Chapitre II La
tragédie
1. Décadence de la tragédie : ni nature ni vér
Chapitre II La tragédie 1. Décadence de la
tragédie
: ni nature ni vérité. Crébillon ; la tragédie ro
1. Décadence de la tragédie : ni nature ni vérité. Crébillon ; la
tragédie
romanesque et horrible. — 2. Voltaire : justesse
et Shakespeare : inventions et artifices qui modifient la forme de la
tragédie
. Le théâtre philosophique. — 3. Rien autour ni à
a suite de Voltaire. Le xviiie siècle a fait effort pour ranimer la
tragédie
. Ses remèdes ont achevé de la tuer. 1. Crébillo
son tempérament, la force des circonstances l’emporte, et étouffe la
tragédie
. La vie de société ne laisse pas aux émotions pro
éalités de sentiment et d’action qui pourraient servir de modèle à la
tragédie
. Or, en même temps, la condition des gens de lett
ent ; et cette connaissance de l’homme qui avait fait l’intérêt de la
tragédie
au siècle précédent disparaît sans laisser de tra
traces. La forme du genre subsiste, mais la vie s’en est retirée. La
tragédie
se fait par procédés : elle consiste dans un syst
nault montre à bâtir un roman héroïque et galant : car le vide de ces
tragédies
ne peut être rempli que par les complications rom
i importe ; jamais il n’a jeté un regard vers la nature. Il traite la
tragédie
comme un problème, dont les données sont conventi
ent. Lisons Rhadamiste et Zénobie, la plus célèbre et caractéristique
tragédie
de Crébillon. Pharasmane et ses deux fils, Arsame
et exemple, comment Crebillon entend son métier : mais que devient la
tragédie
, ainsi pratiquée ? 2. La tragédie de Voltaire
son métier : mais que devient la tragédie, ainsi pratiquée ? 2. La
tragédie
de Voltaire Voltaire employa souvent ces artif
ces aux doctrines subversives de La Motte qui voulait supprimer de la
tragédie
les confidents, les monologues, les récits, les u
ncomparable supériorité sur tout son siècle, c’est d’avoir compris la
tragédie
. Il a très bien vu dans Corneille et dans Racine
s la tragédie. Il a très bien vu dans Corneille et dans Racine que la
tragédie
est une action où se développent les types comple
primer les généralités des caractères et des passions dans toutes les
tragédies
qu’il écrivit, si l’on excepte quelques œuvres de
oltaire s’était très bien rendu compte aussi de l’affadissement de la
tragédie
sous la tyrannie des bienséances mondaines. Il se
n’avait que faire : pourquoi l’amour serait-il le seul ressort de la
tragédie
? Pourquoi toutes les passions auxquelles peuvent
t trop inconnu pour leur imposer sa volonté. Il ira jusqu’à faire une
tragédie
sans femmes, la Mort de César. Il ne mettra point
raux des faits, avaient banni à peu près toute espèce d’action de nos
tragédies
, qui étaient devenues d’assez vides « conversatio
elle : et si barbares qu’il les jugeât, elles lui firent paraître nos
tragédies
bien languissantes et bien froides. Il y eut une
âtre anglais et du drame, un pathétique grossier et brutal envahir la
tragédie
. Il s’emportait contre les comédiens qui voulaien
tre pièces pour une. Puis, pour remplir l’idée qu’il se faisait de la
tragédie
, l’essentiel lui fit défaut, la pratique de l’obs
lables, en indications rapides, un peu sommaires ; voilà pourquoi ses
tragédies
gagnent à être vues plutôt que lues, s’il y a un
e de ce qui devait faire impression sur le public, et il disposait sa
tragédie
en conséquence : c’est là encore un vice radical
e modifiaient pas le fond traditionnel et la banale disposition de la
tragédie
. Il chercha à exciter l’intérêt par des moyens se
là les inventions par lesquelles Voltaire remédie à la froideur de la
tragédie
. Il interprétait Shakespeare en librettiste d’opé
péra. Il était à craindre que, la vérité mise à part et la nature, la
tragédie
n’eût plus d’autre objet que de présenter d’ingén
toutes les formules analytiques de la pensée abstraite. Il usa de la
tragédie
, comme de toutes les autres formes littéraires, p
de Mahomet, le Fanatisme, indique la direction d’intention dont cette
tragédie
est sortie. Enfin, à quoi bon citer les Guèbres,
iées ou les porte-parole du poète, nous refroidissent aujourd’hui les
tragédies
de Voltaire. Ils en firent alors le succès, en le
allait pour traduire dramatiquement cette conception. 3. Fin de la
tragédie
Voltaire, c’est toute la tragédie du xviiie s
ette conception. 3. Fin de la tragédie Voltaire, c’est toute la
tragédie
du xviiie siècle : hors de lui, il n’y a rien qu
. Électre : « Oreste élevé sous le nom de Tydée. » 476. Principales
tragédies
: Oedipe 1718, Brutus 1730, Zaïre 1732, la Mort d
Chapitre I La
tragédie
de Jodelle à Corneille Continuité de l’évoluti
e à Corneille Continuité de l’évolution du genre tragique. — 1. La
tragédie
du xvie siècle ; ses caractères. Garnier et Mont
ie siècle ; ses caractères. Garnier et Montchrétien. Supériorité des
tragédies
religieuses. La Pléiade a fait des tragédies sans
hrétien. Supériorité des tragédies religieuses. La Pléiade a fait des
tragédies
sans fonder un théâtre. — 2. Alexandre Hardy, fon
éâtre en 1636. Le Cid et la querelle du Cid. Avec le Cid se dégage la
tragédie
française : étude morale, humanité. Du Cid à Nico
gédie française : étude morale, humanité. Du Cid à Nicomède. 1. La
tragédie
au xvie siècle Là comme ailleurs, la Renaissa
rames latins, fort inspirés de Sénèque, et depuis 1515 elle avait une
tragédie
nationale en langue vulgaire : en 1515, Trissino
ues, et il est notable que ces sujets sont précisément ceux que notre
tragédie
à ses débuts traita le plus volontiers : Sopfioni
l’âge de douze ans, vers 1545, « soutenu les premiers personnages ès
tragédies
latines de Buchanan, de Guérente, et de Muret »,
et de 1552 aux premières années du xvie siècle, poètes tragiques et
tragédies
se multiplient : l’école de Ronsard fait un vigou
lancolique et molle, avec une douceur d’élégie lamartinienne. Les six
tragédies
de ce contemporain de Malherbe font de lui notre
nt à peu près absentes de leur œuvre. Il en est de même de toutes les
tragédies
du xvie siècle. Et la raison, la voici : tous ce
matériels et sensibles détails. On apprend ainsi qu’il faut dans une
tragédie
des monologues, des chœurs, des songes, des ombre
z eux, elle n’est pas. Quand Garnier amalgame deux ou trois sujets de
tragédies
antiques, il ne corse pas l’action : elle reste a
ou une suite de sentences. Je n’exagérerai guère en disant que leurs
tragédies
ont à peu près le même rapport à l’action dramati
choses extraordinaires, si ce n’est pour l’exemple ? Parmi toutes ces
tragédies
, il en est assurément de plus vives, et qui appro
ui les élevait. Voilà comment les œuvres les plus intéressantes de la
tragédie
du xvie siècle sont le Saül de Jean de la Taille
Il n’est donc pas vrai, en somme, de dire que la Pléiade ait fondé la
tragédie
française. La date de 1552, si pompeusement céléb
lution au théâtre, il fallait en premier lieu occuper le théâtre. Ces
tragédies
sont restées des œuvres de salon ou de cabinet, é
jouer des mystères sacrés, déguisés parfois sous les noms nouveaux de
tragédies
ou de tragi-comédies : ils jouaient des moralités
français. Car il semble bien que Hardy ait le premier fait jouer des
tragédies
devant le vrai public, le premier traité les suje
i l’on s’imaginait en avoir fini avec les mystères dès qu’on joue des
tragédies
: c’est une erreur que l’on commet souvent, quand
itimité de ces conventions, et par lui le moyen âge les transmit à la
tragédie
naissante. Quoiqu’en ses jours de prétention litt
lamât de Ronsard, il semble avoir ignoré ou méprisé la poétique de la
tragédie
savante : il ne fut pas long à se débarrasser des
uations faisant saillir des caractères. M. Rigal a conjecturé que les
tragédies
de Hardy étaient les œuvres de sa jeunesse, compo
Pléiade lui donnaient l’idée, comme ils lui avaient donné celle de la
tragédie
, et il les fit si bien agréer de son public, par
e des intrigues, qu elles parurent jusque vers 1640 devoir exclure la
tragédie
de la scène310. Exploitant les anciens et les mod
ciété polie à porter aux comédiens des poèmes délicatement écrits. La
tragédie
littéraire commença alors, mais alors seulement,
indiquées : mais en s’établissant dans la décoration des mystères, la
tragédie
les avait écartées. Hardy ne semble pas même les
ce de Silvanire. Enfin, en 1634, il fit jouer Sophonisbe, la première
tragédie
régulière qu’on ait donnée. Ces tentatives, auxqu
Aristote n’a pas tyrannisé le goût français, il n’a point jeté notre
tragédie
hors de sa voie naturelle. Bien au contraire, à q
de sa voie naturelle. Bien au contraire, à qui lira attentivement les
tragédies
de Hardy, ou la Mélite de Corneille, il apparaîtr
se sentir lié par ces lois nouvelles qui obligeaient de concevoir la
tragédie
autrement que comme un roman découpé en scènes.
trême grossièreté et de recherche extravagante. La tragicomédie ou la
tragédie
jusque vers 1635 est précédée du Prologue, vrai b
ravestis sont la monnaie courante dans les tragi-comédies. Quant à la
tragédie
, dans la mesure où les exigences de la scène le p
nd son autorité sur nos poètes : dans l’Hercule mourant (1632), seule
tragédie
de Rotrou antérieure au Cid, Hercule a revêtu au
irades, et le cinquième acte est une apothéose d’opéra. En 1636, deux
tragédies
notables paraissent : la Mort de César de Scudéry
et la beauté des vers, le Cid eut le mérite de fixer la notion de la
tragédie
classique ; et c’est par là qu’il est une date co
me ou réciproque est toute l’action. Ainsi se dégage la formule de la
tragédie
: ce sera une étude d’âmes, mais une démonstratio
usieurs âmes opposées, voilà ce que le Cid pose comme l’essence de la
tragédie
. Il pose encore cette loi que le héros n’est pas
as castillan, il est humain : et ainsi en sera-t-il dès lors de toute
tragédie
: grecque, ou asiatique, ou romaine, elle n’aura
640) : le Cid tenait encore de la tragi-comédie ; Horace est une pure
tragédie
, non plus un exercice oratoire, à la façon de Sén
ique de caractères fortement définis. Horace assure le triomphe de la
tragédie
et détermine la disparition définitive des formes
era à dégager la forme de la comédie, comme le Cid a fixé celle de la
tragédie
. Nicomède marque le point d’arrêt du génie de Cor
aut essayer de présenter maintenant. 301. À consulter : Faguet, la
Tragédie
française au xvie siècle, in-8, Paris, 1883. Pou
arlement de Paris et lieutenant criminel au Mans. Il fit paraître ses
tragédies
de 1568 à 1580. — Éditions : in-12, 1585 ; 4 vol.
universelle de 1878, Paris, 1878, p. 60 et 80. 310. Lire : parmi les
tragédies
de Hardy, Didon, la Mort de Daire, la Mort d’Alex
principales compositions dramatiques, de 1548 à 1588. — Jodelle. — La
tragédie
des anciens remise sur la scène française. — Cléo
le règne de Jean II, devint la cause d’une véritable et épouvantable
tragédie
. L’acteur ayant le rôle du soldat qui perce le Ch
Confrères de la Passion, à Saint-Maur, on jouait déjà des espèces de
tragédies
rimées ou plutôt rimaillées, et, chose plus singu
s qu’après l’édit de 1548, on doit signaler cependant trois drames ou
tragédies
qui, représentés par les Confrères de la Passion
u genre profane. Deux de ces pièces sont de Lazare Baïf : 1º Electre,
tragédie
contenant la vengeance de l’inhumaine et très-pit
estruction de Troie, jouée en 1544, est de Chopinel. Voilà donc trois
tragédies
, sortant du genre des Mystères, qui font leur app
premiers qui aient songé à faire revivre, sur la scène française, les
tragédies
des anciens, fut abbé, conseiller au Parlement, m
distingués. Si Lazare Baïf fut en quelque sorte le régénérateur de la
tragédie
, Jean de la Taille de Bondaroy fut le régénérateu
omme de la Bauce, Jean de la Taille donna au théâtre, outre plusieurs
tragédies
(dont une avec chœur, la Famine), trois comédies
mposa, vers 1583, quelques pastorales. Montreux, auteur de plusieurs
tragédies
, entre autres celle d’Isabelle, tirée du poëme de
de Vercel, puis historiographe, et qui donna au théâtre, en 1580, la
tragédie
de Clytemnestre, celle de Vasthi répudiée, en 158
ne d’une troupe de cavalerie sous Henri II, qui composa, en 1566, les
tragédies
de Josias, de David combattant, David fugitif et
nt, David fugitif et David triomphant. Lebreton, auteur de plusieurs
tragédies
, entre autres Adonis, Dorothée, jouées en 1579.
entre autres Adonis, Dorothée, jouées en 1579. Le Devin, qui fit les
tragédies
d’Esther, de Judith et de Suzanne, de 1570 à 1576
lière, car tous les trois font époque et même école. Jodelle, pour la
tragédie
; La Rivey, pour la comédie ; Villon, pour les pi
Jodelle passe pour le premier qui essaya de ressusciter l’ancienne
tragédie
. Il ne put suivre que d’un peu loin les grands mo
les IX, était encore fort jeune quand il donna au théâtre sa première
tragédie
, Cléopâtre, en 1552. Cette pièce eut des partisan
impies et des athées. Jodelle fit représenter également, en 1552, sa
tragédie
de Didon se sacrifiant. Comme dans sa Cléopâtre,
il mérite d’être cité ; car si Jodelle fit faire un pas immense à la
tragédie
, il fit faire également un grand pas à la comédie
conde troupe s’établit au Marais. — Robert Garnier. — Les principales
tragédies
, de 1568 à 1588. — Anecdotes relatives aux représ
ées du dix-septième siècle. — Nicolas Chrétien, ses pastorales et ses
tragédies
. — Celle d’Alboin. — Raissigner. — L’Aminte du Ta
Calomnie et de l’Éphésienne. — Beaux vers qu’on trouve dans ces deux
tragédies
. — Les dernières moralités, en 1606 et 1624, de S
efforçant surtout d’imiter Sénèque. Il ne faut pas chercher, dans les
tragédies
, en assez grand nombre, qu’il fit représenter, un
able, il ne sacrifie pas aux passions du jour. Tous les sujets de ses
tragédies
sont choisis de façon à inspirer à son public une
e, Marc-Antoine, Porcie, la Troade, Antigone, Bradamante et Sédécias,
tragédies
en chœurs, représentées de 1568 à 1588. Lors de l
t mieux encore. La première pièce qu’il donna au théâtre, en 1601, sa
tragédie
de Théagène et Chariclée, est distribuée en huit
on fixa les droits : 1º Au neuvième du produit de la recette pour une
tragédie
et pour une comédie en cinq actes, le quart des p
iriger par eux. De temps à autre, pendant ces trente années, quelques
tragédies
, quelques comédies se produisirent sur la scène,
e la façon primitive, donna plusieurs pastorales fort longues et deux
tragédies
d’un ridicule achevé. Ses personnages chrétiens p
eu plus tard, et presque au moment où Corneille fit jouer sa première
tragédie
, Raissigner, avocat languedocien, protégé du duc
pensées justes et élevées, comme celle-ci de Baptiste ou la Calomnie,
tragédie
traduite du latin et représentée en 1613 : Par m
ière plus vive. Quelque temps aussi, les pièces qui n’étaient pas des
tragédies
portèrent le nom de pastorales, et jusqu’au milie
grands défauts, ne manquent pas de valeur. On a de lui plus de vingt
tragédies
, dans quelques-unes desquelles on a trouvé de jol
er aux exigences de l’époque ; ainsi il donna au théâtre une Lucrèce,
tragédie
dans laquelle on voit un Sextus, le poignard à la
ualités et défauts de Mairet. — Les Bergeries, de Racan, en 1616. Les
tragédies
sacrées de Nancel, en 1606. — Scudéry, en 1625. —
n et Lidias. — Singulière préface. — Troterel. — Claude Billard. — Sa
tragédie
d’Henri IV. — Mainfray. — Sa tragédie d’Aman. — B
roterel. — Claude Billard. — Sa tragédie d’Henri IV. — Mainfray. — Sa
tragédie
d’Aman. — Borée. — La Guisade, de Pierre Mathieu,
n certain mérite. Le théâtre de cette époque lui doit une douzaine de
tragédies
ou de tragi-comédies dont plusieurs ont de la val
ait. En 1606 Pierre Nancel avait fait jouer dans la même année trois
tragédies
, Débora, Dina et Josué, tirées toutes les trois d
époque, nous citerons : Troterel, qui fit quelques pastorales et deux
tragédies
dont le succès dura peu de temps ; Claude Billard
de Retz, qui écrivit ensuite pour le théâtre et laissa les médiocres
tragédies
de Gaston de Foix, de Méroué, de Polixène, de Pan
y, auteur d’Hercule, d’Astiage, de Cyrus triomphant, de la Rhodienne,
tragédie
, et de la Chasse royale, comédie en quatre actes
sseresse envers un satyre qui la poursuivait d’amour. Dans une de ses
tragédies
, intitulée la Perfidie d’Aman mignon et favori d’
ise, Achille, Bevalde, la Justice d’amour, Rhodes subjuguée, Tomyris,
tragédies
aussi ennuyeuses que longues, se rapprochant des
toriographe de France, donna la Guisarde, ou le triomphe de la Ligue,
tragédie
dans laquelle on lit ces vers : Je redoute mon D
ésenter des monstruosités semblables. Les héros de la fable, dans ses
tragédies
ou ce qu’il décore de ce nom, citent Démosthène,
quel on attribuait en partie la délivrance de Béziers. Dans Bisatic,
tragédie
de Magarit Pageau, jouée eu 1600, la fille du roi
sions perdues (1631). — Venceslas (1648). — Anecdote relative à cette
tragédie
. — L’acteur Baron. — Cosroës retouché par M. d’Us
é et le courage de refuser de condamner le Cid (ce chef-d’œuvre de la
tragédie
à cette époque), malgré les ordres injustes du ca
otrou mérite une étude spéciale, car il est le trait d’union entre la
tragédie
primitive dégrossie à la fin du seizième siècle,
re la tragédie primitive dégrossie à la fin du seizième siècle, et la
tragédie
digne de ce nom, inaugurée par Corneille et conti
uvres de ce poëte dramatique, et, en effet, le premier, il a rendu la
tragédie
à sa véritable signification ; le premier, il a i
l y a du moins plusieurs de ses comédies qui sont bien conduites. Ses
tragédies
de Venceslas, d’Antigone, d’Hercule mourant, de B
t m’obliger, tu pourrais me trahir. Le chef-d’œuvre de Rotrou est sa
tragédie
de Venceslas, jouée en 1648, deux ans avant sa mo
a à son Venceslas. Il envoya chercher les comédiens et leur offrit sa
tragédie
pour vingt pistoles. Ce n’était pas cher ; on s’e
donné au théâtre en 1648. Il est vrai de dire que dans cette dernière
tragédie
, les plus beaux vers sont du second auteur, comme
a une singulière façon de faire l’éloge de l’auteur de Cinna. Dans sa
tragédie
de Saint-Genest, Dioclétien, après avoir loué sur
de l’Hôtel de Bourgogne et du Marais interprétaient de préférence la
tragédie
, ceux du Palais-Royal la comédie. Lorsque la tro
y eut donc plus à Paris que deux théâtres où étaient représentées les
tragédies
et les comédies françaises. La troupe du Marais q
oupe du Roi, qui fut seule chargée de représenter les comédies et les
tragédies
. Le nombre des acteurs fut déterminé, les bénéfic
niers en firent l’ouverture le 18 avril 1689, lundi de pâques, par la
tragédie
de Phèdre de Racine. La dernière représentation d
ns d’esprit que par des compositions dramatiques de bon aloi, par des
tragédies
ou par des comédies d’auteurs de mérite, de poëte
le privilège à la Comédie-Française, l’autorisant à y représenter les
tragédies
, les drames et les comédies données sur la scène
nés par l’usage à cette bizarre disparate. A l’une des reprises de la
tragédie
de Campistron, Tiridate, en 1727, Mlle Lecouvreur
grands artistes, les paniers, les chapeaux à plumes disparurent de la
tragédie
; les habits furent coupés à la mode antique ; le
a Place Royale (1635). — Lettre de Claveret. — Médée (1635), première
tragédie
de Pierre Corneille. — Son peu de succès. — L’Ill
eur (1642). — Rodogune (1646). — Réflexions. — Anecdotes. — Théodore,
tragédie
(1645). — Anecdote. — Héraclius (1647). — Andromè
Œdipe (1659). — Tragi-comédie de la Toison d’Or (1660). — Sertorius,
tragédie
(1662). — Mot de Turenne. — Sophonisbe. — Othon (
aron, Molière et Corneille. — Anecdote. — Pulchérie (1672). — Surena,
tragédie
(1674). — Psyché, en collaboration avec Molière.
ce. — Commode (1658). — Camma (1661). — Succès de ces trois dernières
tragédies
. — Laodice (1668). — Bon mot au sujet de cette pi
de cette pièce. — Achille. — Anecdote d’un peintre à propos de cette
tragédie
. Nous avons dit par suite de quelle circonstanc
s l’invention de mon esprit, etc. » Bientôt après, parut la première
tragédie
de Corneille, Médée. C’était la troisième fois qu
il fut si peu satisfait de l’impression produite sur le public par sa
tragédie
, qu’il revint dès l’année suivante à son genre fa
Cid dans le poëte espagnol Guillin de Castro. Il y puisa l’immortelle
tragédie
qu’il mit au théâtre en 1636 ; tragédie qui eut d
stro. Il y puisa l’immortelle tragédie qu’il mit au théâtre en 1636 ;
tragédie
qui eut dans le public le plus immense succès, tr
tre en 1636 ; tragédie qui eut dans le public le plus immense succès,
tragédie
que Richelieu combattit par jalousie, et que les
ontre Corneille, avait souhaité d’abord passer pour l’auteur de cette
tragédie
. Si le grand poëte eût voulu y consentir, sa fort
évolté s’obstine à l’admirer. Aux premières représentations de cette
tragédie
, il y avait encore les quatre vers suivants, qui
ravaient tous ses exploits, Une foule d’anecdotes se rapportent à la
tragédie
du Cid. En voici deux entre mille : Baron, père d
e : les Horaces et Cinna en 1639, Polyeucte en 1640. Lorsque la belle
tragédie
des Horaces parut au théâtre, le bruit se répandi
félicita et s’en montra fort satisfait. On raconte, à propos de cette
tragédie
, que dans une représentation, l’actrice chargée d
ue vint beaucoup embarrasser Camille. Les actrices jouaient encore la
tragédie
et la comédie avec le costume, non de l’époque de
. Après les Horaces, et dans la même année 1639, parut la magnifique
tragédie
de Cinna. Deux chefs-d’œuvre en moins d’un an, c’
t le nom d’épîtres à la Montauron, donné aux dédicaces lucratives. La
tragédie
de Cinna fit une telle impression sur le grand Co
valanche de chefs-d’œuvre, en 1641, le grand Corneille donna la belle
tragédie
de la Mort de Pompée. Une femme de beaucoup d’esp
et de ses soupirs, lui répondit un jour plaisamment par ce vers de la
tragédie
de Pompée : Ah ! ciel, que de vertus vous me fai
s servez depuis longtemps. » Ayant donné à la scène française quatre
tragédies
qui y sont encore après plus de deux siècles et q
de son talent immortel. Il devait encore donner au théâtre de bonnes
tragédies
, des comédies d’un grand mérite ; mais le temps d
l’y avaient conduit. Voici une anecdote assez plaisante relative à la
tragédie
de Rodogune : A l’une des premières représentatio
ompromettre le succès de la pièce qu’on acheva très-difficilement. La
tragédie
de Théodore, que Corneille fit jouer quelque temp
étonné d’apprendre que c’était son cher oncle, le grand Corneille. La
tragédie
d’Héraclius suivit en 1647 celle de Théodore. Ell
ut comprendre. En 1650, l’auteur du Cid fut sollicité pour faire une
tragédie
qui pût prêter à une mise en scène splendide, ave
la hauteur de ses belles conceptions, parut vouloir se relever par la
tragédie
de Nicomède, jouée en 1652, et qui eut un très-gr
llusion à cet événement. En 1653, parut Pescharite, roi des Lombards,
tragédie
qui n’eut aucun succès, c’était le premier échec
e grande beauté, et on prétend que Turenne, après avoir entendu cette
tragédie
, s’écria : — « Où donc Corneille a-t-il appris l’
nte par Mairet. La Grange-Chancel et Voltaire ont également fait leur
tragédie
de Sophonisme. Celle de Corneille ne réussit pas,
re rhétorique Justement fatigué, s’endort ou vous critique. Les deux
tragédies
d’Agésilas et d’Attila, en 1666 et en 1667, n’éta
l’Agésilas inspirait la pitié, qu’ainsi elle remplissait le but de la
tragédie
, et le HOLAmis après l’Attila, indiquait que c’ét
jeune et pur de Racine au sien qui semblait fatigué. Il donna donc sa
tragédie
nouvelle à la troupe du Palais-Royal, où le célèb
té en 1670, était de plusieurs degrés au-dessous des deux précédentes
tragédies
, Boileau disait d’elle que c’était du galimatias
s pensées et dans les mots, qu’il pria Molière de lui expliquer cette
tragédie
. Molière la lut, essaya ; mais il finit par avoue
omprendra pas, les admirera. » Pulchérie, tragi-comédie, et Surena,
tragédie
, furent, en 1672 et en 1674, les deux dernières p
tte pensée généreuse. On choisit pour la représentation, Rodogune, la
tragédie
de prédilection de Corneille, et les Bourgeoises
e Cinna, les Horaces, Rodogune ; mais il donna de belles et de bonnes
tragédies
, de jolies comédies, bien conduites, bien versifi
Essex (1678), Camma (1661), Commode (1658), Timocrate (1656) sont des
tragédies
qui ont de la valeur et qui eurent du succès. L’I
leurs femmes. Thomas Corneille fit représenter trente-cinq ouvrages,
tragédies
, tragi-comédies, comédies et même opéras ; mais i
pour expliquer d’une manière convenable qu’on ne pouvait donner cette
tragédie
, vu la position, que nous appellerions aujourd’hu
i le rôle d’Ariane, elle y obtint un grand succès. Le Comte d’Essex,
tragédie
dans laquelle brilla la belle mademoiselle Lecouv
t son désir de se produire au théâtre, lui ont fait essayer depuis la
tragédie
jusqu’à l’opéra où il ne réussit nullement, quoiq
uante mille livres, quatre fois peut-être davantage que la plus belle
tragédie
de Pierre Corneille. Thomas fit ses trois meilleu
s belle tragédie de Pierre Corneille. Thomas fit ses trois meilleures
tragédies
en l’espace de cinq ans, et étant encore assez je
l’une des représentations. Les acteurs étaient excédés de jouer cette
tragédie
que le public la demandait encore. Enfin, un beau
essous de leurs confrères du second théâtre, qu’ils y renoncèrent. La
tragédie
de Commode eut également le privilège de faire dé
dénouement habile et imprévu imaginé par Thomas Corneille pour cette
tragédie
, est un des principaux motifs du succès qu’elle o
ribuèrent également à la faire réussir. Laodice, reine de Cappadoce,
tragédie
jouée en 1668, fut moins bien traitée que les tro
it le royaume ; mais il ne pardonnait pas la plus légère critique des
tragédies
médiocres dont il avait ou donné le sujet ou barb
sans qu’on ne l’attribuât en grande partie au cardinal. Ainsi Roxane,
tragédie
qui parut en 1640, fut, dit-on, écrite par son Ém
salle, et tout le monde sembla s’entendre pour demander à la place la
tragédie
de Corneille. Richelieu, choqué au dernier point,
ôtel de Bourgogne ou du Marais, n’acceptaient pas les yeux fermés une
tragédie
ou une comédie, parce qu’elle était signée de Mon
mputée au mauvais vouloir du parterre à son égard, il fit afficher la
tragédie
d’Agamemnon sous le nom de Pader d’Affezan, jeune
t pourtant de Boyer, malgré M. de Racine. » Le lendemain, cette même
tragédie
fut sifflée, et l’on en fit une analyse peu favor
eaupré. — Réflexions. — Contemporains du grand poëte. — Tristan. — Sa
tragédie
de Marianne (1626). — Anecdote de Mondory et de l
ctions dramatiques. — La Calprenède, auteur gascon. — Anecdote. — Ses
tragédies
de Mithridate (1638), du Comte d’Essex, de la Mor
Enfants de Brute (1647). — Son style. — Benserade. — Anecdotes. — Ses
tragédies
de Cléopâtre (1636), de Méléagre (1640). — Citati
, poëte poitevin. — Son instruction. — Singulier anachronisme dans sa
tragédie
de Lucrèce (1637). — Coriolan (1638). — Citation.
Guérin de Bouscal. — Son esprit. — Ses qualités. — La Mort de Brute,
tragédie
(1637). — La Mort d’Agis (1642). — Ses comédies s
rdière et La Serre. — Anecdotes sur ces deux auteurs. — Réflexions. —
Tragédies
en prose de La Serre. — Pandoste. — Thomas Morus
fondateurs de la Société savante qui fut la base de l’Académie. — Sa
tragédie
des Danaïdes (1646). — Gilbert. — Notice sur ce p
ilbert. — Notice sur ce poëte, un des plus féconds de l’époque. — Ses
tragédies
. — Hippolyte (1646). — Anecdote. — Rodogune (1646
e Corneille. — Sémiramis (1646). — Les Amours de Diane et d’Endymion,
tragédie
(1659). — Épigramme. — Cresphonte (1659). — Anecd
— Citation. — Qualités et défauts de Gilbert. — Montauban. — Ses deux
tragédies
. — Sa pastorale des Charmes de Félicie (1651). —
(1662). — Nitetis (1663). — Citation. — Millotet et son extravagante
tragédie
de Sainte-Reine (1660). — Quinault, considéré com
venge Quinault des satires de Boileau. — Nature de son talent. — Ses
tragédies
. — Les Rivales (1653). — Anecdote. — Origine des
avait fait si ample moisson. Tristan, l’un d’eux, donna sa première
tragédie
de Marianne en 1626, très-peu d’années avant que
tre le jeu, les femmes et la poésie, fit d’abord paraître en 1626 une
tragédie
de Marianne qui produisit à cette époque une véri
alent et contribua beaucoup au succès de l’ouvrage. Le bruit de cette
tragédie
parvint aux oreilles de Richelieu qui fut curieux
revenir à la Marianne de Tristan, nous dirons que non-seulement cette
tragédie
fut longtemps maintenue au théâtre, mais que Rous
re Corneille était alors entré en ligne, au théâtre. C’est dans cette
tragédie
de Phaéton que l’on trouve le très-singulier port
5, la dernière après la mort de l’auteur en 1656, composent, avec les
tragédies
citées plus haut, le bagage dramatique de Tristan
. Après sa mort, Quinault, son élève, fit jouer par reconnaissance la
tragédie
d’Osman, dans laquelle on trouve de fort beaux ve
eille et Racine, s’est enrichie de trop de chefs-d’œuvre pour que les
tragédies
de Tristan n’aient pas été oubliées, cependant Ma
sez ridicule de Corneille. Claveret composa plusieurs comédies et une
tragédie
, le Ravissement de Proserpine (1639). Le poëte eu
; ainsi, Richelieu lui disant un jour, après avoir entendu une de ses
tragédies
, que la pièce n’était pas mauvaise, mais que les
pourpoint : C’est du Silvandre. Il fit paraître en 1635, Mithridate,
tragédie
dont la première représentation tomba le jour des
de ses fils. La Calprenède a fait représenter encore quatre ou cinq
tragédies
plus ou moins médiocres, mais dont aucune ne vaut
de Cléopâtre, genre dans lequel il excellait. Les personnages de ses
tragédies
parlent beaucoup en héros de romans ; ils ont san
de ces ballets et les rendit à peu près supportables. Il écrivit six
tragédies
qui n’ont pas relativement la valeur de ses autre
mis en rondeaux les Métamorphoses d’Ovide et ayant composé outre ses
tragédies
, vingt-un ballets. Senecé écrivit au bas de son p
ommença à se faire connaître, un autre poëte donna également quelques
tragédies
et trois comédies. Ce poëte, Urbain Chevreau, fil
it rédigé une histoire universelle, donne à Tarquin, dans sa première
tragédie
de Lucrèce, représentée en 1637, le titre d’emper
ns dit à dessein une absence presque complète ; car, dans sa première
tragédie
, la Mort de Brute et de Porcie, jouée en 1637, au
qui rédigea une poétique fort bien pensée, ne put faire réussir ni la
tragédie
d’Alinde (1642), ni celle de la Pucelle d’Orléans
un se laisse piper. Une des productions de ce singulier poëte, est la
tragédie
de Pandoste ou la Princesse malheureuse, en quatr
t parce qu’elle n’a pas de nom propre. » Trouvant sans doute que des
tragédies
en vers prenaient trop de temps à confectionner,
confectionner, La Serre, le premier et bien avant Lamotte, inventa la
tragédie
en prose. Il donna dans cette forme, celle du Sac
re sous le titre de la Mort d’Esdrubal. En 1642, on joua une nouvelle
tragédie
en prose de La Serre, Thomas Morus ou le Triomphe
e jouée dans les collèges), fait parler ainsi La Serre au sujet de sa
tragédie
de Thomas Morus : « On sait que mon Thomas Morus
était trop petit pour contenir ceux que la curiosité attirait à cette
tragédie
. On y suait au mois de décembre, et l’on tua quat
eut paru, Plus n’ont voulu l’avoir fait l’un ni l’autre. Deux autres
tragédies
: Virginie et Oreste, sont encore attribuées à Le
ndre, qu’il avait pour la poésie les plus heureuses dispositions. Ses
tragédies
, prétendait-il, lui coûtaient moins de temps et d
ce chef-d’œuvre, et les pièces qu’il donna, au nombre de huit à dix,
tragédies
ou comédies, sont assez médiocres, bien qu’il ne
de mérite. Magnon eut l’idée assez malheureuse de mettre en vers une
tragédie
faite en prose par l’abbé d’Aubignac. Cette pièce
’Aristote d’avoir fait faire à ce pauvre d’Aubignac une si déplorable
tragédie
. » Nous ne parlerions pas de Gombault, gentilhom
calviniste de la Saintonge, qui donna au théâtre deux comédies et la
tragédie
des Danaïdes en 1646, si nous ne voulions rappele
avec la plus louable ardeur pour le Théâtre. Outre un grand nombre de
tragédies
et de comédies, il composa en vers et en prose un
donner à la scène ; enfin, en 1646, il se décida à faire paraître une
tragédie
d’Hippolyte à laquelle plus tard Racine ne dédaig
gé par le succès d’Hippolyte, le poëte donna la même année (1646) une
tragédie
de Rodogune ; mais il commit une mauvaise action.
et communiqua son plan à Gilbert, qui s’empressa de faire paraître sa
tragédie
. Corneille, dont l’âme était pleine d’élévation e
lévation et de noblesse, sut taire ce procédé. L’immense succès de sa
tragédie
le vengea en faisant tomber celle de son rival. Q
dre de Christine, il fit jouer dans la capitale du monde chrétien une
tragédie
des Amours de Diane et d’Endymion, laquelle vint
onte-moi la victoire. Arie et Petus, en 1659, fut une des dernières
tragédies
de Gilbert. Il ne fit plus, à partir de cette épo
es sujets, mais il les traita quelquefois avec assez peu de goût. Ses
tragédies
, sans être bonnes, présentent des situations heur
orneille, son théâtre mérite d’être lu. Montauban fit jouer les deux
tragédies
de Zénobie et de Seleucus en 1650 et 1652, mais i
épeindre la figure, Ma plume, pour rimer, trouve l’abbé de Pure. Une
tragédie
: Ostorices, et une comédie : Les Précieuses, piè
lébrité, à parler de Madame de Villedieu et de Millotet, auteur de la
tragédie
de Sainte-Reine. Madame Desjardin de Villedieu, f
plan de cette pièce ; mais l’abbé s’en est toujours défendu. Nitetis,
tragédie
représentée en 1663, fut également bien accueilli
’appliquer le peu de talents qu’il pouvait avoir à composer de bonnes
tragédies
, s’appliqua à faire un véritable tour de force. I
re en sorte que tous les acteurs et actrices qui représentaient cette
tragédie
, eussent leur acrostiche dans leurs paroles, par
e lyrique, nous ne parlerons ici que du Quinault, auteur de plusieurs
tragédies
et d’un certain nombre de comédies, mettant de cô
ult occupe un rang élevé dans les lettres, beaucoup moins grâce à ses
tragédies
, que grâce aux pièces légères si bien mises en re
ui donnant ainsi gain de cause contre eux-mêmes. Parmi les nombreuses
tragédies
de Quinault, nous citerons : les Rivales (1653),
ouzième et au dix-huitième de la recette. Quinault donna, en 1656, la
tragédie
de Cyrus, dans laquelle il fait dire à la reine T
ice (1660), se succédèrent rapidement. En 1661, Quinault fit jouer sa
tragédie
d’Agrippa ou le Faux Tibérius. Elle réussit, malg
se plaît à l’abîmer, selon l’expression consacrée de nos jours. Cette
tragédie
, si elle a des défauts, a cependant du mérite, et
d’un siècle au théâtre. En 1666 et 1670, Quinault écrivit encore deux
tragédies
: Pausanias et Bellérophon ; mais, comme nous l’a
mparé de ces deux grands poëtes. — Qualités de Racine. — Notice. — Sa
tragédie
de la Thébaïde, en 1664. — Anecdote. — Jugement d
Thébaïde, en 1664. — Anecdote. — Jugement de Corneille sur Racine. —
Tragédie
d’Alexandre (1666). — Son peu de succès dans le p
par Boileau. — Effet produit sur Louis XIV par quelques vers de cette
tragédie
. — Anecdote. — Bérénice (1671). — Sujet donné par
e, de par Boileau. — Mithridate (1673). — Anecdotes relatives à cette
tragédie
. — Iphigénie (1674), donnée à Versailles au retou
lui adresse. — Phèdre (1677). — Ce qui donna l’idée première de cette
tragédie
à Racine. — La Champmeslé. — Cabale contre cette
. — Les tribulations essuyées par le tendre Racine, à propos de cette
tragédie
, le font renoncer au théâtre, à l’âge de trente-h
e cette pièce. — Son actualité pendant la Régence. Après les belles
tragédies
de Pierre Corneille, on était loin de penser qu’u
a su donner au sien la tendresse des sentiments. On peut dire que la
tragédie
chez l’un prend les formes d’une statue qui frapp
et d’Aristote. Racine fit son entrée dans le monde des lettres par la
tragédie
de la Thébaïde ou les Frères Ennemis, en 1664. On
ralement dans l’Antigone de Rotrou. Quoi qu’il en soit, lorsque cette
tragédie
, qui commença sa réputation, fut imprimée, les pl
es acteurs, excellents pour le genre comique, n’entendaient rien à la
tragédie
. Elle tomba. Le jeune auteur se plaignit du mauva
t fort plaisante d’attribuer à Boileau la pensée d’avoir eu en vue la
tragédie
d’Alexandre, dans un de ses Dialogues des Morts.
rre. En 1667 parut Andromaque, un des chefs-d’œuvre de Racine. Cette
tragédie
eut un succès immense, mademoiselle Champmeslé y
ers actes d’Andromaque et la Champmeslé les trois derniers. » Cette
tragédie
causa la mort de Montfleury, qui tomba malade par
malheureuse actrice toute décontenancée. Andromaque fut la première
tragédie
qui donna lieu à une comédie critique ou parodie.
t et même grotesque, à propos de l’œuvre dramatique la plus belle. La
tragédie
, l’opéra, la comédie même, sont en effet des œuvr
acine. En 1669, il continua le cours de ses études dramatiques par la
tragédie
de Britannicus. Quoique cette pièce fût fort bell
peu comme on entrait, sous Louis XIV, au couvent des Ursulines. Cette
tragédie
produisit une petite révolution dans les coutumes
quelques détails du Britannicus de son ami, trouvait cependant cette
tragédie
admirable, et le voyant un jour tout chagrin du p
XIV, rencontrant son médecin au sortir de la représentation de cette
tragédie
, lui dit avec beaucoup d’esprit et d’à-propos : «
plus d’éclat, Que tu n’en sus prêter aux pleurs de cette reine. Les
tragédies
de Racine se succédaient pour ainsi dire régulièr
chant à l’oreille de M. Segrais, lui dit : « Les personnages de cette
tragédie
ont, sous des habits turcs, des sentiments trop f
, que Racine avait, plus encore que lui, le génie satirique. La belle
tragédie
de Mithridate, donnée en 1673, marque l’époque où
le soleil levant ? » Mithridate eut un grand succès. De toutes les
tragédies
que Charles XII, de Suède, lut pendant les loisir
lles. Le monarque vainqueur fit choix, pour y être représentée, d’une
tragédie
nouvelle de Racine, Iphigénie, jouée pour la prem
est dans ma famille, et il n’y a pas dix ans que M. Racine a fait sa
tragédie
! » Phèdre, qui parut en 1677, laissa trois ann
s et toutes les belles facultés de l’actrice. Phèdre fut la première
tragédie
contre laquelle on vit s’organiser une cabale par
iment de piété qu’il composa, quelques années avant sa mort, les deux
tragédies
d’Esther et d’Athalie. Mais revenons à Phèdre et
cabale qu’elle engendra. Lorsqu’on sut que Racine travaillait à cette
tragédie
et allait la faire paraître, la célèbre madame De
uper, il ne fut question que de cette déplorable, de cette détestable
tragédie
, qui coulait à tout jamais son auteur, le relégua
. En treize ans, le poëte du grand siècle avait donné à la scène neuf
tragédies
admirables et une charmante comédie. Dix années a
déclamation les jeunes personnes chargées des rôles dans sa nouvelle
tragédie
. Madame de Caylus, sortie depuis peu de l’établis
nt la Cour et fut applaudie plus que n’avaient jamais été les grandes
tragédies
du poëte, aux plus beaux jours de ses triomphes.
adame de Maintenon ; Aman, M. de Louvois. Il parut, à propos de cette
tragédie
, une ode, dans laquelle chacun des personnages an
ment banale, mais qui lui fit bien des envieux) avec le vieux roi. La
tragédie
d’Esther ne fut imprimée et donnée au théâtre que
on publique. Athalie, un des chefs-d’œuvre du maître, et sa dernière
tragédie
, ne fut pas représentée à Saint-Cyr, comme on le
s qui avaient dû remplir les rôles à Saint-Cyr, et se fit déclamer la
tragédie
en présence du roi, dans une chambre du théâtre,
ait pas l’avis de beaucoup de gens, qui répandaient partout que cette
tragédie
était plus que médiocre. On prétend même qu’à cet
la joyeuse société, de lire tout seul le premier acte de la dernière
tragédie
de Racine. Il se récria contre la sévérité de la
avec tant de mépris fut trouvé admirable. Racine ne croyait pas cette
tragédie
supérieure à ses autres pièces ; il donnait la pr
d’œuvre. » Ce fut en 1716, longtemps après la mort de Racine, que la
tragédie
d’Athalie fut mise à la scène. La Cour avait touj
emplirent également des rôles secondaires. Trois fois cette admirable
tragédie
fut jouée à la Cour par ces grands personnages. C
me Deshoulières. — Genseric (1680). — Analyse-épigrammatique de cette
tragédie
. — La Chapelle. — Il cherche à imiter Racine. — S
de cette tragédie. — La Chapelle. — Il cherche à imiter Racine. — Ses
tragédies
de Zaïde, de Cléopâtre, de Téléphonte et d’Ajax,
e (1686). — Phocion (1688). — La bague de Péchantré. — Adrien (1690),
tragédie
chrétienne. — Citation. — Alcide (1693). — Quatra
ette pièce. — Péchantré. — Histoire de la paternité de Géta, première
tragédie
de Péchantré. — Jugurtha. — La Mort de Néron (170
. — Jugurtha. — La Mort de Néron (1703). — Anecdote. — Abeille. — Ses
tragédies
d’Argélie, de Coriolan, de Lyncée, de Soliman (de
use facilité. — Sa première pièce faite quand il avait neuf ans. — Sa
tragédie
de Jugurtha. — Sa lettre à propos de cette pièce.
enest, Longepierre, Riuperoux autres contemporains de Racine. — Leurs
tragédies
. — Anecdotes. — Boursault. — Son éducation néglig
n éducation négligée. — Ses principales productions dramatiques. — Sa
tragédie
de Germanicus (1679). — De Marie Stuart (1683). —
— Jugement sur cet auteur. — Fontenelle. — Mérite de ses œuvres. — Sa
tragédie
d’Aspar (1680). — Épigramme. — Couplets. — Ses op
. Encore une fois cependant, Pradon a fait de beaux vers et de bonnes
tragédies
. Il savait ménager les incidents, placer çà et là
poëte modeste, il eût eu la réputation d’un poëte de mérite. Une des
tragédies
de Pradon, Starita, faillit lui coûter fort cher.
mauvais cette musique, pousse le coude de Pradon en lui disant que la
tragédie
est fort belle, que l’auteur est bien en cour et
donnée en 1679, était cependant une de ses bonnes pièces. Sa seconde
tragédie
, Tamerlan, jouée en 1676, eut plus de succès. Ell
qu’il avait patronés. Scipion fut horriblement sifflé, et comme cette
tragédie
avait été jouée en carême, le poëte Gacon lança c
e Pradon donnait, au milieu du carême, Une pièce de carnaval. Chaque
tragédie
nouvelle du malheureux Pradon, comme on affectait
i commençait-on à dire, dans le public, que c’était là, vraiment, une
tragédie
de collège, lorsqu’au troisième acte on voit tout
er le sérieux sur le visage des spectateurs. Régulus, une des bonnes
tragédies
de Pradon, jouée en 1688, eut cependant du succès
us sur le juste-au-corps de Tamerlan. » Un jour, l’auteur de tant de
tragédies
sifflées, le plastron de Racine et de Boileau, le
Un jour, malheureusement, elle eut l’idée fâcheuse de faire jouer une
tragédie
. Elle composa Genseric (1680), qui fut fort mal a
ses moutons (allusion à une de ses plus spirituelles idylles) ; cette
tragédie
fut en outre le sujet de cette analyse épigrammat
ax, de 1681 à 1684. La pièce de Cléopâtre (1681), faillit devenir une
tragédie
véritable. Voici à quelle occasion La Chapelle ai
ptième siècle. Il a non-seulement donné au théâtre un grand nombre de
tragédies
, mais aussi quelques comédies et divers opéras. C
is il en abuse ; aussi fit-il des morceaux bien écrits plutôt que des
tragédies
remarquables. Campistron commença sa carrière dra
. Malheureusement pour lui, au même moment où l’on représentait cette
tragédie
, on représentait également le Téléphonte de La Ch
nt peine à se mouvoir. Trente ans plus tard, en 1715, on reprit cette
tragédie
; les rôles étaient si mal distribués que le publ
bague dont ce dernier voulait se défaire, lui dit : « On va jouer ma
tragédie
nouvelle, et je m’en accommoderai. » A quelques j
ait fait Esther et Athalie, Campistron à son tour, voulut composer sa
tragédie
chrétienne. En 1690, il donna à la scène Adrien,
hantré, dont nous avons prononcé le nom plus haut, à propos d’une des
tragédies
de Campistron, était fils d’un chirurgien de Toul
le but de travailler pour le théâtre. En effet, il donna, en 1687, la
tragédie
de Géta, dont la paternité fut disputée par beauc
t simple, accepta l’offre et livra pour ces quelques sous sa première
tragédie
. Que de Péchantré en ce moment à Paris ! Que d’au
aprat, et qui, au dire de quelques chroniqueurs, aurait ébauché cette
tragédie
de Géta et serait mort avant de l’avoir terminée.
sitif et de plus clair, c’est qu’elle eut un grand succès. La seconde
tragédie
de Péchantré, Jugurtha, fut moins bien reçue du p
un enfant. Il courut alors une histoire ou un conte au sujet de cette
tragédie
. Péchantré avait laissé sur la table d’une auberg
: c’est la scène où j’ai dessein de placer la mort de Néron, dans une
tragédie
à laquelle je travaille. » Le commissaire renvoya
-Dame de la Mercy et membre de l’Académie française, composa quelques
tragédies
qu’il fit paraître sous divers noms, en sorte que
s bons mots et sa facilité d’élocution que par ses écrits. Il fit les
tragédies
d’Argélie, de Coriolan, de Lyncée et de Soliman,
nus, parues sous le nom d’un acteur nommé La Thuillerie. La première
tragédie
que fit représenter l’abbé Abeille, donna lieu à
Paris, où, piqué par la muse poétique, il s’empressa de composer une
tragédie
. Ce fut celle de Jugurtha. Voici ce qu’il dit à p
la vie de Racine : « Quand je crus avoir mis la dernière main à ma
tragédie
, dit l’auteur, je me hasardai de la présenter à m
lesquels il se rendit chez la princesse, et lui dit qu’il avait lu ma
tragédie
avec étonnement, qu’à la vérité elle était défect
situations intéressantes, dont il avait la bonté de me faire part. Ma
tragédie
étant achevée, je la présentai aux comédiens qui
midie. Encouragé par ce succès, il composa Oreste et Pilade, en 1697,
tragédie
à laquelle on a prétendu que Racine avait travail
fécondité ; mais d’abord quelques anecdotes concernant ses premières
tragédies
: Athénaïs ayant paru, une allusion fut faite à
6 à 1740, Érigone, tragi-comédie en cinq actes et en prose ; Cassius,
tragédie
en vers ; les Jeux olympiques, comédie héroïque ;
agrange-Chancel traita dans ce but le sujet d’Orphée, dont il fit une
tragédie
en cinq actes, avec prologue et chœurs. Cette piè
urs ne manquent pas d’un certain mérite. Ferrier, dont on a les deux
tragédies
d’Anne de Bretagne jouée en 1678, et de Montezume
is, où il devint précepteur des fils du duc de Saint-Aignan. Ses deux
tragédies
sont faibles de versification et de style, quoiqu
de l’Académie française, dut aussi le succès de ses deux principales
tragédies
, Pénélope et Joseph, à la protection de quelques
fin le marquis de Gondrin. Joseph surtout fit fureur ; mais quand les
tragédies
de Genest, auxquelles il faut ajouter Zéloïde et
dée en 1694, Sésostris en 1695 et Electre un peu plus tard. Ces trois
tragédies
sont dans le genre de Sophocle et Euripide, que l
en 1664, bien qu’ayant donné fort jeune de grandes espérances par sa
tragédie
de Méléagre, par son poëme de l’Ame des Bêtes et
rature dramatique une place meilleure que les auteurs précédents. Ses
tragédies
d’Annibal, de Valeria, d’Agrippa, d’Hipermestre n
crime à la Bastille. Il donna au théâtre plusieurs comédies, puis les
tragédies
de Germanicus, en 1679 ; de Marie Stuart, en 1683
acilité se pliait à tous les genres, obtint des succès dans tous. Ses
tragédies
décèlent une âme ferme, élevée, apte à comprendre
oëtes. Fontenelle commença à se produire au théâtre, en 1680, par la
tragédie
d’Aspar, qui réussit peu. Racine fit, à propos de
uisé lui-même dans un roman italien. Nous ne parlerons pas des autres
tragédies
et comédies de Fontenelle, qui n’offrent que peu
trouve dans l’édition des Œuvres de Fontenelle, on peut remarquer la
tragédie
en prose et en cinq actes d’Idalie, véritable dra
anchet, Duché, Pellegrin et Nadal. — Crébillon. — Lafosse, ses quatre
tragédies
. — Polixène (1696). — Manlius (1698). — Thésée (1
de Vancy. — Son aventure avec le ministre Pontchartrain. — Ses trois
tragédies
sacrées : Débora, Absalon et Jonathas, 1706, 1712
otes. — Sa comédie du Nouveau-Monde (1722). — Anecdote. — Nadal. — Sa
tragédie
de Saül (1704). — Crébillon. — Son genre de talen
leau. — Sémiramis (1717). — Epigramme contre Voltaire, à propos de la
tragédie
de Sémiramis. — Pyrrhus (1726). — Catilina (1748)
d’obtenir un succès. — Crébillon et son médecin. — Chateau-Brun. — Sa
tragédie
de Mahomet II (1714), et des Troyennes (1754).
ant marqué dans la littérature dramatique. Lafosse, dont la première
tragédie
est de 1696, prit pour modèle le grand Corneille.
ses pensées. Lafosse n’a malheureusement donné au théâtre que quatre
tragédies
, soit qu’il ait craint le mauvais accueil d’un pu
et Crébillon était encore inconnu. Aussi dit-on de Lafosse, après sa
tragédie
de Polixène, qu’il allait consoler le public de l
pensée avec l’Iliade, dont il voulait faire une belle traduction. La
tragédie
de Lafosse, Polixène, qu’il fit représenter en 16
avoir les défauts, composa des drames-lyriques plutôt encore que des
tragédies
. Membre des Académies française et des inscriptio
rvient à le rassurer. Le protégé de la célèbre marquise composa trois
tragédies
sacrées pour Saint-Cyr, Débora, Absalon et Jonath
avoir ni dit, ni fait de mal, Tel fut l’auteur du Nouveau-Monde. Ses
tragédies
sont Polidor, en 1703, et Pélopée, en 1733 ; ses
mort comme lui dans un âge fort avancé, vers 1741, composa plusieurs
tragédies
. L’une d’elles, Saül, jouée en 1704, avait une sc
ière de la carrière dramatique. On lui demandait un jour pourquoi ses
tragédies
étaient si terribles. « Corneille, répondit-il, a
n cerveau. Jamais il n’a fait un plan, si l’on en excepte celui de la
tragédie
de Xerxès, sa plus mauvaise. Il ne fallait pas d’
méthode lui était antipathique. On attribuait, dans le principe, les
tragédies
de Crébillon à un Chartreux. Un jour, on lui dema
treux, » reprit en riant le fils. Idoménée, en 1705, fut la première
tragédie
jouée de Crébillon. Elle réussit ; mais le cinqui
cine ivre. Nous avons dit à dessein qu’Idoménée avait été la première
tragédie
jouée de Crébillon, car il en avait fait une autr
e génie d’un grand poëte dramatique. Il lui conseilla de composer une
tragédie
. Crébillon crut que Prieur voulait se moquer de l
tent ; je vous ai fait poëte : je laisse un homme à la nation. Cette
tragédie
d’Atrée était si terrible, sortait tellement de c
s que je suis. » L’année suivante, en 1708, Crébillon donna Électre,
tragédie
qui fut applaudie ; mais à laquelle on reproche l
and succès. Quand on le donna, Boileau était malade. On lui lut cette
tragédie
. — « Qu’on m’ôte ce galimatias ! s’écria-t-il, le
n comparaison de ces gens-ci ; je crois que c’est la lecture de cette
tragédie
qui a augmenté mon mal. » Boileau jugeait souven
souvent d’une façon partiale. C’est ce qui eut lieu pour Rhadamiste,
tragédie
qui, malgré quelques défauts, est restée un des c
tel point que le bruit, propagé sans doute par des rivaux, — que ses
tragédies
n’étaient pas de lui, se répandit de toute part.
nce inconcevable. » Sémiramis, donnée à la scène en 1717, quatrième
tragédie
du même nom depuis celle de Desfontaines, en 1637
lina. C’est à soixante-dix ans que l’auteur mit la dernière main à sa
tragédie
, dont il avait récité des passages à l’Académie f
t au nombre des effets saisissables. Quelques années avant que cette
tragédie
ne fût achevée, Crébillon tomba si sérieusement m
tragiques du dix-huitième siècle, parut Chateau-Brun, auteur des deux
tragédies
de Mahomet II et des Troyennes. Château-Brun, mem
à son prince, il garda quarante ans, sans la faire jouer, sa première
tragédie
. Elle parut en 1714. Sa seconde ne vit le jour qu
bons mots. — Artémise (1720). — Transformations successives de cette
tragédie
. — Anecdotes. — Épigramme. — Origine des différen
nt prodigue (1736). — Zulime (1740). — Jugement de Voltaire sur cette
tragédie
. — La Mort de César (1741). — Mahomet (1742). — A
de perdrix. Voltaire, qui fournit à la scène française tant de bonnes
tragédies
, débuta d’une façon brillante et qui fixa sur lui
e bras à une jeune et jolie femme qui semblait encore tout émue de la
tragédie
d’Œdipe. — « Voici deux beaux yeux, dit-il à l’au
ela, répondit Voltaire, et je mettrai votre Inès en vers. La seconde
tragédie
d’Arouet, Artémise (1720), ne répondit pas à ce q
prend que les épigrammes et les parodies ne furent pas épargnées à la
tragédie
de Voltaire. Dans une pièce de l’Opéra-Comique, M
te de toutes pièces. Rousseau, dans une longue lettre, analyse cette
tragédie
et termine ainsi : « Voilà, Monsieur, le précis d
blic du parterre témoigna son indignation. Rousseau écrivait de cette
tragédie
: « J’ai lu le Brutus, et j’ai été bien surpris d
dote assez plaisante comme ayant eu lieu à la représentation de cette
tragédie
. C’était du temps des satires auxquelles on avait
ier d’avoir, par son talent, si puissamment contribué au succès de sa
tragédie
. Dufrêne, l’acteur au pâté, répandit également un
onte, en Corneille érigé, De désespoir s’est noyé dans l’histoire. Sa
tragédie
a pourtant eu la gloire De voir deux yeux de larm
re Voltaire et Le Franc de Pompignan, qui prétendit avoir remis cette
tragédie
entièrement faite entre les mains du premier. Vol
pillard. Voici la critique d’Alzire, faite à l’époque où parut cette
tragédie
, sur l’air du Menuet d’Exaudet : Pour Montez, Al
oici ce qu’il écrit : « Sic vos non vobis. Dans le nombre immense de
tragédies
, comédies, opéras-comiques, discours moraux et fa
lle, qui font l’honneur éternel de la France, on vient d’imprimer une
tragédie
sous mon nom, intitulée Zulime. La scène est en A
er, ils en auront deux, etc. » Jusqu’alors, chez Voltaire, une bonne
tragédie
en avait appelé une mauvaise ; une mauvaise en av
te du procureur-général arrêta le cours du succès prodigieux de cette
tragédie
. Le 3 juin 1751, neuf années après sa première ap
e nouveau. M. d’Argenson, alors ministre, nomma pour censeur de cette
tragédie
, d’Alembert, qui l’approuva et offrit même à Créb
s du succès dramatique ; car il donne coup sur coup au théâtre, trois
tragédies
, Mérope, 1743, Sémiramis (ancienne Eryphile), 174
certain Clément, de Genève, affirma qu’il avait fait représenter une
tragédie
semblable à celle de Voltaire, et du nom de Mérop
ce ; celui que fit admettre mademoiselle Dumesnil, que, même dans les
tragédies
, il est telle circonstance où il est permis de ma
oulions raconter toutes les anecdotes qui se rattachent à cette belle
tragédie
. Il est temps que nous passions à Nanine, comédie
plet, qu’il appelait l’inventaire de tout ce qui se trouve dans cette
tragédie
. Le voici : Que n’a-t-on pas mis Dans Sémiramis
U. D. Un mauvais plaisant traduisit ainsi ces initiales. Oreste,
Tragédie
Pitoyable, Que Monsieur Voltaire Donne. Rome sa
ression des banquettes qui obstruaient la scène, il fit son Tancrède,
tragédie
à grand spectacle, qui eut du succès. L’Écueil d
ur une foule de belles et bonnes pièces. Il en fut de même d’Olympie,
tragédie
représentée en 1764. Bien évidemment, Voltaire ét
18. Principaux tragiques contemporains de Voltaire. — Piron. — Ses
tragédies
. — Callisthène (1730). — Anecdote. — L’acteur Sar
ur André, perruquier et poëte, le Jasmin du dix-huitième siècle. — Sa
tragédie
du Tremblement de terre de Lisbonne. — Histoire l
e terre de Lisbonne. — Histoire littéraire de Monsieur André et de sa
tragédie
. — Le président Dupuis et la tragédie de Tibère (
aire de Monsieur André et de sa tragédie. — Le président Dupuis et la
tragédie
de Tibère (1726). — Epigramme. — De Morand. — Ses
nfortunes. — Son inaltérable gaieté, même au moment de la mort. — Ses
tragédies
de Teglis (1735). — Childéric (1736). — Mégare (1
e cette pièce. — Anecdotes plaisantes. — Le Franc de Pompignan. — Ses
tragédies
de Didon et de Zoraïde (1745 et 1734). — Vers sup
). — Vers supprimés. — Lamotte-Houdard. — Son projet d’introduire des
tragédies
en prose au théâtre. — Les Machabées (1721). — Su
1756). — Vers sur lui. — Vers que lui adresse Voltaire à propos de la
tragédie
de Mahomet II. — Marmontel. — Denys le Tyran (174
tre (1750). — L’aspic. — Acante et Céphise (1751). — Portelance. — Sa
tragédie
prônée d’Antipater. — Dorat. — Ses tragédies de Z
1751). — Portelance. — Sa tragédie prônée d’Antipater. — Dorat. — Ses
tragédies
de Zulica, de Régulus de 1760 à 1773. — Anecdotes
— Critiques. — Le Mierre. — De 1758 à 1766, il donne plusieurs belles
tragédies
à la scène. — Celles d’Idoménée et de Guillaume T
et de Guillaume Tell. — Anecdotes. — De Belloy, poëte national. — Sa
tragédie
de Titus (1759). — Zelmire (1762). — Le Siège de
poëte grave et sérieux. En 1730, il donna à la scène des Français la
tragédie
de Callisthène, qui eut du succès et faillit tomb
ité ; Et, hors un confident qui seul perdra la vie, Les acteurs de la
tragédie
Se retireront tous en bonne santé. Un jour qu’o
édie Se retireront tous en bonne santé. Un jour qu’on donnait cette
tragédie
aux Français, Sarrasin, jadis abbé, alors acteur,
êtes guère fait pour le vôtre ? » En 1744, Piron donna une troisième
tragédie
, Fernand Cortez. Cette pièce parut trop longue au
eterie, moi je jette en bronze. » On ne se montra pas favorable à la
tragédie
de Fernand Cortez. En sortant de la première repr
à Paris, et, la plume d’une main, les ciseaux de l’autre, composa la
tragédie
du Tremblement de terre de Lisbonne. Voici commen
du talent pour le genre poétique, ce qui m’a déterminé à composer ma
tragédie
. » Les occupations de Monsieur André étaient si
grin. Il ne pouvait arriver à mettre la dernière main à sa magnifique
tragédie
à grand et terrible spectacle ; il désespérait de
tâché de dissiper leurs odorats en m’appliquant d’un grand zèle à ma
tragédie
. C’est ce qui m’a occasionné, mon cher lecteur, à
dicule ; on voulut connaître, voir, toucher l’auteur de cette superbe
tragédie
. Chacun vint dans sa boutique le féliciter, vante
ment parler, n’est point un auteur, si à son nom ne se rattachait une
tragédie
de Tibère, représentée en 1726, laquelle tragédie
e se rattachait une tragédie de Tibère, représentée en 1726, laquelle
tragédie
a pour histoire un vrai roman que voici : Le P. F
n, il lui fit demander quelques jours plus tard de lui renvoyer cette
tragédie
. Le procureur ne l’ayant pas sous la main, dit au
peine à obtenir la remise des papiers précieux. En reconnaissant une
tragédie
, le filou se dit à lui-même qu’il a été volé, et
Pellegrin et le prie d’introduire une reine ou une princesse dans sa
tragédie
. Pellegrin demande au président, pour cela, six c
d’esprit et de talent, poëte de certain mérite, Morand fit de bonnes
tragédies
qui ne furent pas appréciées ; se maria, tomba da
mourut quelques heures après, avec cet enjouement philosophique. Ses
tragédies
sont Téglis, en 1755, Childéric, en 1736, et Méga
1748. Il composa aussi l’Esprit du divorce, comédie jouée en 1738. La
tragédie
de Childéric, très-compliquée mais pleine de trai
, ressusciter les dieux. Dans une autre représentation de cette même
tragédie
, l’excellent acteur Dufrêne disait son rôle d’un
ès. Seulement, le public garda rancune à Morand de sa vivacité, et la
tragédie
de Mégare ayant paru, il se fit un malin plaisir
n doit plusieurs jolies comédies, et, malheureusement, seulement deux
tragédies
, celles de Didon et de Zoraïde, vivait en même te
arition de Didon à la scène (1734), il fit plusieurs changements à sa
tragédie
, il refondit presque entièrement le cinquième act
orains de Voltaire, fut Lamotte-Houdard, qui débuta au théâtre par la
tragédie
des Machabées, en 1721. Né à Paris, en 1674, fils
re, pas la plus légère épigramme. La scène dramatique lui doit quatre
tragédies
, parmi lesquelles celle des Machabées, en 1721, q
t le rire qu’elle excita faillit nuire à l’ouvrage. Romulus, seconde
tragédie
de Lamotte, fut très-bien reçue du public en 1722
traints de la donner aux artistes en bois de M. Brioché. La troisième
tragédie
de Lamotte, Inès de Castro, représentée en 1723,
put lui fournir qu’Inès de Castro. Deux enfants paraissent dans cette
tragédie
. Cela fut trouvé fort ridicule par le parterre. O
gens qui, ne le connaissant pas, faisaient des gorges chaudes sur sa
tragédie
. Lamotte les écouta longtemps, et quand ils euren
Que Corneille ou Racine auraient réduits à quatre. Œdipe, quatrième
tragédie
de Lamotte, fut composée par son auteur d’abord e
re Lamotte et Voltaire à propos du projet d’introduire au théâtre des
tragédies
en prose. Lamotte n’était en cela que l’imitateur
ait en cela que l’imitateur de La Serre, qui avant lui avait donné la
tragédie
de Thomas Morus, et de d’Aubignac, qui avait donn
de la Normandie. Pendant ce temps, La Noue fit représenter à Paris sa
tragédie
de Mahomet II, qu’il avait composée à Strasbourg.
mique. On peut ajouter aux drames de La Noue, les canevas de quelques
tragédies
qui furent trouvés dans ses papiers. Le sujet de
re. A l’époque où Voltaire faisait voir le jour à Œdipe, sa première
tragédie
, la nature mettait au monde un homme qui devait m
rmontel a donné à la scène française, de 1748 à 1770, une douzaine de
tragédies
, plusieurs comédies et même quelques opéras. Den
agédies, plusieurs comédies et même quelques opéras. Denys le Tyran,
tragédie
jouée en 1748, commença la réputation de Marmonte
tilina : N’abusez point, Probus, de l’état où je suis. La troisième
tragédie
de Marmontel, Cléopâtre (1750), n’eut pas autant
e des spectateurs, se dérober à la vindicte de l’autorité. Dans cette
tragédie
, Cléopâtre, selon la tradition historique, prend
ration avec des hommes de lettres de cette époque et deux pièces, une
tragédie
et une comédie qui firent beaucoup de bruit avant
vant leur apparition sur la scène. Cet auteur est Portelance, dont la
tragédie
d’Antipater, lue, relue dans vingt salons de Pari
rlait que de l’Antipater de M. Portelance. Qui n’avait ouï la sublime
tragédie
de M. Portelance n’avait jamais ouï quelque chose
la comédie de Feinte par amour, et bientôt après, de 1760 à 1773, les
tragédies
de Zulica, de Théagène et Chariclée, de Régulus e
ui aimaient Dorat, firent un magnifique effort, et, en huit jours, la
tragédie
, presque entièrement renouvelée, fut apprise, rép
Dardanus. Phanazar était le titre d’une pièce de Morand. Régulus,
tragédie
parue en 1773, imprimée longtemps avant que d’êtr
uteurs des règnes de Louis XV et Louis XVI, fit représenter plusieurs
tragédies
dans lesquelles on trouve de fort beaux vers, de
ensées et de belles scènes. De 1758 à 1766, il donna aux Français les
tragédies
de Hypermestre (1758), de Tirtée (1761), d’Idomén
pays empêcha de jouer, en faisant des représentations à la Cour. A la
tragédie
d’Idoménée se rattache une aventure assez plaisan
Belloy composa son Siégé de Calais, qu’il donna en 1765. Cette belle
tragédie
est un des événements remarquables qui font époqu
casion. M. de Belloy avait fait pour la scène sa belle et patriotique
tragédie
du Siège de Calais, cette tragédie, la première d
r la scène sa belle et patriotique tragédie du Siège de Calais, cette
tragédie
, la première dans laquelle l’histoire nationale n
uelle l’histoire nationale n’est pas sottement travestie. Cette belle
tragédie
, disons-nous, produisit une immense sensation, su
lade quand tu voudras, je jouerai ton rôle. » Le roi, jugeant qu’une
tragédie
où étaient exprimés des sentiments d’amour nation
ce, des lettres de citoyen de Calais furent envoyées à l’auteur de la
tragédie
, dans une boîte en or sur laquelle on grava les a
, dans le régiment de la Couronne, on avait fait mettre en tête de la
tragédie
imprimée : Pour inspirer aux nouveaux soldats les
e Belloy un des exemplaires avec cette inscription en tête : Première
tragédie
imprimée dans l’Amérique française. Il ne manqua
édie imprimée dans l’Amérique française. Il ne manquait plus à cette
tragédie
que le suffrage des Anglais : et elle l’obtint, c
rentrée après la quinzaine de Pâques, les comédiens affichèrent cette
tragédie
; mais il s’éleva entre Dubois, l’un d’eux, et se
ent le renvoi de leur camarade Dubois. Comme il avait un rôle dans la
tragédie
du Siège de Calais, ce fut Bellecour qu’on en cha
Française de leur présence. On ne peut peindre la sensation que cette
tragédie
excita. Tous les cœurs s’élevaient en ce moment v
i doux devoir ! Pour te faire adorer tu n’as qu’à le vouloir. Jamais
tragédie
, dans aucun pays, n’avait offert un spectacle aus
tateurs du parterre. 13. Auteur distingué auquel on doit la première
tragédie
de Médée. 14. Ceci nous rappelle une anecdote co
De la
tragédie
chez les Anciens. Le hasard et Bacchus donnèren
s Anciens. Le hasard et Bacchus donnèrent les premières idées de la
tragédie
en Grèce : l’histoire en est assez connue. Bacchu
in, par allusion au nom de l’hymne bachique, appelée depuis longtemps
tragédie
, c’est-à-dire, chanson du bouc ou des vendanges.
chœurs qui les chantaient, on ne trouve aucune trace de la véritable
tragédie
, à en pénétrer l’idée plutôt que le nom. On peut
e ces récits ? L’unique auteur qu’il introduisait, jouait-il seul une
tragédie
? il est visible que non : point de tragédie sans
sait, jouait-il seul une tragédie ? il est visible que non : point de
tragédie
sans dialogue, et point de dialogue sans deux int
sait souvent des paroles piquantes aux passants : voilà l’origine des
tragédies
satiriques. Mais il y avait quelque chose de plus
tragédies satiriques. Mais il y avait quelque chose de plus dans les
tragédies
sérieuses, dont il n’inventa pourtant que l’ébauc
espèce de poème épique. En un mot, il n’y a point encore là de vraie
tragédie
; il peut au plus y en avoir un léger crayon ; ca
ne parlèrent plus de Bacchus. De là, dit Plutarque, il arriva que la
tragédie
fut détournée de son but, et passa des honneurs r
as est de savoir comment Thespis imagina le premier cette ombre de la
tragédie
, si les chœurs ne lui en ont pas donné lieu. La n
nous montrent pas avec précision les divers changements que reçut la
tragédie
, depuis sa naissance jusqu’à sa maturité en Grèce
de leurs écrits, savoir, qu’Eschyle fut le véritable inventeur de la
tragédie
proprement dite. Tous, en effet, s’accordent à di
s interlocuteurs, voilà le dialogue, et par conséquent un germe de la
tragédie
. Avant lui, rien de tout cela : c’est donc Eschyl
de coururent après lui la même carrière ; et en moins d’un siècle, la
tragédie
grecque, qui avait pris forme tout d’un coup entr
ternes qu’elles sont dans le poème épique, devenir dominantes dans la
tragédie
, sans lasser le spectateur, que des mouvements tr
lus affreux objet fait un objet aimable. Ainsi, pour nous charmer, la
tragédie
en pleurs D’Œdipe tout sanglant fit parler les do
hyle quand ils se sont mis à composer, l’un son Iliade et l’autre ses
tragédies
; que ces idées paraissent postiches et venues ap
ns leurs ouvrages de quoi fonder le but et l’art de l’épopée et de la
tragédie
, a mis sur le compte de ces auteurs des choses au
aient travaillé sans dessein ? S’il est vrai qu’en effet l’art de la
tragédie
résulte de leurs ouvrages, leur refusera-t-on le
je suppose qu’Eschyle n’ait pas connu tout d’un coup que le but de la
tragédie
était de corriger la crainte et la pitié par leur
efficaces pour y parvenir ? Enfin, Eschyle a conçu visiblement que la
tragédie
devait se nourrir de passions, ainsi que le poème
tes projets et d’étranges révolutions : au lieu qu’il s’est figuré la
tragédie
, éplorée et le poignard en main, telle qu’on la p
t paru le point le plus essentiel de l’Iliade, et conséquemment de la
tragédie
. En effet, puisque le poème épique fait un corps
la représentation dans l’espace qu’ils ont donné à l’action de leurs
tragédies
. Je me contente de remarquer, par ce que je viens
la différence exacte des expositions du poème épique et de celles des
tragédies
, afin qu’on distingue nettement ce qu’Eschyle et
s tragédiens ont été obligés d’en rectifier l’art pour l’ajuster à la
tragédie
: il faut des coups de maître pour exposer heureu
rt, il lui était bien moins difficile de transporter de l’épopée à la
tragédie
, ce qui s’appelle intrigue ou nœud ; car il est p
le faire. Le nœud est cependant la partie la plus considérable de la
tragédie
; c’est ce qui lui donne cette espèce de vie qui
rs que tel qu’elles le représentent. Les parties principales de toute
tragédie
sont l’exposition, le nœud ou intrigue, et le dén
musique et la décoration. La musique n’entre plus pour rien dans nos
tragédies
modernes, excepté nos tragédies lyriques ou opéra
sique n’entre plus pour rien dans nos tragédies modernes, excepté nos
tragédies
lyriques ou opéras.
r. — 2. Racine : sa vie et son humeur. — 3. Son œuvre dramatique : la
tragédie
passionnée. Vérité de la passion : lutte contre l
. Peinture de l’amour. — 4. La poésie de Racine : La couleur dans ses
tragédies
. Mithridate, Phèdre, Athalie. — 5. Faiblesse de l
dans ses tragédies. Mithridate, Phèdre, Athalie. — 5. Faiblesse de la
tragédie
autour de Racine, décadence après lui. 1. Thom
vide, deux hommes se présentèrent : l’année 1656 vit débuter dans la
tragédie
Thomas Corneille et Quinault. Thomas Corneille403
Racine, quand il sera avéré que le Racine réussit : il écrira Ariane,
tragédie
élégiaque, où l’héroïne tient de Bérénice et d’He
plutôt qu’à Racine. Quinault404 fut, pendant dix ans, le maître de la
tragédie
: entre Corneille et Racine, il remplit l’interrè
aux dames. Elle trouve son mage fidèle, à ce moment précis, dans les
tragédies
de Quinault. Le vieux Corneille, quand il fit sa
successeur, et l’imita trop pour sa gloire. Quinault se retira de la
tragédie
peu après que Racine y fut entré (1670). Il trans
on veut comprendre sur quel public tombèrent les furieux amants de la
tragédie
racinienne. En son genre — un genre brillant, sec
s dans ses pièces ; les préfaces amères dont il accompagna toutes ses
tragédies
depuis Alexandre faisaient voir qu’on ne perdait
, des épigrammes mordantes contre de méchants auteurs et de méchantes
tragédies
, firent encore voir qu’il gardait toute la vivaci
du grec ; ils sont essentiels à l’explication de son œuvre418. 3.
