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1 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XX. Mme Gustave Haller »
elle-là qui n’est pas galante, et qui pourrait bien couper… II Vertu . Ce titre abstrait est un roman encore, il est dé
cratique pavane du xixe  siècle ! Le dessin de Carpeaux représente la Vertu du livre. Y a-t-il mis de la malice ? Il faut se
malice ? Il faut se défier de la raillerie des hommes mourants. Cette Vertu est lymphatique, scrofuleuse, turgescente, avec d
te, avec de la ganache et une figure de travers : en somme, c’est une vertu très difficile à embrasser !… Peu importe ! Les n
is, dans les cabinets de lecture. On le comprend. Quand on voit cette Vertu , exposée sur sa couverture, avec le nom de Mme Sa
’attendait à une audace, à quelque paradoxe hardi sous ce pavillon de Vertu , si fastueusement étalé et qui ne dit rien, s’il
s dans les livres vrais comme dans les plus faux, une prétention à la vertu quelconque, depuis l’admirable Clarisse de Richar
epuis l’admirable Clarisse de Richardson qui pourrait aussi s’appeler Vertu , jusqu’à l’impossible Jacques de Mme Sand, qui a
’appeler Vertu, jusqu’à l’impossible Jacques de Mme Sand, qui a de la vertu , selon elle, puisqu’il se sacrifie héroïquement à
ner son lit. Franchement, avec sa dédicace à George Sand, c’est à une vertu de ce genre que je m’attendais dans le roman de M
de ce genre que je m’attendais dans le roman de Mme Haller ; mais la vertu de son livre est d’une invention moins philosophi
d’une invention moins philosophique et moins compliquée. C’est de la vertu , qui pourrait avoir le prix de vertu. C’est une d
et moins compliquée. C’est de la vertu, qui pourrait avoir le prix de vertu . C’est une des vertus des Jésuites, en leurs trai
C’est de la vertu, qui pourrait avoir le prix de vertu. C’est une des vertus des Jésuites, en leurs traités des Petites Vertus
ertu. C’est une des vertus des Jésuites, en leurs traités des Petites Vertus . La vertu du roman de Mme Gustave Haller est le c
une des vertus des Jésuites, en leurs traités des Petites Vertus. La vertu du roman de Mme Gustave Haller est le contrepied
ransitions… et Mme Haller est, malheureusement, un de ces esprits. La vertu qu’elle peint est bien plus extérieure que profon
uelconque de puissance, de pathétique et de beauté ! Mais l’auteur de Vertu manque de cette notion d’art, qui est l’exigence
mais jamais il n’y agit directement… L’auteur ne croit guère qu’à la vertu purement humaine. L’héroïne de Vertu, très au-des
L’auteur ne croit guère qu’à la vertu purement humaine. L’héroïne de Vertu , très au-dessus du héros, comme dans tous les rom
u-dessus du héros, comme dans tous les romans de femme, est aussi une vertu humaine ; mais si elle est humaine dans tous les
e dans l’eau) et retrouvée dans une maison anglaise. C’est, elle ! la Vertu , dédiée à Mme Sand, et qui, après ce qu’on croyai
re jolie, pour mieux mettre en relief l’influence, toute seule, de la vertu . Il ne s’agit point de ses mœurs, à cette demoise
eurtrier, lequel n’est pas son amant, À coup sûr, c’est là un acte de vertu et de vertu désintéressée, quoique ce ne soit pas
quel n’est pas son amant, À coup sûr, c’est là un acte de vertu et de vertu désintéressée, quoique ce ne soit pas celle-là à
ne soit pas celle-là à laquelle l’imagination s’attendait. Un acte de vertu est un bout d’étoffe, un peu mince et un peu cour
, pour tailler là-dedans un roman qui ose s’appeler de ce grand nom : Vertu . Il faut en vérité, pour un roman qui est un livr
a cuisse de l’assassin, est manifestement de l’Edgar Poe. L’auteur de Vertu accomplit la loi de son être féminin, qui est de
yle de Mme Haller, IV Et maintenant vous connaissez ce livre de Vertu . C’est, comme vous venez de le voir, une producti
ent de partout. En voici une d’un bas-bleuisme spécial. Ce livre de «  Vertu  » dont le titre est un titre à la manière anglais
dividualité et à la mettre à la place de celle qu’elles n’ont pas… La vertu même de sa Vertu est une vertu anglaise. Et la se
la mettre à la place de celle qu’elles n’ont pas… La vertu même de sa Vertu est une vertu anglaise. Et la seule chose qui ne
place de celle qu’elles n’ont pas… La vertu même de sa Vertu est une vertu anglaise. Et la seule chose qui ne le soit pas — 
e. Et la seule chose qui ne le soit pas — qui ne soit ni anglaise, ni vertu  — c’est la scène du roman — la seule vraiment spi
e les frigidités vertueuses et protestantes de son roman. Elle a fait Vertu . Si, à présent, elle faisait Vice ?… 21. Le B
a fait Vertu. Si, à présent, elle faisait Vice ?… 21. Le Bluet. —  Vertu . — Chez Lévy.[Article original paru dans Le Const
2 (1887) Discours et conférences « Rapport sur les prix de vertu lu dans la séance publique annuelle de l’Académie française »
Rapport sur les prix de vertu lu dans la séance publique annuelle de l’Académie
rançaise 4 août 1881 Il y a un jour dans l’année, Messieurs, où la vertu est récompensée. Par suite des fondations de M. d
que la récompense du devoir accompli fût obscure et insaisissable. La vertu a justement pour trait de haute noblesse de ne co
es prix que vous décernez prêtent à de si fortes objections et que la vertu y perde quelque chose de son mérite. Et d’abord,
nde à la récompenser ; puis, vous ne récompensez que les plus humbles vertus  ; puis, vous les récompensez si modestement que,
oh ! vraiment ce serait de sa part le plus misérable des calculs. Les vertus éclatantes qui donnent la gloire, les épreuves de
n danger. Messieurs, que vos récompenses, comme on l’a dit, gâtent la vertu dans sa source et renversent les fondements de l’
Malgré tout ce que vous faites et ce que vous ferez, le métier de la vertu restera toujours le plus pauvre des métiers. Nul
er ce qui mène à la fortune ; or jamais on n’a vu personne prendre la vertu comme une carrière avantageuse, comme un moyen de
Voyez, Mesdames, comme il faut peu de chose pour ramener l’homme à la vertu  ! — A la vue de cette rose, les regards du lion s
les miracles qui remplissent la vie de tous les grands maîtres de la vertu . Remercions madame Gros d’avoir fait revivre dans
étroit que la nature a établi entre eux une touchante association de vertu . Les actes de la Société des Sauveteurs de la Méd
divis dans la liste des principales récompenses que vous décernez. La vertu , Messieurs, s’est présentée à vous cette année, a
aient deux jeunes héros à quinze ans ; je vous présente maintenant la vertu centenaire, en la personne de Marie Coustot, de C
re vertueux ? Illusion divine, illusion providentielle assurément, la vertu n’en est pas moins comme l’amour le résultat d’un
s sa simplicité, toujours obstinée à s’oublier et à se sacrifier. Les vertus qui précèdent vous sont attestées par des préfets
te pour vous recommander un de ses compatriotes de Maillane, dont les vertus ont quelque chose d’archaïque et de touchant. Le
l a obéi là à un sentiment très juste ; il a craint peut-être que les vertus un peu démodées du bon Simian n’eussent pas quelq
l ne fallait mettre en mouvement l’autorité préfectorale que pour des vertus qui ne supposent pas un petit cercle d’initiés.
condamné avant tout par nos principes de philosophie ; mais quelques vertus d’esclaves ont aussi concouru à la même fin. Le h
joie ! Je ne finirais pas, Messieurs, si je voulais énumérer tant de vertus humbles et en particulier les sacrifices discrets
Morlaix (Finistère) ; de Marguerite Lanusse, à Caudéran (Gironde). La vertu . Messieurs, est plus monotone que le vice ; mais
aritable qui a voulu rester anonyme, vous ont aidés à récompenser des vertus non moins touchantes que celles que nous avons dé
t tous les membres furent bons, devait donner l’exemple de toutes les vertus . Elle conserva, en particulier, pour sa vieille n
puisse suffire à tant de soins dans une maison aussi désemparée. Ses vertus et ses charmes extérieurs lui font trouver des ma
de charité et le soin des malades. Un groupe de jeunes filles que ses vertus ont spécialement captivées, et qui cherchent l’es
s les avez également récompensés sur la fondation Marie Lasne. Que de vertus , Messieurs, ont passé devant vous, et que serait-
, ont passé devant vous, et que serait-ce si nous avions à parler des vertus qu’on ne récompense pas, de ces héroïsmes de tous
ernel de renaissance et de résurrection. Oui, Messieurs, chez nous la vertu surabonde ; elle est dans nos instincts, dans not
rtificats ; nous voulons trop savoir ses origines. Les origines de la vertu  !… Mais, Messieurs, personne n’en sait rien, ou p
de la façon la plus claire, sans donner ses raisons. Prenons donc la vertu de quelque côté qu’elle vienne et sous quelque co
lque costume qu’elle se présente. Il y a, vous disais-je, beaucoup de vertu dans notre monde ; il n’y en a pas tant cependant
r lesquels il est vertueux. Ne nous privons d’aucun auxiliaire utile. Vertu laïque, vertu congréganiste, vertu philosophique,
est vertueux. Ne nous privons d’aucun auxiliaire utile. Vertu laïque, vertu congréganiste, vertu philosophique, vertu chrétie
privons d’aucun auxiliaire utile. Vertu laïque, vertu congréganiste, vertu philosophique, vertu chrétienne ; vertu d’ancien
liaire utile. Vertu laïque, vertu congréganiste, vertu philosophique, vertu chrétienne ; vertu d’ancien régime, vertu de régi
laïque, vertu congréganiste, vertu philosophique, vertu chrétienne ; vertu d’ancien régime, vertu de régime nouveau ; vertu
niste, vertu philosophique, vertu chrétienne ; vertu d’ancien régime, vertu de régime nouveau ; vertu civique, vertu clérical
, vertu chrétienne ; vertu d’ancien régime, vertu de régime nouveau ; vertu civique, vertu cléricale ; prenons tout, croyez-m
nne ; vertu d’ancien régime, vertu de régime nouveau ; vertu civique, vertu cléricale ; prenons tout, croyez-moi ; il y en au
à une pensée très profonde. Il a vu le lien étroit qu’il y a entre la vertu et le talent ; il a vu que la vertu est un genre
le lien étroit qu’il y a entre la vertu et le talent ; il a vu que la vertu est un genre charmant de littérature. Selon votre
chose de touchant. On vous regarde comme des connaisseurs en fait de vertu , on suppose que vous en avez des réserves, si bie
e de s’adressera vous. Messieurs. Il vint à vous comme à un bureau de vertu . Je n’étais pas à la séance quand l’affaire est r
re les mains d’une personne partageant toutes ses idées et toutes ses vertus . On dirait, en lisant les œuvres d’imagination de
n jour le tableau du bien à Paris ? Qui nous dira la lutte de tant de vertus pauvres, de tant de mères admirables, de sœurs dé
que le monde où nous vivons est entièrement pervers ? Non, grâce à la vertu , la Providence se justifie ; le pessimisme ne peu
3 (1861) Cours familier de littérature. XII « LXVIIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (3e partie) » pp. 5-56
stitutions au peuple, ne soit, quand le peuple en est capable par ses vertus et par ses lumières, une excellente condition de
moral, de dignité et de grandeur humaine. Obéir à soi-même, c’est la vertu  ; obéir aux autres, c’est la servitude. Qui peut
lus lâche des vices, la peur ! Mais où est le devoir ? Mais où est la vertu  ? Mais où est la divinité de l’ordre social ? Mai
plus doux des devoirs, la justice en action, la reconnaissance, mille vertus en un seul devoir ! L’instinct dit à ce groupe hu
té, réciprocité qui n’est que la justice des actes, moralité, devoir, vertu . Un autre instinct porte d’autres groupes à s’uni
, en permanence, en patriotisme moral enfin. Spiritualisme, moralité, vertu . Le devoir de défendre la patrie, de vivre et de
sion désintéressée, en dévouement sublime, en sacrifice méritoire, en vertu glorieuse sur la terre, en mérite immortel dans l
dence. Elles supposent plus de spiritualisme, plus de devoir, plus de vertu dans le peuple que les autres gouvernements ; c’e
aineté. Mais si le peuple ne possède ni assez de lumières ni assez de vertus , il n’y faut pas penser encore, ou bien il n’y fa
é, suffit à ce peuple ; on peut l’éblouir, on ne peut l’éclairer. Ses vertus sont toutes soldatesques : des dictatures et des
nes sagesses. Confucius résume en lui toutes les lumières, toutes les vertus et toutes les expériences du vieux monde indien ;
et de notre nature morale ; spiritualisme et loi civile, politique et vertu , temps et éternité, religion et civisme, ne sont
alité de tous, mais à condition de capacité constatée par tous, et de vertu reconnue par tous. Gradation ascendante et descen
du père à Dieu, du père aux fils, des fils aux pères, et qui rend la vertu aussi héréditaire de bas en haut que de haut en b
ntre les générations, mortelles par les années, immortelles par leurs vertus  ! Et ainsi de suite. Pas un dogme législatif qui
ntellectuel, moral et divin de civilisation des âmes, c’est-à-dire de vertu et de divinisation de notre être par des devoirs
our de pain, et l’esprit vit éternellement de vérité, de devoir et de vertu . Voilà pourquoi la doctrine qui ne fait que procl
cience, et dont toute violation est crime, dont toute observation est vertu  ! Devoir de donner la vie de chacun pour la défen
es âges et de tous les pays le contrat social de la moralité et de la vertu , la politique du devoir au lieu de la politique d
les besoins, le progrès aboutissant à l’immortalité et à Dieu par la vertu au lieu du progrès partant de la chair et aboutis
le droit à l’égalité et à sa part de vie ici-bas, c’est le droit à la vertu et à sa part d’immortalité dans l’immortalité de
but surhumain la grandeur et la glorification de l’âme humaine par la vertu . Le travail de l’homme terrestre pour le pain du
vertu. Le travail de l’homme terrestre pour le pain du jour, c’est la vertu du corps humain ; le travail de la société politi
de la société politique en vue de Dieu et de l’immortalité, c’est la vertu de l’âme humaine. Ce double travail, également né
sfaire ici-bas. La conscience, ce sens invisible, mais absolu, de la vertu et de la moralité, révèle aussi forcément à l’hom
vre éternellement de félicité. Voilà pourquoi toute loi qui n’est pas vertu n’est pas loi. Dieu ne sanctionne que ce qui est
ensée avec Dieu, son créateur, et pour perfectionner cette âme par la vertu , travail surhumain de l’humanité mortelle dont la
uel l’homme trouve à exercer son âme militante et perfectible à cette vertu dont la société vit, mais dont le mérite ne finit
ssasier ; celui qui croit, au contraire, à l’efficacité de la moindre vertu exercée envers la moindre des créatures en vue de
législation des devoirs volontaires qu’on nomme avec raison force ou vertu , il n’y a ni Platon, ni J.-J. Rousseau, ni chimèr
iété spiritualiste, où le commandement est divin, où l’abstention est vertu  ; ce contrat social est, disons-nous, indépendamm
t social, celui dont l’âme de l’humanité est l’élément, celui dont la vertu est le mobile, celui dont le devoir est la législ
il se renoue, se recompose et se développe indéfiniment plus haut de vertu en vertu, de sainteté en sainteté, de grandeur en
noue, se recompose et se développe indéfiniment plus haut de vertu en vertu , de sainteté en sainteté, de grandeur en grandeur
r les adorations par les adorateurs, les forces par les facultés, les vertus par les œuvres, dans cette échelle ascendante par
4 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre XII. Suite du Guerrier. »
Chapitre XII. Suite du Guerrier. Montrons à présent que ces vertus du chevalier, qui élèvent son caractère jusqu’au
du chevalier, qui élèvent son caractère jusqu’au beau idéal, sont des vertus véritablement chrétiennes. Si elles n’étaient que
s vertus véritablement chrétiennes. Si elles n’étaient que de simples vertus morales, imaginées par le poète, elles seraient s
en peut juger par Énée, dont Virgile a fait un héros philosophe. Les vertus purement morales sont froides par essence : ce n’
de la nature ; c’est l’absence du vice, plutôt que la présence de la vertu . Les vertus religieuses ont des ailes, elles sont
re ; c’est l’absence du vice, plutôt que la présence de la vertu. Les vertus religieuses ont des ailes, elles sont passionnées
nt dans une région supérieure, et un peu exagérée. Telles étaient les vertus des chevaliers. La foi ou la fidélité était leur
les vertus des chevaliers. La foi ou la fidélité était leur première vertu  ; la fidélité est pareillement la première vertu
était leur première vertu ; la fidélité est pareillement la première vertu du christianisme. Le chevalier ne mentait jamais.
touchante dans la prière de ce capitaine plein de la conscience de sa vertu  ! comme cette prière fait ensuite éclater l’intré
5 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Vauvenargues. (Collection Lefèvre.) » pp. 123-143
noblesse, il attachait un sens précis, un sens antique à ces mots de vertu et de gloire : « La gloire embellit les héros, se
saient envisager comme une institution qui consacrait le mérite et la vertu des ancêtres et en imposait l’héritage à leurs de
troisième il traite du bien et du mal moral, en d’autres termes, des vertus et des vices. Parmi les personnes qui ont le plus
rétiens que philosophes, sous ce double concert déprimant, toutes les vertus naturelles périssaient. Une telle conséquence cho
est-il sur le point de se relever et de se faire restituer toutes ses vertus . » Et sans système, sans parti pris, mais par la
tinuera après lui, et renchérira dans l’éloge et la revendication des vertus naturelles ; mais quelle différence dans le procé
que des vices ? Et l’homme, capable de raison, serait-il incapable de vertu  ? » Il aime à parler, en toute rencontre, de l’ho
rifice de l’intérêt particulier à l’intérêt de tous. Il y rend au mot vertu son sens magnifique et social : Le mot de vertu
us. Il y rend au mot vertu son sens magnifique et social : Le mot de vertu emporte l’idée de quelque chose d’estimable à l’é
rêt général au personnel est la seule définition qui soit digne de la vertu , et qui doive en fixer l’idée. Au contraire, le s
ue le vice puisse concourir directement au bien public à l’égal de la vertu . Si les vices vont quelquefois au bien, c’est qu’
tu. Si les vices vont quelquefois au bien, c’est qu’ils sont mêlés de vertus , de patience, de tempérance, de courage ; c’est q
rage ; c’est qu’ils ne procèdent pas en certains cas autrement que la vertu même ; mais, réduits à eux seuls, et s’ils se don
bien et le mal ? Est-ce sur ce que l’on suppose que nos vices et nos vertus sont des effets nécessaires de notre tempérament 
ans leurs subtilités pour mieux les réduire : Mais peut-être que les vertus que j’ai peintes comme un sacrifice de notre inté
crifice. Étrange objection ! Parce que je me plais dans l’usage de ma vertu , en est-elle moins profitable, moins précieuse à
anité, de compassion et de raison. Ô mes amis ! qu’est-ce donc que la vertu  ? » Vauvenargues a l’âme antique, et, comme les
ans le genre humain, c’est une preuve, se dit-il, que la raison et la vertu y sont les plus fortes. » La vraie biographie de
té ! La médiocrité de sa condition l’étouffe, et il lui faut toute sa vertu pour ne pas s’aigrir. Vauvenargues avait l’imagin
lus aimables, je remercie à genoux la Nature de ce qu’elle a fait des vertus indépendantes du bonheur, et des lumières que l’a
rillants.   Les premiers jours du printemps ont moins de grâce que la vertu naissante d’un jeune homme. Périclès, ayant à pa
jà sérieuses, la modestie unie à une honnête confiance, l’amour de la vertu . Il avait en horreur et en mépris la fatuité et l
ever ou à la rabaisser selon qu’on se sent au-dedans plus ou moins de vertu , plus ou moins de portée et d’essor. Vauvenargues
6 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre premier. De la louange et de l’amour de la gloire. »
 : alors elle nuit aux hommes, parce qu’elle les dispense d’avoir des vertus qu’ils auraient peut-être, ou du moins qu’ils dev
dre. Mais quelquefois aussi c’est l’hommage que l’admiration rend aux vertus , ou la reconnaissance au génie ; et sous ce point
us-mêmes. Elle met un prix à nos travaux, elle nous fait croire à nos vertus , elle nous rassure sur nos faiblesses. Elle occup
parcourt la terre ; elle acquitte la dette du genre humain envers la vertu et le génie. On a beaucoup déclamé contre la gloi
e et libre, et l’esclave, corrompu par sa servitude, n’a pas assez de vertu pour lever les yeux jusqu’à elle. Ne l’attendez p
e la nature et de l’égalité, borne ses désirs, vit de peu, et met les vertus à la place des richesses, mais celui qui, environ
n et le mal, sans pouvoir se fixer ni à l’un ni à l’autre, sentent la vertu par le remords, et ne sont avertis de leur force
appui. Le désir de la renommée se mêlant au devoir, les enchaîne à la vertu . Ils oseraient peut-être rougir à leurs yeux ; il
rdonna de servir de contrepoids au malheur. Il semble en effet que la vertu et le génie souvent opprimés, se réfugient loin d
t assigner les places. Chacun, par l’ascendant de son génie ou de ses vertus , monte et va prendre son rang ; les âmes opprimée
dés, à qui on les a refusés ; comment le pouvoir les a usurpés sur la vertu  ; comment ce qui était institué pour être utile a
7 (1911) La morale de l’ironie « Chapitre III. Les immoralités de la morale » pp. 81-134
enne, à l’occasion, le contraire du devoir. Il n’est pas une de nos «  vertus  » qui ne soit faussée en quelque manière et conti
el, le patriotisme, bien des tendances qui sont considérées comme des vertus absolues en soi, conseillent journellement des cr
ue l’âme sociale a donnée aux idées d’obligation, de conscience et de vertu . De plus, ayant spécifié son devoir et s’obligean
iation et par là une immoralité, mais on en peut dire autant de toute vertu préconisée pour elle-même, distinguée des autres
nguée des autres qualités de l’esprit. Il y a de l’immoralité dans la vertu . Ce qu’on entend par vertu c’est essentiellement
e l’esprit. Il y a de l’immoralité dans la vertu. Ce qu’on entend par vertu c’est essentiellement une rupture de l’équilibre
entendre l’idée. Mais c’est bien justement ainsi que l’on comprend la vertu . Elle consiste dans un excès. Sans doute le sens
i l’on y regarde de près, deux remarques s’imposent. Tout d’abord, la vertu subsiste dans le défaut, comme l’eau d’une source
le prudent et ainsi de suite. Par là se révèle la nature vraie de la vertu . Elle est une rupture d’équilibre moins grande qu
’on sort de la raison, on devient déraisonnable. N’exagérons rien. La vertu profite d’une circonstance atténuante. C’est que
actes. L’ignorance est souvent aussi l’excuse, ou la condition de la vertu . Dans le doute on peut s’en rapporter à un princi
remarque à faire, c’est qu’on ne peut s’entendre pour distinguer une vertu du vice correspondant (ni même, pour le dire en p
largeur d’esprit qui ne va pas toujours sans coquetterie, à louer la vertu de leurs adversaires. Mais ils ne peuvent jamais
tel ou tel groupe. § 13 Une condition communément donnée à la vertu , c’est la lutte. Il est entendu que le mérite se
opposent à elles. Mais il ne faudrait pas confondre ce qui montre une vertu avec ce qui la produit, pas plus qu’il ne faut cr
ouver un vif désir de tromper son mari ? La conception courante de la vertu est une vraie déviation, un signe de notre infirm
idées morales qu’elle révère. § 14 La modération est-elle une vertu  ? C’est au moins une qualité sans laquelle les ve
ion est-elle une vertu ? C’est au moins une qualité sans laquelle les vertus ne sont que des défauts ou des vices, mais c’est
but, c’est la recherche de l’équilibre qui s’impose à elle. Et toute vertu remarquable n’est qu’une rupture de cet équilibre
cet équilibre. Sans doute, certains excès ont de bons résultats. Une vertu exagérée est un exemple à suivre de loin, d’autan
dans le même néant. Mais surtout elle s’appliquerait bien mieux à la vertu . L’homme réellement moral ne serait pas préciséme
utres, et, en somme, aucune ne lui conviendrait, en ce sens que toute vertu qu’on croirait lui trouver impliquerait un vice q
serait pas tout à fait exact de dire qu’il a ces qualités mêmes. Nos vertus ne lui conviendraient guère mieux qu’à l’être par
fait éclaire vivement la singulière conception que l’on se fait de la vertu et en fait ressortir l’immoralité foncière : c’es
ointe d’amour du mal, de l’excès, de la déviation, sans lesquels la «  vertu  » ne pourrait exister. Pour mieux faire ressortir
aison dans l’organisme et dans la vie politique. L’équivalent de la «  vertu  » dans l’organisme, ce serait l’exaltation excess
xclusivement industrielle ou artiste, elle manifestera une sorte de «  vertu  » dont elle pâtira. Elle aura pu avoir sa florais
et non d’esthétique que nous nous occupons. De ce point de vue, la «  vertu  » n’est qu’une déviation. Les grands pics neigeux
eu de personnes ont pu juger sainement dans sa complexité, tant les «  vertus  » s’exaltaient et faussaient les esprits. Il eût
qui le menacent sans cesse, le caractère excessif et dangereux des «  vertus  ». On y sent encore les tentatives de l’esprit so
destinée. § 16 C’est donc une déviation morale qui a créé les vertus en les isolant des conditions spéciales qui les r
8 (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CIIIe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (1re partie) » pp. 5-96
sionomie belle, grande, honnête et intrépide d’un homme de bien et de vertu , que je ne connaissais pas, mais que j’avais eu l
hie pratique, la passion de son modèle, la connaissance du grec et la vertu antique, cette condition supérieure qui force l’h
tote ou à ses autres œuvres scientifiques, dans la joie d’un homme de vertu . Pendant l’été, il empruntait un asile champêtre
génie humain, étudier sous les plus grands maîtres en tous genres de vertus , de sciences et d’arts, non-seulement la médecine
obe, que d’avoir non pas donné à un petit peuple une telle réunion de vertus , de talents et de génies dans ces grands hommes,
urments, et sans l’avoir entendu, un homme très recommandable par ses vertus et ses talents, qui l’avait rappelé à la vie lors
ée. Mais l’homme a reçu de la nature les armes de la sagesse et de la vertu , qu’il doit surtout employer contre ses passions
u, qu’il doit surtout employer contre ses passions mauvaises. Sans la vertu , c’est l’être le plus pervers et le plus féroce ;
mille sur les esclaves, la femme et les enfants, et sur la nature des vertus nécessaires à tous. « Cette relation s’étend évi
fant n’en a qu’une incomplète. « Il en est nécessairement de même des vertus morales. On doit les supposer dans tous ces êtres
e à la destination de chacun d’eux. L’être qui commande doit avoir la vertu morale dans toute sa perfection ; sa tâche est ab
ecte, ici, c’est la raison. Quant aux autres, ils ne doivent avoir de vertus que suivant les fonctions qu’ils ont à remplir. «
nc que tous les individus dont nous venons de parler ont leur part de vertu morale, mais que la sagesse de l’homme n’est pas
autre, toute de soumission. Et j’en dis autant de toutes leurs autres vertus  ; car ceci est encore bien plus vrai, quand on se
sion à soi-même que de dire, en se bornant à des généralités, que “la vertu est une bonne disposition de l’âme”, et la pratiq
comme Gorgias, se sont occupés de faire le dénombrement de toutes les vertus . Ainsi, en résumé, ce que dit le poète d’une des
me. « L’enfant étant un être incomplet, il s’ensuit évidemment que la vertu ne lui appartient pas véritablement, mais qu’elle
e l’utilité de l’esclave s’appliquait aux besoins de l’existence ; la vertu ne lui sera donc nécessaire que dans une proporti
admis, pourra-t-on dire : Les ouvriers aussi devront donc avoir de la vertu , puisque souvent l’intempérance les détourne de l
e vie ; l’ouvrier, au contraire, vit loin de nous et ne doit avoir de vertu qu’autant précisément qu’il a d’esclavage ; car l
ut donc avouer que le maître doit être pour l’esclave l’origine de la vertu qui lui est spéciale, bien qu’il n’ait pas, en ta
à ce qui concerne l’époux et la femme, le père et les enfants, et la vertu particulière de chacun d’eux, les relations qui l
ennent à la famille, aussi bien que la famille tient à l’État ; or la vertu des parties doit se rapporter à celle de l’ensemb
e, parce que chacun s’y attachera comme à un intérêt personnel, et la vertu des citoyens en réglera l’emploi, selon le prover
unité excessive de l’État, de même qu’on enlève encore à deux autres vertus toute occasion de s’exercer : d’abord à la contin
toute occasion de s’exercer : d’abord à la continence, car c’est une vertu que de respecter par sagesse la femme d’autrui ;
se montrer libéral, ni faire aucun acte de générosité, puisque cette vertu ne peut naître que de l’emploi de ce qu’on possèd
x ancêtres ; car la noblesse n’est qu’un mérite de race. « Certes, la vertu peut, selon nous, élever la voix non moins justem
s, la vertu peut, selon nous, élever la voix non moins justement ; la vertu sociale, c’est la justice, et toutes les autres n
e objection toute pareille contre l’aristocratie, qui se fonde sur la vertu  ; car, si tel citoyen est supérieur en vertu à to
tie, qui se fonde sur la vertu ; car, si tel citoyen est supérieur en vertu à tous les membres du gouvernement, gens eux-même
librement obéir et gouverner tour à tour, suivant les préceptes de la vertu . « Si dans l’État un individu, ou même plusieurs
que l’individu couronné ne soit évidemment supérieur en talent et en vertu à tous les autres. La république ou l’État parfai
souvent par le crime, et qui assurent à leurs possesseurs un renom de vertu et une haute considération. « Comme le système ar
l’aristocratie paraît être d’attribuer la prédominance politique à la vertu  ; car le caractère spécial de l’aristocratie, c’e
que à la vertu ; car le caractère spécial de l’aristocratie, c’est la vertu , comme la richesse est celui de l’oligarchie, et
té ; et la richesse semble presque partout tenir lieu de mérite et de vertu . « Trois éléments dans l’État se disputent l’égal
que leur naissance est illustre, c’est-à-dire qu’ils ont pour eux la vertu et la richesse de leurs ancêtres qui leur assuren
gouvernements sont ou oligarchiques ou démocratiques. La noblesse, la vertu , sont le partage du petit nombre ; et les qualité
ns aucune ville, on ne citerait cent hommes de naissance illustre, de vertu irréprochable ; presque partout, au contraire, on
9 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre VIII. De l’éloquence » pp. 563-585
convenances morales, c’est respecter les talents, les services et les vertus  ; c’est honorer dans chaque homme les droits que
nsées ou des expressions heureuses, par le contraste du vice et de la vertu , par la louange ou par le blâme distribués avec j
hie licencieuse se plaît à tout rabaisser pour tout confondre, quelle vertu votre voix peut-elle encore honorer ? Que rendrez
ens appelaient l’esprit divin, c’était sans doute la conscience de la vertu dans l’âme du juste, la puissance de la vérité ré
oubler le jugement, dérouter la raison à force de véhémence ; mais la vertu n’osait se développer tout entière : elle voulait
généreuses ? Après dix ans de révolution, qui s’émeut encore pour la vertu , la délicatesse, ou même la bonté ? Cicéron, Démo
apprendrait l’éloquence ? Elle invoquerait contre eux le mépris de la vertu  : eh ! depuis longtemps ne savent-ils pas que cha
n malheureuse n’a-t-elle pas entendu prodiguer les noms de toutes les vertus pour défendre tous les crimes ? Pourra-t-elle enc
resque également et les fureurs du crime, et les généreux élans de la vertu . Ces objections pourraient décourager pendant que
sion mathématique, que deviendra l’éloquence ? Tout ce qui tient à la vertu dérivant d’une autre source, ayant un autre princ
s des hommes, et les sentiments de la multitude sont toujours pour la vertu . Il est souvent arrivé de séduire un individu, en
iner ceux qui diffèrent de vos opinions, et qu’une intelligence d’une vertu suprême exige de tels attentats. Ce qui est vrai
t se décider dans le calme de la retraite par le seul sentiment de la vertu  ; mais lorsqu’il faut du courage pour accomplir u
les âmes contre le danger. Les assemblées ont alors le courage et les vertus de l’homme le plus distingué qui soit dans leur s
stingué qui soit dans leur sein. Ce n’est que par l’éloquence que les vertus d’un seul deviennent communes à tous ceux qui l’e
10 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre IV. De la morale poétique, et de l’origine des vertus vulgaires qui résultèrent de l’institution de la religion et des mariages » pp. 168-173
Chapitre IV. De la morale poétique, et de l’origine des vertus vulgaires qui résultèrent de l’institution de la
