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1 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « IV »
e que nous n’avons pas dit. — Qu’est-ce que sentir ? — Deux sortes de styles . — Théorie de l’originalité. — Le vrai style d’ap
ntir ? — Deux sortes de styles. — Théorie de l’originalité. — Le vrai style d’après M. de Gourmont. De tous les moyens recom
t. De tous les moyens recommandés pour former son originalité et son style , l’imitation est un si profitable exercice, d’un
: « L’imitation consiste à transporter et à exploiter dans son propre style les idées ou les expressions d’un autre style11,
La bonne imitation est donc une question vitale pour la formation du style . Servile, elle tue le talent. Bien comprise, elle
e crée et l’augmente. Imiter un auteur, c’est étudier ses procédés de style , l’originalité de ses expressions, ses images, so
t un exercice littéraire d’ordre privé, excellent moyen de former son style … L’autre, la vraie, est une imprégnation générale
il en fallait au moins la feinte. Jamais, en somme, l’originalité du style ne fut plus nette qu’à cette époque. » Rien de pl
, aveux, cet homme ne veut rien entendre. La lecture est inutile ; le style ne se forme pas ; tout s’improvise ; on a du géni
e, écrivain grec16. Il l’a traduit en La Bruyère ; il a transposé son style en un autre style tout différent et très personne
. Il l’a traduit en La Bruyère ; il a transposé son style en un autre style tout différent et très personnel. » Mais, encore
s accabler avec le mot d’Ernest Hello : « Le grand écrivain donne son style , c’est-à-dire sa parole. Il est permis de s’en no
r des théories. Création de mots, saillie d’expressions, surprises de style , équivalents et images proviennent, selon lui, « 
n de voir et de sentir ; et dans ce sens on a raison de dire que « le style est une spécialisation de la sensibilité ». Nous
de la vie, etc. », c’est comme si nous disions : « Il y a dans votre style choses qui ne sont pas bonnes parce qu’elles ne s
et pratique, nous avons cru devoir distinguer d’abord deux sortes de style  : le style d’idées, ou abstrait, et le style d’im
e, nous avons cru devoir distinguer d’abord deux sortes de style : le style d’idées, ou abstrait, et le style d’images, ou de
r d’abord deux sortes de style : le style d’idées, ou abstrait, et le style d’images, ou de couleur. Ce n’est pas nous qui av
sprit des lois sont écrits, chacun dans leur genre, dans un admirable style abstrait, et qu’Atala ou Paul et Virginie sont vi
abstrait, et qu’Atala ou Paul et Virginie sont visiblement écrits en style de couleur ou d’image. Ces évidences sont trop cl
utre personne aurait simplement remarqué que, s’il y a deux genres de style , rien n’empêche un auteur de les mêler ; qu’en ex
sant des théories philosophiques dans sa Tentation Flaubert a fait du style abstrait, et qu’en peignant Antioche ou les chrét
ait, et qu’en peignant Antioche ou les chrétiens aux lions il fait du style de couleur ; que Taine, parlant philosophie ou su
ur ; que Taine, parlant philosophie ou suffrage universel, faisait du style d’idées, et qu’en évoquant la campagne italienne
s, et qu’en évoquant la campagne italienne ou les Pyrénées il fait du style de couleur. Mais cela est trop simple. On prend l
.‌ On propose donc une autre classification ; « Il y a deux sortes de style  : le style visuel et le style émotif, l’un qui pr
se donc une autre classification ; « Il y a deux sortes de style : le style visuel et le style émotif, l’un qui procède de la
lassification ; « Il y a deux sortes de style : le style visuel et le style émotif, l’un qui procède de la vision, l’autre de
le style émotif, l’un qui procède de la vision, l’autre de l’émotion. Style visuel, style émotif, je veux bien, mais on peut
f, l’un qui procède de la vision, l’autre de l’émotion. Style visuel, style émotif, je veux bien, mais on peut faire à ce cla
ien, a la superstition de la science ! Il fait intervenir à propos du style les écrivains sensoriels, la zoologie et l’imitat
ue, elle est juste, le lecteur s’en trouvera bien.‌ Ce classement des styles fait décidément perdre la tête à nos adversaires.
e la tête à nos adversaires. On déclare maintenant que la plupart des styles que nous appelons abstraits sont réellement concr
ndu les lumières de certains critiques pour savoir ce que c’est qu’un style abstrait, nous répondions tout simplement que « l
style abstrait, nous répondions tout simplement que « la plupart des styles qu’on appelle concrets sont réellement abstraits 
ement abstraits ». Nous voilà bien avancés !‌ On conteste même que le style de Voltaire soit un style d’idées. Rien n’est plu
ilà bien avancés !‌ On conteste même que le style de Voltaire soit un style d’idées. Rien n’est plus vrai pourtant. On aura b
descriptive, bien que le Contrat social soit encore un bel exemple de style abstrait.‌ 11. La Formation du style, p. 28 (Nd
soit encore un bel exemple de style abstrait.‌ 11. La Formation du style , p. 28 (NdA) 12. Id., p. 29 (NdA) 13. Id., p. 3
de Boileau à Perrault et dans les préfaces de Racine. V. Formation du style , p. 41 (NdA) 16. Sans aucun doute ; mais qui rev
2 (1912) L’art de lire « Chapitre IV. Les pièces de théâtre »
e, et ce n’est qu’en relisant qu’on peut bien juger, non seulement du style , mais de la composition, de la disposition des pa
rs dramatiques que tous les autres, que d’observer les différences de style entre les divers personnages. Les auteurs dramati
romanciers, mais moins — ont cela de particulier qu’ils ont plusieurs styles et qu’il faut qu’ils en aient plusieurs, faisant
parler les personnages les plus différents et devant avoir autant de styles qu’ils ont de personnages. On reprochait à un aut
personnages. On reprochait à un auteur dramatique de ne pas avoir de style . Il répondit spirituellement : « Ne savez-vous pa
nt : « Ne savez-vous pas qu’un auteur dramatique ne doit pas avoir de style  ? » Comme presque toutes les réponses spirituelle
un certain biais. La vérité est qu’un auteur dramatique doit avoir un style , plus cent autres qui ne sont pas le sien. Il doi
un style, plus cent autres qui ne sont pas le sien. Il doit avoir un style à lui et qui se reconnaîtra toujours quand il fai
e à quelqu’un ce qu’il dirait en effet lui-même. C’est ici qu’est son style à lui. Il doit avoir cent autres styles différent
lui-même. C’est ici qu’est son style à lui. Il doit avoir cent autres styles différents et dont il n’est pas responsable, ou p
es caractères, ou plutôt le langage change selon les conditions et le style change selon les caractères. L’avare ne parle pas
ls ne disent pas les mêmes choses, mais ils n’ont pas le même tour de style . Un auteur disait : « Mon Guillaume le Taciturne
teur disait : « Mon Guillaume le Taciturne m’embarrasse ; car de quel style le faire parler ? Il ne suffit pas de lui donner
car de quel style le faire parler ? Il ne suffit pas de lui donner un style laconique ; il faudrait qu’il ne dît rien ; ce n’
t pas un personnage de théâtre. » Il est plus difficile de trouver le style d’un caractère que d’inventer le caractère lui-mê
ait de s’en aviser ; ce qui était malaisé, c’était de lui trouver son style , et c’est à quoi Pailleron a admirablement réussi
Shakespeare est un bien mauvais poète dramatique, puisqu’il n’a qu’un style , oratoire, poétique, lyrique, pour tous ses perso
ommes par plusieurs choses, en particulier par ceci qu’il a autant de styles qu’il a de personnages. La critique à l’égard de
ellent pour donner à Félix, à Stratonice, à Polyeucte et à Sévère des styles qu’on ne peut pas confondre ; que Racine, quoiqu’
e sens mon incompétence, c’est Molière, qui trace un caractère par le style même du personnage dès les premières répliques qu
ge dès les premières répliques qu’il prononce, qui met des nuances de style sensibles entre des personnages à peu près sembla
tre Mademoiselle Cathos et Mademoiselle Madelon ; qui indique par des styles différents les différents âges, même, d’un même p
e de caractère du commencement à la fin de la pièce ; or, observez le style , et vous verrez que de ces différences dans le ca
de ces différences dans le caractère et de ces différences d’âge, le style même vous avertit. Il est à remarquer même que l’
est à remarquer même que l’auteur dramatique varie naturellement son style selon les nuances de caractère d’un même personna
evant « le pauvre homme ». Or, cela est marqué par des différences de style qui sont extrêmes. Quand Orgon parle à sa fille c
de style qui sont extrêmes. Quand Orgon parle à sa fille c’est de ce style tranchant et acerbe : Ah ! voilà justement de no
i, mais répétant une leçon qu’autrefois il a apprise de lui, voyez le style sinueux, tortueux, serpentin, voyez la démarche d
e sinueux, tortueux, serpentin, voyez la démarche de Tartuffe dans le style d’Orgon : Ce fut pour un motif de cas de conscie
reté A faire des serments contre la vérité. De même Elmire, qui a un style si court, si direct et si franc dans la scène tro
est nullement une coquette, quoi que d’aucuns en aient cru, change de style , non seulement en ce sens qu’elle parle un tout a
lui fait remarquer Tartuffe (« Madame, vous parliez tantôt d’un autre style  ») ; mais aussi dans le sens grammatical du mot,
grammatical du mot, quand elle a pris un caractère d’emprunt ; et le style alambiqué, torturé de la coquette, ou bien plutôt
ur que l’on veut tout. Un auteur dramatique ne doit se servir de son style à lui et ne s’en sert, en effet, s’il a tout son
ou le personnage qui lui est particulièrement sympathique. Il y a un style de Corneille, un style de Racine, un style de Mol
ui est particulièrement sympathique. Il y a un style de Corneille, un style de Racine, un style de Molière. Le style de Corne
ent sympathique. Il y a un style de Corneille, un style de Racine, un style de Molière. Le style de Corneille est celui des D
a un style de Corneille, un style de Racine, un style de Molière. Le style de Corneille est celui des Don Diègue, des Rodrig
e Corneille est celui des Don Diègue, des Rodrigue et des Horaces. Le style de Racine est le style de ses héroïnes, et l’on v
es Don Diègue, des Rodrigue et des Horaces. Le style de Racine est le style de ses héroïnes, et l’on voit très bien que le st
de Racine est le style de ses héroïnes, et l’on voit très bien que le style des hommes, chez lui, si savant qu’il soit, est p
e à dire plus artificiel, et semble lui avoir coûté plus de peine. Le style de Molière est celui de ses raisonneurs et de ses
ment, c’est en le cherchant là qu’on saisira les différences entre le style personnel et le style qu’il invente et qu’il crée
chant là qu’on saisira les différences entre le style personnel et le style qu’il invente et qu’il crée à l’usage des personn
3 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre VII. Du style des écrivains et de celui des magistrats » pp. 543-562
Chapitre VII. Du style des écrivains et de celui des magistrats Avant
ni aux impressions profondes dont se compose la nature de l’homme. Le style donc doit subir des changements, par la révolutio
n qui s’est opérée dans les esprits et dans les institutions ; car le style ne consiste point seulement dans les tournures gr
idées, à la nature des esprits ; il n’est point une simple forme. Le style des ouvrages est comme le caractère d’un homme ;
, ni à ses sentiments ; il modifie tout son être. Examinons donc quel style doit convenir à des écrivains philosophes, et che
pouvons apprécier le mérite des différents auteurs. Il n’y a point de style digne de louange, s’il ne contient au moins deux
ne conviennent pas davantage à cette nature universelle dont un beau style doit représenter le sublime ensemble. Les images
s le Dialogue d’Eucrate et de Sylla, de réunir toutes les qualités du style , l’enchaînement des idées, la profondeur des sent
la vie ? Cette réunion, sans doute, est nécessaire à la perfection du style  ; mais faut-il en conclure qu’on doive bannir abs
solument les ouvrages de pensée qui sont privés d’imagination dans le style , ou les livres d’imagination dépourvus de pensée 
a pensée aux considérations générales qui l’intéressent. Le charme du style dispense de l’effort qu’exige la conception des i
té dans un défaut singulièrement destructeur de toutes les beautés du style  ; on a voulu rendre toutes les expressions abstra
abréger toutes les phrases par des verbes nouveaux qui dépouillent le style de toute sa grâce, sans lui donner même plus de p
nte et énergique ; et loin que les images nuisent à cette brièveté de style justement admirée, les expressions figurées sont
nsées avec le moins de termes. Ce n’est pas non plus perfectionner le style , que d’inventer des mots nouveaux. Les maîtres de
litiques. Je me propose de les relever en parlant de l’éloquence. Le style se perfectionnera nécessairement ; d’une manière
mots, la rapidité des formes, le développement de quelques motifs, le style enfin qui s’insinue dans la persuasion des hommes
n aisément, lasse tout à coup l’intérêt que vous inspiriez ; enfin le style exige quelques-unes des qualités nécessaires pour
les-mêmes sont indépendantes de l’effet qu’elles produisent ; mais le style ayant précisément pour but de faire adopter aux h
dre maître pour ramener à son opinion celle des autres. C’est dans le style surtout que l’on remarque cette hauteur d’esprit
t dans les paroles, et par conséquent un caractère dans les formes du style , qui atteste les qualités de l’âme avec plus de c
me avec plus de certitude encore que les actions même. Cette sorte de style n’est point un art que l’on puisse acquérir avec
ession calme d’un sentiment élevé, l’énonciation claire d’un fait, ce style de la raison qui ne convient qu’à la vertu, l’esp
de s’en servir l’exaltation la plus pure et la plus douce émotion. Ce style de l’âme, si je puis m’exprimer ainsi, est un des
t un des premiers moyens de l’autorité dans un gouvernement libre. Ce style provient d’une telle suite de sentiments en accor
rit entre les magistrats d’Amérique et les citoyens, l’on retrouve ce style vrai, noble et pur dont la conscience de l’honnêt
es des héros de l’antiquité, sont les modèles des grandes qualités du style  : ce sont ces expressions inspirées par le génie
les avantages qu’assure à l’ordre, à la morale, à l’esprit public, le style mesuré, solennel et quelquefois touchant des homm
la fraîcheur et toute la force de la jeunesse. » Ce serait nuire au style français que d’établir qu’il n’est pas permis de
ndre, il n’est pas détourné de l’intérêt principal ni du mouvement du style , tandis qu’un mot bizarre distrairait son attenti
uire une égale impression. Un mot admis pour la première fois dans le style soutenu, s’il est bon, de nouveau qu’il était, de
e la littérature ont leur application dans les plus petits détails du style . Enfin il ne faut point admettre un mot nouveau,
u’il ne soit harmonieux. L’harmonie est une des premières qualités du style  ; et c’est gâter la langue française que d’y intr
r sur l’imagination des hommes. On pourrait composer un traité sur le style d’après les manuscrits des grands écrivains ; cha
4 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « I »
it. On verra plus loin comment Taine raconte lui-même avoir appris le style descriptif.‌ Parmi les nombreux critiques dont no
nés de dressage littéraire, sur toute la fantasmagorie des figures du style et autres anicroches qui ont fait suer du sang ;
salutaire et vraie. » « A ceux qui lui demandent ironiquement : quel style allez-vous nous apprendre ? M. Albalat répond ave
avec la meilleure grâce du monde : le vôtre. Ce n’est pas, dit-il, un style spécial que nous voulons vous proposer ; nous vou
u rompre avec ce qu’il appelle brutalement la routine. Il enseigne le style , non par des règles, mais par des exemples, il ne
nés de dressage littéraire, sur toute la fantasmagorie des figures du style et autres anicroches qui ont fait suer du sang ;
salutaire et vraie. » « A ceux qui lui demandent ironiquement : quel style allez-vous nous apprendre ? M. Albalat répond ave
avec la meilleure grâce du monde : le vôtre. Ce n’est pas, dit-il, un style spécial que nous voulons vous proposer ; nous vou
u rompre avec ce qu’il appelle brutalement la routine. Il enseigne le style , non par des règles, mais par des exemples, il ne
e métier et les procédés, de décomposer et d’analyser la substance du style . Ces choses seules sont importantes ; c’est d’ell
que est à refaire, disait Flaubert. Personne n’a étudié l’anatomie du style . » C’est cette critique de métier que nous avons
de littérature surannés. Qu’on renonce à enseigner officiellement le style , si vraiment on ne peut l’enseigner ; mais, tant
Si nous eussions intitulé le nôtre Cours de littérature ou Manuel de style , le public ne l’eût pas ouvert et l’eût confondu
ulu condenser en vingt chapitres les principes essentiels de l’art du style . Des mois et des années d’effort sont, bien enten
r l’anathème sur la tête de cet auteur assez imprudent pour parler de style et d’art en un temps où, comme chacun sait, tout
e boucliers et qu’à ce volume il fit bientôt succéder la Formation du style par l’assimilalion des auteurs. Aujourd’hui, enfi
ujourd’hui, enfin, il achève cette série en nous proposant l’étude du style par celle des corrections manuscrites des grands
vant beaucoup, convaincus qu’ils écrivent bien, ils proclament que le style ne s’apprend pas, et avec raison, car, s’il s’app
oir. D’autres ont du talent, mais uniquement dans un certain genre de style . De l’esprit, de l’atticisme, la phrase droite, l
utrement ; ils ne peuvent sortir d’eux-mêmes et ne conçoivent d’autre style que leur propre style. Ne leur dites pas surtout
ent sortir d’eux-mêmes et ne conçoivent d’autre style que leur propre style . Ne leur dites pas surtout que la couleur existe 
eulent rien entendre : « Procédés ! Rhétorique ! Ce n’est pas le vrai style . » Leur résistance s’explique. Toutes nos théorie
ent, et c’est par là qu’ils s’échappent ; mais ils ont tort, car leur style , encore une fois, n’est pas tout le style, et c’e
mais ils ont tort, car leur style, encore une fois, n’est pas tout le style , et c’est ce qu’ils n’avoueront jamais. Signalons
Guy de Maupassant. Flaubert avait l’oreille extrêmement musicale. Le style de Daudet était flexible et sonore, comme sa voix
’Océan, les vents du désert, les effluves des tropiques imprègnent le style de Pierre Loti. Et, si Balzac n’est pas un écriva
crois cependant avoir assez insisté sur le rôle de l’harmonie dans le style  ; j’en ai fait une qualité importante de la prose
al de l’harmonie ; c’est ce qui se dégage d’une phrase bien faite. Un style a du rythme quand on observe les conditions de no
it le reproche de prendre trop au sérieux cette secondaire qualité du style , qui exige, d’ailleurs, un don très spécial. Il f
nt, ou ont assez de relief pour faire oublier qu’ils s’en passent. Un style peut avoir des perfections supérieures à l’harmon
rieures à l’harmonie, mais l’harmonie sera toujours une perfection du style . Les auteurs classiques les moins préoccupés de c
t ni ajouter ni retrancher, ne soit pas naturellement harmonieuse. Un style exact et soigné a par lui-même son rythme. Je sui
tes. Si M. Brisson trouve, par exemple, de l’harmonie et du rythme au style de Loti ou de Daudet, il est bien évident que ce
e. Depuis quand est-on obligé d’être grand écrivain pour enseigner le style  ? La plupart des Manuels et des Cours de littérat
que Bémosthène ? S’est-on jamais avisé de demander à un professeur de style de publier des chefs-d’œuvre ? Il s’agit tout sim
s ou qu’on en ait fait de très bons, chacun a le droit d’enseigner le style , s’il sent le style, s’il a de l’expérience et de
it de très bons, chacun a le droit d’enseigner le style, s’il sent le style , s’il a de l’expérience et des idées sur le style
style, s’il sent le style, s’il a de l’expérience et des idées sur le style , par cette simple raison qu’on est souvent capabl
5 (1829) De la poésie de style pp. 324-338
De la poésie de style (18291.) I. Pensées de Jean Paul2. Vitell
ssi impossible de traduire ses œuvres que de qualifier son génie. Son style est, dit-on, si fantastique, si subtil, si extrao
ent de madame de Staël dans son livre de l’Allemagne : « La poésie du style de Jean Paul ressemble aux sons de l’harmonica, q
Ceci pourrait nous conduire à réfléchir sur l’emploi et l’effet de ce style symbolique que Jean Paul paraît affectionner, et
e le mot de madame de Staël que nous avons déjà cité : « La poésie du style de Jean Paul ressemble aux sons de l’harmonica, q
t d’abord et nous font mal au bout de quelques instants. » II. Du style symbolique. Qu’il se soit fait un prodigieux c
le symbolique. Qu’il se soit fait un prodigieux changement dans le style depuis la fin du dernier siècle, et que le mouvem
ute. On tombe aussi généralement d’accord que les innovations dans le style doivent avoir, pour la langue elle-même, des cons
on qu’il donne des causes qui auraient amené cette révolution dans le style et par suite dans la langue. M. Delécluze n’y voi
sé davantage dans son sujet, il se serait demandé par quel procédé de style l’auteur du Roi Lear et du Songe d’une nuit d’été
même la rêverie, c’est-à-dire qu’ils ont comme les poètes du nord un style compréhensif. Et alors il n’y avait plus qu’à pos
nt quelques-uns de nos écrivains se sont-ils rapprochés du procédé de style de Shakespeare et des poètes du nord ? comment no
ce qui est arrivé par l’introduction dans notre langue d’une forme de style que nous appellerions volontiers comparaison symb
ons de plus biblique dans notre langue. On les cite comme modèle d’un style figuré et plein d’images. Prenons une comparaison
rt du fond du désert brillante de clartés ! Mais ici la raison de ce style est manifeste. Ce sont des symboles véritables, u
enir : c’est l’allégorie même. Et ce morceau, d’une forme inusitée de style , ressort d’autant mieux qu’il est entouré d’une p
la prophétie de Joad placée au milieu des strophes de quelque poète à style allégorique ; le contraste disparaîtra, et l’effe
itations à l’infini ; car pour trouver des exemples de cette forme de style , il suffit presque de jeter au hasard les yeux su
uel immense changement a dû résulter de l’introduction d’une forme de style qui, par sa rapidité, permet de multiplier les co
nguer nettement le trope qui, suivant nous, est devenu l’élément d’un style commun aujourd’hui, style qui ne développe jamais
ui, suivant nous, est devenu l’élément d’un style commun aujourd’hui, style qui ne développe jamais l’idée morale en termes a
iser, voilà, à ce qu’il nous semble, la grande innovation, en fait de style , depuis cinquante ans. Nous serions presque tenté
serions presque tenté de ramener la question du Romantisme, quant au style poétique, à l’introduction dans la langue d’un tr
grès des arts et les découvertes des sciences naturelles amenèrent le style technique ; Thomas et d’autres imaginèrent de tra
s que les ouvrages de J.-J. Rousseau l’ont provoquée, quoique par son style Jean-Jacques n’appartienne aucunement à la famill
uteur de la Chaumière indienne commence déjà cette révolution dans le style . L’étude solitaire et passionnée de la nature dan
esque nécessairement une association d’idées qui menait tout droit au style symbolique : car quand ce philosophe veut exprime
use, a trouvé là bien des couleurs. Ainsi ce grand changement dans le style , et par suite dans la langue, n’est pas dû à une
rès cela, mille causes accessoires y ont concouru : on a pris goût au style poétique de la Bible, qui était pour Voltaire un
le Monde Européen, ainsi que pour tout le reste, on voit à la fois ce style naître et se développer en France, en Angleterre,
ait mieux à son système panthéistique. Schiller et Goethe8 font de ce style un usage fréquent. La Cloche de Schiller, par exe
, connus de tout le monde et presque populaires, on peut dire que son style présente continuellement ce mélange de langage po
qui est aussi, comme on l’a remarqué, l’artifice presque continuel du style de Shakespeare. C’est que les pures conceptions s
sent combien cette manière, qui est le dernier degré du symbolisme de style , est compréhensive, poétique, précisément parce q
rs français avec beaucoup d’audace avant M. Hugo. C’est par là que le style de M. Hugo diffère essentiellement de celui de M.
