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1 (1912) L’art de lire « Chapitre II. Les livres d’idées »
son passé, ce qui est l’essence même de l’aristocratisme. — Vous vous trompez peut-être ; mais vous avez comparé, rapproché, co
rces, des abstractions qui sont des dieux. Et vous pouvez encore vous tromper  ; mais vous ne mécontenteriez pas Platon qui, com
ce n’est pas trompeuse ? Rien ! — Si ! Dieu ! Dieu qui ne peut pas se tromper ni nous tromper, et qui, par conséquent nous a do
mpeuse ? Rien ! — Si ! Dieu ! Dieu qui ne peut pas se tromper ni nous tromper , et qui, par conséquent nous a donné une évidence
s ne serons pas illusionnés. Mais reprenons : Dieu qui ne peut pas se tromper , c’est Dieu-vérité, et Dieu qui ne peut pas nous
peut pas se tromper, c’est Dieu-vérité, et Dieu qui ne peut pas nous tromper , c’est Dieu-bonté. Pour croire à notre évidence,
it que c’est par amour pour elle que l’on aime une femme, on est bien trompé  », il ne dit point : « si une mère croit que c’es
e croit que c’est par amour pour lui qu’elle aime son enfant, elle se trompe  ». Il n’a pas poussé jusque-là son scepticisme. S
favorable La Rochefoucauld se fait de la nature humaine ! Comme il se trompe en sa faveur ! Quel optimiste que ce La Rochefouc
e en sa faveur ! Quel optimiste que ce La Rochefoucauld ! Comme je me trompais sur ce La Rochefoucauld ! » — Il y a du vrai, bea
lui-même ; tantôt venir à son secours et démontrer qu’il ne s’est ni trompé ni contredit et que ce sont des apparences qui so
2 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 24, objection contre la solidité des jugemens du public, et réponse à cette objection » pp. 354-365
n, ériger en tribunal infaillible un appretiateur du mérite qui s’est trompé si souvent sur les géneraux, sur les ministres et
e fond est plus ébloüissante que solide. En premier lieu le public se trompe rarement quand il définit en general les personne
de dire : qu’on auroit encore tort de conclure que le public peut se tromper sur un poëme ou sur un tableau, parce que souvent
es et les generaux sur des évenemens particuliers. Le public ne s’est trompé , par exemple, dans tous les temps, sur la loüange
l’astronome et le mathematicien ont tort, ni dire en quoi ils se sont trompez . S’il est des arts dont les productions tombent s
st ainsi que les sçavans en histoire blâment Varillas, parce qu’il se trompe à chaque page, quand les lecteurs qui ne cherchen
3 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 23, que la voïe de discussion n’est pas aussi bonne pour connoître le mérite des poëmes et des tableaux, que celle du sentiment » pp. 341-353
ent et dans la pratique. L’expérience leur a fait connoître qu’on est trompé rarement par le rapport distinct de ses sens, et
s principes sont en grand nombre, et rien n’est plus facile que de se tromper dans le choix de celui qu’on veut poser comme le
en tirent mal leurs conclusions, il leur arrive tous les jours de se tromper quoiqu’ils assurent que leur methode conduit infa
roit l’homme préferablement au philosophe, parce que le philosophe se trompe encore plus facilement que l’homme. S’il est un a
ans que les juges. Néanmoins il est très-ordinaire que les avocats se trompent dans les conjectures qu’ils font sur l’issuë d’un
sion qui déterminent les tribunaux dans le jugement des procez, ne se trompent presque jamais dans leurs prédictions sur l’évene
4 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre VII. Induction et déduction. — Diverses causes des faux raisonnements »
capable d’abstraction, on est capable de raisonnement, et l’on ne se trompe guère dans le développement des conséquences. Si
trangères à la faculté même de raisonner, je ne trouve guère qu’on se trompe ordinairement dans le chemin qu’on fait du princi
intelligences les plus brutes. C’est sur le point de départ qu’on se trompe  ; on raisonne juste sur des principes faux. Dans
induction, on observe mal les faits dont on tire la loi. On se laisse tromper à l’apparence ; on prend pour réel ce qui ne l’es
nt prédit juste ; mais on a oublié les milliers de cas où ils se sont trompés . Enfin toutes ces causes d’erreur peuvent se mêle
es aux conséquences, il n’est pas ordinaire d’errer : cependant on se trompe parfois, et voici comment. On abuse de l’équivoqu
rs mentalement les définitions à la place des définis, pour ne pas se tromper par l’équivoque des termes que les définitions on
5 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Lamennais »
tifs pour le devenir n’étaient pas ceux qu’on lui a prêtés. Qui s’est trompé une fois peut se tromper une seconde, et l’Opinio
taient pas ceux qu’on lui a prêtés. Qui s’est trompé une fois peut se tromper une seconde, et l’Opinion, la grosse Opinion publ
amennais, trop grand pour ne pas nous faire illusion ; car, ne nous y trompons pas ! tout grand talent est un prestige. Le Parad
ssée ! Voilà donc ce qu’il fut et continua d’être, ce grand ambitieux trompé et offensé dont on a dit qu’en lui tendant ses la
ondance, il ne cesse pas d’être de ce tour fringant, même quand il se trompe , car il se trompe parfois, et, par exemple, très
se pas d’être de ce tour fringant, même quand il se trompe, car il se trompe parfois, et, par exemple, très souvent sur la mon
6 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 31, que le jugement du public ne se retracte point, et qu’il se perfectionne toujours » pp. 422-431
gent très-bien du mérite réel d’un ouvrage, mais ils sont sujets à se tromper quand ils jugent de son mérite de comparaison, ou
u’il ne l’est en effet. Je dis donc en premier lieu, que le public se trompe quelquefois lorsque trop épris du mérite des prod
i que les contemporains de Ronsard et de la pleyade françoise se sont trompez , quand ils ont dit que les poetes françois ne ser
poeme françois eut paru. Les mêmes raisons qui les empêcherent de se tromper en cela, les auroient aussi empêchez de mettre la
7 (1763) Salon de 1763 « Peintures — Chardin » pp. 220-221
st la nature même. Les objets sont hors de la toile et d’une vérité à tromper les yeux. Celui qu’on voit en montant l’escalier,
ami, crachez sur le rideau d’Apelle et sur les raisins de Zeuxis. On trompe sans peine un artiste impatient, et les animaux s
us mauvaise des perspectives ? Mais c’est vous, c’est moi que Chardin trompera , quand il voudra.
8 (1823) Racine et Shakspeare « Chapitre II. Le Rire » pp. 28-42
ette religion. Il y avait un rire amer, quand on voyait son voisin se tromper dans l’imitation du modèle. C’est là toute la gaî
it par exemple quand un acteur prononce le mot de lavement ou de mari trompé  ; mais c’est le rire par scandale ; ce n’est pas
observation à une société de gens d’esprit : ils m’ont dit que je me trompais . Quinze jours après je retourne à Paris pour voir
quais auquel le conseiller d’état l’a remis sans le lire. Si je ne me trompe , le spectateur sympathise avec la venue de rire f
litique, et les haines des partis, il faut que des gens passionnés se trompent , sous mes yeux, d’une manière plaisante, sur le c
9 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre II. De l’ambition. »
ion est si vive, qu’en assurant qu’ils aiment, c’est eux-mêmes qu’ils trompent autant que vous. L’action de l’espérance embellit
mais comme le désir qui s’inquiète ; alors, il n’est plus occupé qu’à tromper les autres, et pour y parvenir, il ne se perd pas
doit faire illusion à ceux qui dépendent de lui par de la réserve, et tromper ceux dont il espère par de l’exagération. Enfin,
nt courent des risques personnels. Quelques-uns d’eux craignent de se tromper , en renonçant au bien qu’il voulait leur faire ;
qui retombe sur soi-même. L’opinion, blâmant les peines de l’ambition trompée , y met le comble en se refusant à les plaindre :
er à la dernière ombre du passé. La passion de la gloire ne peut être trompée sur son objet ; elle veut, ou le posséder en enti
10 (1911) La valeur de la science « Première partie : Les sciences mathématiques — Chapitre I. L’intuition et la logique en Mathématiques. »
que toute courbe a une tangente. » Comment l’intuition peut-elle nous tromper à ce point ? C’est que quand nous cherchons à ima
oute pas produites, et peut-être pourrait-on ainsi, même aujourd’hui, tromper encore bien des lecteurs non prévenus. L’intuitio
e de l’évolution nos pères croyaient aussi l’avoir atteinte. S’ils se trompaient , ne nous trompons-nous pas comme eux ? Nous croyo
pères croyaient aussi l’avoir atteinte. S’ils se trompaient, ne nous trompons -nous pas comme eux ? Nous croyons dans nos raison
s appels à cette intuition du nombre pur, la seule qui ne puisse nous tromper . On peut dire qu’aujourd’hui la rigueur absolue e
’est pas toujours infaillible, ils peuvent avancer sans crainte de se tromper . Heureux donc ceux qui peuvent se passer de cet a
11 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Alexandre Dumas fils » pp. 281-291
irait à quelque fort ouvrage de ce robuste travailleur à froid… On se tromperait pourtant. Voyez plutôt ! Voici la donnée de ce li
uturs, qui remplissent nos salles de spectacle, c’est l’idée du mari… trompé , ce double type, comique ou tragique, à volonté,
e des forces pour qui connaît le cœur humain, et qui, après avoir été trompé , berné, humilié, trahi et raillé par sa femme, do
, sous l’artiste, cacher des penseurs ? III En effet, ne nous y trompons pas ! c’est penseur qu’Alexandre Dumas voudrait ê
12 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Proudhon » pp. 29-79
Proudhon, la théorie et la philosophie sont des prétextes. Ne vous y trompez pas ! ce gros livre, ce livre énorme, n’est rien
vait pas se prendre au sérieux, mais si vous lui aviez dit qu’il nous trompe … vous l’auriez offensé. VII C’était là son
C’était là son caractère. Aimable et charmant caractère ! Il nous trompe , mais il ne veut pas qu’on le croie ! Il se moque
uetage de la vie ; ils ont cru racheter l’un par l’autre. Ils se sont trompés . Rien des vertus du cœur ne rachète les vices ou
achait les lois morales et physiologiques de la nature humaine. Il se trompait sur l’homme et sur son histoire. Il se trompait s
nature humaine. Il se trompait sur l’homme et sur son histoire. Il se trompait sur Dieu et la sienne. Il se trompait sur la scie
omme et sur son histoire. Il se trompait sur Dieu et la sienne. Il se trompait sur la science, qu’il croyait dans le progrès inf
n attendant, elle supprimait son bon sens ! En d’autres termes, il se trompait du tout au tout, Proudhon, et comme un homme comm
pait du tout au tout, Proudhon, et comme un homme comme lui devait se tromper … car la chute se mesure à la hauteur d’où l’on to
mères de tous ses autres vices, et elle n’a pas pesé beaucoup dans la trompe étouffante du colosse. Quelque chose avait, je cr
nt davantage à son talent et à sa nature. Il ne faut, certes, pas s’y tromper  : l’homme, dans Proudhon, n’était nullement à l’o
13 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 27, qu’on doit plus d’égard aux jugemens des peintres qu’à ceux des poëtes. De l’art de reconnoître la main des peintres » pp. 382-388
quand il opere de bonne foi. On sçait que plusieurs peintres se sont trompez sur leurs propres ouvrages, et qu’ils ont pris qu
lume d’un homme que son pinceau, néanmoins les experts en écriture se trompent tous les jours. Tous les jours ils sont partagez
en contrefaire la touche de Raphaël et du Poussin qu’il y puisse être trompé  ?