fet, chez toutes les nations, la piété a été généralement la mère des vertus domestiques et civiles ; la religion seule nous a
tandis que la philosophie nous met plutôt en état d’en discourir. La vertu commença par l’effort. Les géants enchaînés sous
erre par la religion des auspices. Par suite de ce premier effort, la vertu commença à poindre dans les âmes. Ils continrent
les symboles divins après celui de Jupiter…   Considérons le genre de vertu que la religion donna à ces premiers hommes : ils
pour la vie. Ils avaient le courage, l’industrie, la magnanimité, les vertus de l’âge d’or, pourvu que nous n’entendions point
r âge d’or, ce qu’ont entendu dans la suite les poètes efféminés. Les vertus du premier âge, à la fois religieuses et barbares
a terre, où les anciens Scythes, où les Américains, brillaient de ces vertus de l’âge d’or exaltées par tant d’écrivains. Les
11 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XIII. La littérature et la morale » pp. 314-335
d dire à chaque instant : « Le cœur humain est toujours le même ; les vertus et les vices d’aujourd’hui sont ceux d’hier et ce
la combinaison de ces éléments éternels varie incessamment ; vices et vertus changent suivant les temps et de forme et d’inten
oral signifie ce qui blesse la pudeur. Il semble, de la sorte, que la vertu tout entière réside dans la chasteté. Mais c’est
xe. Il s’ensuit qu’une société est toujours un composé de vices et de vertus et qu’elle peut être à la fois fort morale à cert
ces graphiques, qui sont aujourd’hui d’usage courant, les différentes vertus et le niveau moyen que le xviiie  siècle a attein
ême temps, différents groupes qui, non seulement ont des vices et des vertus de nature différente, mais encore sont en désacco
nq ou six morales en lutte les unes avec les autres. Par suite, telle vertu devient vice et réciproquement, si l’on passe d’u
sse d’une époque à une autre, on voit, si l’on peut ainsi parler, des vertus qui meurent, répudiées et méprisées par les génér
efforts des philosophes et de Voltaire en particulier, cette ancienne vertu parut sauvage, horrible, souillée du crime de lès
s vices du grand seigneur ne sont pas d’ordinaire ceux du peuple. Les vertus bourgeoises sont souvent raillées de l’artiste et
et des tempéraments individuels, on parvient à trouver en chacune des vertus dominantes et par conséquent des vices régnants,
des vices régnants, qui ne sont que l’envers ou l’exagération de ces vertus . § 2. — Supposons vaincues les difficultés que no
errière ; ce qui domine dans la vie réelle, ce sont naturellement les vertus militaires, le courage, la force, le mépris du da
tion des chevaliers pour les instruments de leur gloire, cet idéal de vertu militaire dont la réalité a fourni les premiers t
e geste. On peut deviner sans peine les vices qui correspondent à ces vertus guerrières et on les rencontre à chaque pas dans
es types imaginés par les poètes. Qu’arrive-t-il, le jour où d’autres vertus prennent dans la vie réelle la place des vertus m
, le jour où d’autres vertus prennent dans la vie réelle la place des vertus militaires ? Ce jour-là les types littéraires cha
jour où l’on sait si bien tourner en ridicule les exagérations de la vertu depuis longtemps régnante, c’est qu’elle a été dé
taires, il se développe dans la même atmosphère morale que les fortes vertus des hommes de Port-Royal, que les volontés robust
elle résiste à son penchant ; son âme est déchirée, non ébranlée. Sa vertu demeure impitoyablement maîtresse. Pauline le dit
risie est un vice à la mode, et tous les vices à la mode passent pour vertus . Le personnage d’homme de bien est le meilleur de
ent ceci : que les moindres des productions littéraires ont comme une vertu magique dont nul ne peut calculer ni méconnaître
12 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXVI. Des oraisons funèbres et des éloges dans les premiers temps de la littérature française, depuis François Ier jusqu’à la fin du règne de Henri IV. »
emiers Romains, où ils furent consacrés d’abord à ce qu’ils nommaient vertu , c’est-à-dire, à l’amour de la liberté et de la p
nt à qui ces éloges ont été prodigués, et de comparer quelquefois les vertus dont le panégyriste parle, avec les vices plus ré
rop souvent des discours, où avec une fausse éloquence on célèbre des vertus encore plus fausses, et où l’on étale avec pompe
la mort de François Ier. Ce prince, qui eut bien plus l’éclat et les vertus d’un chevalier, que la politique et les talents d
respirait l’enthousiasme de la chevalerie, dut applaudir ses propres vertus dans son chef. Les hommes de lettres et les savan
pendant vingt ans, je suis bien sûr qu’on n’y parla pas davantage de vertu , de justice, de larmes et de désolation des peupl
t de licence, où il trouvait l’art de se déshonorer également par ses vertus et par ses vices. Cela n’empêcha point que, dans
ents blancs et noirs ; comme si des cérémonies, sans le remords et la vertu , pouvaient expier les crimes ; comme si elles n’é
que le temps des grands crimes est presque toujours celui des grandes vertus . La nature agitée et secouée, pour ainsi dire, da
dire qu’il fut véritablement le héros de la France. Ses talents, ses vertus , et jusqu’à ses défauts, tout, pour ainsi dire, n
r ses ennemis, il fallait des prodiges, et il n’avait presque que des vertus à opposer à des armées. Alors la témérité même ce
i a consacré sa réputation dans l’Europe, c’est sa bonté, c’est cette vertu qui ne permit jamais à la haine d’entrer dans son
it présent, et lui reproche de ne pas s’être laissé attendrir par les vertus d’un si excellent prince. Il peint la haine et la
s, pour cet assassinat, prix si différent de celui que méritaient ses vertus  ; qu’il lui annonce les hommages de tous les Fran
me sensible à côté du grand homme. Un homme célèbre a immortalisé ses vertus comme sa valeur. Le pinceau de Rubens a tracé son
d’ouvrages qui lui sont tous consacrés, et où la sensibilité loue la vertu . Le pinceau, la gravure, la sculpture même, ont m
e qu’au bout de 190 ans la reconnaissance des peuples rend encore aux vertus des rois. On ne peut comparer cette espèce de cul
demandait dans un guerrier l’accord de la probité et du courage, des vertus et de l’honneur. Il finit par exhorter tous les s
13 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre IX. De l’esprit général de la littérature chez les modernes » pp. 215-227
e, et de la séduction involontaire. Un âge aride, que la gloire et la vertu pouvaient honorer, mais qui ne devait plus être r
anité ont pris à quelques égards une acception différente. Toutes les vertus des anciens étaient fondées sur l’amour de la pat
même de cette élévation, sont beaucoup plus dans leur nature que les vertus politiques. Les modernes, influencés par les femm
nstration philosophique est applicable. Il ne faut point comparer les vertus des modernes avec celles des anciens, comme homme
e ; mais le pénible et continuel dévouement des emplois civils et des vertus législatives, le sacrifice désintéressé de toute
, de l’appui, de l’intérêt qu’ils peuvent inspirer ; ils ont fait une vertu de tout ce qui peut servir au bonheur mutuel, aux
urel sur sa propre douleur, étaient placées parmi les préceptes de la vertu . L’importance des devoirs est bien mieux classée
itique, que quelques anciens croyaient pouvoir réunir à de véritables vertus . Le sang tressaille à la vue du sang ; et le guer
i marchait le siècle vers la conquête de la liberté ; car ce sont les vertus qui la présagent. Hélas ! comment éloigner le dou
14 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Satire contre le luxe, à la manière de Perse » pp. 122-126
’est-elle pas plus belle aux yeux de l’homme qui a quelque tact de la vertu , que ces immenses galeries où l’infâme Verrès exp
ui condamna par contre-coup le mérite à l’obscurité, et qui dévoua la vertu et les mœurs au mépris. De ce jour, voici le mot,
e vêtement de soie qui la couvre, et sous lequel je la méconnais ? Sa vertu  ! Sa vertu ! Ses mœurs ! Et il en fut ainsi de to
de soie qui la couvre, et sous lequel je la méconnais ? Sa vertu ! Sa vertu  ! Ses mœurs ! Et il en fut ainsi de toutes les au
se peut ; et si vous le croyez, c’est que vous ignorez l’effet de la vertu sur les beaux-arts. Et que m’importe vos Praxitèl
us avez attaché des peines aux crimes ; attachez des récompenses à la vertu  ; et ne redoutez pour la durée de vos empires, qu
s… et que m’importe ces monumens fastueux ? Est-ce là le bonheur ? La vertu , la vertu, la sagesse, les mœurs, l’amour des enf
m’importe ces monumens fastueux ? Est-ce là le bonheur ? La vertu, la vertu , la sagesse, les mœurs, l’amour des enfans pour l
a Chine… mais là… je vous entends. Astuce, mauvaise foi, nulle grande vertu , nul héroïsme, une foule de petits vices, enfans
15 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Appendice. Discours sur les prix de vertu »
Appendice. Discours sur les prix de vertu Avant été nommé directeur, c’est-à-dire préside
l’année 1865, je me suis vu chargé du Rapport public sur les prix de vertu  ; de là le discours que je reproduis ici : Lu dan
, L’idée de couronner, de récompenser et de proclamer publiquement la vertu est une idée toute particulière au xviiie  siècle
Louis XVI. De toutes les manières d’entendre et de définir ce mot de vertu (et il en est plus d’une, assurément, depuis Aris
oup, ce n’est pas tout. L’idée de force, inhérente au sens antique de vertu , avait peu à peu disparu ; la sensibilité prédomi
ble M. de Montyon, pria l’Académie d’agréer la fondation d’un prix de vertu et de louer publiquement le fait le plus vertueux
en venaient jusqu’à proposer de créer des espions du mérite et de la vertu pour dénoncer les beaux génies inconnus et modest
ement et d’une concurrence, s’y est associée ; l’extrême humilité des vertus chrétiennes a consenti à se laisser dévoiler et d
herché avant tout la singularité et s’est parfaitement accommodée des vertus chrétiennes quand elle les rencontrait devant ell
plus utile que le récit que fait annuellement l’Académie des actes de vertu , et les récompenses, si modérées d’ailleurs, qu’e
lus aimable et qui est certainement la plus sociable entre toutes, la vertu se traduisît sous cette forme attrayante et douce
e vous êtes le juge d’instruction modèle dans cet ordre pacifique des vertus . Laissez nos cœurs parler une fois en toute liber
ces types modestes, laborieux et solides, à ces hommes de devoir, de vertu , d’abnégation, à ces chevilles ouvrières de toute
fois ; mais, s’il se mêle involontairement un sourire au récit de ses vertus , il est vite noyé dans une larme. Le cardinal arc
Voilà une domestique qui pourrait aussi être proposée pour un prix de vertu . L’Académie demande à l’Église la permission d’al
ms, avec leurs titres, se liront dans le livret qui sera distribué. —  Vertu , beau nom, admirable chose, respectable sous tout
t simple, je le répète, que la plus aimable, la plus bienfaisante des vertus soit couronnée ; mais la vertu, sous ses formes r
lus aimable, la plus bienfaisante des vertus soit couronnée ; mais la vertu , sous ses formes réelles, elle est à chaque pas ;
C’est quelque chose. Si l’avenir, comme il est inévitable, garde à la vertu bien des épreuves et des combats, tâchons, par le
16 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Discours préliminaire » pp. 25-70
abord la littérature d’une manière générale dans ses rapports avec la vertu , la gloire, la liberté et le bonheur ; et s’il es
ts décidés par la force, tant de crimes absous par le succès, tant de vertus flétries par le blâme, tant d’infortunes insultée
a mort. De l’importance de la littérature dans ses rapports avec la vertu La parfaite vertu est le beau idéal du monde i
ance de la littérature dans ses rapports avec la vertu La parfaite vertu est le beau idéal du monde intellectuel. Il y a q
nts des passions, on entend tout à coup cette magnifique langue de la vertu , de la fierté, de la pitié, et qu’on trouve encor
dier l’art d’émouvoir les hommes, c’est approfondir les secrets de la vertu . Les chefs-d’œuvre de la littérature, indépendamm
nt aussi sur les organes, quoiqu’elles s’adressent à la réflexion. La vertu devient alors une impulsion involontaire, un mouv
mi-réflexions, les demi-aperçus troublent l’homme sans l’éclairer. La vertu est à la fois une affection de l’âme, et une véri
s. Ce qu’on mettrait à la place de ces progrès, ce ne seraient ni des vertus publiques, ni des affections privées, mais les pl
cte, à l’existence de cette gloire, noble encouragement de toutes les vertus publiques. L’amour de la patrie est une affection
ans Rome étaient Cicéron, Salluste, Caton, tant de talents et tant de vertus que subjuguait l’épée d’un seul homme. Derrière A
De la littérature dans ses rapports avec la liberté La liberté, la vertu , la gloire, les lumières, ce cortège imposant de
s son sein le feu sacré d’un enthousiasme véritable, et l’image de la vertu , telle que la méditation libre nous la représente
sur les âmes fières, se réunit dans sa pensée à l’image de toutes les vertus , quelques Vies de Plutarque, une Lettre de Brutus
ui-même, s’il se trouve d’accord avec ces nobles sentiments, avec les vertus que l’imagination même a choisies, lorsqu’elle a
bon et juste ne s’anéantira plus ; l’homme que la nature destine à la vertu ne manquera plus de guide ; enfin (et ce bien est
esprit humain ne pouvant jamais connaître l’avenir avec certitude, la vertu doit être sa divination. Les suites quelconques d
e bien tous les objets de son culte ; car c’est toujours au nom d’une vertu que se commettent les attentats politiques. Non,
e, et tout notre être moral s’enivre du bonheur et de l’orgueil de la vertu . Si tous les efforts devaient être inutiles, si l
17 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — Y. — article » pp. 529-575
e jamais connus ni soupçonnés ? Qu'on se rappelle quelles étoient les vertus Païennes ; qu'on pese celles des plus grands Phil
ication de quelques-uns à connoître le bien & à le pratiquer, ces vertus n'étoient que des vices déguisés, ou, tout au plu
é. Combien le Christianisme n'éleve-t-il pas l'Homme au dessus de ces vertus calculées, & à quel degré de grandeur & d
i ont quelque vice pour principe, mais toutes celles qui n'ont pas la vertu pour objet. Or, l'Homme étant ainsi enlevé à lui-
t-il pas au moins réservé le mérite de ses travaux & celui de ses vertus  ? Les premiers Apôtres de cette Foi si naturelle,
les ames religieuses sont seules capables d’offrir le tableau de ces vertus réunies. L’expérience journaliere prouve cette vé
fronterie & de la contradiction ? Où a-t-on donc puisé l'idée des vertus , la regle des sentimens, le principe des devoirs,
faut un soutien pour la diriger constamment vers la justice & la vertu  ; & la Religion seule peut le lui fournir. Il
e dans l’esprit de tous les Hommes, aucun ne préféreroit le vice à la vertu , durant cette courte vie, dans la crainte d’être
mer leurs passions déréglées, & à enrichir leur ame de toutes les vertus . Vos loix & les peines attachées à leur trans
bienfaisance, soient aussi réelles qu'apparentes ; elle exige que les vertus ne se bornent pas à paroître, mais qu'elles aient
r aucun frein, où l'on craint plus de manquer aux bienséances qu'à la vertu , où les rangs décident la Justice, où l'intérêt p
u'elle ne tend qu'à diminuer le nombre des vices, qu'à multiplier les vertus , qu'à établir le bonheur général, en mortifiant l
amp; gênante ; c'est avouer qu'on est incapable de porter le joug des vertus qu'elle commande : elle est nuisible ; c'est ferm
t-ils été puiser eux-mêmes ces sentimens qui les soulevent contre des vertus auxquelles ils doivent peut-être leur existence &
out ce qui les gêne ; & incapables d’atteindre à la sublimité des vertus chrétiennes, ils les déprisent & rugissent co
ont, au contraire, la gêne des passions, remplacée par le regne de la vertu  ; les sacrifices de l’amour-propre, payés par les
aginaire. De plus, compte-t-on pour rien la satisfaction que donne la vertu à ceux qui ont eu le courage de la pratiquer ? *
Elles n'ont produit que l'égoïsme, & l'égoïsme est le poison des vertus sociales ; il étouffe même les sentimens paternel
18 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre troisième. Histoire. — Chapitre II. Causes générales qui ont empêché les écrivains modernes de réussir dans l’histoire. — Première cause : beautés des sujets antiques. »
er au dernier degré de civilisation, parcourent l’échelle entière des vertus et des vices, de l’ignorance et des arts. On voit
s leur origine : vous y voyez à la fois de grands vices et de grandes vertus , une grossière ignorance et des coups de lumière,
me a rendu nécessairement les couleurs de l’histoire moins vives. Ces vertus générales, telles que l’humanité, la pudeur, la c
l’humanité, la pudeur, la charité, qu’il a substituées aux douteuses vertus politiques ; ces vertus, disons-nous, ont aussi u
la charité, qu’il a substituées aux douteuses vertus politiques ; ces vertus , disons-nous, ont aussi un jeu moins grand sur le
ins grand sur le théâtre du monde. Comme elles sont véritablement des vertus , elles évitent la lumière et le bruit : il y a ch
19 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre IX. Suite des éloges chez les Grecs. De Xénophon, de Plutarque et de Lucien. »
il au prince ; où enfin tous les pouvoirs étaient balancés, et toutes vertus extrêmes. Xénophon, passionné pour ce gouvernemen
vertus extrêmes. Xénophon, passionné pour ce gouvernement et pour les vertus , avait suivi Agésilas en Asie, lorsque ce prince
e unit ensemble le philosophe et le roi. Dans la suite il célébra les vertus dont il avait été le témoin : ce prince, par un s
’orateur ; c’est la marche simple d’un homme vertueux qui parle de la vertu avec ce sentiment doux qu’elle inspire ; en génér
es de politique profondes, l’amour des lois et des hommes, un goût de vertu sans effort, et ce naturel touchant qui gagne la
usqu’au dernier moment les trois choses les plus douces de la vie, la vertu , l’amitié et les lettres. C’est dans le temps que
chaque homme paraît tour à tour avec son génie, et les talents ou les vertus qui ont influé sur le sort des peuples. Naissance
es nations par les lois, par les conquêtes, par l’éloquence ; grandes vertus toujours plus rares que les talents, les unes imp
t s’empêcher de le louer. On aime à voir le crime rendre hommage à la vertu , et l’homme libre échappé au tyran, célébré par l
eurs lois que j’ai rétablies, le génie sacré de nos législateurs, les vertus de nos ancêtres, l’amour de mes concitoyens qui m
20 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXI. Des oraisons funèbres de Bourdaloue, de La Rue et de Massillon. »
semble. On ne l’ignore pas ; ce prince réunissait tout ce qui fait la vertu chez les particuliers comme chez les rois, des pr
blesses. Parmi toutes les séductions, il eut le courage de toutes les vertus . Simple, modéré, sans faste à la cour et dans cel
et les fléaux de la guerre achevaient son éducation commencée par la vertu  : Si Dieu me donne la vie, disait-il, c’est à me
temps la jeune duchesse de Bourgogne, adorée de la cour, et dont les vertus aimables mêlaient quelque chose de plus tendre au
et dont les vertus aimables mêlaient quelque chose de plus tendre aux vertus austères et fortes de son époux ; il la peint fra
e de Fénelon. La politique intéressée craignit de rendre hommage à la vertu , et l’orateur, même au pied des autels, n’osa oub
 ; d’ailleurs excellent citoyen, et dans une monarchie, capable d’une vertu républicaine. On sait qu’en 1709 il offrit et dem
cendres l’envie attachée autrefois à leurs personnes, à moins que la vertu ne consacre leur mémoire, et n’éternise pour ains
is, pour la gloire des rois, le salut de la patrie et l’honneur de la vertu . » Il n’y a personne qui, dans tous ces morceaux
ment de servir à tous d’interprète ; cet orateur, qui sut peindre les vertus avec tant de charmes, et traça de la manière la p
21 (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre second » pp. 200-409
acher à Caton son poignard, c’est lui envier son immortalité.  » « La vertu a perdu de son prix pour celui qui se surfait cel
défauts et sur les vices. Dans la treizième, du courage que donne la vertu , et du dessouci251 de l’avenir. « Le sage qui cra
it : Philosopher d’abord, et vivre ensuite, si l’on peut, ou aimer la vertu avant la vie. Si le philosophe ne croyait pas que
attendant un grand prince, un grand ministre qui exécute ; il aime la vertu , il la pratique : il fait peu de cas de la vie, i
ous ses écrits. « Le sage dans la prospérité me montre l’apôtre de la vertu  ; dans l’adversité, son martyr. » Pourquoi le san
 ; des amusements du sage, de la colère, des passions, des vices, des vertus , des avantages du repos, de la société, des fonct
ssante, ou la ligue de l’ignorance et du vice contre la science et la vertu assez forte, pour empêcher la philosophie d’être
nverser avec les sages dont les travaux ont augmenté le pouvoir de la vertu et les trésors de la vérité. Sans ce tribut, la s
, et qui s’en explique avec franchise. Si les talents sublimes et les vertus transcendantes de l’académicien des Inscriptions,
Qu’Épicure et Zénon se soient accordés l’un et l’autre à regarder la vertu comme le plus essentiel de tous les biens, et qu’
un diseur de puérilités sonores ; si tu veux connaître les vices, les vertus , les passions, les devoirs de l’homme dans toutes
es xxvi, xxvii, xxviii et xxix, des avantages de la vieillesse, de la vertu , du vrai bonheur, des voyages, des conseils indis
clairés, dont la vie se passe à chercher la vérité, et à pratiquer la vertu . Si ces calomniateurs des gens de bien n’étaient
enfers, où tout est lié, où la pudeur, la décence, la politesse, les vertus les plus légères, s’il en est de telles, sont att
exerce constamment à la recherche de la vérité et à la pratique de la vertu  ; et lorsque je rayerai de ce nombre un homme cor
s de bien. La mort d’un ami ravit à l’homme vertueux un témoin de ses vertus  ; au méchant, un complice, peut-être indiscret, d
 » Telles sont les pointes de Sénèque, lorsqu’il parle de Dieu, de la vertu et de l’homme vertueux. Il dit à Lucilius, Lettre
rapport immédiat avec la connaissance des devoirs et la pratique des vertus  ? IX. Mais, pour reposer le lecteur de cet
faut être attaqué d’une étrange antipathie pour la vérité et pour la Vertu , lorsqu’on se résout de gaieté de cœur à défigure
à sa phrase, il m’exhorte, il s’exhorte lui-même à la pratique de la vertu  ; il sonde le fond de son cœur, il ne se ménage p
Lettre L, « que le vice est dans l’âme une plante étrangère ; que la vertu s’y trouve dans son terrain, et qu’elle s’y enrac
vicieux, et si peu de vertueux, au milieu de tant de prédicateurs de vertu  ? Pourquoi tant de besoin et si peu de succès de
en contradiction avec vous-même, lorsque vous assurez ailleurs que la vertu une fois acquise l’est pour toujours, que la vert
ez ailleurs que la vertu une fois acquise l’est pour toujours, que la vertu ne se désapprend pas ? Hélas ! c’est alors qu’on
Lettre LII. « Le moraliste devrait rougir de honte, si l’on oublie la vertu dont il parle pour remarquer son éloquence… » En
théâtre. » Et pourquoi ? Ils sont accordés les uns et les autres à la vertu et au talent… « Gardez toutes ces démonstrations
démonstrations bruyantes pour les arts qui captent les suffrages ; la vertu ne veut que des respects… » Je crains que ces dis
ce sur les mœurs, nous en serions encore à savoir ce que c’est que la vertu , ce que c’est que le vice. Interdire toutes ces d
ervitude. » « On donne du temps et des soins à tout ; il n’y a que la vertu dont on ne s’occupe que quand on n’a rien à faire
t les dignités vous seront-elles jetées. Il n’en sera pas ainsi de la vertu  : vous ne l’obtiendrez que de vous-même, et vous
ture de Sénèque, qu’il a déjà, fait un grand pas dans le chemin de la vertu . XXVII. On voit, Lettre LXXVI, que Sénèque
nt on le devient, restera désert ! » XXVIII. « La science et la vertu sont deux grandes choses. Celui qui est sans vert
« La science et la vertu sont deux grandes choses. Celui qui est sans vertu , possesseur de tout le reste, est rejeté… » Rejet
ond du cœur, on ne l’aperçoit point. C’est presque le contraire de la vertu . Sénèque prétend encore qu’il est indifférent qu’
es attend le moins. C’est là qu’il dit de la gloire, qu’elle est à la vertu ce que l’ombre est au corps, Lettre LXXIX ; que l
a vertu ce que l’ombre est au corps, Lettre LXXIX ; que l’amour de la vertu est un élan continuel de l’âme vers son origine c
e réduit au mépris de la vie, au mépris de la mort et à l’amour de la vertu . Ce texte laconique fournit à Sénèque une abondan
reté, je ne dis pas sans se plaindre, mais sans s’en apercevoir. « La vertu , dit-il, Lettre LXXVI, passe entre la bonne et la
tre un regard de mépris. » Sénèque fut encore moins enorgueilli de sa vertu que de sa richesse. Sa vertu me le fait respecter
nèque fut encore moins enorgueilli de sa vertu que de sa richesse. Sa vertu me le fait respecter ; la modestie de ses aveux m
aucun exemple, et je défie ses détracteurs d’en citer un seul sur la vertu , où le ton ne réponde pas à l’importance du sujet
les autres dans celles qui suivent. XXXII. L’enthousiasme de la vertu lui dictait, dans la Lettre LXXXVIII, tous ces pa
es plus démonstratives de la philosophie. Exposons les tableaux de la vertu , et il se trouvera des copistes. L’espèce d’exhor
les mêmes fautes ?  » « On ne peut, dit-il, Lettre LXXXIX, avoir la vertu sans l’aimer.  » Cela est vrai. « On ne peut l’ai
ne peut ni humilier ni enorgueillir ; une telle âme est l’image de la vertu , etc.. » Voilà le philosophe dont SaintEvremond a
it lui inspirer ; voilà les pointes avec lesquelles il écrivait de la vertu . « Sa vertu fait peur… » C’est que sa vertu n’a n
rer ; voilà les pointes avec lesquelles il écrivait de la vertu. « Sa vertu fait peur… » C’est que sa vertu n’a ni l’afféteri
quelles il écrivait de la vertu. « Sa vertu fait peur… » C’est que sa vertu n’a ni l’afféterie, ni les petites grâces, ni les
, ni les petites grâces, ni les petites mines d’une femme de cour. Sa vertu fait peur : oui, aux efféminés, aux flatteurs, au
lesse, et que je suis honteux de la mienne ; qu’il plaisante de cette vertu , et que je me prosterne devant elle. « Il me parl
és, c’est manquer à la vérité ; ménager les vices, c’est rougir de la vertu … Cet ouvrage sera bien mauvais, s’il n’irrite pas
es voyages dans les maladies de l’âme. Il prétend, Lettre cv, que les vertus sont corporelles : vaines disputes de mots. La L
peu de ses bons amis les stoïciens, qui disputaient entre eux si les vertus étaient des animaux… En vérité, lorsqu’on voit de
s’adresse à ces hommes qui feraient peut-être assez peu de cas de la vertu , s’il ne leur était permis d’en afficher le faste
t’occuperais moins à le persuader, tu le serais sans ostentation ; la vertu obscure, la vertu même couverte d’une ignominie n
à le persuader, tu le serais sans ostentation ; la vertu obscure, la vertu même couverte d’une ignominie non méritée, ne ser
répétées par l’ennui ; vous tomberez dans un chaos de forfaits et de vertus . Vous voilà bien prévenu ; si vous vous trouvez m
x qualités intellectuelles de l’animal. « Les animaux sont privés des vertus et des vices de l’homme… » Je n’en crois rien, pa
Je n’en crois rien, pas plus que l’homme soit privé des vices et des vertus de l’animal ; il n’y a de différence réelle que d
ns de ses violents enfants une multitude innombrable d’esclaves. « La vertu serait bien à plaindre, si la raison avait besoin
des vices : selon l’usage qu’on en fait, ce sont ou des vices ou des vertus . Les grandes passions anéantissent les fantaisies
contre le méchant sera d’autant plus forte qu’on aimera davantage la vertu  ; et je serai de votre avis. L’indignation contre
r feront verser des larmes ; ils s’affligeront douloureusement sur la vertu qui souffre ; ils seront délicieusement attendris
sur la vertu qui souffre ; ils seront délicieusement attendris sur la vertu récompensée. Que les événements se passent à côté
re, le mal qu’il a manqué de faire. « La nature nous a formés pour la vertu … » C’est le préjugé d’un homme de bien qui a oubl
e ! Dans l’état policé, mille vicieux pour un sage… « Le chemin de la vertu n’est ni raide ni escarpé… » Le chemin de la vert
« Le chemin de la vertu n’est ni raide ni escarpé… » Le chemin de la vertu est taillé dans un roc escarpé. Celui que de long
nier que les passions ? Ce sont vos propres termes. Sénèque montre la vertu facile aux méchants qu’il veut corriger, et facil
, et aux moyens d’acquérir, de conserver et de fortifier en soi cette vertu . Néron monta sur le trône à dix-huit ans ; on voi
que l’influence des mœurs générales sur les notions du vice et de la vertu faisait traiter de faiblesse à Rome ce que nous r
que, dont les membres sont sans cesse agités par ses vices et par ses vertus .  » « Le pardon que le souverain accorde à un ci
u majestueux de la grande machine de l’univers. Il fait l’éloge de la vertu  ; la vertu, le lien commun des hommes et des dieu
x de la grande machine de l’univers. Il fait l’éloge de la vertu ; la vertu , le lien commun des hommes et des dieux. Rien de
s ruines du monde, quoi de plus beau ? » Mais, dit l’Épicurien, si la vertu de Caton ne put éclater sans l’ambition de César,
traire, qui aimerait tant à se flatter d’un rémunérateur futur de ses vertus , lutte contre son propre intérêt. L’un plaide pou
offrirait sans nombre. J’y lirais : « La bienfaisance est-elle votre vertu  ? vous obligeriez encore sans l’espoir de trouver
l se relègue dans la classe de ceux qui oscillent entre le vice et la vertu , et qui ne sont ni assez corrompus pour être comp
ement, il n’y a qu’un devoir : c’est d’être heureux : il n’y a qu’une vertu  : c’est la justice. Avant que d’entrer dans quelq
omme heureux du stoïcien est celui qui ne connaît d’autre bien que la vertu , d’autre mal que le vice ; qui n’est abattu ni en
qu’entre toutes les voluptés, la plus douce est celle qui naît de la vertu . Il ne serait pas difficile de concilier ces deux
e serait pas difficile de concilier ces deux écoles sur la morale. La vertu d’Épicure est celle d’un homme du monde ; et cell
t celle d’un homme du monde ; et celle, de Zenon, d’un anachorète. La vertu d’Épicure est un peu trop confiante peut-être ; c
dans les limites les plus étroites. La loi que nous prescrivons à la vertu , il l’impose à la volupté ; il veut qu’elle soit
Épicure fut un héros déguisé en femme. » La volupté naît à côté de la vertu , comme le pavot au pied de l’épi ; mais ce n’est
le même reproche. Ce n’est pas de nous que nous parlons, c’est de la vertu . Quand nous faisons le procès aux vices, nous com
our vous qu’on ne croie pas aux gens de bien ! Si les partisans de la vertu sont vicieux, qu’êtes-vous donc ? S’ils ne confor
vivrai, je mourrai sans crainte, parce que j’aurai toujours chéri la vertu , et que je n’aurai nui à la liberté de personne,
nui à la liberté de personne, ni à la mienne. Ô vous, qui haïssez la vertu et ses adorateurs, mordez, déchirez, continuez d’
mieux que vous ; nous possédons déjà un des premiers avantages de la vertu , c’est de déplaire aux méchants. Soyez moins empr
es exhortations ne sont pas à mépriser : laissez-nous donc prêcher la vertu  ; peut-être un jour ferons-nous mieux.  » LXX
ineptes, les riches corrompus, et les méchants. Qu’ils songent que la vertu couve souvent le germe de la tyrannie. Si le gran
de l’admiration et de l’estime à l’homme sensible qui réunit tant de vertus et tant de talents. C’est parce que tout serait à
gué, il y trouve la nature, la mère commune de tous les hommes, et sa vertu personnelle. » « De tous les points de la terre,
erner le vicieux que d’éclairer l’ignorant. Partout où il parle de la vertu , de ses prérogatives, de la frivolité des grandeu
la vengeance, de la force, de la sécurité, du chemin qui conduit à la vertu . Je ne crois pas que le vicieux puisse supporter
ue, né scélérat et bouffon317, il n’ait le courage de se moquer de la vertu . Ce traité est adressé à Sérénus. Si le chemin pa
es-vous, ainsi que la plupart des prédicateurs, qu’un beau parleur de vertu  ? Celui qui comparera votre Consolation à Polybe
lui dit Sénèque, un goût pour la vérité aussi vif que pour les autres vertus … » Mais de quelles vertus s’agit-il ici ? Quelle
our la vérité aussi vif que pour les autres vertus… » Mais de quelles vertus s’agit-il ici ? Quelle est la date de cet écrit ?
