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1 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 27, que les sujets ne sont pas épuisez pour les poëtes, qu’on peut encore trouver de nouveaux caracteres dans la comedie » pp. 227-236
onde en bizarres portraits dans chaque ame est marquée à de differens traits , un geste la découvre, un rien la fait paroître,
vingt ou trente choses que dit, ou que fait un homme, trois ou quatre traits qui sont propres specialement à son caractere par
ropres specialement à son caractere particulier. Il faut ramasser ces traits , et continuant d’étudier son modele, extraire, po
e, extraire, pour parler ainsi, de ses actions et de ses discours les traits les plus propres à faire reconnoître le portrait.
traits les plus propres à faire reconnoître le portrait. Ce sont ces traits qui separez des choses indifferentes que tous les
caractere a reçu sa forme et sa rondeur théatrale ; mais tant que les traits propres à ce caractere, et qui doivent servir à l
s discerner. Eux seuls peuvent dire quel caractere resulteroit de ces traits , si ces traits étoient détachez des actions et de
x seuls peuvent dire quel caractere resulteroit de ces traits, si ces traits étoient détachez des actions et des discours indi
aits étoient détachez des actions et des discours indifferens, si ces traits , rapprochez les uns des autres, étoient immediate
2 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 13, qu’il est des sujets propres specialement pour la poësie, et d’autres specialement propres pour la peinture. Moïens de les reconnoître » pp. 81-107
and maître desesperant de la répresenter, s’est tiré d’affaire par un trait d’esprit. Ceux qui sçavent que Germanicus avoit u
dailles de cette princesse. Si le Poussin n’est pas l’inventeur de ce trait de poësie qu’il peut bien avoir emprunté du grec
ignit Agamemmon la tête voilée au sacrifice d’Iphigenie sa fille ; ce trait est toujours un chef-d’oeuvre de la peinture. Je
peintre à l’imitation de son objet. Un poëte peut emploïer plusieurs traits pour exprimer la passion et le sentiment d’un de
ssion et le sentiment d’un de ses personnages. Si quelques-uns de ses traits avortent, s’ils ne frappent point précisement à s
ne rendent pas exactement toute l’idée qu’il veut exprimer, d’autres traits plus heureux peuvent venir au secours des premier
t ils exprimeront ainsi l’idée du poëte dans toute sa force. Tous les traits dont Homere se sert pour peindre l’impetuosité d’
’autres, ausquels ils donnent réciproquement plus d’énergie. Tous les traits que Moliere emploïe pour craïonner son misantrope
ule fois chacun de ses personnages, et qui ne sçauroit emploïer qu’un trait pour exprimer une passion sur chacune des parties
où cette passion doit être renduë sensible. S’il ne forme pas bien le trait qui doit exprimer la passion, si, par exemple, lo
qu’il a fait de mal en dessinant la bouche, mais il ne supplée pas le trait manqué. C’est même souvent en vain qu’il tente de
hent dans leur memoire un nom propre oublié, il trouve tout hormis le trait qui pourroit seul former l’expression qu’il veut
barbe tirante sur le roux, le front large, le nez quarré et tous les traits d’un homme sourcilleux. Il regarde donc avec ded
sa barbe noire et plate, à l’habitude de son corps, enfin à tous les traits que les naturalistes ont assignez à ce temperamen
3 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 50, de la sculpture, du talent qu’elle demande, et de l’art des bas-reliefs » pp. 492-498
ables statuës. Celles qui sont derriere ont moins de relief, et leurs traits sont plus ou moins marquez, selon qu’elles s’enfo
usieurs figures, dessinées sur la superficie du marbre par de simples traits . Je ne prétend pas loüer l’Algarde d’avoir tiré d
urs modernes, en cela mieux instruits que les anciens, confondent les traits des objets qui s’enfoncent dans le bas-relief, et
ore des païsages artistement mis en perspective par une diminution de traits , lesquels étant non-seulement plus petits, mais e
eur. Je ne rapporterai donc de toutes les inventions du Bernin, qu’un trait qu’il a placé dans sa fontaine de la place Navonn
es anciens ont assignez à ce fleuve, se couvre la tête d’un voile. Ce trait qui ne se trouve pas dans l’antique, et qui appar
4 (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre I. De l’action »
a première règle est donc l’abondance des détails et la recherche des traits particuliers. En effet, pour l’observateur, il n’
Elle porte sa vertu jusque dans les moindres organes ; il n’est aucun trait dans la fable inerte d’Esope qu’elle ne transform
à la campagne     Chez ses parents…157 Esope rencontre parfois le trait original : « Un rat de terre, par un mauvais dest
la dupe, et le traître est naturellement menteur et orateur. Quelques traits nouveaux vont achever la séduction et compléter l
l prétexte persuadera-t-elle au rat de se laisser lier les pieds ? Ce trait manque dans Esope, et ce défaut rend son histoire
ils parlent eux-mêmes, il faudra que leurs discours soient remplis de traits particuliers : car chacun de nous sait en détail
vérité et l’intérêt. Mais d’autre part le portrait est vrai quand aux traits communs et généraux il ajoute les traits personne
portrait est vrai quand aux traits communs et généraux il ajoute les traits personnels ; et il est intéressant quand aux trai
aux il ajoute les traits personnels ; et il est intéressant quand aux traits communs et observés ailleurs il ajoute des traits
téressant quand aux traits communs et observés ailleurs il ajoute des traits nouveaux. La première règle est donc de trouver d
ajoute des traits nouveaux. La première règle est donc de trouver des traits nouveaux en cherchant des traits personnels. Il y
emière règle est donc de trouver des traits nouveaux en cherchant des traits personnels. Il y a là toute une théorie, et contr
tion couvre et cache l’action. La Fontaine en quelques vers garde les traits intéressants, et en ajoute d’autres. « Un bûchero
ssus de l’entendre. Il n’avait pas des outils à revendre. Ce dernier trait est d’un paysan et manque dans l’autre récit. Au
ésir d’aller au but. Aussi ne décrit-il jamais pour décrire. Tous ses traits sont calculés pour produire une impression unique
est énorme : cela fait ressortir la sottise du rat ; tous les autres traits sont rejetés. Un faiseur de descriptions eût mont
omment il rapporte tout à l’ensemble, et pourquoi il rejette certains traits de son original. Dans Esope, après que la tortue
moyen âge181, qui détrempent et délayent ses couleurs si vives et ses traits si nets dans une abondance terne de détails monot
ir d’être méchant. Ce comble de l’ingratitude parfaite est le dernier trait . Non pas cependant. Ainsi convaincu de cruauté, l
es de si grands larrons que vous volez jusqu’à la sueur du pauvre. » ( Trait de bon goût et surtout vraisemblable. Toujours de
licité des Germains vaut la civilisation romaine. A peine çà et là un trait vrai perdu dans le barbouillage. « Nous vivions c
ous vivions contents sur nos propres terres. » La Fontaine gardera ce trait .) Contre les mauvais juges. « Vous vous imaginez
tine en place sur une idée qu’il a déjà dix fois usée. Mais il y a un trait . « J’ai résolu, comme malheureux, d’abandonner ma
re. Il reprend d’abord le portrait tracé par Cassandre. Il efface les traits qui ôtent la majesté, « le visage petit et basané
5 (1921) Esquisses critiques. Première série
elque lumière que jettent sur le tempérament de M. de Montesquiou les traits que nous venons de noter, ils ne nous introduisen
des Esseintes un personnage un peu comique. Ce sont au contraire des traits de caractère fort sympathiques, spécialement tell
rive souvent qu’elle participe. C’est moins une forme d’esprit, qu’un trait obscur et profond du tempérament. Elle conduit ce
ut ce dehors est assez gros, mais on ne saurait s’en plaindre, car ce trait appuyé convient parfaitement au large dessin de l
eraient la qualité de ce langage théâtral abondant et dru, les larges traits de cette représentation du monde, l’éclat et la v
n temps où ceux-ci étaient réellement littéraires et artistiques) et, trait plus curieusement commun, le public les a longtem
arvient pas même à douer les figures qu’il façonne de cet ensemble de traits particuliers et constants qui établissent une sor
ême. * *    * Nous appelons habileté, chez M. Bourget, un ensemble de traits qui donnent à son talent un de ses caractères fra
ouve à l’issue d’une expérience chimique adroitement exécutée. Par ce trait il s’apparente à un écrivain qu’avec sa clairvoya
st si artificiel ni moins vivant. En sorte que, si l’accumulation des traits destinés à rendre haïssables les tenants de la li
putation, si la lumière crue de la notoriété se posent sur eux, leurs traits s’effacent comme il arrive sous un soleil trop bl
ivirent une influence dont la profondeur et l’étendue apparaîtront en traits toujours plus nets et sensibles. Cette influence
le. Ils n’ont aucun point commun mais semblent au contraire s’opposer trait par trait. La poésie de Mallarmé est pleine de my
ont aucun point commun mais semblent au contraire s’opposer trait par trait . La poésie de Mallarmé est pleine de mystère, cel
e dans le souci, qui semble propre au pur romancier, de rapporter des traits ou de parachever des portraits, on se l’explique
’est une des facultés essentielles du poète. * *    * Cet ensemble de traits originaux et de séduisantes qualités que nous ven
propre. Ce côté décoratif que nous avons reconnu à son talent est un trait qui l’individualise nettement. On pourrait dire q
l’exactitude. Cet auteur, en qui l’on remarque un si grand nombre des traits qui font les grands écrivains, ne fait pas figure
dégoûté. * *    * Certains esprits tenteraient d’expliquer ce dernier trait de l’auteur par ses origines intellectuelles. Ils
en saisissable dans ses premiers ouvrages, s’y manifeste par d’autres traits que par le pessimisme. On y discerne cette façon
le. Dès ses premiers ouvrages on reconnaît cependant quelques-uns des traits qui fixeront plus tard la physionomie littéraire
vante. Les peintures se ramassent et deviennent plus saisissantes. Le trait en devenant plus habile devient plus incisif. Les
les. Les Liaisons dangereuses, qui ne contiennent rien de pire, comme traits de mœurs, que ce qu’a noté M. Abel Hermant eurent
ir réussi ? De même qu’il se réjouit de discerner la pointe cachée du trait , qu’il est flatté d’être sensible à ce que M. Abe
n quelque étranger, Anglo-Saxon ou Levantin, on sent, à la netteté du trait qui le dépeint, que M. Abel Hermant n’ignore rien
n dans ces livres d’ordre différent est toujours aussi aiguë, mais le trait est moins incisé : ce sont griffes de burin, non
ublic qui demeure réfractaire à son art, car — ceci est encore un des traits particuliers à cet auteur — ceux qui ne le goûten
a construites. Les comédies de M. Sacha Guitry semblent écrites d’un trait , sans retouches, ni repentirs. Celles-là même qui
pre. Peut-être trouvera-t-on de la contradiction dans certains de ces traits . Le cynisme et la bonté ne se rencontrent pas hab
le sont d’un poète. Eh bien ! non. * *    * Le théâtre poétique a des traits extrêmement déterminés et particuliers qui font d
poétique. Ce ne sont pas les seules. Ubu-roi présente exactement les traits de l’œuvre poétique. Le théâtre de Banville souve
uvait que ce travers à relever, on le négligerait volontiers. Mais ce trait , que nous avons souligné avec insistance parce qu
le connaissait pas lui-même, et surtout il représente le fugitif d’un trait tellement caduc, qu’en revoyant ces tableautins à
r davantage à les rechercher, nous voulons mettre en lumière un autre trait qui surprend chez lui. Fort souvent, il lui arriv
simples, la pauvreté voulue du vocabulaire, les idées concrètes, les traits ramassés (dégoût des mots qui ne sont point des t
rès avoir lu ces lignes où sont énumérés sur le ton du persiflage les traits auxquels se reconnaît justement le bon langage, o
Nora, quelle est ta descendance ! On pourrait encore citer nombre de traits par lesquels M. Bataille s’efforce à complaire au
de préoccupations exquises. * *    * M. Marcel Boulenger a composé de traits épars, mais rassemblés avec un choix voulu, le ta
e, les met au jour, mais à la façon d’un caricaturiste qui exagère le trait avec humour, plutôt que d’un satiriste qui frappe
hautes prétentions, n’obtinrent pas toujours un succès équivalent. Ce trait est singulier en lui-même. Mais il le paraît plus
int pas de s’encombrer ; tout à coup il élève la voix, peint à larges traits , et finit par des accords apaisés quand les catas
qui figurait dans ses dessins ou ses pochades. Si nous notons ici ce trait , ce n’est pas qu’il entre dans nos vues d’analyse
grandes lignes que pourraient avoir leurs compositions ou les grands traits que pourraient avoir les caractères qu’ils représ
bobard arrive toujours en situation, aisément, à propos, et comme un trait de caractère, qu’il sert à peindre l’homme superf
menés n’ont aucune signification. Ils n’ont pas même l’apparence d’un trait de mœurs. Ils sont sans force psychologique, ni f
t et plein des belles maximes de nos moralistes, le mot spirituel, le trait bien venu à sa vie propre qu’il peut mener loin d
u mouvement scénique que se dissimulent souvent des situations ou des traits qui seraient pénibles si l’esprit non entraîné pa
chez un écrivain : le mauvais langage64. * *    * En dépit de tant de traits qui appellent la critique, ces auteurs, nous l’av
tiques. La maxime, strict habit d’une pensée nerveuse, porte loin les traits , les pointes, les cinglades d’esprit. Elle permet
que par l’air de famille que nous y retrouvons, nous charment par ces traits qui les en font différer. * *    * La Rochefoucau
79 ou qui réaliserait un passage par en harmonie. Au reste, nombre de traits dans cette prose singulière — et dans ces vers au
s singeant à l’ordinaire les écrivains dont les façons comportent des traits extrêmement perceptibles et saisissables. Or, les
u nôtre, Ils conservent leur irréalité charmante. À l’on ne sait quel trait on connaît qu’ils sont fabuleux. Sylvère, Guiche,
l’autre vers la grâce féminine. Mais quelle que soit l’exquisité des traits par lesquels Horace la traduit, insignem tenui f
suscite d’interminables rêveries. Tout paysage qu’il trace, soit d’un trait , soit à loisir, ouvre au songe une fenêtre où pa
de portrait de M. Montfort auquel manquent cependant ceux-là même des traits qui ont sur ses ouvrages l’influence la plus sens
ec sévérité, et de fait M. Montfort est un observateur : c’est un des traits évidents de son caractère, le second qui se retro
pour toutes ses manifestations, et qui se trouve être le dernier des traits de son caractère que nous voulions indiquer. * * 
l’emporte violemment, il assène des coups plutôt qu’il ne décoche des traits , en sorte qu’il faut une certaine réflexion pour
soulagement qui s’offre aux âmes de cette sorte, c’est d’aiguiser des traits acérés, c’est de railler le train du monde avec u
xempte d’apprêt et d’affectation. Ses façons de mettre en lumière les traits essentiels de ses compositions semblent spontanée
6 (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre huitième. »
erait pas indigne de Molière lui-même ; il dut être surtout frappé du trait  : V. 45. Si quelque chat faisait du bruit ; Le c
ns sa cave il enserre L’argent et sa joie à la fois. Il y a un autre trait qui dut donner à rêver à Molière, c’est celui, pl
10….. Daube, au coucher du roi, Son camarade absent…. On dit, sur ce trait , dans l’éloge de La Fontaine : Suis-je dans l’ant
. Morphée avait touché le seuil de ce palais. Toujours quelque grand trait de poésie, sans jamais blesser le naturel. V. 16
’un grand souper ! Je voudrais seulement que l’Apologue finît par un trait plus saillant. Fable XXII. V. 9. Les derni
nît par un trait plus saillant. Fable XXII. V. 9. Les derniers traits de l’ombre empêchent qu’il ne voie Le filet…. Ce
, celle de la rivière, huit ou dix vers plus bas. Remarquons aussi ce trait de poésie du voyageur qui va traverser V. 23. Bi
7 (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre III. Théorie de la fable poétique »
ui leur appartient. On ajoutera aux vices et aux vertus générales les traits particuliers qui leur sont propres : la violence
et de poltronnerie, compose sa physionomie. Je ne puis rassembler ses traits qu’à la longue, parce qu’ils sont dispersés dans
je ne pourrai mettre en relief cette expression principale : car les traits dominants et l’allure accoutumée sont en lui, com
l’allure accoutumée sont en lui, comme en toute chose, cachés par les traits accessoires et les mouvements accidentels. Le car
ni assez complet. J’aurai trop de détails indifférents et trop peu de traits nécessaires. Il sera à la fois indistinct et inac
peu parlantes. Pour soulever une émotion violente, il faut un amas de traits pathétiques. Pour exciter un intérêt soutenu, il
C’est que le peintre n’a pas seulement reproduit les couleurs et les traits de son modèle. A travers tant d’expressions chang
out entier, et non plus épars entre hier, aujourd’hui et demain ; ses traits , qui, désunis, languissaient, une fois réunis, sa
abuliste voudra composer des caractères, il ne prendra, au milieu des traits naturels, que les traits expressifs. Il ne verra
des caractères, il ne prendra, au milieu des traits naturels, que les traits expressifs. Il ne verra dans le lion que l’animal
8 (1778) De la littérature et des littérateurs suivi d’un Nouvel examen sur la tragédie françoise pp. -158
envie, la méchanceté, l’ignorance les attaquent(2), ils méprisent des traits qui doivent mollir, parce que rien ne contrebalan
ure des grands dévouemens échauffe l’imagination ! comme on goûte les traits sublimes des Poètes & des Orateurs ! Ainsi to
petit nombre de spectateurs, & les Poëtes modernes raffinent les traits au-lieu de les rendre plus saillans & plus fo
t parvenu à la vraisemblance. Le génie s’en empare & lui donne ce trait de lumiére qui rayonne dans tous les esprits. Il
ribuent autant que les Loix à la tranquilité de l’État ; regardons ce trait comme un beau passage du Télémaque ; il seroit à
r obligé de visiter des Grands. Cependant je me rappelle un excellent trait de la Bruyere, qui disoit fort spirituellement :
joueur, à celui qui lance avec plus d’adresse & de véhémence les traits les plus prompts & les mieux acerés ? Ne dit-
prit & le talent, parce que ce n’est que de l’âme que sortent ces traits profonds qui peignent l’Humanité sous le jour de
oir appris à se juger eux-mêmes ? Ils ont lancé de toutes parts leurs traits satyriques : mais leur front est cicatrisé pour j
se toujours. Les hommes délicats comme Fontenelle échappent enfin aux traits de l’envie ; & en sont exempts. Une bonne con
présenter si belle que chacun ne puisse appercevoir le moindre de ses traits sans en devenir amoureux. C’est ainsi que se fort
t ce qui se fait de mal dans sa patrie, afin que ses écrits aient des traits mâles qui réveillent l’inattention : il faut qu’i
idement un tableau dans un cabinet : ce sera la copie d’une copie. Le trait vivant, naïf, s’éloignera d’autant plus ; le tabl
rce que la déclamation, le style, la gravité de l’assemblée, quelques traits d’éloquence nous séduisent ; & que d’ailleurs
aire des pièces qui attendrissent : mais il n’a que très rarement ces traits qui remuent les âmes & élevent les courages.
idiôme conventionnel a remplacé la Nature : mais les beaux vers, les traits heureux, sont les paillettes d’or attachées à une
les aura parfaitement oubliés. Et qu’est-ce que la nature ? C’est le trait simple & nu, libre & pur, qui s’éloigne l
ente aucun tour que la rebelle rime ne répudie. Celle qui s’ajuste au trait léger, est employée, & le personnage qui allo
réguliers ; nous devenons froids, pesans, monotones, & les grands traits de génie nous échappent. Il est vrai qu’un Auteur
sez pleins ; mais le génie qui dispose l’ensemble, qui peint à grands traits , qui saisit les détails caractéristiques, qui ren
la surprise, l’épouvante saisissent le Roi & la Reine ; à chaque trait ils oublient l’intérêt qu’ils ont de dissimuler,
, découvrant une statue de Praxitele, au-lieu d’en respecter tous les traits , la limeroit des pieds à la tête pour donner à ce
ques ; & tandis que mille personnages nous environnent avec leurs traits caractéristiques, appellent la chaleur de nos pin
oût exclusif ; qu’elle s’aveugle ainsi volontairement & lance les traits du ridicule sur un Poète constamment admiré &
à l’adopter pour raison souveraine, a fait tomber sur Shakespear les traits légers & téméraires qui caractérisent ses jug
règles arbitraires & fausses ; scrupuleux imitateur des premiers traits donnés, (foibles linéamens où lui seul a reconnu
u premier coup-d’œil ce qu’il y a de froid & de faux dans ce même trait qui faisoit rire nos ayeux à gorge déployée. On n
s choses ; mais on frappe rarement sur l’homme, on le respecte, ou le trait lancé est effacé par le trait du lendemain. La mé
ment sur l’homme, on le respecte, ou le trait lancé est effacé par le trait du lendemain. La médisance se manifeste moins par
les autres son pinçeau n’a plus la même force, la même élévation. Le trait plus vague caractérise moins la physionomie ; le
elle n’est le plus souvent qu’une farce. Il faut l’avouer ; à côté de traits excellents se trouve des traits de Taconet. Les l
e farce. Il faut l’avouer ; à côté de traits excellents se trouve des traits de Taconet. Les lumieres & les ombres consist
avec la passion nante, le caractere de l’homme ; sans ce mélange les traits seront durs, extrêmes, n’exprimeront qu’un person
é grossierement, de maniere que chaque muscle est tendu, & chaque trait chargé, se croient obligés de crier au miracle. L
tère sortira de l’assemblage des autres caractères, & non par des traits outrés, ou des maximes ; car ces prétendues pièce
en voulant copier la nature, peut se fatiguer trop à exprimer chaque trait particulier de l’objet. Dans cette manière, il né
ire. Molière, au contraire, avoit arrêté ses regards sur mille petits traits distinctifs, & les fixoit sur tel ou tel indi
& rien de plus faux cependant ; je prendrai la peine de citer le trait suivant pour tous ces petits faiseurs de Pamphlet
piques, dramatiques, lyriques, &c. dans lesquels il n’y a pas dix traits de génie. L’esprit se trouve obscurci dans cette
eux son esprit. Viens à moi, Juvenal ! viens à moi pour me sauver des traits de la corruption : je pourrois, séduit par son es
lpomène artialisée ; caractères conçus & exprimés, non d’après le trait pur de l’antique, mais bien d’après les plâtres F
de l’Ecrivain. A chaque regard qu’il laisse tomber sur les objets, un trait de lumière naît dans sa pensée, ou un trait de fl
tomber sur les objets, un trait de lumière naît dans sa pensée, ou un trait de flamme embrâse son cœur. Il voit différemment
Ecrivain, quoique foiblement exercée par un autre, & que tous ces traits lancés contre les Gens-de-Lettres, partent de la
est privé des scènes les plus neuves & les plus intéressantes. Le trait facile & libre du crayon a disparu devant la
9 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Monsieur Arnault, de l’Institut. » pp. 496-517
ilité toutefois, et se permettant déjà de juger ses maîtres. Quelques traits d’enfant, qu’il nous cite, prouvent de sa part, à
nt. On n’avait qu’à toucher M. Arnault, et toute sa vie il eut de ces traits -là ; on n’avait qu’à frapper, et il rendait de ce
ceux d’un honnête homme qui avait du mouvement dans l’imagination, du trait dans l’esprit, et de bons sentiments dans le cœur
t un peintre vigoureux et plein de relief, qui ne recule devant aucun trait de la ressemblance. Cazalès y est touché avec dis
t amusé à tracer dans les années de sa vieillesse, sont animés de ces traits heureux et vraiment spirituels, qui sortent tout
ttendri n’est pas le plus habituel chez Arnault. Dans bien des cas le trait final part à la manière d’un ressort un peu brusq
nt tourné. Beaucoup de ses fables semblent être faites exprès pour ce trait qui les termine : elles sont données à l’auteur p
il fertile. Il ne prend ses personnages ou acteurs que pour amener le trait piquant et acéré, et tout est dit. Dussault qui,
s incisifs qui terminent chaque pièce, ressemblent souvent à certains traits également aiguisés et limés qui brillent dans les
ter bien des détails sur la conversation d’Arnault et sur le genre de traits dont elle était remplie. On ferait de ses bons mo
ité, sous la Restauration, avait tout son courage libéral et tout son trait , mais qui, à la seule vue d’un étranger, rentrait
10 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 260-264
ter. Les Sermons de cet Orateur ne sont pas toujours dépourvus de ces traits de force, de chaleur, qui ébranlent ; mais une ma
ne paroîtra jamais exacte. Il est constant que le Jésuite n’a pas des traits assez sublimes, pour lui donner quelque conformit
oublie souvent le sien, & l’abaisse par des négligences. Le seul trait de ressemblance qui existe entre eux, est que le
s des sujets qu’il a traités, étoient propres à lui fournir de grands traits . Il paroît avoir méconnu & le ton qui leur co
11 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Introduction, où l’on traite principalement des sources de cette histoire. »
le, lesquels se passent déjà au grand jour, ne seraient exposés qu’en traits généraux. Je raconterais encore plus sommairement
el ; mais il y a légende et légende. Personne ne doute des principaux traits de la vie de François d’Assise, quoique le surnat
c, et que « l’Évangile selon Marc » contient aujourd’hui une foule de traits qui viennent des Logia de Matthieu. Chacun, d’ail
s circonstances que lui seul pouvait connaître. De là, tant de petits traits de précision qui semblent comme des scolies d’un
égularité de la marche, le décousu des premiers chapitres ; autant de traits inexplicables dans la supposition où notre évangi
re qu’il n’y ait dans les discours de Jean d’admirables éclairs ; des traits qui viennent vraiment de Jésus 48. Mais le ton my
e de Jésus en particulier ne s’expliquent que par Jean ; une foule de traits de la Passion, inintelligibles dans les synoptiqu
lifications, ces cantiques, ces procédés de convention qui forment le trait essentiel des évangiles apocryphes. Enfin, il a d
s anciennes, nous montre le caractère du fondateur avec un bonheur de trait , une inspiration d’ensemble, un relief que n’ont
ertu se combinent à des degrés divers. L’inexactitude, qui est un des traits de toutes les compositions populaires, s’y fait p
surtout de Luc, sont inventés pour faire ressortir vivement certains traits de la physionomie de Jésus. Cette physionomie ell
er à Ghazir, dans le Liban, pour prendre un peu de repos, je fixai en traits rapides l’image qui m’était apparue, et il en rés
est la justesse du sentiment général, la vérité de la couleur. Chaque trait qui sort des règles de la narration classique doi
les données soient heureusement fondues. Serait-on sûr alors d’avoir, trait pour trait, la statue grecque ? Non ; mais on n’e
soient heureusement fondues. Serait-on sûr alors d’avoir, trait pour trait , la statue grecque ? Non ; mais on n’en aurait pa
ctère de Marthe répondant au [Greek : diêchonei] de Jean (XII, 2), le trait de la femme qui essuya les pieds de Jésus avec se
et X, 38-42.) 72. XXIII, 56. 73. II, 21, 22, 39, 41, 42. C’est un trait ébionite. Cf. Philosophumena, VII, VI, 34. 74.
