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1 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre quatrième. L’idée du temps, sa genèse et son action »
Chapitre quatrième L’idée du temps , sa genèse et son action I. Sentiment de la su
temps, sa genèse et son action I. Sentiment de la succession et du temps , inhérent à l’appétit. — Sentiment du simultané,
étit dans la distinction de l’attente et du souvenir. — Conception du temps . — L’actualité et l’idéalité ; comment le présent
distingue du futur et du passé. Est-il vrai que la représentation du temps soit inhérente à toute représentation ? — Explica
ion logique dans l’opposition du présent et du passé. II. Rapports du temps et de l’espace. L’ordre dans le temps. — Théorie
nt et du passé. II. Rapports du temps et de l’espace. L’ordre dans le temps . — Théorie de Guyau. Théorie de James Ward ; les
Théorie de M. Bergson sur le temps-espace et la durée pure. Mesure du temps . Münsterberg. III. Théorie kantienne sur la forme
u temps. Münsterberg. III. Théorie kantienne sur la forme a priori du temps . — Impossibilité d’une « intuition pure du temps 
la forme a priori du temps. — Impossibilité d’une « intuition pure du temps  ». IV. Influence de l’idée du temps. — Comment ce
ibilité d’une « intuition pure du temps ». IV. Influence de l’idée du temps . — Comment cette idée modifie l’évolution et devi
un facteur de l’évolution même. I Sentiment de la succession et du temps , inhérent à l’appétit I. — Pour le temps comm
t de la succession et du temps, inhérent à l’appétit I. — Pour le temps comme pour l’espace, on imagine par analogie des
e quand on veut construire l’espace avec des points indivisibles : le temps ne saurait davantage se construire avec des insta
nies en un concert. En fait, nous ne pouvons saisir, comme élément du temps , qu’une durée ayant déjà une grandeur. Le plus pe
distinguer par l’attention. Dans les limites de cette aperception du temps présent, il y a eu en réalité une série de transi
ce sens qu’elle peut, nous allons le voir, produire la conscience du temps . Puisque, pour la perception du temps, l’unité de
voir, produire la conscience du temps. Puisque, pour la perception du temps , l’unité de composition est une durée résoluble e
sée pure, à la raison qui compare, aux catégories, à la forme pure du temps . Trompés par l’artifice de l’analyse réfléchie et
s directions du cours de nos pensées, non dans l’espace, mais dans le temps . Par exemple, je récite de mémoire le début de Ro
exemple, je récite de mémoire le début de Rolla : Regrettez-vous Io temps où le ciel sur la terre Marchait et respirait cla
lans un peuple de dieux ? puis j’arrive au vers : Regrettez-vous le temps où nos vieilles romances Ouvraient leurs ailes d’
à deux vers qui commencent par le même hémistiche : Regrettez-vous le temps … Comment se fait-il que je termine le second en a
l y a autre chose dans ma conscience que les mots : Regrettez-vous le temps  ? Il y a l’écho sourd et le résidu des vers qui o
entre les divers points de l’espace comme entre les divers points du temps  : sans cet état intermédiaire, ni attente ni souv
un mouvement rapide. Eh bien, dans le domaine de la conscience et du temps , nous sommes ainsi entraînés : nous faisons en qu
on se représente le bord immobile du trou où l’on est tombé ; pour le temps , il y a aussi des fixités apparentes qui servent
ésentations relativement permanentes ; c’est ainsi que l’espace et le temps , tout à la fois, se déterminent et s’opposent ave
omme, le réel. Que ce réel ne soit pas indivisible sous le rapport du temps , qu’il ait en lui-même un commencement, un milieu
e ; le présent de la conscience, encore une fois, est une longueur de temps  ; c’est par un artifice qu’on suppose un présent
ble pour y enfermer la conscience et la délier de sentir la durée. Le temps ne nous vient pas découpé en périodes présentes,
parés, c’est simplement parce que vous avez l’habitude de trancher le temps continu en parties de passé, présent et futur, et
actuelle est le germe de l’idée de présent ; la distinction nette des temps ne pourra sortir que de la mise en rapport et de
tacle kaléidoscopique qui n’enveloppe pas, comme tel, le sentiment du temps , et qui ne peut m’en offrir la représentation ou
e intellectuel, mais d’ordre volitif. Quel sera le vrai révélateur du temps et de la succession ? — C’est l’appétit. L’appéti
ojection dans le futur d’un passé déjà connu. On peut dire que, si le temps est une forme, il est la forme de l’appétit, bien
eulement par un intervalle d’espace, mais encore par un intervalle de temps . Les deux se confondent d’ailleurs à l’origine, c
deux se confondent d’ailleurs à l’origine, comme Guyau l’a montré. Le temps est primitivement une forme de la distance, de l’
n seulement dans l’espace où ils s’accomplissent, mais encore dans le temps . Il n’y a pas besoin pour cela d’être préalableme
soin pour cela d’être préalablement en possession de la forme pure du temps  ; au contraire, c’est par la succession du besoin
ait, du besoin contrarié, puis satisfait, etc., que la perspective du temps se produit dans la conscience. Nous avons vu que
le germe d’une prévision et d’une mémoire. Tout animal porte déjà le temps dans le plus humble de ses appétits, qui attend s
tion. Presque tous les psychologues ont cherché à expliquer l’idée de temps par un simple jeu de représentations ; c’est pour
binée avec l’intensité et la clarté, que se tire la représentation du temps  : supposez que je regarde un phare tournant qui r
ations différemment orientées ; mais, pour avoir le sentiment même du temps , il faut agir, vouloir et mouvoir. C’est, en défi
loir et mouvoir. C’est, en définitive, la volonté qui crée en nous le temps . Les variations d’intensité et de qualité, par el
pas distinguer l’intensité faible résultant de l’éloignement dans le temps d’avec l’intensité faible produite par un origina
sa vie, le sentiment d’avoir existé déjà depuis un certain espace de temps  ». — L’hypothèse est ingénieuse, la solution nous
rter la pomme à sa bouche ; alors, et alors seulement, il créerait le temps en lui, le réaliserait et le sentirait en le réal
rait pas encore agi et, par l’action, par l’effort, réalisé en soi le temps , au moins une première fois. C’est donc bien par
non pas seulement par l’image du passé, que nous concevons d’abord le temps . Retournons-nous maintenant du côté du passé. Qua
miques, sensitifs et appétitifs, qu’on découvre dans la conception du temps , il y a aussi des éléments logiques, que Spinoza
e ligne idéale, qui est celle de la succession. La représentation du temps , dont nous venons de voir la genèse, n’est pas, c
ésentation », ni a priori, ni a posteriori. Si l’appétit enveloppe le temps , la représentation considérée en elle-même ne l’e
; cet animal aurait des représentations sans aucune représentation du temps . Il pourrait même avoir des affections de plaisir
s passé et sans avenir127. C’est donc avec raison que nous faisons du temps une forme de l’appétition et non de la représenta
forme de l’appétition et non de la représentation. II Rapports du temps et de l’espace Les rapports du temps à l’espac
ésentation. II Rapports du temps et de l’espace Les rapports du temps à l’espace ont donné lieu à de nombreuses théorie
aux vraies lois de l’évolution de vouloir construire l’espace avec le temps , quand c’est avec l’espace que nous arrivons à no
ps, quand c’est avec l’espace que nous arrivons à nous représenter le temps . La représentation des événements dans leur ordre
imagination reproductive, à la représentation » ; 2° non seulement le temps est lié à des représentations, — phénomènes ultér
les yeux : c’est un spectacle actuel et intense, tandis que, pour le temps , c’est un « songe effacé ». Les enfants atteignen
e théorie de Guyau ne s’applique exactement qu’à la représentation du temps et de son ordre, comparée à la représentation de
ve, à la représentation » ; mais s’il s’agit du sentiment immédiat du temps et de la transition actuelle, nous croyons que Gu
er à l’espace. Lui-même ajoute, d’ailleurs : — « Est-ce à dire que le temps ne soit pas déjà en germe dans la conscience prim
à se rendre compte de ce qu’il veut, de l’intention ; mais alors, le temps est tout englobé dans la sensibilité et dans l’ac
’il ne voit plus ; au lieu de fabriquer savamment de l’espace avec le temps , comme fait Spencer, il fabrique grossièrement le
space avec le temps, comme fait Spencer, il fabrique grossièrement le temps avec l’espace ; il ne connaît que le prius et le
ient, est l’intention ». On peut accorder à Guyau que le sentiment du temps n’a point précédé, comme on se l’imagine, le sent
plus qu’il n’a précédé le sentiment de l’intensité. La conscience du temps implique un tout continu de représentations qui,
ntations dans l’espace. On ne commence pas par concevoir une sorte de temps spirituel et mental : le temps est d’abord une pe
ommence pas par concevoir une sorte de temps spirituel et mental : le temps est d’abord une perspective d’images sensibles di
es Ward, qui de plus, comme Waitz, propose d’appliquer à la notion du temps une conception des signes temporels pour faire le
alors la projection dans une sorte de quatrième dimension qui est le temps . — Oui, mais encore faut-il que le contraste des
mplète qui soit la synthèse de toutes les autres, il faut dire : — Le temps , pour l’animal et pour l’enfant, est une successi
et d’intensités à forme appétitive et émotionnelle. La ligne pure du temps , où il n’y aurait que des états internes successi
ntes ont été écrites, M. Bergson a proposé, lui aussi, une théorie du temps qui a des traits communs avec celle de Guyau. À l
ernier, il considère, en premier lieu, la représentation ordinaire du temps comme spatiale ; il va même jusqu’à dire qu’en cr
et un sentiment de la durée pure, ce que Guyau appelait le « cours du temps  », par opposition à son « lit ». Mais M. Bergson
ais c’est une liberté temporelle, une succession imprévisible dans le temps de qualités toujours nouvelles, non contenues dan
it-il que tout milieu homogène et indéfini, comme on se représente le temps , soit en réalité espace ? — L’homogénéité consist
nstituer un seul et même milieu. — Mais, dira-t-on, lorsqu’on fait du temps un milieu homogène où les états de conscience par
lement cette ligne symbolique et spatiale avec la série successive du temps . Enfin, c’est par pure abstraction et fiction que
, c’est par pure abstraction et fiction que nous nous représentons le temps comme « un milieu » où se dérouleraient les événe
le temps comme « un milieu » où se dérouleraient les événements ; le temps ne contient pas, ne renferme pas les choses comme
énéité absolue est, selon nous, inconcevable et ne serait pas plus le temps qu’autre chose. Ce serait un chaos de représentat
y a continuité entre les états qui se succèdent immédiatement dans le temps  : mais c’est un paralogisme d’en conclure qu’il n
’espace, sinon par représentation auxiliaire et symbolique. L’idée de temps est extrêmement flottante quand elle n’est pas as
conclusion à tirer des considérations précédentes sur l’espace et le temps . Au reste, nous traduisons perpétuellement le tem
ur l’espace et le temps. Au reste, nous traduisons perpétuellement le temps en espace, comme le montre l’expression même : un
le temps en espace, comme le montre l’expression même : un espace de temps , et réciproquement nous traduisons l’espace en te
e : un espace de temps, et réciproquement nous traduisons l’espace en temps , comme lorsque nous désignons une distance par de
ccorderons cependant ni à Guyau, ni à M. Bergson, que toute mesure du temps , même grossière, soit de nature spatiale130. Les
ou le tic-tac d’une montre permettent de mesurer approximativement le temps sans recourir à l’espace. Nous saisissons le ryth
ue l’autre131. Münsterberg a excellemment montré que nous mesurons le temps par des impressions sensibles. Lorsque le temps q
que nous mesurons le temps par des impressions sensibles. Lorsque le temps qui sépare deux impressions est moindre d’un tier
les des yeux, des oreilles, etc. Nous jugeons que deux intervalles de temps sont égaux lorsque, entre le commencement et la f
ctantes de nos muscles exactement similaires. Avec des intervalles de temps plus longs encore, nous nous réglons sur nos expi
es, mais Münsterberg finit par confondre la mensuration musculaire du temps avec la conception même du temps. Il y a là, évid
nfondre la mensuration musculaire du temps avec la conception même du temps . Il y a là, évidemment, un cercle vicieux ; pour
ment, un cercle vicieux ; pour juger les longueurs des intervalles de temps par la longueur des rythmes musculaires ou respir
oujours en revenir. III Théorie kantienne sur la forme a priori du temps Dans l’état actuel, l’individu naît avec une o
e. Spencer a tort de croire que Kant ait entendu par la forme pure du temps la notion abstraite du temps telle « que l’adulte
ue Kant ait entendu par la forme pure du temps la notion abstraite du temps telle « que l’adulte la possède » ; Kant, d’aille
le « que l’adulte la possède » ; Kant, d’ailleurs, n’admet pas que le temps soit « un concept discursif ou, comme on dit, gén
rt, M. Renouvier a tort de croire que, pour Kant, l’intuition pure du temps soit simplement « la puissance mentale du classem
que successifs et plus ou moins durables », une simple « fonction du temps  », une simple « loi » aboutissant à la « représen
aboutissant à la « représentation des successifs »132. Pour Kant, le temps est bien l’objet d’une intuition, mais pure de to
pour l’expérience. Cette théorie de Kant, avec son intuition pure du temps , nous semble illusoire, car l’intuition pure de l
mpossible par définition même. Nous ne pouvons avoir l’intuition d’un temps vide. Essayez, les yeux fermés, de vous figurer l
otre esprit, des mots et des phrases qui se succèdent ; en un mot, le temps n’est senti que par le changement, et le changeme
ement n’est senti que sous une forme concrète ; un esprit pur dans le temps pur ne saisirait pas les changements du temps mêm
; un esprit pur dans le temps pur ne saisirait pas les changements du temps même, car que seraient ces changements tout abstr
t de changement que dans l’activité et l’appétit. L’intuition pure du temps est donc un non-sens. Quand plusieurs impressions
nous reconnaissons ; mais, quand même nous aurions l’idée a priori du temps , comme d’une grande ligne sans limites, cette idé
a seconde de la troisième. Mais alors, à quoi bon l’intuition pure du temps  ? Elle vient quand la besogne est déjà faite sans
ogne est déjà faite sans elle. Admettons que vous ayez l’intuition du temps homogène, continu, infini : voulez-vous me dire c
uffrance de la faim et non auparavant ? Vous aurez beau contempler le temps homogène et la série idéale des successions possi
que vous avez éprouvé en second lieu, pas plus que cette même idée du temps ne vous renseigne sur ce qui se passe dans Sirius
ent. Mais alors, encore une fois, à quoi sert votre intuition pure du temps , qui, étant bonne à tout, n’est bonne à rien ? De
impressions en avant et après. Spencer en conclut que le sentiment du temps est une condition empirique nécessaire à la consc
ctent que nous pouvons nous représenter le monde détruit, mais non le temps . —À vrai dire, quand nous croyons avoir tout anéa
es perceptions possibles. Or, cette série est précisément la ligne du temps . Si, en réalité, nous arrivions à ne plus nous re
éalité, nous arrivions à ne plus nous représenter absolument rien, le temps s’évanouirait avec tout le reste. Mais, évidemmen
sculaire prolongé, qui continue à nous donner le sentiment interne du temps en l’absence de toutes choses extérieures. De là
e, si le monde était détruit, il y aurait encore et nécessairement le temps . Nous disons l’illusion, car, en réalité, s’il n’
il n’y avait absolument rien de réel, il n’y aurait rien, pas plus de temps qu’autre chose. Le temps étant la série des rappo
ien de réel, il n’y aurait rien, pas plus de temps qu’autre chose. Le temps étant la série des rapports de succession, une fo
ossibilité de toutes les autres choses ? IV Influence de l’idée du temps L’influence de l’idée du temps, comme idée dir
oses ? IV Influence de l’idée du temps L’influence de l’idée du temps , comme idée directrice de nos actions et conditio
s135. Les choses, qui n’ont point cette idée, ne vivent point dans le temps , mais seulement dans l’espace, où elles sont situ
tuées et en relation réciproque. Les phénomènes ne se passent dans le temps que pour un observateur du dehors qui conçoit lui
ns le temps que pour un observateur du dehors qui conçoit lui-même le temps et les y situe. Les actions réciproques des phéno
on dit que la pierre qui tombe accélère son mouvement en fonction du temps , ce n’est réellement point le temps qui agit, ce
lère son mouvement en fonction du temps, ce n’est réellement point le temps qui agit, ce sont des actions moléculaires qui s’
rs l’espace, qui s’accumulent, qui sont autres aux divers instants du temps , mais indépendamment du temps lui-même. Ernest Re
qui sont autres aux divers instants du temps, mais indépendamment du temps lui-même. Ernest Renan a beau nous représenter le
pendamment du temps lui-même. Ernest Renan a beau nous représenter le temps comme le « facteur » par excellence, c’est là une
xcellence, c’est là une pure métaphore. En nous, en nous seulement le temps devient un facteur, mais par l’idée même que nous
avenir, adaptation au passé. Chez les êtres qui n’ont point l’idée du temps , l’adaptation à l’avenir n’est qu’une apparence :
est tout autrement chez l’homme, qui conçoit d’une manière précise le temps futur et le soumet même au calcul. Si un astronom
et réalise une action qui n’auraient pas existé sans la conscience du temps et sans l’idée même du futur. S’imaginer que l’as
oyage en vertu de raisons toutes mécaniques, alors même que l’idée du temps et de l’éclipse future n’eût point existé dans sa
tation du passé par un être qui le conçoit, — suppose aussi l’idée du temps avec son influence directrice. Le passé n’agit pl
e présente du passé. L’évolution est donc modifiée par l’idée même du temps et de révolution dans le temps : elle se voit évo
n est donc modifiée par l’idée même du temps et de révolution dans le temps  : elle se voit évoluer, elle voit son point de dé
la Revue des Deux Mondes, notre Introduction à la Genèse de l’Idée de temps par Guyau. 126. Voir la profonde analyse de Guy
Guyau. 126. Voir la profonde analyse de Guyau, Genèse de l’idée de temps , p. 32 : « Le futur, à l’origine, c’est le devant
rerait rien, qui n’aspirerait à rien, verrait se fermer devant lui le temps . Nous étendons la main, et l’espace s’ouvre devan
on de ses plans et la multiplicité de ses dimensions. De même pour le temps  : il faut désirer, il faut vouloir, il faut étend
deux termes qui, selon nous, a engendré tout d’abord la conscience du temps  ; ce dernier ne fut à l’origine, en quelque sorte
s lèvres. » 127. Voir notre Introduction à la Genèse de l’idée de temps de Guyau : « Que cet animal se heurte à un objet
ne peut « se représenter une représentation sans la représentation du temps  » ? « Même chez l’homme, il y a des cas maladif
» ? « Même chez l’homme, il y a des cas maladifs ou toute notion du temps semble disparue, où l’être agit par vision machin
on profonde dans une pensée ou dans un sentiment, d’extase même où le temps disparaît de la conscience. Nous ne sentons plus
sans comparaison, sans souvenir. » 128. Guyau, Genèse de l’Idée de temps , p. 11 et suivantes. 129. Psychology, dans l’Enc
yclopœdia britannica, t. XX. 130. Voir Guyau, la Genèse de l’idée de temps : « Au point de vue scientifique, 1 unité de mesur
ndue et en comparant l’étendue avec de l’étendue. On n’a besoin ni du temps ni du mouvement comme éléments de cette comparais
ni du mouvement comme éléments de cette comparaison. Au contraire, le temps et le mouvement ne peuvent se mesurer directement
mes. Je ne puis pas superposer directement un temps-étalon à un autre temps puisque le temps va toujours et ne se superpose j
as superposer directement un temps-étalon à un autre temps puisque le temps va toujours et ne se superpose jamais. Je puis, i
ne se superpose jamais. Je puis, il est vrai, prendre un souvenir de temps elle comparer avec un temps réel, mais l’étalon,
puis, il est vrai, prendre un souvenir de temps elle comparer avec un temps réel, mais l’étalon, ici, n’a rien de fixe et la
space. Vous vous rappellerez ce que vous avez fait pendant un certain temps dans tel milieu, et vous comparerez ce souvenir à
oi, pour mettre quelque chose de fixe dans ce perpétuel écoulement au temps , on est obligé de le représenter sous forme spati
sens externe qui a le plus servi, après les sens internes, à tirer le temps de l’espace, à lui donner une dimension à part, c
te avec l’immuable tableau de l’espace : c’est comme l’incarnation du temps dans le son. L’ouïe s’est développée en raison de
alogue au milieu intérieur de l’appétit vital, qui n’est autre que le temps . L’ouïe, dégagée progressivement des formes spati
érateur rythmique ; elle est, par excellence, le sens appréciateur du temps , de la succession, du rythme et de la mesure. «
, entre leurs durées diverses, et enfin entre leurs positions dans le temps  ; 6° au temps nécessaire pour la conception de ce
durées diverses, et enfin entre leurs positions dans le temps ; 6° au temps nécessaire pour la conception de ces images et de
1877, p. 300. 133. Dans notre Introduction à la Genèse de l’idée de temps par Guyau, nous avons analysé la démonstration ka
on kantienne et conclu qu’elle suppose tout sans rien démontrer. « Le temps , dit Kant, n’est pas un concept empirique ou qui
eraient pas elles-mêmes sous notre perception si la représentation du temps ne leur servait a priori de fondement. » Selon no
ession des représentations ; enfin cette succession prend la forme du temps en vertu de lois comme celles qui font que l’impr
ce, ni aucune notion a priori de la douleur. Que la représentation du temps ne précède pas les autres représentations chez l’
 ; quant à dire que les conditions de la représentation ultérieure du temps la précèdent, c’est enfoncer une porte ouverte. I
ition antérieure et supérieure à l’expérience. Kant continue : — « Le temps est une représentation nécessaire qui sert de fon
sensation, nous l’avons vu, peut être éprouvée sans représentation du temps . L’animal qui sent les dents d’un autre s’enfonce
autre s’enfoncer dans sa chair n’a aucun besoin de se représenter le temps pour sentir. Le temps n’est une « représentation
sa chair n’a aucun besoin de se représenter le temps pour sentir. Le temps n’est une « représentation nécessaire » que pour
ion y ce qui revient à dire qu’il est nécessaire de se représenter le temps pour se le représenter. Ayant toujours eu des suc
harmonie avec la réelle existence hors de nous dc mouvements dans le temps . « Par cette nécessité seule, continue Kant, on
i la possibilité de principes apodictiques concernant les rapports du temps , ou d’axiomes du temps en général, comme celui-ci
ncipes apodictiques concernant les rapports du temps, ou d’axiomes du temps en général, comme celui-ci : — Le temps n’a qu’un
rts du temps, ou d’axiomes du temps en général, comme celui-ci : — Le temps n’a qu’une dimension. » Cet axiome, selon nous, n
xcite à la fuir, voilà un fait ou une loi ; nous nous représentons le temps avec une seule dimension, l’espace avec trois, la
s et se groupent à la fin dans une représentation de série unique, le temps  ; si bien que nous ne pouvons-nous figurer autrem
l des faits, ce n’est point l’ériger en « intuition a priori ». « Le temps , dit Kant, n’est pas un concept discursif ou, com
mme on dit, général, mais une forme pure de l’intuition sensible. Les temps différents, en effet, ne sont que des parties d’u
le. Les temps différents, en effet, ne sont que des parties d’un même temps . Or, une représentation qui ne peut être donnée q
fait combler les vides de l’espace. Faut-il en conclure que l’idée de temps , au lieu d’être la propriété la plus constante de
une intuition d’objet ? Ce que dit Kant, — qu’il n’y a pas plusieurs temps , mais un seul, — ne s’applique d’ailleurs qu’à la
— ne s’applique d’ailleurs qu’à la notion savante et philosophique du temps . De même qu’il y a très probablement à l’origine,
t très ultérieur, de même il y a probablement pour l’animal plusieurs temps , plusieurs fragments de durée, qu’il ne songe nul
s forment une série unique et que de même, objectivement, le cours du temps est continu, uniforme, identique pour tous les êt
est continu, uniforme, identique pour tous les êtres. Cette notion du temps est un produit raffiné de la réflexion humaine, c
es représentations quelconques, il faut avoir cette intuition pure du temps , même à l’état obscur, c’est transporter notre sc
. D’ailleurs, même aujourd’hui, nous n’avons aucune intuition pure du temps  ; toutes les intuitions que nous en avons sont de
disons le mot, sensitives. Nous sommes obligés de nous représenter le temps indirectement, par un détour. La conscience de la
indirectement, par un détour. La conscience de la transition dans le temps n’est pas une « intuition » du temps, encore moin
science de la transition dans le temps n’est pas une « intuition » du temps , encore moins une intuition supérieure à l’expéri
dre même et de leur mode d’apparition ; il regarde en arrière dans le temps comme il regarde en arrière dans l’espace. C’est
est donc ce seul objet dont nous aurions l’intuition et qui serait le temps  ? J’ai beau chercher dans ma conscience, je n’y p
le temps ? J’ai beau chercher dans ma conscience, je n’y puis voir le temps en lui-même, tout seul et comme un « objet ». Je
ons, d’appétitions, de vie et surtout de mouvement. Pour concevoir le temps mathématique, vous tracez une ligne par l’imagina
athématique, vous tracez une ligne par l’imagination ; vous passez du temps dans l’espace. Il n’y a là aucune intuition pure.
passez du temps dans l’espace. Il n’y a là aucune intuition pure. Le temps , d’ailleurs, est-il donc vraiment un objet, une r
— Comment alors pourrions-nous avoir une intuition d’un objet appelé temps , qui n’est pas un objet réel, qui ne peut pas, en
t, avec beaucoup plus de force, contre la prétendue intuition pure du temps . Le temps étant un passé-présent-futur, comment p
aucoup plus de force, contre la prétendue intuition pure du temps. Le temps étant un passé-présent-futur, comment peut-il, da
tuition de l’éternité. Au contraire, que signifie l’intuition pure du temps , c’est-à-dire d’une succession qui ne peut tomber
de l’état présent avec tendance actuelle à passer à un autre état. Le temps est un objet partiellement de conscience et parti
onscience de tout contenu sensitif ou appétitif, vous restera-t-il le temps  ? — Il ne vous restera absolument rien. C’est par
seule fournit des intuitions », il nous accorde une intuition pure du temps , qui ne serait autre que la vision de Saturne en
disions tout à l’heure, à savoir que « nous représentons la suite du temps par une ligne qui s’étend à l’infini et dont les
mension ; et nous concluons des propriétés de cette ligne à celles du temps , avec cette seule exception une les parties de la
est inattendue : — « On voit par-là, dit-il, que la représentation du temps est une intuition, puisque toutes ses relations p
par une intuition extérieure. » La conclusion naturelle serait que le temps est une représentation expérimentale, non une int
u à l’imagination et empruntées à l’espace. En réalité, pour Kant, le temps est la forme de ce qu’il appelle « le sens intern
« l’intuition de notre état intérieur ». Il eût dû en conclure que le temps nous est donné, non indépendamment de l’expérienc
d’un ensemble de représentations fixes qui constituent notre moi. Le temps est un abstrait de l’expérience interne. « Que s
raient une connaissance où ne se trouverait plus la représentation du temps , et par conséquent aussi du changement. » — Qu’es
ent. » — Qu’est-ce que Kant en peut savoir ? En admettant même que le temps soit une condition sine qua non de notre conscien
sine qua non de notre conscience, comment peut-il en conclure que le temps « n’appartient pas aussi aux choses à titre de co
té » ? Pourquoi serions-nous condamnés à voir des changements dans le temps sans qu’il y en eût ? De ce que le temps est un m
voir des changements dans le temps sans qu’il y en eût ? De ce que le temps est un mode de notre expérience, il en résulte qu
uvant confirmée par la série de ses relations avec les choses, que le temps est une propriété commune de, notre conscience et
nde obscurité et une grande incohérence dans la théorie kantienne. Le temps est d’abord une intuition pure, et ensuite il se
tion extérieure » ; et enfin, c’est une intuition du sens interne. Le temps est d’abord une intuition d’objet, puis il se tro
elles-mêmes, Kant nous apprend (comme s’il y était allé voir) que le temps s’évanouirait ; ce prétendu objet pur d’une intui
ipses prédites par les astronomes arrivent à point nommé, comme si le temps était un rapport objectif des choses. Comment don
ions de la science, uniquement pour se conformer à notre intuition du temps . » Voir notre Introduction à la Genèse de l’idée
ntuition du temps. » Voir notre Introduction à la Genèse de l’idée de temps , p. 11 et suiv. 134. Voir l’appréciation de la
rie de M. Renouvier, dans notre Introduction à la Genèse de l’idée de temps . « Les disciples contemporains de Kant, renonçant
à l’intuition pure, se contentent, avec plus de modestie, de poser le temps comme simple « loi de la représentation ». Ils n’
i de la représentation ». Ils n’en appellent pas moins l’espace et le temps « les forteresses imprenables de l’apriorisme »,
t trop commode. Dans ses essais pour expliquer la genèse de l’idée du temps , Guyau suppose l’expérience avec les lois physiol
choses qu’il faut avoir éprouvées pour les connaître. De même pour le temps  : l’être qui n’aurait ni sensations successives,
2 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre III. De la nature du temps »
Chapitre III.De la nature du temps Succession et conscience. — Origine de l’idée
nature du temps Succession et conscience. — Origine de l’idée d’un Temps universel. — La Durée réelle et le temps mesurabl
ce. — Origine de l’idée d’un Temps universel. — La Durée réelle et le temps mesurable. — De la simultanéité immédiatement per
dans l’instant. — De la simultanéité indiquée par les horloges. — Le temps qui se déroule. — Le temps déroulé et la quatrièm
multanéité indiquée par les horloges. — Le temps qui se déroule. — Le temps déroulé et la quatrième dimension. — À quel signe
éroulé et la quatrième dimension. — À quel signe on reconnaîtra qu’un Temps est réel. Il n’est pas douteux que le temps ne s
gne on reconnaîtra qu’un Temps est réel. Il n’est pas douteux que le temps ne se confonde d’abord pour nous avec la continui
x fermés, en ne pensant qu’à elle, est tout près de coïncider avec ce temps qui est la fluidité même de notre vie intérieure 
s divisibilité et succession sans séparation, pour retrouver enfin le temps fondamental. Telle est la durée immédiatement per
rée immédiatement perçue, sans laquelle nous n’aurions aucune idée du temps . Comment passons-nous de ce temps intérieur au te
uelle nous n’aurions aucune idée du temps. Comment passons-nous de ce temps intérieur au temps des choses ? Nous percevons le
s aucune idée du temps. Comment passons-nous de ce temps intérieur au temps des choses ? Nous percevons le monde matériel, et
rions, dans l’état actuel de nos connaissances, pour l’hypothèse d’un Temps matériel un et universel. Ce n’est qu’une hypothè
de relais pour le mouvement de notre pensée : il n’y aura plus que le temps impersonnel où s’écouleront toutes choses. En for
ernes et la contiguïté de leurs expériences extérieures, l’unité d’un Temps impersonnel. Telle est l’hypothèse du sens commun
théorie de la Relativité est plutôt faite pour confirmer l’idée d’un Temps commun à toutes choses. Cette idée, hypothétique
as le point important pour le moment. Laissons de côté la question du Temps unique. Ce que nous voulons établir, c’est qu’on
s s’il se demandait ce qu’il mesure, s’il fixait son attention sur le temps lui-même, nécessairement il se représenterait de
ble de celui-là, et de faire entrer ainsi dans le monde un minimum de temps sans laisser passer avec lui la plus faible lueur
que par conséquent, pas d’avant et d’après, pas de succession, pas de temps . On pourra n’accorder à cette mémoire que juste c
ement une continuation de ce qui n’est plus dans ce qui est. Voilà le temps réel, je veux dire perçu et vécu. Voilà aussi n’i
le temps réel, je veux dire perçu et vécu. Voilà aussi n’importe quel temps conçu, car on ne peut concevoir un temps sans se
. Voilà aussi n’importe quel temps conçu, car on ne peut concevoir un temps sans se le représenter perçu et vécu. Durée impli
nscience au fond des choses par cela même que nous leur attribuons un temps qui dure. Que d’ailleurs nous le laissions en nou
rs nous le laissions en nous ou que nous le mettions hors de nous, le temps qui dure n’est pas mesurable. La mesure qui n’est
enir simultanées et renonçaient à leur continuité de fluidité dans le temps pour se congeler dans l’espace : vous retrouverez
ilité qu’elle sous-tend : c’est cette mobilité qui est pure durée. Le Temps impersonnel et universel, s’il existe, a beau se
t passons-nous d’abord du déroulement au déroulé, de la durée pure au temps mesurable ? Il est aisé de reconstituer le mécani
sure la durée du mouvement qui la trace. Il est donc bien vrai que le temps se mesure par l’intermédiaire du mouvement. Mais
ermédiaire du mouvement. Mais il faut ajouter que, si cette mesure du temps par le mouvement est possible, c’est surtout parc
erception visuelle et qui arriverait néanmoins à construire l’idée de temps mesurable. Il faudrait alors que sa vie se passât
espace qui, ne sous-tendant plus une durée, ne représenterait plus du temps . Maintenant, rien n’empêche de supposer que chacu
à sa vie consciente. Toute son histoire se déroulerait alors dans un Temps mesurable. Est-ce à un tel voyage que nous penson
urable. Est-ce à un tel voyage que nous pensons quand nous parlons du Temps impersonnel ? Pas tout à fait, parce que nous viv
é de voir que nous avons tout intérêt à prendre pour « déroulement du temps  » un mouvement indépendant de celui de notre prop
la Terre. Mais si nous l’acceptons, si nous comprenons que ce soit du temps et non pas seulement de l’espace, c’est parce qu’
ours là, virtuel, et qu’il aurait pu être pour nous le déroulement du temps . Peu importe d’ailleurs que ce soit un mobile ou
ue ce soit un mobile ou un autre que nous adoptions comme compteur du temps . Dès que nous avons extériorisé notre propre duré
pre durée en mouvement dans l’espace, le reste s’ensuit. Désormais le temps nous apparaîtra comme le déroulement d’un fil, c’
t du mobile chargé de le compter. Nous aurons mesuré, dirons-nous, le temps de ce déroulement et par conséquent aussi celui d
si nous restions dans la durée pure, car toute durée est épaisse : le temps réel n’a pas d’instants. Mais nous formons nature
stants simultanés, dès que nous avons pris l’habitude de convertir le temps en espace. Car si une durée n’a pas d’instants, u
rminerait une durée si elle s’arrêtait. Mais elle ne s’arrête pas. Le temps réel ne saurait donc fournir l’instant ; celui-ci
du point mathématique, c’est-à-dire de l’espace. Et pourtant, sans le temps réel, le point ne serait que point, il n’y aurait
instant. Instantanéité implique ainsi deux choses : une continuité de temps réel, je veux dire de durée, et un temps spatiali
x choses : une continuité de temps réel, je veux dire de durée, et un temps spatialisé, je veux dire une ligne qui, décrite p
ligne qui, décrite par un mouvement, est devenue par là symbolique du temps  : ce temps spatialisé, qui comporte des points, r
décrite par un mouvement, est devenue par là symbolique du temps : ce temps spatialisé, qui comporte des points, ricoche sur
temps : ce temps spatialisé, qui comporte des points, ricoche sur le temps réel et y fait surgir l’instant. Ce ne serait pas
ouvement s’évanouissent dès qu’on aperçoit le rapport de l’instant au temps spatialisé, celui du temps spatialisé à la durée
qu’on aperçoit le rapport de l’instant au temps spatialisé, celui du temps spatialisé à la durée pure. Bornons-nous ici à fa
tinuité d’un mouvement quelconque à travers l’espace. Durée réelle et temps spatialisé ne seraient donc pas équivalents, et p
onc pas équivalents, et par conséquent il n’y aurait pas pour nous de temps en général ; il n’y aurait que la durée de chacun
il n’y aurait que la durée de chacun de nous. Mais, d’autre part, ce temps ne peut être compté que grâce à la simultanéité d
même. De ces deux actes, le premier est l’essentiel pour la mesure du temps . Mais, sans le second, il y aurait là une mesure
un nombre t représentant n’importe quoi, nous ne penserions pas à du temps . C’est donc la simultanéité entre deux instants d
eux mouvements extérieurs à nous qui fait que nous pouvons mesurer du temps  ; mais c’est la simultanéité de ces moments avec
ng de notre durée interne qui fait que cette mesure est une mesure de temps . Nous devrons nous appesantir sur ces deux points
monde, car il ne les fait intervenir, lui aussi, que pour marquer le temps d’un événement. Maintenant, il est très vrai que
e toutes choses, à condition d’en conserver les rapports. Mais il est temps de fermer la parenthèse. Revenons à la simultanéi
vements extérieurs à nous qui nous permet de mesurer un intervalle de temps  ; 2° c’est la simultanéité de ces moments avec de
de notre durée intérieure qui fait que cette mesure est une mesure de temps . Le premier point est évident. On a vu plus haut
ident. On a vu plus haut comment la durée intérieure s’extériorise en temps spatialisé et comment celui-ci, espace plutôt que
xtériorise en temps spatialisé et comment celui-ci, espace plutôt que temps , est mesurable. C’est désormais par son intermédi
ésormais par son intermédiaire que nous mesurerons tout intervalle de temps . Comme nous l’aurons divisé en parties correspond
e extrémité d’intervalle, un instant, et nous prendrons pour unité de temps l’intervalle lui-même. Nous pourrons considérer a
ons constaté de ces simultanéités, autant nous compterons d’unités de temps à la durée du phénomène. Mesurer du temps consist
nous compterons d’unités de temps à la durée du phénomène. Mesurer du temps consiste donc à nombrer des simultanéités. Toute
se borne, en fait, à compter ces extrémités. Mais, quand il s’agit du temps , on ne peut que compter des extrémités : on convi
xclusivement sur des mesures, on s’apercevra qu’en ce qui concerne le temps la science compte des instants, note des simultan
à coup dans la même proportion, y compris celui qui sert de mesure au temps , il y aurait quelque chose de changé pour une con
it rien de changé. Allons plus loin. La rapidité de déroulement de ce Temps extérieur et mathématique pourrait devenir infini
il pourrait n’y avoir que du déroulé : le mouvement représentatif du Temps serait devenu une ligne ; à chacune des divisions
ntaire. Nous faisions remarquer, il y a plus de trente ans 23, que le temps spatialisé est en réalité une quatrième dimension
neux. On comprend donc facilement comment le seul fait d’attribuer au temps une rapidité infinie, de substituer le déroulé au
ue la science ne peut pas spécifier la « rapidité de déroulement » du temps , qu’elle compte des simultanéités mais laisse néc
mais laisse nécessairement de côté les intervalles, elle porte sur un temps dont nous pouvons aussi bien supposer la rapidité
t à l’espace une dimension additionnelle. Immanente à notre mesure du temps est donc la tendance à en vider le contenu dans u
e exprime simplement notre impuissance à traduire mathématiquement le temps lui-même, la nécessité où nous sommes de lui subs
tés sont des instantanéités ; elles ne participent pas à la nature du temps réel ; elles ne durent pas. Ce sont de simples vu
à cet effet le point mathématique qui a été transporté de l’espace au temps . Mais si notre science n’atteint ainsi que de l’e
isé de voir pourquoi la dimension d’espace qui est venue remplacer le temps s’appelle encore du temps. C’est que notre consci
mension d’espace qui est venue remplacer le temps s’appelle encore du temps . C’est que notre conscience est là. Elle réinsuff
t que notre conscience est là. Elle réinsuffle de la durée vivante au temps desséché en espace. Notre pensée, interprétant le
ée vivante au temps desséché en espace. Notre pensée, interprétant le temps mathématique, refait en sens inverse le chemin qu
ié et qui était devenu le mouvement modèle, générateur ou compteur du Temps  ; de ce qu’il y a de mobilité pure dans ce mouvem
ée ; on a un nombre déterminé de simultanéités ; ce sera la mesure du temps  ; ce sera désormais le temps lui-même. Mais ce n’
de simultanéités ; ce sera la mesure du temps ; ce sera désormais le temps lui-même. Mais ce n’est là du temps que parce qu’
imultanéités dans l’instant, que l’on compte mais qui ne sont plus du temps , la simultanéité de flux qui nous ramène à la dur
nature, en étalant la « pure durée » dans l’espace. Ils diront : « Le temps qui est pure durée est toujours en voie d’écoulem
uté imprévisible. Mais l’opération par laquelle nous convertissons le temps en espace pour le mesurer nous renseigne implicit
e nous ne lui demandions ; car nous ne pouvons convertir en espace le temps déjà écoulé sans traiter de même le Temps tout en
vons convertir en espace le temps déjà écoulé sans traiter de même le Temps tout entier : l’acte par lequel nous introduisons
ait, donné avec le reste. Même, ce que nous appelions l’écoulement du temps n’était que le glissement continu de l’écran et l
les atteignons. Oui, c’est nous qui passons quand nous disons que le temps passe ; c’est le mouvement en avant de notre visi
— Telle est la métaphysique immanente à la représentation spatiale du temps . Elle est inévitable. Distincte ou confuse, elle
à l’expérience. La durée réelle est éprouvée ; nous constatons que le temps se déroule, et d’autre part nous ne pouvons pas l
ns ainsi la succession réelle nous entraîne à un déroulement total du temps  ; fatalement alors nous sommes amenés à mettre su
vons aucun moyen de limiter au passé notre représentation spatiale du temps écoulé, il est possible que la conception soit er
construction de l’esprit. Tenons-nous-en alors à l’expérience. Si le temps a une réalité positive, si le retard de la durée
tion créatrice, je comprends très bien que la partie déjà déroulée du temps apparaisse comme juxtaposition dans l’espace et n
inkowski et d’Einstein (où d’ailleurs la quatrième dimension dénommée temps n’est plus, comme dans nos exemples de tout à l’h
voir atteint notre objet, qui était de déterminer les caractères d’un temps où il y a réellement succession. Abolissez ces ca
ais juxtaposition. Vous pouvez dire que vous avez encore affaire à du temps , — on est libre de donner aux mots le sens qu’on
commence par le définir, — mais nous saurons qu’il ne s’agit plus du temps expérimenté ; nous serons devant un temps symboli
ons qu’il ne s’agit plus du temps expérimenté ; nous serons devant un temps symbolique et conventionnel, grandeur auxiliaire
st peut-être pour n’avoir pas analysé d’abord notre représentation du temps qui coule, notre sentiment de la durée réelle, qu
Ceux que gênait l’apparence paradoxale de la théorie ont dit que les Temps multiples d’Einstein étaient de pures entités mat
ce-Temps de Minkowski et d’Einstein est la réalité même, que tous les Temps d’Einstein sont également réels, autant et peut-ê
emps d’Einstein sont également réels, autant et peut-être plus que le temps qui coule avec nous. De part et d’autre, on va tr
Mais il est impossible qu’elle n’exprime pas quelque réalité. Car le temps qui intervient dans l’expérience Michelson-Morley
Car le temps qui intervient dans l’expérience Michelson-Morley est un temps réel ; — réel encore le temps où nous revenons av
ns l’expérience Michelson-Morley est un temps réel ; — réel encore le temps où nous revenons avec l’application des formules
revenons avec l’application des formules de Lorentz. Si l’on part du temps réel pour aboutir au temps réel, on a peut-être u
n des formules de Lorentz. Si l’on part du temps réel pour aboutir au temps réel, on a peut-être usé d’artifices mathématique
nous occuper, dans tout ce qui va suivre, que d’une seule réalité, le temps . Dans ces conditions, il nous sera facile de suiv
cience. Tout le monde nous accordera en effet qu’on ne conçoit pas de temps sans un avant et un après : le temps est successi
en effet qu’on ne conçoit pas de temps sans un avant et un après : le temps est succession. Or nous venons de montrer que là
ou l’autre, il n’y a pas les deux ; et il faut les deux pour faire du temps . Donc, dans ce qui va suivre, quand nous voudrons
qui va suivre, quand nous voudrons savoir si nous avons affaire à un temps réel ou à un temps fictif, nous aurons simplement
nd nous voudrons savoir si nous avons affaire à un temps réel ou à un temps fictif, nous aurons simplement à nous demander si
demeure ou tout au moins est censé demeurer. Mais que restera-t-il du temps si vous en éliminez la succession ? et que reste-
voir un avant et un après ? Je vous concède le droit de substituer au temps une ligne, par exemple, puisqu’il faut bien le me
ment, conventionnellement, que vous laisserez à cette ligne le nom de temps  : il faudra nous en avertir, pour ne pas nous exp
onnements et vos calculs l’hypothèse que la chose dénommée par vous «  temps  » ne peut pas, sous peine de contradiction, être
, réelle ou imaginaire ? Ne sera-ce pas alors, par définition, sur un temps fictif, irréel, que vous opérerez ? Or tel est le
ur un temps fictif, irréel, que vous opérerez ? Or tel est le cas des temps auxquels nous aurons souvent affaire dans la théo
» ? J’admets que le physicien trouve commode de les appeler encore du temps  ; — on en verra tout à l’heure la raison. Mais si
s ; — on en verra tout à l’heure la raison. Mais si l’on assimile ces Temps à l’autre, on tombe dans des paradoxes qui ont ce
réalité possède ce caractère. Il ne s’agira ici que de la réalité du temps .   17. Pour le développement des vues présenté
3 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre V. Les figures de lumière »
e effet de la dissociation. — 1° Effet transversal ou « dilatation du Temps   ». — 2° Effet longitudinal ou « dislocation de l
versal-longitudinal ou « contraction de Lorentz  ». — Vraie nature du temps d’Einstein. — Transition à la théorie de l’Espace
randir. Nous prendrons ainsi sur le vif la genèse de la pluralité des Temps dans la théorie de la Relativité. Nous en verrons
voir, à ce que la théorie de la Relativité appelle un allongement du temps  ; 2° l’effet longitudinal, qui est pour elle une
a contraction de Lorentz ». 1° Effet transversal ou « dilatation du temps  »   Donnons à la vitesse v des grandeurs crois
était 2l. Son allongement représente donc exactement l’allongement du temps , tel que nous le donne la théorie de la Relativit
ar là que cette théorie procède comme si nous prenions pour étalon du temps le double trajet d’aller et de retour d’un rayon
s nous apercevons alors tout de suite, intuitivement, la relation des Temps multiples au Temps unique et réel. Non seulement
lors tout de suite, intuitivement, la relation des Temps multiples au Temps unique et réel. Non seulement les Temps multiples
lation des Temps multiples au Temps unique et réel. Non seulement les Temps multiples évoqués par la théorie de la Relativité
s évoqués par la théorie de la Relativité ne rompent pas l’unité d’un Temps réel, mais encore ils l’impliquent et la maintien
a conscience, en effet, et de la distinction et de l’identité de ces Temps divers. Il vit un temps psychologique, et avec ce
et de la distinction et de l’identité de ces Temps divers. Il vit un temps psychologique, et avec ce Temps se confondent tou
entité de ces Temps divers. Il vit un temps psychologique, et avec ce Temps se confondent tous les Temps mathématiques plus o
l vit un temps psychologique, et avec ce Temps se confondent tous les Temps mathématiques plus ou moins dilatés ; car au fur
mplissent la même durée vécue. Sans cette unique durée vécue, sans ce Temps réel commun à tous les Temps mathématiques, que s
. Sans cette unique durée vécue, sans ce Temps réel commun à tous les Temps mathématiques, que signifierait de dire qu’ils so
entôt sur ce point) que l’observateur en S ait coutume de mesurer son temps par une ligne de lumière, je veux dire de coller
esurer son temps par une ligne de lumière, je veux dire de coller son temps psychologique contre sa ligne de lumière OB. Néce
on temps psychologique contre sa ligne de lumière OB. Nécessairement, temps psychologique et ligne de lumière (prise dans le
t, il se représentera sa ligne de lumière plus longue, il dira que le temps s’est allongé ; mais il verra aussi que ce n’est
que le temps s’est allongé ; mais il verra aussi que ce n’est plus du temps psychologique ; c’est un temps qui n’est plus, co
is il verra aussi que ce n’est plus du temps psychologique ; c’est un temps qui n’est plus, comme tout à l’heure, à la fois p
atique ; il est devenu exclusivement mathématique, ne pouvant être le temps psychologique de personne : dès qu’une conscience
ologique de personne : dès qu’une conscience voudrait vivre un de ces Temps allongés O₁B₁, O₂B₂, etc., immédiatement ceux-ci
e système en mouvement avec toutes les vitesses possibles, verrait le temps mathématique de son système s’allonger avec l’acc
tique de son système s’allonger avec l’accroissement de vitesse si le temps de ce système était confondu avec les lignes de l
t confondu avec les lignes de lumière OB, O₁B₁, O₂B2, … etc. Tous ces Temps mathématiques différents seraient contemporains,
gique, celle de l’observateur en S. Ce ne seraient d’ailleurs que des Temps fictifs, puisqu’ils ne pourraient être vécus comm
n autre observateur réel ou possible. Ils ne conserveraient le nom de temps que parce que le premier de la série, à savoir OB
ogique de l’observateur en S. Alors, par extension, on appelle encore temps les lignes de lumière, cette fois allongées, du s
ier qu’ils tiennent tous dans la même durée. Conservez-leur le nom de temps , je le veux bien : ce seront, par définition, des
eur le nom de temps, je le veux bien : ce seront, par définition, des Temps conventionnels, puisqu’ils ne mesurent aucune dur
comment expliquer, d’une manière générale, ce rapprochement entre le temps et la ligne de lumière ? Pourquoi la première des
s aux lignes successives O₁B₁, O₂B₂ …, etc., le nom et l’apparence du temps , par une espèce de contamination ? Nous avons déj
e à un nouvel examen. Mais voyons d’abord, — en continuant à faire du temps une ligne de lumière, — le second effet de la déf
e épaisseur OA. Puisque la ligne de lumière est toujours pour nous du temps , nous dirons que le moment A₁ n’est plus le milie
nous dirons que le moment A₁ n’est plus le milieu de l’intervalle de temps O₁A₁O′₁, alors que le moment A était le milieu de
mme on voit, sur leur accord. Les horloges ne changent pas ; c’est le Temps qui change. Il se déforme et se disloque entre el
s qui change. Il se déforme et se disloque entre elles. C’étaient des temps égaux qui, pour ainsi dire, allaient de O en A et
nt-elles le même degré de réalité, si elles prétendent s’appliquer au temps  ? La première était à la fois une égalité de lign
s de lumière et une égalité de durées psychologiques, c’est-à-dire de temps au sens où tout le monde prend ce mot. La seconde
nde n’est plus qu’une inégalité de lignes de lumière, c’est-à-dire de Temps conventionnels ; elle se produit d’ailleurs entre
es de l’observateur, qu’il peut considérer comme équivalents tous les Temps conventionnels par lui imaginés. Il est devant la
it que, consciemment ou non, la théorie de la Relativité substitue au temps des lignes de lumière met en pleine évidence un d
tionnement graduel de nos mesures, et en particulier sur la mesure du temps  38. Il montrait comment telle ou telle méthode de
la contraindre à se modifier. En ce qui concerne plus spécialement le temps , c’est de l’horloge sidérale qu’on a usé pour le
e avec sa mesure, la « ligne de lumière » sera à la fois la mesure du temps et le temps lui-même. Mais alors, puisque la lign
sure, la « ligne de lumière » sera à la fois la mesure du temps et le temps lui-même. Mais alors, puisque la ligne de lumière
aisse pourtant au repos le système où elle s’observe, nous aurons des Temps multiples, équivalents ; et l’hypothèse de la plu
des Temps multiples, équivalents ; et l’hypothèse de la pluralité des Temps , caractéristique de la théorie de la Relativité,
e conditionnant aussi bien l’évolution de la physique en général. Les Temps ainsi définis seront bien des Temps physiques 40.
on de la physique en général. Les Temps ainsi définis seront bien des Temps physiques 40. Ce ne seront d’ailleurs que des Tem
s seront bien des Temps physiques 40. Ce ne seront d’ailleurs que des Temps conçus, à l’exception d’un seul, qui sera réellem
n seul, qui sera réellement perçu. Celui-ci, toujours le même, est le Temps du sens commun. Résumons-nous en deux mots. Au Te
le même, est le Temps du sens commun. Résumons-nous en deux mots. Au Temps du sens commun, qui peut toujours être converti e
si être réel par définition, la théorie de la Relativité substitue un Temps qui ne peut être converti en durée psychologique
que dans le cas d’immobilité du système. Dans tous les autres cas, ce Temps , qui était à la fois ligne de lumière et durée, n
e du système, on obtient ainsi, contemporains les uns des autres, des Temps multiples. Et cela nous semble paradoxal, parce q
ontraire très simple et tout naturel, si l’on prend pour substitut du temps une ligne de lumière extensible, et si l’on appel
ue. Nous prendrons ainsi sur le vif l’entrelacement de l’Espace et du Temps dans la théorie de la Relativité. Cet entrelaceme
té. Cet entrelacement n’apparaît clairement que lorsqu’on a ramené le temps à une ligne de lumière. Avec la ligne de lumière,
le temps à une ligne de lumière. Avec la ligne de lumière, qui est du temps mais qui reste sous-tendue par de l’espace, qui s
e et qui ramasse ainsi en chemin de l’espace avec lequel elle fait du temps , nous allons saisir in concreto, dans le Temps et
ec lequel elle fait du temps, nous allons saisir in concreto, dans le Temps et l’Espace de tout le monde, le fait initial trè
O et A, ne faisant que toucher A pour revenir en O. C’est dire que le temps va maintenant s’amalgamer avec l’espace. Dans l’h
ans l’instantané ou, si l’on veut, dans l’éternel, enfin en dehors du temps  : leur relation dans l’espace était invariable. I
iges élastiques et déformables de lumière qui sont représentatives du temps ou plutôt qui sont le temps lui-même, la relation
es de lumière qui sont représentatives du temps ou plutôt qui sont le temps lui-même, la relation des trois points dans l’esp
lation des trois points dans l’espace va tomber sous la dépendance du temps . Pour bien comprendre la « contraction » qui va s
u’il faudra cependant en traiter les lignes comme si elles étaient du temps . Ces lignes de lumière étant seules données, nous
vec, en plus, l’espace franchi par l’appareil pendant l’intervalle de temps qui sépare le moment O₁″ du moment A₁. Donc, pour
égale à équation puisque la ligne totale O₁A₁O₁′ représente le même temps que la ligne O₁B₁O₁′, on voit que O₁″A1 a pour lo
uation . Quant à l’espace franchi par l’appareil dans l’intervalle de temps compris entre les moments O₁″ et A₁, on l’évaluer
orentz ». On voit ce que signifie la contraction. L’identification du temps avec la ligne de lumière fait que le mouvement du
ière fait que le mouvement du système produit un double effet dans le temps  : dilatation de la seconde, dislocation de la sim
e dislocation. Dans un cas comme dans l’autre on pourrait dire que le temps seul (le temps fictif) est en cause. Mais la comb
Dans un cas comme dans l’autre on pourrait dire que le temps seul (le temps fictif) est en cause. Mais la combinaison des eff
le temps fictif) est en cause. Mais la combinaison des effets dans le Temps donne ce qu’on appelle une contraction de longueu
ême longueur que le zigzag transversal, puisque l’égalité de ces deux temps prime tout. Comme, dans ces conditions, les deux
ançaise de philosophie, février 1905. 39. Cf. BOREL, L’espace et le temps , p. 25. 40. Nous les avons appelés mathématique
ur éviter toute confusion. Nous les comparons en effet constamment au Temps psychologique. Mais, pour cela, il fallait les en
aucoup moins entre le psychologique et le physique. L’expression de «  Temps physique » eût parfois été à double sens ; avec c
de « Temps physique » eût parfois été à double sens ; avec celle de «  Temps mathématique », il ne peut pas y avoir d’équivoqu
4 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre VI. L’espace-temps à quatre dimensions »
— Comment l’immobilité s’exprime en termes de mouvement. — Comment le Temps s’amalgame avec l’Espace. — La conception général
stulats qu’elle implique. La relation déjà établie par nous entre les Temps multiples et le temps psychologique en est peut-ê
ue. La relation déjà établie par nous entre les Temps multiples et le temps psychologique en est peut-être devenue plus clair
s’écrire équation .2Or équation mesure précisément l’intervalle de temps T qui s’écoule pour moi, transporté dans le systè
à mesure que la vitesse de S′ croît à partir de zéro, l’intervalle de temps T grandit entre les deux événements qui se passen
érence que j’appelais autrefois l 2. » Ainsi, prenant c pour unité de temps , nous pouvons dire que ce qui est donné à un obse
onstance de la différence entre le carré d’un espace et le carré d’un temps . Mais nous venons de nous placer dans un cas part
où entre un quatrième carré, il eût rétabli, par l’introduction du Temps , l’invariance qui avait cessé d’exister dans l’Es
l’unité. Mais comme, sur un quatrième axe qui serait représentatif du temps , les temps devraient nécessairement être portés c
is comme, sur un quatrième axe qui serait représentatif du temps, les temps devraient nécessairement être portés comme des lo
ficient deviendra ainsi l’unité. D’autre part, si nous considérons un temps équation tel qu’on ait équation , et si, d’une
e que s est une distance, ou mieux un intervalle, dans l’Espace et le Temps à la fois : le quatrième carré correspondrait à l
rrespondrait à la quatrième dimension d’un continu Espace-Temps où le Temps et l’Espace seraient amalgamés ensemble. Rien ne
une ligne cette fois quelconque, occupant à la fois de l’Espace et du Temps , que nous appellerons AB. Nous l’écrirons : équ
théorie la première idée d’un milieu à quatre dimensions englobant le temps et l’espace. Ce qu’on n’a pas assez remarqué, c’e
quatrième dimension d’espace est suggérée par toute spatialisation du temps  : elle a donc toujours été impliquée par notre sc
la Relativité. Seulement, dans la théorie courante, l’assimilation du temps à une quatrième dimension est sous-entendue, tand
uls. Et cela tient au double effet d’endosmose et d’exosmose entre le temps et l’espace, à l’empiétement réciproque de l’un s
e, pour situer un point, d’indiquer explicitement sa position dans le temps aussi bien que dans l’espace. Il n’en reste pas m
kowski et d’Einstein est une espèce dont la spatialisation commune du Temps dans un Espace à quatre dimensions est le genre.