Tragédie
passionnée et vraie Racine n’apporte point de
que, comme Molière, il ne se laissera guère imiter. Il conserve à la
tragédie
les caractères qui la définissaient chez Corneill
les. Et cependant, par l’originalité de son génie, il a coulé dans la
tragédie
un esprit nouveau, il l’a modifiée intérieurement
l commence, toutes les forces sont déjà convergentes et ramassées. Sa
tragédie
est donc simple, chargée de peu de matière, aussi
de roman. Son idéal, c’est l’absence d’intrigue, la belle nudité des
tragédies
grecques, et voilà par où le sujet de Bérénice lu
plus l’immatériel a de liberté pour se développer. A l’ordinaire, une
tragédie
de Racine est un fait, abondamment nécessité par
u drame, viennent exclusivement du dedans. Ainsi sont construites les
tragédies
d’Andromaque, de Britannicus, de Bérénice, d’Iphi
r des effusions lyriques, mais par des vibrations dramatiques ; et sa
tragédie
est une suite de coups de théâtre et de révolutio
héâtre et de révolutions. En un sens Racine resserra le domaine de la
tragédie
: il ne crut point suffisant, comme Corneille, de
ère et jusqu’au fond, si quelque violente agitation ne la remue. A la
tragédie
de caractère, telle que de plus en plus la pratiq
que de plus en plus la pratiquait Corneille, Racine substitua donc la
tragédie
de passion. Peintre de la passion, il réagit cont
ion, il réagit contre Quinault sans revenir à Corneille. Il laissa la
tragédie
politique, la psychologie des sentiments médiocre
ndaines, Racine fit régner la raison, c’est-à-dire la vérité, dans sa
tragédie
. Il prit des sujets légendaires, historiques : so
pouvoir s’en faire aimer, voilà Phèdre. Ne sont-ce pas les éternelles
tragédies
de la vie réelle, les sujets toujours les mêmes q
aire. On s’est étonné de certaines affinités qu’on a saisies entre la
tragédie
de Racine et la comédie de Molière : rien de plus
où la passion domine, le crime et le malheur doivent suivre. Ainsi la
tragédie
de Racine finit presque toujours mal : seul un mi
par un miracle psychologique, qui n’est pas la meilleure partie de la
tragédie
. Je ne parle pas d’Esther et d’Athalie : Dieu peu
ins les voit Racine, et par suite il les pousse au premier plan de sa
tragédie
. Là où l’histoire ne s’impose pas au poète, dans
s raison, « la route la plus sûre pour aller au cœur ». Même dans les
tragédies
où l’amour est tout, il y a d’autres caractères q
’est Mithridate, le roi barbare, l’ennemi des Romains. Dans certaines
tragédies
, l’amour n’est qu’un cadre, ou même un fil léger,
enfant. Songez quelle hardiesse c’était de mettre un enfant dans une
tragédie
: le xviie siècle n’a pas connu, n’a pas aimé le
ntendre quelle injustice c’était de dire que Racine ne ferait plus de
tragédies
, quand il ne serait plus amoureux. Cet homme-là,
res, leur ressemblance avec la vie réelle. Il a mis la poésie dans la
tragédie
, cette poésie si rare dans Corneille, et que Rotr
dans le choix des sujets : depuis le Cid, Corneille n’a pas tiré une
tragédie
de la poésie ancienne, sauf Pompée, qui vient de
hakespeare allait aussi chercher la poésie des passions. S’agit-il de
tragédies
saintes, Corneille ouvre Surius ; Racine, la Bibl
ous de prestigieux souvenirs. On n’a qu’à feuilleter n’importe quelle
tragédie
de Racine, et des impressions analogues surgiront
s, les civilisations disparues. Il ne croyait pas qu’on pût mettre en
tragédie
la réalité immédiatement perçue : il voulait enve
isins de l’empire des ombres… Et tant d’autres vers, qui font que la
tragédie
s’élargit avec l’imagination du public, et devien
tique nous fait rechercher dans la représentation de l’antiquité. Les
tragédies
sacrées de Racine ont le même caractère. Esther e
e et capricieuse ; elle est tout objective et impersonnelle. 5. La
tragédie
après Racine J’ai pu grouper quelques tragique
x de réalité prosaïque, dans son rôle de bellâtre égoïste et plat. La
tragédie
se meurt. Des mœurs de convention s’établissent :
train ordinaire et journalier des actions théâtrales. A mesure que la
tragédie
s’affadit, on cherche à la renforcer par la raret
e Hardy. Ne nous faisons pas illusion : la fécondité vigoureuse de la
tragédie
, c’est autour de Corneille qu’il faut la chercher
us capable que de l’opéra. 403. Cf. p. 506 et 524-5. — Principales
tragédies
: Timocrate, 1656 ; Stilicon, 1660 ; Camma, 1661
ibal, 1669 ; Ariane, 1672 ; le Comte d’Essex, 1678. 404. Principales
tragédies
: la Mort de Cyrus, 1656 ; Amalasonte, 1657 ; Ast
(1690). 406. Isaac de Benserade (1612-1691) débuta par de mauvaises
tragédies
. Il écrivit des vers de ballet de 1651 à 1681. Le
n-8. L’abbé Delfosse, la Bible dans Racine, 1893, in-8. 419. Sur la
tragédie
après Racine, cf. G. Lanson, Nivelle de la Chauss
poètes tragiques distingués, et Diogène Laërce assure que la première
tragédie
fut représentée par le chœur seulement. Ils disen
que, et Pausanias raconte qu’il reçut de Bacchus l’ordre d’écrire des
tragédies
; d’un autre côté, Horace qui dans son art poétiq
autre côté, Horace qui dans son art poétique commence à traiter de la
tragédie
en parlant de la satire89, en attribue l’inventio
la Grèce, inventèrent pendant la saison des vendanges91 la satire, ou
tragédie
antique jouée par des satyres. Dans cet âge de gr
e vin le visage et la poitrine, et à s’armer le front de cornes93. La
tragédie
dut commencer par un chœur de satyres ; et la sat
ns, ne traitait point de sujets divers. Grâces au génie d’Eschyle, la
tragédie
antique fit place à la tragédie moyenne, et les c
divers. Grâces au génie d’Eschyle, la tragédie antique fit place à la
tragédie
moyenne, et les chœurs de satyre aux chœurs d’hom
la tragédie moyenne, et les chœurs de satyre aux chœurs d’hommes. La
tragédie
moyenne dut être l’origine de la vieille comédie,
t. Ensuite vint Sophocle et après lui Euripide qui nous laissèrent la
tragédie
nouvelle, dans le même temps où la vieille comédi
se. Il fut en outre l’inventeur du dithyrambe, première ébauche de la
tragédie
écrite en vers héroïques (nous avons démontré que
que c’est en parlant de la satire qu’Horace commence à traiter de la
tragédie
. (Vico.) 91. Il peut être vrai en ce sens que Ba
Bacchus, dieu de la vendange, ait commandé à Eschyle de composer des
tragédies
. (Vico.) 92. Aussi a-t-on lieu de conjecturer qu
r des tragédies. (Vico.) 92. Aussi a-t-on lieu de conjecturer que la
tragédie
a tiré son nom de ce genre de déguisement, plutôt
iques ; ils donnèrent, aux Grecs rassemblés au théâtre d’Athènes, les
tragédies
qui, d’après les habitudes morales de ce peuple »
ements généreux, avaient préparé les sujets d’Élisabeth à ce genre de
tragédie
, qui ne reproduit presque rien de tout le factice
uelques héroïdes sublimes, mais toujours les mêmes, et de beaucoup de
tragédies
mortellement ennuyeuses, n’est point du tout le c
it Trilby à Brest ou à Perpignan ? Ce qu’il y a de romantique dans la
tragédie
actuelle, c’est que le poète donne toujours un be
’opposition. Ce qu’il y a d’antiromantique, c’est M. Legouvé, dans sa
tragédie
de Henri IV, ne pouvant pas reproduire le plus be
eût fourni une scène touchante au plus mince élève de Shakspeare. La
tragédie
racinienne dit bien plus noblement : Je veux enf
ivons, et l’art de donner à nos contemporains précisément le genre de
tragédie
dont ils ont besoin, mais qu’ils n’ont pas l’auda
u’ils sont par la réputation du grand Racine. Par hasard, la nouvelle
tragédie
française ressemblerait beaucoup à celle de Shaks
, nommera le jury qui le condamnera. Nous aurions bientôt la nouvelle
tragédie
française que j’ai l’audace de prédire, si nous a
nfiniment supérieurs par l’esprit, aux Anglais de cette époque, notre
tragédie
nouvelle aura plus de simplicité. À chaque instan
un public grossier et qui avait plus de courage que de finesse. Notre
tragédie
nouvelle ressemblera beaucoup à Pinto, le chef-d’
a rhétorique ; il n’a pas eu l’esprit de donner à ses compatriotes la
tragédie
réclamée par leurs mœurs. J’oubliais l’unité de l
ont absolument nécessaires. Nous sommes presque aussi avancés pour la
tragédie
: comment se fait-il qu’Émilie de Cinna vienne co
u, cet homme d’esprit nous eût débarrassés de l’unité de lieu dans la
tragédie
, et par conséquent des récits ennuyeux ; de l’uni
se, les voluptés, et tout à coup la mort, qui vient tout terminer. La
tragédie
racinienne ne peut jamais prendre que les trente-
irique réclame les vers. J’ajouterai, par forme de digression, que la
tragédie
là plus passable de notre époque est en Italie. I
principales formes du poème dramatique, donne le premier modèle de la
tragédie
. — § III. Le Cid. — § IV. Caractère général des t
modèle de la tragédie. — § III. Le Cid. — § IV. Caractère général des
tragédies
de Corneille. — § V. Des imperfections du théâtre
ons du théâtre de Corneille, et de leurs causes. — § VI. De ce que la
tragédie
laissait à désirer après Corneille. § I. Histo
de poétique que la rime. Tels ont été les humbles commencements de la
tragédie
. C’est d’ailleurs à la même tendance d’esprit que
même tendance d’esprit que répondent les mystères du moyen âge et la
tragédie
moderne. L’idéal que nous cherchons dans la repré
rmes du poème dramatique naissant, et ce qui s’appellera plus tard la
tragédie
, la comédie et le drame, je vois une preuve de pl
rançais entrevoyant pour la première fois, sous les mots charmants de
tragédie
et de comédie, l’idéal d’un art que le dix-septiè
ès, les amis de Jodelle offrirent au jeune poète le bouc de l’antique
tragédie
, et en firent, dit-on, un sacrifice, à la mode de
des païens. Qu’était-ce que cette Cléopâtre ? Un calque inanimé de la
tragédie
grecque. De longs monologues, des chœurs, une vai
Mais le titre le plus honorable pour Garnier, c’est d’avoir fait une
tragédie
biblique, les Juives, peut-être son meilleur ouvr
ans Athalie. La fortune de Garnier fut de courte durée. C’était de la
tragédie
pour les savants. Le seul plaisir qu’on y pût pre
, moins savant que celui de Jodelle et de Garnier. On était las de la
tragédie
de collège ; tout au plus la trouvait-on bonne à
ique, l’action. Il y eut donc, à la fin du seizième siècle, contre la
tragédie
savante, une sorte d’insurrection, dont le chef e
rt d’écrire en vers. On finit par s’en dégoûter, et on en revint à la
tragédie
savante. Les règles du théâtre antique furent rem
principales formes du poème dramatique, donne le premier modèle de la
tragédie
. Tout était donc à créer au temps de Corneille
cceptent l’idée qu’on se fait généralement du poème dramatique. Si la
tragédie
est la représentation d’une action importante où
ou seulement des images frappantes de la vie commune ; s’il n’y a ni
tragédie
ni comédie sans la convenance suprême d’une langu
les formes du poème dramatique. Il a donné les premiers modèles de la
tragédie
à Racine ; Molière a appris de lui le ton et le s
s le mélange du tragique et du comique que les scènes détachées où la
tragédie
et la comédie parlent la langue qui leur est prop
anche, que la crainte ne s’excite en nous par la représentation de la
tragédie
que quand nous voyons souffrir nos semblables, et
veloppe et fortifie en nous l’éducation, nous cherchons l’idéal de la
tragédie
au-dessus de nos têtes, dans les événements consi
les ont fait tomber dans le précipice ! » Voilà le secret même de la
tragédie
; voilà cette ressemblance avec la vie, qui en fa
à créer tout entière la haute comédie. Il n’en est pas de même de la
tragédie
. Corneille en avait si bien fait voir les caractè
onnaissance encore plus profonde de l’homme. Ainsi, au prologue de la
tragédie
antique il substitue le premier acte de la tragéd
au prologue de la tragédie antique il substitue le premier acte de la
tragédie
moderne, et il pose cette règle, « que le premier
ns appelé par quelqu’un qui y aura été introduit. » Le prologue de la
tragédie
antique, tel qu’Aristote le caractérise, est un a
avertit que nous allons assister à un mensonge. Le premier acte de la
tragédie
moderne, c’est l’action elle-même, où nous entron
i les atténuer par vanité. Voltaire a dit beaucoup plus de mal de ses
tragédies
qu’il n’eût souffert qu’on en dît ; se trop criti
cause, qu’elle soit abondante, ingénieuse ; que les personnages de la
tragédie
soient à la fois passionnés et gens d’esprit. Mai
fortes, l’épuisement était-il permis. § IV. Caractère général des
tragédies
de Corneille. Quoique le génie de Corneille se
tels qu’ils devraient être. Tel est en effet le caractère général des
tragédies
de Corneille, et ce qu’en a dit La Bruyère a l’au
le a tout son génie, c’est plus qu’un homme, c’est la Muse même de la
tragédie
; sitôt que le génie l’abandonne, c’est à peine l
er la raison des plaisirs de l’imagination. C’est la différence de la
tragédie
de situation à la tragédie de caractère. Les chef
e l’imagination. C’est la différence de la tragédie de situation à la
tragédie
de caractère. Les chefs-d’œuvre de Corneille sont
n à la tragédie de caractère. Les chefs-d’œuvre de Corneille sont des
tragédies
de caractère. Les personnages du Cid, de Polyeuct
ce chef-d’œuvre, en effet, Corneille inclina de plus en plus vers la
tragédie
de situation et vers les procédés du théâtre espa
t homme qui avait réalisé dans le Cid et dans Polyeucte l’idéal de la
tragédie
, parut avoir perdu son propre secret. Qu’entendai
e d’artifices pour forcer l’intérêt, lequel naît sans effort, dans la
tragédie
de caractère, des rapports nécessaires qui lient
d’être relues qu’à celle d’être redemandées. Mais dans un pays où la
tragédie
est le premier des arts, où l’idée d’art implique
là où la vie elle-même n’est pas tout le sujet ? Un autre vice de la
tragédie
de situation, c’est qu’elle se fait trop vite. Co
e ébauche. Elle ne dit pas que Corneille en ait rejeté aucun. Dans la
tragédie
de situation, le nœud n’est qu’un artifice plus o
uit et se relâche. Le nœud est, au contraire, la suprême beauté de la
tragédie
de caractère, parce qu’il en est la plus grande v
nt pas dans ces scènes de ménage et dans ces vers de comédie. Dans la
tragédie
de caractère l’action est si forte, l’événement m
ntraire où l’amour est une partie essentielle de la pièce, il rend la
tragédie
plus semblable à la vie, où l’amour est mêlé à to
elà de laquelle l’art ne pouvait que descendre. § VI. De ce que la
tragédie
de Corneille laissait à désirer. Après la véri
els qu’ils sont ; après l’idéal, la réalité. Il restait à arracher la
tragédie
à l’imitation du théâtre espagnol, à la ramener d
la religion et les mœurs ont fait de la femme l’égale de l’homme, la
tragédie
nous en fît voir de vivantes images dans les pass
Chapitre cinquième § I. Suite de l’histoire des pertes. — La
tragédie
au dix-huitième siècle. — Les premiers imitateurs
III. De l’Œdipe de Voltaire. — Des perfectionnements que lui doit la
tragédie
. — § IV. Zaïre et Mérope. — § V. Des défauts du t
de Voltaire et de leurs causes. — § VI. Du style de Voltaire dans ses
tragédies
. — § VII. De quelques imitateurs de Voltaire. — T
I. De quelques imitateurs de Voltaire. — Tentatives pour régénérer la
tragédie
. — Ducis. — Lemercier. § I. Suite de l’histoir
e. — Ducis. — Lemercier. § I. Suite de l’histoire des pertes. — La
tragédie
au dix-huitième siècle. — Les premiers imitateurs
me siècle. — Les premiers imitateurs de Corneille et de Racine. La
tragédie
après Corneille et Racine ne fut d’abord qu’une i
Telle fut l’illusion des premiers qui après Racine osèrent donner des
tragédies
, Campistron, Lagrange-Chancel, Duché. Ils ne manq
là même où elle est irréprochable, paraissant fatiguée ; telle est la
tragédie
dans les mains des imitateurs de Corneille et de
Il n’en faudrait même pas parler si, dans cet art si difficile de la
tragédie
, il n’y avait quelque gloire, non seulement à écr
nt de mettre la pièce au jour, Crébillon recula. Il devait sortir une
tragédie
romanesque, Cléomède, dont chaque acte se termina
es ouvrages qu’il a donnés au théâtre ne quittent pas les voies de la
tragédie
classique. Les conversations y sont aussi longues
invention de Crébillon, ce fut de forcer l’un des deux ressorts de la
tragédie
classique, la terreur. Il avait pris pour modèle
ème acte de Rodogune et ses beautés si périlleuses. Il définissait la
tragédie
« une action funeste qui doit conduire les specta
nces, n’est pas un moyen dramatique sérieux. Quant à la terreur de la
tragédie
grecque, celle qui faisait accoucher en plein thé
personnages de fantaisie, des ébauches de caractères. La langue de la
tragédie
, qui déjà paraissait épuisée, se renouvelle sous
III. DE L’Œdipe DE VOLTAIRE. — QUELS PERFECTIONNEMENTS LUI DOIT LA
TRAGÉDIE
. Huit ans après Rhadamiste et Zénobie, une très
le scène ; je doute qu’il ait fait jamais mieux. Comme poétique de la
tragédie
, il n’y a rien à ajouter aux enseignements de ses
et Racine. Tandis que Lamotte, qui n’avait que de l’esprit, croit, la
tragédie
épuisée, et propose, pour rajeunir cette reine de
ire durer tout le reste. Mais s’il ne veut pas d’autres modèles de la
tragédie
que les pièces de Corneille et de Racine, c’est s
ne s’éloignât du beau. Ainsi amendée par Voltaire, la poétique de la
tragédie
du dix-septième siècle est celle que nous tenons
mettre l’action et le spectacle au-dessus du reste, et il appela les
tragédies
de ses devanciers de longues conversations en cin
pour ne pas dire sa faiblesse, le portait vers les secondes, vers la
tragédie
représentée, quoique tout d’abord ses excellents
esseurs, ses exclamations sur Racine, lussent tout en l’honneur de la
tragédie
lue. Il est même remarquable que, tout en préféra
manque pas non plus de ces coups de théâtre que Voltaire veut dans la
tragédie
. La reconnaissance de Lusignan et de sa fille, da
que dans Zaïre, voilà qui est moins d’un critique que d’un auteur de
tragédies
qui sentait les vers d’autrui comme il faisait le
ends pas par là l’authenticité de l’événement qui sert de sujet à une
tragédie
, ni cette notoriété qui résiste au scepticisme d’
dans tout cela, malgré un esprit infini, je ne sais quoi qui sent la
tragédie
de collège. Je ne m’étonne pas qu’on ait joué lon
sans en être agités. Je retiens en vain un mot qui veut sortir ; les
tragédies
de Voltaire semblent toutes des ouvrages de jeune
eux-ci par des additions, ceux-là par des retranchements. C’est de la
tragédie
qui se traitait par correspondance. On envoyait a
ger du même style doctrinal les pièces romanesques de Voltaire et les
tragédies
de Corneille et de Racine, et d’appliquer la même
parterre le complaisant de sa vanité ! Voltaire commettait encore la
tragédie
en se partageant, dans le même temps, entre ses p
ssez physicien dans ses mémoires de physique, ni assez poète dans ses
tragédies
. Cependant Voltaire voulait faire bien, et il cro
uperposées qu’une œuvre d’art. § VI. Du style de Voltaire dans ses
tragédies
. Il est plus aisé de dire ce que n’est pas le
légèreté dans le choix des sujets, ces caresses au goût du jour, ces
tragédies
en collaboration avec tout le monde, ces correcti
s, tout cela n’est guère compatible avec un style. On trouve dans les
tragédies
de Voltaire des exemples de toutes les qualités d
propres défauts. On a trouvé un mot pour caractériser le style de ses
tragédies
; c’est le mot brillant. Voltaire est le père du
8AURIN, LA HARPE, MARIE-JOSEPH CHÉNIER. — TENTATIVE POUR RÉGÉNÉRER LA
TRAGÉDIE
: DUCIS, LEMERCIER. La tragédie de Voltaire dev
NIER. — TENTATIVE POUR RÉGÉNÉRER LA TRAGÉDIE : DUCIS, LEMERCIER. La
tragédie
de Voltaire devait avoir beaucoup d’imitateurs. I
tre paresse. Aussi Voltaire fit-il souche féconde. A peine de tant de
tragédies
imitées des siennes est-il resté quelques vers br
l’homme de génie a d’habitude. La critique peut parler sévèrement des
tragédies
médiocres, en les comparant à l’idéal ; mais dans
ème siècle fut témoin de deux tentatives éclatantes pour régénérer la
tragédie
qui se mourait entre les mains des imitateurs de
son cœur d’homme de bien. Népomucène Lemercier essaya de retremper la
tragédie
dans l’étude de l’art grec, et de la rendre plus
nes. C’est ce qui prouve que beaucoup de talent ne suffit pas pour la
tragédie
, et qu’il fallait du génie, même pour n’y tenir,
Chapitre II. Des
tragédies
grecques C’est surtout dans les pièces de théât
s effets les opinions religieuses des Grecs pouvaient ajouter à leurs
tragédies
, et quels effets elles leur interdisaient. La rel
religion des Grecs était singulièrement théâtrale ; on raconte qu’une
tragédie
d’Eschyle, les Euménides, produisit une fois une
et des passions humaines. Si l’on transportait le même sujet, la même
tragédie
, dans les pays où les croyances sont différentes,
a religion des Grecs n’étant pour nous que de la poésie, jamais leurs
tragédies
ne nous feront éprouver une émotion égale à celle
euses une solennité nouvelle ; mais l’attendrissement que causent les
tragédies
modernes est mille fois plus profond. Ce qu’on re
ou tenait embrassé l’autel des dieux : tel est le sujet unique de la
tragédie
des Suppliantes. De semblables croyances donnent
s autres passions violentes, un simple effet de la fatalité. Dans les
tragédies
, comme dans les poèmes, on est sans cesse frappé
ront plus ; — Ils ne se verront plus ; —ls s’aimeront toujours. Les
tragédies
grecques sont donc, je le crois, très inférieures
Les tragédies grecques sont donc, je le crois, très inférieures à nos
tragédies
modernes, parce que le talent dramatique ne se co
si dans la profonde connaissance des passions ; et sous ce rapport la
tragédie
a dû suivre les progrès de l’esprit humain. Les G
donner au malheur une expression profondément mélancolique. Dans les
tragédies
modernes, on aperçoit presque toujours, par le ca
lques-unes des douleurs qu’il représente. Le goût des Grecs, dans les
tragédies
, est souvent remarquable par sa pureté. Comme ils
de parler des femmes. Ils faisaient représenter leurs rôles dans les
tragédies
par des hommes, et ne concevaient pas le charme q
critiques excepté, l’on doit reconnaître que les Grecs ont dans leurs
tragédies
un goût parfait, une régularité remarquable. Ce p
sques de la vie commune aux situations héroïques. On représentait les
tragédies
grecques dans les fêtes consacrées aux dieux ; el
a seule trace de l’esprit républicain qu’on puisse remarquer dans les
tragédies
grecques. Les comédies rappellent souvent l’état
ies rappellent souvent l’état politique de la nation ; mais, dans les
tragédies
, on peignait sans cesse les malheurs des rois18,
comme les Romains, par un sentiment exclusif. On ne trouve dans leurs
tragédies
qu’un trait caractéristique de la démocratie ; ce
Chœur. Le chœur, dans la
tragédie
ancienne, signifie un ou plusieurs acteurs, qui s
le. Le chœur, chez les Grecs, était une des parties de quantité de la
tragédie
; il se partageait en trois parties, qu’on appela
ait en trois parties, qu’on appelait parodos, strasimon et commoï. La
tragédie
n’était, dans son origine, qu’un chœur qui chanta
et qui se trouvait renfermé entre les chants du chœur. Mais quand la
tragédie
eut commencé à prendre une meilleure forme, ces r
lus éloignée que les personnages qui y concouraient. Ils rendaient la
tragédie
plus régulière et plus variée : plus régulière, e
tateurs. Voilà quels étaient les avantages des chœurs dans l’ancienne
tragédie
, avantages que les partisans de l’antiquité ont f
nséquent il devait ennuyer. La présence continuelle du chœur, dans la
tragédie
, paraît encore plus impraticable. L’intrigue d’un
usage si sujet au ridicule ? c’est que le chœur étant l’origine de la
tragédie
, ils étaient persuadés qu’il devait en être la ba
u’un peuple prend ou doit prendre aux malheurs de son prince. Dans la
tragédie
moderne, on a supprimé les chœurs, si nous en exc
e. Les violons y suppléent. On a blâmé ce dernier usage, qui ôte à la
tragédie
une partie de son lustre. On trouve ridicule que
esure était plus présente à l’esprit ; qu’enfin la constitution de la
tragédie
moderne est de ne point avoir de chœur sur le thé
Observations sur la
tragédie
romantique Depuis dix ans, quelques Français
ls ne veulent pas se départir des trois unités, ni même essayer d’une
tragédie
en prose. Ils savent par cœur Racine, Corneille e
t d’entraves à celles qu’impose Aristote, comment désormais faire une
tragédie
? Comment, dira-t-on ? en reproduisant sur la scè
une instruction en apparence si nécessaire. Introduisez parmi nous la
tragédie
romantique, en lui prescrivant la même prudence :
se pourrait néanmoins, que des Français, dans l’espoir de rendre à la
tragédie
un caractère philosophique, fussent tentés de la
ui travaillait pour elle et qui la copiait quelquefois : mais que des
tragédies
composées pour nos arrières grands-pères nous att
santerie triviale, comme il en reste un si bon nombre encore dans les
tragédies
de Shakespeare après qu’on en a tant effacé. Il f
wgate ou de notre place de Grève, et qui se laissent émouvoir par une
tragédie
sans qu’elle extermine neuf personnages. Que d’An
elle ; car ce poète semble avoir fixé pour toujours les bornes de la
tragédie
anglaise, lui avoir légué les beautés et plus lib
leurs routines6. Félicitons-nous de ce que nos vieux mystères, ni les
tragédies
de Jodelle, même de Mairet et de Rotrou, n’ont ri
genre si voisin du sien, et par les immortelles leçons de Boileau, la
tragédie
française est devenue classique, c’est-à-dire rég
ans l’histoire d’un art, son enfance, sa maturité, sa décrépitude. La
tragédie
sans doute a eu chez nous son enfance, qui même a
rve ou Hercule ne descendront pas du ciel tout exprès pour dénouer la
tragédie
: une fille dont on égorge la mère, ne s’écriera
sent, parce que je lirai un récit, et que je n’assisterai point à une
tragédie
représentée, ou plutôt accomplie devant moi. Chez
Choéphores, et les Euménides d’Eschyle composent ensemble une grande
tragédie
des Atrides. Non, répondrai-je, dans Eschyle, ce
lui-même, en puisant dans l’histoire de Henri VI, la matière de trois
tragédies
consécutives, n’a jamais conçu l’idée de les conf
qui s’était établi en Grèce, d’obliger les concurrents au prix de la
tragédie
, de présenter à la fois, chacun trois ouvrages. P
pourtant au principal reproche que nous adressent les partisans de la
tragédie
romantique, c’est que la nôtre ne représente pas
représentation des mœurs. Un poème épique, et à plus forte raison une
tragédie
, n’est pas un livre d’histoire : il s’agit de rec
romantique laisse encore tant de liberté aux poètes. Disons plus, une
tragédie
est assez historique quand elle peint à grands tr
idées, leurs affections, leurs habitudes, leurs caractères ; et cette
tragédie
existait en quelque sorte toute entière dans l’at
tera plus vivement son attention. C’est même un genre d’effet dont la
tragédie
a peut-être besoin ; il n’appartient qu’à la comé
vent que le crime, n’encouragent que le vice ; leur présence dans une
tragédie
lui donne presque toujours un vernis d’indécence
bles échappés à la justice humaine. Leur délire appartient à la vraie
tragédie
, mais l’apparition des furies, des spectres et de
ge, et si ce n’est pas toujours à quelque empreinte classique, qu’une
tragédie
semi-romantique doit ses hasardeux succès. Je sui
e la théorie des grands artistes. L’une de ces conventions est qu’une
tragédie
soit écrite, non seulement dans la langue des spe
plutôt même celui des passions portées au degré d’enthousiasme que la
tragédie
suppose, exaltées par les situations critiques et
daigneraient aujourd’hui. Sans étendre jusque-là le vocabulaire de la
tragédie
, il serait possible de l’agrandir. On sait quels
ent rien à l’esprit. Transporter ainsi le vague de la musique dans la
tragédie
, voilà bien un des caractères du romantique. Mais
oyez Pierre de Portugal, de M. Lucien Arnault. On a rayé dans la même
tragédie
cet autre vers : Il faut gagner les cœurs et non
00 pièces de théâtre : et un Jean de Hays fit représenter en 1678 une
tragédie
en sept actes, intitulée Comma. 7. Voyez la Revu
IIΙ, page 167. 9. Ibid. Acte III, T. III, Page 116. 10. Othello,
tragédie
de Ducis, Acte V, Scène dernière. 11. V. Henri I
Othello, tragédie de Ducis, Acte V, Scène dernière. 11. V. Henri IV,
tragédie
de Legouvé. 12. ………… if your selves are old, Ma
end down and take my part. (King Lear, A. II.) 13. V. Marie Stuart,
tragédie
de M. Lebrun, Acte III, Scène première. 14. Apr
rcier, Népomucène Louis (1771-1840) [Bibliographie] Méléagre,
tragédie
(1792). — Clarisse Marlowe, drame en vers (1795).
La Prude, comédie (1797). — Les Quatre Métamorphoses (1799). — Ophis,
tragédie
(1799). — Pinto, comédie (1800). — Homère et Alex
les Âges français, poème en quinze chants (1803). — Isule et Orovèse,
tragédie
(1803). — Beaudoin, tragédie (1808). — La Comédie
uinze chants (1803). — Isule et Orovèse, tragédie (1803). — Beaudoin,
tragédie
(1808). — La Comédie romaine, pièce en vers libre
tonienne (1812). — Le Frère et la Sœur jumeaux (1816). — Charlemagne,
tragédie
(1816). — Le Faux Bonhomme (1817). — Mérovéide, p
(1817). — Mérovéide, poème en quatorze chants (1818). — Saint-Louis,
tragédie
(1818). — Panhypocrisiade ou la Comédie infernale
siècle (1819-1832). — Moïse, poème en cinq chants (1820). — Clovis,
tragédie
en cinq actes (1820). — La Démence de Charles VI,
— Clovis, tragédie en cinq actes (1820). — La Démence de Charles VI,
tragédie
(1820). — Frédégonde et Brunehaut, tragédie (1821
La Démence de Charles VI, tragédie (1820). — Frédégonde et Brunehaut,
tragédie
(1821). — Le Corrupteur, comédie (1822). — Les Ma
es ou les Chants du Poète-Roi (1824-1825). — Camille ou Borne sauvée,
tragédie
(1826). — Richelieu ou la Journée des Dupes (1828
ame (1837). OPINIONS. Marie-Joseph Chénier L’auteur de la
tragédie
d’Agamemnon , M. Lemercier, s’est essayé plusieur
tères, des motifs, des résultats d’un tel ordre, étaient dignes de la
tragédie
. Aussi, dans l’ouvrage dont nous parions, la scèn
Chapitre XIII. Des
tragédies
de Shakespeare41 Les Anglais ont pour Shakespe
point imité les anciens ; il ne s’est point nourri, comme Racine, des
tragédies
grecques. Il a fait une pièce sur un sujet grec,
’Homère n’y sont point observées. Il est bien plus admirable dans ses
tragédies
sur des sujets romains. Mais l’histoire, mais les
l’homme, alors que, plein de vie, il apprend qu’il va périr. Dans les
tragédies
de Shakespeare, l’enfance et la vieillesse, le cr
t grandes ; mais l’homme diffère moins des autres hommes que dans nos
tragédies
. Shakespeare vous fait pénétrer intimement dans l
dmiration. Les larmes que nous donnons aux sublimes caractères de nos
tragédies
, l’auteur anglais les fait couler pour la souffra
t empêché toutes les habitudes sociales. Le rang des femmes, dans les
tragédies
, était donc absolument livré à la volonté de l’au
rre ; mais je les crois cependant très inférieures, en général, à ses
tragédies
d’invention, Le Roi Lear, Macbeth, Hamlet, Roméo
ittérature comme en politique. Pour juger quels sont les effets de la
tragédie
anglaise qu’il nous conviendrait d’adapter à notr
, et les beautés hardies que n’admettent pas les sévères règles de la
tragédie
en France. La foule des spectateurs, en Angleterr
oserions pas admettre sur notre théâtre. Shakespeare a fait, dans ses
tragédies
, la, part des esprits grossiers. Il s’est mis à l
sur les principes de la littérature. Ses pièces sont supérieures aux
tragédies
grecques, pour la philosophie des passions et la
t qu’une sensation physique désagréable, et aucun des plaisirs que la
tragédie
doit donner ; mais, de plus, il y a beaucoup de s
de philosophique dans la conception de ce rôle. Une des beautés de la
tragédie
de Richard III, à la lecture, c’est ce qu’il dit
owe, et quelques autres poètes anglais, Addison excepté, ont fait des
tragédies
toutes dans le genre de Shakespeare ; et son géni
question que je me propose de discuter, lorsque après avoir parlé des
tragédies
de Racine et de Voltaire, j’examinerai, dans la s
Le cardinal Wolsey, dans Henri VIII. 45. Charles IX est la première
tragédie
dans laquelle un roi de France coupable ait été r
usques et compris votre arrêt de mort. 48. Quoique parmi les belles
tragédies
de Shakespeare, Hamlet soit celle où il y ait les
plus sûrement à se venger. Il me semble néanmoins qu’en lisant cette
tragédie
, on distingue parfaitement dans Hamlet l’égaremen
on difficile : Quelle route faut-il suivre pour faire aujourd’hui une
tragédie
qui ne fasse point bâiller dès la quatrième repré
je méprise les conspirations en vers alexandrins, et que je désire la
tragédie
en prose : une mort de Henri III, par exemple, do
iez, monsieur, de répondre à cette simple question : Qu’est-ce que la
tragédie
romantique ? Je réponds hardiment : C’est la trag
u’est-ce que la tragédie romantique ? Je réponds hardiment : C’est la
tragédie
en prose qui dure plusieurs mois et se passe en d
dée claire. Or, il me semble que rien n’est plus clair que ceci : Une
tragédie
romantique est écrite en prose, la succession des
ue le ciel nous envoie bientôt un homme à talent pour faire une telle
tragédie
; qu’il nous donne la mort de Henri IV, ou bien L
ns pas d’histoire, sont remplis de ces mots naïfs et charmants, et la
tragédie
romantique seule peut nous les rendre10. Savez-vo
s rendre10. Savez-vous ce qui arriverait de l’apparition de Henri IV,
tragédie
romantique dans le goût du Richard III de Shakspe
eler le tutoiement. Mais si je n’ose vous expliquer ce que serait une
tragédie
romantique intitulée la mort de Henri IV, en reva
ieu ce matin, croyez-vous que j’aurais pu esquisser avec ce détail la
tragédie
de la Mort de Henri IV, événement d’hier qui ne c
esque à vous la dire. Les gens d’esprit qui ont eu des succès par des
tragédies
en vers diront que je suis obscur ; ils ont leurs
u moi-même13. » Je crains bien qu’en fait de musique, de peinture, de
tragédie
, ces Français-là et nous, nous ne soyons à jamais
t la partie la plus entraînante des poésies d’Homère, imprimez le mot
tragédie
, et à l’instant ces dialogues, qu’ils admiraient
a poésie épique, les choqueront et leur déplairont mortellement comme
tragédie
. Cette répugnance est absurde, mais ils n’en sont
avertissez que bientôt ils vont se trouver seuls de leur avis. Si la
tragédie
en prose était nécessaire aux besoins physiques d
Classiques et les Romantiques, entre Racine et Shakspeare, c’est une
tragédie
en prose qui dure plusieurs mois et dont les évén
ments se passent en des lieux divers. Il peut cependant y avoir telle
tragédie
romantique dont les événements soient resserrés,
dans une durée de trente-six heures. Si les divers incidents de cette
tragédie
ressemblent à ceux que l’histoire nous dévoile, s
le cas, assurément fort rare, qui aura placé les événements de cette
tragédie
dans un palais, et dans l’espace de temps indiqué
combattez mes théories, monsieur, en rappelant le succès de plusieurs
tragédies
imitées de Racine (Clytemnestre, le Paria, etc.),
rt plaît encore. Si Aristote ou l’abbé d’Aubignac avaient imposé à la
tragédie
française la règle de ne faire parler ses personn
mot pistolet, par exemple ; hé bien ! malgré cette règle absurde, les
tragédies
faites par des hommes de génie plairaient encore.
lusieurs sentiments d’un effet sûr ; mais peu importe au succès de sa
tragédie
tant que la règle subsiste. C’est au moment où el
ent, et c’est un pauvre argument : l’introduction de la prose dans la
tragédie
, la permission de durer plusieurs mois et de s’éc
t avec scrupule les règles de l’abbé d’Aubignac. Nous répondons : nos
tragédies
seraient plus touchantes, elles traiteraient une
sera permis de changer le lieu de la scène, et, par exemple, dans la
tragédie
de la mort de Henri III, d’aller de Paris à Saint
M. Villemain17 : le Romantisme appliqué au genre tragique, c’est une
tragédie
en prose qui dure plusieurs mois et se passe en d
r temps. Je le demande aux jeunes gens qui n’ont pas encore fait leur
tragédie
reçue aux Français, et qui partant mettent de la
l’esprit humain. Je n’en suis pas moins très disposé à applaudir les
tragédies
en prose que doit nous apporter le Messie Romanti
t Germanicus iront tenir fidèle compagnie, dès que les auteurs de ces
tragédies
ne seront plus là pour les soutenir dans les salo
ans les journaux par des articles amis. Je ne fais aucun doute que ma
tragédie
favorite de la mort de Henri III, par exemple, ne
aisir dramatique. Si Britannicus agissait dans le monde comme dans la
tragédie
de Racine, une fois dépouillé du charme des beaux
de se compromettre, la tristesse morne de la jeunesse, etc., etc., la
tragédie
serait impossible à faire pour un siècle ou deux.
out ce que nous demandons, c’est que l’on veuille bien permettre à la
tragédie
en prose de nous entretenir cinq ou six fois par
ien autrement sans espoir, composa il y a quarante ans ses admirables
tragédies
; et on les joue tous les jours depuis vingt ans,
ces, les sait par cœur et les cite à tous propos. Les éditions de ces
tragédies
se multiplient dans tous les formats, les salles
secret de votre grande colère contre Shakspeare. Que deviendront vos
tragédies
le jour que l’on jouera Macbeth et Othello, tradu
u Classique Paris, le 30 avril 1824. Monsieur, Dès qu’on parle de
tragédie
nationale en prose à ces hommes, pleins d’idées p
et les Anglais, ou Clovis et les évêques ? Sur quel théâtre une telle
tragédie
pourrait-elle arriver au troisième acte ? Les réd
stes, qui ne se reconnaissent pas le talent nécessaire pour créer une
tragédie
, consacrent chaque année une semaine ou deux à fa
n, et voilà le grand chagrin des hommes de lettres. Les ennemis de la
tragédie
nationale en prose, ou du Romantisme (car, comme
colère qui jadis critiquèrent le Cid ; 3º Les auteurs qui au moyen de
tragédies
en vers font de l’argent, et ceux qui par leurs t
au moyen de tragédies en vers font de l’argent, et ceux qui par leurs
tragédies
, et malgré les sifflets, obtiennent des pensions.
téressants que les leurs ; 4º Les moins redoutables des ennemis de la
tragédie
nationale en prose, telle que Charles VII et les
e peuvent sans se contredire eux-mêmes s’opposer à l’apparition d’une
tragédie
qui tirera ses principaux effets des passions vio
ient proscrire, de peur de fâcher leurs nobles patrons, un système de
tragédie
qui nous entretiendra des grands noms des Montmor
es guerriers fondateurs de ces illustres familles29. En sortant d’une
tragédie
où nous aurons vu combattre et mourir ce héros fa
de France ; avant M. de Barante elle était trop ennuyeuse à lire ; la
tragédie
romantique nous l’apprendra, et d’une manière tou
ère tout à fait favorable aux grands hommes de notre moyen-âge. Cette
tragédie
qui, par l’absence du vers alexandrin, héritera d
peut donc opposer des injures par trop ignobles à l’apparition de la
tragédie
nationale en prose. D’ailleurs une fois ce genre
belle occasion de flatterie agréable et de dédicaces bien basses ! La
tragédie
nationale est un trésor pour les bonnes-lettres.
à la pauvre Académie, qui se croit obligée de persécuter d’avance la
tragédie
nationale en prose, c’est un corps sans vie et qu
it, comme exemple de la belle manière de faire parler les héros de la
tragédie
, un discours de lord Falstaff, chef de la Justice
gédie, un discours de lord Falstaff, chef de la Justice, qui, dans la
tragédie
de Henri IV, présentant au roi un prisonnier qu’i
qui succédera à Talma veuille bien, dans vingt ans d’ici, jouer votre
tragédie
en prose, intitulée : la Mort de Henri III. Quel
s trouverons affiché aux coins des rues : LE RETOUR DE L’ILE D’ELBE,
tragédie
en cinq actes et en prose. À cette époque, la fig
quelques siècles les César, les Frédéric, etc. Le premier acte de la
tragédie
, qui mettra sous les yeux des Français l’action l
dans le cas d’ouvrir une porte lui-même. Voilà évidemment une belle
tragédie
; il ne manque plus que cinquante ans d’intervall
tache de Saint-Pierre ; lisez immédiatement après le Siège de Calais,
tragédie
de du Belloy : et si le ciel vous a donné quelque
quelque délicatesse d’âme, vous désirerez passionnément comme moi la
tragédie
nationale en prose. Si la Pandore n’avait pas gât
e les met nullement d’humeur à permettre la plaisanterie, essayons la
tragédie
romantique au théâtre. Chez nous lisons des roman
818. 28. Page 7 du Manifeste. 29. On trouve deux ou trois sujets de
tragédie
dans chaque volume du Froissart de M. Buchon : Éd
ssionné avec lequel on suit les émotions d’un personnage constitue la
tragédie
; la simple curiosité qui nous laisse toute notre
eut-être trouvera-t-on qu’il ne faut pas, pour plaire en 1825, qu’une
tragédie
dure plusieurs années. Au reste, chaque poète fer
une année soit trouvé le terme moyen convenable. Si on prolongeait la
tragédie
beaucoup au-delà, le héros de la fin ne serait pl
a Bible, aux modernes Hellènes que nous devons demander des sujets de
tragédie
. Quel sujet plus beau et plus touchant que la mor
l’épigramme, pour la comédie satirique, pour le poème épique, pour la
tragédie
mythologique telle que Phèdre, Iphigénie, etc. N
que telle que Phèdre, Iphigénie, etc. Non, dès qu’il s’agit de cette
tragédie
qui tire ses effets de la peinture exacte des mou
ie dramatique. Je traiterai, dans cet article, de l’amour dans les
tragédies
, du comique larmoyant, des parodies, de l’utilité
l’utilité des spectacles & de la déclamation. Amour dans les
tragédies
. Les Grecs n’en mettoient point dans les leurs
te opposition de sentimens éclata surtout dans le temps des premières
tragédies
de Racine. On le vit s’ouvrir une nouvelle carriè
au cœur. Il étoit réservé à Racine de faire de l’amour le fond de ses
tragédies
. Jamais productions théâtrales ne furent plus goû
ès 1676, il se plaignit, dans un ouvrage intitulé, Entretiens sur les
tragédies
de ce temps, de ce que ce poëte si tendre & q
u faux coloris de nos opéra, de nos romans & de la plupart de nos
tragédies
modernes ; un amour accompagné de tous ses effets
sentée si souvent & n’avoir pas été aussi heureux dans toutes les
tragédies
où il l’a faite entrer, que dans celles d’Androma
qu’on dit avoir été le germe des principales beautés de la touchante
tragédie
de Zaïre. Les admirateurs des sentimens héroïques
être la raison pour laquelle ils n’ont pas employé l’amour dans leurs
tragédies
, pendant qu’ils ne font que le respirer dans la p
rent plusieurs raisons pour le justifier. La première, c’est que, les
tragédies
des Grecs n’ayant roulé d’abord que sur des sujet
cuseroit aujourd’hui de maladresse, selon ces mêmes défenseurs de nos
tragédies
attendrissantes, un poëte qui négligeroit de plai
gard à la belle nature & à la vraisemblance, & de très-bonnes
tragédies
où il ne paroissoit point du tout. Oreste & R
. Ceux qui tiennent pour les mœurs fières & sévères de l’ancienne
tragédie
& pour les passions les plus dignes de l’homm
rmettre, causa surtout des transports de ravissement aux amateurs des
tragédies
Grecques. La nature leur parut vengée. Ils tâchèr
, lui fit faire compliment sur son ouvrage. On citoit quelques autres
tragédies
sur le modèle de l’antiquité ; l’Electre de Longe
fiée à l’honneur. Ils opposent à Esther & à Athalie, le reste des
tragédies
de Racine. Pour le doucereux Campistron, il leur
eune tragique : Vous & Crébillon, avant que de vous mettre à une
tragédie
, vous commencez par boire tous les matins cinq ou
il le fait parler avec tant de force & de vérité ? De toutes les
tragédies
de La Mothe, on ne représente qu’Inès : quoique m
voit à peindre*. Les défenseurs de l’amour peuvent encore alléguer la
tragédie
de Didon : il n’y a qu’un rôle dans cette pièce,
ine s’en sont le plus garantis. Chez ce peuple si sage, les sujets de
tragédies
sont presque toujours moraux, & relevés par l
i judicieuse de M. de Voltaire : « Vouloir de l’amour dans toutes les
tragédies
est un goût efféminé, l’en proscrire toujours est
, il ne seroit que de la galanterie. Tout ce que nous avons dit de la
tragédie
, on peut le dire également de l’opéra, que Saint-
ans le même instant. Il parut des brochures sous ce titre singulier :
Tragédie
pour rire, & Comédie pour pleurer. L’idée de
er en même-temps. On appelle quelquefois les comédies larmoyantes des
tragédies
bourgeoises ; mais ce sont deux genres qu’il ne f
autres. M. de Voltaire, par exemple, est dans ce cas. Il condamne les
tragédies
où l’on substitue aux rois, & à des personnag
rieux & le même air de dignité qu’on remarque dans les véritables
tragédies
. Il traite ce genre d’espèce bâtarde, de monstre
Mais, parmi nous, le Fils naturel ne nous donne pas bonne opinion des
tragédies
bourgeoises. Si cette pièce singulière, que ses e
re réussir de pareilles innovations. Que M. de Voltaire approuvât les
tragédies
bourgeoises & qu’il en fit une, comme on l’en
s Fuzelier, Vadé, Favard. Il ne paroissoit guère, à Athènes, de bonne
tragédie
qui ne fût tournée en ridicule. Les Latins se son
que rien n’y prête comme le sublime, comme les grands sentimens de la
tragédie
qu’on charge toujours, & qui, pour peu qu’on
Vous vous direz à vous-même qu’il faut être bien fou pour donner une
tragédie
, & que la crainte d’être parodié doit empêche
ons ouvrages en missent un auteur à l’abri ? Plus on réussit dans une
tragédie
, plus on est sûr de payer aux comédiens Italiens
mêmes remords, &, qu’après s’être retranché à ne composer que des
tragédies
saintes, il abjura totalement le théâtre, & s
ens que par la pureté de ses mœurs, composoit, toutes les années, des
tragédies
& des comédies pour les exercices accoutumés
s sapper tous par les fondemens, il commence par invectiver contre la
tragédie
. Il se moque de la pitié & de la terreur qui
nt propres qu’à faire revivre les originaux. Voilà ce qu’il pense des
tragédies
, même de celles où le crime est puni : en quoi, j
ons étoient le préservatif du vice qui les avoit fait naître. » Les
tragédies
qui n’ont pas la ressource du dénoument, sont enc
pectateurs. Il prétend que, s’ils consultent leur cœur à la fin d’une
tragédie
, ils tomberont d’accord de ce qu’il avance. Je vo
scélérats ; c’est la faute du poëte & non du genre. Il est peu de
tragédies
où l’on ne trouve à s’instruire : dans Bérénice m
al Prioit La Mothe, écrivain sans égal, De mettre Inès en
tragédie
. Je le ferai, dit-il, & je parie Qu’I
Chapitre premier. Pour faire des
Tragédies
qui puissent intéresser le public en 1823, faut-i
ns de Walter Scott. Qu’est-ce que les romans de Walter Scott ? De la
tragédie
romantique, entremêlée de longues descriptions. O
ai-je aux partisans du classicisme, que l’action représentée dans une
tragédie
ne dure pas plus de vingt-quatre ou de trente-six
depuis deux siècles ; en Allemagne depuis cinquante ans, on donne des
tragédies
dont l’action dure îles mois entiers, et l’imagin
des sots, ne voient représenter, sans en être nullement choqués, des
tragédies
telles que Macbeth, par exemple ? Or, cette pièce
du théâtre de Baltimore, voyant Othello qui, au cinquième acte de la
tragédie
de ce nom, allait tuer Desdemona, s’écria : « Il
eunes femmes, et c’est pour cela qu’elles versent tant de larmes à la
tragédie
. Mais recherchons dans quels moments de la tragéd
nt de larmes à la tragédie. Mais recherchons dans quels moments de la
tragédie
le spectateur peut espérer de rencontrer ces inst
courts moments d’illusion parfaite se trouvent plus souvent dans les
tragédies
de Shakspeare que dans les tragédies de Racine. T
e trouvent plus souvent dans les tragédies de Shakspeare que dans les
tragédies
de Racine. Tout le plaisir que l’on trouve au spe
ion, quelque juste qu’elle soit d’ailleurs, pour les beaux vers d’une
tragédie
. C’est bien pis, si l’on se met à vouloir juger d
agédie. C’est bien pis, si l’on se met à vouloir juger des vers d’une
tragédie
. Or, c’est justement là la situation de l’âme du
du spectateur parisien, lorsqu’il va voir, pour la première fois, la
tragédie
si vantée du Paria. Voilà la question du Romantic
t-il pas cent fois supérieur à Clovis, Orovèse, Cyrus, ou telle autre
tragédie
fort régulière de M. Lemercier ? Racine ne croyai
gulière de M. Lemercier ? Racine ne croyait pas que l’on pût faire la
tragédie
autrement. S’il vivait de nos jours, et qu’il osâ
es d’une bien autre importance que celle de savoir si, pour faire des
tragédies
intéressantes en 1825, il faut suivre le système
ériorité française s’établit au théâtre par la comédie de mœurs et la
tragédie
. Plus tard, mais avec une autorité moindre, le dr
ts divers qui les situe en dehors même des productions françaises. La
tragédie
a évolué entre M. Rostand et M. Méténier54. La co
oigne du romantisme : I. La Renaissance du théâtre idéaliste et de la
tragédie
, due à la renaissance du théâtre de plein air. II
, due à la renaissance du théâtre de plein air. II. L’avènement de la
tragédie
moderne, la réalisation du tragique quotidien rêv
éalisation du tragique quotidien rêvé par les Goncourt55. II. — La
tragédie
Elle a été surtout mise en valeur par le théât
l faut faire honneur de la renaissance idéaliste qui nous a mené à la
tragédie
. C’est parmi les essais incomplets du théâtre sym
gédie. C’est parmi les essais incomplets du théâtre symboliste et les
tragédies
d’hier, qu’il faut chercher des indications sur n
èles à l’idéalisme des pensées. « … Par ses poèmes, par ses nouvelles
tragédies
, M. Joachim Gasquet s’est imposé comme l’un des p
avec Iphigénie et Ajax (d’ap. Euripide et Sophocle) ; Suarès, avec la
Tragédie
d’Elektre et d’Oreste (publiée aux cahiers de la
n en avant-dire de Phyllis nous fait présenter son désir de créer une
tragédie
moderne. Ces tendances dissemblables, M. de Bouhé
, confusément, il est vrai, les avait pressenties et les mêlait en sa
Tragédie
du Nouveau Christ et dans la Victoire, œuvres iné
rs, on s’étonnera de l’inintelligence de notre critique actuelle. Les
tragédies
morales de M. Édouard Ducoté (Circé, le Barbier d
meilleur et du pire. Toute renaissance se résumera ici : Tragédie59,
tragédie
élargie aux ressources et aux embellissements du
Symboliste. L’Ermitage, 1894, tome II, p. 152. 56. Nous devons à la
tragédie
la parfaite Iphigénie de J. Moréas, la troublante
G. Boissy, Les chorégies d’Orange. La Chronique, septembre 1905. — La
Tragédie
, Mercure, août 1904. — Grande Revue, août 1905.
Henri Lavedan et Jules Lemaître ! 59. Dans une remarquable étude (La
Tragédie
contemporaine), M. Charles Méré développe des thé
éré développe des théories intéressantes sur l’avenir et la vie de la
tragédie
moderne. (La Chronique 1905, in-16 carré.)
Quelques réflexions sur la
tragédie
de Wallstein et sur le théâtre allemand. La gu
rd de Weymar. Tel fut enfin Wallstein, duc de Friedland, le héros des
tragédies
allemandes que je me suis proposé de faire connaî
t à l’heure, se passent d’individualité dans les personnages de leurs
tragédies
plus facilement que les Allemands et les Anglais.
chyle nous a laissé deux ouvrages pareils, son Prométhée et ses trois
tragédies
sur la famille d’Agamemnon. Le Prométhée d’Eschyl
éthée délivré par Hercule, et réconcilié avec Jupiter. Dans les trois
tragédies
qui se rapportent à la famille des Atrides, la pr
oire étrangère, qui s’oppose presque entièrement à la composition des
tragédies
historiques, telles qu’on en voit dans les littér
historiques, telles qu’on en voit dans les littératures voisines. Les
tragédies
mêmes qui ont pour sujet des traits de nos propre
urs assez de connaissances pour le dispenser de tout commentaire. Les
tragédies
qui ont eu le plus de succès en France sont ou pu
été, pour un traducteur, une difficulté très-grande. La langue de la
tragédie
allemande n’est point astreinte à des règles auss
re d’effets que nous ne connaissons point sur notre théâtre. Dans nos
tragédies
, tout se passe immédiatement entre les héros et l
bordination théâtrale qu’ils excitassent le moindre intérêt. Dans les
tragédies
allemandes, indépendamment des héros et de leurs
ait être, à peu près, si je ne me trompe, l’effet des chœurs dans les
tragédies
grecques. Ces chœurs portaient un jugement sur le
nt je n’avais pas encore eu l’idée. L’introduction des chœurs dans la
tragédie
n’a point eu cependant de succès en Allemagne. Il
le laisser aussi étranger à l’action qu’il l’est dans les meilleures
tragédies
de l’antiquité, celles de Sophocle : car je ne pa
t qui, par ses défauts et même par ses beautés, ravit le premier à la
tragédie
grecque la noble simplicité qui la distinguait. S
Mais si les Allemands ont rejeté l’introduction des chœurs dans leurs
tragédies
, celle d’une quantité de personnages subalternes
s, celle de tous les objets de son affection. Nul doute que, dans une
tragédie
grecque, le chœur n’eût alors pris la parole, pou
ût développé cette vérité dans un langage sententieux et poétique. La
tragédie
allemande la fait ressortir avec non moins de for
principaux. Werner, connu, même en France, par le succès mérité de sa
tragédie
de Luther, et qui réunit au plus haut degré deux
re. Je suis loin de recommander l’introduction de ces moyens dans nos
tragédies
. L’imitation des tragiques allemands me semblerai
u public n’est nullement une traduction. Il n’y a pas, dans les trois
tragédies
de Schiller, une seule scène que j’aie conservée
que les nations étrangères leur reprochent. Elles circonscrivent les
tragédies
, surtout historiques, dans un espace qui en rend
la délicatesse des nuances : ce défaut domine dans presque toutes les
tragédies
de Voltaire ; car l’admirable génie de Racine a é
héâtre pour les unités, pour le style tragique, pour la dignité de la
tragédie
, j’ai voulu rester fidèle au système allemand sur
ur un article plus essentiel. Les Français, même dans celles de leurs
tragédies
qui sont fondées sur la tradition ou sur l’histoi
le fait qui forme le sujet, et la passion qui est le mobile de chaque
tragédie
, a d’incontestables avantages. En dégageant le fa
ailleurs, il y a bien moins de variété dans les passions propres à la
tragédie
que dans les caractères individuels tels que les
otion constante et mélancolique, telle que ne la fait ressentir nulle
tragédie
ordinaire. Aucun des personnages de femmes que no
de l’originalité et de la profondeur, me paraît un mauvais calcul. La
tragédie
française est, selon moi, plus parfaite que celle
ona n’entrent point dans l’art dramatique des Anglais, et les grandes
tragédies
de Shakespeare nous semblent monstrueuses, parce
ué, l’art dramatique, qui se divise en deux genres bien distincts, la
tragédie
, et la comédie. On verra qu’ils ont aussi leurs p
timents qu’elle exprime, ni par son style, moins haut que celui de la
tragédie
, et plus élevé que celui de l’élégie. Sapho n’écr
tage, si son application ne s’arrêtait pour nous à ce qui concerne la
tragédie
. Les curiosités que son ouvrage nous présente sur
econstruire ce qu’ils ont détruit ! Les réflexions d’Aristote sur la
tragédie
sont précédées de celles qu’il fait sur l’origine
par l’action. De ce dernier mode résultent les poèmes dramatiques, la
tragédie
qu’il envisage comme la peinture du bon, et la co
et nous admirerons la justesse de ses préceptes. Il reconnaît que la
tragédie
n’a d’autre fin que de purger les passions par la
la peinture poétique du bon. Qu’entend-il par le bon, convenable à la
tragédie
? la vertu mêlée de faiblesses qui l’exposent à d
ropre à notre art dramatique. Il en est de même des quatre espèces de
tragédies
qu’il distingue ; la simple, l’implexe, la pathét
qui concerne l’intervention des dieux, ou moyens surnaturels dans la
tragédie
, le spectacle, la mélopée, et les chœurs chantant
ainc que ces ressorts de la muse antique ne sont nécessaires qu’à nos
tragédies
lyriques nommées opéras, et non à nos drames trag
par le docte Grec, que tout ce qui entre dans l’épopée entre dans la
tragédie
. S’il eût parlé de nos opéras, sa maxime serait v
rait vraie, et ce n’est pas la seule ressemblance qu’ils ont avec les
tragédies
grecques. Je le démontrerai dans la suite en étab
nger distinctement. La diversité du rythme des vers employés dans les
tragédies
grecques me suggère quelques remarques. Le double
es Grecs le ton de l’épopée écrite en vers hexamètres, de celui de la
tragédie
dictée en vers d’une autre mesure. Nous n’avons q
Où trouver une citation de celui-ci plus pathétique que dans la belle
tragédie
de Rotrou ? Ladislas a commis un meurtre : Vences
des poètes épiques et didactiques de l’antiquité, en comparant trois
tragédies
d’Euripide aux trois tragédies mythologiques de s
ues de l’antiquité, en comparant trois tragédies d’Euripide aux trois
tragédies
mythologiques de son père, en nous révélant l’adm
s ingénieuses sur le jeu et l’équilibre des passions opposées dans la
tragédie
; par l’éloquence qu’il répand dans l’examen de l
’oreille, « Traiter de visigoths tous les vers de Corneille. Dans la
tragédie
, la hardiesse des grands caractères, l’éminence d
sant, et le plus compliqué dans les éléments qui le composent, est la
Tragédie
, c’est-à-dire la représentation des malheurs et d
et des passions des grands personnages. Ce genre a trois espèces : la
tragédie
fabuleuse, la tragédie historique, et la tragédie
nds personnages. Ce genre a trois espèces : la tragédie fabuleuse, la
tragédie
historique, et la tragédie inventée. Elles ont de
trois espèces : la tragédie fabuleuse, la tragédie historique, et la
tragédie
inventée. Elles ont des règles qui leur sont comm
s à toutes trois, et en ont chacune de particulières. Essence de la
tragédie
fabuleuse. Nous pourrions faire une quatrième
gédie fabuleuse. Nous pourrions faire une quatrième division de la
tragédie
sacrée : mais elle se confond avec la fabuleuse,
riture sainte, et que leur essence est le divin et l’inexplicable. La
tragédie
fabuleuse ou sacrée fait parler les demi-dieux, o
nent leurs vertus, et que descendent leurs châtiments. Cette sorte de
tragédie
est celle qui pénètre le mieux l’imagination, en
rit humain est d’admirer ce qu’il y a de plus idéal. Essence de la
tragédie
historique. La tragédie historique se compose
qu’il y a de plus idéal. Essence de la tragédie historique. La
tragédie
historique se compose des faits réels, et des vra
Elle est plus instructive et plus satisfaisante pour la raison que la
tragédie
mythologique. C’est la seule qui mérite le titre
qui mérite le titre d’école des grands hommes. Des deux espèces de
tragédie
d’invention. La tragédie inventée se subdivis
es grands hommes. Des deux espèces de tragédie d’invention. La
tragédie
inventée se subdivise en deux espèces ; celle de
llusion. Telles sont les définitions des trois principales espèces de
tragédies
: voici les exemples qui les constatent chacune.
es : voici les exemples qui les constatent chacune. Exemples de la
tragédie
fabuleuse ou sacrée. Deux pièces magnifiques,
je crois, la moindre merveille qu’on y reconnaisse. Exemples de la
tragédie
historique. Deux puissants chefs-d’œuvre, les
tannicus, si je n’avais eu ces deux beaux exemples. Exemples de la
tragédie
inventée. Toutes les conditions de la troisièm
achante pièce de Zaïre nous fournit l’exemple de la seconde espèce de
tragédie
inventée, dont l’objet est moins d’offrir une vas
conditions, tout ce qui ne comporte pas leur dignité, n’est pas de la
tragédie
, bien qu’affiché sous ce titre : car, il ne suffi
le vrai genre de Melpomène. Nous expliquerons ceci plus amplement.
