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1 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre troisième. L’idée-force du moi et son influence »
— 3. Comment l’idée de la simplicité du moi et celle de son identité tendent à se réaliser en se concevant. I L’idée du moi
n mutuelle, on peut constater une nouvelle orientation des idées, qui tend à établir une seconde individualité sur la premiè
icale du moi, il est certain que le moi est une idée, et une idée qui tend à se réaliser par cela même qu’elle se conçoit. A
nde conséquence de l’idée du moi. Dès que cette idée est conçue, elle tend à se poser en face du milieu extérieur, et à se p
naissante121. Enfin, dans le domaine de la sensibilité, l’idée du moi tend à se réaliser elle-même en réalisant ce qu’on app
e un objet de conscience distincte, devient du même coup un motif, et tend à se réaliser par la volonté, par l’intelligence,
le langage. III. — L’idée de la simplicité du moi, en se concevant, tend à produire une approximation de cette simplicité,
’est, le cas de dire que la nature vivante a horreur du vide, qu’elle tend à tout s’assimiler et s’annexer : c’est une endos
’intensité et d’ordre par la convergence des forces. Dès lors, l’être tend à prolonger et même à augmenter cette convergence
des forces : il est comme une bouche qui, sous un contact savoureux, tend à se refermer sur l’objet extérieur. L’être vivan
r l’objet extérieur. L’être vivant aspire donc à l’unité, parce qu’il tend avidement à s’unir les choses, à les faire sienne
u point de vue sensitif et appétitif. L’unification, en se réalisant, tendra à s’idéaliser sous la forme du moi ; en s’idéalis
éaliser sous la forme du moi ; en s’idéalisant sous cette forme, elle tendra à se réaliser davantage ; tel un artiste, à mesur
issance passée continuant d’accompagner la sensation présente, l’être tendra à maintenir cette image, à faire ainsi du passé l
omme il est avide de tout ce qui peut amplifier et étendre sa vie. Il tendra ainsi à répéter sa propre image dans une perspect
2 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre troisième. L’appétition »
ur, dans le désir, est double. Il y a d’abord la peine du manque, qui tend à produire un changement d’état ; en second lieu,
d à produire un changement d’état ; en second lieu, il y a l’idée qui tend à se réaliser elle-même, principalement par conti
être comblé, rempli, satisfait. De là une double tension : 1° l’idée tend aux mouvements qui dépendent d’elle ; 2° les mouv
vide aspirant à se remplir et qui n’y parvient pas ; ou plutôt l’idée tend , par le mouvement, à devenir sensation, à acquéri
édente. D’abord il est certain que l’idée, par cela seul qu’elle est, tend à subsister et à s’accroître ; nous ajoutons même
ister et à s’accroître ; nous ajoutons même, pour notre part, qu’elle tend à se réaliser au dehors comme au dedans, par le m
fait de penser, par exemple de penser au jeu, il y a une activité qui tend à se maintenir contre les obstacles, mais n’est-c
ce de soi, prend aussi ipso facto jouissance de soi, et par cela même tend à se maintenir ? Ce n’est encore là que la tendan
ne activité antérieure qui, au lieu d’être un simple effet de l’idée, tend au contraire elle-même à la produire ou à la main
le force, 1° une force comme acte de représentation, qui fait qu’elle tend à croître par cela seul qu’elle est, car toute re
. Ces deux forces de ridée peuvent être en opposition : une idée peut tendre à être maintenue comme pensée et à être supprimée
ge à un degré de conscience plus élevé que l’impulsion primitive, qui tendait à s’exercer pour s’exercer, à se décharger pour s
ment particulier se détacherait-il d’un ensemble qui, étant agréable, tend comme tel à continuer sous la même forme confuse
admettre cette loi de Bain et de James Ward : « Un mouvement pénible tend , par l’intermédiaire de la peine, à sa propre sup
3 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — L’abbé d’Aubignac, avec Ménage, Pierre Corneille, Mademoiselle de Scudéri et Richelet. » pp. 217-236
tableau de ce qui se passoit à la cour de France. La carte du pays de Tendre dans Clélie, parut d’une invention ingénieuse. Ce
es trois noms, & sur lesquelles sont situées trois villes nommées Tendre  ; Tendre sur Inclination, Tendre sur Estime, &
noms, & sur lesquelles sont situées trois villes nommées Tendre ; Tendre sur Inclination, Tendre sur Estime, & Tendre
es sont situées trois villes nommées Tendre ; Tendre sur Inclination, Tendre sur Estime, & Tendre sur Reconnoissance. Peti
les nommées Tendre ; Tendre sur Inclination, Tendre sur Estime, & Tendre sur Reconnoissance. Petits-Soins est un village a
de Scudéri, lorsqu’ils étoient liés, lui avoit communiqué sa carte de Tendre  ; & que, se trouvant en train de confidence,
e le royaume de Coquetterie n’est que le développement de la carte de Tendre . On fut étonné de voir un auteur grave abandonner
ut se rendre ; Votre esprit a charmé le mien. Je vous fais citoyen du Tendre  ; Mais, de grace, n’en dites rien. Pélisson ne f
4 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « MME DESBORDES-VALMORE. » pp. 124-157
t et rassemblât la fleur, le parfum de cette poésie si passionnée, si tendre , et véritablement unique en notre temps. Mme Valm
che à qui passe midi, cela semble surtout vrai de la vie poétique et tendre , de l’inspiration élégiaque et romanesque. Mme Va
de sensibilité plus intime, plus profonde. Comme Mme Riccoboni, notre tendre auteur d’élégies semble avoir été de bonne heure
Oh ! maintenant reviens et descends encore. » Volontiers aussi notre tendre élégiaque, les mains levées au ciel, se fût écrié
oit à Mme Valmore. Depuis un certain moment, cette âme, ce talent de tendre poëte a eu peine évidemment à se faire aux saison
l est immuable. Rien n’humilie, avec la foi dans ce juge équitable et tendre . Il nous rend tout ce que nous avons cru volé ou
un bien bon père dans notre pauvre maison, une mère bien belle, bien tendre et bien pleurée au milieu de nous ! » « (24 janvi
ses devoirs dont sa santé ne s’altère pas. C’est toujours là ma plus tendre inquiétude sur elle. Hippolyte va bien à son devo
je n’ai pas le temps de penser à cela : ce Serait interrompre la plus tendre admiration qu’il soit permis à une âme de ressent
l est terrible, quand elle s’accomplit sur des êtres si faibles et si tendres que nous. » Mais tout à coup, dans ce ciel si l
e se marie ! « Elle sera madame avant peu de jours. Tout est sérieux, tendre et honorable dans le choix réciproque. Son mari e
poésie : « (1er avril 1853)… Ma bonne Camille, je te remercie de la tendre compassion de ton amitié. — Tu comprends bien ma
d’une foi profonde. — C’est pourquoi je lui envoie mes prières et ce tendre au revoir des âmes qui se sont vraiment nouées su
ie pour répandre ses consolations sur les miens, lui qui m’a faite si tendre pour eux… « Pour mettre un peu de baume sur les t
’une jeune fille. Je sais par une triste expérience que ces jeunes et tendres âmes ont besoin de bonheur ou de le rêver, et que
demeures nouvelles, c’est ma vie. Elle finit par être une fièvre qui tend la mémoire, et rend plus douloureuse la fuite des
ile dans des moments où je ne sais plus à qui avoir recours ; elle me tend la mais pour me ranimer un peu. J’allais à Bon-Se
5 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre deuxième. La force d’association des idées »
se transmet toujours à des parties contiguës. Tout mouvement produit tend à se dépenser d’une manière ou d’une autre ; il n
ment se répandra par diffusion dans le centre visuel tout entier ; il tendra à susciter l’image plus ou moins précise d’autres
étendue, et ainsi de suite. De là cette loi : Si toute représentation tend à s’agréger avec les représentations semblables,
veux dans le cerveau. Dès que nous voyons une rose rouge, cette image tend à se ranger d’elle-même à côté de rose blanche, r
ement à la masse de l’air ou de l’eau. Le semblable, dans le cerveau, tend à s’associer mécaniquement avec le semblable en v
ombustion sont comme ces grains de poudre. Les vibrations d’un centre tendent donc à se propager à d’autres centres contigus ou
nes simultanés de répulsion : la tendance dominante, comme la colère, tend en effet à repousser toutes les tendances qui peu
nons de voir que les sentiments analogues, par exemple les sentiments tendres , les sentiments douloureux, s’évoquent mutuelleme
une loi importante du système nerveux, que nous avons déjà indiquée, tend à resserrer ce lien : c’est la loi de l’épuisemen
t intellectuelle, se confond avec la loi qui veut que l’être sensible tende à son plus grand plaisir, car la similarité, en p
init par être la principale force de sélection parmi les idées ; elle tend même à devenir de plus en plus dominante dans l’h
6 (1842) Discours sur l’esprit positif
rouve inévitablement parvenu à ce degré de prolongation abusive où il tend à perpétuer indéfiniment l’état d’enfance qu’il a
u ontologique est toujours placé dans cette inévitable alternative de tendre à une vaine restauration de l’état théologique po
r, l’action trop prolongée des conceptions ontologiques a dû toujours tendre à empêcher aussi toute autre organisation réelle
ndamental de l’Humanité consiste, à cet égard, en ce que nos théories tendent de plus en plus à représenter exactement les suje
a véritable science, bien loin d’être formée de simples observations, tend toujours à dispenser, autant que possible, de l’e
isme. D’après cette introduction systématique, ce dogme fondamental a tendu , sans doute, à s’étendre, par analogie, à des phé
nstituer pour nous que de simples faits généraux, qu’il faut toujours tendre à réduire au moindre nombre possible, sans que le
rs, mais à l’homme, ou plutôt à l’Humanité, nos connaissances réelles tendent , au contraire, avec une évidente spontanéité, ver
si être convenablement organisée, on ne peut douter que, bien loin de tendre aucunement à restreindre les saines spéculations
amentale de la science à l’art sera convenablement systématisée, elle tendra quelquefois, sans doute, à discréditer des tentat
ir. Il est vrai que l’esprit positif, parvenu à son entière maturité, tend aussi à subordonner la volonté elle-même à de vér
aire dut toujours repousser avec énergie une conception qui, au fond, tendait à annuler le pouvoir providentiel, en le condamna
nes qui constituent l’ordre effectif. Mais cette disposition initiale tend ensuite à disparaître, non moins nécessairement,
échu s’opposerait désormais à une telle attribution accessoire, qu’il tend d’ailleurs à rendre superflue. La saine philosoph
réalité et d’utilité, tandis que l’esprit spécialement philosophique tend à apprécier davantage la généralité et la liaison
’une autre part, cette dernière expansion de la philosophie naturelle tendait spontanément à la systématiser aussitôt, en const
roissant d’un ordre nouveau. Dès son origine, cette, crise a toujours tendu à transformer en un vaste mouvement organique le
, qui, après avoir abouti, en philosophie, au doute universel, n’a pu tendre , en politique, qu’à constituer le désordre, ou un
imes négatives, afin de pouvoir les neutraliser mutuellement. Loin de tendre à terminer la crise, une telle disposition ne pou
en dernier lieu, aux institutions. Une telle transformation, qui déjà tend à prévaloir en France, devra naturellement se dév
des opinions et des mœurs beaucoup plus que des institutions ; ce qui tend à éteindre une activité perturbatrice, en transfo
esthétique, mais restée trop confuse envers le mouvement social, elle tend aujourd’hui vaguement vers une systématisation dé
u’ici à des sujets plus simples. L’esprit métaphysique, qui a souvent tendu à dissoudre activement la morale et l’esprit théo
vagations religieuses. Lorsque, par exemple, la théologie protestante tendait à altérer gravement l’institution du mariage par
e chez ceux qui n’y rattachent aucune ambition personnelle, elle n’en tend pas moins à vicier toutes les sources de la moral
les idées d’ordre et d’harmonie, toujours rattachées à l’Humanité, ne tende point à moraliser profondément, non seulement les
re, du moins chez notre espèce. L’ensemble de la nouvelle philosophie tendra toujours à faire ressortir, aussi bien dans la vi
être ni convenablement accueillie ni même suffisamment élaborée. Elle tend donc à justifier et à seconder la préoccupation t
iberté et attention. Sous ces conditions naturelles, l’école positive tend , d’un côté, à consolider tous les pouvoirs actuel
quelquefois objecté, il est vrai, que cette vulgarisation spéculative tendrait à aggraver profondément le désordre actuel, en dé
et s’appliquant, par leur nature, à tous les travaux pratiques, elles tendent au contraire à en confirmer ou même inspirer le g
ds, l’ordre naturel, à l’abri de toute inquiétude chimérique ; ce qui tend à relever profondément l’actif sentiment universe
x des bons esprits, en augmentant l’instabilité de tous les pouvoirs, tendent spécialement à retarder cette indispensable trans
e peut plus exister de véritable popularité que pour la politique qui tendra nécessairement vers cette double destination. Or,
té sur la vie réelle de l’Humanité, en écartant toute vaine illusion, tendra spécialement à fortifier beaucoup l’adhésion mora
ie théologique ne convient plus qu’aux classes supérieures, dont elle tend à éterniser la prépondérance politique, comme la
aboutir, d’ordinaire, qu’à former des rhéteurs et des sophistes, qui tendent ensuite spontanément à propager le même esprit, p
7 (1856) Cours familier de littérature. I « Ve entretien. [Le poème et drame de Sacountala] » pp. 321-398
es enfants, je ne puis te livrer à la mort, ô toi qui es si bonne, si tendre , si innocente de tout mal ! « “Et mes enfants ? e
plus pastoral dans la Bible, de plus pathétique dans Eschyle, de plus tendre dans Racine. Ce chef-d’œuvre est Sacountala. V
tête une pluie de fleurs, tandis que de vertueux brahmanes, les bras tendus vers le ciel, cherchaient à attirer sur le monarq
ancêtres. La femme est la moitié de l’homme, elle est son ami le plus tendre  : par sa voix douce et caressante, elle sait diss
iser ?… Comment est-il possible que tu te détournes avec mépris de ce tendre enfant, qui est ton fils, dans le moment même où
eur au sein de la forêt sainte qui jadis me vit si heureuse ; mais ce tendre enfant, qui est ton fils, le ciel te défend de l’
icats ! Le sentier qu’il foule à peine est jonché çà et là de l’herbe tendre qui s’échappe à demi broutée de sa bouche haletan
te de son flanc le trait du chasseur ! Une flèche dans un corps aussi tendre serait comme la flamme dans une touffe de coton.
