appropriés. Cet élément matériel sur lequel appuyer la vie spirituelle, c’était pour la tragédie racinienne
ragédie racinienne cette forme de la société humaine qui s’appelle la vie de cour, cette concentration des valeurs, de la b
res métropoles ; mais il est la seule où l’homme vive profondément la vie propre d’une grande capitale, la seule où cette v
e profondément la vie propre d’une grande capitale, la seule où cette vie pousse tous ses fruits spirituels, la seule où le
ignonne, pour donner à ce vin la plénitude de qualité. De même que la vie de cour a produit au dix-septième siècle une poés
ième siècle une poésie psychologique, de même il était naturel que la vie d’une capitale produisit au dix-neuvième siècle u
médiablement marquer les hommes dont la jeunesse a fait corps avec la vie d’une grande capitale, — et en particulier les ho
aphnis. Ils ne pourraient absolument naître, ni être sentis, dans une vie de village ou de petite ville. Ils ne peuvent écl
substance humaine et sa lumière intelligente, le faire aller vers la vie avec une âme pour un instant libérée, équilibrée,
or infini de sensations possibles, comme Hugo, non pas une densité de vie intérieure comme Vigny, mais ce qu’on pourrait ap
, comme l’âme du poète, elle est une durée, une forme invétérée de la vie , une mémoire. Ne lui demandez pas des figures de
ne approximation de cette durée vraie, vivante, consubstantielle à la vie et à l’être de Paris, la durée de ces êtres très
ulant désigner dans son Évolution de la poésie lyrique un poète de la vie de Paris, il n’a trouvé que François Coppée ! De
belles, pures et vraies formes de l’amour, sont aussi naturelles à la vie de Paris qu’à la vie de n’importe quelle ville ou
es formes de l’amour, sont aussi naturelles à la vie de Paris qu’à la vie de n’importe quelle ville ou campagne. Mais elles
vient pas plus qu’un autre. Peut-être même leur convient-il moins. La vie de Paris, au dix-neuvième siècle, porte dans son
ention et de vernis pour être acceptées du public bourgeois, comme la Vie de Bohème pouvait voisiner fraternellement sur le
loue (et Baudelaire fait alternativement l’un et l’autre), que cette vie ne soit éminemment artificielle, et le contraire
que cette vie ne soit éminemment artificielle, et le contraire d’une vie naturelle. Et c’est cet artifice qui, porté pour
cette poésie n’étaient qu’artificiels, ils n’existeraient pas. Si la vie de Paris n’était qu’artificielle, l’homme n’y tie
is pas morale !) l’élément de polygamie qui est dans l’air et dans la vie d’une capitale moderne : pluralité que symbolisen
. Une mulâtresse stupide, vicieuse, alcoolique, fut la compagne de sa vie , l’inspiratrice de quelques-uns de ses plus beaux
e. Mais l’aspect particulier de ce « tableau parisien » que figure la vie sentimentale de Baudelaire, c’est un Sacré-Cœur a
il fut jaloux avec une intensité de haine qui bouleversa à jamais sa vie intérieure. Son beau-père, le général Aupick, éta
ements trop profonds pour que son âme n’en restât pas craintive et sa vie intérieure déséquilibrée. La Présidente ne fut pl
ux bâtir pour toi, Madone, ma maîtresse...) rejeté à la rue, à cette vie solitaire des capitales, à la volupté stérile et
flons la lampe, afin De nous cacher dans les ténèbres. Dix ans de la vie de Baudelaire, de vie gaspillée, rongée d’ennui e
e nous cacher dans les ténèbres. Dix ans de la vie de Baudelaire, de vie gaspillée, rongée d’ennui et de remords, tiennent
telligence de son âme et de son art. Il voyait comme Flaubert dans la vie d’artiste non une cathédrale, mais une cellule de
ère Le travail de mes mains et l’amour de mes yeux ? Telle est cette vie d’artiste que Baudelaire se reproche de pratiquer
ance artistique, un exercice qui fortifie la volonté et discipline la vie extérieure, et aussi une réaction contre cette bo
omédie. Mais ces paradis du poète ne poussent pas spontanément sur la vie des capitales, et les vrais paradis baudelairiens
e a chantés ou contés ont plus figuré dans sa littérature que dans sa vie . * * * Toutes ces raisons nous expliqueront peut-
elaire de la fusion grandissante de cette poésie avec une forme de la vie qui s’impose de plus en plus à nous, qui transfor
qui transforme de plus en plus le dehors et le dedans de l’humanité : vie pressée, condensée, haletante et maladive des gra
confortable, modérée, qui fournit en littérature ce que donne dans la vie une solide position bourgeoise. Position qui n’es
es, et, ayant ainsi bien chaud aux pieds, je passerais le reste de ma vie à noircir du papier. » Le peu de papier qu’il a n
et la compression, inévitables en ce milieu, leur imagination. Cette vie d’hôpital fait tourner naturellement de telles pl
eur apparaissent confusément. Par un accident assez ordinaire dans la vie des adolescents, Eugène, après une enfance très e
ubert — est celle de la solitude et de l’imagination. Le rythme de la vie familiale la permettait heureusement à Fromentin.
le aux Trembles de Dominique. Les vacances qu’y passait Fromentin, la vie de solitude, de libres courses et de pleine natur
comme d’une corvée facile et où il ne s’excitait point. Rien dans la vie du collège et dans la parole de ses professeurs n
elle l’aima de l’aimer, elle l’aima surtout de la désennuyer dans une vie sentimentale que l’homme d’affaires qu’elle avait
toute son âme et laissant sa facilité agir pour lui. Sur la fin de sa vie il en était sans doute de même pour sa peinture.
ept ans plus tard, lui causa une profonde et durable douleur. Mais sa vie ne subit pas de cette crise une empreinte aussi d
r tels peintres en renom, d’arriver aux succès officiels qui font une vie confortable. Esprit juste, il voit clair en lui c
ille y habitait, et avec celui qui demeurera l’ami fidèle de toute sa vie , Armand Du Mesnil, dont plus tard il épousera la
ion que lui donnait son père ne lui suffisait pas. Il avait besoin de vie large, et son père avait le devoir impérieux de s
einture qu’il commence Dominique. Il n’y avait eu qu’un roman dans sa vie comme il n’y avait qu’un voyage refait plusieurs
luent du jury, invité à Compiègne par l’Empereur, ayant le goût de la vie mondaine où se déployaient ses qualités de brilla
rête aux artistes des prétentions à l’excentricité. » Il fut, dans sa vie et dans son art, de l’« école du bon sens », et a
oriental quelconque, au contraire, par exemple de James Tissot. Si la vie arabe lui paraît évoquer l’image saisissante des
pports. Les copies qu’il rapportera dans ses cartons alimenteront une vie de travail d’atelier, et ce travail, ainsi soustr
lle-même de tout ce qui fait ombre se noie de tant de reflets, que la vie n’éprouve aucune violence, et qu’il faut presque
re remplie après lui. Si Fromentin n’avait pas eu besoin de gagner la vie large d’un peintre coté, si son âge mûr avait réa
t également. Parmi les peintres hollandais, il distingue ceux dont la vie est à peu près indifférente au critique dans l’ap
ifférente au critique dans l’appréciation de l’œuvre, et ceux dont la vie , le caractère, intéressent, commandent, expliquen
en retard sur la pensée ; si l’improvisation était moins soudaine, la vie communiquée serait moindre ; si le travail était
ui va à ce qui brille, cette âme si sensible à certaines formes de la vie , si indifférente aux autres ; cette ardeur sans t
t connaître, le conduisait à écrire une œuvre d’analyse, à exposer sa vie intérieure. Cela était beaucoup plus que la peint
réées veulent que nous nous conformions pour vivre en paix. Mais leur vie vraie, comme celle de Montaigne, est de se connaî
à leur besogne critique. Mais c’est assez tard, et seulement quand sa vie est déjà construite, que Fromentin écrit Dominiqu
egrets ». Il était donc tout indiqué que Fromentin, au tournant de sa vie , s’arrêtât pour écrire son roman intérieur. Mais
avaient conduites jusqu’à l’aventure sentimentale qui donne seule la vie à un roman, nul doute qu’ils n’eussent fort mal r
que et de style, dit l’histoire la plus commune qui soit, celle d’une vie manquée, et fait sentir ensuite que l’idée doulou
e d’une vie manquée, et fait sentir ensuite que l’idée douloureuse de vie manquée n’est sans doute qu’une illusion de l’ign
te qu’une illusion de l’ignorance et de la faiblesse. Il n’y a pas de vie manquée, il n’y a que des âmes malades qui croien
a pas de vie manquée, il n’y a que des âmes malades qui croient à la vie manquée, et des remèdes pour ces âmes malades, de
is ensuite se confond calmement, lucidement avec les vibrations de la vie , avec la lumière intérieure, avec la conscience e
toute la construction du roman. Le Dominique qui a vécu cette sombre vie d’amour et le Dominique qui l’a vaincue, s’en sou
n ne se perdant jamais de vue, les transformations entraînantes de la vie avec la volonté de se reconnaître à chaque nouvel
Se bornant au plein et au vif de son sujet, contant l’histoire et la vie , le souvenir et l’oubli d’un amour, Fromentin fai
ut puéril du mot, mais il est dès ses plus jeunes ans désigné pour la vie intérieure, c’est-à-dire pour quelques joies très
e. » Dominique monte à sa chambre, « étouffé par les pulsations d’une vie extraordinaire » et souhaitant la présence de que
ue, aime « dans le cadre ancien embelli par le prodigieux éclat d’une vie nouvelle ». Il écrit avec une abondance où s’extr
Il écrit avec une abondance où s’extravase son cœur rempli, « double vie de fièvre de cœur, de fièvre d’esprit ». Mais tou
ique est à l’âge où l’on fait ses études. Il la voit se marier, et sa vie devient dès lors quelque chose de romantiquement
intelligible. » Une scène analogue se reproduit le dernier jour de sa vie de collège, celui de la distribution des prix, où
leur suprême dans l’art du roman : changer selon une courbe réelle de vie , courbe qui n’est pas de logique extérieure, mais
de refuge, Dominique volontiers se tapirait jusqu’à sa mort : « Cette vie que nous avions menée ici, cette vie de loisir et
pirait jusqu’à sa mort : « Cette vie que nous avions menée ici, cette vie de loisir et d’imprévoyance, silencieuse et exalt
silencieuse et exaltée, ai constamment et si diversement émue, cette vie de réminiscence et de passion, tout entière calqu
que chose sur quoi elle peut s’appuyer. Elle sent que tout de même sa vie est enrichie, complétée par l’existence de cet am
x, un repos dans le cours d’une cristallisation tragique. Bien que la vie soit pour Dominique une réalité plus sérieuse que
é et de volonté relative à côté de l’homme faible et irrésolu dont la vie doit être plus ou moins manquée : elle prend cett
. » Madeleine s’attache passionnément à rétablir le bonheur dans une vie d’où naguère elle l’a à son insu chassé. Elle pre
inutile et se perdre obscurément. Elle se tient responsable de cette vie manquée, elle se connaît le devoir de réparer le
les revoit, séjourne à Nièvres. Madeleine est épuisée, épuisée d’une vie aride, épuisée de luttes, épuisée de maladie, épu
a pitié. » Que la pitié seule désormais les réunisse, cela brise leur vie à tous deux, mais cela aussi recompose de ces mor
vie à tous deux, mais cela aussi recompose de ces morceaux une autre vie que leur conscience n’aura pas à regretter, et qu
de lui-même. Dominique est d’un certain point de vue le, roman de la vie manquée, ou plutôt le roman des échecs successifs
de l’amour dans laquelle il doit faire sa carrière. Et pourtant cette vie sera plus manquée encore que celle de Dominique :
rand luxe, les grandes jouissances et les vanités artificielles de la vie . Et l’espèce d’hypocondrie froide et élégante qui
ragement vient de ce qu’il ne sert à personne. Dès lors, dit-il de sa vie , « il était temps de l’achever moi-même ». Cette
rs, dit-il de sa vie, « il était temps de l’achever moi-même ». Cette vie avait été d’abord la vie classique d’un beau garç
l était temps de l’achever moi-même ». Cette vie avait été d’abord la vie classique d’un beau garçon aux jolies aventures :
si je m’en tiens à des satisfactions qui n’ont rien de chimérique, ma vie se passera dans un équilibre parfait et sera comb
stes qui trouvent jusqu’à la fin un confort passable dans ce genre de vie . Fromentin veut qu’il mène au suicide, et il nous
est devenu peu à peu pour lui, sinon un maître, du moins un modèle de vie . Dominique est placé entre Olivier et Augustin co
eux influences, entre deux choix possibles. Il s’agit de savoir si sa vie manquée s’abîmera comme celle d’Olivier, ou se re
tique et forcément très ambitieux. Je n’ai vu personne entrer dans la vie avec moins d’idéal et plus de sang-froid, ni envi
me comme peintre ; mais il sait gré à la peinture d’avoir organisé sa vie , de l’avoir installé dans un beau métier. De là c
’avoir installé dans un beau métier. De là ce sacrifice de l’art à la vie , ce primat de la vie traditionnelle et saine qui
un beau métier. De là ce sacrifice de l’art à la vie, ce primat de la vie traditionnelle et saine qui est un des motifs de
vie traditionnelle et saine qui est un des motifs de Dominique. « La vie , croyez-moi, voilà la grande antithèse et le gran
t le principe est une erreur. Le jour ou vous mettrez le pied dans la vie , dans la vie réelle, entendez-vous bien ; le jour
est une erreur. Le jour ou vous mettrez le pied dans la vie, dans la vie réelle, entendez-vous bien ; le jour où vous la c
Dans les deux cas il n’y a d’œuvre forte que celle qui repose sur une vie intérieure. L’intérêt du traditionalisme de M. Ba
de ceci, que ce traditionalisme est le résultat et le fruit mûr d’une vie intérieure, qu’il a poussé comme un fruit naturel
de Dominique, c’est d’être soutenu de tous les côtés par un massif de vie intérieure : cela, et cela seul confère aux table
on enracinement aux Trembles leur signification juste et musicale. La vie intérieure, qui est l’élément et comme la pulpe d
amande dans Rubens. Dominique a acquis « le don cruel d’assister à sa vie comme à un spectacle donné par un autre », l’habi
apprend à se connaître, utilise ainsi les malheurs accidentels de sa vie , se replie, après qu’ils, l’ont frappé, sur ses r
s mêmes de sa peinture. Dominique offre néanmoins ce caractère de la vie , d’être une fin en lui-même, de s’arrêter justeme
ne suite indéfinie. J’imagine Fromentin écrivant après ce roman de la vie manquée le roman de la vie refaite, le roman de l
ne Fromentin écrivant après ce roman de la vie manquée le roman de la vie refaite, le roman de la transmission, dont il ind
st-ce tant mieux ou tant pis pour lui ? je lui laisse l’ébauche d’une vie inachevée qu’il accomplira, si je ne me trompe. »
ue celui du malentendu entre deux générations. C’est l’illusion d’une vie manquée, un des points par lesquels elle est réel
ïsme appelle nécessairement un égoïsme de la génération qui vient. La vie des enfants ne répare point la vie manquée des pè
sme de la génération qui vient. La vie des enfants ne répare point la vie manquée des pères, elle est de la vie même, manqu
des enfants ne répare point la vie manquée des pères, elle est de la vie même, manquée à son tour dans une certaine mesure
la vie même, manquée à son tour dans une certaine mesure, comme toute vie humaine. Dominique, comme les trois autres volum
livre apparaît parfaite : de ce point Dominique se définit comme une vie repensée et mise à sa place par l’intelligence. F
à une aventure d’amour analogue à celle qu’il avait traversée, à une vie de même ordre que la sienne, plus passionnée seul
és. Surtout, lorsqu’on le compare à l’Éducation sentimentale ou à Une Vie , Dominique prend certains caractères des œuvres c
ain et à un Poussin. L’artiste intérieur qui construit à Dominique sa vie , l’artiste réel qui bâtit le roman de Dominique,
a durée l’équilibre qu’établit Poussin dans son art du simultané. Une vie , la vie de Dominique, se groupe comme une année,
l’équilibre qu’établit Poussin dans son art du simultané. Une vie, la vie de Dominique, se groupe comme une année, comme un
usque-là tant de soin d’établir ? » Cette identité de lui-même que la vie , l’intelligence, la conscience de soi ont donnée
ineux, et le plus habilement composé de ses tableaux. Amiel La vie des œuvres présente souvent des tournants aussi i
e souvent des tournants aussi inattendus et aussi pittoresques que la vie des écrivains. Amiel a écrit le Journal d’un homm
sques que la vie des écrivains. Amiel a écrit le Journal d’un homme à vie apparemment monotone et grise, d’un homme à qui,
a pu lui-même, à ses mauvaises heures, gémir sur le naufrage de cette vie perdue. Mais son Journal, lui, a connu, depuis la
r, ont fait le tour du monde, sont devenus un des grands livres de la vie intérieure, ont été traduits en des nombreuses la
aux, qui changent déjà assez considérablement nos perspectives sur la vie intérieure d’Amiel. Il a supprimé ce recueil fact
t la publication intégrale de certains Cahiers, celle de lettres, une Vie d’Amiel établie sur l’étude de tous les manuscrit
intuition, le désintéressement, la sympathie avec tout, l’unité de la vie assumée par une conscience dépersonnalisée. Et, c
d’Amiel, sauf quand ils frappent selon le mode gnomique une maxime de vie intérieure, ne parviennent pas à l’existence poét
qui est humain, de tout ce qui fait l’épaisseur et la solidité d’une vie . « Le Journal tient lieu de confident, c’est-à-di
tient lieu de tout intérêt. Il ressemble au désintéressement où notre vie glisse en rêve. Amiel croit d’abord que le Journa
lement par l’examen intérieur. Mais il ne sert même pas à cela, et la vie morale se développe sur un autre registre. À quoi
on miroir, mais milliers de miroirs dont chacun conserve une image de vie passée, et qui s’empilent en ces glaces sans épai
ent d’Amiel, il y ait eu un habile opérateur qui aurait « tourné » sa vie en l’obligeant à donner chaque soir sa pellicule.
ir. Mais lui, sujet, s’y refuse. Il n’y a pas plus d’histoire dans sa vie que dans celle de l’Inde. Le Journal ne nous prés
s types, les mères, le fond des êtres, le sens des choses. » Mais la vie est là. Elle embrasse tous les êtres et il n’y a
ranger, c’est qu’il ne le voit pas comme nous le voyons, ainsi qu’une vie , un magasin, une carrière, mobilisés tout entiers
eines de redites, parce qu’il est habitué à ce qu’il dit, et que « la vie intérieure tourne en cercle ». Mais, d’autre part
n pommier porte des pommes », de prouver par son exemple le mal de la vie intérieure exclusive, le mal des qualités féminin
our détourner l’homme des sentiers où l’on s’égare et où l’on perd sa vie . Ni l’un ni l’autre, pour nous. Vivre ordinaireme
on perd sa vie. Ni l’un ni l’autre, pour nous. Vivre ordinairement la vie d’Amiel, ce serait, pour l’humanité, rigoureuseme
ait, pour l’humanité, rigoureusement, périr. Mais une humanité où des vies comme celles d’Amiel, de Montaigne, de Marc-Aurèl
divin. Les démons ingénieux qui ont ménagé dans les interstices de la vie , entre les grands courants normaux de l’humanité,
. II. Les dessous du « Journal » Un être n’est canalisé dans la vie intérieure que par des obstacles venus de lui-mêm
stacles venus de lui-même ou des choses. Certes, cette vocation de la vie intérieure, comme les autres vocations, existe. M
plus de se perdre et qui ait davantage besoin de contrainte. Des deux vies , l’active et la contemplative, Amiel a vécu la se
rce qu’on ne veut pas, ou ne peut pas, ou ne sait pas choisir ? Cette vie qu’il n’avait pas choisie, il l’a portée comme un
e réalité déficiente, une démission, une timidité. Timidité devant la vie à vivre ; timidité devant le livre à composer ; t
an avant sa mort, sans illusion : « Je crois que la malédiction de ma vie a été la question du sexe, tout ce qui se rattach
gémit. « Le vrai mariage c’est une prière, c’est un culte, c’est la vie devenue religion. » Et pourtant il connaît, comme
devenue religion. » Et pourtant il connaît, comme tout le monde, une vie sentimentale, qui se modèle sur les détours, les
al intime. Cet homme de l’intelligence, qu’affinent la pratique de la vie spirituelle et le célibat, il tient volontiers, e
qu’il est capable de comprendre les femmes, et de les initier « à la vie idéale par la pensée aimante, par l’amour intelle
oit espace, qui le contrôlent, le coudoient et le froissent. De cette vie genevoise, dans un air mou, sous des regards iron
 C’est l’histoire si souvent faite par les romanciers français, de la vie de province ; seulement la province c’est tout ce
re, il l’impute à l’air sans vivacité, au ton moqueur de Genève, à la vie de province sous l’œil d’autrui. Professeur peu é
lement d’amertume contre Genève, contre la famille d’Amiel, contre la vie qui lui a été imposée, contre ce qui, de sa desti
l n’était maintenu sur les hauteurs, dans les neiges éternelles de la vie intérieure, par la culture et la philosophie qui
amer. Amiel est né en 1821. Il a été élevé par une génération dont la vie civique et morale a subi le joug de la France, un
a victime, avec sa « fatale notion de la religion, due elle-même à sa vie façonnée par le catholicisme ». Enfin Amiel est u
Berlin, il a opté de tout son être pour la pensée allemande, pour la vie allemande. « Je me sens en communauté d’esprit av
me laissent froid, parce qu’ils ne portent pas en eux la somme de la vie universelle, qu’ils ne dominent pas la réalité co
nte où le regard aperçoit jusqu’au fond les créations délicates de la vie intérieure. Ces pages écrites d’abondance et sans
pas à une logique immanente ; mais « l’absurde est le caractère de la vie  ; les êtres réels sont des contresens en action,
Ce germanisme de son éducation, ne le répandons d’ailleurs pas sur sa vie , sur sa pensée entières. Comme Rousseau, et malgr
riteront peut-être un jour d’être publiés. Il a été, sur la fin de sa vie , presque aussi dur à l’égard de l’Allemagne qu’à
 pétrification ». La critique est une pratique, et Amiel écrit : « La vie théorique a seule assez d’élasticité, d’immensité
éorique a seule assez d’élasticité, d’immensité, de réparabilité ; la vie pratique me fait reculer. » Aussi la critique a-t
ar le sentiment vivant de la personne de Jésus, par la croyance en la vie actuelle, spirituelle, du Jésus de l’Évangile, se
en, peut-être ne faut-il pas davantage à l’individu pour traverser la vie  ? » La pratique de la vie intérieure a doré en lu
as davantage à l’individu pour traverser la vie ? » La pratique de la vie intérieure a doré en lui des fruits admirables, m
Védas comme l’Évangile, et les Mages comme les néo-platoniciens. » La vie intérieure, la vraie vie humaine, consiste dans c
t les Mages comme les néo-platoniciens. » La vie intérieure, la vraie vie humaine, consiste dans cette ascension même, dans
t cependant la religion qui fait le fond ordinaire et le propre de sa vie spirituelle. Nous voici arrivé à sa racine : Amie
t bien de « divination », d’intuition, de sympathie immédiate avec la vie , plutôt que d’une psychologie de détail et de pré
endement utile. Nous sentons en lui un homme en communication avec la vie profonde, avec les nappes de l’inconscient, beauc
poussé des années de jeunesse à Paris. « Le genius invisible de notre vie ne se lasse pas de fournir l’étoffe aux prodigali
x prodigalités de notre moi. La base essentielle, maternelle de notre vie consciente, c’est notre vie inconsciente que nous
La base essentielle, maternelle de notre vie consciente, c’est notre vie inconsciente que nous n’apercevons pas plus que l
pur, c’est-à-dire d’un philosophe désintéressé de ce qui n’est pas la vie idéale et intérieure, l’ unum necessarium . Il s’
m . Il s’est fait, ou il est devenu naturellement, holocauste pour la vie de l’esprit. Il l’a éprouvée à un point de parado
on psychologique est une anticipation de la mort ; elle représente la vie d’outre-tombe, le retour au schéol, l’évanouissem
e Vigny. Cette pensée désintéressée, cette pensée de la pensée, cette vie de la vie, cela est contre nature. La nature veut
ette pensée désintéressée, cette pensée de la pensée, cette vie de la vie , cela est contre nature. La nature veut l’intérêt
re veut l’intérêt, elle emploie la pensée à l’action, elle utilise la vie pour la vie. Elle comporte, elle approuve, elle s
térêt, elle emploie la pensée à l’action, elle utilise la vie pour la vie . Elle comporte, elle approuve, elle soutient l’ho
ns cette solitude à quel point la philosophie l’a rendu impropre à la vie . Il se plaint de sa condition, tout comme Napoléo
n, tout comme Napoléon a pu se plaindre de la sienne, parce que toute vie humaine est partielle, implique un sacrifice et u
ion, dit Amiel, mais j’ai la mort dans l’âme, parce que je sens cette vie manquée et que je n’attends pas de revanche. » Êt
anche. » Être doux envers la destruction, peut-on appeler manquée une vie qui porte ce fruit ? Une vie qui porte un fruit n
destruction, peut-on appeler manquée une vie qui porte ce fruit ? Une vie qui porte un fruit n’est pas manquée, mais la vie
orte ce fruit ? Une vie qui porte un fruit n’est pas manquée, mais la vie qui ne porte pas tous les fruits se croit manquée
Cette épine au gosier, timidité devant le lecteur, timidité devant la vie , timidité devant ce minimum d’action qu’est une p
e passe sur cette croix du vouloir pour s’incorporer à Dieu. X. La vie spirituelle Mais il y a plusieurs demeures dan
» Ce monologue d’Amiel, un poète philosophe pourrait l’attribuer à la vie elle-même, qui traverse toutes les espèces et tou
leurs formes. Mais pour que l’individu puisse ainsi coïncider avec la vie , il faut qu’il perde les limites qui lui donnent
a spécialisation, qu’il obéît à sa vocation particulière, celle de la vie intérieure, qu’il ne fût pas détourné de son jour
ée a voulu qu’Amiel habitât, pendant les douze dernières années de sa vie , dans la maison de Genève où s’est imprimée l’Enc
édiques se sont mieux que personne conformés à cette définition de la vie que donne Amiel : « Vivre, c’est se défendre, c’e
aul Bourget a décrit, à propos d’Amiel, la courbe d’un demi-siècle de vie française. Catholiques comme Caro, universitaires
certain mouvement en marchant, de vivre entièrement et purement de la vie des philosophes. Qu’est-ce qu’un philosophe ? C’e
vec désespoir et tantôt avec extase qu’Amiel sentît couler en lui une vie qui ne servait à rien, se connaître en lui une âm
idents de sensibilité sur un fond qui restait le même, à savoir cette vie indépendante du service et cette âme indépendante
27 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — La rentrée dans l’ordre »
et de la couleur, s’élève peu à peu, grâce à l’air libre, jusqu’à la vie normale. De même lorsqu’un de nos membres blessé
s influences contraires vont, surtout après Ieur mort, se disputer sa vie . C’est d’abord la mère qui l’emporte, en destinan
soient ses flots. Et l’abbé Pierre s’enfonce de plus en plus dans sa vie douloureuse, à laquelle il ne voit pas d’issue. S
nte heureuse entre le sentiment du divin et la nécessité d’honorer la vie , dans sa souveraineté et sa fécondité ? Là commen
onquiert peu à peu, Pierre sent naître lentement en lui l’amour de la vie , du calme et bienfaisant labeur matériel, la foi
mour de la vie, du calme et bienfaisant labeur matériel, la foi en la vie , éternellement féconde, en la nature, la vérité e
se bientôt à son cœur, à tout son être en éveil. « La nécessité d’une vie loyale, vécue normalement au plein jour » lui app
de la liberté ne vienne le frapper au visage ; parvenu au bord de la vie , il a peur de se jeter dans ses eaux. « L’impuiss
sance ! il s’en croyait frappé, au fond des os, jusqu’aux moelles… La vie voudrait-elle de lui encore, n’avait-il pas été m
s révoltes, car les tentations ne lui ont pas manqué. La raison et la vie ont fait entendre en lui leurs voix impérieuses,
ut », dans sa pensée solitaire, qu’il vit exclusivement, « hors de la vie  », avec « la mystique sensation de la présence et
rfection chimérique ? Ce que j’ai cru être la suprême intensité de la vie , n’en est-il pas, au contraire, le méthodique éto
vie, n’en est-il pas, au contraire, le méthodique étouffement ? » Sa vie n’est plus qu’une torture, il sent la terre se dé
avec tout ce qui, dans le pullulant infini des mondes, vit sa divine vie naturelle. » La lumière va bientôt surgir pour le
uriait. Le soleil bondit à l’horizon. L’apostat de la Nature et de la vie leva la tête. Il reçut dans les yeux, en plein vi
quitter le sacerdoce. La sincérité qui a été la vertu maîtresse de sa vie , qui l’a fait se donner à Dieu sans réticences, l
icences, lui ordonne à présent de rentrer dans le monde pour vivre sa vie d’homme. « S’en aller, il fallait s’en aller… » S
nt quinze pages, du fait même de sa simplicité et de sa vérité, de la vie profonde qui l’anime, de l’absence d’intentions é
r nettement pour quels motifs il y a incompatibilité absolue entre la vie sacerdotale et la vie réelle, à quel titre la pré
motifs il y a incompatibilité absolue entre la vie sacerdotale et la vie réelle, à quel titre la prétendue supériorité du
nitude de son existence par l’épanouissement progressif, à travers la vie , de ses facultés naturelles. Quelle que soit sa v
relles. Quelle que soit sa valeur individuelle, elle a pour bases, la vie du sexe, la vie de la conscience, la vie de la ra
ue soit sa valeur individuelle, elle a pour bases, la vie du sexe, la vie de la conscience, la vie de la raison. Le prêtre
uelle, elle a pour bases, la vie du sexe, la vie de la conscience, la vie de la raison. Le prêtre entend parvenir au sommet
ience, la vie de la raison. Le prêtre entend parvenir au sommet de la vie par une voie contraire, en se rejetant violemment
’affranchissant de ses essentielles bases naturelles. Pour dominer la vie , il la déserte ; pour être fort, il se dépouille
énitude au sein de l’existence ou plénitude en dehors de l’existence, vie dans la vie ou vie hors la vie. Par quels moyens
ein de l’existence ou plénitude en dehors de l’existence, vie dans la vie ou vie hors la vie. Par quels moyens le prêtre en
l’existence ou plénitude en dehors de l’existence, vie dans la vie ou vie hors la vie. Par quels moyens le prêtre entend-t-
ou plénitude en dehors de l’existence, vie dans la vie ou vie hors la vie . Par quels moyens le prêtre entend-t-il parvenir
availle sourdement, jour par jour, à épuiser en lui les sources de la vie . Il entre au séminaire, possédant en germe des fa
encore un cerveau peut à tout moment se reprendre, se rejeter dans la vie  ; et c’est ce qu’il faut à tout prix empêcher. Le
d’église. Ni l’intelligence ni l’instinct ne vivent plus en lui d’une vie assez accusée pour qu’on ait dans l’ordinaire à e
bien plus communément encore chez une âme jeune l’éternel amour de la vie , si elle ne parvient pas à les détruire, du moins
faisant un supplice de vivre. Ces nobles et doux avertissements de la vie qui, compris par l’intelligence dans toute la pro
ssaire à la santé et à l’équilibre humain, qu’à la connaissance de la vie et du monde. Le prêtre, qui se donne la mission d
s’estimer capable, lui, pauvre être malade et inquiet, de dominer la vie et les vivants, dont les douleurs et les joies lu
a volonté despotique dans l’être de ses ministres. Pendant toute leur vie , elle les maintient dans une servitude étroite. R
re purement passif puisse, après une éducation semblable, vivre d’une vie individuelle quelconque, la plus médiocre même ?
tre homme soi-même, avant tout ; il faut avoir vécu pour connaître la vie , et mille Sommes de Thomas d’Aquin ne sauraient r
èmes basés sur le non-être, sont destinés à faire banqueroute, car la vie emporte chaque jour ce qui s’élève contre elle ;
rer sa place parmi les vivants.‌ Comment ceux qui ignorent tout de la vie , dirigeraient-ils ceux qui vivent ? Comment ceux
te vérité, voudraient-ils l’enseigner au monde ? Comment ceux dont la vie est un perpétuel viol des lois infrangibles de na
vas brusquement changer en crépuscule, prends conscience de ta propre vie . Tu as du sang, des muscles, des énergies, des se
28 (1874) Premiers lundis. Tome II « Jouffroy. Cours de philosophie moderne — III »
ubstantielle de l’esprit et de la matière, dans le sentiment, dans la vie . M. Jouffroy se place seul, en présence de lui-mê
que devient alors votre dualité ? Ce moi supérieur et complet, cette vie réelle et vraiment vivante, ce sentiment au sein
uel et fondamental de tous ces sens intimes qu’unit une seule et même vie  ; ils ne s’adressent qu’à un ou deux sens cérébra
estation concentrée et restreinte de la sensibilité générale et de la vie . Or notre vie est une, nous le sentons ; qu’elle
ntrée et restreinte de la sensibilité générale et de la vie. Or notre vie est une, nous le sentons ; qu’elle nous soit révé
jours une, comme le sentiment que nous en avons. De quelle manière la vie à ses différents degrés se trouve-t-elle coordonn
plus rationnelle ? Comment se fait au sein du fœtus le passage de la vie purement nutritive à la vie sentimentale propreme
se fait au sein du fœtus le passage de la vie purement nutritive à la vie sentimentale proprement dite ? Quelle est la limi
utre, et pourquoi dans certains cas de désordre la confusion des deux vies apparaît-elle par les signes les plus étranges ?
eurs ses replis et ses détours, nous le sentons et nous l’appelons la vie . M. Jouffroy dit : « À l’exception de la cause q
ndre et pouvoir en nous, sentir, aimer, vivre en un mot ; vivre de la vie complète, profonde et intime, non-seulement de la
t ; vivre de la vie complète, profonde et intime, non-seulement de la vie nette et claire de la conscience réfléchie et de
e et claire de la conscience réfléchie et de l’acte voulu, mais de la vie multiple et convergente qui nous afflue de tous l
mir en nos entrailles, sourdre et murmurer au sein des tissus ; de la vie une, insécable, qui dans sa réalité physiologique
s plus perfectionnées, elle ne peut se concevoir sans matière ; de la vie qui ne conçoit et ne connaît qu’elle, mais qui ne
ce et par l’action, par l’amour en un mot ou le désir, à se lier à la vie du non-moi, à la vie de l’humanité et de la natur
ar l’amour en un mot ou le désir, à se lier à la vie du non-moi, à la vie de l’humanité et de la nature, et en définitive,
n-moi, à la vie de l’humanité et de la nature, et en définitive, à la vie universelle, à Dieu, dont elle se sent faire part
et éternel. Mais les psychologistes, en même temps qu’ils scindent la vie à l’intérieur et qu’ils rompent la solidarité mys
nes, de toutes les fonctions au sein de l’homme, saisissent encore la vie au moment où elle s’élance au dehors en vertu de
voir ; de même en effet qu’ils nient la continuité entre le moi et la vie dite de nutrition, de même aussi ils nient la con
ion, de même aussi ils nient la continuité essentielle du moi avec la vie dite de relation ; entre la pensée et l’acte, ent
nsée et le désir spirituel d’avec l’acte matériel est traversé, cette vie durant, par une espèce de pont-levis moyennant le
é trop fréquemment et avec trop d’amour, le moi qui se livrerait à la vie du dehors autrement que pour comprendre et regard
e, quand l’humanité naissante, venue je ne sais d’où, échappant à une vie antérieure et inconnue, sortant du non-moi au sei
rit dans la substance de l’être, l’âme et le corps dans l’unité de la vie , l’homme et la nature dans le sein de Dieu, la sc
gisse de ramener les appétits grossiers et rétrogrades, d’exagérer la vie nutritive au détriment de la vie méditative ; mai
ssiers et rétrogrades, d’exagérer la vie nutritive au détriment de la vie méditative ; mais nos besoins physiques, selon la
29 (1889) L’art au point de vue sociologique « Préface de l’auteur »
de La Mettrie est devenu tout à fait impuissant à rendre compte de la vie  : la physiologie s’est affirmée à part et au-dess
ces, à la sympathie tout ensemble physique et mentale qui fait que la vie individuelle et la vie collective tendent à se fo
t ensemble physique et mentale qui fait que la vie individuelle et la vie collective tendent à se foudre. Comme la morale,
ons morales et même sensibles avec les lois du monde qui régissent la vie et la mort. Le but de la religion est donc la sat
st donc la satisfaction effective, pratique, de tous nos désirs d’une vie idéale, bonne et heureuse à la fois, — satisfacti
nsée et en imagination, et immédiatement sentie, de tous nos rêves de vie idéale, de vie intense et expansive, de vie bonne
ination, et immédiatement sentie, de tous nos rêves de vie idéale, de vie intense et expansive, de vie bonne, passionnée, h
tie, de tous nos rêves de vie idéale, de vie intense et expansive, de vie bonne, passionnée, heureuse, sans autre loi ou rè
eprésentation, pour nous donner le sentiment sérieux et profond d’une vie individuelle accrue par la relation sympathique o
iduelle accrue par la relation sympathique où elle est entrée avec la vie d’autrui, avec la vie sociale, avec la vie univer
relation sympathique où elle est entrée avec la vie d’autrui, avec la vie sociale, avec la vie universelle. Nous espérons m
où elle est entrée avec la vie d’autrui, avec la vie sociale, avec la vie universelle. Nous espérons mettre en lumière ce c
tique. Il y a, selon nous, une unité profonde entre tous ces termes : vie , moralité, société, art, religion. Le grand art,
seule fait sa santé et sa vitalité. L’art, en un mot, c’est encore la vie , et l’art supérieur, c’est la vie supérieure ; to
. L’art, en un mot, c’est encore la vie, et l’art supérieur, c’est la vie supérieure ; toute œuvre d’art, comme tout organi
ute œuvre d’art, comme tout organisme, porte donc en soi son germe de vie ou de mort. Loin d’être, comme le croit l’école d
us facile et plus intense de ces facultés qui sont le fond même de la vie individuelle et sociale.
30 (1890) L’avenir de la science « XXIII »
de aussi profondément que Luther, et pourtant que fut Luther toute sa vie  ? Un pauvre moine défroqué, qui n’échappa à ses e
squ’ici aux penseurs, il y ait eu des hommes capables de dévouer leur vie aux injures, à la persécution, à la pauvreté pour
jet idéal. Il est temps, définitivement, de revenir à la vérité de la vie et de renoncer à tout cet artifice de convention,
licatesse, cette face plate et prosaïque, cette manière de prendre la vie comme une affaire, qui est celle de la bourgeoisi
é. Ce qu’il nous faut, c’est la vraie politesse, la vraie douceur, la vie prise à plein et dans sa vérité, la vertu se trad
idolâtrie, entourant de splendeur quelques individus, que cette pâle vie où la majesté de l’humanité ne serait pas représe
r vivre à l’aise. Rien n’égale, en province surtout, la nullité de la vie bourgeoise, et je ne vois jamais sans tristesse e
x baissés de l’église de Florence, peut-être un rayon eût traversé sa vie , et peut-être la fille de Falco Portinari eût-ell
t religieux ne renaîtra que quand on reviendra à une conception de la vie aussi vraie et aussi peu mêlée de factice que cel
mpêche l’effrayant contact du moi contre lui-même. La franchise de la vie n’est qu’à la condition de percer ce voile interm
omme sincère se passionne si fort et s’épuise en adorations devant la vie naïve, devant l’enfant qui croit et sourit à tout
. Le génie est enfant ; le génie est peuple, le génie est simple. La vie brahmanique offre le plus puissant modèle de la v
e est simple. La vie brahmanique offre le plus puissant modèle de la vie possédée exclusivement par la conception religieu
r mieux dire sérieuse, de l’existence. Je ne sais si le tableau de la vie des premiers solitaires chrétiens de la Thébaïde,
mirablement tracé par Fleury, offre une telle auréole d’idéalisme. La vie brahmanique, d’ailleurs, a sur la vie cénobitique
e telle auréole d’idéalisme. La vie brahmanique, d’ailleurs, a sur la vie cénobitique et érémitique cette supériorité qu’el
obitique et érémitique cette supériorité qu’elle est en même temps la vie humaine, c’est-à-dire la vie de famille, et qu’el
supériorité qu’elle est en même temps la vie humaine, c’est-à-dire la vie de famille, et qu’elle s’allie aux soins de la vi
e, c’est-à-dire la vie de famille, et qu’elle s’allie aux soins de la vie positive, sans prêter à ceux-ci une valeur qu’ils
qu’elle reçoit dans son ermitage du gibier que ses époux ont tué. Les Vies des Pères du désert n’offrent rien à comparer au
présente, du reste, la forme la plus vraie et la plus objective de la vie humaine, celle ou l’homme, épris de la beauté des
a nature. Religion est le mot sous lequel s’est résumée jusqu’ici la vie de l’esprit. Prenez le chrétien des premiers sièc
enez le chrétien des premiers siècles ; la religion est bien toute sa vie spirituelle. Pas une pensée, pas un sentiment qui
pirituelle. Pas une pensée, pas un sentiment qui ne s’y rattache : la vie matérielle elle-même est presque absorbée dans ce
manducatis, sive bibitis, dit saint Paul. Voilà un superbe système de vie , tout idéal, tout divin, et vraiment digne de la
Montausier, Beauvilliers, Arnauld, vous trouverez deux parts dans sa vie  : la part religieuse qui, toute principale qu’ell
ement. Le premier chrétien n’avait besoin de renoncer à rien ; car sa vie était complète, sa loi était adéquate à ses besoi
as ouvrir, mais qu’on devait recevoir et transmettre, et pourtant, la vie humaine s’élargissant toujours, il était nécessai
religion, ils se constituassent vis-à-vis d’elle. De là un système de vie pâle et médiocre. On respecte la religion, mais o
ât et devînt un appendice d’importance secondaire, qu’au contraire la vie profane où l’on plaçait tous les sentiments vivan
s d’idées opiniâtres, semblaient supposer que la sécularisation de la vie entraînait l’élimination de toute habitude religi
r à la religion ne saurait être que le retour à la grande unité de la vie , à la religion de l’esprit, sans exclusion, sans
limites. Le sage n’a pas besoin de prier à ses heures ; car toute sa vie est une prière. Si la religion devait avoir dans
car toute sa vie est une prière. Si la religion devait avoir dans la vie une place distincte, elle devrait absorber la vie
evait avoir dans la vie une place distincte, elle devrait absorber la vie tout entière ; le plus rigoureux ascétisme serait
les, qui, le christianisme étant admis, puissent prendre intérêt à la vie , à la science, à la poésie, aux choses de ce mond
ines dans l’âme de l’homme, elle ne serait qu’une façon de prendre la vie entière en voyant sous toute chose le sens idéal
t sous toute chose le sens idéal et divin, et en sanctifiant toute la vie par la pureté de l’âme et l’élévation du cœur. La
présentez à l’humanité en lui disant : « Ceci gardera ton âme pour la vie éternelle : mange et tu seras guéri », pilule qu’
i toute beauté, toute vérité, toute bonté vous reporte au foyer de la vie sainte, à l’esprit, que si, arrivé là, vous renon
plus énergiquement dans les faits de l’humanité primitive, dans cette vie vague et sans conscience, dans cet état spontané,
, élevés à une haute et poétique expression. Elles ne scindent pas la vie  ; elles n’ont pas la distinction du sacré et du p
’à la dernière goutte dans la pauvre humanité : suc et force, sang et vie , nature et art, famille, peuple, patrie ; tout y
 ; désormais il faut classer ainsi : les hommes religieux, prenant la vie au sérieux et croyant à la sainteté des choses ;
est plus le catholicisme ; c’est la religion. Il répugne de passer sa vie comme la brute, de naître, de contracter mariage,
ances particulières ont amenés à soutenir sur ce terrain un duel à la vie à la mort ont des raisons pour n’être pas si comm
on ne peut se passer de religion. Les individus traversent dans leur vie intérieure des phases analogues. En l’âge de la f
la force, quand l’esprit critique est encore dans sa vigueur, que la vie apparaît comme une proie appétissante et que le p
rité des hommes, le culte établi n’est que la part de l’idéal dans la vie humaine, et à ce titre il est souverainement resp
ux catholicisme, je m’attendris et j’aimerais mieux me taire toute ma vie que de scandaliser un seul de ces enfants. Une sa
lli de pensées contraires, chancelant à vingt ans sur les bases de ma vie , une pensée lumineuse s’éleva dans mon âme et y r
d’homme ; j’ai cru sur parole celui qui dit : je suis la vérité et la vie . Je lui serai fidèle en suivant la vérité partout
gile, je ne me sentirais plus son ami, le jour où je prostituerais ma vie à des choses inférieures et où je deviendrais le
ce pour revêtir leurs idées, sans aspirer à rendre aucune scène de la vie réelle. 203. La présence et le rôle essentiel d
pain du ciel, où les lampes s’allument d’elles-mêmes pour les fêter ; vie de silence, de liberté, de calme, idéal de la vie
es pour les fêter ; vie de silence, de liberté, de calme, idéal de la vie monastique au milieu des flots. 205. Chateaubri
31 (1875) Revue des deux mondes : articles pp. 326-349
Les poisons peuvent être employés comme agents de destruction de la vie ou comme moyens de guérison des maladies ; mais,
il s’instruit par voie indirecte sur le mécanisme physiologique de la vie . Telle est la manière dont j’ai envisagé depuis l
ou des râles indiquant une souffrance et une sorte de lutte entre la vie et la mort. Dans la mort par le curare, rien de p
ans la mort par le curare, rien de pareil ; il n’y a pas d’agonie, la vie paraît s’éteindre. Tous les voyageurs qui ont vu
e au mouvement. « Ayant empoisonné, dit-il, une jeune poule pleine de vie au moyen d’une piqûre faite à la cuisse avec une
tait morte. » Dans un autre exemple, il s’agit d’un paresseux dont la vie céda sans le moindre combat apparent, sans un cri
omme s’il eût voulu monter ; mais ce furent ses derniers efforts : sa vie s’éteignit rapidement, quoique graduellement… D’a
que la victime n’a pas souffert, car le wourali détruit doucement la vie . » Ainsi toutes les descriptions nous offrent un
mort par le curare. Un simple sommeil paraît être la transition de la vie à la mort. Cependant il n’en est rien ; l’apparen
plus déliées de l’organisme, que siègent les conditions intimes de la vie et de la mort. Le poison n’envahit jamais l’organ
action toxique et paralysante sur un élément organique essentiel à la vie . Ensuite il amène la dislocation de l’édifice vit
e de ses rapports physiologiques avec l’ensemble des phénomènes de la vie . La chimie connaît aujourd’hui soixante-dix corps
out auquel il est associé, mais qui a toujours son indépendance et sa vie propre, qui a sa manière particulière de se nourr
ent plus particulièrement dans l’accomplissement des phénomènes de la vie nutritive. Nous placerons dans la seconde classe
une substance contractile, c’est-à-dire d’une matière qui, pendant la vie , jouit de la propriété de se contracter sous l’in
sons spéciaux. Enfin l’élément musculaire a de même des conditions de vie et de mort qui n’appartiennent qu’à lui. Si cette
tiennent qu’à lui. Si cette indépendance organique est réelle pour la vie nutritive des éléments, elle n’est plus qu’une il
s qu’un de ses membres vient à lui manquer. La loi fondamentale de la vie est l’échange de matières continuel entre le corp
rbillon rénovateur du corps dont la rapidité mesure l’intensité de la vie . Les conditions des phénomènes vitaux ne sont abs
; il faut le concours des deux. Malgré l’intégrité de l’organisme, la vie cessera, si le milieu est supprimé ou vicié ; mal
est supprimé ou vicié ; malgré la présence d’un milieu favorable, la vie s’éteindra, si l’organisme est lésé ou détruit. N
nt tous les échanges matériels, solides, liquides ou gazeux, que leur vie exige ; ils y prennent leurs aliments et y rejett
rs excréments, absolument comme des animaux aquatiques. D’ailleurs la vie ne s’accomplit jamais que dans un milieu liquide.
les substances capables de réagir sur eux. Le sang artériel porte la vie aux éléments organiques, parce qu’il contient en
e et les autres éléments d’un milieu organique propre à entretenir la vie  ; mais le sang artériel peut aussi apporter la mo
té aux éléments organiques de ce membre, et nous leur conserverons la vie , tandis que tout le reste du corps aura ressenti
nt l’importance scientifique des autopsies cadavériques. En effet, la vie ne cesse pas parce que tout notre corps est mort
rganique sanguin l’aération, qui est indispensable pour entretenir la vie de tous les éléments organiques qui nous composen
cessèrent peu à peu, et les yeux étaient déjà devenus ternes et sans vie que des mouvements légers de la queue venaient té
rce et avec une rage silencieuse. Cette rage ne s’éteignit qu’avec la vie , et lorsque le chien ne pouvait plus la manifeste
e n’est point sans appel, et qu’il est possible de faire revenir à la vie un animal ou un homme qui aurait été empoisonné p
né par cet agent toxique. Pour comprendre le mécanisme du retour à la vie , il faut nous rappeler le mécanisme de la mort, e
ord les nerfs moteurs des organes de la voix sont paralysés ; mais la vie n’en continue pas moins, parce que l’animal respi
directement, comme si cet élément seul représentait le principe de la vie . La soustraction de l’élément nerveux moteur tue
il en est ainsi, c’est l’oxygène qu’il faut rendre pour rappeler à la vie , et le contre-poison sera simplement la respirati
u’on tient dans ses mains l’existence de l’individu empoisonné, et la vie nous apparaît comme un pur mécanisme dont nous po
mouvement naturel. Telle est l’explication très-simple du retour à la vie des animaux empoisonnés par le curare au moyen de
la régulièrement les poumons pendant deux heures avec un soufflet. La vie suspendue revint : l’ânesse leva la tête et regar
anté. Revenons maintenant à notre blessé, dont il s’agit de sauver la vie et de conserver le membre. La ligature est en pla
et entourées de difficultés innombrables ; mais les phénomènes de la vie ont leur déterminisme absolu, comme tous les phén
la circulation du sang, et à ce titre c’est un organe essentiel à la vie  ; mais par un privilège singulier, qui ne s’est v
l’état actuel encore si peu avancé de la science des phénomènes de la vie . Cependant la beauté de la question et les lueurs
ns plus ici à considérer le cœur que comme un organe qui distribue la vie à toutes les parties de notre corps, parce qu’il
rentrer de nouveau dans la torpeur pendant la dernière période de la vie de l’individu. Le cœur au contraire manifeste son
vidu. Le cœur au contraire manifeste son activité dès l’origine de la vie , bien longtemps avant de posséder sa forme achevé
ieur à l’organisation, et destiné à transporter sur le chantier de la vie les matériaux nécessaires à la formation du corps
s) et meurt le dernier (ultimum moriens). Dans cette extinction de la vie de l’organisme, le cœur agit encore quand déjà le
l veille le dernier, comme s’il attendait la fin de la lutte entre la vie et la mort, car tant qu’il se meut, la vie peut s
a fin de la lutte entre la vie et la mort, car tant qu’il se meut, la vie peut se rétablir ; lorsque le cœur a cessé de bat
ue, et de même que son premier mouvement a été le signe certain de la vie , son dernier battement est le signe certain de la
ntre en fonction bien avant que le système nerveux ait donné signe de vie . Il y a même plus, les nerfs peuvent être très-dé
ogiquement aux systèmes musculaires que dans les derniers temps de la vie embryonnaire. Lorsque, après la naissance, le sys
ment chez l’homme et chez tous les animaux vertébrés, soit pendant la vie , soit immédiatement après la mort, tant que les s
résumé, chez l’homme, le cœur est le plus sensible des organes de la vie végétative ; il reçoit le premier de tous l’influ
nerveuse cérébrale. Le cerveau est le plus sensible des organes de la vie animale ; il reçoit le premier de tous l’influenc
le cerveau en soit le siège exclusif. Dans les organismes élevés, la vie n’est qu’un échange continuel entre le système sa
tous pourvus d’une force intérieure qui rend les manifestations de la vie d’autant plus indépendantes des variations des in
forces physico-chimiques, qu’elle dominait tous les phénomènes de la vie , les assujettissait à des lois tout à fait spécia
l’expérimentateur ne pouvait toucher sans détruire le caractère de la vie même. Cuvier, qui a partagé cette opinion, et qui
en qu’il n’y a pas de déterminisme possible dans les phénomènes de la vie , ce qui serait nier purement et simplement la phy
qu’on entre dans l’étude des mécanismes propres aux phénomènes de la vie , on s’aperçoit bientôt que la spontanéité apparen
cin expérimentateur n’est point de remonter à la cause première de la vie , mais seulement d’arriver à la connaissance de ce
les s’arrêtent. Beaucoup de ces animaux tombent alors dans un état de vie latente qui n’est autre chose qu’un état d’indiff
érieur. Cette suspension complète des manifestations apparentes de la vie est susceptible de durer un temps en quelque sort
ter leurs propriétés vitales. Dans les végétaux, les phénomènes de la vie sont également liés quant à leurs manifestations
t de même encore pour les animaux à sang froid ; les phénomènes de la vie s’engourdissent ou se réveillent chez eux suivant
ques de l’atmosphère intérieure de la serre. Les manifestations de la vie que nous observons chez l’homme ou chez un animal
édicaments. Tous les jours nous pouvons modifier les phénomènes de la vie ou les éteindre en faisant pénétrer des substance
ivité d’une force spéciale pour la manifestation des phénomènes de la vie  ; mais les progrès des sciences physiologiques dé
science physiologique expérimentale. De toutes les définitions de la vie , celle qui est à la fois la moins compromettante
et la plus vraie est celle qui a été donnée par l’Encyclopédie : « la vie est le contraire de la mort. » Cette définition e
ais rien dire de mieux, parce que nous ne saurons jamais ce qu’est la vie en elle-même. Pour nous, un corps n’est vivant qu
se perpétue ensuite par la formation d’individus semblables à lui. La vie a donc son essence dans la force ou plutôt dans l
e séminale et l’archeus faber de Van Helmont. Si je devais définir la vie d’un seul mot, je dirais : la vie, c’est la créat
an Helmont. Si je devais définir la vie d’un seul mot, je dirais : la vie , c’est la création. En effet, la vie pour le phys
ie d’un seul mot, je dirais : la vie, c’est la création. En effet, la vie pour le physiologiste ne saurait être autre chose
’abord une cause première, créatrice, législative et directrice de la vie , et inaccessible à notre connaissance, — ensuite
t tombe dans le domaine de l’expérimentateur. La cause première de la vie donne l’évolution ou la création de la machine or
petit monde (microcosme) dans le grand monde (macrocosme), et que sa vie représente la résultante d’un tout ou d’un systèm
olution du nouvel être, mais pour son entretien fonctionnel durant sa vie entière, car la nutrition n’est que la génération
réglons les phénomènes à notre profit. Nous ignorons l’essence de la vie , mais nous n’en réglons pas moins les phénomènes
t reconnaître en un mot que le déterminisme dans les phénomènes de la vie est non seulement un déterminisme très complexe,
me un cercle en se mordant la queue donne une image assez juste de la vie . En effet l’organisme vital forme un circuit ferm
eule au physiologiste d’agir rationnellement sur les phénomènes de la vie et d’étendre sur eux sa puissance d’une manière a
, et toute partie enkystée dans un organisme cesse de participer à la vie générale de cet organisme. Les systèmes tendent d
premier soin de la physiologie a été de localiser les fonctions de la vie dans les différents organes du corps qui leur ser
e qu’il a très-bien compris que les explications des phénomènes de la vie ne peuvent relever que des lois de la physique et
semblables distinctions ne peuvent exister dans les phénomènes de la vie . Ces phénomènes présentent sans doute des degrés
int de vue physiologique, ne sont que des phénomènes ordinaires de la vie , et ne peuvent être que le résultat de la fonctio
tions organiques et physico-chimiques nécessaires à l’entretien de la vie et à l’exercice des fonctions, nous verrons qu’el
ont prouvé que toutes ces localisations absolues des conditions de la vie sont des chimères. Les sources de la chaleur anim
gane d’après les troubles spéciaux apportés dans les phénomènes de la vie . Ce procédé de destruction ou d’ablation organiqu
de l’organe est nécessairement supprimée ; mais la persistance de la vie chez ces êtres permet au cerveau de se reformer,
aquelle elle peut lui apparaître. Claude Bernard Définition de la vie , les théories anciennes et la science moderne R
imisme. L’animisme a été l’expression outrée de la spiritualité de la vie  ; Stahl fut le partisan déterminé et le plus dogm
ns les plus diverses, et de constituer les corps inorganiques et sans vie , aussi bien que les êtres organisés qui vivent et
une définition métaphysique de l’âme et une définition physique de la vie . L’âme est le principe supérieur qui se manifeste
e. L’âme est le principe supérieur qui se manifeste par la pensée, la vie n’est qu’un effet supérieur des lois de la mécani
d’âme. » Stahl comprit tout autrement la nature des phénomènes de la vie et les rapports de l’âme et du corps. Dans les ac
s de Le Boë, Willis, etc., qui expliquaient tous les phénomènes de la vie par des actions chimiques : fermentations, alcali
miques sont différentes des forces qui régissent les phénomènes de la vie , mais qu’elles sont en antagonisme avec elles, et
extérieures qui tendent sans cesse à l’envahir et à le détruire ; la vie est le triomphe de celles-ci sur celles-là. Par c
s du gouvernement corporel. L’âme est pour lui le principe même de la vie . La vie est un des modes de fonctionnement de l’â
vernement corporel. L’âme est pour lui le principe même de la vie. La vie est un des modes de fonctionnement de l’âme, c’es
l’animisme. Contrairement à Stahl, ils veulent que le principe de la vie soit distinct de l’âme ; mais avec lui ils admett
avec Stahl et l’école de Montpellier. Comme eux, il considère que la vie est une lutte entre des actions opposées ; il adm
rs résume complètement ses idées dans la définition qu’il donne de la vie  : la vie est l’ensemble des fonctions qui résiste
complètement ses idées dans la définition qu’il donne de la vie : la vie est l’ensemble des fonctions qui résistent à la m
ions qui résistent à la mort, ce qui signifie en d’autres termes : la vie est l’ensemble des propriétés vitales qui résiste
té pour pouvoir devenir les initiatrices fécondes de la science de la vie  ; elles n’étaient capables que de l’engourdir en
gnaient jadis dans l’école. Bichat au contraire, en décentralisant la vie , en l’incarnant dans les tissus, et en rattachant
trompé, comme les vitalistes ses prédécesseurs, sur la théorie de la vie  ; mais il ne s’est pas trompé sur la méthode phys
des tissus et des organes les causes immédiates des phénomènes de la vie . Les idées de Bichat produisirent en physiologie
ne même de la science, l’une cherchant à réduire les phénomènes de la vie aux lois de la chimie, de la physique, de la méca
flottantes de son temps. Toutes les idées de ses contemporains sur la vie , toutes leurs tentatives pour la définir ne sont
octrine. Un chirurgien de l’école de Paris, Pelletan, enseigne que la vie est la résistance opposée par la matière organisé
cesse à la détruire. Cuvier lui-même développe la même pensée, que la vie est une force qui résiste aux lois qui régissent
composaient. Cependant ce corps en était également entouré pendant la vie  ; leurs affinités pour ses molécules étaient les
er. Ce feu est l’emblème des propriétés vitales : tant qu’il brûle la vie se soutient ; elle s’anéantit quand il s’éteint. 
ion par leur grande disproportion ? Il est certain par exemple que la vie d’un éléphant peut paraître l’éternité par rappor
le que la vie d’un éléphant peut paraître l’éternité par rapport à la vie d’un éphémère, et quand nous considérons la vie d
nité par rapport à la vie d’un éphémère, et quand nous considérons la vie de l’homme relativement à la durée du milieu cosm
on comme les corps vivants, évolution lente, si on la compare à notre vie pressée, évolution qui embrasse une durée hors de
es naturalistes, et ils ont beaucoup insisté sur cette tendance de la vie à l’individualité, qui fait de l’être vivant un t
gonisme et tendant à prédominer les unes sur les autres. « Pendant la vie , dit Bichat, les propriétés physiques, enchaînées
ment démontrée par les travaux de Lavoisier et de ses successeurs. La vie est au fond l’image d’une combustion, et la combu
ne, l’agent des combustions, aussitôt la flamme s’éteint, aussitôt la vie s’arrête. Si l’on vient à diminuer ou à augmenter
rs parallèlement à la réapparition des phénomènes chimiques. Quand la vie se suspend chez un infusoire desséché et qu’elle
elques gouttes d’eau, ce n’est pas que la dessiccation ait attaqué la vie ou les propriétés vitales, c’est parce que l’eau
onjecturales, parce qu’on ne pourrait jamais saisir le principe de la vie ou le génie secret des maladies ! Ces affirmation
s nous ayons à nous préoccuper de l’essence même et du principe de la vie . Nous ne pouvons remonter au principe de rien, et
rien, et le physiologiste n’a pas plus affaire avec le principe de la vie que le chimiste avec le principe de l’affinité de
. Nous avons à répondre à cette question séculaire : qu’est-ce que la vie  ? ou encore à cette autre : qu’est-ce que-la mort
e caractère fondamental de l’être vivant, le signe plus général de la vie . On ne sera donc pas étonné que quelques physiolo
uelques physiologistes aient été tentés de le prendre pour définir la vie elle-même. Toutefois ce phénomène n’est pas simpl
de préciser l’idée que son examen superficiel peut nous donner de la vie . Le mouvement nutritif comprend deux opérations d
ement incessant n’est en définitive qu’une alternative perpétuelle de vie et de mort, c’est-à-dire de destruction et de ren
tes n’ont point compris la nutrition. Les uns, imbus de l’idée que la vie a pour essence de résister à la mort, c’est-à-dir
qui seront dépensés plus tard dans les manifestations bruyantes de la vie . C’est une vérité bien remarquable et bien essent
a désorganisation ayant pour signe sensible tous les phénomènes de la vie . Ici l’apparence nous trompe, comme presque toujo
us trompe, comme presque toujours ; ce que nous appelons phénomène de vie est au fond un phénomène de mort organique. Les d
On peut ainsi dire que jamais la même matière ne sert deux fois à la vie . Lorsqu’un acte est accompli, la parcelle de mati
tération matérielle est d’autant plus profonde ou considérable que la vie se montre plus active. La désassimilation rejette
combustion et de destruction organique. Quand Cuvier nous dépeint la vie s’épanouissant dans le corps d’une jeune femme, i
sme brûle et se consume plus vivement, et c’est pour cela même que la vie brille de tout son éclat. Stahl a dit avec raison
ales extérieures, le processus formatif s’opère dans le silence de la vie végétative. Il n’a d’autre expression que lui-mêm
et la réparation de l’édifice vivant. On a dès l’antiquité comparé la vie à un flambeau. Cette métaphore est devenue de nos
ense vitale, les phénomènes organiques ou de concentration vitale. La vie se maintient par deux ordres d’actes entièrement
s mêmes agents de combustion qui usent l’édifice organique pendant la vie continuent à le détruire après la mort lorsque le
sécrète, le nerf conduit les excitations absolument comme pendant la vie  ; toutefois, si les tissus isolés de l’ensemble d
iques et anatomiques, car la solution du problème physiologique de la vie exige leur double concours. IV. Nous avons
rs. IV. Nous avons poursuivi le phénomène caractéristique de la vie , la nutrition, jusque dans ses manifestations int
à la solution du problème tant de fois essayé de la définition de la vie . Si nous voulions exprimer que toutes les fonctio
ustion organique, nous répéterions ce que nous avons déjà énoncé : la vie c’est la mort, la destruction des tissus, ou bien
ort, la destruction des tissus, ou bien nous dirions avec Buffon : la vie est un minotaure, elle dévore l’organisme. Si au
insister sur cette seconde face du phénomène de la nutrition, que la vie ne se maintient qu’à la condition d’une constante
ndition d’une constante régénération des tissus, nous regarderions la vie comme une création exécutée au moyen d’un acte pl
t la désorganisation, nous nous rapprocherions de la définition de la vie donnée par de Blainville : « la vie est un double
rocherions de la définition de la vie donnée par de Blainville : « la vie est un double mouvement interne de décomposition
lus récemment Herbert-Spencer a proposé la définition suivante : « la vie est la combinaison définie de changements hétérog
’elles soient, auraient au moins le mérite d’exprimer un aspect de la vie  : elles ne seraient point purement verbales, comm
eraient point purement verbales, comme celle de l’Encyclopédie : « la vie est le contraire de la mort », ou encore celle de
vie est le contraire de la mort », ou encore celle de Béclard : « la vie est l’organisation en action », celle de Dugès :
lard : « la vie est l’organisation en action », celle de Dugès : « la vie est l’activité spéciale des êtres organisés », ce
l’activité spéciale des êtres organisés », ce qui revient à dire : la vie , c’est la vie. Kant a défini la vie : « un princi
ciale des êtres organisés », ce qui revient à dire : la vie, c’est la vie . Kant a défini la vie : « un principe intérieur d
sés », ce qui revient à dire : la vie, c’est la vie. Kant a défini la vie  : « un principe intérieur d’action ». Cette défin
ni sans trouver une seule définition complètement satisfaisante de la vie . Pourquoi en est-il ainsi ? C’est qu’à propos de
aisante de la vie. Pourquoi en est-il ainsi ? C’est qu’à propos de la vie il faut distinguer le mot de la chose elle-même.
fs que l’on comprend sans qu’il soit besoin de les définir. Or le mot vie est dans ce cas. Tout le monde s’entend quand on
mot vie est dans ce cas. Tout le monde s’entend quand on parle de la vie et de la mort. Il serait d’ailleurs impossible de
i est mort, c’est ce qui a vécu. Quand il s’agit d’un phénomène de la vie comme de tout phénomène de la nature, la première
savoir quelle conception nous devons nous former des phénomènes de la vie aujourd’hui dans l’état actuel de nos connaissanc
lois, publiait encore un volume d’expériences : sur le Principe de la vie et sur le siège de ce principe. On ne cherche plu
le siège de ce principe. On ne cherche plus maintenant le siège de la vie  ; on sait qu’elle réside partout dans toutes les
’est qu’arrangement et mécanisme. Les manifestations si variées de la vie sont des expressions mille et mille fois combinée
gique de ces infiniment petits qui recèlent le véritable secret de la vie . Aussi loin que nous descendions aujourd’hui dans
tion qui a été posée dès l’antiquité au début même de la science : la vie est-elle due à une puissance, à une force particu
é d’expliquer physiquement ou mécaniquement tous les phénomènes de la vie  ; leurs adversaires ont toujours répondu en rédui
es et ne restera-t-il pas malgré leurs efforts un quid proprium de la vie qui sera irréductible ? C’est le point qu’il s’ag
eux ordres de phénomènes nutritifs qui constituent essentiellement la vie et qui sont l’origine de toutes ses manifestation
bornons à énoncer ici qui seule constituerait le quid proprium de la vie , car il est clair que cette propriété évolutive d
tache au monde physique, à la science physiologique. En disant que la vie est l’idée directrice ou la force évolutive de l’
himiques accomplis par le germe depuis l’origine jusqu’à la fin de la vie . Notre esprit saisit cette unité comme une concep
orce métaphysique évolutive par laquelle nous pouvons caractériser la vie est inutile à la science, parce qu’étant en dehor
cience la consacre aujourd’hui. En résumé, si nous pouvons définir la vie à l’aide d’une conception métaphysique spéciale,
renants que l’observateur peut à son gré faire passer de la mort à la vie , Œuvres, in-8°, p. 233. 8. Voyez la Revue du 1e
32 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre cinquième. Le réalisme. — Le trivialisme et les moyens d’y échapper. »
e humaine à laquelle ne corresponde une conception particulière de la vie  ; point, de conception particulière de la vie à l
tion particulière de la vie ; point, de conception particulière de la vie à laquelle ne corresponde une forme particulière
nt, que des formes multiples de l’espérance en une amélioration de la vie individuelle et sociale, ou en une autre vie meil
n une amélioration de la vie individuelle et sociale, ou en une autre vie meilleure dans un autre monde ; et comment reproc
ble de se faire à lui-même sa loi et de se développer sans cesse : la vie la plus intense et la plus expansive à la fois, p
ble est, selon nous, celui qui nous donne le sentiment immédiat de la vie la plus intense et la plus expansive tout ensembl
l n’est vrai, ni l’idéalisme. Chacun d’eux exprime un des côtés de la vie humaine, qui chez beaucoup d’êtres humains peut d
nt tous deux beaux diversement, dans la proportion où ils vivent ; la vie , nous l’avons vu, est le seul principe et la vrai
l’avons vu, est le seul principe et la vraie mesure de la beauté. La vie inférieure, végétative ou bestiale, sera moins be
é. La vie inférieure, végétative ou bestiale, sera moins belle que la vie supérieure, morale ou intellectuelle ; mais, enco
e ou intellectuelle ; mais, encore une fois, ce qui importe, c’est la vie , et mieux vaut faire vivre devant nos yeux un mon
une circonvolution cérébrale, c’est modifier toute la direction d’une vie humaine. L’esthétique de la nature n’est pas dans
terre, prends-moi, toi qui es la mère commune, l’unique source de la vie  ! toi l’éternelle, l’immortelle, où circule l’âme
r au ciel, voilà bien les deux conceptions opposées de l’art et de la vie  ; mais cette opposition est aussi conventionnelle
aque mot qu’il prononce, sous chaque objet qu’il nous montre. Dans la vie réelle, s’il y a une partie poétique, il y a auss
nouveau sans cesse sous le jour qui l’éclairé, donne l’illusion de la vie  : c’est l’expression, la poésie des choses, et au
’avons pas vues ; vous mettez, en relief le plat et le monotone de la vie , tout ce qui s’est confondu et perdu dans notre s
dans notre souvenir, tout ce qui n’est pas vraiment entré dans notre vie même ; en un mot, vous voulez nous intéresser à c
pas intéressant ! Montrez-moi plutôt le changeant et le nouveau de la vie , ce qui se détache, émeut et fait réellement vivr
is, ce qui me reporte par-delà et en deçà, ce qui m’introduit dans sa vie propre. Le grand art consiste à saisir et à rendr
a réalité même, de les organiser comme il les voit organisées dans la vie . Tous les arts qui, comme l’éloquence, ont pour b
té, de donner une impression de réalité plus grande, par cela même de vie et de sincérité. Car, encore une fois, la vie est
rande, par cela même de vie et de sincérité. Car, encore une fois, la vie est la sincérité même ; elle consiste dans le ray
r, mettre en harmonie les organes intérieurs et extérieurs de soi. La vie ne ment donc pas, et toute tout fiction, mensonge
t fiction, mensonge est une sorte de trouble passager apporté dans la vie , de mort partielle. Aussi, pour trouver la vie, l
ssager apporté dans la vie, de mort partielle. Aussi, pour trouver la vie , l’écrivain et l’artiste doivent-ils avant tout ê
sincères, s’exprimer tout entiers eux-mêmes, ne rien retenir de leur vie intérieure, se dévouer à la foule indifférente co
lles ; la seconde le pousse à transporter dans le domaine de l’art la vie sous tous ses aspects, avec ses qualités opposées
une quantité de vraie réalité toujours plus grande, par conséquent de vie plus intense. Sous ce rapport l’art devient de pl
as rendre par des consonances ou des rythmes réguliers et simples. La vie est une lutte avec des alternatives sans nombre,
tives sans nombre, des froissements, des heurts ; la conscience de la vie a comme corollaire nécessaire la conscience de ré
ous ne nous sentons profondément émus que par la représentation de la vie individuelle ou sociale, il s’ensuit qu’une certa
rt, par cette raison même que l’effort est un élément essentiel de la vie . Les laideurs ne sont, elles aussi, qu’une forme
’une forme extérieure des misères et des limitations inhérentes, à la vie . Le parfait de tout point, l’impeccable ne saurai
éfaut de n’être point vivant, en relation et en société avec nous. La vie telle que nous la connaissons, en solidarité avec
e telle que nous la connaissons, en solidarité avec toutes les autres vies , en rapport direct ou indirect avec des maux sans
partie à l’intérêt sympathique qu’il porte aux côtés misérables de la vie , à tous les êtres infimes, aux petitesses et aux
anqué blesse le regard, et Adonis manqué offre encore, à défaut de la vie , un certain charme primitif de lignes courbes, ré
difficile. Ruskin, le célèbre critique anglais, sépare entièrement la vie physiologique de la vie intérieure ; non sans rai
lèbre critique anglais, sépare entièrement la vie physiologique de la vie intérieure ; non sans raison d’ailleurs, il refus
tion, parce qu’alors il aurait rendu aussi avec la même exactitude la vie intérieure du personnage. De même, en littérature
ppliquer cette vérité, lui qui a la prétention de nous représenter la vie absolument telle qu’elle est. Il aura beau dire,
er le trivialisme ; il consiste à emprunter aux représentations de la vie habituelle toute la force qui tient à la netteté
nsations fanées, de trouver du nouveau dans ce qui est vieux comme la vie de tous les jours, de faire sortir l’imprévu de l
ience, quelque chose de nouveau aperçu là où tous avaient regardé. La vie auparavant réelle et commune, c’est le rocher d’A
souvenir. Il se produit dans notre pensée une sorte de lutte pour la vie entre toutes nos impressions ; celles qui ne nous
petites souffrances sourdes, les malaises légers, ce qui entravait la vie sans l’arrêter, toutes les petites broussailles d
me : c’est là un simple exemple de ce qui se passe sans cesse dans la vie .Tout ce qui était gris, terne, décoloré (c’est-à-
hoses, et nous voyons surgir seuls les rares instants qui font que la vie vaut la peine d’être vécue. Ces plaisirs, avec le
emblent remplir tout le passé, tandis qu’en réalité la trame de notre vie a été bien plutôt indifférente et neutre, ni très
illusions. Nos passions passées ne sont plus qu’un spectacle : notre vie nous fait à nous-mêmes l’effet d’un tableau, d’un
sentiment sous les autres. D’habitude, les diverses époques de notre vie se trouvent dominées par tel ou tel sentiment qui
, c’est que, pour l’écrivain par exemple, telle ou telle époque de sa vie vient se suspendre tout entière à tel ou tel ouvr
r retrouver et revoir l’une après l’autre toutes les époques de notre vie . La vie du souvenir est une composition ou systém
ver et revoir l’une après l’autre toutes les époques de notre vie. La vie du souvenir est une composition ou systématisatio
, c’était précisément l’essentiel dans l’art ; c’était ce qui fait la vie , la tendresse et la force à la fois. On dit que B
folie de Rousseau a contribué à le faire souffrir énormément dans la vie  ; c’est par là qu’elle a servi à son succès et à
ent, comme beaucoup de détraqués, est insociable, sauvage, porté à la vie solitaire ; mais il n’a eu nulle conscience dès c
té de l’art, avec des lois plus conformes aux règles éternelles de la vie . Et pour milieu à cette cité ils ont donné la nat
ntendons, cela va de soi, que la reproduction exacte de détails de la vie réelle, sans embellissement. « Je n’arrivais poin
dées triviales. La vérité, c’est qu’en tout temps et en tout pays, la vie et ses lois générales sont à peu de chose près id
Occident, dans le passé ou dans le présent ; or, c’est la réalité, la vie , plus ou moins dépouillée de ce qui la cache dans
ointains et étranges, il faut nous y montrer les manifestations d’une vie semblable à la nôtre, quoique diversifiée ; ainsi
ire rendu sympathique, le lointain rapproché de nous, l’étrange de la vie exotique expliqué, non pas à la façon d’un rouage
xtension de la société vivante à la nature entière. Il faut que notre vie se mêle à celle des choses, et celle des choses à
r le fond éternel de la réalité, le glissement confus des flots de la vie  ! « Rien de la nature ne m’est indifférent, disai
Flaubert, de Zola. Animer la nature, c’est être dans le vrai, car la vie est en tout, — la vie et aussi l’effort ; le voul
imer la nature, c’est être dans le vrai, car la vie est en tout, — la vie et aussi l’effort ; le vouloir vivre, tantôt favo
ète, en animant jusqu’aux êtres qui nous paraissent le plus dénués de vie , ne fait que revenir à des idées plus philosophiq
en animant ainsi la nature, il est essentiel de mesurer les degrés de vie qu’on lui prête. Il est permis à la poésie de hât
a nature, non de l’altérer. Si, en vertu de cette loi d’évolution, la vie pénètre et ondoie partout, son niveau ne monte po
hoses, le poète peut passer quelques-uns des degrés insensibles de la vie , non les sauter à plaisir ; il peut comparer la m
ique, graduer tous ses points de comparaison, grandir les êtres et la vie qui est en eux sans les déformer, sans en faire d
ules dans l’ordre de la pensée que dans celui de la nature. Prêter la vie consciente et une volonté aux choses est toujours
on véritable entre la réalité et la fiction poétique. En effet, si la vie des choses, — des montagnes, de la mer, du soleil
urs trop mesquin, trop étroit pour contenir la nature, sa force et sa vie . Ce n’est donc que très exceptionnellement que l’
nnellement que l’animation de la nature peut être poussée jusqu’à une vie trop manifestement intense. La plupart du temps,
ntense. La plupart du temps, poètes et romanciers s’en tiendront à la vie , puissante sans doute, mais sourde, mais latente,
ire qu’un des moyens d’enlever, même dans cette simple proportion, la vie à la nature, c’est de tomber dans l’analyse minut
Décrire, c’est faire revivre pour chacun de nous quelque chose de sa vie , non pas lui apporter des sensations entièrement
résurrection. Le roman trop descriptif, attaché au menu détail de la vie , brouille les deux représentations différentes du
e souvenir comme dans la flamme se brûlent toutes les impuretés de la vie  ; vouloir les faire revivre, c’est souvent, par t
(dans la Joie de vivre) est peint de telle sorte que ce meuble a une vie à lui, il est quelqu’un, il est l’âme même de la
e, que la roue du temps était sortie de son ornière : la notion de la vie moderne s’effaça chez lui… Une main invisible ava
33 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « Introduction »
lequel l’Europe médiévale avait enfermé le monde et l’homme, toute la vie , se trouva, au bout de huit siècles, insuffisant
es fissures s’y montrèrent d’où jaillirent au dehors des parcelles de vie prisonnière. Les bouches d’air closes et condamné
s désirs que nous, pétris de la même substance, participant à la même vie , riches des mêmes énergies, se crurent, par la pl
elà, la récompense après la mort, l’envol vers le Paradis. Puisque la vie naturelle devait être mauvaise, puisqu’elle n’éta
s’incarna sous trois formes principales : la Renaissance, une aube de vie païenne ; la Réforme, une aube de libre pensée ;
e ; la Réforme, une aube de libre pensée ; la Révolution, une aube de vie sociale. A chacune de ces prises de conscience, l
l nous conduit.‌ La conception nouvelle est en voie de transformer la vie toute entière de l’homme, dont la situation dans
ui a changé, au moins dans sa pensée, sinon, pour le présent, dans sa vie .‌ La vie individuelle, la vie religieuse, la vie
gé, au moins dans sa pensée, sinon, pour le présent, dans sa vie.‌ La vie individuelle, la vie religieuse, la vie sociale d
pensée, sinon, pour le présent, dans sa vie.‌ La vie individuelle, la vie religieuse, la vie sociale de l’humanité sont ent
le présent, dans sa vie.‌ La vie individuelle, la vie religieuse, la vie sociale de l’humanité sont entrées, depuis l’ère
iquité remise en honneur. C’est à partir de cette époque que la libre vie de l’intelligence a repris son cours détourné par
sauts de la pensée libre. La Révolution enfin est venue renouveler la vie sociale de l’humanité en posant les bases du droi
: c’est d’elle que date la cité. Bien que pour l’immense majorité, la vie individuelle n’existe pas ou à peine, que la vie
immense majorité, la vie individuelle n’existe pas ou à peine, que la vie religieuse n’ait pas changé, et que la vie social
ste pas ou à peine, que la vie religieuse n’ait pas changé, et que la vie sociale ne soit encore qu’un espoir, il n’en est
Il n’est pas vain de rappeler aux insoucieux et aux dilettantes de la vie que l’avenir du monde est lié à la banqueroute ou
ques instants ma pensée sur quelques uns des problèmes capitaux de la vie artistique, sociale et religieuse. A défaut de gé
34 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Guizot » pp. 201-215
Guizot Vie et traduction de Shakespeare. [Le Pays, 8 janvie
er à sa traduction un intérêt nouveau, Guizot l’a fait précéder d’une Vie de Shakespeare, — et aussi d’une petite préface o
e que Shakespeare ». Quant à cela, nous le croyons bien ! C’est cette Vie de Shakespeare dont nous voulons parler exclusive
a fait sa fortune par l’histoire, est apte au moins à nous écrire une Vie de Shakespeare, — une Vie de Shakespeare comme il
stoire, est apte au moins à nous écrire une Vie de Shakespeare, — une Vie de Shakespeare comme il nous a écrit une Vie de W
ie de Shakespeare, — une Vie de Shakespeare comme il nous a écrit une Vie de Washington, car il y a des hommes si grands qu
écrit une Vie de Washington, car il y a des hommes si grands que leur vie seule, leur simple biographie est de l’histoire d
hie est de l’histoire dans le sens le plus majestueux du mot. Or, une Vie de Shakespeare est autrement difficile à faire qu
ot. Or, une Vie de Shakespeare est autrement difficile à faire qu’une Vie de Washington, qui eut, lui, la vie publique de l
utrement difficile à faire qu’une Vie de Washington, qui eut, lui, la vie publique de la place publique, du champ de batail
ersonne. » Mais c’est justement à cause de la difficulté de saisir la vie de Shakespeare, d’empoigner le pied du fanal cach
le pied du fanal caché sous sa lumière, que la pensée la veut, cette vie , et qu’elle s’y obstine. On ne la sait pas, mais,
eul biographe de Shakespeare, équivaut à la phrase de Voltaire : « La vie des hommes de lettres est seulement dans leurs éc
dans ce grand morceau de biographie et de critique qu’il a intitulé : Vie de Shakespeare, et qu’il a placé à la tête de la
critique supérieure, arraché aux chroniques des détails inaperçus. La Vie de Shakespeare n’a pas la longueur et les dévelop
ontinuer à rêver en s’impatientant devant le mystère qui enveloppe la vie de l’homme qui l’a le plus remuée. Elle pourra co
trop émus et trop fécondés par l’idée d’écrire sur ce grand homme. Sa Vie de Shakespeare est comme sa traduction. Elle n’es
e acteur comme il devait souffrir de tout, cet homme plus haut que sa vie et qui aurait été encore plus haut qu’elle quand
mort… Voilà les faits certains, et qui seuls n’ont pas fléchi, de la vie de William Shakespeare. Tous les autres restent d
espeare, et Guizot ne le pouvait pas. Il n’avait devant lui que cette vie , si cruellement humble et si courageusement muett
nie, Guizot n’en a pas souffert seulement comme historien, dans cette Vie qu’il vient de publier, mais il en a souffert aus
toutes, en tout talent, ces profondeurs, sur les choses morales de la vie . Nous l’avons dit déjà, il y a une partie du secr
e-même lui ont échappé forcément puisqu’il a ignoré l’action de cette vie mystérieuse. On s’en aperçoit particulièrement q
a donné Guizot dans cette œuvre, trop courte d’ailleurs, intitulée la Vie de Shakespeare. Quoique Guizot y ait montré un se
il ne nous donnera pas davantage. Et après lui comme après Guizot, la Vie de Shakespeare n’en restera pas moins toujours au
35 (1856) Cours familier de littérature. II « XIe entretien. Job lu dans le désert » pp. 329-408
ue ce rugissement de lion blessé, aux prises avec les angoisses de la vie , de la mort et du doute, et interrogeant Dieu lui
oit égal ! Quel livre que celui qui peut passer dans votre main de la vie au néant, du soleil sous la terre, du temps à l’é
er à l’heure. Les larmes sont pardonnables deux ou trois fois dans la vie , le reste du temps elles efféminent ; il faut les
s. Peu d’hommes vivants, je pense, ont plus souffert que moi dans une vie où la souffrance ne m’a pas encore dit son dernie
e à la douleur l’est aussi aux impressions douces et enivrantes de la vie . Cette fibre plie jusqu’à la mélancolie, jamais j
prit comme l’écume de leurs verres, et remettant les tristesses de la vie ou de la mort à demain. Personne aussi, j’en suis
. Oui, oui, soyons justes, il y a du mal, mais il y a du bien dans la vie , et l’on peut dire de l’existence ce que j’ai dit
n’est jamais justice, et sans justice où serait la philosophie de la vie  ? VI Mais, malgré les dispositions équitabl
cé, tout calculé, tout pensé et tout repensé, en dernier résultat, la vie humaine (si on soustrait Dieu, c’est-à-dire l’inf
endant, au gré de ton envie, Puiser pour tes enfants le bonheur et la vie             Dans ton éternité ! Sans t’épuiser j
s du mal la matière asservie, Toute chair gémissant, hélas ! et toute vie             Jalouse du néant ! Des éléments riv
…………………… …………………………………………………… Héritiers des douleurs, victimes de la vie , Non, non, n’espérez pas que sa rage assouvie    
mortel ici-bas : les conditions de la naissance, les conditions de la vie physique et les conditions de la mort. IX
n effet, y a-t-il quelque chose de plus monstrueux que d’appeler à la vie (et quelle vie !) et de réveiller de la mort non
il quelque chose de plus monstrueux que d’appeler à la vie (et quelle vie  !) et de réveiller de la mort non sentie pour rem
franche et blasphématoire de celui qui a changé cet heureux néant en vie , et cette insensible poussière en homme !… Jamais
après Job, ne sentit l’ingratitude et l’horreur de ce don forcé de la vie plus que moi ! car je n’avais pas lu Job quand j’
t entendu ; mais le contrat humain et divin, mais ce contrat entre la vie et le néant, mais ce contrat entre la victime et
sonne pas précisément parce qu’il est ivre, il y a peu d’heures de ma vie où, si le Tout-Puissant m’eût consulté, je ne lui
sant m’eût consulté, je ne lui eusse rejeté avec horreur le don de la vie , et où je ne lui eusse dit, comme Job : Reprenez
d’heureux que ce qui dort !… X Et que dire des conditions de la vie physique ? Je ne veux la juger et je ne la juge q
re créature animée, sous peine de mort, pour soutenir et alimenter la vie de l’une par la mort de l’autre. La mort nourriss
menter la vie de l’une par la mort de l’autre. La mort nourrissant la vie , et la vie nourrissant la mort ! La guerre éterne
ie de l’une par la mort de l’autre. La mort nourrissant la vie, et la vie nourrissant la mort ! La guerre éternelle entre t
out ce qui respire, pour se disputer un atome d’espace, un instant de vie  ! comme si celui qui possède toutes les durées et
sel, faisant de ses cités un vaste abattoir, où le sang coule avec la vie dans des égouts trop étroits, pour aller rougir s
r aller rougir ses fleuves ; l’homme, cet impitoyable consommateur de vies , saignant la colombe qui se penche apprivoisée su
mutuelle n’est pas la fatalité de l’être, la rançon de toute heure de vie par un crime, l’exemple et le conseil du meurtre
? Quant à moi (toujours toute religion à part), cette condition de la vie physique, cette anthropophagie de toute la nature
nthropophagie, et de dire : Nous mourrons, ou nous soutiendrons notre vie par des aliments innocents. Il n’y aura pas de sa
s, aucun temps même, si nous comparons ce clignement d’œil appelé une vie à l’incommensurable durée des éternités sans prem
Une goutte d’existence évaporée à un rayon de soleil de cet océan de vie  !… Il y a de quoi faire rire les êtres éternels,
XIII À vingt ans l’homme n’a pas encore vécu, et le tiers de sa vie est écoulé. À l’exception du petit nombre qui tro
e ans, le même grain d’herbe ou la même racine qui contient sa pauvre vie  ! Demandez-le au matelot qui creuse d’un bout de
de l’Océan à l’autre éternellement les mêmes vagues, et qui passe sa vie à orienter sans cesse la même toile et à poursuiv
femme et de ses enfants ! Demandez-le au tisseur d’étoffes qui use sa vie , dans une cave humide, à passer éternellement le
ang, ils se saigneraient eux-mêmes aux quatre membres pour jeter leur vie au public en retour d’un peu de gloire ou d’un pe
u d’un peu de pain ! Voilà pourtant les conditions universelles de la vie physique. Non, je ne crains pas d’affirmer, après
les avoir étudiées dans tous les états et dans tous les pays, que la vie ne vaut pas le prix de travail, de misère, de pei
e travail, de misère, de peines, de supplices par lequel on achète la vie , et que, si on mettait, au dernier jour, dans les
t, au dernier jour, dans les deux bassins d’une balance, d’un côté la vie physique, et de l’autre ce que coûte le pain qui
la vie physique, et de l’autre ce que coûte le pain qui a alimenté la vie physique, le prix que l’existence physique coûte
vaut, et qu’à fin de compte ce ne fût la peine qui fût redevable à la vie  !… Et propter vitam vivendi perdere causas !…
dere causas !… dit le poète, c’est-à-dire : « Perdre, pour gagner sa vie , tout ce qui peut faire désirer de vivre ! » Tel
d’esprit ! En d’autres termes, pesez le grain de blé que contient la vie , contre la goutte de sueur que contient la peine 
s que l’inévitabilité et la présence perpétuelle de la mort font à la vie suffiraient seules pour empoisonner mille vies si
le de la mort font à la vie suffiraient seules pour empoisonner mille vies si on les réunissait dans une. La condition du bi
eine avez-vous respiré quelques vagues d’air respirable qu’on appelle vie , à peine avez-vous pris l’habitude de cet inexpli
e, dégoût de vivre, et qui n’est que l’ombre portée de la mort sur la vie . Cette ombre s’accroît et s’épaissit tous les jou
ette mort étaient connus et fixés d’avance, quelque courte que fût la vie , on pourrait prendre ses mesures, on proportionne
de nous, et nous laisser seuls de nos dates comme des traîneurs de la vie , dépaysés dans des générations inconnues ! XVI
s à rien ! XVIII En effet, l’homme, ce misérable trompé par la vie , effaré par la mort, demande à ses religions au m
e, le comble de l’infirmité humaine, que, là où l’homme dégoûté de la vie se précipite dans la foi d’une autre vie, seule e
là où l’homme dégoûté de la vie se précipite dans la foi d’une autre vie , seule explication de l’énigme de celle-ci, il tr
omme Job, ou comme Dante dans les cercles infernaux du supplice de la vie humaine, j’avoue que je n’ai jamais été jusque-là
il est l’image, l’excès de la douleur mortelle, de la sensation de la vie poussée jusqu’au blasphème et jusqu’au trouble de
que la foudre brise ; il sauve à la nage, de la fureur des flots, sa vie périssable et sa vie immortelle avec son poème. C
; il sauve à la nage, de la fureur des flots, sa vie périssable et sa vie immortelle avec son poème. C’est le chantre épiqu
iaux, leur esprit cependant, faute de mouvement et d’espace dans leur vie et dans leurs idées, se fausse souvent sur tout l
maient la moisson, et qu’en supprimant la moisson ils supprimaient la vie . Si ces hommes, qui ne comprenaient que la navett
36 (1913) Le bovarysme « Deuxième partie : Le Bovarysme de la vérité — II »
ut nous révéler quelque chose d’important touchant le mécanisme de la vie . Si, après avoir mis en lumière l’universalité et
ryque, on s’est gardé ici de formuler une évaluation pessimiste de la vie et de ses conditions, il faut reconnaître que cet
ivent et assurent par leur confiance et leur ardeur les progrès de la vie . Ceux-ci ne perdent pas courage lorsque quelque m
remplacer un mensonge par un autre et que les conditions mêmes de la vie phénoménale les condamnent à créer sans cesse des
se propose de réduire à cette conception idéologique les modes de la vie , d’imposer à la vie phénoménale ce joug : le joug
re à cette conception idéologique les modes de la vie, d’imposer à la vie phénoménale ce joug : le joug de la vérité. Or, s
oug : le joug de la vérité. Or, si l’on se reporte aux origines de la vie phénoménale, telles qu’elles ont été montrées ici
sification de soi, il apparaît que la vérité n’a pas de place dans la vie phénoménale, qu’on ne peut imaginer et situer l’i
ommes d’un caractère sacré. Elle consiste à appliquer aux modes de la vie phénoménale une conception qui exclut la vie phén
ppliquer aux modes de la vie phénoménale une conception qui exclut la vie phénoménale, la loi d’un autre état que nous ne p
iner et décrire qu’en niant à son sujet faut ce que nous savons de la vie ordinaire, — en niant qu’il soit soumis aux condi
ait place. Au moyen de cette illusion suprême, l’homme, concevant la vie phénoménale autre qu’elle, n’est en son fond le p
ujours renaissante. Une force est ainsi ; engendrée sans fin, que. la vie phénoménale tourné à son profit. Se croyant desti
e analysée, on touche au ressort le plus important du mécanisme de la vie . On se voit, en même temps, initié au secret qui
37 (1887) George Sand
ce complète de ses forces, transfuge volontaire de la maison et de la vie conjugales, prête à faire pour son compte, et peu
ées d’apprentissage, et d’un apprentissage si rude ! L’Histoire de ma vie 1 nous les fera parcourir, et nous suivrons, dans
son origine même qu’il faut la rapporter. George Sand resta toute sa vie dans une dépendance assez étroite des influences
on père, esprit frondeur et romanesque, qui, dans un intervalle de sa vie militaire, ne sachant que faire de sa jeunesse, d
r philosophique et religieuse, et à tous les contrastes que sa propre vie lui a présentés dès l’âge le plus tendre. Elle s’
des luttes que le sang du peuple a soulevées dans son cœur et dans sa vie , « et si plus tard certains livres firent de l’ef
ce point de vue, la lecture des premiers volumes de l’Histoire de ma vie est singulièrement instructive et nous fait pénét
ace et l’action naissante dans les souvenirs les plus lointains de sa vie . La vie d’imagination, disait-elle, avait été tou
’action naissante dans les souvenirs les plus lointains de sa vie. La vie d’imagination, disait-elle, avait été toute sa vi
ains de sa vie. La vie d’imagination, disait-elle, avait été toute sa vie d’enfant. Elle se rappelait fort bien le moment o
st la dernière de son bonheur naïf. « Retrancher le merveilleux de la vie de l’enfant, c’est procéder contre les lois mêmes
he lui-même et qu’il l’établisse à sa manière durant la période de sa vie où, à la place de son innocente erreur, nos expli
e bonne heure l’air bête. « Je dis le mot tout net parce que toute ma vie , dans l’enfance, au couvent, dans l’intimité de l
de son imagination. De son propre mouvement, dans cette période de sa vie commençante, elle ne lisait pas, elle était pares
Là c’était une tout autre existence, de tout autres aliments pour la vie ruminante. En dehors des heures d’étude, où elle
elle en ressentait une sorte de frémissement et de volupté ; toute sa vie elle aima à raviver le plaisir frissonnant que lu
nt pouvoir réagir que par l’imagination contre la rude misère de leur vie matérielle. Le Kobold en Suède, le Korigan en Bre
pourtant ; elle avait ses heures de franche, d’exubérante gaieté. Sa vie d’enfance et d’adolescence fut une alternative de
ns prirent de moi l’opinion que j’étais tout à fait bizarre. » Cette vie intérieure, qu’elle portait déjà si vive et si in
bri. Elle nous a raconté avec un charme exquis, dans l’Histoire de ma vie , son séjour au couvent, égayant son récit de quel
s d’étude et les chambres, nous intéressant à ces petits drames de la vie des religieuses, aux querelles des élèves, à leur
lation. Plus tard elle reprendra les souvenirs de cette période de sa vie dans un récit brûlant d’amour divin, dans Spiridi
et sincère émotion religieuse qui ne se rencontre nulle part, dans la vie de l’auteur, au même degré qu’au couvent des Angl
vent des Anglaises. Comme il arriva pour le jeune moine Spiridion, la vie vint bientôt chez elle troubler ce beau rêve myst
nserva toujours un germe d’idéalisme chrétien que les accidents de la vie , ses aventures mêmes ne purent jamais étouffer et
s sur une santé précaire l’obligèrent à rentrer dans les soucis de la vie pratique. Pendant les dix derniers mois que dura
s dix derniers mois que dura la lente et inévitable destruction d’une vie qui lui était chère, Aurore vécut près du lit de
combattre. Elle avait résolu de s’abstenir autant que possible de la vie  ; elle avait même passé du dégoût de la vie au dé
autant que possible de la vie ; elle avait même passé du dégoût de la vie au désir de la mort. Elle ne s’approchait jamais
esque passivement, comme elle faisait tous les actes extérieurs de sa vie . Le mariage eut lieu en septembre 1822 ; ils part
« La Providence veut que, dans cette phase d’attente et d’espoir, la vie physique et la vie du sentiment prédominent. Auss
ut que, dans cette phase d’attente et d’espoir, la vie physique et la vie du sentiment prédominent. Aussi les veilles, les
timent prédominent. Aussi les veilles, les lectures, les rêveries, la vie intellectuelle en un mot fut naturellement suppri
t. » Son mari était une nature négative et tatillonne ; il passait sa vie à la chasse ; elle, sans un seul point d’appui au
uelles qui avaient marqué la jeunesse de Mme Sand. Elle arrivait à la vie littéraire avec un fonds de souffrances très réel
’enchaînaient, par la déduction, au courant de la plume ; que dans ma vie de recueillement j’avais beaucoup observé et asse
nt faites. Elle avait à payer de son travail son passage à travers la vie libre, après qu’elle avait d’abord et de guerre l
al, s’était arrangé de manière à devenir insupportable et à rendre la vie commune bien difficile à une femme d’un caractère
l’habitude des longues rêveries, qui était devenue un abri contre la vie réelle, une sensibilité très vive pour toutes les
doit pas craindre de lui donner une importance exceptionnelle dans la vie , des forces au-dessus du vulgaire, des charmes ou
avec ce qui s’est vu plus tard. À travers toutes les aventures de sa vie réelle et de sa vie littéraire, George Sand garda
u plus tard. À travers toutes les aventures de sa vie réelle et de sa vie littéraire, George Sand garda intact son culte de
lyrisme, à propos de l’amour, à propos de la religion, à propos de la vie humaine. Que si, de plus, on vient à penser que c
plus, on vient à penser que cet auteur est une femme froissée par la vie , déçue, irritée de mille manières, que jusqu’alor
ntellectuelle lui manque, elle laisse envahir toute une période de sa vie par l’utopie politique, par le vague désir d’un â
istoire en raccourci de ses œuvres ? I La première période de sa vie littéraire est toute au lyrisme spontané, personn
eurs personnelles, sans être pourtant la confidence et le récit de sa vie . Mme Sand a toujours protesté contre les applicat
une partie de ses souffrances réelles ou factices ; ce n’était pas sa vie , soit, c’était le roman ou le drame de sa vie, te
ces ; ce n’était pas sa vie, soit, c’était le roman ou le drame de sa vie , tel qu’elle l’avait conçu sous les ombrages de N
ent silencieux, un cœur digne d’elle, digne de la réconcilier avec la vie et l’amitié. —Valentine recommence, avec des déta
on art. À travers ses plus grandes œuvres, à toutes les époques de sa vie , mais surtout dans la première période, se joue p
s plus bourgeoises. C’est tantôt un jugement amèrement résigné sur la vie et les hommes, tantôt une plainte aigre, un cri d
e voile ; ni le sexe ni l’âge de ce pauvre et poétique voyageur de la vie ne s’y révèlent un seul instant ; la passion et l
e l’amour noble aux prises avec les tentations et les surprises de la vie , avec les défaillances ou les trahisons, ce sont
ins égales, les romans de la seconde période, ceux qui remplissent la vie littéraire de Mme Sand de 1840 à 1848 environ. Ce
ons de sentiment et d’activité s’épuise, par l’effet nécessaire de la vie pratique, dans des luttes si âpres et toujours re
cœur, admirable artiste, dans les débuts chastement aventureux de sa vie errante à Venise, dans ses premiers triomphes et
rieuse et singulière rêva, entre beaucoup d’autres, de réhabiliter la vie de la chair, et de réunir dans un seul principe d
ement des masses, avec quelle joie on échappait aux anxiétés de cette vie précaire en suivant Mme Sand dans les traînes fle
il en soit, pendant de longues années, dans la dernière période de sa vie , depuis François le Champi et le Mariage de Victo
George Sand, avec le progrès que l’expérience la plus délicate de la vie a pu apporter dans les conceptions primitives de
ter cette maladie de l’âme qui menace à chaque instant d’emporter une vie fragile ; il faut surtout une résignation gaie et
bout à l’autre de ce charmant récit, c’est l’attitude et le ton de la vie aristocratique, si naturellement pris et si natur
qui n’est jamais mieux à sa place que dans les peintures de la haute vie , où il excelle sans effort, où il se meut avec un
n’en reste pas moins vrai que c’est un prodige de fécondité que cette vie littéraire de Mme Sand, vue dans son ensemble, en
r. Dans l’intervalle des romans, qui étaient l’œuvre principale de sa vie , elle trouvait le temps de se mêler activement, m
it le temps de se mêler activement, même sous forme littéraire, de la vie des autres, soit qu’elle racontât toute sorte d’h
attristé, mais viril, tout vibrant de patriotisme. Le reste de cette vie prodigieusement active, s’il pouvait y avoir enco
de cette biographie commencée d’après un vaste plan, l’Histoire de ma vie , remontant beaucoup trop haut dans la généalogie
e succès au théâtre ; la dernière, qui embrasse toute la fin de cette vie si féconde (1860-1876), et que signale un retour
s les sources principales de l’inspiration de Mme Sand dans sa longue vie littéraire ? Quelle était sa doctrine sur les gra
la nature, les idées, le sentiment du divin dans le monde et dans la vie  ? Comment gouverne-t-elle et mélange-t-elle ces d
tre. Il semble, à l’en croire, que l’amour est l’unique affaire de la vie , que la vie elle-même, c’est-à-dire l’action, sou
le, à l’en croire, que l’amour est l’unique affaire de la vie, que la vie elle-même, c’est-à-dire l’action, sous ses formes
r à mériter ou à conquérir. Si l’opinion sociale ou les hasards de la vie ont creusé un abîme entre eux et l’objet aimé, le
uissent servir à autre chose. Du jour où il a rencontré Valentine, sa vie extérieure s’arrête. Il abdique toute son activit
a faiblesse. Voyez les vrais héros de l’amour, ils sauront quitter la vie quand l’amour les quittera. Valentine mourra de l
n appelle l’amour), est confiné à un très petit nombre d’années de la vie de l’homme, et que, même dans cette fraction insi
amour soit, non pas le plus grand, mais presque l’unique devoir de la vie , Mme Sand vous l’expliquera en disant qu’il vient
à Valentine, pour lui faire connaître ces émotions sans lesquelles la vie est incomplète ; Valentine à Bénédict, pour appor
lentine à Bénédict, pour apporter le repos et la consolation dans une vie orageuse et tourmentée. Mais la société se trouva
uable, qui coopère sciemment à l’œuvre sans fin et sans limites de la vie supérieure, de la vie en Dieu », etc., etc. Ce n
emment à l’œuvre sans fin et sans limites de la vie supérieure, de la vie en Dieu », etc., etc. Ce n’est plus seulement un
s’étende bien loin, jusqu’aux dernières limites où peut s’étendre la vie libre. Je me rappelle involontairement une apolog
œur renferme-t-il le germe de quelque mâle vertu ? Traversera-t-il la vie sans se corrompre ou sans se sécher ?… Tu souris,
le hasard et le préjugé distribueront ces âmes à leur entrée dans la vie . Il y a égalité devant Dieu, il y aura égalité da
t-il de vrai dans cette idée ? L’amour égalise-t-il les rangs dans la vie comme dans le roman ? C’est une de ces questions
ré, par les hasards d’un sort contraire, dans les rangs obscurs de la vie  ? Mais cet héroïsme va-t-il au-delà du rêve ? Une
e toute la distinction du cœur ne rachète pas ces inexpériences de la vie sociale, ces ignorances qui ne sont sublimes que
raîche et plus pure que les fleurs au milieu desquelles s’écoulait ta vie , jusqu’au jour fatal où l’on te ravit ton bonheur
religieusement fidèle à un souvenir à travers les aventures de votre vie errante ; Edmée, type envié des femmes, une des p
crier à la première heure de l’amour : « Non pas seulement dans cette vie , mais dans l’éternité » ; si la passion, enfin, s
stance, chaque fois avec les préoccupations différentes qu’apporte la vie et qui imposent aux héros du roman des destinées
ersonnage qui prodigue l’héroïsme dans les mots et qui débute dans la vie par immoler une femme à son amour-propre. Mais le
us cet insensé sublime qui se tue pour n’être pas un obstacle dans la vie de celle qu’il aime follement et pour faire que l
t, tout l’opposé de l’ancien roman. La réflexion a fait son œuvre, la vie aussi. Il est certain que c’est l’attaque vive co
une conscience et du cœur, de dévouer une part de sa pensée et de sa vie à ces souffrances de nos frères inconnus. Les thé
eusement les hommes qu’en leur montrant le bonheur comme le but de la vie terrestre. Le bonheur n’est point de la terre, et
sympathie. Après bien des essais différents de morale applicable à sa vie , elle avait fini par se faire à elle-même une mor
s’était élevée à cette conception claire du but et de l’emploi de la vie , les grandes émotions qui avaient soulevé la sien
mplacable dans la passion. Elle avait fini par concevoir que la vraie vie , c’est de penser non toujours à soi et pour soi,
es qui, sous des formules plus ou moins variées, donnent du prix à la vie et un sens à l’espérance. Après la période de dév
dée conçue sous le coup d’un abattement profond devant l’énigme de la vie , qui jamais n’avait pesé plus lourdement et plus
lée de fièvre et de sanglots, se scandalisèrent. Ce qui dura toute sa vie , ce qui la consola infailliblement et toujours da
hoses qui répand sur la face mystérieuse de la nature le charme de la vie . À quoi tient cette supériorité de peintre de la
ainsi parlait Fernande, et plus tard, quand Octave aura passé dans sa vie et que Jacques sera trahi, nous la reverrons invo
, le grand remède aux blessures que l’on recevra dans le combat de la vie  ; c’est une grave erreur : l’expérience nous aura
la souffrance, c’est le don humain de sentir ou d’aimer qui répand la vie au dehors et crée le paysage avec l’âme particuli
de l’amour naissant, les violentes émotions des cœurs éprouvés par la vie ou qu’elle esquisse à grands traits les paysages
traits les paysages alpestres, comme dans le voyage aux Pyrénées7, la vie et l’aspect de Venise, comme dans les Lettres d’u
presque toutes ses œuvres et qui deviendront même, à un moment de sa vie , un refuge contre les émotions violentes de la po
ustices sociales dont elle était blessée, elle évoquera l’image de la vie champêtre et le tableau des intérieurs rustiques 
d’invention, qui est si variée et si féconde, avec l’expérience de la vie réelle, dans les différentes situations qu’elle d
y de Maupassant, l’un psychologue raffiné et souffrant « du mal de la vie  », l’autre doué d’un humour naturel et d’un style
ais on se tromperait fort en croyant qu’elle observât médiocrement la vie réelle et qu’elle ne s’en inspirât que rarement.