 ; mais je ne crois pas que le plus méchant des hommes puisse haïr la vertu et la vérité, non plus que trouver beau ce qui es
complot. Laissons à la malice des circonstances le soin de mettre les vertus à l’épreuve ; et n’exposons point, de propos déli
çon du piège. D’ailleurs, qui est-ce qui se refuse à la louange d’une vertu dont les preuves sont de notoriété publique ? « 
i que la nation et le souverain ont jugé digne par ses talents et ses vertus d’administrer une province qui a soutenu le choc
de la gloire, de la vie, de la mort ; c’est toi qui sais parler de la vertu , et en allumer l’enthousiasme. Tu aurais plus fai
rez vraiment convaincu que ce fut un homme d’un grand talent et d’une vertu rare, et que vous mettrez ses détracteurs dans l
les modernes, que des têtes rétrécies par un fanatisme détracteur des vertus païennes ; pour critiques, que des ignorants qui
te, et il continuera de te tourmenter par le spectacle imposant de la vertu . Il est l’égide de tous les gens de bien que ta f
à l’écrivain de se passionner, si ce n’est en plaidant la cause de la vertu  ? Si l’auteur parle si vivement en faveur d’un ph
e tracer à l’homme une route plus difficile et plus glissante pour la vertu . Apologue. Un jour il s’éleva une dispute
qui ne s’élève en mon âme que contre les ennemis des talents et de la vertu , mais elle y dort. Si je suis susceptible d’une i
squ’aux coulisses de l’Opéra, qu’il est encore plus estimable par ses vertus que par ses lumières, et que, s’il n’est pas tout
Et j’ajouterai que la notion générale de la bienfaisance et de toute vertu est illusoire et mène droit au scepticisme, si el
s une influence incompatible avec la charité chrétienne et avec toute vertu sincère et charitable… » Cependant le fait est vr
ur le chemin de la fortune qu’il ne fréquente pas, ni sur celui de la vertu et de la considération, où il désirerait de les r
d’être un homme de bien, Un bon citoyen, un ami de la vérité et de la vertu  ? Nous le croyons. Cela supposé, que serait le di
d’autre motif, en le justifiant, que le vif intérêt qu’il prend à la vertu calomniée, peut encourir le mépris et l’indignati
douter et s’entendre. La recherche de la vérité et la pratique de la vertu étant les deux grands objets de la philosophie, q
les perfectionner ; quelque haine que vous portiez aux talents et aux vertus  ; avec quelque art que vous sachiez entasser les
t-il du génie, ou n’est-il qu’un faux bel esprit ? A-t-il parlé de la vertu comme un homme qui en connaissait la douceur et l
arder quelque mesure avec l’apologiste du vice et le détracteur de la vertu . (DIDEROT.) — Ce jugement s’accorde peu avec celu
actère plus méthodique, il a soin de tracer à l’avance le tableau des vertus qu’il s’agit d’acquérir et des défauts qu’il faut
. XIX. (N.) 300. C’est la conclusion de l’Essai sur le mérite et la vertu , t. I. 2. La première édition portait Caraïbe, ce
ant et divers, Cettui-ci se peine, se roidit et se tond pour armer la vertu contre la foiblesse, la crainte et les vicieux ap
incrédules de son siècle. L’athéisme était pour lui la base de toute vertu , et, appuyé sur ce principe, il donna l’exemple d
et à ses amis par la pureté et la simplicité de ses mœurs, en qui la vertu était devenue une habitude et la bienfaisance un
s et discours… pour l’enseignement de toutes personnes qui aspirent à vertu et philosophie chrestienne. Édition de 1575. Le P
22 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XV. De Tacite. D’un éloge qu’il prononça étant consul ; de son éloge historique d’Agricola. »
mes, je dirai, c’est Tacite ; qui donne un plus saint respect pour la vertu malheureuse, et la représente d’une manière plus
vements que l’âme se dissimule ; a mieux tracé le mélange bizarre des vertus et des vices, l’assemblage des qualités différent
férence de son siècle pour ceux qui l’honorent, du danger de louer la vertu sous les tyrans, des effets de l’oppression, qui
ce et la modération d’Agricola ; car il n’affectait point ce faste de vertu et ce vain fanatisme qui, en bravant tout, veut a
sous de mauvais princes, il peut y avoir de grands hommes, et qu’une vertu calme et modeste, soutenue par la fermeté et les
, mais inutile à la patrie46. » Toutes les fois que Tacite parle des vertus d’Agricola, son âme fière et ardente paraît s’ado
tes et nos lâches soupirs, pour nous élever à la contemplation de tes vertus . Non, elles ne doivent point être outragées par d
que ligne l’âme d’un citoyen qui porte tout le poids du malheur de la vertu , et qui, en peignant les maux de sa patrie, les é
23 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Œuvres de Vauvenargues tant anciennes qu’inédites avec notes et commentaires, par M. Gilbert. — III — Toujours Vauvenargues et Mirabeau — De l’ambition. — De la rigidité » pp. 38-55
alors, de guerre lasse, se retourner et se rejeter, quand on a de la vertu (c’est-à-dire de la force et de la générosité), d
ui ont des vices ! Mais, lorsqu’on est assez heureux pour avoir de la vertu (toujours vertu dans le sens antique et non dans
 ! Mais, lorsqu’on est assez heureux pour avoir de la vertu (toujours vertu dans le sens antique et non dans l’acception de l
st, à mon sens, une ambition très noble que celle d’élever cette même vertu au sein de la corruption, de la faire réussir, de
anté robuste ; il aime les sciences et la paix ; il est formé pour la vertu  ; sa famille et ses affaires lui font un intérêt
tout au plus la poésie à un homme de condition et de ce qu’il appelle vertu , que « parce que ce génie suppose nécessairement
pour jouer gros jeu, pour s’élever au-dessus du mérite et affliger la vertu , et qui n’arrivent à ce point que par mille indig
eurs pour répandre le bien, pour s’attacher le mérite, le talent, les vertus , pour se les approprier, pour remplir toutes ses
és d’une fortune éclatante n’ont jamais élevé personne aux yeux de la vertu et de la vérité ; l’âme est grande par ses pensée
l’arrête pas ; il ne sait rien concilier, et l’humanité, cette belle vertu , qui pardonne tout parce qu’elle voit tout en gra
ide, l’homme tout d’une pièce, plein de maximes sévères, enivré de sa vertu , esclave des vieilles idées qu’il n’a point appro
lustre, un homme de plaisir, un orateur, un courtisan possédant mille vertus et une âme vraiment noble, dans une extrême ambit
’est une lecture touchante, j’en étais fou à son âge ; le génie et la vertu ne sont nulle part mieux peints ; l’on y peut pre
la force de la nature brille au sein de la corruption ; là, paraît la vertu sans bornes, les plaisirs sans infamie, l’esprit
fus deux ans comme cela, et puis, je dis à mon tour, comme Brutus : Ô Vertu  ! tu n’es qu’un fantôme !… C’est là du Rousseau
24 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — H — article » pp. 476-477
nt le but est de prouver qu’il n’y a point de véritable noblesse sans vertu  : Non pas vertu de laquelle est vestu L’homme ar
prouver qu’il n’y a point de véritable noblesse sans vertu : Non pas vertu de laquelle est vestu L’homme arrogant, qu’on dit
tu : Non pas vertu de laquelle est vestu L’homme arrogant, qu’on dit vertu mondaine, Qui semble belle, & ne vaut un fest
aut un festu, Pour ce qu’elle est de tout orgueil fontaine. Mais bien vertu excellente, haultaine, Qui fait des Grands la nai
d met l’envie & la haine, En s’attachant à ce qu’on doit chérir ; Vertu qui vient d’une source certaine De vérité, non su
25 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre cinquième. Retour des mêmes révolutions lorsque les sociétés détruites se relèvent de leurs ruines — Chapitre IV. Conclusion. — D’une république éternelle fondée dans la nature par la providence divine, et qui est la meilleure possible dans chacune de ses formes diverses » pp. 376-387
pères de famille, qui avait la supériorité du sexe, de l’âge et de la vertu . Aussi vaillants que chastes et pieux, ils ne fuy
en danger. Les pères de famille devenus puissants par la piété et la vertu de leurs ancêtres et par les travaux de leurs cli
est rétrécie par le besoin, qu’en un mot les riches doués de quelque vertu , ou de quelque image de vertu, plutôt que les pau
u’en un mot les riches doués de quelque vertu, ou de quelque image de vertu , plutôt que les pauvres remplis de vices dont ils
s cités les plus illustres, celles qui brillèrent de tout l’éclat des vertus civiles ; et pourtant, que sont Athènes, Sparte e
es actions vertueuses. Les théories des philosophes relativement à la vertu fournissent seulement des motifs à l’éloquence po
ligion. Au défaut des sentiments religieux qui faisaient pratiquer la vertu aux hommes, les réflexions de la philosophie leur
mmes, les réflexions de la philosophie leur apprirent à considérer la vertu en elle-même, de sorte que, s’ils n’étaient pas v
ée pour la justice, et capable d’enflammer le peuple par des idées de vertu qui le portent à faire de telles lois. Voilà, à c
26 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXX. De Fléchier. »
intérêts et des affaires, n’a pu avoir qu’une grandeur modeste et des vertus presque obscures sur le trône, peut être difficil
dent de Lamoignon fut aussi célèbre par ses connaissances que par ses vertus  : ce fut sa seule brigue pour parvenir aux places
pardonna ses fautes, parce qu’il n’eut jamais ni l’affectation de ses vertus , ni celle de ses talents ; qui, en servant Louis 
oup de souverains dont il est entouré, parce que la renommée suit les vertus et non les rangs, et que l’idée de la gloire est
mières parties peignent avec noblesse les talents d’un général et les vertus d’un sage ; mais, à mesure que l’orateur avance v
’il n’y en eut jamais une plus marquée que celle-là. On connaît cette vertu rigide au milieu d’une cour ; cette âme inflexibl
es, que les âmes d’une honnêteté courageuse appellent tout simplement vertu , et que les âmes faibles ou viles, ce qui est tro
travaille ou à cacher de véritables défauts, ou à montrer de fausses vertus , ces airs mystérieux qu’on se donne pour couvrir
, tout cet esprit de dissimulation et d’imposture ne convint pas à sa vertu . Ne pouvant encore s’autoriser contre l’usage, il
Je ne vous en fais point aussi sur ce que vous êtes brave ; c’est une vertu héréditaire dans votre maison. Mais je me réjouis
27 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre V. De la littérature latine, pendant que la république romaine durait encore » pp. 135-163
vant eux de certaines mœurs théâtrales, sans aucun rapport avec leurs vertus domestiques, des pantomimes, ou des farces grossi
que les Grecs avaient développés dans leurs livres, l’exercice de la vertu les a rendus très supérieurs aux Grecs, pour l’an
mme l’ont fait quelques moralistes modernes ; leurs idées même sur la vertu s’y opposaient nécessairement. La vertu consistai
nes ; leurs idées même sur la vertu s’y opposaient nécessairement. La vertu consistait, chez les anciens, dans la force sur s
Les opinions stoïciennes étaient le point d’honneur des Romains : une vertu dominante soutient toutes les associations politi
Offices, parle du décorum, c’est-à-dire, des formes extérieures de la vertu , comme faisant partie de la vertu même ; il ensei
-dire, des formes extérieures de la vertu, comme faisant partie de la vertu même ; il enseigne, comme un devoir de morale, le
onciation. Tout ce qui peut ajouter à la dignité de l’homme, était la vertu des Romains. Ce sont les jouissances philosophiqu
nt accompagné : « Je » vous confie cette femme, qui unit à toutes les vertus de son sexe le courage du nôtre » ; et il s’éloig
e aux affections qu’elle permet. Le stoïcien Brutus, dont la farouche vertu n’avait rien épargné, laissant voir un sentiment
ni les opinions philosophiques qui disposent de notre cœur ; c’est la vertu , telle que le ciel l’a créée, vertu d’amour ou ve
isposent de notre cœur ; c’est la vertu, telle que le ciel l’a créée, vertu d’amour ou vertu de sacrifice, mais toujours déli
cœur ; c’est la vertu, telle que le ciel l’a créée, vertu d’amour ou vertu de sacrifice, mais toujours délicatesse et vérité
ébrité. À Rome, la philosophie avait été adoptée comme un appui de la vertu  ; les hommes d’état l’étudiaient comme un moyen d
28 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre VI. De la philosophie » pp. 513-542
is. Il en est ainsi de tous les problèmes politiques dans lesquels la vertu est intéressée. Il est toujours possible de prouv
égradation semblable. Tout doit être soumis, en dernier ressort, à la vertu  ; et quoique la vertu soit susceptible d’une démo
Tout doit être soumis, en dernier ressort, à la vertu ; et quoique la vertu soit susceptible d’une démonstration fondée sur l
if, c’est ôter à l’âme l’énergie nécessaire pour les sacrifices de la vertu . On peut arriver, par un raisonnement subtil, à r
acrifice de ma vie est de mon intérêt ; c’est tout à fait dégrader la vertu , que de dire seulement à l’homme qu’elle est de s
sur la conduite qu’il devait tenir ? Les règles de la prudence (et la vertu , fondée seulement sur l’intérêt, n’est plus qu’un
es plus reconnues, souffrent une multitude d’exceptions ; pourquoi la vertu , considérée comme le calcul de l’intérêt personne
ce ; ce qui signifie simplement que les jouissances intérieures de la vertu sont préférables à tous les avantages de l’égoïsm
ser des données antérieures à l’examen de l’homme ; l’impulsion de la vertu doit partir de plus haut que le raisonnement. Not
tre moral. Quand on s’étudie soi-même, ou reconnaît que l’amour de la vertu précède en nous la faculté de la réflexion, que c
vations, reconnaît des causes premières, des forces préexistantes. La vertu est de ce nombre ; elle est fille de la création,
le résultat de la raison seulement, il faut conserver dans toutes les vertus ce qu’elles ont de purement naturel, en se réserv
nir avec quelque certitude ? Ce n’est qu’en soumettant la raison à la vertu . Sans la vertu, rien ne peut subsister : rien ne
e certitude ? Ce n’est qu’en soumettant la raison à la vertu. Sans la vertu , rien ne peut subsister : rien ne peut réussir co
29 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre premier. Que le Christianisme a changé les rapports des passions en changeant les bases du vice et de la vertu. »
ngé les rapports des passions en changeant les bases du vice et de la vertu . De l’examen des caractères nous venons à celui
la religion chrétienne est un vent céleste qui enfle les voiles de la vertu et multiplie les orages de la conscience autour d
, l’orgueil est le premier des vices, et l’humilité une des premières vertus . Cette seule transmutation de principes montre la
res proportions à la valeur, et transformé un mouvement brutal en une vertu  ? C’est par le mélange de la vertu chrétienne, di
nsformé un mouvement brutal en une vertu ? C’est par le mélange de la vertu chrétienne, directement opposée à ce mouvement, l
nt seulement dans la route du Ciel, où ils arriveront ensemble, si la vertu les dirige ; de manière que cette forte expressio
30 (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIIIe entretien. Cicéron (2e partie) » pp. 161-256
regarder comme des titres de gloire les ennemis qu’on se fait par la vertu . « Mais il est dans cet ordre même, il est des ho
vidence des dieux a veillé sur l’une et sur l’autre. Ta fermeté et ta vertu t’auraient fait tomber sous le glaive de la guerr
gloire. XIII « Si l’on pense que ma volonté soit changée, ma vertu affaiblie, mon courage épuisé, on se trompe. Tout
redoublant de précaution ; des envieux, en ne travaillant que pour la vertu  ; des acquéreurs de provinces, en les rappelant à
ns pour surpasser la méchanceté que pour égaler la bienfaisance et la vertu . D’ailleurs la vengeance n’est jamais une nécessi
ppliquer à la conduite morale des hommes et lui donner pour objet les vertus ou les vices ; il pensait qu’il n’appartient pas
et il le combat par le plus beau des arguments : la conscience et la vertu . « L’idée seule de la vertu, dit-il, nous prouve
beau des arguments : la conscience et la vertu. « L’idée seule de la vertu , dit-il, nous prouve que l’on peut comprendre et
igent ? Et si elle ne sait pas ce que c’est que le souverain bien (la vertu ), comment serait-elle la vertu ? Si l’homme donc
ce que c’est que le souverain bien (la vertu), comment serait-elle la vertu  ? Si l’homme donc ne peut connaître intuitivement
assez d’évidence et de force à la philosophie pour produire enfin la vertu , cette chose excellente qui met l’ordre dans la v
l’esprit suffisante pour déterminer le bien ou le mal, le vice ou la vertu . « Les Cimmériens (peuples voisins du pôle) à qu
icéron, que deux combattants debout : le plaisir, ou l’égoïsme, et la vertu . Si vous suivez la doctrine du plaisir ou de l’ég
os semblables, l’amour des hommes, l’amitié, la justice et les autres vertus  ; car, sans le désintéressement, ce ne sont plus
l’attrait du plaisir et par l’appât des récompenses, ce n’est pas la vertu , c’est le faux semblant et comme un plagiat de la
n’est pas la vertu, c’est le faux semblant et comme un plagiat de la vertu  ». Cependant Cicéron, esprit tolérant parce qu’il
part de là pour faire contre Épicure la plus magnifique théorie de la vertu et des différentes théories du bien qui ait été é
il rend bientôt à Épicure son véritable caractère, en prouvant que la vertu (et par exemple l’amitié) est la véritable volupt
sent l’homme qui a fait ses délices d’aimer et d’être aimé. C’est la vertu instinctive du caractère. Celui de Cicéron ne com
une admirable force de langage et de conscience les deux pivots de la vertu , l’honnête et la raison. Écoutez en passant ces d
u’elle est au-dessus de nos faiblesses et de nos erreurs. À ces trois vertus s’en joint une quatrième, qui a la même beauté et
-vous, lecteurs, de ces définitions de l’honnête, de la raison, de la vertu , datées de vingt siècles et écrites de la main d’
plus haute philosophie morale, une plus saine raison, une plus solide vertu , un plus beau style ? Votre crépuscule n’est-il p
âme à son action continuelle et à la beauté de son œuvre, qui est la vertu . » XXVII Et celui-ci, sur la divisibilité
par pressentiment ? Et celui-là, sur le noble désintéressement de la vertu , que les disciples d’Épicure appellent si faussem
tenait à quelqu’un au monde d’estimer qu’il n’y a de bien que dans la vertu , c’était à vous. » XXIX Cicéron démontre
ton, à Lélius, et surtout à mon aïeul. Enfin les lieux ont si bien la vertu de nous faire ressouvenir de tout, que ce n’est p
ensuite des définitions admirables de l’âme, de ses facultés, de ses vertus , filles, dit-il, de notre liberté morale telles q
culanes, que la vie de Cicéron était conforme à ce code sublime de la vertu antique. Érasme s’indigne comme nous que des igno
nt plus qu’entre les hommes ceux qui ont le plus d’esprit, le plus de vertu , et qui, par conséquent, savent le mieux où tend
xactement accomplir… Il en est de la piété comme de toutes les autres vertus  ; elles ne consistent pas dans de vains dehors :
p la bonne foi, la conscience, la société humaine tout entière, et la vertu qui supporte à elle seule le monde, je veux dire
31 (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Lettre, à Madame la comtesse de Forbach, sur l’Éducation des enfants. » pp. 544-544
du. J’ai relu ma réponse ; et j’ai vu avec satisfaction que les mêmes vertus qui servaient de base à la bonté, servaient égale
orizon. Je prise infiniment moins les connaissances acquises, que les vertus  ; et infiniment plus l’étendue de l’esprit, que l
omptement de la beauté des objets que de leurs dimensions. On a de la vertu , de la probité, des connaissances, du génie, même
, et de les accoutumer à ne reconnaître de despotisme que celui de la vertu et de la vérité. Si votre fils rougit en secret,
lus heureuse des mères. Surtout gardez-vous de lui prêcher toutes les vertus , et de lui vouloir trop de talents. Lui prêcher t
les vertus, et de lui vouloir trop de talents. Lui prêcher toutes les vertus , serait une tâche trop forte pour vous et pour lu
; rendez-le vrai, mais vrai sans réserve ; et comptez que cette seule vertu amènera avec elle le goût de toutes les autres. C
32 (1910) Rousseau contre Molière
passion est une violente haine du vice, née d’un amour ardent pour la vertu , aigrie par le spectacle continuel de la méchance
en d’autres », outre cela, il ne serait pas mauvais de savoir que la vertu même a plusieurs sources qui ne sont pas aussi pu
autres. Rousseau attribue la haine qu’Alceste a pour les hommes à la vertu , la vertu à la noblesse d’âme, et de cette nobles
ousseau attribue la haine qu’Alceste a pour les hommes à la vertu, la vertu à la noblesse d’âme, et de cette noblesse d’âme i
iligne n’est pas du tout d’un psychologue. Le psychologue sait que la vertu vient, certes, de la pureté d’âme, mais qu’elle v
ce qu’il nous indique très précisément. Il fait Alceste vertueux par vertu et noble et courageux. Il le fait aussi vertueux
cela est de l’orgueil tout pur. Et cela est une partie au moins de la vertu d’Alceste. Sa vertu donc a une source très élevée
l tout pur. Et cela est une partie au moins de la vertu d’Alceste. Sa vertu donc a une source très élevée, j’en conviens ; ma
rfection du cœur et, en tant que dérivant de l’une de ces sources, sa vertu sera très belle et très vénérable ; en tant que d
our faire rire le parterre aux dépens d’Alceste » et pour « avilir la vertu  », a adouci, atténué le caractère d’Alceste, de m
que lui fera sa franchise, elle serait une étourderie et non pas une vertu . Qu’une femme fausse le trahisse, que d’indignes
Gazette. Tel est le caractère d’Alceste. Il est avant tout ami de la vertu et ennemi de tous les vices ; il n’est pas détach
n et très probablement elle en est une. Or, il ne faut pas peindre de vertus où il entre de l’affectation, parce que c’est le
fectées tout entières, et voilà qu’Alceste paraîtrait un hypocrite de vertu , si on le peignait comme Rousseau voudrait qu’il
un homme, capable de renoncer, même aux bienséances par amour pour la vertu , soit capable de manquera ses devoirs par intérêt
voyons ses défauts avec quelque douceur. Il faut, parmi le monde, une vertu traitable ; A force de sagesse on peut être blâma
d’exercer notre philosophie : C’est le plus bel emploi que trouve la vertu  ; Et si de probité tout était revêtu, Si tous les
, Si tous les cœurs étaient francs, justes et dociles, La plupart des vertus nous seraient inutiles, Puisqu’on en met l’usage
orgueil : De vos soins généreux je suis reconnaissant, Mais la seule vertu doit garder l’innocent ; Et j’aurais à rougir qu’
fin, dans un siècle égoïste et barbare, Où le crime est d’usage et la vertu si rare, Je prétends qu’un arrêt en termes solenn
qui en rend. Dans Rousseau, Alceste « connaît les hommes », « aime la vertu  », a « une violente haine pour le vice aigrie par
chancetés personnelles dont il est la victime », et c’est là toute sa vertu , qui du reste est honorable. Dans Fabre, Alceste
qui du reste est honorable. Dans Fabre, Alceste non seulement aime la vertu , mais il la pratique jusqu’à l’abnégation et jusq
misanthrope, dit Rousseau ; on n’est misanthrope que par amour de la vertu , ce qui vous rend inébranlable aux coups du sort
le misanthrope, dit Fabre ; on n’est misanthrope que par amour de la vertu , et quand on aime la vertu on est stoïcien, sensi
; on n’est misanthrope que par amour de la vertu, et quand on aime la vertu on est stoïcien, sensible et toujours en train de
s sont venues peu à peu s’ajouter à la misanthropie pour en faire une vertu , plusieurs vertus, toutes les vertus ! C’est la f
à peu s’ajouter à la misanthropie pour en faire une vertu, plusieurs vertus , toutes les vertus ! C’est la force attractive, p
la misanthropie pour en faire une vertu, plusieurs vertus, toutes les vertus  ! C’est la force attractive, pour ainsi parler, d
stait à jouer celui que le monde pardonne le moins, le ridicule de la vertu , et c’est ce qu’il a fait dans le Misanthrope ».
sigeant, ennemi indomptable de tous les vices, ami inébranlable de la vertu et prodigieusement vertueux et ramenant à la vert
inébranlable de la vertu et prodigieusement vertueux et ramenant à la vertu le genre humain par la façon et dont il la prêche
travers ; si vous lui en prêtez, c’est que vous êtes de ceux à qui la vertu est odieuse, ou de ceux qui sont complaisants à c
a vertu est odieuse, ou de ceux qui sont complaisants à ceux à qui la vertu est odieuse. » Non, Alceste n’est nullement le mi
uelle qu’elle soit, ou un vertueux ou au moins un homme qui prêche la vertu . Il y a trois degrés : la pièce morale, la pièce
la pièce qui, par les actes des personnages, excite et encourage à la vertu . Elle se subdivise en deux catégories : la pièce
age à la vertu. Elle se subdivise en deux catégories : la pièce où la vertu est si bien récompensée et le vice si bien puni q
ctateur, persuadé qu’il a intérêt à être vertueux, est encouragé à la vertu  ; la pièce où la vertu n’est point récompensée, m
a intérêt à être vertueux, est encouragé à la vertu ; la pièce où la vertu n’est point récompensée, mais où une si grande ad
est soulevée à l’égard des vertueux que le spectateur est excité à la vertu . La pièce moralisante est la pièce où il n’y a po
il n’y a point de vertueux, mais où un professeur de morale prêche la vertu et montre aux vicieux combien ils ont tort d’être
cieux et où l’auteur n’a pas l’air de se soucier de la question de la vertu et du vice. Or Rousseau veut une pièce morale ou
iant tout au devoir, ou au moins un Jean-Jacques Rousseau prêchant la vertu aux hommes et les encourageant et poussant au bie
savoir. Il y a, pense-t-on généralement, deux manières d’exciter à la vertu . L’une consiste à la montrer et à nous en inspire
’on conviendra bien qu’il y a peu d’ouvrages qui fatiguent plus de la vertu que la Nouvelle Héloïse. Il se pourrait bien que
ofondément stigmatiser. S’il donne aussi à Don Juan, non pas quelques vertus , mais quelques bons mouvements de générosité et d
se subdivise de la manière suivante : Molière « ne fait pas aimer la vertu  ». Molière et ses imitateurs sont « gens qui, tou
t au plus, raillent quelquefois les vices, sans jamais faire aimer la vertu  ; de ces gens, disait un ancien, qui savent bien
l est bien certain, et il faut confesser, que Molière excite peu à la vertu . Il n’a pas une âme cornélienne, et je reconnais
l’on y dépeint sont d’autant plus touchantes qu’elles sont pleines de vertu et que les âmes sont attendries par ces sortes de
s’attendrir à la vue d’une passion honnête et c’est un haut degré de vertu que cette pleine insensibilité où ils veulent fai
t tout à l’heure. Il se borne à dire que Molière ne fait pas aimer la vertu et ne l’inspire pas. Il ne faut pas hésiter à dir
ais cependant, dira-t-on, Molière a ses raisonneurs, qui prêchent une vertu relative et dont encore il faut tenir compte. — R
énérale. Molière, dit-il, ne se contente pas de ne pas faire aimer la vertu , il fait aimer le vice ; « son théâtre est une éc
e le plus, vous êtes orgueilleux. Votre mépris des hommes est mêlé de vertu très véritable et d’une certaine hauteur d’estime
t tort à votre caractère, que dira-t-on de vous ? « Oh ! ciel, que de vertus vous me faites haïr ! »   Voilà ce qu’il n’est pa
es drames. C’est dans les drames que l’on peint les vices opposés aux vertus et que l’on inspire l’horreur des uns et le culte
tait l’histoire d’une institutrice, modèle, à son avis, de toutes les vertus et assemblage de toutes les perfections, qui avai
tre, me dit-on, dirigé comme il peut et comme il doit l’être, rend la vertu aimable et le vice odieux. Quoi donc ! Avant qu’i
s dans les lieux où il n’y a point de spectacles ? Le théâtre rend la vertu plus aimable. — Il opère un grand prodige de fair
fondit] sont puériles et dépourvues de sens ! Ah ! si la beauté de la vertu était l’ouvrage de l’art, il y a longtemps qu’il
il affirme que ce serait plutôt le public qui donnerait des leçons de vertu aux auteurs, tantôt cédant à sa seconde idée, il
par la grande réputation de l’auteur, et cela parce que l’honneur, la vertu , les purs sentiments de la nature y sont préférés
e que l’homme est mauvais et tout pénétré de préjugés contraires à la vertu  ; et, armé de ces deux idées qu’il n’oublie que d
corrompu ; et vous voyez bien que le théâtre ne peut pas inspirer la vertu , puisque la pièce la plus vertueuse est sans effe
fait consister la sagesse dans un certain milieu entre le vice et la vertu  ; en ce qu’au grand soulagement des spectateurs,
mauvaises mœurs, non ; mais il n’a pas enseigné les bonnes. La seule vertu qu’il ait enseignée avec insistance, — à quoi ses
ns la famille (à quoi il songe toujours) se maintient par les petites vertus plutôt que par les grandes ; du moins cela semble
mble tout à fait son avis. En tous cas, ce n’est guère qu’aux petites vertus qu’il songe, qui maintiennent le train à peu près
uleversent. Et les grands vices, il y songe rarement ; et les grandes vertus , il n’y songe jamais. Il est bien le législateur
usage et les maximes du monde à l’exacte probité », il recommande une vertu traitable ; il ne veut pas qu’on exagère l’honnêt
e qu’il se place et place les hommes en un milieu entre le vice et la vertu et approuve ceux qui y sont, n’ayant guère plus d
t approuve ceux qui y sont, n’ayant guère plus de goût pour la grande vertu que pour les grands vices et souhaitant aux homme
u que pour les grands vices et souhaitant aux hommes des vices et des vertus tempérés, pour que vices et vertus soient tolérab
aitant aux hommes des vices et des vertus tempérés, pour que vices et vertus soient tolérables : « il fait consister la sagess
fait consister la sagesse en un certain milieu entre la sagesse et la vertu . » Et cela va assez loin, comme on peut croire ;
-devant d’un penchant assez naturel aux hommes, qui est de réduire la vertu obligatoire au minimum. Ils croient toujours en a
uteur vertueux est ennuyeux, il ne s’ensuit pas nécessairement que la vertu soit toujours ennuyeuse. La Chaussée, c’est le dr
u sont celles-ci : patriotisme, civisme, esprit religieux, goût de la vertu . Rousseau est toujours resté élève de Plutarque,
ré dans l’association civile. Et enfin Rousseau est un amoureux de la vertu , cela a été assez dit dans ce qui précède pour qu
que je n’y insiste point ; mais notez-le bien, il est amoureux d’une vertu qui ne soit pas trop « traitable », d’une vertu v
il est amoureux d’une vertu qui ne soit pas trop « traitable », d’une vertu volontiers ostentatoire, je le dirai pour lui en
lui en faire un reproche et je le dirai aussi pour l’en louer, d’une vertu qui ne se cache point, qui ne se dissimule point,
mmun des hommes. Toujours disciple de Plutarque, il ne tient pas pour vertu véritable celle qui n’est pas un peu mêlée d’héro
r les communs usages, et c’est précisément ainsi que Rousseau aime la vertu . Patriotisme, civisme, républicanisme, religion,
drait [si elle avait des sentiments religieux] et comme d’ailleurs sa vertu n’en est pas moins inattaquable, qu’est-ce à dire
que cela, absolument que cela. Ce ne sont point du tout fanfarons de vertu  ; On ne voit point en eux ce faste insupportable,
Cela a pu et dû heurter Jean-Jacques Rousseau. Enfin Rousseau aime la vertu , et il l’aime un peu active ; il aime un peu qu’e
un peu déclamatoire. Or il est bien certain que Molière n’aime pas la vertu déclamatoire et il paraît certain qu’il ne croit
la vertu déclamatoire et il paraît certain qu’il ne croit pas que la vertu soit nécessaire aux hommes. Que Molière n’aime pa
as que la vertu soit nécessaire aux hommes. Que Molière n’aime pas la vertu déclamatoire, je n’insisterai point là-dessus ; c
t là-dessus ; c’est le Misanthrope tout entier. Qu’il ne croie pas la vertu nécessaire aux hommes, il me semble que c’est l’e
a je ne dis rien ; mais, d’ordinaire, quand il sort des limites de la vertu , il n’est point puni du tout ; prenez garde, il n
sa vie. De quoi se mêle-t-il d’être vertueux et de vouloir ramener la vertu sur la terre ? Certainement, pour Molière, l’homm
olière.   Or personne ne l’ignore, et Rousseau moins que personne, la vertu ne va jamais sans un peu de ridicule, qu’elle s’a
n’est pas ridicule du tout ; il n’est pas justiciable du comique ; la vertu est un peu ridicule et prête un peu le flanc au c
éral, le grand vice ne fait pas rire parce qu’il fait peur. La grande vertu , elle, impose un peu à la foule, à la classe moye
les), des défauts moraux inoffensifs (anomalies morales) et enfin des vertus dépassant la moyenne (anomalies morales). Ils se
arement comique, il est mêlé de comique plutôt que comique en soi. La vertu a toujours quelque chose de comique et le « bon s
ridicule comme critérium du bon sens, il pousse les hommes à fuir la vertu , qui est une anomalie ridicule et qui risque touj
iques et qui soulèvent l’hilarité de la moyenne des hommes, il y a la vertu , qui, si réservée qu’elle soit et si petite qu’el
nnelle, avec une naïveté charmante. » Au point de vue du bon sens, la vertu est donc, non pas, peut-être, la chose la plus ri
ière, incontestablement, a détourné les hommes de tout effort vers la vertu et de tout goût pour elle, très convaincu, du res
s anomalies qui sont des défauts, est dans les anomalies qui sont des vertus , mais est surtout, est particulièrement dans l’an
te d’un idéal parfaitement digne de respect. Alceste est, au fond, la vertu même ; il n’est ridicule que par l’irritabilité q
dicule que par l’irritabilité que développe en lui sa passion pour la vertu  ; mais il l’est bien. Ainsi de suite. Les hommes
u sens commun sans ambition, à la sagesse « avec sobriété » et « à la vertu traitable ». N’ayez aucun idéal et n’ayez aucune
té ; Et les soins défiants, les verrous et les grilles Ne font pas la vertu des femmes ni des filles. C’est l’honneur qui les
Arnolphe expose ses théories sur l’éducation des femmes et sur « les vertus d’ignorance que les femmes doivent avoir et doive
à leurs mérites, du cas que nous faisons de leurs charmes et de leurs vertus . Par la loi même de la nature, les femmes, tant p
égard contraire à celui de la nôtre ; l’opinion est le tombeau de la vertu parmi les hommes [à craindre l’opinion, l’homme p
u de la vertu parmi les hommes [à craindre l’opinion, l’homme perd sa vertu ] et son trône parmi les femmes. »   Nous voici d
mmes corrompus, cette femme serait trop facile à séduire ; souvent sa vertu ne tiendrait qu’aux occasions : dans ce siècle ph
ature est vertueuse, que l’homme naturel est vertueux et que c’est la vertu même qui est la nature de l’homme. C’est ce que j
ulte du juste milieu en toutes choses, sur ses vices adoucis, sur ses vertus médiocres, sur ses énergies tempérées, sur ses lâ
33 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XIX. M. Cousin » pp. 427-462
assez. C’était à la fois la dépravation et l’impuissance ! Quand nos vertus ne nous font point obstacle, quand nos scrupules
e, comme s’il n’avait là devant lui que de nobles actes et de grandes vertus  ! Par quelle magie donc, par quel ensorcellement
i pâle. Il n’a pas plus les couleurs du talent que les couleurs de la vertu . Immoral et madrigalique (nous en avons donné la
les mêmes raisons, et il ne réussira pas ! Que ce soit le vice ou la vertu qui le lisent, il leur produira le même effet : i
ue, la femme vertueuse ! Après Mme de Chevreuse Mme de Hautefort ! La vertu a-t-elle porté plus de bonheur que le vice au tal
euse, cela nous eût fait l’effet caïman et sain du vice puni et de la vertu récompensée. Mais la vertu n’aura pas cette aubai
effet caïman et sain du vice puni et de la vertu récompensée. Mais la vertu n’aura pas cette aubaine et cette joie. M. Cousin
et aussi ennuyeux que le peintre de Grandisson, en nous racontant la vertu d’une femme qui pour tout Lovelace eut… Louis XII
ut… Louis XIII ! Ce que c’est que les philosophes ! Cette soi-disant vertu de Mme de Hautefort qui semble assez facile a par
cette réaction, et Mme de Hautefort fut l’une d’elles. Ce fut une des vertus à la mode d’alors. Figure pincée, précieuse enfin
rs. Figure pincée, précieuse enfin, — le mot dit tout, — mais dont la vertu n’était guère qu’une question d’épingles, et d’ép
la lettre, il se servit des pincettes d’argent du foyer. Certes ! une vertu aussi provoquante n’impose pas beaucoup à ceux qu
ls combats et de quelles magnifiques occasions de chute méprisées une vertu chrétienne se compose ; mais où M. Cousin aurait-
repoussoir vigoureux à Mme de Chevreuse, il fallait à toute force une vertu à M. Cousin. Marie de Hautefort, la quatrième enf
à dénombrer, Homère aveugle de cette Hélène, l’armée d’amoureux de la vertu favorite, que son amant finit par chasser, quoiqu
cette même Mme de Hautefort, cette rosière de l’adultère ébauché, une vertu sublime, parce qu’elle ne le consomma pas ; mais,
’agaça seulement en le caressant, c’est ignorance philosophique de la vertu et fraîcheur d’âme qui se prend à la première sim
charmantes, dont il continuera de nous vanter les vices… ou même les vertus  ! Il mourra comme le bonhomme Hulot.