14 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre IV : La philosophie — II. L’histoire de la philosophie au xixe  siècle — Chapitre II : Rapports de l’histoire de la philosophie avec la philosophie même »
es seulement est resté dans le vrai et que le plus grand nombre s’est trompé  : conclusion beaucoup trop favorable au scepticis
oup trop favorable au scepticisme, car si tant de philosophes se sont trompés , de quel droit supposerais-je qu’un si petit nomb
qu’il ne peut le trouver en aucune façon, c’est presque, si je ne me trompe , une contradiction. S’il cherche le secret des ch
ternité en esprit qui nous inspire cette croyance que nul homme ne se trompe d’une manière absolue ? Au lieu de deux classes d
l. Le bon sens aspire à comprendre le plus de choses possible et à se tromper le moins possible. Le bon sens, ainsi entendu, ne
! Heureux encore ceux qui, ne l’ayant pas reçue, ne cherchent ni à se tromper eux-mêmes, ni à tromper les autres en se faisant
i, ne l’ayant pas reçue, ne cherchent ni à se tromper eux-mêmes, ni à tromper les autres en se faisant passer pour inspirés ! C
15 (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « En guise de préface »
re un péché. Là est notre revanche à nous. Cela nous est égal de nous tromper en aimant ce qui nous plaît ou nous amuse, et d’a
r des cas particuliers : au lieu que si, d’aventure, M. Brunetière se trompait , ce serait effroyable ; car, outre que son erreur
irréparable ; ce serait un écroulement de tout lui-même. Or, il ne se trompe point, sans doute : mais enfin qui le jurerait  E
16 (1875) Premiers lundis. Tome III « Émile Augier : Un Homme de bien »
 !) que la menace de sa femme à son égard s’accomplisse et qu’il soit trompé par elle comme il le mérite, et il le sera, j’en
ns un aplomb au-dessus de mon âge ; il a vingt-cinq ans, si je ne me trompe , et, à moins d’être bien peu avancé, on l’a été d
sembler neufs sottement occupés, Ils mettent de l’orgueil à se croire trompés , Perdant ainsi, pour feindre un peu d’expérience,
17 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « Préface »
ier volume des Œuvres et des Hommes. C’est de la critique qui peut se tromper , mais qui, du moins, ne trompera pas. C’est de la
mes. C’est de la critique qui peut se tromper, mais qui, du moins, ne trompera pas. C’est de la critique sans mitaines, sans sou
assez dru dans tout ce qu’il aura écrit, pour qu’on ne puisse pas s’y tromper . Le livre des Œuvres et des Hommes, sera en effet
18 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Marivaux. — I. » pp. 342-363
le génie, héroïsme, commence ; les hommes, dans leur instinct, ne s’y trompent pas ; ils s’inclinent, ils s’écrient d’admiration
tique ; pourquoi ne pas se contenter de dire : « L’esprit est souvent trompé par le cœur ? » ou : « Le cœur en fait accroire à
les équivalents proposés n’y répondent pas : Cet esprit, simplement trompé par le cœur, ne me dit pas qu’il est souvent trom
sprit, simplement trompé par le cœur, ne me dit pas qu’il est souvent trompé comme un sot, ne me dit pas même qu’il se laisse
l est souvent trompé comme un sot, ne me dit pas même qu’il se laisse tromper . On est souvent trompé sans mériter le nom de dup
me un sot, ne me dit pas même qu’il se laisse tromper. On est souvent trompé sans mériter le nom de dupe. Quelquefois on nous
qui a affaire dans le couvent. Quand je dis qu’elle s’y oublie, je me trompe  ; car il semble que Marianne, à la façon dont ell
19 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Collé »
nds encore. Les hommes d’esprit mettent parfois tout leur esprit à se tromper , et c’est pour cela qu’ils se trompent mieux que
t parfois tout leur esprit à se tromper, et c’est pour cela qu’ils se trompent mieux que les bêtes… mais un éditeur ! Et un édit
e pour le plaisir d’être juste, désintéressé de lui-même, quand il se trompe , ce qui est très rare, sur le fond d’une chose ou
le dit et il ne s’épargne pas le mot meurtrissant. Par exemple, il se trompe complètement sur les commencements de Beaumarchai
20 (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins » pp. 185-304
’on voudrait que tu fusses resté le même, sans incrédulité quand tout trompe , sans variation quand tout varie, sans modificati
aux songes des hommes de bien ; il est glorieux d’être successivement trompé par elles ; ces déceptions sont les douleurs sans
niâtreté de mauvaise foi dans des doctrines qui vous ont menti, déçu, trompé tant de fois ! C’est là une ostentation de fausse
nse par les jouissances de la conscience. Même quand le martyre s’est trompé de cause, il ne s’est pas trompé de vertu ! XI
science. Même quand le martyre s’est trompé de cause, il ne s’est pas trompé de vertu ! XII Je pense ainsi, et voilà po
en vous l’homme d’hier et l’homme d’aujourd’hui. Dire : « Je me suis trompé  », c’est le prosternement de l’orgueil, et cet or
maintient la vie et qui la modère. Ces pressentiments ne m’ont point trompé jusqu’ici (sauf l’empire, violent d’origine, mais
trouve sa place prise par les préjugés historiques, et que l’opinion trompée ne continue à prendre les idoles de l’intrigue au
turbulence anarchique au dedans, je m’absentai pendant deux ans, pour tromper , par de grands voyages dans l’Orient, mon impatie
e ne serais bon ni à moi ni aux autres. La chambre et les journaux se trompaient aussi sur moi, sans qu’il fût ni opportun ni poss
ans les événements que le temps amène avec lui. Le roi surtout ne s’y trompait pas. Un mot de lui à un de ses confidents, M. Vat
émoires, véritables archives des choses et des hommes de ce temps, se trompe involontairement, je n’en doute pas, sur mes vues
thétique. Il s’agissait du sort de la monarchie, il ne fallait pas se tromper . Une erreur de jugement était la ruine d’un gouve
vais besoin de chercher des vengeurs de ce rire à contre sens, qui se trompe de but et qui s’attache au revers, je sais où je
21 (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Xavier Aubryet » pp. 117-145
t créé l’univers. Elle crut, elle, avoir expliqué le sien, et elle se trompa , preuve qu’elle n’était pas Dieu. La critique a d
s ce volume, il y a en cause, à une seule exception près, si je ne me trompe , un nombre égal d’artistes et de littérateurs. Eh
e dis pas à sa vérité de fait et de découverte, — car Aubryet peut se tromper et même il se trompe quelquefois dans l’idée géné
de fait et de découverte, — car Aubryet peut se tromper et même il se trompe quelquefois dans l’idée générale qu’il dégage d’u
qui a écrit le chapitre de Prudhomme ou la synthèse de la sottise, se trompe presque à chaque fois sur les hommes et sur la qu
triciennes de l’Amour sont des nouvelles, et des nouvelles, ne vous y trompez pas ! sont des romans, et de tous les genres de r
22 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 73-74
sont ceux, entre autres, qui reglent la conduite d’un honnête homme, trompé par une Maîtresse perfide : Le bruit est pour le
: Le bruit est pour le fat, la plainte pour le sot ; L’honnête homme trompé s’éloigne, & ne dit mot. Ces Vers sont appli
23 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Armand Pommier » pp. 267-279
d’être dit. C’est là une faute, une faute immense. Il ne faut jamais tromper l’imagination, car elle s’en venge toujours d’une
! elle y a attrapé son génie et sa gloire, et l’imagination qu’elle a trompée ne lui a jamais pardonné ! Je sais bien, il est v
qui ne dira jamais le mot de ce fat de Calonne à une femme, et qu’il trompait encore ! « Si ce n’est qu’impossible, cela se fer
and spiritualiste, il a aussi et à degré égal ! Or, si Balzac a pu se tromper un jour dans la mesure qu’il faut faire à la phys
24 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Histoire du Consulat et de l’Empire, par M. Thiers. Tome IXe. » pp. 138-158
t encore, et réparait tout : personne n’arrivait tard, personne ne se trompait  ! Ou bien, si l’un se trompait, l’autre corrigeai
rsonne n’arrivait tard, personne ne se trompait ! Ou bien, si l’un se trompait , l’autre corrigeait sa faute. Ici, dans cette Esp
à la souffrance ! On commençait à n’être plus heureux, et, si l’un se trompait , l’autre aggravait sa faute. Dupont était venu au
conséquences du choc des grands empires ! Les princes, les peuples se trompent , a dit un ancien, et des milliers de victimes suc
ion savent que ce ne sont pas seulement les rois et les grands qui se trompent . Alfieri disait après 93 : « Je connaissais les g
me plaît fort. Pourtant, à Saragosse, ce ne fut pas le peuple qui se trompa . Tel est en substance ce IXe volume, qui montre c
25 (1899) Esthétique de la langue française « Le vers populaire  »
l’amour est souvent tragique, le mariage est grotesque ou terrible : tromper ses parents, voilà l’affaire de la fille ; trompe
sque ou terrible : tromper ses parents, voilà l’affaire de la fille ; tromper son mari, voilà l’affaire de la femme ; tromper s
affaire de la fille ; tromper son mari, voilà l’affaire de la femme ; tromper son amant, tromper sa maîtresse, voilà l’affaire
 ; tromper son mari, voilà l’affaire de la femme ; tromper son amant, tromper sa maîtresse, voilà l’affaire des amantes et des
26 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Joubert » pp. 185-199
e l’attitude et l’insistance d’un homme qui affirme résolument. Il se trompe avec une force !… » Remarquez-le bien, ce qui l’i
i l’irrite, ce platonicien d’ordinaire si doux, ce n’est pas qu’on se trompe , mais c’est qu’on se trompe avec une force ! Ses
’ordinaire si doux, ce n’est pas qu’on se trompe, mais c’est qu’on se trompe avec une force ! Ses favorites facultés, ce sont
uelle ses molécules platoniciennes allaient d’attrait. C’est ce génie trompé d’abord, puis rassasié, qui lui fit écrire, à lui
27 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « II. Jean Reynaud »
ême quand Voltaire se fait capucin, il rit, le sacrilège ! mais il ne trompe pas, tandis que M. Jean Reynaud, le théologien de
ècle, ne rit pas et ne nous fait pas rire, mais il pourrait bien nous tromper  ! Nous tromper comme il se trompe lui-même ! — ca
s et ne nous fait pas rire, mais il pourrait bien nous tromper ! Nous tromper comme il se trompe lui-même ! — car il ne faut pa
s rire, mais il pourrait bien nous tromper ! Nous tromper comme il se trompe lui-même ! — car il ne faut pas croire que cette
28 (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIVe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou Le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (2e partie) » pp. 365-432
si c’est le vagabondage qui veut les exploiter, ils craignent d’être trompés  ; ils font l’aumône autrement, à grandes proporti
te et brutale contre les hommes. J’ai dit : « Ils sont hommes, ils se trompent , ils ne voient pas la vérité ; s’ils la voyaient,
ël, l’ange mahométan du sépulcre, eût rebroussé chemin, et eût cru se tromper de porte….. « Il semblait mourir parce qu’il le v
chose qu’une justice plus élevée ; un coup de tonnerre ne doit pas se tromper .” « Et il ajouta, en regardant fièrement le conve
’où sort un coup de tonnerre ; le coup de tonnerre qui ne doit pas se tromper , est une définition explicative, selon moi, mais
audative : car le coup de tonnerre du terrorisme s’est dix mille fois trompé  ; il a fait de la lueur, mais il a fait des cadav
la terre, il retient donc dans son cœur le dernier mot de sa foi ; il trompe donc pour le bien son troupeau : mais enfin tromp
mot de sa foi ; il trompe donc pour le bien son troupeau : mais enfin tromper , même pour le bien, ce n’est pas d’un parfait hon
e j’avais de mon côté conçu mon triste sujet. Le coup de foudre s’est trompé  ! Il a aggravé la condition malade, au lieu de la