énérale, l’introduction d’un milieu à quatre dimensions qui réunirait temps et espace. Puis nous nous demanderons ce qu’on y
on entrevoit que, si la conception courante d’un espace accompagné de temps spatialisé prend tout naturellement pour l’esprit
ctif en ce qu’il symbolise simplement la convention de spatialiser le temps , il en sera ainsi des espèces dont ce milieu à qu
-Temps à quatre dimensions symbolisant à la fois l’espace usuel et le temps spatialisé. Néanmoins, nous ne pourrons nous disp
de la Relativité le dote d’une dimension additionnelle qui serait le temps  : l’invariant ne sera plus dx 2 + dy 2, mais dx 2
ût besoin d’un artifice d’écriture pour l’amener à cette forme, si le temps était une dimension comme les autres. Nous devron
faire : si elle a eu recours ici à un artifice, et si elle a posé un temps imaginaire, c’était précisément pour que son inva
ussi l’on enlève, à un univers à deux dimensions quand on fait de son temps une dimension supplémentaire. Nous tiendrons comp
dans la théorie de la Relativité. On ne saurait trop le répéter : le temps du mathématicien est nécessairement un temps qui
ait trop le répéter : le temps du mathématicien est nécessairement un temps qui se mesure et par conséquent un temps spatiali
ticien est nécessairement un temps qui se mesure et par conséquent un temps spatialisé. Point n’est besoin de se placer dans
te manière (nous le faisions remarquer, il y a plus de trente ans) le temps mathématique pourra être traité comme une dimensi
e au plan et dont la longueur variable mesurerait à chaque instant le temps écoulé depuis l’origine. L’extrémité N de cette l
t quelconque de l’hélice au plan P nous indique en effet le moment du temps auquel nous avons affaire, et la tangente à la co
ge. Une fois posée d’ailleurs la courbe à trois dimensions, espace et temps tout à la fois, la courbe à deux dimensions appar
ect superficiel et spatial d’une réalité solide qui devrait s’appeler temps et espace à la fois. Bref, la forme d’une courbe
s. Si nous avons pu remplacer la succession par une juxtaposition, le temps réel par un temps spatialisé, le devenant par le
u remplacer la succession par une juxtaposition, le temps réel par un temps spatialisé, le devenant par le devenu, c’est parc
aînait avec lui la droite de longueur variable MN, proportionnelle au temps écoulé. Ce plan, ce cercle, cette droite, ce mouv
plane, parcourue avec de nouvelles vitesses, amalgamée à de nouveaux temps . Si donc, au sens que nous définissions tout à l’
n aperçoit se faisant, on a d’une part éliminé le devenir inhérent au temps , et l’on a d’autre part introduit la possibilité
essus par lesquels la chose eût été aussi bien construite. Le long du temps où l’on constatait la genèse progressive de cette
une dimension, où la chose s’étale d’un seul coup par l’adjonction du temps à l’espace ancien, on est libre d’imaginer une in
n entrevoit le double danger auquel on s’expose quand on symbolise le temps par une quatrième dimension de l’espace. D’une pa
hoisir entre une infinité de répartitions possibles de l’Espace et du Temps . C’était pourtant avec un Espace bien déterminé,
space et du Temps. C’était pourtant avec un Espace bien déterminé, un Temps bien déterminé, que cet Espace-Temps avait été co
onstruit : seule, une certaine distribution particulière en Espace et Temps était réelle. Mais on ne fait pas de distinction
bution réelle n’étant plus que l’une d’elles. Bref, on oublie que, le temps mesurable étant nécessairement symbolisé par de l
us et moins dans la dimension d’espace prise pour symbole que dans le temps lui-même. Mais on apercevra plus clairement ces d
que successivement ; elles ne sauraient être données globalement. Le temps se présente d’ailleurs bien à notre conscience co
yagerait précisément notre conscience quand elle se déroule dans le «  Temps  ». Grâce à cette troisième dimension d’Espace, to
s pas à imaginer, que nous pouvons cependant concevoir. Vivre dans le Temps consiste à traverser cette troisième dimension, c
mon expérience de la troisième dimension, que votre représentation du temps par de l’espace va vous donner à la fois plus et
e image-là et l’image présente, — mouvement qui serait précisément le temps , — vous apparaît comme un simple « retard » ou em
issement graduel, comme une continuité d’invention et de création. Le temps est pour moi ce qu’il y a de plus réel et de plus
suis de le vivre, l’impossibilité de jamais enjamber l’intervalle de temps à venir, suffiraient à me démontrer — si je n’en
t la construction est déjà faite : elle date de Platon, qui tenait le temps pour une simple privation d’éternité ; et la plup
it donc sa fonction, il répond à sa destination en se plaçant hors du temps qui coule et qui dure. Mais la pensée, qui débord
e —, et un déplacement de ce plan parallèlement à lui-même — c’est le Temps — qui fait que le plan parcourt la totalité du bl
u réel 48. Vous aurez fait une nouvelle répartition de l’espace et du temps , aussi légitime que la première, puisque le bloc
space-et-Temps à trois dimensions qui peut se diviser en espace et en temps d’une infinité de manières ; la vôtre, celle que
s deux points qu’on ne devra jamais perdre de vue quand on joindra le temps à l’espace en dotant celui-ci d’une dimension add
vants : 1° Toutes les répartitions qu’on y peut faire en espace et en temps doivent être mises au même rang (il est vrai que
mblent n’avoir pas tenu compte de ce que l’expression mathématique du temps , lui communiquant nécessairement en effet les car
devancé cette théorie quand il faisait dire à son « voyageur dans le Temps  » : Il n’y a aucune différence entre le Temps et
son « voyageur dans le Temps » : Il n’y a aucune différence entre le Temps et l’Espace, sinon que le long du Temps notre con
a aucune différence entre le Temps et l’Espace, sinon que le long du Temps notre conscience se meut  50. Mais nous devons ma
arrés ayant chacun pour coefficient l’unité, comme il le serait si le temps était une dimension semblable aux autres : le qua
emblera nécessairement beaucoup à celui que nous a donné l’examen des Temps multiples ; il ne peut d’ailleurs qu’en être une
sens commun et la tradition philosophique, qui se prononcent pour un Temps unique, la théorie de la Relativité avait d’abord
théorie de la Relativité avait d’abord paru affirmer la pluralité des Temps . En y regardant de plus près, nous n’avons jamais
s. En y regardant de plus près, nous n’avons jamais trouvé qu’un seul Temps réel, celui du physicien qui construit la science
el, celui du physicien qui construit la science : les autres sont des Temps virtuels, je veux dire fictifs, attribués par lui
, devenu fantôme à son tour. De sorte que la conception habituelle du Temps réel subsiste tout simplement, avec, en plus, une
oser un Espace-Temps à quatre dimensions dès que nous spatialisons le temps , et nous ne pouvons mesurer le temps, nous ne pou
ons dès que nous spatialisons le temps, et nous ne pouvons mesurer le temps , nous ne pouvons même parler de lui sans le spati
parler de lui sans le spatialiser 51. Mais, dans cet Espace-Temps, le Temps et l’Espace resteraient distincts : ni l’Espace n
l’Espace resteraient distincts : ni l’Espace ne pourrait dégorger du temps , ni le Temps rétrocéder de l’espace. S’ils morden
teraient distincts : ni l’Espace ne pourrait dégorger du temps, ni le Temps rétrocéder de l’espace. S’ils mordent l’un sur l’
space-Temps est en repos, et dans un Espace-Temps qui est en repos le Temps et l’Espace restent distincts l’un de l’autre ; i
utre système : celui-ci, qui est alors en repos, aura un Espace et un Temps nettement distincts comme les nôtres. De sorte qu
nt distincts comme les nôtres. De sorte qu’un Espace qui ingurgite du Temps , un Temps qui absorbe à son tour de l’Espace, son
ts comme les nôtres. De sorte qu’un Espace qui ingurgite du Temps, un Temps qui absorbe à son tour de l’Espace, sont un Temps
urgite du Temps, un Temps qui absorbe à son tour de l’Espace, sont un Temps ou un Espace toujours virtuels et simplement pens
n de cet Espace-Temps agira alors sur la perception de l’Espace et du Temps actuels. À travers le Temps et l’Espace que nous
alors sur la perception de l’Espace et du Temps actuels. À travers le Temps et l’Espace que nous avons toujours connus distin
ne nouvelle forme à la théorie de la Relativité. Pour montrer comment Temps et Espace ne commencent à s’entrelacer qu’au mome
dans la théorie de la Relativité, l’entrelacement de l’Espace avec le Temps considéré comme une dimension additionnelle. Nous
nnés (en appelant L l’espace allongé équation , et T l’intervalle de temps équation qui est venu s’intercaler entre les de
droite A′ B′ est Espace. Mais la ligne brisée A′ C′ B′ est Espace et Temps  ; et il en serait ainsi d’une infinité d’autres l
i que le carré de leur partie Espace, diminué du carré de leur partie Temps (on est convenu de prendre pour unité de temps la
u carré de leur partie Temps (on est convenu de prendre pour unité de temps la vitesse de la lumière) donne un reste égal au
ons exactement le rapport de l’amalgame Espace-Temps à l’Espace et au Temps distincts, qu’on avait toujours laissés ici côte
’on avait toujours laissés ici côte à côte lors même qu’on faisait du Temps , en le spatialisant, une dimension additionnelle
eux événements A′ et B′ donnés dans ce système comme simultanés. Ici, Temps et Espace sont si bien distincts que le Temps s’é
comme simultanés. Ici, Temps et Espace sont si bien distincts que le Temps s’éclipse, ne laissant que de l’Espace : un espac
tre reconstituée virtuellement par un amalgame d’Espace virtuel et de Temps virtuel, cet Espace et ce Temps s’allongeant à me
ar un amalgame d’Espace virtuel et de Temps virtuel, cet Espace et ce Temps s’allongeant à mesure que croît la vitesse virtue
éalement. Nous obtenons ainsi une infinité d’amalgames d’Espace et de Temps simplement pensés, tous équivalents à l’Espace pu
a simplement, par hypothèse, cette longueur d’Espace plus un néant de Temps . Mais un mouvement imprimé par la pensée au systè
tème fait que l’Espace primitivement considéré paraîtra se gonfler de Temps  : équation deviendra L2 c’est-à-dire équation +
re équation + c 2T2. Il faudra alors que le nouvel espace dégorge du temps , que L2 soit diminué de c 2T2 pour que l’on retro
entre les deux événements devenus successifs aurait beau s’appeler du temps , il ne pourrait contenir aucun événement : c’est,
ance entre A′ et B′ était une longueur d’espace l accrue d’un zéro de temps . Quand la réalité équation devient la virtualit
emps. Quand la réalité équation devient la virtualité L2 le zéro de temps réel s’épanouit en un temps virtuel c 2T2. Mais c
tion devient la virtualité L2 le zéro de temps réel s’épanouit en un temps virtuel c 2T2. Mais cet intervalle de temps virtu
mps réel s’épanouit en un temps virtuel c 2T2. Mais cet intervalle de temps virtuel n’est que le néant de temps primitif, pro
uel c 2T2. Mais cet intervalle de temps virtuel n’est que le néant de temps primitif, produisant je ne sais quel effet d’opti
ur moyen d’analyser l’opération par laquelle l’Espace s’additionne au Temps et le Temps à l’Espace dans la théorie de la Rela
nalyser l’opération par laquelle l’Espace s’additionne au Temps et le Temps à l’Espace dans la théorie de la Relativité. Pren
s revenons à notre première notation : nous appellerons équation le temps de l’événement A′ et équation celui de l’événem
nstance de la longueur d’Espace équation et celle de la longueur de Temps équation pour toutes les vitesses dont on pourra
on quantité qui surpasse (x₂′ − x₁′)2 de équation Ici encore un temps , comme on voit, serait venu gonfler un espace.  
gonfler un espace.   Mais, à son tour, un espace s’est surajouté à un temps , car ce qui était primitivement équation est de
tité qui surpasse équation de équation De sorte que le carré du temps s’est accru d’une quantité qui, multipliée par c
Nous voyons ainsi se constituer sous nos yeux, l’espace ramassant du temps et le temps ramassant de l’espace, l’invariance d
ainsi se constituer sous nos yeux, l’espace ramassant du temps et le temps ramassant de l’espace, l’invariance de la différe
les vitesses attribuées au système. Mais cet amalgame d’Espace et de Temps ne commence à se produire, pour l’observateur en
ui est réel, c’est-à-dire observé ou observable, c’est l’Espace et le Temps distincts auxquels il a affaire dans son système.
s faisons tous, plus ou moins confusément, quand nous spatialisons le temps , et nous le spatialisons dès que nous le mesurons
mps, et nous le spatialisons dès que nous le mesurons. Mais Espace et Temps restent alors séparément invariants. Ils ne s’ama
eux termes équation et équation longueur d’espace et intervalle de temps , est invariable, quel que soit le point d’où il l
cette translation, elle ne lui dit rien de nouveau sur l’Espace et le Temps  : ceux-ci restent ce qu’ils étaient, distincts l’
tique destinée à symboliser une vérité physique. Car cet Espace et ce Temps qui s’entrepénètrent ne sont l’Espace et le Temps
ar cet Espace et ce Temps qui s’entrepénètrent ne sont l’Espace et le Temps d’aucun physicien réel ou conçu comme tel. Le phy
rouve, et qu’il immobilise en l’adoptant comme système de référence : Temps et Espace y restent distincts, impénétrables l’un
t Espace y restent distincts, impénétrables l’un à l’autre. Espace et Temps ne se pénètrent que dans les systèmes en mouvemen
soi-même et se confondre avec eux, de toute manière déclarer que leur Temps et leur Espace ont cessé de se compénétrer. Nous
ar un long détour à notre point de départ. De l’Espace convertible en Temps et du Temps reconvertible en Espace nous répétons
étour à notre point de départ. De l’Espace convertible en Temps et du Temps reconvertible en Espace nous répétons simplement
e nous répétons simplement ce que nous avions dit de la pluralité des Temps , de la succession et de la simultanéité tenues po
instein ne fait que symboliser cette invariance, comme l’hypothèse de Temps multiples et de simultanéités convertibles en suc
ice, chap. IV. 48. Il est vrai que, dans la conception habituelle du Temps spatialisé, on n’est jamais tenté de déplacer en
spatialisé, on n’est jamais tenté de déplacer en fait la direction du Temps , et d’imaginer une nouvelle répartition du contin
d’imaginer une nouvelle répartition du continu à quatre dimensions en temps et espace : elle n’offrirait aucun avantage et do
t s’imposer dans la théorie de la Relativité. Néanmoins l’amalgame du temps avec l’espace, que nous donnons comme caractérist
nd nous disions que la science n’a aucun moyen de distinguer entre le temps se déroulant et le temps déroulé. Elle le spatial
ience n’a aucun moyen de distinguer entre le temps se déroulant et le temps déroulé. Elle le spatialise par cela seul qu’elle
5 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Remarque finale. Le Temps de la Relativité restreinte et l’Espace de la Relativité généralisée »
Remarque finale.Le Temps de la Relativité restreinte et l’Espace de la Rel
lisée Nous voici au terme de notre étude. Elle devait porter sur le Temps et sur les paradoxes, concernant le Temps, qu’on
. Elle devait porter sur le Temps et sur les paradoxes, concernant le Temps , qu’on associe d’ordinaire à la théorie de la Rel
ait ? Non certes, et nous n’aurions rien d’essentiel à ajouter sur le Temps si nous introduisions dans la réalité simplifiée
soit constante. Par suite, en toute rigueur, la définition optique du temps s’évanouit. Dès qu’on voudra alors donner un sens
s s’évanouit. Dès qu’on voudra alors donner un sens à la coordonnée «  temps  », on se placera nécessairement dans les conditio
en général, avec une approximation suffisante, emprunter la notion du Temps à la Relativité restreinte et la conserver telle
lativité restreinte et la conserver telle qu’elle est. En ce sens, le Temps relève de la Relativité restreinte, comme l’Espac
e l’Espace de la Relativité généralisée. Il s’en faut pourtant que le Temps de la Relativité restreinte et l’Espace de la Rel
a distinction radicale de nature que nous établissions jadis entre le Temps réel et l’Espace pur, indûment considérés comme a
son entre elles. Disons seulement deux mots de la différence entre le Temps de l’une et l’Espace de l’autre. Ce sera revenir
cernent le système où habite le physicien. Mais les particularités de temps et notamment la pluralité des Temps, dans la théo
icien. Mais les particularités de temps et notamment la pluralité des Temps , dans la théorie de la Relativité restreinte, n’é
l’Espace de la Relativité généralisée est un Espace où l’on est, les Temps de la Relativité restreinte sont définis de maniè
ité restreinte sont définis de manière à être tous, sauf un seul, des Temps où l’on n’est pas. On ne pourrait pas y être, car
pourrait pas y être, car on apporte avec soi, partout où l’on va, un Temps qui chasse les autres, comme l’éclaircie attachée
même pas comme y étant, car se transporter par la pensée dans un des Temps dilatés serait adopter le système auquel il appar
auquel il appartient, en faire son système de référence : aussitôt ce Temps se contracterait, et redeviendrait le Temps qu’on
e référence : aussitôt ce Temps se contracterait, et redeviendrait le Temps qu’on vit à l’intérieur d’un système, le Temps qu
t, et redeviendrait le Temps qu’on vit à l’intérieur d’un système, le Temps que nous n’avons aucune raison de ne pas croire l
ns aucune raison de ne pas croire le même dans tous les systèmes. Les Temps dilatés et disloqués sont donc des Temps auxiliai
dans tous les systèmes. Les Temps dilatés et disloqués sont donc des Temps auxiliaires, intercalés par la pensée du physicie
la pensée du physicien entre le point de départ du calcul, qui est le Temps réel, et le point d’arrivée, qui est ce même Temp
calcul, qui est le Temps réel, et le point d’arrivée, qui est ce même Temps réel encore. Dans celui-ci l’on a pris les mesure
de la même manière. Et il a raison. Tous sont en effet des mesures de Temps  ; et comme la mesure d’une chose est, aux yeux de
la physique, cette chose même, tous doivent être pour le physicien du Temps . Mais dans un seul d’entre eux — nous pensons l’a
par conséquent ; les autres ne durent pas. Tandis que celui-là est un temps adossé sans doute à la longueur qui le mesure, ma
e sont que des longueurs. Plus précisément, celui-là est à la fois un Temps et une « ligne de lumière » ; les autres ne sont
longement de la première, et comme la première était collée contre du Temps , on dira d’elles que ce sont des Temps allongés.
remière était collée contre du Temps, on dira d’elles que ce sont des Temps allongés. De là tous les Temps, en nombre indéfin
Temps, on dira d’elles que ce sont des Temps allongés. De là tous les Temps , en nombre indéfini, de la Relativité restreinte.
e la Relativité restreinte. Leur pluralité, loin d’exclure l’unité du Temps réel, la présuppose. Le paradoxe commence quand o
el, la présuppose. Le paradoxe commence quand on affirme que tous ces Temps sont des réalités, c’est-à-dire des choses qu’on
s le contraire pour tous — sauf un seul — quand on avait identifié le Temps avec la ligne de lumière. Telle est la contradict
t même par la rendre inébranlable, parce qu’elle nous révèle dans les Temps de la Relativité restreinte — un seul d’entre eux
Temps de la Relativité restreinte — un seul d’entre eux excepté — des Temps sans durée, où des événements ne sauraient se suc
e sa mesure, laquelle porte d’ailleurs sur un Espace représentatif du Temps plutôt que sur le Temps lui-même. Mais il en est
rte d’ailleurs sur un Espace représentatif du Temps plutôt que sur le Temps lui-même. Mais il en est tout autrement de l’Espa
6 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Appendices de, la deuxième édition »
e physicien, passant de système en système, trouvera toujours le même Temps réel dans les systèmes où il se sera installé et
devra toujours, selon la perspective de la Relativité, attribuer des Temps plus ou moins ralentis aux systèmes qu’il aura qu
e mathématique de la théorie, mais il conservait alors le paradoxe de Temps multiples et réels, — comme si l’on eût dit que P
de la Relativité demeure intacte, avec une multiplicité indéfinie de Temps fictifs et un seul Temps réel. Telle est justemen
intacte, avec une multiplicité indéfinie de Temps fictifs et un seul Temps réel. Telle est justement notre argumentation. Qu
sur la durée du voyage si Pierre affirme que Paul est resté absent un temps déterminé, qu’il a mesuré en A, Paul lui répondra
arce qu’il a lui-même mesuré la durée de son voyage avec une unité de temps définie de la même manière, et l’a trouvée plus c
orentz donnent les relations qui lient les coordonnées d’espace et de temps mesurées par Pierre aux coordonnées d’espace et d
espace et de temps mesurées par Pierre aux coordonnées d’espace et de temps mesurées par Paul, pour un même événement. Ici l’
horloges qu’il rencontre successivement croît proportionnellement au temps marqué par son horloge, si bien qu’en arrivant en
te (ni conscient, ni vivant, réduit à l’état d’image) qui est dans un Temps plus lent que celui de Pierre. En vain donc Pierr
i était à chaque instant interchangeable avec Pierre, qui occupait un temps identique à celui de Pierre et qui a vieilli just
réciproque quelconque s’appliquera d’ailleurs, en ce qui concerne le temps , tout ce que nous avons dit du déplacement récipr
ties finies soit par une intégration d’éléments infiniment petits, le temps t’ qui est censé s’écouler en S′ pendant que le t
ment petits, le temps t’ qui est censé s’écouler en S′ pendant que le temps t s’écoule en S. Ici encore t’ sera plus petit qu
ici encore il y aura eu dilatation de la seconde et ralentissement du Temps par l’effet du mouvement. Mais ici encore le temp
ralentissement du Temps par l’effet du mouvement. Mais ici encore le temps plus court sera du temps simplement attribué, inc
par l’effet du mouvement. Mais ici encore le temps plus court sera du temps simplement attribué, incapable d’être vécu, irrée
u temps simplement attribué, incapable d’être vécu, irréel : seul, le Temps de S sera un temps qui puisse être vécu, un temps
attribué, incapable d’être vécu, irréel : seul, le Temps de S sera un temps qui puisse être vécu, un temps qui l’est d’ailleu
, irréel : seul, le Temps de S sera un temps qui puisse être vécu, un temps qui l’est d’ailleurs effectivement, un temps réel
qui puisse être vécu, un temps qui l’est d’ailleurs effectivement, un temps réel. Maintenant, si nous prenons S′ comme systèm
s S′ comme système de référence, c’est en S′ que va s’écouler ce même temps réel t, en S que se sera transporté le temps fict
que va s’écouler ce même temps réel t, en S que se sera transporté le temps fictif t’. En un mot, s’il y a réciprocité dans l
même manière que se calculera dans les deux cas le ralentissement du Temps pour le système supposé mobile, ralentissement d’
lentissement d’ailleurs uniquement représenté et qui n’atteint pas le Temps réel. La symétrie est donc parfaite entre S et S′
ments propres. Dès lors, aux yeux du physicien en S, ils auront leurs Temps propres t″, t‴, etc. La réciprocité sera d’ailleu
en plusieurs à la fois), en chacun d’eux il trouvera et vivra le même Temps réel t, attribuant alors successivement au systèm
e même Temps réel t, attribuant alors successivement au système S les Temps simplement représentés t″, t‴, etc. C’est dire qu
de vue où nous devons nous placer est en effet celui de la mesure du temps dans la théorie de la Relativité, et les horloges
ent les unes par rapport aux autres et que l’on compare entre eux des Temps dans la théorie de la Relativité. Bref, le mouvem
aussi bien être considérés comme des horloges. Appendice III.Le «  temps propre  » et la « ligne d’Univers  »   Nous v
e encore (en général à des éléments infinitésimaux) quand on parle de Temps multiples et ralentis. Mais, pour plus de précisi
x = dy = dz = 0, ds = c d équation , équation est l’élément de temps propre de la portion de matière considérée et de
rtion de matière considérée et de tout le système qui lui est lié. Le temps propre équation d écoulé entre deux événement
emps propre équation d écoulé entre deux événements A et B est le temps que mesurera un observateur, c’est le temps qu’en
événements A et B est le temps que mesurera un observateur, c’est le temps qu’enregistreront les horloges dans ce système.  
tion entre les événements A et B. Prenons deux époques t et t + dt du temps du système S, comprises entre les époques tA, et
quation , mais on a aussi équation , équation étant l’élément de temps propre du mobile M2. On déduit de là63 équatio
équation , v étant la vitesse du Mobile M₂ à l’époque t, vitesse et temps mesurés dans le système uniforme du mobile M1. O
ile M1. On a donc finalement [1]     équation , ce qui signifie : le temps propre d’un mobile M2 entre deux événements de sa
M2 entre deux événements de sa ligne d’Univers est plus court que le temps mesuré entre les mêmes événements dans un système
seront grandes, puisque la durée totale t′, − t, est fixe, et plus le temps propre total sera court. En d’autres termes : ent
lace l’une très rapidement et on la ramène près de l’autre au bout du temps t (temps du système) ; elle se trouve en retard s
e très rapidement et on la ramène près de l’autre au bout du temps t ( temps du système) ; elle se trouve en retard sur l’autr
et plus spécialement, il s’agit ici pour lui de déterminer ce qui est temps vécu ou capable d’être vécu, temps effectivement
pour lui de déterminer ce qui est temps vécu ou capable d’être vécu, temps effectivement mesuré, et ce qui est temps simplem
écu ou capable d’être vécu, temps effectivement mesuré, et ce qui est temps simplement représenté à la pensée, temps qui s’év
vement mesuré, et ce qui est temps simplement représenté à la pensée, temps qui s’évanouirait à l’instant même où un observat
trouverait immobilisé. Mais alors, le physicien réel étant en S″, le temps réel, je veux dire vécu et effectivement mesuré,
e veux dire vécu et effectivement mesuré, est celui du système S″. Le temps du système S, étant le temps d’un système en mouv
ment mesuré, est celui du système S″. Le temps du système S, étant le temps d’un système en mouvement par rapport à S″, est d
tant le temps d’un système en mouvement par rapport à S″, est déjà un temps ralenti : ce n’est d’ailleurs qu’un temps représe
r rapport à S″, est déjà un temps ralenti : ce n’est d’ailleurs qu’un temps représenté, je veux dire attribué par l’observate
servateur fantasmatique en S, redevenu réel, retrouverait aussitôt le temps réel du système S″, puisque son système se serait
, en tant que référants, sont interchangeables. En S″ aurait passé le temps fantasmatique. Maintenant, tout ce que nous venon
rt à ce même système S″, du système S′. En S″ immobile sera encore le Temps réel, vécu et effectivement mesuré par le physici
en, prenant son système pour système de référence, attribuera à S′ un Temps ralenti, à rythme cette fois variable, puisque la
et toutes les accélérations qui étaient en S′ passeraient en S″ ; les Temps ralentis, simplement attribués, passeraient avec
attribués, passeraient avec elles en S″, et c’est en S′ que serait le Temps réel. Nous venons de considérer le rapport de S″
les abandonnant tour à tour. Dans l’un et l’autre cas il y a un seul Temps réel, celui que le physicien réel constatait d’ab
mouvement varié comme dans celui du mouvement uniforme, le rythme du temps ne varie d’un système à l’autre que si l’un des d
ystèmes est référant et l’autre référé, c’est-à-dire si l’un des deux temps est susceptible d’être vécu, effectivement mesuré
mettre tous les systèmes au même rang et pour déclarer que tous leurs Temps se valent, puisqu’on n’avait obtenu cette communa
cette communauté d’expression qu’en négligeant la différence entre le Temps de l’un d’eux — seul Temps constaté ou constatabl
on qu’en négligeant la différence entre le Temps de l’un d’eux — seul Temps constaté ou constatable, seul Temps réel — et les
tre le Temps de l’un d’eux — seul Temps constaté ou constatable, seul Temps réel — et les Temps de tous les autres, simplemen
d’eux — seul Temps constaté ou constatable, seul Temps réel — et les Temps de tous les autres, simplement imaginés et fictif
, si l’on déplace l’une et si on la ramène près de l’autre au bout du temps t (temps du système), elle retardera de équation
déplace l’une et si on la ramène près de l’autre au bout du temps t ( temps du système), elle retardera de équation sur l’a
e soi que les deux instants sont pratiquement indiscernables). Car le Temps ralenti du système mouvant n’est que du Temps att
indiscernables). Car le Temps ralenti du système mouvant n’est que du Temps attribué ; ce temps simplement attribué est le te
le Temps ralenti du système mouvant n’est que du Temps attribué ; ce temps simplement attribué est le temps marqué par l’aig
ant n’est que du Temps attribué ; ce temps simplement attribué est le temps marqué par l’aiguille de l’horloge mouvante aux y
Or c’est le mouvement, et le mouvement seul, qui ralentit le cours du Temps d’après la théorie de la Relativité, puisque ce r
l’horloge est modifiée dans le champ de gravitation. Au contraire le Temps réel, marqué par l’horloge réelle, vécu ou capabl
éel, marqué par l’horloge réelle, vécu ou capable de l’être, reste un Temps à rythme constant : seul est modifié dans son ryt
este un Temps à rythme constant : seul est modifié dans son rythme un Temps fictif, qui ne pourrait être vécu par rien ni par
des distances différentes du centre, et s’il les considère pendant un temps assez court pour que leur mouvement circulaire so
synchroniquement : les formules de Lorentz indiquent en effet que le Temps se ralentit quand la vitesse augmente. Mais quel
que le Temps se ralentit quand la vitesse augmente. Mais quel est ce Temps qui se ralentit ? Quelles sont ces horloges qui n
? Quelles sont ces horloges qui ne sont pas synchrones ? S’agit-il du Temps réel, des horloges réelles que percevait tout à l
tion ; celle-ci, en tant que gravitation, ne change rien au rythme du Temps , rien à la marche des horloges ; elle ne le fait
t en mouvement aux yeux d’un physicien pour lequel les horloges et le Temps du système, où il ne siège plus 68, sont devenus
ème tel que le disque tournant, « il n’est pas possible de définir le temps au moyen d’horloges immobiles par rapport au syst
l avec son horloge réelle, il y a, comme on vient de le voir, le même Temps . Le Temps ne subit des ralentissements divers en
horloge réelle, il y a, comme on vient de le voir, le même Temps. Le Temps ne subit des ralentissements divers en divers poi
iennent donc à des systèmes différents ; pendant que s’écoule en O un temps dt, c’est un temps ralenti  dt que notre observa
systèmes différents ; pendant que s’écoule en O un temps dt, c’est un temps ralenti  dt que notre observateur devra attribue
distance au centre. Donc, quoi qu’on dise, le champ « tournant » a un temps parfaitement définissable quand il constitue un s
stème, puisque alors, portant le physicien, il ne « tourne » pas : ce temps est le temps réel que marquent effectivement tout
e alors, portant le physicien, il ne « tourne » pas : ce temps est le temps réel que marquent effectivement toutes les horlog
lles et par conséquent synchrones, du système. Il ne cesse d’avoir un temps définissable que lorsqu’il « tourne », le physici
finité de systèmes ; et l’on y trouvera naturellement une infinité de Temps , tous fictifs, en lesquels se sera pulvérisé ou p
mps, tous fictifs, en lesquels se sera pulvérisé ou plutôt évaporé le Temps réel. En résumé, de deux choses l’une. Ou le disq
age du dehors ; le physicien vivant et conscient n’y habite pas ; les Temps qui s’y déroulent ne sont que des Temps représent
onscient n’y habite pas ; les Temps qui s’y déroulent ne sont que des Temps représentés ; il y en aura évidemment une infinit
tion ; le physicien réel y habite ; c’est bien un système unique ; le Temps qu’on y trouve est du Temps vécu et réel. Mais al
abite ; c’est bien un système unique ; le Temps qu’on y trouve est du Temps vécu et réel. Mais alors on y trouve partout le m
uve est du Temps vécu et réel. Mais alors on y trouve partout le même Temps . 54. Nous faisons allusion à une objection pré
petite que le chemin parcouru par la lumière pendant l’intervalle de temps qui les sépare. Ce cas est le seul où, d’après la
ans la représentation perspective qu’il s’en donne provisoirement. Le Temps réel est d’ailleurs celui que le physicien perçoi
hangeable avec le sien au repos, notre physicien retrouverait ce même Temps réel dans le système mouvant qu’il considère s’il
transportait et si, par là même, il l’immobilisait, chassant alors le Temps fantasmatique qu’il s’y était représenté et qui n
système S″ où il est placé lui-même, d’où il mesure effectivement le Temps , et d’où il se représente alors en mouvement ces
7 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre IV. De la pluralité des temps »
Chapitre IV.De la pluralité des temps Les Temps multiples et ralentis de la théorie
Chapitre IV.De la pluralité des temps Les Temps multiples et ralentis de la théorie de la Relativ
de la théorie de la Relativité : comment ils sont compatibles avec un Temps unique et universel. — La simultanéité « savante 
anéité « intuitive » et naturelle. — Examen des paradoxes relatifs au temps . L’hypothèse du voyageur enfermé dans un boulet.
qui est à l’origine de tous les paradoxes.   Arrivons donc enfin au Temps d’Einstein, et reprenons tout ce que nous avions
elle du système mobile. Le fait s’expliquait par le ralentissement du temps , les contractions de longueur et les ruptures de
e décret qui l’érigera en système de référence. Mais, pendant tout le temps qu’on maintiendra cette convention, on pourra rép
ette contraction des longueurs, est d’ailleurs liée une dilatation du temps  : là où une horloge de S′ compte un nombre de sec
e intégrale de l’univers, il n’utiliserait les mesures d’espace et de temps prises par son confrère du système S′ qu’après le
c’est-à-dire la permanence de l’objet. Nous voici alors ramenés à des Temps multiples, à des simultanéités qui seraient des s
ns quel sens les mots sont pris. Considérons d’abord la pluralité des Temps , et reprenons nos deux systèmes S et S′. Le physi
roque des deux systèmes. Sur une horloge placée au point O, il lit le temps t qu’a mis le rayon à aller de O en B et à reveni
t qu’a mis le rayon à aller de O en B et à revenir de B en O. De quel temps s’agit-il ? Évidemment d’un temps réel, au sens q
n B et à revenir de B en O. De quel temps s’agit-il ? Évidemment d’un temps réel, au sens que nous donnions plus haut à cette
ntérieur et qui sert à le mesurer. Aucun doute, aucune difficulté. Un temps vécu et compté par une conscience est réel par dé
i, la moitié de l’expérience. Sur une horloge placée en O′ il note le temps que met le rayon de lumière à aller de O′ à B′ et
rayon de lumière à aller de O′ à B′ et à en revenir. Quel est donc ce temps qu’il compte ? Évidemment le temps qu’il vit. Le
et à en revenir. Quel est donc ce temps qu’il compte ? Évidemment le temps qu’il vit. Le mouvement de son horloge est contem
on horloge est contemporain du flux de sa conscience. C’est encore un temps réel par définition. Ainsi, le temps vécu et comp
e sa conscience. C’est encore un temps réel par définition. Ainsi, le temps vécu et compté par le premier physicien dans son
temps vécu et compté par le premier physicien dans son système, et le temps vécu et compté par le second dans le sien, sont l
s vécu et compté par le second dans le sien, sont l’un et l’autre des temps réels. Sont-ils, l’un et l’autre, un seul et même
t l’autre des temps réels. Sont-ils, l’un et l’autre, un seul et même Temps  ? Sont-ce des Temps différents ? Nous allons démo
réels. Sont-ils, l’un et l’autre, un seul et même Temps ? Sont-ce des Temps différents ? Nous allons démontrer qu’il s’agit d
-ce des Temps différents ? Nous allons démontrer qu’il s’agit du même Temps dans les deux cas. En effet, dans quelque sens qu
ns quelque sens qu’on entende les ralentissements ou accélérations de temps et par conséquent les Temps multiples dont il est
e les ralentissements ou accélérations de temps et par conséquent les Temps multiples dont il est question dans la théorie de
e chaque système animé. Nous ne changerons donc rien à n’importe quel Temps , réel ou fictif, du système S′ si nous supposons
tion du système. Mais si S′ est un double de S, il est évident que le Temps vécu et noté par le second physicien pendant son
xpérience dans le système S′, jugé par lui immobile, est identique au Temps vécu et noté par le premier dans le système S éga
uisque S et S′, une fois immobilisés, sont interchangeables. Donc, le Temps vécu et compté dans le système, le Temps intérieu
t interchangeables. Donc, le Temps vécu et compté dans le système, le Temps intérieur et immanent au système, le Temps réel e
compté dans le système, le Temps intérieur et immanent au système, le Temps réel enfin, est le même pour S et pour S′. Mais a
s réel enfin, est le même pour S et pour S′. Mais alors, que sont les Temps multiples, à vitesses d’écoulement inégales, que
animés ? Revenons à nos deux systèmes S et S′. Si nous considérons le Temps que le physicien Pierre, situé en S, attribue au
sicien Pierre, situé en S, attribue au système S′, nous voyons que ce Temps est en effet plus lent que le Temps compté par Pi
au système S′, nous voyons que ce Temps est en effet plus lent que le Temps compté par Pierre dans son propre système. Ce tem
plus lent que le Temps compté par Pierre dans son propre système. Ce temps -là n’est donc pas vécu par Pierre. Mais nous savo
son ne l’est-il pas par d’autres. Mais ce n’est pas assez dire. Si le Temps attribué par Pierre au système de Paul n’est vécu
de près, on verra qu’il n’en est rien. Sans doute Pierre colle sur ce Temps une étiquette au nom de Paul ; mais s’il se repré
propre système pour système de référence, et se placer alors dans ce Temps unique, intérieur à chaque système, dont nous ven
une vision de Paul. Mais quand Pierre attribue au système de Paul un Temps ralenti, il n’envisage plus dans Paul un physicie
e) : alors, les nombres par lesquels Paul eût noté les intervalles de temps de son système s’il eût été conscient, Pierre les
à lui, et non plus de celui de Paul. Ainsi, en résumé, tandis que le temps attribué par Pierre à son propre système est le t
, tandis que le temps attribué par Pierre à son propre système est le temps par lui vécu, le temps que Pierre attribue au sys
ttribué par Pierre à son propre système est le temps par lui vécu, le temps que Pierre attribue au système de Paul n’est ni l
lui vécu, le temps que Pierre attribue au système de Paul n’est ni le temps vécu par Pierre, ni le temps vécu par Paul, ni un
attribue au système de Paul n’est ni le temps vécu par Pierre, ni le temps vécu par Paul, ni un temps que Pierre conçoive co
l n’est ni le temps vécu par Pierre, ni le temps vécu par Paul, ni un temps que Pierre conçoive comme vécu ou pouvant être vé
sée en le prenant pour système de référence, je mesure directement un temps qui est le mien et celui de mon système ; c’est c
résentation mathématique des autres systèmes quand je leur compte des Temps plus ou moins lents, d’ailleurs tous plus lents q
e j’exprime en réduisant plus ou moins sa taille. La multiplicité des Temps que j’obtiens ainsi n’empêche pas l’unité du temp
a multiplicité des Temps que j’obtiens ainsi n’empêche pas l’unité du temps réel ; elle la présupposerait plutôt, de même que
la forme paradoxale qui a été donnée à la théorie de la pluralité des Temps . « Supposez, a-t-on dit, un voyageur enfermé dans
retour de Paul. Passons alors à Paul. Nous voulons savoir combien de temps il a vécu. C’est donc à Paul vivant et conscient
a même durée et vieilli pareillement. Où sont donc les deux années de temps ralenti qui devaient paresser mollement pour le b
x personnages sont nous apparus en effet comme vivant un seul et même temps , deux cents ans, parce que nous nous placions et
il se met par la pensée à la place de Pierre, il comptera à Pierre le temps que Pierre se compte à lui-même, c’est-à-dire le
ra à Pierre le temps que Pierre se compte à lui-même, c’est-à-dire le temps réellement vécu par Pierre, et à Paul le temps qu
-même, c’est-à-dire le temps réellement vécu par Pierre, et à Paul le temps que Pierre lui prête. S’il est avec Paul, il comp
temps que Pierre lui prête. S’il est avec Paul, il comptera à Paul le temps que Paul se compte, c’est-à-dire le temps que Pau
Paul, il comptera à Paul le temps que Paul se compte, c’est-à-dire le temps que Paul vit effectivement, et à Pierre le temps
pte, c’est-à-dire le temps que Paul vit effectivement, et à Pierre le temps que Paul lui attribue. Mais, encore une fois, il
t exprimer cette persistance des relations qu’en attribuant à Paul un Temps cent fois plus lent que le sien, comme on le voit
lui-même référant, et Paul n’est que référé. Dans ces conditions, le Temps de Paul est cent fois plus lent que celui de Pier
ps de Paul est cent fois plus lent que celui de Pierre. Mais c’est du temps attribué, ce n’est pas du temps vécu. Le temps vé
nt que celui de Pierre. Mais c’est du temps attribué, ce n’est pas du temps vécu. Le temps vécu par Paul serait le temps de P
Pierre. Mais c’est du temps attribué, ce n’est pas du temps vécu. Le temps vécu par Paul serait le temps de Paul référant et
ttribué, ce n’est pas du temps vécu. Le temps vécu par Paul serait le temps de Paul référant et non plus référé : ce serait e
e temps de Paul référant et non plus référé : ce serait exactement le temps que vient de se trouver Pierre. Nous revenons don
er Pierre. Nous revenons donc toujours au même point : il y a un seul Temps réel, et les autres sont fictifs. Qu’est-ce en ef
seul Temps réel, et les autres sont fictifs. Qu’est-ce en effet qu’un Temps réel, sinon un Temps vécu ou qui pourrait l’être 
es autres sont fictifs. Qu’est-ce en effet qu’un Temps réel, sinon un Temps vécu ou qui pourrait l’être ? Qu’est-ce qu’un Tem
ps réel, sinon un Temps vécu ou qui pourrait l’être ? Qu’est-ce qu’un Temps irréel, auxiliaire, fictif, sinon celui qui ne sa
stème privilégié en état de repos absolu, aboutirait bien à poser des Temps multiples et réels. Pierre, réellement immobile,
référé. Leurs situations sont identiques ; ils vivent un seul et même Temps , mais ils s’attribuent réciproquement un Temps di
vivent un seul et même Temps, mais ils s’attribuent réciproquement un Temps différent de celui-là et ils expriment ainsi, sel
ité, on a au moins autant de raison que le sens commun de croire à un Temps unique : l’idée paradoxale de Temps multiples ne
que le sens commun de croire à un Temps unique : l’idée paradoxale de Temps multiples ne s’impose que dans l’hypothèse du sys
ils ne vivent plus alors la même durée et n’évoluent pas dans le même Temps . La pluralité des Temps se dessine au moment préc
la même durée et n’évoluent pas dans le même Temps. La pluralité des Temps se dessine au moment précis où il n’y a plus qu’u
précis où il n’y a plus qu’un seul homme ou un seul groupe à vivre du temps . Ce Temps-là devient alors seul réel : c’est le T
il n’y a plus qu’un seul homme ou un seul groupe à vivre du temps. Ce Temps -là devient alors seul réel : c’est le Temps réel
oupe à vivre du temps. Ce Temps-là devient alors seul réel : c’est le Temps réel de tout à l’heure, mais accaparé par l’homme
devenus fantoches à partir de ce moment, évoluent désormais dans des Temps que le physicien se représente et qui ne sauraien
Temps que le physicien se représente et qui ne sauraient plus être du Temps réel, n’étant pas vécus et ne pouvant pas l’être.
t semblera paradoxal, et pourtant c’est la simple vérité. L’idée d’un Temps réel commun aux deux systèmes, identique pour S e
ique pour S et pour S′, s’impose dans l’hypothèse de la pluralité des Temps mathématiques avec plus de force que dans l’hypot
iques avec plus de force que dans l’hypothèse communément admise d’un Temps mathématique un et universel. Car, dans toute hyp
ation avec le système central. On a beau alors leur attribuer le même Temps mathématique, comme on l’avait toujours fait jusq
urée intérieure et que par conséquent les deux systèmes aient le même Temps réel ; il est même très difficile alors de défini
a même durée intérieure, pour des portions supposées égales d’un même Temps mathématique universel. Argumentation sensée, à l
exactement la même durée, et que les deux systèmes ont ainsi le même Temps réel. En est-il ainsi encore de tous les systèmes
e illusoires de prouver son dire. Or l’idée de poser une pluralité de Temps mathématiques n’était jamais venue à l’esprit ava
uement à celle-ci qu’on se référerait pour mettre en doute l’unité du Temps . Et nous venons de voir que dans le cas, seul tou
affirmer plus rigoureusement qu’on ne le fait d’ordinaire l’unité du Temps réel. Elle permet de définir et presque de démont
ent. Concluons de toute manière, en ce qui concerne l’universalité du Temps réel, que la théorie de la Relativité n’ébranle p
ontinuer à imaginer, comme par le passé, des coupes instantanées d’un Temps unique et des simultanéités absolues d’événements
que physicien, que l’aspect matériel de leur personne pendant tout le temps qu’il sera question de physique. Dès lors notre r
eure simultanés deviennent successifs, et que leur intervalle dans le temps est de plus en plus considérable. Mais il n’y a l
athématique des faits physiques. Soit ; mais alors ne parlons plus de temps  ; disons qu’il s’agit d’une succession et d’une s
ne convention antérieure et universellement acceptée, il n’y a pas de temps sans un avant et un après constatés ou constatabl
vue que nous appelions celui de la relativité unilatérale, il y a un Temps absolu et une heure absolue, le Temps et l’heure
lativité unilatérale, il y a un Temps absolu et une heure absolue, le Temps et l’heure de l’observateur situé dans le système
capitale pour le philosophe, qui se représentera tout différemment le temps selon qu’il se placera dans une hypothèse ou dans
nt (relativité de la simultanéité). Chaque système de référence a son temps propre ; une indication de temps n’a de sens que
). Chaque système de référence a son temps propre ; une indication de temps n’a de sens que si l’on indique le système de com
e si l’on indique le système de comparaison utilisé pour la mesure du temps  » 34. Ce passage nous fait prendre sur le vif
ais le philosophe, qui veut savoir à quoi s’en tenir sur la nature du temps , qui se demande si la voie et le train ont ou n’o
temps, qui se demande si la voie et le train ont ou n’ont pas le même Temps réel — c’est-à-dire le même temps vécu ou pouvant
t le train ont ou n’ont pas le même Temps réel — c’est-à-dire le même temps vécu ou pouvant l’être — le philosophe devra cons
dans l’un et dans l’autre et cherchera ce qu’est pour chacun d’eux le temps vécu. Dessinons donc des flèches additionnelles.
ateur réel sur la voie, on trouvera qu’on a affaire à un seul et même Temps  : ce qui est simultanéité par rapport à la voie e
our un moment cette hypothèse. On parlera alors d’une multiplicité de Temps qui seraient tous sur le même plan, tous réels pa
lement vécu par le physicien. Les autres, simplement pensés, sont des temps auxiliaires, mathématiques, symboliques. » Mai
lieu M′ et dans l’avenir du lieu P′ à une distance équation dans le temps (le nombre équation désignant des secondes du s
P′, mais du moment que je le laisse à l’intérieur de l’intervalle de temps futur équation , que je ne le recule pas plus lo
e, et dans l’avenir, ne lui apprend donc rien. Dans « l’intervalle de temps  » entre le présent du lieu P et l’avenir, identiq
n’est pas autre chose que celle du système S placé de travers dans le Temps . Cette « vision de travers » fait que la ligne de
rait sur l’avenir.   Nous avons insisté sur le « ralentissement du temps  » et la « dislocation de la simultanéité ». Reste
estreinte, l’étendue ne peut pas plus se contracter réellement que le Temps se ralentir ou la simultanéité se disloquer effec
aute, parce que, considérant mes unités de mesure pour l’espace et le temps , observant le déplacement de mes instruments et l
rayon lumineux et qu’il soit immobile ; mais c’est que mes unités de temps lui apparaissent alors comme plus longues que les
notant sur des horloges placées respectivement à ces deux endroits le temps mis à parcourir l’intervalle. Mais c’est que mes
Terre est plus considérable. Ce retard me fera toujours croire que le temps mis par la lumière à parcourir l’intervalle est c
me cette constance que parce que mes erreurs relatives à la mesure du temps et de l’espace se compensent de manière à donner
on qu’il va construire de l’univers, il fera figurer mes longueurs de temps et d’espace telles qu’il vient de les compter, et
nous alors démêler ce qui est réel ? Voulons-nous savoir qu’il y a un Temps unique ou des Temps multiples ? Nous n’avons pas
e qui est réel ? Voulons-nous savoir qu’il y a un Temps unique ou des Temps multiples ? Nous n’avons pas à nous occuper des p
ysiciens réels. Nous nous demanderons s’ils perçoivent ou non le même Temps . Or, il est généralement difficile au philosophe
Relativité. Donc cette théorie, bien loin d’exclure l’hypothèse d’un Temps unique, l’appelle et lui donne une intelligibilit
ci à la Relativité restreinte, parce que nous ne nous occupons que du Temps . En Relativité généralisée, il est incontestable
(trad. ROUVIÈRE), p. 21 et 22. 35. Voir, à ce sujet : LANGEVIN, Le temps , l’espace et la causalité (Bulletin de la Société
n de la Société française de philosophie, 1912) et EDDINGTON, Espace, temps et gravitation, trad. ROSSIGNOL, p. 61-66. 36.
8 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre I. La demi-relativité »
des termes qui entrent dans les formules de Lorentz. — Dilatation du Temps . — Dislocation de la simultanéité. — Contraction
se reporter, s’il veut saisir le sens véritable des considérations de temps dans la théorie de la Relativité. Combien de fois
e le point de vue psychologique et le point de vue physique, entre le Temps du sens commun et celui d’Einstein. Pour cela nou
e Michelson-Morley. Nous obtiendrons ainsi une certaine conception du Temps qui est relativiste à moitié, par un côté seuleme
Il est évident d’abord que, si les distances OA et OB sont égales, le temps mis par le premier rayon à aller de O en A et à r
s mis par le premier rayon à aller de O en A et à revenir est égal au temps que met, pour aller de O en B et revenir, le seco
le trajet de O en A, sera de c − v. Elle sera de c + v au retour. Le temps mis par la lumière à aller de O en A et à en reve
perpendiculaire B′P. Comme le parcours du trajet OB′O′ a pris le même temps que le parcours OO′, on a équation , c’est-à-dir
ernière égalité la valeur de OP tirée de la première : équation . Le temps de parcours de la ligne OB′O′ est donc bien équa
réalité équation . Il voit que l’horloge mobile, si elle mesurait le temps comme l’horloge immobile qu’il garde à côté de lu
. Puisqu’elle ne marque néanmoins que équation . C’est donc que son Temps coule plus lentement. Si, dans un même intervalle
esse v. Tandis que S′ se contracte dans le sens de son mouvement, son Temps se dilate. Un personnage attaché au système S, ap
ncier. Ce n’est pas parce que des horloges vont plus lentement que le Temps s’est allongé ; c’est parce que le Temps s’est al
s vont plus lentement que le Temps s’est allongé ; c’est parce que le Temps s’est allongé que les horloges, restant telles qu
les, se trouvent marcher plus lentement. Par l’effet du mouvement, un temps plus long, étiré, dilaté, vient remplir l’interva
me, puisque chacun d’eux pourrait aussi bien devenir représentatif du Temps et s’ériger en horloge. Nous venons de supposer,
unication instantanée ; et, du moment que toute transmission prend du temps , on a dû choisir celle qui s’effectue dans des co
elative c − v dans le premier, c + v dans le second, de sorte que les temps de parcours sont entre eux dans le rapport de c +
us conviendrons d’appeler t’ (nous réservons la désignation t pour le temps des horloges immobiles dans l’éther), l’observate
t en ces deux points, le moment du départ, le moment de l’arrivée, le temps par conséquent que met la lumière à franchir l’in
oujours, à qui tiendra les horloges pour concordantes, mettre le même temps à aller de O en A et à en revenir. Nos deux physi
en revenir. Nos deux physiciens trouveront donc naturellement que le temps du trajet de O en A, compté au moyen des deux hor
horloges placées respectivement en O et en A, est égal à la moitié du temps total, compté sur la seule horloge en O, du traje
e la seconde horloge ne concordant pas avec celui de la première, les temps d’aller et de retour, qui paraissent égaux quand
e des deux horloges l’une sur l’autre. Ainsi, soit que l’on compte le temps sur une horloge unique, en un lieu déterminé, soi
a deux corrections à faire, au lieu d’une, pour tout ce qui touche au temps indiqué par les horloges du système S′. Il avait
ondes du système S′. Mais il savait déjà que, vu le ralentissement du temps par l’effet du mouvement, chacune de ces secondes
on . Il calculera donc que si l’horloge H₁′ donne l’indication t’, le temps réellement écoulé est équation . Consultant d’ai
e moment une des horloges de son système immobile, il trouvera que le temps t marqué par elle est bien ce nombre. Mais, avant
t même de s’être rendu compte de la correction à faire pour passer du temps t’ au temps t, il eût aperçu l’erreur que l’on co
être rendu compte de la correction à faire pour passer du temps t’ au temps t, il eût aperçu l’erreur que l’on commet, à l’in
gueur est à l’ancienne dans le rapport de équation à l’unité. 2° Le Temps du système s’est dilaté. La nouvelle seconde est
t par chacun d’eux. Bref, le système S′, envisagé dans l’Espace et le Temps , est un double du système S qui s’est contracté,
nt à l’espace, dans le sens de son mouvement ; qui a dilaté, quant au temps , chacune de ses secondes ; et qui enfin, dans le
laté, quant au temps, chacune de ses secondes ; et qui enfin, dans le temps , a disloqué en succession toute simultanéité entr
« Au moment où tu t’es détaché de moi, ton système s’est aplati, ton Temps s’est enflé, tes horloges se sont désaccordées. V
au mètre ainsi déplacé, cette mesure doit rester ce qu’elle était. Le Temps , dis-tu encore, s’est dilaté, et tu comptes plus
me celle de S, est par définition une certaine fraction déterminée du temps de rotation de la planète ; et elles ont beau ne
re comme si aucune de mes longueurs ne s’était rétrécie, comme si mon Temps ne s’était pas dilaté, comme si mes horloges étai
ement des faits électro-magnétiques, si mes dimensions d’espace et de temps étaient restées ce qu’elles étaient ! Ces événeme
Mais grâce à la contraction de mes longueurs, à la dilatation de mon Temps , à la dislocation de mes simultanéités, mon systè
a quitté O, j’ai compté sur l’horloge qui est au point x′, y′, z′ un temps t’, je me représente naturellement la distance du
+vt’). Voilà le problème résolu. Je n’oublierai pas d’ailleurs que le temps t’, qui s’est écoulé pour moi et que m’indique mo
différent du tien. Quand cette horloge m’a donné l’indication t’, le temps t compté par les tiennes est, ainsi que tu le dis
té par les tiennes est, ainsi que tu le disais, équation Tel est le temps t que je te marquerai. Pour le temps comme pour l
le disais, équation Tel est le temps t que je te marquerai. Pour le temps comme pour l’espace, j’aurai passé de mon point d
tème de Paul. Dans l’hypothèse, toujours admise jusqu’à présent, d’un Temps unique et d’un Espace indépendant du Temps, il es
mise jusqu’à présent, d’un Temps unique et d’un Espace indépendant du Temps , il est évident que si S′ se meut par rapport à S
’abord, on a : x = x′+vt′ y = y′ z = z′. Comme d’ailleurs le même temps se déroule invariablement pour tous les systèmes,
ouvement détermine des contractions de longueur, un ralentissement du temps , et fait que, dans le système à temps dilaté, les
longueur, un ralentissement du temps, et fait que, dans le système à temps dilaté, les horloges ne marquent plus qu’une heur
nvariable, puisque le bateau est toujours pour lui au repos) et t’ le temps qu’il met à la parcourir, c’est-à-dire la différe
le bateau s’est contracté quand il a passé du repos au mouvement, le Temps s’y est dilaté, les horloges n’y sont plus d’acco
vec laquelle coïncidait le bateau immobile), mais x′ équation et le temps mis à parcourir cet espace n’est pas t’, mais éq
chelson-Morley faite sur la Terre. Il faut y joindre l’allongement du Temps et le déplacement des simultanéités, tout ce que
ce paragraphe, tout dispositif permettant de mesurer un intervalle de temps ou de situer exactement deux instants par rapport
positifs quelconques, naturels ou artificiels, servant à la mesure du temps , étant donné par conséquent deux mouvements, on p
9 (1911) La valeur de la science « Première partie : Les sciences mathématiques — Chapitre II. La mesure du temps. »
Chapitre II. La mesure du temps . I Tant que l’on ne sort pas du domaine de
Tant que l’on ne sort pas du domaine de la conscience, la notion du temps est relativement claire. Non seulement nous disti
sensations soit devenu un souvenir susceptible d’être classé dans le temps , il faut qu’il ait cessé d’être actuel, que nous
ainsi perdu toute vie que nous pourrons classer nos souvenirs dans le temps , comme un botaniste range dans son herbier les fl
ais ces étiquettes ne peuvent être qu’en nombre fini. À ce compte, le temps psychologique serait discontinu. D’où vient ce se
onques il y a d’autres instants ? Nous classons nos souvenirs dans le temps , mais nous savons qu’il reste des cases vides. Co
savons qu’il reste des cases vides. Comment cela se pourrait-il si le temps n’était une forme préexistant dans notre esprit ?
faut bien car sans cela la science ne pourrait exister. En un mot, le temps psychologique nous est donné et nous voulons crée
n mot, le temps psychologique nous est donné et nous voulons créer le temps scientifique et physique. C’est là que la difficu
est antérieur. Donc deux difficultés : 1° Pouvons-nous transformer le temps psychologique, qui est qualitatif, en un temps qu
ns-nous transformer le temps psychologique, qui est qualitatif, en un temps quantitatif ? 2° Pouvons-nous réduire à une même
s n’avons pas l’intuition directe de l’égalité de deux intervalles de temps . Les personnes qui croient posséder cette intuiti
illusion. Quand je dis, de midi à une heure, il s’est écoulé le même temps que de deux heures à trois heures, quel sens a ce
e pouvaient pas ; voyons comment ils s’en sont tirés. Pour mesurer le temps , ils se servent du pendule et ils admettent par d
à-dire la durée de rotation de la terre, qui est l’unité constante du temps . On admet, par une définition nouvelle substituée
onçu et d’avoir ainsi mis la rigueur dans la définition de l’unité de temps . Le malheur est que cette rigueur ne s’y rencontr
s’y rencontre pas. Quand nous nous servons du pendule pour mesurer le temps , quel est le postulat que nous admettons implicit
a même ; ou, si l’on aime mieux, que les mêmes causes mettent le même temps à produire les mêmes effets. Et c’est là au premi
e passe le phénomène α, amenant pour conséquence au bout d’un certain temps l’effet α′. En un autre point du monde très éloig
otre définition. Au lieu de dire : « Les mêmes causes mettent le même temps à produire les mêmes effets. » Nous devons dire :
dire : « Des causes à peu près identiques mettent à peu près le même temps pour produire à peu près les mêmes effets. » Notr
e vitesse de rotation constante, c’est supposer qu’on sait mesurer le temps . » Notre définition n’est donc pas encore satisf
n d’autres termes, ils définissent la durée de la façon suivante : le temps doit être défini de telle façon que la loi de New
supposons maintenant que l’on adopte une autre manière de mesurer le temps , les expériences sur lesquelles est fondée la loi
n implicitement adoptée par les astronomes peut se résumer ainsi : Le temps doit être défini de telle façon que les équations
possible. En d’autres termes, il n’y a pas une manière de mesurer le temps qui soit plus vraie qu’une autre ; celle qui est
e grande conscience qui verrait tout, et qui classerait tout dans son temps , comme nous classons, dans notre temps, le peu qu
t qui classerait tout dans son temps, comme nous classons, dans notre temps , le peu que nous voyons. Cette hypothèse est bien
souvenirs lui seraient également présents et qu’il n’y aurait pas de temps pour elle. Et cependant quand nous parlons du tem
n’y aurait pas de temps pour elle. Et cependant quand nous parlons du temps , pour tout ce qui se passe en dehors de nous, n’a
chose. VIII Les définitions ordinaires qui conviennent pour le temps psychologique, ne pourraient plus nous suffire. D
dons comme antérieur. C’est donc par la cause que nous définissons le temps  ; mais le plus souvent, quand deux faits nous app
ntécédent, est la cause de l’autre, du conséquent. C’est alors par le temps que nous définissons la cause. Comment se tirer d
de la simultanéité est ramené au problème quantitatif de la mesure du temps . Je n’ai pas à revenir sur les difficultés relati
qualitatif de la simultanéité du problème quantitatif de la mesure du temps  ; soit qu’on se serve d’un chronomètre, soit qu’o
mière, car on ne saurait mesurer une pareille vitesse sans mesurer un temps . XIII Il convient de conclure. Nous n’avons
10 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 2, de la musique rithmique » pp. 20-41
mouvemens du corps et de la voix, de maniere qu’on pût en battre les temps . Le rithme musical, dit Aristides, regle aussi-bi
orisé. Or saint Augustin dit positivement qu’il étoit en usage de son temps , de donner le nom de rithme à tout ce qui regloit
it durer aussi long-temps que deux breves. La sillabe breve valoit un temps dans la mesure, et la sillabe longue en valoit de
x. Les enfans n’ignorent pas, dit Quintilien, que la longue vaut deux temps , et que la breve n’en vaut qu’un. Cette proportio
illabe, et ce qui étoit la même chose, de chaque note. Quel nombre de temps les grecs et les romains mettoient-ils dans les m
chants composez sur des vers, la mesure de ces chants, le nombre des temps de chaque mesure se trouvoit être déja reglé par
s pieds du même vers n’étoient pas égaux. Les uns n’avoient que trois temps , tandis que les autres en avoient quatre. En effe
t d’une breve, ou de trois sillabes breves, ne renfermoient que trois temps , au lieu que les pieds composez de sillabes longu
bes longues ou d’une sillabe longue et de deux breves, avoient quatre temps . Je tombe d’accord que cela ne pouvoit pas être a
l’art rithmique, la liberté de marquer la cadence après tel nombre de temps qu’il jugeoit à propos de réunir, pour ainsi dire
propos de réunir, pour ainsi dire, sous une même mesure. Depuis quel temps écrivons-nous la mesure de notre musique ? Voila
toujours une mesure ; puisqu’il y avoit des mesures composées de huit temps sillabiques, c’est à dire, de huit breves ou de l
chose, je veux dire la maniere dont la musique metrique marquoit les temps dans toute sorte de mouvemens du corps. Comment,
de concevoir ce que S. Augustin dit que tout le monde sçavoit de son temps . Si les passages des auteurs anciens que nous rap
être trop ingenieux, se sont trompez lorsqu’ils ont reglé que le même temps qu’il falloit pour prononcer trois mots seroit le
é que le même temps qu’il falloit pour prononcer trois mots seroit le temps de la durée d’un geste. Voila ce qui ne se fait p
e lumiere sur les regles que l’art rithmique donnoit pour mesurer les temps des gestes. " chaque temps de la mesure pris en p
e l’art rithmique donnoit pour mesurer les temps des gestes. " chaque temps de la mesure pris en particulier, n’asservit que
, n’asservit que le recitateur obligé à prononcer quand on lui bat un temps , la sillabe qu’il doit prononcer sous ce temps là
er quand on lui bat un temps, la sillabe qu’il doit prononcer sous ce temps là ; mais le rithme assujetit tous les mouvemens
de chaque mesure, quoiqu’il lui soit permis de laisser passer quelque temps de cette mesure sans faire aucun geste, et qu’il
au gesticulateur, qui se contente lorsqu’il s’en sert, de compter les temps qu’il laisse vuides, pour ainsi dire, et qu’il ma
tantôt par un mouvement de pied, laissant passer ainsi quatre ou cinq tems sans faire aucun mouvement. C’est ce qui a donné
ement. C’est ce qui a donné lieu à dire une pause, un repos de quatre temps , un repos de cinq temps. Outre cela, on peut en f
nné lieu à dire une pause, un repos de quatre temps, un repos de cinq temps . Outre cela, on peut en faveur de celui qui fait
, et chaque levé que fait le batteur de mesure n’en vaut pas moins un temps . " quoique le fait, comme je l’ai déja dit, soit
e geste que devoit faire l’acteur, un autre caractere qui marquoit le temps que le geste devoit durer. Quant au mouvement don
ils n’avoient pas même d’horloges à roüe, et qu’ils ne mesuroient le temps que par le moïen des cadrans au soleil, des sable
11 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Préface de l’auteur »
nception de la durée était compatible avec les vues d’Einstein sur le temps . Notre admiration pour ce physicien, la convictio
médiate. Sans entraîner comme conséquence nécessaire l’hypothèse d’un Temps universel, elle s’harmonisait avec cette croyance
esantir sur les « paradoxes » de la théorie de la Relativité, sur les Temps multiples qui coulent plus ou moins vite, sur les
ent d’un commencement de preuve la croyance naturelle des hommes à un Temps unique et universel. Elles devaient simplement à
avions dû procéder faisait ressortir plus nettement les caractères du temps et le rôle qu’il joue dans les calculs du physici
ucune question n’a été plus négligée par les philosophes que celle du temps  ; et pourtant tous s’accordent à la déclarer capi
à la déclarer capitale. C’est qu’ils commencent par mettre espace et temps sur la même ligne : alors, ayant approfondi l’un
ent l’autre. Mais nous n’aboutirons ainsi à rien. L’analogie entre le temps et l’espace est en effet tout extérieure et super
à ce que nous nous servons de l’espace pour mesurer et symboliser le temps . Si donc nous nous guidons sur elle, si nous allo
temps. Si donc nous nous guidons sur elle, si nous allons chercher au temps des caractères comme ceux de l’espace, c’est à l’
c’est à l’espace que nous nous arrêterons, à l’espace qui recouvre le temps et qui le représente à nos yeux commodément : nou
représente à nos yeux commodément : nous n’aurons pas poussé jusqu’au temps lui-même. Que ne gagnerions-nous pas, cependant,
s avons découpé dans la théorie de la Relativité ce qui concernait le temps  ; nous avons laissé de côté les autres problèmes.
e, quand elle veut qu’une des coordonnées représente effectivement le temps . H. B.  