34 (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (6e partie) » pp. 129-176
ment et au milieu. Il ne lui manqua rien d’un grand homme, excepté la vertu . Il en eut la nature, le génie, l’extérieur, la d
les faiblesses et les vices des peuples, il ne connaissait pas leurs vertus . Il ne soupçonnait pas ce qui fait la sainteté de
tre ; car ce qui manque au peuple, ce n’est jamais la force, c’est la vertu . Faire de la liberté une vertu, voilà la vraie ré
le, ce n’est jamais la force, c’est la vertu. Faire de la liberté une vertu , voilà la vraie révolution. L’Histoire des Girond
oit joué sur la terre entre les idées justes et les idées fausses, la vertu mêlée de préjugés, le crime mêlé de vertus, la li
es et les idées fausses, la vertu mêlée de préjugés, le crime mêlé de vertus , la liberté entachée d’oppression, l’émancipation
ui, sans force pour les faire durer ; des mots pour institutions ; la vertu sur les lèvres et l’arrêt de mort dans la main ;
idées, d’hommes, de natures, de caractères, de talents, de crimes, de vertus . Ni le siècle de Périclès à Athènes, ni le siècle
loquence. Sur celle-ci, génie. Sur celle-là, courage. Ici, crime. Là, vertu . Mais sur toutes il est écrit : Mort pour l’aveni
ictimes ou assassins, dont chacun a sa cause, son drapeau, sa foi, sa vertu , son excuse, son crime à part et différents. Sur
on crime à part et différents. Sur ce champ de bataille il y a eu des vertus et des mensonges, des héroïsmes et des bassesses,
ement soi-disant sublime, mais en réalité coupable, du crime ou de la vertu ), cette page, dis-je, est une des deux grandes fa
pas la république. La république fut le salut de ce peuple qui eut la vertu de l’acclamer à ma voix, et la vertu plus grande
le salut de ce peuple qui eut la vertu de l’acclamer à ma voix, et la vertu plus grande de la modérer. Elle eût été sa gloire
lles ne succombent que pour avoir mêlé dans leur œuvre le crime et la vertu . Et maintenant n’en parlons plus, et revenons à l
35 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre IX et dernier. Conclusion » pp. 586-601
ait mieux rendre plus profond encore l’abîme qui sépare le vice de la vertu , réunir l’amour des lumières à celui de la morale
ophiques ont sur l’esprit éclairé qui les admet le même empire que la vertu sur une âme honnête. Ces vérités sont un mobile d
ce qui est bien encore dans une autre, de contenir la liberté par la vertu , l’ambition par la gloire. Il doit diriger les lu
contre son propre développement, d’enchaîner une passion non par une vertu , mais par une passion contraire, et d’opposer le
os. Ce que l’on admire dans les grands hommes, ce n’est jamais que la vertu sous la forme de la gloire. Plusieurs, il est vra
r reste encore imprimé sur le front du coupable, que vous sentiez les vertus à travers les passions, que votre âme enfin se co
on verra qu’il n’en est aucun dont l’histoire n’enseigne au moins une vertu . La morale et les lumières, les lumières et la mo
n que la destinée vous condamne à faire un choix entre le génie et la vertu , elle se plaît à renverser successivement, de mil
n qui voulait suivre leurs pas, et leurs contemporains croyaient à la vertu  ; c’est à ces signes qu’on peut reconnaître un es
36 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Saint François de Sales. Son portrait littéraire au tome Ier de l’Histoire de la littérature française à l’étranger par M. Sayous. 1853. » pp. 266-286
tions intérieures pour avancer dans la poursuite de la piété et de la vertu . Il ne quitta point l’Italie sans avoir fait le p
ion à la vie dévote, la troisième partie qui contient une analyse des vertus , et les avis sur la manière de les exercer, nous
rêt plus directement moral. Saint François de Sales veut qu’entre les vertus on préfère les meilleures, c’est-à-dire les plus
et les plus apparentes. Il conseille à chacun de s’attacher à quelque vertu en particulier, à celle dont il a le plus besoin,
nts extatiques : « Voyez-vous, Philothée, ces perfections ne sont pas vertus , ce sont plutôt des récompenses que Dieu donne po
nt pas vertus, ce sont plutôt des récompenses que Dieu donne pour les vertus . » Le mieux donc, selon lui, est de laisser ces p
et de commencer simplement, humblement et humainement par les petites vertus  : car il faut se garder des illusions, et il arri
ment bons hommes ». En conséquence, il ouvre sa liste et son cours de vertus par la patience, puis par l’humilité, la douceur,
dans l’esprit : je me suis rappelé cet autre exercice et ce cours de vertus que s’était proposé Franklin à une époque de sa j
La réputation n’est que comme une enseigne qui fait connaître où la vertu loge : la vertu doit donc être en tout et partout
n’est que comme une enseigne qui fait connaître où la vertu loge : la vertu doit donc être en tout et partout préférée. Il fa
 la femme est grandement fragile et sujette à déchoir ou ternir en la vertu  ». On conçoit, dans le temps, le succès d’un tel
igueur, discernement et dextérité céleste, ordonnance et économie des vertus dans une âme, tout s’y représente et s’y peint d’
37 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre VII. De l’esprit de parti. »
, il croit se dévouer, en faisant le mal, conserve le sentiment de la vertu , en commettant les plus grands crimes, et n’éprou
confondant aux yeux de l’homme le juste et l’injuste, le crime et la vertu . Un siècle, une nation, un homme, sous le seul ra
e des choses. L’esprit de parti est la seule passion qui se fasse une vertu de la destruction de toutes les vertus, une gloir
seule passion qui se fasse une vertu de la destruction de toutes les vertus , une gloire de toutes les actions qu’on cherchera
te, qui fait de la douleur un lien entre les hommes ; la pitié, cette vertu d’instinct, qui conserve l’espèce humaine, en pré
rions pas vus tant de victimes humaines immolées sur l’autel même des vertus . Mais depuis que ces transactions ont existés ent
enivrer des exemples de Brutus, de Manlius, de Pison, ont proscrit la vertu , parce que de grands hommes avaient immolé le cri
encore un beau spectacle au monde, c’est un Sylla dans la route de la vertu , un homme dont le caractère démontre que le crime
se rassoit sur ses bases ; l’opinion publique honore la raison et la vertu  ; et cette époque inévitable peut se calculer com
gers, veulent l’honneur de les juger, lorsque le péril est passé ; la vertu est tellement l’idée primitive de tous les hommes
able, et qui, dans les relations privées, s’étaient montrés pleins de vertus . Je le répète, en examinant tous les effets du fa
38 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXVIII et dernier. Du genre actuel des éloges parmi nous ; si l’éloquence leur convient, et quel genre d’éloquence. »
e qui est éclatant et dangereux ; on ne pardonne pas le génie sans la vertu  ; on respecte quelquefois la vertu sans la grande
n ne pardonne pas le génie sans la vertu ; on respecte quelquefois la vertu sans la grandeur ; on perce enfin à travers les d
rologues d’opéra sur les princes, ni odes pindariques sur les grandes vertus d’un héros que personne ne connaît. Enfin, les co
ps plus heureux, ayant servi l’humanité et l’État, offrent de grandes vertus à nos mœurs, ou de grands talents à notre faibles
loges à ses anciens sujets. Elle crut qu’il valait mieux présenter la vertu en action, que des lieux communs de morale, souve
porte aux grandes choses et les fait aimer, c’est à eux à célébrer la vertu , à honorer le génie. Qu’ils opposent à l’injustic
pour être vraiment utile, il faut présenter les faiblesses à côté des vertus  ; que nous avons plus de confiance dans des portr
on, par les traits énergiques et mâles avec lesquels vous peignez ses vertus , par les traits touchants sous lesquels vous mont
vous m’élever ? ayez de la grandeur. Voulez-vous me faire admirer les vertus , les travaux, les grands sacrifices ? déployez vo
s des États, si les maux des hommes, si les remèdes à ces maux, si la vertu , si le génie, si tout ce qu’il y a de grand et de
rtout) ; il y a des hypocrites de sensibilité comme des hypocrites de vertu  : tout les trahit ; ils parlent avec glace de leu
39 (1861) Cours familier de littérature. XI « LXVe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (1re partie) » pp. 337-416
rds, pour écarter des yeux le spectacle de la décadence et la céleste vertu de la compassion. Il ne manque au code du divin
ersée, le paradoxe de Dieu, de l’homme, de la femme, du vice et de la vertu , folie de l’orgueil philosophique qui, pour ne pa
ns Télémaque. Fénelon est un démagogue chrétien et doux, qui sème des vertus , et qui se trouve n’avoir semé que des passions a
crifice, sur le monde pour s’immoler à l’amour de tous ; âme aride en vertu et fertile en phrases ; âme jouant les fantasmago
en vertu et fertile en phrases ; âme jouant les fantasmagories de la vertu , mais rongée de vices sous le sépulcre blanchi de
Rousseau. Elle mourut malheureusement avant de pouvoir lui donner ses vertus . Son père, qui avait laissé sa femme jeune, belle
t. C’est la ville qui fait les vices ; c’est la campagne qui fait les vertus . C’est elle aussi qui fait les poètes. Rousseau y
de Warens font le désespoir du cœur humain ; on se défie même de ses vertus en voyant comment elles sont changées en vices et
disciple, son compagnon de voyage, qui feint de ne pas le connaître. Vertu sublime d’avoir une telle âme, et de s’en glorifi
eur contre elle-même ; elle prend pour de la profondeur et pour de la vertu cette philosophie très éloquente et très absurde
ans amis, mais entouré d’un prestige de culte pour ses talents et ses vertus qui lui font une atmosphère de fanatisme. XX
ités. Aussi la fausseté de cette paternité humanitaire du sophiste de vertu éclate-t-elle à toutes les pages de ce ridicule s
cédoine pour héritage et le monde pour théâtre de ses vices ou de ses vertus . Les élèves de Rousseau dans l’Émile seront donc
de l’âme qui ne froisse aucun dogme national, qui ne retranche aucune vertu humaine, mais qui embrasse et illumine tous les d
mais qui embrasse et illumine tous les dogmes sincères et toutes les vertus naturelles dans une atmosphère de vie, de chaleur
nte piété dans son style. C’est par là qu’il vit : l’adoration est la vertu de l’intelligence. XXV À la première rumeur
e faire de sa sagesse, après l’avoir apprise ; j’y ajoutais encore la vertu , cette sagesse pratique sans laquelle il n’y a pa
mmença à prophétiser qu’après avoir souffert la persécution, première vertu de l’homme qui s’immole à sa patrie et à son Dieu
doivent être eux-mêmes pleins de lumières acquises par l’étude et la vertu  : c’est là l’autorité de leur mission. XXVIII
t-il dans tout cela la moindre condition de ce noviciat de raison, de vertu , de science, de voyages à travers le monde, d’étu
usqu’au suicide ? Est-ce au moraliste, enfin, qui ne prêche jamais la vertu qu’aux autres dans ses phrases, et qui s’envelopp
, que ce livre érotique et orgueilleux des Confessions, dont la seule vertu est l’impudeur ! Confessions séduisantes, mais co
cence, et pour se glorifier de tous les vices en humiliant toutes les vertus  ! Non ! un tel homme n’a pu être aimé des dieux,
40 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section III. Des ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre IV. De la bienfaisance. »
i, la situation la plus analogue aux jouissances du sentiment ; et la vertu , telle que je la conçois, appartient beaucoup au
is en désignant ainsi toutes les actions de la bonté. La bonté est la vertu primitive, elle existe par un mouvement spontané 
nt si peu de rivaux ; et cette pensée anime à l’accomplissement d’une vertu à laquelle le malheur et le crime offrent tant de
que lui procurerait son trésor, si jamais il le dépensait. Il y a des vertus toutes composées de craintes et de sacrifices, do
s qu’elle excite, que l’âme peut développer et sentir l’influence des vertus bienfaisantes. Le bonheur qui naît des passions e
nner du secours ; cependant, comme l’âme est toujours plus capable de vertus et de jouissances relevées, alors qu’elle a été t
a part de protection qu’assure l’ordre général. Toutes les véritables vertus dérivent de la bonté, et si l’on voulait faire un
41 (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIIe entretien. Cicéron » pp. 81-159
ivers, et d’appliquer ainsi ses dons, ses talents, son courage et ses vertus au bien de son pays, de l’humanité, et au culte d
elles sont surtout les fautes de son temps. La vaine gloire était la vertu des grands hommes à ces époques où une religion,
l aspirait à illuminer, non à égarer la foule. Toute l’autorité de la vertu publique, toute la majesté du peuple romain, se l
rie de Marius. Sa mère, Helvia, femme supérieure par le courage et la vertu , comme toutes les mères où se moulent les grands
ère et de sa nourrice on ne sait quel pressentiment de grandeur et de vertu innées. Helvia était d’un sang illustre ; sa fami
re successif qui retrace et contient peut-être dans une seule âme les vertus des âmes de cent générations. VII Ces aptit
re dont les hommes d’alors faisaient un des buts et un des prix de la vertu . Il suivait assidûment aussi, à la même époque, l
ubliques, au moment où leurs institutions les ont élevés au sommet de vertu , de gloire et de liberté auquel la Providence per
émorables ou les plus exécrables de l’univers, celle des plus grandes vertus et des plus grands crimes, des plus éclatants tri
ux, l’étude, les lettres, les voyages, avaient accumulés en lui. « La vertu et l’éloquence ne lui avaient été données, lui di
atilina, Crassus, Céthégus, qui, ayant gardé le crédit en perdant les vertus de leur ancêtres, corrompus de mœurs, pervertis d
ublique ; nous seuls, je le dis ouvertement, nous seuls, consuls sans vertu , nous manquons à nos devoirs…… Rappelle à ta mémo
entendu des accents où la colère et le génie oratoire, le crime ou la vertu vociférés par des lèvres humaines, fussent autant
foudre dans des harangues si ardentes d’invectives, si solennelles de vertu et si accomplies de langage ! Il faut remonter à
te de la Convention, pour comparer quelque chose à cette colère de la vertu et à ce défi à la mort. Les passions n’ont pas ba
venir le choc de ces deux grands rivaux. Ses anxiétés usaient, non sa vertu , mais son caractère. Sa haute intelligence lui mo
médiocres : c’est le secret des accusations de la postérité contre la vertu civique de Cicéron. Il y a des temps si malheureu
isir ? Telle était la situation de Cicéron. XXVIII À la fin, la vertu , plus que la conviction, l’entraîna dans le parti
de l’âme. Brutus meurt dans un blasphème ironique sur l’inanité de la vertu . Cicéron, amnistié par le vainqueur, vit et revie
spérances de la république par une impatience ou par une lassitude de vertu  ; que, s’il était résolu à mourir, il ne fallait
t Brutus ; ou, s’il fallait périr, périr du moins avec la justice, la vertu et la liberté. XXXI Ces conseils prévaluren
e une multitude de victimes, et délivrait son ambition de la dernière vertu de Rome. Il ordonna de clouer la tête sanglante d
la liberté, devint une institution ; elle dispensa le peuple de toute vertu  ; elle fit aux Romains, selon le hasard des vices
toute vertu ; elle fit aux Romains, selon le hasard des vices ou des vertus de leurs maîtres, tantôt des temps de servitude p
42 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série «  Les femmes de France : poètes et prosateurs  »
que sévère écrivain  Point ; M. Jacquinet, après de longues années de vertu , a voulu se délasser des austères compagnies, et
rc, l’excellente Christine de Pisan, si digne, si naïve, si pleine de vertu et de prud’homie, qui, raide comme un personnage
lots ; Mlle de Lespinasse mêlant aux siens de la sensibilité et de la vertu , Desbordes-Valmore des clairs de lune et des saul
ette femme si sage, si sensée et l’on peut dire, je crois, de tant de vertu , et dont on ne saura jamais pourquoi elle est à c
thique, à moins que ce ne soit simplement parce que le triomphe de la vertu adroite et ambitieuse et qui se glisse par des vo
s cependant obliques et cachées, nous paraît une sorte d’offense à la vertu naïve et malchanceuse : type suprême, infiniment
compas, sa physique et sa métaphysique, esprit viril, n’ayant que des vertus d’homme, dépourvue de pudeur à un degré singulier
panchements » de l’amour avec « l’exercice de la philosophie et de la vertu  ». M. Jacquinet oublie de nous dire ce que cette
 Roland, une fille de Plutarque, une enthousiaste, une envoûtée de la vertu antique, qui, lorsqu’elle écumait le pot chez sa
troit qui l’enserre, de feu, d’imagination, d’énergie de pensée et de vertu d’expression pour y atteindre, ne dépasse pas la
43 (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLXe Entretien. Souvenirs de jeunesse. La marquise de Raigecourt »
s de caractère que l’on ne croyait pas jointes à tant d’innocence. Sa vertu avait la virilité d’un homme ; elle s’était réser
e laissait la vengeance à Dieu. Tous ses sentiments n’étaient que des vertus . Quand elle fut conduite à l’échafaud révolutionn
ait que la jeunesse a besoin d’indulgence et que la discrétion est la vertu des mères. Elle avait eu récemment un malheur de
et du duc de la Rochefoucauld, son gendre, assassiné pour prix de ses vertus populaires en venant de Rouen à Paris. Cette terr
de Paris contre lui s’était répandu ; on le traitait en suspect ; ses vertus épiscopales lui firent pardonner. Il y vécut en s
il y mourut à la fleur de son âge, plein de mansuétude et de précoces vertus . Telles furent la vie et la fin de cet excellent
mier, amie de madame de Staël et à laquelle il se consacrait avec une vertu que désavouerait l’amour, mais qui lui ressemblai
eu. Mais l’amour prend tous les masques innocemment, même celui de la vertu  : c’est toujours l’amour. IV En 1814, Mathi
pardonnèrent tout à ce beau nom et à ce repentir attristé par tant de vertu . Il devint le modèle de l’aristocratie française.
nu, comme moi, le regretteront et le respecteront doublement, car ses vertus et ses qualités privées dépassaient immensément s
s et ses qualités privées dépassaient immensément ses qualités et ses vertus publiques. C’était un homme que Dieu seul pouvait
44 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XI. Des éloges funèbres sous les empereurs, et de quelques éloges de particuliers. »
lique dans Rome, les éloges funèbres furent d’abord la récompense des vertus et le prix des services ; qu’ensuite ils furent a
hypocrisie barbare. On sait que ce prince voulut étouffer toutes les vertus , avec tous les talents ; sous lui on publia les é
eux, avaient déployé de la hauteur d’âme et une rigueur inflexible de vertu . Citoyens, sénateurs, amis, pères, époux, fidèles
é Rome corrompue, et rappelé Rome ancienne ; la récompense de tant de vertus fut telle qu’on devait alors s’y attendre, la mor
e d’Antonin fut prononcé dans la tribune par Marc-Aurèle : c’était la vertu qui louait la vertu ; c’était le maître du monde
oncé dans la tribune par Marc-Aurèle : c’était la vertu qui louait la vertu  ; c’était le maître du monde qui faisait à l’univ
r il fut humain, et sur le trône du monde il fut modeste ; malgré ses vertus , il fut assassiné ; Sévère ne prononça son éloge
45 (1861) Cours familier de littérature. XII « LXVIIIe entretien. Tacite (1re partie) » pp. 57-103
la fortune, qui montre sans cesse le droit violé par la force, et la vertu déjouée par le succès. Un tel historien corrompt
refuge que la fortune triomphante laisse ici-bas à la justice et à la vertu  ! Le criminel ne viole la justice que pendant un
ions, des intérêts, des ambitions, des intrigues, des caractères, des vertus ou des perversités qui s’agitent dans les cours,
e veulent des portraits peints en traits de sang, des retours vers la vertu antique, des larmes amères sur la corruption prés
elève l’âme par l’honnête et douloureux contraste entre l’image de la vertu antique et le désespoir de la liberté perdue ! Da
berté et sa servitude, avec ses noblesses et ses abjections, avec ses vertus et ses forfaits, s’est résumée dans ce seul homme
i qui comprend d’un coup d’œil explique d’un mot. La brièveté est une vertu de la langue, car la langue n’est qu’un signe. La
es, imputées à crime ; le supplice devenu le prix inévitable de toute vertu  ; l’émulation entre les délateurs, non-seulement
is. » XII « Toutefois le siècle n’est pas assez tari de toute vertu pour ne pas fournir encore de grands exemples : «
haute noblesse et de grande espérance, Pison. Pison rappelait par ses vertus l’antique république. Son adoption était un retou
s des partialités des temps, de puissance de tout comprendre, même la vertu , et ce discours n’existerait pas. C’est le résumé
ine ni de l’irréprochabilité de ma vie. Qu’est-il besoin de parler de vertu quand il s’agit de se comparer à un Othon ? Ses v
46 (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIe entretien. L’homme de lettres »
vice ; celle de Bernardin de Saint-Pierre à pénétrer d’amour pour la vertu . Ses observations sont si touchantes, les lois qu
rendre le peuple au moment de son travail et de ses jeux, à épier ses vertus et à les peindre ; et cette multitude de petites
e leur estime. Il crut en Dieu sans y mettre sa confiance, il aima la vertu sans y croire, et la vérité en prêtant sa voix au
et d’honorables travaux. On sent que le désir de s’élever donnait des vertus à son âme, et de l’énergie à son caractère. Jeté
les pensées de Bernardin de Saint-Pierre tendent à perfectionner les vertus sociales. Tous deux veulent, il est vrai, vivre a
st des inspirations presque divines qui ne nous séparent jamais de la vertu , et qui sont entendues de tous les hommes. Si Jea
douce influence qu’il voudrait replacer l’homme pour le ramener à la vertu : il ne voit que leur pureté, il ne peint que leur
’immortalité ; elle a voulu que nos passions servissent d’ailes à nos vertus . Bien loin qu’elle nous lie sur la terre pour nou
x semblables ? Aussi les philosophes ne pardonnèrent à l’auteur ni sa vertu , ni son éloquence, ni sa gloire. Ne pouvant réfut
ultat que de forcer ses ennemis à reconnaître quarante-quatre fois sa vertu . . . . . . . . . . . . Les tristes efforts de l’e
à la fois humble et noble, de former des enfants à la science et à la vertu . Bernardin de Saint-Pierre, qui l’avait autrefois
et de la beauté, les précoces inspirations de l’enthousiasme et de la vertu . Sa figure était inexprimable au pinceau et à la
rotecteur et son second maître. M. Lainé ressemblait à Cicéron par la vertu , mais plus ferme, et par le talent de la parole,
cétique ne pouvaient être exprimés que par le mot dantique ou romain: Vertu . On ne pouvait le voir sans rentrer en soi-même,
Martin, sa femme et moi nous nous aperçûmes seuls que la plus aimable vertu s’était retirée du monde. Nous ne cessâmes de le
voir, chers confrères, vous dont les lumières m’éclairent et dont les vertus m’animent: décidez-vous donc à l’exemple des repr
ous avait préféré à la fortune, comme la seule récompense digne de sa vertu . Mais que savez-vous si l’objet de qui vous devie
vous fussiez resté pauvre: heureux si, à cause de sa beauté et de sa vertu , vous n’eussiez pas été persécuté par ceux mêmes
e, et d’accroître notre amour de nos peines mutuelles. Sans doute, la vertu et l’amour jouissent de ces plaisirs amers. Mais
y avait mis elle-même. Mon fils, la bienfaisance est le bonheur de la vertu  ; il n’y en a point de plus assuré et de plus gra
é avec nous par les biens de la nature ; loin de nous, par ceux de la vertu : et même dans le moment terrible où nous l’avons
nce de sa vie ; et elle a reçu alors le prix que le ciel réserve à la vertu , un courage supérieur au danger. Elle a présenté
le a présenté à la mort un visage serein. « Mon fils, Dieu donne à la vertu tous les événements de la vie à supporter, pour f
ce avec la tyrannie ! « Sans doute, il est quelque part un lieu où la vertu reçoit sa récompense. Virginie maintenant est heu
e. J’ai été trouvée fidèle aux lois de la nature, de l’amour et de la vertu . J’ai traversé les mers pour obéir à mes parents 
ours après celle de son fils, avec une joie qu’il n’est donné qu’à la vertu d’éprouver. Elle fit les plus tendres adieux à ma
érir dans nos colonies ? » Elle ajoutait que les idées d’humanité, de vertu , de religion, adoptées par tous les peuples, n’ét
de marbres sur leurs humbles tertres ni gravé d’inscriptions à leurs vertus  ; mais leur mémoire est restée ineffaçable dans l
sans doute elles aiment à errer sous les toits de chaume qu’habite la vertu laborieuse ; à consoler la pauvreté mécontente de
47 (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre premier. » pp. 15-203
es de mort qui paraissaient en eux. » V. Caligula, ennemi de la vertu et jaloux des talents, avait surtout de la préten
soupçonné de s’adresser au ministre ou à son maître28  ; le nom d’une vertu , sans paraître rabaisser son siècle par l’éloge d
e. Je ne doute point que la Providence ne lui ait donné à la fois ces vertus et cette éloquence, afin que notre siècle trouvât
nsions intestines de sa raison avec ses penchants ; il s’exhorte à la vertu , et apprend à se raidir contre le torrent des mau
des pervers, ils seront connus des dieux et des hommes qui aiment la vertu . De cet honorable exil, où ils vivent au sein de
’est qu’une des caractéristiques des siècles de corruption est que la vertu et les talents isolés ne conduisent à rien, et qu
euse  ; la pusillanimité, cruelle ; et l’imbécillité, crédule ; toute vertu n’est pas encore éteinte dans son cœur. Il déclar
vous en serez d’autant plus révéré des barbares, que le règne de ces vertus leur est moins connu… » (Apud TACIT. Annal., lib.
 ; sentiment qu’on n’accorde pas aussi unanimement à un hypocrite de vertu . Julie était à la fleur de l’âge, dans une cour v
mme, même du sage, qu’il ne bronche pas une fois dans le chemin de la vertu  ? Si Sénèque avait à me répondre, ne pourrait-il
blesse, d’un goût effréné pour les femmes, de la crapule, de quelques vertus et de plusieurs vices contradictoires. Sans la fe
également rendus aux vices par un vicieux sont bien flatteurs pour la vertu , bien édifiants pour l’auditeur, bien instructifs
difiants pour l’auditeur, bien instructifs pour le prince régnant. La vertu obtint sans doute le premier éloge funèbre, comme
ve83, pour l’avenir, à l’exercice de la clémence et à la pratique des vertus  : cette ruse innocente, capable de donner à un je
irs licites la jeunesse fougueuse de leur élève, s’il arrivait que la vertu fût pour lui sans attrait. Ils n’avaient alors à
ue fut appelé à la cour de Néron sur l’éclat de ses talents et de ses vertus , par une femme ambitieuse qui avait à se réconcil
hilosophie consiste-t-elle à prêcher aux autres l’inflexibilité de la vertu , le mépris de la vie, et à s’en dispenser soi-mêm
le de sa conduite. Lorsqu’à travers le prestige de quelques signes de vertu , Sénèque et Burrhus eurent démêlé dans Néron un g
éré par ses talents qui l’ont conduit aux grandes places, que par les vertus qui l’y désignaient94, me disait : « Avec tout ce
vient d’apprécier les actions ? N’y a-t-il aucune différence entre la vertu d’un siècle et celle d’un autre, entre la vertu d
e différence entre la vertu d’un siècle et celle d’un autre, entre la vertu de la cour et celle d’un cloître ? La philosophie
ériles difficultés ? De ce que le censeur ne croit pas facilement aux vertus philosophiques. C’est la méfiance intéressée d’un
nce intéressée d’un augure. Un autre dira : Ni moi, trop aisément aux vertus sacerdotales ; et ce sera la méfiance d’un philos
’ai l’honneur d’être ni philosophe ni augure, je crois facilement aux vertus , et il me faut des preuves bien nettes pour me fa
re à nos séminaires, c’est de là que devaient sortir les hommes de la vertu la plus haute et de la méchanceté la plus raffiné
avait accumulées, accueille les tribuns et les centurions, vante les vertus des nobles, les désigne par leurs noms, et semble
ime et nécessaire prépondérance devienne la première récompense de la vertu , et le premier châtiment du vice. « Mais Suilius
é parmi les premiers écrivains de la nation, et les fanatiques de ses vertus rangé même sur la ligne des saints, sans que pers
que personne eût réclamé, si ce n’est peut-être des envieux de toute vertu par état, et les détracteurs de tout mérite par m
fois je n’étais que le vengeur d’autrui. Pour m’assurer de la sublime vertu de Jean-Jacques, on me renvoie à ses écrits ; c’e
Cependant j’y consens, mais à la condition que, pour s’assurer de la vertu de Sénèque, les censeurs me permettront de renvoy
d’insolents et tristes penseurs qui osent préférer les talents et la vertu à l’opulence et aux dignités ; c’est qu’entre les
ver aux places les hommes distingués par leurs connaissances et leurs vertus  ? L’enceinte du palais ne circonscrivait pas le d
st dans le palais qu’ils m’égorgeront. LXXV. Burrhus meurt ; la vertu est privée d’un de ses chefs. Néron se livre aux
ous éloigner après la mort de votre collègue ! c’est donc afin que la vertu demeure sans protecteur, et que la scélératesse s
asionné deux meurtres, et n’auraient pas empêché le premier ; mais la vertu songe au devoir, et oublie la vie. » La vertu so
é le premier ; mais la vertu songe au devoir, et oublie la vie. » La vertu songe à la vie, lorsque le devoir l’ordonne. Oui,
e de Papinien tombe ; et le censeur ajoute : « Voilà le courage de la vertu , et Sénèque n’en a que l’amour ; il ressemble dan
lèvres, on pourra, dit-on, l’excuser, mais non lui pardonner : car la vertu qui brave la mort n’est peut-être pas un devoir d
its d’Agrippine rendaient suspects à un tyran ombrageux, et que leurs vertus rendaient odieux à un prince dissolu. Lorsqu’on a
he, voluptueux et contrefaisant le philosophe à faulses enseignes, sa vertu paroist si vifve et vigoreuse en ses escripts, et
l en était informé par ceux en qui il restait quelque intérêt pour la vertu . L’empereur l’éloignant de son intimité avec un d
homme véridique, quelles furent alors ta consolation et ta force ? La vertu , la vertu, qui te restait, et dont le tyran ne po
dique, quelles furent alors ta consolation et ta force ? La vertu, la vertu , qui te restait, et dont le tyran ne pouvait te d
ait peut-être laissé la vie, s’il eût été en son pouvoir de t’ôter la vertu . XCI. Tandis que Néron suit le cours de ses
diversions honnêtes189 et à la contemplation d’une vie consacrée à la vertu d’adoucir les regrets de la perte de son époux. P
ran : tous le regardent comme un homme qui s’est élevé au faîte de la vertu , et dont la célébrité n’est souillée d’aucune tac
r faire de son élève un grand empereur, il n’attendit son retour à la vertu que trois ou quatre ans. Il avait eu deux femmes.
richesses, et les honneurs, et les talents : la possession même de la vertu n’est pas gratuite, et tant mieux. On fit un crim
chaîné contre Cassius, Brutus, les hommes les plus renommés par leurs vertus , sans qu’on puisse trouver à cette étrange fureur
é de parents sages et modestes, innocent et frugal comme eux, dont la vertu ne souffrit pas la moindre atteinte de l’air empe
Tacite, par quelques-uns de ses contemporains véridiques ? Il y a des vertus dont on ne loue pas les particuliers ; ce sont ce
aton d’Utique, l’austérité des mœurs dans Caton le Censeur. Quant aux vertus domestiques, elles font l’entretien secret des pa
e la maison qui en jouissent. On ne sait si la libéralité fut une des vertus de Burrhus et de Thraséas, et il est à présumer q
t, à Condorcet, à notre Académie française, la connaissance utile des vertus sociales ou des défauts domestiques qui rendirent
au milieu des bruits calomnieux de quelques citoyens qui attaquent sa vertu et ses talents, par une basse jalousie qui souffr
l peut arriver qu’un pervers, écrive et parle aussi disertement de la vertu qu’un homme vertueux : mais ce pervers n’est pas
issance de sa vie privée ? Vicieux, de quel front aurait-il prêché la vertu à son élève ? La moindre contradiction entre ses
n rang et ta naissance t’appelaient ; toi qui es fait pour croire aux vertus , parce que ton âme en est remplie ; tu ne permett
mettras pas que ce frontispice où l’on a vu le masque séduisant de la vertu sur le visage du vice, reparaisse à la tête de l’
mortels213. J’avoue qu’il était difficile que le grand détracteur des vertus humaines fît un meilleur choix. Si Sénèque fut un
x. Si Sénèque fut un hypocrite, le sage n’est qu’une chimère. Mais la vertu est donc une chose bien affligeante, une chose bi
, homme d’une réputation sans tache, et éminemment doué de toutes les vertus . On faisait dire à Flavius : « Chasser un joueur
ec les grands hommes de l’antiquité, l’étrange manie de décrier leurs vertus  ? Eh quoi ! la justice, la bienfaisance, l’humani
nage du moine Xiphilin à celui de Tacite ; un homme distingué par ses vertus , ses connaissances et ses travaux, appuyer de son
la lâcheté, de toutes les passions, de tous les vices, de toutes les vertus , du vrai bonheur, du malheur réel, des dignités,
de braver la mort en présentant à son disciple les remontrances de la vertu (ce qu’il fit, et ce qui lui coûta la vie), le sa
vertueux, et j’ajouterais au plus malheureux des hommes, si jamais la vertu pouvait être profondément malheureuse. Je vous co
de suffisance de deux célèbres personnages que leurs talents et leurs vertus conduisirent aux premières fonctions de l’Empire
iens, le plus sage n’était pas aussi heureusement né : il pratiqua la vertu malgré le penchant naturel qui le portait au vice
r. « N’est-il pas très-ridicule de voir un grave personnage parler de vertu avec des pointes ? » Très-ridicule assurément ; m
ridicule assurément ; mais c’est précisément lorsque Sénèque parle de vertu qu’il est enthousiaste, et cesse d’être subtil. S
ochant de son fils un instituteur célèbre par ses lumières et par ses vertus . On dirait que l’historien pénétrant ait pressent
ligieuses, Racine n’était pas disposé à accorder au paganisme quelque vertu réelle. « J’ai préféré la conduite de Sénèque à c
ur sous tous les rapports, et surtout plus sensible aux charmes de la vertu . » Un de nos anciens écrivains avait pensé de Sén
use ; l’énergie de ses pensées n’est que celle de ses sentiments ; la vertu la plus mâle fait tout son génie. » Mais on lira
Les ouvrages de Sénèque impriment dans le cœur un profond amour de la vertu . On sent l’âme s’élever, et l’homme s’ennoblir, e
moins de beautés ; mais quand je le lis, je vois qu’il a parlé de la vertu en homme qui en connaissait la dignité, et en épr
iments qu’il éprouve sont bien différents : ici il voit l’image de la vertu  ; dans cet endroit, il erre au milieu des spectre
cé dans la connaissance des autres, s’il n’y a, comme je le pense, ni vertu qui soit étrangère au méchant, ni vice qui soit é
ayait dans la langue latine, ou d’un admirateur de la doctrine et des vertus du philosophe, jaloux de l’associer aux disciples
s, croient qu’on leur reproche les crimes des autres. La gloire et la vertu ont cela de commun : c’est d’irriter les méchants
vier de peindre comme un calomniateur éternel de la grandeur et de la vertu  ; avec l’abréviateur Xiphilin, qu’il plaît à La M
il faut de vices pour décrier une grande fortune ! Combien il faut de vertus pour l’excuser ! Soyez modeste, on vous taxera d’
ail les invectives et les impostures de ces ennemis déclarés de toute vertu , et j’ose croire que les gens sensés, qui jugent,
seule fait frémir tout homme qui conserve encore quelque étincelle de vertu . Voyez, ci-dessus, ce qu’on a dit sur le même suj
urais la plus haute opinion de votre constance dans la pratique de la vertu , que je douterais encore que vous osassiez propos
trône des Césars, qu’il était digne d’occuper par ses lumières et ses vertus  : insonti claritudine ad virtutum fastigium evect
qu’il est hypocrite, et qu’il décrie, par quelque secret intérêt, la vertu qu’il honore au. fond de son cœur ; c’est peut-êt
plus forte ; ce n’est pas de la méchanceté qui persévère, c’est de la vertu qui se dément que la malignité publique aime à s’
4, à Rome, par Carminius Falco. (N.) 205. 1. Voyez son traité de la Vertu des Païens, part, ii, pag. 250, tom. V, édit. Par
ndorcet se fait distinguer par la force et l’art dont il présente les vertus et les défauts ; il rassemble les uns et les autr
ts ; il rassemble les uns et les autres dans ses portraits ; mais les vertus sont exposées à la grande lumière, et les défauts
aurait lire les écrits sans être touché d’une secrète passion pour la vertu , eût été, quant à lui, son plus capital adversair
ire plutôt toute autre chose, que la mauvaise vie de Sénèque. » De la vertu des Païens, part, ii, p. 253, t. V, édit. in-12.
hilosophe qui fait honneur à la nature humaine par ses talents et ses vertus . M. de Sacy s’est fait lâchement l’écho des Suili
ir la note 1, page 118 du tome Ier (dans l’Essai sur le Mérite et la Vertu ). 235. C’est longtemps avant que, séduit par la
reprendre… Plutarque jouissait autant des éloges qu’il faisait de la vertu , que Sénèque goûtait de satisfaction, pour ne pas
adiction… Les écrits de Plutarque inspirent partout l’honnêteté et la vertu  ; ceux de Sénèque décèlent un homme qui n’y est p
en tirer, c’est qu’il était d’autant plus sensible au spectacle de la vertu , dont il parle beaucoup mieux, et sur laquelle il
Sénèque décèlent un homme qui n’est pas affermi dans le chemin de la vertu . Oui, au jugement d’un lecteur malintentionné ou
ls ont eu leurs caractères et leurs physionomies… Sénèque commando la vertu et tyrannise le vice ; et Sénèque fait bien… C’es
ant qu’il vous plaira ; il n’en sera pas moins le détracteur de toute vertu  : vous vous tourmenterez aussi inutilement à redr
respecte dans Rollin l’homme savant, l’homme utile, l’homme plein de vertus , de lumières et de goût ; mais je préfère les Ins
es hommes bons, humains, de leur inspirer l’amour de l’ordre et de la vertu , la constance dans l’adversité, le mépris de la d
48 (1813) Réflexions sur le suicide
dre hommage, parce que Votre vie publique signale à tous les yeux les vertus réelles, qui seules méritent l’admiration des pen
nseil ne peut porter que sur la conduite et la fermeté d’âme, dont la vertu et la religion font une égale loi dans toutes les
é de l’homme sans la possibilité du mal. Nous ne pouvons concevoir la vertu sans la liberté de l’homme, ni la vie éternelle s
voir la vertu sans la liberté de l’homme, ni la vie éternelle sans la vertu  ; cette chaîne, dont le premier anneau nous est t
d’innocence qui précédèrent nos fautes. C’est donc se soustraire à la vertu , que de se tuer parce qu’on est malheureux : c’es
qu’on est malheureux : c’est se soustraire aux jouissances, que cette vertu nous aurait données, quand nous aurions triomphé
tre le sacrifice de soi aux autres, ou ce qui est la même chose, à la vertu  ; et le renoncement à l’existence, parce qu’elle
patience et la foi que J.-C. est descendu sur la terre ; et ces trois vertus tendent toutes également à soulager les malheureu
uverait des leçons de prudence : mais toutes celles qui tiennent à la vertu n’auraient qu’une application bien restreinte, ca
nent à la vertu n’auraient qu’une application bien restreinte, car la vertu ne consiste jamais que dans la préférence qu’on d
à cet égard était trompée, le désespoir serait donc légitime ; car la vertu n’étant considérée que comme une spéculation, lor
existe entre le Martyre et le Suicide ? Le martyr sert la cause de la vertu en livrant son sang pour l’enseignement du monde 
sque toujours par l’affaiblissement des forces, et l’exaltation de la vertu nous soutient dans le sacrifice de la vie à ses d
tune, et pour les autres dans le respect qu’inspirent le talent et la vertu . Ceux qui cherchent le pouvoir et la fortune dési
eux points de vue absolument contraires : le sacrifice inspiré par la vertu , ou le dégoût qui résulte des passions trompées.