29 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 21, de la maniere dont la réputation des poëtes et des peintres s’établit » pp. 320-322
ut prendre, et il en croit même quelquefois les gens du métier qui le trompent , mais il ne les croit que durant un temps assez c
onne le rang qu’il mérite, ou bien il le condamne à l’oubli. Il ne se trompe point dans cette décision, parce qu’il en juge av
30 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre III. Poésie érudite et artistique (depuis 1550) — Chapitre II. Les tempéraments »
le recul, qui ramenait l’art au moyen âge. Mais de plus Ronsard s’est trompé sur la définition du genre : il a pris l’épopée p
r la définition du genre : il a pris l’épopée pour un roman. Il s’est trompé sur les conditions du genre : il a cru que l’épop
’épopée était une plante de tous climats et de toute saison. Il s’est trompé sur le choix d’un sujet : il a cru le prendre élo
ses souvenirs, son âme et son génie dans ce mythe érudit. Mais il se trompa sur les moyens : il ne fit pas une œuvre français
procédés d’exécution, dans le passage du principe à l’œuvre. Il s’est trompé d’abord, ici encore, sur la définition du genre :
31 (1912) L’art de lire « Chapitre IV. Les pièces de théâtre »
rtuffe soit Molière (et ici j’ai peur que, si on le croyait, on ne se trompât plus qu’ailleurs), ni même que le Clitandre des F
, à un certain moment, vante à Arnolphe les délices de l’état de mari trompé . On n’a pas compris ou point voulu comprendre, qu
ique surtout à l’accent avec lequel un personnage parle. C’est ce qui trompe le moins. Personne ne doute, à la façon dont Suré
ette recherche est difficile et qu’il n’y manque pas de chances de se tromper  ; ce n’est qu’une raison de plus pour la faire, q
it livre que j’écris, il n’est question que de cela ; le risque de se tromper aiguise le désir de voir juste et relève le plais
32 (1905) Propos de théâtre. Deuxième série
ardente, et avec la conviction profonde que je m’étais abominablement trompé . Il faut craindre ces influences en sens contrair
on apporte aucune modification à la pièce, la répétition générale se trompe souvent, la première représentation ne se trompe
pétition générale se trompe souvent, la première représentation ne se trompe jamais. Une pièce tombée à la première ne se relè
ièce a réussi » le lendemain de toutes les premières. C’est ce qui ne trompe pas du tout M. Bergerat et les vieux routiers du
tout M. Bergerat et les vieux routiers du théâtre ; mais c’est ce qui trompe les spectateurs accidentels des premières, qui vo
pièce qui a obtenu devant eux un succès très marqué. Et c’est ce qui trompe les pauvres auteurs, qui entendent les applaudiss
imperceptibles. L’habitude en est très vite prise, et nous ne nous y trompons guère. Cependant il y faut une certaine attention
lui être utile, et, en tout cas, est amusante. Il est clair que je me trompe souvent. Ai-je prédit ou n’ai-je pas prédit, plum
moins in petto, j’ai auguré que la pièce n’irait pas loin. Je me suis trompé absolument. Tant mieux ! Je ne me suis pas trompé
as loin. Je me suis trompé absolument. Tant mieux ! Je ne me suis pas trompé pour Les Bienfaiteurs, que j’aimais personnelleme
e public avalera ça ; mais il ne le digérera pas. » Je ne me suis pas trompé pour L’Évasion, que je trouvais mauvaise, mais qu
era à L’Évasion ce qu’il devait aux Bienfaiteurs. » Je ne me suis pas trompé pour La Loi de l’homme. Ah ! ça, c’est mon triomp
ésentation ; car, comme je l’ai dit, la première représentation ne se trompe jamais, du moins complètement ; et ensuite avoir
voir une certaine intuition des tendances du public. Avec cela, on se trompe encore. Je me trompe plus souvent qu’à mon tour.
uition des tendances du public. Avec cela, on se trompe encore. Je me trompe plus souvent qu’à mon tour. Mais le jeu est amusa
l’homme qui sur la terre         Passe obscur, ignoré ?         Pour tromper ma misère, Devant tous, sans rougir, j’aurais du
 : Par où donc m’échapper ? C’est une main de fer Qui me tient. Pour tromper ce que j’ai de plus cher, Je rase sans profit ; j
es est, à la longue, l’arbitre du goût du public. Je ne sais si je me trompe  ; mais, en donnant de l’âme à ce caractère, en me
i qui ai raison, c’est encore sur Racine que le public s’est le moins trompé … Pour Molière, la pièce à succès éminents c’est l
est plus réellement dramatique encore. Ici Voltaire ne pouvait pas se tromper , et il ne s’est pas trompé. Il est la raison même
ue encore. Ici Voltaire ne pouvait pas se tromper, et il ne s’est pas trompé . Il est la raison même, et je n’aurai rien à y aj
Corneille lui-même pourrait bien, dans son Examen de Rodogune, s’être trompé sur ce qu’il avait fait dans sa tragédie de Rodog
a pu très bien faire une erreur, et parce que, nous pouvons tous nous tromper , et parce que, comme je l’ai montré, il avait, en
tré, il avait, en écrivant l’Examen de Rodogune, quelque intérêt à se tromper . Et, maintenant, redevenons spectateur, tout simp
at d’âme de Rodogune sans voile et sans détour, pour que nous ne nous trompions pas et pour que nous ne puissions pas nous trompe
que nous ne nous trompions pas et pour que nous ne puissions pas nous tromper sur la scène de la proposition ; ce monologue ne
us intéressons qu’à l’histoire du père qui s’aperçoit que son fils le trompe ou va le tromper comme mari ; nous ne nous intére
u’à l’histoire du père qui s’aperçoit que son fils le trompe ou va le tromper comme mari ; nous ne nous intéressons qu’au drame
pparaît pas. Par parenthèse, il est malheureux, ce pauvre roi. Il est trompé de tous les côtés. Il a deux fils : il est trompé
pauvre roi. Il est trompé de tous les côtés. Il a deux fils : il est trompé par l’un comme mari, et il est trompé par l’autre
côtés. Il a deux fils : il est trompé par l’un comme mari, et il est trompé par l’autre comme roi. L’un est trop bon avec la
avec la reine, et l’autre est trop bon avec l’ennemi. C’est être trop trompé pour un seul homme. « Grâce aux dieux, mon malheu
Et tu vas voir ! Ah ! tu veux te contempler dans le miroir d’un mari trompé  ! Tu vas voir ça, mon ami ! Ça n’est pas malin. C
avec autorité, le rôle de Dorine. C’est une actrice sûre. Elle s’est trompée de deux secondes à la fin de la scène où Orgon me
r toutes celles qu’il trouvera fausses. Il a des chances de ne pas se tromper . Le volume de M. Lanson est une étude sur la pleu
l ne faut pas trop chérir même ce qu’on a de bon. D’abord, on peut se tromper . « L’amour-propre » est un grand pipeur de dés. E
ompte fait, est encore la fille de Molière. Et maintenant ce qui peut tromper — comme du reste c’est très probablement moi qui
qui peut tromper — comme du reste c’est très probablement moi qui me trompe  — mais ce qui peut tromper les autres, comme moi
du reste c’est très probablement moi qui me trompe — mais ce qui peut tromper les autres, comme moi je dois être trompé par aut
trompe — mais ce qui peut tromper les autres, comme moi je dois être trompé par autre chose, — c’est que Dumas fils et Augier
jadis des comédies Dont à la Vierge il demandait pardon. — Gresset se trompe  ; il n’est pas si coupable ; Un vers heureux et
manuscrit, et, dès la première scène, je reconnus combien je m’étais trompé dans la manière dont j’avais conçu mon personnage
s compassé : « C’est Dufresne dégelé. À la bonne heure ! » Je puis me tromper sur les idées de Voltaire relativement à l’art du
ntrer Blanche plaidant coupable ; mais plaidant l’amour : « Oui, j’ai trompé  ; oui, j’ai menti ; oui, j’ai joué une comédie in
Mounet-Sully est arrivé. Ah ! celui-là ! S’il est agaçant quand il se trompe , il est miraculeux quand il ne se trompe pas, et
S’il est agaçant quand il se trompe, il est miraculeux quand il ne se trompe pas, et il lui arrive encore assez souvent de ne
ne se trompe pas, et il lui arrive encore assez souvent de ne pas se tromper . Il a été admirable à lire Moïse. Sans un geste,
rfaitement manquées que je sache. Elle fut reçue à correction ; je me trompe , nous sommes dans le pays des nuances. À la Coméd
rieux que lui ? Le Mari à bonnes fortunes, c’est Oscar ou le Mari qui trompe sa femme, de Scribe ; L’Argent c’est L’Honneur et
ausent ensemble, et l’un d’eux se gaudit de tout son cœur sur un mari trompé dont il vient d’être question. Il sort. Aussitôt,
temps de son lecteur ! Je vous dis tout cela pour que vous ne vous y trompiez pas. La Comédie et les Mœurs sous la Restauration
ente, dépayse et désoblige le public. Le public est de glace. Ceci se trompe de date. C’eût été excellent vers 1867. M. Émile
i se trompe de date. C’eût été excellent vers 1867. M. Émile Fabre se trompe de date. Il est très exactement Balzacien, mais i
get, qui aime Flore plus que jamais, mais qui ne doute pas qu’elle le trompe avec Max et qui exècre Max de tout son cœur. Enfi
33 (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Edmond About » pp. 63-72
aganisme pour nous en rapporter de pieux souvenirs, trouve piquant de tromper l’espoir de ses maîtres. Après Barthélemy, Choise
l’ironie est passionnée. Ce n’est qu’une imposture de froideur qui ne trompe personne. Comme les grands misanthropes, les gran
mot vrai sur le front fiévreux des enthousiastes abusés. Ou nous nous trompons infiniment, d’ailleurs, ou About est naturellemen
34 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre septième. »
la nouveauté et la richesse des objets à connaître, qu’il parvient à tromper le second, et qu’il prend possession de l’esprit
, combien cette curiosité et cette jalousie de son libre arbitre peut tromper d’excellents esprits. Cette intelligence qui a si
donne à chaque détail un prix exagéré et force le langage, moins pour tromper les autres que parce qu’il se trompe lui-même. Le
et force le langage, moins pour tromper les autres que parce qu’il se trompe lui-même. Les écrivains s’échauffent sur chaque m
petit hors de sens, et trouble la raison du plus grand. Tous deux se trompent par la même illusion, en donnant trop aux mots, q
ait su. Le doute du maître fait son plaisir ; le disciple a essayé de tromper le sien par la rigueur d’une méthode ; mais des d
secrète, il y a une grande différence entre Charron et lui. Charron, trompé par son honnêteté même, ou entraîné par l’exemple
35 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rebell, Hugues (1867-1905) »
t tout ce qu’il faut : l’essentiel n’est peut-être pas de ne point se tromper , mais d’avoir sa façon à soi de se tromper, et qu
ut-être pas de ne point se tromper, mais d’avoir sa façon à soi de se tromper , et quand on est soi, on a raison. M. Rebell s’e
36 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 34, que la réputation d’un systême de philosophie peut être détruite, que celle d’un poëme ne sçauroit l’être » pp. 489-511
ui. Comme les premiers auteurs d’une opinion de philosophie ont pû se tromper , ils ont pû successivement abuser de generation e
issent la verité mieux que les autres, et qu’elles ne veulent pas les tromper . Les premiers sectateurs en font d’autres qui fon
buse point sur les veritez qui tombent sous le sentiment, comme on se trompe sur les veritez où l’on ne sçauroit aller que par
cette prévarication. Les personnes dont je parle ne sçauroient s’être trompées de bonne foi, puisque c’étoit de leur propre sent
37 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre onzième »
d’enseigne, que tout était mal, que jusqu’à lui tout le monde s’était trompé , s’étonnait qu’on le sommât de donner des recette
forêt que Rousseau a découvert ce peuple souverain qui ne peut pas se tromper , parce qu’il n’y a pas d’autre souverain pour le
qu’ils ont d’être crus donne à leurs paroles une certaine ardeur qui trompe  ; touchez la main de ces amants, elle est glacée.