ns ? Au moment où elle écrivait ses premiers romans, à l’aurore de sa vie littéraire, que d’observations fines et variées e
ervations fines et variées elle déploie déjà, quelle expérience de la vie réelle, profondément sentie, se révèle, bien que
cun de ces traits comme une expérience personnelle, une impression de vie réelle, une préparation des destinées qui vont s’
fait-il pas de lui la victime inévitable du conflit qui va briser sa vie entre le marquis de Morand, son père, un tyran sa
apitre de psychologie intime, où les personnages réels du drame de sa vie peuvent se reconnaître eux-mêmes sous des noms no
gination du prince Karoll s’excite sur toutes les circonstances de la vie de Lucrezia, même sur ce passé qu’on ne lui a pas
encent ; tout s’assombrit dans cette âme où le soupçon est entré ; la vie entre ces deux êtres n’est plus qu’un long orage.
ons, une sûreté de traits, une profondeur d’analyse qui trahissent la vie observée de près et profondément sentie. La jalou
ine par des abîmes et que le plus sincère amour a rapprochées dans la vie , l’élément invraisemblable se glisse, grandit, in
’est l’inévitable intervention de cet homme qui a tout appris dans la vie des champs, qui sait tout du présent et de l’aven
cidents les plus graves se développer à leur aise, sans la gêne de la vie de famille, où la plus simple surveillance entrav
disait-elle, au point d’ignorer d’avance comment ces batailles de la vie se termineraient et comment le roman se dénouerai
s grandes lignes arrêtées ; tout procédait dans son art comme dans la vie . Quand une rencontre dramatique a lieu, quand une
s ou à ses héros. Elle les livrait à la fatalité de son art, comme la vie les livre à la fatalité des événements. De là ce
rti Teverino. Il arrive ainsi bien souvent à George Sand, lasse de la vie plate et vulgaire, de vouloir s’en échapper à tou
histoires, comme celles qui prenaient tant de place autrefois dans sa vie d’enfant et qui finissaient par lui faire une exi
facile bonheur qu’elle s’est donné à elle-même. Mais les traits de la vie réelle se mêlent si bien ici à la fable, il y a d
infinie des sujets qu’elle a traités et dans la longue suite de cette vie remplie pendant quarante-six ans des plus féconds
ample et souple, pleine de mouvement et de feu. Le long travail d’une vie littéraire ne fit que la développer, il ne la cré
tine en vers ; c’était pour tous les deux une sorte de fonction de la vie  ; ils la remplissaient sans l’avoir étudiée ; ni
té à peine consistante, quand il touche terre, quand il se prend à la vie ou qu’il s’égaye d’une de ces situations qu’il a
t elle-même et une autre, très différente de ce qu’elle était dans la vie réelle. « Ce n’est, nous dit-on encore, ni par u
ouvelles qui ont amené le roman à prendre une si grande place dans la vie moderne. Mais rien ne nous oblige à croire que ce
r la Réforme et la Renaissance, comme au xvie . Aujourd’hui, quand la vie , surmenée par le travail des affaires, est contra
rénovation sociale au dernier siècle. Le développement exagéré de la vie positive a créé du même coup l’irrésistible besoi
de soudaines rentrées en lui ; il y revient, tout fatigué du train de vie qu’il menait hier, qu’il mènera demain. Mais auss
roman semble s’adapter de lui-même à ces intervalles inoccupés de la vie moderne ; il remplit les repos de l’action ou des
âge, celui qu’on se figurait, surtout dans les dernières années de sa vie , comme naturellement absorbé dans les plus hautes
il faisait une promenade selon le temps, et que, tous les jours de sa vie , il rentrait à quatre heures pour se faire lire u
eures pour se faire lire un roman anglais. Mais c’est surtout dans la vie des jeunes gens et des femmes que le roman s’est
rait-ce pas à la condition qu’il mît un peu d’idéal dans cette pauvre vie , si agitée en apparence, si surexcitée au dehors,
Ne serait-ce pas aller contre ce but que de proscrire cet idéal de la vie factice qui se joue devant notre imagination, com
evant notre imagination, comme on le proscrit avec tant de soin de la vie réelle ? Et quel art est-ce donc, si c’en est un,
d’études de mœurs, la représentation des réalités qui obsèdent notre vie de chaque jour, qui occupent et poursuivent nos r
ons vu, l’idée que George Sand s’était faite du roman, au début de sa vie littéraire12. Transformer la réalité des caractèr
ns l’expression la plus complète et la plus saisissante du rêve de la vie , verser quelques rayons d’idéal dans notre triste
e existence ? N’est-ce pas là de l’art, du vrai, du grand art ? Notre vie est dure ici-bas, dit George Sand, et nous n’y po
notre monde ne se transforme en une sorte de paradis où l’idéal d’une vie meilleure ne sera plus possible. En attendant, no
e point-là, au moins, elle ne les a jamais trompés. Chapitre V. La vie intime à Nohant. La méthode de travail de George
dre congé de George Sand, nous voudrions l’étudier un instant dans sa vie intime et l’y saisir d’un coup d’œil rétrospectif
complète d’un écrivain, surtout si cet écrivain est une femme. Cette vie ne commence véritablement qu’à l’époque de l’étab
n existence est fixée et qu’elle a pu réaliser son rêve, l’idée d’une vie arrangée pour elle, ses enfants et ses amis. C’es
tion du lecteur. Nous devons rappeler cependant quelques traits de la vie antérieure, celle qui a été l’objet ou le prétext
enise. Mais elle marque bien l’origine et le point de départ de cette vie d’abord si fantasque et livrée à l’aventure. On t
oète racontant les malentendus qui l’accueillent à son entrée dans la vie , les malveillances qu’il subit dans sa famille mê
rands chemins de la bohème et autres pays imaginaires, abandonnant sa vie aux hasards des bons ou des mauvais gîtes, à la c
il semble qu’il n’y ait plus à y revenir. La seconde partie de cette vie , de beaucoup la plus longue d’ailleurs, nous offr
affections ». Suivons-la, quand elle est définitivement retirée de la vie d’aventure, de l’existence errante et sans foyer,
siècle ? Elle s’est peinte elle-même dans cette seconde partie de sa vie , presque sans y penser, au moyen de sa Correspond
orrespondance, bien plus instructive à cet égard que l’Histoire de ma vie , qui s’arrête brusquement au plus beau moment de
besoin de protester, au nom du bon sens, du goût et du sérieux de la vie , quand la mesure a été dépassée. « Je ne sais, é
ent et de l’éclat. Sur deux sujets surtout, elle aimait à causer : la vie de famille et le théâtre. Il n’était pas aisé de
s normales d’existence et dans son cadre familial, décrit ainsi cette vie qui est devenue sa plus chère habitude et comme s
tume négligé je la surpris, cette bonne travailleuse de la terre ! La vie d’intérieur, elle l’avait d’ailleurs recherchée,
é de l’alliage et rendu à ses véritables objets, il s’empara de cette vie en maître, presque en tyran. La vie de famille l’
bles objets, il s’empara de cette vie en maître, presque en tyran. La vie de famille l’envahit. Elle est l’esclave de ses e
ameux théâtre des marionnettes, qui tient une si grande place dans sa vie . Maurice est l’impresario ; elle-même est le poèt
la Méditerranée. On revenait esseulé, un peu désorienté à Nohant. La vie accoutumée n’avait pas encore repris son cours. L
une agitation sans but. Mme Sand a peint sous de vives couleurs cette vie en partie double, vie réelle et vie d’artiste mél
. Mme Sand a peint sous de vives couleurs cette vie en partie double, vie réelle et vie d’artiste mélangées, en la transfig
eint sous de vives couleurs cette vie en partie double, vie réelle et vie d’artiste mélangées, en la transfigurant sur une
tisé du Théâtre de Nohant. Mère de famille dévouée, tout entière à la vie intérieure qu’elle crée autour d’elle, elle aimai
it dans un journal. Elle l’assurait que, depuis vingt-cinq années, sa vie était bien banale. « Que voulez-vous, disait-elle
age, et ceux qui veulent bien m’aimer, malgré le manque d’éclat de ma vie et de mon esprit, ne se plaignent pas de moi. »
à sa manière l’image de son Paradis. Elle avait tant écrit pendant sa vie qu’elle voulait se reposer d’écrire toute l’étern
ien ou presque rien de ses affaires intimes ; elle ne modifiait cette vie si bien réglée que pour accomplir quelques excurs
Quand il lui arrivait de faire allusion à quelque circonstance de sa vie passée, elle avait une manière de s’absoudre elle
ndance non moins que par leur exacte régularité. À cette époque de sa vie , elle faisait au moins son petit roman tous les a
el dans mon esprit. » Nous avons vu, en effet, dans l’Histoire de ma vie , combien de lectures elle avait traversées au has
ui roulait un peu confusément dans le vaste et puissant courant de sa vie cérébrale. Elle ne cessait de recommander cette m
lidité à sa peinture ? Excellents conseils et qu’elle avait, toute sa vie , appliqués pour son propre compte, ne cessant pas
curiosité. D’ailleurs, s’il faut des racines dans l’art comme dans la vie , elle en avait et qui dataient de loin et qu’elle
s orgies scientifiques, toutes les peines du monde à se remettre à la vie ordinaire et à ses besognes accoutumées ; mais el
aient assouplies, dans leur rigidité primitive, à la rude école de la vie . Plutôt que d’insister encore une fois sur les ab
ot, mieux vaudrait montrer George Sand dans la dernière période de sa vie , la représenter non pas comme une convertie à la
’est la même voie… Maudissez tous ceux qui creusent des charniers. La vie n’en sort pas. C’est une erreur historique dont i
e jusqu’à l’abus, avec ce tutoiement qui est chez elle un reste de la vie d’artiste, elle disait à Flaubert : « J’ai écrit
Deux Mondes publie ce journal. Si tu le lis, tu verras que partout la vie a été déchirée à fond, même dans les pays où la g
ucun. Elle s’intéressait vivement à ces diverses manifestations de la vie littéraire. Elle avait été en relations d’exquise
es jeunes talents s’obstinassent « à voir et à montrer uniquement la vie de manière à révolter douloureusement tout ce que
r. Nous en étions, nous, à peindre l’homme souffrant, le blessé de la vie . Vous peignez, vous, l’homme ardent qui regimbe c
la remplit à pleins bords et l’avale. Mais cette coupe de force et de vie vous tue ; à preuve que tous les personnages de M
élé à vous-même, et c’est une des bonnes choses que j’ai faites en ma vie . » Elle qui avait tant de soucis pour transforme
’esprit de George Sand, en dehors des épisodes et des aventures de sa vie littéraire, je dirais que c’était un esprit dogma
nrent de plus en plus fréquentes ; elles devaient durer autant que la vie de George Sand. Elle avait admiré Madame Bovary ;
eorge Sand, tenue en éveil et avertie. Elle profita des hasards de la vie d’abord, puis des relations d’amitié qui la rappr
e volonté de peindre les choses comme elles sont, les aventures de la vie comme elles se présentent à la vue, n’est pas bie
iolence de la pensée, il est certain qu’à mesure qu’on avance dans sa vie , notée presque jour pour jour dans sa corresponda
ns chèrement payés. Et quoi qu’on puisse penser d’elle un jour, de sa vie et de son œuvre, il se dégage de ses lettres comm
arlyle. — Portraits de femmes, par Arvède Barine. 7. Histoire de ma vie , t. VIII. 8. « On a prétendu que, dans ce roman
mode pour être sûr, on s’est fourvoyé de bonne foi. » (Histoire de ma vie , t. X, p. 231.) 9. Revue des Deux Mondes, Revue
e évolution de sens la poésie écrite en roman ! » (A. Darmesteter, la Vie des mots, p. 16). 11. M. Jules Lemaître, Revue
38 (1913) Le bovarysme « Deuxième partie : Le Bovarysme de la vérité — I »
verselle. Il est apparu comme la loi même et comme la condition de la vie phénoménale. On ne saurait donc le considérer com
comme une maladie sans considérer, du même coup, comme une maladie la vie phénoménale tout entière, c’est-à-dire la vie tel
p, comme une maladie la vie phénoménale tout entière, c’est-à-dire la vie telle qu’elle nous est donnée. Le boudhisme n’a p
de détachement religieux ou esthétique : des hommes qui ressentent la vie comme une souffrance trouvent en ces postures une
ces postures une méthode et un moyen anticipé pour se soustraire à la vie . Mais le fait que la vie phénoménale persiste, l’
et un moyen anticipé pour se soustraire à la vie. Mais le fait que la vie phénoménale persiste, l’ardeur dont témoigne l’hu
i générale au vœu de cette sensibilité épuisée qui, pensant abolir la vie , n’abolit avec elle-même, dans l’effort de renonc
ans l’effort de renoncement où elle se rétracte, qu’une maladie de la vie  ! Le fait de l’existence phénoménale demeure donc
pendre. Aussi nous faut-il considérer comme la modalité normale de la vie cette contrariété selon laquelle, sous le regard
sychologique se conçoit autre qu’il n’est, voici les fondements de la vie phénoménale. Cette constatation doit justifier dé
ir autre. Cette fausse conception, que toutes les choses vivant d’une vie consciente prennent d’elles-mêmes, doit être tenu
nte prennent d’elles-mêmes, doit être tenue pour la loi même de toute vie phénoménale. C’est l’impuissance à faire sortir d
39 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre premier. Causes physiologiques et psychologiques du plaisir et de la douleur »
Causes physiologiques au plaisir et de la douleur. Leur rapport à la vie . — III. La lutte pour la vie n’est-elle qu’une lu
isir et de la douleur. Leur rapport à la vie. — III. La lutte pour la vie n’est-elle qu’une lutte pour la préservation. La
s qui ont chacune leur activité propre et luttent entre elles pour la vie . Chez les animaux inférieurs, chaque partie de l’
qui est une des premières et des plus radicales manifestations de la vie même ? Aujourd’hui que le problème du pessimisme
lles aboutit l’étude des rapports du plaisir et de la douleur avec la vie . I Part du mécanisme et de la sélection naturel
ophe grec, Empédocle, la condition essentielle du développement de la vie à travers les âges, c’est que les actes agréables
tions à cette loi. Toute douleur particulière n’est pas nuisible à la vie , tout plaisir particulier n’est pas utile. L’ivre
te. Sans doute, une fois produit un mécanisme de plaisirs utiles à la vie , il s’est transmis par hérédité et est devenu pre
ruisme ». Si la relation générale du plaisir et de la douleur avec la vie demeure certaine, la nécessité d’une intelligence
ement de la pensée, qui, étant elle-même la fonction supérieure de la vie , ne mérite pas cette sorte de défiance que Schnei
que de Darwin et de Spencer, en faisant appel à l’idée d’espèce ou de vie spécifique, et même à l’idée de vie individuelle,
ant appel à l’idée d’espèce ou de vie spécifique, et même à l’idée de vie individuelle, considère des résultats généraux et
que le plaisir devait finalement s’attacher aux actions utiles, à la vie individuelle ou spécifique ; que la douleur, au c
ira par ne trouver agréables, en moyenne, que les actions utiles à sa vie individuelle ou à la vie de son espèce ; mais com
les, en moyenne, que les actions utiles à sa vie individuelle ou à la vie de son espèce ; mais comment est-il d’abord capab
nt des actions et réactions ultérieures que produira la lutte pour la vie  ? Voilà le vrai problème psychologique et physiol
este inexplicable au darwinisme, mais leur relation primitive avec la vie n’est pas elle-même complètement expliquée. Est-c
s et extérieures détermineraient seules la liaison du plaisir avec la vie  ? Ou ne doit-il pas exister entre les deux un lie
er la raison primitive d’où résulte la connexion du sentiment avec la vie . II Causes physiologiques et psychologiques du
ques et psychologiques du plaisir et de la douleur. Leur rapport à la vie . Le plaisir et la douleur varient en raison de
stion d’une manière indirecte, en nous reportant aux nécessités de la vie même. Les deux travaux de réparation et de dépens
x travaux de réparation et de dépense sont également nécessaires à la vie  ; de plus, ils doivent être proportionnés l’un à
 ; de plus, ils doivent être proportionnés l’un à l’autre pour que la vie subsiste. La réparation nerveuse, qui accumule la
meurs. Mais l’action même fortifie, le dépense enrichit. C’est que la vie suppose une recomposition et une décomposition in
mple au moyen de certaines substances toxiques : loin de conserver la vie , vous l’arrêterez. Se sentir vivre, c’est avoir l
ous sentons. C’est comme un tourbillon qui nous donne l’ivresse d’une vie intense et rapide. Ce n’est donc point, pour parl
ion, comme telle, n’est pas le plaisir même ni la loi primitive de la vie  ; elle est une nécessité que la vie rencontre et
ir même ni la loi primitive de la vie ; elle est une nécessité que la vie rencontre et subit en raison des nécessités mêmes
ons extérieures ; mais comme leur cause intérieure et profonde est la vie même tendant à se conserver et à s’accroître, vou
du malaise au bien-être et du bien-être au malaise fait le fond de la vie mentale ; il est en parallélisme avec le perpétue
rpétuel mouvement d’organisation et de désorganisation essentiel à la vie . Mais peu à peu, par l’effet de l’habitude, le mo
st tout mécanique, c’est la douleur, c’est le désir entravé, c’est la vie même de l’être se sentant d’une manière immédiate
dans les formes les plus primordiales et les plus rudimentaires de la vie , où le tout continu de représentations est très p
, ni indépendante et absolue ; nous ne pouvons agir et lutter pour la vie que dans un milieu qui est lui-même actif et en l
e, les autres à sa destruction ; par conséquent, les uns tendent à la vie , les autres à la mort. La vie, a-t-on dit, est l’
 ; par conséquent, les uns tendent à la vie, les autres à la mort. La vie , a-t-on dit, est l’ensemble des forces qui résist
laisir est la victoire, la douleur est la défaite ; le plaisir est la vie , la douleur est la mort. Toute souffrance est une
n sous forme d’éternité : sub specie æterni. III La lutte pour la vie n’est-elle qu’une lutte pour la préservation. La
car son principe est « le combat universel pour la préservation de la vie . » Spinoza avait dit de même que c’est l’effort d
r la science sociale. Si l’unique ressort de toute activité, de toute vie , de toute volonté, est la conservation de soi, il
mes de même espèce, qui est la vraie lutte pour la préservation de la vie , est en réalité un phénomène secondaire ; elle n’
té un phénomène secondaire ; elle n’est pas un fait qui accompagne la vie essentiellement et partout. L’effet de la pressio
 : nous trouvons partout non pas seulement la tendance à conserver la vie , mais la tendance à améliorer les conditions de l
à conserver la vie, mais la tendance à améliorer les conditions de la vie , en intensité et en qualité. Il y a donc entre le
ranimai, n’est pas seulement ce que Darwin et Spencer appellent « la vie normale, le maintien de soi », live normally, sel
lement conservation, mais évolution. Aussi les diverses formes de la vie sont-elles déjà capables d’évoluer et d’avancer l
sceptible de variations plus ou moins favorables à l’avancement de la vie . Ces variations, selon Darwin, sont tout accident
leur existence, soit sous le rapport des conditions générales de leur vie , soit sous le rapport des relations d’un sexe à l
a négligé le point de vue psychologique : les êtres « luttent pour la vie  », mais comment d’abord vivent-ils et pourquoi ve
nt un ressort interne, nécessité ou spontanéité, qui produit, avec la vie , l’élan vers une vie supérieure, l’élan de révolu
, nécessité ou spontanéité, qui produit, avec la vie, l’élan vers une vie supérieure, l’élan de révolution. Un biologiste a
et en appropriant, pour sa croissance, les matériaux nécessaires à la vie . La diffusion est une série de mouvements où l’en
e d’activité. Quoique les plaisirs de soulagement soient nombreux, la vie étant une lutte continuelle, sont-ils cependant l
lore precede ogni piacere. Kant lui emprunte sa théorie. Pour lui, la vie est un effort continuel, et la conscience de cet
ité, et c’est surtout dans l’activité que nous avons conscience de la vie  ; sans la douleur il y aurait donc extinction de
9. La jouissance est le sentiment du cours facile et progressif de la vie , mais, comme la vie est effort, « la douleur doit
le sentiment du cours facile et progressif de la vie, mais, comme la vie est effort, « la douleur doit précéder toute joui
la vue et l’ouïe, répondent moins, aujourd’hui, aux nécessités de la vie qu’au superflu, à la conservation qu’au progrès :
our simple objet la préservation de l’organisme dans la lutte pour la vie . Allons plus loin et plus avant dans le problème.
e et agissante, il vaut par lui-même et a un prix intrinsèque dans la vie . Nous ne saurions donc admettre la doctrine de Le
roduit le développement de l’être, l’évolution vers des conditions de vie nouvelles ; alors l’être vivant réagit sur le mil
lusive, supposent déjà une certaine activité, un élan antérieur de la vie manifestée par le mouvement : il est plausible d’
atement lié à l’action, le bien-être à l’être et au déploiement de la vie  ; la douleur, au contraire, n’est liée qu’à la ré
s délicats et subtils, plutôt objets de luxe que de nécessité pour la vie matérielle. L’évolution, l’universel « devenir »,
cœur et la générosité du vouloir : le vrai plaisir est la grâce de la vie . 25. Le calcul algébrique des forces (mV2) n’e
40 (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Catulle Mendès »
h ! celui-là est de bien des crans supérieur aux Frères Zemganno ! La vie , si on la connaissait, de ce prodigieux acrobate,
ans le siècle, il peut se tromper et il se trompe sur la beauté de la vie moderne, qui n’est, à mes yeux, que plate et laid
urs. Il a, enfin, faux ou vrai, la volonté d’un idéal. Ce livre de La vie et la mort d’un clown l’atteste. Il détonne au mi
ns l’antériorité indiscutable de Victor Hugo, venu le premier dans la vie , ce serait à se demander lequel est le Sosie ou l
Victor Hugo respire de nouveau dans le roman de M. Catulle Mendès. La Vie et la mort d’un clown est un roman à la manière d
itée dans une œuvre du même genre, mais à laquelle il a communiqué la vie du moment (notre vie !), et par cela seul les œuv
u même genre, mais à laquelle il a communiqué la vie du moment (notre vie  !), et par cela seul les œuvres ont pivoté et les
a seul les œuvres ont pivoté et les forces se sont déplacées. Dans La Vie et la mort d’un clown, c’est vraiment Catulle Men
it, — prenez-y bien garde ! — une œuvre à laquelle il a communiqué la vie du moment. Je n’ai pas dit une œuvre mieux faite.
uniqué la vie du moment. Je n’ai pas dit une œuvre mieux faite. Cette vie et cette mort d’un clown est assurément plus inté
rément plus intéressante, parce qu’elle est plus près de nous, que la vie sauvage de Han d’Islande et la vengeance du nègre
rdée en dehors de la lueur que Victor Hugo y projette, ce roman de La Vie et la mort d’un clown n’est point, de constructio
vraisemblable, du faux, de l’impossible, de tout ce qui n’est plus la vie , même la vie intense, la vie passionnée, la vie m
, du faux, de l’impossible, de tout ce qui n’est plus la vie, même la vie intense, la vie passionnée, la vie montée à sa pl
impossible, de tout ce qui n’est plus la vie, même la vie intense, la vie passionnée, la vie montée à sa plus haute puissan
ce qui n’est plus la vie, même la vie intense, la vie passionnée, la vie montée à sa plus haute puissance, soit dans le ma
endès s’y plonge… Je sais bien qu’il n’est pas encore à l’heure de la vie où l’homme se reprend en sous-œuvre et se sent le
e choses qui n’en ont pas. IV M. Catulle Mendès, l’auteur de La Vie et la mort d’un clown, et qui semble le dédoublé
fiée dans la mesure qu’elle a, pour frapper plus fort. L’auteur de La Vie et la mort d’un clown a sur les romanciers du mom
rsonnellement, il m’est à peu près inconnu. Son livre, ce roman de La Vie et la mort d’un clown, très frappant, mais trop f
morte, et qui vécut trop, disent actuellement tous les eunuques de la vie . Mais qu’il ait du succès ou qu’il n’en ait pas,
re homme… Chemise de Nessus qui ne l’a pas fait souffrir ! 21. La Vie et la mort d’un clown (Constitutionnel, 25 août 1
41 (1890) L’avenir de la science « XIX » p. 421
allemande, qui, à la fin du XVIIIe siècle, a ouvert pour l’Europe une vie nouvelle. Dites que saint Augustin, saint Jean Ch
lopédie, ce sont les lumineux essais de Voltaire. Il n’y avait qu’une vie pour les États antiques. Renverser les vieilles i
des insignes romains. Nos Mérovingiens, entre autres, embrassèrent la vie romaine avec une naïveté tout à fait aimable, et
éléments nouveaux qui venaient vivifier et élargir l’ancien cercle de vie . Ce ne sont que des accidents dans le grand voyag
seraient des rhéteurs de la vieille société qui les initieraient à la vie intellectuelle et seraient l’occasion d’une autre
que la culture intellectuelle, pour devenir civilisatrice, exige une vie entière d’application et d’étude. L’immense major
y être initiés. Il faut donc arriver à concevoir la possibilité d’une vie intellectuelle pour tous, non pas en ce sens que
de ce qu’on peut appeler le monde distingué. On pouvait arriver à la vie la plus noble et la plus élevée, tout en étant pa
l’humanité reviendra un jour à cette belle et vraie conception de la vie , où l’esprit est tout, où personne ne se définit
tiers qui n’exigent que quelques heures de travail ; bien loin que la vie supérieure soit fermée pour cet homme, il se trou
d’ouvriers et les maîtres d’esclaves 182. Cette simultanéité de deux vies , n’ayant rien de commun l’une avec l’autre, à cau
facultés libres de vaquer à leur aise. Je conçois, dans l’érudit, une vie de cœur très active, et d’autant plus active que
mœurs actuelles, je maintiens comme possible cette simultanéité de la vie intellectuelle et du travail professionnel. La Gr
lation intellectuelle, à une hauteur de conception, à une noblesse de vie inconnus à l’immense majorité de ceux qui parmi n
au, ni compris la vraie royauté des hommes de l’esprit. L’idéal de la vie humaine serait un état où l’homme aurait tellemen
ance, et cela presque sans y penser, et par la partie sacrifiée de sa vie , où toute l’activité humaine en un mot se tournât
se tournât vers l’esprit, et où l’homme n’eût plus à vivre que de la vie céleste. Alors ce serait réellement le règne de l
t tout relatif Pour nous autres, hommes de l’esprit, le travail de la vie et les nécessités matérielles ne sont absolument
rêt, nous voguerions à pleines voiles, nous conquerrions l’infini… La vie patriarcale réalisait cette haute indépendance de
ppement parallèle de l’intelligence, de la morale et du bien-être. La vie antique arrivait au même résultat par l’esclavage
mais avec des relations bien plus compliquées que n’en comportait la vie patriarcale, et sans avoir besoin de l’esclavage.
’on ne pense plus à la chair, c’est qu’on vive si énergiquement de la vie de l’esprit que ces tentations des hommes grossie
rs, un homme qui jeûne, qui se flagelle, qui est chaste, qui passe sa vie sur une colonne, est l’idéal de la vertu. Car lui
corps. Des esprits grossiers ont pu s’imaginer qu’en s’interdisant la vie du corps ils se rendaient plus aptes à la vie de
qu’en s’interdisant la vie du corps ils se rendaient plus aptes à la vie de l’esprit. Je me demande même si, un jour, on n
de l’état actuel, c’est que l’occupation extérieure absorbe toute la vie , en sorte qu’on est d’abord d’une profession, sau
il reste du temps ou si l’on a ce goût. L’accidentel devient ainsi la vie même, et la partie vraiment humaine et religieuse
s. Il semble que les affaires extérieures soient le but premier de la vie , que la fin de la plus grande partie du genre hum
ssant et continu de la préoccupation du pain du jour, en sorte que la vie n’aurait d’autre but que de s’alimenter elle-même
tiendrait à telle ou telle profession. Ce serait l’idylle antique, la vie pastorale rêvée par tous les poètes bucoliques, v
dylle antique, la vie pastorale rêvée par tous les poètes bucoliques, vie où l’occupation matérielle est si peu de chose qu
u ciel. Mais nous, nous tenons Dieu quitte de son paradis, puisque la vie céleste est transportée ici-bas ! » Un tel état d
erbes coupées est facile. Mais lier des gerbes vivant chacune de leur vie propre !… Maintenant tous sont attelés au même ch
vaudrait-il pas mieux songer à son bien-être et à son plaisir dans la vie présente que de se sacrifier pour le vide ? Les p
différentes que seules elles expliquent et rendent possible la grande vie de sacrifice et de dévouement. À quoi bon se dévo
ement le négatif, l’angle rentrant appelle l’angle saillant. Ainsi la vie est partagée, tous ont la meilleure part, et il y
42 (1907) L’évolution créatrice « Chapitre III. De la signification de la vie. L’ordre de la nature et la forme de l’intelligence. »
Chapitre III.De la signification de la vie .L’ordre de la nature et la forme de l’intelligenc
nature et la forme de l’intelligence.   Rapport du problème de la vie au problème de la connaissance. La méthode philos
ce et l’instinct, celui-ci accordé sur certaines déterminations de la vie , celle-là modelée sur la configuration de la mati
lleur mot, la Conscience en général, et qui doit être coextensif à la vie universelle. Par là nous faisions entrevoir la po
avec lui-même, reconstituer le vivant ; les autres posent d’abord la vie et s’acheminent vers la matière brute par un decr
nous puisons la force même de travailler et de vivre. De cet océan de vie , où nous sommes immergés, nous aspirons sans cess
ces biologiques et psychologiques étudieront les manifestations de la vie . La tâche du philosophe est alors nettement circo
une de l’autre. Maintenant, quand l’intelligence aborde l’étude de la vie , nécessairement elle traite le vivant comme l’ine
qu’elle se repose dans la matière inerte, soit qu’elle s’attaque à la vie . Pourtant, dans bien des cas, on sent craquer le
s il sera entendu que, plus elle s’enfonce dans les profondeurs de la vie , plus la connaissance qu’elle nous fournit devien
êmes, le point où nous nous sentons le plus intérieurs à notre propre vie . C’est dans la pure durée que nous nous replongeo
is, plus le sentiment est profond et la coïncidence complète, plus la vie où ils nous replacent absorbe l’intellectualité e
’insère dans l’avenir en l’entamant sans cesse. En cela consistent la vie et l’action libres. Laissons-nous aller, au contr
s conséquences déduites et les recourber le long des sinuosités de la vie . La déduction ne réussit dans les choses morales
celle qu’il faudrait analyser d’abord. La philosophie l’emprunte à la vie courante. Et il est incontestable que, couramment
aurait alors une signification nette dans la pratique courante de la vie  ; elle objectiverait, pour la commodité du langag
exprimables en termes d’idées qu’après coup et approximativement. La vie dans son ensemble, envisagée comme une évolution
able par avance. Le cadre de la finalité est donc trop étroit pour la vie dans son intégralité. Au contraire, il est souven
re, il est souvent trop large pour telle ou telle manifestation de la vie , prise en particulier. Quoi qu’il en soit, c’est
bien certain, par exemple, que si nous envisagions l’évolution de la vie dans son ensemble, la spontanéité de son mouvemen
tel vivant déterminé, telles ou telles manifestations spéciales de la vie , qui répètent à peu près des formes et des faits
ordre général de la nature, le même partout, planant à la fois sur la vie et sur la matière. De là notre habitude de désign
domaine de la matière inerte et celle de genres dans le domaine de la vie . Que d’ailleurs cette confusion soit à l’origine
enre correspond surtout à une réalité objective dans le domaine de la vie , où elle traduit un fait incontestable, l’hérédit
le, et c’est là tout ce qui nous importe. Il n’est pas douteux que la vie , dans son ensemble, soit une évolution, c’est-à-d
it une évolution, c’est-à-dire une transformation incessante. Mais la vie ne peut progresser que par l’intermédiaire des vi
n considérant l’emploi que nous faisons de l’idée de désordre dans la vie courante. Quand j’entre dans une chambre et que j
du premier genre que j’attends, l’ordre que met consciemment dans sa vie une personne rangée, l’ordre voulu enfin et non p
e est nécessairement conçue comme telle : seules, les exigences de la vie pratique nous suggèrent ici une manière de parler
évolution. Le monde matériel. De l’origine et de la destination de la vie . L’essentiel et l’accidentel dans les processus v
dans les processus vitaux et dans le mouvement évolutif. L’humanité. Vie du corps et vie de l’esprit   Faute d’un meill
sus vitaux et dans le mouvement évolutif. L’humanité. Vie du corps et vie de l’esprit   Faute d’un meilleur mot, nous l’
vouloir, le courant qui traverse cette matière en lui communiquant la vie , est chose que nous sentons à peine, que tout au
, fragmentaire, que nous saisirons. Pour arriver au principe de toute vie comme aussi de toute matérialité, il faudrait all
s concret, dans le temps que nous sentons être l’étoffe même de notre vie  : d’où résulterait que tout est donné une fois po
les corps vivants. Toutes nos analyses nous montrent en effet dans la vie un effort pour remonter la pente que la matière d
rialité, créateur de la matière par sa seule interruption. Certes, la vie qui évolue à la surface de notre planète est atta
nts matériels, elle arrive cependant à la retarder. L’évolution de la vie continue en effet, comme nous l’avons montré, une
e dans la plante et du système sensori-moteur chez l’animal, amène la vie à des actes de plus en plus efficaces par la fabr
ces, complémentaires l’une de l’autre, qu’elle renfermait en elle, la vie est suspendue tout entière à la fonction chloroph
out au plus, à en ralentir la chute. Ainsi, d’un immense réservoir de vie doivent s’élancer sans cesse des jets, dont chacu
ement, au lieu que la création d’un monde est un acte libre et que la vie , à l’intérieur du monde matériel, participe de ce
e l’action qui se défait, et que les formes imprévues qu’y découpe la vie , formes capables de se prolonger elles-mêmes en m
de jaillissement. Dieu, ainsi défini, n’a rien de tout fait ; il est vie incessante, action, liberté. La création, ainsi c
eure qui plaquerait sur elles une organisation savante. En réalité la vie est un mouvement, la matérialité est le mouvement
e qui forme un monde étant un flux indivisé, indivisée aussi étant la vie qui la traverse en y découpant des êtres vivants.
s considérations générales que nous présentions sur l’évolution de la vie . On dégagera plus nettement ce qu’il y a d’accide
’accidentel, ce qu’il y a d’essentiel dans cette évolution. L’élan de vie dont nous parlons consiste, en somme, dans une ex
férenciée de l’Amibe se manifestait cette propriété essentielle de la vie animale. L’Amibe se déforme dans des directions v
en bas ou en haut de la série des animaux, on trouve toujours que la vie animale consiste 1° à se procurer une provision d
n permettra au carbone d’aller rejoindre son oxygène. De sorte que la vie tout entière, animale et végétale, dans ce qu’ell
oins efficace, par conséquent, que ne l’exigeait l’élan initial de la vie , dirigé essentiellement vers des actes libres : l
ut, que chaque espèce se comporte comme si le mouvement général de la vie s’arrêtait à elle au lieu de la traverser. Elle n
ais dont nous ne devons pas rendre responsable le principe même de la vie .   La part de la contingence est donc grande dans
pu l’être par de tout autres moyens. Point n’était nécessaire que la vie jetât son dévolu sur le carbone de l’acide carbon
mécanisme, du moins dans ses effets. Il est donc vraisemblable que la vie se déroule sur d’autres planètes, dans d’autres s
alogie, et c’est user à rebours de ce raisonnement que de déclarer la vie impossible là où d’autres conditions lui sont fai
res conditions lui sont faites que sur la terre. La vérité est que la vie est possible partout où l’énergie descend la pent
s les étoiles. Allons plus loin : il n’est même pas nécessaire que la vie se concentre et se précise dans des organismes pr
t à travers une matière non encore solidifiée. Tout l’essentiel de la vie serait là, puisqu’il y aurait encore accumulation
ns, il n’y aurait guère plus de différence qu’il n’y en a, dans notre vie psychologique, entre l’état de rêve et l’état de
’état de rêve et l’état de veille. Telle a pu être la condition de la vie dans notre nébuleuse avant que la condensation de
t que la condensation de la matière fût achevée, s’il est vrai que la vie prenne son essor au moment même où, par l’effet d
vement inverse, la matière nébulaire apparaît. On conçoit donc que la vie eût pu revêtir un tout autre aspect extérieur et
ndéfiniment ? Cette question se pose, sans doute, quand on compare la vie à un élan. Et il faut la comparer à un élan, parc
donner plus approximativement l’idée. Mais ce n’est qu’une image. La vie est en réalité d’ordre psychologique, et il est d
t de cette continuité que je trouve au fond de moi-même. Telle est ma vie intérieure, et telle est aussi la vie en général.
fond de moi-même. Telle est ma vie intérieure, et telle est aussi la vie en général. Si, dans son contact avec la matière,
est aussi la vie en général. Si, dans son contact avec la matière, la vie est comparable à une impulsion ou à un élan, envi
n est en partie l’œuvre de la matière, en partie l’effet de ce que la vie porte en elle. C’est ainsi que d’un sentiment poé
le qui est le tout du poème. Ainsi, entre les individus dissociés, la vie circule encore : partout, la tendance à s’individ
niste et complémentaire à s’associer, comme si l’unité multiple de la vie , tirée dans le sens de la multiplicité, faisait d
s a ce qui est le plus près d’elle. De là, dans tout le domaine de la vie , un balancement entre l’individuation et l’associ
ues, de sorte qu’il suffit ici d’un fil maintenu ou coupé pour que la vie affecte la forme sociale ou la forme individuelle
itive : il sautera indéfiniment de l’une à l’autre. L’évolution de la vie dans la double direction de l’individualité et de
ciation n’a donc rien d’accidentel. Elle tient à l’essence même de la vie . Essentielle aussi est la marche à la réflexion.
la conscience, ou mieux la supraconscience, qui est à l’origine de la vie . Conscience ou supraconscience est la fusée dont
elle-même que là où la création est possible. Elle s’endort quand la vie est condamnée à l’automatisme ; elle se réveille
me, et chez l’homme seulement, elle se libère. Toute l’histoire de la vie , jusque-là, avait été celle d’un effort de la con
flux l’entraînerait d’abord, l’engloutirait bientôt. Il le doit à la vie sociale, qui emmagasine et conserve les efforts c
s disent, chacun à sa manière, le succès unique, exceptionnel, que la vie a remporté à un moment donné de son évolution. Il
nous laissent deviner que si, au bout du large tremplin sur lequel la vie avait pris son élan, tous les autres sont descend
spécial que l’homme est le « terme » et le « but » de l’évolution. La vie , avons-nous dit, transcende la finalité comme les
us avons lutté contre les autres espèces. Enfin, si l’évolution de la vie s’était heurtée à des accidents différents sur la
à des accidents différents sur la route, si, par là, le courant de la vie avait été divisé autrement, nous aurions été, au
anité pour la raison d’être de l’évolution. De notre point de vue, la vie apparaît globalement comme une onde immense qui s
le mouvement vital, quoiqu’il n’entraîne pas avec lui tout ce que la vie portait en elle. Sur d’autres lignes d’évolution
Sur d’autres lignes d’évolution ont cheminé d’autres tendances que la vie impliquait, dont l’homme a sans doute conservé qu
ées du travail conscient : l’intuition marche dans le sens même de la vie , l’intelligence va en sens inverse, et se trouve
aperçoit que l’intuition est l’esprit même et, en un certain sens, la vie même : l’intelligence s’y découpe par un processu
teur de celui qui a engendré la matière. Ainsi apparaît l’unité de la vie mentale. On ne la reconnaît qu’en se plaçant dans
era jamais à l’intuition. La philosophie nous introduit ainsi dans la vie spirituelle. Et elle nous montre en même temps la
vie spirituelle. Et elle nous montre en même temps la relation de la vie de l’esprit à celle du corps. La grande erreur de
erreur des doctrines spiritualistes a été de croire qu’en isolant la vie spirituelle de tout le reste, en la suspendant da
la matière ; — mais la science est là, qui montre la solidarité de la vie consciente et de l’activité cérébrale. Elles ont
r infinie la distance de l’animal à l’homme ; — mais l’histoire de la vie est là, qui nous fait assister à la genèse des es
reille à sa voix ; mais s’il existe ainsi des « âmes » capables d’une vie indépendante, d’où viennent-elles ? quand, commen
elle sera balayée par la science, si elle ne se décide pas à voir la vie du corps là où elle est réellement, sur le chemin
a vie du corps là où elle est réellement, sur le chemin qui mène à la vie de l’esprit. Mais ce n’est plus alors à tels ou t
plus alors à tels ou tels vivants déterminés qu’elle aura affaire. La vie entière, depuis l’impulsion initiale qui la lança
se que les ruisselets entre lesquels se partage le grand fleuve de la vie , coulant a travers le corps de l’humanité. Le mou
és, du plus humble au plus élevé, depuis les premières origines de la vie jusqu’au temps où nous sommes, et dans tous les l
mort des individus n’apparaît pas du tout comme une diminution de la vie en général, ou comme une nécessité que celle-ci s
celle-ci subirait à regret. Comme on l’a remarqué plus d’une fois, la vie n’a jamais fait effort pour prolonger indéfinimen
é voulue, ou tout au moins acceptée, pour le plus grand progrès de la vie en général. 90. Nous avons développé ce point d
43 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre onzième. La littérature des décadents et des déséquilibrés ; son caractère généralement insociable. Rôle moral et social de l’art. »
anité est satisfaite… et avec cela le fond, la presque totalité de ma vie , c’est, je ne dirais pas le malheur, mais un chan
et à nous tromper en s’appuyant sur tout un système du monde et de la vie . Il ne manque qu’une chose à Ymbert Galloix pour
izon de l’imagination. Mais tout s’évanouit par un cruel retour de la vie positive, tout ! » La souffrance vraiment philoso
utour d’un centre de gravité mobile, comme l’est toujours celui de la vie . Les traits caractéristiques de la littérature de
scriptions du tatouage ; un forçat fait graver sur sa poitrine : « la vie n’est que désillusion » ; un autre : « le présent
tendance à noter et à éterniser les traits même non importants de la vie journalière, à se regarder constamment, et surtou
itants, comme tous les « neurasthéniques ». Il leur faut une certaine vie sociale qui leur est propre, une vie bruyante, qu
ues ». Il leur faut une certaine vie sociale qui leur est propre, une vie bruyante, querelleuse, sensuelle, passée au milie
ar l’hôpital.          Noël ! Noël ! etc. Sur les biens d’une autre vie , Laisse prêcher Massillon ; Vive la philosophie D
s I. — C’est une loi sociologique que, plus nous avançons, plus la vie sociale devient intense et plus son évolution est
ussi celle de la dissolution : ce qui est aujourd’hui en plénitude de vie sera bientôt en décadence. De nos jours, on ne pe
ittérature change avec chaque quart de siècle. D’autre part, comme la vie sociale devient de plus en plus complexe, comme l
, signe de décadence ! On ne peut nier pourtant qu’il n’y ait dans la vie des peuples, comme dans celle des individus, des
production littéraire. Cet état dure jusqu’à ce que la bonne et saine vie , prenant le dessus, réagisse contre les influence
re n’est que le symptôme d’un déclin, momentané ou définitif, dans la vie totale d’un peuple ou d’une race. Et, comme la vi
définitif, dans la vie totale d’un peuple ou d’une race. Et, comme la vie d’un peuple offre les mêmes phases biologiques qu
t, comme la vie d’un peuple offre les mêmes phases biologiques que la vie d’un grand individu, on doit retrouver avant tout
contraire, que de vieillards dont le cœur reste toujours jeune et la vie toujours féconde, comme ces arbres patients et ta
mentation de la force des habitudes, des formules toutes faites où la vie s’emprisonne. On dit : « maniaque comme une vieil
« maniaque comme une vieille fille » ; le vieillard a d’ordinaire sa vie réglée, un fonds d’idées toujours les mêmes sur l
accrue chez lui, comme il était inévitable, par l’exercice même de la vie , sans que cet accroissement de l’automatisme soit
a luxure, avec le luxe qui l’accompagne souvent, devient le but de la vie , et, pour la satisfaire, il faut de l’or ; d’où l
é et mesquin, alors qu’il n’est qu’un des courants particuliers de la vie universelle. Prendre ainsi le moi pour centre et
ière les particularités de son caractère et les grains de sable de sa vie , n’aura pas même abouti à faire saillir sa vraie
eurs, derrière les pensées ou actions véritablement expressives de sa vie et de la vie. La critique de notre temps a subi l
e les pensées ou actions véritablement expressives de sa vie et de la vie . La critique de notre temps a subi l’influence de
ilement, parce que le procédé s’y dérobe ; elles se rapprochent de la vie , qu’on ne peut artificiellement reproduire. La vr
. En faisant ainsi de l’art pour l’art, on enlève à la littérature la vie  ; on lui ôte toute espèce de but en dehors du jeu
la subordination des organes, dans l’organisme du style comme dans la vie individuelle et la vie sociale, est un signe de d
ganes, dans l’organisme du style comme dans la vie individuelle et la vie sociale, est un signe de décadence, puisque c’est
u ciel. La soif insatiable de tout ce qui est au-delà et que voile la vie est la preuve la plus vivante de notre immortalit
es, Vers les cieux le matin prennent un libre essor, Qui plane sur la vie et comprend sans effort Le langage des fleurs et
s il a l’esprit rempli de la l’idée de mort :     Plus encor que la Vie , La Mort nous tient souvent par des liens subtils
es ; les yeux à terre, silencieuses, passant au milieu de ce bruit de vie , comme un avertissement noir321 ». Et l’« avertis
st précisément cette mort inévitable, proche toujours, qui donne à la vie son prix infini : la proximité de l’ombre rend la
nconnu de la mort vient pour lui se mêler à toute manifestation de la vie , le plus simple fait revêt une apparence de profo
orts ; et c’est toute la poésie de la mort qui s’ajoute à celle de la vie . Aux yeux de Baudelaire, la mort flétrissait la v
ute à celle de la vie. Aux yeux de Baudelaire, la mort flétrissait la vie , aux yeux de Loti, elle l’idéalise. Un autre exem
alité, par conséquent de la force de résistance dans la lutte pour la vie , de l’unité et de la complexité internes, qui per
m de valeur naturelle dans l’intensité même et dans l’extension de la vie , ainsi que dans la conscience et la jouissance qu
mours de Daphnis et de Chloé sont fécondes, tendent à « promouvoir la vie  », comme disent les Anglais ; les amours de boudo
r sont stériles, tendent à ralentir, à altérer, parfois à détruire la vie . Quant à placer, comme Baudelaire, la « langue na
aire, tout ce vain orientalisme n’est pas plus la langue natale de la vie que de l’« âme » : c’est un rêve artificiel et to
inférieur physiologiquement et esthétiquement à un corps anime par la vie , parce que le cadavre marque non une évolution en
une pauvreté radicale non seulement d’idées, mais de sentiments et de vie  ; elle commence un retour, par un chemin détourné
qui n’ont pas même fait le tour d’une seule idée ; les dégoûtés de la vie sont de petits jeunes hommes qui n’ont pas encore
valeurs humaines », les stériles, les impuissants, les impropres à la vie sociale, les inaptes et, en définitive, les inept
se croit raffiné quand il préfère à la lumière et aux couleurs de la vie qui s’épanouit la « phosphorescence de la pourrit
i tendent à dissoudre la société même, et c’est au nom des lois de la vie individuelle ou collective qu’on a le droit de la
e sur La Fontaine, ce représentant unique, au siècle précédent, de la vie animale, de la nature et presque du naturel : « I
nter les éléments perturbateurs et, par conséquent, dramatiques de la vie , mais au contraire de les supprimer. La vertu ten
aturge s’enlève donc la moitié de son champ d’action en décrivant une vie vertueuse, une évolution non suivie d’un déclin,
nt la plus grande force de résistance, d’établir ainsi des lois de la vie physique ou psychique valant même pour les êtres
tant ce qui nous sauve de l’ennui, de l’équilibre trop monotone d’une vie trop bien réglée. De même, pour les autres, le ri
aieté, de légèreté d’âme. Le ridicule peut être un des ferments de la vie morale ; il ne faut craindre ni d’être innocemmen
t Flaubert. En réalité, l’esthétique n’est qu’un effort pour créer la vie , — une vie quelconque, — pourvu qu’elle puisse ex
En réalité, l’esthétique n’est qu’un effort pour créer la vie, — une vie quelconque, — pourvu qu’elle puisse exciter la sy
e, — pourvu qu’elle puisse exciter la sympathie du lecteur ; et cette vie peut n’être que la reproduction puissante de notr
eur ; et cette vie peut n’être que la reproduction puissante de notre vie propre avec toutes ses injustices, ses misères, s
cercle de l’enfer où se trouvent, selon Dante, ceux qui, pendant leur vie , « ils pleurèrent quand pouvaient être joyeux »
44 (1894) Les maîtres de l’histoire : Renan, Taine, Michelet pp. -312
herché à démêler les rapports qui existent entre leurs écrits et leur vie , la nature de leur influence, les idées et les se
des classifications fixes et à des formules simples l’histoire et la vie  ; qu’il a pris trop souvent la clarté et la logiq
Les trois maîtres dont je me suis proposé d’étudier l’œuvre et la vie , résument, à mes yeux, ce qu’il y a d’essentiel d
es en découvrant les lois scientifiques qui les régissent ; rendre la vie au passé. Renan est par excellence l’historien cr
elet aient manqué du sens philosophique, Taine et Renan du sens de la vie , Michelet et Taine du sens critique ; mais c’est
llée de Josaphat, les revêtir de chair et les pénétrer de l’esprit de vie , qu’il ne fût pas entravé par les scrupules et le
ur valeur relative et de leur emploi. Comme la logique pour Taine, la vie était pour lui la démonstration de la vérité ; de
s ne paralysât pas sa puissance créatrice. Son instinct profond de la vie , sa puissance de sympathie, ses dons de visionnai
ctifs de divination qu’il demande cette résurrection. Il croit que la vie sous toutes ses formes, vie morale et intellectue
mande cette résurrection. Il croit que la vie sous toutes ses formes, vie morale et intellectuelle comme vie physique, a se
que la vie sous toutes ses formes, vie morale et intellectuelle comme vie physique, a ses lois ; et c’est la découverte, pu
et à affirmer au nom de la logique mathématique dans un domaine où la vie dément constamment la logique. Toutefois, si, ent
aussi à l’imagination et au cœur « d’où jaillissent les sources de la vie . » Ernest Renan Il est difficile de parle
ment où la mort vient de l’enlever. Pour juger dans leur ensemble une vie et une œuvre, il faut qu’un temps assez long nous
ié de notre siècle. I Rien de plus uni et de plus simple que la vie d’Ernest Renan. Elle a été tout entière occupée p
ent à lui, il renonça sans peine et sans regret à les briguer2. Cette vie si tranquille et si heureuse eut pourtant ses heu
première, la plus large part dans ce qu’il a pensé, fait et écrit. La vie du reste commença par être pour lui plus qu’austè
ant de lui avoir fait connaître et aimer la pauvreté. Il eut toute sa vie l’amour des pauvres, des humbles, du peuple. Il n
te qu’il avait conservés en Bretagne. Dans les dernières années de sa vie , il aimait à les aller revoir, comme il avait ten
re Le Hir, orientaliste éminent, rappelaient, par l’austérité de leur vie , par la profondeur de leur érudition, les grands
s obligations morales de la vocation ecclésiastique ne lui pesait. La vie du monde lui faisait peur ; celle de l’Église lui
le paisible qui lui promettait un avenir assuré pour vivre de la dure vie de répétiteur dans une institution du quartier la
jeune homme de vingt-cinq ans, contient déjà toutes les idées sur la vie et sur le monde qu’il répandra en détail dans tou
lement les libératrices de l’esprit, mais encore les maîtresses de la vie . Pédagogie, politique, morale, tout sera régénéré
de le comprendre et digne de l’aimer. Ce mariage faillit être dans sa vie l’occasion d’un nouveau drame intime. Depuis 1850
a la conclusion d’une union dont l’idée seule l’avait bouleversée. Sa vie , du reste, ne fut pas séparée de celle de son frè
ec lui quand madame Renan dut rentrer en France. Ces quelques mois de vie à deux furent sa dernière joie. La fièvre les sai
u de 1863 à 1874 par livraisons, mais aussi la première ébauche de sa Vie de Jésus, l’introduction de l’œuvre capitale de s
ébauche de sa Vie de Jésus, l’introduction de l’œuvre capitale de sa vie  : l’Histoire des origines du christianisme, qui f
de temps avant sa mort, ont paru en 1893 et 1894. L’apparition de la Vie de Jésus fut, non seulement un grand événement li
al et religieux d’une portée immense. C’était la première fois que la vie du Christ était écrite à un point de vue entièrem
lesse de le révoquer en 1863, en présence des clameurs que souleva la Vie de Jésus. Il avait eu la naïveté de lui offrir, c
é comme indigne vingt ans auparavant. Lancé, par la publication de la Vie de Jésus, dans la lutte religieuse, attaqué avec
dépendante. IV L’année 1870 marque une date importante dans la vie d’Ernest Renan. Ce fut encore une année de crise.
xposait ses vues et ses rêves sur l’univers et sur l’humanité, sur la vie et sur la morale, soit sous une forme plus austèr
e toutes ses facultés pensantes et agissantes, favorisé par sa triple vie de savant, d’homme du monde et d’homme de famille
n évangile de la gaîté que Béranger n’eût pas désavoué, considérer la vie comme un spectacle amusant dont nous sommes à la
t que peut-être l’homme de plaisir est celui qui comprend le mieux la vie , ses amis mêmes étaient froissés, moins dans leur
ns la morale qu’un ensemble de conventions et de convenances, dans la vie qu’une fantasmagorie décevante qui ne pouvait san
raire. Ceux toutefois qui connaissaient mieux son œuvre et surtout sa vie savaient que ce dilettantisme, cet épicurisme et
es vertus et les principes de morale qui faisaient la base même de sa vie . Sa vie, la disposition habituelle de son âme éta
s et les principes de morale qui faisaient la base même de sa vie. Sa vie , la disposition habituelle de son âme étaient cel
e de l’homme d’action qui pense que, pour agir, il faut croire que la vie vaut la peine d’être vécue et que l’activité est
ion sans en remplir toutes les obligations, s’imposant à la fin de sa vie les plus vives souffrances pour accomplir jusqu’a
arabe. Il se félicitait d’avoir atteint sa soixante-dixième année, la vie normale de l’homme suivant l’Écriture. Une de ses
en quelle était la sérénité de ses convictions et la profondeur de sa vie morale. VI Il a laissé un souvenir ineffaç
la puissance et de la largeur de son front ; ses yeux pétillaient de vie et d’esprit et avaient pourtant une douceur cares
est Renan. Il est cependant impossible, après avoir dit ce que fut sa vie , de ne pas chercher à indiquer quelles ont été le
timent que, sans la foi ou l’espérance en des réalités invisibles, la vie perd sa noblesse et elle éprouve pour les héros d
isibles, la vie perd sa noblesse et elle éprouve pour les héros de la vie religieuse, pour les âmes mystiques du passé, un
itude positive, la nécessité d’y chercher une base suffisante pour la vie sociale et la vie morale ; personne n’a plus réso
nécessité d’y chercher une base suffisante pour la vie sociale et la vie morale ; personne n’a plus résolument exclu le su
i quand il procédait ainsi, qu’il s’agit des origines d’Israël, de la vie du Christ7 ou de celle de Bouddha. Mais, quand il
ective, à vivre pour l’idéal sans croire à un Dieu personnel ni à une vie future, et, dans les ténèbres d’incertitude où l’
tout entière de Renan, diront, eux aussi, en contemplant cette longue vie si bien remplie : Veritatem dilexit . Si nous no
la divinité, a été la principale source de la joie qui a illuminé sa vie et de la sérénité avec laquelle il a accepté la m
ls de la biographie de Taine et le caractère général de son œuvre. Sa vie est peu et mal connue. Il s’est efforcé de dérobe
ins et de mettre scrupuleusement en pratique le précepte : « Cache ta vie et répands ton esprit. » La connaissance de sa vi
cepte : « Cache ta vie et répands ton esprit. » La connaissance de sa vie n’est pourtant pas inutile pour comprendre son es
llectuelles, ce résultat même ne sera pas sans importance9. I. — La vie de Taine. — Les années d’apprentissage Hippol
ant ses trois années d’École normale et les deux qui suivirent, cette vie commune où le plus tendre et le plus attentif des
« l’unique amie qui occupait la première place dans son cœur ». « La vie de ma mère, écrivait-il en 1879, n’était que dévo
ésister et à l’excès de l’activité cérébrale et aux froissement de la vie , songent avec reconnaissance aux bienfaisantes in
urs camarades dont l’amitié devait avoir une durable influence sur sa vie  : Prévost-Paradol, qui se décida, sur ses instanc
ours public. » Il trouvait même que la solitude et la monotonie de la vie de province avaient leurs avantages en vous impos
e professeur à l’École des beaux-arts fut une des grandes joies de sa vie . En rentrant à Paris, il ne retrouvait pas sa fam
ste satirique. Cette soutenance du doctorat fut le dernier acte de la vie universitaire de Taine. Sa vie de savant et d’hom
du doctorat fut le dernier acte de la vie universitaire de Taine. Sa vie de savant et d’homme de lettres allait commencer.
ons de Gustave Doré. Cette année 1854 est une date importante dans la vie de Taine. Le repos auquel il fut contraint, l’obl
e se mêler aux hommes, de se promener, de voyager, l’arrachèrent à sa vie claustrale et à son travail solitaire pour le met
hilosophique s’était modifiée pendant cette année d’observation de la vie réelle. Au lieu du procédé déductif qui part du f
nouvelle sur l’esprit gaulois, le sol, la race, sur la personne et la vie de La Fontaine prend la place de cette théorie et
oduisait dans sa manière d’écrire et dans sa méthode d’exposition, sa vie même devenait moins concentrée et moins solitaire
Paris, Planat, Paradol, About qui revenait de Grèce plus exubérant de vie et plus étincelant d’esprit que jamais ; il faisa
esoin de les dépenser. Les Philosophes français représentent, dans la vie de M. Taine, ses folies de jeunesse. Ce fut sa ma
870 forment une période nouvelle et particulièrement heureuse dans la vie de Taine. Ce n’est plus le travail solitaire et c
du lui assuraient une situation matérielle qui, avec ses habitudes de vie simple, était presque la richesse, mais aussi par
d’évaluations numériques, entre les groupes de faits qui composent la vie sociale et morale. J’ai dit cela expressément dan
prises depuis dix ans sur Paris et la société française. Bien que la Vie parisienne, où la Vie et opinions de Thomas Grain
sur Paris et la société française. Bien que la Vie parisienne, où la Vie et opinions de Thomas Graindorge parut de 1863 à
rature. Pendant ces années, un grand changement était survenu dans la vie de Taine. Le 8 juin 1868, il avait épousé mademoi
ernière et la plus fatigante partie de son œuvre. Il put organiser sa vie selon les exigences de son travail et de sa santé
ux des phénomènes psychiques expliqué et analysé par un homme dont la vie et l’activité tout entières ont été un miracle de
ment le monde par des volontés particulières. Taine a justifié par sa vie entière la justesse du jugement porté sur lui par
onné à la littérature et à l’art plus d’originalité, de couleur et de vie , elle n’avait pas entièrement satisfait les espér
nom de la liberté dans l’art, en cherchant comme lui la couleur et la vie , se sont cependant nettement séparées de lui. Au
vague et tout subjectif, elles ont eu un principe commun d’art et de vie  : la recherche du vrai ; non pas de ces conceptio
le réalisme scientifique devint vraiment le principe organique de la vie intellectuelle en France. On chercha dans les art
ique. Les romanciers apportèrent une conscience extrême à observer la vie , les mœurs, à recueillir des documents vrais, qu’
de la reproduction fidèle des apparences colorées et sensibles de la vie  ; recherche de la vérité intérieure, du jeu néces
stère et modeste de la science. II Nous avons dit quelle fut sa vie  : laborieuse, simple, sérieuse, ennoblie et illum
de l’art. Le caractère de l’homme était en harmonie parfaite avec sa vie . Il suffisait de l’approcher pour s’en convaincre
sa vie. Il suffisait de l’approcher pour s’en convaincre, car, si sa vie fut cachée aux yeux du monde, nul homme ne fut mo
eur des révolutions violentes, mais peu d’hommes ont montré dans leur vie intellectuelle une sincérité, une probité aussi c
ibuait aucune vertu mystique et ne lui demandait pas les règles de la vie . Mais, d’un autre côté, dans le domaine qui lui e
i je puis dire, la chasteté de sa pensée. Un tel caractère, une telle vie , une telle œuvre sont le caractère et la vie d’un
tel caractère, une telle vie, une telle œuvre sont le caractère et la vie d’un sage. Je dis d’un sage et non pas d’un saint
sa conception de la sagesse, qui réunit Épicure à Zénon. Son idéal de vie n’était pas l’ascétisme chrétien de l’auteur de l
tique à l’observation du réel, comme au seul principe de vérité et de vie . Il a reçu enfin profondément l’empreinte du mili
, et prit comme eux l’habitude de tout rapporter aux phénomènes de la vie physique et de tout soumettre à un déterminisme u
mœurs, de décor extérieur, où il voyait la traduction sensible de la vie intérieure. Il est, de tous nos grands écrivains,
étaient point sans dangers ni sans inconvénients. La complexité de la vie rentre difficilement dans des cadres aussi précis
ela est vrai surtout dans le monde organique, et, ce qui constitue la vie , c’est précisément ce je ne sais quoi mystérieux
ormant un contraste profond avec l’art grec ; l’algèbre au lieu de la vie , la formule au lieu de l’image, les exhalaisons d
eur l’explication des œuvres littéraires dans les circonstances de la vie des écrivains et du temps où ils avaient vécu. Ta
enez à connaître la société italienne du xve et du xvie  siècles, la vie de la Hollande au xviie  siècle, les mœurs des Gr
lle-même est un fragment de l’histoire naturelle universelle. Même la Vie et opinions de Thomas Graindorge, sous sa forme h
qui sert à expliquer ses habitants, la description des mœurs et de la vie des hommes qui sert à expliquer leurs sentiments
régime démocratique. Nous avons cherché à expliquer, en racontant sa vie , comment et pourquoi dans son dernier ouvrage, il
des fruits splendides et hâtifs, mais qui épuise la sève et tarit la vie  ; et Taine a mis ces vérités en lumière avec une
é du vrai, qu’en cherchant à caractériser les traits essentiels de sa vie , de son caractère, de son œuvre et de son influen
ses œuvres. Il n’est qu’une personne qui ait qualité pour raconter la vie de Michelet ; c’est celle qui pendant de longues
rant combien noble et pure a été l’inspiration de ses œuvres et de sa vie . Je laisse à d’autres et à l’avenir le soin de le
que, dans l’ébranlement des bases religieuses et politiques de notre vie nationale, il faut lui donner une base historique
stible ; c’est ce qui fait sa grandeur comme artiste, la puissance de vie qui anime son histoire ; c’est ce qui fait aussi
filial, et ont reçu de lui l’étincelle qui anime leur travail ou leur vie  ! Combien n’en est-il pas qui lui doivent des émo
ire au bien. Il n’est pas d’éloge à ajouter après celui-là. I. — La vie de Michelet Michelet a raconté lui-même, en q
55 ? ». Il y avait là un présage d’avenir. Les premières années de sa vie furent tristes et pénibles. Il grandit « comme un
Ce don merveilleux, qui devait plus tard, dans ses livres, rendre la vie aux cendres du passé et donner une âme et un cœur
à coup, au bout de ce triste monde, la délivrance de la mort, l’autre vie et l’espérance. La religion reçue ainsi, sans int
volonté des fatalités extérieures a soutenu Michelet pendant toute sa vie . Débile et toujours souffrant, l’esprit chez lui
toire semble avoir été inspirée par la lutte, le drame qui faisait sa vie . Là comme ici, c’était une lutte constante entre
s qualités. « J’ai gardé, nous dit-il, l’impression du travail, d’une vie âpre et laborieuse, je suis resté peuple… Si les
nsi, avec la sève du peuple, apportent dans l’art un degré nouveau de vie et de rajeunissement, tout au moins un grand effo
cette chaleur, cette tendresse de cœur qui a été l’inspiration de sa vie . La pauvreté, les railleries du collège avaient u
tiraient. Ses thèses de doctorat, soutenues en 1819 portaient sur les vies de Plutarque et sur l’idée de l’infini dans Locke
orbonne en 1834 et 1835, fut peut-être la plus heureuse période de sa vie et fut à coup sûr la plus féconde. Marié en 1824
orce qui devait le soutenir et l’inspirer dans le travail de toute sa vie . L’Histoire romaine fut le premier fruit de cette
de son œuvre. Le tableau de la France qui ouvre le second volume, la vie de Jeanne d’Arc, le règne de Louis XI, peuvent êt
influence décisive que vinrent encore fortifier les événements de la vie publique. À partir de 1840, la monarchie de Juill
, renouvelé son âme et ne lui avait permis de recommencer une seconde vie . Vivant loin du monde, absorbé par son travail et
t la mort de sa femme lui avait un peu dissimulé ce qui manquait à sa vie intérieure ; mais maintenant qu’au dehors tout s’
qui devint sa compagne pendant les vingt-cinq dernières années de sa vie . Par elle il retrouva tout ce qui était nécessair
ées de sa vie. Par elle il retrouva tout ce qui était nécessaire à sa vie intellectuelle et morale. Elle fut la gardienne v
et changeantes de la nature féminine. Il lui dut un renouvellement de vie .   Leurs ressources étaient minimes. Ils quittère
péen », qui répand dans tous les membres du vieux continent l’eau, la vie , la fécondité, et conserve dans ses vallées le dé
ois de dessécher l’âme, de dépoétiser la nature et de désenchanter la vie , contiennent les éléments d’une poésie variée et
nt le reste au néant, aux matérialistes qui, en niant l’âme, nient la vie elle-même, il répond en montrant la vie, et avec
qui, en niant l’âme, nient la vie elle-même, il répond en montrant la vie , et avec la vie l’âme, répandues dans toute la na
âme, nient la vie elle-même, il répond en montrant la vie, et avec la vie l’âme, répandues dans toute la nature à des degré
nts et sous des formes diverses. Toute la nature participe ainsi à la vie divine qu’elle manifeste dans une variété infinie
eu, car nui n’a plus que Michelet le sentiment de la réalité et de la vie  ; ce n’est point le panthéisme matérialiste qui a
fixité du mariage » et nous disent que « sans mœurs il n’est point de vie publique ». Ils veulent « replacer le foyer sur u
« le labeur qui dompte, qui féconde la nature », et son haut idéal de vie conjugale, active et chaste. Ce livre, « dont le
l’issue de la guerre. Il avait droit d’être écouté, lui qui toute sa vie avait prêché le patriotisme, comme on fait d’une
ommune éclata. Le mal revint plus violent, tant il avait identifié sa vie à celle de la France. Cependant, bien que frappé
n culte passionné pour le soleil, source de toute chaleur et de toute vie . Il attendait la mort et la reçut sans trouble et
and cœur. Les narines minces et dilatées exprimaient une intensité de vie extraordinaire. Sa bouche un peu grande, mais à l
ature moins idéal, plus matériel, qui ne se trahissait jamais dans la vie , mais qui parfois a percé dans ses derniers livre
a fait l’harmonie et le bonheur des vingt-cinq dernières années de sa vie  ; mais sans parler de cette inspiration, la plus
cience ni la curiosité de l’érudit. Tout ce qui n’était pas action et vie le touchait peu. De même qu’en éducation, instrui
r lui un moyen de perpétuer, de renouveler, de rendre plus intense la vie nationale et d’agir sur l’avenir par le passé. Mi
enthousiaste, comme on ferait d’une personne adorée. Il vivait de sa vie dans le passé, et il est mort des coups qui l’ont
son chef-d’œuvre, ces pages qu’on ne peut relire sans des larmes, la Vie de Jeanne d’Arc, l’héroïne, le messie de la patri
Ce qu’il prêchait dans ses livres, il le mettait en pratique dans sa vie . De même que ses admirations littéraires s’adress
hommes, son amour pour elle devint plus intense ; il l’étudia dans sa vie intime, dans les habitudes et les mœurs des êtres
rires et ses cris tout un monde de sentiments et de pensées, toute la vie d’une âme, cachée aux yeux indifférents, mais sen
de l’Oiseau : « Par-dessus la mort et son faux divorcé, à travers la vie et ses masques qui déguisent l’unité, il vole, il
ature toute seule ne pouvait satisfaire son cœur. Il avait en lui une vie trop intense pour accepter la mort comme une sent
arences dans les désordres, le mal, la souffrance qui accompagnent la vie terrestre, et pour ne pas croire à l’existence d’
un principe intellectuel, une cause abstraite, mais « la source de la vie  », « l’amour éternel, l’âme universelle des monde
Je ne sens pas pour mon esprit, me disait-il un jour, le besoin d’une vie éternelle ; je sens que mes forces intellectuelle
ncore une autre preuve de l’immortalité dans la nécessité d’une autre vie où seront réparées les injustices de la vie terre
la nécessité d’une autre vie où seront réparées les injustices de la vie terrestre76. Il a exprimé dans une page admirable
t vive, de prendre à volonté sa force au foyer maternel, d’aspirer la vie à torrent, c’est un enivrement divin. « La tendan
juste sympathie que lui inspirait « cette mère du monde moderne ». La vie de l’Église se confondait pour lui avec la vie mê
du monde moderne ». La vie de l’Église se confondait pour lui avec la vie même de la patrie, et la renier c’eût été en quel
ans son cœur. « Le moyen âge, dit-il dans le Peuple, où j’ai passé ma vie , dont j’ai reproduit dans mes histoires la toucha
péché. Il regarde le célibat des prêtres comme un attentat contre la vie , la doctrine du péché originel comme un blasphème
es ombrages immenses de l’Inde et du Râmayana, revenant de l’Arbre de vie , où l’Avesta, le Shah Nameh, me donnaient quatre
l’existence des animaux ou des plantes comme s’il avait vécu de leur vie , joui de leur bien-être et souffert de leurs souf
couleurs et par des sons, mais par le mouvement, les sentiments et la vie dont il anime tout ce dont il parle. La forme n’e
e la marée, c’est « le pouls de l’Océan », dont les eaux répandent la vie sur le globe comme le sang dans le corps humain.
s même qui lui tenaient de plus près, et qu’il pouvait passer dans la vie ordinaire pour froid et insensible. Les douleurs,
de l’Oiseau, que son cœur révéla tout ce qu’il contenait de bonté. La vie qu’il avait menée dans son enfance, l’éducation q
satisfaits des aliments qui leur sont donnés. Si l’instruction et la vie ne fournissent pas au cerveau d’un enfant bien do
x tous les aliments, même les plus insipides. Michelet garda toute sa vie les habitudes d’esprit contractées dans son enfan
surexciter son imagination par la vue des objets extérieurs, par une vie agitée, c’est par le recueillement, le silence, l
ntration sur lui-même qu’il lui conserva toute sa puissance.   Jamais vie ne fut mieux réglée que la sienne. Il était au tr
rées hors de chez lui. Ces distractions eussent dérangé l’unité de sa vie et de ses pensées. Pour que son esprit eût toute
ussent renouvelés. Son caractère était aussi calme et paisible que sa vie était régulière. Son abord était simple et affabl
à déployer tous les talents. On eut beau le supplier d’entrer dans la vie politique, il repoussa toutes les avances qui lui
lles fussent tournées avec esprit. Cette sérénité de caractère, cette vie de cénobite, discrète et régulière, bien loin d’é
vaient plus personne à désaltérer. » Dans les dernières années de sa vie , Michelet, entraîné inconsciemment par ses tendan
t j’ai fait beaucoup. — Comme œuvres et labeurs, — j’ai dépassé trois vies . — J’accepterais le sort, — si parmi ces pensées
nées, en dépit des hommes. Lorsqu’on embrasse dans son ensemble cette vie si simple et si pure, cette série d’œuvres si var
peut s’appliquer à lui-même : « Si vous étudiez sérieusement dans sa vie et dans ses œuvres ce mystère de la nature qu’on
s défauts de l’enfant ; sa vue seule fait aimer la nature et bénir la vie . Comment n’oublierions-nous pas les défauts de Mi
oit, comme professeur, soit comme écrivain, Michelet a donné toute sa vie à l’enseignement. Il n’a jamais voulu entrer dans
nné toute sa vie à l’enseignement. Il n’a jamais voulu entrer dans la vie politique, et s’il a quitté la carrière du profes
me sont toujours présentes, j’ai gardé l’impression du travail, d’une vie âpre et laborieuse, je suis resté peuple. » Cet a
peuple, unis à l’amour de la France, ont été l’inspiration même de sa vie , et c’est pour cela qu’il a été essentiellement u
eligion elle-même. « Il faut dans cet enfant fonder l’homme, créer la vie du cœur. Dieu d’abord, révélé par la mère, dans l
 » Il faut que l’enfant, aime les animaux, les plantes, tout ce qui a vie , qu’il aime la nature elle-même comme une mère in
personne vivante, visible dans les grandes œuvres où s’est déposée la vie nationale. Michelet ne veut pas qu’on parle trop
e fortune d’après le mérite seul ; enfin que la commune jouât dans la vie nationale un rôle beaucoup plus grand qu’aujourd’
âtres, concerts, banquets, il voulait de grandes manifestations de la vie collective unissant les classes et les moralisant
des trésors d’observations morales. Peu importe qu’Amiel ait vécu une vie obscure et monotone, que Marie Bashkirtseff n’ait
nte aux yeux de l’observateur superficiel, doit être cherchée dans sa vie et dans son cœur. C’est ce qui fait l’inestimable
e possédons tel qu’il a été écrit ; il se rapporte à une époque de la vie de Michelet sur laquelle nous ne connaissions rie
eister ses Lehrjahre, ses années d’apprentissage, apprentissage de la vie , apprentissage de la pensée et du style. C’est pe
ôte. Poinsot est interne à Bicêtre, et désormais tout l’intérêt de la vie se concentre pour Michelet dans ses visites à son
nous subissons la loi aussi bien que les étoiles ; au même instant la vie de chacune de ces âmes se trouve doublée. Ces deu
de foi et d’espérance, qui voit dans la mort la condition même de la vie et le passage à un meilleur avenir. Il lui semble
usticier compatissant dans les nécropoles du passé pour rappeler à la vie ceux qui y dormaient un sommeil séculaire ? N’est
l’humanité les sentiments qu’il avait concentrés sur son ami. Dans sa vie entière ont retenti les échos de cette passion de
ves au génie et qui croient que l’irrégularité dans la conduite de la vie et le caprice dans le travail développent l’origi
rot à la nervosité exaspérée de Saint-Simon, s’est formé en menant la vie d’un disciple de Port-Royal. Donnant sept heures
main, à M. Andrieux, ou aux parents de ses élèves, faisaient toute sa vie mondaine. Dans la maison même où il habitait, ent
uent. » Sa discipline intellectuelle répondait à cette régularité de vie . Au milieu des occupations accablantes et mal rét
ère qu’elle lui sert à exprimer les émotions les plus profondes de sa vie intime. À côté de l’étude de l’antiquité classiqu
uchant. J’ai déjà dit comment il était arrivé à se faire une règle de vie austère fondée sur le sentiment seul, je pourrais
t là qu’un des côtés de sa discipline. C’est à tous les moments de la vie qu’il s’observe, travaille sur lui-même, s’adress
Qu’on ne croie pas que ce fût là un élan passager, une phase dans sa vie  : Michelet resta toujours fidèle aux principes de
stricte méthode, ses mœurs graves et simples ; il garda le goût de la vie solitaire, égayée par quelques amitiés et ennobli
Michelet nous apparaît déjà dans son Journal tel qu’il sera toute sa vie , et rien ne peut mieux en faire comprendre l’harm
qui suit, p. 265 et suivantes. Bien loin que la seconde période de la vie de Michelet ait été en contradiction avec la prem
ction avec la première, c’est alors seulement qu’il a réalisé dans sa vie et dans ses livres, tous les rêves de sa jeunesse
la hais et je l’adore comme on ferait d’une femme. » Les phases de sa vie intellectuelle suivaient le mouvement des saisons
e, écrit avec des larmes et du sang, où il nous livre le secret de sa vie , de sa pensée, de ses œuvres. Comme il vient du c
s ; enseigner à une génération frivole ou découragée le sérieux de la vie , l’enthousiasme pour les idées et la foi au bien,
pour le rire, pour les pleurs. C’est le tableau le plus parfait de la vie humaine, ou plutôt c’est le résumé de la vie de l
au le plus parfait de la vie humaine, ou plutôt c’est le résumé de la vie de l’humanité, concentré en un point. Si vous vis
aïa. » 4. La politique n’a joué qu’un rôle très secondaire dans la vie d’Ernest Renan, aussi n’ai-je pas cru devoir insi
ut vivre avec toi, ni sans toi.” Voilà bien le mot, et c’est toute la vie et toute l’histoire… Croiriez-vous que dans la fi
ns son débit une chaleur contenue, une flamme intérieure qui donne la vie à tout ce qu’il touche ». 18. Ces lignes du 24 
es de Pascal : « Votre livre vient de me rendre pour une journée à la vie et au monde… Ce sont là les livres nécessaires. C
opinions opposées entre elles des partis ennemis. Par conséquent, la vie politique nous est interdite pour dix ans peut-êt
nglais dans ses idées politiques, et surtout de manquer du sens de la vie . Un jour, à l’Académie, dans une discussion sur l
ous ne pouvez les comprendre, s’écria-t-il, vous avez toujours haï la vie . » 59. Dans d’intéressants articles de la Revue
r Napoléon, se sentant trop partial contre lui. Quand, à la fin de sa vie , il entreprit l’histoire de Bonaparte, on a vu la
cœur immense, la belle cité universelle dont rien n’est exclu qui ait vie , tandis que chacun n’y veut faire entrer que les
« L’empereur Nicolas, disait-il, suffirait pour me faire croire à la vie future. » 77. Il eut pourtant vers dix-huit ans
45 (1900) Le lecteur de romans pp. 141-164
e se trouve posée avec une vivacité et une fréquence notables dans la vie , et qu’elle influe sur l’éducation française. Dès
ne ou de la revue s’avise de publier une nouvelle où l’on parle de la vie sans mensonge, avec la sévérité, l’ironie ou la p
sa nature, est destiné à ceux-là seuls qui ne sont pas au début de la vie . Et j’en aperçois deux raisons. La première, c’es
nêtes qu’elles soient, lui donner trop tôt la science du milieu de la vie  ; ils veillent à ne l’initier que peu à peu aux p
ceux qui les liront ; qu’ils ne sauraient être astreints à peindre la vie autrement qu’elle n’est, sous prétexte qu’ils aur
t, sous prétexte qu’ils auront peut-être des lecteurs ignorants de la vie  ; ils prétendront, et ils n’auront pas tort, qu’i
e mal, que nous ne voyons pas toujours se manifester, hélas ! dans la vie . Je pense seulement que le livre sera bon si le l
ulons aussi respectée. Le romancier aura le droit de peindre toute la vie , telle qu’elle est, à l’exception des bas-fonds d
le roman « pour toutes les mains » est un genre faux. Il écarte de la vie un élément qui appartient à la vie et dont le plu
est un genre faux. Il écarte de la vie un élément qui appartient à la vie et dont le plus honnête homme ne peut pas ne pas
s ont dévorés en sortant de pension. Elles ne savent pas ce qu’est la vie , mais elles savent que la vie n’est pas dans ces
nsion. Elles ne savent pas ce qu’est la vie, mais elles savent que la vie n’est pas dans ces contrefaçons illicites, et ell
re faut-il que la terre où tombera cette graine ait été remuée par la vie , qu’elle soit apte à recevoir, à envelopper, à no
condaires dans cette association du lecteur avec l’écrivain. C’est la vie , c’est la souffrance personnelle qui prépare la c
trui ou bien elle s’épuisera en essayant de la porter. Le roman de la vie vraie n’est pas fait pour ceux qui n’ont pas vécu
e, est-il souhaitable que les jeunes filles commencent à entrevoir la vie à travers le roman ? Je ne le crois pas. Et veuil
e énerve les âmes au lieu de les tremper. Je dis qu’il faut relire la vie dans les livres, mais qu’il faut l’apprendre de l
faut relire la vie dans les livres, mais qu’il faut l’apprendre de la vie elle-même, en la regardant en face avec des yeux
rte de chacun d’eux. Ce sera d’abord, si vous le voulez, le don de la vie communiqué à ces êtres d’idéal, la vérité de leur
leil sur des surfaces arides ; regardez à côté et étudiez ceux que la vie enferme dans l’ombre moite des forêts ; observez
ailles et les clartés de ses fenêtres, le bruit encore avec lequel la vie nous berce, bruit de la rue et de la place, murmu
s et confus. Tous les romanciers se sont préoccupés de traduire cette vie qui enveloppe la nôtre, et ils l’ont fait avec un
des difficultés où l’ont jeté ses passions ou les circonstances de la vie . Sa façon de juger la nature ne nous est pas indi
l’impression constante de la présence des choses, qui les mêlera à la vie , et qui ne confisquera pas à leur profit l’attent
à tout le monde, puisqu’elle demande une expérience personnelle de la vie et un sens exercé de la beauté. J’espère avoir ét
l est nécessaire d’avoir vécu pour bien comprendre les fictions de la vie . Il n’est pas également nécessaire d’être artiste
croire possible, il suffit de se rappeler que, au-delà du début de la vie , il y a une égalité au moins parmi les hommes : q
ants ou savants, comprendront toujours quelque chose aux récits de la vie . Que les autres, ceux qui sont jeunes, attendent
46 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Herbert Spencer — Chapitre II : La psychologie »
ntelligence, tout cela constitue un monde à part, mais qui sort de la vie animale, qui y plonge ses racines et en est comme
e degré, chacune n’étant qu’une des innombrables manifestations de la vie . « La vie du corps et la vie mentale sont des esp
hacune n’étant qu’une des innombrables manifestations de la vie. « La vie du corps et la vie mentale sont des espèces dont
ne des innombrables manifestations de la vie. « La vie du corps et la vie mentale sont des espèces dont la vie proprement d
la vie. « La vie du corps et la vie mentale sont des espèces dont la vie proprement dite est le genre. » Et tandis que la
dre à l’étude de l’homme, sans nul souci des formes inférieures de la vie intellectuelle, la psychologie expérimentale aspi
ors sur le dedans, et par la réaction du dedans sur le dehors, que la vie mentale est possible. C’est dans le monde matérie
e analytique et une étude synthétique. L’étude synthétique part de la vie purement physiologique, et montre comment la vie
nthétique part de la vie purement physiologique, et montre comment la vie intellectuelle, qui d’abord ne s’en distinguait p
aissent pas emprisonner dans nos divisions conventionnelles. Ainsi la vie mentale sort de la vie physiologique en vertu de
dans nos divisions conventionnelles. Ainsi la vie mentale sort de la vie physiologique en vertu de cette loi de progrès co
ire : voici où elle est née. « Quoique nous regardions communément la vie mentale et la vie corporelle comme distinctes, il
e est née. « Quoique nous regardions communément la vie mentale et la vie corporelle comme distinctes, il suffit cependant
vue ordinaire, pour voir que ce ne sont là que des subdivisions de la vie en général, et que toute ligne de démarcation qu’
paration précise entre les phénomènes de l’intelligence et ceux de la vie en général. » L’autre base de la doctrine, c’est
ire de l’être et de son milieu, que l’auteur exprime en disant que la vie est une correspondance, « un ajustement continu d
er s’il n’y a harmonie entre son organisme et son milieu ; et si à la vie physique s’ajoute la vie psychique, l’ajustement
tre son organisme et son milieu ; et si à la vie physique s’ajoute la vie psychique, l’ajustement deviendra plus complexe.
