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1 (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Madame Sand et Paul de Musset » pp. 63-77
e monde les a dits, jusque sur les toits ! La Critique même, qui a le triste devoir de juger les autres, et qui, pour cette ra
x volumes d’Elle et Lui et de Lui et Elle, à la lueur cruelle de leur triste célébrité. C’est elle, en effet, leur célébrité,
Lui dont elle croit orner son déclin, il n’y aurait ici qu’un roman, triste en soi, ni meilleur, ni pire, ni plus nouveau en
on duquel Adolphe, que Planche, ce hibou de sagesse, trouvait déjà si triste , a les rafraîchissements et les joyeuses écumes d
meilleur livre de Paul de Musset. Son frère lui a porté bonheur, — un triste bonheur ! car, nous l’avons dit, tout cela est tr
é bonheur, — un triste bonheur ! car, nous l’avons dit, tout cela est triste que de pareilles publications. L’esprit, qui empo
de : « Tous ensemble », qui serait peut-être le plus vrai et le plus triste de tous ! 8. Michel Lévy. 9. Et, dans cette h
2 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Deux romans scandaleux » pp. 239-251
e monde les a dits, jusque sur les toits ! La Critique même, qui a le triste devoir de juger les autres, et qui, pour cette ra
x volumes d’Elle et Lui et de Lui et Elle, à la lueur cruelle de leur triste célébrité ! C’est elle, en effet, leur célébrité,
t Lui dont elle croit orner son déclin, il n’y aurait ici qu’un roman triste , en soi, ni meilleur, ni pire, ni plus nouveau en
on duquel Adolphe, que Planche, ce hibou de sagesse, trouvait déjà si triste , a les rafraîchissements et les joyeuses écumes d
lleur livre de M. Paul de Musset. Son frère lui a porté bonheur, — un triste bonheur ! car, nous l’avons dit, tout cela est tr
é bonheur, — un triste bonheur ! car, nous l’avons dit, tout cela est triste que de pareilles publications ! L’esprit qui empo
re de « Tous ensemble », qui serait peut-être le plus vrai et le plus triste de tous ! 24. Et, dans cette hypothèse, le nom
3 (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXIXe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin (2e partie) » pp. 321-384
. Il n’est que neuf heures et j’ai déjà passé par l’heureux et par le triste . Comme il faut peu de temps pour cela ! L’heureux
lui avait confié et que je lui laissais avec tant d’abandon ! Je suis triste d’une tristesse intérieure qui fait pleurer l’âme
ssignol, qui de temps en temps chante sous des feuilles mortes, c’est triste au mois de mai. Aussi suis-je triste en moi, malg
sous des feuilles mortes, c’est triste au mois de mai. Aussi suis-je triste en moi, malgré moi. Je ne voudrais pas que mon âm
rranger pour cela. Ainsi, nous passerons la vie sans nous voir. C’est triste , mais résignons-nous à tout ce que Dieu veut ou p
hambrette où tu étais encore ce matin. Que la chambre d’un absent est triste  ! On le voit partout sans le trouver nulle part.
leurer à son aise. Comment fais-tu, toi qui ne pries pas, quand tu es triste , quand tu as le cœur brisé ? Pour moi, je sens qu
n’est pas heureux ; maman mourut un vendredi, et d’autres événements tristes que j’ai remarqués. Je ne sais si l’on doit croir
is pas de toi ! C’est d’Euphrasie qui me donne des nouvelles de Lili, tristes nouvelles qui me font craindre de perdre cette pa
la se poursuit parmi tous les événements de la vie, petits ou grands, tristes ou gais ; c’est la vicissitude éternelle, mais la
e rapprochent du dithyrambe de Schiller. Cela finit par une réflexion triste et vraie comme tout ce qui est triste. « Je ne su
r. Cela finit par une réflexion triste et vraie comme tout ce qui est triste . « Je ne suis pas en train d’écrire ; il fait un
ce qui m’est venu près de ce fourneau, en pensées religieuses, gaies, tristes  ; ce que j’ai coulé d’années, de siècles, de bapt
in. » Le 1er juillet. « Il est mort, mon cher petit chien. Je suis triste et n’ai guère envie d’écrire. » Le 2 juillet. «
4 (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIe entretien. Le Lépreux de la cité d’Aoste, par M. Xavier de Maistre » pp. 5-79
de Savoie ; ses lèvres étaient un peu pincées, mais un pli d’amertume triste en caractérisait fortement les coins ; son menton
ous faisait penser à l’asile de ce lépreux dont nous allions lire les tristes aventures. Aucun site ne paraissait mieux choisi
arer ainsi de la société, en lui procurant tous les agréments dont sa triste situation était susceptible. L’hôpital de Saint-M
le solitaire, sans se retourner et sans regarder, s’écria d’une voix triste  : Qui est là, et que me veut-on ? Excusez un étra
s ! les insomnies ! Vous ne pouvez vous figurer combien est longue et triste une nuit qu’un malheureux passe tout entière sans
sentiment extraordinaire que je ne trouve jamais en moi que dans ces tristes moments. Tantôt il me semble qu’une force irrésis
on semblable à la vôtre. Je pense cependant qu’elle devait être moins triste lorsque votre sœur vivait.   LE LÉPREUX. Dieu sai
ncore d’augmenter son mal en l’approchant, m’avait forcé d’adopter ce triste genre de vie. La lèpre n’avait attaqué que sa poi
.   LE MILITAIRE. On dirait que le ciel se plaisait à empoisonner les tristes jouissances qu’il vous laissait.   LE LÉPREUX. Ma
d’un sommeil tranquille.   LE MILITAIRE. Combien ont dû vous paraître tristes les premiers jours qui suivirent la mort de cette
aison fut prête à m’abandonner. Cette époque sera toujours doublement triste pour moi ; elle me rappelle le plus grand de mes
êtes assis maintenant. J’y réfléchissais depuis quelque temps sur mon triste sort, lorsque là-bas, vers ces deux bouleaux qui
de, sans amis, sans compagne… Quelle affreuse destinée ! Plein de ces tristes pensées, j’oubliai qu’il est un être consolateur,
solation à penser qu’un de ses rayons était cependant destiné pour la triste cellule du Lépreux. Je remontai chez moi plus tra
emps, je m’apercevais que sa perte était inévitable, et tel était son triste sort, que j’étais forcé de la désirer. En la voya
t comme cela finit ! D’abord la description la plus simple et la plus triste du site où il place la scène de sa sublime triste
5 (1874) Premiers lundis. Tome I « A. de Lamartine : Harmonies poétiques et religieuses — I »
. de Lamartine, savoir : L’Hymne au Christ, Pourquoi mon âme est-elle triste  ? et Novissima Verba, ou Mon âme est triste jusqu
Pourquoi mon âme est-elle triste ? et Novissima Verba, ou Mon âme est triste jusqu’à la mort. Pourquoi mon âme est-elle trist
ba, ou Mon âme est triste jusqu’à la mort. Pourquoi mon âme est-elle triste  ? Voilà ce que se demande le poète à une de ces h
que lettre manque au nom divin ; et voilà pourquoi l’âme du poète est triste , pourquoi son cœur change de place comme un malad
ndeur encore dans le poème intitulé : Novissima Verba, ou Mon âme est triste jusqu’à la mort ; c’est une véritable agonie au j
6 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Leopardi »
rophète, on n’est pas un grand poète, de cela seul qu’on est un grand triste . Il faut encore que la tristesse ait un caractère
Ugo Foscolo, ce faux Goethe, qui refit Werther en italien, il fut un triste comme eux, et même la tristesse de ses poésies ne
t même la tristesse de ses poésies ne lui appartient pas… Il était né triste , cependant. Rien n’est plus triste que l’impuissa
ne lui appartient pas… Il était né triste, cependant. Rien n’est plus triste que l’impuissance. Il appartenait à ceux-là que j
entre ces deux inspirations monotones que se balance éternellement le triste pantin ! Ah ! je comprends la misanthropie. Je co
7 (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVIe entretien. Ossian fils de Fingal, (suite) »
hef du peuple n’était plus. À ses pieds Luath et Branno poussaient de tristes hurlements. Souvent Oscar poursuivit avec eux le
sian pleure Oscar. « Bientôt, dit-il, s’élève dans la nuit un murmure triste et confus semblable au bruit du lac Lego, quand s
arques-tu pas la tristesse qui règne dans mon palais ? Je n’étais pas triste dans mes fêtes, quand mes guerriers vivaient. »
brilles-tu sitôt sur nos nuages, astre charmant de Lutha ? Mais tu es triste , ô ma fille : tu as vu disparaître tous tes amis.