nous avons soigneusement distingué du sacrifice de son existence à la vertu , ne prouve qu’une chose en fait de courage, c’est
é, où tant d’autres citoyens ont sacrifié si simplement leur vie à la vertu  : l’Angleterre, dis-je, est pourtant le pays dans
eligion et de l’amour un assassinat mutuel ; peut-on donner le nom de vertu à la conduite d’une femme qui se délie volontaire
u sacré. Mais créer, pour ainsi dire, un nouveau monde dans lequel la vertu fasse abandonner ses devoirs ; la religion, se ré
e se sentirait pas digne d’immoler cette gloire même à de plus hautes vertus . Nous croyons avoir montré que le Suicide dont le
aurait faillir. Il n’y a rien de vraiment grand sans le mélange d’une vertu quelconque. Toute autre règle de jugement conduit
tion de Dieu sur la terre ; les anciens mettaient au premier rang des vertus la mort qui soustrait au pouvoir des oppresseurs,
ourquoi donner à vos ennemis, à cette Reine cruelle, à ce peuple sans vertus , l’indigne spectacle… — il ne put achever. — Si j
riompher la vérité ; il y a de l’éternité dans tout ce qui tient à la vertu , et ce que nous avons fait pour elle arrivera jus
49 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre V. Des ouvrages d’imagination » pp. 480-512
e qui importe, c’est de placer au-dessus d’elle les jouissances de la vertu , et de donner à tous les sentiments de l’âme une
orgueil et les préjugés ; mais il faut que la liberté, il faut que la vertu patriotique se soutiennent par un intérêt très ac
els en paix, ou perfides avec décence. L’esprit républicain exige des vertus positives, des vertus connues. Beaucoup d’hommes
es avec décence. L’esprit républicain exige des vertus positives, des vertus connues. Beaucoup d’hommes vicieux n’ont d’autre
ue le succès du vice prête plus à la moquerie que la maladresse de la vertu . Depuis quelque temps, on appelle un caractère dé
ssivement avec art tous les liens qu’il a formés. On veut donner à la vertu l’air de la duperie, et faire passer le vice pour
re, à montrer réunis ensemble le vice et la stupidité, le génie et la vertu . Quels seront nos contrastes, dira-t-on, et d’où
cain, ce qu’il doit y avoir de plus imposant pour la pensée, c’est la vertu , et ce qui frappe le plus l’imagination, c’est le
de la terre disparaissent quand la carrière immense du génie et de la vertu s’ouvre à nos yeux. En effet, l’homme supérieur o
tion, si ce n’est en les dirigeant dans le sens de l’exaltation de la vertu . Nous sommes arrivés à une période qui ressemble,
grands écrivains doivent se saisir d’avance. L’époque du retour à la vertu n’est pas éloignée, et déjà l’esprit est avide de
un seul enthousiasme que la réflexion ne désavoue pas, l’amour de la vertu , cette inépuisable source, peut féconder tous les
50 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre III. De l’émulation » pp. 443-462
usion ; et devenus les maîtres dans les saturnales du talent et de la vertu , ils pèsent sur la pensée captive de tout le poid
qu’il y a de plus républicain au monde, l’amour des lumières et de la vertu . L’esprit sauvage lutte contre la philosophie, se
dans ses choix par l’indignation du vice, ni par l’enthousiasme de la vertu  ; posséder la science des affaires, c’est ne jama
re que la pensée, de plus sûr que la raison, de plus énergique que la vertu . L’on est un grand écrivain dans un gouvernement
e un sacrilège. Vous ne pouvez attacher le peuple à l’idée même de la vertu , qu’en la lui faisant comprendre par les actions
ions les plus marquées entre les hommes, selon leurs talents et leurs vertus . Les nations libres doivent avoir dans leurs trib
t et de l’avenir, l’opinion, seule récompense, seule illusion dont la vertu même n’ait jamais la force de se détacher. Et Cés
mme n’exista plus. Caton représentait sur la terre la puissance de la vertu . Rome l’admirait, de cette admiration libre qui h
51 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre XII. L’antinomie morale » pp. 253-269
troupeau est nécessaire parce qu’elle est le champ où prospèrent les vertus à leur portée et que ne peut pas ne pas mépriser
aliste et antisocial qui est au fond de la morale aristocratique. Les vertus recommandées ou glorifiées par les grands aristoc
ecommandées ou glorifiées par les grands aristocrates ne sont pas les vertus proprement morales, les vertus chrétiennes ou mêm
es grands aristocrates ne sont pas les vertus proprement morales, les vertus chrétiennes ou même stoïques (sauf parfois et en
u même stoïques (sauf parfois et en partie, chez Vigny) ; ce sont des vertus de force, des vertus conquérantes, des vertus amo
parfois et en partie, chez Vigny) ; ce sont des vertus de force, des vertus conquérantes, des vertus amorales. L’individualis
ez Vigny) ; ce sont des vertus de force, des vertus conquérantes, des vertus amorales. L’individualisme aristocratique ne repr
vidu comme une supériorité morale (point de vue chrétien ou stoïcien, vertus de dévouement, de sacrifice, de renoncement) ; il
52 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Michelet » pp. 259-274
L’héroïsme et le dévouement guerrier à la patrie, cette première des vertus naturelles, avait pris à Michelet tout ce qu’il a
rs esprits en restant enfoncé dans leur cœur et en leur inspirant les vertus qui viennent de lui seul : la miséricorde, la gén
e et de leurs hauts faits de bataille dont il se préoccupe que de ces vertus , qu’il croit humaines et qui sont chrétiennes ; c
parable à de tels héros ! Et, voyez ! c’est la plus chrétienne de ces vertus , en ces hommes sublimes, que Michelet a le mieux
’officier qu’il était, devint soldat et ne voulut être que soldat. La vertu la plus rare, la plus étrange, et si étrange qu’o
x autres — Desaix et Hoche — n’atteignirent pas à cette profondeur de vertu surhumaine. Ils ne furent que modestes, désintére
élevé par des prêtres, — ce qui expliquerait le christianisme de ses vertus  ; Hoche le clément, qui ne s’est élevé que par lu
nt, héritent de la fortune des soldats. Il sait que la plus belle des vertus , parmi les hommes, est la plus obscure, et puisqu
53 (1766) Le bonheur des gens de lettres : discours [graphies originales] « Le Bonheur des gens de lettres. — Premiere partie. » pp. 12-34
c’est à toi que j’adresse mes vœux, ame des nobles travaux, mere des vertus & des talens ; toi qui formes les ames vigour
ndépendance, offense le vice, qui veut être despote, elle plaira à la vertu qui fait l’homme, en ne s’assujettissant qu’aux L
r les tableaux de l’Ecrivain philosophique, où les puiseroit-il ? Les vertus & les talens ne germent point dans des ames b
d’une main il foudroye le vice, de l’autre il dresse des Autels à la vertu , déploye toute l’indignation d’une ame sensible c
i ne les touche pas, que ceux dont la foible prudence méconnoit cette vertu supérieure à toute crainte, l’appellent un insens
s voyez tels qu’ils sont, composés de grandeur & de foiblesse, de vertus et de vices, mais qui doivent peut-être leurs cri
a caché dans leurs cœurs le doux sentiment de la pitié, principe des vertus , mais à la Tyrannie, à l’affreuse Tyrannie, qui a
res laborieux, il pourra être pauvre, & ce sera là le gage de ses vertus , & de la noble fierté de son ame. A ce mot je
e ses paroles sont insinuantes & se gravent profondément ! Que la vertu est douce & riante dans sa bouche ! Hommes in
54 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre troisième. Histoire. — Chapitre VI. Voltaire historien. »
s hommes. Sa piété qui était celle d’un anachorète, ne lui ôta aucune vertu de roi. Une sage économie ne déroba rien à sa lib
que malheureux, il n’est pas donné à l’homme de pousser plus loin la vertu … Attaqué de la peste devant Tunis… il se fit éten
uler ; mais voyez quelle méprise ! C’est précisément le contraste des vertus religieuses et des vertus guerrières, de l’humili
éprise ! C’est précisément le contraste des vertus religieuses et des vertus guerrières, de l’humilité chrétienne et de la gra
55 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre VIII. De l’invasion des peuples du Nord, de l’établissement de la religion chrétienne, et de la renaissance des lettres » pp. 188-214
mpire. Une autre nation, non moins éloignée des vrais principes de la vertu , vint conquérir cette nation avilie. La férocité
a force, étaient les seules idées qu’ils eussent jamais conçues de la vertu . Ils plaçaient dans le ciel les délices de la ven
eille. La corruption universelle avait effacé jusqu’au souvenir de la vertu  : qui aurait voulu la rappeler n’aurait obtenu qu
e de la foi. Mais n’aurait-il pas mieux valu, dira-t-on, ramener à la vertu par la philosophie ? Il était impossible à cette
a religion chrétienne était bien plus favorable à l’accroissement des vertus et des facultés de l’âme. Pour s’emparer de carac
assionnée des habitants d’un climat nébuleux : quelques-unes de leurs vertus , la vérité, la chasteté, la fidélité dans les pro
mais la prospérité les avait amollis, et ils perdaient par degré les vertus qui pouvaient excuser leur prééminence sociale. L
met les mêmes récompenses aux deux sexes. L’Évangile qui commande des vertus privées, une destinée obscure, une humilité pieus
prave la bonté, altère toutes les jouissances de la délicatesse ; les vertus et les sentiments ne peuvent résister d’une part
l’abnégation de soi-même, et l’exagération monacale pousse même cette vertu fort au-delà de l’austérité philosophique des anc
56 (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Plan, d’une université, pour, le gouvernement de Russie » pp. 433-452
touffe ou les voile, inspire l’amour de l’ordre, de la justice et des vertus , et accélère la naissance du bon goût dans toutes
ements depuis la peau de la bête jusqu’à l’étoffe de soie. Combien de vertus délicates que l’esclave et le sauvage ignorent !
icates que l’esclave et le sauvage ignorent ! Si l’on croyait que ces vertus , fruits du temps et des lumières, sont de convent
t, en plaisantant ; accoutumer la jeunesse à la pratique éclairée des vertus et l’initier aux sciences par manière de passe-te
à arracher toutes les épines du chemin qui conduit à la science, à la vertu et à la gloire ; nous n’y réussirions pas. Le tem
oc escarpé, à côté de celui de la Science. Le chemin qui aboutit à la vertu et au bonheur est étroit et pénible. Le travail l
, il y a dix mille à parier contre un que le génie, les talents et la vertu sortiront plutôt d’une chaumière que d’un palais.
et la vertu sortiront plutôt d’une chaumière que d’un palais. — La vertu  ! — Oui, la vertu, parce qu’il faut plus de rai
nt plutôt d’une chaumière que d’un palais. — La vertu ! — Oui, la vertu , parce qu’il faut plus de raison, plus de lumière
l’esprit, ni de celles du cœur, ni des passions, ni des vices, ni des vertus , ni des devoirs, ni des lois, ni des contrats, et
si l’on demandait à l’élève, au sortir de sa classe, qu’est-ce que la vertu  ? il ne saurait que répondre à cette question, qu
ations, à la société dont on est membre, aux passions, aux vices, aux vertus , aux caractères et à toute la morale ? Quelle éru
57 (1912) L’art de lire « Chapitre II. Les livres d’idées »
chefoucauld par exemple. Nous nous apercevons qu’il ne croit à aucune vertu . Cela peut nous révolter. Cela peut aussi nous pa
es vices, nous nous saisissons aussi à tel moment comme capable d’une vertu et comme dans une sorte d’impuissance de ne pas c
rcevrons bientôt, rien qu’en faisant mentalement une petite liste des vertus humaines, qu’il y a des vertus dont il ne parle p
isant mentalement une petite liste des vertus humaines, qu’il y a des vertus dont il ne parle pas et par conséquent des vertus
ines, qu’il y a des vertus dont il ne parle pas et par conséquent des vertus qu’il ne nie point. Il ne nie point l’amour pater
e surprendrons, est celui-ci : dissoudre en quelque sorte, diluer une vertu qu’il entreprend, dans tous les défauts qui l’avo
bénéfices, etc. Fort bien ; mais dès lors, si l’on peut dissoudre les vertus dans les défauts qui les avoisinent, on peut diss
auts qui les avoisinent, on peut dissoudre aussi les défauts dans les vertus qui sont proches d’eux et dire : « Tel homme dési
58 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXI. De Thémiste, orateur de Constantinople, et des panégyriques qu’il composa en l’honneur de six empereurs. »
j’ai cru qu’il était digne de l’empereur et de vous de récompenser sa vertu , en l’admettant dans ce conseil auguste : et je n
force ; ce n’est pas même par le mépris des voluptés ; aucunes de ces vertus de l’homme ne conviennent à Dieu : ces vertus tie
luptés ; aucunes de ces vertus de l’homme ne conviennent à Dieu : ces vertus tiennent à des faiblesses. Ce qui nous élève, avi
er. « Le prince qui aime les hommes, dit-il ailleurs, aura toutes les vertus  ; il domptera surtout la colère, mal sans bornes
voir est de le représenter auprès des peuples ? » « L’influence de la vertu du prince, dit-il à Théodose, ne se borne point à
erie ce qui est un juste éloge. L’éloge est un tribut qu’on paie à la vertu . » Dans un de ses derniers discours à Théodose,
ur ceux qui l’honorent que sur ceux qui sont honorés ; car admirer la vertu dans les autres, c’est déjà une preuve de vertu. 
orés ; car admirer la vertu dans les autres, c’est déjà une preuve de vertu . » « Ô mes amis ! dit-il ailleurs, pardonnez-moi,
59 (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIVe entretien. Cicéron (3e partie) » pp. 257-336
que d’extirper ces vices de premier ordre qui combattent de front la vertu . Il faut plus de temps pour l’un que pour l’autre
ces et conserver ses passions. » VII La belle définition de la vertu , santé de l’âme, n’est pas moins éternelle !… Une
thousiasme pour la philosophie (ou la sagesse humaine), mère de toute vertu , ouvre la cinquième Tusculane. Cette apostrophe r
e. Philosophie, seule capable de nous guider ! ô toi qui enseignes la vertu et qui domptes le vice, que ferions-nous et que d
de leur origine, de leur nature ? » Le principe que l’exercice de la vertu est la seule chose qui puisse s’appeler bonheur s
veloppé avec le même élan de conviction dans toute cette œuvre. « La vertu , dit-il, c’est la perfection ou le degré de perfe
ligence qui est la raison parfaite, à laquelle nous donnons le nom de vertu . Or, si le bonheur de chaque espèce consiste dans
perfection qui lui est propre, le bonheur de l’homme consiste dans la vertu , puisque la vertu est sa perfection. » X
est propre, le bonheur de l’homme consiste dans la vertu, puisque la vertu est sa perfection. » X Les Entretiens sur
des dieux, connaissance qui produit la piété, la justice, toutes les vertus , d’où résulte une heureuse vie, semblable à celle
e, qui jette un si vif éclat sur l’ensemble de la philosophie, que la vertu seule suffit au bonheur. Ces travaux terminés, j’
; et, comme c’est principalement à la philosophie que l’homme doit sa vertu et son courage, mon éloge de Caton doit aussi pre
le maître d’Alexandre. Cette odieuse maxime de nos jours : La petite vertu tue la grande, maxime qui permet de violer la mor
st Scipion qui parle, et qui, après avoir professé la politique de la vertu , chante les récompenses que le ciel réserve aux v
mon esprit, tout plein encore de l’objet de nos entretiens ; c’est la vertu de nos pensées et de nos discours d’amener pendan
« Dès que je pus retenir mes sanglots, je dis : Ô mon père, modèle de vertus et de sainteté, puisque la vie est en vous, comme
ulgaire. « Élève tes vœux au-dessus des récompenses humaines ; que la vertu seule te montre le chemin de la véritable gloire,
abondance. Machiavel a sa perspicacité politique, mais il n’a pas sa vertu . J.-J. Rousseau a son harmonie et sa sensibilité
s sceptiques, sa foi ; les excessifs, sa modération ; les pervers, sa vertu . Ils ne voient pas, les petits, les insensés, les
60 (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIVe entretien. Littérature, philosophie, et politique de la Chine » pp. 221-315
rivilège mobile et accessible à tous de l’éducation, du talent, de la vertu , des services rendus ou à rendre à la communauté.
pas qui les égale, mais qui puisse même leur être comparé ! “Les six vertus , dit Han-Tchi, sont comme l’âme du Chi-King ; auc
psaumes de David pour parler de la divinité, de la providence, de la vertu , etc., avec cette magnificence d’expression et ce
ient apporté en Chine plus d’imagination que de discernement, plus de vertu que de critique, décidaient sans façon que les Ki
fut à la fois, par une merveilleuse accumulation de dons naturels, de vertu , d’éloquence, de science et de bonne fortune, l’A
“Oui, ma fille, répondit le père, vous l’épouserez ; je connais votre vertu et votre courage ; vous ferez le bonheur de votre
telligence à la contemplation des choses célestes, à la piété et à la vertu dont la piété est le premier mobile. L’enfant per
e des parents, était encore la source des bénédictions du ciel et des vertus sociales après leur mort. Il fit ainsi des cérémo
son corps est un peu courbé, ses paroles ne tendent qu’à inspirer la vertu . Il ressemble aux sages les plus distingués de la
oirs ainsi formulés constitue l’ordre social, le bon gouvernement, la vertu . La première de ces vertus, l’âme de ces rites ou
tue l’ordre social, le bon gouvernement, la vertu. La première de ces vertus , l’âme de ces rites ou devoirs, est l’humanité, s
u père aux enfants, « De l’époux à l’épouse et à la pratique des cinq vertus capitales qu’il suffit de vous nommer pour faire
’idée de leur excellence et l’obligation de les accomplir. « Ces cinq vertus sont : « 1º L’humanité (c’est-à-dire l’amour univ
son école après lui, commentent ainsi ces trois relations et ces cinq vertus réduites en gouvernement et en rites : « Il faut
de reconnaissance et de volonté donnait un caractère de moralité, de vertu , de divinité à la supériorité du père. Il représe
s plus sages et les plus distingués par leur intelligence et par leur vertu . Ce sont les ministres. Parallèlement à ces minis
à ces usages, la pratique de ces cérémonies, font la troisième de ces vertus capitales, celle qui assigne à chacun ses devoirs
son perfectionnement moral et politique par l’acquisition de quelque vertu ou de quelque connaissance spéciale qui lui manqu
 ; les plus minutieuses pratiques tournent, chez lui, au profit de la vertu . « Il est grave quand il représente, affable et b
Quelle délectation de remonter à de telles hauteurs de sagesse et de vertu à travers la nuit des temps ! Il n’y a pas de bar
61 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « L’abbé Monnin. Le Curé d’Ars » pp. 345-359
d’autres affaires vraiment que de s’occuper des pauvres curés qui, de vertus humbles en vertus humbles, deviennent des saints 
vraiment que de s’occuper des pauvres curés qui, de vertus humbles en vertus humbles, deviennent des saints ; et c’est pour ce
uivalent à du génie et rétablissent l’égalité entre les hommes par la vertu … C’est là ce qui faisait du pauvre curé d’Ars (il
aît dans son empêchement ou son incertitude. Il a l’impétuosité de la vertu héroïque. Ce paysan à la figure de faune, qui ava
une, qui avait peut-être la racine de tous les vices contraires à ses vertus , a gardé son terrible tempérament dans l’accompli
es autres Saints de tous les âges et qui leur est commun à tous : les vertus , les grandeurs, les miracles, les communications
du Curé d’Ars, avisé, futé, très fin au fond, malgré la sublimité des vertus que son âme avait contractée ; pour qui lit ces r
62 (1904) En lisant Nietzsche pp. 1-362
uple, le sien, « qui aime à se griser et pour qui l’obscurité est une vertu  », et il s’écria en style lyrique, songeant surto
s frères, restez fidèles à la terre, avec toute la puissance de votre vertu  ! Que votre amour qui donne et votre connaissance
la terre. Je vous en prie et je vous en conjure. Ne laissez pas votre vertu s’envoler des choses terrestres et battre des ail
des ailes contre des murs éternels. Hélas ! il y eut toujours tant de vertu égarée ! Ramenez, comme moi, la vertu égarée sur
las ! il y eut toujours tant de vertu égarée ! Ramenez, comme moi, la vertu égarée sur la terre. » Ce qui est, donc, certain
ncore : volonté d’égalité, c’est ainsi que nous nommons dorénavant la vertu et nous voulons élever nos cris contre tout ce qu
devenir toujours plus petits. C’est leur doctrine du bonheur et de la vertu qui en est la cause… Ils s’en vont clopin-clopant
fond qu’un désir : que personne ne leur fasse du mal ; cela s’appelle vertu et c’est de la lâcheté… La vertu c’est pour eux c
e leur fasse du mal ; cela s’appelle vertu et c’est de la lâcheté… La vertu c’est pour eux ce qui rend modeste et apprivoisé 
rres, d’invasion et de paix armée ; et cette fatigue elle en fait une vertu . Elle dit : « Jamais de sang versé, jamais de gue
e pour nous la curiosité et la rigueur scientifiques, cette espèce de vertu qui nous est propre. » La curiosité est une passi
ait pas et que le criminel est simplement un homme qui ne sait pas la vertu . — Est-ce que cela ne vous paraît pas puéril ? Ce
l lui semble que puissance et bonheur ne lui appartiendraient pas. La vertu , c’est donc la tentative de considérer un fait de
rité, dans ces questions de culpabilité et d’innocence, de vice et de vertu , est peut-être, non pas précisément le contraire
usqu’aujourd’hui. On s’est, très longtemps, accoutumé à considérer la vertu et le vice comme des causes ; nous avons penchant
c’est le vice qui en est cause. » Nous ne disons pas davantage : « La vertu fait prospérer l’homme, elle apporte longue vie e
vie et bonheur. » Notre opinion est, au contraire, que le vice et la vertu ne sont point des causes, mais des résultats… Nou
rpétuelle, on aime à faire souffrir, on aime à se venger, « c’est une vertu que d’être inventif dans la vengeance et insatiab
la notion de l’homme moral et craignant Dieu, à savoir l’idée que la vertu consiste dans la souffrance voulue, dans la priva
domination de soi, d’aspiration au bonheur personnel ; mais comme une vertu qui dispose favorablement pour la communauté les
elle essaye de donner à l’homme cette « ténacité aveugle, qui est la vertu typique des instruments », et c’est de ces hommes
, mais non pas certes les anciens de l’époque héroïque, faisaient une vertu et qui est quelque chose de gris, de terne, de la
athoustra un sage que l’on disait savant à parler du sommeil et de la vertu … Zarathoustra se rendit chez lui et s’assit devan
it par ton estomac, ce père de l’affliction. Il faut avoir toutes les vertus pour bien dormir. Porterai-je un faux témoignage 
ler le sommeil. Il ne veut pas être appelé, lui qui est le maître des vertus  ! Mais je pense à ce que j’ai fait et pensé dans
l s’empare de moi, le sommeil que je n’ai point appelé, le maître des vertus . » — Lorsque Zarathoustra entendit ainsi parler l
dis on cherchait avant tout, lorsque l’on cherchait des maîtres de la vertu . C’est un bon sommeil que l’on cherchait et des v
s maîtres de la vertu. C’est un bon sommeil que l’on cherchait et des vertus couronnées de pavots. Pour tous ces sages de la c
ladie ayant son hygiène, son régime, hygiène et régime paraissent des vertus , et professeurs de vertu ceux qui les prescrivent
on régime, hygiène et régime paraissent des vertus, et professeurs de vertu ceux qui les prescrivent. — Et cependant c’est la
rochain pour fuir devant vous-même et de cela vous voudriez faire une vertu  ; mais je pénètre votre désintéressement ». Ce qu
e de toutes les passions, de toutes les inclinations et de toutes les vertus , qui sont, de l’aveu unanime, le cortège, la cour
où il se plaît à entrer. Voyez-les, ces combinaisons. On les appelle vertus , le plus souvent. Qu’est-ce que la modération ? U
cres et aussi plats qu’elle-même. Qu’on ait fait de la modération une vertu , cela indique une déchéance et comme une déliques
égoïsme qui sait voir jusqu’à demain. Il est difficile de voir là une vertu si admirable. Et, de plus, la pitié énerve l’homm
ventée par quelqu’un qui n’était un héros en aucune manière. « Cette vertu dont Schopenhauer enseignait encore qu’elle est l
re. « Cette vertu dont Schopenhauer enseignait encore qu’elle est la vertu supérieure et unique, le fondement de toutes les
qu’elle est la vertu supérieure et unique, le fondement de toutes les vertus  ; cette pitié, j’ai reconnu qu’elle était plus da
lle-ci de tous les déchets, c’est ce qui fut appelé jusqu’aujourd’hui vertu par excellence. » — La compassion, pour peu qu’el
notre seul point de vue — est une faiblesse comme tout abandon à une vertu préjudiciable. Elle augmente la souffrance dans l
n parle beaucoup de nos jours de la solidarité. La solidarité est une vertu particulièrement moderne dont on fait beaucoup d’
le, lui qui, vraiment, serait si beau s’il se nettoyait de toutes les vertus dont il se farde ! Parlerons-nous de la piété ?
us dont il se farde ! Parlerons-nous de la piété ? Ce n’est plus une vertu très en usage. Mais ce fut la reine des vertus au
été ? Ce n’est plus une vertu très en usage. Mais ce fut la reine des vertus autrefois, et elle est encore comme sur les degré
able, ni la moins odieuse, de l’égoïsme. Dira-t-on qu’il y a bien des vertus qui ne peuvent pas se ramener à l’égoïsme ? Nous
, donnez-vous aussi pour tels… » Il faut donc reconnaître que dans la vertu qui semble consister dans l’exclusion même de l’é
qui semble consister dans l’exclusion même de l’égoïsme, que dans la vertu qui porte pour nom précisément abolition de tout
out égoïsme, il entre tant d’égoïsme encore qu’on se demande si cette vertu n’est pas l’égoïsme lui-même, et, après cet exemp
ns plus besoin d’aller plus loin et que nous devions convenir que les vertus , pour parler le langage commun des hommes, sont d
er leur égoïsme à eux-mêmes et aux autres. Remarquez que ce masque de vertu , que cette morale-masque, l’homme croit en avoir
ue nos actes fussent bénévolement cachés sous les idées de devoir, de vertu , d’esprit civique, d’honorabilité, de désintéress
utes ces raisons, qui sont irréfutables, il faut réhabiliter la seule vertu vraie de l’homme, la volonté de puissance, l’égoï
crifie », mais : « Sacrifie-toi à moi. » Qu’est-ce que vous appelez «  vertus  » ? Vous appelez bonnes et belles et admirables «
ppelez « vertus » ? Vous appelez bonnes et belles et admirables « les vertus d’un homme, non en raison des effets qu’elles ont
remarquablement. « Car autrement » vous auriez dû « remarquer que les vertus , comme l’application, l’obéissance, la chasteté,
éralement nuisibles à celui qui les pratique… Lorsque tu possèdes une vertu , une vertu véritable et entière, et non pas seule
uisibles à celui qui les pratique… Lorsque tu possèdes une vertu, une vertu véritable et entière, et non pas seulement le pet
tu véritable et entière, et non pas seulement le petit instinct d’une vertu , tu es la victime de cette vertu. Mais c’est bien
as seulement le petit instinct d’une vertu, tu es la victime de cette vertu . Mais c’est bien pour cela que ton voisin loue ta
time de cette vertu. Mais c’est bien pour cela que ton voisin loue ta vertu . On loue le travailleur, bien que par son applica
« au service de la société ». Voilà votre raisonnement en face de la vertu des autres. Il n’est pas précisément vertueux. Il
précisément vertueux. Il est proprement cynique. Les louangeurs de la vertu en devraient dégoûter, par ce qu’il y a de profon
a de nouveau une fois reçu une confirmation visible. » L’éloge de la vertu et autrement dit la morale est donc l’exaltation
dit la morale est donc l’exaltation d’une certaine « déraison dans la vertu , grâce à laquelle l’être individuel se laisse tra
se laisse transformer en fonction de la collectivité. » L’éloge de la vertu et en d’autres termes la morale, est l’exaltation
ur. L’égoïsme, dira-t-on, quand il ne se transforme pas en prétendues vertus , selon la métempsycose ou la mimique, que l’on a
sse de la justice, de la sagesse, de la raison, de la sainteté, de la vertu  ; toujours du stoïcisme de l’attitude (comme le s
une véritable puissance dynamique, n’ont-ils pas donné naissance à la vertu  ! Oui, à la vertu ! — Et, entre nous, la prétenti
sance dynamique, n’ont-ils pas donné naissance à la vertu ! Oui, à la vertu  ! — Et, entre nous, la prétention des philosophes
beau, sur lesquels reposait l’antiquité et qui avaient fait toute sa vertu et toute sa force. Et enfin la Révolution françai
4) fonder sur la terre l’empire de la sagesse, de la justice et de la vertu . » Cette lignée est continuée de nos jours par le
, que l’homme en tant qu’individu. La société n’a jamais considéré la vertu autrement que comme moyen pour arriver à la force
exécution. » C’est cela qui introduit ou qui aide à s’introduire la «  vertu , le devoir, l’amour de la patrie et du souverain 
me, qu’est-ce qu’il en fait ? Précisément, il transporte à l’État les vertus de l’homme privé, il veut mettre dans l’État les
à l’État les vertus de l’homme privé, il veut mettre dans l’État les vertus de l’homme privé et il est absolument convaincu q
les vertus de l’homme privé et il est absolument convaincu que les «  vertus  » d’homme privé doivent être des vertus d’État. A
bsolument convaincu que les « vertus » d’homme privé doivent être des vertus d’État. Autrement dit, il tue l’État. Il veut que
é par la pluralité plébéienne, soit tout ; et pour que l’État ait les vertus , les idées et les sentiments et les mœurs de la p
n dissociation, une transformation de l’État en chose qui n’a que des vertus privées et qui n’a aucune vertu d’État, une trans
n de l’État en chose qui n’a que des vertus privées et qui n’a aucune vertu d’État, une transformation de la force générale e
de la nullité, et la morale, qui fut sa force ascensionnelle, est une vertu négative et nihilisante. — La morale est la volon
gle, la modération, les « convictions » sont de mise, en un mot comme vertus de troupeau : avec elles cette espèce d’hommes, l
e avec toute sa situation. Le regard de l’esclave est défavorable aux vertus des puissants ; il est sceptique et méfiant ; il
ne plus être aimable. Il faut aussi avoir des jours de jeûne pour ses vertus . » — Le jeûne sera pratiqué, de cette façon étend
de grand luxe ; assez forte pour n’avoir pas besoin d’un impératif de vertu  ; assez riche pour pouvoir se passer d’économie e
le propre de l’homme, surtout peut-être des hommes célèbres par leurs vertus . 2° Et ensuite nier que des jugements moraux repo
es œuvres doivent les enthousiasmer, les élever et les entraîner à la vertu . Je ne connais rien sur la terre qui soit plus jo
de vieux ânes et de vieilles filles qu’agite le doux sentiment de la vertu , et « j’ai vu cela », comme parlait Zarathoustra.
lic de Corneille à qui il pouvait faire du bien avec les images de la vertu chevaleresque, du devoir sévère, du sacrifice gén
llement différente de celle des hommes. Elle demande aux femmes comme vertu essentielle, la chasteté, et elle n’a jamais song
e, la chasteté, et elle n’a jamais songé à tenir la chasteté pour une vertu , essentielle ni même importante de l’homme ; et l
ardeur et avec autorité, et elle fait à la femme, de la chasteté, une vertu supérieure et essentielle et un devoir de premier
u historique, au nouvel anobli, à l’athée rivalisant, quelquefois, de vertu avec le croyant ; sentiment, du reste, qui ne dur
63 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre onzième »
torisé de son nom. J’oserai le faire dans la mesure de mes forces. La vertu de Fénelon, les grâces de son génie, le risque de
te. Les malheurs de Rousseau méritent-ils plus de ménagements que les vertus de Fénelon ? Il y a d’ailleurs dans les écrits de
ils y critiquent. Après lui, ce que l’utopiste aime le plus, c’est la vertu . Il l’aime comme idéal, à proportion du peu de ca
l’aime comme idéal, à proportion du peu de cas qu’il fait des simples vertus d’un galant homme. Car, je vous prie, contre le m
tre le mal absolu qui travaille les sociétés, que peuvent ces petites vertus  ? Et s’il les avait, à quoi lui serviraient-elles
s’en mêler. Les honnêtes gens se contentent d’aimer tout bonnement la vertu . Boileau, un type d’honnête homme, a dit de lui :
la vertu. Boileau, un type d’honnête homme, a dit de lui : Ami de la vertu plutôt que vertueux. Ami n’est pas adorateur. L’
la vertu plutôt que vertueux. Ami n’est pas adorateur. L’amour de la vertu n’est pas un enthousiasme ; c’est l’amour de la p
fficultés attachées à une conduite vertueuse. L’honnête homme aime la vertu comme on aime son devoir ; l’utopiste l’adore. Un
u milieu de tous les désordres de l’infidélité. Cette adoration de la vertu dans ces cœurs médiocres est sincère. On dirait c
mande aux gens de bien l’honnêteté qui vient du cœur. Après lui et la vertu , l’utopiste a un troisième amour, l’amour du genr
ves sortirent deux amants : Saint-Preux, un précepteur « qui adore la vertu  » ; — que ne se contentait-il de l’aimer ? — et q
ce qu’il soit vertueux avec tant de bassesse, ni si bas avec tant de vertus . Si Rousseau a ressemblé aux vilains côtés de son
e de toutes les fautes, qu’éclata dans sa tête cette effervescence de vertu durant laquelle il fit le procès à toutes choses
ondements d’une société chimérique, avec la jouissance pour but et la vertu pour moyen. La date est cruelle. Quand Rousseau é
que ronde et ce costume sans épée qu’il avait pris comme livrée de la vertu . Des pensées élevées ne cohabitent pas impunément
eler l’élévation des cœurs médiocres, la déclamation. De même que les vertus que s’imposa Rousseau, après sa réforme, ont je n
tous les gouvernements, dans la morale nous rend incapables de toute vertu proportionnée à notre état, il faut être sans mén
eau. Les défauts de l’écrivain dans J.-J. Rousseau sont comme les vertus de l’homme : ils s’étalent. Aussi a-t-il été très
64 (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIIe entretien. Socrate et Platon. Philosophie grecque. Deuxième partie. » pp. 225-303
e cet holocauste d’un philosophe à la vérité, d’un homme de bien à la vertu , et d’un mourant à l’immortelle espérance. Mais,
ne en remontant à l’essence de l’âme, qui, selon lui, est composée de vertu . « L’âme, dit-il, n’a-t-elle pas sa vertu partic
selon lui, est composée de vertu. « L’âme, dit-il, n’a-t-elle pas sa vertu particulière ? « — Oui. « — L’âme dépourvue de ce
lle pas sa vertu particulière ? « — Oui. « — L’âme dépourvue de cette vertu (qui est son essence) pourra-t-elle jamais s’acqu
e dialogue passe du particulier au général. On examine si la justice, vertu de l’individu, n’est pas logiquement aussi vertu
amine si la justice, vertu de l’individu, n’est pas logiquement aussi vertu de l’État. « Qui est-ce qui a donné naissance au
e catégorie de défenseurs de l’État avec toutes les conditions et les vertus de la profession, il se jette dans des utopies pr
jusqu’ici. Et le tout finit par une homélie vague en l’honneur de la vertu . XXI Voilà la fameuse République de Platon.