ssions seraient d’un bon exemple. Ce furent autant d’illusions. Il se trompa sur son dessein ; il se trompa sur lui-même et su
e. Ce furent autant d’illusions. Il se trompa sur son dessein ; il se trompa sur lui-même et sur autrui ; il se trompa sur l’e
mpa sur son dessein ; il se trompa sur lui-même et sur autrui ; il se trompa sur l’effet de son livre. Dans aucun autre pourta
e cherchent. Se chercher n’est guère plus aisé. Les plus sincères s’y trompent et ne se cherchent pas toujours où ils se trouver
e, ce sont des ennemis venus avec des dehors pacifiques pour mieux le tromper . Il y a là, sous ces faux semblants, quelque pièg
ar la passion ou dépaysé par la solitude. Comment ne se serait-il pas trompé sur les hommes ? Il n’était jamais de sang-froid
pté lui-même ! Ce novateur dont la maxime est que tout le monde s’est trompé avant lui, n’est jamais meilleur écrivain que qua
38 (1912) L’art de lire « Chapitre III. Les livres de sentiment »
. Il est probable que, par manque de termes de comparaison, nous nous trompons très fréquemment et que l’auteur qui nous dit : «
blasés sur le normal, mais par goût de s’évader de la vie réelle, se trompent donc, je crois, en s’adressant à la littérature,
e, droit, pondéré, qui a de bons yeux, un bon raisonnement, qui ne se trompera guère, que l’on ne trompera pas souvent et qui se
bons yeux, un bon raisonnement, qui ne se trompera guère, que l’on ne trompera pas souvent et qui se tirera bien de l’affaire de
s », disait Lamartine, et George Sand aurait pu le dire aussi sans se tromper aucunement. Le lecteur de livres idéalistes n’est
39 (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Poésies d’André Chénier »
e goût et d’érudit dans le temps où, « un André Chénier à la main, il trompait les longues oisivetés de la vie militaire » ; dev
ts nouveaux était un abus qu’il blâmait beaucoup chez Mirabeau. Il se trompe rarement lui-même dans l’emploi d’un mot ; il en
insi ; mais ces efforts n’ont pas été vains, mais on ne s’était point trompé dans un premier élan d’enthousiasme et de sympath
40 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Lettres portugaises » pp. 41-51
, — jusqu’à Stendhal, le Dupuytren du cœur, et qui n’aurait pas dû se tromper sur les tressaillements de ses fibres, et vous en
outrage ne retentit pas une seule fois, l’imagination est cruellement trompée . Dans ces pages qu’on dirait écrites par quelque
n bouleversé contre les marches d’un autel. Madame de Sévigné s’y est trompée , mais la pauvre sœur Louise de la Miséricorde, in
41 (1716) Réflexions sur la critique pp. 1-296
e raisonnable ; aussi contents quelquefois, en avoüant qu’ils se sont trompez , que le peuvent être ceux qui les réduisent à en
pas souvent des lumieres bien sûres, et que nos meilleurs esprits se trompent quelquefois ; je pense qu’il en a toûjours été de
dédommageoit en me faisant croire d’autant plus que je ne m’étois pas trompé  ; et le plaisir d’être raisonnable me consoloit d
mment de la réputation de l’auteur, et si je vois clairement qu’il se trompe , je l’abandonne aussi-tôt sans scrupule ; car quo
que les plus sçavans assurent ? Ils s’en fient à leur memoire qui les trompe assez souvent ; au lieu qu’avec le témoignage que
on dit, l’éclat que le poëte donne à la valeur de son héros qui les a trompez  ; mais en ce cas, leur erreur est en partie la fa
s surprises que je demande ne sont pas nécessaires. Ceci, si je ne me trompe , est un bon sophisme que je vais tâcher de dévelo
riarée ne l’eussent secouru ? Quel étoit le destin quand il se laissa tromper sur le mont Ida par sa femme et par le sommeil ?
s qui les dégradent. Vous croyez voir évidemment aussi que je me suis trompé , et que la sagesse d’Homere n’a jamais plus brill
Homere, ne sçauroit digérer mes moindres censures. Je me serois donc trompé toute ma vie, se dit-elle apparemment à elle-même
asse les mouches du corps de Patrocle, et avec Junon qui se pare pour tromper Jupiter. Elle n’a donc qu’à combattre simplement
x de parler avec tant de hauteur ; car il arrive quelquefois qu’on se trompe , et alors que deviennent ces airs de triomphe, qu
ce est grande. Que l’orateur apostrophe ce qu’il lui plaira, il ne me trompe point : je sçai toûjours qu’il parle à ses audite
rs de quelques grammairiens que l’on ne croit pas moins, quand ils se trompent , que quand ils parlent juste. Nous n’avons que l’
pas ; et on prend le parti de les leur dissimuler ; ils veulent être trompez , et on les trompe ; de quoi auroient-ils à se pla
le parti de les leur dissimuler ; ils veulent être trompez, et on les trompe  ; de quoi auroient-ils à se plaindre ? Mais quand
tions particulieres, par les desseins particuliers. On ne sçauroit se tromper en étendant cette régle jusqu’aux plus petites ci
retournerois dans ma patrie, après avoir saccagé la superbe Ilion, me trompe aujourd’hui ; il me commande de retourner honteus
ce dieu impitoyable lui avoit promis la prise de Troye  ; mais il le trompe aujourd’hui, et il lui commande de s’en retourner
te occasion, ce qui est une nouvelle faute d’Homere. Jupiter peut-il tromper  ? Demande Me D. Oüi, sans doute, il peut tromper,
re. Jupiter peut-il tromper ? Demande Me D. Oüi, sans doute, il peut tromper , et il est étonnant qu’on le demande dans le tems
tromper, et il est étonnant qu’on le demande dans le tems même qu’il trompe effectivement, et que par un songe imposteur, il
que j’en ai ôté par-là toute la morale ; mais il me semble qu’elle se trompe . La morale d’un poëme ne consiste pas dans ces ma
poëte, y donnoient à l’envi, de mauvais exemples. Voilà, si je ne me trompe , le vrai caractere de l’iliade, beaucoup de sente
Cette image me paroît tout à-fait tendre et naturelle, et si je ne me trompe , ce souris mêlé de pleurs ; est mieux placé là qu
x surpris, cherchent Venus, doutent qui l’est des deux ; l’amour même trompé trouve Junon plus belle, et son arc à la main, dé
42 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Charles Nisard »
donne pour le triumvirat intellectuel de leur époque. Son livre, qui trompe par la majesté de son titre, trompe aussi par ce
el de leur époque. Son livre, qui trompe par la majesté de son titre, trompe aussi par ce qu’il renferme ; car les trois biogr
43 (1860) Cours familier de littérature. X « LVIIIe entretien » pp. 223-287
de ces hommes qui donnent la certitude d’une autre vie ; car, si Dieu trompait de telles espérances et de telles privations par
s humaines, me suffisait pour augure. Je savais qu’un tel homme ne se trompait pas plus aux vers qu’à la prose. Quel intérêt ava
onde politique, il avait été l’ami et le disciple de Mirabeau sans se tromper à son génie, le plus juste et le plus vaste du di
l n’est pas encore dans l’été de sa vie ; mais, si mon jugement ne me trompe pas, il fera ce que nous appelons de notre temps
ra rien qu’un homme incomplet, un poète tel quel, un citoyen honnête, trompé dans son ambition désintéressée pour son pays, un
ité. Nous l’admirons et nous le regrettons. Que le jeune poète ne s’y trompe pas : ce qu’il faut aux vers, ce n’est pas l’éloq
de vertu, de patriotisme et de vrai talent ; mais, selon nous, ils se trompent d’instrument en entrant dans ce grand concert des
44 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Le président Jeannin. — II. (Suite.) » pp. 147-161
qui voteraient ce qu’on aurait résolu. Les ministres d’Espagne ne s’y trompèrent point, et ils écrivirent à leur cour des lettres
’être dépendant d’aucune : faux calcul qu’il prolongea trop et qui le trompa  ! Henri IV, au contraire, en accordant franchemen
mais ce doit être une erreur. Toutefois, comme on s’est généralement trompé sur la date de la mort du président, il se pourra
ompé sur la date de la mort du président, il se pourrait qu’on se fût trompé aussi sur la date de sa naissance. a. [1re éd.]
45 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre IV. Trois espèces de jugements. — Corollaire relatif au duel et aux représailles. — Trois périodes dans l’histoire des mœurs et de la jurisprudence » pp. 309-320
e, Mercure sous la figure de Sosie dit au Sosie véritable : Si je te trompe , puisse Mercure être désormais contraire à Sosie.