car, cette voix qui se mêle au bruit des flots ; elle est douce, mais triste  ? Est-ce la voix de l’ombre d’un barde ? Mais j’a
beauté est flétrie. Tu es tombé dans tes plaines, et la campagne est triste et dépouillée. Les vents du désert soufflent ; ma
hants ; approchez, ô vents, et déployez toutes vos ailes ; portez mes tristes accents jusqu’au palais aérien de Fingal, qu’il p
ui-même, très célèbre dans les montagnes d’Écosse : MINVANE Minvane, triste , le visage enflammé, se penchait du haut du roche
leurs armes brillantes : « Où es-tu, Ryno ? où es-tu ? » Nos regards, tristes et baissés, lui disaient que Ryno n’était plus, q
ù est le compagnon fidèle de mon père, où est-il au jour de ma fête ? Triste et solitaire, il passe sa vie dans la vallée de L
s-toi donc, ô soleil, dans la force de ta jeunesse. La vieillesse est triste et fâcheuse : elle ressemble à la pâle lumière de
harpe de brouillard. Tu te réjouiras, ô Calmora ; mais ton père sera triste dans Sorna. Les pas de sa vieillesse erreront sur
res de leur tombe. Je viens souvent m’asseoir sous l’ombrage, dans ce triste lieu ; j’entends soupirer le vent dans le gazon,
cette sombre tristesse, chef de l’île de Gorma ? Armin. Oui, je suis triste , et la cause de mes regrets n’est pas légère. Car
s ! ils passent et ne regardent point leur père. Oui, Carmor, je suis triste , et la cause de mes regrets n’est pas légère. Tel
te demeure, et nul barde ne célébrera sa renommée ! » Roulez sur moi, tristes années ; et, puisque vous ne m’apportez plus de j
que ses passions ambitieuses ne l’emportaient pas à mille lieues, du triste et du vrai. Ses idées étaient des rêves, c’est po
8 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Raymond, Louis (1869-1928) »
assées éveille quelque souffrance douce. Elle rencontre des passantes tristes et lasses aussi, et le poète s’arrête quelques in
ves pour leur faire partager sa mélancolie, puis repart sur le chemin triste . Je cueille au passage : Et il y a je ne sais qu
sourdes s’unissent et s’allongent infiniment ; et s’évoque une ville triste , au ciel de suie, avec des maisons ouatées de bru
9 (1899) Esthétique de la langue française « Le vers populaire  »
nt monorime de la Passion : La passion du doux Jésus, | qu’est moult triste et [dolente], Ecoutez-la, petits et grands, | s’i
 J’aime mieux rester dans la tour Que de jamais changer d’amour ! La Triste Noce, assez peu connue, est, dans sa simplicité t
li-z-une rose Pour porter à ma mie. La rose que j’apporte. C’est une triste nouvelle, Ô beau rossignolet, La rose que j’appor
triste nouvelle, Ô beau rossignolet, La rose que j’apporte, C’est une triste nouvelle. On veut me marier Avec une autre fille
se coupa la gorge. Les gens de la noce disent : Grand Dieu ! quelle triste noce. Ô beau rossignolet, Les gens de la noce dis
Ô beau rossignolet, Les gens de la noce disent : Grand Dieu ! quelle triste noce. Les jeunes gens qui s’aiment Mariez-les en
10 (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Paul Chalon »
stique d’une lanterne, n’est point d’une imagination médiocre. Il est triste que cette imagination soit éteinte ; il est trist
n médiocre. Il est triste que cette imagination soit éteinte ; il est triste que tout passe   et il est triste que nous ne pui
e imagination soit éteinte ; il est triste que tout passe   et il est triste que nous ne puissions même pas concevoir un monde
11 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 506-508
dans son mal il n’a d’autre soulas. Que d’entonner sur sa flûte jolie Triste Chanson qui finit par, hélas ! C’est grand pitié
e herbette, Tantôt le dos appuyé d’un ormeau, Onc ne mena, Berger, si triste vie : Du doux sommeil il ne fait plus de cas ! Pl
hameau Viennent chanter, filant leur quenouillette, Pour consoler ce triste Pastoureau. Mais leur doux chant point ne le sola
12 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Mme Desbordes-Valmore » pp. 01-46
ais, mieux avertis, nous lirons mieux ses Élégies, et, sachant quelle triste réalité y est pleurée et que ce ne sont point là
té lâchée, — puisque son petit garçon, qu’elle aimait avec une ardeur triste de fille-mère, mourut vers 1813, et elle espérait
ouvé son fils trop beau, elle lui répond : « Pourquoi, Prosper, es-tu triste à ce point du passé ?… Par quel miracle aurais-tu
femme, et, franchement, de ne pas mériter un tel bonheur ?… Les rêves tristes du passé n’existent plus pour moi. Je te prie de
espondance, en traits bien significatifs. En 1836 (vingt ans après sa triste aventure), Marceline écrit à son amie, la chanteu
nait d’être lâchée, si j’ai bien compris, par le père Auber : « Tu es triste  ? Ne sois pas triste, mon bon ange, ou du moins l
i j’ai bien compris, par le père Auber : « Tu es triste ? Ne sois pas triste , mon bon ange, ou du moins lève-toi sous ce farde
bien voulu débrouiller pour moi cette énigme : « Monsieur, puisque la triste histoire de Marceline Desbordes-Valmore vous inté
Bouillet, les Dezobry et les Vapereau ; témoin ces mauvais vers de sa triste maîtresse : Je le lisais partout, ce nom rempli
s savez, la condition de la joie véritable. Dans cet état, on perd la triste faculté qu’ont les « heureux » de sentir le malhe
’ouvriers sont bien à plaindre aussi ! Qui aura jamais poussé l’amour triste plus loin que moi pour eux ? Personne, si ce n’es
s bon par le cœur ; il s’amuse à faire du bien pour se désennuyer des tristes barreaux qui sont élevés entre la vie et lui… » —
13 (1880) Une maladie morale : le mal du siècle pp. 7-419
ilège du génie. Quelle amertume aussi dans ce passage d’Empédocle : «  Triste race des mortels, de quels désordres, de quels pl
e « jeté nu sur la terre nue. » Et Cicéron n’a-t-il pas aussi sa note triste , et en exposant dans les Tusculanes les douloureu
tion de l’état social et dans le désespoir de la philosophie, un plus triste argument contre la divinité, que cette impuissanc
pas possible qu’une solitude aussi complète, aussi permanente, aussi triste en elle-même, ne me jette quelquefois dans l’abat
gnements qu’il a laissés aucun ne peut être comparé à son exemple. Sa triste existence, sa fin plus triste encore, sont la réf
ne peut être comparé à son exemple. Sa triste existence, sa fin plus triste encore, sont la réfutation la plus éclatante de s
ivait Mlle Lespinasse au chevalier de Guibert, ne craignez pas d’être triste avec moi ; c’est mon ton, c’est mon existence que
e m’y trompe point ; c’est le calme de la mort. — Bonsoir, je me sens triste  ; la vie me fait mal. — J’en suis presque au dégo
ttérature anglaise. Un écrivain prend pour sujet les pensées les plus tristes qu’un homme frappé dans ses plus chères affection
rie entière des rêveries et des idées mélancoliques. » C’est enfin le triste et un peu sauvage Kirke-White, mort à vingt et un
les ; il forme, il mûrit le projet de s’en affranchir par la mort. Ce triste dessein arrêté, il en combine tranquillement l’ex
s’accoutumer à tout, même à souffrir. Dieu préserve mes amis de cette triste habitude !… Je suis livré à moi-même, soumis à ma
ie elle disait à Chateaubriand : « J’ai toujours été la même, vive et triste . » On peut puiser, à cet égard, d’utiles éclairc
impressions solitaires. » Enfin il rappelait que les poésies les plus tristes avaient été composées par un arabe il y avait plu
de Mme de Staël, M. de Barante. Or, on l’a vu plus haut, Oswald était triste et sombre. « La plus intime de toutes les douleur
ée même, il y a dans la nature et le cours de la vie quelque chose de triste , une mélancolie intérieure qui renaît d’elle-même
nt qui poussait Chateaubriand à caresser avec tant de complaisance ce triste sujet ? On ne peut en douter, sauf quelques événe
au château de Fontainebleau, il ajoute : « J’étais si en train et si triste que j’aurais pu faire une seconde partie à René,
plus de respect que de tendresse, une mère indulgente et chérie, mais triste elle-même, tels sont les souvenirs de son enfance
colie précoce de son illustre frère. Par nature, elle était sérieuse, triste même ; elle s’était de bonne heure réfugiée dans
e qu’elle s’était faite, la tourmentaient des mois entiers. » Dans le triste manoir de Combourg, où Lucile et son frère étaien
e en retraçant ses propres souvenirs : « Jeunes comme les primevères, tristes comme la feuille séchée, purs comme la neige nouv
erme de ses douleurs. Un don naturel de mélancolie, accru par une vie triste et solitaire, par des chagrins privés et par les
a tombe ces mots : « Éternité, deviens mon asile ! » Je l’ai dit, la triste monotonie de son existence se retrouve dans ses é
ibles et des cœurs infortunés, tu conserves et adoucis les sentiments tristes et précieux de nos pertes et de nos douleurs ; tu
ns cesse entre des aspirations stériles et des désirs impuissants, le triste Obermann paraît près de toucher au fond de l’abîm
’histoire du monde. » Ces fragments suffisent pour faire connaître la triste Isabelle. Personnage étrange, dont le caractère n
state avec regret l’affaiblissement de son imagination et il écrit ce triste mot : « Ma vie se décolore peu à peu. » A ces an
ce ne se distingue-t-elle pas par une haute originalité. Le genre des Tristes (1806) ne diffère pas de celui des Essais. C’est
pays un peu sauvage, elle en avait beaucoup aimé la nature sévère et triste . Elle vint à Paris au mois de juin 1789. Elle ava
yon, le cri mélancolique de l’oiseau qui aime nos régions glacées, la triste et douce clarté de nos aurores boréales, tout nou
projets, plus ennuyé, plus malheureux, plus fatigué que jamais de ma triste vie. Je me figurai ce pauvre père trompé dans tou
n voir fleurir près de moi ; je veux que tout ce qui m’environne soit triste , languissant et fané. » Et ailleurs : « J’ai écri
Cælum non animum mutat. Faut-il suivre pas à pas l’histoire de cette triste union ? Alternatives incessantes de disputes et d
oins, on y rencontrait un même esprit. Mais je ne pense pas qu’une si triste unité puisse être regrettée par personne. Il ne f
s voir refleurir en lui « la fraîcheur du cœur, il contemple avec une triste indifférence le monde qui s’ouvre devant lui. » P
La vérité paraît être dans cette appréciation humoristique. Byron fut triste , mais bien moins qu’il ne l’a dit. Par malheur, l
fait paraître un nouveau recueil. Là encore, il suit le cours de ses tristes pensées. Il a des vers pour célébrer le Lit de mo
s Harmonies, on lit même ces mots : « Novissima verba, ou mon âme est triste jusqu’à la mort. » La mort, tel est souvent le te
N’allons pas croire cependant que le poète soit un désespéré. Quelque triste qu’il se montre, il rencontre de douces consolati
au y coulait avec un tintement sonore. « L’eau, dit-il, est l’élément triste . Super flumina Babylonis sedimus et flevimus. Po
il aurait tout fait pour contribuer à renverser le trône. Tel est le triste personnage qui nous est présenté sous le nom de J
de maudire. Les jours qui suivirent cette découverte furent les plus tristes de ma vie… Mon âme ne pouvait s’accoutumer à un é
que ! » Mais ce n’est pas seulement le sort qu’il accuse ; il fait ce triste aveu : « Je me plains de moi-même qui ai dissipé
ne nous donne pas de la joie ? » Exhortations perdues : cette humeur triste , que deux hommes versés dans l’expérience des âme
uves d’ordres divers à l’appui de cette proposition désolante. Une si triste philosophie venait chez Mme de Duras, des souveni
lait des enfants… Je veux essayer, mon fils, de guérir en vous une si triste maladie, état fâcheux de l’âme, qui intervertit l
mais d’une philosophie tourmentée. « Que les jours et les nuits sont tristes  ! écrivait-il… Ah ! pourquoi suis-je loin de vous
j’honorais si présente, Belle mort, ici-bas seule compatissante A mes tristes ennuis, si jamais je tentai Aux vulgaires efforts
ens ne se lassaient pas de mettre leur gloire à paraître profondément tristes . Chateaubriand qui a pu observer, pendant qu’il r
up moins robuste que la précédente : que d’enfants, en effet, à cette triste époque, ont dû naître faibles et souffrants ! » C
contractés chez les nations qui leur avaient donné asile. Chose plus triste , et qui pourrait l’oublier ? l’étranger lui-même
ovoque, depuis le commencement du monde, le malheur de vivre ! Quelle triste vue aussi du monde, et de l’humanité dans la Cont
la nouvelle littérature est que les poètes doivent paraître toujours tristes , languissants, et prêts à mourir, cela n’est que
l’Hamlet de Shakespeare ; sur le Faust de Gœthe, sur une jeune femme triste au bal, selon la mode du temps. Et pourquoi donna
reflète Sur votre jeune front de femme et de poète, Vous avez son air triste et son regard penseur, Et Michel-Ange en vous eut
rent vite échangés. N’était-elle pas bien faite pour captiver un cœur triste comme le sien ? Elle était sérieuse, et Élie esti
après une crise plus violente, se réveille guéri, et abandonnant nos tristes régions, privées de soleil, il va recommencer une
épétés dans la poursuite d’emplois dont il se croyait digne. Il était triste sous une apparence de gaieté, et comme l’a dit Bo
d’Italie, après la Ballade à la Lune et Mardoche, on voit une pensée triste surgir au milieu de sa fougue fantaisiste. Les Vœ
soupirs et bien des larmes. Dans la nuit de Mai, la muse qui l’a vu «  triste et silencieux et qui descend du ciel pour pleurer
sait que par ses douleurs, et que celui-ci accueillit avec un sourire triste ce témoignage d’un cœur inconnu. A son tour, Muss