12 (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Préface »
t pour la plupart ceux que M. Sainte-Beuve écrivit pour le journal le Temps , en 1869, l’année même de sa mort1. Bien que la s
ipales physionomies, extraites du court passage de M. Sainte-Beuve au Temps , M. de Talleyrand, Mme Desbordes-Valmore, vont se
e lui à M. Nefftzer sur le sénatus-consulte, qui parut encore dans le Temps pendant le mois qui précéda sa mort (n° du 7 sept
au tome XII des Nouveaux Lundis 3 Cette entrée de M. Sainte-Beuve au Temps occasionna plus d’un débat et produisit plus d’un
officielles de la presse. On disait d’abord (sans doute parce que le Temps n’était pas d’une nuance assez foncée pour paraît
caractérisait le mieux4. On trouvait ce passage de M. Sainte-Beuve au Temps incompréhensible, inexplicable (pour me servir de
eut à se garer le lendemain de l’insertion de son premier article au Temps . Il n’en persista pas moins dans sa résolution d’
amis que s’il était jamais libre, il accepterait la collaboration du Temps , qui lui avait été déjà offerte. Mais un traité,
ra quelle circonstance le fit passer d’emblée de l’ancien Moniteur au Temps . Mais de toutes les collaborations qui lui furent
ainte-Beuve ait bien nettement et positivement refusée. — À défaut du Temps , il fût allé au Journal de Paris, qu’il se faisai
x, disait-on, dans la suite, et peu à peu ; il fallait lui laisser le temps  ; il paraîtrait au moins mieux imprimé. — M. Sain
rait au moins mieux imprimé. — M. Sainte-Beuve n’avait d’abord pas le temps d’attendre ; il n’y a que les débutants qui aient
séance. — Je ne parle pas (bien entendu) de ses deux amis de tous les temps et confrères de l’Académie, M. Lebrun et M. Mérim
ns ; il ne voulut pas partir sans lui dire adieu. C’était très peu de temps avant la mort de M. Sainte-Beuve. Sur la fin de s
endre au Sénat, M. Sainte-Beuve écrivit pour la première fois dans Le Temps un article qui avait trait directement à la polit
Sainte-Beuve. » Et M. Sainte-Beuve reprit son article et l’envoya au Temps  ; ou plutôt il fit prier M. Nefftzer de passer ch
ut l’épreuve même du Moniteur qui servit de copie aux compositeurs du Temps . Il parut tel quel. C’est alors qu’éclatèrent de
vient de prendre d’envoyer des articles de littérature au journal le Temps . « Ces démarches sont venues à la suite de conver
ent littéraires, à un journal de l’opposition, et particulièrement au Temps . « Là-dessus, M. Sainte-Beuve n’a à donner aucune
dans la Revue des Deux Mondes : il en sera de même de ses articles au Temps . « On insiste encore, et l’on dit que si c’était
e, et l’on dit que si c’était du moins dans tout autre journal que le Temps , soit les Débats, soit l’Opinion nationale, soit
onale, soit la Liberté, etc., etc., cela pourrait passer, mais que le Temps est d’une nuance plus tranchée et plus décidée ;
e prononcer, article par article, sur les doctrines professées par le Temps , et il n’a eu à les considérer que dans leur ense
ts, d’une entière liberté philosophique : il est sûr de la trouver au Temps . « Il ne ressort de tout ce bruit qu’on a fait et
llips vint pour le sonder de nouveau en juillet 1869, il n’était plus temps . Le docteur Veyne n’a cessé de croire à la présen
docteur Veyne n’a cessé de croire à la présence de la pierre, tout le temps qu’a duré la maladie. — M. Sainte-Beuve est mort
doit transpirer au-dehors. » C’était le précepte des Anciens, de tout temps pratiqué dans la maisonnette de la rue Montparnas
dont les principes peuvent varier selon les circonstances de lieu, de temps , ont ainsi des mots pour généraliser au besoin, d
ainte-Beuve, de M. Edmond Scherer, qui avait écrit dans le journal le Temps un article sur moi. Ulric Guttinguer en avait pri
a reine Marie-Antoinette ; oh il est sans cesse question d’elle !… Au Temps , je suis comme quand nous causions à la table de
13 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 33, que la veneration pour les bons auteurs de l’antiquité durera toujours. S’il est vrai que nous raisonnions mieux que les anciens » pp. 453-488
z. La véneration qu’on a pour les anciens ne pourroit-elle pas en des temps plus éclairez que les temps qui ont bien voulu le
r les anciens ne pourroit-elle pas en des temps plus éclairez que les temps qui ont bien voulu les admirer, se changer en une
a supériorité d’esprit et de raison que nous avons sur les hommes des temps passez, par l’état où sont aujourd’hui les scienc
d’hui les sciences naturelles, et par l’état où elles étoient de leur temps . Il est vrai, repondrai-je, que les sciences natu
épositaires, sont plus parfaites aujourd’hui qu’elles ne l’étoient du temps d’Auguste et de Leon X mais cela ne vient point d
ces sont moins imparfaites aujourd’hui qu’elles ne l’étoient dans les temps antérieurs, c’est que nous sçavons plus de faits
rs, c’est que nous sçavons plus de faits qu’on n’en sçavoit alors. Le temps et le hazard nous ont fait faire depuis quelques
naturelles surpassent les physiciens de l’antiquité ? Nous devons au temps tout l’avantage que nous pouvons avoir sur les an
ur faisoient faire cent mauvais raisonnemens. Le même avantage que le temps nous a donné sur les anciens, il le donnera sur n
x observations de tout genre, en donnant moïen de mesurer toujours le temps avec exactitude. Ce ne sont point eux non plus qu
it honneur à un philosophe. D’ailleurs, cet inventeur est venu en des temps où il pouvoit sçavoir tout au plus l’art de raiso
d qui a donné lieu à l’invention des lunettes de longue vûë, avant le temps qu’ils marquent pour l’époque du renouvellement d
nnoissances naturelles cachées aux anciens, se sont ouvertes avant le temps où l’on prétend que les sciences aïent commencé d
nime de Paris, dont le nom est si célebre parmi les philosophes de ce temps -là, en fut informé par des lettres d’Italie dès m
nstrumens qui marquent les differens changemens que les variations du temps apportent au poids de l’air. Les rarefactions de
eureusement pour notre siecle il s’est rencontré dans la maturité des temps , et quand le progrès des sciences naturelles étoi
ien disoit du sien. Par exemple, le corps humain étoit assez connu du tems d’Hippocrate pour lui donner une notion vague de
ipales circonstances de la circulation. La plûpart des sçavans de son temps furent persuadez de son opinion, et ils l’établir
issance certaine, avec l’opinion de l’immobilité de la terre. Vers ce temps -là les navigateurs commencerent à faire le tour d
its astronomiques dont nous avons une connoissance certaine. Dans les tems où ces véritez principales n’ont pas encore été m
de ce point-là pour aller faire de nouvelles découvertes, perdent le temps à se combattre l’un l’autre. Ils l’emploïent à so
nces. Les philosophes qui ont du sens, emploïent alors utilement leur temps à les perfectionner par l’expérience. Si nos préd
ur les veritez dont ils ne pouvoient point avoir connoissance de leur temps , parce que le hazard qui nous les a revelées n’ét
sciences indépendantes des découvertes fortuites que le hazard et le temps font faire, notre superiorité sur eux dans ces sc
les modernes nez avec du génie pour cette science, emploïassent leur temps et leurs talens à la défricher, et comme ils ne s
lumieres et des vûës de leurs prédecesseurs. Archimede venu dans le temps de Monsieur Newton auroit fait ce que Monsieur Ne
onsieur Newton eut fait ce qu’a fait Archimede, s’il fut venu dans le temps de la seconde guerre punique. On pourroit encore
enser soit une science plus parfaite aujourd’hui qu’il ne l’étoit aux temps des anciens. La plûpart des regles qu’on regarde
arlant, n’en raisonneroient gueres mieux qu’ils raisonnoient dans ces temps -là. La justesse avec laquelle un homme pose des p
t venus quand la logique n’étoit pas plus parfaite qu’elle l’étoit du temps des anciens, n’ont-ils pas écrit l’histoire aussi
peut appliquer à l’état présent des sciences naturelles l’emblême du temps qui découvre toujours, mais peu à peu, la verité.
e n’est donc pas que nous aïons la vûë meilleure qu’eux, c’est que le temps nous en laisse voir davantage. J’en conclus que l
14 (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Chapitre II. De la multiplicité des états de conscience. L’idée de durée »
illusion sur ce point, c’est l’habitude contractée de compter dans le temps , semble-t-il, plutôt que dans l’espace. Pour imag
les moments de la durée. Certes, il est possible d’apercevoir dans le temps , et dans le temps seulement, une succession pure
durée. Certes, il est possible d’apercevoir dans le temps, et dans le temps seulement, une succession pure et simple, mais no
nous le montrerons plus loin, de concevoir les moments successifs du temps indépendamment de l’espace ; mais lorsqu’on ajout
ues de leur passage. Reste à savoir, il est vrai, si ce milieu est du temps ou de l’espace. Mais un moment du temps, nous le
est vrai, si ce milieu est du temps ou de l’espace. Mais un moment du temps , nous le répétons, ne saurait se conserver pour s
te ne leur attribuait pas. Or remarquons que, lorsque nous parlons du temps , nous pensons le plus souvent à un milieu homogèn
dans l’espace, et réussissent à former une multiplicité distincte. Le temps ainsi compris ne serait-il pas à la multiplicité
faire douter de celle analogie, pour ne pas dire davantage. Car si le temps , tel que se le représente la conscience réfléchie
l’espace tout ce qui se compte directement, il est à présumer que le temps , entendu au sens d’un milieu où l’on distingue et
ar lesquelles on décrit le sentiment que la conscience réfléchie a du temps et même de la succession : il faut donc que la pu
rrons les élucider que par une étude directe des idées d’espace et de temps , dans les rapports qu’elles soutiennent entre ell
stingueraient l’une de l’autre. Néanmoins on s’accorde à envisager le temps comme un milieu indéfini, différent de l’espace,
tence ou une succession le remplit. Il est vrai que lorsqu’on fait du temps un milieu homogène où les états de conscience par
e réfléchir l’âme entière. Il y aurait donc lieu de se demander si le temps , conçu sous la forme d’un milieu homogène, ne ser
ère, on ne saurait admettre définitivement deux formes de l’homogène, temps et espace, sans rechercher d’abord si l’une d’ell
es uns aux autres, et ne le deviennent que par un déroulement dans le temps , considéré comme un milieu homogène. Si donc l’un
homogène. Si donc l’une de ces deux prétendues formes de l’homogène, temps et espace, dérive de l’autre, on peut affirmer a
e fondamentale. Mais, abusés par la simplicité apparente de l’idée de temps , les philosophes qui ont essayé d’une réduction d
ée. En montrant le vice de cette théorie, nous ferons voir comment le temps , conçu sous la forme d’un milieu indéfini et homo
nt que par leurs qualités, et qui présentent un certain ordre dans le temps . D’autre part, l’expérience nous avertit que cett
n dans l’autre, mais l’un à côté de l’autre ; bref, nous projetons le temps dans l’espace, nous exprimons la durée en étendue
la durée, ou même simplement d’un certain ordre de succession dans le temps , implique donc elle-même la représentation de l’e
s successifs de la durée, et que, par ses rapports avec le nombre, le temps nous apparaît d’abord comme une grandeur mesurabl
seuls : les choses extérieures, semble-t-il, durent comme nous, et le temps , envisagé de ce dernier point de vue, a tout l’ai
elque sorte palpable d’une durée homogène et mesurable. Bien plus, le temps entre dans les formules de la mécanique, dans les
quantité. On mesure la vitesse d’un mouvement, ce qui implique que le temps lui aussi, est une grandeur. L’analyse même que n
s uns dans les autres, avec l’enrichissement graduel du moi ; mais le temps que l’astronome introduit dans ses formules, le t
u moi ; mais le temps que l’astronome introduit dans ses formules, le temps que nos horloges divisent en parcelles égales, ce
formules, le temps que nos horloges divisent en parcelles égales, ce temps -là, dira-t-on, est autre chose ; c’est une grande
pour elles une quatrième dimension de l’espace, que nous appelons le temps homogène, et qui permet au mouvement pendulaire,
durée, est la simultanéité, qu’on pourrait définir l’intersection du temps avec l’espace. En soumettant à la même analyse le
dmettre, même après la fine et profonde analyse d’un penseur de notre temps  27, que la rencontre des deux mobiles implique un
é, entre l’espace en soi et l’espace indéfiniment divisible, entre le temps concret et le temps abstrait. Pourquoi recourir à
soi et l’espace indéfiniment divisible, entre le temps concret et le temps abstrait. Pourquoi recourir à une hypothèse métap
métaphysique, si ingénieuse soit-elle, sur la nature de l’espace, du temps et du mouvement, alors que l’intuition immédiate
l’avertir qu’on ne fait pas du mouvement avec des immobilités, ni du temps avec de l’espace. Bref, de même que dans la durée
obilité. Or, précisément pour cette raison, la science n’opère sur le temps et le mouvement qu’à la condition d’en éliminer d
ondition d’en éliminer d’abord l’élément essentiel et qualitatif — du temps la durée, et du mouvement la mobilité. C’est de q
se convaincrait sans peine en examinant le rôle des considérations de temps , de mouvement et de vitesse en astronomie et en m
urée elle-même, mais l’égalité de deux durées : « Deux intervalles de temps sont égaux, disent-ils, lorsque deux corps identi
t de simultanéités. Annoncer qu’un phénomène se produira au bout d’un temps t, c’est dire que la conscience notera d’ici là u
, lesquels ne comptent pas pour la science, et aperçoit ainsi dans un temps très court — quelques secondes tout au plus — une
ent. L’espace employé à cet usage est précisément ce qu’on appelle le temps homogène. Mais une autre conclusion se dégage de
ligés de recourir, l’habitude profondément enracinée de développer le temps dans l’espace. C’est à l’image de ce développemen
t dès lors évident qu’en dehors de toute représentation symbolique le temps ne prendra jamais pour notre conscience l’aspect
t surtout que la durée prend la forme d’un milieu homogène, et que le temps se projette dans l’espace. Mais, à défaut du mouv
t dans l’espace, nous aboutissons encore nécessairement à l’idée d’un temps homogène, image symbolique de la durée réelle. En
ience pure, c’est que, pour enlever au moi la faculté de percevoir un temps homogène, il suffit d’en détacher cette couche pl
ité elle revient à l’état de qualité ; l’appréciation mathématique du temps écoulé ne se fait plus ; mais elle cède la place
atteint immédiatement, celle que l’animal perçoit probablement, et le temps pour ainsi dire matérialisé, le temps devenu quan
mal perçoit probablement, et le temps pour ainsi dire matérialisé, le temps devenu quantité par un développement dans l’espac
la même manière. Pourtant, si je me reporte, au bout d’un assez long temps , à l’impression que j’éprouvai pendant les premiè
dans ce milieu homogène qu’on appellera maintenant, comme on voudra, temps ou espace ? Tout à l’heure chacun d’eux empruntai
nètrent : en séparant ces moments les uns des autres, en déroulant le temps dans l’espace, nous avons fait perdre à ce sentim
ien cependant, et par cela même qu’il déroule notre sentiment dans un temps homogène et en exprime les éléments par des mots,
l’absurdité de l’hypothèse fondamentale par laquelle on a déroulé le temps dans l’espace, et placé la succession au sein mêm
ux pages qu’on va lire, parce que M. Pillon ne distingue pas entre le temps qualité et le temps quantité, entre la multiplici
re, parce que M. Pillon ne distingue pas entre le temps qualité et le temps quantité, entre la multiplicité de juxtaposition
15 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 13, qu’il est probable que les causes physiques ont aussi leur part aux progrès surprenans des arts et des lettres » pp. 145-236
pas quand ces arts étoient encore grossiers. Tacite remarque que les temps feconds en hommes illustres, sont aussi fertiles
stice, virtutes üsdem…etc. . Ne sçauroit-on croire donc qu’il est des temps où dans le même païs, les hommes naissent avec pl
ans le même païs, les hommes naissent avec plus d’esprit que dans les temps ordinaires ? Peut-on penser, par exemple, qu’Augu
d il auroit été servi par deux mecenes, auroit pû, s’il eut regné aux temps où regna Constantin, changer par ses libéralitez
os qui… etc. . Ma premiere refléxion, c’est qu’il est des païs et des temps où les arts et les lettres ne fleurissent pas, qu
ent pas à leur perfection par un progrès lent et proportionné avec le temps qu’on a emploïé à leur culture, mais bien par un
rands poëtes, et les uns et les autres vécurent toujours dans le même temps que les plus grands hommes leurs compatriotes. Il
pas le froid autant que la peinture. On s’est apperçû dans tous les temps que la gloire de l’esprit étoit tellement reservé
hui. Comme il en faisoit acheter par tout avec profusion dans le même temps que Philippe IV roi d’Espagne en faisoit acheter
r étoit allemand. Les monnoïes qui furent fabriquées en Angleterre du temps de Cromwel, et les médailles qui y furent faites
n égypte. Pour revenir au silence de Pline, cet auteur vivoit dans un temps où les ouvrages des égyptiens subsistoient encore
de grands poëtes, mais ce qui prouve encore d’avantage, il y a eu des temps où les causes morales n’ont pas pû former de gran
faits sous Louis XIII et Louis XIV. à peine nous demeure-t-il de ces temps -là quelques fragmens de vers ou de prose que nous
r et pour écrire contre lui, eurent part à ses prodigalitez. Dans les temps dont je parle, les poëtes et les sçavans étoient
urs devenir de bons sculpteurs. L’école qui n’a pas été formée en des temps où les causes physiques voulussent bien concourir
ue dans le même païs ils ne naissent pas avec autant de génie dans un temps que dans un autre temps. La seconde ne me paroît
ne naissent pas avec autant de génie dans un temps que dans un autre temps . La seconde ne me paroît pas moins forte que la p
on, devient subit tout-à-coup, et que ces arts franchissant en peu de temps un long espace, sautent de leur levant à leur mid
se rendit excellent. Les ouvrages de ces peintres, si vantez de leur temps , ont eu en Italie le sort que les poësies de Rons
saint Pierre In Montorio, et il commença d’y faire travailler peu de temps après qu’il eut reçû la pourpre. Les chapelles qu
lligence du clair-obscur, que les autres peintres n’en avoient en ces temps -là. On y remarque des incidens de lumiere merveil
dans les oeuvres de plusieurs poëtes françois qui ont écrit avant le temps que je marque, comme l’époque où commence la sple
rsque cet évenement arriva. Voici la peinture qu’il fait lui-même des temps durant lesquels il s’étoit formé, et qu’il dit av
premieres années du regne d’Auguste. Ciceron qui fut égorgé dans les temps malheureux dont parle Virgile mourut la victime d
ne, où les grands sujets se multiplioient si facilement dans les bons temps , en sont aujourd’hui dénuées. Cette décadence est
t aujourd’hui dénuées. Cette décadence est arrivée précisément en des temps où l’Italie joüissoit des jours les plus heureux
e course qu’une guerre. Le dix-septiéme siecle a été pour l’Italie un temps de repos et d’abondance jusqu’à sa derniere année
epos et d’abondance jusqu’à sa derniere année. Ce fut durant tous les temps dont j’ai parlé, que les venitiens amasserent des
. il en faut convenir de bonne foi, il y a environ dix ans que ce bon temps est passé. M. Despreaux avant que de mourir, vit
lorsqu’il fut abbatu, et les statuës connuës pour être faites dans ce temps -là et qui nous sont demeurées, montrent que la sc
r ce qu’on remarque dans les ouvrages de sculpture dont on connoît le tems et qui subsistent encore. Par exemple, les médail
er entierement de morceaux rapportez, il fallut qu’un sculpteur de ce temps -là fit quelques bas-reliefs qui servissent à remp
que Petrone nous dit de la peinture, que cet art baissoit déja dès le temps de l’empereur Neron. Quant à la poësie, Lucain f
iateur de Trogue Pompée. Quoique les sçavans paroissent incertains du temps où Quinte-Curce écrivoit son histoire d’Alexandre
in le seul homme de lettres distingué qui ait été mis à mort dans ces temps -là, fut condamné comme conspirateur et non pas co
ns le siecle de Philippe le pere d’Alexandre Le Grand. Ce fut dans le temps des guerres civiles qui affligerent l’empire roma
ns par les médailles des femmes et des parentes des empereurs en quel temps une certaine mode a eu cours. C’est ainsi qu’on p
is trois cens ans, que Monsieur De Gaignieres avoit ramassé, juger du temps où la figure d’une dame françoise auroit été fait
t plus de grands sculpteurs. Leur vertu demeura suspenduë jusques aux temps du pape Jules II. Cependant on continuoit encore
lettres et les arts sont tombez sensiblement dans la Grece depuis le temps de Persée, le roi de Macedoine qui fut défait et
nture ne s’étoit pas soûtenuë jusqu’à lui. Elle avoit dégeneré dès le temps des successeurs d’Alexandre. Lucien peut passer
lexandre. Lucien peut passer pour le seul poëte qu’aïent produit les temps suivans, quoiqu’il n’ait écrit qu’en prose. Pluta
qu’il n’ait écrit qu’en prose. Plutarque et Dion qui approche plus du temps de Plutarque que de son mérite, sont réputez les
des médailles pour connoître l’état où les arts se trouvoient dans le temps qu’elles furent frappées. Or, les médailles frapp
s de précision, elle y rendit commun tous les goûts des grecs. Dès le temps de la république il y eut plus d’un Verres exerça
les exemplaires d’Homere, de Sophocle et des autres écrivains du bon temps  ? Non, mais ses jours heureux étoient passez. L’i
ns habiles, principalement dans les arts, qu’ils ne l’avoient été aux temps d’Amintas roi de Macedoine. Il est vrai que le si
s beaux arts, parce que generalement parlant, les grecs dans tous les temps sont nez avec plus d’esprit que les autres hommes
tu plus loin que les autres hommes. La ville d’Anvers a été durant un temps l’Athenes des païs en déça les monts. Mais quand
t les plus grands peintres de toutes les écoles ont vécu dans le même temps , mais ils ont été les contemporains des grands po
ls ont été les contemporains des grands poëtes leur compatriotes. Les temps où les arts ont fleuri, se sont encore trouvez fe
les vertus et dans toutes les professions. Il semble qu’il arrive des temps où je ne sçais quel esprit de perfection se répan
les generations précedentes et que les generations suivantes. Dans le temps où la Grece étoit feconde en Apelles, elle étoit
vécu dans le même siecle. Quels hommes que les generaux grecs de ces temps -là ? Quels grands exploits ne faisoient-ils pas a
s n’avons rien de plus beau que les morceaux qui furent faits dans le temps d’Auguste. Tels sont le buste d’Agrippa son gendr
irement la sculpture dans toutes ses destinées. Nous reconnoissons le temps où plusieurs pierres gravées ont été faites, par
romaines sont celles que nous reconnoissons pour avoir été faites du temps d’Auguste. Telle est le Ciceron sur une agathe qu
a même une autre raison de croire que ces pierres ont été gravées du tems d’Auguste. C’est le nom des graveurs qu’on y lit
nous avons perdu les ouvrages, mais qui furent autant admirez de leur temps que ceux que nous admirons encore aujourd’hui. Il
que Paterculus et Quintilien osent comparer à Thucydide, ont vécu du temps d’Auguste. Ils furent contemporains de Vitruve le
e, qu’il a fait des jaloux parmi toutes les nations. Il a vécu de son temps des hommes rares par leur talent à toucher toutes
16 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 17, quand ont fini les représentations somptueuses des anciens. De l’excellence de leurs chants » pp. 296-308
s vastes et capables de contenir des milliers de spectateurs. En quel tems précisément ces théatres magnifiques, et dont la
, qui mourut l’an quatre cens trente de l’ère chrétienne, que dès son temps les théatres commençoient à se fermer dans la plû
les théatres étoient encore ouverts à Rome un siecle entier après les temps dont parle S. Augustin. Les grands théatres de ce
s étoient bien disparus depuis long-temps, mais ce ne fut que dans ce temps -là que les arts mêmes disparurent. Tous les nouve
essuïé les mêmes malheurs que cette capitale, on commença dès que les temps furent redevenus moins orageux, à joüer des piece
capitulaires de nos rois de la seconde race, pour montrer que de leur temps il y avoit des comédiens de profession qui joüoie
afflictive et à l’exil… etc. les comédiens auroient dû dans tous les temps s’interdire à eux-mêmes cette profanation. Cepend
un passage d’Ammien Marcellin que le nombre des personnes qui de son temps vivoient à Rome des arts qui, pour ainsi dire, mo
les sçavans comme bouches inutiles, et qu’on leur prescrivoit même un temps fort court pour sortir, on ne dit mot aux gens de
odigieux le nombre des gens de théatres qui pouvoient être à Rome aux temps de Diocletien et du grand Constantin. Quand il y
a aux anniversaires du martyre de saint Cyprien. Les circonstances du temps et du lieu font voir que ce passage doit s’entend
, il est raisonnable de penser que ces chants furent composez dans le temps où ces hymnes furent faites. Poursuivons cette ma
été composez avant saint Gregoire, soit qu’ils aïent été faits de son temps , peuvent toûjours servir à donner une idée de l’e
nt perdus, et si les chants d’église qui se sont faits depuis le même temps s’étoient conservez, ne pourroit-on pas alors se
17 (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Conclusion »
depuis Kant : tandis que le philosophe allemand séparait nettement le temps de l’espace, l’extensif de l’intensif, et, comme
, que nous croyons saisir directement, ne seraient pas, la plupart du temps , aperçus à travers certaines formes empruntées au
s. Envisagés ensuite dans leur multiplicité, ils se déroulent dans le temps , ils constituent la durée. Enfin, dans leurs rapp
à l’idée de faire durer les choses comme nous durons, et de mettre le temps dans l’espace. Mais si notre conscience introduit
i se forme, par un véritable phénomène d’endosmose, l’idée mixte d’un temps mesurable, qui est espace en tant qu’homogénéité
n envisage la liberté, on ne la nie qu’à la condition d’identifier le temps avec l’espace ; on ne la définit qu’à la conditio
u’à la condition de demander à l’espace la représentation adéquate du temps  ; on ne discute sur elle, dans un sens ou dans l’
t rares, et c’est pourquoi nous sommes rarement libres. La plupart du temps , nous vivons extérieurement à nous-mêmes, nous n’
ène. Notre existence se déroule donc dans l’espace plutôt que dans le temps  : nous vivons pour le monde extérieur plutôt que
se replacer dans la pure durée. L’erreur de Kant a été de prendre le temps pour un milieu homogène. Il ne paraît pas avoir r
espace. Ainsi la distinction même qu’il établit entre l’espace et le temps revient, au fond, à confondre le temps avec l’esp
l établit entre l’espace et le temps revient, au fond, à confondre le temps avec l’espace, et la représentation symbolique du
la fois. Kant imagine des choses en soi d’un côté, et d’autre part un Temps et un Espace homogènes au travers desquels les ch
i que la conscience aperçoit, et de l’autre les objets extérieurs. Le temps et l’espace ne seraient donc pas plus en nous qu’
s ; mais la distinction même du dehors et du dedans serait l’œuvre du temps et de l’espace. Cette doctrine a l’avantage de fo
pitale n’eût jamais été faite, sans doute, si l’on n’eût considéré le temps , lui aussi, comme un milieu indifférent à ce qui
ui aussi, comme un milieu indifférent à ce qui le remplit. Mais si le temps , tel que la conscience immédiate l’aperçoit, étai
ion sur la première, Kant a mieux aimé placer la liberté en dehors du temps , et élever une barrière infranchissable entre le
durée hétérogène dont les moments se pénètrent, nous aurons alors un temps homogène dont les moments s’alignent dans l’espac
perçoivent des états bien tranchés, capables de se reproduire dans le temps à la manière des phénomènes physiques, et auxquel
usceptibles de se reproduire à nouveau, ils n’hésitent pas à faire du temps un milieu homogène, et à le traiter comme de l’es
18 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre IV. Trois espèces de jugements. — Corollaire relatif au duel et aux représailles. — Trois périodes dans l’histoire des mœurs et de la jurisprudence » pp. 309-320
bitive contre la violence, et les actions de vi bonorum raptorum. Aux temps de la seconde barbarie (celle du moyen âge), les
. (Tite-Live.) Ces jugements inflexibles étaient nécessaires dans des temps où les héros plaçaient dans la force la raison et
ncupassit, ita jus esto . Ce respect inflexible de la parole dans les temps héroïques montre bien qu’Agamemnon ne pouvait rom
est pour avoir méconnu le dessein de la Providence [qui voulut qu’aux temps héroïques la parole fût considérée comme irrévoca
sprudence et de l’histoire romaines : ce ne fut que vers les derniers temps de la république que Galius Aquilius introduisit
expliqué par Grotius, Selden et Pufendorf, a été suivi dans tous les temps , chez toutes les nations ! Tout ce que nous venon
axiomes, du vrai et du certain dans les lois et conventions. Dans les temps barbares, on doit trouver une jurisprudence rigou
ent le droit des gens, fas gentium. Il n’est pas moins naturel qu’aux temps humains le droit devenu plus large et plus bienve
sages où l’on trouve cette expression. C’est que l’étude des mœurs du temps est l’école des princes. Dans ce passage de Tacit
choses dont nous avons parlé se sont pratiquées dans trois sectes de temps , sectæ temporum, dans le langage des jurisconsult
temps, sectæ temporum, dans le langage des jurisconsultes : celle des temps religieux pendant lesquels régnèrent les gouverne
gieux pendant lesquels régnèrent les gouvernements divins ; celle des temps où les hommes étaient irritables et susceptibles,
’Achille dans l’antiquité, et les duellistes au moyen âge ; celle des temps civilisés, où règne la modération, celle des temp
en âge ; celle des temps civilisés, où règne la modération, celle des temps du droit naturel des nations humaines, jus natur
jus naturale gentium humanorum (Ulpien). Chez les auteurs latins du temps de l’Empire, le devoir des sujets se dit officium
la rigueur de la loi des douze tables, rigueur conforme aux mœurs des temps où elle avait été promulguée. Plus tard les Emper
19 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Les Femmes et la société au temps d’Auguste » pp. 293-307
Les Femmes et la société au temps d’Auguste Blaze de Bury, Les Femmes et la soci
iété au temps d’Auguste Blaze de Bury, Les Femmes et la société au temps d’Auguste. [Le Constitutionnel, 2 mai 1876.] I
’aurait pas supporté un homme qui, comme dans son livre des Femmes au temps d’Auguste 28, se permet la fantaisie dans les cho
ories, a certainement autant de talent que beaucoup d’écrivains de ce temps qui font plus de tapage que lui. Il n’est jamais
es idées et un style à lui. Il nous donne les femmes et la société du temps d’Auguste, et pour commencer ses impertinences de
une chose excellente et même glorieuse ; mais l’auteur des Femmes du temps d’Auguste a trop de ressources dans l’esprit pour
, qui ne doit croire qu’à lui-même, comme tous les dandys de tous les temps , sacre dans sa personne la personnalité humaine.
iquité, en effet, comme l’a très bien remarqué l’auteur des Femmes au temps d’Auguste, il n’y a pas de critique historique. I
de Bury, si brillamment qu’il l’eût pavoisé ! L’auteur des Femmes au temps d’Auguste a écrit, avec beaucoup de notions de pl
a écrit, avec beaucoup de notions de plus, comme on pouvait écrire du temps d’Auguste, et c’est en raison de ces notions de p
raison de ces notions de plus que nous le préférons à un ancien de ce temps -là. Il n’a pas pensé seulement que, depuis ce tem
à un ancien de ce temps-là. Il n’a pas pensé seulement que, depuis ce temps -là, il s’est produit dans le monde une société ch
les forcera, avant de la lever tout à fait, de ramper encore quelque temps  ! Blaze de Bury n’a pas l’air de croire, comme Bo
nt jamais plus. Blaze de Bury s’est rajeuni en écrivant ses Femmes au temps d’Auguste. Voici peut-être ce qui s’est passé… Le
e histoire ! Et cependant, il faut être juste, l’auteur des Femmes au temps d’Auguste n’est pas uniquement un romancier. Il y
ru, ni le mot nu, et que voici parlée comme les chroniqueurs de notre temps la parleraient dans un journal de notre temps, et
s chroniqueurs de notre temps la parleraient dans un journal de notre temps , et appliquée hardiment aux plus hauts sujets et
ets. L’historien des femmes sous Auguste sera lu par les femmes de ce temps sans Auguste. Mais qu’il prenne bien garde !… Si
20 (1907) L’évolution créatrice « Chapitre IV. Le mécanisme cinématographique de la pensée  et l’illusion mécanistique. »
d’un phénomène qui se produit dans l’espace ou tout au moins dans le temps , qu’elle implique encore, par conséquent, l’évoca
que nous le pensons « inexistant ». L’abolir est agir sur lui dans le temps et peut-être aussi dans l’espace ; c’est accepter
A chaque instant, dit Zénon, elle est immobile, car elle n’aurait le temps de se mouvoir, c’est-à-dire d’occuper au moins de
né. Immobile en chaque point de son trajet, elle est, pendant tout le temps qu’elle se meut, immobile. Oui, si nous supposons
se crée tout d’un coup, encore qu’il lui faille pour cela un certain temps , et que si l’on peut diviser à volonté la traject
hacun de ceux-ci étant d’ailleurs soustrait par hypothèse à la loi du temps et comme cueilli dans l’éternité. C’est dire qu’o
le zéro arithmétique à l’unité, la multiplie dans l’espace et dans le temps . Par lui l’Idée immobile et simple se réfracte en
s, une certaine conception de la durée, comme aussi de la relation du temps à l’éternité. A qui s’installe dans le devenir, l
durée, et, précisément parce qu’on a coupé le fil qui les reliait au temps , elles ne durent plus. Elles tendent à se confond
y a de positif dans le devenir. L’éternité ne plane plus au-dessus du temps comme une abstraction, elle le fonde comme une ré
losophie des Formes ou des Idées. Elle établit entre l’éternité et le temps le même rapport qu’entre la pièce d’or et la menu
uand il dit que Dieu, ne pouvant faire le monde éternel, lui donna le Temps , « image mobile de l’éternité » 99. De là aussi u
écoulement. Toute forme occupe ainsi de l’espace comme elle occupe du temps . Mais la philosophie des Idées suit la marche inv
ne seraient que la dégradation. La forme ainsi posée, indépendante du temps , n’est plus alors celle qui tient dans une percep
Formes siègent en dehors de l’espace comme elles planent au-dessus du temps . Espace et temps ont donc nécessairement, dans la
dehors de l’espace comme elles planent au-dessus du temps. Espace et temps ont donc nécessairement, dans la philosophie anti
la même diminution de l’être qui s’exprime par une distension dans le temps et par une extension dans l’espace. Extension et
e. Du point de vue de la philosophie antique se place, l’espace et le temps ne peuvent être que le champ que se donne une réa
à des points et des instants succèdent à des instants. L’espace et le temps qui naissent ainsi n’ont pas plus de « positivité
er sa stabilité naturelle. Ramenez-le à sa position normale : espace, temps et mouvement se rétractent en un point mathématiq
toucher le faîte, et cette loi, qui les a lancées dans l’espace et le temps , n’est point autre chose que la constance même de
lité. Comblez ce déficit : du même coup vous supprimez l’espace et le temps , c’est-à-dire les oscillations indéfiniment renou
s autres dans un ordre accidentel, déterminé par les circonstances de temps et de lieu. Cet ordre physique, véritable affaiss
, n’est point autre chose que la chute du logique dans l’espace et le temps . Mais le philosophe, remontant du percept au conc
jouant par rapport à l’intelligence discursive, en mouvement dans le temps , le même rôle que joue le Moteur immobile lui-mêm
ourquoi, en quel sens, les choses se meuvent dans l’espace et dans le temps , mais aussi pourquoi il y a de l’espace et du tem
espace et dans le temps, mais aussi pourquoi il y a de l’espace et du temps , pourquoi du mouvement, pourquoi des choses. L
. Le devenir d’après la science moderne. Deux points de vue sur le temps   Cette conception, qui transparaît de plus en
u premier principe pour que l’être soit précipité dans l’espace et le temps , mais la durée et l’étendue qui représentent cett
a pesanteur sera celle qui déterminera, pour un instant quelconque du temps , la position du corps dans l’espace. Il lui faudr
de celle des anciens par la décomposition indéfinie qu’elle opère du temps . Pour les anciens, le temps comprend autant de pé
décomposition indéfinie qu’elle opère du temps. Pour les anciens, le temps comprend autant de périodes indivises que notre p
rs périodes indivises au lieu d’une période unique ; mais toujours le temps aura été divisé en périodes déterminées, et toujo
d’une nouvelle forme. Pour un Kepler ou un Galilée, au contraire, le temps n’est pas divisé objectivement d’une manière ou d
e forme qui paraît rayonner sur toute une période et remplir ainsi un temps de galop : c’est cette attitude que la sculpture
passe à l’intérieur d’une de ces périodes, en un moment quelconque du temps , on vise tout autre chose : les changements qui s
loc à son tour : ce qui revient à dire qu’elle ne tient pas compte du temps . Mais la science moderne s’est constituée autour
res décrites par le rayon vecteur héliocentrique d’une planète et les temps employés à les décrire, entre le grand axe de l’o
es temps employés à les décrire, entre le grand axe de l’orbite et le temps mis à la parcourir. Quelle fut la principale déco
lée ? Une loi qui reliait l’espace parcouru par un corps qui tombe au temps occupé par la chute. Allons plus loin. En quoi co
ista la première des grandes transformations de la géométrie dans les temps modernes ? A introduire, sous une forme voilée, i
temps modernes ? A introduire, sous une forme voilée, il est vrai, le temps et le mouvement jusque dans la considération des
étant supposé uniforme et l’abscisse devenant ainsi représentative du temps . La courbe sera alors définie si l’on peut énonce
énoncer la relation qui lie l’espace parcouru sur la droite mobile au temps employé à le parcourir, c’est-à-dire si l’on est
éterminer les positions des éléments à n’importe quel autre moment du temps . Cette conviction est au fond des questions que n
à laquelle nous voudrions pouvoir rapporter toutes les autres est le temps , et que la science moderne doit se définir surtou
ience moderne doit se définir surtout par son aspiration à prendre le temps pour variable indépendante. Mais de quel temps s’
spiration à prendre le temps pour variable indépendante. Mais de quel temps s’agit-il ? Nous l’avons dit et nous ne saurions
ue un nombre aussi grand qu’on voudra de moments dans l’intervalle de temps qu’elle considère. Si petits que soient les inter
ns virtuelles, toujours, en somme, des immobilités. C’est dire que le temps réel, envisagé comme un flux ou, en d’autres term
is, pour dissiper les malentendus. Quand la science positive parle du temps , c’est qu’elle se reporte au mouvement d’un certa
rajectoire. Ce mouvement a été choisi par elle comme représentatif du temps , et il est uniforme par définition. Appelons T1,
epuis son origine T0. On dira qu’il s’est écoulé 1, 2, 3, … unités de temps quand le mobile sera aux points T1, T2, T3, … de
parcourt. Alors, considérer l’état de l’univers au bout d’un certain temps t, c’est examiner où il en sera quand le mobile T
le mobile T sera au point Tl, de sa trajectoire. Mais du flux même du temps , à plus forte raison de son effet sur la conscien
lux, jamais le flux lui-même. On peut rétrécir autant qu’on voudra le temps considéré, c’est-à-dire décomposer à volonté l’in
Et quand on dit qu’un mouvement ou tout autre changement a occupé un temps t, on entend par là qu’on a noté un nombre t de c
T2, T3, … de la ligne qui s’appellera, par définition, « le cours du temps  ». Au regard de la science il n’y aura rien de ch
ps ». Au regard de la science il n’y aura rien de changé. Mais si, le temps s’étalant ainsi en espace et la succession devena
nait compte ni de la succession dans ce qu’elle a de spécifique ni du temps dans ce qu’il a de fluent. Elle n’a aucun signe p
sans que sa science en fût changée et sans qu’il cessât de parler du temps . Mais pour nous, êtres conscients, ce sont les un
le physicien, en ce qu’elle se réduit à un certain nombre d’unités de temps et que les unités elles-mêmes sont ce qu’on voudr
istincte de la simple juxtaposition, n’a pas d’efficace réelle, si le temps n’est pas une espèce de force, pourquoi l’univers
u’il n’est pas tout à fait déterminé au moment présent, et que, si le temps occupé par cette succession est autre chose qu’un
uvrait la boîte au sortir du magasin. L’opération n’exige donc pas un temps déterminé, et même, théoriquement, elle n’exige a
nc pas un temps déterminé, et même, théoriquement, elle n’exige aucun temps . C’est que le résultat en est donné. C’est que l’
pour l’artiste qui crée une image en la tirant du fond de son âme, le temps n’est plus un accessoire. Ce n’est pas un interva
n psychologique qui la remplit et l’invention qui en est le terme. Le temps d’invention ne fait qu’un ici avec l’invention mê
rien qui est le tout de l’œuvre d’art. Et c’est ce rien qui prend du temps . Néant de matière, il se crée lui-même comme form
ous cas, rend la succession, ou continuité d’interpénétration dans le temps , irréductible à une simple juxtaposition instanta
naturelle, indéracinable, qui durera autant que l’esprit humain ! Le temps est invention ou il n’est rien du tout. Mais du t
e à compter les simultanéités entre les événements constitutifs de ce temps et les positions du mobile T sur sa trajectoire.
, tels qu’ils seraient en dehors du tout vivant, c’est-à-dire dans un temps déroulé en espace. Elle ne retient que les événem
tingue de l’ancienne en ce qu’elle considère n’importe quel moment du temps , elle repose tout entière sur une substitution du
l état un changement passera à n’importe quel moment : les moments du temps , qui ne sont que des arrêts de notre attention, e
arrêts de notre attention, eussent été abolis ; c’est l’écoulement du temps , c’est le flux même du réel qu’on eût essayé de s
celle que suggère la science moderne. Pour les anciens, en effet, le temps est théoriquement négligeable, parce que la durée
ns que science. Mais, pour une science qui place tous les instants du temps sur le même rang, qui n’admet pas de moment essen
ution de l’essence, ni la durée un délayage de l’éternité. Le flux du temps devient ici la réalité même, et, ce qu’on étudie,
eption antique de la connaissance scientifique aboutissait à faire du temps une dégradation, du changement la diminution d’un
nt jusqu’au bout la conception nouvelle, on fût arrivé à voir dans le temps un accroissement progressif de l’absolu et dans l
geait dans cette direction devait nécessairement procéder comme si le temps ne créait et n’anéantissait rien, comme si la dur
el : de ce point de vue, le mouvement serait relatif 106, et comme le temps a juste autant de réalité que le mouvement, passé
renouvelle sans cesse l’acte créateur et qui, étant ainsi tangent au temps et au devenir, les soutient, leur communique néce
aire comme si cette applicabilité était sans limite. il sera toujours temps d’en rabattre. Mais la tentation devait être gran
ât tout ce qu’il y a de juxtaposé dans l’espace, de successif dans le temps . Dès lors on supposait donnée d’un seul coup la t
vrai. Et le déterminisme rigoureux des phénomènes successifs dans le temps exprimait simplement que le tout de l’être est do
eur devenait difficile de passer de Dieu aux choses, de l’éternité au temps . La difficulté était même beaucoup plus grande po
ui est immanent, et il faut supposer tout à la fois qu’il est dans le temps et hors du temps, ramassé dans l’unité de sa subs
et il faut supposer tout à la fois qu’il est dans le temps et hors du temps , ramassé dans l’unité de sa substance et pourtant
r une pure illusion. Leibniz le dit en propres termes, car il fait du temps , comme de l’espace, une perception confuse. Si la
qu’une monade peut prendre sur sa propre substance : de sorte que le temps consisterait dans l’ensemble des points de vue de
r conséquent distinguer entre la durée substantielle des choses et le temps éparpillé en espace. Il aurait fallu voir dans l’
e une fois jaillis, qui creuserait ainsi au-dessous de l’espace et du temps spatialisé, il n’est, jamais question. Et pourtan
core, Kant est assez près de ses devanciers. Entre l’intemporel et le temps éparpillé en moments distincts, il n’admet pas de
pas une expérience intemporelle. Elle cherche seulement, par-delà le temps spatialisé où nous croyons apercevoir des réarran
ollège de France, notamment dans un cours sur l’Histoire de l’idée de temps (1902-1903). Nous y comparions le mécanisme de la
21 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 37, des défauts que nous croïons voir dans les poëmes des anciens » pp. 537-553
faites dans sa composition, d’y avoir inseré plusieurs choses que le temps où il vivoit, et les égards qu’il devoit à ses co
ne guerre que les grecs ses compatriotes avoient faite depuis quelque temps contre les troyens, et dont la tradition étoit en
onologie de Monsieur Newton, Homere étoit encore bien plus voisin des temps où se fit cette guerre, et il a pû voir plusieurs
veilleux compatible avec la vraisemblance, suivant la religion de son temps . Il a dû les embellir par des fictions, et faire
Il n’est venu qu’après eux. Mais on étoit encore en habitude de son temps de regarder les poesies comme des monumens histor
contre le poete. Tacite raconte que les allemands chantoient dans le temps où il écrivoit ses annales, les exploits d’Armini
ui écrivit son poeme de la Pucelle quand il y avoit déja bien plus de temps que l’évenement qu’il chantoit étoit arrivé, qu’i
deux vandales. La prévention où la plûpart des hommes sont pour leur tems et pour leur nation, est donc une source féconde
bre de vices et de vertus qui aïent été loüez ou blâmez dans tous les temps et dans tous les païs. Or les poetes ont raison d
r pas réussi dans une premiere charge, et cela pour mieux prendre son temps et pour ne pas s’exposer sans fruit aux traits d’
La profession du poete est de bien décrire ceux que les hommes de son temps sçavent faire. Homere est un aussi grand artisan
e, sur le siecle où ils ont vécu, et les plaindre d’être venus en des temps grossiers. La maniere dont nous vivons avec nos c
issance des choses dont ils ont parlé. Ce qui étoit ordinaire de leur temps , ce qui est commun dans leur patrie, peut paroîtr
raisemblance et la raison, à des censeurs qui ne connoissent que leur temps et leur païs. Claudien est si surpris que les mul
22 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) «  Mémoires de Gourville .  » pp. 359-379
essant légèrement atteint, était une des maladies qui couraient de ce temps -là. Mais il y a loin de ces travaux d’embellissem
s plus être bon à rien, ils se contentèrent d’envoyer pendant quelque temps savoir de mes nouvelles : cependant un petit nomb
ute sa vie comme en courant. Il mourut en juin 1703, sans avoir eu le temps de les retoucher ni de les gâter. Né le 11 juille
nd il a peur, il le dit. Une nuit, au siège de Mardyck, « je pris mon temps , dit-il, pour aller seul à la tranchée, et voir à
le du mieux qu’on peut derrière son carrosse. Mais j’anticipe sur les temps . Gourville n’étant encore que maître d’hôtel du p
quelques-uns en lumière, l’aidèrent fort à se produire. Il fit en ce temps -là, et dans l’intérêt de ceux auxquels il s’était
fortune m’envoyait, et, laissant passer quelques jours pour donner le temps à la recette d’augmenter, je fis observer sa marc
, ne sont plus, et les jeunes, n’en ayant eu connaissance que dans le temps que le roi a rétabli son autorité, prendraient ce
ortée à Damvillers, il aurait sa liberté. L’argent étant venu quelque temps après, il s’en alla. Ce sont là des tours qui se
Gil Blas. C’était en hiver, dans les Ardennes, en allant à Stenay, le temps était affreux et les chemins impraticables ; le c
e sœurs qui étaient couchés bien différemment de moi, et qui, avec le temps , me feraient bien des neveux, et que les uns et l
naïves, et elles furent justifiées : il se trouva, en effet, avec le temps , avoir quatre-vingt-treize tant neveux que nièces
tune s’accrut n’aient été suffisamment légitimes. Mazarin distingua à temps Gourville dans les rangs des adversaires et résol
it toutes choses, dit au cardinal qu’il ne doutait pas « que, dans le temps que la vendange approcherait, il n’y eût quelque
en question par égard pour Duretête, et, au pire, qu’il sera toujours temps de revenir à l’amnistie première. Tout se passe c
 ; on peut dire que cet homme avait maîtrisé Bordeaux, et, pendant un temps , maintenu le parti des princes. » À son second re
selle d’argent comme à la ville ; c’était le premier qui eût donné en temps de guerre ce ruineux exemple. Le lendemain, il a
le, devenu receveur général des tailles en Guyenne, réalisa en peu de temps de grandes richesses. Compris dans la disgrâce du
’on peut dire, de belles parties de morale personnelle. C’est vers ce temps que menacé lui-même et forcé de s’éloigner, mis à
itage (ce qui ne lui faisait nullement plaisir), il se retira quelque temps en Angoumois chez M. de La Rochefoucauld, y menan
s pas grande disposition à la danse, étant devenu fort gros depuis ce temps -là ; mais je prenais un grand plaisir à la chasse
Paris, qu’il ne me fît entrer ou ne me fît dire d’attendre un peu de temps pour finir l’affaire qui l’occupait. Je ne sais s
t que, gaillard et fin comme il était, fort grand et bel homme en son temps , il avait été bien avec Ninon. Je me suis arrêté
nt de moralité élevée et de vertu native. Si la Fronde avait duré, en temps de désordre, il aurait continué de se permettre b
is XIV le remit au pas ; l’excellent esprit de Gourville qui, de tout temps , serait allé de pair avec les plus fins, devint d
23 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre VIII. Suite du chapitre précédent. De la parole traditionnelle. De la parole écrite. De la lettre. Magistrature de la pensée dans ces trois âges de l’esprit humain » pp. 179-193
lle existe : seulement je suis obligé d’en prévenir. I Il fut un temps , ainsi que nous le verrons tout à l’heure, où la
ésulte la nécessité des castes, ou d’institutions analogues, dans les temps où les hommes sont gouvernés par des traditions.