; il faut que ce qui est en lui s’ajuste à ce qui est hors de lui. La vie est donc bien une correspondance, sous ses formes
sous ses formes les plus hautes et les plus basses. Aussi le degré de vie varie comme le degré de correspondance. La vie es
ses. Aussi le degré de vie varie comme le degré de correspondance. La vie est riche ou pauvre selon qu’elle reflète l’unive
e progrès, qui n’est autre chose que l’histoire même du passage de la vie physique à la vie psychique. Il nous montre celle
st autre chose que l’histoire même du passage de la vie physique à la vie psychique. Il nous montre celle-ci faible au débu
e entre l’être vivant et son milieu est directe et homogène. Comme la vie la plus haute se trouve dans les milieux les plus
plus haute se trouve dans les milieux les plus compliqués, de même la vie la plus basse ne se rencontre que dans des milieu
rapports externes lointains est absente dans toutes ces formes de la vie . La correspondance va s’étendre maintenant dans l
en bâtissant des maisons qui dureront des siècles ; en assurant leur vie  ; en luttant pour une richesse ou une renommée fu
nt… » III Après avoir esquissé à grands traits la genèse de la vie psychique, après l’avoir vue sortir peu à peu de
genèse de la vie psychique, après l’avoir vue sortir peu à peu de la vie organique et animale et constituer un ordre de fa
mmes, on peut essayer de déterminer les caractères qui distinguent la vie physique de la vie mentale. Soyons en garde cepen
er de déterminer les caractères qui distinguent la vie physique de la vie mentale. Soyons en garde cependant contre tout ma
courte attention aux diverses actions continuelles qui constituent la vie du corps en général, pour voir que ces actions so
triction ne serait pas de nature à en diminuer la vérité générale. La vie étant une combinaison définie de changements hété
tences et les successions externes ; les deux grandes divisions de la vie peuvent toujours être distinguées en ceci : que l
nd bien même celle distinction absolue existerait entre la plus haute vie psychique et la vie physique (et nous verrons pro
istinction absolue existerait entre la plus haute vie psychique et la vie physique (et nous verrons prochainement les raiso
raisons qu’il y a d’en douter), il n’en serait pas moins vrai que la vie psychique, dans ses hauts et bas degrés, ne se di
ne se produit que dans le cours de cette progression par laquelle la vie , en général, atteint ses formes les plus parfaite
es plus parfaites143. » Ainsi donc, les deux grandes divisions de la vie consistent, l’une en une correspondance à la fois
une structure qui les rend propres à démontrer cette dispersion de la vie psychique. Si l’on coupe la tête d’un centipède p
t devant la forme successive, amenant ainsi de nouveaux progrès de la vie psychique. D’ailleurs, pour que la correspondance
e à déterminer a loi même de l’intelligence. L’intelligence, comme la vie , consiste dans une correspondance. Il faut qu’il
ives : sentiment, volonté. L’action réflexe est à peine un mode de la vie psychique. Elle a pourtant son importance, au poi
point de vue qui nous occupe, en ce qu’elle forme la transition de la vie purement physique à l’instinct. « En employant le
i le chat et le chien, soumis aux mêmes expériences que leur donne la vie domestique, n’arriveraient-ils pas à un degré éga
l’âge mûr, « les petits groupes d’états qui aux premiers jours de la vie furent produits par les arbres, les champs, les r
détermine ce que nous appelons une volition. » Les phénomènes de la vie affective sont donc la source du développement vo
car c’est un voyage de découverte. Son résultat dernier, c’est que la vie intellectuelle consiste en deux procédés fondamen
son jeu incessant et ses complications innombrables, constitue notre vie mentale. Il ne faut pas perdre de vue d’abord, qu
es des positions environnantes que nous avons accumulées durant notre vie . Elles tendent, comme toutes les autres expérienc
ans l’eau, il n’y en a point qui n’éprouvent, à chaque moment de leur vie , quelque impression de résistance, venant des sur
iaux rassemblés dans la genèse de l’intelligence. Et comme, durant la vie , ces impressions sont continuellement présentes s
e double processus psychologique du double processus qui constitue la vie physique. « Nous avons vu que la condition sous
ient, de même c’est par deux processus contraires que se maintient la vie du corps ; et les deux mêmes processus contraires
ourriture. C’est dans l’équilibre de ces deux actions que consiste la vie organique. Chaque nouvelle intégration rend l’org
différenciation rend l’organe apte à intégrer de nouveau. Et dans la vie physique comme dans la vie psychique, l’arrêt de
ane apte à intégrer de nouveau. Et dans la vie physique comme dans la vie psychique, l’arrêt de l’un des deux processus c’e
rre. Elle nous a servi à compliquer et à perfectionner ces arts de la vie qui demanderaient des encyclopédies pour les décr
e auquel nous aboutissons ainsi, qu’est-il ? Est-ce le réalisme de la vie commune, de l’enfant du paysan ? — Nullement ; c’
t donner ce titre à la partie synthétique tout entière : Genèse de la vie psychologique. Par sa rigueur d’enchaînement et l
que d’une histoire des phases diverses que parcourt l’évolution de la vie mentale. Si on la rapproche par la pensée des ten
sensualiste paraîtra d’une simplicité enfantine. L’auteur, prenant la vie psychologique à son plus bas degré, l’amène par a
ents originairement séparés. Telles sont les périodes que traverse la vie psychologique pour se constituer. Considérée, non
qu’une action réflexe composée. Là commence, à proprement parler, la vie consciente, qui est, d’une part, mémoire et raiso
c’est-à-dire le type le plus élevé que nous puissions connaître de la vie psychologique, nous la résolvons par l’analyse da
47 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre III : La science — Chapitre II : De la méthode expérimentale en physiologie »
te des opérations de son esprit. Il n’est pas évident à priori que la vie puisse être matière à expérience, et à posteriori
tout à fait illusoire d’introduire l’expérience dans la science de la vie . Il s’exprimait ainsi dans une lettre à Mertroud 
nsée. Qu’on essaye d’isoler lesphénomènes nombreux dont se compose la vie d’un animal un peu élevé dans l’échelle, un seul
animal un peu élevé dans l’échelle, un seul d’entre eux supprimé, la vie disparaît. » C’est bien là, en effet, la plus gr
de les altérer, et d’altérer tout ensemble les conditions mêmes de la vie  ? C’est trop, sans doute, de dire avec Cuvier que
mêmes de la vie ? C’est trop, sans doute, de dire avec Cuvier que la vie disparaît pour peu qu’on touche à l’un de ses élé
aie méthode, est celle de ce vitalisme superstitieux qui considère la vie comme une influence mystérieuse et surnaturelle,
’expérience à chaque pas : semblable au destin jaloux des anciens, la vie , selon ces médecins superstitieux, serait une sor
mettre pour affirmer que la méthode expérimentale est applicable à la vie . Par exemple, le fait vital par excellence, le fa
ndissoluble, mais sans les confondre. La première hypothèse réduit la vie à n’être qu’un phénomène mécanique ; la seconde e
it la vie à n’être qu’un phénomène mécanique ; la seconde enchaîne la vie à des conditions mécaniques, mais sans l’y réduir
déterminisme absolu des phénomènes tout aussi bien dans l’ordre de la vie que dans l’ordre de la matière brute26. La force
 » La seconde difficulté qui s’élève contre l’expérimentation sur la vie est dans la spontanéité des êtres vivants et leur
expliquer, dans l’état actuel de nos idées, l’origine première de la vie . Quoi qu’il en soit, il est certain que dans l’êt
nées positives. Telle est, par exemple, la question du principe de la vie  ; comment en effet conjecturer la cause de la vie
n du principe de la vie ; comment en effet conjecturer la cause de la vie , si l’on ignore les phénomènes par lesquels elle
emble des idées émises par M. Claude Bernard sur les phénomènes de la vie  ; on verra ensuite ce que la métaphysique en doit
t l’idée générale d’après laquelle M. Claude Bernard se représente la vie , et cette idée générale, nous n’avons aucune rais
ente et précise. En outre, l’idée que M. Claude Bernard se fait de la vie est encore conforme à cette grande loi, admise pa
u supérieur. Ainsi les forces physico-chimiques sont nécessaires à la vie nutritive, la nutrition l’est à la sensibilité, l
ultat de ses recherches. Il n’en est pas de même du métaphysicien. La vie , en effet, est en quelque sorte le nœud du problè
quelque sorte le nœud du problème que nous présente l’univers, car la vie tient d’une part à la matière en général, et de l
e elle tient à la sensibilité et à la pensée. D’une part en effet, la vie ne se manifeste que dans la matière, et dans une
partie des actions chimiques, et Hegel a pu définir avec justesse la vie « un travail chimique qui dure ». Par un autre cô
stesse la vie « un travail chimique qui dure ». Par un autre côté, la vie se lie à l’être pensant, sentant et voulant. En e
tés les plus importantes. On voit quelle place considérable occupe la vie dans l’échelle de la nature, et combien elle comp
travail psychologique, — lorsque enfin il vient à remarquer que de la vie consciente à la vie inconsciente, et réciproqueme
e, — lorsque enfin il vient à remarquer que de la vie consciente à la vie inconsciente, et réciproquement, il y a un va-et-
érieur est la condition du supérieur, on ne s’étonnera pas de voir la vie liée à des conditions mécaniques sans se réduire
éditée de force vitale. « Ce qui est essentiellement du domaine de la vie , dit-il, ce qui n’appartient ni à la chimie, ni à
la solution que la science puisse donner plus tard au problème de la vie , n’oublions pas qu’elle ne peut compromettre en r
e du principe immatériel que nous appelons l’âme pensante, car, si la vie se distingue des forces brutes par des caractères
ière par des caractères opposés. Nous concevons comme possible que la vie ne soit que le résultat de l’organisation, mais n
entends la liberté morale, peut-elle subsister, si l’on représente la vie , ainsi que le fait M. Claude Bernard, comme un en
48 (1887) Discours et conférences « Discours lors de la distribution des prix du lycée Louis-le-Grand »
publique se trouve ainsi en quelque sorte décuplée. La lutte pour la vie s’est transportée sur le terrain de l’école. La r
cles à vaincre et, en quelque sorte, un dégrèvement des charges de la vie . La liberté est en apparence un allégement ; en r
 ; elle augmente la somme des efforts imposés à chacun. Considérez la vie qui vous est réservée comme une chose grave et pl
que la jeunesse est la découverte d’une chose excellente, qui est la vie , mais parce que vous verrez ce que nous ne pourro
e ne vous permet pas l’hésitation. Nul n’a tremblé en entrant dans la vie . Une sorte d’aveuglement, habilement ménagé par l
ardeur. Ils vous annonceront des déconvenues ; ils vous diront que la vie ne tient pas ce qu’elle promet, et que, si on la
votre âge. Pour moi, je vous l’avoue, tel n’est pas mon sentiment. La vie , qui est là devant vous comme un pays inconnu et
le vois très près de moi. Eh bien ! la main sur la conscience, cette vie , dont il est devenu à la mode de médire, je l’ai
ipe de sa force motrice. Allez, allez, ne perdez jamais le goût de la vie . Ne blasphémez jamais la bonté infinie d’où émane
er contre l’antique barbarie. La joyeuse ivresse du vin nouveau de la vie , qui vous rend sourds aux plaintes pusillanimes d
dez pas d’elle ce qu’elle ne saurait donner. Quand on se plaint de la vie , c’est presque toujours parce qu’on lui a demandé
croyez tout à fait l’expérience des sages. Il n’y a qu’une base à la vie heureuse, c’est la recherche du bien et du vrai.
use, c’est la recherche du bien et du vrai. Vous serez contents de la vie si vous en faites bon usage, si vous êtes content
e vérité sur les choses de ce monde, de vous la dire. Le sommet de la vie vous en dérobe le déclin ; de ses deux pentes vou
c’est de se faner un peu vite. Et puis, hâtons-nous de le dire, cette vie de quatre jours produit des fruits qui durent : l
n du devoir. Voilà, si vous savez donner une règle supérieure à votre vie , ce qui ne vous manquera jamais. Croyez à une loi
auront me comprendre. Que toujours votre mère soit au centre de votre vie . Ne faites jamais rien sans qu’elle vous approuve
49 (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Édouard Rod »
réé et mis au monde pour aimer Dieu, le servir et, par là, mériter la vie éternelle. » M. Édouard Rod se pose la même quest
l finit par se faire à lui-même cette réponse ou à peu près : « Si la vie a un sens, elle a celui que lui donnent les honnê
eulement il a l’air de songer tout le temps : « Peut-être bien que la vie n’a pas de sens du tout. » Et c’est pourquoi son
e, extérieurement, que celle de M. Rod. Jugez plutôt. Le « sens de la vie  », il le cherche de la meilleure manière qui soit
nce ; il l’aime et il est aimé d’elle. Sans doute il se demande si la vie en commun ne leur ménage pas des surprises, s’ils
cela ne le met pas, du coup, au rang des plus rares privilégiés de la vie  ? De quoi se plaint-il ? Et comment, après cette
l ; que, peut-être, quand il sera de retour à Paris, il regrettera sa vie de garçon et que la grande ville le disputera à s
es compagnons d’autrefois ; il s’applique à revivre, tout un soir, sa vie de bohème et de noctambule : mais cela ne lui dit
vant. Il se dit : « Vivre pour les autres, oui, c’est là le but de la vie . » Il nous raconte alors l’histoire d’une vieille
morale. Car, d’abord, comme je l’ai dit, ce livre, où se déroule une vie humaine si douce, si unie, si exempte de catastro
é des autres. Que dis-je ? Il s’est aperçu ce jour-là qu’il aimait la vie , même douloureuse : «… Et, pour la première fois
a un peu de « phrases » dans ce que j’ai toujours dit et pensé sur la vie , dans les colères, les dégoûts, peut-être jusque
ne de ces existences qui sont la vôtre même, on comprend alors que la vie , affreuse, inique, féroce, vaut encore mieux que
sir de le secouer d’un coup d’épaules, en rentrant des livres dans la vie . Ce mal, M. Rod le nomme de son vrai nom : « Ah 
m dont le prix nourrirait des familles, d’en saupoudrer élégamment sa vie … Cependant, ces plaisirs s’émoussent comme toutes
i d’étranger qui subsiste quand même en eux malgré la fusion de leurs vies (p. 48-49) », et celles encore où il exprime le n
uptueuse, qui nous incline tour à tour vers les formes diverses de la vie et nous conduit à nous prêter à toutes ces formes
qui a permis à M. Rod de s’intéresser à toutes les conceptions de la vie , même les plus contraires à ce qu’on entend juste
rité et d’humilité d’esprit, et à une résignation déjà chrétienne. La vie n’a de sens que pour ceux qui croient et qui aime
s que tout de même le grand œuvre se fera … Amen. 9. Le Sens de la vie , par Édouard Rod  Perrin et Cie, éditeurs.
50 (1870) La science et la conscience « Chapitre I : La physiologie »
La physiologie contemporaine a pénétré dans le sanctuaire même de la vie morale ; elle entend y régner et y dicter ses arr
le entend y régner et y dicter ses arrêts comme dans le domaine de la vie physique. Elle explique la pensée, la volonté, la
rder. La vérité vraie est que l’auteur est la nature, et que, dans la vie morale comme dans la vie physique, tout se fait e
que l’auteur est la nature, et que, dans la vie morale comme dans la vie physique, tout se fait et s’explique par le jeu d
e dans nos poésies et dans nos romans, si sobres de ces détails de la vie intime qui surabondent chez les poëtes et les rom
aton, dont le spiritualisme va jusqu’à la parfaite indépendance d’une vie purement spirituelle dans un monde supérieur, fai
relle, paraissant ainsi les confondre avec les autres principes de la vie physique. Galien met toute sa science physiologiq
. Stahl fait de l’âme le principe unique de tous les phénomènes de la vie physique. Au siècle dernier, l’école de la sensat
spiritualité du principe pensant, le physiologiste explique toute la vie morale en subordonnant l’activité de l’âme à la s
s objets. Bichat rapporte toutes les fonctions de l’intelligence à la vie animale et toutes les passions à la vie organique
ctions de l’intelligence à la vie animale et toutes les passions à la vie organique. Enfin le dernier mot de l’école de la
ond au livre des Rapports du physique et du moral en distinguant deux vies , deux âmes, deux hommes, la vie, l’âme propres à
ique et du moral en distinguant deux vies, deux âmes, deux hommes, la vie , l’âme propres à l’homme animal, et la vie, l’âme
deux âmes, deux hommes, la vie, l’âme propres à l’homme animal, et la vie , l’âme propres à l’homme vraiment humain, dont l’
nté ce qu’Aristote a dit de la pensée, qu’elle est le seul acte de la vie humaine qui n’ait pas besoin d’organe. Tout en co
e, l’imagination sensible, que Maine de Biran avait reléguées dans la vie animale, Jouffroy admet avec Platon, Aristote, De
précise et sûre les vraies conditions organiques des fonctions de la vie intellectuelle et morale : — tous ces travaux, ex
nt. Quel est le rôle de chacun de ces organes dans le jeu total de la vie psychologique, quelle est la part distincte et pr
us élevé, tout en se gardant de descendre jusqu’à des animaux dont la vie psychologique n’a presque rien de commun avec cel
l s’agit des conditions physiologiques de tous les grands faits de la vie psychique, des organes distincts de toutes les fo
cation des phénomènes psychiques. On avait montré que tout acte de la vie psychique a pour condition physique telle ou tell
ent l’école nouvelle entend l’explication des grands phénomènes de la vie psychique. Cette méthode, plus hypothétique qu’ex
, embrassé dans une doctrine générale l’ensemble des phénomènes de la vie psychique ; mais presque tous, même les moins dis
par la régularité des actions humaines dans le cours ordinaire de la vie et par les statistiques morales dans les conditio
Elles établissent d’une manière irréfragable que tous les actes de la vie psychique, depuis les simples sensations jusqu’au
ntemple, qui aime, qui jouisse, sans aucune espèce de corps, dans une vie future. C’est un champ qui reste ouvert à la spéc
large part dans l’explication de l’état supérieur ou inférieur de la vie psychique, quel que soit d’ailleurs le rôle des c
ion de savoir si le cerveau est le sujet ou simplement l’organe de la vie psychique : des conditions ne sont pas des causes
lisme le plus décidé ne peut nier que cette merveilleuse flamme de la vie morale ne brille d’un éclat plus vif que pour s’é
le libre arbitre n’est qu’une illusion, qu’enfin tout rentre pour la vie psychique, comme pour le reste, dans cette grande
dividu, le moi, sujet et cause véritable de tous les phénomènes de la vie psychique, sinon de la vie physiologique. C’est c
use véritable de tous les phénomènes de la vie psychique, sinon de la vie physiologique. C’est cet être seul pourtant qui v
logistes ne comprennent, ne soupçonnent pas autre chose, ne voyant la vie psychique qu’à travers le jeu des organes cérébra
variété de l’appareil organique, mais dans l’unité individuelle de la vie . Et cela n’est pas seulement vrai de l’homme, mai
ette seule raison que ces deux états si profondément différents de la vie psychique peuvent affecter les mêmes apparences e
ir à une pareille conclusion. Au lieu de s’arrêter à la surface de la vie humaine et de se laisser prendre à certains signe
Que conclure de tout ceci ? Que ces phénomènes extraordinaires de la vie humaine appartiennent à la psychologie, laquelle
circonstances. Il y a donc là une sorte de nécessité qui gouverne la vie morale et qui n’est pas sans analogie avec cette
à une loi, et puisse être l’objet d’une prévision ? Qu’importe que la vie humaine, sous l’impulsion d’un penchant, d’une pa
libre, responsable, méritant ou déméritant, dans tous les actes de sa vie normale et réellement personnelle ? Que l’homme e
bons facilement d’accord. Bien qu’il soit vrai qu’à tout moment de sa vie normale l’homme se détermine librement à telle ou
main, comme dans tous les êtres vivants, il y a lieu de distinguer la vie et l’organisation. Quelle est la cause et quel es
et quel est l’effet ? Est-ce l’organisation qui est le principe de la vie  ? est-ce la vie qui est le principe de l’organisa
fet ? Est-ce l’organisation qui est le principe de la vie ? est-ce la vie qui est le principe de l’organisation ? Dans le p
te. Toujours est-il qu’il tend à une fin, laquelle n’est autre que la vie , l’être vivant. C’est donc en cet être qu’il faut
cher la vraie cause de tous ces mouvements. « S’il fallait définir la vie d’un seul mot, je dirais : La vie, c’est la créat
uvements. « S’il fallait définir la vie d’un seul mot, je dirais : La vie , c’est la création. Ce qui caractérise la machine
le création, que le créateur est l’être vivant, que le principe de la vie est une chose qui n’appartient ni à la chimie ni
ncipe d’une science positive. Voilà donc le problème du rapport de la vie et de l’organisation résolu de manière à accorder
ologique. S’il est démontré que l’organisation est la condition de la vie , il ne l’est pas moins que la vie, ou plutôt l’êt
organisation est la condition de la vie, il ne l’est pas moins que la vie , ou plutôt l’être vivant, est la cause de l’organ
comment ne la point reconnaître dans l’homme, ce type supérieur de la vie organique ? En quoi donc le sentiment d’une activ
51 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre V. Le roman »
, avec une féroce truculence de paroles, la haine du bourgeois, de la vie et de la morale bourgeoises ; il avait soif d’étr
inition veut qu’il soit, un miroir de l’âme humaine, un tableau de la vie . Par ces théories, Flaubert se rapproche sensible
prédications morales comme les effusions sentimentales, cependant ces vies étalées impassiblement devant nous laissent à la
es aspirations lyriques, les vagues exaltations, transportées dans la vie pratique par des âmes vulgaires, peuvent produire
te. L’ironie impitoyable de l’auteur s’abat seulement sur ceux que la vie ne châtie pas, qui fleurissent en leur sottise et
le modèle : c’est l’aplatissement lent et progressif d’une âme par la vie  ; ce Frédéric Moreau est un médiocre, un faible,
La profondeur et la tristesse de l’œuvre, c’est cet écoulement d’une vie , où il n’arrive rien, et, sans qu’il arrive rien,
très particulière à l’ouvrage. En face de ces études réalistes sur la vie contemporaine, Flaubert nous présente de hardies,
fatigue qu’elle laisse : tellement l’auteur s’est mis en dehors de la vie contemporaine, tellement il a éliminé toute idée
a rien voulu exprimer de lui-même, ni sa conception ni son rêve de la vie . Il a essayé de comprendre, de voir et de faire v
tout ce qui pouvait contribuer à former la connaissance exacte de la vie carthaginoise : visite des lieux et vue de tous l
pour lui une observation qui décrit les combinaisons spontanées de la vie  : c’est une expérience, qui produit artificiellem
ues ; ses manuels de physiologie lui ont expliqué les fonctions de la vie animale. Persuadé qu’il tenait tout l’homme, il n
male. Persuadé qu’il tenait tout l’homme, il n’a rien cherché dans la vie humaine au-delà des accidents de la névrose et de
s, de qui, au bout de quatre cents pages, après qu’ils ont étalé leur vie , on n’a rien à dire, sinon que ce sont des brutes
, déforme et agrandit tous les objets. C’est un rêve monstrueux de la vie qu’il nous offre : ce n’en est pas la réalité sim
ne grève, une émeute. Toutes les parties de Germinal qui expriment la vie et l’âme collectives des mineurs, sont étonnantes
’usage du document, de la note prise au vol dans les rencontres de la vie  ; traduisons : la substitution du reportage à la
ouvait fausser les justes proportions, altérer la vraie couleur de la vie . Dans leur œuvre laborieuse, ils ont réussi surto
enté les vieilles maisons, les rues bruyantes de Lyon et de Paris, la vie laborieuse et tumultueuse des fabriques, les durs
u Nabab et de l’Évangéliste sont d’exquises et fortes peintures de la vie bourgeoise et presque populaire. M. Daudet a l’in
Maupassant est synthétique. Il veut représenter les apparences de la vie , faisant entendre par les mouvements, par les act
tant agrandi, il a dit, dans Bel Ami, la lutte sans scrupules pour la vie , c’est-à-dire pour l’argent, le pouvoir et le pla
de la réalité complexe et touffue, on devra prendre de préférence Une vie  : une pauvre vie de femme, vie de courtes joies e
plexe et touffue, on devra prendre de préférence Une vie : une pauvre vie de femme, vie de courtes joies et de multiples dé
ue, on devra prendre de préférence Une vie : une pauvre vie de femme, vie de courtes joies et de multiples déceptions, de m
ns, de misères médiocres et communes qui font de profondes blessures, vie d’espérance obstinée, indéracinable, qui, trompée
a dernière leçon de désillusion, si la mort ne vient pas avant. Cette vie , très particulière en son détail, est si vraie, d
énérale : à sa tristesse s’ajoute toute la tristesse des innombrables vies que nous apercevons derrière ce cas unique, et la
omené par le monde, à travers toutes les formes de la nature et de la vie  ; elle a rendu plus aiguës ses perceptions et ses
, né à Rouen, fils d’un chirurgien, passa la plus grande partie de sa vie à sa propriété de Croisset, près de Rouen. Il éta
Rouen. Il était grand travailleur : très bourgeois d’habitudes et de vie pratique, avec sa haine romantique du bourgeois.É
lleul de G. Flaubert. — Éditions : Des vers (1880), Charpentier ; Une vie (1883), Bel ami (1885), la Petite Roque (1886), e
52 (1904) En lisant Nietzsche pp. 1-362
dans une sorte d’état extatique ; qui certes est vivante et peint la vie , mais qui la peint dans ce qu’elle a de nerveux e
s son apparition. Wieland qui, abondamment, avait vécu et engendré la vie , prévint, en homme avisé, la diminution de son in
les véritables goûts, les goûts profonds, ceux qui demeurent toute la vie , se formant entre la vingtième année et la trenti
et de l’âme grecque. Une race a été, qui n’aimait que la beauté et la vie . Elle aimait surtout la vie, la vie forte et sura
e a été, qui n’aimait que la beauté et la vie. Elle aimait surtout la vie , la vie forte et surabondante, puissante et joyeu
qui n’aimait que la beauté et la vie. Elle aimait surtout la vie, la vie forte et surabondante, puissante et joyeuse, exal
ne sent plus la signification, immortels, c’est-à-dire insatiables de vie et en voulant pour l’éternité et voulant une vie
-dire insatiables de vie et en voulant pour l’éternité et voulant une vie éternellement inépuisable ; d’êtres, aussi, qui s
e et l’état apollinien. Il est le modèle du Grec ; et le Grec dans sa vie et dans son art cherche à se rapprocher de cet id
en dans les personnages. En tout cas il cherche une forme d’art où la vie et la beauté soient réalisées et soient profondém
où la beauté soit présentée vivante, mouvante et agissante ; et où la vie soit présentée en beauté, toujours en beauté et s
hme, vers, noblesse des attitudes, union intime de la beauté et de la vie , union intime de l’état apollinien et de l’état d
tat dionysiaque, réalisation approximative de l’olympisme. Et dans sa vie même, le Grec cherche à réaliser encore cette uni
es architectes, art des peintres. La Grèce répand et veut répandre sa vie et son art à la fois sur l’Univers. Vivre et vivr
ragédie olympienne les Olympiens disent aux hommes : soyez olympiens. Vie et beauté dans le ciel, vie et beauté sur la terr
iens disent aux hommes : soyez olympiens. Vie et beauté dans le ciel, vie et beauté sur la terre ; vie et beauté céleste en
z olympiens. Vie et beauté dans le ciel, vie et beauté sur la terre ; vie et beauté céleste enseignée par la tragédie à la
oses fausses elle les « purge » de cette sensibilité et les rend à la vie énergiques, joyeux et forts. Et c’est-à-dire que
-dire que tous les deux veulent une race énergique et amoureuse de la vie et entendent bien qu’il ne faut pas que l’art l’a
uvrir un art et une race allègres, joyeux, énergiques, amoureux de la vie et non de la mort, apolliniens dans leurs instant
e, dionysiaques dans leurs moments d’exaltation, et regardant vers la vie , même quand ils étaient apolliniens, et c’est-à-d
é le pessimisme, c’est-à-dire, au fond et en gros, la croyance que la vie est mauvaise ; et il croyait voir un art et une r
aise ; et il croyait voir un art et une race enivrés de l’amour de la vie , un art et une race profondément optimistes, mieu
une race qui, par-delà l’optimisme et le pessimisme, rencontraient la vie , et la vie dans toute sa plénitude, à savoir la v
i, par-delà l’optimisme et le pessimisme, rencontraient la vie, et la vie dans toute sa plénitude, à savoir la vie en beaut
rencontraient la vie, et la vie dans toute sa plénitude, à savoir la vie en beauté. On lui avait enseigné une musique dont
usique ne servait qu’à accompagner de vives exaltations du sens de la vie ou à régler des danses viriles, joyeuses ou belli
que tout homme qui a quelque personnalité a connue à un moment de sa vie . Malgré tout son orgueil, il avait eu, et Dieu me
qui justement me faisait mal et m’était pénible… Cet événement de ma vie — l’histoire d’une maladie et d’une guérison ; ca
ieure de la pensée, d’une bravoure plus téméraire, d’une plénitude de vie plus victorieuse que celle qui avait été le propr
ortes de souffrants ; il y a ceux qui souffrent d’une surabondance de vie et il y a ceux qui souffrent d’un appauvrissement
ndance de vie et il y a ceux qui souffrent d’un appauvrissement de la vie . Et ceux qui souffrent d’une surabondance de vie
ppauvrissement de la vie. Et ceux qui souffrent d’une surabondance de vie veulent un art dionysiaque et aussi une vision tr
de vie veulent un art dionysiaque et aussi une vision tragique de la vie intérieure et extérieure… l’homme dionysien se pl
ert un pays fertile… Et ceux qui souffrent d’un appauvrissement de la vie demandent à l’art et à la philosophie le calme, l
dans un esprit classique et y eussent satisfait leur surabondance de vie et n’y eussent puisé que des inspirations dionysi
s du temps de Sophocle, et absolument passionné pour deux choses : la vie intense et la beauté. Sans aller plus loin pour l
rale de sentiments. Désormais il aimera passionnément tout ce qui est vie intense et beauté splendide, et il aimera tout ce
aimera tout ce qui est pour concourir à la réalisation ici-bas de la vie intense et de la beauté, et il aura méfiance, pui
etzsche va prêchera tout le monde et surtout à lui-même l’amour de la vie , l’amour de la vie intense, l’amour de la beauté,
tout le monde et surtout à lui-même l’amour de la vie, l’amour de la vie intense, l’amour de la beauté, l’amour de la beau
sa manière et il est né poète lyrique, poète dionysiaque : « Vers la vie  ! Toujours plus de vie ! Mettons toujours plus de
é poète lyrique, poète dionysiaque : « Vers la vie ! Toujours plus de vie  ! Mettons toujours plus de vie dans le monde ! Vi
que : « Vers la vie ! Toujours plus de vie ! Mettons toujours plus de vie dans le monde ! Vive Goethe ! » Nietzsche n’est g
te lutte qui déchirent les meilleurs d’entre nous que d’aller vers la vie , vers la beauté et vers la joie. Oh ! que ceci es
le sachent ou non, des empoisonneurs. Ce sont des contempteurs de la vie , des moribonds et des empoisonnés eux-mêmes, de c
nt et l’épais bonheur d’une bonne conscience. » — Mais cette règle de vie se retournera contre vous. Il se peut très bien q
vie se retournera contre vous. Il se peut très bien qu’à chercher la vie , l’extension de la vie, la vie toujours plus viva
re vous. Il se peut très bien qu’à chercher la vie, l’extension de la vie , la vie toujours plus vivante, ce soit la peine,
Il se peut très bien qu’à chercher la vie, l’extension de la vie, la vie toujours plus vivante, ce soit la peine, la souff
une bouche humaine), il faut vivre dans les périls, pour savourer la vie en sa plénitude et même pour savoir ce que c’est 
issonner l’existence la plus féconde, la plus grande jouissance de la vie , c’est de vivre dangereusement. Construisez vos v
hée ; donc la preuve que vous avez vécu ; donc elle fait partie de la vie comme sa preuve, comme son stimulant, comme son b
t comme sa récompense. En vérité la mort ainsi comprise est pleine de vie , et si elle en est le dernier éclat elle en est l
en est le dernier éclat elle en est l’éclat suprême. « La plus belle vie pour le héros est de mûrir pour la mort en combat
seul acte qu’il la change et qu’il en fait comme une apothéose de la vie . Nietzsche a consacré à peu près la moitié de ses
nsacré à peu près la moitié de ses écrits à cette glorification de la vie et de l’amour de la vie, de toute la vie. Mais je
tié de ses écrits à cette glorification de la vie et de l’amour de la vie , de toute la vie. Mais je n’y insisterai pas dava
à cette glorification de la vie et de l’amour de la vie, de toute la vie . Mais je n’y insisterai pas davantage, ceci n’éta
t encore dans le sentiment. Frappé, comme artiste, de la beauté de la vie grecque telle qu’il l’entend, il est amoureux de
e grecque telle qu’il l’entend, il est amoureux de beauté et de libre vie , de beauté et de libre force, et il est arrivé à
ui, dans l’humanité et dans l’histoire de l’humanité, s’opposent à la vie ainsi entendue et ainsi sentie. Et ces obstacles
princesse lointaine qu’il n’avait jamais vue. Il faut se dire que la vie n’a de sens que comme recherche du vrai, et qu’on
e bonne qu’à partir du moment qu’on la prise de la sorte : « Non ! la vie ne m’a pas déçu ! Je la trouve, au contraire, d’a
ur où m’est venue la grande libératrice, à savoir cette pensée que la vie pouvait être une expérience de celui qui cherche
sentiments héroïques aussi ont leurs places de danses et de jeux. La vie est un moyen de la connaissance 8 : avec ce princ
ent et sachent pour les nécessités et même pour les agréments de leur vie . Il est donc vraisemblable que l’homme doit cherc
préhension du vrai qui est une singulière timidité. Cet obstacle à la vie en force est le premier à briser, le premier dont
n arrive d’une part à la vérité, à la connaissance, d’autre part à la vie en force, en liberté et en beauté. Cet obstacle c
se vit toujours qu’incomplètement », sur quoi il a conçu une règle de vie qui ne s’appliquait pas ou s’appliquait mal et co
endre le surnaturel ; et ces erreurs furent productrices de règles de vie qui subsistent encore et qui le trompent. — « En
tre chose, elles ne peuvent penser qu’à assurer à tous les hommes une vie excellemment médiocre, une petite vie humble et r
à assurer à tous les hommes une vie excellemment médiocre, une petite vie humble et restreinte, qui ne gêne pas, qui n’empi
einte, qui ne gêne pas, qui n’empiète pas, qui ne se déploie pas, une vie telle que chacun, très rétréci et comprimé, n’emp
 » ; par conséquent plutôt pour appeler le plus d’êtres possible à la vie et maintenir le plus d’êtres possible dans la vie
êtres possible à la vie et maintenir le plus d’êtres possible dans la vie , que pour les faire vivre en beauté, en force et
té, en force et en danger ; et, du reste, le seul fait d’appeler à la vie le plus d’êtres possible restreint la place, comm
reint la place, comme nous avons vu, et forme en soi un obstacle à la vie belle. « Beaucoup trop d’hommes viennent au monde
aître ?) il a dû avoir des moments d’antisociétisme et se dire : « La vie telle que je la conçois, il se pourrait bien qu’e
que je la conçois, il se pourrait bien qu’elle fût tout simplement la vie sauvage et qu’elle ne pût se réaliser pleinement
à savoir la grecque, qui a été organisée en société et qui a créé la vie libre, belle et forte, il ne s’est pas arrêté à l
et de laideur, comme tout ce qu’il y a au monde de plus étranger à la vie , de plus hostile à la vie, et de plus destructeur
ce qu’il y a au monde de plus étranger à la vie, de plus hostile à la vie , et de plus destructeur de la vie. Le démocrate l
nger à la vie, de plus hostile à la vie, et de plus destructeur de la vie . Le démocrate lui paraît je ne sais quel ami de l
imité de leurs désirs, et enfin s’associent avec elles. À tort : « La vie est une source de joie ; mais partout où la canai
demandé un jour et j’étouffais presque de ma question : Comment ? La Vie aurait-elle besoin de la canaille ?… Et j’ai tour
nt au-dessus des peuples une foi et un amour ; ainsi ils servaient la vie . Mais ce sont des destructeurs, ceux qui tendent
ux-mêmes ; l’État est partout où le lent suicide de tous s’appelle la Vie . » Si l’on se figure, pour peu que les choses dur
à la civilisation et en général à ce qu’on appelle habituellement la vie humaine ? Est-ce que nous ne serions pas entre de
oment : Ceci encore est un obstacle à ma foi. Ceci est contraire à la vie , à la beauté et à la lumière. Ceci est une descen
sé s’attribuer à lui-même tous les moments surprenants et forts de sa vie  ; il a imaginé que ces moments étaient passifs, q
nnui, en donnant une dignité aux choses ennuyeuses. Ils divinisent la vie ordinaire d’un peuple. Ils persuadent à un peuple
isent la vie ordinaire d’un peuple. Ils persuadent à un peuple que sa vie ordinaire a un sens, et un beau sens, un sens div
ulu par elle. Les juifs sont un peuple de pillage et de rapine. Cette vie ne lui plaît pas tous les jours. Un homme vient l
s autres peuples pillés, trompés et ravagés par eux. Immédiatement la vie de ce peuple prend un sens, et un beau sens, et d
bien, un bien moral, un idéal, pour lequel on est prêt à sacrifier sa vie , en tout cas quelque chose de beau qui ne peut pl
aussi, un autre homme vient vanter et louer comme divine, quoi ? leur vie même, leur petite vie humble et basse ; il l’inte
vient vanter et louer comme divine, quoi ? leur vie même, leur petite vie humble et basse ; il l’interprète en beauté ; « i
e et basse ; il l’interprète en beauté ; « il trouve autour de lui la vie des petites gens des provinces romaines : il l’in
s supérieur et par là même le courage de mépriser tout autre genre de vie , le tranquille fanatisme que reprirent plus tard
d a un sens. Gardons-nous encore de dire que la mort est opposée à la vie . La vie n’est qu’une variété de la mort et une va
ens. Gardons-nous encore de dire que la mort est opposée à la vie. La vie n’est qu’une variété de la mort et une variété tr
d’énergique et de beau et de noble, tout ce qui avait une volonté de vie et de beauté. « Le Christianisme est la religion
là les deux hostilités perpétuelles du Christianisme : hostilité à la vie , hostilité à l’art. Le Christianisme a eu de tout
tout temps une répugnance rageuse et vindicative « à l’endroit de la vie elle-même »… Il fut « dès l’origine, essentiellem
l fut « dès l’origine, essentiellement et radicalement, satiété de la vie et dégoût de la vie, sentiments qui seulement se
e, essentiellement et radicalement, satiété de la vie et dégoût de la vie , sentiments qui seulement se déguisent et se diss
e déguisent et se dissimulent sous le travesti de la foi en une autre vie et en une vie meilleure », N’est-il pas évident q
se dissimulent sous le travesti de la foi en une autre vie et en une vie meilleure », N’est-il pas évident que toute doctr
», N’est-il pas évident que toute doctrine qui en appelle à une autre vie condamne cette vie présente ou s’en plaint et la
dent que toute doctrine qui en appelle à une autre vie condamne cette vie présente ou s’en plaint et la maudit, invite ou à
par l’union intime avec son Dieu, c’est-à-dire à faire disparaître la vie dans la mort, qui est une nouvelle vie et la seul
-à-dire à faire disparaître la vie dans la mort, qui est une nouvelle vie et la seule désirable. Aucune « volonté de puissa
d, à la mort actuelle, condition nécessaire et condition adorée de la vie réelle. « À la mort ! — À la gloire ! » dit magni
Beauté et de l’Art. On pourrait dire d’abord que qui est hostile à la vie l’est à l’art comme forcément, car « toute vie re
e qui est hostile à la vie l’est à l’art comme forcément, car « toute vie repose sur apparence, art, illusion » et croyance
es attention à cela. Ennemi, soit ; mais l’ennemi est nécessaire à la vie , à toute vie, et l’être qu’on supposerait sans en
à cela. Ennemi, soit ; mais l’ennemi est nécessaire à la vie, à toute vie , et l’être qu’on supposerait sans ennemi serait u
l en général, sont donc des auxiliaires de la mort, des ennemis de la vie et de la beauté, des déchéances et des dégradatio
pèce humaine ; en tout cas des obstacles encore à la conception de la vie qui est celle de Nietzsche. VI. Critique des o
iste. Or cet homme est un ennemi mortel, lui aussi, de l’art et de la vie  ; lui aussi il est antidionysien autant que possi
-dire artistique] de l’Univers, c’est la science. L’art fait aimer la vie en la présentant d’une façon synthétique ; la sci
erme et dernier sens de sa doctrine, que sa doctrine allait contre la vie  ; car écoutez-le au dernier soupir : « Vous immol
coq à Esculape. » C’est-à-dire : « Esculape vient de me guérir de la vie . » Donc la vie est un mal. Le pessimisme final, l
. » C’est-à-dire : « Esculape vient de me guérir de la vie. » Donc la vie est un mal. Le pessimisme final, le pessimisme d’
mme d’instinct, à l’homme de création, et à l’homme qui fait aimer la vie , à l’artiste, est institué et intronisé. Il appre
t de part en part. Le premier s’aperçoit qu’en travaillant pendant sa vie entière avec la plus grande assiduité, il ne pour
culture ». — Il en aperçoit la vanité et il fait une expérience de la vie sentimentale — Elle ne lui réussit pas beaucoup,
érience de la vie sentimentale — Elle ne lui réussit pas beaucoup, la vie sentimentale — Alors, après s’être jeté dans la c
nique et y avoir fait long séjour, à quoi est-ce qu’il aboutit ? À la vie d’action, à la vie qui ne raisonne pas, et qui ne
it long séjour, à quoi est-ce qu’il aboutit ? À la vie d’action, à la vie qui ne raisonne pas, et qui ne chante pas la roma
urner le dos au « progrès ». Tout vrai progrès fera de même. C’est la vie scientifique, c’est la vie rationnelle et théoriq
. Tout vrai progrès fera de même. C’est la vie scientifique, c’est la vie rationnelle et théorique qui est une décadence. «
e toutes nos méthodes d’éducation. Tout autre genre d’existence [art, vie d’action, vie industrielle] doit lutter pénibleme
éthodes d’éducation. Tout autre genre d’existence [art, vie d’action, vie industrielle] doit lutter péniblement, se dévelop
 ; elle est ferment de décadence en ce qu’elle détourne l’homme de la vie et de la beauté pour le renfermer dans la contemp
la science est vaine, et l’une et les autres sont des obstacles à la vie forte et à la vie réelle, et des ferments de déca
ine, et l’une et les autres sont des obstacles à la vie forte et à la vie réelle, et des ferments de décadence dans l’human
e, qui fait partie de la nature, aurait-il pour devoir, pour règle de vie , de vivre contrairement à la nature et, à suppose
e représenter et de commenter le fait divers. Les événements de notre vie sont bien plus ce que nous y mettons que ce qu’il
es pas responsables de vous-mêmes dans votre état de veille. « Car la vie est un rêve, un peu moins inconstant », comme dit
as davantage : « La vertu fait prospérer l’homme, elle apporte longue vie et bonheur. » Notre opinion est, au contraire, qu
upérieur… On en viendra bientôt à ne plus céder à un penchant vers la vie contemplative, à ne plus se promener accompagné d
n mur épais… Sa sagesse dit : veillez pour dormir. Et en vérité si la vie n’avait pas de sens et s’il fallait que je choisi
le sommeil sans rêve : ils ne connaissent pas de meilleur sens de la vie . » La morale est donc, très probablement, un nar
ière décadence. Il y a un temps où la lassitude se retourne contre la vie , où « l’instinct de dégénérescence » se dirige co
is enfin il arrive toujours un moment où l’homme veut se dérober à la vie , ne lui donne plus son acquiescement, n’affirme p
e, ne lui donne plus son acquiescement, n’affirme plus la bonté de la vie , passions comprises, qui sont les formes mêmes de
bonté de la vie, passions comprises, qui sont les formes mêmes de la vie , et n’affirme plus les forces mêmes de la vie, so
les formes mêmes de la vie, et n’affirme plus les forces mêmes de la vie , souffrances comprises, qui sont les rançons de l
es mêmes de la vie, souffrances comprises, qui sont les rançons de la vie , inséparables d’elle, sanctions d’elle et conditi
lui servent de justifications. Pourquoi vivre éperdument, pourquoi la vie intense, puisque nous sommes faibles et impuissan
evé vers le ciel, doit être. Oui, voilà bien encore une ennemie de la vie en force et en beauté ; voilà bien encore un obst
de la vie en force et en beauté ; voilà bien encore un obstacle à la vie en force et en beauté ; voilà bien encore quelque
r tout entier toujours vivant, toujours vivace, toujours vivant d’une vie plus intense, toujours rajeunissant. Ce qui lui d
quiétude générale et la vôtre, peut-être coûter un certain nombre de vies humaines. La pitié est l’ennemie née de l’héroïsm
as dire qu’ils aient eu une morale de bandits et une conception de la vie digne de barbares ou de sauvages. Ils étaient des
sé en rond de cuir qui n’ait dit cela quelque dizaine de fois dans sa vie  ; et notez que dès que leur pays remporte une pet
ous de sublime. C’est le manteau de la laideur… Que votre amour de la vie soit l’amour de vos plus hautes espérances ; et q
s ; et que votre plus haute espérance soit la plus haute pensée de la vie . Votre plus haute pensée, permettez que je vous l
L’homme est quelque chose qui doit être surmonté. Ainsi, vivez votre vie d’obéissance et de guerre ! Qu’importe la vie lon
nté. Ainsi, vivez votre vie d’obéissance et de guerre ! Qu’importe la vie longue ! Quel guerrier veut être ménagé ? Je ne v
elles ne sont point des maladies. Elles sont des manifestations de la vie . Elles sont des fougues, elles sont des ébullitio
festations de l’égoïsme, c’est qu’elles sont des manifestations de la vie , l’égoïsme étant la vie même. Ce qui fait que des
c’est qu’elles sont des manifestations de la vie, l’égoïsme étant la vie même. Ce qui fait que des hommes sincères ont méd
ètes, de faux littérateurs, de faux penseurs. L’homme, au début de la vie , prend très souvent, extrêmement souvent, pour un
une cure radicale et rigoureuse, il sera permis de demander : « Notre vie est-elle assez douloureuse vraiment et assez odie
ieuse pour l’échanger avec avantage contre le stoïcisme d’un genre de vie pétrifié ? Nous ne sentons pas assez mal pour dev
uents, quand ils demandaient le moins de plaisir possible pour que la vie leur causât le moins de déplaisir possible. — Lor
es que l’on peut réprimer, mais non pas sans réprimer et supprimer la vie elle-même, qu’elles sont la vie elle-même et qu’e
non pas sans réprimer et supprimer la vie elle-même, qu’elles sont la vie elle-même et qu’elles donnent à l’homme qui s’aba
onheur. Car c’est là qu’il en faut arriver, l’homme est fait pour une vie où il entre du malheur mêlé de joies ; il est fai
r une vie où il entre du malheur mêlé de joies ; il est fait pour une vie accidentée ; il est fait pour une vie dramatique 
de joies ; il est fait pour une vie accidentée ; il est fait pour une vie dramatique ; il est fait pour une vie dangereuse.
cidentée ; il est fait pour une vie dramatique ; il est fait pour une vie dangereuse. La vie dangereuse, c’est la vie natur
ait pour une vie dramatique ; il est fait pour une vie dangereuse. La vie dangereuse, c’est la vie naturelle de l’homme. C’
ue ; il est fait pour une vie dangereuse. La vie dangereuse, c’est la vie naturelle de l’homme. C’est celle qui le garde de
t de vil dans chaque passion, des formes basses de chaque passion. La vie dangereuse est la vie vraie. Car, savez-vous ce q
assion, des formes basses de chaque passion. La vie dangereuse est la vie vraie. Car, savez-vous ce que veut dire « vrai » 
re « vrai » ? « Vrai, cela veut dire : qui élève le type humain. « La vie dangereuse est la vie supérieure. La vie dangereu
cela veut dire : qui élève le type humain. « La vie dangereuse est la vie supérieure. La vie dangereuse est la vie bonne. C
i élève le type humain. « La vie dangereuse est la vie supérieure. La vie dangereuse est la vie bonne. Car, savez-vous ce q
. « La vie dangereuse est la vie supérieure. La vie dangereuse est la vie bonne. Car, savez-vous ce que c’est que le bien ?
r une volonté. Pour toute espèce d’hommes plus saine, la valeur de la vie ne se mesure pas à l’étalon de ces choses accesso
de la vie ne se mesure pas à l’étalon de ces choses accessoires. — La vie ne vaut pas la peine d’être vécue » et [d’autre p
xiste pas du tout. » À l’inverse donc de la morale, la doctrine de la vie déploie les passions pour faire vivre l’homme d’u
octrine de la vie déploie les passions pour faire vivre l’homme d’une vie ardente et supérieure. Supérieure à quoi ? toujou
, et peut-être bien en son fond même, c’est précisément la volonté de vie dangereuse ; et la vie dangereuse, première vie d
son fond même, c’est précisément la volonté de vie dangereuse ; et la vie dangereuse, première vie de l’homme, à remonter l
isément la volonté de vie dangereuse ; et la vie dangereuse, première vie de l’homme, à remonter le cours des temps, est la
dans ce que tant d’hommes appellent le progrès, dans le passage de la vie dangereuse à la plate et ignoble vie de sécurité.
e progrès, dans le passage de la vie dangereuse à la plate et ignoble vie de sécurité. On se moquera du philosophe qui, tra
de la Méditerranée, enfin pacifiée, s’enivre ainsi de la beauté de la vie périlleuse et tumultueuse. Il confesse que son ex
t à sa passion vraie, le philosophe lui-même, oui, le philosophe a sa vie passionnée et dangereuse. Il a sa vie passionnée,
i-même, oui, le philosophe a sa vie passionnée et dangereuse. Il a sa vie passionnée, sa passion étant la recherche obstiné
té et lui-même étant de ceux « qui cherchent en gémissant » ; il a sa vie dangereuse, bravant, pour conquérir la vérité, le
s les plus belles qui aient été écrites : « In media vita. — Non ! la vie ne m’a pas déçu. Je la trouve, au contraire, d’an
ur où m’est venue la grande libératrice, à savoir cette pensée que la vie pouvait être une expérience de celui qui cherche
éroïques se déploient et ont aussi leur place de danse et de jeux. La vie est un moyen de connaissance 20. Avec ce principe
ée évidemment plus d’une fois au lecteur de ce volume. Cette règle de vie , cet idéal de vie, ce standard of life, il ne con
d’une fois au lecteur de ce volume. Cette règle de vie, cet idéal de vie , ce standard of life, il ne convient qu’à un peti
t à la mort en peu de temps. — Que faites-vous donc de votre règle de vie  ? Comment vous tirez-vous de cette difficulté ? Q
té et la clarté de l’exposition ; mais il l’a sentie pendant toute sa vie intellectuelle, ou à peu près, comme cela se voit
l’acceptant tout entière. Il a répondu : Eh bien ! Oui ! ma règle de vie n’est point faite pour la masse. Elle est faite p
ement, et ne jamais faire de grandes choses. Il n’aime pas du tout la vie dangereuse. Il veut manger du pain, regarder les
ulaire de tous les temps, qui pousse à l’action, à l’entreprise, à la vie énergique, laborieuse, rude, forte et belle. Le p
de façon qu’elles soient non seulement les juges et les guides de la vie , mais encore les guides et les juges : 1° de la c
ne qui est regardée avec admiration, c’est la propriété décente et la vie étroite et économique du petit bourgeois, quelque
ses chefs et appelant à lui les artistes comme les autres joies de la vie . L’esprit ancien prenait sa revanche. La Renaissa
mentales, son pathos moralisant de pasteur calviniste, son goût de la vie médiocre, pacifique et idyllique, son gemüth, sa
t la passion de soi-même, qui est le sel et qui est l’aiguillon de la vie . Donc diminuer, par tous les moyens que nous avon
endirent au-dessus d’eux une foi et un amour. Ainsi, ils servaient la vie . Mais ce sont des destructeurs, ceux qui tendent
tion d’une mort pour le grand nombre, une mort qui se vante d’être la vie , une servitude selon le cœur de tous les prédicat
s bons et les mauvais, l’État où le lent suicide de tous s’appelle la vie … Leur idole sent mauvais et ils sentent tous mauv
ou à deux, des endroits où souffle l’odeur des mers silencieuses. Une vie libre reste ouverte aux grandes âmes… Là où finit
le grand nombre, pour l’espèce inférieure, pour la masse. Elle est sa vie même. Elle est la conception de vie, la règle de
ieure, pour la masse. Elle est sa vie même. Elle est la conception de vie , la règle de vie et l’idéal de vie à quoi cette m
sse. Elle est sa vie même. Elle est la conception de vie, la règle de vie et l’idéal de vie à quoi cette masse peut s’éleve
ie même. Elle est la conception de vie, la règle de vie et l’idéal de vie à quoi cette masse peut s’élever et qui lui est n
boutissons aux « deux morales », ou, si vous voulez, à deux règles de vie , ce qui est bien la même chose, à une morale pour
à la morale vulgaire, une morale immoraliste, mais enfin une règle de vie , c’est-à-dire une morale, et nous voilà bien aux
t égaux et de même nature, ils ont eu cette idée que la même règle de vie leur devait être appliquée et était comme inscrit
et il y en a de petits, et il y en a qui sont capables d’une règle de vie et il y en a d’autres qui sont capables d´une aut
e de vie et il y en a d’autres qui sont capables d´une autre règle de vie à laquelle les premiers ne sont pas propres, et l
de la morale se feront nécessairement une morale à eux, une règle de vie à eux, ne fût-ce que pour s’entendre entre eux, s
les deux races en présence l’une de l’autre, chacune avec sa règle de vie . Elles ne se comprendront jamais l’une l’autre et
ison fait une pause. Un animal qui protège ses petits au danger de sa vie , ou qui, lorsqu’il est en chaleur, suit la femell
chacun sa façon de sentir, son appréciation des valeurs, sa règle de vie , sa « morale ». Il ne faut pas que personne empiè
tie acceptée, partie subie. L’espèce supérieure, par l’art fera de la vie une fête éternelle ; mais elle pratiquera aussi l
la décadence est, comme le progrès, une forme et une condition de la vie . « La défection, la décomposition, le déchet n’on
amnable en soi-même ; ils ne sont que la conséquence nécessaire de la vie , de l’augmentation vitale. Le phénomène de décade
cadence est aussi nécessaire que l’épanouissement et le progrès de la vie  : nous ne possédons pas le moyen de supprimer ce
prostitution, la misère ne se développent plus. C’est là condamner la vie . Une société n’est pas libre de rester jeune. Et,
ces déchets et détritus, il y a des symptômes de retour possible à la vie normale de l’humanité, à la vie rude, à la vie de
des symptômes de retour possible à la vie normale de l’humanité, à la vie rude, à la vie de force, à la vie guidée et menée
e retour possible à la vie normale de l’humanité, à la vie rude, à la vie de force, à la vie guidée et menée par la volonté
la vie normale de l’humanité, à la vie rude, à la vie de force, à la vie guidée et menée par la volonté de puissance. Les
ême la façon de sentir. « On cède à un sentiment généreux, mettant sa vie en péril sous une impulsion momentanée. Ceci est
a considéré la conscience comme mesure, comme valeur supérieure de la vie , au lieu d’y voir un instrument et un cas particu
la vie, au lieu d’y voir un instrument et un cas particulier dans la vie générale, parce qu’on a fait le faux raisonnement
s d’être pessimistes. Le plus grand reproche que nous adressions à la vie , c’était l’existence de Dieu. » — Et ceci est net
t été, si « la plus haute puissance » lui avait donné une plus longue vie . Il n’a pas été, il n’a pu que s’annoncer, que se
que jamais et avec plus de fougue indiscrète qu’à aucun moment de sa vie . C’est son fond même. De là sa passion pour le dr
n éveille le sentiment de tout ce qui est ordonné et régulier dans la vie , à quoi seul l’on doit toute espèce de bien-être.
et les vieilles filles des deux sexes qui n’ont d’autre profit de la vie que leur innocence ; mieux encore mes œuvres doiv
-elle une singulière contre-partie de cela : je vois partout, dans la vie et au théâtre et non pour le moins dans tout ce q
tistes n’ont aucun souci de la moralité et ne songent qu’à peindre la vie , et que c’est nous, peuple ou public bourgeois, a
e. Diaboliquement cela veut dire : en révolte contre l’avantage et la vie , au profit d’une idée et d’un instinct. Croyez-vo
qu’elle engendre, cette disposition où le cœur ne tient pas plus à la vie qu’une goutte d’eau au verre. Ce n’est pas la fau
te cela expressément. De même le poète tragique, par ses images de la vie , ne veut pas prévenir contre la vie. Il s’écrie a
te tragique, par ses images de la vie, ne veut pas prévenir contre la vie . Il s’écrie au contraire : c’est le charme de tou
ouvent ardemment ensoleillée. Vivre est une aventure ; prenez dans la vie tel parti ou tel autre, toujours elle gardera ce
donc souhaitable. Nietzsche a dit que l’Égoïsme est le fond de toute vie et que cependant il faut pratiquer le grand amour
et que cependant il faut pratiquer le grand amour qui est celui de la vie totale. — C’est-à-dire qu’il a donné à l’égoïsme
que cependant il faut lui sacrifier tout, se sacrifier soi-même à la vie plus haute, plus pleine, plus riche, plus… idéale
pas oisif, d’abord, qu’il ne se contente pas, non plus, de gagner sa vie et de faire fortune ; on veut qu’il fasse quelque
re, etc. — Au-dessous d’elle, il y a une caste vile, qui n’aime ni la vie artistique ni la vie dangereuse et qu’on laisse n
d’elle, il y a une caste vile, qui n’aime ni la vie artistique ni la vie dangereuse et qu’on laisse ne rien comprendre à l
oi un art piteux et ridicule, et qu’on laisse ne rien comprendre à la vie dangereuse, mais qu’on associe à cette vie par la
se ne rien comprendre à la vie dangereuse, mais qu’on associe à cette vie par la force. Des sociétés ont vécu ainsi et ont
tocratiques, à tous les rêves de conquêtes et de grandeur, à toute la vie dangereuse de son aristocratie. Comme les grenadi
ion. À la constitution aristocratique, au régime aristocratique, à la vie aristocratique, à la vie brillante et dangereuse
istocratique, au régime aristocratique, à la vie aristocratique, à la vie brillante et dangereuse qu’a à gagner l’aristocra
de Condé vainqueur et de Turenne triomphant, qu’il soit heureux de la vie glorieuse à laquelle il ne participe point, si ce
tre, pour se multiplier, pour s’asservir la terre et pour y mener une vie à peu près supportable. « Allez, vivez et peuplez
quelques femmes, à ce qu’on m’assure. Sa conception artistique de la vie de l’humanité est l’exagération énorme d’une demi
gre bise, cela met du mouvement et « du vent âpre et joyeux » dans la vie intellectuelle. Cela donne du ton. Il faut qu’il
a de bonne vérité que celle qu’on a découverte, ni de bonne règle de vie que celle que, loyalement et avec effort, on s’es
53 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Ivan Tourguénef »
. Tourguénef parvient d’une façon merveilleuse à nous persuader de la vie de ses créatures. Dans ses huit volumes de romans
ne, au fond d’une forêt du gouvernement de Kalouga, ou que ce soit la vie infiniment triste et monotone d’un propriétaire v
qui êtes un tel ? Il se retourne, et je vous jure ma parole que de ma vie je n’ai vu d’yeux si perçants. D’ailleurs une fig
aires de filous et de recéleurs ; ces châteaux désolés et sales où la vie s’écoule si morne, jour après jour, entre les bou
es des hommes aussi vivants, individualises, différenciés que dans la vie réelle, Tourguénef formule dans ses livres de vér
ssent les âmes faibles, intelligentes et lasses de ces infamies de la vie spirituelle, les ratés ; ses âmes féminines, avec
ymptômes définis ; elle mine peu à peu les conditions premières de la vie et finit par détruire fatalement l’organisme, qu’
ue de tout l’appareil bien coordonné des sciences, sachant diriger sa vie , se contenir ou agir d’une façon décidée. Cependa
reuses, telles, que si son âme s’en laissait pénétrer, l’action et la vie lui deviendraient impossibles. Il a rompu avec un
l défend brillamment toutes les belles idées générales qui rendent la vie séduisante ; le progrès, l’immortalité de l’âme,
uand enfin elle l’attend en pleine campagne, décidée à briser avec sa vie , à le suivre une fois pour toutes, pour la bonne
oie à son château, avec des déclamations creuses sur l’amertume de la vie . Et cet homme connaît son mal. ! « La nature m’a
argent dans une entreprise chimériquement humanitaire. Mais toute sa vie , quand la vieillesse arrive, se résume en ce zéro
nvasion d’idées adventices, il a perdu la condition première de toute vie sociale, l’aptitude à se tenir dans les rangs de
l’élite intellectuelle ; il est également de l’élite morale. Dans la vie basse et grise d’un jeune homme pauvre, il a cons
révolutionnaire, « allant au peuple », sachant qu’ils hasardent leur vie dans une mission écœurante et obscure. Toutes ces
e l’incessante et douloureuse angoisse qui l’arrête à tout acte de la vie . Marianne ne se donnera à lui que s’il éprouve po
e donnera à lui que s’il éprouve pour elle « un amour qui lie pour la vie  ». Or, ces mots, il n’ose pas les prononcer. Il s
r inutilité ; enfin le pressentiment du suicide, la perception que la vie se retire peu à peu de lui, comme la chaleur aban
, plus divers que d’autres livres. Ils sont de véritables recueils de vies humaines, ne défendent guère de thèse, ne général
ne sympathie miséricordieuse pour les souffreteux, les meurtris de la vie , les êtres incomplets, racornis et humbles ; leur
et dédaigné amant, puis se reprend, quand celui-ci a presque brisé sa vie . L’art du romancier russe dépeint des créatures p
la femme est tenace, le hasard est tout-puissant ; se résigner à une vie décolorée est difficile, s’y résigner complètemen
s, Tourguénef tient en suspicion la force de l’homme et la joie de la vie . Quand Litvinoff quitte, le cœur meurtri, la vill
« Fumée, fumée, répéta-t-il, et subitement tout lui sembla fumée, sa vie , la vie russe, tout ce qui est humain et principa
, fumée, répéta-t-il, et subitement tout lui sembla fumée, sa vie, la vie russe, tout ce qui est humain et principalement c
dant se résigner à la vanité de son propre être. Ce désenchanté de la vie a la plus vive horreur de la mort et de la vieill
ine et nous ronge sans cesse, puis enfin le plongeon dans l’abîme. La vie ne lui apparaissait pas comme cette mer aux vague
’énormes poissons, des formes monstrueuses : toutes les misères de la vie , maladies, chagrins, démence, cécité, pauvreté. E
radiction profondément humaine de redouter la mort et de médire de la vie . Son système psychologique, son empirisme et son
pler les petites actions d’une multitude de créatures, de suivre leur vie par le menu, d’assister à la dépense sans grand r
54 (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXVe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (4e partie) » pp. 429-500
e, et on n’y observe ni hiver ni été ; on y voit les phénomènes de la vie animale et végétale se reproduire régulièrement,
dire, par la baguette d’un magicien. Tous les oiseaux renaissent à la vie et à l’activité. On distingue entre tous le cri a
us les arbres des monceaux de pétales et de feuilles. Vers le soir la vie reprend : les chants, les cris, mille bruits rete
inévitable rivalité, on est amplement dédommagé par l’intensité de la vie individuelle. Nulle part la lutte n’est plus acti
ers que court chaque individu plus nombreux, mais aussi nulle part la vie n’est plus belle. Si les végétaux pouvaient senti
l’air fourmillent joyeusement d’oiseaux et d’insectes qui boivent la vie avec ivresse ; la chaleur, la lumière, une alimen
n’est-ce pas une raison pour nous faire des idées plus larges sur la vie intime et les relations mutuelles des êtres qui p
e la variété, de la richesse, de l’exubérance et de l’intensité de la vie chez tous les êtres organiques. « Ce qui précède
une œuvre directe et permanente de Dieu sur l’écorce de la terre ! la vie répandue à pleine main et renaissant d’elle-même
existence et répandant en lui et autour de lui la folle ivresse de la vie  ! C’est le délire de l’existence, la cascade des
des créations bouillonnant des mains de l’éternel créateur ! Voilà la vie . Dieu l’a créée infatigable, inépuisable, innombr
par l’industrie miraculeuse inspirée des hommes, contient deux mille vies d’hommes dans son sein, les uns veillant à la man
chantent pendant la longue traversée sur ce qu’ils ont laissé de leur vie passée, sur ce qu’ils vont retrouver de leur vie
s ont laissé de leur vie passée, sur ce qu’ils vont retrouver de leur vie future, dans le hasard des unions que la destinée
pas ! Voilà, hommes, voilà de l’oxygène accumulé, que vous appelez la vie  ! Et vous appelez cela de la science ? Appelez do
de se moquer de son Créateur ! Et que les idiots vous croient ! Votre vie et votre Cosmos ne méritent pas même cette raille
tre science n’est que le néant ayant conscience de lui-même ! Non, la vie humaine n’est pas cela. Vous retranchez de Dieu,
ie humaine n’est pas cela. Vous retranchez de Dieu, de l’homme, de la vie , de la mort, de la nature, ce qui en fait la divi
études de ces jeunes hommes chargés par état d’étudier le principe de vie chez les animaux, et surtout chez l’homme (et que
t de vérité en lisant ces belles considérations sur le principe de la vie , base et opération progressive du Cosmos. Je m’éc
te préface d’un autre Cosmos : « Je crois même que la question de la vie et des destinées humaines ne peut être bien résol
es humaines ne peut être bien résolue que par les enchaînements de la vie universelle dont elle fait partie : une même lumi
clut, affirme sans aucun argument qu’un regard ! « Le principe de la vie est-il quelque chose de distinct de la matière ?
insi posée et acceptée, est exactement la même pour le principe de la vie morale que pour le principe de la vie corporelle.
la même pour le principe de la vie morale que pour le principe de la vie corporelle. « On n’hésite pas plus à dire de la v
 Dans un cas, les destinées de l’homme sont celles de la matière : la vie humaine est un écoulement, qui commence à l’organ
fait, il ne reste plus que le fait. « Prise à ce sommet humain de la vie , c’est-à-dire aux régions morales de l’échelle vi
orales de l’échelle vitale universelle, la question du principe de la vie n’est donc pas oiseuse. « Mais ce sommet est prép
causé l’erreur, également déplorable, du matérialisme, qui confond la vie avec son support, et du mysticisme, qui prétend s
preuve indirecte de son insuffisance à expliquer les phénomènes de la vie , par la matière, c’est-à-dire par la substance ré
même qui, en défaisant par abstraction et pièce à pièce l’œuvre de la vie , en dépouillant la matière des propriétés qu’elle
analyse, de l’intervention nécessaire et progressive d’un agent de la vie . « Ramenons donc tous les êtres et tous les phéno
e la vie. « Ramenons donc tous les êtres et tous les phénomènes de la vie , de ces abstractions matérialistes et mystiques,
ofondément et sûrement que ces deux termes sont partout au fond de la vie  ; car la vie est partout, toujours, proportionnel
sûrement que ces deux termes sont partout au fond de la vie ; car la vie est partout, toujours, proportionnelle à leur uni
cette substance supérieure. « Mais si ces principes (âme et matière, vie et mort) sont divers, me dites-vous, où est dans
e dites-vous, où est dans l’organisme vivant le siège organique de la vie  ? » XXI « Je réponds : Votre question n’
artout où sa logique s’est emparée des choses humaines, partout où la vie chrétienne a pénétré, c’est-à-dire dans tous les
expressions diverses, qu’il gouverne par sa logique. » Voilà pour la vie . XXII Cette belle ébauche de vérité révèle,
ndeur relative, et sa forme, et ses limites, et sa gravitation, et sa vie , et sa mort, et sa transformation quand sa vie es
sa gravitation, et sa vie, et sa mort, et sa transformation quand sa vie est accomplie. Tout ce que les yeux ou le télesco
ce, on adore, on croit, et l’on vit en paix jusqu’à ce qu’une seconde vie nous introduise dans un autre mystère ! Il est pe
divisible, que nous appelons matière ! Il lui a plu de lui donner la vie , le mouvement, des lois de mouvement, de gravitud
création, la conservation, la perfectibilité de ses œuvres, que votre vie soit une éternelle malédiction, au lieu d’être un
55 (1938) Réflexions sur le roman pp. 9-257
on Étienne Mayran. Son Danton, son Robespierre, son Napoléon, ont une vie puissante et monotone, pensée a priori, organisée
pour essayer de la détendre et d’épouser plus près la souplesse de la vie . Chaque année, nous dit-il, il relisait La Chartr
lui un individu vivant. Des Mémoires donnent bien l’impression de la vie , mais tout autre que celle d’un roman. Balzac, qu
r authentique crée ses personnages avec les directions infinies de sa vie possible, le romancier factice les crée avec la l
ie possible, le romancier factice les crée avec la ligne unique de sa vie réelle. Le vrai roman est comme une autobiographi
des mondes possibles. Il semble que certains hommes, les créateurs de vie , apportent la conscience de ces existences possib
endre, elle devient fantôme, sous la main qui la touche. Elle a eu sa vie , elle n’a pas droit à une autre. Le génie, du rom
L’enfance paraît claire, limpide, spontanée, elle se livre, elle a sa vie et sa logique à elle, qui sont harmonieuses et co
r le malheur, les a soustraits à l’adolescence pour les jeter dans la vie . Tandis que le roman de l’enfance épanouit l’ampl
partie centrale et solide, c’est l’histoire de l’adolescent, c’est la vie de l’intelligence et des sens étudiée avec une mi
beaux, mais d’une beauté qui se rapporte à l’amour, à l’action, à la vie , et que l’émoi de pensée revêt seulement d’une fl
aine, les appels de la cloche, toutes les portions automatiques de la vie lui semblaient maintenant commodes, après lui avo
x ? Le Taine de 1861, quelle pensée son sens au moins technique de la vie lui suggéra-t-il, lorsqu’il vit l’Étienne Mayran
loir dans les romans de M. Anatole France, par exemple, à celui de la vie vraie et le remplacer subtilement pour aider l’au
romancier étant donné, ses personnages et ses milieux puisant dans sa vie leur vie, quelles seront les qualités essentielle
étant donné, ses personnages et ses milieux puisant dans sa vie leur vie , quelles seront les qualités essentielles et les
le roman brut, qui peint une époque, le roman passif qui déroule une vie , le roman actif qui isole une crise. Le roman qui
ne impression de temps multiple, de force inépuisable, d’un rythme de vie sociale qui déborde toute représentation individu
omme Guerre et Paix reproduisait merveilleusement l’incohérence de la vie . Ce sophisme ne résiste pas à la réflexion. La vi
’incohérence de la vie. Ce sophisme ne résiste pas à la réflexion. La vie n’est incohérente que pour les intelligences inca
le principe de son ordre. Il le reçoit tout fait de la réalité, de la vie . Il prend comme son unité simplement l’unité d’un
héros est un homme moyen, modifié du dehors par les événements de sa vie , d’une vie qui a pour fin naturelle une expérienc
un homme moyen, modifié du dehors par les événements de sa vie, d’une vie qui a pour fin naturelle une expérience moyenne,
relie à l’esthétique de Bouvard et Pécuchet quand ils préparaient la vie du duc d’Angoulême, et de Flaubert lui-même, cela
a Clélie sont des Sommes comme le roman de Rabelais, des sommes de la vie précieuse et de l’analyse sentimentale. Et lorsqu
sont des Sommes que les romans minutieux et patients de Marivaux, La Vie de Marianne et Le Paysan parvenu. C’est une Somme
s de M. Bourget sont pour le roman qui prouve, pour la peinture de la vie qui amène à porter un jugement sur la vie. Je n’e
uve, pour la peinture de la vie qui amène à porter un jugement sur la vie . Je n’en veux pas venir à la question des fins mo
he, Sylvie, les romans de Balzac. « Un roman, dit-il, n’est pas de la vie représentée. C’est de la vie racontée. Les deux d
zac. « Un roman, dit-il, n’est pas de la vie représentée. C’est de la vie racontée. Les deux définitions sont très différen
onde est, seule, conforme à la nature du genre. Si le roman est de la vie racontée, il suppose un narrateur… Un témoin… n’e
ivés, amateurs à la fois ironiques et badauds d’émotions fortes et de vie intense, les mœurs primitives de la Corse, a plac
« La littérature à idées, dit M. Bourget, est celle qui dégage de la vie humaine, considérée dans sa vérité, les grandes l
t Ferrand n’en figurent pas moins des conclusions de l’auteur ; si la vie conclut contre l’un et en faveur de l’autre, ce s
de l’auteur, les événements voulus par l’auteur, qui y ont obligé la vie . Tous deux sont des a priori, comme leurs confrèr
ndétermination. Au contraire, tout roman vraiment représentatif de la vie sollicite le lecteur à des conclusions, et ce rom
l’Absolu, d’Anna Karénine ou de Fumée, je tire d’abord une émotion de vie ou de pensée, puis cette émotion se refroidit et
fait par sa propre volonté, refait par l’épreuve et la douleur. Et la vie esthétique de la Béatrice de Dante n’est pas diff
héros, comme un grand artiste, ce principe d’élargissement qu’est la vie . Il les a laissés vivre en nous, vivre par nous,
s facultés humaines, le classement et la continuité. Continuité d’une vie harmonieuse, classement dans un paysage dont les
alut, M. Barrès a placé, a supposé, la source mystique, la voix et la vie de l’esprit, d’un esprit libre, haut, délicat, do
d et aux Pascal, comme Vintras à Baillard, un mythe à leur portée. La vie religieuse épouse dans la lumière du génie aussi
aturge. Il l’écoute qui parle à celle qui fut le plus doux rêve de sa vie , à cette sœur Thérèse qui dut aller cacher on ne
Et le petit garçon épouvanté entend l’incantation : « Où t’a menée la vie , Thérèse ?… Ô Thérèse, messagère de mon esprit, p
u vent fou, qu’est-ce sinon ce Cheval ailé lui-même, et ces heures de vie frémissante où l’esprit de M. Barrès connaît qu’i
je garde le meilleur d’elle-même. Je me suis approprié son sens de la vie , sa soumission à l’instinct, sa clairvoyance de l
spectacle de santé et d’ordre dans cet élargissement d’une âme par la vie  ! Léopold Baillard et le Père Aubry, l’homme de l
amais à résoudre, parce que ses deux termes font les deux pôles d’une vie . Quels synonymes l’œuvre future donnera-t-elle à
urtant comme ils nous intéressent et nous retiennent moins ! Comme la vie reste au second plan, pendant que l’esprit occupe
cette musique sans poids. Ce n’est pas un hasard si les deux fois une vie de prêtre donne son apparence symbolique la mieux
’ici l’idée de cette course folle, rythme élémentaire, respiration et vie de tout le roman, et par laquelle sont aspirés, d
té par l’exception géniale qui lui fournit sa raison d’être, c’est la vie littéraire courante qui apporte, à l’élite, appui
à un ami, les vieux bonapartistes, ceux qui menèrent et goûtèrent la vie parisienne avant 1870, des anecdotes qu’ils saven
de Thersite, du Premier Mouvement, de L’École des rois, de La Seconde Vie des Sept Dormants, de presque tous les autres con
ux et de nous. Espérons qu’il nous donnera un jour les Mémoires de sa vie sur ces temps et sur d’autres : en tout cas voilà
prochent du fantôme pour lui porter la même confidence, pour que leur vie à eux aussi s’exhale dans un peu de cette amertum
physique — était de beaucoup la meilleure chose qu’on eût dans cette vie dépourvue de signification ; qu’il en était plus
Célestine nous indique la vraie science du bonheur et du malheur : la vie triste et manquée est celle qui a demandé au sort
ssoir et la vendange, et qui continue, même en bouteilles, à vivre sa vie propre et à subir l’influence des saisons, tour à
s qui ont rendu plus supportable, après les affaires de Champagne, la vie physique et morale du soldat : il a obligé les gr
révoir a priori que la vraie littérature de guerre serait celle de la vie intérieure. Un homme libre est évidemment une lec
eure. Un homme libre est évidemment une lecture mieux appropriée à la vie de tranchée que L’Union sacrée ou La Croix de gue
Union sacrée ou La Croix de guerre, et je sais bien que dans toute ma vie militaire je n’ai fait volontiers que des lecture
ures de cet ordre. On lit pour sortir de soi ; mais quand on mène une vie dont l’essence est de vous sortir de vous, on lit
et le nom vont grandir beaucoup a écrit vraiment en ce beau livre de vie intérieure une œuvre que lui imposait son temps.
térieure une œuvre que lui imposait son temps. Parmi ces livres de la vie intérieure, meubles d’art propres à une époque de
ir aujourd’hui que les romans. D’ailleurs le roman seul entre dans la vie intérieure avec tout le recul, l’indépendance et
une loi supérieure à l’individu, doit réunir ceux que l’erreur de la vie sépara, ce qui est vrai d’une famille n’est-il pa
uvre, paraissaient l’orienter vers une transposition littéraire de sa vie professionnelle, mais il n’a pas tardé à suivre l
faisant dévorer lentement ses victimes, a jeté dans les abîmes de la vie intérieure un coup de sonde saisissant. Fumées d
des Grecs. Ce n’est pas un hasard si le titre de Fumées, le motif de vie et d’art auquel il correspond se retrouvent dans
éclat, qu’il y a en nous une belle flamme dévorante, qui brûle notre vie et fait flamber nos passions et, dessous on ne tr
man de ses destinées et des destinées du groupe auquel l’a associé la vie  ! M. Jaloux a fait monter ses fumées dans le ciel
tieusement, et avec une science achevée des plans, du relief et de la vie , les petites marionnettes humaines qui y font que
s de construire les autres ; il n’y représente pas le vivant, mais la vie  ; il n’est pas poussé volontairement en lumière,
récritures, qui peuvent être bonnes, médiocres ou mauvaises, c’est la vie même de l’art, comme les variations sur les thème
hédrale. Et mettre à nu ces thèmes, apercevoir ce permanent, c’est la vie même de la critique. Le public a goûté les deux p
des romans d’aventures qu’inaugure avec une traduction de L’Étonnante Vie du colonel Jack, de Daniel de Foë, Le Maître du N
érence d’une imagination ingénieuse à un art véritable et créateur de vie . Wells a écrit des romans d’aventures et des roma
mour non comme venu d’un intérieur et mêlé à la trame ordinaire de la vie , mais descendu par un vol inattendu de la destiné
romanesque a pour clientèle des femmes à l’imagination faible et à la vie froissée, des Emma Bovary. Il a pu rencontrer, av
amour tourmenté ou empêché, implique du romanesque, tout roman sur la vie , en tant qu’il la montre froissée ou accidentée,
st lié à l’être même de notre race : il fallait la guerre pour que La Vie parisienne connût ce fabuleux succès que ne lui p
ère phrase qui nous montre Meaulnes engagé dans le romanesque pour sa vie entière diminue par un choc en retour l’intérêt d
peu près dans l’ordre moral et religieux ce qu’est dans l’ordre de la vie physique l’île du docteur Moreau. Le ton ironique
enture est partout, et qu’il suffit de regarder avec certains yeux la vie humaine la plus simple pour la voir s’installer,
boudoir et du théâtre, et où l’on imagine respirante et souriante une vie religieuse comblée de décor et de bonheur. Notre
et souriante une vie religieuse comblée de décor et de bonheur. Notre vie littéraire, fatiguée et sensuelle, tend à prendre
l’autre ; à savoir aussi, quand il le faut, ne pas le faire. Dans la vie de l’art pas plus que dans l’art de la vie le car
, ne pas le faire. Dans la vie de l’art pas plus que dans l’art de la vie le carpe diem n’exclut le sub specie æterni : s’i
et de parfums où se tiennent, comme un peuple choisi, des esprits de vie intérieure. J’emploie peut-être une comparaison e
torique et critique, parce qu’elles nous rappellent que ces formes de vie , ces enfants plus ou moins terribles, furent tenu
igion bien radicale pour froncer le sourcil. Seulement le style de la vie intérieure chez M. Giraudoux diffère beaucoup du
e la vie intérieure chez M. Giraudoux diffère beaucoup du style de la vie intérieure chez le Barrès d’autrefois et même che
synonymes, de se créer des substituts et d’envoyer à sa place dans la vie des êtres faits comme lui, ces lui-mêmes honorair
t arrivées des aventures, alors que les détails d’une période de leur vie se groupaient naturellement, sa vie à lui n’avait
les détails d’une période de leur vie se groupaient naturellement, sa vie à lui n’avait pas d’épisodes. Pourtant il avait p
ont bien des mémoires, mémoires possibles plutôt qu’imaginations, des vies authentiques vécues de l’intérieur et où il y a l
es authentiques vécues de l’intérieur et où il y a le mouvement d’une vie réelle sur lequel se succèdent seulement des imag
pprennent la désillusion des ports. Visage encore de l’attente, de la vie retenue comme une musique et indéfiniment différé
couteau de Racadot. Non, M. Giraudoux n’est pas pressé d’arriver. La vie  ? Le bonheur ? L’amour ? « La pitié, dit-il, est
ins en rides qu’en les courbes de son corps et en les destinées de sa vie  ! Imaginez une aventure printanière qui soit à la
t douée uniquement et exclusivement du génie de sentir et de créer la vie  : l’un et l’autre se connaissaient, se fréquentai
is. On a publié, selon la coutume anglaise, après la mort d’Eliot, sa vie et ses lettres, avec des fragments de journal, le
rnal, le tout formant trois copieux volumes. Il semblerait qu’avec la vie intellectuelle et morale si originale, si indépen
, jusqu’au pain et aux fruits de sa table, incapable d’en tirer de la vie , de l’être, des œuvres. Entre les deux l’équilibr
un Goethe, et, à un moindre degré, la pénétration de l’œuvre et de la vie chez un Chateaubriand, un Sainte-Beuve, et même u
ore dans leur masse diffuse la présence, le mouvement et le feu de la vie . La destinée littéraire de George Eliot fut exact
e assez tard, — à trente-sept ans, ayant derrière elle l’acquis d’une vie riche, pleine, originale. Comme Rousseau (un peu
es ; elle s’en défend, finit par essayer, et ce sont les Scènes de la vie cléricale. Comme Rousseau, le succès le plus enth
ousseau paraît un fiévreux et un malade, autant George Eliot, dans sa vie comme dans son œuvre, donne une impression de san
à sa lucidité et à son calme, elles ont été surtout absorbées par la vie de création littéraire. Si Rousseau est peut-être
femme qui devient dans des conditions favorables mère et créatrice de vie entre généralement dans une phase de santé, de bo
ion littéraire, laissant se stériliser à peu près les beaux champs de vie intérieure où elle avait vécu sa première existen
éressante au moment où ses héros le sont devenus, où elle a éteint sa vie jusqu’à la modeste mesure d’une lampe de travail
ère aussi substantielle que celle de Claude Lorrain ou de Hobbema. La vie réalisée et dégagée sous cette forme créatrice et
et maternelle, durant les belles années qui allèrent des Scènes de la vie cléricale à Romola, ce fut l’ordre où Mary Evans
les une suite serrée et continue, un peuple véritable de créateurs de vie . Si les Français sont plus artistes, si la vie qu
itable de créateurs de vie. Si les Français sont plus artistes, si la vie qu’ils ont créée atteint des profondeurs uniques
’un Balzac, d’un Stendhal et d’un Flaubert, la masse et la poussée de vie produites au jour par le roman anglais représente
parfaite entre le déroulement du roman et le déroulement normal de la vie  ; Fabrice et la Sanseverina n’y sont jamais posés
fois fini et fermé, avec une intensité unique ; mais on a senti cette vie se déposer, se former, cristalliser sans hâte, au
e eux de l’humanité et de la beauté, de l’essentiel et du plein. Leur vie , quel que soit son détail minime ou misérable, qu
ie avec la longue patience sympathique d’un génie consubstantiel à la vie qu’il pénètre : je ne cherche pas ici d’expressio
probable que l’évolutionnisme spencérien, apparemment doctrine de la vie , devait être spontanément critiqué et rejeté par
ontanément critiqué et rejeté par Eliot du point de vue même de cette vie et de cette durée que son génie créait et respect
ter le même et devenir nouveau, épouser la logique imprévisible de la vie  ? Et cela George Eliot l’a fait mieux encore que
d M. Bergson a voulu aborder par son point central cette vision de la vie qui lui était apparue dans son thème élémentaire
inson. En tout cas, George Eliot en se plaçant en plein courant de la vie a senti s’imposer à elle les drames de la liberté
le les drames de la liberté, la vision des moments privilégiés, où la vie s’éprouve dans toute sa fécondité virtuelle et, d
dans la boue et se sauve chez les bohémiens ? Tout le raccourci de sa vie est là, et tout le drame qui se passera plus tard
ns les bras l’un de l’autre réunissent les dernières secondes de deux vies que le drame de leur cœur sépara, nous sommes sai
pe sort les yeux crevés, mais nous n’avons pas l’impression que cette vie du frère et de la sœur, brisée dans le même désas
inutile et stérile. S’ils ne sont plus, ils ont été, ils ont vécu la vie de chair et d’os et non pas, comme les personnage
comme les personnages de Madame Bovary, celle dont parle Perdican, la vie de l’être factice créé par l’ennui et l’orgueil o
rre séculaire. Lisez les autres romans aussi, à la recherche de cette vie morale profonde, de cette pure liberté intérieure
s, Eliot a voulu dessiner en son raccourci parfait cette courbe d’une vie humaine, elle a écrit Silas Marner. Le tisserand
ormaliste et étroite, il l’a alors enfoui avec une autre matière sans vie , celle de l’or. Et l’or lui est volé. Silas est r
le plus haut de la liberté c’est cette conversion intérieure vers la vie qu’Eliot a décrite si souvent comme le sujet prop
est pas plus mauvais que l’Hetty Sorel d’Adam Bede, est conduit à une vie de scélérat comme Hetty à l’infanticide par une c
ide intérieur qui lui est révélé par le plus ordinaire accident de la vie . Au centre de tout roman d’Eliot (sauf Daniel Der
l Deronda) il y a une créature qui lui ressemble, un être pour qui la vie morale existe, et tous sont plus ou moins avancés
stallisé sur les murs de l’Église comtiste ! Ainsi cette créatrice de vie qui n’a guère puisé que dans son expérience perso
qui se réalise dans la nature contraire. Elle s’est installée dans la vie comme ces philosophes dans l’abstraction et le mé
glisser par elle leur philosophie vers la détente, la création et la vie . Et dans l’incident philosophique auquel je me su
re au-delà duquel il y a, comme la mer derrière sa frange d’écume, la vie riche et mouvante qui l’apporte. X. — Le roman
ent : ils sont vraiment intéressants. Ensuite, ils nous attestent une vie réelle, curieuse, féconde, dans ces belles civili
e famille de conteurs arabes professionnels, mais sa façon de voir la vie et de conter est certainement moins arabe que cel
clairement, Goha de manière plus développée, nous font sentir dans la vie ce poids de la destinée qui l’entraîne, destinée
eure. Mais cela n’est-il que musulman, et n’avons-nous pas dans notre vie et dans nos lettres d’aujourd’hui, dans notre rom
fond continu, tantôt apparent et tantôt recouvert, à presque toute la vie militaire. Il y avait là plusieurs éléments. D’ab
est plié à l’obéissance plus qu’à l’initiative ; tout le détail de sa vie est public, administré, matriculé ; il sécrète na
ire une faculté de projeter toujours du passé sur le présent. Dans la vie de campagne je tombais toujours, en arrivant dans
sie. Tourgueneff, Dostoïevsky, Tolstoï, nous montrent, le premier des vies qui se défont, et les deux autres, avec des vies
rent, le premier des vies qui se défont, et les deux autres, avec des vies qui se défont, des vies qui trouvent leur équilib
s qui se défont, et les deux autres, avec des vies qui se défont, des vies qui trouvent leur équilibre, ou plutôt leur étiag
r équilibre, ou plutôt leur étiage, dans un renoncement mystique à la vie  : Goha rappelle un peu le moujik de Guerre et Pai
atations aucune conclusion pessimiste : la littérature a ses lois, la vie politique et sociale a les siennes, et conclure t
e un plan secondaire, où l’amour, au lieu d’animer comme chez nous la vie et la pensée, l’art et la littérature publiques,
le travail inverse de la Pénélope nocturne, quelque chose de vrai. La vie donne à chacun l’expérience de la nature féminine
ui au premier abord paraît simplement une métaphore arbitraire. Si la vie individuelle est une vie sexuée, il semble diffic
t simplement une métaphore arbitraire. Si la vie individuelle est une vie sexuée, il semble difficile que la vie sociale pu
Si la vie individuelle est une vie sexuée, il semble difficile que la vie sociale puisse être pensée ou éprouvée sans des é
la fonction plus ou moins développée qu’y remplissent la femme et la vie amoureuse ne se fasse pas sentir jusque dans ses
de. Si Rousseau fait entrer dans le monde supérieur du style et de la vie ce romanesque demeuré jusqu’à lui dans le terreau
s reposent Amiel et Vinet ; et ce Léman auquel s’est identifiée cette vie littéraire, entre ce Jura et ces Alpes, nous four
e leur œuvre, d’un fond helvétique et sous des formes françaises, une vie européenne. C’est peut-être un manque de goût que
se, et que la mise en contact de cette culture avec des conditions de vie locale soustraites en partie à l’influence frança
timides. Montaigne, Pascal, La Rochefoucauld, La Bruyère ont vécu une vie franche, hardie, ont pris librement et fortement
ne va pas sans la conscience d’une impuissance, d’une inaptitude à la vie réelle, à laquelle la vie intérieure donne un sub
ce d’une impuissance, d’une inaptitude à la vie réelle, à laquelle la vie intérieure donne un substitut magnifique, solitai
s le sens où il y a un esprit de l’escalier, Rousseau a vécu toute sa vie sur l’escalier. Il y a contracté ses maladies men
secousses de folie. À un degré beaucoup moindre et compatible avec la vie la plus normale et en apparence la plus calme, le
e Rousseau dans toute son œuvre, la compensation et la revanche d’une vie manquée, d’une vie qu’il était dans leur destinée
te son œuvre, la compensation et la revanche d’une vie manquée, d’une vie qu’il était dans leur destinée de manquer. Ou plu
certain biais que la sagesse permet à notre jugement, il n’y a pas de vie manquée, pas de vide, l’ordre de la vie est l’ord
tre jugement, il n’y a pas de vie manquée, pas de vide, l’ordre de la vie est l’ordre du plein. Dans le pur roman d’Adolphe
lisme sec qu’on y voit quelquefois, à travers certaines figures de la vie de Constant. Il est plus près de Rousseau que de
nt nous dépendons de plus en plus. La mémoire et l’habitude que notre vie psychologique enregistre ordinairement avec lente
. L’expérience, la raison et le bon goût nous montrent là un moyen de vie et de santé supérieur aux échanges de séné et de
eux de Taine peut être conservé). Mais ces théories ont contracté une vie vraiment dramatique, depuis le xviiie  siècle, da
u Neveu de Rameau eût été capable, s’il s’y fût arrêté, de donner une vie magnifique. Il est singulier que (sauf Les Emmuré
certain modèle commun. C’est l’histoire d’un caractère lancé dans la vie , et retourné par des forces intérieures qu’il por
Michel y perd la pitié, l’amour, s’attache comme à un absolu à cette vie personnelle, égoïste qu’il allait perdant et qu’i
issa s’est efforcée d’entrer par la porte étroite, elle a sacrifié sa vie à la vie éternelle et il paraît bien que le rétré
t efforcée d’entrer par la porte étroite, elle a sacrifié sa vie à la vie éternelle et il paraît bien que le rétrécissement
tte porte stricte soit simplement l’affaiblissement et la perte de la vie vraie. Dans Michel l’instinct vital s’accroît et
plutôt il est placé et il nous place à un point où le même texte — la vie  — peut se lire indifféremment dans les deux langu
ajoute à celle d’Alissa, pour l’accélérer, sa propre démission de la vie . Le récit, vu d’un certain biais, est construit s
un peu gênés devant cet ingénieux artifice parce qu’il nous montre la vie sous un aspect contraire à la vie, une vie sans d
artifice parce qu’il nous montre la vie sous un aspect contraire à la vie , une vie sans durée ou du moins sans la durée qui
parce qu’il nous montre la vie sous un aspect contraire à la vie, une vie sans durée ou du moins sans la durée qui est prop
vie, une vie sans durée ou du moins sans la durée qui est propre à la vie , une vie où cette durée vraie est remplacée par u
vie sans durée ou du moins sans la durée qui est propre à la vie, une vie où cette durée vraie est remplacée par un ordre d
cette attente nous soustrait aux lois de notre monde, aux lois de la vie . Les grands romans anglais, ceux de Thackeray, de
au contraire est l’ordre des choses qui ne sont pas à notre portée de vie , l’ordre de ce qui nous est coexistant et qui, pa
onne accès son sens nouveau lui rend sa destinée contradictoire et la vie impossible. Aveugle elle a aimé la parole et l’âm
tation et le danger : danger de l’art, danger de l’État, danger de la vie intérieure. « Est-ce trahir le Christ ? dit le pa
rofaner l’Évangile que d’y voir surtout une méthode pour arriver à la vie bienheureuse ? L’état de joie, qu’empêchent notre
onclusions positives sont des abstraits, des coupes théoriques sur la vie  ; l’auteur des Nourritures terrestres les écarte
terrestres les écarte pour épouser directement et authentiquement la vie . Il ne présente pas à la critique ce bloc d’idées
Ibsen eut déclaré et expliqué que la scène était pour lui un lieu de vie et non une chaire à thèses, il leur parut moins i
raliste. Depuis Sous-Offs et Le Cavalier Miserey on en a écrit sur la vie militaire plusieurs douzaines. La guerre a donné
r tous, a montré au premier venu qu’il pouvait bâtir un roman avec sa vie et celle de ses voisins, la figure de son adjudan
principes créateurs, puisque son sujet favori était l’histoire d’une vie manquée. Ils semblent avoir eu le don de la vie i
tait l’histoire d’une vie manquée. Ils semblent avoir eu le don de la vie intérieure juste assez manquée pour fournir à la
d nous les relisons, se tiennent encore. Il y a un art de faire de la vie et cet homme connaissait son art. Le jour où les
la considérant sous des angles et dans des situations différentes, la vie de l’intellectuel, et il est certain que c’est là
érentes, la vie de l’intellectuel, et il est certain que c’est là une vie aussi intéressante au moins que celle des personn
e de famille, comme dans un autre roman se rétrécit sous le feu d’une vie ardente la symbolique peau de chagrin, Balzac a p
t rien tirer qui fût beaucoup mieux : les planches sont le lieu de la vie et non le lieu de l’intelligence. * * * On fait c
homme et l’ont poussé à l’action. Mais alors il ne s’agira plus de la vie ni des drames de l’intelligence ; il s’agira d’un
ira plus de la vie ni des drames de l’intelligence ; il s’agira d’une vie et de drames qui se passent hors de l’intelligenc
comme il est de l’Institut. Je ne puis voir le génie incorporé à une vie que si cette vie et ce génie ont existé, si j’étu
l’Institut. Je ne puis voir le génie incorporé à une vie que si cette vie et ce génie ont existé, si j’étudie en critique S
dit-il, « parce qu’ils témoignent tous deux d’un même goût pour cette vie à la fois spirituelle et romanesque, qui nous a t
de ce qu’un homme intelligent d’aujourd’hui goûte ces deux formes de vie , il ne s’ensuit pas qu’elles puissent être réalis
, qui est Patmos. Chateaubriand, après avoir cherché son île toute sa vie , l’a trouvée une fois mort, au Grand-Bé. Et le pa
oins vrai que, du point de vue de la qualité, de l’invention et de la vie , le massif du roman anglais dépasse le nôtre. Rie
La suite de la littérature française est une suite bien composée, une vie humaine dont les quatre âges équilibrent et fonde
ile où deux ou trois générations d’Anglais vécurent sans exposer leur vie ait obscurément exaspéré l’instinct collectif et
rendre l’expression de tout à l’heure, ce n’est pas cela, c’est de la vie , je veux dire quelque chose qui change et quelque
à d’autres êtres la charge de figurer l’avant-garde à la pointe de la vie terrestre en marche, il est probable que ces être
ils rêveraient, sur ces livres, à l’humanité, comme nous imaginons la vie d’Athènes et de Rome entre les feuillets de Plato
us ayant laissé que des monuments funéraires, n’ayant employé qu’à la vie d’outre-tombe leur génie monumental et plastique,
sir, — une pente par laquelle s’écoulent et s’éteignent son âme et sa vie . Et, tout autour, M. Beaunier a mis en place les
sa peinture aille bien loin. La jeunesse, pour l’art, est l’âge de la vie , non l’âge du plaisir. L’homme de plaisir c’est l
es de M. Beaunier dit que l’âge heureux c’est cinquante ans, quand la vie est faite et qu’il n’y a plus qu’à en jouir. Peut
faite et qu’il n’y a plus qu’à en jouir. Peut-être ! mais lorsque la vie est faite, elle n’a plus qu’à se défaire, et elle
lle-Aurore, nous plaît comme une image parfaite et une harmonie de la vie . Nous n’allons guère plus loin : le roman vrai et
omandre, qui, ayant songé que le plaisir, fraîcheur précaire de notre vie , pouvait à lui seul animer un roman, avaient élev
art, comme est bien vite au bout du plaisir celui qui lui consacre sa vie . Mais les poésies, le théâtre, le roman, ont trou
jet de l’art et de la pensée humaines : l’homme devant l’énigme de la vie . Le plaisir va probablement dans le courant de la
l’énigme de la vie. Le plaisir va probablement dans le courant de la vie (tout au moins de la vie de l’espèce), mais il no
laisir va probablement dans le courant de la vie (tout au moins de la vie de l’espèce), mais il nous fait tourner le dos à
cette énigme. La douleur est sans doute un obstacle que rencontre la vie , mais cet obstacle nous retourne le visage et les
e, cette réalité des affaires humaines, la douleur se confond avec la vie , et l’énigme de la vie avec l’énigme de la douleu
faires humaines, la douleur se confond avec la vie, et l’énigme de la vie avec l’énigme de la douleur. Il y a évidemment de
ans un monde sans profondeur. Et cette douleur qui se confond avec la vie , qui se confond avec le roman, semble se confondr
i avant d’aimer ne paraissait que le plus ordinaire des vaincus de la vie . Ce livre aurait pu aussi s’appeler L’Appel de la
ce humaine, et chacun s’engage à apporter des exemples fournis par la vie à l’appui de sa thèse, à savoir, pour le premier,
éjà chercher à l’utiliser. Et si le plaisir sert à nous attacher à la vie , à nous la faire vivre et à nous la faire transme
tre, la douleur ne saurait être utilisée que pour nous détacher de la vie . Et nous savons bien que sans ce détachement la s
du silence de sa fille, mais ce silence elle le tient de lui avec sa vie même, elle a respiré chez lui ce poison : cet inv
Hulot par la luxure : passion du silence, c’est-à-dire passion de la vie secrète, qui porte comme toute passion sa puissan
sion de la vie secrète, qui porte comme toute passion sa puissance de vie et sa puissance de mort. Dans ce roman on en meur
ajorité des grands romans européens, de ceux qui font partie de notre vie comme notre histoire même, individuelle ou nation
ne sont pas des « compositions » oratoires ou dramatiques, mais de la vie qui se crée elle-même à travers une succession — 
omancier n’a pas à composer comme l’orateur, mais à disposer comme la vie , avec laquelle il collabore et qu’il imite. Que n
a fantaisie de celui qui les a réunis. C’était toujours l’Odyssée, la vie industrieuse du roseau pensant et actif, plus for
es mêmes personnages, et donnant autant de coupes sur le même flux de vie . Et ces épisodes, eux, exigent une composition, à
, vit avec ces personnages, se laisse conduire par leurs exigences de vie , se garde de vivre leur durée avant qu’eux-mêmes
ent tout simplement ici à Stendhal et là à Flaubert d’avoir laissé la vie se former, déposer et s’achever comme elle fait d
’ils ne se disent pas : « Nous vivons ce que nos pères ont rêvé. » La vie implique une telle force de création neuve qu’on
’intelligence et des livres, Anatole France. En lui, la réalité de la vie se classe, s’ordonne, s’équilibre en un monde de
sorte de fonction planétaire, qu’il jeta au voyage, à la sortie, à la vie maritime et au plein air, bien des vies et bien d
a au voyage, à la sortie, à la vie maritime et au plein air, bien des vies et bien des imaginations, énergie potentielle qui
lage de quelques années, nécessaire pour aménager une perspective) sa vie de collège. Mais au moment même où il les rédigea
vie de collège. Mais au moment même où il les rédigeait, il vivait la vie d’action politique qui allait déposer Le Roman de
e, il institua Napoléon professeur d’énergie, et la grande voie de sa vie fut désormais, avec des succès divers, une cultur
otomie) soient réalisées par des artistes, des groupes, des genres de vie , des familles d’esprits, non seulement différents
tre par l’après-guerre, et l’un et l’autre romans non seulement de la vie pour l’argent, je veux dire pour le papier, mais
ment de la vie pour l’argent, je veux dire pour le papier, mais de la vie dont le mouvement épouse par un singulier mimétis
e des Rosiers, le mal des ardents, c’est-à-dire la gloutonnerie de la vie intégrale, en long et en large (s’en mettre jusqu
en long et en large (s’en mettre jusque-là ! disait le Suédois de La Vie parisienne), implique comme chambre de chauffe un
t construit comme un avion, se meut comme un avion, incorpore à de la vie humaine cet être de l’avion que le pilote et l’ob
artie une invention juive (lisez le livre de Sombart, Les Juifs et la vie économique, qu’on vient de traduire). La machine
es, s’éveille dans les enfants autour d’Aliocha. Le grand œuvre de sa vie , tel que le concevait Dostoïevsky, ce devait être
re un immense roman sur l’existence de Dieu, rêvé sous la forme de La Vie d’un grand pêcheur (dont M. Halpérine-Kaminsky, d
ération nouvelle, pour s’épanouir plus tard, à l’âge d’homme, dans la vie du Second Empire. Le roman de Flaubert est trempé
aubert est trempé dans ce baptême. Madame Bovary brise le cadre d’une vie individuelle pour devenir la monographie d’une pe
que Le Rouge et le Noir avait tenté, mais sans le faire sortir d’une vie individuelle. Cette création d’un groupe, d’une t
tion comme celui de la biographie individuelle, et un idéal ouvert de vie , comme celui de la « Comédie » humaine ou yonvill
s’est placé le plus habituellement dans la réalité interne et dans la vie d’une famille, c’est le roman anglais. L’importan
empteur, qui retourne, sur les voies de l’Évangile, aux racines de la vie spirituelle russe. Sur la maison Karamazov pèse,
e roman, je choisissais non l’une d’elles, non leur accord, mais leur vie complémentaire et le dialogue de leurs opposition
liste et catholique, n’est pas bien difficile à caractériser. Mais la vie littéraire française, comme la vie littéraire eur
difficile à caractériser. Mais la vie littéraire française, comme la vie littéraire européenne, ne vit que d’oppositions,
upes provisoires, artificielles et précaires sur ce courant absolu de vie . Mais ce roman domestique, s’il accorde à un ryth
ses thèmes de roman aimantés et gouvernés par ce thème intérieur : la vie d’une famille, l’individu dans la famille, le flu
usion donnée par le beau titre emprunté à Du Bellay, par le cercle de vie bien vécue où se replie Un homme heureux. Et ce R
e, un peu proche des Caves du Vatican, donnée par Martin du Gard à la vie catholique. Quant à La Maison natale, dont il ser
communiquait que par certains points très étroits avec le reste de la vie française ; mais de-larges chaussées, de nombreus
ssé, qui épouse, à ses risques et périls, un courant frais et neuf de vie , le premier ayant plus de chance de gagner l’asse
s, le second d’apporter du nouveau et d’ajouter à la réalité. Mais la vie humaine en groupe est faite de bien d’autres élan
inon la totalité, du moins l’essentiel, à un moment privilégié, de la vie d’une famille. Mais il peut être tenté, il est te
ure, avec une nature si directe de romancier-né, son expérience de la vie londonienne. * * * Entre la complexité, le grouil
oramique, analogue par sa simplicité, sa richesse, son fouillis et sa vie , au coup d’œil jeté sur une ville, d’un lieu élev
nsion analogue à celui qui a marqué, depuis, le rythme saisonnier des vies parisiennes, et qui relie l’avenue du Bois-de-Bou
comme dans Phèdre ou Manon Lescaut : c’est la volonté d’appeler à la vie poétique son pays de Maillane, de Saint-Rémy et d
n de Zola (voyez L’Argent) où c’est l’argent qui est, court, donne la vie et la mort. Colin-Maillard est né d’une idée poé
ature britannique : l’entrée, avec quelque désordre, du Celte dans la vie anglo-saxonne. Le roman urbain de Louis Hémon en
Le logique et l’attendu, chassés par le romancier des aventures d’une vie , et de la texture du style, et de la nature des c
ent de La Bruyère, cet analyste des caractères fixés, abstraits de la vie réelle comme les œuvres de la sculpture et de la
e à Mallarmé, qui, ayant vu à Oxford quelles commodités admirables de vie la civilisation anglaise mettait au service de l’
t sanctionnés par le dehors. La durée littéraire implique des lois de vie , qu’on ne viole pas impunément et l’état de yearl
monter à la gorge et vous étrangler. Radiguet est mort au seuil d’une vie , la militaire, qui lui eût fait grand bien, et l’
de la psychologie romanesque, ne vaut-il pas celui de vibrer avec la vie romanesque d’une créature fictive ? Le plan d’int
est charmant et c’est vrai. Mais où est ici le centre d’intérêt et de vie  ? Dans aucun des trois personnages, dans aucune d
en ce que l’une ne peut rien connaître dans l’autre de ce qui fait la vie , rien du moindre brin végétal ou animal ; mais pl
uraient pour sujet non pas, comme les premiers, les survivances de la vie catholique dans la vie qui ne l’est plus ; non pa
pas, comme les premiers, les survivances de la vie catholique dans la vie qui ne l’est plus ; non pas, comme les seconds, l
seconds, la défense et l’illustration de l’ordre catholique ; mais la vie catholique elle-même, vécue de l’intérieur, senti
yer à leur centre. Le roman de M. Bernanos est bien un roman de cette vie religieuse profonde, ou du moins il l’est en part
tend par littérature ce sont des difficultés qu’on a tournées, que la vie a tournées. * * * Il est d’abord à croire que, da
côté la partie extérieure, et ce qu’on peut appeler les scènes de la vie cléricale. Ferdinand Fabre, aujourd’hui bien oubl
urseur envers qui M. Vautel est bien ingrat) que la psychologie de la vie cléricale est entrée dans le courant littéraire.