e : l’amour conjugal, l’amour maternel, l’amour filial, et toutes les vertus aussi humaines que divines qui émanent de ces tro
nature ? N’est-ce pas là la négation en pratique de cette plus belle vertu de l’instinct, la pitié ? N’est-ce pas là le sacr
pitié ? N’est-ce pas là le sacrilège contre la nature ? Y a-t-il une vertu de la nature qui ne soit violentée et anéantie ai
’au nom même de propriété… on peut assurer que là est le comble de la vertu … Un tel État, qu’il ait pour habitants les dieux
ophe français, est la conception d’un État fondé exclusivement sur la vertu  ! » Quoi ! la famille, que proscrit Platon, est
 ! » Quoi ! la famille, que proscrit Platon, est donc l’opposé de la vertu  ? La paternité est donc un vice ? La maternité es
i seule porte et perpétue ce groupe humain, est donc un attentat à la vertu  ? Nous savons bien que l’éloquent commentateur fr
ment. La mobilité et l’universalité, c’est à la fois son défaut et sa vertu . Libre, sauvage et indomptée dans ses forêts de l
65 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Le marquis de la Fare, ou un paresseux. » pp. 389-408
aits : Pourquoi me laissais-tu, dans la fleur de mon âge, Ignorer ses vertus , ses grâces, ses attraits ?… Et il regrettait le
is d’avoir le cœur haut et de le sentir. Ce fut le siècle des grandes vertus et des grands vices, des grandes actions et des g
t de la sienne qu’il en croyait inséparable, il aima et récompensa la vertu partout où elle ne lui fut pas contraire, et empl
latter d’une vaine apparence, Que c’est à mes défauts que je dois mes vertus . Je chante tes bienfaits, favorable Paresse, Toi
ons pas trop la gloire ; rien n’est plus beau qu’elle, si ce n’est la vertu . Le comble du bonheur serait de réunir l’une à l’
: « Ut pulchra bonis adderent ! » — « La gloire est la preuve de la vertu  », a dit Vauvenargues ; et dans un admirable Disc
ons toujours d’être dupes ou de l’activité, ou de la gloire, ou de la vertu  ! mais qui fait plus de dupes véritables que l’ou
rmis de joindre ici la traduction de la fameuse Hymne d’Aristote à la Vertu , où circule encore et se resserre en un jet vigou
t se resserre en un jet vigoureux toute la sève des temps antiques : Vertu qui coûtes tant de sueurs à la race mortelle, ô l
qui, venu tard et resserré dans un cadre étroit, paraît avoir eu des vertus héroïques. Je sais qu’il y a eu de mauvaises lang
66 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Histoire du chancelier d’Aguesseau, par M. Boullée. (1848.) » pp. 407-427
ins novateur des hommes, était pourtant attaché, par des affinités de vertu et de mœurs comme de pensée, à cette école qu’on
rès quelques pages de lecture continue, l’image de la vie privée, des vertus domestiques, de la piété et de la pudeur de l’écr
parfum. Porté par son mérite, et par l’autorité que lui conférait la vertu paternelle, à la charge d’avocat général à vingt-
issa trop voir alors ce qui lui manquait comme homme politique, et sa vertu , égarée entre Law, Dubois et le Régent, rencontra
s éloges, Saint-Simon se demande comment un magistrat orné de tant de vertus et de talents, qui avait été un si admirable avoc
contrait dans son genre d’esprit que par l’incommodité que causait sa vertu , d’Aguesseau fut exilé deux fois dans sa terre de
faut-il louer en cela la prudence ; mais la prudence n’est guère une vertu de poète ; plus j’étudie son caractère, plus il m
qu’il faut voir briller, sous des cheveux de plus en plus blancs, la vertu toujours égale du vieillard dans toute la fleur d
la vigueur. Sa majesté paisible tenait à un ensemble de mérites et de vertus , difficiles à définir quand on ne veut pas excéde
par un doux rayonnement, d’un fonds de droiture, de mansuétude et de vertu . Puisqu’il faut de loin des auréoles aux hommes,
67 (1766) Le bonheur des gens de lettres : discours [graphies originales] « Le Bonheur des gens de lettres. — Seconde partie. » pp. 35-56
reux qui te tourmenteroient, & tu aurois de moins tes talens, tes vertus & ta renommée. Que te font ces cris odieux ?
e heureuse qui ne tarit point. L’image du beau, ainsi que celle de la vertu est gravée au fond de nos cœurs ; il n’appartient
monde, il plane au haut des Cieux : là, il contemple, il embrasse la vertu dans sa perfection, il s’enflamme pour elle jusqu
me ne lui en ont point imposé, & n’ont point fatigué sa constante vertu . Ce seroit ici le lieu de peindre l’ivresse qui p
caractère rare & sacré d’une ame remplie à la fois d’une extrême vertu & d’une extrême douceur, ne perdit point dans
e placer ici les noms de ces Ecrivains non moins distingués par leurs vertus que par leurs talens ? Je ferois voir que le feu
ions de ces hommes immortels combien leur cœur étoit pénétré de cette vertu douce dont ils se sont efforcés d’étendre l’empir
l’honneur de parler aux hommes, ils ont droit d’attendre de vous une vertu mâle, severe, courageuse, qui sçache prononcer co
68 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XX. De Libanius, et de tous les autres orateurs qui ont fait l’éloge de Julien. Jugement sur ce prince. »
Libanius, sous un gouvernement plus juste, put parler impunément des vertus et des crimes. Son obscurité n’était qu’un défaut
ins ce qu’il fut comme prince ; en détestant son crime, discutons ses vertus  : l’aveu que nous en ferons ne peut nous rendre c
à commander aux hommes ; il est vrai que peut-être il fut forcé à la vertu par le malheur. La mort de son père et de ses frè
a la vie rigide de Caton. On dira peut-être que ce sont là plutôt des vertus d’un cénobite que d’un prince ; on se trompe ; on
ette sensibilité d’organes qui est aussi souvent une faiblesse qu’une vertu , sait faire un bien même éloigné, et s’attendrir
tte bonté dont on abuse, et qui, voisine de l’excès, peut devenir une vertu plus dangereuse qu’un vice. Mais aussi, à beaucou
il imitait. Un autre caractère du grand homme lui manqua, c’est cette vertu qui fait que l’âme, sans s’élever, sans s’abaisse
la société et de la paix publique, sera affermie ; ses talents et ses vertus se trouvant séparés de ses erreurs, les peuples e
69 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XV. De l’imagination des Anglais dans leurs poésies et leurs romans » pp. 307-323
olique que ne l’était celle des Français ? C’est que la liberté et la vertu , ces deux grands résultats de la raison humaine,
ue la destinée leur impose ; et quand on est amené à l’exercice d’une vertu par la privation de quelques avantages personnels
s toutes les idées et tous les sentiments que peut faire naître cette vertu librement adoptée. Ce sont donc, en général, les
dans l’ordre social, ce qui est certain, en général, c’est que leurs vertus domestiques obtiennent seules des hommes toute la
Anglais enfin qui ont fait des romans des ouvrages de morale, où les vertus et les destinées obscures peuvent trouver des mot
rs yeux, et chaque jour qui s’écoule développe une nouvelle grâce. La vertu du père et la beauté de la mère s’aperçoivent déj
des livres, la retraite, le travail et le loisir, une vie utile, une vertu progressive et le ciel approbateur ! telles sont
70 (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Ernest Renan, le Prêtre de Némi. »
au Carmine de Florence, et que la sibylle Carmenta porte la robe des Vertus de François d’Assise dans le tableau de Sano di P
représente l’aristocratie, tout en reconnaissant l’intelligence et la vertu d’Antistius, le blâme par esprit de conservation
e est un aristocrate comme un autre » et que « la morale, le bien, la vertu sont encore des restes de prêtrise ». Le plat Ter
ce triple postulat de la vie morale : Dieu, justice, immortalité ! La vertu n’a pas besoin de la justice des hommes ; mais el
poète, il est historien  Ou bien parmi de magnifiques paroles sur la vertu , il nous avertit subitement qu’elle n’est que dup
nous scandalise ; mais ce n’est pourtant qu’une façon de dire que la vertu est à elle-même sa très réelle récompense. S’il n
lusion d’une conscience infiniment délicate qui veut nous surfaire la vertu  S’il garde parfois dans l’expression des sentime
71 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 190-194
de Arrête ce transport, & lui parle en ces mots : Apprends que la Vertu forme seule un Héros. Tu vois le fol Orgueil, la
tres enfin, surveillans assidus, Qui des Palais des Rois écartent les vertus . Mais quel objet t’arrête ! A sa fatale vue, D’
par-tout ces monstres dans lui-même : Il faut, pour les dompter, une vertu suprême, C’est-là l’unique gloire ; un Prince gén
uis XIV : M. de Voltaire n’en a pas de mieux frappés. Que ses hautes vertus font naître de Grands Hommes ! Les exemples des R
72 (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « La reine Marie Legkzinska »
Marie Leckzinska en sortit à son honneur et parut aussi claire que sa vertu . « Vertueuse Esther, le temps de l’épreuve est p
dire (ou à peu près) qu’ayant à choisir entre les grâces mêmes et la vertu , le prince n’avait cherché que cette dernière. Su
le trait que pour faire voir qu’involontairement le divorce entre la vertu et les grâces se marquait dès le premier jour. Vo
ine ne soit point du tout jolie. Tout le monde est enchanté ici de sa vertu et de sa politesse. La première chose qu’elle a f
pas une Élisabeth de Parme ; elle n’avait que de la droiture et de la vertu . II. Elle avait affaire aussi au prince le plus g
uvre : que sera-ce donc, étant reine ? Elle pratiqua saintement cette vertu royale tous les jours de sa vie. Avant l’exil du
it que l’âme douce, elle n’avait point un grand cœur ; elle avait des vertus , elle ne manquait même pas d’un certain agrément 
e cette personne intimidée et alarmée. Sa modestie, qui exprimait des vertus précieuses, accusait aussi cette défiance secrète
le devoir s’arrange-t-il pour être si souvent ennuyeux ? Pourquoi la vertu n’est-elle pas visitée aussi du génie ou du démon
73 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXIII. Des éloges ou panégyriques adressés à Louis XIV. Jugement sur ce prince. »
à Louis XIV de ses devoirs, mais on lui parlait presque autant de ses vertus  : on mêlait avec adresse, au langage de l’évangil
se, l’éloge funèbre de ce roi : toutes les chaires retentirent de ses vertus . Il y eut en France vingt-sept ou vingt-huit orai
appris l’art le plus difficile des rois, celui de n’abuser ni de ses vertus ni de ses forces. Si on l’examine du côté des tal
de l’éclat de son règne, il confia l’espérance du règne suivant à la vertu et au génie. Ce fut un mérite surtout d’avoir app
son exil ; mais la proscription de l’ouvrage le plus éloquent que la vertu ait jamais inspiré au génie : il est difficile, s
rocher lui-même en mourant. Dans ces moments où tout fuit, mais où la vertu reste ; où les flatteries et les éloges de cinqua
efois, comme dans l’ancienne Rome, on punirait l’honnête homme de ses vertus , et l’homme de génie de ses talents, qui voudrait
ait qu’une cabale d’autant plus terrible, qu’on y mêlait le nom de la vertu , n’opprimât un grand homme. Quel sera donc le ran
74 (1861) Cours familier de littérature. XI « LXVIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (2e partie) » pp. 417-487
soit même onéreux au lion qui l’a engendré, cependant le lion, par la vertu occulte de la paternité seulement bestiale, veill
e même sillon ! Voilà un beau principe social à établir pour base des vertus dans toute sociabilité en ce monde ! Étonnez-vous
dévouement de chacun à tous, c’est le sacrifice ; En un mot, c’est la vertu . Toute société fondée sur l’abject égoïsme, toute
itique n’est donc pas seulement une société en commandite : c’est une vertu , c’est une religion ! Cette définition, que nous
rd de la Providence divine daignerait-il seulement y tomber ? Ôtez la vertu du plan divin du Législateur suprême, à quoi bon
conjugal et que l’amour paternel attachent par un double instinct de vertu désintéressée à ces deux mêmes êtres dépendants d
e la loi ! Qu’il y a loin de cette législation marquée du sceau de la vertu , de la moralité, de la divinité, à cette législat
elon nous, les meilleures lois sont celles qui contiennent le plus de vertus  ! Il y a un monde entre ces deux systèmes. Lisez
l, et demandez-vous, en finissant la lecture, si vous vous sentez une vertu de plus dans l’âme après avoir lu. Lisez les légi
oran, et demandez-vous si vous ne vous sentez pas soulevé d’autant de vertus de plus au-dessus de la législation du Contrat so
rime n’est qu’ignorance, leur crime même n’est qu’utopie, c’est de la vertu en délire ; mais le délire de la vertu n’a pas de
e n’est qu’utopie, c’est de la vertu en délire ; mais le délire de la vertu n’a pas des effets moins funestes que celui du cr
es, en supposant l’égalité des titres de capacité, d’intelligence, de vertu filiale, c’est-à-dire de droits égaux entre les e
e la constitution de la fraternité, heureuse de la félicité d’autrui, vertu des vertus !… Je m’arrête ; nous reprendrons l’En
itution de la fraternité, heureuse de la félicité d’autrui, vertu des vertus  !… Je m’arrête ; nous reprendrons l’Entretien sur
75 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 14, qu’il est même des sujets specialement propres à certains genres de poësie et de peinture. Du sujet propre à la tragedie » pp. 108-114
pect pour les loix de la societé dont on est membre est une si grande vertu , qu’elle excuse sur la scene l’erreur qui nous fa
en resistant à la tentation qu’un homme à qui il reste encore quelque vertu ne les commet pas, c’est parce qu’il n’est pas en
tre porté par un premier mouvement de colere, un premier mouvement de vertu le retiendroit. Les vertus n’ont-elles pas leurs
ouvement de colere, un premier mouvement de vertu le retiendroit. Les vertus n’ont-elles pas leurs premiers mouvemens ainsi qu
76 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre IV. Des éloges funèbres chez les Égyptiens. »
itres et sans pouvoir, réduit à lui seul, et escorté seulement de ses vertus ou de ses vices. Là se dévoilaient les crimes sec
n assemblait la famille ; les enfants venaient recevoir des leçons de vertu en entendant louer leur père ; le peuple s’y rend
il y a une différence remarquable, c’est qu’ils étaient accordés à la vertu , non à la dignité ; le laboureur et l’artisan y a
émonie vaine, où un orateur que personne ne croyait, venait parler de vertus qu’il ne croyait pas davantage, tâchait de se pas
77 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XIII. »
sont impuissants à rien faire de grand, s’il n’existe un principe de vertu , de justice, de liberté, dans le souverain et dan
ntera les œuvres de Jupiter ? Salut, ô Père ! Salut encore ! Donne la vertu et la richesse. Car, sans la vertu, la richesse n
, ô Père ! Salut encore ! Donne la vertu et la richesse. Car, sans la vertu , la richesse ne saurait élever les hommes ; ni la
Car, sans la vertu, la richesse ne saurait élever les hommes ; ni la vertu , sans la richesse. Donne donc et la vertu et la r
t élever les hommes ; ni la vertu, sans la richesse. Donne donc et la vertu et la richesse. » De ce langage plus solennel qu
ce sceptre équitable, de ce soin de cueillir la fleur des plus hautes vertus , de cette patience à supporter la plainte, de cet
chet de la dignité humaine chez les Grecs, dans cet abaissement de la vertu civile qui suivit la conquête d’Alexandre et marq
iter, c’est le Dieu des Juifs qui est adoré ici, ce Dieu qui donne la vertu et la richesse, et qui, même par les biens terres
le Dieu tout-puissant lorsqu’on les lui demande en même temps que la vertu , tout semble ici reproduit du charnel et du divin
uve, les deux lois et les deux grandeurs de l’homme, le travail et la vertu , n’auraient plus où se prendre ici-bas. Mais n’ép
ont pas dédaignés de l’avenir. Mais c’est de Jupiter que j’attends la vertu . » Rien, ce semble, de plus élégant que le style
ier le vice de cette monarchie née de la poussière d’Alexandre. Nulle vertu civile, nul souvenir de gloire et de liberté n’es
78 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Études sur Saint-Just, par M. Édouard Fleury. (2 vol. — Didier, 1851.) » pp. 334-358
is roi de la terre ; Tremble, méchant, ton bonheur va finir ! Humbles vertus , approchez de mon trône ; Le front levé, marchez
ls hommes. Un autre mot qui est le cachet de ce temps, c’est celui de vertu  ; jamais on n’en fit si grand usage : Tant d’hom
t mis en peine de chercher dans le fond de son cœur ce qu’il avait de vertu , pour connaître ce qu’il méritait de liberté. La
le degré de liberté qui peut être accordé par les lois et le degré de vertu qu’indiquent les mœurs, on aurait résolu le probl
ust, tout le premier, commence par se trouver une très grande dose de vertu  ; il se pose dès l’abord en sage : N’attendez d
e cause et recommandez-le-lui, car il n’a point encore l’audace d’une vertu magnanime. Adieu ; je suis au-dessus du malheur.
veut bien de la république, personne ne veut de la pauvreté ni de la vertu … Il s’agit de faire une république d’un peuple ép
rchie ; il s’agit d’établir la confiance ; il s’agit d’instruire à la vertu les hommes durs qui ne vivent que pour eux. Ce qu
c’est qu’on a fait une république avec des vices ; faites-en avec des vertus  : la chose n’est pas impossible. Elle n’était pa
que cet exemple fructifie sur la terre ; qu’il y propage l’amour des vertus et le bonheur : le bonheur est une idée neuve en
malade. Les notes qu’on a trouvées dans ses papiers ne parlent que de vertu , de justice et d’innocence. Ce ne sont qu’apostro
79 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Madame Necker. » pp. 240-263
cessé de se continuer jusqu’à nous par une descendance de gloire, de vertu et de grâce. Pour bien apprécier Mme Necker, qui
la scène de leurs plus charmantes idylles, et elle y puisa, avec les vertus du foyer, le principe des études sérieuses. Elle
s : Vous qui, chez la belle Hypatie, Tous les vendredis raisonnez De vertu , de philosophie, etc. Ce n’était pas trop de ces
 : « Malgré le préjugé, j’ai trouvé au milieu de Paris des gens de la vertu la plus pure, et susceptibles de la plus tendre a
t le petit abbé Galiani, « qui ne pouvait lui pardonner d’avoir de la vertu , et d’observer le froid maintien de la décence » 
a convenance stricte qui régnait avant tout ; chez l’autre c’était la vertu et un fonds de bonté qui perçait jusque dans le d
erchent sans cesse un univers où la bienfaisance soit la première des vertus . Quel retour ne fais-je point sur nous en particu
mi, lui fournit l’occasion de développer et de pratiquer en grand ses vertus . Les malades, à la date de 1778, étaient encore t
ns de la nature en société et de la morale. Forte de son exemple, des vertus et de la religion de toute sa vie, elle vient pla
un à l’autre marquent les époques de leur longue vie par des gages de vertus et d’affections mutuelles ; ils se fortifient du
80 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 92-99
les former, il faut qu’elle réunisse tous les talens & toutes les vertus , un esprit capable de toutes les connoissances, u
voir une profonde sagesse ; aux charmes de l’éloquence l’empire de la vertu  ; à l’élévation des dignités un amour aussi éclai
t l’embellir ; tous les hommes, le respect des Loix, les regles de la vertu & les charmes qui la font aimer. Comment M. D
eur & toutes les graces. Nous n’ajoutons pas ici le détail de ses vertus  ; la Postérité en chérira toujours le souvenir, a
81 (1858) Du roman et du théâtre contemporains et de leur influence sur les mœurs (2e éd.)
t5 », et confessent que, pour eux, la beauté est la même chose que la vertu 6. Du reste, dans leurs peintures, ils vont, sous
e un droit pour tous. Surtout, ne posez pas en maxime qu’il y a de la vertu à se tuer, pour échapper aux suggestions du vice,
se tuer, pour échapper aux suggestions du vice, car ce serait nier la vertu même qui consiste à les vaincre. Ne donnez pas le
pendre, en définitive, dans l’homme, le bien et le mal, le vice ou la vertu , d’une question de tempérament, d’inclinations in
nt. Quelle fausse idée les hommes se sont faite jusqu’à présent de la vertu  ! Ils allaient au rebours des enseignements de la
llaient au rebours des enseignements de la nature. « Qu’est-ce que la vertu dont ils parlent sans cesse ? La vraie force est-
richissez-vous et jouissez. Le plaisir est le but suprême : il est la vertu et la sainteté même. Fourier est plus explicite e
nt à elle sans contrainte, l’homme atteint à la fois le bonheur et la vertu . N’est-ce pas là, mot pour mot, l’évangile dont l
e celui-ci : « Nos femmes légitimes nous doivent des enfants et de la vertu , mais elles ne nous doivent pas l’amour72. » Et
ver chastes et fidèles, les hommes se sont étrangement trompés. Nulle vertu ne demande plus de force que la chasteté, et l’es
e liaison, ni crime, ni rien qui puisse faire froncer le sourcil a la vertu la plus sévère. Combien d’honnêtes gens contracte
era compromise, sera la femme honnête : et cela non point à défaut de vertu , mais d’habitude98. » On n’a que blâme et invect
du mariage, pour en faire le tombeau de l’amour, du bonheur et de la vertu , pour en faire une prostitution jurée 102… » De
’est par l’amour seul qu’il existe ; l’amour seul fait sa force et sa vertu , le consacre et le maintient. Le mariage légal et
Floriani. L’auteur, parlant d’un homme imbu de nos vulgaires idées de vertu et de devoir, s’exprime ainsi : « Il était de ceu
et de devoir, s’exprime ainsi : « Il était de ceux qui croient que la vertu est de s’abstenir du mal, et qui ne comprennent p
l’amour humain, l’attrait d’un sexe pour l’autre, avec cette sublime vertu , la charité chrétienne ? La sanctification de l’a
hèse morale, elle se réduit à ceci : l’amour est la même chose que la vertu  ; la passion est identique au devoir ; elle dériv
en maxime ; à savoir, que l’amour a en lui une force réparatrice, une vertu purifiante ; qu’il efface les souillures et rend
er cet amour, si profond et si désintéressé qu’il soit, en mérite, en vertu , voilà ce qu’il est étrange, inouï d’avoir imagin
sion ne se sert pas d’antidote à elle-même. On ne fait pas plus de la vertu sérieuse et solide avec la passion et ses délires
oiqu’on fasse, l’un sera toujours de l’amour ; l’autre seul est de la vertu . Chapitre II. Morale privée (suite). — Esprit
gé, et qu’il n’y a, en ce monde, nulle différence entre le vice et la vertu . Quelque chose qui heurte moins la conscience, qu
ctoires, alliant en eux la grandeur et la bassesse, l’ignominie et la vertu , la turpitude et le dévouement. Tantôt il plaça l
nature humaine n’admet point ces monstrueuses alliances de la suprême vertu avec la suprême corruption. Il y a là bien autre
té morale. À une certaine profondeur dans le mal on ne trouve plus la vertu , de même que dans les cavernes infectes, au-delà
là aux hommes un grand enseignement moral, montrer comment une seule vertu relève la bassesse ou purifie le crime ? Morale f
contradictoires, de sentiments incompatibles, ce n’est pas exalter la vertu , c’est en souiller l’image et en profaner le nom.
notions morales, en élevant la fille de joie au plus haut degré de la vertu , et en affectant de tout rabaisser autour d’elle.
es combinent leurs acides et leurs sels : ils mettent à côté de leurs vertus des calculs infâmes ; ils recouvrent leurs corrup
nnocence, et ils continuent d’appeler cela des noms d’innocence et de vertu . Voyez par exemple ce qu’il y a sous leurs dévoue
aisser le champ libre à l’amour adultère de sa femme. Que voilà de la vertu bien entendue et de l’héroïsme bien placé138 ! Le
ieux, le Christ de la paternité 140. Poursuivez, et après avoir vu la vertu se faire complice du crime, le dévouement se mett
imilé, égalé à l’amour maternel ? la corruption qui se dit sœur de la vertu , et qui, n’ayant plus la conscience d’elle-même,
nation, mais qu’on affecte d’exalter comme la suprême et incomparable vertu . « Est-ce qu’il est digne d’elle, votre garçon ?
nête homme et bon ouvrier tant qu’il voudra, est-ce qu’il a montré sa vertu par des épreuves comme les nôtres145 ? » Je veux
déifier, l’amour lui-même n’a pas échappé à ses souillures. Comme la vertu , elle se plaît à le mêler à l’infamie, à l’associ
er le triomphe du mal ici-bas : le vice partout heureux et honore, la vertu toujours méconnue et opprimée ; c’est là la thèse
et étrange raisonnement que, mieux on établit l’incompatibilité de la vertu et du bonheur en ce monde, mieux on prouve par là
r dans la condition humaine ? Pourquoi faire le vice plus heureux, la vertu plus difficile qu’ils ne le sont réellement ? Si
e pour un dévouement sublime ! Quelle dérision odieuse que ce prix de vertu dérobé par une abominable hypocrisie ! N’est-ce p
corruption. Sa misère et son opprobre donnent la mesure exacte de sa vertu . Beau criterium moral, n’est-il pas vrai ? Doctri
al n’est que trop enclin à abuser de la raillerie, rendre ridicule la vertu ou plaisante l’infamie, c’est caresser un fâcheux
s’y soumettre, qu’il faut être fort pour lui résister ? Appelez-vous vertu un calcul d’égoïsme si facile à faire, et dans le
ne leur dois que haine176… » Plus loin, Antony s’écrie : « Devoir et vertu , vains mots177 !… » Et Adèle ajoute : « Il m’acc
té appelle devoir, vertu178… » Le devoir, convention et préjugé ; la vertu , hypocrite respect des convenances ; les lois soc
umanité était seul digne d’une âme vertueuse. Fastueuse et mensongère vertu , qui met une grande abstraction à la place des in
êtes pauvres, il suffit ; passez à la droite du Père : pauvreté vaut vertu . Vous êtes riches, c’est le sceau de l’anathème ;
épris la grande dame, sa rivale : « Ah ! fard, hypocrisie, trahisons, vertus singées, fausses femmes que vous êtes ! Non, pard
re ces prétendus peintres de nos mœurs, pour trouver encore un peu de vertu sur cette terre, c’est chez le peuple qu’il faut
pour le moins adultère, et que la seconde est un modèle de toutes les vertus . On voit poindre ce système dans Valentine de Mme
ourgeoisie opulente, pour leur enseigner cette morale que richesse et vertu sont choses incompatibles. Dans le second roman,
lustres familles de la France, ce parallèle obstinément poursuivi des vertus du pauvre et des vices du riche se traduit en un
es pauvre ? Il faut voler pour être riche… Depuis longtemps, crime et vertu ne sont que des mots. Tuer un homme est un acte q
iments n’appartiennent qu’au pauvre. Toutes les misères et toutes les vertus y sont le partage du pauvre : toutes les félicité
voilà où vous arriverez !… Ah ! insensé, pourquoi ai-je compté sur la vertu  ? pourquoi n’ai-je pas choisi plutôt la route du
roit de naissance 262 », Antoine, le pauvre, à bout de patience et de vertu , las de souffrances sans terme, assassine son riv
drame du même écrivain, où, à travers les phrases accoutumées sur la vertu , percent les mêmes idées de colère et les mêmes s
r du Chiffonnier de Paris. Jean, le chiffonnier, c’est la probité, la vertu , la générosité même ; il n’a qu’un tort, tort bie
nt nouveau : Faust, négation amère de la science, de la beauté, de la vertu  ; Werther, peinture brûlante des agitations stéri
courage dans les épreuves, la persévérance dans les entreprises, les vertus mâles et austères, les grandes œuvres et les gran
…… « L’hypocrisie est morte, on ne croit plus aux prêtres ; « Mais la vertu se meurt, on ne croit plus à Dieu. ……………………………………
urs ; c’est le grand fléau de cet âge du monde. Il n’y a plus que des vertus négatives. » Qui donc parle ainsi ? L’un des écri
oire289. » N’a-t-elle pas fait plus ? après avoir greffé les grandes vertus sur le tronc des grands vices, n’a-t-elle pas ima
mour souvent de remords combattu, « Paraisse une faiblesse et non une vertu  », avait dit Boileau. Boileau de nos jours n’a p
ourné son précepte : de faiblesse qu’il était, l’amour est devenu une vertu . À la condition d’être violent, furieux, irrésist
êt, mais, ce qui était inouï jusqu’alors, un modèle de dévouement, de vertu et de grandeur morale. Qui s’étonnera, devant cet
dans un monde supérieur et meilleur ; il faisait d’eux des modèles de vertu , de délicatesse et de pur amour. De nos jours, le
la vie de la famille, c’est son privilège que, tant qu’elle en a les vertus , on peut dire qu’il ne lui en manque aucune d’ess
les habitudes plus honnêtes de la famille. Partout, et là même où la vertu est absente, vous trouverez du moins un respect d
souvent sous l’influence de la passion ou du sophisme ; et alors, de vertu qu’il était, il devient vice ; son vrai nom alors
alté, adulé, gratifié à l’exclusion des classes riches, de toutes les vertus et de toutes les grandeurs morales ? La courtisan
n ; ne faites point le vice plus beau, plus séduisant qu’il n’est, la vertu plus difficile ou plus déshéritée. Un vieux maîtr
u poème dramatique se rencontre en la naïve peinture des vices et des vertus , qui ne manque jamais à faire son effet, quand el
n ne les peut confondre l’un dans l’autre, ni prendre le vice pour la vertu . Celle-ci se fait alors toujours aimer, quoique m
t au drame et au roman de se faire précepteurs de morale. La leçon de vertu ni le sermon ne sont dans les conditions de l’art
arpentier, 1845. 6. « Je pense que la correction de la forme est la vertu . » Id., ibid. 7. « Ici-bas tout est le produit
es sortes de turpitudes : héroïsme paternel ! Autrefois on mettait la vertu à sacrifier tout, sa vie, son bonheur, celui des
0. « Leoni est un corps robuste animé d’une âme immense : toutes les vertus et tous les vices, toutes les passions coupables
rs, sous une autre forme : « Braver la honte, dit Pulchérie, c’est ma vertu . Si je suis avilie, du moins je ne suis pas ridic
irer notre cœur pour obéir à la nécessité pressante ou à l’inflexible vertu , en est-il, en peut-il jamais être qui nous force
en là le Vautrin du roman qui avait pour maxime : « La fortune est la vertu . » Le Père Goriot, p. 215, t. Ier. C’est lui qui
82 (1858) Du vrai, du beau et du bien (7e éd.) pp. -492
té et la responsabilité des actions humaines, l’obligation morale, la vertu désintéressée, la dignité de la justice, la beaut
te sainte cause de la vérité immatérielle, de la beauté idéale, de la vertu désintéressée et de la foi en Dieu, plus éloquent
à Dieu, le plaisir ou du moins le bonheur s’ajoute ordinairement à la vertu , mais que l’idée même de la vertu est essentielle
bonheur s’ajoute ordinairement à la vertu, mais que l’idée même de la vertu est essentiellement différente de celle du bonheu
pose toute morale, le principe qui oblige l’homme de bien et fonde la vertu , n’est-il pas de la même nature ? ne s’étend-il p
is-je ne pas admettre cette vérité ? On l’aperçoit alors par la seule vertu de l’intelligence qui nous a été départie et qui
ur atteindre cette essence invisible, partir d’un principe qui ait la vertu de rattacher le visible à l’invisible, le phénomè
yant aimer les choses finies, même en aimant la vérité, la beauté, la vertu . C’est si bien l’infini lui-même qui nous attire
s, jusqu’à ce que l’innocence, à jamais perdue, soit remplacée par la vertu , la foi naïve par la vraie science, et qu’à trave
ifier par l’amour avec celui dont l’infini nous sépare. L’idéal de la vertu n’est plus la courageuse persévérance de l’homme
es. La vraie union de l’âme avec Dieu se fait par la vérité et par la vertu . Toute autre union est une chimère, un péril, que
age, c’est-à-dire la raison, la liberté, la conscience. Sans doute la vertu a sa prudence, et s’il ne faut jamais céder à la
nde sur les droits de la mort, et de rêver l’état des saints quand la vertu seule nous est imposée, et quand la vertu est déj
l’état des saints quand la vertu seule nous est imposée, et quand la vertu est déjà si rude à accomplir, même très imparfait
est beau, que le désintéressement et le dévouement sont beaux, que la vertu est belle ; si l’on vous conteste la vérité de ce
écouvertes de Descartes et de Newton, les exploits du grand Condé, la vertu de saint Vincent de Paul ; élevez-moi encore plus
ploie-t-il pas les hautes pensées de la justice, de la liberté, de la vertu , en un mot, toutes les idées morales ? Dira-t-on
s considérons le monde moral et ses lois, l’idée de la liberté, de la vertu , du dévouement, ici l’austère justice d’un Aristi
e de l’intérêt, après une lutte héroïque, et sacrifie la fortune à la vertu . Regardez-le au moment où il vient de prendre cet
t objet inanimé. C’est que la figure humaine, même en l’absence de la vertu et du génie, réfléchit toujours une nature intell
la justice divine dans la paix et le contentement qui accompagnent la vertu , dans les troubles et les déchirements, inexorabl
êves stériles et ne produit rien ou rien de grand. Le génie seul a la vertu de convertir ses conceptions en créations. Si le
immuable, et se servant d’un pareil modèle, en reproduit l’idée et la vertu , ne peut manquer d’enfanter un tout d’une beauté
eur, c’est le même sentiment qui remplit la sienne. Il se confie à la vertu de la beauté ; il la fortifie de toute la puissan
e un autre dessein, un autre but que le service de la vérité et de la vertu . L’histoire ne raconte pas pour raconter, elle ne
ts événements avec leurs causes et leurs effets, avec les fautes, les vertus , les crimes qui se trouvent mêlés ensemble dans l
anité des prétentions immodérées, la puissance de la sagesse et de la vertu , l’impuissance de la folie et du crime. Thucydide
assions armées les unes contre les autres, les luttes violentes de la vertu et du crime, les jeux du sort, les leçons de la P
la nature humaine, à la passion la plus noble, la plus voisine de la vertu , l’admiration ; et de l’admiration portée à son c
r Romain on chrétien. Il est l’interprète des héros, le chantre de la vertu , le poète des guerriers et des politiques122. Et
u monde peut-être qui a renfermé dans le plus petit espace le plus de vertu et de génie, tant d’hommes admirables et de femme
cette idée éclate-t-elle davantage, où la justice et l’injustice, la vertu et le crime, l’héroïsme et la faiblesse paraissen
t aussi les mots de sacrifice, de désintéressement, de dévouement, de vertu  ? Toutes les langues comme toutes les nations ne
hevé. Connaissez-vous une langue, un peuple, qui ne possède le mot de vertu désintéressée ? Qu’appelle-t-on partout un honnêt
constante, plus ou moins éprouvée, mesure les différents degrés de la vertu . Un homme pousse-t-il le désintéressement jusqu’a
r produire sur eux des effets certains. Est-ce l’égoïsme habile ou la vertu désintéressée que les poètes célèbrent ? Nous dem
uccès de l’adresse heureuse, ou pour les sacrifices volontaires de la vertu  ? Le poète sait qu’il y a dans le fond de l’âme h
sont, comme nous, sensibles au bien et au mal, qu’ils distinguent la vertu et le vice, qu’ils sont capables de s’indigner et
l’on n’admet pas la distinction essentielle du bien et du mal, de la vertu et du crime, du crime fondé sur l’intérêt, de la
du mal, de la vertu et du crime, du crime fondé sur l’intérêt, de la vertu fondée sur le désintéressement. Ébranlez cette d
désespoir encore à un tout autre joug que celui de la raison et de la vertu , à ce désordre réglé qu’on appelle le despotisme.