équent, l’inutilité des castes, ou d’institutions analogues, dans les temps nouveaux. Tout se tient dans le système social, t
peut mettre la pensée en état de blocus continental. IV Dans le temps où la parole traditionnelle conservait tout son e
livres canoniques et des livres apocryphes. Enfin, dans ces derniers temps , nous avions la censure discrétionnaire : sans do
s sociales. La magistrature de la pensée, toujours modifiée selon les temps et les lieux, a pu, sans doute être quelquefois u
onvénients. Ce qu’il y a de pernicieux pour la société, dans tous les temps , c’est le demi-savoir ou l’apparence du savoir. L
écrire et de publier ses pensées. N’oublions pas cependant : comme du temps de Bossuet la lice fut ouverte à toutes les opini
ône d’Espagne. On se souvient de l’avis de Fénelon. Je ne rappelle ce temps de notre histoire que pour avoir occasion de fair
nances de Louis XIV pour accepter cet héritage, on l’ignorait dans le temps . Ainsi deux choses ont été prouvées à la fois, la
me un orage ; et le pilote qui conduit le navire a souvent à peine le temps d’observer à l’horizon le point noir qui doit enf
empête. Nous ne pouvons assez le remarquer, le symptôme effrayant des temps où nous vivons c’est l’activité dévorante des esp
té dévorante des esprits qui est hors de proportion avec la mesure du temps . Le temps est toujours sur le point de nous manqu
te des esprits qui est hors de proportion avec la mesure du temps. Le temps est toujours sur le point de nous manquer. L’opin
uite elle s’en rapporte à eux, sauf à leur retirer son mandat dans le temps , et avec les formes consacrées. Lorsque l’opinion
24 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre III. Besoin d’institutions nouvelles » pp. 67-85
re, nous sommes nourris en quelque sorte de la manne du ciel ; car le temps n’est pas venu d’avoir des moissons nouvelles. No
issance ne peut déplacer. Les institutions des peuples sont filles du temps  ; et le temps, qui fonde et qui détruit, le temps
t déplacer. Les institutions des peuples sont filles du temps ; et le temps , qui fonde et qui détruit, le temps, ce grand et
ples sont filles du temps ; et le temps, qui fonde et qui détruit, le temps , ce grand et irrévocable interprète de la Divinit
ruit, le temps, ce grand et irrévocable interprète de la Divinité, le temps achève à peine, au milieu de nous, l’ouvrage de l
u nécessaire, parce que le marteau des hommes s’est uni au marteau du temps . Voudriez-vous soutenir de tristes pans de murail
un divorce éternel, divorce qu’une usurpation courte par la durée du temps , mais longue par l’intensité du despotisme et par
e temples païens, et atteints, à leur tour, par l’infatigable faux du temps . Je considérais cette majestueuse basilique de Sa
d’autres ont cru trouver : les rapports qui peuvent exister entre les temps où s’établit le christianisme, et les temps où no
peuvent exister entre les temps où s’établit le christianisme, et les temps où nous vivons, ne sont que des rapports d’appare
astes ateliers pour les manufactures. Nos châteaux représentaient les temps de la chevalerie et de la féodalité ; il faut qu’
e a fondé, a pris en vain sous sa protection sacrée ces médailles des temps qui nous ont précédés : nous n’en avons plus voul
l’état physique de Rome raconte la révolution faite en Europe par le temps , et que l’état de la France raconte la même révol
s, ou trop ardents et trop passionnés pour ne pas vouloir devancer le temps , ont cru que la révolution française n’avait acqu
ntraire, à ce qu’on a enlevé des digues qui doivent subsister en tout temps  ; car, en tout temps, il faut que les peuples soi
enlevé des digues qui doivent subsister en tout temps ; car, en tout temps , il faut que les peuples soient gouvernés. Lorsqu
25 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Philippe II »
nce, c’est un esprit très politique et très moderne, et l’histoire du temps de Philippe II n’est pas que politique ; elle est
voici, le siècle de Philippe II — il faut bien en convenir ! — fut un temps affreux. Il ne le fut pas qu’en Espagne, il le fu
de l’énergie en Italie, peuvent, par amour de l’émotion, poétiser un temps où le danger et la mort étaient noblement au bout
trocité. Avant l’histoire de Forneron, on savait déjà beaucoup sur ce temps terrible, mais, après cette histoire, je ne crois
tte Cause, — à qui tant d’écrivains ont imputé toutes les horreurs du temps , — c’est ce fanatisme religieux, dont l’indiffére
qui n’est pas venu, s’il était venu et s’il eût écrit une histoire du temps de Philippe II, était seul capable d’avoir cette
i soit entièrement sympathique à Forneron, l’écrivain politique de ce temps , qui, au temps de Henri IV, se serait certainemen
narchie française, une monarchie d’un autre ordre, — la monarchie des temps modernes. Elle a cru, celle-là, pouvoir se passer
sa terrible originalité) nous a donné une si formidable idée. Dans un temps où l’on n’avait pas vu que Mayenne, — le dernier
Espagne qui y tombait ; quand partout, dans l’abominable politique du temps , il n’y a que gens qui se marchandent, espions to
nécessaire pour finir les Démocraties… S’il n’avait fait que cela du temps d’Henri IV ! Mais ce que les politiques du temps,
ait fait que cela du temps d’Henri IV ! Mais ce que les politiques du temps , et même de ce temps-ci, prennent pour une transa
temps d’Henri IV ! Mais ce que les politiques du temps, et même de ce temps -ci, prennent pour une transaction, fut pour le Ca
26 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 9, des obstacles qui retardent le progrès des jeunes artisans » pp. 93-109
ment à toutes les professions ; tant on la trouve judicieuse. Le seul temps de la vie qui soit bien propre à faire acquerir l
propre à faire acquerir leur perfection à l’oeil et à la main, est le temps où nos organes tant interieurs qu’exterieurs ache
organes tant interieurs qu’exterieurs achevent de se former. C’est le temps qui s’écoule depuis l’âge de quinze ans jusques à
its le plus facilement de toutes les applications sérieuses. C’est le temps où nous commençons à prendre confiance en nos lum
est encore plus dangereuse que l’autre. Elle fait perdre beaucoup de temps , et met encore un jeune artisan hors d’état de fa
lui en donnent les digestions d’un estomac, qui s’use enfin avant le temps . Quand Horace parle sérieusement, il dit, que le
dans ses études, d’être sobre. Juvenal, en parlant des poëtes de son temps qui composoient de grands ouvrages, dit qu’ils s’
traire du travail : qu’augurer de lui, sinon qu’il laissera passer le temps de former ses organes sans le faire ? Un travail
t pardonner la comparaison à la passion demesurée des seigneurs de ce temps -là pour leurs écuries : la mode l’autorisoit. L’e
monter : mais l’usage qu’il fera de sa capacité, dépendra beaucoup du temps où son étoile l’aura fait naître. S’il vient en d
beaucoup du temps où son étoile l’aura fait naître. S’il vient en des temps malheureux, sans Auguste et sans Mécene, ses prod
fatigué souvent jusques à la lassitude. Si Virgile avoit vécu dans un temps , sans Auguste, sans Mécene, et sans concurrens, V
a mort dans chaque flot qui s’approchoit d’eux, sont dégoûtez pour un temps de s’exposer aux perils de la mer, de même un bon
si volontiers d’en faire une autre. Il faut qu’il se repose durant un temps . Après s’être ennuïé du travail, il faut, avant q
27 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre X. De la chronologie poétique » pp. 235-238
s, des semences, et qui fut appelé par les Grecs Κρόνος de Χρόνος, le temps , doit nous faire comprendre que les premières nat
logie ordinaire, on peut remarquer quatre espèces d’anachronismes. 1º Temps vides de faits, qui devraient en être remplis ; t
iété, et que pourtant le savant Varron place dans ce qu’il appelle le temps obscur. 2º Temps remplis de faits, et qui devaien
tant le savant Varron place dans ce qu’il appelle le temps obscur. 2º Temps remplis de faits, et qui devaient en être vides,
les ont été l’invention des poètes héroïques, et surtout d’Homère. 3º Temps unis, qu’on devait diviser ; pendant la vie du se
vilisation qu’on trouve chez eux à l’époque de la guerre de Troie. 4º Temps divisés qui devaient être unis ; ainsi on place o
ans depuis le siècle d’or du Latium, depuis l’âge de Saturne jusqu’au temps où Ancus Martius vient sur les bords de la mer s’
ur les côtes de la Méditerranée et même au-delà du détroit, avant les temps héroïques de la Grèce. Nous avons prouvé l’unifor
nt même où commence le sujet qu’elle traite : elle part de χρόνος, le temps , ou Saturne, ainsi appelé a satis, parce que l’on
28 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XV » pp. 175-187
urs forcés, des locutions étranges, furent hasardés dans les premiers temps  ; mais qu’importe ? Comme on se parle pour s’ente
ent les esprits polis, surtout par leur appropriement aux choses, aux temps , aux personnes. Alors la langue suffisait à tout.
s. Alors la langue suffisait à tout. Oui, avant 1661, avant les beaux temps de Boileau, de Racine, de Bossuet, les genres éta
i la distingua si honorablement de celle des autres nations. De notre temps (de notre temps qui, selon les uns fait époque, e
i honorablement de celle des autres nations. De notre temps (de notre temps qui, selon les uns fait époque, et selon les autr
vers le mélange de genres, de tons et de style que l’on a regardé, du temps des précieuses et depuis, comme de la barbarie. A
tée, pour prêter à ce langage l’accent de vérité qu’il avait dans des temps de galanterie. Des vers qui étaient entendus avec
nécessaire de cette loi de l’art qui établissait l’unité de lieu, de temps , d’action : Qu’en un lieu, qu’en un temps, un se
issait l’unité de lieu, de temps, d’action : Qu’en un lieu, qu’en un temps , un seul fait accompli Tienne, jusqu’à la fin, le
me lieu. Mais renfermer l’espace accordé à une pièce de théâtre en du temps , en un lieu, c’est imposer une sujétion qui se co
locutions dont on veut nous persuader que le bon goût s’indignait du temps de Molière, sont fort surpris de rencontrer parmi
multitude de locutions rebutées, un grand nombre d’images qui, de son temps , étaient réputées précieuses, et qui sont aujourd
ré des sentiments d’une personne. Vomir des injures, qui est du même temps , était aussi réprouvé. On souriait avec dédain à
29 (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Chapitre III. De l’organisation des états de conscience. La liberté »
la pensée du déterminisme physique, telle qu’elle se produit de notre temps , est loin d’offrir la même clarté, la même rigueu
de leur rigueur géométrique, comme on l’a prétendu dans ces derniers temps  ; il demeurerait seulement entendu que les systèm
mitif du système tout entier ni de ses parties élémentaires. Bref, le temps n’a pas de prise sur lui ; et la croyance vague e
e inerte ne paraît pas durer, ou du moins ne conserve aucune trace du temps écoulé. Mais il n’en est pas de même dans le doma
cause, et l’idée de remettre les choses en place au bout d’un certain temps implique une espèce d’absurdité, puisque pareil r
nts peut-être, et à coup sûr pour les êtres conscients. Tandis que le temps écoulé ne constitue ni un gain ni une perte pour
e d’une force consciente ou volonté libre, qui, soumise à l’action du temps et emmagasinant la durée, échapperait par là même
changer. De là vient que nous ne voyons pas d’absurdité, une fois le temps écoulé, à remettre les choses en place, à suppose
urée apparente. Dès lors il y aurait absurdité à jamais considérer le temps , même le nôtre, comme une cause de gain ou de per
uestion, c’est admettre la possibilité de représenter adéquatement le temps par de l’espace, et une succession par une simult
on aperçoit la succession sous forme de simultanéité, on projette le temps dans l’espace, et on raisonne, consciemment ou in
e voit pas que cette double question revient toujours à celle-ci : le temps est-il de l’espace ? Si je parcours des yeux une
brousser chemin et de chercher si elle bifurque par endroits. Mais le temps n’est pas une ligne sur laquelle on repasse. Cert
ace ; mais il demeurera entendu que cette ligne symbolise, non pas le temps qui s’écoule, mais le temps écoulé. C’est ce que
ndu que cette ligne symbolise, non pas le temps qui s’écoule, mais le temps écoulé. C’est ce que défenseurs et adversaires du
pouvait ou ne pouvait pas être prévu revient toujours à celle-ci : le temps est-il de l’espace ? Vous avez commencé par juxta
erre agira. Vous matérialisiez ainsi ces conditions ; vous faisiez du temps à venir une route déjà tracée dans la plaine, et
r. Vous avez alors modifié votre hypothèse ; vous avez compris que le temps ne demande pas à être vu, mais vécu ; vous en ave
e la ligne MOXY se traçant avec la ligne MOXY tracée, c’est-à-dire le temps avec l’espace. Après avoir identifié Paul avec Pi
rée, mais un rapport entre deux durées, un certain nombre d’unités de temps , ou enfin, en dernière analyse, un certain nombre
puissance que nous avons attribuée à notre malin génie. Il ordonne au temps d’aller dix fois, cent fois, mille fois plus vite
es, il pourra faire tenir plusieurs années, plusieurs siècles même de temps astronomique : telle est l’opération à laquelle i
moins de réduire énormément l’intervalle qui nous en sépare. Bref, le temps dont on parle en astronomie est un nombre, et la
on saura à quel point précis de l’espace et après combien d’unités de temps ce phénomène se produit ; il suffira ensuite de r
re qu’on l’a prévu, alors qu’en réalité on l’a vu. Mais ces unités de temps , qui constituent la durée vécue, et dont l’astron
us sur leurs extrémités. Certes, la conscience pure n’aperçoit pas le temps sous forme d’une somme d’unités de durée ; laissé
e à elle-même, elle n’a aucun moyen, aucune raison même de mesurer le temps  ; mais un sentiment qui durerait deux fois moins
. Je comprends bien qu’on aperçoive tout d’un coup, ou en fort peu de temps , l’orbite d’une planète, parce que ses positions
vision s’opère quand on peut réduire de plus en plus un intervalle de temps futur en conservant les rapports de ses parties e
rédictions astronomiques. Mais qu’est-ce que réduire un intervalle de temps , sinon vider ou appauvrir les états de conscience
ne action future pourrait être prévue, on identifie inconsciemment le temps dont il est question dans les sciences exactes, e
de cas, nous avons le droit d’opérer sur la durée réelle comme sur le temps astronomique. Ainsi, quand nous nous remémorons l
’une histoire. Tandis que l’objet extérieur ne porte pas la marque du temps écoulé, et qu’ainsi, malgré la diversité des mome
’avenir au sein du présent. Il ne semble pas que les savants de notre temps aient poussé l’abstraction aussi loin, sauf peut-
ais la forme d’un principe nécessaire ; car les moments successifs du temps réel ne sont pas solidaires les uns des autres, e
des phénomènes, qui prend pour nous la forme d’une succession dans le temps , fût équivalente, dans l’absolu, à l’unité divine
e, la métaphysique spinoziste, ou les théories scientifiques de notre temps , on trouvera partout la même préoccupation d’étab
e l’effort nécessaire pour l’accomplir, on sent bien qu’il est encore temps de s’arrêter. Si donc on se décide à concevoir so
se, et la durée en étendue. Par cela seul qu’on prétend décomposer le temps concret, on en déroule les moments dans l’espace
mboliquement à l’avance, ce qui revient, avons-nous dit, à traiter le temps comme un milieu homogène, et à admettre sous une
se déploie dans une durée dont les moments se ressemblent, et que le temps est un milieu homogène, comme l’espace. Par là mê
liberté, revient sans qu’on s’en doute à la question suivante : « le temps peut-il se représenter adéquatement par de l’espa
ent par de l’espace ? » — A quoi nous répondons : oui, s’il s’agit du temps écoulé ; non, si vous parlez du temps qui s’écoul
répondons : oui, s’il s’agit du temps écoulé ; non, si vous parlez du temps qui s’écoule. Or l’acte libre se produit dans le
vous parlez du temps qui s’écoule. Or l’acte libre se produit dans le temps qui s’écoule, et non pas dans le temps écoulé. La
’acte libre se produit dans le temps qui s’écoule, et non pas dans le temps écoulé. La liberté est donc un fait, et, parmi le
30 (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Histoire » pp. 179-240
la société romaine, et que ceux-là qui veulent savoir les mœurs, aux temps des Néron et des Locuste, se résignent à garder d
sir l’humanité de ces morts ? Dans ce rien méprisé par l’histoire des temps passés, dans ce rien, chiffon, poussière, jouet d
e greffe où est déposée l’âme humaine. Quelle lumière dans la nuit du temps  ! Quelle survie de l’homme ! Quelle immortalité d
ons tenté d’écrire, est aujourd’hui complète. Chacune des périodes de temps , chacune des révolutions d’état et de mœurs qui c
plaider la gloire de son pays et témoigner des grandes choses de son temps . Puis arrive l’heure où les crédulités de l’enfan
gieux qui fait de l’Histoire, non plus la tradition des fables de son temps , non plus la tribune d’une patrie, mais la déposi
e, au milieu de ses entours, assis dans ce monde de choses, auquel un temps semble laisser l’ombre et comme le parfum de ses
enirs et des moindres témoignages pour retrouver ce grand secret d’un temps qui est la règle de ses institutions : l’esprit s
a rien de sa tâche. Elle groupera, autour de cette figure choisie, le temps qui l’aura entourée. Elle associera à cette vie,
pparaîtront dans le portrait de cette personnalité où l’humanité d’un temps se montrera comme en un grand exemple. Pour une p
e, divers comme son œuvre même. Il aura à feuilleter les histoires du temps , les dépositions personnelles, les historiographe
raveurs, le compas de ses architectes. Ce sera dans ces reliques d’un temps , dans son art, dans son industrie, que l’historie
vera ses accords. Ce sera dans la communion de cette inspiration d’un temps , sous la possession de son charme et de son souri
e femmes, et la domination successive de la femme des trois ordres du temps , de la femme de la noblesse : Mme de la Tournelle
s seront-elles scandalisées de trouver en une telle matière et sur un temps une si singulière impartialité, une justice si pe
plâtre sur lequel il écrivit le nom du roi qui régnait alors. Avec le temps le plâtre tomba, laissant voir aux marins battus
i trouvé aussi qu’en cette étude, on ne sentait pas la succession des temps , que les années ne jouaient pas en ces pages le r
es œuvres jusqu’à sa conscience. Nous voulons exposer les mœurs de ce temps qui n’a eu d’autres lois que ses mœurs. Nous voul
ous avons recouru, pour cette reconstitution, à tous les documents du temps , à tous ses témoignages, à ses moindres signes. N
l’annonce d’un livre construit d’une manière assez originale pour le temps , et qui devait contenir des lettres et des docume
l’arcade Colbert, les papiers de la Saint-Huberty. Peu à peu, avec le temps , à ces papiers se joignaient les lettres de la ch
ements de pages et de reproductions de tableaux, dessins, gravures du temps . 42. Librairie de Firmin-Didot fils, frères et
31 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre II. La relativité complète »
sent que la contraction des corps en mouvement, la dilatation de leur Temps , la dislocation de la simultanéité en succession,
u système S. Seulement ces contractions d’étendue, ces dilatations de Temps , ces ruptures de simultanéité deviendront explici
e paradoxal dans la théorie de la Relativité : nous prétendons que le Temps unique et l’Étendue indépendante de la durée subs
s l’observateur placé en S traitera de la même manière les mesures du temps qui lui seront transmises de tous les systèmes te
, la théorie de la Relativité impliquera effectivement l’existence de Temps multiples, tous sur le même plan et tous réels. Q
s. Que si, au contraire, on se place dans l’hypothèse d’Einstein, les Temps multiples subsisteront, mais il n’y en aura jamai
uoi, à notre sens, toutes les difficultés philosophiques relatives au temps s’évanouissent si l’on s’en tient strictement à l
il faut donner à la « déformation des corps », au « ralentissement du temps  » et à la « rupture de la simultanéité » quand on
e vue de la science. Il allait même bien au-delà de la science de son temps , au-delà de la mécanique newtonienne, au-delà de
a théorie de la Relativité « généralisée ». Les considérations sur le temps et la simultanéité appartenaient à la théorie de
ivité, le système de référence sera lui-même immobile pendant tout le temps qu’on l’emploiera à référer. Que peut être en eff
pour le philosophe, qui cherchera par exemple dans quelle mesure les Temps d’Einstein sont des Temps réels, et qui sera obli
herchera par exemple dans quelle mesure les Temps d’Einstein sont des Temps réels, et qui sera obligé pour cela de poster des
t trompé si gravement sur le sens philosophique des considérations de temps dans la théorie de la Relativité. Ajoutons qu’on
té. Ajoutons qu’on ne s’est guère davantage préoccupé de la nature du temps lui-même. C’est par là cependant qu’il eût fallu
ns de faire, avec les considérations que nous allons présenter sur le temps et sa mesure, il deviendra facile d’aborder l’int
32 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Cours de littérature dramatique, par M. Saint-Marc Girardin. (2 vol.) Essais de littérature et de morale, par le même. (2 vol.) » pp. 7-19
un grand profit et une grande avance dès la jeunesse. Pascal, en son temps , remarquait que « c’est un grand avantage que la
été frappé à première vue des défauts, des travers, des ridicules du temps , et il les a raillés, il en a badiné avec un côté
trop humiliant pour nous et pour tous, qu’il y eût un critique en ce temps -ci qui ait eu toujours raison. Le paysan d’Athène
. Des réflexions morales, vives et pénétrantes, sur la différence des temps et des civilisations, viennent animer et sauver c
des orateurs, où toutes les opinions, même celles des romantiques du temps , sont représentées, l’agrément et la raillerie ne
rnes, un des plus raisonnables, et je dirais : On est toujours de son temps . Les modernes ont beau faire, ils sont toujours d
dire que certains grands esprits de nos jours n’avaient rien de leur temps , M. Royer-Collard, par exemple : « Il n’a rien de
en de leur temps, M. Royer-Collard, par exemple : « Il n’a rien de ce temps -ci, disait-on ; tour de pensée et langage, il est
pondais-je ; M. Royer-Collard, tout comme M. Ingres, est encore de ce temps -ci, ne serait-ce que par le soin perpétuel de s’e
ou Raphaël autrefois y allaient plus uniment. On touche encore à son temps , et très fort même quand on le repousse. M. Saint
ui dire, à côté de ces deux beaux noms, que, lui aussi, il est de son temps , et d’en chercher en lui la marque. Je la trouver
t pas assez simple, assez suivie ; elle fait trop de chemin en peu de temps  ; comme le théâtre des romantiques, elle a ses pe
à elle-même toute son originalité et tout son piquant, pour égayer à temps son sérieux, qui, en se prolongeant, pourrait tou
ion frappante dans un jeune homme à qui saint Jean Chrysostome en son temps adressait des conseils et qui passait pour posséd
manie et la gageure de tous les René, de tous les Chatterton de notre temps , c’était d’être grand poète ou de mourir. Le rêve
33 (1823) Racine et Shakspeare « Chapitre premier. Pour faire des Tragédies qui puissent intéresser le public en 1823, faut-il suivre les errements de Racine ou ceux de Shakspeare ? » pp. 9-27
are se réduit à savoir si, en observant les deux unités de lieu et de temps on peut faire des pièces qui intéressent vivement
ou de Régulus. Je dis que l’observation des deux unités de lieu et de temps est une habitude française, habitude profondément
l n’est pas vraisemblable qu’une action représentée en deux heures de temps , comprenne la durée d’une semaine ou d’un mois, n
ue la durée fictive de l’action doive correspondre exactement avec le temps matériel employé pour la représentation. C’est al
ous convenez donc que le spectateur peut se figurer qu’il se passe un temps plus considérable que celui pendant lequel il est
au théâtre. Mais, dites-moi, pourra-t-il se figurer qu’il se passe un temps double du temps réel, triple, quadruple, cent foi
, dites-moi, pourra-t-il se figurer qu’il se passe un temps double du temps réel, triple, quadruple, cent fois plus considéra
t le génie ; et actuellement vous voudriez que la règle de l’unité de temps , pour être plausible, fût appliquée par nous avec
nd on dit que l’imagination du spectateur se figure qu’il se passe le temps nécessaire pour les événements que l’on représent
end pas que l’illusion du spectateur aille au point de croire tout ce temps réellement écoulé. Le fait est que le spectateur
ntraîné par l’action, n’est choqué de rien ; il ne songe nullement au temps écoulé. Votre spectateur parisien voit à sept heu
res. C’est que même votre spectateur parisien est accoutumé à voir le temps marcher d’un pas différent sur la scène et dans l
e spectateur ne fait naturellement nulle attention aux intervalles de temps dont le poète a besoin, pas plus qu’en sculpture
blanc et arrangés en ailes de pigeon, nous ne ferons que rire tout le temps du spectacle. En sera-t-il moins sublime au fond 
34 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre II : La littérature — Chapitre I : Une doctrine littéraire »
s étendues que nous avons. Plus on connaît de grandes œuvres dans des temps et dans des pays différents, plus il devient diff
mmobiles, comme des types platoniciens ; on les a replacées dans leur temps , et la critique est devenue historique. Nous voul
t que ce sont des scènes aussi vraies, aussi jeunes aujourd’hui qu’au temps d’Homère. Il n’est pas nécessaire d’ailleurs que
de cette généralité même. Au contraire, tout ce qui n’intéresse qu’un temps particulier, un lieu particulier, quelques hommes
éciales et locales, peut plaire à des érudits, ou a pu plaire dans un temps donné, mais n’est pas universellement, éternellem
, c’est l’idéal de la vie humaine dans tous les pays et dans tous les temps . Il résulte de ces principes que tout ce qui est
i est mode, caprice, tournure particulière d’imagination, esprit d’un temps , imitation factice, que tous ces éléments étrange
vrai, parce que c’est humain. A la vérité, ce n’est pas là l’homme du temps d’Homère, de même que la Phèdre de Racine n’est p
temps d’Homère, de même que la Phèdre de Racine n’est pas la femme du temps d’Homère ; mais c’est l’humanité telle qu’elle s’
Homère ; mais c’est l’humanité telle qu’elle s’est développée avec le temps , telle qu’elle existait déjà au temps où fut écri
u’elle s’est développée avec le temps, telle qu’elle existait déjà au temps où fut écrit le mystérieux, le sceptique, le méla
as être raisonnable. Lorsque Molière se moquait de la médecine de son temps , lorsque Boileau raillait l’arrêt du parlement de
éhensibles à l’antiquité, et qui devait l’engloutir, au moins pour un temps  ? Certainement Pline et Quintilien avaient le dro
us de la critique absolue, mais de la critique relative faite pour un temps , pour combattre certaines passions, pour défendre
35 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. H. Wallon » pp. 51-66
M. H. Wallon Saint Louis et son temps . [Le Constitutionnel, 4 avril 1875.] I Je
de commun entre Saint Louis et nous ? Qu’y a-t-il de commun entre son temps et le nôtre ?… Pourquoi ne pas laisser tranquille
entre son temps et le nôtre ?… Pourquoi ne pas laisser tranquilles un temps et un homme qui ont eu assez d’historiens comme c
place de la Révolution, mais qui a repoussé, de rester encore quelque temps sans être arraché du sein des peuples, c’est seul
rites, d’ailleurs, naturels ou voulus. L’auteur de Saint Louis et son temps ne comprend son sujet qu’avec son esprit, et il n
x de la vie de Saint Louis, et surtout rien de plus sans ombre. En ce temps -là, la Royauté, — engloutie dans des mêlées d’hom
C’était le commencement de cette ère nouvelle, — qui allait faire son temps , comme la Féodalité, vieillie et affaiblie, avait
itre et de pacificateur suprême, qui fut sa fonction spéciale tout le temps de son règne et le caractère de sa royale personn
is cette autorité sans pareille sur les affaires et les hommes de son temps . Ce fut sa personne dans la Royauté ! La Royauté,
nt pas seulement l’air de se douter de ce qu’eût perdu la Royauté, du temps de Saint Louis, s’il n’avait pas été le Saint qu’
avers tous les faits d’un règne, que je n’ai pas, comme M. Wallon, le temps de brasser, qu’on a cherché à retourner contre l’
t, le défaut central de l’ouvrage de M. Wallon sur Saint Louis et son temps . Voilà où gît l’empêchement dirimant d’être un gr
s organisations militaires, judiciaires, littéraires, économiques, du temps de Saint Louis, y soient trop séparés du récit av
reproche grave qu’on puisse adresser à l’auteur de Saint Louis et son temps , c’est d’avoir trop effacé l’hagiographe sous l’h
36 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Le comte de Fersen et la cour de France »
s qui aurait voulu s’y mêler bien davantage. Dans les Mémoires de son temps , le comte de Fersen nous apparaît bien plus comme
ient irréprochable, comme elle est immortelle ? Elle ne le fut pas du temps de Fersen. Par toute l’Europe et sur tous les trô
la Suède encore en servant la France, tant la France et la Suède, de temps immémorial, étaient unies. Deux doigts d’une même
tine à ne voir sa tête que jeune et charmante, telle qu’elle était du temps de cette Reine à laquelle il s’était dévoué, et c
assassiné. Lugubre destinée ! Eh bien, on ne s’en souvient plus ! Le temps a marché. Mais on se souvient toujours du dévouem
Âge pour « Madame la Vierge », et aussi la piété, qui est de tous les temps , d’un cœur généreux pour les malheurs de la femme
ort du Roi et de la Reine de France, que les misérables souverains du temps ne surent empêcher, il n’a pas une récrimination 
olution, les royautés d’Europe se frappèrent elles-mêmes, et, dans un temps donné, elles pourraient bien en mourir ! Les suit
ceptions des événements et aux déboires venus par les hommes, tout le temps qu’il entretint cette correspondance avec la Rein
vec Gustave III, et plus que Gustave III, la seule âme de Roi dans ce temps avili où les rois eux-mêmes étaient régicides. Il
oble serviteur ! Voilà Fersen ! Et aussi voilà, hélas ! la Royauté du temps de Fersen ! C’est à ce degré qu’elle était tombée
chez soi, chacun son droit, inventé par un bazochien de ces derniers temps , tenait déjà en échec ces âmes royales. Un homme
s possible contre l’Empereur, mais impossible pour le Roi ! Depuis ce temps -là, les âmes royales ont-elles changé ? L’Esprit
37 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « EUPHORION ou DE L’INJURE DES TEMPS. » pp. 445-455
EUPHORION ou DE L’INJURE DES TEMPS . Les Allemands sont assurément les plus admirab
ëtes grecs ou latins, dont tout le bagage a péri dans le naufrage des temps , retrouvent des investigateurs d’autant plus curi
vec Gallus. Bizarrerie de la gloire ! Dans cette mêlée injurieuse des temps , combien est-il de ces anciens poëtes, Panyasis q
aines petites vérités. Que si seulement j’avais l’honneur de vivre du temps de ces élégants humoristes, MM. Steele et Addison
en songe, accompagnés de toute la foule des ombres poétiques dont le temps a dispersé les restes et nivelé les tombeaux. Et
i de toutes ces ombres une fois illustres, et qui elles-mêmes en leur temps , à des époques éclairées et florissantes, avaient
ant plus incurable et plus amère, qu’elle avait été satisfaite en son temps et qu’elle n’avait pas toujours été folie. Quelqu
e, est-ce une raison pour qu’elle soit tout à fait impossible avec le temps et qu’elle implique absurdité ? — Mais non ; il e
et vaste unité. Les caprices, les passions de quelques-uns avaient de temps à autre dérangé les lois ou même avaient paru les
us Modernes, comme à l’antiquité, un peu moins si vous le voulez ; le temps l’a décimée, on nous triera. Dieu sait ce qu’il a
garde de Dieu, et non plus des barbares, mais des gens de goût de ce temps -là. Mes idées s’obscurcirent de plus en plus ; je
alors c’est l’affaire du ver qui ronge le chiffon en plus ou moins de temps  ; même sans inondation et sans incendie, on périt
38 (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 7172-17709
tous ces mots ne different entr’eux que par les idées accessoires des tems . Voyez Tems . Telle est enfin l’idée de chanteur
rapports à l’ordre de l’énonciation, rapports de nombres, rapports de tems , rapports de personnes : cantatoris, cantatori, c
tas, il signifie avi-trinitas, ou avi triplicis unitas, la trinité du tems qui réunit & embrasse tout à la fois le prese
des lois de Cicéron, dans Lucrece, & ailleurs. Ce verbe, dans son tems , signifioit ce qu’a signifié depuis esse, sum, &a
une espece d’inflexion qui désigne l’idée accessoire d’un rapport au tems à venir, ajoûtée à l’idée principale du verbe. On
utes les langues différentes sortes de futur, parce que ce rapport au tems à venir y a été envisagé sous différens points de
uxiliaires. Il semble que dans les diverses manieres de considérer le tems par rapport à l’art de la parole, on se soit part
part ont saisi par préférence d’autres faces de cette circonstance du tems . Les Latins ont en général deux futurs, un absolu
latif marque l’avenir avec un rapport à quelque autre circonstance du tems  ; il est composé du futur du participe actif ou p
; le choix de cette inflexion dépend des différentes circonstances de tems avec lesquelles on combine l’idée fondamentale d’
ent pas dans les tables ordinaires des conjugaisons, non plus que les tems composés du subjonctif qui ont un rapport à l’ave
s essem, laudaturus fuerim, laudaturus fuissem. Il en est de même des tems correspondans de la voix passive ; mais c’est un
aire, si ordinaire, & si uniforme. Si c’est la composition de ces tems , il n’ont pas assez étendu leurs conséquences ; i
e en bannir les futurs qu’ils ont admis à l’infinitif, & tous les tems composés qui marquent un rapport au passé dans la
ait faite dans ces tables ; on y place comme futur au subjonctif, un tems qui appartient assûrément à l’indicatif, & qu
 ; & laudatus ero, j’aurai été loüé, pour la voix passive. 1°. Ce tems n’appartient pas au subjonctif, & il est aisé
ande expressément le mode subjonctif, & néanmoins on y a placé ce tems avec une persévérance qui prouve bien la force du
ems avec une persévérance qui prouve bien la force du préjugé. 2°. Ce tems est de l’indicatif ; puisque, comme tous les autr
jugé. 2°. Ce tems est de l’indicatif ; puisque, comme tous les autres tems de ce mode, il indique la modification d’une mani
trer qui est passée : la même analogie se trouve dans les deux autres tems  ; coenabo marque l’action de souper comme présent
ois, si j’ai dormi, si j’avois dormi, si je dormirai ; & tous ces tems du verbe dormir sont à l’indicatif : j’aurai dorm
uisqu’il est prouvé d’ailleurs qu’il n’est pas du subjonctif ? 3°. Ce tems est de la classe des prétérits, plûtôt que de cel
vous entrerez, caenavero cum intrabis ? c’est de fixer le rapport du tems de son souper au tems de l’entrée de celui à qui
ero cum intrabis ? c’est de fixer le rapport du tems de son souper au tems de l’entrée de celui à qui il parle, c’est de pré
a coexistence des deux actions comparées. S’il renferme un rapport au tems passé, ce rapport n’est qu’une idée secondaire, &
qu’une idée secondaire, & seulement relative à la circonstance du tems à laquelle on fixe l’autre évenement qui sert de
e cette analyse ; elle est frappante : mais il est remarquable que ce tems que nous plaçons ici parmi les prétérits, en cons
ement, lib. VIII. de cognai. temp. Après avoir fait l’énumération des tems qui ont quelque affinité avec le prétérit, il ajo
avons fait usage plus haut de cette remarque même, pour rappeller ce tems à la classe des prétérits ; & il est assez su
faite sans conséquence. Nos premiers méthodistes qui vivoient dans un tems où l’on ne voyoit que par les yeux d’autrui, &
combinaisons possibles de cette idée avec les autres circonstances du tems , & apprendre de l’usage de chaque langue ce q
amp; du passé, selon les diverses combinaisons du subjonctif avec les tems du verbe auquel il est subordonné ; ainsi dans ce
ropre ; le rapport de ressemblance & d’affinité qui est entre ces tems , fait qu’on employe souvent l’un pour l’autre, co
ergratum mihi feceris. Mais on ne doit pas conclure pour cela que ces tems ayent une même valeur ; la différence d’inflexion
droit dans ces phrases ; c’est donc une nécessité d’employer d’autres tems , qui par occasion en deviennent plus énergiques :
ce qui l’individualise, pour ainsi dire, faites-leur observer en même tems ce qu’il a de commun avec les autres, ce qui le f
ictionnaire philosophique, en apprenant des mots, apprendroit en même tems des choses, & d’une maniere d’autant plus uti
à l’influence des genres, va nous en apprendre l’usage, & en même tems le vrai motif de leur institution. Les noms prése
eux sens différens dans les deux genres : au féminin il signifioit un tems indéfini ; & au masculin, un tems déterminé,
s : au féminin il signifioit un tems indéfini ; & au masculin, un tems déterminé, un jour. Asconius s’en explique ainsi 
attention, il peut quelquefois leur échapper des fautes, qui avec le tems font autorité, à cause du mérite personnel de ceu
çue, pouvoit l’être encore plûtard, & lorsqu’il n’auroit plus été tems de la corriger ; la juste célébrité de Boileau au
eu d’abord aucune réclamation, parce qu’on ne l’auroit pas apperçue à tems . V. La derniere classe des noms irréguliers dans
rconstances où elle s’est trouvée involontairement dans les différens tems de sa durée ; toutes causes qui ont sur le langag
p; ces lois sont invariablement les mêmes partout & dans tous les tems , parce que la nature & la maniere de proceder
des termes de comparaison très-éloignés, ou par les lieux, ou par les tems , comme de l’orient à l’occident, ou du regne de C
es fixer : de-là les genres, les cas, les nombres, les personnes, les tems , les modes (voyez Accident & tous les mots q
p; nous l’avions même insinué à notre illustre prédécesseur : mais le tems ne nous a pas permis de le faire nous-mêmes ; &am
nir de plus près à la premiere institution des lettres, & au seul tems où, selon la judicieuse remarque de M. Duclos (Re
n, c’est-à-dire un phé פ, ou un phi φ : mais cette lettre est en même tems auxiliaire, puisqu’elle indique un changement dan
ue que ce soit, parce que le son double réunit dans sa durée les deux tems des sons élémentaires dont il est résulté : &
qu’un abus puérile des homonymes. C’est connoître bien peu le prix du tems , que d’en perdre la moindre portion à composer ou
ent un échange dans les accidens, comme sont les cas, les genres, les tems , les modes, &c. C’est à cette premiere espece
ge fréquent que les Orateurs & les Historiens en faisoient de son tems avant lui, à moins que le sens détaché mis en par
ens de lire, je venois de lire, pour j’ai ou j’avois lû depuis peu de tems  ; je vais lire, j’allois lire, pour je dois, ou j
vais lire, j’allois lire, pour je dois, ou je devois lire dans peu de tems . Les deux verbes auxiliaires venir & aller pe
e la postériorité d’existence dans le lieu où l’on va ; & dans le tems qu’on y va, on est dans l’intention d’y être bien
vement, ainsi l’on dit le prétérit imparfait ou l’imparfait. C’est un tems du verbe distingué de tous les autres par ses inf
st pas de même des principes raisonnés qui concernent la nature de ce tems  : il me semble qu’on n’en a eu encore que des not
eci est développé & justifié à l’article Tems . On y verra que ce tems est de la classe des présens, parce qu’il désigne
gique, de ne pas introduire le mode impératif, & de s’en tenir au tems de l’indicatif que je nomme présent postérieur :
tion plausible du changement que j’introduis dans la nomenclature des tems . Je me contenterai d’ajouter ici une remarque tir
ai d’ajouter ici une remarque tirée de l’analogie de la formation des tems  : c’est qu’il en est de celui que je nomme présen
alogie, une nouvelle raison d’inscrire dans la classe des présens, le tems impératif dont il s’agit. Indicatif Subjonctif
es auroient servi à leur faire prendre des idées justes de chacun des tems , elles les auroient encore conduits à reconnoître
il est clair que l’expression ayez lû est impérative ; qu’elle est du tems prétérit, puisqu’elle désigne l’action de lire co
u ce livre quand je reviendrai : & cette substitution de l’un des tems pour l’autre a les mêmes principes que pour les p
troisieme personne impérative, que nous employons pour cela celle du tems correspondant du subjonctif, qu’il lise, qu’il ai
ratif des conjugaisons latines n’a que le présent postérieur ; que ce tems a deux formes différentes, plus ou moins impérati
p de preuves dans une foule de livres très-bien écrits, & en même tems très-éloignés de cette exactitude morale que des
qui soit dans l’analogie des futurs des autres modes ; & que les tems qui y sont d’usage, sont véritablement un présent
s verbes est dans l’impératif, c’est-à-dire au présent postérieur. Ce tems en effet est fort souvent monosyllabe dans la plû
indéterminé. On dit sens indéfini, article indéfini, pronom indéfini, tems indéfini. 1°. Sens indéfini. « Chaque mot, dit M
us habiles maîtres me semble prouver que l’idée qu’il faut avoir d’un tems indéfini, étoit elle-même assez peu déterminée pa
s quelque langue que ce soit, l’indicatif admet toutes les especes de tems qui sont autorisées dans la langue, & qu’il e
munément qui les admette toutes. Ainsi pour déterminer quels sont les tems de l’indicatif, il ne faut que fixer ceux qu’une
ibid. 110. Scaliger touchoit presque au but, mais il l’a manqué. Les tems ne constituent point la nature du verbe ; autreme
isque le verbe n’y reçoit aucun changement de terminaisons ; mais les tems supposent nécessairement dans la nature du verbe
ence, puisque l’existence successive des êtres est la seule mesure du tems qui soit à notre portée, comme le tems devient à
s êtres est la seule mesure du tems qui soit à notre portée, comme le tems devient à son tour la mesure de l’existence succe
f par les différences caractéristiques des trois especes générales de tems , qui sont le présent, le prétérit & le futur 
clu qu’à la rigueur il ne pouvoit pas se dire que l’infinitif eût des tems différens, ni par conséquent qu’il fût verbe, c’e
mp; qui prouve seulement que ceux qui y sont tombés n’avoient pas des tems une notion exacte. Un mot suffit sur ce point : s
inflexion est la même pour marquer que ces mots appartiennent au même tems  ; c’est ab par tout. Voila donc trois choses que
tymologiques, & sur la propriété des termes. On peut voir article Temps , de quelle utilité est cette observation pour en
rquoi veut dire la raison, la cause, la fin pour laquelle ; quand, le tems auquel ; avant que & quoi, on sous-entend a c
jet du verbe, se mette immédiatement après le verbe, s’il est dans un tems simple, & après l’auxiliaire, s’il est dans u
l est dans un tems simple, & après l’auxiliaire, s’il est dans un temps composé ; & cela s’observe lors même que le s
mairiens en faveur de l’opinion ancienne, nonobstant la diversité des tems , des idiomes & des vues qui ont du en dépendr
clusif ou du moins le législateur principal en Grammaire, est en même tems celui auquel se rapporte l’inversion qui en est l
les mêmes dans tous les individus de tous les lieux & de tous les tems , parce que l’intelligence est dans tous une émana
il se soutient avec égalité : & ce qu’il étoit dans les premiers tems du genre humain, il l’est encore aujourd’hui. Mai
ont par conséquent à la portée de tous les hommes sans distinction de tems , de climats, ni de langues : la raison est de tou
nction de tems, de climats, ni de langues : la raison est de tous les tems , de tous les climats & de toutes les langues.
dans les langues transpositives. Quand le mot conjonctif est en même tems sujet de la proposition incidente qu’il joint ave
, qui est indiquant. Cette seconde espece de service certifie en même tems le déplacement, de la même maniere précisément qu
ndre de la scrupuleuse & rampante exactitude des écrivains de son temps , qui suivoient servilement l’ordre analytique de
ues ; elle a encore déterminé le langage des Grammairiens de tous les tems  : c’est uniquement à cet ordre qu’ils ont rapport
dit l’usage, & commis un barbarisme. Les grammairiens de tous les tems ont toujours regardé le mot inversion, comme un t
ilité dans le principe que vous adoptez ; il devroit produire en tout tems le même effet pour tout le monde ; au lieu que da
e ; mais l’effet que l’inversion produit alors sur l’ame, est en même tems l’un des titres qui la justifient. Eh quoi de plu
r entreprendre avec plus d’aisance une autre traduction dans un autre tems . Cela est vrai, mais si vous en aviez fait un exe
raisons grammaticales, dit M. Chompré (Avert. pag. 7.), des cas, des tems , &c. selon les douze maximes fondamentales, &
ls réunissent en leur faveur l’unanimité des Grammairiens de tous les tems . M. Pluche & M. Chompré sentent-ils bien les
x terminaisons differentes qui les y assujettissoient. Le système des tems , sur-tout dans notre langue, n’a paru à bien des
p; de voir jusqu’à quel point est portée l’harmonie analogique de nos tems françois, & même de ceux de bien d’autres lan
’on appelle ici un futur, est un présent postérieur, c’est-à-dire, un tems qui marque la simultanéité d’existence avec une é
nce avec une époque postérieure au moment même de la parole, & ce tems dont se servent les Italiens & les Latins, co
ems . Il ne s’agit donc ici que de bien connoître la vraie nature des tems pour trouver tous ces tours également réguliers.
ct. ch. xv. Ainsi la même nation, avec la même langue, peut, dans des tems différens, tenir des langages différens, si elle
ensé que les premiers hommes, nés muets par le fait, vécurent quelque tems comme les brutes dans les cavernes & dans les
ncore la vie errante & vagabonde, qui ne laisse à aucun idiome le tems de prendre de la consistence ; car de dire que la
ne surent d’abord qu’autant de noms propres, l’infinitif fut le seul tems des verbes, & à l’égard des adjectifs, la not
aturelle & de la Métaphysique, beaucoup plus que les hommes de ce tems -là n’en pouvoient avoir. D’ailleurs, les idées gé
la société : il invite le lecteur à réfléchir sur ce qu’il a fallu de tems & de connoissances pour trouver les nombres q
ns naturelle ; les autres mots abstraits, les aoristes & tous les tems des verbes, les particules, la syntaxe ; lier les
e seroit-elle pas commune à tout le genre humain, sans distinction de tems , de climats, de gouvernemens, de religions, de mo
relle de ce pays ? Toute l’antiquité profane a connu dès les premiers tems où l’on a commencé à écrire, & l’Euphrate, &a
peuple donc encore aujourd’hui toute la terre aussi réellement qu’au tems de la dispersion des enfans de Noé : l’effet en e
elles connoissances. Nous ne voyons un progrès contraire que dans des tems postérieurs, où la manie des conquêtes a commencé
a nature & les progrès des faits, que les mémoires formés dans le tems d’après les observations. Cependant quelques écri
’égard des auteurs du siecle antérieur, & ainsi de suite jusqu’au tems de Charlemagne, de Clovis, si vous voulez, ou mêm
orts de liaison entre les hommes sont affoiblis par l’éloignement des tems , des lieux, des générations, des intérêts quelcon
amp; le latin, quoiqu’elles en soient beaucoup plus éloignées par les tems . M. Bullet, dans son grand & savant ouvrage s
les changemens nécessairement amenés par la succession ordinaire des tems & des conjectures ; au lieu que c’est en Ital
angue primitive dans l’un de ses dialectes, qui par la succession des tems les a transmis à d’autres idiomes qui en étoient
l’usage des pronoms personnels dans la conjugaison, une multitude de tems différenciés dans nos conjugaisons, & confond
vé un changement considérable ; de sorte que, selon eux, la langue du tems de François I. doit être regardée comme nouvelle
tems de François I. doit être regardée comme nouvelle par rapport au tems de saint Louis, & de même celle que nous parl
ouis, & de même celle que nous parlons aujourd’hui par rapport au tems de François I. quoiqu’on reconnoisse dans ces div
é le premier être, que la dérivation s’en est faite par succession de tems , & que les changemens qui y sont arrivés n’on
un effet imperceptible ; mais la somme de ces effets, grossis avec le tems & accumulés à la longue, produit enfin une di
ssent l’usage, & que l’origine italienne de ce mot prouve en même tems à qui l’univers doit cette découverte importante
e sauroit faire l’acquisition d’une nouvelle idée, sans faire en même tems celle d’un mot nouveau qui la représente : si ell
représentatifs ou de peinture. Il est cependant arrivé par le laps de tems , que sous le nom du signe on a compris indistinct
i le changement de z en s est une regle générale dans la formation du tems , que je nommerois présent postérieur, mais que l’
tinctement le ch de la premiere syllabe, s’ils se vouloient donner le tems de prononcer l’e féminin, & qu’ils prononçass
sont dans le même cas, puisqu’on peut de même les faire durer quelque tems  ; comme une sorte de sifflement. Elles different
tifs, qui n’échappent point à la justesse des bons écrivains, dans le tems même qu’ils s’en doutent le moins : le goût, qui
amp; que nous parlons toujours nous-mêmes, nous ne lui donnons pas le tems de s’expliquer : écoutez-moi, nous dit il, eh bie
ues épis, c’est à-dire, après quelques années : les épis supposent le tems de la moisson, le tems de la moisson suppose l’ét
après quelques années : les épis supposent le tems de la moisson, le tems de la moisson suppose l’été, & l’été suppose
i le nom des différentes operations de l’Agriculture se prend pour le tems de ces opérations, c’est le conséquent pour l’ant
, c’est le conséquent pour l’ant cedent ; la moisson se prend pour le tems de la moisson, la vendange pour le tems de la ven
; la moisson se prend pour le tems de la moisson, la vendange pour le tems de la vendange ; il est mort pend int la moisson,
la vendange ; il est mort pend int la moisson, c’est-à-dire, dans le tems de la moisson. La moisson se fait ordinairement d
talepse, on appelle la moisson l’Août, qu’on prononce l’oû ; alors le tems dans lequel une chose se fait se prend pour la ch
nous sommes souvent la dupe d’une sincérité apparente ; & dans le tems qu’un imposteur ne fait que prendre les dehors d’
par l’une elle voit, pour ainsi due, les lieux, & par l’autre les tems  ; c’est-à dire qu’un historien doit s’appliquer à
u’un historien doit s’appliquer à faire connoître les lieux & les temps dans lesquels se sont passes les faits dont il dé
nthiens mêmes, auxquels l’habitude de voir tous les jours depuis long tems leurs murailles abattues, avoit apporté le calus
ens, s’est rendu célebre par ses ouvrages, écrivant dans les premiers tems de son arrivée en France à son protecteur, lui di
us n’avons pas autant de secours que les Romains en avoient dans leur tems pour le grec. Nous devons donc mettre en oeuvre t
ce qui ne peut être le fruit que d’un exercice suivi pendant quelque tems , & fondé sur des notions justes, précises, &a
dant la leçon, les occuper utilement après, & leur rendre en tout tems plus facile & plus prompte l’acquisition des
se, & de vérité, pour en déduire facilement & avec clarté, en tems & lieu, les développemens convenables, &
dent qui est ici sous-entendu, & dont nous ferons la recherche en tems & lieu : enfin quin est négatif, puisqu’il re
rbe conjonctif ; comme adverbe, c’est le complément circonstanciel de tems du verbe facies ; comme conjonctif, il sert à joi
Toties (autant de fois) est un adverbe, complément circonstanciel de tems du verbe veniat. Toties quotiescumque facies gra
fois tu feras un pas) est la totalité du complément circonstanciel de tems du verbe veniat ; & doit par conséquent venir
nc trois complémens du verbe veniat : le complement circonstanciel de tems , toties quotiescumque facies gradum ; le compléme
parce qu’il est encore plus court que le complément circonstanciel de tems toties quotiescumque facies gradum ; celui-ci doi
lace, des manoeuvres, des malheureux de toute espece qui n’ont que le tems d’échanger leur sueur contre leur pain, demeurent
es que quand on en connoit les fondemens. Il n’en est pas de même des tems du verbe, considérés avec abstraction des personn
de l’analogie des formations, dont on verra l’exemple dans celles des tems , & l’utilité dans le système qui en faciliter
leur y faisant reconnoître les différentes sortes de mots, les divers tems des verbes, &c. sans négliger de leur faire r
pplication raisonnée. Il ne faudra donc point regarder comme perdu le tems qu’ils emploieront à ce premier objet, quoiqu’on
giroit que d’en faire une suite de maximes intéressantes, qui avec le tems pourroient germer dans les jeunes esprits où on l
rme & toujours la même ; & par conséquent c’est dans tous les tems la même mesure de progrès, aux différences près q
p; des composés, le sens propre en est plus sensible. Exercés quelque tems de cette maniere, les jeunes gens arriveront au p
enir : il convient, je crois, de les y exercer encore pendant quelque tems de fois à autre, en réduisant, par exemple, cet e
& dont aucune autre espece-de mot n’est susceptible : ce sont les tems & les modes ; les tems sont les différentes f
ece-de mot n’est susceptible : ce sont les tems & les modes ; les tems sont les différentes formes qui expriment dans le
’est point tenu de rendre compte pourquoi le verbe y est à tel ou tel tems . Voyez Tems . Les modes semblent tenir de plus pr
puisqu’il en garde la signification & qu’il est indéclinable par tems , il est effectivement nom, puisqu’il présente à l
’enfin il n’a point en latin de prétérit postérieur, quoiqu’il ait ce tems en grec & dans nos langues modernes. C’est qu
nebres dans la Grammaire. La troisieme enfin, c’est que les différens tems d’un mode se prennent indistinctement pour ceux d
faut bien que Sanctius & ses disciples reconnoissent que le même tems varie ses formes selon ces divers aspects, puisqu
admettent les modes, qui ne sont que ces differentes formes des mêmes tems . Il. Pour ce qui concerne les débats des Grammair
uve dans toutes ces manieres différentes les variétés principales des tems qui sont fondées sur l’idée essentielle de l’exis
p; analogiques, & aux différentes altérations qu’ils subissent de tems à autre, & c’est la matiere des articles Ety
le en Grammaire, les nombres, les cas, les genres, les personnes, les tems , & les modes. 1°. Les nombres sont des variat
s de variations accidentelles qui nous restent à examiner, savoir les tems & les modes, appartiennent au verbe exclusive
te la classe sous ce même nom. Voyez Adjectif & Article . 6°. Les tems sont des formes exclusivement propres au verbe, &
rée. Il paroît par les usages de toutes les langues qui ont admis des tems , que c’est une espece de variation exclusivement
mp; affirme le contraire, faute d’avoir bien approfondi la nature des tems . Cette forme tient donc à l’essence propre du ver
mme le dit M. de Gamaches, dissert. I. de son astronomie physique, le tems est la succession même attachée à l’existence de
; qu’en effet l’existence successive des êtres est la seule mesure du tems qui soit à notre portée, comme le tems devient à
s êtres est la seule mesure du tems qui soit à notre portée, comme le tems devient à son tour la mesure de l’existence succe
sont les diverses formes qui indiquent les differentes relations des tems du verbe à l’ordre analytique ou aux vûes logique
du nom : je vais le faire aussi, mais sous un autre aspect. Tous les tems expriment un rapport d’existence à une époque ; c
apport d’existence à une époque ; c’est là l’idée commune de tous les tems , ils sont synonymes à cet égard ; & voici ce
s prétérits expriment l’antériorité, les futurs la postériorité ; les tems indéfinis ont rapport à une époque indéterminée,
mens de la troisieme, spiritus de la quatrieme. Il en est de même des tems du verbe, synonymes par l’idée fondamentale qui l
ux du prétérit ; &c. ensorte que les différentes formes d’un même tems , selon la diversité des modes, sont comme les dif
ormes d’un même nom, selon la diversité des cas ; & les différens tems d’un même mode, sont comme différens noms synonym
u terme conséquent. De-là la distinction des adverbes, en adverbes de tems , de lieu, d’ordre, de quantité, de cause, de mani
’idée individuelle du terme conséquent qui y est enfermé a rapport au tems , au lieu, à l’ordre, à la quantité, à la cause, à
il désigne ce mot comme conjonction. Lorsque cependant est relatif au tems , c’est un adverbe qui veut dire pendant ce tems ;
endant est relatif au tems, c’est un adverbe qui veut dire pendant ce tems  ; & quand il est synonyme de néanmoins, pourt
arquable, parce que notre jusque s’emploie également avec relation au tems & au lieu. Pourvu signifie sous la condition
une conjonction. Tantôt répété veut dire, la premiere tois, dans un tems , & la seconde fois, dans un autre tems : tant
la premiere tois, dans un tems, & la seconde fois, dans un autre tems  : tantot caressante & tantot dédaigneuse, c’e
caressante & tantot dédaigneuse, c’est-à-dire caressante dans un tems & dédaigneuse dans un autre. Les Latins répet
erbe. C’est la même chose de lorsque, quand, qui veulent dire dans le tems que ; quoique, qui signifie malgré la raison, ou
mple, dans amaverat, les idées du mode, du nombre, de la personne, du tems  ; & dans celle du tems, les idées du rapport
ées du mode, du nombre, de la personne, du tems ; & dans celle du tems , les idées du rapport d’existence à l’époque, &am
ns, qui, en désignant la diversité des especes, caractérisent en même tems la signification formelle. Ainsi la racine commun
tence en est envisagée comme simultanée avec une époque, parce que le tems est présent ; que cette époque est une époque que
re au moment de la parole dans chacun de ces deux mots, parce que les tems en sont antérieurs, mais qu’elle est simultanée d
e signe de l’attribut sous lequel existe le sujet ; av indique que le tems est prétérit (voyez Tems. ) ; er marque que c’est
s par tous les autres qui naissent insensiblement de la diversité des tems , des climats, des lumieres, & de mille autres
s nous servons aujourd’hui. Au lieu d’écrire science, sçavoir, corps, temps , compte, moeurs, on écrivoit dans ce siecle éloig
a bien fait de ramener science, à cause de l’étymologie ; corps & temps , tant à cause de l’étymologie, qu’à cause de l’an
r quelques vingt ans après ; Ramus ou Pierre de la Ramée vers le même tems  ; Rambaud en 1578 ; Louis de Lesclache en 1668, &
ud en 1578 ; Louis de Lesclache en 1668, & l’Artigaut très-peu de tems après, ont été les précurseurs des réformateurs l
mme n dans ils aiment, ils aimerent, ils aimassent, & en dans les tems où les troisiemes personnes plurielles se termine
malgré les voyelles suivantes : a-t-on eu soin ? est on ici pour long tems  ? en auroit-on été assûré ? en avoit-on imaginé l
proche mieux fondé ; c’est qu’ils violent les lois de l’usage dans le tems même qu’ils affectent d’en consulter les décision
troduire quelque léger changement, qui étant suivi d’un autre quelque tems après, amenera successivement la réforme entiere
omme le mémorial des révolutions de la langue, puisqu’on y verroit le tems où les locutions se seroient introduites, & c
d’y voir l’idée de mouvement, à moins qu’on ne la conclue de celle du tems , selon le système de S. Augustin (Confess. XI.) ;
comme sujet du verbe, puisqu’il est constant que le sujet est en même tems l’objet : 3°. qu’enfin, s’il entend l’effet même
t donné le nom de neutres-actifs aux verbes neutres qui forment leurs tems composés par le moyen du verbe avoir, parce que c
moyen duquel les verbes actifs, comme chanter, battre, forment leurs tems composés. C’est pourquoi ils disent que dormir, q
ces conjugaisons pourroit se diviser, par rapport à la formation des tems simples, en d’autres especes subalternes. M. l’ab
il est question, qu’il n’y étoit plus, ou qu’il n’y sera plus dans le tems de l’époque dont il s’agit : il a demeuré long te
sera plus dans le tems de l’époque dont il s’agit : il a demeuré long tems à Paris, veut dire qu’il n’y est plus ; j’avois d
u dont il est question, qu’il y étoit, ou qu’il y sera encore dans le tems de l’époque dont il s’agit : mon frere est demeur
ui fait que les Philosophes les appellent des êtres abstraits ; comme tems , éternité, mort, vertu, prudence, courage, combat
L. Cornelius Scipio Asiaticus. Les adoptions, & dans la suite des tems la volonté des empereurs, occasionnerent quelques
aturelle & de la métaphysique, beaucoup plus que des hommes de ce tems là n’en pouvoient avoir ». Toute réelle & to
dans les langues les plus éloignées les unes des autres, soit par les tems , soit par les lieux ou par le génie caractéristiq
Westphalie : les voyelles coulent sans obstacle comme les fleuves. Le tems coule de même ; & de là, par une raison parei
b. III. ch. xxix. L’optatif en général admet les mêmes différences de tems que le subjonctif. Quelques auteurs de rudimens p
est point ordinal comme l’adjectif dernier, il signifie depuis peu de tems  : l’adverbe ordinal correspondant à dernier, est
regardent la parole écrite sont de la seconde classe, qui est de tout tems appellée Orthographe, parce que c’est elle qui ap
mblables à celles des déclinaisons : les dénominations des modes, des tems & des nombres, y étoient en latin ; indicativ
régé de sa Méthode latine, a réformé toutes ces fautes ; il nomme les tems , les modes & les nombres, en françois ; il su
ne faut mettre en colonnes paralleles que les deux nombres de chaque tems , comme on doit y mettre les deux nombres de chaqu
e nom, de chaque pronom, & de chaque adjectif. 2°. Il confond les tems de l’indicatif & du subjonctif, & met de
tout au plus comme des sous-divisions purement matérielles des mêmes tems . J’ai apprécié ailleurs ce système (voyez Mode) ;
fixer les lois usuelles de la Grammaire de chaque langue. Or tous les tems d’un même mode sont soumis aux mêmes lois grammat
x mêmes lois grammaticales ; & ces lois sont différentes pour les tems d’un autre mode, même pour les tems de même denom
es lois sont différentes pour les tems d’un autre mode, même pour les tems de même denomination : il est donc plus raisonnab
est donc plus raisonnable de grouper, pour ainsi dire, par modes les tems d’un même verbe, que de confondre ces modes dont
ntelligence de la syntaxe. 3°. Le même auteur traduit en françois les tems latins, & il tombe à ce sujet dans bien des m
n des méprises. En premier lieu, il traduit en deux manieres certains tems du verbe, qui n’ont en effet que l’une des deux s
ifier j’aimerois, ni amavissem, j’aurois aimé ; parce que ce sont des tems du mode suppositif qui manque absolument au latin
endu en françois de la même maniere, j’ai aimé : notre j’aimai est un tems qui étoit inconnu aux Romains. Voyez Tems . En se
ervations que je pourrois faire sur la dénomination & l’ordre des tems  ; on peut voir le système que j’adopte sur cette
matiere, article Tems . Je me contenterai donc de présenter quelques tems du verbe amo, sous la forme que je crois la plus
e sur la page verso qui est à gauche, les dénominations générales des tems , disposées comme on le voit ici ; & sur la pa
les deux colonnes paralleles du singulier & du pluriel. Dans les tems composés, il y a toujours quelques mots qui sont
les personnes : il sera utile de ne les écrire qu’une fois à côté du tems , sur une ligne couchée verticalement. 1°. Cette d
de l’indicatif, comme lego, & dans l’autre, ceux qui ont au même tems un i avant o, comme capio : dans ce cas, il faudr
ra de paradigme à tous ses composés, dont il est bon de détailler les tems primitifs, à cause des métamorphoses de la partic
rnir aux commençans de quoi s’exercer sur le paradigme, & en même tems pour leur apprendre autant de mots latins, noms,
 ; amavisse, avoir aimé, est celui de l’infinitif. On verra (article Temps ), que celui dont il s’agit ici, est un prétérit i
que les Grammairiens y ayent vu plus de perfection que dans d’autres temps  ; ce n’a été que par opposition avec le prétendu
partit de la ville), est la totalité du complément circonstanciel du tems du verbe abhortatus. Il en sera ainsi de tout aut
stence d’un sujet sous un attribut, ce qui fait qu’il se conjugue par tems  : il est adjectif, parce que c’est sous le point
comme si l’on en séparoit l’impératif, parce qu’il n’a pas autant de tems que l’indicatif, ou qu’il n’a pas autant de perso
tence d’un sujet sous un attribut, puisqu’il admet les différences de tems qui en sont une suite immédiate & nécessaire
t pas un adjectif pur ; il est aussi verbe, puisqu’il se conjugue par tems & qu’il exprime l’existence d’un sujet sous u
le partibipe du verbe décompoté. Que dis-je  ? le système complet de, tems auroit exigé dan les verbes latins neuf tems simp
? le système complet de, tems auroit exigé dan les verbes latins neuf tems simples, savoir trois présens, trois prétérits, &
iliaire : voici sous un seul coup-d’oeil l’analyse complette de, neuf tems de l’indicatif, par exemple, du verbe precor.