Tragédie
lyrique divisée en quatre espèces. Il est un a
ique divisée en quatre espèces. Il est un autre genre tragique, la
tragédie
lyrique, vulgairement nommée opéra, c’est-à-dire,
gique, et la romanesque. Ses conditions sont pareilles à celles de la
tragédie
déclamée, quant à la division des actes, et à la
prestiges d’une belle fable. Principaux exemples des espèces de la
tragédie
lyrique. Alceste est un modèle parfait, et qu
s de ce mélodieux auteur. Éléments du drame héroïque. Après les
tragédies
déclamées et chantées, vient le drame héroïque, a
éroïque. Cette espèce de drame est moins élevée par le langage que la
tragédie
, et plus haute que la comédie ordinaire. Elle dif
èces de comédie lyrique. Le rapport que nous avons trouvé entre la
tragédie
parlée et le grand opéra, se retrouve entre la co
i par le ton qu’il doit prendre, avec les éléments dont se compose la
tragédie
. Celle-ci ne représente que les princes ou les hé
tyle, ne sont ceux de Melpomène : il ne dégrade donc pas le ton de la
tragédie
. Passons au second reproche. L’intérêt du drame t
tis de nos écoles, déjà nous étions disposés à nous plaire aux belles
tragédies
, aux belles comédies. On se pourrait dispenser de
ublic de l’affluence des ouvrages médiocres ? et, pour être intitulés
tragédies
ou comédies, n’apercevez-vous pas que ni les uns,
t, de caractériser les grands hommes que leur singularité refuse à la
tragédie
: c’est à lui de saisir les traits originaux et p
la poétique en son entier comprenait, dit-on, non seulement la haute
tragédie
, mais les règles des derniers mimes et des satire
suivrons leurs séries dans cette décomposition, en commençant par la
tragédie
, et nous reprendrons successivement les autres d’
nt à vous définir les qualités constitutives de chaque genre. De la
tragédie
selon Aristote. Commençons par le plus auguste
die selon Aristote. Commençons par le plus auguste de tous, par la
tragédie
; nous en avons reconnu trois espèces : la tragéd
e de tous, par la tragédie ; nous en avons reconnu trois espèces : la
tragédie
sacrée ou mythologique, la tragédie historique, e
avons reconnu trois espèces : la tragédie sacrée ou mythologique, la
tragédie
historique, et la tragédie inventée. Aristote leu
s : la tragédie sacrée ou mythologique, la tragédie historique, et la
tragédie
inventée. Aristote leur attribue quatre qualités
Aristote leur attribue quatre qualités principales : il distingue la
tragédie
, en simple, en implexe, en pathétique, et en mora
les au projet formé dès le commencement de l’action. Exemples de la
tragédie
simple. En ce rang, se place le Prométhée d’Es
ie simple. En ce rang, se place le Prométhée d’Eschyle, père de la
tragédie
antique : Jupiter irrité contre ce dieu, premier
qui retardent le dénouement moins prévu. Ces nouveaux ressorts de la
tragédie
ne nous seront révélés que par Sophocle, Euripide
e, Euripide, et Racine. Je citerais Alfieri, noble restaurateur de la
tragédie
grecque en Italie, et justement consacré par des
oie des vainqueurs ; 4º la présence d’Électre, ainsi que dans la même
tragédie
de Sénèque, princesse indécemment confidente de s
m’ont paru dignes d’être imités sur notre théâtre. Exemples de la
tragédie
implexe. La tragédie qu’Aristote nomme implexe
e imités sur notre théâtre. Exemples de la tragédie implexe. La
tragédie
qu’Aristote nomme implexe, est celle dont l’actio
Il sera curieux d’observer que la réunion des beautés de toutes leurs
tragédies
, n’offre rien de si grand et de si terrible que d
es méchants en malheur : élément nouveau à méditer. Exemples de la
tragédie
pathétique. La tragédie qu’Aristote nomme path
ément nouveau à méditer. Exemples de la tragédie pathétique. La
tragédie
qu’Aristote nomme pathétique se fonde sur les pas
ent. L’étonnement et la terreur furent les qualités primitives de la
tragédie
: ces fortes passions lui assignèrent sa haute pl
latine. Ce sont elles qui imprimèrent une teinte mâle et sombre à la
tragédie
des Sept Chefs devant Thèbes, dont Boileau nous t
s le prouverons en l’analysant. Je ne parlerai point séparément de la
tragédie
qu’Aristote nomme tragédie morale : cette qualité
ant. Je ne parlerai point séparément de la tragédie qu’Aristote nomme
tragédie
morale : cette qualité, s’appliquant à toutes les
s les anciens. Quand nous détaillerons les ressorts de cette terrible
tragédie
, vous désapprouverez, je crois, le ton d’ironie d
u de son esprit, et des chefs-d’œuvre pour excuses. Exemples de la
tragédie
morale. Le fonds moral que renfermaient les dr
our Sophocle, qui tendit à compléter progressivement le système de la
tragédie
antique. Les nouvelles règles, qu’il y adapta, le
t que, pour tout dire, elle établirait dans les nobles fictions de la
tragédie
une vraisemblance égale à ce naturel frappant qu’
intenant à l’observation de quelques différences originelles entre la
tragédie
antique et la nôtre. Chez les anciens, l’action e
aut attribuer ces variétés à l’étendue des cirques où se jouaient les
tragédies
grecques, à l’usage des masques immobiles que por
d’Aristote, que tout ce qui entre dans l’épopée, entre aussi dans la
tragédie
: maxime désormais inapplicable à la nôtre, et qu
maxime désormais inapplicable à la nôtre, et qui ne convient qu’à nos
tragédies
lyriques. La comparaison de l’une des espèces de
ues. La comparaison de l’une des espèces de nos grands opéras avec la
tragédie
fabuleuse, deviendra la preuve de ce que je dis.
ts de décorations y rappellent l’emploi des machines en usage dans la
tragédie
athénienne ; et la musique si passionnée, si vrai
itation du chœur des furies apaisées par la voix d’une déesse dans la
tragédie
des Euménides, composée par Eschyle. Parlerai-je
ces opéras avec les pièces grecques est remarquable en tout point. La
tragédie
lyrique place ses fictions dans l’olympe comme su
longs raisonnements : tout y éclate par les passions : tandis que la
tragédie
déclamée ne représente à nos yeux que des héros h
teurs y ont sagement substitués. J’observe, de plus, qu’il est peu de
tragédies
grecques dont la mesure ne se soumette à la coupe
s opéras, mais que leur étendue suffit si rarement à la mesure de nos
tragédies
, que Racine et Voltaire se crurent forcés d’y ajo
les actions, les mœurs, et la présence des immortels, sont hors de la
tragédie
moderne : tous ceux qui comportent les faits et l
sons : elle date du théâtre latin, dont nous ne décomposerons pas les
tragédies
, puisqu’elles suivent les mêmes règles que les tr
rons pas les tragédies, puisqu’elles suivent les mêmes règles que les
tragédies
grecques, et que ces règles y sont faiblement app
n les sait, et que personne ne se lasse de les entendre relire. « La
tragédie
, informe et grossière en naissant, « N’était qu’u
Œdipe et Médée, autres enfants de la muse attique. Création de la
tragédie
historique. La majesté de l’histoire s’accorda
ns et les gouvernements se trouve compris dans l’immense fonds de ses
tragédies
; et, de plus, il sut y joindre les mystères de s
irable cortège qu’il se montre environné de gloire à la postérité. La
tragédie
devint par lui toute historique : et certes les A
l’ouvrage du temps et le résultat des expériences. Qualités de la
tragédie
. Nous sommes en état désormais de constater le
sommes en état désormais de constater les qualités principales de la
tragédie
, que nous ont fournies tant d’exemples depuis les
aïveté, sans bassesse. Énumération des règles, ou conditions de la
tragédie
. Ces qualités à présent exprimées, je passe au
lorsqu’ils ont pu donner toutes les qualités ci-dessus requises à la
tragédie
. L’omission de quelques-uns des préceptes qui s’y
Je me souviens d’avoir écrit à ce sujet, dans la préface d’une de mes
tragédies
, qu’on ne peut fonder les calculs de l’art que su
rent point aux lieux de sa naissance ; et les leçons morales dont ses
tragédies
sont pleines, acquirent d’autant plus d’autorité
r d’un esprit dont la fécondité « A su, par cent vingt
tragédies
, « Signaler son pouvoir vainement contesté, « Fou
sion de sublime et de profondeur élargit les immenses tableaux de ses
tragédies
où respirent l’admiration des vertus héroïques, e
jamais dans l’univers. Il n’est pas indifférent de remarquer que les
tragédies
des deux poètes grecs, toutes pleines de feu, por
séance. Des cinq premières règles fondamentales, ou conditions de la
tragédie
: le fait ou la fable, la mesure de l’action, les
isemblable. Messieurs, L’énonciation des qualités générales de la
tragédie
fut l’objet de ma leçon précédente, et l’idée que
xtraire chacune des vingt-six conditions constitutives d’une parfaite
tragédie
, et de les examiner séparément les unes des autre
alytique est, pour ainsi dire, une vraie dissection des beautés de la
tragédie
; et j’aurais craint, si je n’avais joui déjà de
ités du fait, ou de la fable tragique. La première condition d’une
tragédie
est l’invention d’un fait, qu’on nomme indifférem
rt de Camille, dans les Horaces, n’y est qu’accessoire au sujet de sa
tragédie
. Lorsque, dans une action, les événements naissen
iers, chez le poète anglais, et comme Ninias punit Sémiramis, dans la
tragédie
de Voltaire. Le jaloux Othello assassine une maît
mort, que prononce un tribunal vendu. Ce même fait est la base d’une
tragédie
allemande du célèbre Schiller, et devint celle de
die allemande du célèbre Schiller, et devint celle de l’intérêt d’une
tragédie
italienne qu’Alfieri sut régulariser à l’imitatio
de la blessure du héros. Telles sont les circonstances qui élèvent la
tragédie
de Philoctète à la hauteur du genre, et qui rende
eule intrigue y doit suffire aux qualités nombreuses dont se forme la
tragédie
. En revanche, elles sont plus puissantes que les
ssion, jusqu’à la fin, qui est à la fois le complément de chacune. La
tragédie
antique n’offre rien de plus beau que cet effet c
et sont mal attachées. De même, la mort de Polyxène précède, dans la
tragédie
d’Hécube, la vengeance de cette mère sur le perfi
a peinture d’une catastrophe générale. L’absence des passions dans la
tragédie
d’Esther en est l’exemple : le péril de la nation
ne conseillerais pas, dit-il, à un auteur de prendre pour sujet d’une
tragédie
une action aussi moderne que celle-ci, si elle s’
, si elle s’était passée dans le pays où il veut faire représenter sa
tragédie
, ni de mettre des héros sur le théâtre qui auraie
ssi le poète Eschyle ne fit point de difficulté d’introduire dans une
tragédie
la mère de Xercès, qui était peut-être encore viv
taines, effet dont il rend si bien compte, nous avertit encore que la
tragédie
se fonde moins sur le vrai que sur l’idéal. Rien
2e Règle. Mesure de l’action tragique. La seconde condition de la
tragédie
est la mesure de l’action. Aristote nous dit qu’e
isodiques de la vieille Jocaste déparaient la beauté de cette antique
tragédie
. Je renvoie à ses préfaces et à ses notes instruc
e Règle. Les trois unités classiques. La troisième condition de la
tragédie
grecque, italienne et française, est l’exactitude
nité de temps. L’unité absolue de temps dut être exigible dans les
tragédies
grecques qui ne formaient, comme je l’ai dit, qu’
bataille de Philippesaf. Évidemment il y a là deux pièces, et non une
tragédie
. Malgré les beautés surprenantes qu’a répandues l
udrait que le tableau posé sous les regards dès le commencement de la
tragédie
, ne se dérangeât nullement jusqu’à la fin, pour q
. Corneille avoue qu’il n’a pu lui-même y astreindre que trois de ses
tragédies
, les Horaces, Polyeucte, et la Mort de Pompée. No
tion des hommes, quantité de ces événements illustres et dignes de la
tragédie
, dont les délibérations et leurs effets puissent
vous rappelle donc pas qu’Eschyle s’est affranchi des unités dans la
tragédie
des Euménides, dont la première partie se passe a
, où les furies poursuivent Oreste jusqu’au milieu d’Athènes ? (A) La
tragédie
, Monsieur, était à son enfance, du temps d’Eschyl
incre. La victoire d’Hyllus, qui suit le sacrifice de Macarie dans la
tragédie
des Héraclides, outrepasse l’unité de temps, et c
d’une société savante condamna ces mêmes défauts dans cette illustre
tragédie
. (B) Eh bien ! eût-il fallu sacrifier un si brill
, ou dans un salon commun à tous les personnages. L’action de l’autre
tragédie
devient inexacte, si Cléopâtre et Rodogune, impla
espect de cette loi contribua toujours à la beauté des plus parfaites
tragédies
et des comédies les plus régulières : mais n’argu
dans le déroulement de ces lugubres intrigues ; qualité éminente des
tragédies
de l’Eschyle anglais. J’estime que l’aspect de ce
r a péri sous la main de Brutus : il est simplement nécessaire que la
tragédie
, construite sur ce sujet, se termine par la mort
bligation qui gêne souvent la vraisemblance. Il en est de lui dans la
tragédie
, ainsi que dans la politique : l’irrégularité n’e
d’avoir tiré d’un pareil fonds de l’absurde les belles scènes de ses
tragédies
les plus merveilleuses. Ces aveux nous apprennent
encore une erreur de nos jours que ce préjugé qui n’attribue qu’à la
tragédie
anglaise la création et l’emploi de cette sorte d
t extraordinaire qu’elle parut. Je prends cet exemple dans une de mes
tragédies
, parce que, selon Corneille, on connaît mieux ses
ouvent même les faits véritables se refusent à la croyance, et que la
tragédie
se fonde sur des énormités que l’esprit humain ré
us puissants mobiles de l’âme et de la pensée, et conséquemment de la
tragédie
. Sixième séance. De la terreur, de la pitié,
la terreur, de la pitié, et du mélange de l’une et de l’autre dans la
tragédie
. Messieurs, Nous en sommes à l’examen des con
pitié, et le mélange de la pitié et de la terreur. 6e Règle. De la
tragédie
, la pitié. Commençons par la pitié, non que ce
par la pitié, non que ce sentiment soit le plus caractéristique de la
tragédie
, puisque la terreur prévalait dans l’opinion des
influé sur l’esprit de nos poètes qui l’ont mise au premier rang. La
tragédie
n’a d’autre fin, dit Aristote, que de purger la t
tote, selon son habitude railleuse, nie cette purgation opérée par la
tragédie
, et dit que les spectateurs viennent frémir et pl
reah énonce expressément ces deux maximes très recommandables, que la
tragédie
ne doit pas exciter toutes sortes d’émotions, ni
ros. La noblesse de cette passion la rend donc, en effet, digne de la
tragédie
; et, lorsque celle-ci se propose de la déployer,
sera cet infortuné sont encore de ces larmes vulgaires indignes de la
tragédie
. Si quelque scélérat tombe de la prospérité dans
crieriez tous ensemble avec Boileau : « Ainsi, pour nous charmer, la
Tragédie
en pleurs « D’Œdipe tout sanglant fit parler les
plan total d’un sujet si touchant, si richement simple, et si pur. La
tragédie
de Sophocle se termine par des larmes, et celle d
énelon, dans l’épisode de son Télémaque. Il vaut mieux extraire de la
tragédie
française les traits simples, les passages heureu
scène française ne se montra pas moins pathétique, en créant dans la
tragédie
de Polyeucte, l’incomparable rôle de Pauline, mél
rapidement à la foule des auditeurs. Je renvoie sur cette excellente
tragédie
à l’hommage digne en tout de son mérite que sut l
alter plus pitoyablement les supplices de l’âme. Le vice de plusieurs
tragédies
anglaises et allemandes est, au contraire, de tro
, les seuls tourments physiques qui doivent susciter la terreur de la
tragédie
, mais les tourments de l’âme, c’est dans l’effroi
nt naître. Et là, le fils d’Agamemnon s’abandonne, ainsi que dans la
tragédie
de Voltaire, à tout le délire des remords qu’ils
e notre moderne Eschyle. Si quelques-uns des lambeaux détachés de ses
tragédies
nous étaient venus en fragments de l’antiquité, n
les signes des caractères. La nourrice des enfants de Médée, dans la
tragédie
d’Euripide, ne sait quels noirs desseins médite c
iment les images fantastiques : nous les blâmons injustement dans les
tragédies
anglaises, puisque, je le répète, elles sont comm
gédies anglaises, puisque, je le répète, elles sont communes dans les
tragédies
grecques. L’ombre de Banco, assassiné par le prin
e le son d’une cloche, dans la pièce qui a pour titre, Venise sauvée,
tragédie
d’Otway, fait trembler tous les assistants, et im
les paroles n’en sauraient causer. L’apparition d’un fantôme dans la
tragédie
intitulée, Hamlet, prince de Danemark al, soutenu
si inspirés le placent à côté des génies rares et supérieurs dans la
tragédie
, en observant de plus que c’est le créateur de la
s développer ce que j’ai à vous dire sur une nouvelle condition de la
tragédie
, celle qui consiste dans le mélange de la terreur
us on le lit et mieux on découvre le soin qu’il prit de nuire à cette
tragédie
: il ne lui reproche les invraisemblances nécessa
les cœurs exaltés et timides, les esprits ignorants et crédules ? La
tragédie
ne crée donc point de chimères, en représentant l
u public. On arrive au complément de toutes les émotions propres à la
tragédie
, lorsqu’aux effets du mélange d’une terreur non c
Septième séance. Du principe de l’admiration, ou du grand, dans la
tragédie
; et des péripéties. Messieurs, Nous avons vu
ie ; et des péripéties. Messieurs, Nous avons vu que le but de la
tragédie
est d’exciter la terreur et la pitié : nous avons
condition qui constitue le noble et le grand. On ne peut dire qu’une
tragédie
contienne rien de grand, si le style n’a pour nob
l’a su maintenir le célèbre Alfieri, dans sa belle imitation de cette
tragédie
. De cette grandeur des choses sortent ces traits
et sensible Curiace sur les héros en première ligne, dans les autres
tragédies
: il vous paraîtra les égaler : mais comparez son
ésence imaginaire de l’ombre du héros de la république est dans cette
tragédie
ce que l’ombre d’Hector est dans la tragédie d’An
épublique est dans cette tragédie ce que l’ombre d’Hector est dans la
tragédie
d’Andromaque. Rendons à la fois sa gloire à l’inv
annicus, et celui de Mithridate : ce rôle ne se rapproche de ceux des
tragédies
de Corneille que par ses entretiens politiques av
c ses deux favoris, avaient été les modèles primitifs. L’Acomat de la
tragédie
de Bajazet, dément, par une inaction forcée, la v
teur des fables païennes et des traditions bibliques. Oreste, dans la
tragédie
d’Andromaque, est comme poussé au crime par une f
éponse de Porus à son vainqueur, aussi est-elle peu saillante dans la
tragédie
que composa Racine en sa jeunesse ; mais si son A
le chemin : « Mais parmi tant d’honneurs, vous êtes homme enfin. La
tragédie
entière, dont j’extrais ce passage, est dictée pa
e la hauteur des chants de Sophocle dans les plus beaux chœurs de ses
tragédies
. C’est ainsi que le ton des paroles suit de momen
le parallèle avec Racine. Les comparaisons le feront sentir, Dans la
tragédie
intitulée Mahomet, que dit Omar à Zopire, en parl
iscours, au ton auguste et à la gravité qui sied au style de la haute
tragédie
. 10e Règle. Les péripéties tragiques. Aprè
ion, qui, après la terreur et la pitié, est le troisième mobile de la
tragédie
, nous avons à examiner comment ces trois passions
e, ni crainte, ni attendrissement progressifs, et sans cela, point de
tragédie
parfaite. Nous allons donc traiter cette dixième
mes les témoins. C’est à produire illusoirement cet effet que tend la
tragédie
, lorsqu’elle fait passer en un instant ses acteur
fait subitement reconnaître par sa nourrice Euryclée. L’épisode de la
tragédie
de Zaïre nous fournit un exemple de cette premièr
à cette autre qu’Aristote tire de l’Iphigénie en Tauride de Polyidès,
tragédie
perdue. Ma sœur fut immolée , dit Oreste ; je v
révèlent ce qu’il est. Un des bons auteurs modernes, Alfieri, dans sa
tragédie
d’Oreste, effectue aussi la reconnaissance d’Élec
ulle qui soit plus terrible que celle d’Atrée et de Thyeste, dans les
tragédies
de Crébillon. Thyeste, jeté par la tempête sur le
ffet se prolonge et s’accroît jusqu’au dénouement de cette immortelle
tragédie
. Mérope est avertie et retenue au moment d’immole
e en ce cas au malheur est la plus tragique de toutes. Séide, dans la
tragédie
de Mahomet, espère se rendre agréable au ciel et
nd Corneille. Huitième séance. De la fatalité du destin dans la
tragédie
fabuleuse. De la fatalité des passions dans la tr
estin dans la tragédie fabuleuse. De la fatalité des passions dans la
tragédie
historique : du genre de passions généralement pr
tragédie historique : du genre de passions généralement propres à la
tragédie
. Messieurs, En établissant une distinction en
à la tragédie. Messieurs, En établissant une distinction entre la
tragédie
sacrée ou fabuleuse, la tragédie historique et la
établissant une distinction entre la tragédie sacrée ou fabuleuse, la
tragédie
historique et la tragédie inventée, j’avançai que
n entre la tragédie sacrée ou fabuleuse, la tragédie historique et la
tragédie
inventée, j’avançai que chacune d’elles avait des
vous en offrir la preuve. 11e Règle. La fatalité du destin dans la
tragédie
mythologique. L’image de la fatalité du destin
que. L’image de la fatalité du destin est une des conditions de la
tragédie
fabuleuse, et nous considérerons pourquoi et par
s envisageons dans ses moyens théâtrals. La volonté de Dieu dans la
tragédie
sacrée. Ce qui seulement ici m’est utile à vou
Ce qui seulement ici m’est utile à vous énoncer, c’est que dans la
tragédie
fabuleuse tout doit partir de la fatalité du dest
ragédie fabuleuse tout doit partir de la fatalité du destin ; dans la
tragédie
sacrée tout de la volonté de Dieu ; et que ce son
à quels sont les brillants résultats de la condition particulière des
tragédies
sacrées et mythologiques. Celles-ci sont éminemme
nnages par la fatalité des passions : c’est cette autre condition des
tragédies
, historique et inventée, dont nous allons entrepr
treprendre l’analyse. 12e Règle. La fatalité des passions dans la
tragédie
historique, et dans la tragédie d’invention La
gle. La fatalité des passions dans la tragédie historique, et dans la
tragédie
d’invention La tragédie historique et inventée
ns dans la tragédie historique, et dans la tragédie d’invention La
tragédie
historique et inventée n’existe que par les passi
condition, la véritable empreinte d’une fatalité qui supplée, dans la
tragédie
historique, à la fatalité du destin, dans la trag
upplée, dans la tragédie historique, à la fatalité du destin, dans la
tragédie
fabuleuse. 13e Règle. Genre de passions conve
s. Avec une telle opinion, les troubles des sens eussent dégradé leur
tragédie
, qui ne retrace que les troubles de l’âme. Les fa
ent faites les anciens ; et l’on conviendra qu’en effet le peu de nos
tragédies
où l’amour n’entre point, telles qu’Athalie, Iphi
s général chez nos peuples, achève de le rendre indispensable à notre
tragédie
. L’opinion, qui fait remonter l’influence des fem
la violence des remords et du ressentiment. Or, s’il est vrai que la
tragédie
seulement attendrissante, est moins parfaite que
our au théâtre. Cette dernière condition omise, l’amour dégrade la
tragédie
dans laquelle, ainsi que l’a très bien dit Voltai
les mœurs. Messieurs, L’existence des vingt-six conditions de la
tragédie
commence à se constater pour vous : j’ai fourni l
dre ces personnages. Si nous comparons les caractères tracés dans les
tragédies
antiques et dans les pièces modernes, il nous ser
devenant un continuel tribut d’éloges à Corneille, relativement à la
tragédie
, me conduit involontairement à faire observer que
urtout Narcisse, personnage bas et féroce, imité des affranchis de la
tragédie
d’Othon, seule pièce où soient bien tracées les r
vrai de Racine : pourquoi Félix déshonorerait-il, par sa lâcheté, une
tragédie
où ce caractère concourt à rehausser, par un just
appartenait au peintre de Cléopâtre. Les deux vers qui commencent sa
tragédie
font reconnaître Attila dès qu’il paraît : « Ils
s, autant nous pouvons blâmer celle du héros principal ; car, dans la
tragédie
en question, tous les rôles sont beaux et vrais ;
te espèce. Qu’on me permette désormais de désigner, dans l’informe
tragédie
que Schiller intitula Don Carlos, les rôles contr
ion naturelle. Ce philosophe veut que les mœurs soient bonnes dans la
tragédie
. Pour comprendre son axiome, il faut entendre cla
t la principale, n’est qu’accessoire à l’art du théâtre. La fin de la
tragédie
est d’attendrir et d’effrayer, et non pas précisé
te leur superstition, et les mœurs de ce peuple seront bonnes dans sa
tragédie
, en ce qu’elles y sont fidèlement tracées. Guimon
urageuses des Mexicains, leurs victimes, sont moins bonnes dans cette
tragédie
, parce que l’auteur a fait d’un cacique ignorant
x d’où je l’ai su tirer. Ne sont-ce pas là les mœurs locales ? Et la
tragédie
entière de Zaïre fournit-elle un pareil tableau ?
chacun le sent, et les suffrages unanimes accordés à cette immortelle
tragédie
se fondent particulièrement sur cette condition a
de l’illusion qu’ils font naître. Le langage convenu des vers dans la
tragédie
, la musique et le chant dans l’opéra, le relief d
in d’en purger nos âmes, les y soulève et les fomente. Il impute à la
tragédie
d’inspirer l’admiration pour les grands crimes, e
ociétés au délicat ou sublime entretien des personnages de nos belles
tragédies
et de nos excellentes comédies ? Les heures que n
ique ; et celui que font naître les caractères. Quelquefois une seule
tragédie
les réunit tous : plus souvent un seul de ces int
es événements, et aucun sur les développements de la politique. Leurs
tragédies
se composent d’un fait simple dont la catastrophe
plus compliqué chez nous, a aussi plus de ressources. Nous avons des
tragédies
, comme Venceslas, le Cid, Héraclius, Rodogune, Ma
ne soit ni distraite, ni fatiguée de les suivre. Nous avons d’autres
tragédies
où le tissu de l’action est simple et presque nul
mple ? Au premier aperçu nous reconnaissons le vide d’action de cette
tragédie
: ce n’est proprement qu’une passion représentée,
s à la curiosité. De là vient notre préférence justement accordée aux
tragédies
simples, dans lesquelles le poète a plus d’espace
mnon ? N’ai-je pas la même chose à dire du sacrifice de Zamti dans la
tragédie
de l’Orphelin de la Chine ? L’héroïsme de ce mand
ularité d’un caractère ; intérêt tel qu’il peut soutenir lui seul une
tragédie
sans événements et sans passions véhémentes. Un p
ntien captivera notre attention d’un bout à l’autre de l’ouvrage. Les
tragédies
de la Mort de Pompée, de Sertorius, de Nicomède,
appui de ma démonstration : l’originalité de ce rôle supplée, dans la
tragédie
qui porte son nom, aux conditions de la terreur e
t, ne sera qu’une déclamation insipide revêtue faussement du titre de
tragédie
. 17e Règle. L’exposition. La conduite de l
scène d’Esther avec Élise, scène comparable en ce point à celle de la
tragédie
grecque. La fille d’Israël fait chercher depuis s
t a fait naître. Plus j’extrairai de conditions particulières dans la
tragédie
, et plus j’aurai occasion de montrer par combien
compassion, de crainte, et de curiosité, que le commencement de cette
tragédie
laisse dans les âmes. Quoi de plus attendrissant,
mmes. Le nœud forme, pour ainsi dire, le cœur et les entrailles de la
tragédie
. C’est là que se passent toutes les agitations, t
pour appliquer les exemples, et j’offre le plus que je puis les mêmes
tragédies
à votre examen, en les considérant sous de divers
is d’en approfondir quelques unes pour instruire. Je reviens donc aux
tragédies
que je vous ai déjà citées : c’est en elles que l
épare le choc des passions qui précipitent la catastrophe. Les seules
tragédies
d’Iphigénie, et de Mérope, comportent l’une et l’
s ne peuvent faire exception par des beautés extraordinaires. Une des
tragédies
dont le nœud me semble admirable est l’Héraclius
é de l’extraordinaire. Considérations sur l’extraordinaire dans la
tragédie
. La nourrice d’Héraclius n’a rien de généreux,
e le nœud le plus solide que j’aie à vous offrir en exemple, dans les
tragédies
anciennes et modernes. Ajouterai-je que la situat
gue, nous fait aisément discerner la place qu’il doit occuper dans la
tragédie
: on sent qu’il ne se peut former qu’au milieu de
uième une solution complète de tous les intérêts qui se dénouent. Les
tragédies
en trois actes gardent la même gradation en leur
de celui-ci à la dernière moitié du dernier. Le succès des meilleures
tragédies
sert d’épreuve à cette règle, et nous en comptons
xpériences nombreuses faites au théâtre, que si le premier acte d’une
tragédie
et les deux derniers sont très forts ; le second
la bonne conduite des scènes nécessaires qui assure la réussite d’une
tragédie
, que la puissance des scènes capitales qui force
e le désespoir, le regret, la honte et l’horreur d’elle-même. Dans la
tragédie
de Britannicus, Agrippine aborde Néron, pour l’ac
leure espèce, en ce qu’ils s’accordent mieux au but que se propose la
tragédie
, dont la fable et les discours ne tendent qu’à ef
les yeux, le public français n’en aurait pas supporté l’aspect, en sa
tragédie
, telle qu’il l’avait conçue. La scène capitale du
ple, et vous jugerez facilement combien les scènes capitales de cette
tragédie
préparent antérieurement à l’énormité de sa catas
récieux et informes. Si je n’en fais pas une condition spéciale de la
tragédie
, c’est que l’ordre est la loi universelle à qui s
l’art de la composition : j’examinai le fonds et l’essence même de la
tragédie
, ses sentiments, sa contexture, ses proportions,
en fait l’expression et la parure. 22e Règle. Le style propre à la
tragédie
. Commençons par le style ; cette partie dont l
nez à penser. j’ai porté préalablement l’analyse sur la pensée de la
tragédie
, et vais entreprendre désormais d’analyser l’éloc
lever au-dessus du discours vulgaire. Ce n’est donc pas assez pour la
tragédie
: les vers dont elle se compose nous avertissent
mesure, et des rimes. Le vers iambique, affecté par les anciens à la
tragédie
, établissait une différence positive entre le ton
a valeur des mots, des tours, et des figures ? Le poème chante, et la
tragédie
parle. Une noble simplicité doit donc toujours ré
veilleuses qui ne reluisent que par le style ? Tel est l’avantage des
tragédies
bien écrites. On les a d’abord nettement comprise
; or jugez de la différence qu’Aristote établit entre l’oraison et la
tragédie
, lorsqu’il écrit dans sa poétique excellente : Qu
esse ; mais ces qualités appartiennent à chaque production comme à la
tragédie
; elles ne lui sont pas exclusives : celles qui l
et c’est en quoi la maxime du philosophe est vraie à la rigueur. Une
tragédie
n’aura donc point encore le mérite attaché à son
s’agit de saisir, de frapper l’imagination, un peu de faste sied à la
tragédie
, dont il annonce la grandeur. L’auteur qu’il faut
iguer l’emphase épique, fit monter plus d’une fois l’exposition de la
tragédie
au plus haut degré de magnificence. Particulièrem
u mérite de cette poésie qu’on peut nommer Racinienne : en toutes ses
tragédies
, il garda sa couleur propre, et fut le même : on
e causerait leur présence toujours pareillement accouplée. Les bonnes
tragédies
, durant le cours entier de leur action, n’offrent
osent. Il serait dangereux de les multiplier sans cesse, parce que la
tragédie
ne doit pas tant agir sur les yeux que sur le cœu
est donc pas sans raison qu’on parle figurément de la charpente d’une
tragédie
, lorsqu’on en veut louer ou blâmer la constructio
le plaisir des yeux et de la pensée, à tous les arts d’imitation. Une
tragédie
sera conséquemment irrégulière, si les parties qu
ent que produit leur continuel combat. Ah ! surtout dans l’immortelle
tragédie
de Rodogune, cette majesté qu’impose la symétrie,
, le conseil qu’Aristote donne aux poètes sur les diverses espèces de
tragédies
. Ils doivent tâcher de réussir dans le plus de co
ramatique. Je fis abstraction de ses diversités, et n’examinai que la
tragédie
. Dès que j’en eus défini les qualités, je passai
s par les lumières de notre siècle ! La vingt-sixième condition de la
tragédie
, et, selon moi, la dernière, est la réunion de to
e ici la marche commune aux autres professeurs, et analyser une seule
tragédie
suivant chacune des règles maintenant constatées.
ra-ce en Italie, en Espagne, en Allemagne, en Angleterre ? Les belles
tragédies
italiennes sont en petit nombre, si l’on en excep
ue, et la sécheresse du style roidit la maigreur de leurs formes. Les
tragédies
espagnoles, trop invraisemblables, abondent en in
journées prive leurs plans du bénéfice d’une régulière économie. Les
tragédies
anglaises, étincelantes de génie, en prodiguent l
et le pathétique s’allient aux trivialités bouffonnes. La plupart des
tragédies
allemandes, quoique brillantes de sentiment et de
ffrages ont tant de poids. Cependant les finesses d’exécution dans la
tragédie
ne méritent pas moins d’être évaluées que l’ordon
ction de leurs œuvres dramatiques ne renferme rien de comparable à la
tragédie
dont je soumets l’analyse à la loi des vingt-six
le ressort de l’admiration doit seconder celui du pathétique dans la
tragédie
sacrée, où le verra-t-on plus hautement déployé q
de la pièce. Tel est le poétique fondement de l’admiration dont cette
tragédie
transporte les appréciateurs de la vraie beauté i
nance du sujet en occasionne les péripéties merveilleuses ; car cette
tragédie
, si grave qu’elle semble uniforme et lente, n’est
le coup d’une vengeance céleste ; cause qui supplée si bien, dans la
tragédie
sacrée à la condition de la fatalité dans les fab
âtres de mêler l’amour à toutes les actions dramatiques, fait appeler
tragédies
sans passions les pièces où l’amour n’entre pas,
ions de l’âme, on apercevra la parité qui existe entre Athalie et les
tragédies
antiques : on avouera qu’elle est toute pleine du
lle part un exemple de son effet magique plus puissant que dans cette
tragédie
. Racine, qui sut se dépouiller de ses propres idé
nœud se devait resserrer au sein des troisième et quatrième actes des
tragédies
: ce Joas échappé miraculeusement des mains de sa
en constitue l’éloquence. Les deux espèces de style, convenables à la
tragédie
, concourent à l’excellence de l’exposition et de
partiale ou ignorante, qui osa si longtemps réprouver, cette fameuse
tragédie
. Déplorons les faux jugements du bel esprit sur l
ucune. En appliquant mes vingt-six principes à l’examen de toutes les
tragédies
, on saura positivement en quoi elles sont bonnes,
ait un péril évident et quelque chose de funeste. Le grand art de la
tragédie
est que le cœur soit toujours frappé des mêmes co
combats du cœur, ni circonstances attendrissantes, il n’y a point de
tragédie
: c’est une loi du théâtre qui ne souffre guère d
e quelque compassion des spectateurs. Cléopâtre, à la vérité, dans la
tragédie
de Rodogune, ne s’attire nulle compassion ; mais
assions qui fassent pleurer pour le criminel même : c’est là la vraie
tragédie
. Le plus capital de tous les défauts dans la trag
est là la vraie tragédie. Le plus capital de tous les défauts dans la
tragédie
, est de faire commettre de ces crimes qui révolte
touchants et terribles, comme on l’a déjà insinué. L’importance de la
tragédie
se tire de la dignité des personnages et de la gr
rement si la mort de quelqu’un des personnages est nécessaire dans la
tragédie
. Une mort est à la vérité un événement important
L’une ou l’autre de ces deux sortes d’intérêt donne son caractère aux
tragédies
où elle domine. Naturellement, le noble doit l’em
ux réflexions ci-dessus, que, pour produire l’intérêt nécessaire à la
tragédie
, les moyens les plus propres sont, premièrement,
ropre à la comédie. Il faut attacher dans la comédie comme dans la
tragédie
: ce qui ne peut se faire que par l’intérêt ; mai
ut se faire que par l’intérêt ; mais il n’est pas le même que dans la
tragédie
. Là, c’est le cœur tout seul qu’il faut intéresse
ut se fait sentir dans plusieurs de leurs pièces, et surtout dans les
tragédies
d’Euripide. Racine l’a quelquefois négligée aussi
sentiment et quel style ! C’est ce langage enchanteur qui soutient la
tragédie
de Bérénice. Je ne citerai plus que la scène où A
que nous la diviserons : nous parlerons des coups de théâtre dans la
tragédie
et dans la comédie, en commençant par la première
, qu’elle embrasse devant ce frère qu’elle croit mort, sont ce que la
tragédie
ancienne offre de plus beau en ce genre. On a su
Voici la simplicité des moyens que Corneille emploie dans ses belles
tragédies
. Dans le Cid, par exemple, un vieillard respectab
u’au dénouement. On demande, par rapport à l’incident principal de la
tragédie
, de quelle nature il doit être. On répond qu’il d
(Il est vrai que, dans Sophocle, cette action d’Œdipe est hors de la
tragédie
.) Voici des exemples dans la tragédie même : la m
e action d’Œdipe est hors de la tragédie.) Voici des exemples dans la
tragédie
même : la mort d’Ériphyle tuée par Alcmæon, dans
a rien au-delà de ces trois manières, au moins, qui soit propre à la
tragédie
; car il faut qu’une action se fasse ou ne se fas
On voit par là que peu de familles peuvent fournir de bons sujets de
tragédie
: la raison de cela est que les premiers poètes,
animés ; tout y porte le caractère théâtral ; et ils sont l’âme de la
tragédie
. On parle ici de ces délibérations sur une questi
dre en Italie) fut en partie cause de sa mort, qui est l’action de ma
tragédie
. J’ai encore lié ce dessein de plus près à mon su
atique ; et quoique les principes soient à peu près les mêmes pour la
tragédie
et la comédie, nous séparerons les deux genres, p
r éviter de dire des choses trop vagues ; et nous commencerons par la
tragédie
. Les tragiques grecs paraissent n’avoir fait qu’é
poussées à leur plus haut point, deviennent de plus grands objets. La
tragédie
demande encore qu’on les rende, autant qu’il est
’exécution, ne fût pas demeuré au-dessous, peut-être aurions-nous une
tragédie
d’un genre nouveau. Enfin, on rend un personnage
agitation, ce sont ces secousses de l’âme, qui font le plaisir de la
tragédie
. Ces personnages sont de deux espèces : ceux qui
est devenue, surtout parmi les modernes, l’âme de tous les théâtres :
tragédies
, comédies, opéras, elle s’est emparée de tout. Vo
ls degrés elle y est parvenue, et examinons-la successivement dans la
tragédie
, la comédie et la tragédie lyrique. Les anciens n
ue, et examinons-la successivement dans la tragédie, la comédie et la
tragédie
lyrique. Les anciens n’ont presque pas mis d’amou
ragédie lyrique. Les anciens n’ont presque pas mis d’amour dans leurs
tragédies
. Phèdre est presque la seule pièce de l’antiquité
prit le grand art de l’opposer au devoir, et créa un nouveau genre de
tragédie
. Mais ce grand homme ayant depuis contracté l’hab
. Racine, avant qu’il eût perfectionné l’idée qu’il avait de la vraie
tragédie
, avait développé, dans Andromaque, quelques-uns d
tue par les remords, détruisant l’héroïsme, et menant, comme la vraie
tragédie
, au crime et au malheur. Alceste, dans Quinault c
s occupé la scène lyrique avec autant d’avantage qu’il a paru dans la
tragédie
, c’est uniquement la faute des poètes et non cell
able dans la société, n’était point recevable sur la scène. Ce fut la
tragédie
de Manlius, par Lafosse, qui attaqua la première
Il est important de faire ici quelques réflexions sur le style de la
tragédie
. On a accusé Corneille de se méprendre un peu à c
nd nom, tout vainqueur que j’en suis. Voilà le véritable style de la
tragédie
: il doit être toujours d’une simplicité noble, q
faible : rien ne choque davantage. Le style faible, non seulement en
tragédie
, mais en toute poésie, consiste à laisser tomber
l’art. Rien n’est si froid que le style ampoulé. Un héros, dans une
tragédie
, dit qu’il a essuyé une tempête, qu’il a vu périr
est pourquoi nous ne pouvons manquer d’avoir une grande opinion de la
tragédie
des anciens. L’unique objet de leurs poètes était
êmes que nous craignons à la vue de cet événement. La terreur, que la
tragédie
produit en nous, nous est donc quelquefois étrang
Lucrèce. Il était donc naturel de choisir, pour le ressort de la
tragédie
, la pitié et la terreur. Je dis la pitié et la te
intérêt de la crainte et de la pitié doit donc être l’âme de toute la
tragédie
: c’est là le but qu’il faut frapper. Pour y parv
reur. L’intérêt de la crainte et de la pitié doit être l’âme de la
tragédie
: on y a trop souvent substitué l’horreur. Les p
la tragédie : on y a trop souvent substitué l’horreur. Les premières
tragédies
formèrent des spectacles plus horribles qu’intére
adoucit ces tableaux affreux : il fit de la terreur, le ressort de la
tragédie
; et si l’horreur se montra quelquefois sur la sc
e ; et si l’horreur se montra quelquefois sur la scène, comme dans la
tragédie
d’Œdipe, où ce malheureux prince se fait voir aux
reur et de la pitié, qui seront à jamais les ressorts de la véritable
tragédie
. Admiration. Cet enthousiasme momentané qui
n beau sentiment, est devenu parmi nous un des puissants moyens de la
tragédie
. Il n’a pas été tout à fait inconnu aux anciens ;
sage, et lui ont préféré, avec raison, les deux grands ressorts de la
tragédie
, la terreur et la pitié. C’est Corneille qui a cr
la mort avec courage, cette générosité indispensable dans un héros de
tragédie
, ne fait le fonds d’aucune pièce de Racine. Volta
ès du même genre ; comme l’entrevue de Pompée et de Sertorius dans la
tragédie
de Corneille : mais combien celle-ci est moins th
e avec la surprise qui l’a produit. Personnages principaux dans la
tragédie
. Les personnages principaux doivent, en généra
rsonnages principaux doivent, en général, et particulièrement dans la
tragédie
, fixer l’attention du spectateur ; et il ne faut
imposerait. Confidents et subalternes. Les confidents, dans une
tragédie
, sont des personnages surabondants, simples témoi
tent par là beaucoup de froideur et d’ennui. Si, comme dans plusieurs
tragédies
, il y a quatre personnages agissants et autant de
l’idée de faire assassiner Zopire par Séïde. Le rôle d’Octar, dans la
tragédie
de l’Orphelin de la Chine, est consacré à faire v
importants d’une pièce de théâtre : ils ne doivent jamais ouvrir une
tragédie
. Genre comique. Ce mot, appliqué au genre d
a est un drame dont l’action se chante, et réunit le pathétique de la
tragédie
et le merveilleux de l’épopée. Le pathétique que
et le merveilleux de l’épopée. Le pathétique que l’opéra imite de la
tragédie
, consiste dans les sentiments, les situations tou
corations. Le caractère de l’épopée est de transporter la scène de la
tragédie
dans l’imagination du lecteur. Là, profitant de l
laisirs pour suivre les pas de la gloire : voilà le sujet d’Armide en
tragédie
. Le poète épique s’en empare ; et au lieu d’une r
quelques observations sur chacun de ces genres. Le poète qui fait une
tragédie
lyrique, s’attache plus à faire illusion aux sens
soit exactement observée. Il s’affranchit des lois rigoureuses de la
tragédie
; et s’il a quelque égard à l’unité d’intérêt et
musique doit donc faire une impression bien autrement profonde que la
tragédie
et la comédie ordinaire : il serait inutile d’emp
nt le plus puissant, pour ne produire que des effets médiocres. Si la
tragédie
de Mérope m’attendrit, me touche, me fait verser
érité, finesse des études de caractère. — 4. La « mécanique » dans la
tragédie
cornélienne. Dialogue et style. — 5. Rotrou : ima
obre, sérieuse, vraie, sur laquelle nous reviendrons. Puis il créa la
tragédie
vraie, à laquelle il se tint. Il accepta les unit
pas un incognito, dans son théâtre, hors don Sanche qui n’est pas une
tragédie
, hors Hëraclius aussi : mais dans Héraclius la su
s de conscience raffinés, des conflits héroïques de sentiments. Si la
tragédie
morale semble souvent continuer un roman ou s’y s
toujours cru que les sujets d’invention pure ne convenaient pas à la
tragédie
, et de là vient ce mot, qu’on a si souvent mal co
ir que de symboles. Il veut du merveilleux rationnel. Dans toutes ses
tragédies
(je ne parle pas des pièces à machines qui étaien
e quel état d’esprit est venue et à quel état d’esprit s’adressait la
tragédie
cornélienne ; elle est politique, non historique.
rnes ; ces scènes romaines sortent de l’âme du xviie siècle. Même la
tragédie
de Corneille est une peinture saisissante de la v
Corneille. Il y a deux éléments, en effet, dans l’héroïsme romain des
tragédies
cornéliennes : l’un, banal et historique, l’autre
du héros cornélien Nous sommes donc toujours ramenés à ceci que la
tragédie
de Corneille tend à la vérité humaine des caractè
la souveraine perfection, jusqu’à Dieu. Tout le mécanisme moral de la
tragédie
se déduit de la définition cartésienne et cornéli
était assez fier d’avoir fondé dans cette pièce une nouvelle sorte de
tragédie
, sans terreur ni pitié, avec l’admiration pour un
la fondait dans le vide. En effet, plus la volonté est pure, moins la
tragédie
sera dramatique : ce qui est dramatique, ce sont
r318: sur cette donnée de la volonté toute-puissante, il n’y a qu’une
tragédie
à faire, une seule, qui sera un chef-d’œuvre, et
réserve pour la décence, il estimait qu’on pouvait présenter dans la
tragédie
toute espèce de caractères, et il a été jusqu’à l
symbolisme conventionnel, qui fait représenter par les horreurs de la
tragédie
une réalité moins horrible : Suréna tué, par exem
utres similaires. Seulement ces effets violents ne réchauffent pas la
tragédie
, précisément par ce que le public fait la réducti
pas sans le comprendre, puisqu’il a essayé de créer au-dessous de la
tragédie
une comédie héroïque, destinée à l’analyse des ca
Il y a là une puissance singulière de sens dramatique, pour tirer une
tragédie
, vraie, forte, émouvante celle-là et théâtrale, d
pensée libre, et ne dérobe aucune partie de l’attention. Dans aucune
tragédie
romaine de Corneille, il n’y a la moitié de la co
té des mœurs du temps, qu’il faut rabattre des froides horreurs de la
tragédie
politique. 324. Alcinoée (1640), Scévole (1647)
e en Sicile. Comme toutes les cités illustres du monde antique, la
Tragédie
grecque a la gloire d’avoir eu pour fondateur un
fflé son esprit. Plus tard il venait, dit-on, lui dicter en songe ses
tragédies
. Athénée et Plutarque le raillent même d’avoir ét
andes inspirations du génie d’Eschyle. On ne compte pas moins de neuf
tragédies
bachiques dans la nomenclature de ses œuvres, san
de Marathon. On a dit aussi que le peuple, soulevé par un trait de la
tragédie
de Sisyphe, qui lui parut lancé contre un dieu, e
hait à ce poète terrible. Ses représentations étaient quelquefois des
tragédies
véritables : catastrophes sur la scène et catastr
chyle releva pourtant le défi. Entre les mains de son jeune rival, la
tragédie
s’était détachée des liens du lyrisme ; elle se p
héâtre. — Caractère archaïque de son génie. — Style monumental de ses
tragédies
. — La religion d’Eschyle. — Son langage et ses im
que les anciens avaient donné à Eschyle le grand nom de « Père de la
tragédie
». Sublimité et génie à part, l’innovation qu’il
tte mer. Sans doute, le rôle du Chœur paraît encore démesuré dans ses
tragédies
. On sent les efforts que fait le poète pour dégag
da de quel côté il préférait qu’on la mutilât. C’est à Eschyle que la
tragédie
dut son appareil et ses pompes. Machiniste et cos
es et marmoréennes. Mais cette mise en scène titanique, appliquée aux
tragédies
d’Eschyle, paraît leur mesure exacte, leur forme
que celui de la terre exquise qui la remplaça. On rêve autour de ses
tragédies
les êtres et les formes de la nature gigantesque.
Malgré son art admirable et son profond renouvellement intérieur, sa
tragédie
est, pour ainsi dire, d’ordre cyclopéen. Elle app
nce et la Force le clouent sur le sommet du Caucase. Dans deux de ses
tragédies
perdues, Achille n’exprimait son deuil de Patrocl
es douleurs du drame, elle les portait sans même soupirer. Mais cette
tragédie
de style lapidaire, à moitié prise dans le bloc d
cre même rend ses morts. — Les Evocateurs, c’était le titre d’une des
tragédies
disparues d’Eschyle, et c’est le nom que pourraie
comme une seule femme ou un seul vieillard. Ce qui donne encore à la
tragédie
d’Eschyle sa physionomie étonnante, c’est le cara
lève comme un gant de guerre leur rocher tombé. D’après des titres de
tragédies
perdues, on le voit aussi affilié au culte des Ca
destructions de son œuvre. Eschyle avait composé quatre-vingt-dix
tragédies
, il en reste sept ; c’est le plus effroyable nauf
, Circé, Glaucus marin, les Rongeurs d’or, les Faiseuses de lits. Ces
tragédies
et ces comédies mortes errent et reviennent à l’é
inscrire ces trois mots, avec une variante, au-dessus de la liste des
tragédies
perdues d’Eschyle : — « Il y avait ici des lions.
ates ? Je ne le crois pas. Gabriele D’Annunzio nous a donné plusieurs
tragédies
lyriques ; c’est son droit ; pourtant il est loin
riques ; c’est son droit ; pourtant il est loin d’avoir prouvé que la
tragédie
convienne au lyrisme ; j’ai même le droit de dire
olumes de vers que l’étranger connaît trop peu, de nombreux romans et
tragédies
dont on n’a que trop parlé grâce à une réclame sa
à une réclame savante et à l’engouement des snobs. Ces romans et ces
tragédies
ne révèlent aucun changement dans la vision de D’
résenter La Nave à Venise même ; malgré les graves défauts de cette «
tragédie
», et bien que les prophéties après coup soient u
; non content de mener de front un hymne à la terre, un roman et une
tragédie
, il conçoit ses œuvres par séries entières. Sur c
ours de la route qui mène au succès bruyant et éphémère. III. — La
tragédie
, une forme du genre dramatique En parlant des
j’ai écrit (ci-dessus, p. 59) : « À y regarder de près, c’est bien la
tragédie
du xviie siècle qui, malgré ses artifices, a céd
imple et nue. » Je ne voudrais pas qu’on vit là un éloge absolu de la
tragédie
, aux dépens du drame tel que le conçoit notre goû
les développer ici. Par la faute des théoriciens eux-mêmes, le mot «
tragédie
» a pris un sens étroit qui provoque, à lui seul,
s. La plupart semblent croire que, depuis Eschyle jusqu’à Ponsard, la
tragédie
soit une forme immuable et douée de certaines ver
alents s’étiolent. Selon les goûts, on fait ainsi bénéficier toute la
tragédie
française du génie de Corneille et de Racine, ou
les œuvres de Campistron et de Crébillon. L’erreur est manifeste. La
tragédie
n’est qu’une forme dramatique ; cette forme a var
ividus, qui varient. Morte aujourd’hui, elle peut renaître demain. La
tragédie
est faite d’éléments très divers ; les uns ne sub
e partie de fêtes religieuses, puis nourrie de récits légendaires, la
tragédie
grecque a gardé toujours (plus ou moins, selon le
non point par un libre choix de la volonté, mais par la genèse de la
tragédie
. Ce ne sont pas des conditions nécessaires à l’es
tion le nomme toujours, d’un seul trait, avec Sophocle et Eschyle. La
tragédie
grecque n’est donc pas un bloc ; elle est une for
lle a érigé cette confusion en dogme ; elle a trouvé la formule de la
tragédie
; elle l’impose à tous les poètes des temps nouve
gédie ; elle l’impose à tous les poètes des temps nouveaux… De là ces
tragédies
sans réalité vécue, sans conviction ; les poètes
s la mythologie et l’histoire antiques, d’avoir faussé l’esprit de la
tragédie
grecque, on oublie ce que furent leurs précurseur
es artistes et non des archéologues. La réaction romantique contre la
tragédie
est bien connue ; elle trouble encore notre jugem
ande à être examiné. Reprenons donc une à une les « exigences » de la
tragédie
telle que les théoriciens l’ont conçue. Les chœur
trop longues à développer. Mais ils n’étaient point nécessaires à la
tragédie
. Les poètes de la Renaissance y trouvèrent une oc
orce des choses. Les songes et présages s’expliquaient aussi, dans la
tragédie
antique, par une psychologie qui n’est plus la nô
ssons-le franchement ; et quand nous nous moquons des artifices de la
tragédie
, rappelons-nous certaine parabole d’une poutre et
absolument le mélange du tragique et du comique. Ne songeant qu’à la
tragédie
grecque, ils oubliaient son caractère religieux e
comique ; je ne sais s’il a raison ; en tout cas le ton général de la
tragédie
(considérée comme forme spéciale du drame) ne sup
absent. Parlant de Rodogune, Brunetière a essayé de justifier dans la
tragédie
l’emploi constant de l’histoire et des personnes
u moins sans le vouloir, Brunetière a étendu son plaidoyer à toute la
tragédie
classique ; mais Shakespeare n’a-t-il pas, lui au
in que le raisonnement de Brunetière ne saurait ni concerner la seule
tragédie
, ni s’appliquer toujours à elle. Le problème se p
voit en quelque sorte une trouvaille de Corneille et un mérite de la
tragédie
française, il faut voir plus simplement un hérita
es chez de Flers et de Caillavet. Faudrait-il pour cela renoncer à la
tragédie
à tout jamais ? Je n’en crois rien. — Cessons de
iale de leurs personnages ; mais ne croyons pas, d’autre part, que la
tragédie
soit morte avec les rois absolus ; elle existe en
devant toutes ces ficelles, nous sourions encore des artifices de la
tragédie
! Corneille et Racine employaient ces artifices p
eux ; je dirai plus loin quelle est sa conquête durable, comparé à la
tragédie
du xviie siècle ; et j’ajoute que, à Paris, mes
rcey et la retraite de Jules Lemaître. De toutes les conditions de la
tragédie
que nous venons d’examiner, la plupart ont donc u
une symphonie de Beethoven, des fresques de Puvis de Chavannes, d’une
tragédie
de Racine ou d’un roman de Flaubert, toute œuvre
e crise morale et sociale. Il fut un siècle épique de réalisation. La
tragédie
n’y fut qu’un idéal littéraire de purs intellectu
es genres, p. 13. Et notez que le « genre » dont il s’agit ici est la
Tragédie
, laquelle, selon moi, n’est qu’une forme du genre
ins qu’ils donnaient en spectacle, mais ils composaient eux-mêmes des
tragédies
et des comédies : leurs bons écoliers ne sortaien
leuse avec laquelle il s’efforce de découvrir les moindres fautes des
tragédies
de Voltaire. Nous avons déjà expliqué les motifs
a réputation du philosophe de Ferney : on peut remarquer même que les
tragédies
de ce célèbre poète étaient représentées plus sou
it que les pièces de Voltaire restées au théâtre fussent de mauvaises
tragédies
: c’est une absurdité qu’on m’a prêtée gratuiteme
loquentes, des sentences admirables et de très beaux vers. « D’autres
tragédies
, telles qu’Œdipe, Mariamne, Brutus, sans avoir au
le qui dénature le véritable idiome de son art : il voulait faire des
tragédies
en musique et rapprocher la mélodie de la déclama
e la déclamation théâtrale. Avec ce principe on ne fait ni musique ni
tragédie
; on fait seulement une grande dépense d’harmonie
rande dépense d’harmonie et de génie pour fatiguer ses auditeurs. Une
tragédie
, bien déclamée par d’excellents acteurs, sera tou
acteurs, sera toujours plus agréable et plus intéressante que la même
tragédie
en récitatif. Les opéras ne sont et ne peuvent êt
ressemblance intime que l’on veut trouver entre un grand opéra et une
tragédie
; un opéra-comique, selon lui, ne doit pas non pl
pait. Ce talent se fait remarquer dans les feuilletons publiés sur la
tragédie
d’Hector, par M. Luce de Lancival, et sur les Tem
ent, la haine semblent avoir dicté à Geoffroy ce qu’il a écrit sur la
tragédie
d’Henri VIII et sur Fénélon. Il ne s’est montré n
anquer de lui susciter plus d’une querelle. Le spirituel auteur de la
tragédie
d’Hector, M. Luce de Lancival, fit répandre dans
âtre-Français. « Si M. Luce avait absolument besoin de Pâris dans sa
tragédie
, dit Geoffroy, il fallait du moins qu’il ne lui d
les causes du bavardage et du fatras qui défigurent la plupart de nos
tragédies
modernes. Il faut fournir aux comédiens, même aux
ille pour le meurtrier de son père, est précisément ce qui rend cette
tragédie
si intéressante ; on ignorait encore quel parti p
du tragique et du comique n’empêchait pas qu’une pièce ne fût appelée
tragédie
quand les personnages étaient illustres et le dén
s tragiques suivaient les règles de la morale, il n’y aurait point de
tragédie
; ils ne sont intéressants qu’autant que leur con
omédie. Richelieu a fait représenter sur le théâtre du monde quelques
tragédies
, telles que Montmorency, Cinq-Mars et de Thou, Ma
araître le Cid. La cour et la ville se soulevèrent en faveur de cette
tragédie
, le premier des chefs-d’œuvre de Corneille et de
ation qu’avec de la raison et du sens commun on ne peut pas faire une
tragédie
: « Il est certain, dit-il, que le sujet du Cid n
le plus touchant de la pièce ; c’est le modèle des pères nobles de la
tragédie
: la plupart de ses discours sont des chefs-d’œuv
vrai, et parce que c’est son orgueil démesuré qui forme le nœud de la
tragédie
du Cid. Le marguillier n’a pas tort quand il trai
st moins théâtral que la raison. Les folies sont nécessaires dans une
tragédie
: elles sont intéressantes tant qu’elles se confo
ans ses sentiments sur le Cid, prononce que c’est un mauvais sujet de
tragédie
, et blâme sérieusement Chimène de voir et d’aimer
sion est la vertu du théâtre ; qu’il ne s’agit point du tout dans une
tragédie
de ce qui est honnête, décent et moral, mais de c
andis qu’on respecte les sentiments de l’Académie-Française sur cette
tragédie
comme un modèle de critique honnête et judicieuse
uces : ce sentiment élève l’âme au lieu de la troubler. C’est dans la
tragédie
d’Horace que Corneille a peint avec le plus d’éne
re, qu’à force de chercher, il a découvert dans Horace jusqu’à trois
tragédies
absolument distinctes : la victoire d’Horace, la
rand, malheur, en effet, qu’une pièce qui fournit de quoi faire trois
tragédies
, fournisse si peu de matière ! Le commentateur
s, et tous les spectateurs ont assez de foi pour croire que les trois
tragédies
n’en font qu’une. On témoigne au contraire beauco
uchantes, si philosophiques ; et, bien loin de trouver chez lui trois
tragédies
dans une, on n’y trouve pas même une tragédie dan
trouver chez lui trois tragédies dans une, on n’y trouve pas même une
tragédie
dans trois. Corneille a été pour lui-même le juge
à l’histoire et non pas au théâtre, que ce ne peut être un sujet de
tragédie
. Quelle gloire pour Corneille d’avoir pu tirer d
ire pour Corneille d’avoir pu tirer d’un si mauvais fond une si belle
tragédie
, qu’on admire depuis cent quarante-quatre ans ; t
agédie, qu’on admire depuis cent quarante-quatre ans ; tandis que des
tragédies
composées sur des sujets soi-disant si beaux, si
urs, parce qu’ils raisonnent d’après des passions et des préjugés. La
tragédie
d’Horace ne viole point les règles essentielles e
folies amoureuses et les déclamations philosophiques de nos ci-devant
tragédies
à la mode. Le sort de Rome est décidé sans doute
rs dans un danger évident, puisqu’il ne peut vivre que par grâce ? La
tragédie
d’Horace n’est donc véritablement finie ni à la v
personnages. La victoire, le meurtre, le procès, ne sont point trois
tragédies
; ces trois incidents ne forment qu’une seule et
trois tragédies ; ces trois incidents ne forment qu’une seule et même
tragédie
, parce qu’ils procèdent l’un de l’autre d’une man
nisme, de l’emphase et de l’affectation qui défigurent nos meilleures
tragédies
modernes. On se délasse dans le commerce d’un hom
t de Rome : et voilà pourquoi Corneille a mis tant de choses dans ses
tragédies
, tandis que nos auteurs actuels, à qui l’on n’a e
atrie à leurs plus chers intérêts. VI 27 septembre 1810 Cette
tragédie
est dédiée au cardinal de Richelieu. Ce ministre
stre, et non pas au petit auteur jaloux, que Corneille dédia sa belle
tragédie
d’Horace. Plus le génie est sublime, moins il sa
à la fois honorable pour la nation et utile pour la société, que des
tragédies
fortement pensées, capables d’éclairer l’esprit e
ne froide déclamation politique : la révolution nous a expliqué cette
tragédie
; elle en a fait un commentaire un peu plus instr
à la pensée une nourriture aussi vigoureuse que cette mâle et sublime
tragédie
. Depuis que nous sentons à quel point l’existence
main, qui n’établissent que la liberté du crime ; enfin, jamais cette
tragédie
n’a été mieux entendue, écoutée avec plus de frui
hommes tels qu’ils doivent être ; et pour me borner aujourd’hui à la
tragédie
de Cinna, toutes les filles ne doivent pas être c
de lettres regardent Cinna, plutôt comme un bel ouvrage que comme une
tragédie
intéressante. » On conçoit avec peine que la pas
. Les soi-disant gens de lettres qui ne regardent pas Cinna comme une
tragédie
intéressante, sont indignes du nom qu’ils se donn
Corneille pour battu. Ces critiques ne me paraissent pas envisager la
tragédie
de Cinna sous son vrai point de vue : Corneille a
d’avilissant . Ainsi, voilà le principal personnage de la plus belle
tragédie
de Corneille qui n’a ni unité, ni vraisemblance,
nant des emplois en province. Corneille, suivant l’usage, offrait ses
tragédies
à d’illustres Mécènes : le Cid est dédié à la duc
s vertus civiques, voilà les tableaux que nous présente cette sublime
tragédie
. Il est bien étrange que nos plus illustres litté
is ils n’ont pu l’ébranler. Cinna nous appartient : c’est un genre de
tragédie
qu’on peut appeler national, et dont les Grecs n’
tional, et dont les Grecs n’offrent aucun modèle ; c’est la véritable
tragédie
française dans toute sa force et toute sa majesté
guste. Tout ce qu’on peut reprocher à cet empereur est exposé dans la
tragédie
avec l’éloquence de la haine et de l’esprit de pa
ennemis, c’est qu’il ne veut pas le voir. VII 25 août 1810 La
tragédie
de Cinna est d’un genre inconnu aux Grecs, et don
la blaser par des secousses trop violentes. Le véritable objet de la
tragédie
de Cinna est de montrer, dans Émilie et Cinna, co
ste est un grand homme, et c’est lui qui est le véritable héros de la
tragédie
. VIII 1er fructidor an 11 (19 août 1803) Co
ité de simple historien ? Le père de notre théâtre, le créateur de la
tragédie
en France, un historien, ou tout au plus un faise
it un commentaire sur les ouvrages de Corneille, vulgairement appelés
tragédies
se hâta de lui écrire, pour l’avertir charitablem
ne point s’en rapporter au titre de ces ouvrages, que les soi-disant
tragédies
de Corneille n’étaient point des tragédies, mais
vrages, que les soi-disant tragédies de Corneille n’étaient point des
tragédies
, mais des histoires, et il termina un avis aussi
que ce ne sont pas des êtres plus réels. Après avoir dit que dans la
tragédie
de Cinna on ne s’intéresse à personne , il ajout
de lettres regardent Cinna comme un bel ouvrage plutôt que comme une
tragédie
intéressante. En vérité, cette opinion de plusi
r les talents les plus distingués . Voilà donc Cinna déchu du rang de
tragédie
, en vertu d’un arrêt de plusieurs gens de lettres
res ressemblent bien à des ignorants : comment Cinna, n’étant pas une
tragédie
intéressante, peut-il être un bel ouvrage ? A que
des personnages sont inventés. Corneille a voulu faire et a fait une
tragédie
: si cette tragédie n’est point intéressante, ce
t inventés. Corneille a voulu faire et a fait une tragédie : si cette
tragédie
n’est point intéressante, ce n’est point un bel
ait pas tragique : ils ont essayé de faire accroire au public que les
tragédies
de Corneille n’étaient que des déclamations polit
e belles scènes, des tirades sublimes, mais qu’il n’a point de belles
tragédies
, qu’il n’intéresse point, qu’il n’est point pathé
ouvelles doctrines politiques et littéraires, et qui croyaient que la
tragédie
française ne devait pas être la tragédie anglaise
res, et qui croyaient que la tragédie française ne devait pas être la
tragédie
anglaise. Fidèle confident des secrets de son maî
e poète, le bel-esprit ; c’était le chef du parti : il n’estimait ses
tragédies
que par le fruit que la secte pouvait en retirer.