e de génie, il devait être entraîné, même à son insu, vers l’étude du style oriental. Le sujet et jusqu’au titre de son derni
une comparaison. Nous avons voulu montrer l’origine et les progrès du style symbolique, plutôt pour expliquer que pour juger.
que pour juger. Nous ne ferons donc aucune réflexion sur l’abus de ce style . Surtout nous ne prétendons rien préjuger sur une
e époque du Dix-Septième Siècle. Une plus grande intimité entre notre style poétique et celui des littératures étrangères doi
et réciproquement le travail de cette traduction doit donner à notre style , sous le rapport de la métaphore prolongée, une n
de ce que l’allégorisme rend nécessaire qu’on se familiarise avec le style des écoles diverses et de chaque poète en particu
6 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « VI »
ine. — Le témoignage personnel de Taine. — Taine et l’enseignement du style . Rien n’est amusant comme de mettre un sophiste
de travail Taine changea sa manière d’écrire et réussit à se faire un style coloré et plastique. Le fait est connu. Taine le
que. Le fait est connu. Taine le raconte et nul ne le conteste.‌ « Le style de Taine, confirme M. Faguet, est un miracle de v
confirme M. Faguet, est un miracle de volonté… Il a voulu se faire un style plastique, coloré et sculptural, tout en relief e
ns Taine et dans les écrivains qui lui ressemblent qu’on apprendra le style qu’on peut apprendre. »‌ Nous avons naturellement
tuel, … les Pyrénées. »‌ Ce qui veut dire que, si Taine s’est créé un style plastique, c’est qu’il avait des dispositions au
s’est créé un style plastique, c’est qu’il avait des dispositions au style plastique. Il l’ignora tant qu’il n’eut pas occas
faut évidemment avoir d’abord des dispositions, et l’on ne forme son style que si l’on a des aptitudes à le former. Sans voc
oi, et c’est dans ce sens qu’on peut dire « qu’on ne se donne pas son style  », Mais cette disposition obscure, ce don qu’on n
e que nous disons, et c’est là toute notre théorie de la formation du style . Loin d’être « la réfutation absolue de nos manue
tenons, c’est que certains écrivains se sont créé ou ont modifié leur style par cela seul qu’ils l’ont voulu, et c’est une na
belle autorité ». Il n’admet pas que Taine soit arrivé à modifier son style par la volonté, le travail et la « virtuosité ».
instinct littéraire, étouffé par ses œuvres de début, de sorte que le style descriptif lui aurait été aussi naturel que le st
de sorte que le style descriptif lui aurait été aussi naturel que le style abstrait ».‌ On peut récuser tous les témoignages
à la façon des raisonneurs… Si cela est vrai, il faut donc changer de style . Grande entreprise 20. »‌ Il écrit, à propos de
ême, que je change toutes les allures de ma pensée, que j’apprenne le style descriptif23. »‌ La question est donc tranchée, T
r ses dispositions naturelles, et c’est ainsi qu’il s’est assimilé le style descriptif, où il a, d’ailleurs, excellé.‌ Voilà
très certainement à l’assimilation et à la démonstration technique du style , lorsqu’il adressait ces conseils à un ami, au su
isse dire, l’homme qui a écrit ces lignes croyait à l’enseignement du style . 20. T. II, p. 231, Correspondance (NdA) 21.
7 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « XIV »
tière et la théorie des métaphores. — M. Brunetière et l’inutilité du style . — Exposition superficielle. — L’art d’écrire, d’
très simple. M. Brunetière feint de croire que notre enseignement du style « consiste uniquement à prohiber les qui et les q
ques, en voici la preuve. — Supprimer les répétitions ? Les meilleurs styles en contiennent, et je vais vous en citer. — Obser
quelques opinions ironiques tendant à déprécier le travail et même le style , et c’est à peu près tout ce qu’il a opposé à tro
érieurs là où ils ne les ont pas ; et qu’enfin, lorsqu’on enseigne le style , c’est par l’excellence des conseils et les bons
oxe, et je suis assuré qu’il parlerait comme nous, s’il enseignait le style à des élèves. Sans doute, avec Chateaubriand, qui
ités de M. Brunetière. Chateaubriand pensait qu’on ne dure que par le style et que le style immortalise les œuvres. C’était l
tière. Chateaubriand pensait qu’on ne dure que par le style et que le style immortalise les œuvres. C’était la conviction de
M. Brunetière, Saint-Simon, Molière, Sévigné survivent, bien que leur style n’ait pas les qualités qu’il nous blâme d’exiger 
l’essence même de l’art d’écrire. Ce que nous demandons avant tout au style , c’est l’originalité, la vie, le relief, la créat
pair. Malgré cela cependant, n’en déplaise à M. Brunetière, c’est le style , c’est bien le style qui a immortalisé les Sévign
pendant, n’en déplaise à M. Brunetière, c’est le style, c’est bien le style qui a immortalisé les Sévigné, les Molière et les
l a eu le courage de ne pas en dire un mot dans une conférence sur le style  ! Travail, assimilation, imitation, manuscrits, r
sieurs siècles de littérature. Mais, si le travail est inutile, si le style ne s’enseigne pas, en quoi donc peut bien consist
t écrire. Après cela, si quelqu’un demande encore ce que c’est que le style , il sera bien exigeant. Et ceci n’est point une p
out son discours. Pour s’excuser d’avoir cité des exemples de mauvais style , il demanda la permission de lire une page de pro
é la théorie du travail, contraint de prendre son plus bel exemple de style chez l’auteur le plus notoirement célèbre par son
tradiction vengeresse : M. Brunetière proposant à notre admiration un style qui est précisément admirable, parce qu’il a été
ue M. Brunetière venait de combattre. Car, il n’y a pas à dire, si ce style a raison, c’est vous, monsieur Brunetière, qui av
e de la Société de géographie. Janvier 1904. (NdA) 45. « Je parle du style , avait dit M. Brunetière, non pas de celui qu’on
entendu. Mais les écrivains de cette époque en ont vraiment abusé. Le style de Pascal, par exemple, n’eût rien perdu à avoir
oix s’en passait et qu’il est inutile de recommander la correction du style , sous prétexte que Molière et Saint-Simon sont in
8 (1902) La formation du style par l’assimilation des auteurs
eigné en vingt leçons 1, j’ai tâché de donner une méthode pratique de style , d’après des règles et des procédés généraux. Je
iant et en s’assimilant les procédés des bons écrivains, soit dans le style descriptif, soit dans le style abstrait. Décompos
cédés des bons écrivains, soit dans le style descriptif, soit dans le style abstrait. Décomposer ces procédés, les extraire d
éraire recommandent bien l’assimilation comme méthode de formation du style  ; mais ils négligent de nous dire comment il faut
onsidérée comme la source même de tous les procédés d’assimilation du style . Elle les engendre et les résume. Elle sera donc
ter pour lire avec fruit, le voici : Il faut lire les auteurs dont le style peut apprendre à écrire, et laisser de côté ceux
ont le style peut apprendre à écrire, et laisser de côté ceux dont le style n’apprend pas à écrire. En d’autres termes, il y
e talent. C’est un art que d’apprécier ; c’en est un autre d’avoir du style . Nous avons dit dans un précédent ouvrage3 commen
nc loin de vouloir nous assimiler exclusivement le côté artificiel du style . C’est le fond que nous cherchons, et c’est le fo
n’en attendre aucun résultat. En quoi cette méthode formera-t-elle le style  ? Examinez un Rubens avec ce procédé ; dégagez-en
écrivains contemporains, il faut se pénétrer de cette vérité, que le style évolue comme la langue et que l’art est toujours
Ie siècle ; au XVIIIe siècle, on n’écrivait pas comme au XVIIe, et le style du XVIIe n’est plus le même que celui du XVIe. Vi
t passer pour classiques, et Lamartine est supérieur à Malherbe. « Le style , dit Mme de Staël, doit subir des changements par
n qui s’est opérée dans les esprits et dans les institutions ; car le style ne consiste point seulement dans les tournures gr
idées, à la nature des esprits ; il n’est point une simple forme. Le style des ouvrages est comme le caractère d’un homme ;
crivait du temps de Louis XIV, nous n’aurions point de vérité dans le style  ; car nous n’avons plus les mêmes humeurs, les mê
r. Comme on lui demandait ce qu’il fallait faire pour acquérir un bon style , il répondit : « Lisez Cicéron. — Mais, reprit la
ui ne sont pas écrivains en demeurent vibrants. Ceux qui cherchent le style entrent par elle en ébullition productive. Ils ju
rt. Cette troisième manière de lire est la seule bonne pour former le style . Le style est un effort d’expression qui se dével
troisième manière de lire est la seule bonne pour former le style. Le style est un effort d’expression qui se développe sans
 ». Il n’y a pas de plus profonde jouissance que la lecture d’un beau style . L’idée que nous avons du style se modifiant avec
e jouissance que la lecture d’un beau style. L’idée que nous avons du style se modifiant avec la maturité de notre esprit, le
s plus tard. Il faut donc tout relire, si l’on veut avoir une idée du style . Avant d’étudier les auteurs étrangers, sachons c
er à tel ou tel auteur provient des tours de phrases, des procédés de style , du travail d’exécution ; mais que ces tours de p
auteur se transfusent en nous, et que nous imitons sans le vouloir le style qui nous passionne. Il y a donc une assimilation
’il nous vient une grande facilité, une grande envie de pasticher ces styles préférés ; mais nous constaterons aussi qu’on peu
n. Voici donc les premiers chapitres d’une théorie de la formation du style  : assimilation par l’imitation, avec procédés d’e
tion, etc. Puis nous nous demanderons comment on peut s’assimiler les styles  ; quels sont ces styles ; ce qu’on y doit prendre
s demanderons comment on peut s’assimiler les styles ; quels sont ces styles  ; ce qu’on y doit prendre, et dans quelle mesure
assimilera. La lecture comparée des auteurs nous apprendra que chaque style a sa saveur. On ne cherche pas dans Bossuet ce qu
charme dans Saint-Simon, nous ne le découvrons pas dans Télémaque. Le style de Pascal est d’une essence dont on ne trouverait
Nous finirons par admettre une première et grande classification des styles  : le style descriptif ou coloré et le style d’idé
ns par admettre une première et grande classification des styles : le style descriptif ou coloré et le style d’idées ou abstr
rande classification des styles : le style descriptif ou coloré et le style d’idées ou abstrait. Une page de L’Esprit des loi
à le démontrer. Nous aurons donc à étudier d’abord l’assimilation du style descriptif, ensuite l’assimilation du style abstr
d’abord l’assimilation du style descriptif, ensuite l’assimilation du style abstrait. Nous examinerons le style descriptif da
riptif, ensuite l’assimilation du style abstrait. Nous examinerons le style descriptif dans sa source et son origine ; puis d
s manifestations : pittoresque, images, réalité, vie intense. Pour le style abstrait ou d’idées, nous serons amenés à conclur
e plus fécond consiste dans l’antithèse. Les auteurs qui ont écrit ce style sont nombreux et forment la moitié de notre litté
ous résumerons ce travail dans un dernier chapitre sur l’atticisme du style , c’est-à-dire le style en apparence inassimilable
il dans un dernier chapitre sur l’atticisme du style, c’est-à-dire le style en apparence inassimilable, sans procédé et sans
par imitation : imitation, pastiche, amplification ; Assimilation du style descriptif. La vraie description et l’unité d’imi
ion et l’unité d’imitation descriptive à travers les auteurs. Le faux style descriptif, la description générale et l’amplific
description générale et l’amplification descriptive ; Assimilation du style abstrait ou d’idées : l’antithèse, considérée com
bstrait ou d’idées : l’antithèse, considérée comme procédé général du style d’idées. L’unité d’imitation de ce procédé à trav
d’imitation de ce procédé à travers les auteurs classiques ; Enfin le style sans rhétorique. Chapitre II. Assimilation par
. L’imitation consiste à transporter et à exploiter dans son propre style les images, les idées ou les expressions d’un aut
son propre style les images, les idées ou les expressions d’un autre style . L’imitation est le procédé le plus général, le
tion étroite et servile. C’est, comme nous le verrons, un exercice de style , un moyen mécanique de se faire la main. Quant au
sujets, les mêmes images. Le génie de Virgile, c’était sa langue, son style exquis, d’une mélancolie et d’une création nuancé
mélancolie et d’une création nuancée si profondes. L’expression et le style sont d’un grand poète. Ceux qui lui ont succédé,
seulement dans le choix des sujets, mais encore dans le détail de son style et dans le détail de sa versification. Il lui emp
de Virgile, est rehaussée, mise en œuvre, présentée en relief par le style du poète latin. C’est le style de Virgile qui don
e en œuvre, présentée en relief par le style du poète latin. C’est le style de Virgile qui donne l’originalité à cette imitat
de Théocrite21. Imiter un auteur, c’est donc étudier ses procédés de style , l’originalité de ses expressions, ses images, so
une chose morte. Quoi donc ! ne connaîtra-t-on pas de qui j’imite le style , de qui je prends les pensées et la façon d’argum
e littéraire individuel, d’ordre privé, excellent moyen de former son style , et qui conduit au pastiche, dont nous parlerons
r une communication intime de chaleur et de vie… L’écrivain donne son style , c’est-à-dire la parole. Il est permis de s’en no
s ; se préoccuper incessamment de leur pensée, de leur forme, de leur style  ; songer aux descriptions des maîtres, si l’on dé
ou Thucydide même (s’il est question d’histoire), pour écrire ceci en style sublime ? Car ces grands hommes, que nous nous pr
’imitation artificielle et servile des expressions et des procédés de style d’un auteur. Les écrivains originaux, c’est-à-di
idée de ce genre d’exercice. La Bruyère, rompu à tous les secrets du style , a très bien imité Montaigne, dans un morceau res
ue à être fier. » Ce pastiche est bon, mais il est froid et sent le style fabriqué. Il y manque la vie. C’est le défaut des
e l’esprit littéraire. « Pour contrefaire d’une manière sensible le style d’un poète, on s’attache à certains traits caract
oir. Des écrivains très ordinaires, et pour leur compte incapables de style , arrivent à imiter admirablement le style d’autru
r leur compte incapables de style, arrivent à imiter admirablement le style d’autrui. Le plus joli exemple que l’on connaisse
confondu de reconnaître sa propre tournure d’esprit, ses idées et son style même. Il se demanda un moment s’il n’avait pas éc
ie, il ne pouvait lire un auteur sans céder au besoin de l’imiter. Le style de Bossuet l’avait tellement passionné, qu’il se
rosateurs ont réussi le pastiche. Un des meilleurs est le chapitre en style Empire écrit par Edmond About dans l’Homme à l’or
is et Chloé, par Paul-Louis Courrier. Mme Riccoboni a achevé dans son style la Marianne de Marivaux. Tout le monde a lu les c
Le romancier H. de Balzac a essayé également de s’assimiler le vieux style français dans ses Contes drôlatiques. M. Albert S
qui, notamment dans ses Derniers Trianons, a supérieurement réussi le style XVIIIe siècle. Le marquis de Roure dit que le pas
croirai pas aisément, dit Nodier, à la perfection d’une imitation de style d’une certaine étendue, parce que le système de l
pitre IV — De l’amplification. L’amplification, procédé général du style . — L’amplification. Exemples pratiques. — Les pro
al du style. — L’amplification. Exemples pratiques. — Les procédés de style de Cicéron. — L’amplification et les sermons. — L
style de Cicéron. — L’amplification et les sermons. — Les procédés de style de Démosthène. — Voltaire. — L’amplification dans
La Bruyère. L’amplification consiste à développer les idées par le style , de manière à leur donner plus d’ornement, plus d
u sur ses propres phrases. C’est un excellent procédé pour former son style . On le recommande dans l’enseignement classique.
