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1 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Avant-propos de la septième édition »
un, il est fort peu en honneur parmi les philosophes. Ces difficultés tiennent , pour la plus grande part, à la conception tantôt
es relations mathématiques entre les phénomènes leur essence même, de tenir l’ordre mathématique de l’univers pour un pur acc
t de conscience comme un épiphénomène de l’état cérébral, ou que l’on tienne les états de la pensée et les états du cerveau po
elle même qui a servi de point de départ à notre travail. Ce que l’on tient d’ordinaire pour une plus grande complication de
divisée, s’étale sur une surface d’autant plus considérable. Ce qu’on tient d’ordinaire pour une perturbation de la vie psych
s problèmes qui paraissent étrangers les uns aux autres, si l’on s’en tient à la lettre des termes où ces deux sciences les p
ectique pure. La complication de certaines parties du présent ouvrage tient à l’inévitable enchevêtrement de problèmes qui se
nd la philosophie de ce biais. Mais à travers cette complication, qui tient à la complication même de la réalité, nous croyon
tail des recherches et des controverses relatives à la question. Nous tenons cependant à citer le récent article de J. DAGNAN-
2 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre III. Le Bovarysme des individus »
’universalité de cette proposition, à savoir, que tout le rire humain tient dans l’intervalle de l’angle bovaryque, dans l’éc
l’âme d’un personnage pourvu d’une énergie violente. Celui-ci ne s’en tient pas aux gestes qui imitent l’extériorité du modèl
ts du préjugé et de la coutume dans un but de dénigrement et pour les tenir en mépris d’un point de vue misérable de rational
e croit à une plaisanterie, elle conclut à l’ignorance de celui qui a tenu le propos, plutôt que d’être ébranlée dans une co
dans la faculté d’apprécier dans le goût, dans le jugement qu’il fait tenir le sentiment de sa valeur. Avec soin il évite les
ossières ou délicates, qui les persuadent de ces opinions. Il va donc tenir pour suspectes les manières de penser les plus gé
ce ; toute la science de son jeu est de ne point s’expliquer, de s’en tenir à une attitude, à une expression, à un geste, tou
e les exploiter, une fausse opinion de lui-même. C’est lui-même qu’il tient à convaincre de sa supériorité, et comme aucun de
même temps l’obscurité du sujet leur permet, durant un temps, de s’en tenir à un enthousiasme qu’aucune critique ne peut atte
iement, quelque autre défaut de prononciation ont, en d’autres temps, tenu le même office. S’agit-il de se convaincre que l’
de charabia que Cathos et Madelon les reconnaissent comme des leurs, tiennent pour de grands esprits ces faux petits-maîtres et
ingulariser et se coaliser tour à tour, les snobs réussissent à faire tenir une réalité dans un simulacre, et à opérer la sub
3 (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite.) »
relative qu’elles eurent dans sa vie et dans ses pensées. Or l’argent tint de tout temps la plus grande place dans les préoc
s avons là le minimum de ce genre de corruption diplomatique, et nous tenons l’information d’un ami, d’un admirateur, et jusqu
ers la fin de janvier 1809. Cette scène, racontée par Meneval, qui la tenait d’un des ministres présents, le duc de Gaëte, fit
porains qui savaient ont cessé de vivre, et les fils, les descendants tiennent eu échec jusqu’à présent les révélations posthume
fête », avait depuis acheté l’hôtel Monaco, rue de Varennes, et il y tenait un état princier de maison ; mais la faillite d’u
maison, à présent que la fortune l’a abandonnée depuis quelque temps. Tenez -vous aux conseils que j’ai donnés. J’en sais plus
és. J’en sais plus que ces gens-là. » Quoi qu’il en soit, Talleyrand tint bon jusqu’à la fin pour cet avis que l’impératric
e présentait avec le poème de la Pitié de Delille sous le bras, et il tenait absolument à l’offrir en personne à l’empereur Al
lleyrand entouré de monde et sur ses gardes. À son âge, pensai-je, on tient un peu de la vieille femme ; il doit être bavard
que Morfontaine ? C’est le prix du sang que j’ai versé en Italie. Le tient -il de son père ? le tient-il de ses travaux ? Il
e prix du sang que j’ai versé en Italie. Le tient-il de son père ? le tient -il de ses travaux ? Il le tient de moi. Oui, j’ai
Italie. Le tient-il de son père ? le tient-il de ses travaux ? Il le tient de moi. Oui, j’ai versé du sang, mais c’est le sa
ds et à la tête, et sa façon d’être couché était presque encore de se tenir sur son séant. Il croyait ainsi se prémunir contr
4 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Le Roman de Renart. Histoire littéraire de la France, t. XXII. (Fin.) » pp. 308-324
la flatterie ; il ouvre la bouche et jette un cri ; mais, comme il ne tient pas le fromage dans le bec, il ne le laisse pas t
seule miette, car encore, s’il peut en venir à bout, voudrait-il bien tenir Tiècelin. » Tout son art alors est d’attirer le C
urne se mettre en sa poudrière au soleil . Renart fait le mort et se tient coi ; Chanteclair s’endort ; Renart s’approche po
t qu’on l’entendait par-delà les plessis. » À ce coup Chanteclair n’y tient pas ; il commence sa mélodie en fermant les yeux
n lit dans un livre, mais de réciter une action qui se développe, qui tient un auditoire en suspens et qui fait la joie du vi
rait de génie : tout gêné qu’il est et à demi croqué par celui qui le tient à la gorge, il lui dit : « Eh quoi ! sire Renart,
ent à des imaginations un peu neuves et comme d’enfants, et qu’ils en tiennent eux-mêmes. Je pourrais multiplier les exemples, m
avec Renart. À un certain moment de la guerre, Renart, désespérant de tenir dans sa forteresse de Malpertuis, construit un gr
le roi Noble, et offrant le symbole de toutes les vertus et qualités, tient la mer et lutte contre celui de Renart ; mais le
es-tu ? » Il semble déjà l’accuser d’avoir faussé sa parole et de se tenir pour défait. Mais à peine a-t-il laissé échapper
s. » Que si quelqu’un des Argiens a échappé à son destin, c’est qu’il tenait du fuyard Adraste. Mais pour Sparte, ce n’est pas
5 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Mémoires pour servir a l’histoire de mon temps. Par M. Guizot »
u’il aurait pu faire, on se prend à regretter qu’il ne s’y soit point tenu . Savant plein d’autorité et de lumières, le plus
r, à rallier et à grouper pour la défense commune : si, au lieu de la tenir unie, on la choquait par le ton trop absolu, par
et dont il convienne à un ministre qui aspire à être dirigeant de ne tenir aucun compte. M. Guizot avait donc mis, du premie
n précise dans l’admirable Testament politique de Richelieu ; je m’en tiens à celles que M. Guizot propose, et je me demande
es ignore. Il a peu gardé de son calvinisme primitif dans tout ce qui tient au dogme ou à l’histoire ; on s’en aperçoit assez
xposé et l’apologie de son grand ministère (1840-1848) ; mais nous le tenons sur le fait de la Coalition. On l’attendait à cet
bitions et la passion du jeu firent taire la prudence. Ce fut, à s’en tenir à l’intérieur de la lice et à ne pas regarder aux
eurs, il ajoute : « Dans mon élan vers ce but, ma faute fut de ne pas tenir assez de compte du sentiment qui dominait dans mo
phases de sa parole publique. Mais c’est de lui qu’on aimerait à les tenir avec précision. Quand devint-il décidément orateu
ue lui et ses amis s’y sont trop confiés. L’écrivain, chez M. Guizot, tient de près à l’orateur en ce sens qu’il lui a dû de
rbre couvert de fleurs, sans fruits qui mûrissent et sans racines qui tiennent  », est de toute beauté et de toute vérité dans so
6 (1911) Jugements de valeur et jugements de réalité
nt les éprouver ; mais ils ne peuvent les transmettre à autrui. Elles tiennent à leurs personnes et n’en peuvent être détachées.
deux espèces de jugements est purement apparente. La valeur, dit-on, tient essentiellement à quelque caractère constitutif d
vidu. Tout comme dans la thèse précédente, on maintient que la valeur tient essentiellement à quelque élément intégrant de la
ut autre chose que leurs sentiments personnels et à laquelle ils sont tenus de se conformer. Car l’opinion publique tient de
et à laquelle ils sont tenus de se conformer. Car l’opinion publique tient de ses origines une autorité morale en vertu de l
ît sa vitalité relève la nôtre. Il n’est donc pas surprenant que nous tenions à tout ce à quoi elle tient. Mais, ainsi comprise
. Il n’est donc pas surprenant que nous tenions à tout ce à quoi elle tient . Mais, ainsi comprise, une théorie sociologique d
te par l’histoire. La valeur incomparable qui leur était attribuée ne tenait donc pas à leurs caractères intrinsèques. Il n’es
ode. II Mais si la valeur n’est pas dans les choses, si elle ne tient pas essentiellement à quelque caractère de la réa
ui aussi, varie dans l’espace comme dans le temps, et à quoi pourrait tenir cette surprenante diversité ? Le devenir divin ne
es les sortes de valeurs sont patentes, et si certaines d’entre elles tiennent aussi étroitement à notre vie empirique, les autr
avec une telle intensité et d’une manière tellement exclusive qu’elle tient presque toute la place dans les consciences, qu’e
7 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre deuxième. Les mœurs et les caractères. — Chapitre I. Principe des mœurs sous l’Ancien Régime. »
ndant un siècle et davantage, autour du général en chef qui reçoit et tient salon : voilà le principe et le résumé des mœurs
privé du roi et des siens. Depuis les Césars, aucune vie humaine n’a tenu tant de place au soleil. Rue des Réservoirs, l’an
ppartement. Il y en a pour aller chercher le mail et les boules, pour tenir le manteau et la canne, pour peigner le roi et l’
continuation de l’ancien hommage féodal ; l’état-major des nobles est tenu de faire cortège à son général-né. Dans le langag
s172 ». En décembre 1774, à Fontainebleau, où tous les soirs la reine tient son jeu, « l’appartement, quoique vaste, ne désem
ée-là ni fêtes ni ballets, on comptait cent six dames ». Quand le roi tient « grand appartement », lorsqu’il donne à jouer ou
de qu’on a substituée à l’action. Le roi a une cour, il faut qu’il la tienne . Tant pis si elle absorbe son temps, son esprit,
s’impose à eux comme un habit de cérémonie lourd et doré. Le roi est tenu d’occuper toute une aristocratie, par conséquent
ienne ; le premier valet de garde-robe et le premier valet de chambre tiennent la nouvelle, l’un par la manche gauche, l’autre p
est endossée, et la toilette finale va commencer. Un valet de chambre tient devant le roi un miroir, et deux autres, sur les
ux heures à venir, à attendre, à entrer, à défiler, à se ranger, à se tenir sur leurs pieds, à conserver sur leurs visage l’a
it roi de France, son premier édit serait pour faire un autre roi qui tiendrait la cour à sa place ; en effet, à ces désœuvrés qu
je veux dire une escorte d’apparat et une parure de salon, le roi est tenu d’être comme elle un décor éclatant qui sert peu
outre son appartement chez le roi, a son château et son palais où il tient cercle, la reine à Trianon et à Saint-Cloud, Mesd
bientôt, sur cet exemple, toutes les riches maisons se font gloire de tenir table ouverte à tous venants  Naturellement, les
aurait voulu qu’elle prît une seconde femme de chambre ; mais elle a tenu bon ; pourtant, dans cette maison écourtée, « les
ison faut-il que les ministres, ambassadeurs, officiers généraux, qui tiennent la place du roi, représentent d’une façon grandio
-dessus de toute comparaison. » Il disait lui-même en souriant : « Je tiens l’auberge de France dans un carrefour de l’Europe
leur fille  Ce n’est pas trop pour leur train. « Ils sont obligés de tenir un si grand état de maison, qu’ils ne peuvent guè
ivres. Le repas qu’il a donné à Versailles au premier conseil qu’il a tenu a coûté 6 000 livres, et il lui faut toujours à V
par les mœurs, par les convenances et par leur propre désœuvrement, à tenir salon ; ils apportent avec eux les élégances et l
piqueur en avant ; il se fait donner du Monseigneur par ses moines et tient une vraie cour. La chartreuse du Val-Saint-Pierre
s de condition, et la supérieure, qui le plus souvent est demoiselle, tient avec aisance et dextérité le sceptre de ce joli m
courtisans se placèrent en demi-cercle à dix pas de la table ; je me tins auprès d’eux, imitant leur respectueux silence. S
d’un jeune homme ont déposée pour qu’il aille, trois mois de l’année, tenir table ouverte dans une ville de province. » 210.
8 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Des prochaines élections de l’Académie. »
je suis académicien, ni que je suis journaliste, et je tâcherai de me tenir convenablement entre les deux. Il s’agit de rempl
omme dirait La Bruyère, suivant sa propre et unique information. Cela tient à ce que l’Académie française n’est point divisée
de voir un inconvénient dans le hasard et la mêlée des candidatures, tient à honneur d’être affranchie de tout examen préala
e et l’usage de faire et de recevoir ces sortes de communications qui tiennent à son essence ; c’est par son canal qu’elle obtin
on de l’Académie et à cette délicatesse, à cette politesse, dont elle tient avec raison à ne jamais se départir. On a beau fa
ngées de ceux des candidats qu’on écarterait. Les hommes éminents qui tiennent le haut bout à l’Académie, et dont la carrière es
atiques » Tel qu’il était, il n’est pas remplacé. Qui donc s’avise de tenir lieu aujourd’hui de ce pourvoyeur dramatique univ
réclament, l’espèrent et salueraient avec bonheur son retour. À s’en tenir aux noms qui sont en ligne, et puisque le cri pub
ue dans la question de Madame Bovary et de Fanny. C’est un faible qui tient à d’honorables sentiments. Mais, je le répète, il
neuvième dans l’Académie française. Quoi qu’il en soit, M. Dufaure a tenu bon dans son refus ; en cela, il a fait preuve de
ire » ; et cela quand tout change et marche autour de nous ; — je n’y tiens plus, et je ne suis pas le seul, plus d’un de mes
9 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 2, de l’attrait des spectacles propres à exciter en nous une grande émotion. Des gladiateurs » pp. 12-24
t que celui d’être une passion dont les mouvemens remuënt l’ame et la tiennent occupée ; cependant cette émotion a des charmes c
. On les nourrissoit même avec des pâtes et des alimens propres à les tenir dans l’embonpoint, afin que le sang s’écoulât plu
ns quelle attitude il falloit se coucher, et quel maintien il falloit tenir lorsqu’on étoit blessé mortellement. Ces maîtres
du joüeur, exigent une contention d’esprit plus suivie : et qu’ils ne tiennent pas l’ame dans une émotion continuelle ainsi que
écisifs, et chaque évenement fait perdre ou gagner quelque chose. Ils tiennent donc l’ame dans une espece d’extase, et ils l’y t
e chose. Ils tiennent donc l’ame dans une espece d’extase, et ils l’y tiennent encore sans qu’il soit besoin qu’elle contribuë à
10 (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxvie entretien. L’ami Fritz »
présentait Zacharias Kobus, le juge de paix, en habit noir carré ; il tenait à la main sa tabatière et portait la perruque à q
s’étaient dressées dans la salle, et le gros percepteur Hâan dit : «  Tiens  ! quelle jolie voix ! avez-vous entendu ? Hé ! hé
le apporte des œufs et du beurre frais. — Ah ! c’est la petite Sûzel, tiens  ! tiens !… Eh bien, qu’elle entre ; voilà plus de
te des œufs et du beurre frais. — Ah ! c’est la petite Sûzel, tiens ! tiens  !… Eh bien, qu’elle entre ; voilà plus de cinq mo
de Kobus avec des grimaces si grotesques, que toute la salle ne put y tenir , et que Fritz lui-même dut se serrer l’estomac po
pas mal, pour un vieux posché-isroel, fit-il en riant ; mais je m’en tiens à mon idée, je suis garçon et je resterai garçon.
us grand bien que nous puissions souhaiter, qu’il en soit béni ! Mais tenez , voici ma femme que la petite est allée prévenir.
c des qualités, et les autres n’en ont pas, malheureusement pour eux. Tenez , mon chien Mopsel, par exemple, est très-bon pour
ourriez oublier. — Comment ! elle sait écrire, père Christel ? — Elle tient tous les comptes de la ferme depuis deux ans, dit
tent de toi, tu m’as bien traité. Et pour te prouver ma satisfaction, tiens , voici un goulden, dont tu feras ce que tu voudra
e en courant. « Les enfants ont de drôles d’idées, dit l’anabaptiste. Tenez , elle a cru que vous vouliez la payer des choses
ste ? — Ah ! dit le vieux rebbe en attachant sur Kobus son œil gris ; tiens  ! tiens !… et tu les trouves si bons. — Délicieux
Ah ! dit le vieux rebbe en attachant sur Kobus son œil gris ; tiens ! tiens  !… et tu les trouves si bons. — Délicieux, David 
et ces Arthurs au plumet noir ; il avait lu jadis Werther, et s’était tenu les côtes tout le long de l’histoire ; mais maint
son petit bonnet blanc, son fichu bleu de ciel et son panier, qui se tenait là derrière la porte. « Hé ! c’est toi, Sûzel ! f
enoux, les yeux baissés. Katel entra ; il lui dit : « Ah ! c’est bon… Tiens … voilà Sûzel qui t’attend depuis une heure. »
tel. Katel, pousse les volets. Eh ! bonjour, bonjour, père Christel ; tiens , tiens, c’est vous ! » fit-il en serrant les deux
tel, pousse les volets. Eh ! bonjour, bonjour, père Christel ; tiens, tiens , c’est vous ! » fit-il en serrant les deux mains
avecin, devint tout rouge et dit en toussant : « C’est bon… oui… oui… Tiens , Katel, mets ces cerises dans l’armoire, je serai
bretelles blanches dessinait sa taille gracieuse ; et près d’elle se tenait , droite comme un I, la grand’mère Annah, ses chev
s n’étaient pas venus pour danser, ils étaient venus pour voir, et se tenaient au dernier rang de la foule. Les joues de Fritz s
-basse contre la jambe tendue, et Andrès, son violon sous le bras, se tenaient à ses côtés ; ils devaient seuls l’accompagner. L
nt, les robes qui flottent et s’arrondissent en éventail ; Fritz, qui tient la petite Sûzel dans ses bras, qui lui lève la ma
me une girouette. Schoûltz, à demi courbé, ses grandes jambes pliées, tenait sa petite rousse sous les bras, et tournait, tour
un papillon, une véritable petite fée : elle a des ailes ! » Sûzel se tenait à son bras, les yeux baissés, les joues rouges ;
me trompe ? — Non, père Christel, non ; asseyez-vous, répondit Fritz. Tiens , Sûzel, voici ta chaise à côté de moi. Prends un
uque, regardait ébahi ; la mère Orchel, avec sa grosse face rouge, se tenait debout sur la porte de la cuisine, la bouche béan
lle pleurait comme une Madeleine. — Père Christel, reprit Fritz, vous tenez ma vie entre vos mains…. — Mais, monsieur Kobus,
11 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Geoffroy de Villehardouin. — I. » pp. 381-397
rtout excitant les courages et remuant les cœurs. À un tournoi qui se tenait en Champagne, au château d’Escry, dans l’Avent de
âges de société plus en vue. Villehardouin, par exemple, pour nous en tenir à lui, possédait à un haut degré le don de la par
qu’il a laissée. Pourtant, plume en main (si tant est que lui-même il tînt la plume), ou en se disant qu’il allait dicter et
aine en tout ce que vous nous direz de par eux et ferez, et qu’ils le tiendront fermement. Or, dites ce qu’il vous plaira. Mais
réparés, il convoqua dans la chapelle de Saint-Marc tout ce qui put y tenir d’assistants ; on célébra la messe du Saint-Espri
é, ou plutôt trois siècles se sont écoulés, et la politique véritable tient seule désormais le dé dans le maniement des affai
d nombre ne le furent pas, et chacun tirait de son côté), ceux-là qui tinrent la convention première, ne purent fournir aux Vén
chaque occurrence, il tâche, entre les divers partis proposés, de se tenir au meilleur ; et, s’il y eut une sorte de moralit
par ces gens-ci. Prions-les de nous aider à la conquérir, et nous les tiendrons quittes des trente-quatre mille marcs d’argent qu
ainsi que la galère de leur seigneur qui avait pris terre, chacun se tint pour honni s’il n’en faisait autant. Et tous se p
12 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre IV. De la délimitation, et de la fixation des images. Perception et matière. Âme et corps. »
ntale de notre vie psychologique. Nous pourrions à la rigueur nous en tenir là, car c’est pour définir le rôle du corps dans
istinguons profondément la matière de l’esprit. Et nous ne pouvons le tenir pour insoluble, parce que nous définissons esprit
’elles soulèvent. L’obscurité du problème, dans toutes les doctrines, tient à la double antithèse que notre entendement établ
ent, ne doit-on pas penser que l’hétérogénéité des qualités sensibles tient à leur contraction dans notre mémoire, l’homogéné
’artificiel dans les rapports qui unissent les termes entre eux, s’en tient aux termes et néglige les rapports. Son tort n’es
les autres, et le dernier mot restera à une philosophie critique, qui tient toute connaissance pour relative et le fond des c
es habitudes superficielles et acquises, à la forme contingente qu’il tient de nos fonctions corporelles et de nos besoins in
ure. Mais la question est de savoir si certaines conditions, que nous tenons d’ordinaire pour fondamentales, ne concerneraient
décomposable. Il semble donc d’abord que je puisse, comme je voudrai, tenir ce mouvement pour multiple ou pour indivisible, s
Mais le philosophe qui raisonne sur la nature intime du mouvement est tenu de lui restituer la mobilité qui en est l’essence
niz, et d’autres après lui, ont signalé cette contradiction 96 : elle tient simplement à ce que Descartes traite du mouvement
reviendrions nécessairement. Nous ne pouvons donc nous empêcher ni de tenir tout heu pour relatif, ni de croire à un mouvemen
e de l’une à l’autre est, lui aussi, un phénomène absolument réel. Je tiens donc les deux extrémités de la chaîne, les sensat
a couleur, — données de la vue et du toucher, — occupent le centre et tiennent suspendues, en quelque sorte, toutes les autres.