es protéger votre bras soit incessamment froissé par le nerf toujours tendu de votre arc invincible. Douchmanta. Vénérable b
e, que ride à peine le souffle adouci des vents ; vois l’éclat de ces tendres bourgeons, obscurci par la fumée qui s’élève des
e vérité. Ses lèvres ont l’incarnat de la rose ; ses bras, comme deux tendres rameaux, s’arrondissent avec souplesse, et la fle
vissante cette saison où les arbres eux-mêmes semblent s’unir dans de tendres embrassements ! Ne dirait-on pas que cette jeune
otection de cet arbre robuste et tout chargé de fruits, ses fleurs si tendres et si délicates ? (Elle s’arrête à le contempler
irer cette sainte retraite ! Douchmanta , les regardant avec le plus tendre intérêt. Charmantes filles, combien cette douce
-t-on obtenir le croissant délié de la nouvelle lune, lorsque, le cou tendu et le regard fixe, on ne peut détourner les yeux
îcheur, à une fleur dont on n’a point encore respiré le parfum ; à un tendre bourgeon qu’un ongle profane n’a point osé sépare
un second abandon, notre bon père va te prodiguer les soins les plus tendres . (Elle pleure sans pouvoir avancer.) Canoua. Ess
8 (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. » p. 232
illir les principaux hommages qui n’ont pas manqué de son vivant à ce tendre et sympathique génie. À son retour d’Italie et da
ui fut ravie dans la fleur de la jeunesse. Son autre amitié également tendre , et celle-ci de toute la vie, c’était Mme Pauline
e t’aime d’avoir souffert tout ce que je souffre, et d’être restée si tendre . « L’Indien se couche au fond de son canot quand
t le cri vrai de la passion, ne ressemblait guère d’ailleurs aux deux tendres amies qui, jusque dans leur sensibilité la plus é
. Elle avait eu aussi, bien tard, un goût très-vif et peut-être assez tendre pour notre ami le poète breton Brizeux, fugitif e
Mme Valmore y prenait doublement part à cause de sa sympathie pour la tendre Pauline Duchambge. Un jour le bruit se répandit,
rencontre, et partant de sympathie établie, pas le moindre petit fil tendu à travers l’air, et elle le supposait de loin plu
t pas dupe. Elle jugeait mieux des personnes et des caractères que sa tendre amie, et elle lui disait quelquefois, à propos de
ile dans des moments où je ne sais plus à qui avoir recours ; elle me tend la main pour me ranimer un peu. J’allais, à Bon-S
le Christ qui revient. — Son souffle arrive au-dessus des foules. Il tend les bras tout grands ouverts, et ils ne sont plus
à Montpellier était M. Saint-René Taillandier, qui l’entoura des plus tendres soins et le traita en poète et en frère. Ses dern
9 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. ULRIC GUTTINGUER. — Arthur, roman ; 1836. — » pp. 397-422
acan et de Segrais, il aurait aimé du premier, s’il l’avait connu, le tendre sonnet de Damète et d’Amaranthe ; la paresse élég
l ! si tu ne peux comprendre, Hélas ! que par des mots, ce langage si tendre Et cet hymne consolateur ! Mais non ; car sur ton
ute de grammaire au milieu qu’il serait bien aisé de corriger : notre tendre poëte sait mieux en effet la guitare que la gramm
nts, et çà et là encore, non loin de moi, quelque liaison délicate et tendre , pour achever d’aimer. Voilà ce que me faisait in
s âmes s’y prendront. Mais que pour cette fois ce soit une belle âme, Tendre et douce à l’amour, et légère à guider, Qui de je
ternisé, vinrent à cette âme voluptueuse et sensible. Ce négligent et tendre poëte d’élégies, jeté dans la retraite des champs
t, net, vif, cursif, mêlé d’allusions promptes et frappantes, d’élans tendres et modérés. On sent une nature très-délicate et t
t tout juste assez pour montrer combien ce converti, ce cœur dévot et tendre , sait le monde, combien il était remuable à ses m
r ses lèvres, se répand sur tous, et l’éternel christianisme des âmes tendres rajeunit et multiplie ses plus chers accents. Je
aissait jusqu’à la fin. En un mot l’aimable, le faible, le volage, le tendre Ulric vieilli, Arthur octogénaire, est mort ce qu
rsqu’au pâle rayon dont elle est caressée L’âme s’épanouit, Comme ces tendres fleurs que le soleil dévore, Que le soir attiédit
10 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXIV. Des panégyriques depuis la fin du règne de Louis XIV jusqu’en 1748 ; d’un éloge funèbre des officiers morts dans la guerre de 1741. »
ent les esprits, les âmes, les mœurs, la langue, le style même : tout tend vers ce niveau et s’en rapproche. Sous un règne o
e éloquent est terminé par un morceau plein de la sensibilité la plus tendre sur la mort de M. de Vauvenargues, capitaine au r
i a justement reprochée ; celle de Vauvenargues est plus douce ; elle tend la main à l’homme, le rassure et l’élève. Ce phil
ateur ; tu n’es plus, ô douce espérance du reste de mes jours ! Ô ami tendre  ! la retraite de Prague, pendant trente lieues de
harme de l’amitié, et porte l’impression de cette mélancolie douce et tendre , qui quelquefois accompagne le génie, et qu’on re
u lorsqu’après avoir perdu des personnes que l’on aimait, plein de la tendre émotion de sa douleur, on jette un regard languis
11 (1911) La morale de l’ironie « Chapitre III. Les immoralités de la morale » pp. 81-134
ous pénètre, et tantôt nous aide, tantôt nous combat, mais qui vit ou tend à vivre pour lui-même et non pour nous. Les autre
upes, le monde entier se condense ainsi dans chaque esprit et par là, tend à s’organiser. La morale sous toutes ses formes e
Cela sera d’ailleurs très difficile. C’est qu’une conception morale, tend souvent à transformer une société. Et il est parf
uise. Il importe, en effet, que toutes nos tendances, tous nos désirs tendent à se réaliser, et pour cela, tant que leur réalis
cial s’est réellement retourné contre lui-même et sa propre influence tend à le détruire. Et certes, certaines de ces dévia
ui et en quelque sorte malgré elle des actes pénibles pour lui et qui tendent à la détruire. Il faut bien, cependant, envisager
in à l’émiettement complet du devoir entre les tendances qui, toutes, tendent à dominer. Comme elles ne s’entendent pas, il est
oût, et s’il y arrive, il doit s’attendre à des luttes. L’âme sociale tend constamment à nous inculquer une façon de compren
déviation, un signe de notre infirmité et de notre impuissance. Elle tend bien un peu à y remédier, mais peut-être surtout
ante et absolue, et l’a placée au-dessus de la fin vers laquelle elle tend et qui est sa justification. La morale étant l’a
de formation, voilà bien longtemps que je l’ai dit, c’est une loi qui tend à être. Et par là, en tant que théorie, doctrine,
e déviation, de trouble, de désordre, c’est-à-dire d’immoralité. Elle tend en même temps à faire disparaître ce désordre. Pa
ps à faire disparaître ce désordre. Par là, comme toutes choses, elle tend à se rendre inutile, à se supprimer elle-même. C’
les conflits de l’âme individuelle et de l’âme sociale. La sociologie tend bien aussi à masquer ces conflits, mais elle marc
12 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Raymond, Louis (1869-1928) »
Automne du cœur et le Livre d’heures du souvenir qui révélaient l’âme tendre du poète, nous avions aimé une mélancolie douce q
lancolie douce que paraît la délicatesse du verbe. C’étaient des vers tendres et émus qui chantent encore dans nos mémoires. Au
ésie actuelle : couler sa pensée dans un moule adéquat. C’est une âme tendre et sentimentale qui se promène sur les chemins au
13 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre III. Suite des Époux. — Adam et Ève. »
e, où elles forment de capricieux anneaux : ainsi la vigne courbe ses tendres ceps autour d’un fragile appui ; symbole de la su
beau ! et pourtant je trouvai je ne sais quoi de moins beau, de moins tendre , que le gracieux fantôme enchaîné dans le repli d
parla la Mère des hommes. Avec des regards pleins d’amour, et dans un tendre abandon, elle se penche, embrassant à demi notre
e des nuits, se levant avec majesté à travers les nuages, répandit sa tendre lumière, et jeta son manteau d’argent sur le dos
uant aux deux épouses, si Pénélope est plus réservée, et ensuite plus tendre que notre première mère, c’est qu’elle a été épro
14 (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre X : De la succession géologique des êtres organisés »
ue ce fait est incontestable pour les étages tertiaires. Chaque année tend à remplir les lacunes qui existent dans les popul
e d’espèces par une ligne verticale d’épaisseur variable, cette ligne tendrait à s’amincir plus graduellement vers son extrémité
formes vivantes dépend. Si nous oublions un moment que chaque espèce tend à se multiplier à l’infini, mais que quelque obst
victoire. Mais, dans le cours des temps, les formes les mieux douées tendront à prévaloir, quel que soit leur lieu d’origine. À
ées en groupes par leurs caractères héréditaires, des groupes entiers tendront à disparaître, bien que çà et là un représentant
ne manière comme de l’autre, la succession des formes organiques doit tendre au parallélisme et à la simultanéité. Je crois en
fait admis maintenant que, plus une forme est ancienne, et plus elle tend à relier les uns aux autres par quelques-uns de s
avantageuse à chaque être ; de sorte que la sélection naturelle doit tendre constamment à spécialiser de plus en plus l’organ
rie de sélection naturelle, que les espèces les plus récentes doivent tendre à prospérer et à s’élever plus haut que leurs sou
coup ; car les habitants de chaque partie du monde doivent évidemment tendre à s’y perpétuer aussi longtemps qu’ils le peuvent
complexes. Les espèces dominantes des groupes les plus considérables tendent à laisser un grand nombre de descendants modifiés
igoureux, ayant hérité d’un commun progéniteur certains désavantages, tendent à s’éteindre ensemble, sans laisser de descendant
minantes de la vie, qui sont celles qui varient le plus souvent, doit tendre durant le cours prolongé des choses à peupler le
formes vivantes ; et pourquoi encore les formes anciennes et éteintes tendent souvent à remplir des lacunes qui existent entre
15 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE PONTIVY » pp. 492-514
r, tel qu’il mérite d’être rappelé sans cesse, tel qu’on l’a vu en de tendres exemples. Plus d’un (et des plus beaux sans doute
ther : il était mort qu’elle naissait à peine. Mais les traditions du tendre nstituteur s’étaient transmises ; elle vit jouer
poli de ses dehors recouvrait à la fois un caractère ferme et un cœur tendre . Quoique l’expiration du règne de Louis XIV et de
à fait, pour jouir du charme de cette conversation si attentive et si tendre , si variée dans son prétexte unique, et si doucem
rdeur désirable ne le couronnait pas. Cet esprit si fin, cette âme si tendre , qui avait eu tous ses avantages dans les préambu
ent d’un cœur au fond si pénétré, et elle lui en faisait des plaintes tendres qu’apaisaient bientôt de parfaites paroles ou mie
ait nécessité pour elle de se rendre plus raisonnable et un peu moins tendre , et qu’elle tâcherait l’un et l’autre ; ce qu’il
omme désespérés, quand le silence de Mme de Pontivy, après une lettre tendre qu’il avait écrite, se prolongeait trop longtemps
ermettez-moi, disait-il en lui tenant la main avec le respect le plus tendre , dites que vous me permettez de reprendre courage
16 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre quatrième. L’idée du temps, sa genèse et son action »
ait d’abord connaissance avec l’attente. Attendre signifie proprement tendre à ; attendre l’eau qui va désaltérer, c’est tendr
ignifie proprement tendre à ; attendre l’eau qui va désaltérer, c’est tendre à l’eau qui va désaltérer. Il n’est aucune attent
templez l’objet prétendu indifférent, vous désirez le connaître, vous tendez encore à lui. Il en est de même pour cette sorte
aire attention, c’est attendre quelque chose qui va apparaître, c’est tendre à une représentation qui va venir. Or, dans tous
de l’appétit, bien avant d’être celle de la pensée. Avoir faim, c’est tendre vers un objet séparé non seulement par un interva
bougie éteinte, obscurité, — une fois produites dans mon expérience, tendront à se reproduire dans un certain ordre déterminé,
oit écoulé, et que je regarde de nouveau la gravure. Cette perception tendra à me rappeler le coup de vent, avec une énergie p
rte ; or, ce n’était plus que son second degré d’intensité. Donc elle tendra moins à rappeler la fenêtre ouverte qu’à rappeler
ifférence entre les deux modes de reproduction. L’image de la fenêtre tendra à évoquer successivement l’image de la bougie sou
ésente à la conscience avec ces autres présentations ; en outre, elle tendra à les rappeler avec leur pleine intensité et clar
s ce degré au moment de sa combinaison avec elles. Au contraire, elle tendra à rappeler simultanément le vent et la gravure, p
s’est trouvée en simultanéité avec ces deux termes. De plus, elle ne tendra pas à les rappeler avec leur plein degré d’intens
le sentiment obscur d’une série d’images à l’état d’enveloppement qui tend à se développer, et qui se développe en effet dan
ion que nous demandons les vrais signes temporels. Avoir bu, boire ou tendre à boire diffèrent par des signes non seulement qu
uel, l’individu naît avec une organisation du cerveau héréditaire qui tend à produire la notion de durée : nous avons vu que
nce, ce sont les battements de votre cœur, ce sont vos muscles qui se tendent et se relâchent, ce sont des images qui passent d
il n’y a pas loin. Cette chose invisible et intangible, le son, a du tendre à se projeter dans un milieu différent de l’espac
17 (1884) Les problèmes de l’esthétique contemporaine pp. -257
Préface La science tend de nos jours à envahir tout le domaine intellectu
près avoir été considérés longtemps comme des réalités métaphysiques, tendent pour ainsi dire à rentrer en nous ; ce ne sont pl
plus profondes du jeu, et tout jeu, chez les peuples encore sauvages, tend à prendre ouvertement la forme d’un combat : leur
f. Au contraire, dans les grandes jouissances de l’art, voir et faire tendent à se confondre ; le poète, le musicien, le peintr
oduit dans tout notre être une excitation diffuse qui est agréable et tend à devenir esthétique, à condition que le désir ne
certaine beauté. Chaque fois qu’un désir est puissant et continu, il tend à grouper autour de lui toutes nos activités, à d
es d’art. Si de nos jours, sous l’influence de la civilisation, l’art tend , comme toute chose, à devenir généreux et à dépou
que plaisir, besoin réel non moins que jeu et virtuosité. Aussi l’art tend -il à produire des actions de même nature que cell
le laid n’est pas fait pour vivre, que, dans la nature, les monstres tendent à disparaître sans se reproduire et ne sont que d
ne imitation du beau et de l’ordre universel ; l’imitation en général tend à devenir une création et la fiction tend à s’éva
el ; l’imitation en général tend à devenir une création et la fiction tend à s’évanouir dans la vie. C’est donc, en dernière
compte presque pour rien les membres, réduits au rôle d’instruments, tendus et ployés comme l’arc qui doit lancer la flèche,
, et vous verrez la transformation soudaine de l’attitude : le cou se tendra , les oreilles, la queue, le corps tout entier ser
ls mouvements, par la disposition sympathique dont ils sont le signe, tendent toujours à exciter chez nous une sympathie récipr
lon M. Grant Allen lui-même, une sensation est désagréable quand elle tend à exercer sur l’organe une action destructive : u
ructive : une substance âcre (par exemple, la moutarde) est celle qui tend à désorganiser le tissu de la langue, une odeur â
e la langue, une odeur âcre (par exemple, l’ammoniaque) est celle qui tend à altérer la muqueuse nasale ; un son antipathiqu
ant excessive, les moindres sensations nous ébranlent profondément et tendent ainsi à prendre une nuance esthétique qu’elles n’
ant la sensation, qui ne semblait d’abord qu’agréable ou désagréable, tend à devenir esthétique ou antiesthétique. L’émotion
ont la beauté est l’auréole rayonnante ; mais toute source de lumière tend à rayonner et tout plaisir tend à devenir esthéti
nnante ; mais toute source de lumière tend à rayonner et tout plaisir tend à devenir esthétique. Celui qui ne reste qu’agréa