a que j’ai rappelés plus haut et qui marquent le dernier stade de son triste pèlerinage. Telle qu’il s’est dépeint dans ces po
dans le souvenir de ceux qui l’aimaient. On y trouve à chaque pas un triste contraste : personne plus que Maurice n’a eu le d
int d’un » ennui profond. » Il écrit le 1er Mai 1833 : « Je suis plus triste qu’en hiver. Par ces jours-là, se révèle au fond
is l’angoisse continue. En avril 1838, sa femme écrit : « Maurice est triste , il a un fond de tristesse que je cherche à dissi
t’empoisonne, te maigrit, te tuera, si Dieu ne t’en délivre. J’ai de tristes pressentiments. » Ces pressentiments n’étaient po
, pauvre âme malade ! » — « 1er février 1838 : jour nébuleux, sombre, triste , au dehors et au dedans. » — « 27 mai 1838 : Ce n
ue des catastrophes imaginaires. C’est un jeu dangereux et cruel, une triste spéculation sur la crédulité et la sympathie de t
effacé par rien. » Elle dit à son amant : « Tout ce qui est grand est triste . » Enfin, elle écrit à Michel : « Je vous aime de
essé des vers où il le peint comme un ange tombé du ciel, s’en allant triste et courbé et portant dans son cœur un abîme de do
ène, remarquable en effet, le départ d’Arthur en automne par un temps triste , sur une route boueuse, ces misères du cantonnier
luptueux, lui-même dévoré dans son cœur. » Citons la conclusion de ce triste tableau, le cri qu’il arrache à la poitrine d’Art
t apporter sa pierre à l’œuvre de démoralisation dont il constate les tristes effets ? Il a beau se lamenter, quelque part dans
’avait qu’un but, faire peser sur la société la responsabilité de ces tristes événements. L’auteur reprit cette thèse avec plus
ici une réalité. Ses poésies sont vraies par cela même qu’elles sont tristes . Il semble que ce jeune écrivain ait été saisi de
rés : Chateaubriand, Lord Byron, Leopardi, à ces génies éternellement tristes , et souffrant du mal de vivre, qui ont pris pour
14 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Th. Dostoïewski »
 ; et le sérieux profond, l’âpre signification humaine d’écrits aussi tristes qu’Humiliés et offensés, Crime et châtiment n’éch
, tout ouverts, sont morts et braqués sur l’invisible, l’insidieux et triste et réjoui bourgeois dont tout l’être lugubrement
matière d’étranges livres ; dénués de toute poésie expresse, sombres, tristes , sales et bas, ils évoquent sourdement comme une
du prince Valkofski, la rage de Raskolnikotf, ou sa soif de pitié, la triste imprudence de Svidrigaïloff, sont les thèmes d’in
ses instincts l’incitent à assouvir, sourd, aveugle, insensible, fut triste cependant, puis étonné à de plus hauts appels, su
et d’examen, ne va pas chez Dostoïewski sans une profonde pitié et un triste amour des hommes. Dans ses livres se trouvent les
, pénétrant l’homme dans ses dessous farouches et douloureux, pris du triste amour de sa chair souffreteuse, ne voyant en tout
15 (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »
on comme de toute déclamation. Elle avait rencontré, en effet, sur sa triste route bien des amis qui n’avaient été ni insensib
bit pauvre. Laisse faire le temps et Dieu, et ne cesse pas d’aimer ta triste sœur. » « (8 mars 1847)… Tu vois, mon ami, que je
aimant toujours comme ils nous ont aimés ! Ce sont là des idées bien tristes , — bien consolantes aussi pourtant ; car la plus
porte cochère, dans les circonstances les plus vulgaires ou les plus tristes de la vie, quelque chose se mettait à chanter en
man, poussée au loin dans un si grand naufrage82. « Cher Félix, c’est triste et beau de se ressouvenir. C’est véritablement ai
, en finissant cette fois, une lettre d’un tout autre genre, toujours triste (car Mme Valmore était vouée aux tristesses), mai
rge. Une fois je l’ai vue, et depuis ce temps je me trouve mêlée à sa triste étoile. La vôtre, mon cher Samaritain, suivra l’o
je vous invite. — J’ai chancelé durant bien des minutes, pensant aux tristes offrandes que vous fait ma reconnaissance ; mais
rdent et dévoué, me fera peut-être pardonner l’autre. Si une punition triste et éternelle suivait une vie si orageuse et si am
16 (1761) Apologie de l’étude
ardait pour lui le courage de ne se pas tuer. Il est vrai que dans ce triste et effrayant tableau, où l’on tracerait avec les
e-même, et bornons-nous, dans cet écrit, à quelques réflexions moitié tristes , moitié consolantes, sur les dégoûts qu’on y épro
ésistance qu’elle a éprouvée pour les satisfaire, jouisse enfin d’une triste et tardive tranquillité. Nous portons deux hommes
concilier avec cette vaste collection de livres : je la compare à ces tristes maisons, destinées à renfermer des insensés ou de
s bras et me restait pour asile. J’écrivis, le cœur serré, un long et triste ouvrage de morale, où je croyais pu moins avoir p
e sans y prendre part, à voir, si je puis m’exprimer de la sorte, mes tristes jours s’écouler devant moi, comme si c’était les
17 (1860) Cours familier de littérature. IX « LIe entretien. Les salons littéraires. Souvenirs de madame Récamier. — Correspondance de Chateaubriand (3e partie) » pp. 161-240
Récamier. — Correspondance de Chateaubriand (3e partie) I Une triste scène, scène tragique comme un drame de Shakespea
moralement avec le pontife son ami : « Nous sommes ici dans les plus tristes agitations. Le pape est expirant, et j’attends à
gez qu’il faut que nous achevions nos jours ensemble. Je vous fais un triste présent que de vous donner le reste de ma vie ; m
nche soir, 14 septembre. « J’ai traversé une partie de cette belle et triste forêt. Le ciel était aussi bien triste. Je vous é
é une partie de cette belle et triste forêt. Le ciel était aussi bien triste . Je vous écris maintenant d’une petite chambre d’
écrire jamais sur ce papier qu’on me donne à l’auberge. Je suis bien triste ici. J’ai vu en arrivant le château qu’avait habi
lundi 22 septembre 1828. « Avant-hier, en arrivant ici, j’ai été bien triste de ne pas trouver un petit mot de vous ; mais le
Simplon, jeudi 25 septembre 1828. « Je viens d’avoir deux jours bien tristes  : depuis Lausanne jusqu’ici j’ai continuellement
us que vous à Paris qui vous souveniez de moi. Mes dispositions d’âme triste ne changent pas. Toutes mes lettres vous disent l
t pas. Toutes mes lettres vous disent la même chose. Oh ! que je suis triste  ! Venez ! De l’ennui de l’isolement je passe à l’
partie de cette lettre… « En vérité, je ne sais pourquoi vous êtes si triste  ; si c’est mon absence, elle va cesser. C’est moi
r ! écrit-il ; tout disparaît devant cette espérance. Je ne suis plus triste , je ne songe plus aux ministères ni à la politiqu
ait marqué par des recrudescences de billets et de lettres tendres et tristes comme la vieillesse de M. de Chateaubriand à son
xtrême, et souvent je ne puis m’empêcher d’être sensible à ce beau et triste spectacle d’une ville si charmante et si désolée,
18 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bataille, Henry (1872-1922) »
es et des phrases pour tous les goûts snobs. J’ai rencontré la phrase triste et sans raison de Maeterlinck, moins sa profondeu
pas contrarier cette impression : il y demeure le rêveur nerveusement triste , passionnément doux et tendre, ingénieux à se sou
e Bretagne, parmi l’odeur âcre des ajoncs écrasés, au son des cloches tristes , sous les yeux surpris des filles aux coiffes bla
19 (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIIe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin » pp. 225-319
ais mes pensées prennent toutes le deuil, et le monde me paraît aussi triste qu’un tombeau. Je t’ai dit cependant que tes lett
e vent souffle, toutes nos portes et fenêtres gémissent ; c’est quasi triste à l’heure qu’il est dans ma solitude : toute la m
ans ce monde, ayant père, frère, sœurs, en un endroit ! Tout cela est triste , et cependant je ne puis pas désirer autre chose
mains : toute fleur dure peu. Je regrettai fort mon bouquet : c’était triste de le voir fondre et diminuer goutte à goutte. « 
et ce soir voilà des nuages, du froid, du sombre, l’hiver encore, le triste hiver. « Je ne l’aime guère ; mais toute saison e
s d’Océan et plus de songe. » XXV Le printemps approche, l’âme triste se rassérène ; pluie ou vent, chaud ou froid, voi
ir : “Fais comme tu voudras.” Je voulais demeurer et me sentais toute triste en pensant que ce soir je serais loin d’ici, loin
e jamais. Voyez. Le 1er avril. « Voilà donc un mois de passé, moitié triste , moitié beau, comme à peu près toute la vie. Ce m
l sur une tombe, car il y a seize ans que ma mère mourut à minuit. Ce triste anniversaire est consacré au deuil et à la prière
semble long. Cela m’arrive lorsque le ciel est nébuleux, que je suis triste et que j’attends un peu de soleil ou quelque chos
ier, tout cela n’a duré qu’un moment ; la prière même me lasse. C’est triste , mon Dieu ! Par bonheur, je me suis souvenue de c
de cette humeur noire que nous avons dans la famille, et qui rend si triste quand il s’en répand dans le cœur ! « Mon âme est
et air d’orage et cet air de mai, font quelque chose de chiffonné, de triste , de riant que j’aime. « Mais c’est l’Ascension au
20 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « MME DESBORDES-VALMORE. » pp. 124-157
bit pauvre. Laisse faire le temps et Dieu, et ne cesse pas d’aimer ta triste sœur. » « (8 mars 1847)… Tu vois, mon ami, que je
aimant toujours comme ils nous ont aimés ! Ce sont là des idées bien tristes  ; bien consolantes aussi pourtant ; car la plus d
porte cochère, dans les circonstances les plus vulgaires ou les plus tristes de la vie, quelque chose se mettait à chanter en
man, poussée au loin dans un si grand naufrage56. « Cher Félix, c’est triste et beau de se ressouvenir. C’est véritablement ai
e Rouen. Une seule circonstance heureuse en rompt la note uniforme et triste , parfois déchirante, le mariage de sa fille Ondin
la nuit de Noël, mon cher Richard, qui changerait les destinées de ce triste monde et la vôtre, si le Sauveur écoutait son pau
crire surtout à ceux que j’aime ; car, pour ne pas mentir, c’est bien triste à raconter. » « (13 août 1853)… Enfin, nous n’acc
moi-même et causer tout un jour avec toi ! Rien ne se guérit dans mon triste cœur : mais aussi rien n’y sèche, et tout est viv
rrêts de la Providence ? Si nous les avons mérités, c’est encore plus triste . — Cette réflexion ne regarde que moi, ma bonne a
t au bien-être moral et à la santé d’une jeune fille. Je sais par une triste expérience que ces jeunes et tendres âmes ont bes
21 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « M. de Sénancour — Oberman, édition nouvelle, 1833 »
un mot, ne triomphe et ne surgit jamais ; le type de la majorité des tristes et souffrantes âmes en ce siècle, de tous les gén
ien, une œuvre sans influence. Nodier l’invoquait dans sa préface des  Tristes , et regrettait qu’Oberman se passât de Dieu. Ball
us soyons si éloignés ? que les jours sont longs ! que les nuits sont tristes  ! Je ne devrais pourtant pas me plaindre : j’ai e
vons tentée d’Oberman, les admirateurs n’ont pas manqué à ce morne et triste génie ; il faut mettre en tête George Sand, qui a
22 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « [Appendice] » pp. 417-422
leurs fières maîtresses, Et mouroient encore une fois. Là des beautés tristes et pâles, Maudissant leurs feux violents, Murmuro
Aussi belle que malheureuse. Tout le monde disoit : « Voilà Cette âme triste et misérable ! » Et quoiqu’elle fût fort aimable,
rêvant à son destin, Et retombant dans son chagrin Reprit son humeur triste et sombre. Les dieux veulent vous exempter, Iris,
23 (1863) Cours familier de littérature. XV « XCe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin (3e partie) » pp. 385-448
es avez entendues, vous les aurez exaucées. Ô mon âme, pourquoi es-tu triste et pourquoi me troubles-tu ? » Le 13 août. « Be
es pas dehors. Oh ! quel souvenir de maladie et de guérison ! Je suis triste à la mort. Je voudrais te voir. Je prie Dieu à to
is fait rire quand je te disais : “Et la bague ? ” Oh ! qu’elle m’est triste à voir et que je l’aime ! Mon ami, tout m’est rel
m’en pénètre jusqu’au cœur, qui tourne aux larmes. Vu seule, c’est si triste  ! Toi, tu vois le ciel ! Oh ! je ne te plains pas
nu vite, ces plantes ! Comme la vie se hâte sur la mort, et que c’est triste à notre vue ! Que ce serait désolant, sans la foi
changé, c’est donc moi au dedans. Tout me devient d’une même couleur triste , toutes mes pensées tournent à la mort. Ni envie
Elle s’interrompt pour écouter au mois d’avril chanter une grive : «  Triste date du 2 avril ! La vie est toute coupée de doul
is ? On court tant de dangers en voyage ! Cette route de Paris est si triste pour moi ! Il me semble que le malheur est au bou
. » Dernier décembre. « Mon Dieu, que le temps est quelque chose de triste , soit qu’il s’en aille ou qu’il vienne ! et que l
24 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Verchin, Alexandre »
Verchin, Alexandre [Bibliographie] Heures tristes (1896). OPINIONS. Charles Fuster C’est
exprimées, que celui que M. A. Verchin publie sous le titre d’Heures tristes . L’auteur est breton, il aime sa terre natale et
25 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XII. Mme la Princesse de Belgiojoso »
es dernières années ! C’est un soir d’automne en Asie, peut-être plus triste à tout ce soleil que s’il se mourait dans les omb
e la vie et de sa misère, que le souvenir du bonheur passé était plus triste que celui du malheur lui-même, et il en est quelq