ncevoir, par exemple, que l’irréductibilité de deux couleurs aperçues tienne surtout à l’étroite durée où se contractent les t
e la traduction consciente, cette doctrine devrait, semble-t-il, s’en tenir aux sensations, dont elle a fait l’unique donnée,
ier point, dont nous avons déjà touché un mot ailleurs, mais que nous tenons pour essentiel. La durée vécue par notre conscien
utre occupe des jours et des semaines ? Et l’histoire tout entière ne tiendrait -elle pas en un temps très court pour une conscien
’illusion d’où ils procèdent. L’essence de l’idéalisme anglais est de tenir l’étendue pour une propriété des perceptions tact
u contraire, et révélera sans doute de mieux en mieux la nécessité de tenir toutes les sensations pour primitivement extensiv
rète la mémoire intervient, et la subjectivité des qualités sensibles tient justement à ce que notre conscience, qui commence
13 (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCVe entretien. Alfred de Vigny (2e partie) » pp. 321-411
ulet qui les tirait était péniblement conduit par un homme à pied qui tenait la bride. Je m’approchai de lui et le considérai
où j’aurais eu les jambes trempées. « — Vos bottes commencent à vous tenir aux pieds, dit-il. « Il y a quatre nuits que je n
le verre de ma pendule, quand mon déporté entra dans ma chambre ; il tenait par la main une belle petite de dix-sept ans envi
n mieux que bien des anciens n’auraient fait : vous allez le voir. Il tenait sa petite femme sous le bras ; elle était fraîche
e-vie suédoise quand ils dînaient avec moi, mais un petit verre, pour tenir mon rang. Ils couchaient dans un hamac, où le vai
llerai toute la journée et toute la nuit, si tu veux. Je suis forte ; tiens , regarde mes bras ; — tiens, je pourrais presque
oute la nuit, si tu veux. Je suis forte ; tiens, regarde mes bras ; —  tiens , je pourrais presque te soulever. Ne te moque pas
, nous ne sommes pas riches à présent, dit-elle en riant aux éclats ; tiens , regarde ma bourse, je n’ai plus qu’un louis tout
, et j’en tirai vivement l’ordre cacheté. — Eh bien ! mon cher, je le tenais à la main depuis un quart d’heure que je ne pouva
nneur, n’est-ce pas ? et aussi pour qu’on ménage toujours sa santé. —  Tenez , ajouta-t-il plus bas, j’ai à vous dire qu’elle e
je lui avais parlé d’un air gai pour ne pas m’affaiblir ; mais je n’y tenais plus : — Enfin, suffit, lui dis-je, entre braves
ça me fait ? Ah ! je me souciais d’eux en effet ! J’aurais voulu les tenir , je les aurais fait fusiller tous les cinq, les c
l’aurais fait ; je me souciais de la vie comme de l’eau qui tombe là, tenez … Je m’en souciais bien !… une vie comme la mienne
, n’ayant pas encore de barbe, cela m’était fort inutile. Mais il n’y tenait pas, c’était pour parler d’autre chose. Je m’aper
e pierre qui renferme un prisonnier royal. * * * « — Ces embarcations tiennent six hommes, reprit-il. Ils s’y jetèrent et emport
moi. « — Ah ! mon Dieu ! si vous voulez la voir, mon camarade, il ne tient qu’à vous. — Serait-elle là-dedans ? lui dis-je.
ent qu’à vous. — Serait-elle là-dedans ? lui dis-je. — Certainement ! tenez  ! attendez. — Hô ! hô ! la mule… IX « Et
elle ne se plaint jamais, et elle peut coudre de temps en temps. J’ai tenu parole à son pauvre petit mari, et, en vérité, je
es de l’Empereur avec moi, et je l’ai toujours tirée d’affaire. Je la tenais toujours chaudement. Avec de la paille et une pet
— C’est drôle ! elle a toujours la fièvre ; les folles sont comme ça. Tiens , voilà du chocolat pour toi, mon enfant. « Il app
talité indéfinissable anime cette vertu bizarre, orgueilleuse, qui se tient debout au milieu de tous nos vices, s’accordant m
assions, elle est donnée, reçue, et, toute profane qu’elle est, on la tient saintement. Cette parole est belle partout, et pa
s ou la parole d’un orateur : sans cela, il faut être poli si l’on ne tient pas à être juste ! » M. le directeur ne fut ni po
14 (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « Remarques finales. Mécanique et mystique »
, le clos de l’ouvert. La société close est celle dont les membres se tiennent entre eux, indifférents au reste des hommes, touj
able qu’une habitude se transmette jamais : si le fait se produit, il tient à la rencontre accidentelle d’un si grand nombre
reste philosophie, et elle est plus loin que jamais d’être démontrée. Tenons -nous en donc aux faits que l’on constate et aux p
emplois. L’extrême rareté des hommes politiques de quelque envergure tient à ce qu’ils doivent résoudre à tout moment, dans
uelque chose de son prestige, ou qui le lui donnent, ou plutôt qui le tiennent , avec lui, de quelque puissance surnaturelle. Le
ilisation pour laisser passer la nature. Des hommes qui se croiraient tenus de proportionner le châtiment à l’offense, s’ils
x des autres comme de lui-même, s’insérant dans des obligations qu’il tient pour absolues, coïncidant si bien avec cet absolu
s de l’homme en 1791, a d’ailleurs des résonances puritaines : « Nous tenons pour évident… que tous les hommes ont été doués p
e jour approche où l’un des adversaires, possesseur d’un secret qu’il tenait en réserve, aura le moyen de supprimer l’autre. I
st sans intérêt si l’on n’a pas le confort, l’amusement, le luxe ; on tient l’industrie nationale pour insuffisante si elle s
il faudra bien résoudre pour elle-même, quoi qu’il arrive. Les autres tiennent surtout à la direction que notre existence a pris
ait recherché engendre la lassitude ou l’indifférence ; rarement elle tient tout ce qu’elle promettait ; elle s’accompagne d’
garder la vie, sans arrière-pensée de synthèse artificielle. Certains tiennent l’acte volontaire pour un réflexe composé, d’autr
ous surprend. Riches et pauvres se passaient de superfluités que nous tenons pour des nécessités. On a fait remarquer que, si
ifie quand son attention se fixe sur elle, tandis que ma satisfaction tient de la distraction et pâlit plutôt à la lumière ;
ue sont impérieuses, mais on en finirait vite avec elles si l’on s’en tenait à la nature. Seulement, autour d’une sensation fo
e gaspillage, et aussi moins d’envie. — Luxe, plaisir et bien-être se tiennent d’ailleurs de près, sans cependant avoir entre eu
nt, la comparaison des faits actuels à ceux d’autrefois nous invite à tenir pour transitoires des goûts qui paraissent défini
son intelligence le développement qu’il aura choisi, au lieu de s’en tenir à celui que lui imposerait, dans des limites touj
dans ce sens que l’impérialisme se fait mysticisme. Que si l’on s’en tient au mysticisme vrai, on le jugera incompatible ave
opposent à la « recherche psychique » si ce n’était qu’avant tout ils tiennent les faits rapportés pour « invraisemblables » ; i
te, il suffit de regarder comment on se jette sur le plaisir : on n’y tiendrait pas à ce point si l’on n’y voyait autant de pris
duits agricoles, et qui peuvent même commencer par eux. Mais elles ne tiennent évidemment pas à ce qu’il y a trop de nourriture
15 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « X. M. Nettement » pp. 239-265
ière eux… Mais les époques qui promettaient beaucoup et qui n’ont pas tenu leurs promesses, ces époques de commencements spl
ns le livre des siècles. Il faut qu’on sache pourquoi elles n’ont pas tenu leurs promesses, et une fin prématurée ne les aff
La révolution de Juillet, née de toutes les idées que la Restauration tint pour vraies, n’a pas tué, à elle seule, la Restau
re : mais l’histoire littéraire d’une époque, c’est sa pensée, et qui tient la pensée tient tout, quand il s’agit de l’homme
oire littéraire d’une époque, c’est sa pensée, et qui tient la pensée tient tout, quand il s’agit de l’homme et de l’humanité
ites réserves que les partis imposent à leurs serviteurs, et il était tenu plus que personne de nous donner sur la Restaurat
ne mémoire ? Telle est la question, et elle est grave, car les hommes tiennent plus de place qu’on ne croit dans leurs doctrines
s écrits, lui paraîtraient-ils moins coupables ? Une telle indulgence tient à plusieurs causes, et d’abord à la conception mê
ut mortelle aux idées que les royalistes, comme M. Nettement, doivent tenir pour la vérité, ce fut cet enfant gâté de la Fort
uter à sa popularité. Eh bien ! le croira-t-on ? un homme pareil, qui tient une si grande place dans l’histoire littéraire et
de critique non pas seulement sincère, mais réfléchie, ce livre était tenu de s’ouvrir par une exposition de la théorie qui
e de titubations singulières, certains talents et certaines renommées tinssent hardiment et presque effrontément la place à laqu
16 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Hebel »
le ordinaire de la littérature, À nous, Allemands du sud, à qui Hebel tient si fortement au cœur, cela fait déjà mal quand on
xquis ! Quand les poésies de Hebel parurent, Goethe et Jean-Paul, qui tenaient le sceptre de la Critique en Allemagne, firent en
le par leur accroissement ou leur mouvement, et qu’ordinairement nous tenons pour inanimés. Par là il s’approche de la poésie
’ont exprimée, comme on imagine l’effet d’ensemble du collier dont on tient les perles défilées dans sa main. M. Buchon sait
s perles défilées dans sa main. M. Buchon sait maintenant à quoi s’en tenir sur les empêchements d’une traduction comme la si
il l’a désossé. Mais le résultat de cette méthode est que rien ne se tient plus debout dans cette poésie fracturée, où de te
17 (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « M. Boissonade. »
autrui : on a dérogé à cette réserve qui lui était habituelle et qui tenait à son goût même ; la publication présente semble
également ratifiés. Je suis bien sûr que, dans le petit Journal qu’il tenait pour lui et où il écrivait ses moindres pensées e
Ce n’est qu’une affaire de forme. Et qui donc sait mieux à quoi s’en tenir , en pareil cas, que celui qui s’observe sans cess
nutifs ; il se permet toutes ses coquetteries et ses gentillesses (je tiens au mot). Il a enfoui et caché dans les commentair
tait pas propre aux travaux sérieux, suivis et d’ensemble, où tout se tient , où il y a commencement, milieu et fin. Aussi fai
il se détournait. Jamais il ne traite une question ; on ne pouvait le tenir sur une discussion proprement dite ; il s’échappa
ammaire et conter fleurette à cette servante, il semblait qu’il n’eût tenu qu’à lui de s’adresser plus haut et de faire la c
’arrêtant au moment où la dissertation commence. Sa note promet et ne tient pas ; là où il faudrait discuter ou trancher, ell
prit parmi les érudits17 me disait : « Il me fait toujours l’effet de tenir entre ses doigts sa tabatière d’écaille, et, en l
isais que, dans ce portrait où j’ai tâché d’être ressemblant et de me tenir avant tout dans la ligne du vrai, j’ai beaucoup d
gue, l’homme minutieux et prudent, avant ses Éphèmèrides, mais il les tenait en grec. M. Dübner possède au complet ces carnets
osait ouvrir le fond du cœur et décharger ses pensées à huis clos. IL tenait même ses comptes de ménage en grec. 13. M. Rossi
’être passablement ignorant dans l’histoire de la philosophie où vous tenez le sceptre, Wyttenbach (in qua tu régnas, Wyttenb
18 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Bussy-Rabutin. » pp. 360-383
d’abord l’épigramme comme un homme d’esprit, et il aimait encore à en tenir registre comme un homme de lettres33. Ses aventu
de les repousser de sa tranchée, Bussy, sur un mot du duc de Nemours, tint une sorte de gageure que lui-même appelle une fol
rs de combat ; mais lui, qui n’avait eu encore que deux chevaux tués, tenait ferme dans cette attaque sans but et se faisait u
at. Il avait le poignet de sa chemise ensanglanté, de la main dont il tenait l’épée. Je lui demandai s’il n’était point blessé
, vérifier l’éloge. Mécontent du prince de Condé, Bussy ne sut pas se tenir mieux avec M. de Turenne : il servit sous ce dern
ités combinées qui caractérisent sa première manière militaire. Bussy tient à honneur de nous faire entrer dans l’esprit de c
pour Turenne, quoiqu’il y en ait eu de bien plus brillantes : Il ne tiendrait qu’à moi de ne rien dire de cette action, écrit-i
il exprimait ses regrets d’une manière qui prouve combien en ceci il tenait plus encore aux choses de l’esprit qu’à celles du
uête de la Franche-Comté sous les yeux de Bussy et à sa porte, il n’y tient plus, il laisse s’exhaler sa douleur ; « Je suis
y eut de petites faveurs, ou du moins qu’il croyait telles, et qui le tenaient en haleine. En 1673, le roi lui permit de venir p
éelle. Tout à cheval qu’il était sur sa naissance et ses aïeux, Bussy tenait à l’esprit et y était sensible autant qu’à chose
le genre épistolaire, il fait le lien de Voiture à Mme de Sévigné. Il tient tête à Mme de Sévigné dans sa première manière ;
ai entendu haï ; car, pour vous dire la vérité, mon cœur ne peut plus tenir contre tant de mérite. » Et au moment de la mort
19 (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Amédée Van Loo  » pp. 139-140
à qui l’on verse de l’eau sur la tête. Toute composition dont on s’en tient à nommer le sujet, sans ajouter ni éloge ni criti
nd on cherche le sujet, et qu’après l’avoir appris ou deviné, on s’en tient à dire, comme de la Guérison miraculeuse de St Ro
erre sur la paille ; ces enfants gras et potelés ; cette femme qui se tient les côtés de rire de la manière dont son mari all
ble un autre effet. Il approche davantage de celui d’une foire qui se tiendrait en pleine campagne, où il y aurait des prés, des
20 (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Contes — IX. Chassez le naturel… »
tantôt d’un côté, tantôt de l’autre. Les deux animaux ne pouvaient se tenir en repos. « Il est extraordinaire vraiment, fit
. — « Oh ! protesta le lièvre, je saurais bien m’en empêcher, si j’y tenais absolument ». — « Eh bien ! voyons si tu pourras
ouvant dans une vaste plaine, je courus le plus grand danger… ». — «  Tiens  ! s’exclama le singe, il m’est arrivé la même cho
us ne changerons notre naturel. La preuve en est faite et bien faite. Tenons -nous en là. Nul de nous n’a gagné le pari et nul
21 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Auguste Vacquerie  »
Auguste Vacquerie 41 I Je tiens à le dire, et d’autant plus que l’auteur, en bais
emble faire un de ces progrès qu’à son âge on ne fait guères plus… Je tiens encore à le dire pour l’honneur de ma sagacité, p
st, si quelqu’un, fût-ce Vacquerie, pouvait l’imiter aussi bien !… Je tiens donc Victor Hugo pour l’auteur du livre : Mes pre
leils de cette force : Hugo et Vacquerie ; nous serions cuits ! Je le tiens aussi pour l’auteur de ce livre, signé « Vacqueri
te brusque troisième personne… « C’était surtout Hugo ! » Et quand il tient cette ingénieuse troisième personne en parlant de
tte ingénieuse troisième personne en parlant de lui-même, comme il la tient  ! comme il en joue ! comme il l’étreint ! comme i
ts à toutes les choses qu’on jette dans leur vide, mais de capacité à tenir tout un homme, et quel homme ! et à nous le rendr
22 (1932) Les idées politiques de la France
e : un mode de pensée, une règle d’action, une attitude politique qui tiennent l’imitation et la continuation du passé par un bi
erme pourtant aussi corrélatif de gauche que gros l’est de fin), cela tient à ce que le Parlement est l’image, le délégué d’u
quartier général du traditionalisme Cette vie active et inventive tiendrait , si l’on voulait, entre Chateaubriand et Proust,
triomphe des idées nouvelles. Plus ou moins, les lettres et Paris ont tenu la même fonction au xixe  siècle, ont incarné, pr
assandre libérale continue, et par habitude et par discipline, d’être tenu dans les éditoriaux de journaux importants et che
, décadaire, comprise entre 1920 et 1930, parce qu’elle nous oblige à tenir dans le champ de notre vision un espace, celui de
cet, des élèves romains de Mgr Duchesne, comme Romier et Serruys, ont tenu dans ce système une place de chefs de file. Cet i
journal n’est pas tout, la liberté de la presse subsiste pour qui ne tient à être lu que de quelques-uns, et il y a encore u
l’ordre agricole, non à l’ordre industriel. Autant l’agriculteur est tenu et soutenu par l’attention à la tradition, autant
partis conservateurs ont été agrariens. Les économistes libéraux ont tenu dans l’industrialisme une place plus ou moins cop
holicisme social, sous la figure qu’il présente aujourd’hui, et qu’il tient d’un certain passé, n’est point un cléricalisme.
pu gagner dans la nouvelle génération cléricale la place que Drumont tenait pour l’ancienne. La séparation, en liant davantag
n France au régime démocratique, toutes sortes de raisons, dont l’une tient dans la définition célèbre : la démocratie est le
et à une utilisation habile de la règle du jeu démocratique. Elle ne tient plus à perdre d’autres parties, et a dû reconnaît
prise presque personne ! » Et ni l’un ni l’autre ne nous empêchent de tenir à nos idées et à nos amis. Or le premier, sur qui
libéralisme envers la nation ennemie, se croira, en temps de guerre, tenu à l’exterminer, en temps de paix à affaiblir l’en
st contraint. Maurras a appelé le Vatican la seule Internationale qui tienne . Internationale qui tient, Internationale aussi à
elé le Vatican la seule Internationale qui tienne. Internationale qui tient , Internationale aussi à laquelle le Vatican est t
ernationale qui tient, Internationale aussi à laquelle le Vatican est tenu . Jusqu’à la fin du xixe  siècle, ce libéralisme a
n du xixe  siècle, ce libéralisme allant de soi, cette Internationale tenait toute seule. Le Syllabus ne s’en préoccupe nullem
alisme, puis supernationalisme. Or non seulement l’Internationale qui tient a continué de tenir, mais la Cité du Vatican se t
tionalisme. Or non seulement l’Internationale qui tient a continué de tenir , mais la Cité du Vatican se trouve dans cette pos
it qu’enfoncer et compléter l’Internationale vaticane, la faire mieux tenir encore. Tout acte de violence du pouvoir qui pèse
moins important qu’en Italie, quoique fort différent, est le rôle que tient aujourd’hui en France cette Internationale par po
avec éclat le mot de Maurras lui-même sur la seule Internationale qui tienne . Elle a identifié aux yeux des Français la politi
urs discours et de leurs circulaires de véritables mandements, où ils tenaient le rôle de chefs du spirituel républicain. L’obli
alistes pour leur roi. À droite du radicalisme, il y a les partis qui tiennent la Révolution pour une chose passée, acquise, plu
assé et dans l’avenir, il eût pu répondre à Barrès que le radicalisme tenait de la tradition jacobine deux grandes idées polit
s Droits de l’Homme » s’écrit couramment. Officiellement cet Évangile tient en ces trois mots : Liberté, Égalité, Fraternité.