en elle-même : il n’envisageait dans les vers, et la prose, dans les
tragédies
et les comédies, qu’un moyen d’agiter, d’échauffe
t à la glace ; il n’y avait rien de chaud, rien d’intéressant que les
tragédies
de Voltaire ; mais il exigeait que ces vérités fu
principes ou plutôt des préjugés d’après sa manière : son système de
tragédie
était proportionné à ses forces et à ses moyens d
ant Corneille, et il croyait avoir raison. D’Alembert prétend que les
tragédies
de Corneille sont meilleures à lire qu’à jouer. C
eurs : ce qui est bon à jouer n’est souvent pas bon à lire ; mais une
tragédie
belle à la lecture est nécessairement belle à la
sprits ; il avait arraché les applaudissements à force de beautés. La
tragédie
qu’il avait créée en France était sa conquête lég
le peut donc être regardé comme l’inventeur et le père de ce genre de
tragédie
, tout à la fois touchant et sublime, qui élève l’
t la conduite que devait garder une femme vertueuse, surtout dans une
tragédie
qui n’était pleine que de maximes chrétiennes et
phiques. Quatre ans après, le cardinal eut la même indulgence pour la
tragédie
de Saint Genet, dont l’auteur se montre beaucoup
t Voltaire, avec tout son esprit, n’avait point cette âme-là. Dans la
tragédie
d’Alzire, Gusman, touché de la grâce, cède aussi
IV 6 prairial an 11 (26 mai 1803) Parlons encore de cette belle
tragédie
; elle est unique entre les chefs-d’œuvre de Corn
n, crime que Voltaire n’a jamais pu lui pardonner. Corneille dédia sa
tragédie
à la régente Anne d’Autriche, princesse d’une gra
aux que Voltaire ; mais, en récompense, il faisait beaucoup mieux des
tragédies
. V 27 mai 1806 Il faut choisir entre Poly
Polyeucte n’en est pas moins un des chefs-d’œuvre de l’art ; c’est la
tragédie
la plus régulière de Corneille, l’une de celles q
’appuyer de l’autorité de Mirturnus, il cite encore les impertinentes
tragédies
de Heinsius sur le martyre des innocents, de Grot
eille pousse la bonhomie jusqu’à regarder comme des agréments dans la
tragédie
de Heinsius sur le martyre des innocents, les an
1 (4 mars 1803) Quelques littérateurs disputent à ce poème le nom de
tragédie
; il ne faut pas disputer sur les mots ; si la Mo
e faut pas disputer sur les mots ; si la Mort de Pompée n’est pas une
tragédie
, c’est un chef-d’œuvre dramatique qui offre des s
n chef-d’œuvre dramatique qui offre des scènes supérieures à quelques
tragédies
fort vantées. Pompée n’y paraît pas, mais il remp
st point au-dessous du sujet ! C’est bien là ce qu’on peut appeler la
tragédie
philosophique : voilà ce qui élève et agrandit l’
r : c’est aujourd’hui un fondement ruineux. En lisant ces vigoureuses
tragédies
historiques, on sent bien la vérité de ce précept
esclaves et des femmelettes : il me semble, au contraire, que cette
tragédie
de Pompée est bien faite pour des hommes et pour
voir. Voltaire prétend que cela n’est pas tragique : tant pis pour la
tragédie
; cela vaut beaucoup mieux pour les mœurs. Voltai
taire est du métier qu’il est souvent injuste à l’égard du père de la
tragédie
: il le juge d’après lui-même ; c’est un nain trè
ur Racine qu’aux principes de l’art : les Athéniens, fondateurs de la
tragédie
, n’étaient pas des barbares ; ils n’ont cependant
pée, par exemple, l’amour de César et de Cléopâtre est-il digne de la
tragédie
? Je réponds qu’en cela Corneille s’est fort rapp
s dans l’histoire ? La galanterie ne peut donc être déplacée dans une
tragédie
, quand les mœurs du temps l’autorisent ; elle n’e
ènes avec leurs confidents ; la galanterie ne fait jamais le fond des
tragédies
de Corneille, mais elle se mêle naturellement à l
ale d’Oreste est véritablement un malheur extraordinaire, digne de la
tragédie
. On ne peut pas dire la même chose d’Orosmane, de
si l’on peut ainsi parler, circule dans toutes les veines des bonnes
tragédies
de Corneille ; Voltaire semble ignorer que ces né
ite des ouvrages : si on mettait dans la balance d’un côté toutes les
tragédies
de Voltaire, de l’autre le seul Cinna de Corneill
e probable qu’elle pencherait du côté de Cinna, parce que cette seule
tragédie
renferme plus de beautés du premier ordre, plus d
antes, quoique revêtues d’un style antique et peu correct. Les bonnes
tragédies
de Corneille sont toujours établies sur un fond s
mpée bravant la victoire de César, n’écrasera-t-elle pas une foule de
tragédies
vantées ? Que tous ces nains de nos pièces modern
ur. IV 13 pluviôse an 13 (2 février 1805) Pompée n’est pas une
tragédie
, disent les grands critiques La Harpe, Voltaire :
disent les grands critiques La Harpe, Voltaire : Pompée n’est pas une
tragédie
, répètent les petits échos. Qu’est-ce qu’une trag
e n’est pas une tragédie, répètent les petits échos. Qu’est-ce qu’une
tragédie
dont le héros ne paraît pas, attendu qu’il est mo
r, et voulaient le rabaisser à leur faible portée. Il est vrai qu’une
tragédie
telle que Pompée écrase prodigieusement ces croqu
riger en chefs-d’œuvre de l’art. Si Pompée n’est point une véritable
tragédie
, comme le déclare formellement Voltaire, si ce n
aux excellents qui ne forment point un tout , j’en suis fâché pour la
tragédie
: on lui ferait assurément beaucoup d’honneur de
ir au théâtre. Peu importe, au reste, que la Mort de Pompée s’appelle
tragédie
, qu’on la nomme comme on voudra, pourvu que ce so
dra, pourvu que ce soit un chef-d’œuvre fort supérieur à une foule de
tragédies
très fières de leur titre et de leur prétendue ré
u, et qui satisfait beaucoup mieux aux premières grandes règles de la
tragédie
, que nos petites merveilles modernes qu’on vante
resse ? V 19 ventôse an 13 (10 mars 1805) Voltaire trouve trois
tragédies
dans Horace, et n’en trouve pas une dans Pompée,
ique Italie. VI 2 thermidor an 13 (21 juillet 1805) Ce sont les
tragédies
de Corneille et de Racine qui soutiennent le Théâ
us l’empreinte de son génie créateur. Avoir pu fonder l’intérêt d’une
tragédie
sur un héros qui n’y paraît pas, avoir rempli tou
artient à l’histoire : César était réellement ce qu’il paraît dans la
tragédie
; l’autre appartient à Corneille. La véritable Co
sublime répandu dans ces deux rôles suffirait seul pour élever cette
tragédie
fort au-dessus des ouvrages les plus vantés du de
n auteur. Quoi qu’en disent Voltaire et son écho La Harpe, dans cette
tragédie
, fort irrégulière en apparence, les grandes règle
n génie créateur : c’est parce que Pompée ne ressemble pas aux autres
tragédies
qu’on l’a calomnié, et c’est pour cela même qu’il
temps et de lieu y est beaucoup mieux observée que dans une foule de
tragédies
si fières de leur nom et de leur prétendue régula
e ont eu des yeux pour ne pas voir. Quelle est donc l’action de cette
tragédie
? C’est l’assassinat du grand Pompée, puni par ce
, égorgé par de vils satellites dans un misérable esquif ? Est-il une
tragédie
qui offre une catastrophe plus étonnante, plus in
us étonnante, plus instructive, plus touchante ? Les intrigues de nos
tragédies
modernes les plus vantées ne sont que des croquis
incipales beautés de la pièce. Corneille semble avoir imaginé pour la
tragédie
ce que Molière exécuta depuis pour la comédie dan
olière exécuta depuis pour la comédie dans l’École des Femmes. Quelle
tragédie
, dites-vous, que celle dont le héros ne paraît pa
première comédie du Théâtre-Français, comme le Cid en est la première
tragédie
. Le génie de Corneille a créé en France ces deux
os maîtres dans l’art dramatique ; nous leur devons la première bonne
tragédie
et la première bonne comédie qui ait honoré notre
uand il s’abaissait à des détails communs. C’est après avoir donné la
tragédie
de Pompée que Corneille fit jouer la comédie du M
l’impulsion de son rare génie quand il a conçu l’idée de remplir une
tragédie
du nom d’un héros mort, et de montrer au spectate
harme. Nous devons cependant nous féliciter que Corneille ait fait la
tragédie
de Pompée, par quelque motif que ce soit ; car ce
œur, il élève l’âme ; il a tout l’agrément que doit avoir un sujet de
tragédie
: il est aussi agréable dans le genre pathétique,
. Corneille avait un lutin qui l’assistait dans la composition de ses
tragédies
immortelles, et qui l’abandonnait dans ses épître
e Corneille ; avec le plan et les idées de ce grand homme, il fit une
tragédie
détestable : sa disgrâce fut la juste punition de
’adorer ; il ne s’agit ici que de sa conduite à l’égard du père de la
tragédie
. Voltaire adopte une parente de Corneille, et dan
envenimés : la prédilection déclarée de Corneille en faveur de cette
tragédie
, semble avoir été pour le commentateur un motif s
dont elle connaît la vertu, d’assassiner leur mère ? » Il y a peu de
tragédies
de Voltaire sur lesquelles on ne puisse établir u
tre théâtre à des églises gothiques ; c’était dire à Voltaire que ses
tragédies
étaient des temples d’une architecture élégante e
ce grand édifice tragique. Corneille préférait Rodogune à toutes ses
tragédies
: c’est peut-être pour cette raison que Voltaire
Crébillon mérite le même reproche ; ce qui n’empêche pas que ces deux
tragédies
ne soient au nombre des plus fortes conceptions d
xcellente invention tragique. Tout doit être vraisemblable dans une
tragédie
, s’écrie le sage et judicieux Voltaire. Quel arr
e lui-même ! mais il a raison : tout doit être vraisemblable dans une
tragédie
; c’est ce que je dis aussi moi-même, en examinan
s une tragédie ; c’est ce que je dis aussi moi-même, en examinant les
tragédies
de Voltaire ; et c’est parce que la vraisemblance
ce que la vraisemblance y est violée, presque à chaque scène, que ces
tragédies
me paraissent si inférieures à celles de Corneill
e pour fonder le dénouement. Il est vrai que le dernier acte de cette
tragédie
est le plus terrible qui existe au théâtre ; mais
vori, le moins raisonnable de tous les poètes. La vraisemblance d’une
tragédie
ne consiste pas à mettre sur la scène ce qui arri
s intéressante, plus forte et plus théâtrale que celle qui termine la
tragédie
de Rodogune : on ne peut lui comparer que le déno
’un si grand effet, est encore une scène parfaitement raisonnable. La
tragédie
n’est pas faite pour les événements bourgeois et
s. Il n’y a rien d’incroyable dans de telles représailles ; et si les
tragédies
de Voltaire ne faisaient pas à la raison de plus
même que souvent on lui demandait à la cour quelle était celle de ses
tragédies
qu’il estimait le plus. Corneille n’était cependa
fond que l’expression franche et naturelle de son sentiment sur cette
tragédie
. Souvent cette ingénuité d’un auteur, qui dit bon
ut créé ; c’est l’œuvre de son seul génie. Il y a cependant une autre
tragédie
de Corneille qui aurait pu, au même titre, demand
s’il faut en croire Voltaire, qui prétend que Corneille a puisé cette
tragédie
dans un ancien roman de Rodogune : il est vrai qu
ez étendu qu’il a fait de sa Rodogune, ne dise pas un mot d’une autre
tragédie
sous le même titre, remarquable par une ressembla
oltaire affecte de le croire. Tout doit être vraisemblable dans une
tragédie
, dit le commentateur de Corneille, et le poète q
tragédie , dit le commentateur de Corneille, et le poète qui dans ses
tragédies
a le moins ménagé la raison. Tout doit être vrais
es a le moins ménagé la raison. Tout doit être vraisemblable dans une
tragédie
: c’est bien mon avis ; mais est-il vraisemblable
re, etc., qui ait dit cela ? Si tout doit être vraisemblable dans une
tragédie
, que dirons-nous des tragédies où tout est non se
i tout doit être vraisemblable dans une tragédie, que dirons-nous des
tragédies
où tout est non seulement invraisemblable, mais a
n’est pas tragique, sans doute ; mais faut-il l’être partout dans une
tragédie
? Faut-il compter pour rien ce naturel, cette vér
eu de l’élégance poétique, n’a-t-il pas semé au milieu de ses divines
tragédies
une foule de vers simples, négligés et naïfs, qui
te scrupuleusement, comme des points de droit, tous les incidents des
tragédies
de Corneille ; mais la plupart de ses raisonnemen
des extravagances et des vaines déclamations. Pourquoi la plupart des
tragédies
de Voltaire ne produisent-elles aujourd’hui aucun
disent plus rien, ne signifient plus rien aujourd’hui. C’étaient les
tragédies
du moment où elles sont nées ; elles flattaient a
utels de Voltaire, son idole. Voilà ce qui rend toute la partie de la
tragédie
française si défectueuse et si fausse dans le Cou
et Racine, et mettre leur maître au-dessus de ces deux princes de la
tragédie
. L’entreprise était, il est vrai, trop extravagan
particulier, de cette terreur et de cette pitié qui fait l’âme de la
tragédie
. » Il faut avouer que voilà d’étranges assertion
le qui soit suivie, à cause des acteurs. Au contraire, la plupart des
tragédies
de Corneille et de Racine, quelque chose que l’on
çaise, qui ne trouve ni intérêt, ni situations, ni mouvement dans les
tragédies
de Corneille et de Racine, et qui va chercher tou
aire un tour de force, une espièglerie de jeune homme : j’ai fait une
tragédie
en six jours ; mais il y a tant de spectacle, tan
aître, notre théâtre est à la glace ; il n’y a dans la plupart de nos
tragédies
ni vérité, ni chaleur, ni action, ni dialogue. Do
demande de nous faire voir, ce qui ne tient qu’à vous, qu’en fait de
tragédies
, nous ne sommes encore que des enfants bien élevé
sez, et nous pleurerons, et nous frémirons, et nous dirons : Voilà la
tragédie
, voilà la nature ! Corneille disserte, Racine con
jours, indigne de voir le jour, comme le modèle d’un nouveau genre de
tragédie
bien supérieur aux dissertations de Corneille, au
elque chose qui approchât des ouvrages de sa jeunesse, de réformer la
tragédie
, et de la porter fort au-delà du terme où Corneil
e divine. D’Alembert s’est cependant trompé sur le sort des dernières
tragédies
de Voltaire. Il est à peu près le seul qui ait ad
est évident que par cette phrase Corneille n’a voulu désigner que les
tragédies
à secrets, à reconnaissances, faites depuis Hérac
prix à ces intérêts d’état, à ces tableaux politiques étalés dans les
tragédies
de Corneille ; la nation, depuis, amollie par le
aux comédies et aux romans, est cependant tolérée et permise dans les
tragédies
, comme un moyen plus sûr de réussir en abusant de
de brûler les juifs. Les Grecs, ces modèles du goût, avaient fondé la
tragédie
sur des malheurs plutôt que sur des passions ; et
tion des esprits leur donne une tournure politique très favorable aux
tragédies
de Corneille. Après avoir exalté Rome dans ses pr
ux tragédies de Corneille. Après avoir exalté Rome dans ses premières
tragédies
, Corneille prit plaisir à l’humilier dans Nicomèd
onnage de Nicomède vaut mieux et suppose plus de talent que plusieurs
tragédies
trop vantées. Laodice, jeune reine d’Arménie, éle
utre la force et la fécondité du génie de Corneille. Nicomède est une
tragédie
unique en son espèce : Voltaire veut que ce ne so
même si prodigue à l’égard de ses ennemis. Voudrait-on faire de cette
tragédie
une affaire de parti ? Croit-on que sa chute impo
r donner raison à son commentateur ? Voltaire enseigne partout que la
tragédie
ne peut se passer de folies et de fureurs, que la
donnent à son âme les chances de la fortune. Il faut convenir que la
tragédie
de Nicomède n’ébranle pas aussi vivement que Rodo
traiter ; il n’a point cette magie qui transporte l’âme… Ce genre de
tragédie
ne se soutenant point par un sujet pathétique, p
t le moins théâtral de tous : il pouvait l’être dans le temps où la
tragédie
anglaise et philosophique était à la mode ; aujou
in. Quels sont donc ces grands tableaux qui manquent au genre de la
tragédie
de Nicomède ? Ce ne sont pas sans doute ces table
transports qu’excitent les fureurs et les crimes de la scène ; jamais
tragédie
, quelque pathétique qu’elle soit, ne procurera de
t de chaleur, tant d’énergie d’un bout à l’autre, tandis que dans des
tragédies
comme Zaïre, fondées sur le pathétique, il y a ta
s ; mais, laissant là les opinions, attachons-nous aux faits. Aucunes
tragédies
n’ont excité un enthousiasme plus vif et plus con
ristote, et qui est peut-être plus sûre que celle qu’il prescrit à la
tragédie
par le moyen de la pitié et de la crainte. L’amou
lante mémoire ! Il n’en faut pas douter : l’étonnante et merveilleuse
tragédie
qui se joue depuis seize ans sur le grand théâtre
ne sommes plus aussi dupes. Ce qui nous paraît le plus indigne de la
tragédie
, ce sont les amourettes communes que la déclamati
érosité. V 8 septembre 1807 Quelle étonnante variété dans les
tragédies
de Corneille ! Que de ressources dans ce génie mâ
assez fort pour n’avoir pas besoin des passions qui sont l’âme de la
tragédie
; il ne tend point de pièges au cœur du spectateu
son succès à cet intérêt romanesque qui a fait la fortune de tant de
tragédies
. C’est la politique romaine, ce sont les intrigue
un sophisme : Corneille, il est vrai, parle beaucoup d’amour dans ses
tragédies
, mais l’amour n’en fait jamais la hase. Les héros
érêt indépendant de l’amour. Si l’on excepte Chimène, la seule de ses
tragédies
où, selon Voltaire, il attaque le cœur, toutes le
ille, l’amour agit chez Racine ; l’amour n’est qu’accessoire dans les
tragédies
de l’un, dans celles de l’autre c’est le ressort
utre c’est le ressort essentiel : c’est encore bien pis dans quelques
tragédies
de Voltaire, particulièrement dans Zaïre, Alzire,
inaires. Sertorius I 14 ventôse an 12 (5 mars 1804) Cette
tragédie
ne peut plaire qu’aux spectateurs instruits de l’
oubler les cœurs, il faut que les larmes coulent : sans cela point de
tragédie
; la première loi est de toucher, et même quand v
terreurs, comme une bonne épouvante des enfants par des contes : ses
tragédies
pouvaient convenir à de tels sibarites. Corneille
er plus que des intrigues amoureuses. Corneille s’est permis dans ses
tragédies
un certain langage galant qui de son temps était
aucoup trop sévères, semblent vouloir réduire tout le mérite de cette
tragédie
à la seule entrevue de Pompée et de Sertorius ; d
is de l’humeur contre ce vers, parce que la plupart de ses meilleures
tragédies
ne subsistent que de Ce commerce rampant de soup
érêts d’une si haute importance. Je sais que les héros ordinaires des
tragédies
fient tout à un fol amour, mais je sais aussi que
, du reste, qu’un souverain mépris pour cet amour qui domine dans les
tragédies
, et il est curieux d’entendre avec quelle irrévér
un homme de près, et le mettre au pied du mur. Corneille, dans cette
tragédie
tout héroïque, semble avoir voulu frapper d’anath
ureurs amoureuses qui semblaient vouloir établir leur domaine dans la
tragédie
. Cependant cet arrêt n’épouvanta point Racine, le
ndant, aussi hardi que celui de Corneille, pour oser risquer dans une
tragédie
des caractères si singuliers, des situations si o
tragiques ? et Voltaire adopte ce ridicule jugement ; il regarde les
tragédies
de Corneille comme des dialogues de politique, et
ixe sur des objets d’une véritable importance, tandis que beaucoup de
tragédies
fameuses et à grand fracas vous laissent l’esprit
ux de mots et des déclamations en style barbare, telle était alors la
tragédie
à la mode. Corneille a créé l’art, et le Cid a ét
ode. Corneille a créé l’art, et le Cid a été le premier exemple d’une
tragédie
éloquente et pathétique. Rotrou fut électrisé par
eille son maître, il eut recours au génie des Espagnols : il imita la
tragédie
de Francesco de Roxas, intitulée : On ne peut êtr
es les lois de la nature et de la société flatte notre inclination la
tragédie
est alors un amusement très funeste, plus propre
à l’ordre. On ne doit jamais faire porter le principal intérêt d’une
tragédie
sur un coupable ; on doit toujours nous le montre
dit en récit ce qu’il a sifflé en action dans le Roi et le Laboureur (
tragédie
de Louis Mercier). Le roi est même moins coupable
II 20 pluviôse an 11 (9 février 1803) Il s’en faut beaucoup que la
tragédie
de Venceslas présente le même intérêt que celle d
s sentiments pieux seraient aujourd’hui horriblement sifflés dans une
tragédie
moderne : on les applaudit dans une ancienne pièc
que dans les bibliothèques des curieux qui veulent tout avoir. Leurs
tragédies
, autrefois si célèbres et l’entretien de tous les
ces manœuvres dramatiques était chargé d’un acte ; par ce moyen, une
tragédie
se bâtissait en peu de jours, et n’en était pas m
es fonctions théâtrales ; il est probable qu’il a fait périr dans ses
tragédies
plus d’innocents et de coupables, qu’aucun juge c
et mourut à quarante ans, dans toute la force de l’âge. La meilleure
tragédie
ne lui ferait pas autant d’honneur que cet héroïq
ueur, et que lorsqu’il avait reçu les honoraires de quelqu’une de ses
tragédies
, il jetait l’argent dans son bûcher, afin que la
oute que dans un voyage qu’il fit à Paris, pour lire aux comédiens sa
tragédie
de Venceslas, il fut arrêté et mis en prison à la
rent le rôle de Ladislas comme éminemment tragique ; tant pis pour la
tragédie
si elle rend intéressants de pareils monstres. Ro
I 6 frimaire an 14 (27 novembre 1805) C’est le premier sujet de
tragédie
qui ait tenté Corneille ; car ce père de notre sc
racle de Delphes sur le moyen d’avoir des enfants. Il est resté de la
tragédie
de Corneille le fameux moi de Médée, le monologue
s chefs, alors réputés tyrans. Il n’y a donc véritablement dans cette
tragédie
qu’un seul rôle, c’est celui de Médée : ce person
des pièces de théâtre ; il s’efforça d’oublier qu’il eût composé des
tragédies
, et sa femme ne les vit jamais représenter. Racin
icienne, dit encore Voltaire, ne nous paraît pas un sujet propre à la
tragédie
régulière, ni convenable à un peuple dont le goût
rions des magiciens, et que non seulement nous permettons que dans la
tragédie
on parle d’ombres et de fantômes, mais même qu’un
e pays qu’Homère a placé sa magicienne Circé. Ovide avait composé une
tragédie
de Médée que nous avons perdue, et dont Quintilie
iane I 4 fructidor an 11 (22 août 1803) Il faut écouter cette
tragédie
comme les Italiens écoutent un opéra : il ne faut
crifié, est sans doute infiniment touchante ; mais on ne fait pas une
tragédie
avec une situation. On ne peut pas remplir cinq a
cherche, et non pas la comédie. J’ai vu Ariane pour elle seule. Cette
tragédie
est fade ; les comédiens sont maudits ; mais quan
mbre 1803) On a dit de Bérénice que c’était une élégie plutôt qu’une
tragédie
: cela est beaucoup plus vrai d’Ariane, qui n’off
peu d’actions au théâtre plus grandes et plus nobles que celle de la
tragédie
de Bérénice. Auguste nous paraît sublime lorsqu’i
sonnable et plus honnête homme : deux qualités un peu froides dans la
tragédie
, qui n’est fondée que sur les folies et les crime
I 11 février 1812 Le comte d’Essex a fourni à nos poètes trois
tragédies
; il était naturel que ce seigneur anglais parût
istoire secrète de la reine Élisabeth et du comte d’Essex. Dans cette
tragédie
, l’auteur a fait usage de deux aventures qu’on pr
de témérité pour se venger d’un soufflet que la reine lui a donné. La
tragédie
de La Calprenède, gentilhomme gascon, est la prem
n ; Calprenède et Juba parlent du même ton. On peut dire que dans sa
tragédie
, La Calprenède a fait aussi du comte d’Essex un G
p plus hâbleur encore et plus fanfaron que le Gascon Philoctète de la
tragédie
d’Œdipe ce qu’il y a de plus répréhensible, c’est
e ses ouvrages ; il craint d’être perdu d’honneur pour avoir fait des
tragédies
, et s’en excuse sur les ordres qu’il a reçus de l
es gasconnades. Si l’on en croit Devisé, auteur du Mercure galant, la
tragédie
du Comte d’Essex de Thomas Corneille a coûté bie
te circonstance de là bague dont il n’est fait aucune mention dans sa
tragédie
: il se justifie en disant que cette bague est de
n l’a prétendu, Corneille n’était pas obligé d’en faire usage dans sa
tragédie
; mais il a falsifié l’histoire en d’autres point
eait qu’elle agit en amante, mais qu’elle n’en eût pas le langage. La
tragédie
fait tout le contraire de la bienséance : l’amour
ussi récente. Le comte fut décapité en 1601, trente-sept ans avant la
tragédie
de La Calprenède, soixante-dix-sept ans avant cel
’était une affaire de convention. Tel était ce d’Essex, héros de cinq
tragédies
, trois françaises, une anglaise et une espagnole.
u vieux Louvre. On représenta d’abord le Nicomède de Corneille, et la
tragédie
fut suivie du Docteur amoureux, petite farce qui
Molière y jouait le rôle du docteur. Le spectacle plut à la cour. La
tragédie
fut jugée avec indulgence : les acteurs de Molièr
rompus. Le Misanthrope est dans la comédie ce qu’Athalie est dans la
tragédie
; ces deux chefs-d’œuvre ont le défaut d’être tro
ont encore aujourd’hui les plus parfaits modèles de l’épopée et de la
tragédie
. Démosthène est encore la règle de la grande éloq
autrefois tout Paris, tandis qu’on court encore avec empressement aux
tragédies
de Racine, lorsqu’elles sont bien représentées.
e ont attiré la foule. On ne court pas avec empressement à toutes les
tragédies
de Racine ; celles qui ont le plus de vogue en so
n puise la véritable connaissance du cœur humain, et non pas dans des
tragédies
, où l’on ne trouve guère que le roman du cœur. Le
quand elle n’est pas reçue par une tête capable de la développer : la
tragédie
de Gilbert en est la preuve. (Note de l’Éditeur.)
tablir une comparaison régulière et motivée entre Œdipe et les autres
tragédies
fameuses du même auteur, on trouvera que c’est ré
dont on peut être bien persuadé, c’est qu’aujourd’hui l’Œdipe est la
tragédie
de Voltaire qu’on écoute avec plus d’intérêt, et
ns Sophocle de quoi faire deux actes ; il a été obligé de coudre à la
tragédie
grecque une autre tragédie de sa façon, qui n’est
eux actes ; il a été obligé de coudre à la tragédie grecque une autre
tragédie
de sa façon, qui n’est pas, à beaucoup près, de l
02] L’auteur nous apprend lui-même qu’il avait d’abord composé cette
tragédie
presque sans amour , et sur cet article on peut
ique ne dira point en face à un poète : « Vous avez fait une mauvaise
tragédie
, à moins que ce ne soit son ami, parce que dans l
te qu’on parle ; mais il fera part au public de son opinion sur cette
tragédie
, parce que tout écrivain doit au public la vérité
e pour les jésuites. Il devait au poète grec le succès de sa première
tragédie
; on n’estime encore aujourd’hui, dans cette pièc
ne suis point étonné que des hommes qui méprisaient ou ignoraient les
tragédies
grecques, aient tant admiré les siennes. Cependan
se plaire aux yeux. …………………………………………………… Ainsi, pour nous charmer, la
tragédie
en pleurs D’Œdipe tout sanglant fit parler les do
r sur la scène une fade galanterie ; mais il eût mieux valu que notre
tragédie
restât froide et insipide que de devenir horrible
dès le premier pas qu’il fit dans la carrière, triompha du père de la
tragédie
, du créateur de notre théâtre. L’Œdipe de Voltair
nemie ! N’as-tu donc tant vécu que pour cette infamie ! C’est par la
tragédie
d’Œdipe que Corneille rentra dans la lice où il a
ien là de ridicule. On se tromperait beaucoup si l’on regardait cette
tragédie
d’Œdipe comme indigne de Corneille : on y retrouv
mps de ce grand maître ; mais tant de beautés sont déplacées dans une
tragédie
d’Œdipe, où il fallait être plus touchant que sub
rce d’esprit et de raisonnements spécieux Un voit dans l’examen de sa
tragédie
qu’il croyait avoir corrigé Sophocle et son imita
pas que c’est de cette fatalité même que naît la terreur, l’âme de la
tragédie
. À l’aspect d’Œdipe, criminel malgré lui, tous le
erreur de Lamotte consiste à vouloir mettre de la philosophie dans la
tragédie
et de l’orthodoxie dans les passions : « Le sujet
autres quand il tonne. Lamotte, en essayant d’épurer la morale et la
tragédie
d’Œdipe, a rendu sa pièce ennuyeuse sans la rendr
ial an VIII [18 juin 1800] Il y a près de soixante-dix ans que cette
tragédie
fut composée, et l’on sait le succès prodigieux q
s qu’on n’ait justement critiqué l’épisode de Lusignan, qui forme une
tragédie
dans cette tragédie, qui inspire tant d’intérêt a
ent critiqué l’épisode de Lusignan, qui forme une tragédie dans cette
tragédie
, qui inspire tant d’intérêt au second acte, et do
’on s’aperçoive, sans qu’on se doute de ce lui formera le sujet de la
tragédie
. On n’y voit qu’un souverain tout-puissant qui ai
uses d’un grand nombre de personnes qui fréquentent le théâtre, cette
tragédie
conserve encore un grand intérêt ; les trois dern
tre succès que celui d’Œdipe ; Racine mettait deux ans à composer une
tragédie
, et Voltaire se vante d’en faire une en vingt-deu
œil rapide sur les morceaux que l’éditeur a placés à la tête de cette
tragédie
. Je trouve d’abord un petit avis très important,
ète répondit qu’il ne croyait pas que l’amour fut à sa place dans une
tragédie
; mais que, s’il leur fallait des héros amoureux,
e. Cet avertissement nous apprend aussi que Zaïre fut appelée à Paris
tragédie
chrétienne ; je l’appellerais plutôt tragédie des
ïre fut appelée à Paris tragédie chrétienne ; je l’appellerais plutôt
tragédie
des femmes, puisque l’auteur, dans cet ouvrage, a
rencontre ensuite deux épîtres dédicatoires. M. de Voltaire dédia sa
tragédie
à M. Falkener, négociant anglais : le philosophe
monde, et voilà ce qui a fait sa fortune. Voilà sans doute une belle
tragédie
chrétienne ; et c’est un emploi bien digne du réf
ans les pays où il y a des mœurs, on ne sait pas parler d’amour ; les
tragédies
y sont austères, les comédies grossières et peu p
re ne sont plus des miracles quand on sait comment ils l’opèrent. Les
tragédies
de Voltaire perdent tout leur charme quand on est
12 mars 1807 Voltaire dit dans sa préface de Rome sauvée : « Cette
tragédie
fut applaudie par le parterre, et beaucoup plus q
ent, avec moins de naturel et de grâce que Zaïre ; aucune de ces deux
tragédies
n’est fortement écrite. Cette scène entre César e
ont excités contre moi des observations purement littéraires sur les
tragédies
d’un poète célèbre, depuis longtemps l’objet d’un
it que les pièces de Voltaire restées au théâtre fussent de mauvaises
tragédies
: c’est une absurdité qu’on m’a prêtée gratuiteme
éloquentes, des sentences admirables, et de très beaux vers. D’autres
tragédies
, telles qu’Œdipe, Mariamne, Brutus, sans avoir au
icules : telles sont la plupart des invraisemblances qui déparent les
tragédies
de Voltaire : l’invention a manqué totalement à c
m’afflige qu’un homme tel que Voltaire, capable de faire de si belles
tragédies
, ait mieux aimé nous donner de beaux romans. Par
apable d’un sentiment noble et d’une conduite héroïque. De toutes les
tragédies
de Voltaire, je n’en connais point dont la contex
aînent le plus contre Voltaire, et, si on continue à les écouter, les
tragédies
du grand homme ne seront bientôt plus pour nous q
dépens des honnêtes gens qui trente ans auparavant avaient sifflé sa
tragédie
; il les compara aux sérénissimes sénateurs de
avait sifflé fut précisément ce qu’on applaudit le plus. Puisque des
tragédies
de Voltaire, qu’on avait d’abord trouvées mauvais
ances sociales qu’on ne peut violer sans une indécence coupable : une
tragédie
est si peu de chose en comparaison du respect qui
de mes critiques, je ne crois pas que l’on soit moins intéressé à une
tragédie
, parce qu’un prince de la nation se laisse emport
l semble qu’il n’y ait rien dans un état au-dessus de l’intérêt d’une
tragédie
, et pourvu que la pièce plaise, que personne ne p
nd philosophe. On prétend que L’Orphelin de la Chine est vraiment une
tragédie
chinoise, traduite en français par un père jésuit
e production singulière d’un pays d’où il vient plus de magots que de
tragédies
. Cette révolution de la Chine, où les vainqueurs
raison des Tartares et des Chinois assez de tirades pour défrayer une
tragédie
; mais l’attrait le plus séduisant pour lui, c’ét
des dieux, le reste est des humains. Lorsque La Harpe avance que la
tragédie
n’a jamais été plus éloquente, que cette scène d’
ses alarmes était l’opposition qui se trouvait entre l’héroïne de sa
tragédie
et la maîtresse de Louis XV. La Chinoise Idamé, a
d’allusions perfides et funestes ne présentait pas un pareil sujet de
tragédie
! « C’est bien assez que mes trois magots vous ai
our se délivrer de ses importunités. Enfin, il avoue naïvement que la
tragédie
de L’Orphelin n’a pas la sève et le montant d’Al
mme non avenus : les Tartares ne tuent véritablement personne dans la
tragédie
; mais ils n’en font pas pleurer davantage. Il pa
Argental pourra vous l’assurer, si vous en doutez) une liste de douze
tragédies
, pour être jouées aux fêtes de la cour et à Fonta
, et je vous invite à dédier à cet amateur des lettres votre première
tragédie
. » Voilà une dénonciation en bonne forme d’un cr
as après des épreuves si longues. Permettez donc que, si cette faible
tragédie
peut durer quelque temps après moi, on sache que
agique qui trouve qu’il n’y a rien au monde d’aussi important que des
tragédies
, qui soutient que le théâtre est une école de mo
alogue . Cicéron ne pensait pas ainsi : il regardait au contraire les
tragédies
comme ce qu’il y a de plus propre à énerver les â
solation, En ce jour de carnage et de destruction… C’est une de ses
tragédies
dont le style est le plus lâche, le plus diffus,
sa femme, afin de pouvoir l’épouser lui-même. Je ne connais point de
tragédie
dont le héros soit plus fou, plus avili et plus n
un théâtre… Votre Majesté est bien persuadée qu’il ne faut pas qu’une
tragédie
consiste uniquement dans une déclaration d’amour,
u peuple ; il ne dessèche pas les âmes ; et, même en littérature, des
tragédies
d’un effet médiocre laissent plus de ressource à
ffets au secours de son impuissance : c’est ainsi qu’il a dénaturé la
tragédie
française, et qu’il a cherché à établir sa réputa
ntrigues espagnoles ; Racine ne craignait pas d’exposer son admirable
tragédie
de Britannicus sur un théâtre où les absurdités e
e tout, c’est-à-dire qu’elle n’admet pas la bassesse dans un héros de
tragédie
. Je n’ai pas prétendu, dit-il, mettre une action
rages, c’est la vérité. II 20 pluviôse an X [9 février 1802] La
tragédie
de Mahomet fut jouée pour la première fois à Lill
et ils sortirent très édifiés de ce spectacle. On ajoute que la même
tragédie
fut soumise au jugement du cardinal de Fleury, mi
ans, l’esprit philosophique avait fait de grands progrès. Quoique la
tragédie
de Mahomet fût composée avec beaucoup de réserve
n’a rien de nuisible : elle n’est plus qu’ennuyeuse. L’éditeur de la
tragédie
de Mahomet prétend qu’un homme de beaucoup d’esp
horreur du fanatisme ont conduit ma plume. J’ai toujours pensé que la
tragédie
ne doit pas être un simple spectacle qui touche l
pas à nous instruire ?… Ne peut-on pas essayer d’attaquer, dans une
tragédie
, cette espèce d’imposture qui met en œuvre à la f
onner, dans la Vendée, quelques représentations de cette merveilleuse
tragédie
: que de sang on aurait épargné ! Ce qui peut fai
it épargné ! Ce qui peut faire douter du succès, c’est que toutes les
tragédies
de Voltaire qui respirent la bienfaisance, l’huma
il était fait l’eut trouvé excellent. Voltaire envoya à Benoît XIV sa
tragédie
, avec le distique qui devait lui servir de passep
opié ses homélies. Lambertini, flatté de l’hommage que lui fait de sa
tragédie
le plus fameux écrivain, l’esprit le plus brillan
bien dire : en effet, rien n’est plus froid et plus lugubre que cette
tragédie
; on aurait pu l’ordonner pour pénitence à ceux q
ue Mahomet inspire . Il n’était guère possible à Voltaire de faire sa
tragédie
avec Mahomet tout seul ; dès qu’on a un grand scé
meilleures que Voltaire ait jamais faites ; c’est la meilleure de la
tragédie
de Mahomet ; mais il est un peu trop fort de la p
nner des règles : Aristote eût certainement composé de bien mauvaises
tragédies
: sa poétique n’en est pas moins un chef-d’œuvre.
ait il y a quelque temps les répétitions et les représentations de ma
tragédie
de Caton, vient encore de consigner dans sa gazet
nt tenir de trop près à l’extravagance pour mériter une place dans la
tragédie
; ils croyaient que la route la plus sûre pour al
’est à ce titre que l’auteur du Cours de littérature regarde ces deux
tragédies
comme les peintures de l’amour les plus touchante
petits moyens qui n’appartiennent qu’au roman : la fable de ces deux
tragédies
ne porte que sur un raffinement misérable, sur un
s plus beaux qu’il y ait au théâtre, me cause autant d’émotion que la
tragédie
de Zaïre m’inspire de dégoût et d’ennui ; c’est d
ens, la passion exigeaient : mais une pareille explication rendait la
tragédie
impossible ; il faut absolument que Tancrède péri
isonnablement ces deux morts, qu’il a échoué dans le plan de ces deux
tragédies
. Qu’une amante trahie et désespérée se tue, cette
que dans le système romanesque de notre chevalerie. Lorsque, dans la
tragédie
d’Antigone, Sophocle nous présente le jeune Hémon
s de Voltaire valent beaucoup mieux que ses comédies, et même que ses
tragédies
: Voltaire en déshabillé me plaît davantage que V
ouvre le secret de sa composition ; j’y vois comme il travaillait ses
tragédies
, ce qu’il en pensait lui-même ; malgré sa vanité,
ne, et encore d’assez loin. Dès que Voltaire avait choisi un sujet de
tragédie
, incapable de le mûrir, il jetait rapidement sur
ntaient à son imagination échaudée : la besogne était expédiée, et la
tragédie
faite ordinairement en trois semaines ou un mois.
madame Scaliger ; tout était prévu, arrangé, calculé ; mais la pauvre
tragédie
, avant même d’être jouée, avait été tant de fois
pinion sur Zaïre, qu’il assurait être la plus touchante de toutes les
tragédies
. Il me semble qu’Orosmane cesse d’être touchant q
i, et a fait exprès ses amants bien fous et bien bêtes, pour filer sa
tragédie
et se procurer un dénouement pathétique ? Du rest
lier. Je ne connais point de personnage aussi intéressant dans aucune
tragédie
de Voltaire ; et peut-être ce qu’il y a de mieux
agissante ? Que veut-on de plus ? Ne cherchons point à mettre dans la
tragédie
plus d’appareil de spectacle et de pantomime que
ivent dominer dans le poème dramatique ; c’est par le discours que la
tragédie
fait son imitation : au lieu de perfectionner la
le. IV 30 messidor an XII [19 juillet 1804] Peu d’ouvertures de
tragédies
sont plus insipides et plus ennuyeuses que celle
uses et bruyantes. V 6 thermidor an XII [25 juillet 1804] Cette
tragédie
est dédiée à madame de Pompadour. Voltaire s’est
r Catilina était public et notoire : l’hommage qu’il lui fit de cette
tragédie
était vraiment une dette qu’il acquittait ; et, c
épides, si fiers, si galants, si généreux, pouvaient figurer dans nos
tragédies
aussi heureusement du moins que les anciens héros
ez grand rôle dans le monde pour qu’ils puissent être les héros d’une
tragédie
: Le Cid même n’est regardé que comme une tragi-c
dre au fer de Calchas une tête innocente. L’auteur des notes sur les
tragédies
de Voltaire, que l’on dit être Condorcet, fait à
, au point de ne lui accorder que de beaux morceaux, et pas une seule
tragédie
, il a très adroitement insinué que Voltaire avait
s. Ce n’est donc pas Voltaire qui vaut mieux que Racine ; ce sont les
tragédies
de Racine qui sont inférieures à celles de Voltai
pas se moquer d’un pareil admirateur. Il en faut bien que l’art de la
tragédie
ait fait des progrès depuis Racine ; il a au cont
taire, et d’examiner avec quelque sévérité le plan et le style de ses
tragédies
? Ces critiques n’étaient-elles pas nécessaires a
vrai Dieu, ne consacrait qu’à Baal ? VII 3 juillet 1808 Cette
tragédie
est tirée d’un roman intitulé La Comtesse de Savo
ière assez brillante, s’avise, à soixante ans, de prendre un sujet de
tragédie
dans un roman d’amour, cela me choque. La tragédi
rendre un sujet de tragédie dans un roman d’amour, cela me choque. La
tragédie
et le roman sont essentiellement ennemis, quoique
mal avec l’exacte raison. L’espèce d’intérêt que l’on trouve dans la
tragédie
de Tancrède, coûte fort cher : il faut acheter au
éjà longtemps qu’il s’était approprié un pareil effet dans sa fameuse
tragédie
de Mérope. Oreste, qui se présente à Égisthe comm
ébillon s’élève avec le sujet, tandis qu’on citerait à peine, dans la
tragédie
de Voltaire, une tirade de vingt vers où l’on ne
e des vers de Lagrange-Chancel, de Lamotte ou de Piron. Les premières
tragédies
de Voltaire sont en général les mieux versifiées
’Œdipe. On lui a fait un grand mérite de ressusciter ainsi l’ancienne
tragédie
et d’exposer sur notre scène, dans toute sa simpl
e le prétend La Harpe, c’est le gâter ; c’est mettre à la place d’une
tragédie
grecque un roman moderne. Ce n’est point par des
en habile homme qui savait conduire autre chose que des intrigues de
tragédies
; il se fit écrire, par un de ses compères nommé
points ; et, par un effort bien généreux, il avoue que, dans toute la
tragédie
italienne, il y a deux endroits touchants et path
n examen, ou plutôt de son panégyrique de Mérope (car ses examens des
tragédies
de Voltaire ne sont pas autre chose), il ne soit
st plus vive, la marche plus rapide, le spectateur plus occupé. Cette
tragédie
d’Amasis a longtemps joui du plus grand succès :
ns la Mérope de Voltaire. Un des défauts les plus essentiels de cette
tragédie
, c’est de nous montrer trop longtemps Mérope dans
action qui se traîne, langueur qui se fait sentir dans ses meilleures
tragédies
, et que les plus violentes déclamations ne peuven
us violentes déclamations ne peuvent ranimer. Je reviendrai sur cette
tragédie
; mais comme on lui attribue surtout un grand mér
la matière d’un autre article. III 8 mars 1806 Il y a quatre
tragédies
de Voltaire qui enlèvent la paille , comme le di
épète, ce Polyphonte n’est pas plus fort en politique que Voltaire en
tragédies
: tous les deux sont des hommes à grandes et bell
s femmes, plein de lieux communs sur la liberté, paraissait moins une
tragédie
qu’une amplification de collège, peu digne du thé
ion de L’Anglais à Bordeaux (comédie de Favart), il fallut retirer la
tragédie
après six représentations, tandis que la petite p
juste de condamner, d’après ces principes, la pièce de Voltaire ; une
tragédie
n’est pas une discussion politique : le poète doi
ve dans l’exécution forment le nœud et produisent l’intérêt : dans la
tragédie
de Voltaire, qui n’a que trois actes, la conspira
assassiné au milieu du sénat par les mains des sénateurs. Ce sujet de
tragédie
est donc très mauvais, puisque César, le libérate
ar les sénateurs ? Brutus n’a-t-il pas bien mérité d’être un héros de
tragédie
? C’était au reste un fanatique de bonne foi, qui
intéressé et plus honnête que ce conjuré, auquel il reproche, dans la
tragédie
de Shakespeare, de s’être laissé graisser la patt
point se mêler à l’action tragique. La Sémiramis de Crébillon est une
tragédie
pleine de mouvement et d’intrigue ; la Sémiramis
se brouiller ouvertement avec les successeurs des apôtres, malgré ses
tragédies
chrétiennes : il cessa d’être courtisan du souver
toutes les politesses du sacré collège. Sémiramis est une espèce de
tragédie
sainte : on n’y parle que des dieux, on n’y voit
Sophonisbe du célèbre prélat Trissino, nonce du pape, est la première
tragédie
régulière que l’Europe ait vue, comme la Cassandr
n vérité, pour des nonces, des cardinaux et des évêques, de faire des
tragédies
et des comédies ! Le grand Léon X eût été bien pl
causes de la disgrâce qu’éprouva Sémiramis dans la nouveauté ; cette
tragédie
, dont la première représentation fut très orageus
bien n’est rien en comparaison d’un grand mal. Qu’est-ce qu’une belle
tragédie
auprès de la vertu et des mœurs, ou, pour me fair
ffler c’est rendre service à la société et à la patrie. Si toutes les
tragédies
de Voltaire avaient été accueillies comme Mariamn
s grâces si dangereuses. Il est fort doux sans doute de pleurer à une
tragédie
, de rire à une comédie ; mais il est infiniment p
nir la société et les lois, je sifflerais, s’il le fallait, jusqu’aux
tragédies
de Corneille et de Racine. Quand le public abusé
e pas longtemps à la force morale. V 1er décembre 1810 Si cette
tragédie
paraissait aujourd’hui, on crierait : C’est un mé
elle était, telle qu’elle a dû être ; et, s’il n’a pas fait une bonne
tragédie
, il a du moins tracé un beau caractère. Voltaire
phique et littéraire, de reconnaître pour autant de chefs-d’œuvre ses
tragédies
si filées, ses bouffonneries et ses satires les p
contre les sermons et les larmes dans la comédie ; celles même de la
tragédie
sont suspectes et dangereuses, quand c’est une si
u théâtre. La Harpe ne voit dans le drame qu’un genre inférieur à la
tragédie
et à la comédie : j’y vois un genre destructeur
à la tragédie et à la comédie : j’y vois un genre destructeur de la
tragédie
et de la comédie, un genre usurpateur de la gloir
ajorité. La meilleure comédie de Molière et de Regnard, la plus belle
tragédie
de Corneille et de Racine, ne plaît pas autant au
qui séduisent et corrompent notre jugement. Nous n’avons que trop de
tragédies
et de comédies médiocres ou dangereuses ; quand l
stes à la littérature ; ce sont autant de complots perfides contre la
tragédie
et la comédie ; c’est à l’aide de ces larmes qu’o
re le meilleur ouvrage d’un poète qui n’est presque connu que par des
tragédies
: c’est dans cette pièce que Lachaussée paraît av
uride. I 17 brumaire an X [8 novembre 1801] L’auteur de cette
tragédie
est le second poète dramatique donné au théâtre p
ésenta sur la scène Iphigénie en Tauride, qui tient un rang parmi les
tragédies
modernes. La passion pour l’étude avait été la se
i à Châteauroux, l’envoya à Paris pour faire son droit ; il y fit une
tragédie
. Le sujet d’Iphigénie en Tauride avait une grande
s poètes grecs l’avaient traité avec succès ; il ne nous reste que la
tragédie
d’Euripide. Racine, après avoir enrichi notre scè
n qu’il avait tracé. Lagrange-Chancel a composé sur ce même sujet une
tragédie
qui n’est pas sans mérite : on prétendit alors qu
it le plan. Ce bruit contribua sans doute beaucoup au succès de cette
tragédie
, dont les représentations ne furent interrompues
’on compte dans le très petit nombre d’opéras qui ont le mérite de la
tragédie
. Avec ces secours, et surtout aidé d’un vrai tale
rançaise ; il est extrêmement difficile d’habiller à la française une
tragédie
grecque : il faut savoir choisir les grands trait
e ne valait pas la plus petite de nos provinces, et où l’on jouait la
tragédie
trois ou quatre fois par an, en comparaison d’une
ue la trop facile complaisance de Pylade n’est qu’une feinte. Dans la
tragédie
française, Oreste est presque partout ce qu’il es
ffit, avec le chœur, au poète pour son premier acte ; mais un acte de
tragédie
française veut être plus nourri, ne fût-ce que de
e contre Thoas, sur les sacrifices humains : ce Thoas est nul dans la
tragédie
grecque, et il doit l’être ; il ne paraît qu’à la
fous ni ridicules. Oreste est extrêmement furieux et forcené dans la
tragédie
française. Il fait frémir, et quelquefois il fati
opéras, on les étourdit, on les assomme à force de musique. Dans les
tragédies
modernes, on les déchire, on les écrase à force d
plus théâtrale, lorsqu’il fit représenter à Rome une imitation de la
tragédie
d’Euripide, ou peut-être de quelque autre auteur
vérité ? » Il paraît que la situation était encore plus belle dans la
tragédie
de Pacuvius que dans celle de La Touche, puisque
Pompignan. Didon I 18 vendémiaire an XI [10 octobre 1802] La
tragédie
de Didon paraît froide, parce que c’est une compo
an, très indigne d’un littérateur. Virgile n’a pas prétendu faire une
tragédie
, mais un poème épique : son sujet est la fondatio
et vertueux un héros de théâtre, un personnage intéressant, dans une
tragédie
où les passions sont des vertus, et où les plus g
crimes même ont toujours dans la passion une excuse honnête : tant la
tragédie
est une excellente école de mœurs ! Il a rendu hu
notre art poétique. II 29 brumaire an XII [21 novembre 1803] La
tragédie
de Didon nous offre le triomphe de la sagesse et
ire romain. Sa fuite dans l’Énéide est presque une perfidie ; dans la
tragédie
de Lefranc, c’est un témoignage éclatant de sa va
iel, presque toujours sacrifié : ce qui nuit beaucoup à l’effet de la
tragédie
, c’est Achate, le fidèle Achate, le confident, l’
roduire une grande sensation ; c’est un des plus beaux morceaux de la
tragédie
, et cependant à peine y fait-on quelque attention
e, ou la Belle Pénitente 12 pluviôse an XII [2 février 1804] Cette
tragédie
de Colardeau fut représentée pour la première foi
de Rhadamiste et d’Électre, fut chargé par la police d’examiner cette
tragédie
: elle lui parut indécente, dangereuse, indigne d
hie pérît. Crébillon se plaint d’abord des persécutions auxquelles la
tragédie
de Caliste l’expose, surtout de la part de madem
n esprit d’adultère qui révolte : l’auteur a beau l’honorer du nom de
tragédie
, le fond n’en est pas moins vicieux. » Qu’aurait
ond n’en est pas moins vicieux. » Qu’aurait donc dit le censeur de la
tragédie
d’Agamemnon, où règne non pas un esprit d’adultèr
re avoir quelque dignité sur la scène ! Le but constant de toutes ces
tragédies
, de tous ces drames où l’on nous présente des fil
un fanatique ennemi du gouvernement. Il y a, d’ailleurs, dans cette
tragédie
, continue Crébillon, un mélange de religion païen
nsi gueuser chez les étrangers. » Après y avoir gueusé pour avoir des
tragédies
et des drames, nous y avons gueuse pour y avoir d
ution publique d’un scélérat un peu connu attire plus de monde que la
tragédie
la plus horrible, et produit de plus vives impres
t frappé de ces idées qui ont plus de rapports à la boucherie qu’à la
tragédie
, qu’il suppose que Coucy, mourant en Syrie, charg
que dont les conséquences sont très funestes. On distingue dans cette
tragédie
une sentence qui a fait fortune, et qui n’en est
ante et de nos folies amoureuses : ils auraient jugé que de pareilles
tragédies
étaient faites pour être jouées devant les femmes
8º, chez Moutard, en 1779 ; c’est l’édition la plus complète. Les six
tragédies
de l’auteur n’en sont que la moindre partie ; ell
ches historiques si multipliées, que chaque volume ne renferme qu’une
tragédie
: celui où se trouve Gabrielle de Vergy est farci
à remarquer que, dans les discussions littéraires sur le mérite de sa
tragédie
, du Belloi n’a jamais tort ; il élude les grandes
te. Ces deux auteurs prouvent très bien dans leurs préfaces que leurs
tragédies
sont des chefs-d’œuvre, mais la lecture de la piè
ue dans Les Femmes savantes, n’est qu’une hypocrisie ridicule dans la
tragédie
. Mariamne, unie comme Gabrielle à un homme qu’ell
historiques dont l’ouvrage est accompagné ; il ne s’occupa que de la
tragédie
, qui n’était point de sa compétence. Que les sava
onctions. Il ne leur appartient pas de juger si c’est un bon sujet de
tragédie
, et si du Belloi l’a traité suivant les règles de
: « Qu’est-ce que cela prouve ? » Il y a souvent en effet dans cette
tragédie
de quoi révolter la raison d’un géomètre qui ne j
en va mieux. On ne demandera pas qu’est-ce que prouve l’examen de la
tragédie
de Gabrielle, fait par le Journal des savants : i
lentes secousses. Les savants ont raison : le cinquième acte de cette
tragédie
ne peut manquer de faire époque au théâtre ; mais
savantes que celle du Journal des savants d’autrefois, jugent que la
tragédie
de Gabrielle de Vergy, est une mauvaise tragédie
efois, jugent que la tragédie de Gabrielle de Vergy, est une mauvaise
tragédie
qui plaît encore à quelques femmes que l’apparenc
t la représentation très insipide et très ennuyeuse : c’est moins une
tragédie
qu’un drame sombre et lugubre, tel qu’on en voit
et voir quels spectateurs ont honoré la seconde représentation de sa
tragédie
de Gaston et Bayard. Quelques réflexions sur la d
ut pouvoir s’y montrer avec quelque gloire : il vint à Paris avec une
tragédie
dont le succès devait le rendre à son pays, à sa
ui-même. Qu’on est à plaindre quand on attache son sort à celui d’une
tragédie
! Cette pièce, imitée de Métastase, et intitulée
re ni ses opinions. Le moindre mérite de du Belloi était de faire des
tragédies
; il était honnête homme, point intrigant, point
tombera dans la boue. Une apothéose ! Et pourquoi ? pour une mauvaise
tragédie
d’un style boursouflé et barbare, morte à n’en ja
ture que messieurs du Théâtre-Français se déterminèrent à jouer cette
tragédie
. Le moment, de la justice est arrivé ; la littéra
à l’influence philosophique. On vient d’accueillir avec transport la
tragédie
de Gaston et Bayard : la seconde représentation a
hent et intéressent vivement le spectateur. On peut appliquer à cette
tragédie
ce que Quintilien dit des odes d’Alcée ; on y ent
aston et Bayard, sa fortune serait assurée. Il est à remarquer que la
tragédie
patriotique du Siège de Calais fut persécutée par
que d’esprit ; car s’il eut assez de talent pour faire les meilleures
tragédies
que l’on connaisse depuis Voltaire, il n’eut pas
es, d’opéras-comiques et autres babioles. Il n’y a plus guère que les
tragédies
où le pathétique devienne rare, et je crois que l
grand, et ses plans de finance valaient un peu mieux que ses plans de
tragédie
. II 20 décembre 1806 L’auteur de La Métro
d de l’Angleterre, la première représentation fut précédée de Brutus,
tragédie
patriotique dans le goût anglais. On trouva dans
lui-même, car il y en a plus d’une. Les plus beaux monologues de nos
tragédies
, quoique écrits en beaux vers, et commandés par u
de sa nièce. Lemierre. La Veuve du Malabar 23 mai 1806 Cette
tragédie
, jouée pour la première fois en 1770, fut assez b
us réservés pour les pièces extravagantes. C’est ce qu’on appelle une
tragédie
philosophique, et bien plus philosophique que tou
ugle, sans en avoir la férocité et la sombre fureur. Qu’est-ce qu’une
tragédie
philosophique ? Sur le nom, on serait tenté de cr
e philosophique ? Sur le nom, on serait tenté de croire que c’est une
tragédie
sage et régulière, pleine de bon sens et d’art ;
e, pleine de bon sens et d’art ; c’est tout le contraire : on appelle
tragédie
philosophique celle où le bon sens et l’art sont
e l’auteur : La Veuve du Malabar n’est qu’un nom vague qui désigne la
tragédie
par la qualité du principal personnage ; mais L’E
écrivain sensé, connaissant son art, se serait-il avisé de faire une
tragédie
sur l’empire des coutumes ? Lorsque Racine compos
êtres ? Ce n’était point encore l’usage dans ce temps-là de bâtir une
tragédie
avec des lieux communs et des conversations pédan
e n’est jamais dans le pays où la coutume existe qu’on peut faire une
tragédie
pour l’attaquer ; ni le souverain ni le peuple ne
que personne assurément n’approuve ? Si M. Lemierre voulait faire une
tragédie
, il devait imaginer une action capable de nous at
s de rhétorique sur un sujet que personne ne conteste. Mais faire une
tragédie
était la chose du monde dont M. Lemierre s’embarr
t circonspect et raisonnable, ce serait un bien mauvais personnage de
tragédie
: le vulgaire aime les bravades, les gasconnades,
more. Orphanis 13 frimaire an XII [5 décembre 1803] En 1773, cette
tragédie
parut au Théâtre-Français avec un éclat extraordi
qu’est la molle argile Entre les mains d’un habile ouvrier. Dans sa
tragédie
même, l’amour enfin est vaincu par la nature, et
Orphanis et Arsès vivaient ensemble dans un commerce criminel, cette
tragédie
serait une infamie dégoûtante comme celle d’Agame
es ressemblances avec d’autres pièces : où n’en trouve-t-on pas ? Les
tragédies
de Voltaire, surtout, ne sont-elles pas pleines d
’un poème épique de vingt-quatre chants pour, former le canevas d’une
tragédie
en cinq actes ; il lui a fallu coudre à la fable
trocle, si doux, si soumis, si respectueux dans l’Iliade, est dans la
tragédie
un arrogant précepteur qui, après avoir inutileme
étaient alors bien accueillis dans le grand monde ; on écoutait leurs
tragédies
; on y dormait, mais on ne se réveillait qu’en ap
souvent occasion de chanter les louanges dans les pères nobles de la
tragédie
, est fort bien placé dans le rôle de Werstern. Ar
. On est souvent satisfait, jamais ravi et transporté ; et dans cette
tragédie
d’un jeune homme, un observateur profond aurait p
reux, si nos poètes les plus à la mode nous donnaient aujourd’hui des
tragédies
comme Warwick. La pièce de M. de La Harpe a sur n
s et sans amour ; les Grecs incitaient rarement de l’amour dans leurs
tragédies
, ils le réservaient pour la comédie. Sur les sept
ans leurs tragédies, ils le réservaient pour la comédie. Sur les sept
tragédies
de Sophocle qui nous restent, il y en a deux où i
, l’harmonie : cet épisode du Télémaque a bien un autre charme que la
tragédie
de M. de La Harpe. Mélanie 22 frimaire an XI
e. Mélanie 22 frimaire an XII [14 décembre 1803] Les titres des
tragédies
et des comédies ne sont souvent pour moi que des
le théâtre donne presque toujours des idées fausses, surtout dans les
tragédies
modernes ; voilà comment le cœur humain est toujo
olan pleine d’un intérêt vraiment dramatique, et bien supérieure à la
tragédie
de La Harpe. On cesse de s’intéresser à Coriolan
re assassiner par les Volsques. Tout est brusqué, étranglé dans cette
tragédie
; les incidents se précipitent les uns sur les au
ait une raison pour ne plus désormais l’admettre dans son sein. Cette
tragédie
, malgré ses défauts, est à peu près la meilleure
re ; c’est la plus haute conception de l’esprit humain, tandis que la
tragédie
et la comédie sont des genres d’un mérite bien in
le Mercure. Il voulut aussi essayer du théâtre ; il fit une mauvaise
tragédie
intitulée Marie de Brabant, escortée de quelques
nts bien marqués, bien prononcés et d’une expression franche. Dans la
tragédie
même, où il semble que le préjugé ait en quelque
rincipale situation de la pièce est empruntée, ou plutôt imitée d’une
tragédie
anglaise de Thompson, intitulée Le Marchand de Lo
audevilles, d’exposer sur une scène consacrée aux jeux et aux ris, la
tragédie
peut-être la plus horrible qu’il y ait sur le thé
uci l’original : il n’y a point dans son opéra-comique, comme dans la
tragédie
anglaise, d’échafaud, de potence, ni de bourreau
être trop de recherches historiques et géographiques pour dire qu’une
tragédie
sans femmes est un ouvrage triste et austère : av
iginaux se sont depuis multipliées, car il est plus aisé de faire une
tragédie
sans femmes que de faire une bonne tragédie. Ce n
st plus aisé de faire une tragédie sans femmes que de faire une bonne
tragédie
. Ce n’est pas que les femmes ne soient souvent pl
identes, leur galante métaphysique, ne servent souvent qu’à rendre la
tragédie
plus longue : en général, elles parlent trop, et
sont tout à fait dépourvus de goût. Les Vénitiens ne sont point une
tragédie
; ni l’action ni les personnages n’ont l’importan
nous n’admettons pas même pour les principaux acteurs d’une véritable
tragédie
des inquisiteurs de Venise ; qu’à la fin de la pi
erce avec les agents des puissances étrangères. Depuis qu’on fait des
tragédies
, on n’a jamais rien imaginé de plus froid que cet
rence entre le style et le ton de ces deux morceaux qu’entre les deux
tragédies
, qu’entre une reine aimée du maître du monde, et
chercher les siennes. Ces détails ne sont-ils pas plaisants dans une
tragédie
? Et ces larmes qui vont en torrent chercher les
on ne fait point étrangler un homme derrière un rideau pour finir une
tragédie
. Mademoiselle Candeille. La Belle Fermière
se donc pas qu’il soit besoin de demander la permission d’admirer les
tragédies
de Racine. Et, si l’on aime tant son théâtre, je
ièrement « la complexion d’éléments contraires » que nous offrent les
tragédies
de Racine, et c’est là qu’il voit surtout son ori
avec les fameuses règles des trois unités ( ?), il ne restait que la
tragédie
toute pure. Le problème posé devant Racine était
0. Ces « modulations » diverses, M. Deschanel les démêle dans chaque
tragédie
avec une extrême finesse. Mais, avant d’aborder c
qu’il y a là une équivoque. De ce qu’une passion développée dans une
tragédie
pourrait, si l’on baisse un peu le ton, faire l’o
baisse un peu le ton, faire l’objet d’une comédie, s’ensuit-il que la
tragédie
où cette passion se déroule soit un « mélange » d
et de tragique et, par suite, une œuvre romantique ? A ce compte, la
tragédie
toute pure n’admettrait guère l’amour qu’au momen
n tragique sauf les conséquences ou le degré, pourra donc être appelé
tragédie
comique, et peut-être qu’« à tel passage on pourr
ce de nature entre Béline et Agrippine. ) Dès lors il n’y aura pas de
tragédie
ni de comédie de caractère qui ne puisse être qua
n qui ne puisse faire tour à tour sourire et trembler. Dire que telle
tragédie
de Racine est une comédie, c’est aussi vrai que d
ie, c’est aussi vrai que de dire que telle comédie de Molière est une
tragédie
. C’est peut-être vrai si l’on considère l’effet p
ce badinage. M. Deschanel démonte avec beaucoup d’adresse l’admirable
tragédie
de Phèdre, nous fait toucher du doigt comment ell
z qu’Euripide le premier avait été romantique en introduisant dans la
tragédie
les passions de l’amour56. Le style même d’Euripi
naïf, sanglant et par endroits sensuel, transformé par Racine en une
tragédie
élégiaque et pieuse, propre à être jouée dans un
à cause du fanatisme monarchique et religieux qui est l’âme de cette
tragédie
. Mais il goûtait fort Mithridate parce que Mithri
n que l’autre dans la vie réelle ? Serait-ce point qu’Athalie est une
tragédie
cléricale ? Mais il n’a jamais été nécessaire, po
r livre le sang de tous leurs ennemis. En résumé, dans la moitié des
tragédies
de Racine, les actions et les mœurs ne sont pas d
genre doit forcément se rencontrer, plus ou moins accusé, dans toute
tragédie
. Car la tragédie vit d’actions excessivement viol
ment se rencontrer, plus ou moins accusé, dans toute tragédie. Car la
tragédie
vit d’actions excessivement violentes et brutales
re part, comme on veut que la forme soit belle, les personnages de la
tragédie
doivent parler le langage le plus savant, le plus
qu’elle se réveille chez des hommes si bien parlants. A ce compte, la
tragédie
serait un genre radicalement faux. Mais quel genr
ès tout, est-ce là une convention si forte ? Il arrive parfois (et la
tragédie
n’exprime que des passions exceptionnelles au moi
gisse un sauvage poussé par la force aveugle des nerfs et du sang. La
tragédie
(comme l’art en général) ne fait qu’accentuer les
is vu ? En un sens, rien de plus vrai ni de plus philosophique que la
tragédie
, qui nous montre les forces élémentaires, les ins
faut point attacher d’importance à ce qu’il y a d’historique dans les
tragédies
raciniennes. Le drame n’est pas là, il est tout e
’a revêtue ce génie à son moment le plus heureux. Rien donc, dans ces
tragédies
, ne nous est étranger, pas même les choses emprun
rop allumées pour être éteintes par des refléxions philosophiques. La
tragédie
purge donc les passions à peu près comme les reme
le-ci… etc. . Les écrivains qui ne veulent pas comprendre comment la
tragédie
purge les passions, alleguent pour justifier leur
s passions, alleguent pour justifier leur sentiment, que le but de la
tragédie
est de les exciter. Un peu de refléxion leur auro
nt de cette ombre de difficulté, s’ils avoient daigné le chercher. La
tragédie
prétend bien que toutes les passions dont elle fa
opposez à ceux qu’elle prête à ses personnages. Par exemple, quand la
tragédie
nous dépeint Médée qui se vange par le meurtre de
que ceux de leurs sentimens qui sont loüables. Or quand on dit que la
tragédie
purge les passions, on entend parler seulement de
seulement des passions vitieuses et préjudiciables à la societé. Une
tragédie
qui donneroit du dégoût des passions utiles à la
a gloire, la crainte du deshonneur, etc. Seroit aussi vitieuse qu’une
tragédie
qui rendroit le vice aimable. Il est vrai qu’il e
ntiellement du drame moderne. — Histoire de l’Absolu. — Théorie de la
tragédie
. — III. L’Antigone de Sophocle. — Les Euménides d
Sommet de la perfection tragique. — IV. Euripide. — Altération de la
tragédie
. — Pourquoi Rome n’eut point de théâtre. — V. Inf
— V. Influence du christianisme sur l’art dramatique. — Parenté de la
tragédie
moderne avec la comédie. — VI. Théorie de la comé
capable de pénétrer la vraie nature de la comédie non plus que de la
tragédie
, et dans les puérils excès de sa réaction contre
nsemble de son développement historique176, l’histoire générale de la
tragédie
forme, avec la théorie sommaire de cet art, l’int
tous les temps n’ont agi que par leur impulsion. Mais voici entre la
tragédie
grecque et la tragédie moderne une différence pro
gi que par leur impulsion. Mais voici entre la tragédie grecque et la
tragédie
moderne une différence profonde. Dans la première
ont dans notre monde chrétien l’intérêt fondamental de la plupart des
tragédies
. Leurs personnages se replient sur eux-mêmes, se
qui de nous ou des Grecs a réalisé le plus parfaitement l’idéal de la
tragédie
? Le tragique, c’est la guerre des Dieux dans l’H
de l’Orestie d’Eschyle, Les Euménides, qui appartient néanmoins à la
tragédie
sous sa forme la plus austère. Clytemnestre, en a
lanté, Les Euménides, avec leur pacification finale, nous montrent la
tragédie
dans toute sa pureté. Le tragique, ce n’est pas l
re du tragique. Avec Euripide, cette contradiction s’efface ; dans la
tragédie
moderne, elle n’existe plus. Mais cette forme alt
ais non la plus belle colonne de ces propylées. S’il fit descendre la
tragédie
des hauteurs de l’impersonnalité divine dans des
rait les rejeter sans perdre son caractère distinctif. Ainsi, dans la
tragédie
d’Hamlet, les ambassadeurs d’Angleterre et le pri
de sang précieux une offense imaginaire à son honneur200 En somme, la
tragédie
a perdu sa base substantielle et vraie, qui est l
é absolue de son essence : de là la simplicité du drame grec. Mais la
tragédie
moderne est encombrée de personnages, et les inci
vre des êtres individuels et réels, peindre des caractères 201. Or la
tragédie
sort par là de sa véritable nature, et touche aux
un symbole moins clair, moins magnifique, de la Vérité morale, que la
tragédie
; mais, puisqu’elle est un art et un art importan
de mauvais poètes. Aussi, bien que la comédie soit le contraire de la
tragédie
, il n’est pas possible que le Divin, dont l’éclat
s droits, quand, tout à l’heure, le chef-d’œuvre de Sophocle et de la
tragédie
me montrait le duel à mort de deux vérités morale
à-dire des sentiments pathétiques, remontés du théâtre sanglant de la
tragédie
humaine au séjour idéal de leur concorde harmonie
truction également apparente. Je retrouve donc entre la comédie et la
tragédie
, son contraire, cette belle opposition symétrique
Orient n’a rien produit du premier ordre dans l’art dramatique. Si la
tragédie
des Indiens est sans pathétique, sans véritable i
ns les familles et au théâtre, les idées morales en dissolution et la
tragédie
en décadence, tel est le monde comique où d’abord
ure, transparente et idéale, où sa personnalité ne paraissait pas. La
tragédie
classique s’était bornée à représenter l’harmonie
deviner de la sienne. Cette impersonnalité est bonne surtout dans la
tragédie
. Mais, dans la comédie, où l’accidentel et l’arbi
nt que trop de facilité à glisser sur cette pente, et, de même que la
tragédie
moderne a pour écueil le lyrisme, la comédie roma
utre, la pièce se termine pour lui tragiquement. Je sais bien que la
tragédie
, sous sa forme romantique, a cessé d’être le cont
donc la différence ? la voici, et il n’y en a point d’autre. Dans la
tragédie
romantique, la personne même périt, enveloppée da
et de la sympathie tragiques plane le sentiment de l’harmonie que la
tragédie
maintient en laissant entrevoir la justice éterne
suffira pourront se dispenser de lire notre développement : Dans la
tragédie
, le principe éternel et substantiel des choses ap
dramatique, s’opposer l’un à l’autre comme genres différents. Dans la
tragédie
, les personnages consomment leur ruine par l’excl
et suiv. La comédie a pour base et pour commencement ce par quoi la
tragédie
peut finir, c’est-à-dire la sérénité de l’âme abs
urs, sur la sophistique, le genre larmoyant et les lamentations de lu
tragédie
, sur le verbiage léger, l’amour de la dispute, et
la satire. 214. Expression de Hegel. T. V, p. 206. 215. Dans les
tragédies
françaises, souvent tes personnages les plus élev
nne d’autant plus de verve et d’imagination. T. V, p. 205. 217. La
tragédie
n’offre pas la même latitude pour le développemen
écédentes. On peut s’en convaincre par l’inspection des prologues des
tragédies
grecques et des comédies de Térence. Les prologue
iers actes qu’à raison de la première place qu’elle occupait dans une
tragédie
ou dans une comédie, et nullement à cause de son
res scènes, il serait comme impossible aux spectateurs d’entendre une
tragédie
dans laquelle les divers intérêts et les principa
u côté de l’intérêt principal dont on veut les occuper. Mais comme la
tragédie
est une action, il faut que le poète se cache dès
nge, plutôt que les acteurs n’agissent. Beaucoup d’expositions de nos
tragédies
ressemblent bien moins à une partie de l’action q
e l’est pas moins, toute l’histoire nécessaire à l’intelligence de la
tragédie
; et l’histoire est si longue qu’il a fallu la co
t voir, par l’exposition des Cœphores, comment Eschyle avait conçu la
tragédie
. Le fond de la scène est le tombeau d’Agamemnon.
Épisode. C’était chez les Grecs, une des parties de quantité de la
tragédie
. On appelait ainsi cette portion du drame qui éta
dépendant des autres. Mais ce qui n’avait été qu’un ornement dans la
tragédie
, en étant devenu la partie principale, on regarde
istote, qu’il en a fait une règle : en sorte qu’on nommait simplement
tragédies
, les pièces où l’unité de ces épisodes était obse
t tragédies, les pièces où l’unité de ces épisodes était observée, et
tragédies
épisodiques, celles où elle était négligée. Les m
ogue. Aristote définit l’épilogue, une partie qu’on récite dans la
tragédie
, lorsque le chœur a chanté pour la dernière fois.
it-on, de calmer les passions et de dissiper les idées tristes que la
tragédie
aurait pu exciter. L’épilogue n’a pas toujours ét
es ; l’exode étant (comme on l’a dit ci-devant) une des parties de la
tragédie
, c’est-à-dire, la quatrième et dernière, qui renf
it tout au plus que des rapports arbitraires et fort éloignés avec la
tragédie
. Récit dramatique. Le récit dramatique qui
écit dramatique. Le récit dramatique qui termine ordinairement nos
tragédies
, est la description d’un événement funeste, desti
modèle si déraisonnable, que sont faits la plupart des récits de nos
tragédies
, et on n’en connaît guère qui ne pèche contre la
plus jouir des privilèges accordés aux poètes, qu’aucun personnage de
tragédie
. La première partie du récit de Théramène répond
un illustre écrivain, qui, dès l’instant qu’il commença de donner ses
tragédies
au public, fit voir que Corneille, le grand Corne
e chercher, je ne crois pas qu’il s’en trouve un dans les trente-cinq
tragédies
qui restent. Je sais bien que souvent on ne trouv
irrégularités, c’est qu’on ne soit pas blessé des monologues dans les
tragédies
, surtout quand ils sont un peu longs. Où trouvera
les monologues conservent la même mesure des vers que le reste de la
tragédie
; et ce style alors est supposé le langage commun
esque toujours dans les règles que j’imagine pour la perfection de la
tragédie
. On pardonne un monologue qui est un combat du cœ
randes perfections du dialogue, c’est la vivacité ; et comme, dans la
tragédie
, tout doit être action, la vivacité y est d’autan
ui avait faits la Terreur, il composa son Caton d’Utique, sa première
tragédie
, qu’on dit tirée à très peu d’exemplaires. J’en a
vocat nommé Matemus faisait à Rome des lectures très applaudies de sa
tragédie
de Caton, dont bien des traits choquaient les pui
Raynouard fut au Théâtre-Français, quand on donna, le 14 mai 1805, sa
tragédie
des Templiers. En relisant aujourd’hui cette pièc
. « Il y avait, disait Geoffroy, un sort jeté depuis cinq ans sur les
tragédies
et les poètes tragiques : M. Raynouard vient de d
mpliers. Il n’inventa rien, mais il rompit cette ennuyeuse lignée des
tragédies
antiques et mythologiques, et il eut l’air, comme
nt du cœur et n’y va. L’auteur, oubliant que le véritable objet d’une
tragédie
était d’émouvoir et de toucher, s’est trop occupé
a envisagé, est très juste et le paraîtra à tous ceux qui reliront la
tragédie
et les preuves historiques qui y font cortège. Ri
es de l’histoire et de la tradition, l’auteur aurait pu imprimer à sa
tragédie
une force et une couleur dramatique qui lui manqu
l’étoffe dont ils sont faits, insiste sur ce point que le héros d’une
tragédie
ne doit pas l’être de pied en cap, qu’il doit, po
une véritable connaissance du cœur humain : c’est que le héros d’une
tragédie
, pour intéresser, ne doit être ni tout à fait cou
eut beaucoup de calcul ou encore plus de bonheur dans cette première
tragédie
représentée de Raynouard, mais il est impossible
s. Un autre jour encore, un écrivain distingué venait de lui lire une
tragédie
. — « C’est très bien, dit-il après l’avoir entend
se (24 novembre 1807), on le voit essayer sa théorie. Il traita de la
tragédie
considérée dans son influence sur l’esprit nation
ns son influence sur l’esprit national : il se plut à montrer dans la
tragédie
des anciens, dans celle des Grecs, une institutio
ion politique. À Athènes, dès l’origine, il en fut ainsi ; à Rome, la
tragédie
, importée tard, et toute de cabinet, n’eut aucune
son discours académique : parlant d’un Émilius Scaurus qui, dans une
tragédie
d’Atrée, avait imité quelques vers d’Euripide où
rs ne prit pour lui que la louange, et il eut raison. 4. [NdA] Cette
tragédie
en cinq actes et en vers fut représentée pour la
u convaincu, et a dit qu’ayant été trompé une fois à la lecture d’une
tragédie
, il n’en laisserait désormais jouer aucune qu’ell
ustement Corneille : mais ils jugent Racine à travers l’insupportable
tragédie
pseudo-classique du xviie siècle et de l’Empire,
, a vraiment « achevé » et porté à son point suprême de perfection la
tragédie
, cette étonnante forme d’art, et qui est bien de
Racine rapproche et finalement concilie les mêmes traditions que ses
tragédies
elles-mêmes. Et là-dessus, ayant relu Racine pour
l’opinion de Port-Royal sur la nature humaine se retrouvera dans ses
tragédies
; elle le fera véridique et hardi dans ses peintu
tout imprégné des Grecs, choisit chez eux la moitié des sujets de ses
tragédies
profanes, et s’il écrivit Andromaque, Iphigénie e
de Phèdre et d’Hippolyte ; si bien qu’écrivant vingt ans plus tard sa
tragédie
de Phèdre, il put se ressouvenir des pages d’Héli
Sa vie même fut certainement, aux yeux de Dieu, la plus belle de ses
tragédies
. Deuxième conférence. Ses débuts. — Son séjour
eptembre 1660, n’ayant pas encore vingt et un ans, il avait écrit une
tragédie
d’Amasis, dont nous ignorons le sujet ; qu’il l’a
61 ; il a vingt et un ans et demi), nous trouvons Racine occupé d’une
tragédie
sur les amours d’Ovide : J’ai fait, refait, et m
nt sans fortune, se laisse faire. Car, au surplus, on peut écrire des
tragédies
partout. Et nous verrons qu’à Uzès même, chez le
a pas été conservée, et commence la Thébaïde. Il écrit, dis-je, cette
tragédie
et achève les Bains de Vénus dans le moment où so
ur prêtera une sensibilité morale venue du christianisme. Il fera des
tragédies
qui secrètement embrassent et contiennent vingt-c
« Ne pourrais-je donc adorer ces Grecs, ne pourrais-je même faire des
tragédies
comme eux sans être pour cela un mauvais chrétien
ait, à tout hasard, de la théologie, lu beaucoup de grec, projeté une
tragédie
sur Théagène et Chariclée, commencé la Thébaïde e
plus difficile à un débutant de se faire jouer. Mais le public de la
tragédie
n’était pas, en somme, très nombreux. Songez qu’i
ne rude application et quelque littérature pour suivre la plupart des
tragédies
des deux Corneille, et seulement pour en saisir l
urs faciles à entendre. Il fallait de toute force que le public de la
tragédie
fût d’une culture moyenne supérieure à celle de n
ublic. À cause de cela, il était assez restreint. Le peu de vente des
tragédies
imprimées le montre d’ailleurs. C’était, en tout,
on discute si la comédie, qui fait rire, est supérieure, ou non, à la
tragédie
, qui fait pleurer. Gélaste défend la comédie et l
, c’est Boileau, le critique en titre de la bande, qui plaide pour la
tragédie
, et pour le plaisir délicat des larmes et de la p
eau et Chapelle, autant que La Fontaine lui-même, — et amoureux de la
tragédie
. Et, en effet, Racine, en ce temps-là, achevait d
? Je n’en sais rien. Il avait vingt-trois ans ; il voulait faire une
tragédie
; on lui avait conseillé ce sujet-là ; il l’avait
es mains de quelques personnes d’esprit. Ils m’excitèrent à faire une
tragédie
et me proposèrent le sujet de la Thébaïde. Ainsi
e latine attribuée à Sénèque, et l’Antigone de Rotrou (1638). Oh ! la
tragédie
d’Euripide est fort belle. Mais elle ne contient
s. Il ne sait pas faire quelque chose de rien. Il ne peut tirer de la
tragédie
d’Euripide qu’un peu plus de deux actes. Alors il
irs de poésie ou de passion. Je le répète, cela ressemble assez à une
tragédie
d’un contemporain de Shakespeare. Même, la scène
te morte. De l’Antigone de Rotrou, Racine ne garde rien. C’est sur la
tragédie
d’Euripide qu’il travaille. Attentif à l’unité d’
lexandre est extrêmement différent de la Thébaïde. Ce n’est point une
tragédie
, bien que Racine l’appelle de ce nom et bien qu’u
et, en attendant la gloire, d’un désir enragé de succès. La Thébaïde,
tragédie
très sombre et très sage, a fort joliment réussi
. Demanderez-vous maintenant pourquoi Racine, se décide à faire une
tragédie
galante et si peu tragique, dans le goût du jour
Alexandre et en accepta la dédicace. On parla beaucoup de la nouvelle
tragédie
. Saint-Évremond, dans son exil de Londres, se la
ins d’alarmes, et je n’appréhende plus tant de voir finir avec lui la
tragédie
; mais je voudrais que, avant sa mort, il adoptât
ne devait guère être entendu. Corneille, à qui Racine avait soumis sa
tragédie
, avait déclaré que le jeune homme était doué pour
avec insolence, comme on pourra le voir par la première préface de sa
tragédie
(1666). Et c’est à ce moment-là que, grisé par sa
grande date du théâtre français. Andromaque, c’est l’entrée, dans la
tragédie
, du réalisme psychologique et de l’amour-passion,
Pour bien juger de l’originalité d’Andromaque, il faut savoir quelles
tragédies
on faisait dans les années qui ont immédiatement
l’hôtel de Bourgogne. Et Timocrate représente exactement le genre de
tragédie
qui plut davantage entre le Cid et Andromaque, et
c’est précisément le contraire et de Timocrate et des très nombreuses
tragédies
dont Timocrate est le type absolu, et, enfin, de
ont Timocrate est le type absolu, et, enfin, de plus de la moitié des
tragédies
de Pierre Corneille. Car Racine (et cela ne nou
êve là-dessus ; et c’est de ces vingt vers de Virgile qu’il tirera sa
tragédie
; car il n’a à peu près rien emprunté ni aux Troy
rit dans sa préface : « Voilà, en peu de vers, tout le sujet de cette
tragédie
. » Je suppose, que vous avez lu les tragédies
out le sujet de cette tragédie. » Je suppose, que vous avez lu les
tragédies
de Racine. Je ne vous analyserai point l’action d
On peut presque dire que pour la première fois l’amour entre dans la
tragédie
. Je dis « pour la première fois ». Car l’amour d
de vous, monsieur, et des représentations qui peuvent en imposer… vos
tragédies
m’en ont paru encore plus belles et plus durables
nir — Guilleragues avait visité les pays où se passent la plupart des
tragédies
de Racine, et voici ce qu’il en disait : Dieu me
totale des « passions de l’amour », Andromaque est la première de nos
tragédies
« où nous nous retrouvions tout entiers » (Brunet
celles des ancêtres de notre race. Ah ! le pur chef-d’œuvre que cette
tragédie
, que ce chaste drame d’héroïque piété conjugale e
t d’un homme qui ne veut absolument pas céder à son plaisir) : Cette
tragédie
a bien l’air des belles choses ; il s’en faut pre
ut de même cela n’est pas si fort que notre vieux Corneille. Ah ! les
tragédies
historiques ! Ah ! les pièces, sur la politique e
ine complication, mais continue, et intense ; Britannicus est une des
tragédies
de Racine qu’il vaut mieux avoir vu jouer, fût-ce
toute-puissance ! Quelle superbe toile de fond, si je puis dire à la
tragédie
de Racine ! Cette « toile de fond » remplace av
Et la conclusion, c’est qu’à cet égard comme à beaucoup d’autres, la
tragédie
classique, en s’abstenant presque totalement de c
nités, soit de l’étroitesse des planches, si elles ont imposé à notre
tragédie
quelques artifices un peu froids, lui ont épargné
ui ont épargné beaucoup plus de sottises. Or, cette forte et sombre
tragédie
de Britannicus — qu’une formule scolaire, qui vie
aient décidé que l’auteur d’Andromaque ne pouvait pas faire une bonne
tragédie
romaine, et que Britannicus tomberait. D’après un
religieuse de l’ordre de Vesta, qu’ils auraient nommé cet ouvrage une
tragédie
chrétienne si l’on ne les eût assurés que Vesta n
t » J’ai à vous parler de la plus tendre et de la plus simple des
tragédies
de Racine, — et de la plus farouche et de la plus
e Votre Altesse Royale avait daigné prendre soin de la conduite de ma
tragédie
. On savait que vous m’aviez prêté quelques-unes d
d’appeler Bérénice une élégie divine ? C’est, bel et bien, une divine
tragédie
. Il est vrai qu’elle est fort simple, et que tout
e n’est point une nécessité qu’il y ait du sang et des morts dans une
tragédie
: il suffit que l’action en soit grande, que les
essente de cette tristesse majestueuse qui fait tout le plaisir de la
tragédie
. Définition libérale et souple. À ce compte, oui
ion libérale et souple. À ce compte, oui, Bérénice est assurément une
tragédie
; mais on l’appellerait presque aussi bien une ha
vaient donc ces échauffés de romantiques à railler la « pompe » de la
tragédie
classique, eux, les plus emphatiques des écrivain
mode, ces années-ci, de dire que Bérénice est la plus racinienne des
tragédies
de Racine. Oui, si l’on veut. Car d’abord, elle e
il lui faisait invoquer « les dieux »). Pour les contemporains, cette
tragédie
était bien, sous son très léger voile antique, un
rations qui l’ont suivi, Bérénice sera donc la plus racinienne de ses
tragédies
, puisqu’elle en est la plus tendre, — non pas pré
t-Évremond, qui rapproche obligeamment Racine de Quinault : Dans les
tragédies
de Quinault, vous désireriez souvent de la douleu
e que Bérénice, c’est très joli sans doute, mais que ce n’est pas une
tragédie
, que ce serait plutôt une élégie, — comme si cela
élégie, — comme si cela faisait quelque chose que ce soit ou non une
tragédie
! Et le Tite et Bérénice de Corneille ? C’est à
assins s’il osait épouser une étrangère. Or, Racine, ayant fait une
tragédie
si tendre que c’était à peine une tragédie, ayant
Or, Racine, ayant fait une tragédie si tendre que c’était à peine une
tragédie
, ayant peint l’amour le plus vrai, mais le plus p
ce qu’il a ajouté aux souvenirs de Cézy est justement ce qui, dans sa
tragédie
, nous paraît le plus « turc » par l’esprit. Or, l
u vizir, et le sultan, qui veille de loin, fait tout étrangler. Nulle
tragédie
n’est plus enveloppée de mystère et d’épouvante.