12 (1863) Le réalisme épique dans le roman pp. 840-860
nt les aventures douloureuses ! Quand M. Flaubert a peint en quelques traits heureux le voltairianisme épais de son pharmacien
ne point ignorer où il va. Cette conception logique, cette vigueur de trait , qualités si rares parmi les coryphées de la litt
s soient rapidement présentés et les personnages dépeints en quelques traits , tout est vivant, car tout parle à l’esprit. On s
oises. Sa déesse Tanit, son Eschmoûn, son Moloch, au moins dans leurs traits généraux, n’ont rien de contraire aux résultats d
chaque détail fût vrai en lui-même et l’ensemble absolument faux. Ces traits empruntés à des écrivains que sépare un long inte
pruntés à des écrivains que sépare un long intervalle de siècles, ces traits disséminés, sans lien, sans cohésion vivante, qui
aître l’ardeur du peintre dans les efforts de sa fantaisie ; il a des traits énergiques, des choses hardiment devinées. Bientô
à Carthage des particuliers avaient les richesses des rois. » Que ces traits simples et forts parlent bien autrement à l’imagi
aux conseils de Spendius, tout cela est étudié avec soin et rendu en traits énergiques. Mais que dire de Salammbô ? que dire
titudes féroces, s’agiter, se démener, accumuler les détails, ajouter traits sur traits, figures sur figures, et prolonger des
oces, s’agiter, se démener, accumuler les détails, ajouter traits sur traits , figures sur figures, et prolonger des énumératio
lupart des descriptions de M. Flaubert sont inintelligibles. À chaque trait nouveau ajouté par le peintre, à chaque mouvement
du patient, il ne trouve pour terminer ces pages dégoûtantes d’autre trait que celui-ci : « La maladie s’était considérablem
13 (1913) La Fontaine « II. Son caractère. »
l’on y trouvera, avec moins de beauté de forme, exactement les mêmes traits  : « Acante ne manqua pas, selon sa coutume, de p
, et d’artiste. Son caractère d’artiste nous est montré par plusieurs traits tout à fait essentiels, tout à fait caractéristiq
’occuper autrement que d’une façon artistique. Il avait, comme second trait du caractère artistique, il avait l’indépendance,
éritable passion, très persistante, pour l’indépendance, a été un des traits de son caractère. Encore un trait du caractère ar
pour l’indépendance, a été un des traits de son caractère. Encore un trait du caractère artiste : le goût de la solitude. Le
euses que le caractère de Rousseau comportait. Je trouverai encore un trait d’artiste, et très important, dans son inconstanc
grand secours. Sans elle on dormirait toujours. Voilà les principaux traits qui nous ont été transmis touchant La Fontaine da
ompléter la figure de La Fontaine — voici ce que je dirai. Le premier trait du caractère épicurien de La Fontaine, c’est qu’i
umière et avec tout le talent qu’il montra souvent : … Il admira les traits de la fille de l’onde. Un long tissu de fleurs or
té. Telle on vous voit, Iris ; une glace fidèle Vous peut de tous ces traits présenter un modèle ; Et s’il fallait juger d’un
eur légèreté quand ils parlent galanterie, ont, à un moment donné, un trait , un éclair de sensibilité vraie. Croyez-vous que
uvre Jean Lapin. C’est mon voisin, c’est mon compère… Il y a là des traits de douceur rustique, de bonté rustique et populai
que c’est une des œuvres qui mettent le plus en pleine lumière un des traits — et le plus touchant — du caractère de La Fontai
14 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre onzième. »
homme d’action ; ni ceci : « Je suis passionné dans la discussion. » Trait caractéristique des spéculatifs. Les jugements qu
ires avec autant d’impétuosité qu’il y était entré », Et pour dernier trait  : « Son inclination était toujours portée vers la
il écrit des mémoires sur le ton de l’historien. Il ne trouve pas de traits vifs pour peindre des intrigues où il s’était vu
fait par l’expression, est vrai par le fond. Si l’on excepte quelques traits plus brillants que solides, qui marquent le raffi
de l’amour-propre C’était plus qu’un portrait chargé, où beaucoup de traits portent à faux ; c’était une sorte d’accusation o
Fronde. Il supprima ce portrait, et il fit bien ; car, ainsi que les traits en sont forcés, les couleurs en sont fausses.
me la sanction de ce qu’il en a conservé. Chaque correction efface un trait exagéré, ou généralise une expression, ou fait di
e édition, la plus rapprochée de la Fronde, contient beaucoup plus de traits particuliers : les maximes s’y personnifient sous
nge d’écharpes bleues, de dames, de cuirasses, de violons98 », que de traits communs à toutes les époques d’agitation politiqu
15 (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — Le Comte Walewski. L’École du Monde »
a dans le dialogue de la correction, une certaine élégance, quelques traits spirituels. L’auteur se plaint qu’on l’ait traité
si Dampré et la duchesse, et chacun des personnages pris un à un, et trait pour trait, peuvent être plus ou moins des copies
et la duchesse, et chacun des personnages pris un à un, et trait pour trait , peuvent être plus ou moins des copies d’un certa
nes assises, dont il a été tant question, sont clair-semées de petits traits , de petites épigrammes anecdotiques qui ne seraie
ère un tableau de l’Hypocrite, où il commence toujours par effacer un trait du Tartufe et ensuite en recouche un tout contrai
16 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Jean-Baptiste Rousseau et M. de Voltaire. » pp. 47-58
tout cela parut un crime aux yeux de Rousseau. Que fit-il alors ? un trait qu’on peut interprêter différemment. En remettant
ne & l’envie le poursuivirent encore : il fut en butte à tous les traits que peut forger un poëte irrité. On a cru que Rou
s cette opinion, M. de Voltaire crut devoir peindre Rousseau sous les traits d’un envieux forcené, comme on peut le voir dans
es divisions de ces deux illustres écrivains produisirent souvent des traits lumineux : leurs personnalités furent mélées d’un
e d’être une exception à la règle : sa plume est toujours la même. Un trait à sa gloire, & dont la postérité parlera, ce
17 (1915) La philosophie française « II »
Nous allons maintenant chercher s’ils ne présenteraient pas certains traits communs, caractéristiques de la pensée française.
certains traits communs, caractéristiques de la pensée française. Le trait qui frappe d’abord, quand on parcourt un de leurs
rait suffire à caractériser et à définir la philosophie française. Un trait moins particulier, mais bien frappant encore, est
psychologie, leur penchant à l’observation intérieure. Assurément ce trait ne pourrait plus suffire, comme le précédent, à d
u de s’en tenir à l’homme bien portant. Tels sont les deux principaux traits de la philosophie française. En se composant ense
18 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — J. — article » pp. 519-526
Dans tous, on reconnoît une adresse singuliere à profiter de certains traits de l’Histoire, pour parvenir au but qu’elle s’éto
gligés aujourd’hui. Ils offrent cependant, par intervalles, plusieurs traits d’une éloquence vive, noble, & digne du ton q
de M. de Voltaire, on sera peut-être charmé d’en trouver ici quelques traits . « L’Ode suivante, dit-il dans la Note, fut prés
té ? Terrible & sacré caractere, Dans qui l’œil étonné révere Les traits de la Divinité. L’un voua ces pompeux Portiques
19 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVIII » pp. 305-318
direction franche et naturelle est détournée dans l’exécution, que le trait primitif du dessin tracé dans la pensée de l’aute
ais entendu parler. Pour peindre un personnage idéal, on emprunte des traits à vingt figures, sans avoir l’intention d’en pein
s’élève contre ces gens « qui, au lieu de prendre pour eux les divers traits semés dans un ouvrage, s’appliquent à découvrir l
la collégiale ? J’ai peint à la vérité d’après nature ; j’ai pris un trait d’un côté et un trait d’un autre, et de ces diver
peint à la vérité d’après nature ; j’ai pris un trait d’un côté et un trait d’un autre, et de ces divers traits, qui pouvaien
j’ai pris un trait d’un côté et un trait d’un autre, et de ces divers traits , qui pouvaient convenir à une même personne, j’en
20 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XVII. Morale, Livres de Caractéres. » pp. 353-369
s communes ou peu importantes qu’on y trouve, sont mêlées de quelques traits neufs & plaisent d’ailleurs par la maniere in
ée par des peintures vives, par des portraits d’après nature, par les traits piquans d’une satyre délicate. Ce que M. Diderot
de vérités bien développées, de moralités solides, & de quelques traits d’esprit. Mais il y a des lecteurs difficiles qui
s. On crut que pour donner du Montesquieux il suffisoit de lancer des traits contre la Religion & ses Ministres, & de
s traits contre la Religion & ses Ministres, & de publier ces traits sous un nom étranger. Les Lettres chinoises, les
a morale épistolaire & satyrique est l’Espion Chinois. Il y a des traits piquans dans ces Lettres contre la religion, le g
21 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « DE LA MÉDÉE D’APOLLONIUS. » pp. 359-406
qui est de la Didon de Virgile en particulier, à laquelle tout ceci a trait et se rapporte, on se rend mieux compte alors de
d de ses avantages. On dit souvent qu’il y a dans Virgile beaucoup de traits du génie moderne, et qu’il demeure par là origina
entre les Anciens. Il est vrai qu’il n’y a pas seulement chez lui des traits de passion, on y trouve déjà de la sensibilité, q
grandiose ni du sublime, à proprement parler, il a du moins plus d’un trait admirable dans le gracieux ; on ne l’a pas assez
ns à l’expédient de Junon : « Je n’entends rien, dit-elle, à tous ces traits ni à tous ces foments de l’amour ; mais puisque l
de l’Énéide, a trouvé l’ingénieux moyen de déguiser l’Amour sous les traits d’Ascagne, que son père envoyait vers Didon. Apol
rde ; puis, écartant de toutes ses forces ses deux mains, il lâcha le trait tout droit sur Médée : une stupeur muette la sais
renant son vol, s’élança hors du palais élevé en riant aux éclats. Le trait brûlait tout au fond dans le sein de la jeune fil
us à tant d’égards qu’un bel-esprit moderne, a omis ou manqué tant de traits heureux dans la Médée de ses Métamorphoses, ne co
n tous les âges, il n’y a pas de choix : il faut passer par les mêmes traits , revenir sur les mêmes symptômes ; et c’est toujo
mi Phœnissa….. En même temps on se demande comment, parmi les divers traits , Virgile a précisément omis celui de cette mère d
ois. J’aime mieux supposer qu’il se sera fait scrupule d’emprunter un trait trop saillant et trop reconnaissable ; mais pourt
r de notre connaissance et de notre littérature, je retrouve quelques traits irrécusables chez un certain nombre de personnage
ntes ! quid vota furentem, Quid delubra juvant ? Chez Apollonius, le trait a moins de portée ; l’avertissement sur la vanité
trop éclipsé aussi. Nous avons tâché de remettre en lumière quelques traits du vieil Alexandrin, essentiels, originaux, passi
line le Jeune, dans une agréable lettre où il raconte plusieurs beaux traits de la célèbre Arria, femme de Pætus, a remarqué q
aduit heureusement celui de la ville d’Æa. 115. Un seul et dernier trait  : c’est au moment où elle se décide à fuir au mil
22 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre quinzième. »
raignit l’amour plutôt qu’elle ne l’ignora ; tels sont les principaux traits de ce caractère, où le solide se fait sentir sous
tir sous l’aimable, et où l’aimable n’est jamais banal. Chacun de ces traits se peint tour à tour dans ses lettres, ou plutôt
fougue, l’abondance, le sentiment de la vie, Saint-Simon a plus d’un trait commun avec ce grand homme. Tous les deux sont ad
’inviter à être le grand peintre d’une époque de décadence. C’est son trait de ressemblance avec Tacite, auquel on l’a compar
ence par les affranchis ou par les valets intérieurs, tous ces grands traits des gouvernements absolus sont communs aux deux é
, mais par induction. La conduite générale du personnage a fourni les traits principaux : le mélange du bien et du mal, dans l
tion. Il y a moins de convention dans les portraits de Tacite, et les traits qu’il a choisis sont si propres à la personne, et
enfin ce pêle-mêle de la peinture et du récit, dans lequel surnage le trait principal du héros, le trait qui domine toutes le
ture et du récit, dans lequel surnage le trait principal du héros, le trait qui domine toutes les contradictions de son carac
chose à peine indiquée figure à côté d’une chose terminée, plus d’un trait n’arrive pas au moment précis où la loi du discou
que rencontre avec ses originaux, Saint-Simon mettait en note soit un trait nouveau, soit ceux d’habitude ; rentré chez lui,
de Saint-Simon ; admirons-y plutôt cette justesse rapide, ces grands traits non tâtés, ces mâles appas que Molière admire dan
23 (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre neuvième. »
Qu’allez-vous faire ? Voulez-vous quitter votre frère ? Est plein de traits de sentiment. V. 8. Non pas pour vous, cruel, et
passer ce propos populaire, arrive en trois bateaux ; on pardonne ce trait en faveur de 146 l’argent qu’on rendra à la porte
e trait en faveur de 146 l’argent qu’on rendra à la porte. D’après un trait de la vie de La Fontaine, que j’ai raconté, on a
it Prologue assez médiocre. V. 10. Ce que j’avançai lors, de quelque trait encor. Cela n’avait pas besoin d’être appuyé de
e vers et les trois suivans sont très-bons. V. 34. Ce sont là de ses traits , etc… J’ai déjà dit un mot sur le danger de fair
ne change pas son naturel. Quant au style, n’oublions pas ce dernier trait . V. 25. Un loup parut, tout le troupeau s’enfuit
24 (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 3665-7857
re, si elles sont peintes avec finesse : elles nous font rire, si les traits de cette maligne joie, aussi frappans qu’inattend
satyre, mais d’une espece d’hommes répandus dans la société, dont les traits les plus marqués sont réunis dans une même figure
ns, d’où résulte l’illusion théatrale. Si l’on considere le nombre de traits qui caractérisent un personnage comique, on peut
ifficile en effet, qu’il échappe en un jour à un seul homme autant de traits d’avarice que Moliere en a rassemblés dans Harpag
on ; mais cette exagération rentre dans la vraissemblance lorsque les traits sont multipliés par des circonstances ménagées av
s par des circonstances ménagées avec art. Quant à la force de chaque trait , la vraissemblance a des bornes. L’Avare de Plaut
s ont interprété à leur façon, mais qui doit s’entendre de ces grands traits qui approfondissent les caracteres, & qui von
vernement, n’auroient jamais permis que la république fùt exposée aux traits insultans de leurs poëtes. Ainsi les premier, com
comique de situation : ou elle présente les vertus communes avec des traits qui les font aimer, & dans des périls ou des
p; une force d’imagination qui réunisse sous un seul point de vûe les traits que sa pénétration n’a pû saisir qu’en détail. Ce
ere, bien mieux qu’un peintre de l’antiquité ne reconnut son rival au trait de pinceau qu’il avoit tracé sur une toile. Si l’
ature ; avec cette différence que nous croyons tous avoir apperçu les traits que nous peint Moliere, & que nous nous étonn
ssible de faire des comédies de caracteres. On prétend que les grands traits ont été rendus, & qu’il ne reste plus que des
les saisir. On s’amuse à recopier le petit maître sur lequel tous les traits du ridicule sont épuisés, & dont la peinture
Dandins avec les Sotenvilles. Si dans ces modeles on trouve quelques traits qui ne peuvent amuser que le peuple, en revanche
rendre ton potage, est du comique grossier. La paille rompue, est un trait de génie. Ces sortes de scenes sont comme des mir
le plan d’après lequel un sçavant discute l’histoire. Combien un seul trait dans cette partie ne demande-t-il pas souvent, po
e caracteres ! combien de nuances dans le même caractere ! combien de traits à recueillir, de contrastes à rapprocher ! quelle
e ; ce n’est pas même tel avare en particulier, mais un assemblage de traits répandus dans cette espece de caractere ; & l
ur dans la partie du pathétique, lui à qui il n’est jamais échappé un trait de sentiment dans tout ce qu’il a pû produire ? Q
dont Boileau n’a pas dit un mot dans son Art poétique) sont semées de traits aussi touchans que délicats, de ces traits qui éc
t poétique) sont semées de traits aussi touchans que délicats, de ces traits qui échappent naturellement à l’auteur sans qu’il
t pas moins ; leur théatre a des grossieretés barbares, mais il a des traits de force & de chaleur qu’une vaine délicatess
des Buffon, & de tous ceux qui leur ressemblent. Mais si quelque trait de cette barbarie que nous venons de peindre, peu
accens de la joie, de l’amour, & de la douleur sont les premiers traits que la Musique s’est proposé de peindre. L’oreill
veur de l’étendue de leurs théatres, la dissonance monstrueuse de ces traits fixes & inanimés avec une action vive & u
nt peu d’étendue. On n’eut donc besoin ni de masques pour grossir les traits & la voix, ni du cothurne exhaussé pour suppl
eur & le poëte : la beauté majestueuse de son action & de ses traits répandoit l’illusion & l’intérêt. Il parloit,
ar les décences ; ses yeux s’embellissoient par les larmes, & ses traits par l’expression du sentiment : son ame lui tint
ppléer à force d’art ; mais quels sont les moyens qu’il employe ? Les traits de son visage manquent de noblesse, il les charge
e jeu retenu demande une vive expression dans les yeux & dans les traits , & nous ne balançons point à bannir du théatr
ous ces secours à la fois. Une voix ingrate, des yeux muets & des traits inanimés, ne laissent aucun espoir au talent inté
Ceux-là sur-tout ont besoin de peu de gestes, dont les yeux & les traits sont susceptibles d’une expression vive & tou
ns vont se peindre en caracteres de feu ; c’est de-là que partent ces traits , qui nous pénetrent lorsque nous entendons dans I
mp;c. Mais ce n’est ni dans les yeux seulement, ni seulement dans les traits , que le sentiment doit se peindre ; son expressio
mixte : car dans l’expression du sentiment doivent se fondre à chaque trait les nuances du caractere & de la situation du
ntimens agitent une ame, ils doivent se peindre en même tems dans les traits & dans la voix, même à-travers les efforts qu
téresse doit l’émouvoir, tout ce qui l’émeut doit se peindre dans ses traits & dans ses gestes : c’est le principe du jeu
ans le dénouement. Dans la Comédie l’action finit heureusement par un trait de caractere. Et moi, dit l’Avare, je vais revoir
l’Irrésolu. La tragédie qui n’est qu’un apologue devroit finir par un trait frappant & lumineux, qui en seroit la moralit
stérile des gazettes, que de vouloir la dépouiller absolument de ces traits , qui l’embellissent sans la déguiser. Il n’est au
, & de ne souscrire qu’à ce qu’on voit ». Nous citons ce dernier trait pour donner aux gens de lettres un exemple de nob
que l’églogue est le tableau d’une condition digne d’envie, tous les traits qu’elle présente doivent concourir à former ce ta
es de l’Amour. Cependant pour en déterminer le caractere par quelques traits plus marqués, nous la diviserons en trois genres,
rival ! Je veux, dit Ovide, que quelque jeune homme blessé des mêmes traits que moi, reconnoisse dans mes vers tous les signe
ulent de ses yeux, sont les armes de sa douleur, & c’est avec ces traits que la pitié nous pénetre. Il en est ainsi de l’é
dans l’élégie gracieuse, où les négligences sont plus excusables. Aux traits dont Ovide s’est peint à lui-même l’élégie amoure
xpression dans le modele. Ce n’est rien encore. Il donne les premiers traits  ; il voit qu’il prend la ressemblance, il s’en ap
opie sans s’appercevoir qu’à chaque instant ce ne sont plus les mêmes traits . Enfin de nuance en nuance, il se trouve avoir fa
tre, ou si l’imagination & la mémoire lui en avoient rappellé les traits  ? C’est ainsi qu’Ovide a manqué la nature, en vou
ands, & bien glorieuse pour les lettres. Du reste, les plus beaux traits de cette élégie de la Fontaine sont aussi bien ex
PITAPHE Épitaphe (Marmontel) L’épitaphe est communément un trait de loüange ou de morale, ou de l’une & de l’a
u premier : Sufficit huic-tumulus, cui non suffecerat orbis. est un trait de morale plein de force & de vérité : c’est
vrage public on leur envioit quelques retours sur eux-mêmes, quelques traits relatifs à leurs sentimens & à leurs devoirs.