évolution ». Dans un pays très conservateur, très idéologique, et qui tient , par toutes ses fibres, à la Révolution française
type des sociétés de pensée. Comme, dans l’ancienne France, l’Église tenait le rôle de société de pensée à monopole, officiel
nistration démocratique en démocrate, M. Herriot, la démocratie même, tenu pour tel par les militants, tirant de là son pres
omme dans le libre pays de Suisse ! » Aux électeurs de Voiteur, où il tenait une réunion, ce mot parut insolite, et il dut s’e
expliquer. Le maire du pays, un brave homme, aujourd’hui sénateur, se tenait au milieu des électeurs comme une citadelle vivan
, Viviani. Le radicalisme jacobin, qui ne va jamais sans patriotisme, tient les trois biens poincaréens, pour plus précieux q
cal Alain subit plus ou moins l’appel d’air socialiste. Le socialisme tient seul la paix pour une fin en soi. Pacifisme, ce m
in en soi. Pacifisme, ce mot traité pendant la guerre comme un crime, tenu jusqu’au 11 mai 1924 pour une injure, se dit aujo
finités allemandes, n’oublions pas que c’est d’elle que le socialisme tient la doctrine qui est aujourd’hui au centre de son
ertain internationalisme était mal porte. Il serait assez ridicule de tenir Rochefort, simple figariste d’extrême-gauche, pou
ion, maintenue avec vigilance par l’organe permanent, le Secrétariat, tient la main à ce que la Société garde le caractère d’
ionaux substitués aux points de vue nationaux, l’idéologie socialiste tiendrait vis-à-vis de celle des autres partis une position
ée encore substantiellement en France, où le genre de vie capitaliste tient surtout par habitude, par le poids d’une traditio
de Sainte-Beuve qui, lorsqu’il se veut indépendant du pouvoir dont il tient son siège sénatorial, écrit vraiment un livre pou
Michelet. Or le Tableau de la France est de 1832, et ce Tableau, qui tient dans la littérature française la place de la Fête
e par nature à l’état de secte : c’est le libéralisme. Le libéralisme tient dans une société d’idées moins la place que tient
sme. Le libéralisme tient dans une société d’idées moins la place que tient , que la place que devrait tenir la Genève du quai
ne société d’idées moins la place que tient, que la place que devrait tenir la Genève du quai Wilson dans la société des nati
libéralisme intégral, qui ne demandera pas à être payé de retour. Il tiendra les systèmes dictatoriaux pour des idées de fait,
x et les inaugurations de monuments. Comme idée de culture elle a mal tenu devant le traditionalisme. Mais politiquement c’e
s XV, larges pays de couleur française, parfois désertiques, mais qui tenaient de la place sur les cartes murales et dans la car
tes-vous avec nous et comme nous pour la Révolution ? » La Révolution tient l’homme pour naturellement bon : d’où l’école laï
ent l’homme pour naturellement bon : d’où l’école laïque. L’Église le tient pour naturellement mauvais. La Révolution pose le
la mer socialiste. L’Église ne croit qu’à la justice d’en haut, et ne tient sur la terre la vie sociale pour bonne qu’en tant
une conception socialiste de l’école où le syndicalisme universitaire tient une place qui inquiète fort les radicaux jacobins
23 (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Maurice comte de Saxe et Marie-Josèphe de Saxe, dauphine de France. (Suite) »
le fit copier et le remit à M. d’Argenson sans lui dire de qui il le tenait . D’Argenson consentit à remettre le papier au roi
s mœurs à l’avenant ; elle était femme, pour subvenir à sa dépense, à tenir chez elle à Paris quelque brelan. La perspective
de la jeune prétendante ; chaque rapport concluait à son avantage. On tint la négociation secrète pour ne pas trop donner l’
doit partir à cinquante ans et même en deçà : un guerrier historique tient bon tant qu’il peut ; un Turenne reste jusqu’au d
mariage, mon cher maréchal ? Que votre princesse sache bien qu’il ne tiendra qu’à elle de faire notre bonheur et la félicité d
itiques très peu onéreuses que Louis XV mettait au mariage : « Il ne tient donc plus qu’à vous, écrivait-il, de conclure l’a
z vous retourner, quand même vous promettriez plus que vous ne voulez tenir . Adieu, mon cher petit Bruhl ; je vous aimerai à
t à consulter à son sujet, nous raconte une conversation de lui qu’il tenait d’un tiers digne de foi. Revenu de l’armée à Font
le maréchal ne lui reconnaissait pas le droit ; il savait à quoi s’en tenir sur ses succès si enflés en Italie : depuis on av
mariage. Il s’y rencontre jusqu’au bout trop de détails curieux, qui tiennent aux mœurs, pour ne pas les relever. Et qu’on ne s
24 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres inédites de la duchesse de Bourgogne, précédées d’une notice sur sa vie. (1850.) » pp. 85-102
des belles choses, des choses rares, de ces curieuses inutilités qui tiennent ou qui mènent aux études sérieuses. Si vous ôtez
i, de ce côté, le cours a fléchi le moins du monde. Cette Bourse-là a tenu mieux que l’autre. Hier encore, malgré l’élection
avec tout le soin et toute la suite dont elle était si capable. Il ne tint pas à elle que la duchesse de Bourgogne ne devînt
on cabinet avant souper, il fut toujours sur un petit siège et la fit tenir dans un fauteuil, lui disant : “Madame, voilà com
suprême pour tout ce qui est extérieur et de montre, pour tout ce qui tient à la représentation royale. Quant au fond moral,
ut. Je vous prie, ma chère tante, de n’en point parler, en cas que je tienne la résolution que j’ai prise. Si j’y manque une s
que sa volonté, son rare esprit, le sentiment du rang qu’elle allait tenir , triomphèrent, sur la fin, de ses impétuosités pr
omme un être indomptable, elle était devenue raisonnable et polie, se tenait selon son rang, et ne souffrait plus que les jeun
en su de ces courses nocturnes. » Voilà les raisons qui, sans que j’y tienne beaucoup, m’ont fait hasarder un doute contraire
rait pu, ce qu’elle pouvait de suivi et d’habile quand les choses lui tenaient à cœur. Les quelques lettres qu’on publie d’elle
25 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « La reine Marguerite. Ses mémoires et ses lettres. » pp. 182-200
lui donner en place des Psaumes et prières huguenotes, toujours elle tint bon et se préserva de cette manie de huguenoterie
ire, aura toujours avec sincérité ce coin de bonne catholique qu’elle tenait de sa race et qui, à ce degré et dans ce mélange,
durant son absence, auprès de Catherine de Médicis leur mère. Il lui tient un discours qu’elle rapporte au long, avec une so
charges où Dieu l’a appelé, où la reine leur mère l’a élevé, et où le tient le roi Charles IX leur frère ; il craint que ce r
ve qu’il m’est nécessaire d’avoir quelques personnes très fidèles qui tiennent mon parti auprès de la reine ma mère. Je n’en con
reine ma mère. Je n’en connais point de si propre comme vous, que je tiens comme un second moi-même. Vous avez toutes les pa
liaison fraternelle et politique, ainsi nouée avec le duc d’Anjou, ne tint point. Au retour de la victoire de Moncontour, el
llot et lui donne à téter devant toute la compagnie, « ce qui eût été tenu à incivilité à quelque autre, dit Marguerite ; ma
pent et fuient à un certain moment, et, à moins d’être celui même qui tient le gouvernail et qui leur donne décidément la bou
taient pas en reste l’un à l’égard de l’autre. Ce n’est pas à nous de tenir la balance et d’entrer ici dans des détails qui s
26 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Joinville. — II. (Fin.) » pp. 513-532
côtés, soit dans l’attaque, soit dans la défensive. Si Damiette avait tenu bon, on se demande ce que serait devenue tout d’a
et corps à corps. À un moment, le roi eut affaire à six Turcs qui lui tenaient déjà son cheval par la bride et qui l’emmenaient 
us pressé que de dire la vérité ; il n’est pas cousin du roi, mais il tient à l’empereur d’Allemagne Frédéric, dont sa mère e
aire le signe de la croix et s’agenouille devant un des Sarrasins qui tient une hache, en disant : « Ainsi mourut sainte Agnè
oi il lui viendra des chevaliers de toutes parts ; par quoi il pourra tenir la campagne l’espace d’un an ; et que, par le fai
jamais si le roi s’en vaai ». Le légat se fâche contre Joinville, qui tient ferme et appuie ses raisons. Les autres, qui n’av
n ce point que j’étais là, le roi se vint appuyer à mes épaules et me tint ses deux mains sur la tête ; et je pensais que c’
’était lui à une émeraude qu’il avait en son doigt ; et il me dit : «  Tenez -vous tout coi, car je vous veux demander comment
ux et le tour moralisant du saint roi s’y marquent à chaque ligne. Il tient à former Joinville, à le fortifier dans la foi en
s asseoir autour de lui. Et tout le monde qui avait à faire à lui, se tenait à l’entour debout, et lors il les faisait juger e
elain avait à ses côtés un clerc ou chapelain, dont l’emploi était de tenir la plume pour son maître, on verra qu’il n’y avai
27 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Saint-Évremond et Ninon. » pp. 170-191
sommé de l’expérience : Dans leur conversation, songez bien à ne les tenir jamais indifférentes ; leur âme est ennemie de ce
mûre par là aussi avant l’âge. Pourtant il y eut des moments où il ne tint à rien que cette existence capricieuse et violent
es, et eut tant d’esprit qu’elle se les conserva tous, et qu’elle les tint unis entre eux, ou pour le moins sans le moindre
veur (Solon) qui ne trouvait personne heureux devant la mort, je vous tiens , lui écrit-il, en pleine vie comme vous êtes, la
iez pensé comme moi, vous seriez ici. » À cette date, en effet, il ne tenait qu’à Saint-Évremond de rentrer dans sa patrie. El
n rien : on lui voudrait par moments quelques efforts de plus pour se tenir au-dessus d’elle-même. Saint-Évremond a beau écri
qui m’aurait proposé une telle vie, je me serais pendue. Cependant on tient à un vilain corps comme à un corps agréable. On a
i se réitèrent, et qui soulagent l’âme de ses tristes réflexions. Ne tenir plus à la vie que par le corps et sentir que ce c
es anciens, par l’abbé de Châteauneuf : c’est une conversation qui se tient chez elle, et où on l’entend dire son mot avec go
surnommée la moderne Leontium (Ninon). Toutes les deux en ce temps-là tenaient le sceptre de l’esprit, et passaient pour les arb
destinée unique et singulière ne se renouvelle pas deux fois, qu’elle tient à un incomparable bonheur, aidé d’un génie de con
28 (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Mes pensées bizarres sur le dessin » pp. 11-18
x gonflés, de ses têtes lourdes et pesantes, par ce tact fin que nous tenons de l’observation continue des phénomènes, et qui
es difformités. Un nez tors en nature n’offense point, parce que tout tient . On est conduit à cette difformité par de petites
reçues, et je vous le dirais ; mais ce que je sais, c’est qu’elles ne tiennent point contre le despotisme de la nature, et que l
ant], tous ses membres obéissent à ce poids ; qu’elle la relève et la tienne droite, même obéissance du reste de la machine. O
endrez des idées justes du vrai mouvement dans les actions de la vie. Tenez , regardez vos deux camarades qui disputent ; voye
l’élève sait dessiner facilement d’après l’estampe et la bosse, je le tiens pendant deux ans devant le modèle académique de l
29 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « VII. Vera »
travaux de M. Vera, — un nom heureux pour un philosophe ! — que nous tenons surtout à faire connaître dans cet article bien p
hégélien, qu’il pourrait bien rester tel par une de ces destinées qui tiennent à l’ordre hiérarchique des esprits dont les plus
. Nous saurons enfin ce que c’est que l’hégélianisme et ce qu’il doit tenir de place dans l’histoire de l’esprit humain. L’er
os organes ne sont que des animaux distincts que la loi de continuité tient dans une identité générale », et il concluait com
ns notre philosophie avec nos Révélations et l’histoire, pouvons-nous tenir grand compte à Hegel et à sa doctrine de cette re
récaution, — que certes Diderot, plus franc, n’aurait pas eue, et qui tient à l’hypocrisie de ce siècle, lequel a déplacé Tar
ans le monde, et si c’est là une mesure très rassurante pour ceux qui tiennent la philosophie pour le peu qu’elle est, c’est une
30 (1933) De mon temps…
u premier geste de la petite Sultane qui, dans le pur cratère qu’elle tenait de ses aïeux hellènes, mêlait aux philtres de l’O
er se passa-t-il fort bien. Lorrain y avait convié Mlle Nau qui avait tenu avec succès le rôle de la fille Elisa dans la piè
rvation perspicace. Ce n’était pas un causeur brillant. Ce rôle était tenu au « Grenier » par Alphonse Daudet à qui Edmond d
n qu’il fréquentât avec celui de Mme Alphonse Daudet, et encore là se tenait -il de préférence dans la pièce plus intime que ne
art des convives du banquet de 1895 y assistaient. Au premier rang se tenait S. A. I. la Princesse Mathilde. Elle était venue
s, l’auteur de Fort comme la Mort et de Boule de Suif, l’écrivain qui tenait du grand Gustave Flaubert son art réaliste et sou
qu’en avait fait le vieux capitaine au long cours de qui Flaubert le tenait . L’histoire est assez « raide », et Maupassant se
D’ailleurs, comment aurait-il pu trouver le repos ? La nuit il était tenu éveillé par des bruits inexplicables, par des cra
ssez à des représentations dont il eût été la vedette. D’ailleurs, il tenait l’affiche avec un plaisir visible de vanité qui n
ontré le plus souvent. Je les fréquentais assidûment à l’époque où je tenais le feuilleton de la critique dramatique au Journa
ique, prosateur brillant et maniéré, lettré ingénieusement érudit, il tenait tête avec une hostilité astucieuse et dissimulée
e Lemaître prêtaient à des comparaisons et à des préférences. Les uns tenaient pour l’orateur qu’était Brunetière, les autres po
i entendu déclarer que L’Abbé Jules était « un livre étonnant » et il tenait en haute estime l’auteur du Calvaire et de Sébast
qu’il était temps de venir lui fermer les yeux. José-Maria de Heredia tenait ces détails du vieil artiste et, sans doute, les
continuelle préoccupation où il était de lui montrer la place qu’elle tenait dans sa vie. Aucune occasion de fête ou d’anniver
evenu en portant un gros pigeon vivant. Méry Laurent avait absolument tenu à m’en faire présent. Mallarmé avait dû accepter
s homme barbu et silencieux et qui ne sortait de son silence que pour tenir des propos sans fantaisie, mais marqués au coin d
qui me frappa tout d’abord en lui, ce fut un bouquet de fleurs qu’il tenait à la main, et ensuite le singulier gilet que lais
eux le rôle de directeur de conscience littéraire que ce grand esprit tenait auprès d’eux. Ils s’en référaient respectueusemen
lours rouge à petits boutons dorés et avec le bouquet de fleurs qu’il tenait à la main et où la gloire avait mêlé une invisibl
s, l’eût rendu peu propre à occuper un poste diplomatique, aussi s’en tint -il aux fonctions de bibliothécaire. Les archives
erve et passion, car l’historien avait peine, chez Frédéric Masson, à tenir en bride et à éteindre le pamphlétaire qui s’agit
oi et les arguments qu’il y employa. Désormais, je savais à quoi m’en tenir . Frédéric Masson ne voterait jamais pour moi. Cep
rancis Poictevin C’était dans une de ces nombreuses galeries où se tiennent des expositions de tableaux, le plus souvent comp
he avait fixés sur un petit panneau qui, dans un coin de la salle, se tenait modestement à l’écart, n’étaient ni d’une jolie f
ation, Téodor Wysewski, devenu plus harmonieusement Téodor de Wyzewa, tenait rang de critique. Si « oblomoviste » qu’il fût, i
s et serrant entre ses longs doigts maigres un verre de Porto ! Il se tenait , le corps penché en avant, les jambes bizarrement
l’Œuvre s’était chargé de la présentation et Gémier avait accepté de tenir le rôle d’Ubu. Quant à Jarry, il s’était réservé
e Forain barbu ou le Forain au menton rasé dont le masque napoléonien tenait aussi du prêtre et du comédien. Une fois pour tou
ent l’un pour l’autre une sorte de déférence, celle de joueurs qui se tiennent en estime et qui préfèrent ne pas s’affronter, ét
t même de poète symboliste. On sait qu’en effet Edmond de Goncourt ne tenait qu’en médiocre estime la Poésie, mais les poètes
ient pas leur admiration. En vérité Edmond de Goncourt ne m’avait pas tenu rigueur d’être au service des Muses. Je l’avais r
dans un respectueux silence, moins attentif aux conversations qui se tenaient des uns aux autres qu’aux propos par lesquels Edm
ent pas moins en fraîcheur la petite académie qu’elles forment et qui tient séance dans la cour de l’Institut. Lorsque j’arri
31 (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « La religion statique »
mponne que davantage à l’absurdité et à l’erreur. Encore si elle s’en tenait là ! Mais on a vu la religion prescrire l’immoral
l’immoralité, imposer des crimes. Plus elle est grossière, plus elle tient matériellement de place dans la vie d’un peuple.
humanité moins civilisée que la nôtre. Là semble d’ailleurs s’en être tenu M. Lévy-Bruhl dans ses remarquables ouvrages, sur
s pensent « politiquement » ? Pour notre part, nous estimons qu’on ne tiendra jamais assez compte de sa destination sociale qua
psychologie de l’homme individuel. Mais, justement, la difficulté ne tiendrait -elle pas d’abord à ce que notre psychologie ne se
l doit vivre d’abord ; nul doute que notre structure psychologique ne tienne à la nécessité de conserver et de développer la v
l’avant. Il pose donc une règle de méthode ; il n’énonce pas un fait. Tenons -nous en alors à l’expérience : nous dirons — et p
vaille sur des représentations, il en suscitera d’« imaginaires » qui tiendront tête à la représentation du réel et qui réussiron
entation relativement abstraite de l’activité de l’individu, que l’on tient pour indépendante parce qu’on l’a isolée de l’act
taine mesure à la défaillance d’un seul, au moins dans les cas qu’ils tiennent pour graves : le mal moral, si l’on peut déjà emp
ilosopher ; en tout cas c’est expliciter l’implicite, au lieu de s’en tenir aux exigences de l’action pure, à ce qui est immé
ions superficielles. Dès lors on voit dans quelle mesure nous pouvons tenir pour primitive, absolument, la notion du tabou qu
s cette recherche nous ne risquons pas de nous égarer, parce que nous tenons le fil conducteur. Nous devons toujours nous dire
l’image tactile au même rang, leur attribuera la même réalité, et les tiendra pour relativement indépendantes l’une de l’autre.