omatisme du métier plutôt que sa source d’énergie. La substance de la vie catholique consiste dans l’usage des sacrements.
age des sacrements. On est catholique dans la mesure où l’on mène une vie spirituelle rythmée et nourrie par les sacrements
age la qualité de catholique est toujours coextensive à un minimum de vie sacramentaire, baptême, première communion, maria
la dévotion à la littérature. Un roman qui ne fait pas de place à la vie par les sacrements, pourra-t-on l’appeler catholi
ilosophes français, et de L’Éducation sentimentale, allaient vivre la vie et jouer la chance de la Troisième République. Qu
ement l’intervalle qui convient : trente ans, mesure non certes de la vie utile, mais de la vie de création, d’acquisition
convient : trente ans, mesure non certes de la vie utile, mais de la vie de création, d’acquisition et de renouvellement d
M. Bopp se nomme Lenoir. Comme Greslou, il est philosophe, il joue sa vie sur le tableau de la réflexion et de la vie philo
st philosophe, il joue sa vie sur le tableau de la réflexion et de la vie philosophique. Comme Greslou il écrit sa confessi
oman tout court, dans le métier de romancier qui fait son butin de la vie intime de ses maîtresses et de ses proches ? C’es
re que des romanciers ou des romancières transposent aujourd’hui leur vie conjugale en expérience de mariage, notée pour Be
robes. Et je lui ai toujours vu cette figure chez les philosophes. Sa vie est organisée de manière à ne faire souffrir grav
contraire le roman du disciple d’Alain se présenterait bien, avec une vie et un pittoresque qu’on devine. On le verra peut-
que M. Taine disait à propos du roman de M. Bourget. Conclusion : la vie de l’intelligence peut sans doute fournir un roma
es. De ces fonds neutres, il y en a deux : la question d’argent et la vie conjugale. Balzac, dans La Recherche de l’Absolu,
et la vie conjugale. Balzac, dans La Recherche de l’Absolu, greffe la vie intellectuelle sur la question d’argent. France,
a question d’argent. France, dans l’Histoire contemporaine, greffe la vie intellectuelle sur la vie conjugale et sur les re
e, dans l’Histoire contemporaine, greffe la vie intellectuelle sur la vie conjugale et sur les relations sociales les plus
la question du Disciple ? — 2º Dans quelles conditions un roman de la vie intellectuelle est-il possible ? — C’est au criti
e disert Camus, manque complètement de sens artistique, de sens de la vie , et même et surtout de bon sens, et ceux qui, sur
naissance en France de ce que George Eliot appellera les Scènes de la vie cléricale. On sait à quel point la valeur documen
it bien d’une étude, l’influence de la religion sur telle forme de la vie sociale, et qui écrit pour prouver quelque chose.
ances cléricales. Tout cela d’ailleurs, c’est le mouvement même de la vie religieuse française. Et, comme ce diable de roma
vés ne les lisaient pas. Tacite a pu écrire une page brillante sur la vie et la mort de Pétrone sans faire la moindre allus
ui pouvait en tenir lieu à cette époque, était exclu de son cercle de vie et d’idées. Quelques romans grecs apparaissent à
d’aventure, et nous retrouverions là l’un des rythmes ordinaires à la vie du roman, — du roman anglais aux xviiie et xixe
céleste. Le mécontentement de soi et du monde, l’aspiration vers une vie nouvelle, des imaginations sur l’avenir et sur le
nne pour elle ou contre elle. La lecture des romans devient, dans une vie inoccupée ou rêveuse, l’équivalent idéal de l’amo
an courtois, et c’est lui, après tout, qui pousse au xvie  siècle, la vie énorme du roman de Rabelais. Les deux seuls roman
tte, et promenée par lui, en chair et en os (surtout en os !) dans la vie réelle. Brunetière aimait à démontrer, par toutes
ne, le seul genre de roman, ou à peu près, qu’ils connaissent de leur vie . Joignons aux lecteurs de feuilletons les lecteur
dent au roman qu’une distraction, un rafraîchissement, un repos de la vie courante. Ils oublient facilement, leur lecture l
esse nouvelle, elle influe peu sur la matière et la substance de leur vie . La majorité du public qui lit des romans apparti
u dramatique, est destinée plus ou moins à nous faire vivre une autre vie que la nôtre, à nous imposer et à nous suggérer l
n assurément de la suggestion qui gouverne le monde de l’art et de la vie . Et cette suggestion vraie, celle qui fait le viv
ur de romans et le viveur de romans est devenu le viveur de sa propre vie , mais de la vie idéale, de ‘celle qui demandait à
le viveur de romans est devenu le viveur de sa propre vie, mais de la vie idéale, de ‘celle qui demandait à être accouchée
cho. Ou bien l’auteur s’élève sur un plan héroïque, déploie un vol de vie idéale, s’efforce de les suggérer au lecteur, et
son roman sera vécu par les lecteurs, il s’inspire précisément de la vie que les lecteurs ont vécue ou sont en train de vi
avons le roman dit réaliste. Le roman dès lors ne fait pas vivre une vie nouvelle à ses liseurs, mais il les aide à vivre
s vivre une vie nouvelle à ses liseurs, mais il les aide à vivre leur vie ordinaire, il la souligne, il la détache, ou au c
sme à la Flaubert. Ou bien le roman fait découvrir au lecteur dans la vie la plus terne, la plus humble, les mêmes puissanc
humble, les mêmes puissances de noblesse et de tragique que dans les vies les plus illustres, les plus éclatantes et les pl
e, le cas où ce sont les lecteurs qui peuvent dire : « Nous vivons la vie que le romancier nous a prêtée, la vie dont il no
euvent dire : « Nous vivons la vie que le romancier nous a prêtée, la vie dont il nous a fait crédit » — un crédit devenu m
ses lecteurs, une suggestion, les a conduits à faire passer dans leur vie , dans leur société, un peu de son âme et de son ê
manciers, comme le sang noir versé par Ulysse donnait la parole et la vie aux ombres de l’île des Morts. * * * Chez ces li
ombres de l’île des Morts. * * * Chez ces liseurs, le roman mène une vie imprévisible et libre, analogue à celle que fait
lecteur, ou le liseur, de romans, ne donne aux romans qu’un crayon de vie , une existence sociale à une dimension. La presqu
ations, les lisent encore, leur empruntent et leur communiquent de la vie . Et la troisième dimension leur vient des hommes
pics. J’ai crayonné ici une figure du roman vu non pas du côté de sa vie objective, c’est-à-dire du romancier, mais vu du
de sa vie objective, c’est-à-dire du romancier, mais vu du côté de sa vie subjective, c’est-à-dire du côté du public. Ce ch
56 (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre x »
pensées graves et d’amitiés qui fourniront à l’étendue de toute leur vie . Aujourd’hui, pour toujours, chacun d’eux apparti
urir, ces « bleuets » de toutes familles, enfants lumineux, pleins de vie , aimant la nature, leurs parents, la patrie, et a
ue et qu’on meure pour elle… (Lettres publiées aux éditions de Foi et Vie .)‌ Jean Rival, né à Grenoble, fils d’un professe
la victoire. Que sera-t-elle pour moi ? Sans doute, si Dieu me prête vie , l’année qui marquera le plus dans mon existence.
st bien émouvante. Ils retrouvent là une mère qu’à leur âge, dans une vie heureuse, ils n’auraient pas reconnue. En écoutan
supplément pour accomplir son devoir.‌ Et de même les souvenirs de la vie de famille, les lettres quotidiennes d’où s’exhal
e de penser que nous nous battons pour tous ces petits qui auront une vie tranquille et libre.‌ Ce cœur, rappelé vers la m
à un rêve, mais le plus souvent je vis, au milieu de mes hommes, leur vie , de tout mon cœur. La plupart sont si bons ! Et p
couvé dans cette chaleur de religion, il va mêler sa piété à toute sa vie si brève de guerre. Chez ce petit saint calvinist
e cette guerre soit féconde, et que de toutes ces morts jaillisse une vie nouvelle pour l’humanité.‌ Je songe sans cesse à
ts, ou plutôt à nous, « croyants », qu’il appartient de révéler cette vie nouvelle au monde.‌ « Notre devoir, c’est d’être
liale, et, jour par jour, durant sa courte année d’apprentissage à la vie , il s’occupe passionnément à recevoir la leçon de
vol des oiseaux de deuil :‌ D’autres ? dit-il… J’ai trop foi dans la vie et dans sa valeur pour m’arrêter à cette hypothès
er à cette hypothèse. Je ne veux pas me préparer à la mort, mais à la vie . A la vie éternelle sans doute, mais plus immédia
hypothèse. Je ne veux pas me préparer à la mort, mais à la vie. A la vie éternelle sans doute, mais plus immédiatement à l
à la vie. A la vie éternelle sans doute, mais plus immédiatement à la vie terrestre… Quand je reviendrai, il faudra que je
voilà qui, pour concilier ses chances noires et sa jeune ardeur à la vie , décide qu’il vaincra, que par-delà le tombeau il
dre spirituel, qui n’étaient que des fantômes, sont devenues chair et vie , par une expérience à chaque instant renouvelée.
velée. J’apprends à vivre.‌ Qu’est-ce à dire ? Quelle est donc cette vie que cet enfant apprend en même temps qu’il appren
nt pour le ciel » épanouit ce qu’il avait créé dans son intérieur. La vie éternelle, si je comprends bien ce jeune lévite m
s nous trouvions tant de beauté, jadis. Quelle tendance violente à la vie en groupe ! Quel besoin de former, à travers le t
périence des hommes. En ces heures où, à chaque instant, on expose sa vie , ils se montrent tels qu’ils sont, n’ayant plus l
azalis, Latil, comme tous ses petits compagnons de guerre, il aime la vie . Au milieu du péril, ces jeunes êtres font leur d
u cantique de l’acceptation :‌ Je sens en moi une telle intensité de vie , un tel besoin d’aimer et d’être aimé, de me répa
répandu inutilement, et que ces nombreux et douloureux sacrifices de vies individuelles sauveront la vie de la France.‌ Ce
nombreux et douloureux sacrifices de vies individuelles sauveront la vie de la France.‌ Ces enfants, dans leur dure vie,
iduelles sauveront la vie de la France.‌ Ces enfants, dans leur dure vie , ne veulent pas être plaints, ni ménagés, ni admi
et que je suis très heureux. Joyeuses Pâques !‌ Quelle intensité de vie intérieure suppose un tel billet, et encore cette
la baïonnette ! » à cet instant superbement tragique où l’on joue sa vie , je songerai à vous, soyez-en sûre : « En avant,
telle autre lettre de charmante gratitude, où cet enfant qui donne sa vie s’inquiète du bien-être qu’il doit aux petites so
uite. Est-ce beau, cette volonté qui domine ce cœur tendre, aimant la vie  ?‌ C’est vers ce temps-là qu’avant examiné ses ca
France, en la victoire. Je crois en la beauté, en la jeunesse, en la vie . Puisse Dieu me protéger jusqu’au bout. Mais si m
implement je crois, ce jeune salut « à la beauté, à la jeunesse, à la vie  », mais c’est par piété que je transcris toutes c
même si l’on en meurt », et découvrant de cette aube la beauté d’une vie harmonieuse, il pouvait affirmer : « Je ne suis p
ami qui l’accompagne au bureau de recrutement : « J’aime tellement la vie que si je n’avais pas une foi entière dans l’immo
57 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Léon Aubineau. La Vie du bienheureux mendiant et pèlerin Benoît-Joseph Labre » pp. 361-375
M. Léon Aubineau. La Vie du bienheureux mendiant et pèlerin Benoît-Joseph
nt pour tout le monde, — sans exception, pour tout le monde. C’est la vie d’un Saint, — et d’un Saint tout neuf, canonisé d
l n’y a pas que les chrétiens fervents qui puissent s’intéresser à la vie prodigieuse de ce Saint. Tout homme qui pense, — 
grandes, — ou, du moins, qui se croyaient plus grandes que ce que la vie sociale avait à leur donner, — et, en ce qui rega
l’étudier ?… II Et d’abord, quoique M. Léon Aubineau, dans sa Vie de Benoît-Joseph Labre, ne soit pas un écrivain s
mple, l’a prêché dans toutes les obscurités des mauvais chemins d’une vie dénuée et vagabonde. Et encore ne l’a-t-il pas pr
seph Labre n’était pas fait, probablement, pour la règle sur place la vie en communauté. Il avait une autre destination pro
ent de toutes les âmes amollies par ce qu’on appelle le confort de la vie , il y a cependant dans la pauvreté une poésie pro
nifiques stropiats de la guerre de Trente ans, avec lesquels, dans sa vie errante comme la leur, il avait vécu, et demandez
Bethléem et qui a enseigné le renoncement aux joies matérielles de la vie , vous aurez une vie très particulière et très bel
seigné le renoncement aux joies matérielles de la vie, vous aurez une vie très particulière et très belle, et qui, même san
rette à Rome, et de Rome à Notre-Dame-de-Lorette. Pour vivre de cette vie révoltante aux sens, mais que je maintiens poétiq
llons quelquefois sanglants, le plus souvent pourris, fulgurait d’une vie surnaturelle. Quand il s’arrêtait aux Églises, il
t, donne plus de force à un homme que s’il lui versait des fleuves de vie et de sang pourpre dans les veines. Existence mer
exposait et se trempait aux fanges avec la soif de l’abjection ! Une vie pareille — vue de par-dehors — ne se raconte pas 
rité pour elle, Séraphita, Séraphita, se plongeait dans la magnifique vie du mendiant mystique que voici ? Quel chef-d’œuvr
vre !· et quelle édification infinie ! et aussi quelle revanche de la vie mystique sur la vie réelle ! Et quel porte-respec
fication infinie ! et aussi quelle revanche de la vie mystique sur la vie réelle ! Et quel porte-respect pour ce pauvre abj
débarrassa. Le pauvre Labre, aussi pauvre après sa mort que durant sa vie , ne trouvera donc pas parmi les catholiques quelq
58 (1929) Amiel ou la part du rêve
ù j’ai, comme tous les peintres, mis un peu du mien : des paysages de vie intérieure, encadrés par le paysage extérieur de
usement aussi quelques maladies », M. Ritter rappelle que ce genre de vie lui attirait dans les thés genevois des : « Vous
, ailleurs M. Amiel. Renan, Brunetière, d’autres encore, devant cette vie calme de célibataire, cette goutte d’eau pareille
e quoi il avait à se plaindre, et cherché vainement le tourment de sa vie  : car la vie d’Amiel passe pour une vie tourmenté
it à se plaindre, et cherché vainement le tourment de sa vie : car la vie d’Amiel passe pour une vie tourmentée, et les sei
é vainement le tourment de sa vie : car la vie d’Amiel passe pour une vie tourmentée, et les seize mille pages d’Amiel font
je le supprime. » Soit. Mais en supprimant le péché de son idée de la vie , Renan en supprimait presque ce tragique, dont Am
rompirent en effet. L’enfant sentit dans son corps le tragique de la vie , et qu’il faut parfois la payer cher. La mort, ce
erdit sa mère. « Je crois, disait-il à Berthe Vadier sur la fin de sa vie , que, si mon père avait vécu, j’aurais eu beaucou
e juste, loyal, mais qui s’irritait de toute déception, marquait à la vie des échéances fixes, exigeait qu’elle fût fidèle
noires encore, du veuvage. Il faillit habituer son fils à regarder la vie comme une durée absurde et intolérable. La mort d
s sans les distractions de l’étude, sans l’oubli de moi-même, sans la vie de la pensée, sans le refuge tranquille de la sci
quille de la science, je ne puis m’empêcher de voir que le fond de ma vie est la tristesse, parce que j’ai vécu seul, dans
t une partie de l’année en pension. Voyons peut-être dans ce genre de vie une esquisse du bataillon des Amiélines. Amiel, p
e — va souvent de pair avec la gaucherie. Lui, au contraire, toute sa vie , il mit une part de sa coquetterie (dont il ne ma
t prêcheur, j’allais dire prêcheuse. À toutes les menues tâches de la vie , — et d’abord au Journal, — il restera dévoué ave
à son enfance, qui sait ? Nous touchons ici aux dessous sexuels de la vie d’Amiel. Ou plutôt nous nous garderons d’y touche
dans la première adolescence, puis l’éternelle disproportion entre la vie rêvée et la vie réelle, ma funeste pente à me sép
adolescence, puis l’éternelle disproportion entre la vie rêvée et la vie réelle, ma funeste pente à me séparer des goûts,
collégien, puis l’étudiant s’accoutuma à la cloison étanche entre la vie extérieure et la vie intérieure. Vers cette époqu
udiant s’accoutuma à la cloison étanche entre la vie extérieure et la vie intérieure. Vers cette époque — 1840 — Mme Patter
ve l’auditoire. Ce premier Journal abonde en résolutions, en plans de vie , en espoirs, mais tout cela, déjà, percé à jour e
st moi qui la tuerai. Je vais m’occuper dès ce soir d’un examen de ma vie . Je l’activerai, et mettrai tout par écrit. Du pa
r, et, tout humilié par celui-là, je me formerai un renouvellement de vie  ; je choisirai enfin nettement ma vocation, je fi
qui se rend esclave sitôt qu’elle est passée. Amiel fera des plans de vie jusqu’à cinquante ans. Presque tout son temps lib
ées, les plans si méthodiques du jardin d’Amiel. Les événements de sa vie , en ce moment du premier Journal, ce sont ses lec
moment où il va commencer sa deuxième année d’auditoire, c’est d’une vie à la Pictet qu’il se trace le programme, d’une gr
à la tombée de la nuit, je me suis mis à réfléchir sur un système de vie , sur un plan immense de travail tel qu’on serait
ourments, l’unirent à la radiation éthérée et supra-personnelle de la Vie . Nous sommes loin de la Course à Chamonix et des
des heures de lucidité, des élans, des vagues insolitement hautes de vie intérieure, des communications avec le divin, qui
ngt fois, quelle serait la pensée autour de laquelle j’ordonnerais ma vie … Notre âme est un dépôt solennel, c’est la seule
e divin qui vaut mieux que tous ces mondes ; nous lui devons tout… La vie intérieure doit être l’autel de Vesta, dont le fe
mis d’Amiel étaient peu nombreux, et lui ressemblaient : réservés, de vie réglée et intérieurement ardente, les moins faits
ateau, à Beaucaire monta en chemin de fer pour la première fois de sa vie , visita Montpellier et Nîmes, prit à Marseille le
qui occupe le passage entre la nature et la pensée ; un vaincu de la vie active, un héros du monde intérieur. Il se dira p
emmes ? Le voyage d’Italie, c’est pour Amiel le commencement de cette vie petitement mondaine, de ces tendresses intellectu
s. L’oncle Frédéric et la tante Fanchette aussi. Mais dans la page de vie ouverte en un vélin si pur, le jeune Amiel appela
nnées d’apprentissage : l’apprentissage d’Amiel devait durer toute sa vie . L’hiver de 1843 ne fut qu’une halte entre le voy
ne aujourd’hui un Genevois plein d’ivresse. Amiel se souvint toute sa vie de ce départ ébloui sur l’impériale, du sang rich
ols. Ce n’est pas dans le sol de l’arbre ancien que reprend racine et vie la branche coupée par Louis XIV. * Arrivé à Heide
, et, comme il était bien près d’ajouter, la plus belle période de sa vie  ». D’autre part « il avait regret d’y avoir séjou
emands. Elle ne lui réussit pas. Il en traîna le boulet dans toute sa vie de professeur genevois. Que nous importe d’ailleu
e de la Bibliothèque universelle où il établit en 1848 le bilan de sa vie berlinoise. Là il se donne cent vingt leçons par
e équation à mille termes, image en petit de la grande équation de la vie . Formule de l’Université de Berlin, mais formule
ermes, pousser spontanément et libéralement les contraires sinon à la vie , du moins à cette ombre de vie à laquelle les réd
libéralement les contraires sinon à la vie, du moins à cette ombre de vie à laquelle les réduit leur coexistence : Amiel, a
et Mme Dietrich lui prédit la place que les femmes tiendront dans sa vie . Ô perspicace Mme Dietrich ! Car dans cette’ vie,
es tiendront dans sa vie. Ô perspicace Mme Dietrich ! Car dans cette’ vie , alors, la joie de la philosophie, de la géograph
d’hiver il l’a employée à la recherche du temps perdu, comme fait la Vie avec les dernières secondes d’un homme qui se noi
Je viens de faire repasser devant les yeux de ma conscience toute ma vie intérieure : enfance, collège, famille, adolescen
n de ces quatre ans. Amiel a joui d’un bonheur au jour le jour, d’une vie intelligente et pleine, mais en équilibre instabl
s cet espoir. Il y a cependant peu d’époques qui appellent moins à la vie intérieure que cette année 1848. Amiel lui-même s
nomie, c’est un affranchissement pour la pensée. Quand la durée d’une vie d’homme ou d’un peuple nous apparaît aussi micros
aît aussi microscopique que celle d’un moucheron, et, en revanche, la vie d’un éphémère aussi infinie que celle d’un corps
de 1846. Elle allait donner, à partir de 1848, son pli définitif à la vie d’Amiel. Les 7, 8 et 9 octobre 1846 le faubourg S
du major Pictet. Il hésitait à poser sa candidature. En principe, la vie à Genève ne le séduisait pas. S’il y revenait, ce
48, dans ses derniers jours de Berlin, il dressait ce bilan : « Notre vie (genevoise) manque de centre, et nos études aussi
, réveiller l’originalité suisse-allemande, travailler à un centre de vie intellectuelle, ayant pour base la Suisse françai
t française. À la Suisse romande elle est liée par le voisinage et la vie économique, mais elle en est séparée par la relig
à l’indépendance ! La passion de l’indépendance lui a fait perdre une vie , lui en a peut-être fait gagner une autre. Perte
lors : « Jeune et alerte, Amiel semblait entrer en conquérant dans la vie . On eût dit que l’avenir lui ouvrait ses portes à
cs de rente personnelle, ses goûts modestes, il était exempt, pour sa vie entière, de soucis d’argent, et, après avoir vécu
famille, rendaient la petite Genève le coin de terre le plus riche en vie de l’esprit qu’il y eût après Paris dans les pays
ua à son tour. Mais ce mot demeura bizarrement l’un des poisons de sa vie . Il le rappellera longtemps dans ses notes du soi
fondirent que lentement. L’année de sa mort, les places d’ombre de sa vie gardaient encore cette vieille neige. À l’étroite
 » À cette dépression Amiel échappait comme créateur d’une formule de vie intérieure, comme maître d’une conscience. Il y t
pas. Le premier possède l’œil intérieur, qui voit la complexité et la vie . Le second projette le regard d’un œil à facettes
ait, comme le sujet d’un grand État administré, se retrancher dans la vie intellectuelle ou contemplative. Il y est d’autan
d, le dangereux, l’invincible, celui de Paris. Ils avaient passé leur vie et écrit leur œuvre dans leur pays. Ils avaient p
hilippe Monnier a esquissé dans sa Genève de Töpffer un tableau de la vie intellectuelle à Genève, de 1815 à 1846, entre la
de Chênaie, calvinistes appliqués, analystes, grands bourgeois de la vie intérieure, penseurs religieux et probes. Quand M
gure se confondent dans cette turba magna d’où émane et qu’oublie une vie florissante et justifiée. « Reprenez ces papiers,
na aussi la grande partie de la boule terrestre. Ni les boules, ni la vie , ni l’enseignement, ni la poésie, ni Genève, ne r
rent à Amiel. L’amour ? encore moins. Mais Amiel a gagné la belle. Sa vie ne ressemble pas, pour nous, à une vie manquée. E
ais Amiel a gagné la belle. Sa vie ne ressemble pas, pour nous, à une vie manquée. Elle apporte sa contribution au mot de l
lle apporte sa contribution au mot de l’Évangile : Qui veut gagner sa vie la perdra. * De ces grands partis où Amiel est pr
urnal intime, qu’il vient de commencer à Berlin, se fixe à Genève, sa vie se répète, n’avance pas, et n’offrirait que le pa
eillissement et de l’usure, on voit surtout ce qui se répète dans une vie qui est faite, très peu ce qui se succède dans un
épète dans une vie qui est faite, très peu ce qui se succède dans une vie qui se fait. C’est un homme qui n’a pas d’histoir
t de haut, sinon du haut, cette troupe hostile : Un individu dont la vie apparente a été tout intellectuelle, indifférente
parente a été tout intellectuelle, indifférente et froide, et dont la vie secrète n’a été qu’une perpétuelle offrande aux a
e d’empêcher le peuple de donner le nom d’égoïsme à la vocation de la vie solitaire, à l’égotisme d’un journal-intimiste. O
ant le penseur du Radical n’était pas seul à le voir par ce biais. La vie de famille d’Amiel s’écoulait à travers les mêmes
vie de famille d’Amiel s’écoulait à travers les mêmes méprises que sa vie publique. * L’aspect d’une vie de célibataire int
it à travers les mêmes méprises que sa vie publique. * L’aspect d’une vie de célibataire intellectuel n’est pas toujours fa
vres. Il surveille un peu l’instruction de ses jeunes neveux. Mais la vie de famille n’est point que miel. Ses sœurs, qui o
êtres dont elle a fait le malheur, et on doublerait la moyenne de la vie humaine avec les années de ceux dont la famille a
Téméraire. Et cela ne fait pas l’une des moindres singularités de sa vie que l’auteur du Journal soit aussi l’auteur du ch
montre d’Amiel a-t-elle à marquer autre chose que l’éternité ? * « Ma vie profonde n’a aucun aliment dans ma famille. » Qua
’un ni l’autre n’ont épousé les demoiselles Amiel afin d’alimenter la vie profonde de M. le professeur. Une famille ? À tre
soin d’être comprise et de recevoir l’étincelle ? d’être initiée à la vie idéale par la pensée aimante, par l’amour intelle
faite lumière. Il se garde, lui aussi, mobile et lumineux. Perd-il sa vie  ? La gagne-t-il ? Ni l’un ni l’autre. Il suit sa
e de loin, vient du cœur. Peut-être donnerait-on une bonne idée de sa vie amoureuse, ou demi-amoureuse, avec trois volumes
ntelligente. Elle dit un jour à Amiel qu’elle se plairait à passer sa vie avec lui. Était-ce une invite ? une idée ? On sai
e. Amiel pense que peut-être ce pourrait être la première leçon d’une vie autrement académique, d’élève cette fois, et qu’i
Genève n’est pas un vain mot. À défaut de la délibération d’Amiel, la vie est un chemin qui marche. Le lendemain, il est je
des collègues d’Amiel à l’Université de Genève, qui écrira la Seconde vie de Michel Tessier, — Édouard Rod. Des secondes vi
écrira la Seconde vie de Michel Tessier, — Édouard Rod. Des secondes vies de ce genre il y en a dans la chronique genevoise
p de bien, qui a été son guide, un peu prêcheur, qui l’a sauvée de la vie d’aventures, un homme qui n’est jamais las de par
tteint son demi-siècle. Pour cet anniversaire, pour ce tournant de la vie , Amiel et Philine passeront quelques jours à Vitz
ze ans vous êtes l’intérêt, le centre, le motif et la substance de ma vie . Je donnerais tout ce que j’ai, je donnerais enco
on cœur serait content. Mais elle s’en va, pour ne pas compliquer sa vie , ajoutant : « Le mieux serait que je mourusse vit
ilhelm Meister. La femme que rejetait son milieu à lui, habituée à la vie cosmopolite, s’offrait à Amiel comme un appel de
vie cosmopolite, s’offrait à Amiel comme un appel de la route. Quelle vie eût-il vécue, dans la fraction de son nouveau dem
ouvés, les mérites comparés ? Le mariage eût probablement prolongé sa vie , que le climat de Genève abrégea. Mais que fût de
pension en pension dans les malles ? Quelle eût été sa place dans la vie conjugale ? Tolstoï, à la fin, était obligé d’avo
e la voix exacte de la ville haute, « prononçant que l’entrée dans la vie errante serait pour moi la clôture de toute activ
jour où il eut ses cinquante ans, Amiel choisit une dernière fois sa vie , qui demeura la même : la matière du Journal, ce
f suffisant de quitter son coteau de Charnex. À Genève, il combine sa vie de manière à garder toujours un pied dans une fam
L’individu n’est qu’un point qui devient cercle, cellule, organisme, vie , pensée, et qui à travers toutes les formes momen
sa), Amiel achève, en décrivant une courbe locale, bien régulière, sa vie genevoise. Il appartient à la dernière génération
Si le biographe d’Amiel travaillait ici à la loupe, il montrerait sa vie parfois prise et tiraillée dans les problèmes gen
ol de cette austère cité, Calvinia, mieux que tout autre aspect de sa vie , a figuré le lien d’Amiel avec le sol antique, le
assivité de contemplation, d’impartialité et de douceur à laquelle sa vie est menée comme à son niveau de base, Amiel y rec
t l’envahissement de la mort. Il est sûr que c’est le contraire de la vie  ». Plus encore que par le bienfait qu’il en retir
sympathiquement les fardeaux de tant de cœurs affligés et de tant de vies souffrantes, c’est une bénédiction dont je sens t
ît et salue, quand il regarde jusqu’au fond dans les épaisseurs de sa vie singulière : cet On n’a droit à rien, que, par un
tière de Clarens son corps. Aussi tout son cœur, le dernier été de sa vie , en juillet 1880, s’ouvre-t-il à oie qui vibre da
Il y avait reconnu quelque chose de son cœur et de sa destinée, de sa vie solitaire et spirituelle de poète traducteur ou d
aux, de verdure et de roses, le Genevois et le Vaudois, de nature, de vie et d’œuvre pourtant si différentes, nous établiss
e croit pas à la mort. Et Amiel est un philosophe. Mais quel genre de vie envisageait-il par-delà le petit moment mystérieu
le peu de foi qu’il avait dans l’existence de sa personne pendant la vie ne le préparait point à exiger d’une ferme espéra
, cela se fond dans une image stylisée, dans des Champs-Élysées de la vie diffuse ou diluée, dans une même allée ombreuse,
ont inscrit ses amis sur la tombe d’Amiel, moissonnera de l’esprit la vie éternelle. » Les éternels sont les hors-durée. No
59 (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Crétineau-Joly » pp. 247-262
l’en-haut, d’où planait de Maistre. Ce grand de Maistre, qui passa sa vie dans la société des empereurs et des rois sans y
étineau-Joly, et, de fait, il était un Jacques. Il se battit toute sa vie comme un Jacques. Les Jacques modernes furent les
Jacques. Les Jacques modernes furent les Chouans, et ce fut toute sa vie un chouan, que Crétineau. Il ne chouanna pas sur
traits qui forment l’ensemble de l’homme entier, sous l’action de la vie et le pouce de la circonstance. Pour écrire la vi
ous l’action de la vie et le pouce de la circonstance. Pour écrire la vie de cet homme de brusque décision, qui aimait la v
rd fut l’ami de Crétineau-Joly, et ce fut son titre pour en écrire la vie . Aussi est-elle à recommencer. L’abbé Maynard est
ncer. L’abbé Maynard est un abbé très littéraire, qui a écrit déjà la Vie de saint Vincent de Paul, et qui, ce jour-là, a m
r. J’ai dans le temps parlé avec une chaleureuse approbation de cette vie de saint Vincent de Paul. Mais la vie de Crétinea
haleureuse approbation de cette vie de saint Vincent de Paul. Mais la vie de Crétineau n’est pas la vie d’un saint. Il aima
e vie de saint Vincent de Paul. Mais la vie de Crétineau n’est pas la vie d’un saint. Il aimait les saints, il les honorait
e sanguin, de violent, de vibrant, de sans-façon, de familier avec la vie et le monde, auxquels il se mêlait impétueusement
fois malséantes à la mémoire de Crétineau. Au lieu de nous donner une Vie à la manière sobre et étreignante de Tacite, l’ab
ense… Il ne se ravale pas et ne ravale pas l’homme dont il a écrit la vie parce qu’il l’admire ; il ne le justifie pas des
r ! Le chantage, par exemple, cette réputation qui plane sur toute la vie de Crétineau, dit l’abbé Maynard, et qui est le s
Jacques Crétineau-Joly, avait dans les mains tous les éléments d’une vie qui, claire et courte, mais substantielle et d’un
sme momentané. On aurait dû laisser cette gourme. Est-ce que, dans la vie des hommes faits, on a besoin de parler de leurs
ses soies. Né dans les bois de la Vendée, les premières années de sa vie ne révélèrent pas l’homme qu’il devait être, la f
de sa soutane et de sa nature : c’est-à-dire un chouan, qui toute sa vie chouannerait ! Je l’ai dit plus haut : il fut le
s des formes lourdes, la finesse, la souplesse, le délié propres à la vie que Stendhal avait, sous son air de marchand de v
ression plus gaie. Il était plus gai, en effet, dans l’habitude de la vie , que Granier de Cassagnac, qui ne l’est, lui, qu’
60 (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre VI. Premiers pas hors de Saint-Sulpice  (1882) »
a conscience et le changement d’assise que je devais faire subir à ma vie . Les poissons du lac Baïkal ont mis, dit-on, des
lques semaines. Comme un cercle enchanté, le catholicisme embrasse la vie entière avec tant de force, que, quand on est pri
ut indifférent, frivole, à peine digne d’intérêt. L’écroulement de ma vie elle-même me laissait un sentiment de vide comme
notre pauvreté, elle m’avait rendu très délicat, elle croyait qu’une vie rude et commune ne pourrait jamais m’aller. « Toi
s affable, Les bêtes t’ont dévoré Je perds avec toi l’envie D’être en vie  ; Le Seigneur soit adoré ! Quand elle m’écrivait
n aussi bonne que possible. Penser me paraissait l’objet unique de ma vie . La carrière de l’instruction publique étant cell
ve raconte, dans son Port-Royal, de ces solitaires qui passaient leur vie dans la même maison en s’appelant monsieur jusqu’
qu’on n’est pas trop convaincu que tout est vain. Dans la suite de la vie , une telle liaison a pu par moments cesser de nou
xistence d’un objet éternel, embrassée quand on est jeune, donne à la vie une assiette particulière de solidité. Que tout c
la vérité m’imposa de changer, à vingt-trois ans, la direction d’une vie déjà si fortement engagée. Ce ne fut, en réalité,
ile et d’extérieur. Le fond resta le même ; la direction morale de ma vie sortit de cette épreuve très peu infléchie ; l’ap
qu’à les reprendre. Une seule occupation me parut digne de remplir ma vie  ; c’était de poursuivre mes recherches critiques
que je suis resté essentiellement l’élève de mes anciens maîtres. Ma vie , quand je la repasse, n’a été qu’une application
à supputer ce que je dois aux influences diverses qui ont traversé ma vie et en ont fait le tissu. Eh bien ! Saint-Sulpice
e en ma jeunesse, que j’y suis devenu réfractaire pour le reste de ma vie  ; — tout cela s’explique par le milieu où j’ai vé
t et les tours singuliers qu’elles m’ont joués. Après soixante ans de vie sérieuse, on a le droit de sourire, et où trouver
du faubourg Saint-Jacques devait être la base économique de toute ma vie . Une ou deux leçons particulières me permettaient
me m’appartenant, mais je n’en prends que l’usufruit. Je quitterai la vie sans avoir possédé d’autres choses que « celles q
été le moins littéraire des hommes. Aux moments qui ont décidé de ma vie , je ne me doutais nullement que ma prose aurait l
sées. Si j’avais voulu faire un crescendo d’anticléricalisme après la Vie de Jésus, quelle n’eût pas été ma popularité ! La
est-à-dire de la majorité. J’ai passé un an à éteindre le style de la Vie de Jésus, pensant qu’un tel sujet ne pouvait être
tesse implique un parti général sans lequel je ne conçois pas pour la vie d’assiette commode ; c’est que toute créature hum
a regarder. Celui qui, de nos jours, porterait dans la bataille de la vie une telle délicatesse serait victime sans profit 
t on l’empêche de se servir. Je serais assez aise d’avoir le droit de vie et de mort, pour ne pas en user, et j’aimerais fo
mme soit chaste. Je n’en persistai pas moins, par convenance, dans la vie que j’avais choisie, et je m’imposai les mœurs d’
nscience tout à fait en repos. Tout pesé, si j’avais à recommencer ma vie , avec le droit d’y faire des ratures, je n’y chan
uence. Un certain manque apparent de franchise dans le commerce de la vie m’est pardonné par mes amis, qui mettent cela sur
de mon éducation cléricale. Je l’avoue, dans la première partie de ma vie , je mentais assez souvent, non par intérêt, mais
arfaitement assortie aux conditions assez serrées de mon programme de vie , que parfois je suis tenté, en réfléchissant à ta
point entré, je n’eusse point persévéré dans cette royale voie de la vie selon l’esprit, à laquelle un voeu de nazaréen m’
ne de faits fortuits qui, au fond de la Bretagne, me prépara pour une vie d’élite ; qui me fit venir de Bretagne à Paris, q
la grâce est le plus vrai des dogmes chrétiens. Mon expérience de la vie a donc été fort douce, et je ne crois pas qu’il y
été. Par suite de la chance particulière qui s’est étendue à toute ma vie et qui a fait que je n’ai rencontré sur mon chemi
ui je dois remercier, pourtant je remercie. J’ai tant joui dans cette vie , que je n’ai vraiment pas le droit de réclamer un
e, proche ou lointaine. Les stoïciens soutenaient qu’on a pu mener la vie bien heureuse dans le ventre du taureau de Phalar
i-même, et souvent, à la grande joie des sots, s’occupe à détruire la vie qu’il avait laborieusement édifiée. Une telle vie
réservent des peines bien cruelles, je n’aurai, en disant adieu à la vie qu’à remercier la cause de tout bien de la charma
61 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Les deux cathédrales »
; elle indique nettement, en effet, aux chrétiens, l’itinéraire de la vie parfaite     Et cette allégorie de la vie mystiqu
rétiens, l’itinéraire de la vie parfaite     Et cette allégorie de la vie mystique, décelée par l’intérieur de la Cathédral
Dieu, pour l’autre, le dieu réel c’est le soleil, dispensateur de la vie . La lumière unique vient du dedans pour le premie
és en ceci : tous deux sont artistes et tous deux ont découvert de la vie , là où n’apparaissent aux regards vulgaires que r
e qui anime la pierre est pour le premier, la foi, pour le second, la vie universelle.‌ Au fond, et c’est à cela que je veu
t la vertu des corps, le christianisme les proscrit. Pour le Grec, la vie est une joie ; pour le Chrétien, elle ne peut êtr
est au bout de nos efforts, la nature, une tromperie et un piège, la vie un châtiment ? Pourquoi la science, la sensualité
désir, la raison, affaires humaines, puisque la terre est maudite, la vie de l’homme un perpétuel péché ? Quelle folie nous
lui. Un avenir de félicité nous est promis, si nous avons traversé la vie sans nous mêler aux souillures dont elle est plei
, je ne juge pas, je constate. Elle est basée sur ce sentiment que la vie a été, est, sera, ne peut pas ne pas être mauvais
e, anti-vitale, puisqu’elle anéantit en nous tout ce qui constitue la vie , qu’elle nous oriente vers la mort, qui est, suiv
ous oriente vers la mort, qui est, suivant elle, la porte de la vraie vie . Le « catholique », bien que signifiant l’« unive
animal humain, non chrétien par nature, possède en lui un instinct de vie et un inconscient désir d’accroissement qui duren
rgiques pour parvenir à l’anéantissement, c’est-à-dire au seuil de la vie bienheureuse. Or, il advint qu’en dépit de sa for
absolue pour lui de se plonger, à âme perdue, dans cette fontaine de vie , dans cet océan dénaturé, dont il tirait le meill
imer ainsi, parce qu’elle admet, à l’inverse du christianisme, que la vie ne peut pas ne pas être un bienfait.‌ On a pu rem
t l’ancien m’apparaît aussi vive dans le domaine de l’art que dans la vie sociale. L’homme qui vote au Parlement pour le ma
vision d’homme moderne qu’il la contrainte de révéler ses secrets. La vie déborde de ses toiles, dépouillée de tout symbole
en arrière n’y feront rien. Mais si la pierre n’est plus pénétrée de vie céleste, la vie naturelle l’anime aussi intenséme
feront rien. Mais si la pierre n’est plus pénétrée de vie céleste, la vie naturelle l’anime aussi intensément que par le pa
de mort. Maintenant la pierre elle-même vit, on la sent muante de la vie qui précède en la vie qui va suivre. Elle n’est p
a pierre elle-même vit, on la sent muante de la vie qui précède en la vie qui va suivre. Elle n’est plus comme figée pour l
le passe. On la voit passer. » En un mot, le romancier a considéré la vie sous un aspect illusoire ; le peintre a pris la v
er a considéré la vie sous un aspect illusoire ; le peintre a pris la vie pour elle-même dans son intégrité. L’œuvre du pre
62 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « A. P. Floquet »
A. P. Floquet Études sur la vie de Bossuet jusqu’à son entrée en fonctions en qua
l 1856.] I C’est en 1814 que le cardinal de Bausset publia cette Vie de Bossuet qui le conduisit à l’Académie. En ce t
e époque, et que, grâce à Dieu ! elles ne perdront plus. À toutes les vies qu’on publiait alors, ce qui manquait, c’était pr
es vies qu’on publiait alors, ce qui manquait, c’était précisément la vie  ! Le xviiie  siècle n’avait qu’une phrase. Nul so
be les grands ossements de Bossuet et leur donner une seconde fois la vie dans une biographie tout ensemble ardente et lumi
pouvoir se mesurer avec des sujets plus grands qu’elle. Cependant, la Vie de l’Aigle de Meaux, tout oppressive qu’elle fût
raient échapper qu’à une critique sans pénétration et sans regard. La Vie en question était la première mise en œuvre, régu
est peut-être la plus curieuse, la plus réellement biographique de la vie de Bossuet, parce qu’elle était la plus obscure,
est permis pourtant de dire qu’il y eût jamais de l’obscurité dans la vie de Bossuet, de ce soleil pour qui Dieu a essuyé l
chiré… Cette incroyable félicité de Bossuet commença pour lui avec la vie . Fleuve magnifique et pur dès sa source, il entra
mencement inhérente à toute destinée, dans ces premières années de la vie de Bossuet, — racontées par son nouveau biographe
sence de lumière, mais de l’ombre positive à un seul endroit de cette vie étonnante, on la cherche en vain… Seulement, cett
s de cet homme trop grand pour n’être pas un bon homme, donne à cette vie , aveuglante d’éclat, des tons doux, charmants, at
jugement vient de la gloire de Bossuet et de l’éclat extérieur de sa vie , mais qu’une autre partie de cette vie pourrait r
et de l’éclat extérieur de sa vie, mais qu’une autre partie de cette vie pourrait réfuter, comme ses œuvres, si l’on prena
on prenait la peine de l’invoquer ! Eh bien, c’est cette partie de la vie de Bossuet que j’appelle la plus biographique et
d’une érudition si profonde, Floquet a très bien vu l’influence de la vie intime et cachée sur le génie de Bossuet et sur s
les soirs sa sœur et la quittant pour s’en aller à matines ; et cette vie régulière et cachée, racontée pour la première fo
égulière et cachée, racontée pour la première fois par Floquet, cette vie devenue de l’inconnu par l’éloignement et par le
63 (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre V : Règles relatives à l’explication des faits sociaux »
s la moyenne des cas, les liens qui nous attachent à notre pays, à la vie , la sympathie que nous avons pour nos semblables
ents extérieurs dont la trame constitue la partie superficielle de la vie sociale varient d’un peuple à l’autre. Mais c’est
caractère parasitaire, le budget de l’organisme serait en déficit, la vie sociale serait impossible. Par conséquent, pour d
me et avec le dehors. Sans doute, la formule courante, qui définit la vie une correspondance entre le milieu interne et le
s lois plus générales de la psychologie ; l’explication suprême de la vie collective consistera à faire voir comment elle d
r la sociologie65. » C’est que, suivant lui, le fait dominateur de la vie sociale est le progrès et que, d’autre part, le p
e. Les formes les plus complexes de la civilisation ne sont que de la vie psychique développée. Aussi, alors même que les t
étermine chez l’individu toute lésion grave de ses intérêts. Toute la vie économique, telle que la conçoivent et l’explique
ut au moins, en pesant sur nous d’un poids plus ou moins lourd. Si la vie sociale n’était qu’un prolongement de l’être indi
de la société elle-même qu’il faut aller chercher l’explication de la vie sociale. On conçoit, en effet, que, puisqu’elle d
tion qui est la cause de ces phénomènes nouveaux qui caractérisent la vie et dont il est impossible de retrouver même le ge
es d’une certaine manière ; c’est de cette combinaison que résulte la vie sociale et, par suite, c’est cette combinaison qu
individus sont associés, leur association peut donner naissance à une vie nouvelle mais on prétend qu’elle ne peut avoir li
eu vraiment à délibérer pour savoir s’ils entreraient ou non dans la vie collective, et dans celle-ci plutôt que dans cell
nature humaine entrent dans le travail d’élaboration d’où résulte la vie sociale. Seulement ce n’est pas eux qui la suscit
genre humain. Il est beaucoup plus naturel d’y voir un produit de la vie sociale, qui s’est lentement organisé en nous ; c
non suivant que les dispositions de leurs habitats les obligent à la vie commune ou les en détournent. — Et encore faut-il
n effet, les caractères ethniques sont d’ordre organico-psychique. La vie sociale doit donc varier quand ils varient, si le
e des faits psychiques ne soit pas indispensable au sociologue. Si la vie collective ne dérive pas de la vie individuelle,
indispensable au sociologue. Si la vie collective ne dérive pas de la vie individuelle, l’une et l’autre sont étroitement e
ré toute l’importance du facteur association pour l’explication de la vie de l’esprit. Une culture psychologique, plus enco
r. Toutefois, il résulte de tout ce qui précède qu’ils jouent dans la vie collective et, par suite, dans les explications s
ment échangent des services ou se font concurrence, mais vivent d’une vie commune. Car, comme les rapports purement économi
ent les peuples ne font pas que ces frontières n’existent pas. Or, la vie commune ne peut être affectée que par le nombre d
dent à s’y confondre, c’est que, dans la même mesure, le cercle de la vie sociale s’est étendu. Quant à la densité matériel
ns avancée, comme le prouve la persistance de l’esprit local et de la vie régionale. Nous avons montré ailleurs comment tou
ns le volume et dans la densité dynamique des sociétés, en rendant la vie sociale plus intense, en étendant l’horizon que c
ra plus ou moins volumineuse, plus ou moins repliée sur elle-même, la vie domestique sera tout autre. De même, si les corpo
férente de celle qu’elles exercèrent autrefois. Plus généralement, la vie professionnelle sera tout autre suivant que le mi
nt simplement des phases plus anciennes. Les événements actuels de la vie sociale dériveraient non de l’état actuel de la s
tution des types sociaux. S’il y a des espèces sociales, c’est que la vie collective dépend avant tout de conditions concom
t de milieu, pour accuser notre méthode de chercher les sources de la vie en dehors du vivant. Tout au contraire, les consi
applique à la biologie et à la psychologie, on devra admettre que la vie individuelle, elle aussi, s’élabore tout entière
tre établies se dégage une certaine conception de la société et de la vie collective. Deux théories contraires se partagent
dividu et la société. L’homme est donc naturellement réfractaire à la vie commune, il ne peut s’y résigner que forcé. Les f
rel et les économistes et, plus récemment, M. Spencer79. Pour eux, la vie sociale est essentiellement spontanée et la socié
ts fondamentaux du cœur humain. L’homme est naturellement enclin à la vie politique, domestique, religieuse, aux échanges,
chiavel. Mais si, contrairement à ces philosophes, nous disons que la vie sociale est naturelle, ce n’est pas que nous en t
verrait dans l’esprit de discipline la condition essentielle de toute vie en commun, tout en le fondant en raison et en vér
e finalisme qu’impliquent l’existence et surtout la persistance de la vie . 62. Division du travail social, l. II, ch. II,
te ligne de démarcation. 75. Si tant est qu’elle existe avant toute vie sociale. V. sur ce point Espinas, Sociétés animal
naturel. En effet, pour les partisans de cette dernière doctrine, la vie collective n’est naturelle que dans la mesure où
64 (1881) La psychologie anglaise contemporaine «  M. Georges Lewes — Chapitre II : La Psychologie »
organisme animal ; c’est aussi une unité dans un organisme social. Sa vie individuelle entre comme élément dans une vie col
un organisme social. Sa vie individuelle entre comme élément dans une vie collective. De là deux espèces de moteurs : les u
veux. Le biologiste qui suit la vraie méthode scientifique accepte la vie , comme un fait dernier, dont il ne cherche que le
nts, les études psychologiques éparses dans ses livres : nature de la vie , la conscience et ses formes, les actions réflexe
s populaire du principe vital, qui maintenant disparaît peu à peu. La vie est le connexus des activités organiques ; c’est
mme de ces propriétés, l’organisme est le connexus de la totalité. La vie n’est donc qu’un concept tiré des faits particuli
me, chaque partie le fait hors de l’organisme. En d’autres termes, la vie de l’animal est la somme des activités vitales pa
la source des phénomènes, mais leur personnification. L’action de la vie est semblable à celle d’un mécanisme et n’en diff
Beaucoup de gens, cependant, répugnent à une pareille conception. La vie leur semble l’antithèse de l’action mécanique. Ce
ncipe vital qui méritent d’être considérés, sont les suivants : 1° la vie gouverne les affinités chimiques ; 2° la vie préc
ont les suivants : 1° la vie gouverne les affinités chimiques ; 2° la vie précède l’organisation et par conséquent ne peut
l’organisation et par conséquent ne peut en être le résultat ; 3° la vie est une unité directrice. La vie gouverne-t-elle
ne peut en être le résultat ; 3° la vie est une unité directrice. La vie gouverne-t-elle les affinités chimiques ? Rien de
à l’action destructive des agents chimiques ; tandis que, dès que la vie est éteinte, les molécules cèdent à faction des a
nutrition, sécrétion, mouvement, tout dépend d’actions chimiques. La vie précède-t-elle l’organisation ? le mot organisati
moins que la constitution organique, on comprendra facilement que la vie est proportionnelle à l’organisation. La vie d’un
rendra facilement que la vie est proportionnelle à l’organisation. La vie d’une simple cellule est la totalité des activité
une simple cellule est la totalité des activités de cette cellule. La vie d’un animal d’organisation supérieure est la somm
t sa complexité est en proportion de la complexité de l’organisme. La vie donc étant une résultante et variant selon les de
former une unité supérieure ; notre conscience nous assure que notre vie est une unité. — Cet argument se fonde sur un fai
s coupé le principe vital eu plusieurs principes. C’est qu’il y a une vie de chaque partie, et une vie de l’organisme entie
plusieurs principes. C’est qu’il y a une vie de chaque partie, et une vie de l’organisme entier ; chaque cellule microscopi
fournit sa carriéré de la naissance à la mort, et la totalité de ces vies forme ce que nous appelons la vie de l’animal : l
e à la mort, et la totalité de ces vies forme ce que nous appelons la vie de l’animal : l’unité est un agrégat de forces et
ce supérieure. « Il est, certes, plus philosophique de considérer la vie comme un fait ultime, comme l’une des grandes rév
, qui auront de la peine à s’y résigner. Ils semblent craindre que la vie ne soit dépouillée de son sens solennel, si on es
Ces infiniment petits de la perception pourraient bien jouer, dans la vie psychologique, un rôle aussi important que les or
ons peut-être jamais ce qu’elle est. Nous ne savons plus ce qu’est la vie . Mais nous pouvons apprendre qu’elles sont les lo
’est la vie. Mais nous pouvons apprendre qu’elles sont les lois de la vie et les lois de la pensée. Au physiologiste la pre
insensibles, actions réflexes, instincts, etc.) par lesquels les deux vies se mêlent et se confondent. On aurait moins discu
ère pas le cerveau comme l’organe principal et dominateur de toute la vie psychique. « J’ai déjà dit qu’il a les fonctions
a psychologie ordinaire. Elle pense que ces phénomènes obscurs, où la vie psychique commence à peine à poindre, sont à beau
ssigne une place à l’action réflexe dans l’évolution ascendante de la vie psychique : M. Lewes la rapproche de même de l’in
 On a essayé de montrer ici que l’esprit est l’aspect psychique de la vie  ; qu’il est la somme de l’organisme sensible, tou
de la vie ; qu’il est la somme de l’organisme sensible, tout comme la vie est la somme de l’organisme vital ; que les diver
es, mais qu’on ne peut pas dire qu’il existe un organe exclusif de la vie . Le lecteur peut rejeter cette opinion ; mais ell
re le chapitre consacré à l’hérédité. Mais dans une Physiologie de la vie commune, on ne pouvait guère qu’effleurer ce suje
me l’ont avancé certains auteurs, que le père donne les organes de la vie animale, et la mère les organes de la vie végétat
ère donne les organes de la vie animale, et la mère les organes de la vie végétative. M. Lewes, qui rejette cette opinion,
65 (1899) Le préjugé de la vie de bohème (article de la Revue des Revues) pp. 459-469
Le Préjugé de la «  Vie de Bohème » et les mœurs de l’artiste actuel I
œurs de l’artiste actuel Il y a un an, Paris a vu la reprise de la Vie de Bohème de Murger, et la première de la Bohème
sienne. Cette triple cérémonie a donc mis en vedette et en honneur la vie des artistes pauvres. Le souvenir de Paul Verlain
héâtrales que de la peu intéressante vérité des iniquités de la vraie vie . Et il y a sur tout cet engouement, et cet entraî
se qui sait rester joyeuse au milieu de la misère, et qui, et que… La Vie de Bohème est, malgré tout, un livre rebutant et
t pas se reprendre, qui meurt d’un mirage déçu et qui, arrachée à une vie tranquille et sûre, à un avenir peut être heureux
onde, voilà le secret de son sourire, voilà le secret du succès de la Vie de Bohème, parmi les bourgeois épanouis. Observez
bornées, cette fin leur donne raison dans toute leur conception de la vie . Ils y assistent, courtois, l’œil humide, prêts a
affirmer impudemment sur les tréteaux la prétention de représenter la vie d’artiste ; il nous peine de voir ces rires cingl
ginalité, à des costumes singularisés, à des attitudes : même avec la vie la plus régulière et l’usage du monde le plus ave
faut le dire sans plus attendre : la bohème n’a aucun rapport avec la vie de l’artiste pauvre. La bohème est une tare d’esp
ème a sa fin dans son état transitoire lui-même ; il raconte toute sa vie qu’il va créer, jusqu’au jour où il prend l’attit
u’au jour où il prend l’attitude du vieux lutteur que la dureté de la vie a empêché de se révéler. Le bohème est avant tout
qui entraînent souvent l’artiste vrai à se laisser « rouler » dans la vie tout en s’en apercevant. Le préjugé de la bohème
imiler à fond cet art superficiel, mais pratique, de la tenue dans la vie , offrir une surface polie et impénétrable aux bêt
nouveau, riche de pensées, sobre de gestes, est fait pour réserver sa vie intime, haïr la vedette personnelle, et frapper l
s donneront un exemple de sobre tenue, de pauvreté fière et nette, de vie travailleuse, ordonnée, saine, de discrétion dans
de méditation idéologique avec l’inexpérience de la conduite dans la vie . Elle a laissé à la bourgeoisie une foule d’avant
la vedette eût dû retenir bien des artistes dans le désordre de leur vie . Quelle honte ! Se livrer aux chroniqueurs, laiss
ur vie. Quelle honte ! Se livrer aux chroniqueurs, laisser traîner sa vie sur des feuilles de papier maculé que les médiocr
les droits civiques : de là son infirmité, le livrant aux bêtes de la vie ordinaire. La femme sera peut-être l’intermédiair
éateurs eux-mêmes. Les Aphorismes sur la sagesse de l’artiste dans la vie attendent leur Schopenhauer bienfaisant pour port
sme de décupler sa portée. L’homme qui, appuyé sur l’expérience de la vie parisienne, et mû par une puissante compassion po
romènent sans défense des dons admirables à travers les dangers de la vie , écrirait ce code de leur organisation morale et
e, de sa déclamatoire déchéance morale, être silencieux sur sa propre vie et sur sa douleur. Avec la ruine de la littératur
66 (1893) Du sens religieux de la poésie pp. -104
s pas tous deux — pour les nommer seuls — le sentiment mystique de la vie , si vénérable dans ses mystérieuses relations ave
on art, à confier à sa raison le soin de décider à quelle heure de la vie l’imagination, bien lestée de science et de prude
tre l’homme tel que nous l’avions supposé et celui qu’un hasard de la vie nous laisse voir, ne nous hâtons pas de dire que
ui résulte de la première et cause la seconde prend les aspects de la vie elle-même, et nous en subissons le contre-coup se
ni, n’est point satisfait des facultés que l’évolution actuelle de la vie lui accorde ; il conçoit ou du moins il rêve un ê
lus) de l’être qui lui succédera dans l’évolution ininterrompue de la vie . — Mais il ne s’agit jusqu’ici que d’idées généra
ur être un poète ; quelle foudre d’instinct renfermer : simplement la vie , vierge, en sa synthèse et loin illuminant tout.
comment s’accomplit en effet l’équation essentielle de l’art et de la vie . La vie aussi a son armature intellectuelle, elle
s’accomplit en effet l’équation essentielle de l’art et de la vie. La vie aussi a son armature intellectuelle, elle aussi e
’enseignement qui sont la part artificielle bien qu’essentielle de la vie , ces croyances directrices restent latentes et ne
a vérité et qu’il faut inscrire dans toutes les mémoires : L’ART = LA VIE . Et pourtant il y faut ajouter cette observation
vation qui transforme et grandit tout : l’art s’élève au-dessus de la vie , car il échappe au temps : l’œuvre d’art habite l
la vie, car il échappe au temps : l’œuvre d’art habite l’éternité… La vie de l’homme oscille entre deux seulement des trois
le Théâtre dit : Je suis. Les acteurs parlent au présent et, dans sa vie vivante, c’est toujours au présent que l’œuvre se
est de réaliser en rêve le désir de bonheur qui fait le fond de notre vie intime. Mais, du bonheur ! elle en fait avec tout
ce point commun avec la poésie, que ni l’une ni l’autre ne règlent la vie pratique : la science au contraire a sa sanction
x aux belles couleurs d’un vêtement vide où il prétendait enfermer la vie humaine, la pensée pure s’est recueillie pour l’a
i honte de nous, débiles que nous sommes ! Comment il faut quitter la vie et tous ses maux, C’est vous qui le savez, sublim
comme un témoin, comme un conseiller, comme un juge, il surveille la vie de sa victime. Car je ne pense pas que personne a
disent le contraire sont des menteurs homicides. Mais aussi la vraie vie n’est pas dans ce chemin sanglant de notre sang,
a vraie vie n’est pas dans ce chemin sanglant de notre sang, la vraie vie est en nous. L’homme a dans ses rêves des refuges
joie du souvenir ou l’ombre du lumineux bonheur… Eh bien, prendre la vie et en exprimer le sens en beauté par les correspo
du temps et de l’espace. — Non pas hors de l’humanité, l’art égale la vie et il n’v a point d’art sans la vie. Mais la vie
ors de l’humanité, l’art égale la vie et il n’v a point d’art sans la vie . Mais la vie ne consiste pas tout entière en ses
nité, l’art égale la vie et il n’v a point d’art sans la vie. Mais la vie ne consiste pas tout entière en ses immédiates ap
ème ; il jouira de sa douleur où il puisera une nouvelle intensité de vie  ; et de sa joie et de sa douleur il parviendra pa
, du mal au bien, du bien au mieux. Matériellement et socialement, la vie s’améliore ; scientifiquement, chaque jour apport
acer ont souvent le tort de ne pas comprendre que l’humanité, dans sa vie active et pensive hors de l’art, s’efforce de rej
final. Les poètes veulent croire que telles sont les conditions de la vie universelle, parce que telles sont les conditions
x, c’est-à-dire le sacrifice, deviendrait une intolérable torture, la vie suffirait à peine à l’admiration : que resterait-
sion varie, seule, indéfiniment. Le tort grave serait d’assimiler la vie entière aux conditions exceptionnelles de l’art.
i lui permette d’aller plus loin vers l’idéal moral et matériel de la vie . * *   * La Vérité est le but de nos esprits : la
la nuit. Pourtant, ce ne sont là — en face des vrais problèmes de la vie et de la mort — qu’amusettes, ou, pour employer l
s progrès réels si nous savons les employer vers le but suprême de la vie , lequel est hors de l’espace et du temps — elles
donner aux passants trop de vanité et de pousser à toute outrance la vie individuelle. Redoutables choses que les machine
ela. En supprimant la distance, elles ont supprimé la constance de la vie dans un lieu déterminé. Ni les peuples, ni les in
fin, précisément, de ne pas troubler la jouissance individuelle de la vie , tous ces signes joints à la conception basse que
dans sa destinée immense, que chacune de ces unités dans leur courte vie . Il est né, il mourra. Mais c’est de l’infini qu’
mystère et de Dieu à Dieu. » Cette mission de chaque société dans la vie universelle, et de chaque homme dans la vie socia
de chaque société dans la vie universelle, et de chaque homme dans la vie sociale, c’est l’âme même du progrès, c’est le pr
h bien, rien n’est aussi éloigné de cet idéal que la conception de la vie moderne en général, conception d’après laquelle l
nception de la vie moderne en général, conception d’après laquelle la vie animale tend toujours davantage à gouverner la vi
’après laquelle la vie animale tend toujours davantage à gouverner la vie raisonnable. Car est-ce autre chose qu’une exaspé
la vie raisonnable. Car est-ce autre chose qu’une exaspération de la vie animale, cette perpétuelle exagération des appéti
une manière en quelque sorte sensible, le fini fondé sur l’infini, la vie éternelle servant de sanction au passage terrestr
ns précises, dès qu’elle voit que leur véritable sanction est dans la vie actuelle, elle perçoit du même coup qu’on l’avait
rmais pour se diriger seule à travers les joies et les douleurs de la vie . Ce pas ne se franchit point si brusquement. Les
dix-huit siècles. — Les deux existences de Marie-Madeleine, c’est la vie ancienne et c’est la vie moderne, toutes les Vénu
deux existences de Marie-Madeleine, c’est la vie ancienne et c’est la vie moderne, toutes les Vénus heureuses et rieuses et
cisme à elle propre dans la contemplation des mystères naturels de la vie . C’est à ce spectacle que nous assistons. Voyez c
ujourd’hui sa revanche. Mais ces luttes sont stériles, l’avenir de la vie spirituelle est dans l’harmonie des deux suprêmes
rdus, — même de ceux qui, comme Auguste Comte, professent, toute leur vie durant, que l’ère métaphysique du monde est close
i lui permette d’aller plus loin vers l’idéal moral et matériel de la vie . Est-ce à dire que le poète, dans la société rêvé
point en vain le monde des idées. Proposer aux vivants un idéal de la vie c’est produire, si c’est le génie qui parle, dans
ette aux jeunes hommes de concevoir et de comprendre l’ensemble de la vie avant que sonne l’heure d’y faire leur choix défi
e solidarité d’un monde où chacun aura sa tâche, où chaque acte de la vie s’harmonisera dans l’universelle collaboration, l
mort, c’est l’infini lumineux qui s’ouvre pour nous ressaisir, et la vie n’est qu’une perpétuelle marche vers cet abîme de
e nous et la plupart estiment que cette ombre est la réalité de notre vie . Mais enfin nous atteignons le but, la lumière no
67 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 octobre 1885. »
sicales est Tristan et Isolde, — œuvre créant la plus grande somme de Vie que peut — et pourra, longtemps — créer la Prose,
— créer la Prose, comme en Tristan est créée la plus grande somme de Vie que notre Musique peut créer. Il avait ébauché un
 ? Question inévitable ; hélas ! vaine. Nous ignorons entièrement, la vie de Wagner, et la vie de Tolstoï44 ; Et les deux a
e ; hélas ! vaine. Nous ignorons entièrement, la vie de Wagner, et la vie de Tolstoï44 ; Et les deux artistes nous sont tro
uré un Artiste. Il avait dressé, vivantes, des âmes qui créaient leur vie , sous le motif unique du plaisir ; et des âmes ch
cours des documents certains, reconstruit, entière et plus réelle, la Vie  ?   Lisons les œuvres données, sagement, et les m
éories philosophiques, les pessimistes, surtout, « qui demandent à la vie ce qu’elle ne peut donner » (p. 124). Les écrits
’ont toujours reconnu, que la doctrine de Jésus règle en substance la vie des hommes, leur enseigne comment ils doivent viv
est-à-dire de la doctrine rationnelle qui enseigne le vrai bien de la vie (p. 178). Tolstoï expose sa doctrine, dit Sa rel
cette revue46, l’explication profondément optimiste qu’il donne à la vie . Nous pourrions faire voir, encore, dans Religion
bonne, sainte, non funeste comme pour Schopenhauer ; le but de notre vie est, précisément, réaliser cette Unité bienheureu
ndispensable et ce qu’ils cherchent : elle leur donne le chemin de la vie , non pas un chemin inconnu, mais un chemin explor
Tous sont des symboles, tous ont un même sens, la direction de notre vie humaine au bonheur. Une morale rationnelle : c’es
erficielle ou casuistique, mais reposée à la nature même de l’Humaine Vie . Et cette Religion qui nous doit sauver, la devo
, toutes les religions ont été défigurées ? Ayons donc devant nous la Vie , dans sa réalité (R. et A.).   La doctrine de Jé
. Elle nous fournit, uniquement, un moyen rationnel d’améliorer notre vie par nos propres forces (p. 124). Sans cesse, en c
ce éternelle d’outre-tombe, que nous promettent les dogmes déchus. La vie éternelle, infinie, qu’annonce Jésus est la vie d
les dogmes déchus. La vie éternelle, infinie, qu’annonce Jésus est la vie de ce monde, si nous la voulons arracher aux limi
ires fantômes qui nous font, depuis des siècles, mépriser cette notre vie , au nom de vaines et dégradantes vies ultérieures
es siècles, mépriser cette notre vie, au nom de vaines et dégradantes vies ultérieures. Comprenons où est le bonheur, et nou
bonheur, et nous atteindrons le bonheur. « Ayons donc devant nous la vie , dans sa réalité : et ce sera toute la religion,
l, dit Wagner. » Où donc est ce bonheur ? Quelle est la réalité de la vie  ? À renoncer l’égoïste opposition des vivants, à
te opposition des vivants, à nous faire la partie vivante de l’Unique Vie . Tolstoï et Wagner donnent à ce problème cette so
ution. Le chapitre dixième de Ma Religion dit le sens véritable de la vie . La vie égoïste, mondaine, la vie des intérêts et
e chapitre dixième de Ma Religion dit le sens véritable de la vie. La vie égoïste, mondaine, la vie des intérêts et des lut
eligion dit le sens véritable de la vie. La vie égoïste, mondaine, la vie des intérêts et des luttes, évidemment, n’est poi
ndaine, la vie des intérêts et des luttes, évidemment, n’est point la vie réelle, puisqu’elle se termine par la mort. Nous
la vie réelle, puisqu’elle se termine par la mort. Nous passons cette vie à bâtir la vaine tour de notre prospérité, qui, j
dans l’éternel Un, nous donne, éternelle, la Béatitude. Comprenons la vie et ce que nous sommes. Dans l’Unité qui seule est
ie et ce que nous sommes. Dans l’Unité qui seule est, vivons la seule vie . Renonçons les égoïsmes, nullement à la fin de no
erficielles, et que, sous elles, doit être une égale conception de la vie pratique ? Le bonheur est dans le renoncement ; m
rence des désirs égarant leurs paroles, dans le vain rêve cruel de la vie égoïste. Et ces préceptes nous apparaissent nulle
Et Tolstoï nous montre le bonheur, seulement, dans la fusion de notre vie avec la commune Vie. Il nous dit fils de l’Homme
re le bonheur, seulement, dans la fusion de notre vie avec la commune Vie . Il nous dit fils de l’Homme — membres de l’Homme
e l’Homme, plutôt — éléments de l’Organisme total. Jésus oppose à la vie personnelle non la vie d’outre-tombe, mais la vie
ments de l’Organisme total. Jésus oppose à la vie personnelle non la vie d’outre-tombe, mais la vie commune qui se fond av
Jésus oppose à la vie personnelle non la vie d’outre-tombe, mais la vie commune qui se fond avec la vie présente, passée
lle non la vie d’outre-tombe, mais la vie commune qui se fond avec la vie présente, passée et future de toute l’Humanité.
nd avec la vie présente, passée et future de toute l’Humanité. Cette vie commune est le travail de chacun pour tous, la Co
la Compassion Agissante : Chaque individu, pris séparément, aura la vie la plus heureuse, s’il a compris sa vocation, qui
consiste à ne point exiger qu’on le serve, mais à travailler toute sa vie pour les autres, à donner sa vie comme rançon pou
le serve, mais à travailler toute sa vie pour les autres, à donner sa vie comme rançon pour tous. Vivons la vie de Tous, d
e pour les autres, à donner sa vie comme rançon pour tous. Vivons la vie de Tous, devenons l’Humanité : cette règle Wagnér
t, dit Tolstoï, le serment. Nous ne devons point jurer, engager notre vie prochaine, afin que nous renoncions, après le dés
mmandement, le désir, encore, de la Servitude. Ne mettons point notre vie dans l’engrenage fatale des choses extérieures, d
entre les éléments du bonheur, ces choses que recommande Tolstoï : la vie naturelle, et dans la nature : le travail ; le co
avec les hommes ; la santé physique. L’homme, faute de comprendre la vie , souffre et dépérit. Par suite d’une nourriture q
jadis, les nobles princes, ou les serfs des glèbes, le Sage mènera la vie de sagesse, la seule vie de l’Homme. Dans les cha
, ou les serfs des glèbes, le Sage mènera la vie de sagesse, la seule vie de l’Homme. Dans les champs, entre les forêts qui
donnera, encore, la nichée bénie des enfants, moëlle de sa moëlle, et vie de sa vie. Auprès, il verra les hommes, librement
ncore, la nichée bénie des enfants, moëlle de sa moëlle, et vie de sa vie . Auprès, il verra les hommes, librement pareils ;
rochains, nul orgueil ne troublera sa joie. Si quelque ignorant de la vie le vient attaquer, volontiers il cédera à l’irrés
is les anciens besoins de ces choses, qu’il aura perdus. Il mènera la vie bienheureuse de la santé et de la joie. Le travai
e, par le renoncement de l’égoïsme, aura, incessante, la bienheureuse vie . Il acceptera la mort sans nulle résignation, mai
saura une partie de l’existence infinie, éternelle, de l’Impérissable Vie , une partie inséparable du Tout, un organe insign
e au prochain, dit Tolstoï, le prochain respectera et protégera votre vie  : il vous nourrira malade, pour ne perdre point l
mité, amené en son ordre, chaque vers, portant son accent propre, une vie et une puissance spéciales, spéciales à lui ; et,
que du vouloir-vivre, la compassion universelle envers toute forme de vie et l’idée d’une « compassion universelle », la fa
68 (1922) Gustave Flaubert
n sentimentale. Flaubert est né et a été élevé dans un hôpital, et sa vie , son génie, son œuvre en ont été constamment marq
ère de Madame Bovary) et de cette mère. Il sacrifia, sur la fin de sa vie , sa fortune à sa nièce. Au moment des poursuites
et pour lui, respectant son travail, son silence, ses humeurs. Cette vie de famille des Flaubert fut toujours unie et affe
u noir sur du blanc, fait pour lui, dès le commencement, le but de la vie . C’est d’abord le théâtre, c’est-à-dire la littér
ne reine de France au xve  siècle, je serais totalement dégoûté de la vie et il y aurait longtemps qu’une balle m’aurait dé
e la vie5. » Lisant plus tard Louis Lambert, il y reconnaît sa propre vie de collège. Il y éprouve l’aventure ordinaire aux
réation. Il en avait fait un être hilare et hurleur, projection d’une vie sarcastique et joyeuse. La nièce de Flaubert inte
sion qui paraît avoir été usuelle dans la famille Flaubert : mener la vie de garçon. D’un Rouennais qui ne s’était pas mari
e ou le bois du Nord, on disait à Rouen, avec scandale : « il mène la vie de garçon à Paris. » On en retrouve un écho dans
ary, quand Homais décrit avec un mélange d’admiration et d’horreur la vie que mènent à Paris les journalistes et les artist
spontanéité rebelle au découpage, aux contours, de cet appétit de la vie pour les contraires logiques, qui éclatent dans u
rs. C’est ensuite son amour de Trouville, celui qu’il garda toute sa vie et autour duquel il allait écrire, longtemps aprè
qui amène cette lumière, quand nous apercevons sous cette lumière la vie entière de l’artiste. Pour devenir en lui passion
e, passe la parole à un confrère qui expliquera à Smarh le sens de la vie et le monde : c’est Yuk, le dieu du grotesque, so
aient fait Chevalier et Le Poittevin. Sans aucun enthousiasme pour la vie d’étudiant en droit, ni à plus forte raison pour
lire à livre ouvert Sophocle et Shakespeare. Les trois mois eurent la vie dure. Flaubert n’avait pas le don des langues. Et
et 1841, ses lettres nous le montrent à Paris, en train d’y mener une vie « assez juridiquement sombre ». Il ne comprend ab
fut Maxime Du Camp, du même âge que lui, entré riche et libre dans la vie , avec l’amour des lettres et le loisir de s’y con
été plus précoces. Encore un morceau sur lui-même, une révision de sa vie . « Ma vie entière s’est placée devant moi comme u
récoces. Encore un morceau sur lui-même, une révision de sa vie. « Ma vie entière s’est placée devant moi comme un fantôme,
upin : une seule chose est vraie et bonne, la grande possession de la vie dans le temps et dans l’espace, et, pour celui qu
attaque de cette maladie nerveuse qui le tiendra jusqu’à la fin de sa vie , et qui serait peut-être restée cachée dans le se
ur une autre hypothèse. Quoi qu’il en soit, cette maladie eut dans la vie de Flaubert une importance décisive. Son père rés
. Sa maladie a obligé Flaubert à quitter, pour toujours, croit-il, la vie de Paris, et son voyage lui a donné l’horreur du
e fois par jour à des moments d’une angoisse atroce, sans femme, sans vie , sans aucun des grelots d’ici-bas, je continue mo
’imagination, mais sur un plan d’analyse et de raison, son idée de la vie . Comme la seconde Éducation, la première est l’hi
z proches pour se comprendre. Tout adolescent rêveur et condamné à la vie intérieure, s’il écrit un roman, écrira naturelle
de Jules. Henry plaît aux femmes, sait les conquérir et conquérir la vie . Jules est le solitaire dégoûté, qui a épuisé la
et conquérir la vie. Jules est le solitaire dégoûté, qui a épuisé la vie par l’imagination, s’est dissipé en débauches de
ici au même sens que dans le roman de 1869. C’est l’expérience de la vie amoureuse, dans les années de formation, expérien
ose et s’arrête en un état définitif de sensibilité, à l’époque où la vie est faite, où l’automatisme est construit, où l’h
n lui, et il se promettait de n’y pas manquer, de la protéger dans la vie , de l’aimer encore davantage, de la défendre touj
bord la même figure de pâte molle que Léon. La nécessité de gagner sa vie et celle de sa maîtresse, la brutale école de la
ité de gagner sa vie et celle de sa maîtresse, la brutale école de la vie d’Amérique, la lutte dans un pays neuf, tout cela
quatrième acte d’Axel. Flaubert fait là un beau tableau lyrique de la vie poétique, un peu verbeux, mais profond, avec des
Le Poittevin. Pradier a conseillé simplement à Flaubert de mener une vie moins solitaire, plus conforme à son âge, de doci
mes L’année 1846, celle de ses vingt-cinq ans importe fort dans la vie de Flaubert. À deux mois de distance meurent le d
e grand Croisset silencieux, avec ses livres, son papier, sa pipe, la vie de Flaubert est fixée. Le laboratoire de son œuvr
vait fait son deuil. Cet ami de son enfance peu à peu disparaît de sa vie . Un autre L’avait occupée fortement : Alfred Le P
tous les amis de Flaubert qui ait pensé et senti, du fond même de la vie , authentiquement avec lui, le seul dont les œuvre
des grands événements et une des grandes correspondances chères à la vie des lettres. L’amour avait occupé jusqu’à cette é
avait occupé jusqu’à cette époque les rêves de Flaubert plutôt que sa vie . Sa jeunesse avait été pleine d’hallucinations se
à la refaire plus vraie, ne pouvait guère, semble-t-il, voir dans la vie des sens qu’une sorte de harem ayant des pensées
moins de personnalité féminine, une conception plus universelle de la vie , mais non ! le cœur, ce pauvre cœur, ce charmant
mne ou d’un soleil couchant On ne saura jamais à quel point toute sa vie sentimentale a cristallisé autour d’une image mat
eune fine qui l’aimait : « Moi qui ne l’aimais pas, j’aurais donné ma vie pour racheter ce regard d’amour triste auquel le
de jurer, mais viveur ! lui un ascète, et étudiant ! « Oh ! ma bonne vie d’étudiant ! Je ne souhaiterais pas à mon ennemi,
emi, si j’en avais un, une seule de ces semaines-là ! » Il pense à sa vie d’étudiant en droit. Mais Louise n’avait pas tort
ssent vraiment maîtresse. « Tu me dis que je ne t’ai pas initiée à ma vie intime, à mes pensées les plus secrètes34. » Il l
présentée à la mère de Flaubert, s’introduire définitivement dans sa vie et celle de sa famille. Il refuse toujours. Dans
histoire de soldat fut la réponse. La pauvre Louise mena dès lors une vie ingrate de femme de lettres vieillie qui doit bea
ole qui s’est formée autour de Madame Bovary. L’amour tient dans leur vie une place infiniment moindre que dans celle des r
mour. Celle de Flaubert avec Louise Colet le montre fourvoyé dans une vie sentimentale qui ne lui convient pas. La femme ne
mêmes qu’ils ont dû sacrifier, et qui aussi leur fournissent, dans la vie , de quoi agir, protéger, gouverner. Si de telles
e. Mais de 1845 à 1850, l’ami qui occupe la plus grande place dans la vie de Flaubert est encore Du Camp. Durant tout ce te
Flaubert les chapitres impairs. C’est là un moment important dans la vie littéraire de Flaubert, le début de son style tra
aite, ayant été son Faust, l’œuvre perpétuelle et significative de sa vie , nous reviendrons, en étudiant la suite des trois
rt comme une somme de toute sa pensée, de tous ses rêves, de toute sa vie , et aussi, par une projection naturelle et ordina
ne projection naturelle et ordinaire, des pensées, des rêves et de la vie de l’humanité, la première Tentation a été écrite
ur la montagne et au triomphe. En même temps, un autre tournant de sa vie se dessinait devant lui, allait l’emporter vers l
décidé comme Du Camp, un compagnon très facile. C’est de cette longue vie à deux où ils purent se connaître à fond que date
en la chair et le sang de Madame Bovary. Flaubert a amené avec lui la vie bourgeoise française. Il en approche un échantill
ssi devant sa glace de poche). Et le recul, le contraste d’Orient, la vie de plein air qui favorise la naissance des idées
que, garçon sain, musclé et volontaire, il mène en Orient. Une belle vie à goûter, une grande place à prendre, les idées d
erai de retour, je reprendrai, et pour longtemps j’espère, ma vieille vie tranquille sur ma table ronde, entre la vue de ma
t à faire dans la retraite, alors que le jeune Du Camp ne rêve que la vie du monde. Flaubert ne publiera pas Saint Antoine,
pour le goût de se remuer, le rêve du voyage, c’était le dégoût de la vie sédentaire. Le voyage lui permet de loger et de c
r, ce que tout le monde, à notre âge, éprouve un peu par rapport à la vie sociale ; je me sens le besoin de m’établir51. »
bénite et me l’a donnée ; ç’a été un des moments les plus amers de ma vie , ç’eût été si doux pour un fidèle ! Combien de pa
eux livres, ni même entre les deux arts, il reste la continuité de la vie de Flaubert, la transition intelligible sous les
autre bien plus grave. Il a le sentiment qu’il n’est plus bon qu’à la vie solitaire, à être assis devant une table et du pa
ie solitaire, à être assis devant une table et du papier ; mais cette vie , il l’avait menée, bon gré mal gré, avant son voy
Flaubert de l’exotisme et l’ait tourné aussi vers l’expression de la vie . Il se croit poète à cette époque, et ce ne sont
s deux lettres par lesquelles Flaubert lui refuse de mener à Paris la vie littéraire tremblent de fureur frémissante. Il ne
perche ; non, je ne regrette pas d’être resté si tard en arrière. Ma vie , du moins, n’a pas bronché. » La correspondance
res. On ne saurait exploiter les unes qu’en sacrifiant les autres. La vie est un sacrifice continuel de ce genre, et quand
hez Flaubert la vocation de la gourmandise (c’est-à-dire de la grande vie , celle de Garçon), assez naturelle aux hommes, de
lui-même : un homme enfermé dans une chambre qui transforme toute sa vie en littérature et toute son expérience en style.
dans la nature et les idées de Flaubert depuis le commencement de sa vie littéraire. Boileau se flattait d’avoir appris à
timent puissant, qui pénètre la nature extérieure, l’anime de sa même vie et la colore de sa teinte. Or, il se dit que cett
encore mûr pour ce travail du style, qu’il ne lui donnait pas dans sa vie la place exclusive, que cette vie était agitée pa
e, qu’il ne lui donnait pas dans sa vie la place exclusive, que cette vie était agitée par des rêves, des désirs, dont la l
r un tel sacrifice qu’on arrive à posséder Dieu. « N’est-il pas de la vie d’artiste, ou plutôt d’une œuvre d’art à accompli
tif qui est le comique théâtral, mais de ce ridicule intrinsèque à la vie humaine elle-même, et qui ressort de l’action la
aussi relatif que le comique théâtral, et son espèce est la même. La vie ne paraît comique à Flaubert que parce qu’il la v
Bovary comme Don Quichotte consiste à incorporer cet automatisme à la vie de l’œuvre d’art. Emma Bovary ou Homais, Don Quic
la lecture desquels on n’oserait plus vivre, de peur de vivre une des vies dont l’automatisme y fonctionne en dégageant du r
me, mais avant, autrefois, j’ai cru à la réalité de la poésie dans la vie , à la beauté plastique des passions73. » La tripl
tourne des ronds de serviette comme Flaubert fait des romans, tue la vie comme lui entre quatre murs. À partir de ce momen
rentes phases quant à leur développement, et puis il me semble que la vie en elle-même est un peu ça. » Les termes qu’emplo
ors que le romancier domine le temps, a le temps, taille à loisir une vie entière dans l’étoffe du temps. Le roman de Flaub
ry peut donc passer pour une biographie, et plutôt pour une suite des vies impliquées les unes dans les autres que pour une
us précisément, il semble que Madame Bovary soit une biographie de la vie humaine plutôt que la biographie de quelqu’un (à
elqu’un (à la limite théorique du roman, il y aurait un pur schème de vie , comme, à la limite théorique du théâtre, il y au
téraire apparente qu’est sa Bovary, il remonte jusqu’aux débuts de sa vie pour y chercher un être absolument opposé à lui,
le collège, dans le raccourci d’humanité qu’est une classe, toute la vie de Charles était préfigurée. Charles y était sans
e de Charles Bovary et le mot profond, le seul qu’il prononça dans sa vie et après lequel il n’a plus qu’à tomber à terre c
cile », la casquette contient déjà tout Yonville-l’Abbaye. Une pauvre vie , une vie tout de même ; le roman d’une pauvre vie
a casquette contient déjà tout Yonville-l’Abbaye. Une pauvre vie, une vie tout de même ; le roman d’une pauvre vie, mais d’
’Abbaye. Une pauvre vie, une vie tout de même ; le roman d’une pauvre vie , mais d’une vie ! s’apprête à coiffer ce front d’
vre vie, une vie tout de même ; le roman d’une pauvre vie, mais d’une vie  ! s’apprête à coiffer ce front d’enfant qui ne s’
étions enfermés. Le roman de la fatalité, et pourtant le roman de la vie , et le roman de l’amour. Pour une heure de joie,
ie, et le roman de l’amour. Pour une heure de joie, il faut aimer la vie . Qui donc, une heure au moins, n’est heureux à so
e et plus vide d’Yonville, et le passage d’un bourg à un autre, d’une vie à une autre vie qui est pourtant la même, chez le
’Yonville, et le passage d’un bourg à un autre, d’une vie à une autre vie qui est pourtant la même, chez les Bovary, forme
oman qui recueillera ces existences. Avec le séjour à Tostes finit la vie conjugale vraie de Mme Bovary, la vie à deux. Com
vec le séjour à Tostes finit la vie conjugale vraie de Mme Bovary, la vie à deux. Comme il s’agissait de traiter cette vie
ie de Mme Bovary, la vie à deux. Comme il s’agissait de traiter cette vie à deux, d’autres personnages étaient inutiles et
f-d’œuvre s’il ne s’était identifié à son héroïne, n’avait vécu de sa vie , ne l’avait créée, non seulement avec des souveni
ionnée. Elle est faite pour aimer l’amour, aimer le plaisir, aimer la vie , beaucoup plus que pour aimer un homme, faite pou
ant la saisira, elle ira simplement le chercher chez lui. Sa dernière vie , celle qui la conduira à la mort, sera une vie to
chez lui. Sa dernière vie, celle qui la conduira à la mort, sera une vie toute personnelle, toute réduite à l’injustice et
i est le propre du désir, et qui est d’ailleurs aussi nécessaire à la vie que l’eau aux plantes. « Elle ne croyait pas que
Au couvent, elle rêvait du dehors, et plus tard, elle s’imaginera sa vie de couvent comme le seul moment où elle aura été
ponibilité infinie. Revenue chez son père, elle n’y peut supporter la vie rustique, et Charles, le médecin bien portant, qu
r devient la cause et le symbole de tous les échecs dont est faite la vie d’Emma. Elle aurait pu avoir la grande revanche e
, pour une bourgeoise fille de paysan, la substance et le poids de la vie seront faits naturellement d’une certaine argente
s gens à table. Balzac avait introduit pareillement dans le roman des vies dont le tragique est fait de l’accroissement ou d
e, l’amour et le luxe, mêlés comme une âme et un corps en un songe de vie idéale. « Elle confondait, dans son désir, les se
égance des habitudes avec les délicatesses du sentiment. » Et la même vie se déroulera pour elle en deux formes sur les deu
les de l’autre. Rodolphe et Lheureux sont placés de chaque côté de sa vie pour l’exploiter et la perdre, non par méchanceté
qui fait de Charles le personnage le moins vraisemblable du roman. La vie n’arrive jamais à user aussi parfaitement un gale
nçoit que le mot sur la fatalité sorte naturellement de lui. Toute sa vie il a été agi. Il semble que son infortune conjuga
pris de Flaubert. Satisfait des autres, il l’est, par surcroît, de la vie . Il est installé en elle et la broute, comme un h
ré. La naissance de leur fille marque pour Emma un nouvel échec de sa vie sacrifiée. Mais Charles, « l’idée d’avoir engendr
Le vrai péché originel de l’esprit pour Flaubert : être content de la vie , content de l’avoir transmise, être l’homme de la
grandie. Il est fait pour se couler aussi passivement que lui dans la vie sociale et pour s’adapter aussi exactement à sa m
. Des deux côtés, il a de quoi être bien accueilli dans le ménage. La vie d’artiste figure sur son horizon lointain comme s
arles. Quand il se propose de partir pour Paris : « Il y mènerait une vie d’artiste ! Il y prendrait des leçons de guitare 
it fort bien la place de Léon et les sentiments d’Emma. L’échappée de vie brillante et heureuse qu’a été le bal de la Vauby
tte quand on en a eu ce qu’on voulait. Rodolphe est le Lheureux de la vie amoureuse d’Emma. Emma, qui ne pense que par idée
éciles sont plus ou moins des Thompson de Sunderland. Combien dans la vie n’en rencontre-t-on pas à ses plus belles places
mais comme ils passent vite, ils amusent. Ce n’est pas comme dans la vie ordinaire où ils finissent par vous rendre féroce
ment, Flaubert n’a pas peint Homais avec férocité. Son imbécile de la vie ordinaire est vu à travers le voile de l’art, com
nt en quelque chose d’éternel et de stylisé comme les incidents de la vie d’Henriette d’Angleterre dans l’oraison funèbre.