ingulière puissance ! Mme de Belgiojoso a, sans le vouloir, fait plus triste le soleil d’Asie que le soleil pâle de nos climat
mmage, mais qui est cordial, car ce soleil d’Asie, tamisé par un cœur triste , cette Asie enveloppée dans le crêpe d’une âme, q
26 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Henri Heine »
le Rhin comme sa personne. Il apportait à Paris les romances tendres, tristes et vagues que l’on chante de la Forêt Noire aux A
rintemps le fait souffrir. Sérieux est le printemps ; ses rêves Sont tristes . Chaque fleur semble Frémir de souffrance, et une
plus attirante, La ronde allait deçà, delà, Mais nous, nous passâmes, tristes Et sans espoir sur la vaste mer. Des appréhensio
d’incessantes inquiétudes, l’âme malade, toujours émue de sentiments tristes , d’une tristesse à peine causée, que Heine en est
comme envenimée. Elle a double tranchant, et blesse aussi durement la triste faiblesse du poète que la cruauté de celles qui c
même ; il se divisa, s’examina et sous ses yeux perçants, moqueurs et tristes , se donna carrière dans tous les sens. Il eut une
rompt la suite de ses moindres poèmes, qui le fait terminer une pièce triste par une gambade, et une épigramme par un sanglot,
27 (1857) Cours familier de littérature. IV « XIXe entretien. Littérature légère. Alfred de Musset (suite) » pp. 1-80
excès de licence d’esprit. C’est une originalité à coup sûr, mais une triste originalité. Un poète plus mûr et plus grand que
ue Déserte, une maison sans porte, à moitié nue ; Près des barrières, triste  ; — on n’y voit jamais rien, Sinon un pauvre enfa
du milieu de ces chansons moqueuses, d’entendre tout à coup une note triste dissoner par moment dans la voix du jeune Anacréo
ces fantaisies dans le premier volume. Ce poème n’est lui-même qu’une triste fantaisie écrite avec la plume fatiguée de Byron,
ans la Ballade à la lune ? Étoile qui descends sur la verte colline, Triste larme d’argent du manteau de la Nuit, Toi qui reg
! vous le murmurez dans vos sphères sacrées, Étoiles du matin, ce mot triste et charmant ! La plus faible de vous, quand Dieu
et n’est pas un esprit céleste, masqué en esprit satanique pendant ce triste carnaval de sa vie humaine ? Le poème finit par u
fatalité, Qu’il nous faut du malheur recevoir le baptême, Et qu’à ce triste prix tout doit être acheté. Les moissons pour mûr
le pavé noirci les blafardes lanternes Versaient un jour douteux plus triste que la nuit, Et, suivant au hasard ces feux vague
……… Eh bien ! bon ou mauvais, inflexible ou fragile, Humble ou fier, triste ou gai, mais toujours gémissant, Cet homme, tel q
Du ciel et de toi-même as-tu jamais douté ? Non, Alphonse, jamais. La triste expérience Nous apporte la cendre, et n’éteint pa
quand je me dis : il n’y a pas deux mois que j’ai coudoyé ce beau et triste jeune homme en entrant ensemble dans un lieu publ
28 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Mémoires de Mme Elliot sur la Révolution française, traduits de l’anglais par M. le comte de Baillon » pp. 190-206
e mauvais sujet, fait dans tout ce récit, on en conviendra, une assez triste figure. Vous en parlez bien à votre aise, me dira
n pouvoir pour l’empêcher… Il resta quelque temps avec moi ; il était triste et dit que les révolutions devaient être très bon
m’entoure », c’est l’aveu perpétuel et le refrain à voix basse de ce triste et abandonné prince. Il rappelle, à bien des égar
re, lui, son parent, à voter contre Louis XVI. Ce fut là pour moi une triste consolation, mais je ne pouvais faire davantage,
heures et demie, et je trouvai M. de Biron et toute la compagnie fort tristes  : on lui envoyait toutes les demi-heures une list
tant devenait plus alarmante, et enfin vers dix heures nous arriva la triste et fatale nouvelle de la condamnation du roi et d
29 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 211-219
it hardiment la fureur des mers & les vents déchaînés. Hélas ! sa triste sœur, la timide Hellé, se soutient à peine sur la
le corps engourdi par les frimas, se traîne & devance à peine le triste Verseau. Celui-ci, penchant son urne, inonde les
de Lerne, & le jeune Ganimede enlevé par l’oiseau de Jupiter ; la triste Andromede enchaînée à son rocher, Céphée son pere
30 (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « M. Paul Verlaine et les poètes « symbolistes » & « décadents ». »
as que les sons peuvent être éclatants ou effacés comme les couleurs, tristes ou joyeux comme les sentiments. Mais on pensait q
ital ; il s’y attarde, il y écrit des vers ; des chansons bizarres et tristes bruissent pour lui dans les plis des froids ridea
                                             Roule En grésillant leur triste idéal qui s’écroule. Voilà des métaphores qui ne
à, de là, Pareil à la   Feuille morte. (Mais, j’y pense, la douceur triste de l’automne comparée aux longs sanglots des viol
e ? Sans doute le crépuscule peut figurer le souvenir parce qu’il est triste comme lui ; et il peut (plus difficilement) figur
halame. Allez, rien n’est meilleur à l’âme Que de faire une âme moins triste … Je ne me souviens plus que du mal que j’ai fait
On ne sait pas d’abord. On sent seulement que cela est doux, tendre, triste , et que plusieurs vers sont exquis. Longtemps je
ique assez aisément. Premier quatrain. La voix dit : « Ne sois pas si triste . Espère. L’espérance luit dans le malheur comme u
es. » C’est dans Ecbatane. Des Satans sont en fête. Mais un d’eux est triste  ; il propose aux autres de supprimer l’enfer, de
31 (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Maurice et Eugénie de Guérin. Frère et sœur »
sse couler sur ce papier qu’elle quitte et reprend souvent ; elle est triste , il lui manque quelque chose, sa tranquillité n’e
a surface ; cela lui faitdu bien d’écrire et lui décharge l’âme de ce triste qui parfois la trouble ; elle se sent mieux après
Il n’est que neuf heures, et j’ai déjà passé par l’heureux et par le triste . Comme il faut peu de temps pour cela ! » Son âm
l’âme couleur du temps, et elle se le reproche ; car il y a des jours tristes , — les jours de neige « où l’âme se recoquille et
vient-il donc ?… » Il y a aussi des jours mêlés, moitié gais, moitié tristes , indécis, d’une teinte indéfinissable ; mais elle
cet air d’orage et cet air de mai font quelque chose de chiffonné, de triste , de riant, que j’aime… » Ne reconnaissez-vous pa
32 (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1880 » pp. 100-128
garde sa mère, qui est bien, bien malade. Vendredi 2 janvier Un triste coup d’œil que mon jardin, ce matin. La moitié de
ire. Mercredi 14 janvier Aujourd’hui, je reste toute la journée triste de la visite d’un cousin dans le malheur, qui a l
Il faisait, ce jour-là, une de ces journées d’été sans soleil, et une triste lumière d’un fond de cour lui tombait, par une ta
demain. Jeudi 22 avril Je dîne aujourd’hui chez Zola. Zola est triste , triste d’une tristesse qui donne à son rôle de m
Jeudi 22 avril Je dîne aujourd’hui chez Zola. Zola est triste, triste d’une tristesse qui donne à son rôle de maître de
elin, pour Rouen. Nous étions à quatre heures, à Croisset, dans cette triste maison, où je ne me suis pas senti le courage de
33 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « [Errata] — Fautes à corriger dans le second Volume. » p. 366
l. 25, ut mieux convenu, lis. eut mieux convenu. Ibid, l. 27, il eut triste , lis. il est triste. pag. 439, l. 4, devenoient,
enu, lis. eut mieux convenu. Ibid, l. 27, il eut triste, lis. il est triste . pag. 439, l. 4, devenoient, lis. deviennent. I
34 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Les dîners littéraires »
aujourd’hui sont, à bien peu d’exceptions près, des productions assez tristes et assez maussades, — comme, du reste, les gens m
ons, nous, ici, que nous disions tristement, car c’est une chose fort triste , que l’intelligence de tout un pays est en danger
is leur ration de chansons lugubres ; car nous ne savons rien de plus triste que ces flons-flons païens, bachiques et grivois,
35 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Gogol. » pp. 367-380
ommerce de l’honnête Tchitchikoff ; tel est l’odieux fripon auquel le triste génie de Gogol a cru donner une friponnerie amusa
urir en Russie. C’était en 1848. … Il n’avait pas quarante-trois ans. Triste vie, triste fin, — plus triste livre encore ! Les
ie. C’était en 1848. … Il n’avait pas quarante-trois ans. Triste vie, triste fin, — plus triste livre encore ! Les Ames mortes
. … Il n’avait pas quarante-trois ans. Triste vie, triste fin, — plus triste livre encore ! Les Ames mortes, quelles qu’elles
36 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mestrallet, Jean-Marie »
s, légers tableaux de tendresse intime, qu’enveloppe un certain vague triste et poétique. [Polybiblion (mai 1889).] Paul et
creuset terrible ; elle rend maintenant un son de métal, affreusement triste , mais singulièrement pur ; elle s’exprime avec ca
37 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Nicolas Gogol »
ommerce de l’honnête Tchitchikoff ; tel est l’odieux fripon auquel le triste génie de Gogol a cru donner une friponnerie amusa
mourir en Russie. C’était en 1848. Il n’avait pas quarante-trois ans… Triste vie, triste fin, — plus triste livre encore ! Les
ssie. C’était en 1848. Il n’avait pas quarante-trois ans… Triste vie, triste fin, — plus triste livre encore ! Les Âmes mortes
48. Il n’avait pas quarante-trois ans… Triste vie, triste fin, — plus triste livre encore ! Les Âmes mortes, quelles qu’elles
38 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXI. De Mascaron et de Bossuet. »
uel va-t-il disparaître. Nous l’allons voir dépouillée, même de cette triste décoration. Elle va descendre à ces sombres lieux
i ardente, des soins si profonds, et un sérieux, dit l’orateur, aussi triste qu’il est vain. On peut encore citer le tableau d
rez donc sur ces faibles restes de la vie humaine ; pleurez sur cette triste immortalité que nous donnons aux héros ! » Enfin
cette voix affaiblie, ce retour sur le passé, ce coup d’œil ferme et triste sur l’avenir, les idées de vertus et de talents,
39 (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Guy de Maupassant »
qu’il écrivait, lui, ses lamentables variations sur des lieux communs tristes . Au fait, quand ils sont tristes, les lieux commu
les variations sur des lieux communs tristes. Au fait, quand ils sont tristes , les lieux communs nous sont toujours neufs. En v
. Rien de commun entre cette sensualité et celle de M. Émile Zola, si triste , si troublée, si morose, qui est celle d’un moine
40 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gille, Philippe (1831-1901) »
st l’Amour parti, par exemple : Il n’est donc plus, ma pauvrette, Ce triste amour souffreteux. Le saint part avec la fête : Q
int part avec la fête : Qu’il reçoive nos adieux ! Bon Dieu ! quelle triste mine Il nous faisait l’autre jour. Rien n’est plu
41 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Renaud, Armand (1836-1895) »
es de l’amour (1862). — Les Caprices de boudoir (1864). — Les Pensées tristes (1865). — Les Nuits persanes (1870). — Recueil in
chette, des Poèmes de l’amour, des Caprices de boudoir et des Pensées tristes . Sainte-Beuve, subtilement, discernait dans l’œuv
42 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Le Goffic, Charles (1863-1932) »
rdinand Brunetière Ces vers donnent une impression unique de grâce triste et souffrante. Cela est à la fois très simple et
Goffic, disait Paul Bourget, « donnent une impression unique de grâce triste et souffrante. Cela est à la fois très simple et
43 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre III. La Phèdre de Racine. »
ta fille. Hélas ! du crime affreux dont la honte me suit, Jamais mon triste cœur n’a recueilli le fruit. Cet incomparable mo
elui-ci : Hélas ! du crime affreux dont la honte me suit, Jamais mon triste cœur n’a recueilli le fruit. Il y a là-dedans un
44 (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. » p. 232
nc que cet amour que tu retrouves si souvent dans les heures les plus tristes et les plus inattendues fait partie de toi-même,
est impossible qu’il ne trouve pas tout ceci digne de lui, tant c’est triste  ! Le plus beau vers de M. de Lamartine, le sais-t
ims dévorantes des ours et des loups qui courent les rues… J’ai l’âme triste comme la tienne, et je crois que c’est tout dire…
s, mon Dieu !… « Hier je voulais te voir en sortant d’une visite fort triste à Béranger. Je m’y étais forcée, malgré l’étrange
moi-même et causer tout un jour avec toi ! Rien ne se guérit dans mon triste cœur ; mais aussi rien n’y sèche, et tout est viv
rrêts de la Providence ? Si nous les avons mérités, c’est encore plus triste . — Cette réflexion ne regarde que moi, ma bonne a
45 (1887) Discours et conférences « Rapport sur les prix de vertu lu dans la séance publique annuelle de l’Académie française »
ement à une excellente œuvre de charité. Connaissez-vous rien de plus triste que cette plaine de mesquine misère et de désolat
litions de la grande ville ; ce qui n’empêche pas qu’au milieu de ces tristes cabarets de barrière, de ces maisons qu’on dirait
t curé depuis treize ans. M. l’abbé Carton a trouvé moyen, dans cette triste zone de la banlieue parisienne, de créer un vérit
is trente ans, avec un désintéressement absolu, à toutes les besognes tristes , à la garde des agonisants, au soin des moribonds