ns. Precatus ero. Precaturus ero Les verbes les plus riches en tems simples, comme les verbes actifs relatifs, n’ont
exprimant des points de vûe nécessaires à la plénitude du système des tems exigé par l’essence du verbe, il est nécessaire a
oppius, prétendent que tout participe est indistinctement de tous les tems  ; & M. Lancelot a presque approuvé cette doct
faveur de cette opinion, c’est que chaque participe se joint à chaque tems du verbe auxiliaire, ou même de tout autre verbe,
te. Il faut considérer deux choses dans la signification générale des tems  ; 1°. un rapport d’existence à une époque, 2°. l’
’existence se rapporte à une époque quelconque & indéterminée, le tems où elle est ainsi envisagée est ou un présent, ou
ou un prétérit, ou un futur indéfini. Si l’epoque est determinée, le tems est défini : or l’époque envisagée dans un tems n
ue est determinée, le tems est défini : or l’époque envisagée dans un tems ne peut être déterminée que par sa relation au mo
u’elle le suit : ce qui divise chacune des trois especes générales de tems indéfinis en actuel, antérieur & postérieur.
ms . Cela pose, l’origine de l’erreur de Sanctius vient de ce que les tems du participe sont indéfinis, qu’ils font abstract
r tantôt à une époque & tantôt à une autre, quoique chacun de ces tems exprime constamment la même relation d’existence
nt ces variations de l’époque qui ont fait croire qu’en effet le même tems du participe avoit successivement le sens du prés
ue posterieure désignée par ero. Il en est de même de tous les autres tems du participe : egressurus sum (je suis devant sor
nt les relations de l’existence du sujet à l’époque même. Or tous les tems du participe étant indéfinis, expriment une relat
ples d’où Sanctius prétend inférer que les participes ne sont d’aucun tems . Il faut y ajouter encore une observation importa
istence qui caractérise les verbes, & conséquemment toute idée de tems  ; tels sont en latin, sapiens, cautus, doctus, &a
abstraction de l’idée d’existence, & par conséquent, de l’idée du tems  : mais loin d’en conclure que ces participes, qui
d ne le sont plus quoiqu’ils en conservent la forme, sont de tous les tems  ; il faut dire au contraire qu’ils ne sont d’aucu
t de tous les tems ; il faut dire au contraire qu’ils ne sont d’aucun tems , parce que les tems supposent l’idée de l’existen
il faut dire au contraire qu’ils ne sont d’aucun tems, parce que les tems supposent l’idée de l’existence, dont ces mots so
rapport au participe, parce que ce mode est déclinable dans tous ses tems par genres, par nombres & par cas, & qu’e
ennent un rang si distingué : ils me permettront de consulter en même tems la Philosophie qu’ils ont eux-mêmes consultée, &a
rondif marque toujours une action passagere, la maniere, le moyen, le tems d’une action subordonnée à une autre. Exemple : e
la vérité. Je l’ai vû en passant. En passant, est une circonstance de tems  ; c’est-à-dire, lorsque je passois. Le participe
traire on peut énoncer par le participe une action passagere & le tems d’une action subordonnée. Par exemple, en remplis
où l’on exige ici que soit le subalterne, & ils énoncent en même tems la cause qui lui procurera la bienveillance des s
participe ; cependant il n’exprime qu’une action passagere, & le tems de l’action principale, qui est fixé par l’epoque
edit un participe, & il n’exprime en effet qu’une circonstance de tems de l’événement exprimé par erat adhortatus. Or le
traire notre participe actif admet les trois différences générales de tems , mais toujours dans le sens indéfini & relati
ous ceux qui seront semblables, on n’a égard à aucune circonstance de tems , ce qui est pourtant essentiel dans les participe
ue l’usage ne leur ait accordé ni nombres, ni personnes, ni modes, ni tems . Si la plûpart de nos grammairiens ont confondu l
ram, iturus ero : or on retrouve dans chacune de ces trois especes de tems , les mêmes tems du verbe substantif auxiliaire, &
: or on retrouve dans chacune de ces trois especes de tems, les mêmes tems du verbe substantif auxiliaire, & par conséqu
orte que comme on distinguoit alors, sous une forme simple, les trois tems généraux de l’infinitif, le présent amare, le pré
e futur amassere, voyez Infinitif  ; de même distinguoit-on ces trois tems généraux dans le participe actif, le présent aman
n commerce capable de faire impression sur notre langage, que dans un tems où le leur avoit déjà adopté l’anomalie dont il s
l faut remarquer que nous avons, 1°. des verbes passifs dont tous les tems sont composés de ceux de l’auxiliaire substantif
osés. On emploie dans la composition de cette espece de verbe, ou des tems simples, ou des tems composés de l’auxiliaire êtr
la composition de cette espece de verbe, ou des tems simples, ou des tems composés de l’auxiliaire être : il n’y a aucune d
ms composés de l’auxiliaire être : il n’y a aucune difficulte sur les tems simples, puisqu’ils sont toujours indéclinables,
, nous sommes, nous étions, ou nous serons aimés ou aimées : dans les tems composés de l’auxiliaire, il ne peut y avoir que
te, mais nulle difficulté réelle ; ils resultent toujours de l’un des tems simples de l’auxiliaire avoir & du supin été,
t comme le primitif.) Les prétérits de tous ces verbes se forment des tems convenables de l’auxiliaire être & du partici
bsolus qui est d’environ 600. Les prétérits de ceux-ci se forment des tems convenables de l’auxiliaire avoir & du supin
les modernes, & sur-tout par l’academie, & qui avoit en même tems l’avantage de n’établir que des principes générau
é la liste de tous les mots composés de cette particule usitée de son tems , & il écrit mes par-tout, soit que l’on prono
J’en acheterai d’autre. La différence de ces deux phrases est dans le tems  : cette marchandise se débitera, est au présent p
y prennent garde : se vendre, être vendu, avoir été vendu, sont trois tems différens de l’infinitif passif, du verbe vendre 
formation que l’analogie de la langue ne donne point, comme sont nos tems composés par le moyen des auxiliaires avoir, veni
amp; en confondre l’orthographe avec celle de la seconde personne des tems simples de nos verbes dont la voyelle finale est
blables. Il n’y a rien à remarquer sur les terminaisons plurieles des temps des verbes françois, parce que cela s’apprend dan
st le plus-que-parfait du subjonctif. On voit par ces exemples que ce tems exprime l’antériorité de l’existence à l’égard d’
travit, il est entré ; & cette époque est elle-même antérieure au tems où je le dis. On verra ailleurs (art. Tems.), par
verra ailleurs (art. Tems.), par quel nom je crois devoir désigner ce tems du verbe : je remarquerai seulement ici que la dé
s à la faire proscrire. 1°. Elle ne donne aucune idée de la nature du tems qu’elle désigne, puisqu’elle n’indique rien de l’
t à croire que l’art de la ponctuation étoit ignoré dans les premiers tems . Les principes en sont même aujourd’hui si incert
rniser les inventions de l’esprit humain, eût existé dès ces premiers tems . Dans le vij. siecle de l’ere chrétienne, Isidore
de Séville parle ainsi des caracteres de la ponctuation connue de son tems  : quaedam sententiarum notae apud celeberrimos au
leurs inventions ; & les livres inspirés, même dans les derniers tems , durent être écrits comme les premiers, tant pour
convient de se reposer pour prendre sa respiration, & combien de tems il y doit mettre. Elle contribue à l’honneur de l
-à-fait de l’usage des divers signes de la ponctuation. La plûpart du tems chaque auteur se fait un système sur cela ; &
ux, je dis : « voilà qui plaira à toute la terre & dans tous les tems , voilà qui fera fondre en larmes ». M. Diderot,
tous les coeurs la fatigue & la guerre ? Helas ! qu’est devenu ce tems , ces heureux tems Où les rois s’honoroient du nom
fatigue & la guerre ? Helas ! qu’est devenu ce tems, ces heureux tems Où les rois s’honoroient du nom de fainéans, S’en
C’étoit apparemment l’usage des littérateurs & des éditeurs de ce tems -là : mais on l’a entierement abandonné, & il
. On a differé le jugement attendu vos prétentions. Avant. Avant le tems , avant trois heures, avant moi, avant l’examen. Q
ntinuer de dire que nos noms ont des cas, puisque c’étoit un usage de tems immémorial dans notre Grammaire. C’est que l’usag
s la création du monde, depuis Pâque, depuis deux heures, depuis quel tems , depuis le premier jusqu’au dernier, depuis moi.
& l’autre derriere. Dès. Dès le commencement, dès les premiers tems , à prendre cette riviere dès sa source. M. l’abbé
ques. En. En paix, en guerre, en combattant, en roi, en anglois, en tems & lieu, en dix ans, en plaine, en France. E
e saison, ce n’est point une préposition, c’est un adverbe général de tems ou de lieu, que l’on détermine ensuite par la pré
t préposition de lieu dans cette phrase, aller vers la citadelle ; de tems dans celle-ci, il est mort vers midi ; de terme d
rmé dans la signification du terme antécédent. Nous disons rapport de tems , quand le complément est un nom de tems ; rapport
édent. Nous disons rapport de tems, quand le complément est un nom de tems  ; rapport de lieu, quand c’est un nom de lieu, &a
p; que le lit, qui est le complément grammatical de deçà, est en même tems l’antécédent du de qui vient après. Reprenons le
as possible ; c’est-à-dire après le moment qu’il fut parti, depuis le tems que le monde existe, attendu la raison que vous l
bstant ce que je l’en eusse prié, outre ce que je l’ai la, pendant le tems qu’on y pense, sans ce qu’il s’y opposât, selon c
PRÉSENT, adjectif, pris quelquefois substantivement ; (Gram.) les tems présens, ou substantivement, les présens dans les
ms présens, ou substantivement, les présens dans les verbes, sont des tems qui expriment la simultanéité d’existence à l’éga
érieur. Telles sont les vues générales qu’indique la Métaphysique des tems  : mais je ne dois pas montrer ici jusqu’à quel po
lon le sens du mot latin praeteritus, qui n’est que francisé ici. Les tems prétérits, ou substantivement les prétérits dans
prétérits, ou substantivement les prétérits dans les verbes sont des tems qui expriment l’antériorité d’existence à l’égard
cessité de voir la théorie des présens dans l’ensemble du système des tems , au mot Tems , je le dis aussi de la théorie des
rigine. De plusieurs êtres qui se succedent dans un certain espace de tems ou d’étendue, on appelle premier (primus) celui q
elui qui commence une succession issue de lui. Ainsi dans l’ordre des tems , le consulat de L. Junius Brutus & de L. Tarq
te . (B. E. R. M.) PRONOM PRONOM, s. m. (Gram.) « Depuis le tems qu’on parle du pronom, on n’est point parvenu à l
ere en rien, il ne faut que lire le savant Vossius, la lumiere de son tems & le héros des Grammairiens. Après avoir décl
tif, qui désigne par une idée précise de diversité. Exemples : autre tems , autres moeurs. Ce, cet, cette, ces . Adjectif
ue individu de l’espece marquée par le nom, mais en indiquant en même tems que cet individu est déterminé, & peut-être a
ns la même classe & d’en faire un pronom ; comme quand on dit, le tems où nous sommes, votre perte où vous courez, &
d’où peut être venue cette erreur : il suffit de remarquer ici que le tems où nous sommes veut dire le tems au quel ou dan
 : il suffit de remarquer ici que le tems où nous sommes veut dire le tems au quel ou dans lequel nous sommes ; & que
les hommes sont mortels ; nous naissons pour mourrir ; dormir est un tems perdu. Il y a apparence que M. du Marsais confond
’agit, y est exprimée en un seul mot, soit que ce mot exprime en même tems l’existence intellectuelle du sujet, soit que cet
tte différence seulement, qu’il faut à l’un sept ou huit fois plus de tems qu’à l’autre pour articuler ». La quantité des s
un rapport déterminé de la durée du son, à quelqu’une des parties du tems que nous assignons par nos montres, à une minute,
emporum, brevem unius, etiam pueri sciunt. Quintill. IX. jv. 5. « Un tems , dit M. l’abbé d’Olivet, pag. 49. est ici ce qu’e
la Géométrie, & l’unité dans les nombres ». c’est-à-dire, que ce tems n’est un, que relativement à un autre qui en est
est le double, & qui est par conséquent comme deux ; que le même tems qui est un dans cette hypothese, pourroit être co
e deux dans une autre supposition, où il seroit comparé avec un autre tems qui n’en seroit que la moitié. C’est en effet de
’est en effet de cette maniere qu’il faut calculer l’appréciation des tems syllabiques, si l’on veut pouvoir concilier tout
llabes en longues & breves, & on assigne, dit M. d’Olivet, un tems à la breve, & deux tems à la longue, ibid. «
es, & on assigne, dit M. d’Olivet, un tems à la breve, & deux tems à la longue, ibid. « Mais cette premiere divisio
uit-il de-là ? Le moins qu’on puisse donner à la plus breve, c’est un tems , de l’aveu du savant prosodiste françois. J’en co
savant prosodiste françois. J’en conclus qu’il juge donc lui-même ce tems indivisible, puisque sans cela on pourroit donner
le moins qu’on puisse donner de plus à la moins breve, sera un autre tems  ; la longue aura donc au moins trois tems, &
moins breve, sera un autre tems ; la longue aura donc au moins trois tems , & la plus longue qui aura au-dela de trois t
c au moins trois tems, & la plus longue qui aura au-dela de trois tems , en aura au moins quatre. Dans ce cas que devient
car il se fait entendre. Ainsi à parler exactement, nous aurions cinq tems syllabiques, puisqu’on peut diviser nos syllabes
oins breves, longues & plus longues ». Par conséquent le moindre tems syllabique étant envisagé comme indivisible par l
par l’auteur, la moindre différence qu’il puisse y avoir d’un de nos tems syllabiques à l’autre, est cet élément indivisibl
point avouées : qu’il a dit positivement que la plus breve auroit un tems  ; que la moins breve auroit un peu au-delà d’un t
breve auroit un tems ; que la moins breve auroit un peu au-delà d’un tems  ; mais sans pouvoir emporter deux tems entiers ;
eve auroit un peu au-delà d’un tems ; mais sans pouvoir emporter deux tems entiers ; qu’ainsi la longue auroit justement deu
emporter deux tems entiers ; qu’ainsi la longue auroit justement deux tems . & la plus longue un peu au de-là. Je convien
par poser que le moins qu’on puisse donner à la plus breve, c’est un tems  ; ce qui est déclarer ce moins un élément indivis
divisible, quoiqu’on le divise ensuite pour fixer la gradation de nos tems syllabiques sans excéder les deux tems élémentair
pour fixer la gradation de nos tems syllabiques sans excéder les deux tems élémentaires : 2°. que cette inconséquence même n
isante pour renfermer le système de la quantité dans l’espace de deux tems élémentaires, puisqu’on est forcé de laisser alle
laisser aller la plus longue de nos syllabes un peu au-delà des deux tems  ; & que par conséquent il reste toujours à co
s à concilier les deux principes de Quintilien, que la breve est d’un tems & la longue de deux, & que cependant il y
plus breves masculines ; ce qui reculeroit encore les bornes des deux tems élémentaires : 4°. enfin que, sans avoir admis ex
icitement les conséquences du principe de l’indivisibilité du premier tems syllabique, on doit cependant les admettre dans l
équence on rejette sur le compte de la voyelle antécédente, le peu de tems qui appartient à l’e muet que la premiere des deu
t un sujet qui aime, l’objet de son amour est Paul ; Paul est en même tems un sujet qui aime, & Pierre est à son tour l’
atif. Quando, désigne le complément qui exprime une circonstance de tems . Or une circonstance de tems peut être déterminée
mplément qui exprime une circonstance de tems. Or une circonstance de tems peut être déterminée, ou par une epoque, qui est
e, ou par une epoque, qui est un point fixe dans la suite continue du tems , ou par une durée dont on peut assigner le commen
conde détermination répond à la question quandiu, (pendant combien de tems ) ; & l’on peut donner à la phrase qui l’expri
el de durée, comme il a vécu trente-trois ans ; cet habit durera long tems . Il ne faut pas douter qu’une métaphysique pointi
complément auxiliaire, ou modificatif, ou de cause, ou de fin, ou de tems , ou de lieu. Ainsi, dans l’exemple déja cité, M. 
ss. de anal. iv. 8.) Mais admettre ce principe, c’est établir en même tems la nécessité de suppléer ces antécédens, soit que
es semblables, se sont introduits dans notre langue, ou dans un autre tems , ou par des moyens plus heureux, que les mots esp
ce dans la grammaire françoise de M. l’abbé Régnier, parce que de son tems on écrivoit encore cette lettre dans les mots de
aterem crudum lavare, laver une brique crue, c’est-à-dire, perdre son tems & sa peine, perdre son latin ; qui laveroit u
exemple, que jamais lavare ait signifié en latin, perdre ; ni later, tems ou peine ». II. Sens déterminé, sens indétermin
est susceptible de quelques exceptions, comme tout vieillard loue le tems passé. C’est donc à l’égard des mots pris dans un
des exceptions : ainsi dans cette proposition, tout vieillard loue le tems passé, il n’y a de vrai que le sens collectif, pa
tatue étoit d’or, c’est le siecle d’or de la langue latine ; c’est le tems de Térence, de César, de Cicéron, de Virgile ; en
ur n’y soient trompés d’abord, & quoiqu’ils ne le soient pas long tems , il est certain qu’ils ne sont pas bien-aises de
rase louche, parce qu’il semble d’abord qu’on veuille dire, depuis le tems qu’il tâcha, au lieu que depuis est employé absol
’est qu’on ne doit point regarder comme appartenant au subjonctif, un tems du verbe qui peut constituer, directement & p
onc une erreur évidente que de regarder comme futur du subjonctif, ce tems que je nomme prétérit postérieur, comme amavero,
des conséquences qui sortent de la véritable notion du subjonctif. Ce tems peut constituer une proposition principale, comme
le verbe est au subjonctif est nécessairement incidente, & que ce tems peut être au contraire le verbe d’une proposition
rs latins un seul exemple, où la premiere personne du singulier de ce tems soit employée avec la conjonction ut ; & que
amp; que ce seroit pourtant la seule qui pût prouver en ce cas que le tems est du subjonctif, parce que les cinq autres pers
incontestablement du subjonctif. Périzonius lui-même, qui regarde le tems dont il s’agit, comme futur du subjonctif, est fo
positivement & en recourant à l’ellipse pour amener ut devant ce tems . Sanct. Minerv. 1. 13. not. 6. Mais enfin, il fau
c ut ; 2°. en considérant comme principale la proposition où entre ce tems , on en explique très-bien la constitution grammat
c’est donc un subterfuge sans fondement, que de vouloir expliquer ce tems par une ellipse, plutôt que d’avouer qu’il n’appa
vouer qu’il n’appartient pas au subjonctif. Il y a encore deux autres tems des verbes françois, italiens, espagnols, alleman
onels, & c’est le système commun des rudimentaires. Mais ces deux tems s’employent directement & par eux-mêmes dans
. amemus, doceamus, legamus, audiamus ; c’est la premiere personne du tems que l’on appelle le présent du subjonctif ; &
cette premiere personne du pluriel comme de toutes les autres du même tems , on ne peut les construire grammaticalement qu’au
e ait pu donner des formations si différentes aux personnes d’un même tems , je ne dis pas par rapport à quelques verbes exce
rand soin de mettre la conjonction que avant toutes les personnes des tems du subjonctif, parce qu’il est constant que cette
i n’ont pas su analyser les phrases usuelles. (Voyez Enallage) Chaque tems , chaque mode, chaque nombre, &c. est toujours
la proposition subjonctive à la principale. Pour ce qui concerne les tems du subjonctif, il en sera parlé ailleurs. Voyez T
es verbes anglois : il ne faut pour s’en convaincre, que comparer les tems du prétendu subjonctif avec ceux de l’indicatif,
ces deux mots, qui sont, ou qui furent, ou qui sera, ou quelqu’autre tems du verbe substantif avec qui. Voici sur cela la c
qui le met dans la classe des prétérits. Voyez Verbe, Prétérit & Temps . 2°. Le supin est véritablement nom, puisqu’il p
s faire. Ce mode est personnel, parce qu’il reçoit dans chacun de ses tems les inflexions & les terminaisons personnelle
mode est direct, quelques-uns de nos grammairiens en ont regardé les tems comme appartenant au mode indicatif. M. Restaut e
Le P. Buffier les rapporte aussi à l’indicatif, & il les appelle tems incertains ; mais il est évident que c’est confon
que les grammairiens hébreux ont regardé l’impératif comme un simple tems de l’indicatif ; mais c’est parce que l’indicatif
ur maître. D’autres grammairiens ont rapporté au mode subjonctif, les tems de celui-ci : l’abbé Régnier appelle l’un premier
ner que nos langues modernes pussent avoir d’autres modes ou d’autres tems que la latine, ils n’ont pu en conclure autre cho
rme. Je sais bien qu’on objectera que les latins se servent des mêmes tems du subjonctif, & pour les phrases que nous re
ait qu’au moyen d’une ellipse, dont le supplément ramene toujours les tems dont il s’agit, à la signification du subjonctif 
voit même dans la traduction littérale, que je n’ai employé aucun des tems dont il s’agit ici, parce que le tour analytique
la même chose en latin, mais non pas en françois, lorsqu’il s’agit du tems simple, appellé communément imparfait. Quand Ovid
age. Dans cette traduction littérale, je ne fais encore usage d’aucun tems conditionnel ; j’en suis dispensé par le tour ana
if, je serois plus sage, si je pouvois ; la nécessité ayant établi ce tems du mode suppositif, l’analogie lui a accordé tous
habitans de nos provinces voisines de l’Espagne, de joindre au si un tems du suppositif : c’est une imitation déplacée de l
sur l’origine de cette terminaison. Pour ce qui regarde le détail des tems du suppositif, Voyez Tems . (B. E. R. M.) SY
n qu’on a déja alléguée pour une seule articulation, qu’il n’est plus tems de modifier l’explosion d’un son quand il est déj
; lieu, lien, leur, voilà trois syllabes avouées telles dans tous les tems , quoique l’on entende les deux sons i, eu dans la
te du temple, foribus divae, comment pouvoit-elle être assise en même tems sous le milieu de la voûte, mediâ testudine ? C’e
ag. 304), sentoient mieux que nous ces différences delicates, dans le tems même qu’ils ne pouvoient les exprimer. . . Varron
semblent n’avoir eu jusqu’à présent que des notions bien confuses des tems en général & de leurs différentes especes. Po
lle seule peut indiquer toutes les idées comprises dans la nature des tems , & les différences qui peuvent en constituer
inant dans les différens modes du verbe. Art. I. Notion générale des tems . Selon M. de Gamaches (dissert. I. de son Astrono
en ce point regarder comme l’organe de toute l’école cartésienne, le tems est la succession même attachée à l’existence de
ession même attachée à l’existence de la créature. Si cette notion du tems a quelque défaut d’exactitude, il faut pourtant a
rité, puisque l’existence successive des êtres est la seule mesure du tems qui soit à notre portée, comme le tems devient à
s êtres est la seule mesure du tems qui soit à notre portée, comme le tems devient à son tour la mesure de l’existence succe
’existence successive. Cette mobilité successive de l’existence ou du tems , nous la fixons en quelque sorte, pour la rendre
le. On donne à ces points fixes de la succession de l’existence ou du tems , le nom d’époques (du grec ἐποχὴ, venu de ἐπέχειν
ce qui précede & ce qui suit. On appelle période, une portion du tems dont le commencement & la fin sont déterminés
époques : de περὶ, circum, & ὁδὸς, via ; parce qu’une portion de tems bornée de toutes parts, est comme un espace autou
s & fondamentales, il semble que l’on peut dire qu’en général les tems sont les formes du verbe, qui expriment les diffé
sons ; ensorte qu’elle peut convenir également à ce qu’on appelle des tems simples, des tems composés ou surcomposés, &
elle peut convenir également à ce qu’on appelle des tems simples, des tems composés ou surcomposés, & même à quantité d’
envisager dans la durée : par-là après avoir indiqué le matériel des tems , j’en caractérise la signification, dans laquelle
sque l’existence succede à l’époque. De-là trois especes générales de tems , les présens, les prétérits & les futurs. Les
le nom de présens, parce qu’ils désignent une existence, qui, dans le tems même de l’époque, est réellement présente, puisqu
nom de prétérits, parce qu’ils désignent une existence, qui, dans le tems même de l’époque, est déja passée (praeterita), p
le nom de futurs, parce qu’ils désignent une existence, qui, dans le tems même de l’époque, est encore à venir (futura), pu
fre nettement la différence des futurs. Il n’est pas possible que les tems des verbes expriment autre chose que des rapports
ser : il ne peut donc en effet y avoir que trois especes générales de tems , & chacune doit être différenciée par l’un de
onde division générale des Tems . La soudivision la plus générale des tems doit se prendre dans la maniere d’envisager l’épo
un point de vue spécial & déterminé. Sous le premier aspect, les tems des verbes expriment tel ou tel rapport d’existen
une époque quelconque & indéterminée : sous le second aspect, les tems des verbes expriment tel ou tel rapport d’existen
s, me paroissent assez propres à caractériser ces deux différences de tems . On peut donner le nom d’indéfinis à ceux de la p
oque précise & déterminée. Chacune des trois especes générales de tems est susceptible de cette distinction, parce qu’on
s il peut y avoir fondement à la soudivision de toutes les especes de tems définis, dans les diverses positions de l’époque
s toutes les langues, sert de dernier terme à toutes les relations de tems que l’on a besoin d’exprimer, sous quelque forme
i suit l’acte de la parole. De-là la distinction des trois especes de tems définis en trois especes subalternes, qui me semb
oignée du langage ordinaire des Grammairiens, soit dans le nombre des tems qu’elle semble admettre, soit dans les noms qu’el
us occupons d’abord que de la premiere des trois especes générales de tems , des presens. I. Il en est un qui est unanimement
a, je vois qu’il s’embarrasse ; « en tout cela, où il n’y a que des tems présens, je le rencontre est dit pour je le renco
à l’égard d’une époque antérieure au moment de la parole. 3°. Le même tems s’emploie encore comme présent postérieur. Je par
ne époque postérieure au moment où je parle. 4°. Enfin l’on trouve ce tems employé avec abstraction de toute époque, ou si l
ux à deux droits : c’est que ces vérités sont les mêmes dans tous les tems , qu’elles coexistent avec toutes les époques, &am
t avec toutes les époques, & le verbe en conséquence, se met à un tems qui exprime la simultanéité d’existence avec abst
e quelconque, & actuelle, & antérieure, & postérieure. Le tems auquel on donne communément le nom de présent, es
donne communément le nom de présent, est donc un présent indéfini, un tems qui n’étant nullement astreint à aucune époque, p
ir fait cette action ; mais dans ce cas-là même, il n’y a aucun autre tems que l’on puisse substituer à je loue ; & cett
on est commune à toutes les langues dont les verbes se conjuguent par tems . La conséquence est facile à tirer : c’est qu’auc
ntiellement de dernier terme de comparaison à toutes les relations de tems , c’est-à-dire, à l’instant même de la parole : ce
vois qu’il s’embarrasse ; & dans ces cas, nous trouvons d’autres tems que l’on peut substituer au présent indéfini ; je
explique le plus célebre des grammairiens philosophes, en parlant des tems que j’appelle définis, & qu’il nomme composés
lorsqu’il est entré, l’action de souper est bien passée au regard du tems auquel je parle, mais je la marque comme présente
parle, qui est l’entrée d’un tel ». De l’aveu même de cet auteur, ce tems qu’il nomme prétérit, marque donc la chose comme
Or quoique cette chose en soi doive être reputée passée à l’égard du tems où l’on parle, vû que ce n’est pas-là le point de
t au présent. Cette inconséquence est dûe à l’habitude de donner à ce tems , sans examen & sur la foi des Grammairiens, l
l’on prend pour l’idée principale, & qui semble en effet fixer ce tems dans la classe des prétérits ; on y apperçoit ens
qui naît de ce désordre ; mais que faire ? Le préjugé prononce que le tems en question est prétérit ; la raison réclame, on
 : dénomination qui caractérise moins l’idée qu’il faut prendre de ce tems , que la maniere dont on l’a envisagé. 2°. Le préj
toute préoccupation, & jugeons de la véritable destination de ce tems par les usages des langues qui l’admettent, plutô
divise, & profitons de ce dont ils conviennent sur l’emploi de ce tems  ; ils sont à cet égard des témoins irrécusables d
conviennent qu’il n’exprime que les choses passées dans un période de tems antérieur à celui dans lequel on parle. Cet aveu
parle. Cet aveu combiné avec le principe fondamental de la notion des tems , suffit pour décider la question. Il faut considé
es tems, suffit pour décider la question. Il faut considérer dans les tems 1°. une relation générale d’existence à un terme
comparaison. C’est en vertu de la relation générale d’existence qu’un tems est présent, prétérit ou futur, selon qu’il expri
mp; indéfini, ou sous un point de vue spécial & déterminé, que ce tems est indéfini ou défini, & c’est par la positi
ini ou défini, & c’est par la position déterminée du terme, qu’un tems défini est actuel, antérieur ou postérieur, selon
lui-même l’un de ces rapports au moment de l’acte de la parole. Or le tems , dont il s’agit, a pour terme de comparaison, non
terme de comparaison, non une époque instantanée, mais un période de tems  : ce période, dit-on, doit être antérieur à celui
être antérieur à celui dans lequel on parle ; par conséquent c’est un tems qui est de la classe des définis, & entre ceu
t de la classe des définis, & entre ceux-ci il est de l’ordre des tems antérieurs. Il reste donc à déterminer l’espèce g
ieurs. Il reste donc à déterminer l’espèce génerale de rapport que ce tems exprime relativement à ce période antérieur ; mai
-dire que mon action de lire étoit simultanée avec le jour d’hier. Ce tems est donc en effet un présent antérieur. On sent b
lusieurs ne regardent comun paradoxe, de placer parmi les présens, ce tems que l’on a toujours regardé comme un prétérit. Ce
ndre, dit expressément dans une note, que l’imparfait exprime en même tems en allemand le prétérit & l’imparfait des fra
ans cette phrase, je pars demain ; dans ce cas nous trouvons un autre tems que l’on peut substituer au présent indéfini, &am
sance de plusieurs langues, que je vais faire des présens de tous les tems du verbe. Il faudroit pour cela que je confondiss
udroit pour cela que je confondisse toutes les idées distinctives des tems , & j’ose me flatter que mes réflexions auront
éterminément postérieure ; & c’est précisément l’usage naturel du tems dont il s’agit ici. Ecoutons encore l’auteur de l
le. « On auroit pu de même, dit-il (loc. cit.), ajouter un quatrieme tems composé, savoir celui qui eût marqué l’avenir ave
relevé à l’occasion du présent antérieur simple : l’auteur dit que le tems dont il parle, eût marqué l’avenir avec rapport a
nt pourquoi on ne tient aucun compte dans la conjugaison du verbe des tems très-réels coenaturus sum, coenaturus eram, coena
contradiction avec moi-même, puisque j’y regarde comme futur le même tems que je nomme ici présent postérieur. J’avoue la c
damentalement l’abstraction de toute époque, ce qui est l’essence des tems indéfinis. 1°. On fait usage de ce prétérit pour
ué), miratus fueram (j’avois admiré). Les grammairiens ont donné à ce tems le nom de prétérit-plusque parfait, parce qu’ayan
devoir ajouter quelque chose à cette qualification, pour désigner un tems qui exprime l’antériorité d’existence & l’ant
avit, (il est entré) ; & cette époque est elle même antérieure au tems où je le dis : coenaveram est donc véritablement
nt il est question ; 2°. que cette entrée est elle-même antérieure au tems où je parle, puisqu’elle est annoncée comme simul
prime l’antériorité d’existence à l’égard d’une époque postérieure au tems où l’on parle ; comme fuero, (j’aurai été), lauda
avero, (j’aurai loué), miratus ero, (j’aurai admiré). « Le troisieme tems composé, dit encore l’auteur de la grammaire géné
ms reçus fait toujours illusion à cet auteur ; il est persuadé que le tems dont il parle est un futur, parce que tous les gr
ns s’accordent à lui donner ce nom : c’est pour cela qu’il dit que ce tems marque l’avenir avec rapport au passé : au-lieu q
nd j’aurai soupé il entrera ? c’est évidemment de fixer le rapport du tems de son souper, au tems de l’entrée de celui dont
rera ? c’est évidemment de fixer le rapport du tems de son souper, au tems de l’entrée de celui dont il parle ; cette entrée
marque réellement l’antériorité à l’égard d’une époque postérieure au tems de la parole, ou, pour me servir des termes de M.
ne autre chose à venir, qui la doit suivre. Coenavero, & tous les tems pareils des autres verbes, n’expriment absolument
oute époque de comparaison ; & c’est précisément le caractere des tems latins & françois, futurus sum, (je dois être
xpression d’une vérité morale, confirmée par l’expérience de tous les tems , ces mots doit mourir, expriment la postériorité
arquent évidemment la postériorité de l’action de juger, à l’égard du tems même où je parle, & font par conséquent ici l
de l’action de subir à l’égard d’une époque postérieure elle-même au tems où je parle, & indiquée par le mot jamais ; c
futur postérieur, & c’est comme si je disois `s’il est jamais un tems où je devrai subir, &c. II. Le futur antérieu
gard du commencement du jour d’hier, qui est une époque antérieure au tems où je parle ; je devois souper est donc un futur
mon action de subir l’examen, est désignée ici comme postérieure à un tems à venir désigné par lorsque : je devrai subir est
elle même à l’acte de la parole. Art. III. Conformité du système des tems avec les analogies des langues. Quil me soit perm
confirmer, par des observations générales, l’économie du systême des tems , dont je viens de faire l’exposition. Mes premier
Mes premieres remarques tomberont sur l’analogie de la formation des tems , & dans une même langue, & dans des langu
amp; approfondie : il y avoit entrevu le fondement de la division des tems , tel que je l’ai proposée, & il s’en explique
idée qui ne peut que répandre beaucoup de jour sur la génération des tems dans toutes les langues. Voici ses paroles, &
, pupugero. On voit que Varron distingue ici bien nettement les trois tems que je comprends sous le nom général de présens,
n commune de prétérits ; qu’il annonce une analogie commune aux trois tems de chaque espece, mais différente d’une espece à
qu’il distingue ces deux especes par des noms différens, donnant aux tems de la premiere le nom d’imparfaits, imperfecta ;
enter. Remarquons d’abord que dans la plûpart des langues, il y a des tems simples & des tems composés. Les tems simples
rd que dans la plûpart des langues, il y a des tems simples & des tems composés. Les tems simples, sont ceux qui ne cons
art des langues, il y a des tems simples & des tems composés. Les tems simples, sont ceux qui ne consistent qu’en un seu
different & par les inflexions, & par les terminaisons. Les tems composés, sont ceux qui résultent de plusieurs mo
composés, sont ceux qui résultent de plusieurs mots, dont l’un est un tems simple du verbe même, & le reste est emprunté
e verbe auxiliaire. On entend par verbe auxiliaire, un verbe dont les tems servent à former ceux des autres verbes ; & l
essentiellement l’existence, il paroît plus naturel d’en employer les tems , que ceux de tout autre verbe, pour marquer les d
pour marquer les différens rapports d’existence qui caractérisent les tems de tous les verbes. Le verbe auxiliaire usuel, es
nt l’usage le dépouille entierement, quand il sert à la formation des tems d’un autre verbe, pour ne lui laisser que celle q
également guidées par le même esprit d’analogie. §. I. Analogies des tems dans quelques langues modernes de l’Europe. Comme
nne & l’espagnole. 1°. On trouve dans ces trois langues les mêmes tems simples ; & dans l’une, comme dans l’autre, i
abé. postérieur. je louerai. lodéro. alabaré. 2°. Tous les tems où nous avons reconnu pour caractere fondamental
dovero uviére louer. lodare. dealabar. §. 2. Analogies des tems dans la langue latine. La langue latine, dont le
re, qu’elle ajoute quelque chose de plus en faveur de mon système des tems . I. Chacune des trois especes y est caractérisée
risée par des analogies particulieres, qui sont communes à chacun des tems compris dans la même espece. 1°. Tous ceux dont l
bam. laudabar. postérieur. laudabo. laudabor. 2°. Tous les tems que je nomme prétérits, parce que l’idée fondamen
férente, & qui caracterise leur analogie propre : d’ailleurs, les tems correspondans de la voix passive sont tous compos
am. postérieur. laudavero. ero ou fuero. 3°. Enfin, tous les tems que je nomme futurs, à cause de l’idée de postéri
unes à tous les verbes : ainsi laud est la racine commune de tous les tems simples du verbe laudare (louer) ; c’en est le fo
a méthode latine de P. R. remarque sur les verbes, ch. ij. art. 1 des tems . La terminaison i ajoutée à la racine commune m
reillement une racine commune aux prétérits définis. 2°. Que les deux tems que je nomme présens définis ont une inflexion co
b, qui leur est exclusivement propre, & qui indique dans ces deux tems une idée commune, laquelle est évidemment la simu
erminée. 3°. Qu’il en est de même de l’inflexion er, commune aux deux tems que j’appelle préterits définis ; qu’elle indique
tems que j’appelle préterits définis ; qu’elle indique dans ces deux tems une idée commune, qui est l’antériorité relative
derniere des idées élémentaires renfermées dans la fignification des tems définis, elle y est indiquée par la terminaison m
e mieux, ce me semble, l’analogie commune que j’ai indiquée entre ces tems , & la destination que j’y ai établie : il en
est au prétérit, précisément comme ce qu’on appelle imparfait est au tems que l’on nomme plusqueparfait ; & comme celui
e aussi le développement naturel des idées élémentaires de chacun des tems composés. Examinons d’abord les futurs du verbe a
a, um, ero. On voit que le futur du participe est commun à ces trois tems  ; ce qui annonce une idée commune aux trois. Mais
les présens du verbe auxiliaire, servir à la distinction de ces trois tems . Le présent indéfini, sum, fait envisager la futu
postérieur, precatus ero. Le prétérit du participe, commun aux trois tems , & assujetti à s’accorder en genre, en nombre
état d’antériorité qui devient dès-lors le caractere commun des trois tems . Les trois présens du verbe auxiliaire sont parei
s. On voit donc encore ici l’idée de simultanéité commune à ces trois tems , & désignée par le présent du participe ; cet
nalogies, prises dans diverses langues, ramenent donc constamment les tems du verbe à la même classification qui a été indiq
t propres à confirmer mon systeme. Art. IV. Conformité du système des tems avec les vues de la syntaxe. Voici des considérat
une autre-espece, mais également concluantes. I. Si l’on conserve aux tems leurs anciennes dénominations, & que l’on en
en jugent raisonnablement ; & en examinant les divers emplois des tems , M. l’abbé Regnier a bien fait d’écrire en titre
ier a bien fait d’écrire en titre que l’usage confond quelquefois les tems des verbes, (gram. fr. in-12. p. 342. & suiv.
ussi opposées que celles qui caractérisent les différentes especes de tems . Si au-contraire on distingue avec moi les trois
Si au-contraire on distingue avec moi les trois especes générales de tems en indéfinis & définis, & ceux-ci en anté
, le présent indéfini est employé selon sa destination naturelle : ce tems fait essentiellement abstraction de tout terme de
e dire, par exemple, j’ai bientôt fait pour j’aurai bientôt fait : ce tems est essentiellement indépendant de tout terme de
ossibles de comparaison, selon les besoins de la parole. Ce choix des tems indéfinis au lieu des définis, n’est pourtant pas
Cette maniere simple de rendre raison des différens emplois d’un même tems , doit paroître, à ceux qui veulent être éclairés
nt des observations précédentes, que les notions que j’ai données des tems sont un moyen sûr de conciliation entre les langu
langues, qui, pour exprimer la même chose, emploient constamment des tems différens. Par exemple, nous disons en françois,
dont on ne voit pas la régularité. Art. V. De quelques divisions des tems , particulieres à la langue françoise. Si je borno
e. Si je bornois ici mes réflexions sur la nature & le nombre des tems , bien des lecteurs s’en contenteroient peut-être,
core parce qu’ils nous appartiennent, que parce que la réalité de ces tems dans une langue en prouve la possibilité dans tou
n système philosophique doit comprendre tous les possibles. §. 1. Des tems prochains & éloignés. Sous le rap port de sim
Pour ne point multiplier les dénominations, on pourroit conserver aux tems de cette classe les noms simples de prétérits ou
essaire. La distance à l’époque ne peut donc être déterminée dans les tems du verbe, que par les caracteres généraux d’éloig
nt ou de proximité relativement à l’époque : de-là la distinction des tems de cette seconde classe, en éloignés & en pro
ait admis des formes exclusivement propres à exprimer cette espece de tems  ; mais, comme je l’ai déjà observé, la seule poss
rus ero. La langue françoise qui paroît n’avoir tenu aucun compte des tems éloignés, n’a pas négligé de même les tems procha
voir tenu aucun compte des tems éloignés, n’a pas négligé de même les tems prochains : elle en reconnoît trois dans l’ordre
; deux dans l’ordre des futurs ; & chacune de ces deux especes de tems prochains est distinguée des autres tems de la mê
acune de ces deux especes de tems prochains est distinguée des autres tems de la même classe par son analogie particuliere.
tre, comme quand il est employé selon sa destination originelle ; ses tems ne servent plus qu’à marquer la proximité de l’an
, je viendrai de louer, je viendrai d’admirer, &c. Depuis quelque tems on dit en italien, io vengo di lodare, io venivo
ois admirer, &c. Quand je dis que notre langue n’a point admis de tems éloignés, ni de futurs postérieurs prochains, je
indique la postériorité d’existence dans le lieu où l’on va ; dans le tems qu’on y va, on est dans l’intention d’y être bien
amp; éloignées, qui en sont plutôt l’appanage que le fonds. §. 2. Des tems positifs & comparatifs. Pour ne rien omettre
artenir à la langue françoise, il me reste encore à examiner quelques tems qui y sont quelquefois usités quoique rarement, p
mp; nommés. Opusc. sur la langue franç. page 177. 178. Il les appelle tems surcomposés, & il en donne le tableau pour le
tres-passifs. Ibid. Tables E. N. Q. page 128. 142. 148. Tels sont ces tems  : j’ai eu chanté, j’avois eu marché, j’aurai été
’aurai été arrivé. Je commencerai par observer que la dénomination de tems surcomposés est trop générale, pour exciter dans
que le nom de surcomposés n’indique absolument rien de la nature des tems auxquels on le donne, & qu’il ne tombe que su
on le donne, & qu’il ne tombe que sur la forme extérieure de ces tems , laquelle est absolument accidentelle. Il peut do
olument accidentelle. Il peut donc être utile, pour la génération des tems , de remarquer cette propriété dans ceux que l’usa
n troisieme lieu, que les relations d’existence qui caractérisent les tems dont il s’agit ici, sont bien différentes de cell
sent les tems dont il s’agit ici, sont bien différentes de celles des tems moins composés que nous avons vus jusqu’à présent
, j’avois eu entendu, j’aurois eu dit, sont par-là très différens des tems moins composés, j’ai aimé, j’avois entendu, j’aur
composés, j’ai aimé, j’avois entendu, j’aurois dit. Or nous avons des tems surcomposés qui répondent exactement à ces dernie
aurois été dit. Ainsi la dénomination de surcomposés comprendroit des tems qui exprimeroient des relations d’existence tout-
insinuer que les verbes qu’il nomme pronominaux, n’admettent point de tems surcomposés ; & il le dit nettement dans l’ex
. conviens qu’avec cette sorte de verbes on ne peut pas employer les tems composés du verbe auxiliaire être, ni dire, je m’
rrivé : mais de ce que l’usage n’a point autorisé cette formation des tems surcomposés, il ne s’ensuit point du tout qu’il n
verbes simples qui se conjuguent avec l’auxiliaire avoir, prennent un tems composé de cet auxiliaire, pour former leurs tems
avoir, prennent un tems composé de cet auxiliaire, pour former leurs tems surcomposés ; j’ai eu chanté, j’aurois eu chanté,
verbes simples qui se conjuguent avec l’auxiliaire être, prennent un tems composé de cet auxiliaie, pour former leurs tems
re être, prennent un tems composé de cet auxiliaie, pour former leurs tems surcomposés ; j’ai été arrivé, j’aurois été arriv
osés ; j’ai été arrivé, j’aurois été arrivé, &c. au contraire les tems surcomposés des verbes pronominaux prennent un te
au contraire les tems surcomposés des verbes pronominaux prennent un tems simple du verbe être avec le supin du verbe avoir
pronominal, il fera je me suis aimé ou aimée, au premier de ces deux tems où il n’est plus question du supin, mais du parti
t je me suis ou aimé ou aimée. Mais quelle est enfin la nature de ces tems , que nous ne connoissons que sous le nom de prété
mber dans une sorte de battologie : pour l’éviter, je donnerois à ces tems le nom de prétérits comparatifs, afin d’indiquer
par exemple, si j’avois eu chanté, je sortirois, &c. Art. VI. Des tems considérés dans les modes. Les verbes se divisent
verbes, voyez Mode . On retrouve dans chaque mode la distinction des tems , parce qu’elle tient à la nature indestructible d
mots)  : c’est l’ordre que je vais suivre dans cet article. §. 1. Des tems de l’indicatif. Il semble que l’indicatif soit le
p. cxvj.) Aussi est-ce le seul mode qui admette toutes les especes de tems autorisées dans chaque langue. Ainsi il ne s’agit
le mode indicatif, que de mettre sous ses yeux le système figuré des tems que je viens d’analyser. Je mettrai en parallele
, arriver, se révolter. SYSTÉME DES TEMS DE L’INDICATIF. §. 2. Des tems de l’impératif. J’ai déja prouvé que notre impéra
Des tems de l’impératif. J’ai déja prouvé que notre impératif a deux tems  ; que le premier est un présent postérieur, &
est d’après cette correction que je vais présenter ici le système des tems de ce mode, un peu autrement que je n’ai fait à l
ue principalement la forme distinctive. (Voyez Impératif) §. 3. Des tems du suppositif. Nous avons dans ce mode un tems si
Impératif) §. 3. Des tems du suppositif. Nous avons dans ce mode un tems simple, comme les présens de l’indicatif ; je cha
arriverois, je me révolterois : nous en avons un qui est composé d’un tems simple de l’auxiliaire avoir, ou de l’auxiliaire
anté, je serois arrivé en vie, je me serois révolté ou tée : un autre tems est surcomposé, comme les prétérits comparatifs d
s usages des langues sur les mêmes principes, nous porte à ranger ces tems du suppositif dans les mêmes classes que ceux de
nnoissons, par l’analyse de l’usage, la vraie nature de chacun de ces tems . 1°. Le présent du suppositif est indéfini ; il e
ens de rentrer actuellement, mais cela ne prouve rien. Voici le même tems rapporté à une autre époque, quand je dis : allez
é dans le même sens, & que c’est ici un futur antérieur. Tous les tems du suppositif sont donc indéfinis ; on vient de l
n détail de chacun en particulier : en voici une preuve générale. Les tems en eux-mêmes sont susceptibles partout des mêmes
ques-uns des points de vue de ces divisions, comme on l’a vu pour les tems de l’impératif. Mais l’idée d’hypothese & de
positif, s’accorde très-bien avec toutes les manieres d’envisager les tems  ; rien n’y répugne. Cependant l’usage de notre la
autre selon les besoins de l’élocution ; c’est-à-dire, que chacun des tems du suppositif doit être indéfini. Cette propriété
a théorie, je n’ai pas cru devoir l’indiquer dans la nomenclature des tems du suppositif ; parce qu’elle est commune à tous
clature des tems du suppositif ; parce qu’elle est commune à tous les tems , & que les dénominations techniques ne doiven
à la distinction des especes comprises sous un même genre. §. IV. Des tems du subjonctif. Nous avons au subjonctif les mêmes
u subjonctif. Nous avons au subjonctif les mêmes classes générales de tems qu’à l’indicatif ; des présens, des prétérits &am
es présens y sont simples ; les prétérits positifs sont composés d’un tems simple de l’un des deux auxiliaires avoir ou être
uxiliaire aller. SYSTÈME DES TEMS DU SUBJONCTIF. Il n’y a que deux tems dans chaque classe ; & je nomme le premier in
pourroit expliquer chacun des autres, & démontrer que chacun des tems du subjonctif y est rapporté à une époque actuell
éterminé par le présent du verbe principal. Mais à l’égard du premier tems de chaque classe, l’actualité de l’époque de comp
es ; & c’est par cette considération seulement que je regarde ces tems comme indéfinis : je regarde au contraire les aut
oment déterminé par l’un des présens du verbe principal, est pour les tems du subjonctif, ce que le seul moment de la parole
s tems du subjonctif, ce que le seul moment de la parole est pour les tems de l’indicatif ; c’est le terme immédiat des rela
des relations qui fixent l’époque de comparaison. A l’indicatif, les tems expriment des rapports d’existence à une époque d
Le rapport d’existence au moment de la parole, qui est exprimé par un tems du subjonctif, est donc bien plus composé que cel
bjonctif, est donc bien plus composé que celui qui est exprimé par un tems de l’indicatif : celui de l’indicatif est composé
déclaré & nommé indéfini le premier de chacune des six classes de tems qui constituent le subjonctif, & que j’ai don
ication & le nom de défini antérieur ; je ne considérois dans ces tems que les deux premiers rapports élémentaires, celu
racteres différentiels, & les dénominations distinctives des deux tems de chaque classe : car si l’on considere tout à l
orts élémentaires, l’indétermination devient générale, & tous les tems sont indéfinis. Par exemple, celui que j’appelle
s, où le même mot françois sera traduit exactement en latin par trois tems différens qui indiqueront sans équivoque l’actual
antériorité, & la postériorité de l’époque envisagée dans le même tems françois. 1°. Quand je parlai hier au chimiste, j
& comme suivante de quelque chose : c’est pourquoi dans tous ses tems , il participe souvent de l’avenir ». Je ne sais
a dépendance de la signification du subjonctif, l’indétermination des tems de ce mode ; mais il la voyoit du-moins comme un
j’ai en le citant. Vossius, (Anal. III. xv.) est de même avis sur les tems du subjonctif latin ; ainsi que l’abbé Régnier, (
l’abbé Régnier, (Gramm. fr. in-12. pag. 344. in-4. pag. 361.) sur les tems du subjonctif françois. Mais indépendamment de to
les autorités, chacun peut aisément vérifier qu’il n’y a pas un seul tems à notre subjonctif, qui ne soit réellement indéfi
é dans l’autre, sous une forme quelquefois bien différente. §. V. Des tems de l’infinitif. J’ai déja suffisamment établi ail
l’opinion de Sanctius & de ses partisans, que la distinction des tems n’est pas moins réelle à l’infinitif qu’aux autre
e de l’indétermination de l’époque de comparaison, dans chacun de ces tems , qui tous sont essentiellement indéfinis. Il y en
devoir arriver. devoir se révolter. Je ne donne à aucun de ces tems le nom d’indéfini, parce que cette dénomination c
homme qui est immuable comme tous les autres, est vraie pour tous les tems  ; & l’infinitif être se rapporte ici à toutes
détails que j’ai donnés sur la distinction des différentes especes de tems en général, je crois pouvoir me dispenser ici de
n général, je crois pouvoir me dispenser ici de prouver de chacun des tems de l’infinitif, ce que je viens de prouver du pré
e prétérit un vrai prétérit, que l’un & l’autre étoit de tous les tems . In reliquum, dit-il, (Min. I. xiv.) infiniti ver
position de l’époque & la relation d’existence : dans chacun des tems de l’infinitif, l’époque est indéfinie, & en
is la relation de l’existence à l’époque, qui constitue l’essence des tems , est invariable dans chacun ; c’est toujours la s
 ; c’est ce que n’a pas distingué le grammairien espagnol. §. VI. Des tems du participe. Il faut dire la même chose des tems
spagnol. §. VI. Des tems du participe. Il faut dire la même chose des tems du participe, dont j’ai établi ailleurs la distin
teurs. Ainsi je me contenterai de présenter ici le système entier des tems du participe, par rapport à notre langue. SYSTEM
ition si détaillée & des discussions si longues sur la nature des tems , sur les différentes especes qui en constituent l
es que j’ai assignées. Le savant Vossius, qui n’a guere écrit sur les tems que ce qui avoit été dit cent fois avant lui, &am
logique : mais par une conséquence nécessaire, elle autorise en même tems ceux qui proposent ces nouvelles opinions, à prév
à la maniere dont j’ai procédé dans mes recherches sur la nature des tems , un lecteur équitable s’appercevra aisément que j
ie avec le plus grand scrupule, m’a montré, dans la décomposition des tems usités chez les différens peuples de la terre, de
choses avec équité, que de regarder comme minutieuse la doctrine des tems  : il ne peut y avoir rien que d’important dans to
n sujet, je me contenterai de rappeller ici l’harmonie analogique des tems , telle que nous l’avons observée dans notre langu
présens y sont simples ; les prétérits positifs y sont composés d’un tems simple du même auxiliaire avoir ou être ; les com
verbe. Ce qu’on lui a reproché comme un défaut, d’employer les mêmes tems , ici avec relation à une époque, & là avec re
reuse les idées les plus précises : c’est en effet la destination des tems indéfinis, qui, faisant abstraction de toute époq
nomenclature ordinaire, au catalogue reçu, & à l’ordre commun des tems , notre langue n’est pas la seule à laquelle on pu
s sont toutes dans ce cas, & il est même difficile d’assigner les tems qui se répondent exactement dans les divers idiom
s divers idiomes, ou de déterminer précisément le vrai sens de chaque tems dans une seule langue. J’ouvre la Méthode grecque
mes . Je sais bien que l’on dira que les Latins n’ayant pas les mêmes tems que les Grecs, il n’est pas possible de rendre av
nfidelle, & que l’on doit faire connoître la véritable valeur des tems , par de bonnes définitions qui contiennent exacte
es qui les différencient, à-peu-près comme je l’ai fait à l’égard des tems de notre langue. Mais cette méthode, la seule qui
eule qui puisse conserver surement la signification précise de chaque tems , exige indispensablement un système & une nom
e, le même esprit d’analogie, la même facilité à rendre la valeur des tems usuels. Je les prie même, avec la plus grande ins
auxiliaire, lorsque le fait dont on parle se rapporte à un période de tems ou l’on est encore ; ainsi il faut nécessairement
te autre chose, la simultanéité d’existence à l’égard d’un période de tems antérieur à celui dans lequel on parle ; ce qui e
t cette remarque, (Part. II. ch. iij. §. 4. pag. 86.) observe en même tems que cela est rare, même dans l’italien. Mais quel
ment ici que commence le fort de son objection contre mon système des tems  : plusieurs grammairiens font entendre, par la ma
a principale, est également marquée par l’un & par l’autre de ces tems , quoiqu’elle soit diversement combinée dans chacu
un grand homme » : l’antériorité est également marquée par ces trois tems , & c’est la seule chose que l’on veut exprime
onymie ne prouve point, comme M. Harduin semble le prétendre, que ces tems aient une même destination, ni qu’ils soient de l
nuances. Il en est de l’usage & de diverses significations de ces tems , comme de l’emploi & des différens sens, par
s où il faut employer le prétérit qu’il appelle absolu, plutôt que le tems qu’il nomme aoriste, fournit une preuve suffisant
elle thême en grec, le présent d’un verbe, parce que c’est le premier tems que l’on pose pour en former les autres ». (Méth.