s, le père Buloz publie dans sa revue les Buveurs d’eau, scènes de la vie d’artiste, par Mürger. Le toupet à la Louis-Phili
, à tort ou à raison, que le curé ne représentait que du passé, de la vie tournée en mécanisme, une réalité sur sa pente de
se défend lui-même de conclure, tout cela est bon en théorie, mais la vie apporte toujours une conclusion. Vivre, c’est con
ainsi dire par l’extérieur sans pénétrer jusqu’aux profondeurs de la vie morale. Il croit tracer des caractères, il fait d
qu’il avait passés à Yonville finissaient par lui peser autant que la vie conjugale à Emma. Flaubert avait pensé d’abord fa
écrivait à Louise : « Ah ! c’est que j’ai passé bien des heures de ma vie , au coin de mon feu, à me meubler des palais, et
es : « Je n’éprouve pas, lui écrit-il, comme vous ce sentiment d’une vie qui commence, la stupéfaction d’une existence fra
pour ressusciter Carthage ! C’est là une thébaïde où le dégoût de la vie moderne m’a poussé. » Et pourtant il est y parve
trouvons de plain-pied avec le Grec, avec une valeur constante de la vie méditerranéenne et occidentale. Polybe ne fournis
nt les ensembles, c’est l’armée des mercenaires et c’est Carthage. La vie intérieure de cette armée, ses sentiments simples
traits non seulement au Jugurtha de Salluste, mais aux Parthes de la Vie de Crassus dans Plutarque. Flaubert possède et ex
 » Ce roman de Salammbô, si insolite en apparence et si détaché de la vie , esquisserait fort bien un de ces conflits monstr
entera sa géographie particulière, les pentes contrastées qui font sa vie . Conformément à cette alternance de tableau épiqu
un grand roman contemporain où il jettera toute son expérience de la vie . À ce moment, Flaubert n’est plus tout à fait le
ion ne sera qu’une révision de l’œuvre de 1849, tout le travail de sa vie est donc réglé dès 1862). Ces deux plans, dit-il,
mble radicalement impossible ; la beauté n’est pas compatible avec la vie moderne, aussi est-ce la dernière fois que je m’e
nry, fait l’éducation de sa sensibilité, apprend tant bien que mal la vie amoureuse, et le livre pourrait s’appeler, comme
et le livre pourrait s’appeler, comme un vieux roman de M. Jaloux, la Vie et les femmes. Il pourrait aussi s’appeler — et m
très sincèrement, une période ou, comme il disait, une tranche de sa vie  ; il n’est pas un des acteurs que je ne puisse no
de la Maréchale évoque celui de la Présidente, Mme Sabatier. C’est la vie de Flaubert, mais l’Éducation devient une grande
, mais l’Éducation devient une grande œuvre d’art en faisant de cette vie la vie tout court : « Pourquoi ce livre-là n’a-t-
l’Éducation devient une grande œuvre d’art en faisant de cette vie la vie tout court : « Pourquoi ce livre-là n’a-t-il pas
doit frapper sur un point de la boule. Or, rien de tout cela dans la vie  ; mais l’art n’est pas la nature. N’importe ! Je
ps ; elle amorçait dès l’enfance scolaire de Charles l’histoire d’une vie grotesque, passive et ballottée, comme la pauvre
ctacles et qui projette dans l’espace l’image de durée que faisait la vie humaine entassée sur le bateau : « À chaque détou
encore. » A bord de ce bateau, il y a un jeune homme qui croit à la vie , Frédéric Moreau. « Frédéric pensait à la chambre
ons futures. » Et toute cette perspective, toute la perspective de sa vie est changée par l’apparition de Mme Arnoux. Il fa
e Flaubert, diversifient sur des registres différents la lignée de la vie manquée, figure qui a halluciné toute l’existence
enu à Paris pour y faire sa première année de droit, et ce vide d’une vie d’étudiant en illusions et en courtes velléités p
À vau l’eau. Il est presque inutile à Frédéric de vivre, tellement sa vie entière est déjà symbolisée par ces apparitions,
sur une rivière où Frédéric laisse aller des images flottantes de la vie qu’il se compose. « Les grandes lettres composan
où l’on contemple les rives, le spectacle incessamment renouvelé des vies impossibles. Tout cela, dans le tableau indiqué p
ure qu’elle contraint et condamne chez la femme. Comme Emma rêve à la vie , il rêve une vie, lui, et ce rêve implique des as
aint et condamne chez la femme. Comme Emma rêve à la vie, il rêve une vie , lui, et ce rêve implique des associations sur de
ui continue le faux rêve, sur l’oreiller de Frédéric. Cette figure de vie passivement rêvée que prend l’existence de Frédér
passivement rêvée que prend l’existence de Frédéric contraste avec la vie ardemment désireuse d’Emma Bovary. Emma rêve à la
ntraste avec la vie ardemment désireuse d’Emma Bovary. Emma rêve à la vie , mais ne rêve pas sa vie, elle la vit pathétiquem
ment désireuse d’Emma Bovary. Emma rêve à la vie, mais ne rêve pas sa vie , elle la vit pathétiquement, et la preuve suprême
re et la honte, Frédéric célibataire mène en tranquille conscience sa vie d’homme à bonnes fortunes. Enfin, Emma est pauvre
e finesse qu’il y a en Frédéric se fût émoussée en quelques années de vie provinciale, elle conserve sa pointe brillante da
facile, et c’est dans une même idée de facilité que se confondent sa vie politique et sa vie sentimentale. L’Éducation réa
ns une même idée de facilité que se confondent sa vie politique et sa vie sentimentale. L’Éducation réalise le roman de la
rée à deux exemplaires afin de montrer sa place prépondérante dans la vie sentimentale d’un jeune Parisien, tout au moins d
romans. Louise est la seule jeune fille qui figure dans Flaubert (la vie de jeune fille d’Emma n’est traitée que comme pré
en partie de la réserve de Frédéric. Celui-ci est l’homme qui rêve sa vie  ; ses rêves cristallisent autour de Marie, et Mar
r elle ». « Les images fulguraient comme des phares à l’horizon de sa vie . Son esprit, excité, devint plus leste et plus fo
le présent, un manque de raccord entre l’imagination et l’acte, et la vie intérieure sert précisément à combler ou à dissim
utre, des figures contrastées qui se répondent. On peut appeler leurs vies à tous deux des vies manquées. Frédéric n’en a pa
trastées qui se répondent. On peut appeler leurs vies à tous deux des vies manquées. Frédéric n’en a pas conscience, ou n’en
u n’en prend conscience qu’à la fin, à la dernière ligne du roman. La vie parisienne lui donne l’illusion de la vie vraie (
dernière ligne du roman. La vie parisienne lui donne l’illusion de la vie vraie (et après tout est-ce une illusion ? Vivre,
t est-ce une illusion ? Vivre, c’est vivre dans le présent et dans la vie qu’on vit ; c’est la vie, qu’on doit vivre). Mais
ivre, c’est vivre dans le présent et dans la vie qu’on vit ; c’est la vie , qu’on doit vivre). Mais Mme Arnoux sent vraiment
t ; c’est la vie, qu’on doit vivre). Mais Mme Arnoux sent vraiment sa vie , à côté d’un homme tel qu’Arnoux, comme une vie s
noux sent vraiment sa vie, à côté d’un homme tel qu’Arnoux, comme une vie sacrifiée, la voit dans la vérité et non dans les
e sont ces trois sources qui nourrissent chez un véritable artiste sa vie intérieure et ses créations. Chez Frédéric qui es
parole naturellement propres à sa beauté. Quand Flaubert eut dans sa vie à lui un amour de ce genre, on peut se figurer ce
e par aucun contraste ; le sentiment s’harmonisait avec le milieu. Sa vie maintenant avait des douceurs partout. » Il a app
ouvre un portique sur le monde, sur la fortune, sur l’action, sur la vie , qui en constituent les harmoniques, en prolongen
vait eu souvent pour les filles. Mais Mme Dambreuse a macéré toute sa vie dans un bain d’attitudes, de convention et de fie
et de fiel ; sécheresse de cœur, égoïsme et tyrannie. Le monde et la vie riche l’ont tournée tout entière vers une existen
t sans animation. Il y avait là, cependant, des hommes versés dans la vie , un ancien ministre, le curé d’une grande paroiss
ma, l’avaient pour centre, tombaient en elle pour y être convertis en vie et en ardeurs intérieures ; lorsque Frédéric, che
urnaise, s’ajoutaient à sa passion et faisaient de l’amour ». Mais la vie mondaine qui s’épanouit autour de Mme Dambreuse n
, mais un peu incomplet. L’éducation des sentiments, les phases de la vie amoureuse, rentrent pour Frédéric dans une éducat
ur Frédéric dans une éducation plus générale et dans les phases d’une vie normale de jeune homme médiocre ou moyen, sensuel
e, le jeune bourgeois de 1850. Les femmes ne font qu’une partie de sa vie , la partie féminine de ses amitiés et de ses conn
éducation, sentimentale et autre, dans sa figure ou sa « tranche » de vie . La place de l’ami d’enfance, Deslauriers, est ca
d’autobiographie et il ne faut pas oublier que l’amitié joua dans la vie de Flaubert un plus grand rôle que l’amour, qu’il
ssemblances. Puis, quand ces ressemblances se sont effacées, quand la vie et la fortune leur ont donné des caractères et de
’autre, il est le sentimental. Deslauriers mène dans l’action la même vie ridicule que Frédéric dans l’amour et les rêves,
quelque chose de féminin ou qui touche aux femmes. Pour Frédéric, la vie , c’est d’abord les femmes, et tout le reste ne pr
d on ne passe pas sous l’Arc de Triomphe, symbolise un triomphe de la vie , un rêve accompli devant lequel Frédéric, comme S
re d’accord. Les deux fortunes vont ensemble, comme deux formes de la vie médiocre et de l’échec, deux vies analogues dont
nt ensemble, comme deux formes de la vie médiocre et de l’échec, deux vies analogues dont le moment privilégié aura été celu
a donné et s’est illuminé tout entier, sans que les révélations de la vie y aient rien ajouté en qualité. « La chaleur qu’i
ux critiques. La plupart des personnages de l’Éducation manquent leur vie parce qu’ils appartiennent à une nature inférieur
troitement — parmi les voyageurs de commerce. Comme pour Frédéric, la vie pour lui ce sont les femmes. Comme Frédéric, il e
ité des personnages, avec le hasard qui les dépose un moment dans une vie , comme celle de Frédéric, livrée elle-même aux ex
e roman à peu près avec la figure dont Flaubert lui a vu traverser la vie . « Sénécal — qui avait un crâne à pointe — ne con
cette fortune comme celle d’Homais dans l’acte de son ascension ; la vie du monde et la présence de la mort la prennent et
ui manquait à Sainte-Beuve. Celui-ci était resté un peu étranger à la vie et au développement de la génération dont Flauber
re, et, privé de cette amitié fidèle, il n’allait plus traîner qu’une vie mutilée. En 1872, il s’occupe pendant de longs mo
e Binet recommença à marcher). Pendant les dix dernières années de sa vie , et sauf les diversions assez rapides des Trois C
lui-même, où il a pensé le mieux exprimer son idée de l’art et de la vie . « Au milieu de mes chagrins, écrit-il en 1872, j
rit-il en 1872, j’achève mon Saint Antoine, c’est l’œuvre de toute ma vie , puisque la première idée m’en est venue en 1845,
at de nature, noblesse de l’homme dans l’état de grâce artistique. Sa vie déserte est pleine de tentations, matières à rêve
ion, la raison profonde pour laquelle Flaubert s’est attaché toute sa vie à ce sujet et l’a jugé le plus consubstantiel à s
ale et monacale, c’est l’identité qui lui paraissait exister entre sa vie et celle d’un prêtre ou d’un moine, d’un prêtre d
me un symbole de leur art la coquille éclatante. « Moi, je déteste la vie  ; je suis un catholique, j’ai au cœur quelque cho
ormandes. » Le catholicisme ne consiste pas précisément à détester la vie , mais il exclut certain attachement lourd au plei
mais il exclut certain attachement lourd au plein et au massif de la vie . « Le sang du Christ, qui se remue en nous, rien
ruisseaux. Si le sentiment de l’insuffisance humaine, du néant de la vie venait à périr…, nous serions plus bêtes que les
itude est la puissance suprême et elle est l’impuissance dernière. La vie de solitaire est une vie en partie double où il y
prême et elle est l’impuissance dernière. La vie de solitaire est une vie en partie double où il y a, comme eussent dit les
que, bouffée des regrets inévitables en quiconque s’est consacré à la vie de l’esprit. La place qu’occupaient dans les deux
andait à quoi elle rimait : « Ô bonheur ! bonheur ! J’ai vu naître la vie , j’ai vu le mouvement commencer. J’ai envie de vo
e Tentation, mis ici, comme tentation dernière, cette tentation de la vie prise par le dessous. Il chanta l’arbre vu du cô
inverse de celle du Satyre, finit où le Satyre commence, parce que la vie pour Victor Hugo correspond dans son ensemble à u
andidat, comédie de mœurs politiques, se rattache à une période de la vie de Flaubert où, comme tout le monde, il se croit
née, on la subit. J’ai été lâche dans ma jeunesse, j’ai eu peur de la vie . Tout se paie118. » Et il est bien évident qu’il
mède à cause du poison ? Mais cette contemplation triste d’une fin de vie , déserte d’êtres et peuplée seulement de souvenir
Flaubert, en y ressuscitant des jours écoulés, jette un filet sur sa vie antérieure, nous donne une ombre, une idée des mé
e rêve les figures anciennes après avoir joué la pauvre comédie de la vie . Voici, comme dans Madame Bovary, un peu de l’exi
un rythme analogue à sa propre durée qu’il se figure et représente la vie de Félicité, qui perd l’une après l’autre toutes
la religion, la mort. « C’est, dit-il, tout bonnement le récit d’une vie obscure, celle d’une pauvre fille de campagne, dé
uleurs sympathiques ; il a toujours été « bon pour le perroquet ». La vie de Félicité est une vie humaine, où tient tout l’
a toujours été « bon pour le perroquet ». La vie de Félicité est une vie humaine, où tient tout l’essentiel de l’humanité,
La mort de Félicité comme la mort de Julien, c’est l’achèvement d’une vie qui a mérité d’être. Les puissances qui sont prés
l’Aveugle, près d’Emma Bovary comme un symbole de sa damnation, de sa vie perdue. Car la vie de Félicité et la vie de Julie
mma Bovary comme un symbole de sa damnation, de sa vie perdue. Car la vie de Félicité et la vie de Julien sont au contraire
mbole de sa damnation, de sa vie perdue. Car la vie de Félicité et la vie de Julien sont au contraire des vies gagnées. Et
due. Car la vie de Félicité et la vie de Julien sont au contraire des vies gagnées. Et gagnées aux deux extrémités de la nat
he du christianisme consiste à comprendre pareillement. Tandis que la vie de Félicité est le type de la vie la plus simple,
prendre pareillement. Tandis que la vie de Félicité est le type de la vie la plus simple, la vie de Julien est le type de l
andis que la vie de Félicité est le type de la vie la plus simple, la vie de Julien est le type de la vie la plus tragique.
le type de la vie la plus simple, la vie de Julien est le type de la vie la plus tragique. La vie de Félicité peut s’appel
s simple, la vie de Julien est le type de la vie la plus tragique. La vie de Félicité peut s’appeler par excellence la vie
la plus tragique. La vie de Félicité peut s’appeler par excellence la vie qui n’a pas d’histoire, et Drumont écrivait : « S
ête effroyable ne trouble le polype en sa tranquillité profonde. » La vie de Julien, destiné à tuer son père et sa mère, ré
tiné à tuer son père et sa mère, réalise au contraire le sommet de la vie tragique, à la fois celle d’Œdipe et d’Oreste qui
celle d’Œdipe et d’Oreste qui ne tuent que l’un ou l’autre. Et cette vie , admirablement choisie par Flaubert, comme les gr
raisons, il n’eût pas convenu à Flaubert de traiter un épisode de la vie de Jésus. Mais celle du Précurseur se trouvait su
ses sentiments profonds : à savoir cette passion de l’histoire, de la vie passée qui d’être passée acquiert pour l’homme de
ont est faite la mer d’une durée sociale et d’un passé historique. La vie d’un être individuel, dans l’humble sphère où exi
sous-préfète laissera à Félicité. Événement capital, puisque toute la vie intérieure, toute la religion de Félicité sera tr
on de Bouvard et Pécuchet qui l’occupa les dix dernières années de sa vie . Il méditait d’autres ouvrages. Non plus son gran
voyage en Orient qui eût été nécessaire. Il pensait à un roman sur la vie politique du second Empire, faisant suite à l’Édu
; sa maladie nerveuse, d’autres infirmités, la mauvaise hygiène de sa vie sédentaire, une nourriture peu en rapport avec ce
des bois du Nord, Flaubert paya avec désintéressement, et connut une vie difficile. Il avait eu jusqu’alors de bien menues
ne vieille pensée de jeunesse, ou plutôt une pensée qui avait tenu la vie de Flaubert, et d’œuvres qui aient ainsi tenu tou
laubert, et d’œuvres qui aient ainsi tenu toute la dimension de cette vie , il n’y en a que trois, l’Éducation sentimentale,
he qui, au contraire de celle de Noé, soit le conservatoire non de la vie soustraite au flot qui monte, mais des formes gro
aire. Dans le passage où Homais, après le départ de Léon, parle de la vie à Paris, Flaubert se flatte d’avoir « réuni toute
oir « réuni toutes les bêtises que l’on dit en province sur Paris, la vie d’étudiant, les actrices, les filous qui nous abo
le Catoblépas, être attiré par la stupidité, en avoir besoin pour la vie , la joie, la santé de son esprit, être sensible à
’âge où l’on doit achever de vivre, ils se mettent à recommencer leur vie . Et on ne voit pas comment Flaubert peut tirer ar
vie. Et on ne voit pas comment Flaubert peut tirer argument contre la vie humaine, la nature humaine, d’un exemple qui est
e humaine, d’un exemple qui est une violation évidente des lois de la vie et de la nature. En quoi le ridicule qu’il y a à
t pourtant Bouvard et Pécuchet nous paraît, quand nous connaissons la vie et le tempérament de Flaubert, un livre nécessair
s dont l’absence de raccord logique fait précisément le mouvement, la vie , la fécondité (voyez dans l’Art de Rodin les page
uche le goût d’encre jusqu’à en vomir. « Je n’attends plus rien de la vie qu’une suite de feuilles de papier à barbouiller
eur bêtise était sienne parce qu’il s’était passé à peu près ceci. La vie de Flaubert, comme celle de presque tout le monde
héritage, c’est Paris. Pour Bouvard et Pécuchet, Parisiens, c’est la vie indépendante à la campagne. Flaubert, qui a mené
totale et presque farouche de mettre dans Bouvard, point final de sa vie littéraire, produit de sa vieillesse (Montaigne a
eint l’arche sainte : la littérature. Je disais tout à l’heure que la vie du duc d’Angoulême était la Salammbô de Bouvard e
het. En Orient, c’était avec Du Camp. Toute la meilleure partie de sa vie , ce fut avec Bouilhet. Il semble qu’il ait eu bes
partir du moment où ils forment un couple, chacun se sent promu à une vie supérieure, trouve dans l’autre la justification
compare Bouvard à l’Éducation, on constate que cette intensité de la vie a décrû d’un degré, les personnages paraissent pl
ux personnages à la Figaro. Autant le gros Jourdain est étoffé par la vie , autant le sec Figaro est précisé, limité, cerné
ne et un plan de Paris, s’essayait à la maternité avec sa fille, à la vie mystique avec les livres « fameux pour une person
tablir de l’une à l’autre d’œuvres inégales une intelligente ligne de vie . Il fallait Bouvard et Pécuchet pour achever Flau
ie, esprit à la fois puéril et vieux, lui fournît comme figures de la vie ces vieillards qui ont manqué leur vie, qui essay
ui fournît comme figures de la vie ces vieillards qui ont manqué leur vie , qui essayent d’en refaire une avec des fantômes
vant de partir. Ce sont les Rêveries du promeneur solitaire, c’est la Vie de Rancé, c’est l’Abbesse de Jouarre, c’est Bouva
stes pour décrire comme des maladies mentales toutes les formes de la vie religieuse. « Il n’imaginait pas des styles comm
(Je laisse de côté la Tentation, répandue sur vingt-cinq années de la vie de Flaubert). Il n’y en a presque pas dans l’Éduc
tte composition par tableaux est destinée à donner la sensation de la vie , d’un écoulement qui n’est pas enfermé dans un ca
des Goncourt. Chez ceux-ci, on sent qu’une autre façon de découper la vie de leurs personnages les eût aussi bien fait conn
t battre sous la peau et courir depuis l’oreille jusqu’aux sabots. La vie  ! La vie ! c’est pour : cela que j’aime tant le l
sous la peau et courir depuis l’oreille jusqu’aux sabots. La vie ! La vie  ! c’est pour : cela que j’aime tant le lyrisme. I
Pour serrer nos bandeaux autour de nos fronts, nous mettons toute une vie de patriarche ; pour nous coucher sur nos croupes
 ; pour nous coucher sur nos croupes de limon, nous mettons toute une vie d’empire ; et, quand le sable du déluge nous couv
un enthousiasme nouveau ; et Charles lui semblait aussi détaché de sa vie , aussi absent pour toujours, aussi anéanti que s’
rendre sensible un désordre. Néanmoins, il était inévitable que cette vie du style créât son automatisme, suivît certains c
Colet — quand Flaubert se laisse aller à l’enivrement de l’art, de la vie idéale consacrée au style et à la beauté. C’est c
lait dans la laiterie. Mais, aux fulgurations de l’heure présente, sa vie passée, si nette jusqu’alors, s’évanouissait tout
ïmph « nombreux, étincelant, léger » ; dit en parlant de Paris : « La vie nombreuse qui s’agitait dans ce tumulte. »   Les
isme » de Madame Bovary, exprime l’étoffe même et la continuité d’une vie . Surtout il est lié à la composition par tableaux
pas le style parlé, mais un style écrit ne se renouvelle, n’acquiert vie et perpétuité, que par un contact à la fois étroi
r par deux fois deux continuités douloureuses, celle d’une impossible vie étrangère, celle d’une implacable nécessité natur
ences où le cœur se dilate, où les sens s’épanouissent. Mais elle, sa vie était froide comme un grenier dont la lucarne est
au verbe ; la logique de la langue maintient cette attache ; mais la vie du style cherche à la desserrer, à tirer de cette
i, devenant des maniaques de médecine ou d’hygiène, empoisonnent leur vie plus que ne le ferait une de ces maladies. Ces de
nfin, c’est vrai. Flaubert était un provincial, qui le resta toute sa vie . Ce bourgeois rouennais qu’il vitupérait truculem
édéric Moreau, et, dans les salons où il fréquentait sur la fin de sa vie , poussant de gros paradoxes entêtés. Dans sa fami
et la qualité de la prose française se confond avec la finesse de la vie française de société. Je pense qu’on n’opposera p
travaillée pour elle-même, peut tomber à un mécanisme qui la vide de vie et d’intuition, comme il arrive d’un mot dont nou
u, bien que le style d’un écrivain fasse une réalité aussi une que sa vie , le style de Flaubert n’est pas le même pour chac
ne ardeur géniale qui les oblige à se confondre avec les formes de la vie , ne fait qu’un avec ce goût qui le porte vers les
les deux fontaines ruisselaient, exhalaient une fraîcheur, dans cette vie ardente263. » Il va sans dire qu’aujourd’hui ces
sgobey. Le tandis que a beau être une imitation d’écolier, dans cette vie ardente une chute à se casser le nez, il reste, p
e dans ses incompatibilités, pour l’aimer dans sa richesse et dans sa vie . Conclusion Il est peut-être un peu artific
que dans cette chose et dans ce mot : le bourgeois ! gravite toute sa vie autour du bourgeois comme un satellite autour de
cuisinier. « J’ai lu ces jours derniers une belle chose, à savoir la vie de Carême le cuisinier ; c’est magnifique comme e
ver jusqu’au moment où il vous écrase. Cela contribua à lui créer une vie non peut-être heureuse (« Avez-vous jamais réfléc
iser un chef-d’œuvre hors de lui. Il n’advient guère qu’il réalise sa vie comme un chef-d’œuvre. Mais il peut s’y essayer.
bert. Comme toute l’œuvre de Platon tourne autour de ce problème : la vie du philosophe, — comme celle des mystiques a pour
 : la vie du philosophe, — comme celle des mystiques a pour centre la vie religieuse, — toute la précieuse correspondance d
e la précieuse correspondance de Flaubert porte sur la question de la vie littéraire. La littérature y devient une sorte de
e théorique de l’art pour l’art. Il s’agit du problème pratique de la vie pour l’art, ce problème qui se pose à chaque inst
n tragique. Car le moment arrive toujours où il faut choisir entre la vie littéraire et les autres formes de la vie politiq
où il faut choisir entre la vie littéraire et les autres formes de la vie politique, religieuse, sociale, domestique. On ne
ue est belle. C’est au temps du papier blanc et des manuscrits que la vie littéraire apparaît dans sa pureté et sa neige vi
t. Et puis on devient imbécile. » On transposerait fort bien toute la vie littéraire dans l’histoire du Paphnuce de Thaïs.
et Pierre lui-même renia son maître trois fois. Personne n’a mené une vie philosophique plus robuste et plus savoureuse que
lgie et quelque regret (mais moindre que le regret que laisserait une vie gaspillée pour eux), Flaubert a pu manifester ces
pour eux), Flaubert a pu manifester ces regrets et juger lui-même sa vie et sa carrière avec amertume. Avons-nous pour cel
lexité. Flaubert a donné en ses saisons, aux moments successifs de sa vie , les œuvres qu’il devait normalement produire. Bo
elle sincérité dans le vulgaire. Mais, à partir d’un certain degré de vie intelligente et artistique, ce n’en est plus. Il
nnages vivants, à traduire son être inconscient en réalité d’art. Une Vie nous indique clairement quels froids décalques on
tinuerait le mieux par ses recherches de style, ses hallucinations de vie catholique, ses constructions imaginatives, son r
t. II, p. 70. 261. Les Romanciers naturalistes, p. 117. 262. Une vie , p. 16. 263. L’Œuvre, p. 89. 264. Journal, t.
69 (1911) L’attitude du lyrisme contemporain pp. 5-466
i-ci elles apparaissent déjà clairement. Soit que j’analyse l’idée de vie chez Francis Vielé-Griffin, l’optique d’art chez
e éloquence, didactisme, etc., un lyrisme qui puise son essor dans la vie même de l’âme, dans les songes intérieurs ou cosm
itude, un idéal lyrique en conformité avec les autres tendances de la vie moderne. C’est de quoi l’on ne veut encore conve
discutent au nom de principes politiques parfaitement étrangers à la vie indépendante de l’art. Aucun n’entre dans le vif
e de réalité. Quelqu’un a écrit un jour que le symbolisme manquait de vie , que cette poésie se dissipait dans les nuages ou
intuitive, n’ont tendu qu’à une plus large compréhension de l’idée de vie , qu’à un art plus expressif, plus intensément dyn
e croire en notre époque. T. V. Francis Vielé-Griffin et l’idée de vie Introduction. — Quelques mots sur l’homme. I.
nsible au cœur. II. — Une seule et grande idée chez Griffin, celle de Vie ou d’activité créatrice. Elle se décompose en deu
s œuvres mortes, j’entends celles qui s’écartent des conditions de la vie systématiquement, celles que dessèche le jeu logi
leurs coffres de cèdre. Plus haut vers la lumière, plus loin dans la vie , il nous faut porter les yeux. Tressaillir au con
ir au contact de la réalité belle, à pleins poumons humer l’air de la vie , au point qu’un sang noir gonfle nos veines, pens
par là j’ai communié la ferveur du poète ; je me sens lui-même et sa vie  ; par une seule goutte de beauté et d’amour son â
u de penser et de faire passer dans ses pipeaux le souffle même de la vie . De la Cueille d’Avril à Swanhilde, de la Chevauc
us synthétiquement nous dirons qu’un poème est en soi le rythme d’une vie . II Il est très difficile de décomposer le
ntité même5. » Par le fait qu’un poème est l’expression lyrique d’une vie et qu’un vers s’offre comme la synthèse d’une âme
es poèmes de Griffin, une seule pensée se trouve incarnée : l’idée de Vie ou d’activité créatrice. Par là Griffin est bien
de « se surmonter », de créer « de nouvelles valeurs ». Cette idée de vie ou d’activité créatrice se résout chez Vièle Grif
ce sujet, si bien qu’en son esprit l’art finit par s’identifier à la vie , par aspirer tout le réel. C’est en l’art que doi
, mais avec plus d’insistance dans la dernière partie de la Clarté de Vie , intitulée : En Arcadie. Ici nous sommes en prése
poétique grandiose qui plonge ses racines dans une philosophie de la vie . Voici Mélissa, ou le mythe de la libération de l
stérieuse et douce de tout ce qui nous entoure : Ne crois pas que ma vie soit muette ! La chèvre bêle, je souffle dans ce
mots dont tu vas faire une ode ? Trois cris de flûte disent mieux la vie Que toutes les paroles d’Hésiode ! Donc je me tai
ernité passive », je n’aspire qu’à « l’éternité quotidienne », car la vie « se réalise à l’infini » : Ce que je prends aux
— Et ce qui vit en nous, les éphémères, Est éternel en soi, étant la Vie  ; Notre art n’est pas un art de lignes et de sphè
de voler léger comme le vent ; que ses poèmes se marient si bien à la vie de l’univers qu’ils s’identifient au rythme de la
é celui-ci et du moment auquel il a donné naissance. Homme ! toute ta vie , comme un sablier, sera toujours retournée à nouv
rnée à nouveau et s’écoulera toujours à nouveau6… » Pour Griffin la vie est un grand recommencement. Chacun vit à son ins
son aïeul parnassien le potier, « l’éternité est quotidienne », « la vie se réalise à l’infini ». La nature demeure éterne
es choses avec des sourires identiques et des émotions semblables. La vie ramène de communs états d’âme. Toute heure est bo
sourient du même sourire sans peur à Ulysse nu. Ah ! douleur ! Si la vie immense N’est pas en l’heure, toute, et telle Qu’
qu’on chante des poèmes C’est la voix, en écho, d’un seul instant de Vie , Qui sourd, enfin ! et qui persiste. Une grande
ne sont que les deux fûts sur lesquels s’appuie la voûte de l’idée de Vie ou d’énergie totale. Que ferions-nous en effet d’
ment de revivre un nombre illimité de fois chaque minute d’une triste vie  ! Griffin, une fois de plus, se rencontre avec Ni
jouira de la doctrine nouvelle qui sait donner un sens et un but à la vie , qui accepte et aime la nature et la réalité, qui
d’artiste7. » Pour ces mêmes raisons Griffin puise dans la notion de vie magnifiée l’essence de sa morale, le principe de
ainsi l’humanité revenir à la santé et donner elle-même son sens à la vie , car l’homme est « créateur de valeurs ». Cette p
de toutes nos énergies, dans cette tension de tout l’être, dans cette vie « doublée et redoublée » dont parle Gobineau et q
laisir. Aussi bien, cette joie que procure le sentiment en nous de la vie qui s’écoule n’a rien de commun avec les voluptés
ns fin, de faire effort. L’effort est saint toujours qui glorifie la vie . Même la douleur est bonne, car elle est encore
n jeune suicidé de douze ans : Et, certes, en la mort même tu fus la vie . La mort est préférable, en effet, à une vie mé
la mort même tu fus la vie. La mort est préférable, en effet, à une vie médiocre et lâche, sa négation : Car la Vie est
férable, en effet, à une vie médiocre et lâche, sa négation : Car la Vie est belle et sainte, La Vie est joie et douleur e
médiocre et lâche, sa négation : Car la Vie est belle et sainte, La Vie est joie et douleur et mystère, Et pour mourir, a
ui niaient L’Amour et Dieu et ton humanité ; Mais s’ils t’ont fait la vie selon leur honte, En repoussant leur vie offerte,
é ; Mais s’ils t’ont fait la vie selon leur honte, En repoussant leur vie offerte, tu les domptes. Pour que l’être vive da
mplir jusqu’au bord d’énergie bouillante. Chacun se hausse jusqu’à la vie par sa « volonté de puissance », sa force, son ca
ère ; plus nous sommes pleinement nous-mêmes, plus nous respirons une vie large et rythmée. Que chacun donc « exulte d’être
mpris ta face, • Michel, et ton geste et tes ailes, Je puis rire à la vie qui passe Et sourire et la dire belle, Encore ! —
ternel, toutes deux servant d’assises à une plus haute idée, celle de vie intense et d’activité totale forment l’essence, l
ndant la main ; passionnée, enfin, ou ardente, chaude du soleil de la vie , tendue ainsi qu’un arc qui jette des flèches dan
se promène court vêtue, pieds nus sur l’herbe humide ; elle rit à la vie , cueille des gerbes de fleurs, s’avance vers nous
on, à celle-ci qui draine au long de ses laisses rythmiques autant de vie et de mouvement qu’en contient une « croisée d’au
des contes archaïques. C’est par le dedans que le poète de Clarté de Vie et que la plupart des poètes novateurs retrouvère
nder dans un acte simple, intuitif, indécomposable et les pourvoir de vie . Cette vie initiale que l’esprit inculque aux cho
n acte simple, intuitif, indécomposable et les pourvoir de vie. Cette vie initiale que l’esprit inculque aux choses et aux
e et concrète. Est-ce tout ? Non, car il faut bien caractériser cette vie et la doter de qualités. À cette existence primor
qu’il pense, dans l’instant même où il le pense, s’ajoute une seconde vie , déterminée, moins incorporelle, si j’ose dire. P
escriptions d’Henri de Régnier, elles demeureraient statiques et sans vie si l’auteur ne les animait instinctivement, ne le
s encore imprégnés d’âme ; une sympathie magique lui fait vivre cette vie rétrospective, et les mœurs, les pensers, l’habit
e bien caractérisée, une manière propre d’envisager le problème de la vie . Une perruque Louis XIV, une tragédie de Racine,
Par ainsi, le symbolisme, en plus de sa participation (statique) à la vie ambiante, doit encore être étudié dans sa formati
resque symboliste de Hugo, le Satyre. De même Verhaeren a magnifié la Vie , la Force, la Puissance cosmique, — et aussi la P
, la Force, la Puissance cosmique, — et aussi la Pitié : La-mort, la vie et leur ivresse ! Oh ! toutes les vagues de la me
me21 », enfiévrer les hommes, les emporter dans son rythme. Toute la vie est dans l’essor. Par ce fait les romantiques in
s, quel vol d’éclairs vient d’effleurer ma tête Pour que, ce soir, ma vie ait eu si peur de moi ? Au reste je trouve dans
naissance, à son enfance passée en pleines Flandres, cet amour de la vie des choses, du quotidien de l’existence, des beau
les magnifiques de la nature, cet enthousiasme franc, cet amour de la vie « doublée et redoublée », comme dit Gobineau, fon
ns violentes de la conscience moderne, pour glorifier l’élan de notre vie multiple et brûlante à l’orée du xxe  siècle. Émi
endal, en juin 1903. D’autre part l’influence évidente du poète de la Vie des Abeilles sur notre génération s’arrête à la p
II Cette conception que Maeterlinck se fait de l’âme et de la vie , puisée chez Plotin, chez certains mystiques du M
Le sentiment, ainsi acquis par le mystique, de la transcendance de la vie de l’univers et de sa propre substance, le porte
s l’inconscient, et le sentiment de l’ineffable magnifie notre humble vie en l’élevant du seuil des apparences jusqu’au trô
infini ». Il suffit, pour s’en convaincre, d’observer l’homme dans la vie journalière. Chacun de nos actes quotidiens est l
l’expression de cette conscience de l’absolu. Pour l’enfant, tout est vie et substance. Les procédés théologiques des premi
1. » C’est qu’à côté de la raison, surgit le sentiment, principe de vie et foyer de la conscience mystique. L’entendement
ient à l’origine des principes, lui seul nous permet d’affirmer notre vie de relation et de conclure sans arguments. Par se
. La pensée n’est qu’un songe de sentiment, un sentiment éteint, une vie pâle et faible33. Plus haut que l’entendement (Ve
sont autre chose que des cris mystiques qui n’appartiennent pas à la vie extérieure de ces poèmes ou de ces tragédies. » «
de ce sentiment détermine notre plus ou moins grand éloignement de la vie sublime ; plus nos facultés se concentrent sur le
sa façon de situer ses personnages au centre du grand mystère (le la vie , nous concevons la possibilité d’un théâtre plus
sion. — Le symbolisme est enfin une esthétique basée sur la notion de vie . Fort, son panthéisme et sa joie. IV. — Fort et l
état d’âme complexe qui a nom symbolisme ; car un état d’âme puise sa vie intuitive dans une série d’impressions, d’émotion
t des lieux communs statiques, en dehors des réalités mouvantes de la vie , qu’afin d’atteindre à plus de vérité sincère. Il
ignes, de tes matières impérissables avec mes joies, ces rêves, et ma vie , ces douleurs, — qu’avec mon cœur, ou bien mon âm
ose, laisse penser tes sens, éprends-toi de toi-même épars dans cette vie . Laisse ordonner le ciel à tes yeux, sans compren
ar sa méthode évocatrice, Paul Fort l’est encore par ses idées sur la vie . Le symbolisme ne se contente pas d’une esthétiqu
, avec raison, une philosophie. Cette philosophie qui est celle de la vie , au sens où l’entendait Guyau, se résume en ces m
ns diront : « Qu’importent nos petites peines de conscience devant la vie universelle, l’admirable machine que rien ne peut
ses organes constitue autant de joies. Dans notre participation à la vie de l’univers, l’orgueil humain s’accroît du lyris
nombre de livres aux titres exultant : Les Heures claires, Clarté de Vie , Joies, Entrevisions, etc., etc. Ainsi les symbol
es bienfaits de la liberté que pour mieux s’enivrer aux sources de la vie et baigner tous leurs sens dans la lumière, dans
porter en exergue ce vers du Livre des Visions : La lumière est la vie de toutes mes pensées, ou cette strophe des Hymn
soleil ont la même cadence, rythmée à l’unisson des battements de ma vie . La lumière du jour te pénètre, ô ma vie ! Elle s
unisson des battements de ma vie. La lumière du jour te pénètre, ô ma vie  ! Elle s’ajoute à moi comme une récompense, quand
aie et sentiment, ah 1 folies des huissiers enfants 1 si ça durait la vie entière, ça ferait-il plaisir aux parents ? — Mai
gue d’une épopée burlesque en trois chants, mais ce poème vibre d’une vie si pleine, si totale que chaque page constitue un
, d’esthéticien, d’essayiste. Ainsi d’une ellipse morale, image de la vie , dont on parcourt les axes spirituels, pour about
nthousiasme un hymne violent à l’unité dynamique de l’esprit et de la vie , laisse échapper des phrases comme celle-ci : « E
l’autre jusqu’à sa forme, enferme vraiment en soi un grand frisson de vie . » Si vous allez chez Mithouard, vous trouverez é
de goûter la cathédrale et de s’acheminer en mesure à mieux vivre une vie d’occidental. Je demande qu’on ne me fasse pas gr
ndre à jamais nos soifs inassouvies, Et d’identifier l’essence de nos vies , Et d’en pleurer de joie, et de mettre en commun
ang l’un de l’autre, afin de confondre leur être et de communier leur vie . Ils levèrent chacun au firmament vermeil Leur c
« serres chaudes » de la conscience et dans le verger intérieur de la vie . Le cœur enamouré du poète est mort. On l’a ensev
faites de terre.        Terre, nous emportons Un peu de ton jardin de vie à nos sandales. La matière s’est sublimisée. Jad
        Voici l’assomption des corps. Cette étonnante germination de vie mystique devait atteindre son épanouissement dans
r, Jésus se fait entendre une dernière fois. La voix divine prêche la vie simple et l’amour des humbles. En voulant palper
a le droit de s’affranchir de soi. Il lui faut marcher vers une autre vie et renaître « pour d’humbles devoirs dans l’aube
ement lyrique de tous ses désirs de jeune homme ; la conclusion d’une vie mystique en proie au tourment de l’Unité. Et j’ai
ns se mêler les sources de l’art actuel, et un exact inventaire de la vie passée de l’auteur. Avant de regarder sa jeunesse
fiévreux-manuel, Mithouard a trouvé son centre et l’orientation de sa vie . Dans la Divagation de Salomé nous assistons aux
religion, un même sentiment chevaleresque, une même conception de la vie ont rendu solidaires ces pays et circonscrivent u
notre vouloir de vivre et dans notre soif de certitude. Le sens de la vie nous empêche de tomber dans l’abstraction et de s
marche, conscient de tout ce qu’il traîne avec soi, ayant foi dans la vie qui se prouve elle-même. Il est mal aisé d’expose
ième diminuée ; autant de facilités à nous mouvoir dans le flux de la vie . Enfin, cette idée de temps fonde notre traditio
e, demeure un ensemble de thèses, de principes, certes commentés avec vie , de propositions, sinon didactiques, du moins enc
mes, nos objets sacrés. Ce livre indique quelle unité préside à notre vie française, quel parfum autonome et subtil flotte
mêmes symptômes, c’est donc bien qu’il possédait en propre sa loi de vie . Voilà deux pays frontières parfaitement aptes à
eux pays frontières parfaitement aptes à nous éveiller à notre propre vie par toutes les étrangetés où nous nous heurtons d
r de vos yeux » ne fut mieux accueilli. Et notez que le mouvement, la vie , la joie n’ont pas ici d’autre fin qu’eux-mêmes.
ux de l’Occident, ne se trouvent pas en Espagne dosés avec mesure. La vie y est comme une provocation perpétuelle. Des arti
rchitecture qui ne soit pas au mètre de l’homme et toute pleine de sa vie et de son pays. » Or, l’Alhambra pourrait tout au
C’est dans notre pays amical et voilé qu’il y a lieu d’ordonner notre vie , c’est selon la loi qu’il nous impose qu’il convi
sprit de la foule est simplificateur. Guidés par les nécessités de la vie qui, de plus en plus orientent nos actes vers la
lyse ait pu tarir l’intuition première. Ces poèmes sont pourvus d’une vie et d’une originalité sûres. Je crois pouvoir affi
des choses. Fumerolles ! Simples jeux de brumes, De la bouche de la vie soufflés… Paroles Enroulant, endormant la pensée
dormant la pensée De volupté… Laissons l’écume Du soufre fétide de la vie , Fumerolles, Et nous ravissez En les ascensions D
res Colorées De nos désirs De nos passions, Et malgré le soufre de la vie , De nos songeries… Spires aux vols et virevoltes
a veillée à travers un délicat d’automne. La nature resplendissait de vie joyeuse ; les fleurs tôt venues s’épanouissaient
, mais comme drapeaux au vent ; Susurrante d’élans fumeux, Écoute ma vie qui chante En ton cœur loyal contenue, Et dans le
ur argent, Dis ! sur des parois de fer résistantes ? Garde chaude la vie qui chante… Nous retrouvons de semblables images
braux et abstraits. Ou plutôt les uns et les autres vivent bien d’une vie concrète, mais l’émotion des premiers dégage d’ab
te développée en trois parties avec, pour thème générateur, l’idée de vie . Bien que cette idée de vie circule à travers tou
es avec, pour thème générateur, l’idée de vie. Bien que cette idée de vie circule à travers tout le volume à la manière d’u
ntitulé Histoires de France est plus spécialement représentatif de la vie en soi. Les deux autres livres chantent les plus
soi. Les deux autres livres chantent les plus nobles modalités de la vie  : la Beauté et le Bonheur. Avant chaque poème lim
’inspiration se rapproche le mieux de l’idéal rêvé par Souza. Pour la Vie est offerte à Verhaeren, Pour la Beauté à Henri d
te belliqueuse : La guerre est gloire, Et la mort est victoire ; La vie est bannière de vaillance ; Les preux la suivent
ta aux lèvres de l’ami Pour qu’il eût goût, en trépassant, Du pain de vie , Et l’autre, jusqu’à sa blessure haussant Le menu
L’homme seul peut éterniser la beauté qui passe et lui insuffler une vie immuable. Tel est le sens de la pièce appelée l’E
trailles immondes, Et ta tête, des entendements qui nous torturent, Ô Vie , recréée par moi dans ta fleur ! Et des buissons
lianes fléchissantes au-dessus du corps immuable, immortalisé par la vie supérieure de l’art. Le grand morceau de résistan
joie d’être, l’ivresse de se laisser emporter au fil du fleuve de la vie , jusqu’à la mer infinie où toutes les sources vie
ètes. Une entente tacite s’est établie dans la façon de comprendre la vie , de l’analyser, de l’exprimer. Entre la manière d
ssées et leur réalisation sur le plan de l’expérience. Il y a là deux vies autonomes, vie de l’esprit et action pratique, qu
alisation sur le plan de l’expérience. Il y a là deux vies autonomes, vie de l’esprit et action pratique, qui ne parviennen
es — qu’ils le veuillent ou non, — et jamais leur façon d’exprimer la vie n’a si bien concordé avec les autres acquisitions
rie philosophique, qui n’est autre chose qu’une systématisation de la vie , se résume dans une théorie de la connaissance, d
faire ressortir leur complexité. Verlaine a enfin « ressuscité en une vie multiple et toute personnelle, les rythmes boiteu
t justement, lorsque Verlaine réussit à animer ses vers impairs d’une vie personnelle, c’est pour leur enlever toute boiter
nombre, mais comme une libre part du mouvement infini pouvant prendre vie et forme sans autre élément constitutif que sa pu
ation par l’accentuation de ces divisions du temps qui constituent la vie du discours, le mouvement rythmique. En français,
ndaire ; ceux-là avec Vielé-Griffin marient heureusement le rêve à la vie . « En reprenant ainsi la voie de ses origines, é
mage, la soif de l’idéalisme, d’un idéalisme sensibilisé et ami de la vie . Cet ouvrage doit être considéré comme la Somme a
ification du lyrisme français, pur de tout alliage. Je ne sais pas de vie , sinon plus brillante, du moins plus généreuse qu
çue, chaque artiste porte en lui un faisceau d’idées qui constitue sa vie cérébrale et qu’on retrouve en tous ses écrits. C
e souffle universel, ce vouloir inconscient, cette tendance à plus de vie , on s’aperçoit que l’exaltation est formée d’une
est irrésistible et aussi impérieux que les exigences physiques de la vie animale. Empêcher un poète de transcrire l’émotio
rera telle femme après telle autre, il chantera soit l’Amour, soit la Vie . L’objet importe peu en soi ; au contraire, l’int
mplacent selon les heures et nous offrent tour à tour leurs motifs de vie  ». Voulons-nous fixer ou définir strictement les
qui précède… et si solidement organisés, si profondément animés d’une vie commune, qu’on ne saurait dire où l’un quelconque
ources d’une semblable esthétique basée sur le rythme subjectif et la vie de conscience. Ce qu’ils ont voulu chanter c’est
s, Entrevisions, etc. D’où ce désir de « tout sentir », cette joie de vie , ce besoin d’émotions multiples, ce perpétuel éve
multitude d’aspirations naissantes. Le poète situe son sujet dans la vie , à l’époque de l’adolescence, parce que c’est le
atière où s’exerce notre activité consciente. C’est donc l’éveil à la vie et aux désirs, l’aspiration vers l’être à travers
tumulte des rêves et de l’amour. Chantefable est comme un panorama de vies successives, l’histoire d’une âme qui se cherche
choses, mais il ne tarde pas à sentir que l’œuvre n’est point sans la vie et que l’art s’étiole lorsqu’il veut s’isoler de
sse, je vais, je passe sous elle, je glisse, et je vais mon oublieuse vie . L’âme qui te mirait, je l’ai déjà perdue, et mes
ité mouvante ; autrement dit : de conjuguer dans le même transport la vie , qui est mobilité, continu, etc., avec l’expressi
t la vie, qui est mobilité, continu, etc., avec l’expression de cette vie dans une conscience individuelle. S’intérioriser
es sens en éveil sur la nature, au moyen d’une certaine inquiétude de vie ou d’aspirations constantes, — tels sont les cara
ndide et fraîche qui semble née d’hier. Ayant vu maintes choses de la vie , et connu ses douleurs, elles ne sont plus naïves
le songeur s’amuse à gonfler » nous découvrons l’attitude grave de la vie spirituelle, la constante aspiration vers l’être
ps cherchent leur forme définitive et s’illuminent plus tard, dans la vie et dans le rythme. » C’est que Régnier et Griffi
tation de la destinée, la résignation douloureuse ; l’autre exalte la vie , l’espoir, l’énergie rayonnante, la libre expansi
t ce qui n’est pas elle. L’art, au contraire, a pour fin de donner la vie aux idées, de les montrer dans leur richesse prem
abstracteurs. Sa raison d’être est d’atteindre la Beauté à travers la Vie , c’est-à-dire à travers le concret. Or la Vie, ce
la Beauté à travers la Vie, c’est-à-dire à travers le concret. Or la Vie , cette forme de la Beauté, ne se définit pas. On
ncept simple, mais seulement dans des rythmes évocateurs. Exprimer la Vie en fonction de ces images sentimentales harmonieu
on veut représenter et faire vivre en d’autres. Or par le fait que la Vie c’est le continu et qu’un sentiment aux mille nua
e ne transformât ses modes d’expression. La joie de la lumière, de la vie , du mouvement orienta le lyrisme vers un plus gra
des à-coups grandioses plutôt que d’architecturales conceptions ; la Vie le préoccupe avant la Foi d’en haut ; ce qu’il ai
ereine, où se lit la fierté des résignations volontaires. Oui, cette vie de sacrifice volontaire fut d’une telle noblesse
t, à mesure que progresse la civilisation et que les conditions de la vie sont soumises à de plus en pins hâtives évolution
es pénétrer, de les sentir ; elles ne s’imposent qu’incorporées à une vie . Peut-être les philosophes n’ont-ils jamais fait
dans son œuvre. L’histoire de ses livres est d’abord l’histoire de sa vie . Chacune de ses idées ne fait qu’un avec sa sensi
je trouve des images qui soient vivantes pour un petit garçon dans sa vie de tous les jours, des images, entendez-moi bien,
thmes. « Coupant sans cesse derrière moi, je veux que chaque matin la vie m’apparaisse neuve et que toutes choses me soient
n. Le fils de Thésée synthétise, pour Barrès, cet état bienheureux de vie où chaque émotion est dans sa fleur : Hippolyte,
mour ? Désirer d’un grand désir une toujours plus grande intensité de vie , c’est perpétuellement « jeter du charbon sous sa
t précisément le sentiment d’une différence. Enfin cette intensité de vie que son moi solitaire ne pouvait indéfiniment ren
le cours de ses rêves, teinte de nuances les plus diverses sa propre vie et se crée de perpétuels enchantements. « Certain
ntuitifs ont donc plus de chances que les savants d’exprimer par leur vie l’immanence des choses et d’approcher plus près d
ent. Avec le secours de l’inconscient, les animaux prospèrent dans la vie et montent en grade, tandis que notre raison, qui
L’inconscient, non plus de l’univers mais d’une nation, son centre de vie , son « psychisme inférieur », dirait le Dr Grasse
’œil des barbares — il est nécessaire de connaître et d’écouter cette vie inconsciente qui précède la vie sociale conscient
saire de connaître et d’écouter cette vie inconsciente qui précède la vie sociale consciente. Déjà dans le Jardin de Béréni
nous exalte en nous livrant sa certitude. Cet inconscient aère notre vie en lui donnant un sens ; il s’adresse à la sensib
ocial réconciliés dans la même harmonie : tout accroît, intensifie la vie du cœur et des sens. La parole de Jeanne d’Arc es
ettre à de petites provinces de mieux écouter leur moi autonome, leur vie intérieure. C’est ainsi que le fédéralisme nous p
langage, grandiose, et les noyers de Vaudémont « tout pressés par la vie banale, évoquent confusément les plus grandes émo
avec le sien. Ce sont tous ceux qui sèment de l’enthousiasme dans nos vies . Les êtres incapables de lui donner des suggestio
d de Port-Royal, qui de nous saurait recueillir, pour en augmenter sa vie , la rêverie triste, le lyrisme et l’amour tels qu
pour fin de susciter chez l’enfant la compréhension sensible de notre vie nationale et de peupler son cœur de pensées haute
e le vieil âge accumulé dans ce petit garçon. Je me confonds dans une vie toute neuve et dans un vieil héritage. Je me glis
en fonction des sens, chez lui, et que, partant, sa philosophie de la vie est basée sur des préceptes de lyrisme. V. — Gide
fière, pour avoir pénétré jusqu’aux plus secrets enthousiasmes de la vie .   L’œuvre de Gide est extrêmement féconde, origi
. Gide a une phrase significative dans ses Cahiers : « Intensifier la vie et garder l’âme vigilante. » Dans ses livres les
s de jeunesse de Gide traitent tous plus ou moins des exigences de la vie qui nous conditionne et qui pèse sur nous comme u
ot de Laforgue avec qui André Gide a tant d’affinités : « Oh ! que la vie est quotidienne ! » Cette impression d’étouffeme
umerons-nous à ne plus respirer qu’à peine — et prolonger ainsi notre vie dans cette tombe ? Paludes est l’histoire d’un
ader des cercles d’influences ancestrales, voilà de quoi est faite la vie . Pourtant tous les êtres ne se résignent pas comm
ter, déclare Nietzsche, et chacun doit tendre au surhomme. « Toute la vie est dans l’essor », s’écrie Verhaeren, et Gide ap
élever toujours plus haut jusqu’au plus fougueux rayonnement de toute vie . Cette exaltation de l’individu et de ses puissan
fougueux efforts pour sortir de soi, pour devenir autre et vivre une vie d’allégresse, on comprend la vanité de son effort
ce syllogisme : vivre c’est agir, or tout effort est pénible, donc la vie est mauvaise. On voit tout de suite le point faib
ous offre les plus violentes et précieuses suggestions lyriques. « La vie intense, voilà le superbe ». C’est donc une erreu
t, répondis-je aussitôt malgré moi. Michel au contraire à fait de la vie « la palpitante découverte ». C’est un « fort » q
ités, jouer. Multiplier les émotions. Ne pas s’enfermer en une seule vie , en un seul corps ; faire son âme hôtesse de plus
nstruire. L’horreur du repos, du confort, de tout ce qui propose à la vie une diminution, un engourdissement, un sommeil, c
comme Goethe l’entend dans son mehr Licht, telle est la devise d’une vie pathétique. Que Philoctète abandonné dans son île
rience, c’est toujours en vue d’une libération, d’un accroissement de vie , d’une plus totale richesse de puissances. Et Ali
e tout désir, toute puissance que je n’aurai pas satisfaits durant ma vie , pour leur survie ne me tourmentent. J’espère apr
citations au hasard : … J’eusse voulu goûter toutes les formes de la vie  ; celles des poissons et des plantes. Sur toutes
dépouiller de toute théorie qui entraverait la libre expansion de la vie . Je vois donc l’auteur des Nourritures terrestres
attitude spectaculaire », toute l’œuvre de Gide est un effort vers la vie sentie106. Infertile travail sous la lampe, celui
entent soudain la richesse inemployée de l’instinct, Gide découvre la vie . Un chant de triomphe, comme Nietzsche a su en po
jamais les efforts qu’il nous a fallu faire pour nous intéresser à la vie  ; mais maintenant qu’elle nous intéresse, ce sera
toute chose — passionnément. » Cette « palpitante découverte » de la vie instruit mieux Michel que je ne sais quel traité
dans leur propre conscience. Michel résiste aux sollicitations d’une vie conventionnelle. Toute son énergie se tend, s’emp
iasme, est conçue selon la plus intense joie, a pour fin d’évoquer la vie totale. Que dis-tu de la nuit ? Que dis-tu de la
énération qui monte, qui monte tout armée, tout armée de joie vers la vie . Une telle doctrine de vie suppose des caractèr
e tout armée, tout armée de joie vers la vie. Une telle doctrine de vie suppose des caractères bien trempés et cette plén
bord expérimentée sur soi et chaque être doit à son tour ausculter la vie , se façonner la tête et le cœur. C’est pourquoi a
ien que ce n’est là qu’une des mille postures possibles en face de la vie , cherche la tienne. Durs et secs conseils, sembl
mpêcher de triompher, ni les luttes à soutenir, ni les embûches de la vie , ni notre épouvante. Il sortira vainqueur. Ne pla
dans la fameuse formule « ma terre et mes morts » le symbole de toute vie harmonieuse. Les comparaisons vinrent à la rescou
uille ou non, commet une fois dans son existence une page où toute sa vie , toute sa mentalité se résume. Sans doute chacun
ossible, et en chacun desquels Gide a fait tenir son expérience de la vie et ses désirs. Je veux parler de l’Enfant prodigu
tant encore ce petit cœur du frère puîné aux battements fous, ivre de vie , insatiable, qui veut rompre avec toutes ses atta
du voyage manqué ! Bergson définit l’âme « l’agitation inquiète de la vie  ». Tout le lyrisme de Gide est contenu dans cette
on moi complet si l’on ne goûtait pas « les multiples attitudes de la vie  » ? Gide pourrait reprendre pour son compte la pa
rs pas partie de la génération de Novalis. Cet homme étrange, dont la vie s’était écoulée entre l’alcool et le rêve, sembla
eux réalisé l’idéal du poète purement sensitif, de celui qui passe sa vie dans une perpétuelle oscillation de l’ironie au m
exprimable, tous les rapports secrets qui unissent les paysages à une vie d’homme, les correspondances intimes entre les ob
la joie des matins clairs, le parfum particulier de tel sentiment, la vie latente de l’âme universelle. D’où ici et là un d
conventionnelles des concepts. Bergson et symbolistes discernent une vie plus riche, plus intérieure, un moi fondamental,
ace homogène et quantitatif, de réel fractionné, statique et privé de vie  — nous fournissaient de nouveaux motifs d’exaltat
igieux cette petite voix pincée qui retentissait jusqu’au fond de nos vies inquiètes. Ah ! de quelle soif nous l’aspirions c
léments qui ne peuvent être que des états fixés, automatisés123. » La vie psychologique n’est pas une poussière d’atomes, m
, suppose l’univers régi par des lois nécessaires et immuables, et la vie commandée par un enchaînement rigoureux de phénom
tesse de chaque atome soient connues, cela n’entraîne nullement notre vie psychologique à la même fatalité. C’est que la vi
ne nullement notre vie psychologique à la même fatalité. C’est que la vie vécue par la conscience n’est pas la même que cel
econstituer une beauté vivante. Or, on ne passe pas du mécanisme à la vie  ; par une semblable méthode on n’aboutit qu’à une
ion sans se rapprocher jamais des courbes par lesquelles s’exprime la vie . » Du mécanique on ne peut passer au vivant par v
l’enseigne Bergson, que si le mécanisme est impuissant à expliquer la vie , en revanche la vie explique tout le reste. Place
que si le mécanisme est impuissant à expliquer la vie, en revanche la vie explique tout le reste. Placez-vous au centre de
lieu de décrire, d’analyser, ils se sont placés au centre même de la vie , c’est-à-dire à l’intérieur de la conscience. La
re à des combinaisons de lois impersonnelles, entourer le monde et la vie dans un réseau de mailles logiques et d’idées abs
. L’intelligence est, jusqu’à un certain point, comme le résidu de la vie , et l’idée, un appauvrissement du réel. Mais l’ac
là. Plutôt que de prendre, à chacun de nos actes, conscience de notre vie intérieure, nous préférons recourir à des idées a
eait tout en or : elle solidifie ce qu’elle touche. Autrement dit, la vie est mobilité, écoulement, sentiment d’un accroiss
té, écoulement, sentiment d’un accroissement graduel, symphonique. La Vie c’est le continu. Mais en face du vécu se dresse
e du vécu se dresse le pense. La Pensée n’a pas le même rythme que la Vie , elle ne peut la suivre dans tous ses détours, se
, ses méandres. Elle contracte donc en une seule les pulsations de la Vie . La Pensée est discontinue. Le problème pour Berg
, comme pour les symbolistes, consiste à rétablir la continuité de la Vie , rompue par l’abstraction des intellectualistes,
s de Descartes et de Boileau. Le rêve du premier était d’enchaîner la vie sous la domination du concept et des notions simp
Tous les sentiments particuliers, les passions profondes, l’âme de la vie , ces sources vives du lyrisme, demeurent toujours
t un processus, un ensemble de qualités, remplacer le dynamisme de la vie par le mécanisme du concept discontinu, c’est tue
forme superficielle. Dédaignant de descendre jusqu’au dynamisme de la vie et de créer un art en conformité avec les exigenc
tion philosophique ou artistique se fait toujours au nom de l’idée de Vie . C’est au nom de la vie que romantiques ont deman
tistique se fait toujours au nom de l’idée de Vie. C’est au nom de la vie que romantiques ont demandé la liberté dans l’art
lles analyses de cette notion, au lieu de choisir, de ne pomper de la vie que le résidu intellectuel ou social, ces dernier
vie que le résidu intellectuel ou social, ces derniers prennent de la vie , si j’ose dire, la vie même. Ils n’extraient pas
lectuel ou social, ces derniers prennent de la vie, si j’ose dire, la vie même. Ils n’extraient pas d’elle telle ou telle q
qu’à cette nappe ultime d’où flue le réel mouvant. Le mouvement de la vie n’est plus saisi du dehors, mais du dedans de la
oi intégral. Derrière ces mots pesants se cache une riche réalité, la vie même. Les psychologues contemporains distinguent
emier, qui s’écoule dans la pure durée et qui est comme le flux de la vie , un moi concret qui n’est plus une chose, mais un
ur et personnel : plus intérieur puisque ce moi est le moi vécu ou la vie même qui se déroule ; plus personnel car une émot
il abstracteur qui fixe des mouvements et qui transforme en signes la vie de la conscience. Sitôt qu’on pénètre à l’intérie
assurance de facile intelligibilité et Âme une certaine inquiétude de vie , un invisible courant porte la philosophie modern
polyphonies de l’âme dans les attitudes conventionnelles. L’âme et la vie sont rétablies dans leur vraie position non plus
endés et extériorisés en chants lyriques. Ces qualités constituent la vie de l’être, qui déborde l’intelligence et qui ne p
ique du mouvement et expressive, une tendance lyrique dionysiaque. La vie étant devenir et progrès perpétuel, le moi se rec
aura toujours un public prêt à préférer, à la richesse mouvante de la vie , des concepts bien définis, des portions de réel
dans une intuition du concret et de l’individuel, c’est-à-dire de la vie même, par opposition à la science qui s’élabore a
nc tort ceux qui prétendent que l’esthétique contemporaine méprise la vie , s’écarte du réel. Peu de poètes ont fait plus d’
t fait plus d’efforts, au contraire, pour s’approcher davantage de la vie et du réel absolu. Ils auront rendu à l’esprit so
mperceptible segment ; nous avons vécu un nombre infini de fois notre vie dans ses moindres détails et la revivons de même
rocédés de vision, de même que l’étude du cœur en qui se concentre la vie physique chez l’homme, phénomène simple, nous app
« ont bien représenté selon la formule réaliste les spectacles de la vie moderne, mais en les éclaboussant de tant de coul
valerie espagnols, avant que l’un et l’autre fussent absorbés dans la vie contemplative. Récéjac, op. cit., p. 99. 36. Ce
poésie ni à la technique du vers, elle va jusqu’à vouloir doter notre vie entière de beauté. Frappé de la distance qui sépa
urs. Soit dit en passant, cette esthétique appliquée aux choses de la vie et cette réalisation pratique réfutent, une fois
Essai sur l’Esthétique de Descartes. 125. Cf. Bergson. Notice sur la Vie et les Œuvres de M. Félix Ravaisson. (Séances et
70 (1895) Nos maîtres : études et portraits littéraires pp. -360
eunesse à vouloir résoudre les insolubles problèmes de l’art et de la vie . D’autres sont plus récents : on ne s’étonnera pa
in libris. Les bois, le soleil, la mer, et le spectacle varié de la vie m’ont enseigné une métaphysique plus sérieuse et
st pas au profit de l’anéantissement. Il renonce à la volonté et à la vie égoïstes pour fondre sa vie, plus joyeusement, da
issement. Il renonce à la volonté et à la vie égoïstes pour fondre sa vie , plus joyeusement, dans la vie universelle. L’écr
té et à la vie égoïstes pour fondre sa vie, plus joyeusement, dans la vie universelle. L’écrit philosophique Art et Religio
par la suppression de toutes limites personnelles ; et à mettre notre vie dans un monde nouveau, librement issu de notre po
la destination totale de l’art. L’art, nous dit Wagner, doit créer la vie . Pourquoi ? Parce qu’il doit poursuivre volontair
ées. Voir, entendre, c’est créer en soi des apparences, donc créer la Vie . Mais l’habitude funeste des mêmes créations nous
engagé nos intérêts, a cessé désormais de nous être un plaisir. Et la Vie que nous avions créée, créée afin de nous donner
pparences habituelles profanées, bâtir le monde saint d’une meilleure vie  : meilleure, parce que nous la pouvons créer volo
e même de l’Art. Mais où l’artiste prendra-t-il les éléments de cette vie supérieure ? Il ne les peut prendre nulle part si
e vie supérieure ? Il ne les peut prendre nulle part sinon dans notre vie habituelle, dans ce que nous appelons la Réalité.
Réalité. C’est que l’artiste, et ceux à qui il veut communiquer cette vie qu’il crée, ne pourront, par suite de leur habitu
re pas à eux dans les conditions même où ils ont toujours perçu toute vie . Ainsi s’explique la nécessité du réalisme dans l
s les percevons, pour les transporter dans la réalité meilleure d’une vie désintéressée. Nous voyons autour de nous des arb
légiée duquel ils ont une réalité plus intense, leur insufflera cette vie supérieure, les recréera devant nous. L’Art doit
nc recréer, dans une pleine conscience, et par le moyen de signes, la vie totale de l’Univers, c’est-à-dire de l’Âme, où se
l’Âme, où se joue le drame varié que nous appelons l’Univers. Mais la vie de notre âme est composée d’éléments complexes ;
es différences de leur complexité produisent des modes spéciaux de la vie , qui peuvent, par la limitation arbitraire d’un c
de la Sensation, de la Notion, et de l’Émotion, constituent toute la vie de notre âme. Aussi l’Art, recréation volontaire
notre âme. Aussi l’Art, recréation volontaire et désintéressée de la vie , a-t-il toujours, — et c’est toute son histoire —
oins soucieuse, en ses divins chefs-d’œuvre, de la sincérité et de la vie . Et naquit la sculpture du moyen âge, cette statu
océdés différents de ceux qu’emploie la réalité pour suggérer la même vie . Une statue polychrome, ainsi, ressemble trop par
if, pour conserver les sentiments de l’art, que les impressions de la vie nous soient données, dans la vie artistique, par
de l’art, que les impressions de la vie nous soient données, dans la vie artistique, par d’autres moyens que dans la vie r
ient données, dans la vie artistique, par d’autres moyens que dans la vie réelle. À ce besoin répond la Peinture. Les moyen
endre pour des mystiques, jusqu’à cet extraordinaire dominateur de la vie sensible, Hals, le type le plus parfait du peintr
sibilité d’exister isolément ; et il réunit, pour la production d’une vie totale, les trois formes séparées de l’art. II
inture, la Littérature, la Musique, suggèrent seulement un mode de la vie . Or, la vie est dans l’union intime de ses trois
ittérature, la Musique, suggèrent seulement un mode de la vie. Or, la vie est dans l’union intime de ses trois modes. Aux p
x littérateurs, leur art dut paraître insuffisant pour créer toute la vie qu’ils concevaient. Aussi voulurent-ils, dès long
s de leur art, l’employer à reconstituer des formes différentes de la vie . Les littérateurs, par exemple, aperçurent que le
oniques. Le même besoin de traduire, par les procédés de leur art, la vie de l’émotion, ce besoin a très tôt poussé les pei
montrent rien, ou ce qu’ils nous montrent est dénué de réalité et de vie , impuissant à nous suggérer une vie réelle de vis
ntrent est dénué de réalité et de vie, impuissant à nous suggérer une vie réelle de vision. C’est que leurs tableaux nous é
appellent « de la poésie ». Et ils font ainsi des œuvres où manque la vie  : déformant leur vision dans le vain espoir de la
grand Daumier, les plus insaisissables secrets du mouvement et de la vie . Cependant la peinture émotionnelle complique et
ature, ni dans la musique, mais dans l’union de ces genres et dans la vie totale qui en naît. J’ai voulu montrer naguère qu
e toutes pour légitimes, mais traduisant des aspects différents de la vie  ? Une littérature wagnérienne, alliant toutes les
it-ce vraiment chimérique ? I L’Art, a dit Wagner, doit créer la Vie  : non point la vie des sens ou la vie de l’esprit
érique ? I L’Art, a dit Wagner, doit créer la Vie : non point la vie des sens ou la vie de l’esprit, ou la vie du cœur
rt, a dit Wagner, doit créer la Vie : non point la vie des sens ou la vie de l’esprit, ou la vie du cœur, mais l’entière vi
créer la Vie : non point la vie des sens ou la vie de l’esprit, ou la vie du cœur, mais l’entière vie humaine, qui est tout
vie des sens ou la vie de l’esprit, ou la vie du cœur, mais l’entière vie humaine, qui est tout cela. L’art doit encore êtr
vie humaine, qui est tout cela. L’art doit encore être réaliste : la vie qu’il créera sera faite des éléments qui constitu
iste : la vie qu’il créera sera faite des éléments qui constituent la vie appelée réelle, parce que l’on ne peut recréer, d
ituent la vie appelée réelle, parce que l’on ne peut recréer, dans la vie supérieure et joyeuse de l’art, que les modes déj
des déjà vécus dans cette réalité inférieure. Le premier aspect de la vie est la sensation : la première forme de l’art fut
s, généraux, fixés dans l’esprit par des noms. Et ce qu’on appelle la vie intérieure, la pensée, le jugement composé, le ra
e, le jugement composé, le raisonnement : c’est un mode nouveau de la vie , issu logiquement de la sensation. L’art recrée l
nouveau de la vie, issu logiquement de la sensation. L’art recrée la vie par le moyen de signes, liés dans l’âme à d’autre
reuses et très vagues, se désagrègent, s’affinent, se multiplient. La vie apparaît sans cesse composée d’éléments plus subt
es généraux « un mariage, une lutte », ne suffisent plus à recréer la vie  ; l’âme requiert des notions plus précises. Ainsi
iert des notions plus précises. Ainsi l’art restitue, par degrés, une vie de notions plus détaillée : il prend un sujet tot
sible et du réel, à travers lequel, désormais, devra être créée toute vie . Par une illusion qu’il subit après se l’être à l
ncevables s’ils n’obéissent à ces lois. Et l’art, qui recrée dans une vie supérieure les éléments de ‘la vie habituelle, pe
ois. Et l’art, qui recrée dans une vie supérieure les éléments de ‘la vie habituelle, perd ainsi le pouvoir de faire vivre
ion artistique. La littérature, dans son effort essentiel à créer une vie plus vivace, marche sans cesse vers l’analyse com
c’est l’atténuation progressive — entre l’âme de l’artiste créant la vie et l’âme de ceux qui la recréent — l’atténuation
on de tout intermédiaire. Nous avons besoin, pour concevoir réelle la vie de l’art, qu’entre elle et nous rien ne se place
e. Et puis le théâtre même fut impuissant à produire l’illusion de la vie . Des acteurs, hommes d’une réalité, jouant les rô
e, c’était encore un intermédiaire trop matériel, empêchant l’entière vie idéale. Et l’esprit eut encore besoin d’un interm
t sommaires. Il est d’autres âmes plus complexes qui veulent avoir la vie de l’art recréée sur un théâtre ; d’autres encore
à à concevoir réels des faits surnaturels, cherchent l’illusion de la vie dans les romans d’action et d’aventure. Leur sens
es plus différentes ; elles requièrent exclusivement, pour recréer la vie , une forme très affinée et complexe. Elles recher
âmes des premiers peuples étaient satisfaites, dans leur besoin d’une vie artistique, par ces récits très vagues. On leur d
raison les expliquant : c’est que ces âmes primitives concevaient la vie sans détails ni raisons. Elles recréaient aisémen
evaient la vie sans détails ni raisons. Elles recréaient aisément une vie fantastique, pleine d’accidents surnaturels : car
aturels : car elles n’avaient pas encore modelé leur conception de la vie suivant les seules lois du possible. Ne voyaient-
les origines de notre littérature. Les âmes antérieures ont créé une vie que nous sommes impuissants à reconstituer : leur
récit ni le drame ne pouvaient suffire longtemps ; ils exigeaient une vie toute de notions pures, bellement enchaînées, ils
n’y songeant point ; ils vivent, cependant, une intense et délicieuse vie . Et l’honnête bourgeois Criton, homme solennel et
euple ? L’imitation grecque, ensuite, fit la comédie sans art et sans vie de Térence et de Plaute. Puis Virgile tenta une é
nt de gestes et d’images, un choc de paroles aisément poignantes : la vie colorée, chaude, bruyante, d’une race sanguine. C
elle le tua. Dès le début un merveilleux artiste. Racine, a fondé la vie artistique sur les éléments de cette conformation
es tragédies sont des romans psychologiques, restituant dans l’art la vie rationnelle des passions : aussi peu semblables à
t perçoit plus finement, la nature de l’âme. Il est le créateur d’une vie profonde et subtile, éclairée ensuite par une phi
des images précises et chaudes, par Honoré de Balzac, créateur d’une vie un peu confuse, mais où halètent les fièvres de l
ensations leur paraissaient possibles ; et ils ne craignirent pas une vie artistique faite d’aventures. Les Anglais, que la
ieux que Hugo de l’analyse rationnelle : mais ses romans recréent une vie plus naturelle, d’événements plus réels et plus s
stes et naturalistes français, qui ramènent le romantisme à créer une vie toujours purement sensible, mais plus normale et
Tous restent encore des romantiques, c’est-à-dire des créateurs d’une vie purement sensible, indifférents aux conflits de^
otifs, aux raisons qui, dans l’âme des personnages, déterminent cette vie . L’analyse psychologique, cependant, n’avait poin
russes, Tolstoï et Gontcharovb, tentèrent une création totale, de la vie , ensemble rationnelle et sensible. Leurs héros on
é, ne nous a point donné encore, malgré d’aimables essais, un romande vie complète, tout ensemble descriptif et psychologiq
es, mais qui ne nous font pas excuser le caractère incomplet de cette vie  : le personnage y est non expliqué, simplement dé
de la réalité habituelle, la réalité supérieure et plus réelle d’une vie artistique, y transposant, avec la joie du libre
ansposant, avec la joie du libre pouvoir, les éléments fournis par la vie habituelle. Il n’y a point d’opposition entre le
t seulement psychologique. Ce sont deux aspects différents d’une même vie  ; et ils doivent être conciliés dans un art total
et ils doivent être conciliés dans un art total, recréant complète la vie de la raison comme celle des sens. Mais la littér
gieux, Hugo, a créé la poésie romantique, évoquant les émotions d’une vie toute sensuelle. Les poètes Parnassiens eurent la
otions et la littérature musicale recréent des modes différents de la vie , mais de la même vie. Telle fut — trop brièvement
ure musicale recréent des modes différents de la vie, mais de la même vie . Telle fut — trop brièvement esquissée — l’évolut
de vos devanciers : ils ont employé leurs âmes à créer une meilleure vie  : poursuivez leur tâche en créant la vie que peuv
s âmes à créer une meilleure vie : poursuivez leur tâche en créant la vie que peuvent concevoir vos âmes nouvelles ! J’ai t
nt concevoir vos âmes nouvelles ! J’ai tenté la création totale de la vie , par l’union des arts ; mais les arts n’étaient p
int prêts : vous les préparerez. Vous ne dédaignerez aucun mode de la vie , parmi ceux dont est capable la littérature. La v
aucun mode de la vie, parmi ceux dont est capable la littérature. La vie est un enchaînement d’idées sensibles et abstrait
urront ajouter leurs modes vitaux : les artistes auront l’art ; et la vie complète sera créée, par l’alliance de tous ses m
ui associera les formes diverses de son art, au profit d’une complète vie littéraire ? Aurons-nous enfin le roman que vingt
e faire que par une habitude croissante de concevoir et de recréer la vie  : et elle aura besoin encore d’une forme parfaite
ous peuvent tout au plus suggérer l’idée. Pour restituer une complète vie littéraire, l’artiste devra d’abord borner son ef
cesse ses visions. Une difficulté en résulte à concevoir réelles ces vies qui paraissent, s’effacent, reparaissent tour à t
s et les âmes, à travers cette âme unique et précise dont il vivra la vie . L’artiste devra encore limiter à l’extrême la du
vra la vie. L’artiste devra encore limiter à l’extrême la durée de la vie qu’il voudra recréer. Il pourra ainsi, durant les
voudra recréer. Il pourra ainsi, durant les quelques heures de cette vie , restituer tout le détail et tout l’enchaînement
nexpliquées, mais la génération même, continue, des états mentaux. La vie que peuvent recréer les littératures est une vie
es états mentaux. La vie que peuvent recréer les littératures est une vie où les émotions interrompent, par places, la séri
mots : puisque aussi bien nuls mots ne peuvent traduire l’émotion. La vie , — notre vie surtout, si nerveuse, — est un avène
e aussi bien nuls mots ne peuvent traduire l’émotion. La vie, — notre vie surtout, si nerveuse, — est un avènement ininterr
ous portent à des notions plus subtiles ; et l’artiste recréant cette vie devra désigner ces notions nouvelles par des term
V Quand donc naîtra cette littérature artistique, produisant la vie totale d’une âme ? Je crois entendre la voix de W
n : la musique (Revue wagnérienne, juillet et septembre 1886) La vie humaine, que l’art wagnérien doit recréer, est fa
eur se rappelle d’enfantines journées évanouies. Maints hasards de sa vie , qui jadis lui avaient paru indifférents, il les
un bonheur fiévreux, comme un rapide grandissement de soi, dans cette vie évoquée, et qu’il revit. Alors le rythme de ses i
uggérée. Et, pour suggérer les émotions, mode subtil et dernier de la vie , un signe spécial a été inventé : le son musical.
es les formes de l’art poursuivent une fin commune, la création d’une vie supérieure au moyen de signes précis. Toutes vont
ont j’ai naguère noté les lois dominantes. L’art musical, recréant la vie des émotions, devait obéir à ces lois ; par elles
ue. L’artiste peut seulement imprégner cette réalité habituelle d’une vie plus intense, la transporter volontairement dans
ons qui, dans l’habitude, poignaient leurs âmes. La seconde loi de la vie , et de l’art qui l’exprime, est le passage consta
ngénue. Mozart fut moins parfait : contraint, par les exigences d’une vie misérable, à d’incessantes improvisations. Celui-
es émotions ; et le maître les recréa volontairement, les promut à la vie enfin réelle de l’art, en son dernier quatuor5. Q
par les procédés spéciaux de leur temps et de leurs arts, une réelle vie bienheureuse : Platon et le Vinci, et Rubens, et
e de l’art. Ils tentèrent de recréer des émotions non réelles dans la vie coutumière, impuissantes donc à produire une vie
non réelles dans la vie coutumière, impuissantes donc à produire une vie supérieure. Emportés par une subite fièvre génére
ues le compositeur Jacques Offenbach ? Celui-là, du moins, a créé une vie d’émotion spéciale. Son œuvre, close encore naguè
n de ce que jouissaient et souffraient communément, dans la fiévreuse vie de Paris, les hommes de la génération précédente.
mes nouveaux et d’utiles procédés. Elle n’a produit nulle œuvre d’une vie supérieure, jusqu’au jour où un maître enfin cons
ets, banals, empruntés peut-être au lexique de Baudelaire. Voici : la vie mauvaise comparée à un hôpital ; le poète comparé
, perdus, presque sans autre conscience, dans les enchantements d’une vie supérieure qu’ils évoquent d’instinct. Mais un ar
Mais un artiste : il savait que l’art est un travail, différant de la vie ordinaire ; et pour ce motif il l’aimait. Cette d
tion naturelle et irréfléchie. Et il a dédié, dès ce moment, toute sa vie à l’œuvre de l’art. Noterai-je, dans ces premiers
le, à voir toutes choses comme des symboles. Un hôpital ? c’est notre vie . Le sonneur ? c’est le poète invoquant l’idéal. L
apides et fortuites, tropes scolaires vite abandonnés : voici déjà la vie entière considérée sous un double aspect, réel et
evait être un art, c’est-à-dire la création libre et consciente d’une vie spéciale. Pour cette fin la poésie devait s’unir
la poésie devait signifier quelque chose, créer un mode entier de la vie . Mais à cette destination nouvelle convenaient de
gnifier, et par quels moyens. La poésie devait être un art, créer une vie . Mais quelle vie ? Une seule réponse était possib
uels moyens. La poésie devait être un art, créer une vie. Mais quelle vie  ? Une seule réponse était possible : la poésie, a
angue émotionnelle des syllabes : et puis cette musique même crée une vie moins pleine que la musique dramatique, où l’aute
, en outre de la vaine existence corporelle, vit encore pour nous une vie plus haute, impérissable. Le poète est une agitat
ntaine. Il veut, dans la cellule désolée, vivre la charmante et jeune vie de l’amour : et il la vit. Il marche avec l’enfan
rose. M. Mallarmé avait déjà indiqué cette signification idéale de la vie . C’est une morte aimée, que le désir ressuscite ;
e la femme. La philosophie de M. Mallarmé, durant cette période de sa vie , est toute, ainsi, la reconnaissance de l’impéris
créations pareilles de nos âmes, issues des mêmes lois, appelées à la vie par les mêmes motifs ? Les jeux des nuages, les m
rsuivra le vain rêve mobile de la perfection idéale, et l’œuvre de sa vie demeurera toujours inachevée, s’il ne s’arrache p
droit qui connaîtront enfin réalisée cette œuvre où il a mis toute sa vie , cette œuvre depuis tant d’années promise, et que
argents, à toutes les gloires, la création libre et consciente d’une vie artistique. Un fou, dira-t-on ? Oui, assurément.
ation d’un art enfin symbolique. Mais son œuvre devra sans doute à la vie qu’il y crée, à la noble hauteur des pensées et à
ù germe, supérieure aux duperies des temporelles existences, l’intime vie de fiction : et cette dentelle qui tantôt s’effaç
e que nous portons aujourd’hui en toutes choses, et qui dévaste notre vie , corrompant à leur source nos seuls vrais plaisir
un trop long effort pour que d’autres aient l’idée d’y consacrer leur vie , dans un temps où l’on ne se soucie plus guère de
lliers de l’Isle-Adam vit, depuis plus de vingt ans, à Paris, la dure vie de l’homme de lettres et du journaliste. Longtemp
ous le cours des siècles. Et lorsque, plus tard, les conditions de la vie se modifièrent, lorsqu’à la vigueur physique dut
on suivie, des réalisations obstinées, des longues résistances. Cette vie mondaine des salons, où maintenant ils s’amusaien
r eux, le seul où ils pouvaient satisfaire leur gracieux besoin d’une vie à la fois affairée et désintéressée. Les descenda
se compliquent et s’affinent ; et puis à leur tour ils périssent : la vie universelle refusant toute place à de si tardives
avantage, au contact de la différence ambiante. Et voici peut-être la vie qu’il vivra, parmi nous. Les caractères essentiel
nnelles sur l’origine et la fin des êtres : mais il apercevra dans la vie de notre temps, dédaignées et profanées, les viei
e, l’ennui de ce monde. Et comme il aura le besoin natif de vivre une vie différente, toute d’élégances et de finesses, et
ite, il sera aussi un artiste. L’artiste est celui qui peut créer une vie . Cependant le prince, si même des nécessités crue
st que l’art, en même temps qu’il exige un esprit capable de créer la vie , exige également la faculté de réaliser au dehors
de créer la vie, exige également la faculté de réaliser au dehors la vie créée ; il comporte une part manuelle, le travail
n Isis, en 1863, il énonçait déjà une conception très originale de la vie moderne. Âgé lui-même à peine de vingt ans, il en
nature. Et il enfanta, sans arrêt, de princières histoires, vécut les vies des personnages qu’il rêvait, se livra joyeusemen
vain amusement. Elle avait modifié, dans son âme, tout l’aspect de la vie . Et ainsi lui fut donné d’être ensemble un artist
ne d’un estimable négociant. Elle s’est résignée aux petitesses de la vie bourgeoise ; elle a tenu, scrupuleusement, les re
rtel du bonheur17. Une jeune fille se refuse à renoncer la brillante vie des désirs : elle s’enfuit du cloître où on la te
 de Villiers se confond avec ses personnages ; il vit intimement leur vie , il cesse d’être un écrivain composant des livres
ant à sa nature princière, une impuissance à nous faire revivre cette vie dont il subit lui-même une trop violente impressi
us anormales, gardent pour nous une étonnante saveur de réalité et de vie . C’est d’abord que M. de Villiers, si les histoir
incontestable. Nous sentons notre impuissance à recréer la véritable vie que l’auteur a conçue : et nous éprouvons cependa
digieux, qu’il suffit, par lui seul, à nous donner l’impression de la vie . IV Le style de M. de Villiers, au premier
tarde aux peintures. Mais, comme il vit avec une extrême intensité la vie des mondes qu’il crée, il sait traduire, dans sa
it, se les racontant à lui-même, pour assouvir son besoin natif d’une vie supérieure. Il s’exalta sur les rêves de son âme,
nous, les drames magnifiques d’une intense, surhumaine, et touchante vie . Nous n’assistons pas au spectacle, dont notre vi
crois bien que le hasard, en le condamnant à vivre parmi nous la dure vie du journaliste, lui a constitué la seule royauté
remier de l’embryon, la façon dont chaque individu s’épanouit dans la vie , est le résultat d’habitudes et d’expériences acq
e, de la substance ; et le problème pratique des conséquences pour la vie prochaine de l’humanité. M. Renan a compris la né
ansformera toute chose ; un biologiste modifiera les conditions de la vie . La science acquerra la loi qui détermine le sexe
les mauvais besoins, et, au contraire, la certitude religieuse d’une vie surnaturelle, où les obéissances seraient récompe
ni besoins ni fonctions, elles évoqueront la meilleure et plus réelle vie de rêves supérieurs. Et, lorsque la science aura
umf bienheureux, ils échangeront leurs visions, créeront ensemble des vies suprêmes, par le moyen d’un vocabulaire de signes
nt les besoins, des organes divers. La plupart des citoyens vivent la vie , parfaitement heureuse, des ignorants et des sati
les citoyens seulement de l’Albe nouvelle ; nous vivrons la meilleure vie d’un monde plus beau et plus raisonnable ; et les
été, dans l’armée, un officier consciencieux et travailleur. Toute sa vie il s’est montré bon fils, bon frère, bon mari. Sa
vec une patience et une conscience admirables, tous les détails de sa vie et de son caractère. * *   * Le Napoléon de M. Fr
es de ce grand homme ne l’ont pas connu : ni sur les événements de sa vie , ni sur son caractère, ni sur son aspect extérieu
que M. Renan était l’aîné de M. Taine, qu’il l’avait précédé dans la vie , dans la gloire, et qu’il l’a précédé aussi, de q
nduit M. Chevrillon à étudier, dans un massif volume de 420 pages, la vie et les écrits de Sydney Smith, ce n’était certain
la vie et les écrits de Sydney Smith, ce n’était certainement pas la vie , et pas davantage les écrits de Sydney Smith. Ce
z un jeune auteur anglais consacrant cinq cents pages à l’étude de la vie et des écrits de l’abbé Raynal, de Mably, ou de M
e sur les choses d’un mouvement plus libre. Dans la nature et dans la vie , il distingue mille actions qui s’entrecroisent,
à la façon des romans des siècles passés, l’auteur y a représenté la vie , tour à tour, sous des aspects multiples et diver
 : ce sont assurément d’inoubliables figures, toutes frissonnantes de vie et d’humanité. Et ce sont d’inoubliables morceaux
nd. Les discours des plus beaux esprits, toutes les jouissances de la vie , de l’art et de l’intelligence, Mme Martin a cela
roman mondain, il n’avait pas renoncé à son ancienne conception de la vie . Dans le milieu intellectuel et raffiné où il les
savants : sous des apparences de doute et de moquerie, il a toute sa vie maintenu un certain nombre d’affirmations très po
stence même. Si nous savions tout, nous ne pourrions pas supporter la vie une heure. Les sentiments qui nous la rendent ou
aroques, ou vulgaires, suivant les circonstances qui environnent leur vie . Et certes le pauvre Jules Laforgue avait une de
te âme très douce, maintenant disparue. Celle-là, vraiment, aimait la vie  : elle s’intéressait à toutes choses, offrant à t
ue, les traditions païennes, elles sont sans doute l’expression de la vie telle que la concevaient ces âmes lointaines, à t
rne était impossible, si on ne les modifiait profondément : car notre vie s’est modifiée, et nous n’agirions plus comme ces
n trente pages, parmi des détails d’une étrange gaîté, c’est toute la vie morale du littérateur d’à présent. Il y a au mond
s Esseintes contre la banalité des denrées quotidiennes. Et, comme la vie n’est rien sinon la présence dans un esprit, j’im
, mais pour être aimées, pour plaire, pour distraire des soucis de la vie réelle. C’est précisément à force de vouloir les
’ensemble tout ce que peuvent lui fournir de détails significatifs la vie , la pensée, le style d’un auteur. On sait comment
Il nous l’a montrée tendant sans cesse davantage à se constituer une vie propre, à se dégager de ses habitudes anciennes,
grand de tous. M. Taine, en joignant à l’étude du caractère et de la vie des auteurs, pour mieux éclairer leur œuvre, l’ét
l n’a eu besoin pour cela que de nous montrer à tout instant, sous la vie des poètes, qui naissent et qui meurent, la vie p
tout instant, sous la vie des poètes, qui naissent et qui meurent, la vie plus profonde et plus continue de la poésie, qui,
parfaite du roman serait une biographie, le simple récit d’une vraie vie , mais racontée de manière à nous paraître vivante
ckens et les Victor Hugo, ceux qui, avec des mots, ont su créer de la vie . On me dit que le public a cessé de le lire : mai
es prétentions plus modestes. Je voudrais qu’on prit n’importe quelle vie , présente ou passée, qu’on s’efforçât d’en connaî
devrait commencer, pour que nous ayons l’impression d’assister à une vie humaine, et non point de nous ennuyer à un déball
e, Bourgeois et gens de peu, où j’ai trouvé racontées tour à tour les vies de cinq personnes de pays et de temps divers, du
soixante petites pages de son récit nous renseignent davantage sur la vie et l’âme de Salomon Maïmon, que tout ce que les s
le même sujet. Il a suffi à Mme Barine de revivre pour son compte la vie de son personnage : aux faits elle a donné un sen
le avec quel mépris il a traité le malheureux Beethoven, qui toute sa vie l’a vénéré comme un dieu. Et c’était un dieu, en
Consciencieuse éducatrice, elle m’enseignait les subtiles lois de la vie  : de la vie telle qu’elle la comprenait, et non d
use éducatrice, elle m’enseignait les subtiles lois de la vie : de la vie telle qu’elle la comprenait, et non de celle qu’o
dans son zèle à me révéler quelques-uns des principaux secrets de la vie . Je l’écoutais avec sympathie, car j’avais alors
r d’un professeur de philosophie, mais qui me jura avoir été toute sa vie conducteur d’omnibus. Je l’amenai chez moi, et, m
es ! Si la science, si l’action ne te donnent pas une assez plaisante vie de création, reconstruis un monde nouveau au-dess
pularité, a longtemps empêché la rentrée de sir Charles Dilke dans la vie politique ; c’est lui qui a été condamné à trois
Mais je n’en finirais pas, si je voulais énumérer les incidents de la vie de M. Stead, qui est, tel qu’il est, une des pers
faut les voir, dans le livre de M. Daudet, sacrifiant la santé et la vie de leurs clients à leur manie d’expériences, à le
omme une édition moderne des Conformités de Barthélemy de Pise, où la vie de saint François, comme l’on sait, était mise en
e de saint François, comme l’on sait, était mise en parallèle avec la vie de Jésus. Après cela, j’imagine que sur Jésus lui
t-être l’auteur de ce livre s’est-il proposé d’écrire un pendant à la Vie de Jésus de M. Renan. À une physionomie, pour ain
nvocations lyriques et de ces comparaisons familières, qui font de la Vie de Jésus, malgré tout, un petit roman à peu près
s images et la noblesse des pensées, son style reste quelconque, sans vie ni couleur : on croirait lire une traduction d’un
 : on croirait lire une traduction d’un beau poème étranger. Mais la vie de Jésus ne convient guère pour un sujet de roman
aculeux sourire. Oui, nous avons enfin une image non seulement de la vie , mais de l’âme de ce doux saint : une mage expres
i, qu’elle seule offrait à ses amants des plaisirs éternels. Toute la vie de saint François n’a eu ainsi qu’un but : la rec
t l’homme de goûter la douceur, le charme, la tranquille beauté de la vie . Aussi saint François n’a-t-il pas cessé de livre
souriante ingénuité, ses plus cruels ennemis, une seule fois dans sa vie , il se montra impitoyable : et ce fut contre un d
choses plus attirantes, il faut avoir vécu jusqu’à se fatiguer de la vie . Aussi longtemps qu’on prend un intérêt réel à la
es ou vieux, nous devons aimer la poésie, car elle est la fleur de la vie . Mais je crois obstinément que c’est une fleur dé
chercher, et d’errer. La poésie et l’amour sont les deux fleurs de la vie  : ce sont les deux sources enchantées qui se cach
utre jour, que la poésie et l’amour sont les deux seules fleurs de la vie , deux sources enchantées qui, seules, désaltèrent
s enchantées qui, seules, désaltèrent à jamais. Je m’étais trompé. La vie a encore une autre fleur, plus parfumée et plus b
les plaines, les bois, la mer, le ciel, tout déborde de lumière et de vie . Bienheureuse terre de Provence, tous les enfants
e nouveau des romans où il n’y ait point d’idées et ou il y ait de la vie , des drames qui nous émeuvent sans nous donner à
e de le rendre plus profond, lui ont enlevé une part de lumière et de vie . Et puis d’autres sont venus qui ont achevé le dé
es qui bourraient son crâne. Il les promenait avec lui, le long de la vie , et en toute occasion il les montrait, et l’on s’
ecréer — faute d’un moyen plus direct — tels modes très subtils de la vie mentale. 4. Fugue en fa mineur, du second volum
Les âmes ainsi capables d’évoquer sans interruption en elles-mêmes la vie ne lisent pas, ne peuvent pas lire : la lecture s
apables de trouver toujours en elles-mêmes une source jaillissante de vie . 15. Claire Lenoir, passim. 16. Révolte. 17.
de M. Marcel Schwob. 23. Les Morticoles, par M. Léon Daudet. 24. Vies de saint François d’Assise par MM. Paul Sabatier.