nts. Ils faisaient des vers à tiroir avec le Gradus, ou plaquaient le style des orateurs romains retenus par cœur. Dans la la
des périphrases, diluer des idées simples, surcharger inutilement son style , c’est tomber, en effet, dans la prolixité et la
tant des épithètes aux substantifs. Moyen infaillible d’affaiblir son style . Dans ses Lettres de Dupuis et Cotonnet, Alfred d
qu’à la cruauté de l’absence qui le cause. Quoi ! cette absence !… » Style romantique. Considère, mon amour adoré, mon ange,
neffables, dans leurs traits, leurs attitudes et leurs mouvements. » Style romantique. Aucun souci précoce n’avait ridé leur
us sévère. « Il y a, écrit-il, si j’ose le dire, de la vanité dans le style de Cicéron, dans ses périodes nombreuses et sonor
e. Ce mode d’amplification ne fait qu’énerver la pensée et affadir le style . La véhémence et l’émotion dépendent du resserrem
lique qu’à prouver. A force de resserrement, il semble n’avoir pas de style , tant l’idée s’impose par sa seule énergie. On di
ses preuves ; la concision, voilà sa verve. Il persuade, non par son style , mais par sa conviction. Il n’enchante pas, il en
voit alors, elles produiroient encore tout leur effet. La rapidité du style , la force des arguments, la véhémence de la prono
e ses forces par cette émulation. C’est en écrivant, en pratiquant le style , qu’on découvrira les nombreuses ressources que f
ssources que fournit l’amplification. Chapitre V — Assimilation du style descriptif. Le style descriptif et le style ab
mplification. Chapitre V — Assimilation du style descriptif. Le style descriptif et le style abstrait. — Principe fonda
re V — Assimilation du style descriptif. Le style descriptif et le style abstrait. — Principe fondamental de la descriptio
etc., comme méthodes de travail et procédés généraux pour former son style . Occupons-nous maintenant de la matière même qui
n style. Occupons-nous maintenant de la matière même qui constitue le style . Dans notre Art d’écrire enseigné en vingt leçons
ans notre Art d’écrire enseigné en vingt leçons, nous avons divisé le style d’après ses qualités. On peut également le classe
re, en deux divisions, qui renferment à peu près tous les genres : 1° Style descriptif, ou style de couleur ; 2° Style abstra
, qui renferment à peu près tous les genres : 1° Style descriptif, ou style de couleur ; 2° Style abstrait, ou style d’idées.
près tous les genres : 1° Style descriptif, ou style de couleur ; 2° Style abstrait, ou style d’idées. Le style descriptif s
es : 1° Style descriptif, ou style de couleur ; 2° Style abstrait, ou style d’idées. Le style descriptif suppose la couleur,
riptif, ou style de couleur ; 2° Style abstrait, ou style d’idées. Le style descriptif suppose la couleur, le relief, l’imagi
e : description, tableau, observation, gestes, portraits, détails. Le style abstrait vit surtout d’idées, d’intellectualité,
mantisme et plus encore avec les écoles qui l’ont suivi47. » Ces deux styles n’ont rien d’incompatible entre eux. Il peut y av
modes d’écrire distincts, mais qui se mêlent. Paul et Virginie est du style descriptif. Grandeur et décadence des Romains est
nie est du style descriptif. Grandeur et décadence des Romains est du style d’idées. Stendhal avait un style abstrait. Chatea
deur et décadence des Romains est du style d’idées. Stendhal avait un style abstrait. Chateaubriand eut par excellence le sty
Stendhal avait un style abstrait. Chateaubriand eut par excellence le style de couleur et d’images. La description forme le f
le style de couleur et d’images. La description forme le fond même du style descriptif. Nous avons déjà traité la description
otre enseignement des exemples rigoureux, impératifs, où le métier du style sera décomposé autant qu’il est possible. Nous av
donc être les livres de chevet de tous ceux qui veulent se former un style descriptif. La marque de la description homérique
ion, qui entendait le grec mieux que personne ; mais sa conception du style élégant la condamnait à n’exprimer que le sens d’
riptive, faite de réalité et de crudité. Sa traduction est écrite en style inorganique sans relief, sans image, sans couleur
e, qui ne ressemble pas mieux à la naïveté d’Homère que les fleurs du style romanesque51 ! » « La Bible de Royaumont, le Télé
ans un livre dont la préface contient une excellente appréciation des styles , Victor Hugo résume en ces termes ce qu’il faut p
stes professionnels nous ont donné des traductions exactes, mais sans style . Taine a eu le courage d’expliquer pourquoi notre
il dit vient à l’appui de nos théories précédentes sur l’évolution du style et de la langue. « Ce style classique, dit Taine,
s théories précédentes sur l’évolution du style et de la langue. « Ce style classique, dit Taine, est incapable de peindre ou
rêter ses nuances aux détails multipliés de leur observation. Avec ce style (classique) on ne peut traduire ni la Bible, ni H
nte rend tous les jours plus exiguë encore. Considéré en lui-même, le style classique court toujours risque de prendre pour m
faut lire, dans les notes de Voltaire sur Corneille, l’étroitesse de style qu’il impose aux écrivains français. Tout à fait,
langue, etc., autant d’expressions qu’il interdit d’employer dans le style noble62. En affirmant qu’on ne peut avec un parei
oyer dans le style noble62. En affirmant qu’on ne peut avec un pareil style traduire ni la Bible, ni Homère, ni Dante, ni Sha
ns63. On l’accuse d’avoir changé en rudesse l’inexprimable douceur du style homérique. Tout cela est vrai. Mais Mme Dacier et
iste longuement sur le côté barbare, brutal et sauvage d’Homère. « Ce style , dit-il, si fier et d’un effet si terrible, avec
us. On ne trouve plus dans ses Mémoires d’Outre-Tombe la grisaille de style fénelonienne, qui rend les Natchez si ennuyeux et
bert,, d’où sont sortis nos romanciers contemporains. Il y a aussi le style de Théophile Gautier, de Paul de Saint-Victor, de
ût été sans l’imitation de Fénelon ! » Flaubert, moins la grandeur du style , a essayé d’être ce que Chateaubriand n’a pas été
oir pour ainsi dire à chaque page naître et se former la pensée et le style de Flaubert. Cette imitation de Chateaubriand par
ulé, tendresses, pleurs brûlants, longues promenades », etc. C’est le style employé partout, de la synonymie facile, du rempl
tout est en relief, tout est créé : pensée, mot, image. C’est du vrai style . Le prêtre récita le Misereatur et l’Indulgentia
ge rêvant au bruit des fontaines de l’Alhambra. C’est tout à fait le style de Chateaubriand en réminiscence et en platitude.
les grands maîtres, il y a un ouvrage qu’il faut lire pour former son style descriptif. C’est L’Enfant de Jules Vallès. Jules
en cela que Vallès est suprêmement artiste. Chapitre VII — Le faux style descriptif. La mauvaise description : Télémaqu
Télémaque. Disons-le bien haut : jamais on n’arrivera à se créer un style descriptif, en prenant Télémaque pour modèle, bie
leur faire corriger une copie d’élève. Ou ils n’auront aucun sens du style , ou ils seront obligés de blâmer chez l’élève les
pareille imitation est la stérilité même de l’art d’écrire. Œuvre de style froid, Télémaque a fait bien du mal à notre litté
ale aux débutants, toujours trop enclins à cultiver la périphrase, le style rhétoricien et convenu. Donc proscrivons Télémaqu
d’incolore, les clichés d’expression, les tours monotones, le mauvais style  : « de laquelle on descendait… par lequel… de laq
t Émile Egger, qui connaissait à fond la langue d’Homère, apprécie le style de Télémaque, que Voltaire (et Dussault après lui
le de Télémaque, que Voltaire (et Dussault après lui) prenait pour le style ordinaire et convenu des traductions77 : « J’ouvr
se le génis de Fénelon, je suis frappé de graves différence, entre ce style abstrait et métaphysique d’un peuple vieilli et l
la naïveté pittoresque du langage antique78 ». Pour montrer dans quel style est écrit Télémaque, Egger cite l’exemple suivant
étique du Télémaque. Je n’en connais point, et je ne crois pas que ce style pût être bien reçu une seconde fois. Le Télémaque
aresses le velouté du fruit80 » M. de Gourmont est trop indulgent. Le style de Télémaque était déjà lui-même une imitation et
Clélie, Cyrus et surtout dans l’Astrée. Seulement, dans Télémaque, ce style est manié par un homme qui savait écrire, comme s
lus d’amplification, plus d’effet ostentatoire et voulu. Chercheur de style et amateur d’antithèses, Pline eût pu trouver des
qu’elles en sont possédées, qu’elles ne vivent que par lui. « Or, le style pittoresque (à son plus haut degré et dans la plu
phrases. Mais la littérature contemporaine dédaigne l’architecture du style . Cette façon de décrire, tirée au cordeau, est év
vent gâté de bien beaux tableaux. Chapitre XI — L’assimilation du style abstrait par l’antithèse. Décomposition de l’a
précédents les procédés d’imitation par lesquels on peut acquérir le style descriptif, la couleur, le relief, l’image. Mais
ntrer des scènes ou de peindre des tableaux. Ce sont les écrivains de style abstrait ou style d’idées. Voltaire, Montesquieu,
u de peindre des tableaux. Ce sont les écrivains de style abstrait ou style d’idées. Voltaire, Montesquieu, Saint-Évremond, G
ermes, nous allons chercher quel est le procédé-type pour acquérir le style abstrait dans ce qu’il a d’original et de saillan
oûts, on arrive à cette conclusion que le procédé intrinsèque de leur style , ce qui fait la variété de leurs phrases, la rais
dédoubler et d’exploiter des idées, procédé qui s’applique à tout le style abstrait, et par lequel on peut traiter n’importe
atrice de la moitié de la littérature française, ou, si l’on veut, du style français écrit par nos meilleurs auteurs, depuis
. C’est encore inexact. Comme le remarque Marmontel85, il y a dans le style des oppositions de couleurs, de lumière et d’ombr
comprendre cette façon d’écrire, qui n’est pas un moyen artificiel de style , mais en quelque sorte une culture et une habitud
dérations sur les mœurs, p. 199 et 107.) L’antithèse est la force du style abstrait. On peut l’employer concurremment avec l
eut l’employer concurremment avec la description ; mais, en dehors du style descriptif, elle est la grande ressource de l’art
remière des assimilations que doit acquérir celui qui veut former son style , mettre en valeur son talent et multiplier ses mo
d au moins à trouver la nappe propre et les enfants débarbouillés. Le style écrit, pour familier qu’on l’accepte et pour bas
l le rôle d’une synthèse, et vous obtiendrez cet effet particulier du style qu’on appelle la profondeur et l’éclat, en formul
 » « Il ne manquera pas de gens pour dire qu’avec de pareils soins le style manque de naturel, qu’il y a là une recherche dif
ligne pour rencontrer soi-même, à l’occasion, ces petits bonheurs de style  ; ils nous viennent parfois même dans le dialogue
’on ne croit de la volonté et du travail. On voit les beaux effets de style que peut engendrer l’antithèse. Elle peut être co
ours Victor Hugo, Vacquerie. En forçant l’antithèse, on tombe dans le style précieux, dans le gongorisme, le trait, l’affecta
ri. (La Bruyère.) « Il ne faut pas, dit un penseur qui a fait sur le style un ouvrage de considérations générales, il ne fau
e reconnaître qu’elle est, malgré ses abus, un procédé fondamental de style , l’art même de féconder sa pensée. « Je plains av
ment lorsque l’opposition des mots est fixe et recherchée, rendent le style désagréable. » Charles Nodier est, à cet égard, p
ue l’antithèse est un des moyens les plus puissants de renouveler son style , de féconder l’inspiration. Avec la couleur et l’
figurant en quelque sorte. Le champ de l’antithèse est vaste comme le style même. Elle comprend le trait d’esprit, l’alliance
ement. Mais, répétons-le et que ce soit un principe bien entendu : un style uniquement composé d’antithèses serait un style a
ipe bien entendu : un style uniquement composé d’antithèses serait un style absurde. Il faut s’interrompre, revenir à la simp
e des défauts. J’ai vu des jeunes gens n’écrire que par pointes. Leur style n’était plus qu’un organisme mort, une structure
t de bonnes. Voici comment Taine, qui a lui-même de beaux exemples du style à antithèses, loue le style antithétique de Corne
aine, qui a lui-même de beaux exemples du style à antithèses, loue le style antithétique de Cornelis de Witt, auteur d’un ouv
t les dehors de la violence. » « Ce n’est point là, conclut Taine, du style à facette. Toutes ces nuances et antithèses de mo
z nous, mais chez les Grecs. Dans une page qui est une vraie leçon de style pratique, M. Croiset nous a montré de quelle faço
nte, plus capable d’entraîner. En outre, dans toute cette symétrie du style de Gorgias, l’artifice est trop visible ; il va s
acite. — L’antithèse dans Montaigne. — Les antithèses de Pascal. — Le style de Bossuet. — L’antithèse. Procédés de Bossuet. —
— L’antithèse. Procédés de Bossuet. — L’antithèse dans Rousseau. — Le style de Rousseau. — L’assimilation de Rousseau : Lamen
thèse : Saint-Évremond et Balzac. — Les procédés de Victor Hugo. — Le style de Louis Blanc. — L’antithèse dans Lamartine. — T
tiendrons aux écrivains français qui, pour la plupart, ont formé leur style chez les Latins et les Grecs. Nous recommanderons
que l’antithèse des classiques garde sa saveur latine ; parce que le style de ces derniers est à l’état pur, à l’état de lin
ne soit sorti de Montaigne. C’est le père de la prose française et du style d’idées. Gardons-nous de nous laisser rebuter par
e nous laisser rebuter par son vieux français, sous lequel palpite un style aussi vivant que s’il datait d’hier. Un volume d’
d’avoir bien lu Montaigne. L’antithèse est le procédé habituel de son style . Il l’emploie partout, mais sans ostentation ; il
la variété de ses formes, sa naïveté, son audace, ses trouvailles de style , sa familiarité pittoresque, sa profondeur origin
Partout ce sont des pages parfaites qui, orthographiées, seraient du style français d’aujourd’hui, comme ce beau morceau pur
nconnue à Montaigne104, il a par-dessus tout la force et les nerfs du style . L’antithèse fait la vigueur de ses Pensées. Elle
fait pas saillie, elle est toujours mêlée au sang et à la chair de ce style . Voici quelques lignes (Misère et grandeur de l’h
atente et sourde. On voit le profit qu’on peut tirer de ce magnifique style . Bossuet. Pour Bossuet, les exemples sont p
ef, coloration, audace, toutes les grandeurs, toutes les surprises du style . Ses antithèses roulent comme des diamants à trav
fit. Son éloquence a sa source dans l’antithèse. Il la traite dans un style superbe, droit, architectural, harmonieux, d’une
nt de la pensée et l’opposition des phrases qui font la qualité de ce style . Rousseau est le père de la littérature romantiqu
iendrons d’apprécier les idées de Rousseau, pour ne parler que de son style  : or, ce style est éminemment assimilable. C’est
écier les idées de Rousseau, pour ne parler que de son style : or, ce style est éminemment assimilable. C’est une des nourrit
’est sec, c’est tendu, le vernis craque. Mais, le fond mis à part, le style de l’Émile et des Confessions est de premier ordr
’il faut penser, non ce qu’il faut faire. (Émile, liv. IV.) C’est le style ordinaire de Rousseau : Les pays où l’on emmaill
velle Héloïse, V, III.) On a dit de Rousseau qu’il avait corrompu le style français et brisé la tradition classique, faite d
t d’ailleurs essentiellement assimilateur. Après l’Essai, il imita le style apocalytique de la Bible dans les Paroles d’un cr
ation ; il a écrit par emprunts et par réminiscences ; il manque à ce style le naturel. » « Les Paroles d’un croyant, dit Wey
Évangiles, constituent un ouvrage indigne du talent de son auteur. Ce style est aussi vain qu’ambitieux. » Sénancour et Lamen
a fin de la Convention. Girondins et terroristes étaient imbus de son style . Cette adaptation devient détestable chez certain
a appelé un « recueil de saillies et d’épigrammes ». Le procédé de ce style peut se résumer d’un mot : balancement symétrique
esprit. C’est une ingéniosité fatigante, mais qui pétille dans un bon style . Son portrait fait par lui-même donne bien l’idée
ation et de belles antithèses. C’est un ouvrage à relire, bien que le style soit vernissé, doré, laqué avec une coquetterie q
erpétuelle création d’antithèses. Sujets, caractères, drames, romans, style , tout est antithèse. Il l’exploite par l’image ;
tithèses étourdissantes dont Philarète Chastes, qui se connaissait en style , critiquait avec raison la facticité symétrique.