-l’Évêque. La pauvre fille a été jetée comme une perle au milieu d’un triste monde d’infirmes et d’incapables. Dans son enfanc
e ; grâce à Emmeline, tout va pour le moins mal possible dans la plus triste des maisons. Recueille-t-elle beaucoup de reconna
46 (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1870 » pp. 321-367
ions, sans nous parler, dans le bois de Boulogne. Il était ce soir-là triste , plus triste que jamais. Je lui dis : « Voyons, m
us parler, dans le bois de Boulogne. Il était ce soir-là triste, plus triste que jamais. Je lui dis : « Voyons, mon ami, metto
e à la question qu’on lui fait. Lui demande-t-on : pourquoi il est si triste  ? Il vous répond : « Eh ! bien, je lirai ce soir
n longtemps sa figure a désappris le rire, le sourire. 18 avril Tristes , comme des ombres en leurs paysages de la mort, a
hirement auquel je m’attendais. Il monte en moi un apaisement doux et triste , produit par la pensée de le voir délivré de la v
ination d’une affection de mère — toute bête. * * * Il me revient ces tristes paroles qui étaient souvent toute notre conversat
sé le volume de Bescherelle, mis sous son oreiller, pour exhausser sa triste tête de mort ; les fleurs dont j’ai entouré son a
47 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre V. Suite du Père. — Lusignan. »
cachot affreux abandonné vingt ans, Mes larmes t’imploroient pour mes tristes enfants : Et lorsque ma famille est par toi réuni
st ta mère ? Sais-tu bien qu’à l’instant que son flanc mit au jour Ce triste et dernier fruit d’un malheureux amour, Je la vis
48 (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIe entretien. Balzac et ses œuvres (1re partie) » pp. 273-352
and homme. C’est à nous d’oser le dire, nous qui avons eu le bonheur triste de vivre côte à côte avec lui de son temps, et qu
ité d’une reconnaissance surnaturelle. Tous les jours, quand je passe triste devant cette place vide des Champs-Élysées, où fu
r la vie à sentir des désirs non satisfaits, de misérables jalousies, tristes peines ! « “Si j’ai du génie, je serai persécuté,
nd citoyen, est une ambition qui peut tenter aussi !… » XV La triste épreuve de sa tragédie faite et acceptée, il tomb
ficile de parodier un siècle dans un autre siècle. C’était une gaieté triste au fond, un désespoir de verve qui lui donnait la
ernel a brillantée de ses mains puissantes ! « Des fêtes !… c’est une triste litanie que j’ai à t’envoyer. « Mon père, en reve
is), a eu dans sa voiture l’œil gauche déchiré par le fouet de Louis, triste présage… Le fouet de Louis toucher à cette belle
l’a fait choisir ! Tu as toujours peur. Cette fin est probable, et de tristes exemples ne la justifient que trop : le docteur n
évoue, il s’y absorbe, il expire sans l’avoir terminé. « “Je suis si triste aujourd’hui, qu’il doit y avoir quelque sympathie
oisses ; elles vont donc luire encore !… « “Je m’arrête, je suis trop triste  ; le ciel devait un frère plus heureux à une sœur
49 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Pierre Loti »
me sens parfaitement ivre. Je suis plein du ressouvenir délicieux et triste d’une prodigieuse quantité de sensations très pro
ait parcouru la surface entière du globe terrestre ; âme amoureuse et triste , toujours inquiète et toujours frémissante. Et c’
le suscite en lui, et que ce sentiment est toujours très fort et très triste . Mais ce qui lui est particulier, c’est que sensa
ssi, l’air vénéneux et féroce… IV De cet exotisme voluptueux et triste dérivent certains sentiments très grands, très si
t toujours très puissant, car, nous avons beau faire, rien n’est plus triste , ni plus effrayant, ni plus incompréhensible que
50 (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVe entretien. Ossian fils de Fingal »
oreille au murmure de mes bois, dans l’ombre de cette nuit nébuleuse. Tristes et glacés sont les vents qui fondent sur ses mers
lons retentissants de Tura, où Brassolis, la plus belle de ses sœurs, triste et seule, soupirait des chants de douleur. Elle c
onné la mort à ce jeune héros. « Ton récit, ô chef des guerriers, est triste et touchant, dit le barde Carril. Il fait rétrogr
s d’Erin, retirez-vous des plaines sanglantes de Lena. Rassemblez les tristes restes de nos amis et rejoignez Fingal. J’ai ente
l mon âme s’agrandit. Connal, et toi, vénérable Carril, conduisez les tristes enfants d’Erin, et, quand le combat sera fini, re
tre Fingal les vastes et impétueux bataillons de Loclin. « Cuchullin, triste , l’œil en pleurs et la tête baissée, marche à pas
ujourd’hui, aveugle et flétri par les chagrins ; je n’étais pas ainsi triste et dans l’abandon, lorsque la belle Evirallina m’
éros ; mais je ne suis plus, hélas ! le compagnon des héros ; je suis triste , aveugle et délaissé. Donne-moi, aimable Malvina,
de la guerre. « — Jeune infortuné, lui dit Fingal, pourquoi, par ces tristes discours, réveilles-tu ma douleur ? Il vient un j
mbat, je suis resté ici faible et abandonné de mes amis ; bientôt, ma triste aventure se répandra sur les rives du Loda et par
fils sur les nuages. Ô Ullin ! chante et rappelle à notre mémoire les tristes habitants de la tombe. Si jamais ils n’ont fui le
51 (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1884 » pp. 286-347
tirer ce pauvre petit chez soi, où ils pouvaient cacher aux autres le triste spectacle d’eux-mêmes. De l’hôpital, il saute sou
de bureau venu, soumis à son régime de travail. » Cet article me rend triste . Il n’y a donc pour un grand écrivain, même quand
ntrée à la Chambre, dans la journée, disait qu’il en était sorti tout triste , trouvant la droite plus inintelligente, la gauch
oût Il y avait à peine quelques heures, que je venais d’écrire ces tristes impressions, quand j’ai reçu ce télégramme : Vene
é gauche paralysé. C’était une congestion cérébrale. J’arrive à cette triste habitation, à cette maison qui m’a toujours sembl
e de se coucher auprès de son enfant, resté toute la journée dans ces tristes choses, afin qu’il n’ait pas peur, s’il venait à
ndé : « Était-il grand ou petit ? — Brun ou blond ? — Était-il gai ou triste  ? » J’avais eu l’ingénuité de répondre au rédacte
d on était mort. Ah ! dans le monde, il se prépare, en ce moment, des tristes , et c’est fini de la rigolade de la jeunesse d’au
ouve cette lettre de ma mère, qui me reporte à un morceau ennuyeux et triste et douloureux de ma vie passée, qu’on voulait pou
52 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre VII. Repos »
isin de la mer surtout et que pénètre « sa large lamentation » — De «  tristes buveurs » s’y attablent et dans l’exil d’une « tr
aisir égoïste de briser quelques thyrses et de les porter dépaysés et tristes , effeuillés et qui se fanent, en mes mains sacril
pluie ; sa bouche, à cause des sanglots infinis, faisait une grimace triste qui ressemblait au sourire d’un mort blafard et i
ar besoin de fuite, et d’imprécision, et de lointain. Voici un breton triste qui dit. Disciple d’Ossian, j’ai souffert comme
autres. Il trouve chaude la fraîcheur exquise de son teint ; les yeux tristes , tendres et profonds deviennent dans ses litanies
obiles mais sous la désolation fleurie de la lande un vivant grand et triste dont le vent soulève le manteau. Les sottises d’A
sentiments humains, depuis les plus gais jusqu’aux plus profondément tristes . Ce n’est pas seulement dans la forme que l’origi
53 (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Romans et nouvelles » pp. 3-80
des plus charmantes qualités de l’esprit ! Ils ne voient pas que ces tristes excès les conduisent tout droit à l’abîme, au néa
s qui ne dérangent ni sa digestion ni sa sérénité : ce livre, avec sa triste et violente distraction, est fait pour contrarier
. * * * Dimanche 17 août. — Ce matin, nous devons faire toutes les tristes démarches. Il faut retourner à l’hôpital, rentrer
tête trop grosse pour le corps, le torse déjeté, l’air d’une Mayeux, triste reste de toute cette famille poitrinaire attendue
t. ……………………………………………………………………………………………… Au milieu du dîner rendu tout triste par la causerie qui va et revient sur la morte, M
ujet, apporte autre chose à l’esprit de mon lecteur qu’une méditation triste . Mais il m’a été impossible parfois de ne pas par
de la vie, entre gens qui s’aiment et se cachent l’un à l’autre leur triste pensée fixe. Tout à coup brusquement mon frère s’
54 (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Gavarni. (suite) »
e trop d’esprit amène bien des sottises dans l’amour. Elle cherche le triste pour le triste, elle le choisit. Si elle s’avance
amène bien des sottises dans l’amour. Elle cherche le triste pour le triste , elle le choisit. Si elle s’avance jusqu’à la pas
être satisfait par rien » ; ou encore : « Tout ce qui est grand, est triste . » Elle est femme à dire : « Je vous aime de tout
éter à propos de ces grands axiomes de tristesse ; je ne crois pas au triste . Le triste n’est pas vrai, car il suffit de le ni
os de ces grands axiomes de tristesse ; je ne crois pas au triste. Le triste n’est pas vrai, car il suffit de le nier. Mais ce
55 (1766) Le bonheur des gens de lettres : discours [graphies originales] « Le Bonheur des gens de lettres. — Seconde partie. » pp. 35-56
trouve des charmes variés ou les autres n’apperçoivent qu’une couleur triste & uniforme. Il n’a pas besoin de recourir à d
tendre amitié lui sourit. Que les hommes durs la dédaignent ; que les tristes raisonneurs la calomnient ; il la trouve parce qu
lomnie dont ils suivent les mouvemens désordonnés. Au milieu de cette triste & dévorante anarchie, je ne ferai point enten
saisira plus le prétexte de vous refuser son hommage pour exercer le triste droit de calomnier vos mœurs, & vous mépriser
56 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXII » pp. 286-290
et les royalistes avaient arrachée à Chateaubriand. Que tout cela est triste  ! La Revue de Paris de ce matin contient d’assez
narchiques et religieux était allé chez Chateaubriand au sujet de ces tristes débats d’argent ; et voyant le portrait de Fontan
57 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Pailleron, Édouard (1834-1899) »
ièces, l’Accusé, la Morte, Celles-là, réunies sous le nom d’Histoires tristes , nous révèlent en M. Pailleron, avec une source p
ému et personnel (L’Aveu, le Jardin). La série intitulée : Histoires tristes , annonce déjà les Humbles de M. F. Coppée. Et cet
58 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Nouvelles lettres de Madame, mère du Régent, traduites par M. G. Brunet. — I. » pp. 41-61
ve émotion ; mais je ne veux pas en parler ce soir, cela me rend trop triste et m’empêcherait de dormir. En Allemande des bor
g. Quand j’y songe, les larmes me viennent aux yeux, et je suis toute triste . » Elle regrette de voir pourtant des tracasserie
r tout et de chercher finesse à tout. Madame, mariée d’une manière si triste et si ingrate, et avec qui il ne fallait que caus
très bonne pour la santé, pensait-elle ; ce qui est sot, c’est d’être triste . » Elle rompait la monotonie des formes cérémonie
u matin. Si je n’avais eu la fièvre et de grandes vapeurs, madame, du triste emploi que j’ai eu avant-hier d’ouvrir les casset
59 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « George Sand — Note »
ouragements me donneront la force d’achever. Vraiment c’est une chose triste que ce livre, et s’il pouvait me faire concevoir
on n’estime pas comprendraient mieux, mais ils trahissent. « Cela est triste  ; mais ce qui prouve que c’est vrai, c’est que, c
eorge. » « (18 juillet 1833.) Mon ami, tout cela est bien cruel, bien triste , bien malheureux et me jette dans un très-grand d
se faire vivre. Vous prétendiez que si. Vous voyez bien ! Nous sommes tristes , malheureux, souffrants ; l’amertume nous vient d
se sont mis entre nous ; j’avais pourtant bien à vous parler. Je suis triste à la mort, et je ne sais pas vraiment si je sorti
60 (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Analyse esthétique »
agréable…, n’est qu’une des octaves de l’immense clavier de l’art. Le triste , le terrible, l’étrange et jusqu’au laid lui appa
res que l’art humain a produites, sont des œuvres montrant des images tristes et développant des idées lugubres qui restent gra
référence accordée, de tout temps, à celles qui sont ainsi légèrement tristes , — n’a été aperçue clairement par aucun esthétici
émouvantes et les plus estimées expriment des spectacles ou des idées tristes . C’est que dans celles-ci l’émotion causée par de
randt, sont des œuvres excitantes à un haut degré parce qu’elles sont tristes , et dénuées cependant de tristesse, parce qu’elle
61 (1890) Journal des Goncourt. Tome IV (1870-1871) « Année 1871 » pp. 180-366
Année 1871 Dimanche 1er janvier Quel triste jour pour moi, que ce premier jour des années que
te contre l’homme, de devenir l’Haussmann de Guillaume de Prusse. Ces tristes paroles sont scandées des han douloureux de Renan
out, n’empêchent rien. M. Dumas, l’industriel, me contait ce matin de tristes détails sur la conduite d’officiers de mobiles. I
l’affaire de Champigny. Tout le monde regardant avec un pressentiment triste , mais sans avoir encore la conscience du lamentab
nt, en des poses désespérées, sur des bancs. Dans ce monde attaché au triste spectacle, qui ne s’en va pas, qui attend toujour
euils, parle à voix basse, ainsi que dans la chambre d’un malade, des tristes choses du jour, et du lendemain qui nous attend.