ts d’une imagination vive & féconde, correction qui n’exige qu’un trait de plume, il restera des beautés dignes des plus
ant plus qu’un même corps avec elle, ne laisse à la réflexion que des traits à rechercher & des contours à arrondir. Rien
mp; plus vives : ou ces peintures présentent l’objet sous ses propres traits , & on les appelle descriptions ; ou elles le
que par le fond & l’ordonnance. Combien de situations, combien de traits , de caracteres que les détails préparent, fondent
ble de la main gauche, & une plume de la main droite ? Il est des traits sans doute dont la beauté n’a besoin que d’être i
e d’Iphigénie, l’a représenté le visage couvert d’un voile ; mais ces traits sont aussi rares que précieux. Le mérite le plus
rel est bien, c’est ingénuité ; si l’ingénuité se caractérise par des traits qu’on auroit eu soi-même intérêt à déguiser, &
rs les puces qui m’ont la nuit inquiétée, ne seroit dans Agnès qu’un trait de simplicité, si elle parloit à ses compagnes.
chaque piece ne peut aboutir qu’à une moralité principale ; & les traits accessoires répandus dans le cours de l’action, p
t nous peindre à nos yeux sous trois symboles différens ; ou sous les traits de nos semblables, comme dans la fable du Savetie
qu’on reçoive les vérités qui semblent lui échapper, comme autant de traits de naïveté sans conséquence. Si cette observation
aïf. Ces couleurs si variées & si brillantes sont elles-mêmes les traits dont la nature se peint dans les écrits de ce poë
es si fideles ; & quand la Mothe a dit, du fond de sa cervelle un trait naïf s’arrache, ce n’est certainement pas le trav
tout ce qui a l’air de la plaisanterie ; s’il lui en échappe quelque trait , il a grand soin de l’émousser : A ces mots l’an
oint ; le dénouement seroit comme un foyer où se réuniroient tous les traits de lumiere répandus dans le poëme, ce qui n’est p
tail ; & c’est le plus ou le moins d’analogie entre les différens traits qu’elle assemble, qui constitue les quatre genres
les vertus de Cornélie & de César. Un même caractere a aussi ses traits d’ombre & de lumiere, qui s’embellissent par
âches de Felix achevent de peindre un politique. Mais il faut que les traits opposés contrastent ensemble, & ne détonnent
it ! C’est-là que la fiction en beau, l’art de réunir les plus grands traits de la nature, trouveroit à se déployer. Qu’on s’i
la mort de Socrate, le jugement de Brutus, la clemence d’Auguste, les traits sublimes & touchans qui doivent former ces ta
ser aller leur crayon pour voir ce qui résulteroit d’un assemblage de traits jettés au hasard, on leur pardonne ce badinage ;
fusil à recevoir, je le lui épargnerai. Le militaire françois a mille traits de cette beauté, que Plutarque & Tacite auroi
25 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 27, qu’on doit plus d’égard aux jugemens des peintres qu’à ceux des poëtes. De l’art de reconnoître la main des peintres » pp. 382-388
jours ils sont partagez dans leur rapport. Le contour particulier du trait avec lequel chaque homme forme les vingt-quatre l
mêle pas si aisément si le copiste n’a pas retouché et raccommodé son trait pour le rendre plus semblable au trait naturel d’
pas retouché et raccommodé son trait pour le rendre plus semblable au trait naturel d’un autre peintre. On est maître en peig
intre. On est maître en peignant de repasser à plusieurs fois sur son trait afin de le rendre tel qu’on prétend le former : o
26 (1884) L’art de la mise en scène. Essai d’esthétique théâtrale
es yeux, et, si ceux-ci s’y reposent, il ne doit leur présenter aucun trait susceptible de produire sur l’esprit une excitati
t point jouer un rôle subséquent. Mais ces deux derniers exemples ont trait aux fautes de mise en scène qui peuvent être comm
par exemple, le grand art consiste à surprendre le spectateur par un trait ou un acte final, qu’il a la satisfaction de dédu
future de nos pièces modernes ; car ce qui nous paraît aujourd’hui un trait de jeunesse sera un jour une ride d’autant plus m
trait de jeunesse sera un jour une ride d’autant plus marquée que le trait aura été plus précis. Toutefois, une réflexion s’
duisent l’illusion de l’éloignement, d’une part, par l’effacement des traits particuliers, et, d’autre part, par la dégradatio
vrai et du vraisemblable. — De la couleur locale. — Prédominance des traits généraux. — Les romantiques. — Le Ciel et Bajazet
temps, nous dirons que cette règle consiste dans la prédominance des traits généraux sur les traits particuliers, aussi bien
cette règle consiste dans la prédominance des traits généraux sur les traits particuliers, aussi bien dans les idées et dans l
donc, à cette époque, on s’était contenté de marquer le moyen âge de traits généraux, ceux-ci auraient conservé le privilège
l que nous pouvons encore le concevoir aujourd’hui ; mais ce sont les traits particuliers qui ont gâté le portrait et lui donn
e s’est pas abandonné à la couleur locale ; ses héros sont marqués de traits humains plus que particulièrement espagnols, sauf
ion esthétique, il devra son éternelle jeunesse à la prédominance des traits généraux sur les traits particuliers, ce qui est
son éternelle jeunesse à la prédominance des traits généraux sur les traits particuliers, ce qui est remarquable dans un suje
s imprimées, Victor Hugo se fait un mérite d’avoir puisé une foule de traits particuliers, peu connus, dans tel ou tel auteur
êtres purement humains, uniquement revêtus, s’ils sont étrangers, de traits généraux suffisants à les faire reconnaître pour
op spéciaux au milieu représenté, enfin de ne marquer l’œuvre que des traits particuliers nécessités formellement par le texte
fférents styles. — Les costumes du Misanthrope. — Le temps efface les traits particuliers. — Formation des types artistiques.
fférences, pourtant considérables, qui naissent de la comparaison des traits particuliers. Il va de soi que l’idée qui se form
mer dans notre esprit, et dans lesquels il y a encore prédominance de traits particuliers, variables dans la mémoire de chacun
outes pièces. La difficulté était précisément dans le grand nombre de traits précis et particuliers dont, relativement à cette
devait offrir un certain nombre de caractères communs et fournir les traits généraux du type à réaliser. En tout cas, ce dont
temps historiques de la Grèce. Il faut donc s’efforcer d’effacer les traits particuliers et s’en tenir aux grandes lignes gén
tenue d’homme du monde, dont une nuit de jeu a pâli et bouleversé les traits  : est-ce que ses vêtements ne porteront pas la tr
rieur ; il faut donc le composer de manière qu’il réagisse, comme les traits du visage, sur la diction et sur le jeu qui convi
, c’est que les changements les plus compliqués n’exigent d’eux qu’un trait de plume ; et que leur imagination élève ou renve
ntérieures et laissant dans le vague une masse flottante, indécise de traits particuliers. Cette nouvelle représentation n’est
ce phénomène suprême, et qui pour chacun de nous est la même dans ses traits généraux et ne peut différer que par un certain n
ses traits généraux et ne peut différer que par un certain nombre de traits particuliers d’importance secondaire. Or, c’est u
ité des spectateurs. Si, en effet, un acteur s’ingéniait à reproduire trait pour trait telle façon extraordinaire de mourir,
ctateurs. Si, en effet, un acteur s’ingéniait à reproduire trait pour trait telle façon extraordinaire de mourir, observée pa
ses observations sur la scène, mais pour enregistrer en lui tous les traits communs dont se compose synthétiquement l’idée ou
l cherchera dans une visite générale à rassembler dans sa mémoire les traits communs qui se retrouvent dans tous les fous d’un
’il se fait d’un fou et de bien se pénétrer, pour les reproduire, des traits qui composent cette image idéale. C’est préciséme
ur en scène et l’acteur doivent donc s’attacher à bien déterminer les traits généraux des êtres dont ils doivent exposer aux y
se diffusant. Le comédien doit donc s’efforcer de bien discerner les traits dont se composent les idées des spectateurs ; et
ntation et la représentation des phénomènes, afin de discerner si les traits dont il revêt ses imitations ont bien tous le car
spectateurs la marque de la vérité, et de découvrir peut-être quelque trait nouveau qui soit de nature à rendre la ressemblan
car les idées humaines n’ont que de lentes évolutions. Mais enfin tel trait qui, dans son jeu, eût paru extravagant il y a vi
édien se résume donc en deux points : premièrement, détermination des traits généraux de l’image qui est la synthèse idéale d’
ntations fortuitement fréquentes d’un phénomène, la réapparition d’un trait particulier ne l’élève pas à l’importance d’un tr
éapparition d’un trait particulier ne l’élève pas à l’importance d’un trait général. Ce deuxième point est extrêmement délica
à l’observation des phénomènes. Quand, dans le jeu d’un comédien, un trait paraît contraire à la nature, on peut presque tou
t contraire à la nature, on peut presque toujours être certain que ce trait a cependant été observé et pris sur la nature par
ière aventureuse. Mais les comédiens avaient eu le tort de relever un trait particulier ne s’accordant pas avec l’idée généra
un homme, et que si elle ne l’est pas, c’est qu’il sait que sous les traits et sous le costume du page c’est une femme qui do
ément réfléchi qu’un acteur pourra se croire permis d’ajouter quelque trait particulier à l’acte simple qui est la représenta
ine suffisent à dessiner l’image du chagrin, parce que ces différents traits sont généraux et se retrouvent à peu près dans l’
ion de toutes les douleurs de l’âme. Dans la réalité cependant que de traits particuliers et variables viennent s’y joindre, s
s un peu secs et tranchants, tandis que le premier se révèle sous les traits d’une image aux angles adoucis. La ressemblance e
mêmes acteurs reparaissent dans Mademoiselle de Belle-Isle, sous les traits du duc de Richelieu et du chevalier d’Aubigny, vo
nt, puisque la lumière du jour et celle de la rampe avivent les mêmes traits en sens inverse. Mais cette concordance tient, en
. De là un travail incessant des comédiens pour mettre en saillie ces traits particuliers et spéciaux ; de là, la recherche du
s de surface, des détails pris sur le vif de la société actuelle, des traits de mœurs particulières. L’esprit d’analyse du com
êmes rôles tend à déformer le talent de l’artiste et à transformer en traits permanents des traits qui ne devraient être que p
rmer le talent de l’artiste et à transformer en traits permanents des traits qui ne devraient être que passagers. Le comédien,
et nous nous laissons volontiers séduire de plus en plus par tous les traits , si exigus qu’ils soient, qui portent l’empreinte
ées, il se rappellera que ces images seront d’autant plus marquées de traits particuliers que le personnage dont il revêt la p
sous des apparences réelles, n’étaient qu’idéalement vrais. Sous les traits individuels que leur prêtaient les acteurs, les p
er de toutes pièces ces êtres dont la nature avait éparpillé tous les traits sur des milliers d’exemplaires humains. Mais quel
ons générales, ne s’intéressent aux êtres et aux objets que par leurs traits individuels et particuliers. Comme cependant elle
ccomplissent ; non à la vérité générale qu’ils représentent, mais aux traits particuliers sous lesquels la vérité se manifeste
mêmes causes, et quelquefois, dans la comédie, rient franchement d’un trait qui nous serre le cœur. En un mot, elles sont fra
’a d’autre étalon que la réalité. Ce n’est donc qu’en multipliant les traits particuliers, d’observation courante et journaliè
dans les décors, sort dans les costumes, soit dans la figuration, les traits particuliers qui faisaient la richesse des premie
ides, par la prédominance des effets généraux et par l’effacement des traits particuliers. Or, dès que l’idéal surgissait au m
ue superficielle de l’art dramatique en s’attachant à la peinture des traits particuliers et des caractères individuels. Ce se
27 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre neuvième »
tion des anciens et des Italiens modernes, un essai de comédie où des traits de mœurs véritables et des indications de caractè
pourtant à travers tout ce factice de l’imitation espagnole plus d’un trait de naturel, et la grande beauté que la comédie de
n langage qui n’appartient pas en propre aux personnages, qui vise au trait , que gâtait un reste de pointes italiennes, il fa
ucun pays, ils sont faits de tête ; et s’ils sont hommes par quelques traits généraux, Corneille ne leur a donné la physionomi
ec indulgence, de la supériorité de son système d’éducation. Les deux traits les plus caractéristiques de Sganarelle sont la v
êtes jeunes gens qui respectent ce qu’ils aiment ; et c’est encore un trait charmant de vérité qu’elles aient conservé, malgr
e qui craint d’être mariée malgré elle, n’ont pas le loisir devoir du trait  ; leur esprit, c’est de sentir et d’exprimer fort
Les gens d’un goût délicat voulaient qu’il n’eût plus besoin ni d’un trait hasardé, ni d’une grimace, ni d’un coup de brosse
t d’esprit à faire des sottises. Leurs pensées sont en même temps des traits de caractère individuel et des vérités générales.
it fait de tête, ni sur le modèle de la galanterie à la mode ; pas un trait qui n’aille à tous les temps et à tout le monde.
passion ; mais un aphorisme de morale n’y fait rien. Molière prend le trait à Térence, qui n’en a pas vu la pointe ; il fait
s comique que Démophon ! Une farce italienne fournissait à Molière le trait de Scapin ôtant une bague du doigt de Pantalon et
’offrant à Flaminia de la part de Pantalon, qui le laisse faire61. Le trait est joli ; par la façon dont Molière l’imite dans
rop développé, il développe ce qu’ils n’ont fait qu’indiquer. Ici, un trait lui fournit une scène ; ailleurs, une scène se ré
un trait lui fournit une scène ; ailleurs, une scène se résume en un trait . Tel indice indifférent le conduit à une veine de
ce qu’il emprunte. Il n’y a pas d’imitation là, où, pour se passer du trait imité, il eût fallu laisser une belle scène incom
28 (1909) Nos femmes de lettres pp. -238
il n’avait que trop aimé, faisait succéder à cette première flèche ce trait suprême de son mépris : « Il est évident que la F
— « C’était mon mari, fit-elle, il est mort » ! — Faisons la part du trait qui exagère presque nécessairement ces sortes d’a
t déformateur propre à celui qui écrit. Mais on ne rencontrera pas un trait qui ait été dicté par un mouvement de passion, de
ur leur personnalité physique, j’ignorerais jusqu’à la forme de leurs traits , au point de ne pouvoir les identifier, sur le de
à l’ordre naturel… il ne le remplace jamais. Et de même qu’à certains traits moraux s’affirmant soudain chez l’enfant, le père
s bras d’une autre ne vont chercher qu’un prétexte à mieux aviver les traits de celle que par-dessus tout ils chérissent. Pour
e, pour les yeux les moins prévenus. Et c’est d’abord le faisceau des traits romantiques, autour desquels viendront se grouper
s mieux barbelées sont assemblées l’une près de l’autre, ainsi de ces traits littéraires qui doivent porter au cœur de notre a
t transparente — cette préconception d’Antoine Arnault, qui tout d’un trait déroule ses antécédents : Lara et le Corsaire, so
ses romans ? Les mauvaises langues pourront affirmer que, de tous les traits où s’accuse la plasticité de notre auteur, celui-
… si l’on écarte la préconception romantique d’Antoine Arnault et les traits essentiels du héros qui furent empruntés à Manfre
ittéraire… Sincérité, c’est-à-dire aveu, confession, manifestation du trait individuel qui échappe à la conscience. Car, ne l
e langue que nous ne pouvons entendre, et la seule contraction de ses traits nous permet de soupçonner des angoisses qui ne sa
dans le héros imaginaire, un sosie de son âme, car sur l’ensemble des traits qu’il lui prêta, quelques-uns peuvent n’être pas
prenne garde cependant et qu’on ne soit pas dupe des apparences ! Des traits essentiels, que nous ne saurions retrouver dans l
venait impossible de me représenter l’héroïne d’Esclave sous d’autres traits que ceux de mon apparition vénitienne. Par bonheu
traits que ceux de mon apparition vénitienne. Par bonheur, aucun des traits physiques que lui prête le romancier ne venait co
i c’est une trouvaille littéraire par l’art dont furent assemblés les traits qui composent sa physionomie, déjà nous avons adm
ssez identique à celui qui confrontait notre rencontre vénitienne aux traits de la figure venant s’ordonner sous la plume de n
et déchiré. Et je l’aimais ! comme je l’aimais ! » Ce n’est là qu’un trait , entre tant d’autres qu’il nous faut négliger, le
as plus que Valmont, pas plus que Priola, Antoine Ferlier n’oublie ce trait de leur commun ancêtre Juan, qui est de théoriser
e-Clavaroche. Familières images ressuscitant dans nos songes avec les traits précis de ceux qui, au temps de notre adolescence
t que le désenchantement de la maturité sur de jeunes visages, et ces traits déjà flétris par les rides, quand les joies de la
que l’amour. Pour une fois ils ne se trompaient pas d’adresse et leur trait portait juste—juste, entendons-nous bien, par l’i
éché, présente, dans l’exécution et dans la conception même, quelques traits communs avec telle œuvre fameuse consacrée par le
t été proposée par une plume féminine. Et si je voulais, d’un dernier trait , souligner la virilité créatrice de Mme Marcelle
figure littéraire. Qui ne reconnaîtrait à cette attitude le meilleur trait de la mentalité latine ? Et ce sont de parfaites
lle — sur le sexe « aux cheveux longs et aux idées courtes », premier trait d’un dédain qui déduit ses raisons de l’observati
ation. Prenons-la dès sa petite enfance, pour observer dans l’œuf les traits primordiaux que la Nature en elle déposa, comme l
sous le fait que nos yeux constatent, qui dira l’intention cachée, le trait inconscient qui n’en est que plus fort, par où le
suprême atteinte au prestige par où elles s’imposeront. Ces premiers traits marquent bien chez la femme la prédominance affec
onstitution mentale qui les régit, que cherchons en chacune les mêmes traits fondamentaux, diversifiés seulement dans le détai
, si toutefois les qualités du talent qui les fixa diversifient leurs traits apparents ! De toute leur énergie nous les avons
Hérédia, l’originalité d’auteur est plus encore dans l’assemblage des traits qui contribuent à l’unité du personnage que dans
29 (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Ce que tout le monde sait sur l’expression, et quelque chose que tout le monde ne sait pas » pp. 39-53
i vous attire ou vous repousse. Supposez l’Antinoüs devant vous : Ses traits sont beaux et réguliers. Ses joues larges et plei
igure, et je vais m’occuper seulement de la tête. Conservez tous les traits de ce beau visage comme ils sont, relevez seuleme
de la vie a son caractère propre et son expression. Le sauvage a les traits fermes, vigoureux et prononcés, des cheveux héris
erpétuelle. Il est souple, il est agile ; cependant il est fort. Les traits de sa compagne, son regard, son maintien ne sont
ce sera l’effet d’une Euménide à laquelle on aura conservé les grands traits de la beauté. L’ovale du visage, allongé dans l’h
emme, dans l’enfant : caractère de jeunesse, principe de la grâce. Un trait déplacé de l’épaisseur d’un cheveu, embellit ou d
eu, dans les ruines, dans la nation où ils ont recueilli les premiers traits que la poésie a ensuite exagérés. Ces hommes rare
30 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Académie française — Réception de M. Jules Sandeau » pp. 322-326
, payant son écot en tout lieu, argent comptant, en menue monnaie. Du trait dans la conversation, des pointes à tout propos,
ir d’un salon sans assurer et signaler sa sortie par un dernier petit trait qu’on lance en fuyant : tel était, tel nous vîmes
e personnelle, j’ai regretté, je l’avoue, de rencontrer deux ou trois traits piquants qui visaient au-delà, qui semblaient s’a
a dit encore de lui dans une de ses lettres, en indiquant ce dernier trait distinctif de cette nature aussi factice que poss
31 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 253-255
tinguées de celles qui nous inondent tous les jours, que par quelques traits de chaleur & de facilité, qui ne les excepten
sa droiture. Il ne craint pas de dire nettement qu'elle ne fut qu'un trait d'hypocrisie. Selon lui, le Ministre Protestant s
re, dès que les métamorphoses peuvent servir à sa fortune ? Quand le trait seroit vrai, ce dont on peut douter, M. de Voltai
32 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre troisième »
s étaient tirés des mœurs du temps, la plupart graveleux, et mêlés de traits malins contre les puissances. Le trouvère Rutebeu
de l’Orient et du poëte Pilpaï. Dans presque toutes, la prolixité, ce trait commun de tous les ouvrages en vers du xiiie  siè
, à laquelle je me range pleinement, il s’y rencontre fort peu de ces traits vifs et naïfs qui donnent tant de prix à ce genre
s poèmes mêlés de récit et de satire qu’il faut chercher les premiers traits de l’esprit français et les premières traditions
ve. Les censeurs de la Sorbonne auraient eu peine à y trouver un seul trait qui blessât les mœurs ; tout au plus y noterait-o
ive. Pour ce qui regarde l’Église, je n’ai remarqué que deux ou trois traits de satire timide et détournée contre les moines,
er par la naïveté d’une langue naissante. La grâce d’un bon nombre de traits n’est que dans le bégaiement de cette langue, et
s se prolongeant outre mesure, l’amant lui tourne le dos. C’est là un trait de l’esprit français. Jean de Meung sent qu’il es
est fort la decevance Que trop est grand (difficile) l’apercevance ? Trait de vérité profonde. Je vois encore Orgon ne pouva
ur l’Université ; c’était la cause des libres penseurs. Il imagine un trait fort piquant : c’est de faire donner raison à l’U
lettres ni témoins, qui vous assureraient de ma fidélité. » Dernier trait de caractère. Le dieu ordonne l’attaque du châtea
ume de Lorris, et le disputeur dans Jean de Meung. Ajoutez un dernier trait tout français à la part de Jean de Meung : c’est
n, duc de Bourgogne ni aux essais de comédie de Coquillart ; c’est un trait de l’histoire de notre poésie que les grandes adm
ans ces inspirations de bas lieu des accents de gaieté franche et des traits de mélancolie inconnus avant lui. Novateur dans l
ant de beautés célèbres, presque toutes françaises (n’oublions pas ce trait ), il y a la différence d’un agréable bel esprit à
r ès çieulx. Voilà, si je ne me trompe, des beautés de toutes sortes traits de sentiment, peintures énergiques ou touchantes
33 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre dixième »
divise les populations en quatre races principales, dont il peint les traits caractéristiques, notant les dégradations et les
e toute science, qui est de savoir pour mieux valoir. C’est encore un trait commun à Buffon et à Descartes, qu’au milieu de s
auteur. Les défauts, c’est-à-dire tout ce qui n’est pas le style, ces traits saillants qu’on veut mettre partout, ces mots « q
 ; les phrases arrangées, les mots détournés de leurs acceptions, les traits irréguliers, les figures discordantes ; — d’où to
vains, rejeter les pensées isolées, les premières vues, se défier des traits , c’est œuvre d’homme ; si le style vient de là, j
uand Buffon prescrit à l’écrivain de conduire sa plume sur un premier trait , et de l’y laisser immobile et comme enchaînée, j
obile et comme enchaînée, jusqu’à ce que la logique lui ait montré le trait où elle doit se porter ensuite ; puis, ce nouveau
e ses prédécesseurs, Buffon a gardé et consacré de nouveau les grands traits  ; mais, par l’excès même de précision de ses règl
34 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 266-268
chand pour les vendre, & des sots pour les lire. Il méritoit ces traits de satire par l'abus qu'il fit de sa facilité pou
oive oublier tout le mérite qu'il avoit, à plusieurs égards. Voici un trait de générosité qui l'emporte même sur la gloire de
crifié . Christine ne lui donna rien, & ce n'est pas le plus beau trait de la vie de cette Princesse. Virgile n'avoit pa
35 (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome III pp. 5-336
du roi d’Ithaque ; ses remords cuisants, sa pauvreté, sa nudité, ses traits longtemps méconnus par la mère de son fils, et le
recommandables narrations épiques, ont jeté préliminairement quelques traits de lumière sur l’importance de l’épopée. Une vue
as bien mieux à démêler un sentiment délicat, une fiction adroite, un trait saillant de l’imagination, à faire ressortir une
t de grossir la cour criminelle des tyrans de Rome, qu’il peignait en traits de sang dans son Argonautique, tandis que Stace e
tes adversités. « La Muse qui n’a vu la mer ni le carnage, « Peint en traits indécis le meurtre et le naufrage ; « Celui qui m
 Féconde le dépit que t’inspira l’injure ; « Porte aux cœurs tous les traits qui durent te percer ; « Trempe tes vers des pleu
ement solide et profonde : on la peut apprécier à la force de ce seul trait perçant qu’elle lance à un prélat saintement exho
nt : « … La Pharsale aux provinces si chère, il ne dirigeât pas son trait sur Brébeuf bien plus que sur Lucain, et qu’il mé
s qui doit céder des mortels ou de nous. C’est peu d’avoir prêté des traits , une voix, un maintien au fleuve, il l’agite de s
u’enfantent les passions, et par la riante ironie dont elle lance les traits contre toutes les erreurs, contre toutes les extr
te tête, Olympe ouvert à tous les dieux. Je ne crois pas ce dernier trait sur Homère, trop métaphorique ; car les divinités
catholiques et des protestants ? Ce parallèle m’a présenté, sous des traits que je crois nouveaux, un être fictif à qui les p
fronts de ce monstre épouvantent la terre : « La discorde grava d’un trait ensanglanté « Sur l’un religion, sur l’autre libe
ants, « Et ceux de la Colchide ornés de leurs turbans ; « L’Arabe aux traits brûlés, au sabre qui dévore, « Fond sur eux, se d
furent ces grands rois, ces deux jeunes lions, « Image en tous leurs traits de leurs deux nations. La France et l’Angleterre
« Pardonne, quand du ciel je te décris la guerre, « Si j’emprunte mes traits des scènes de la terre : « Ne t’en étonne pas, je
out la régulière unité dans l’épopée, que le Tasse caractérise par un trait sublime, en la comparant noblement au monde qui r
choses qu’elle a transformées en divinités apparentes sous autant de traits et d’attributs qu’elle leur a découvert de propri
émi, et brûlé leur encens devant leur ouvrage. Elles ont emprunté des traits analogues aux opinions, aux espérances et aux cra
u’à la force unie à la sagesse, ont déifié leur propre image sous les traits d’un homme dans l’âge de la vigueur, tenant la fo
ndu les dieux aussi présents aux hommes, involontairement frappés des traits visibles, que le firent la poésie et l’éloquence
de leurs fables. Aucun lecteur n’est choqué de voir Minerve sous les traits de Mentor sauver Télémaque des pièges que Vénus l
sous d’Alexandre, avait choisi le Barde écossais pour son Homère. Les traits principaux de l’ode que je viens de lire, et dont
r l’amour, la haine, la colère, puisqu’ils nous sont offerts avec des traits humains, et que dans toutes les religions l’homme
ar, sitôt que nous cessons de nous les imaginer sous quelqu’un de nos traits , notre pensée ne sait plus à quoi se prendre, et
’image, une fois présentée aux esprits qu’elle frappa, s’y imprima en traits ineffaçables, comme celle des Encelades et des Po
s temples les clubs des ligueurs : « De la religion reconnaissez les traits , « Dit-elle, et du Très-Haut servez les intérêts.