donna aux juges la faculté d’absoudre ceux qui avaient été séduits et trompés . Nous retrouvons la même opinion chez les peuples
sont conclus, nous voyons les vaincus être accablés misérablement, ou tromper heureusement le courroux du vainqueur. Les Cartha
46 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XX » pp. 215-219
écida au renvoi de madame de Navailles ; bien d’autres y auraient été trompés , et, certes, le fait était grave. Les coupables
cette place. Il résulte de ce qui précède : i° que Saint-Simon s’est trompé sur le motif qui fit renvoyer madame de Navailles
47 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre II : La littérature — Chapitre II : La littérature du xviie  siècle »
ombe toujours sur le vrai ». Cependant il reconnaît que Bossuet s’est trompé sur deux points : « Il s’est trompé quand il a cr
nt il reconnaît que Bossuet s’est trompé sur deux points : « Il s’est trompé quand il a cru le protestantisme incompatible ave
incompatible avec de grandes sociétés réglées et prospères ; il s’est trompé quand il a vu l’idéal des gouvernements dans la r
tout autres que celles que rêvait Bossuet. Oserai-je dire ce qui l’a trompé  ? C’est que Bossuet ne savait pas l’histoire. « Q
s seulement sur deux points particuliers que Bossuet me paraît s’être trompé  : c’est sur tout un ensemble de faits qui, dans l
48 (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxve entretien. Histoire d’un conscrit de 1813. Par Erckmann Chatrian »
répond de leur protection pour faire valoir son infirmité. Goulden se trompe , Joseph est déclaré valide, il part pour la campa
et la naïveté des récits forcent le lecteur à reconnaître qu’on ne le trompe pas et qu’il se dise : « Cela est si naturel que
t’empêchera pas d’être boiteux, dit M. Goulden ; seulement tu voulais tromper le conseil, et ce n’est pas honnête ? Mais voici
i haut. Joseph, raconte-nous raisonnablement les choses ; ils se sont trompés … ce ne peut être autrement… M. le maire et le méd
pereur Napoléon aurait le bon sens de se tenir tranquille… mais il se trompait  : — les Bourbons étaient revenus avec leurs vieil
st tenté de déchirer ces pages d’histoire falsifiée par des écrivains trompés ou trompeurs, et de ne reconnaître pour historien
ns vrais que deux noms et un romancier Erckmann Chatrian. Qui veut-on tromper ici ? Est-ce 1813 ? Soyez plus hardis ! écrivez q
serez pas plus menteur ; mais vous serez plus logique, et après avoir trompé le peuple qui vous lit et qui ne vous contrôle pa
avoir trompé le peuple qui vous lit et qui ne vous contrôle pas, vous tromperez peut-être la dernière postérité, et vous lui fere
49 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Appendice » pp. 453-463
ion des concurrents. De ces quatre sujets un seul, celui de Balzac, a trompé les espérances. Je ne reviendrai pas sur ce qui v
il y a un possesseur, et il est juste que la richesse produite ne se trompe point, qu’elle n’aille point presque entière à qu
par lui à plus d’une reprise ; il a cru couronner, et il ne s’est pas trompé , quelque chose de la naïveté, du mouvement et de
couronner dans l’auteur de cette pièce (et on ne s’est point non plus trompé ) un homme de talent et de sentiment, doué de fier
50 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVI » pp. 188-192
t très intime, elle fut du moins très courte. Madame, disent les uns, trompait le roi pour le comte de Guiche. Selon d’autres, l
uns, trompait le roi pour le comte de Guiche. Selon d’autres, le roi trompait Madame pour mademoiselle de La Vallière, qui étai
51 (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Saint-Marc Girardin »
ublement d’ardeur, et, de cette plume éclatante, amoureuse du beau et trompée , qui se vengeait alors, il écrivait une méprisant
ilité. Chose naturelle et logique, d’ailleurs, loi d’équilibre qui ne trompe jamais ! Qu’y a-t-il d’étonnant à ce qu’une époqu
52 (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXIXe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 129-192
Et puis, faut-il tout vous dire ? j’avais encore une autre raison de tromper un peu Hyeronimo sur ma fuite avec lui hors de la
puis elle reprit : — Oui, une fois que vous serez mariés, il faut le tromper lui-même et lui faire croire qu’il doit partir le
it certainement d’avoir été corrompus par nous, à prix d’argent, pour tromper la justice, et le moins qui pourrait leur arriver
isme intérieur, ne nous le dit-il pas ? CCXLIX Donc il faut le tromper pour le sauver ; je lui dirai : Fuis, je t’en ai
and il émigre de la branche avant elle ? Il fut donc décidé que je le tromperais pour ne pas tromper le bargello et sa femme. — Qu
nche avant elle ? Il fut donc décidé que je le tromperais pour ne pas tromper le bargello et sa femme. — Quand il sera libre, c
ou ajourné l’exécution. C’était notre dernier espoir. Hélas ! il fut trompé encore ; le lendemain à mon réveil, le bargello m
53 (1913) La Fontaine « VIII. Ses fables — conclusions. »
hommes sont dupés, Un autre philosophe jure Qu’ils ne nous ont jamais trompés . Tous les deux ont raison ; et la philosophie Dit
ont raison ; et la philosophie Dit vrai lorsqu’elle dit que les sens tromperont Tant que sur leur rapport les hommes jugeront. Ma
milieu qui l’environne, Sur l’organe et sur l’instrument, Les sens ne tromperont personne. La nature ordonna ces choses sagement :
La raison décide en maîtresse. Mes yeux, moyennant ce secours, Ne me trompent jamais, en me mentant toujours. L’Astrologue qu
, Ou quelque autre de ces états. Mais ce n’est point cela : ne vous y trompez pas. Qu’est-ce donc ? Une montre  Et nous  C’est
ure poétique, doit être écrit dans le style de la Henriade. Ne vous y trompez pas, c’était l’idée du temps. Le dix-huitième siè
, l’amour qu’il a de lui-même. Et d’autre part le réaliste, ne nous y trompons pas, c’est un homme qui ne veut voir que la réali
54 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Crétineau-Joly »
’ombre et à l’écart. Il ne s’agit ni de travestir aucune chose, ni de tromper personne, mais de sauver une autorité que les hom
tuel des esprits, le déchaînement, pour mieux dire, y a-t-il moyen de tromper ces curiosités insatiables et ces besoins de conn
cas, le résultat reste, et le résultat proclame bien haut qu’il s’est trompé . Et il ne fut pas longtemps sans le reconnaître.
our une neuvaine en l’honneur du patron de la compagnie : « Vous vous trompez , — dit Clément, dans sa sinistre angoisse, — ce n
qui s’est réservé l’avenir, n’abandonnait pas son Église. Le Pape se trompait . Erreur cruelle, mais expiation légitime ! L’expi
ontesté une minute, même par ceux que l’abolition atteignait. S’il se trompa , ce fut dans l’appréciation des conséquences de s
lise romaine ; ce fut une erreur politique. Ou plutôt, non ! il ne se trompa pas sur cette appréciation, puisqu’il en mourut d
55 (1913) La Fontaine « VII. Ses fables. »
te erronée, car c’est sur quoi les faiseurs de règles se sont le plus trompés . Vous voyez qu’un génie indépendant et qui voulai
ui. C’est une façon de nous dire : « Faites bien attention, ne vous y trompez pas ! Ici, j’ai été le fabuliste ancien, j’ai été
ne ; le renard flattant le souverain, lui disant qu’il ne peut pas se tromper , qu’il ne se trompe jamais, que ses cruautés même
nt le souverain, lui disant qu’il ne peut pas se tromper, qu’il ne se trompe jamais, que ses cruautés même sont des honneurs q
es, vous le voyez : j’ai mis là dans mes fables beaucoup de tyrans de trompés , de cruels, Mainte imprudente pécore, Force sots
ueil, et une fatuité ridicules. Il me semble qu’ici La Fontaine ne se trompe pas et qu’il y a, en effet, dans le mulet quelque
56 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre VIII. Mme Edgar Quinet »
de différence dans la manière de ces époux : On pourrait aisément s’y tromper . N’ai-je pas dit plus haut que Mme Quinet avait l
bleu et épouse, il est impossible de les séparer ! V Je me suis trompé , en ressayant ! C’était une erreur, je le reconna
séparé ce que Dieu a si bien joint… et le ridicule aussi ! Je me suis trompé . Ce TOI qui éclate vient de me rapprendre ! Entre
57 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XI. Gorini »
i ! un phénomène bon enfant, sans charlatanisme, sans tromperie, sans trompe et sans trompette, qui, malgré la réputation qui
il commença avec les historiens du dix-neuvième siècle, qui s’étaient trompés ou avaient trompé sur l’Église ; ce fut une chass
s historiens du dix-neuvième siècle, qui s’étaient trompés ou avaient trompé sur l’Église ; ce fut une chasse, non aux hommes,
58 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Caro. Le Pessimisme au XIXe siècle » pp. 297-311
e m’imaginais qu’il fondrait comme un flocon de neige. Eh bien, je me trompais , pour trop bien penser de mon temps ! Le flocon s
place que le bien-être et que la joie… Il en cite quelques-uns, et se trompe sur d’autres. Par exemple, il se trompe sur Josep
l en cite quelques-uns, et se trompe sur d’autres. Par exemple, il se trompe sur Joseph de Maistre, qui n’a nullement maudit l
59 (1914) En lisant Molière. L’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315
contre lui, on ne lui reproche absolument que celui d’avoir été mari trompé . Or c’est certainement une sottise que d’épouser
vec qui, femmes à part, il a beaucoup de rapports et qui ne s’est pas trompé en faisant grand cas de lui. Il vaut mieux, moral
-dire la terreur du ridicule ; car il est admis chez nous que le mari trompé est ridicule et c’est pour cela qu’au xviie  sièc
mari trompé est ridicule et c’est pour cela qu’au xviie  siècle mari trompé et « sot » étaient synonymes (Molière a encore em
’a pas pu triompher de la tristesse du sujet. Le sujet, c’est un mari trompé par sa femme et par surcroît tellement ridiculisé
le spectateur est évidemment invité à rire avec elle du mari qu’elle trompe et qu’elle ridiculise. Or le spectateur ne rit pa
nter sont deux choses fort différentes, et il est bien plus facile de tromper les gens que de les faire rire. » De l’homme de
taque presque nommément, et à coup sûr de manière que personne ne s’y trompe , l’abbé Cotin, peut-être Ménage. Clitandre, qu’on
euses) ; il ne faut pas avoir la peur maladive, la phobie d’être mari trompé (Sganarelle) ; les importuns sont insupportables 
le jeune homme qui a épousé une fille pour son argent devenir un mari trompé , l’homme d’âge qui a épousé une jeune fille avoir
res cela prouve que la théorie est peu sûre, cela prouve que le guide trompe et que le flambeau vacille. Pour les autres, je r
’il raille si fort chez les bons bourgeois la terreur maladive d’être trompés par leurs femmes, c’est qu’il n’y aurait plus de
rcs ? » Le sens social français sent très bien que la terreur d’être trompé mène aux pratiques de harem et que les pratiques
ux, et il ; fonce sur Molière comme sur son ennemi personnel, sans se tromper le moins du monde à cet égard. Gœthe disait : « G
n en étant absolument sûr. Ce n’est pas — car je voudrais qu’on ne se trompât point sur ce que je dis et qu’on ne me fît pas di
et il en tient un très raisonnable sur le même sujet. Craignez d’être trompé , dit-il à Arnolphe, surtout parce que vous vous ê
Arnolphe, surtout parce que vous vous êtes infiniment moqué des maris trompés  … Qui rit d’autrui Doit craindre qu’en revanche
ce que c’est toujours la même chose. Prenez garde de devenir un homme trompé , berné, exploité, méchant et ridicule ! » Il dit
ité que de distinction d’avoir su, pendant tout le cours de leur vie, tromper les autres. Comment voulez-vous qu’Erophile, à qu
proprement infâme. Car, remarquez bien, c’est une pièce où l’amant ne trompe pas seulement le mari ? mais où il trompe aussi l
est une pièce où l’amant ne trompe pas seulement le mari ? mais où il trompe aussi la femme et exploite, pour tromper la femme
eulement le mari ? mais où il trompe aussi la femme et exploite, pour tromper la femme, l’amour même de la femme pour son mari.