même de l’être, ne mériterait vraiment le nom de beau. La théorie qui tend à identifier le plaisir du beau et le plaisir du
part, tout jeu, tout exercice facile et rapide d’un organe déterminé tend par l’habitude à se transformer en action réflexe
agréable qu’une simple différence de degré et d’étendue, voici ce qui tend à se produire et se produira toujours davantage d
te sans doute et subsistera longtemps encore chez la femme, mais elle tend souvent à dévier de son but, qui est de faire res
urd’hui en décadence ; de telle sorte que le principal objet des arts tendrait à disparaître. « La beauté, dit M. Renan, dispara
it vivre et faire souche quoique étant tout nerfs et tout cerveau, il tendrait à devenir tel et à réaliser ainsi ce qu’imagine D
éveloppement du système nerveux, de l’intelligence et de la moralité, tend à devenir plus expressif22. En vertu de la dépend
Suivant dans son progrès l’évolution même de la beauté humaine, l’art tend à remonter, en une certaine mesure, des membres a
t et devenant aujourd’hui les véritables juges du beau, l’art même ne tendra-t -il pas à s’abaisser pour se mettre au niveau de l
e économique entre les hommes ; cette égalité politique et économique tendra à produire une égalité intellectuelle, une élévat
’ils ne prouvent nullement, c’est que l’égalité des droits politiques tende à produire l’égalité des cerveaux et des aptitude
dustrie : la plus belle statue a encore besoin d’un socle, et il faut tendre la toile d’un Raphaël sur un prosaïque châssis. L
t la masse du projectile : cette bouche béante, ce cou énorme, qui se tend au dehors des forts et des vaisseaux, cet acier q
voilà pourquoi la poésie ne peut périr. » Tous les efforts du savant tendent à abstraire des choses qu’il observe sa propre pe
é nous sourire. Cependant le monde des poètes, même chez Victor Hugo, tend à redevenir le monde vrai, non cet idéal de conve
Renan et M. de Hartmann ont eux-mêmes fait voir comment la conscience tend de nos jours à pénétrer tout de sa lumière. En se
éflexe, devient le prolongement nécessaire de toute pensée forte ; il tend à se fondre avec la pensée, il est la pensée même
pour laquelle il éveillera notre pitié. Déjà, au dix-septième siècle, tendait à se produire cette généralisation du sentiment,
des idées scientifiques et philosophiques Nous avons vu que l’art tend aujourd’hui à s’inspirer de la science, des lois
st un fait que, sous l’influence des sentiments puissants, nos gestes tendent à prendre une allure rythmée. La loi de la « diff
le corps entier s’agite et, si l’émotion n’est pas trop violente, il tend à se balancer d’avant en arrière et à régulariser
core l’art du poète. On pourrait définir le vers idéal : la forme que tend à prendre toute pensée émue. Le vers (au moins da
autre loi physiologique, — la loi de la contagion sympathique, — elle tend à faire passer ce sentiment au cœur de l’auditeur
urs du lecteur une dépense plus grande d’« énergie mentale », qu’elle tend à le distraire davantage du développement des idé
e l’hémistiche et celle de la fin du vers, tombant sur un temps fort, tendent à gagner non seulement en intensité, mais en duré
ne la fuirais pas, la voix, après avoir insisté sur le mot haïssais, tend à se précipiter sur le reste du vers et principal
s, accompagné d’un certain décousu lyrique ou comique dans les idées, tend à s’identifier au jeu de mots. Le calembour compl
aisie par l’auditeur. L’harmonie de ce vers, réelle mathématiquement, tend donc à devenir nulle pour l’oreille. Plus harmoni
sé : au contraire, si la première est plus faiblement accentuée, elle tendra à se fondre dans l’autre et à former un son compo
une fois posé, nous comprendrons vite comment l’identité des voyelles tend à produire l’identité de la consonne qui suit. Si
voyelle est longue ou suivie de consonnes sonores, la différence même tend à disparaître : c’est plus qu’il n’en faut pour c
successivement. D’abord la recherche de la rime, poussée à l’extrême, tend à faire perdre au poète l’habitude de lier logiqu
t non le moindre, du système poétique que nous examinons, c’est qu’il tend à appauvrir le cerveau du poète, à l’épuiser, à l
quant, puisque, fait pour produire l’émotion par sa forme rythmée, il tend à la détruire par son sens : c’est une sorte de m
roit M. de Banville, mais elle le raccourcit67. Ensuite, si l’émotion tend à produire un rythme dans le langage, elle tend à
Ensuite, si l’émotion tend à produire un rythme dans le langage, elle tend à rythmer la pensée même, à y introduire une sort
onique. Par compensation, les syllabes sur lesquelles il ne porte pas tendent à se raccourcir. L’accent tonique était donc, dan
galienne, ou elle mourra. » Nous ne savons si la poésie contemporaine tend à « devenir vergalienne », mais à coup sûr elle a
este. Si les poètes peignent un combattant qui frappe, la phrase même tend à se disposer comme un bras levé, puis à retomber
18 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre V. Indices et germes d’un art nouveau — Chapitre II. Signes de la prochaine transformation »
d, et plus tard la rivalité de Gluck et de Piccinni. De ces commerces tend à se dégager une esthétique générale, qui rétabli
tre dupe, qui dissout par jeu la foi, l’autorité, la tradition, et ne tend qu’à mouvoir son intelligence, sans poursuivre de
sens étymologique, et non au sens mondain), tout cela, c’est où l’on tend  ; et, si l’on y arrive, ce sera la défaite, même
des impressions plutôt que des déductions, elle sonne faux ; elle se tend , et craque ; elle se boursoufle, et bâille. Elle
e naufrage que le bon Ducis612. Il avait l’âme idyllique et héroïque, tendre et enthousiaste. Delille ne le satisfaisait pas :
s de Juliette sous un faux nom : et quand nous le voyons, le doux, le tendre , le poétique enfant de Shakespeare est un « guerr
19 (1911) La valeur de la science « Deuxième partie : Les sciences physiques — Chapitre VIII. La crise actuelle de la Physique mathématique. »
s’est efforcé de concilier cette apparente contradiction. Si le monde tend vers l’uniformité, ce n’est pas parce que ses par
é, ce n’est pas parce que ses parties ultimes, d’abord dissemblables, tendent à devenir de moins en moins différentes, c’est pa
plus que l’uniformité. Voilà pourquoi, par exemple, les températures tendent à se niveler sans qu’il soit possible de revenir
é d’une vitesse notable n’opposera pas la même inertie aux forces qui tendent à le dévier de sa route, et à celles qui tendent
ertie aux forces qui tendent à le dévier de sa route, et à celles qui tendent à accélérer ou à retarder sa marche. Il y a bien
2. Car les corps opposeraient une inertie croissante aux causes qui tendraient à accélérer leur mouvement ; et cette inertie dev
20 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre V. Suite du Père. — Lusignan. »
père, c’est moi, C’est ma seule prison qui t’a ravi ta foi… Ma fille, tendre objet de mes dernières peines, Songe au moins, so
ères, ces martyrs égorgés à mes yeux, T’ouvrent leurs bras sanglants, tendus du haut des cieux. Ton Dieu que tu trahis, ton Di
ble intérêt pour elle, et ne formerait qu’un dur contresens, avec les tendres émotions que le poète cherche à exciter. Mais les
21 (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre XIII : Affinités mutuelles des êtres organisés »
èces nouvelles bien distinctes, qui, en vertu du principe d’hérédité, tendent à devenir à leur tour autant d’espèces dominantes
ables, et qui, en général, comprennent beaucoup d’espèces dominantes, tendent à continuer encore à s’accroître en puissance et
ances, au lieu de révéler leurs véritables rapports de consanguinité, tendraient plutôt à les dissimuler. Ainsi s’explique encore
ts modifiés d’espèces dominantes, appartenant aux plus grands genres, tendent à hériter des avantages qui ont rendu leurs souch
Les groupes les plus nombreux et les plus dominants de chaque classe tendent ainsi à s’accroître de plus en plus en nombre, et
sse ; mais, du moment que nous connaissons le but vers lequel il faut tendre , et que nous ne nous égarons plus à la recherche
dans le premier chapitre, qu’il est fort probable que toute variation tend à se manifester dans la postérité de parents vari
t se manifester plus tôt ou plus tard dans la vie, et qui, néanmoins, tendent à réapparaître à un âge correspondant chez les pa
que les jeunes individus des nouvelles espèces de notre genre supposé tendront d’une façon manifeste à se ressembler les uns aux
îles exposées au vent ; et en pareil cas la sélection naturelle doit tendre lentement à résorber l’organe, jusqu’à ce qu’il c
par la sélection naturelle. À quelque période de la vie qu’un organe tende à se résorber par le défaut d’exercice ou la séle
nous avons des raisons pour le croire possible, l’organe rudimentaire tendrait à se perdre complétement, et finirait par un avor
rgnés autant que possible, doit aussi probablement jouer son rôle, et tendre de plus en plus à causer l’entière oblitération d
à leurs habitudes de vie, en vertu du principe que toute modification tend à reparaître à l’âge correspondant chez la postér
nt chez les êtres vivants il résulte de la grande loi d’hérédité, qui tend à perpétuer les caractères acquis, un parallélism
e souche dont le sang mêlé dans toutes les races du Pigeon domestique tend à reproduire des variétés huppées ou à pieds patt
de réversions à d’anciens caractères, l’évolution de l’embryon doive tendre fortement à s’arrêter au moment où il revêt ces c
vers les formes ancestrales, au point où la forme actuelle de la race tend , soit à diverger de chacune de ces formes success
22 (1870) La science et la conscience « Chapitre IV : La métaphysique »
acé à un tel point de vue d’observation, ou bien qu’ils s’effacent et tendent à disparaître dans le vaste horizon ouvert sous s
t physique, est déjà un effort ; toute force, si simple qu’elle soit, tend à une fin en vertu d’une activité spontanée. L’ex
a loi du bien, proclamée par Aristote et Leibnitz. Or toute force qui tend à une fin déterminée, toute cause qui obéit à une
eut ? Si l’instinct est une sorte de volonté inconsciente en ce qu’il tend spontanément à une fin, toute espèce de mouvement
chimiques, organiques, psychiques, dont le caractère essentiel est de tendre à une fin commune, l’ordre, le bien. Toutes les d
nique, mais dans cette autre force, la seule réelle et naturelle, qui tend d’elle-même à une fin déterminée, comme l’instinc
ira peut-être que ce sacrifice de la personnalité est propre aux âmes tendres , comme celle d’un Fénelon, ou aux âmes ardentes,
nements mystiques. Toute âme religieuse aspire à l’union avec Dieu et tend à l’absorption de sa personnalité dans la nature
ous plus parfaitement. Combien nos cœurs seront-ils plus grands, plus tendres et plus généreux ! Nous n’aimerons plus en faible
erd de vue l’homme et sa haute destinée, c’est-à-dire le but final où tend tout ce mouvement de la production et la distribu
nde physique, rien n’est plus vrai ; que les sciences morales doivent tendre de plus en plus à la découverte, à la déterminati
jugement aussi juste que sévère sur ce prétendu esprit historique qui tend à fausser les sciences morales et à énerver les â
23 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Bossuet, et Fénélon. » pp. 265-289
tase sans réveil, une jouissance continuelle de bonheur pour les ames tendres & pieuses. Celles qui tenoient encore à la te
uence naturelle, les charmes de sa figure, gagnèrent les imaginations tendres & flexibles. Des femmes foibles, des religieu
rceptées, où le langage de l’amour étoit traité de la manière la plus tendre & la plus vive ; malgré l’exposition d’une mo
» Que ces paroles devoient faire une impression profonde dans le cœur tendre & vertueux de l’auteur de Télémaque, lui dont
ent l’ame. La lecture en parut édifiante, & propre à une dévotion tendre . Les femmes dévorèrent le livre : elles l’appello
fférens ouvrages ; faisant les délices de quelques amis intimes & tendres  ; consulté des grands, & particulièrement du
24 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) «  Poésies inédites de Mme Desbordes-Valmore  » pp. 405-416
e dernier recueil posthume, celui que nous annonçons, est de 1860. Le tendre et délicat poète s’est éteint, il y a un an, le 1
t qui brille égarerait vos pas. » Il parle ainsi, lui que j’ai cru si tendre  ! Ah ! pour forcer ma raison à l’entendre, Il dit
nt appel : La voix d’un ami Si tu n’as pas perdu cette voix grave et tendre Qui promenait ton âme au chemin des éclairs Ou s’
eine, hélas ! et presque heureuse, Colombe aux plumes d’or, femme aux tendres douleurs ; Elle meurt tout à coup d’elle-même peu
l), rien ne pouvait la rassurer ni apprivoiser sa crainte, et la plus tendre chanson de sa mère ne faisait que bercer son tour
25 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Mathurin Regnier et André Chénier »
cles littéraires, il leur tourne le dos et regarde le seizième ; il y tend la main aux aïeux gaulois, à Montaigne, à Ronsard
u’André Chénier, jeté à l’issue de ces deux mêmes siècles classiques, tend déjà les bras au nôtre, et semble le frère aîné d
te, nourri de poésie, d’amitié et d’amour. Sa sensibilité est vive et tendre  ; mais, tout en s’attristant à l’aspect de la mor
avec eux ; En moi leurs doubles lois agissent et respirent ; Je sens tendre vers eux mon globe qu’ils attirent : Sur moi qui
ret de son âme : sa vie ne fut pas une vie de plaisir, mais d’art, et tendait à se purifier de plus en plus. Il avait bien pu,
urs qui venaient de parer et de baiser l’agneau, le mangeant s’il est tendre , et passera des fleurs et des rubans de la fête a
de la réalité : comparés avec intelligence, rapprochés avec art, ils tendent ainsi à se compléter réciproquement. Sans doute,
26 (1888) La critique scientifique « La critique et l’histoire »
opèrent entre le grand artiste et ses admirateurs, le but auquel ils tendent de décrire les périodes et les nations par l’asse
e de plus sur l’action sélective du milieu. Toutes nos démonstrations tendent à prouver que cette troisième action diminue et d
, de nation, de famille ; que les arts aussi bien que l’humanitarisme tendent à favoriser le cosmopolitisme, et qu’ainsi les li
l’adhésion à un livre (l’admiration passive)eo coexistent rarement et tendent à se remplacer, à s’exclure, en vertu du fait que
’enthousiasme, la rêverie, doit comme tout exercice de toute faculté, tendre à augmenter la force de ce groupe de sentiments,
ortes de l’âme humaine, qui sont les instinctives, les primitives, il tend à maintenir l’homme dans la pratique de ces incli
es, la sorte particulière d’émotions et de pensées que chaque ouvrage tend à faire naître chez ses lecteurs et ses admirateu
pour l’anthropologiste. Ceux-ci distingueront entre les ouvrages qui tendent à suggérer des sentiments qui doivent décroître,
27 (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre VIII. La mécanique cérébrale »
lors, s’il vient à être subitement soustrait à la cause excitante, il tend à regagner son état normal par une marche analogu
les expériences de Plateau les états successifs d’un organe sensitif tendent au repos par une suite de phases alternatives, de
os par une suite de phases alternatives, de même nous voyons l’esprit tendre à l’équilibre perdu par des mouvements oscillants
éral et sans aucune rétrogradation. Rien ne ressemble là à un ressort tendu qui, pour revenir à l’état d’équilibre, parcourt
28 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre VI. La Mère. — Andromaque. »
t pour les enfants prouvent assez que l’esprit du christianisme a une tendre sympathie avec le génie des mères. Ici nous propo
t ambitieux, qui détruit le caractère maternel ; celle de Virgile est tendre et triste, mais c’est moins encore la mère que l’
songe à peine à lui dans le présent ; la mère, sous notre culte, plus tendre , sans être moins prévoyante, oublie quelquefois s
29 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Alcide Dusolier »
ècle, dont le caractère intellectuel, qui se précise de plus en plus, tend à devenir éminemment critique. Nous croyons que D