ice en firent les apprêts. « Il emprunte de Guise et la taille et les traits . « ………………………………………………………… « D’un casque redoutabl
et cette fiction peut avoir de la saillie, parce qu’elle se borne aux traits les plus fortement marqués. Je pense qu’on ne sau
qu’une aventure ordinaire et commune, « Qu’un coup peu surprenant des traits de la fortune : « Mais que Junon, constante en so
évoquée que ces déités n’osent plus retenir. Le poète, par un de ces traits sublimes qui lui sont fréquents, peint cette ombr
mpée et César ne se disputent que le lieu de leurs funérailles. » Ce trait , d’une mélancolie admirable, est suivi de la fin
e. « Polydore est mon nom ; ces arbustes sanglants « Furent autant de traits qui percèrent mes flancs. « La terre me reçut, et
ble bras frappe le tronc. Soudain « Le fantôme, ô prodige ! étend ses traits , s’allonge ; « Ainsi l’on voit souvent, dans un f
« Des simulacres vains l’un par l’autre effacés, « Ainsi par d’autres traits les siens sont remplacés : « La fraîcheur de son
la mythologie, et le poète Valérius Flaccus lui en conserve tous les traits . On sent en elle une mère des Armides et des Alci
ette divinité, soumise à d’innombrables métamorphoses, emprunta mille traits des animaux et des plantes, et, toujours fugitive
r, l’Épître d’Horace à Pison, et l’Art poétique de Boileau : quelques traits de la lumière qu’ils jettent répandront des clart
u’il en donne plus bas, que le personnage conserve jusqu’à la fin les traits qu’il aura portés au commencement, et qu’il reste
prier les choses que l’on emprunte, en ne les copiant pas servilement trait pour trait, mais en leur ajoutant ou leur retranc
hoses que l’on emprunte, en ne les copiant pas servilement trait pour trait , mais en leur ajoutant ou leur retranchant avec d
eur, qui les aura d’abord connus, ne confondra dans la suite ni leurs traits ni leur situation. Les éminentes qualités prendro
divins, purement possibles, à moins que l’allégorie ne leur prête des traits individuels et spéciaux : mais on empruntera leur
s livres sibyllins, ou des écritures saintes, ainsi que l’on tire les traits caractéristiques des héros, de la tradition et de
leurs plus grands vices. Ces divinités resteront constantes en leurs traits , et le moindre changement qui les rendrait méconn
dans les principaux caractères de ses guerriers ; ainsi que dans les traits du premier de ses Dieux. Touchant portrait d’H
n force agissante, et en conformité de sentiments avec lui-même : les traits de son héroïsme n’ont rien d’emprunté ; tous part
ux contrastes aux Bouillon, à Renaud, à Tancrède, à Herminie ; et les traits des acteurs secondaires y sont très savamment gra
r que Virgile ; mais il déguise plus ses emprunts ; s’il s’empare des traits d’un personnage, il ne les déplace pas pour les a
evoit la double ressemblance de Didon et de Médée en son Armide : les traits passionnés sont de Virgile ; les traits magiques
de Médée en son Armide : les traits passionnés sont de Virgile ; les traits magiques sont de Valérius Flaccus : ce dernier po
touche est fière, mais trop rapide ; elle ne détermine pas assez les traits . Nous ne chercherons pas de caractères dans la Di
de l’être infini. Michel, Raphaël, Uriel, paraissent chacun sous des traits particuliers, et tous restent semblables à eux-mê
la surcharge d’ennuis dont elle retombe écrasée. Tel est Satan ; nul trait ne signale mieux sa fureur incorrigible que ce fa
es entières. Son délire passionné n’est que celui d’un fou ; mais ses traits n’ont rien d’outré : c’est un fou qui vous fait p
mort ! Répète-t-il, sans pouvoir se rassasier de ses meurtres, et ce trait ne vous révolte pas, mais il vous déchire, tant i
lus triomphants que tous les succès des vices de César. C’est par ces traits que l’on consacre les institutions, qu’on leur im
’en prendre qu’à la Phèdre de Racine, qui lui a enlevé ses plus beaux traits . Étudiez les anciens, et vous vous convaincrez qu
nne ne les a préparées avec plus de soin et promises d’avance par des traits plus ingénieux. Il vous a bien mis au fait, par e
ccusations de la méfiance aux doux serments de leur tendresse ; leurs traits se fanent ; leur sérénité calme disparaît ; la ho
our mériter la main de Pénélope, qui leur prescrit de faire passer un trait en douze cercles d’airain, s’efforçaient vainemen
tré. « Sur la table voisine il prend un dard rapide, « Nu, séparé des traits dont l’amas homicide, « Pressé dans le carquois,
hait le trépas. « Il s’assied ; son grand arc obéit à son bras ; « Le trait aigu, chassé par la corde qui tremble, « Part, si
a gloire. « Veuille encore Apollon m’accorder la victoire !” « Et son trait dirigé menace Antinoüs, « Au moment que ce prince
ourage, « Seul, entre tant de chefs, commençât le carnage.     « Le trait fuit ; à la gorge il perce Antinoüs, « Et tranche
vue, « Cherchent autour des murs, des boucliers, des dards : « Aucun trait , aucun fer, ne brille à leurs regards. « Ils mena
efs se font un rempart des tables et des sièges : tous sont percés de traits , tous tombent sous le glaive ou la lance. Le merv
ection. Quelquefois, comme dans le transport d’Ajax, il éclate par un trait  : c’est ainsi que Longin le désigne encore en cet
relatif aux dieux consistera, comme relativement aux hommes, dans les traits ou les discours suivis que l’esprit imaginera de
expédition achevée aux démons, « … D’un ange obscur il emprunte les traits , « Glisse à travers la foule, entre dans le palai
epris ; mais que le grand se fait admirer, et qu’un seul de ses beaux traits qu’on rencontre dans les ouvrages de génie peut p
te nous a corrompus avec érudition ; on va jusqu’à dénigrer ces beaux traits  : il n’est que le bon La Fontaine qui se les soit
l Homère. Veut-il peindre une déité allégorique ; il l’a montre en un trait aussi grandement que la Discorde du poète grec :
dans la bouche de Vénus descendue de l’Olympe : « La beauté dont les traits même aux dieux sont si doux, « Est quelque chose
btile hardiesse de ce tour insolite et original ; il rappelle ce beau trait de Valérius Flaccus, qui, pour peindre le saisiss
« Léger pour le héros, profond pour son amante. Avec tant de beaux traits qui étincellent dans ce poème, admirons la sublim
a de ne recueillir aucun autre exemple dans les auteurs modernes. Les traits que j’ai cités caractérisent trop bien le vrai be
ide et basse duplicité des voleurs de l’état, que Dante dépouille des traits humains par cette image hardie de leur inhumanité
consommation. L’enthousiasme le plus pur anime, en ce chant, tous les traits de la mourante hostie, et prêle des attributions
glaive de la douleur viendrait encore y percer mon âme… » Ce dernier trait me paraît le plus sublime, et le reste de ce chan
illantes de la Bible et des livres apostoliques, également remplis de traits où étincelle le grand sublime et le sublime simpl
s de grâce, « Elle tombe, et tombant, range ses vêtements, « Dernier trait de pudeur même aux derniers moments. Une, contre
36 (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « LE COMTE XAVIER DE MAISTRE. » pp. 33-63
Saint-Réal en était et y retourna, écrivain concis, et, pour quelques traits profonds, précurseur de Montesquieu. Il n’y eut j
Voyage, ç’a été surtout un moyen pour lui de fixer en tout temps des traits chéris, un site heureux, une vallée alpestre, que
, sous air d’étonnement et de découverte, s’y produit en une foule de traits que la naïveté du tour ne fait qu’aiguiser. Qu’on
té dans l’anecdote. L’idéal est dans le choix, dans la délicatesse du trait et dans un certain ton humain et pieux qui s’y ré
rêmes. Quelque délicats, quelque élevés que puissent sembler certains traits ajoutés, l’idée seule de rien ajouter est malheur
n’y trouvait surtout les traces avouées d’un conseil supérieur et des traits partout ailleurs remarquables, comme celui-ci : «
s’ignore, pour y joindre, chemin faisant et sans disparate, quelques traits plus égayés ou aussi la vue de la nature maligne
ux et doux, une faculté d’audace qui ne recule au besoin devant aucun trait de la réalité et de la nature, même la plus sauva
glorieux encor d’un combat téméraire, Je garde dans mes vers quelques traits de lumière Du dieu qui m’a vaincu41. Il a fait
37 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre douzième. »
l’emporta en moins d’un quart d’heure, donne, sur ouï-dire, quelques traits de son caractère. « Il vivait, écrit-il, en philo
point d’ambition, pas même celle de montrer de l’esprit. » Ce dernier trait contredirait ce que Boileau en a écrit : « Qu’il
cœurs la vérité toute nue, à la manière de La Rochefoucauld, comme un trait acéré, La Bruyère nous la présente comme un fruit
e siècle, est une des beautés du théâtre de Molière104. C’est par ces traits communs à l’espèce humaine que chaque individu se
t dans une sorte de sérénité aimable ; plus heureux d’avoir trouvé le trait vif, saisi le ridicule et créé l’expression qui l
nder aucun effort et de paraître pouvoir s’en passer. Beaucoup de ses traits sont à la fois si frappants et si rapides, que la
Bruyère a peint en perfection, nous l’avons quelquefois esquissé. Les traits qu’il a réunis et groupés dans une personnificati
x-ci. Selon lui, ni Bossuet, dont La Bruyère n’a pas les élans ni les traits sublimes ; ni Fénelon, dont il n’a pas le nombre,
ssifs, moins encore par l’exagération que par le trop grand nombre de traits  ; chaque original en porte plus que sa charge : c
38 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Le Prince » pp. 206-220
lui dit : mademoiselle, approchez vos yeux ; voyez-vous bien ce petit trait  ; là, celui qui coupe cet autre ? — Je le vois. —
it trait ; là, celui qui coupe cet autre ? — Je le vois. — Eh bien ce trait annonce… — Quoi ? — Que si vous n’y prenez garde,
i qui ne retiens d’une composition musicale qu’un beau passage, qu’un trait de chant ou d’harmonie qui m’a fait frissoner ; d
fois, ou est-ce le résultat successif du tâtonnement et de plusieurs traits isolés ? Comment l’artiste juge-t-il, comment jug
plus évidente et plus forte ? Dans ces dernières y aurait-il certains traits fins, subtils et cachés, faciles à sentir quand o
endre par le discours ; ou serait-ce de ces physionomies rares et des traits spécifiques et particuliers de ces physionomies q
’ajustement, quittez l’académie, et faites-vous fille de boutique aux traits galants, ou maître tailleur à l’opéra. à vous par
une assez jolie mine, elle a de l’ingénuité et de la finesse avec des traits qui ne sont pas les nôtres. Elle regarde fixement
a pas dans tout ce qu’il a exposé une étincelle de feu, bien moins un trait de verve. Qu’est-ce que ses trois grands tableaux
39 (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre cinquième. »
tout quand il veut trop bien faire ; Non qu’il faille bannir certains traits délicats : Vous les aimez ces traits, et je ne le
Non qu’il faille bannir certains traits délicats : Vous les aimez ces traits , et je ne les hais pas. V. 20. Deux pivots sur qu
plus. Fable III. V. 26. Quelques gros partisans… Voilà un bon trait de satyre, et il est plaisant de faire parler ain
i qui vient d’être châtié, fait ici un effet d’autant meilleur que le trait est saillant et l’épigramme excellente. Fable
40 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « M. de Féletz, et de la critique littéraire sous l’Empire. » pp. 371-391
a rigueur, un critique s’y peint aussi, mais le plus souvent c’est en traits affaiblis ou trop brisés ; son âme y est trop épa
est trop éparse. Il faut que la tradition nous aide à rassembler ses traits et nous mette sur la voie, si nous voulons recomp
olière, Geoffroy a des remarques excellentes ; il marque en plein les traits vrais de leur génie. Il aime Molière, sa franchis
ses ennemis : Jusqu’ici, s’écriait-il, j’avais aisément repoussé les traits lancés du dehors ; mais, pour la première fois, j
s, et dans lesquels il réussissait le mieux, étaient ceux qui avaient trait à la société du xviiie  siècle. Sur les Lettres d
voit juste ; un pinceau qui ne flatte pas, mais qui est fidèle ; ses traits malins vous peignent un homme depuis les pieds ju
aire ainsi. C’est déjà trop du buste dans bien des cas. Deux ou trois traits au plus et qu’on affaiblit encore, voilà tout ce
des autres, comme son visage aussitôt s’éclairait d’un souvenir, d’un trait heureux, que ce fût lui ou un autre qui l’eût dit
41 (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre dixième. »
6. Je parle des humains ; car, quant aux animaux… Voilà un excellent trait de satire déguisée en bonhommie. Swift ou Lucien,
ces idées si étrangères au génie de La Fontaine, il sort pourtant des traits qui le caractérisent, tel que ce plaisant hémisti
ère, dont il ne faut pas s’écarter. V. 13. Ulysse en fit autant. Ce trait ne pèche point contre la règle que nous venons d’
moins difficile. V. 13…. On ne s’attendait guère…. Voilà un de ces traits qui caractérisent un poète supérieur à son sujet 
 : Sans cela toute fable est un œuvre imparfait. J’en vois quelques traits confus, comme, par exemple, que nombre d’hommes s
e roi ?) Voilà pourtant La Fontaine qui trouve le secret de mêler un trait de son caractère, au récit d’une aventure qui y e
42 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 439-450
traire ; n’avoir pas tiré un assez grand parti de son sujet. Certains traits de cette Comédie auroient pu mieux être développé
rcer, lasser même une plume comique. On peut du moins espérer que ces traits ne seront pas perdus pour d’autres. Peut-être la
tre à portée de juger, à la lecture, que cette nouvelle Comédie a des traits encore supérieurs à celle des Philosophes. Il ne
trop d’âcreté dans la Satire, en émousse le sel & l’agrément. Les traits les plus ingénieux de ce Poëme ne vont point à l’
43 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Charles Dickens »
’une sorte de prétexte à lier entre eux les tableaux, les scènes, les traits de caractère, de façon que l’œuvre soit plutôt un
entrés et fixés à n’être qu’un penchant, une attitude, une phrase, un trait de caractère sans lequel ils n’existeraient pas p
aides et chuchotants, est un lieu d’un calme languissant, et tous les traits du tableau servent à développer cette impression
que ses caractères et ses portraits sont tracés par le dehors, à gros traits et de premier aspect, comme par un artiste improv
connu. De même que ses portraits de physionomie sont dessinés par ces traits saillants qui sautent tout d’abord aux yeux, sans
ous leurs plans et toute leur humeur, qui les dessinent en relief, en traits sommaires, il est vrai, gros et redoublés, mais a
siste essentiellement en des indications disconnexes et réticentes de traits de caractère dissociés, de rares propos ambigus,
. Taine l’a abondamment constaté, sont permanents, immuables en leurs traits constituants, et ceux-ci sont fort peu nombreux e
t qui frappent quiconque a quelque peu voyagé en Angleterre. Tous ces traits , la simplicité, la permanence, la puérilité de na
dans l’excès, un air de réalité dans le fantaisiste, qui n’est pas le trait le moins curieux de cet art singulièrement comple
s dicté de conduite ni réformé de peuple, et la permanence des grands traits de la nature humaine, dans tous les âges et dans
faut point s’étonner qu’un écrivain affectif soit redondant dans les traits de caractère qu’il donne à ses personnages et dan
ialité, le manque de mesure et de vérité qui sont l’un des principaux traits de son art. Cette sorte de transport et d’affolem
nts artistiques qu’il visita plus tard en France et en Italie, ni les traits de mœurs réalistes qui durent le frapper, ne lui
44 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XX. Opposition contre Jésus. »
e qui fait l’homme poli et modéré. Or le manque de nuances est un des traits les plus constants de l’esprit sémitique. Les œuv
tissée avec un artifice divin. Chefs-d’œuvre de haute raillerie, ses traits se sont inscrits en lignes de feu sur la chair de
scrits en lignes de feu sur la chair de l’hypocrite et du faux dévot. Traits incomparables, traits dignes d’un fils de Dieu !