est un prosateur vigoureux. Marqué au coin de la forte antithèse, son style sort directement de Rousseau, mais plus sec, écou
prosateur que nous ne retrouvons dans aucune autre de ses œuvres. Le style des deux premiers volumes est d’un grand prosateu
de la littérature française, M. Émile Faguet écrit ces lignes : « Le style de Taine est un miracle de volonté. Il est tout a
omme. Ce logicien, qui a vécu dans l’abstraction, a voulu se faire un style plastique, coloré et sculptural, tout en relief e
réussi. Et c’est pour cela que Taine est un modèle ; car, puisque le style naturel ne s’apprend pas, il reste que c’est dans
Taine et dans les écrivains qui lui ressemblent que l’on apprendra le style qui se peut apprendre. » Sarcey, dans ses Souveni
dit que Taine, d’abord écrivain abstrait, avait plus tard coloré son style artificiellement. Le docteur Brissaud, un maître
it aussi littéraire. Taine a donc écrit à son tour de belles pages en style d’antithèses. En voici une, à propos de Troplong
siques ou modernes, qu’il est nécessaire d’étudier, pour féconder son style par l’assimilation de l’antithèse, considérée com
choisir deux ou trois qui répondent à vos goûts. Ces exemples de bon style , grandioses surtout chez Bossuet et que l’on trou
re, et qu’elle est le fil conducteur unissant les grands écrivains de style abstrait. Les partisans du parler par phrases, de
t la bonne. Chapitre XIII — De quelques procédés assimilables. Style ample et style concis. — Les épithètes. — L’emplo
Chapitre XIII — De quelques procédés assimilables. Style ample et style concis. — Les épithètes. — L’emploi des épithètes
ture et de l’architecture des phrases, certains auteurs ont divisé le style en style ample et en style concis. La diffusion e
e l’architecture des phrases, certains auteurs ont divisé le style en style ample et en style concis. La diffusion est le déf
es phrases, certains auteurs ont divisé le style en style ample et en style concis. La diffusion est le défaut de l’ampleur.
ance et de la pompe. Chez nous, c’est Bossuet qui représente le grand style à période. Les procédés de concision ne garantiss
de la pose drapée et majestueuse. Voici un de ses morceaux, écrit en style assez ample et qui pourtant ne manque pas de vie 
seaux.) Voici maintenant la même description prise dans Michelet. Le style en est tout différent. La vie, chez ces flammes
elet, L’Oiseau.) Il n’y a pas de raisons pour conseiller l’emploi du style à longues phrases de préférence au style à phrase
pour conseiller l’emploi du style à longues phrases de préférence au style à phrases courtes. La nature du sujet guide le go
nt et qui exigent pour le classement des écoles et l’intelligence des styles une pratique longue et réfléchie. Indépendamment
re et s’astreindre longtemps à ce qu’on pourrait appeler le doigté du style , c’est-à-dire à l’examen détaillé et minutieux de
ivains qui n’ont pas sérieusement étudié les procédés élémentaires du style , à des phrases boiteuses, molles, lézardées, sans
e et sans accord dans l’harmonie121 ». Nous avons longuement parlé du style abstrait ou d’idées et du style descriptif ou de
121 ». Nous avons longuement parlé du style abstrait ou d’idées et du style descriptif ou de couleur. L’idéal serait d’employ
le descriptif ou de couleur. L’idéal serait d’employer tour à tour le style copieux et le style concis. Mais il y a peu d’écr
couleur. L’idéal serait d’employer tour à tour le style copieux et le style concis. Mais il y a peu d’écrivains qui aient tou
mphes de sa patrie. » « De toutes les qualités que peut offrir le bon style , la simplicité est aujourd’hui la plus rare, comm
simple, et que la critique elle-même ne peut s’empêcher de traiter de style sans éclat un style qui ne fait pas de tapage. Le
itique elle-même ne peut s’empêcher de traiter de style sans éclat un style qui ne fait pas de tapage. Les maîtres, heureusem
la description de l’objet dont il est question, et elles chargent le style d’une verbosité inutile et insipide. « Une épithè
plus irrévocable anathème contre toute espèce de superfluité dans le style . « Il est des discours étincelants de traits ingé
isser la moindre obscurité. « Mais si les épithètes vagues donnent au style de la diffusion et de la langueur, les épithètes
e et imagination, il est encore faculté d’éprouver des sentiments. Le style pour être l’expression de l’homme, pour être l’ho
e Buffon, sera donc aussi sentiment, comme il est idées et images. Le style sera donc idées ou pensées, sentiment, images ; e
tyle sera donc idées ou pensées, sentiment, images ; et voilà tout le style . La nature, je le répète, connaît seule le secret
arler de la phrase substantive. Le substantif règne en maître dans le style de Bossuet. Il l’accumule, il l’étalé, il en renf
dans le vocabulaire de Bossuet. Les autres substantifs font partie du style ordinaire. Ce sont là, on le voit, des procédés f
ilement assimilables à l’aide desquels on peut embellir et varier son style , qu’il soit abstrait ou coloré. Souvenons-nous, d
ns-nous, d’ailleurs, que le grand art est de mêler tous les genres de style , et que les images donnent une singulière force a
ées, lorsqu’on peut unir la couleur à la pensée. Chapitre XIV — Le style sans rhétorique. Le style sans rhétorique. — V
ouleur à la pensée. Chapitre XIV — Le style sans rhétorique. Le style sans rhétorique. — Voltaire. — Le style et ses pr
style sans rhétorique. Le style sans rhétorique. — Voltaire. — Le style et ses procédés. — Les formules du style. Nous
rhétorique. — Voltaire. — Le style et ses procédés. — Les formules du style . Nous avons exposé quelles sont les méthodes gé
es sont les méthodes générales à l’aide desquelles on peut former son style  : lecture, imitation, pastiche, description, ampl
antithèse. Il nous reste un mot à dire. Il y a une grande qualité de style qui ne repousse pas l’antithèse, mais qui ne la r
ondeur et qui, par le naturel et la simplicité, donne la sensation du style français éminemment spontané et classique. Cette
nous l’appellerons l’atticisme. C’est Voltaire qui résume ce genre de style sans rhétorique. On s’étonnera que nous ayons si
nnera que nous ayons si rarement cité Voltaire. La nature même de son style explique notre discrétion. Pour l’assimilation de
urel, la variété, la correction. En d’autres termes, il s’agit ici du style sans rhétorique (en gardant au mot « rhétorique »
e » son sens de démonstration pratique). Voltaire est le maître de ce style . Il s’est bien défini, lorsqu’il a dit ; « Je sui
t droite, légère, courante. L’esprit et la facilité sont l’âme de son style . Le tact, le goût, l’aisance, voilà ses caractère
quel naturel Mme de Sévigné et d’autres dames écrivent ; comparez ce style avec les phrases entortillées de nos petits roman
France, Feuillet, Sandeau, nous donnent également la sensation de ce style , bien que Renan soit souvent plastique et très co
on qu’on nous fera, après avoir lu ce livre, est celle-ci : « Le vrai style n’est pas celui qu’on apprend par le travail : c’
elui qu’on apprend par le travail : c’est un don de facilité. Le vrai style n’a ni procédés ni rhétorique. C’est l’expression
rique, mécanisme, règles, labeur, parti pris ne servent qu’à faire du style faux, du style artificiel. » Voilà l’objection. D
e, règles, labeur, parti pris ne servent qu’à faire du style faux, du style artificiel. » Voilà l’objection. De bons écrivain
ntient ne détruit pas la légitimité d’un enseignement démonstratif du style . Sans doute il est difficile d’imiter Virgile. Ma
discours. » Les élèves de Voltaire possèdent une partie de l’idéal du style . Les écrivains complets l’ont tout entier. C’est
et la facilité sans effort. Ma conviction profonde, c’est que même ce style -là est assimilable par le travail, et, par exempl
eur tour, merveilleusement assimilé le ton de M. Anatole France. « Le style naturel ne s’apprend pas », dit M. Faguet. Je veu
s manuscrits sont noirs de ratures. Celui-là a certainement appris le style naturel par le travail. Condillac a dit très just
eindre par le labeur. Ils ont tort. Leurs qualités sont une partie du style . Il y en a d’autres. On constate soi-même que ce
une partie du style. Il y en a d’autres. On constate soi-même que ce style sans rhétorique, ces phrases droites, qui ne remu
n toujours égale et discrète, on les obtient aussi en travaillant son style , en éliminant les épithètes, en accentuant la sob
ce que d’autres, c’est qu’il existe des procédés et une rhétorique du style . « Le style, dit un critique, est l’art des formu
res, c’est qu’il existe des procédés et une rhétorique du style. « Le style , dit un critique, est l’art des formules… Les loi
yle. « Le style, dit un critique, est l’art des formules… Les lois du style sont des procédés à l’aide desquels on parvient à
XIV132 » C’est très exact. Tout a sa valeur, tout a sa marque dans le style . Le fond des choses a bien moins d’importance que
s changé. C’est l’exécution qui la fera autre. Il faut donc créer son style par l’étude de la forme telle qu’elle est exploit
la médiocrité ; jamais le vrai talent ne fut plus rare. Nos formes de style sont si usées, que l’inspiration n’a plus le cour
classiques est le seul moyen de réagir contre ce mal et de former son style . S’il est vrai que « l’objet du style est d’obten
contre ce mal et de former son style. S’il est vrai que « l’objet du style est d’obtenir la plus grande quantité de sensatio
. 3. Les pensées de Joubert contiennent de fines observations sur le style . Joubert est excellent écrivain. Sainte-Beuve lui
excellent écrivain. Sainte-Beuve lui a rendu hautement justice. — Le style et la langue sont des fleuves qui marchent. Les G
ère, ont très bien vu cela (Charles Demailly, Ier ch.). Voir aussi Le style par Ernest Hello, le Victor Hugo de Paul de Saint
artine, Cours de littérature. Entretien XXIII. 34. Ernest Hello, Le style , p. 20. 35. Bayle, Œuvres, t. IV, p. 754 36.
langue et la composition littéraire, p. 548. 37. Réflexions sur le style original, par le marquis de Roure 182S, p. 23. 3
es traits du destin… expression commune, usée… Voilà en quoi l’ancien style poétique avait besoin d’être renouvelé. » C’est,
que avait besoin d’être renouvelé. » C’est, en grand, et pour tout le style , le conseil qu’il faut suivre. 83. J. Lemaître
r M. A. Croiset (Hachette et Cie). On verra là comment s’est formé le style de Thucydide, qui a exploité l’antithèse et qui,
abiche : Le voyage de M. Perrichon. 97. Beccaria, Recherches sur le style , ch. iv. 98. Charles Nodier, Questions de litté
sur l’indifférence, avait très bien signalé « la pointe de Sénèque du style  ». C’est plus que la pointe de Sénèque, c’est l’a
et la Bible, p. 73. 113. Francis Wey, Remarques sur la langue et le style , p. 553. 114. Tous ces écrivains n’ont pas emplo
25. Maury, Essai sur l’éloquence, p. 117. 126. Bonald, Mélanges de style et de la littérature. 127. Voir, en particulie
ier de Cassagnac, Portraits littéraires : De la nature et des lois du style . 133. Beccaria, Recherches sur le style, ch. IV
De la nature et des lois du style. 133. Beccaria, Recherches sur le style , ch. IV. 1. Un volume in-18 jésus (librairie Arm
nstallé un bureau chez lui, place Dauphine, pour donner des leçons de style . Fléchier le loue dans sa Rhétorique des Précieus
9 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Jules Janin » pp. 137-154
cus pour un feuilleton qui lui plaisait ! II Ainsi, un homme de style , — d’un style personnel, — un fantaisiste, d’un c
uilleton qui lui plaisait ! II Ainsi, un homme de style, — d’un style personnel, — un fantaisiste, d’un caprice charman
quelque peu un Prince Noir, et il n’y avait là que le Prince Rose du style , jeune et frais. Jules Janin Roi, le Roi de la Cr
re, colorée, aérienne, — c’est le Roi de la phrase pour la phrase, du style pour le style, pour l’amour de la langue français
érienne, — c’est le Roi de la phrase pour la phrase, du style pour le style , pour l’amour de la langue française qu’il adorai
nd de l’inventeur. Et on le vit bien, quand il fit ce chef-d’œuvre de style qui s’appelle La Fin d’un Monde ou la suite du Ne
voir un sujet qui lui permît de déployer toutes les ressources de son style . Il avait cette familiarité avec les inventeurs d
on sa Clarisse, qu’il avait non pas traduite, mais concentrée dans un style autrement poignant, étincelant et beau que celui
e procédé. Victor Cousin, qui était un styliste, et qui avait plus de style que de philosophie, s’écriait un jour qu’il donne
ase. Et Janin l’eût donné aussi ! Dans les sensations et les joies du style , il prenait très bien son parti de n’être pas un
pas un créateur. Et comment ne l’eût-il pas pris ? Il n’avait pas, du style , que la puissance enchantée, il en eut tout de su
ue — des Cuvillier-Fleury du temps — traiter de germanico-savoyard le style romain du grand de Maistre, — en retard de gloire
e gloire, ce grand homme, parce que, de génie, il avançait trop !… Le style de Jules Janin n’eut point de ces infortunes. Il
ia pas une minute. Il ne fut jamais discuté. III Homme heureux, style heureux !… Il y a des styles qui sortent de la pe
jamais discuté. III Homme heureux, style heureux !… Il y a des styles qui sortent de la pensée comme l’enfant du ventre
a rature. D’autres qui sortent d’une incubation longue et pesante… Le style de Janin jaillissait à toute heure, et, comme dit
nsi, positivement, en maladie comme en santé, il ne vivait que par le style ou pour le style. Et, dernier bonheur que lui don
, en maladie comme en santé, il ne vivait que par le style ou pour le style . Et, dernier bonheur que lui donna le style, ce f
e par le style ou pour le style. Et, dernier bonheur que lui donna le style , ce fut par le style qu’il se maria. Ce fut son s
r le style. Et, dernier bonheur que lui donna le style, ce fut par le style qu’il se maria. Ce fut son style qui lui valut et
ue lui donna le style, ce fut par le style qu’il se maria. Ce fut son style qui lui valut et qui lui amena une femme jeune, r
tres épis d’or ! qui ne l’avait jamais vu, mais qui l’avait lu, et le style est l’homme, a dit le naturaliste Buffon. Aussi,
a petite et jolie tête, qu’elle n’épouserait jamais que l’homme de ce style -là. Lamartine seul, dans ce siècle anti-romanesqu
Ah ! Janin, s’il avait juré comme madame Pernelle, aurait pu dire du style  : « Vertu de ma vie ! » Et le style, en effet, le
adame Pernelle, aurait pu dire du style : « Vertu de ma vie ! » Et le style , en effet, le tenait si fort, cet homme de style,
de ma vie ! » Et le style, en effet, le tenait si fort, cet homme de style , marié grâce à son style, qu’il raconta le bonheu
e, en effet, le tenait si fort, cet homme de style, marié grâce à son style , qu’il raconta le bonheur de son mariage dans un
i avait tant donné en l’épousant, et qui exerçait sur ce préoccupé du style une délicieuse petite puissance maternelle : « Te
10 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre dixième. Le style, comme moyen d’expression et instrument de sympathie. »
Chapitre dixième Le style , comme moyen d’expression et instrument de sympat
style, comme moyen d’expression et instrument de sympathie. I. — Le style et ses diverses espèces. Le principe de l’économi
poraine. Raisons littéraires et sociales de cette évolution. I — Le style Dans la théorie du style on peut prendre pour
et sociales de cette évolution. I — Le style Dans la théorie du style on peut prendre pour principe le caractère éminem
timents. Mais, de ce principe, faut-il conclure que la loi suprême du style soit le maximum de facilité et d’« efficacité » d
gne droite idéale est le plus court chemin d’un point à un autre ; le style idéal est-il aussi le plus court chemin d’un espr
y pour la communication mutuelle, et il ne voit plus dans les lois du style que les applications de la loi qui veut qu’on pro
ménager, ici, c’est l’« attention » de l’auditeur : la perfection du style , c’est de faire comprendre et sentir avec le mini
dre et sentir avec le minimum d’attention. La conception mécanique du style se change ainsi, comme on pouvait s’y attendre ch
d’un auteur, mais bien plutôt obtenir et retenir l’attention. Or, le style est précisément l’art d’intéresser, l’art de plac
pour tout dire, de l’auteur à autrui dans sa plénitude. En outre, un style qui, au lieu d’être simplement clair et impersonn
façon de voir et d’interpréter les choses propre à un auteur ; un tel style nous rapproche de l’auteur par cela même, nous am
attribué au langage. Spencer applique aussi sa théorie aux figures de style , et d’abord à la « synecdoche ». Il vaut mieux di
Nos poètes et romanciers contemporains oublient trop cette loi : leur style est perpétuellement tendu, leurs rimes perpétuell
légraphe à signaux rapides et clairs. Le caractère vraiment social du style littéraire et poétique consiste, selon nous, à st
hommes à laquelle l’artiste veut faire partager son amour du beau. Le style , c’est la parole, organe de la sociabilité, deven
et suggestif qui en fait l’instrument d’une sympathie universelle. Le style est significatif par ce qu’il fait voir immédiate
gestion, le sentiment qu’ils expriment. Il n’est donc pas vrai que le style consiste seulement, comme dit Buffon, « dans l’or
rétation de l’esprit et du cœur humains ; et c’est pour cela que « le style est l’homme. » Le vrai style naîtra donc de la pe
ur humains ; et c’est pour cela que « le style est l’homme. » Le vrai style naîtra donc de la pensée et du sentiment mêmes ;
ropre aux paroles communes à tous. Les écrits qui manquent de ce vrai style ressemblent à ces pianos mécaniques qui nous lais
eurs cordes et les faisant vibrer elles-mêmes. Le goût, nécessaire au style , est le sentiment immédiat de lois plus ou moins
armonieux. L’interprétation et l’application de ces lois générales du style varient d’ailleurs suivant les artistes et les œu
sait de la détruire. Les vieux traités de rhétorique distinguaient le style simple du style sublime ; ils opposaient le style
ire. Les vieux traités de rhétorique distinguaient le style simple du style sublime ; ils opposaient le style simple au style
ue distinguaient le style simple du style sublime ; ils opposaient le style simple au style figuré. Pourtant le style sublime
le style simple du style sublime ; ils opposaient le style simple au style figuré. Pourtant le style sublime n’est souvent q
sublime ; ils opposaient le style simple au style figuré. Pourtant le style sublime n’est souvent qu’une forme du style simpl
style figuré. Pourtant le style sublime n’est souvent qu’une forme du style simple : rien de plus simple que le « qu’il mourû
rt des traits sublimes de la Bible et de l’Evangile. D’autre part, le style simple est fort souvent figuré, par la raison qu’