tes les choses qui règnent en ce monde. C’est une imagination vive et tendre , — plus tendre qu’elle ne le croit elle-même. C’e
qui règnent en ce monde. C’est une imagination vive et tendre, — plus tendre qu’elle ne le croit elle-même. C’est un talent en
30 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamartine — Lamartine, Jocelyn (1836) »
i qu’on le suit aisément, si haut qu’il aille, et que le moindre cœur tendre monte sans fatigue avec lui.  Jocelyn est donc l’
blable et y atteindra. Les endroits quelque peu vifs de passion et de tendre amorce sont dominés, traversés et comme assainis
la situation d’un curé de campagne, dans un joli pays, entouré d’une tendre famille, avec de grandes roses de mer au seuil du
es fraîches peintures bien des réminiscences gracieuses d’enfance. Le tendre William Cowper était le sixième fils d’un Révéren
nous possédons, on aperçoit jusqu’à la fin quelque trait d’amour trop tendre , ce reste de faiblesse a dû être corrigé, durant
Qu’au pli que la douleur laisse dans le sourire, À la compassion plus tendre qu’il respire.  Au timbre de sa voix ferme dans s
en n’a-t-il changé dans ses beaux traits ? Son œil a-t-il toujours ce tendre et chaud rayon, Dont nos fronts ressentaient la
fils pieux, sa foi soulageante, ses retours vers les jours passés de tendres leçons et d’enfance heureuse,  Quand le bord de s
ace, accepte de leurs mains hardies le sceptre d’espérance qu’ils lui tendent , et leur sourit d’un grave et sublime sourire. On
leur biographique ou du moins psychologique bien précieuse. Le bon et tendre curé a existé sans doute, je le crois ; mais ce q
31 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Des soirées littéraires ou les poètes entre eux »
propice sans doute encore au développement de certaines imaginations tendres et malades, comme celle du Tasse, mais touchant d
dehors ; elles permettent à quelques parties du talent, craintives et tendres , de s’épanouir, avant que le souffle aride les ai
ntretint avec Racine, eut sans doute le tort d’effaroucher souvent ce tendre génie. S’il avait exercé le même empire et la mêm
les effusions d’un cœur qui chante. Et puis les vers, une fois faits, tendent d’eux-mêmes à se produire ; ce sont des oiseaux l
eule les délie, et, consumant la plus jeune, la plus dévouée, la plus tendre au sein de la plus antique, l’y ensevelit dans so
32 (1856) Cours familier de littérature. I « VIe entretien. Suite du poème et du drame de Sacountala » pp. 401-474
but sans défiance quand je pris la coupe de ta main, et que je la lui tendis dans la mienne. Sur quoi tu t’écrias en souriant 
pendant il n’est pas rare de trouver dans le boucher lui-même une âme tendre et accessible à la compassion. L’officier. Pours
rai un autre hochet. L’enfant. Voyons, voyons, donne-le d’abord. (Il tend sa main.) Douchmanta , considérant la paume de s
mena avec elle Sacountala désespérée de ton abandon, et la confia aux tendres soins d’Aditi, je reconnus aussitôt, par la puiss
l, dès sa naissance, la Divinité elle-même a daigné prodiguer d’aussi tendres soins ! Canoua, s’adressant au roi. Douchmanta 
s poétiques de l’Inde ; leur poésie, plus philosophique que la nôtre, tend à calmer l’âme du spectateur, et non à la trouble
lés, de profondes notions sur la manière d’émouvoir, d’intéresser, de tendre et de détendre l’esprit des hommes rassemblés, et
au drame indien, mais qui souvent en est le sujet ; l’amour chaste et tendre , pur et innocent, semblable à celui qui brûle dan
mais naïf, pastoral et pudique de Milton dans son Éden. Cette poésie tend aussi à inspirer l’héroïsme, mais un héroïsme qui
tait notre cabane de feuillage… Voici la demeure de la belle Vasanti, tendre amie de Sita, nymphe officieuse de ces bois antiq
yant et doux, ombragé de longs cheveux bouclés, la bouche ouverte aux tendres sourires, quand entre leurs lèvres fraîches et ve
L’un des fils de Rama protège l’animal, et fait face aux soldats ; il tend son arc sous une grêle de flèches, et s’écrie en
33 (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre IV : Sélection naturelle »
mestique chez certains individus à une époque particulière de la vie, tendent à réapparaître chez leurs descendants à la même é
êmes conditions de vie, parce que, d’une part, le principe d’hérédité tend à reproduire toujours les caractères des aïeux, e
ement une très grande uniformité, de sorte que la sélection naturelle tend à y modifier tous les individus d’une espèce vari
voie de formation luttera surtout contre ses plus proches parentes et tendra à les exterminer. Parmi nos variétés domestiques,
pèce mère ; et, la variabilité étant par elle-même héréditaire, elles tendront conséquemment à varier et à varier probablement d
d’une espèce commune, très répandue et appartenant à un grand genre, tendront à participer aux mêmes avantages qui ont assuré à
pèces déjà très différentes par leur structure ou leurs habitudes qui tendront généralement à produire le plus grand nombre de d
ères pour s’approprier les places vacantes dans l’ordre de la nature, tendront constamment à supplanter et à détruire les sous-g
de la supériorité organique, il en résulte que la sélection naturelle tend constamment et nécessairement à élever l’organisa
s formes inférieures. — Mais s’il est vrai que tous les êtres vivants tendent à s’élever dans l’échelle organique, on peut se d
eulement sous de légers rapports, par suite de l’action sélective qui tend seulement à les adapter de mieux en mieux à leurs
tion continue de la sélection naturelle avec divergence de caractères tendrait à former un nombre indéfini des formes spécifique
ui a déjà vaincu beaucoup de concurrents dans sa contrée natale, doit tendre généralement à se multiplier d’autant plus vite e
a démontré Alphonse de Candolle, plus une espèce se répand, plus elle tend généralement à se répandre. Conséquemment, elle a
la haute progression géométrique, en raison de laquelle toute espèce tend à se multiplier, que tout individu, à certain âge
nservation, je l’ai nommée, pour être bref, Sélection naturelle. Elle tend au perfectionnement de chaque créature vivante, p
es petites différences qui distinguent les variétés de la même espèce tendent constamment à s’accroître, jusqu’à ce qu’elles ég
ands genres de chaque classe, qui varient le plus. D’autre part elles tendent à transmettre à leur postérité modifiée cette sup
vantageuses qui n’ont pas été élues, et ce désavantage doit également tendre à les détruire. Il n’est qu’un seul cas où elles
34 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Marie-Antoinette. (Notice du comte de La Marck.) » pp. 330-346
s intéressantes qui la regardaient et tous les pièges qu’on lui avait tendus pour lui donner des amants. Tantôt c’était la mai
ses vertus mêmes ; sa nature, toute composée de piété et d’humanité, tendait perpétuellement au sacrifice, et de faiblesse en
nts. Vous savez que je n’existais que pour eux ; et vous, ma bonne et tendre sœur, vous qui avez par votre amitié tout sacrifi
e était faite pour être femme aimable, amie constante et fidèle, mère tendre et dévouée. Elle avait toutes les qualités et les
inette : « Je reviens à vous, femmes immolées toutes dans une mère si tendre , immolées toutes par l’attentat qui serait commis
nt honnête homme et sensible, conserver tout le respect et un intérêt tendre pour la reine et pour la femme en Marie-Antoinett
35 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Mme du Châtelet. Suite de Voltaire à Cirey. » pp. 266-285
Hollande. Mme du Châtelet, dans l’ardeur de son inquiétude, écrit au tendre ami de son ami, à M. d’Argental, pour qu’il éclai
ettres à d’Argental, nous retrouvons la Mme du Châtelet passionnée et tendre , celle que Voltaire nous a si bien peinte en deux
le trop beau : Un cœur, capable d’un tel amour, dit-elle, une âme si tendre et si ferme, semble avoir épuisé le pouvoir de la
ncore nous rendre heureux à moins de frais ; « qu’une âme sensible et tendre est heureuse par le seul plaisir qu’elle trouve à
ent à elle-même ; elle se flatte d’avoir reçu du ciel une de ces âmes tendres et immuables (voilà le coin d’illusion), qui save
res de Mme du Châtelet, il faut l’avouer, sont charmantes et vraiment tendres  ; il semble que, sous l’empire d’un sentiment vra
en plus de cas d’une plaisanterie fine, que votre cœur d’un sentiment tendre  ; enfin, j’ai bien peur d’avoir tort de vous trop
36 (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIIe entretien. Vie du Tasse (2e partie) » pp. 65-128
retien. Vie du Tasse (2e partie) I Mais une autre faveur plus tendre et plus durable que celle des rois, des papes et
té plus recueillie avec sa sœur Léonora. C’est sous l’empire des plus tendres rêveries de son âge qu’il interrompit alors ses c
ues de Virgile, le poète paraît d’autant plus parfait qu’il est moins tendu  ; il semble se complaire à racheter la simplicité
’Urbin s’efforça de réconcilier le prince et le poète ; Léonora, plus tendre et plus active encore dans son intérêt, conjura l
fuite était facile. Tout porte à croire qu’elle fut favorisée par la tendre pitié de Léonora et de sa sœur, la bonne duchesse
is ce mariage ; la jeune et belle Cornélia était devenue une grave et tendre mère de famille ; elle avait perdu son mari ; ell
re évanouissement qui, cette fois, pourrait être mortel. « Lorsque la tendre Cornélia fut instruite et tranquillisée, et qu’el
t-il une meilleure preuve qu’une telle lettre, que le duc Alphonse ne tendait point de piège au Tasse pour l’attirer dans ses É
son de plaisance qu’elle habitait pendant l’été ? Comment la douce et tendre Léonora, devenue riche par l’héritage de sa mère,
ns le caractère et dans la conduite du Tasse lui-même. D’un côté, une tendre admiration mêlée de pitié pour le génie d’un gran
torts à se reprocher dans le cours de ses relations avec la belle et tendre Léonora, ce ne furent pas des torts de passion, m
37 (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIe entretien. Vie et œuvres de Pétrarque » pp. 2-79
était facile à vivre, gai dans la conversation, grave dans la pensée, tendre pour ses parents, fidèle et sûr pour ses amis, af
faire ses prières, ses regards furent éblouis par une dame de la plus tendre jeunesse et d’une incomparable beauté. Elle était
que chose de surhumain ; sa taille était délicate et souple, ses yeux tendres et éblouissants à la fois, ses sourcils étaient n
meux professeur Sino de Pistoia, lui en fait des reproches sévères et tendres dans une de ses lettres. « Je vous vois avec doul
sans, uniquement occupés à cultiver leurs vignes, leurs vergers, ou à tendre leurs filets dans la Sorgue, ne connaissent ni la
grand plaisir pour moi de les voir briller dans les filets qu’on leur tend et que je leur tends moi-même quelquefois. Je ne
oi de les voir briller dans les filets qu’on leur tend et que je leur tends moi-même quelquefois. Je ne vous parle pas de mes
érudit ; dès qu’il y revenait, il était le plus harmonieux et le plus tendre des poètes. XVII Sa renommée comme poète, c
e ode amoureuse, a tenté de la traduire et a échoué ; il faut une âme tendre pour manier une langue pétrie de larmes et de sou
du cercle, elle jeta sur moi un coup d’œil si doux, si honnête et si tendre , que je me sentis rempli d’émotion, d’espoir et d
l’adoration et la piété dans les derniers : ils sont, pour les cœurs tendres , le manuel de la douleur et de l’espérance. « Qu
re dans ce temps qui ne peut plus revenir ? « Les douces paroles, les tendres regards que tu as si souvent décrits, ô pauvre âm
soupirs. « Pourquoi te consumer avant le temps, me dit-elle avec une tendre compassion, et pourquoi ce fleuve de douleurs cou
38 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre quatrième. La connaissance des choses générales — Chapitre III. Le lien des caractères généraux ou la raison explicative des choses » pp. 387-464
nces de Galilée et de Pascal, on savait que tous les corps terrestres tendent à tomber vers la terre, et, depuis Copernic et Ke
c et Kepler, on comprenait que la terre et toutes les autres planètes tendent à tomber vers le soleil. Newton vint et prouva qu
es corps. À partir de ce moment, on sut pourquoi les corps terrestres tendent à tomber sur la terre et pourquoi les planètes te
rps terrestres tendent à tomber sur la terre et pourquoi les planètes tendent à tomber vers le soleil. La pesanteur des uns et
placement des parce que ou raisons alléguées. — Pourquoi cette pierre tend -elle à tomber ? Parce qu’à la surface de la terre
les solides ou liquides qui opposent à nos muscles quelque résistance tendent à tomber. — Pourquoi tous ces solides ou liquides
résistance tendent à tomber. — Pourquoi tous ces solides ou liquides tendent -ils à tomber ? Parce que toutes les masses à la s
de la terre, quelles qu’elles soient, solides, liquides ou gazeuses, tendent à tomber. — Pourquoi tendent-elles à tomber ? Par
s soient, solides, liquides ou gazeuses, tendent à tomber. — Pourquoi tendent -elles à tomber ? Parce que, non seulement à la su
oubles, toute masse, dès qu’elle est en rapport avec une autre masse, tend à se rapprocher d’elle. — Pourquoi cette étrange
anète se briserait en morceaux et tomberait sur une autre, ses débris tendraient encore vers le soleil et vers toute masse avec la
iété répétée dans tous les autres, à savoir cette particularité qu’il tend à s’accorder avec tous les autres, de façon à con
démonstration ; Soit une des lois indiquées plus haut : toute planète tend à se rapprocher d’une masse centrale avec laquell
la propriété d’être une masse, toute masse ayant ce caractère qu’elle tend à se rapprocher de la masse centrale avec laquell
ples de données ou lois. Toute planète est une masse ; or toute masse tend à se rapprocher de la masse centrale avec laquell
masse centrale avec laquelle elle est en rapport ; donc toute planète tend à se rapprocher de la masse centrale avec laquell
duit dans un corps gazeux, liquide ou solide, quel que soit son état, tend à rapprocher mutuellement ses molécules, et, en e
temps aussi court qu’on voudra, un mouvement rectiligne uniforme, il tendra à le continuer indéfiniment ; car, l’axiome étant
39 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre quatrième. Éléments sensitifs et appétitifs des opérations intellectuelles — Chapitre deuxième. Les opérations intellectuelles. — Leur rapport à l’appétition et à la motion. »
uis des efforts musculaires dans la direction de mes divers sens ; je tends les muscles de ma main pour mieux palper, ceux de
ordes de violon qui vibrent mieux et plus rapidement quand elles sont tendues . Et cette loi en entraîne une autre. L’attention
tations, puisque toute représentation est accompagnée de mouvement et tend à se réaliser dans nos muscles. Affirmer n’est au
est inséparable d’un mouvement dont elle est la face consciente, elle tend à propager ce mouvement, elle enveloppe tendance
fois passive et active, d’un conflit de représentations dont chacune tend à une action conforme ; elle est l’effet final de
iculier où s’opère une décharge définie. Il y a une onde nerveuse qui tend à se propager et se propage toujours à quelque de
ent les images renaissantes et qui font que le mouvement intellectuel tend à s’achever en mouvement volontaire, avec mouveme
direction. Je n’ai pas besoin de me brûler deux fois à la flamme pour tendre à concevoir la brûlure après la flamme ; mais, si
ule suprême de la nécessité : ce qui est est. Les sciences inductives tendent à se convertir en sciences déductives. Ce que che
s. Outre le progrès perpétuel par lequel le raisonnement scientifique tend à prendre une forme de plus en plus déductive, il
el le raisonnement, qui s’applique d’abord simplement à des qualités, tend à s’appliquer de plus en plus à des quantités. Le
vient vraiment un petit monde, un microcosme, où les forces des idées tendent à s’associer et à se combiner de la même manière
éal sous des formes sensibles. L’idéal étant la perfection à laquelle tend naturellement un objet, tandis que la pure fictio
104. La liberté et le déterminisme, p. 147 : « L’élan par lequel je tends à persévérer dans une direction quelconque, à mai
40 (1860) Cours familier de littérature. X « LVIe entretien. L’Arioste (2e partie) » pp. 81-160