Destinées. Qu’est-ce que ceci — et aucun des spectateurs n’a pu s’y tromper — sinon le langage insolemment protecteur d’un ro
une direction nouvelle aux esprits. Les contemporains ne s’y sont pas trompés . Dès 1659, Thomas Corneille écrit à l’abbé de Pur
des gorges chaudes des infortunes conjugales et a tympanisé les maris trompés par toute la ville. Son fond, c’est l’instinct de
sséder une femme. Ne lui dites pas que si une femme intelligente peut tromper son mari parce qu’elle le veut, une femme bête pe
e peut tromper son mari parce qu’elle le veut, une femme bête peut le tromper sans le vouloir, c’est-à-dire par instinct, naïve
encore dans la dernière partie de la pièce et songe beaucoup moins à tromper par son hypocrisie religieuse qu’à se moquer du l
éfice de sa nouvelle attitude et satisfait à la fois de railler et de tromper , et il y a double ragoût. C’est à cette interprét
ux qu’on me distingue », et ce n’est pas par humilité, vous ne vous y trompez pas, qu’il dira : « Laissons mon mérite, de grâce
pte cette expérience, c’est cela qui pourrait étonner. Mais ne nous y trompons pas ! Si Orgon accepte si facilement que cette ép
iches ; il jette For à qui lui donne des titres qui sonnent bien ; il trompe sa femme. Qui est-ce qui disait donc qu’il n’est
on est aisément dupé par ce qu’on aime, Et l’amour-propre engage à se tromper soi-même. par où le spectateur sera amené à acce
e connaissance exacte du « tronc », comme il dit, il pouvait, sans se tromper , conjecturer « les branches ». Il les a devinées
e ; mais là où Agnès n’est pas en question ni la considération d’être trompé comme mari, Arnolphe est un homme comme un autre.
es du théâtre de Molière on peut et on doit se demander si l’on ne se trompe pas en les considérant comme tels et si la passio
it relégué dans le genre burlesque. Et encore, gardons-nous de nous y tromper , le burlesque n’est réaliste qu’en partie, en pet
parties insignifiantes ? C’est là-dessus qu’il, s’agit de ne se point tromper . Les parties insignifiantes sont celles qui sont
et il n’y a même pas d’indication à donner ; le péril est aussi de se tromper sur le caractère saillant, sur le caractère impor
s frappe, comme caractère important, c’est la mâchoire ; vous ne vous trompez pas ; un lion c’est une mâchoire, sur quatre patt
e les peintres appellent des descentes de lit. Il ne faut donc pas se tromper sur le vrai caractère important. Mais encore quel
vrai caractère important. Mais encore quel est le moyen de ne pas se tromper sur le caractère important ? C’est sans doute d’a
té assez bonne, je le confesse, ou plutôt assez sotte pour me vouloir tromper moi-même et travailler à démentir mes yeux et mon
en tout ensemble d’un sérail bourgeois, et il est logique qu’Agnès le trompe avec le cynisme qui ressortit à sa stupidité et i
personnages qui sont des attitudes provisoires et qui ne doivent pas tromper . Philaminte est déçue à la fin des Femmes savante
60 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Beaumarchais. — II. (Suite.) » pp. 220-241
éloigne en murmurant entre ses dents : « Qui diable est-ce donc qu’on trompe ici ? » tout est fait pour amuser et pour ravir d
nd on sentirait bien qu’on ne doit y chanter que pour parler ». Il se trompait là dans le sens de la prose, et c’est tant mieux
ompait là dans le sens de la prose, et c’est tant mieux qu’il se soit trompé . On lui a dû de refaire sa comédie telle que nous
u’à M. Suard, rédacteur du Journal, et son adversaire habituel. Il se trompa sur un point. Un plus chatouilleux auteur, Monsie
cacher l’affliction profonde où me plongea sa colère inopinée. Le roi trompé m’a puni d’une faute que je n’ai pas commise ; ma
61 (1874) Premiers lundis. Tome II « Revue littéraire »
avait beaux refrains d’amour. Tous trois se croient aimés, et on les trompe tous trois ; car ces cœurs de châtelaines superbe
s trois filles est promise aux trois vainqueurs. Oublieux de leur foi trompée , tous y viennent ; le pas d’armes brille au compl
62 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 26, que les jugemens du public l’emportent à la fin sur les jugemens des gens du métier » pp. 375-381
nnement que je viens de faire. Il faut bien que les gens du métier se trompent souvent, puisque leurs jugemens sont ordinairemen
qu’il ne la lui rendent pas, soit qu’ils prévariquent, soit qu’ils se trompent de bonne foi. Quand ils se partagent, ils détruis
63 (1912) L’art de lire « Chapitre XI. Épilogue »
her. Ne nous dissimulons point qu’il a ses défauts. On a dit qu’il ne trompe pas ; j’ai montré qu’il trompe souvent, puisque,
qu’il a ses défauts. On a dit qu’il ne trompe pas ; j’ai montré qu’il trompe souvent, puisque, par notre faute, à la vérité, i
64 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Œuvres de François Arago. Tome I, 1854. » pp. 1-18
belle nuit nous remplissait d’espoir ; mais cet espoir était toujours trompé . Enfin, à force de constance et d’adresse, la lu
ipal passager, M. Dubois-Thainville, consul de France à Alger : Pour tromper les ennuis d’une sévère quarantaine, dit M. Arago
gence à la fois forte et subtile de son ami, quand il la compara à la trompe , si merveilleusement organisée, dont l’éléphant s
veilleux effets, et non de l’intelligence de Watt, qu’il a dit : « La trompe d’un éléphant qui peut ramasser une épingle ou dé
65 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre V. Mme George Sand jugée par elle-même »
onde aujourd’hui : Vous êtes tous des imbéciles ! Vous vous êtes tous trompés sur moi. Vous avez tous cru — même vous, Monsieur
c l’intention de ne l’écrire que pour moi seule… Encore une intention trompée  ! Depuis les Jésuites, — les Jésuites de Pascal !
implement que parce qu’il est. Mme Sand, pour qu’on ne puisse pas s’y tromper , comme on s’est trompé sur son âme, nous prévient
l est. Mme Sand, pour qu’on ne puisse pas s’y tromper, comme on s’est trompé sur son âme, nous prévient qu’elle n’a que celui-
66 (1900) Le lecteur de romans pp. 141-164
us les commentaires ne guideraient pas sûrement. Le seul guide qui ne trompera pas, c’est une conscience affinée, respectueuse d
est pas dans ces contrefaçons illicites, et elles sentent qu’on les a trompées . Elles en acquièrent plus tard la certitude. À qu
ques-unes des innombrables réflexions qu’il pourra faire. Ils se sont trompés , les Goncourt, dira-t-il, quand ils ont avancé qu
n ne peut que lui faire honneur. C’est peut-être ailleurs qu’il s’est trompé , dans Salammbô, quand il a amoncelé les pages pou
67 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre IX et dernier. Conclusion » pp. 586-601
de la féodalité pèseront sur vous. Il y a plus, la passion des armes trompera bientôt votre espoir. Dès que vous donnez à l’âme
es lumières véritables sont la meilleure garantie de la morale. On se trompe sans cesse sur l’esprit dans ses rapports avec le
c les grandes conceptions politiques. Est-ce de l’esprit que l’art de tromper  ? est-ce de l’esprit que l’art de tourmenter les
68 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Richepin, Jean (1849-1926) »
ieuses et si entièrement soumises à la loi du devoir. Ce poète nous a trompés . Il n’est plus révolté du tout ; ses flibustiers
rte de reconnaissance exprimée par des lettres à un homme qui peut se tromper sur l’agencement d’un drame, mais qui a le feu sa
tre contemporain (1888).] Jules Barbey d’Aurevilly On peut être trompé , surtout en fait d’âmes, dans ce monde épais et s
69 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XIV. L’auteur de Robert Emmet »
curité. Les absurdes gloires qu’on nous fait en quatre jours avec les trompes (et les tromperies !) des journaux, me font trouv
t en nous racontant Lord Byron. II Mais sa modestie filiale l’a trompée . Lord Byron, à lui seul, vaut tous les poëtes et
, et sage encore !!! Ce n’était pas assez d’être philanthrope ! Je me trompais donc et je m’en aperçois à temps, lorsque je disa
70 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Louis XIV. Quinze ans de règne »
, le sentiment qui nous a été inoculé par la Révolution française, se trompe souvent quand il les signale. Il les confond et i
mpidité du courant historique pour des siècles, car, si les hommes se trompent sur la nature des fautes qui ont produit les abai
ont produit les abaissements ou les calamités d’une époque, ils ne se trompent pas dans cet instinct qu’ils ont gardé depuis la
71 (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Armand Carrel » pp. 15-29
bons éditeurs, ils en pussent ranimer la flamme. En cela, ils se sont trompés . Il était trop tard. Le vent qui a soulevé les fe
r au-dessus de lui-même. Bonapartiste avant l’heure et sans patience, trompé dans ses ambitions les plus légitimes quand il se
soucie peu, quoiqu’il en parle comme un doctrinaire ; car, ne nous y trompons pas ! Carrel était aussi un doctrinaire à sa mani
72 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Amédée Pommier »
sique et romantique à la fois ! C’est le classique raffiné (ne vous y trompez pas !), c’est l’esprit gaulois, c’est l’homme de
r elle le mépris qu’il avait assurément le droit d’avoir ?… Vous vous tromperiez de le croire. Rareté inouïe ! Le proverbial genus
autre, divine ! Il les aimait et elles l’admiraient, et lui, le poète trompé peut-être dans ses aspirations de renommée, buvai
73 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Académie française — Réception de M. Biot » pp. 306-310
ouvaient assez voisins pour en jouir ; on était bien sûr de ne pas se tromper en joignant ses applaudissements aux leurs, mais
t a voulu tirer de l’Écriture sainte toute une politique, et il s’est trompé . On courrait risque aussi, en voulant tirer de l’
74 (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre deuxième. »
es de son déplaisent à l’oreille. V. 32. Car c’est double plaisir de tromper le trompeur. V. 29. Malcontent, etc. On dirait a
. V. 29. Malcontent, etc. On dirait aujourd’hui mécontent. Le coq ne trompe pas le renard, il le joue, il se moque de lui.