ent donc plus de tragique peut-être que les grands rôles des héros de
tragédie
. Je voudrais seulement que Bajazet nous dît mieux
n harem. En résumé, de même que Bérénice est la plus racinienne des
tragédies
de Racine parce qu’elle en est la plus tendre, Ba
rce qu’elle en est la plus tendre, Bajazet est la plus racinienne des
tragédies
de Racine parce qu’elle en est la plus féroce, et
s du Levant ou l’Abrégé de l’histoire des Turcs de Du Verdier, que la
tragédie
de Racine était pleine d’erreurs, qu’Amurat s’éta
absurde, je me trouvais absolument forcé de faire un choix, les deux
tragédies
que je sacrifierais avec le moins de désespoir, c
emps se faisait de la beauté. Mithridate et Iphigénie sont, parmi les
tragédies
de Racine, les plus « pompeuses » (je ne donne pa
plus « louis-quatorziennes », si je puis dire. Aussi sont-ce les deux
tragédies
que le roi aima le mieux, et celles qui (Andromaq
re que je viens de dire, la troupe des comédiens du roi représenta la
tragédie
d’Iphigénie. Je ne dis que ce que je dis, et ce
Et c’est pourquoi Mithridate et Iphigénie me semblent les deux seules
tragédies
auxquelles se puissent appliquer, avec quelque ap
nelles railleries de Taine, dont c’était la manie de ne voir dans les
tragédies
de Racine qu’une reproduction de Versailles, par
e. Et maintenant, quelques remarques séparées sur chacune de ces deux
tragédies
« pompeuses ». Disons-nous bien que Corneille n
de complaisance, distinguer comme un reflet racinien sur la dernière
tragédie
de Corneille. Il y a, du reste, quelque analogie
airement à l’habitude des héroïnes de Corneille dans la moitié de ses
tragédies
— n’a pas le courage de donner son amant à une au
’attendrit en plus d’un endroit de cette lente mais souvent charmante
tragédie
. À un moment, Suréna ayant dit qu’il veut mourir
s abandonnent à son jeune rival les histoires d’amour : mais pour les
tragédies
politiques, pour les machines romaines, il n’y a
ntre Mithridate, Monime et Xipharès fait un peu tort, selon moi, à la
tragédie
historique, à l’histoire de Mithridate ennemi des
nt, il ne craint plus Corneille qui est en train d’écrire sa dernière
tragédie
(Suréna. Racine peut faire ce qu’il veut. Évidemm
énécée) et Andromaque, sont sans « merveilleux ». (Et encore plus les
tragédies
empruntées à l’histoire, Britannicus, Bérénice, B
lait représenter Iphigénie ? Et quelle apparence encore de dénouer ma
tragédie
par le secours d’une déesse et d’une machine, et
tre un sentiment privé et un intérêt public — est par excellence la «
tragédie
royale », et à quel point lui convenait le décor
première scène avec Agamemnon, je vous renvoie à l’Entretien sur les
tragédies
de ce temps par l’abbé de Villiers (1675) ; car v
l’a vu pleurer et changer de visage, Et tu la plains, Doris ! Cette
tragédie
vraiment royale est d’ailleurs un chef-d’œuvre de
coup songé, nous verrons à quoi. Phèdre est la plus enivrante de ses
tragédies
Dans aucune il n’a mis plus de paganisme ni plus
epétri l’Iphigénie, il a totalement « renversé » l’Hippolyte. Dans la
tragédie
d’Euripide, qui pourrait s’intituler, très sérieu
. Tout le roman de la femme de trente ans et par-delà est dans cette
tragédie
. Pour Hippolyte et pour Aricie, je n’ai pas beso
s le Dieu de Racine. Là est l’intérêt profond de quelques-unes de nos
tragédies
classiques. Comme le fond en est, si je puis dire
affleurement d’une minute à la surface de ce monde de phénomènes… Les
tragédies
classiques sont charmantes parce qu’elles sont in
a force de son génie. Il avait ses tiroirs pleins de beaux projets de
tragédies
. Il devait être persuadé que son art était la plu
es lettres pleines de bon sens) — qui n’avait pas lu une seule de ses
tragédies
. Son fils Louis nous dit ce mot admirable : « L’a
sont trop luxurieuses. Et tout est de ce style et de cette force. Sa
tragédie
de Phèdre et Hippolyte est à l’avenant. De la ter
ement. Faible encore, il crut d’abord trouver le moyen de purifier la
tragédie
, de la mettre d’accord avec la religion, et ainsi
, dit-il dans la préface de la pièce, c’est que je n’ai point fait de
tragédie
où la vertu soit plus mise au jour que dans celle
crime même. Et, plus loin, il se montre jaloux de « réconcilier la
tragédie
avec quantité de personnes célèbres par leur piét
èdre est la première étape de la conversion de Racine. Il veut que sa
tragédie
soit une illustration de l’un des points de la do
venir un élément de volupté… L’inquiétude que lui inspira sa première
tragédie
chrétienne acheva de faire de lui un chrétien. Il
là un récit d’une forte saveur et d’une belle férocité. Mais, dans la
tragédie
de Racine, Esther est une colombe gémissante ; el
et qu’il est excellent qu’il en soit ainsi ? Et enfin l’action de la
tragédie
de Racine s’arrête à la délivrance des Juifs et à
e d’Esther que Racine a pu tirer ce délicieux poème, où la Muse de la
tragédie
paraît enveloppée des voiles neigeux et ceinte de
uvent passé par l’esprit, qui était de lier, comme dans les anciennes
tragédies
grecques, le chœur et le chant avec l’action, et
ités. Ce dessein, alors entrevu, de faire « comme dans les anciennes
tragédies
grecques », il le réalise pleinement dans Athalie
Impitoyable Dieu, toi seul as tout conduit ! l’amour, sans lequel la
tragédie
ne se concevait pas auparavant, remplacé par des
ation et d’une restauration, elle serait encore la plus émouvante des
tragédies
politiques. Mais c’est encore une tragédie chréti
ore la plus émouvante des tragédies politiques. Mais c’est encore une
tragédie
chrétienne, et, considérée ainsi, dans un esprit
n voir la différence — sur le vieux Boyer, qui fit pour Saint-Cyr une
tragédie
de Jephté, inepte et inconsciemment indécente, pu
l sont uniques, que les Plaideurs sont uniques, et presque toutes ses
tragédies
profanes, et Esther et Athalie. Et cela veut dire
poète. À ce sujet Racine écrit à Boileau (4 avril 1696) : … Pour mes
tragédies
, je les abandonne volontiers à sa critique. Il y
, Nicole et quelques autres amis, il prend un Sophocle grec et lit la
tragédie
d’Œdipe, en la traduisant sur-le-champ : Il s’ém
i compose le fond solide et fait l’énergie secrète de ses mélodieuses
tragédies
, de même que c’est la beauté, la mesure et l’eury
in ton oratoire et même emphatique, reste persistant de nos premières
tragédies
françaises qui avaient été, je ne sais pourquoi,
ifférait autant par tout son aspect, d’une salle de nos jours, qu’une
tragédie
de Corneille d’une comédie de Dumas fils si vous
quelque façon en l’obligeant de faire plus serré et plus fort. « La
tragédie
française est une crise » (Gœthe). Cela est surto
agédie française est une crise » (Gœthe). Cela est surtout vrai de la
tragédie
de Racine. « Racine prend son point de départ si
voit-il pas encore aujourd’hui ? — Rien de plus philosophique que la
tragédie
, quand elle nous montre les forces élémentaires,
int qu’on ne sait si on a peur de ces femmes ou si on les adore ! Les
tragédies
de Racine, c’est de l’humanité intense. 2°. Vér
u’au suicide, jusqu’à la trahison et au meurtre, jusqu’à la folie. La
tragédie
racinienne (mettons à part Esther et Athalie) n’e
e civilisation chrétienne, en a fait couler en eux sans le savoir. La
tragédie
de Racine n’est chrétienne que dans La mesure où
la coupant de tout le reste du dogme chrétien. Et c’est pourquoi ses
tragédies
sont terribles. Au reste, avec leur mélange de cr
e plus sain jusqu’au plus criminel et au plus morbide, sont, dans les
tragédies
de Racine, peintes, on peut le croire, une fois p
acun de ses sujets éveille en lui une « vision » ; que chacune de ses
tragédies
se meut dans une atmosphère historique, légendair
thologique qui lui est propre et, par suite, n’est plus seulement une
tragédie
, mais un poème. Et cela est toujours plus manifes
une Alceste, ou qu’il l’ait détruite. Et c’est par tout cela que ses
tragédies
nous font tant de plaisir. Elles prêtent indéfini
ssent vite, ou encore à cause du trop d’esprit qu’on y a mis… Mais la
tragédie
de Racine, si proche à la fois et si lointaine, n
« Unique », je l’ai dit déjà et le redis encore : car, tandis que la
tragédie
selon Corneille a pullulé après lui, et même jusq
re race : ordre, raison, sentiment mesuré et force sous la grâce. Les
tragédies
de Racine supposent une très vieille patrie. Dans
u biblique. Et pourtant il me semble qu’on pourrait dire des savantes
tragédies
de Racine ce que dit Gérard de Nerval des chanson
de mille ans, a battu le cœur de la France. De même, nous dirons des
tragédies
de Racine, grecques, romaines, bibliques, peu imp
de Stendhal, Iphigénie en Aulide devait sembler une bien moins bonne
tragédie
et un peu tiède ; il voulait dire qu’après les gr
en matière dramatique, classait ainsi, l’autre jour, devant moi, les
tragédies
du grand poëte : Athalie, Iphigénie, Andromaque,
itannicus. Je crois même qu’à titre de pièce achevée et accomplie, de
tragédie
parfaite offrant le groupe dans toute sa beauté,
is on assure aussi que Racine aimait mieux cette pièce que ses autres
tragédies
, qu’il avait pour elle cette prédilection que Cor
Louis XIV, dit-il, voulut que Racine et Corneille fissent chacun une
tragédie
des adieux de Titus et de Bérénice. Elle crut qu’
tour repris la tâche et réparé la brèche avec honneur. Sans doute la
tragédie
française, si l’on excepte Polyeucte et Athalie,
s toutes les mutilations, dans une attitude unique, immortelle. Notre
tragédie
, à nous, est, si j’ose ainsi dire, d’un cran plus
était de ce cercle, et au premier rang, a écrit d’Esther, cette autre
tragédie
commandée bien plus tard, cette autre Juive aimab
sans défaveur, et je dirai à mon tour de Bérénice que c’est moins une
tragédie
qu’une comédie de cœur, une comédie-roman, contem
anes des critiques d’alors, qu’il y ait du sang et des morts dans une
tragédie
: il suffit que l’action en soit grande, que les
essente de cette tristesse majestueuse qui fait tout le plaisir de la
tragédie
. » Geoffroy, qui cite ce passage dans son feuille
nice, s’en fait une arme contre ceux qu’il appelle les voltairiens en
tragédie
, et qu’il représente comme altérés de sang et et
dans le dernier acte, à l’inspiration supérieure et majestueuse de la
tragédie
, a rendu énergiquement cette stabilité héroïque d
du cœur plutôt que celle des faits, tel est en général le champ de la
tragédie
française en son beau moment, et voilà pourquoi e
avec Voltaire : « Quel homme qu’Aristote, qui trace les règles de la
Tragédie
de la même main dont il a donné celles de la Dial
os jours chez qui l’on puisse apprendre à composer un discours et une
tragédie
? Aristote fit voir après Platon que la véritable
satire. Puis, il s’élève à des sujets plus hauts, et il traite de la
tragédie
, du poème épique, de la comédie, pour finir par d
éral, et il comptait surtout traiter des trois genres principaux : la
tragédie
, le poème épique et la comédie, sans oublier quel
oétique, telle qu’elle nous est parvenue, il n’est question que de la
tragédie
et du poème épique. La théorie de la comédie ne s
« La poésie », dit Aristote, et il entend par là le poème épique, la
tragédie
, la comédie, le dithyrambe, musique et paroles, l
de souffrance. Elle vint de la Sicile en Grèce. « L’épopée tient à la
tragédie
en ce qu’elle est comme elle, sauf le mètre, une
toujours un récit. « Une autre différence encore, c’est l’étendue. La
tragédie
s’efforce autant que possible de se renfermer dan
ntielle, quoique dans le principe on se donnât cette facilité pour la
tragédie
aussi bien que dans la comédie. » * * * « La tr
ilité pour la tragédie aussi bien que dans la comédie. » * * * « La
tragédie
, continue-t-il, est selon moi l’imitation de quel
aussi par le chant et la musique. « Puisque c’est par l’action que la
tragédie
imite, une première conséquence, c’est qu’une par
a tragédie imite, une première conséquence, c’est qu’une partie de la
tragédie
est nécessairement la pompe du spectacle, et que
à la mélopée, chacun sait assez clairement tout ce qu’elle est. « La
tragédie
est donc l’imitation d’une action ; et cette acti
couvre le fond de sa pensée. « Ainsi, l’on peut compter dans toute la
tragédie
six éléments qui servent à déterminer ce qu’elle
« Mettre à la suite les unes des autres ces sentences n’est point la
tragédie
, la fable et l’action bien tissues, c’est bien pl
e même combinaison dans ses pièces, et de faire finir beaucoup de ses
tragédies
par le malheur. Ce dénouement est excellent, comm
r la scène, mais une épouvante monstrueuse, ils n’entendent rien à la
tragédie
; car il ne faut pas lui demander toute espèce de
faut rechercher. » Suivent des exemples célèbres et choisis dans la
tragédie
grecque. VII. Aristote passe à l’épopée : «
s sagaces. Aristote termine au hasard, en donnant la supériorité à la
tragédie
sur le poème épique. C’est une erreur. Voici comm
essaye de la justifier sans y parvenir : « On peut, en comparant la
tragédie
et l’épopée, se demander laquelle de ces deux esp
x sons de la flûte, la Scylla attirant les navires sur l’écueil. « La
tragédie
est donc à l’épopée comme les vieux acteurs croie
on lui forçait trop son jeu ; il ne pensait pas mieux de Pindarus. La
tragédie
n’est pas à une moindre distance de l’épopée que
iter la tenue des femmes déshonnêtes. « Il faut ajouter encore que la
tragédie
peut se passer du geste, tout aussi bien que l’ép
eprésentation ne lui est pas absolument indispensable. « Ensuite, la
tragédie
peut paraître supérieure en ce qu’elle a tout ce
mpte. « L’épopée, quelle que soit son imitation, est moins une que la
tragédie
; et la preuve, c’est que, d’une seule épopée, on
et la preuve, c’est que, d’une seule épopée, on peut tirer plusieurs
tragédies
. « Aussi, dans le poème épique, si l’on se borne
aurait pousser plus loin l’imitation d’une action unique. « Ainsi, la
tragédie
l’emporte par tous ces points, et en outre, par l
le produit dans les limites que l’art lui impose ; car l’épopée et la
tragédie
ne sont pas faites pour procurer un plaisir quelc
mais seulement le plaisir que nous avons signalé. J’en conclus que la
tragédie
est évidemment supérieure à l’épopée, puisqu’elle
. « Mais bornons-nous à ce que nous venons de dire sur l’épopée et la
tragédie
, sur la nature de toutes deux, sur leurs formes e
réponses qu’on peut faire à ces critiques. » Cette comparaison de la
tragédie
avec l’épopée manque de justesse dans le fond com
ond comme dans la forme, car l’épopée, c’est la nature entière, et la
tragédie
n’en est qu’une partie : prenez les quatre-vingt-
la tragédie n’en est qu’une partie : prenez les quatre-vingt-dix-sept
tragédies
d’Eschyle d’un côté et l’Iliade de l’autre, vous
ls. — Antagonisme de Bacchus et d’Apollon. — La Lyre et la flûte — La
Tragédie
et la Comédie se forment sous le double aspect de
œur dansant, mené et rythmé dans ces pompes par le Dithyrambe, que la
tragédie
et la comédie naquirent en même temps. Le Dithyra
ns douloureuses formée par les adorateurs exaltés du dieu, et d’où la
tragédie
allait naître. Car les Bacchanales mêmes avaient
eau du statuaire va déterminer. Thespis arrive ; la statue surgit, la
tragédie
parle, abrupte et inculte encore, mais ayant déjà
— Athènes fonde et inaugure le théâtre — Croissance et progrès de la
Tragédie
. — Chérilos. — Phrynicos. — Pratinas. La grand
nce vénérable, Eschyle crie, Sophocle bégaye dans ce vagissement ; la
tragédie
y demande le lait sanglant qui la fera croître. O
l’honneur de l’invention, c’est à moi qu’il reste. » Avec Thespis, la
tragédie
était entrée dans Athènes, la cité l’avait solenn
ouveauté d’une portée immense, Phrynicos introduisit la femme dans la
tragédie
; avec elle, la tendresse et la pitié, la materni
jamais son drame. Pratinas vient ensuite, et chasse les Satyres de la
tragédie
, comme un troupeau de boucs infectant un temple c
t par ses cris grotesques les chants de l’office. Pratinas coupa à la
tragédie
cette queue bestiale qui la dégradait. Mais ces v
on idéal se lève, son influence rayonne déjà sur la Grèce entière. La
Tragédie
n’a encore qu’un cirque de bois, mais Athènes lui
mes succès. S’il n’a point eu, comme Corneille, la gloire de tirer la
Tragédie
du chaos, de lui imprimer le premier ce caractere
le, le plus intéressant de ses ressorts, la pitié. Qu’on parcoure ses
Tragédies
; la sagesse & la vérité des caracteres, la j
n en croit des Censeurs éclairés, il n’a pas conçu assez fortement la
Tragédie
; il n’a pas mis assez d’action dans ses personna
ra se dispenser d’avouer que l’amour, trop souvent introduit dans ses
Tragédies
, en fait languir l’intérêt aux yeux des Spectateu
e preuve que l’amour n’est pas nécessaire pour animer l’intérêt d’une
Tragédie
, c’est que les Grecs n’en ont point fait usage. I
le, qui, sans modele, sans guide, trouvant l’Art en lui-même, tire la
Tragédie
du chaos où elle étoit parmi nous. Un Homme d’esp
eule chose. Corneille n’est que Poëte ; il ne l’est même que dans ses
Tragédies
, à prendre le mot de Poëte dans le sens d’Horace
ndre le mot de Poëte dans le sens d’Horace *. Racine a réussi dans la
Tragédie
, la Comédie, l’Ode, l’Epigramme, & dans d’aut
e ses amis, à se régler sur leurs observations, & à bannir de ses
Tragédies
les défauts qu’ils y reprenoient. Aussi la Thébaï
ensemble les plaisirs purs de l’esprit. Je regarde, dit Voltaire, la
tragédie
et la bonne comédie comme des leçons de vertu, de
ectateurs. Les deux principales espèces de poèmes dramatiques sont la
tragédie
et la comédie, ou, comme disaient les anciens, le
édie, ou, comme disaient les anciens, le cothurne et le brodequin. La
tragédie
partage avec l’épopée la grandeur et l’importance
e et forme le cœur, l’autre polit les mœurs et corrige les dehors. La
tragédie
nous humanise par la compassion, et nous retient
édie ôte le masque à demi, et nous présente adroitement le miroir. La
tragédie
ne fait pas rire, parce que les sottises des gran
petits ne sont que des sottises : on n’en craint point les suites. La
tragédie
excite la terreur et la pitié ; ce qui est signif
xcite la terreur et la pitié ; ce qui est signifié par le nom même de
tragédie
. La comédie fait rire ; et c’est ce qui la rend c
ls. Pièce de théâtre. C’est le nom qu’on donne à la fable d’une
tragédie
ou d’une comédie, ou à l’action qui y est représe
us entendons le poème dramatique tout entier ; et nous comprenons les
tragédies
, les comédies, les opéras, même les opéras comiqu
omposer. C’est ce que le grand Corneille trouvait de moindre dans une
tragédie
. Quand l’échafaudage d’une de ses pièces était dr
suite aux épisodes ou circonstances qui doivent l’étendre. Est-ce une
tragédie
? Dites : Une jeune princesse est conduite sur un
e l’histoire ou le roman : c’est le fonds principal de l’action d’une
tragédie
ou d’une comédie. Tous les sujets frappants dans
ble. C’est, dans la poétique d’Aristote, une des six parties de la
tragédie
; il en définit la composition des choses. Il div
a pas moins frémi sur le sort d’Égiste et d’Oreste ; et le but de la
tragédie
est également rempli dans ces fables. Le grand Co
Paris en 1684. Ce nom rappellera toujours le souvenir du Pere de nos
Tragédies
, & du plus étonnant de nos Poëtes. Avant lui,
urelles, le portoit de lui-même vers les plus grands objets, & la
Tragédie
seule pouvoit développer ses richesses, en lui pr
écarts : Invenias etiam disjecti menbra Poëta. Le Cid est la premiere
Tragédie
où il parut tout ce qu’il étoit & ce qu’il po
s où il vivoit, qu’on pourroit se former une idée sûre du Héros de la
Tragédie
. Quels motifs ont pu porter un Ecrivain dont la r
hommages rendus de tout temps à sa supériorité ? Voltaire a fait des
Tragédies
, il est vrai ; mais sa touche est si foible auprè
sûr, de sentiment, de convenance, de sensibilité ; le Héros de notre
Tragédie
sera toujours en droit de dire, au sujet de ses s
e, dit M. l’Abbé de Voisenon, qui eut la gloire difficile de tirer la
Tragédie
du chaos où elle étoit. Son génie, à l’exemple du
ces Conférences. — I. Le Cid. — De quelques questions que soulève la
tragédie
de Corneille, et que la vraie nouveauté n’en cons
Corneille qui a formulé le premier dans le Cid la vraie notion de la
tragédie
. — III. De quelques défauts du Cid, dont le princ
her de parler du théâtre de Picard ou de celui d’Alexandre Duval, des
tragédies
de Marmontel, des comédies de Dancourt ou de Scar
quand on oublie de les y mentionner. Il en est de même de plus d’une
tragédie
, de plus d’une comédie qui continuent pourtant to
ngement des mœurs, ou du goût public, ou de l’idéal du drame et de la
tragédie
? Mais de quel poids encore le désir de faire aut
le roi numide, qui se tue sur le cadavre de sa Sophonisbe, — dans la
tragédie
de Mairet — et il s’exprime ainsi : Cependant, e
, d’aventurière qu’elle avait été jusqu’alors, Corneille y a rendu la
tragédie
vraiment tragique pour la première fois. Comment
re… Tel est le premier moyen dont Corneille a usé pour éliminer de la
tragédie
ce qu’elle contenait de trop romanesque encore, e
ition, la formule, et la loi de l’action, dramatique. Dans une de ses
tragédies
les moins connues, et d’ailleurs les plus justeme
est pas tout, et pour achever d’y déterminer le caractère de la vraie
tragédie
, Corneille, dans le Cid, a usé d’un autre moyen e
-ce de mourir ? Je ne le crois pas. Pour être le terme habituel de la
tragédie
, la mort, en soi, n’en est pas pour cela plus tra
st plus cher que la vie — devoir, honneur, amour — c’est alors que la
tragédie
, en atteignant l’excès du pathétique, touche en m
est l’héroïsme de volonté qui les élève au-dessus d’eux-mêmes. Pas de
tragédie
sans lutte ; pas d’intérêt dans la lutte si ceux
le, ou pour obscurcir encore un peu dans le Cid la notion de la vraie
tragédie
, intéressent par-là l’histoire du théâtre françai
vait, jusqu’à Corneille lui-même, retardé davantage les progrès de la
tragédie
. Au xvie siècle, et dans les premières années du
res que l’on puisse noter dans le Cid, il nous suffit d’y avoir vu la
tragédie
pour la première fois en France prendre conscienc
ire de la comédie la même importance que le Cid dans l’histoire de la
tragédie
? — Nécessité de remonter, pour traiter la questi
é, je me sens pressé, après vous avoir montré les commencements de la
tragédie
dans le Cid, de vous montrer aujourd’hui les orig
comme on le dit encore tous les jours, que, si le Cid est la première
tragédie
vraiment digne de ce nom qui ait illustré la scèn
apparaître ici la conséquence. En déterminant le vrai caractère de la
tragédie
, le Cid avait dégagé de la tragi-comédie les deux
ue ou, pour mieux dire, réciproque de celui du Cid : le Cid était une
tragédie
… tragique, et le Menteur est une comédie gaie. On
nre. Puisqu’il s’agissait de séparer ou de distinguer les espèces, la
tragédie
d’une part, la comédie de l’autre, c’est pour cel
a dignité, mais au moins la fortune littéraire et la popularité de la
tragédie
, il fallait donc, en premier lieu, que le goût gé
même, et les autres de ce qu’elle doit toujours exprimer d’idéal, la
tragédie
n’a pas besoin d’être « nationale », ou, si vous
ence. Rodogune I. — Importance de Rodogune dans l’histoire de la
tragédie
française et dans l’œuvre de Corneille. — C’est d
mêlés à ses qualités. — Enfin, comme étant la plus mélodramatique des
tragédies
de Corneille, Rodogune en est l’une des plus cont
uliers et de la peinture d’histoire. — L’emploi de l’histoire dans la
tragédie
de Corneille. — L’histoire lui sert à authentique
ment l’abus de l’histoire corrompt déjà dans Rodogune la notion de la
tragédie
. — Une citation de Beaumarchais. — Comment l’inté
n 1636, par un effet du génie de Corneille, l’idée ou la notion de la
tragédie
, confondue jusqu’alors avec tant de contrefaçons
que je tâche de vous faire voir maintenant ce qu’il est advenu de la
tragédie
livrée à elle-même, et comment elle a profité de
ésie de Corneille ; et s’il la préférait lui-même à toutes ses autres
tragédies
, c’est qu’il s’y retrouvait en quelque sorte plus
qui devait fixer notre choix sur cette même Rodogune : de toutes les
tragédies
de Corneille, elle est l’une des plus voisines de
e et mieux liée, plus fortement, en toutes ses parties, qu’aucune des
tragédies
antérieures de Corneille. Selon la curieuse et sp
cet égard la Rodogune de Corneille annonce ou fait déjà pressentir la
tragédie
de Racine, — son Andromaque ou son Bajazet, — ces
lle, qui devait plus tard affecter de dédaigner, comme indignes de la
tragédie
, les passions de l’amour, en a cependant bien vu
. Enfin, ce que n’étaient non plus ni le Cid, ni Polyeucte même : des
tragédies
de caractère, appuyées sur l’observation morale,
la distinction ne pouvait manquer de s’aggraver d’elle-même entre la
tragédie
et la comédie ; elle devenait tous les jours plus
ingulière avec laquelle Corneille a vu ce que l’histoire offrait à la
tragédie
de ressources uniques. On a écrit, vous le savez,
Messieurs, ce que ces grands de la terre tiennent de place dans notre
tragédie
. Croyez-vous cependant que si Corneille en a remp
et nous y reviendrons sans doute, — le caractère de grandeur de notre
tragédie
classique : elles en font l’une aussi des impéris
ui défend, ce qui soutient l’une des moins dramatiques assurément des
tragédies
de Corneille, c’est qu’il y va de savoir où comme
diminuer. N’a-t-il pas écrit quelque part que « le sujet d’une belle
tragédie
doit n’être pas vraisemblable » ! Et il voulait d
t n’être pas vraisemblable » ! Et il voulait dire par là qu’une belle
tragédie
doit avoir pour fondement quelques-unes de ces ac
comme si nous disions qu’en devenant une galerie de « monstres », sa
tragédie
, la tragédie de l’auteur du Cid et de Polyeucte,
s disions qu’en devenant une galerie de « monstres », sa tragédie, la
tragédie
de l’auteur du Cid et de Polyeucte, va devenir, à
e son devoir, c’est le mari de Pauline. Je ne connais que bien peu de
tragédies
de Corneille où le devoir triomphe de la passion,
e ou poussée tout de suite à l’extrême, il n’eût dès lors détourné la
tragédie
de son véritable objet, tel qu’il le lui avait, c
ns Horace, dans Cinna, dans Pompée, pour expulser le romanesque de la
tragédie
, allait maintenant lui servir à l’y réintroduire
’apprentissage. — Son dégoût pour les scarronades. — Son dédain de la
tragédie
. — Molière et Louis XIV. — À quel point de vue l’
le théâtre comique eût accompli des progrès comparables à ceux de la
tragédie
. Le Menteur n’avait pas fait école, même pour son
de ses qualités. Et le public applaudissait… et Thomas recommençait…
Tragédies
, tragi-comédies, comédies, opéras, nous n’avons p
t, l’élève préféré de Corneille, Quinault, le futur inventeur de la «
tragédie
lyrique », que nous avons depuis lors appelée le
ture était idéaliste, en ce sens que, burlesque ou précieuse, dans la
tragédie
ou dans la comédie, pour divertir ou pour émouvoi
dehors, mais comme en marge de la société. La comédie de Scarron, la
tragédie
de Corneille, très différentes en ceci de la trag
de Scarron, la tragédie de Corneille, très différentes en ceci de la
tragédie
ou de la comédie du xvie siècle, étaient assurém
de Corneille. — Comment Racine conçoit l’emploi de l’histoire dans la
tragédie
. — Sa docilité à se plier aux règles et aux exige
e on cause. Grande nouveauté ! si c’est, comme nous l’allons voir, la
tragédie
qui change véritablement de nature ; un sang plus
historique, mais il lui faut encore qu’il soit humain, et qu’ainsi la
tragédie
ne dégénère jamais en une leçon de politique ou d
es, — puisque ceci, par hypothèse, est devenu de l’essence même de la
tragédie
, — mais ils se déguisent à eux-mêmes, sous leurs
l’air de rien ; et, cependant, il n’en faut pas plus pour rabattre la
tragédie
du plan de l’histoire sur celui de l’humanité, si
out dans la sculpture grecque. Je dis dans la sculpture : car, sur la
tragédie
grecque, je n’oserais émettre un avis, et si, pou
assez profondément de celles que Racine s’est plu à peindre dans ses
tragédies
. Mais, pour le moment, il nous suffit qu’il y ait
ous le disais au début de cette conférence, est-ce la première de nos
tragédies
, — j’entends la première en date, — où nous nous
ortures de la jalousie…) Et il en est arrivé ceci : qu’en traitant la
tragédie
de cette manière toute nouvelle, Racine, de purem
finie ? En premier lieu, c’est une sorte de comédie où, comme dans la
tragédie
de Racine, les situations sont subordonnées aux c
urellement et d’elle-même au drame, à un certain genre de drame, à la
tragédie
bourgeoise, telle que la comprendront Diderot, Se
en général ont méconnu sa valeur, et pourquoi. — De la réalité de la
tragédie
de Racine, et comment Racine lui-même l’a mesurée
Phèdre. — V. Réapparition du « romanesque » et du « lyrisme » dans la
tragédie
. — Que l’on assiste dans Phèdre à la transformati
la tragédie. — Que l’on assiste dans Phèdre à la transformation de la
tragédie
en grand opéra. — La vraie lignée de Racine.
die, de même aujourd’hui, — si nous voulons entendre l’histoire de la
tragédie
française au xviiie siècle, — c’est le germe de
’unique et d’incomparable dans Phèdre. De purement oratoire que notre
tragédie
classique avait été jusqu’à lui, si Racine l’a re
sache pas d’autre mot, — avec lequel Racine crée, pour chacune de ses
tragédies
, une atmosphère unique, et fait comme circuler, a
oisifs ont oublié ma voix72… Mais quoi ! si je me laissais aller, la
tragédie
tout entière y passerait avant la représentation
de la réalité qu’on entend quand on parle du caractère poétique de la
tragédie
de Racine. Poétique, elle ne l’est pas sans doute
enfin dans Athalie 73. II Non seulement Racine a ainsi rendu la
tragédie
poétique mais il l’a rendue de plus psychologique
presque plus au xviie siècle que l’inégale, mais sublime beauté des
tragédies
de Corneille, et la perfection soutenue de celles
entations la salle de l’hôtel de Bourgogne, et y faisant le vide ; la
tragédie
de Racine jouée devant les banquettes ; et celle
imaient ! Or voilà justement ce qu’ils ne reconnaissaient pas dans la
tragédie
de Racine. Car, ici “les fins mouvements de pudeu
ur paraissait, si je puis ainsi dire, que ce poète leur surfaisait la
tragédie
de l’amour. Et dans ces éclats de passion qui ven
e le génie lui-même ne saurait remonter. IV C’est ainsi que ses
tragédies
devenaient décidément trop grecques, je veux dire
le caprice de son imagination de poète ; et de proprement poétique la
tragédie
tendait à redevenir entre ses mains, descriptive
rononcer le nom. Précisément en ce temps-là, Quinault, renonçant à la
tragédie
et à la comédie, n’écrivait plus que des « tragéd
t, renonçant à la tragédie et à la comédie, n’écrivait plus que des «
tragédies
» lyriques. Il créait le grand opéra, l’opéra myt
devenait désormais un danger plutôt qu’un secours pour l’avenir de la
tragédie
? De même que Molière par la comédie de caractère
e même que Molière par la comédie de caractères, ainsi Racine, par la
tragédie
dont il avait donné les chefs-d’œuvre, tendait ma
e plus en plus, je ne dis pas l’âme ou le ressort, mais le tout de la
tragédie
, pour ainsi parler… et ceci, comme vous l’allez v
petits-maîtres ! » Mais il avait mieux répondu dans la préface de sa
tragédie
. S’il a fait Hippolyte amoureux, c’est pour adouc
en la dépassant, à violer, si je puis ainsi dire, la définition de la
tragédie
. Car le romanesque y reparaît avec Thésée, dont l
tôt démentie, n’est évidemment qu’un de ces moyens extérieurs dont la
tragédie
, depuis le Cid, n’avait pas mis moins de quarante
sieurs, nous le connaissons, c’est le grand opéra qui se dégage de la
tragédie
, tandis qu’elle-même, nous le verrons bientôt, re
n de Racine, elle ne se perdra pas ; mais ce n’est pas, Messieurs, la
tragédie
qu’elle inspirera, c’est le roman, toute cette li
pénible encore que l’enfantement même : vous le savez déjà pour notre
tragédie
, qui ne va pas mettre moins de cent cinquante ans
urait être traitée au théâtre ni par la comédie, ni sans doute par la
tragédie
, — dont, en s’y mêlant, elle dégraderait l’idéale
vième conférence. Rhadamiste et Zénobie I. — Des destinées de la
tragédie
entre Racine et Crébillon. — Le Manlius Capitolin
Manlius Capitolinus de La Fosse. — Quelques mots de Saint-Réal. — La
tragédie
se laisse envahir à son tour par le roman. — Comm
systématique. — II. Conséquences de la rentrée du romanesque dans la
tragédie
. — L’affaissement des volontés. — Le rôle de la «
drame. — Effet parallèle de Rhadamiste et de Turcaret. — La fin de la
tragédie
. Mesdames et Messieurs, Le grand Corneille et
t placés aux deux côtés du trône qu’ils avaient occupé. La Muse de la
tragédie
était penchée sur l’urne de Pompée, et fixait des
cine, qui avait cessé d’écrire en 1677, et Voltaire, dont la première
tragédie
, son Œdipe, est de 1718, on ne trouvait à citer q
ntraire presque toujours dangereux au drame, et toujours funeste à la
tragédie
. C’est précisément ce que nous allons voir en nou
es invincibles, Ai tant de fois bravé ces Romains si terribles !… La
tragédie
était achevée, il ne s’agissait plus que de la fa
rt, il y a presque de l’inspiration. Souvenons-nous d’ailleurs qu’une
tragédie
seulement passable n’est pas déjà si facile à fai
le du mauvais goût de son temps, qu’à réintégrer dans la notion de la
tragédie
ce mauvais romanesque, cette part d’arbitraire et
pouvons bien dès à présent le dire, — quand Crébillon aura passé, la
tragédie
aura vécu. En premier lieu, dans son Rhadamiste,
le genre en ses espèces inférieures ; la comédie en vaudeville, et la
tragédie
surtout en mélodrame. Supposez en effet, Mesdames
rniers vers de son féroce beau-père96. III Que si maintenant les
tragédies
de Crébillon manquent de cet intérêt général, vou
solument ignorée de Racine, et qui, selon moi, constitue la véritable
tragédie
. En un mot, il est peut-être le seul poète tragiq
ppelait lui-même, dans Rhadamiste ou dans Atrée, du nom de la « vraie
tragédie
», c’était tout simplement le mélodrame. Oserai-j
s, de se tromper quelquefois. Ce qui prouve bien, au surplus, que les
tragédies
de Crébillon ne sont, de leur vrai nom, que du mé
voyez maintenant. De même que l’autre jour Turcaret en son genre, la
tragédie
de Crébillon nous apparaît comme un sûr témoin de
’est la sensibilité que l’on va surtout s’efforcer d’émouvoir. Par la
tragédie
de Crébillon, de même que par la comédie de Le Sa
pente, nous acheminer vers le drame ; et, comme je vous le disais, la
tragédie
française a vécu… Saluons-la donc, Mesdames et Me
ir, l’espèce d’apprentissage, d’éducation ou d’initiation qu’exige la
tragédie
de Corneille et de Racine. Nous nous trouverons d
oies claires et sereines, si je puis ainsi dire, que nous devons à la
tragédie
. Car, pour avoir, comme autrefois la sculpture gr
on sur les titres de ses principales pièces. — Parenté générale de la
tragédie
de Racine et de la comédie de Marivaux. — Importa
iiie siècle, d’un Crébillon ou d’un Voltaire, formés à l’école de la
tragédie
classique et de l’histoire ; engagés, comme par p
iie siècle, que l’éloquence même de Bossuet ou de Bourdaloue, que la
tragédie
de Corneille et la comédie de Molière, que la sat
e. La comédie de Marivaux, c’est, en effet, Mesdames et Messieurs, la
tragédie
de Racine, transportée ou transposée de l’ordre d
sses Confidences, supposez que l’on voulût donner des sous-titres aux
tragédies
de Racine, est-ce que ce ne sont pas précisément
ue ? Pareillement Bérénice… Mais Bajazet, à son tour, n’est-ce pas la
tragédie
, s’il en fut jamais une, des « fausses confidence
passez-moi l’expression, comme des « espèces particulières » dont la
tragédie
de Racine serait le cas général. À moins peut-êtr
On le peut, sans inconvénient et sans difficulté. Car, de même que la
tragédie
de Racine est souvent voisine de la comédie, de m
de la comédie, de même la comédie de Marivaux est toute proche de la
tragédie
. On a souvent noté la ressemblance de l’intrigue
t que de céder au penchant qui l’entraine vers son intendant. Dans la
tragédie
de Racine, comme dans la comédie de Marivaux, à n
ons de là qu’étant des représentations également vraies de la vie, la
tragédie
de Racine et la comédie de Marivaux en sont en ou
Phèdre, comme vous l’avez vu, Messieurs, mais presque dans toutes les
tragédies
de Racine, les rôles de femmes sont de beaucoup l
t d’obstacle ou de retardement. N’est-ce pas encore ici l’objet de la
tragédie
de Racine ? et que veulent autre chose, Mesdames,
es comédies de Marivaux se terminent comme qui dirait au point où les
tragédies
de Racine commencent ; et c’est ce qui fait qu’en
qui sans doute en est l’une des formes aiguës, — et vous retrouvez la
tragédie
de Racine. Ce n’est pourtant pas tout encore, et
su ni soupçonné, la ressemblance ou l’analogie de sa comédie avec la
tragédie
de Racine n’en serait pas pour cela moins certain
en imitant Racine, ou, si vous l’aimez mieux, tout en transposant la
tragédie
de Racine dans sa comédie de l’amour, Marivaux n’
fait à la femme la place qu’on ne lui avait encore donnée que dans la
tragédie
. Il a contribué ainsi, plus que personne peut-êtr
le mieux réussi103 ? Comment donc se fait-il que, d’une vingtaine de
tragédies
qu’il a laissées, Zaïre seule survive, et que son
grandes raisons du discrédit légitime où sont tombées la plupart des
tragédies
de Voltaire, c’est, Messieurs, ce que ses contemp
cru que le meilleur moyen d’oublier Ériphyle était de faire une autre
tragédie
, écrivait-il à son ami Formont, le 29 mai 1732. T
erci, mon cher ami, des conseils que vous me donnez sur le plan d’une
tragédie
; — c’était peut-être le conseil de le mûrir dava
édie ; — c’était peut-être le conseil de le mûrir davantage ; mais la
tragédie
était faite. — Elle ne m’a coûté que vingt-deux j
e le plus rapide105. III Aussi bien, Mesdames, entre toutes les
tragédies
de Voltaire, si Zaïre est la plus passionnée, je
é de plus sincère, et, comme on dit, de plus vécu que dans aucune des
tragédies
de Voltaire, pourquoi ne croirions-nous pas que c
ait sauf. Les contemporains de Voltaire ont sans doute goûté dans ses
tragédies
cette image d’eux-mêmes, non pas tant comme fidèl
e fasse absolument défaut dans le théâtre classique lui-même, dans la
tragédie
du xviie siècle, et je trouve, pour ma part, le
on Alzire et son Orphelin de la Chine… Il ne l’est guère moins de ces
tragédies
« nationales », dont, après avoir conçu l’idée da
is et des anciennes familles, — pourrait être la source d’un genre de
tragédie
qui nous est inconnu jusqu’ici, et dont nous avon
encore paru ; pourquoi le Cid et Andromaque sont demeurés notre vraie
tragédie
« nationale ». Mais, en tout cas, vous le voyez,
l n’a pas dépendu de Voltaire qu’il en fut autrement. Si l’idée d’une
tragédie
« nationale », aux environs de 1730, n’était pas
e Tancrède, l’a pourtant faite sienne ; et le jour où nous aurons une
tragédie
« nationale », c’est lui, Voltaire, qu’il en faud
athétique du christianisme accroît encore puissamment le charme de la
tragédie
de Zaïre. Si Lusignan ne rappelait à sa fille que
me ? Répondre à cette question, c’est dégager un dernier mérite de la
tragédie
de Voltaire, si c’est, comme je le crois, en défi
inal et nouveau. V Assurément encore, vous le savez, ni dans la
tragédie
de Corneille, ni dans celle de Racine surtout, le
peur de la mort qu’ils spéculent. On ne craignait pas la mort dans la
tragédie
de Racine ou de Corneille. On la prenait pour ce
es datent de lui dont nous faisons honneur à d’autres et enfin que sa
tragédie
, — contemporaine du roman de Prévost ou de la com
oman de Prévost ou de la comédie de Marivaux, — n’est déjà plus de la
tragédie
, mais du drame. Et, de fait, pour achever de la d
de la dégager, cette forme nouvelle, il n’y a plus qu’à dépouiller la
tragédie
de Voltaire de ce qu’elle conserve encore d’une t
au sens propre, au sens plein du mot. C’est ce qui les distingue des
tragédies
de Voltaire, lesquelles, hélas ! sont mortes avec
u voir dans le roman de Prévost, dans la comédie de Marivaux, dans la
tragédie
de Voltaire. À leur suite et sur leurs traces, —
rtifient plutôt, — résulte dans l’histoire du théâtre la fusion de la
tragédie
avec la comédie, sous les noms de comédie larmoya
a tragédie avec la comédie, sous les noms de comédie larmoyante et de
tragédie
bourgeoise. Je dis la fusion, je ne dis pas le mé
e séduction. Et Voltaire a beau se débattre ; il a beau traiter cette
tragédie
nouvelle de « monstre bâtard » né, dit-il, d’« un
et, de l’autre, les moyens dont il use pour les traiter ? Pour que la
tragédie
bourgeoise réussît à se développer, il fallait, a
que Diderot ne l’a pas inventé, puisque c’est le principe même de la
tragédie
cornélienne et, à plus forte raison, de la tragi-
, pour montrer comment, avant les drames de Mercier, elle a dévoyé la
tragédie
bourgeoise, en la détournant de l’imitation de la
t du xviie siècle était « impersonnel », et se glorifiait de l’être.
Tragédie
, comédie, fable, épître ou discours, on croyait q
n‘y avaient point paru jusqu’alors, a conquis, pour ainsi dire, à la
tragédie
, presque tous les peuples de l’univers, et toutes
ussi considérable en volume que celle d’Hugo, sinon de Dumas. Épopée,
tragédie
, comédie, critique, roman, satire, poésie légère,
eux, ou c’est plus que le mélange du tragique et du comique, c’est la
tragédie
« dépouillée du faux appareil de grandeur qui la
soudre. La voici : La scène française s’ouvrira-t-elle, ou non, à une
tragédie
moderne produisant : — dans sa conception, un tab
dire en deux mots, que lorsqu’ils ont à peu près réussi, ce sont des
tragédies
qu’ils nous ont données, et, quand ils ont échoué
, Marion Delorme ou Ruy Blas, Christine ou Henri III ne diffèrent des
tragédies
de Corneille, — de sa Rodogune ou de son Nicomède
s Hernani ? Mais surtout, dans leurs drames, comme Corneille dans ses
tragédies
, qu’est-ce que Dumas ou Hugo mettent le plus volo
n de celles de Shakespeare, aussi faciles à suivre que l’action d’une
tragédie
classique, plus faciles à comprendre qu’Héraclius
rique » n’est pas un genre aussi parfaitement mort aujourd’hui que la
tragédie
classique ou la grande épopée ? Je le crains quel
aroles : « Le théâtre n’est pas le but, ce n’est que le moyen… Par la
tragédie
, par la comédie, par le drame, par la bouffonneri
s, il se répand aussi du sang, et surtout il s’y verse des pleurs. La
tragédie
s’y mêle avec la comédie, la tragédie de l’amour,
out il s’y verse des pleurs. La tragédie s’y mêle avec la comédie, la
tragédie
de l’amour, la comédie des convenances ou des pré
de rebroussement. [I] Avec le grand Corneille, nous avons vu la
tragédie
, se dégageant pour la première fois des contrefaç
me ; et il faut que, des hauteurs où elle risquait de perdre pied, la
tragédie
redescende en hâte pour se proportionner à la réa
’idée qu’ils s’en font, la comédie de Molière lui-même, et surtout la
tragédie
de Racine, ont quelque chose encore de trop unive
nous n’avions pas à traiter ; mais ce que nous avons vu, c’est que la
tragédie
en est morte ; et peu s’en est fallu que la coméd
C’est ainsi qu’avant toute autre influence peut-être, la forme de la
tragédie
de Racine était prédéterminée par la forme de la
forme de la tragédie de Racine était prédéterminée par la forme de la
tragédie
de Corneille ; et qu’avant d’être la tragédie de
inée par la forme de la tragédie de Corneille ; et qu’avant d’être la
tragédie
de Racine, il était comme arrêté qu’elle serait a
ie de Racine, il était comme arrêté qu’elle serait autre chose que la
tragédie
de Corneille. Pareillement, Messieurs, au lieu de
t d’Hugo, je l’aurais fait par opposition aux règles consacrées de la
tragédie
classique. J’aurais pris le Cours analytique de l
s règles, pas une de plus ni de moins, qui définissent d’après lui la
tragédie
classique ; et, — à l’exception de deux ou trois
e, comme dans une Chaîne, ou dans Kean, ou dans Turcaret, et, dans la
tragédie
, toutes les fois que le cas de conscience est tro
t propre de la comédie, et, en admettant que ce soit une partie de la
tragédie
, ce n’en est pas la plus essentielle, si c’est au
ir que, sous son apparence héroïque ou romaine, Horace n’était qu’une
tragédie
romanesque, plus voisine du Cid que de Cinna même
avoir ; une espèce de transition, qui a cessé d’exister du jour où la
tragédie
d’une part et la comédie de l’autre ont réussi à
éfléchit pas en effet, là-dessus, qu’autant il y a de promesses de sa
tragédie
future dans ses premières comédies, autant montre
héroïques » ne laisseront pas de s’éloigner assez de la notion de la
tragédie
. 25. C’est François de Neufchâteau le premier qu
ogune pour une seule de Polyeucte. 29. Lessing n’a rien compris à la
tragédie
française, non plus qu’à la fable de La Fontaine,
axime n’ont pas manqué à la cour de Louis XIII. Il y a ainsi, dans la
tragédie
de Corneille, en général, toute une part d’actual
ause ou l’une des causes du plaisir plus grand qu’il avait trouvé aux
tragédies
de Racine par rapport à celles de Corneille. 55
z à ce propos encore la différence de coloration si marquée des trois
tragédies
grecques : Andromaque, Iphigénie, Phèdre ; et com
ici que si l’on voulait étudier d’un peu près la décomposition de la
tragédie
française au xviiie siècle, il faudrait faire un
ent après Électre dans l’ordre chronologique, est évidemment la seule
tragédie
de Crébillon qu’on puisse qualifier de romanesque
il ne s’en faut de guère. Rhadamiste et Zénobie n’est pas « la seule
tragédie
de Crébillon qu’on puisse qualifier de romanesque
ujet de vaudeville ; et pareillement, en se glissant dans un sujet de
tragédie
, que l’élément « reconnaissance » le fait pour ai
d’avoir dégagé des situations extraordinaires qu’il faut bien que la
tragédie
mette en scène, ce qu’elles contiennent d’humain,
à l’Histoire dans Ruy Blas. 136. Stendhal disait, en 1825 : « Notre
tragédie
française ressemblera beaucoup à Pinto, le chef-d
a Bible, aux modernes Hellènes que nous devons demander des sujets de
tragédies
… Mme du Hausset, Saint-Simon, Gourville, Dangeau,
s les aventures, et ne fait pas tomber ses personnages des nues ; ses
tragédies
ne sont pas de mauvais romans enduits d’une doubl
tié, jamais cette admiration qui fait couler de si douces larmes. Nos
tragédies
sont fondées sur des passions et des sentiments,
ser les différentes crises de cette passion, qui ne se trouve dans la
tragédie
d’Andromaque, et dans les autres du même auteur :
ait rien d’impossible à la grâce, regardait sans doute une excellente
tragédie
comme une œuvre plus difficile que la conversion
ce que Saint-Évremond écrivait au ministre de Lionne, au sujet d’une
tragédie
d’Andromaque. Le style de ce courtisan est aussi
s un Céladon, que Virgile l’avait peint encore plus brutal, et que la
tragédie
ne doit pas présenter des héros de romans : il av
s l’Énéide. Ce n’était pas une petite affaire de transporter dans une
tragédie
française, sur le théâtre d’une nation noble et g
matériaux informés et disparates. Par exemple, ses jugements sur les
tragédies
de Racine ne sont que les débris d’un éloge acadé
réflexion : il vit que des conversations politiques n’étaient pas la
tragédie
: averti par son propre cœur, il vit qu’il fallai
ait la puiser dans le cœur humain ; et dès ce moment il put dire : La
tragédie
m’appartient. » Ce pathos est tout à fait comique
le bavardage y est privilégié ; mais, quand il s’agit d’examiner une
tragédie
dans un cours de littérature qui demande un style
oint ces deux ouvrages, proportionnés à ses moyens présents, avec les
tragédies
qu’il n’avait pas encore faites ; il est même trè
re eut une grande affection pour Mariamne, pour Ériphile, quoique ces
tragédies
fussent au-dessous de ce qu’il pouvait faire, et,
e la réflexion, vit que des conversations politiques n’étaient pas la
tragédie
? Était-il donc nécessaire, pour voir cela, de
itations profondes d’un jeune homme de vingt-sept ans, auteur de deux
tragédies
qui avaient eu du succès ? Fallait-il tant se fat
ut le monde savait ? Des conversations politiques ne font pas plus la
tragédie
que des conversations amoureuses. Racine, qui con
ion du professeur du lycée est d’opposer à Corneille, fondateur de la
tragédie
de l’esprit, de la tragédie héroïque et politique
st d’opposer à Corneille, fondateur de la tragédie de l’esprit, de la
tragédie
héroïque et politique, Racine, créateur de la tra
’esprit, de la tragédie héroïque et politique, Racine, créateur de la
tragédie
du cœur, de la tragédie amoureuse et pathétique :
héroïque et politique, Racine, créateur de la tragédie du cœur, de la
tragédie
amoureuse et pathétique : il va plus loin, il sem
e et pathétique : il va plus loin, il semble vouloir ôter le titre de
tragédie
au drame héroïque et politique, pour en décorer e
ident de ce tour burlesque : et, dès ce moment, Racine put dire : La
tragédie
m’appartient . Corneille n’avait donc point su ce
die m’appartient . Corneille n’avait donc point su ce que c’était que
tragédie
: Corneille n’avait fait que des conversations po
agédie : Corneille n’avait fait que des conversations politiques : la
tragédie
, dont il est le père, ne lui appartenait point ;
, qui n’avait encore fait que deux pièces médiocres, pouvait dire la
tragédie
m’appartient , parce qu’il avait vu qu’il fallait
tragédie m’appartient , parce qu’il avait vu qu’il fallait puiser la
tragédie
dans le cœur humain. Avait-il donc vu cela le pre
de commun avec la nature et le cœur humain ? Tout cela n’est point la
tragédie
? Serait-il donc vrai que le cœur humain n’est su
toute la turpitude ? Voudrait-on nous persuader qu’il n’y a point de
tragédie
quand il n’y a point de frénésie amoureuse et de
lle de la veuve d’Hector. Ainsi le caractère qui intéresse dans cette
tragédie
de Racine est précisément celui qui se rapproche
e. C’eût donc été bien à tort qu’il se fût dit, en la composant : la
tragédie
m’appartient ; mais Racine était trop éclairé, t
un autre quand il revient dans la Grèce ? Cependant Euripide, dans sa
tragédie
d’Andromaque, et surtout Virgile, au troisième li
judicieux Racine, qui, uniquement occupé de l’action principale de sa
tragédie
, aura sans doute négligé ces accessoires. Il a eu
adeur ne convient pas à Pyrrhus, l’essentiel est qu’il convienne à la
tragédie
: peu importe que la Grèce ait mal choisi son min
ès mauvais sujet. Ces mauvais sujets sont d’excellents personnages de
tragédie
: la tragédie vit de folies, de passions et de cr
et. Ces mauvais sujets sont d’excellents personnages de tragédie : la
tragédie
vit de folies, de passions et de crimes, plus que
ers, le prince de Condé prit la défense du poète. Euripide a fait une
tragédie
d’Andromaque ; elle ressemble à celle de Racine à
ntre la vraisemblance. Oreste et Hermione ne reparaissent plus. Cette
tragédie
est bien inférieure à celle de Racine pour l’art
ode et l’épi gramme, parce qu’il ambitionnait le premier rang dans la
tragédie
. La manie de mener de front plusieurs genres est
lière fut l’inventeur de la comédie de caractère, on peut dire que la
tragédie
de caractère est une création de Racine. L’auteur
de Britannicus, non moins courageux, hasarda le premier exemple d’une
tragédie
uniquement fondée sur le jeu des passions et le d
t le génie de Tacite, mis en œuvre par le génie de Racine ; jamais la
tragédie
n’avait pris un ton aussi austère, aussi mâle. Le
auteur d’Ésope à la Cour et du Mercure galant avait aussi composé des
tragédies
détestables ; il voyait un rival dans celui devan
vôse an 12 (13 janvier 1804) Il y a cent trente-quatre ans que cette
tragédie
est composée. Le spectacle commençait alors à qua
ieuse qu’amère, qu’il supprima depuis, lorsque le succès tardif de sa
tragédie
l’eut consolé des disgrâces qu’elle avait éprouvé
jette tout ornement faux, toute espèce d’enflure. On parle souvent de
tragédie
philosophique, d’esprit philosophique ; on a voul
nne pour ses opinions religieuses. » Soumettez à l’alambic toutes les
tragédies
et même toutes les œuvres de ce père de la philos
fondeur, plus d’instruction solide et de vérités utiles dans la seule
tragédie
de Britannicus, que dans tout ce fatras de senten
e, le plus grand peintre de l’antiquité. Que manque-t-il donc à cette
tragédie
? des défauts qui la rapprochent du commun des sp
passions dont la violence secoue plus fortement la foule. Ce genre de
tragédie
historique me paraît cependant celui qui mérite l
ridate un trait de caractère : s’il n’est pas tout à fait digne de la
tragédie
, il est digne du plus dissimulé, du plus défiant
omme supérieur, et sa réponse est elle-même une satire assez vive des
tragédies
de ce temps-là, et même de celles de Corneille. «
uérants. » V 6 novembre 1809 Il n’existe point au théâtre de
tragédies
où l’histoire soit plus exactement suivie. Néron,
er d’avoir ajouté deux ans à la vie d’un affranchi. En effet, dans la
tragédie
d’Héraclius, on suppose à Phocas un règne de ving
les masques de femmes ressemblaient au visage de ses maîtresses. Les
tragédies
où il chanta avaient pour titre : Canacée en trav
février 1807 Voltaire et La Harpe disent que Bérénice n’est pas une
tragédie
, et l’un et l’autre conviennent qu’elle eut trent
exprimés en vers enchanteurs ; Bérénice fait pleurer : si c’était une
tragédie
, que ferait-elle de plus ? Voltaire va plus loin.
se fait-il qu’un ouvrage dramatique si attendrissant ne soit pas une
tragédie
? Que manque-t-il donc à Bérénice pour mériter le
? Que manque-t-il donc à Bérénice pour mériter le nom et le titre de
tragédie
, puisque ses amis et ses ennemis conviennent égal
nt , dit-il, une nécessité qu’il y ait du sang et des morts dans une
tragédie
; il suffit que l’action en soit grande, que les
essente de cette tristesse majestueuse qui fait tout le plaisir de la
tragédie
. Cette doctrine de Racine, sur ce qui constitue
ie et bosse. Ils veulent des poignards et du sang : il n’y a point de
tragédie
pour eux, sans atrocité, sans horreur, sans délir
. Bussy-Rabutin, écrivant à une dame qui lui avait envoyé de Paris la
tragédie
de Bérénice imprimée, blâme Titus de n’avoir qu’u
ce ; mais cet abus était indigne de lui, et d’ailleurs le sujet de la
tragédie
de Racine n’était pas de montrer la faiblesse et
que la nécessité de leur situation semblait devoir excuser : voilà la
tragédie
. Atalide n’est point habillée à la française ;
et commune serait bien plus déplacée, bien plus inconvenante dans une
tragédie
. Ce qui me paraît surtout admirable dans Bajazet
. Chez lui l’action marche toujours, tout est en mouvement : dans les
tragédies
de Voltaire l’intrigue languit, les tirades seule
s, aux combats, aux tours de gibecière qui dénouent la plupart de nos
tragédies
modernes, trouvent le dénouement de Bajazet un pe
e, fait autant de tort à son goût que son aveugle partialité pour les
tragédies
de Voltaire. Bajazet n’est pas la meilleure tragé
ialité pour les tragédies de Voltaire. Bajazet n’est pas la meilleure
tragédie
de Racine ; mais c’est une tragédie du premier or
e. Bajazet n’est pas la meilleure tragédie de Racine ; mais c’est une
tragédie
du premier ordre, qui laisse bien loin derrière e
la pièce, c’est dans le fait un personnage secondaire ; et lorsqu’une
tragédie
présente deux rôles du premier rang, et d’une aus
t de Zaïre ? III 10 messidor an 11 (29 juin 1803) C’est dans la
tragédie
de Bajazet que Voltaire a pris le nom si doux de
us, à Andromaque, à Mithridate ; mais il est supérieur aux meilleures
tragédies
de Voltaire, que cependant le même critique n’hés
de Voltaire, que cependant le même critique n’hésite pas à proclamer
tragédies
du premier ordre : Roxane est un caractère plus v
eul Acomat est une conception d’un ordre bien plus élevé que toute la
tragédie
de Zaïre, laquelle n’est qu’un salmi romanesque,
matias la comparaison que fait Voltaire des morceaux épiques dans une
tragédie
, avec les éclairs de chaleur qu’on voit quelquef
i lui-même avait enflammé d’un grand nombre d’éclairs l’horizon de sa
tragédie
de Mahomet. Cette grande et belle doctrine sur l
, dans Esther, et dans les narrations qui terminent la plupart de ses
tragédies
. Voltaire, dans ses plus beaux moments, lorsqu’il
commande et obtient de grands sacrifices, n’est pas aussi digne de la
tragédie
que l’amour frénétique, l’amour qui fait commettr
er que ces messieurs de Racine sont des personnages secondaires ; une
tragédie
ne peut pas être tout entière en fureurs, rien ne
résister au torrent de leurs prospérités. Le charme particulier de la
tragédie
de Mithridate, c’est qu’on y trouve la force unie
iles que lui. D’autres poètes croyaient fermement, en composant leurs
tragédies
, qu’ils auraient affaire à des sots ; et par malh
ements de la nature. III 18 nivôse an 12 (9 janvier 1804) Cette
tragédie
, peu saillante pour le vulgaire profane, charme l
les plus raisonnables du poète de la raison. Pour faire de pareilles
tragédies
, il fallait non seulement avoir un génie vigoureu
de Mithridate ; mais elle est, dit-on, au-dessous de la majesté de la
tragédie
: nous ne sommes que trop portés à guinder sur de
ue Mithridate ait eu un grand succès dans la nouveauté, d’est une des
tragédies
de Racine qui a fait le moins de bruit : on en a
oduire de l’effet. V 10 août 1813 Mithridate est de la haute
tragédie
; c’est une tragédie de caractère, c’est-à-dire q
V 10 août 1813 Mithridate est de la haute tragédie ; c’est une
tragédie
de caractère, c’est-à-dire que le caractère princ
principal est la cause et le mobile de tous les incidents ; c’est une
tragédie
historique qui unit à l’agrément et à l’intérêt d
Xipharès n’est point un courtisan français. De grands connaisseurs en
tragédie
ont fait un crime à Racine de la vérité qu’il a m
Cette scène, si injustement critiquée, est une des plus belles de la
tragédie
, et par l’art merveilleux que le poète y déploie,
Iphigénie en Aulide I 7 germinal an 11 (28 mars 1803) Cette
tragédie
est tout à la fois le triomphe de la scène frança
yaient pas le plus petit mot pour rire, ce même Ménélas était dans la
tragédie
d’Iphigénie un personnage plus intéressant qu’Uly
littéraires, prétend que c’est ce dont on se passe le mieux dans une
tragédie
: avec des principes si différents, ces deux aute
e an 12 (15 mars 1804) La querelle d’Achille et d’Agamemnon, dans la
tragédie
de Racine, paraît au premier coup d’œil moins rai
ue l’esprit humain n’allait pas toujours en se perfectionnant. Chaque
tragédie
que l’on fait est un nouveau trait de lumière sur
3 thermidor an 12 (22 juillet 1804) Il est plus que probable que la
tragédie
est finie : on n’en fera plus, je ne dis pas d’ég
amis, pour qu’ils puissent plaire au public. Si nous n’avons plus de
tragédies
, il ne faut pas pour cela nous désespérer ; il y
de plus grands malheurs que celui-là ; les Romains n’ont jamais eu de
tragédies
passables, et n’en ont pas moins été les maîtres
n ont pas moins été les maîtres de ceux qui faisaient les plus belles
tragédies
, de ceux même qui en avaient inventé le genre. Il
en avaient inventé le genre. Il vaut beaucoup mieux n’avoir point de
tragédies
que d’en applaudir de mauvaises ; les chefs-d’œuv
ées. Ce ne sont pas les faibles imitateurs de Racine qui ont perdu la
tragédie
, ce sont les grossiers imitateurs de Shakespeare
emblance, dès qu’on a osé comparer et même préférer à nos excellentes
tragédies
des caricatures soi-disant philosophiques, qui n’
aient pas le sens commun, dès lors on a pu dire : C’en est fait de la
tragédie
. Boileau, dans les dernières années de sa vie, gé
à nos mœurs l’esprit et le goût des Grecs. Iphigénie est celle de ses
tragédies
profanes où il a le moins mis du sien, et cependa
prévenir les lecteurs qu’on ne trouve aucune traduction française des
tragédies
grecques qui soit exacte et fidèle ; celle-ci, du
i fait dans le poème d’Homère les fonctions qu’il dédaigne dans notre
tragédie
française. L’Achille de Racine continue sur le mê
re et de la vérité, ils admettaient rarement le beau idéal dans leurs
tragédies
. L’Achille de Racine, après avoir dit qu’il ne fa
problème dans cette lutte scandaleuse d’un nain contre un géant : la
tragédie
de Racine est jouée trois jours avant celle de Pr
aucoup moins vif, il y avait à Paris deux théâtres où l’on jouait des
tragédies
: aujourd’hui, malgré l’abondance de nos chefs-d’
efs-d’œuvre, et l’empressement du public pour les voir, on ne joue la
tragédie
que sur un seul théâtre, mais il y en a une douza
il y en a une douzaine consacrés à la farce : la concurrence de deux
tragédies
rivales serait par là même impossible. Nous avons
s une scène où il s’agit d’un monstre envoyé par Neptune, et dans une
tragédie
dont l’héroïne est petite-fille du soleil… Quand
les spectateurs : c’est la doctrine qu’il a le mieux pratiquée ; ses
tragédies
sont fatigantes pour les acteurs et pour le publi
ne soit féroce, sanguinaire, enragé, ils ne l’admettent point dans la
tragédie
. Racine, dans toutes ses tragédies, ne nous a off
é, ils ne l’admettent point dans la tragédie. Racine, dans toutes ses
tragédies
, ne nous a offert qu’un amoureux de ce caractère
de la scène les fureurs et les crimes de l’amour ; la sphère de notre
tragédie
n’est déjà que trop bornée : mais il ne faut pas
s ; il ne faut pas appeler exclusivement la peinture de ces folies la
tragédie
de la nature et du cœur ; il y a dans le cœur d’a
are, qu’on décore du nom d’amour, ne me touche point du tout dans les
tragédies
de Voltaire et de Ducis ; ce qui ne m’empêche pas
e dissertations littéraires, dont l’objet apparent est d’examiner ses
tragédies
; mais il ressemble aux faux dévots qui vont à co
it ; et lorsque sur la foi de sa préface on est tenté de parcourir sa
tragédie
, on est tout étonné de voir que cette perfection
ur s’est aperçu d’une grande contradiction qui défigure le plan de la
tragédie
de Phèdre, et il ne se fait pas un scrupule d’acc
promit qu’il en ferait usage ; et en effet, dans ses discours sur la
tragédie
, il fait honneur de cette critique à M. le marqui
trompe quelquefois. Par exemple, nous n’osons assigner les rangs aux
tragédies
de Racine, nous nous bornons à les admirer : eh b
Iphigénie que dans Phèdre. VI 30 mars 1808 Racine a fait sept
tragédies
tirées de l’histoire, et quatre tirées de la fabl
: Andromaque, Iphigénie et Phèdre sont regardées comme ses meilleures
tragédies
profanes. De ces trois tragédies, Andromaque est
sont regardées comme ses meilleures tragédies profanes. De ces trois
tragédies
, Andromaque est presque tout entière de son inven
contraint, pour remplir la mesure ordinaire que la mode exige de nos
tragédies
, de rompre l’unité, d’appeler à son secours des p
s les richesses de la poésie. Mais il n’y a que ce rôle dans toute la
tragédie
: ses autres personnages se ressentent des effort
tte gloire importune d’Esther, que Voltaire a si fort maltraité cette
tragédie
: il a prononcé, et tous ses disciples ont répété
emphatiques et de critiques injustes. Deux gros volumes consacrés aux
tragédies
de Voltaire ne présentent qu’un fade panégyrique
caractère est bien au-dessus de tous les confidens et confidentes des
tragédies
de Voltaire. Mais le comble de l’injustice et de
e de Mardochée dont il prépare le supplice ? Cherchez dans toutes les
tragédies
de Voltaire un coup de théâtre aussi frappant. M.