lté de sentir et la puissance de sociabilité. Autre chose est donc le style purement scientifique et logique, autre chose le
se est donc le style purement scientifique et logique, autre chose le style esthétique. Le bon écrivain scientifique doit sur
argeaient et l’étouffaient. Le même procédé est applicable à tous les styles , mais seulement comme moyen d’obtenir la première
langage, qui est de faire saisir nos idées à tous. « La règle du bon style dit scientifique, Renan, c’est la clarté, la parf
remière qualité de l’écrivain, qui est de ne pas songer à écrire. Son style , c’est sa pensée elle-même, et, comme cette pensé
e elle-même, et, comme cette pensée est toujours grande et forte, son style aussi est toujours grand, solide et fort. Rhétori
ue excellente que celle du savant, car elle repose sur la justesse du style vrai, sobre, proportionné à ce qu’il s’agit d’exp
xprimer, ou plutôt sur la logique, base unique, base éternelle du bon style . » La logique est en effet la base, et, dans les
presque tout ; mais, dans l’œuvre d’art, elle est insuffisante. Si le style n’avait pour but que l’expression logique et « éc
but que l’expression logique et « économique » des idées, l’idéal du style serait la langue universelle et impersonnelle rêv
langue qu’on s’est assimilée dès l’enfance, qui a une littérature, un style propre, quelque chose de national dont vous vous
s, et poser en équation, deux et deux font quatre et six font dix. Le style purement logique ne s’efforce que d’introduire la
nt logique ne s’efforce que d’introduire la suite dans les idées ; le style poétique ou littéraire s’efforce d’y introduire l
que. Il y a aussi une certaine manière d’écrire qu’on peut appeler le style abandonné ; elle laisse les idées et les images s
r au hasard des événements ou des associations habituelles : c’est le style du récit ; c’est la vraie prose, celle de M. Jour
st le style du récit ; c’est la vraie prose, celle de M. Jourdain. Le style abandonné, courant au hasard des événements, peut
alité, et la suprême proportion, la proportion mouvante de la vie. Le style oratoire est proche du style poétique, avec cette
on, la proportion mouvante de la vie. Le style oratoire est proche du style poétique, avec cette différence que l’orateur com
rbre sa propre figure taillée par Coysevox sans ébauche préalable. Le style oratoire est complété par le geste et la diction,
thique et à faire partager tous les sentiments de l’orateur. Quant au style poétique et proprement esthétique, qui mérite une
arient le moins dans les milieux les plus divers. Mais le poétique du style n’est pas seulement dans les images, le rythme et
ns la production du beau proprement dit. On ne peut donc pas juger le style uniquement sur ce qu’il dit et montre, mais encor
u’il ne dit pas, fait penser et sentir. Dans les harmonies morales du style , ce n’est pas seulement le son principal et domin
t d’autres qui déplaisent qui irritent même : il en est ainsi dans le style . Quand un écrivain a dit clairement ce qu’il voul
dit, ce qu’il a fait éprouver ; il reste à apprécier le timbre de son style , qui peut émouvoir et qui peut aussi laisser froi
la théorie mécanique de Spencer, car, au lieu de voir surtout dans le style une économie à réaliser, elle y voit une prodigal
une économie à réaliser, elle y voit une prodigalité à introduire. Le style est poétique quand il est évocateur d’idées et de
. Pour leur donner ce caractère, il n’est besoin d’introduire dans le style ni l’allégorie précise des anciens, ni le vague d
st par la profondeur de la pensée même et de l’émotion qu’on donne au style l’expression symbolique, c’est-à-dire qu’on lui f
sont ce qu’il y a de plus étranger à la poésie. On voit que, dans le style , les lois logiques énoncées par Boileau et Buffon
ance. Pour appliquer les premières sortes de lois, qui aboutissent au style rationnel, exact et correct, le talent suffit ; p
ect, le talent suffit ; pour appliquer les autres, qui aboutissent au style vivant, sympathique et poétique, il faut le génie
ut le génie créateur II — L’image Un des éléments essentiels du style poétique, en vers ou en prose, c’est l’image. « L
, par malheur, en pures amplifications. III — Le rythme I. — Le style imagé est déjà une espèce de style rythmé ; l’ima
ons. III — Le rythme I. — Le style imagé est déjà une espèce de style rythmé ; l’image est en effet la reprise de la mê
la rime est le pendant de l’emphase oratoire qui faisait la beauté du style au temps du premier empire, et qui nous fait sour
xemples du langage et de la pensée rythmés, de la différence entre le style et une langue sans harmonie. Voici, par exemple,
les esprits ses inventions. Oh ! qu’il a éclaté aux esprits ! Ici le style se rythme au point de former presque une strophe 
ever aussi plus d’une analogie entre le balancement si caractérisé du style hébraïque et le balancement des périodes de prose
briand par exemple (coursier, laurier), a totalement disparu de notre style . La poésie ne consiste plus à nos yeux que dans l
fond. La transformation dont nous parlons a ses raisons sociales. Le style n’est pas seulement « l’homme », il est la sociét
sentiments et sur les mêmes paroles. 253. Voir la Philosophie du style , dans les Essais d’esthétique. 254. Alfred Fou
musique, nos fils se dégageront. Je souhaite qu’il sen arrivent à ce style scientifique dont M. Renan fait un si grand éloge
style scientifique dont M. Renan fait un si grand éloge.Ce serait le style vraiment fort d’une littérature de vérité, un sty
loge.Ce serait le style vraiment fort d’une littérature de vérité, un style exempt du jargon à la mode, prenant une solidité
 » (Lettre à la jeunesse, p. 94.) Nous avons vu tout à l’heure que le style scientifique n’est pas le véritable idéal esthéti
11 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre X. De la simplicité du style »
Chapitre X. De la simplicité du style Entre toutes les sortes d’affectation, il en es
du bien, du beau moral même ne vient corrompre, et l’on travaille son style pour l’œil et l’oreille du public : on se fait ci
re chez nos élèves. Ils échappent à la séduction de l’art pur dans le style , peut-être faute de pouvoir comprendre ce que c’e
mêmes très facilement usage. Il est des jeunes gens qui écrivent d’un style naturel et simple, quand ils s’abandonnent, et ne
ls veulent écrire, arrivent les grands mots et les belles phrases, le style drapé, guindé, important, à moins que ce ne soit
maturité. Tel est Vauvenargues. Les femmes qui pensent ou qui font du style ressemblent fort aux écoliers : et de là vient qu
j’y vois une compensation cherchée à la diffusion et à la mollesse du style . Comme une partie de l’énergie des mots s’écoule
ien expliqué la force des mots familiers. « Ces mots, dit-il, font le style franc. Ils annoncent que l’auteur s’est depuis lo
plus persuasifs. On s’est plu longtemps à distinguer divers genres de style  : style simple ou familier, style tempéré, style
suasifs. On s’est plu longtemps à distinguer divers genres de style : style simple ou familier, style tempéré, style sublime.
temps à distinguer divers genres de style : style simple ou familier, style tempéré, style sublime. Distinction chimérique, q
uer divers genres de style : style simple ou familier, style tempéré, style sublime. Distinction chimérique, qui met dans les
ses, communes, hautes, sensées, touchantes, terribles, et qui font le style à leur image. Les mots n’ont qu’un mérite : la si
nt plus plate et plus prosaïque. Même si l’idée est fine, subtile, le style sera fin et subtil, en restant simple : Marivaux
omplexes. La simplicité n’exclut donc ni la grandeur ni la finesse du style  ; elle permet les plus sublimes élans et les déli
12 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « XI »
uvrage. « Je ne crois pas, dit-il, qu’on doive demander des leçons de style aux grands écrivains. En leur demandant ces leçon
r génie…37 » On pourrait, dit Mme de Staël, composer un traité sur le style d’après les manuscrits des grands écrivains…38 » 
travailler, comme si nous n’avions pas dit cent fois qu’un Manuel de style n’est pas fait pour les grands génies et comme s’
arme, mais peut-être insuffisantes préparations aux études sévères du style .‌ Cette aimable dilettante a sur nos autres contr
Gourmont.‌ « M. Albalat, déclare sans sourciller M. Uzanne, limite le style au pastiche adroit… Il se dispose à vous faire ac
quérir, grâce à quelques règles rapides et faciles d’assimilation, un style inspiré de celui des auteurs illustres. A l’en cr
’avais publié trois consciencieux ouvrages pour démontrer que tout le style consiste dans le pastiche et pour laisser croire
s nettement dit le contraire. Non seulement nous ne limitons point le style au pastiche adroit ; mais nous n’avons même pas f
On n’emprunte pas l’âme d’un auteur. » Voilà comment nous limitons le style au pastiche adroit41. Quant à soutenir qu’on peut
oit41. Quant à soutenir qu’on peut avec quelques procédés acquérir le style des grands auteurs, et que tout grimaud, en y met
mités, voici les naïvetés : « On n’obtient pas, s’écrie M. Uzanne, un style de commande… D’autres ne l’acquièrent qu’au prix
de leur génie », Rien n’est plus faux. Flaubert étudiait toujours le style et relisait constamment Chateaubriand. Il eût don
sa première Tentation de saint Antoine, et on le força de changer son style pour écrire Madame Bovary. Buffon consultait Bexo
trine quels sont les principes de M. Uzanne ? A-t-il des idées sur le style  ? Oui, il a des idées, et des idées très simples,
e de tels articles. Les voici textuellement : « En fait de méthode de style , déclare-t-il, le plus sûr est de n’en point avoi
porte comment ! Vous manquez d’expérience, vous êtes maladroit, votre style est banal, vous ne savez pas, vous voulez savoir.
posera avec vivacité et précision M. de Gourmont dans son Problème du style . L’excitation au plagiat ( ?) et les recettes de
13 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « II »
On peut louer la délicatesse, la probité, l’élégance classique de son style . Mais ce qui le distingue par-dessus tout, ce n’e
’aplomb même et la violence de ce scepticisme.‌ Littérature, travail, style , morale, philosophie, pudeur, libre arbitre, M. d
i devoir, ni vie future, ni art d’écrire, ni travail, ni formation du style , ni vérité, ni méthode, ni enseignement. Ne leur
n’est pas le nôtre, celui de Racine n’était pas celui de Shakespeare. Style plastique, style d’idées, vaines distinctions ! L
e, celui de Racine n’était pas celui de Shakespeare. Style plastique, style d’idées, vaines distinctions ! La Beauté littérai
isme, et le pire, celui qui dessèche et stérilise : «  Le problème du style , dit-il, est insoluble dans le sens où M. Albalat
par l’étude des phrases, les secrets de la prose, les différences des styles , l’anatomie et le mécanisme de l’art d’écrire. Pr
leurs corrections les matériaux de mon dernier livre : le Travail du style , ont définitivement et victorieusement continué t
par l’étude des phrases, les secrets de la prose, les différences des styles , l’anatomie et le mécanisme de l’art d’écrire. Pr
leurs corrections les matériaux de mon dernier livre : le Travail du style , ont définitivement et victorieusement continué t
Art d’écrire… eut un réel et mérité succès, auteur de la Formation du style , qu’il s’agit pour M. de G… de réfuter. M. Albala
u’il s’agit pour M. de G… de réfuter. M. Albalat affirme que, dans le style , il y a une partie de métier à apprendre, une par
u sa première reprise quand M. Albalat combattait, en sa Formation du style , l’Esthétique de la langue française de son prése
mpuissantes peut-être, qui ne tiendraient compte, dans le problème du style , ni de son anatomie, ni de son mécanisme. Et si c
onvaincus, les esthètes de sa suite, qui n’ont d’ailleurs ni idées ni style  ! — Un goût ? Il y a donc un goût ? — Des règles 
par la connaissance de ce goût, par la pratique de ces règles que le style — même particulier — s’acquiert. Non. M. Albalat
. Non. M. Albalat ne veut pas limiter, — en quoi il aurait tort, — le style au pastiche adroit ; non, il ne compte pas nous f
yle au pastiche adroit ; non, il ne compte pas nous faire acquérir un style inspiré des auteurs illustres. Mais il déclare, e
dits classiques et qu’à force d’étudier leur pensée puissante et leur style génial, de se pénétrer de leur goût impeccable, o
14 (1902) Le problème du style. Questions d’art, de littérature et de grammaire
s les organismes humains la génération des pensées ? Le « problème du style  » est important, si l’art est important, si la ci
lu le résoudre. On n’apprend pas à écrire, c’est-à-dire à acquérir un style personnel ; sans quoi rien ne serait plus commun,
pédagogique de la question et le côté vain. Le véritable problème du style est une question de physiologie. S’il est impossi
e. S’il est impossible d’établir le rapport exact, nécessaire, de tel style à telle sensibilité, on peut cependant affirmer u
t presque rien dans le reste du volume qui ne se relie au problème du style , qu’il s’agisse de l’origine ou de la technique d
subtilités grammaticales. 17 septembre 1902 — R.G. Le problème du style I. Les deux clés du coffre M. Albalat vie
rendre encore une fois de nous guider par la main vers la conquête du style . Il nous donne le manuel du métier d’écrire, aprè
idable ; c’est tout un programme, c’est un monde : De la Formation du style par l’assimilation des auteurs 2. Il y a un maîtr
st lire avec fruit. Lire avec fruit, c’est « lire les auteurs dont le style peut apprendre à écrire et laisser de côté ceux d
dont le style peut apprendre à écrire et laisser de côté ceux dont le style n’apprend pas à écrire ». Car il s’agit de s’assi
mpris. M. Albalat, venant, à son tour, nous enseigner la formation du style par l’assimilation des procédés homériques, vient
fice. Vous ne lirez point Descartes ; il n’a que des idées, et pas de style visible. Sa pensée a une peau qui tient à la chai
surdes que ceux que tout le monde lit. Quant à la peur de se gâter le style , c’est bon pour un Bembo, qui use d’une langue fa
r le style, c’est bon pour un Bembo, qui use d’une langue factice. Le style peut se fatiguer, comme l’homme même ; il vieilli
ntales et leurs suites, les maladies ont bien plus d’influence sur un style vrai que les mauvaises lectures. Le style est un
ien plus d’influence sur un style vrai que les mauvaises lectures. Le style est un produit physiologique, et l’un des plus co
mmenté, voilà tout. Il l’a traduit en La Bruyère ; il a transposé son style en un autre style, tout différent et très personn
. Il l’a traduit en La Bruyère ; il a transposé son style en un autre style , tout différent et très personnel. Et encore je s
n’osait prendre la responsabilité. Jamais, en somme, l’originalité du style ne fut plus nette qu’à cette époque merveilleuse
’une fois, car c’est l’un des principaux personnages de la comédie du style . C’est en l’imitant, paraît-il, que Lamartine est
préconisée par M. Albalat. « Le grand écrivain, dit Hello, donne son style , c’est-à-dire la parole. Il est permis de s’en no
On répète un air, l’ayant entendu avec plaisir ; il y a dans le beau style une mélodie qui s’impose au souvenir. Avec l’âge,
s, écrit les Misérables, et quelle distance pourtant de couleur et de style entre ces deux romans ! Il faut accepter l’influe
es, se préoccuper incessamment de leur pensée, de leur forme, de leur style … Il faut se demander après Longin : comment est-
ivain ne doit songer, quand il écrit, ni à ses maîtres, ni même à son style . S’il voit, s’il sent, il dira quelque chose ; ce
sse quelque morceau célèbre ! Le vil métier et la sotte attitude ! Le style , c’est de sentir, de voir, de penser, et rien de
raits frappants. — Surenchérir »), aborde la question de la nature du style . Il le divise en deux sortes ; il y a le « style
tion de la nature du style. Il le divise en deux sortes ; il y a le «  style descriptif ou le style de couleur » et le « style
yle. Il le divise en deux sortes ; il y a le « style descriptif ou le style de couleur » et le « style abstrait ou style d’id
ortes ; il y a le « style descriptif ou le style de couleur » et le «  style abstrait ou style d’idées » . Il faut donc, si M.
« style descriptif ou le style de couleur » et le « style abstrait ou style d’idées » . Il faut donc, si M. Albalat ne se tro
uleur à la fois et quelques idées. Buffon faisait de la science. « Le style est l’homme même » est un propos de naturaliste,
diamètre de leur gorge, la capacité de leurs poumons. La question du style n’est du ressort des grammairiens que s’ils veule
de solides notions psycho-physiologiques. Il y a bien deux sortes de styles  ; elles répondent à ces deux grandes classes d’ho
e, la mémoire visuelle ne peut aucunement jouer dans l’élaboration du style le rôle des mémoires tellement concrètes ; s’il s
on que le paysage a pu faire sur leur sensibilité. Au point de vue du style , ce sont des émotifs. Il peut arriver, mais cela
dominante. C’est pourquoi il fut jusqu’à la fin de sa vie la proie du style , tandis que Flaubert, dans sa dernière œuvre, ava
le, qui est de second plan et d’accompagnement. Ecrire bien, avoir du style , et, selon M. Albalat, user d’un style « descript
gnement. Ecrire bien, avoir du style, et, selon M. Albalat, user d’un style « descriptif ou de couleur », c’est peindre. La f
« descriptif ou de couleur », c’est peindre. La faculté maîtresse du style , c’est donc la mémoire visuelle. Si l’écrivain ne
onte, paysages et figures, mouvements et gestes, comment aurait-il du style , c’est-à-dire, en somme, de l’originalité ? Le pe
concours et dans les journaux, ayant acquis « par l’assimilation » ce style composite et baroque qui appartient à tous les « 
uise l’imagination pour de nouvelles et infinies combinaisons, pas de style , pas de création artistique. Elle seule permet, n
la Vita nuova, le Romant de la Rose, le Palais de l’Amour divin  ; le style de Michelet, celui de Taine (comme on le verra pl
ra pour la vie, pour l’amour, pour toutes les passions. L’écrivain de style abstrait est presque toujours un sentimentaL du m
al, et très rarement un sensitif ; c’est-à-dire qu’il incorpore à son style toute sa sensibilité, et qu’il lui en reste très
parfois souterrains, tout le long de l’histoire littéraire. IV. Le style est une spécialisation de la sensibilité Pour
lle a une influence capitale sur tout ce qu’il y a de musical dans le style  ; porte des idées ou des images verbales, elle ne
es idées ou des images verbales, elle ne peut pas plus influer sur le style que l’œil considéré comme instrument de lecture.