71 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre II. Les formes d’art — Chapitre IV. Le roman »
la conformité des faits qu’ils racontent avec les faits communs de la vie réelle, et même avec les faits particuliers de l’
s ; mais la difficulté de représenter matériellement les formes de la vie , lieux, meubles, costumes, toutes ces choses où l
original, il est du moins observateur attentif des effets réels de la vie morale ; par là il est homme du xviie siècle plu
r rapidement. C’était pour lui un grand point. Car il apporte dans la vie littéraire un fait nouveau, considérable en ses c
ivre de son travail. C’est d’une belle âme. Mais l’art y perd. Car la vie matérielle soumet à ses nécessités le travail lit
tique, curieux et candide, gonflé d’espérances et ivre de liberté. La vie va former ce « niais », et rabattre son vol : un
nce discret. Lesage publie en 1733 la fin de son roman : il répète la vie politique de Gil Blas, et le présente avec Olivar
jeté que pour donner occasion à quelqu’un de paraître et de narrer sa vie . On retrancherait la plupart de ces histoires san
nt résistant par le manque même de profondeur, qui ne prend jamais la vie au tragique, qui se relève et se console si vite
leur individualité, est forcé de se tenir aux vérités moyennes de la vie de l’âme. Pour que ses peintures soient comprises
de Lesage est pittoresque ; elle est une peinture des hommes et de la vie  ; et c’est par là que Lesage est au xviiie  siècl
Avec Marivaux500, le roman fait un grand progrès par cela seul que la Vie de Marianne et le Paysan parvenu se passent en Fr
e surtout, répondent mieux que celle de Gil Blas aux conditions de la vie réelle, et par conséquent à celles du roman réali
emi-jour assoupi, dont l’effet est exquis. Plus violente est, dans la Vie de Marianne, la peinture de la boutique de Mme Du
licatesse, où la minutie des relevés aboutit parfois, surtout dans la Vie de Marianne, à une prolixité fatigante. Pour se d
aire : la satire se retire devant l’attendrissement ; surtout dans la Vie de Marianne, le touchant, le pathétique abondent 
l’héroïne est un cœur sensible, et toutes les pages importantes de sa vie sont trempées de larmes. Seulement, chez Marivaux
seule œuvre qui subsiste de l’abbé Prévost502. Inutile de raconter la vie décousue, inquiète, désordonnée de l’écrivain. So
e. Prévost a fait cette simple histoire avec quelques souvenirs de sa vie orageuse : il l’a contée rapidement, sans dissert
ons et sans gros effets, avec un naturel qui donne la sensation de la vie même. Et pourtant cet ouvrage contient quelque ch
même. Et pourtant cet ouvrage contient quelque chose de rare dans la vie , et que le roman avait rejeté depuis Mme de la Fa
st aux prises avec les petitesses des caractères et les misères de la vie . Les nécessités intérieures et extérieures font q
Nouvelle Héloïse est considérable. On a fait déjà des peintures de la vie intime et domestique : jamais on n’a représenté a
, les devoirs de la maîtresse de maison, les actes, les aspects de la vie du propriétaire. Il y a ici une intimité que le r
que l’homme, ils y ont relevé tous les indices caractéristiques d’une vie ou d’une société. Rousseau fait place à la nature
e notre croyance à la réalité des choses. Rousseau nous développe une vie . Lesage et Marivaux l’ont fait sans doute ; mais
72 (1880) Une maladie morale : le mal du siècle pp. 7-419
rocher d’avoir estimé au-dessous de sa véritable valeur le prix de la vie . Cependant, dans ces derniers temps, s’est produi
ontrer que le bonheur si vivement convoité n’était qu’un rêve, que la vie n’avait et ne pouvait jamais avoir pour l’homme q
é ait ses faiblesses et la faculté de connaître, ses limites ; que la vie enfin nous réserve des déceptions et des douleurs
s Çakya-Mouni ne s’attriste pas seulement sur la mort ; il déplore la vie  : « Par le fait de l’existence, dit-il, du désir
 ; chez Pindare, cette question et cette réponse : « Qu’est-ce que la vie  ? C’est le rêve d’une ombre. » On a cru voir auss
t. Les mortels éphémères n’apercevant qu’une faible parcelle de cette vie douteuse, ne saisissant qu’une vaine fumée et cro
avec toutes les nuits et tous les jours qui ont rempli le cours de sa vie  ; qu’il réfléchisse et qu’il dise combien dans sa
le cours de sa vie ; qu’il réfléchisse et qu’il dise combien dans sa vie il y a eu de jours et de nuits plus heureux et pl
ez Hégésias, que s’accuse cette sombre disposition. Pour Hégésias, la vie contient tant de maux que la mort qui nous en dél
déterminé à se laisser mourir de faim, que des amis rappelaient à la vie et qui leur répondait en énumérant les peines don
ouiller l’homme de tous les charmes, de toutes les consolations de la vie  ? Rien n’égale la tristesse de son tableau du pet
il convient à un être à qui il reste tant de maux à traverser dans la vie  ! » Enfin, quoi de plus frappant que le vers immo
ns cet acte de désespoir un refuge légitime contre les épreuves de la vie et Pline l’ancien déclare que la faculté de se do
ort associée à l’amour. On y a remarqué cette interrogation : « Cette vie l’ai-je vécue, l’ai-je rêvée ? », mot qui rappell
irable langage, découvre « cet incurable ennui qui fait le fond de la vie humaine depuis que l’homme a perdu le goût de Die
éveillé qu’en songe. Vivre sans gêne dans un loisir éternel, c’est la vie des bienheureux dans l’autre monde. » Il parle av
resse est incroyable ; tout l’effarouche ; les moindres devoirs de la vie civile lui sont insupportables. » Il se croit qui
l se croit quitte envers les hommes en leur donnant « l’exemple de la vie qu’ils devraient mener. » La solitude a donc à se
lui-même ? Vraiment sage quand il est désintéressé, il déclare que la vie contemplative ne convient pas à tous les hommes,
s choses, qu’avides de ces douces extases, ils s’y dégoûtassent de la vie active, dont leurs besoins toujours renaissants l
nchant pour la solitude. Les mécomptes et les épreuves diverses de sa vie augmentèrent cette disposition mélancolique. On l
frant des abris d’autant plus tranquilles que les agitations de notre vie ont été plus grandes, et étend notre instinct div
u Deffand ; quelle cruelle existence ! ignorez-vous que je déteste la vie  ; que je me désole d’avoir tant vécu, et que je n
uelle le cœur était cependant bien ardent, mais qui, fatiguée par une vie de passions, exhalait, au milieu des effusions d’
qui on reprochait de ne pas se tuer, puisqu’il était si détaché de la vie  : Je ne me tue pas, parce qu’il m’est égal de viv
point ; c’est le calme de la mort. — Bonsoir, je me sens triste ; la vie me fait mal. — J’en suis presque au dégoût de l’e
n aime mieux, un étrange accord de plaintes contre les douleurs de la vie . Il en était de même à l’étranger. IV. L’Angle
passions malheureuses. Traîner son existence dans les langueurs d’une vie vulgaire, était sa seule perspective. Un orgueil
la grand’mère de la célèbre Bettina, Mme de la Roche « vogua toute sa vie sur les eaux du sentiment. C’étaient chez elle de
sachant se recueillir, puis aussi la retraite effective. Il vante la vie au sein de la nature et pense qu’on peut trouver
ession de lui-même, il ressent le désir de peindre, « ce dégoût de la vie , qui n’est le résultat ni du besoin, ni de la mis
e, il songe au suicide. Il réfléchit sur tous les moyens de s’ôter la vie . Il repasse dans sa mémoire, riche en souvenirs c
appelé à suivre son exemple, ne doit pas se permettre d’attenter à sa vie . » Gœthe possédait bien un poignard de prix, soig
ssant « tous les éléments de tristesse qu’il avait rencontrés dans la vie . » La fin déplorable du jeune Jérusalem, dont la
amis l’annonce de cette publication, il répondait : « Au péril de ma vie , je ne voudrais pas révoquer Werther. Il faut que
a ses prérogatives, mais non pas celle de se jouer du repos et de la vie des hommes, et la mère qui lui reprochait la pert
tu t’es hâté de chercher l’asile où l’on se repose des fatigues de la vie . Cruel ! en quittant le monde où tu nous laisses,
ôté plus fâcheux. Avant d’avoir sérieusement commencé l’épreuve de la vie , il en était fatigué, et ne voyant aucun intérêt
paré à écrire dans ce genre par les difficultés et les chagrins d’une vie dont les débuts n’annonçaient guère la haute fort
s genres de sacrifices, mais qui n’en sent pas moins le fardeau de la vie  : Delphine parle de « la fatigue d’exister. » Ce
2, des réflexions sur le suicide, où elle flétrissait l’abandon de la vie , du moins celui qui n’est pas commandé par le dév
alheurs publics l’avaient atteinte. La Révolution, en bouleversant sa vie , y avait laissé un vide profond. Jamais elle n’av
Autour de Mme de Staël gravitaient quelques hommes qui vivaient de sa vie morale et en partageaient les souffrances. Elle-m
ion y mêlait ses fantômes. A vingt-cinq ans, il était découragé de la vie  ; son esprit jugeait tout d’avance, et sa sensibi
ère ait eu chez M. de Barante une longue durée. Elle a dû céder à une vie active et favorisée par le succès. Non loin de lu
end un dégoût de la littérature, de l’étude, de la pensée, lorsque la vie est si pesante ; il prend un sentiment de mort un
le découragement est sans cesse à la porte, et je n’ai plus assez de vie intérieure pour me passer un instant de celle que
. Il y a dans la pensée même, il y a dans la nature et le cours de la vie quelque chose de triste, une mélancolie intérieur
que par l’action et la dissipation. » Ainsi la pensée, la nature, la vie même, tout l’attriste et il ne peut supporter le
’avoir dit qu’on pouvait s’y soustraire en quittant volontairement la vie . Du moins, il a cherché à le combattre en lui par
nos cendres, mourons tout entiers de peur de souffrir ailleurs. Cette vie -ci doit corriger de la manie d’être. » Mais nulle
mort de son père, il s’arrête « à l’entrée des voies trompeuses de la vie . » Il se sent tenté d’aller cacher ses jours dans
timent d’ennui. Enfin désespérant de guérir il se décide à quitter la vie . On connaît les événements qui terminent ce récit
chez son frère qu’elle force à vivre ; l’engagement d’Amélie dans la vie religieuse ; le hasard qui révèle le secret de so
uisiane ou en France, René est toujours le même : « Je m’ennuie de la vie , dit-il, l’ennui m’a toujours dévoré. Ce qui inté
e avec peine mon ennui avec mes jours, et je vais partout baillant ma vie . » Remarquons ici, d’ailleurs, que lorsqu’il exce
nu que l’alternative du doute et de la foi avait fait longtemps de sa vie « un mélange de désespoir et de délices. » Quoi q
ir et de délices. » Quoi qu’il en soit, tout ce que nous savons de la vie de Chateaubriand, tout ce qu’il a révélé lui-même
l’inconnu, un goût de l’indépendance que bien des circonstances de sa vie ont attesté, parfois avec un éclat public. Hôte,
ire qu’au milieu des hommes, et dans le moment le plus brillant de sa vie active, il est toujours resté quelque peu solitai
i. J’ai erré de naufrage en naufrage ; je sens une malédiction sur ma vie , poids trop pesant pour cette cahute de roseaux. 
Chateaubriand, j’entends le trouble que la Révolution a jeté dans sa vie . Sans l’écroulement de la société française, il a
xions n’étonnera plus. Un écrivain qui croyait toucher au terme de sa vie , et qui, dans le dénûment de son exil, n’avait po
u, ne pouvait guère promener des regards riants sur le monde. » Cette vie nomade, indigente et précaire est, sans doute, po
nes. » René, le véritable René n’aurait donc reconnu l’amertume de la vie qu’après en avoir goûté les douceurs. En cela, au
s malheureux des hommes ; de bambin qui, à seize ans, n’ait épuisé la vie , qui dans l’abîme de ses pensées ne se soit livré
’est qu’il en a senti le poids. Gœthe n’eût pas voulu, au péril de sa vie , « révoquer Werther. » Chateaubriand a déclaré qu
présente comme ayant, par le penchant à la rêverie, par le goût de la vie contemplative, quelque ressemblance avec René, qu
ces qui sentent leur valeur, et devait disparaître quand viendrait la vie active. De ces deux hommes, la science guérit le
ue. Le mal fut plus grave et plus durable chez un autre homme dont la vie fut aussi en contact avec celle de Chateaubriand.
ne porte l’empreinte d’aucune faiblesse morale. Mais quelle était sa vie intime ? Il aimait la solitude des champs ; il al
itude de tenir registre de ses pensées : il écrivait un journal de sa vie . Ce soin de s’observer sans cesse, d’analyser ses
» Maladie de l’imagination, tel était le terme auquel aboutissait une vie trop solitaire et trop renfermée dans la contempl
es que Chateaubriand nous a conservées. Dans toute cette partie de sa vie , la destinée et le caractère de Lucile sont les m
le terme de ses douleurs. Un don naturel de mélancolie, accru par une vie triste et solitaire, par des chagrins privés et p
de M. Joubert montre quel découragement, quelle indifférence pour la vie , s’étaient emparés d’elle. « Je suis bien aise de
ier ses pensées et ses impressions. Ce manuscrit montre chez elle une vie intérieure qui ressemble, avec moins d’agitation
eaubriand, Pauline de Montmorin, rapprochées par les malheurs de leur vie , unies par une fin prématurée, ont passé peu de j
Mme de Chateaubriand. Les tendances non moins que les incidents de sa vie le conduisaient, d’ailleurs, vers Chateaubriand.
vée. » Il prête au jeune homme les pensées les plus désolantes sur la vie , et il montre bien qu’elles lui étaient habituell
ur. En lui tout est uniforme, et une ombre de mélancolie enveloppe sa vie entière et ses écrits. Sa vie d’abord. Enfant mal
et une ombre de mélancolie enveloppe sa vie entière et ses écrits. Sa vie d’abord. Enfant maladif et ennuyé, il est confié
que auquel on le destinait, il se sauve en Suisse, pour y vivre d’une vie purement contemplative. Bientôt la Terreur qui re
dans le reste de son existence. Il a continué sous la Restauration sa vie cachée et ses travaux philosophiques. Il a publié
se retrouve dans ses écrits, qui ne sont souvent qu’un journal de sa vie morale. Dans ses Rêveries, quand il quitte les ré
oulés, aux regrets des impressions aimantes… Automne, doux soir de la vie , tu soulages nos cœurs attendris et pacifiés, tu
nos cœurs attendris et pacifiés, tu portes avec nous le fardeau de la vie . » Ces sentiments apparaissent surtout dans son o
s sinistre vers l’âge d’affaiblissement, j’ai dévoré dix années de ma vie . Heureux l’homme simple dont le cœur est toujours
s êtres muets qui passent et s’agitent devant lui. » Cependant cette vie à la fois inutile et malheureuse, Obermann ne com
e de remplir un rôle dans le monde, on peut quitter volontairement la vie , et que le pouvoir de la société ne va pas jusqu’
un grand nombre de pages consacrées à la description, à l’éloge de la vie solitaire et à l’analyse de ses effets sur l’âme.
yse de ses effets sur l’âme. L’ouvrage est précédé par le récit de la vie d’un homme qui aurait habité, jusqu’à l’âge avanc
elopper des établissements toujours ouverts aux hommes désireux de la vie cénobitique. Cette solitude ne peut cependant êtr
ons et cette lassitude ne sauraient convenir ; c’est celui-là dont la vie est un pénible combat. » Enfin, au moment même où
ns à éviter son contraire. Elle croit qu’elle n’est pas faite pour la vie ordinaire des femmes, qu’elle n’a pas les dons né
a bizarre tentative, elle ne fait rien cependant pour rentrer dans la vie commune. Elle ne sait pas plus supporter la situa
uvre de Senancour. On peut juger l’une et l’autre. Que dirai-je de sa vie  ? Sans doute, des infirmités précoces, des pertes
r lequel il ne se croyait pas fait, et en se consacrant à un genre de vie exceptionnel et contraire à la destination de l’h
crit le premier : « J’ai remarqué, dans les vicissitudes d’une longue vie , que les époques des plus douces jouissances et d
ur vivacité même, que des points bien clair-semés dans la ligne de la vie . Ils sont trop rares et trop rapides pour constit
eur ? Cependant, je sens que j’aime la monotonie des sentiments de la vie , et si j’avais encore la folie de croire au bonhe
oins, et se fortifier par la lutte. Malgré le caractère modeste de la vie et des écrits que je viens d’apprécier, une céléb
tion. Les affaires publiques qui ont pris une part considérable de la vie de Maine de Biran, ne l’ont pas, en effet, occupé
ivi ce conseil. Les événements publics l’avaient aussi détourné de la vie du dehors, et ramené davantage à la vie intérieur
’avaient aussi détourné de la vie du dehors, et ramené davantage à la vie intérieure. Pendant la Terreur, il s’était réfugi
é plus sensible. » Il parle ailleurs de « l’agitation ordinaire de sa vie intérieure », de « sa monotone existence » ; enfi
l’affaiblissement de son imagination et il écrit ce triste mot : « Ma vie se décolore peu à peu. » A ces analyses d’impres
n peut mentionner Gleizès, personnage connu par son originalité et sa vie solitaire et indépendante, qui a publié, en 1794,
de l’intérêt et ne doivent pas échapper à notre examen. On connaît la vie de Charles Nodier. On sait quelles furent son édu
était à la fois amie du luxe et de la simplicité, et au milieu de sa vie élégante, elle trouvait le temps d’aller visiter
r était loin de ces hauteurs mystiques, et les divers incidents de sa vie pouvaient expliquer une disposition mélancolique.
l’aime, Gustave de Linar. Ce jeune homme a toujours eu le goût de la vie solitaire. Un fragment du journal que tenait sa m
omme l’aigle des montagnes, me baigner dans un nuage et renouveler ma vie  ! Que de fois, j’eusse voulu me plonger dans l’ab
ale, ses sentiments religieux le lui défendent. Il supportera donc la vie , mais il ne peut plus soutenir la vue de Valérie 
e de folies. Instruit par une expérience précoce des tristesses de la vie comme de ses charmes, il en est déjà rassasié, et
s, plus ennuyé, plus malheureux, plus fatigué que jamais de ma triste vie . Je me figurai ce pauvre père trompé dans toutes
ui : « Il n’y a plus là ni cœur, ni enthousiasme. » Le reste de cette vie agitée appartient à l’histoire. Je rappellerai se
Université de Gœttingue de brillantes études menées de front avec une vie mal dirigée. Dès cette époque, il porte en lui un
surtout à de longs entretiens avec une femme âgée et mécontente de la vie , vivant retirée dans son château « n’ayant que so
Adolphe, dans nos conversations inépuisables, nous avions envisagé la vie sous toutes ses faces et la mort toujours pour te
e sa solitude ; étranger à toute la terre, il regrette le temps où sa vie avait un intérêt et se réfléchissait dans une aut
r elle, patrie, condition, figure, esprit. Ni les circonstances de la vie , ni celles de la passion n’ont aucune identité ;
upposer que ce modèle ait été emprunté à quelque autre souvenir de la vie de Benjamin Constant ? Quand on questionnait celu
flétrie ne refleurit jamais ; qu’il porta l’amer souvenir « de cette vie si dévastée, si orageuse qu’il avait lui-même men
d’un juge compétent : « Maintenant, dit M. Gueneau de Mussy, dans une Vie de Rollin, publiée en 1805, maintenant, le jeune
eu de passions. Comme il n’a pas rempli les différentes époques de sa vie , il ressent toujours, au dedans de lui-même, quel
ans rappeler le charme de la jeunesse, ni la gravité de l’âge mûr. Sa vie entière se présente comme une de ces années orage
uceurs d’une imagination bizarre et emportée, au mépris superbe de la vie , à l’indifférence qui naît du désespoir ; une gra
finitive de santé morale. Si beaucoup d’entre eux se jetaient dans la vie militaire et si des idées de gloire chassaient de
nts qu’un trouble intérieur et les réflexions cruelles qu’inspire une vie agitée par les tempêtes. » Quand à Manfred, que
, dirai-je de ce poème ou de ce drame ? Manfred veut en finir avec la vie . Il fait appel aux forces destructives de la natu
issement, Manfred voit apparaître la fée des Alpes, il lui raconte sa vie passée, sa jeunesse solitaire, comment il descend
aît ce portrait de Childe Harold ? « Avant que le premier terme de sa vie fut passé, Harold éprouva le goût de la satiété.
e poète qui parle ? Est-ce seulement le personnage auquel il donne la vie  ? C’est ce que la trame du poème ne permet pas to
nheur selon les idées bourgeoises, mais écrasé par les plaisirs de la vie réelle, et n’en rapportant en définitive qu’un im
ive qu’un immense mépris pour l’humanité et pour les déceptions de la vie , type dangereux que nous retrouverons ailleurs da
r n’était guère dans les mœurs d’une nation légère et amoureuse de la vie . Gœthe, qui la visitait, en 1786, remarquait « qu
ours parler de meurtres ; mais qu’on faisait trop de cas de sa propre vie dans ce pays pour s’en délivrer comme d’un fardea
e ses disciples en France ou ailleurs, si leur culte excessif pour la vie solitaire ont pu entraîner beaucoup d’esprits, la
olie avait déjà plus ou moins fortement établi son empire. Dans cette vie nouvelle, ils pénétraient mieux leurs habitudes e
un recueil de poésies où il se représente comme arrivé au terme de sa vie , et où il chante lui-même son hymne funèbre. Une
ers pour célébrer le Lit de mort, et s’il chante aussi le Retour à la vie , combien ce retour est éphémère, et déjà assombri
ies, la bénédiction de Dieu dans la Solitude. Plus loin il célèbre la vie du Solitaire. En mille endroits, il vante les ava
e de ses réflexions. Elle lui apparaît au milieu des séductions de la vie ou des merveilles de la nature ; elle s’interpose
t déjà par sa main glacée. On le voit Prêt à quitter l’horizon de la vie . Pleurant de ses longs jours l’espoir évanoui. A
re, les honneurs, les richesses, lui qui dédaigne tous les prix de la vie , il est une passion qu’il excepte de son indiffér
des nuits à chercher par quels moyens il pourrait se soustraire à une vie qu’il ne pouvait plus supporter. Grâce à Dieu, co
religieux. Mais, en 1807, il quittait son collège bien aimé, pour une vie encore plus douce, la vie de famille à la campagn
il quittait son collège bien aimé, pour une vie encore plus douce, la vie de famille à la campagne. Là, il reprend avec bon
iasme pour les héros de cette sombre poésie, il croyait vivre de leur vie même. Le caractère du pays qu’il habitait se prêt
famille, on crut devoir éloigner Lamartine. Il inaugura dès lors une vie moins intérieure et moins sédentaire, et se rendi
se nourrir de poésie et de rêves, tantôt se jeter avec ardeur dans la vie réelle, entrant à la chute de l’Empire dans la vi
vec ardeur dans la vie réelle, entrant à la chute de l’Empire dans la vie militaire, en sortant pendant les Cent-Jours, pui
d’échapper à « ce désert de l’indifférence, à cette sécheresse de la vie , il aurait voulu mourir tout de suite pour retrou
e revenant sur ses souvenirs de Milly il dit : « La compression de ma vie morale dans cette aridité et cet isolement, l’int
euil de sa famille. « On s’étonne, a-t-il dit, que les hommes dont la vie date de ces jours sinistres aient apporté en nais
lonté ; et ce n’est pas impunément qu’un jeune homme s’abandonne à la vie contemplative, fût-elle bercée par les plus poéti
en même temps que la fin de sa jeunesse. Avec la maturité (1820), sa vie se transforme. Jusque-là désœuvrée et solitaire,
ds événements de notre histoire. Plus tard encore, quand il quitte la vie publique, il puise dans de cruelles nécessités d’
ar la subir. C’est pendant la Restauration, dans le volume intitulé : Vie , poésies et pensées de Joseph Delorme (1829), et
e cette affection. L’ouvrage consacré à Joseph Delorme débute par une vie du prétendu auteur. Ce récit, prend Joseph Delorm
us vraiment aimer. Personne n’ignore que, dans quelques parties de la vie de Joseph Delorme, Sainte-Beuve ait voulu se mett
Enfin n’est-ce pas surtout Werther qui a fourni le ton général de la vie du malheureux Joseph, et M. Guizot n’a-t-il pas e
avenir de l’homme et le soin de son âme comme la grande affaire de sa vie  », et que « pendant longtemps les croyances du ch
vail involontaire dont je n’avais pas été complice. » Toutefois, « la vie studieuse et solitaire de l’école fortifiant les
atin, je me jetai épuisé sur mon lit, il me sembla sentir ma première vie , si riante et si pleine, s’éteindre, et derrière
es jours qui suivirent cette découverte furent les plus tristes de ma vie … Mon âme ne pouvait s’accoutumer à un état si peu
état n’aurait pas duré longtemps, la fatigue m’aurait assoupi, et ma vie se serait endormie comme tant d’autres, dans le s
avait plus la clef ; et ce fut là ce qui décida de la direction de sa vie . Ne pouvant supporter l’incertitude sur l’énigme
éfaut de la foi, il fit appel à la raison, et résolut de consacrer sa vie à résoudre le problème qui l’obsédait. Ce fut ain
imes, un de ses adeptes qui n’avait pas, comme lui, la garantie d’une vie exempte d’orages. On connaît assez peu aujourd’hu
’État, mais dans une modeste institution de Fontenay-aux-Roses. Cette vie traversée par tant de difficultés, et déjà mal or
té ; oscillant sans cesse d’un pôle à l’autre, il usa sa gloire et sa vie dans de stériles agitations. Quel que soit le jug
il faut descendre à un monde plus pratique. Il faut consulter sur la vie ceux qui se sont plu à en raconter les vicissitud
jamais pu se soustraire à l’influence des premières impressions de sa vie . On entendait en elle comme « l’écho d’une lutte
ans les livres et dans la rêverie. Il pense un instant à consacrer sa vie à Dieu ; mais l’étude de la philosophie le détour
« l’ironie la plus amère. » Dégoûté de tout, il veut en finir avec la vie  ; mais le sentiment du devoir est assez fort en l
Pendant sa lutte contre ces difficultés, Octave se réconcilie avec la vie . « Le monde lui semble moins haïssable, et surtou
tave finit par un acte inutilement coupable. Il n’a eu de bon dans sa vie morale que les moments dus à un amour pur. Noble
ouble, un tourment qui attaque la raison même, le découragement de la vie et de ce qui la fait aimer : ennui profond ; regr
plaisir et joie complète d’exister. Ce jour, ajoute-t-elle, a été une vie entière. » Cette mobilité maladive, Prudence la p
une vie entière. » Cette mobilité maladive, Prudence la porte dans sa vie réelle, dans ses « enchantements » dont je ne fer
ste maladie, état fâcheux de l’âme, qui intervertit les saisons de la vie , et place l’hiver dans un printemps privé de fleu
; j’ai lu deux fois de suite le Manfred anglais. Jamais, jamais de ma vie , lecture ne m’écrasa comme celle-là. J’en suis ma
 !… J’ai même fait quelques vers ; j’en ferai quelques autres dans ma vie , mais je ne sais pas si je pourrai rien finir. Qu
toute affection sera brisée, il faut se contenter de cette misérable vie de la terre où l’on voit des rochers, des nuages 
éparable, le passé, l’impossible, tout est négation dans le monde. La vie n’est qu’un long refus du bonheur, et nous autres
t Sautelet, mais Bastide, Franck-Carré et Jussieu sont entrés dans la vie pratique. La Révolution de 1830 leur a ouvert div
lus souvent ne les a pas empêchés à une certaine heure de jouir de la vie , et qui n’a servi peut-être qu’à en rehausser le
ien, et sa biographie nous apprend qu’il était loin de porter dans la vie les sombres idées auxquelles aboutit sa doctrine.
ommunication intime et mystérieuse, la tristesse des hommes « dont la vie date de ces jours funestes. » Du reste, en pourra
ivante, il se plaint des chagrins et des déceptions que nous garde la vie , et il s’écrie : Où donc est le bonheur ? disais
grettant la jeunesse ravie, Mourir, en regrettant la vieillesse et la vie  ! Encore un soupir à ajouter à tous ceux que pro
es suivantes : Horror, Dolor, Spes. Sans doute, à aucune époque de la vie de M. Hugo, le doute n’équivaut chez lui à la nég
go n’a pas été étranger à ce mal. Cependant, ce que nous savons de sa vie n’explique pas de sa part une disposition à la tr
de Feuilles au vent, laissait échapper des plaintes fugitives sur la vie , et parlait de la consolation qu’il trouvait à cu
e la vigueur persistante de l’âme. Après ces vers, il se fait dans la vie poétique de Dondey un grand intervalle de silence
ue j’ai signalées, et qui se retrouvent dans les œuvres comme dans la vie des deux poètes. C’est en 1834 que Boulay-Paty pu
n’est pas moins manifeste dans le long morceau en prose consacré à la vie d’Élie Mariaker. « Élie, y est-il dit, naquit en
emmes. Mais chaque année pendant les vacances, il se retrempe dans la vie de famille. Là, il lit les poètes, Ossian surtout
te dans l’étourdissement des plaisirs. « Il était dans le vague de la vie , il avait cette mélancolie noire, maladie de jeun
mme du punch leur semblait leur âme usée, prête à s’éteindre sur leur vie brûlante. » Les deux amis prenaient alors les cos
ommencer une nouvelle existence sous le ciel de l’Amérique. Ce que la vie d’Élie Mariaker vient de nous révéler, ses poésie
autier a écrit une Comédie de la mort, avec ces deux sous-titres : La Vie dans la Mort ; la Mort dans la Vie (1838). Dans l
rt, avec ces deux sous-titres : La Vie dans la Mort ; la Mort dans la Vie (1838). Dans la première pièce, il suppose que to
es qui accablent les hommes et qui empoisonnent leur existence. Cette vie posthume et cette mort anticipée sont peintes ave
and on songe que cette enfant n’avait pas de griefs sérieux contre la vie , que ses débuts avaient été encouragés par le pou
Si, depuis le commencement de ce siècle, un homme, en entrant dans la vie , sembla devoir être affranchi du mal commun, ce f
onne ne les ignore. Musset, d’abord, avait fait l’apprentissage de la vie au milieu d’une société, déjà presque dépourvue d
icieux de la littérature. De plus, il n’avait pas su bien ordonner sa vie . Enfin une grande passion l’avait saisi, mais san
ion. « A moitié de sa route », il se sent « déjà las de marcher ». La vie médiocre, prosaïque et mercantile, telle que la f
aurait aimé, nous dit-il, à se laisser aller doucement au cours de la vie , à jouir des biens de la terre « à regarder le ci
é des hommes. Cependant, ce jeune homme blasé, fatigué d’avance de la vie , incapable d’illusions, retrouve un jour au fond
assimiler tout ce qui dans l’univers peut contenir une jouissance. La vie et ses manifestations diverses sont « le Dieu de
répète ces paroles. C’est le résumé de tous mes travaux, de toute ma vie  » (Journal, 23 juin 1834). L’année suivante, même
e loi de ma nature, toutes choses mieux ressenties que senties. » La vie de son cœur ne s’accuse que par des souffrances s
le peu de moi qui vit encore, des épreuves stériles et misérables. Ma vie intérieure dépérit chaque jour, je m’enfonce je n
mpalpable, qui s’attache à moi. Je péris chaque jour secrètement ; ma vie s’échappe par des piqûres invisibles. » Après cet
inutiles pour vaincre son imagination, et pour arriver à vivre d’une vie pleine et vraie. Mme Sand a bien indiqué ce carac
à son retour, en lisant ce manuscrit, il puisse reconstituer la douce vie de famille écoulée sans lui. Je ne pense pas qu’o
déal élevé, accuse la prétendue pauvreté de son esprit, le vide de sa vie intérieure, l’ennui qui l’atteint ; enfin n’est s
re à l’autre, d’une chose à une autre chose ; il y a repos dans cette vie mesurée, dans cet arrangement que s’imposent les
et que ces organisations délicates manquaient du principe même de la vie . A voir se reproduire, chez deux êtres, issus de
les bornes de ce travail. Je dois me renfermer dans la période de sa vie où elle a suivi le mouvement imprimé par l’école
Paris, de 1817 à 1820, son premier rêve fut de se croire appelée à la vie monastique ; et elle se trouva plus tard une voca
temps, l’amour de la nature, l’enthousiasme du vrai, le mépris de la vie factice, et le dégoût des vanités du monde. » Mme
uelle contre l’accablement », qu’elle en arriva à être fatiguée de la vie et tentée de s’en débarrasser. L’Histoire de sa v
re fatiguée de la vie et tentée de s’en débarrasser. L’Histoire de sa vie dont nous tirons ces détails nous apprend que, po
ècle se reconnaissent alors en elle. Son mariage en 1822, la nouvelle vie qui en résulte pour elle jusqu’en 1831, son arriv
tente fiévreuse, ennuyée et désespérée, à l’amour qui doit ranimer sa vie . Georges Sand a nié qu’Indiana fût son portrait ;
stume de son sexe, il faut la chercher, dans ses œuvres comme dans sa vie réelle, sous des vêtements virils ; et alors n’es
s, plus heureuse par le cœur. Elle ne trouve pas de ce côté la pleine vie qui lui manque de l’autre. Les créatures lui para
incohérents que renferme le roman, je dois rappeler deux phases de la vie de Lélia, qui, sous deux formes différentes, la m
depuis Jean-Jacques Rousseau, on sait que son Senancour a pratiqué la vie du solitaire et l’a décrite dans deux ouvrages. L
ouvent au sein d’une communauté entière. Elle a pensé que ce genre de vie avait les avantages sans les inconvénients de l’i
la foi soutient dans leur épreuve ; mais Lélia qui, à ce moment de sa vie , déclare qu’elle croit en Dieu, et « qu’elle l’ai
ce qu’elle a volontairement sacrifié. « Sachez-le bien, dit-elle, ma vie est un martyre, car si les grandes résolutions en
sent pas. J’ai résolu de ne pas vivre ; je ne cède pas au désir de la vie , mais mon cœur n’en vit pas moins, éternellement
llement jeune, puissant, plein du besoin d’aimer et de l’ardeur de la vie . J’aime, mais je n’aime personne, car l’homme que
Lélia s’ajoute donc à celle des solitaires dont j’ai déjà rappelé la vie et les écrits. En somme, cette femme extraordinai
au hasard sa tristesse dans la montagne, et meurt en exhalant avec la vie cette délirante imprécation : « Oh ! oui ! oui, h
ables pour les gens qui vivent sans chercher la cause et le but de la vie . » Et elle ajoutait : « Ceux qui liront plus tard
ie. » Et elle ajoutait : « Ceux qui liront plus tard l’histoire de ma vie intellectuelle ne s’étonneront plus que le doute
et je n’échapperai pas, quoi que je fasse, aux expiations de l’autre vie  ; si tu es juste et bon, tu m’accueilleras dans t
vais déjà beaucoup lu, et bien que je n’eusse aucune expérience de la vie , j’étais un peu atteint de ce que l’on a nommé la
e cet amant sans autorité sur celle-là même qu’il a entraînée dans sa vie inutile, surtout quand on le compare à Valvèdre,
croyants, le Dieu bon, l’âme immortelle et les espérances de l’autre vie , voilà ce qui en moi a résisté à tout examen, à t
eçoit de Mme d’Hervey les soins d’une sœur. L’impossibilité d’unir sa vie à la sienne, la pensée que l’inégalité de leur co
e malheur, mais lorsqu’on n’a plus rien à espérer ou à craindre de la vie , que notre jugement est prononcé ici-bas comme ce
s, au terme d’un voyage dont j’ignore le but, sans avoir deviné si la vie est une plaisanterie bouffonne ou une création su
r sa disposition naturelle à souffrir profondément des épreuves de la vie , à voir partout dans la société une sorte de fata
heur ! » Dans cet état, il se dit que pour sortir de l’enfer de cette vie il ne lui faudrait que la résolution d’un moment.
erreur, consistant à soutenir que le suicide est légitime dès que la vie paraît intolérable, au lieu de reconnaître que la
time dès que la vie paraît intolérable, au lieu de reconnaître que la vie doit être tolérable, puisque la mort ne vient pas
uteur y exposait que le poète, répudié par la société, condamné à une vie de privations, et en quelque sorte à « mourir en
nthropie, au sarcasme, il parlait, au moindre mécompte, de quitter la vie . Un travail excessif, une grande irritabilité ner
er les notes. » Il traduisait Gœthe dans ses mélodies, le Retour à la vie , la Ballade du pêcheur. L’un des morceaux les plu
de découragement. Devant les difficultés réelles ou imaginaires de la vie , devant les inévitables déceptions qu’elle renfer
un pistolet se trouvait sous sa main, il s’était tué. Le dégoût d’une vie rassasiée de plaisir, le mépris de tout ce qui fa
, le malaise va diminuer en proportion de l’activité déployée dans la vie . Ozanam deviendra le professeur éminent que l’on
e au XIXe siècle, une étude intéressante, dans laquelle il retrace la vie morale d’un de ses contemporains, atteint de cett
bjet ait tout à coup disparu au point de ne laisser aucune trace ? La vie intellectuelle ou morale des nations ne connaît g
mme et celles de la nature ; le Voyage de Martin à la recherche de la vie , par M. Louis Rambaud, récit de quelques aventure
omène son héros à travers toutes les déceptions et les épreuves de la vie . Il faut aussi mentionner les poésies de Mme Acke
au même instant. Il est convaincu que l’anéantissement de toutes les vies humaines amènera tôt ou tard la suppression même
reproduisaient les formes et les dénominations, les conditions de la vie sociale. Toutefois, leur établissement n’a pas ra
on peut trouver qu’il s’amuse trop. Il s’est repris aux choses de la vie , soit ; mais il s’y est repris avec excès. Enfin
la ruine des croyances, ne sont-ils pas quelquefois le résultat d’une vie qui n’a rien su refuser aux exigences des passion
t l’habitude de la solidarité, au célibat corrupteur le mariage et la vie de famille, l’action à la rêverie, le bon sens pr
73 (1902) L’humanisme. Figaro
oive surprendre. Toute esthétique est, en somme, une conception de la vie appliquée au cas particulier de l’art. Il y a un
auté pour le rêve. Ils négligèrent délibérément non plus seulement la vie subjective, le moi romantique, mais la vie entièr
ment non plus seulement la vie subjective, le moi romantique, mais la vie entière, subjective et objective, toute la vie ;
oi romantique, mais la vie entière, subjective et objective, toute la vie  ; ils se cloîtrèrent dans le Rêve. Ils habitèrent
inconnue. Toute licence, ajouterions-nous volontiers, sauf contre la vie . — Comme les symbolistes devaient beaucoup aux pa
ntre eux l’avouent — a exprimé des rêves abscons et froids, et non la vie . Ils ont créé tout un décor de glaives, d’urnes,
re sans un peu de clarté, c’est le néant absolu, et la beauté sans la vie , c’est une forme inconsistante qui échappe à l’ét
amants, des citoyens, des philosophes ou des croyants. C’est de leur vie même qu’étaient faits leurs rêves. Après l’école
pour le rêve, il est temps de constituer l’école de la beauté pour la vie . Nous ne proscrivons pas le symbole ; mais qu’il
ous ne sommes ni mystiques ni sceptiques. Nous sommes plongés dans la vie  : il faut la comprendre et la vivre. Mais je ne v
ains dont on pourrait citer déjà maints exemples. Poètes, chantons la vie  : c’est notre vraie façon, à nous, d’y collaborer
aller dans l’inconnu terrible, puisse se dire comme tous ceux dont la vie a été bien remplie par les labeurs humains : « Je
ire du déisme ; c’est l’homme substitué à Dieu dans la conduite de la vie  ; c’est une religion nouvelle qui rapporte tout à
de tentant ni de séduisant en soi. Quoi ! Pour ces quelques heures de vie , un peu monotones parfois, que nous passons sur l
tous les spectateurs indécis qui n’ont pas un respect suffisant de la vie humaine et de la propriété individuelle ils sont
jeunesse est présomptueuse ; elle n’a pas encore été humiliée par la vie  ; elle tend ses voiles de toutes parts à l’espéra
, dans un dernier soupir, ceux que nous aimons ou qui nous aiment, la vie n’est qu’une plate comédie qui ne vaut pas la pei
terrestre seront réparées d’autre part, l’acceptation réfléchie de la vie présente, et le ferme propos d’ennoblir cette vie
ion réfléchie de la vie présente, et le ferme propos d’ennoblir cette vie par le progrès continu de l’harmonie, de la justi
74 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXXI. Sainte Térèse »
se dans le langage où la pensée déborde les mots. Cette héroïne de la vie spirituelle est infinie d’intuition, de profondeu
ns les œuvres que nous avons d’elle, autant qu’elle l’emporta dans sa vie sur le farouche Solitaire qui ne réussit pas à êt
ions même pas. L’oubli l’eût dévorée. Elle n’eût point passé dans, la vie en y laissant de trace, mais la vie eût passé sur
. Elle n’eût point passé dans, la vie en y laissant de trace, mais la vie eût passé sur elle, et en passant l’eût engloutie
xe, ces défauts presque impersonnels, mais dont elle s’accuse dans sa Vie comme s’ils n’appartenaient qu’à elle seule ! Avo
mour fort comme la mort et qui tranche l’âme comme la mort tranche la vie . Elle en avait senti le fil de feu s’abattre sur
le fil de feu s’abattre sur elle et sur son frère, à la lecture de la Vie des Saints. Aussi tous les deux, après cette lect
geant trente monastères, quatorze d’hommes et seize de filles. Double vie qui suppose la plus puissante tranquillité de cor
trop pur, qui serait mortel à la santé. Quand Sainte Térèse, dans sa Vie , nous rend compte de ses contemplations intérieur
Laplace. Nous parlons surtout de ses grandes œuvres spirituelles, sa Vie écrite par elle-même et ce Château de l’âme, sur
ssi bien s’appeler Héloïse. Ce n’est ni la brûlante Visionnaire de la Vie , la pluie de larmes qui coula toujours, ni l’Exta
t n’en fut pas moins mère — la mère de tous ceux qu’elle enfanta à la vie religieuse et qu’elle éleva pour les cieux ! Cett
es cieux ! Cette Sainte Térèse-là, inconnue, n’est révélée que par sa Vie . À certaines places de ce récit merveilleux où le
ion des âmes futures engagées sur ces escarpements, ces rebords de la vie spirituelle où tout pas conduit à un sommet, et t
la nature de celui-ci que nous pouvons donner une idée complète de la vie de Sainte Térèse, écrite par elle-même ; il faudr
it s’arrêter plus longtemps que nous ne le pouvons. Dire que c’est la vie d’une âme éprise de Dieu et de perfection, qui a
expliquer avec les lois physiologiques dont nous sommes si fiers, la vie de Sainte Térèse, confessée par elle, est un de c
rofondeur dans les sciences naturelles, dans le monde extérieur de la vie , une Sainte Térèse est un colosse du même ordre,
un gouvernement inconnu des hommes, — le gouvernement de l’Amour ! Sa vie , comme elle nous l’a laissée, cette longue poésie
75 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre IV. De l’amour. »
losophie, se sont perdues dans le vague d’un sentiment délicieux ; la vie qui pèse était entraînante, et le but, qui toujou
s notre imagination. Ah ! qu’il est heureux le jour où l’on expose sa vie pour l’unique ami dont notre âme a fait choix ! l
, en s’occupant du sort des hommes, n’est pas la conservation de leur vie  ; le sceau de leur nature immortelle est de n’est
pensée et du mouvement du cœur ; et dans la plus profonde solitude la vie de l’âme est plus active que sur le trône des Cés
ntreprise. Mais quand c’est au premier objet de ses affections que la vie est consacrée, tout est positif, tout est détermi
ir une seule des émotions que l’amour jette comme par torrent dans la vie . Des années de peines et d’efforts leur valent un
voir donné la sienne ; enfin, si l’on veut bénir le don inconnu de la vie , il faut qu’il ait besoin de votre existence, et
tre, ont-ils déjà reçu tout le bonheur que nous espérons dans l’autre vie  ; peut-être que pour eux il n’est pas d’immortali
ysiques de la nature. Eh bien, me dit alors M. L., si, pour passer ma vie avec elle, il avait fallu me résigner à cet état,
ut ce que le temps enlève aux sensations ; une passion qui fait de la vie un seul souvenir, et dérobant à sa fin tout ce qu
sans retour ceux qui se seraient aimés pendant tout le cours de leur vie , et les mêmes puissances attachent l’existence, à
es instants, un bonheur sans aucun rapport avec l’état habituel de la vie , et l’on veut survivre à sa perte ; l’instinct de
evait éclairer, alors le malheur s’étend sur toutes les époques de la vie , les regrets tiennent du remords, et la mélancoli
rendre capable de distraction. Si, au contraire, il a existé dans la vie un heureux moment où l’on était aimé ; si l’être
istence, qu’il est dévorant le malheur qu’une telle destruction de la vie fait éprouver ; le premier instant où ces caractè
cun malheur apparent ; seule en secret, tout votre être a passé de la vie à la mort. Quelle ressource dans le monde peut-il
t dont on était aimé, à l’objet qu’on avait choisi pour l’appui de sa vie , à celui qui faisait éprouver l’amour tel qu’il a
adressés, rappeler vers elle, en vain, l’être qui fut la moitié de sa vie , et lui reprocher les battements d’un cœur qu’une
femmes un moment de pouvoir absolu, mais c’est dans l’ensemble de la vie , dans le cours même d’un sentiment, que leur dest
us de leur sexe, en en quittant la carrière ; à peine la moitié de la vie peut-elle être intéressée par l’amour, il reste e
courir quand l’existence est déjà finie. L’amour est l’histoire de la vie des femmes, c’est une épisode dans celle des homm
es affections de leur cœur se renouvellent rarement ; égarées dans la vie , quand leur guide les a trahi, elles ne savent ni
de traces dans leur cœur que la passion la plus ardente ; toute leur vie est étrangère à cette époque, chaque instant y ra
76 (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre IV. Conclusions » pp. 183-231
isolées ; j’en ai dit les raisons ; la principale, c’est l’absence de vie nationale. D’autres littératures pourraient encor
pas pourquoi la réalisation d’un principe est si intimement liée à la vie d’un groupe, ni comment la littérature est à la f
e là : rattacher un phénomène en apparence isolé (dans notre cas : la vie littéraire) aux lois de la vie totale. La littéra
n apparence isolé (dans notre cas : la vie littéraire) aux lois de la vie totale. La littérature n’est qu’une des nombreuse
totale. La littérature n’est qu’une des nombreuses expressions de la vie humaine ; expression plus claire que d’autres, pl
é de dégager la ligne essentielle qu’il est difficile de définir « la vie  ». De là, et surtout avec les progrès de l’érudit
quelques chapitres où les rapports intimes de la littérature et de la vie apparaissent comme par hasard ou comme une except
ion philosophique nous impose cette certitude, que les rapports de la vie et de la littérature sont constants, de tous les
e directe des générations disparues, ce serait serrer de bien près la vie elle-même de l’humanité ; ce serait trouver, non
e humaine et nous mettre en garde contre le gaspillage insensé de nos vies . Au cours des pages qui précèdent, j’ai déjà mont
. — Il me reste donc à exposer les conséquences de ma méthode pour la vie totale. Je sens vivement les difficultés de cette
l’affronter. — Considérant la littérature comme une expression de la vie , nous allons distinguer par elle, par son mode de
elle, par son mode de réalisation, quelques éléments essentiels de la vie , quelques forces dont l’action se combine en d’in
ar l’analyse ; l’analyse est toujours brutale ; elle scinde ce que la vie unit ; elle établit des catégories factices ; ell
els, on arrive peu à peu à la vision synthétique, à l’intuition de la vie . Je ne reculerai donc ni devant la brutalité des
ctice en un certain sens, mais nécessaire ; dans l’ensemble, c’est la vie continue. C’est un peu ainsi que je voudrais proc
, susceptible d’évolution et fortement conscient ; ailleurs, c’est la vie pratique, calculatrice, au jour le jour, sans foi
principe coïncidait avec les intérêts du groupe, il y aurait arrêt de vie  ; le groupe, c’est le passé, l’acquis ; le princi
e, c’est le passé, l’acquis ; le principe c’est l’idéal, l’avenir. La vie est dans ce conflit éternel. — Dès que le princip
béatitude, l’immobilité ; l’ascension infinie vers l’idéal, c’est la vie même. À l’abstraction de cet exposé, il sera bon
deuxième ère. La raison universelle reporte sur la terre le but de la vie qu’on avait mis dans l’au-delà ; l’humanité retro
et plus tard un point de départ. Là où pour une raison quelconque la vie nationale est contrariée dans son développement (
grandissante a été étouffé (par exemple en Allemagne, en Espagne), la vie nationale s’est arrêtée. Ce qui se passe aujourd’
r aux idées, parce qu’elles sont subjectives, ce serait renoncer à la vie . La marche de l’humanité, telle que je la constat
ue créateur. L’individu-cause On a souvent remarqué déjà que la vie de l’individu est un raccourci de la vie de l’hum
souvent remarqué déjà que la vie de l’individu est un raccourci de la vie de l’humanité. Avant de naître, l’homme parcourt,
es conflits existent : ils sont même un enrichissement illimité de la vie  ; ils mettent la variété infinie des nuances là o
Pour cela, il faut qu’il ait vécu avec une intensité particulière la vie de son peuple, l’espérance et la douleur de son é
n et du milieu, la prudence imposée par les nécessités diverses de la vie , l’inertie inhérente à la nature humaine, les lim
ctoires. Le chimiste n’arrive pas plus que l’historien à expliquer la vie  ; du moins peut-il répéter presque à volonté une
le, pour sa commodité, des éléments qui ne sont jamais isolés dans la vie . Dès qu’on touche à l’homme intellectuel et moral
vis nous serrerons le problème de près en nous attachant surtout à la vie intellectuelle de l’homme ; à l’esprit de l’homme
mesure qu’on verra mieux le rapport intime de la littérature avec la vie totale, on connaîtra mieux aussi l’ascension de l
rature avec la vie totale, on connaîtra mieux aussi l’ascension de la vie et la mission du poète. La méthode que j’ai expos
œuvres d’art successives, chacune d’elles est vraie ; étant œuvres de vie , elles convergent toutes, dans la même sincérité,
77 (1910) Muses d’aujourd’hui. Essai de physiologie poétique
t la poésie comme un jeu de luxe, presque inutile, et en dehors de la vie . C’est qu’en effet la poésie leur serait une inut
e vitale nécessaire. Mais, pour ceux qui cherchent cette plénitude de vie , la poésie est une des manifestations les plus né
ivant. Ce qui est oublié redevient neuf, et il y a peut-être, dans la vie des peuples, un rythme de résurrections successiv
t autour de soi, l’atmosphère et comme la température nécessaire à la vie , le milieu vital propre à son espèce et à sa race
le rythme musical du poète, c’est un geste musculaire nécessaire à la vie cellulaire de son organisme. Le mot de poète évoq
d’une vibration eu-rythmique qui régularise son équilibre nerveux. La vie physiologique de la femme est dominée par cette r
de l’imagination et de la suggestion. George Sand a cherché toute sa vie , sans la trouver, la réalité de sa chair et ce re
ensualité transposée en éréthisme mental : cela devient l’amour de la vie , du soleil, des odeurs, des violences, des douleu
femmes poètes, leurs poèmes sont souvent émus, ce sont des minutes de vie transcrites, de la vraie douleur, mais, souvent a
iser ce désir. La crainte de l’anéantissement final lui fait aimer la vie avec une sorte de frénésie désespérée : elle voud
ffaçable de son être unique : Je m’appuierai si bien et si fort à la vie , D’une si rude étreinte et d’un tel serrement Qu’
qu’un jour ses yeux, qui contemplent les merveilleuses couleurs de la vie , s’empliront de nuit. Mais son œuvre lui donne un
n organisme. Ainsi, en se suggestionnant cette pérennité de sa propre vie dans son œuvre, elle éteint une de ses angoisses 
cu. Elle déposera secrètement toute son âme, toute sa chair, toute sa vie , dans son œuvre. J’écris pour que, le jour où je
m’ont plu, Et que mon livre porte à la foule future Comme j’aimais la vie et l’heureuse nature. ………………………………………………….. Et qu
lessé de langueur et d’envie, Car ma cendre sera plus chaude que leur vie … Il y a, dans cet orgueilleux désir de se vouloi
ation à ne vouloir pas oublier, c’est-à-dire à vouloir immobiliser sa vie  : Le passé vit en moi ce soir, ce trop chaud soi
et de parfums. Son œuvre, où s’exprime jusqu’au délire l’amour de la vie et du soleil, est cette atmosphère lumineuse, ell
la langueur : « On n’a pas de regrets, pas de désir, pas d’âge. » La vie est arrêtée, et comme éternisée : À l’ombre des
e, comme tout ce ce qu’on appelle art, est un rythme qui recrée de la vie . Nos peintres veulent laisser sur leurs toiles la
mes grands yeux dans la mort, Vous pleurerai-je, hélas ! amèrement, ô vie … ………………………………………………………… Et vous, naïf orgueil de
-elle, D’être une femme tendre au bras de son ami Qui marche dans la vie en rêvant à demi Sans plus sentir ses pieds se me
la Figure de Proue exprime le rêve réalisé, la révélation de la vraie vie  : J’ai pris la grande route et ne puis m’arrêter
erge comme pour toute femme, il n’y a pas de bonheur, il n’y a pas de vie et conscience de vivre sans l’amour : elle songe
nous voyons que l’amour réel a fixé cette Muse dans l’intimité d’une vie calme. Heures secrètes : initiation à la vie : le
se dans l’intimité d’une vie calme. Heures secrètes : initiation à la vie  : les rêves de la vierge se précisent ou s’effond
r, un homme pourrait naître De ce corps mensuel, et vivre par-delà Ma vie , et longuement recommencer mon être Que je sens t
é dans le cœur. Enfin, c’est l’enivrement du soleil d’Afrique, de la vie au grand air. Ce lui est une révélation : Vivre,
ur reconstituer en elle et autour d’elle l’atmosphère nécessaire à sa vie , Marie Dauguet n’a pas eu à recréer, par sa poési
état de divine inconscience qui fait que l’être humain participe à la vie générale. Ce n’est pas le désir de comprendre qui
me, se laisse pénétrer par tous les bruits, par tous les heurts de la vie . Ceci est curieux : à cette heure, où nous tendon
contingences, voici un poète, une femme, qui tente une synthèse de la vie , essaie de plonger sa petite vie individuelle dan
femme, qui tente une synthèse de la vie, essaie de plonger sa petite vie individuelle dans toutes les vies. Elle percevra
la vie, essaie de plonger sa petite vie individuelle dans toutes les vies . Elle percevra mieux le bruit de son cœur, mêlé à
x. La philosophie qui se dégage de cette poésie, c’est l’amour de la vie . Ces derniers vers de Par l’Amour la résument :
ie. Ces derniers vers de Par l’Amour la résument : Aimons tout de la vie , adorons jusqu’aux larmes                 L’amou
donne la formule définitive de cette philosophie, de cet amour de la vie . Enfin ! voici un livre de vers qu’une femme seul
véritable aspect : la voici devant elle, comme un jeune dieu plein de vie et de santé. La poétesse trouvera pour la décrire
s comme dans une mer, pour s’y baigner, nue. Ô grands blés pleins de vie où je suis enfouie, Perdue en vos soupirs, vos sp
la poétesse se dissocie de la nature et prend conscience de sa petite vie individuelle ; qu’elle rentre vite dans le fourré
poème symbolique, qu’elle intitule Torches éteintes, elle compare sa vie à un festin voluptueux : Voici la place où ton c
e présent ; elle se souvient, et pensant aux amies qui embaumèrent sa vie , elle chante : Je suis reconnaissante et charmée
ments que je citerai, on pourrait affirmer que la femme qui a aimé la vie et l’amour avec une mélancolie si discrètement pa
e et s’endort, Ayant, pour l’amour de la Mort, Pardonné ce crime : la Vie . Elle ne put pardonner à la vie de lui avoir rav
r de la Mort, Pardonné ce crime : la Vie. Elle ne put pardonner à la vie de lui avoir ravi une amie tendrement aimée. « Co
regret, écrit M. Michel Pauliex5, minée par le chagrin, elle prit la vie en dégoût ; elle était une proie tout indiquée po
, cet état de bonheur, même illusoire, nécessaire à leur plénitude de vie . Sans doute la théorie de Schopenhauer demeure to
ard Les poètes possèdent cette merveilleuse faculté de créer de la vie avec toutes les suggestions qui les sollicitent.
si que les sociétés qu’ils composent, ont besoin, pour alimenter leur vie , d’un mensonge religieux, philosophique ou sentim
ication de la formule de Nietzsche : « Le non-vrai comme condition de vie . » L’œuvre poétique d’Hélène Picard nous montre
e donner des raisons de croire à son décevant amour. J’ai regardé la vie et j’en ai rapporté Le sentiment qu’elle est infé
e de tout art. Plus qu’en toute autre œuvre féminine, c’est ici de la vie immédiate, où se bousculent les sensations vraies
u désespoir. Ah ! oui c’est trop cruel de mourir de son âme, Et de sa vie et de ses veines au sang lourd, C’est trop amer,
s flancs ! Mais on dirait que, pour elle, l’adaptation parfaite à la vie est impossible. En un des meilleurs poèmes de son
en sa perpétuelle inquiétude devant l’amour : le Désir déchirant : … Vie infortunée ! Où donc est-il, ô destinée, L’amant
certes, dans l’œuvre poétique d’Hélène Picard, une grande richesse de vie , de véritables trouvailles d’images : c’est tout
les paysages, comme des fleurs au bout des tiges et des branches. La vie de cette Muse semble enclose dans ce parc harmoni
elle se vêt de sentiments empruntés aux dépouilles des héroïnes de la vie et du roman. Mais se vouloir Hélène ou Cléopâtre
n élevant la voix que la poétesse a réussi à couvrir les bruits de la vie qui l’importunaient. C’est d’abord pour elle-même
tes ses branches vers la lumière. Il y a dans ses vers un amour de la vie pour elle-même, qui ne cherche pas à comprendre a
é de ses propres sensations, désir de fixer toutes les émotions de sa vie , il n’y a pas de poésie sans cela. On a cette joi
ombe étend ses lugubres lambeaux Sur le sol souffreteux où se fane la vie … Le monde poitrinaire au bois toussaille encor Se
uelle sagesse, cette Muse nous dit qu’il faut jouir des minutes de la vie et ne rien désirer au-delà : Heureux qui met sa
ros d’infini », dit-elle, Grouiller dans mon giron les graines de la vie Et des chapelets d’œufs ceindre mon flanc béni.
Puis s’adressant à cette enfant qui dort en elle : Autour de toi ma vie est une chaude laine Où tes membres frileux pouss
et sain qui veut vivre et ne se refuse à aucune des sensations de la vie . Ce recueil de vers simples, nets, et cependant d
sa douleur et, sachant que sa fonction de femme est de transmettre la vie qu’elle a reçue, elle lègue son âme, lourde de rê
e vraiment sa chair de femme contre lui, et se laisse posséder par la vie comme par un amant. Jeanne Perdriel-Vaissière
a présence créait autour d’elle une atmosphère de bonheur. Depuis, sa vie , comme une horloge dont on oublie de remonter les
sent qu’il lui est nécessaire, pour maintenir toute la chaleur de sa vie , d’entretenir en elle cette flamme douloureuse. E
re, d’après ces vers pathétiques ; ils n’expriment qu’une étape de sa vie et qu’un des aspects de sa sensibilité. Voici que
uels, qu’ils lui ont inspirés : L’Aîné ! l’expression première de ma vie , Dans la forme et dans le parfum d’une autre chai
parfaite compréhension de la nature, une plus souple adaptation à la vie de tous les jours : Parlez-moi, bras levés, musc
ntée de sérénité, et, cette sérénité, cette acceptation joyeuse de la vie , c’est symboliquement la robe nouvelle dont cette
étonné, après tant de spontanéités féminines, si proches encore de la vie directement captée, de trouver, dans l’œuvre d’un
ardin, Fantastiques de misère par le prestige qui leur reste. Car la vie est trop proche et les atteint dans leurs nus, Da
n dehors de nos tourments intimes, pour créer, avec les reflets de la vie , un peu de beauté stylisée. La plupart des œuvres
es des Muses dont j’ai essayé de noter le bruissement au-dessus de la vie symbolisent bien l’effort d’une ruche s’abattant
lité, la réaction subite de ses sens effleurés par les émotions de la vie . Mais ce travail d’abeilles, butineuses de sensat
mettre en lisière par la vertu, mais en suivant, dans le cours de la vie , ses passions et son égoïsme7 ». Ainsi n’a jamais
e consiste à vouloir redresser cette morale faussée et restituer à la vie son importance en soi au lieu de la plier à une v
en soi au lieu de la plier à une vérité abstraite, Dieu ou Raison. La vie est son propre but à elle-même. Mais l’homme, rel
ble : une ligne droite prolongée à l’infini est une circonférence. La vie est son propre but à elle-même : c’est une raison
on sent bien que cette petite mort dans un coin n’entrave en rien la vie qui coule sans daigner s’arrêter. Sabine, l’héroï
siècle, elle meurt, pour avoir voulu consciencieusement se bâtir une vie , un nid, avec des plumes de poète et des brindill
dans les choses ? De cet idéalisme impersonnel, butiné au cours de sa vie , elle a composé une vivante cire, et c’est de cet
rôme Herel sera-t-il celui-là, représentatif de « l’essentiel » de la vie , c’est-à-dire : « l’instinct, la force et la vie,
 l’essentiel » de la vie, c’est-à-dire : « l’instinct, la force et la vie , et tout ce qui crie, s’élance et tombe… » Elle
 de ne pas mourir à cause d’elle, inviolable, de respirer l’air de sa vie et de sa maison sans qu’il en fût bouleversé à l’
vivre là. » « Vous, Monsieur, dit-elle à P. Forbier, vous avez une vie admirable, vous travaillez, vous savez tout : moi
ermer tous les livres et d’oublier. Mais, au contraire, elle rêve une vie « lourde et ennoblie de livres » comme la table d
est justement son métier de femme de féconder l’art, en faisant de la vie . C’est encore un rôle sexuel. Ni M. Ledrain, ni M
ble du salon ? Non. Donc il est mauvais, à tous les points de vue. La vie officielle est une machination très compliquée, u
 mal » côté de la vertu et du Paradis, côté du vice et de l’Enfer. La vie est une naïve image d’Epinal. Les instincts de l’
78 (1888) Poètes et romanciers
se dont s’était entourée avec un soin jaloux la dernière moitié de sa vie . Fierté froissée, pudeur exquise, facilement inqu
es goûts les plus vifs et à l’une des préoccupations constantes de sa vie . L’écrivain illustre, l’académicien gentilhomme a
n communication avec le public. Les vingt-huit dernières années de sa vie s’étaient écoulées dans un silence méditatif à pe
, où il remplaça M. Étienne. La dernière année vraiment féconde de sa vie littéraire a été l’année 1835, qui vit, presque e
ers temps, avant les derniers coups qui vinrent frapper et abattre sa vie déjà languissante. C’était dans une de ces maison
, gentilhomme dans toute la force du terme. Avec de tels dons pour la vie du monde, où son nom d’ailleurs et la supériorité
ouvelles ? Quel caprice ou quelle influence l’amenèrent à ce genre de vie extraordinaire ? Est-ce le soin jaloux de la Muse
s à propos de M. de Vigny), qu’à l’époque brillante et mondaine de sa vie , depuis 1826, qui marque la date de son plus gran
dont quelques-unes ne se laissent qu’entrevoir dans la pénombre de sa vie intime. Sans doute ceux qui l’ont le mieux connu
en des explications très plausibles et très naturelles de ce genre de vie , puisées dans la connaissance des œuvres de M. de
t pas leur emploi. Ce goût des grandes aventures ne rencontra dans sa vie que les plus cruelles déceptions. Cette dispropor
un cri de douleur, un vrai désespoir d’être resté quatorze ans de sa vie entre l’écho et le rêve des batailles . Ces âmes
Sept Ans, lui-même contemporain, par les premières impressions de sa vie , des luttes héroïques de la France impériale cont
l’amour encore. De la carrière des armes, qui prit quatorze ans de sa vie , il emporta autre chose que l’incurable blessure
n. Il y rapporte son existence entière ; il veut en faire dépendre la vie morale du siècle et la civilisation de l’avenir.
de la terre, sans patrie céleste après la mort ; c’est la vertu de la vie … Religion mâle, sans symboles et sans images… les
onscience exaltée. C’est le respect de soi-même et de la beauté de sa vie porté jusqu’à la plus pure élévation et jusqu’à l
e la plus grande beauté. Elles expriment une conscience, une âme, une vie . Elles en sont comme la vibration poétique. Ce se
ration poétique. Ce sentiment exalté de l’Honneur qu’il porta dans sa vie , se transforme, sans changer au fond, quand il s’
et devient le sentiment passionné de l’Idéal. L’Honneur, règle de la vie , l’Idéal, règle souveraine de ses inspirations, v
rsuivant de l’Idéal. Comme la gloire des armes était son rêve dans la vie active, l’art le plus pur, le plus élevé, voilà s
x Lettres ? et n’est-ce pas là comme l’unité retrouvée de cette noble vie littéraire ? Cette tendance à l’idéal, présente à
e pudeur virile la tentation d’amuser les désœuvrés des secrets de sa vie ou des mystères de son cœur. Il a quelque part un
e sont plu à faire pénétrer tous les regards dans l’intérieur de leur vie et même de leur conscience, l’ouvrant et le laiss
péchés. Si parfois on peut surprendre quelque cri que lui arrache la vie et qui semble sortir de sa poitrine, ce n’est qu’
n du Poète ou de l’artiste qui doit s’affranchir de tout lien avec la vie pratique ou politique, en ayant toujours présente
-on pourquoi M. de Vigny a condamné les trente dernières années de sa vie à une sorte d’exil du monde et s’est confiné dans
rs ? Peuvent-ils se séparer de ce que nous avons le plus aimé dans la vie  ? Ne nous ont-ils pas prêté leurs chants pour nos
rs rêves mélodieux ? N’avons-nous pas tous, à vingt ans, vécu de leur vie , vécu de leurs chants ? Eux-mêmes n’ont jamais qu
les luttes des événements ou des passions contraires. L’analyse ou la vie , il faut choisir. Tous les instincts littéraires
celle dans ce que je pourrais appeler l’analyse dramatique. Certes la vie n’est pas absente de ses œuvres, bien loin de là 
du poète avec le mouvement, l’éclat, le bruit de la réalité et de la vie , l’ensemble du roman trahit les procédés factices
années rompu par ce cri superbe d’une âme violemment meurtrie par la vie et par le doute : voilà ce qui, dans l’apparition
inquiet autour des grands problèmes du Monde, de l’Histoire et de la Vie . Mais ce serait méconnaître la nature même du poè
és, débute ce poème à Éva : Si ton cœur, gémissant du poids de notre vie , Se traîne et se débat comme un aigle blessé, ………
d’Orient, la prière ardente de Jésus, cette prière, qui est toute la vie d’une âme divine élancée vers le Ciel dans une pa
prême, porter dans sa pensée ces grands problèmes qui sont ceux de la vie et de la mort, qui sont le problème de l’homme, d
tère, c’est le conflit du Bien et du Mal, c’est la destinée, c’est la vie future, c’est l’enfer… Il n’a pas imaginé cette t
homme ? Trois choses qui peut-être donneront encore quelque prix à sa vie  : l’Amour, — la Science, — l’Orgueil. C’est à ces
ilà sur mes pieds endormie. Trois fois elle a vendu mes secrets et ma vie , Et trois fois a versé des pleurs fallacieux Qui
n, en pensant à tant d’amours factices dans lesquelles on sent que sa vie s’est débattue jusqu’à ce que son cœur s’y soit b
sûr. Il semble qu’il va y réfugier ce qui lui reste de courage et de vie . Il s’enhardit lui-même, par de fortes images et
ut lever au ciel l’un de ses deux bras nus : Son navire est coulé, sa vie est révolue. Il lance la bouteille à la mer et sa
use et guerrière histoire, leurs chevauchées à travers le monde, leur vie retirée et vieillissante dans les champs de la Be
es. — Les Symphonies. — Idylles héroïques. [I] Il y a, dans la vie des écrivains sérieux, une heure vraiment solenne
œuvre, une sentence peut-être définitive. Aux premiers instants de la vie littéraire, rien n’est encore déterminé avec une
ui-même, à cette heure qui marque pour chacun de nous le milieu de la vie littéraire, c’est alors qu’une véritable angoisse
rès les élégies amoureuses du premier livre, l’épopée grandiose de la vie terrestre, de l’expiation, des divers âges de l’h
terre enfin, pour un de tes baisers ! Qu’y ferais-je sans toi, d’une vie inféconde ? C’était pour te chercher que j’ai con
rèce, telle qu’elle se lie, par des rapports harmonieux et doux, à la vie de l’homme, presque son enfant, jouant sur son se
là, on le conçoit aisément, deux formes de poésie : l’une chantant la vie naïve, ses amours faciles, ses peines et ses joie
ssé ; Éloigne de mon âme, afin qu’elle s’endorme, Et les bruits de la vie , et l’écho du passé ! La plus sainte vertu que po
Laprade dans un poème infatigable et toujours renaissant. Il sent une vie , une âme, dans les grands arbres. Chaque coup de
de son âme ce que Lucrèce appelle énergiquement les blessures de la vie , hæc vulnera vitæ , rêves déçus, amitiés trahies,
eillement. Mais faites taire en vous et autour de vous le bruit de la vie , et vous serez étonné de tout ce que peut conteni
élevé et de plus pur dans la pensée d’un honnête homme éprouvé par la vie , trompé par les hommes et réfugié dans la solitud
u’il est peu d’âmes, pourvu qu’elles aient gardé quelque goût pour la vie intérieure, qui, sous le coup de quelque douleur
ngeais, cédant presque à l’envie, À ces âpres détours du combat de la vie Où va mon pauvre esprit, si souvent abattu Sous l
omporte sa race aérienne, elle lui impose, pour la mériter, toute une vie de longs travaux et de chevauchées à travers le m
ase où notre âme est ravie, Attendons cette mort sans rentrer dans la vie  ! — La vie est un devoir. — La vie est un devoir
e âme est ravie, Attendons cette mort sans rentrer dans la vie ! — La vie est un devoir. — La vie est un devoir.— Vivons d
s cette mort sans rentrer dans la vie ! — La vie est un devoir. — La vie est un devoir.— Vivons dans ces beaux lieux. — Vi
ces beaux lieux. — Vivons où Dieu nous place, au poste périlleux. La vie est un combat ; ici l’on se repose : Sur ce Thabo
euse de l’expérience ; c’est l’innocence même, c’est la science de la vie qui ne veut pas être dupe : dialogue naïf et pass
sie s’abaisse et s’aigrit. Toi, libre pour un jour des assauts de la vie , Quitte la sombre armure où tu t’enveloppais ; As
briller devant elle, dans un livre ouvert au hasard, aux heures où la vie semble lourde, où la lumière elle-même est triste
tatuaire grecque recherchait l’expression de l’homme extérieur, de la vie physique dans sa noblesse, dans sa jeune vigueur
expression des mouvements de la sensibilité et des palpitations de la vie universelle ». Les faits qu’exprime la musique so
véritable idolâtrie de la nature, c’est la musique, expression de la vie matérielle dans le monde ; art de la sensation va
es vagues extases de la nature divinisée, dans la contemplation de la vie universelle, épuisant son effort intellectuel dan
de métaphysique, rêves sublimes, divin monologue d’une âme ivre de la vie universelle. — Puis c’est l’Égypte, race active q
e incomplète, s’il ne suivait pas jusqu’au bout ce prolongement de la vie orientale dans les siècles les plus rapprochés de
au, quelle magnificence dans les peintures de l’homme primitif, de la vie orientale, du panthéisme indien, de l’ivresse de
tif, de la vie orientale, du panthéisme indien, de l’ivresse de cette vie universelle qui se répandait parmi les races voué
l’expression des sentiments confus et des palpitations rythmées de la vie universelle et que la prédominance de cet art nou
se ses moires                         Sur l’Océan blêmi… … Elle (la vie ) plonge à travers les cieux jamais atteints, Subl
te, si majestueux dans leur programme, si faibles, si humains dans la vie . Il faudrait ne pas savoir quelles ombres les pas
utant ! Il est infaillible dans ses dogmes littéraires, comme dans sa vie . Tout ce qu’il a fait, tout ce qu’il fait encore
s dit que deux maîtres tendres et vénérés dont les vicissitudes de la vie et de la fugitive opinion n’ont point refroidi en
la nature en la faisant trop semblable à l’homme, et l’animant d’une vie , d’une âme pareille. Les oiseaux, précepteurs de
, dans son âme pure le baiser de Dieu. Où commence l’âme, où finit la vie  ? Nous voudrions, c’est là une envie incurable, n
           « …… Tout méchant Fait naître en expirant le monstre de sa vie , Qui le saisit…… » …… Phryné meurt, un crapaud s
avec les yeux de M. Hugo, dans quel tremblement nous passerions notre vie  ! Dans ce débris que vous poussez du pied il y a
joies et toutes ses douleurs, tout le drame mystérieux et agité de sa vie , tout son cœur éperdu d’amour ou brisé de sanglot
a nature. L’homme jouit et souffre, aime et maudit. C’est là toute sa vie , et l’on croirait que le tour de son âme est bien
source d’inspirations personnelles que le poète trouve dans sa propre vie . Quand M. Hugo consent à n’être plus révélateur,
’y revenait trop souvent ; un délicieux fragment sur la bonté dans La Vie aux champs ; quelques frais paysages comme celui-
e Tout près, quelques amis causants au coin du feu ! J’appelais cette vie être content de peu ! On lira avec émotion : Oh 
es ces petites habiletés, qu’ils relèvent avec un art perfide dans la vie de Béranger, il en a manqué une, l’habileté de mo
qu’il y a longtemps qu’il a commencé. Sa biographie s’arrête comme sa vie publique, comme sa vie chantante, à peu près en 1
il a commencé. Sa biographie s’arrête comme sa vie publique, comme sa vie chantante, à peu près en 1830. Ses vingt-sept der
de quels exemples son berceau fut entouré. Si de bonne heure, dans la vie sérieuse, il montra tant de finesse, de raison et
n, aimable et d’un extérieur agréable. Ma naissance faillit coûter la vie à ma mère. » Cette mère, d’ailleurs, ne l’était g
ès d’elle près du Temple, ce qui apportait un étrange changement à la vie que je menais rue Montorgueil. Souvent elle me co
e mourut jeune. Ses imprudences , dit Béranger, mirent un terme à sa vie , qui n’atteignit pas trente-sept ans. Son père es
mplots, jusqu’au jour où une attaque d’apoplexie vient terminer cette vie agitée. Cœur excellent, vaniteuse et légère cerve
t, dans son âme si jeune encore, ce patriotisme qui fut le fond de sa vie et le motif dominant de ses chants. « Avec quelle
phiques pour réformer ce jugement national. Mais quand la question de vie ou de mort est posée, l’instinct d’un grand pays
hospice des Enfants-Trouvés. Ces indications sont le seul appui de sa vie . L’enfant s’appelait Paul. Chaque fois qu’elle en
quelques plaisirs faciles cueillis, en se jouant, sur la pente de la vie  ; si vous ajoutez surtout de bonnes et joyeuses a
e vrai caractère de l’homme dans Béranger. Plus tard, au déclin de sa vie , au terme de bien des espérances traversées et d’
pour les idées religieuses voisine de la sympathie. De même, dans sa vie , dans ses conversations, dans ses pratiques chari
les choses de manière que ces morts illustres soient constantes à la vie qui les a précédées, et que le mourant ne vienne
bien cher alors le prix de ces amitiés, si complaisantes envers leur vie , si despotiques envers leur mort. Nous nous somme
traitement de l’Institut ; c’était le pain de chaque jour, c’était la vie . Plus tard, à la formation de l’Université impéri
e. C’est de ce moment qu’en dépit de quelques folies de jeunesse sa vie put prendre un essor plus régulier. Béranger décr
besoin de rappeler que Béranger a passé près de soixante années de sa vie avec son amie, Mlle Judith, et cet exemple singul
colères de leur vertu et les indignations de leur style contre cette vie , qu’ils représentent comme une orgie perpétuelle.
ce à ne pas marquer nettement ce contraste de son imagination avec sa vie . C’est un épicurien, sans doute, mais c’est un ép
eut caractériser la vie privée et le caractère intime de Béranger. Sa vie publique, qui commence vers 1814, est bien connue
es armes étrangères, et de la rancune inexpiable qu’il garda toute sa vie aux Bourbons pour cette humiliation nationale. La
orte de crime d’avoir passé si légèrement sur certaines parties de sa vie intime, en particulier sur celle qui regarde ses
oit-il ses confidences sur les circonstances les plus délicates de sa vie  ? Et d’ailleurs, n’est-ce pas un utile et aimable
e les confessions des autres, sous prétexte d’écrire l’histoire de sa vie  ? Quand Lamartine, pour ne pas parler des autres,
anger, par un sentiment honorable, a glissé sur certains points de sa vie intime, on s’en plaindra ! Quelle bizarrerie ! Et
ne passion secrète, et qui ne fut pas étrangère au gouvernement de sa vie . Mais serait-ce donc un si grand crime, après tou
e cette façon-là. Il ne se sentait pas né pour ces grands rôles de la vie publique. Lui-même le dit et avec une simplicité
ables. Quant à l’égoïsme, si on m’en accuse, je laisserai répondre ma vie tout entière. » Ne dirait-on pas que Béranger rép
, c’est la passion de son indépendance. Ce fut la vraie passion de sa vie , la seule pour laquelle il fut toujours armé et c
l ne peut supporter l’idée d’y être asservi. Il fait deux parts de sa vie  : ses chansons qu’il livre à tous les vents contr
même à l’Académie. Tout ce qui pouvait enchaîner son humeur, soit la vie publique, soit l’Académie, lui semblait un joug i
épendance, à un goût très prononcé pour la sécurité et le repos de la vie intime, et enfin à un sentiment très sincère de s
ct libéral. C’est la note dominante de ses chants, c’est le ton de sa vie . Comme le peuple, dont il a les instincts, comme
socialistes, et il y a là incontestablement un écart. À la fin de sa vie , son bon sens réagira contre cette dangereuse sym
e sympathie. Connaissez-vous rien de plus gracieux que ce trait de la vie de Béranger ? Il donnait tous les ans, vers la fi
it de la vie de Béranger ? Il donnait tous les ans, vers la fin de sa vie , deux cents francs au catéchisme du curé de Passy
e qui en double le prix, si l’on y joint encore le spectacle de cette vie retirée, consacrée à l’amitié et aux lettres, ne
et un autre sur Jeanne d’Arc. Ce ne fut du reste qu’un moment dans sa vie . Peu de temps après, son talent, qui ne se sentai
nous demander comment il se fait que Béranger, honnête homme et d’une vie beaucoup plus tempérante qu’on ne pourrait le sup
rales, respirées en naissant, ont pénétré à ce point son esprit et sa vie , qu’il ne put jamais entièrement s’en délivrer ;
Là est la gloire pure, solide et vraie de Béranger. « J’ai utilisé ma vie de poète, s’écrie-t-il fièrement, et c’est là ma
et exagérer une idée juste, on pourrait dire que les trois âges de la vie du poète sont marqués par la prédominance d’un ge
mais titre ne fut mieux choisi ni mieux justifié. Tout ce qui fait la vie intérieure, les rêves confus de la vingtième anné
le enveloppe sa poésie et jette son voile d’or sur les réalités de la vie ou de la nature. — Il n’appartient pas davantage
a exploités d’abord, raillés ensuite. Accident rare vraiment dans la vie humaine ! D’autres, est-ce bien possible ? ont ét
t ils s’en désolent. Au milieu des circonstances qui leur ont fait la vie facile, ils l’ont jugée triste et ils ont invoqué
reçu dans le cœur ces coups de foudre de la fatalité. Et bien que la vie ne ressemble pas à une fête perpétuelle, il en sa
-mêmes, ne se rattachent à aucun genre déterminé, osant vivre de leur vie propre à une époque d’affectation et d’imitation
ants distincts dans la poésie de M. Manuel : l’un vient du fond d’une vie sincère, souvent troublée, mais plus forte que se
Déménagement, Le Berceau. C’est de toutes ces émotions intimes de la vie que s’est formée plus de la moitié du volume, com
sujet est vraiment neuf et puisé aux sources les plus secrètes de la vie et du cœur. Il s’agit d’un enfant délicieux à voi
otre admiration. — Que lui manque-t-il donc à cet enfant, si plein de vie et de beauté ? Pourtant il ne sourit pas ; Quelq
ent des accidents, des rencontres, des détails les plus simples de la vie , sentie avec délicatesse, avec goût, avec sincéri
une vitalité prématurée, de ces vers qui vivent, bien qu’isolés d’une vie propre et qui entrent d’emblée dans la mémoire de
sante main de Goethe. À vrai dire, ce projet demeura pendant toute la vie de l’auteur de Faust, comme durant la courte vie
ura pendant toute la vie de l’auteur de Faust, comme durant la courte vie d’André Chénier, placé devant ses yeux comme un i
du calcul, recule dans tous les sens les bornes de l’espace ou de la vie  ? Aujourd’hui le monde des infiniment grands et d
usement autour de nous les conditions de l’existence humaine et de la vie sociale ? La conquête des forces de la nature liv
ventions sans nombre qui augmentent la puissance et l’intensité de la vie , si elles n’ont pu encore en accroître la durée ;
out ce qui est humain appartenant aux poètes, tout ce qui touche à la vie de l’âme, à ses idées, à ses tourments, à ses esp
ons en résulteraient dans notre manière de concevoir les choses et la vie  ! Quelle suggestion d’idées nouvelles sur l’origi
que ; le premier, il en a eu l’ambition, soutenue à travers toute une vie trop courte. Mais bien des ressources lui manquai
nt de naître. Le Mal, qui épie jalousement chaque astre aspirant à la vie , songe à lui composer, de toutes les infortunes q
er ou consoler la planète maudite : il imagine tous les supplices, la vie , qu’il rend plus sensible pour en faire une proie
e. Ces deux parties ont été composées à deux époques distinctes de la vie de l’auteur et sous des impressions différentes.
vèle une disposition moins sombre ; le poète s’est réconcilié avec la vie , avec la société, avec l’homme : il a compris que
telle. Vous n’irez pas sans doute chercher la justice en dehors de la vie  ? La vie commence avec les végétaux. Et déjà là c
us n’irez pas sans doute chercher la justice en dehors de la vie ? La vie commence avec les végétaux. Et déjà là commence e
oue entièrement sa force à le poursuivre. Ce qui borne ou détruit sa vie , il s’en délivre, Ce qui la lui conserve, il tâch
a fin de l’espèce est par lui conjurée. Meurent donc les vivants ! la vie est assurée… Qu’importent que les individus disp
s individus disparaissent, après avoir accompli leur tâche et semé la vie  ? C’est tout ce que voulait d’eux le génie de l’e
raînée dans le jeu du mécanisme universel ; l’homme, spectateur de la vie , la juge ; témoin de l’inégale répartition des bi
artition des biens et des maux, il s’en indigne ; témoin de sa propre vie , il se condamne quand il fait mal ; il ne peut s’
sélection et de la concurrence vitale, l’apparition de la justice, la vie sociale instinctive d’abord, réfléchie ensuite, l
où il raconte à sa manière la formation de la terre, l’éclosion de la vie , l’histoire des sociétés humaines ! Certes, je ne
eille matière, il fallait répandre à flots la lumière, la couleur, la vie . Cela était possible avec les ressources abondant
on des faibles, l’humanité se dégageant peu à peu des étreintes de la vie animale, la tribu groupant les familles, la cité
l. Et, de fait, les grandes passions sont beaucoup plus rares dans la vie que le roman ne veut nous le persuader. Une des p
sûre, a saisi la vérité vraie, non celle des romans, mais celle de la vie . Il y a bien moins de passion, dans l’histoire du
nition. Il a intitulé une de ses plus jolies nouvelles : Études de la vie mondaine. Nous n’avons qu’à généraliser ce titre
Dans la plupart de ses œuvres, ce qui domine, c’est cette note de la vie mondaine, saisie par l’auteur avec justesse le pl
dire, si la passion, dans le sens vrai du mot, est plus rare dans la vie qu’on ne le croit généralement sur la foi du roma
roman, elle est particulièrement rare dans ces régions élevées de la vie sociale où se complaît l’imagination de M. Feuill
e. Ce qui s’oppose à ce que la passion s’acclimate volontiers dans la vie mondaine, ce n’est pas seulement cette crainte de
autant qu’elle en réclame ! Ceux-là seuls qui peuvent affranchir leur vie de la régularité prosaïque du devoir ou du joug b
essaire et marqué par la plus impérieuse des lois, la loi de la haute vie , high life, comme disent si bien nos voisins ? Av
e de passion, quel héroïsme de cœur ne faudrait-il pas pour cela ? La vie mondaine a précisément ce caractère et ce triste
ement du monde, je le veux bien ; mais vous en êtes la victime. Cette vie est une fête perpétuelle, c’est aussi une captivi
tion d’un court moment d’ennui. Elle n’a troublé que la surface de la vie . Le fond appartient au monde, et le monde a bient
demeure, à saisir d’un crayon facile et charmant ces échappées de la vie mondaine, ces rapides tentations et ces soudaines
ides tentations et ces soudaines éclosions de l’amour au milieu d’une vie si occupée. C’est l’histoire d’une soirée, d’une
ne heure charmante que l’heure prochaine dissipe. Les élégances de la vie mondaine sont, par intervalles, traversées par un
au fond dans ses traits essentiels, à quelque degré que ce soit de la vie sociale, change tellement d’expression, de langag
ner leur vrai nom, des études d’un phénomène rare, la passion dans la vie mondaine, du caractère et des formes qu’elle y re
es dissipations, et qui, à travers les plus périlleux accidents d’une vie livrée sans réflexion et sans réserve aux entraîn
udroyée par la passion au milieu des fêtes et des enchantements de la vie , devenant la victime de cette opinion qu’elle mép
ple se détachent quelques brillants épisodes, comme la peinture de la vie de château, quelques conversations très ingénieus
lui sait gré. Entre le désespoir et la gaieté, quel intervalle met la vie  ? Ce qui manque à cette histoire, conduite avec u
’ensemble et certains détails. Tout est possible, je le sais, dans la vie , mais tout n’est pas vraisemblable dans le roman.