u sur la chair de l’hypocrite et du faux dévot. Traits incomparables, traits dignes d’un fils de Dieu ! Un dieu seul sait tuer
abylone, qui semble plus naturelle. Cf. Epiph., Adv. hær. XVI, 1. Les traits d’Épiphane et plusieurs de ceux du Talmud peuvent
45 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Notice historique sur M. Raynouard, par M. Walckenaer. » pp. 1-22
et de marquer la forme de l’esprit de M. Raynouard, quelques-uns des traits essentiels de sa personne, et à faire sentir, s’i
seul mot cependant. Il était de son pays aussi par la gaieté, par le trait , par le petit mot pour rire. Rabelais avait fait
e des lectures très applaudies de sa tragédie de Caton, dont bien des traits choquaient les puissances. Raynouard, en prenant
téressant, l’un théâtral et grandiose, et l’autre pathétique sous les traits de Talma. Geoffroy a critiqué avec esprit et bon
ère utile ; mais gardons-nous bien de nous les jeter à la tête. Ces traits spirituels sont rares dans sa critique écrite : i
énergique en lui, on le reconnaissait pour maître et on l’aimait. Les traits piquants qu’on pourrait raconter à son sujet sera
ulter. 3. [NdA] On a essayé depuis de faire honneur à Raynouard d’un trait de son discours académique : parlant d’un Émilius
aynouard d’une voix forte avait été couvert d’applaudissements : « Le trait était hardi en 1807 », ajoute-t-il en note. On vi
46 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « M. Necker. — I. » pp. 329-349
. Au milieu de ses succès de commerce, il avait gardé de l’enfance un trait de son caractère qui semblait en tout l’opposé de
rsation pour les autres ; on ne se trouve point d’esprit avec lui. Ce trait distinctif lui est commun avec les hommes disting
nner une nouvelle façon, un nouveau pli à l’esprit français. Un autre trait que M. Necker semblait également leur avoir commu
t de quoi frapper par un air noble, imposant, et assez étrange. « Ses traits ne ressemblent à ceux de personne ; la forme de s
un homme très spirituel ; on se demande seulement si c’est là un des traits qui devaient se relever avec tant de soin dans un
ur vanité régnante qu’il faut les entretenir, si l’on veut voir leurs traits s’animer, leur voix s’accentuer, leurs bras se dé
écision rare ; il était en face de son objet, et il a fait son dessin trait pour trait. — Il me semble que j’ai donné aujourd
e ; il était en face de son objet, et il a fait son dessin trait pour trait . — Il me semble que j’ai donné aujourd’hui., et p
47 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Ernest Hello » pp. 207-235
a différence dans une phrase sur les femmes, qui les classe d’un seul trait , du reste : « Les femmes aiment ce qui brille, — 
charme puissant de ce livre de l’Homme est d’être, par de semblables traits , une suggestion perpétuelle pour le cœur et pour
des Saints qu’il groupe dans son livre. Il se contente de ramasser un trait frappant ou plusieurs traits épars de leurs physi
son livre. Il se contente de ramasser un trait frappant ou plusieurs traits épars de leurs physionomies, opposées aux physion
te chrétien intitulé : l’Homme, où la pénétration allait à fond, d’un trait souvent éblouissant comme une étoile filant dans
uteur de la Physionomie de Saints ébauche du pouce seulement quelques traits , mais partout où le pouce a passé, il est resté d
inte Thérèse. Et, de toutes, l’habile physionomiste a fait jaillir le trait , indiscerné jusqu’à lui et saisissant, qu’il déco
s Saints. Et ce n’est pas tout : il nous les reproduit aussi, en deux traits , ces physionomies, dans des chapitres qui sont de
48 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Chefs-d’œuvre de la littérature française (Collection Didot). Hamilton. » pp. 92-107
plus pénétrant, il démêlait les moindres nuances, et les fixait d’un trait léger, ineffaçable. Il ne fait pas difficulté de
u près illisibles : ce ne sont qu’enfilades de rimes où se détache un trait heureux par-ci par-là. Comment se fait-il que, da
de compte, la conversion d’être suffisamment sincère. Ce sont de ces traits qui peignent au naturel une race fine, mais forte
st dans cette page heureuse entre tant d’autres qu’il lui échappe des traits que je lui renvoie à lui-même, et que j’applique
nce ; les belles dames y sont nommées par leur nom, et c’est un autre trait de mœurs encore que ces Mémoires aient pu paraîtr
Crébillon fils aurait envié ce trophée-là. On noterait deux ou trois traits pareils d’un goût équivoque, et ce ne serait que
49 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre quatorzième. »
L DES ÉCRITS DE Fénelon. On a vu dans la querelle du quiétisme156 le trait principal de Fénelon. La même chose a été comme l
erce dans les écrits de Port-Royal, de Pascal, de La Bruyère, par des traits lancés aux grands, au nom de l’égalité chrétienne
et l’invention n’est que le bonheur de retrouver le bien de tous. Le trait distinctif de Fénelon n’est donc point d’avoir ét
ossuet dans l’affaire du quiétisme. Je le reconnais encore à d’autres traits que note Saint-Simon : à cette modestie qui était
, qu’aujourd’hui encore c’est à Bossuet que l’on prête communément le trait caractéristique de Fénelon. Bossuet, selon la fou
Fénelon. Je prends pour exemple la lettre adressée à Louis XIV161. Le trait le plus saillant, c’est un blâme violent de toute
empêchent l’activité, il se contente d’avertir la conscience par des traits frappants. Il la met pour ainsi dire en exercice,
 XIV ! Il faut serrer les choses de plus près ; il faut placer chaque trait de caractère du jeune prince en regard de chaque
n était incapable, les seules maximes générales du Télémaque, tant de traits qui atteignaient Louis XIV à travers Idoménée, au
liberté que j’avais si doucement abandonnée à Bossuet. Ce sont là des traits de ressemblance frappants entre Fénelon et les éc
dans sa ressemblance avec ses illustres contemporains. Il a d’autres traits qui lui sont propres. C’est d’abord un naturel qu
ailées et tenaient les peuples suspendus à leur bouche d’or. Un autre trait propre à Fénelon, c’est la vivacité et la variété
sprit, et de jugements délicats et profonds sur les modèles. Voici un trait comme il ne s’en rencontre que dans les écrits de
hodoxe ; de même, en composant une peinture des rois absolus avec des traits pris à Louis XIV, il croyait avoir gardé les égar
t écrit de verve. La vérité manque souvent à ces caractères formés de traits qui appartiennent à des civilisations différentes
exhale de la chevelure de Vénus. Homère et Virgile avaient trouvé les traits de leurs dieux, comme Raphaël l’ineffable beauté
intention de l’auteur, sa retenue dans la peinture de l’amour. Si les traits généraux en sont d’ailleurs exacts, et si la véri
50 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Th. Carlyle » pp. 243-258
à son originalité ! III Car il est bien Anglais. Il a tous les traits du génie autochtone de son pays, et même les vice
arder les hommes et les choses ; car pour le détail, pour l’appuyé du trait , pour la netteté, pour l’ordre de la composition,
ait du pinceau un acier. Il a, de temps en temps, et souvent même, un trait , un coup à percer la toile et l’homme ou la chose
de l’impression qu’il faisait sur les intestins. Heureusement que le trait caricaturesque savait crever chez Carlyle ces deu
vert de suif. Est-ce là de la pauvreté d’imagination, qui abuse d’un trait heureux et ne peint qu’une fois pour toutes ? Ou
51 (1890) L’avenir de la science « XV » pp. 296-320
les chants héroïques de l’Écosse et de la Scandinavie 127 Il y a des traits de l’humanité susceptibles d’être fixés une fois
C’est comme un corps à trois dimensions projeté sur un plan. Certains traits seront conservés, d’autres altérés, d’autres comp
divers la même dénomination ? Chacun saisit dans ce vaste tableau un trait , une physionomie, un jet de lumière ; nul ne sais
couleur est encore bien plus frappante dans Empédocle, qui représente trait pour trait le théurge oriental. Prêtre et poète,
encore bien plus frappante dans Empédocle, qui représente trait pour trait le théurge oriental. Prêtre et poète, comme Orphé
Les procédés par lesquels se forme sa légende miraculeuse rappellent trait pour trait ceux de l’Orient. Une léthargie à laqu
és par lesquels se forme sa légende miraculeuse rappellent trait pour trait ceux de l’Orient. Une léthargie à laquelle il a m
créateur, où se tracent au fond de la conscience populaire les grands traits de la légende, et l’âge de remaniement, d’ajustag
re les mythes du vieux temps et de les amplifier, en fondant tous les traits originaux dans le nouveau récit et en faisant en
admirable ; mais on relève mesquinement dans les œuvres antiques les traits qui se rapprochent de notre manière ; on cherche
our découvrir çà et là quelque menu détail, quelque épithète, quelque trait brillant, une phrase qui, traduite en français, d
même droit de créer. L’œuvre belle est celle qui représente, sous des traits finis et individuels, l’éternelle et infinie beau
ire-t-on d’ordinaire dans ces vieux poèmes ? De petites naïvetés, des traits qui font sourire, non ce qui est véritablement ad
r cinq à six sens, tous également beaux. 148. Je ne relèverai qu’un trait entre plusieurs. Nous n’ôterons rien à la gloire
52 (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. PROSPER MÉRIMÉE (Essai sur la Guerre sociale. — Colomba.) » pp. 470-492
eu amère se glissait insensiblement et gravait comme à l’eau-forte le trait simple202. On a tant abusé de nos jours du mot im
ont nous ne lui savons pas moins de gré, c’est d’avoir, avec quelques traits simples, authentiques, et sans rien prêter à l’hi
ur empreinte. Énergie, grandeur, grossièreté, vices et bassesses, ces traits en eux de la nature romaine corrompue sont envisa
t sur Orso était manqué : on se récria. Quoi, inutile ! Mais c’est le trait de caractère, la singularité la plus naïve, la pl
e était peinte ; l’auteur n’a pas craint de se trahir dans le dernier trait et de laisser voir le jeu. C’est comme au théâtre
uvrage. 203. Le volume a été en effet publié depuis (1844). 204. Le trait est tiré des Nuits attiques (liv. X, chap. iii) ;
les individus ; notre auteur en tient trop peu de compte et, dans les traits précis où il est maître, il s’en passe volontiers
53 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVI » pp. 413-441
dre les caractères à celui de les faire agir et de faire sortir leurs traits de la situation où l’art sait les placer ; mais,
iriques rimer dans la rivière ; et Boileau avait parodié, en 1667, ce trait d’humeur de Montausier. Nous avons déjà cité ces
et Pomponne, Et mille autres qu’ici je ne puis faire entrer, À leurs traits délicats se laissent pénétrer ! Et plût au ciel e
s’étale une école de mauvais sens prêché par une folle ; aucun de ces traits n’est applicable à madame Deshoulières, qui n’éta
ue, était assurément aussi capable que La Harpe d’apprécier les beaux traits de cet admirable poêle. Quant à la manière dont m
ant discourir pour prouver que madame de Sévigné n’était en butte aux traits ni de la comédie, ni de la satire des grands poèt
savait à qui le poète consentait (tout au moins) qu’on appliquât les traits de sa satire. Il importait la vérité historique d
54 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « MÉLEAGRE. » pp. 407-444
de la poésie du Nord, de la poésie shakspearienne ! Si, par quelques traits profonds, naturels, par quelques élancements de p
. C’est ainsi que j’ai péri par la plus lamentable mort… » Ce dernier trait si vrai, si vrai à la fois quant à l’image physiq
tête d’une hache sanglante. » Quand je dis que Sophocle a ennobli le trait d’Homère, je ne parle pas exactement ; il a moins
éré un groupe assez complet, il n’est pas impossible de ressaisir les traits , au moins de quelques-unes, et même des différenc
l’autre à terre, l’autre à sa mamelle ; une autre, effarée, reçoit le trait en face ; une autre, à l’encontre de la flèche, s
us frais, de plus distinct et de plus net que cette peinture ; pas un trait n’y est vague ni de convention ; tout s’y anime e
et comme d’hier, dans un si vieux sujet. J’ai tâché de la calquer ici trait pour trait ; mais il est un certain lustre origin
hier, dans un si vieux sujet. J’ai tâché de la calquer ici trait pour trait  ; mais il est un certain lustre original qui ne s
chant harmonieux au printemps ? » Bien que le plus grand nombre des traits qui composent ce tableau entre d’ordinaire, bon g
et nos Mai, l’imagination, éveillée par le renouveau, assemble divers traits épars, les arrange plus ou moins, et les achève.
ans Apollonius à celle de Virgile, lequel en a omis pourtant certains traits énergiques, il juge le ton d’Apollonius vulgaire
55 (1876) Romanciers contemporains
oursuite de ce qui est bizarre, rare, exceptionnel, voilà en effet le trait caractéristique qui distingue beaucoup des romans
r éclatante. Jamais, dans aucune langue, la nature n’a été décrite en traits plus saisissants ; jamais on n’a mieux reproduit
oi qui avais peu à peu appris à comprendre la nature. » Voilà de ces traits , insignifiants en apparence, et qui en réalité co
r, si abondamment détaillé, il existe ; cette personne, dont tous les traits forment un ensemble vraisemblable, a les conditio
ique et de règle dans la disposition, tels sont, selon nous, les deux traits caractéristiques de Balzac. Il a exploré un champ
le récit, un entrain merveilleux dans la mise en scène. Moyennant ces traits seulement, la valeur avait cours. Elle était donc
parer sans dire un mot de sa physionomie sympathique et avenante, des traits accentués et vifs de l’athlétique mulâtre, aux ch
même ce spectateur. Pour fuir le pédantisme, qui lui semblait être le trait caractéristique de l’homme de lettres, il exagéra
t que l’écrivain veut obtenir. La netteté de la pensée, la vigueur du trait , la précision du burin sont incomparables. Les di
rel et simple, tout en restant le raffiné que l’on sait ; de quelques traits de plume il a donné plus de vie à ses paysages et
me une harmonie grandiose, Ferry enfonçait dans son souvenir tous les traits caractéristiques de ce qui devait servir plus tar
re de son principal roman. Il en possédait désormais les héros. Leurs traits durent se graver profondément dans son esprit, ca
nissent pas les éléments de vie, les conditions de vraisemblance, les traits principaux constituant au moins la vérité relativ
as à faire vibrer cette corde. L’un et l’autre excellent à peindre en traits ineffaçables des mœurs inconnues avant eux à l’Eu
’âtre, la marquise était assise dans son vieux fauteuil de chêne. Ses traits amaigris, ses yeux caves racontaient les luttes i
marquise tressaillit, l’enveloppa d’un regard ardent et reconnut les traits de Paule : elle comprit, devina tout. — Va-t’en !
de fortes émotions. Dans le dernier tableau de ce livre animé, chaque trait , chaque parole font vibrer l’âme. On y voit accou
Figaro, ils sont capables de repentir et de retour, et par un dernier trait de ressemblance, qui est en même temps une profon
ription, c’est qu’elle fait corps avec l’action, et que chacun de ses traits contribue à nous rendre plus touchante ou plus pi
vanité, il s’est laissé construire à grands frais, puisque chacun des traits de cette description rend plus comique la mésaven
-d’œuvre, mais bien une partie essentielle de l’action. Tels sont les traits par lesquels se ressemblent les deux œuvres que n
elles. Assurément il y a dans le caractère du héros du livre certains traits qui conviennent à toutes les époques. La vanité b
qui auront cours dans tous les siècles et dans chaque pays. Mais ces traits généraux ne sont malheureusement que l’accessoire
es essentielles, Le Sage empruntait à ses contemporains seulement les traits généraux par lesquels ils ressemblaient aux homme
a superficie des choses. Sa plume court, légère et rapide, lançant le trait malin, mais courant encore. Jamais il n’appuie. C
al de cette satire mordante, et en se contentant de raffiner certains traits , il serait aisé de rendre Jérôme Paturot plus hum
avaient d’autant plus de mérite qu’ils reconnaissaient fort bien les traits qu’ils avaient fournis au tableau. Nous ne suppos
roman qui lui est propre, le roman cosmopolite. Nous indiquerons d’un trait ce qui le caractérise : chacune de ses œuvres app
justifie son retour final dans sa chère Scandinavie par une foule de traits spirituels et mordants contre les divers pays où
mment en Lorraine et en Provence. Notre intention est de dessiner les traits essentiels qui caractérisent les romanciers origi
aussi capable de faire naître l’émotion que de saisir promptement les traits essentiels des pays qu’il visitait. Deux succès a
erait superflu, rien n’y manque de ce qui est nécessaire. En quelques traits vifs, les caractères principaux sont tracés, et t
heveux blancs s’il n’avait pris soin de les teindre », il a trouvé le trait caractéristique. Il n’a donc plus à se perdre dan
sant dans les portraits, la verve intarissable dans la raillerie. Ses traits ont d’autant plus de mordant que l’auteur les lan
! Ah ! si c’était à refaire ! Les Mariages de Paris offrent aussi ce trait caractéristique de M. About : la satire mêlée au
l. Mais là où l’immortel auteur des Mémoires donne la vie en quelques traits et en y ajoutant le côté moral, M. Flaubert se co
une courtisane vieille. S’ils évoquaient ce souvenir, c’était par un trait , par un mot spirituel, et en se gardant bien d’in
voir comme je suis, Et, telle que j’étais, hélas ! je ne le puis. Un trait , un mot, était jugé suffisant par les anciens, qu
chose difficile ; mais l’art suprême consiste à choisir dans tous les traits qui caractérisent une caste ceux qui sont les plu
plaisirs de la table (M. Fabre a négligé, nous ne savons pourquoi, ce trait assez général), tantôt par une manie trop volonti
st dans ces mots, dans ces réflexions topiques qui peignent d’un seul trait toute une situation. Il excelle à jeter dans sa n
ns la mémoire et n’en sortent plus. C’est ainsi qu’il peint d’un seul trait M. Chèbe père, cet oisif affairé qui, après des j
désir, Risler est homme, Risler est vrai. Cela, il le fallait, et ce trait était nécessaire. Mais quand il apprend que cette
euses du genre, mais le plus souvent écrits par le poète. C’est là le trait original de M. Daudet. Il a certainement mûri tou
age des choses. Ce visage, nul ne sait mieux que lui en découvrir les traits , en surprendre et en décrire la physionomie. Aux
de radotages » ? Sans hésiter, vous jetez à la hotte ce képi, et d’un trait de plume vous vouez à l’infamie un uniforme parce
s. Nous ne regrettons point qu’une main vigoureuse l’ait peint en des traits ineffaçables. Le sujet est odieux au point de vue
n vit de sa vie propre et réelle, chaque personnage est peint par les traits qui le caractérisent sans que l’auteur se soit pr
ible malgré son effacement, apparaît sa mère à la face anguleuse, aux traits rudes, dont toute la vie se concentre sur un fils
tout, toujours présents à leur esprit, sans cesse recevant un nouveau trait qui de plus en plus les caractérise. Cette gestat
e l’esprit, elle savait agréablement plaisanter ou causer, affiler le trait et le ficher dans la plaie avec adresse. D’une co
nent de recevoir sur la scène une seconde consécration. Tout ce qui a trait aux mœurs du temps et aux personnages de l’histoi
é à la boutique de Louvet, sont des tableaux achevés. Il y a bien des traits justes à côté de quelques-uns exagérés, dans le p
ne lueur consolante, il était donné à trois femmes de vous peindre en traits immortels ! La Madeleine de Mme Caro, la Juliette
ctères, correction parfaite dans le dessin, fermeté et sûreté dans le trait , grâce touchante dans le dialogue, énergie vigour
tion de cet intérieur d’une famille allemande la veille de Noël ? Les traits en sont si vifs, l’émotion de l’écrivain est si c
rt habile à exprimer les moindres nuances du sentiment, tels sont les traits distinctifs de cet écrivain qui est toujours en p
ais la forcer, et elle parvient toujours à éviter un grossissement de traits qui aboutirait à la caricature. L’héroïne d’Une V
ont gré de les y avoir engagés. Ces trois femmes distinguées ont deux traits communs qui les rapprochent et les recommandent à
vré, tourmenté, énervé, soit fatalement contraint d’achever d’un seul trait le livre commencé. Gaboriau n’a à peu près surmon
étudions seulement les procédés, et nous nous bornons à indiquer les traits caractéristiques Comment d’ailleurs analyser une
eur et qui procurent au lecteur tant de délicieuses surprises. Un des traits qui complètent la physionomie si originale de M. 