de la dernière de ces métamorphoses ? On ne le croit pas. Il y a des styles si rudes qu’ils n’ont certainement pas été contrô
f suffisant pour nier la vision initiale ; et, en sommé, un expert en styles la reconstituera très facilement. Le style fait d
t, en sommé, un expert en styles la reconstituera très facilement. Le style fait de « choses vues » se reconnaît entre tous,
sie et la prose rythmée, et nous attendrons que ce maître de tous les styles , et même du non-style, nous donne « la formation
ès loin, la vision et l’émotion demeurant les deux grandes sources du style . Selon ce qu’il symbolise, le mot sera donc plast
ois, pour rejoindre définitivement les deux divisions de M. Albalat : style concret, style où la sensibilité s’incorpore et p
ndre définitivement les deux divisions de M. Albalat : style concret, style où la sensibilité s’incorpore et permet l’art ; s
style concret, style où la sensibilité s’incorpore et permet l’art ; style abstrait, style ou la sensibilité restée extérieu
style où la sensibilité s’incorpore et permet l’art ; style abstrait, style ou la sensibilité restée extérieure, seulement as
Albalat, une importance extrême à une certaine manière d’écrire, au «  style en soi ». Mais il faut se hâter de faire observer
et à ses nombreux élèves que, si déplaisant que soit très souvent le style abstrait, la plupart des styles concrets sont bie
si déplaisant que soit très souvent le style abstrait, la plupart des styles concrets sont bien plus mauvais encore. La qualit
part des styles concrets sont bien plus mauvais encore. La qualité du style imagé répond à la qualité de l’œil, à la qualité
e sens de l’équilibre est une acquisition. D’ailleurs, la plupart des styles excellents que M. Albalat qualifie d’abstraits so
bercails où le foin de la logique pend à toutes les crèches. Qui dit style dit mémoire visuelle et faculté métaphorique, com
pport obscur des autres sens. Doser la proportion, c’est analyser les styles  ; on n’en trouvera aucun qui soit pur d’éléments
un qui soit pur d’éléments hétérogènes. J’ai expliqué ailleurs que le style du visuel pur, le style créé de toutes pièces, co
ts hétérogènes. J’ai expliqué ailleurs que le style du visuel pur, le style créé de toutes pièces, composé d’images inédites,
aintenant des plus faciles à formuler. Les solitaires écrivaient d’un style tout extérieur, où ils n’incorporaient presque au
et ingénu d’un talent naturel. Saint-Simon, extraordinaire artiste de style , est pur de toute rhétorique. Quand il écrivait,
e française viendrait tout entière, s’il le fallait, témoigner que le style est une spécialisation de la sensibilité et que p
ques change de caractère ; sa sensibilité tout entière passe dans son style . Il trouble et reste calme. Dans ses livres, il s
re avec amour — caresser ses phrases amoureusement ». Racine, dont le style est si rarement plastique, garde pour ses maîtres
actes de ses personnages ; ils expriment des passions extrêmes en un style abstrait, glacé et diplomatique. Musset ; le sent
de vie réelle moins intense, de laisser filtrer jusqu’au fond de son style un peu de cette sensibilité vagabonde : et c’est
ouche et cette moisson sensorielle, il la verse sans réserve dans son style . Baudelaire est de la même famille physiologique,
, Hugo et Baudelaire, mais Hugo plus absolument, incorporèrent à leur style toute la sensibilité générale dont ils disposaien
l du visuel écrivant par clichés est possible ; mais l’examen seul du style ne permet pas de le découvrir. Toute sensation ac
: les plastiques et les sentimentaux. Laissant de côté la question du style , un peu étroite et accidentelle, on appliquerait
vaine et inapte à réagir franchement sur la physiologie. Revenons au style  : les idéo-émotifs s’épanouissent en déclamations
accoudé sur une pile d’autorités, entreprend de nous démontrer que le style abstrait et le style concret abondent à un moment
d’autorités, entreprend de nous démontrer que le style abstrait et le style concret abondent à un moment donné selon la mode
mples ; ensuite que le même écrivain peut à son gré écrire en l’autre style . En résumé, le cerveau serait, d’après notre maît
s facultés actives et des facultés passives. Celles qui engendrent le style apparaissent d’une redoutable activité. Voyez ave
e. La vérité est que le xviiie  siècle, qui passe pour une période de style terne, créa cependant un nombre fort appréciable
mettre que la tendance générale, de Massillon à Joseph Chénier, va au style abstrait ; il y eut, corrigée par Buffon, une lon
ine d’être traité de barbare. Il est toujours possible d’éteindre son style et le premier professeur venu fera du Sarcey avec
ngénieuse invention des dictionnaires analogiques. C’est, appliqué au style , ce que le forçage est aux légumes et aux fleurs.
forme ; c’est de l’eau congelée en figure d’asperges ou de lilas. Le style analogique est des plus faciles à démasquer ; on
ne. Ces travaux de patience sont négligeables dans une psychologie du style , témoins innocents d’un système intellectuel dépo
e vertébrale. Les écrivains sensoriels qui consentent à éteindre leur style , parce que la mode est aux vêtements sombres, n’a
ques autres qu’il est difficile de soupçonner de complaisance pour le style à la mode, pour le goût du jour. Un homme supérie
 Émile Faguet, et M. Albalat a recueilli avec soin ce badinage : « Le style de Taine est un miracle de volonté. Il est tout a
omme. Ce logicien, qui a vécu dans l’abstraction, a voulu se faire un style plastique, coloré et sculptural, tout en relief e
réussi. Et c’est pour cela que Taine est un modèle ; car, puisque le style naturel ne s’apprend pas, il reste que c’est dans
Taine et dans les écrivains qui lui ressemblent que l’on apprendra le style qui se peut apprendre. » M. Albalat continue10  :
dit que Taine, d’abord écrivain abstrait, avait plus tard coloré son style artificiellement. » Voilà de belles autorités et
r personnes pâles » ? Au point où nous en sommes de ces études sur le style , il n’est pas un lecteur qui puisse lire sans sur
atalogue ; Sarcey lui a confié que Taine « avait plus tard coloré son style artificiellement », et cela lui suffit. Voyez sa
ens se développent par cette éducation naturelle que donne la vie. Un style sensoriel, un style d’images n’est jamais précoce
ar cette éducation naturelle que donne la vie. Un style sensoriel, un style d’images n’est jamais précoce ; il s’affirme à me
utôt que vu, dont les sens sont presque vierges, comment aurait-il un style imagé ? L’appareil photographique ne donne que de
uffroy, y est traduit en images ou en reliefs. « Pour la formation du style de Taine, nous dit M. Albalat dans une note insid
uelques mois, en une année tout au plus, que Taine aurait modifié son style , c’est-à-dire le mécanisme de sa pensée, alors qu
ficiellement » la pâleur jaunâtre de son écriture universitaire. « Le style de Taine est un miracle de volonté. » Sachez donc
légende. Taine, dans sa jeunesse, n’avait pas à proprement parler de style  ». C’est plus tard qu’il a senti « l’impérieux be
tyle ». C’est plus tard qu’il a senti « l’impérieux besoin d’avoir un style  ». Il hésita longtemps « entre le style de Voltai
l’impérieux besoin d’avoir un style ». Il hésita longtemps « entre le style de Voltaire et celui qu’il a adopté définitivemen
olte de M. Faguet, mais sans être beaucoup plus près de la vérité. Le style concret n’est jamais un style de jeune écrivain ;
tre beaucoup plus près de la vérité. Le style concret n’est jamais un style de jeune écrivain ; on a expliqué pourquoi12. Vic
libérés des férules, il redevenait élève, et bon élève. Tout écart de style , toute tentative de couleur lui était comptée com
e noya. « Les professeurs, d’ordinaire, dit M. Giraud, goûtent peu le style métaphorique et ils n’encouragent pas à le cultiv
ur et de la vie 14. » Taine a dit lui-même : « On ne se donne pas son style  ; on le reçoit des faits avec qui l’on est en com
L’analyse est incomplète. Il faudrait lire : « On ne se donne pas son style  ; sa forme est déterminée par la structure du cer
doivent être le livre de chevet de tous ceux qui veulent se former un style descriptif ». Mais quel Homère ? Celui de Dacier,
pplée à cette pauvreté. C’est la partie pittoresque et agréable de ce style lent et vide. Il y en a de charmantes, il y en a
nseil, parce qu’il ne faut imiter personne, mais surtout parce que le style homérique, représentatif d’une manière primitive
une association qui maintenant se fait toute seule et malgré nous. Le style de l’Iliade, comme celui de la Chanson de Roland,
uelles pour tromper l’esprit le plus successif. Leur absence donne au style une sécheresse rebutante, évitée par la science e
ais à considérer sa face. Il nous est aussi impossible de revenir, au style d’Homère que de reprendre l’arc et le bouclier. E
, la populace semble vêtue d’or et de pourpre. Regardé à la loupe, le style de ce bonhomme enfantin est d’une vulgarité trist
n sot, quelle que soit son habileté à singer le talent, n’a jamais de style  ; il fait semblant d’en avoir. Ce qu’on vient de
ceux qui se laissent le plus clairement lire à travers la dentelle du style , il est facile de suivre dans l’œuvre le dépouill
grecs, M. Antoine Albalat ne saurait comment enseigner les arcanes du style descriptif. Toutes ses théories reposent sur cet
toine ? La phrase toute faite est là condition même de la clarté d’un style . Il faut savoir effacer l’image neuve pour mettre
’une prairie M. Albalat, péremptoirement, déclare que l’on trouve le style de Télémaque dans la Clélie, dans Cyrus, et surto
iosité de ce roman est toute dans la psychologie des personnages ; le style en est calme et uni, d’un vert de pré que de rare
nécessairement) était dans les conditions requises pour déterminer un style pictural. Il se souvient, non au moyen d’idéo-émo
ntale il y a une image. Transportant cette notion dans la critique du style , il dira (Dialogues sur l’éloquence)  : « Un pein
nt caractérisés de la littérature française. De là l’originalité d’un style où s’incorporent naturellement les sensations ent
goutte, et tous les grands écrivains possibles, et qu’il enseigne le style  ! Quelle leçon, non pour lui-même, mais pour ceux
antithèse L’élève de M. Albalat s’étant assimilé la pharmacopée du style descriptif, il passera à là deuxième partie du ma
là deuxième partie du manuel, et y trouvera dévoilés les mystères du style abstrait. « L’antithèse est la force du style abs
évoilés les mystères du style abstrait. « L’antithèse est la force du style abstrait … En dehors du style descriptif, elle es
abstrait. « L’antithèse est la force du style abstrait … En dehors du style descriptif, elle est la grande ressource de l’art
ujours fidèle à sa méthode, M. Albalat persiste à considérer l’art du style comme tout à fait indépendant de la matière du st
sidérer l’art du style comme tout à fait indépendant de la matière du style . Il ne conseille pas de contempler le spectacle d
gende de M. de Buffon Non content de nous avoir fait assimiler le style descriptif, puis le style antithétique, M. Albala
Non content de nous avoir fait assimiler le style descriptif, puis le style antithétique, M. Albalat propose encore à notre a
de Bexon : il a rayé une phrase et ordonné de petits arrangements de style  ». M. Albalat en cite un passage, disant : « Buff
de la prose drapée et majestueuse. Voici un de ces morceaux, écrit en style assez ample et qui pourtant ne manque pas de vie.
intenant, dit M. Albalat, la même description prise dans Michelet. Le style en est tout différent. » Pour le démontrer, il su
au lieu de nous présenter comme « tout différents » deux morceaux de style dont le second est un abrégé du premier, aurait p
t même certains débuts de phrase qui reviennent textuellement dans un style  ; mais aucunement des phrases entières. Ce serait
ie importante de son livre, et ce qui n’en est que l’appendice : « Le style sans rhétorique. » Il faut bien en venir là, et m
rhétorique. » Il faut bien en venir là, et montrer qu’il n’y a qu’un style , le style involontaire, riche ou pauvre, imagé ou
e. » Il faut bien en venir là, et montrer qu’il n’y a qu’un style, le style involontaire, riche ou pauvre, imagé ou nu. Ce n’
magé ou nu. Ce n’est point tout à fait ainsi que M. Albalat entend le style sans rhétorique ; à cette idée, il songe à Voltai
nde nécessairement. Ce que dit Duclos de leurs actes est vrai de leur style  : « Les sots qui connaissent souvent ce qu’ils n’
sarme jamais, veut que l’on tente de s’assimiler jusqu’à l’absence du style voltairien. « About, dit-il avec le plus grand sé
près pareille, une journée, un siècle. Rien ne meurt plus vite que le style qui ne s’appuie pas sur la solidité d’une forte p
rde de la chute un arbre aux racines desséchées, je le veux bien ; le style est aussi une force, mais sa valeur est d’autant
travaux scientifiques que dans ses poèmes. La forme sans le fond, le style sans la pensée, quelle misère  ! Cette misère est
vant, comme un cimetière en fleurs. Tant vaut la pensée, tant vaut le style , voilà le principe. Les erreurs de jugement à ce
jugement à ce sujet viennent de ce que l’on croit qu’il n’y a pas de style , quand il n’y a pas de « style poétique ». On fai
e ce que l’on croit qu’il n’y a pas de style, quand il n’y a pas de «  style poétique ». On fait exception pour Pascal, mais c
e de l’inquiétude humaine. Si rien, en littérature, ne vit que par le style , c’est que les œuvres bien pensées sont toujours
toujours des œuvres bien écrites. Mais l’inverse n’est pas vrai ; le style seul n’est rien. Il arrive même, car en esthétiqu
ive même, car en esthétique, comme en amour tout est possible, que le style , qui fait vivre un temps certaines œuvres, en fai
œuvre intellectuelle, c’est la pensée. La pensée est l’homme même. Le style est la pensée même. La nouvelle poésie frança
it d’une imagination modeste soit des copies. On vit défiler tous les styles . Ils défilent encore, et l’on ira jusqu’au Louis-
vit des gantières et des mastroquets se commander des boutiques modem style . La vulgarisation avait été trop rapide, les arch
s l’œuvre de Raphaël, qui apparaît tel que le premier naturaliste. Le style remplace alors la stylisation et la symétrie bris
épudiant la dissymétrie de Raphaël, gardait ses principes généraux de style . Plus tard Gauguin chercha à allier la symétrie à
qu’à l’herbe, aux graminées, aux trèfles, aux phaséoles et admirer le style délicieux de la bette, de la molène, du pain-à-co
fériorité générale. » Il aurait suffi de rédiger cette proposition en style administratif, pour qu’une grande question fût ré
le Cliché, dans l’Esthétique de la Langue française, et celle sur le Style ou l’Ecriture dans la Culture des Idées. La prése
M. Gustave Abel refait la même citation, redit la même erreur sur le style de Taine. Presque toute la critique moderne, faut
 : il ne l’a pas recueilli en volume. (NdA) 12. Et c’est rarement un style de vieillard. C’est le style de la maturité, qu’e
volume. (NdA) 12. Et c’est rarement un style de vieillard. C’est le style de la maturité, qu’elle soit précoce ou tardive.
Quentin, in-4° (NdA) 38. Dans-dans-dans. Tout le décret est dans ce style  : indigence d’indées, indigence de syntaxe, indig
15 (1759) Réflexions sur l’élocution oratoire, et sur le style en général
Réflexions sur l’élocution oratoire, et sur le style en général Ces réflexions sont destinées à dév
t, et comme tant d’échos l’ont répété, à dire les grandes choses d’un style sublime, mais d’un style simple. C’est affaiblir
l’ont répété, à dire les grandes choses d’un style sublime, mais d’un style simple. C’est affaiblir une grande idée que de ch
sommes assis et nous avons pleuré, en nous ressouvenant de Sion. Le style naturel et simple, dit Pascal, nous enchante avec
rs le plus tard et le moins qu’il nous est possible. L’affectation du style nuit d’ailleurs à l’expression du sentiment, et p
int, ou qui n’aime plus. Un des moyens les plus sûrs pour juger si le style a cette simplicité si précieuse et si rare, c’est
besoin de l’art. L’homme de génie ne doit craindre de tomber dans un style faible et négligé, que lorsqu’il n’est point sout
aire de distinguer, quoique souvent on les confonde, la diction et le style . La diction n’a proprement de rapport qu’aux qual
x qualités grammaticales du discours, la correction et la clarté : le style au contraire renferme les qualités de l’élocution
sse, et ne servirait qu’à les énerver sans les embellir. Il en est du style comme du caractère ; la grandeur et la finesse y
clarté et de correction non moins essentielles, qui appartiennent au style  ; elles consistent dans la propriété des termes.