êtres individuels. Cette représentation, la science des religions la tient généralement pour primitive. On nous parle du « m
le-là naturelle et élémentaire, que nous définirons un peu plus loin. Tenons donc cette notion pour acquise. Voilà l’homme pou
le au corps ? Il n’y aurait aucune raison de le supposer si l’on s’en tenait à elle. Rien ne dit qu’une puissance telle que le
elles. Les vrais primitifs étaient sans doute plus sensés, s’ils s’en tenaient à la tendance et à ses effets immédiats. Tout cha
ne de ces familles très unies, très satisfaites d’elles-mêmes, qui se tiennent à l’écart, par timidité ou par dédain. Il n’est p
travail de l’intelligence. En fait, l’intelligence humaine doit s’en tenir à une action très limitée sur une matière très im
iquement de toucher le but, c’est à la causalité mécanique qu’il s’en tiendrait (à supposer, bien entendu, qu’il pût renoncer ins
Mais si c’était pour vous un pur néant, vous n’en parleriez pas. Vous tiendriez le mot pour inexistant, comme la chose. Or le mot
’est plus qu’une ombre ; mais la forme y est, à défaut de la matière. Tenons -nous ici une de ces représentations que nous appe
la possibilité de dessiner un discours sur une feuille de papier, il tiendrait le principe d’une écriture alphabétique ou plus g
suscite, au sein de l’intelligence même, des images et des idées qui tiennent en échec la représentation déprimante, ou qui l’e
’alarmerait, en raison de ce qu’il y trouve d’imprévisible, s’il s’en tenait à la représentation que la pure intelligence lui
timent fut de reconnaître joyeusement la signification du mouvement «  Tiens , tiens ! me dis-je, mais c’est ce vieux trembleme
fut de reconnaître joyeusement la signification du mouvement « Tiens, tiens  ! me dis-je, mais c’est ce vieux tremblement de t
ong. Dans mon cas, sensation et émotion furent si fortes qu’il ne put tenir que peu de pensée, et nulle réflexion, nulle voli
te ; admiration devant le fait qu’une frêle petite maison de bois pût tenir , en dépit d’une telle secousse. Pas l’ombre d’une
nt de terre de la prédiction de mon ami B***, tremblement qui s’était tenu tranquille, qui s’était retenu pendant tous les m
sais quel air bonhomme, qui permet de le traiter avec familiarité. «  Tiens , tiens ! c’est ce vieux tremblement de terre. » A
uel air bonhomme, qui permet de le traiter avec familiarité. « Tiens, tiens  ! c’est ce vieux tremblement de terre. » Analogue
’elle sait et de tout ce qu’elle espère savoir. Mais dès que nous les tenons , nous voyons comment elles s’expliquent par le je
ie. Ou a vu aussi dans la magie un prélude à la science. Si l’on s’en tient à la psychologie, comme nous venons de le faire,
’homme a sa perception des choses, on trouve que magie et religion se tiennent , et qu’il n’y a rien de commun entre la magie et
effet notre conviction naturelle et originelle. Mais nous ne nous en tiendrons pas là. Il ne nous suffit pas de n’avoir rien à c
 ; il serre entre ses doigts la victime qu’il croit ou qu’il voudrait tenir , il l’étrangle. Il sait pourtant bien que le résu
du commandement et de la prière. L’histoire des religions a longtemps tenu pour primitive, et pour explicative de tout le re
La vérité est que la religion, étant coextensive à notre espèce, doit tenir à notre structure. Nous venons de la rattacher à
tatique pour s’exprimer et se répandre. On comprend donc que celle-ci tienne la première place dans l’histoire des religions.
rait à l’homme supportaient mal la comparaison avec ceux que l’animal tenait de la nature. La réflexion même, qui est le secre
e-même dans la religion dynamique. Mais ces formes intermédiaires ont tenu une si grande place dans l’histoire connue de l’h
ndairement, comme représentatives du divin. Mais les anciens auraient tenu ces considérations pour accessoires. Elles n’aura
32 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXIV » pp. 247-253
n général qui, le plus souvent battu et sans troupes, trouve moyen de tenir le pays et de subsister par prodige. Sa réputatio
par des fragments de lecture. La littérature proprement dite y semble tenir moins de place, et ce n’est pas un mauvais point
ut où on l’appellera, et quand on l’appellera. Ce sera le moyen de le tenir en laisse par une correspondance suivie et qui so
constance de notre homme, et nous aurions en main un aiguillon qui le tiendrait toujours en haleine. » Grand homme ou du moins g
isses. Mais pour nous du dehors, habitués à vivre en plein air et qui tenons encore à la beauté des perspectives, l’effet, il
33 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « L’abbé Fléchier » pp. 383-416
ire, édifiant. Il n’y a pas de vie plus unie que la sienne, ni qui se tienne mieux. Esprit Fléchier, né en juin 1632 à Pernes,
naturel heureux que le sage met au rang des plus grands biens, et qui tient peu du funeste héritage de notre premier père. Le
e par deux ou trois remarques de détail dont il paraît que Fléchier a tenu compte78. La pièce en elle-même est élégante, ing
é les plus autorisés (pour parler avec Fléchier) qui se soient jamais tenus , même en aucun temps précédent, et du moins ils s
istère public. M. de Caumartin, maître des requêtes, était nommé pour tenir les sceaux et représenter plus directement le pou
s mères des principaux magistrats. Mme Talon la mère était venue pour tenir le ménage de son fils, et le président de Novion
re, fit donc comme eux, il écrivit ses historiettes et son voyage, il tint son journal. Il aurait voulu se dérober à cette t
très justement, donne un tour très galant à ce qu'elle pense…. Aussi, tiennent -ils la conquête de ses yeux sûre, et ne croient p
yeux sûre, et ne croient pas que les cœurs les plus sévères puissent tenir une demi-heure contre elle, lorsqu’elle a bien en
stesse de diction, composera son éloquence. D’autres défauts pourtant tenaient à sa jeunesse, et ils disparaîtront avec l’âge. C
s de grande exécution, Fléchier aimerait à sortir de la ville et à se tenir à l’écart, par un sentiment d’humanité, qui se co
d’examiner le manuscrit de Dongois, aux Archives. Mais, à ne nous en tenir ici qu’à la littérature, n’avons-nous pas aussi n
tonné si cet on ne cachait pas Fléchier lui-même, qui dut quelquefois tenir la plume au nom de toute la société, et se mettre
durant ces quatre mois de haute judicature, et du rôle que chacun y a tenu , est d’un écrivain qui ne laisse rien au hasard,
oyer plus d’une copie89 pour faire souvenir de vous où vous savez, et tenir toujours votre nom et vos talents en considératio
34 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Mme de Caylus et de ce qu’on appelle Urbanité. » pp. 56-77
i fine et si légère, nous ne serons en rien distraits du point que je tiens à indiquer avant tout, et que ceux qui la connais
officier de mer distingué, et qui a laissé des Mémoires, paraît avoir tenu en quelque chose de son aïeul et pour le courage
le courage et pour l’esprit. Mme de Caylus elle-même ne fut pas sans tenir de ce grand aïeul : sous sa grâce de femme et sou
sé, hébété depuis plusieurs années de vin et d’eau-de-vie », et on le tenait hiver comme été à la frontière, avec défense d’ap
é, par où elle débuta ; mais Mme de Caylus, une fois engagée, ne s’en tint pas à ce prologue, et elle joua successivement to
a circulation et qu’on les sait par cœur sans se rappeler d’où on les tient  ; mais c’est elle qui les a si bien racontées la
je n’ai vu qu’à lui. Voilà comment parlait Louis XIV, et comment il tenait encore son rang de roi dans ce siècle de l’esprit
trait achevé en deux lignes ! « Mlle de Jarnac, laide et malsaine, ne tiendra pas beaucoup de place dans mes Souvenirs. Elle vé
qu’il faut garder en lui écrivant, le degré d’information qu’il faut tenir , les tristes nouvelles du monde, les vérités fâch
de caractère. » On prendrait pourtant de Mme de Caylus, si l’on s’en tenait à ses lettres, une idée un peu trop sérieuse. En
définir. Cette aînée de Saint-Cyr, cette sœur d’Esther, et qui ne se tint pas à ce rôle si doux, est comme la dernière fleu
35 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Villars — I » pp. 39-56
ur, adorant la gloire ; ne songeant qu’à avancer, et en toute chose à tenir la tête. Involontairement on se demande, en lisan
n voit que si le maréchal de Villars eut de l’esprit, il avait de qui tenir . De même s’il avait un peu de romanesque dans l’h
isgrâce de ce général et guidé par son étoile, il se détermina « à se tenir le plus près du roi qu’il lui serait possible. »
, il marcha des premiers à l’attaque d’une demi-lune, s’y logea, et y tint aussi longtemps qu’il put jusqu’au jour. Le roi,
ête des premiers escadrons et tira son épée. Le jeune Villars, qui se tenait le plus près possible, ne put s’empêcher de s’écr
l y a aussi le fond du sentiment et le feu sacré. Un soldat n’est pas tenu d’être abstrait et rentré comme un philosophe. Vo
? tout d’abord il eut le coup d’œil. Il croyait en son bonheur, et il tenait à ce qu’on y crût. Servant, cette même année, en
es après. Louis XIV, dans son jugement de maître, le nota donc et le tint en réserve comme l’homme nécessaire et indiqué, p
bliothèque de la ville.) — L’opinion qui plaçait son berceau à Turin, tenait surtout au désir de faire un rapprochement remarq
36 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Entretiens sur l’architecture par M. Viollet-Le-Duc »
une fois de plus qu’il suffit de quelques malveillants obstinés pour tenir en échec la bonne volonté du grand nombre. Mais c
ès involontairement sans doute, n’y avaient pas nui, ne se soient pas tenus pour avertis, ne se soient pas arrêtés aussitôt a
que nulle autre ville ne possède… » Nuremberg, en effet, ne saurait tenir , ne fût-ce qu’un instant, devant Rome. Si la prem
Y a-t-il, à cet égard, des différences fondamentales et premières qui tiennent à la race même et aux dispositions physiologiques
des spécialités inhérentes à la race, et les différences en ce genre tiennent -elles à une autre cause qu’à l’état des matières
s observé, quelque chose qui nous rapproche davantage des Grecs, nous tenons des Romains par une filiation presque immédiate ;
nous tenons des Romains par une filiation presque immédiate ; nous y tenons aussi par réflexion, par habitude et routine ; no
mais il maintient que ce serait le contraire pour les Grecs qui, eux, tenaient si grand compte dans tout ce qu’ils édifiaient de
glorieux Parthénon, M. Viollet-Le-Duc se soit piqué d’honneur et ait tenu à faire ses preuves d’homme de goût ? Allons ! mo
37 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Du Rameau » pp. 288-298
d, la prudence, la concorde, la force, la charité, la vigilance. Elle tient ses balances d’une main, une couronne de l’autre,
a couleur, de la verve, même de la fougue. La justice est raide, elle tient ses balances d’une manière apprêtée, on dirait qu
r du cerceau ; idée ridicule fortifiée par ce cercle verdâtre qu’elle tient de la main gauche et dont l’artiste a voulu faire
les mains des bourreaux, dont un, plus sur le fond et la gauche, lui tient les mains serrées de liens ; un second placé derr
air d’un parasol chinois. Il fallait rendre la demi-teinte, où l’on a tenu la tête du saint, peut-être un peu moins forte, p
art d’heure, ce serait une expérience faite et je saurais à quoi m’en tenir . En attendant, je me rappelle très-bien d’avoir v
et vous jugerez que c’est un fumeur. C’est un défaut. la dormeuse qui tient son chat. médiocre. Tête de femme sans grâce. Pet
te, compacte comme quelquefois La Grenée, mais je veux que des chairs tiennent , et qu’on ne fasse pas rare, mou, cotoneux, neige
r dans une composition historique. esquisse d’une femme assise, qui tient son petit enfant sur ses genoux. du même. Ce n’es
38 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre II. La relativité complète »
icultés philosophiques relatives au temps s’évanouissent si l’on s’en tient strictement à l’hypothèse d’Einstein, mais toutes
par là il donnait la formule idéale du mécanisme universel. Mais s’en tenir à cette formule eût été considérer globalement le
on avait affaire ici à un absolu véritable ; et il fallait aussi bien tenir pour absolu tout autre mouvement accéléré. Telle
ucun philosophe ne pouvait se contenter tout à fait d’une théorie qui tenait la mobilité pour une simple relation de réciproci
viendrait plus au mouvement accéléré. Mais, du moment qu’un physicien tenait pour radicale la relativité du mouvement uniforme
est en repos ou en mouvement, à volonté. Il faudra naturellement s’en tenir au choix une fois fait du système immobile, et tr
rie selon que celui-ci est « en repos » ou « en mouvement ». Pourquoi tiendrait -elle compte d’une certaine manière tout humaine d
à sa surface et se cachent à l’intérieur d’elle ; mais ces mouvements tiennent dans un cadre fixe : je veux dire qu’on peut trou
39 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Pécontal. Volberg, poème. — Légendes et Ballades. »
héâtre, les deux timbalières de ce temps ; mais M. Siméon Pécontal se tient à l’écart de cette double littérature ; il vit mo
ée, mais touchante ! Un poète qui n’a pas abaissé sa poésie, — qui la tient haut et au niveau de ses croyances spirituelles e
la sensibilité publique un christianisme faux et souffrant, mais n’en tenaient pas moins leurs beautés, quand il y en avait, de
verte, Quand vint l’ambition dans la maturité, La fortune toujours se tint de mon côté. Ainsi je ne suis pas un homme à jeun
Que, dans une crèche, il naquit. Et celui que servent les anges, Qui tient le monde sur son doigt, Était là, tout transi de
lèvres pures, ses incantations mystérieuses. Le poète légendaire doit tenir de la nourrice, de la vieille fileuse, du mendian
40 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « M. Necker. — II. (Fin.) » pp. 350-370
viter toute discussion intérieure au christianisme, le forçaient à se tenir dans la généralité et dans le vague. Rivarol prof
est le lien imperceptible d’une multitude de parties qui semblent se tenir par leurs propres affinités, et qui se détacherai
n esprit étendu, et qui découvrent mieux que personne comment tout se tient dans l’ordre moral, n’attaquassent jamais qu’avec
istères qui n’en font qu’un, sachant désormais assez bien à quoi s’en tenir sur la Cour et les courtisans, M. Necker n’est pa
point d’ingratitude, vous ne me devez point votre existence, vous ne tenez point de moi votre empire ! » — D’où il s’ensuiv
raison de ne point assister à la séance royale du 23 juin, où le roi tint un discours qu’il désapprouvait ? Laissons toutes
les désavantages de mon caractère ; et, lors d’une conférence qui se tint dans le cabinet de Sa Majesté vers l’époque de la
nières, et jamais je n’ai tant joui de cet avantage, jamais je n’y ai tenu plus superbement. » Ces cris d’orgueil sont fréqu
ent à l’anglaise, dont il s’était assez peu avisé dans le temps où il tenait le gouvernail. Déjoué et rejeté dans le présent,
de toute espérance. Mais ce mouvement d’humilité dans la solitude ne tenait pas en présence des hommes ; le naturel revenait
41 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Montluc — II » pp. 71-89
e de ménager l’armée de Piémont, qui était la plus aguerrie, et de se tenir simplement de ce côté sur la défensive. L’amiral
au duc de Guise de vouloir écrire de sa main tous ses ordres pour les tenir plus secrets ; et dans une boutade plaisante, au
forme brusque, rien de plus fin et de plus persuasif : « Sire, je me tiens bien heureux, tant de ce qu’il vous plaît que je
cet état qu’on vint apprendre à M. d’Enghien que cette victoire qu’il tenait pour perdue était à lui et aux siens. Quant à Mon
e, ainsi qu’il l’appelle, il avait donné ordre à un sien valet de lui tenir son cheval turc prêt à monter derrière le bataill
tour seulement de cette poursuite qu’il apprit à combien peu il avait tenu que la bataille ne se perdît ; il ne s’en était p
chal, fut chargé de la protéger ; mais comme il avait en même temps à tenir la campagne, il demanda qu’on nommât un lieutenan
son. » Montluc débarqua en Italie pendant l’été (1554). M. de Strozzi tenait la campagne. Tant que celui-ci fut debout et à la
regarder, on trouverait seulement qu’en se servant de toutes deux, il tenait plus grand compte (ce qui est tout simple) de l’a
42 (1886) De la littérature comparée
onné de publics témoignages de sympathie que des circonstances que je tiens à passer sous silence m’ont rendus particulièreme
i savait par cœur toute la Divine comédie. Le gouvernement genevois a tenu à poursuivre une tradition dont il s’est bien tro
erçus et la subtilité de ses analyses, Sainte-Beuve s’en est toujours tenu , en somme, à l’étude des documents historiques, d
urons plus de loisir dans la suite et, pour aujourd’hui, je dois m’en tenir à la question que nous avons posée tout à l’heure
la première et la plus difficile partie de ce programme, nous nous en tiendrons , pour le moment, Messieurs, à la seconde. Vous al
uels mystérieux Dictys de Crète et Darès le Phrygien le poète normand tient lui-même ses renseignements. L’oubli est si compl
montrent indulgents pour les lettres païennes, elle s’efforce de les tenir à l’écart. Grégoire-le-Grand s’indigne contre un
s englobe et nous entraîne, échappe à notre critique, et nous nous en tiendrons aux origines du romantisme comme à la dernière ép
implique certaines conditions de vie sociale. » — M. Posnett ne s’en tient pas là : après avoir constaté que les faits d’inf
43 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Octave Feuillet »
termes de comparaison et de contraste qui manquent à quiconque ne se tient pas dans tout le courant du genre, à qui ne vit p
e des œuvres, ce qu’elles promettent au juste et ce que l’auteur peut tenir . L’étude sans doute peut y revenir et suppléer à
is à faire les avances. C’est aux maris alors à se bien garer et à se tenir . M. O. Feuillet a pris spirituellement leur parti
feinte à la réalité. Elle trouve le temps, au milieu de sa fièvre, de tenir un Journal de ses impressions : ce Journal est bi
ne suffit pas et que, si cela suffit ce jour-là et au moment, cela ne tiendra pas le lendemain. Mais les femmes qui ont succomb
nnées durant, pour lui laisser une indépendance entière à laquelle il tenait tant et dont, elle, elle n’a jamais entendu se pr
’autres qui ne les en chassent que deux ou trois ans après, pour leur tenir rigueur pendant des années entières et les repren
il faut, n’est que secondaire. L’auteur, on le sait, ne s’en est pas tenu là. Ses premiers essais si fins, et d’un arrangem
44 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le cardinal de Retz. (Mémoires, édition Champollion.) » pp. 238-254
moment d’enthousiasme passé, ne prétende pas à l’embellir. Ne nous en tenons pas au début des Mémoires de Retz comme beaucoup
el du parti par les conversations très belles et très sérieuses qu’il tint avec le duc de Bouillon, le frère aîné de Turenne
l s’est rendu maître du peuple, de concert avec M. de Beaufort, qu’il tient entre ses mains et qui n’est qu’un fantôme ; il e
maintenir ce crédit, il lui fallait faire ostensiblement des actes et tenir des discours qui sentaient la sédition, et qui se
nous toucher : c’est à la fin de la seconde Fronde, dans laquelle il tint une conduite si différente de celle qu’il eut dan
s. Ce grand frondeur qui, dans sa jeunesse, avait cherché vainement à tenir la balance entre les partis, entre Monsieur, le P
arbitrage innocent. Cette retraite du cardinal de Retz en Lorraine ne tint pas, et il revint à son abbaye de Saint-Denis. Le
e remarque à la fois comme défaut et comme titre d’éloge. Une idée me tient à l’esprit depuis quelques instants, et je ne rés
45 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Appendice. »
carrière. Il y fit tout d’abord révolution, et lors même qu’on ne se tiendrait pas aux résultats auxquels il s’est arrêté, il fa
de déisme, de spiritualité de l’âme, de liberté morale, etc., qui se tiennent à plus grande distance encore du panthéisme propr
ire au sens le plus sévère du mot ; il s’était attaché à Mazarin ; il tenait à éclaircir et à expliquer jusqu’à la dernière pr
gardé dans la suite ; il ne semblait pas clair à tout le monde et ne tenait pas absolument à le paraître. Le grand lettré se
eune, jolie, irréprochable, la comtesse de Boigne, rentrée en France, tenait avec distinction le salon de son père, et les étr
urtant lui laisser prendre jamais le dessus. Pozzo di Borgo, Marmont, tenaient alors le premier rang dans ses amitiés ; elle app
offrit naturellement (voir tome IV des Nouveaux Lundis, page 280). Je tiens aujourd’hui à honneur de donner la lettre où Mme 
46 (1860) Ceci n’est pas un livre « Décentralisation et décentralisateurs » pp. 77-106
Kuntz de Rouvaire, lequel s’exerce — pour se faire la main — à faire tenir des périodes en équilibre sur des points d’exclam
vec le directeur de Perpignan. Le Midi de la France sait à quoi s’en tenir . * *  * L’Académie des Jeux-Floraux — comme toute
arentule : lui qui, de sa vie, n’a pu abattre une pièce de gibier, il tient à passer pour un héros du Journal des Chasseurs.