ouvement révolutionnaire, qui se prépare autour de nous. Je suis très triste et plein des plus douloureux pressentiments. Les
n revenant, je trouve une indifférence ahurie, quelquefois une ironie triste , le plus souvent un consternement, au-dessus duqu
nversation s’envole bientôt plus haut. C’est à la fois merveilleux et triste , le despotisme qu’exerce sur la pensée de Renan t
ndécis à aller se faire tuer. Mardi 4 avril Je me réveille tout triste . L’horizon est muet. Est-ce que Versailles serait
eu d’un rôle, une de ces femmes laisse-t-elle échapper : « C’est bien triste  ! » presque aussitôt cela dit, elle retrouve son
st vide. On semble s’être recaché, et c’est pitié de voir dans quelle triste solitude boivent leur bock les filles qui font le
de avait été accueillie par une espèce de rire : — un refus à la fois triste et moqueur. Mercredi 26 avril Oui, je persi
Dimanche 7 mai Aujourd’hui, dans ces cruels jours, je repasse ma triste vie et les jours de douleur qui la composent. Je
uple le plus intelligent de la terre. Et il y a encore une chose plus triste que la bêtise : c’est que dans tout ce qui se dit
isibles chez les gardes nationaux, qui reviennent par petites bandes, tristes , éreintés. Je monte chez Burty, et nous ressorton
leur, dans un four à potier, pour obtenir ce résultat. On cause de la triste actualité, et on ne voit de résurrection pour la
us l’Empire, comme sous le Quatre-Septembre. » Mardi 20 juin Un triste anniversaire. Il y a aujourd’hui un an qu’il est
epuis le siège. Je le retrouve avec sa mélancolie sereine, faisant le triste tableau du triste état de l’Officiel d’à présent.
le retrouve avec sa mélancolie sereine, faisant le triste tableau du triste état de l’Officiel d’à présent. Il peint, avec ce
fin la caisse, qu’il nous dit se promener dans le gousset de Francis. Triste  ! triste ! triste ! 27 août J’ai couché hie
isse, qu’il nous dit se promener dans le gousset de Francis. Triste ! triste  ! triste ! 27 août J’ai couché hier, et je
il nous dit se promener dans le gousset de Francis. Triste ! triste ! triste  ! 27 août J’ai couché hier, et je passe auj
oureuse, lorsqu’il avait commencé à être bien malade, et j’étais tout triste de cela, quand la sœur est entrée dans ma chambre
62 (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1882 » pp. 174-231
ux. Jeudi 9 février Je vais chez les Daudet que je trouve tout tristes  ; la femme avec la migraine, le mari avec un abcè
pyramides montant jusqu’au plafond. Le soir, chez Zola, que je trouve triste , morose, agité du désir de quitter Paris, « dont
r à lettres et d’enveloppes. Au plafond et sur les murs un affreux et triste papier imitant — tout est imitation ici — un cuir
redi 14 juin ……………………………………………………………………………………………… Il trouvait une triste immobilité aux dessins de son tapis. Il voulait d
ut de quelques jours, il trouvait le lumineux du chélidonien, un rien triste . Il portait alors sa tortue chez un doreur, et la
ensemble les dernières heures de la journée : la petite femme, toute triste de la cataracte venue à un de ses yeux, et qui la
tembre La princesse était, ce soir, dans les souvenirs mauvais et tristes de sa vie. Elle parlait de son retour à Paris, et
e ce feuilleton, où la fiction de son roman se mêlait à la réalité du triste spectacle, qu’il venait d’avoir sous les yeux. Là
63 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « M. de Sénancour — Note »
nées de mes enfants ; et, aujourd’hui, dans le vingt et unième de ces tristes printemps, j’ignore quelle région j’habiterai dan
(ce qui est fort selon mes goûts), mais un peu aimé ou estimé, un peu triste sur la terre et humilié de mes faiblesses, mais s
s circonstances rares), tout cela a rendu ma vie morale laborieuse et triste . Dès l’enfance, d’ailleurs, j’étais inaccessible
es moindres actions de la vie commune, ce qui serait déjà un mal bien triste par sa continuité ; cette faiblesse ôte toute con
64 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre quatrième. Éloquence. — Chapitre III. Massillon. »
emple, cette peinture du pécheur mourant : « Enfin, au milieu de ses tristes efforts, ses yeux se fixent, ses traits changent,
haîne de raisonnements plus claire, enfin une éloquence religieuse et triste , ignorée de l’antiquité. Massillon a fait quelque
65 (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Saint-Marc Girardin »
t de la littérature française. Nous avons vu là, entre elles deux, de tristes analogies, et une différence plus triste encore ;
vu là, entre elles deux, de tristes analogies, et une différence plus triste encore ; car si toutes deux sont sans originalité
66 (1861) La Fontaine et ses fables « Deuxième partie — Chapitre II. Les bêtes »
ncore des hommes, c’est-à-dire des affaires sérieuses et des passions tristes  ; elle nous touche de trop près ; son contrecoup
rêle et ses feuilles frissonnantes, est un être souffrant, délicat et triste que nous aimons et que nous plaignons. Qui est-ce
ous passons, et nous emportons sans le savoir un sentiment délicat et triste . Nous ne disons plus comme au dix-septième siècle
par besoin d’imagination, plutôt qu’avec calcul et pour son profit. «  Triste oiseau le hibou » est, dans La Fontaine, un perso
ts et jolis par-dessus tous leurs compagnons. »123 « Rechigné, un air triste , une voix de mégère », il a le défaut qui accompa
itié de l’oiseau délicat, musicien, poëte comme lui-même. La frêle et triste créature « qui chante en gémissant Itys, toujours
utes, la plus inoffensive et la plus opprimée est la brebis. Quel ton triste et doux que celui du pauvre agneau ! Sire, répon
67 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet (suite et fin.) »
leau qui sort tout à fait de son genre et de sa gamme habituelle, les tristes visions dont il était obsédé : c’est une espèce d
n’était pas heureux ; même heureux, il avait, on l’a dit, le bonheur triste et craintif. Il était le travail incarné, tandis
ir plus longtemps le rang que mes travaux m’avaient assigné. Qu’un si triste exemple vous serve d’avis, mon cher Delaroche ! v
ant que, flétri par la vieillesse, ou d’ennui et par anticipation, la triste solitude ne vienne fermer la boutique. J’ai promi
it souffert autant que personne de cette longue inaction de Varna. La triste et funeste tournée de la Dobrutscha qu’il fit ave
siège de Philisbourg. Qu’il ne vienne jamais ce temps présagé par de tristes prophètes, où l’on chercherait vainement des tale
68 (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »
ais à présent que les autres souffrent aussi : j’en suis devenue plus triste , mais beaucoup plus résignée. Ma pitié a changé d
t au bien-être moral et à la santé d’une jeune fille. Je sais par une triste expérience que ces jeunes et tendres âmes ont bes
ne après soi son déficit et sa pénurie : « (À Mme Derains, 1848)… La triste réalité est que je suis sans aucun argent ; que l
e Rouen. Une seule circonstance heureuse en rompt la note uniforme et triste  : le mariage de sa fille Ondine, si tôt suivi d’u
la nuit de Noël, mon cher Richard, qui changerait les destinées de ce triste monde et la vôtre, si le Sauveur écoutait son pau
crire surtout à ceux que j’aime ; car, pour ne pas mentir, c’est bien triste à raconter. » « (13 août 1853)… Enfin, nous n’acc
69 (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Édouard Rod »
que la vie n’a pas de sens du tout. » Et c’est pourquoi son livre est triste , aussi triste, en vérité, que la Course à la mort
pas de sens du tout. » Et c’est pourquoi son livre est triste, aussi triste , en vérité, que la Course à la mort. D’autre part
unie, si exempte de catastrophes et même d’ennuis matériels, est plus triste que s’il y ruisselait des larmes et du sang. Mais
70 (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « LE COMTE XAVIER DE MAISTRE. » pp. 33-63
à moi. Enfin, l’avouerai-je ? nous faisions, ma rose et moi, une fort triste figure… Au moment où la parure commence, l’amant
pins sonores de Savoie Avaient secoué sur son front Leur murmure, sa triste joie, Et les ténèbres de leur tronc. ………. Des lac
s ! les insomnies ! Vous ne pouvez vous figurer combien est longue et triste une nuit, etc… » Au lieu de ce cri de nature, la
t par tes goûts inconstants, Tu rencontreras deux enfants Qu’une mère triste accompagne : Vole aussitôt la consoler ; Dis-lui
ttendre Pour les conduire jusqu’ici. Leur mère les suivra sans doute, Triste compagne de leurs jeux : Vole alors gaiment devan
71 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Marivaux. — II. (Fin.) » pp. 364-380
t Marivaux et avait parodié son style sous le nom de la Taupe dans le triste roman de Tanzaï. Marivaux, âgé de vingt ans de pl
tez-le bien : « Mais quand on a le goût faux, lui dit-elle, c’est une triste qualité que d’être sincère. » Ergaste, à son tour
temps fort brillant, un automne et un hiver des plus durs et des plus tristes . Le souffle vigoureux de la philosophie a renvers
omme comme il faut, sa facilité à donner, le réduisirent souvent à de tristes expédients ; il touchait une pension d’Helvétius,
72 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Eugénie de Guérin, Reliquiae, publié par Jules Barbey d’Aurevilly et G.-S. Trébutien, Caen, imprimerie de Hardel, 1855, 1 vol. in-18, imprimé à petit nombre ; ne se vend pas. » pp. 331-247
el et entends les cloches et quelques passants des rues de Nevers, la triste . Est-ce Paris qui me gâte, me rapetisse, m’assomb
ain, au cœur, partout. Je suis toute dans une lettre toujours, tantôt triste , tantôt gaie. Dieu soit béni d’aujourd’hui de ce
m’en pénètre jusqu’au cœur, qui tourne aux larmes. Vu seule, c’est si triste  ! Toi, tu vois le ciel ! Cependant avec les mois
changé. C’est donc moi au-dedans. Tout me devient d’une même couleur triste  ; toutes mes pensées tournent à la mort. C’est c
73 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre II. Filles à soldats »
uve par exemple ne m’a pas laissé un trop mauvais souvenir. Un charme triste se cachait dans ses livres, fait de conscience qu
n de secourir Paris. Les frères Margueritte nous content, d’un accent triste et vaillant, ces efforts malheureux. Ils s’indign
elques éloges — même en dehors des pages idylliques, — par sa gravité triste et vaillante. L’écriture1 est malheureusement trè
74 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Tallemant des Réaux »
ture gourde de son esprit, comme dirait Montaigne, il est condamné au triste rôle d’écrire des gaités sans gaîté, le plus fati
a faute en est exclusivement plutôt au sentiment qui circule, dans ce triste livre, de la première page jusqu’à la dernière, à
clergé gallican. Saint-Bonnet a dit avec son beau style lapidaire : «  Triste récit en trois mots : le roi a corrompu la nobles
75 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Chamfort »
si on l’a trop vanté. Vaniteux comme un homme d’en bas, il était plus triste encore que spirituel. Et comment ne l’eût-il pas
, qui connaît les mystères des cœurs mieux que personne, a flétri nos tristes mœurs dans leurs tristes fruits, pour nous les in
s des cœurs mieux que personne, a flétri nos tristes mœurs dans leurs tristes fruits, pour nous les interdire, au nom même de n