ments et leurs petits paissaient çà et là, dans la vallée, les herbes tendres à l’entour des frais ruisseaux. Il y avait de dis
la proie des loups et des corbeaux, lui qui fut toujours pour moi si tendre et si généreux : il me semble que, quand je donne
ait sous ses cils ; son attitude était si pieuse, ses gémissements si tendres , que les vents eux-mêmes se seraient arrêtés pour
interrompu par notre voyage, où le beau Médor, ce jeune Sarrasin, si tendre et si courageux de cœur pour sauver le corps de s
sser repartir tant qu’il n’est pas rétabli en parfaite santé, tant la tendre pitié qu’elle a éprouvée à son premier aspect, ét
’Angélique : Agrican et Ferragus. Puis il reprend la note sérieuse et tendre pour raconter la félicité des deux amants dans la
ge, où elle eut pour marraine la femme du berger sous les auspices du tendre amour. « L’humble cabane vit célébrer ces noces m
ysique et morale, telle que la folie, surtout quand c’est une passion tendre qui enlève la raison à un héros. La scène où Rola
oncent mille pointes de poignards dans son cœur. Médor, dans des vers tendres et amoureux, y remerciait les arbrisseaux, les ga
pas badiner avec l’amour. L’Arioste se montre dans cet épisode aussi tendre amant que grand poète. Zerbin et Isabelle, deux a
par son tyran. « Volez heureuse dans l’éternel séjour, âme fidèle et tendre , s’écrie en finissant l’Arioste ; puissent mes fa
ons. Cette longue lecture de l’Arioste et les milliers d’imaginations tendres et chimériques que cette lecture fait flotter dan
41 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « UNE RUELLE POÉTIQUE SOUS LOUIS XIV » pp. 358-381
la pointe ne s’est pas émoussée. J’en pourrais citer de délicatement tendres  ; en voici un de piquant : Il ne faut point tant
lités, elle a exprimé bien des réflexions graves, vraies, amères, qui tendent à démasquer la vanité de notre nature. Quoi de pl
en vers de ses involontaires négligences : Damon, que vous êtes peu tendre  ! Elle le traite comme un sage du Portique, et l
jolis airs : c’est ainsi qu’elle appelle un simple couplet, une idée tendre , fugitive, un sentiment rapide qui nous arrive co
Aux douceurs du sommeil m’arrache tous les jours, Que votre chant est tendre  ! Est-il quelques ennuis qu’il ne puisse charmer 
événements publics, mais dans la simple expression de ses sentiments tendres . Béranger y songeait surtout, quand il a dit : V
fidélité devient une faveur ! On lit un peu plus délicatement : Son tendre repentir donne encor le bonheur. J’appelle cela
ur le croire, Qu’il n’en a pas pour s’en vanter. A une dévote un peu tendre , mais qui ne l’était pas assez : N’écoutez qu’un
42 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Racine — I »
Racine, né en 1639, à la Ferté-Milon, fut orphelin dès l’âge le plus tendre . Sa mère, fille d’un procureur du roi des eaux-et
mythologiques et légèrement railleuses ; le bel-esprit sentimental et tendre qui s’épanouira dans Bérénice y perce de toutes p
ment dans ce pays, fort blanc. J’en avois toujours quelque idée assez tendre et assez approchante d’une inclination ; mais je
rtir de 1673, et peut-être aussi, comme on l’en a soupçonné, quelques tendres faiblesses au théâtre, cette confusion de dégoûts
evient un personnage peu réel, vague, inexpliqué, une manière de mère tendre et jalouse ; il n’est plus guère question de ses
nglais Martin dans son art, n’était guère accessible au poëte doux et tendre qui ne voyait l’ancien Testament qu’à travers le
panchement le plus pur, la plainte la plus enchanteresse de cette âme tendre qui ne savait assister à la prise d’habit d’une n
ni par jeter avec originalité quelques-uns des sentiments personnels, tendres , passionnés, fervents, que recelait son cœur. Cer
43 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. John Stuart Mill — Chapitre II : La Psychologie. »
t. La première des lois d’association, c’est que les idées semblables tendent à s’éveiller les unes les autres. La seconde, c’e
ées ont été éprouvées simultanément ou en succession immédiate, l’une tend à éveiller l’autre. La troisième, c’est qu’une in
out ce qui tient à leur bien ; qui hait d’une haine vigoureuse ce qui tend à leur mal et agit en conséquence, est naturellem
tré constamment que certaines actions — par exemple, dire la vérité — tendent en général à augmenter le bonheur de l’humanité ;
manité ; et que certaines actions contraires — par exemple, mentir, —  tendent à porter atteinte au bonheur de l’humanité. En ve
our lui-même. De même, la vertu est bonne primitivement parce qu’elle tend à produire le bonheur. Par suite il se forme dans
de ses conditions d’existence, quelles sont les espèces d’actions qui tendent nécessairement à produire le bonheur et quelles s
ement à produire le bonheur et quelles sont les espèces d’actions qui tendent au contraire. Cela fait, ses déductions doivent ê
44 (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »
sort une ressemblance vraie et définitive. C’est ainsi que la sœur du tendre et affectueux poète, Félicia Hemans, a publié Mem
vé et mis en ordre, des papiers, notes et correspondance de cet autre tendre et passionné poète, Mme Desbordes-Valmore, qui un
el à l’usage de tous les cœurs d’artiste, surtout des cœurs de femmes tendres et fiers, vaillants à la peine, souffrant sans me
plus haute condition, aspirassent à l’amitié d’une femme de théâtre. Tendre , modeste et décente, Mme Valmore était plutôt por
u la Folle par amour, « la Malibran de la danse ». Elle était la plus tendre amie de Mlle Mars, dont nous l’entendrons parler
la romance, attendri et féminisé l’élégie, modulé sur un ton suave le tendre aveu et la plainte d’un cœur qui s’abandonne. Mme
he. J’espère que le public vous en récompensera par l’admiration plus tendre qu’il accordera, — qu’il a déjà accordée à cette
45 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « DU ROMAN INTIME ou MADEMOISELLE DE LIRON » pp. 22-41
réalité observée ou sentie. Pour qui se complaît à ces ingénieuses et tendres lectures ; pour qui a jeté quelquefois un coup d’
terme prescrit, malgré l’amour d’Ernest et ses soins de plus en plus tendres , elle lira involontairement dans ses yeux qu’elle
ne fille si vraie, si franche, si sensée elle-même, élevée par une si tendre mère, et dont l’histoire inachevée ne dit rien, s
odérément accessible aux distractions de la vie, fidèle à sa chère et tendre Justine, mais non pas insensible à Cornélia. Erne
Cécile, mais pas en homme fait ni avec de sérieux desseins ; aussi la tendre mère songe-t-elle à guérir sa fille, et cette cou
sé, et il n’avait en rien flétri la délicatesse et la virginité de ce tendre cœur. Le chevalier d’Aydie fut l’écueil sur leque
sault, etc… » Ce qui ne touche pas moins que les sentiments de piété tendre dont Mlle Aïssé présente l’édifiant modèle, c’est
46 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « La Divine Comédie de Dante. traduite par M. Mesnard, premier vice-président du Sénat et président à la Cour de cassation. » pp. 198-214
’ordre de ses idées ; il méconnut le théologien ; il négligea le côté tendre , suave même et idéalement amoureux ; il ne l’abor
en visière avec la façon légère et irrévérente du xviiie  siècle, il tend à la détruire par l’exposé même des faits, et à n
elles et ses haines, ses indignations patriotiques et généreuses, ses tendres souvenirs des amis, des maîtres et des compagnons
tie de son poème, apparaît différent à mesure qu’on avance ; son côté tendre , affectueux et touché, ses trésors de mélodie et
âme céleste, lui a prêté bien des traits allégoriques par lesquels il tend à la transformer insensiblement et à la confondre
t nous la montre, elle, dans l’attitude de la vigilance et de la plus tendre maternité : Comme l’oiseau, au-dedans de son feu
47 (1904) La foi nouvelle du poète et sa doctrine. L’intégralisme (manifeste de la Revue bleue) pp. 83-87
même des vers, mais que les vers constituant la forme de langage qui tend à la plus haute expression du rythme, et le rythm
’ensuit que ladite forme est la plus apte à réaliser celle-ci. Elle y tend par des moyens dont ne dispose pas la prose, et q
l’ineffable qu’elle investit de sa toute-puissance émotionnelle. Elle tend vers toutes les possibilités de l’affirmation, c’
atitudes. C’est plus loin, c’est-à-dire plus profondément que doivent tendre ses aspirations. La poésie est création, ou mieux
dans l’âme universelle qu’il s’agit ici. Tout poème qui se réalise ne tend qu’à résoudre une part du problème éternel de l’i
48 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Mademoiselle Aïssé »
uisque les Lettres de la Religieuse portugaise en devaient naître. La tendre anecdote que nous avons à rappeler n’a pas eu la
première lecture, de donner la chair de poule aux amis délicats de la tendre Aïssé ; M. de La Porte, qui la publia en 1828, la
ni à l’autre. Devineriez-vous bien la raison de ceci ? Faites-lui mes tendres compliments. J’aurai l’honneur de lui répondre au
e si assurée, et qui n’était pas femme à comprendre ce qui sépare une tendre faiblesse d’une séduction par intérêt ou par vani
rait distinctif de son être, la sensibilité, la passion et surtout la tendre fidélité dont il se montra capable : ce sera à Ml
peut-être pas néanmoins l’homme du monde le plus passionné ni le plus tendre  ; il est affecté par trop de divers objets pour p
saire à son bonheur. En un mot, le Chevalier paraît plus sensible que tendre . « Plus une âme est libre, plus elle est aisée à
blait, en effet, qu’une inquiétude secrète se fût logée au cœur de la tendre Aïssé, et qu’elle n’osât jouir de son bonheur. Le
Il a dû être beaucoup pardonné à Mme de Parabère pour cette conduite tendre  ; dévouée, compatissante, pour cette œuvre de Sam
téresse avant tout dans ce petit volume, c’est Aïssé elle-même et son tendre chevalier ; la noble et discrète personne suit to
uleur fut ce qu’on peut imaginer ; il se consacra tout entier à cette tendre mémoire et à la jeune enfant qui désormais la fai
sensible, avait pour M. et Mme de Ferriol les sentiments d’une fille tendre et respectueuse ; sa conduite envers eux la leur
visage ; que ne peut-on de même peindre les qualités de son âme ! Le tendre souvenir que j’en conserve doit vous être un sûr
es papiers de Mme de Créquy. Elles achèveront l’idée de cette liaison tendre , passionnée, délicate et légère. Le ton du cheval
aisonnable et capricieuse, l’idée qu’on a d’une Aïssé toujours juste, tendre , douce, égale, s’évanouiroit. Je ne vous en aimer
49 (1864) Cours familier de littérature. XVII « CIe entretien. Lettre à M. Sainte-Beuve (1re partie) » pp. 313-408
églige, et sait surtout que le bonheur vient du dedans. Il a une mère tendre enfin. Que lui manque-t-il ? Et si l’on ajoutait 
dôme du monde ? Ou l’œil bleu de la beauté blonde Luisait-il d’un si tendre azur ? Mais bleue encore est la prunelle ; Mais
tre avait reçu sa foi. Par le vœu de ta mère à l’autel emmenée, Fille tendre et pieuse, épouse résignée, Sois heureuse par lui
Je sens et je me dis que je suis jeune encore, Que j’ai le cœur bien tendre et bien prompt à guérir, Pour m’ennuyer de vivre
ces vers, si ce n’est aimer ? Aussi je vous aimais d’une amitié plus tendre que toutes mes amitiés d’enfance. Vous souvenez-v
ait comme une seconde moitié de moi-même, et qui n’était pas la moins tendre . Mais, devenu trop différent avec les années, il
histoires qu’on étudierait, contiennent au gré des âmes délicates et tendres trop peu de suc essentiel sous trop d’écorces et
divin de l’amitié, c’est assez reconnaître que sa loi suprême est d’y tendre sans cesse, et qu’au lieu de se méprendre à ses p
un motif de plus à leur bonheur. « Si vous êtes humble, obscur, mais tendre et dévoué, et que vous ayez un ami sublime, ambit
l’infini, et si elle a beaucoup aimé et beaucoup pleuré, si elle est tendre , l’intelligence des choses d’au-delà ne la rempli
nous avons besoin qu’un gardien céleste abrite notre sommeil avec de tendres branches d’olivier ; si enfin, comme le triste Ab
ns ; des vers pleins de grâce et de charme, des sentiments tristes et tendres se font remarquer à toutes les pages. Je vous fél
i je me trompe. Nous nous éloignâmes, mais cela ne changea rien à mon tendre intérêt pour vous. « Il estimait peu alors André
sez clairement le point où vous arrivez dans la foi, ni celui où vous tendez  ; que le désespoir, avec tous ses scandales, fait
te subjective ne laisse pas assez arriver dans ce sanctuaire toujours tendu de deuil l’air du dehors, le soleil, la vie du mo
50 (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre III. Le comique de caractère »
ns fait jusqu’ici. Nous nous donnions le métal pur, et nos efforts ne tendaient qu’à reconstituer le minerai. Mais c’est le métal
ce, que la comédie tranche sur le réel : plus elle s’élève, plus elle tend à se confondre avec la vie, et il y a des scènes
troisième, impliquée dans les deux autres, et que toutes nos analyses tendaient jusqu’ici à dégager. C’est l’automatisme. Nous l’
sa poche après avoir raillé les liseurs de vers, etc. À quoi peuvent tendre ces contradictions, sinon à nous faire toucher du
le genre humain une couche superficielle de sentiments et d’idées qui tendent à l’immutabilité, qui voudraient du moins être co
e, plus l’effet pourra s’en faire attendre, mais plus aussi cet effet tendra à devenir universel. L’universalité est donc ici
peine un vice, et néanmoins tous les vices gravitent autour d’elle et tendent , en se raffinant, à n’être plus que des moyens de
emarquable que plus un art est contestable, plus ceux qui s’y livrent tendent à se croire investis d’un sacerdoce et à exiger q
os, le rire exerce sans doute une fonction utile. Toutes nos analyses tendaient d’ailleurs à le démontrer. Mais il ne suit pas de
e suite en soi, s’affirme plus ou moins orgueilleusement lui-même, et tendrait à considérer la personne d’autrui comme une mario
es membres une souplesse d’adaptation de plus en plus grande, qu’elle tendait à s’équilibrer de mieux en mieux au fond, qu’elle
51 (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxive Entretien. Réminiscence littéraire. Œuvres de Clotilde de Surville »
lesquelles on remarquait une jeune Italienne du nom de Rocca, sa plus tendre amie. L’amour le plus précoce, le plus naïf et le
œillet par le somme oppressé ! Bel amy, cher petiot, que ta pupille tendre Gouste ung sommeil qui plus n’est fait pour moy !
ma flamme, N’y puyzeroiz au gré de mon dezir ! Cher petiot, bel amy, tendre fils que j’adore ! Cher enfançon, mon soulcy, mon
beau des humains ? Oui, desjà cuyde voir ta mère aux cieulx ravie Que tends vers luy tes innocentes mains ! Comme ira se duy
roy moinz qu’avez toy les partir : Faiz amy, comme luy, l’heur d’ugne tendre espouse, Ainz, tant que luy, ne la fasses languir
vres idolastres En meyssonnoient les pudiques attraicts. Lors n’avoit tendre amour de tant secret mystere Que pust céler à nos
nt sur la flour des prayries Qu’ont jà suscée avetins éguillons. Vous tend Vertumne, aux esles diaprées, Sombres abrys en l’
istront mes cyprès, « Aux seuls échoz diray que rien n’esgalle « Mes tendres feulx, se ne sont ses attraicts. » Comme arrosay
ssant ses trois petits enfants à consoler. Je ne connais rien de plus tendre en aucune langue ancienne ou moderne. Mais l’espa
52 (1894) Propos de littérature « Chapitre Ier » pp. 11-22
e l’acte, son résultat importe peu. LA GARDIENNE. Yeldis ! Il n’osait tendre les bras, celui qui te rêva le mieux, celui qui l
songe, toute idée, lui révèlent quelqu’un de ses aspects. Or, l’homme tend avant tout à se connaître par sa projection dans
tinue son devenir, et c’est par sa projection dans l’œuvre que le moi tend à prendre conscience ; c’est en créant qu’il se c
i la Fatalité n’est plus, dans ses écrits, le geste pétrifiant qui se tendait soudain sur les héros de la tragédie grecque, sa
53 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre premier. La solidarité sociale, principe de l’émotion esthétique la plus complexe »
comme le remarque Bain, les cordes de deux violons qu’on fait vibrer tendent toujours à prendre l’unisson ou les harmoniques.