e me console pas de voir cette ravissante petite comtesse terminer sa vie comme la Dame aux Camélias. La passion exalte la
e parisien. Il variait de mille manières ses fines expériences sur la vie mondaine ; il enrichissait son imagination de typ
u donner au développement de son sujet, sur le degré de passion et de vie dont il a doué ses personnages. L’idée reste inta
, d’être seule à posséder la plus grande joie et le seul espoir de sa vie , la vérité religieuse, et de laisser entre elle e
délicatesses de la haute culture morale sont héréditaires, loin de la vie de Paris, hors de ces courants de l’atmosphère in
sacré de l’enthousiasme. Elle grandit dans les innocentes joies d’une vie patriarcale. Mais bientôt tout va se troubler ; c
es pratiques de la dévotion banale. Il y a même, dans cette innocente vie , une heure de révolte contre la religion compromi
préoccupation frivole, est l’intérêt sérieux, presque religieux de sa vie . Elle cherche à réaliser, dans son existence, cet
rits blasés : les délicats resteront sérieux, ils comprendront que la vie de Sibylle est suspendue à ce choix et qu’elle es
de Raoul. Mais Raoul ne peut sacrifier ni son amour qui est toute sa vie , ni sa conscience qui est son honneur à lui. Il n
devant sa sincérité alarmée. La mort seule viendra dénouer ce que la vie n’aurait pas dénoué. Près de Sibylle mourante, tu
rop tard la tristesse de leur double solitude, le néant agité de leur vie  ; la duchesse Blanche de Sauves, une ravissante a
l ; elle ramène à des sentiments humains le fou Féray ; elle fait une vie sérieuse de la vieillesse frivole de sa grand’mèr
x conditions en apparence contradictoires : l’excitation que donne la vie sociale portée au plus haut point d’intensité pos
nos écrivains les plus parisiens, et il passe les trois quarts de sa vie hors de Paris. Là est le secret de ce talent qui
on, d’observations vives et profondes, recueillies au cœur même de la vie moderne, et d’un art patient et délicat qui les m
ration dans les œuvres qui remplissent les dix dernières années de la vie de Mme Sand. On sent que l’écrivain s’abandonne d
entration les germes d’idée que lui a livrés la réalité sociale ou la vie . Rien, dans une œuvre pareille, n’est livré au ha
e disputer son temps heure par heure, aux mille distractions de cette vie ardente et factice, funeste au recueillement, à l
des consciences, les exagérations en sens contraires amènent dans la vie des situations vraiment dramatiques, singulièreme
circonstances vraiment graves et capitales où tout le cœur, toute la vie est en jeu, ce dernier rempart, l’honneur, suffit
iétudes les plus hautes, c’est-à-dire à se retrouver lui-même dans la vie idéalisée du roman. Ces deux exigences si légitim
il l’a condensé ; il lui a donné des contours précis, le relief de la vie  ; il en a fait le trait d’un personnage vivant, l
auteur a placé en tête du livre comme le programme des idées et de la vie de son héros. — C’est l’adieu du père de M. de Ca
triste expérience. Je dois en citer quelques traits : « Mon fils, la vie m’ennuie, je la quitte… Je meurs dans la foi de m
e un homme de ce temps qui a le bon sens et l’énergie de conformer sa vie à sa foi ? Le matérialisme n’est une doctrine d’a
main ? Ces maximes et bien d’autres se pratiquent dans le cours d’une vie que l’on a vouée à la recherche exclusive du plai
re de M. de Camors, à cette femme qu’il a rendue si triste pendant sa vie , et qu’on s’adresse à un fils que l’on aime pourt
’on regrette, au moment où l’on succombe sous la logique de la triste vie qui, après avoir agité fiévreusement cet homme, l
n avons des exemples sous les yeux), avec une singulière austérité de vie . Entre ces deux matérialismes, il y a un abîme :
ituelles boutades, les orgies où le père de M. de Camors a dépensé sa vie et sa fortune. Une des élégances de ces roués, un
qu’une seule réflexion les sauverait d’eux-mêmes et du néant de leur vie  ; ils deviendraient peut-être matérialistes en ra
on positive sur le bien et le mal, quelle peut être la garantie de la vie morale, la dernière tutelle de notre liberté dans
ilà le problème tel que M. de Camors se l’est posé en entrant dans sa vie d’homme, et qu’il a cru résoudre par ce grand mot
ui-même par instinct de fortune et de voluptés, fort en appétit de la vie et de toutes les jouissances que l’on en peut esp
. La réponse de M. Feuillet ne se déduit pas didactiquement. C’est la vie elle-même, avec ses mille incidents variés, avec
ait pas le saisissant effet. Jouir aussi largement que possible de la vie , sans autre idéal que cela, mais sans faire jamai
contradictions terribles, que de démentis sanglants accumulés dans la vie de cet homme qui ne tient qu’à sa propre estime e
ales, qui ne doit obéir qu’à l’honneur, et la triste réalité de cette vie qui, n’étant plus protégée par le devoir, cède à
di, quand nous aurons suivi dans le détail, et scène par scène, cette vie orgueilleuse et voluptueuse de M. de Camors, entr
et qui doit la débarrasser d’un dernier obstacle, la pauvre et triste vie de Mme de Camors. Il suffisait du soupçon terribl
s et jusqu’à ses passions. On assiste avec effroi à l’agonie de cette vie si orgueilleuse, frappée au cœur par une parole d
portée à son honneur, à cet honneur qui devait être le gardien de sa vie et qui devient son bourreau ; il y a là une de ce
me de Camors… — Sur toutes ces physionomies s’est répandu un rayon de vie que l’observation du romancier a dérobé à la réal
que c’est la mer qui leur raviront tous les trésors de leur innocente vie . Voyez Paul s’avançant, dans ses jeux d’enfant, s
éclats de cette fatuité énorme et presque inconsciente qui remplit la vie et les œuvres de Balzac ? Est-ce une naïveté giga
ecommencée des œuvres de Balzac, à des époques très différentes de la vie et sous les impressions les plus diverses. Peut-ê
es traits est rachetée par une expression saisissante de force, où la vie éclate en volonté et en pensée dans ce front vast
me ce vivant portrait de Balzac. Partout la force, le tempérament, la vie  ; mais ne cherchez nulle part trace de délicatess
aussi le développement de ce vouloir tenace qui fut le ressort de sa vie entière. Cette volonté se tendit sans relâche, d’
nner. Au fond, pourtant, il semble bien que toutes les passions de sa vie furent subordonnées à une seule, que toutes ses a
les autres, l’ambition fiévreuse d’une immense et rapide fortune. Sa vie fut réellement en proie au mirage de l’or. De là
rojets n’aboutissaient qu’à creuser l’abîme. Ce fut le tourment de sa vie . Personne ne fut plus à même que Balzac d’étudier
l a multiplié à l’infini dans ses œuvres la situation dominante de sa vie . En attendant cette veine d’or qui devait travers
urquoises, que Mme de Girardin a immortalisée. Toute une partie de sa vie fut remplie par ces intermittences d’ombre et de
du mystère, et quelque peu de ce désir assez puéril de dramatiser sa vie , qui a toujours eu tant de part dans toutes ses a
, de toutes les forces de son imagination et de son tempérament, à la vie la plus large, la plus copieuse en jouissance et
viron avant la mort de Balzac, comme pour le laisser se reposer de la vie . Du premier coup, Balzac demande à son génie méco
de germes avortés ? D’où sortira le rayon propice qui lui donnera la vie  ? Que d’essais en tout genre tour à tour abandonn
on scénique, du dialogue, de l’action dramatique où tout doit être la vie même et non l’analyse de la vie, le rebutèrent ég
ction dramatique où tout doit être la vie même et non l’analyse de la vie , le rebutèrent également après d’assez nombreuses
e son esprit. L’Auberge rouge, Melmoth réconcilié, L’Élixir de longue vie , d’autres nouvelles du même genre et du même temp
réalité sociale. La période suivante, qui comprend huit années de la vie de Balzac, de 1833 à 1841, fut la plus féconde en
années, d’être l’occupation principale, sinon la préoccupation de sa vie . Albert Savarus, Modeste Mignon, Le Curé de villa
ue, l’exagération de l’effort, la violence des émotions, l’abus de la vie . Il mourut en 1850, avec la première moitié de ce
et les plus complexes. Nous serions incomplets dans ce tableau de la vie intellectuelle de Balzac, si nous omettions de ma
a pu se complaire dans les récits bouffons des Petites misères de la vie conjugale, comment l’âme angélique, la sœur terre
es, rend le combat bien autrement compliqué. Puis, Buffon a trouvé la vie excessivement simple chez les animaux. L’animal a
i qui est à rechercher, tend à représenter ses mœurs, sa pensée et sa vie dans tout ce qu’il approprie à ses besoins. Les h
jet : les hommes, les femmes et les choses ; en un mot, l’homme et la vie . Telles sont les origines de la théorie. Y a-t-il
ela doit être, parce que l’homme est toujours l’homme, qu’il passe sa vie courbé sur le sillon ou sur les livres. La passio
classes, qui sont le mouvement de la société moderne et la loi de sa vie  ? C’est trop insister sur le caprice d’une préfac
ielle. De là la division de l’œuvre en Scènes de la vie privée, de la vie de province, de la vie parisienne, politique, mil
n de l’œuvre en Scènes de la vie privée, de la vie de province, de la vie parisienne, politique, militaire, Scènes de la vi
de province, de la vie parisienne, politique, militaire, Scènes de la vie de campagne. Division très suffisante, d’ailleurs
ue, et formule non seulement une phase sociale, mais une époque de la vie humaine . « Telle est, dit-il, en achevant un com
s philosophiques par l’anneau d’une fantaisie presque orientale où la Vie elle-même est peinte aux prises avec le Désir, pr
donner deux autres ouvrages de ce genre : d’abord la Pathologie de la vie sociale, puis l’Anatomie des corps enseignants et
sants que ceux-ci : la Monographie de la vertu ou la Pathologie de la vie sociale ! Quel genre de traités est-ce là ? S’agi
de son cerveau olympien, ce fut une des grandes préoccupations de sa vie de l’imposer au lecteur et de convaincre le publi
us dans l’apparence que dans les mœurs, dans les manifestations de la vie plus que dans vie même, dans la tenue extérieure
e que dans les mœurs, dans les manifestations de la vie plus que dans vie même, dans la tenue extérieure de la passion plus
e et anime la physionomie des objets. L’intensité, la puissance de la vie est si grande qu’elle s’assimile insensiblement t
vidu, dans les choses qui en sont le symbole, le roman doit saisir la vie publique, celle d’une génération, dans les scienc
te, son millésime, dans ces sciences et dans ces arts par lesquels sa vie se révèle, dans leurs progrès, dans leurs découve
ts soient exacts comme les caractères, que tout vive enfin de la même vie d’ensemble recomposée pièce à pièce par la scienc
tout autre chose, le résumé complet d’une époque, l’expression de la vie moderne, si raffinée et si complexe, l’histoire d
un pays ? À poursuivre de trop près la réalité, ne perdra-t-il pas la vie  ? Ne risquera-t-il pas de dégénérer souvent en ce
s. George Sand ne fait ses beaux romans qu’avec sa passion, et quelle vie la passion leur donne ! Nous avons connu ses plus
cial, elle est aussi l’élément destructeur de la Société. En ceci, la vie sociale ressemble à la vie humaine. On ne donne a
ent destructeur de la Société. En ceci, la vie sociale ressemble à la vie humaine. On ne donne aux peuples de longévité qu’
l’ Animalité se transborde dans l’Humanité par un immense courant de vie . Son idée favorite est l’existence d’un nouveau
maître, et qui fait parfois l’illusion de signifier quelque chose. La vie de chaque homme, sa puissance, ses facultés, son
ruine ou on s’enrichit, on gagne ou on perd à la grande loterie de la vie , par une sorte de logique secrète et de conventio
l’apparence et le bruit, tous les mouvements et tous les échos de la vie , sinon la vie elle-même. Une lecture prolongée de
t le bruit, tous les mouvements et tous les échos de la vie, sinon la vie elle-même. Une lecture prolongée de Balzac finit
e d’un mauvais rêve, horriblement logique, savamment ordonné comme la vie elle-même, plus que la vie, puisque le hasard en
lement logique, savamment ordonné comme la vie elle-même, plus que la vie , puisque le hasard en a disparu. On ne peut nier
ictions et le réaliser logiquement dans un ensemble vivant de la même vie , c’est le signe d’une grande force et d’une origi
la magie d’un cerveau incandescent, il vit dans ses personnages d’une vie ardente, jouissant, pleurant, souffrant avec eux,
ses héros. Ce don de seconde vue, cette faculté plutôt d’une seconde vie qui annule ou transforme la première, ajoute une
n’étaient grotesques. Il excelle à peindre l’envie, cette plaie de la vie bourgeoise, et la rapacité sordide qui en est le
ante, la hâte fébrile avec laquelle on les voit se précipiter vers la vie , dès qu’une issue leur est ouverte, la prostituti
escompteurs, usuriers, toute la sinistre tribu des naufrageurs de la vie sociale qui allument sur les écueils des feux per
douées d’une fécondité chinoise, se répandant à tous les étages de la vie sociale par des ramifications sans nombre, les dy
e Balzac eut célébré avec une verve égale les sévères grandeurs de la vie bourgeoise, qui a ses vertus aussi, et des plus r
es et ternes. Mais, sous la surface si prosaïque et si morne de cette vie , souvent que de rayons perdus et de trésors enfou
le courage de la conscience, intrépide à travers les tentations de la vie moderne, la patience dans une fortune ingrate, le
ns l’œuvre de Balzac des noms prédestinés, autre ressemblance avec la vie ). Un bourgeois stoïque, Pillerault, résume en lui
rtu. En dehors du monde bourgeois qu’il effraye par les hasards de sa vie , le monde artiste. « Là, dit Balzac, sont des vis
pièges infâmes, les briser et les rejeter ensuite sur le rivage de la vie bourgeoise, mais flétris, usés, talents éteints,
tion, Henri de Marsay est le type favori de Balzac, son idéal dans la vie du monde, comme Daniel d’Arthez dans la vie litté
Balzac, son idéal dans la vie du monde, comme Daniel d’Arthez dans la vie littéraire. Mais aussi, voyez, rien n’a manqué à
désintéressé qui assiste en spectateur à tous les mouvements de notre vie , à nos passions, à nos sentiments, et qui nous so
xe et aux dettes de leurs amants. Lucien de Rubempré mène le train de vie le plus brillant sans s’inquiéter si c’est Esther
d’aimer, dans le roman, au-delà même du terme où il s’arrête dans la vie  ? Le roman, avant Balzac, donnait toujours vingt
nt jamais vieilles pour la passion. Ajouter vingt ans de bonheur à la vie des femmes, c’était mériter des autels. Que dis-j
ur elles. S’il y a deux manières d’aimer, dans le roman comme dans la vie , si l’une est le plus délicat des hommages, si l’
et enchantera tant de générations ; vous vivez pourtant, et de quelle vie splendide, vainement poursuivie, jamais atteinte
sa fille ; une démarche que pourrait se permettre une femme à qui la vie est connue et qu’une passion entraînerait, chez u
ne faute monstrueuse. — Une faute pour des bourgeois, qui mesurent la vie à l’équerre. Ne sortons pas du monde artiste et p
? » Certes, voilà parler pour une jeune fille. Elle agira de même. Sa vie conjugale est réglée comme un protocole. La confé
, la logique fiévreuse du rêve se substituant à l’observation et à la vie  ; tout devenant démesuré, les caractères, les sit
t, profondément observée et prise au cœur même de la réalité et de la vie  ; c’est maintenant une étude de médecine légale e
lle se croit condamnée par Dieu ; elle pense que les conditions de la vie ordinaire ne sont plus faites pour elle ; elle ju
uses qui amènent ces grands désastres et troublent si profondément la vie du bon abbé. Tout ce début est d’un ton parfait d
cle de La Comédie humaine, m’égayer et sourire des mésaventures de la vie d’un célibataire ; c’était le prétexte d’un agréa
le sens de la nature, comprimé chez cet infatigable observateur de la vie , se relève non sans force ni sans éclat. Quelques
rateurs de Mme de Mortsauf vantent beaucoup le paysage où se passe sa vie , cette vallée qui lui donna son nom, qui commence
; ils servent d’aliment, de pâture aux intérêts et aux passions de la vie sociale. Les autres sont en disponibilité, sans d
rfums et de lumières, où tout semble n’être qu’ivresse et joie, où la vie semble affranchie par l’or de la rude servitude d
e servitude du travail et du devoir. Ces brusques transitions dans la vie de ses jeunes amis enchantent Balzac ; il s’enivr
désespoir, les joies perdues que lui offrait hier l’amour, et que la vie qui s’en va lui retire aujourd’hui. Ici la scène
79 (1898) Les personnages de roman pp. 39-76
é les amplifie encore. Il croit volontiers qu’elles occupent, dans la vie des souverains, une place prépondérante, et que,
plaisirs, leur politesse et le goût particulier qu’ils trouvent à la vie  ! La meilleure attention n’y suffit pas. Je me so
e conseil ; j’y entendis parler don Christophe et, pour la joie de ma vie , je fus de ceux qui l’encouragèrent à partir sur
rtain état de maison qu’il croit être le bonheur, des perspectives de vie fastueuse, ou large, ou même ruinée, fortune prés
upposer qu’ils ont, mieux que d’autres, le loisir de goûter ce que la vie a d’amer et de doux quand elle est la vie pleine,
loisir de goûter ce que la vie a d’amer et de doux quand elle est la vie pleine, la vie calme. Hommes ou femmes, ils ont l
er ce que la vie a d’amer et de doux quand elle est la vie pleine, la vie calme. Hommes ou femmes, ils ont le droit de rêve
s noms moins sonores. On ne remarque aucune tendance analogue dans la vie réelle. Mais il est à noter que les romanciers n’
les hommes de travail. L’amour n’est que l’épisode ou le témoin de la vie , tantôt le feu d’artifice, tantôt la lampe sage q
ui donne la durée d’une impression, si on ne prétend pas y résumer la vie du paysan. Même si vous liez conversation avec ce
tandis que les champs, les bois, les fleuves, le ciel, tout ce que la vie paysanne remplit et pénètre est fait d’une beauté
titude des détails humains ne suffit pas pour exprimer un rôle et une vie qui n’ont de sens qu’autant qu’ils sont, par un c
a patience, le don de voir et de composer suffisent pour animer d’une vie parfaite un gentilhomme ou un bourgeois, il est b
nature et la dompter au point de faire du sacrifice la loi même de sa vie , l’inexplicable devient clair. Cette âme a eu pit
it, et c’est parce qu’elles se sont heurtées à quelque obstacle de la vie qu’elles tournent vers Dieu des regards d’amoureu
n dirait qu’elles ont vécu, puisqu’elles ont le dédain souriant de la vie . Cependant, elles sont très jeunes, dix-huit ans,
oies, qu’elles n’ont pas l’air de nous envier. Et cela dure toute une vie . N’est-ce pas bien mystérieux, bien troublant, et
un entraînement d’imagination, sa jeunesse, sa beauté, sa joie et sa vie  ; on ne s’enferme pas dans un couvent avec les re
rd des chemins, incomplètes, fragmentaires, simples apparitions de la vie dans un moment de la durée, et qui ne sont que de
s ces réserves de l’esprit, que l’intrigue qui les a groupés, et leur vie littéraire a été précédée d’une période plus ou m
’apparence d’une enquête, et on n’y reconnaîtrait point ce goût de la vie qui ne vient, aux romans comme aux fruits, qu’apr
es ; parce que le groupement de ces choses demi-vivantes n’est pas la vie  ; mais elles y aideront, elles mettront une agraf
dans Larousse. » Et ce cri, bien curieux : « Je n’en veux pas à la vie  ; je sais qu’elle est faite pour quelques-uns. »
l’art qu’elles savent exprimer est de bien petite importance dans la vie de ces jeunes filles obligées de travailler pour
elle dispose, elle assemble, elle se meut avec la souveraineté de la vie au milieu des éléments de l’œuvre encore dispersé
ourent, tels qu’ils sont, ces êtres informes, et si loin encore de la vie complète. Mais ils sont désignés pour vivre. Un p
lètement ce que j’écrirais plus tard, quand je tâchais de pénétrer la vie difficile, pauvre et miroitante de l’employée de
ntation d’échapper au devoir commun, d’être délivrée des soucis de sa vie de paysanne, obligée de soigner l’homme, les enfa
amour, parce que l’amour est seul créateur. C’est de lui que vient la vie , de plus en plus pleine, de ces êtres de fiction.
de racine, perçant l’écorce, rencontre la terre et, avec la terre, la vie  ; quand une goutte de sève, une seconde, une autr
es personnages de roman. Ils cherchent obscurément et s’assimilent la vie éparse autour d’eux, les souvenirs anciens qui se
moins, le modèle choisi. Le type premier du personnage, pris dans la vie réelle, peut demeurer reconnaissable ; il n’est p
ent habiter longtemps en nous sans que ce phénomène se produise. Leur vie grandissante emplit la maison, comme les enfants
nnent une fermeté de traits où l’on sent que l’heure est proche de la vie agissante. À un moment, ils sont parfaits, de la
80 (1907) L’évolution créatrice « Chapitre I. De l’évolution de la vie. Mécanisme et finalité »
Chapitre I.De l’évolution de la vie .Mécanisme et finalité   De la durée en généra
tour, et ainsi de suite indéfiniment. L’apparente discontinuité de la vie psychologique tient donc à ce que notre attention
s actes d’attention, les marches d’un escalier. Il est vrai que notre vie psychologique est pleine d’imprévu. Mille inciden
e. La vérité est qu’on obtient ainsi une imitation artificielle de la vie intérieure, un équivalent statique qui se prêtera
récisément parce qu’on en aura éliminé le temps réel. Mais quant à la vie psychologique, telle qu’elle se déroule sous les
èse absurde qui se détruit elle-même. Ainsi pour les moments de notre vie , dont nous sommes les artisans. Chacun d’eux est
ors, comme en géométrie, ni résoudre pour autrui les problèmes que la vie lui pose. A chacun de les résoudre du dedans, pou
une raison pour refuser d’y voir une propriété caractéristique de la vie . Le biologiste qui procède en géomètre triomphe t
re tendance : comment ce cas se présenterait-il dans le domaine de la vie , où il y a toujours, comme nous le montrerons, im
e automatiquement. Mais trop souvent on raisonne sur les choses de la vie comme sur les modalités de la matière brute. Null
sible de dire ce qui est individu et ce qui ne l’est pas, mais que la vie n’en manifeste pas moins une recherche de l’indiv
tiquement, à n’importe quel vivant, Il n’y a que des directions où la vie lance les espèces en général. Chaque espèce parti
et vieillit, est celle même qui lui a fait traverser les phases de la vie embryonnaire. Le développement de l’embryon est u
quand on a affaire à une continuité. De cette évolution prénatale la vie est le prolongement. La preuve en est qu’il est s
à fait comparables aux changements qui s’accomplissent au cours de la vie larvaire ou embryonnaire ; pourtant elles font pa
rait le rôle de variable indépendante. En est-il ainsi des lois de la vie  ? L’état d’un corps vivant trouve-t-il son explic
n fonction du passé immédiat. Rien de semblable dans le domaine de la vie . Ici le calcul a prise, tout au plus, sur certain
au contraire, des phénomènes évolutifs qui constituent proprement la vie , nous n’entrevoyons même pas comment nous pourrio
plus loin, les tendances intellectuelles, aujourd’hui innées, que la vie a dû créer au cours de son évolution, sont faites
tes pour tout autre chose que pour nous fournir une explication de la vie . C’est à l’opposition de cette tendance qu’on vie
eprésenter une évolution, c’est-à-dire le trait caractéristique de la vie  ? L’évolution, elle, implique une continuation ré
attributs avec la conscience. Peut-on aller plus loin, et dire que la vie est invention comme l’activité consciente, créati
à peine de celui du Reptile, et que l’individu développe à travers la vie embryonnaire en général une série de transformati
sant. Tous les jours, sous nos yeux, les formes les plus hautes de la vie sortent d’une forme très élémentaire. L’expérienc
des individus vivants, — soit enfin dans quelque cause inconnue de la vie , qui développerait ses effets comme si les uns en
sme s’impose à la science. Mais alors, il ne faudra plus parler de la vie en général comme d’une abstraction, ou comme d’un
de l’espace, un courant bien visible a pris naissance : ce courant de vie , traversant les corps qu’il a organisés tour à to
s éléments sexuels n’apparaissent pas, en général, dès le début de la vie embryonnaire, il n’en est pas moins vrai qu’elles
sant que quelques instants, juste le temps de donner l’impulsion à la vie embryonnaire, et se ressaisissant le plus tôt pos
e une fois, elle attendra son heure. Envisagée de ce point de vue, la vie apparaît comme un courant qui va d’un germe a un
é de vivre. Or, plus on fixe son attention sur cette continuité de la vie , plus on voit l’évolution organique se rapprocher
ne font même qu’un avec elle, étant caractéristiques du moment où la vie se trouve alors de son histoire : comment suppose
ns qui paraissaient ne pas changer. En ce sens on pourrait dire de la vie , comme de la conscience, qu’à chaque instant elle
telligence s’insurge. Notre intelligence, telle que l’évolution de la vie l’a modelée, a pour fonction essentielle d’éclair
Mais là est précisément le rôle de la philosophie. C’est pourquoi la vie a beau évoluer sous nos yeux comme une création c
tre comparés à ce système naturel qu’est le tout de l’univers. Que la vie soit une espèce de mécanisme, je le veux bien. Ma
e aspects divers, vous n’en reproduirez la matérialité. Ainsi pour la vie et pour les phénomènes physico-chimiques en lesqu
de là que la chimie et la physique doivent nous donner la clef de la vie .   Un élément très petit d’une courbe est presque
ou tels moments du mouvement générateur de la courbe. En réalité, la vie n’est pas plus faite d’éléments physico-chimiques
s construisent les tissus. Au contraire, le fonctionnement même de la vie (à l’exception toutefois de l’assimilation, de la
rudimentaires. Jusque dans ces manifestations les plus humbles de la vie ils aperçoivent la trace d’une activité psycholog
i sépare du monde inorganique les formes, même les plus basses, de la vie  16. » En résumé, ceux qui ne s’occupent que de l
sa plus grande force quand elle porte sur l’évolution intégrale de la vie depuis ses plus humbles origines jusqu’à ses form
, en général, pour être apparentée à la conception mécanistique de la vie . De cette conception mécanistique nous ne prétend
int. Mais indiquons d’abord, en termes plus nets, la conception de la vie où nous nous acheminons. Les explications mécanis
est affirmable ni de l’ensemble de la matière, ni de l’ensemble de la vie , ne serait-il pas vrai de chaque organisme pris à
ganisme, et qu’en subordonnant l’existence de ce petit organisme à la vie du grand, nous acceptons le principe d’une finali
me qui les nourrit, sans parler des cellules germinales, qui ont leur vie propre à côté des cellules somatiques, il suffit
lasmique qui est sans doute à la racine de l’arbre généalogique de la vie . Faisant corps, dans une certaine mesure, avec ce
dualité de l’être vivant. S’il y a de la finalité dans le monde de la vie , elle embrasse la vie entière dans une seule indi
nt. S’il y a de la finalité dans le monde de la vie, elle embrasse la vie entière dans une seule indivisible étreinte. Cett
le embrasse la vie entière dans une seule indivisible étreinte. Cette vie commune à tous les vivants présente, sans aucun d
passer plus facilement. Ou l’hypothèse d’une finalité immanente à la vie doit être rejetée en bloc, ou c’est dans un tout
s le cours des choses, ou même simplement dans le développement de la vie , une imprévisible création de forme. Le mécanisme
Nous ne pensons pas le temps réel. Mais nous le vivons, parce que la vie déborde l’intelligence. Le sentiment que nous avo
et plus que du condensé, pour ressaisir le mouvement intérieur de la vie . A vrai dire, si la frange existe, même indistinc
x sont éternellement tournés en arrière. Tel est déjà le cas de notre vie intérieure. A chacun de nos actes on trouvera san
intérieure. Et tel est aussi, sans doute, celui de l’évolution de la vie . Notre raison, incurablement présomptueuse, s’ima
te méthode ne s’étale aussi manifestement que dans les théories de la vie . Si, en évoluant dans la direction des Vertébrés
tébrés en général, de l’homme et de l’intelligence en particulier, la Vie a dû abandonner en route bien des éléments incomp
nous hausser au-dessus de nous-mêmes. Se représenter l’ensemble de la vie ne peut pas consister à combiner entre elles des
ster à combiner entre elles des idées simples déposées en nous par la vie elle-même au cours de son évolution : comment la
est pourtant notre illusion quand nous définissons l’évolution de la vie par « le passage de l’homogène à l’hétérogène » o
acte par lequel le résultat s’obtient. Telle est la philosophie de la vie où nous nous acheminons. Elle prétend dépasser à
espèce, chaque individu même ne retient de l’impulsion globale de la vie qu’un certain élan, et tend à utiliser cette éner
nsi qu’à eux, — d’où un conflit possible avec les autres formes de la vie . L’harmonie n’existe donc pas en fait ; elle exis
à une aspiration commune. C’est en vain qu’on voudrait assigner à la vie un but, au sens humain du mot. Parier d’un but es
é, que l’avenir pourrait se lire dans le présent. C’est croire que la vie , dans son mouvement et dans son intégralité, proc
r elle, et qui se place toujours naturellement en dehors du temps. La vie , elle, progresse et dure. Sans doute on pourra to
op et trop peu. Elle est trop large et trop étroite. En expliquant la vie par l’intelligence, elle rétrécit à l’excès la si
ie par l’intelligence, elle rétrécit à l’excès la signification de la vie  ; l’intelligence, telle du moins que nous la trou
la cause paraît alors insaisissable. Déjà la théorie finaliste de la vie échappe à toute vérification précise. Que sera-ce
tout de suite le principe de notre démonstration. Nous disions que la vie , depuis ses origines, est la continuation d’un se
ies sur des milliers de siècles se serait effectuée l’évolution de la vie . Ou encore, à défaut d’un individu unique, on pou
ndons démontrable par un certain côté, si l’on pouvait établir que la vie fabrique certains appareils identiques, par des m
tude de structure est due à l’identité des conditions générales où la vie a évolué. Ces conditions extérieures durables aur
nte qui attend sa matière ? Les conditions ne sont pas un moule où la vie s’insérera et dont elle recevra sa forme : quand
est dupe d’une métaphore. Il n’y a pas encore de forme, et c’est à la vie qu’il appartiendra de se créer à elle-même une fo
prendre la direction d’un mouvement, elle commence par l’adopter. La vie procède par insinuation. On aura beau nous montre
a Taupe étaient en voie de s’atrophier qu’elle a dû se condamner à la vie souterraine 39. Dans ce cas, la tendance à perdre
s son ensemble. Nous prétendons au contraire que la spontanéité de la vie s’y manifeste par une continuelle création de for
our, à l’idée d’où nous étions partis, celle d’un élan originel de la vie , passant d’une génération de germes à la générati
jeté sur le développement d’un embryon lui eût pourtant montré que la vie s’y prend tout autrement. Elle ne procède pas par
t. Le spermatozoïde, qui met en mouvement le processus évolutif de la vie embryonnaire, est une des plus petites cellules d
is la vérité est qu’elle s’effectue en vertu de l’élan originel de la vie , qu’elle est impliquée dans ce mouvement même, et
ait pourquoi et comment elle y est impliquée, nous répondrions que la vie est, avant tout, une tendance à agir sur la matiè
ute pas prédéterminé : de là l’imprévisible variété des formes que la vie , en évoluant, sème sur son chemin. Mais cette act
s développe cette double thèse que l’art prolonge la nature et que la vie est création. Nous accepterions volontiers la sec
l’entouraient. Nous estimons au contraire que, dans le domaine de la vie , les éléments n’ont pas d’existence réelle et sép
2. — Cf. l’explication proposée par Le Dantec, Théorie nouvelle de la vie , Paris, 1896. p. 60. 14. Cope, The primary fact
evelopment and inheritance, New-York, 1897, p. 330.) 17. Dastre, La vie et la mort, p. 43. 18. Laplace, Introduction à
81 (1841) Discours aux philosophes. De la situation actuelle de l’esprit humain pp. 6-57
t ses accidents, ses crises, ses transformations, comme tout ce qui a vie , mais conservant toujours les mêmes conditions d’
et muable dans son développement. Là, comme dans tout être vivant, la vie est une suite non interrompue de changements ; ma
llesse, forment une série continue que vient terminer la mort. Que la vie renaisse de la mort, cela est certain ; mais la m
en cela avec le vulgaire, distinguent quatre âges ou périodes dans la vie humaine, l’enfance, la jeunesse, la virilité, la
ême, dans son essence, restait immuable et vivait toujours de la même vie . Car la circonférence de l’esprit humain restait
nt à cette égalité devant Dieu et dans l’Église. Ainsi l’Église et la vie future qu’elle annonçait, et dont elle enseignait
le enseignait les voies, étaient le complément ou la réparation de la vie séculière et de la vie terrestre. Pour le cœur et
, étaient le complément ou la réparation de la vie séculière et de la vie terrestre. Pour le cœur et l’esprit, la loi chrét
avait défailli) une croyance que rien ne troublait, savoir que cette vie n’était qu’un passage vers la vie éternelle. Le j
rien ne troublait, savoir que cette vie n’était qu’un passage vers la vie éternelle. Le juste et l’injuste étaient définis 
chain comme toi-même. L’homme autrefois a péché, et voilà pourquoi la vie terrestre est une vallée de larmes. Mais ce n’est
e vallée de larmes. Mais ce n’est qu’un passage : il y aura une autre vie  ; car Jésus, par sa mort, a racheté les hommes du
e avait, pour ainsi dire, une boussole pour tous les événements de sa vie . Pauvre ou riche, heureux ou malheureux, il avait
si jalonné en avant et en arrière, il n’avait plus qu’à harmoniser sa vie avec ce point de départ et ce but. Sa naissance,
’homme qui portait gravée dans son cœur, dès ses premiers pas dans la vie , la solution chrétienne. Avec cette solution, il
t, au contraire, était épreuve et occasion de salut, pour cette autre vie qui absorbait les âmes. Ajoutez que les instituti
ingrates natures, n’ayant d’autre règle que l’égoïsme. Et une fois la vie ainsi commencée, elle continue de faux pas en fau
nt pénible et affreuse. Sur tous les grands mystères qui enserrent la vie humaine, comme sur tous les devoirs de cette vie,
res qui enserrent la vie humaine, comme sur tous les devoirs de cette vie , la société silencieuse l’abandonne à lui-même :
monde, la naïveté de l’âme humaine arrivant à la connaissance et à la vie . Son imagination lui retrace des hommes noirs qui
ont dit quelque chose sur la destinée générale, sur le pourquoi de la vie , sur le passé, sur l’avenir ; voilà ceux qui lui
c les dogmes du Christianisme, pour qu’ils restent ensuite toute leur vie privés de la vue. Ainsi isolé au milieu de l’Huma
l ne le fut jamais dans des âges moins avancés de l’Humanité. Déjà la vie , déjà la mort l’assiègent de leurs mystères ; à q
e de cette Humanité sans paradis est repoussant et cruel. V. La vie présente, ainsi privée de ciel, est un labyrinthe
stiné à être dévoré par la douleur et le doute. À quoi me sert que la vie antérieure de l’Humanité ait développé mes sympat
ites-moi donc pourquoi tant d’hommes sont marqués au front toute leur vie du stigmate de leur naissance ; expliquez-moi cet
rein d’ailleurs avez-vous laissé à ces misérables, et quelle règle de vie leur avez-vous donnée ? Vous avez effacé de leur
 ; car aimer, sous tous les aspects, c’est véritablement vivre, et la vie n’est que là. Rendez-moi donc ma richesse, rendez
ri, et tu seras fidèle à ce contrat de servitude tous les jours de ta vie (car la moindre infraction serait un crime sur la
ton amant, que tu voudrais mourir pour lui à tous les instants de ta vie  ? Apprends donc mon secret, qui est le tien : cet
out envahi ; l’amour du plaisir a tari toutes les sources pures où la vie sociale s’alimentait. Après la cour de Louis XIV,
ntant du sentiment dans cette même unité, a dû dire : « Je ne vois de vie que dans la volupté et le plaisir. » Donc aujourd
heté de l’esprit qui pose des principes et qui ne conclut pas ; cette vie égoïste, individuelle, sans force contre les fléa
eux, marchant sur le corps de leurs frères, arrivent à la fin de leur vie sans avoir vu autre chose qu’une horrible et ridi
ne horrible et ridicule mêlée dans d’épaisses ténèbres. Oui, voilà la vie  ; et, comme s’il fallait un signe pour en montrer
pour en montrer l’aridité et le froid glacial, vous entrez dans cette vie sans solennité, sans bénédiction, vous en sortez
rer de folie en voyant comment se consacre la double initiation de la vie et de la mort ! Et quel est celui qui a pu parcou
le. Tu es dans cet état semblable à la mort qui précède et prépare la vie . Tu vis mécaniquement, comme un automate, ou comm
ose, n’est ni chenille, ni papillon, mais un être informe où les deux vies dont elle est le centre se disputent pour ainsi d
et j’ai dit : « Là est tout mon amour, toute mon espérance, toute ma vie  » ; et voilà que la douleur et la mort me flétris
ent le germe d’une anarchie qui dévore ensuite son cœur et fait de sa vie un long supplice : « Ou reconnaissez l’antique re
leurs et de grincements de dents. C’est la dissolution qui précède la vie nouvelle ; c’est l’agonie, la mort : mais c’est a
aissance. Ce que l’Humanité attend, c’est l’initiation à une nouvelle vie , c’est le programme de sa marche nouvelle, c’est
xistent que par l’infini et à cause de lui. La mort est l’ombre de la vie , le mal est l’ombre du bien, l’idée de hasard est
, dans notre âme, l’ombre d’un nuage qui passe entre Dieu et nous. La vie reviendra à cette société, quand elle aura bien c
en effet la vérité psychologique. Dieu, le beau éternel, le soleil de vie , éclaire instantanément l’âme qui se repent. Et q
ivrons au repentir. Le repentir nous lave et nous purifie. Ensuite la vie nous revient. La vie reviendra pour la société qu
e repentir nous lave et nous purifie. Ensuite la vie nous revient. La vie reviendra pour la société quand elle se connaîtra
rendre garde qu’il n’avance sa main, et ne prenne aussi de l’arbre de vie , et qu’il n’en mange et ne vive à toujours10. » A
ui nous sauvera ? Un nouveau progrès. Nous avons la science, ayons la vie . C’est sur l’arbre de la vie, dit la Genèse, qu’i
progrès. Nous avons la science, ayons la vie. C’est sur l’arbre de la vie , dit la Genèse, qu’il faut mettre la main quand o
et l’œil reçoit toujours la lumière. La science, c’est l’analyse. La vie , c’est la synthèse. Le mal, c’est la séparation,
où l’Humanité renaîtra en comprenant l’Unité ; car l’Unité, c’est, la Vie . Il en est de la société comme de tous les êtres,
de l’homme, de tous les ouvrages de l’art, de toutes les machines. La vie ne se manifeste que dans l’unité ; elle disparaît
este que dans l’unité ; elle disparaît quand l’unité cesse. « Dans la vie , dit Hippocrate, tout concourt et tout consent. »
est une des plus profondes définitions qu’on ait encore données de la vie  ; et elle s’applique aussi bien à la vie collecti
’on ait encore données de la vie ; et elle s’applique aussi bien à la vie collective ou sociale qu’à la vie organique de l’
et elle s’applique aussi bien à la vie collective ou sociale qu’à la vie organique de l’individu ; elle est vraie de l’êtr
en tant qu’on les considère en eux-mêmes, peuvent encore vivre d’une vie propre, mais n’ont plus de vie commune. La relati
eux-mêmes, peuvent encore vivre d’une vie propre, mais n’ont plus de vie commune. La relation qui les unissait étant détru
ssait étant détruite, la société est par là même détruite, puisque la vie , qui ne pouvait couler dans la société qu’à cause
société qu’à cause de cette relation, ne le peut plus. Quelle est la vie d’un membre séparé du corps, et ayant perdu les r
bre séparé du corps, et ayant perdu les relations où il était dans la vie générale du corps ? C’est de pourrir, de se décom
x corps. Et ces phénomènes, que nous appelons mort, sont encore de la vie , de la vie à part, si je puis parler ainsi, mais
ces phénomènes, que nous appelons mort, sont encore de la vie, de la vie à part, si je puis parler ainsi, mais de la vie ;
core de la vie, de la vie à part, si je puis parler ainsi, mais de la vie  ; car la mort absolue est une pure conception de
rdu leurs connexions qui constituaient le corps social, quelle est la vie à part de la politique, de l’art, de la science,
e est anéantie. Toute cette fermentation de la mort pour engendrer la vie , toute cette agitation inquiète et sombre, hagard
l peut prendre les phénomènes qui se passent sous ses yeux pour de la vie , son époque pour une époque semblable aux période
té ; et c’est cet être qui meurt. Alors tout ce qui était fonction de vie , tout ce qui concourait et consentait, devient fo
lus ; ses nerfs, ses muscles, ses os, mais plus de mouvement, plus de vie  ; au lieu de cette vie d’ensemble, de cette vie u
scles, ses os, mais plus de mouvement, plus de vie ; au lieu de cette vie d’ensemble, de cette vie unitaire, une vie de déc
de mouvement, plus de vie ; au lieu de cette vie d’ensemble, de cette vie unitaire, une vie de décomposition, une vie de mo
de vie ; au lieu de cette vie d’ensemble, de cette vie unitaire, une vie de décomposition, une vie de mort, pour ainsi dir
vie d’ensemble, de cette vie unitaire, une vie de décomposition, une vie de mort, pour ainsi dire, a commencé partout. L’u
82 (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre Premier »
d’une jeune captive rallume son cœur éteint et le fait renaître à la vie . Je me souviens avoir entendu souvent critiquer c
ncolie, la satiété, l’inquiétude, le dégoût consommé et raffiné de la vie , le sentiment du néant final et de l’universelle
u fond de son harem, ayant tout goûté et tout épuisé, prononce sur la vie humaine des jugements mortellement amers. Les liv
ugmenter la science, c’est augmenter la douleur. » — « Et j’ai haï la vie , car tout ce qui se fait sous le soleil me déplai
ce que mon cœur s’est ému de pitié en pensant combien est brève toute vie humaine, puisque, de tous ceux qui sont là, si no
bles, nul ne vivra plus dans cent ans ! » Dans l’Inde, la haine de la vie fonde une religion qui, après trois mille ans, rè
ion éternelle de cette peine de vivre infligée à l’homme. Il prend la vie en horreur et jure d’en affranchir ses semblables
qui l’ouvre, comme un lieu d’asile, aux condamnés à perpétuité de la vie , et où quatre cents millions d’hommes se jettent
et opium, il respire la fleur inerte du lotus bouddhiste, et toute sa vie reste imprégnée du parfum assoupissant qu’elle ex
Ses fragments sont pleins de pensées plaintives sur les misères de la vie et de la nature, pareilles à des fioles lacrymato
eux, je le dis, ô Parménon ! c’est l’homme qui, sans chagrins dans la vie , ayant contemplé ces beaux spectacles : le soleil
t il ne verra rien de plus beau qu’elles. Regarde ce qu’on appelle la vie comme une foire étrangère, un lieu d’émigration p
il ne rencontre que des haines et des embûches. On ne sort pas de la vie par une porte heureuse quand on y reste trop long
ès avoir vidé le fond des plaisirs ». C’est alors que le dégoût de la vie prend un nom dans les langues antiques. Les Grecs
tae. Tacite est rempli de ce triste mot. Sous l’Empire, l’ennui de la vie en devient l’horreur. Les sages, les philosophes,
ux, une dernière coupe, et, au sortir du banquet, on sort aussi de la vie  ; les uns en se perçant de l’épée de Caton et de
tation, pénible pour son cœur que le plus cher de ses amis quittât la vie , sans motif ». Nerva refuse de répondre et se lai
mélancolique que Marc-Aurèle ! Jamais ascète chrétien n’a jeté sur la vie , du fond de sa cellule, un regard plus triste que
ce à une farce tragi-comique : — « Ce que nous estimons tant, dans la vie , n’est que vide et petitesse. Des chiens qui se m
Vogelweide, laissant tomber sa tête dans sa main, s’écriait : « Cette vie , l’ai-je vécue ? l’ai-je rêvée ? » La Melancholia
de main en main, inépuisable et fatale, comme le flambeau même de la vie . II. L’Aventurière L’Aventurière, telle qu
-être regretterait-elle les tréteaux de Madrid et les algarades de la vie errante. L’engouement d’honnêteté qui la prend n’
t que ce qui lui reste d’honneur vaut bien, après tout, l’enjeu de la vie d’un homme : elle on appelle à l’épée de Fabrice
type, sorte de Tartufe affadi et rapetissé dans le cadre étroit de la vie moderne. En revanche, l’Aventurière tint largemen
à cravate blanche et en lunettes d’or, qui met en vers la prose de la vie , et professe l’enthousiasme de la médiocrité. Nou
l’émotion, l’attendrissement, et, ça et là, de soudains élans vers la vie , l’originalité et l’essor ; ce n’est pas encore l
l’amour, mère de l’enfant qu’elle a fait homme et qui lui a coûté la vie de sa jeunesse. Il est minuit, Paul n’est pas enc
écouvrent, leurs têtes s’inclinent. De Pienne reconnaît qu’il doit la vie à la généreuse inspiration de Diane ; il s’engage
it à propos de tout et à propos de, rien, pour le plaisir de jouer sa vie , à pile ou face, sous une lanterne. On eut dit qu
et la moue aux lèvres. Mais Paul a tout entendu, il ne veut pas de la vie au prix du déshonneur de sa sœur, et il sort de s
re du cardinal de découvrir celui que Diane aime ; car il lui faut la vie de celui qui a conspiré sa mort. En présence de c
83 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre V. Des personnages dans les récits et dans les dialogues : invention et développement des caractères »
desquels il confie les vérités et les sottises. Éludiez Pascal, et la vie intense des acteurs de la comédie théologique qu’
i lu quelques volumes de la correspondance de Mme de Maintenon, et la vie de cette excellente dame par La Beaumelle ; et j’
i peu d’aide et de bienveillance dans les autres à son entrée dans la vie qu’elle s’est promis de s’occuper uniquement et l
les contes de Perrault, sans dédain, et les légendes populaires, les vies des saints sur lesquelles n’ont pas travaillé des
à assouplir les attitudes, à démêler et à rendre la complexité de la vie . Mais les caractères une fois imaginés, il faudra
t où l’on doit diriger son invention. Les événements ordinaires de la vie , les situations sans nombre que créent les devoir
ous l’histoire, sous les fictions convenues, n’est-ce pas vraiment la vie ordinaire qu’ils peignent, et ne sont-ce pas au f
n, cela devient l’enflure, le vague, le faux, tout le contraire de la vie . Il faut voir dans Corneille comment, dans les âm
ace et prendre rang de causes efficaces les incidents familiers de la vie réelle, les relations sociales, les affections de
loppement et les manifestations. C’est là qu’il faut avoir observé la vie , et accumulé les expériences. Les crises sont rar
res dans le domaine moral : les révolutions qui déplacent l’axe d’une vie ou transforment une âme, sont des exceptions, qui
ervé comment notre caractère se manifeste dans les petits faits de la vie journalière, se modifie à leur contact, se décomp
’est beaucoup, si vous avez regardé, si vous avez vu. Une année de la vie la moins accidentée, si on la suivait comme des n
principes de la psychologie, toutes les lois et tous les faits de la vie morale, apparaîtraient ; le jeu mystérieux des ca
n vive, ou un acte important, être transformé, régénéré, naître à une vie nouvelle, et si vous vous êtes attristé bientôt d
es attristé bientôt de vous sentir le même et de continuer l’ancienne vie  ; — si par un mouvement de générosité spontanée o
84 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre V. Jean-Jacques Rousseau »
cques Rousseau Rousseau philosophe et ennemi des philosophes. — 1. Vie de Rousseau. — 2. Unité de son œuvre. Enchaînemen
nevois et protestant. Rousseau religieux et moral. Restauration de la vie intérieure et sentimentale. — 4. Diverses objecti
557 se fit l’avocat de la conscience, le champion de la morale, de la vie future et de la Providence. Il était pourtant phi
per. Il faut donc voir Rousseau vivre avant de l’écouter parler. 1. Vie de Jean-Jacques Rousseau Fils d’un horloger de
nt remarquer ; son maître s’intéresse à lui. Mais il s’ennuie dans la vie régulière : il s’associe avec Bâcle, un aventurie
, herborisant, faisant de la musique, et rédigeant les mémoires de sa vie . Mais il se brouilla avec Hume : c’est le dernier
2 juillet 1778. Il n’est pas probable qu’il se soit tué. Voilà cette vie d’un grand écrivain, où la littérature tient si p
un livre d’auteur qu’une vision de vieillard revivant avec délices sa vie inégale et mêlée. De cette vie l’âme de l’homme s
de vieillard revivant avec délices sa vie inégale et mêlée. De cette vie l’âme de l’homme se dégage : une âme candide et c
tages, sans les vices, de l’homme civil. Mais chacun de nous, dans la vie même, peut refaire en lui l’homme naturel. C’est
ue les amours de Julie et de Saint-Preux : mais ils ont oublié que la vie selon la nature est actuellement impossible. La s
ion, par le sentiment de l’omniprésence de Dieu, conçoit l’idée d’une vie absolument franche. Elle exclut l’adultère, auque
commerce : avec la vérité, la liberté, la vertu, le bonheur. Par une vie de devoirs chéris, d’affections saines, où le pre
ramassée en un petit nombre de principes, fût la transcription d’une vie si éparse, si aventureuse, si agitée ; et cela es
ociété. L’homme que la nature l’avait fait s’est trouvé impropre à la vie sociale telle que ce siècle l’entendait, par cons
peuple, ennemi du luxe et des aises dont il se passe, heureux dans sa vie simple, mais humilié par l’opinion qui en fait un
eureux dans sa vie simple, mais humilié par l’opinion qui en fait une vie inférieure : un homme du peuple qui a pâti, a vu
s’est élevée toute seule à la moralité. Les propres événements de sa vie lui ont fourni les formes où la doctrine s’est co
it apte à créer. En revanche, les dépôts que cent cinquante ans de la vie genevoise auront laissés dans une suite de généra
son origine une indéracinable sympathie pour les petits États, où la vie nationale se réduit aux proportions de la vie mun
les petits États, où la vie nationale se réduit aux proportions de la vie municipale. Et son vrai maître de droit politique
rre, il tire la nécessité de l’âme immortelle, et  la certitude d’une vie future. Je reconnais encore le protestant dans la
. Ni les fautes, ni les hontes, ni le crime même n’ont manqué à cette vie . M. Faguet a pu dire qu’il s’était élevé sur le t
des choses, se soustrait à la tyrannie du fait, de l’habitude, que la vie a poussé dans l’immoralité et qui aboutit à la mo
endamment du service et de l’utilité d’autrui. Ainsi est restaurée la vie intérieure avec ses durs efforts et ses austères
font encore sentir leur action dans la façon dont Rousseau a peint la vie de famille, les occupations domestiques. Il a rép
ne beauté, une dignité qui nous saisissent. L’ardente intensité de la vie intérieure ne laisse rien d’indifférent : l’âme s
acquiert de la valeur ; toutes les bagatelles ou les vulgarités de la vie domestique et des rapports familiers deviennent l
de flanelle que lui envoie Mme d’Epinay devient un événement dans sa vie , par le retentissement de ce petit fait jusqu’aux
out, disait Galiani, l’Emile est faux parce qu’il ne prépare pas à la vie  : qu’est-ce que la vie ? effort et ennui. Peiner
Emile est faux parce qu’il ne prépare pas à la vie : qu’est-ce que la vie  ? effort et ennui. Peiner au lieu de jouir, et pe
on heure, mais à l’heure qu’il plaît à autrui, ou au hasard, voilà la vie . L’éducation doit donc nous habituer à faire ce q
es à l’État semble être incompatible avec la forte constitution de la vie morale intérieure ; jamais la conscience de Wolma
rs et des esprits subsiste. Là où le noble, le chef vivent de la même vie , ont les mêmes idées, la même âme que le vilain o
guerre déclarée au mensonge social : notre société vieillie vit d’une vie factice, elle s’est fait des sentiments, des joui
est raide, mécanique, artificielle : elle semble diviser l’âme et la vie en compartiments symétriques par des cloisons éta
urs, les incohérences, les maladresses du hasard, il vivrait toute sa vie avant de s’être instruit. S’il est légitime de le
ites, il n’y aura pas de culture complète, si une fois au moins en la vie n’a été posé et résolu le problème religieux : et
devoir : il leur a proposé l’éducation des êtres qui leur devaient la vie et en qui reposait la destinée de l’humanité futu
graves soucis et de constante attention. Il a mis le bonheur dans la vie de famille, sérieuse et tendre. Les autres philos
nnement, d’abstraction et d’analyse, desséchés, vidés par un excès de vie intellectuelle, ils ont senti revivre leur cœur a
crits de Rousseau les thèmes éternels du lyrisme : à l’occasion de sa vie , il agite tous les problèmes de la destinée humai
te ; et les Confessions où Rousseau a prétendu faire l’histoire de sa vie sont un pur poème, par la perpétuelle transfigura
George Eliot. Rousseau peint avec attendrissement la simplicité de la vie de famille dans les classes moyennes, tout le tra
vec son pressoir, sa laiterie, ses noyers, sa basse-cour, toute cette vie bruyante et joyeuse, les coqs qui chantent, les b
qu’il a indiqués pour l’illustration du roman, sont des scènes de la vie bourgeoise, curieusement exactes bien que sentime
n’a point, en somme, déformé la nature. Il a romancé les faits de sa vie , les sentiments de son cœur, il a romancé sa visi
me de Warens et J.-J. Rousseau, Paris, 1890, in-8. I IL Beaudoiti, la vie et les œuvres de J.-J. R., Paris, 1891, 2 vol. in
85 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Sainte Térèse » pp. 53-71
se dans le langage où la pensée déborde les mots. Cette héroïne de la vie spirituelle est infinie d’intuition, de profondeu
ns les œuvres que nous avons d’elle, autant qu’elle l’emporta dans sa vie sur le farouche Solitaire qui ne réussit pas à êt
rions même pas. L’oubli l’eût dévorée. Elle n’eût point passé dans la vie en y laissant de trace, mais la vie eût passé sur
e. Elle n’eût point passé dans la vie en y laissant de trace, mais la vie eût passé sur elle, et en passant l’eût engloutie
xe, ces défauts presque impersonnels, mais dont elle s’accuse dans sa Vie comme s’ils n’appartenaient qu’à elle seule ! Avo
our fort comme la mort, et qui tranche l’âme comme la mort tranche la vie . Elle en avait senti le fil de feu s’abattre sur
le fil de feu s’abattre sur elle et sur son frère, à la lecture de la Vie des Saints. Aussi tous les deux, après cette lect
eant trente monastères : quatorze d’hommes et seize de filles. Double vie , qui suppose la plus puissante tranquillité de co
r trop pur qui serait mortel à la santé. Quand sainte Térèse, dans sa Vie , nous rend compte de ses contemplations intérieur
Laplace. Nous parlons surtout de ses grandes œuvres spirituelles, sa Vie écrite par elle-même, et ce Château de l’âme sur
ssi bien s’appeler Héloïse. Ce n’est ni la brûlante Visionnaire de la Vie , la pluie de larmes qui coula toujours, ni l’Exta
n’en fut pas moins mère, — la mère de tous ceux qu’elle enfanta à la vie religieuse et qu’elle éleva pour les cieux ! Cett
es cieux ! Cette sainte Térèse-là, inconnue, n’est révélée que par sa Vie . À certaines places de ce récit merveilleux où le
ion des âmes futures engagées sur ces escarpements, ces rebords de la vie spirituelle où tout pas conduit à un sommet, et t
la nature de celui-ci que nous pouvons donner une idée complète de la vie de Sainte Térèse écrite par elle-même ; il faudra
it s’arrêter plus longtemps que nous ne le pouvons. Dire que c’est la vie d’une âme éprise de Dieu et de perfection, qui a
expliquer avec les lois physiologiques dont nous sommes si fiers, la Vie de Sainte Térèse, confessée par elle, est un de c
rofondeur dans les sciences naturelles, dans le monde extérieur de la vie , une sainte Térèse est un colosse du même ordre,
un gouvernement inconnu des hommes, — le gouvernement de l’Amour ! Sa Vie , comme elle nous l’a laissée, cette longue poésie
86 (1920) Essais de psychologie contemporaine. Tome II
s funestes de l’exemple, qui s’étendent si loin autour de nous. « Une vie  », a-t-il été dit éloquemment, « est une professi
raliste, du songe inefficace que vous appelez l’art ? Il s’agit de la vie , vous dis-je, de cet instant qui s’en va et qui n
e contemplation et de dilettantisme. Elle n’est ni belle ni laide, la vie , elle est la vie, c’est-à-dire quelque chose de t
t de dilettantisme. Elle n’est ni belle ni laide, la vie, elle est la vie , c’est-à-dire quelque chose de tragique et de néc
évident et direct, de même que toutes sont fondées sur un drame de la vie morale. L’auteur le reconnaît lui-même, et s’en f
singulière, c’est qu’il possède, en même temps que ce sens aigu de la vie morale, cet autre seps que, faute d’un mot plus p
et mises à bout, ne procureraient en aucune manière l’illusion de la vie Quand deux personnes, en effet, causent ensemble
ersonnages engagés sont eux-mêmes dans une heure intéressante de leur vie . Il faut qu’il y ait, derrière ce dialogue et son
qu’ils sont également conçus et posés dans un moment critique de leur vie et de leur caractère. Le père Grandet, Goriot, Ma
sentiments ne ressortit pas au théâtre. Rien de plus fréquent dans la vie que des amours incertaines, qui doutent de leur p
ente maintenant l’union intime de ce sens dramatique et du sens de la vie morale, on aura l’explication de bien des contras
cette dégradation de lumière dans le monde intérieur, n’est-ce pas la vie morale elle-même ? L’auteur dramatique se précipi
aturel du mouvement, de la situation, de l’effet, de la clarté, de la vie enfin, nous le perdons presque toujours, à mesure
qui s’infiltre plus profondément que l’amour jusqu’aux sources de la vie morale, pour les rafraîchir ou pour les empoisonn
arre du Bien qui ne passe pas. Il est trop convaincu du sérieux de la vie pour s’amuser, comme a fait Stendhal, à décrire l
de conscience infiniment variés ! Il y a de quoi y dépenser toute une vie de confesseur et de directeur d’âmes, — et qu’est
tion de Moraliste lui a révélé le retentissement de ces duels dans la vie intérieure. Il a vu nettement, douloureusement, c
t exalté respect pour l’amour sublime, capable de suffire à toute une vie et de purifier toute une âme, ne fait que donner
erché le moyen de transporter le plus confortablement possible, de la vie à la mort, à travers toutes sortes d’embarras, le
t naturel que les hommes de ce temps-ci aient reconnu leur goût de la vie à cette amertume de litharge que M. Dumas leur fa
une conclusion particulière sur lui-même et sur les événements de sa vie . Quand nous disons que le monde est mauvais, cela
détruit les puissances du bonheur chez tant de nobles créatures de la vie moderne : c’est l’abus de l’esprit d’analyse. J’a
ire des actions soi-disant généreuses ? Que lui importe encore que la vie animale soit le terreau où plongent les racines d
e que la vie animale soit le terreau où plongent les racines de notre vie supérieure ? Les origines ne lui gâtent point les
redeviendra un jour. En attendant, il a gardé du christianisme, et sa vie morale, et, qu’il s’en rende compte ou qu’il l’ig
u fond le péché originel et répugne par instinct aux conditions de la vie , comment ne subira-t-il pas une pénible diminutio
me suis promis de ne donner jamais ni mon cœur, ni mon honneur, ni ma vie à dévorer à ces charmants et terribles petits êtr
lle ou un vieillard, il est aisé de voir que, pour ce misanthrope, la vie sociale a été trop dure. Il n’avoue pas ses frois
ans l’action littéraire de Gustave Flaubert Les grandes avenues de la vie politique sont barrées pour longtemps aux ambitio
une épaisse vapeur de positivisme, et la dure loi de la lutte pour la vie apparaît, comme à toutes les époques de désillusi
En d’autres temps, il aurait vécu la main sur la garde d’une épée. La Vie moderne n’exige pas d’autres armes que l’esprit e
dévorer la substance de nos cœurs, il faudrait que l’équilibre de la vie intérieure fût restauré, l’abus de la compréhensi
et autour de la fortune s’adoucît un peu, il faudrait un retour à une vie moins artificielle et moins surchauffée, que l’ho
ces de continuer à paraître exactes à ceux qui ont le sentiment de la vie morale. Il est à craindre seulement qu’elles ne s
tion et de toute influence terrestre, je suis là au centre même de la vie universelle, et la Création tout entière me parle
lte. « La nature », s’écrie-t-il, « ne veut pas la mort. Elle veut la vie . La mort n’est qu’un de ses moyens. La vie est so
pas la mort. Elle veut la vie. La mort n’est qu’un de ses moyens. La vie est son but… » Mais comment concilier ce goût et
a vie est son but… » Mais comment concilier ce goût et ce culte de la vie avec les négations de tout à l’heure, avec cette
e notre tête Dites-vous que les convictions sur les choses de l’autre vie ont été pour ces innombrables ancêtres, non point
ttaient et mouraient, qui se mêlaient pour eux à tous les actes de la vie , à la naissance et au mariage, à la guerre et aux
redresse, un jour où elle veut vivre et fonctionner, et, faute d’une vie et d’un fonctionnement normal, elle se dépense en
lle fait, aux dangereuses piqûres de la morphine ; au prix même de sa vie , elle continuera de poursuivre dans les délices d
 C’est un crucifix dont elle a le réel, l’insatiable désir. C’est une vie religieuse qu’il lui faudrait, et les effusions a
à troublée, loin, bien loin des sensations bornées et mesquines de la vie réelle. L’au-delà se fait palpable et prend corps
âme éprouve un indescriptible malaise, une inquiétude inexpliquée. La vie la fatigue, l’excède, lui répugne. Elle sombre to
les victimes, souvent grandioses, de ses funèbres atteintes. Toute sa vie durant, Gautier s’est essayé à tromper cet ennui-
de forces en est l’origine. Il s’y mêle aussi le sentiment que cette vie d’ici-bas, réduite à elle-même, ne vaut pas la pe
ort plus profonde que la mort… » Ce sentiment de l’inutilité de notre vie présente, s’il n’y a point une transcription myst
réoccupé des questions de l’art et très préoccupé des questions de la vie de chaque jour, il aura dit sur l’époque beaucoup
unique, de cœur, mais qui a tout appris de ce que l’expérience de la vie a pu révéler à son mari. Aucune confidence sur le
Français de la bourgeoisie riche et de la noblesse, et parlant de la vie morale dans ce qui la constitue par essence : « D
soupir profond de la grande vaincue, parmi ceux qui entraient dans la vie par la porte de la sinistre année ?… Les jours et
e, et dont l’aspect révélait une force demeurée intacte à travers une vie si chargée d’œuvres. Ce qui frappait d’abord dans
percevait, à ce rire, que ce Moraliste amer avait gardé, à travers la vie , mieux que la force, la bonté. Il causait, et l’o
on regret que l’auteur de Madame Bovary eût enseigné à l’auteur d’Une Vie une doctrine uniquement artistique. Parmi les hér
te mille… » Et encore : « Depuis l’âge de sept ans je me bats avec la vie , et quand je fais allusion à mon départ prochain,
effort d’une rhétorique supérieure, et ils ont nié cette flamme de la vie sans laquelle l’art d’écrire se réduirait, en eff
s gestes, à éprouver de certaines émotions à vivre enfin une certaine vie  ? Etant donnée la nature humaine et son imbrisabl
eux qui n’ont pas reconnu chez M. Leconte de Lisle cette puissance de vie , personnelle à la fois et contemporaine, se sont
inture sincère. Pourquoi le littérateur n’agirait-il pas de même ? La vie ondoie autour de lui, opulente et changeante. S’i
fait, lui aussi, et à ce titre n’est-il pas légitime — autant que la vie  ? Que dis-je ? Pour certaines têtes il est la vie
ime — autant que la vie ? Que dis-je ? Pour certaines têtes il est la vie elle-même, et c’est la vie qui est un mauvais son
ue dis-je ? Pour certaines têtes il est la vie elle-même, et c’est la vie qui est un mauvais songe. Tel fut le cas de Flaub
Le voilà qui épouse, par son intelligence, toutes les formes de cette vie chatoyante et bariolée ; qui suit les inconnus, c
le. Ce qui le frappe dans l’humanité, ce sont les vastes formes de la vie collective, les grands symboles pieux ou métaphys
r la poésie dans l’or et dans la pourpre, dans les déploiements de la vie luxueuse et magnifique, tandis que le second, uni
e, « c’est d’être toujours jeune et éternellement vierge. » Jamais la vie ne lui arrive insipide et décolorée. Jamais il ne
faisait dire au pauvre Shelley : « J’ai aimé Antigone dans une autre vie . » Lisez seulement dans les Poèmes tragiques l’ad
lité des immortelles verdures, — cette femme idéale qui ne tient à la vie que par sa forme et dont les yeux ouverts se lève
i objective et si peu moderne, se trouve correspondre intimement à la vie personnelle de ceux qui ont subi des crises analo
l’intime union de cette nature et du panthéisme primitif ! Telle la Vie immense, auguste, palpitait, Rêvait, étincelait,
chétif sous la démesurée, la monstrueuse poussée de la création. La vie est comme l’onde où tombe un corps pesant. Un cer
végétations multiples et monstrueuses, et l’effréné déploiement de la vie intellectuelle dans le domaine des systèmes, des
ndestructible, de l’âme moderne, celui de contempler le travail de la vie sous une forme de Beauté ? C’est l’inévitable réa
ues-unes de ces étapes, l’auteur des Poèmes antiques soit sorti de la vie pour entrer dans la ! froide rhétorique, lui qui
l n’y a vraiment qu’un animal au monde, et si toutes les formes de la vie , emboîtées les unes dans les autres, ne sont que
les, il lui faut et surtout une exaltation interne de la flamme de la vie . Il goûte une volupté à participer quelques minut
pensée est la pensée, et qui s’efforce à travers les violences de la vie primitive comme parmi les raffinements de la vie
les violences de la vie primitive comme parmi les raffinements de la vie civilisée. Et nous qui souffrons de ces raffineme
sible, dans des conditions pareilles, d’arriver à cette couleur de la vie , qui fut le privilège inné des artistes moins int
t aussitôt qu’apparues. Éclair, rêve sinistre, éternité qui ment, La Vie antique est faite inépuisablement Du tourbillon s
lles qui éprouvent le plus ardent besoin d’une solution humaine de la vie humaine. Nos exigences sont en raison directe de
st le conseil encore de Marc-Aurèle. Mais le cœur, lui, cet affamé de vie individuelle, le cœur pour qui ne plus se sentir
rts bienheureux, en proie aux vers avides, Souvenez-vous plutôt de la vie , et dormez. Ah ! dans vos lits profonds quand je
t brillante et généreuse, mais il lui faut aussi les conditions d’une vie exceptionnelle, les longues paresses, la volupté
. Leconte de Lisle n’ait rien exprimé directement des malaises que la vie moderne a pu lui infliger, à plusieurs reprises i
n ? Combien peu de ces physionomies expriment la libre félicité de la vie animale ? Combien moins encore le développement p
la vie animale ? Combien moins encore le développement puissant de la vie morale ? Les costumes, dépourvus de tout caractèr
stumes somptueux et les architectures grandioses ? On nous dit que la vie a du moins gagné en adoucissement Ce progrès même
ous du temps, du nombre et de l’espace, Et rends-nous le repos que la vie a troublé … De tels éclats de désespoir, leur ar
ndant de celui qui l’a composée. Elle doit vivre par elle-même, d’une vie propre, d’une vie étrangère à la destinée personn
l’a composée. Elle doit vivre par elle-même, d’une vie propre, d’une vie étrangère à la destinée personnelle de celui qui
ui trahissent un si vulgaire abus du « moi », pour tous les ragots de vie sentimentale et volontiers confraternelle dont so
formule paradoxale n’est que strictement vraie si l’on parle de cette vie particulière qui est celle des images dans notre
ieux dégager la philosophie, employait, quand il parlait de sa propre vie , un terme singulier. Il traduit bien cette sorte
l quelque part, « à me considérer, moi et les événements de ma propre vie , d’une maniéré historique… » Quand un de ces écri
umes. M. Leconte de Lisle n’a pas écrit autant de vers dans sa longue vie de travail que Victor Hugo ou Musset avant leur t
peuplée, toute composée de formes émanées des choses, si bien que la vie universelle semble aboutir à chacune de ces visio
r a violemment brutalisé l’homme, cet homme en demeure frappé pour la vie , et comme la nature dans ses créations utilise le
nâtre des autres et qui prend sa couleur charmante et son incarnat de vie à l’habileté des oppositions du gris et du noir… 
leur être. C’est d’abord une aperception de plus en plus nette de la vie des choses. Considérez comme l’œil physique, le p
quotidiennes de l’existence. Il a ramassé et comme condensé toute sa vie dans des émotions d’art ; elles ne lui permettent
ndifférence recommandée par le sage qui disait : « Il faut glisser la vie et non l’appuyer… » Ajoutez à cette cause permane
 qu’elle aurait pu être », une quantité de menues remarques sur notre vie à tous ; distribuer autour de ces remarques une a
es brusques débuts et ces fins comme inachevées font trompe-l’œil. La vie n’est-elle pas ainsi, lorsqu’elle n’est pas domin
riens des mœurs, condamnés à peindre des personnages qui subissent la vie sans la dominer, c’est-à-dire des créatures d’une
ourt ont incarné leur sensibilité propre. Celui-là se tient devant la vie comme le saint Sébastien des vieilles fresques, l
n se perd et qu’il entre dans la folie comme dans le seul asile où la vie , l’implacable vie ne l’atteindra plus. — Naz de C
entre dans la folie comme dans le seul asile où la vie, l’implacable vie ne l’atteindra plus. — Naz de Coriolis, dans Mane
as debout contre une belle Juive, une maîtresse prise au hasard de la vie d’atelier. Ce vulgaire modèle, sans autre pouvoir
plus incapable de suffire vaillamment et joyeusement au travail de la vie . La personnalité, cette vertu première de l’être
s. Un scepticisme presque universel sur le principe et le terme de la vie laisse cet homme et cette femme désarmés de tout
de ce problème, cas particulier du grand problème de la valeur de la vie , on ne peut nier que tout concourt, dans les anal
onditions meurtrières. Aperçue sous cet angle de fatalisme absolu, la vie humaine n’est plus qu’une aventure triste et dang
m’a paru intolérable. Plus tard et sous la première impression de la vie parisienne, aperçue nerveusement, il m’a séduit a
les naturalistes distribuent en groupes les différentes formes de la vie animale. Mais le principe de classement reste à t
réfléchis combien un de mes sens, la vue, m’a coûté. Combien dans ma vie aurai-je tripoté d’objets d’art, et joui par eux 
que les romanciers préoccupés surtout de transcrire les aspects de la vie dans une prose très soulignée méconnaissent cette
d’un rôle, puis, quand la grande artiste descend des planches dans la vie , retrouver l’infiltration dans l’existence réelle
apparaissent comme un incomparable trésor de notules spéciales sur la vie cérébrale et sensuelle des artistes du XIXème siè
journal. Des trop nombreux romans de son aventureuse et mélancolique vie d’amour, Juliette Faustin n’a gardé qu’un souveni
n suprême effort, incruste héroïquement son personnage fictif dans sa vie vraie. Elle adresse les vers de tendresse que sa
amaigrie augmentaient la pâleur ?… Le rôle pourtant n’empêche pas la vie . Il faut bien remplir l’entre-deux des représenta
ambre où elle reçoit lord Annandale. Et c’est encore, à travers cette vie luxueuse, passionnée et maladive, des réapparitio
une gaieté de pauvre diable conservée dans l’existence heureuse… une vie si vivante que sa fréquentation avait je ne sais
t mélancolique : Fumée ! s’ouvre sur une minutieuse description de la vie à Bade. C’est à Paris, au pied d’une barricade, q
l. Le goût passionné de cet Epicurien philosophe pour l’énergie de la vie italienne n’eut pas d’autre cause que le besoin d
es idées. Dans une âme neuve et qui aperçoit soudain des formes de la vie plus complexes, il s’éveille un étonnement, irrit
es années où il composait ses Récits d’un chasseur. C’est toujours la vie morale de la Russie qu’il s’est proposé de peindr
se modifie de son côté. Il en résulte qu’il y a une philosophie de la vie derrière toute philosophie de la composition litt
e choix de ses amitiés intellectuelles dans la dernière portion de sa vie . Son compagnon préféré, au sens où les ouvriers p
roupe, Tourguéniev a eu l’ambition de peindre le grand drame de toute vie humaine, l’amour, d’une façon précise et réfléchi
rencontrons-nous ? La poésie épique et lyrique, celle qui aperçoit la vie humaine à travers le mirage d’une exaltation. C’e
moyens. Il y a, en effet, dans toutes les créatures distinguées, une vie d’exception, qui diminue ce que l’on peut appeler
ion tend à formuler un très grand nombre de petits faits vrais sur la vie humaine, et l’on comprendra que l’objet propre de
s de mœurs. Déjà leur esthétique les prédisposait à ne représenter la vie que dans son quotidien, son terre à terre, son mé
de nouveau épris un sentiment assez fort pour qu’elle lui consacre sa vie . Il serait à jamais perdu si son ancienne fiancée
tant pas un seul de ces personnages ne procure cette impression d’une vie absolument manquée qui s’exhale de l’Education se
vinciblement. Il se trouve que, somme toute, ils ont vécu non pas une vie prescrite par d’autres, mais leur propre vie, et
ils ont vécu non pas une vie prescrite par d’autres, mais leur propre vie , et cela les empêche d’aboutir à l’annihilation d
issé, abattu, dévirilisé enfin, on trouvera au fond cette idée que la vie humaine se termine par une banqueroute et qu’il y
s sont singulièrement affaiblies. Observer, n’est-ce pas sortir de la vie inconsciente et féconde pour entrer dans l’analys
il à plusieurs reprises, et soudain tout ne lui sembla que fumée : sa vie , la vie russe, tout ce qui est humain, et princip
sieurs reprises, et soudain tout ne lui sembla que fumée : sa vie, la vie russe, tout ce qui est humain, et principalement
gouttelettes très fines et très aiguës. » C’est tout le symbole de la vie sociale au regard du vaincu que ce paysage d’usin
comme des victimes les pauvres créatures auxquelles a été infligée la vie . Ce n’est point pair des sourires sarcastiques qu
’une femme aimée, qui lui raconte quelque inguérissable malheur de sa vie . A de certains passages de ces romans, l’émotion
de ses impressions premières, grâce à la rusticité d’une partie de sa vie , grâce aussi à sa fortune et aux longues années d
ité. Plus que son art encore, il chérit d’une infinie tendresse cette vie russe dont il a décrit, avec une complaisance ému
un décor attendri, soyez assuré que l’auteur a conservé à travers sa vie ce respect de l’amour qui dictait à Balzac cette
is elle s’est mariée avec un autre, en proie à un appétit de la haute vie qu’elle ne peut vaincre Elle retrouve son ancien
il lui sacrifie la jeune fille qu’il allait épouser. Elle lui doit sa vie maintenant, et il lui demande de fuir avec lui. M
les songeries heureuses de l’adolescent à qui ses désirs teintent la vie de couleurs roses37. C’est bien plutôt le frémiss
lle vision se retrouve à l’origine de chaque race, mais l’œuvre de la vie sociale est de nous en distraire. Eparse dans mil
e peu que le monde soit ou non explicable en sa racine, et que chaque vie humaine soit une comédie jouée sur le bord d’un g
fluence du savant naturaliste, en un rêve d’écrire la chronique de la vie française au XIXe siècle. Voici par quel étrange
des sentiments, il devra choisir les personnages chez lesquels cette vie intérieure soit la plus ample, ceux dont l’indivi
omplètement. Il évitera la multiplicité des types, parce que la forte vie inférieure suppose que notre sensibilité se conce
. Zola et Daudet, j’ai nommé Guy de Maupassant. Après avoir, dans Une Vie , dans Bel-Ami, dans Mont-Auriol, donné des exempl
e observation qui s’attache uniquement aux effets, à la couleur de la vie sans chercher les causes. L’une et l’autre forme
désolée qui s’assied sur les cœurs des fanatiques qui ont abusé de la vie intérieure, il la chasserait. À moi qui tentai de
qu’il s’agit d’un jeune homme de nos jours, lancé en plein courant de vie extérieure, surtout lorsque ses souffrances intim
ses souffrances intimes ont pour cause un conflit habituel avec cette vie extérieure. D’ailleurs, et d’une manière générale
abus de l’abstraction ; il risque de perdre aisément la couleur de la vie . Il importe donc de marquer avec une force, plutô
agination il force ces germes à éclore. Il devance l’expérience de la vie et il s’attribue les passions qu’il n’a pas éprou
our sont mortes et toutes les puissances de la douleur vivantes de la vie la plus intense. Ce n’est pas l’égoïsme, ou du mo
minution de sa personne. C’est qu’il n’existe pas ici-bas, hors de la vie vulgaire, de thérapeutique morale et que l’œuvre
1881, âgé de soixante ans et persuadé que son nom sombrerait, avec sa vie , d’un irréparable naufrage, dans cet immense mara
delaire, il tenta de s’enfuir dans le rêve, ayant trop souffert de la vie . Seulement, des conditions spéciales, de milieu e
rs objets. Racine, l’abbé Prévost et Descartes semblent considérer la vie comme une réalité définie, fixe et nette en ses l
andis qu’au regard de Shakespeare, de Gœthe et de Carlyle, cette même vie paraît un je ne sais quoi de mouvant et d’indéter
a seul qu’ils vivent, se trouvent soumis à cette loi inévitable de la vie , la concurrence. La nature, en effet, dont on a p
siècle et au XVIIIe l’esprit latin l’emportait dans la lutte pour la vie sur l’esprit germanique. La preuve en est que tou
cède de la critique allemande, on entend signifier que l’auteur de la Vie de Jésus s’est assimilé la méthode des exégètes d
rit d’ironie, souvent meurtrier pour les personnes chez lesquelles la vie intérieure n’est pas très intense, mais aussi trè
aisant pour ceux qui souffrent, comme Amiel, d’un trop-plein de cette vie intérieure, d’une trop assidue complaisance dans
résumé : Nada ! — Rien !… Et, pour dernière misère, ce n’est pas une vie usée en faveur de quelque être adoré, ni sacrifié
aractérisé que, de bonne heure, il fut tenté d’en faire la base de sa vie . Dès l’année 1849, c’est-à-dire en pleine jeuness
elle faisait, non pas dans ses traits, non pas dans l’intérieur de sa vie , mais dans son âme, dans sa manière de voir et de
une fatuité singulièrement insolente. Ne suppose-t-elle pas que notre vie intérieure a de l’intérêt par elle-même, en dehor
la foi chrétienne par la sensibilité, sont d’avis en effet que cette vie intérieure a un prix infini. Le psychologue aperç
question de l’immanence, du dualisme, est secondaire. La Trinité, la vie à venir, le paradis et l’enfer peuvent cesser d’ê
n définitive, un antagonisme foncier entre cet esprit d’analyse et la vie , puisque toute vie repose sur une base d’inconsci
tagonisme foncier entre cet esprit d’analyse et la vie, puisque toute vie repose sur une base d’inconscience et que précisé
ime. III La maladie de la volonté Il semble qu’il y ait dans la vie spirituelle comme une loi de balancement des orga
, vacillant, morbide, eut son royaume autre part. Cette victime de la vie fut, plus que Tourguéniev, un des princes de cet
é ce temporisateur éternel découvre derrière le décor changeant de la vie les causes profondes, l’inconnaissable principe,
ne s’agit pas ici de ce romanesque et charmant pouvoir de refaire sa vie par l’imagination qui déborde en nous durant l’ad
névitable, c’est presque puéril. » Et encore : « Tu auras vécu, et la vie consiste à répéter le type humain et la ritournel
nde, et tout devient pour moi fumée, illusion, vapeur, même ma propre vie . Je tiens si peu à tous les phénomènes, qu’ils fi
jouer un rôle inutile dans cette comédie dépourvue de sens qui est la vie  ? Pourquoi prolonger cette vanité douloureuse ? E
et non dans une doctrine. Le problème de la valeur du monde et de la vie est avant tout un problème sentimental qu’il faut
s’expliquent bien des inégalités d’énergie dans l’affirmation que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue, et bien des di
ment, ils n’ont plus le souci de rendre dans leur art la vérité de la vie . C’est vers le rêve qu’ils sont tournés, et la se
ses amis. Il est impossible que le critique, curieux des crises de la vie morale à notre époque, n’établisse pas une involo
a aussitôt. Réfugié en Angleterre, réduit aux seules ressources de la vie de famille, il trouve sans retard de quoi appliqu
profit. J’ai eu de grands, les plus grands chagrins possibles dans ma vie . Et non seulement je les ai eus, mais je les ai g
t d’abord la base physiologique sur laquelle reposait l’édifice de sa vie morale était excellente. Né du mariage d’un père
ment de notre talent a pour raison dernière le développement de notre vie secrète. La correspondance de George Sand avec Fl
s de M. Guizot en fournissent un second exemple dans le domaine d’une vie plus active. Il n’était pas sans intérêt de jeter
œuvre si considérable, si opulente, si variée, n’avait pas exprimé sa vie . Nous devinons, à travers ces volumes de matière
i intime vers l’équilibre, fait l’unité secrète de son œuvre et de sa vie . C’est à cette évolution que je voudrais vous fai
t c’est bien toujours la même maladie, cette incapacité d’accepter la vie que votre confrère a su constater et corriger en
rande œuvre est de sculpter, pour eux-mêmes, dans le dur marbre de la vie , la blanche statue de la sérénité… » ? I Je
l dangereux aussi, car il se résume dans une conception lyrique de la vie , et demander à la vie de suffire à une exaltation
il se résume dans une conception lyrique de la vie, et demander à la vie de suffire à une exaltation continue, c’est mécon
t meurtrie et froissée, il condamna toute son époque à la fois, et la vie avec elle, encore enfoncé dans cette rébellion et
rovince, et qu’il dût y rester emprisonné, au moment même où toute la vie artistique de la France affluait au centre, de te
t comprendre à quel degré de misère intérieure le refus d’accepter la vie peut conduire deux jeunes hommes de grande race :
er la vie peut conduire deux jeunes hommes de grande race : « Ah ! la vie  », s’écrient-ils, « nous en avons eu, tout jeunes
renoncer. Prends un sujet terre à terre, un de ces incidents dont la vie bourgeoise est pleine, et astreins-toi à le trait
eil si fécond, si simple, d’accepter la réalité dans l’art et dans la vie , et de s’y soumettre, M. Maxime Du Camp ne devait
démontrer, le secret du génie est ailleurs que dans les fièvres de la vie sentimentale. Les plus grands peintres de la natu
es joies et les souffrances, furent-ils des hommes qui vécurent d’une vie très passionnée, très chargée de drames de cœur ?
xpérience courte, d’une destinée presque nue et plate, peu mêlés à la vie et dont les plus importantes aventures furent sim
t qui émane le plus souvent de personnes ayant beaucoup vécu et d’une vie très intense, dépasse-t-elle, sauf exceptions, le
infiniment rare, infiniment rare le don de rendre le coloris de cette vie à laquelle les auteurs ont pourtant participé, à
l du siècle qui a toujours oscillé entre ces deux pôles : mépriser la vie ou en abuser. Il a lui-même reconnu et condamné l
âge seulement que l’écrivain l’adresse, comprenez-le bien. C’est à la vie tout entière, c’est à la réalité, c’est à la comm
ns un de ces moments où l’homme qui va cesser d’être jeune pense à la vie avec une gravité renseignée qui lui fait retrouve
e par pièce, rouage par rouage, Paris, ses organes, ses fonctions, sa vie . Pour un écrivain qui n’avait jusqu’alors composé
orts d’hygiène morale et de réparation. Pour qui voudra comprendre la vie française de notre âge, ces trois séries d’études
ou de mines vides. — Il passe pour égalitaire, et il court risquer sa vie au bout du monde avec l’espoir d’un petit morceau
lique de ces contradictions, par l’abus constant et héréditaire de la vie nerveuse qui fait la force et la faiblesse, la gr
s dans des termes presque identiques : la nécessité d’un renouveau de vie provinciale qui, bien loin de nuire à cette ville
et immense labeur où se consumèrent les trente dernières années de la vie de M. Maxime du Camp. La conscience de cette prob
d’un suicidé et les Forces perdues. Ayant commencé par considérer la vie , en véritable enfant du siècle, comme une simple
e plumitif », répète-t-il, « auquel je dois les meilleurs jours de ma vie et le calme de ma vieillesse ! » — Avec quelle fi
mienne et qui achève de donner sa haute physionomie idéaliste à cette vie aujourd’hui close. Elles me permettent de conclur
87 (1896) Le IIe livre des masques. Portraits symbolistes, gloses et documents sur les écrivains d’hier et d’aujourd’hui, les masques…
premiers vers au public en 1894. Il devait avoir vingt-cinq ans et sa vie avait été ce qu’elle est restée, solitaire au fon
e répète volontiers, variant par de faibles nuances les détails de la vie qu’il aime. Mais que de visions émues, que de jol
obscurs et longs de Sainte Suzanne. Après encore un an ou deux d’une vie sans doute toujours pareille, le poète a pris une
urs vives et douces ; quatre scènes où la poésie vole au-dessus d’une vie monotone et presque triste, quatre images très si
é. Plus que d’ambitieuses paraphrases c’est bien là la journée (ou la vie ) d’un poète, qui perçoit le monde extérieur d’abo
es rochers resplendissent comme des topazes. Alors il dit toute cette vie surnaturelle et toute l’autre, celle des heures o
y a une joie dans la vue de la beauté, qui, à certaines heures de la vie , peut dominer les autres sensations et nous prépa
ns tes yeux sombres et mêle ton silence à l’ombre de la terre : si ta vie ne fait pas une ombre sur son ombre, tes yeux et
ux branches invisibles, vois briller ces fleurs d’or, espoir de notre vie , vois scintiller sur nous ― scels d’or des vies f
d’or, espoir de notre vie, vois scintiller sur nous ― scels d’or des vies futures ― nos étoiles visibles aux arbres de la n
ose, laisse penser tes sens, éprends-toi de toi-même épars dans cette vie . Laisse ordonner le ciel à tes yeux, sans compren
mes ne sont pas d’accord avec leur temps ; ils ne vivent jamais de la vie du peuple ; l’âme des foules ne leur apparaît pas
elques paroles de franchise et M. Rebell dire : « Je veux jouir de la vie telle qu’elle m’a été donnée, selon toute sa rich
la turpitude, de la bassesse, du mal. Sa résignation aux ennuis de la vie était discrètement hilare : avec quel air fin, pr
cigare ! Il avait le projet d’un livre, un seul, d’une synthèse de la vie offerte par les moyens les plus simples, les plus
son esprit me charmait, le type de l’écrivain qui n’écrit pas. Si sa vie n’a été qu’une longue ironie, s’il y avait de l’a
l’air d’un méphistophélès américain eut le courage de compromettre sa vie pour la réalisation de plans qu’il jugeait peut-ê
it peut-être insensés, mais nobles et justes : une telle page dans la vie d’un écrivain rayonne plus haut et plus loin que
corrompre d’une rive à l’autre par-dessus le ruisseau purifié, et la vie des fleurs sourit encore une fois au-dessus des h
ude d’y trouver du nouveau. Il aime le nouveau, en art, comme dans la vie , et jamais il ne recula devant l’aveu de ses goût
lques strophes aux rimes monotones, éteintes, le poète y dit toute la vie et tout le rêve de la jeune fille. C’est une entr
dispose, et colore ce qu’il voit. Cette faculté de se représenter la vie , et non seulement comme un tableau, mais comme un
les paroles, tous les bruits ; rien n’est omis de ce qui arrive en la vie coutumière d’un jeune homme de moyenne fortune et
haiter qu’il ait eu « tout », car cela serait vraiment dommage qu’une vie aussi logique s’achevât en fût brisé. Ensuite l’e
intelligence jeune une originelle noblesse qui répugne à livrer à la vie sans condition les forces de son activité : arriv
ns la connaissance de leur maître et ils surent que pour arriver à la vie bienheureuse ― qui comme dans Sénèque comporte be
e, ou quelque monument commémoratif, entre le passé et le futur de sa vie . Ce que l’on en connaît témoigne que M. Barrès sa
e génération bien décidée à mettre des gants blancs pour toucher à la vie . Arriver est donc devenu, dès l’adolescence, l’oc
oût d’abondantes cueillaisons. Je suppose que, moins influencé par la vie que par la pensée, il réfléchit plus volontiers s
veu : « Je me préoccupe de me donner tout entier à toute minute de ma vie … », et dans cet autre : « … en m’offrant aux vari
es dans l’ouvrage qu’il vient d’achever, la Volonté de vivre. « Notre vie n’est rien, si elle n’est pas vraiment notre vie.
té de vivre. « Notre vie n’est rien, si elle n’est pas vraiment notre vie . » L’originalité de la vie est aussi nécessaire e
est rien, si elle n’est pas vraiment notre vie. » L’originalité de la vie est aussi nécessaire et plus belle encore que tou
à une page remarquable : « Qui dira jamais le pouvoir des mots sur la vie  ? Ils mènent l’humanité et parfois les plus libre
de notre âme le jaillissement des eaux fécondes qui feront fleurir la vie dans nos mains », il ne faudra pas nous reposer m
stes suprêmes et n’en ont pas le sentiment », si, en faisant œuvre de vie , nous faisons œuvre de beauté, « cette beauté, ce
n’est pas nous qui l’avons conçue ». « Or, et le thème reprend, notre vie n’est rien si elle n’est pas vraiment notre vie. 
thème reprend, notre vie n’est rien si elle n’est pas vraiment notre vie .   » C’est en nous-mêmes que nous en devons cherc
des. Sa face qui semble rude est pleine de tendresse pour ceux que la vie a déconcertés, pour les barques dont les voiles f
le marteau, le principe de continuité, qui est le principe même de la vie . A partir donc du moment où il assuma cette charg
rits méthodiques. M. Vallette est de l’école de Flaubert. Observer la vie un peu de loin, sans prendre part au combat des i
t, sentiers tracés vers le même néant. Alors on se recueille dans une vie très seule et l’on dissèque M. Babylas, labeur d’
nnage est plus élémentaire. Babylas est en effet une figuration de la vie représentée par l’absence même de la vie ; c’est
n effet une figuration de la vie représentée par l’absence même de la vie  ; c’est la créature à laquelle il n’arrive jamais
u fait pour vivre, à déterminer ses paroles, ses gestes et jusqu’à sa vie intérieure, à le bien poser d’aplomb dans son amb
’il le possède : en écrivant de littérature, il faut regretter que la Vie soit intervenue et, d’un geste un peu satanique,
en un enfant, traverse des paysages, agit sur les éléments, subit la vie , travaille à des métiers, se promène en barque, p
res, et surtout l’âme qui alors se trouve dédoublée et jouant dans la vie son rôle d’âme vis-à-vis du corps qui joue son rô
le de corps. Cela diffère donc du symbole, car le symbole monte de la vie à l’abstraction et l’emblème descend de l’abstrac
de la vie à l’abstraction et l’emblème descend de l’abstraction à la vie … (En réfléchissant sur cette question, je songe q
etits noms d’ailes, Le dernier volet du Triptyque à la louange de la vie est un cantique d’amour et de bonté : Et me voi
st arrivé, cœurs, faites maison neuve, soyez bons, afin de mériter la vie heureuse qui va s’étendre sur les villes et les c
des portes dites qu’enfin Doctrine est morte et qu’aujourd’hui c’est vie nouvelle. Cette vie nouvelle bourdonne dans le c
enfin Doctrine est morte et qu’aujourd’hui c’est vie nouvelle. Cette vie nouvelle bourdonne dans le cœur et dans la poésie
de même qu’en la légende, lorsqu’on l’a écoutée et qu’on revient à la vie , il y a du nouveau dans les gestes des hommes et
une passion charmante pour les nouvelles manières de dire l’éternelle vie . On peut aller sans peur vers Max Elskamp et acce
res, mais logiques, simples, tout émus par l’unique idée qui est leur vie , nous rend mieux que des chroniques ou des annale
le le long de la rue d’Eole, le matin ! Que pensait-elle ? Comment sa vie se mouvait, particulière, « unique », au milieu d
explorateurs, mais aucun ne semble avoir jamais compris l’intérêt des vies , individuelles coudoyées le long des fleuves : l’
uperpose, sans le cacher, au caractère intérieur d’un homme. C’est la vie individuelle créée ou recréée par l’anecdote. Ain
les comprendre, contre ce qui est un des signes les plus clairs d’une vie individuelle. Les hommes veulent que les hommes q
résultat, en plusieurs volumes de contes et particulièrement dans les Vies Imaginaires, est qu’une centaine d’êtres sont nés
ent boaxe, que de lecteurs même savants il aurait pu duper avec cette vie de Cratès cynique, où pas un mot ne détruit la sé
eur aise dans un génie particulier, il était très facile d’écrire les Vies Imaginaires. Le génie particulier de M. Schwob es
nt de départ par une courbe brusque. L’ironie de ces contes ou de ces vies n’est que rarement accentuée comme au début de MM
il se fait une métamorphose et nous ne voyons plus les lumières de la vie que comme « des petites lampes qui éclairent à pe
tie : diminuée de l’intérêt que nous donnions à notre supériorité, la vie ne nous apparaît plus que comme une petite chambr
els d’une génération : le goût d’une morale surtout esthétique, d’une vie sentie dans le résumé d’un moment, d’un infini qu
s ont plu par l’imprévu des tons, des mots, des faces, des robes, des vies , des morts, des attitudes. C’est un écrivain des
plus rien : une femme, les nuits vécues, les fleurs vues ensemble, la vie écoulée comme du sable d’une main dans une main,
Un sentiment profond de la mort implique un sentiment profond de la vie . Celui qui ne meurt pas une fois par jour ignore
profond de la vie. Celui qui ne meurt pas une fois par jour ignore la vie  ; les cigales sont des crécelles : elles chantent
ur ignore la vie ; les cigales sont des crécelles : elles chantent la vie qu’elles nient par leur stupidité ; elles ne save
e renaîtra sans elles ; « cette journée et les autres jours seront la vie d’autres gens » : il faut sentir cela pour que to
te l’amertume des piqûres du soleil se change en baume. L’amour de la vie toute bonne et simple est triste comme le regard
devant toi pousser vers toi une adoration séculaire ! Ah ! ah ! cette vie  ! Verse un vin âpre dans la souffrance ! Emplis d
se reçoit les insignes de la royauté, ironie qui efface Tête d’or, sa vie , sa gloire, sa mort, ― et quelle pitié quand la p
nsparente garenne d’étoiles, chasse brumeuse du Sagittaire. C’est la vie vue à travers un éblouissant réseau d’images, la
taire. C’est la vie vue à travers un éblouissant réseau d’images, la vie même, mais avec toute sa féerie intérieure ; tout
it Avec notre âme pour noyau. Les accidents les plus vulgaires de la vie animale se haussent à des significations nobles ;
s yeux, les paupières se ferment : trop grandiose, le spectacle de la vie se trouble et meurt au seuil des cerveaux las de
lyrismes. Telle qu’elle est, l’œuvre de M. Ghil chante avec force la vie , la terre, les usines, les villes, les labours, l
tre, est une belle page : et avec quelle simplicité grave est dite la vie de la mère de toute la maison : Vous Autres ! el
nous soumet périodiquement, avec emphase, de nouvelles théories de la vie  ; elles sont bonnes durant quelques mois, parce q
es ; il nous plairait seulement qu’il eut exprimé de la beauté, de la vie ou de l’amour, qu’il eût égalé Lamartine ou Verla
ution majestueuse ne voyons-nous pas Léon Dierx espacer le long de sa vie de nobles et mélancoliques floraisons. Il ne faut
représente le calme des lacs abrités et des palais sans tragédies. La vie lui est apparue telle qu’un prétexte à songer l’o
: Nos yeux veulent voir les grands mirages aveuglants, Et, las de la vie et de ses landes monotones, Se perdre aux vallons
admirable. Catulle s’est confessé avec tant d’ingénuité que toute sa vie sentimentale se trouve écrite dans ses poèmes déj
Il y a donc, dans ce livre de l’enfance, toute une philosophie de la vie  : un regret mélancolique du passé, une peur fière
on, je veux que tu reconnaisses en moi le battement inconscient de ta vie … Ah ! que ma joie ne te paraisse pas puérile !… j
e… Ah ! que ma joie ne te paraisse pas puérile !… je t’en supplie… Ta vie  ! pense à cela… la vie de ta chair, à défaut de t
te paraisse pas puérile !… je t’en supplie… Ta vie ! pense à cela… la vie de ta chair, à défaut de ton âme… Ce sang m’appor
t la source de ses plus cruels tourments, que le fleuve où il boit la vie soit le même où il boit la douleur et la mort. C’
ines de la maison des formules. Il est appelé à sentir confusément la vie , à ne pas trop la comprendre   ; c’est la conditi
e, quoique triste et replié ; doux, quoiqu’il eût à souffrir ou de la vie , ou des importuns et des envieux, car il eut une
’ennui de ne pas vivre ― il n’eut pas le temps de s’apercevoir que la vie donne moins qu’elle promet ; c’était un ennui mal
anité de la joie et de la douleur », et il devait goûter également la vie et la philosophie nirvâniennes du philosophe de s
s Idées, surgissent des ténèbres, s’animent, se mettent à vivre d’une vie qui n’est plus notre vie contingente et relative,
énèbres, s’animent, se mettent à vivre d’une vie qui n’est plus notre vie contingente et relative, d’une vie essentielle, l
vre d’une vie qui n’est plus notre vie contingente et relative, d’une vie essentielle, la vie de l’Art, l’être de l’Être.  
est plus notre vie contingente et relative, d’une vie essentielle, la vie de l’Art, l’être de l’Être.  » Grâce à ce don, l’
r roman n’est qu’un recueil de morceaux choisis : il savait ériger en vie un personnage, lui attribuer un caractère absolu
n motif autour duquel se viennent rassembler tous les petits faits de vie dont vivait la reine : à connaître ses jeux, ses
 : alors, sans modifier leurs procédés, ils demandent aux faits de la vie contemporaine ce qu’ils avaient demandé au docume
s, plus que toutes autres, inspirent confiance ; on peut y étudier la vie comme dans la vie elle-même ; les faits, transpos
autres, inspirent confiance ; on peut y étudier la vie comme dans la vie elle-même ; les faits, transposés selon le ton né
riorité aristocratique, don de ceux qui, élevés au-dessus de la basse vie , n’y inclinent que leur intelligence et n’y mette
ésintéressés, sans croyances sans opinions sociales, ils vont dans la vie , la poitrine bravement tournée vers la lame, et i
L’un comme l’autre, ils avaient la passion d’écouter aux portes de la vie  ; ils cherchaient des secrets comme des gens cher
qui ne travaille que d’après l’observation minutieuse des faits de la vie ordinaire, mais un romancier qui ne serait que ré
phrases qui se meuvent comme des êtres, oui, qui semblent vivre d’une vie délicieusement factice, comme des créations de ma
, de couleur et de saveur ; ils ont dit de l’homme, des choses, de la vie tout ce qu’ils avaient à en dire, et cela méthodi
iversitaire et cénaculaire, le droit de se mettre face à face avec la vie , avec la sensation, avec le rêve, avec l’idée, de
lu, et la crédulité, en ce qu’elle peut avoir de plus transitoire. La vie de l’homme est un acte de foi et un acte de confi
t que l’homme croie, sinon à la réalité, du moins à la véracité de sa vie et de la vie ; il faut qu’il ait foi dans la flor
croie, sinon à la réalité, du moins à la véracité de sa vie et de la vie  ; il faut qu’il ait foi dans la floraison, aux he
e courant du fleuve et qui croit au courant du fleuve. Il sait que la vie l’emporte et il sait vers quel pays. Le paysage d
88 (1911) La morale de l’ironie « Chapitre III. Les immoralités de la morale » pp. 81-134
§ 1 La fonction générale de nos organes est d’entretenir la vie de l’organisme. De même la fonction de nos instin
s instincts égoïstes est d’assurer l’harmonie de l’organisme et notre vie mentale. Et pareillement aussi la fonction de nos
un de nous est d’assurer la continuation ou le perfectionnement de la vie sociale. Ces instincts sont en nous les organes d
usement appliquées, elles auraient vite désorganisé ou supprimé toute vie . Mais elles n’ont pas toujours assez d’influence
tincts égoïstes aussi résistent souvent à ces produits morbides de la vie , sous qui la vie se continue, en d’assez mauvaise
ussi résistent souvent à ces produits morbides de la vie, sous qui la vie se continue, en d’assez mauvaises conditions d’ai
ssez mauvaises conditions d’ailleurs. La morale prêchant le bien à la vie , c’est souvent un aveugle enseignant à de fort mé
dividu. Et il paraît donc que si la fin dernière de la société est la vie sociale, et si l’illogisme et l’immoralité (je ve
alité (je veux dire les contradictions morales) sont nécessaires à la vie , il reste encore de la logique dans cet illogisme
s doctrines morales dont l’office est d’aider à la conservation de la vie sociale, ont germé et grandi des désirs d’ascétis
s de ces déviations sont d’une admirable et très rare logique. Si une vie future, telle que l’ont comprise les chrétiens et
s nous promet réellement l’éternité de ses peines et de ses joies, la vie terrestre devient tout à fait insignifiante et né
t insignifiante et négligeable, sauf en tant que moyen de préparer la vie future, et de nous concilier, par tous les moyens
nt de vue individuel, un acte de suicide. Si la morale doit rendre la vie bonne, elle peut devoir aussi la supprimer dans l
es aberrations de la morale. Les survivances, dont la part dans notre vie est énorme, sont toujours le résultat d’une activ
te s’y produise. Les rôles sont bien distribués dans la comédie de la vie . Chaque élément sait comment il doit tenir le sie
toutes les petites hypocrisies de même nature, si fréquentes dans la vie . À la lutte violente et à l’incohérence qui l’acc
, peu appréciés des philosophes, mais qui tiennent leur place dans la vie . Je rangerais volontiers dans les déviations qu’i
éviations s’y étalent trop pour que j’y insiste. Et l’on peut dans la vie remarquer constamment des jugements de cette espè
trop concret d’où l’on veut faire dépendre toute une conception de la vie est une déviation et par là une immoralité, mais
en bien des points sur les conditions favorables ou défavorables à la vie sociale ou à la vie de tel ou tel groupe. § 1
ur les conditions favorables ou défavorables à la vie sociale ou à la vie de tel ou tel groupe. § 13 Une condition
nité. L’homme qui n’est fait ni pour vivre isolé, ni pour vivre de la vie sociale qui s’est imposée à lui, l’homme souffre
cer et mourir. Il est bien évident d’ailleurs que ce qui importe à la vie sociale, c’est que chacun remplisse sa fonction d
esprit, prenons des points de comparaison dans l’organisme et dans la vie politique. L’équivalent de la « vertu » dans l’or
des abstractions idéalisées et le souci de réalités qui imposent à la vie des concessions parfois dures. Je ne relève ici q
ouables ou nobles, j’entends ceux qui sont utiles ou nécessaires à la vie commune. Chacun des hommes qui les incarnaient po
ne dis rien ici de sa valeur esthétique — que celle que lui donne la vie même. Et la morale qui correspond à tel ou tel ét
paradoxe, à moins que ce ne soit un truisme. Si l’on veut dire que la vie ne se justifie qu’à la condition d’être bonne, et
si l’on veut donner à la loi une valeur extérieure et supérieure à la vie qui la réaliserait, alors on énonce une propositi
ible. C’est bien là qu’on en est venu. La morale s’est détachée de la vie , elle a été considérée comme une chose à part, ex
e fait connaître sûrement et avec évidence. Le bonheur, les joies, la vie peuvent être obtenus par surcroît, mais ils sont
s ils sont secondaires. Le bien n’est pas le bien parce qu’il rend la vie possible ; il est le bien parce qu’il est le bien
’acte, agir en être moral. Et la morale reste si bien en dehors de la vie que jamais peut-être un seul acte n’a été accompl
duque à son tour. En dehors des conditions générales nécessaires à la vie de l’humanité et que nous ne connaissons nullemen
t elle se compose. Elle devrait être une théorie des conditions de la vie sociale en général et de la vie de chaque société
être une théorie des conditions de la vie sociale en général et de la vie de chaque société en particulier, selon sa nature
t écoulés et ils ont disparu, mais quand leur fleuve a débordé sur la vie , il l’a fertilisée et enrichie parfois, parfois a
ntrer dans un véritable organisme social. Il n’était pas préparé à la vie collective par la suite des siècles où l’hérédité
tive par la suite des siècles où l’hérédité et les conditions de leur vie ont façonné ses ancêtres. Actuellement il a pris
89 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 mai 1886. »
la destination totale de l’Art. L’Art, nous dit Wagner, doit créer la vie . Pourquoi ? Parce qu’il doit poursuivre, volontai
ées. Voir, entendre, c’est créer en soi des apparences, donc créer la Vie . Mais l’habitude funeste des mêmes créations nous
où nous avons engagé nos intérêts, il nous a été sans plaisir. Et la Vie que nous avions créée, créée afin de nous donner
pparences habituelles profanées, bâtir le monde saint d’une meilleure vie  : meilleur par ce que nous le pouvons créer volon
e même de l’art. Mais où l’artiste prendra-t-il les éléments de cette vie supérieure ? Il ne les peut prendre nulle part, s
vie supérieure ? Il ne les peut prendre nulle part, sinon dans notre vie inférieure, dans ce que nous appelons la Réalité.