ce, de la volonté libre et du désir, du devoir et de l’intérêt, de la vertu et du bonheur, avec cette croyance profondément e
nce profondément enracinée que le bonheur est une récompense due à la vertu , et que le crime en lui-même mérite d’être puni e
sion. Elle admet comme le genre humain les mots de bien et de mal, de vertu et de vice, de mérite et de démérite, de peine et
à notre véritable intérêt : le mal, c’est ce qui y est contraire. La vertu est cette sagesse qui sait résister à l’entraînem
et le démérite, la peine et la récompense sont les conséquences de la vertu et du vice : pour n’avoir pas su chercher le bonh
. Celui qui a fait l’homme n’a pas confié le soin de son ouvrage à la vertu seule, au dévouement et à une charité sublime : i
térise la personne humaine. La volonté est le signe infaillible et la vertu propre d’un être réel et effectif : car comment c
génie du calcul est la sagesse par excellence ; que dis-je ? c’est la vertu  ! Mais ce génie n’est point à la portée de tout l
rande science pour être honnête homme. Il en faut beaucoup moins à la vertu ordinaire, dont la devise a toujours été : Fais c
e circonstances indépendantes de moi, tandis qu’elle peut tout sur la vertu , car la vertu n’est qu’un emploi de la liberté. D
s indépendantes de moi, tandis qu’elle peut tout sur la vertu, car la vertu n’est qu’un emploi de la liberté. De plus, le bon
nce. Je veux établir seulement que le bonheur est une chose et que la vertu en est une autre, que l’homme aspire nécessaireme
mme aspire nécessairement au bonheur, mais qu’il n’est obligé qu’à la vertu , et que, par conséquent, à côté et au-dessus de l
té commune est le principe à la fois du devoir et du droit ; c’est la vertu de chacun et c’est la sécurité de tous ; par un a
du mal, du juste et de l’utile, de l’honnête et de l’agréable, de la vertu et de l’intérêt, de la volonté et du désir, de la
ce la grande institution, naturelle et divine, de la récompense de la vertu par le bonheur, et de la réparation de la faute p
les maîtres, ne peut donner qu’un plaisir rare et précaire. Comme la vertu a ses jouissances, le crime aussi a ses douleurs.
ne rachètent leurs crimes par d’énergiques remords, ou par de grandes vertus mêlées à leurs crimes. Ce sentiment n’est pas la
hisons avec la douleur et avec la joie, qui n’ont rien à voir avec la vertu et avec le crime. Nous sympathisons même avec les
. Si vos désirs sont impétueux et violents, l’idée des plaisirs de la vertu ne sera-t-elle pas en vous bien plus aisément vai
a sympathie pour le talent affaiblit l’indignation que fait naître la vertu outragée. On passe quelque chose à Voltaire, à Ro
beaucoup assurément ; mais le désintéressement est la condition de la vertu , non la vertu elle-même. On peut commettre une in
ément ; mais le désintéressement est la condition de la vertu, non la vertu elle-même. On peut commettre une injustice avec l
ité ne commandera pas telle ou telle action : et s’il la commande, eu vertu de votre principe, il faudra la faire, quelle qu’
oi ! je dois embrasser le monde entier dans ma prévoyance ! Quoi ! la vertu est à ce prix ! Vous m’imposez une science que Di
pérer est plus grand ; mais je ne vois là ni justice qui m’oblige, ni vertu ni vice en moi qui sais ou qui ne sais pas faire
prit de l’homme, l’idée d’une loi suprême qui attache le bonheur à la vertu , le malheur au crime. Ôtez l’idée de cette loi, l
Ôtez ce jugement, l’indignation contre le crime heureux et contre la vertu méconnue est un sentiment inintelligible, même im
du bien et du mal, contient le principe de l’harmonie naturelle de la vertu et du bonheur. Qu’avons-nous fait jusqu’ici ? Nou
heur intérieur qu’il me donne de l’accord sublime du bonheur et de la vertu , tandis que le remords est le premier anneau de c
is, comme effet du bien, il entre dans l’ordre moral, il l’achève. La vertu sans bonheur et le crime sans malheur sont une co
r et le crime sans malheur sont une contradiction, un désordre. Si la vertu suppose le sacrifice, c’est-à-dire la souffrance,
ur et le malheur ne sont-ils pas toujours distribués au crime et à la vertu dans une proportion légitime ? le jugement absolu
qu’il s’est réservé de rétablir tôt ou tard la sainte harmonie de la vertu et du bonheur par des moyens qui lui appartiennen
t. Le sentiment a pour objet de rendre sensible à l’âme le lien de la vertu et du bonheur. Il est l’application directe et vi
celui de l’orgueil : c’est le plaisir de l’honnêteté modeste ou de la vertu fière qui se rend justice. Sommes-nous les auteur
ux auxiliaires, d’assurés et bienfaisants témoins de l’harmonie de la vertu et du bonheur. Voilà les faits tels qu’une descri
nstitution morale de l’homme ! Sa fin suprême est le bien, sa loi, la Vertu , qui souvent lui impose la souffrance, et par là
aimable force du sentiment : il a attaché en général le bonheur à la vertu  ; et pour les exceptions, car il y en a, au terme
sens commun, contre l’idée même de toute morale, fonder le devoir, la vertu , le bien sur le seul désir du bonheur ? Ce serait
’idées, rapportera-t-on à la seule volonté de Dieu l’obligation de la vertu , et fondera-t-on la morale sur la religion au lie
diminuent la liberté et troublent l’intelligence. La prudence est une vertu éminente. Je parle de cette noble prudence qui es
ns disaient que la prudence est la mère et la gardienne de toutes les vertus . La prudence est le gouvernement de la liberté pa
autre, l’anarchie et la révolte225. La véracité est encore une grande vertu . Le mensonge, en rompant l’alliance naturelle de
quoi il n’est pas d’insulte plus grave qu’un démenti, et pourquoi les vertus les plus honorées sont la sincérité et la franchi
ique. Quelle délicatesse ne faut-il donc pas dans l’exercice de cette vertu périlleuse ! Comment apprécier assez certainement
de ce que vous ferez ne portera atteinte à ma liberté. Car alors, en vertu même du droit de la liberté, je me verrais obligé
’est-à-dire qu’il est doué de raison et de liberté. Il est capable de vertu , et la vertu a chez lui deux formes principales,
u’il est doué de raison et de liberté. Il est capable de vertu, et la vertu a chez lui deux formes principales, le respect de
ustice et la charité. Dans l’homme, la justice et la charité sont des vertus  ; en Dieu, ce sont des attributs. Ce qui est en n
, à un degré infini, cette tendresse désintéressée, cette charité, la vertu suprême de la personne humaine ? Oui, il y a en D
l est assez rare et semble présenter le caractère d’une exception. La vertu est une lutte contre la passion, et cette lutte,
ndamné à des douleurs bien autrement dures ; de l’autre, celles de la vertu sont de peu de durée ; elles sont une épreuve néc
lles sont une épreuve nécessaire et presque toujours bienfaisante. La vertu a ses peines, mais le plus grand bonheur est enco
, comparez la tempérance et son contraire, l’ordre et le désordre, la vertu et le vice, j’entends une tempérance vraiment tem
pérance vraiment tempérante, et non pas un ascétisme atrabilaire, une vertu raisonnable et non pas une vertu farouche. Le gra
on pas un ascétisme atrabilaire, une vertu raisonnable et non pas une vertu farouche. Le grand médecin Hufeland243 remarque q
s sages et bien réglées. Ainsi, pour la santé, la force et la vie, la vertu vaut mieux que le vice : c’est déjà beaucoup, ce
érieur. À ce point de vue, comparez encore l’ordre et le désordre, la vertu et le vice. Et en dehors de nous, dans la société
interdise tout développement. J’aurais aimé, après avoir distingué la vertu et le bonheur, à vous les montrer presque toujour
éjà dans ce monde, et que le plus sûr chemin du bonheur est encore la vertu . C’était l’opinion de Socrate et de Platon ; c’es
du mérite et du démérite semble ici suspendue. Oserez-vous blâmer la vertu , ou comment en ce monde lui accorderez-vous la ré
par exemple, une présomption d’une grande valeur pour qui croit à la vertu du sentiment et de l’instinct. Toute chose a sa f
, de lui montrer l’harmonie cachée mais réelle qu’il soutient avec la vertu , et de lui ouvrir des perspectives infinies261. A
ns la raison comme la faculté du vrai, du beau et du bien. C’est à sa vertu propre que nous rapportons directement la connais
e sophisme obscurcissent à nos yeux la sainte idée du devoir et de la vertu , la fait briller d’une irrésistible lumière, et e
al que nous portons en nous-mêmes. Cet ordre suppose l’harmonie de la vertu et du bonheur ; il la réclame donc. Sans doute ce
son tour peut comprendre et sentir nos efforts, nos souffrances, nos vertus , nos misères. Faits à son image, conduits jusqu’à
de bas-reliefs, a quatre figures de femme en marbre, représentant les vertus cardinales. 167. Aujourd’hui à Versailles ; Leno
phénomènes physiques ; l’obligation se résout dans les penchants, la vertu dans le plaisir, l’honnête dans l’utile. C’est la
incipe de la morale, p. 282 : « Les plus grandes, les plus difficiles vertus ne se rapportent point directement aux autres ; e
vie, surmonter l’orgueil, la volupté, le désespoir, sont des actes de vertu bien autrement héroïques qu’un mouvement de pitié
sophie sensualiste, Saint-Lambert, leçon ve , page 202 : « Définir la vertu une disposition habituelle à contribuer au bonheu
on habituelle à contribuer au bonheur des autres, c’est concentrer la vertu dans une seule de ses applications, c’est en supp
le oublie le soin de la perfection intérieure et ne considère que les vertus utiles à la société. C’est retrancher bien des ve
nsidère que les vertus utiles à la société. C’est retrancher bien des vertus , et les meilleures. Je prends, par exemple, l’emp
. Je prends, par exemple, l’empire sur soi-même. Comment en faire une vertu , quand on définit la vertu une disposition à cont
’empire sur soi-même. Comment en faire une vertu, quand on définit la vertu une disposition à contribuer au bonheur des autre
ient à un être raisonnable et libre. La bienfaisance est une adorable vertu , mais ce n’est ni la vertu tout entière, ni même
et libre. La bienfaisance est une adorable vertu, mais ce n’est ni la vertu tout entière, ni même son emploi le plus difficil
ce, c’est la tâche la plus rude de l’homme vertueux. J’ajoute que les vertus utiles aux autres ont leur garantie la plus sûre
les vertus utiles aux autres ont leur garantie la plus sûre dans ces vertus personnelles que le xviiie  siècle a méconnues. Q
ité. Du soin de la perfection intérieure vous pouvez tirer toutes les vertus utiles, mais la réciproque n’est pas toujours vra
argument, p. 367. « La première loi de l’ordre est d’être fidèle à la vertu , et à cette partie de la vertu qui se rapporte à
loi de l’ordre est d’être fidèle à la vertu, et à cette partie de la vertu qui se rapporte à la société, à savoir la justice
oins et qu’elle détourne du crime par la terreur de sa menace, par sa vertu préventive. Et c’est bien là, il est vrai, un des
ité de la peine que dans son utilité pour celui qui la subit, dans sa vertu corrective : et c’est encore là, il est vrai, un
re liberté ? Le saint qui, après le long et douloureux exercice de la vertu , en est arrivé à pratiquer comme par nature les a
our lutter contre la passion et l’erreur, et engendrer péniblement la vertu et notre science imparfaite ; il est libre d’une
ons. “Les cieux racontent sa gloire*”, et, “depuis la création**, ses vertus invisibles sont rendues visibles dans ses ouvrage
 ; enfin, ce qu’il y a en lui de plus auguste, dans les sentiments de vertu , de sainteté et d’amour que contient le cœur de l
83 (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 3665-7857
est le moyen ; l’horreur des grands crimes & l’amour des sublimes vertus sont les fins qu’elle se propose. La malice natur
talent de censurer le vice pour être utile, devoit être dirigé par la vertu  ; & que la liberté de la satyre accordée à un
tre plus sage & plus vertueux que son siecle. La sagesse & la vertu de Socrate étoient parvenues à un si haut point d
ms que Sophocle & Euripide s’y disputoient la gloire de rendre la vertu intéressante, & le crime odieux, par des tabl
des évenemens ; de-là le comique de situation : ou elle présente les vertus communes avec des traits qui les font aimer, &
de philosophie ne faut-il point pour saisir ainsi le point fixe de la vertu  ! C’est à cette précision qu’on reconnoit Moliere
que de n’y voir aucun nouveau caractere à peindre. L’hypocrisie de la vertu est-elle moins facile à démasquer que l’hypocrisi
e, dont la foiblesse & l’orgueil sont les esclaves, & dont la vertu même a tant de peine à s’affranchir. Les hommes,
avantages qu’on n’a pas ; l’hypocrisie, ce masque du vice déguisé en vertu  ; la flatterie, ce commerce infame entre la basse
s’armer & de combattre ; les talens, les passions, les vices, les vertus de ceux qui ont présidé aux affaires publiques ;
ns tous les cas, ont pour objet de rendre la vérité sensible & la vertu aimable. C’est un talent donné à peu de personnes
de noblesse & d’élévation qui excite en nous l’enthousiasme de la vertu , & qui seul embrasse tous les possibles dans
embrasse tous les possibles dans l’art d’intéresser pour elle. Si la vertu pouvoit se rendre visible aux hommes, a dit un ph
Par la même raison un critique en Morale doit avoir en lui, sinon les vertus pratiques, du moins le germe de ces vertus. Il n’
it avoir en lui, sinon les vertus pratiques, du moins le germe de ces vertus . Il n’arrive que trop souvent que les moeurs d’un
ême, & dans la balance de leurs devoirs peser les vices & les vertus de leur état ; concilier la nature avec la sociét
n’est plus commun dans les annales du monde, que les vices & les vertus contraires mis au même rang. La modération d’un r
rité de l’opinion, le droit de l’autorité, le devoir de l’intérêt, la vertu de la gloire elle-même ; en un mot de réduire l’h
mêlée d’estime, telle qu’un pere tendre la témoigne à un fils dont la vertu n’a pas rempli son attente. On sait que dans ce v
& il n’est personne qui ne dise avec Polieucte : Elle a trop de vertus , pour n’être pas chrétienne. On ne s’intéresse p
Je me meurs : rois, tremblez, ma peine est légitime ; J’ai chéri la vertu , mais j’ai souffert le crime. Article de M. Mar
pression naïve du caractere & des actions d’un homme de bien. Les vertus privées ont droit à cet hommage, comme les vertus
homme de bien. Les vertus privées ont droit à cet hommage, comme les vertus publiques ; & les titres de bon parent, de bo
, produit de grands maux : Tyran qui cede au crime & détruit les vertus . Henriade. Voilà le vrai. Mais quand on ajoûte,
oibles ou audacieux dans le mal ; les grands crimes & les grandes vertus émanent souvent de la même source : quand ? &
mple ne conclut rien, & il dit de ce fat, plus sot encore : A sa vertu je n’ai plus grande foi Qu’à son esprit. Pourquoi
r quel vrai bien d’un monstre peut-il naître ? Sans la raison puis-je vertu connoître ? Et sans le sel dont il faut l’apprête
-je vertu connoître ? Et sans le sel dont il faut l’apprêter, Puis-je vertu faire aux autres goûter ? Passons sur le style ;
quoi ? parce qu’elle est fade nourriture, qu’elle n’assaisonne pas la vertu , & ne la fait pas goûter aux autres. D’où il
l’histoire souvent chimérique ; ses belles actions & ses sublimes vertus qu’on passe sous silence pour de bonnes raisons ;
crit M. de Voltaire à l’électeur Palatin, le style des dédicaces, les vertus du protecteur, & le mauvais livre du protégé,
oient. Achille & la plûpart de ses héros ont plus de vices que de vertus , & l’Iliade est plutôt la satyre que l’apolog
passion pernicieuse à l’humanité ; sujet de l’Iliade : exemple d’une vertu constante dans ses projets, ferme dans les revers
principes, les moyens, la fin, tout doit être noble & digne ; la vertu n’admet rien de bas. Dans les exemples vicieux, u
re une crainte salutaire ; l’exemple instruit en étonnant. Quoique la vertu heureuse soit un exemple encourageant pour les ho
t un exemple encourageant pour les hommes, il ne s’en suit pas que la vertu infortunée soit un exemple dangereux : qu’on la p
, & qui tenteroit pour le délivrer tout ce que la nature & la vertu , la valeur & la pieté peuvent entreprendre de
comment suppléer aux personnages surnaturels dans l’épopée ? Par les vertus & les passions, non pas allégoriquement perso
mp; apparent vice de la nature humaine. (Charon). La sagesse & la vertu seules sont au-dessus des révolutions ; & c’e
; sans violence ne nous parle que le langage de la vérité & de la vertu , nous laisse toutes nos prétentions à l’égalité :
ier des êtres moraux & métaphysiques : Personnifions, dit-il, les vertus & les vices : animons, selon nos besoins, tou
esoins, tous les êtres ; & d’après cette licence, il introduit la vertu , le talent, & la réputation, pour faire faire
par les vices de Ptolemée, d’Achillas, & de Septime, que par les vertus de Cornélie & de César. Un même caractere a a
e & d’Achille : le premier est dissimulé, le poëte lui donne pour vertu la prudence : le second est colere, il lui donne
; justes, qui embrassent le système des passions, des vices & des vertus , dans leurs rapports les plus éloignés. Jamais le
tés, ses sentimens & ses idées, ses passions, ses vices & ses vertus au colosse qu’il anime. Un ancien a dit d’Homere,
e gloire qui lui appartienne ; elle usurpe celle des talens & des vertus , dont on suppose qu’elle est la compagne : elle e
t ou d’ame surprenante dans les grands crimes, comme dans les grandes vertus  ; mais là, par les maux qu’elle cause ; ici, par
rs de l’Inde ; puisse l’histoire de Charles XII. ne perpétuer que ses vertus  ! Le sage seul est bon poëte, disoient les Stoïci
sans en connoître ni la nature ni les limites, & qui n’avoit pour vertu qu’une heureuse témérité ? Hercule ne vainquit ja
a gloire dans l’univers ; que tout homme qui par ses talens & ses vertus aura bien mérité de sa patrie & de l’humanité
e qu’elle a de merveilleux, consiste dans des efforts de talent ou de vertu dirigés au bonheur des hommes. Nous avons observé
e moins barbares ; & que les Arts considéres comme compagnons des vertus , ayent été jugés dignes d’en partager le triomphe
éral nous semblent avoir droit d’entres en société de gloire avec les vertus , & la société devient plus intime à mesure qu
oopérateurs du bien public ; & non-seulement les talens, mais les vertus elles mêmes n’ont droit d’y aspirer qu’à ce titre
entiment, comme Camille ; ses enfans, comme Brutus & Manlius ? La vertu qui se suffit, est une vertu plus qu’humaine : il
enfans, comme Brutus & Manlius ? La vertu qui se suffit, est une vertu plus qu’humaine : il n’est donc ni prudent ni jus
u plus qu’humaine : il n’est donc ni prudent ni juste d’exiger que la vertu se suffise. Sa récompense doit être proportionnée
yeux. Le don de régner avec gloire n’exige qu’un talent & qu’une vertu  ; ils tiennent lieu de tout, & rien n’y suppl
’une vertu ; ils tiennent lieu de tout, & rien n’y supplée. Cette vertu , c’est d’aimer les hommes ; ce talent, c’est de l
courageusement le bien, qu’il y employe à-propos les talens & les vertus analogues ; ce qu’il fait par inspiration n’en es
remonter à sa source. Il ne faut pas croire que les talens & les vertus sublimes se donnent rendez-vous pour se trouver e
erce ; excite, aiguillonne les Arts, rend les talens actifs & les vertus secondes : ce roi, sans coûter une larme à ses su
gloire personnelle. On fait bien que les Philosophes, pour rendre la vertu inébranlable, l’ont préparée à se passer de tout 
oriâ ; at, me herculè, saepè justus esse debebis cum infamiâ. Mais la vertu même ne se roidit que contre une honte passagere,
a l’éloge ? A l’exemple de la Théologie, la Morale doit prémunir la vertu contre l’ingratitude & le mépris des hommes,
ms plus heureux & un monde plus juste. « La gloire accompagne la vertu , comme son ombre, dit Seneque ; mais comme l’ombr
se précede, & tantôt le suit, de même la gloire tantôt devance la vertu & se présente la premiere, tantôt ne vient qu
e de le sentir. « Mépriser la gloire, dit Tacite, c’est mépriser les vertus qui y menent  » : contempta famâ, virtutes cont
uve qu’il méritoit d’y prétendre, c’est qu’il eut la sagesse & la vertu de s’en abstenir. En un mot la république n’est u
pe du gouvernement est corrompu dans les grands, il faudra bien de la vertu & dans le prince & dans le peuple pour ma
s voix, & l’on calculera en son conseil combien telle & telle vertu peuvent lui coûter à corrompre. Mais dans un état
er les hommes ? & qui t’éleve au-dessus d’eux ? tes services, tes vertus  ? Mais combien d’hommes obscurs plus vertueux que
r tel qu’il est. Le respect le devance, la vénération l’environne. Sa vertu le couvre tout entier ; elle est son cortége &
84 (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIe entretien. Socrate et Platon. Philosophie grecque (1re partie) » pp. 145-224
e multitude de faits, elles n’enseignent néanmoins directement aucune vertu et aucune immortalité. Voilà pourquoi, quand il s
st folle ; ôtez la conscience, la moralité est morte ; le crime et la vertu deviennent des choses discutables et douteuses co
èmes ordinaires, susceptibles de oui ou de non ; ils ne sont crime et vertu que parce qu’ils sont au-dessus de toute discussi
urait considéré comme un fou, s’il n’avait pas été un modèle de toute vertu et un oracle de toute sagesse. VI Son disci
eur à un piège, au lieu de le mener à la lumière, à la vérité et à la vertu . IX Un troisième défaut plus grave des Dia
es ce que les comédiens sont aux héros. Ils jouaient la sagesse et la vertu dans les académies et dans les places publiques ;
e n’est pas de ce monde. » Son monde, à lui, c’était la vérité et la vertu . Mais le peuple ne voit de vérité et de vertu que
c’était la vérité et la vertu. Mais le peuple ne voit de vérité et de vertu que dans ses passions ; il devait donc haïr Socra
e le plus grand bien de l’homme est de s’entretenir chaque jour de la vertu et des autres choses morales dont vous m’avez ent
les révélations préexistantes à toute révélation des sens ; c’est eu vertu de ces idées typiques, coexistantes avec l’âme et
n nous les notions innées du bien, du bon, du beau, des qualités, des vertus , des saintetés des choses. Le type suprême et uni
s, etc. » De là, il part pour faire à ses amis l’exposé édifiant des vertus , des sagesses, des abnégations, des dévouements à
nces instinctives d’où ils tirent les conjectures sur la vérité et la vertu . Les philosophies et les morales ne sont pas si n
’autres êtres pensants ; La matière périssable, l’âme immortelle ; La vertu , exercice de l’âme pendant la vie, pour conquérir
n, voilà les victoires de l’âme. La récompense, après la mort, de ces vertus  ; le châtiment, soit temporaire, soit éternel, de
plus semblable à Platon qu’à Socrate. Il faut une certaine mesure de vertu dans une âme, pour que cette âme puisse s’élever
85 (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le comte de Gisors (1732-1758) : Étude historique, par M. Camille Rousset. »
autour d’elle. Plus d’une personne de la famille offrait l’image des vertus chrétiennes. Il y avait de quoi ramener les cœurs
iliaire active et habile autant que délicate, la grâce jointe à de la vertu . Il en avait eu deux fils, dont un mort en bas âg
et sachant associer au culte moderne de l’honneur quelque chose de la vertu telle que l’entendaient les Anciens. Le comte de
même temps infiniment aimable. Soyez l’exemple du bonheur qui suit la vertu , et pardonnez cette tirade à la tendresse qui me
leur sujet du royaume et la plus belle âme ; il était doué de trop de vertus pour vivre dans un siècle aussi corrompu. Je ne l
e juste égalité de sentiments en tout, ou cette réserve qui était une vertu à son âge, ne laissent pas deviner quelle nature
n vieillissant, paya par de l’aigreur et du fanatisme la rançon de sa vertu . Cela s’est vu souvent chez ces femmes du grand m
fier son renom de mère de l’Église. Voilà le revers de médaille de la vertu . 70. Dans une lettre du 18 juin à son père, cinq
86 (1814) Cours de littérature dramatique. Tome I
qu’on soit protestant ou papiste ? Ce n’est pas dans les mots que la vertu consiste. La guerre perpétuelle que Geoffroy sem
devoir, contraint de se déchirer lui-même et d’immoler à l’inexorable vertu les sentiments les plus chers. Telle est la situa
de la force pour la faiblesse, et même un généreux hommage rendu à la vertu  ? Quand on pense que cette fleur de la politesse
etenaient la superstition de leurs serviteurs que par des miracles de vertu  ; la moindre faiblesse dans l’idole eût renversé
ssez quelles richesses il aurait su tirer d’une pareille mine, si les vertus des Romains n’eussent encore plus flatté son géni
nte et théâtrale ; elle donne un grand éclat à sa piété filiale : les vertus modestes ne conviennent point au théâtre, où tout
a bien plus souvent employé les brillants de son génie pour orner la vertu que pour couvrir des absurdités. Voltaire, d’aill
s petites gaîtés, venir nous rabâcher que le théâtre est une école de vertu . Voltaire confirme en prose ce qu’il vient de dir
extrême indulgence pour les passions, et regardent l’amour comme une vertu . Il me semble que ces petits-maîtres entendent mi
e commun avec la véritable grandeur d’âme : ce n’est qu’un étalage de vertu forcée, fondé sur la vanité et sur l’ostentation.
est faux, tant il est éloigné de la droite raison et de la véritable vertu  ! Le théâtre est fou comme les passions qu’il rep
re tout est excusé et justifié par la passion ; que la passion est la vertu du théâtre ; qu’il ne s’agit point du tout dans u
filles qui font les plus grandes sottises : voyez Clarisse ; c’est la vertu même, c’est l’honneur et l’exemple de son sexe ;
l’erreur échappée à un écrivain honnête, aussi recommandable par ses vertus que par ses talents : quant à ces aigrefins litté
on père ; la vengeance n’est pas une loi, puisque la clémence est une vertu . Quelle affreuse maxime que celle qui est renferm
nt d’éclat et de pompe ! où des passions féroces usurpent le titre de vertus et subjuguent notre admiration ! La véritable gra
omment une faiblesse peut-elle fonder un caractère tragique ? Quelles vertus que la folie, la rage et l’assassinat ! C’est ain
ence d’Auguste, et non pas la fureur de Cinna et d’Émilie : c’est une vertu sublime que le grand Corneille a voulu proposer à
ppent leurs yeux. Les cruautés d’Octave sont dans l’avant-scène ; les vertus d’Auguste occupent le théâtre : son dessein même
natisme, son caractère le plus particulier est d’ériger les crimes en vertus , et de consacrer, pour ainsi dire, par la saintet
x ou barbare disparaissant à l’aspect de la sagesse et des véritables vertus civiques, voilà les tableaux que nous présente ce
ïsme ; les vices y empruntent le langage du sentiment ; mais quand la vertu paraît, leur masque tombe, les prestiges de l’ima
et profonde, Se démet en vos mains de l’empire du monde ; Vos royales vertus lui vont trop enseigner Que son bonheur consiste
Cinna, comment le fanatisme et la passion peuvent ériger le crime en vertu  ; et dans Auguste, l’homme d’état, le grand monar
affecte toujours d’ignorer que les sentiments héroïques, les grandes vertus , les grands caractères, les actions généreuses, f
lois de la nature et de la guerre ! Quoi ! Pauline qui sacrifie à la vertu l’amour le plus tendre et le plus légitime ; Paul
’esprit que les fureurs des grandes passions et le faste imposant des vertus romaines. Voltaire, au contraire, haïssait dans P
e, tout à la fois touchant et sublime, qui élève l’âme par de grandes vertus , et ne l’avilit jamais en l’intéressant pour des
quefois sa femme comme une bourgeoise requinquée, qui se targue de sa vertu , et veut absolument être aimée de son mari, quoiq
me encore, qu’elle n’avait épousé Polyeucte que par devoir, et que sa vertu succombait en sa présence, etc. Pauline eût mieux
les réflexions d’un païen. D’ailleurs, l’hommage que rend Sévère aux vertus des chrétiens, fait beaucoup plus d’impression qu
alier du siècle de François Ier. S’il paraît romanesque, c’est qu’une vertu extraordinaire l’est toujours. On reconnaît l’ent
mour, il présente un héros supérieur à toutes ces passions érigées en vertus par la poésie tragique, un héros assez maître de
iler la turpitude trop réelle de la nature humaine, que d’exalter des vertus romanesques et chimériques. A quel point une faus
ndre qu’elle se permet avec un amant : cette faiblesse, que l’austère vertu condamne, est le triomphe de la scène tragique ;
tance : Quelque fruit qu’une fille en puisse recueillir, Ce n’est une vertu que pour qui veut faillir. Quel blasphème contre
vous perd ; Si le ciel en mon choix eût mis mon hyménée, À vos seules vertus je me serais donnée. ………… Mais puisque mon devoir
me tant de modestie et de simplesse. Pour excuser cette perfection de vertu qu’il a donnée à Polyeucte, il cite de plaisantes
 ; bien loin d’avilir les héros, elle donnait un nouvel éclat à leurs vertus . Qui fut jamais plus galant que François Ier et H
les héros de Corneille sont trop galants, ils ont des qualités et des vertus qui réparent ce défaut ; ils savent faire autre c
ue les anciens chevaliers unissaient un courage extraordinaire et les vertus les plus mâles aux langueurs efféminées d’un insi
e plus admirable encore. La veuve d’Hector a peut-être plus besoin de vertu pour résister à l’amour de Pyrrhus, que la veuve
sans égal Que ces femmes de bien qui se gouvernent mal, Et de qui la vertu , quand on leur fait service, N’est pas incompatib
es les corrections du théâtre, pour inspirer aux hommes l’amour de la vertu . Il n’y a point de jeune homme qui, considérant l
une femme atroce, propose à deux jeunes princes, dont elle connaît la vertu , d’assassiner leur mère ? » Il y a peu de tragédi
nde, ils font ce qu’ils doivent par leur refus ; qu’elle aime trop la vertu pour vouloir être le prix d’un crime… Quand cette
son génie, se tourna vers l’héroïsme ; il mit sur la scène de grandes vertus à côté des grands crimes ; il sut émouvoir et tou
versa l’idole que son génie avait élevée, et, après avoir exagéré les vertus de la république, il essaya de rendre odieuses le
t lui répandent sur les êtres vils qui les entourent l’éclat de leurs vertus  ; leur courage, leur générosité soutiennent et en
re de beauté et d’intérêt pour un spectateur instruit et attentif. La vertu persécutée, qui lutte contre son malheur ; la gén
lus douces lamies qu’une intrigue amoureuse. Le spectacle des grandes vertus cause une émotion encore plus vive que celui des
le et les transports de Voltaire. Dans l’admiration qu’on a pour la vertu de Nicomède, je trouve une manière de purger les
n de la pitié et de la crainte. L’amour qu’elle nous donne pour cette vertu que nous admirons, nous imprime de la haine pour
mœurs et à la tranquillité publique de voir sur la scène tragique des vertus que des passions et des crimes. On pourrait repro
des passions et des crimes. On pourrait reprocher à Corneille que la vertu de son Nicomède est fausse, que c’est de l’orguei
est fausse, que c’est de l’orgueil et de la témérité plutôt que de la vertu , que son héros est fanfaron et insolent, et que b
qu’il remet sous nos yeux ce vaste empire fondé par la valeur et les vertus du premier peuple de l’histoire ancienne. Racine,
occupé que du destin de Rome, du combat de trois contre trois, de la vertu républicaine, supérieure à l’amour et à la nature
ce qu’il a de plus cher au monde, une héroïne païenne qui immole à la vertu les plus doux sentiments de son cœur. Dans la Mor
souvent plus émues de la noblesse des sentiments, de l’héroïsme de la vertu , que de petites passions ignobles. Il faut troubl
n’avaient fait qu’affermir la république, tant que Rome avait eu des vertus et des mœurs ; mais la corruption et les vices fi
voir envier aux peuples abattus Ce respect que le sort garde pour les vertus . Il serait trop long de relever toutes les fauss
nnées de leur amant, mais ses victoires : elles ont des yeux pour ses vertus , et n’en ont point pour ses rides : le mérite seu
riers, Ce bras qui semble avoir la victoire en partage. L’amour de la vertu n’a jamais d’yeux pour l’âge, Le mérite a toujour
littérature pour n’en faire qu’un historien. Corneille émeut par des vertus , plus puissamment que les autres par des passions
vait convertir le plomb en or ; mais il paraît que ce talisman n’a de vertu que pour les anciennes pièces. On a beaucoup vant
nd ? Je ne le crois pas. On prête ordinairement sur la scène quelques vertus a ces scélérats privilégiés auxquels une grande p
, puisque je résiste à l’ennui qui m’accable. VENCESLAS Armez-vous de vertu , vous en avez besoin. ………… LADISLAS S’il est temp
ur que cet héroïque dévouement ; il ne faut jamais oublier combien la vertu est au-dessus du talent poétique. Je rougirais de
reuve, ô sort ! me réduis-tu, De faire accueil au vice, et chasser la vertu  ! Ce n’est point le sort qui le réduit à cette b
ur et l’a su vaincre, ah ! pardonnons à ce mortel d’oser aspirer à la vertu . » Il entrait un peu d’amour-propre dans cette bo
uvait même être utile : on y voyait que les impies affectent quelques vertus , pour persuader aux simples qu’on n’a pas besoin
s comme des philosophes, au-dessus des préjugés de la pudeur et de la vertu , comme des esprits supérieurs qui avaient réduit
t de mieux sur la noblesse : « Non, non, la noblesse n’est rien où la vertu n’est pas, etc. » ? C’est dans ces morceaux que M
ttaqué la religion quand l’impiété devenait à la mode ; mais quand la vertu et la piété étaient le plus en honneur, il s’est
que les hypocrites de probité et de bonne foi ne prouvent contre les vertus dont ils prennent le masque. Le Comte d’Essex
eux aux familles que le préjugé eût attaché l’honneur des hommes à la vertu des femmes. Figaro peut bien dire : « Où diable a
xes par des railleries indiscrètes : l’état a beaucoup plus besoin de vertus que de comédies. On est accoutumé à confondre les
 ; plus de conquêtes capables de flatter les agréables du jour : sans vertus à vaincre, il n’y’ a point de bonnes fortunes.