uleur, tout plaisir, qui sont des ruptures d’équilibres sur un point, tendent essentiellement à se propager. La transmission de
al researches. L’organisme de Mme B…, magnétisée par M. Pierre Janet, tend à régler ses mouvements sur celui du magnétiseur,
e Bain, le toucher est toujours sous-entendu dans toutes les émotions tendres , pourquoi chaque créature est disposée à « donner
n vu Spinoza, ont un fond identique ; mais le plaisir de la vengeance tend nécessairement à disparaître par l’effet de l’évo
ion du groupe de tous les sentiments antisociaux, que la civilisation tend à dissoudre. La pitié, au contraire, excite en no
sant, fait monter et tenir debout, dans la position de la vie, ce qui tend à s’affaisser, à s’écraser. M. Sully-Prudhomme re
54 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Conclusions »
Conclusions Les études qui précèdent tendent à donner de l’âme et de l’œuvre de six écrivains
uvres qui n’ont rien de semblable12. Les œuvres idéalistes classiques tendent à être belles, elle se plaisent à la description
fort bonnes, et calmes, animées d’émotion simples et liantes d’amour tendre , de courage, de générosité, de patriotisme, de fi
t faciles à l’artiste réaliste puisque la misère et la bassesse qu’il tend à entrer dans l’homme sont des traits que, par dé
eur irraisonnée, les colères subites ; il était avec cela extrêmement tendre , bon et affectueux. Ainsi fatalement, le spectacl
ent mais également, par les sensations agréables et les douloureuses, tend plutôt çà s’assimiler ces dernières et transforme
ire et diversifient son attention, l’artiste reste irrésolu, lassé de tendre une volonté faiblissante, se défie de ses forces
oquées par de réels incidents. Dans la déformation du vrai, l’artiste tendra à atténuer ce qu’il contient d’indifférent et à e
. Que la coïncidence de ces deux termes est fatale, toute cette étude tend à le démontrer. Et en fait, le nombre des écrivai
st comme Poe, artificieux et tout volontaire dans son esthétique, qui tend également à rehausser la beauté de ses poèmes d’i
à le comprendre ; la répartition des charges de l’état est inégale et tend à le devenir de plus en plus, tandis que les bien
ciale. Il n’est pas inutile de savoir que ce sont Là les émotions qui tendent à suggérer à l’étranger presque toutes les œuvres
55 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre III : Les Émotions »
digestives, agissent sur la peau, les yeux, les cheveux. Les émotions tendres  : affections bienveillantes, reconnaissance, amou
u d’un plaisir engendrant un plaisir comme dans le cas des « émotions tendres , nous avons ici une souffrance qui aboutit à une
une émotion agréable dont le rire est une manifestation. Un sentiment tendre , au contraire, donnerait lieu à une manifestation
se décharger de l’une des manières suivantes ; L’excitation nerveuse tend toujours à produire le mouvement musculaire, et e
par suite de quelque émotion violente. Les émotions et les sensations tendent donc à produire des mouvements corporels, en prop
s morales se résout dans les deux éléments suivants : Les devoirs qui tendent à conserver la sécurité publique, laquelle renfer
56 (1909) Nos femmes de lettres pp. -238
ique et peu respectueux jeu de mots dont notre moquerie française — «  tendait à ridiculiser l’attitude du prince Albert, au tem
ou du moins ne lui fit infidélité que pour lui revenir ensuite, plus tendre , plus passionné, comme ces amants qui dans les br
igueur, étreindre son sujet : à une époque où l’originalité véritable tend à se faire de plus en plus rare, quelle meilleure
ue jamais et l’accompagnait dans ses démarches extérieures ; ses yeux tendres et voilés, constamment fixés sur lui, disaient l’
gures : un Chateaubriand, un Byron, à celui qui le plus désespérément tendit à vivre son rêve, ce Berlioz sans équivalent comm
nner des faits contraires à la vraisemblance. Je sais bien ce qu’elle tend à prouver : qu’Antoine Arnault est un désabusé, r
c cette rigueur. « Les femmes, toutes les femmes n’ont-elles point de tendres corps qui se penchent et avancent, tendues vers l
emmes n’ont-elles point de tendres corps qui se penchent et avancent, tendues vers les mains des hommes ? Les doigts se touchen
mère. Attitude des personnages, style de l’auteur, et ce qu’il y a de tendu en lui, c’est bien influence romantique. Mais cet
s, aime en secret un homme plus âgé qu’elle, qui n’a pas soupçonné ce tendre attachement. Celui-ci se marie, épouse une de ses
humaine joue le rôle du dresseur qui, par un entraînement méthodique, tend à susciter, chez un bel animal, une suite de réac
’imitation sommeillant chez tout être, en vertu duquel chacun de nous tend à répéter les gestes qu’il voit accomplir autour
n véritable don ? A moins d’être un obstiné solitaire, chacun de nous tend à se rapprocher du groupe qui favorisera ses effo
n de ses vers — on discerne les maîtres qu’elle évoque, auxquels elle tend la main pour réconforter sa faiblesse. Il semble
la conquête de celle qui une fois déjà fut à lui… Charlie, le doux et tendre Charlie, qui livre toute son âme, et se trouve br
une belle marraine, et plus encore, Charlie-Fortunio, cousin d’une si tendre cousine ; Charlie, « le cavalier servant, cet enf
ue, Forgerus l’ultra-janséniste, Vitalis, Jacquine, tout à la fois si tendre et si rude, les Courdimanche, Barral, ont bien l’
rd l’enchantement des premières initiations, tout le côté mystique et tendre , exclusivement tendre, d’une âme vierge qui pour
premières initiations, tout le côté mystique et tendre, exclusivement tendre , d’une âme vierge qui pour la première fois s’ouv
qui nous restent d’elle. Et nous n’y trouvons pas le moindre frisson tendre de ses vers pour un homme ! Ses parfums, elle les
guirlandes ta chevelure aimable ; tresse les tiges du fenouil de tes tendres mains. Car les vierges aux belles fleurs sont de
femmes de Mme de Noailles cèdent avec délice au joug du mal sacré, «  tendres corps qui se penchent et avancent, tendus vers le
ce au joug du mal sacré, « tendres corps qui se penchent et avancent, tendus vers les mains des hommes ». Le décor toujours vo
tiraient qu’à découvrir au grand jour les sentiments de rivalité dont tendent à se défendre tous leurs efforts apparents. Non m
57 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre IV. Racine »
veilla, encore indécise et prête à tenter toutes les voies. Cette âme tendre subit toutes les influences, et reflète tous les
ur sa demande, à Port-Royal, au pied de la fosse de M. Hamon, une âme tendre comme la sienne parmi ces durs logiciens. Une sen
t vrai que quelques-uns de ses jeunes premiers, Xipharès ou Bajazet, Tendres , galants, doux et discrets, ont un peu l’air de
volonté, Racine conclut au triomphe des passions : et comme Corneille tend à supprimer les passions, il tend à supprimer la
e des passions : et comme Corneille tend à supprimer les passions, il tend à supprimer la volonté. L’orageuse beauté de Phèd
olonté comme une héroïne cornélienne, sans raideur pourtant, et toute tendre et gracieuse ; Eriphyle, enfin, déprimée par la m
our. Même variété parmi les femmes, ou plus grande encore : Bérénice, tendre , élégiaque, mélancolique, avec des réveils d’éner
la conscience qu’il a de ne voir que le bien public ; Agamemnon, père tendre , faible ambitieux, qui voudrait les fruits du cri
58 (1911) La morale de l’ironie « Chapitre IV. L’ironie comme attitude morale » pp. 135-174
ations psychologiques, né d’une discordance qu’il aggrave d’abord, il tend à y remédier, et par là, il tend indirectement à
iscordance qu’il aggrave d’abord, il tend à y remédier, et par là, il tend indirectement à se supprimer lui-même. Il se form
rait de prêcher « l’individualisme ». Les états opposés vers lesquels tendent ces doctrines sont également incompatibles avec l
ociété entière faite à son image, à l’existence virtuelle, mais qu’il tend à réaliser. Et ce sont souvent les représentants
rficiels, mais par-dessus tout peut-être les froissements. Ses désirs tendraient à susciter une humanité pacifique, moins industri
ude. Ceux-là ont aussi leur rôle social dans notre humanité. L’ironie tend , comme toutes les manières de penser, de sentir e
e contradiction — l’ironie est le résultat de cette discordance. Elle tend à la réduire en promettant une harmonie un peu me
la réduire en promettant une harmonie un peu meilleure, par là, elle tend à se supprimer elle-même, selon la loi d’évanesce
59 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Henri de L’Épinois » pp. 83-97
temps que le pied, et voici comment elle y mettait la main : elle la tendait et l’aumône y tombait. Elle n’avait pas même beso
la tendait et l’aumône y tombait. Elle n’avait pas même besoin de la tendre pour qu’elle y tombât, spontanément offerte qu’el
rait la jeter vivante à la voirie des grands chemins et qu’elle allât tendre sa tiare à l’aumône comme Bélisaire y tendait son
chemins et qu’elle allât tendre sa tiare à l’aumône comme Bélisaire y tendait son casque, avaient une vue juste de la réalité,
60 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 433-434
plein d'esprit, qui l'aimoit, & qui la pressoit de le payer d'un tendre retour. Vaine beauté que voulez-vous de moi ? Qu
z de le faire souffrir : Le Ciel ne l'a pas fait si sensible & si tendre Pour aimer ce qui doit périr.
61 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE RÉMUSAT » pp. 458-491
6, une enfance paisible, unie, studieuse, et abordait sans trouble la tendre jeunesse, ne cessant d’amasser chaque jour ce fon
heureuse, elle n’a laissé échapper que l’expression d’un regret aussi tendre que touchant : — Ne m’oubliez pas, disait-elle à
lle eût été peu encline à la morale purement sentimentale que de plus tendres avaient puisée dans Rousseau. La sienne cherchait
n. La pauvre enfant n’a que le temps de prévenir le voisin aimable et tendre qu’elle n’a jamais vu. Une minute, une seconde se
e la société, et déplacé, en quelque sorte, le centre des forces : il tendait à se fixer désormais dans les classes moyennes. M
is avec qui elle a entretenu, dans ses dernières années, de vraies et tendres relations. Si le plus noble besoin d’un fils conf
les combats ; elles les suivent dans les idées nouvelles. Cette femme tendre , calme, habituée aux devoirs aimables de la socié
M. de Sommariva. Ce serait toute une histoire renouvelée du fleuve de Tendre que de dire la feinte pastorale à laquelle il se
r passée ; voici une imitation qu’elle avait faite de Marot, et où le tendre aveu se retrouve dans un léger déguisement : Jeu
62 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre cinquième »
ient pourtant ni d’esprit ni de goût, et leur admiration de disciples tendres et fidèles donne à leurs pièces le caractère de p
ées, qu’il y règne en maître. Zaïre a fait son sacrifice ; ce cœur si tendre jette un dernier cri : Pardonnez-moi, chrétiens,
aut, peuvent bien arrêter sur ses lèvres tremblantes les paroles trop tendres  ; mais ils ne la forceront pas à simuler la trahi
vainement l’éloquence d’une mère. L’âme de Voltaire n’était pas assez tendre pour inventer dans un ordre de sentiments où l’im
approfondissant. Cependant la tristesse de Mérope, à la fois noble et tendre , son indifférence pour la possession d’une couron
pourtant qui lui parle plus intimement : c’est le vrai des sentiments tendres . La même justice qui a donné à Corneille le nom d
res. La même justice qui a donné à Corneille le nom de grand a dit le tendre Racine, non pour le réduire au mérite d’avoir bie
a précision et la plénitude de sens de ceux de Corneille ; il en a de tendres , il en a de poétiques, comme Racine. C’est même u
re est le père du style brillant. Comme on dit le grand Corneille, le tendre et le grand poète Racine, on dit le brillant aute
63 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Œuvres de Maurice de Guérin, publiées par M. Trébutien — II » pp. 18-34
cœur et celui de la nature, et qui couraient à travers la poésie, les tendres souvenirs, les espérances et toutes les aimables
érie de jours éclatants, j’aime assez à trouver un beau matin le ciel tendu de gris, et toute la nature se reposant en quelqu
voir : « En vérité, disait-il, je ne me savais pas une imagination si tendre et qui pût à ce point agiter mon cœur ? Est-ce qu
ouvant transporté, au sortir de la solitaire Chênaie, dans l’intimité tendre d’Hippolyte de La Morvonnais et de sa jeune femme
page qu’on vient de lire, dans sa peinture si réelle à la fois et si tendre , si distincte et si émue. L’humble sentiment qui
t ici que la piété d’une sœur qui a présidé à ce monument dressé à un tendre génie nous permette une réflexion. Dans le juste
64 (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Mémoires de madame Roland »
publié au profit de la fille de l’auteur, et d’une fille d’un âge si tendre , contînt de semblables passages ? S’il y avait tr
endue de la vigilance qui leur est imposée ; tout conspire contre les tendres dépôts qui leur sont confiés, et la conservation
quel pouvait être pour elle l’objet d’une affection plus vive et plus tendre . Quelques mots qu’on avait oublié de rayer dans s
nfiniment ; mais, avec cette donnée, c’est une vie délicieuse dont la tendre amitié, la douce confiance, marquent tous les ins
. À un moment, un ami s’était joint à eux, Lanthenas, une de ces âmes tendres et de ces têtes peu sûres d’elles-mêmes qui ont b
vorisé, il s’irrita, s’ulcéra et prit la fuite : « C’était un bon et tendre frère, nous dit Mme Roland, parlant de Lanthenas 
65 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre II. La première génération des grands classiques — Chapitre I. La tragédie de Jodelle à Corneille »
contre vers : ce sera plus tard la coupe cornélienne. Il est nerveux, tendu , sentencieux : il trouve dans ses chœurs des stro
loppements des situations particulières et des sentiments individuels tendent à l’universel, au lieu commun : d’autant mieux qu
s pièces du poète, mais nouveauté dangereuse, en somme, parce qu’elle tendait à dévier la poésie dramatique vers la bigarrure d