e de trouver le thême (en grec), est donc de pouvoir réduire tous les tems qu’on rencontre, à leur présent ; ce qui suppose
qu’irréguliers ; & qu’on connoisse aussi la maniere de former ces tems (ibid.) ». Ainsi l’investigation du thême grec,
n annonce un futur premier du participe moyen : j’observe, 1°. que ce tems se forme du futur premier de l’indicatif moyen, e
le futur premier de l’indicatif moyen, λύσομαι : j’observe 2°. que ce tems de l’indicatif moyen est formé de celui qui corre
gne de François I. le pere des lettres : car c’est à-peu-près vers ce tems que la méthode des thêmes s’introduisit presque p
sapprouver, qu’après avoir fait expliquer du latin pendant un certain tems , & après avoir fait observer sur ce latin les
mposé sur l’auteur qu’il aura expliqué, en ne changeant guere que les tems , & quelques légeres circonstances : mais il f
rincipales que l’on met en oeuvre : de-là il est arrivé dans tous les tems que les écrivains se sont quelquefois servis d’ex
aux tribunaux les plus graves : Cicéron a fait la même plainte de son tems , (Orat. n. 96. aliter xxvij.) est enim quodaam et
à ce sujet que tous les modes, sans exception, ont été dans tous les tems réputés appartenir au verbe, & en être des pa
; les Romains, & que nous lui avons conservé nous-mêmes. III. Les tems dont le verbe seul paroît susceptible, supposent
n’est plus propre que celle de l’existence à servir de fondement aux tems , puisque ce sont des formes destinées à marquer l
naison effective, il n’y a aucun mode du verbe qui ne se conjugue par tems  ; les modes impersonnels comme les personnels, le
es comme les directs, les modes mixtes comme les purs : parce que les tems tiennent à la nature immuable du verbe, à l’idée
iété accidentelle du verbe, pour l’essence même. Ce ne sont point les tems qui constituent la nature spécifique du verbe ; a
e maniere d’être ; que dans tous en conséquence, la déclinabilité par tems en est une propriété essentielle ; mais qu’elle n
ils l’appellent das zeit-wort ; le mot zeit wort est compose de zeit ( tems ), & de wort (mot), comme si nous disions le m
de zeit (tems), & de wort (mot), comme si nous disions le mot du tems . Il y a apparence que ceux qui introduisirent les
mme je l’ai dit, une métonymie de la mesure pour la chose mesurée, du tems pour l’existence. IV. La définition que j’ai donn
ité même de toutes ces choses, qui fait qu’une expression reçue en un tems est rejettée en un autre dans la même langue, ou
nformément à la façon d’écrire de la plus saine partie des auteurs du tems . « Quelque judicieuse, reprend le p. Buffier (n
e, quelle sera la plus saine partie de la cour & des écrivains du tems  ? Certainement si la contestation s’éleve à la co
d’écrire de la plus nombreuse partie des auteurs les plus estimés du tems . Ce n’est point un vain orgueil qui ôte à la mul
nécessaire ; c’est une raison présente pour la conserver dans le mot temps , plutôt que d’écrire tems, du-moins jusqu’à ce qu
son présente pour la conserver dans le mot temps, plutôt que d’écrire tems , du-moins jusqu’à ce que l’usage soit devenu géné
sées par les gens de la cour & par des auteurs distingués dans le tems . 1°. A l’égard de l’usage général, il ne faut pas
eux, tu peux. « J’avoue l’usage, dit-il, ibid. p. 91. & en même tems l’indifférence de la chose pour l’essentiel des r
. Sujet à des changemens continuels, il n’est plus tel qu’il étoit du tems de nos peres, qui avoient altéré celui de nos aye
es pour nous sous le voile de l’ancien langage. C’est donc l’usage du tems où nous vivons qui doit nous servir de regle ; &a
entrer dans la notion du bon usage, l’autorité des auteurs estimés du tems . Au-surplus, entre tous ces usages successifs, i
peut s’en trouver un, qui devienne la regle universelle pour tous les tems , du-moins à bien des égards. « Quand une langue,
ses dont il s’est servi, étoient aussi bonnes & aussi estimées du tems de Séneque, que quatre-vingt ou cent ans auparava
tems de Séneque, que quatre-vingt ou cent ans auparavant ; quoique du tems de Séneque on ne parlât plus comme au siecle de C
39 (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre XII : Distribution géographique (suite) »
uelques autres très différentes. Certains faits semblent favoriser de temps à autre leur transport par des moyens accidentels
’eau douce appartiennent à des formes très anciennes, elles ont eu le temps et les moyens d’émigrer, dans toutes les directio
rd, et dans l’air humide pendant douze à vingt heures. Or, en ce même temps , un Canard ou un Héron pourrait voler à une dista
doit on résulter que les espèces aquatiques jouissent en moyenne d’un temps plus long que les autres pour accomplir leurs mig
ous originaires d’un même berceau, quoique dans le cours prolongé des temps ils en soient arrivés à habiter les points les pl
on aurait pu prévoir d’après ma théorie ; car des espèces arrivant de temps à autre, et peut-être à de longs intervalles, dan
ainement dû y gagner une grande vigueur, de sorte qu’un croisement de temps à autre avec la souche mère aura eu sur la forme
l’époque de leurs migrations annuelles, visitent périodiquement ou de temps à autre ces îles. Presque chaque année, beaucoup
guer non plus, d’après la théorie des créations indépendantes, que le temps n’a pas été suffisant pour la création des mammif
ont souffertes, de même que leurs strates tertiaires. D’ailleurs, le temps a suffi à la production d’espèces autochtones app
des côtes, et deux espèces de l’Amérique du Nord, régulièrement ou de temps à autre, visitent les Bermudes à une distance de
es sur l’histoire naturelle de cette région. Je n’ai pas encore eu le temps de poursuivre l’examen de cette question dans tou
mme des modifications subies dépend toujours jusqu’à certain point du temps écoulé et qu’il est évident que, pendant les osci
asionnels ont une efficacité suffisante pendant le cours prolongé des temps , pour peupler des îles, même très éloignées, plut
efficace. De jeunes sujets tout nouvellement éclos ne peuvent-ils de temps à autre ramper sur les pieds des oiseaux lorsqu’i
e rapport entre la puissance de migration d’une espèce, soit dans les temps actuels, soit à une époque antérieure et sous dif
ne époque très reculée ; de sorte qu’en pareil cas il s’est écoulé un temps suffisant pour que de grands changements climatér
tous les autres changements qui peuvent s’être opérés pendant le même temps  ; si nous nous souvenons encore combien nous savo
rappelons que quelques formes organiques changent très lentement, un temps considérable leur étant ainsi accordé pour effect
une difficulté insurmontable à admettre que dans le cours prolongé du temps les individus de la même espèce, de même que les
être habitées par des formes très différentes. D’après la longueur du temps écoulé depuis que de nouveaux habitants se sont é
u’il existe un parallélisme frappant entre les lois de la vie dans le temps et dans l’espace ; les lois qui gouvernent la suc
gouvernent la succession des formes organiques à travers la série des temps géologiques écoulés, étant presque les mêmes que
pèce immigrante en quelques-unes des stations intermédiaires. Dans le temps comme dans l’espace, les espèces et groupes d’esp
une autre famille du même ordre, diffèrent considérablement. Dans le temps , comme dans l’espace, les membres inférieurs de c
ntes à la règle. Or, d’après ma théorie, ces divers rapports, dans le temps comme dans l’espace, sont parfaitement intelligib
étroite, plus elles se trouvent rapprochées l’une de l’autre dans le temps et dans l’espace, parce que, dans l’un et l’autre
d’îlots montagneux. C’est ainsi, par exemple, qu’il faudrait moins de temps pour submerger la Hollande, la Belgique, le nord
es encore si mal fixés, si mal spécialisés et si variables, en peu de temps les formes les mieux déterminées durent supplante
d’individus pour la reproduire et la multiplier de nouveau en peu de temps , de sorte que dans les mêmes circonstances où des
transformer, des organismes inférieurs souffrent seulement durant un temps , mais persistent, et cette persistance même, leur
xisté. Au contraire, un poisson n’a jamais été que poisson depuis les temps siluriens jusqu’aujourd’hui, quelques transformat
directe de la somme des variations subies pendant la série totale des temps géologiques, il est de toute évidence que les êtr
40 (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Préface »
eurs noms propres. D’autres fois, au moyen d’interversions légères de temps et de lieu, j’ai dépisté toute les identification
t-être pour nos préjugés, nous mettre en travers de ce que fait notre temps . Il le fait sans nous, et probablement il a raiso
ens de mérite du monde entier ; combien ils eussent mieux fait, si le temps l’eut permis, de laisser les gens de mérite tranq
les gens de mérite tranquilles, sans les pensionner ni les gêner ! Le temps de la Restauration passe pour une époque libérale
que les petits désagréments que peut nous infliger la démocratie. Le temps de la monarchie de juillet fut vraiment un temps
er la démocratie. Le temps de la monarchie de juillet fut vraiment un temps de liberté ; mais la direction officielle des cho
agit d’écraser l’esprit, et faible lorsqu’il s’agit de le relever. Le temps présent est sombre, et je n’augure pas bien de l’
us consoler, songeons à ce que nous avons souffert. Il faudra que les temps auxquels nous sommes réservés soient bien mauvais
chez les masses. Or c’est là un état de choses qui prend fin de notre temps , et on ne doit pas s’étonner qu’il en résulte que
ersaires, quand elles se sentaient appuyées. Assurément, il faudra du temps pour que cette liberté, qui est le but de la soci
ent arrivé à des mondes innombrables ; il est même possible que notre temps soit un jour considéré comme le point culminant a
s qui mène à un autre ciel. Tu as l’infini de l’espace et l’infini du temps pour ton expérience. Quand on a le droit de se tr
ncêtres, qui aimèrent le bien et le vrai sous la forme, reçue en leur temps . L’erreur la plus lâcheuse est de croire qu’on se
41 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre douzième »
vaient fait à Homère ; œuvre si contradictoire et si anarchique qu’au temps même où elle fut exécutée, des esprits qui la fav
on française, ou la plus dangereuse des témérités de l’imagination du temps  ; un progrès ou une cause de ruine, une lumière q
, où il se serait élevé plus haut s’il eût donné à la science tout le temps qu’il a perdu dans les lettres, pour n’être pas m
aîtresse, avec l’infidélité en projet. Les zélés qui, en ces derniers temps , ont parlé de remplacer les Pères par les auteurs
tant tout, même la raison et la vérité, agité de tous les souffles du temps , sans lest, point incapable du bien, pourvu qu’il
qu’il a plus pensé au bien qui devait sortir de l’acte corrigé par le temps , qu’au mal fait par le livre à tous les intérêts
la condition d’y trouver la croyance à l’ouvrier. Cependant, même au temps des prospérités de l’Encyclopédie, et quoiqu’elle
Bernardin de Saint-Pierre combat les objections des incrédules de son temps , un grand nombre de ses preuves pourraient, dans
’on ne les sépare pas dans le souvenir. Cependant les exagérations du temps y ont laissé leurs traces. L’ignorance y est préf
mide. J’ai lu bien des fois Paul et Virginie, pour éprouver ce que le temps m’avait ôté ou laissé de mon admiration première.
ruines. Il transportait les contemporains loin de leur pays, de leur temps , de leurs derniers souvenirs, d’eux-mêmes ; René
i peu. Mais ces admirables pages vont plus loin, et je ne sache ni un temps qui n’y reconnaisse son infirmité, ni un homme, d
e démon de son cœur ? » La maladie dont souffre René est de tous les temps . Seulement, à l’époque où Chateaubriand la décriv
t de vivre n’avaient été plus violents et plus inséparables qu’en ces temps de ruines récentes et de restaurations merveilleu
e Génie du Christianisme rendit un autre service. On confondait en ce temps -là dans la même admiration les écrivains du dix-s
lâme et l’éloge ? Des deux grandes opinions qui se disputaient de son temps le gouvernement de la France, laquelle revendique
a son talent littéraire. Dans ce qu’il écrivit pour les lettres en ce temps -là, les belles pages sont plus rares que les bell
tre à son tour désavoué comme téméraire par des jeunes gens. C’est le temps où, septuagénaire, on l’offensait en l’appelant v
a tête chauve, comme un moyen de la faire voir de plus loin. C’est le temps où son style, de plus en plus pauvre de pensées,
e craint rien tant que d’avoir les qualités de son âge. C’est vers ce temps -là qu’étant allé faire visite à M. de Chateaubria
n homme qui ne veut pas se soumettre à la vieillesse ni plier sous le temps , et qu’aigrit l’implacable chagrin de finir avant
vre de l’avenir. C’est le Chateaubriand d’avant la politique, dans le temps qu’il faisait parler de quelqu’un qui n’était pas
juger Chateaubriand est une partie notable de la littérature de notre temps , et un titre d’honneur pour des écrivains illustr
42 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre VII. Dernières preuves à l’appui de nos principes sur la marche des sociétés » pp. 342-354
ces s’honorent du titre de cléments. 2. Dans les guerres barbares des temps héroïques, les cités vaincues étaient ruinées, et
autorisé dans les provinces par les préteurs romains, finit, avec le temps , par gouverner Rome elle-même. Ainsi fut aboli le
soient égaux sous leurs lois. La jurisprudence romaine, qui dans les temps héroïques n’avait eu pour base que la loi des dou
ues n’avait eu pour base que la loi des douze tables, commença dès le temps de Cicéron108, à suivre dans la pratique l’édit d
usqu’au temps de Barthole. Les mœurs devenant moins farouches avec le temps , les violences particulières commençant à être ré
n aux députés de Collatie. Tant il est peu exact de dire que dans les temps héroïques la stipulation fut particulière aux cit
re, les fondateurs du droit, conduits par la nature, avaient dans des temps plus anciens, porté sur le forum les personnes (p
empus non est modus constituendi, vel dissolvendi juris ; en effet le temps ne peut commencer ni finir ce qui est éternel. Da
r ce qui est éternel. Dans les usucapions, dans les prescriptions, le temps ne finit point les droits, pas plus qu’il ne les
igence, autrement dit dans leur idéal, et les hommes existant dans le temps , les droits ne peuvent venir aux hommes que de Di
la précision des paroles et la propriété des termes113. Mais dans les temps civilisés où se formèrent les démocraties et ensu
n en matière de justice fut déterminé par des actes du corps dans les temps qui précédèrent l’invention du langage articulé.
43 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre II : La littérature — Chapitre II : La littérature du xviie  siècle »
gération, que Descartes n’a pas tant de mérite littéraire, que de son temps personne ne l’avait jamais cité comme un écrivain
classiques. Quelques personnes, dupes encore des préjugés d’un autre temps , lui en feraient volontiers un reproche. Pour moi
re une noblesse tout extérieure qui avait son origine dans le goût du temps  ; mais ce n’est là qu’un goût accessoire et insig
t des sujets. Pourquoi des sujets si éloignés dans le lieu et dans le temps , pourquoi des personnages si haut placés dans la
des rois, des princes ? Racine nous le dit, c’est que le lointain du temps , du lieu, de la situation inspire le respect, ma
oute que, dans notre théâtre classique, l’unité de lieu et l’unité de temps m’ont toujours paru être tout simplement l’absenc
toujours paru être tout simplement l’absence de lieu et l’absence de temps . L’esprit ne se porte pas sur ces deux objets. Le
objets. Le drame étant tout idéal, peu importe en quel lieu, en quel temps il se passe. Le concret ne tient dans notre systè
il est tout dans le système anglais ; de là la réalité du lieu et du temps dans les drames de Shakespeare, et de là, comme c
akespeare, et de là, comme conséquence, la diversité des lieux et des temps . Je comprends que la tragédie classique, telle qu
et de l’expliquer, ait beaucoup de peine à plaire aux hommes de notre temps  : c’est que nous préférons en tout le sensible à
voulaient imposer d’une manière absolue à tous les pays et à tous les temps cette conception dramatique, qui est un des plus
truit le goût public, et, s’il n’a pas formé les grands poètes de son temps , qui auraient pu se passer de lui, il a rendu le
libres, c’est avoir eu les yeux fermés sur les plus grands faits des temps modernes, sur l’esprit moderne lui-même, tel qu’i
 ; mais ces deux histoires ne lui servent de rien pour comprendre les temps modernes. Ce que Bossuet ne savait pas, ce qu’on
modernes. Ce que Bossuet ne savait pas, ce qu’on ne savait pas de son temps , c’était l’histoire de notre pays, de ses crises,
histoire de l’Europe au moyen âge, au xve , au xvie  siècle, dans ces temps où l’ordre politique des temps modernes s’était l
ge, au xve , au xvie  siècle, dans ces temps où l’ordre politique des temps modernes s’était lentement et péniblement élaboré
amais à l’avenir, et Bossuet, en cela, est encore l’interprète de son temps . Ce temps est comme Dieu : il vit dans un éternel
avenir, et Bossuet, en cela, est encore l’interprète de son temps. Ce temps est comme Dieu : il vit dans un éternel présent,
44 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Duclos. — I. » pp. 204-223
rnières années de sa vie ; il ne s’y refuse pas les réflexions sur le temps soit passé, soit présent. Enfant, il était au col
plaisir lui fit contracter et dont ce sentiment d’honneur le retira à temps , il nous présente très gaiement un M. de Saint-Ma
en amorcé Duclos par l’amour du plaisir, Saint-Maurice juge qu’il est temps de s’ouvrir à lui et lui offre de devenir son com
folies épidémiques, telles que l’agiot dont je venais d’être témoin, temps où chacun s’imaginait pouvoir devenir riche, sans
t imprévu, un ressort brusque qui vous part au visage. Il eut de tout temps de ces mots et des plus heureux, comme lorsque pl
l était malade, infirme, et qu’il n’occuperait le fauteuil que peu de temps , Duclos repartit : « L’Académie n’est pas faite p
bel air. » Duclos fut sans doute un de ceux qui le dominèrent pour un temps et qui lui imposèrent dans les choses de l’esprit
s ce qui le distinguera de plus d’un bel esprit et d’un philosophe du temps , c’est qu’en tenant à être compté pour ce qu’il v
crétaire aussi léger et aussi délicat que l’avait été Hamilton en son temps , il eût rencontré comme lui, pour lui fournir mat
u tout agrément aujourd’hui. L’Histoire de Mme de Luz, petit roman du temps de Henri IV, sous prétexte de peindre une femme n
s encore que satiriques, qui peignent un travers de la société de son temps et quelques-unes de ces sottises qui furent conta
n décrit ce travers du persiflage et de la méchanceté qui fut quelque temps une mode, une fureur, une espèce de grippe qui ré
t qu’ils ont de leur propre valeur, ce qui manque aux Français de son temps pour être patriotes. Le Français, selon lui, a un
usages et aux emplois multipliés de la société moderne ; il prévoit à temps ce qui serait à faire, et, connaissant le train d
issant le train du monde, il craint toutefois qu’on ne le fasse pas à temps  : « Je ne sais, dit-il, si j’ai trop bonne opinio
’agit d’attaquer de front un préjugé : On déclame beaucoup depuis un temps contre les préjugés, dit-il ; peut-être en a-t-on
sse que recouvrait sa brusquerie est incontestable. Si nous avions le temps de le suivre dans l’entresol du docteur Quesnay c
un second estimable, comme Nicole et Charron pouvaient l’être en leur temps . Vivant, il était de ces seconds qui paient de mi
prit. » 57. [NdA] Duclos disait de je ne sais quel artiste de son temps  : « Il est bête comme un génie. » C’est bien là u
45 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 38, que les peintres du temps de Raphaël n’avoient point d’avantage sur ceux d’aujourd’hui. Des peintres de l’antiquité » pp. 351-386
Section 38, que les peintres du temps de Raphaël n’avoient point d’avantage sur ceux d’
s prédécesseurs des nôtres, je n’entends point parler des peintres du tems d’Alexandre Le Grand et de ceux du tems d’Auguste
point parler des peintres du tems d’Alexandre Le Grand et de ceux du tems d’Auguste. Nous ne sçavons pas assez distinctemen
inspection de ces tableaux de l’habileté des meilleurs ouvriers de ce tems -là, ni des couleurs qu’ils emploïoient. Nous ne p
nt, ne les a point fait encore graver. On voïoit aussi il y a quelque tems plusieurs morceaux de peintures antiques dans les
einture antique, qui ne subsistent plus qu’endommagez du moins par le tems . D’ailleurs ce qui nous reste et ce qui étoit pei
l’univers, aucun tableau qu’il donne lieu de croire avoir été fait du tems des césars. On ne sçauroit donc asseoir sur les f
audroit sçavoir positivement en quelle estime l’ouvrage a été dans ce tems -là, et s’il y a passé pour un ouvrage excellent e
jugeoit un jour de l’état où la poësie dramatique auroit été de notre tems sur les tragedies de Pradon, ou sur les comedies
les tragedies de Pradon, ou sur les comedies de Hauteroche ? Dans les tems les plus féconds en artisans excellens, il se ren
s-probable que ces figures peintes à fresque aïent été faites dans le temps même que le mausolée fut elevé, et par consequent
reur. Nous ignorons quel rang pouvoit tenir entre les peintres de son tems l’artisan qui les fit, et ce qui se passe aujourd
étoit le morceau de sculpture le plus précieux qui fut à Rome de son temps . Le caractere que Pline donne à ces statuës, les
onne à ces statuës, les lieux où il nous dit qu’elles étoient dans le temps qu’il écrivoit, et qui sont les mêmes que les lie
e perfection à laquelle ils ne parviennent plus aujourd’hui. Comme le temps a éteint les couleurs et confondu les nuances dan
es morceaux sont d’un grand coloriste ou d’un ouvrier médiocre de ces temps -là. Ce qu’on peut dire de certain sur leur execut
eux réussi que tous les autres coloristes qui seront venus jusques au temps d’un historien qui parlera de l’état où la peintu
, pour un homme dont la nature même étoit jalouse. Mais il arrive des temps dans la suite où l’on fait mieux qu’on n’avoit en
où l’on fait mieux qu’on n’avoit encore fait. Le coloriste divin des temps passez, celui que les écrivains ont tant vanté, d
46 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre IV. Guerres civiles conflits d’idées et de passions (1562-1594) — Chapitre 2. La littérature militante »
fussent rappelés à l’actualité, sollicités de vivre de la vie de leur temps , de tirer de leurs âmes les communes émotions de
né ne verront le jour qu’au XVII° siècle, et nous les retrouverons au temps où le rude partisan se sera fait décidément homme
l’esprit de la Pléiade dégénérée. Voilà pourquoi celui qui fut en son temps le rival de Ronsard n’est pour nous que l’émule d
ficace de raisons, et je ne sais pourquoi, quand on a ses discours du temps de la Ligue, notamment son Exhortation à la paix,
er dans la Harangue de d’Aubray un modèle de l’éloquence politique du temps . Littérairement, le style de d’Aubray, c’est à-di
t le royaume, ferma la bouche aux orateurs, qu’à peine on avait eu le temps d’entendre. Les œuvres de Du Vair sont à cet égar
Du Vair sont à cet égard significatives : après les sept discours du temps de la Ligue, d’une éloquence simple et vivante, e
loquence politique : ils seront trop vite apaisés pour qu’elle ait le temps de renouer sa tradition et de produire des chefs-
oi nous n’avons pas même à citer ici la plupart des hommes qui de son temps représentaient l’éloquence judiciaire. Mais il fa
nt laïque et de l’enseignement ecclésiastique, usant de la liberté du temps pour se lancera fond dans des discussions qui son
e, imagina de démontrer que la sottise et la malice des hommes de son temps produisaient des effets aussi étonnants que les i
furent recueillies par les catholiques, et le régicide devint pour un temps la propriété des théologiens de la Compagnie de J
. À côté d’eux se range un des plus originaux et hardis esprits de ce temps , Jean Bodin226, qui, député aux États de Blois de
omeres inédit jusqu’à nos jours, où avec une force incroyable pour le temps il confronte toutes les religions et les renvoie
bourgeois et en érudits : ils ont l’esprit de leur classe et de leur temps  : de là vient que leurs inspirations se fondent e
ol. — À consulter : Bayle, Dictionnaire. Baudrillart, J. Bodin et son temps , 1853 ; Publicistes modernes (J. Bodin et l’Hepta
nippée l’ont ensuite grossie de diverses pièces publiées vers le même temps , et inspirées du même esprit, comme l’Histoire de
47 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre deuxième »
tache aux origines d’une grande langue, en a exhumé dans ces derniers temps , a confirmé, pour cette période de notre histoire
ce qui paraît moins tenir à la simplicité relative des esprits en ce temps -là, qu’à une répugnance d’instinct pour tout ce q
ême genre, quoique en petit nombre, dans ces mémoires. Aux plus beaux temps de notre langue, on n’aurait pas su exprimer en m
z à sa volonté. ». Changez l’orthographe c’est une vérité de tous les temps exprimée dans un langage définitif. Ces exemples
rit du xiiie  siècle, c’est la guerre et la religion. Le héros de ces temps est le chevalier chrétien. Tel est Villehardouin.
ance. Un songe vint à propos le confirmer dans sa résolution. Dans ce temps -là, plus d’un grand dessein n’avait pas d’autre c
ui ont fait agir les hommes. Cette autre vue dépasse sa portée, et le temps où il a vécu n’était pas mûr pour une telle étude
ée, et le temps où il a vécu n’était pas mûr pour une telle étude. Ce temps , c’est celui où dominaient les habitudes et les m
si vives et si multipliées que les esprits n’ont ni la liberté ni le temps de la réflexion ? L’historien, ou plutôt le chron
énétrer le secret de guerres suscitées par les moeurs belliqueuses du temps presque autant que par les intérêts ? Comment se
lité, sa naissance, ses goûts, son tour d’esprit lui firent aimer les temps qu’il avait à peindre. Froissart est à la fois l’
traits de ses mœurs lui sont communs avec les hauts seigneurs de son temps . Il était joueur, prodigue, généreux bon convive,
nt, un mot de génie, le peint tout entier Je passerai legierement Le temps avenir et present Parellement10. Son tour d’espr
en France avec de riches présents, mais point guéri, selon l’usage du temps , qui faisait durer jusqu’à la mort les blessures
ur. Il est fort heureux que l’idée de la patrie ne soit pas née en ce temps -là ; elle n’eût profité, comme la paix, qu’à la f
Rose, et ce lieu commun d’un songe qui défraye tous les écrits de ce temps  ; j’y vois la preuve d’une pensée non moins roman
fort peu, ou point. Ses lectures étaient les romans et les poésies du temps , outre les siennes, dont il portait le recueil de
hroniqueur, qui n’a jamais pleuré, nous intéresse aux malheurs de son temps , comme à des dangers auxquels nous aurions échapp
connaissances, et surtout au latin, qu’elle sut mieux qu’homme de son temps . Mariée fort jeune, et bientôt privée de son prot
n science, « la perle et l’estoile de tous les historiographes de son temps et de pieça », est Olivier de la Marche. Il était
ous l’arbre de congnoissance, et ronge et assaveure la pasture de mon temps passé, où je trouve le goust si divers et la vian
iseres et afflictions, et prendre plume, et empleyer ancre, papier et temps , tant pour moy desennuyer comme pour accomplir et
çavoir plusieurs belles, nobles et solennelles choses advenues de mon temps , et dont je parle, par veoir, non pas par ouyr di
s encore à ire (à s’irriter) mais esmeu c’estoit un ennemy… Donnoit à temps et à poids. Oncques, je cuide, menterie ne lui pa
e (lettre écrite). N’y avoit différence de son dire et faire, fors du temps entre deux. Estoit humble aux humbles, et fort et
… Fut large et liberal en dons, et donnoit au prix de l’homme. À tout temps avoit sens propre, et à toutes gens propres maniè
ne contre la France, puis de sa désertion, qu’expliquent les mœurs du temps , à la cour de Louis XI, dont il devint le confide
cile. Mais tel est le besoin qu’ont les esprits élevés, même dans les temps les plus corrompus, d’une règle du bien et du mal
dit Montaigne, aux grandes affaires, et qui m’apprend à connaître mon temps par le sien. Froissart, c’est le drame sans ses r
de Constantinoble, chap. LX. Voici la traduction de ce passage : « Le temps était beau et clair, et le vent bon et doux ; ils
re de Joinville, 70. Voici la traduction de ce passage : « Et en bref temps le vent frappa dans les voiles, et nous enleva si
sies de Froissart, Buisson de Jonece. 12. Les noms historiques de ce temps disent assez ce qu’était la morale. En Angleterre
48 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Le Brun »
té, à la nature, une lyre incomplète, mais neuve et sonore, et que le temps ne brisera pas. C’est une remarque à faire qu’aux
eront antiques pour se rajeunir ; puis les choses iront toujours, les temps s’accompliront, la société mûrira, et lorsque écl
audra les plaindre, et tenir compte, en les jugeant, de la nature des temps et de la leur. Ce sont des espèces de victimes pu
Brun demeure ce qu’il a été tout d’abord, méprisant les bassesses du temps , vivant d’avenir, effréné de gloire, plein de sa
s comètes échevelées, et plonge avec Buffon à travers les déserts des temps . Quant à la liberté, elle eut toujours ses vœux,
ublicains dans les soirées du ministère Calonne ; soit même qu’en des temps horribles, auxquels ses chants furent trop mêlés3
t des rapides fleurs. Leur plus long règne est d’une aurore ; Mais le temps rajeunit encore L’antique laurier des neuf Sœurs.
rte involontairement le lecteur au culte de la déesse Raison et à ces temps d’apothéose pour toutes les vertus et pour tous l
ès-peu de jours et presque d’un seul jet. Si Le Brun avait eu plus de temps , il aurait peut-être trouvé moyen de la gâter. En
e trouvé moyen de la gâter. En se déclarant contre le mauvais goût du temps par ses épigrammes et par ses œuvres, Le Brun ne
toutes deux, après les avoir célébrées dans ses vers. Enfin, vers le temps d’Arcole et de Rivoli, il soutint, comme personne
qu’il a célébrée sous le nom d’Adélaïde se rapportent précisément au temps dont nous parlons. Chénier, dans une délicieuse é
même quelle aigreur, dut succéder à l’amitié fraternelle des premiers temps . Ici tout renseignement nous manque. Mais Le Brun
dépit de Bavus soyez lents à me suivre. Peut-être en de plus heureux temps J’ai moi-même, à l’aspect des pleurs de l’infortu
qui y ressemble, Le Brun en avait même moins qu’il ne convenait à son temps . Il était là-dessus aussi sec et net que Volney.
49 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre premier. Des principes — Chapitre premier. Table chronologique, ou préparation des matières. que doit mettre en œuvre la science nouvelle » pp. 5-23
res, lesquels sont ordinairement placés par les savants dans d’autres temps , dans d’autres lieux, ou qui même n’ont point exi
pris leur nom de l’Hercule Égyptien. Diodore de Sicile, qui vivait du temps d’Auguste, et qui traite les Égyptiens trop favor
t l’une nous a été conservée par Hérodote : 1º Ils divisaient tout le temps antérieurement écoulé en trois âges, âge des dieu
dans ce grand ouvrage Rerum divinarum et humanarum, dont l’injure des temps nous a privés, divisait l’ensemble des siècles éc
a privés, divisait l’ensemble des siècles écoulés en trois périodes, temps obscur, qui répond à l’âge divin des Égyptiens, t
trois périodes, temps obscur, qui répond à l’âge divin des Égyptiens, temps fabuleux, qui est leur âge héroïque, enfin temps
divin des Égyptiens, temps fabuleux, qui est leur âge héroïque, enfin temps historique, l’âge des hommes, dans la nomenclatur
t de s’en étonner, eux qui varient de quatre cent soixante ans sur le temps où vécut Homère, l’auteur le plus voisin de ces é
C’est que Syracuse et tant d’autres villes n’auraient pas eu assez de temps pour s’élever au point de richesse et de splendeu
u nombre prodigieux de ses anciens habitants. (An du monde, 3223.) Le temps certain, l’âge des hommes commence à l’époque où
s avant Homère, quoiqu’ils diffèrent de quatre siècles et demi sur le temps où il faut placer l’auteur de l’Iliade. Mais Vell
prose et en caractères vulgaires, nous rapporterons son existence au temps d’Hérodote qui écrivit de même en prose et dont l
voit que tout ce qui nous est parvenu de l’antiquité païenne jusqu’au temps où nous nous arrêtons, n’est qu’incertitude et ob
 Homère confia ses poèmes à la mémoire des Rapsodes, parce que de son temps les lettres alphabétiques n’étaient point trouvée
disciple d’Isaïe. — Un passage de Josèphe prouve que les Hébreux, au temps d’Homère et de Pythagore, vivaient inconnus à leu
50 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 28, du temps où les poëmes et les tableaux sont apprétiez à leur juste valeur » pp. 389-394
Section 28, du temps où les poëmes et les tableaux sont apprétiez à le
poëmes et les tableaux sont apprétiez à leur juste valeur Enfin le temps arrive où le public apprétie un ouvrage non plus
’en loüer trop l’auteur. Nous avons donc vû Quinault plaire durant un temps sans que ceux ausquels il plaisoit osassent soute
s peintres. Heureusement ses rivaux n’en sont les maîtres que pour un temps . Le public tire peu à peu le procès d’entre leurs
quelles une bonne piece à qui le public auroit fait injustice dans le temps de sa nouveauté, pourroit se faire rétablir dans
e pourrois citer plusieurs comédies et plusieurs opera tombez dans le temps de leur nouveauté, et qui ont eu le même malheur
l’a jugée telle à la premiere représentation. Si l’on me demande quel temps il faut au public pour bien connoître un ouvrage
jugement sur le mérite de l’artisan, je répondrai que la durée de ce temps d’incertitude dépend de deux choses. Elle dépend
51 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. le vicomte de Meaux » pp. 117-133
, il aurait été de ceux-là qu’on appelait « les politiques », dans ce temps . Or, qui est politique dans un temps, l’est dans
lait « les politiques », dans ce temps. Or, qui est politique dans un temps , l’est dans tous les temps. M. de Meaux l’est dan
ns ce temps. Or, qui est politique dans un temps, l’est dans tous les temps . M. de Meaux l’est dans le nôtre. La politique do
a pas les regrets ! Il n’en a pas la fierté non plus… Il se soumet au temps et à ses fourches caudines. De souplesse vertébra
, à la manière de l’être qu’on ne connaissait pas autrefois, dans les temps où l’on croyait profondément à quelque chose. Seu
sa Tradition et dans l’esprit de sa Constitution, et des hommes de ce temps qui furent parfois également sublimes dans le bie
a nouveauté… Révolté, dans son âme de moderne, contre la rigueur d’un temps qui avait une foi ardente et des mœurs séculairem
’arrêter le Protestantisme envahisseur, comme l’Église, dans d’autres temps , avait arrêté l’Hérésie. Seulement, il fallait s’
aqué par l’Hérésie, ressemble-t-il au Catholicisme que le malheur des temps , comme dirait M. de Meaux, force à transiger ? Hé
is non détruite, châtiée rudement, mais non corrigée, l’Hérésie de ce temps repoussa dans l’Hérésie moderne du Protestantisme
quer aux maux de la France les remèdes employés par l’Église dans les temps antérieurs. Le seul homme du siècle qui, peut-êtr
même sans conversion, ne pût être Roi. Ce n’était qu’une question de temps . Le Protestantisme, qui, un peu plus tard, allait
rance de âges précédents est devenue une chose énorme en ces derniers temps , et elle réjouit M. de Meaux, comme elle réjouira
52 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Lamartine »
e ans sur son socle, couronné de laurier par la sculpture de tous les temps qui ont suivi le sien, et Lamartine n’est que d’h
mais organisait pour régner et il régnait déjà. Les autres poètes du temps , tous poètes plus ou moins littéraires : Sainte-B
la mêlée, indifférent à la mêlée et à la guerre qu’on faisait dans ce temps pour le compte de la littérature, pleurant, à ce
rendront jamais rien, l’ai entendu quelquefois dire aux abjects de ce temps abject, qui ne regardent que la terre où ils mett
rise que ne l’avait été l’idéalité de sa poésie ; car la France de ce temps -là, qui valait mieux que celle de ce temps-ci, fu
ésie ; car la France de ce temps-là, qui valait mieux que celle de ce temps -ci, fut littéralement enivrée, quand elles parure
e sera probablement pas plus apprécié par la critique vulgaire de ces temps que ne le sont les Harmonies. Le naturalisme de c
regard et l’admiration de personne, comme il convient, du reste, à un temps grossier, sans âme et sans Dieu. IV Mais to
et qui plane toujours sur le naturel qu’on adore ! Les détails de ce temps de jeunesse, qui va de la vie presque pastorale d
entra aux Gardes du Corps, sous Louis XVIII, il a écrit les choses du temps de cet Empire qui finissait dans le désespoir et
son génie ? On en doute… Homme de facilité superbe, dans les derniers temps de sa vie ce noble forçat de dettes immenses se m
sentait « lui », comme Médée, et c’était assez ! Les petitesses de ce temps ont fait oublier cette grandeur inconsciente de L
53 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Nouveaux documents sur Montaigne, recueillis et publiés par M. le docteur Payen. (1850.) » pp. 76-96
a plus à faire, disait Montaigne en parlant des commentateurs de son temps , à interpréter les interprétations qu’à interprét
grand’cherté. Ils sont hors de prix, en effet, et bien rares de tout temps les auteurs, c’est-à-dire ceux qui augmentent rée
ment de la Renaissance et dans toutes les nouveautés libérales de son temps , il avait corrigé ce trop d’enthousiasme, de viva
quatre années de l’intimité la plus douce et la plus étroite. Quelque temps conseiller au parlement de Bordeaux, Montaigne se
veille des troubles civils qui, apaisés et sommeillant depuis quelque temps , allaient renaître plus terribles au cri de la Li
et que les dix mille parts du monde ne laissent pas de galler le bon temps ce pendant (de prendre du bon temps) : moi, selon
ne laissent pas de galler le bon temps ce pendant (de prendre du bon temps ) : moi, selon leur licence et impunité, admire de
ugement de Montaigne m’a frappé, en ce qui concerne les hommes de son temps , et il se rapporte assez bien également à ceux du
ce, qu’on le doive admirer ou le comparer à ceux que nous honorons du temps passé, ma fortune ne m’en a fait voir nul… » Il f
ces grands hommes morts en herbe et en promesse, et sans avoir eu le temps de donner. Ce jugement de Montaigne m’a fait sour
a fait sourire. Il ne voyait pas de vrai et entier grand homme de son temps , qui était cependant celui des L’Hôpital, des Col
ôtre où nous avons tant de personnages évidemment distingués comme du temps de Montaigne, l’un par l’esprit, l’autre par le c
reconnaissait et le proclamait il y a quelques années déjà : « Notre temps , a dit M. de Rémusat, manque de grands hommes6. »
 Matignon de songer pourtant qu’il pourrait bien aussi n’avoir pas le temps de l’avertir, « vous suppliant de considérer que
s des philosophes ; il se ranime, il arrive à toute sa vertu : En un temps ordinaire et tranquille on se prépare à des accid
ique de trempe, qui parut libre et quelque peu licencieux, même en ce temps -là, et qui s’inspirait lui-même et s’enhardissait
âges et pour toutes les heures de la vie ; on ne le peut lire quelque temps sans en avoir l’âme toute remplie et comme tapiss
à l’usage de l’honnête homme né pour la vie privée et engagé dans les temps de trouble et de révolution. À quoi j’ajouterai e
54 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Marguerite, reine de Navarre. Ses Nouvelles publiées par M. Le Roux de Lincy, 1853. » pp. 434-454
, au contraire, est grande, active, avide, généreuse. Il y eut de son temps un immense mouvement dans l’esprit humain, une ca
’il est ainsi, je vous vois tous deux défaillir. Marguerite, vers ce temps , voit mourir à Lyon son mari, l’un des fuyards de
tion et politique. Il ne lui est accordé de voir son frère que peu de temps  ; lui-même exige qu’elle abrège son séjour et qu’
e qu’on s’en pourrait faire si l’on prenait à la lettre les éloges du temps . Marguerite ressemble beaucoup à son frère. Elle
it le ton. Notre Marguerite ne fit rien de tel ; elle laissait de son temps ce rôle aux duchesses d’Étampes. Marot lui-même,
guerite, ouverte à tous les sentiments littéraires et généreux de son temps , se comporta comme une personne qui, aux abords d
la femme délicate et de l’âme pieuse, et que tout y est concilié. Du temps de Marguerite, il ne manqua point de gens qui l’a
cette tolérance trop confiante et trop absolue : cela parut bien, du temps de Marguerite, à cette heure critique où la relig
nt à un si austère régime, et il est convenu qu’on fera un partage du temps entre le sacré et le profane. Dès le matin, la co
yeuse séance, à quatre heures, la cloche sonne, qui avertit qu’il est temps d’aller aux vêpres ; la compagnie s’y rend, non s
efois les religieux qui s’y prêtent de bonne grâce. Ainsi s’écoule le temps sans que personne croie avoir passé la mesure de
l n’y en a pas beaucoup de réellement jolies. Les sujets sont ceux du temps , et il y a un moment où l’on s’écrie avec dame Oi
On sent que même les honnêtes gens et les femmes comme il faut de ce temps -là sont, quoi qu’ils fassent, des contemporains d
la galanterie, en un mot de l’éducation complète d’un jeune écuyer du temps , ce joli roman est rempli aussi de préceptes péda
embla emprunter de la Renaissance latine une audace de plus. C’est le temps où les honnêtes femmes disent et débitent hauteme
sses paroles à cause de l’esprit et du sel qu’elle y mettait. De tout temps , les honnêtes femmes ont dû écouter et entendre p
bien avec sa pensée : Esprits charmants et légers qui fûtes de tout temps la grâce et l’honneur de la terre de France ; qui
ois de surprendre le monde et de le réjouir ; vous en avez su de tout temps la manière, toujours nouvelle : n’abandonnez jama
55 (1887) Discours et conférences « Discours à l’Association des étudiants »
p, s’amuser beaucoup, je n’ai connu, à vrai dire, que la première. Le temps où les autres s’amusent fut pour moi un temps d’a
re, que la première. Le temps où les autres s’amusent fut pour moi un temps d’ardent travail intérieur. J’eus tort peut-être 
à condition de les caser dans les interstices les unes des autres. Le temps qu’on donne au travail n’est pas seulement celui
vailler toujours, ou, pour mieux dire, il faut s’arranger pour que le temps du travail et celui du repos ne soient pas distin
hares lumineux dans cette obscure antiquité. Vous verrez peut-être un temps où l’on en connaîtra des dizaines. Voilà un bonhe
rder un gouvernement comme légitime. Et, de fait, c’est au bout de ce temps que les gouvernements peuvent se mettre à essayer
int de tomber et où les gens avisés s’en écartent. Je passe ainsi mon temps à cumuler des amitiés fort diverses et à escorter
uffit qu’à un jour donné nous puissions lui être utiles. En somme, le temps où vous vivez n’est pas plus mauvais que bien d’a
te ; mais souvenez-vous de ceux qui vous ont préparé la voie dans des temps difficiles. Je prie ceux d’entre vous qui ne me v
56 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Les regrets. » pp. 397-413
u’est-ce donc que ce mal dont est visiblement atteinte depuis quelque temps une partie de la société brillante et pensante ?
hoses et de l’histoire, était de tout comprendre ; et, depuis quelque temps , ils me semblent, en vérité, ne se plus mettre en
la société qui l’a ratifié, le fond et le vrai de la société de notre temps . Les regrets et les affections, je les conçois, j
olente ! Tâchons donc, même quand nous ne prendrions aucun plaisir au temps qui passe, de remonter notre montre tous les soir
se loger si aisément au cœur de l’homme. Votre faible a été, de tout temps , de vous croire privilégiés, ne vous y fiez pas t
ée à un petit nombre de cas, ou bien elle prenait une autre forme. Du temps de la monarchie et de la Cour, elle se confondait
de concevoir le personnage isolé et sans son cortège ! Ainsi de tout temps pour l’homme de pouvoir : il n’est jamais seul. M
est-ce que toutes les affaires ne se ressemblent pas ? Dans le vieux temps , Sully, après la mort de Henri IV, prenait le bon
lé. Je n’avais pas oublié les bontés qu’il m’avait témoignées dans le temps de sa gloire. Jeune encore, lorsque j’avais fait
ous avoir fait aucun bien, lorsque cela m’eût été si facile. » Peu de temps après, il obtint la permission d’être transporté
éçus. Je crois bien ne pas trop différer en cela de la société de mon temps  : je sais gré à tout gouvernement qui me procure
celui de ne me plus gouverner. Il est un exemple qui, depuis quelque temps , me frappe, et dans lequel il est impossible de n
ler de ressentiment personnel, et sans s’écrier à toute heure que les temps sont changés, que le monde va de mal en pis. Là e
’aller plus mal depuis hier seulement ; s’il dégénère, c’est de votre temps et du temps de vos pères que cela a commencé, non
mal depuis hier seulement ; s’il dégénère, c’est de votre temps et du temps de vos pères que cela a commencé, non pas du jour
te. De toutes les passions, le dépit est la plus petite ; et, de tout temps , ç’a été peut-être la plus grande des passions fr
57 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre II. Marche progressive de l’esprit humain » pp. 41-66
volonté. Enfin l’esprit humain a, ainsi que l’homme, ses âges et ses temps critiques. La vie des sociétés humaines, à son to
secrets et inconnus. On sait seulement qu’elles se succèdent dans le temps , et qu’elles héritent les unes des autres. Rien,
’être spirituel n’ont aucune ressemblance, l’une étant placée dans le temps et dans la sphère du monde sensible, l’autre s’él
s la sphère du monde sensible, l’autre s’élançant hors des limites du temps et dans la sphère infinie d’un monde où ne règnen
che même pour franchir des déserts, même pour sortir des lieux et des temps que l’ignorance ou la tyrannie changent en vastes
stème de la perfectibilité, tel qu’il a été entendu dans ces derniers temps  ; car alors j’aurais à assigner les limites natur
et si variée de ces peuples est une poésie tout entière, depuis leurs temps héroïques et fabuleux jusqu’à leur décadence et à
éalité ? La remarque de M. de Bougainville s’appliquait seulement aux temps historiques de la Grèce ; j’ai voulu l’étendre à
t aux temps historiques de la Grèce ; j’ai voulu l’étendre à tous les temps qui ont illustré cette péninsule si célèbre dans
res peuples. La haine pour les traditions juives a, dans ces derniers temps , jeté les hommes hors de bien des vérités, et, en
tels seront les seuls arts dignes de toi. » Ce que Virgile disait, du temps d’Auguste, était l’expression de la pensée même d
la société. Il paraît qu’elle est destinée à conserver encore quelque temps , à l’extrémité de l’Europe, le dépôt des vieilles
e expression de l’Écriture ; car Bonaparte ne fut qu’un auxiliaire du temps , pour hâter la destruction. Louis XVIII a eu une
l était obligé d’enseigner de nouveau la liberté à ses peuples, et le temps lui manquait pour consolider la royauté, comme le
euples, et le temps lui manquait pour consolider la royauté, comme le temps avait manqué à Bonaparte pour consolider le despo
olider le despotisme. L’époque actuelle a cela de remarquable, que le temps manque toujours, ou est toujours sur le point de
58 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 10, continuation des preuves qui montrent que les anciens écrivoient en notes la déclamation » pp. 154-173
écrivoient en notes la déclamation des changemens survenus vers le temps d’Auguste dans la déclamation des romains. Compar
is leurs pieces au théatre, et qu’on suivoit encore cependant dans le temps qu’il écrivoit. Si cette déclamation n’eut point
i assujetti à la mesure que la récitation même. On commençoit donc du temps de Ciceron à changer la déclamation théatrale. C
ire qu’il faille leur faire prendre le goût de la musique, qui de son temps regnoit sur la scéne. Ses chants, continuë-t-il,
que le vice reproché par Quintilien à la déclamation théatrale de son temps , venoit de ce qu’on l’avoit voulu rendre plus viv
e la récitation que du côté du geste, qu’elle ne l’avoit été dans les temps anterieurs. Comme Horace a écrit après Ciceron et
gorien surpassoit tellement en beauté le chant ambroisien, que dès le temps de nos rois de la seconde race, les églises des G
iere cause du changement qui survint dans la déclamation théatrale du temps de Ciceron, venoit de ce que les romains, qui dep
Ciceron même qui nous apprend que la prononciation des romains de son temps étoit bien differente de la prononciation de leur
ais bien de montrer qu’ils la changerent réellement, et que ce fut du temps de Ciceron qu’ils commencerent à la changer. Il e
ns une destinée approchante de celle que la déclamation eut à Rome du temps de Ciceron. Il y a six vingt ans que les chants q
encore à en composer d’autres. Peut-être avoit-on fait mieux dans les temps anterieurs, mais on étoit déchu. Ceux qui sçavent
59 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXIV. Siècles de barbarie. Renaissance des lettres. Éloges composés en latin moderne, dans le seizième et le dix-septième siècles. »
n croit, on agit, on commande, on ne persuade pas. Chez les Grecs, le temps de Photius et de Léon le philosophe, ou le neuviè
ps de Photius et de Léon le philosophe, ou le neuvième siècle, fut le temps le plus célèbre pour les connaissances ; mais les
torien et géomètre ; c’était beaucoup pour un roi, et surtout dans ce temps  ; mais il étonna son pays, et ne le changea pas.
e, parurent tous ces docteurs qui jouèrent un si grand rôle dans leur temps , et qui sont si peu lus dans le nôtre, dont quelq
et le quatorzième siècles, par le Dante et Pétrarque ; l’anglais, du temps d’Elisabeth, par Spenser et Shakespeare ; l’allem
u bout de dix siècles, rendait encore à ses anciens tyrans. Enfin, le temps arriva, et la lumière partit du fond de l’Italie 
ienne Rome, l’éloquence et les lettres eurent un grand éclat dans des temps orageux, quand la liberté disputait ses droits co
es décombres, pour en arracher ou imiter tout ce qui a pu échapper au temps  : tels parurent les Européens dans cette époque.
s petits princes, les éloges consacrés à quelques grands hommes de ce temps -là. Tels sont, par exemple, ceux que l’on prononç
it la maladie dominante du siècle. L’éloquence et les discours de ces temps -là étaient donc bien loin d’avoir cette rudesse o
igne, ni les beautés solides et vraies auxquelles ils n’ont pas eu le temps d’atteindre, et qui sont presque toujours le résu
es et le désir de s’ouvrir de nouvelles routes. Ajoutez que, dans les temps dont nous parlons, la plupart des écrivains étaie
60 (1864) Études sur Shakespeare
cheminée ; et ce même Harrison décrit les maisons des fermiers de son temps , leurs trois ou quatre lits de plume garnis de co
nastique abolie. En donnant ainsi satisfaction aux premiers désirs du temps , en faisant tourner ces premiers coups de la réfo
evaient-elles succomber un jour ; mais ce jour était retardé. Dans un temps où le défenseur catholique de la présence réelle
isposition. L’ardeur du martyre n’eut, dans aucun des deux partis, le temps de se nourrir ni de s’étendre ; et si le parti de
à la fécondité et à l’originalité des productions de l’esprit que ces temps où une nation libre déjà, mais s’ignorant encore
vement de ce qu’elle possède sans s’apercevoir de ce qui lui manque : temps pleins d’ardeur, mais peu exigeants, où les droit
nilworth la visite d’Élisabeth, par des fêtes dont tous les écrits du temps attestent l’extraordinaire magnificence. Shakespe
les goûts et les plaisirs d’une vie littéraire. Nous vivons dans des temps de civilisation et de prévoyance, où chaque chose
rance, et quelquefois même les amertumes du désappointement. Dans les temps où la vie est difficile et les mœurs rudes, il en
encore la tradition rapportée par Aubrey qui lui fait exercer quelque temps les fonctions de maître d’école, anecdote niée pa
nt et une habitude, leur intervention un luxe et un besoin ; en aucun temps , en aucun lieu, ne leur manquait l’occasion de ré
à tourner de boisson, les chants du ménestrel, les récits des anciens temps quand les forces sont épuisées par la danse, tels
e Marianne et le Cheval de bois 16, ne manquaient pas d’y figurer. Le temps de la confession, la Pâque, la Pentecôte, étaient
ales, et si bien exercés à leur profession qu’ils étaient devenus, du temps de Shakespeare, une des troupes d’acteurs les plu
rnement et l’objet particulier de la colère des prédicateurs. Mais le temps de la puissance des puritains n’était pas encore
Porrex, que les lettrés ont considérée comme la gloire dramatique du temps qui précéda Shakespeare. On y vit en effet, pour
eux théâtres réguliers avaient été établis à Londres. En 1583, peu de temps après le succès momentané des puritains contre le
-on quelques traces de l’homme, et rien ne nous reste de ces premiers temps où lui seul aurait pu nous parler de lui. Comme a
amélioré les compositions, le désigne déjà, dans le style bizarre du temps , comme un « corbeau parvenu », paré des plumes de
bientôt après compléter les productions épiques qui suffirent quelque temps à sa gloire. Après avoir, dans Adonis, employé le
nclure que la composition du poëme de Lucrèce appartient aux premiers temps du séjour de Shakespeare à Londres. Quelle que so
hakespeare a mis la main à beaucoup de drames ; et sans doute, de son temps même, la part qu’il y avait prise n’eût pas toujo
des événements sans intérêt, ce sont là les signes auxquels, dans les temps encore grossiers, se reconnaît la fécondité sans
lès retrouve et reconnaît sa fille Marina qu’il croyait morte. Si, du temps de Shakespeare, un autre homme que lui eût su, da
escription nous donne, à coup sûr, l’idée de ce qui se passait de son temps . Quand la poésie dialoguée eut pris possession du
n, pour avertir le spectateur d’un changement de lieu ou d’un laps de temps écoulé, et transporter ainsi son imagination part
dans le difficile travail de transporter les spectateurs à travers le temps et l’espace. Le chœur de Roméo et Juliette, conse
n plus celle d’Aristophane ou des Latins. Chez les Grecs, et dans les temps modernes, en France, la comédie est née de l’obse
tés sont toujours le fond du tableau ; les mœurs et les idées de leur temps , les vices et les travers de leurs concitoyens, l
une hauteur, à une perfection que n’ont connues, selon moi, nul autre temps et nul autre pays. Se placer dans l’intérieur des
mun et de plus invraisemblable les romans, nouvelles et pastorales du temps . Mais Shakespeare s’en saisit, et la fable absurd
artie, et souvent la moindre partie du tableau des événements de leur temps . C’est que les événements ne sont pas ce qui préo
concourir ; son imagination ne lui demandera pas un tableau exact des temps , des lieux, ni une connaissance bien complète des
rogrès ; il semble toucher au dernier période de son dessein. Mais le temps a fourni sa carrière ; la Providence est à son te
us que les affections. Au milieu des révolutions politiques, dans ces temps où la société en guerre avec elle-même ne peut pl
l’expliquer, une seule, à mon avis, a quelque vraisemblance. Dans un temps où l’esprit, comme tourmenté de son inexpérience
se me paraît la plus probable. Aucun reproche grave ne peut, en aucun temps , avoir pesé sur un homme dont ses contemporains n
int l’euphuisme, l’exagération du langage poétique et le faux goût du temps ont pu donner à lord Southampton les traits d’une
alués à deux cents livres sterling par an, somme considérable pour le temps  ; et si les bienfaits de lord Southampton sont ve
x schellings pour avoir une bague. Burbadge, le premier acteur de son temps , avait contribué au succès des pièces de Shakespe
me à la main. Cette figure avait été dans l’origine, selon l’usage du temps , peinte des couleurs de la vie, les yeux d’un bru
ourpoint était écarlate et la robe noire. Les couleurs ternies par le temps en furent rafraîchies en 1748, par les soins de M
, devint propriétaire de Newplace. Cette habitation, demeurée quelque temps dans la famille Nash, avait depuis passé dans plu
à sa pédanterie dramatique que Ben-Johnson dut alors l’empire que, du temps de Shakespeare, il n’osait prétendre à partager.
se bornèrent pour lui aux éloges unanimes des gens de lettres de son temps , peu difficiles en fait de régularité, et toujour
Charles II ; dans ce nombre, trente-huit seulement peuvent dater des temps antérieurs à Shakespeare ; on a vu que, durant sa
ncement des guerres civiles. Voilà sous quel poids a succombé quelque temps la popularité du premier poëte dramatique de l’An
e inspire un autre sentiment que le respect, il faut peut-être que le temps vienne à son aide, qu’il l’efface et l’assoupisse
que lui prodiguera la postérité. Quelquefois même de longs espaces de temps sont nécessaires pour que la révolution qu’a comm
ment et par degrés qu’ils soulevaient le joug des préventions de leur temps . Si, de concert avec Davenant, Dryden avait refai
modernes. Ce n’est point ailleurs, en effet, ce n’est point dans des temps passés ou chez des peuples étrangers à nos mœurs,
ours, les aide de ses explications, et par la peinture des mœurs, des temps , des lieux, il les dispose à la scène dont il va
ences de la réalité. C’est à l’homme que, malgré les habitudes de son temps , Shakespeare sentit qu’il fallait demander ce gra
tiques, devint dans les siens un simple accessoire que le goût de son temps ne lui permettait pas de retrancher, dont peut-êt
un malheur ou dans un bonheur inattendu, nous avons besoin de quelque temps pour mettre nos sentiments au niveau de notre sor
variété de nos intérêts, l’inconstance de nos penchants ont donné au temps , aux lieux mêmes, une puissance que ne saurait mé
ion de la nature humaine a été puisé le véritable motif des unités de temps et de lieu, si souvent et si mal à propos fondées
certaine répugnance à voir disparaître devant lui les intervalles de temps et de lieu sans qu’il puisse s’en rendre compte,
essante, l’attente fortement excitée nous transporte, sans peine d’un temps à un autre ; notre pensée se préoccupe de l’événe
sont demeurés les mêmes : leur ardeur n’est pas moins énergique ; le temps n’a point agi sur eux ; il ne compte pour rien da
ace : « Il me semble que c’était hier. » Que nous importe en effet le temps qui s’écoule entre les actions dont Macbeth rempl
qui nous emporte dans sa rapidité ; ils se touchent pour nous dans le temps comme ils se tiennent dans la pensée ; et, quelqu
ès de cet enchaînement des idées ? Et quel poète, soumis à l’unité de temps , la croirait suffisante pour établir, entre les d
’événements se composent de parties si exactement rapprochées dans le temps et l’espace ; et, sans parler des invraisemblance
ébranlements, les transitions trop subites que la règle de l’unité de temps peut imposer, rend donc souvent plus saillants le
lutions, appartient exclusivement cette unité morale qui, bravant les temps et les distances, renferme toutes les parties d’u
soumis à des causes extérieures et variables, doit trouver en peu de temps son terme. Dès que la jalousie s’est emparée du c
anque. Dans Hamlet, dans Macbeth, Shakespeare, inattentif au cours du temps , le laisse passer sans y regarder. Dans ses pièce
es les vraisemblances sont sacrifiées à cette unité théâtrale, que le temps romprait trop facilement entre des événements que
e jours, que Mowbray, exilé au même moment que lui, a fait pendant ce temps plusieurs voyages à la terre sainte, et est venu
es invraisemblances et les impossibilités pour dissimuler le cours du temps , soit que, dans ses plus belles tragédies, il le
ent, et renouer, dans l’âme du spectateur, la chaîne des lieux et des temps sans cesse brisée dans la réalité ! Macbeth, déte
scènes, liées ainsi étroitement par la pensée, semblent l’être par le temps  ; la distance a disparu : qui songerait à réclame
lieues qui séparent le château de Macduff du palais de Macbeth, et le temps qu’il a fallu pour les parcourir ? On est entré s
le qui doit séparer son départ de son arrivée ; Ross survient quelque temps après et l’instruit de son malheur. Tous deux pei
ue notre esprit se puisse plaindre de n’avoir pas été consulté sur le temps qu’il y a employé. De même, entre deux événements
le poëte sait que notre imagination parcourra sans effort avec lui le temps et l’espace, s’il lui épargne les invraisemblance
viendraient impossibles ! Accommodez au goût de plaisanterie de notre temps la scène du portier de Macbeth, et il n’est perso
t une chose ; c’était de les faire comme lui, de les faire pour notre temps , comme celles de Shakespeare furent faites pour l
classique a puisés dans un état social déjà plus avancé que celui du temps où vécut Shakespeare. Tant de sentiments, tant d’
n’est plus. Le système classique est né de la vie et des mœurs de son temps  ; ce temps est passé : son image subsiste brillan
Le système classique est né de la vie et des mœurs de son temps ; ce temps est passé : son image subsiste brillante dans ses
hakespeare, et qui a recueilli des souvenirs et des traditions de son temps . 4. Toppers and Sippers. 5. Plusieurs de ces v
61 (1773) Discours sur l’origine, les progrès et le genre des romans pp. -
traordinaire qu’aucun lambeau romanesque n’eût échappé aux ravages du temps & des incendies, qui ont respecté tant d’autr
aux dépens d’Ulysse, que du soin de le remplacer. Si l’on passe à des temps postérieurs, on verra les Grecs devenir plus poli
du moins à ceux qui ont écrit dans cette langue. On remarqua dans le temps , & l’on a reproduit parmi nous, le Roman d’Is
omanciers qui se croyoient Historiens. Les Arabes, qui, dans tous les temps , avoient cultivé la Poésie & leur imagination
élésin, qui vivoit sous le Roi Artus, & Melkin, qui vécut quelque temps après, célébrerent tous deux les faits merveilleu
ite de se corriger eux-mêmes : ce ne fut, il est vrai, qu’à l’aide du temps qui, à la longue, rectifie le goût quand il ne le
ruit né dans leur climat ; fruit d’abord un peu sauvage, & que le temps & la culture ont amélioré. Nous avons à cet é
ât chez nos bons aïeux. Il en résulta une foule de productions que le temps n’a pas toutes respectées, mais dont il existe en
il n’avoit jamais vue, &c. Il faut rapporter à-peu-près à ce même temps une partie des historiettes qui composent ce qu’o
ntre des châteaux qu’elle a bâtis, & où elle daigne reparoître de temps à autre sous différentes formes. Qui a pu établir
nsmise par une espece de tradition. Les femmes jouerent dans tous les temps un très grand rôle parmi nous. On sait quel ascen
eaux enchantés dont il est tant parlé dans ces mêmes Romanciers*.” Du temps des anciens Gaulois le Mont Saint Michel s’appell
nce & du goût. L’héroïne ne résiste que pour donner à l’auteur le temps de tout dire ; le Héros daigne se prêter à ces ar
re, chaque genre a le sien. L’ouvrage de Furetiere fut goûté dans son temps , & n’est point encore méprisé dans le nôtre.