le caractère distinctif des grands écrivains ; c’est par là que leur style est toujours au niveau de leur sujet ; c’est à ce
ie dans les sujets grands ou pathétiques. Ces qualités, en rendant le style convenable au sujet, lui donneront nécessairement
ndispensables du discours oratoire. Demander s’il y a une harmonie du style , c’est à peu près la même chose que de demander s
paroles, et même pour l’avoir souvent employée hors de sa place. » Le style de Thucydide, auquel il ne manque que l’harmonie,
et les phrases trop étranglées et pour ainsi dire à demi closes ; le style qui fait perdre haleine, et celui qui oblige à ch
si difficile d’ailleurs sur tout ce qui avait rapport à l’harmonie du style , condamne avec raison Théopompe, pour avoir porté
lle perdra beaucoup de son prix, si elle n’est employée qu’à orner un style lâche et diffus. Le style serré, quand il n’est d
prix, si elle n’est employée qu’à orner un style lâche et diffus. Le style serré, quand il n’est d’ailleurs ni décousu ni ob
à sa place, et à la rendre par le terme convenable ; par ce moyen le style aura le double avantage d’être concis sans être f
t tout ce que les auteurs médiocres en imitent. Il ne suffit point au style de l’orateur d’être clair, correct, noble, harmon
e, doit un de ses plus grands charmes à la facilité inimitable de son style  : si on y aperçoit quelque légère étude, c’est da
et sèche ; et s’ils s’abandonnent à la négligence de leur plume, leur style est traînant et sans âme. Aussi nos poètes ont-il
esante, celle de La Fontaine insipide. Rien n’est donc plus opposé au style facile, et par conséquent au bon goût, que ce lan
aphores et d’antithèses, qu’on appelle, je ne sais par quelle raison, style académique, quoique les plus illustres membres de
tement dans leurs ouvrages. On l’appellerait avec bien plus de raison style de la chaire ; c’est en effet celui de la plupart
en la véritable éloquence de la chaire est opposée à l’affectation du style  ; nous les renvoyons surtout au sermon sur l’huma
les règles de l’élocution oratoire, nous avons presque donné celle du style en général. L’orateur, l’historien et le philosop
; et c’est la différence dans les sujets qui doit en mettre dans leur style  : l’historien doit penser et peindre, le philosop
récise, harmonieuse, et surtout facile et naturelle. L’affectation du style , toujours pénible et choquante, l’est principalem
16 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « IX »
tre dans deux de ses volumes : la Culture des idées et le Problème du style . Un troisième article, publié par lui dans le Mer
re 30, vise plus particulièrement notre dernier livre : le Travail du style enseigné par les corrections manuscrites des gran
Il existe bien une vingtaine de Cours de rhétorique et de Manuels de style . Ces messieurs ne leur ont jamais accordé la moin
e infatigable contradicteur est hanté par l’idée de l’enseignement du style . Cette idée l’attire, le fascine. Il me blâme d’ê
un bon écrivain ? Raturez. » Nous enseignons « l’art d’avoir un beau style  ». Nous faisons « de la callipédie » ! C’est touj
oque31.‌ Et savez-vous pourquoi, d’après ces messieurs, le travail du style ne prouve rien ? « C’est parce qu’il y a un nombr
dans l’absurde. Nous avons tort de conseiller à chacun de raturer son style , parce que, dit-on, « c’est réduire toutes les na
re, transitionne avec beaucoup d’adresse. » — Voilà, s’écrie-t-on, le style avec lequel en nous enseigne le style ! » Et voil
se. » — Voilà, s’écrie-t-on, le style avec lequel en nous enseigne le style  ! » Et voilà, dirons-nous à notre tour, la largeu
ne me tentent point.‌ Dépité d’entendre dire que Bossuet raturait son style , notre éplucheur affirme que je me suis mépris su
accuse, que le « degré de condensation augmente beaucoup la valeur du style  », c’est Pascal lui-même qui m’offre la preuve de
s pourquoi tant protester ?‌ On nous blâme enfin d’avoir décomposé le style de Pascal ; on nous reproche de « dénombrer ses a
fait pas saillie, elle est toujours mêlée au sang et à la chair de ce style … La plupart du temps latente et sourde. » Les exe
Les exemples de ses corrections, que nous donnons dans le Travail du Style , p. 133, prouvent que Pascal cherchait les antith
ennes sont « célèbres » ; qu’elles sont « le procédé perpétuel de son style et qu’il n’écrit que par antithèses ». C’est d’un
s sont plus passionnants. Sa valeur ne perd rien à n’être pas dans le style . Elle est tout entière dans l’analyse détaillée,
ué ce qui lui manquait. Balzac déclarait que son côté faible était le style . George Sand estimait qu’il écrivait mal. Son sty
é faible était le style. George Sand estimait qu’il écrivait mal. Son style indignait Flaubert. Il n’écrit pas, il rédige, di
ais que l’on critique Racine. Vacquerie est absous d’avoir chicané le style racinien, mais nous n’avons pas le droit de conte
cre  », alors que nous déclarons, en propres termes (p. 9, Travail du style ) : « Certains improvisateurs ont réalisé du premi
17 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « VIII »
bulaire descriptif de Chateaubriand, non pas même sa langue, mais son style , ses plus belles épithètes, ses procédés de peint
èrent et combien Chateaubriand dépasse son modèle par le génie de son style et la supériorité de ses images. « Il ne faut, di
fisamment réfuté ces objections dans mon dernier volume le Travail du style , et j’avoue qu’il y a peu de choses qui m’aient d
ouvrages, c’est une chose que nous avons reconnue nous-même. Quant au style de Télémaque, nous croyons en avoir surabondammen
ffirme qu’elles sont bonnes. Si Fénelon, par simple désir d’orner son style , ajoute délibérément une expression banale ou une
oilà la méthode. On peut ainsi justifier tous les clichés et tous les styles . Il est évident, en effet, que les pires auteurs
au plus que nous n’avons ni le même cerveau ni la même conception du style . Vous opposez votre goût au mien. Vous voyez noir
ut voir comme ils sont penauds d’entendre Bossuet lui-même appeler le style de Télémaque « plat, efféminé, poétique et outré
é dans les peintures ». On nous déclare ne pas comprendre que « si ce style est outré dans les peintures, il soit aussi incol
oir être coloré et qu’on rencontre la platitude quand on recherche le style poétique, c’est-à-dire, comme l’entend ici Bossue
gréable, correct et incurablement banal…, qui a voulu mettre dans son style trop de bon goût, de discrétion, d’élégance fleur
l’éclat, l’imagination, qui ne recule devant aucune audace, crée son style et donne à sa langue l’originalité de la Bible et
e source, ni sont tour d’allure personnelle. On ne peut pas dire : le style de Fénelon… Ses qualités sont de second ordre. »
re. » Pas de relief, pas d’originalité, pas de tour personnel, pas de style personnel, descriptions trop générales, aucun sen
ment encore, M. Faguet concluait ceci : « Fénelon avait pour idéal le style uni, très simple, le style de tout le monde, ou,
luait ceci : « Fénelon avait pour idéal le style uni, très simple, le style de tout le monde, ou, du moins, le style de la bo
e style uni, très simple, le style de tout le monde, ou, du moins, le style de la bonne compagnie, et il en résulte qu’en se
18 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « XIII »
ndu que le travail donnait du génie et qu’il suffisait de raturer son style pour acquérir le style de M. de Chateaubriand. No
ait du génie et qu’il suffisait de raturer son style pour acquérir le style de M. de Chateaubriand. Nous ne recommandons, nou
l semblerait que les gens de génie ont seuls le droit de raturer leur style , et l’on devrait y renoncer, sous prétexte qu’on
et ce sont eux qu’il faut entendre, On sait comment Taine a créé son style . Baudelaire déclarait ceci : « Edgard Poë (sic) r
rections manuscrites des grands auteurs. Quand on voit ces maîtres du style raturer, essayer leurs épithètes, poursuivre l’im
i importante que M. de Gourmont lui-même m’approuve d’avoir divisé le style en style banal et en style original, ce qui est g
nte que M. de Gourmont lui-même m’approuve d’avoir divisé le style en style banal et en style original, ce qui est gros de co
mont lui-même m’approuve d’avoir divisé le style en style banal et en style original, ce qui est gros de conséquences, puisqu
relief, la force, la couleur, le pittoresque, toutes les surprises du style . Ce souci de l’originalité, qu’on encourage, semb
teste ; mais que l’originalité soit néanmoins la qualité maîtresse du style , son essence même, si je puis dire, c’est de tout
ginalité que nous recommandons. Leurs perpétuelles « trouvailles » de style jouissent de quelque renommée dans le monde, et i
19 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre IX. Précision, brièveté, netteté »
à délayer sa pensée comme une matière pâteuse et sans consistance. Le style , comme l’art, vit de sacrifices. Dans l’expressio
phrase. Sans doute, il n’y faut pas d’excès, et c’est un défaut qu’un style trop compact, où les idées sont si bien tassées e
et pressées qu’on ne peut les examiner une à une. On se fatigue d’un style uniformément éclatant, où les images se joignent
ui parfois aussi n’en est que l’illusion et le mensonge. Au reste, un style doux, facile, élégant peut être bref : Racine est
, et le discours perd sa cohésion. C’est, comme le disait Caligula du style de Sénèque, du gravier sans ciment. Il est diffic
u aille sans incohérence et laisse subsister une netteté parfaite. Le style est net, d’abord si la conception est nette, si l
ans que l’ensemble soit net. Cela se rencontre dans Fénelon, qui a le style net, et la pensée souvent flottante, se dérobant
n des idées. Cette netteté est une sorte de transparence lumineuse du style , qui l’efface complètement et découvre le sens sa
euvent être parfaitement nettes, et il n’est pas besoin d’écrire d’un style haché, ni d’éviter les qui et les que : mais il f
ées se lient, mais c’est au langage à manifester cette liaison. Or le style a l’air souvent morcelé, incohérent, quoique les
mme un axiome ou un oracle : l’abus de l’alinéa achève de donner à ce style son relief propre, et complète un nouveau genre d
la jeunesse : la plupart d’entre eux font terne et vieux. Ils ont le style très décidé, bien que toujours diffus ; ils ont l
20 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « XVI »
XVI La question des images. — Les métaphysiciens du style . — La théorie et la pratique — Reproches immérité
nt une grande importance dans l’art d’écrire. Elles sont le lustre du style . On conçoit donc que nous ayons insisté sur leur
es. Disciple zélé de M. de Gourmont, M. Lebesgue a, comme lui, sur le style , des théories scientifico-philosophiques. « Le st
omme lui, sur le style, des théories scientifico-philosophiques. « Le style , dit-il, c’est la partie vivante de nous-mêmes qu
est affaire de tempérament. Selon notre virtualité jaillit de nous le style  : il est notre conscience projetée au dehors de n
eau — marbrures50 ! » Buffon avait dit avec plus de simplicité : « Le style , c’est l’homme. »‌ « Il est donc superflu, conclu
 Il est donc superflu, conclut M. Lebesgue, de prétendre enseigner le style  : le sens de la Beauté ne se démontre pas, et nul
toujours la même question. Il y a évidemment deux façons d’étudier le style  ; l’une technique, par les procédés et le métier 
adiction quand on affirme à priori : « On n’apprend pas à écrire ; le style est un don ; on a du talent ou on n’en a pas ; la
’eusse suivi le conseil de ces messieurs ! Un traité philosophique du style n’est pas, au demeurant, une chose bien difficile
s synonymes. — Comment on obtient le relief : « Il faut exaspérer son style , le chauffer, l’enfiévrer », comme si cela ne dér
t de la qualité sensuelle de l’écrivain. — Comment refaire le mauvais style  : c’est pourquoi l’auteur corrige Lamartine. Tout
21 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre IV. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire. » pp. 87-211
lui-même dans son préambule. Il ne faut pas y chercher les graces du style , sa diction est simple sans toutefois être basse.
pée, qui vivoit dans le beau siécle d’Auguste. Quoi qu’il en soit, le style de Justin est net, intelligible & agréable. O
des matériaux, que dégoutant par la bassesse & l’incorrection du style . Quand l’aurore du bon goût commença à éclairer l
elle de Bossuet. Il y a des descriptions de main de maître ; mais son style a un peu l’air enflé, ses numérations sont trop f
amp; arrangés avec art, il a su joindre la pureté & l’élégance du style . Il n’a point négligé les ornemens dont sa matier
amenée par le sujet ; elle n’est pas ornée non plus de l’élégance du style & de la politesse du discours. Cependant comm
ympiques. Les Grecs touchés de la douceur & de la facilité de son style , donnerent le nom des neuf Muses aux neuf livres
ne, qui distingue le faux du vrai, l’incroyable du vraisemblable. Son style est coulant, harmonieux ; mais est-il toujours pu
ontiers du travail de ses prédécesseurs ; & par cette raison, son style est encore souvent inégal. Il devoit, selon son p
même tems plus plein que l’histoire ancienne de Rollin ; mais dont le style est moins doux, moins élégant & moins arrondi
Les digressions sont trop fréquentes & quelquefois ennuyeuses. Le style n’est nullement historique. Il est en général sec
chagrin contre sa patrie & trop mauvaise opinion des hommes ; son style est peut-être plus dur que fort, & sa briévet
n courage ardent, a laissé des commentaires célébres par la pureté du style , par la sagesse de la narration, par la justesse
en huit décades ; mais ce qui nous en reste est peu considérable. Son style est noble & conforme à ses sujets. Photius as
s cachés. Quintilien égale sans balancer Tite-Live à Hérodote pour le style & le mérite de la narration. Il écrivoit admi
de Rollin ; mais les auteurs ne savent pas narrer. Ils chargent leur style d’ornemens peu convenables à l’histoire, & ce
oductions de notre langue qui en a le plus répandu la gloire. Il a le style rapide, pur, élégant & naturel. Personne n’at
le despotisme, & flétri par l’esclavage. Il y a des vues & du style dans l’Histoire raisonnée des premiers siécles de
dleton 1743, 5. vol. in-12. Cette traduction fut faite à la hâte ; le style en est un peu négligé ; mais il a cette abondance
actère, autant que de la réfléxion. On apperçoit, sans peine, que son style étoit naturellement amer. Il avoit dans l’esprit
sser des anecdotes bien plus qu’à les choisir. Il les raconte avec un style aussi lâche qu’indécent. Il les entasse sans exam
a fort peu d’écrivains à qui cet auteur doive céder pour la pureté du style , & pour l’arrangement des faits. L’Abbé Monga
me un tableau bien dessiné ; un ensemble où tout est lié, fondu ; son style a de la chaleur & de l’élévation, & on vo
ste. Il manquoit de noblesse, de correction, de décence même dans son style  ; mais il l’avoit énergique & vif. On le lit,
ous a donné aussi une grande Histoire de France & un abrégé, a le style net & naturel ; la narration extrêmement dépo
fin de la troisiéme. En général, sa narration manque de chaleur, son style , de couleur & de force. Il n’est ni assez pro
(dit l’auteur du Nouveau Dictionnaire historique,) il est écrit d’un style simple & un peu lâche. Les premiers volumes p
consultoit les sources & qui citoit exactement ses autorités. Son style est sage & naturel, & ne manque pas d’une
Mon travail s’est borné au choix des matériaux, à la disposition, au style . Si j’emprunte quelques pensées remarquables d’un
t avec plaisir ces cinq morceaux dont la narration est aisée & le style vif & léger. On ne peut pas donner le même é
, in-12. Paris 1717. Cet auteur glace l’esprit par la froideur de son style , mais il orne la mémoire de faits curieux & b
s. Le savant Dupuy avoit donné un ouvrage sur la même matiere dont le style est encore plus ennuyeux. Baudot de Julli a trai
. Les faits y sont suffisamment approfondis & bien présentés ; le style en est pur & élégant. Enfin nous y avons trou
. Il entre quelquefois dans de trop grands détails ; la beauté de son style empêche presque qu’on ne s’apperçoive de ce défau
rut que Mezeray y avoit eu part ; mais cet historien n’avoit point ce style touchant qui fait aimer le Prince dont il écrit l
auroit besoin d’être refondue pour les faits, & retouchée pour le style quelquefois lâche, souvent négligé. En attendant
ur les sciences, sur les affaires ecclésiastiques, &c. &c. Le style de M. de V. étoit propre à ce genre, & il écl
au moins par les graces, l’énergie, la noblesse & la précision du style  ; mais l’autre n’a pas cet avantage. On n’y trouv
M. de Gomberville, in-fol. Paris 1665. deux vol. Cet ouvrage, dont le style vaux mieux que celui des précédens, est encore tr
muent le cœur. Il assaisonne les faits les plus curieux du sel de son style qui n’étoit fait que pour lui seul. Comme il avoi
es de la Religion se ressentent de l’enthousiasme de l’auteur dont le style est violent & gigantesque. Mémoires de la Ré
es remarques sur l’histoire de Louis XIII. composée par du Pleix. Son style est fort mauvais, quoique l’auteur passât pour av
nes de fausses, & beaucoup de hazardées ; ils sont écrits dans un style trop familier. Il y avoit fait entrer les Mémoire
eur de tout écrire, contribua au succès de cet ouvrage autant que son style saillant & énergique. Il y a sans doute des c
histoire. Tout y est assorti ; la grandeur du dessein, la noblesse du style , la majesté des réfléxions. Mariana est moins sup
dix vol. in-4°. Ferreras est inférieur à Mariana pour la noblesse du style  ; mais il paroît qu’il a fait des recherches plus
, en même tems que lui, une vie de Ximenès moins élégante, & d’un style moins pur & moins harmonieux, mais bien plus
ue les portraits de cet historien soient sans couleurs, & que son style n’ait pas une élégance marquée, son pinceau a le
ver jusques aux nues son héros Alexandre Farnese. Strada n’a point de style qui lui soit propre ; c’est un composé de plusieu
’a point de style qui lui soit propre ; c’est un composé de plusieurs styles , fruit de ses grandes lectures. Ce défaut est cel
laire, & il a rabaissé la majesté de l’histoire par une pureté de style trop étudiée. Il ne suffit pas de lire ces écrits
qu’on ne peut pas louer beaucoup l’élégance & la politesse de son style . On trouve les mêmes défauts dans les Annales des
très-peu à penser, ne remue ni l’imagination ni le cœur, & par un style lourd & foible, fatigue le lecteur en l’instr
découvre dans ses tableaux. Mais il faut le lire en anglois, car son style paroît dur & un peu pesant dans les traductio
é qui énerve tout en voulant tout éclaircir, il a rempli son but. Son style n’est ni trop, ni trop peu orné. C’est contre l’é
n & l’Abbé de Marsy 1742. trois volumes in-12. Ouvrage écrit d’un style pur & coulant & avec assez d’impartialité
r garder le silence.” Guichardin, a écrit les guerres d’Italie d’un style fort élevé, fort pur & fort naturel. C’est do
e plus d’amour pour sa patrie que pour la vérité. Il se forma pour le style sur Ciceron. Il ne pouvoit se proposer un meilleu
 ; elles approchent moins du raisonnement d’un sage politique, que du style d’un déclamateur.” Il est vrai que ce défaut est
pour un historien étranger qui n’épargne pas les peuples voisins. Son style pourroit être, quelquefois, plus pur & plus é
iscutés, de piéces importantes & de recherches curieuses. Mais le style n’ayant pas ces graces qui plaisent à l’imaginati
l. in-12. 1750. Il est dommage que cet ouvrage qui joint au mérite du style & des réfléxions, celui de l’exactitude &
émoires pour servir à l’histoire de la maison de Brandebourg, dont le style est également noble, simple & précis. Ce morc
de cet Empire, étoient en état de donner des instructions sures. Son style simple & uni, est digne de la majesté de l’hi
22 (1925) Comment on devient écrivain
ait point publié du tout, chacun peut enseigner la littérature et le style , s’il a du jugement, du sens critique, de la lect
» « Il n’y a rien de plus intéressant, disait Chateaubriand, dans son style sérieux, qu’un jeune homme qui cultive les Muses.
réussissent pas, uniquement parce qu’ils sont trop bien écrits. « Le style gêne le public », disait Girardin à Théophile Gau
téraire et où il y ait le plus de talent possible. Chapitre II. Le style et le roman. L’envahissement du roman. — L’arg
e Sand, Villiers de l’Isle-Adam, Paul Arène, Baudelaire. — Le mauvais style . M. Gaston Rageot se demandait, il y a une ving
, qui ne cachait pas son admiration pour Buffon et le Discours sur le style . On connaît la facilité de Théophile Gautier. L’a
in : « Il a atteint la vérité, mais non la réalité. » En tous cas, le style et le dialogue de George Sand ont quelque chose d
e page et enviait Paul Arène d’arriver si aisément à la perfection du style  : « Vous êtes bien heureux, dit-il, d’écrire sans
l y a une fausse facilité et un faux naturel, et ils croient avoir un style à eux, quand leur style est tout simplement celui
é et un faux naturel, et ils croient avoir un style à eux, quand leur style est tout simplement celui de tout le monde. On es
peut faire qu’une œuvre insignifiante.‌ Balzac signalait ce genre de style , dans sa Revue parisienne, à propos d’Eugène Sue 
est une autre prose plus dangereuse, que j’appellerais l’émail du bon style , les jolis clichés de ceux qui écrivent bien. Je
onnais des jeunes gens qui ont attrapé ce ton et s’imaginent avoir un style , alors qu’ils écrivent, non pas cette fois avec l
ent avoir un style, alors qu’ils écrivent, non pas cette fois avec le style de tout le monde, mais avec le style d’un autre.
vent, non pas cette fois avec le style de tout le monde, mais avec le style d’un autre. Ils diront par exemple : « Exquises,
les, composer un bon livre et très utile sur les diverses maladies du style en France. Je serais heureux d’y essayer mes forc
vec constance. Cette cacographie illustre, ou ces exemples de mauvais style tirés des œuvres de nos grands hommes, me dònne f
ossuet ! Ô Molière…28 » Que dirait aujourd’hui Philarète Chasles ? Le style français est en pleine décadence. Il n’y a plus d
Chasles ? Le style français est en pleine décadence. Il n’y a plus de style  ; il n’y a que des styles. Le barreau, la finance
is est en pleine décadence. Il n’y a plus de style ; il n’y a que des styles . Le barreau, la finance, la politique, la philoso
24) cite quelques-unes de ces formules toutes faites : « Une idée, en style parlementaire, se nomme une conception, une vue,
r », ce qui n’est pas français. »‌ Appliquée au roman, la question du style soulève une objection qui mérite d’être examinée.