Hardy, ou la Mélite de Corneille, il apparaîtra que le drame français tendait à se concentrer, et que, laissé à lui-même, il se
es unités n’ont fait que hâter et servir la définition de la forme où tendaient secrètement les auteurs et le public : et ce ne s
peuvent contenir les événements d’une journée : mais l’idéal où l’on tend , c’est de réduire la durée de l’action à la durée
66 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre deuxième. Rapports du plaisir et de la douleur à la représentation et à l’appétition »
n’est pas parce qu’il y a conflit entre l’idée de ses bienfaits, qui tend à faire subsister son image dans la conscience, e
ire subsister son image dans la conscience, et l’idée de sa mort, qui tend à la refouler ; c’est parce qu’il y a conflit de
t généralement produits par une stimulation et un surcroît de vie qui tend à se répandre dans l’organisme entier : c’est un
ne se comprennent pas, et on ne sait avec quoi l’être pourra réagir, tendre à une chose ou s’écarter de l’autre. Dans l’hypot
e subie. Voilà pourquoi nous agissons, et aussi pourquoi notre action tend toujours à du changement intérieur et à quelque m
tion. Nous commençons par peiner, dans tous les sens du mot, avant de tendre vers un plaisir déterminé ; le besoin nous pousse
67 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « Mme DESBORDES-VALMORE. (Pauvres Fleurs, poésies.) » pp. 115-123
autre part. » Dans une autre pièce qui a pour titre : Avant toi ! le tendre poëte nous remet sur la mort de sa mère, sur ce l
Comme le rossignol, qui meurt de mélodie, Souffle sur son enfant sa tendre maladie, Morte d’aimer, ma mère, à son regard d’a
e léguant à regret la flamme qui tourmente, Jeune, à son jeune enfant tendit longtemps sa main, Comme pour le sauver par le mê
68 (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « André Theuriet »
unio est amoureux de la belle notairesse ; et, comme Fortunio, il est tendre , naïf et capable d’un dévouement absolu. Seulemen
mme celles-là me ravissent. Elles pénètrent mieux en moi que les plus tendres élégies des poètes. Car l’élégie est aristocrate
éché et décrépit le Séverin d’autrefois  le svelte jouvenceau exalté, tendre et romanesque, qui marchait d’un pas si allègre s
69 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Merrill, Stuart (1863-1915) »
is opposées, depuis la douceur nacrée de Watteau jusqu’à la force qui tend les muscles. Et, puisqu’il est toujours bon d’use
On les modulera en soupirs, qui ne sont pas sans charme, en mélodies tendres , en plaintes frêles. Et ce seront alors des chans
e d’aucuns avaient pressenti. La nécessité de s’exprimer noblement ne tend -elle point d’ailleurs à la réalisation d’un grand
70 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Alfred de Musset »
e rose est à la pourpre, et, malheureusement, c’est cette nuance trop tendre qu’il exhale dans sa biographie. Eh bien, par le
sset, bien moins orgueilleux que Byron, bien plus rêveur et bien plus tendre , exhale son histoire avec ses soupirs, et quand i
age, le strident Byron n’eut, même dans ses œuvres qui voulaient être tendres (comme, par exemple, Parisina et La Fiancée d’Aby
l l’avait écrite, on l’aurait jugé ; et on ne peut que le deviner, ce tendre cœur qui vivait de son cœur quand on le croyait u
71 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Œuvres de Vauvenargues tant anciennes qu’inédites avec notes et commentaires, par M. Gilbert. — I — Vauvenargues et Fauris de Saint-Vincens » pp. 1-16
avait mis d’ailleurs dans tout son jour et en pleine lumière le côté tendre , affectueux, de Vauvenargues, ce côté le plus con
e studieux, aussi lettré que modeste, animé de sentiments délicats et tendres , religieux ou susceptible de revenir à la religio
r ses dettes, et n’a pu sauver sa vertu de cette tache. » L’amitié si tendre , si familière, que nous voyons établie entre Vauv
om. Je n’ai pas besoin de vous en dire davantage ; vous connaissez ma tendre amitié pour vous, et je crois pouvoir toujours co
e nous tous. Cette correspondance, malgré les parties affectueuses et tendres , malgré la sincérité touchante en bien des endroi
72 (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Léonard »
faciles et sensibles se sont gravés une fois dans nos mémoires encore tendres . Mais, tout en berçant ce petit projet, je le lai
et l’abbé Arnaud, Léonard à son tour fait un pas ; il est de ceux qui tendent à introduire une veine des littératures étrangère
ans le sein des mers. Faut-il que le destin barbare S’oppose aux plus tendres amours ? Ces Ruisseaux trouvent dans leur cours U
qui avaient été stipulés par un traité récent. Il faut voir comme le tendre auteur des Deux Ruisseaux s’y évertue. Le Prince-
tacher, à laisser mourir ou s’apaiser en lui ses facultés aimantes et tendres  ; il mourut avec elles et par elles. Lorsque tant
73 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre VI : M. Cousin philosophe »
utres qui le remplacent, et ainsi de suite. Ce qui persiste et ce qui tend à persister, ce ne sont pas les individus, c’est
ne vivent, ne naissent et ne se remplacent que parce que cette forme tend à subsister. L’espèce est donc autre chose que la
coûte. « Son caractère est de subordonner les sens à l’esprit, et de tendre , par tous les moyens que la raison avoue, à éleve
sées entre elles et des religions ; il me suffit qu’en pratique elles tendent au même but, et contribuent à nourrir dans l’homm
ristianisme ; vous, mesurez vos progrès en philosophie par ceux de la tendre vénération que vous ressentirez pour la religion
74 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Marie-Thérèse et Marie-Antoinette. Leur correspondance publiée par. M. le Chevalier Alfred d’Arneth »
. Marie-Antoinette est connue, et tout en gagnant à cette familiarité tendre , respectueuse et soumise, où elle achève de se pr
nduite produit et conserve. Je vous prie donc en amie, et comme votre tendre mère, qui parle par expérience, ne vous laissez a
cette gentille Antoinette », comme elle l’appelle ; est-ce à une mère tendre qu’il faut apprendre ces choses ? elle lui reconn
ges se mêlent aux réprimandes, car on sent qu’elles sortent d’un cœur tendre et qui n’a en vue que le bonheur des siens : « J
t ne passe point sans être relevé et sans donner occasion à toute une tendre mercuriale : « Je suis bien contente que vous n’
ents ensemble. A la longue vous ne pouvez être heureuse que par cette tendre et sincère union et amitié. (30 mai 1776.) » Ne
75 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Herbert Spencer — Chapitre I : La loi d’évolution »
port au bonheur humain ; on ne s’inquiète que de ce qui l’augmente ou tend à l’accroître. Ce procédé prend l’ombre pour la r
ie ne permettent de rien affirmer. Cependant, les faits pris ensemble tendent à montrer que les organismes les plus hétérogènes
ont bien moins complexes que leurs résultats. « Finalement, les faits tendent à montrer que chaque espèce de progrès est de l’h
issemblable, cherchant des ressemblances de plus en plus rigoureuses, tend finalement vers la notion de ressemblance complèt
e. Le processus de classification, par un progrès qui lui est propre, tend vers la ressemblance complète ou égalité ; quand
is être trouvée. Quoiqu’il n’y paraisse guère, la recherche intrépide tend sans cesse à donner une base plus ferme à toute v
76 (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Émile Zola » pp. 70-104
, de notes prises sur les lieux, et de spectacles réellement vus, ils tendent à donner de la vie une image adéquate, aussi comp
e courtisane, mystérieuse, supérieure et baroque. Nana est naturelle, tendre , grossière, écervelée, stupide. Coupeau et Gervai
Sylvère et Miette, l’attachement de ces deux enfants nets, chastes et tendres , sont racontés avec amour. L’honnête et drue figu
harscheuse, femelle à tous les mâles, la femme, chez Zola, toujours, tend à l’homme le piège de son sexe. Enivrant et disso
nes et contredit les dehors de son art, le grand poète qu’est M. Zola tend au démesuré, au typique, à l’incarnation, personn
re que les tempes battent, que les yeux regardent, que les muscles se tendent . Il a encore ce que personne n’a eu avant lui, le
77 (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIe entretien. Épopée. Homère. — L’Iliade » pp. 65-160
les rendre luisantes, les souda et dora leurs pointes. Pandarus, pour tendre avec plus de force cet arc, l’appuie par un bout
trine et le fer aigu de la flèche à la corne de l’arc. À peine a-t-il tendu cet arc immense et recourbé, l’arc résonne, la co
ame, de la peinture et de la sculpture. C’est la nature dans ses plus tendres et dans ses plus généreux instincts, transfigurée
« Infortuné ! ton courage te perdra. Tu n’as point de pitié pour ce tendre enfant ni pour moi, malheureuse, qui serai bientô
é jadis Achille sur ses genoux, parle en vieillard verbeux et en père tendre . « Ton père, dit-il à Achille, me reçut tout jeu
une comparaison pareille, tout à la fois si gracieuse, si intime, si tendre , et cependant si hardie et si neuve par le lieu o
et autre par sa tunique ; et si, touché de compassion, l’un d’eux lui tend une coupe, elle humecte à peine le bord de ses lè
genoux de son père se nourrissait de moelle succulente et de la chair tendre de nos troupeaux ! Lui qui, lorsque le sommeil s’
qu’il a assoupi ses regrets dans son cœur, il se lève de son siége et tend sa main au vieillard ; car il est touché de tendr
lève de son siége et tend sa main au vieillard ; car il est touché de tendre compassion à la vue de ces cheveux blancs et de c
e laisses veuve dans nos demeures. Ce fils (Astyanax), encore dans sa tendre enfance, ce fils que nous engendrâmes tous les de
u n’es plus, toi qui sauvais les chastes épouses des Troyens et leurs tendres enfants ! Bientôt elles seront entraînées captive
ervées les amères douleurs. Hélas ! de ton lit funèbre tu ne m’as pas tendu ta main, tu ne m’as point dit les dernières parol
78 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — O. — article » pp. 430-432
ue pour y répandre un jour plus lumineux, en rappelant des objets qui tendent à l’éclaircissement du sujet principal. Ses écart
ns substanciels & judicieux, dont la plume rejette tout ce qui ne tend point à développer, à faire saisir & à consta
79 (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIe entretien. Biographie de Voltaire »
la mère emportèrent ces serments ; mais Voltaire conserva toujours le tendre souvenir de ce premier attachement, et retrouva p
dre souvenir de ce premier attachement, et retrouva plus tard avec un tendre intérêt mademoiselle Dunoyer mariée au baron de W
e humaine. Voltaire regrettait surtout en elle l’actrice éloquente et tendre à laquelle il destinait le rôle de Zaïre. Cette t
fut sans rival au théâtre. Son style scénique n’est ni si mâle et si tendu que celui de Corneille, ni si parfait et si harmo
nt découvertes et publiées, dévoilent une âme aussi féminine et aussi tendre que si l’amour avait été sa seule passion ; on ne
adame du Châtelet et lui, l’amour était éteint, mais l’amitié la plus tendre survivait. La mort de cette compagne de sa jeunes
aite. Ces libelles étaient des armes que ces envieux fournissaient et tendaient au gouvernement pour frapper d’exil ou de prison
ntant et pensant dans l’étoile Sirius, est né d’un père et d’une mère tendres qui aient été occupés de son bonheur, il leur doi
éalité l’influence future de Voltaire sur l’esprit français. Le monde tend rationnellement à une indépendance mutuelle absol
80 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE LA FAYETTE » pp. 249-287
ison qui était en elle, elle l’appliqua à ménager et à fixer un genre tendre où les excès avaient été grands, et auquel elle n
on, qui ne vise qu’au sacrement avec le roi. On aime à y voir un cœur tendre s’alliant avec une raison amère et désabusée qu’i
, après lui avoir donné le nom qu’elle allait illustrer, et qu’une si tendre lueur décorait déjà, s’efface et disparaît de sa
e l’illustre Bassa, et du grand Cyrus, et de ses vers si naturels, si tendres , que dénigrait Despréaux, mais où il ne saurait m
La Fayette consiste dans l’extrême finesse d’analyse ; les sentiments tendres y sont démêlés dans toute leur subtilité et leur
voir Mme de La Fayette, qui passe pour l’objet d’une dernière passion tendre , et qui voudrait le voir détrompé… ou trompé là-d
stances et jusqu’à l’heureuse monotonie de cette habitude profonde et tendre  : « Leur mauvaise santé, écrit-elle, les rendoit
nages nobles et sans tache, ces sentiments si frais, si accomplis, si tendres  ; comme Mme de La Fayette mit là tout ce que son
elle savait que rien ne répare de telles ruines. Même cette amitié si tendre avec Mme de Sévigné ne suffisait pas, elle le sen
t ne s’en cache pas…. » 125. Du Guet, jeune, s’était essayé au roman tendre et avait fort aimé l’Astrée ; c’était en tout un
81 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Th. Dostoïewski »
mer l’excès de ses facultés de visionnaire. Car le romancier russe ne tend pas non plus au but puéril de terrifier et de mai
yse psychologique. Criminel instruit, ayant tué par théorie, nerveux, tendre , disposé aux consultations de conscience, farouch
icité d’esprit, s’approchant de ses semblables avec une âme à la fois tendre et barbare, et par son ignorance même de toutes l
gros rieurs, et racontant cependant toute la misère d’une âme faible, tendre , salie et torturée par d’inexpiables délits. L’ét
ai, mais dont la chair aussi est souffrante, et désireuse de jouir et tendre à la douleur. Car le dédain de toute hiérarchie s
82 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid (suite.) »
sse inutile, puisque dans la pièce, telle même qu’il l’a conçue, tout tend à la rapidité et au plus grand effet par le resse
cène, de l’entrevue de Rodrigue avec cette maîtresse si irritée et si tendre . Il y a deux de ces visites du Cid à Chimène ; ce
et il passe au tutoiement, à cette familiarité à la fois héroïque et tendre , qu’elle accepte elle-même aussitôt : « Hélas !