75 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bergerat, Émile (1845-1923) »
entissante préface, l’élégant Homme masqué du Voltaire. Vallès ne se trompait pas. Émile Bergerat est né à Paris, rue de la Vi
larté est le premier mérite de tout ce qu’il écrit. Je crois qu’il se trompe . Ce qui fait que quelques-unes de ses pièces, le
76 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre XIV. Parallèle de l’Enfer et du Tartare. — Entrée de l’Averne. Porte de l’Enfer du Dante. Didon. Françoise de Rimini. Tourments des coupables. »
ise est punie pour n’avoir pas su résister à son amour, et pour avoir trompé la foi conjugale : la justice inflexible de la re
nacé de la chute d’un rocher, les Danaïdes avec leur tonneau, Tantale trompé par les ondes, etc. Soit que l’on commence à s’ac
77 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 44, que les poëmes dramatiques purgent les passions » pp. 435-443
avages affreux dans l’intérieur. Il arrive donc souvent que nous nous trompions nous-mêmes, en voulant deviner ce que pensent les
nt deviner ce que pensent les hommes, et plus souvent encore ils nous trompent eux-mêmes dans ce qu’ils nous disent de la situat
78 (1864) Cours familier de littérature. XVII « CIIe entretien. Lettre à M. Sainte-Beuve (2e partie) » pp. 409-488
hommes, ces mauvais miroirs de leur Dieu. Je ne cherche point à vous tromper , c’est vrai ! J’ai bien examiné la vie, et la nat
iste monde que lui. Je crois seulement que je ne crois à rien ; je me trompe cependant, je crois à ce qu’on appelle conscience
e larmes un peu amères qui font presque pleurer. Je ne sais si je me trompe , mon cher Sainte-Beuve ; mais ce ton me semble au
out à la fois les plus pénétrantes de la poésie aimante, qui, pour se tromper soi-même, prend la voix de la simple amitié. I
eau de mes Confidences manque aussi de sincérité. La nature, qu’on ne trompe pas, le découvre, et la main rejette le livre qui
u’on ne trompe pas, le découvre, et la main rejette le livre qui veut tromper le lecteur ! Cette faute de mon Raphaël fut la fa
ion ; il avait un merveilleux enchantement de prononciation. Ce qui a trompé l’illustre auteur, qui, à tous autres égards, a p
s qu’il convient le mieux. Avec Virgile, on court peu de risque de se tromper , en inclinant le plus possible du côté de ses qua
l va naître quelque chose de plus grand que l’Iliade. » « Properce se trompait  ; une légende nationale en très beaux vers ne pou
79 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre III. Besoin d’institutions nouvelles » pp. 67-85
une loi antisociale, ce qui implique contradiction. Mais qu’on ne s’y trompe point ; et le christianisme, qui favorisa toujour
rmina, ne sera jamais un obstacle à ses progrès futurs ; qu’on ne s’y trompe point, disons-nous, les institutions nouvelles, r
ait incontestablement beaucoup plus vrai pour nous. On ne pouvait s’y tromper par ignorance, car toutes les pièces de ce grand
80 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « L’idolâtrie au théâtre »
st plus caché. Toutes les notions seront confondues ; mais, ne vous y trompez pas ! le renversement dans l’admiration touche de
épaules et presque sur le cœur de la foule. Rappelez-vous ce dauphin trompé , qui portait un singe au Pirée. C’est l’image de
guerre, leur troupe de comédiens comme Crassus. Seulement, ne nous y trompons pas ! ces comédiens étaient des esclaves. C’étaie
81 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Horace Walpole »
spondance en fourmille. Dupe souvent de son faux goût en art, s’il se trompe souvent sur un tableau ou sur un vase, il se trom
t en art, s’il se trompe souvent sur un tableau ou sur un vase, il se trompe rarement sur les hommes. Les spectacles que lui a
Lettres pour les traduire, c’est du patriotisme qui se sera joliment trompé  ! On n’a jamais jugé plus cruellement le xviiie  
82 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre sixième »
demande après avoir lu la pièce. Ce méchant n’a pas de dessein. Je me trompe , il pense par moments à tout brouiller, pour pêch
sez méchant, dit-il, c’est qu’ils l’étaient plus que lui. Rousseau se trompe . De ce que le parterre ne trouva pas Cléon assez
dévot, s’est fort exagéré le crime de l’avoir écrit. Oui, Gresset se trompe , il n’est pas si coupable ; Un vers heureux et d’
le juge acteur. Jamais leçon n’aura été plus à son adresse. C’est se tromper étrangement sur la nature humaine. Nul ne se reco
cène, non pas une fois, mais plusieurs fois ; notre conscience ne s’y trompe pas. Il n’est pas une pièce de Molière d’où je so
ent fois c’est le caractère qui fait naître la situation. Si l’on s’y trompe , c’est faute d’y regarder d’assez près. Par exemp
évenus applaudirent un moment comme un retour à la nature ! Ne nous y trompons pas. La première raison des innovations au théâtr
onnages une troisième fois. Qui donc peut supporter Almaviva en époux trompé , Rosine en mère coupable d’un bâtard en âge de se
83 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Chateaubriand. Anniversaire du Génie du christianisme. » pp. 74-90
Quand je dis qu’il y avait tout mis et tout versé de lui-même, je me trompe  : il y avait des points sur lesquels il s’était m
re même, le détail des ruses innocentes employées pour éluder ou pour tromper la douleur : Mais le but favori de ses courses s
pourrais qu’affaiblir en essayant de les varier : Je ne crois pas me tromper , disais-je à mes auditeurs, en assurant que nous
er. Le talent porté à ce degré a aussi sa religion, et qui ne saurait tromper . Ainsi, quoi que vous entendiez dire, quoi qu’il
84 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Charron — II » pp. 254-269
ain et injure d’autrui. » De ce qu’il y a certains cas où les sens se trompent et ont besoin d’être redressés, il en conclut que
e par leur canal n’est qu’une longue et absolue incertitude. Les sens trompent la raison, et en échange ils sont souvent trompés
ertitude. Les sens trompent la raison, et en échange ils sont souvent trompés par elle : « Voyez quelle belle science et certit
, et que ces parties principales, outils essentiels de la science, se trompent l’une l’autre. » Il en résulte à ses yeux que les
85 (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Madame de Staël. Coppet et Weimar, par l’auteur des Souvenirs de Mme Récamier (suite et fin.) »
sez âpre discussion l’auteur de Coppet et Weimar, que M. Thiers s’est trompé , absolument trompé, en lui attribuant une lettre
l’auteur de Coppet et Weimar, que M. Thiers s’est trompé, absolument trompé , en lui attribuant une lettre écrite au mois d’av
xactitude, ma vérité, my dear sir ; que l’Angleterre ne se laisse pas tromper par les émigrés. Il est positif que, depuis son r
s de leurs troupes. Ne croyez pas les émigrés : ils se flattent et se trompent depuis vingt ans. Soyez certain que l’état que je
86 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre dixième »
térieur est simple, parce qu’il n’y a qu’une conscience. Buffon s’est trompé sur le nombre et la nature des combattants ; mais
u naturaliste. De même que son insuffisance comme observateur l’avait trompé sur la nature des animaux, son dédain pour les mé
ait trompé sur la nature des animaux, son dédain pour les méthodes le trompa sur leurs propriétés. Il voulait que le naturalis
s vues par les expériences récentes, se consolant de s’être autrefois trompé par la pensée qu’on se servait de ses vérités pou
87 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Armand Carrel. — III. (Suite et fin.) » pp. 128-145
ns véritablement nationales ? Carrel était persuadé (et en cela il se trompa , il crut trop à ce qu’il désirait) qu’une guerre
repasser, il crut qu’il pourrait toujours gagner ses procès, et il se trompa . Pour couper court, je dirai qu’il y eut, selon m
s de le faire, il m’a semblé quelquefois que Carrel ne faisait que se tromper de seize ou de dix-sept ans, que cette chute qu’i
nser ses mânes, il a fait fausse route à un certain moment ; il s’est trompé , non pas tant en manquant le succès, ce qui peut
88 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre IV. La fin de l’âge classique — Chapitre II. La Bruyère et Fénelon »
technique d’écrivain ont permis de dire que parfois la forme chez lui trompait sur le fond. A certain égard, le style de La Bruy
était incapable de dire simplement, sans arrière-pensée : je me suis trompé , j’ai eu tort. Ce caractère se découvre dans l’a
it victime et martyr pour la vérité : il a confessé qu’on avait pu se tromper sur sa pensée ; il n’a pas reconnu que sa pensée
pu se tromper sur sa pensée ; il n’a pas reconnu que sa pensée se fût trompée  ; ses lettres postérieures, son testament affirme
gion. Il y a en lui un philosophe, et les philosophes ne s’y sont pas trompés , en contribuant à former sa légende462 : il aime
89 (1907) Propos de théâtre. Quatrième série
ement, que les Jumeaux sont un ouvrage inachevé, crainte qu’on ne s’y trompe  ; mais voilà tout. Cela amuse les jeunes gens de
tenant il est trop tard pour dire la vérité. Elisabeth a été jouée et trompée par Leicester ; si elle apprend que Leicester l’a
t, et pardonnant ; ni (dénouement de comédie mais possible) Elisabeth trompée , s’éloignant, les époux réunis et s’aimant plus q
uvenir d’une action douteuse ou d’un livre un peu suspect. Il a pu se tromper , et il s’est trompé, mais il a toujours marché pa
outeuse ou d’un livre un peu suspect. Il a pu se tromper, et il s’est trompé , mais il a toujours marché par les voies droites
a littérature est l’expression de la société ont quelque chance de se tromper un peu, si, vers 1930, cherchant quel était l’éta
te « qu’il semble qu’on l’a vue et que c’est un portrait » ; et je me trompe , qu’il semble qu’on la voit et que c’est une pers
plutôt, plus coupable qu’elle n’est ; croyez que la moitié des filles trompées , au village, sont ainsi. Les autres sont des effr
aie encore, ce me semble. Là-dessus Planche s’est, à mon avis, un peu trompé . Il prend la Grand’Rose pour le ressort principal
. Il est très jaloux, de sa complexion. Il se croit, en quoi il ne se trompe point, très aimé de sa femme, mais, de complexion
émoin : Jobelin lui-même. Oui, mais Jobelin n’a jamais su que je l’ai trompé . C’est lui qui me trompait trois fois par semaine
Oui, mais Jobelin n’a jamais su que je l’ai trompé. C’est lui qui me trompait trois fois par semaine, plus le casuel ; c’est co
Jobelin, l’amour-propre aidant, comprend immédiatement que Florence a trompé Casimir, mais le prie, lui, Jobelin, de dire que
, mais le prie, lui, Jobelin, de dire que c’est lui, Jobelin, qui fut trompé . Aussi il rayonne. Le successeur trompé, c’est to
e c’est lui, Jobelin, qui fut trompé. Aussi il rayonne. Le successeur trompé , c’est toujours exquis à considérer, et que soi-m
ousine de Florence, on dirait qu’il croit que c’est Casimir que tu as trompé  ? — Mais, parbleu ! C’est bien pour cela qu’il ma
ie à dire qu’elle va tout dire. — Cette fois je dirai bien tout. J’ai trompé l’honorable M. Jobelin, ici présent, pendant qu’i
tait en déplacement à Gamvik avec une danseuse. Juillet 1900. Je l’ai trompé avec son propre neveu, Oscar, à Garches, où nous
’est fou ! Tu ne vas pas te battre avec ce monsieur parce que je l’ai trompé  ! Il est enragé, cet animal-là !… Que faire ?… J’
car, et dans des temps très anciens. Casimir pardonne à Oscar d’avoir trompé Jobelin. Cette pièce, charmante tout compte fait,
la, d’un effet extrêmement puissant sur les âmes. Je ne sais si je me trompe  : mais peu de rêveries mélancoliques m’ont ému pl
que je crois reconnaître, mais que je ne nommerai point de peur de me tromper — Morvieux, l’omnicontempteur et l’envieux univer
a main, Et pour eux commença le grand travail humain, Espoirs souvent trompés , jours de deuil, jours de fête, Car c’est de tout
connaissance envers l’auteur. Maintenant, causons. Mme de Raguais est trompée depuis deux ans par M. de Raguais qui a pour maît