Réalité. C’est que l’artiste, et ceux à qui il veut communiquer cette vie qu’il crée, ne pourront par suite de leur habitud
offre pas à eux dans les conditions même où ils ont toujours perçu la vie . Ainsi s’explique la nécessité du Réalisme dans l
s les percevons, pour les transporter dans la réalité meilleure d’une vie désintéressée. Nous voyons autour de nous des arb
légiée duquel elles ont une réalité plus intense, leur imposera cette vie supérieure, les recréera devant nous. L’Art doit
nc recréer, dans une pleine conscience, et par le moyen de signes, la vie totale de l’Univers, c’est-à-dire de l’Ame, où se
l’Ame, où se joue le drame varié que nous appelons l’Univers. Mais la vie de notre âme est composée d’éléments complexes ;
es différences de leur complexité produisent des modes spéciaux de la vie , qui peuvent, par la limitation arbitraire d’un c
ois modes de la Sensation, de la Notion et de l’Émotion, est toute la vie de notre âme. Aussi l’Art, récréation volontaire
notre âme. Aussi l’Art, récréation volontaire et désintéressée de la vie , a-t-il — il le devait — tenté une reconstitution
moins soucieuse, en ses rares chefs-d’œuvre, de la sincérité et de la vie . Et naquit la sculpture du moyen-âge. Cette statu
différents de ceux qu’emploie la réalité, pour nous suggérer la même vie . Une statue polychrome, ainsi, ressemble trop, pa
if, pour conserver les sentiments de l’art, que les impressions de la vie nous soient données, dans la vie artistique, par
de l’art, que les impressions de la vie nous soient données, dans la vie artistique, par d’autres moyens que dans la vie r
ient données, dans la vie artistique, par d’autres moyens que dans la vie réelle. A ce besoin répond la Peinture. Les moyen
ent les peintres flamands, jusque cet extraordinaire dominateur de la vie . Mais, le Prince très vénérable des peintures. Et
sibilité d’exister isolément ; et il réunit, pour la production d’une vie totale, les trois formes séparées de l’Art. II
inture, la littérature, la musique, suggèrent seulement un mode de la vie . Or la vie est l’union intime de ses trois modes.
littérature, la musique, suggèrent seulement un mode de la vie. Or la vie est l’union intime de ses trois modes. Aux peintr
x littérateurs, leur art dut paraître insuffisant pour créer toute la vie qu’ils concevaient. Aussi voulurent-ils, dès long
s de leur art, l’employer à reconstituer des formes différentes de la vie . Les littérateurs, par exemple, aperçurent que le
oniques. Le même besoin de traduire, par les procédés de leur art, la vie de l’émotion, ce besoin a, très tôt, pris les pei
, ou ce qu’ils nous montrent est faux, impuissant à nous suggérer une Vie réelle de vision. Mais leurs tableaux nous émeuve
tte représentation une poésie. Ils font ainsi des œuvres où manque la vie , déformant leur vision pour la poétiser. Ils conf
s, peut-être, dans le groupe central : l’œuvre suggère, pourtant, une vie réelle et neuve. La scène a été vue par un artist
ne fille qu’il a vue séduit par l’aspect d’une délicate et artistique vie . Je n’ai point découvert, au Palais de l’Industri
artiste chez M. Rafaëlli. Il avait apporté une vision originale : la vie manquait, et l’air, à ses sites de banlieue ; mai
e. Depuis lors, il n’a pas acquis le sentiment de la lumière et de la vie  ; et il a exagéré ses procédés, déformé ses visio
, comme jadis par Hals, les artistiques secrets du mouvement et de la vie . Cependant la peinture émotionnelle complique et
ire, est toujours un article de luxe ; elle n’entre nullement dans la vie ordinaire de notre peuple, et il y a des milliers
e la Reine. Il se peut bien qu’il montre encore quelques signes d’une vie galvanisée tant que nous posséderons encore la Di
lateur ». [NdA] 13. La sculpture, impuissante désormais à recréer la vie plastique, pouvait devenir l’art symphonique, com
pas seulement dans celui de la musique. L’art véritable doit créer la vie en dehors des modes et des goûts mercantiles du m
e que les arts, pris isolément, ne peuvent exprimer la totalité de la vie . Chacun des arts, peinture, musique et littératur
re, musique et littérature ne saisissent qu’un mode particulier de la vie , c’est pourquoi chaque forme essaie de s’élargir
90 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « M. Paul Bourget »
M. Paul Bourget La Vie inquiète. [Le Constitutionnel, 30 juin 1875.]
us ne nous mettons pas aux Enfants Trouvés des Écoles, l’auteur de La Vie inquiète s’apparente de loin à Henri Heine, et, d
uvernement dont on était las ?… Théophile Gautier avait vécu toute sa vie de poète sans être Parnassien, mais les Parnassie
les Parnassiens à la suite de Gautier, le byronisme de l’auteur de La Vie inquiète lui a-t-il été reproché comme l’inférior
atures et des manières de sentir. Débutant à peu près au moment de la vie où lord Byron publiait ses Heures de Loisir, il a
eveux ! Les poètes sentent ces impondérables… II L’auteur de La Vie inquiète, qui n’a pas pris pour sa Muse l’anxiété
qu’il porte, n’est pas cependant le génie cruel de l’anxiété dans la vie , ce malheur avant le malheur et qui nous gâte jus
esure que le volume avance, disparaissent ; car ce livre est comme la vie , puisque c’est la vie d’un talent très jeune : à
ance, disparaissent ; car ce livre est comme la vie, puisque c’est la vie d’un talent très jeune : à mesure qu’il avance, i
ute entière sous l’athéisme contemporain, le douloureux inquiet de La Vie inquiète, qui, fût-il heureux, a de ces pressenti
va douter ; car le scepticisme est la plus cruelle des anxiétés de la vie , c’est la plus formidable inquiétude, pour une âm
e lui en fais une gloire, — c’est cette inquiétude que l’auteur de la Vie inquiète a retrouvée. Le temps actuel, bestialisé
l nous a rappelé cette torture sublime… Il ne l’aurait pas eue que sa Vie inquiète n’aurait plus été la Vie inquiète, au mê
lime… Il ne l’aurait pas eue que sa Vie inquiète n’aurait plus été la Vie inquiète, au même degré du moins, et que sa poési
ai pas cité tout ce que j’aurais voulu mais tout ce que j’ai pu de La Vie inquiète, mais j’en ai cité assez pour juger le l
91 (1882) Types littéraires et fantaisies esthétiques pp. 3-340
e un peu de leur activité pratique et de leur ardeur laborieuse. Leur vie filtrera vers moi lentement, goutte à goutte, com
écieuses, qui ne sont faites pour couler qu’aux jours solennels de la vie et sous le coup des émotions pieuses, je les rend
ne. Si rares sont les occasions de sympathie, que l’on compte dans la vie les événements qui favorisent la rencontre frater
proie à l’émotion d’une grande œuvre musicale. Quels larges flots de vie morale circulent, impalpables et lumineux, à trav
t en suivre avec moins d’efforts les résultats. Elle s’impose à notre vie de chaque jour, change peu à peu les dispositions
tions de nos demeures, modifie nos habitudes. La musique est, à notre vie morale, ce que l’industrie est à notre vie matéri
s. La musique est, à notre vie morale, ce que l’industrie est à notre vie matérielle. Nos mœurs, nos actions, nos vices et
rte, rapide et doux comme une onde sonore. Nos soldats ont rendu leur vie à Dieu comme un son meurt dans l’air ou comme un
qu’il en coûte trop de larmes à notre orgueil et à notre amour de la vie . — Votre plaidoyer est partial, me répondit avec
leur morale de cet art néfaste. Parce que toutes les sources de notre vie sont troublées, nous nous croyons plus nobles et
eva sous ses yeux les toitures des maisons de Madrid et lui montra la vie humaine dans tout son cynisme et dans toute sa la
ndifférente entre le bien et le mal ; toutes les manifestations de la vie lui sont bonnes, et elle s’inquiète peu de distin
s sentiments, cette impartialité pour toutes les manifestations de la vie , quelles qu’elles soient, me révoltent et me scan
la fontaine de Jouvence, la pierre philosophale et l’élixir de longue vie . Si la sagesse consiste à tenir en équilibre la n
La peinture et la sculpture, par exemple, que nous disent-elles de la vie qui est en nous ? Rien ou à peu près rien. Elles
es nés d’hier et ne pouvons demander à la tradition les secrets d’une vie morale qu’elle n’a pas connue. Autre circonstance
, pour prendre une expression plus générale, à tous les novices de la vie et de la sagesse. Il leur faut pour public des âm
uses et graves, des âmes qui connaissent les derniers résultats de la vie , car ces arts sont eux-mêmes des résultats de civ
vie, car ces arts sont eux-mêmes des résultats de civilisation et de vie morale. Ils confirment l’expérience et la sagesse
de moralité, participer à ses bienfaits. Elle ouvre les sources de la vie morale, comme la religion, sans expliquer comment
s que soient les fatigues de son pèlerinage, celui qui a reçu dans sa vie les visites de ces trois puissants esprits ! Malh
suppléer à l’insuffisance de notre libre arbitre à nous conquérir la vie morale. Types littéraires I. — Don Quicho
eux délire du Sorcier merveilleux, la haute et fière mélancolie de la Vie est un songe, ne sont sentis et ne peuvent être s
. Tantôt c’est le sec et long hidalgo qui a dépassé le méridien de la vie , celui-là même que nous présente Cervantes ; tant
une série de portraits rétrospectifs de don Quichotte aux âges de sa vie antérieurs à sa folie chevaleresque, de don Quich
l’âme la joie, la liberté, l’enthousiasme de la beauté, l’amour de la vie , et la splendeur des horizons qui se déploient da
C’est un livre amer et doux où l’on peut lire les impressions que la vie a faites sur l’homme qui l’a écrit et le genre pa
ort, comme le valeureux don Quichotte de la Manche, d’avoir manqué ta vie . Don Quichotte prête à rire ; pourquoi ? Est-ce q
e, n’a pas tenu toutes ses promesses, les déceptions ordinaires de la vie qui atteignent les nations comme les simples indi
différence qu’il y ait entre eux et lui, c’est que la réalité de leur vie s’est trouvée d’accord avec leur rêve. Don Quicho
t. La prison d’Argamasilla lui aura fait prendre pendant un moment la vie tout à fait au tragique, et il aura maudit cette
froides atteintes de la pluie, qui sont les misères habituelles de la vie du chevalier errant. Il ne demande qu’à se dévoue
profonde sagesse dans la folie de don Quichotte, et les leçons de sa vie peuvent profiter à tous. Les grandeurs et la puis
emment le chaud et le froid, la faim et la soif, les déceptions de la vie et les rigueurs de la fortune, de chercher, chacu
u ciel, le brave hidalgo reconnut, nous dit Cervantes, la folie de sa vie tout entière. Il vit qu’il aurait pu être un parf
ropre conduite justifie celle du bon don Quichotte, et la leçon de sa vie trouve encore journellement son application dans
a leçon de sa vie trouve encore journellement son application dans la vie de chacun de nous. II. — Hamlet et de quelques
ces qui les sollicitent, et de ces mille accidents qui se mêlent à la vie , la pénètrent et la modifient ? Réduire le poète
ns cesse de nouveaux cieux et de nouvelles rives. Ce qui fait donc la vie de la poésie, ce qui lui donne son charme et sa b
r faire hésiter sa main, quoiqu’il se vante de faire bon marché de la vie future. Au nombre des phénomènes moraux qui accom
confession ; mais la protection divine qui l’a accompagné pendant sa vie criminelle le sauve de la damnation éternelle et
, aux yeux de la postérité, que de pures entités métaphysiques. Si la vie n’éclate pas dans ses créations, si ses personnag
re artificiellement, conçus : ils doivent être le résultat même de la vie . Il n’y a pas de caractères, à proprement parler,
s plaire et surtout s’il veut être vrai, doit donc rester fidèle à la vie  ; il doit peindre, non des personnages, mais des
abstraite, si l’on peut se servir de ce mot. Voyez cependant comme la vie éclate de toutes parts, comme l’écheveau de la de
er ou contempler le paysage qui les entoure. C’est l’image même de la vie  ; l’action en a tour à tour la lenteur majestueus
autant que dans l’âme du prince Hamlet. Pendant trois longs actes, la vie ordinaire suit son cours, et le drame est pour ai
ce soin, et alors l’action marche avec une effrayante rapidité. Cette vie humaine, si molle et si lente, la voilà qui dispa
riompher, vous croyez peut-être que tout est fini ; non : aussitôt la vie reprend impitoyablement son cours, et le poète no
e crois, on n’a mieux démontré les deux conditions qui dominent notre vie terrestre : d’une part, la lenteur de mouvement e
l a fallu pour les tonner des combinaisons toutes particulières de la vie , des rencontres imprévues, des chocs d’atomes mor
et jusqu’à la mort. Autour d’eux brillent encore des symboles que la vie commence à déserter ; les formes du moyen âge, en
sorte de gaieté exubérante. Un menteur pour Hamlet, dont l’élément de vie est la vérité, est une caricature, un être grotes
surprenant, exactement comme pour l’homme antique, dont l’élément de vie était la liberté, pour le Dion, pour le Pélopidas
me nous l’aimons trop souvent ; non, elle est pour lui une affaire de vie ou de mort ; il l’aime avec cette intrépidité phi
out à l’heure, nous avons vu qu’il marquait une date, un moment de la vie d’un siècle ; maintenant il marque aussi une date
saisir les nuances les plus ondoyantes de la pensée. Ils affectent la vie idéale et matérielle à la fois, et rendent nature
é plus souvent ce fait considérable. Ils copient les vulgarités de la vie  ; ils créent des personnages dont le type et le m
e, Hamlet, Alceste et Werther seuls, sont à peu près affranchis d’une vie qui n’est plus. Ils n’ont leur origine morale dan
ueuses, trop bourgeois pour avoir jamais en la pensée d’attenter à la vie d’autrui. J’ai toujours été étonné de la filiatio
ique. Avec lui s’éteignent les sentiments du moyen âge ; avec lui, la vie moderne entre en scène. Il représente bien le mom
cette délicatesse de sentiments qui font l’orgueil et le charme de la vie . La vie bourgeoise prend, à partir de Werther, dr
licatesse de sentiments qui font l’orgueil et le charme de la vie. La vie bourgeoise prend, à partir de Werther, droit de c
vre Charlotte est à l’antipode des sentiments chevaleresques et de la vie chevaleresque. Il y a et il doit y avoir une cont
e chevaleresque. Il y a et il doit y avoir une contradiction entre sa vie morale et sa vie matérielle. Ses désirs, ses pass
Il y a et il doit y avoir une contradiction entre sa vie morale et sa vie matérielle. Ses désirs, ses passions, doivent res
cette exclamation soit autre chose qu’une exclamation littéraire. La vie de Charlotte restera paisible et monotone comme u
connu Charlotte, et la tragédie sera la même. Charlotte n’est dans sa vie qu’un accident qui sert à précipiter le dénouemen
ailes, mais sa puissance d’action porte des chaînes. Son amour de la vie est énergique, car Werther aime la vie autant qu’
e des chaînes. Son amour de la vie est énergique, car Werther aime la vie autant qu’on peut l’attendre d’une nature aussi r
er Charlotte, il devra se résigner aussi à ne plus rien aimer dans sa vie . Elle possède encore le secret magique qui peut f
etenir avec des souvenirs cruels sans espoir de renaître un jour à la vie  ? Peut-être vaut-il mieux mourir. Werther se tue.
re de nous-mêmes dans la contemplation des douleurs d’autrui et de la vie universelle. Puis enfin, si tout cela ne réussit
tuations d’âme qui sont plus terribles que la gêne pécuniaire, qu’une vie précaire, que les angoisses même de la faim, par
y a chez nous tous, comme chez Werther, une contradiction entre notre vie intérieure et notre vie extérieure ; nos aspirati
e chez Werther, une contradiction entre notre vie intérieure et notre vie extérieure ; nos aspirations morales sont singuli
s morales sont singulièrement hardies, élevées et nobles ; mais notre vie extérieure, nos manières et nos mœurs ont forcéme
ffet d’une grande œuvre d’art comme des productions de la nature : la vie envahissante recouvre bientôt les principes sur l
et la voile, et l’artiste lui-même, entraîné par cette tyrannie de la vie , perd de vue son point de départ et ne le reconna
t trop d’une seule pièce. Une grande œuvre est un produit libre de la vie , et son interprétation doit être libre comme elle
panthéisme est d’ailleurs la seule doctrine qui laisse à la nature sa vie et sa poésie, polythéiste dans l’art, parce que l
son esprit ? Cela est le secret de son génie et du long effort de sa vie , et ne s’est vu que cette seule fois dans l’histo
contempteur de ce que nous appelons l’idéal, et qu’il resta toute sa vie , depuis les jours où il écrivit Werther, dans l’e
espectueux et discret dans le domaine de l’art comme dans celui de la vie , il acceptait avec déférence toutes les tradition
tentative poétique est vaine lorsqu’elle n’a pas ses racines dans la vie présente de l’artiste ou qu’elle ne se rapporte p
agie par laquelle on crée l’illusion de l’idéal ; il a passé toute sa vie à transporter dans le royaume du plus grand art l
toutes-puissantes. Il n’y a de personnages vulgaires que ceux que la vie n’agite pas ou n’a pas encore touchés, car les gr
t qu’il y aura des cœurs de vingt-cinq ans assez engagés déjà dans la vie pour comprendre l’importance sacrée des lois soci
plus noble dont les personnages sont chargés d’initier Wilhelm à une vie nouvelle ; mais les personnages de cette société,
’ils possèdent, dans la destination utile qu’ils ont su donner à leur vie . Le charme des femmes consiste dans leurs vertus
es fanges du chemin et parmi les broussailles les plus sauvages de la vie réelle, c’est bien ce que nous appelons l’idéal p
connaît à son impuissance à se conformer aux exigences normales de la vie . L’idéal sort de la réalité ; mais, une fois qu’i
folle. Taciturne et silencieuse dans les occupations ordinaires de la vie , une âme extraordinaire éclate en elle au contrai
recueillir et les héberger ; mais que ce jeune Wilhelm eût laissé sa vie suivre son cours normal au lieu de la faire dévie
ive. Elle est pour eux une dépense et une déperdition de forces, leur vie s’écoule avec chacun de leurs lieder, chacune de
aliment au lieu d’en sortir comme une perte d’âme ; elle vient de la vie et les conduit à la vie. Tel est le rôle historiq
rtir comme une perte d’âme ; elle vient de la vie et les conduit à la vie . Tel est le rôle historique de Mignon et du harpi
er de sa tâche. Partout le triomphe de la réalité, de l’action, de la vie présente. Beaucoup ont défini la poésie une aspir
a jamais connu que la sensualité et le caprice ; — qu’elle a senti la vie et en a été traversée de part en part, tandis que
cques, combien d’idylles allemandes et de romans français contient la vie de vos contemporains. Vous ignorez combien il fau
. Les hommes, même les plus grands, sont en général ingrats envers la vie , médisants envers le monde, puérilement exigeants
un qui n’aura jamais connu le désenchantement et qui aura traversé la vie l’âme pleine d’un mâle bonheur. III. Morale du
ue celles de l’art, ses opinions philosophiques sur la conduite de la vie ont la même solidité substantielle et concrète qu
rmule pour le caractériser. Il est bourgeois dans l’art comme dans la vie , dans le domaine des faits comme dans le domaine
e ce qui est au-dessus et de ce qui est au-dessous de lui. Ni dans sa vie , ni dans son caractère, ni dans sa tournure d’esp
t mêlé. À aucun moment il ne se pose comme le poète particulier de la vie aristocratique ; mais il ne se met jamais en oppo
t servir. Goethe lui apprend ce qu’il doit fuir ou rechercher dans la vie , sur quels principes il doit s’appuyer, vers quel
fection morale qui le mettra au niveau de toutes les conditions de la vie . Le candide Wilhelm a fait son choix : de ces deu
endues et de choses permises ; elle dresse un tracé géométrique de la vie et s’efforce de diriger mécaniquement la volonté
e qu’il y a de mieux à faire, c’est de le laisser se débattre avec la vie en suivant de l’œil ses mouvements. C’est là ce q
nsensé. » Ainsi l’homme doit faire par lui-même l’apprentissage de la vie , comme l’ouvrier fait l’apprentissage de son méti
nerez-vous à l’individu avant de le lancer dans l’apprentissage de la vie  ? Le seul contrepoison, répond Goethe, que la nat
ue toutes les autres sont innées, et puis lancez-le hardiment dans la vie  : le respect le guérira de toutes les conséquence
uira à la vérité et par là au bonheur, qui est le but véritable de la vie et qui réside dans l’accord parfait de l’homme av
ice douloureux de nos illusions. Comparez Wilhelm à son début dans la vie à Wilhelm au terme de son apprentissage, et vous
plus de pièges pour lui, ce qui équivaut à la pleine possession de la vie . Sa volonté n’a plus aucun de ces caprices qui cr
nce, voilà le vrai bonheur, celui qui nous rend maîtres ès arts de la vie . Nous le payons cher la plupart du temps ; il y a
ce bonheur. Le doux Wilhelm ne compte-t-il pas deux victimes dans sa vie d’apprentissage, la charmante et passionnée Maria
t état de rassérènement et à cette réconciliation avec le monde et la vie , alors commence pour l’individu la véritable péri
vaste système d’activité universelle qui entretient et renouvelle la vie générale. C’est là son suprême titre de noblesse,
e plus serein et plus calme. Goethe nous enseigne au contraire que la vie ne trompe jamais celui qui agit loyalement avec e
les conclusions. Certes, ceux-là ne représentent pas le dégoût de la vie , le désenchantement et le désespoir ; leur expéri
et pessimiste obéiraient à l’illusion qui nous fait considérer notre vie individuelle comme mesquine lorsque nous la compa
notre vie individuelle comme mesquine lorsque nous la comparons à la vie générale qui nous entoure. C’est précisément cett
énérale qui nous entoure. C’est précisément cette opposition entre la vie individuelle et la vie générale qui est symbolisé
e. C’est précisément cette opposition entre la vie individuelle et la vie générale qui est symbolisée d’une manière admirab
de l’association maçonnique formée dans la maison de Lothaire. Notre vie individuelle est toujours pauvre et dénuée quand
ns volontiers la lecture à tous ceux qui se trouvent en lutte avec la vie ou en désaccord avec elle, à tous ceux que l’expé
i abondent en esprits animaux et en activité physique, ceux que cette vie pratique et active tant recommandée par Goethe en
eignera à quelques natures d’élite les arts qui ornent et décorent la vie , il sauvera de l’amertume de l’expérience quelque
un jour rencontré face à face avec l’esprit moderne, il a cru que la vie et la justice étaient en lui, et, sans user d’une
aura ; Tanto é arnara, che poco é piu morte. Qui donc ayant connu la vie intellectuelle n’a pas vu mille fois cette forêt
tatu quo éternel qui proclame vaines et frivoles les agitations de la vie humaine, parce qu’il connaît les limites entre le
ète par l’ardeur de son amour. Dans tous les actes qui ont composé sa vie morale, la contemplation, la prière, l’adoration,
ou un Tasse, appartiennent à la race des esprits élémentaires ; leurs vies se passent dans les flots d’ombre et de lumière,
n, et qui ne sait à quel point Goethe s’entend à nous faire sentir la vie des phénomènes naturels et à nous révéler l’âme d
us en sommes réduits pour juger son cœur à interroger les actes de sa vie  ; mais, pour Dante, il est absolument incompréhen
connaissons, par sa confession même, les ombres et les lumières de sa vie , cet amour mystique pour lequel il est resté célè
ceux-là seuls peuvent bien le sentir qui approchent du méridien de la vie  ; mais, pour ceux-là, une irrésistible émotion na
oles avaient le loisir de les entendre. Mais quoi ! à ces âges-là, la vie active dévore l’âme et le temps ; on ne lit plus
otre être et suspendre en nous toutes les autres manifestations de la vie . Rarement il est donné aux hommes de connaître pl
pour être élevé , et cette phrase elle-même est le résumé de toute sa vie . Goethe eût été parfait s’il avait su davantage a
z lui cette tragédie lamentable qui a si souvent attristé et terni la vie des hommes supérieurs ? Oserai-je dire qu’il n’y
uses dont il aurait pu couvrir ses erreurs et ses fautes. L’art de la vie tel que le comprenait Goethe, et jamais personne
Werther qui n’a été que l’expression d’une très courte période de sa vie , en faisant remarquer cependant de quelles fièvre
s puissances célestes, puisque nous savons par l’histoire de toute sa vie qu’il a conquis la sagesse par les mêmes moyens q
ses fautes lui a servi d’échelon pour gravir à un plus haut degré de vie morale, d’initiation pour atteindre à une vérité
. Si nous avions plus de temps pour parcourir cette longue et féconde vie de Goethe, nous montrerions aisément qu’il a su n
s fâcheuses des mauvaises plaisanteries, et, parmi les épisodes de sa vie , il n’en est pas qui me touche plus, peut-être, q
crépuscule sombre et cependant coloré où toutes les réalités de votre vie actuelle disparaissent une à une. Vous sentez vot
pticisme philosophique s’écouler hors de vous comme le blessé sent la vie s’écouler hors de lui avec chaque goutte de son s
e d’une théologie abstraite dans laquelle elles ne retrouvaient ni la vie de l’histoire, ni la vie du sentiment, mirent tou
te dans laquelle elles ne retrouvaient ni la vie de l’histoire, ni la vie du sentiment, mirent tout leur espoir dans le che
ait, non pas en dehors d’elle, mais au-dessus d’elle. On demanda à la vie du cœur ce que le dogme théologique ne savait pas
sion constante à la volonté de Dieu dans les détails quotidiens de la vie  : voilà les principaux points de cette doctrine q
n. C’est cette soumission parfaite dans la pratique quotidienne de la vie qui a fait comparer les associations de moraves a
il n’en voit qu’un seul, et c’est cette simplification qui fait de sa vie une vie absolument religieuse et qui lui donne un
voit qu’un seul, et c’est cette simplification qui fait de sa vie une vie absolument religieuse et qui lui donne une ressem
lument religieuse et qui lui donne une ressemblance trompeuse avec la vie des sociétés monastiques. La ressemblance est tro
é aime à marquer ses nobles victimes. Mais il est aisé de voir que la vie mystique est incomplète et que le sentiment prati
eille femme, un des plus respectables, assurément, que j’aie vu de ma vie . Toute la paix religieuse de l’Évangile rayonnait
e évanouie et d’une scène présente me parurent comme le symbole de la vie qui venait de nous apparaître. Cette vie, c’était
urent comme le symbole de la vie qui venait de nous apparaître. Cette vie , c’était celle du xviiie  siècle, mais du xviiie
pauvreté d’imagination. Le monde n’a pas cessé d’être merveilleux, la vie n’a pas cessé d’être poétique. Si les esprits ne
ce qui vit prit naissance dans l’âme et y puisa, en même temps que la vie , l’immortalité. Nous nous plaignons quelquefois d
plus chaudes, des plus mobiles, des plus capricieuses émotions de la vie , un poète plein de l’enivrement de l’heure présen
le passé vivrait dans ses chants comme il vit dans la réalité, d’une vie turbulente, amusante, tour à tour joyeuse ou tris
’est ainsi qu’il existe en réalité, car il ne vit pas seulement d’une vie de fantôme, il est mêlé et confondu avec notre vi
as seulement d’une vie de fantôme, il est mêlé et confondu avec notre vie actuelle qu’il augmente et qu’il grossit sans que
sit sans que nous en sachions rien. Il en est des phénomènes de notre vie morale comme des phénomènes de la beauté physique
tient en réalité à quelque vieux héros ou à quelque vieux sage. Notre vie tout entière baigne dans ce mystique élément du p
ode de salut, nous ramènent souvent tout près des sources mêmes de la vie morale. J’étais assis un jour en face d’un chef a
le plus parfait qu’on ait créé du parvenu, de l’homme nouveau-né à la vie , me fit sourire par sa bizarrerie. Ainsi l’homme
mmes l’existence du passé, qui l’unissent avec le plus d’aisance à la vie du présent et qui proclament le mieux ce qu’il eu
de notre siècle, Chateaubriand et Benjamin Constant, le fardeau de la vie n’avait semblé plus lourd à personne. Il n’avait
vrai, ni René ni Adolphe ; mais je doute que René ait plus bâillé sa vie , et qu’Adolphe ait senti plus que lui l’ennui des
eler à son secours l’aide des joies bruyantes et conservatrices de la vie . Que de services il leur avait rendus d’ailleurs 
estimait heureux d’avoir conquis une amitié qui devait durer toute la vie , un amour qui le suivrait pendant toute l’éternit
ne tendance à s’isoler, qui pouvait faire supposer un mystère dans sa vie . Cet isolement lui avait été souvent reproché par
emin dans la voie où il était engagé et à rentrer brusquement dans la vie , je reçus en réponse à mes conseils ces tristes c
ste à trouver le moyen de ne plus revivre. Qu’est-ce qui constitue la vie  ? demande le bouddhiste. Le désir, l’espérance, l
l’espérance, la passion, voilà les racines qui rattachent l’âme à la vie  ; lorsqu’elle veut quitter son enveloppe mortelle
t d’aller se perdre au sein de l’éternel rien. Mourons donc dès cette vie , si nous voulons mériter ce bienheureux anéantiss
uddha, pour arriver à cet état qu’on pourrait définir la mort dans la vie  ! Il n’est pas de moyens absurdes devant lesquels
nsinue ses poisons, il vous conseille d’espérer, de prendre goût à la vie , de l’oublier même. Conseils hypocrites ! il sait
gues qui n’ont jamais subi les atteintes de ce mal, les mondains à la vie bruyante, lorsqu’ils nous prêchent qu’il est de n
ster longtemps ! Quelles solides et subtiles racines l’attachent à la vie  ! Quelle force il a pour souffrir ! Avec quelle é
c’est celui de tous nos sentiments qui nous fait le mieux prendre la vie en dégoût et l’humanité en pitié. Essayez-en, et
a possibilité de vivre, mais j’ai cessé de sentir même le désir de la vie . « Pendant longtemps, à mesure que je sentais mon
suis dépouillé successivement de tout ce qui pouvait m’attacher à la vie et qui me rendait indigne d’entrer dans le néant
emple d’un air hagard les sens qui simulent encore les grimaces de la vie . Comme mon ami l’hypocondriaque, elle tire mainte
pas à le remplacer, malgré la lacune que cette perte faisait dans sa vie habituelle, et il attendait avec patience que le
ssède une philosophie, une doctrine en vertu de laquelle il dirige sa vie et règle sa conduite. Ainsi il y en avait un qui
la morale ; l’originalité de l’esprit y perd, mais la facilité de la vie y gagne. Personne n’est tenu de se conformer aux
ons qu’elles font subir à l’âme ; il avait donc par cela seul vécu la vie de plusieurs hommes et connu les secrets de plusi
ance, sinon un temple, au moins une chapelle. Il connaissait assez la vie pour savoir que le proverbe qui sert de titre à l
ssièrement reliés, où jour par jour il avait écrit les mémoires de sa vie , ses observations, ses expériences psychologiques
s confrères, qu’amuser ou instruire les hommes soit un des buts de la vie . En admettant la vérité de cette très contestable
t-ils pas à chaque instant sur les domaines de l’imagination et de la vie comme ces excentriques manuscrits. J’y trouve des
t je pense bien souvent à lui lorsque je contemple le spectacle de la vie et que j’observe les infimes accidents qui dirige
ibuer cette résolution à quelque grande cause. Vous vous dites que la vie n’a pas tenu toutes les promesses qu’elle avait f
inconnu une belle âme, vous ne songez pas que les hommes auxquels la vie a fait des promesses sont extrêmement rares, et p
dont les fautes valent la peine d’être expiées. Hélas ! vous jugez la vie comme un classique juge l’art dramatique ; votre
empler comme les organes visqueux des créatures inférieures. De notre vie nous n’avons connu quelqu’un qui nous ait fait au
time, et leur étonnement, sinon leur amour. Ainsi il marchait dans la vie avec cette superbe assurance, qui est la conséque
visage. Lorsqu’il put sortir et qu’il voulut tenter de recommencer sa vie passée, il s’aperçut de l’énorme et irrémédiable
92 (1891) Esquisses contemporaines
st très raffinée, comme beaucoup d’éléments divers entrent dans notre vie pour l’élargir et pour la troubler, comme l’auteu
que d’agir sur eux, il faut, sans doute, autre chose pour remplir la vie , et la nature prendra la place que l’homme laisse
qu’il comprend, ce n’est pas telle ou telle loi particulière, mais la vie , la vie une, inépuisable, la vie qui meut et tran
mprend, ce n’est pas telle ou telle loi particulière, mais la vie, la vie une, inépuisable, la vie qui meut et transforme l
e ou telle loi particulière, mais la vie, la vie une, inépuisable, la vie qui meut et transforme les choses, qui bout dans
e affectée par tous les phénomènes et de pressentir dans la nature la vie qui l’anime. Cette réceptivité de l’âme pour tous
e récit de la tempête sur les côtes de Chine, ou la description de la vie de bord dans les grandes mers australes. L’unité
it prononcé, encore en bas âge, cette parole prophétique de toute une vie  : « Toujours se lever, toujours se coucher, toujo
 ; la soif intense, qui le tourmentait, de vivre et de vivre toute la vie , d’en épuiser toutes les jouissances et toutes le
pparaît borné, incertain de lui-même, et, comme si les douleurs de la vie ne suffisaient point, on y ajoute, non pas les to
gt le changement qui s’est opéré dans la manière de se représenter la vie . Cette tristesse, qui revient à intervalles régul
n but. Nous assistons, chez Pierre Loti, à ce spectacle étrange d’une vie toute pleine de nobles penchants et d’affections
un indice révélateur, car, quoi qu’on dise de la différence entre la vie et le roman, la composition de celui-ci dépend to
i-ci dépend toujours de la manière de concevoir celle-là. Tant que la vie était considérée comme le lieu où s’exerçait la v
conduits, ils avaient une unité, un terme auquel ils arrivaient ; la vie n’est plus aujourd’hui qu’une suite d’événements
e un livre ? Surtout, cela correspond-il à ce qu’est la réalité de la vie  ? Sous ces divergences de formes, que l’on pourra
ant, et qui, sans objet désormais, se prend à toutes les choses de la vie pour en tirer ce je ne sais quoi d’intime et de p
cueillement et de l’adoration lui demeurait ouvert, les secrets de la vie intime n’étaient pas révélés parce qu’on les cach
’anime de tout l’effort qu’elle portait sur les choses invisibles. La vie , désormais sans au-delà, sans relation avec l’inf
nces ne subsistent plus qu’à l’état de vestiges ; sans pouvoir sur la vie , elles ne servent plus qu’à revêtir le sentiment
n, car s’il faut du caractère pour porter sans faillir le poids d’une vie qui a devant elle l’espérance de l’immortalité, c
es éléments d’une éducation sentimentale qui lui enseigne à goûter la vie d’une manière exquise et douloureuse, et lui ouvr
« quelque part » où ils n’ont jamais été, c’est le sanctuaire de « la vie cachée avec Christ », qui est, sans doute, la seu
nergies et à bien des devoirs ; qu’il aida son auteur à « esquiver la vie plutôt qu’à la pratiquer ». Mais « le projet de s
utant plus captivante que le mystère par excellence, le mystère de la vie , réside dans ses profondeurs intimes ? D’autre pa
raient lutter d’éclat, de poésie, d’intimité, avec celles mêmes de la Vie de Jésus. Et si quelques défaillances trahissent
des idées qu’à leur exposition déductive. Elle s’éloigne par là de la vie , car la vie est toujours organique et progressant
’à leur exposition déductive. Elle s’éloigne par là de la vie, car la vie est toujours organique et progressante. Son vocab
un qui l’a beaucoup aimé24. Le devoir tenait une grande place dans sa vie , peut-être même se faisait-il trop de petits devo
de Genève comme donnant à la conscience morale le dernier mot dans sa vie . Ce n’est point l’impression que laisse une étude
mysticisme par le sentiment très vif qu’il avait de la nature, de la vie qui l’anime, des relations qui nous unissent à el
importance. Il se pourrait que son auteur, presque inconnu pendant sa vie , ait après sa mort groupé autour de lui toute une
ne sais quelles atteintes subtiles, quels contacts mystérieux avec la vie universelle. L’âme individuelle et l’âme des chos
hoses éternelles qui te donne le frisson de Job ? Qu’est-ce que notre vie dans le gouffre infini ? J’éprouve une sorte de t
le et le cours immuable des objets inanimés. La paix des champs et la vie rustique rafraîchissaient comme un baume les âmes
anales des existences médiocres. Il est, lui a-t-on dit, un art de la vie comme un art du sommeil. Il faut savoir détourner
enser pour atteindre à ce repos qui est l’équivalent du bonheur. « La vie ne supporte pas d’être serrée de trop près, dit M
, dangereux surtout de les rappeler sans cesse et d’y vivre toute une vie . La contemplation méditative de la nature incline
atifs ne saurait périr, parce qu’il participe de cet absolu. Quand la vie de l’homme ne serait qu’une seconde au sein du te
rvâna. » Ces lignes nous introduisent dans une sphère nouvelle de la vie d’Amiel, celle où, cessant de regarder au dehors,
e toute son attention. Car s’il est apte aux hymens mystiques avec la vie de la nature, il sait aussi couper les mille rela
s entre lesquels Amiel indécis balance constamment. S’avancer dans la vie comme on s’avance dans une arène, pour y combattr
’il possède à se prêter aux formes et aux modes les plus divers de la vie  ; aptitude qui lit de lui un critique exquis d’ar
e semble que j’ai vécu bien des douzaines et presque des centaines de vies . Toute individualité caractérisée se moule idéale
nité vivante et la possession interne des éléments qui constituent la vie générale. Nous sommes d’autant plus actifs que no
une virtualité inépuisable, et pour cette jouissance il a sacrifié sa vie . Car être quelque chose signifie se restreindre,
lune ; on envisage la terre des hauteurs du soleil : on considère sa vie au point de vue de l’Hindou pensant aux jours de
nombre de ceux qui ont répété comme nous-même le type monotone de la vie , qui ont eu en partage les mêmes joies et les mêm
rent ; savoir qu’il n’est qu’un atome éphémère par où se manifeste la vie universelle ; qu’il est au sein de l’humanité com
nation est de propager l’espèce dont il est issu et de transmettre la vie dont il participe ; que sa vie elle-même est un l
dont il est issu et de transmettre la vie dont il participe ; que sa vie elle-même est un lieu voilé dont il ne connaît ni
tance et une dignité souveraine. La conscience parle, et voici que la vie la plus humble devient un sanctuaire et l’existen
être est un acte qui se répète aussi longtemps qu’il subsiste. Or, la vie de l’homme est de vouloir. Il doit tendre à la re
e l’obéissance morale sera le moment suprême, le seul véritable de la vie de l’homme. Il est étrange qu’Amiel, qui savait c
à généraliser en lois, des réalités à réduire en idées… Telle est la vie du penseur. Il se dépersonnalise chaque jour ; s’
des convictions, par l’ébranlement des croyances, par le dédain de la vie pratique, par un scepticisme latent à l’égard des
ssantes en soi-même, niées chez autrui, constamment méconnues dans la vie publique, il est difficile de les respecter toujo
donner, agir : voilà ta loi, ton devoir, ton bonheur, ton ciel Toute vie a sa grandeur, et comme il t’est impossible de so
nons de l’exclamation de l’apôtre : « C’est en Dieu que nous avons la vie , le mouvement et l’être. » Nous croyons avec sain
enevois, le résumé fidèle de sa pensée et l’aboutissant logique de sa vie . « Phénoménologie de l’esprit » ! C’est par là qu
e à l’immortalité, s’être assuré qu’elles ne constituent pas toute la vie . Il faut avoir expérimenté que les quantités de c
Il est pour ceux qui obéissent à la loi du devoir, au sein même de la vie , des initiations à la mort. Il est des dépouillem
pas même changer de mode d’existence, c’est prendre possession d’une vie depuis longtemps commencée. La mort devient une n
de penser, nous nous demandons si elles expriment réellement toute la vie humaine ? Ne manque-t-il rien à cet esprit ondoya
s la lecture du Faust de Goethe. Faust, inquiet du sens profond de la vie , lassé des obstacles extérieurs et de ses propres
deur première, ce sont là pourtant deux compréhensions opposées de la vie . L’humanité se partage entre elles. Les uns coure
et apaisements, souffrances saintes et saintes joies ; la croix, une vie qui s’éteint et une vie qui renaît ; la croix, my
nces saintes et saintes joies ; la croix, une vie qui s’éteint et une vie qui renaît ; la croix, mystère insondable à la lu
l’histoire : accepter cette croix, embrasser ce mystère, vivre cette vie , c’est s’établir soi-même au centre de toutes cho
e la conception du monde qui seule va de pair avec les intérêts de la vie et comporte la possibilité de l’idéal entrevu. La
il s’est entièrement dévoué, et ses clients ne sont rien moins que la vie morale, le devoir et Dieu. Mais on ne perd jamais
sont le privilège de quelques-uns ; mais la vérité est une ; comme la vie et la beauté, elle s’impose et ne se prouve pas.
eraineté de l’intelligence, l’autre des droits imprescriptibles de la vie morale ; l’une aboutit à la fatalité universelle,
ement et tantôt à la volonté, tantôt à la connaissance et tantôt à la vie . Nous ne nions pas que l’auteur ne l’ait fait36 ;
ns morales antécédentes et de la direction que nous imprimons à notre vie . Notre philosophie, en définitive, c’est ce que n
re d’assise sur laquelle doit s’élever tout ensemble le système de la vie et celui de la connaissance ; il a raison d’y voi
rand nombre, n’en est pas moins active. La science enseigne que toute vie est doublée d’une mort, que les êtres périssent p
indre, plus incapables encore de l’oublier. L’Évangile a conféré à la vie humaine une dignité si haute et lui a parlé d’un
ement ils n’éclatent plus au dehors. Contenus par les exigences de la vie sociale, ils se bornent à fatiguer l’âme et à don
t. M. Paul Bourget eut sa jeunesse à cette date. Il reçut alors de la vie ses premières impressions, celles qui décident so
et de plagiat, ils nous apportèrent une manière nouvelle de goûter la vie et de conduire la pensée. Nous leur avions appris
e ou l’autre de ces villes d’eaux qui sont le rendez-vous de la haute vie européenne. Comme Stendhal, il est cosmopolite pa
uptueuse, qui nous incline tour à tour vers les formes diverses de la vie et nous conduit à nous prêter à toutes sans nous
celle qui existe entre le poème d’Edel et les morceaux détachés de la Vie inquiète. Disciple de Balzac, il rappelle le maît
fusion, M. Bourget dissèque ses personnages au lieu d’en restituer la vie , explique leurs mouvements au lieu d’en présenter
s membres épars en un corps vivant et pour concevoir qu’un souffle de vie puisse animer des âmes pareillement démontées. Ce
ient. En fait, les héros de ces histoires n’ont pas de volonté ; leur vie par conséquent est dépourvue, sinon d’intérêt, du
e compréhension fondamentale qui s’attache à la raison dernière de la vie . Elle est réservée aux cœurs simples et aux volon
des facultés de chaque écrivain comme un être organique, vivant de sa vie propre, toujours en lutte et toujours en action,
s de nous, il ne nous quitte pas, il se tient au centre même de notre vie subjective, il est dans ce moi qui dit je. Seulem
étendit trouver dans l’anatomie des chairs sanglantes le secret de la vie . Cependant on se dégoûta bientôt de cette brutali
et qui ne semble pas devoir supporter jamais le souffle ardent de la vie morale. Cette âme, baignée d’ombre et de mystère,
pas que ce travail de réflexion altère le libre épanouissement de la vie subjective et empêche la mainmise de l’être perso
contre elles. Son rôle est de balancer l’impulsion désordonnée de la vie , non point d’en briser la force ou d’en rompre l’
proportions monstrueuses ; elle trouble les fonctions normales de la vie dont elle absorbe toute la sève, et rompt l’équil
perpétuel de volontés en mouvement. M. Bourget n’a guère souci que de vie sentimentale, et les sentiments meurent vite quan
e de s’imposer à tous et ne triomphe pas moins aux grands jours de la vie des peuples ; mystérieux conducteur des âmes, il
as affirmer que l’on croit à l’importance infinie des problèmes de la vie morale ? N’est-ce pas faire un acte de foi dans c
rds du jour où le cri de détresse de la femme trompée lui dévoile une vie intérieure qu’il ne soupçonnait pas. « Il y a don
e intérieure qu’il ne soupçonnait pas. « Il y a donc, pensait-il, une vie et une mort des âmes, quelque chose qui les nourr
sence, d’une manière saisissante, les deux solutions contraires de la vie humaine que proposent le monde et le christianism
nie tristesse ? Vous parlez de complication. Elle est bien simple, la vie humaine. Elle tient tout entière, dans les dix co
heures auparavant sur le balcon de Colette. Toutes les misères de la vie sans dignité qu’il menait depuis deux ans refluai
mémoire, rendues plus misérables par les magnificences cachées de la vie du devoir dont il venait de contempler un exempla
il en arrière ? Après avoir entrevu « les magnificences cachées de la vie du devoir », s’en laissera-t-il distraire de nouv
exercer, d’impression morale à produire. Je ne considère pas même la vie personnelle de l’homme. Je me place exclusivement
stence ne s’est point déplacé : il continue d’être uniquement dans la vie psychique. Déjà ses ouvrages se ressemblent beauc
bord triste figure ; mais à la longue elle l’emporte, car elle est la vie même. Qu’il le sache ou qu’il l’ignore, le scepti
e de M. Taine l’avait conduit à réclamer « une solution humaine de la vie humaine, une transcription mystique et surnaturel
r. Il est, dans le domaine de la production artistique, comme dans la vie morale, des hauteurs où l’on ne saurait se tenir
mment héroïque ; il doit tout conquérir, le monde et la vérité, et sa vie même est l’enjeu du combat. Nous nous figurons ma
itiative personnelle et réglant à l’avance les moindres détails de la vie , ne comporte plus guère d’autres drames que ceux
s dans l’intimité, et, pour le connaître à fond, il fallait savoir sa vie . Mêlée jadis à d’orageuses discussions, elle étai
se dérobait ainsi à des curiosités indiscrètes ou blessantes. Mais la vie de Scherer incarnait trop fidèlement celle de son
des lignes suivantes est de chercher une solution au problème que la vie d’Edmond Scherer place devant la pensée chrétienn
thentiques, dont le cœur avait été vraiment touché par la grâce. Leur vie chrétienne fut aussi féconde que leur pensée chré
fois en moi ? C’était il y a trois ans. Tu restas trois jours. Et ma vie fut transformée, mes doutes se dissipèrent, mes l
tiques. Il comprit, il est vrai, le christianisme sous la forme d’une vie  ; mais la vie se réduisait pour lui au sentiment
prit, il est vrai, le christianisme sous la forme d’une vie ; mais la vie se réduisait pour lui au sentiment et à la logiqu
d’aucune conversion sincère, mais il y était dominé. Il pénétrait sa vie chrétienne sans y être prépondérant et ne paraît
entaient point leur antagonisme. Le tableau que trace M. Gréard de la vie du jeune étudiant strasbourgeois est une peinture
hymnologie protestante, prouve une fois de plus que l’intensité de la vie chrétienne et le mysticisme religieux ne dépenden
ffondrement de ses croyances. Ici s’ouvre la période dramatique de sa vie . Jusqu’alors Scherer s’était mû dans les idées gé
disparaître des articles de foi auxquels ils tenaient plus qu’à leur vie , mais auxquels ils avaient le courage de préférer
pourtant… Ah ! mensonge, mensonge !… La vérité, c’est l’unité dans la vie et je ne suis rien moins qu’un. Sincérité, unité,
ses pieds comme Zachée, l’accueillir dans nos maisons, assister à sa vie et à sa mort, à sa mort et à sa résurrection, fix
nseignement et de son caractère, se baigner dans ces émanations de la vie éternelle qui rayonnent autour de lui, sentir le
avec Jésus-Christ, que l’Écriture tient une place si capitale dans la vie de l’Église et dans celle du fidèle… Pour voir le
s celle du fidèle… Pour voir le Seigneur lui-même, pour assister à sa vie , pour recueillir sa parole, pour contempler son i
pas fait sentir à votre cœur ? N’avez-vous pas trouvé le salut et la vie en Jésus-Christ ? Et, s’il en est ainsi, comment
ment la faculté de rejeter toute substance étrangère par le jeu de la vie , mais dont les éléments constitutifs sont en outr
on unie à l’identité, cette identité dans la transformation, c’est la vie elle-même, la vie de l’homme et la vie de l’âme. 
té, cette identité dans la transformation, c’est la vie elle-même, la vie de l’homme et la vie de l’âme. » On le voit, Sch
ns la transformation, c’est la vie elle-même, la vie de l’homme et la vie de l’âme. » On le voit, Scherer n’avance pas au
ion, l’autre de méthode. La théologie de Vinet se lie intimement à sa vie religieuse dont elle suit les phases successives.
s moraux et spirituels, c’est-à-dire avec toutes les conditions de la vie spirituelle et morale. Le pécheur auquel on soume
e impérieuse de la responsabilité, ces conditions fondamentales de la vie morale de l’homme, s’expliquent par la distinctio
rdonnées. Ce progrès de l’intellectualisme correspond au déclin de la vie morale. Le doute s’établit à l’égard des réalités
e l’on a coutume de croire, qu’il faut placer la crise décisive de sa vie . C’est à ce moment que la responsabilité est enga
l’un de nos jeunes écrivains52 : « Pourquoi le monde et pourquoi la vie  ? À Dieu ne plaise que je ridiculise ces question
ez à la pensée des douleurs et des laideurs que révèle le cours de la vie . Votre sentiment de la justice s’indigne, les ent
nt, l’habitude de les prendre comme les inéluctables conditions de la vie , est une assez belle recette de résignation. Si l
théologique de Scherer. Nous avouons trouver lamentable l’issue d’une vie riche pourtant de brillantes promesses et qui s’é
nous occupons, mais à tous les autres du même auteur. 38. Edel, la Vie inquiète, les Aveux, l’Irréparable, Essais de psy
e. 47. Plénière. 48. Plénière. 49. Alexandre Vinet. Notice sur sa vie et ses écrits, Paris 1853. Elle avait paru d’abor
que littéraire. 52. M. Ed. Rod, à propos de son livre, le Sens de la vie . Ce fragment est tiré de l’un des derniers articl
93 (1887) Discours et conférences « Réponse au discours de M. Louis Pasteur »
les expériences par lesquelles vous atteignez jusqu’aux confins de la vie , cette ingénieuse façon d’interroger la nature qu
d’une marche aussi sûre les cercles de la nature élémentaire ; votre vie scientifique est comme une traînée lumineuse dans
de l’infiniment petit, dans ces derniers abîmes de l’être où naît la vie . Vous avez commencé, Monsieur, par le vrai commen
us dit-il, en serrant votre bras, j’ai tant aimé les sciences dans ma vie que cela me fait battre le cœur. » Toutes vos dé
s sont à image superposable, tandis que les produits essentiels de la vie sont dissymétriques. La vie vous conduit à la fer
tandis que les produits essentiels de la vie sont dissymétriques. La vie vous conduit à la fermentation ; l’élément dissym
x, Monsieur, de toucher ainsi, par votre art, aux sources mêmes de la vie  ! Admirables sciences que les vôtres ! Rien ne s’
ime les mains calleuses et ne se révèle qu’aux fronts soucieux. Votre vie austère, toute consacrée à la recherche désintére
ppelaient 13 vendémiaire, 18 fructidor. Littré associait de même à la vie militante les habitudes d’un bénédictin. Révoluti
e ! Rien ne leur restait étranger. Ils avaient changé les bases de la vie  ; mais leur confiance dans l’esprit humain était
cepter, dit-il ; en ce moment, ce sont mes idées qui triomphent. » Sa vie fut longtemps celle d’un artisan modeste. Si plus
ré s’était attaché et auxquelles il déclarait devoir le bonheur de sa vie . C’était votre droit. Je n’userai pas du droit se
t de tous les côtés de l’horizon. C’est ce que fit M. Littré toute sa vie . Je regrette cependant, comme vous, que ce grand
tés morales. Si je vois la vertu songer trop à ses placements sur une vie éternelle, je suis tenté de lui insinuer discrète
llectuelle, et on ne les tient pas. Notre grand Littré passa toute sa vie à s’interdire de penser aux problèmes supérieurs
té que nous entrevoyons est plein de ravissantes harmonies, et que la vie , telle qu’elle nous a été octroyée, est un don ex
âges, dans l’histoire de notre globe et de l’humanité. Mais sa haute vie l’a mis en rapport avec l’esprit éternel qui agit
urent ses renseignements qui fournirent à Colerus les traits de cette Vie admirable qui, bien plus que l’Éthique démontrée
aison. Sa foi dans le bien fut absolue ; les mobiles inférieurs de la vie , l’intérêt, les jouissances, le plaisir, furent c
que sa conviction lui marquait comme le devoir. La fin d’une si belle vie aurait dû être calme, douce et consolée. Mais cet
Il leur exposa son état et leur demanda la permission de sortir d’une vie qui allait finir bientôt, et d’abréger ainsi la d
voix nous crie sans cesse : « La vérité et le bien sont la fin de ta vie  ; sacrifie tout le reste à ce but » ; et quand, s
nt l’appel de cette sirène intérieure, qui dit avoir les promesses de vie , nous sommes arrivés au terme où devrait être la
but de la nature a été atteint ; un puissant effort a été tenté ; une vie admirable a été réalisée, et alors, avec cette in
s, cet ardent amour du droit et de la vérité, qui ont été l’âme de sa vie . La patrie, qu’il a tant aimée, la science, qu’il
s’accomplissent, dans la destinée de l’humanité. Déjà, du sein de la vie individuelle, il est permis de s’associer à cet a
94 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XI : M. Jouffroy moraliste »
es seules peuvent le dire83. Il parcourut l’univers, la science et la vie , montrant que tout spectacle, tout événement et t
nt ; ce qu’il promettait, il ne le tient pas : tout le bonheur que la vie pouvait donner est venu, et le désir du bonheur n
ésir du bonheur n’est point éteint. Le bonheur est donc une ombre, la vie une déception, nos désirs un piège trompeur. Ici
ncue de méchanceté ; le cœur de l’homme et toutes les félicités de la vie mis en présence, le cœur de l’homme n’est point s
heurs qui aboutissent invariablement au dégoût. » Il se demande si la vie est bonne à quelque chose, et ce qu’il est venu f
ainsi les nations et les hommes dans le cercle infranchissable de la vie et de la mort ? La géologie vient agrandir l’hist
veille, il avait un foyer domestique, un abri, un avenir, un plan de vie . Aujourd’hui, il a tout perdu, et il faut qu’il r
nte n’est pas appropriée à notre nature, il est nécessaire qu’à notre vie soient ajoutées une ou plusieurs vies, telles que
re, il est nécessaire qu’à notre vie soient ajoutées une ou plusieurs vies , telles que nos penchants primitifs puissent y re
ement parfait. III Voilà le bien défini, le devoir institué, la vie présente réglée, la vie future prouvée. L’enchaîn
Voilà le bien défini, le devoir institué, la vie présente réglée, la vie future prouvée. L’enchaînement semble rigoureux,
position précédente, les groupes de faits principaux qui composent la vie d’un être sont l’effet de ses forces ou tendances
tisfaire : donc il y a pour nous une destinée future, et une série de vies où nous pourrons les contenter. » Confusion sur c
imal privé de liberté comme lui, cette chose n’est pas : donc dans la vie présente il n’a point de destinée du tout. Le rai
ent de M. Jouffroy avec l’immortalité du bœuf et la fécondité dans la vie future. La destinée d’un être, ce sont les groupe
e, ce sont les groupes distincts de faits principaux qui composent sa vie . Or, un fait est toujours périssable. S’il y a un
ommes sur cent se résignent, et qu’au fond, si belles qu’on fasse les vies futures, notre cœur serait insatiable, puisque c’
 ; par ce moyen, tout s’éclaire. Les faits dominants qui composent la vie d’un être sont sa destinée ; donc il y a en lui d
ne parvienne pas à l’atteindre ; donc ils sont un bien, et dès cette vie il a raison d’y aspirer. Le sens du mot, comme un
aspirations infinies seront contentées, et ne peuvent l’être dans la vie présente, elles le seront dans la vie future ; il
s, et ne peuvent l’être dans la vie présente, elles le seront dans la vie future ; il y a donc une vie future. — D’autre pa
la vie présente, elles le seront dans la vie future ; il y a donc une vie future. — D’autre part, Dieu est juste. Or, il ne
exemples d’invention originale. Son génie promit plus que ne tint sa vie , et il eut moins qu’il ne mérita. Comme M. Cousin
taires, ils pensent naturellement à Dieu, au devoir, au bonheur, à la vie future, et leurs orages sont intérieurs. Parmi ce
mme intérieur. Il n’y chercha point la règle, mais l’occupation de sa vie . Il la laissa philosophique, et ne la voulut poin
 ; mais il s’était jugé. Les rudes apostrophes, les dénonciations, la vie militante de la Chambre auraient brisé sa nature
95 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « M. de Sénancour — Note »
n talent d’écrivain, et presque rien sur les faits particuliers de sa vie . J’ai souvent désiré depuis pouvoir suppléer à ce
encée au printemps de 1810, continuée en 1817 ou 1818, etc.  « Sur ma vie jusqu’à présent, et autres considérations analogu
 Sur ma vie jusqu’à présent, et autres considérations analogues. « La vie morale même d’un homme dépend du sort, etc. « Sur
s de vingt ans que je suis sorti du collége : dans cette moitié de la vie (car la durée de l’homme n’est que de quarante ou
te-huit ans entre l’une et l’autre débilité), dans cette moitié de la vie , je cherche vainement une saison heureuse, et je
ait été indispensable, ni la terre sauvage où je me serais plu, ni la vie frugale qui m’aurait contenté. J’ai vu tomber pèr
déshonneur, très-mécontent de moi et déplorant le cours rapide d’une vie si mal employée, mais n’ayant point à la maudire 
1798 et en quelques autres circonstances rares), tout cela a rendu ma vie morale laborieuse et triste. Dès l’enfance, d’ail
ble, mais non passionné. J’étais destiné de toutes manières à voir la vie sans prestige, mais non sans goût et sans entraîn
barras, mais tandis que j’étais jeune encore, j’aurais pu jouir de la vie et en faire jouir les miens : cela est possible a
ivais-je dernièrement (en mai 1810) à M. Jay, ce n’est pas dans cette vie agitée que j’entreprendrai quelque chose de série
et de rendre difficiles ou embarrassantes les moindres actions de la vie commune, ce qui serait déjà un mal bien triste pa
nuité ; cette faiblesse ôte toute confiance dans l’avenir, entrave la vie entière, borne toute perspective, assujettit à ce
pendance aussi grande que celle des femmes. Que différente eût été ma vie sans cette faiblesse des membres ! « Que je serai
onstances extrêmes ! Il eût été impossible alors que je traînasse une vie ridicule. Mon mariage n’eût pas eu lieu ; et même
ette indépendance. J’aurais eu de la sécurité, j’aurais eu un plan de vie suivi ; mes enfants auraient été plus tôt entre m
œil puisse trouver quelque repos. « Il est bon d’être au milieu de la vie  : les regrets et les reproches ont une place arrê
rais heureux. » « Décembre 1812. « Après avoir passé une partie de la vie d’une manière indécise, ne devient-il pas plus di
ug a pesé sur moi ! Quelle froide destinée ! De mois en mois comme la vie s’écoule ! Il y a dix-sept ans, je voulais m’endo
s’approcher le moment qui doit confirmer cette contradiction dans la vie , de devenir vieux sans avoir vu que l’on fût jeun
dans toute sa sincérité. Un dernier mot sur le seul acte public de la vie de Sénancour. — Dans le procès qui lui fut intent
96 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre troisième. L’idée-force du moi et son influence »
te aliénée de Leuret, qui avait conservé la mémoire très exacte de sa vie jusqu’au commencement de sa folie, mais qui rappo
’au commencement de sa folie, mais qui rapportait cette période de sa vie à une autre qu’elle120. II Influence de l’idée
réfléchie de soi-même. Par là l’être acquiert, dans la lutte pour la vie , une force nouvelle : au lieu de demeurer dispers
agir pour l’avenir, à distance ; il peut agir pour la totalité de sa vie individuelle, et même pour sa vie conçue comme ét
il peut agir pour la totalité de sa vie individuelle, et même pour sa vie conçue comme éternelle. L’idée-force du moi étern
fatalité de la passion et à son impulsion brutale ; elle étend notre vie au-delà des limites de l’heure présente et même d
eprésentations, d’émotions et d’appétitions autour de l’idée de notre vie individuelle, le groupement de représentations, d
pement de représentations, d’émotions et de désirs qui répond à notre vie sociale peut s’appeler aussi un moi, une centrali
te de la pensée impersonnelle avec la personne individuelle, c’est la vie en société, parce que la pensée impersonnelle est
qu’une certaine connexion et union est effectivement nécessaire à la vie , soit organique, soit mentale. Le concours des fo
mentale. Le concours des forces organiques augmente l’intensité de la vie  ; il permet l’emploi le plus grand de la force av
ble, la plus parfaite unité de forces vitales produit un sentiment de vie plus intense, c’est-à-dire un plaisir et, comme c
lement cette unification et cette concentration sont nécessaires à la vie physiologique, mais elles sont, par cela même, né
a vie physiologique, mais elles sont, par cela même, nécessaires à la vie psychique, à la conscience et à la sensation. Nou
du milieu, la sensibilité devient moins diffuse et moins confuse : la vie , qui n’était d’abord qu’une sorte de bruit non mu
tive, deviendra ainsi un centre d’attraction intellectuelle. Comme la vie , la pensée suppose évidemment une certaine union,
dance à la répétition de soi, à l’identité, est donc essentielle à la vie même. Si la vie se sent et jouit de se sentir, el
ition de soi, à l’identité, est donc essentielle à la vie même. Si la vie se sent et jouit de se sentir, elle voudra persis
tence, comme il est avide de tout ce qui peut amplifier et étendre sa vie . Il tendra ainsi à répéter sa propre image dans u
ive sans fin, ouverte derrière lui, sorte de percée triomphante de la vie à travers toutes les causes de destruction qu’ell
elon les similitudes : c’est l’avenue du temps, la grande route de la vie . L’être qui se prolongera par la représentation d
97 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Août 1886. »
ndre et de jouer le drame : ces très honnêtes gens traduisent en leur vie de tous les jours la vie toute mythique de leurs
 : ces très honnêtes gens traduisent en leur vie de tous les jours la vie toute mythique de leurs personnages ; sincères do
ue le sort a jetés dans les bras l’un de l’autre et qui vont vivre la vie terrible de l’amour jusqu’à la mort. Le premier a
dredi Saint revînt à sa mémoire ; ce jour où Dieu, par pitié donna sa vie pour l’homme, l’homme lui-même a pitié des animau
zewa a résumé la théorie wagnérienne de l’Art : « l’Art doit créer la Vie … il faut, au-dessus de ce monde des apparences h
pparences habituelles profanées, bâtir le monde saint d’une meilleure vie  : meilleur par ce que nous le créons … » Il montr
montre ensuite que « l’artiste ne peut prendre les éléments de cette vie supérieure nulle part, sinon dans notre vie infér
dre les éléments de cette vie supérieure nulle part, sinon dans notre vie inférieure, dans ce que nous appelons la Réalité.
en se servant de signes empruntés à cette Réalité, a voulu créer une Vie aussi éloignée que possible des « apparences habi
it : « l’œuvre de l’art le plus élevé doit se mettre à la place de la vie réelle, elle doit dissoudre cette Réalité dans un
r Parsifal qu’errer par le monde ; aujourd’hui, ce long épisode de sa vie , qui remplit les vieux poèmes, est réduit à une s
arallélisme avec le Ring — il a « bâti le monde saint d’une meilleure vie  »au.   Houston Stewart Chamberlain. Bibliograp
ue. Ainsi, vous vous voyez — peut-être pour la première fois de votre vie d’artistes, — appelés à vouer vos forces à un but
; fête d’anniversaire chez Wagner à Naples, 1880 (M. Plüddemann), La vie et l’art : notes esthétiques sur le drame musical
ole de l’Or opposé à l’Amour, et il voulut, totalement représenter la vie de l’Ame ; il créa toutes ces âmes, spéciales cha
, dès là, en quelques figures, je sens réellement créée la supérieure vie  : ainsi, l’âme qu’est Wotan, — l’âme originaireme
tente en le repos introublé de sa puissance, que rien n’agite ; et la vie de cette âme se fait plus vive, une contemplation
l’esprit tout véridique de la Réalité ; ce qu’on dit lumière, jour et vie , contre tout le nommé ombre et nuit et mort ; l’i
(l’heure possible parmi les pâles existences banalement dévouées aux vies mauvaises, dans le croupissement des animalités,
(l’heure du Breuvage) où l’âme songe tout à coup qu’il est une autre vie , qu’elle peut vivre, qu’elle vivra ; dès lors, la
rs, il dit les folles choses d’âmes légères. Puis, ces recréations de vies luxuriantes et apaisées, la Fest Marsch, Siegfrie
de, lointain, de nouvelles réalités, et c’est le confus emmêlement de vies religieuses, lointaines, comme en l’attente de le
tente de leur forme … Alors le Pur et Folax une âme pure, où entre la vie d’une vie très exaltée, et d’une vie très concupi
eur forme … Alors le Pur et Folax une âme pure, où entre la vie d’une vie très exaltée, et d’une vie très concupiscente, tr
Folax une âme pure, où entre la vie d’une vie très exaltée, et d’une vie très concupiscente, très adorante, l’éternel lang
e, l’éternel languir, le souffrir et le jouir éternel de l’âme, et la vie de fornication, — la vie luxurieuse et mystique,
souffrir et le jouir éternel de l’âme, et la vie de fornication, — la vie luxurieuse et mystique, — jusque le surgissement,
que, — jusque le surgissement, en lent exhaussement, triomphal, de la vie voulue. Car Amfortas, c’est Parsifal visionnaire
hal, de la vie voulue. Car Amfortas, c’est Parsifal visionnaire d’une vie concupiscente ; Klingsor, c’est encore la vision,
concupiscente ; Klingsor, c’est encore la vision, en Parsifal, d’une vie autrement vécue ; et Kundry, les Filles, ce n’est
sifal ; les chevaliers, toutes ces ombres, les images de sa voyance : vie de l’âme religieuse et charnelle. Parsifal, c’est
sse facilité par le symbole des gestes et des mots), c’est, vécue, la vie qu’il faut vivre, — expliquée, l’explication, — u
98 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre III. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire sacrée & ecclésiastique. » pp. 32-86
°. huit vol. 1738. est d’une indécence extrême. Ce Jésuite a écrit la vie des saints Patriarches à peu près comme on racont
de l’Abbé Fleuri : tableau fidéle & agréable de l’innocence de la vie des premiers Chrétiens. Leurs vertus sont peintes
nes & les faits. Il rédigeoit ses recueils sous divers titres des Vies des Saints, d’Auteurs, d’Empereurs, de persécutio
agances des hommes, présente les faits les plus piquans, soit dans la vie des hérétiques, soit dans l’exposition systématiq
universelle des Auteurs Ecclésiastiques, contenant l’histoire de leur vie , le catalogue, la critique & la chronologie d
na pas même à ce seul ouvrage, dont l’exécution sembloit suffire à la vie de plusieurs hommes. Le premier vol. parut en 168
générale des Auteurs sacrés & ecclésiastiques, qui contient leurs vies , le catalogue, la critique, le jugement, la chron
rtative des P. P. de l’Eglise qui renferme l’histoire abrégée de leur vie , l’analyse de leurs principaux ouvrages, les endr
le Dictionnaire historique des Auteurs ecclésiastiques, renfermant la vie des Peres & des Docteurs de l’Eglise ; des me
s de bien. On a publié à Amsterdam en 1732. en deux volumes in-12. la vie de ce Pontife & de son fils Borgia, traduite
s’y attendre. Le même caractère de modération se fait sentir dans la Vie du Pape Sixte V. traduite de l’italien de Gregori
lu ce livre, vous voudrez peut-être remonter jusqu’à l’origine de la vie cénobitique, & suivre ensuite ses progrès dan
sse au Christianisme. Le Pere Marin a développé leurs vertus dans ses Vies des Peres des déserts d’Orient, avec leur doctrin
ces pays pour toujours. Cet ouvrage est beaucoup plus complet que les Vies des Peres du désert, par M. Arnauld d’Anditli. Il
que St. Antoine, & une peinture fidéle des Monastères & de la vie des anciens Moines. Parcourant toutes les provinc
s Cénobites, il en décrit l’institut & les regles, & donne la vie des illustres solitaires dont l’antiquité nous a
bassesse. A ces histoires générales il sera bon que vous joigniez les vies particuliéres des principaux fondateurs. St. Beno
à leur héros, sur-tout lorsque ce sont des Religieux qui ont écrit la vie de leur Fondateur. Le Pere Bouhours, par exemple,
’il avoit avec son frere. Ignace se borna à demander à Dieu autant de vie , qu’il en falloit à ce misérable pour se confesse
amp; lui avoit donné la permission de porter la Croix. §. VIII. Vies des saints. CEtte partie de l’Histoire Ecclés
ui s’est le plus distingué dans ce genre est Adrien Baillet, dont les Vies des Saints sont très-connues. Ce grand ouvrage fu
tenoient les douze mois de l’année, l’histoire des Fêtes mobiles, les vies des Saints de l’ancien Testament, & deux Tabl
en être surpris ; qui peut se flatter de plaire à tout le monde ? “La Vie des Saints d’Adrien Baillet est ; suivant l’auteu
plus pur. La derniere édit. de cet ouvrage est en 10. vol. in-4°. La vie des Saints de M. Baillet n’étant guéres propre po
ci celles qui sont lues ordinairement dans les familles chrétiennes. Vies des Saints du P. Giri, Minime, in-fol. Paris 1681
édule pour son siécle ; mais il écrit avec une simplicité onctueuse. Vies des Saints, in-8°. Paris chez Roulland & Robu
e de M. Fontaine, disciple de Mr. de Saci & digne de son maître. Vies des Saints pour tous les jours de l’année avec un
urs de l’année avec une priére & des pratiques à la fin de chaque vie  ; & des instructions sur les Dimanches &
le. Il est fait avec choix & écrit avec une simplicité élégante. Vies des Saints pour tous les jours de l’année, avec d
es lumieres & sa vertu. On imprime à Villefranche de Rouergue des Vies des Saints, traduites de l’Anglois, qui brillent
itique. Il en a déja paru 7. vol. in-8°. Je ne vous citerai point les vies particuliéres d’un grand nombre de Saints ; le ch
mp seroit trop vaste ; mais vous ne pouvez vous dispenser de lire les Vies de St. Athanase, de St. Basite, de St. Grégoire d
99 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Milton »
Milton Milton, sa vie et ses œuvres, par M. Edmond de Guerle. [Le Cons
de l’exagérer, semble avoir prise à son compte. Non ! En racontant la vie de Milton, c’est Milton — et pas plus — que M. de
i-disant influences qui auraient agi sur le génie de Milton. C’est la vie pour la vie de Milton qu’il va nous dire, la vie
luences qui auraient agi sur le génie de Milton. C’est la vie pour la vie de Milton qu’il va nous dire, la vie pour la vie
de Milton. C’est la vie pour la vie de Milton qu’il va nous dire, la vie pour la vie et pour son détail, — et non pour fai
C’est la vie pour la vie de Milton qu’il va nous dire, la vie pour la vie et pour son détail, — et non pour faire de cette
, la vie pour la vie et pour son détail, — et non pour faire de cette vie la cause du talent de Milton et pour retrouver da
lent de Milton et pour retrouver dans son talent l’empreinte de cette vie tout entière. Quand il arrivera à l’examen du Par
œuvres de jeunesse, mais elle fut arrêtée et suspendue par toute une vie de travaux et de préoccupations contraires. Et ce
ns de la misère. L’aisance même, le bien-être, les pieds chauds de la vie bourgeoise, leur sont aussi contraires que son ét
le et même il aima ce métier, qu’il garda la plus grande partie de sa vie . L’instinct voyageur d’oiseau marin qui est dans
à Cromwell, l’homme de plume de la république, Milton n’eut, dans sa vie de devoirs et de fonctions arides, pour toute res
urtant ce n’étaient là encore que les circonstances extérieures de sa vie , ce n’était là que le milieu, comme on dit mainte
n ? à ces circonstances extérieures, Milton joignit sa volonté. Cette vie accablante et terrible, à ce qui semble, pour l’i
e l’impérissable vocation du génie. Le génie de Milton résistant à la vie qu’il a menée soixante ans et même à la volonté d
se née sur une tombe entrouverte, sans cette production tardive d’une vie dévorée, que serait en réalité Milton, malgré ses
100 (1894) Écrivains d’aujourd’hui
mancier mondain. Il a l’admiration un peu étonnée des élégances de la vie , ce qui est le contraire même de l’élégance. Null
nce de l’âme. I. Comment il est devenu écrivain. Sa curiosité de la vie intérieure Quiconque fait choix du métier d’au
sollicitation à écrire lui est venue de sa curiosité des choses de la vie intérieure Nous sommes assez instruits des manife
uite de la fortune, ce souci de la profession, tout ce qui compose la vie sociale et ou nous n’engageons que la partie la p
che ? Il a un cœur ; quel tressaillement y éveille le contact avec la vie , quelles traces y ont laissées les illusions mort
e et c’est ce qu’il serait si intéressant de savoir, puisque c’est la vie intérieure qui donne à toute la vie sa saveur et
ssant de savoir, puisque c’est la vie intérieure qui donne à toute la vie sa saveur et son prix. Cette curiosité peut deven
t de l’âme des autres. Et pourtant ! On sait qu’il y a des lois de la vie psychique. Les problèmes de cet ordre, pour qui e
rt ; il a confessé des dames… Mais ce qu’on désigne sous le nom de la vie mondaine est précisément le genre d’existence le
Il n’est que de se cantonner dans le coin de monde et dans le coin de vie où la destinée nous a placés et de regarder on so
des hommes. C’est qu’un écrivain porte en lui cette conception de la vie d’après laquelle il trace l’image qu’il en met en
autrui, à dégager d’une doctrine ses principes essentiels et l’âme de vie qu’elle enferme. Les deux volumes des Essais de p
us de remarques neuves et profondes sur les modernes conditions de la vie morale, avec des aperçus qui vont dans tous les s
ïf désespoir que ce mot lui causa, comme à un écrivain chaste dans sa vie et hardi dans ses livres ». Cette protestation, a
delaire et dans les moins insignifiantes des poésies qui composent la Vie inquiète. — Il est arrivé que, dans l’œuvre de M.
collection des états de conscience et la série des petits faits de la vie psychique. En sorte que ce moi, qu’on nous présen
quelle devra être l’attitude du moraliste devant les spectacles de la vie  ? Le déterminisme n’est pas nécessairement une do
s d’autres sentiments dans le cœur et pas d’autres événements dans la vie  ? Même, la place laissée à l’amour n’est-elle pas
e toute sorte ?… Cela est vrai. L’amour ne tient qu’une heure dans la vie de la plupart des hommes ; mais cette heure est d
ce que nous en avons faite tout le reste dépend : il dépend que notre vie morale soit à jamais compromise. Rien n’est plus
citude et de tendresse ingénieuse. « Quelque chose était mort dans sa vie morale, qu’il ne devait plus jamais retrouver. C’
ne Chazel fait ainsi, emportée par une frénésie de perdition. Dans la vie de Suzanne Moraines, il n’est pas une minute qui
r est l’histoire d’une liaison dangereuse. Tels sont les drames de la vie intérieure. Dans cette sûre décomposition de l’am
sang n’est pas assez généreux, la sève n’est pas assez abondante, la vie animale n’afflue pas avec assez de libéralité : r
guë. On devient impropre à l’action, et pour ainsi dire impropre à la vie . On est froissé par un souffle. Toute émotion éve
à faire de celui-ci le sceptique qu’il est devenu à trente ans. « La vie de collège et la littérature moderne m’ont souill
encore une supériorité morale : c’est signe qu’on s’était fait de la vie une conception relevée et qu’on avait un idéal. A
s prouvèrent par là qu’ils s’entendaient du moins à tirer parti de la vie . Car la vie n’est difficile que pour ceux qui veu
par là qu’ils s’entendaient du moins à tirer parti de la vie. Car la vie n’est difficile que pour ceux qui veulent en la t
 Bourget est le premier qui ait rappelé les écrivains à l’étude de la vie intérieure et à l’analyse des faits de conscience
e dépend moins des préceptes qui y sont formulés que de l’image de la vie qui y est contenue. Or, c’est un mauvais calcul q
ctacle de la réalité fût entre tous un spectacle déprimant, et que la vie fût la pire école d’immoralité. — Il reste qu’il
e les penchants inférieurs de notre nature, en quoi consiste toute la vie morale. D’autres, au contraire, vous préparent co
e seul auxiliaire qu’elles aient pour s’échapper hors du cercle d’une vie qui est, à tout prendre, difficile à vivre, trivi
t lire… Ce qu’elle trouve d’abord dans ce livre, c’est ce décor d’une vie élégante après quoi elle a tant de fois soupiré ;
Parisiennes, produit du tempérament anémique et des excitations d’une vie factice. Rien d’ailleurs ne la met en garde et ne
ération lassée qui aura eu, avec le dégoût de toutes les formes de la vie , la peur de l’amour. Guy de Maupassant
ain impersonnel. Comment il invente. Son éducation littéraire. Une vie qui tient tout entière dans les dix années d’une
ité et terminée brusquement par la chute dans une folie sans remède ; vie d’un homme qui a voulu jouir de tout et à la fois
qui a voulu jouir de tout et à la fois par le corps et par l’esprit ; vie d’un artiste qui, depuis le premier jour où il a
raire n’a cessé d’aller les yeux fixés sur l’image de la perfection ; vie brève et pleine qui a sa beauté, au sens esthétiq
solides et capables de résister à la morsure du temps ; — ç’a été la vie et c’est l’œuvre de Maupassant. C’est pourquoi l’
tte liberté d’esprit qui est indispensable au travail du critique. La vie de Guy de Maupassant a été tout à fait dépourvue
s vulgaire où on emploie ce mot. Pour ce qui est des événements de la vie du cœur et de l’esprit et de ces épisodes de la s
ve, il a mis un soin jaloux à nous les laisser ignorer. Il a caché sa vie Il ne se met pas en scène dans ses livres ; il n’
our lui, au contraire, il tâche à sortir de soi afin d’aller vivre la vie de personnages qui diffèrent de lui comme ils dif
eu pour unique souci de créer un monde de personnages animés de leur vie propre. Son art est extérieur et objectif. Cela d
ue nul ne doit plus que Maupassant à l’expérience qu’il a faite de la vie , et pour ainsi dire au matériel de cette expérien
e, figures disgracieuses, âmes rétrécies par les préoccupations d’une vie mesquine et difficile. Ses études terminées, il a
 » C’est ainsi. Dans la vision d’un homme de province, c’est toute la vie de province qui lui apparaît. De même, à rencontr
e rétrécie. — Il en va pour les faits comme pour les êtres. Si, de la vie où nous sommes mêlés, tant d’épisodes nous semble
uvre tout le long travail que résume chaque moment d’un être ou d’une vie . Maupassant, possède à un degré éminent « ces deu
n’a jamais cru, comme Flaubert, que la littérature fût le tout de la vie , si même celle-ci n’a été instituée uniquement af
casse, Clair de Lune, les Sœurs Rondoli, auxquels il faut ajouter Une vie , Bel Ami, Mont-Oriol, sont les livres d’après les
saisis sur la fin par la tristesse de cette souillure imposée par la vie à une créature humaine. Monsieur Parent est un de
n vulgaire accident, c’est un malheur, le malheur où sombre toute une vie et qui fait d’un homme désormais sans courage et
ce des choses » ; et pour l’avoir vue il se déprend à jamais de cette vie d’apparence et de mensonge. Il ira, cœur brisé, l
ar sa bouche, c’est Maupassant qui parle. III. Sa conception de la vie . L’amour. La mort. L’universel néant. Tout ce
nt pas12. Pour ce qui est des hommes que Maupassant rencontre dans la vie et de ceux qu’il met en scène dans ses livres, pl
ine », il n’y a pas un être de culture supérieure. Ceux qui mènent la vie élégante, les raffinés et les mondains, lui parai
evenu, l’amour, dans lequel il voit aussi bien l’unique attrait de la vie , c’est de même qu’il l’a dépouillé de tout idéal.
plus. Nous songeons que tout est fini. Et de toutes les avenues de la vie , de celles que nous avons parcourues et de celles
masquer l’épouvante de la dernière heure. Les religions parlent d’une vie future par où cette vie terrestre se prolongerait
a dernière heure. Les religions parlent d’une vie future par où cette vie terrestre se prolongerait à l’infini. La morale p
même, dans l’amour dérisoire où deux êtres s’unissent pour donner la vie dans le moment même qui les emporte, ainsi que to
rent et d’inchoatif, des dramatistes pour nous offrir des tranches de vie , des poètes pour suggérer, rien que par le jeu de
en que la vérité, l’exprimer tout entière ; c’est-à-dire donner de la vie une image qui lui soit exactement semblable. Mais
donner de la vie une image qui lui soit exactement semblable. Mais la vie est composée de menus faits parmi lesquels il en
d’illogiques ou de contradictoires. L’artiste ne prendra, dans cette vie encombrée de hasards et de futilités, que les dét
’est précisément en faisant œuvre de choix qu’il fera œuvre d’art. La vie présente tout au même plan, précipite les faits o
, il arrivera, « au lieu de nous montrer la photographie banale de la vie , à nous en donner la vision plus complète, plus s
eut disposer20. » — Tout cela aboutit à séparer nettement l’art et la vie , celui-là devant être de celle-ci une reproductio
c’est sur ses intentions mêmes que nous le jugerons. A son roman Une Vie il donne ce sous-titre « l’humble vérité », et il
emble donc n’avoir voulu, pour cette fois, qu’esquisser l’image d’une vie semblable à beaucoup d’autres. Mais, accumulant s
cumulant sur la tête d’une seule personne toutes les tristesses de la vie , il fait d’elle véritablement une privilégiée ; s
eurs et à la musique des phrases, il est curieux des spectacles de la vie et s’applique à rendre dans ce qu’ils ont de plus
re. Et, venu dans une époque où la littérature, moins soucieuse de la vie intérieure qu’elle ne l’était jadis, s’attache su
ntre eux et ceux qu’ils soutiennent avec les choses, il a donné de la vie une traduction et de l’art une expression qui, en
ans, Loti pouvait se rendre ce témoignage, qu’il avait vécu plusieurs vies d’homme, roulé par les cinq parties du monde, fai
vents, à tous les soleils, et rôti par tous les bouts le balai de la vie  »21. Tout de même chez ce rouleur, revenu de tant
en n’existe de tout ce qu’on nous a enseigné à respecter ; il y a une vie qui passe, à laquelle il est logique de demander
là ; nous pouvons avoir encore une foule de maîtresses et jouir de la vie … Je vais vous ouvrir mon cœur, vous faire ma prof
à rien, en dehors des réalités présentes. Tout ce qu’il demande à la vie , c’est de lui procurer la plus grande somme de jo
e besoin de se raconter soi-même et de transformer les épisodes de sa vie sentimentale pour en faire la matière de beaux ré
i y représentent toute l’humanité, ce sont des simples, débordants de vie physique, étrangers à tout travail de pensée : ce
dans un déchaînement de l’animal après les longues continences de la vie à bord ; le spahi Jean Peyral, un paysan des Céve
On comprend tout ce qu’il a dû ajouter à ces médiocres épisodes de sa vie , et qui n’y était pas contenu, pour que le récit
où l’entendaient les anciens, de la nature créatrice, source de toute vie , et seule vivante, de l’éternelle Isis qu’a chant
nt inoffensives, où les hommes sans besoin ignorent le travail, où la vie s’écoule indolente et charmée dans un rêve de vol
échappons à l’oppression des horizons trop étroits où s’enferme notre vie . On pouvait croire qu’au point où il était parven
é éteinte couvait de la lumière, et toutes ces eaux enfermaient de la vie latente à l’état rudimentaire, comme jadis les ea
où nous sommes perdus. Immensité dans l’espace. Maintes fois, dans sa vie de marin, il a eu devant lui pendant des jours et
Et après ? Y a-t-il un après ? Comment imaginer un lendemain à cette vie  ? Nous ne serons plus qu’une poussière de poussiè
me avec ses personnages, de s’intéresser aux moindres détails de leur vie , d’en pénétrer le sens et de faire une histoire o
s terribles du cœur et des sens, les grandes révoltes, le retour à la vie ascétique du large. Et toujours ce rêve de la ret
la vie ascétique du large. Et toujours ce rêve de la retraite, de la vie très sage et très calme dans un coin de pays, rêv
courageux par nature et qui sont nés braves ; ils vendirent cher leur vie , ces hommes qui, tous, étaient jeunes, vigoureux
du passé ; ils ont reçu là ces premières impressions si douces de la vie  ; ils les retrouvent, liées à un aspect de nature
s, encore est-ce à condition qu’elles se ramènent à la conduite de la vie . Peu curieux de philosophie pure, il a un goût tr
isme qui a d’abord été mêlé intimement à toutes les affaires de votre vie . On a beau avoir perdu la foi, du moins demeure-t
ontiers. Soi-même des anciennes pratiques on a gardé des habitudes de vie intérieure avec le souci de la direction de consc
t en des conversations et des discussions qui sont le charme de cette vie en commun, si même elles n’en sont le principal a
ait pas seulement étonnant, mais qu’il serait fâcheux que ce genre de vie ne laissât aucune trace. Si l’École n’avait ni so
st une aussi de croire que nous puissions, dans le court espace d’une vie d’homme, devenir très différents de nous-mêmes. E
plus d’utiles réflexions sur le train du monde et sur le cours de la vie . Mais quoi ! Aimer la clarté, la mesure, le bon s
petits plaisirs intellectuels auprès des grandes joies animales de la vie physique ? » Sans doute, il y a dans tout cela un
otre littérature, et parce que c’est en somme la grande affaire de la vie . Chose terrible que l’amour, quand on le laisse d
oivent laisser indifférent ces questions touchant à la conduite de la vie . C’est un charme que l’humaine façon dont les tra
âtre », parce qu’elle est faite d’éléments empruntés directement à la vie . Et la plus neuve et la plus significative est sa
un peu, confineraient au sentimentalisme. VI. Sa conception de la vie . L’« honnête homme » à la manière d’aujourd’hui.
De l’ensemble de toute cette œuvre se dégage une conception de la vie qui est, je pense, commune à beaucoup d’hommes di
rang dans le monde, la considération. Il doit à son expérience de la vie quelques vérités, en petit nombre, auxquelles il
nos actes, que de mesurer leur valeur à leurs conséquences, et que la vie extérieure et sociale n’est qu’une traduction gro
la vie extérieure et sociale n’est qu’une traduction grossière de la vie intérieure. Puisque nous n’apercevons que des eff
oujours. On se dégoûte des problèmes qui n’ont pas de solution. Cette vie est-elle bonne ou est-elle mauvaise ? Elle est la
solution. Cette vie est-elle bonne ou est-elle mauvaise ? Elle est la vie , et rien ne sort de réclamer contre. Il faut subi
la destinée de l’avoir fait naître dans un temps où les conditions de vie sont bonnes pour plusieurs et en tout cas dans un
on intelligence, et il se sait gré de sa douceur. Il ne maudit pas la vie . Il est parfaitement tranquille, et il n’est pas
s hommes, et que rien n’importe plus que d’avoir une conception de la vie , une idée du devoir et du bien. De ce fonds si ri
e ne confond une épopée avec un vaudeville. Ces genres vivent de leur vie propre. Peu à peu, ils s’organisent, se différenc
runts, d’héritages, une transformation et une évolution continues, la vie ne cessant d’y renaître de la mort… J’indiquerai
enouveler et l’animer et en élargir les horizons. C’est proprement la vie qui rentre à tous les degrés du monde de l’art. L
e leur auteur et de leur époque, les œuvres continuent de vivre d’une vie propre et indépendante : elles développent à trav
lus avant dans les caractères, de ce qu’il a imité plus fidèlement la vie , et de ce que son œuvre nous donne à penser ? C’e
l reste vrai qu’une œuvre littéraire ne saurait être séparée ni de la vie dont elle doit être une représentation, ni de la
t le degré d’importance et conséquemment d’intérêt qu’ils ont dans la vie même ou dans l’histoire de l’humanité… Solidaires
eu nul sentiment de l’art ; mais en revanche ils n’ont rien su de la vie  : ce sont deux titres qu’ils ont pour être relégu
e ? M. Faguet définit la critique « un don de vivre d’une infinité de vies étrangères, quelquefois d’une manière plus pleine
ptitude qu’a eue Montesquieu de pénétrer dans tous les mystères de la vie intellectuelle : On sent qu’il n’y a pas eu de v
es mystères de la vie intellectuelle : On sent qu’il n’y a pas eu de vie intellectuelle plus forte, plus intense et, avec
qui ont mis dans leur œuvre une conception nouvelle de l’homme, de la vie , de la société ; c’est, je crois bien, le fond mê
ort : confiné dans les choses de son métier, ignorant de colles de la vie , plus attentif aux idées qu’aux faits et plus ami
as se défier de son temps, vivant dans l’abstrait, rapportant dans la vie réelle une gaucherie et une raideur qui sont des
enir45. » — « Il faut que la haute Université se mêle intimement à la vie nationale. Nous entendons bien ne pas ressembler
l’exécute en dépit de son Parlement, au péril de sa couronne et de sa vie … Et voici Frédéric III, le prince philosophe inst
me et le culte de la science universelle. Une université prépare à la vie pratique. Chaque année elle fournit au pays des j
chante et rit en même temps qu’on travaille, où l’on se prépare à la vie gaiement, sans pédantisme. Voilà ce qu’est une un
a des contres nouveaux d’études ; on ranimera sur plusieurs points la vie intellectuelle. On rompra avec cette uniformité,
orme ne sera pendant longtemps qu’illusoire ? On peut le craindre. La vie provinciale n’existe plus guère en France : elle
prospérité des groupes universitaires se mesurera à l’intensité de la vie provinciale. D’autre part, tant que les universit
entendre avec quelle gravité il relate les moindres épisodes de leur vie corporative. Aux fêtes de Bologne, les étudiants
ettent une direction morale et qui les entretiennent des choses de la vie Cette jeunesse demande à être renseignée, éclairé
légué ni une idée morale, ni une règle de conduite, ni un principe de vie . Ils n’en avaient pas. Ils ne s’étaient pas souci
qu’un pays, après avoir rompu avec tous les pouvoirs qui réglaient sa vie , trouve des conditions nouvelles d’existence.56 »
ins et aux mondaines pareillement. Il fait de leur société et de leur vie des tableaux réalistes. Il frappe comme un sourd.
ce réelle. … Justement c’était la fête d’Ambroise qui, au cours de sa vie mortelle, fut un grand saint et un évêque des plu
ine qu’elles se soucient peu de celui qui fut saint Ambroise. Mais la vie , d’après l’épreuve qu’elles en font, doit leur pa
de prêtre. Même on arrive à le duper. Mgr d’Hulst a consacré toute sa vie à une œuvre, qui est une grande œuvre : c’est ce
unie et souriante prodiguait ses plus belles promesses. L’hymne de la vie chantait dans son sein… Une nuit la température s
femmes qui avons quelque aisance, on dit souvent que nous menons une vie oisive. Hélas ! ceux qui le disent, c’est qu’ils
 ! ceux qui le disent, c’est qu’ils ne savent pas ce que c’est que la vie d’une femme du monde. Le P. Feuillette s’est atta
terre, l’Académie, qui leur décerne chaque année des récompenses… La vie de famille est un progrès sur l’égoïsme. Mais il
oup de choses, passé par beaucoup d’épreuves, qui sait le monde et la vie . Le P. Du Lac n’a jamais été un orateur ; il a to
ressait de petites allocutions dans toutes les circonstances de notre vie scolaire. Il parlait simplement, avec une simplic
air. Il nous fanatisait. Il nous aurait demandé le sacrifice de notre vie , que nous n’aurions pas hésité… » Le P. Du Lac ne
Le P. Du Lac ne demanda pas au jeune néophyte qu’il lui sacrifiât sa vie . C’est ce qui permit à M. Marcel Prévost d’écrire
s voulions, au lieu de nous confiner toujours dans l’horizon de notre vie française, jeter les regards hors de chez nous, l
loignés de l’église en reprennent le chemin. Plusieurs réforment leur vie , en font cesser le scandale, régularisent une uni
acher un secret, aucune particularité de l’histoire, aucun acte de la vie de l’humanité pouvant donner la clef d’un problèm
si on préférera y faire rentrer le mouvement, les idées, et enfin la vie . 1. Essais de psychologie contemporaine, p.
11. L’inutile beauté, p. 39. 12. Voir Sur l’eau, passim. 13. La Vie errante, p. 120 14. La Vie errante, p. 118. 15
9. 12. Voir Sur l’eau, passim. 13. La Vie errante, p. 120 14. La Vie errante, p. 118. 15. Bel Ami, p. 160. 16. Mon
t d’un caractère si personnel, si pénétrant, si persuadant : toute la vie de son âme passe dans ses homélies sans apprêt ;
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