t, un fantôme de roi ; c’est un roi trompé, qui répare son erreur. La
tragédie
d’Esther est donc très théâtrale, très dramatique
st contenté de dire, sans autre forme de procès, qu’Athalie était une
tragédie
de collège. Ces hommes, d’ailleurs éclairés, mais
prit de parti, ne voulaient reconnaître de chefs-d’œuvre que dans les
tragédies
de leur chef : ils adoraient Mahomet et dédaignai
t de ses sarcasmes, ne parût pas avoir fourni à Racine le sujet d’une
tragédie
sublime. La plus spécieuse objection contre Athal
: elles sont un monument du soin qu’il mettait à la composition d’une
tragédie
, des études et des méditations profondes qu’il fa
é à l’opinion commune, et d’avoir appuyé sur l’esprit de la Bible une
tragédie
dont la Bible lui fournissait le sujet : comme po
est pas d’après les maximes philosophiques, vraies ou fausses, qu’une
tragédie
s’examine et se juge. Athalie, pleine de l’esprit
caractère et de la religion des Juifs, n’en est que plus parfaite. La
tragédie
n’est pas responsable des mœurs et des passions q
fois sur la scène par un homme qui avait la prétention de remplir ses
tragédies
de l’esprit philosophique. Il n’y a rien sans dou
spectacle exige, ne put se refuser la consolation de voir jouer cette
tragédie
dans la chambre du roi, par les demoiselles de Sa
t grand courtisan qu’il était : il prit le parti de faire imprimer sa
tragédie
pour lui donner plus de célébrité ; et, pour le r
Racine, eut, dit-on, la bassesse de faire contre la plus parfaite des
tragédies
une épigramme misérable, ignoble dans le fond et
et mourut persuadé qu’il s’était trompé sur le mérite de sa dernière
tragédie
. II 4 mars 1806 Après la mort de Racine e
aris, eut un succès prodigieux : c’est alors que tout le mérite de la
tragédie
, tout le génie que Racine y avait répandu, se rév
n contesté du symbole littéraire, qu’Athalie est la plus parfaite des
tragédies
. Voltaire lui-même, ce mécréant qui aurait pu êtr
titres par une honteuse superstition, s’il eût continué d’admirer une
tragédie
juive, pleine de Dieu et de la religion. Après av
l’art dramatique pouvaient se perdre, on les retrouverait dans cette
tragédie
. De l’aveu de tout ce qu’il y a de bons esprits e
ait pris quelques-uns des plus beaux vers d’Athalie dans une ancienne
tragédie
d’un vieux poète fort ridicule. Voici le fait tel
ndement, que Racine avait imité dans Athalie plusieurs endroits de la
tragédie
de la Ligue, faite par le conseiller d’état Mathi
ui ne faisait pas mal des vers pour son temps. Constance dit, dans la
tragédie
de Mathieu : « Je redoute mon Dieu ; c’est lui s
ieu, conseiller d’état, historiographe de Henri IV, n’a point fait la
tragédie
de la Ligue : on n’a pas pu imprimer, avec quelqu
sa recherche des théâtres. Ce qui a trompé ce compilateur, c’est une
tragédie
de Mathieu, intitulée la Guisiade. L’action de la
p, sans se donner la peine de lire la Guisiade, l’aura prise pour une
tragédie
de la Ligue. Je conviens que les tragédies de Mat
iade, l’aura prise pour une tragédie de la Ligue. Je conviens que les
tragédies
de Mathieu ne sont pas faciles à lire, et assurém
-vous la bonde De vos tristes liqueurs en la léthéane onde ? Dans sa
tragédie
d’Esther, le même Mathieu fait dire à Assuérus :
éable. On sera peut-être curieux de savoir s’il y a véritablement une
tragédie
de la Ligue, et à qui appartiennent les vers faus
artiennent les vers faussement attribués à Mathieu ? Oui ; il y a une
tragédie
intitulée le Triomphe de la Ligue ; on y voit écl
s que l’on prétend avoir été imités par Racine se trouvent dans cette
tragédie
du Triomphe de la Ligue, non pas tout à fait tels
té, c’est que les deux comédies se ressemblent bien plus que les deux
tragédies
de Racine et de Pradon qui luttèrent ensemble ; c
lettres avec succès, prétendrait l’emporter sur les Français dans la
tragédie
, quoiqu’il ne connût ni la langue française, ni C
lié, a pour la multitude l’agrément de la nouveauté. Ce qui nuit à la
tragédie
d’Inès, c’est la froideur et la sécheresse du dia
rès sensibles au coloris des beaux vers : depuis que nous avons vu la
tragédie
populaire courir les rues, nous voulons qu’elle n
est nécessaire en France, comme un correctif des mauvais effets de la
tragédie
; elle empêche que l’horreur et l’atrocité n’altè
re national. Crébillon Électre I 15 août 1808 Cette
tragédie
fut représentée en 1708, sept ans avant la mort d
publique des lettres : je ne m’occupe en ce moment que du sujet de la
tragédie
. Un fils qui tue sa mère pour la punir d’avoir tu
sent cette misérable superstition qui choque les gens sensés dans les
tragédies
grecques ; mais rien n’est plus opposé à l’esprit
humaine ne peut arrêter. Le combat fut donc, en apparence, entre les
tragédies
de Crébillon et celles de Voltaire, entre l’Élect
ais mémorable ; il doit être regardé comme le dernier soupir de cette
tragédie
mâle, simple et vraie, créée par Corneille et Rac
ue comme le fondement de sa monarchie philosophique ; la vogue de ses
tragédies
, appuyée par un parti nombreux, n’était qu’un moy
pu s’apercevoir qu’il n’était pas aisé de rire du second, et que les
tragédies
de Voltaire étaient bien moins tragiques que cell
dont il était fort innocent. Corneille, le père et le fondateur de la
tragédie
française, avait quelque temps régné seul : Racin
t-on le comparer à Crébillon, le dernier venu parmi nous, et dont les
tragédies
annoncent un art déjà perfectionné ? Tous ces par
ur d’Atrée et de Rhadamiste, ce n’est point par le mérite réel de ses
tragédies
, c’est par la vertu morale et philosophique de se
ouvèrent tout le contraire de ce qu’il voulait prouver. Aucune de ces
tragédies
refaites n’eut de succès : Oreste ne fit que blan
s de Boileau, nommé Le Verrier, s’avisa d’aller lui lire une nouvelle
tragédie
, lorsqu’il était dans son lit, n’attendant plus q
el funeste ami que ce Le Verrier ! Aller assassiner un homme avec une
tragédie
nouvelle au moment où il se meurt, c’est un guet-
t éloge de Crébillon, qui n’est qu’une satire amère de ses meilleures
tragédies
; Rhadamiste même n’y est pas épargné, et la crit
être un imprimé, puisque Boileau est mort le 11 mars 1711, et que la
tragédie
de Rhadamiste n’a été jouée que le 14 décembre de
e de Rhadamiste n’a été jouée que le 14 décembre de la même année. La
tragédie
de Rhadamiste n’était probablement pas encore ach
Mithridate de Racine, Pharnace n’est que le troisième rôle ; dans la
tragédie
de Crébillon, Rhadamiste est le rôle principal :
a plus de naturel, de simplicité et de franchise. Dans les anciennes
tragédies
, on ne trouve aucun de ces scélérats à remords, q
oins à ces passions qu’ils affectent de détester. Il faut excepter la
tragédie
de Médée, où il y a un combat entre la rage d’une
ier la morale du théâtre ; et quand on dit que dans la plupart de nos
tragédies
, la vertu, s’il y en a, est en paroles, et le vic
u élevés qu’ils soient, prétendaient prouver par leur harangue que la
tragédie
d’Atrée n’était qu’une rapsodie dégoûtante, aussi
en a frémi lui-même, mais qu’il ne l’en a pas jugée moins digne de la
tragédie
. Je crois qu’il a mal jugé : c’est avec raison qu
intéressante pour eux que pour nous. Sophocle, dit-on, avait fait une
tragédie
d’Atrée, et Accius l’avait heureusement transport
seulement les lèvres… Je ne vois pas qu’on doive plutôt exclure de la
tragédie
cette scène que celle où Cléopâtre, dans Rodogune
oureuse dont ils commençaient à s’affranchir de son temps. Aucune des
tragédies
de Voltaire ne pourrait soutenir un pareil examen
jour : « J’avoue que ma critique est un peu outrée… Au reste, dans la
tragédie
d’Atrée et Thyeste, les beautés l’emportent si fo
de verve, et l’on y sent une sorte d’âpreté sauvage qui plaît dans la
tragédie
. Il lui échappe de temps en temps des vers admira
II 28 brumaire an 14 (19 novembre 1805) Je n’ai rien à dire de la
tragédie
de Crébillon, sinon que nos poètes actuels, qui l
iques, est un chef-d’œuvre d’invention à côté de ceux de nos modernes
tragédies
; enfin le style même, qu’ils dénigrant avec tant
e fut alors que Voltaire, dans un dépit d’enfant, jura de refaire les
tragédies
de Crébillon ; et une partie de sa vie a été empl
iste, beaucoup plus de ce qui ressemble au génie, que dans toutes les
tragédies
de Voltaire. En comparant ces deux hommes sous le
Crébillon, ce n’est pas le sujet. Je n’ai jamais cru, dit-il, que la
tragédie
dût être à l’eau-rose. Il y a un milieu entre l’
de sanglant à la vérité ; il ne se commet point de crimes dans cette
tragédie
; les personnages n’ont ni fureur ni délire ; mai
plus grands malheurs qui puissent affliger une âme sensible ; et les
tragédies
de ce genre, quand elles sont traitées avec le gé
un des chefs-d’œuvre de Corneille : avec tout cela, on peut faire une
tragédie
détestable, un tissu d’extravagances. L’horreur
ussi sans quatre défauts qu’on lui a reprochés. Nous connaissons des
tragédies
qui ont fort réussi malgré vingt défauts qu’on le
et de l’espérance. L’intérêt du jeu est bien supérieur à celui d’une
tragédie
: il donne de plus vives secousses ; il offre des
isance philosophique : la comédie de Regnard est bien préférable à la
tragédie
de Saurin ; et puisqu’il est démontré que le théâ
d’Athènes leur ayant joué, pendait les grandes chaleurs de l’été, la
tragédie
d’Andromède, ils devinrent tous fous dans l’autom
eurent la fièvre chaude, récitant pendant les accès des tirades de la
tragédie
; ce qui doit être un avis pour nos villes méridi
re un avis pour nos villes méridionales. Cette ville d’Abdère, que la
tragédie
rendit folle, croyait que la sagesse avait renver
irait-il si quelque critique de mauvaise humeur n’avait pas, pour ses
tragédies
, plus d’indulgence et d’humanité qu’il n’en montr
engagèrent M. de La Place à composer, d’après la pièce anglaise, une
tragédie
intitulée Venise sauvée. C’était Otway tout pur,
lius est resté au théâtre, et on le regarde avec raison comme une des
tragédies
qui, après les chefs-d’œuvre de Corneille et de R
on se rend presque complice de leur attentat. Il en est de même de la
tragédie
de Manlius : le spectateur prend part pour un amb
oins un ouvrage très intéressant, de l’aveu de tout le monde. Dans la
tragédie
de Manlius, ce n’est pas Rome et le sénat qu’on n
utre article, pour lequel je réserve ce qui me reste à dire sur cette
tragédie
. II 19 janvier 1806 Le fameux Le Kain ven
avec tous les égards et tous les ménagements possibles, qu’après une
tragédie
telle que Manlius, sa Rome sauvée ne ferait pas u
e l’avait jamais été des productions de ses beaux jours. Rome sauvée,
tragédie
glaciale, vide d’action et pleine d’amplification
vérité : Rome sauvée, ainsi que la Mort de César, sont de véritables
tragédies
de collège, bonnes à jouer pour la distribution d
d’irrévérence que je n’aurais osé le faire moi-même. Assurément cette
tragédie
en totalité me paraît infiniment préférable aux h
re pour lui la concurrence de Manlius. Il prit la peine de lire cette
tragédie
, et il ne la lut pas sans humeur : le résultat de
umeur : le résultat de sa lecture fut que Manlius était une pitoyable
tragédie
, indigne d’entrer en quelque comparaison avec Rom
utés purement historiques sont des défauts et non des beautés dans un
tragédie
et s’il y a de grandes beautés dans Manlius, Volt
e bien plus grands hommes dans l’histoire que Manlius ; mais, dans la
tragédie
de Lafosse, Manlius est bien supérieur à Cicéron,
et voisin du galimatias. III 28 juin 1808. Le vice secret des
tragédies
qui roulent sur des conspirations, c’est que le s
es perfides. Le grand homme se récrie sur les beaux vers d’Aménophis,
tragédie
justement sifflée ; il trouve dans la mauvaise co
lent décidé pour aucun genre ; il faisait avec la même médiocrité des
tragédies
, des drames, des comédies où l’on connaissait tou
Chapitre huitième § I. Quels perfectionnements pouvait recevoir la
tragédie
après Corneille. — Des tragédies de Quinault. — §
perfectionnements pouvait recevoir la tragédie après Corneille. — Des
tragédies
de Quinault. — § II. De la sensibilité dans les o
tères d’homme. — § IX. Quelle idée se formait Racine d’une excellente
tragédie
. — De la simplicité d’action. — § X. Que faut-il
ieu la perfection de ses ouvrages. § I. Quels perfectionnements la
tragédie
pouvait recevoir après Corneille. — Les tragédies
perfectionnements la tragédie pouvait recevoir après Corneille. — Les
tragédies
de Quinault. L’histoire de la littérature fran
l’œuvre pour l’ouvrier. Chaque genre se personnifie dans un nom : la
tragédie
dans Racine ; la comédie dans Molière ; la fable
toire de l’esprit humain. Quels perfectionnements pouvait recevoir la
tragédie
après Corneille ? Perfectionner comprend deux cho
mprend deux choses, corriger et compléter. On ne pouvait compléter la
tragédie
, après Corneille, qu’en y faisant entrer d’autres
e qui découragea le grand Corneille et le dégoûta quelque temps de la
tragédie
. Le public, fatigué de ses dernières pièces, emba
orneille, dans son dépit, la nomma tendresse : le mot était juste des
tragédies
de Quinault ; mais le vrai nom, celui qui est dem
le, pour s’être mis au-dessus des faiblesses humaines, sortent de ses
tragédies
pleins de vie et heureux. Ceux de Racine, pour y
t l’autre sont également vraies, mais diversement. La vérité, dans la
tragédie
cornélienne, est plus haute ; elle est plus génér
donne en frémissant au protecteur de son fils. Était-ce donc là de la
tragédie
rabaissée ? Personne ne le crut, sauf dans les co
uté l’admiration pour le vieux Corneille. Racine ne rabaissait pas la
tragédie
: il la rendait plus générale, il la rapprochait
donc de plus noble que notre cœur ? Et que serait-ce pour nous qu’une
tragédie
qui s’accomplirait entre des personnages inaccess
roïne sans cesser d’être femme, était la véritable nouveauté de cette
tragédie
; type charmant, sorti du cœur le plus tendre et
e a donné une si grande part aux femmes dans son théâtre. De ses onze
tragédies
, six ont pour premier rôle une femme. Le nom d’un
haine, d’ambition et de dévouement que recèle le cœur d’une femme. La
tragédie
de Corneille, dont la principale beauté est dans
ques-unes, obéissait à la fois à son génie et aux conditions de cette
tragédie
plus humaine où les situations naissent du dévelo
ouffrirait pas davantage une amante qui n’aimerait qu’à demi. Dans la
tragédie
, les passions ne doivent pas être des humeurs pas
emblable. C’est là peut-être la création la plus hardie de Racine. La
tragédie
, d’ordinaire, prend les héros tout faits, à un ce
ssion au devoir filial ? § IX. Quelle idée se faisait Racine d’une
tragédie
parfaite. — De la simplicité d’action. — Des troi
, quels étaient, au temps de ses premiers ouvrages, les modèles de la
tragédie
. Il y en avait de deux sortes : les anciens, dont
ons suscitées par les caractères. C’est là le principe de vie dans la
tragédie
. Le reste est particulier, local, anecdotique, vr
mais la conformité du théâtre avec la vie. Ce qui nous touche dans la
tragédie
, comme il en fait la remarque excellente, c’est l
les poètes espagnols, mais dans la tradition et dans l’histoire, des
tragédies
toutes faites, qui lui offrissent une action simp
t avoir le plus mérité de son art, j’ai mis en prose certaines de ses
tragédies
, pour mieux en apprécier la conduite, et que ce s
es pour produire des effets de théâtre ; c’est la loi par laquelle la
tragédie
se confond avec la vie elle-même. De même que le
voilà l’unité de temps et l’unité de lieu. Dans la plus parfaite des
tragédies
de notre théâtre, Athalie, les trois unités ne se
trois unités. Il ne les prenait point pour des lois antérieures à la
tragédie
, mais pour des effets, pour des degrés de ressemb
ute servitude théâtrale. § XI. Athalie. Athalie est une de ces
tragédies
toutes faites, comme les cherchait Racine. Il n’a
rouver dans un des plus tragiques événements de l’Histoire sainte une
tragédie
aux conditions où la voulait Racine, avec toutes
le que Racine, en se passant d’amour dans Athalie, ait voulu tirer la
tragédie
de la plus dangereuse des servitudes. Etait-ce po
Racine, j’insistai sur ce qu’il y avait d’applications à faire de ses
tragédies
à la plupart de nos conditions. Et l’exemple d’Ag
; mais je retins cette preuve en action de la vérité pratique de ses
tragédies
. 20. Polyeucte, acte V. 21. Il veut s’arrach
ir aux progrès de la philosophie, comme la raison et le sentiment. La
tragédie
appartient à des affections toujours les mêmes ;
motion causée par le malheur. Il faut cependant éviter de faire de la
tragédie
un drame ; et pour se préserver de ce défaut, on
és, et nulle réputation durable. C’est que l’attendrissement dans les
tragédies
, comme le rire dans la comédie, n’est qu’une impr
acquis une idée de plus par la cause même de votre impression, si la
tragédie
qui vous a fait pleurer ne laisse après elle ni l
ne observation qui me paraît parfaitement juste, c’est que les belles
tragédies
doivent rendre l’âme plus forte après l’avoir déc
compromis dans un événement, pour qu’il puisse devenir le sujet d’une
tragédie
. Néanmoins, c’est bien plutôt dans la hauteur des
ue. Vauvenargues a dit que les grandes pensées viennent du cœur . La
tragédie
met en action cette sublime vérité. La pièce de F
u rôle et du souvenir de ce grand homme pour faire de cette pièce une
tragédie
. Le nom de M. de Malesherbes, sa noble et terribl
e Malesherbes, sa noble et terrible destinée, seraient le sujet de la
tragédie
du monde la plus touchante. Une haute vertu, un g
génie vaste, voilà les dignités nouvelles qui doivent caractériser la
tragédie
, et plus que tout encore le sentiment du malheur,
ème de l’égalité politique, doivent donner un nouveau caractère à nos
tragédies
. Ce n’est pas une raison pour rejeter les sujets
a suite naturelle des sentiments. On ne saurait nier cependant qu’une
tragédie
en prose, quelque éloquente qu’elle pût être, n’e
des principales causes des grandes différences qui existent entre la
tragédie
française et la tragédie anglaise. Les personnage
es grandes différences qui existent entre la tragédie française et la
tragédie
anglaise. Les personnages obscurs de Shakespeare
esque continue. Je ne conseille pas cependant d’essayer en France des
tragédies
en prose, l’oreille aurait de la peine à s’y acco
ncore un objet de surprise, peut seul causer une impression forte. La
tragédie
, toute puissante sur le cœur humain, ce n’est poi
de l’homme écrite par lui-même quand il se prend au sérieux, c’est la
tragédie
. Remarquez-vous que des problèmes de morale exces
ur voir d’autres hommes faire certaines grimaces. Je ne vois guère de
tragédie
, ou grand drame, antique ou moderne, qui ne porte
e qu’il paraîtrait à nos yeux si nous avions entre nos mains ses cent
tragédies
. Mais il se trouve qu’avec les sept drames qui no
ou d’une tendance de tempérament. Nous avions, en France, dans notre
tragédie
classique, une manière de compter les jours et le
scurité qui règne dans les forêts silencieuses. » On disait de notre
tragédie
classique qu’elle ne perdait jamais de vue l’horl
efois c’est une faute. Saint-Évremond a écrit : « Ils ont de vieilles
tragédies
où il faudrait, à la vérité, retrancher beaucoup
en de Dryden, l’Orphan et La Conspiration de Venise d’Otway, sont des
tragédies
excellentes où l’on trouve mille beautés réunies.
t à fait conforme au caractère général, au caractère historique de la
Tragédie
française. La Tragédie française, ne vous y tromp
ractère général, au caractère historique de la Tragédie française. La
Tragédie
française, ne vous y trompez pas, est très féroce
de circonlocutions et de tout un langage de bonne compagnie. Dans la
tragédie
française on peut jeter le mouchoir et étrangler
e pas. Soyez féroces toujours, sauvages jamais, c’est la devise de la
tragédie
française, depuis Garnier jusqu’à Legouvé. Et, vo
tions du public moyen sont très différentes selon qu’on lui donne des
tragédies
classiques françaises ou des tragédies de Shakspe
ntes selon qu’on lui donne des tragédies classiques françaises ou des
tragédies
de Shakspeare, et que dans un cas il y a pénétrat
M. Lanson. Tel est par exemple tout son chapitre sur le Rapport de la
tragédie
cornélienne avec la vie. En nous faisant une douz
té et avec plus de précision qu’on ne le fait d’ordinaire, combien la
tragédie
de Corneille fut représentative de la vie telle q
ard était injuste quand il disait : « Après Corneille il restait à la
tragédie
à se rapprocher de la vie. »… Il est vrai qu’en f
r toute la première moitié du dix-septième siècle qui est l’homme des
tragédies
de Corneille. M. Lanson avait établi déjà ce rapp
ujours je ne sais quelle tendance à lui refuser et d’avoir rendu à la
tragédie
cornélienne ce titre de tragédie psychologique qu
à lui refuser et d’avoir rendu à la tragédie cornélienne ce titre de
tragédie
psychologique qu’on s’obstine à réserver au seul
Racine. Mais, comment donc ! s’écrie M. Lanson, mais il n’y a pas de
tragédie
plus psychologique que celle de Corneille, puisqu
formule est de M. Brunetière. Rien donc de plus psychologique qu’une
tragédie
où ce qui attire et concentre l’attention, ce son
us ?… » Certes, oui, si Racine n’existait pas, on dirait que la seule
tragédie
psychologique que nous possédions en France est l
la seule tragédie psychologique que nous possédions en France est la
tragédie
de Corneille. M. Lanson le fait observer avec rai
n encore, — quoiqu’en dépassant un peu la mesure, — psychologique, la
tragédie
de Corneille l’est plutôt trop ! « Le reproche qu
trop exclusivement tiré l’action des caractères ; à tel point que sa
tragédie
a parfois quelque chose de factice, l’air d’un je
pre de Corneille, sur la question si Corneille a apporté au monde une
tragédie
absolument nouvelle en son fond même. On peut sav
e les autres. M. Lanson croit, lui, qu’il y avait avant Corneille une
tragédie
parfaitement formée, parfaitement constituée, et
se de Montchrétien au Polyeucte de Corneille, que la différence d’une
tragédie
mal faite à une tragédie bien faite. Cette opinio
yeucte de Corneille, que la différence d’une tragédie mal faite à une
tragédie
bien faite. Cette opinion est erronée et rend ini
ésie dramatique. Il y a eu successivement en France deux formes de la
tragédie
, deux tragédies… essentiellement distinctes et op
. Il y a eu successivement en France deux formes de la tragédie, deux
tragédies
… essentiellement distinctes et opposées. Si l’on
produit. Et, dans le second, la plus belle et nécessaire partie de la
tragédie
pourra suivre le fait. Selon qu’on travaillera da
système, Œdipe Roi sera achevé dès qu’Œdipe se sera puni, ou bien la
tragédie
se prolongera après Œdipe châtié par lui-même. —
n et celui-là est une action… Eh bien ! c’est Corneille qui a créé la
tragédie
du dix-septième siècle. Il a, le premier, défini
s l’avoir inventée ; mais elle est fausse. Elle est assez vraie de la
tragédie
antique comparée à la tragédie française. J’ai ja
est fausse. Elle est assez vraie de la tragédie antique comparée à la
tragédie
française. J’ai jadis expliqué (peut-être) pourqu
ipe Roi n’est pas fini quand Œdipe s’est arraché les yeux. Mais de la
tragédie
du seizième siècle comparée à la tragédie du dix-
rraché les yeux. Mais de la tragédie du seizième siècle comparée à la
tragédie
du dix-septième siècle, la théorie ne me paraît p
u seizième siècle. Vous n’en trouverez pas un qui ne vous dise qu’une
tragédie
est un fait précédé de tout ce qui l’explique et
’en suis sûr, a donné dans sa Poétique beaucoup plus la théorie de la
tragédie
française que celle de la tragédie grecque. Voir
que beaucoup plus la théorie de la tragédie française que celle de la
tragédie
grecque. Voir tous mes ouvrages, et surtout la Po
ssible que les critiques du seizième siècle n’aient rien compris à la
tragédie
de leur temps. Oh ! comme cela est possible ! Ces
arrivent aujourd’hui. Et, si je crois qu’Aristote n’a pas compris la
tragédie
grecque ou plutôt a compris certaine tragédie, gr
tote n’a pas compris la tragédie grecque ou plutôt a compris certaine
tragédie
, grecque, celle de son temps, laquelle ne nous es
e de son temps, laquelle ne nous est pas parvenue, et a jugé toute la
tragédie
grecque par comparaison avec celle-là ; rien ne s
d’incertitudes relativement à ce fait. Nous sommes pleinement dans la
tragédie
française. Nous ne voyons nullement « le fait tra
lacé au centre du drame ». Nullement. Nous sommes pleinement dans une
tragédie
du dix-septième siècle comme facture. M. Lanson c
e la thèse de M. Lanson. Ainsi de suite. Je ne crois pas qu’une seule
tragédie
du seizième siècle me donne un démenti formel. Un
une seule tragédie du seizième siècle me donne un démenti formel. Une
tragédie
du seizième siècle, c’est un seul fait rejeté à l
uoi remplir les quatre premiers actes. Mais, comme construction, leur
tragédie
sera littéralement sur le même dessin que celle d
lle de M. Lanson, il a raison. « Le mélodrame, dit M. Lanson, est une
tragédie
dont le but unique est d’agiter la sensibilité du
a définition du mélodrame par M. W. Archer : « Le mélodrame, c’est la
tragédie
illogique », il n’y aura peut-être pas une tragéd
lodrame, c’est la tragédie illogique », il n’y aura peut-être pas une
tragédie
de Corneille qui soit un pur mélodrame. Mais ces
es hommes et des femmes et où il n’y aura pas de caractères. Entre la
tragédie
et le mélodrame, il ne peut donc y avoir qu’une d
egré. Eh bien, j’appelle mélodrame, en me tournant vers M. Lanson, la
tragédie
où l’intérêt principal est un intérêt de curiosit
et Héraclius. J’appelle mélodrame, en me tournant vers M. Archer, la
tragédie
logique encore, car une pièce qui serait absolume
térêt de curiosité ; encore qu’il fasse des pièces qui, comparées aux
tragédies
grecques, sont des mélodrames ; cependant, fait à
ons et des évolutions de passions, qu’on est bien forcé d’appeler ses
tragédies
d’un autre nom que de celui de mélodrames. Les tr
’appeler ses tragédies d’un autre nom que de celui de mélodrames. Les
tragédies
de Corneille, souvent, sont des mélodrames obscur
de décréter, sans réserve au moins, que Racine est l’inventeur de la
tragédie
psychologique. Que de choses j’aurais encore à di
siècle a] [1888.] I. Le drame religieux Polyeucte est une «
tragédie
chrétienne », comme le portent les titres du temp
t possédés, n’a pas empêché les tragiques de faire un grand nombre de
tragédies
chrétiennes ou bibliques. Au xviie siècle, avant
été complètement mis en oubli, remplacé par le drame romanesque ou la
tragédie
romaine. Les contemporains de Saint-Évremond ne t
ès nettement : « Ce qui eût fait un beau sermon faisait une misérable
tragédie
, si les entretiens de Sévère et de Pauline, animé
ser Sévère. C’était, ce qui est arrivé souvent en France, juger d’une
tragédie
en la prenant pour une comédie. Mais enfin c’étai
V Ce n’est point pourtant encore ainsi que nous interprétons cette
tragédie
si profonde. Dans l’un et dans l’autre point de v
neille l’a sans doute conçu dans son esprit de poète. — Mais voilà la
tragédie
expliquée sans qu’il soit dit un mot de la grâce,
en son commencement, comme Andromaque, devient, comme Andromaque, une
tragédie
poignante et sublime, et c’est à partir de ce mom
ble d’Andromaque, la comédie qui a pour fondement l’observation et la
tragédie
qui a pour fondement l’observation, finissant tou
e, étude sur le système dramatique de Racine et la constitution de la
tragédie
française, par M. Pierre Robert 1er septembre
ni sur le système dramatique de Racine, ni sur la constitution de la
tragédie
française. Il résume, en bon style, ce qu’on a di
dre, de grands desseins à exposer et à déployer devant les hommes. La
tragédie
de Corneille est historique pour bien des raisons
n de Malherbe, Montchrétien, qui ait eu au théâtre ou plutôt dans ses
tragédies
, car il n’a guère été représenté, que je crois, l
êle et en son imagination un peu maniérée et euphuïste. Seulement les
tragédies
de Montchrétien n’étaient pas des tragédies. Les
euphuïste. Seulement les tragédies de Montchrétien n’étaient pas des
tragédies
. Les tragédies de Racine sont des tragédies, et e
lement les tragédies de Montchrétien n’étaient pas des tragédies. Les
tragédies
de Racine sont des tragédies, et elles sont écrit
hrétien n’étaient pas des tragédies. Les tragédies de Racine sont des
tragédies
, et elles sont écrites en style poétique. Non pas
son imagination sera excitée par une passion vive. C’est ainsi que la
tragédie
de Racine n’est nullement une élégie ; mais que l
au théâtre, mais enfin l’élégie éclate, au moment où il faut, dans la
tragédie
de Racine, et y jette ses mots puissants et évoca
rtinenche a consacré à sa Comedia espagnole et à son influence sur la
tragédie
et la comédie française un excellent livre qui je
ortance ; car si l’on considère ce point seulement qu’avant Le Cid la
tragédie
française n’existait point et que, du moment que
fut né, elle exista, et que Le Cid a donné comme sa marque à toute la
tragédie
cornélienne et à une partie, il faut bien le reco
gédie cornélienne et à une partie, il faut bien le reconnaître, de la
tragédie
racinienne, et que Le Cid est une imagination tou
elque sorte et relèvent comme au-dessus de son niveau ordinaire cette
tragédie
qui risquait bien, il faut le reconnaître, d’être
ez poursuivre cette petite enquête par vous-même à travers les autres
tragédies
de notre immortel poète. Pour commencer par Andro
temps. Comme il arrive toujours en pareille matière, démodée dans la
tragédie
, elle se réfugie dans la comédie. Molière l’a fai
cornélien n’avaient point passé par là. Et enfin, dans ses dernières
tragédies
, Racine retient encore quelque chose du goût de 1
tant très beau, il est un peu plus froid à notre goût que celui de la
tragédie
d’Euripide. Et enfin, dans Phèdre, que je reconna
il la considéra d’abord comme un simple ressort de son intrigue, une
tragédie
française devant, selon la poétique du temps, tou
ce de Monime ; et comment ces deux drames se sont fondus en une seule
tragédie
, et comment ils se mêlent l’un à l’autre, et si l
fait dramatique, et n’était pas plus fait pour un roman que pour une
tragédie
, et c’est ce que nous verrons plus tard. Monime e
il en avait rencontré un autre. À coup sûr, il y en a deux dans cette
tragédie
: Mithridate et sa lutte contre les Romains pour
ithridate contre les Romains ne soit qu’un fond de tableau, et que la
tragédie
de sérail soit le sujet même. La haine contre Rom
ltan jaloux et une favorite malheureuse » ; ou bien : « Laissez cette
tragédie
d’alcôve. Les Romains sont là, Pharnace trahit, M
t où l’on sache bien à quoi il faut s’attacher. Mithridate reste une
tragédie
puissante par fragments, et curieuse partout, mai
comique, à ce point qu’on lui a reproché d’en avoir trop mis dans ses
tragédies
. On sait que le second acte d’Andromaque se rappr
de la reine : « Impitoyable Dieu, toi seul as tout conduit » ; et la
tragédie
humaine sera comme l’ombre ici-bas d’un drame div
és, entre deux rangées d’hommes du bel air, et l’on a appelé cela une
tragédie
. C’en était l’âme peut-être. Mais l’âme se manife
l’art grec, dans un temple du vrai Dieu, devant des chrétiens, quelle
tragédie
! Si je la rêve ainsi, c’est que je ne songe plus
i exige un rôle d’amoureuse, et qui dit : “Qu’est-ce que c’est qu’une
tragédie
où il n’y a pas d’amoureuse ?” Je construis en mo
t dans une prière. — Prions… » Mme de Maintenon demanda à Racine une
tragédie
religieuse, en laissant au poète toutes ses aises
’auteur part de l’étude et de la peinture des caractères. Il fait une
tragédie
, sans préférence, avec l’histoire de Mithridate,
soi, être grands. Elle dirait que dans Mithridate il voit surtout une
tragédie
d’alcôve, dans Iphigénie une fureur d’ambition ba
très lettré, très amoureux de poésie grecque, avait toujours rêvé de
tragédie
lyrique. On peut même dire que c’est avec Racine
yrique. On peut même dire que c’est avec Racine que la question de la
tragédie
lyrique en France se pose en doctrine et entre en
se en doctrine et entre en discussion. Au xvie siècle on faisait des
tragédies
mêlées de chœurs par cette seule raison que les a
par cette seule raison que les anciens avaient des chœurs dans leurs
tragédies
, et sans chercher plus loin. On les avait abandon
écoutait pas ; mais il était resté quelques traces du lyrisme dans la
tragédie
, stances élégiaques, sortes de courtes odes, mono
les stances de Polyeucte. Mais il est comme dans le tempérament de la
tragédie
française d’éliminer toutes les parties lyriques
les stances, Corneille en condamna l’usage dans ses Réflexions sur la
Tragédie
. Racine apporta à la France un genre de tragédie,
es Réflexions sur la Tragédie. Racine apporta à la France un genre de
tragédie
, comme nous croyons l’avoir montré, qui est tout
édie, comme nous croyons l’avoir montré, qui est tout l’inverse de la
tragédie
lyrique, et cependant « ils adoraient les anciens
’avait souvent passé dans l’esprit, qui était de lier, comme dans les
tragédies
anciennes, le chœur et le chant avec l’action, et
» C’était là assez bien comprendre le rôle possible du chœur dans la
tragédie
moderne. Le chœur ne répond à rien chez nous et n
chez nous et n’est qu’un pastiche de lettré assez maladroit dans une
tragédie
historique ou politique. Il est possible dans une
t dans une tragédie historique ou politique. Il est possible dans une
tragédie
religieuse, dans un drame ayant ce caractère sacr
à fait à sa place dans Esther qui, au fond, est un drame intime, une
tragédie
bourgeoise où la religion est seulement mêlée. Po
e où la religion est seulement mêlée. Pour avoir matière de véritable
tragédie
lyrique, il fallait entreprendre un drame dont la
le peuple même, mêlé à l’action (et beaucoup plus que dans nombre de
tragédies
grecques), sentant, traduisant et renvoyant toute
séquence, Esther étant un divertissement théâtral et musical, non une
tragédie
, et n’offrant qu’un intérêt dramatique très médio
r de lui-même à l’ordinaire, ici a hésité. Il a compris que la grande
tragédie
religieuse comportait le lyrisme. C’est très just
ttoresque. VI. Le spectacle Car le spectacle est essentiel à la
tragédie
grecque, à la tragédie lyrique, à la vraie tragéd
ectacle Car le spectacle est essentiel à la tragédie grecque, à la
tragédie
lyrique, à la vraie tragédie, et par conséquent à
st essentiel à la tragédie grecque, à la tragédie lyrique, à la vraie
tragédie
, et par conséquent à Athalie. C’est un préjugé de
conséquent à Athalie. C’est un préjugé des hommes qui connaissent les
tragédies
et qui les jugent pour les avoir lues, que de cro
e celui qu’ils entourent, qu’ils protègent et qu’ils encouragent. Une
tragédie
intime comme Philoctète a besoin d’un décor et d’
octète a besoin d’un décor et d’une mise en scène significatifs ; une
tragédie
politique et religieuse en a plus encore besoin.
qu’il semble que l’une manquant, la vie disparaîtrait aussitôt. Vraie
tragédie
lyrique, vraie tragédie artistique, contenant en
anquant, la vie disparaîtrait aussitôt. Vraie tragédie lyrique, vraie
tragédie
artistique, contenant en elle le concert harmonie
que, contenant en elle le concert harmonieux de tous les arts ; vraie
tragédie
grecque, ce qui est tout dire ; et pourtant ayant
ôt que de poète inspiré. C’est bien le style qui convenait aux autres
tragédies
de Racine. Mais à Athalie il fallait plus ; l’ima
poète, était infiniment intelligent, et comprenait à merveille que la
tragédie
théâtrale avait manqué en France jusqu’en 1691, e
anqué en France jusqu’en 1691, et que, par une singulière fortune, la
tragédie
théâtrale avait été inventée par le maître de la
fortune, la tragédie théâtrale avait été inventée par le maître de la
tragédie
psychologique, sans qu’il perdît rien de ses qual
Boileau c’était être avec Racine ; ils ne pouvaient guère attaquer la
tragédie
théâtrale et lyrique, qui était au fond de leur c
’attitude du public vers 1855. À cette époque, on n’allait guère à la
tragédie
et non pas plus à celle de Corneille qu’à celle d
temps de Rachel, un grand artiste dramatique pour faire refleurir la
tragédie
antique, et vers la fin de l’Empire il s’en est t
rouvé deux, M. Mounet-Sully et Mme Sarah Bernhardt, moyennant quoi la
tragédie
a repris faveur plus que jamais, plus même que du
à 1865 environ, la Comédie-Française était vide quand on y jouait la
tragédie
. Mais vous concevez bien que de cette disgrâce Ra
l n’est pas besoin d’en parler. C’est le théâtre fait homme… Mais les
tragédies
de Racine ne sont pas faites pour le théâtre ; on
ritannicus et de Britannicus qui réussit ; car la mode a changé et la
tragédie
maintenant fait fanatisme. Il y a de quoi ébranle
’est le commencement du revirement. Sarcey ne pouvait entrer dans une
tragédie
qu’en commençant par la considérer comme une comé
pas plutôt une comédie aimable et triste qu’un drame héroïque ou une
tragédie
au sens vrai du mot ? » — On ne peut guère mieux
ans cesse de sa tendresse pour un autre ! Quand on reprend en main la
tragédie
de Racine et qu’on se la lit à soi-même, on sent
pas probable. Elle devait se tromper. Est-ce comme cela qu’on joue la
tragédie
? Jamais ça ne s’est vu ! Mme Bartet faillit être
t venu à se dire que c’est précisément comme cela qu’on doit jouer la
tragédie
, surtout celle de Racine, et un phénomène singuli
endre pour une coquette ! Avec leur habitude constante de prendre une
tragédie
pour une comédie, dès qu’ils verront cette situat
a dans les esprits du public, ma pièce est perdue. Au lieu d’être une
tragédie
, elle est une farce. Au lieu d’une héroïne, elle
çais ne peuvent pas passer plus de cent quarante ans à considérer une
tragédie
comme une tragédie. Il faut qu’ils en arrivent à
passer plus de cent quarante ans à considérer une tragédie comme une
tragédie
. Il faut qu’ils en arrivent à la tourner au vaude
audeville ; et il est si malin qu’il en vient toujours à regarder une
tragédie
à travers des lunettes de vaudevilliste. [II]
l’amour-monomanie ? De là sa perpétuelle distraction au milieu de la
tragédie
, où elle se promène comme en rêvant. — Et, par su
ites, dans votre feuilleton de dimanche dernier : « Personne, dans la
tragédie
, ne parle de manège et de coquetterie. » Cette as
s, puisqu’il trouvait la coquetterie indigne et d’Andromaque et de la
tragédie
. Moi, je trouve (mais, qu’importe mon jugement ?)
uvement de coquetterie indigne également et de son caractère et de la
tragédie
.” La Harpe leur répliqua : “C’est avec l’action e
’est par un mouvement de coquetterie indigne d’elle et du reste de la
tragédie
que ce mot échappe à Andromaque. Cela veut dire q
en contradiction et avec le reste du rôle, et avec le ton de toute la
tragédie
. S’il y avait eu des coquettistes de son temps, c
affaiblie par quelques scènes de coquetterie… elle serait la première
tragédie
du théâtre français.” L’opinion qui voit en Andro
amour plus dignes de Térence que de Sophocle, elle serait la première
tragédie
du Théâtre-Français. » Évidemment, ce ne sont pas
s les termes, de Voltaire sur ce sujet : « C’est dans ce point où la
tragédie
s’abaisse et où la comédie s’élève, que ces deux
i voudraient qu’elle le fût, mais qu’elle ne l’est aucunement dans la
tragédie
de Racine. Or, après mon cours, je vois que vous
ie et de la caricature. — 3. Les résultats du théâtre romantique : la
tragédie
est impossible. Delavigne et Ponsard. Racine rest
e drame romantique un drame où ni les règles ni les bienséances de la
tragédie
ne sont observées. Plus d’unités : sous prétexte,
et V. Hugo s’en est avisé. Tandis qu’il s’efforce de s’éloigner de la
tragédie
, il prend toutes ses précautions aussi pour évite
plus une évocation pittoresque du passé. Avec une curiosité que ni la
tragédie
classique ni le mélodrame populaire ne connaissen
et l’on peut dire que le squelette du drame romantique sera la maigre
tragédie
voltairienne, avec sa sèche et conventionnelle ps
ser l’infini. Aussi lui faut-il d’autres proportions que celles de la
tragédie
classique : il débute par Cromwell, qui est injou
ntation, il a encore en général une durée presque double de celle des
tragédies
. Avec le démesuré, l’incohérence : histoire et ph
e caractère : 1° les barrières des genres dramatiques sont retirées ;
tragédie
, comédie, drame, tout se mêle ; 2° les barrières
ue qui, étant tout, n’est rien, l’un tirera le mélodrame, un autre la
tragédie
, un autre la comédie larmoyante ; l’un trouvera l
sont des mélodrames ; Hernani et Marion de Lorme ont des ossatures de
tragédies
; et les Burgraves sont un poème dialogué de Lége
ces. Job, l’Empereur, Guanhumara, Otbert se retrouvent comme dans une
tragédie
de Crébillon. Voici dans les mêmes Burgraves la v
et dans Angelo la croix de ma mère, empruntée à Zaïre. Aux moyens de
tragédie
s’ajoutent tous les trucs du mélodrame : portes s
été sauvés par le lyrisme du style. Ils seraient plus oubliés que les
tragédies
de Legouvé, ou les mélodrames de Pixérécourt, san
être à faire vivre leur drame : ils ont réussi du moins à empêcher la
tragédie
de vivre. Ils ont dégoûté le public du « palais à
ciliennes (1819), il habille d’oripeaux romantiques la maigreur de la
tragédie
pseudo-classique ; et par ses drames vides de psy
ime, Esther, Bérénice, Roxane, Phèdre, Athalie reparurent. C’était la
tragédie
qui ressuscitait, mais la vraie tragédie, la viva
halie reparurent. C’était la tragédie qui ressuscitait, mais la vraie
tragédie
, la vivante, l’humaine, celle de Corneille et cel
péciaux du drame. Mais, si tout était démoli, rien, n’était fondé. La
tragédie
était impossible. Le drame historique ne vivait p
s’en sont même plaint. M. l’abbé Gravina dans sa dissertation sur la
tragédie
qu’il fit imprimer il y a dix-sept ans, dit que s
t de Monsieur Dacier, dont il vient de rapporter les jugemens sur les
tragédies
françoises, jugemens qu’il adopte avec d’autant p
composé son ouvrage, principalement pour montrer la supériorité de la
tragédie
ancienne sur la tragédie moderne. Mais je vais ra
cipalement pour montrer la supériorité de la tragédie ancienne sur la
tragédie
moderne. Mais je vais rapporter en entier le pass
ié déja que lui-même il étoit poete, et qu’il avoit composé plusieurs
tragédies
à l’imitation de celles des anciens. Si, comme c
de Virgile, et cependant ils ont trois traductions differentes de la
tragédie
des Horaces de Corneile. Dès 1675 les anglois avo
enter, et puis imprimer une nouvelle traduction en vers de cette même
tragédie
. Il y a véritablement ajoûté trois scénes à la fi
n pas comme M. Racine l’y fait revenir dans la premiere édition de sa
tragédie
, c’est-à-dire, comme captive d’Oreste qui va l’em
ique de Monsieur Despreaux. Enfin nos voisins ne traduisoient pas les
tragédies
de Jodelle et de Garnier. On ne voïoit pas sous H
t une pareille plainte pour la langue italienne dans son livre sur la
tragédie
. On peut même penser que les écrits des grands ho
er aussi que les belles proportions et la régularité imposées à notre
tragédie
par les auteurs de Cinna et d’Andromaque lui donn
e ressorts dramatiques ; toujours est-il vrai, que si les pères de la
tragédie
française n’ont pas créé beaucoup de personnages,
aut de localité et d’individualité qui est le péché originel de notre
tragédie
. Ses personnages turcs, chinois, arabes ou améric
u’ils feraient maintenant. Assez longtemps, on nous a donné les mêmes
tragédies
sous des noms différents, assez longtemps, les co
habillés à la moderne, ou des modernes parlant un vieux langage ; la
tragédie
française, d’imitation en imitation, est arrivée,
le public, que la représentation naïve sur notre théâtre d’une grande
tragédie
de Shakespeare, avec toute la pompe d’une mise en
ours imparfaite et quelquefois très fausse. Et puis, où sont donc les
tragédies
créées, parmi celles que depuis trente ans on nou
n’est point parce qu’un auteur prend un sujet nouveau qu’il fait une
tragédie
neuve ; si les caractères, les situations et le s
: cette classe d’auteurs a toujours été très nombreuse. De toutes les
tragédies
représentées de nos jours au théâtre de la rue Ri
uteur. Si nous passons à l’Odéon, nous trouvons en première ligne des
tragédies
qu’on y a représentées, les Macchabées, ouvrage f
du poète allemand a passé dans l’œuvre du poète français ; c’est une
tragédie
d’un intérêt puissant et d’une exécution parfaite
tre-Français se souviendra enfin que ses cartons renferment une belle
tragédie
d’un poète trop tôt pleuré, et que le public l’at
les belles et éloquentes leçons de M. Villemain sur ce créateur de la
tragédie
moderne, et qu’ils voient comment le goût le plus
nos habitudes sociales et notre civilisation chrétienne, pour que la
tragédie
grecque pût être posée toute droite sur notre thé
ns d’exécution de ses ouvrages sont à peu près les mêmes que pour nos
tragédies
. Quelques changements de décorations de plus ou d
e Shakespeare, parce que vous avez traduit ainsi quelques-unes de ses
tragédies
. À quoi nous répondrons d’une manière assez banal
ndrons d’une manière assez banale aussi : nous avons traduit quelques
tragédies
de Shakespeare en vers français, précisément parc
mêler des lazzis du boulevard au langage cérémonieux de notre vieille
tragédie
. Il est urgent qu’une tragédie de Shakespeare, pr
u langage cérémonieux de notre vieille tragédie. Il est urgent qu’une
tragédie
de Shakespeare, prévienne le danger et empêche l’
e nos grands maîtres des grands siècles, en fera jaillir la véritable
tragédie
française, un drame national, fondé sur notre his
bles, ces messieurs voudraient, par exemple, que Racine eût écrit les
tragédies
de Corneille, et Massillon les oraisons funèbres
st que beaucoup de nos auteurs ont transporté ce feux langage dans la
tragédie
. Ils dépensent tout ce qu’ils ont de poésie dans
comédies. On s’en servoit même quelquefois dans la représentation des
tragédies
. Le masque quoique banni de nos tragédies, ne l’e
dans la représentation des tragédies. Le masque quoique banni de nos
tragédies
, ne l’est pas encore entierement de nos comédies.
sis, ce dernier dit à Solon qui venoit de lui parler de l’utilité des
tragédies
et des comédies. " j’en ai vû joüer aux baccanale
tragédies et des comédies. " j’en ai vû joüer aux baccanales. Dans la
tragédie
, les acteurs sont montez sur des especes d’échass
qu’il devoit soutenir. Les acteurs anciens, tant ceux qui joüoient la
tragédie
, que ceux qui joüoient la comédie, avoient plusie
dre, dans laquelle un renard s’écrie après avoir examiné un masque de
tragédie
? Avec quelle mine on manque de cervelle ? Voici
e au théatre, sçavent tirer des masques mêmes le pathetique. Dans les
tragédies
, Niobé paroît avec un visage triste, et Medée nou
erain de l’autre. Le même auteur dit aussi en parlant des masques des
tragédies
qui doivent être caracterisez, que celui de Thami
e ce Polus joüant sur le théatre d’Athenes le rôlle d’Electre dans la
tragédie
de Sophocle, il entra sur la scéne en tenant une
es masques qui servoient dans les representations des comédies et des
tragédies
. Mais d’un autre côté ces masques faisoient perdr
cinquante et une du livre premier, que la voix de ceux qui joüent des
tragédies
, étant fortifiée par les concavitez, rendoit un s
ux. C’est qu’il est très-rare qu’un tableau fasse pleurer, et que les
tragédies
font souvent cet effet, même sans être des chefs-
emiere, qu’elle ne conclut pas absolument en faveur de la poësie. Une
tragédie
qu’on entend réciter sur le théatre, est aidée pa
par des secours étrangers dont nous exposerons tantôt le pouvoir. Les
tragédies
qu’on lit en particulier ne font gueres pleurer,
même, suivant mon opinion, pourquoi ceux qui n’ont fait que lire une
tragédie
, et ceux qui ont entendu réciter la piece sur le
dans le jugement qu’ils en portent. Je réponds en second lieu, qu’une
tragédie
renferme une infinité de tableaux. Le peintre qui
igenie, ne nous represente sur la toile qu’un instant de l’action. La
tragédie
de Racine met sous nos yeux plusieurs instans de
trême, qui fait couler nos larmes. Cinquante scénes qui sont dans une
tragédie
doivent donc nous toucher plus qu’une seule scéne
t prêter à Iphigenie, nous affectionnent bien plus à un personnage de
tragédie
, que les qualitez extérieures dont un peintre peu
re. D’autre part, un témoignage antique place la représentation de la
tragédie
des Perses à la quatrième année de la soixante-qu
lle de l’art antique. Cet éclat extraordinaire que jetait dès lors la
tragédie
, et qui faisait d’un succès dramatique un événeme
éâtre parée de tous les arts qui faisaient cortège à la poésie, cette
tragédie
, créée depuis un demi-siècle, relief des festins
art dramatique décerné, aux applaudissements d’un peuple idolâtre, la
tragédie
naissante avait eu les dix généraux de l’armée de
lateur Suidas, qui, en dénombrant ses ouvrages, lui attribue dix-sept
tragédies
. Comment, dirons-nous, si le grand poëte lyrique,
ourni à l’horreur tragique, avait composé lui-même ce grand nombre de
tragédies
, comment, si Pindare avait été l’émule d’Eschyle,
auteur tragique ? Comment Platon, qui blâme dans le pathétique de la
tragédie
grecque une peinture de douleurs ou de crimes mau
t-ils jamais emprunté une citation, un fait, une parole, aux dix-sept
tragédies
du grand poëte lyrique ? Il faudrait donc le supp
oëte que dans une seule des grandes et simples divisions de l’art, la
tragédie
, la comédie, le poëme lyrique ou gnomique. Le poë
aux cent voix qui redisait les strophes guerrières ou funèbres de ses
tragédies
; et, dans des genres qui se touchaient de si prè
eront indifféremment des hymnes aux dieux, des cantates aux rois, des
tragédies
, des épigrammes, et ne craindront pas même de rep
t, de l’ordre et de la clarté », au lieu de faire de son chef quelque
tragédie
nouvelle, ou quelque opéra. Cette opinion devait
rreur, de triomphe et d’allégresse accourent, dès qu’il a préludé. La
tragédie
des Perses115 semble d’abord un hymne élégiaque,
deux parties, quel chœur lamentable égala jamais l’ouverture de cette
tragédie
, ce réveil sinistre du palais de Xercès, cette pr
douleurs s’accroissant l’une l’autre et formant la scène finale de la
tragédie
des Perses : « Hélas, ô roi119 ! ô vaillante arm
on. Elle y est, et la preuve, — ne riez pas, — c’est qu’on y joue des
tragédies
! « En 184… (c’est ainsi que s’ouvre le roman d
e La Mort de César. Depuis quelques années on s’était mis à jouer des
tragédies
dans nos villages du Comtal. Pour les fêtes votiv
es jalousies de village étaient transformées. On était en rivalité de
tragédies
, et dans ces luttes pacifiques on apportait la mê
ers venaient offrir la bataille aux villages ennemis. » Or, à cette
tragédie
jouée à Montalric, il y avait, au milieu de la fo
lière de cet homme, simple potier-terrailler de son état, et de cette
tragédie
, dont l’impression le bouleversait, que va sortir
conte va devenir sous sa plume celle d’un volume en cinq livres. Une
tragédie
de Voltaire, qu’un paysan du Midi veut faire joue
les aurores, qui pût naïvement s’encharmer, — et à ce point, — d’une
tragédie
de Voltaire ; et un initiateur de vocation, qui p
r de vocation, qui pût s’atteler à ce projet de la faire jouer, cette
tragédie
, dans son village, malgré l’indifférence, les rai
tachés à la terre, et qui fait jouer un jour, et qui qu’en grogne, sa
tragédie
devant dix villages rassemblés ! Dès les première
e. Lorsque, dans le cours du roman, Espérit parvient à faire jouer sa
tragédie
, il éclate tout à coup, à la représentation qu’il
, il est vrai, a prétendu que le poème épique est tout entier dans la
tragédie
: mais ne pourrait-on pas croire, au contraire, q
u jeune Pallas, Tancrède et Herminie, Adam et Ève, sont de véritables
tragédies
, où il ne manque que la division des scènes et le
e la division des scènes et le nom des interlocuteurs. D’ailleurs, la
tragédie
même n’est-elle pas née de l’Iliade, comme la com
talent plus universel ; elle est donc une œuvre plus complète que la
tragédie
. En effet, on peut avancer, avec quelque vraisemb
l n’y a pas de nations qui ne se vantent de posséder plusieurs bonnes
tragédies
?
guère à rencontrer dans l’Art poétique, au IIIe chant, à propos de la
tragédie
, des vers tels que ceux-ci : Des siècles, des pa
étuel des mœurs et de la Fable dans un certain nombre de romans et de
tragédies
du temps : Boileau n’admet pas qu’on représente l
culier, la psychologie à la chronique. Le Cyrus et tous ces romans et
tragédies
dont les héros ont l’air d’être assidus à Versail
u réel que le génie particulier d’un homme. De là cette théorie de la
tragédie
, dans l’Art poétique, où tout est subordonné à la
gique que développait le poète. La vraisemblance encore soumettait la
tragédie
aux unités ; et la vraisemblance enfin imposait à
tait la tragédie aux unités ; et la vraisemblance enfin imposait à la
tragédie
un langage simple et naturel, sans pompe et sans
s d’esprit. Ainsi, dans toutes ses parties et dans toute sa forme, la
tragédie
doit être vraisemblable. Ce n’est pas assez encor
de qualité selon les genres : dans la comédie, c’est le rire. Dans la
tragédie
, c’est la « douce terreur », la « pitié charmante
pas chercher une leçon : il faut qu’on nous amuse. Voilà pourquoi la
tragédie
doit être pathétique, ne pas nous décrire les car
par la tradition gréco-romaine, on ne doit pas écrire l’épopée, ni la
tragédie
, ni la comédie en prose : ne savons-nous pas les
ordre, ne sont pas du tout des genres comparables à l’élégie ou à la
tragédie
, ni à tous les autres, où, sous-entendant les con
exacte peinture. La loi du genre est de faire rire, comme celle de la
tragédie
est de faire pleurer. Mais il faut faire rire par
es pleurs, N’admet point en ses vers de tragiques douleurs. Entre la
tragédie
et la comédie, il ne concevait point de genre int
créé deux formes dramatiques, pour lesquelles le xixe a délaissé la
tragédie
et réduit la pure comédie à la farce ; l’une, le
urgeois, qui emprunte ses personnages à la comédie et son action à la
tragédie
; l’autre, la comédie larmoyante, ou mixte, la pi
t légitimé par la même transformation sociale qui semble avoir mis la
tragédie
hors d’usage. Il en est des genres comme des lang
mesure l’élément lyrique dans le drame, ou l’élément comique dans la
tragédie
, à condition que l’on ne méconnaisse point les lo
On voit que la simplicité de l’églogue ne va pas sans parure, que la
tragédie
use des vers « pompeux » ; que l’épopée « orne »
ntinuel sur les affections, est peu favorable aux grands effets de la
tragédie
: aussi la littérature latine ne contient-elle ri
ns une telle disposition, qui puisse fournir aux développements de la
tragédie
. On n’aurait jamais pu, d’ailleurs, transporter à
leurs, transporter à Rome l’intérêt que trouvaient les Grecs dans les
tragédies
dont le sujet était national26. Les Romains n’aur
aient pour demander à grands cris des gladiateurs. 26. Il existe une
tragédie
sur un sujet romain, La Mort d’Octavie ; mais ell
race lui-même, que l’on puisse expliquer comme faisant allusion à des
tragédies
sur des sujets romains : encore peuvent-ils être
s tragiques romains ont été les copistes des Grecs, et que toutes les
tragédies
citées dans les écrits des anciens (et il y en a
rées des sujets grecs. Accius, dit un commentateur, avait composé une
tragédie
sur Brutus, qui fut représentée aux jeux apollina
apollinaires. Mais une lettre de Cicéron à Atticus dit que ce fut la
tragédie
de Térée qui fut représentée à ces jeux ; et un a
à ces jeux ; et un autre commentateur assure que ce n’était point une
tragédie
de Brutus qu’avait faite Accius, mais des vers ad
nous ne connaissions pas, tandis que les titres de près de deux cents
tragédies
tirées des sujets grecs nous ont été transmis ! I
e que les Romains du temps de la république n’ont point encouragé les
tragédies
qui avaient pour sujet les propres événements de
histoire. Il ne nous est resté ni un titre ni un éloge de semblables
tragédies
dans Horace ni dans Cicéron, qui mettaient l’un e
nt d’une nature ardente et sublime ; ils respirent le sentiment de la
tragédie
, et peuvent oser avec succès. Mais ils répugnent
on. J’arrive au théâtre de La Fontaine. Ce théâtre se compose d’une
tragédie
qu’il n’a pas achevée, dont il n’a écrit que deux
tes, de plusieurs opéras et de comédies dans la manière italienne. La
tragédie
qu’il n’a pas achevée, c’est Achille. Il en a fai
emier venu. Vous savez ce que c’est que les vers de Voltaire dans les
Tragédies
. Ce ne sont pas de mauvais vers, mais ce sont des
par Voltaire. Ce n’est pas du style de Voltaire, c’est du style de la
tragédie
de cette époque, voilà tout. De même La Fontaine,
tout un versificateur méprisable, ou tout autre. Ce sont des vers de
tragédie
comme on les faisait à cette époque. Je ne fais q
ton juste de familiarité qu’on pouvait supporter au théâtre dans une
tragédie
; je doute même un peu que le public du temps l’e
croire qu’on lui trouvait le talent dramatique, même comme auteur de
tragédie
, puisqu’on lui a attribué, et puisqu’on a imprimé
lui a attribué, et puisqu’on a imprimé sous son nom, en Hollande, une
tragédie
intitulée Pénélope, et qui était de l’abbé Genest
une tragédie intitulée Pénélope, et qui était de l’abbé Genest. Cette
tragédie
avait été écrite par l’abbé Genest en 1684. Vingt
s tard, exactement dix-neuf ans, l’abbé Genest nous apprend que cette
tragédie
a été imprimée en Hollande sous le nom de La Font
du roman de Scarron, est un gentilhomme-poète-tragique. Il a fait sa
tragédie
comme tout le monde en faisait au dix-septième si
encore plus vrai au dix-huitième enfin La Baguenaudière a fait une
tragédie
dans le goût du temps, prétend-il, et ses amis, q
de Mousseverte et des Lentilles, viennent lui faire compliment sur sa
tragédie
qu’ils ne connaissent pas encore. Et La Baguenaud
u de préface, c’est-à-dire qu’il leur parle de ce qu’il a mis dans sa
tragédie
ou de ce qu’il a voulu y mettre, de la façon dont
donner de l’horreur pour le vice abattu… [Ceci est une allusion à la
tragédie
telle qu’on l’avait comprise il y avait quarante
a tragédie telle qu’on l’avait comprise il y avait quarante ans, à la
tragédie
de Corneille.] Il est vrai que jadis, respectant
assez sot pour y venir pleurer. Mais les temps ont changé. La triste
tragédie
, Pour plaire maintenant, en farce travestie, Des
sait pas, il faut dire qu’on ne sait pas. Je n’en sais rien ! Quelle
tragédie
de ce temps-là avait ce caractère de trivialité m
à cette pièce-là. Il est possible qu’il ait paru, à cette époque, une
tragédie
mêlant le trivial et le sublime, le bouffon et le
Pour mieux dissiper cet injuste préjugé, remontons à l’origine de la
tragédie
, et voyons ce qu’elle était avant Racine, et ce q
lus éminente supériorité, que celui qui aurait conçu tout l’art de la
tragédie
telle qu’elle parut dans les beaux jours d’Athène
effets et des beautés pathétiques, mérita d’être appelé le père de la
tragédie
. Ce nom était dû à Eschyle ; mais Eschyle apprit
s temps et de tous les lieux, il n’en est pas moins vrai qu’une bonne
tragédie
grecque, fidèlement transportée sur notre théâtre
ue, fidèlement transportée sur notre théâtre, ne serait pas une bonne
tragédie
française. Nous avons à fournir une tâche plus lo
hers et flatteurs, et parlaient à la fois à l’homme et au citoyen. La
tragédie
, soumise comme tout le reste au caractère patriot
s préceptes de l’art sans prendre leur manière pour modèle, fit de la
tragédie
une école d’héroïsme et de vertu. Racine, plus pr
ond dans la connaissance de l’art, s’ouvrit une route nouvelle, et la
tragédie
fut alors l’histoire des passions et le tableau d
éloquence des temps de barbarie. C’est à lui que l’on dut la première
tragédie
intéressante qui commença la gloire du théâtre fr
rneille. Mais combien il restait encore à faire ! Combien l’art de la
tragédie
, qui doit être le résultat de tant de mérites dif
a réflexion. Il vit que des conversations politiques n’étaient pas la
tragédie
. Averti par son propre coeur, il vit qu’il fallai
ait la puiser dans le coeur humain, et dès ce moment il sentit que la
tragédie
lui appartenait. Il conçut que le plus grand beso
mais à l’esprit du poëte. Alors pour la première fois on entendit une
tragédie
où chacun des acteurs était continuellement ce qu
assion de l’amour, il ouvrit une source nouvelle et abondante pour la
tragédie
française. Cet art que Corneille avait établi sur
cène française. On avait vu de belles scènes : on vit enfin une belle
tragédie
. Eh ! Quel homme prodigieux que celui qui, à ving
ames élevées aiment mieux le quatrième acte de Britannicus que des
tragédies
passionnées, parce qu’elles préfèrent ce qui élèv
r. Est-ce là se ressembler ? Oui sans doute, Racine a dans toutes ses
tragédies
un trait de ressemblance, une manière qui le cara
tirer cinq actes d’un sujet qui n’offrait qu’une scène ; de faire une
tragédie
de ce qui paraissait devoir n’être qu’une élégie.