éter trop souvent. Une fécondité inépuisable, tel est tout d’abord le trait caractéristique de M. Paul Féval. Parmi ses devan
, sans que le tableau du vice soit démoralisateur. C’est là le second trait caractéristique de M. Paul Féval, et c’est celui
, tel en M. Féval nous apparaît le romancier, et c’est avec ces trois traits caractéristiques qu’il nous a semblé que nous pou
it sur la matière. M. Verne commence par s’imprégner de tout ce qui a trait , de près ou de loin, à la question qui sera le bu
, ont chacun une physionomie distincte, un caractère particulier, des traits propres et significatifs. Ni les héros du pôle no
ir de voir M. Jules Verne écrire de ce côté-ci de la Manche. Un autre trait distinctif des romans de M. Verne est à signaler,
ait les vaincre. Il va sans dire que nous nous bornons à indiquer les traits généraux, et que nous nous garderons d’analyser d
us heureux effets d’art. C’est là son originalité propre, c’est là le trait qui le distingue et par lequel surtout nous avons
s parents illettrés et simples autant que bons, sont retracés par les traits les plus heureusement choisis et les plus caracté
ue un progrès de plus dans l’éclat du coloris et dans l’exactitude du trait . Poète jusque dans ses romans, admirateur attendr
56 (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome IV pp. 5-
el de Jeanne d’Arc. Était-il séant qu’un poète français lançât les traits du ridicule sur l’infortunée Jeanne d’Arc ? Celle
qui le connut en sa première jeunesse, et me dit un jour : « Il a des traits du Télémaque de Fénelon. » Ne serait-ce pas une n
ls, qui se ressemblent en tous temps et en tous lieux : néanmoins ces traits primitifs ne sont pas les seuls qui leur soient p
ù éclata leur gloire pareille en trois causes différentes. Ces grands traits signalent les mœurs ; et c’est à les choisir dans
ompeuse ; la dissimulation suppléera sans cesse à la violence ; leurs traits seront moins saillants, et n’exprimeront qu’à pei
habitudes de la civilisation. Dans ces grandes luttes, on revoit les traits distinctifs des empires ou des républiques qui eu
s est consacré à son fils, et l’autre à son époux : ce silence est un trait délicat, et l’on cherche pourquoi le traducteur,
de jouissance pour le malheur. Eh ! qui ne reconnaît la nature à ces traits de réelle mélancolie ? On ne s’étonne pas, en les
e que Virgile caractérise les sentiments conformes aux situations, en traits justes et durables. C’est là le secret d’intéress
ire un dénombrement de personnages imaginaires afin de signaler leurs traits et leurs mœurs. On se souvient de la revue infern
l’immensité des ténèbres qu’elle éclaire jusqu’au fond de l’abîme. Ce trait d’imagination est sublime. Rien aussi n’est plus
re l’esprit de son sujet. Il a peint la religion et l’église sous les traits les plus respectables, et nous a représenté la Di
ant sa vigueur, « Même avant le dîner parle d’aller au chœur ? À ce trait , déjà l’on croirait le poète hors du caractère, s
tribués sur les divers plans, afin que des couleurs distinctes et des traits vivement prononcés échappassent à la confusion de
mprécations ; que par un dernier effort, il jette d’un bras débile un trait languissant qui vient mourir sur le bouclier de P
t du châtiment de la rapine et de la barbarie personnalisées sous les traits d’un monstre du brigandage terrassé par une force
t de la mort qu’il reçoit avec lui ? Cléridan, comme Nisus, lance des traits sur les adversaires de Médor, et leur colère s’ap
ulement qu’il fallut le génie de Virgile et du Tasse pour anoblir les traits de Camille et de Clorinde, au point de leur donne
e Valérius, composée d’après les modèles de l’antiquité, fourmille de traits imités avec adresse. Parmi l’agréable enchaînemen
Syrie, on lisait ces mêmes annales sous d’autres noms, mais sous des traits conformes, dans les livres de Moïse, de Job, des
à Dieu, soit d’être sans cesse aux prises avec le diable : mais quels traits foudroyants d’éloquence jaillissent de cette lutt
ante, elle garde et son arc et ses lois, « Et le sépulcre s’ouvre aux traits de son carquois. « Il dit, tout orgueilleux du sa
eur et le père. Voilà ce qu’il était nécessaire de dire, et voilà le trait distinctif que Voltaire affaiblit en disant par a
Si sa main délicate orna ta tête altière, « Si son ombre embellit les traits de ta lumière, « Avec moi sur tes pas permets-lui
nes s’échappant de leurs lèvres, et qui se gardent bien d’émousser le trait de leurs saillies en vous promettant de vous égay
aux pieds de l’homme miséricordieux, aurait embelli cette épopée des traits de sa physionomie neuve et originale, où se serai
belles fictions du Gange et de l’Indus, fleuves apparaissant sous les traits de deux personnages augustes dans le songe du roi
es les plus communes, et veut une certaine élégance poétique dans les traits de son ironie héroï-comique ; ce n’est donc pas c
l sait qu’en obéissant à ce précepte votre style rassemblera tous les traits de votre imagination, les mettra sous le jour le
nement. Son allure, libre et dégagée, ira droit aux choses ; tous ses traits seront nets, et ses tours concis. Je ne dis point
nnus, quels magiques attraits, « En épurent les sons, en colorent les traits  ? « Et de quel feu divin cette prose animée « S’é
l’auteur évite, avec un grand soin, de terminer chaque strophe par un trait final ; mais pourvu que les unes et les autres s’
adroit et guerrier intrépide ; « Aucun d’un bras plus sûr ne lance un trait rapide. Le latin désigne deux espèces d’armes do
ne sut mieux, d’une adresse intrépide, « Darder le javelot, lancer le trait rapide. Delille trace ainsi le portrait d’Euryal
te venerande puer, par, ô respectable enfant ! et l’autre par ce beau trait  : enfant déjà héros ! L’un explique après, en pén
« Vont marquer leur passage et leurs traces sanglantes ! « Parmi les traits , les chars et les rênes pendantes, « Les vases re
honneur des nuits ! Il fera voler les mots aussi rapidement que les traits décochés par Nisus : on croira voir ce héros qui,
ira voir ce héros qui, soudain, « Saisit, lance avec force un de ses traits aigus, « Et d’une tempe à l’autre en va percer Ta
noncera-t-il des vers aussi purs que ceux-ci ? « Il tombe, et de ses traits que la mort a pâlis « Un long ruisseau de pourpre
l étonné : « Tel on voit du soleil la lumière éclatante, « Briser ses traits de feu dans l’onde transparente, « Et, se rompant
chant de son âge à raconter les faits du passé ; ses redites sont des traits qui nous le font reconnaître au milieu d’une jeun
, vous verrez qu’ils les surpassent éminemment, et que, même sous les traits humains qu’ils empruntent, leur image égale l’idé
le constitue pas, si l’on ne réalise leur présence en dessinant leurs traits , en saisissant leurs attitudes, en les revêtant d
dorés, à son carquois résonnant sur ses épaules, et d’où sortent les traits qu’il lance au loin sur les mortels ; là c’est Th
ses appas, lui apparaît, la réprimande en la menaçant de flétrir ses traits , et la ramène au lit adultère où son éclat se ran
ainqueur trompé par un simulacre ; tantôt c’est Minerve qui, sous les traits empruntés de Déiphobe, encourage Hector à lutter
tueusement, elle menace d’abord Apollon rayonnant de lui arracher les traits qu’il lance, et le contraint à disparaître en rem
En outre observez, à l’honneur d’Homère, comment il proportionne les traits de ses fictions au rang hiérarchique des puissanc
pal. Homère ne peint ces demi-déités que d’une seule touche, et leurs traits demeurent ineffaçables ; le premier il traça la D
la voix sans être ébranlé ni surpris du miracle, et que, par ce seul trait , cette scène rentrant, à l’égard du héros, dans l
cerner les variétés de leur courage, et de les marquer chacun par des traits si distincts qu’on ne pût jamais les confondre ni
illance a-t-il pu dessiner les deux Ajax sans retomber dans les mêmes traits  ? en peignant l’un magnanime, et les deux autres
deux objets trahis à la fois dans la pensée, est, selon moi, l’un des traits les plus finis du caractère d’un sexe charmant et
e cœur de la jeune Andromaque, n’est pas moins bien dépeinte sous les traits qui lui sont propres dans l’âge avancé de la féco
sanguinaire. Que de soins ne prend-il pas pour adoucir la dureté des traits de son âme farouche et morose, par l’image de sa
ne beauté très louable ; car outre l’avantage de servir à marquer les traits de la vieillesse dans ces héros, il ajoute à l’ét
use ; il ne faut, pour la trouver vraie, que réfléchir au pouvoir des traits d’un homme redouté, sur les imaginations longtemp
n le dessinant sans doute il a tremblé : « S’il l’a peint, c’est d’un trait . C’est avec la même rapidité qu’il peint tout, e
usion son aspect ne doit-il pas entraîner la jeunesse ? Le sublime de trait , si fréquent dans ce poème, n’y éclate pas plus q
és et plus près de l’état sauvage, elles ne lui eussent prêté que des traits informes, rudes et féroces ; en des temps plus av
tandis que le vieillard, courbé sous le bouclier qui le garantit des traits mortels, tranche avec son glaive la volée de son
t’offrir leurs entrailles fumantes, « Arme-toi ! venge-nous ! Que tes traits courroucés. « Fassent payer aux Grecs les pleurs
sied au rivage ; « Et courbant sur les Grecs son arc étincelant, « Le trait rapide vole et fend l’air en sifflant.     « Du
eint, le coursier léger tombe ; « Le Grec frappé lui-même aux seconds traits succombe ; « Neuf jours sur tout le camp volent c
ux seconds traits succombe ; « Neuf jours sur tout le camp volent ces traits mortels ; « Neuf jours des noirs bûchers luisent
lus rares. La liberté de la diction d’Homère ne saisit que les grands traits  ; il compare pour mieux peindre ; mais il lui en
57 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Duclos. — II. Duclos historien » pp. 224-245
s sa conduite que la gloire de son amant et le bonheur de l’État. Ce trait allait directement à l’adresse de Mme de Pompadou
es termes que l’a fait l’abbé Le Grand : seulement Duclos ramasse les traits avec plus de concision et d’un ton d’autorité que
la lecture. Duclos le dit après l’abbé Le Grand. Pourquoi omet-il ce trait qu’avait ajouté le docte abbé, et qui caractérise
ts à peu près textuels. Il trouve pourtant moyen d’omettre encore des traits  : « Elle aimait passionnément les lettres », dit-
à son devancier, Duclos ne saurait être défini qu’un abréviateur avec trait . Voltaire lui écrivait par compliment : « Bonsoir
me. Ici il ne fait pas comme avec l’abbé Le Grand, il ne prête pas du trait , il en ôte plutôt. Il avait donné du ton à l’un,
à chaque page, et, si je vous intéresse en y mêlant çà et là quelques traits de moi, honneur avant tout à lui ! » Il y a une s
storien n’a qu’un procédé, il n’est qu’un abréviateur ; il l’est avec trait , je l’ai dit, quand il a affaire à l’abbé Le Gran
58 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « La femme au XVIIIe siècle, par MM. Edmond et Jules de Goncourt. » pp. 2-30
t d’en donner l’analyse, car c’est une analyse déjà, mais dont chaque trait est groupé, rapporté à son lieu et serré dans une
end en effet que les femmes du xviiie  siècle, tout en ayant quelques traits communs ne restent pas les mêmes pendant toute ce
e, et de cliquetis est l’inconvénient de cette quantité de mots et de traits rapportés de toutes parts et rapprochés. On dirai
lle se dérobe à l’absolu de la ligne ; elle sort, pour ainsi dire, du trait où elle était enfermée ; elle s’échappe et rayonn
allons essayer, après tant d’autres, de repasser, nous aussi, sur les traits de ce caractère et de cette figure digne de mémoi
sage… Cet esprit doux, selon la remarque du prince de Ligne, est un trait faux ; elle l’avait, avant tout, piquant, des plu
cette jolie production, une Mme de Luxembourg un peu adoucie sous les traits de la maréchale d’Estouteville6, et elle n’a pas
embourg, qu’on crut généralement y reconnaître, y était pour quelques traits . 7. Mme la comtesse de Boigne que nous possédons
59 (1901) L’imagination de l’artiste pp. 1-286
ompte des choses par nous-mêmes. Observons les artistes. Peut-être ce trait caractéristique que nous cherchons est-il marqué
un commis de magasin, un serrurier ou un boulanger. Considérons leurs traits . Au repos, rien de significatif. La plus grande d
nsignifiant. À voir ces figures, pour la plupart énergiques, avec des traits fortement accusés, on dira à coup sûr : celui-là
lui-là est quelqu’un. Mais j’y cherche en vain l’air de famille ou le trait caractéristique qui permettrait de dire : celui-l
l’air de vivre dans un rêve. Voilà ce que j’ai cru remarquer ; et ces traits de caractère sont assez concordants pour nous fai
s parviendrons sans doute à en dégager, sans effort excessif, quelque trait de physionomie. Ce qu’il me faut obtenir, ce sont
assiette de faïence qu’il va mettre au four, le potier figurera, d’un trait de pinceau, un papillon, une fleur, un oiseau qui
Sur un écran se tordront des monstres chimériques. Une cariatide, les traits contractés par l’effort, semblera soutenir de son
surtout en multipliant les exemples, la lumière se fera peu à peu, le trait de ressemblance finira par se dégager. C’est un c
naître même dans une figure grossière qui n’en reproduit que quelques traits . Ils ont assez d’imagination inventive pour pouvo
ine a-t-il jeté sur une feuille volante, selon son habitude, quelques traits à la mine de plomb ; et c’est d’après celle pâle
figures géométriques, cercles, étoiles, polygones, ou même de simples traits qu’il conduit et entrelace suivant une loi réguli
n biais, des figures diverses ; et ces figures, bien que cernées d’un trait réel, pour un peu nous sembleront tout idéales. T
a dessiné un réseau d’entrelacs ; et sur le tout s’enlève encore, en traits de force, un large motif décoratif. L’œil est d’a
aît le sens de ce symbole. Regardez cette feuille de papier, rayée de traits parallèles coupés à intervalles égaux par des bar
s est autrement facile à nous qu’à lui. Soit par exemple un dessin au trait . Nous l’avons devant les yeux avec ses lignes pré
la technique de son art ; quand il jettera sur le papier son premier trait , il aura dans la main le mouvement à faire, comme
raître sur le papier. Dès qu’il l’y voit à peu près, rapidement, d’un trait , avant qu’elle ait eu le temps de se trop déplace
he de cheveux gris. Les contours du bonnet blanc seront découpés d’un trait mince et net ; pour rendre les plis du grossier f
donnant ainsi dans la ligne même une impression d’épaisseur. Quelques traits encore pour marquer les grandes ombres, et l’esse
llement puissante. Leur dessin prendra de la couleur, du mordant ; le trait , moins pur sans doute, aura une intensité d’expre
le d’y découvrir un système quelconque, un parti pris de conduire des traits dans un sens ou dans l’autre, pas même, comme on
es ces œuvres, dessins, gravures, tableaux, statues, nous trouvons un trait commun qui les caractérise : toutes elles ont le
la bien ! Vous n’y voyez d’abord que des masses sombres avec quelques traits enchevêtrés. Peu à peu, vous y distinguez quelque
. Quiconque l’a vu garde présent à l’esprit ce masque inoubliable aux traits plus accentués que nature, ce fantôme un peu inqu
enante énergie, la vision qu’il a voulu rendre. Mettre en saillie les traits caractéristiques d’une figure humaine pour en por
e tout le printemps dans une fleur et toute cette fleur dans quelques traits . Est-il besoin de démontrer qu’il n’y pourra réus
alistes en apparence, qui ne nous présentent que des personnages, aux traits vulgaires dans un milieu presque trivial, nous do
mple une belle image dans son livre ! Qu’a-t-il devant lui ? Quelques traits noirs sur du papier blanc. Mais son œil visionnai
pas adoptée par mode, mais par goût personnel, n’est-elle pas déjà un trait de caractère ? Selon qu’elle sera choisie dans de
ent toute faite, à l’accentuer. Voyez le François Ier de Titien, aux traits si puissamment sensuels, au costume somptueux ; à
eux, de coloré, des figures aux teintes nettes et vives, cernées d’un trait précis. Sur la couverture du poème de Rodenbach,
petites taches, ni comme lavé de teintes plates, ni comme cerné d’un trait noir. Donc ces diverses façons de représenter un
pour y réussir. Il marquera par exemple le contour des objets par un trait . Ceci est déjà une invention ; la ligne n’est pas
tte des objets et en établir la masse. Il indiquera le relief par des traits enveloppants ; mais si ces traits sont expressifs
sse. Il indiquera le relief par des traits enveloppants ; mais si ces traits sont expressifs de la forme et à ce titre peuvent
mbres par des hachures visibles, ou par un pointillé, ou par quelques traits parallèles ; mais ceci est une façon d’exprimer q
mière vue comment il peut s’établir une analogie quelconque entre des traits parallèles tracés dans tel ou tel sens et du vert
s tracés dans tel ou tel sens et du vert ou de l’orangé. Pourtant des traits horizontaux, qui s’accordent mieux que les autres
de plus doux qui les rend propres à exprimer les teintes neutres. Des traits verticaux au contraire, ayant quelque chose de pl
ne se répète pas. On ne trouvera pas deux hommes qui aient les mêmes traits et le même teint, deux chênes qui aient leurs bra
table, moins que cela, pour donner correctement un coup de lime ou un trait de scie, il faut des années d’apprentissage. Ce s
tive où il ne fait encore que méditer, le crayon en main. En quelques traits il a dessiné le croquis sommaire de l’objet qu’il
’un effort de vision mentale il la projette sur l’objet, la fixe d’un trait de crayon, la contemple pour juger de l’effet, la
ats de préparation. C’est le plus souvent un premier projet, quelques traits presque informes jetés sur le papier au moment où
, nous nous sommes exercés à interpréter les jeux d’expression et les traits de physionomie, en général nous procédons par int
rions dire quel est précisément le changement qui s’est fait dans les traits . Essayons-nous de reproduire par le dessin le jeu
à l’œuvre, ils ne savent rien de ce qu’ils vont faire. Ils jettent un trait au hasard, le continuent avec ce sens acquis de l
vague qui s’est présentée d’abord à leur esprit ils lancent quelques traits qu’ils reprennent ensuite, ajoutant, modifiant, s
ement à l’unisson. Dès lors mon dessin s’achèvera tout seul. À chaque trait de son visage que je dessinerai, je sentirai tres
au moins la mimique, si bien qu’il a fait passer quelque chose de ses traits dans le masque qui se modelait sous ses doigts. P
mperceptibles tâtonnements qui sont comme autant d’expériences, va au trait qui lui rend le mieux le sentiment voulu. S’il ar
a cet idéal. Si nous avons trop souvent sous les yeux des visages aux traits grossiers, des corps lourds et mal bâtis, notre m
es de détail, quelque correction subtile portant sur l’épaisseur d’un trait . Il repassera sur les mêmes lignes, leur donnant
més dans le sens de l’idéal ascétique ; les visages peuvent avoir des traits vulgaires ; l’exécution même est parfois gauche,
ilhouette caractéristique des objets et des animaux est dessinée d’un trait si sommaire et si juste en même temps, ou bien en
ppe d’un coup d’œil, décide de sa forme, et résolument l’exprime d’un trait . N’y a-t-il pas quelque chose de vraiment génial
(ex. : les compositions décoratives de Mucha). Appuyant ainsi sur le trait , le signalant à l’attention, il sera naturel qu’o
e qu’il y a de vraiment caractéristique dans la forme de l’animal, le trait qui en marque la silhouette, a été reproduit d’ap
ils de la crinière ? Il en a simplement indiqué la masse par un grand trait régulier. Quant à la saillie des muscles, il l’a
60 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre quatrième. La connaissance des choses générales — Chapitre premier. Les caractères généraux et les idées générales. » pp. 249-295
les saisir. Mais leur importance se marque encore mieux par un autre trait . Ce n’est pas nous qui les arrangeons pour la com
ls sont eux-mêmes beaucoup moins nombreux, puisque forcément tous les traits qui distinguaient chaque individu des autres ont
la persistance fait l’individu. Si dans ce faisceau on omet tous les traits personnels, le reliquat est la race, c’est-à-dire
représentations diffèrent du tout au tout. Et cependant elles ont un trait commun ; grâce à cette communauté, le nom évoqué
ts très éloignés, démêler des analogies très délicates, constater des traits communs entre des choses très dissemblables, form
e manifeste par des rapports fixes, par des retours subits, par mille traits incontestables, et l’idée de la feuille, dégagée
odèles I Une autre classe d’idées générales présente d’autres traits et se forme par un autre procédé. Ce sont celles
ée. Y a-t-il quelque part un groupe d’unités réelles auquel s’adapte, trait pour trait, ce groupe d’unités mentales ? C’est l
l quelque part un groupe d’unités réelles auquel s’adapte, trait pour trait , ce groupe d’unités mentales ? C’est là une quest
ce réelle d’un tableau noir ou d’un papier blanc, le mince tracé d’un trait de craie ou d’encre, la très petite tache que lai
nous la retranchons, et, sans efforts, nous en venons à considérer le trait comme une ligne. — Le tableau et le papier étant
le papier comme de vraies surfaces. — De cette façon, le tableau, le trait étroit, la petite tache de craie deviennent des s
l’œil même attentif ne parvient pas à en démêler exactement tous les traits . Y a-t-il dans la nature des constructions physi
61 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 26, que les sujets ne sont pas épuisez pour les peintres. Exemples tirez des tableaux du crucifiment » pp. 221-226
fut épuisé par mille tableaux déja faits. Ils ont sçu l’orner par des traits de poësie nouveaux, et qui paroissent néanmoins t
n mort sortant du sepulchre, sans tirer de l’apparition de ce mort le trait de poësie, que Monsieur Coypel en a tiré. Mais c’
ui fait rencontrer dans la composition de ses fables, une infinité de traits qui paroissent si naïfs et tellement propres à so
62 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — La déclamation. » pp. 421-441
é à être vu de loin. On le peint à grandes touches, on en exagère les traits . Riccoboni, ce chef de troupe de comédiens, &
i, en certaines occasions, est le dernier effort du sentiment ; mille traits vraiment sublimes, mais gâtés, selon quelques cri
des tons trop familiers, avilissent la dignité de la chaire. » A ces traits peut-on ne pas reconnoître la plupart de nos préd
noble, pleine de chaleur, d’intelligence & de force. Il avoit des traits uniques. Certains vieillards frémissent encore au
plus dans un prédicateur, sont une expression noble & vraie, les traits du visage, une belle prononciation, un débit aisé
63 (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre septième. »
par le vers précédent ?… Les tourterelles se fuyaient. Ce sont de ces traits qui valent un tableau tout entier. Il paraît, par
r fîtes, seigneur, En les croquant beaucoup d’honneur. Puis vient ce trait de satire contre l’homme et contre ses prétention
sse ; les autres, parce qu’ils étaient contens de sa mort. C’est à ce trait et à quelques autres de la même espèce que La Fon
ur la fin : Sans que l’effet aux promesses réponde. Ce sont là de ces traits qui n’appartiennent qu’à un grand poète. Fable
peinture de mœurs qui est encore fidèle de nos jours ; et ce dernier trait  : Pour se faire annoncer ce que l’on desirait, dé
64 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre IV. De l’amour. »
e espèce d’avantage qui permet à l’imagination de supposer à tous les traits qui la captivent, l’expression qu’elle souhaite,
prouver la certitude d’avoir aimé un objet indigne de soi. Ce funeste trait de lumière frappe la raison avant d’avoir détaché
s’élance vers l’image qu’on s’était créée ; on s’adresse à ces mêmes traits qu’on avait regardés jadis comme l’emblème de la
ois avaient tracé les serments les plus sacrés de l’amour, gravent en traits d’airain que vous avez cessé d’être aimé ; alors,
u’il est heureux souvent par l’objet qui vous rappelle le moins ; les traits de sympathie sont restés en vous seule, leur rapp
beauté n’ayant jamais une supériorité certaine, le charme de nouveaux traits peut briser les liens les plus doux du cœur ; les
65 (1894) Propos de littérature « Chapitre III » pp. 50-68
là. En effet, la nature ne nous montre que des masses lumineuses ; le trait n’existe pas en soi et suppose l’effort de l’homm
ambiant, — je ne prétends pas donner cela comme une découverte ; — le trait implique un geste caché. Si nous examinons les fo
je veux désigner la pose stable et harmonieuse ; composée, certes, de traits subjectifs, elle nie chacun d’eux en leur opposan
ont identiques ; mais les deux œuvres différeront par les qualités du trait et par le coloris. Remarquons enfin ceci : les ra
rable au songe qui les fait aimer par-dessus tout. Il en est dont les traits matériels s’adoucissent jusqu’à disparaître, mais
immédiatement autour de lui ; sans la copier, en la résumant par des traits significatifs, c’est dans la vivante nature qu’il