76 (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Le théâtre annamite »
ais quoi d’humain dans sa plainte. C’est, tout au moins, un hurlement triste . Celui des Annamites n’est pas même triste ; impo
out au moins, un hurlement triste. Celui des Annamites n’est pas même triste  ; impossible d’y attacher un sens : il est affreu
77 (1875) Premiers lundis. Tome III « Émile Augier : Un Homme de bien »
rouvera quelqu’un d’un peu plus consistant qu’Octave. Celui-ci est un triste caractère aussi ; il a beau se dire : Déployons
maximes justes de la pièce se trouvent rejetées dans la bouche de ce triste Féline, et qu’elles s’y trouvent (notez-le), non
78 (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Introduction. Origines de la littérature française — 4. Physionomie générale du moyen âge. »
ncipaux caractères du monde qui s’y exprime et s’y réjouit. Pauvre et triste temps que cette fin du xe  siècle où se fait ente
« Le monde d’alors est étroit, factice, conventionnel », la vie est triste , mesquine, limitée et comme emmurée de tous côtés
79 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rollinat, Maurice (1846-1903) »
ure, des plaines profondes où l’œil s’hallucine d’infini, des maisons tristes aux tristes hôtes, des banalités inquiétantes d’u
ines profondes où l’œil s’hallucine d’infini, des maisons tristes aux tristes hôtes, des banalités inquiétantes d’une ferme ou
80 (1887) Discours et conférences « Discours prononcé à Tréguier »
Dieu ! je crois que je le supprime. Je ne comprends rien à ces dogmes tristes . Je vous l’avoue, plus j’y réfléchis, plus je tro
la valeur. Le monde est en train de se laisser envahir par des races tristes , qui n’ont jamais su ce que c’est que jouir, race
81 (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxive Entretien. Réminiscence littéraire. Œuvres de Clotilde de Surville »
cée. J’eusse bien voulu le rendre plus complet ; mais, reléguée en ce triste séjour, si voisin de ma douce patrie, vainement j
ncor débroillé… Tretouz avons esté, comme ez toy, dans ceste heure ; Triste rayzon que trop tost n’adviendra ! En la paix don
hasleurs Va pénétrant sillons, arbres, pascages, Et, mesme entour des tristes marescages, Quel charme espand ces vivaces couleu
rner de gracieulx festons ; N’aurons que trop, pour désarmer l’envie, Triste loysir de jongler des Catons. Temps nous soubrit 
zons !… (ce n’est trop quand on ayme.) L’hiver la rappelle à de plus triste pensées. Sa solitude lui pèse. Est loing de moy.
x pieds la pomme : N’avoit, comme consorts, l’œil joyeulx ne serain ; Triste , sembloit luctant contre angoisse profonde, Tant
82 (1857) Cours familier de littérature. III « XVe entretien. Épisode » pp. 161-239
idé ses yeux de ses dernières larmes, L’âme à son désespoir trouve de tristes charmes Et des bonheurs perdus se sauve dans l’ou
ailé revoit sa chrysalide,     Balayure qui fut son corps ? Moi, le triste instinct m’y ramène : Rien n’a changé là que le t
es, des harmonies qui semblaient mêlées de notes joyeuses et de notes tristes , d’embrassements et d’adieux, de terreur et d’ent
; à midi, tout baisse ; au soir, tout recommence un moment, mais plus triste et plus court ; puis tout tombe et tout finit. Oh
escendit, en boitant, l’escalier en spirale, et m’accueillit avec une triste et tendre familiarité dans la cuisine basse, où l
cloître surbaissé en pierres sculptées qui protégent quelques fleurs tristes , et qui s’élèvent sur un caveau. C’est là que j’a
83 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre II. Définition. — Énumération. — Description »
il voit partout l’espace comme son tombeau : la lumière du jour, plus triste que l’ombre de la nuit, ne renaît que pour éclair
ettré, l’orateur, qui raisonne sa sensation et ne conçoit rien que de triste hors des conditions du monde civilisé et de la vi
uand on l’a senti soi-même. Une fois qu’on a dit : je suis joyeux, ou triste , ou irrité, j’aime ou je hais, il semble que vrai
84 (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre II. Littérature bourgeoise — Chapitre II. Le lyrisme bourgeois »
tous ses amis et voisins, en quarante et une strophes de douze vers, triste et le cœur dolent, comme on peut penser, mais tro
taire qui réclame son loyer, voilà en quel état se présente à nous le triste Rutebeuf, qui trouve pourtant moyen de rire. A la
iante à la fois, dont la simplicité touche puissamment. Pour dire son triste mariage, le manque d’argent, le froid, la faim, l
85 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre V. Chanteuses de salons et de cafés-concerts »
e même n’est que rire et bonhomie. — On a voulu faire de lui un poète triste , sans doute pour que notre abandon eût cette excu
e rue, deux à deux, les yeux baissés, bien sages, bien laides et bien tristes . Lamentable, le vide de cette prétendue poésie !
rand d’impassibilité apparente et de profondeur désespérée ; l’autre, triste , délicat et tendre ; l’un stoïquement beau d’une
86 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Lamennais »
à un homme, ne fut jamais heureux et n’était rien de plus qu’une âme triste dans un corps malade. Il l’a dit lui-même avec la
oup de tristesse dans mon âme. Je suis né avec cela. » Comme tous les tristes , il était né doux : « Bossuet —  écrit-il — nous
’il lui fallait — (à Charles X) — et il l’aura peut-être, mais il est triste , à son âge, de devenir berger. » Certes ! quand o
87 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Madame de Sabran et le chevalier de Boufflers »
ées écrivent peu. Rappelez-vous encore les Lettres à une inconnue, du triste Mérimée vieilli, devenu le croquemort de lui-même
aima ce fou gai, avec une folie sérieuse qui devint bientôt une folie triste . Elle l’aima comme Hermione aime Pyrrhus : Je t’
épousa le chevalier de Boufflers en émigration, mais cette fin de son triste roman ne dut rien changer à la nature d’un amour
88 (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Édouard Gourdon et Antoine Gandon » pp. 79-94
l’incurable mélancolie de Chateaubriand dont se moquait Beyle, aussi triste que lui pourtant, puisque j’en retrouve la désesp
la physionomie est aussi différente que les uniformes. Jean Gigon est triste . Pourquoi ? Allez ! ce ne sont pas ses trente-deu
piété du grand Turenne, qui lui aurait ôté, s’il l’avait eue, cet air triste qui ne lui va pas, pour mettre à la place l’air s
89 (1889) La littérature de Tout à l’heure pp. -383
eu, ni la grâce vraiment sanctifiante du Poëme qui relève l’âme de sa triste faction, dans les boues ordinaires et lui donne l
ténèbres formelles ? si elles ne s’exagèrent pas à la comparaison des tristes limpidités qui font la fortune de Tel et Tel ? s’
t en œuvre, dans une collaboration — comique si ce n’était au fond si triste  ! — de l’imprésario, de l’acteur et enfin de l’au
ation, la notion du relatif ; et l’homme fait, quelles que soient ses tristes ou rassurantes convictions, projette et agit comm
ssez, pour lui, que l’œuvre de défendre les vérités acquises. Le plus triste et touchant exemple de cette impuissance du génie
le et le Lion sont des symboles d’humanité, voilà tout. — Il est même triste de constater que La Fontaine, devant ce prodigieu
oseau si fier d’être petit, le pied d’un passant va l’écraser ? Cette triste morale, ce fond noir et mauvais d’un génie si cha
ture ; qu’il sache jouir des petits bonheurs et, fort seulement de sa triste expérience, qu’il passe, avec un sourire revenu d
pour le sauver et lui demandant si du moins il est heureux : … Plus triste que jamais ! le Satan est sincère dans son déses
. Mais encore — cela est si hors nature ! — pourquoi le commet-il, ce triste péché ? L’explication semble si peu proportionnée
que le Romantisme fit à un tel poëte était le présage certain de son triste avenir : par cette gloire le Romantisme confessai
n moins optimiste, elle professera que le laid n’est pas beau, que le triste n’est pas gai, que tout va mal autour de nous, qu
ne sais comment, sans doute par l’invincible vertu du talent, quelque triste effort qu’on fasse pour l’anéantir, et peut-être
re, le Romantisme est une enfance capricieuse, volontiers méchante et triste , avec des éclats de gaieté, de naïveté. On a trop
vie : il n’eut ni cette mauvaise foi ni cet héroïsme. Sa mémoire est triste et charmante. On aime sa gaîté folle, on l’aime d
fut un enfant de vingt ans, fiévreux, capable de gaîté, foncièrement triste . Lamartine a le même âge, mais c’est un enfant ca
ste si elle avait la mémoire meilleure, si elle se rappelait la chose triste qu’était la Poésie française avant que Lamartine
prendrait parfois (à n’y pas trop regarder de près, car rien n’est si triste , au fond, et si pédantesque) pour une plaisanteri
ile ou dans leurs nerfs. Ils n’ont pas de rêve, pas de joie. Ils sont tristes , tristes ! — d’une tristesse parement physique. N
ns leurs nerfs. Ils n’ont pas de rêve, pas de joie. Ils sont tristes, tristes  ! — d’une tristesse parement physique. Nous les s
ques qu’on fait dans les romans documentés : Omne animal post coïtum triste … Et, comme nous le verrons, le roman psychologiq
rmule naturaliste la plus étroite et la plus logique. Le sujet en est triste et plat, le style congru. — Peu nous importe que,
anité. C’est ce que le Naturalisme a bien prouvé, en nous donnant ses tristes et fades brutes, qui n’ont rien de mystérieux, ce
e vie des choses, où la splendeur aiguise l’angoisse, où les héros du triste rêve voient grimacer les visages de leurs cauchem
des esprits épuisés et des âmes tristes64 ». — Il a, lui, consacré la triste vigile à ouvrir des chemins secrets dans les abîm
lant de sa constante vision lui ont donné une amertume inguérissable. Triste et superbe visage que celui de ce Poëte ! Il faut
rale. M. Leconte de Lisle est un grand artiste conscient et son œuvre triste et haute a d’imposants aspects de perfection. — L
ion qui monte. S’il se console de vivre dans notre époque positive et triste en se souvenant des origines helléniques de la ra
ure, des plaines profondes où l’œil s’hallucine d’infini, des maisons tristes aux tristes hôtes, des banalités inquiétantes d’u
ines profondes où l’œil s’hallucine d’infini, des maisons tristes aux tristes hôtes, des banalités inquiétantes d’une ferme ou
i, voilà ce qui fait, à ce trop gai d’antan, une âme aujourd’hui trop triste . Il n’a pas foi en ces religions qu’il célèbre et
out à coup, non pour revenir sur ses pas, mais pour s’égarer, par les tristes chemins que hantent les lassitudes et les concess
vaillé pourrait me répondre en me montrant sa tracé dans l’étrange et triste contrée. Un peu plus haut, M. Mendès l’a certaine
c Flaubert et M. Leconte de Lisle les derniers veilleurs de la vigile triste que suivra la fête joyeuse de l’Art maître de tou
même, suggestives de tableaux et par les Eaux-fortes et les Paysages tristes des Poëmes saturniens. Si M. Moréas a écrit des C
j’entends les plus médiocres — qu’on publie depuis dix ans : et c’est triste  ! Et c’est risible ! Chic de garnison, aristocrat
aire, mais combien plus sombre d’avoir oublié de l’être, combien plus triste de sourire ainsi ! Une sorte de piété sacrilège.