ant de fois vaincue, elle rassembla toutes ses forces pour écraser la
tragédie
de Phèdre . On aurait honte de rappeler ici les
stérité, en admirant les détails du style, a retranchée du nombre des
tragédies
. ô fragilité des jugemens ! ô néant de la gloire
es de Souvenirs sont d’une très agréable et instructive lecture ; ses
tragédies
, pour être appréciées, ont besoin de se revoir en
squ’il sut que ce jeune homme qui était de sa maison allait avoir une
tragédie
représentée au Théâtre-Français, Marius à Minturn
l’a rencontré dans les derniers actes de ses Vénitiens. Les premières
tragédies
d’Arnault, Marius, Lucrèce, Cincinnatus, sont bie
x et vraiment spirituels, qui sortent tout à fait du commun. Dans ses
tragédies
, Arnault n’a qu’un demi-talent : dans ses apologu
e Toulon à Malte. Il avait été question d’Homère, de l’Odyssée, de la
tragédie
, de toutes sortes de choses littéraires. D’après
nom dont il saluait un genre et un génie inconnu. En ce qui est de la
tragédie
, par exemple, il aspirait à quelque chose qu’on p
y trouvent mêlés, les intérêts d’amour surtout, qui dominent dans les
tragédies
françaises, ne sont que de la comédie dans la tra
nent dans les tragédies françaises, ne sont que de la comédie dans la
tragédie
. — Ce n’est qu’une comédie non plus, qu’un drame,
n’était qu’une comédie. — Un jour, à la suite d’une discussion sur la
tragédie
, il avait dit à Arnault : « Faisons une tragédie
ne discussion sur la tragédie, il avait dit à Arnault : « Faisons une
tragédie
ensemble. » Le poète avait répondu avec plus de f
e Bonaparte fût de retour d’Égypte, Arnault avait fait représenter sa
tragédie
des Vénitiens qui eut beaucoup de succès (16 octo
nviron et devenu administrateur, renonça à peu près au théâtre58. Une
tragédie
de lui, Don Pèdre, ou Le Roi et le Laboureur, rep
ent : non qu’il n’ait encore écrit, causé, raillé, ou même risqué des
tragédies
et comédies62 ; mais, si l’on excepte ses agréabl
dans les coulisses, pendant qu’on jouait la première fois une de ses
tragédies
, il vit que cet ami n’était plus à la conversatio
qui il avait offert (si lâchement, dit-il) le premier recueil de ses
tragédies
, et qui l’avait accueilli avec tant de bonté ? Il
eux, s’il rencontre sur sa route un journal dans lequel ses premières
tragédies
sont librement appréciées, il traite la presse li
evient ensuite en Toscane, il y fait imprimer un nouveau choix de ses
tragédies
; puis, incapable de supporter sa douleur, il veu
se retrouvèrent. Le poète y demeure deux mois, et aussitôt voilà les
tragédies
qui reprennent l’avantage sur les coursiers aux f
la gloire, à préluder avec elle par des éditions consécutives de ses
tragédies
, surveillées tantôt à Sienne par son ami Gori, ta
« Pendant les deux mois au moins que dura l’impression de ces quatre
tragédies
, j’étais à Rome sur les charbons ardents, en proi
e, et saisissant le moment où il me demandait si je ferais encore des
tragédies
, louant fort du reste un art si ingénieux et si n
eri, qui depuis deux ans n’avais pas même eu l’idée d’écrire d’autres
tragédies
, qui au contraire, ayant déposé le cothurne aux p
rs, presque sans m’en douter, avoir conçu ensemble et par force trois
tragédies
nouvelles : Agis, Sophonisbe et Myrrha. Les deux
à sa nourrice, je fondis en larmes, et aussitôt l’idée d’en faire une
tragédie
passa devant mes yeux comme un éclair. Il me semb
mes yeux comme un éclair. Il me sembla qu’il pouvait en résulter une
tragédie
très touchante et très originale, pour peu que l’
la confier à personne, une passion si criminelle. En un mot, dans ma
tragédie
, telle que je la conçus tout d’abord, Myrrha fera
t qui, lorsque ensuite je voulus développer, versifier et imprimer ma
tragédie
, a toujours été l’aiguillon qui m’excitait à vain
re depuis ces notes ; je me bornai seulement à faire recopier les dix
tragédies
imprimées et à mettre à la marge beaucoup de chan
l était plus facile de se faire remarquer par des chevaux que par des
tragédies
. « Sur ces entrefaites, mon amie était partie de
r au théâtre à une représentation du Brutus de Voltaire, et que cette
tragédie
lui avait plu souverainement. Moi qui avais vu re
fera voir à qui de nous il appartenait de revendiquer un tel sujet de
tragédie
, ou de moi, ou d’un Français, qui, né du peuple,
ur la troisième fois, je manquai à ma résolution de ne plus faire des
tragédies
, et que de douze qu’elles devaient être, elles so
e des champs. » Il s’y occupa trois ans de l’impression de toutes ses
tragédies
chez Didot, le prince des typographes français, e
lui l’asile qu’il nous assure ! « — Mais j’ai fait quatorze ou quinze
tragédies
contre les rois de l’antiquité, j’ai fait Brutus
diatribes et ses amours, et se mettait en règle avec l’avenir par ses
tragédies
mort-nées, en règle avec les rois en leur enlevan
ts de la révolution ; En règle avec le vieux classique, en accumulant
tragédies
sur tragédies ; En règle avec l’avenir, comptant
ution ; En règle avec le vieux classique, en accumulant tragédies sur
tragédies
; En règle avec l’avenir, comptant sur la gloire
. J’éprouvai donc une immense satisfaction, quand vint le jour où ces
tragédies
, qui m’avaient coûté tant de sueurs, terminées et
, à l’exemple de Voltaire, un théâtre dans sa maison pour y jouer ses
tragédies
. Il y mettait le sérieux que sa vie avait perdu d
gne de risée que de créance. Voici aujourd’hui des réflexions sur la
tragédie
; je me promets encore d’en donner sur la comédie
ixer. Les uns soutiennent que c’est au poëme épique ; les autres à la
tragédie
; d’autres à la comédie, etc. ; et au milieu des
ès. On voit à présent dans quel esprit je donne mes réflexions sur la
tragédie
; et je n’ai qu’à rendre compte de la maniere don
des auteurs ignorez. Il auroit fallu quelquefois détailler toute une
tragédie
, pour faire sentir le défaut d’un seul endroit ;
t ici que des discours séparez, faits chacun à l’occasion d’une seule
tragédie
, je n’ai pas laissé de ménager aux matieres à peu
e au choix de l’action, à l’amour qu’on trouve trop dominant dans nos
tragédies
, aux bornes de l’invention, aux grandes regles de
multiplicité des incidens, je descends aux différentes parties de la
tragédie
; à l’exposition, aux situations, aux caracteres,
ur l’Oedipe, j’établis que la versification n’est pas nécessaire à la
tragédie
; et qu’il y auroit à gagner pour le public d’en
cours sur les vers mêmes, et sur le degré de poësie qui convient à la
tragédie
. Je conclus tout cela par une ode en prose, où av
t encore qu’un foible secours pour ceux qui voudroient se donner à la
tragédie
. Il est pour eux une école plus sure où je les re
’à proportion de son expérience particuliere. Les représentations des
tragédies
, ont pour former de bons disciples trois grands a
sans sortir de son cabinet, ne se seroit formé que sur la lecture des
tragédies
, et des traitez faits sur cette matiere ; que d’u
omme le poëte. Il y a donc peu de tems à perdre. Quand l’auteur d’une
tragédie
s’est contenté lui-même, qu’il ne trouve plus en
s de ses propres réflexions. Discours 1 Premier discours sur la
tragédie
, à l’occasion des machabées. Ces discours, comme
logie ; c’est seulement une occasion que je saisis, pour faire sur la
tragédie
des réflexions qui m’instruisent moi-même, et qui
termine. J’ai passé mes plus belles années sans oser entreprendre une
tragédie
. J’étois effrayé avec raison du grand nombre de t
répondre, du moins à quelque degré de tous ces talens pour tenter une
tragédie
; et malgré la confiance si naturelle aux poëtes,
as, je ne me fiois pas à ces avances : ils ne me paroissoient que des
tragédies
tronquées, où d’ordinaire la galanterie étouffe l
a musique, bien plus près du madrigal que du pathétique soutenu de la
tragédie
. D’ailleurs, je m’en suis tenu le plus souvent à
pendant, toute grande qu’elle est, ne suffiroit pas à l’étenduë d’une
tragédie
; elle ressemble à la plûpart des faits qui frape
t séduit par l’émotion qu’ils causent, qu’on y croit voir d’abord des
tragédies
presque toutes faites ; on ne prend pas garde qu’
ur, pour étendre une action théatrale ? Nous n’avons presque point de
tragédie
qui marche par d’autres ressorts ; et les étrange
re d’invention ; et quoiqu’il soit évident que si l’on veut avoir des
tragédies
, il faut nous permettre d’inventer beaucoup, puis
é d’interêt qui est à mon avis la condition la plus essentielle d’une
tragédie
. Je hazarderai ici un paradoxe ; c’est qu’entre l
faits à ces supositions. Cette unité de tems si recommandée dans les
tragédies
, n’est-elle pas encore violée dans les opéra, san
ns, pour ainsi dire, de trop de côtés. Une femme disoit un jour d’une
tragédie
, qu’elle lui paroissoit belle, et qu’elle n’y tro
on veut occuper l’un et émouvoir l’autre. Comme, par exemple, dans ma
tragédie
, la tentation où j’expose Misaël est la force de
en ennui. Je ne doute point que ce ne soit là le plus grand art d’une
tragédie
; et qu’à beautés d’ailleurs égales, celles où ce
pression, à toute la sensibilité dont il est capable. à l’égard de ma
tragédie
en particulier, je ne dissimulerai pas ce que m’o
omme c’est une partie commune et essentielle par l’usage à toutes les
tragédies
, il est important d’établir là-dessus quelques pr
isément que ce qu’ils paroissent. J’entre à présent en matiere sur ma
tragédie
en particulier ; et qu’on ne s’étonne ni de mes p
sprits une impression de grandeur et de vertu ; et tels sont, dans ma
tragédie
, les caracteres de Tatius et de Romulus. Romulus
ce sont ces secousses de l’ame qui font précisément le plaisir de la
tragédie
: ainsi Pirrhus dans Andromaque nous attache-t’il
l’effet des passions que nous avons flatées dans tout le cours de la
tragédie
. Nous instruisons un moment, mais nous avons long
r sans me faire justice sur ce que je reconnois de défectueux dans la
tragédie
. Proculus y établit toutes les préparations néces
grandes perfections du dialogue, c’est la vivacité ; et comme dans la
tragédie
tout doit être action, la vivacité y est d’autant
sur cette matiere. Les auteurs s’efforcent quelquefois d’embellir une
tragédie
de maximes générales et raisonnées avec étenduë :
rtant pas que les maximes générales soient absolument interdites à la
tragédie
; mais toûjours doivent-elles être rapides, si ce
songe ait été bien frappant pour ébranler un coeur si ferme. Dans la
tragédie
de Mithridate, ce roi veut s’éclaircir des sentim
lix. Ainsi sur l’exemple de ces grands maîtres, craignant que dans ma
tragédie
on ne reprochât à Alphonse une dureté excessive,
l doit démentir dans la suite ce qu’il a actuellement d’estimable. La
tragédie
de Vinceslas me fournit un exemple du premier déf
le le spectateur de son impunité présente. J’ai été tenté de finir ma
tragédie
par une fureur de dom Pedre, qui fit pressentir c
e aussi grande perfection dans leur genre. Suite réflexions sur la
tragédie
à Monsieur de Voltaire. Je suis ravi, monsieur
z que vous êtes bien loin de faire une poëtique à l’occasion de votre
tragédie
, et de là, ce qui n’est plus si modeste, vous par
sur tout, des arts aussi compliqués et aussi étendus que celui de la
tragédie
, ne sont pas d’aussi peu d’usage que vous le pens
vives ; et par la chaleur des passions il atteignit le vrai but de la
tragédie
, il arracha des larmes. Quand un auteur de quelqu
eu de croire qu’on ne consulte que la raison. Je n’ai fait que quatre
tragédies
; et j’ose me vanter puisqu’il le faut, d’y avoir
, il n’est jamais arrivé qu’une action aussi étenduë que celle de nos
tragédies
, se soit passée dans le même lieu. Il eût fallu t
ue l’unité de tems n’emporte pas celle de lieu : car puisque dans nos
tragédies
les différentes parties de l’action se passent da
videmment contradictoires à ce dessein. Il n’en est pas de même d’une
tragédie
: elle représente une action successive et qui en
eaux à faire des différens momens et des différentes situations d’une
tragédie
: donc il ne s’ensuit pas que la multiplicité d’é
et de lieux qui choqueroit dans un tableau, choquât de même dans une
tragédie
; et vous voyez bien qu’on ne sauroit être trop e
rte et le châtiment du coupable qui forment évidemment l’action de la
tragédie
. L’action est une. Vous allez voir cependant que
danger retombe sur Oedipe ; et Thésée n’est plus dans le reste de la
tragédie
qu’un personnage insipide. L’action est la même d
de la faute de Corneille et de la vôtre. L’action est la même dans ma
tragédie
: mais l’intérêt y est un, puisque le péril des e
pressant. Comme vous n’attaquez, monsieur, dans mes réflexions sur la
tragédie
que ce que j’ai dit des unités, j’ai crû devoir m
que je veux proscrire la poësie du théatre, et que je veux donner des
tragédies
en prose : est-ce donc proscrire la poësie du thé
r les personnages en poëtes de profession ? Est-ce vouloir donner des
tragédies
en prose que de conjecturer seulement qu’elles po
e qu’une simple tolérance pour ceux qui avec de grands talens pour la
tragédie
, n’auroient pas celui de la versification. Je ne
er de l’enrichir. Ne croyez pas, par exemple, que je vous permisse la
tragédie
en prose, si j’en étois le maître : nous y perdri
nfin, monsieur, qu’arriveroit il de l’épreuve que je désirerois ? Les
tragédies
en prose plairoient ou ne plairoient pas. Si elle
entoit les actions et les avantures des héros ; en un mot, on fit des
tragédies
, mais on n’en fit qu’en musique ; et le peuple, c
sur la foi de son plaisir, que c’étoit-là la forme essentielle de la
tragédie
. Cependant un novateur s’avisa de penser autremen
endant un novateur s’avisa de penser autrement : il s’imagina que des
tragédies
en vers, simplement recitées, pourroient plaire ;
nt de force aux sentimens et à la passion ? Voudriez-vous réduire nos
tragédies
à la nudité des vers ? Le novateur convenoit mode
aire. Non, lui répondit-on, cela même y devroit nuire : les héros des
tragédies
nous ressembleroient trop. La majesté et le pathé
espérance de s’en mocquer, d’éprouver son nouveau systême. Il fit une
tragédie
; et comme elle étoit touchante, elle fit, malgré
, on pourroit encore se divertir à celui-ci. On fit bien-tôt d’autres
tragédies
dans ce genre. Peu à peu la nouvelle habitude bal
z pas encore assez fait, dit-il au peuple. Pourquoi des vers dans vos
tragédies
? Pourquoi ce reste de musique dans la représenta
e prendre ma pensée, je prétens, à ce que vous dites, qu’une scene de
tragédie
, réduite en prose, ne perd rien de sa force et de
d’une simplicité élégante. On fait vanité de porter l’epique dans la
tragédie
: en croyant la parer, on la déguise. Les personn
Boileau, &c. il peut du moins être regardé comme le Créateur des
Tragédies
lyriques parmi nous, & comme le meilleur mode
sie, qu’il l’est par la passion. Quinault s’est aussi exercé dans la
Tragédie
& dans la Comédie ; c’est même par-là qu’il a
’est même par-là qu’il avoit commencé d’essayer ses talens : mais ses
Tragédies
sont foibles, romanesques ; & de toutes ses C
st aisé de s’en convaincre par les Notes de son Commentateur] que les
Tragédies
non lyriques de Quinault, qui en effet sont médio
ent* ». D’ailleurs, Boileau, nous le répétons, n’avoit en vue que les
Tragédies
de Quinault, & rendoit justice à ses autres O
ure dans la grande Société ! Quinault, dont on a quinze ou seize tant
Tragédies
que Comédies, & treize Opéra, continua jusqu’
rie ne nous le dit pas. Si c’était Racine, par exemple, si c’était la
tragédie
comme la comprenait ce chaste génie aux grâces dé
t, je les applaudis… » ? Il nous est permis d’en douter. Racine et la
tragédie
sont les deux horreurs d’Auguste Vacquerie. S’il
speare, mais nous nous étonnons qu’ils le préfèrent à une bûche. » La
tragédie
, dont il n’ose pas parler dans Corneille, quoiqu’
ssence, formes, unité, langage, convention, sottises, tout enfin ! la
tragédie
, qu’il confond, non sans raison, avec l’homme qui
é, au lieu de se tenir derrière, à comparer malhonnêtement la vieille
tragédie
au jeune drame, et à ramasser non plus la plume d
le détestation. Écoutons-le un peu, ce gracioso de la critique : « La
tragédie
est le jambage de l’art. Le drame en est le mot é
très loin de son théâtre et de ses habituelles préoccupations : « La
tragédie
— dit-il — est le nez du théâtre et le drame en e
cette honnête industrie. Ne nous parle-t-il pas aussi quelque part de
tragédies
éculées ?…) Certes ! à part l’imprévu déconcertan
y en a qu’une seule qu’il ne comprend pas plus que les passions de la
tragédie
de Racine : c’est la passion de la décence, de la
L’Odéon « a eu l’honneur », car c’en est un, de nous donner jeudi une
tragédie
d’Euripide, Iphigénie à Aulis, non pas adaptée, e
ulant, avant tout, que nous ayons la sensation d’Euripide même, d’une
tragédie
grecque et vraiment grecque dans sa simplicité, d
de la rime. » Or il n’y a rien, précisément, de plus monotone qu’une
tragédie
écrite entière en stances de quatre vers à rimes
s favorisée après lui. À cela, il n’y a rien à dire. Après Le Cid, la
tragédie
de Corneille la plus favorisée, c’est Cinna (619)
rgent. Ils n’avaient pas assez de forces dans l’esprit pour faire des
tragédies
; ils n’avaient pas assez de gaîté pour écrire de
e les comédiens font quelque illusion. Ces pièces bâtardes ne sont ni
tragédies
, ni comédies. Quand on n’a pas de chevaux, on est
vous bien que la théorie, courante aujourd’hui, sur le chœur dans les
tragédies
anciennes, sur son histoire, son influence et la
e, d’après Boileau, il entendît peu le grec, il entendit très bien la
tragédie
grecque, ce qui est le commencement de la sagesse
i soit beaucoup pardonné parce qu’il a beaucoup aimé le théâtre et la
tragédie
grecque, et parce qu’il a eu deux ou trois idées
quand il s’écarte de la vraisemblance et est d’autant plus une vraie
tragédie
qu’il s’en écarte davantage. Voilà qui inquiète.
ix dans la dispute, que l’invraisemblance est le caractère même de la
tragédie
. Ainsi de suite. Mon père avait dit quelque part
ntique. J’ai cru démontrer qu’au moins pour les quatre cinquièmes des
tragédies
classiques, c’était tomber dans des embarras inex
de lévites armés. C’est un opéra. Eh ! sans doute, puisque c’est une
tragédie
grecque. Et Racine l’a voulu comme cela, puisqu’i
ait agir son temple ; puisque son temple est un acteur. Donc quelques
tragédies
classiques ont été conçues avec mise en scène ; m
point de mise en scène et point de scène, en quelque sorte, pour les
tragédies
classiques. Dans Corneille, dans Racine, les pièc
qu’aussi, même au dix-septième siècle, on était très loin de jouer la
tragédie
en costumes du dix-septième siècle. C’est une par
sait parfaitement, — de croire qu’au dix-septième siècle on jouât la
tragédie
avec « le feutre à longs poils ombragé d’un panac
i de Mme de La Sablière. C’est pour la comédie, et non point pour la
tragédie
, qu’il est vrai de dire que ce qui a empêché les
ç’a été la présence des seigneurs sur les deux côtés de la scène. La
tragédie
était conçue pour n’avoir pas de mise en scène et
lement. Maintenant que nous le pouvons, rendons-le-lui. Mais, pour la
tragédie
, ni décoration, précise, ni mise en scène précise
disait le judicieux général du Monde où l’on s’ennuie, « il faut une
tragédie
pour le peuple ». Sur quoi chacun a dit son mot.
récit de Théramène. Autrement, et il faut bien le dire, ce qu’est la
tragédie
de Phèdre pour nous et, il me semble, pour Racine
ulaire ne m’étonne pas du tout. Nous envisageons, nous, Andromaque en
tragédie
et en tragédie romanesque, bien entendu. Nous exe
nne pas du tout. Nous envisageons, nous, Andromaque en tragédie et en
tragédie
romanesque, bien entendu. Nous exerçons notre psy
i, du reste, n’est pas un contresens, et Andromaque est fort bien une
tragédie
qui contient un mélodrame — et il est touché, ému
que le succès populaire d’Andromaque. Mais examinez un peu combien de
tragédies
et de comédies classiques renferment un mélodrame
t vertu récompensée et vice puni ? Examinez un peu cela et combien de
tragédies
et comédies classiques renferment ainsi, renferme
Cid, Rodogune, Andromaque, Zaïre, Mérope et peut-être quelques autres
tragédies
de Voltaire. Car, par parenthèse, le secret est l
1860-1870 pour retrouver un petit nombre de représentations de cette
tragédie
. Elle fut jouée trois fois en 1863, une fois en 1
ecture. C’est un « mélodrame », soit ; mais, diantre, c’est aussi une
tragédie
et une fière tragédie. Vous savez comment William
odrame », soit ; mais, diantre, c’est aussi une tragédie et une fière
tragédie
. Vous savez comment William Archer, qui est le pl
si vous êtes critique dramatique, définit le mélodrame : « C’est une
tragédie
sans logique ». Eh bien ! précisément, Rodogune e
lodrame admirablement logique. La différence entre le mélodrame et la
tragédie
, pour M. Archer comme pour moi, c’est que, dans l
nt en retard, soit du justicier arrivant à temps, tandis que, dans la
tragédie
, les événements sortent logiquement des caractère
a montré admirablement dans Rodogune, c’est comment on peut avec une
tragédie
produire des effets de mélodrame ; comment, avec
vec une tragédie produire des effets de mélodrame ; comment, avec une
tragédie
bien conduite, on peut exciter et, d’acte en acte
ressemble le plus Rodogune ? C’est à Athalie, tout simplement. Comme
tragédie
, Rodogune est le poème de la haine, et de la hain
. C’est la logique même des passions. Tout cela constitue un sujet de
tragédie
admirable. Quel est celui que cela ne peut pas in
ndromaque qui serait une Hermione. J’aime à croire que c’est là de la
tragédie
. Voyez, à ce propos, la différence entre la coméd
la tragédie. Voyez, à ce propos, la différence entre la comédie et la
tragédie
. J’ai toujours dit que ce n’est qu’une différence
r, une différence du petit au grand. Ce qui fait que Rodogune est une
tragédie
et non pas seulement une comédie qui finirait mal
ieu, aime Rodogune comme mélodrame ; mais il ne la comprend pas comme
tragédie
. La plupart de ses critiques générales sur Rodogu
Rodogune est-elle raisonnable ? Tout doit être vraisemblable dans une
tragédie
. Est-il possible que Cléopâtre, qui doit connaîtr
ndre sur le boulevard. C’est ce que j’appelle ne rien comprendre à la
tragédie
. Voltaire a pourtant assez lu la Bible. Il devrai
e même. Amour tyran des hommes, des dieux et des araignées ! Voilà la
tragédie
, la magnifique et terrible tragédie de la haine,
dieux et des araignées ! Voilà la tragédie, la magnifique et terrible
tragédie
de la haine, la tragédie de la passion pure, la t
Voilà la tragédie, la magnifique et terrible tragédie de la haine, la
tragédie
de la passion pure, la tragédie où Corneille a co
et terrible tragédie de la haine, la tragédie de la passion pure, la
tragédie
où Corneille a complètement mis de côté, pour une
t vers son but. À cet égard Rodogune, vingt ans avant Racine, est une
tragédie
toute racinienne. Quant au mélodrame, sur quoi je
i contre-sens du siècle, dans l’à-propos qui précédait précisément la
tragédie
. On sent bien que la haine indéfectible est le fo
l’aimer sont excellentes ; mais… n’auriez-vous pas, un peu, refait la
tragédie
pour mieux l’admirer et pour avoir à l’admirer le
caractère de Rodogune, sur son dessein, partout ailleurs, et dans la
tragédie
de Rodogune elle-même, si ferme et si arrêté et s
son Examen de Rodogune, s’être trompé sur ce qu’il avait fait dans sa
tragédie
de Rodogune. Oh ! cela n’a rien de surprenant ! S
une. Oh ! cela n’a rien de surprenant ! Songez que les Examens de ses
tragédies
par Corneille ont été écrits au plus tôt en 1660,
oir d’une pièce héroïque : Mithridate en face des Romains, — et d’une
tragédie
ou comédie d’alcôve, analogue d’un côté à Harpago
sans Aricie et où l’auteur tue Thésée. — Par conséquent au lieu d’une
tragédie
c’est une comédie. — Oui, tel qu’il apparaît au t
écrit Mithridate, qu’il écrit une comédie, et non pas proprement une
tragédie
. Il se dit, écrivant Mithridate : Xipharès aime M
la fiancée de Mithridate et pourquoi aussi Mithridate est plutôt une
tragédie
qu’une comédie. Dans Phèdre, au contraire, c’est,
ie qu’une comédie. Dans Phèdre, au contraire, c’est, diable, bien une
tragédie
et une tragédie sans qu’il y manque rien, que Rac
e. Dans Phèdre, au contraire, c’est, diable, bien une tragédie et une
tragédie
sans qu’il y manque rien, que Racine veut écrire.
qu’il en dispense son public, et l’en suppose affranchi. Que fait la
tragédie
classique ? Elle prétend attendrir le spectateur
le le peint, elle, oui, mais justement pour le railler. Autant que la
tragédie
, elle compte sur son humilité et plus que la trag
. Autant que la tragédie, elle compte sur son humilité et plus que la
tragédie
elle le met à l’épreuve. Elle lui présente le mir
st le créateur ? En se croyant, de bonne foi, un moyen terme entre la
tragédie
et la comédie, il fait juste le contraire de l’un
t juste le contraire de l’un et de l’autre. Il est le contraire de la
tragédie
; car s’il attendrit le public, ce n’est pas sur
é en pièce de théâtre. On lui a cherché et trouvé vingt noms : drame,
tragédie
bourgeoise, comédie larmoyante, comédie sérieuse,
ait une grande œuvre et que le général perde une bataille. Il y a une
tragédie
par jour dans la vie d’Auguste, de Turenne, de Ja
nesque ou il ne sera pas. Les tableaux que peint avec complaisance la
tragédie
bourgeoise, sont inspirés par le même esprit. Ce
La langue (et en vers !) du poème dramatique qui prétend remplacer la
tragédie
descend à la prose, et à une prose qu’on ne parla
vec son « drame », il n’a inventé, comme on a dit plus tard, que « la
tragédie
des femmes de chambre ». Augier et Dumas, c’est a
t ni à lui, ni à eux ; cela tient à ce que, dès qu’on ne fait plus de
tragédie
à empereurs et à princesses, on traite les mêmes
guerre, très timide, certes, mais assez soutenue, qu’il a faite à la
tragédie
oratoire, aux longs discours dont la tragédie du
nue, qu’il a faite à la tragédie oratoire, aux longs discours dont la
tragédie
du dix-huitième siècle était tout étoffée et pres
emarque, lui, que la comédie, sur ce point, n’a rien à reprocher à la
tragédie
, et que tout autant que sa grande sœur, la comédi
là qu’il en faut revenir. Sur la grosse question du drame ou de la «
tragédie
bourgeoise » ou de la « comédie larmoyante », car
ppelez ce personnage du Monde où l’on s’ennuie qui fait l’éloge de la
tragédie
: « Bonne chose, la tragédie ; il faut une tragéd
où l’on s’ennuie qui fait l’éloge de la tragédie : « Bonne chose, la
tragédie
; il faut une tragédie pour le peuple ». Marmonte
ait l’éloge de la tragédie : « Bonne chose, la tragédie ; il faut une
tragédie
pour le peuple ». Marmontel, qui n’est pas généra
l, qui n’est pas général, a précisément l’idée contraire. Il faut une
tragédie
, selon lui, mais il faut une tragédie pour les ro
t l’idée contraire. Il faut une tragédie, selon lui, mais il faut une
tragédie
pour les rois ; et pour le peuple il faut autre c
’ils se peuvent reconnaître, que dans leurs pareils. Il faut donc une
tragédie
« qui leur soit propre », qui soit faite pour eux
eçon qu’ils daignent recevoir. » Mais « pour le peuple », il faut une
tragédie
« qui lui soit propre » aussi, une tragédie faite
le peuple », il faut une tragédie « qui lui soit propre » aussi, une
tragédie
faite pour lui, une tragédie populaire. Il n’y a
gédie « qui lui soit propre » aussi, une tragédie faite pour lui, une
tragédie
populaire. Il n’y a rien de mieux raisonné. Je ne
ser des écuyères. Ce n’est même que devant un parterre de rots que la
tragédie
doit être jouée. Elle est d’un emploi aussi rare
et pour quelques autres tirées de son goût personnel, sans renier la
tragédie
, et tout en la maintenant à un degré très élevé d
enant à un degré très élevé de l’art, fut donc partisan déclaré de la
tragédie
bourgeoise à une date où on l’était très peu enco
rir Paris et une partie de la province. On conçoit que les auteurs de
tragédies
diligemment et patiemment confectionnées fussent
laire croyaient leur maître, sans songer que Shakespeare a fait de la
tragédie
historique à sa manière, mais n’a guère fait que
de la tragédie historique à sa manière, mais n’a guère fait que de la
tragédie
historique et est parfaitement, lui aussi, un « h
sement le livre si documenté et si judicieux de M. Henri Lion sur Les
Tragédies
et les théories dramatiques de Voltaire. Il nous
» — Il dit encore sur le même sujet : « La plupart de ces pièces (les
tragédies
de 1730-1740) ressemblent si fort à des comédies
ppelle du haut comique. Ils ont contribué par là à dégrader encore la
tragédie
. La pompe et la magnificence de la déclamation on
uelques acteurs ne s’étaient heureusement corrigés de ces défauts, la
tragédie
ne serait bientôt parmi nous qu’une suite de conv
siècle avant les George et les Dorval, elle s’est avisée de jouer la
tragédie
en mélodrame. C’était une actrice de l’Ambigu. El
elle qui leur permit d’être ce qu’ils furent. Elle avait affranchi la
tragédie
. Elle y avait jeté les libertés du mélodrame. Et
ortait précisément avec lui cette nouveauté ou cette renaissance : la
tragédie
mélodramatique, il n’est pas étonnant qu’ils se s
peut compter que, en 1831, le romantisme luttait au théâtre contre la
tragédie
classique depuis douze ans. La Maréchale d’Ancre
nt assez agréable, qui la félicite de tout son cœur de n’être pas une
tragédie
politique, de contenir aussi peu d’histoire que p
ons pas, que Dumas père exploita magistralement), qu’on goûta cette «
tragédie
françoise », comme disaient nos dramatistes du se
ie et le vaudeville. Le Presbytère est un petit drame, une manière de
tragédie
bourgeoise. Abstraction faite de la thèse, du res
et même contemporaine (Bajazet, sans aller plus loin), on faisait des
tragédies
; de comédies point, ou très rarement. De 1815 à
blic a opéré comme un renversement de l’art dramatique. Autrefois, la
tragédie
représentait les infortunes des princes et la com
. Pour Rémusat, la comédie historique serait une dégénérescence de la
tragédie
et en même temps une parodie de la tragédie. Elle
une dégénérescence de la tragédie et en même temps une parodie de la
tragédie
. Elle succéderait historiquement à la tragédie, c
emps une parodie de la tragédie. Elle succéderait historiquement à la
tragédie
, comme, dans la même séance théâtrale, le Drame s
mme, dans la même séance théâtrale, le Drame satirique succédait à la
tragédie
au théâtre d’Athènes. Ce n’est pas bête du tout.
rt, que la comédie historique n’eût pas existé du temps où régnait la
tragédie
, car c’est seulement dans ce cas que la comédie h
die historique pourrait être considérée comme la dégénérescence de la
tragédie
et la parodie de la tragédie et la tragédie livré
considérée comme la dégénérescence de la tragédie et la parodie de la
tragédie
et la tragédie livrée aux bêtes et aux vers : « S
e la dégénérescence de la tragédie et la parodie de la tragédie et la
tragédie
livrée aux bêtes et aux vers : « Sur le Racine mo
nt, aussi respectueuse des rois, princes et grands que l’avait été la
tragédie
, plus même que souvent ne l’avait été la tragédie
que l’avait été la tragédie, plus même que souvent ne l’avait été la
tragédie
du dix-huitième siècle. La vérité est que la comé
ge de drame et de comédie ; la comédie historique était un mélange de
tragédie
et de comédie. La comédie dramatique était un dra
ie dramatique était un drame mitigé ; la comédie historique était une
tragédie
mitigée. C’était une tragi-comédie, comme on a di
a dit un instant dans l’histoire littéraire dramatique ; c’était une
tragédie
souriante, comme la comédie dramatique était une
comme la comédie dramatique était une comédie larmoyante, C’était une
tragédie
souriante, comme Don Sanche d’Aragon (car Corneil
exclusivement au sérieux et par conséquent renvoyée tout entière à la
tragédie
; et où, par exemple, « les mœurs des hommes dans
présent. C’est que cette comédie était la comédie classique, comme la
tragédie
à casques et à périphrases était la tragédie clas
édie classique, comme la tragédie à casques et à périphrases était la
tragédie
classique. Voilà une première raison générale ; c
surtout — vous ne le croiriez pas — par le vaudeville. De même que la
tragédie
classique a été peu à peu détrônée et éliminée pa
? D’un côté le drame romantique naissant du mélodrame et détrônant la
tragédie
, comme Geoffroy l’avait prédit dès 1810 ; de l’au
st ce qui fait le grand mérite de Térence ; c’est celui de nos bonnes
tragédies
, de nos bonnes comédies. Elles n’ont pas produit
ordinaire et de l’invraisemblable, comme le voulait Corneille pour la
tragédie
. C’est un fait-divers où il y a des innocents ou
er l’admirait profondément. Il lui disait : « Vous avez fait la seule
tragédie
populaire qui convienne à notre époque. Vous avez
Pixérécourt : « Il faut songer à légitimer vos bâtards par une bonne
tragédie
, et vous entrerez à l’Académie ». Raynouard était
akespeare. Quels personnages prend Eschyle ? les volcans : une de ses
tragédies
perdues s’appelle l’Etna ; puis les montagnes : l
vieux sont indignés. Écoutez bougonner les nestors. Qu’est-ce que la
tragédie
? C’est le chant du bouc. Où est le bouc dans ce
chante trop bas, et qu’a-t-on fait de la vieille division sacrée des
tragédies
en monodies, stasimes et exodes ? Thespis ne mett
our prologue les Femmes Etnéennes ; Iphigénie, qui se dénouait par la
tragédie
des Prêtresses ; l’Éthiopide, dont les titres ne
nquante-six pièces une trilogie probable des Labdacides ; ajoutez des
tragédies
, les Égyptiens, le Rachat d’Hector, Memnon, ratta
amemnon à Clytemnestre. Cette géographie vertigineuse est mêlée à une
tragédie
extraordinaire où l’on entend des dialogues plus
uissance qui enchaîne, comme dans un rêve, les vivants aveugles. » Sa
tragédie
n’est autre chose que le vieux dithyrambe orphiqu
t Eschyle par cette loi d’affinité qui fait que Marivaux aime Racine.
Tragédie
et comédie faites pour s’entendre. Le même souffl
universel, et Aristophane l’aimait. Ce sphinx soufflait à Eschyle la
tragédie
et à Aristophane la comédie. Il contenait quelque
é la pièce à satyres, la comédie faisant son apparition en face de la
tragédie
, le rire à côté du deuil, les deux genres prêts à
était pas impie, et si la comédie existait de droit aussi bien que la
tragédie
. Loxias répondit : La poésie a deux oreilles. Cet
. Le drame grec était profondément lyrique. C’était souvent moins une
tragédie
qu’un dithyrambe. Il avait pour l’occasion des st
hus commun à l’Occident et à l’Orient, venait en songe lui dicter ses
tragédies
. Vous retrouvez ici « l’Alleur » de Shakespeare.
dotal, c’était une haute façon d’être national. Cinquante-deux de ses
tragédies
avaient été couronnées. En sortant des pièces d’E
dans ses œuvres les plus hautes ; il l’avait mis dans Penthée par la
tragédie
des Cardeuses de laine, dans Niobé par la tragédi
ans Penthée par la tragédie des Cardeuses de laine, dans Niobé par la
tragédie
des Nourrices, dans Athamas par la tragédie des T
laine, dans Niobé par la tragédie des Nourrices, dans Athamas par la
tragédie
des Tireurs de filets, dans Iphigénie par la trag
Athamas par la tragédie des Tireurs de filets, dans Iphigénie par la
tragédie
des Faiseuses de lit. C’était du côté du peuple q
demi écroulée, voilà l’antiquité. Ici la masure d’une épopée, là une
tragédie
démantelée ; de grands vers frustes enfouis et dé
viennent plus que votre cœur. Racine, ce peintre de l’amour, dans ses
tragédies
, sublimes à tant d’autres égards, mêle souvent au
peut reprocher qu’à son siècle : ce défaut ne se trouve point dans la
tragédie
de Phèdre ; mais les beautés empruntées des ancie
ption du rôle de Phèdre, on se croit dans la situation d’Aménaïde. La
tragédie
de Tancrède doit donc faire verser plus de larmes
Tancrède doit donc faire verser plus de larmes. — Voltaire, dans ses
tragédies
, Rousseau, dans La Nouvelle Héloïse, Werther, des
tragédies, Rousseau, dans La Nouvelle Héloïse, Werther, des scènes de
tragédies
allemandes ; quelques poètes anglais, des morceau
re aristophanesque. La comédie du xviiie siècle est supérieure à la
tragédie
: elle nous fournit deux talents éminents et sing
emis ne le comparaient pas ordinairement à la comédie pure, mais à la
tragédie
: de La Chaussée à Beaumarchais, le grand argumen
valoir en sa faveur, c’est qu’il est plus vrai, et plus moral que la
tragédie
, parce qu’il peint des personnages pareils à nous
se détache de la comédie, aspire à remplacer, non la comédie, mais la
tragédie
. Les œuvres de La Chaussée, gâtées par le romanes
pour objet la vie intime, les douleurs domestiques : il développe les
tragédies
des existences privées, le mari libertin ramené à
nelle. L’étude de l’homme universel est faite, et bien faite, par les
tragédies
et les comédies du siècle précèdent : il reste à
tiques, et voilà la liste qu’il dresse : Comédie — Comédie sérieuse —
Tragédie
bourgeoise — Tragédie. Et il indique même des for
ste qu’il dresse : Comédie — Comédie sérieuse — Tragédie bourgeoise —
Tragédie
. Et il indique même des formes intermédiaires, et
ui est un acte de synthèse. Mais surtout, sous peine de n’être qu’une
tragédie
plus grossière à l’usage du peuple489 (ce que fut
Italiens et la Foire La Comédie-Française était seule à jouer des
tragédies
: elle maintenait au besoin les auteurs dans la t
idées, satire virulente des personnes. Ce n’était plus comme dans la
tragédie
, des tirades générales, des allusions indirectes
de mauvais romans en 1713. En 1720 il aborde le théâtre. Il fait une
tragédie
, Annibal, après l’échec de laquelle il donne aux
langueurs d’une première jeunesse inoccupée, j’avais écrit plusieurs
tragédies
sur le mode banal et classique de la scène frança
mode banal et classique de la scène française. La première était une
tragédie
de Médée, dans le genre de celle qui vient de don
et à madame Ristori, leur pathétique interprète. La seconde était une
tragédie
d’imagination imitée de Zaïre, et dont le sujet é
t dont le sujet était pris dans les croisades. La troisième était une
tragédie
biblique, intitulée Saül, pastiche, assez bien ve
au pétillement du sarment de vigne dans l’âtre, que quelqu’une de ces
tragédies
, amusement de mes ennuis de jeunesse, aurait le b
n peuple, et qu’au lieu de faire jouer un rôle à des acteurs dans mes
tragédies
idéales, j’en jouerais un moi-même dans la tragéd
acteurs dans mes tragédies idéales, j’en jouerais un moi-même dans la
tragédie
civile des événements de mon temps. IV Un b
ements de mon temps. IV Un beau jour de 1818, au printemps, mes
tragédies
terminées et soigneusement recopiées par moi sur
onnu, sans protection, et même sans relations à Paris. J’ai écrit une
tragédie
intitulée Saül. J’en ai pris le sujet dans la Bib
ion au cœur de ma mère. J’ai pensé à vous. J’ai écrit trois ou quatre
tragédies
; vous venez d’en entendre une. Seriez-vous assez
ant à ses yeux humides qu’il avait été ému plus que d’habitude : « La
tragédie
de monsieur est donc bien touchante », lui demand
» « — Oui, oui », répondit-il entre ses dents, « mais ce n’est pas la
tragédie
qui me fait monter des larmes aux yeux ; c’est ce
leur quand je suis dans mes bois. » Puis, reprenant la question de ma
tragédie
à jouer : « Voyez, me dit-il, c’est très bien. «
t-il, c’est très bien. « Si nous étions au siècle de Louis XIV, où la
tragédie
française, fille de la tragédie grecque et latine
étions au siècle de Louis XIV, où la tragédie française, fille de la
tragédie
grecque et latine, n’était qu’une sublime convers
e ; mais entre Corneille, Racine et ce siècle-ci, il est né une autre
tragédie
, d’un homme de génie moderne, antérieure à eux, n
grand poète théâtral, vous en êtes le maître ; mais ne faites plus de
tragédie
, faites le drame ; oubliez l’art français, grec o
et d’intervention divine qui fait la grandeur et la sainteté de cette
tragédie
. Tenez », ajouta-t-il, « que pensez-vous de cet a
e de Louis XVI, cette princesse plus tragique par ses malheurs que la
tragédie
à laquelle elle venait assister. Des symphonies s
’hui que la faible idylle d’Esther fut préférée à la plus auguste des
tragédies
saintes, et qu’après une ou deux représentations
à jamais la première place à cette œuvre. Pourquoi ? C’est que leurs
tragédies
ne sont que des œuvres d’art, et que celle de Rac
gaud, que Racine en avoit à l’hôtel de Bourgogne. En un mot, ces deux
tragédies
qui parurent dans le même mois, lutterent durant
ependant cette conjuration ? Elle fit aller un peu plus de monde à la
tragédie
de Pradon qu’il n’y en auroit été, par le motif s
Racine après la quatriéme représentation. Quand le succès de ces deux
tragédies
sembloit égal, à compter le nombre des personnes
s apprenons encore d’Aulugelle, qu’Euripide ne vit couronner que cinq
tragédies
des soixante et quinze qu’il avoit composées. Le
l’achever. Je répons : Aulugelle et Martial ne disent point que les
tragédies
d’Euripide ni les comédies de Menandre aïent été
eralement parlant bien supérieur à Rotrou, n’y a-t-il point plusieurs
tragédies
de Corneille, je n’en ose dire le nombre, qui per
Deux
tragédies
chrétiennes : Blandine, drame en cinq actes, en v
’Incendie de Rome ne se distinguent guère, à première vue, des autres
tragédies
chrétiennes et romaines qu’on a écrites chez nous
acune leur dessein particulier, que je vous dirai tout à l’heure. Une
tragédie
chrétienne dont l’action se passe à un moment que
iècle. Au moins on sait à quoi l’on a affaire. Mais souvent, dans les
tragédies
chrétiennes qu’on nous fait encore, les martyrs s
e contre Attale sera, du moins, l’un des principaux épisodes de cette
tragédie
… Mais rien de tout cela. La vie et la passion de
vement cette note de couleur scientifique, un peu inattendue dans une
tragédie
chrétienne : « Ponticus complètement anesthésié »
et brûlait de souffrir… » Il m’eût donc plu que l’auteur conçût cette
tragédie
chrétienne de façon qu’elle signifiât principalem
e Rome. Là aussi nous retrouvons d’abord les éléments habituels d’une
tragédie
chrétienne. Il y a une Leuconoé patricienne, amou
t neuve, et je dirais qu’elle rentre dans l’ordinaire « formule » des
tragédies
romano-chrétiennes, si, dans sa dernière partie,
la littérature que j’ai entrepris de rendre une des plus singulières
tragédies
de Shakespeare. Plus tard, Ducis continua la mêm
Œdipe chez Admète. Enfin, il couronna sa carrière dramatique par une
tragédie
de son invention, Abufar (1795). Ce Ducis, auteur
ont les contemporains ne tardèrent pas à s’apercevoir en écoutant ses
tragédies
, et qui aujourd’hui ne nous échappe qu’à cause du
assujettissement. Sa première pièce donnée au Théâtre-Français fut la
tragédie
d’Amélise, de laquelle Collé dit en son Journal (
donné, le samedi 9 du courant, la première représentation d’Amélise,
tragédie
d’un M. d’Ussy, auteur inconnu. On m’a dit que sa
des hommes de talent et d’étude, n’a jamais pris pied qu’à demi. Aux
tragédies
de Ducis, il ne faut demander ni plan, ni style s
ns son Œdipe chez Admète, où il confond deux actions distinctes, deux
tragédies
, celle d’Alceste voulant mourir pour son époux, e
umé à croire que Ducis l’embellissait, donnaient à ce genre bâtard de
tragédie
un intérêt extraordinaire, et le jeu de Talma sut
Vous êtes, lui disait-il, le missionnaire du théâtre ; vous faites la
tragédie
comme le père Bridaine faisait ses sermons, parla
à part dans un volume ; elles disposent à être moins sévère pour ses
tragédies
, elles y révèlent la trace de talent qui s’y noie
ameuse édition en douze volumes des déclamations classiques, appelées
tragédies
, une édition aussi de la vie amoureuse d’Alfieri,
t-elles être écrites par un homme sérieux ? Une détestable ébauche de
tragédie
classique, intitulée Cléopâtre, et quelques sonne
les sources du Nil. Il revint à Turin ; il essaya quelques scènes de
tragédie
, alla passer quelques mois à Asti pour y cuver se
ius, j’en fus si transporté qu’aussitôt l’idée me vint d’en faire une
tragédie
; et je l’aurais écrite d’un trait, si ne m’avait
m’y prends toujours à trois fois pour donner l’être à chacune de mes
tragédies
, et j’y gagne le bénéfice du temps, si nécessaire
onde contrefaite, a grand’peine ensuite à se redresser. Concevoir une
tragédie
, ce que j’appelle ainsi, c’est donc distribuer mo
cations, remplir les scènes, dialoguer en prose, comme elle vient, la
tragédie
tout entière, sans écarter une seule pensée, quel
ute autre composition, limer, retrancher, changer. Mais si d’abord la
tragédie
n’était ni dans la conception, ni dans le dévelop
uefois plus, rarement moins ; et d’ordinaire, dès le sixième jour, la
tragédie
était née, sinon faite. De cette façon, n’admetta
cette façon, n’admettant de juge que mon propre sentiment, toutes les
tragédies
que je n’ai pu écrire ainsi, et avec cette fureur
e ma plume se refusa absolument à poursuivre. Même chose arriva à une
tragédie
de Roméo et Juliette, que je développai pourtant
riser avec détail, il est peut-être résulté une chose : c’est que mes
tragédies
dans leur ensemble, et malgré les nombreux défaut
l’attention de l’auditeur, et d’entretenir la chaleur de l’action. La
tragédie
ainsi développée, lorsqu’il ne reste plus au poèt
ration ; et alors non-seulement je conçus sans différer le plan de ma
tragédie
, mais, épris de cette façon de dire si originale
d’arrêter, mon ami me le leva avec quelques mots. J’avais conçu cette
tragédie
à Pise, l’année d’avant, et j’en avais pris le su
re de Voltaire, où le premier mot qui s’offrit à moi ce fut : Oreste,
tragédie
. Je fermai aussitôt le livre, dépité de me connaî
tel rival parmi les modernes. Je n’avais jamais su qu’il eût fait une
tragédie
de ce nom. Je pris alors quelques avis, et l’on m
e pris alors quelques avis, et l’on me dit que c’était une des bonnes
tragédies
de l’auteur. Cette réponse m’avait singulièrement
r écrire le vôtre avant de lire celui-ci, et, si vous êtes né pour la
tragédie
, le vôtre pourra valoir plus ou moins ou autant q
des sigisbés absout tout. Alfieri cependant écrit tranquillement des
tragédies
nouvelles, la Conjuration des Pazzi, don Garcia,
tes les histoires antiques ou modernes pour y découvrir un prétexte à
tragédie
. On l’applaudit de confiance. Un jeune poète étra
liographie] Manfred, de lord Byron, traduction (1887). — Lucrèce,
tragédie
(1863). — Agnès de Méranie (1846). — Charlotte Co
Charlotte Corday (1850). — Horace et Lydie, comédie (1851). — Ulysse,
tragédie
avec chœurs, prologue et épilogue (1852). — L’Hon
en faudrait conclure qu’Agnès est un bon ouvrage ? La beauté de cette
tragédie
serait la conséquence obligée des métaphores à to
che, c’est-à-dire du nom de tous les gens de lettres qui ont bâti des
tragédies
! La première de ces choses qui l’a posé, comme o
dix-huit mois, Vadius triomphant et pudibond, M. Ponsard alla lire sa
tragédie
tous les soirs ! Le comité de l’Odéon, composé de
Thomas Sackville, lord Buckhurst, fit représenter devant Élisabeth sa
tragédie
de Corboduc ou Ferrex et Porrex, que les lettrés
naturels du pays, comme le Maître berger de Wakefield, Jéronimo ou la
Tragédie
espagnole, etc., et le public leur témoignait hau
ques, jouait, sous le nom d’Ambidexter, le principal personnage d’une
tragédie
de Cambyse, convertie ainsi en une moralité qui e
ment matériel et par la représentation des objets sensibles. Pour les
tragédies
, la salle était tendue en noir, et, dans l’invent
ne Locrine, lord Cromwell, le Prodigue de Londres, la Puritaine et la
tragédie
d’Yorkshire offrent-elles quelques touches d’une
ivront celle-ci : il a enfin pris son élan, et ce n’est pas encore la
tragédie
qui l’appelle. Corneille aussi a commencé par la
r de la comédie est-il son premier guide ? Comment les émotions de la
tragédie
n’ont-elles pas ébranlé d’abord le poëte éminemme
ce qui aurait fait porter à Johnson ce singulier jugement : « Que la
tragédie
de Shakespeare paraît être le fruit de l’art, et
rien n’est plus bizarre que de refuser à Shakespeare l’instinct de la
tragédie
; et si Johnson en eût eu lui-même le sentiment,
u monde qui entoure le poëte, et se lie, bien plus étroitement que la
tragédie
, aux faits extérieurs et réels. Les Grecs, dont l
eloppa librement, isolément, dans les limites de sa mission. Ainsi la
tragédie
et la comédie se partagèrent l’homme et le monde,
laire et la classification simple des genres et des arts ? Comment la
tragédie
et la comédie se seraient-elles présentées et for
vulgaire ; et ainsi, dans le berceau même de la poésie dramatique, la
tragédie
et la comédie contractèrent l’alliance que devait
en France put bien, dans l’enfance de l’art, envahir le domaine de la
tragédie
, mais la tragédie n’avait aucun droit sur celui q
, dans l’enfance de l’art, envahir le domaine de la tragédie, mais la
tragédie
n’avait aucun droit sur celui que la comédie s’ét
s’était réservé ; et dans les piteuses Moralités, dans les pompeuses
tragédies
que faisaient représenter les princes dans leurs
r qu’en France la comédie, informe mais distincte, fut créée avant la
tragédie
: plus tard la séparation tranchée des classes, l
enfin soutenir incessamment la comédie en marchant sur le bord de la
tragédie
: voilà ce qu’a fait Molière, voilà le genre diff
nd le théâtre anglais voulut reproduire l’image poétique du monde, la
tragédie
et la comédie ne s’y séparèrent point. La prédomi
jamais aucune distinction de ce genre. Aussi, entre ce qu’on appelait
tragédie
et ce qu’on nommait quelquefois comédie, la seule
mence dans les plaintes et finisse par le contentement, tandis que la
tragédie
doit commencer par la prospérité et finir dans le
ait sa présence ; et tel était le caractère de la civilisation que la
tragédie
, en admettant le comique, ne dérogeait point à la
n, et la grandeur de l’ouvrage. On trouverait difficilement, dans les
tragédies
de Shakespeare, une conception, une situation, un
ent également dans quelqu’une de ses comédies ; mais ce qui, dans ses
tragédies
, est approfondi, fertile en conséquences, forteme
l donne ordre d’avancer l’exécution de Claudio. N’est-ce pas là de la
tragédie
? Un fait pareil se placerait bien dans la vie de
e de fantasmagorie, reflet brillant et incertain des réalités dont sa
tragédie
offre le tableau. Au moment où la vérité semble p
kespeare, mais encore dans celles qui ont succédé à ses plus savantes
tragédies
. Partout on verrait les caractères aussi peu tena
Mais un incident du sujet a conduit Shakespeare sur les limites de la
tragédie
, et il a soudain reconnu son domaine ; il est ren
vraie comédie ne se rencontre que là où est Shylock, c’est-à-dire la
tragédie
. C’est qu’il est vain de prétendre fonder, sur la
e rangent la plupart de ses comédies ; la seconde comprend toutes ses
tragédies
, scènes immenses et vivantes où toutes choses app
st l’ensemble des réalités humaines que Shakespeare reproduit dans la
tragédie
, théâtre universel, à ses yeux, de la vie et de l
édies, et Henri VIII, ouvrage de cour et de fête. À dater de 1605, la
tragédie
y reparaît avec le Roi Lear, Macbeth, Jules-César
e on voit, appartient plutôt aux pièces historiques ; la seconde à la
tragédie
proprement dite, à celle dont les sujets, pris ho
stant, par la date de ses pièces, qu’il n’a jamais composé une de ses
tragédies
sans que quelque autre poëte eût, pour ainsi dire
vulgaire. On ne saurait douter qu’entre les pièces historiques et la
tragédie
proprement dite, le génie de Shakespeare ne se po
le seul ouvrage que Shakespeare ait pu conduire, à la manière de ses
tragédies
, par l’influence d’un caractère ou d’une idée uni
semblent servir qu’à le mettre en lumière. Jules-César est une vraie
tragédie
, et cependant la marche de la pièce est calquée s
conception qui se fait remarquer entre ses pièces historiques et ses
tragédies
. Composées sur un plan plus national que dramatiq
nde qu’invoquait l’instinct de son génie. Aussi, tandis que, dans ses
tragédies
, une situation morale, un caractère fortement con
et ses compagnons, qui viennent la remplir et l’animer. Dans la vraie
tragédie
, tout prend une autre disposition, un autre aspec
bira son sort. Ainsi fut fait le monde ; ainsi Shakespeare a conçu la
tragédie
. Donnez-lui un événement obscur, éloigné ; qu’à t
os désirs et la nullité de nos moyens. Dans Hamlet, la seconde de ses
tragédies
, il en reproduit le tableau avec une sorte d’effr
plus d’une fois la gaieté de ses comédies comme le pathétique de ses
tragédies
. Si la méditation eût instruit Shakespeare à se r
urs heureux d’avoir à venger la science des dédains du vulgaire ; les
tragédies
et les comédies de Ben-Johnson n’en furent pas mo
s Ben-Johnson et les érudits s’efforçaient de rendre la comédie et la
tragédie
ennuyeuses, plus on devait se rejeter sur les Mas
r le théâtre le plus soumis, reproduire tout ce qu’il admire dans une
tragédie
de Sophocle. Il est aisé d’en démêler la cause. D
énements empruntent de cette passion une importance risible ; dans la
tragédie
, plus puissants que les moyens dont l’homme dispo
eu des événements qu’il subit. S’il faut en général que le fond de la
tragédie
soit pris dans l’histoire des grands et des puiss
tés pour dissimuler le cours du temps, soit que, dans ses plus belles
tragédies
, il le laisse fuir sans s’en inquiéter, c’est tou
les formes, les moyens du comique rentrent ainsi sans effort dans la
tragédie
, dont les impressions ne sont jamais plus vives q
Sans cesse placés dans une situation analogue, les personnages d’une
tragédie
conçue aujourd’hui dans le système romantique nou
que les anciens l’avoient fait, nous ne laissons pas de sentir que la
tragédie
et la comédie ont des gestes qui leur sont propre
titudes, le maintien et la contenance de nos acteurs qui récitent une
tragédie
, ne sont pas les mêmes que ceux des acteurs qui j
s des anciens dansassent, même dans les endroits les plus tristes des
tragédies
. Il est facile de concevoir que ces danses n’étoi
al un rolle auquel ils ne sont point accoutumez. Mais les choeurs des
tragédies
anciennes étoient executez par de bons acteurs bi
qu’un pareil spectacle n’étoit pas la scéne la moins touchante d’une
tragédie
. Aussi voïons nous qu’un des choeurs d’Eschile fi
ient pas, et qui ne faisoient qu’imiter le jeu muet des choeurs de la
tragédie
antique réussir sur le théatre de l’opera, et mêm
ourtant ne dépassaient pas encore toutes les bornes, il se remit à la
tragédie
. « J’ai besoin, disait-il, de porter sur ce point
me parles-tu, Vallier, écrivait-il à un ami, de m’occuper à faire des
tragédies
? La tragédie court les rues. Si je mets le pied
allier, écrivait-il à un ami, de m’occuper à faire des tragédies ? La
tragédie
court les rues. Si je mets le pied hors de chez m
s, je me dis comme Macbeth : Ce sang ne s’effacera pas. Adieu donc la
tragédie
! J’ai vu trop d’Atrées en sabots pour oser jamai
’est avec ces grands modèles qu’il est doux et bon de s’occuper de la
tragédie
, si pourtant on a assez de courage ou de farine,
e touchantes et mâles beautés qui valent bien, à mon sens, celles des
tragédies
elles-mêmes. Talma, qui avait si bien joué Farhan
ait Ducis son parrain, et celui-ci l’avait baptisé son filleul : « La
Tragédie
, lui disait-il, a soufflé sur votre berceau. Vous
laisser reposer quelques jours, puis je la remettrai sur ma nouvelle
tragédie
, où je vous ai, pendant mon travail, dans l’âme,
De la raison, de l’enchaînement, oui ; mais de l’émotion, mais de la
tragédie
… Ma gloire, si gloire il y a, sera d’avoir été vo
ces mots qu’il jette chemin faisant dans ses lettres, à propos de ses
tragédies
, sont aujourd’hui plus beaux pour nous que les tr
ropos de ses tragédies, sont aujourd’hui plus beaux pour nous que les
tragédies
mêmes, quoiqu’il y ait dans celles-ci et de belle
r sa simplicité biblique dans Abufar. Ducis était sur le chemin de la
tragédie
, telle qu’il l’eut souhaitée et qu’il l’appelait
la demandant partout autour de lui aux poètes de son temps ; mais la
tragédie
ne se commande point. Au retour de la première ca
iasme vivement senti… Il s’étendit beaucoup, particulièrement, sur la
tragédie
d'Héraclius dont l’intrigue, si vaste et si compl
vaudront pas mieux dans cent ans. À y regarder de près, c’est bien la
tragédie
du xviie siècle qui, malgré ses « artifices », a
onner que des indications sommaires. Le lyrisme domine aussi toute la
tragédie
de la Renaissance, de Jodelle à Montchrétien. Cel
rite ; l’idée de donner au théâtre religieux (mistère) la forme de la
tragédie
, était intéressante et pouvait être féconde en d’
sée, donc affaiblie, par le personnage de Satan. Les beautés de cette
tragédie
sont dans les prières, actions de grâce, appels d
se, une impression de vie, de spontanéité, bien plus grande que de la
tragédie
. Quant au succès de ces romans, on l’a déjà relev
us une forme concise, les faits que je soumets à la réflexion : 1º la
tragédie
(en sa formule classique : vers, cinq actes, unit
leurs pour le génie d’un Racine ; de fait, plus d’une « règle » de la
tragédie
s’explique par les exigences de l’intensité drama
nts, Rotrou). Certes, c’est beaucoup, et cela suffit à prouver que la
tragédie
était viable malgré les défauts intrinsèques de s
ourrais le prouver par des textes nombreux. Bien plus ; il envahit la
tragédie
! À l’époque de la Renaissance, la tragédie était
Bien plus ; il envahit la tragédie ! À l’époque de la Renaissance, la
tragédie
était souvent une élégie ; au xviie siècle elle
e des intrigues, qu’elles parurent jusque vers 1640 devoir exclure la
tragédie
de la scène ». Le théâtre de Théophile, de Racan,
usque dans Cinna et Polyeucte on trouve du pur roman ; les nombreuses
tragédies
de la décadence, et les comédies, montrent mieux
épique : « Nous partîmes cinq cents. » Qu’on reprenne chacune de ces
tragédies
, avec leurs ténébreuses conspirations, leurs amou
t fait céder tout naturellement à la tradition lettrée qui mettait la
tragédie
bien au-dessus du roman. Je ne vois qu’une seule
que son exemple maintint pour tout le xviiie siècle l’illusion de la
tragédie
, et nous valut Rhadamiste et Zénobie, Œdipe, Maho
n pas pour une seule œuvre de Racine ! — Le public ne connaît que ses
tragédies
; à l’étudier de près, son génie dépasse de beauc
les émotions, toutes les sensibilités et toutes les intelligences. Sa
tragédie
, d’un calme apparent si classique, ouvre alors un
nault montre à bâtir un roman héroïque et galant : car le vide de ces
tragédies
ne peut être rempli que par les complications rom
xvie siècle, la « forme » comédie passe d’Italie en France, comme la
tragédie
, par la tradition lettrée, et c’est d’abord du th
la farce tend à s’introduire dans la comédie, comme le roman dans la
tragédie
; on donne souvent l’appellation plus noble de «
Médecin malgré lui et Amphitryon, et par contraste Molière rêvant de
tragédie
, écrivant Dom Garcie de Navarre… Qu’est-ce à dire
e (qui est épique), la tradition savante (qui enseigne le culte de la
tragédie
, de l’épopée, et qui donne les règles précises de
an) ; la forme vidée (lyrisme) ; la forme en conflit avec le contenu (
tragédie
romanesque), mais galvanisée par le génie héroïqu
ère et de Racine. Ils ont quelque chose à dire. Comédie larmoyante ou
tragédie
du genre Mahomet ou Brutus, tout s’adresse, on le
d démolisseur, est l’esclave le plus académiquement respectueux de la
tragédie
« classique ». Ce théâtre, assez médiocre en esth
ficatif), Marivaux, La Chaussée et toute la comédie larmoyante, les «
tragédies
» de Voltaire ; voici Diderot, Palissot, Sedaine,
rtie, elle aussi, à l’introduction ; en littérature, La Henriade, les
tragédies
et comédies, les poèmes et poésies de genres dive
nom de Phèdre, ou Hermione, ou Néron, suffit à reconstituer toute la
tragédie
; mais de quel caractère dépend l’intérêt d’une p
su (permission 1674 ; réimpression 1708). 13. D’ailleurs, dans cette
tragédie
antique qui nous apparaît comme un bloc, combien
que de la France ne soit dans le genre dramatique et sous la forme de
tragédie
. Les grandes sources sentimentales et lyriques qu
ret de le dire, ni jusqu’à restaurer le moins du monde la forme de la
tragédie
à proprement parler, laquelle restait encore avec
ut sensible alors. Sa pièce de 1820 n’était autre, après tout, qu’une
tragédie
. Voilà ce qu’on se pouvait dire, ce que le poëte
qui veulent tenir compte de ce qu’était et de ce que devait être une
tragédie
avant que les moules fussent brisés, même une tra
evait être une tragédie avant que les moules fussent brisés, même une
tragédie
en voie de renouvellement, elle a fait tête à la
rchitecture graduée de cette forme classique. Les applaudissements en
tragédie
, comme le tonnerre sur les temples, doivent tombe
es pour lui de beaucoup d’études et de plusieurs essais. Une première
tragédie
, ou plutôt une pastorale dramatique, intitulée Pa
personnage dramatique du second ordre, ne pouvait être le héros d’une
tragédie
; il a trop de finesse pour cela. Sophocle dans P
campagne de Russie, qu’Iphigénie en Aulide n’est plus une aussi belle
tragédie
. » — La seconde génération de l’Empire, un peu pl
e89. Quand on relit aujourd’hui Schiller, et que l’on compare avec la
tragédie
de M. Lebrun, on peut trouver, très à son aise, q
périphrase ; on n’oublie qu’une chose : en 1820, à la scène, dans une
tragédie
, le mot propre pour les objets familiers était to
té d’un bond jusqu’à l’alcôve. Mais, avant 1830, chaque mot simple en
tragédie
voulait un combat, et coûtait à gagner presque au
n ! qui sentait le bourreau. Ce terrible Han ! interjection inouïe en
tragédie
, contrariait fort Becquet et les puristes. — Mlle
chose de généreux, un trait tout à fait digne d’un lendemain de haute
tragédie
. Pour son Ulysse, M. Lebrun s’était reporté jusqu
trouvait dans le premier recueil manuscrit du poëte de douze ans une
tragédie
de Coriolan, que l’auteur remania plus tard à qui
89. On peut s’étonner qu’il n’y ait pas eu plus tôt en français de
tragédie
, du moins notable, sur Marie Stuart. C’était un s
ge de civilisation différent des deux peuples. Évidemment, lorsque la
tragédie
, sortant guerrière et parée des mains d’Eschyle,
e suffit à montrer combien, dans les premières imitations latines, la
tragédie
grecque devait perdre de sa magnificence et de so
ques : elle n’avait rien du dithyrambe, ni enthousiasme ni colère. La
tragédie
, à Rome, eut-elle toujours aussi la même timidité
tance même des essais dramatiques, à Rome, favorisait cet essor de la
tragédie
. C’était, à part la pompe si réduite du chœur, l’
et cette forme, que goûtaient les spectateurs, dut rendre enfin à la
tragédie
latine, dans les sujets imités de l’art grec, que
us tard, lorsque ces mêmes Romains, aux fêtes d’Apollon, même dans la
tragédie
mythologique de Térée, applaudissaient Brutus abs
s d’Afranius dans la comédie romaine, de Pacuvius et d’Accius dans la
tragédie
, d’Accius élevé jusqu’à l’honneur de la comte par
eil d’Horace lui disant : « Laisse quelque temps la Muse sévère de la
tragédie
manquer au théâtre171. » Et rien, dans les monume
édée d’Ovide et au Thyeste de Varius, il n’y ait aucun souvenir de la
tragédie
latine sous les premiers Césars. L’attention étai
ésie qu’il nourrissait d’Homère et de Virgile, et enfin le goût de la
tragédie
, cette histoire poétique en drame dont il puisait
sées et de ses poètes grecs, et il ébaucha, à l’insu de son oncle, la
tragédie
de la Thébaïde ou des Frères ennemis ; il méditai
tinrent la représentation de la Thébaïde ou des Frères ennemis. Cette
tragédie
, toute composée de lambeaux mal cousus d’Eschyle,
du Cid. IX L’année suivante, 1665, Racine donna au théâtre la
tragédie
d’Alexandre le Grand, tirée de Quinte-Curce et im
x Corneille, à qui il avait demandé des conseils en lui soumettant la
tragédie
d’Alexandre, lui avait répondu ce que nous lui au
ue, mais qu’il ne lui trouvait pas le nerf vibrant et concentré de la
tragédie
». Cette réponse, faite de bonne foi par un maîtr
sienne, car on lit et relit avec délices le poème ; et la lecture des
tragédies
, dépourvue des fantasmagories de la scène, est un
a à cela trois causes qui sont dans la nature même du drame ou de la
tragédie
. La première de ces causes, c’est la brièveté néc
agédie. La première de ces causes, c’est la brièveté nécessaire de la
tragédie
ou du drame, qui, devant être récité avec un gran
ingratitude. C’était Molière qui avait fait représenter les premières
tragédies
de son ami sur son propre théâtre, en répondant,
épondant, pour ainsi dire, au public, de la chute ou du succès de ces
tragédies
. C’était là un de ces services qui lient pour jam
es comédiens de Molière jouaient son Alexandre, retira brusquement sa
tragédie
de ce théâtre. Il la porta au théâtre rival de l’
temps que sa pièce, la meilleure de ses actrices. Elle passa, avec la
tragédie
, du théâtre de Molière au théâtre de Bourgogne, e
davantage sur la source dans laquelle il allait puiser ses sujets de
tragédie
. La religion à illustrer était son but ; c’est da
érence pour Boileau, alla le consulter sur son projet de chercher des
tragédies
dans la Bible. Boileau, à qui la moindre original
t conçu en quelques nuits. Ce n’était point, à proprement parler, une
tragédie
, c’était une idylle héroïque sur le modèle du Pas
ions particulières, ajoute-t-on, contribuèrent encore au succès de la
tragédie
d’Esther : ces jeunes et tendres fleurs transplan
re et sauver le sang de son peuple. L’idylle ici s’élève au ton de la
tragédie
. Mardochée. Quoi ! lorsque vous voyez périr vot
diculement dénoué ! Mais ce n’était pas, dans l’esprit de Racine, une
tragédie
: c’était une idylle simple à la portée des jeune
nds noms sont toujours de grandes raisons pour les petits génies. Nos
Tragédies
sont méchaniques ; la main du machiniste s’y fait
es caracteres noirs, tracés sur du papier blanc. Je lis ; je vois des
Tragédies
en hémistiches, & en rimes, des discours, des
a tournure plus ou moins élégante d’un vers, sur la prééminence d’une
Tragédie
de Racine, sur le goût, mot qu’ils citent sans ce
a monotonie éternelle que l’œil myope voudroit établir. Que, dans une
Tragédie
, le Poëte fasse peur aux Tyrans(39) ; que, dans u
eut déchirer tous les voiles qui la couvrent. Nouvel examen de la
tragédie
françoise. Premiere Partie. I l se trou
quent point. Tout homme qui réfléchira sur la forme actuelle de notre
Tragédie
, sentira combien la premiere direction qui lui fu
e la maniere reçue, aient eu quelque connoissance des anciens. Si les
Tragédies
Grecques leur avoient été inconnues, forcés de cr
isée que dans la foible & languissante empreinte de ces premieres
Tragédies
, où, loin des peintures naïves & vraies, il n
ui est devenue immense, & qui semble condamner presque toutes nos
Tragédies
à rentrer avant peu dans l’oubli. Cette erreur a
t d’un seul côté, d’un côté extrême, c’est-à-dire, à n’imprimer à une
Tragédie
, d’un bout à l’autre, qu’un même ton grave, enten
&, par cela seul, infiniment fausse. Non (a dit quelqu’un) notre
Tragédie
n’est plus une action humaine ; c’est un tissu de
égans, mais souverainement ridicules ; car si le plaisir que donne la
Tragédie
résulte des effets de l’imitation, il est sur que
ation, il est sur que tout homme un peu instruit, doit regarder notre
Tragédie
comme purement factice & absolument étrangère
tout son jour : on voit bientôt qu’il n’y a point de réalité dans ces
Tragédies
qui se ressemblent toutes. Cet art s’est donc bri
complaisance amoureuse que Racine prête à tous ses héros, affadit ses
Tragédies
; &, avec de l’esprit & une versification
la broderie est superbe, le sont n’en vaut rien. Où trouver dans nos
Tragédies
de ces tableaux vrais, qui surmontent notre incré
oin qui boude sur une chaise en pensant à sa seconde femme. Ainsi ces
Tragédies
si vantées, parce que nous n’avons que celles-là
dopter & suivre. En vain les Grecs en ont donné l’éxemple ; leurs
Tragédies
, remarquables par le naturel qui y règne, sont ab
rotesque des plus beaux suiets qu’ils ont traités. Presque toutes nos
Tragédies
, semblables aux Romans de la Calprenède, sont d’u
enède, sont d’un ridicule achevé, ou plutôt nous n’avons qu’une seule
Tragédie
, c’est-à-dire, un même moule, un même ton, une mê
ue l’expression fidelle de ce que pensent tous les étrangers de notre
Tragédie
, dont le ridicule saute aux yeux, dès qu’on est s
il s’est bien connu. Si l’on excepte le rôle de Phèdre, il a gâté les
Tragédies
Grecques qu’il a copiées ; il a efféminé l’Art, i
Tranquile dans le crime, il assiste un jour à la représentation d’une
Tragédie
, à côté de cette misérable Princesse, qui a parta
et, l’autre attentive à ce que dira le parterre : les personnages des
Tragédies
Françoises sont obligés de parler pour se faire c
inceller de toutes parts & montrer la difformité burlesque de nos
Tragédies
uniformes & factices. Encore un peu de tems,
elatives à la simplicité de leur histoire. Pourquoi aller choisir nos
Tragédies
dans le costume antique ? D’ailleurs, en lisant l
leur intégrité ! on fera du tout un composé bisarre, qu’on appellera
Tragédie
; ce qui signifioit autrefois le chant du bouc, &
rit d’avance. Aussi pour un œil bien attentif, toujours c’est la même
Tragédie
; car toutes ces pièces ont à-peu-près la même ma
ajestueuse(53), n’a fait que jeter un coup-d’œil en passant sur notre
Tragédie
, & il en a démêlé en un instant le faux, le b
sassés. On diroit que l’effort de l’esprit humain, se trouve dans une
Tragédie
Françoise, & rien de plus faux cependant ; je
que tout Boileau ; Richardson me touche bien autrement que toutes les
Tragédies
du Divin Racine ; l’Abbé Prévôt m’intéresse par s
urs & des crimes attentatoires à la liberté du Citoyen. (39). La
Tragédie
, en France, a peint l’homme en efforts & non
. (43). Nous citerons ici une petite fable Persanne, intitulée : La
Tragédie
moderne. Un Roi de Perse fit tirer un jour son ho
vantage & fit si bien, qu’il obtint de lire devant Sa Majesté une
Tragédie
toute entiere de sa composition ; Tragédie, selon
lire devant Sa Majesté une Tragédie toute entiere de sa composition ;
Tragédie
, selon lui, étonnante, pathétique, qui réunissoit
me, il fut ordonné au Poète de reprendre & de relire cette fatale
Tragédie
, devant tous les juges assemblés. Le Poète, la tê
d’une voix unanime, que rien au monde n’étoit plus plaisant que cette
Tragédie
, & que le trépas subit de son Auguste Majesté
tes depuis près de cent ans sont fondues dans le vieux moule de notre
Tragédie
Françoise. Unités de lieu & de tems, observée
Commagène) s’allonger dans la simplicité de son sujet au niveau de la
Tragédie
d’Iphigénie en Aulide, qui, par la multiplicité d
ours semblable ; & l’uniformité n’a fait, pour ainsi dire, qu’une
Tragédie
, de toutes nos Tragédies Françoises. C’est ce que
’uniformité n’a fait, pour ainsi dire, qu’une Tragédie, de toutes nos
Tragédies
Françoises. C’est ce que l’étranger connoît au pr
ès pour chaque Acteur dominant. On affiche le monstre, sous le nom de
Tragédie
. Le monstre passe ; & pourquoi ne passeroit-i
rière. L’Anglois lui doit sans contredit la supériorité réelle de ses
Tragédies
sur celles que l’on a faites en France. Les pièce
sans peine, la monotonie, l’uniformité, le factice, l’étroit de notre
Tragédie
Françoise. L’empire de l’usage & de la mode d
: elles nous désolent. À cet égard, — comme à plusieurs autres, — les
tragédies
de Voltaire sont autant au-dessus de celles de Cr
arivaux, ou retenue par quelque crainte du ridicule, et mêlée dans la
tragédie
de Voltaire à d’autres nouveautés, et d’un autre
la Méthode des fluxions, de Newton, 1740. On faisait bien encore des
tragédies
, des romans, des comédies, mais c’était avec un n
ingénieuse », les géomètres demanderont bientôt ce que « prouve » une
tragédie
? Et d’Alembert enfin, dans le Discours prélimina
contes et dans ses romans, Moore et Lillo dans ses drames ou dans ses
tragédies
bourgeoises… Il est inutile de multiplier les exe
s’étonnera là-dessus qu’il n’y ait pas ombre de psychologie dans les
tragédies
de Voltaire, dans sa Sémiramis, dans son Orphelin
ont voulu détruire ; et qu’importent après cela quelques douzaines de
tragédies
dont les médiocres auteurs croient imiter Androma
soutienne aujourd’hui la lecture, il semble que, comme la comédie, la
tragédie
retourne à ses premières origines. Après avoir fa
instruire notre luxe, car ce mot convient assez, dit La Harpe, à nos
tragédies
que nous avons quelquefois un peu trop ornées ».