66 (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre douzième. »
ul éloge que l’on puisse lui donner. V. 33. J’en crois voir quelques traits , mais leur ombre m’abuse. Il ne faut pas voir qu
elques traits, mais leur ombre m’abuse. Il ne faut pas voir quelques traits de la moralité d’un Apologue, il faut voir l’imag
uvaise humeur attachée à ce défaut. Mais nous avons déjà vu plusieurs traits sanglans de satire contre l’humanité : et ce dern
V. 77. Car, à l’égard du cœur, il en faut mieux juger. C’est-là un trait charmant d’amitié, de ne pas croire à l’oubli, au
yant que l’on soit mort. Mais ce qui est au-dessus de tout, c’est ce trait de poésie vive et animée, qui suppose que des arb
le mot de Charles II à madame Harvey : V. 63…. Qu’il aimait mieux un trait d’amour, Que quatre pages de louanges ; Ce mot s
67 (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Carle Vanloo  » pp. 117-119
e n’est plus un homme percé d’une métaphore, mais un homme percé d’un trait réel qu’on aperçoit. La première fois que vous re
iter dans les antres de Vulcain, au milieu des Amours qui forgent des traits , et que vous verrez ce dieu blessé au milieu du c
its, et que vous verrez ce dieu blessé au milieu du corps d’un de ces traits , par un petit Amour insolent, vous me direz l’eff
68 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Mémoires d’outre-tombe, par M. de Chateaubriand. Le Chateaubriand romanesque et amoureux. » pp. 143-162
st raconté avec charme, poésie et vérité, hors pourtant deux ou trois traits qui déparent ce gracieux tableau. Ainsi, à côté d
ontenir. En ce qui est de cette mère de Charlotte, c’est à la fois un trait de mauvais goût et l’indice d’un cœur médiocremen
ement touché. La fin de l’épisode de Charlotte est gâtée par d’autres traits de mauvais goût encore et de fatuité. Il se deman
i présentant ses deux enfants, serait belle et touchante, si quelques traits non moins choquants ne la déparaient. Il se fait
parole toutefois est ingrate et fausse. Eh ! quoi ? il supprime d’un trait tant de femmes tendres, dévouées, qui lui ont don
mbres d’élite, et venez dire à l’ingrat qu’en vous rayant toutes d’un trait de plume, il ment à ses propres souvenirs et à so
du cœur des femmes, il se sert de ce moyen pour lui lancer un dernier trait , pour l’émouvoir et la remuer davantage. Il se re
69 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Rulhière. » pp. 567-586
ose de plus vif et de plus animé qu’il ne nous semble aujourd’hui. Le trait malin, proverbial, les alliances heureuses de nom
on maintien remplis de grâces. Son air est d’une souveraine. Tous ses traits annoncent un grand caractère. Son col est élevé e
is causant avec Jean-Jacques Rousseau ou sur son compte. C’est un des traits curieux de la vie de Rulhière et l’un des témoign
de ma maison, qu’ils auront dit pis que pendre de moi. À ce dernier trait un peu chargé, ne dirait-on pas que c’est déjà le
outait pas, ajoute Rulhière, qu’il venait de m’en fournir le meilleur trait . Et comme le visiteur ne sortait pas assez tôt :
en tout ceci comme un homme qui cherche partout trop visiblement des traits et des embellissements pour l’ouvrage qu’il compo
pas. Rulhière, vers le même temps, put retrouver quelques-uns de ces traits de méfiance dont il prenait note, dans un Roussea
70 (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome II pp. 5-461
utes les défenses qui préviennent les objections et qui émoussent les traits de la satire. De sorte qu’ils ont besoin, pour vo
e soi-même lui inspirera une intrépide jactance qui éclatera dans ses traits et dans ses inflexions, à travers les dehors de l
; mais, perdant peu à peu de la rudesse qui la défigurait encore, ses traits se dégrossirent, et son langage, qui blessait nag
ue, tranchant sur le tout, ne fait nulle difficulté de condamner d’un trait de plume le poète et la nation grecque. S’aperçoi
Grèce : ils avaient la clef de tout, et ils admiraient cet arsenal de traits satiriques, d’épigrammes vengeresses, qui ne tend
ssemblant qu’à tel ou tel homme seraient passés avec lui ; mais leurs traits généraux les rendent impérissables ; car notre La
un véritable auteur comique dont la seule plume a souvent effacé d’un trait les bizarreries qui défiguraient la société ! S
ulgente sagesse et de la conscience scrupuleuse de ses jugements : un trait unique dans la vie des hommes, toujours aveuglés
lus altière, la plus basse, la plus ingrate, et la plus changeante de traits , d’allure, de langage, de titres> et de maître
ses, tant de figures incohérentes, disparates, ne lui offrent plus de traits fixes et décidés ; mais des grotesques, trop mobi
les méchants prenaient occasion de ses discours, pour en diriger les traits sur les objets de leurs propres inimitiés, et ven
ce modèle ? Vous l’applaudiriez, peut-être, si le dialogue, plein de traits vifs et serrés, en était aussi mordant que celui
es ridiculisés des personnes ou des choses que l’on critique ; 6º les traits du dialogue seront comiquement outrés pour s’acco
et il ajoute malignement qu’il coûte quatre oboles ; dénonçant par ce trait la cherté de tout, indice de l’indigence du peupl
, les questionna sur Aristophane, et sur les sujets ordinaires de ses traits satiriques, ajoutant que ses conseils tendaient a
on le premier aïeul de Grandgousierf sur l’arche de Noé. C’est par ce trait qu’il ouvre son livre. La naissance de Gargantua,
tte multitude de bons mots qui partent comme des flèches aiguës ; ces traits qui percent d’outre en outre et de tous côtés à l
al de folie et de convention. Ajoutez à ce ressort la promptitude des traits que je décoche de part et d’autre, ces coups de d
euple même qu’il expose à sa propre risée : il le représente sous les traits d’un vieillard capricieux, l’oreille ouverte à to
urs de vers, qui sortaient de la fange et des marais de Permesse. Aux traits perçants qu’Aristophane aiguise contre Euripide,
e en bizarres portraits « Dans chaque âme est marquée à de différents traits  : « Un geste la découvre, un rien la fait paraîtr
r les figures du peintre ? Est-ce lorsqu’il prononce avec énergie les traits et les gestes des manants grossiers qu’il copie s
, des Gilles, des Scapins, des Isabelles, et des Colombines. Sous les traits grotesques de ces mimes, ils tracèrent la caricat
érider ? Trouve-t-on là de jolies pointes, de petites équivoques, des traits , et le fini précieux qui les charment ? Ils sont
ue. Examinez le Tartuffe sous cet aspect, et vous n’y trouvez que des traits qui caractérisent l’imposture, et qui vous appren
ses rivaux et lui : la scène entière s’écoule en une longue suite de traits médisants et de portraits originaux, dont le retr
isemblable ordinaire ou extraordinaire. La nature marque toujours ses traits plus fortement que l’art, et dès qu’il ose aller
rigani, des Arsinoés, et des Bélises. Poussez en couleur, enfoncez le trait le plus avant possible, chargez vos pinceaux ; à
que riant, une agréable vivacité à sa démarche, et affile si bien les traits qu’elle darde que leur pointe va piquer finement
ables à l’imitation et partout reconnaissables quand elle copie leurs traits généraux. Les poètes doivent s’attacher à ce ridi
rurent intéressés à diffamer son art et son chef-d’œuvre, et par quel trait de sa philosophie militante, attaquant les faux m
njouement de la satire. On veut pourtant que le ridicule ressemble en traits frappants pour être applaudi, mais aux vices et a
ts aux modèles du monde que plusieurs personnes s’en attribuèrent les traits jusques à s’en fâcher. Molière imagina donc ensui
e sens revient trois ou quatre fois en rondeau. La répétition du même trait annonce que Regnard comptait beaucoup sur sa gaît
i est proprement convenable. Tant qu’on ne marquera pas bien tous les traits , toutes les couleurs, et jusqu’aux moindres nuanc
qu’il raisonne ; mais le bon sens n’a pas le dessus, et, pour dernier trait de vérité, la passion l’emporte. « Je me sens là
les expressions détournées, et celles-ci marquent fortement d’un seul trait le ridicule de ces maris qui tympanisent leur pro
onnant prodige d’invention comique, le poignarde coup sur coup de ses traits de candeur et de naïveté. La frénésie d’Arnolphe
luence de sa fâcheuse étoile. Le dénouement s’accomplit par un de ces traits saillants du génie de Molière : Allons, dit le b
st fortement empreint sur la figure du vieil Euclion : Les principaux traits de ce rôle se retrouvent dans les dialogues d’Har
e faire quelques emprunts, et dont je vous annonçai qu’il portait les traits de ressemblance dans ses censures générales. Deux
ts particuliers, fut nécessairement réduite à ne caractériser que des traits généraux reconnus de tous les hommes, ou des cito
le désordre égal qu’ils jettent dans le monde. « Un ouvrage, où des traits généraux sont imprimés, dit Cailhava, passe les f
saillant caractère. L’habile Fabre d’Églantine eut mieux conservé les traits de son modèle, s’il eût songé qu’il ne faut faire
et ne souffrira point que l’on vous fasse aucun affront. » Ce dernier trait n’est point une saillie d’esprit, mais l’ironie p
i pouvait y manquer encore. La société lui aura sans doute offert les traits qu’il y devait ajouter. Mais, prenez-garde à ceci
, notant les particularités de chacun, en aura su rassembler tous les traits épars dans le monde ; puis, les recueillant dans
s. Elle se place au rang des caractères pareils à eux-mêmes, dont les traits demeurent invariables. Molière s’est bien gardé d
ez fait quand le dernier mot de ses rôles principaux était un dernier trait de caractère. Son avare, après avoir consenti au
ix et de leur convenance avec ceux-ci, résulte la profondeur de leurs traits mieux creusés, et le jeu de leur relief plus sail
evet d’Argant : sans ce caractère accessoire, ne manquerait-il pas un trait de perfection à la touche du rôle principal ? Que
coloris des premiers, son habileté à dessiner fortement ceux dont les traits sont distincts et saillants ne surpassent point s
on dans la pièce du Bourgeois gentilhomme ? Citerai-je les principaux traits d’Araminte, de Trissotin, et de Vadius, où le com
sion aux abus de leurs tribunaux. La pièce des Plaideurs étincelle de traits d’autant plus brillants qu’on est plus instruit d
elle empreinte hideuse au visage de l’impiété. C’était déterminer ses traits et rendre à tous les yeux l’hypocrisie la plus ha
ui l’épouvante l’interrompt et lui fait terminer son soliloque par ce trait risible : « … Attendez : le corps d’armée a peur
n éclairci de votre indifférence ; « Et je dois vous montrer que les traits du mépris « Sont sensibles surtout aux généreux e
l’Étourdi, piquant modèle en ce genre, rôle formé de l’assemblage des traits qui caractérisent tous les esclaves, tous les aff
lle est moins vive que l’original, dont Molière avait bien étudié les traits . À la vérité, Strépsiade ne fait pas ici un récit
gnorante et de petit génie. L’identité devient évidente en ce dernier trait  : Philippe voit reparaître son père portant deux
e de M. Turcaret fini ; le mien va commencer. L’auteur, par ce seul trait ingénieux, offre l’image de toute cette canaille
es vicieux ou des ridicules aurait droit, en se reconnaissant à leurs traits , d’accuser la méchanceté du peintre. Thalie, divi
u Misanthrope de Molière : ces deux personnages lancent également des traits satiriques sur le monde : tous deux se montrent l
t exquis, et remarqué justement dans les notes de l’éditeur, comme le trait le plus heureux qui soit au théâtre. Plus on cons
magasins du vieux comique, prit dans cette pièce une quantité de bons traits qu’il sema dans les siennes. Son Chrysale parle d
claté dans les discours de tous ses personnages, et n’eussent semé de traits utiles et moraux les dialogues enjoués de ses plu
es et à se guérir de leurs manies, que le sage Molière, dont tous les traits d’esprit sont d’utiles avertissements, et dont to
Plaideurs, vraiment plaisante d’un bout à l’autre, ne contient pas un trait offensant pour la plus chaste oreille ; mais puis
raison trop froide glace le feu du dialogue, et sa règle émousse les traits des expressions passionnées. La verve emportée ex
ouvrages. « Voici de petits vers pour de jeunes amants, etc. Ce joli trait de ridicule n’est pas moins exquis que le morceau
’est à vous ; et vos ris complaisants « Tirent de son esprit tous ces traits médisants. « Son humeur satirique est sans cesse
il qu’elles séduisent la taille débile et pincée, et la sécheresse de traits et de contours ; tandis que la muse de Molière, g
nnée de cet heureux mélange ; mais elle ne le fut pas longtemps : les traits du style de son nouveau disciple s’émoussèrent pe
fera par jour donner cent fois au diable. « Mais on m’a dit encor un trait plus pitoyable : « Il se donnait les airs d’être
s expressions risibles jusqu’à la dernière originalité, il presse les traits qu’il lance coup sur coup, il se joue ironiquemen
eur mutine. Est-il rien de si bouffon, de si gai ? Chaque mot est un trait de folie, un coup de pinceau le plus burlesque du
exercée, qui prodigue avec eux une quantité de bonnes saillies et de traits fins. Mais on préférera toujours la force comique
on père ? « — Mais où dormirez-vous, mon père ?« — À l’audience. Ce trait de dialogue vaut le meilleur discours suivi : voi
la gaîté de ses répliques ; on n’y peut reprocher qu’une profusion de traits parmi lesquels échappent quelques pointes et quel
exagération, les physionomies nobles et franches des héros que leurs traits simples et leur naïf langage enlèvent au genre tr
e. Paroles dictées à dessein de marquer son caractère par le dernier trait  ; paroles dont l’auteur n’a pas voulu que l’inten
qui sacrifia tout aux intérêts de l’état et du ciel offensé. Tel est trait pour trait le caractère d’un imposteur consommé d
ia tout aux intérêts de l’état et du ciel offensé. Tel est trait pour trait le caractère d’un imposteur consommé dans son art
e poète n’empêchent point que la peinture de l’imposteur ne porte des traits généraux dans lesquels on reconnaît encore les fo
riée malignement : « Je crois que de madame il est, ma foi, jaloux. Trait exquis de sa sagacité qui fait pressentir la cond
âtier son faux dévot de la main du roi, afin de signaler par un grand trait que les religieux hypocrites, inattaquables il es
en même temps qu’il nous présente le caractère de l’imposteur par les traits les plus forts, il renoue l’intrigue prête à fini
lséant de la part de Dorine, qui par là couvre cet homme d’un nouveau trait de ridicule pour le faire mieux haïr. Ailleurs, l
que la même raillerie qui attaque l’une intéresse l’autre, et que les traits dont on peint celle-ci défigurent celle-là. Ce s
par vos propres allusions en vous faisant à chacun l’application des traits de l’imposteur démasqué. De quel droit damniez-vo
cabale œcuménique de l’hypocrisie, dans un tableau qui, représente en traits profonds, ineffaçables, une maladie universelle d
71 (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre sixième. »
rs imitatif… siffle, souffle, tempête, etc. N’oublions pas surtout ce trait qui donne tant à penser : … Fait périr maint bat
it le lièvre. V. 34…. Et que serait-ce Si vous portiez une maison ? Trait admirable ; la tortue non contente d’être victori
la discorde, parce qu’il n’y avait point de couvent de filles, est un trait imité de l’Arioste, qui la loge chez les moines ;
uve ; ce vers : Le deuil enfin sert de parure ; Et enfin le dernier trait  : Où donc est le jeune mari ? On ne sait ce qu’
72 (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Mes pensées bizarres sur le dessin » pp. 11-18
que l’artiste s’assujettit à la pureté, à la précision rigoureuse du trait , et que le poco più ou poco meno, le trait en ded
la précision rigoureuse du trait, et que le poco più ou poco meno, le trait en dedans ou en dehors fait défaut ou beauté. Vou
J’ai connu un jeune homme plein de goût qui avant de jeter le moindre trait sur sa toile, se mettait à genoux et disait, Mon
chairs non appuyées ne se dessinent pas de la même manière, qu’ici le trait est rond, là comme anguleux ; et que s’il néglige
73 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre deuxième »
il ne conservait de la Chronique Gargantuine que les noms et quelques traits principaux. Le succès du nouveau Gargantua égala
it rancune des persécutions du couvent de Fontenay-le-Comte. Mais ses traits ne touchaient qu’aux abus et n’allaient point jus
de tout, il y avait compris l’Église, mais sans aller au-delà de ces traits que tous les hommes éclairés, même certains princ
st autre que Rabelais56. Ronsard, qui ne l’aimait pas, à cause de ses traits contre les superstitieux d’antiquité, lui en fait
on jugement. A-t-il même pris soin de conserver à ses personnages les traits et les proportions qu’il leur a donnés d’abord ?
belais, sur l’état politique et sur la vie économique ; ce sont mille traits de lumière sur notre nature, qui jaillissent du m
re chose que cet esprit français déjà antique, dont nous avons vu les traits dans Jean de Meung, dans les Fabliaux, dans Villo
t pas reconnaître le beau là où il ne se montre pas toujours sous les traits de l’honnête. C’est en premier lieu cette partie
n de Rabelais, si gai dans son poëme si plaisant dans ses satires. Le trait le plus touchant du caractère de Molière, c’est l
74 (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Bernardin de Saint-Pierre »
n et Bernardin de Saint-Pierre, on n’en trouve que des éclairs et des traits épars, sans ensemble, il faut bien que la tournur
ïeux. Ils ont ces interminables chants de bienvenue au renouveau, des traits çà et là d’observation naïve. Le Roman de Renart
et poitrine que fleur de lis ni fleur d’épine  ; mais ce sont là des traits et non pas un tableau. J’excepterai pourtant la s
toresque ; on glanerait chez lui les deux ou trois vers où il y a des traits de la nature : les vers sur la jeune fille compar
ment chez Boileau le petit nombre de vers qui peuvent passer pour des traits de peinture naturelle ; on ne trouverait guère qu
et où il faut gravir longtemps avant de reconnaître quelques-uns des traits immortels. L’église et l’allée des Pamplemousses
son talent, et, comme il est dit dans d’illustres Mémoires où chaque trait porte, d’un caractère encore au-dessous de son es
t que le composé poétique et coloré de ce dont on a dans le Voyage le trait réel et nu. Pour n’en citer qu’un exemple, le pèl
u dans une tiède haleine. Chaque petit ensemble aboutit, non pas à un trait aiguisé, mais à quelque image, soit naturelle et
he heureuse. Nous aurions toujours eu à regretter d’ailleurs quelques traits discordants qu’il eût fallu admettre au tableau,
er dans sa gloire ; car il y avait dans l’illustre survenant assez de traits de filiation pour constater le rôle actif du deva
75 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre troisième »
oir la parfaite conformité avec cet esprit, on en trouve les premiers traits aux époques les plus barbares et dans les plus gr
il arrive, trouvé une langue toute formée pour exprimer ces premiers traits de la vérité dramatique. Peut-être importait-il p
u’on en doit faire. Les pièces de Garnier offrent d’ailleurs quelques traits de sensibilité et de noblesse, dont il a tout l’h
de fidélité dans la ressemblance avec la vie. Le trop d’esprit est le trait de gens qui ont besoin de justifier leur passion
is passionnés et gens d’esprit. Mais, dans tout cet esprit du Cid, le trait le plus semblable à la vie, c’est que le devoir a
des actes dans des pièces imparfaites ; et plus tard, des scènes, des traits sublimes dans quinze pièces qui rappellent le Cor
nt éloignée d’un héroïsme impossible et d’une vertu ordinaire, est le trait commun aux principaux personnages de Corneille. C
r les grandes choses et de cette passion pour les grands hommes, deux traits de notre caractère national. Nous aussi nous somm
impuissance de s’y soutenir. Voltaire se tire de l’explication par un trait plaisant, qui d’ailleurs a le mérite de donner un
que la force du vers, le raisonnement, le sentiment, sinon autant de traits de ressemblance avec la vie ? et peut-il y avoir
que la connaissance et le sentiment profond de la réalité ; là est le trait par lequel l’œuvre du génie se rapproche le plus
76 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Théocrite »
gentille beauté : à savoir celle des linéaments bien conduits et des traits , desquels la verde jeunesse est coutumière de pla
côté, la dispute du chevrier et du berger, Comatas et Lacon, a comme trait dominant la note aigre, stridente, que racheté au
e, qui semblait si peu en être une aux yeux de Fontenelle, et dont le trait le plus saillant vers la fin est une épine que l’
e : il y a du Raphaël dans ce tableau. Virgile en a rendu quantité de traits délicats, non pas tous cependant. Daphnis, l’aima
le sens, je presse la nuance, et j’avertis que ce n’est pas tout. Les traits qui suivent nous sont connus par Virgile, qui les
soir. Notez encore qu’il n’est pas indifférent chez Théocrite que ce trait se trouve dans la bouche de Ménalcas ou dans cell
chevrier reprit avec un doux sourire… » Arrêtons-nous un moment à ces traits vivants de caractère ; nous savons dès l’enfance
ycidas, avec ce rire aimable qui ne l’abandonne jamais et qui fait le trait saillant de sa physionomie, lui donne en cadeau s
llon, nous donne une bien jolie chanson de ce dernier, et dont chaque trait se sent de la nature du personnage. En voici un c
n ; et quant à ta manière, je ne la puis rendre. On trouverait de ces traits de grâce amoureuse dans presque toutes les idylle
plaie odieuse du fait de la grande Cypris, qui lui avait enfoncé son trait dans le foie. Mais il sut trouver le remède, et,
ne taureau, plus dure que le raisin vert. » Après une longue suite de traits plus ou moins naïfs et passionnés, ou même spirit
is qui a sa place entre l’ode de Sapho et l’Ariane de Catulle. Chaque trait en est de feu, et l’ensemble offre cette beauté f
77 (1856) Cours familier de littérature. I « Digression » pp. 98-160
complètement dans une telle femme la grâce du génie, et la beauté des traits de la beauté de l’intelligence : comment séparer
rais dicter aujourd’hui encore à un peintre, le ciel, le paysage, les traits , les couleurs, le regard, sans qu’il manquât un é
près, elle était accomplie. Sa tête et le port de sa tête rappelaient trait pour trait en femme celle de l’Apollon du Belvédè
était accomplie. Sa tête et le port de sa tête rappelaient trait pour trait en femme celle de l’Apollon du Belvédère en homme
urore du Guide, par toutes les grâces du jour. Elle y respira à longs traits partout l’enthousiasme qu’elle y répandait elle-m
e cœur d’une mère se lisait dans sa physionomie fiévreuse et dans ses traits pâlis. Ce fut l’occasion de quelques vers que je
attrait ; ils lui en firent un éloge qu’ils supposaient déjà gravé en traits plus profonds dans son cœur. Le comte d’Artois le
e grande mère pour un fils, elle aurait eu le lait des lions ; car le trait dominant de son caractère, c’était l’héroïsme.
veux étaient aussi touffus et aussi blonds, ses bras aussi beaux, ses traits aussi fins, le regard aussi resplendissant de lum
es joues, un éclat plus vif de ses yeux, un repos plus visible de ses traits , un timbre plus naturel de sa voix, me remplissai
78 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre IV. La fin de l’âge classique — Chapitre II. La Bruyère et Fénelon »
liste impartial prennent le dessus : on trouve chez La Bruyère de ces traits qui ne s’expliquent que par le respect de la natu
les figures ; il use surtout de l’antithèse, tantôt ramassée en deux traits rapides, tantôt développée en vastes membres symé
excellemment, sa forme préférée, c’est le style aiguisé, incisif, le trait rapide et qui perce : on n’a pas de peine à passe
Bourgogne, pour le détourner de les imiter, eurent-ils tous quelques traits du grand roi : les ennemis intérieurs et extérieu
de la légende. Saint-Simon, qui l’a connu, a démêlé admirablement le trait essentiel du personnage : de sa gravité d’évêque,
gogne et les lettres de direction de Fénelon nous dénoncent un second trait de cette nature, qui n’est à vrai dire qu’une tra
reté écrasante, qui se dissimule aussitôt le coup porté. Le troisième trait qui enveloppe et fond les deux autres, c’est l’am
. 456. Des biens de fortune : « Arfure cheminait seule », etc. : le trait final, et le curé l’emporte, est entièrement obje
79 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Fontenelle, par M. Flourens. (1 vol. in-18. — 1847.) » pp. 314-335
dans le Dialogue entre Socrate et Montaigne, la touchait en quelques traits supérieurs et comme aurait pu faire un Saint-Évre
sièges qu’il entreprend, il se dit qu’il peut attendre. Pour quelques traits vraiment jolis et fins qu’on rencontre dans ces l
arties supérieures. Après l’exposé lumineux des systèmes, après maint trait de biographie touchant et simple, de quelle maniè
sur le mariage clandestin d’une prétendue cousine, offrent encore un trait caractéristique de cette jeunesse de Fontenelle.