le tout : « Je ne sais ce que cela veut dire… C’est une fatalité. Je tenais ce lièvre au bout de mon fusil. » Voilà comment B
e lettres » en vedette (ce qui serait une consolation), et puis de se tenir tranquilles, — ils courent les rues de Paris en c
nt leur compte à la Décentralisation : les académiciens, parce qu’ils tiendraient alors la littérature sous leur férule et réglerai
proclamant partout que les dispensateurs suprêmes de la publicité se tiennent sûr des Olympes inaccessibles. Si leurs pièces ne
47 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Charles Magnin ou un érudit écrivain. »
ces utiles et agréables recherches, partout historien littéraire qui tiendra à être complet et à se montrer juste. C’est là so
éremment belliqueuse de la Restauration, et dont l’ambition serait de tenir pour toute épée une bonne plume. Il s’essaya d’ab
n. Il apprit aussi de l’anglais, il lisait de l’italien ; mais ici je tiens à être vrai et à bien marquer chez M. Magnin le d
ortit guère ; nous tons de race gallicane plus ou moins pure, nous en tenons plus ou moins : nous nous lassons vite, nous goût
M. Magnin, son domaine fort honnête à ce moment, était le latin qu’il tenait bien, le portugais aussi et le castillan qu’il av
valaient guère mieux, il avait tout ce qu’il fallait pour être juste, tenir la balance, y mettre les deux parts, ne pas tout
u Globe, par toutes sortes de préventions et d’antipathies. M. Magnin tenait donc à honneur de rendre justice à un personnage
i planté hardiment et avec témérité, en lieu si escarpé et si abrupt, tiendrait -il ? résisterait-il aux vents et aux coups, à la
les hommes nouveaux et en définitive par les hommes jeunes, longtemps tenus à l’écart et évincés. Les uns devinrent conseille
trouvant libre et disponible depuis la dissolution du Globe, il ne se tint pas dans la neutralité : il entra au National sou
s mobiles habituels du cœur humain. Le National, c’est-à-dire Carrel, tenait personnellement aussi pour cette solution et l’ap
e des Marionnettes (1852), qui promet pourtant un peu plus qu’elle ne tient . L’auteur a omis, je ne sais pourquoi, d’y joindr
ossible j’éviterai d’en parler, mais aussi je n’en rougirai pas. » Il tint parole. Nous fûmes de ceux qui en souffrirent, ét
48 (1892) Boileau « Chapitre I. L’homme » pp. 5-43
le illustre dans la robe ». Ils se vantaient de leurs alliances ; ils tenaient aux Amelot, et les Amelot tenaient aux Rohan-Soub
vantaient de leurs alliances ; ils tenaient aux Amelot, et les Amelot tenaient aux Rohan-Soubise. Ils se disaient nobles de troi
n’est pas éclairci. Au reste, tout noble qu’il pouvait se dire (et il tenait à cette qualité plus qu’il ne voulait en avoir l’
mois quand sa mère mourut : comme si le sort voulait que la femme ne tint aucune place dans sa vie, pas même par la pure te
séder la vérité abstraite sans aspirer à toucher la réalité concrète. Tenus en éveil par l’éloquence des prédications et l’éc
donner un carrosse. Il était bon ménager de son argent, très exact à tenir ses comptes, rangé et un peu serré, comme le plus
avait touchés. Tout cela n’est pas d’un avare, ni même d’un homme qui tient à l’argent. Il administrait prudemment son bien,
nnage dans le monde des lettres. Gilles Boileau, traducteur et poète, tenait la philosophie, la galanterie, tous les genres de
in, la taverne légendaire qu’avaient hantée Villon et Régnier, et que tenait alors Crenet, immortalisé par un vers de Boileau.
tenir le poète de la raison. S’il avait eu un peu de manège, il n’eût tenu qu’à lui de s’implanter dans le grand monde. À la
Boileau fit encore deux voyages, en Alsace et en Flandre ; puis il se tint en repos, laissant à Racine la principale part de
. À Bâville ou à Paris, depuis le temps même des Satires, notre poète tenait une grande place dans le cercle des Lamoignon. Ce
t de se baigner s’il veut guérir, et les autres le lui défendent s’il tient à la vie ; l’épreuve angoisseuse de ce bain, « se
49 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Sieyès. Étude sur Sieyès, par M. Edmond de Beauverger. 1851. » pp. 189-216
que et politique, une organisation nouvelle et une. Cette unité, il y tenait essentiellement, et ne faisait cas que de ce qui
d’éclairer un parti, et de pousser à le prendre… Les discours qui se tiennent au Parlement d’Angleterre ont un but ; ils ne res
a, dit-il, on n’a que des cerveaux décousus dont les connaissances ne tiennent à rien : ils ne savent rien, quoiqu’il y ait beau
ité et d’en perfectionner le régime ; qui a en lui, sinon l’amour qui tient à l’âme et aux entrailles, du moins le haut et sé
premier volume de son Histoire de la Révolution, semble dire qu’il ne tint qu’à une abbaye de 12 000 livres de rente, et à u
t retourné de fond en comble au gré de la Cour, c’est une méprise qui tient à l’ignorance complète du fond. Chez Sieyès, à ce
bien plus erré lorsqu’il s’est figuré que le bonheur du monde allait tenir à telle ou telle forme de constitution qu’il ne c
l’avait été de Turgot dans la première, Condorcet se noyait, quand il tenait la plume, dans les exposés théoriques et les dédu
dmirable logique. » Mais Sieyès, selon son habitude, se réserve et se tient sur ses gardes. Un jour, à l’Assemblée, pendant u
ons-nous ! Ce taisons-nous est le refrain perpétuel. Lui qui croyait tenir la vérité et n’avoir qu’à la distribuer aux homme
tous : Il voit autrement, donc c’est un homme dangereux, etc. Vous en tenez un, et vous lui parlez raison. S’il entend, il vo
il n’a pas assez réalisé par son exemple : « Il est des sciences qui tiennent à l’âme autant qu’à l’esprit. » Pourtant sa mémoi
50 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Vauvenargues » pp. 185-198
nsées et maximes du moraliste du xviiie  siècle, — ce petit livre qui tiendrait sur quelques cartes à jouer, — et ce que Gilbert
utre à la lumière d’une correspondance ou d’une autobiographie, on en tient réellement la lettre vivante, et la Critique peut
de ce griffonneur qui envoyait ses essais à Voltaire, le gentilhomme tenait bon comme le chrétien, et c’est ce fond de Vauven
émente. Le xviiie  siècle répugne au scepticisme. Il sait à quoi s’en tenir . Il ne doute pas. Celui de Hume, pour qui sait vo
des lettres, car il est dans la correspondance du diable d’homme qui tient son siècle dans sa main, comme Charlemagne tenait
u diable d’homme qui tient son siècle dans sa main, comme Charlemagne tenait son globe ; mais on s’étonnera des mérites que Vo
51 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XV. Vauvenargues »
et Maximes du moraliste du dix-huitième siècle, — ce petit livre qui tiendrait sur quelques cartes à jouer, — et ce que M. Gilbe
utre à la lumière d’une correspondance ou d’une autobiographie, on en tient réellement la lettre vivante, et la Critique peut
de ce griffonneur qui envoyait ses essais à Voltaire, le gentilhomme tenait bon comme le chrétien, et c’est ce fond de Vauven
e. Le dix-huitième siècle répugne au scepticisme. Il sait à quoi s’en tenir . Il ne doute pas. Celui de Hume, pour qui sait vo
des lettres, car il est dans la correspondance du diable d’homme qui tient son siècle dans sa main, comme Charlemagne tenait
u diable d’homme qui tient son siècle dans sa main, comme Charlemagne tenait son globe, mais on s’étonnera des mérites que Vol
52 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Froissart. — II. (Fin.) » pp. 98-121
de questionner et de s’enquérir ne se voit jamais mieux que quand il tient un héraut d’armes, un écuyer, un de ces hommes se
milieu de cette vaste trame un peu confuse, l’Angleterre et la France tiennent le premier plan ; et c’est dans les tableaux qu’i
ns son pavillon et y communia avec ses quatre fils. Après la messe se tint un grand conseil composé des princes et grands se
pied. Quant au prince en personne, avec le gros de ses forces, il se tenait au fond des vignes dans une position inexpugnable
re tous par son vœu chevaleresque, par la manière héroïque dont il le tient , par son touchant retour (navré et blessé qu’il e
re ! — La bataille du duc de Normandie elle-même, qui est de côté, ne tient pas. Elle commence à s’ébranler, à se dérompre et
s. À ce moment Froissart semble se ralentir et s’oublier un peu : il tient à ne rien omettre, et c’est difficile. Il s’engag
-vous aujourd’hui acquis la grâce et renommée de nous tous, et y êtes tenu par science certaine pour le plus preux. » Messir
e sur la louange : « Messire James, moi et tous les autres, nous vous tenons pour le meilleur de notre côté. » Et il le retien
e à ses quatre braves écuyers, par l’aide et confort desquels il a pu tenir son vœu : Car, cher Sire, dira-t-il ensuite au p
urément de bien essentielles et grandes parties de l’historien. Si je tenais à être tant soit peu complet, j’aurais encore bea
53 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Journal et Mémoires, de Mathieu Marais, publiés, par M. De Lescure »
au relâchement et à la dissolution. On s’aperçoit que Marais n’a pas tenu ce Journal pendant toutes les années (1715-1727)
es. Les quelques grands seigneurs qu’il est à même d’interroger ne le tiennent pas au courant d’une manière suivie ; il attrape
s scènes capitales du Parlement sont rendues avec exactitude ; il les tenait de première main. On trouverait bien des particul
omme et un espion. L’officier lui dit qu’il s’en repentirait et lui a tenu parole en le payant à coups de bâton. On dit qu’A
rdinal Dubois pour aller à Bruxelles, où il est allé voir Rousseau et tenir avec lui une conférence pacifique sur les coups d
re ce lambertinage comme il l’appelle, qui régnait sous la Régence et tenait le dé à l’Académie8. C’est eux tous qu’il a parti
plaisent, l’emportera toujours sur la critique de son adversaire qui tient du collège et qui a un peu trop orgueilleusement
de Marais sont les grands écrivains du siècle précédent ; il ne s’en tient pas à Boileau, son oracle ; à ses moments perdus,
question de Montesquieu pour le remplacer (novembre 1727). Marais se tient fort au courant de cette candidature et de toutes
ontesquieu n’avait point de concurrent jusqu’à présent. » Marais n’en tient pas moins à son objection, à celle qu’il vient de
l’Académie ; vous me donnez votre voix, vous écrivez pour moi ; il ne tient pas à vous que je ne sois votre confrère. J’accep
54 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Mémoires sur la mort de Louis XV »
mence l’histoire des plates et viles bassesses de M. d’Aumont ; elles tiendront quelque place dans ce récit. Il est de cette lâch
lui était attaché, pris l’habitude de lui parler avec une liberté qui tenait de la familiarité, et même souvent de l’indécence
que je voulais voir, avant de partir de Paris, une personne qui me tenait plus au cœur que le roi et toute la Cour, et que
le avait sur la faiblesse apathique du roi. Il lui avait conseillé de tenir le roi à Trianon ; il la pressait actuellement de
avait affaire à gens qui connaissaient toutes ses prétentions, qui se tenaient en garde contre elles, et qui, sans vouloir augme
e de la société, est ce qu’on appelle susceptible dans les choses qui tiennent à sa charge. Cependant il était midi, et les méde
ti de faire faire la seconde saignée tellement abondante, qu’elle pût tenir lieu d’une troisième. En conséquence, on tira au
iguillon de faciliter fréquemment les visites de Mme la comtesse ; il tint son petit conseil avec L……, et le détermina en co
on de droits ; et quoique tout le monde à peu près fût déjà sorti, je tins bon et lui répondis : Que si le roi voulait que j
i avoir dit, à cette première visite, qu’il n’y avait préparation qui tînt , et que l’inquiétude de tout ce qui s’intéressait
i de l’intérieur de Mme Dubarry dans tout le cours de ce récit, je le tiens de Bordeu, qui m’a toujours assuré me dire la vér
55 (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « L’obligation morale »
ment ou indirectement, à une exigence sociale ; et dès lors toutes se tiennent , elles forment un bloc. Beaucoup seraient de peti
montre. On mettrait bien du temps à devenir misanthrope si l’on s’en tenait à l’observation d’autrui. C’est en notant ses pro
e pourtant sur le point qui nous intéresse. Les membres de la cité se tiennent comme les cellules d’un organisme. L’habitude, se
ue toujours automatiquement ; et l’obéissance au devoir, si l’on s’en tenait au cas le plus fréquent, se définirait un laisser
sophes ? Qu’on ne se méprenne pas sur notre pensée. Même si l’on s’en tient à un certain aspect de la morale, comme nous l’av
ar définition, aux exigences sociales ; mais à cette exigence sociale tenait l’obligation. Jamais, aux heures de tentation, on
iences plus rudimentaires. Il reste schématique tant que nous nous en tenons à la conscience normale, telle que nous la trouvo
me de l’obligation en général une idée qui serait fausse si l’on s’en tenait à elle ; et pourtant à cette société instinctive
airement, comme on se l’était imaginé. Il est vrai que nous pourrions tenir ce naturel pour négligeable, dans notre analyse d
rsonnalité privilégiée qui devient un exemple. La généralité de l’une tient à l’universelle acceptation d’une loi, celle de l
ar la nature ; on vient de voir comment et pourquoi nous nous sentons tenus de l’adopter. Mais celle-là est acquise ; elle a
cès d’intellectualisme qu’on suspend le sentiment à un objet et qu’on tient toute émotion pour la répercussion, dans la sensi
la sensibilité. Ceux qui parlent ainsi ont pour premier tort de s’en tenir aux banalités qui ont cours sur la femme, alors q
entre l’intelligence qui comprend, discute, accepte ou rejette, s’en tient enfin à la critique, et celle qui invente. Créati
lité relative de l’âme, tournant en cercle dans une société close, ne tenait précisément à ce que la nature a morcelé l’humani
seignement même ? Si les propos inspirés, en tout cas lyriques, qu’il tient en maint endroit des dialogues de Platon n’étaien
s’il allait devenir chrétien ou néo-platonicien. C’était Socrate qui tenait tête à Jésus. Pour en rester à Socrate, la questi
our un moi éminent entre les hommes ; tous les membres du groupe « se tiennent  » et s’imposent ainsi une « tenue » ; on voit naî
e le succès, s’il finit par venir à l’œuvre qui avait d’abord choqué, tient à une transformation du goût publie opérée par l’
hommes, à celle qui s’arrêtait aux frontières de la cité, et qui s’en tenait dans la cité elle-même aux hommes libres. Tout le
ne pas soulever des objections tout le long de son application, nous tenons , pour conclure, à la caractériser de nouveau et à
fférentes de celles de ses plus lointains ancêtres. Mais nous nous en tenons à l’expérience, qui nous montre dans la transmiss
e que soit alors la différence entre le civilisé et le primitif, elle tient uniquement à ce que l’enfant a emmagasiné depuis
inal et de fondamental, infra-intellectuelle. L’efficacité de l’appel tient à la puissance de l’émotion qui fut jadis provoqu
hose que formuler rationnellement l’action de certaines forces qui se tiennent derrière elle, comment lutterait-elle contre la p
djoint une matière à cette forme, remarquons que bien souvent on s’en tient à la première quand on croit arriver à la seconde
urquoi cette hiérarchie devrait être conservée, pourquoi nous serions tenus de la respecter ; on ne pourra invoquer en sa fav
s philosophes en fins morales, c’est vraisemblablement — comme ils ne tiennent pas encore la pierre philosophale — qu’ils avaien
e ces doctrines ne rendra compte de l’obligation ; nous pourrons être tenus à l’adoption de certains moyens si nous voulons r
cette reconstruction intellectuelle. La vie aurait d’ailleurs pu s’en tenir là, et ne rien faire de plus que de constituer de
âmes et qui, au lieu de rester dans les limites du groupe et de s’en tenir à la solidarité établie par la nature, se portaie
usser jusqu’au principe même de la vie. Tout est obscur, si l’on s’en tient à de simples manifestations, qu’on les appelle to
56 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Villars — III » pp. 81-102
dé pour avoir pris sur lui de repasser sur la rive gauche du Rhin, il tenait à faire sentir qu’il en avait été un peu décourag
t donnant par là à entendre qu’à lui, on lui promettait plus qu’on ne tenait . Saint-Simon, présent à de telles paroles, et qui
té un siège de huit jours. » Notez que Villars comptait bien alors se tenir , par le Tyrol, en communication avec l’Italie et
que chose, c’est un peu de temps que je vous demande, et de ne me pas tenir rigueur sur la régularité des payements. On trou
et s’attendant d’un jour à l’autre à avoir affaire à Marlborough, il tient à savoir les intentions du roi touchant une batai
à où il n’y aurait ni avantage ni désavantage évident à l’attaque, il tient à savoir l’intention du roi. Or cette intention,
roy qui commande en Flandre et Martin qui est en Alsace, Villars, qui tient le centre à Metz et à Thionville, veille de tous
ui me donneront toujours le temps de prendre mon parti, si je ne m’en tiens pas à celui de les attendre où je suis… Mais quan
es sortes de raisons bien déduites. C’est tout ce qu’il peut faire de tenir le prince de Bade en échec ; car dès qu’il est en
e faire la guerre, et j’avoue que la mienne n’a jamais été de vouloir tenir par des lignes vingt lieues de pays… Encore une f
57 (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Catinat (suite.) »
de troupes, ayant joint le duc de Savoie, Catinat n’eut plus qu’à se tenir sur la défensive, et il parut, dans le reste de c
issent toujours beaucoup à raisonner, et la bonne conduite que l’on y tient est peu connue et peu pénétrée. Il faut que ce so
os ennemis que parmi nous ; car je sais bien tous les discours qu’ils tiennent là-dessus. Je te parle confidemment comme à mon f
p de discours en public pour en faire connaître le mérite. Comme j’ai tenu le roi au courant de cette campagne et que j’ai p
emière remontant à Louis XIV, la seconde s’adressant à Catinat qui se tint trop longtemps sur des hauteurs près de Pignerol
négation. Louis XIV, qui devait savoir mieux que personne à quoi s’en tenir , était content de Catinat et mettait cette fin de
issent point la nature de cette guerre ; c’est une ample matière à en tenir . Je t’assure que c’est ma moindre inquiétude, et
même, Vauban semblait croire que Catinat aurait pu agir autrement et tenir le poste de La Pérouse ; il le disait à qui voula
Sans se laisser amuser par les espions, par les messages perfides, il tient l’ennemi en suspens jusqu’à la fin sur le point p
e mouvement inaccoutumée ; il était rendu en Italie le 1er octobre et tenait la plaine. Il envoya, par attention expresse et p
58 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Armand Carrel. — II. (Suite.) Janvier 1830-mars 1831. » pp. 105-127
eterre sous Jacques II ou sous les ministères de la reine Anne. Je ne tiens qu’à bien faire comprendre et à bien décrire un p
en comprise : ce second pouvoir, c’est une certaine aristocratie, qui tient de l’ancienne noblesse et qui se rapporte assez e
ante où il se plaçait, et où, malgré son jarret nerveux, il ne put se tenir . Car il était, ne l’oublions jamais, l’homme de
st l’habitude et l’intention qu’elles témoignent dès l’origine, de se tenir à la disposition du premier écrivain mécontent, q
e, presque en casuiste : c’était amour de la forme. Au fond, ce qu’il tenait surtout à savoir, c’était si l’on était brave ; q
rs une discussion plus ou moins vive, et, quand il savait à quoi s’en tenir sur la valeur du néophyte, il mettait un art infi
et flétri, le ministérialisme. Cette ligne d’indépendance est belle à tenir . (5 septembre.) Il y vise pour son compte ; il e
 toute cette classe moyenne, aujourd’hui prépondérante » ; elle saura tenir les choses où elles sont. « On a conquis en princ
ns que tant de systèmes successivement essayés ont promis sans jamais tenir . — Ce n’est pas là de l’optimisme, ajoute Carrel,
us Guillaume III… Guillaume III aussi était un homme politique, et il tint avant tout à ce qu’on ne pût mettre en question l
59 (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Appendice. — Post-scriptum sur Alfred de Vigny. (Se rapporte à l’article précédent, pages 398-451.) »
nde… » M. Ratisbonne, dans une note qu’il ajoute de son chef, paraît tenir à me mettre en contradiction avec moi-même : il i
ture délicate et chatouilleuse telle que la sienne, surtout lorsqu’on tenait avant toute chose à ne la point froisser. Je me r
De Vigny. Voici comment. J’étais entré dans un régiment, le 55e, qui tenait alors garnison à Strasbourg. De Vigny y était ent
e régiment reçut l’ordre de se rendre de Strasbourg à Bordeaux pour y tenir garnison. Je voyageais en amateur (on me laissait
eux pour la mémoire de M. de Vigny, si ce n’est que la postérité s’en tienne sur lui à votre jugement, ce que j’espère ; j’app
60 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Proudhon et Couture »
Cette espèce de stérilité relative dont on ne se doute pas à distance tient -elle à une cause générale ou particulière, moment
irconstances politiques par lesquelles nous sommes passés, et qui ont tenu si longtemps le pistolet sur la gorge de cette pa
si le mal est aux sources mêmes d’une littérature qui tarit, ou s’il tient seulement à un simple détournement de ses eaux. N
s pas à l’ordre chronologique des publications. Il est des livres qui tiennent plus de place que d’autres par le bruit qu’ils fo
cevoir avec l’état actuel de la tête humaine. Louis Couture, qui s’en tient , lui, aux faits observables, croit que la politiq
61 (1904) Le collier des jours. Souvenirs de ma vie
lit, et comme, pour cela, je n’entendais pas être délaissée, elle me tenait sur un de ses bras et s’ingéniait à faire le lit
des bouts de planches. J’édifiais alors d’importants ouvrages qui me tenaient attentive de longs moments. Mais la nostalgie de
grande que ma colère. Le plafond, très proche de la place où l’on me tenait , me faisait juger le projet très réalisable, et u
pporter un pareil démon. Vraiment, le petit monstre, du jour initial, tenait bien ses promesses !… Alors, on me laissait errer
autre pièce la voyait-on aussi, à cet endroit, et ma nourrice, qui se tenait plutôt dans la seconde chambre, l’avait-elle mise
. C’était la pièce la plus grande, la plus agréable, celle où l’on se tenait le plus souvent. Ce qui frappait tout de suite en
ersonnalité. Grand-père les tolérait dans sa chambre, où leur bergère tenait presque le milieu. Lui, avait son fauteuil au coi
ui était placée d’une façon singulière, entre les deux fenêtres il se tenait là, le plus souvent lisant un journal ou un livre