érature, partie I, livre I, chap. 5]. Mieux encore ! on dirait que la
tragédie
reflue vers sa source, pour s’y retremper ; et ri
t des Guilbert de Pixerécourt, que la lutte autrefois soutenue par la
tragédie
cornélienne contre la tragi-comédie des Rotrou, d
les « pensers nouveaux » ? Pareillement, on ne prend pas non plus la
tragédie
de Corneille ou de Racine pour modèle quand on a
ue. — Bizarrerie de ses goûts littéraires ; — son admiration pour les
tragédies
de Crébillon, « qui le font entrer, dit-il, dans
rs protecteurs ou patrons littéraires : Fontenelle et La Motte : — Sa
tragédie
d’Annibal. — Son premier roman : Pharsamon ou les
: — d’avoir abandonné les traces de Molière ; — d’avoir transposé la
tragédie
de Racine dans la vie commune ; — et d’avoir mis
actères de soudaineté ; — de violence ; — et de fatalité que dans les
tragédies
de Racine. — Que là même, et non pas du tout dans
élanide, 1741. — Il s’agit de procurer le même genre d’émotion que la
tragédie
: — sans décor historique ; — sans personnes pri
commença, en 1731, la réputation de son auteur ; — et une détestable
tragédie
, du nom de Maximien, 1738. La seule édition qu’il
. — Caractère de l’œuvre ; — et qu’en la concevant à la manière d’une
tragédie
, — Voltaire n’a rien négligé pour en faire une œu
mile Deschanel, Le Théâtre de Voltaire, Paris, 1886 ; et H. Lion, Les
Tragédies
de Voltaire, Paris, 1896.] — Passion de Voltaire
e Bajazet ou d’Othello ? — La Mort de César, 1735 ; — et l’idée de la
tragédie
« sans amour ». — De quelques nouveautés introdui
s nationaux ; — et, à ce propos, de l’influence de la Henriade sur la
tragédie
du xviiie siècle. — L’abus des procédés romanesq
tragédie du xviiie siècle. — L’abus des procédés romanesques dans la
tragédie
de Voltaire ; méprises et reconnaissances [Cf. à
compromis ses qualités d’invention dramatique ; — en se faisant de la
tragédie
un instrument de propagande philosophique ; — en
ent, — sauf peut-être dans son Tancrède, — il ne donnera rien dans la
tragédie
, — et encore moins dans la comédie, — qui ne soit
des Églogues de Virgile. 2º De son Théâtre, comprenant Édouard III,
tragédie
; Sidney, drame en vers ; Le Méchant, comédie. Et
e l’instrument de ses passions philosophiques. — L’histoire, comme la
tragédie
, veut être traitée pour elle-même ; — mais cela n
classique et philosophique de Grimm ; — ses débuts littéraires et sa
tragédie
de Banise (en allemand). — Son arrivée à Paris ;
s comme un genre inférieur, — y est traité comme aussi capable que la
tragédie
même de porter la pensée ; — et, à ce propos, de
en même temps les « philosophes » à Ferney ; — continue de faire des
tragédies
, Olympie, 1762 ; — des Contes, Jeannot et Colin,
es ressortent en effet de son Dictionnaire philosophique comme de ses
tragédies
; — et de son Candide ou de son Ingénu non moins
umières ; — quand surtout ils écrivent en vers ; — et qu’ils font des
tragédies
. Il n’a d’ailleurs pas vu qu’il n’y a pas de « re
aductions ; — et enfin sa Pucelle. 2º Son Théâtre, c’est-à-dire : des
tragédies
, dont les plus célèbres sont Œdipe, 1718 ; Zaïre,
e Diderot. — De la valeur du grand argument de Beaumarchais contre la
tragédie
classique, « Que me font à moi… les révolutions d
Ledoux, Paris, 1821 ; — et Furne, Paris, 1826. VI. — La Fin de la
tragédie
[1765-1795] 1º Les Sources. — Grimm, dans sa C
, de Belloy, Ducis, M.-J. Chénier, « Préfaces » et « Notes » de leurs
tragédies
; — Saint-Surin, « Notice sur La Harpe », en tête
luence ; — et ses suites [Cf. le Discours de réception de Ducis]. La
tragédie
philosophique ; — et son évolution vers le mélodr
ses Brames, 1783. — Les drames de Mercier [1740 ; † 1814] ; — et les
tragédies
de Marie-Joseph Chénier [1764 ; † 1811] : Charles
; — qui n’a paru pour la première fois qu’en 1796. — Définition de la
tragédie
philosophique ; — et qu’en tant qu’elle se borne
Cf. La Harpe, Œuvres, t. II, 639], — elle est le contraire même de la
tragédie
, — et du théâtre. La tragédie nationale ; — et q
9], — elle est le contraire même de la tragédie, — et du théâtre. La
tragédie
nationale ; — et que c’est encore Voltaire, avec
ec sa Henriade, et sa Zaïre, — que l’on retrouve aux origines de la «
tragédie
nationale » ; c’est-à-dire tirée de l’histoire de
d, 1771 ; — Gabrielle de Vergy, 1777 ; — et qu’à peine l’objet de ces
tragédies
est-il dramatique ; — mais plutôt didactique [Cf.
e Belloy, lui-même, dans ses Préfaces, Répertoire Petitot, t. V]. La
tragédie
exotique ; — et que la conception n’en est autre,
n’en est autre, en dépit de la première apparence, que celle de la «
tragédie
nationale » ; — si l’intention en est d’enseigner
re que de Voltaire, de son Alzire et de son Orphelin de la Chine. La
tragédie
gréco-romaine ; — et qu’il est étonnant qu’elle n
mieux combattre, aux sources les plus lointaines du classicisme ? La
tragédie
shakespearienne ; — et d’un éloge significatif qu
; — et qu’à l’exception de la première de ces directions, celle de la
tragédie
philosophique [Cf. pourtant les « Préfaces » de V
nes (1827). — La Princesse Aurélie, comédie (1828). — Marino Falieri,
tragédie
(1829). — Nouvelles Messéniennes (1830). — La Par
’Autriche, comédie en prose (1835). — Une famille au temps de Luther,
tragédie
en un acte, en vers (1836). — La Popularité, comé
s (1836). — La Popularité, comédie en vers (1838). — La Fille du Cid,
tragédie
en cinq actes et en vers (1839). — Messéniennes e
de M. Delavigne ; les tableaux du peintre sont d’excellents sujets de
tragédie
pour le poète, et les tragédies du poète seraient
du peintre sont d’excellents sujets de tragédie pour le poète, et les
tragédies
du poète seraient d’excellents sujets de tableaux
par la Renaissance en deux moitiés distinctes. Entre le Mystère et la
tragédie
il n’y a véritablement rien de commun. Quand on p
le Menteur, ou plutôt avant les Précieuses ridicules, il n’y a pas de
tragédie
ni de comédie proprement dite. M. Victor Fournel
e le titre l’indique, de la comédie ; un second volume traitera de la
tragédie
; et un troisième de la tragi-comédie et de la pa
jamais sans des ravissements, Ces chefs-d’œuvre de l’art, ces grandes
tragédies
, Par ce bouffon célèbre en vont être bannies, Et
er à Agnès si elle veut qu’il se tue, ce qui n’est propre que dans la
tragédie
, à laquelle on réserve les plaintes, les pleurs e
émue Aille chercher le cœur, l’échauffe et le remue. et comme si les
tragédies
de Racine ne donnaient jamais envie de pleurer. E
ame) devait naître et est née, en effet, de la décadence fatale de la
tragédie
, et des transformations nécessaires de la comédie
es ». Mais surtout le drame bourgeois n’offrait aucun avantage que la
tragédie
ne possédât alors. La tragédie était vivante… Cor
rgeois n’offrait aucun avantage que la tragédie ne possédât alors. La
tragédie
était vivante… Corneille, qui devina le drame (pr
de Don Sanche) « le rendit inutile par la manière dont il comprit la
tragédie
, dont il la rendit capable de recevoir tous les s
araît fort bien vu : « Tout ce qui nous dépayse aujourd’hui (dans la
tragédie
) et nous condamne à un effort pénible pour retrou
ons plus et que tout le monde alors comprenait. » Vivante encore, la
tragédie
de Racine. Quand Louis XIV (comme Auguste) eut to
amour-là… Vivante aussi, du moins en quelques-unes de ses parties, la
tragédie
même de Pradon, de Genest ou de Longepierre. Elle
s : dirai-je : trop ingénieusement ? ) Mais vers la fin du siècle, la
tragédie
change et « cesse soudain de répondre à ce qu’on
milieu de tout cela, la plus effroyable banalité. J’entends bien : la
tragédie
cessa de vivre (non de durer), parce qu’elle étai
yeux du xviiie siècle ? M. Lanson nous disait tout à l’heure que les
tragédies
de Corneille étaient choses vivantes, parce que C
était « le peintre exact de l’esprit de son temps. » Eh bien ! et les
tragédies
de Voltaire, et même plus tard, celles de Saurin,
e-grands-pères. C’est peut-être bien faute de génies tragiques que la
tragédie
est morte, et non point parce que cette forme d’a
éterminé la naissance de la comédie larmoyante, ni la décadence de la
tragédie
, — puisque cette décadence n’était point aperçue
tait que par quelques individus, — ni l’impossibilité d’approprier la
tragédie
au goût, aux mœurs, à l’esprit et aux exigences d
lle et de Racine, pourrions-nous dire aujourd’hui qu’après Athalie la
tragédie
meurt ou ne fait que languir ? Je m’arrête, car j
je cherche ici à M. Lanson. En somme, je lui reproche de dire : « La
tragédie
ne pouvait plus vivre », au lieu de « La tragédie
oche de dire : « La tragédie ne pouvait plus vivre », au lieu de « La
tragédie
ne vivait plus », et : « Le drame devait naître »
aquit. » Je veux croire que ce n’est qu’une nuance. Or, tandis que la
tragédie
dépérissait, la comédie évoluait vers le touchant
sous les ponts. Mais, théoriquement, nous voyons la comédie moderne (
tragédie
bourgeoise ou comédie tragique) sortir d’elle-mêm
s donc raison ; une comédie mêlée de tragique, et, si vous voulez, la
tragédie
bourgeoise, pouvait sortir beaucoup plus naturell
La scène, jusqu’à lui, était divisée en deux compartiments ; l’un, la
tragédie
, réservée aux grands et aux rois, seuls dignes d’
En définitive, ce que Diderot a inauguré au xviiie siècle, c’est la
tragédie
domestique en prose… et, d’autre part, la tragédi
siècle, c’est la tragédie domestique en prose… et, d’autre part, la
tragédie
professionnelle. Il a pratiqué la première et n’a
Ce que Diderot a de commun avec les romantiques, c’est la haine de la
tragédie
, et de la tyrannie des règles et des genres consa
c « Diderot n’a été le vrai créateur d’aucun genre, si ce n’est de la
tragédie
bourgeoise, qu’il n’a pas su faire vivre. » Voilà
e. Car rien ne manque aux pièces de Destouches de ce qui constitue la
tragédie
bourgeoise ou la comédie larmoyante : moralité, c
r qui, pour appuyer ses théories d’un exemple, ait écrit en prose une
tragédie
. C’était déjà un acheminement au drame, mais il y
l, avant Manzoni, il attaquait les unités de temps et de lieu dans la
tragédie
. Il faisait plus : il découvrait, dès 1721, que l
retrouverait tel ou tel élément de la « comédie sérieuse » ou de la «
tragédie
dramatique » dans les « moralités », déjà pleurar
e larmoyante ». Peut-être est-ce lui qui a baptisé l’une et l’autre «
tragédie
bourgeoise ou domestique » ; et encore, je n’en j
chantes ; et puisque La Motte voulait qu’on écrivît en prose même les
tragédies
non bourgeoises ; ce qui était encore plus « hard
repoussé, au nom de la vérité et de la nature, les conventions de la
tragédie
, il les rétablissait, en partie, dans le drame bo
qu’il ait fondée. — « Mais Diderot n’a pas eu seulement l’idée de la
tragédie
domestique : il a rêvé la tragédie professionnell
n’a pas eu seulement l’idée de la tragédie domestique : il a rêvé la
tragédie
professionnelle. Diderot, et c’est par là surtout
ais plutôt une artificielle transposition et une dégénérescence de la
tragédie
; et c’est pourquoi il n’a abouti qu’au mélodrame
ar Lisette, s’empare de Dorante afin de lui infliger la lecture d’une
tragédie
de son cru. ) Et c’est le troisième acte. Renouon
nt des fables, des traductions en vers, des poèmes didactiques et des
tragédies
. Brave homme, bon vivant, d’une naïveté exquise :
vivre. Cette jeune fille n’est point une créature mortelle : c’est la
Tragédie
en personne. Elle a d’abord la plus admirable pet
u’il est un des trois ou quatre de nos contemporains qui ont fait des
tragédies
— oui, des tragédies en cinq actes, — où tout est
ou quatre de nos contemporains qui ont fait des tragédies — oui, des
tragédies
en cinq actes, — où tout est pris grandement au s
plus nobles et les plus hauts dont l’humanité soit capable. Faire des
tragédies
! songez à ce que cette entreprise suppose aujour
ts. Un parnassien qui est un sentimental, et un blagueur qui fait des
tragédies
; un raffiné qui a l’âme populaire et un ironique
l’Odéon, il y a dix ou douze ans. Et c’est, en effet, une très belle
tragédie
; non point Racinienne, à la vérité, mais plutôt
s belle tragédie ; non point Racinienne, à la vérité, mais plutôt une
tragédie
, selon Corneille et Hugo, une tragédie de la même
, à la vérité, mais plutôt une tragédie, selon Corneille et Hugo, une
tragédie
de la même espèce, ou à peu près, que Rodogune, H
un paradoxe, je ne craindrai point d’avancer que le sujet d’une belle
tragédie
doit n’être pas vraisemblable. La preuve en est a
des spectateurs ni pitié ni crainte, qui sont les deux passions de la
tragédie
; mais il nous renvoie la choisir dans les événem
te, au surplus. Il reste que, selon Corneille, « le sujet d’une belle
tragédie
ne doit pas être vraisemblable ». La conséquence,
s savez, plus dramatique encore. Et toute la partie pittoresque de la
tragédie
est d’une couleur vigoureuse ou charmante. Et la
s sont d’un maître ouvrier. Et il n’y a rien à demander de plus à une
tragédie
cornélienne. Et Severo Torelli est peut-être, en
. Et Severo Torelli est peut-être, en effet, une des trois meilleures
tragédies
de ces vingt-quatre dernières années, les deux au
s deux autres étant la Fille de Roland et Rome vaincue. Seulement, la
tragédie
selon Corneille ou Hugo est le conte, — noir ou b
ille ou Hugo est le conte, — noir ou bleu — des passions humaines. La
tragédie
racinienne en est l’histoire. Alexandre Parod
toire. Alexandre Parodi Comédie française : La reine Juana,
tragédie
en cinq actes, en vers, de M. Alexandre Parodi.
e la grandeur, voilà, en résumé, comment m’apparaît la Reine Juana, «
tragédie
». Je raconterai d’abord l’essentiel de la pièce,
lement le moine. Il y a assurément des choses plus grandes dans cette
tragédie
, mais il m’a paru que ce bref passage en était la
range grandeur. C’est le mot qui revient toujours en parlant de cette
tragédie
, ce qui doit nous rendre indulgents à ses imperfe
vous prie, de l’Orestie et du Roi Lear ? Mais la Reine Juana est une
tragédie
, et c’est pourquoi j’y voudrais une étude un peu
t accumulée. J’aurais approuvé que le poète, comme ce beau titre de «
tragédie
» l’y engageait, ramassât fortement, dans les tro
Conservatoire national de musique et de déclamation. Concours de
tragédie
et de comédie. 29 juillet 1889. C’est un de c
sassinats ! Ah ! Damoye, pourquoi remportâtes-vous le premier prix de
tragédie
? Nous vous verrions encore sans ce fatal triomph
pas quelques observations à faire sur le choix des morceaux. Pour la
tragédie
, cinq morceaux de Racine, deux de Dumas père, un
minois et un peu d’espièglerie. Sur ce, proclamons les récompenses :
Tragédie
. Côté des hommes : pas de premier prix ; deuxième
touchante, une petite Panot avec une voix plus frêle. Concours de
tragédie
et de comédie au Conservatoire 28 juillet 1890
plus en badaud qu’en critique ? Sur ce, voici la liste des lauréats.
Tragédie
. Côté des hommes : Pas de premier ni de second pr
s que dans celle des passions violentes. Elle est moins faite pour la
tragédie
que pour les grands rôles féminins de la comédie
e jeune personne a été, ici, un peu moins drôle peut-être que dans la
tragédie
. Toutefois, elle nous a débité avec assurance et
is que deviendront tous ces enfants ? Conservatoire : Concours de
tragédie
et de comédie. 27 juillet 1891. J’ai très peu
rd ». C’est tout. Venons au détail. M. de Max a eu le premier prix de
tragédie
et le premier prix de comédie. Il méritait par su
y-Blas, et celui de Raymond de Nanjac. Il a eu un premier accessit de
tragédie
et un deuxième accessit de comédie. M. Fenoux est
bon acteur, car il semble avoir quelque étoffe. Deuxième accessit de
tragédie
: M. Gauley, vingt-sept ans. Deuxième prix de com
e accoutumé. Mlle Dufrène n’en a pas moins mérité le premier prix de
tragédie
qu’elle a partagé avec Mlle Dux. Mlle Haussmann s
son petit corps. On a très bien fait de lui donner un second prix de
tragédie
pour la façon dont elle a joué le rôle de la duch
ture-artiste. Vraiment, il y a du Lesage dans son cas. Concours de
tragédie
et de comédie. 1er août 1892. (Conservatoire
comme un procès-verbal. Nous n’avons point décerné de premier prix de
tragédie
, et le public a paru nous approuver. MM. Godeau e
, Mesdemoiselles, comme c’est simple. Conservatoire : Concours de
tragédie
et de comédie. 23 juillet 1893. Soyons grave.
dû, à notre grand chagrin, être assez chiches de récompenses pour la
tragédie
. C’est que, — sauf les exceptions que je signaler
e. Sans doute elle croyait jouer encore la Dame de la mer, ou quelque
tragédie
symboliste de l’éminent sportsman Édouard Dujardi
maine » que nous leur avons donné un premier et un second accessit de
tragédie
. Mlle Grumbach a eu, en outre, le premier prix de
« élèves-hommes » n’ont point eu de second prix ni même d’accessit de
tragédie
. Ce n’est point qu’il n’y ait parmi eux des prome
lleur des Conservatoires, où est-il ? Concours du Conservatoire :
Tragédie
et comédie. 22 juillet 1891. On a dit, comme
ons à décider du sort de ces enfants. Concours du Conservatoire :
tragédie
et comédie. 28 juillet 1895. Ce feuilleton es
. Mais voici, sans plus de préambule, le palmarès. Un premier prix de
tragédie
a été décerné à M. Monteux. M. Monteux a joué ave
sez. Alors ? Mlle Bouchetal avait eu, l’an dernier, le second prix de
tragédie
. Cette bonne élève a continué à mériter son secon
mprendre… Mais quoi ! la nécessité impose au jury un Æs triplex . La
tragédie
n’a, cette année, que de bien faibles nourrissonn
, mais non de véhémence déclamatoire. Concours du conservatoire :
tragédie
et comédie. 27 juillet 1896. On dit tous les
tre qu’il appartient au même homme de savoir traiter la comédie et la
tragédie
, et que le vrai pacte tragique, qui l’est avec ar
tre le sens ? Le philosophe grec a-t-il aperçu entre la comédie et la
tragédie
je ne sais quelle profonde et secrète identité ?
l est impossible de pénétrer un peu profondément dans l’essence de la
tragédie
, sans découvrir du même coup l’idée de la comédie
la critique un procédé infaillible. La comédie est le contraire de la
tragédie
. C’est là une vérité évidente, et je ne la démont
lles, moi, critique philosophe, de considérer la comédie non dans des
tragédies
manquées, mais dans la pureté de sa véritable ess
opper l’idée totale de la comédie dans son opposition absolue avec la
tragédie
. La connaissance du pur idéal me servira sans dou
à abaisser ce qui est élevé. I De tous les genres de poésie, la
tragédie
est le plus sérieux ; de tous les genres de poési
re a dit qu’il ne faut point disputer. Le sérieux est l’essence de la
tragédie
: donc l’essence de la comédie, c’est la gaieté7.
plupart des inventions soi-disant comiques appartiennent au fond à la
tragédie
; car leur rire est sérieux ou même triste. La ga
ronie qu’il étale est si peu comique qu’elle est plus tragique que la
tragédie
, et son rire est si peu gai qu’il est beaucoup pl
agique, c’est le caractère infini du but proposé à notre activité. La
tragédie
, en nous offrant le spectacle agrandi de nos devo
érieuse, et nous inviter à l’oubli. Le sérieux, qui est le fond de la
tragédie
, donne aussi à la forme du drame tragique un cara
lle doit être, par opposition, la forme extérieure de la comédie ? La
tragédie
se plaît dans l’unité ; la comédie aime donc le c
de lui la disposition sérieuse qui ne convient qu’au spectateur de la
tragédie
, je veux dire en voulant arrêter jusqu’à la fin s
pour la postérité qu’un objet de curiosité historique. Tandis qu’une
tragédie
de Sophocle ou d’Eschyle rappelle, par sa structu
ame instructif ou touchant, et l’art en péril est à deux doigts de la
tragédie
bourgeoise et larmoyante47. Je ne sais pas pourqu
st clair. Et qu’on ne dise point qu’il est trop bas. Si l’idéal de la
tragédie
consiste dans l’asservissement de l’être sensuel
nt. Cependant, enseignement bien remarquable ! elle captive comme une
tragédie
, et elle n’a pas même le mérite comique de manque
, et il part de là pour établir que la comédie est le contraire de la
tragédie
. 6. Nous verrons plus bas ce que c’est que Legra
e nouvelle les caricatures de l’ancienne. — Septième leçon. 25. La
tragédie
des Grecs était, pour ainsi dire, soumise à la co
erie, cherchèrent une compensation à cette perte, en empruntant de la
tragédie
un élément sérieux ; ils l’introduisirent dans la
composition, dans le nœud de l’intrigue. — Septième leçon. 35. La
tragédie
descendit de la hauteur idéale, lorsqu’elle manif
if ou touchant, et il n’y a de là qu’un pas à faire pour arriver à la
tragédie
bourgeoise . — Septième leçon. 48. Si le poète
gants avec Mlle de Scudéry, les petits vers alambiqués avec Cotin, la
tragédie
doucereuse avec Quinault ; c’est la poésie sans i
es les œuvres qu’on a faites. Il y a un type du sonnet, un type de la
tragédie
, un type de l’épopée : absolument comme dans un p
ubsistent pas quand on l’enlève, comme le sonnet, l’ode, l’épopée, la
tragédie
même. Mais pourquoi parlerait-il de la Fable ? il
individualité, ni les bizarreries des phénomènes monstrueux. Ainsi la
tragédie
ne peindra pas les individus, Néron ou Auguste, m
endre sans scrupule les sujets des anciens : une fable de Phèdre, une
tragédie
d’Euripide, une comédie de Plaute. L’invention de
intellectuel et sentimental de leur imitation : satire, ode, épopée,
tragédie
, comédie. Les règles formelles y sont peu nombreu
pée, par tradition antique, et par respect d’Homère et de Virgile, la
tragédie
et la comédie, par tradition aussi, mais surtout
personnel et conscience du goût commun de son siècle. Il demande à la
tragédie
la vérité, l’intérêt, la passion ; je n’insistera
t, la passion ; je n’insisterai pas sur l’idée qu’il nous donne d’une
tragédie
psychologique et pathétique, composée par un arti
composée par un artiste curieux et scrupuleux : c’est inutile ; cette
tragédie
dont Boileau nous développe la formule abstraite,
la condition nécessaire et presque suffisante de la perfection. A la
tragédie
, il donne un ordre d’émotions ; à la comédie, un
89, un poëte anglais, nommé Thomas Kyd, avait déjà fait de Hamlet une
tragédie
. Voici le texte du roman historique dans lequel,
njecture, citée comme presque certaine, qui attribue à Thomas Kyd une
tragédie
écrite, dit-on, six ou sept ans avant celle de Sh
cependant, plusieurs documents antérieurs à l’an 1600 parlaient d’une
tragédie
de Hamlet. Thomas Lodge, en 1596, pour donner l’i
s ressemblances que nous avons signalées plus haut entre Hamlet et la
Tragédie
espagnole (voir page 206, note) ; peut-être pensa
ent à Shakespeare ; comme Nash était, avec Marlowe, l’auteur de cette
tragédie
de Didon qui est parodiée dans Hamlet, et avait p
yeux, de ce vieux drame ; c’est un prologue où sont personnifiées la
tragédie
, la comédie et l’histoire, qui se disputent la su
t aient donné à rire aux rieurs ; la comédie a toujours reproché à la
tragédie
son arsenal d’armes sans pointes et son cortège d
r les poètes de toutes les nations. Leone Allaci fait mention de deux
tragédies
italiennes de ce nom. Il y a encore un opéra de C
occupe dans la littérature anglaise. Nous connaissons en France neuf
tragédies
sur Coriolan. La première est de Hardy, avec des
Harpe se défend d’avoir emprunté son troisième acte à Shakespeare. Sa
tragédie
, en effet, ressemble fort peu en général à celle
mmes illustres, pour voir tout ce que le poëte doit à l’historien. La
tragédie
de Coriolan est une des plus intéressantes produc
teur passionné de Shakespeare, observe avec raison, au sujet de cette
tragédie
, que ce grand génie se laisse toujours aller à la
s, Paris, Didier, 1862, tome II, p. 3-7. Source : Gallica. Parmi les
tragédies
de Shakespeare que l’opinion a placées au premier
de tous, Johnson, se contente de dire : « Plusieurs passages de cette
tragédie
méritent d’être remarqués, et on y a généralement
Voltaire, qui se glorifiait à juste titre d’y avoir fait réussir une
tragédie
sans amour, n’a pas cru cependant qu’un pareil sp
on père et sa patrie, que Voltaire a fait le fond et le ressort de sa
tragédie
. Celle de Shakespeare repose tout entière sur le
que par rapport à cet événement ; le fait qui fournit le sujet de la
tragédie
et le caractère qui l’accomplit, la mort de César
orique a-t-elle causé la froideur des critiques de Shakespeare sur la
tragédie
de Jules César. Ils n’y pouvaient rencontrer ces
ésar est plus généralement soutenu que celui de la plupart des autres
tragédies
de Shakespeare. À peine, dans tout le rôle de Bru
onne une durée d’environ trois ans et demi. On a en anglais une autre
tragédie
de Jules César composée par lord Sterline, connue
quelle Shakespeare pourrait bien avoir emprunté quelques idées. Cette
tragédie
finit à la mort de César, que l’auteur a mise en
l’année 1579. On imprima à Londres, en 1607, une pièce intitulée The
tragédie
of Cæsar and Pompey, or Cæsar’s revenge. Cette pi
Londres en 1719. Le duc de Buckingham a aussi retravaillé cette même
tragédie
qu’il a séparée en deux parties, la première sous
elle est en quelque sorte une suite, puisqu’il existe entre ces deux
tragédies
la même connexion qu’entre les tragédies historiq
squ’il existe entre ces deux tragédies la même connexion qu’entre les
tragédies
historiques de l’histoire anglaise. Notice sur
était Finleg, thane de Glamis, désigné sous le nom de Sinell dans la
tragédie
et dans la chronique de Hollinshed, d’après l’aut
nquo, ceux dont Shakespeare, d’après Hollinshed, a fait usage dans sa
tragédie
. Ce fut peu de temps après que Macbeth et Banquo,
er world), qui saluèrent Macbeth précisément comme on le voit dans la
tragédie
. Sur quoi Banquo : « Quelle manière de femmes ête
administrée à son prédécesseur ». Dès lors commence le Macbeth de la
tragédie
. Le meurtre de Banquo, exécuté de la même manière
re. On croit que Macbeth fut représenté en 1606 ; l’idée de faire une
tragédie
sur ce sujet, nécessairement agréable au roi Jacq
pas sur le récit de Girolamo della Corte que Shakspeare a composé sa
tragédie
; elle fut d’abord représentée, à ce qu’il paraît
publié en 15627, et où Shakspeare a certainement puisé le sujet de sa
tragédie
. L’imitation est complète. Juliette, dans le poëm
ple et divers, comme Dieu l’a fait. Roméo et Juliette est vraiment la
tragédie
de l’amour, comme Othello celle de la jalousie, e
née, quand le poëte entre dans la dernière scène de cette douloureuse
tragédie
, alors il renonce à toutes ses velléités d’imitat
onvaincre Othello de l’infidélité de Desdémona. Il n’est pas, dans la
tragédie
de Shakspeare, un détail qui ne se retrouve dans
ériorité. Qu’on appelle l’un après l’autre tous les personnages de la
tragédie
, depuis ses héros jusqu’aux moins considérables,
u pouvoir des Vénitiens. Quant à la date de la composition même de la
tragédie
, M. Malone la fixe à l’année 1611. Quelques criti
s le passage le plus frappant en ce qu’il n’aurait aucun rapport à la
tragédie
, si elle n’était destinée à peindre Élisabeth, c’
tiques et morales, cachet d’un génie supérieur. Dryden a refait cette
tragédie
avec des changements. Il a donné au fond une nouv
f the death of king Leir and his three daughters, Lear, comme dans la
tragédie
, devient fou, et Cordélia ayant été tuée dans la
rds et nobles du royaume ». Soit que la ballade ait précédé ou non la
tragédie
de Shakspeare, il est très-probable que l’auteur
pathétique n’ont peut-être jamais été portés plus loin que dans cette
tragédie
. Le temps où Shakspeare a pris son action semble
ronique d’Holinshed sont les deux sources où Shakspeare a puisé cette
tragédie
. Le roi qui lui donne son nom régnait du temps de
aisemblance de la fable et l’absurdité du plan, Cymbeline est une des
tragédies
les plus admirées de Shakspeare. Le personnage d’
vance dans les grandes occasions. En général, l’intérêt qu’inspire la
tragédie
de Cymbeline, est d’une nature douce et mélancoli
Didier, 1862, tome V, p. 443-444. Source : Gallica. Si cette étrange
tragédie
doit être rangée parmi les productions de Shakspe
temps, et imprimées in-4º, comme Périclès, avec le titre d’admirable
tragédie
. On se demandera peut-être aussi comment, dans ce
vaisseaux, palais, forêts, etc. L’histoire sur laquelle est fondée la
tragédie
de Périclès, dit Malone, auquel nous empruntons c
t et ranimant l’histoire de son pays. En choisissant pour sujet d’une
tragédie
le règne de Jean sans Terre, Shakspeare s’imposai
ferme et d’une couleur moins prononcée que celui de plusieurs autres
tragédies
du même poëte ; la contexture de l’ouvrage est au
événements leurs distances respectives, les faits contenus dans cette
tragédie
ne diffèrent en rien des récits historiques, si c
le moins contesté et le moins contestable des auteurs dramatiques. La
tragédie
de Richard II est donc, généralement parlant, ass
urs, et se contente de nous retrouver toujours au but. Bien que cette
tragédie
ait été intitulée la Vie et la Mort de Richard II
t une anecdote assez singulière nous a révélé l’existence d’une autre
tragédie
sur le même sujet, antérieure, à ce qu’il paraît,
our qui précéda son extravagante tentative, voulurent faire jouer une
tragédie
où, comme dans celle de Shakspeare, on voyait Ric
ncident. Mais, pour lever toute espèce de doute, il suffit de lire la
tragédie
de Shakspeare ; la doctrine du droit divin y est
e titre de comédies ; et en effet, bien que le sujet appartienne à la
tragédie
, l’intention en est comique. Dans les tragédies d
sujet appartienne à la tragédie, l’intention en est comique. Dans les
tragédies
de Shakspeare, le comique naît quelquefois sponta
rce : Gallica. On dit qu’à la première représentation des Euménides,
tragédie
d’Eschyle, la terreur qu’inspira le spectacle cau
s femmes ; je ne sais quel effet eût produit sur un auditoire grec la
tragédie
de Titus Andronicus ; mais, à la seule lecture, o
oncluantes. Le style a une tout autre couleur que celle de ses autres
tragédies
; il y a dans les vers une prétention à l’éléganc
et de Lancaster, avec la mort du bon duc Humphrey, etc. 16. La vraie
tragédie
de Richard, duc d’York, et la mort du bon roi Hen
œurs mise en action : imitation des mœurs, en quoi elle differe de la
tragédie
& du poëme héroique : imitation en action, en
e moral & du simple dialogue. Elle differe particulierement de la
tragédie
dans son principe, dans ses moyens & dans sa
amp; dans sa fin. La sensibilité humaine est le principe d’où part la
tragédie
: le pathétique en est le moyen ; l’horreur des g
bjet ou la fin de la comédie. Mal-à-propos l’a-t-on distinguée de la
tragédie
par la qualité des personnages : le roi de Thebes
njurés. Le degré des passions ne distingue pas mieux la comédie de la
tragédie
. Le desespoir de l’Avare lorsqu’il a perdu sa cas
malheurs, des périls, des sentimens extraordinaires caractérisent la
tragédie
; des intérêts & des caracteres communs const
e ils ont été quelquefois ; l’autre, comme ils ont coutume d’être. La
tragédie
est un tableau d’histoire, la comédie est un port
& méprisable. Dès que le vice est odieux, il est du ressort de la
tragédie
; c’est ainsi que Moliere a fait de l’Imposteur u
ité, l’action de la comédie nous étant plus familiere que celle de la
tragédie
, & le défaut de vraissemblance plus facile à
mp; dans un ordre plus régulier. Alors la comédie prit pour modele la
tragédie
inventée par Eschyle, ou plûtôt l’une & l’aut
se propose : ou elle peint le vice qu’elle rend méprisable, comme la
tragédie
rend le crime odieux ; de-là le comique de caract
que attendrissant ; peut-être même est-il plus utile aux mœurs que la
tragédie
, vû qu’il nous intéresse de plus près, & qu’a
l’ensemble, comme l’auteur pour le composer. Voyez Comédie . Dans la
tragédie
, à l’observation de la nature se joignent dans un
orts pour produire des hommes & des choses extraordinaires. Voyez
Tragédie
. Ce n’est point la nature reposée, mais la natur
’idée d’un torrent, ni le calme l’idée de la tempête. Est-ce dans les
tragédies
existantes ? Il n’en est aucune dont les beautés
Le même modele intellectuel auquel un critique supérieur rapporte la
tragédie
, doit s’appliquer à la partie dramatique de l’épo
épique fait parler ses personnages, l’épopée ne différant plus de la
tragédie
que par le tissu de l’action, les moeurs, les sen
les moeurs, les sentimens, les caracteres, sont les mêmes que dans la
tragédie
, & le modele en est commun. Mais lorsque le p
orner à un an celle de l’Odissée & de l’Enéide ; que celle de vos
tragédies
soit supposée se passer dans une même enceinte ;
impulsion de votre génie, & la disposition de vos sujets. Dans la
tragédie
, l’illusion & l’intérêt, voilà vos regles ; s
uivant les regles d’Aristote, & n’en est pas moins une très-belle
tragédie
. Les unités ne sont observées ni dans Machbet ni
se. C’est là qu’en étoit la déclamation, lorsqu’Eschyle fit passer la
tragédie
du chariot de Thespis sur les théatres d’Athenes.
sser la tragédie du chariot de Thespis sur les théatres d’Athenes. La
tragédie
, dans sa naissance, n’étoit qu’une espece de choe
ttérature. Ils conviennent tous que la Musique étoit employée dans la
tragédie
: mais l’employoit-on seulement dans les choeurs,
’Eschyle s’étoit efforcé de faire chez les Athéniens, en donnant à la
Tragédie
un vers aussi approchant qu’il étoit possible de
nous placerons ici une réflexion qui nous a échappé en parlant de la
Tragédie
, & qui est commune aux deux genres. C’est que
re. Le but de tous les arts est d’intéresser par l’illusion ; dans la
Tragédie
l’intention du poëte est de la produire ; l’atten
eine. Cependant, nous dira-t-on, les Grecs ont crû devoir embellir la
Tragédie
par le nombre & l’harmonie des vers. Pourquoi
e, qu’il ne l’a été pour composer les fables de la Fontaine & les
tragédies
de Corneille. Il n’en est pas de même du bon espr
aturelle. C’est une réflexion que nous avons faite, en voyant que les
tragédies
de Corneille étoient constamment celles que l’on
nées, sont les sources les plus fécondes du sublime. Le théatre de la
Tragédie
, où les décences doivent être bien plus rigoureus
t un grand nombre de beaux sujets, ou les oblige à les mutiler. Voy.
Tragédie
, Unité , &c. Il est bien étrange qu’on soit
e sa situation présente avec sa fortune passée ? On se plaint que nos
tragédies
sont plus en discours qu’en action ; le peu de re
celui de l’Enéide au dernier vers. Voyez Epopée . Le dénouement de la
tragédie
est souvent le même que celui du poëme épique, ma
otante jusqu’à son achevement ; tel est celui de Rodogune. Il est des
tragédies
dont l’intrigue se résout comme d’elle-même par u
st par-là que les spectateurs sensibles pleurent vingt fois à la même
tragédie
; plaisir que ne goûtent jamais les vains raisonn
e. D’où vient que celui de Britannicus a nui au succès de cette belle
tragédie
? c’est qu’en prévoyant le malheur de Britannicus
rt d’une machine, il faut que ce soit toûjours hors de l’action de la
tragédie
; (il ajoûte) ou pour expliquer les choses qui so
nouvelle difficulté, nouvelles contradictions. Aristote exclut de la
tragédie
les caracteres absolument vertueux & absolume
t être malheureux. Socrate & Platon vouloient au contraire que la
tragédie
se conformât aux lois, c’est-à-dire qu’on vît sur
, & que l’autre fût puni. Si l’on prouve que c’est là le genre de
tragédie
, non-seulement le plus utile, mais le plus intére
où l’innocence triomphe, sans prétendre exclure le genre opposé. V.
Tragédie
. Le dénouement de la comédie n’est pour l’ordina
&c. Le dénouement de la Comédie a cela de commun avec celui de la
Tragédie
, qu’il doit être préparé de même, naître du fond
; souvent même il n’est comique, qu’autant qu’il est annoncé. Dans la
Tragédie
, c’est le spectateur qu’il faut séduire : dans la
ique attendrissant, le dénouement doit etre imprévû comme celui de la
Tragédie
, & pour la même raison. On y employe aussi la
ause est toûjours heureux dans ce genre de Comédie, & que dans la
Tragédie
il est souvent malheureux. La reconnoissance a ce
’aurois mieux fait, je crois, de prendre Célimene, dit l’Irrésolu. La
tragédie
qui n’est qu’un apologue devroit finir par un tra
us ne craignons point d’en donner pour exemple cette conclusion d’une
tragédie
moderne, où Hécube expirante dit ces beaux vers :
dans les hameaux ? pourquoi donner le nom d’églogues à des scenes de
tragédie
? Chaque genre a son degré d’intérêt & de pat
e fois qu’on a confondu, en Poésie, l’action avec le mouvement. Voy.
Tragédie
. Il n’y a point de regle exclusive sur le choix
y auroit perdu peu de chose. Le poëme épique n’est pas borné comme la
tragédie
aux unités de lieu & de tems : il a sur elle
ms : il a sur elle le même avantage que la Poésie sur la Peinture. La
tragédie
n’est qu’un tableau ; l’épopée est une suite de t
mémoire. Soit que l’épopée se renferme dans une seule action comme la
tragédie
, soit qu’elle embrasse une suite d’actions comme
qu’ici la partie la plus négligée du poëme épique, tandis que dans la
tragédie
elle s’est perfectionnée de plus en plus. On a os
us lumineux de l’épopée, lorsqu’il a dit que ce poëme devoit être une
tragédie
en récit. Suivons ce principe dans ses conséquenc
tragédie en récit. Suivons ce principe dans ses conséquences. Dans la
tragédie
tout concourt au noeud ou au dénouement : tout de
au dénouement : tout devroit donc y concourir dans l’épopée. Dans la
tragédie
, un incident naît d’un incident, une situation en
dens & les situations devroient donc s’enchaîner de même. Dans la
tragédie
l’intérêt croît d’acte en acte, & le péril de
les mêmes progrès dans l’épopée. Enfin le pathétique est l’ame de la
tragédie
: il devroit donc être l’ame de l’épopée, & p
ntures d’Ulysse & d’Enée ressemblent aussi peu à l’intrigue d’une
tragédie
, que le voyage d’Anson. S’il restoit encore des D
est ? L’épopée, pour remplir l’idée d’Aristote, devroit donc être une
tragédie
composée d’un nombre de scenes indéterminé, dont
la spéculation, c’est au génie seul à juger s’il est pratiquable. La
tragédie
dès son origine a eu trois parties, la scene, le
ont la situation nous pénetre. Le choeur fait partie des moeurs de la
tragédie
ancienne ; les réflexions & les sentimens du
ns sa narration directe ; & le moyen de rapprocher l’épopée de la
tragédie
, dans la partie qui les distingue le plus. Mais,
partie, c’est de se pénétrer comme lui. La scene est la même dans la
tragédie
& dans l’épopée, pour le style, le dialogue &
ction de l’épopée est moins serrée & moins rapide que celle de la
tragédie
, la scene y peut avoir plus d’étendue & moins
t merveilleusement placées ces belles conférences politiques dont les
tragédies
de Corneille abondent ; mais dans sa tranquillité
condamner l’ordonnance, nous disons seulement que ce ne sont pas des
tragédies
en récit. Cette définition ne convient qu’aux poë
essein de traiter en son lieu cette partie du poëme dramatique (voyez
Tragédie
) ; mais nous placerons ici quelques observations
ux de l’épopée ; c’est ce qui nous a engagé à l’admettre même dans la
tragédie
. Voyez Dénouement. Mais dans l’un & l’autre d
par leurs effets, comme elles le sont dans la nature, & comme la
tragédie
les présente. L’épopée n’exige donc pour personna
e donc pour personnages que des hommes, & les mêmes hommes que la
tragédie
; avec cette différence, que celle-ci demande plu
un sujet merveilleusement divers & ondoyant : cependant comme la
tragédie
n’est qu’un moment de la vie d’un homme, que dans
avons crû devoir les réunir sous un même point de vûe. Le style de la
tragédie
est commun à toute la partie dramatique de l’épop
a tragédie est commun à toute la partie dramatique de l’épopée. Voyez
Tragédie
. Mais la partie épique permet, exige même des pe
des ouvrages de goût. Supposons que l’on eût à faire l’extrait de la
tragédie
de Phedre ; croiroit-on avoir bien instruit le pu
tés toutes nues, comme dans le Télémaque & dans la plûpart de nos
tragédies
. Il n’est donc pas de l’essence de la fable d’êtr
voyez, pour les distinguer, les articles Fiction, Merveilleux &
Tragédie
. Article de M. Marmontel . FARCE Far
oirceur concourent de même à la beauté d’un tableau héroïque. Dans la
tragédie
de la mort de Pompée, la composition est belle au
me. On voit l’exemple des progrès de la poésie philosophique dans les
tragédies
de M. de Voltaire. Les premiers maîtres du théatr
e que le premier qui, parmi nous, a tenté de rendre les sujets de nos
tragédies
(Coypel), n’ait pas eu autant de talent que de go
de Joseph et des sujets bibliques. À ce propos, et à l’occasion de la
tragédie
d’Omasis, M. Ponsard a fait une digression, toute
Ponsard a fait une digression, toute naturelle dans sa bouche, sur la
tragédie
: elle est morte comme genre ? peut-elle mourir ?
retraite ses œuvres de conscience et d’émotion ; cela est bon pour la
tragédie
, pour le drame historique : « Les héros de l’hist
et ce même genre humain qu’il prétendait servir. La discussion sur la
tragédie
, y compris la règle des trois unités (ce qui est
e, trouvoit plus de plaisir à lire les fables de La Fontaine, que les
tragédies
de Racine, leur préfere à trente ans ces mêmes tr
ine, que les tragédies de Racine, leur préfere à trente ans ces mêmes
tragédies
. Je dis préferer et aimer mieux, et non pas loüer
er mieux, et non pas loüer et blâmer, car en préferant la lecture des
tragédies
de Racine à celle des fables de La Fontaine, on n
sur ce qu’il aura observé dans le cours de sa vie, qu’il n’aimera les
tragédies
de Racine, pour lesquelles il avoit tant de goût,
e l’histoire de France (1831). — Charles VII chez ses grands vassaux,
tragédie
en cinq actes et en vers (1831). — Richard Darlin
ois actes, en collaboration avec Gérard de Nerval (1837). — Caligula,
tragédie
en cinq actes et en vers (1837). — Paul Jones, dr
en un acte, en prose (1854). — L’Arabie heureuse (1855). — L’Orestie,
tragédie
en trois actes et en vers (1856). — Le Verrou de
me trompe, un peu antérieur à Hernani 1, ressemblait à la fois à une
tragédie
de Voltaire et à un drame romantique. Les effets
ose à cette pauvre femme ! En réalité, je ne sais pas si c’est à une
tragédie
de Voltaire ou à un drame d’Hugo que Charles VII
ct pour le genre noble (mais je ne verrais pas, comme M. Parigot, une
tragédie
manquée dans Charles VII chez ses grands vassaux,
ur, 1902). Au moment où paraît Nos Directions, en novembre 1911, sa «
tragédie
populaire » en vers libre, Le Pain, est créée au
parution d’un essai de Masson-Forestier pour énoncer l’idée que « la
tragédie
racinienne n’a pas, ne peut avoir d’autre directi
. Allez ! ces grands hommes savaient que, poème ou roman, discours ou
tragédie
, cela était de l’art, et du même art, le seul, ce
tative d’un Vigny. Déjà, Hugo répudiait avec l’impératif formel de la
tragédie
classique, l’humanité profonde d’un Racine, et il
d, que les bluettes de Banville… Tombèrent Les Burgraves ; en vain la
tragédie
tenta de revivre en Ponsard. Le Parnasse naissait
indépendants, comme une disposition de fresque, comme une allure de «
tragédie
», dans le sens le plus noble et le plus plastiqu
iniment délicat de nos spectateurs. Car, de la forme périmée de notre
tragédie
classique, il subsiste un principe que nous ne po
e intermédiaire, qu’il y aurait mauvaise grâce à considérer comme une
tragédie
. Le poème des Aubes 25, pour être dialogué, n’en
s contes, mais des drames et qu’ayant composé un drame, ou plutôt une
tragédie
familière, Phocas le Jardinier, il ne l’eût pas d
lyrique et dramatique de demain. On confond trop souvent, sous le mot
tragédie
, l’art sacré, total, populaire, l’art de « plein
n dedans » qui ne s’adresse qu’à l’élite. Quand je prononce le mot de
tragédie
à propos de Phocas, c’est à Racine que je songe,
tragédie à propos de Phocas, c’est à Racine que je songe, c’est à la
tragédie
française ; tandis que l’effort théâtral d’un Cla
térieure ne suffit pas à nos critiques ! Il a suffi longtemps dans la
tragédie
française. Tant pis donc ! Cela aussi est du « th
ni prose ? Attend-on du vers classique intégral la restauration de la
tragédie
? Quoi ! ressusciter la mort par la mort ! Si ren
e la tragédie ? Quoi ! ressusciter la mort par la mort ! Si renaît la
tragédie
discursive selon Racine, pour s’adresser à une él
rouver en notre temps des moyens analogues. Les moyens neufs de cette
tragédie
, Phocas le Jardinier nous les offre. Libre à l’au
es. Que cet événement, fortuit ou volontaire — postulat premier de la
tragédie
— donne comme l’élan à ces êtres fictifs — dont c
trangère, la crise se résolve et l’action se ferme fatalement. Car la
tragédie
sera close : une simple anecdote, développée en t
ans la partie dramatique de l’œuvre, toute analyse ou commentaire. La
tragédie
française n’avait guère encore été que parlée. An
en revient au sujet, sans doute… Oui, c’est à nous de l’affirmer, une
tragédie
de faits (de faits extérieurs et psychologiques,
its (de faits extérieurs et psychologiques, mais de faits bruts), une
tragédie
de gestes était possible. Non point sur tout suje
eption, et ceux-là mêmes. On en viendrait facilement à dire que cette
tragédie
de faits ne pouvait être que le Roi Candaule — do
ie profonde — et dont la pensée fut le seul ressort. Dans un cadre de
tragédie
étroit et traditionnel, ainsi, les limites prévue
les plus hautes formes tragiques rêvées, le drame de Shakespeare, la
tragédie
des Grecs ? Non, nous nous refusons à croire que
ers choisis ébranlent d’un écho retentissant le discours mesuré de la
tragédie
racinienne, ainsi dans l’œuvre de Claudel, le lyr
ne langue aussi modeste parfois, mais plus belle : des personnages de
tragédie
en un mot. La comédie bourgeoise n’est pas tout l
un déchu. Ce danseur est un grand acteur. Il incorpore à la danse la
tragédie
, le pathétique à la plastique. Il joue toujours,
ion. Du jour au lendemain on réveilla les antiques formules. Stances,
tragédies
pullulèrent… Le « classicisme » renaissait. Les p
es, tragédies pullulèrent… Le « classicisme » renaissait. Les pauvres
tragédies
! les mornes stances ! Comme tout cela nous inqui
ent, je ne rencontre que généralités vagues, comme « la fable », « la
tragédie
», des titres bien plutôt que des réalités, et qu
sifs, exclusivement nobles, un peu oratoires, un peu abstraits, de la
tragédie
française. Et que dirions-nous, si nous parlions
re rythmique, pourquoi nous ne désespérons pas de créer peut-être une
tragédie
. Non pas « la tragédie » — une « nuée » aussi — m
nous ne désespérons pas de créer peut-être une tragédie. Non pas « la
tragédie
» — une « nuée » aussi — mais notre tragédie. Nou
e tragédie. Non pas « la tragédie » — une « nuée » aussi — mais notre
tragédie
. Nous aurons notre classicisme. Ce classicisme n’
r, précisément « Racine, auteur d’Iphigénie », ignorent-ils qu’aucune
tragédie
, pas même Athalie ou Esther ne le représente plus
, reconnu généralement, que, là précisément, finit Racine, et que les
tragédies
sacrées forment non pas une conclusion à son œuvr
ue pour s’y soumettre à nouveau, douze ans après et reniant alors ses
tragédies
profanes, pour s’épanouir — ou se concentrer — en
e embourgeoisement à la fois doré et médiocre, que le seul examen des
tragédies
sacrées devrait suffire à nous en persuader « de
gêné de leur aspect et de leur caractère foncièrement antichrétiens ?
Tragédies
bibliques ; pire : juives ; implacables autant qu
nqué la grâce » ne prépare cette chrétienne conclusion, ni aucune des
tragédies
ne sort de Port-Royal et n’y retourne : dans l’œu
irer de là une morale pour Racine ?… Il faut en prendre son parti, la
tragédie
racinienne n’a pas, ne peut avoir d’autre directi
en contestant non pas seulement la portée, mais la valeur même de ses
tragédies
sacrées à l’avantage des profanes, je ne me dissi
se fût enfermé courageusement dans le triangle sacré des règles de la
tragédie
unitaire. Avoir dompté, réduit, avoir poncé, four
uivit un processus absolument inverse. Je prétends que le cadre de la
tragédie
s’offrait à lui, dès l’origine, trop vaste en pro
dépouilleront jamais complètement de ce charme. Il oindra toutes les
tragédies
comme d’une huile parfumée ; il amollira la flexi
ais de la plus exquise et de la profonde qualité. — Or, songez que la
tragédie
, au temps où l’aborde Racine, vit d’éloquence ! D
… Et Madame lui commandera Bérénice… Et l’amour, ressort obligé d’une
tragédie
qui se soutient par le jeu de l’intrigue, lui off
trop d’occasions de soupirer… Mais qu’on ne s’hypnotise point sur ses
tragédies
dites « amoureuses », qui ne sont pas si exclusiv
e eux m’apparaissent les personnages de Corneille, et entre elles ses
tragédies
, (dans la même gamme éclatante et sourde, univoqu
ante et sourde, univoque), aussi divers les personnages, diverses les
tragédies
de Racine, par la force éperdue de l’objectivatio
ser tromper par l’égalité de la langue qui revêt tout, personnages et
tragédies
, d’une sorte de vernis abstrait. Chaque pièce a s
a peine d’insister sur ce point ? Si je reconnais quelquefois dans la
tragédie
racinienne le tour et l’étiquette de la cour de L
mais il surmonte son milieu et son temps. Je l’imagine en face de la
tragédie
, telle que l’a fixée Corneille, telle que la form
er comme l’artificieux degré imaginé par le poète pour atteindre à la
tragédie
. Mais il ne peut pas nous suffire que Racine ait
sans cesse que composition peut égaler création. Pas plus que chaque
tragédie
ne naît en lui d’une illumination soudaine, d’une
évolution humaniste dont le classicisme est issu. Elle nous a valu la
tragédie
… Mais il nous est permis de constater que, là, no
(NdA) 6. Pourquoi rougir du mot ? N’est-elle pas dans les meilleures
tragédies
le fil conducteur, l’attrait de logique, de raiso
Depuis lors M. de Faramond a fait représenter plusieurs drames ; une
tragédie
rustique en un acte le Mauvais Grain parfait exem
tendances ? mais la voie est tracée et je ne désespère pas de voir la
tragédie
future jouée sans décor devant une toile de fond.
14) est l’auteur de quelques œuvres lyriques, dont Bérénice (1909), «
tragédie
en musique » créée sur scène en 1911. 45. Shéhé
oit. Cependant, au milieu de ses succès, et tout en travaillant à ses
tragédies
, à son poème épique, Voltaire songe à ses affaire
oudra cette faculté qu’avait Voltaire à vingt-quatre ans de faire des
tragédies
, un poème épique et des affaires ! Il prévoyait,
ence d’un écrivain gentilhomme, qui vit de son bien, s’amuse, joue la
tragédie
en société, s’égaie avec ses amis et se moque du
e. Mes anges (il appelle ainsi M. et Mme d’Argental), en attendant la
tragédie
, voici la farce ; il faut toujours s’amuser, rien
ayer. Rien ne m’a paru si gai que mon épître dédicatoire (celle de la
tragédie
des Scythes). Je ne sais pas si elle aura plus, m
es qui devenaient entre eux et lui des guerres à mort. Le théâtre, la
tragédie
, qu’adorait Voltaire et où il excellait selon le
t de votre pouvoir. Votre lettre m’a presque fait imaginer un plan de
tragédie
; une seconde lettre m’en ferait faire les vers.
n prie. Hélas ! j’en ai si peu !… Il céda, il fit encore une et deux
tragédies
, et bien d’autres. Il laissa donner sa Mérope, et
journal de l’avocat Barbier, on représenta à la Comédie-Française la
tragédie
de Mérope, veuve du fils du grand Alcide et mère
été composée par M. de Voltaire, qui est le roi de nos poètes. Cette
tragédie
, dans laquelle il n’y a pas un seul mot d’amour n
dée de préparer un « discours », ni de faire, pour soi tout seul, une
tragédie
en cinq actes, et en vers. Ce sont toutes ces inf
roclame, dans la préface de son Héraclius, « que le sujet d’une belle
tragédie
doit n’être pas vraisemblable ». Ce Gascon de Gau
a-t-il de plus « naturel » que la comédie de Molière, si ce n’est la
tragédie
de Racine ; et qu’y a-t-il de plus humain ? C’est
aractère d’humanité qu’elles s’opposent, tout en les continuant, à la
tragédie
de Corneille, au roman de La Calprenède, à la com
me, une comédie de Molière, L’École des femmes ou Le Misanthrope, une
tragédie
de Racine, Andromaque ou Bajazet, une fable de La
s proportions ; et, généralement, tout ce que la forme oratoire de sa
tragédie
semble, en vérité, dérober à tous ceux qui n’ont
part, je ne veux pas dire égalés, mais reproduits seulement. Ainsi la
tragédie
de Racine, ou la comédie de Molière ; et s’il est
l’avis de quelqu’un » ; et toutes ces critiques il les a méritées. Sa
tragédie
d’Aspar ne nous est connue que par l’épigramme de
d’être spirituellement écrite ! C’est ce qu’on ne saurait dire de la
tragédie
du vieux Crébillon, — Atrée et Thyeste, Rhadamist
rée et Thyeste, Rhadamiste et Zénobie, ses chefs-d’œuvre ! Mais si la
tragédie
n’avait réussi à se constituer qu’en expulsant de
e éducation ; — ses relations avec des Barreaux et avec Balzac ; — sa
tragédie
de Pyrame et Tisbé, 1617 ; — et qu’elle vaut mieu
Fut souillé lâchement ; il en rougit, le traître ! Il y a dans cette
tragédie
des parties de lyrisme d’une verve singulière ; —
hile : des Poésies [Odes, Stances, Élégies, Sonnets, Satires] ; — une
tragédie
: Pyrame et Tisbé ; — des Lettres ; — et un Trait
té plus haut, pages 71 et 73 ; — Édelestand du Méril, Évolution de la
tragédie
française, etc. ; — E. Lombard, « Étude sur Alexa
théâtre d’Alexandre Hardy. — Le mot d’Aristote : Grec. — Pastorales,
tragédies
et tragi-comédies. — Qu’en histoire littéraire co
ébrouillé du tout ; — si à tous égards, et sauf en un seul point, ses
tragédies
sont en retard sur celles de Robert Garnier. — Le
Leur manque absolu de valeur littéraire. — Elles sont à peu près à la
tragédie
classique ce que les mélodrames de Guilbert de Pi
lique. — Il a également essayé de différencier la tragi-comédie de la
tragédie
. — Digression à ce sujet, et de quoi dépend la di
— Hardy a-t-il eu le sentiment de l’importance de l’histoire dans la
tragédie
? 3º Les Œuvres. — Nous avons de Hardy quarante e
e et Chariclée, tirée du roman d’Héliodore, en huit journées ; — onze
tragédies
empruntées de l’antiquité, dont une Didon, une Ma
rneille, Paris, 1888. Corneille : Discours, et Examens de ses propres
tragédies
. — Granet, Recueil de dissertations sur plusieurs
s propres tragédies. — Granet, Recueil de dissertations sur plusieurs
tragédies
de Corneille et de Racine, Paris, 1740, chez Giss
l, 1593 ; Moncrestien, 1596]. — Retard de la comédie par rapport à la
tragédie
. — Les Galanteries du duc d’Ossonne. — L’imitatio
nent, vers 1635, tant de comédies des comédiens. — Médée, la première
tragédie
de Corneille. — Quelles raisons ont poussé Cornei
ragédie de Corneille. — Quelles raisons ont poussé Corneille, vers la
tragédie
[Cf. Hatzfeld, Les Commencements de Corneille, 18
e à Corneille sur Cinna] ; — les conspirations contre Richelieu et la
tragédie
de Cinna ; — Polyeucte et le jansénisme [Cf. Sain
u l’invraisemblable ; — et de là, sa théorie que le sujet d’une belle
tragédie
doit n’être pas vraisemblable [Voyez l’édition Ma
t à son développement ; — et de là, dans ce théâtre : — le goût de la
tragédie
politique, dont le domaine est justement le « lie
cat, mais assurément du casuiste. — Les « cas de conscience » dans la
tragédie
de Corneille ; — et comment ils en font la grande
t. VII, p. 140, 141] ; — et qu’il fausse l’emploi de l’histoire de la
tragédie
. F. La langue et le style de Corneille. — Que, da
ittérature du temps de Louis XIII. 3º Les Œuvres. — En dehors de ses
tragédies
ou de ses comédies, la seule œuvre de Corneille u
La complication de l’intrigue ; — et à ce propos, des rapports de la
tragédie
de Corneille avec le roman de La Calprenède et av
il essaie de fondre le genre d’intérêt qu’il voit que l’on prend aux
tragédies
de Corneille et aux traductions de Du Ryer. — L’e
orière, 1665. Nous avons dit que La Calprenède avait aussi laissé des
tragédies
. 3º De Madeleine de Scudéri : Ibrahim ou l’illust
Ariane, 1632 ; — de la comédie, dans ses Visionnaires, 1637 ; — de la
tragédie
, dans son Érigone, 1638 ; — dans son Scipion, 163
40 à 1660, en vingt ans, il s’est joué, ou imprimé plus de deux cents
tragédies
, tragi-comédies, comédies ou pastorales ; — et co
; — et qu’il y a moyen de le dégager de la statistique elle-même. La
tragédie
continue de gagner du terrain ; — et de ces deux
ine, 1693 ; — abbé Granet, Recueil de plusieurs dissertations sur les
tragédies
de Corneille et de Racine, 1740 [contenant entre
sentir modérément [Cf. Sainte-Beuve, Port-Royal]. Les deux premières
tragédies
de Racine : La Thébaïde, 1664, — et Alexandre, 16
x, V, 147] : « Je ne craindrai pas d’avancer que le sujet d’une belle
tragédie
doit n’être pas vraisemblable » ; — et Racine lui
acine lui répond : « Il n’y a que le vraisemblable qui touche dans la
tragédie
» [édit. Mesnard, II, 367]. = — Conséquences de c
eau, dans l’Épître à Seignelay]. — Importance nouvelle donnée dans la
tragédie
aux passions de l’amour ; — comme étant les plus
Les Nièces de Mazarin]. — Les deux Phèdre. — Si la hardiesse même des
tragédies
de Racine n’a pas été l’une des causes de l’achar
avait envie. » — Que l’on n’a pas assez appuyé sur le caractère de la
tragédie
de Racine ; — mais qu’il l’a bien reconnu lui-mêm
ce d’être assez peu sensible au bien et au mal qu’on peut dire de mes
tragédies
, et de ne me mettre en peine que du compte que j’
extrêmement mordantes et malicieuses ; — elles se réduisent aux onze
tragédies
que nous avons de lui, et à sa comédie des Plaide
rocher à un sermon d’être divisé d’ordinaire en trois points qu’à une
tragédie
de l’être en cinq actes ; — que Bourdaloue n’a d’
de Virgile et la satire de la Pucelle ; — comme les « règles » de la
tragédie
y sont ensemble l’apologie de la tragédie de Raci
comme les « règles » de la tragédie y sont ensemble l’apologie de la
tragédie
de Racine et la critique de celle de Corneille. —
de l’Opéra en Europe, Paris, 1895. 2º Le Conflit de l’Opéra et de la
Tragédie
. — Que le triomphe des espèces pures, tragédie et
it de l’Opéra et de la Tragédie. — Que le triomphe des espèces pures,
tragédie
et comédie, n’a pas tout à fait anéanti les espèc
’elles ont pour objet : — de donner aux yeux les satisfactions que la
tragédie
leur refuse ; — d’utiliser les fables de la mytho
ult. Comment le succès du genre opéra a fait dévier l’évolution de la
tragédie
. — Les triomphes de Quinault ont certainement exc
s tragiques » prennent l’habitude de s’exercer indifféremment dans la
tragédie
, ou dans la tragédie lyrique. — De quelques consé
t l’habitude de s’exercer indifféremment dans la tragédie, ou dans la
tragédie
lyrique. — De quelques conséquences de cette habi
er le vrai Fontenelle. — Universalité de Fontenelle ; — il a fait des
tragédies
, des églogues, des opéras, des comédies ; — et de
collabore aux opéras de Psyché et de Bellérophon, 1678 et 1679 ; — sa
tragédie
d’Aspar [Cf. l’épigramme de Racine] ; — les Dialo
à l’égard du reste de la France ». — Les Opéras de Fontenelle, et ses
tragédies
, dont une en prose, complètent le volume. T. IV.
, qui est la désorganisation de l’éloquence de la chaire ; — et de la
tragédie
; — la parodie du lyrisme ; — la transformation d
t dû suivre. [Cf. Sacy, Variétés littéraires et morales.] XI. — La
Tragédie
française de 1680 à 1715 1º Les Sources. — Les
Mlle Bernard [en collaboration avec Fontenelle], 1690. — La première
tragédie
de Lagrange-Chancel : Adherbal, 1694 ; — et la pr
, 1694 ; — et la première de Longepierre : Médée, 1694. — La dernière
tragédie
de Thomas Corneille, Bradamante, 1695. — Antoine
— et le reste seulement à l’auteur de notre Manlius. — Les premières
tragédies
de Crébillon : Idoménée, 1705 ; — et à ce propos
; — Rhadamiste, 1711. — Comment le romanesque se réintroduit dans la
tragédie
par l’intermédiaire des « chefs-d’œuvre » de Créb
lus consciencieuse que la peinture des passions n’y est fidèle, — ses
tragédies
manquent de tout intérêt général ou humain. — De
de l’affectation déclamatoire qu’il prend pour de l’éloquence. — Les
tragédies
de Crébillon ne sont que des « mélodrames » en ve
. 4º Les Précurseurs de Voltaire ; — et les tendances nouvelles de la
tragédie
. — Abondance des tragédies « chrétiennes » : la G
ltaire ; — et les tendances nouvelles de la tragédie. — Abondance des
tragédies
« chrétiennes » : la Gabinie de l’abbé Brueys, 16
comment ce genre de pièces achève de désorganiser la conception de la
tragédie
; — qu’elles éloignent à mesure de l’observation
compensée par les intentions politiques qui se glissent dans quelques
tragédies
, — et qui font pressentir l’approche de Voltaire
hève de se détacher des Anciens. — Autres ouvrages de La Motte. — Ses
tragédies
: Les Macchabées, 1721 ; — Romulus, 1722 ; — Inès
eu près la même durée (un peu moins) du xve au xixe siècle, a eu la
tragédie
. Ces deux formes si inégales ont éprouvé chez nou
lus d’une corde à son arc ; allons, il en faut prendre-son parti : la
tragédie
se meurt, la tragédie est morte. Il y a des genre
arc ; allons, il en faut prendre-son parti : la tragédie se meurt, la
tragédie
est morte. Il y a des genres qui s’en vont. La me
s retirée d’Aigues-Mortes ? » Peut-être un jour reviendrai-je sur la
tragédie
considérée dans son : ensemble, dans sa vie compl
qu’aux Mystères, à ce qui tient lieu, jusqu’à un certain point, de la
tragédie
au moyen âge. Là surtout de nombreux et excellent
it là ce qui s’était déjà produit dans l’Antiquité aux origines de la
tragédie
: on le sait, la tragédie antique ne fut dans les
produit dans l’Antiquité aux origines de la tragédie : on le sait, la
tragédie
antique ne fut dans les premiers temps qu’une ode
stoire littéraire (Paris, librairie Franck, 1862). Ce chapitre sur la
tragédie
commence par le résumé le plus exact et le plus i
s instructif de ce qu’a été le genre antérieur à la renaissance de la
tragédie
en France, c’est-à-dire par un résumé de ce qu’on
re, de leurs tombeaux & revinrent nous donner des leçons. Mais la
Tragédie
ne ressuscita que sous Henri II. La premiere de t
a Tragédie ne ressuscita que sous Henri II. La premiere de toutes les
Tragédies
françoises fut la Cleopatre de Jodelle. Elle est
au théatre une de ses piéces en 1756. ; mais le véritable pere de la
Tragédie
françoise sur Corneille. Ce grand, ce sublime Co
des trois. Le terrible, le sombre pathétique regne tellement dans ses
tragédies
, que dès qu’il parut sur la scène, il fut décidé
ent des situations touchantes, mais qui dégradent presque toujours la
tragédie
. Les ouvrages de M. de Crebillon ont été imprimés
pathétique ; il a mis plus d’action sur le théâtre ; le sujet de ses
tragédies
est d’un intérêt plus général ; le moment de la c
e ce génie. Thomas Corneille, frere du grand Corneille, a laissé deux
tragédies
, le Comte d’Essex & Ariane, foibles de poésie
isant les unes avec les autres, produisent l’intérêt qu’on prend à la
tragédie
. L’Abensaïd de M. l’Abbé le Blanc est un sujet in
piéces de ce Poëte, & ne sont pas les plus mauvaises. Toutes les
tragédies
de M. Marmontel sont remplies de pensées hardies,
ieu du goût “que notre siécle avoit vu faire quelque pas de plus à la
tragédie
; qu’elle offroit une marche plus active, des eff
un vers sententieux ; il y en a beaucoup trop dans la plûpart de nos
tragédies
. D’où vient cela ? C’est que d’une part il est ai
nt neufs. On faisoit autrefois, dit l’Abbé Trublet, les vers pour les
tragédies
; il semble qu’à présent on fasse les tragédies p
et, les vers pour les tragédies ; il semble qu’à présent on fasse les
tragédies
pour les vers. §. IV. Poëtes comiques.
lic. Je passe tout d’un coup à Corneille. Nous lui devons la premiere
Tragédie
sublime & la premiere Comédie plaisante qui a
s’en faut de beaucoup. Le Ballet des Élémens, celui des Sens & la
tragédie
de Callirhoé sont les trois opéra qui ont le plus
. Il est tems que des passions plus nobles donnent le mouvement à nos
tragédies
lyriques. Il est tems que les Poëtes abjurent ces
Maine, en 1534, mort au Mans en 1590. Il développa, dans l’art de la
Tragédie
, des ressorts que Jodelle, son Prédécesseur, n’av
, son Prédécesseur, n’avoit fait qu’entrevoir ; c’est-à-dire, que ses
Tragédies
eurent une forme plus ajustée aux regles qu’on ob
n remarque dans la versification de Garnier, une grande facilité. Ses
Tragédies
, au nombre de neuf, offrent des morceaux qu’on pe
ciens ont toujours respecté les limites qui séparent la Comédie de la
Tragédie
. C’est pour cette raison que César, aussi bon jug
Rochelle condamne avec raison, dit-il, tout ce qui auroit l’air d’une
Tragédie
Bourgeoise. En effet, que seroit-ce qu’une intrig
seroit avilir le Cothurne, ce seroit manquer à la fois l’objet de la
Tragédie
& de la Comédie ; ce seroit une espece bâtard
âtarde, un monstre né de l’impuissance de faire une Comédie & une
Tragédie
véritable. » Quoique M. de Voltaire ne fasse pas
rait, anéantirait la pièce. Au reste, il nous semble que Zaïre, comme
tragédie
, est encore plus intéressante qu’Iphigénie, pour
ature envieuse de l’homme, obligent donc de prendre les acteurs de la
tragédie
dans une condition élevée. Mais si la personne do
dramatique : qu’il faut, autant que possible, fonder l’intérêt de la
tragédie
, non sur une chose, mais sur un sentiment, et que
e qu’on trouve l’histoire de Caïn et d’Abel, cette grande et première
tragédie
qu’ait vue le monde ; nous parlerons ailleurs de
vue d’où l’on découvre sous leur vrai jour, non point seulement cette
tragédie
isolée, mais encore tout le théâtre d’Athènes. Le
e l’action guerrière. C’est presque par centaines que se comptent les
tragédies
des trois poètes qui, tour à tour, régnèrent sur
ur enlevaient la couronne, n’étaient pas moins féconds en œuvres. Les
tragédies
encore vivantes de la délivrance suscitèrent des
de ses trophées, Euripide naquit le jour de la bataille. II. — La
tragédie
des Perses. — Les Fidèles. — Atossa. — Les reines
ans après Salamine qu’Eschyle composa les Perses, la première de ses
tragédies
qui soit venue jusqu’à nous, la seule de tout le
a-t-on dit, sont un hymne plutôt qu’un drame, une cantate déguisée en
tragédie
, qui n’en a que le costume et le masque. Mais l’h
asque. Mais l’hymne manié avec cette puissance, a son action comme la
tragédie
; il suffisait à des âmes plus jeunes, à des espr
tées du triomphe. Si l’on juge des Perses par l’effet produit, quelle
tragédie
excita jamais de pareils transports ! Le goût mod
! » Athènes n’admettait pas ce que nous appelons l’actualité dans la
tragédie
. Elle réprouvait l’infortune et la gloire même tr
le tourna l’obstacle par un mouvement inspiré. Ne pouvant donner à sa
tragédie
le recul du temps, il lui donna l’éloignement du
C’est un tumulte d’impressions contraires, pareil à ces ouvertures de
tragédies
lyriques où des changements à vue de sonorité écl
hommes à la mesure réglée par les dieux. La moralité religieuse de la
tragédie
, c’est lui qui l’énonce. Du port de la tombe, il
ment, par un changement de ton que je n’ai vu remarqué nulle part, la
tragédie
tourne subitement à la comédie ou tout au moins a
es Perses d’Eschyle ; Aux Οί, οί, ίη, ίη, ’Οτοτοτυτοι ! répétés de sa
tragédie
, répond, à travers dix siècles, l’écho sauvage de
stoire reste épopée. Hérode est un Homère. Mais c’est surtout dans la
tragédie
antique que l’épopée ressort de partout. Elle mon
é sur la scène, ce qui reste, le chœur le prend. Le chœur commente la
tragédie
, encourage les héros, fait des descriptions, appe
ujets qu’elle traite, non moins que par les formes qu’elle adopte, la
tragédie
ne fait que répéter l’épopée. Tous les tragiques
est toujours l’Iliade et l’Odyssée. Comme Achille traînant Hector, la
tragédie
grecque tourne autour de Troie. Cependant l’âge d
n œuvre le laid et le grotesque ? ont-ils jamais mêlé la comédie à la
tragédie
? L’exemple des anciens, messieurs ! D’ailleurs,
’autre aux dieux. Il y a trop de nature et trop d’originalité dans la
tragédie
grecque, pour qu’il n’y ait pas quelquefois de la
ême souffle le grotesque et le sublime, le terrible et le bouffon, la
tragédie
et la comédie, le drame est le caractère propre d
ohibition du grotesque allié au sublime, de la comédie fondue dans la
tragédie
, on leur fait voir que, dans la poésie des peuple
ractions, il restera quelque chose à représenter, l’homme ; après ces
tragédies
et ces comédies, quelque chose à faire, le drame.
sions monotones. Tantôt il jette du rire, tantôt de l’horreur dans la
tragédie
. Il fera rencontrer l’apothicaire à Roméo, les tr
que ce vestibule, ce péristyle, cette antichambre, lieu banal où nos
tragédies
ont la complaisance de venir se dérouler, où arri
at ordinaire : ce qui était vivant dans la chronique est mort dans la
tragédie
. Voilà pourquoi, bien souvent, la cage des unités
rcelin, « au liure vingt-septiesme ; on le peut voir » ; de par « les
tragédies
de Niobé et de Jephté » ; de par « l’Ajax de Soph
d’Euripide » ; de par « Heinsius, au chapitre six, Constitution de la
Tragédie
; et Scaliger le fils dans ses poésies » ; enfin,
d’aurores qu’il se perdait à les compter. Or Delille a passé dans la
tragédie
. Il est le père (lui, et non Racine, grand Dieu !
e prétendue école d’élégance et de bon goût qui a flori récemment. La
tragédie
n’est pas pour cette école ce qu’elle est pour le
amasse avidement. Le grotesque, évité comme mauvaise compagnie par la
tragédie
de Louis XIV, ne peut passer tranquille devant ce
faux règne en effet dans le style comme dans la conduite de certaines
tragédies
françaises, ce n’était pas aux vers qu’il fallait
er sans recherche ; passant d’une naturelle allure de la comédie à la
tragédie
, du sublime au grotesque ; tour à tour positif et
latin, textes de lois, jurons royaux, locutions populaires, comédie,
tragédie
, rire, larmes, prose et poésie. Malheur au poëte
s jurys littéraires et la censure politique. Il fallait opter : ou la
tragédie
pateline, sournoise, fausse, et jouée, ou le dram
tique s’établisse autrement. Certes, si l’on veut autre chose que ces
tragédies
dans lesquelles un ou deux personnages, types abs
e, c’est le grotesque avec le sublime, l’âme sous le corps, c’est une
tragédie
sous une comédie. Ne voit-on pas que, vous reposa
beaucoup, quoique l’auteur, dans un avertissement à la tête de cette
tragédie
imprimée avec ses autres œuvres dramatiques, prét
and La Mothe crut avoir familiarisé le public avec l’idée d’avoir une
tragédie
sans vers, il étendit son systême à l’ode. Il en
c’en est un ; &, sans celui-là, quelque intéressante que soit une
tragédie
, elle aura cette perfection de moins. Inès de cas
tre la musique, voulant prouver que le chant n’est pas essentiel à la
tragédie
. S’il n’eût pas combattu le préjugé par des parad
préjugé par des paradoxes, s’il eût tout simplement écrit en prose la
tragédie
intéressante d’Inès, nous aurions peut-être un ge
disparoîtroit. M. de Voltaire vient de l’essayer avec succès dans la
tragédie
de Tancréde. Il y eut, de la part des anti-rimeur
ne] né à Paris en 1532, mort dans la même ville en 1573. Avant lui la
Tragédie
n’étoit chez nous que ce qu’elle fut d’abord chez
e des Regles de l’Art Dramatique. Jodelle a le premier distribué les
Tragédies
& les Comédies en actes, les actes en scènes,
r Arioste. Voilà à peu près à quoi se réduit tout son mérite ; car sa
Tragédie
de Cléopatre, celle de Didon, & sa Comédie d’
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