hevaliers errants ; le préjugé qui attachait l’honneur d’un mari à la vertu de sa femme, est absolument détruit ; la folie d’
ses pour les mœurs, parce qu’elles s’ébranlaient pas le fondement des vertus domestiques. Les tours d’esprit des femmes, et le
rs les plus respectables, sur la modestie et la retraite qui sont les vertus du sexe ? Toutes ces maximes sont vraies en elles
l est vrai que son Héloïse a fait plus de mal que ses déclamations de vertus n’ont fait de bien ; c’est une bien fâcheuse cont
ener la barbarie, parce qu’il préférait les mœurs aux sciences, et la vertu à la comédie : des académiciens, des philosophes,
épouser une sotte pour n’être point sot lui-même, et qui croit que la vertu des femmes n’est que dans l’ignorance. Tout cela
ifficile de les accorder avec celles de la comédie : la sagesse et la vertu ne font point rire. Le père, il est vrai, est un
ans. On ne pleure point au Misanthrope ; on n’y trouve ni prodiges de vertu , ni actes de bienfaisance, ni mouvements pathétiq
ont frappés que du ridicule de son costume antique ; ils oublient ses vertus , ses exploits, ses services, pour s’occuper de so
s ouvrages. Si l’on veut en croire Rousseau, c’est le ridicule de la vertu que Molière a joué dans le Misanthrope : comment
dialectique, a-t-il pu se permettre une subtilité aussi puérile ? La vertu n’a point de ridicule, et l’auteur qui essaierait
u n’a point de ridicule, et l’auteur qui essaierait de ridiculiser la vertu sur la scène, serait un monstre ennemi, de la soc
onstre ennemi, de la société : ce n’est donc point le ridicule de la vertu que Molière a joué : il est difficile de s’expri
opre ; c’est le ridicule d’un homme d’ailleurs estimable par quelques vertus . On peut être franc et brutal, on peut avoir de l
danger du fanatisme sans manquer au respect dû aux gens honnêtes ? La vertu n’est jamais dans les extrêmes, et l’excès même d
êtes ? La vertu n’est jamais dans les extrêmes, et l’excès même de la vertu est un grand vice : la première, la plus essentie
de la vertu est un grand vice : la première, la plus essentielle des vertus , est d’aimer les hommes, de leur pardonner, de co
endant pas envie de quitter : on sait que sa femme et lui avaient une vertu très humaine ; l’homme qui eut d’abord tant d’ave
qui n’est qu’imprudent et opiniâtre, et qui prend sa bile pour de la vertu  ; mais combien de tartufes s’érigent en censeurs
nt l’estime des gens de bien, sans s’attirer la haine du tyran ; leur vertu n’était ni insolente ni indiscrète ; ils savaient
ice momentané de leurs passions et de leurs vices : c’est rendre à la vertu le plus bel hommage, que de convenir qu’on ne peu
: ce sont encore là des emprunts que nous avons faits aux Anglais. La vertu est si peu en faveur, qu’on ne prend pas la peine
’anarchie est à un bon gouvernement. Le héros est un don Quichotte de vertu et d’humanité, qui épouse les querelles du premie
herchent à surprendre la confiance par les dehors spécieux de quelque vertu  ? Ne sommes-nous pas environnés de masques, et le
e le langage de l’humilité et de la charité ; il en rejaillit sur ces vertus chrétiennes une sorte de ridicule ; ce trait de l
ibres : il est vrai que dans ces pays-là la fidélité conjugale est la vertu dont on se soucie le moins. II 12 novembre
entiments de la piété filiale : ce serait un modèle de sainteté et de vertu  ; mais ce ne serait pas un personnage de comédie.
de son état et de son sort, lorsqu’on ne doit son élévation qu’à ses vertus et à ses talents. Ce n’est point de cette espèce
le Tartufe et l’Avare. Nous sommes assurément très éloignés de cette vertu sauvage qu’on nomme misanthropie : nos vices se m
mais il savait aussi que la justice est le rempart le plus ferme, la vertu la véritable richesse, et le bon sens la première
ent par le mouvement, et où on ne peut plus remplacer et suppléer les vertus que par les lumières, au lieu de détourner les fe
fussent réduites à n’avoir plus que des connaissances à la place des vertus  : les mœurs étaient encore fort simples dans les
me très propre à propager le mauvais goût ; les qualités mêmes et les vertus , qui sont particulières à ce sexe aimable, ne ser
tibles avec celles d’un autre, et que, par un certain enchaînement de vertus et de vices, il y a un progrès nécessaire de lumi
de lumières comme de mœurs , produit par un certain enchaînement de vertus et de vices . Que dire de ce qu’on n’entend pas ?
garde encore avec tant de vénération, où l’esprit se purifiait, où la vertu était révérée sous le nom de l’incomparable Artén
ent raison en leur lieu et place : Fléchier louait dans le temple les vertus qu’on admirait dans ces assemblées ; Molière, sur
on théâtre, s’amusait des ridicules qui se mêlaient quelquefois à ces vertus . Le faux bel esprit et le mauvais goût ne sont pa
de cette divine Julie, de cette héroïne d’esprit, de politesse et de vertu  ! Les dames du nom de Rambouillet, qui ont donné
e éminent, des modèles de décence, de politesse, de délicatesse et de vertu . Elles ne jugeaient pas les ouvrages d’esprit ave
elle eût baisé un amant. J’ignore si le baiser de la princesse eut la vertu d’éveiller le savant : il aurait pu dire que le b
e lui avait donné le baiser, mais pour l’amour de la sagesse et de la vertu , ce qui est héroïque dans une jeune princesse. Il
n voit combien cet amour désordonné de la vie est destructif de toute vertu morale. Argan, voué à la médecine, esclave de M. 
romans, les imbroglio absurdes, le bavardage ampoulé, les parades de vertu et de bienfaisance, et tout cet attirail de moral
upe ! Le génie est à l’âme ce que la beauté est au corps ; il rend la vertu plus belle, mais il ne peut en tenir lieu. Ce que
tout dans le siècle de Louis XIV, c’est cette réunion si précieuse de vertus et de talents : vous ne pouvez pas citer un grand
action dont il fut le témoin ; il entendit Molière s’écrier : Où la vertu va-t-elle se loger ! Exclamation juste et vraimen
e la corrompt : la médiocrité est la situation la plus favorable à la vertu . On n’a point assez remarqué que Molière a sacrif
e se défiât d’eux, ont donné à leurs disciples l’orgueil des sots, la vertu des dupes, et le dégoût de la vérité. Tous les je
douter aux honnêtes gens toute révolution, c’est qu’en révolution les vertus sont des crimes et les crimes des vertus. « Le de
, c’est qu’en révolution les vertus sont des crimes et les crimes des vertus . « Le devoir de tout sujet, de tout citoyen, est
87 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 272-292
é. Il a ajouté à l’éclat des grands talens, le mérite des plus hautes vertus  : c’est plus qu’il n’en faut pour consacrer son n
euse, intéressante, propre à exciter l’admiration & à inspirer la vertu . Ces différens ressorts ne se trouvent-ils pas ra
ssée : Notre âge retrouve un Homere Dans ce Poeme salutaire, Par la Vertu même inventé : Les Nymphes de la double cîme Ne l
pour le rendre plus intéressant & donner un nouveau lustre à ses vertus . Toutes les différentes circonstances où il se tr
ité toujours présente, il a l’art de ne rien dérober à sa gloire ; la vertu du jeune Grec en est plus vigilante & plus fe
ichesses de l’antiquité & des trésors de l’imagination. Jamais la vertu n’emprunta, pour parler aux hommes, un langage pl
88 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Si j’avais une fille à marier ! » pp. 215-228
(p. 31) doivent disparaître et disparaissent devant la grandeur de la vertu de la femme ». Weill, qui est fin comme M. Josse,
, passe tout le temps de son livre à faire reluire la beauté de cette vertu aux yeux de sa fille, comme celle d’un bijou dont
it lui faire envie, et il a raison ! Seulement, comme un tel bijou de vertu ne se trouve point dans le pas de la première bot
dit, voyant l’illimitation de sa convoitise, y invente « elle-même sa vertu  » (textuel). Qu’a-t-elle besoin de Dieu, en effet
besoin de Dieu, en effet, puisqu’elle peut inventer son bonheur et sa vertu à elle seule, et, le croirez-vous ! « de prime sa
eule, et, le croirez-vous ! « de prime saut », vous qui pensez que la vertu est une lutte, ou du moins une difficulté ?… L’au
89 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XIX. Panégyriques ou éloges composés par l’empereur Julien. »
ngues, composa les mémoires de son règne. Alexandre Sévère chanta les vertus qu’il avait dans son cœur, et célébra en vers les
eurs sujets ni la naissance, ni le mérite ; auprès de qui, dit-il, la vertu était un crime, comme le parricide et la révolte 
nt. Parmi les coupables, il en est qui peuvent se réconcilier avec la vertu et les lois : le prince peut les juger. Il en est
le mérite, composé des deux autres, unit la vigueur du caractère aux vertus . Mais le choix est dangereux : la méchanceté adro
maux qu’elle fait, le plus funeste c’est qu’elle prend le masque des vertus , et abuse ainsi ou l’ignorance qui ne voit pas, o
core de lui un troisième, qui est un monument de reconnaissance et de vertu  ; il est consacré à l’impératrice Eusébie, sa bie
90 (1870) La science et la conscience « Chapitre III : L’histoire »
destinées humaines, combien l’influence des idées, des volontés, des vertus individuelles est faible sur la direction des mas
litique des événements, comme chez Thucydide. C’est pour enseigner la vertu à tous, chefs et soldats, citoyens et cités, suje
uste et Tacite comme Tite-Live, n’ont qu’un mot pour l’expliquer : la vertu républicaine perdue dans le luxe. Après ces grand
ou militaire, des effets de leur éloquence, de leur courage, de leur vertu , de leur génie. Chacun a le sentiment de sa force
tion et de plaisir ; elle est l’école de toutes les grandes et fortes vertus , un enseignement vivant d’héroïsme, de patriotism
vidus et des partis. Ceci n’empêche point nos historiens d’admirer la vertu de Caton et de juger l’ambition de César ; mais i
stérité. Voilà le secret de leur force et de leur faiblesse, de leurs vertus et de leurs crimes. Un seul personnage peut-être
eurs actes, la moralité de leur caractère, la responsabilité de leurs vertus ou de leurs vices, de leur sagesse ou de leur imp
pour le mouvement musculaire, pour la chaleur animale. Le vice et la vertu sont des produits comme le vitriol et le sucre, e
ormule, fort mal interprétée d’ailleurs par une critique prévenue. La vertu et le vice, dans sa pensée, se produisent, non pa
, liberté et despotisme, civilisation et barbarie, ordre et anarchie, vertus et vices, la dialectique vivante de l’idée fait s
t esthétique que le fatalisme enlève à l’histoire, c’est encore toute vertu morale. La doctrine de la nécessité a pour effet
tant déjouer les calculs de la raison ou tromper les espérances de la vertu , on est tout disposé à prêter l’oreille aux ensei
aire les lois de la conscience a ceci de désastreux qu’elle énerve la vertu de la révolution la plus légitime en principe, et
dmirer le génie triomphant par la force ; heureuse ou malheureuse, la vertu au service de la justice a toujours droit à la mê
91 (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIVe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou Le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (2e partie) » pp. 365-432
en faire l’objet d’un intérêt si tendre, et le modèle de si patientes vertus à l’œil de ses lecteurs. Moi. Et pourquoi le pens
ui a, dit-on, une charmante épouse, des fils de talent, des filles de vertu dans sa famille, voulût accorder leur main aux fi
lui-même et avec les hommes, par un tel miracle de bienfaisance et de vertu surhumaines : il se réveille avant l’aube, avec l
rois formes, le frère, la sœur et la servante : trio de candeur et de vertu qui psalmodie, chacun dans sa langue, le même hym
le sophisme ; la beauté de l’homicide, l’innocence de la férocité, la vertu du crime, la sainteté de la guillotine politique,
, lui dit-il avec lenteur (en lui faisant la confession de toutes ses vertus patriotiques et de sa sobriété d’aliment et de vi
les causes, dans toutes les nations du monde ! Barbarie ne fut jamais vertu  ! Fureur et lâcheté ne seront jamais excuse !
éloquents écrivains des siècles qui suivront tes crimes en feront des vertus , et proclameront la sainteté du supplice infligé
e son patriotisme sans scrupule pour toute faute ou plutôt pour toute vertu , il tombe à ses pieds, et ne lui demande ni confe
e ni confession, ni repentir, ni sacrements : sa confession, c’est sa vertu mise au jour ; son repentir, c’est l’orgueil avec
phe, accusation dont le défend M. Hugo ; car, si la franchise est une vertu nécessaire, c’est envers Dieu et à cause de Dieu
n croyant dans la divinité de son Maître, pourquoi, en conservant ses vertus , n’abandonne-t-il pas l’autel où il adore le Chri
a-t-il la charité que tout le monde lui demande comme magistrat de la vertu  ? La première vertu, aux yeux du pauvre peuple, n
e tout le monde lui demande comme magistrat de la vertu ? La première vertu , aux yeux du pauvre peuple, n’est-elle pas la cha
92 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XI » pp. 89-99
ut ce qui était hors de la voie droite et nette de la raison et de la vertu  ? À l’époque de son mariage, Montausier avait à p
eur digne des premiers temps. Tous y accouraient comme à une école de vertu . » C’est ainsi que s’exprimait Petit dans la Ve d
, de ces cabinets qu’on regarde encore avec tant de vénération, où la vertu était révérée sous le nom de l’incomparable Arthé
de beaux esprits, de galanterie (galanterie est là pour élégance), de vertu et de science, car toutes ces choses s’accordaien
36. T. I, p. 48. 37. Saint-Simon reconnaît en M. de Montausier une vertu hérissée et des mœurs antiques. « Parmi toutes s
93 (1899) Le monde attend son évangile. À propos de « Fécondité » (La Plume) pp. 700-702
s’il s’est fait du monde une conception vive, si son œuvre a plus de vertu et d’innocence. Eh bien ! il me semble que oui.
e grand homme qui nous l’enseigne ne cherche point à nous embellir de vertus rares, il ne nous apprend pas le jeûne et l’absti
, Lamartine, et Hugo. Et c’est là son mérite admirable et unique ! La vertu que réclame Zola peut devenir aisément la nôtre.
blement. Il n’est pas un seul d’entre nous qui se sente incapable des vertus que j’indique. Chacun de nous peut être aussi bra
ent cherché à écrire de splendides pages, il s’est préoccupé de leurs vertus . Il a voulu y imprimer l’empreinte d’une beauté i
94 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre V. Suite des précédents. — Héloïse et Abeilard. »
séjour, Mon cœur s’enivre encor du poison de l’amour. Je n’y dois mes vertus qu’à ta funeste absence ; Et j’ai maudit cent foi
saints, colombes gémissantes, Vous qui ne connoissez que ces faibles vertus Que la religion donne… et que je n’ai plus ; Vous
ment inventée pour les apaiser. Héloïse, philosophant sur les faibles vertus de la religion ne parle ni comme la vérité, ni co
mme la sagesse humaine, la poésie de la morale, et la tendresse de la vertu . Au reste, il y aurait d’autres observations inté
95 (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre VI. Premiers pas hors de Saint-Sulpice  (1882) »
out étroit et mesquin. Le monde se montrait à moi médiocre, pauvre en vertu . Ce que je voyais me semblait une chute, une déca
Gosselin, la perfection de la bonté en M. Carbon, la perfection de la vertu en M. Pinault, M. Le Hir, M. Gottofrey, avait don
quer sans la foi au surnaturel. Je fis en quelque sorte le triage des vertus du sulpicien, laissant celles qui tiennent à une
int-Sulpice, je n’ai fait que baisser, et pourtant, avec le quart des vertus d’un sulpicien, j’ai encore été, je crois, fort a
r le détail et de montrer comment la gageure paradoxale de garder les vertus cléricales, sans la foi qui leur sert de base et
us divertissantes. J’aimerais à raconter toutes les aventures que mes vertus sulpiciennes m’amenèrent et les tours singuliers
ère partie de mon sujet que tout à fait en raccourci. IV Quatre vertus me semblent résumer l’enseignement moral que me d
es-unes de leurs fines observations.   1. — La pauvreté est celle des vertus de la cléricature que j’ai le mieux gardée. M. Ol
j’avais fait au séminaire. Plus tard, je vis bien la vanité de cette vertu comme de toutes les autres ; je reconnus, en part
pparence très réguliers. En m’obstinant à conserver dans le monde des vertus de désintéressement, de politesse, de modestie qu
s périodes d’affaiblissement où l’homme qui a eu de la force et de la vertu n’est plus que l’ombre et la ruine de lui-même, e
96 (1859) Moralistes des seizième et dix-septième siècles
nique ; la morale ordinaire connaît des devoirs et non le devoir, des vertus et non la vertu. Le vrai moraliste serait donc ce
ordinaire connaît des devoirs et non le devoir, des vertus et non la vertu . Le vrai moraliste serait donc celui qui créerait
rtu. Le vrai moraliste serait donc celui qui créerait des motifs à la vertu en général. Or, quels que soient ces motifs, il f
l’affection une nouvelle âme. Voilà où il ne parviendra jamais par la vertu des règles. Ce qui est nécessaire, c’est un fait
, cette règle que M. Saint-Marc Girardin appelle « une sagesse et une vertu séculières ». Mais l’état des choses accumulait l
rence et incertitude si le juste et l’injuste, le beau et le laid, la vertu et le vice sont destinés à flotter sans terme sou
is je prétends, Messieurs, qu’au fond la politesse a pour principe la vertu . Quand des mœurs barbares deviennent plus polies,
J’avoue que j’y souhaiterais un ingrédient de plus. Si, d’un côté, la vertu doit faire le fond des mœurs polies, il y faut de
ant, ainsi debvant. Croyez que chose divine est prester ; debvoir est vertus heroicque15. » Et là-dessus, Panurge supplie Pan
eu, plus justement que d’aultres crimes41. » « Quant à cette nouvelle vertu de feinctise et dissimulation, qui est à cette he
toile de coton. Ainsi l’on complète la conscience par l’orgueil. « La vertu n’irait pas si loin, dit La Rochefoucauld, si la
Mais allons un peu plus loin : « L’un des principaux bienfaicts de la vertu , c’est le mépris de la mort : moyen qui fournit n
ainct de taire62. » Il dit nettement que la volupté est le but de la vertu  : « Quoy qu’ils dient, en la vertu mesme, le dern
nt que la volupté est le but de la vertu : « Quoy qu’ils dient, en la vertu mesme, le dernier but de nostre visee, c’est la v
quelque excessif contentement, il est mieulx deu à l’assistance de la vertu qu’à nulle autre assistance. Cette volupté, pour
duquel nous l’avons denommee63. » Voici maintenant le portrait de la vertu  : « La sagesse a pour son but la vertu, qui n’est
i maintenant le portrait de la vertu : « La sagesse a pour son but la vertu , qui n’est pas, comme dict l’eschole, plantée à l
polie comme est celle des voultes celestes. Pour n’avoir hanté cette vertu supreme, belle, triomphante, amoureuse, délicieus
à nous-mêmes ou ce que la nature inspire, ennemis de l’excès dans la vertu comme dans le vice, partisans de ce juste milieu
même le bien, cette préférence donnée aux qualités naturelles sur les vertus acquises, qu’on a très sérieusement loués chez La
e gain de son jour82. » Charron déclare l’homme faible au bien, à la vertu , à la vérité, au mal même, faible contre l’habitu
remède alors sera « de recourir à l’estude de la philosophie et à la vertu , qui est un effort et un combat penible contre le
tionnelle d’un certain nombre a, dans tous les temps, fait éclater la vertu surnaturelle qui habitait en eux. Et si l’époque
rencontre à chaque pas des gens qui font la même distinction entre la vertu et la piété, qui scindent la vie en deux, la gros
cindent la vie en deux, la grosse part, à leur dire, appartenant à la vertu , l’autre, fort minime, ressortissant à la piété.
fait même de l’apparition de Jésus-Christ, et avant de nous parler de vertu , il nous parle de grâce, de rémission, de salut.
est là que, sous la classification scolastique et surannée des quatre vertus cardinales, Prudence, Justice, Force et Tempéranc
diens que les sçavans120. » Les chapitres de la force traitent de la vertu qui nous rend capables de résister aux maux inter
manière spécieuse la violation du devoir au devoir même, le vice à la vertu , le crime à l’innocence, à la grande surprise du
ers le ciel, ou bien pour nostre honneur, ou pour l’amour de la mesme vertu , à Dieu tout puissant, asseuré tesmoing de nos fa
rtis, de violence, comme celle où vivait Bodin, la modération est une vertu , qui ne peut être conservée que par une âme forte
blique en général, aussi bien que d’un chacun en particulier, gist es vertus intellectuelles et contemplatives, il faut accord
stances analogues ou équivalentes ; il est trop évident que jamais la vertu humaine n’apparaît pure du mélange d’éléments étr
oi) dans toutes les actions humaines et notamment dans les actions de vertu , ce fait, ils se sont hâtés de l’élever à la puis
evoir le reproche adressé à l’auteur, d’avoir nié la réalité de toute vertu . On a cherché à faire ressortir cette tendance da
aine. D’autres l’ont attaquée sur ses vices ; vous l’attaquez sur ses vertus . Il se peut que j’en vienne à partager votre sent
naître. Que je sache donc, s’il vous plaît, ce que vous pensez de nos vertus en général. La R. « Ce que nous prenons pour des
ensez de nos vertus en général. La R. « Ce que nous prenons pour des vertus n’est souvent qu’un assemblage de diverses action
dustrie savent arranger191. Les vices entrent dans la composition des vertus , comme les poisons entrent dans la composition de
tus, comme les poisons entrent dans la composition des remèdes192. La vertu n’irait pas loin, si la vanité ne lui tenait comp
vertu n’irait pas loin, si la vanité ne lui tenait compagnie193. Les vertus se perdent dans l’intérêt, comme les fleuves se p
euves se perdent dans la mer194. » — Voilà un langage fort clair. La vertu ne serait donc, à vous entendre, qu’une invention
faut pas désespérer de voir l’homme un jour nier la réalité de toute vertu ….. La R. Eh non ! n’ayez pas peur ; l’homme s’en
s déguisons à nous-mêmes199 », et du moment que nous attribuons à nos vertus quelque réalité, comment la refuser à celles de t
nt faits comme les autres hommes205. » Je voulais parler d’une autre vertu héroïque, la clémence ; mais j’espère que vous me
ez pas presser pour convenir que « cette clémence, dont on : fait une vertu , se pratique tantôt par vanité, quelquefois par p
ble207. » Pour en finir avec les grands hommes, parlons encore de la vertu qui leur est la moins naturelle, dont ils se piqu
ui leur siérait le mieux, je veux dire la modération. « On a fait une vertu de la modération pour borner l’ambition des grand
ne le sont point sans des passions fortes, ne connaissent point cette vertu favorite des âmes faibles. « La modération ne peu
n, mais aux gens qui se trompent si grossièrement que de prendre pour vertu l’absence même de la vertu. C’est pis, à mon sens
mpent si grossièrement que de prendre pour vertu l’absence même de la vertu . C’est pis, à mon sens, que de prendre le vice po
me de la vertu. C’est pis, à mon sens, que de prendre le vice pour la vertu  ; car le vice est au moins quelque chose. « La fa
vice est au moins quelque chose. « La faiblesse est plus opposée à la vertu que le vice211. » Et aucune erreur n’est plus com
ue la paresse et la timidité nous retiennent dans notre devoir, notre vertu en a souvent tout l’honneur212. » Vous voyez çà e
c’est que nous en avons plusieurs219. » Ne me parlez donc plus de vos vertus négatives ; ce ne sont que des négations de vertu
z donc plus de vos vertus négatives ; ce ne sont que des négations de vertus . — Eh bien ! soit, n’en parlons plus ; et passons
vertus. — Eh bien ! soit, n’en parlons plus ; et passons en revue les vertus positives, celles qui supposent l’emploi et l’exe
diviserai méthodiquement la matière en deux chapitres ; l’un pour les vertus intransitives, c’est ainsi que je nomme celles qu
leur objet en dehors de l’individu qui les exerce ; l’autre pour les vertus transitives ou relatives, c’est-à-dire celles qui
voie la plus noble pour recevoir des louanges225. » Je croirai à la vertu quand je saurai de science certaine qu’elle ne po
trouve que c’est une chose épouvantable231 ». Passons maintenant aux vertus de l’autre sorte, aux vertus sociales, et commenç
pouvantable231 ». Passons maintenant aux vertus de l’autre sorte, aux vertus sociales, et commençons par le commencement, je v
at de donner de mauvais exemples247 ». La bonté ! la bonté ! voilà la vertu par excellence, et que chacun admire, et dont cha
qui les trahit258. » — Assez, assez ; voilà un assez grand abatis de vertus humaines. Je juge par là du reste. Je m’imagine d
Si je pouvais, je tâcherais de substituer de la réalité à toutes ces vertus feintes, de donner un corps à toutes ces apparenc
e, avec le cardinal de Retz, que La Rochefoucauld ne croyait pas à la vertu . Il y croyait pour le moins autant que le célèbre
et occupe hardiment tout le terrain ; mais s’il le fait pour quelques vertus , il ne le fait pas pour toutes ; et le peu de rig
d’en être trompé269. » « Il faut demeurer d’accord, à l’honneur de la vertu , que les plus grands malheurs des hommes sont ceu
échants que soient les hommes, ils n’oseraient paraître ennemis de la vertu  ; et lorsqu’ils la veulent persécuter, ils feigne
nous répondons que le sens dans lequel La Rochefoucauld aurait nié la vertu , si en effet il l’avait niée, n’est point du tout
ée, n’est point du tout le nôtre. Selon l’idée qu’on lui attribue, la vertu ne serait qu’un nom arbitraire donné à l’intérêt 
omme, c’est de lui dire qu’il ne sait pas la cour : il n’y a sorte de vertus qu’on ne rassemble en lui par ce seul mot. « L’on
odèle, a déjà montré à l’univers, par ses divines qualités et par une vertu anticipée, que les enfants des héros sont plus pr
uité. Que deviendront ces modes quand le temps même aura disparu ? La vertu seule, si peu à la mode, va au-delà des temps305.
naître ceux de nos mauvais penchants qui se cachent sous l’aspect des vertus , nous dévoiler ce qui se dissimule dans le secret
s. Annibal ne peut plus souffrir, parce qu’il a trop souffert ; et sa vertu consumée se trouve sans ressource au milieu de la
tiqué, pour savoir s’il fit mourir ses enfants par le mouvement d’une vertu héroïque ou par la dureté d’une humeur farouche e
rebute : « Plutarque insinue doucement la sagesse, et veut rendre la vertu familière dans les plaisirs mêmes ; Sénèque ramèn
de aisément les autres : l’esprit de Sénèque se bande et s’anime à la vertu , et comme si ce lui était une chose étrangère, il
contraire aux efforts, ne prenant pas toujours l’abstinence pour une vertu , comptant toujours la luxure pour un vice, il vou
omme le souverain bien de la vie. Il faut l’élever sur le trône de la vertu même, qui lui dispute ce titre ; et quoique nous
, qui lui dispute ce titre ; et quoique nous n’en chassions pas cette vertu , de laquelle nous faisons profession, il faut néa
gréable, beaucoup d’entre eux se trompent de mettre cette vie dans la vertu , et non pas dans la volupté ; et de s’attacher se
r, mais homme de sens et de goût, qui met la sagesse à la place de la vertu , qui trouve dans la volupté des raisons d’être ho
ffet a une cause, et qu’un très grand effet suppose une cause dont la vertu est très grande… Il ne suffit, donc point de conn
r homme ; s’il était venu confondre toutes les idées du vice et de la vertu  ; s’il était venu renverser les bornes qui désuni
ctions dès qu’on les ferait contre les hétérodoxes, et devinssent des vertus d’obligation et très nécessaires à pratiquer382. 
tion de cœur qui nous fait trouver plus de joie dans l’exercice de la vertu que dans la pratique du vice399. » Mais voici un
faut bien qu’ils s’en fassent ensuite les imitateurs. La chaîne de la vertu , scellée en quelque sorte dans la Divinité, en de
la règle ni la raison première de sa volonté. Le stoïcien a conçu la vertu sous la notion de la force, non sous celle de l’o
ment obscur du devoir se décèle comme la source de cette notion de la vertu  ; mais le stoïcien se cache à lui-même cette orig
ar conséquent, est étranger au principe d’action du stoïcien, dont la vertu n’est qu’un mouvement de rotation sur son axe. Qu
a restauration partielle et successive de l’homme ; elle n’ajoute pas vertu à vertu jusqu’à ce que le cadre soit rempli ; mai
ration partielle et successive de l’homme ; elle n’ajoute pas vertu à vertu jusqu’à ce que le cadre soit rempli ; mais elle j
Dieu ne l’impose pas seulement, mais l’assimile et l’incorpore par la vertu de l’amour. On pourrait demander s’il n’est pas n
re. La soumission de la volonté humaine à la volonté divine, c’est la vertu  ; la vertu, c’est la vérité, la vérité dans l’act
ission de la volonté humaine à la volonté divine, c’est la vertu ; la vertu , c’est la vérité, la vérité dans l’action ; or, l
97 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Massillon. — II. (Fin.) » pp. 20-37
u des villes, mais il leur ôte, si j’ose parler ainsi, la force et la vertu de leur ministère ; il frappe ces nuées saintes d
g usage des plaisirs a rendues également inhabiles et au vice et à la vertu . Quel nuage éternel sur l’humeur ! quel fonds de
ujours été opposé à l’athéisme ; j’aime les livres qui exhortent à la vertu , depuis Confucius jusqu’à Massillon ; et sur cela
our second assistant) Massillon, célèbre prêtre de l’Oratoire, que sa vertu , son savoir, ses grands talents pour la chaire, a
impartial du très peu indulgent Saint-Simon sur les mérites et sur la vertu établie de Massillon. C’est précisément à cause d
sur la vertu établie de Massillon. C’est précisément à cause de cette vertu et de cette considération que l’abbé Dubois l’ava
. Ajoutez que, dans la pratique et dans l’usage de la vie, cette même vertu n’avait rien d’entêté ni de farouche : il y avait
mandements et quelques discours synodaux. Cependant il pratiquait les vertus épiscopales, la charité, la tolérance très rare a
98 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « La Réforme sociale en France déduite de l’observation comparée des peuples européens. par M. Le Play, conseiller d’État. (Suite et fin.) »
soumise aux lois sévères de l’honneur, donna l’exemple de toutes les vertus ou de toutes les décences ; qui joignît aux dépen
re, qui, dans les campagnes, est une nécessité, si elle n’est pas une vertu  ; une famille enfin qui fût uniquement occupée de
par tant de vues neuves qui prouvent à quel point il se confie en la vertu et la fécondité du principe moderne, tout favorab
’apprentissage pratique que nous ferons, tous, de la tolérance, cette vertu la plus contraire à notre défaut. M. Le Play s’ap
olérance, telle qu’elle convient à un régime jeune et vivant, est une vertu des plus vigilantes, des plus actives et des plus
et à s’élever à la même hauteur pour faire prévaloir la vérité et la vertu . Rien n’est plus propre à tremper fortement des i
ux. » On n’arrive pas du premier jour à ce degré de conviction et de vertu . « La liberté de discussion (c’est toujours M. Le
ui le chatouille ou qui le blesse. Mais savez-vous que ce sont là des vertus qu’on nous demande ! N’oublions pas que, dans ce
99 (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIIe entretien. Littérature latine. Horace (1re partie) » pp. 337-410
tir de toute action capable de flétrir en moi la première fleur de la vertu , mais le soupçon même du vice n’approcha jamais d
ce, à cette époque, penchait par imagination vers les sceptiques, par vertu vers les stoïciens ; les derniers républicains ét
s stoïciens ; les derniers républicains étaient stoïciens ; c’est par vertu qu’ils voulaient mourir pour conserver l’ancienne
voulaient mourir pour conserver l’ancienne liberté romaine, mère des vertus . Brutus, qu’on se peint comme un féroce et fanati
la cause même de la gloire, du patriotisme, de la philosophie, de la vertu stoïque. Brutus emmena avec lui le jeune poète en
ternellement contre les victoires iniques ce dernier cri de Brutus : Vertu , tu n’es qu’un nom ! Ce mot indigné de Brutus co
nts de trouver des complices et d’écraser la justice, la vérité ou la vertu sous le nombre. Voilà pourquoi le triomphe d’Anto
devait pas l’étonner. C’est précisément parce qu’elle succombe que la vertu n’est pas un nom, mais la plus sainte des choses
tina pas à vouloir pour lui seul une liberté chimérique et une féroce vertu . Les Romains pervertis ou corrompus n’en voulaien
rime, dans une civilisation qui n’imposait qu’aux mères de famille la vertu de la chasteté, cette dignité de la femme. Telles
t-cinq ans la liberté, la célébrité, l’amour, seuls devoirs et seules vertus d’Épicure. Ses odes sont pleines de leurs noms ;
n France, sous Charles II en Angleterre. La liberté populaire est une vertu , mais ce n’est pas une muse ; le peuple juge très
norer : si le bonheur de l’homme consiste dans la richesse ou dans la vertu  ; si le mobile de la véritable amitié est l’intér
xante ans ; le peuple le pleura ; son charme était l’amabilité, cette vertu du tempérament qui fait aimer toutes les autres.
qu’on ne peut approuver en eux ; l’indulgence n’est pas seulement une vertu , c’est un plaisir ; c’est ce plaisir qu’on éprouv
100 (1856) Cours familier de littérature. I « IIIe entretien. Philosophie et littérature de l’Inde primitive » pp. 161-239
tre, pour lui porter l’hommage d’amour, de terreur, d’adoration ou de vertu qui lui est dû. Sa seconde pensée est de le conce
vrai sens des choses, vivait dans la plénitude de vie, de beauté, de vertu , de bonheur, Apollon de la nature devant lequel t
c de cette permanence et de cet accroissement indéfini de lumière, de vertu , de civilisation, de félicité sur la terre, dans
que, quand nous voulons parler d’une chose supérieure en sagesse, en vertu , en force, en beauté matérielle ou morale, nous d
n à la patrie, de l’homme au genre humain ; c’est le devoir, c’est la vertu , c’est le sacrifice, c’est la beauté morale. L’ég
ger ou éternel de ses semblables, c’est donc le devoir, c’est donc la vertu  ! Or, pour que l’homme de bien se portât de lui-m
rbarie, en sortir pour remonter à la lumière, à la civilisation, à la vertu , à la puissance ; arriver plus ou moins laborieus
en font partie. La pensée d’un seul est le levain d’une multitude, la vertu d’un seul sanctifie une foule, le sang d’un seul
rité, de réalité, de beauté, de révélation, de force, de grandeur, de vertu , d’espérance, d’encouragement à vivre, à aimer, à
ression, les hymnes des Védas ont plus d’enseignement de morale et de vertu dans leurs strophes. Il y a cependant de magnifiq
cherchant, trouvant, embrassant son Dieu à travers l’intelligence, la vertu , le martyre et la mort, dans l’ineffable élan de
peuple. Peu importe l’événement, que tu sois vaincu ou vainqueur : la vertu est dans l’acte, et non dans ce qui résulte de l’
ur le bien, du renoncement complet au fruit de la bonne action, de la vertu pour elle-même, des sacrifices. On croit lire Fén
là se trouvent certainement la vérité, la fortune, la victoire et la vertu  ! » Y a-t-il rien dans ce langage et dans ces do
s, au contraire, ou la sagesse d’un âge déjà très-avancé en foi et en vertu , ou le reflet encore tiède et lumineux d’une révé
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