n allumait exprès beaucoup de lumières, pour nous rassurer un peu, et tenir en respect les rôdeurs. C’était une véritable dél
au vent, elles me faisaient l’effet de furies ou de sorcières. L’une tenait une lanterne, au-dessus de la citerne, l’autre s’
s, en tout cas, je ne les redoutais guère et je me sentais de force à tenir tête même à la fée Carabosse, s’il m’arrivait de
unité ; mais je n’avais pas confiance et, tant qu’il faisait jour, je tenais bon. Mais, voilà, à l’heure du loup, mon héroïsme
ouronne ; je cueillis une petite branche qui fut le sceptre, et je me tins debout dans la voiture. Mes camarades s’attelèren
ajestueuse. Tout en courant, l’attelage se retournait, et comme je me tenais ferme, on pressa peu à peu l’allure. Au second to
é, en se grattant le coin du sourcil, que va dire papa ?… Rodolpho me tenait couchée sur ses bras et me parlait gentiment pour
our mieux voir. — Vite ! vite ! appelle papa, lui cria tante Zoé, qui tenait un panier, dans lequel un chat miaulait éperdûmen
é, fut chassé ; elle ne le revit jamais et jura de rester fille. Elle tint son serment, la pauvre tante Mion, et sacrifia to
jours de jolies guimpes brodées et des collerettes tuyautées, et elle tenait à se mettre tout à fait à la mode pour rentrer da
ûre qu’à Avignon ça plairait… Tout à coup elle me chercha des yeux. —  Tiens  ! c’est la mignonne qui va décider, s’écria-t-ell
aller à la grand-messe. J’étais seule, les tantes n’avaient pas pu me tenir plus longtemps, et, comme elles n’étaient pas prê
t à coup j’aperçus le père Rigolet descendant les marches du seuil. —  Tenez , je reviens tout de suite, je vais donner ma poup
n m’avait fait promettre de ne pas sortir, même dans le jardin, et je tenais toujours mes promesses. La porte de la rue était
les, afin de les réparer. Bien qu’il fût habillé comme un monsieur et tînt poliment son chapeau à la main, j’eus tout de sui
arranger sur place, je vais appeler des grandes personnes, pour vous tenir compagnie. Sans doute, il s’aperçut, alors, qu’il
insi, en dehors, de la salle à manger à la cuisine. Une des bonnes la tenait tant que ses bras le permettaient, puis la lâchai
’égouttaient dans mon cou, et j’étais tout engourdie d’immobilité. Je tenais bon, cependant, et j’étais si désolée, que je ne
aient ménagés des trous pour les encriers. Les bancs, de chaque côté, tenaient aussi à la table, le tout peint en noir. Les murs
e demandait au parloir. Cette fois c’était mon père et ma mère. Je me tins devant eux, muette et gauche sans effusion, sans
lave au moins ?… dit-il. Il en voulait probablement à saint Labre et tenait en suspicion les couvents, lui, à qui j’entendis
me laisser mourir de faim. Mais, hélas ! cette résolution extrême ne tenait guère plus d’une demi-journée. Pourtant, je voula
disait « que je me déguisais en ange pour mieux faire le diable… » Je tenais beaucoup, surtout, à quitter la classe sans permi
tranger, pâle et blond, qui était mon ami plus que les autres. Je lui tenais compagnie, dans ses longues stations d’attente au
en hiver) et me donnait à lire un livre très ennuyeux, pour me faire tenir tranquille, disait-elle. Je rôtissais d’un côté,
alançait pas, mais levait la tête avec des yeux extatiques ; beaucoup tenaient leurs mains contre leur poitrine, jointes par les
s nous un regard fixe et dur, de l’autre bout de la salle, où elle se tenait debout et les bras croisés, dans une attitude vra
erons, mais j’avais la musique en horreur ! XLV Le bulletin qui tenait l’état de ma conduite et que l’on remettait chaqu
vrira plus. J’entends sur le bord du verre les petits chocs du flacon tenu par sa main incertaine, je retrouve l’intonation
bre dont on aurait retranché les bras. De la tribune à treillis où se tiennent les novices, je les regardais saluer la supérieur
ourd’hui, à représenter la famille des Gautier d’Avençon, qui avaient tenu jadis une place importante. Grand-père parlait de
te, personne ne sait qu’elle a fui ; pendant son absence, la Vierge a tenu sa place et fait son office ; maintenant, toute l
? reprenait tante Zoé, c’est comme si elle lisait du turc, ça la fait tenir tranquille, et puisqu’il n’y a pas d’images… Ces
le venait rarement à la chapelle, et quand elle y paraissait, elle se tenait droite et immobile comme une statue et ne s’ageno
se confesser et ne voulait pas communier. Quelquefois pourtant, elle tenait l’orgue : on entendait alors une musique peu ordi
eul lui répondit. L’homme sous la cloche nous regardait ahuri ; il se tint les côtes, aussi, quand il eut compris. Marianne,
ère, qui terminait Le Roman de la Momie, restait à la maison et je me tenais le plus que je pouvais près de lui. Très curieux
attitude d’un père solennel, qui veut en imposer à ses enfants et les tenir à distance respectueuse. Sa plus grande crainte,
urs, accompagné d’hiéroglyphes qui étaient d’autres images, que je me tins fort tranquille, et fus maintenue en fonctions pl
de riz au lait, que nous détestions ; je ne sais pourquoi, ma mère y tenait spécialement et ne s’en allait que quand nous éti
une barre de bois, pareille à une rampe d’escalier, à laquelle on se tenait pour les exercices. Le quatrième côté était occup
ints de feston tout autour des chaussons, pour les renforcer. Elle se tenait très sérieuse sur sa chaise, avec les mamans, et
euse ne se contentait pas d’être belle, elle était pianiste. Mon père tint sa promesse, et Virginie revint dire sa reconnais
gner, mais les échos du Gueuloir arrivaient jusqu’à moi et je n’y pus tenir . Me glissant, pieds nus, sans bruit, je gagnai la
iste et vêtue de noir. Le père Damon était mort, de la maladie qui le tenait depuis longtemps. On avait beau s’attendre au mal
62 (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « La reine Marie Leckzinska (suite et fin.) »
ine à l’âge de quarante-cinq ans environ : elle est à mi-corps ; elle tient d’une main un éventail fermé ; elle se retourne v
de petites mains charmantes qui sont plus en vue ; de l’une la reine tient une petite fleur blanche, de l’autre un éventail.
ts ; il raconte d’elle des histoires de ruelle et d’alcôve, et il les tient de source, dit-il, ayant pris soin de faire cause
c’était cette vaillante qui régnait véritablement sur Louis XV et qui tenait le gouvernail de ce triste cœur. Dans la campagne
tit-fils de Henri IV ; Mme de Châteauroux en personne y veillait et y tenait la main, lorsque tout à coup la maladie du roi se
courtisans se placèrent en demi-cercle à dix pas de là table : je me tins auprès d’eux, imitant leur respectueux silence. «
mon âme, aussi la vôtre… Le refrain de ce couplet marotique était : Tenez , je vous adore ! Tenez, je vous adore ! Un autre
… Le refrain de ce couplet marotique était : Tenez, je vous adore ! Tenez , je vous adore ! Un autre jour, la reine entrant
lui plaire ne paraît point une chimère. « Le respect qu’elle inspire tient plus à ses vertus qu’à sa dignité ; il n’interdit
63 (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxve entretien. Histoire d’un conscrit de 1813. Par Erckmann Chatrian »
nous devons l’étonnement, la direction, la gloire. En attendant, nous tiendrons la couronne suspendue sur deux trônes, quitte à c
ger. Du matin au soir, et même pendant la nuit, l’hôtel du Bœuf-Rouge tenait table ouverte. Le long des hautes fenêtres en bas
l devenait attentif, et de temps en temps je l’entendais s’écrier : «  Tiens  ! c’est le fils du couvreur Jacob, de la vieille
et grasse, une touffe de cheveux sur le front : c’était Napoléon : il tenait la main levée comme pour prendre une prise de tab
s comment dire à M. Goulden que j’achetais la montre ; j’aurais voulu tenir toutes ces choses secrètes : cela m’ennuyait beau
fête de Catherine ! Voilà donc pourquoi tu travaillais jour et nuit ! Tiens , reprends cet argent, je n’en veux pas. » J’étais
our aller les uns chez les autres. Mais ce jour-là, chaque famille se tenait autour de son âtre, et l’on voyait les petites vi
ose d’agréable, mais comme cela ne venait pas, tout à coup je dis : «  Tiens , Catherine, voici quelque chose pour ta fête ; ma
dernier des malheureux auquel on enlève son amour et sa vie. Je ne me tenais plus sur mes jambes ; et quand j’arrivai là-bas,
eligion… n’est-ce pas abominable ? » Et comme je voulais répondre : «  Tiens , Joseph, dit-elle, tais-toi, cet homme-là n’a pas
e faire une idée de mon chagrin durant ce jour et les suivants. Je ne tenais plus en place ; sans cesse je me voyais sur le po
encore nous restâmes ainsi, sanglotant. Catherine ne pouvait plus se tenir , je la posai dans le fauteuil et je partis sans o
enfants couraient derrière nous en criant : « Les voilà qui partent… Tiens … Voilà Klipfel… Voilà Joseph ! » Sous la porte de
ceux que j’avais vus travailler en bas. Il avait mis une chemise, et tenait dans ses mains une cruche et deux verres. « Bonne
patrie !… Durant plus d’une heure, malgré la joie que j’éprouvais de tenir dans mes bras celle que j’aimais, cette pensée af
d, le Russe, le Suédois, l’Espagnol, l’Anglais, maîtres de la France, tenir garnison dans nos villes, prendre dans nos forter
s ; il pensait aussi que l’empereur Napoléon aurait le bon sens de se tenir tranquille… mais il se trompait : — les Bourbons
64 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Tallemant et Bussy ou le médisant bourgeois et le médisant de qualité » pp. 172-188
ail de tous les incidents et de tous les commérages de société, il en tient registre, non pas tant registre de noirceurs que
avec une facilité surprenante et le plus naturellement du monde. Elle tenait à l’esprit ; on y tenait beaucoup alors, pour peu
ante et le plus naturellement du monde. Elle tenait à l’esprit ; on y tenait beaucoup alors, pour peu qu’on en eût, car la soc
vantée. Il n’y a aucun art de composition dans le roman ; rien ne se tient , tout est successif et à l’aventure. On rencontre
opinion de son mérite, s’attire cette réponse : « Ah ! madame, il ne tient qu’à vous que je ne passe pour être le plus honnê
ien avec constance, dédaignant même à la fin d’en revenir quand il ne tenait qu’à lui. Saint-Évremond au fond est un épicurien
ancier, nourri dans l’opulence et la jovialité bourgeoises, il nous a tenus au courant de ses belles passions de jeunesse, il
amis, les bons livres m’enchantent. À toute heure, en tout temps, je tiens entre les mains Les ouvrages fameux des Grecs et
65 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Histoire de la Révolution »
rique comme la Convention comprenait l’unité politique, prétend faire tenir , bon gré, mal gré, dans dix volumes, — ni plus ni
u ils résistent par leur masse même à cette rapidité que l’auteur est tenu de leur imprimer, s’il veut remplir les condition
st agi des proportions de son ouvrage. Le mal vient de plus loin ; il tient à quelque chose de plus profond qu’un manque de j
chose de plus profond qu’un manque de justesse et d’architecture : il tient à la conception historique de Castille, aux racin
uteur des Soixante ans croie — comme cet enfant qui s’imaginait faire tenir l’océan dans une coquille d’huître  — les mettre
et ce sont des fautes que, pour l’honneur de son livre, Castille est tenu de faire disparaître dans une nouvelle édition. M
66 (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Frochot, Préfet de la Seine, histoire administrative, par M. Louis Passy. »
cun parti, si ce n’est du parti de ses cahiers. » Pourtant il n’y put tenir , et, dès le mois d’octobre 80, il entra, pour n’e
sa conduite durant ces temps calamiteux ; il y montra une fermeté qui tenait encore chez lui au premier mouvement et à l’impul
is perdre de vue un citoyen de ce mérite. » Avec Frochot on peut s’en tenir aux apparences directes et aux témoignages public
ente, animé d’un sentiment personnel d’humanité dans les réformes qui tiennent à l’assistance publique, au régime des prisons, p
la fin cette sage, pure et paternelle administration du préfet qu’il tenait dans ses mains, qu’il inspirait de son souffle et
it accepté, sans raisonner, le mot d’ordre et, au premier avis, avait tenu son Hôtel-de-Ville ouvert comme une hôtellerie au
et on le vit à Marseille, après la nouvelle du désastre de Waterloo, tenir tête aux passions réactionnaires ardentes et irri
67 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « HOMÈRE. (L’Iliade, traduite par M. Eugène Bareste, et illustrée par M.e Lemud.) —  second article  » pp. 342-358
re vénérable qu’il craignait de voir profaner. Plutarque, de qui l’on tient la particularité, juge que cette crainte était ex
en général, quand ils naissent en de bons esprits, et que la main qui tient le crayon est sûre et capable, ne m’effrayent pas
’est bien à elle, en effet, que l’homme de goût peut se confier et se tenir . Ceux qui ont pris à tâche de décomposer l’œuvre
erdre de vue aussitôt ; mais sa grande ombre est partout, son absence tient tout en échec. C’est pour le venger que Jupiter c
des Troyens. Si Hector se hasarde hors des murs, c’est qu’Achille se tient sur ses vaisseaux ; s’il hésite, s’il doit hésite
mi, son suppléant, un autre lui-même ? il en a les armes, et lui seul tient la clef de cette indomptable colère. Achille n’a
a dans toute cette portion de l’œuvre beaucoup d’incohérence qui peut tenir à bien des causes, et plus que tout aux hasards d
68 (1875) Premiers lundis. Tome III « Sur le sénatus-consulte »
avec des commandes ; qu’est-ce que cela nous fait ? » Mais on ne s’en tenait pas là, et il devenait trop clair que, pour une r
gligence en négligence, quand on avait le plus beau jeu qu’ait jamais tenu en main Pouvoir public, on a fini par perdre la p
qui y font tache en commençant. » Car c’était là le langage direct à tenir à l’empereur. (Après tout, il a peut-être été ten
langage direct à tenir à l’empereur. (Après tout, il a peut-être été tenu .) Toutes les discussions qui ont eu lieu sur cet
uble responsabilité, dont l’une semble exclure l’autre ? Ah ! si vous tenez tant à mettre des contradictions en présence, je
e jugement, de caractère et de langage. » Que si, encore une fois, on tient tant à faire antithèse et à mettre des contradict
remanier sur quelques points le sénatus-consulte, j’aurais aimé qu’on tînt plus compte de l’amendement de M. de Sartiges et
69 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre premier. La structure de la société. — Chapitre I. Origine des privilèges. »
l’abbé au front tondu siègent aux assemblées ; ils sont les seuls qui tiennent la plume, qui sachent discourir. Secrétaires, con
qui lui fait tolérer la vie, et le rêve touchant ou poétique qui lui tient lieu du bonheur absent. Jusqu’au milieu du treizi
es souverains, là patrons et véritables fondateurs de dynasties. Il a tenu dans ses mains le tiers des terres, la moitié du 
es compacts et d’opposer une digue à l’invasion incessante, n’ont pas tenu sur le sol mouvant ; après Charlemagne, tout s’ef
troupe, au lieu de s’enfuir et de payer rançon, présente sa poitrine, tient ferme et protège par l’épée un coin du sol. Pour
mtes, nobles et tous les chevaliers, afin d’être prêts à toute heure, tenaient leurs chevaux dans la salle où ils couchaient ave
tel point de la frontière européenne où l’enfant de quatorze ans est tenu de marcher, où la veuve jusqu’à soixante ans est
70 (1913) La Fontaine « VIII. Ses fables — conclusions. »
laisse tomber dans un puits. Ici l’anecdote disparaît presque : elle tient en quatre vers sur quarante-huit. L’Astrologue qu
Descartes, ce mortel dont on eût fait un dieu Chez les païens, et qui tient le milieu Entre l’homme et l’esprit, comme entre
milieu Entre l’homme et l’esprit, comme entre l’huître et l’homme Le tient tel de nos gens, franche bête de somme ; Voici, d
e le poète plante pour fixer les esprits sur cette idée à laquelle il tient . Voilà des mouvements mécaniques qui sont bien, e
Descartes, ce mortel dont on eût fait un dieu Chez les païens, et qui tient le milieu Entre l’homme et l’esprit, comme entre
milieu Entre l’homme et l’esprit, comme entre l’huître et l’homme Le tient tel de nos gens, franche bête de somme… Ce n’est
ce que, d’après lui, est un homme comme Descartes. C’est un être qui tient le milieu entre l’homme tel que nous sommes et l’
’est la nature. C’est ce que l’on appelle, comme on voudra, car je ne tiens pas au mot, des réalistes ou des naturistes ; seu
pas. cette vérité dont ils se réclament sans cesse et à laquelle ils tiennent tant, ce n’est pas une vérité infiniment large, e
s seulement, mais très fortes, très véhémentes même, et auxquelles il tenait puisqu’il les a répétées plusieurs fois, et que d
amfort. Et Voltaire qui, pour ce qui était querelles littéraires, n’y tenait pas beaucoup, qui ne tenait pas beaucoup, dans ce
r ce qui était querelles littéraires, n’y tenait pas beaucoup, qui ne tenait pas beaucoup, dans ce genre de discussions, à son
disais que les romantiques avaient été aimables pour La Fontaine. Je tiens à vous citer la jolie strophe de Victor Hugo sur
71 (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Jean-Jacques Ampère »
r sa nièce, alors toute jeune, était près d’elle. Ampère à ce mot n’y tint pas, et tout d’un coup éclatant avec trouble et a
ueillait ces louanges en l’honneur de Goethe, et cette admiration qui tenait du culte et qui s’adressait de son vivant à un au
son vivant à un autre que lui. Quelques remarques ici, pour ceux qui tiennent à savoir les nuances de société (et nous sommes e
poussa point plus avant. J’ai dit le bien et montré le beau côté : je tiens aussi à ne pas dissimuler le revers. Le faible de
supériorité à bien des égards sur les critiques frondeurs, de ne pas tenir bon, de ne pas leur montrer les dents, sauf à pro
autres, Français, nous sommes la crème fouettée de l’Europe. » Il se tenait en éveil de toutes parts, dans un état d’indiffér
et les poursuites historiques de sa pensée ! car quand une pensée le tenait une fois, il en était comme obsédé et il ne s’en
leur première enfance. M. de Sacy, si on l’interroge aujourd’hui, ne tient pas à dissimuler ce peu de goût, ce peu de rappor
s de connaissances et d’observations qu’il venait de conquérir. Il ne tenait qu’à Ampère, à partir de ce moment, de pousser so
la tourelle, et surtout beaucoup d’amitié et un immense désir de vous tenir longtemps dans nos épaisses murailles, à l’abri d
êchait pas qu’il ne fût fort vif en causant et fort sincère, qu’il ne tînt même à faire acte de présence au National du temp
s le 10 mai pour le second semestre. L’affiche donna l’annonce, et il tint la gageure ; il était, à son poste le 10 mai : le
, un soulagement, peut-être un besoin pour la délicate malade, il n’y tint pas ; son imagination si voisine de son cœur s’en
nous oubliiez pas, ce que je sais que vous ne ferez point, nous nous tenons pour satisfaits. Restez donc là-bas aussi longtem
dans les périodes légendaires. Initié à ce degré et mûri, il n’y put tenir , et il se dit un jour de récrire toute l’histoire
ère ébauche, une première épreuve de César, passe encore ; mais qu’il tienne à voir en lui un charlatan et que, pour se confir
ar diminuer le plus qu’il pourra le siècle fortuné des Antonins. Cela tient à l’esprit même qui circule dans tout son travail
ir, à le corriger, à le compléter et à l’enrichir de tout point, à le tenir ouvert, à jour, au courant des moindres recherche
je ne parle pas des dernières années) remarquablement discrète. Il ne tenait pas à se faire des ennemis. Pourtant il ne se pri
gnages ! J’ai répondu à l’un des amis survivants de M. Duparquet, qui tenait absolument à me faire supprimer la priorité d’Amp
diction entre les touchants détails que vous me donnez et ceux que je tiens d’une autre source également sûre ; il ne s’agit
préférence qu’elle lui témoignait, il semble tout à fait qu’il n’eût tenu qu’à lui de se déclarer. Sa mobilité de caractère
Ampère a pour les recherches purement scientifiques une passion qu’il tient de son père, passion qui chez lui rivalise perpét
des langues. Ampère, en insistant sur les traces du latin populaire, tenait la piste. Des critiques comme celles de M. Guessa
 Guessard, si exercée qu’elle fût, ne donnait pas assez l’idée. Il ne tenait certainement qu’à Ampère de corriger, de fortifie
72 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Introduction » pp. 2-6
monuments historiques bâtis jusqu’ici par les meilleurs architectes, tient à plusieurs causes et en particulier à des défaut
s causes et en particulier à des défauts de méthode. Mais ces défauts tiennent eux-mêmes en grande partie à une confusion qu’il
ns ou ses prédilections personnelles. L’historien, au contraire, s’il tient à éliminer la grande cause d’erreur, doit se défa
puiser dans les faits des arguments à l’appui d’une doctrine qui lui tient à cœur, il est entraîné malgré lui à grossir les
73 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Le duc de Rohan — II » pp. 316-336
rmer dans sa ville de Saint-Jean-d’Angely, y avait laissé Soubise qui tint bon devant l’armée du roi, reçut chapeau en tête
urait que deux personnes de la religion, je serai un des deux. » Il a tenu cette parole dans toute la suite des guerres, et
oir à tout. Le maréchal de Thémines, qui avait l’avantage des forces, tient campagne, ravage le plat pays et s’empare de Sain
ses où une partie de la nation était occupée à brider l’autre, qui la tenait en échec à son tour, ne pouvait subsister sans le
les sacrifices de vie et de fortune pour la foi, affaiblissement qui tenait déjà de l’esprit moderne, et un vertu duquel beau
que l’armée anglaise aurait fait sa descente dans l’île de Ré, et il tint parole. Ce n’est pas à moi d’essayer de faire l’h
ant de Richelieu que de Rohan ; ce dernier, qui, pendant ce temps-là, tenait la campagne dans le Midi et se bornait à occuper
e la croisade dans son ardeur. Les clefs de La Rochelle, quand il les tiendra , vaudront à ses yeux celles des cabinets qu’il ne
n père. On n’a pas toutes les qualités à la fois, et des qualités qui tiennent en propre à des conditions distinctes ; si Richel
74 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Histoire de l’Académie française, par Pellisson et d’Olivet, avec introduction et notes, par Ch.-L. Livet. » pp. 195-217
s grands hommes de la Grèce et de Rome que nous venons de citer, cela tenait aux inconvénients de son époque, de son éducation
out plus qu’il n’était nécessaire. Il n’a pas cette baguette d’or que tient Pellisson, et qui lui fait dire, par exemple, à p
se peut rien assurément de plus élégant pour dire que les séances se tenaient çà et là, tantôt chez M. Des Maretz, rue Cloche-P
n vue et les plus florissants, baisse ensuite ou retarde un peu. Cela tient à la durée même et à la longévité de ses membres.