ire. Il la prend au point où elle est, sans qu’on s’en étonne. Il lui tend son épée pour qu’elle le frappe. Ose-t-on remarqu
e de toi… » Lui-même il accepte son arrêt, il se met à genoux et lui tend la tête. C’est alors à elle de la refuser : « Si
Rodrigue, qui l’eût cru ? — Chimène, qui l’eût dit ? » C’est doux et tendre  ; ils se donnent la main et se rejoignent ; il y
83 (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre II »
ari abhorré, la rebute et la maltraite depuis son enfance ; jamais un tendre regard n’a réjoui ses yeux ; jamais un mot d’amou
t les écrire le poète de Marianna et de Mademoiselle de la Seiglière, tendres et plaintives histoires doucement filées, lenteme
au grand laquais qui le suit la bourse d’or que le baron vient de lui tendre . L’entrevue est piquante, alerte, incisive ; elle
nne, tête baissée, dans les pièges à paon que le baron et la margrave tendent à sa gloriole remplumée. Les deux parents se sont
is, et il baisse la tête sous la savonnette à vilain que le baron lui tend d’une main dédaigneuse, et il renie le nom de son
ue, il la maltraite, il hausse les épaules à ses reproches ingénus et tendres . A ce moment, la salle a protesté par un de ces f
84 (1874) Premiers lundis. Tome I « A. de Lamartine : Harmonies poétiques et religieuses — II »
es, des jeunes filles, des hommes accessibles aux émotions pieuses et tendres . Sa morale est celle que nous savons ; il nous ré
he des hivers. C’est alors que ma paupière Vous vit pâlir et mourir, Tendres fruits qu’à la lumière Dieu n’a pas laissé mûrir 
t sur le premier plan et l’écrasent. Dieu même n’est plus là pour lui tendre la main comme à un enfant ; Dieu, c’est le grand
85 (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »
rçu à la haute tourelle d’un donjon un vieux prisonnier qui lui avait tendu les bras, elle était partie à pied le jour même a
’une jeune fille. Je sais par une triste expérience que ces jeunes et tendres âmes ont besoin de bonheur ou de le rêver, et que
je n’ai pas le temps de penser à cela : ce serait interrompre la plus tendre admiration qu’il soit permis à une âme de ressent
l est terrible, quand elle s’accomplit sur des êtres si faibles et si tendres que nous. » Mais tout à coup, dans ce ciel si lo
e se marie ! « Elle sera madame avant peu de jours. Tout est sérieux, tendre et honorable dans le choix réciproque. Son mari e
 (A sa nièce, 1er avril 1853)… Ma bonne Camille, je te remercie de la tendre compassion de ton amitié. Tu comprends bien ma bl
demeures nouvelles, c’est ma vie. Elle finit par être une fièvre qui tend la mémoire et rend plus douloureuse la fuite des
86 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre troisième. La reconnaissance des souvenirs. Son rapport à l’appétit et au mouvement. »
oute image a une force de projection et d’objectivation : cette force tend à s’imposer et s’impose en effet quand elle est s
lles ou telles circonstances, nous a causé du plaisir ou de la peine, tend à se réaliser de nouveau lorsque les mêmes circon
nt admirée : l’image renaissante appelle pour ainsi dire son objet et tend à s’y superposer. C’est donc la tendance et la te
es bords du lit où coule le courant nerveux : la forme intellectuelle tend à remplacer le fond sensible ; c’est le second mo
e et de plus grand plaisir. C’est en vertu de cette loi que la nature tend à un minimum de complication, que la conscience d
ogiques où elle ne peut plus être d’aucun usage, que la mémoire enfin tend à se convertir en automatisme. En faut-il de nouv
ent. Tous les actes de la vie physique ou intellectuelle, disent-ils, tendent à se faire d’une façon automatique, et c’est en c
87 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre deuxième. Le génie, comme puissance de sociabilité et création d’un nouveau milieu social »
son dé : le vent du ciel chasse au loin les gouttelettes, et l’enfant tend son dé, patiente, et le petit dé n’est pas encore
. Le génie est une puissance d’aimer qui, comme tout amour véritable, tend énergiquement à la fécondité et à la création de
ctrine même de M. Spencer et de Darwin. Comme toute créature, l’homme tend , par économie de forces, à persister dans son êtr
use, comme tous les animaux désarmés, a inventé les armes. L’homme ne tend pas moins, et tout naturellement, à persister dan
font voir que les sociétés, par un effet graduel de l’hétérogénéité, tendent à se décomposer en un nombre croissant de milieux
entalité, les frivolités ; on ne parlait que d’âmes sensibles, d’âmes tendres , de bergers, et de bergères, de retour à la natur
tive, une puissance extraordinaire de sociabilité et de sympathie qui tend à la création de sociétés nouvelles ou à la modif
88 (1892) Boileau « Chapitre III. La critique de Boileau. La polémique des « Satires » » pp. 73-88
t pas là un poète de ruelles, et que le « fin du fin », le galant, le tendre , l’héroïque, tout ce qu’étalaient les auteurs à l
plus cruelle, et il fait l’effet d’avoir massacré des innocents, qui tendaient la gorge au fer. Les personnalités qu’il fait ont
x-ci, comme on sait, ont pratiqué largement le pardon des injures, et tendu toujours l’autre joue, selon la maxime de l’Évang
admire ! Et notamment si tout l’effort de la critique depuis Scaliger tendait à fonder en raison le culte, et l’imitation des a
89 (1860) Cours familier de littérature. IX « Le entretien. Les salons littéraires. Souvenirs de madame Récamier (2e partie) » pp. 81-159
au Dieu de son enfance l’absolution des erreurs de sa jeunesse : âme tendre et meurtrie, il se fit panser par cette piété cha
e beauté de madame Récamier ; il s’attacha à elle d’un sentiment plus tendre que l’amitié, mais plus désintéressé que l’amour,
ut conserver pendant toute sa vie pour la belle Juliette un sentiment tendre , mais désintéressé, qui ne demandait sa récompens
Staël n’avait pas renoncé encore et ne renonça jamais aux affections tendres , besoin de son cœur comme l’éclat était le besoin
ait pour se concerter avec elle. « Cette lettre digne, paternelle et tendre , laissa quelques instants madame Récamier immobil
e adorateur des charmes de sa femme, M. Récamier, vieilli et toujours tendre , pouvait d’autant moins être ainsi répudié que so
es relations avec madame Récamier à Rome et à Naples ne furent que de tendres égards de société qui ne s’élevèrent jamais jusqu
te ; il sentait vivement la poésie et la piété, cette poésie des âmes tendres . Marié, à son retour d’Italie, à une jeune femme
es, respire encore la tendresse dans les mots, mais les mots, quoique tendres , sont glacés ; on sent qu’ils déguisent bien des
90 (1870) La science et la conscience « Chapitre III : L’histoire »
oire élevée à la dignité d’une science. Or, de même que cette méthode tend à réduire la psychologie à une sorte de physiolog
ébrale où la personnalité individuelle se confond avec l’organe, elle tend aussi à ramener l’histoire à une sorte de physiol
nouveau point de vue qui domine toute l’Histoire des François, et qui tend à la ramener aux lois de l’économie politique. Ju
s vices, de leur sagesse ou de leur imprévoyance. Il est vrai qu’elle tend à diminuer l’orgueil de la personnalité humaine,
jours éloquente, parfois admirable, contre les abus de la méthode qui tend à étouffer dans l’étreinte des formules la vie ré
la science positive. Nous avons vu comment l’expérience physiologique tend à en faire une doctrine scientifique. On essaie d
. On essaie de nous montrer également comment l’expérience historique tend à en faire une doctrine qui ait la rigueur et la
éveloppement historique de l’humanité, fait voir aussi le progrès qui tend à substituer de plus en plus l’action des forces
urtout le règne de la fatalité, l’avènement d’une démocratie éclairée tend à en faire de plus en plus le règne de la liberté
91 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Madame de Verdelin  »
le sait par devoir et aussi par amour. Il l’a médité longtemps dès sa tendre jeunesse, il doit le placer au premier rang de se
ues sur ces amitiés passionnées, ou mieux sur ces amitiés dévouées et tendres qu’excitent aisément chez les femmes, depuis deux
mmortel de Didon aurait dû, ce semble, avoir pour lui toutes les âmes tendres  ; il aurait eu bien besoin, on croit l’entrevoir,
nt étranger à la mode, épuré de toute sensualité, n’impliquant qu’une tendre , fidèle et éternelle reconnaissance pour le conte
i, un fort honnête homme, M. de Margency, pour lequel elle sentait un tendre faible. Quoique d’ordinaire on ne sache jamais bi
re, et les remplissant exactement, elle avait placé ailleurs son plus tendre intérêt, le plus cher de son âme, et elle ne trou
qui s’en inquiète ; placez entre les deux une âme délicate, sensible, tendre à l’excès, qui elle-même a ses scrupules, ses rés
e que secondaire. Vous êtes trop jeune encore, vous avez un cœur trop tendre et plein d’une inclination trop ancienne pour n’ê
de tout mon cœur et de toute ma vie pour vous payer le prix d’une si tendre sollicitude. Je vous avoue que votre secret a été
amais ; où il se mêle du moins, de femme à auteur, une affection plus tendre que d’homme à homme, n’ai-je pas raison de conclu
92 (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXVIIe entretien. La littérature des sens. La peinture. Léopold Robert (2e partie) » pp. 5-80
er de Sonnino, pendant ses excursions pittoresques avec la sauvage et tendre Thérésina. C’est cette félicité de l’humanité naï
on distingue l’obéissance affectionnée dans l’indépendance naturelle, tendent vers le marais leurs naseaux relevés ; on voit qu
des danseurs maladroits de l’Abruzze ; mais son œil large, ouvert et tendu par une arrière-pensée, lance au-dessus d’eux un
pendu son voyage vers Paris. On devine à ses expressions quel intérêt tendre l’attache presque à son insu à ce séjour. « Que v
la tête duquel elle incline et elle presse son front, comme si cette tendre pression s’adressait à son mari qui s’embarque. S
elle écrit à celui par qui elle se sent aimée ; il y a une politesse tendre du cœur qui flatte et qui prolonge l’illusion d’u
s ce mystère une vague probabilité. La princesse n’avait donné qu’une tendre amitié au fidèle artiste. Un jeune et héroïque ét
nation et la force ; il ne trouva pas non plus en lui-même la mâle et tendre impassibilité de Michel-Ange, qui, voyant dans so
au lieu de juger. Léopold Robert survivra, parce qu’il est, comme le tendre et pieux Scheffer, qui vient de mourir, un novate
e, et qu’il faut bien écouter et bien regarder le père, leur seule et tendre providence sur les flots pendant la manœuvre. — E
93 (1859) Cours familier de littérature. VII « XLIe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Troisième partie de Goethe. — Schiller » pp. 313-392
alité de chirurgien subalterne, barbier du régiment. C’était un homme tendre , pieux et un peu mystique, qui s’occupait de l’âm
rès du toit paternel de Schiller, attribuait comme nous à l’influence tendre et rêveuse de cette mère le germe de la sensibili
de l’église ; il voulut non séduire, mais plaire. Sa mâle beauté, sa tendre déférence, le prestige de son nom, plus grand que
calme le péril. « Je ne dois pas, dit-il, laisser après moi une femme tendre et fidèle, mère de mon fils, sans nom et sans asi
lus, ou du maître sans ombrage ou du disciple sans rivalité. Une plus tendre étreinte resserre le cœur des deux rivaux après c
ont jamais effacées ; les traces de Schiller, quoique chères aux âmes tendres , s’effaceront à l’apparition du premier grand poè
pour lui dans les voiles du temps ; l’amour de sa mère veille avec de tendres soins sur son matin doré ; mais les années fuient
ire, cherchant, pour la parer, les plus belles fleurs du vallon. Oh ! tendre désir ! heureux espoir ! jour doré du premier amo
e fidèle que le démon des ténèbres arrache aux bras de son époux, aux tendres enfants qu’elle mit au monde avec bonheur, qu’ell
à ces rêves de jeune cœur. Le rêve se poursuit aussi coloré et aussi tendre pendant deux volumes. Les billets de Goethe en ré
94 (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXe entretien. Œuvres diverses de M. de Marcellus (3e partie) et Adolphe Dumas » pp. 65-144
C’est M. Jules Janin, non pas seulement le plus lettré, mais le plus tendre des hommes ! Oh ! que le véritable esprit est bon
e repent d’avoir mal parlé ; puis, ouvrant le papier que je lui avais tendu sur son lit, il se prit à me lire la dernière ode
aussi doivent jeter leur manteau sur les nudités de leur temps. Il me tendit l’ode mouillée d’une de ses larmes ; cette larme
ma commission : son frère entra avec le visage joyeux, affectueux et tendre d’un homme qui se réjouit d’emmener bientôt un fr
e cruauté, mon cher Dumas. Dieu se révèle aux forts par la force, aux tendres par l’amour, aux malheureux par la douleur ; quan
sera sauvé par son élégie à sa Colombe ! » Jugez-en vous-mêmes, âmes tendres , pour qui nulle tendresse de l’âme n’est perdue,
e,         La liberté d’un prisonnier. Chaste, elle entend gémir les tendres hirondelles, Les passereaux légers, les ramiers i
ingrats. Mais non, de jour en jour, de plus en plus charmante, Plus tendre que jamais, plus que jamais aimante,         Elle
e jour ; elle le suivait paisible et roucoulante, et si triste, et si tendre  ! Et les frères hospitaliers forcèrent leur consi
ette divinité du monde supérieur où tu vis ! Triomphe, âme sublime et tendre  ! prie pour les amis que tu as laissés ici-bas, e
95 (1857) Cours familier de littérature. IV « XXe entretien. Dante. Deuxième partie » pp. 81-160
ous lui demanderions de te combler de sa paix, toi qui ressens une si tendre pitié pour nos peines sans remède ! « “De ce que
e repos. « “L’amour, qui s’allume rapidement dans un cœur sensible et tendre , s’alluma dans le cœur de celui-ci pour le corps
’ouvert sur les lèvres de l’amante avait été dérobé ainsi par le plus tendre des amants, alors celui qui ne sera jamais désuni
serait son maître Virgile et son compatriote Pétrarque. On voit, à sa tendre curiosité sur les secrets de cet amour, combien i
contre ce Caïn qui a frappé dans ses bras celui qu’elle aime ; Cette tendre délicatesse de sentiment avec laquelle Francesca
ertu de la terre, la pitié, exclue ainsi du ciel, a révolté les cœurs tendres  ; les supplices indescriptibles de ses créatures
 Vois le soleil qui te frappe au front », dit Virgile, « vois l’herbe tendre , et les fleurs, et les arbrisseaux que cette terr
ris que ces esprits célestes me témoignaient par leur accent une plus tendre compassion que s’ils avaient dit : “Ô dame, pourq
il interroge Béatrice ; elle rectifie ses idées. « Avec un soupir de tendre compassion », dit-il, « elle abaissa ses regards
nité y est peinte dans un divin tercet : « Comme un petit enfant qui tend encore ses bras vers sa mère après qu’il en a épu
96 (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Le Mystère du Siège d’Orléans ou Jeanne d’Arc, et à ce propos de l’ancien théâtre français »
ns ses ingénieuses recherches sur les origines du Théâtre moderne, il tendrait à admettre qu’il y a eu aussi peu d’interruption
Comme cela les accoutumait à ne jamais séparer en idée le beau et le tendre du saint ! Comme toutes les facultés humaines y t
ur du jeu dans le cas prévu où nous voudrions monter la pièce ; qu’on tende tout autour des courtines et des étoffes de soie
n de lui ; il devrait le faire au moins pour toi. Tu est faiblette et tendre chose… » Voici les compliments à la femme qui co
(dans un vallon). Le Créateur a fait là un triste couple ; tu es trop tendre , et lui trop dur. Mais tu es cependant plus sage 
97 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Ducis épistolaire (suite) »
r un personnage qui est lui-même un type parmi les secondaires. I. Ce tendre et mélancolique Deleyre, que nous surprenons par
ni les hommes trop remuants et trop impénétrables pour un être qui ne tend qu’au repos. Si je lis et si j’étudie, c’est afin
ncore mieux faire pitié qu’envie, moi. » Nature vraiment pitoyable et tendre , il a la piété sans la religion ! La vie errante
nous rappelle pas moins, tout incrédule qu’il est, l’état du pieux et tendre William Cowper ; il s’accuse sans cesse et se cro
le, me souffle à l’oreille ce dernier mot : « Allons, convenez-en, ce tendre et mélancolique Deleyre était athée en toute sécu
98 (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Figurines »
nt, l’idée d’un grand esprit et, à la fois, d’une âme mélancolique et tendre . Des images gracieuses, fortes ou tragiques, se l
Leconte de Lisle et de M. de Heredia y ressemble beaucoup. Ce qui est tendre paraît plus tendre, ce qui est émouvant plus émou
de M. de Heredia y ressemble beaucoup. Ce qui est tendre paraît plus tendre , ce qui est émouvant plus émouvant, ce qui est hu
me très humaine. Ce moine lointain dont la parole est dure et la voix tendre , fait songer à ces maigres figures des vitraux go
déjà dit, comme l’auteur de l’Imitation, ou à peu près, que « l’amour tend toujours en haut, parce que l’amour est né de Die
à de ceux que nous aimons. Il avait bien un coeur d’homme, un doux et tendre coeur, ce moine qui écrivait : « C’est faire beau
est trop clair que les âmes les plus délicatement impressionnables et tendres , les plus « amoureuses d’aimer », sont celles qui
maternel comme un « sport » quasi tragique, où elle s’employait et se tendait toute. Il y a, dans les pages brûlantes où elle t
mont, de Guitaut, de Lévis, de Duras, de Vintimille, de ces commerces tendres et purs, plus caressants que l’amitié, plus calme
omplaisance et sa compétence à peindre les doux adolescents, timides, tendres , faibles et scrupuleux, de rôle passif, plus jeun
Il n’était pas sobre, mais il était doux ; il faisait de petits vers tendres et langoureux, pas très bons. Pendant cinq ou six
99 (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Poésies d’André Chénier »
il était mûr et en pleine virilité. Ce n’était pas un jeune cygne au tendre duvet, et duquel on pouvait dire avec sentimental
mi mystérieux, Dr., il faut lire d’Arcy ; l’honneur d’avoir deviné le tendre hiéroglyphe revient à M. B. de Fouquières. Mme Go
t moderne en lui, et comme quoi il vit et ne cesse d’être présent, de tendre une main cordiale et chaude aux générations de l’
100 (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — Poésie — I. Hymnes sacrées par Édouard Turquety. »
dominaient. Il y était disciple de l’école de 1828, et quelques vers tendres rappelaient deux ou trois des seules élégies char
du Cantique des Cantiques, et qui respirent un parfum d’élégie aussi tendre que des cœurs contrits en peuvent désirer. Le poè
Avec un cri d’amour, descendaient deux à deux    Pour y baigner leurs tendres ailes ; Et moi je reculai, je partis en pleurant,
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