nce, et parfois avec indélicatesse, sur cette situation équivoque. Un trait vif, léger et malin, serait pardonnable ; mais qu
a vie avec lui et qui fut son exécutrice testamentaire. Eh bien ! les traits essentiels qu’elle assigne à cette nature d’excep
t à rien. Tout ce qui n’était pas une idée neuve en réfléchissant, un trait piquant ou une épigramme en causant, ne l’intéres
80 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Béranger — Note »
as ce troisième, et même, à vrai dire, personne ne l’est, puisque les traits sont assez généraux pour convenir à deux ou trois
ces trois portraits, et où vous auriez, m’a-t-on dit, trouvé quelque trait offensant, une lecture un peu moins prévenue vous
voir qu’il ne s’agissait plus des trois portraits précédents, mais de traits nouveaux s’adressant à d’autres caractères qui ne
me fournissent jour à un sonnet neuf, à un mot à bien encadrer, à un trait heureux dont j’accompagne un sentiment intime, je
81 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre deuxième »
s sont les premiers écrits où l’esprit français se soit reconnu à des traits certains, où la langue des ouvrages durables se s
ue l’a subie, elle a su l’accommoder à ce besoin de clarté qui est le trait distinctif de l’esprit français. Tout d’ailleurs
n n’y peut guère changer, même pour perfectionner, sans péril ; et le trait des gens du marquis, « qui commencèrent à laisser
des formes déjà parfaites, et qui ne changeront pas. Il y a d’autres traits du même genre, quoique en petit nombre, dans ces
se trouverra ou fons de la mer3. » Il est fort douteux que ce dernier trait soit une réminiscence classique de l’Illli robur
marquer entre ces deux monuments, et ces différences sont de nouveaux traits de l’esprit français, de nouveaux progrès de la l
it les lacunes des témoignages ; il complète une description dont les traits généraux lui ont été fournis : on lui avait donné
oloirs et povoirs ensamble A son pourpos souvent faloient8. D’autres traits de ses mœurs lui sont communs avec les hauts seig
n cœur banal sur tous les grands chemins ? Je le croirais à plus d’un trait de ressemblance entre la pièce d’où sont tirés ce
trop tôt pour la France. Mais le mérite particulier de Froissart, le trait auquel s’est reconnu l’esprit français, c’est d’a
qui tournoit à grand playe à ses pays et subjects, etc… » Ces grands traits , dont le sens et la concision sont d’un écrivain
82 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre V. Des orateurs anciens et Modernes. » pp. 223-293
de Ciceron, sont autant de morceaux d’éloquence, où respire, sous des traits mâles, le véritable génie de Rome. L’historien n’
fonds d’érudition à ces vieux sermonaires. La plûpart sont pleins de traits d’histoire, de pensées de philosophes, d’imaginat
es termes dans le sens qu’on y attache d’ordinaire. Il y a peu de ces traits qui peignent d’un mot, de ces expressions de géni
ouvent répétés, & par des mots bas & communs. Il y a quelques traits qui choquent, & qui marquent un esprit assez
res agréables, des portraits brillans, des descriptions fleuries, des traits saillans, des chûtes épigrammatiques, des cadence
les plus intéressantes de la Religion, en 2. vol. in-12., offrent des traits brillans, de belles périodes ; mais l’auteur (le
outenu ; il est cependant plus rempli de ces grands sentimens, de ces traits hardis, de ces figures vives & frappantes qui
st touchant & onctueux. On y rencontre quelques-uns de ces grands traits dignes des beaux jours de l’éloquence françoise ;
le Dictionnaire apostolique, moins de choses inutiles, & plus de traits d’une véritable éloquence. D’ailleurs le livre du
ures, douce & insinuante dans les autres, & toujours ornée de traits ingénieux & délicats. Le style en est pur &am
s pleines de chaleur, par quelques vérités courageuses, & par des traits mâles qui paroissent avoir plu généralement. On d
83 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre septième »
Chapitre septième § I. Influence du gouvernement de Louis XIV. —  Trait de ressemblance entre ce gouvernement et l’état d
iècle de Louis XIV. § I. Influence du gouvernement de Louis xiv. —  Trait de ressemblance entre ce gouvernement et l’état d
grand, majestueux, et toutefois très naturel194. C’est là le dernier trait , et la perfection même des qualités de la personn
té de son éducation lui rendait ce secours nécessaire ; mais c’est le trait d’un caractère droit et d’un esprit excellent, no
s qui ont paru sous son règne. Chaque chef-d’œuvre réfléchit tous les traits de l’idéal. L’amour de la vérité, la grandeur dan
lles années. Le théâtre n’eut pendant longtemps qu’un idéal, dont les traits sont répandus dans tous les poèmes dramatiques d’
e l’opinion. A aucune époque l’amour n’a été mieux peint, ni sous des traits plus nobles et plus touchants. On en avait pris l
longue intervention de l’Espagne dans nos affaires, tel est le double trait qui caractérise la société française pendant la m
l’esprit s’y étaient assez développés pour offrir à l’observateur ces traits généraux auxquels l’humanité se reconnaît dans to
qu’à ce moment unique la société française réunissait tous les grands traits de toute société civilisée, tous les rapports des
personnage héroïque qui lui servait d’idéal réunissait les principaux traits des hommes à qui Dieu a donné l’empire sur les au
sa gloire. Les classes, en se mêlant ainsi, ne perdirent aucun de ces traits propres à chacune, dont l’ensemble forme la physi
t national, parce que tous les rangs s’y reconnaîtront toujours à ces traits généraux qui les distinguent et les unissent. Qu’
nt Louis XIV honora Boileau en s’honorant lui-même, est marquée de ce trait particulier qu’elle s’adressa encore plus à l’hom
uerelles, afin de garder le droit d’aimer les personnes. C’est par ce trait que se distingue, entre tant de figures imposante
scrupule de discipline ecclésiastique lui ait caché un des plus beaux traits de la grandeur de Louis XIV, qui est d’avoir aimé
84 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 151-168
du mélange de sa vivacité unie à la sensibilité du cœur, naissent ces traits vigoureux qui impriment tantôt le ridicule, tantô
surdité d’un Ouvrage : tantôt plein de force & d’énergie, un seul trait parti de sa plume devient le fléau du vice &
ompeux, de plus vif, de plus pittoresque ? N’en trouve t-on pas mille traits dans son Art poétique, où il a eu le talent de ré
on sur l’aridité des préceptes, d’enrichir les détails de quantité de traits , dont le moindre annonce l’Homme de génie ? Ce se
85 (1892) Boileau « Chapitre II. La poésie de Boileau » pp. 44-72
ontraste de l’idée et de la forme ? Et que l’idée serait terne, si le trait satirique n’avait l’ample ouverture de l’alexandr
re-Dame. Sorti de son logis, il emmagasinait dans sa mémoire tous ces traits qui font la physionomie de Paris, tout ce qui éto
chanceté, relevée tout au plus d’une pointe de gaieté malicieuse : le trait est un peu appuyé, sans devenir une charge. Compa
a ri de leur ladrerie, avec tout le quartier. Voyez la netteté de ces traits , quand Mme Tardieu réforme sa maison : Le pain b
s qualités et leurs rapports : il est dans le coup de crayon, dans le trait qui accuse un contour expressif, dans le rendu do
et de couleur. D’autres fois, le poète ne peut se tenir d’ajouter un trait plaisant à l’image qu’il évoque : c’est comme une
ne d’une main molle et développe languissamment son thème. Soudain le trait devient plus net et plus vigoureux, la couleur pl
86 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre premier »
encieux, je veux dire la grâce et la délicatesse qui en déguisent les traits les plus grossiers, et permettent de s’en amuser
Comines et Villon. La grâce et la délicatesse sont, au contraire, le trait original et le charme de l’Heptaméron. Quelques s
i ne sont pas les moins piquants de l’Heptaméron, où elle poursuit de traits perçants la débauche des moines, leur orgueil, le
mer si haultement indiquerait en effet un amour inégal, et le dernier trait , Quelque doulceur de quoi vous soyez pleine, si
t dû lire dans le texte même : Turpe senilis amor. Il y a beaucoup de traits communs dans la vie de Marot et celle de Villon.
it vivre les poésies de Marot. De quel autre nom caractériser tant de traits si justes et si enjoués, dont elles sont semées :
r du plus grand nombre. Nous nous reconnaissons dans Marot à d’autres traits encore. Ainsi rien de plus national en France que
87 (1759) Réflexions sur l’élocution oratoire, et sur le style en général
e par conséquent la définition était incomplète. En effet, combien de traits vraiment éloquents qui n’ont pour but que d’émouv
du génie qui prend l’essor ; leur unique usage est d’empêcher que les traits vraiment éloquents ne soient défigurés par d’autr
âme, et que l’autre aurait eu besoin qu’on le lui suggérât. Aussi les traits vraiment éloquents sont ceux qui se traduisent av
e d’être approfondie. L’éloquence ne consiste proprement que dans des traits vifs et rapides. ; son effet est d’émouvoir vivem
sent ; et pourquoi n’y aurait-il pas dans un discours d’éloquence des traits uniquement réservés aux seuls hommes dont l’orate
d’élévation ou de véhémence, qui n’exigent qu’un coloris mâle et des traits forts et marqués ; la finesse d’expression dans c
 ; on le voit surtout par un passage de Cicéron1, où en rapportant le trait éloquent d’un tribun du peuple, qui invoquait les
88 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre sixième »
olière. Il avait pris, tour à tour, à la volonté des gens, les nobles traits d’Alceste, la mine d’aigrefin de Mascarille, le v
t ce qu’un mortel peut se donner avec de l’argent ? Je n’aime pas ces traits qui conviennent également à deux conditions très
le lui conseille honnêtement. Oh ! non, répond-il, C’est un dépôt. Trait charmant, le sublime du genre. L’argent du jeu !
le seul sacré ; le joueur n’a de devoirs qu’envers son gain. Quelques traits de plus de cette force, et le joueur serait un ca
t ni des types ni des individus. Enfants de sa bonne humeur, quelques traits d’observation juste, sinon profonde, les font par
les choses de bon sens, presque sœur de la langue de Boileau dans les traits de satire contemporaine, la langue de Regnard dan
, que l’argent donne toutes les qualités dont il tient lieu. C’est un trait de génie d’avoir entouré Turcaret de fripons ; la
Glorieux, demande un parterre d’enfants, quoiqu’il n’y manque pas de traits justes et délicats, dont les parents peuvent fair
. Vrais valets de comédie d’ailleurs, copiés sur ce type, mi-parti de traits de convention et de traits de nature, que Molière
’ailleurs, copiés sur ce type, mi-parti de traits de convention et de traits de nature, que Molière avait rajeuni. Piron suit
ul ne se croit ni Sganarelle, ni Tartufe, ni Alceste. Mais il y a des traits de tous ces caractères dans chacun de nous. Penda
-mot suffit, et pour avoir le premier talent après celui de faire des traits , qui est de les saisir au vol. Au milieu de gens
89 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre onzième. La littérature des décadents et des déséquilibrés ; son caractère généralement insociable. Rôle moral et social de l’art. »
pour la foule. Les sensations m’accablent… Il est des moments où les traits de mes amis, de mes parents, un lieu consacré par
n centre de gravité mobile, comme l’est toujours celui de la vie. Les traits caractéristiques de la littérature des détraqués
je la serre entre mes bras, je la couvre de baisers303. » Le deuxième trait de la littérature des déséquilibrés, c’est l’expr
fureur de l’autobiographie, cette tendance à noter et à éterniser les traits même non importants de la vie journalière, à se r
it que les centres supérieurs ne sont plus là pour la modérer. Autres traits essentiels. La plupart des déséquilibrés éprouven
ui ne se voit que dans les œuvres des hommes de génie ». En somme, le trait caractéristique de la littérature des détraqués,
orde avec le « sentiment affectif normal ». Nous allons retrouver les traits généraux de la littérature des détraqués dans ces
, on doit retrouver avant tout dans une époque de vraie décadence les traits qui caractérisent la vieillesse. Certes, si la vi
nt affaiblissement de l’esprit, mais perversion. La vieillesse a pour trait saillant, au point de vue biologique, le déclin d
les plus savants (comme fut Tibère) ont été des vieillards. Tous ces traits de l’imagination dépravée se retrouvent dans l’im
l est la diminution de fécondité dans la nation vieillie310. Tous ces traits et tous ces vices se retrouvent dans les littérat
ffinements, avec son mélange d’amertume et de volupté. II. — Un autre trait des décadences, comme nous l’avons déjà dit, c’es
90 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Histoire de la Restauration, par M. de Lamartine. (Les deux premiers volumes. — Pagnerre.) » pp. 389-408
de Lamartine peut venir se représenter à nous, dès le début, sous ces traits d’une chronologie complaisante et adoucie. Lui, h
de l’Empire. Le Napoléon des dernières années y est parfois avec des traits où M. de Lamartine a combiné son style nouveau et
ire à la menace. Son menton solide et osseux portait bien la base des traits . Son nez n’était qu’une ligne mince et transparen
et réellement ressemblants, on pourrait sans doute en garder bien des traits , et il suffirait presque toujours de réduire ; ma
été prêté à M. de Lamartine, lequel a jugé à propos d’y marquer d’un trait de plume (pour plus de brièveté) les passages qu’
’Enghien. Tous ces portraits séduisent à première vue, et offrent des traits heureux, des couleurs neuves : mais, en général,
91 (1903) Légendes du Moyen Âge pp. -291
nt introduit des scènes grandioses et pathétiques, avaient dessiné en traits saisissants les caractères des principaux personn
de très beaux ornements, il descendit de cheval et but deux ou trois traits de cette fontaine… Puis il saisit une dernière fo
urent les torrents. Ce tableau si vigoureusement tracé en si peu de traits s’est gravé dans l’imagination. « Roncevaux ! val
endu tombeau de Roland à Rlaye ; elle peut aussi bien leur devoir des traits relatifs à Roncevaux… L’auteur de la Chanson de R
it avec l’armée de Charles. Mais de ce qu’on relève dans le poème des traits qui indiquent une connaissance exacte, et peut-êt
a comment ils avaient pu échapper au châtiment qu’ils méritaient. Les traits dont les peint Einhard sont d’ailleurs exacts. Le
’il présente des confusions, est encore celui qui conserve le plus de traits qu’on peut regarder comme appartenant à la réalit
cles, par les mains de remanieurs qui l’ont rendue méconnaissable. Le trait le plus important, à ce point de vue, c’est que l
mis ; — elle y arrive au moment où le soleil va se coucher. Ces trois traits si précis, communs à l’histoire et à l’épopée, ne
apportèrent que l’étroit couloir s’élargissait après « environ un bon trait d’arbalète », et qu’on y pouvait marcher debout e
le dissuader de la redoutable aventure, en lui racontant, — notez ce trait , — que, « selon une écriture », un certain messir
ux le Tannhäuser : cela suppose que déjà la légende existait avec ses traits essentiels. À la même époque à peu près appartien
és pour lui annoncer qu’il est pardonné, arrivent trop tard. Certains traits , conservés seulement dans quelques variantes du L
comme les habitantes du paradis de la Sibylle. Il faut noter que ces traits archaïques se trouvent dans des chansons qui appa
effet, que deux légendes presque pareilles, comprenant également des traits forts particuliers, comme la métamorphose des hab
plus haut. Est-ce aussi en Allemagne que fut ajouté à la légende le trait du bâton sec qui se couvre de verdure ou de fleur
doute même dès le xiiie , ce récit devait exister en Italie avec ses traits essentiels. La légende du Tannhäuser, telle qu’el
vue en se frottant les yeux avec le sang qui en coula, etc. Tous les traits indiqués dans le récit évangélique devinrent le p
curieux récit où, pour la première fois avec une date certaine et des traits précis, apparaît, sinon le Juif Errant, au moins
ait habité l’Arménie sous le nom de Cartaphilus. — Enfin les derniers traits nouveaux imaginés par le copiste sont d’avoir dot
a été composée en l’an 1800. Nous remarquons dans cette rapsodie deux traits qui font aujourd’hui partie inhérente de la figur
’imagination populaire a heureusement modifié le modèle, et a créé un trait vraiment fantastique et curieux. Au reste, on a r
ssa le christianisme et fut nommé au baptême Buttadaeus97 ». Ces deux traits semblent indiquer un récit où on aurait rapproché
et qu’a traduit M. Luzel98. Ce gwerz, où ont été introduits quelques traits d’un intérêt spécialement breton, est pour le fon
nt de Malc paraît, il est vrai, justifié par son ingratitude, mais ce trait a précisément disparu des formes postérieures du
s le dialogue espagnol du xve  siècle, où il n’est accompagné d’aucun trait caractéristique, et, jusqu’à ce qu’il se produise
héros. Ce qu’il racontait de lui-même nous sert à connaître quelques traits de cette légende telle qu’il l’avait évidemment a
omme le montrent d’abord une imitation persane où nous retrouvons les traits qui la distinguent de celle du Barlaam grec160, e
celui du livre hébreu, qui représente pour nous la version arabe, le trait fort important qui distingue cette version, dès l
au n’est nommé. Seulement le conte de la Disciplina présente d’autres traits qui l’éloignent de l’original et qui doivent être
it entre un animal et un homme. Mais le conte arménien a conservé des traits de l’original, qui manquent dans tous les dérivés
e forme du récit, et s’écarte de celle que nous offre Barlaam par des traits incontestables. Dans Pierre Alphonse et dans le l
’en écarte au contraire tellement, qu’il n’est pas aisé de relever un trait permettant d’établir une coïncidence ou une diver
eu sous les yeux le contre-sens de cette version, et il a conservé le trait , omis par elle, du contraste entre la grosseur de
t au contraire augmenter l’agrément et l’humour de l’invention par un trait qui lui appartient en propre. Dans les récits ori
est sans doute pas la source unique, mais auquel il a fourni quelques traits . Ce récit se trouve dans un des ouvrages les plus
aïsans, « et je te lairai aler ». Et lasche la main, et la masenge se trait seur une branche, et fu merveilles liée de ce qu’
on abrégée, dans laquelle il a notamment, et bien à tort, supprimé le trait de la pierre précieuse que l’oiseau prétend avoir
une grande prairie couverte de fleurs dans la belle saison ; mais un trait de ce genre peut bien, avouons-le, avoir été imag
vec Giovanni de Voto-a-Dio. 131. M. Morpurgo remarque à propos de ce trait que Giovanni se comporte ici autrement que le Jui
ns qu’il est seul à voir entre les apparences et la réalité. 132. Ce trait ne se retrouve pas textuellement ailleurs, mais i
t aussi dans le conte persan cité plus haut, page 232, n° 1. 176. Ce trait , inutile ici, est emprunté à une fable qui se tro
92 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » p. 478
Bouffon plaisant. Le Poëte provincial, bien loin de se fâcher de ce trait , ne fit qu’en plaisanter dans les Lettres qu’il é
ujourd’hui les Vers ni la Prose de le Pays, quoiqu’on y rencontre des traits divertissans, préférables aux fausses gentillesse
93 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Troisième partie. Disposition — Chapitre V. Subordination et proportion des parties. — Choix et succession des idées »
our ses idées, la peine qu’on éprouve à se retrancher, à repousser un trait d’esprit ou une pensée originale, font qu’on manq
ut ornement qui n’est qu’ornement, une beauté qui n’est que belle, un trait d’esprit qui n’est mis que pour être spirituel, t
e soient beaux aussi, mais ce sont surtout des vers de situation, des traits de caractère, au lieu que les mauvaises tragédies
neille qui fait de l’héroïsme, ni Molière de l’esprit. Que valent ces traits  : Rodrigue, as-tu du cœur ? ou : Sors vainqueu
piquante ou comique de dialogue, anecdotes amusantes, plaisanteries, traits d’esprit, il n’est rien qui ne pousse en avant le
94 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278
mpathiser avec des opinions générales, disposition qui formait un des traits de son caractère, soit par cette ambition d’estim
la conserver et de retendre devint en elle une passion qui a formé le trait saillant de son caractère. Nous verrons en plusie
e qui avait conservé la fraîcheur de la jeunesse. Elle avait tous les traits du visage agréables et surtout la bouche, des yeu
ienne. À sa beauté elle joignait la grâce qui faisait passer dans ses traits , dans ses mouvements, dans sa parole quelque chos
etenus jusqu’à présent, si seulement je puis faire remarquer quelques traits échappés aux recherches et à la sagacité d’un bio
95 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Les Confidences, par M. de Lamartine. (1 vol. in-8º.) » pp. 20-34
aine et si belle. Des yeux d’un bleu noir comme ceux de ma mère ; des traits accentués, mais adoucis par une expression un peu
clarté et tout l’amour qu’elle avait dans ses beaux yeux. Tantôt ses traits sont si délicats, ses yeux noirs ont un regard si
a décrit aussi la femme de trente ans, et il ne l’a pas fait avec des traits plus choisis et plus délicieusement disposés ; ma
r avec Lucy, sous l’invocation d’Ossian, est une jolie esquisse, d’un trait pur et simple ; c’est finement touché : il y a du
satin des souliers… » Ce défaut, dont je ne fais que toucher quelques traits , est presque continuel désormais chez M. de Lamar
96 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Les Nièces de Mazarin » pp. 137-156
c beaucoup d’art. Quoiqu’il n’ait pas eu le dessein de reproduire les traits de Mazarin dans ce qu’ils ont d’arrêté, de gravé,
maines, il nous a éclairé d’un reflet velouté qui nous les achève les traits charmants de ce ministre de la souplesse, de la g
par une particularité qui est peut-être un procédé de l’écrivain, les traits qui nous le font bien voir sont comme épars dans
re la frontière, mais qui revint, a dit un grand peintre dans un seul trait , « ramené par l’amour fidèle d’une femme et tenan
e, mais sans se fâcher ! Encore une fois, c’est le sourire qui est le trait de ce livre, le sourire qui entre dans le sérieux
97 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre septième. »
xvie  siècle. Les écrivains secondaires n’y ajoutent que fort peu de traits . Ils développent certains points ; ils s’attachen
lui dit à l’oreille « Ce fol icy gastera tout le mystère. » Excellent trait , qui atteint à la fois les chefs et les auxiliair
y reconnais la gaieté satirique de nos pères : rien n’y manque, ni le trait qui déchire, ni le jeu de mots qui assaisonne le
ses discours165. » C’est encore l’esprit français, non plus sous les traits de Panurge, mais parlant la belle langue de Garga
articulier, des religions et des sociétés diverses et composée de ces traits généraux et communs qui constituent l’unité de l’
avoir lu les grands écrivains du xvie  siècle, il faut rassembler les traits qui leur sont communs, et en former une image de
bjet, voilà qu’un paradoxe sorti de quelque cerveau grec ou latin, un trait d’esprit, moins encore, un jeu de mots, a l’honne
rre Pithou, et les poètes Rapin et Passerat. 164. C’est du reste, un trait ajouté dans l’édition de 1594, On s’explique qu’i
98 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre dixième. »
La Fontaine n’a réussi qu’à demi. Cette fable des Lapins, malgré des traits charmants, est de ses plus faibles ; outre qu’on
ns cela, toute fable est un œuvre imparfait. J’en crois voir quelques traits   ; mais leur ombre m’abuse70 . La morale qui dé
n. Il est vrai qu’il ne loue nulle part la fidélité, et que plus d’un trait lui est échappé contre les enfants : Mais un fri
-gaulois, si vif pour tout ce qui est détail familier, fine moquerie, trait d’humeur, idées nées du sol et qui ne nous seraie
ses descriptions sont des états de lieux. La Fontaine décrit à grands traits , avec la fidélité d’une sensation renouvelée plut
amis que jaloux de le rendre à leur détracteur. Il gémit, et, par un trait de naïveté charmante, il se croit seul à gémir :
e croit seul à gémir : J’ai beau les évoquer, j’ai beau vanter leurs traits , On me laisse tout seul admirer leurs attraits.
nt plus spécialement la vérité dramatique ; Boileau s’y attachait aux traits satiriques, et, dans la morale, à la partie des d
99 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XVI. Miracles. »
i les circonstances choquantes d’efforts, de frémissements, et autres traits sentant la jonglerie 740, sont bien historiques,
’ouvrir la bouche ; c’est malgré lui qu’ils le reconnaissent 758. Ces traits sont surtout caractéristiques dans Marc, qui est
ns hésiter que des actes qui seraient maintenant considérés comme des traits d’illusion ou de folie ont tenu une grande place
37 ; IX, 34. L’Évangile apocryphe dit de Thomas l’Israélite porte ce trait jusqu’à la plus choquante absurdité. Comparez les
100 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 234-235
de la légéreté, de la finesse, des saillies d’imagination, & des traits de bonne plaisanterie ; mais son sel n’est pas to
er de son caractere par sa conduite, il devoit être original. Un seul trait fera connoître combien il s’inquiétoit peu des co
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