t mission de faire. Quant à la rhétorique et à la poétique, elle s’en tint prudemment à la Lettre de Fénelon, qu’elle peut m
la constituer haut jury, comme nous dirions, haut tribunal littéraire tenu de donner son avis sur les productions actuelles
sez pertinemment son avis sur Le Cid, n’aurait peut-être pas trop mal tenu ce que promettait ce commencement, si elle s’y ét
e ne se sont pas transmis à la nouvelle. Pour les curieux et ceux qui tiennent à savoir par le menu ce qu’il y a de réel dans un
bel esprit qui vous rend hommage. J’espère qu’à la fin l’Académie se tiendra chez vous et que vous y présiderez (octobre 1681)
75 (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Marie-Antoinette »
es émues, animées d’une partialité posthume qui ne déplaît pas et qui tient à la jeunesse sans cesse renaissante des cœurs. M
uvert et ose avouer ses craintes qu’avec un peu de superstition il ne tiendrait qu’à nous de prendre pour des pressentiments : «
ire avait pour la Dauphine des soubresauts de bonté maternelle qui ne tenaient pas, et on aurait dit par moments qu’elle avait f
vence, tout jeune qu’il est, est un homme qui se livre très peu et se tient dans sa cravate. Je n’ose pas parler devant lui d
t venu aussi une idée folle bien amusante, qu’il avait été convenu de tenir très secrète de peur que le roi n’y mît oppositio
ge et de reprendre plus drôlement son sérieux que notre auditoire qui tenait sur une chaise. Les trois quarts du plaisir pour
mais il n’y donna pas le mouvement et ce je ne sais quoi de léger qui tient à la personne. On y sent surtout la grâce de la j
étention ; « Mais il y avait en elle, observe-t-il, quelque chose qui tenait à l’inspiration et qui lui faisait trouver au mom
ues circonstances (je demande pardon de les relever), que M. Feuillet tenait à ne pas avoir lu, — à ne pas paraître avoir lu,
76 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série «  Paul Bourget  »
uence de la tradition gréco-latine est peu marquée chez lui), il s’en tient aux écrivains des trente dernières années et choi
enfin quels sont, entre les écrivains dont il s’occupe, ceux dont il tient le plus. De Baudelaire, pour qui sa prédilection
. De Baudelaire, pour qui sa prédilection est très marquée, il semble tenir un mélange singulier de sensualité et de mysticis
transforme en péché intellectuel, en péché de malice… De M. Renan, il tient le dédain aristocratique et surtout le dilettanti
êter à toutes ces forme sans nous donner à aucune » ; de M. Taine, il tient l’esprit scientifique, certaines habitudes de com
le fond de philosophie latente), il ne semble pas que M. Paul Bourget tienne grand’chose, encore qu’il les comprenne merveille
référez). Ne séparons point les deux choses ; car, chez lui, elles se tiennent étroitement. M. Bourget est très nettement de ceu
e, un très douloureux souci de la vie morale, l’impossibilité de s’en tenir aux plaisirs de la curiosité et de la spéculation
son plaisir, des cas de psychologie passionnelle ; mais qu’il ne s’y tienne pas : il serait bientôt condamné à se répéter un
77 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Mémoires du cardinal de Retz. (Collection Michaud et Poujoulat, édition Champollion.) 1837 » pp. 40-61
ar à n’être le second en rien, pas même en Sorbonne. Il y réussit, il tint tête dans les luttes finales et dans les Actes de
mais aurait pu réussir. Combien de grandes choses dans l’histoire ne tiennent qu’à un cheveu ! Richelieu mort et Louis XIII l’a
en ne touche et n’émeut tant les peuples, et même les compagnies, qui tiennent toujours beaucoup du peuple, que la variété des s
oires, qu’on pourrait intituler : Comment les révolutions commencent, tiennent à la fois, par leur hauteur et par leur fermeté,
is Retz nous fait comprendre à merveille comment le prince ne put s’y tenir  ; il était trop impatient pour cela : « Les héros
x esprits du monde. » Et, poussant plus loin, il nous explique à quoi tient ce peu de suite. Au retour de l’armée, voyant le
erner insensiblement ce grand corps, Retz, dans un discours qu’il lui tient à l’hôtel de Condé (décembre 1648), s’élève aux p
une exposition unique qui subsiste même quand le reste de la pièce ne tient pas. Le style de Retz est de la plus belle langu
ion, il est facile de voir que les obscurités qu’on leur a reprochées tenaient simplement, la plupart, à des altérations de la c
78 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Dargaud »
s en lui et réveillent plus d’écho que ces tout petits événements qui tiennent dans les dix pouces de sa poitrine et ne font pas
n, nous le disons avec le regret d’une affectueuse tristesse, Dargaud tient à ce groupe d’esprits ! Il n’y tient, certes ! po
e affectueuse tristesse, Dargaud tient à ce groupe d’esprits ! Il n’y tient , certes ! point par le fond de son être, par la s
de plus vulgaire que l’erreur que nous venons de signaler ? Mais il y tient surtout par des attaches que la critique, forcée
pposez pour un moment qu’à ces facultés et ces qualités de talent qui tiennent à une âme où le sentiment surabonde et pourrait d
l enseigne en racontant des sentiments ou des sensations. Il est donc tenu d’être dans la vérité, même avant d’être artiste,
79 (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre VI. Premiers pas hors de Saint-Sulpice  (1882) »
il me restait un attachement tendre pour le christianisme. Berthelot tenait aussi de son père un reste de croyances chrétienn
ndrait pas, en un tel habillement, de fumer un cigare ensemble, ou de tenir d’humbles propos, ou de reconnaître les plus légi
rd du reste du genre humain ; ce serait au moins reconnaître que nous tenons à quelque chose. Or nous savons bien que l’ordre
quelque sorte le triage des vertus du sulpicien, laissant celles qui tiennent à une croyance positive, retenant celles qu’un ph
fond d’indifférence ; mon indulgence, qui, elle, est très sincère et tient à ce que je vois clairement combien les hommes so
qui avait sur moi beaucoup d’influence. Depuis qu’il est mort, je n’y tiens plus. Je vois très bien que le talent n’a de vale
ouverai moins d’objections que sur celui de la modestie ; car, à s’en tenir aux apparences, j’ai été beaucoup plus poli que m
qui signifie : « Passez, monsieur. » Mais il est clair que celui qui tiendrait à cette prescription en omnibus, par exemple, ser
de toutes les autres ; je reconnus, en particulier, que la nature ne tient pas du tout à ce que l’homme soit chaste. Je n’en
ave, est, d’après ces idées, presque le seul qui puisse sans ridicule tenir à des principes sur lesquels la morale et la mode
où j’ai vécu n’aura probablement pas été le plus grand, mais il sera tenu sans doute pour le plus amusant des siècles. À mo
80 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Œuvres complètes de Buffon, revues et annotées par M. Flourens. » pp. 55-73
bâtir un monument le plus digne du modèle pour la majesté. Si Buffon tient du xviiie  siècle français par un esprit d’indépe
nomie de ses facultés, par toute son attitude ; en un mot, son esprit tient du xviiie  siècle bien plus que son genre de vie
es débuts, ne fut pas plus juste pour Réaumur que pour Linné. Réaumur tenait en France le sceptre de l’histoire naturelle quan
mirer leur industrie : « Car enfin, disait-il, une mouche ne doit pas tenir dans la tête d’un naturaliste plus de place qu’el
it pas tenir dans la tête d’un naturaliste plus de place qu’elle n’en tient dans la nature. » Il semble que Buffon, se tenant
de l’observateur au microscope, sur l’homme de talent qui les a trop tenus à distance ; ils sont fiers d’être aujourd’hui pl
 siècle. Buffon apparaît donc ici sous la forme d’un conquérant qui tient l’épée, comme une sorte de Moïse ou de Josué de l
ré jusqu’ici, ne va-t-on pas lui prêter un peu, et dans quel but ? Je tiens , avant tout, à bien limiter le champ de ma critiq
81 (1864) Nouveaux lundis. Tome II « M. Ernest Renan »
e résulte que d’éléments ou de qualités opposées et combinées, qui se tiennent en échec l’une l’autre. Considérez notre littérat
e d’une larme : « Nous autres Bretons, ceux surtout d’entre nous qui tiennent de près à la terre et ne sont éloignés de la vie
il comprend trop d’idées et de manières de voir différentes pour s’en tenir à une seule exclusivement ; le négatif surtout lu
rs. Il n’y a rien de si brutal qu’un fait, a-t-on dit : aussi ne s’en tient -il presque jamais à un fait comme conclusion et d
presque jamais à un fait comme conclusion et dernier mot. Vous croyez tenir sa pensée, sa formule définitive, vous vous en em
ent ; mais c’est un procédé devenu chez lui habituel et constant, qui tient d’une part à l’élévation, à l’étendue, à l’impart
pourtant, ne fut point donnée ; un très estimable chargé de cours64, tint l’intérim en quelque sorte. Sur ces entrefaites e
gnement, à ce but de toute sa vie scientifique, comme à un devoir. Il tient à honneur d’instituer et de restaurer, en France
82 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Patru. Éloge d’Olivier Patru, par M. P. Péronne, avocat. (1851.) » pp. 275-293
un excellent jugement ; mais il sortait peu de cet ordre d’idées qui tiennent à la rhétorique. Il n’aimait pas les affaires. To
in les yeux d’Amarante ; c’est comme je nomme la belle qui maintenant tient mon cœur. Nous avons là Patru tel qu’il est quan
n n’avait été prévenu que le matin même. Les séances de l’Académie se tenaient encore à l’hôtel du chancelier Séguier, qui en ét
’étiquette s’éleva tout d’abord, c’était de savoir si la compagnie se tiendrait debout ou s’assoirait devant elle. Tout philosoph
en entretint tout bas auprès du feu avec le chancelier. Le chancelier tint conseil ; on appela un ou deux académiciens pour
dière qui, sur cette proposition, dit que, du temps de Ronsard, il se tint une assemblée de gens de lettres et de beaux espr
rononcé à son sujet ce nom de Quintilien français que Patru n’a point tenu  : car il écrivait peu, et il s’est borné à des dé
le, il était de ces hommes de la première moitié du xviie  siècle qui tenaient quelque peu de la religion de Montaigne et de Cha
83 (1761) Salon de 1761 « Peinture — M. Pierre » pp. 122-126
encore pauvre production. Le corps du saint est à terre ; l’exécuteur tient le couteau avec lequel il a séparé la tête ; il m
l’exécution. Il n’en tombe pas une goutte de sang. La jeune fille qui tient le plat sur lequel elle sera posée, détourne la t
orrible que l’action et le sang-froid de la Judith de Rubens [?] Elle tient le sabre et elle l’enfonce tranquillement dans la
la pauvreté d’idées qui fait employer ces faux accessoires. Que Paris tienne la pomme, mais qu’il ne l’offre pas. Qu’il soit d
84 (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Œuvres de Virgile »
’il ajoutait en 1841 aux quatre tomes de Heyne, un disciple qui ne se tenait pas pour entièrement satisfait de ce qu’on posséd
ite édition Didot), Ribbeck, et enfin M. Benoist qui aspire à nous en tenir lieu et à les résumer tous à notre usage. De tout
nes Virgilius. La philologie a eu beau rendre son arrêt, la librairie tient bon et ne veut pas se soumettre. Craindrait-on qu
ar le marécage que formaient les inondations du Mincio, et où le jonc tenait la place de l’herbe. Sur les bords de nos ruissea
ceux qui se resserrent, qui écrivent sur une marge étroite et y font tenir le plus de choses dans le moins de mots. Orelli,
rez l’écrire sur votre ongle : tant que vous ne pourrez pas l’y faire tenir , dites-vous que c’est que vous ne la savez pas en
ermes, et que les à peu près suffisent désormais à ceux qui devraient tenir d’une main légère la balance des esprits ? Il me
justesse la plus scrupuleuse ne saurait faire bannir l’agrément ni en tenir lieu. J’aimerais donc que, dans une édition de Vi
jà été arrêté. Le lendemain lord Carteret (depuis comte de Granville) tint son premier lever : Swift s’y présenta pour rendr
ut de grandes et sérieuses velléités dans la question d’Orient. Il ne tint pas à lui que la France ne prit quelque résolutio
85 (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Œuvres inédites de F. de la Mennais (suite et fin.)  »
son incompatibilité, s’il fonde quelque chose, et du rôle qu’il doit tenir et qui ne peut être celui d’auxiliaire et de seco
t dans les ordres et d’être prêtre, cette pensée qui, depuis 1809, le tenait en échec et en effroi, lui est revenue et s’est f
… » En même temps qu’il est décidé à entrer dans le sacerdoce, il ne tient à rien qu’il ne fasse un pas de plus et qu’il n’e
lui-même. Les textes irrécusables, les témoignages directs, longtemps tenus sous clef, sortent enfin et parlent assez haut. L
s’alambique l’esprit pour me prouver qu’il n’en est rien ou qu’il ne tient qu’à moi qu’il en soit autrement, il n’est pas fo
, rien ne m’intéresse. Le mieux est donc, de part et d’autre, de s’en tenir au strict nécessaire en fait de lettres. J’ai tre
le et irrémédiable dont il se sentait abreuvé au fond de l’âme. Il le tint enseveli durant vingt ans (1816-1836) ; mais, dès
ar je n’ai en tout ceci aucun but de sévérité ni d’indulgence ; je ne tiens qu’à montrer l’homme d’après nature, et je voudra
it la Congrégation, il y avait entendu tant de sottises qu’il n’y put tenir , et en sortant il fut pris d’un fou rire à se ten
ses qu’il n’y put tenir, et en sortant il fut pris d’un fou rire à se tenir les côtes, tellement qu’il avait dû s’asseoir sur
86 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Béranger — Béranger en 1832 »
s dans l’étude des modèles et qu’on a pu blâmer, mais à laquelle nous tenons , ne s’étende pas à l’infini ; soit qu’enfin l’esp
ne condition plus relevée que celle dont il était sorti. Il n’eût pas tenu à lui par moments, et à ses lueurs de vanité, que
ire de la loi si fréquemment vérifiée, qui veut que les fils de génie tiennent étroitement de leur mère : témoin Hugo et Lamarti
itta Paris pour Péronne, où il fut confié à une tante paternelle, qui tenait là une espèce d’auberge. Cette respectable femme,
t lui allait si bien ! D’ailleurs elle n’eût pas mieux demandé que de tenir de moi ce qu’elle était obligée d’acheter d’un au
l’auteur du Roi d’Yvetot. En 1821, quand Béranger récidiva, il se le tint pour dit, et du jour de la publication du second
la folie scintillante de la guinguette dans les Gueux. Mais le poëte tenait à part toutes ses arrière-pensées de patriotisme,
flamme et détermine la vie. Alors, suivant sa locution expressive, il  tient son affaire et se rendort. Cette parcelle ignée e
i vif que le premier jour : car, encore une fois, comme il le dit, il  tient son affaire. Béranger a publié jusqu’ici quatre r
dignité l’inspire. Il comprend son rôle de chantre populaire ; il s’y tient jusqu’au bout ; il a certes le droit d’y placer s
87 (1913) La Fontaine « IV. Les contes »
u’ils les aient lus, ce qui n’est pas probable, soit qu’ils les aient tenus de la tradition orale toujours vivante, toujours
plus tard. Psyché est un conte mythologique imité d’Apulée. Ce sujet tient , en réalité, en trois mots. Psyché est une jeune
l’autre, de demeurer en l’état où nous nous trouvons : premièrement, tenez -vous certaine que du moment que vous n’aurez plus
uiétude : tant il est vrai que l’entière satisfaction et le dégoût se tiennent la main !… » Comme c’est vrai, et comme on voit
ond des eaux Lui cherche du corail et des trésors nouveaux ; L’un lui tient un miroir fait de cristal de roche ; Aux rayons d
e flot à son tour S’en vient baiser les pieds de la mère d’Amour. Je tiens absolument à ce que vous connaissiez les autres v
il faut vivre : Amour m’a fait défense D’attenter sur des jours qu’il tient en sa puissance, Tout malheureux qu’ils sont. Le
nfin satirique. 1° Ayant le caractère d’une causerie. La Fontaine y a tenu infiniment. Très souvent, et le plus souvent, il
Sa femme avait de la jeunesse, De la beauté, de la délicatesse. Il ne tenait qu’à lui qu’il ne s’en trouvât bien. Son frère ar
me foi Pour les brevets, oraisons et paroles. Je me ris d’eux ; et je tiens , quant à moi, Que tous tels sorts sont recettes f
88 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre III. De la nature du temps »
jadis, la nature de cette participation est inconnue : elle pourrait tenir à une propriété qu’auraient les choses extérieure
mais elle est fondée sur un raisonnement par analogie que nous devons tenir pour concluant tant qu’on ne nous aura rien offer
multanés deux flux extérieurs qui occupent la même durée parce qu’ils tiennent l’un et l’autre dans la durée d’un même troisième
pas la conception d’Einstein ; nous voulons simplement montrer à quoi tient l’extension naturelle qu’on a toujours pratiquée
i est donnée pure et simple de l’expérience, car nous voulons nous en tenir à l’expérience. La durée réelle est éprouvée ; no
erfection humaine notre ignorance d’un avenir qui serait présent et à tenir la durée pour une pure négation, une « privation
ion ou indétermination inhérente à une certaine partie des choses qui tient suspendue à elle tout le reste, enfin s’il y a év
Minkowski l’idée d’un flux temporel. Ne vaut-il pas mieux alors s’en tenir jusqu’à nouvel ordre à celui des deux points de v
e lesquels établir des rapports, puis ne conserve que les rapports et tient les termes pour inexistants. Mais c’est là une mé
en rencontrerons de perçus ou de perceptibles ; ceux-là pourront être tenus pour réels. Mais il en est d’autres auxquels la t
89 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre VI. De la politique poétique » pp. 186-220
ci Jupiter comme soumis à leur destin ; Jupiter et tous les dieux ont tenu conseil sur les choses humaines, et les ont par c
ve s’étonne de ce qu’au passage d’Annibal, de pareilles assemblées se tenaient dans les Gaules ; mais nous voyons dans Tacite, q
Gaules ; mais nous voyons dans Tacite, que chez ce peuple les prêtres tenaient des assemblées analogues, dans lesquelles ils or
elles doivent en effet avouer publiquement que c’est de lui qu’elles tiennent leur autorité, puisque, si elles défendaient de l
ubstance, comme dit l’École, parce qu’à sa conservation ou à sa ruine tiennent la ruine ou la conservation de tous les intérêts
edevance que les plébéiens payaient aux nobles pour les terres qu’ils tenaient d’eux. Ainsi le cens des Romains, dont on rapport
dont le plébéien ne pouvait être expulsé sans que le noble dont il le tenait vînt pour le défendre et le maintenir en possessi
s de la mer Égée. Plutarque, dans sa Vie de Thésée, dit que les héros tenaient à grand honneur le nom de brigand, de même qu’au
ennemis, et ils faisaient consister l’honneur de leurs empires à les tenir le plus éloignés qu’il était possible de leurs fr
oche Tarpéienne. Par cela seul que les nobles des premiers peuples se tenaient pour héros, c’est-à-dire pour des êtres d’une nat
90 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) «  Chapitre treizième.  »
és qui portent le génie à ces hardis voyages de découvertes, il s’est tenu dans les limites du bon sens, dans une assiette d
reux combats de Pascal, et son inquiète possession de la foi. Il s’en tint au témoignage des siècles et au bon sens pour le