t, tout à la fois, les intéresser & les instruire. On vit quelque temps après paroître Séthos, autre Roman politique ; ma
aison pour marcher n’a souvent qu’une voie*. A-peu-près dans le même temps , un autre Ecrivain donnoit à ses fictions & p
ujet qu’il n’eût peut-être point fallu traiter. Il parut dans le même temps , & même quelque temps après, d’autres fiction
point fallu traiter. Il parut dans le même temps, & même quelque temps après, d’autres fictions plus piquantes que scrup
u. Par là on les dérobe à certains regards ; mais on tire soi-même de temps à autre le rideau qui les couvre. L’Éditeur des L
usieurs de nos Dames Françoises, & ces preuves se renouvellent de temps à autre. On a fait un juste accueil aux productio
i mal ; ils ressemblent à ces jeux de commerce qui aident à passer le temps lorsqu’on n’est pas à même de l’employer. Mais, d
le sort a placés dans une sphere plus élevée. Il fut, je l’avoue, un temps où le bon Hubert eût bien mal figuré à l’ouvertur
figuré à l’ouverture d’un Roman. Grace aux progrès de la raison, les temps & la maniere de voir sont changés. On sait ma
62 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre premier. Considérations préliminaires » pp. 17-40
r d’un écrivain le tact même de l’avenir ; car nous ne sommes plus au temps des théories consacrées par l’expérience, et des
la fortune. Il est vrai de dire aussi que nos rois ont, dans tous les temps , marché en avant de la civilisation européenne, p
ant de la civilisation européenne, parce qu’ils furent, dans tous les temps , guidés par cet admirable sentiment de la magistr
les hommes, et non à la tête de la révolution faite par le progrès du temps . L’usurpation, devenue ainsi nécessaire pour lui,
t cédé si gratuitement. Il sentait avec inquiétude que la sanction du temps et de l’opinion lui manquait toujours. Pour y sup
, à mon avis, plus de respect pour les nations : tout à fait dans les temps anciens les rois étaient de race divine ; dans le
ait dans les temps anciens les rois étaient de race divine ; dans les temps modernes on a cru, d’après l’autorité de l’Écritu
r les tombeaux que dédaigner l’esprit des ancêtres ; l’autre unit les temps anciens aux temps qui vont éclore, professe sans
dédaigner l’esprit des ancêtres ; l’autre unit les temps anciens aux temps qui vont éclore, professe sans idolâtrie le culte
on faite par les hommes, au lieu d’adopter la révolution faite par le temps . Ainsi il a vraiment succédé au trône, aux intent
rémonies expiatoires pour les cendres violées de Saint-Denis ? Il est temps de confondre dans nos affections la France ancien
t être rapide, celui des mœurs est toujours mesuré par la longueur du temps . D’ailleurs, la modération sied bien aux vainqueu
latta le plus les nations, une existence qui se perd dans la nuit des temps  ; une existence qui, pour nous, est antérieure à
la Providence veut punir les hommes, elle semble leur enlever pour un temps la liberté dont ils abusèrent, et les placer en q
t ce qui a pu contrarier la marche des choses, dans cet intervalle de temps , ne doit être évalué que comme obstacle. Le 20 ma
63 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre XI. Seconde partie. Conséquences de l’émancipation de la pensée dans la sphère de la littérature et des arts » pp. 326-349
, étaient toujours nourris des chefs-d’œuvre qu’il avait produits. Le temps est nécessaire pour entrer dans la barbarie comme
t bien que nos continents sont nouveaux ; et c’est depuis bien peu de temps aussi que nous avons perdu les traditions orales 
ls avaient la vérité vue de haut, vue dans l’ensemble des choses. Les temps où régna la parole furent les temps de l’imaginat
e dans l’ensemble des choses. Les temps où régna la parole furent les temps de l’imagination ; ceux où régna la pensée indépe
éritage. Ainsi les antiquités juives, les antiquités chrétiennes, nos temps héroïques modernes, c’est-à-dire ceux de la cheva
que pour le vulgaire. Nous devons la prendre où les sages de tous les temps l’ont placée : voilà tout le secret. Un sujet que
rre de Thèbes et du siège de Troie. Toutes les poésies originales des temps modernes tournent autour de Charlemagne et des cr
histoire de la religion. La plupart des autres remontent aux premiers temps du christianisme : c’est ou le patron protecteur
t un motif dont on suit la trace jusqu’au sein du paganisme, jusqu’au temps où le druide venait en grande pompe couper le gui
commence à refuser son appui à de telles divinités. Plutarque, de son temps , s’étonnait du silence des oracles ; il ignorait
’en vont. Un sujet ancien doit, sans doute, admettre les croyances du temps où sa fable est placée ; car on ne peut pas être
l’âge où il pourra de lui-même achever la culture de ses facultés. Le temps est venu de commencer à introduire dans les premi
vie de l’homme est courte ; il faut lui abréger, le plus possible, le temps d’apprendre. Je le répète, le latin est épuisé, l
’une étude spéciale s’y livrent beaucoup trop tard ; ils ont perdu le temps de leur première jeunesse à cultiver des lettres
ie statuaire et celles du génie pittoresque. Nous sommes arrivés à un temps où la science doit aider à l’instinct, et le diri
64 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Nouvelle correspondance inédite de M. de Tocqueville »
rit, la forme de talent, de l’un des hommes les plus distingués de ce temps -ci. J’ai fait autrefois quelques réserves à son s
ons à peu près semblables à celles dans lesquelles l’avait été en son temps M. de Tocqueville, ou du moins il a été nourri da
dégagée, hardie. Il est vrai qu’on est en pleine guerre civile, et le temps presse ; toute circonspection a disparu : le prem
dans la vie des nations : la constitution de l’atmosphère morale a le temps de s’y modifier. De cette espèce de comparaison q
philosophie, une différence essentielle. Une lettre fort belle, de ce temps , écrite par lui d’Amérique à un jeune homme que t
es, dans quelle horrible situation cette découverte m’a mis. C’est le temps le plus malheureux de ma vie ; je ne puis me comp
ent et un intérêt du moment. Voilà le cadre ; mais aurai-je jamais le temps , et me trouverai-je la capacité nécessaire pour l
est un véritable ornement de ce volume nouveau. De tous les hommes du temps , M. Royer-Collard était celui dont le rôle sembla
ique ; il ne dit rien comme un autre : « (31 juillet 1837.)… Dans un temps d’instabilité, il n’est pas bon d’entrer très-jeu
nverser, un 24 février possible ; il songe même, lui homme d’un autre temps , au rôle de courage et d’audace qu’il aurait à re
permission ; oui, vous avez tort, lorsque votre impatience dévore le temps  : mais ne vous en découragez pas. Vous avez en vo
ète et vous vaincrez dans les Jeux olympiques. Tout dégradé qu’est ce temps -ci, il est encore plus capable d’admiration qu’il
nstance, tel jour où il me serait permis de devancer les hommes de ce temps -ci et d’oser ce qu’ils n’oseraient pas. Ce qui su
nque : je n’ai point d’entreprise. C’est en grande partie la faute du temps où je suis né et que j’ai traversé. Je retourne à
ndant je le préfère. Vous me demandez pourquoi, et quand donc il sera temps . Il me semble que nous nous sommes déjà expliqués
lus en plus difficile à remplir. Vous représentez, monsieur, un autre temps que le nôtre, des sentiments plus hauts, des idée
serez le représentant. « Vous êtes bien heureux d’avoir vécu dans un temps où il fût possible de se proposer un but, et surt
ut un but haut placé. Rien de pareil ne saurait se présenter de notre temps  : la vie publique manque d’objet… » M. Royer-Col
t de Tocqueville, de ne pouvoir trouver dans les circonstances de son temps un objet digne de lui et, en quelque sorte, le jo
modérer : c’est le cas des Mirabeau et des La Fayette ; il y eut deux temps dans leur carrière. Chez Tocqueville, il n’y eut
e donna jamais pleine carrière, en effet ; il ne sut jamais prendre à temps son élan ; il se méfiait des autres et de lui ; r
65 (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIe entretien. Balzac et ses œuvres (1re partie) » pp. 273-352
étroit, le possible est immense ! » ai-je dit moi-même dans un autre temps . Un esprit gigantesque contrarié et taquiné par u
s qui avons eu le bonheur triste de vivre côte à côte avec lui de son temps , et qui ne devons pas avoir la lâcheté d’attribue
la rue de Paris, ce sera un jour un grand homme ! » III Peu de temps après, je le rencontrai à dîner, en très petit co
toute nuance. C’était chez un homme de ce caractère qui créait en ce temps -là la Presse. La Presse, œuvre de M. Émile de Gir
dualité, cette force inconnue dont se composent, au bout d’un certain temps , toutes les forces collectives d’un pays, force q
s on jette son pays dans l’abîme ou dans le problème qu’on n’a pas le temps de résoudre. Il y a un peu de cela de temps en te
hrase, et tout fut dit entre nous ; il était lancé, il n’avait pas le temps de s’arrêter. Je m’assis, et il continua son mono
e l’interrompre. L’attention que je prêtais à sa parole me donnait le temps d’observer sa personne dans son éternelle ondulat
on du grand hôpital dont il s’était chargé. Il craignit de manquer de temps pour bien remplir ces triples fonctions. « Mon pè
res de gens qu’on appréciait bien autrement qu’il ne les jugeait ; le temps lui donna souvent raison dans ses prophéties ! « 
laissa punir pour moi, sans trahir ma culpabilité. Quand j’arrivais à temps pour m’accuser : “N’avoue donc rien une autre foi
ans une intimité et une confiance sans bornes. Je connus donc en tout temps les joies et les peines de mon frère, et j’eus to
ité, sa mémoire, sa facilité, étaient telles qu’il trouvait encore le temps d’achever ses soirées à la table de boston ou de
x qui s’intéressaient à nous. « On allait faire perdre à mon frère un temps précieux ; l’état de littérateur pouvait-il, en a
s qui ne virent jamais le jour ! De tous ses projets de comédie de ce temps , je me souviens des Deux Philosophes, qu’il eût c
e précieuses éditions de la Bible qu’il possédait, livre qui, en tout temps , causa son admiration. « “Il ne te faut pas longt
bien qu’alors Mlle la Gloire essuiera bien des pleurs !… « “Il serait temps encore de faire partie nulle et de devenir un M. 
e, avoir quelque chose de fini quand maman me demandera compte de mon temps  ! Je passe les nuits au travail ; ne lui en dis r
ils vendent tout le jour, comptent le soir leur gain, se délectent de temps à autre à quelque affreux mélodrame, et les voilà
affreux mélodrame, et les voilà heureux !… Oui, mais ils passent leur temps entre le gruyère et le savon. Vivent plutôt les g
er que son morceau de pain. Mais il aime toujours sa mansarde : « Le temps que j’y passerai sera pour moi une source de doux
ance à ses parents. Il se lia avec des libraires, et sacrifia quelque temps sa conscience à ses besoins. Il écrivit ses Conte
rente assurés, je pourrais travailler à ma célébrité, mais il faut le temps pour de pareils travaux, et il faut vivre d’abord
s changent tellement que le faire changerait bientôt ! Encore quelque temps , et il y aura entre le moi d’aujourd’hui et le mo
ammais déjà à ce travail ; mais je renonce à l’écrire, je n’ai pas le temps , ma sœur, et je ne me sens d’ailleurs aucun tort 
isites qui me sont impossibles, n’oubliez pas que je n’ai plus que le temps et le travail pour richesse, et que je n’ai pas d
our arriver à quelque chose de bien en ce genre, et c’est toujours le temps qui me manque. Il y a d’ailleurs d’innombrables d
pourrais-je supporter ces frais ? je verrai cela à mon retour. « “Le temps que durait jadis l’inspiration produite par le ca
car elle me cause d’horribles douleurs d’estomac. C’est au surplus le temps que Rossini lui assigne pour son compte. « “Laure
éloquent dans l’expression de la douleur. » XX C’est vers ce temps qu’il imagina de prendre son rang, la gloire et l
avait pas assez d’espace pour ses conceptions. XXI C’est peu de temps avant cette époque que la beauté, l’amour, l’espr
lique. Le premier magistrat d’une république doit être un dictateur à temps  ; sans quoi il n’est rien. Voyez l’armée ! Qui fa
ui fait sa force ? C’est son général, soit pour un jour, soit pour un temps . Mettez deux chefs ou dix chefs avec des droits é
66 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XVIII. J.-M. Audin. Œuvres complètes : Vies de Luther, de Calvin, de Léon X, d’Henri VIII, etc. » pp. 369-425
Notice sur J.-M. Audin, Paris, L. Maison, mai 1856.] I Dans les temps comme les nôtres, le meilleur soldat de l’Église,
nôtres, le meilleur soldat de l’Église, ce n’est plus le prêtre. Ces temps sont insolents et grossiers. De cela seul qu’un h
é l’histoire. » Les laïques et les philosophes, voilà les maîtres des temps futurs ! Parmi ces laïques et ces séculiers de la
ait né et qu’il resta toujours, que la religion avait besoin, dans ce temps -là, pour se défendre, de ces doux auxquels elle a
qui était parfumée, rédigeait et envoyait aux journaux royalistes du temps , et en particulier au Journal de Lyon, fondé par
pliments au xixe  siècle, ont inventé un mot, « avoir l’esprit de son temps  », comme un grand éloge. Ils en eussent déshonoré
es ont ou peuvent avoir, pour débuter par cette sévère abstraction du temps où l’on vit qu’on appelle l’étude de l’histoire ;
sentiment chrétien se sauva seul des naufrages de la pensée. Vers ce temps , Audin écrivit aussi sous ce titre « l’An 1860 »
ée le sang-froid nécessaire à la justice. Charles X, cette victime du temps , forcera un jour le temps à lui faire réparation
e à la justice. Charles X, cette victime du temps, forcera un jour le temps à lui faire réparation sur sa tombe. Les années,
nt à l’énervation universelle du xixe  siècle ! Les catholiques de ce temps , si faibles de cœur, n’ont pas le courage d’accep
té à l’époque inférieure de la vie morale où l’on est perméable à son temps  ; si, devant un des mille ruisseaux de sang qui s
le fait en lui-même de la Saint-Barthélemy, engendré par l’opinion du temps , sorti de ses entrailles, — plus que de ses entra
ni Catherine de Médicis, l’un des caractères les plus compliqués des temps modernes : Catherine de Médicis, toute l’Italie d
n’en parla pas. Que sont quelques articles de journaux ?… L’esprit du temps parfois est ingrat. Quand on lui renvoie trop fid
étaient pas rongés par les verbiages parlementaires, cette vermine du temps qui a failli nous dévorer et qui n’a pas été suff
qui se creusent comme nos fronts, comme le sol, comme tout ce que le temps approfondit en le rongeant ; le Temps, ce fossoye
me le sol, comme tout ce que le temps approfondit en le rongeant ; le Temps , ce fossoyeur de gouffres ! Des vies éparses, dét
sont pas revenus à sa lecture, s’imaginent qu’il a dû passer comme le temps et comme eux ; l’idée de la jeunesse étant éterne
traire. Mais la jeunesse du talent d’Audin n’est pas de celles que le temps emporte ; elle ne tient pas aux formes de l’imagi
i plane ou s’élève dans un orgueilleux caprice. C’est un historien de temps et d’espace ; mais, tout historien qu’il soit, il
oin les longs espaces par lesquels il est venu jusqu’à cette borne du temps , dit éloquemment comment Audin aurait entendu l’h
i retombent sur sa renommée pour la salir, car l’apostat des derniers temps n’avait pas la grandeur tragique de l’apostat des
ld, homme d’une autre époque et qui entendait la littérature comme au temps des grandes décences du siècle de Louis XIV, méco
ce César de la décadence romaine, tombé, on ne sait comment, dans les temps modernes, ajouter cette discussion de doctrines d
t pas eu le retentissement qu’elles méritaient. Mais un regard sur le temps actuel fait bientôt cesser l’étonnement. Les cath
vernement de Juillet, pieux ossuaire de toutes les médiocrités que le temps a balayées déjà et qu’il pousse à la fosse commun
sacerdoce, la gloire d’Audin s’achèvera comme elle pourra. Elle a le temps  ! elle est certaine. Un jour, les critiques distr
cœur. Sa nature l’attirait trop vers le miel qui est le poison de ce temps . Dans cette vie de sa pensée que nous écrivons à
ul châtiment, n’était pas seulement le mal irréparable d’une perte de temps dans un incendie ; c’était aussi le renversement
a cru que la civilisation du monde (un grand mot bête de ces derniers temps ) gisait dans quelques palimpsestes ou quelques ma
bâton qui frappe et le fer qui retranche. Léon X, excellent dans les temps ordinaires, ne convenait pas aux difficultés d’un
songer à un buste, — à ce buste qu’il n’a pas encore, lorsque par ce temps de démocratie orgueilleuse, où nous avons encanai
67 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XI » pp. 89-99
es sociétés formées des débris de la sienne. — Naissance dans le même temps du mot de précieuses. — Éloges de la société de R
umit à toutes les épreuves imposées aux amours fabuleux des romans du temps , exigea qu’il parcourût, dans toute son étendue,
ntausier, ayant été tué en 1643, celui-ci fut fait prisonnier, peu de temps après, à la déroute de Dillingen ; il ne recouvra
; c’était sa religion. Montausier était calviniste ; il lui fallut le temps d’abjurer ; il abjura en 1645, âgé de trente-cinq
’étaient associés aux noms de ces fleurs étaient les plus célèbres du temps  ; la peinture et la calligraphie, qui fixaient su
rs, Tu n’auras qu’à compter les moments de sa vie. Dès 1645 donc, le temps était venu où cette femme respectable devait voir
uvrir aux consolations de l’amitié et à celles que lui apportaient de temps à autre la tendresse de sa fille Julie et le resp
ns remarquer aussi qu’elles étaient une école de bonnes mœurs dans un temps de dépravation invétérée. Que si elles avaient le
l’intention de former un corps. Voiture, l’homme le plus à la mode du temps , le bel esprit le plus accrédité de la cour à l’A
ux Français, jointes à une modestie, à une candeur digne des premiers temps . Tous y accouraient comme à une école de vertu. »
68 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Appendice. »
n tant qu’avoir des disciples : il en eut. Le parfait normalien de ce temps -là fut formé à son image et selon cette doctrine
Longueville et sur toutes ces autres dames de la société polie de ce temps -là, dont il nous a rendu des portraits flattés, d
on des textes déjà altérés de nos grands auteurs. « Dans les derniers temps , ayant usé cette passion qu’il avait eue pour les
fait vite de grands progrès et avait même dépassé le maître. De tout temps il avait eu une bibliothèque philosophique des pl
rand directeur et manipulateur de la philosophie universitaire de son temps . Mais il est certain qu’ayant, au degré où il l’a
t parlé des appréciations que M. Sainte-Beuve avait faites, en divers temps , de ce célèbre écrivain ; il a reçu, à cette occa
En philosophie, comme vous l’avez indiqué, il oscillait un peu en ces temps -là ; il embrassait plus de nuages qu’il n’en a ga
ssez fécond et inépuisable. « Nous avions été tellement liés, dans un temps déjà bien ancien, que malgré la rupture à la suit
que aussitôt la séparation des époux ; mais la convenance fut de tout temps observée entre eux, et il n’y eut pas d’éclat. Je
eut la sagesse de comprendre qu’il fallait concéder quelque chose au temps  ; elle garda tous ses anciens amis, ses préférenc
Guizot a été indigne pour moi », répétait-il jusque dans les derniers temps . Il y aurait trop à dire sur ces dissidences pous
reconnaissance de payer un hommage à sa mémoire ; j’attendis quelque temps jusqu’à ce qu’une occasion favorable se présentât
e 123 du tome VIII, et dans laquelle je remarquais que depuis quelque temps on en est venu en littérature à faire de l’exagér
69 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Léon XIII et le Vatican »
plus mâles et les plus rares toujours, mais particulièrement dans ce temps d’inconséquence et d’amollissement universels ! S
Il a la maigreur nerveuse des hommes qui sont faits pour résister au temps comme à autre chose. Il est un de ces maigres que
de Damiette et nonce à Bruxelles. Il avait trente ans. IV En ce temps -là, Léopold Ier régnait en Belgique. C’était un d
idées qui ont fait de l’Italie ce qu’elle est devenue, et qui, dès ce temps -là, en avait peut-être, lui, silencieusement mesu
gat, qu’il en est sorti un jour, mûr pour la papauté et Pape ! Jamais temps plus noir pour l’Église n’avait assombri l’horizo
llement l’Église ; Léon XIII serait-il davantage ? Serait-il, dans un temps donné, dont, certes ! on ne voit pas l’aurore, le
sortie victorieuse. Mais il n’en est pas moins certain que, dans les temps antérieurs, rien ne s’est produit de comparable à
qui veut la tuer n’a été plus près du parricide. Non ! jamais ! ni au temps des querelles et des déchirements du Sacerdoce et
ée, ne pouvant pas tomber plus bas, chuta dans la philosophie. En ces temps néfastes, l’Église n’était que partiellement enta
a mort n’était ni résolue ni voulue avec l’épouvantable unanimité des temps actuels. Les États, plus ou moins révoltés, s’ins
lit, on se dit que ce suicide des gouvernements, qui mettent plus de temps à se tuer que les hommes, est déjà commencé. Évid
toutes choses à travers l’Histoire, l’Église peut être perdue dans le temps  ; mais si elle l’est, elle est vengée !… L’auteur
ésite pas devant l’hypothèse de la Papauté acceptant, en ces derniers temps , la fatalité des républiques. C’est là une hypoth
70 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Conclusion »
en sens pas l’autorité. Nul n’est impartial pour les écrivains de son temps . Toute la suite de cette histoire témoigne de que
e elle-même, comme l’aigle le soleil, sans en être ébloui. Ce fut, au temps d’Auguste, Quinctilius Varus, ce fin critique, l’
ix-septième siècle, c’est Boileau. Boileau a pensé des auteurs de son temps ce que, deux siècles après lui, libres des préven
contemporains sur les choses de la littérature, la politique de notre temps est venue ajouter les complaisances et les injust
s d’erreur, pour oser juger en historien les ouvrages d’esprit de mon temps . Mais comme il ne me plairait point de paraître u
; ce qu’il défend, même contre les distractions de l’amitié, c’est le temps prodigieux que demande l’art si difficile d’écrir
s telles de ses opinions qui ont fâché si fort ses contradicteurs, au temps des premières illusions de la liberté, suggéreron
neuvième siècle. On donnerait trop d’avantages aux poètes de notre temps en les comparant à ceux du dix-huitième siècle, A
és plus pénétrantes. Parmi les poètes qui s’y sont illustrés de notre temps , il en est trois qui, de l’aveu même de leurs ému
ésie personnelle, où de belles strophes parlent à l’homme de tous les temps de la vie de tous les jours, à la France de sa gl
ranée, l’auteur a vu et entendu à son tour ce que, jusqu’à la fin des temps , l’imagination des poètes verra dans les flots au
a donné un exemple dont on trouvera tout simple que je le loue. En un temps où l’on a si fort exalté les écrits de premier je
. L’Histoire du Consulat et de l’Empire a contenté ce besoin de notre temps , avec un assentiment extraordinaire des bons juge
ne sent jamais l’amplification, cette veine de français des meilleurs temps de la langue, qui court à travers les négligences
us, et remplacé le væ victis par le vœ victoribus 139. Les Récits des temps mérovingiens, ouvrage si neuf et si dramatique, t
les gens de goût, même en y résistant142. Il a paru, en ces derniers temps , une œuvre historique qui a jeté un grand lustre
je ne suis pas dupe d’un vain désir de distinguer, il y a eu de notre temps quatre sortes de critique littéraire. La première
e qu’il y a là un travail supérieur qui élève l’écrivain au-dessus du temps présent, qui l’excite à chercher dans le rôle le
tre, combien ne le suis-je pas plus pour les romans ! Tout y vient du temps , et ce qu’une mode y fait lire avec délices, une
é conter, et le public charmé l’a appelé le plus grand amuseur de son temps . L’éloge n’est pas petit. Peut-être en eût-il mér
me célèbre, à qui, du consentement de tous, parmi les écrivains de ce temps , appartient la première place, Georges Sand. Pein
rivains. Arrivé au terme de cette trop rapide revue, la gloire de mon temps m’attire vers d’autres côtés, et je me sens pris
on nom. On ne m’accusera pas du moins d’avoir estimé médiocrement mon temps . Si l’on inventait pour le dix-septième siècle un
ouvent étonné ou charmé, le bel ensemble de l’œuvre littéraire de mon temps , je me dédommage, dans le Précis, de la réserve q
71 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Sully, ses Économies royales ou Mémoires. — I. » pp. 134-154
e au fur et à mesure aux diverses circonstances et difficultés de son temps , on lui prêta une doctrine générale, philosophiqu
de l’accepter, aussi le refusa-t-il. » Sur quoi un écrivain de notre temps , bien fait pour juger de Sully avec toute sorte d
 ; ce sont ses expressions. » Et j’ajouterai : C’étaient les mœurs du temps , desquelles le personnage et le caractère de Sull
ce qu’elle n’est pas tout à fait celle qu’on avait, dans les derniers temps , préconisée. Henri IV et Sully ne sont pas ce que
mettre à l’ouvrage comme un simple historien, comme Richelieu dès ce temps -là ne dédaignait pas de le faire, en employant de
e de narrateur avec cérémonie et en toute solennité. Il avait de tout temps écrit ou fait rédiger les journaux et mémoires de
ue religieux, il est superstitieux comme on l’était volontiers en son temps . Il croit aux horoscopes, aux maléfices, aux sign
e vous fussiez, lui disent ses secrétaires ; vous preniez toujours le temps de continuer vos études, surtout de l’histoire (d
art de Henri IV au sujet de Rosny. Celui-ci, après être resté quelque temps dans la simple infanterie, passe dans la compagni
(car il est bon ménager de bonne heure), s’étant retranché durant ce temps à vivre de ses soldes, de ses profits et butins f
st confié, pour le mettre en défense, il le fit plus ou moins de tout temps . En une nuit, il y ordonna un tel travail qu’il l
stincts d’arme savante. Henri comprit aussi, presque dès les premiers temps , l’usage qu’il pouvait tirer de lui comme négocia
uivante, à Nérac, il continue dans le même train : « La Cour y fut un temps fort douce et plaisante ; car on n’y parlait que
re l’humeur de Rosny qui n’est pas endurante. Rosny s’attache dans un temps et pendant une trêve à Monsieur, duc d’Alençon ou
du président de Saint-Mesmin, qui était une personne à la mode en ce temps -là, et, ce semble, un peu coquette. Il songe à l’
ce semble, un peu coquette. Il songe à l’épouser ; mais il s’arrête à temps . Il a entendu parler d’une autre personne plus co
ie si douce ni moins ennuyeuse que cette solitude, où vous passiez le temps à tracer des plans des maisons et cartes du pays 
trait que notre fausse délicatesse supprimerait et qui sent son vieux temps  : « à caresser madame votre femme, qui était très
72 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « William Cowper, ou de la poésie domestique (I, II et III) — I » pp. 139-158
fils ; William n’avait alors que six ans, mais il garda des premiers temps de son enfance et des tendresses de sa mère un so
ton regard aimé (béni soit l’art qui a pu l’immortaliser et ravir au temps le droit de l’éteindre) brille ici sur moi toujou
era point méprisé au ciel, quand il passerait inaperçu ici-bas… Si le Temps pouvait, retournant son vol, ramener les heures o
essinais sur le papier avec des piqûres d’épingle (et toi, pendant ce temps -là, tu étais encore plus heureuse que moi, tu me
l’avait pris pour souffre-douleur. Un mal d’yeux interrompit quelque temps ses études ; il fut mis ensuite à l’école de West
il dit n’y avoir jamais travaillé sérieusement et avoir perdu tout ce temps à rire et à faire des espiègleries de clerc, du m
te de ces années décisives qu’il comparait, en langage des champs, au temps des semailles ; on n’a plus tard des gerbes qu’à
essais moraux satiriques qui parurent dans les journaux et revues du temps . On a recueilli avec soin ces premières productio
on puisse imaginer, écrivait Cowper à un de ses amis dès les premiers temps de cette relation ; ils sont tout à fait sociable
ente la manière dont ses journées étaient ordonnées dans les premiers temps de cette réunion, et comment la vie s’y passait e
dans le jardin. Après le dîner, qui avait lieu à trois heures, si le temps le permettait, on allait au jardin où, entre Mme 
lney dans l’automne de 1767. On s’est demandé s’il n’avait eu à aucun temps l’idée d’épouser Mme Unwin devenue veuve ; il ne
t arrivé de s’endormir sur moi. Il fut malade trois jours ; durant ce temps , je le nourris moi-même, je le tins séparé de ses
d’être encadrés et mis sous verre. Alors je pensai qu’il était grand temps de changer cette occupation pour une autre, de pe
x concombres, puis aux melons ; alors j’achetai un oranger auquel, en temps opportun, j’ajoutai deux ou trois myrtes. Ils me
rait aux choses du moment, quelquefois à la politique (car c’était le temps de la guerre d’Amérique, et Cowper était à bien d
t quand l’un le tenait, les autres devaient céder le pas pour quelque temps . Il ne goûtait rien médiocrement : « Je n’ai jama
vec ma linotte : je la garde le plus habituellement en cage ; mais de temps à autre je lui ouvre la porte, afin qu’elle puiss
73 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Le roi René »
nouvelle Histoire du Roi René 26, — car elles ont plu, depuis quelque temps , les histoires sur le roi René ! Nous avons eu ce
mets. Ce n’est pas pour moi une mauvaise note, d’être obscur. Par ce temps de ruée vers une publicité insolente, il y a quel
re, aura-t-il l’autre un jour ? Est-ce un écrivain qui doive, dans un temps éloigné ou prochain, faire autorité en histoire ?
précisément sur ce sujet d’étude, si éloigné des préoccupations de ce temps , et travaillé, du reste, je le reconnais, avec un
salem ; mais, roi de Sicile titulaire, il n’y régna réellement que le temps qu’il y combattit, et ce nom de Jérusalem, qui so
combattit, et ce nom de Jérusalem, qui sonnait encore si haut de son temps , ne fut autour de lui que le vain bruit d’un clai
René d’Anjou était le fils d’Yolande d’Aragon, une grande femme d’un temps où les femmes furent plus grandes que les hommes,
de prison à la fin. L’honneur chevaleresque, encore la religion de ce temps et qui passait alors avant l’intérêt matériel des
y saillent davantage. Le roi René, je l’ai dit déjà, appartient à un temps où les femmes furent plus grandes que les hommes.
René d’Anjou, plus dure que la vie… Dans sa vie et dans la vie de son temps , il eut au moins la place de son action. Il ne fu
ieux poète baguenaudant avec toutes les curiosités artistiques de son temps , s’endormant dans le radotage d’une petite Capoue
ure et des œuvres poétiques, ce qui, du reste, est bien la pente d’un temps d’art prétentieux, de trissotinisme et d’amusette
74 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Madame de Sabran et le chevalier de Boufflers »
ée et trop entraînée par la fureur de la conversation pour passer son temps à écrire des lettres. (En a-t-elle écrit, cependa
es. La lettre était une forme de la pensée qu’il adorait. Le roman du temps , le roman folie, le roman usurpateur de gloire, l
puisqu’il manque à la langue française ! toute l’épistolature de son temps . Il y eut plus tard Madame de Maintenon, — comme
du xviiie  siècle prit cette forme de la lettre, le moule forcené du temps  ; car cette histoire, c’est la Correspondance de
e joli insolent, ni le joli intempérant, ni le joli extravagant de ce temps de plaisir et de renversement où les duchesses re
orbidesse. Sa bouche n’est pas la sensuelle cerise des becquetages du temps . C’était une grande place pour le sourire, qui se
mes comme Mademoiselle de Lespinasse, la femme qui aima le mieux d’un temps où chaque femme en aimait trente-six ! Elle n’en
r au Sénégal gouverner des noirs (que même il administra fort bien le temps qu’il y fut), la laissant dans un Sénégal bien pl
Madame de Sabran pour Boufflers, à cet amour malheureux qui, tout le temps de la durée de ses lettres et de sa vie, ne songe
oulé de la Révolution Française ! Le naturel donc, le naturel dans un temps de rococo et de chinoiserie, dans un temps où Mar
l donc, le naturel dans un temps de rococo et de chinoiserie, dans un temps où Marivaux marivaudait et où Madame Necker écriv
en appréciera-t-il l’orient céleste ?… Je ne le crois point. C’est un temps trop athée à l’amour pour admirer cette dévote à
75 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Instruction générale sur l’exécution du plan d’études des lycées, adressée à MM. les recteurs, par M. Fortoul, ministre de l’Instruction publique » pp. 271-288
tudes classiques, et au plus vite, en toute hâte, se diriger encore à temps , si l’on en avait la volonté, vers les études spé
ue si familière et si indispensable. Je sais bien que Socrate, en son temps , se détournait des sophistes, des prétendus sages
ns ; Socrate avait raison de se passer de la mauvaise physique de son temps , de ses hypothèses ambitieuses et prématurées, po
on peut appeler la géographie des cieux ? — Mais ceci est de tous les temps  : ce qui est plus particulièrement du nôtre, c’es
on de les étouffer, mais seulement d’y adjoindre ce qui est la loi du temps . Combien de fois, dans ces luttes parlementaires
enue la même au fond, dans les mêmes principes et la même voie que du temps du bon Rollin ? Devait-elle être modifiée, et plu
és, et (en laissant M. Arago de côté), comme le demandait déjà en son temps Franklin ? Franklin, ce me semble, est un nom qui
n pourrais citer mille exemples, mais un seul me suffira. Il y eut un temps où l’on pensa que les chapeaux étaient une partie
aura rendu M. le ministre de l’Instruction publique, d’avoir arrêté à temps le choc, d’avoir amené la conciliation avant que
ne méthode amie, et d’enseigner ouvertement dans un juste concert. Le temps seul peut confirmer et louer dignement des réform
s reconnaître que le genre d’ardeur qui animait les générations de ce temps -là est depuis longtemps épuisé, et que tout le bi
la querelle, a mis l’union en pratique, en a confié les bienfaits au temps (et le temps de nos jours est rapide) : pour empl
a mis l’union en pratique, en a confié les bienfaits au temps (et le temps de nos jours est rapide) : pour employer des noms
insi, dans un livre célèbre, que Ponocrates, devançant le progrès des temps , en agissait avec son élève, et qu’il l’exerçait
tes modernes, j’ai besoin de leur demander de me laisser pour quelque temps interrompre ces communications habituelles : le j
spicacité et qui est tellement doué de l’instinct et du sentiment des temps modernes, que j’ai cru que son opinion, même para
difice de Charlemagne, telle était la mission de l’empereur ; mais le temps lui a manqué en cela comme en toute chose. Et n’e
76 (1894) Propos de littérature « Appendice » pp. 141-143
Objectivité FORME (Ch. III et IV) musique et technique ( Temps ) plastique (Espace) Rythme Harmonie Coloris Pr
…………… ………… Mouvement Stabilité Subjectivité Objectivité ………… ………… Temps (Espace) Subjectivité Objectivité (Temps) Esp
Objectivité ………… ………… Temps (Espace) Subjectivité Objectivité ( Temps ) Espace TECHNIQUE ET PERSONNALITÉ (Ch. IV
onnalité (Flaubert) Un style Le style Subjectivité Objectivité ( Temps ) (Espace) Et encore cette petite table d’analo
la gauche, plus les phénomènes se manifestent en fonction directe du temps , plus aussi ils sont subjectifs ; plus on va vers
e se découvre par sa trace, comme le rythme dans l’harmonie, comme le temps à travers sa mesure d’espace. Enfin, en comparant
77 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre septième. »
tron de Tite-Live, avec une certaine ambition pédantesque qui dans ce temps -là n’était pas d’un mauvais exemple156 : le Loyal
Brantôme, dont la curiosité ne se renferme pas dans les choses de son temps et de son pays ; qui recueille çà et là dans les
jeunesse et naïveté de langage donnait du prix aux plus obscurs de ce temps -là. Les érudits éminents sont en assez grand nomb
que qui avait lui-même l’idée la plus élevée et la plus féconde de ce temps -là : l’idée de l’unité de la France en toutes cho
ns cet ordre, est à lire, parce qu’il a défendu la bonne politique du temps par des moyens et avec un art qui sont de tous le
politique du temps par des moyens et avec un art qui sont de tous les temps  : c’est la Satire Ménippée. § II. La Satire Mé
u Riche Laboureur. Notre imprimeur y court : mais il ne trouve ni bon temps , ni riche laboureur. Pourquoi ? Demandez-le à la
té, soit comme personnages historiques, soit comme hommes de tous les temps  ; et l’on se prête volontiers à une fiction qui f
ire sans exagération qu’avant le xvie  siècle, ce qui a vécu dans les temps écoulés n’est qu’une faible tradition, et ce qui
temps écoulés n’est qu’une faible tradition, et ce qui vivra dans les temps futurs, qu’un mystère. Au xvie  siècle, le passé
que le présent, et le présent lui-même n’est plus considéré comme le temps tout entier, mais comme le passage de ce qui a ét
fin une image dégagée de toutes les formes qu’elle reçoit dans chaque temps particulier, des religions et des sociétés divers
éraux et communs qui constituent l’unité de l’homme, si divers par le temps et le lieu. C’est cette image que Montaigne nous
rès le xvie  siècle. De là, l’illusion de quelques personnes de notre temps , auxquelles il paraît que le xviie  siècle en a m
lle, et qui abdique devant une pointe ! Les meilleurs écrivains de ce temps sont pleins de ces pointes ; outre l’exemple de l
ustesse admirable qui font de Montaigne un grand écrivain de tous les temps , il en est plus d’une où l’on reconnaît l’écrivai
e167. » La défiance de l’innovation est du grand écrivain de tous les temps  ; le conseil fort dangereux d’enrichir les mots,
à tout transformer. Je reconnais encore le grand écrivain de tous les temps dans cette critique de certains auteurs de son si
douter, qui affirme avec autorité, mais qui doute sans grâce. Dans le temps même qu’il écrivait son traité De la Sagesse, fai
s plus difficiles l’envie de remarquer quelques traces des défauts du temps parmi tant de beautés aimables que lui inspire le
les n’est pas moins d’un grand roi que sa politique. Il sentit que le temps était venu où l’image de la France, arrachée aux
chir dans les lettres ; et il fournit aux quatre meilleurs esprits du temps , Charron, Malherbe, Régnier, saint François de Sa
78 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre III. Éducation de Jésus. »
ans ces sociétés, où la culture morale et surtout l’esprit général du temps se transmettent par le contact perpétuel des homm
s de deux cents ans, un juif, Nicolas de Damas, était devenu, dans ce temps même, l’un des hommes les plus distingués, les pl
enseur alexandrin, viennent des communes tendances que les besoins du temps inspiraient à tous les esprits élevés. Heureuseme
en tirer ce qui n’y est pas, mais ce qui répondait aux aspirations du temps . La Loi, qui représentait, non les anciennes lois
s, mais bien les utopies, les lois factices et les fraudes pieuses du temps des rois piétistes, était devenue, depuis que la
n soutien. Les prophètes, Isaïe en particulier et son continuateur du temps de la captivité, avec leurs brillants rêves d’ave
a ; c’est le livre de Daniel. Ce livre, composé par un Juif exalté du temps d’Antiochus Épiphane, et mis par lui sous le couv
ouvert d’un ancien sage 137, était le résumé de l’esprit des derniers temps . Son auteur, vrai créateur de la philosophie de l
s prochaines, qu’une foule de personnes cherchaient à en supputer les temps , l’ordre surnaturel où nous transportent de telle
aut aux yeux du physicien et du chimiste, elles lui donnaient sur son temps une force dont aucun individu n’a disposé avant l
34. L’expression [Greek : ê patrios phônê], dans les écrivains de ce temps , désigne toujours le dialecte sémitique qu’on par
79 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VII » pp. 56-69
ne regarde point les maisons de campagne, plus qu’urbaines, de notre temps . Elle regarde la vie campagnarde, la chasse, la p
du grand monde de n’être pas charmée. Madame de Staël a dit, dans nos temps d’agronomie et d’horticulture, qu’elle aimerait
e deux cents ans en avant du sien ; elles étaient toutes deux de leur temps , de leur sexe, et toutes deux plus sensibles aux
es amis ont été de ces honnêtes voluptueux. Auguste fut la fin du bon temps , Scipion en fut la fleur. « Le sénat et la campag
repas et la nourriture… Mais il ne veut pas que les sages passent le temps comme le vulgaire. Le commerce des paroles doit ê
en loin derrière leur urbanité. » Ici Balzac nous apprend que de son temps ce mot d’urbanité n’était pas encore reçu en Fran
r cite plusieurs exemples de l’urbanité des plus illustres Romains du temps de la république, « même de ce fâcheux et insupp
supportable homme de bien, Caton le censeur. Cette urbanité avait son temps et sa place dans cette république de fer et de br
et, que les entretiens et les correspondances rendaient la plupart du temps sur la valeur d’un mot ; mais elles ne m’en sembl
essaire ; nécessaire, dis-je, car on l’emploie à tout moment. En tout temps , il vaut mieux, dans le monde, parler des mots qu
des œuvres diverses de Balzac, elles paraissent être de 1620 à 1630, temps où Balzac était âgé de 26 à 36 ans, et la marquis
80 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « L’abbé Brispot »
ent publier la science et la foi réunies, le plus élevé dans tous les temps , mais le plus utile dans les temps actuels, c’est
unies, le plus élevé dans tous les temps, mais le plus utile dans les temps actuels, c’est à coup sûr la Vie de Notre-Seigneu
els, c’est à coup sûr la Vie de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Dans les temps actuels, en effet, entre les négations matérialis
u sol. Immuable destin de la pensée de l’homme ! Au bout d’un certain temps , la balbutie de l’erreur et son radotage se rejoi
’histoire, par le texte, par le fait, — les meilleures réponses de ce temps , — à de certaines notions erronées et dangereuses
ir, c’est là une tentative d’esprit pénétrant qui voit les maux de ce temps et leur remède, c’est une noble et touchante entr
ence fussent obligées de baisser le ton et les yeux. Dès les premiers temps de l’Église, en face des premières hérésies, sain
es grands hommes qui ont brillé dans la société chrétienne depuis les temps apostoliques jusqu’à nos jours, qui semblent s’êt
’être levés de toutes les parties du monde et, malgré la distance des temps et des lieux, s’être réunis, comme dans un concil
enté de ces noms anciens et illustres, l’éternel honneur des premiers temps . On trouve, à côté, des illustrations plus modern
es du passage du Fils de Dieu sur la terre. Et véritablement, dans un temps où l’archéologie religieuse est en honneur et ref
81 (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (3e partie) » pp. 193-271
ards, pour peu que nous voulions l’observer. II L’espace et le temps sont aussi définis par les principes de Socrate p
ime critique de son auteur. Qu’est-ce que l’espace ? Qu’est-ce que le temps  ? Platon s’arrête peu à ces deux idées. Mais il a
que le temps ? Platon s’arrête peu à ces deux idées. Mais il a sur le temps , indispensable à la réalité et à la conception mê
uter, et qui cependant est profondément vraie. Platon soutient que le temps a commencé, et que, par conséquent, il peut finir
es qu’en effet il faut se bien garder de confondre : l’éternité et le temps , qu’Aristote a eu quelquefois le tort de prendre
u’Aristote a eu quelquefois le tort de prendre l’une pour l’autre. Le temps n’est, suivant la grande parole de Timée, qu’une
et l’avenir ne conviennent qu’à la génération qui se succède dans le temps , et ils sont le domaine du mouvement. Mais quant
nité, immobile comme elle l’est, rien ne la mesure ni ne l’épuise. Le temps , au contraire, a commencé avec le monde, quand Di
des mois et des années qui ont produit le nombre, fourni la notion du temps et rendu possible l’étude de l’univers. » Le temp
ourni la notion du temps et rendu possible l’étude de l’univers. » Le temps n’est donc qu’une portion de l’éternité, que nous
achons à notre usage. Mais dans l’éternité elle-même il n’y a plus de temps  ; car le temps n’est pas identique avec elle, tan
usage. Mais dans l’éternité elle-même il n’y a plus de temps ; car le temps n’est pas identique avec elle, tandis que l’étern
ité plus qu’il n’est l’infinitude ; mais il est éternel et infini. Le temps n’existe pas pour lui ; le temps n’existe que pou
 ; mais il est éternel et infini. Le temps n’existe pas pour lui ; le temps n’existe que pour nous. L’éternité est divine ; l
our lui ; le temps n’existe que pour nous. L’éternité est divine ; le temps est purement humain. Il ne convient qu’à ce qui a
ndivisible succession des objets qui peuvent le remplir. Il prouve le temps parce qu’il est la mesure de tout mouvement. De l
oduire aucune diversité ; et la diversité qui règne en tout quant aux temps et quant aux lieux, ne peut venir que de la volon
ment, ils ont dû tenter de se rendre compte des idées de l’espace, du temps , de l’infini et de la nature du mouvement lui-mêm
profondeur, ni avec plus de délicatesse. Ces notions fondamentales de temps , d’espace, de lieu, d’infini, posent sans cesse d
uvement, et si l’on ne sait pas d’abord ce que c’est que l’infini, le temps et l’espace, il est bien à peu près impossible de
à Galilée c’est le Péripatétisme seul qui lui a suffi. Mais quand les temps nouveaux sont arrivés, se séparant du passé avec
il a satisfait l’esprit humain dans la mesure de son génie et de son temps . Loin de l’égarer, ainsi qu’on le lui a si souven
livres sont destinés à expliquer de quelle manière l’animal naît ; le temps où il commence à se reproduire, celui où il cesse
t que la saison est sèche et aride : elles font plus de miel dans les temps secs, mais les essaims multiplient davantage dans
dans les temps secs, mais les essaims multiplient davantage dans les temps de pluie ; et c’est là ce qui fait que les olivie
s des arbres. Pour le miel, il tombe de l’air, principalement dans le temps du lever des constellations, et lorsque l’arc en
veaux essaims qui réussissent le mieux sont ceux qui viennent dans le temps où les abeilles travaillent le miel. Elles porten
que deux choses : la première, c’est qu’elle ait été tronquée par le temps  ; la seconde, c’est qu’un écrivain aussi consommé
n, avec lequel nous avons passé une partie essentielle de l’espace de temps qui nous a été assigné dans la vie, et dont aucun
surtout l’élévation. Voilà toute l’œuvre de lui que nous a léguée le temps et que M. Barthélemy Saint-Hilaire nous a si magn
hent leur gloire. Les moyens qu’ils mettent en usage varient avec les temps , et ce serait être injuste envers la civilisation
tre doctrines, la Grèce nous en offrira donc trois à elle seule ; les temps modernes ne nous en fourniront qu’une. Qu’on ne s
82 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre troisième »
tés si nos richesses littéraires, presque trop grandes pour le peu de temps que nous avons à donner aux lectures solides, ne
essées à confondre l’un avec l’autre. La chose et le nom sont du même temps que la raison, qui donne seule tout leur lustre a
s humaines. Enfin, à toutes les époques, les caractères reçoivent, du temps et des événements, des nuances qui rajeunissent l
istoire lui a appris du caractère français jusque dans les Gaulois du temps de César. De là leur vérité saisissante et popula
à la fois les doutes, les vœux de réforme, les critiques déguisées du temps présent, tout, excepté des craintes sur le prix d
sous le jeune président à mortier, qui ajoutait aux scandales de son temps celui d’écrire un roman licencieux qu’il n’osait
des gens de lettres par son esprit. » Cette phrase doit être du même temps que les Lettres persanes, et je ne m’étonne pas q
de ses premières complaisances pour les mœurs et les préjugés de son temps . On n’est que médiocrement fâché de voir les gran
plus haut, imitateurs superficiels des anciens et historiens avant le temps , Mézerai, Saint-Réal et Vertot. Cependant, pour r
rique. Saint-Réal avait compris les conditions de l’histoire dans les temps modernes ; il en avait pressenti les progrès. Ses
uel mérite pour Voltaire de s’en être si parfaitement défendu dans le temps que Montesquieu s’y laissait prendre ! § III.
sé par l’instinct du génie et l’amour de la gloire. Incertain quelque temps sur la science particulière à laquelle il doit se
vain. Il ne parut ni l’un ni l’autre tout d’abord. Les savants de son temps ne le tenaient pas pour un des leurs, et les lett
her. Nobles démentis donnés à la philosophie de la sensation, dans le temps que Voltaire mettait à la mode Locke, Dont la ma
es. Nouvelle ressemblance avec Descartes qui, lui aussi, dans le même temps qu’il ouvrait à l’esprit humain les grandes voies
e science. Mais pour peu qu’ils soient douteux, il ne se donne pas le temps de les vérifier ; et s’ils tardent, il ne les att
qu’on pouvait obtenir de l’amour-propre de l’homme et de l’orgueil du temps . Buffon, comme Descartes, cherche la solitude et
il est témoin. Au commencement du récit, tout est au futur : c’est le temps qui sied à une hypothèse. Peu à peu le futur fait
onne y montrait à Lesage la vie humaine dont les peintures, aux beaux temps de l’Espagne, ont la solidité et le coloris des t
nier volume de Gil Blas. Si Lesage avait eu le dessein de peindre son temps , l’original aurait trop souvent changé d’attitude
livrée, on espère et l’on prévoit qu’il la quittera. Le plus mauvais temps de Gil Blas est celui qu’il passe à la cour. C’es
ractères moyens. Leur volonté n’en a peut-être pas tout le mérite. Le temps , qui nous ôte nos passions on qui rend ridicules
tre prétention à rester déclassés pour continuer d’être ambitieux, le temps est pour beaucoup dans ce retour à l’honnêteté. M
la même vérité d’observation qui nous le montre se corrigeant avec le temps , la religion de son enfance passe insensiblement
mitateur de ce qui réussit, grand admirateur de Gongora, — et en quel temps n’y a-t-il pas des Gongoras ? — mobile, léger, je
l’esprit. Ce régime, d’une application difficile et délicate en tout temps , l’est devenu plus encore à notre époque, malgré
e, personne ne l’ose ; réduire sa part, beaucoup y ont pensé de notre temps . On n’y pensait pas au dix-septième siècle, et Bo
acer sous son souffle, le plus médiocre livre qui nous parle de notre temps nous intéressera plus que les harangues de Démost
sait, avec plus ou moins de lacunes, dans les écoles publiques de son temps . Il n’entend pas donner un nouveau plan d’études,
ouvelles règles ; il veut seulement marquer ce qui s’observait de son temps dans l’Université de Paris. Pour ses doctrines, i
ts qui les caractérisent il résulte comme un idéal du maître dans les temps modernes et dans une société chrétienne. Cet idéa
rit philosophique d’analyser tous nos plaisirs, décidait vers le même temps que le goût est proprement « le talent de démêler
83 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre cinquième. Genèse et action des principes d’identité et de raison suffisante. — Origines de notre structure intellectuelle »
e a d’essentiel. On ne comprend pas, par exemple, que le sentiment du temps puisse venir du dehors par simple répétition des
empiriste que pour les relations des choses dans l’espace et dans le temps , relations qui se reflètent évidemment dans notre
ui confondrait l’affirmation et la négation, l’actif et le passif, le temps présent, le temps passe, le temps futur, ne serai
ffirmation et la négation, l’actif et le passif, le temps présent, le temps passe, le temps futur, ne serait plus qu’une « cy
négation, l’actif et le passif, le temps présent, le temps passe, le temps futur, ne serait plus qu’une « cymbale retentissa
un pour des êtres capables de sympathiser et de coopérer à travers le temps , à travers l’espace. III Origine radicale du p
u’un extrait de nos états de conscience distingués et classés dans le temps et dans l’espace. Ici encore, nous voyons que le
Aussi plaçons-nous nécessairement nos représentations sur la ligne du temps , qui n’est que la direction linéaire de la percep
ce balancement de l’horloge intellectuelle, sur la pensée détruite le temps dort immobile. Nous ne pouvons donc manquer de pr
ns l’une, nous cherchons l’autre immédiatement. Les trois éléments du temps sont représentés dans l’arc réflexe : le présent,
là le fond de la vie. Les idées d’antécédent et de conséquent dans le temps en sont des symboles abstraits. Quand l’une de ce
et instinctif. De plus nous ne sommes pas encore sortis de l’idée de temps . Ce sont la logique et les mathématiques qui fini
nce qui pourrait motiver ce changement absolu, c’est la différence de temps . Mais le temps est une abstraction ou un extrait
t motiver ce changement absolu, c’est la différence de temps. Mais le temps est une abstraction ou un extrait de quelque réal
é : il n’a pas de sens appliqué au néant complet, qui est le néant de temps comme le néant de tout le reste. Donc néant au pr
rentes ; car, alors, nous ne considérons plus les choses dans le même temps . Tout dépend donc de la valeur et de l’action que
. Tout dépend donc de la valeur et de l’action que nous attribuons au temps . Si nous concevons un temps abstrait, un ordre li
eur et de l’action que nous attribuons au temps. Si nous concevons un temps abstrait, un ordre linéaire des phénomènes en tan
e les mêmes principes subsisteront identiques malgré la différence du temps . Il faut donc considérer le temps réalisé dans le
identiques malgré la différence du temps. Il faut donc considérer le temps réalisé dans les choses. Mais alors ce sont les c
dans les choses. Mais alors ce sont les choses qui agissent et non le temps seul, qui, comme seul, nous paraît toujours un or
toujours un ordre conçu et abstrait. Cette notion de l’inactivité du temps est confirmée par l’expérience. Entre les mêmes c
mes causes A, B, C… à un autre instant, il n’y a qu’une différence de temps  ; d’autre part, nous voyons que les mêmes causes
uses ont produit les mêmes effets a, b, c… pendant un certain laps de temps appréciable ; donc la différence du temps n’a pas
pendant un certain laps de temps appréciable ; donc la différence du temps n’a pas entraîné de différence dans les effets. D
lors, si les mêmes causes reparaissent avec cette seule différence de temps qui s’est montrée de fait indifférente, nous atte
différente, nous attendrons logiquement les mêmes effets, comme si le temps était indifférent. Cette attente est toujours rat
tique, puisqu’elles existent entre plusieurs choses (nombre), dans le temps et dans l’espace. Les théorèmes arithmétiques et
écouvre, par cela seul qu’elle est une multiplicité numérique dans le temps et dans l’espace. Ainsi, outre l’ordre logique, e
re explicable par des conditions déterminées et déterminantes dans le temps et dans l’espace, conséquemment par le mécanisme.