les pensées ne sont point neuves, sans religion, mais par une manière triste et forte d’être mystique avec matérialité, d’avoi
u physique ! Cet effet de cette cause retient le poëte dans la vigile triste . Un autre, moins spirituel, sans doute, en franch
rence du nombre des syllabes, comme confirmaient l’accent de légèreté triste . — Moins qu’un autre convient-il de discuter ce J
rit un roman de psychologie, Albert, « très moderne », d’un moraliste triste à qui tout manque de ce qu’on nomme Bonheur, pour
es « adieux » lyriques et romantiques des poëtes « à la lyre » : Mon triste angelot Aux ailes lassées Viens je sais un lot Lo
est bien vile devenu idéaliste, parce qu’il est poëte. Son chant est triste , comme d’un bon vivant qui se surprend, en plein
tique, certes, et c’est même l’adepte des Très Hautes Sciences qu’une triste mode est de railler sans les connaître. En elles,
ibérée aussi bien de la géographie que de l’histoire. L’Analyse a été triste , parce qu’elle est l’exil de l’esprit, la divisio
90 (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1869 » pp. 253-317
incesse que j’ai vu Sainte-Beuve, que j’ai trouvé fatigué, préoccupé, triste . Elle ne répond pas, passe devant moi, et me fait
lon. 19 février Nous allons voir Sainte-Beuve. Nous le trouvons triste de son état, triste de la politique, triste de l’
Nous allons voir Sainte-Beuve. Nous le trouvons triste de son état, triste de la politique, triste de l’état de la littératu
e-Beuve. Nous le trouvons triste de son état, triste de la politique, triste de l’état de la littérature. Il nous dit les hont
avec la légèreté d’adieux d’un départ pour Saint-Cloud. Une des plus tristes fins du monde, au reste, que la fin de ce comédie
grande route, sous les hauts châtaigniers, nous écoutons la douce et triste cantilène d’un paysan d’Auvergne, berçant, assise
s journées enfoncées en un noir silence. 2 juillet Départ de ce triste pays, de ces eaux de souffrance, de ces hôtels de
Oui, à Napoléon Ier, c’était étonnant ! » Puis elle reprend : « C’est triste , ce château de Saint-Cloud !… C’est singulier, co
91 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Fénelon. Sa correspondance spirituelle et politique. — II. (Fin.) » pp. 36-54
ssolus d’alentour, avait pour inconvénient d’être ou de paraître trop triste , trop appliquée, trop particulière, comme on disa
acquérir par sa fermeté, par son génie et par ses ressources dans les tristes événements. Je suis persuadé, Monseigneur, que to
général. Les lettres de Fénelon, à cette date, jettent un profond et triste jour sur la décadence de l’esprit public et la dé
lettre sur la mort de son meilleur ami, l’abbé de Langeron : elle est triste , elle est charmante, elle est légère. Fénelon cro
92 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Benjamin Constant et madame de Charrière »
projets, plus ennuyé, plus malheureux, plus fatigué que jamais de ma triste vie. Je me figurai ce pauvre père trompé dans tou
nir vous faire mes adieux ; mais je suis si malade, si mal fagoté, si triste et si laid, que je vous conseille de ne pas me re
t ici, comme je croyais. Les chemins sont affreux, le vent froid, moi triste , plus aujourd’hui qu’hier, comme je l’étais plus
ment la vie. Je vous dois bien plus, puisque cette vie qui est une si triste chose la plupart du temps, quoi qu’en dise M. Cha
Je vous l’écrivais de Bâle : je serai chaque jour plus abattu et plus triste  ; et cela est vrai. Je me vois l’esclave et le jo
che, j’en ai reçu une de mon pauvre père, qui est bien tendre et bien triste . Votre conseil a produit un très-bon effet, et ma
ent douze jours en chemin arrivent, pour nous y répondre, ce sera une triste et mince consolation pour moi que de recevoir une
en voir fleurir près de moi. Je veux que tout ce qui m’environne soit triste , languissant, fané170… » Il lui dit encore : « Ad
es lettres, d’un ton parfaitement vrai, d’une impression profondément triste , seraient celles, à coup sûr, d’une femme qui par
anchements, il lui échappe de dire à propos des égards qui sont une triste manière de réparer : « Une cruelle expérience don
ien, moi qui ai tant gémi de tenir à quelque chose… » Ainsi allait ce triste cœur mobile, ainsi va le pauvre cœur humain. Il é
de tous les bords et de tous les temps ne sauraient trop méditer ces tristes aveux d’un homme qui, lui aussi, a été une idole
à l’inspiration morale ; il s’écrie (17 mai 1792) : « … Une longue et triste expérience m’a convaincu que le bien seul faisait
qui avez embelli huit ans de ma vie, vous que je ne puis, malgré une triste expérience, imaginer contrainte et dissimulante,
rs et des secousses généreuses, une ruine intime et profonde. Il a le triste honneur d’offrir le type le plus accompli de ce g
pourraient servir d’épigraphe à Adolphe, qui est, en effet, un livre triste et fané, d’une teinte grise. Je ne veux rien voi
93 (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre II. Le Roman (suite). Thackeray. »
n d’étonnant si en Angleterre un romancier fait des satires. Un homme triste et réfléchi y est poussé par son naturel ; il y e
troverses du temple de sermons. Il y a là cinq cents longues figures, tristes , roides1347, et au premier coup d’œil il est clai
contient. De tous les satiriques, Thackeray, après Swift, est le plus triste . Ses compatriotes eux-mêmes1348 lui ont reproché
s. » Cette pécore de Pincott n’apprécie pas son bonheur. Peut-on être triste quand on sert un être aussi supérieur que miss Bl
te pièce de vers sur la petite servante arrachée au foyer paternel, «  triste exilée sur la terre étrangère. » Hélas ! le plus
conduit à l’échafaud. Ces difformités calculées n’excitent qu’un rire triste . On aperçoit toujours derrière la grimace du pers
s dans ma voiture. » Ce style fait rire, si l’on veut, mais d’un rire triste . On vient d’apprendre que l’homme est hypocrite,
eux portrait d’un mari infidèle, grossier, égoïste et défunt. Le plus triste de ces récits est celui du premier amour de Pende
t l’éducation de deux marquis et d’une comtesse. « Cette solitude est triste , lui dit quelqu’un, vous pourriez recevoir l’homm
plaisance, et l’on aperçoit, en tournant la page, le sourire calme et triste qui les a dictées. Avec les réflexions, on souffr
e et de courage, poursuivi de préoccupations et de chagrins, toujours triste et toujours fort. Il finit par mener en Angleterr
94 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre X. Suite du Prêtre. — La Sibylle. — Joad. — Parallèle de Virgile et de Racine. »
s d’un génie mélancolique. Ne serait-ce point que les âmes tendres et tristes sont naturellement portées à se plaindre, à désir
it errer dans les parcs abandonnés de Versailles : ils sont vastes et tristes  ; mais, à travers leur solitude, on distingue la
95 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Correspondance inédite de Mme du Deffand, précédée d’une notice, par M. le marquis de Sainte-Aulaire. » pp. 218-237
conclus que vous êtes malade et ennuyée, et cela me fâche ; vous êtes triste et ennuyée parce que vous êtes malade, et vous êt
e parce que vous êtes malade, et vous êtes malade parce que vous êtes triste et ennuyée. Soupez peu, ouvrez vos fenêtres, prom
vous n’aurez pas non plus de grands mécomptes, et vous ne serez plus triste et ennuyée, et malade. Écrivez-moi toujours dans
pensées, mes réflexions ; vous avez raison ; elles sont toujours fort tristes . Vous entretenir de tel et telle, quelle part y p
96 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Correspondance de Béranger, recueillie par M. Paul Boiteau. »
singulière en pareil cas, ôtez-nous ce Béranger cafard à sa manière, triste et bête, ennuyeux comme Grandisson ; rendez-nous
ianisée. Il est encore tout entier dans cette lettre à un jeune homme triste , souffrant, entravé dans ses goûts, et à qui il d
e vous en parler. Et moi aussi j’ai été malade, j’ai été profondément triste , et, de plus, j’étais bien pauvre et je n’avais p
jour où il a ses 54 ans, un bel âge assurément : « J’ai à dîner, ce triste jour, quelques vieux amis, les seuls qui vous par
97 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Mlle Eugénie de Guérin et madame de Gasparin, (Suite et fin.) »
t un vert qui a quelque chose de cassant et, je le dirais, presque de triste . « Ce matin il était comme cela. L’herbe que mes
Mme de Gasparin a beau faire, elle n’est pas contrite, elle n’est pas triste  ; elle est bonne et compatit aux tristesses ; ell
es germes mortels. Aussi, Eugénie de Guérin et elle, quand elles sont tristes , elles n’ont pas la tristesse elle-même semblable
ond, immense nappe d’eau entre des monts immenses, mais nus, abrupts, tristes comme la mort. Pour achever ce tableau, on voit a
98 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Mme du Châtelet. Suite de Voltaire à Cirey. » pp. 266-285
été la plus civilisée et la plus douce en apparence, de quelle nature triste est cette gaieté dénigrante de deux femmes qui s’
e j’ignore où il est, ce qu’il fait ; je ne puis pas même jouir de la triste consolation de partager ses malheurs. Pardonnez-m
é dans le cercle magique de Cirey ; mais il en demeura une conviction triste et acquise au fond du cœur de Mme du Châtelet. No
y résista plus, et il alla faire, à l’âge de cinquante-six ans, cette triste et dernière école de Prusse, après laquelle seule
99 (1861) La Fontaine et ses fables « Première partie — Chapitre I. L’esprit gaulois »
aysage me frappa. Plus de grandeur ni de puissance ; l’air sauvage ou triste s’efface ; la monotonie et la poésie s’en vont ;
ces sources de poésie s’appauvrissent et s’affinent encore. La vigne, triste plante bossue, tord ses pieds entre les cailloux.
t esprit mesuré, fin par excellence. Ils se gardent bien, en un sujet triste , de pousser l’émotion jusqu’au bout ; ils évitent
100 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre V. Indices et germes d’un art nouveau — Chapitre II. Signes de la prochaine transformation »
t accord avec la littérature. Sons sa brillante surface, ce monde est triste . Il s’est trompé quand il a cru s’assurer le bonh
la maladie mondaine du siècle : l’ennui. On ne sait où se prendre. Un triste « à quoi bon ? » monte aux lèvres à tout propos.
ût et la langue pesaient sur les esprits. Jamais génie ne fit un plus triste naufrage que le bon Ducis612. Il avait l’âme idyl
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