ommes », lui a démontré qu’il était à peu près impossible à une femme trompée en dehors du domicile conjugal de divorcer d’avec
et voyons les choses sous différents aspects. D’abord le public ne se trompe jamais complètement, et il faut expliquer même ce
blic. Plus j’y réfléchis, plus je trouve que le public ne s’y est pas trompé tant que cela. Du reste, l’auteur n’est pas — il
out cas, il me paraît que l’auteur ne l’a pas même essayé. Je puis me tromper . Il n’y a pas beaucoup de choses essentielles et
spect du public. Il y sent un talent qui se tourmente et aussi qui se trompe , mais un talent ; et un talent qui ne se contente
petite-fille, tâche de commencer par le second. Sur le premier on se trompe toujours. » Toujours est excessif ; mais souven
Or la jeune fille de l’invention de M. Bataille est de celles qui se trompent sur le premier, mais qui sont assez hautes d’espr
Grâce, c’est-à-dire à lui. Grâce voit bien, décidément, qu’elle s’est trompée sur le premier. Ce que le public lui reproche, c’
te femme-là ? « Eh ! me répondra l’auteur. C’est une femme qui s’est trompée sur le premier qui est en train d’aiguiller sur l
t, et nous voici à la plus jolie scène de l’ouvrage, Rosine aussi est trompée . Saint-Vast a partagé ses faveurs entre Pauline L
— ce qui, je crois, est faux ; mais peu importe — que son peintre la trompe à cœur de journée avec une dame du monde ; et pui
courtisane. Seulement, comme il arrive si souvent, M. Bataille s’est trompé sur le véritable intérêt du sujet. Poliche l’a in
que M. Bataille n’a pas eu tout le succès qu’il méritait, pour s’être trompé sur le véritable intérêt du sujet. Mais il reste
te, l’amour-propre entêté qui ne peut s’avouer à lui-même qu’il s’est trompé et qui va devant lui en se crevant les yeux pour
« En vérité, mon ami, ne mets pas tes pieds sur le canapé. » Elle le trompe , sans savoir pourquoi, avec un ami à lui et ne s’
e. Une longue scène de récriminations entre Pierre et son ami qui l’a trompé ou plutôt qui s’est laissé aller à « jouer » avec
ur des connaisseurs s’attache à lui. Et, après tout, comme je puis me tromper  ! Mais il n’est que le mot de Luther. « Voilà. Je
90 (1910) Rousseau contre Molière
le misanthrope ; c’est un honnête homme du monde qui se fait peine de tromper celui qui le consulte. La force du caractère voul
il restera très calme, parce que c’est lui et non un autre qu elle a trompé  ; que d’indignes amis le déshonorent, il restera
mé que le caractère d’Alceste est faux.   Rousseau ne s’est pas moins trompé sur le personnage de Philinte. Il s’est trompé, e
eau ne s’est pas moins trompé sur le personnage de Philinte. Il s’est trompé , exactement comme sur le personnage d’Alceste et
récautions pour qu’on ne le prît pas pour tel et pour que l’on ne s’y trompât point. Rousseau nous dit : « Ce Philinte-là, si u
; mais je parle des précautions que Molière a prises pour qu’on ne se trompât point sur son personnage, et vous voyez bien qu’i
les choses et le public, il voulait absolument que personne ne pût se tromper sur Philinte et que personne ne le prît pour un i
Les préjugés du public sont tenaces.   Rousseau me semble donc s’être trompé aussi complètement, plus complètement sur le cara
de la franchise, d’où il suit qu’il ne peut pas, qu’il ne doit pas se tromper sur la question de savoir avec qui est Molière da
re, Et puis, j’aime bien mieux, je le dis sans détours, Etre une fois trompé que de craindre toujours. « Belle sentence ! pro
tence ! profonde maxime ! s’écrie Fabre ; comme si on ne pouvait être trompé , volé, opprimé qu’une fois ! Oh ! que ceci est bi
emps que j’y revienne, et j’y reviens. Donc Rousseau s’est absolument trompé et sur Philinte et sur Alceste, sur ce qu’avait v
le souffrir sans murmurer. Il connaît les hommes. » Et Molière s’est trompé . Et voilà pourquoi Rousseau s’est abominablement
Molière s’est trompé. Et voilà pourquoi Rousseau s’est abominablement trompé sur le Misanthrope, car on ne se trompe jamais pl
Rousseau s’est abominablement trompé sur le Misanthrope, car on ne se trompe jamais plus que quand on le veut. II — Autres
tuelle, pour celui qui imagine des tromperies si épaisses, et plus le trompé est ridicule, plus le trompeur est méprisé. Il ne
n parlant des rapports entre les maîtres et les serviteurs. Ici il se trompe presque complètement à mon avis. Le défaut de Rou
n soi, la pièce est très immorale ; car c’est une pièce où l’amant ne trompe pas seulement le mari, mais trompe aussi la femme
car c’est une pièce où l’amant ne trompe pas seulement le mari, mais trompe aussi la femme et exploite, pour tromper la femme
e pas seulement le mari, mais trompe aussi la femme et exploite, pour tromper la femme, l’amour même de la femme pour son mari.
vie : enfin et surtout, à mon avis, pour que l’on voie, à ne pas s’y tromper , qui il vise : or il vise les grands seigneurs mé
rupteur, c’est, le monde n’étant guère composé que de trompeurs et de trompés , être misanthrope, grand contempteur de la généra
Le monde est un sauve-qui-peut. Il se partage presque en trompeurs et trompés . Presque tous les habiles sont trompeurs ; presqu
de leur appliquer son éternelle formule, à savoir que dans Molière le trompé est toujours antipathique et le trompeur toujours
s qualités, du moins quelque agrément à mes trompeurs ; sinon, à être trompés par de purs idiots, ce sont mes trompés qui devie
mes trompeurs ; sinon, à être trompés par de purs idiots, ce sont mes trompés qui deviendraient tout à fait invraisemblables. I
plus commun. Est-il vrai qu’un paysan, qui épouse une demoiselle, est trompé et moqué par elle ? C’est chose qui arrive. — Ell
enferme dans le silence boudeur du dépit et de la rancune. Il s’était trompé ou il avait été trompé par un mystificateur assez
boudeur du dépit et de la rancune. Il s’était trompé ou il avait été trompé par un mystificateur assez habile. L’auteur avait
us raison que vous ne l’avez et que, dans cette mesure, Brunetière se trompe  ; mais ce que je veux dire seulement, et ce que B
attente. Et c’est ainsi que le but suprême sera atteint : n’être pas trompé , être bien servi : Epouser une sotte est pour n’
n’a pas marqué, ce qui fait que le passage reste obscur et que je me trompe peut-être en l’expliquant) ; or, en état de civil
s de son amour-propre a été de toujours soutenir qu’il ne s’était pas trompé en s’unissant à elle ; mais c’est Thérèse un peu
cela prouve que la théorie n’est pas sûre ; cela prouve que le guide trompe . Je remarque aussi que Martine, Nicole, Chrysale,
91 (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Un grand voyageur de commerce »
ernal Diaz. On se dit : « Assurément, ce journaliste ne veut pas nous tromper  ; mais qui sait s’il ne se trompe pas lui-même et
t, ce journaliste ne veut pas nous tromper ; mais qui sait s’il ne se trompe pas lui-même et si, dans son désir de frapper for
92 (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXVIIIe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 65-128
coups de feu des gendarmes. Mais eux, honteux et indignés d’avoir été trompés par une jeune fille qui leur avait fait prendre u
t en pleine mer et qui les rejeta exténués sur la plage de Montenero, trompa leur innocent amour. La fille, punie comme compli
rviteur et de porte-clefs de la prison ; comment la femme et le mari, trompés par mes vêtements et contents de ma figure, m’ava
eu de mots, il y avait d’abord la joie de savoir que nous nous étions trompés et bien trompés, monsieur, en croyant depuis six
avait d’abord la joie de savoir que nous nous étions trompés et bien trompés , monsieur, en croyant depuis six mois que nous av
s larmes. Quelle mort attendait Hyeronimo à Lucques, devant les juges trompés et irrités par les sbires ? Quels hasards dangere
93 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Le mariage du duc Pompée : par M. le comte d’Alton-Shée »
honneur la plus pure et la plus chaste des Boufflers. Si Almaviva fut trompé par la comtesse, c’est qu’aussi il l’avait trop n
rments d’une éternelle flamme ; jamais je n’ai séduit, jamais je n’ai trompé … » Morale facile, morale commode, mais qui va dev
rman assure ne pas comprendre ; Pompéa reprend : « Est-ce qu’on nous trompe , nous autres ? Tu es son amant. Du reste, je ne t
usion de l’infini ; il fallait, même en le poursuivant, satisfaire ou tromper une autre partie de soi-même, une partie plus amb
94 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre XI. L’antinomie sociologique » pp. 223-252
on, par le respect des préjugés (suicides des filles-mères, des maris trompés ), par le sentiment d’intolérabilité que le groupe
stingué les sophismes ou faux raisonnements faits dans l’intention de tromper autrui et les paralogismes ou faux raisonnements
qui pense sous la loi du groupe pourrait demander à tout moment : qui trompe-t -on ici ? Et il pourrait ajouter qu’il se trompe l
à tout moment : qui trompe-t-on ici ? Et il pourrait ajouter qu’il se trompe lui-même, plus ou moins sciemment et volontaireme
95 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres et opuscules inédits de Fénelon. (1850.) » pp. 1-21
a rempli cet autre vœu de Fénelon : « Il ne faut prendre, si je ne me trompe , que la fleur de chaque objet, et ne toucher jama
phique qu’on a voulu donner de Fénelon, il y avait un instinct qui ne trompait pas entièrement ceux qui le traitaient avec cette
Hainaut et ensuite de Flandre. Ce M. de Bernières, issu, si je ne me trompe , d’une famille très liée avec Port-Royal, était h
trouve fort bien de ce marché ; à cette condition, je les défie de me tromper . Il n’y a qu’un très petit nombre de vrais amis s
96 (1925) Méthodes de l’histoire littéraire « II  L’esprit scientifique et la méthode de l’histoire littéraire »
s. Notre manière de participer à la vie scientifique, la seule qui ne trompe pas, c’est de développer en nous l’esprit scienti
ns aveugles, l’impuissance à sortir de soi, le risque perpétuel de se tromper et d’être trompé. Nous avons en commun, eux et no
uissance à sortir de soi, le risque perpétuel de se tromper et d’être trompé . Nous avons en commun, eux et nous, les instrumen
97 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XXII. La comtesse Guiccioli »
au. Et cependant que Dieu me pardonne et le lui pardonne ! Je me suis trompé . Ce que je croyais impossible est arrivé. Je suis
je n’étais plus un enfant. » Mais quand il écrivait cela, comme il se trompait  ! Il n’avait jamais cessé de l’être et il le fut
é et rectifié ; car le sens du livre qu’elle publie, c’est, ne vous y trompez pas, je vous prie, une délicate purification de B
98 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Buloz »
a Revue des Deux Mondes parut, tenir sa Revue d’Édimbourg. Elle ne se trompait que de Jeffrey. Tout ce qui était jeune et posséd
ugeaient l’esprit de leur temps par le leur, et voilà pourquoi ils se trompèrent … Le public de ce temps-ci est très indifférent au
cornac de tous les éléphants littéraires, qu’il devait amener par la trompe … Il maquignonnait pour le compte du gouvernement
99 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Fustel de Coulanges » pp. 15-32
ons que ce pressentiment, inspiré par M. Fustel de Coulanges, ne nous trompe pas. Le livre qu’il a publié là n’est que le prem
ire le concentra et l’éleva à sa plus haute puissance. Car, ne vous y trompez pas ! l’Empire ne fut jamais que la Dictature de
nt cette netteté d’une conquête, sur laquelle il est impossible de se tromper . Comme ailleurs, comme partout, ennemis entre eux
100 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Charles Monselet »
faux, qui ressemble au mot d’un niais d’honnête homme vertueux qui se trompe ou d’un misanthrope littéraire vexé qui se venge 
ré à Voiture), avec la fausseté de beaucoup de rapprochements qui ont trompé un œil qu’on ne trompera plus quand il sera atten
fausseté de beaucoup de rapprochements qui ont trompé un œil qu’on ne trompera plus quand il sera attentif, et enfin les souveni
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