esoin de rentrer en elle-même et d’être elle-même, sous la forme du «  temps  » et de la « conscience » ; mais est-il nécessair
moi existe ? D’abord le mécanisme universel n’exclut pas l’idée du «  temps  », il la suppose au contraire. Quant à la « consc
84 (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre IX : Insuffisance des documents géologiques »
ermédiaires éteintes et de leur nombre. — III. De la longue durée des temps géologiques déduite de la lenteur avec laquelle l
ssivement vécu à la surface de la terre. III. De la longue durée des temps géologiques, déduite de la lenteur avec laquelle
presque infini de formes transitoires, on peut encore objecter que le temps doit avoir manqué pour une somme aussi considérab
de donner une idée adéquate de la durée de chaque période, ou même du temps nécessaire à la formation de chaque couche ; il f
place les progrès de leur lente désagrégation. Le flux, la plupart du temps , n’atteint les rochers que deux fois chaque jour
sédimentaires de l’Angleterre ne donne qu’une idée très incomplète du temps qui a dû s’écouler pendant leur accumulation ; et
ortées, offre peut-être les preuves les plus sûres de la longueur des temps écoulés. Je me souviens d’avoir été vivement frap
nous faire une idée, quelque incomplète qu’elle soit, de la durée des temps géologiques. Car, pendant le cours de chaque anné
res plus récentes, qui ne les ont recouvertes qu’après une période de temps considérable, sans que les couches inférieures ai
mations ont été séparées l’une de l’autre par de longs intervalles de temps . Cette opinion a été chaudement soutenue par beau
rée séparément, on peut à peine se former une idée de la longueur des temps écoulés entre deux formations consécutives, on en
hangements sont donc encore une forte preuve des longs intervalles de temps qui se sont écoulés entre chacune des formations
r enfouir et conserver les débris organiques avant qu’ils aient eu le temps de se désagréger. D’autre côté, au contraire, aus
de nouvelles variétés et de nouvelles espèces ; mais, pendant ce même temps , nous avons vu aussi qu’il y a généralement une l
u Nord, que dans les couches européennes correspondantes ; un certain temps ayant sans doute été nécessaire à leur migration
x changements extraordinaires du climat, à la prodigieuse longueur du temps , enfin à tout ce qui est compris dans cette même
ue d’importants changements géographiques ont eu lieu pendant ce même temps en d’autres parties de l’Amérique. Lorsque ces co
ccumuler pendant une très longue période, afin qu’il se fût écoulé un temps suffisant pour que le lent procédé de variation p
e hauteur de mille pieds, et qui doivent conséquemment avoir exigé un temps considérable pour leur accumulation. Cependant si
ils ont vécu, nous fournissent la preuve que de longs intervalles de temps se sont écoulés, et que de fréquents changements
te probabilité qu’elle n’a pas vécu dans ce même lieu pendant tout le temps de l’accumulation des dépôts, mais qu’elle a disp
autre deux espèces éteintes, on peut se demander si les géologues des temps futurs pourront prouver que nos différentes races
pendant, si toutes les espèces qui y ont vécu dans toute la série des temps étaient rassemblées, combien cette collection ne
l est de même probable que toute grande période d’affaissement est de temps à autre interrompue par des oscillations du sol e
nis. Nous n’estimons pas ce qu’ils valent les immenses intervalles de temps qui ont dû s’écouler entre nos formations en appa
ntervalles peut-être plus longs cependant, en beaucoup de cas, que le temps qui a été nécessaire à l’accumulation de chacune
is de grands avantages sur d’autres organismes, il ne faut plus qu’un temps comparativement très court pour produire un grand
entiers d’espèces se sont produits soudainement. Même dans un laps de temps aussi court que celui qui s’est écoulé entre la p
des oscillations de niveau que nous devons supposer avoir eu lieu de temps à autre pendant de si longues périodes, ces forma
cours des âges ? À une époque incommensurablement reculée au-delà des temps Siluriens, des continents peuvent avoir existé où
e dégradation, la quantité résultante de sédiment déposé dans le même temps pourrait rester la même. Or, il est constaté que
animaux déjà comparativement très avancés dans l’échelle organique du temps . On suppose même qu’il a pu exister des faunes et
85 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface de « Cromwell » (1827) »
être le caractère de l’autre, à ces trois grands âges du monde : les temps primitifs, les temps antiques, les temps modernes
l’autre, à ces trois grands âges du monde : les temps primitifs, les temps antiques, les temps modernes. Aux temps primitifs
s grands âges du monde : les temps primitifs, les temps antiques, les temps modernes. Aux temps primitifs, quand l’homme s’év
de : les temps primitifs, les temps antiques, les temps modernes. Aux temps primitifs, quand l’homme s’éveille dans un monde
oute sa religion : l’ode est toute sa poésie. Ce poëme, cette ode des temps primitifs, c’est la Genèse. Peu à peu cependant c
dernière observation qui achève de marquer le caractère épique de ces temps , c’est que par les sujets qu’elle traite, non moi
nement, la poésie épique expire dans ce dernier enfantement. Il était temps . Une autre ère va commencer pour le monde et pour
tte époque où était en germe tout ce qui depuis a porté fruit, sur ce temps dont les moindres écrivains, si l’on nous passe u
arrive toujours de ce qui est systématique, devenu dans les derniers temps faux, mesquin et conventionnel. Le christianisme
ature classique. — Enfin ! vont dire ici les gens qui, depuis quelque temps , nous voient venir, nous vous tenons ! vous voilà
tout, même du beau. Il semble, au contraire, que le grotesque soit un temps d’arrêt, un terme de comparaison, un point de dép
est pas d’exclure l’autre principe, mais de prévaloir sur lui. Il est temps que le grotesque se contente d’avoir un coin du t
me jaillit Shakespeare. Nous voici parvenus à la sommité poétique des temps modernes. Shakespeare, c’est le Drame ; et le dra
orrespond à une époque de la société : l’ode, l’épopée, le drame. Les temps primitifs sont lyriques, les temps antiques sont
é : l’ode, l’épopée, le drame. Les temps primitifs sont lyriques, les temps antiques sont épiques, les temps modernes sont dr
s temps primitifs sont lyriques, les temps antiques sont épiques, les temps modernes sont dramatiques. L’ode chante l’éternit
bronze : Divina Commedia. On voit donc que les deux seuls poëtes des temps modernes qui soient de la taille de Shakespeare s
jusqu’à la tombe ? La poésie née du christianisme, la poésie de notre temps est donc le drame ; le caractère du drame est le
la poésie complète, est dans l’harmonie des contraires. Puis, il est temps de le dire hautement, et c’est ici surtout que le
, comme si leur échafaud servait dépendant à leur palais ? L’unité de temps n’est pas plus solide que l’unité de lieu. L’acti
a sa durée propre comme son lieu particulier. Verser la même dose de temps à tous les événements ! appliquer la même mesure
voudrait mettre le même soulier à tous les pieds. Croiser l’unité de temps à l’unité de lieu comme les barreaux d’une cage,
aire que des translations multipliées d’un lieu à un autre lieu, d’un temps à un autre temps, exigent des contre-expositions
slations multipliées d’un lieu à un autre lieu, d’un temps à un autre temps , exigent des contre-expositions qui le refroidiss
ristote ! Il faut voir comme on lui dit, et nous citons des textes du temps  : « Ieune homme, il faut apprendre avant que d’en
ine de Corneille. Il plia en silence, et abandonna aux dédains de son temps sa ravissante élégie d’Esther, sa magnifique épop
a montagne les portes de leur prison. On répète néanmoins, et quelque temps encore sans doute on ira répétant : — Suivez les
hurlements sans aucune articulation… L’art était dans son enfance du temps d’Eschyle comme à Londres du temps de Shakespeare
n… L’art était dans son enfance du temps d’Eschyle comme à Londres du temps de Shakespeare. » — Les modernes ? Ah ! imiter de
e de ces deux formules est une critique. Disons-le donc hardiment. Le temps en est venu, et il serait étrange qu’à cette époq
re, comble leurs lacunes par des imaginations qui aient la couleur du temps , groupe ce qu’ils ont laissé épars, rétablit le j
’arbre. Le drame doit être radicalement imprégné de cette couleur des temps  ; elle doit en quelque sorte y être dans l’air, d
où l’on peut aisément se redresser. Il s’est formé, dans les derniers temps , comme une pénultième ramification du vieux tronc
oëte, est élégiaque, lyrique, épique ; Molière est dramatique. Il est temps de faire justice des critiques entassées par le m
e ; et, pour quelques ouvrages distingués comme ceux que ces derniers temps ont vus paraître, l’art serait bien vite encombré
Les langues sont comme la mer, elles oscillent sans cesse. À certains temps , elles quittent un rivage du monde de la pensée e
cette innocente, exacte et consciencieuse image de Cromwell et de son temps est prise en dehors de notre époque, lui permît l
nt pu être en contact sans devenir petits, du moins par un côté, d’un temps où Montesquieu a pu et dû faire le Temple de Guid
ne des défauts pour la grande et féconde critique des beautés. Il est temps que tous les bons esprits saisissent le fil qui l
lpes, des alouettes et non des aigles. Il faut aussi faire la part du temps , du climat, des influences locales. La Bible, Hom
des obscénités, l’emploi des friperies mythologiques de mode dans son temps , de l’extravagance, de l’obscurité, du mauvais go
is, que sert de le soutenir ? S’il est bon, pourquoi le défendre ? Le temps fera justice du livre, ou la lui rendra. Le succè
86 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Froissart. — I. » pp. 80-97
. Lundi 24 octobre 1853. L’Académie française a mis depuis quelque temps au concours une étude sur Froissart. Je ne viens
e  siècle. De même que, dans ses vastes Chroniques, l’histoire de son temps se réfléchit comme dans un large miroir, de même
t : il s’est décrit lui-même dans des pièces de vers selon le goût du temps , imitées, dans la forme, du Roman de la Rose, all
Et quand on me mit à l’école, il y avoit des jeunes filles qui de mon temps étoient jeunettes, et moi, tout jeunet comme elle
métier d’homme galant, courtois, amoureux, ce qui, dans le langage du temps , était synonyme d’homme comme il faut. Froissart
ue c’est Froissart qui nous dit : Mais je passois à si grand’joie Ce temps ……………………, Que tout me venoit à plaisir Et le parle
un moment de ses domestiques, à écrire l’histoire des guerres de son temps , et n’avait pas eu de peine à l’y décider. Pendan
t plus volontiers à la poésie qu’à autre chose, et, malgré le mauvais temps et sans se soucier de la grosse mer qu’il faisait
à ce premier voyage, soit à un second qu’il fit en Angleterre peu de temps après, il portait déjà une partie de sa Chronique
la bonne dame et à ses frais, et aux frais des hauts seigneurs de mon temps , je visitai la plus grande partie de la chrétient
ix ; et point ne voulois être oiseux, car je savois bien qu’encore au temps à venir et quand je serai mort, sera cette haute
és à toujours et surtout sans l’être exclusivement. Dans les idées du temps cela ne déshonorait en aucune façon, tant s’en fa
il est proprement l’organe de la chevalerie, comme d’autres en pareil temps le seraient de la chrétienté. Néanmoins on ne sa
comme l’Angleterre en a sans doute aussi, tout ornés de vignettes du temps , admirablement coloriées, d’une vivacité et d’une
e ces ardeurs et de ces colères en sens opposé. Il a la morale de son temps , celle des seigneurs et chevaliers qu’il hante et
en poésie, n’a pas de style, il n’a qu’un genre qui est celui de son temps , le genre en vogue à cette date ; et ce genre, qu
87 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres inédites de P. de Ronsard, recueillies et publiées par M. Prosper Blanchemain, 1 vol. petit in-8°, Paris, Auguste Aubry, 1856. Étude sur Ronsard, considéré comme imitateur d’Homère et de Pindare, par M. Eugène Gandar, ancien membre de l’École française d’Athènes, 1 vol. in-8°, Metz, 1854. — I » pp. 57-75
onné mes meilleures raisons et mes preuves. J’ai donc laissé faire le temps , et j’ai aussi beaucoup laissé dire. Je ne préten
dernières sources trop fréquentées du xviiie  siècle, sources de tout temps mélangées et fort minces, étaient taries et épuis
ouvés à propos ce qu’osaient d’instinct les poètes novateurs de notre temps , renouer la tradition sur un point où l’on n’avai
qui lui survient et qui l’afflige dès la jeunesse lui est un premier temps d’arrêt, un premier rappel intérieur qui le solli
d en fut atteint ; Lazare de Baïf, auprès duquel il avait été quelque temps en Allemagne, l’initia à ce goût nouveau d’études
de dissipations, il se dit qu’il fallait être homme, compter dans son temps par un genre d’ambition et de succès qui ne resse
e Ronsard et sa manière, des railleries qu’il continua encore quelque temps , et dont enfin il se désista : Mellin vieillissai
i attirèrent le plus d’inimitiés, dans son Discours des misères de ce temps , adressé à la reine Catherine de Médicis à l’occa
belles dont quelques-uns se sont conservés. Ronsard, selon l’usage du temps , avait reçu pour récompense de ses vers des bénéf
age. Tu t’es mis dès lors au plain-chant de la messe ; mais depuis ce temps -là ce n’est plus ta muse, c’est ta messe qui chan
province françoise ; Car, bien qu’il fût destiné par les cieux Qu’un temps seriez d’elle victorieux, Le même ciel pour elle
de ceux qui paraîtront tels à tous les yeux. Ses admirateurs, dans le temps , ne s’expliquaient pas cette sévérité, et ils ont
ple certain Que vos beautés, bien qu’elles soient fleuries, En peu de temps cherront toutes flétries. Et comme fleurs périron
cherront toutes flétries. Et comme fleurs périront tout soudain. Le temps s’en va, le temps s’en va, ma dame ; Las ! le tem
létries. Et comme fleurs périront tout soudain. Le temps s’en va, le temps s’en va, ma dame ; Las ! le temps non, mais nous
tout soudain. Le temps s’en va, le temps s’en va, ma dame ; Las ! le temps non, mais nous nous en allons, Et tôt serons éten
88 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Entretiens sur l’histoire, — Antiquité et Moyen Âge — Par M. J. Zeller. (Suite et fin.) »
de certaines conditions extérieures, non s’y dérober ; laissez-lui le temps , laissez-la croître et s’étendre et mûrir selon l
le se groupe toute la civilisation antique, lui assure aussi dans les temps anciens une plus haute fortune. » Il y a beau jo
de nouveau. II. Je ne repasserai pas avec M. Zeller sur les premiers temps de cette République romaine si connue dans son es
s, qui animaient la Grèce et qui la perdirent. Rome, dès les premiers temps , s’incorpore et s’assimile les vaincus : les enne
oyens. C’est là le principe de sa grandeur, et ce qui la lit, avec le temps , la Ville par excellence, la ville éternelle, uni
hautement défini au moral l’esprit public des Romains dans les beaux temps de la République, M. Zeller, avec plus de précisi
el désordre ! Tout est détraqué à Rome ; le calendrier, l’horloge des temps comme la Constitution. Celle-ci ne fonctionne plu
en guerre déclarée avec les consuls ; on ne parvient plus à nommer à temps ces derniers : chaque année commence par un inter
ils aient pu prêter peut-être à César quelques-unes des idées de leur temps . » César (s’il est permis d’en parler de la sort
hera, mais il périt à la peine, parce qu’il avait devancé l’esprit du temps , tout en le devinant et le servant, parce qu’il v
Si je comprends bien cette pensée, César encore devançait en ceci les temps . Il avait eu affaire aux barbares ; il connaissai
comme des sentinelles avancées. Il aurait par là assuré pour quelque temps l’enceinte de l’Empire et retardé peut-être le si
is quelle douceur primitive de l’âge de Numa se retrouve à la fin des temps et après des âges de fer. Je connais quelqu’un qu
antillons de toutes les merveilles du monde : le monde à son tour, du temps d’Adrien et de ses deux successeurs, n’était pour
humain de tous ceux qui ont jamais régné. Il a eu, dans ces derniers temps , un rafraîchissement de renommée parmi nous, s’il
aut des images plus parlantes aux foules. La ciguë de Socrate, en son temps , n’avait pas été un spectacle assez émouvant, ass
89 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Pline le Naturaliste. Histoire naturelle, traduite par M. E. Littré. » pp. 44-62
aut-il pas les posséder ? Pour y rendre attentifs les hommes de notre temps , si occupés à bon droit de leurs affaires, de leu
d’heure à donner çà et là aux lettres proprement dites, on n’a pas le temps , en vérité, de venir prêter l’oreille à un ancien
alors à la pensée de prendre son vol plus haut. Il s’appliqua dans un temps à la jurisprudence, et il plaida comme avocat. Ce
dans ses dernières années il avait écrit l’Histoire politique de son temps , en trente et un livres. Son neveu nous a peint s
Pline ne perdait pas un instant : levé avant le jour, il trouvait du temps la nuit pour ses travaux de prédilection ; c’est
« On n’est pas né pour la gloire lorsqu’on ne connaît pas le prix du temps . » Cette pensée de Vauvenargues semble avoir été
uisse tirer profit par quelque endroit ». Il poussait son économie du temps jusqu’à l’avarice. Un jour qu’il se faisait lire
ion nous a fait perdre dix lignes. » Il regardait comme perdu tout le temps qui n’était pas donné à l’étude. Ses extraits sur
ion de plantes médicinales dans le jardin d’un célèbre amateur de son temps , Antonius Castor ; tout ce qu’il peut voir de cur
nombre infini. Et ici Pline se sépare des opinions populaires de son temps  ; il ne croit pas (est-il besoin de le dire ?) au
ble, on ne laisse pas de reconnaître en Pline un homme éclairé de son temps , un de ceux avec lesquels un homme éclairé du nôt
étaient tournées. Savez-vous bien qu’on se moquait de Pline dans son temps , qu’on le raillait, lui amiral, général d’armée,
un petit tableau qui devait être très beau à citer dans les écoles du temps , comme nous ferions d’une belle page descriptive
nveillant de ses juges, il savait tout ce qu’on pouvait savoir de son temps , mais il avait cette facilité de penser en grand,
x blancs. Il nous parle de tous les hommes de lettres célèbres de son temps , il correspond avec eux, il écrit à Quintilien, à
r est resté tendrement et intimement uni. L’opinion publique, en leur temps , ne les séparait point. Quand un homme instruit,
90 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « La reine Marguerite. Ses mémoires et ses lettres. » pp. 182-200
elui qui la gardait, et s’était emparée de la place, où elle passa le temps des troubles, et bien au-delà, dans un asile impé
le premier éveil des choses sérieuses est donné à Marguerite vers le temps de la bataille de Moncontour (1569). Elle a seize
ela était bon pour notre enfance ; mais, à cette heure, il n’est plus temps de vivre en enfance. Et il lui expose les belles
activités ambitieuses de la jeunesse. Donna-t-elle en effet, dès ce temps -là, quelque prétexte au refroidissement de son fr
s. Enfin, elle était le modèle et partant l’esclave de la mode de son temps , et, comme elle y survécut, elle en devint à la f
rut un jour à la cour de Louis XIII, avec sa fraise et son costume du temps de Henri IV, il prêta à rire à cette foule de jeu
vent en perdait le manger et le dormir ». Mais ne devançons point les temps . Elle-même nous dit que ce goût de l’étude et de
it conduit jusque-là avec elle en mari, en homme, et s’il n’était pas temps encore de rompre cette union. Ici Marguerite fit
ires n’est pas une exception à opposer à la manière et au goût de son temps , ce n’en est qu’un plus heureux emploi. Elle sait
deux petits jours », un de ces paradis terrestres qui furent de tout temps le vœu de son imagination et de son cœur. Elle ai
en effet, quand on est averti par l’histoire et par les pamphlets du temps , peut-on deviner quelques-uns des sentiments dont
es lettres d’amour qu’elle adressait à l’un de ceux qu’elle a dans un temps le plus aimés, Harlay de Champvallon. Ici ce n’es
vite indélicats et honteux. Marguerite, qui avait été passer quelque temps à Paris à la cour de son frère (1582-1583), n’en
ants chroniqueurs, seules autorités de ce qu’ils avancent. Pendant ce temps , la reine Marguerite ne cesse pas absolument de c
Marguerite, fit là-dessus des stances et complaintes. Pendant le même temps Marguerite avait des pensées sincères et plus que
prit tant en leur conversation qu’elle parlait mieux que femme de son temps , et écrivit plus élégamment que la condition ordi
91 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre V. Seconde partie. Des mœurs et des opinions » pp. 114-142
pécialement l’attention sur un des grands phénomènes qui marquent les temps où nous vivons, et qui les rendent si remarquable
ande mobilité d’imagination, d’imagination, qui a suffi dans tous les temps à l’observateur peu attentif pour motiver l’accus
guerrier ne peut être chez nous cruel et oppresseur : aussi, dans ces temps d’opprobre où avait pu être porté cet exécrable d
t ; sa réflexion a duré peu, mais enfin il ne lui a pas fallu plus de temps . Les ordres sont donnés, les dépêches sont expédi
rer avec celle que les poètes et les historiens établissent, dans les temps héroïques, héroïques, les peuples du Péloponnèse
le des mœurs. Une pareille constitution ne peut être que l’ouvrage du temps , parce que c’est le temps seul qui met en harmoni
constitution ne peut être que l’ouvrage du temps, parce que c’est le temps seul qui met en harmonie les mœurs et les opinion
ques, elle sera réellement en arrière de la civilisation actuelle. Du temps de Henri IV le problème était encore bien facile
grands malheurs. Désaccoutumons-nous de vouloir toujours suppléer au temps , de vouloir faire nous-mêmes le travail des siècl
on consistait à ne pas en user. C’est ce que la nation a fait tout le temps que le divorce a été autorisé par notre législati
mes fassent ; celles qui doivent fonder la liberté sont faites par le temps  : aussi avons-nous vu la révolution française pro
ous serait permis d’examiner si elle a accompli ce ministère, tout le temps qu’il a duré, avec persévérance, zèle et dévoueme
outé une révolution faite par les hommes à la révolution faite par le temps . Les mœurs, selon le cours ordinaire des choses,
selon le cours ordinaire des choses, ont marché avec la révolution du temps  ; les opinions, au contraire, ont marché en avant
hé d’un pas égal avec les opinions. Autant que, je puis le croire, du temps de Henri IV les peuples se laissaient encore guid
-état a commencé à se soustraire à la féodalité, c’est-à-dire vers le temps des croisades, il a commencé à être la nation mêm
92 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Chateaubriand — Chateaubriand, Vie de Rancé »
me, et s’est placé du premier coup à la tête de la littérature de son temps  : il n’a cessé d’y demeurer depuis ; les générati
mmortel qu’on appelle la Grèce !  Un voyageur qui visita la Trappe du temps de l’abbé de Rancé raconte qu’étant au réfectoire
ompris mieux que jamais, dit-il, quel malheur c’est que de manquer le temps du sacrifice. » — Celui à qui est dû le Génie du
disputaient l’inquiète curiosité du jeune Rancé ; il s’adonna quelque temps à l’astrologie. La théologie pourtant n’était pas
it davantage et parlait moins vite. » Sa violence de passion, en tout temps , se recouvrait d’une parfaite politesse.  Il conn
et le soulèvement des orages, le fond était de la foi : on revenait à temps , et les grandes âmes allaient haut. Aujourd’hui p
nt. En un mot, il y avait de la foi jusque sous le libertinage de ces temps -là, et il se glisse du scepticisme jusque dans no
dre un berger qui conduisoit son troupeau dans la campagne, et par un temps qui l’avoit obligé de se retirer à l’abri d’un gr
ndit, se fortifia, et atteignit à la maturité. Retiré presque tout le temps dans sa terre de Veretz, il travaillait à rompre
rs le cloître. Il s’y sentait bien de la répugnance dans les premiers temps  ; il gardait de ses préjugés de mondain et d’homm
ancé le consulta, n’avait pas encore pris parti dans les querelles du temps  ; il conseilla à Rancé la soumission pure et simp
fut œuvre originale et ne se rattache par l’imitation qu’aux premiers temps de l’Ordre : de là sans doute la rudesse et quelq
décèle par l’odeur des vanilliers sur la côte des Florides. » De son temps toutefois, Rancé eut aussi ses détracteurs, et il
de son évêque (M. de Séez), le 27 octobre 1700. On fit courir dans le temps divers bruits contradictoires, et quelques person
nce a surnagé, ou plutôt qu’elle a fait le fond de cet état. » Peu de temps après cette mort, le même Bossuet, qu’on ne se la
il avait fait, dans l’éloignement de tous les partis. Aujourd’hui les temps sont changés ; les hautes indications de Bossuet
e vous attend sont arides. Quelle aimables ombres verrais-je dans les temps à venir ? Fi des nuages qui volent sur une tête b
ons de nos champs ; Elle console la nature, Mais elle sèche en peu de temps . « Le roi de Prusse, l’impératrice de Russie, tou
oi et le roi martyr, est à lui seul toute l’histoire de France de son temps . « Mais peut-être qu’une correspondance particuli
ents de l’homme sont exposés à l’effet d’un travail caché ; fièvre du temps qui produit la lassitude, dissipe l’illusion, min
93 (1903) La pensée et le mouvant
hilosophie. — Les systèmes. — Pourquoi ils ont négligé la question du Temps . — Ce que devient la connaissance quand on y réin
re de nos forces. C’est ainsi que nous fûmes conduit devant l’idée de Temps . Là, une surprise nous attendait. Nous fûmes très
se nous attendait. Nous fûmes très frappé en effet de voir comment le temps réel, qui joue le premier rôle dans toute philoso
et effet, cet aspect sont alors ce qu’on mesure. Mais, dans le cas du temps , l’idée de superposition impliquerait absurdité,
lège, que la durée se mesure par la trajectoire d’un mobile et que le temps mathématique est une ligne ; mais nous n’avions p
ur quelque chose qui l’exclut. La ligne qu’on mesure est immobile, le temps est mobilité. La ligne est du tout fait, le temps
re est immobile, le temps est mobilité. La ligne est du tout fait, le temps est ce qui se fait, et même ce qui fait que tout
ui se fait, et même ce qui fait que tout se fait. Jamais la mesure du temps ne porte sur la durée en tant que durée ; on comp
rvalles ou de moments, c’est-à-dire, en somme, des arrêts virtuels du temps . Poser qu’un événement se produira au bout d’un t
êts virtuels du temps. Poser qu’un événement se produira au bout d’un temps t, c’est simplement exprimer qu’on aura compté, d
in genre. Entre les simultanéités se passera tout ce qu’on voudra. Le temps pourrait s’accélérer énormément, et même infinime
ieure, la science ne peut tenir compte : même quand elle porte sur le temps qui se déroule ou qui se déroulera, elle le trait
el est un commencement de science : couramment, quand nous parlons du temps , nous pensons à la mesure de la durée, et non pas
it jusqu’à les faire coïncider ensemble l’attention qui se fixe et le temps qui fuit ? Telle était la question. Nous pénétrio
ous puissions, pour la commodité de l’action, escamoter les effets du temps . Mais comment la philosophie de Spencer, doctrine
à reprendre le problème de l’évolution de la vie en tenant compte du temps réel ; nous trouverions alors que l’« évolutionni
t guère occupés d’elle. Tout le long de l’histoire de la philosophie, temps et espace sont mis au même rang et traités comme
pace, on en détermine la nature et la fonction, puis on transporte au temps les conclusions obtenues. La théorie de l’espace
au temps les conclusions obtenues. La théorie de l’espace et celle du temps se font ainsi pendant. Pour passer de l’une à l’a
. La durée s’exprime toujours en étendue. Les termes qui désignent le temps sont empruntés à la langue de l’espace. Quand nou
temps sont empruntés à la langue de l’espace. Quand nous évoquons le temps , c’est l’espace qui répond à l’appel. La métaphys
nt ici d’accord, si l’intelligence, spontanée ou réfléchie, écarte le temps réel, ne serait-ce pas que la destination de notr
re et arrêt d’un autre mobile dont la course est censée être celle du temps . Mais c’est toujours à des immobilités, réelles o
 moments » correspondant à chacune des positions. Mais les moments du temps et les positions du mobile ne sont que des instan
de la durée. Avec ces vues juxtaposées on a un succédané pratique du temps et du mouvement qui se plie aux exigences du lang
celles du calcul ; mais on n’a qu’une recomposition artificielle. Le temps et le mouvement sont autre chose 1. Nous en diron
taphysique fut conduite à chercher la réalité des choses au-dessus du temps , par-delà ce qui se meut et ce qui change, en deh
e. Restituons au mouvement sa mobilité, au changement sa fluidité, au temps sa durée. Qui sait si les « grands problèmes » in
ellicule ? Ils ne concernaient ni le mouvement ni le changement ni le temps , mais seulement l’enveloppe conceptuelle que nous
ent est une série de positions et le changement une série d’états, le temps est fait de parties distinctes et juxtaposées. Sa
er le film image par image au lieu de le saisir globalement. Bref, le temps ainsi envisagé n’est qu’un espace idéal où l’on s
langage, avec le symbolisme de la science. Aucun d’eux n’a cherché au temps des attributs positifs. Ils traitent la successio
r avance, du contenu qu’il doit avoir, il vous faudrait tout juste le temps qui sépare aujourd’hui de demain, car vous ne sau
ssable et inextensible, il y a des systèmes matériels sur lesquels le temps ne fait que glisser. Des phénomènes qui s’y succè
e, si l’on peut découper dans l’univers des systèmes pour lesquels le temps n’est qu’une abstraction, une relation, un nombre
r entre la succession dans la durée vraie et la juxtaposition dans le temps spatial, entre une évolution et un déroulement, e
ilité » signifie deux choses toutes différentes et que, la plupart du temps , on oscille de l’une à l’autre, jouant involontai
rai, à un mouvement rétrograde qu’exécuterait automatiquement dans le temps la vérité une fois posée. Par le seul fait de s’a
pant selon cette indication la réalité présente ? Le fait capital des temps modernes est l’avènement de la démocratie. Que da
l’explication, par ses antécédents, de l’événement essentiel de leur temps , il faudrait que cet événement fût déjà figuré so
de celle de l’orangé, elles y entraient toujours, même s’il y a eu un temps où aucune des deux n’existait effectivement : ell
eut pas admettre que rien surgisse, que quelque chose se crée, que le temps soit efficace. Dans une forme ou dans une qualité
un ne s’était encore avisé d’aller méthodiquement « à la recherche du temps perdu ». Quoi qu’il en soit, nous ne donnâmes que
ée s’exerce sur une matière éparpillée par avance dans l’Espace et le Temps , et préparée ainsi spécialement pour l’homme : la
intuition. Mais, comme ils ont cru que l’intelligence opérait dans le temps , ils en ont conclu que dépasser l’intelligence co
ils en ont conclu que dépasser l’intelligence consistait à sortir du temps . Ils n’ont pas vu que le temps intellectualisé es
l’intelligence consistait à sortir du temps. Ils n’ont pas vu que le temps intellectualisé est espace, que l’intelligence tr
ôme de la durée, mais non pas sur la durée même, que l’élimination du temps est l’acte habituel, normal, banal, de notre ente
llection à la vision, du relatif à l’absolu, il n’y a pas à sortir du temps (nous en sommes déjà sortis) ; il faut, au contra
us apparaît sans doute comme décomposable en systèmes sur lesquels le temps glisse sans y pénétrer, systèmes qui relèvent de
reste et de s’éclairer elles-mêmes. Encore faut-il leur en laisser le temps . Le philosophe n’a pas toujours cette patience. C
r, la possibilité pour ces fréquences de nous présenter dans tous les temps et dans tous les lieux quelques couleurs détermin
nt à un autre choix, d’exister avec lui, dans le même lieu et le même temps  : c’est ainsi que vingt postes d’émission différe
réformera. Et s’il y faut des mois ou des années ? On y consacrera le temps qu’il faudra. Et si une vie n’y suffit pas ? Plus
telle manière que dans le plus court intervalle perceptible de notre temps tiennent des trillions d’oscillations ou plus gén
-dessous de la juxtaposition que nous effectuons de nos états dans un temps spatialisé. L’expérience était à la portée de tou
les théories de la connaissance qui ont vu le jour dans ces derniers temps , à l’étranger surtout, semble laisser de côté les
que la métaphysique qui était œuvre d’intelligence pure éliminait le temps , que dès lors elle niait l’esprit ou le définissa
re, lettres ou sciences, notre enseignement est resté trop verbal. Le temps n’est plus cependant où il suffisait d’être homme
thiquement. Mais nous avons ouvert une trop longue parenthèse. Il est temps de la fermer. Nous n’avons pas à élaborer un prog
re ces variations et de modifier l’institution quand il en est encore temps  : sur dix erreurs politiques, il y en a neuf qui
épondrons à telle ou telle d’entre elles que s’il nous est concédé le temps et la force de la résoudre en elle-même, pour ell
s d’élaboration sans recherche, pas de recherche sans tâtonnement. Le temps est cette hésitation même, ou il n’est rien du to
se déploie-t-elle ? Comment n’est-elle pas déployée ? À quoi sert le temps  ? (Je parle du temps réel, concret, et non pas de
Comment n’est-elle pas déployée ? À quoi sert le temps ? (Je parle du temps réel, concret, et non pas de ce temps abstrait qu
oi sert le temps ? (Je parle du temps réel, concret, et non pas de ce temps abstrait qui n’est qu’une quatrième dimension de
taché à la philosophie de Spencer. Je m’aperçus, un beau jour, que le temps n’y servait à rien, qu’il ne faisait rien. Or ce
t rien. Or ce qui ne fait rien n’est rien. Pourtant, me disais-je, le temps est quelque chose. Donc il agit. Que peut-il bien
c il agit. Que peut-il bien faire ? Le simple bon sens répondait : le temps est ce qui empêche que tout soit donné tout d’un
serait-il pas alors véhicule de création et de choix ? L’existence du temps ne prouverait-elle pas qu’il y a de l’indétermina
ouverait-elle pas qu’il y a de l’indétermination dans les choses ? Le temps ne serait-il pas cette indétermination même ? Si
troduit quelque chose dans le passé, que l’action remonte le cours du temps et vient imprimer sa marque en arrière ? » — Cela
insérer du réel dans le passé et travailler ainsi à reculons dans le temps , je ne l’ai jamais prétendu. Mais qu’on y puisse
elle dans le passé indéfini ; elle se trouve ainsi avoir été, de tout temps , possible ; mais c’est à ce moment précis qu’elle
que chose à la simple possibilité : le possible aurait été là de tout temps , fantôme qui attend son heure ; il serait donc de
u’il percevra, occuper par conséquent le même point de l’espace et du temps , avoir le même corps et la même âme : c’est Shake
t croissant ou décroissant entre ce qu’il est, ombre projetée dans le temps , et ce qu’il devrait être, Idée assise dans l’éte
les variations d’un déficit, la forme changeante d’un vide. C’est le Temps qui aurait tout gâté. Les modernes se placent, il
t, il est vrai, à un tout autre point de vue. Ils ne traitent plus le Temps comme un intrus, perturbateur de l’éternité ; mai
utre, nous avons affaire à des théories. Tenons-nous-en aux faits. Le Temps est immédiatement donné. Cela nous suffit, et, en
vail de comparaison auquel nous nous étions livrés d’abord ait été du temps perdu : sans cet effort préalable pour recomposer
: du même coup nous voyons la doctrine s’affranchir des conditions de temps et de lieu dont elle semblait dépendre. Sans dout
le philosophe s’est occupé sont les problèmes qui se posaient de son temps  ; la science qu’il a utilisée ou critiquée était
ps ; la science qu’il a utilisée ou critiquée était la science de son temps  ; dans les théories qu’il expose on pourra même r
es solutions qu’on en avait fournies, la philosophie et la science du temps où il a vécu, ont été pour chaque grand penseur,
une contradiction logique et de faire, par une brusque suppression du Temps , que le retour soit un aller. Plus nous remontons
fique et pour les mêmes raisons qu’elle, à prendre les choses dans un temps pulvérisé où un instant sans durée succède à un i
Au lieu d’une discontinuité de moments qui se remplaceraient dans un temps infiniment divisé, il apercevra la fluidité conti
dans un temps infiniment divisé, il apercevra la fluidité continue du temps réel qui coule indivisible. Au lieu d’états super
est impossible. Elle le serait, en effet, s’il n’y avait pas d’autres temps ni d’autre changement que ceux que Kant a aperçus
s à avoir affaire ; car notre perception usuelle ne saurait sortir du temps ni saisir autre chose que du changement. Mais le
rait sortir du temps ni saisir autre chose que du changement. Mais le temps où nous restons naturellement placés, le changeme
changement dont nous nous donnons ordinairement le spectacle, sont un temps et un changement que nos sens et notre conscience
tés de perception ne nous montraient que des ombres projetées dans le temps et l’espace par les Idées immuables et éternelles
il fallait sortir de la sphère du changement et s’élever au-dessus du Temps . Tel est le fond de la pensée des métaphysiciens,
rut que nos sens et notre conscience s’exercent effectivement dans un Temps véritable, je veux dire dans un Temps qui change
’exercent effectivement dans un Temps véritable, je veux dire dans un Temps qui change sans cesse, dans une durée qui dure, c
ouvions montrer, d’autre part, que ce qui a été pris par Kant pour le temps lui-même est un temps qui ne coule ni ne change n
re part, que ce qui a été pris par Kant pour le temps lui-même est un temps qui ne coule ni ne change ni ne dure ; — alors, p
elativité dont Kant la croyait frappée, il n’y aurait pas à sortir du temps (nous en sommes déjà sortis !), il n’y aurait pas
r lorsqu’il arrivera au point où était la tortue, celle-ci aura eu le temps de marcher, et ainsi de suite indéfiniment. Les p
série d’états distincts qui s’aligneraient, en quelque sorte, dans le temps . C’est naturel encore. Si le changement est conti
e changement se suffit, il est la chose même. Et il a beau prendre du temps , il est indivisible : si la mélodie s’arrêtait pl
laire du monde : la durée réelle est ce que l’on a toujours appelé le temps , mais le temps perçu comme indivisible. Que le te
: la durée réelle est ce que l’on a toujours appelé le temps, mais le temps perçu comme indivisible. Que le temps implique la
ujours appelé le temps, mais le temps perçu comme indivisible. Que le temps implique la succession, je n’en disconviens pas.
ieures les unes aux autres. Je reconnais d’ailleurs que c’est dans le temps spatialisé que nous nous plaçons d’ordinaire. Nou
le est là. C’est grâce à elle que prennent place dans un seul et même temps les changements plus ou moins longs auxquels nous
nstant actuel, — je veux dire d’un instant mathématique qui serait au temps ce que le point mathématique est à la ligne, — il
d’existence réelle. Jamais avec de pareils instants vous ne feriez du temps , pas plus qu’avec des points mathématiques vous n
à ? Les deux instants ne pourraient être séparés par un intervalle de temps , puisque, par hypothèse, vous réduisez le temps à
par un intervalle de temps, puisque, par hypothèse, vous réduisez le temps à une juxtaposition d’instants. Donc ils ne serai
’un cinématographe. Pour peu que l’objet ait été considéré un certain temps , ou revu à des moments divers, ce sont des millio
Comme si, en posant que la matière cérébrale se conserve à travers le temps , ou plus généralement que toute matière dure, on
analyse. C’est notre propre personne dans son écoulement à travers le temps . C’est notre moi qui dure. Nous pouvons ne sympat
ntaires auxquels mon analyse aboutit est un état qui occupe encore du temps . « Mon analyse, dirai-je, résout bien la vie inté
s plus le devenir de ceci que de cela, et c’est ce que j’ai appelé le temps que cet état occupe. En y regardant de près, je v
temps que cet état occupe. En y regardant de près, je verrais que ce temps abstrait est aussi immobile pour moi que l’état q
il devient ainsi un milieu immobile. Je verrais que l’hypothèse de ce temps homogène est simplement destinée à faciliter la c
toutes les fois que nous raisonnons sur le mouvement, et aussi sur le temps auquel le mouvement sert de représentation. Par u
e ou plusieurs de ces vues immobiles. C’est, en somme, se demander de temps à autre où il en est, afin de savoir ce qu’on en
s à réduire en concepts le mouvement considéré comme représentatif du Temps , nous aurons d’une part un nombre aussi grand qu’
immobile du mouvant, comme je ne sais quelle essence intemporelle du temps — c’est ce que j’appellerai l’éternité, — éternit
ltiple ; elles érigent en réalité concrète les moments distincts d’un temps qu’elles ont pour ainsi dire pulvérisé ; elles ti
soit celle des deux métaphysiques sur laquelle on s’est aiguillé, le temps apparaît du point de vue psychologique comme un m
hommes qui s’étaient assimilé tout le matériel de la science de leur temps . Et l’éclipse partielle de la métaphysique depuis
dée, le savant demande à l’expérience de la confirmer ; mais, tout le temps que son expérience dure, il doit se tenir prêt à
r contre les forces physiques et d’en contrarier l’action. C’était le temps où l’on pensait couramment que la même cause, opé
iste de génie qui fut un des plus grands expérimentateurs de tous les temps , le philosophe qui aura été un des maîtres de la
ités qui ont été senties et vécues avant d’être pensées 31.   De tout temps on a dit qu’il y a des vérités qui relèvent du se
érités qui relèvent du sentiment autant que de la raison ; et de tout temps aussi on a dit qu’à côté des vérités que nous tro
fait déterminé s’accomplissant en tel ou tel point de l’espace et du temps , c’est du singulier, c’est du changeant. Au contr
rien. Nous voulons cependant qu’elle copie quelque chose, et, de tout temps , la philosophie a cherché à nous donner satisfact
sur ce point. Pour les philosophes anciens, il y avait, au-dessus du temps et de l’espace, un monde où siégeaient, de toute
d les événements de 1814 forcèrent sa famille à quitter Namur. Peu de temps après, il perdait son père. Sa première éducation
ns l’existence ? Qu’est-ce que la matière, la forme, la causalité, le temps , le lieu, le mouvement ? Sur tous ces points, et
art d’entre eux, surtout le dernier, auquel il servit pendant quelque temps de secrétaire. Dans une lettre inédite de Michele
ne s’assit jamais dans une chaire de philosophie. C’était en effet le temps où M. Cousin, du haut de son siège au Conseil roy
. Plein d’estime pour le jeune philosophe, il l’admit pendant quelque temps à ces causeries philosophiques qui commençaient p
t quelque tentative de ce côté, s’aperçut bien vite qu’il perdait son temps et sa peine. Aussi ces deux esprits, après un con
M. Ravaisson personnellement. Il le prit pour chef de cabinet. Peu de temps après, il le chargea (pour la forme, car M. Ravai
d on pense que le philosophe qui avait produit si jeune, en si peu de temps , deux œuvres magistrales, resta ensuite vingt ans
r au début une distension d’esprit, une diffusion dans l’espace et le temps qui constitue la matérialité. La Pensée infinie «
aujourd’hui, encore que la plupart se refusent à l’admettre. Mais, au temps où M. Ravaisson écrivait, il fallait un véritable
supérieures, avait été vécue par des cœurs d’élite. Elle fut, de tout temps , celle des âmes véritablement royales, nées pour
on Rapport. Il les retrouvait chez les grands philosophes de tous les temps . Il les vérifiait sur des exemples. Il les animai
un papillon (âme et papillon, symbole de résurrection, furent de tous temps synonymes) ; de l’autre il le brûle à la flamme d
problème, le physicien, relativiste ou non, prend ses mesures dans ce Temps -là, qui est le nôtre, qui est celui de tout le mo
t celui de tout le monde. S’il résout le problème, c’est dans le même Temps , dans le Temps de tout le monde, qu’il vérifiera
le monde. S’il résout le problème, c’est dans le même Temps, dans le Temps de tout le monde, qu’il vérifiera sa solution. Qu
dans le Temps de tout le monde, qu’il vérifiera sa solution. Quant au Temps amalgamé avec l’Espace, quatrième dimension d’un
t, par définition, un système immobile, que dans ce système Espace et Temps sont distincts, et que le physicien effectivement
ptible, existant avant et après le calcul, un amalgame d’Espace et de Temps qui n’existe que le long du calcul et qui, en deh
és. Cet univers se trouve donc avoir en lui-même, dans l’Espace et le Temps , une figure concrète qui ne dépend pas du point d
mètres qui sont tout ce qu’on voudra, qui ne représentent pas plus du Temps ou de l’Espace que n’importe quoi, puisque c’est
ux qui existera seule aux yeux de la science, puisqu’il n’y a plus de Temps ni d’Espace s’il n’y a plus de choses, si l’unive
ers n’a pas de figure. Pour rétablir des choses, et par conséquent le Temps et l’Espace (comme on le fait nécessairement chaq
physique déterminé, perçu en des points déterminés de l’Espace et du Temps ), force est bien de restituer au monde une figure
e. Ne retenez que cette expression mathématique, il n’y a pas plus de Temps que de n’importe quoi. Restaurez le Temps, vous r
tique, il n’y a pas plus de Temps que de n’importe quoi. Restaurez le Temps , vous rétablissez les choses, mais vous avez choi
r les données immédiates de la conscience, Paris, 1889, p. 82, que le Temps mesurable pouvait être considéré comme « une quat
e notre conception de la durée réelle avec l’idée qu’on se faisait du temps spatialisé. 20. Cet essai a paru dans la Revue
ux méthodes doivent s’entraider. Dans le premier cas, on a affaire au temps spatialisé et à l’espace ; dans le second, à la d
94 (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « PARNY. » pp. 423-470
cherait d’oser parler à ma guise d’un charmant poëte qui a eu, en son temps , de très-vives légèretés et de graves torts, mais
 ; elle appartient aujourd’hui à M. J. Lefort. Ce devait être dans le temps une maison de plaisance dans le goût français du
soit jamais la ride et le rire du satyre ! N’anticipons point sur les temps et jouissons avec Parny de ces premières et indul
ué le traducteur des Géorgiques du nom de Virgilius-Delille, avait le temps , avant de mourir, et dans son dernier voyage de P
 : O toi qui fus mon écolière En musique, et même en amour… Dans ce temps , il y avait à Bourbon une très-grande disette de
des sens a tout l’air d’y devancer celle du cœur. Ce n’est qu’avec le temps que la passion se prononce, se dégage, et, sans j
qu’à toi. L’amant désespéré, contraint sans doute de quitter pour un temps le pays, fit un voyage, soit peut-être dans l’Ind
et de caresses. De plus, elle a ajouté que la dame Germaine, quelque temps avant sa mort, lui avait confessé n’être pas l’au
i les noms amoureux célébrés en vers, dont on n’ait plus parlé en son temps , dont on se soit plus inquiété, avec une curiosit
t si peu amoureux. On trouverait enfin dans les diverses critiques du temps la preuve qu’une foule d’expressions courantes et
tenu à de tels frais d’originalité ; il chante dans la langue de son temps , heureux et applaudi quand il y chante le mieux,
que, nourri à une meilleure époque, plus loin de Trianon, et venu du temps de Racine, il aurait été un élégiaque parfait. Po
d’hier ; il disait à la fin de sa Journée champêtre : Il n’est qu’un temps pour les douces folies, Il n’est qu’un temps pour
mpêtre : Il n’est qu’un temps pour les douces folies, Il n’est qu’un temps pour les aimables vers. Mais, quand les vingt-ci
rler de deux ou trois contrefaçons. Les petits vers anodins, comme du temps du Mercure, les madrigaux philosophiques pleuvaie
st ainsi qu’on m’appelle. — Qui t’a donné cette forme nouvelle ? — Le temps , la mode, et la ville et la Cour183. — Quel front
ue, en insistant, de devenir licencieuse, si de graves pensées nées à temps ne l’enchaînent pas. La seconde manière de Parny
ends encore : Monsieur, nous avons été trompés par les mœurs de notre temps . » Le Parny de ces jolies pièces qu’on se plaît à
de sa liaison étroite avec les Macdonald, les Masséna ; c’est vers ce temps aussi qu’il dut beaucoup à Français (de Nantes).
relation sont touchants et honorent les deux amis. Les Muses, de tout temps , ont eu à souffrir, elles ont eu souvent à sollic
place en le sollicitant. Ici, n’oublions pas que nous sommes dans les temps modernes, et tout de bon (n’en déplaise à Théocri
, un recoin obscur dans votre propre bureau. Il n’est sans doute plus temps . Cependant je m’adresse à vous, sinon avec espoir
s’arrêter. Il parut le comprendre et ne fit à peu près rien depuis ce temps , rien que des bagatelles plus ou moins gracieuses
dèle. Parny avait la position et le renom du premier élégiaque de son temps et, pour mieux dire, de toute notre littérature ;
rêveurs langoureux et prophètes (s’il avait pu les voir), qui, en ce temps -là, mêlaient par trop le psaume à l’élégie et tra
des jambes, dut contribuer à cette altération de son humeur. Avant ce temps , il était de belle taille, mince, élégant ; il eu
erait-il donc, par hasard, retourné à Bourbon vers 1778-1779, dans le temps où paraissaient à Paris les premières éditions de
s-le à jamais ! Cessons plutôt que de douter ; mieux vaut s’arrêter à temps , mieux vaut renoncer à toi plutôt que de t’avilir
95 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XVI. »
l’admiration. Horace cependant nous apprend quelque part que, de son temps , à Rome le poëte grec avait d’autres émules. « Pa
s à tant de gloire ? Personne n’en a parlé depuis ; et les ravages du temps ne sont pas sans doute la seule cause de cet oubl
irgile, je n’ai fait que le voir ; et le destin avare a laissé peu de temps Tibulle jouir de mon amitié. Il te succédait, Gal
Il te succédait, Gallus ! Properce le remplaça ; et, dans l’ordre du temps , je vins en quatrième après eux. » Ailleurs enfi
tel ne se rencontre sous la domination d’Octave, ni dans le génie des temps où il a régné. Ces temps étaient marqués par une
la domination d’Octave, ni dans le génie des temps où il a régné. Ces temps étaient marqués par une affreuse corruption où la
de génie que d’astuce, fut célébré par les plus rares esprits de son temps et transformé par leurs louanges, au point d’avoi
loire de Rome. « Comme un arbre s’accroît par le cours insensible du temps , ainsi grandit la renommée de Marcellus ; l’astre
du temple de Jupiter Férétrius, dont il releva la ruine amenée par le temps , avait lu ce nom, disait-il, sur la cuirasse de l
joug aux bœufs fatigués, en amenant, avec son char qui se retire, le temps du repos. « Quelles ruines ne fait pas le temps d
har qui se retire, le temps du repos. « Quelles ruines ne fait pas le temps destructeur ! a Le siècle de nos pères, pire que
omme une strophe du poëte thébain ; mais bientôt le spectacle vrai du temps va démentir l’illusion ou l’effort du poëte. Il p
l descend à la chanteuse Néère et à son portier. Cela nous dit que le temps et le sujet de l’enthousiasme lyrique étaient pas
vère. Sans doute, en écartant des poésies lyriques d’Horace ce que le temps a convaincu de mensonge, ce qui blesse la pudeur,
96 (1913) La Fontaine « VI. Ses petits poèmes  son théâtre. »
ement d’une fourmi ! Vous savez l’anecdote, la légende qui remonte au temps même de La Fontaine : La Fontaine arrivant en ret
— Voyez, disait Vénus, ces ruisseaux et leur course. Ainsi jamais le Temps ne remonte à sa source. Vainement pour les dieux
agréable trilogie. On aurait certainement appelé cela une trilogie du temps des Grecs ; c’est-à-dire que ce sont trois poèmes
sacrées à Bacchus, pendant les premières dionysiaques et pour user le temps , tout en filant ou dévidant, elles proposent de s
conséquent, à La Fontaine, une idée qui n’est pas tout à fait de son temps , qui peut paraître surannée même, un peu, à l’épo
jour. Ces rapprochements sont un travail auquel nous n’avons pas le temps de nous livrer, mais c’est un travail charmant qu
s ai dans mes bras porté dès votre enfance. Quand vous eûtes passé ce temps plein d’innocence. Une jeunesse ardente exigeait
au théâtre dans une tragédie ; je doute même un peu que le public du temps l’eût supporté tout à fait ; mais je n’en fais qu
Dieu ! il y a des gens qui ne comprennent rien à leur siècle, à leur temps  ! Moi, je suis parasite et je m’en honore, c’est
mon estafier. Naguère en m’arrêtant il m’a traité de maître, Le long temps et l’habit me l’ont fait méconnaître : Autant qu’
ut un La Fontaine (que de choses on aurait à dire et qu’on n’a pas le temps de dire !), il y a tout un La Fontaine, je ne dir
portières du carrosse où étaient les comédiennes.) Faisant couler le temps , gagnant toujours pays, En propos gaillardins, ré
huitième   enfin La Baguenaudière a fait une tragédie dans le goût du temps , prétend-il, et ses amis, qui s’appellent de Bois
composé de ces rares saillies, De ce bon goût nouveau d’un ouvrage du temps Où l’esprit prend partout le dessus du bon sens.
faisaient admirer : On était assez sot pour y venir pleurer. Mais les temps ont changé. La triste tragédie, Pour plaire maint
aut dire qu’on ne sait pas. Je n’en sais rien ! Quelle tragédie de ce temps -là avait ce caractère de trivialité mêlée à la po
s’éveille et pour qu’il porte contre tout un genre littéraire de son temps une accusation qui ne s’applique qu’à cette pièce
oute sa confession et lui dit un mal infini de son tuteur. Pendant ce temps , le tuteur, qui reçoit ces belles confidences en
s extraordinaire, mais elle est en très jolis vers que je n’ai pas le temps de vous lire. Mais ce à quoi je tiens, c’est ce q
re, on voulait (et certainement je n’en blâmerai pas les hommes de ce temps -là), on voulait un théâtre psychologique, on voul
ollet monté. Il fallait l’un ou l’autre pour plaire aux hommes de son temps , c’est pour cela qu’il n’a jamais eu un grand suc
’est-à-dire le théâtre élégiaque, n’était pas beaucoup du goût de son temps , et le théâtre gai ne l’était pas tant qu’on l’a
à cet égard comme à beaucoup d’autres, n’a pas été tout à fait de son temps . 3. Cet appel à mon public n’a pas été sans ré
97 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « François Villon, sa vie et ses œuvres, par M. Antoine Campaux » pp. 279-302
dans son relief comme le roi de la vie de Bohème. Juste dans le même temps (1844), il obtenait une place plus respectable et
ceux qui ont mis ainsi leur pensée en tout son jour y perdent avec le temps et diminuent. Mais il y a une autre classe d’aute
orante et très pieuse. Un érudit allemand a essayé, dans ces derniers temps , de déterminer au juste quelle était la part du p
versité ; il fut écolier, et de cette race immortelle, célèbre dès le temps de Rutebeuf et que nous décrivait hier encore Hen
ets, il usa et abusa de toutes les licences de son quartier et de son temps . Il était boute-en-train et un vrai chef de bande
la bonne chère et la joyeuseté, mais il serait honnête homme. De son temps , le libertinage allant jusqu’à l’escroquerie, il
À la bonne heure ! je ne demande pas mieux ; mettons sur le compte du temps tout ce que nous pouvons à la décharge du poète.
-être la Bastille. — Un tel écolier, croisé de bandit, avait-il eu le temps d’acquérir un grade académique ? Le docte Alleman
usque sous le gibet. Très heureusement pour Villon, il naquit vers ce temps -là une princesse qu’on croit être Marie d’Orléans
ndre ; Mais eux, certainement, je ne les comprends pas. Eh bien ! du temps de Villon, il y avait eu une mode et un travers d
rencontre quelque échappée de paysage, quelque coin de nature qui, de temps à autre, rafraîchit le lecteur. Horace et Juvénal
rs de la rive natale. La perle de Villon est la Ballade des dames du temps jadis. Il était préoccupé de l’idée de la mort :
e, d’ailleurs, dit-il, que cette idée mélancolique fût dans l’air, du temps de Villon. Ainsi, dans Le Chevalier délibéré, Oli
valier délibéré, Olivier de La Marche, un poète et un historien de ce temps -là, passe en revue, dans vingt-huit stances succe
t-huit stances successives, les princes et les seigneurs morts de son temps  ; et dans l’Exemple du mirouer d’entendement par
es deux ballades de Villon, celle des Dames et celle des Seigneurs du temps jadis : « Où est le roy Louis, naguère si redoubl
Mais où sont les neiges d’antan ? Dans la Ballade des seigneurs du temps jadis, Villon a aussi son refrain heureux et appr
re sympathique et presque filial. — Il a dû y avoir, je m’imagine, du temps de Villon, quelque écolier un peu plus jeune que
98 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. ULRIC GUTTINGUER. — Arthur, roman ; 1836. — » pp. 397-422
goût, d’un poëte aimable, d’un des naturels les plus charmants de ce temps -ci, et auquel il n’a manqué que le travail et l’h
M. Ulric Guttinguer, par son âge et ses débuts, remonte aux premiers temps de notre réveil poétique. Très-Français et très-N
en portâtes-vous rien aux oreilles des Dieux ? Il a publié en divers temps plusieurs recueils de vers. Si quelques notes s’e
nts : Du besoin du passé notre âme est poursuivie, Et sur les pas du temps l’homme aime à revenir. Il manque au jour présen
e adorable Où l’amour longtemps nous plongea ; Indignés et surpris du temps qui nous réclame, Sortant comme d’un rêve avec la
urbillon où mon inconstance m’avait entraîné, et à croire qu’il était temps de songer à une demi-retraite… Je me plaisais à m
ve, Viens, mon Ame, apaisons nos destins agités ; Viens, avant que le temps dont la fuite nous presse Ait dévoré le fruit des
ne dernière et meilleure moisson. C’est là tout Arthur, auquel il est temps d’arriver. Le roman, tout roman (il faut bien le
elles de la marquise de Merteuil, mais cela si naturellement arrêté à temps , si bien coupé de conclusions et de remarques mor
le louer) le récit d’Arthur, lettre xie , ce départ en automne par un temps triste, sur une route boueuse, ces misères du can
x qui me vont à l’âme : « Quel beau temps pour nos blés ! — Précieux temps  ! — Monsieur, voilà un bien beau temps pour nos b
u de fruits, n’ont pas ce charme des jours de labeur protégés par des temps cléments et favorables. Le travail de l’homme, s’
egrets et les mêmes fluctuations morales qu’il avait éprouvés de tout temps  : seulement les craintes et les regrets, ou même
échanger à toutes les époques dans les folles parties de jeunesse, du temps de Théophile comme du temps de Bussy, dans les ap
s dans les folles parties de jeunesse, du temps de Théophile comme du temps de Bussy, dans les après-midi sous la tonnelle, à
vérité, toute la vérité, sans la prendre de travers ni en abuser ! Du temps d’Horace on eût osé écrire ce chapitre ; on n’ose
est toujours dans tes yeux : Attends, et que le Ciel t’oublie Quelque temps encor dans ces lieux ! 126. Puisque j’ai remué
arrivée, dans un moment où nous étions seuls. Elle se retira quelque temps sous une allée pour les lire, et reparut bientôt
99 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Gil Blas, par Lesage. (Collection Lefèvre.) » pp. 353-375
ois de Paris, qui n’en avait elle-même que vingt-deux. À partir de ce temps , il mène la vie de ménage et de labeur, une exist
mariage il essaya de vivre d’un emploi régulier, et qu’il fut quelque temps dans la finance en province, commis chez quelque
ie, n’exagérons rien. Lesage procédait un peu comme les auteurs de ce temps -ci, comme les auteurs de presque tous les temps.
mme les auteurs de ce temps-ci, comme les auteurs de presque tous les temps . Il écrivait au jour le jour, volume par volume ;
a. Cet Asmodée eut un succès fou ; on ne lui donnait pas seulement le temps de s’habiller, disent les critiques d’alors ; on
e : « On nous réconcilia, dit-il, nous nous embrassâmes, et depuis ce temps -là nous sommes ennemis mortels. » Rien de plus g
du roman, aux habitudes du genre, et aussi à cette morale facile d’un temps où l’on pardonnait aux friponneries du chevalier
édie sont sans nombre chez Gil Blas, et elles ne laissent pas trop le temps de s’apercevoir de ce que peuvent avoir de commun
troisième. On lit à ce propos, dans un journal tenu par un curieux du temps , la note suivante, qui nous donne au juste le ton
e s’apercevoir, par les matières que cet auteur traite depuis quelque temps , qu’il ne travaille que pour vivre, et qu’il n’es
’il n’est plus le maître, par conséquent, de donner à ses ouvrages du temps et de l’application. Il y a six à sept ans que la
it Gil Blas sortir de la retraite et du port pour se rengager quelque temps à la Cour, n’offre plus les mêmes vicissitudes ni
poète Fabrice Nuñez. Fabrice, pour réussir, avait consulté le goût du temps  ; il donnait dans le genre de Gongora, dans les e
eu favorable à ce qu’on appelle la grande et haute littérature de son temps , qu’il trouvait guindée. Cette sorte de dissidenc
rages. Il a en aversion les bureaux d’esprit, tels que l’était en son temps le salon de la marquise de Lambert, et, sans parl
le même fonds comique, le même talent de famille. Lesage fut quelque temps avant de pardonner à son fils de s’être fait comé
et des Molière. Note. M. Depping, dans un article du journal Le  Temps (numéro du 29 décembre 1835), a donné, d’après un
re les gens de finance. On dit que Molière et les auteurs comiques du temps eurent là-dessus les ordres de Colbert. » 23. S
100 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « La Harpe. Anecdotes. » pp. 123-144
s proprement dit, s’il a été célèbre et s’il a eu de l’action sur son temps , s’il a été centre à quelque degré, excite plus d
ux seulement que cette juste sévérité contre la petite littérature du temps s’affiche en tête d’une tragédie sifflée, et asse
belle taille, on ne le pardonne pas de même à un petit. Pope, en son temps , en sut quelque chose. La Harpe de même. Les aute
d il importune, une chiquenaude en débarrasse. » Un méchant auteur du temps , Blin de Sainmore, passe même pour en être venu a
criait : Si j’évoque jamais du fond de son journal Des sophistes du temps l’adulateur banal ; Lorsque son nom suffit pour e
d’eux ni contre eux. S’ils n’ont pas fait tous les beaux vers de leur temps , ils les ont du moins favorisés, aidés et protégé
ception à l’Académie française (20 juin 1776). Nous avons vu de notre temps plus d’une de ces réceptifs académiques dans lesq
s à former un caractère d’homme, la modération, l’équilibre, un juste temps d’arrêt, un retour sage, la mémoire du passé, lui
t où rien ne cuit. » Le fait est que, chez La Harpe, il y eut de tout temps une dépense de chaleur tout à fait stérile, et ho
et en l’obligeant de se cacher à la campagne, le rendit pour quelque temps au calme et à une meilleure santé du corps et de
e écrite par lui à Mme Récamier, qui, avec sa bonne grâce de tous les temps , avait essayé de se porter médiatrice : Vous sav
in, le ton et les sentiments religieux de La Harpe dès qu’il avait le temps de faire un retour sur lui-même et de s’avertir.
re qu’il le faisait paraître, et on résolut de l’éprouver. C’était le temps des mystifications, et on en imagina une qui paru
t légère jeunesse. On savait que La Harpe avait beaucoup aimé de tout temps les dames, et que ç’avait été un de ses grands fa
e secrète qu’il avait entretenue autrefois avec la cour de Russie, du temps de ce qu’il appelait ses erreurs. Il y donna pêle
hoix de ses plus piquantes palinodies.) Marie-Joseph Chénier, vers ce temps aussi, publia sa satire, Les Nouveaux Saints, dan
ez pris pour vous dérober au bourreau, du poison que le bonheur de ce temps -là vous forcera de porter toujours sur vous. » O
à entretenir des sentiments de paix et de concorde. » Il était grand temps , et le conseil avait du naïf de la part du belliq
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