on la sente jusque dans le sacrifice qu’elle fait d’elle-même ; il se tient en deçà des rêveries dont se repaissait l’imagina
remplirait d’idées intermédiaires laborieusement enchaînées. Il s’en tient à cet arrangement naturel où se disposent d’elles
é de remuer et d’emporter les âmes aux belles résolutions, que de les tenir pour un moment enchaînées dans un réseau de logiq
ite. Rome même entendra sa voix ; et un jour cette ville maîtresse se tiendra plus honorée d’une lettre de Paul adressée à ses
dmirés que ceux de Bourdaloue, chez qui l’accessoire et l’arrangement tiennent peut-être trop de place. § VIII. Des ouvrages
le attrait du monde, il les suspectait du fond de ce cloître où il se tenait caché. Jusqu’au jour où il en fut tiré par la rép
s et toutes les chutes. Tout cela, lié ensemble par ce fil « que Dieu tient dans sa main », paraît et disparaît après avoir r
siècles, et qu’une ombre devant Dieu. Si l’histoire de la religion y tient la plus grande place, c’est que, dans la pensée d
travaux de polémique ayant cessé, et avec eux le surcroît de foi qui tenait le doute si loin de lui, il voulût, pour quelque
. Là, comme dans le Discours sur l’histoire universelle, Bossuet s’en tient à la tradition, c’est-à-dire à Descartes. Sauf en
tout ce qu’il constate en nous ; science élémentaire, naïve, qui s’en tient à ce que nous pouvons vérifier ; si différente de
pour faciliter l’examen, quelques exemplaires, « destinés, dit-il, à tenir lieu du manuscrit de l’auteur128. » Comparé à ces
ne porte pas de menaces de ruine qui lui soient particulières, ni qui tiennent à la nature même du protestantisme. L’indifférenc
e nous attaquera pas impunément. » Qu’est-ce à dire ? Pourquoi faire tenir ce langage aux premiers chrétiens ? Est-ce que Bo
rection de leurs travaux les avaient comme préparés à cette lutte qui tint pendant trois années toute la chrétienté attentiv
religieux, éveillés et commandés par ceux de Bossuet. La conduite que tint Fénelon est moins connue. Sa bonne foi, les grâce
tisme ressuscitait. Il fit d’incroyables efforts de souplesse pour se tenir séparé des quiétistes, comme, avant lui, les jans
s différences étaient si imperceptibles qu’on pouvait douter qu’il en tînt sérieusement compte ; tantôt il paraissait mettre
t de même qu’il avait besoin d’une force prodigieuse d’esprit pour se tenir suspendu sur l’abîme du quiétisme, de même ne lui
èdres, afin de remplir la salle où se jouait la pièce de Pradon et de tenir vide celle où se jouait la Phèdre de Racine. Le d
eux point me mêler dans une dispute d’une matière si élevée, et je me tiens en repos, en me bornant aux commandements de Dieu
tre d’avoir poussé Bossuet, soit à livrer des secrets qu’il aurait dû tenir ensevelis, soit à conseiller l’emploi de la menac
rit supérieur, devenu le sectaire d’une femme que les plus indulgents tenaient pour folle. Vainement, dans ses réponses, Fénelon
te, la victoire éclatante de Bossuet n’ôta pas à Fénelon ce à quoi il tenait peut-être le plus, la faveur de la personne. Le S
N’en pouvant pas donner le sens, il en développe la beauté, et il se tient pour content de sentir dans l’incompréhensible la
de soulever les doutes en tâchant de contenter la curiosité, il s’en tenait à ce qui est de foi, et s’appliquait à animer par
causes certains effets invinciblement : ils connaissent l’homme, ils tiennent notre cœur dans leurs mains ; mais ce que pensera
91 (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Eugène Gandar »
son organe et sa parole de manière à remplir un vaste auditoire, à le tenir attentif, suspendu à ses lèvres, et à l’associer
licence, je suis resté chez moi. Siben et Lenté156 ont bien voulu m’y tenir compagnie ; nous avons discuté ; je leur ai lu qu
t pur est un meilleur conseiller encore que l’amour-propre. Celui qui tient avant tout à être utile se distingue bientôt, à s
à ses yeux ; Pindare, les Sept Chefs, les Œdipe relus sur place, lui tenaient davantage au cœur. Ces textes magnifiques, encadr
lles le brillant succès de M. Beulé donnera le signal161. Gandar s’en tenait volontiers à des impressions et à des résultats p
a dû se rapprocher de la Grèce, y vivre d’aussi près que possible, se tenir constamment en présence d’Homère. Homère, selon l
ve ; son ardeur se concentra. Laissant de côté cet épisode local, qui tient une assez grande place dans la jeunesse de Gandar
oir ; trop flétrir de fleurs, sans faire un pauvre rayon de miel ; et tenez , quoique je veuille absolument partir et que j’ai
es qualités par où il témoigne encore de son excellente nourriture et tient , bon gré mal gré, de sa mère. Assez jouer comme c
’apostolat laïque », il a charge d’esprits et d’âmes ; il est presque tenu à ne jamais sourire ; et, d’autre part, la critiq
re muet et docile, et qui, en réponse à des objections imprévues, est tenu à la réplique soudaine, immédiate. Mais aussi ces
de est dans la quantité de notions substantielles et saines qu’il est tenu de débiter en y mettant du mouvement, de la vivac
et toutes les études désormais convergent, rivalisent, se lient et se tiennent en un faisceau qu’il faut embrasser. — Je continu
cet inconvénient devait en partie disparaître. Sa correspondance nous tient au courant du nouveau travail auquel il dut se li
ydn, de Mozart, de Beethoven, vous devinez sans peine que Montesquieu tenait une grande place dans nos entretiens de coin du f
es lassitudes, à des anxiétés qu’il qualifiait de nerveuses, mais qui tenaient au fond à un mal organique. Son dernier succès fu
question, qui avait eu recours aux manuscrits et les avait longuement tenus entre les mains, qui de plus et avant tout avait
cueillir sur les mêmes sujets. Avec les différences d’application qui tiennent à l’individualité des esprits, on y sent les frui
re la vérité, le volume du frère m’a causé assez d’ennuis, et je n’ai tenu bon jusqu’au bout que par complaisance pour l’édi
92 (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Chapitre III. De l’organisation des états de conscience. La liberté »
ouvent, en effet, la prétendue notion simple — celle que le mécaniste tient pour primitive — a été obtenue par la fusion de p
et de la causalité que nous critiquerons en détail un peu plus loin, tient pour absolue la détermination des faits de consci
r les circonstances où ils se produisent. Dès lors il n’hésite plus à tenir la pièce qui se joue sur le théâtre de la conscie
rvation d’une même quantité de matière, d’une même quantité de force, tient précisément peut-être à ce que la matière inerte
re vivant. Mais admettons que l’absurdité soit purement apparente, et tienne à ce que les phénomènes physico-chimiques qui s’e
sais bien ce que tu vas faire. » Mais n’importe ! il semble que nous tenions à sauvegarder le principe du mécanisme, et à nous
squ’il rattache ces états au moi qui les subit, le philosophe anglais tient à établir encore des distinctions tranchées : « L
r d’autres 37. — On s’expose cependant ici à une confusion grave, qui tient à ce que le langage n’est pas fait pour exprimer
n’est donc pas une immobilité quelconque ; dans la position où je me tiens est comme préformé l’acte à accomplir ; aussi n’a
utre valeur que celle d’une représentation symbolique : il ne saurait tenir contre le témoignage d’une conscience attentive,
ins auxquels aboutirait la grande route de la conscience, et où il ne tiendrait qu’au moi de s’engager indifféremment. Bref, à l’
e, à la faire comprendre, et à la réfuter. Mais le déterministe ne se tiendra pas pour battu, et posant la question sous une no
beaucoup plus loin : il affirme que la contingence de notre solution tient à ce que nous ne connaissons jamais toutes les co
ertain sentiment a plus de force qu’un autre sentiment, qu’il faut en tenir plus de compte, qu’il a joué un plus grand rôle ;
i, dans une durée psychologique de quelques secondes, il pourra faire tenir plusieurs années, plusieurs siècles même de temps
sorte une physique instantanée, applicable à un univers dont la durée tiendrait tout entière dans le moment présent. Et Spinoza v
té dans l’absolu, et, d’autre part, que la durée indéfinie des choses tenait tout entière dans un moment unique, qui est l’éte
des phénomènes les uns par les autres se consolide à mesure que nous tenons la durée pour une forme plus subjective de notre
voilà donc tout ce que l’expérience nous apprend, et si nous nous en tenions à l’expérience, nous dirions que nous nous senton
93 (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « La religion dynamique »
effort ne se demanderait même pas si le principe avec lequel elle se tient maintenant en contact est la cause transcendante
le à l’homme, et que la nature humaine est invariable. Mais s’il s’en tient là, il aura négligé quelque chose, et peut-être l
ticité à cette religion qu’à l’autre. Mais nous ne devons pas nous en tenir à l’aspect qui était probablement le seul à intér
u’on peut qualifier celui-ci de supra-intellectuel ou de mystique, et tenir pour mystique une impulsion qui partit des mystèr
ue la sienne, solidaire de la sienne ; telle est la religion que nous tenons pour naturelle. Les penseurs de l’Inde se sont-il
olat. L’entreprise était en effet décourageante : la conviction qu’on tient d’une expérience, comment la propager par des dis
rtaines âmes à un mysticisme contemplatif et méritèrent par là d’être tenus pour mystiques, c’est à la contemplation pure qu’
ne le reconnaîtrait. Statique ou dynamique, en effet, la religion le tient avant tout pour un Être qui peut entrer en rappor
s voulue, qui n’a pas été désirée, mais à laquelle on sent bien qu’il tient essentiellement : elle signifie qu’il est l’objet
ions s’expliquent en effet par la communauté de religion, ces visions tiennent peu de place dans la vie des grands mystiques ; e
e, si les ressemblances extérieures entre mystiques chrétiens peuvent tenir à une communauté de tradition et d’enseignement,
stitutions qui l’ont transmise, la foi qui l’accepte — elle doit s’en tenir à l’expérience et au raisonnement. Mais, dans le
c’est Dieu lui-même. A cette indication s’attachera le philosophe qui tient Dieu pour une personne et qui ne veut pourtant pa
être, en même temps qu’une personne, une puissance de création. Il se tient d’ordinaire, quand il écrit, dans la région des c
t en actions libres. On pourrait encore hésiter à l’admettre, si l’on tenait pour accidentelle l’apparition, parmi les animaux
méthode philosophique, telle que nous l’entendons, nous autorisait à tenir pour vrais. Ici nous ne sommes plus que dans le d
r déplacement d’une partie de lui-même qui en occupe le centre et qui tient dans un espace minime. Ce corps intérieur et cent
rps immense. On y paraît d’ailleurs autorisé par la science, laquelle tient la perception extérieure pour un épiphénomène des
rd, que l’humanité juge la vie bonne dans son ensemble, puisqu’elle y tient  ; ensuite qu’il existe une joie sans mélange, sit
94 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Les Contes de Perrault »
ment et avec suite à la beauté solide et sensée du grand siècle. Il y tint constamment la main et se fit craindre de quiconq
 ; il n’avait nul goût pour les sciences, pas même la curiosité de se tenir au courant de leurs résultats généraux ; le tour
hose tout à fait étrangère à la culture de l’homme, parce qu’elles ne tiennent pas de près à la culture de l’esprit ; il était t
u (autre infirmité), enfin, ne sentait pas la famille, ni le rôle que tient la femme dans la société, ni celui qu’elle rempli
tiente et longue étude de la société, de la langue, un grand compte à tenir des jugements des Anciens les uns sur les autres,
ontes de la Mère l’Oie, si mêlés et faits presque indifféremment pour tenir éveillé l’auditoire ou pour l’endormir, il eut le
Un homme qu’il est bon d’interroger quand on veut savoir à quoi s’en tenir , un savant, qui n’est pas pourtant de l’Académie
95 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XVII. De la littérature allemande » pp. 339-365
es environnants : car l’imagination des littératures déjà existantes, tient souvent alors la place du génie national. Considé
ue les Allemands dans leur manière générale de considérer tout ce qui tient aux idées religieuses et politiques. Les Anglais
tous les pays du Nord ; mais les traits distinctifs du genre allemand tiennent à la situation politique et religieuse de l’Allem
assertion. L’enthousiasme que Werther a excité, surtout en Allemagne, tient à ce que cet ouvrage est tout à fait dans le cara
onnées ; et les héros, et les femmes, et les anciens, et les modernes tiennent tous quelquefois le langage, d’un philosophe alle
tact le plus fin de toutes les contenances de l’esprit. Il faut s’en tenir aux principes universels de la haute littérature,
es qu’on pourrait acquérir en Allemagne, c’est l’esprit de secte : il tient dans la vie oisive la place de l’esprit de parti,
96 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Marivaux. — I. » pp. 342-363
er et dans l’aisance, d’une famille originaire de Normandie qui avait tenu au parlement de la province, Pierre Carlet de Cha
et un mérite de plus à Marivaux : « La composition de M. de La Motte tient de l’esprit pur, dit-il ; c’est un travail du bon
remarquable degré, et que par conséquent il prisait le plus ? Tout se tient chez Marivaux : c’est un théoricien et un philoso
visages, ces grands airs et ces maintiens complaisants ; il leur fait tenir de petits discours intérieurs bien précieux, bien
n vaniteux, qu’il déduit par le menu : Ce petit discours que je fais tenir à nos jeunes gens, on le regardera, dit-il, comme
parti des modernes, il aura à peine commencé à parler que déjà on le tiendra pour suspect de manière et de trop de finesse. Au
le style un peu singulier ? » Marivaux, très judicieux tant qu’il se tient ainsi dans le point de vue général, ne veut pas q
mais je n’en découvris pas un dont la contenance ne me dît : « Je m’y tiens . » J’en voyais cependant, surtout des femmes, qui
in. » On voit à quel point il procède à l’inverse des anciens, qui se tenaient dans la grande ligne, dans le portrait fait pour
97 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « [Chapitre 5] — III » pp. 132-153
r, où il n’y avait place que pour une personne, où l’on ne pouvait se tenir debout, où l’on était assis très à l’aise, à l’ab
avec assez d’imagination, il faisait entrer plus de choses qu’il n’en tenait dans cette boîte ou petite cellule. Il recevait q
: Pour nous frivoles, jolis, légers, nous avons tout, mais nous nous tenons à trop peu de chose ; notre inconstance est notre
igieuses se réduisent à peu près à celle de la Providence ; mais il y tient , il y insiste, et il trouve à redire à ceux qui s
faute, on est sifflé (il en sait quelque chose), et l’on s’en repent. Tenons -nous à notre place. D’Argenson est le contraire d
ut ennuyeuse et des plus variées. Le tempérament physique et les sens tiennent chez lui une très grande place, et une place très
raisonnements incomplets et qui n’allaient pas jusqu’au bout ; il ne tenait pas assez compte de l’élément historique que Mont
rien dans sa retraite ni de l’ancien ministre ni même de l’homme qui tient à un rang quelconque : c’était un homme de lettre
de vérité. » Si l’on y réfléchit, tous ces jugements concordent et se tiennent  ; ils sont bien du même homme24. Ce qui plaît dan
98 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet (suite.) »
aire, inévitable, utile quelquefois peut-être à quelques-uns pour les tenir en éveil, le plus souvent inutile et irritant. Ét
ons de 1831 et de 1833, un écrivain fort surfait et à qui sa morgue a tenu lieu quelque temps d’autorité. C’était un singuli
œuvres spéciales où le procédé est toute une science, où l’exécution tient une si grande place, et qu’un littérateur, c’est-
critique, à partir d’un certain moment, contribuèrent peut-être à le tenir plus en garde et en méfiance qu’il ne l’aurait ét
n fait des griefs ou des sobriquets pour vous humilier. Le style vous tient -il à cœur, et avez-vous souci de la distinction o
t. Si j’étais plus jeune, ou pour mieux dire moins vieux, ma tête n’y tiendrait pas… « En attendant le départ, je fais des têtes
e et animée, où il fait voir que, sous une impression vive, il savait tenir autre chose encore que le pinceau. Je donne textu
tains hommes trop bien trempés pour ne pas résister à la contagion !… Tiens , je ne veux pas écrire tout ce que je pense. » 
on sent encore le paysan, le mauvais cheval avec son harnachement mal tenu , et le flegme italien de ce drôle barbu, en font
99 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet (suite.) »
e. J’ai le cœur tout gros d’avoir vu leurs soldats ! Rien n’est mieux tenu , et il est impossible de voir de plus beaux homme
n sou, sans compter les hommes et les femmes de toutes couleurs qu’on tient dans des trous tout autour de cet infâme lieu, où
yageant ; il ne se fait pas plus féroce que nature. Là encore il s’en tient à la trempe originelle première, et ne songe pas
irs, ont fait la rencontre du gouverneur de Jérusalem en personne qui tenait la campagne à la tête d’un corps de cavalerie, po
rement, sans doute, je suis cause de la mutilation de ces malheureux. Tiens , chère amie ! voilà tout ce que j’avais à te dire
r Constantinople, mais les Turcs ne sont pas son fait : Horace Vernet tient bon pour les Arabes, pour cette race fine et légè
et sa fille lui avaient fait recommander, je ne sais pourquoi, de se tenir ferme contre les amis du duc de Bordeaux, lequel
andes vertus et pour la fermeté de son caractère. » — « L’empereur me tenait la main ; nous sommes restés quelques minutes san
, dans la Revue des Deux Mondes du 1er janvier 1861. 25. Que si l’on tient à savoir au juste les paroles dites par l’empereu
100 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Huet, évêque d’Avranches, par M. Christian Bartholmèss. (1850.) » pp. 163-186
rencontre le même trait qui est attribué à notre savant et qu’il dut tenir de sa mère : « Vous trouvez fort bien, lui dit-on
ne soit aussi fine dans la bonne latinité que celle d’Auguste, vous y tiendriez la place d’Horace, non seulement pour le génie ly
rticulier, la plus vaste bibliothèque qu’on pût voir et à laquelle il tenait tant, savez-vous ce qu’il pensait des livres ? I
e tout ce qui fut jamais écrit depuis que le monde est monde pourrait tenir dans neuf ou dix in-folio, si chaque chose n’avai
deviennent une passion. Cette passion, qui n’était que dans le ton, tenait au feu de la jeunesse ; cette première rudesse, q
de l’ancienne Revue rétrospective de 1833. Huet, en poésie française, tenait décidément pour la littérature d’avant Boileau, p
te dans la vie habituelle et dans les entretiens familiers, Huet s’en tenait là, et n’était sceptique que jusqu’aux autels. Il
anté ruineuse des vieillards à une tour sapée, ou à ces arbres qui ne tiennent plus que par la contexture extérieure et comme pa
ant tout, avoir à exercer son activité. Chaque génération de jeunesse tient à y mettre du sien et à faire acte de présence à
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