sant créateur de spectacles psychologiques, Marcel Proust, emploie un style à faire frémir. Entre la prose de Flaubert et cel
énie pour se passer de talent. Le principe indiscutable, c’est que le style domine tout, consacre tout. Ce qui sauve une œuvr
re et l’immortalise, Chateaubriand a raison de le proclamer, c’est le style . C’est parce qu’Homère est un grand écrivain que
nt été écrits en beaux vers. Certaines œuvres ne survivent que par le style , comme le Second Faust de Gœthe et la Tentation d
Pourquoi, me dit-il, attachez-vous tant d’importance à la forme et au style , puisque la forme et le style changent comme la l
vous tant d’importance à la forme et au style, puisque la forme et le style changent comme la langue ? La durée d’une œuvre d
re indépendante de ces conditions périssables. » Oui, sans doute, les styles changent, mais la nécessité du style subsiste. Le
ssables. » Oui, sans doute, les styles changent, mais la nécessité du style subsiste. Les façons d’écrire se modifient, mais
e et la perfection. Pour le moment, retenons bien ceci : c’est que le style , quel qu’il soit, doit être vivant. Le travail es
vie et l’observation humaines. Bien écrire, en somme, c’est avoir un style à soi, un style original. Tout le monde n’atteint
ation humaines. Bien écrire, en somme, c’est avoir un style à soi, un style original. Tout le monde n’atteint pas l’originali
e la recherche de l’originalité à tout prix. Quand on dit : « Ayez un style original », cela signifie : « Ayez un style vivan
Quand on dit : « Ayez un style original », cela signifie : « Ayez un style vivant, un style en relief, qui frappe, qui attac
 Ayez un style original », cela signifie : « Ayez un style vivant, un style en relief, qui frappe, qui attache. Ce besoin d’o
orce d’assimilation et de volonté, Taine était parvenu à modifier son style . Remy de Gourmont contesta le fait, en disant qu’
Remy de Gourmont contesta le fait, en disant qu’on ne change pas son style , et que si Taine était devenu un descriptif, c’es
a réussi à changer toutes les allures de sa pensée et à apprendre le style descriptif. Taine était persuadé qu’on peut appre
aïveté singée exerce encore aujourd’hui ses ravages sous le masque du style archaïque, que nous avons dénoncé dans notre dern
e une fausse réputation d’originalité ; c’est le cas de Lamennais. Le style de l’Essai sur l’indifférence, qui fit tant de br
d’abord à cette école bien plus qu’à celle des Pères. L’imitation du style est parfois si marquée, qu’elle rappelle ces ouvr
Malgré l’exemple de certains écrivains scandaleusement dédaigneux du style , comme Marcel Proust, il est bien difficile aujou
is la question au point dans un excellent livre48. Le chapitre sur le style de Flaubert, ses constructions, sa langue et ses
e Flaubert écrit mal. « Madame Bovary, dit-il, reste une merveille de style français. » Le livre de M. Thibaudet est un monum
son image. » Oui, sans doute ; mais Zola avait tort d’ajouter que le style ne faisait rien à l’affaire, sous prétexte « que
affaire, sous prétexte « que nous ne pouvons pas aujourd’hui juger du style d’Homère et de Virgile ». C’est une erreur de cro
eur de croire qu’on peut créer des œuvres durables sans le secours du style  ; et, précisément, répétons-le, Homère et Virgile
arvenus jusqu’à nous que grâce à la réputation de leur forme. Sans le style , ce qu’ils ont mis de vivant dans leurs œuvres n’
nfoncez une porte ouverte. On sait très bien qu’il faut écrire en bon style et faire vivre ses personnages. » Oui, le conseil
onne, sauf M. Pierre Hamp, n’avait encore affiché un pareil mépris du style . On a comparé Proust à Saint-Simon. C’est une pla
’écoute.‌ L’emploi du : il, au lieu du : je, a son importance dans le style . Le mauvais usage du il peut produire bien des éq
extérieure, qui se tiendrait de lui-même par la force intense de son style , comme la terre, sans être soutenue, se tient en
mmun. Voyez les Diaboliques de Barbey d’Aurevilly. L’éblouissement du style arrive à peine à faire supporter l’invraisemblanc
es adversaires politiques.‌ Persuadés que le romantisme a défiguré le style français et que la prose n’est pas faite pour la
harlevoix. Dix lignes de Charlevoix, paraît-il, sont supérieures au «  style gonflé et prétentieux de Chateaubriand ». Stendha
d ». Stendhal allait plus loin. Il ne se contentait pas de railler le style de Chateaubriand, qu’il confondait avec Marchangy
z bien votre sujet, soignez le plan, la composition, la couleur et le style . C’est quelque chose ; mais ce n’est pas tout. Pe
loïse, mérite pourtant d’être lu, pour la sincérité, la passion et le style . Emile Faguet a hautement rendu justice à cette œ
que la Nouvelle Héloïse, s’arrêter à ce qui n’est que sentiment faux, style impropre, expression déplacée, absence de tact et
mme le père Grandet suffit à immortaliser un homme.‌ On a critiqué le style de Balzac. Son intempérance descriptive, son mauv
ne rentre dans l’histoire que par la peinture des mœurs et le ton du style . Le pastiche avoué, à la façon d’Henri de Régnier
le plan, la composition, l’intérêt, et qu’il ne faut jamais écrire en style byzantin, même pour raconter l’histoire de Byzanc
ont fait une sorte de notoriété, comme d’autres pour avoir attrapé le style d’Anatole France ou de Barrès. Il en est qui affe
quille de la langue provençale transposée dans la prose française. Le style de Paul Arène est calqué sur le provençal. Pour a
e peut-être un peu trop souvent, comme le lui reprochait Flaubert, le style cliché et l’expression banale, surtout quand il f
ition. — La vie et les idées générales. — La vie et l’érudition. — Le style et l’Histoire. — Tacite, Carlyle, Michelet, Tille
r un des premiers modèles de l’histoire officiellement renseignée. Le style prudhommesque de M. Thiers n’est pas parvenu à di
uvelé l’histoire et fondé la sociologie en France. La magnificence du style a fait de Chateaubriand un vulgarisateur de génie
de bons historiens, tandis que les Rollin et les Vertot, qui n’ont ni style ni document, ne seront jamais que de funèbres com
épris de renseignements et d’érudition, avait énormément corrigé son style et faisait tous ses efforts pour s’assimiler la p
et Montesquieu furent des prosateurs admirables. C’est par la vie du style que Saint-Simon a conquis l’immortalité ; et Taci
e du soir… » On retrouvé chez Louis Blanc ce procédé d’antithèses. Le style de Louis Blanc, dans son Histoire de la Révolutio
s Blanc, dans son Histoire de la Révolution, rappelle de très près le style de Tacite. « Autrefois, dit Louis Blanc, on avait
ise… »‌ Le succès des Girondins de Lamartine n’est dû également qu’au style , qui surpasse en énergie tout ce que ce grand poè
ée du 9 Thermidor. En résumé, la vie, le mouvement, la création et le style seront toujours les premières qualités d’un bon h
s il a raison d’insister sur l’importance de la forme, et de faire du style la condition essentielle de l’œuvre historique. U
t la médiocrité de sa langue. Insensible à l’émotion intérieure de ce style , Flaubert n’en voyait que la simplicité sans effo
ns raison, ils vont comme va le monde… Ils sont ingénieux, ils ont du style . Mais de tout cela il ne sort pas l’ombre d’un en
devons tous être d’accord, c’est l’effort d’écrire, c’est le souci du style . On bâcle aujourd’hui la critique comme on bâcle
étreint par sa sobriété et sa bonhomie. Il y a en critique un mauvais style , le style contourné, qu’il faut fuir à tout prix,
r sa sobriété et sa bonhomie. Il y a en critique un mauvais style, le style contourné, qu’il faut fuir à tout prix, tel qu’on
manquent de point fixe et pivotent sur elles-mêmes. Un autre mauvais style est celui qui consiste à arrondir de beaux cliché
t parler par clichés, c’est employer, au contraire, le mot propre, le style simple. Le cliché, c’est l’expression qui a servi
s le dialogue d’Eucrate et de Sylla, de réunir toutes les qualités du style , L’enchaînement des idées, la profondeur des sent
et qu’un écrivain ordinaire est parfaitement capable de comprendre le style et les procédés des grands écrivains. Le don crit
nardin de Saint-Pierre, qui sort directement de Rousseau, étudier son style descriptif, fait de sensations si vivantes ; sign
euve ait été un critique de métier spécialement attiré par l’étude du style , bien qu’il ait quelquefois analysé de très près
oubliés. Jules Lemaître est à lire, pour le ton extraordinaire de son style et sa forte simplicité de diction. Personne n’a j
ngères et l’amour de nos vieux classiques. Philarète Chasles avait un style fruste, pédant, mais sanguin et dont la forte all
ubert ; on n’arrivera à rien tant qu’on n’aura pas fait l’anatomie du style . J’ai frappé sur la poitrine de tous ces cocos-là
es générales et les explications abstraites. Étudions les ouvrages de style , non en dehors du style, mais par le style, non p
ications abstraites. Étudions les ouvrages de style, non en dehors du style , mais par le style, non par les idées, mais par l
. Étudions les ouvrages de style, non en dehors du style, mais par le style , non par les idées, mais par la forme. La matière
s, je reste plus que jamais convaincu avec Flaubert que l’anatomie du style doit être le grand principe des études littéraire
Chapitre X. Comment on fait un sermon. Les mauvais sermons. — Le style de la chaire. — Les sermons ridicules. — L’improv
de Bossuet. — Les Sermonnaires. — Le sermon au théâtre — Nécessité du style . — Le réalisme de Bossuet. — Bossuet le grand mod
û entendre. » Au dix-huitième siècle, d’Alembert signalait le mauvais style académique, « ce langage poétique chargé de métap
t d’antithèses et qu’on pourrait appeler avec bien plus de raisons le style de la chaire. C’est, en effet, celui de la plupar
l, j’en ferais tant qu’on voudra. »   Avec un peu d’imagination et de style , on arrive aisément à rédiger un sermon à peu prè
ur les procédés d’exécution. Au dix-septième siècle, un professeur de style nommé Richesource se fît une réputation en enseig
diocèses de France. Ce qui n’a pas changé, non plus, c’est le mauvais style de ces discours, ce style d’amplification facile,
n’a pas changé, non plus, c’est le mauvais style de ces discours, ce style d’amplification facile, qui consiste à répéter, l
litudinem nostram, etc. »‌ Le discours continue sur ce ton. Un pareil style suffirait à ridiculiser les sermons les plus séri
igieux, en reproduit avec un peu d’exagération scénique le tour et le style , surtout le ton affirmatif et la grossièreté des
n ne peut briser le cadre, tâcher du moins de sauver le sermon par le style . C’est ce qu’a fait Bossuet. Le grand orateur a b
être, dans le plus faux de tous les genres, le plus grand créateur de style qui ait jamais paru. Sa phrase foudroyante, la ma
lui à rajeunir le sermon. Pour cela, il faut renoncer à tout prix au style banal, au style poétique, qui est le style obliga
le sermon. Pour cela, il faut renoncer à tout prix au style banal, au style poétique, qui est le style obligatoire des prédic
ut renoncer à tout prix au style banal, au style poétique, qui est le style obligatoire des prédicateurs. Entrez de plain-pie
raire ne l’a pas empêché de travailler sans cesse à perfectionner son style par la lecture assidue des Pères de l’Église, com
rez Tacite, écrivez du français dans l’esprit de Tacite, car tous les styles ont leur caractère dans toutes les langues. Seule
s. Seulement ce n’est pas en traduisant mot par mot que vous aurez ce style . En un mot, que ce soit le style qui corresponde
uisant mot par mot que vous aurez ce style. En un mot, que ce soit le style qui corresponde en français à celui de Tacite, ap
u’en s’éloignant du mot à mot on aura plus de chance de reproduire le style de Tacite ; c’est, au contraire, en se rapprochan
lement la force de chaque expression de Tacite, mais même son tour de style , puisque le style de tout écrivain, en fin de com
chaque expression de Tacite, mais même son tour de style, puisque le style de tout écrivain, en fin de compte, se compose de
e le style de tout écrivain, en fin de compte, se compose de mots. Le style de Tacite est, d’ailleurs, si condensé et d’une t
ut ; car je ne cherchais pas à rendre les phrases de Tacite, mais son style , ni de dire ce qu’il a dit en |latin, mais ce qu’
vous le but de toute traduction : la formation et l’enrichissement du style . Quand Chateaubriand, dans son Paradis de Milton,
dans le texte ; s’il y est, je dis que c’est une bonne acquisition de style , de même que ces expressions de Dante : « Le sole
en apprivoisé, et je me présente moi-même dans ma barbarie native. Le style , l’enchaînement des idées, les transitions, les s
raduction littérale qu’on obtient l’enrichissement de la langue et du style . Ce qui est certain, en tous cas, c’est que la tr
la forme. »‌ Chapitre XII. La traduction comme moyen de former son style .(Suite) Les bonnes traductions. — La valeur d’
t, Vigenère, Seyssel, Pressac, etc., qui, en faisant passer dans leur style l’audace et l’originalité des textes, comme le co
auteurs.‌ La traduction est certainement le meilleur des exercices de style . Malheureusement tout le monde n’est pas capable
savait le grec ; mais, s’il faut en croire des juges compétents, son style prolixe et diffus est celui qui se rapprocherait
son style prolixe et diffus est celui qui se rapprocherait le plus du style de Plutarque. « La langue dont Amyot faisait usag
r se prêtait si bien à l’expression des pensées, à la reproduction du style de Plutarque, que souvent l’aumônier de Bellosane
ot, devenu Plutarque, vous parle en son propre nom. Cette harmonie du style et des idées, malgré l’inexactitude assez fréquen
actitude assez fréquente de la version et la prodigieuse abondance du style d’Amyot, a fait et conservé sa renommée. Jamais t
ra toujours « les délices des personnes qui préfèrent la naïveté d’un style qui n’est plus en usage à l’exactitude d’un auteu
commis des contresens et il est peu fidèle, dit M. Villey ; mais son style , comme celui d’Amyot, a gardé la naïveté du texte
onnelles, ses transpositions de mots, ses intarissables ressources de style . L’originalité de Bossuet s’est formée par l’étud
. Ce sont les Pères de l’Église qui lui ont donné ces singularités de style dont s’étonnaient ses contemporains, quand ils l’
Homère la barbarie de son époque, à Eschyle l’énergie sauvage de son style , aux historiens la valeur exacte de leurs termes
e et devant son auditoire de Versailles, des traductions banales en «  style poli de la Cour » ; mais ce n’est pas son habitud
ier de journaliste. — Les grands journalistes. — Le journalisme et le style . — La manie des conférences. — Alexandre Dumas co
yle. — La manie des conférences. — Alexandre Dumas conférencier. — Le style et les conférences. Un ensemble de conseils sur
t de perfection. Or, cette notoriété, vous ne l’obtiendrez que par le style , l’expression, la forme, l’originalité, l’esprit,
la vous serez étonné, ayant cru bien écrire, de n’avoir produit qu’un style plein de négligences, un style à escaliers et à r
bien écrire, de n’avoir produit qu’un style plein de négligences, un style à escaliers et à régimes indirects, contourné, bi
ce genre.‌ Parmi les conditions essentielles à la rédaction d’un bon style de journal, le respect de la langue s’impose par-
Jamais la langue française ne subit de tels ravages. Ces habitudes de style nous ont fait oublier les spirituels articles des
ersuader qu’on ne peut se faire un nom que par le talent, le souci du style , la facture, la forme. C’est toujours par la litt
autre et qui relève, par conséquent, lui aussi, de l’enseignement du style et de l’art d’écrire. La manie des conférences no
écrivait. L’auteur de Madame Bovary lui faisait un véritable cours de style , supprimait les épithètes, enlevait les banalités
ant docilement ces conseils que l’auteur de Boule-de-Suif se forma ce style d’une si admirable netteté, ce style vigoureux et
eur de Boule-de-Suif se forma ce style d’une si admirable netteté, ce style vigoureux et sain, que les jeunes gens d’aujourd’
, p. 148 15. Baudelaire, Pages de critique 17. On peut comparer ce style poétique avec celui du vrai Flaubert (dernier tex
 359 et 303) et la tirade du désert (p. 129) 17. On peut comparer ce style poétique avec celui du vrai Flaubert (dernier tex
hme poétique tout différent. 25. Cité par Raynaud dans son Manuel de style , p. 358 26. Cité par Firmin Maillart 27. Ovide,
30. Cité par Michaut, Anatole France, p. 235 31. Raynaud, Manuel du style , p. 119 32. Tableau de la Littérature au dix-hu
siècle, t. II, p. 308 40. Sur les Paroles d’un croyant, pastiche du style biblique, voir le Bossuet et la Bible, du père de
é et l’abus qui sont insupportables. 84. Cité par Raynaud, Manuel du style , p. 362 85. Candide, 8 mai 1924 86. André Bill
s de Bossuet, p. 32, 38. Voir aussi nos deux ouvrages : Le Travail du style et Comment il faut lire les classiques 95. Vign
23 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre V. Des orateurs anciens et Modernes. » pp. 223-293
re, soit pour la fidélité de l’interprétation, soit pour la pureté du style , l’élégance & la netteté de la diction, n’ont
laissa son rival bien loin derriere lui. Ciceron connoissoit tous les styles , & il les employa tous avec le succès le plus
s eu plusieurs traducteurs des harangues de Ciceron : du Rier dont le style a vieilli ; Gillet dont la version est foible ; l
s’étant presque toujours exercé sur des sujets où il ne falloit qu’un style doux & tempéré, n’avoit pu prendre un style p
ù il ne falloit qu’un style doux & tempéré, n’avoit pu prendre un style plus oratoire & plus nerveux ; enfin l’Abbé d
leuse, sa version n’occupe pas le premier rang, ni même le second. Le style quoique exact en lui-même, n’est pas toujours ass
d’autres endroits il paroît embarrassé. Je mets beaucoup au-dessus le style des Catilinaires traduites par M. l’Abbé d’Olivet
sprit, il n’avoit nul goût, nulle idée de la véritable éloquence. Son style décousu ne montroit ni nombre, ni harmonie ; rien
ôtant toute liaison au discours, fit dire à l’Empereur Claude que son style étoit du sable sans chaux. Mais comme à ces défau
comparée par Prudence à une bêche d’or dont il labouroit la boue. Son style élégant & fleuri se sentoit néanmoins de la c
quelquefois que ses raisonnemens eussent plus de profondeur & son style moins de négligence ; mais la perfection est si r
dans leurs discours ces raisonnemens froids & ennuyeux, & ce style plat & insipide qui regne dans les Sermons de
es Sermons de plusieurs Prédicateurs. Mais on n’y voit point aussi ce style précieux, affecté, surchargé d’antithèses recherc
des pensées, jointe à beaucoup de délicatesse d’énergie, de pureté de style , se font remarquer dans les Sermons de Fléchier,
tes, par les peintures ingénieuses, mais fidéles de nos mœurs, par un style sentencieux, enfin par un langage clair, noble &a
un tour & d’une expression neuve, vive & énergique ; mais son style n’est pas aussi châtié ; il déplait par des terme
qui, sous un extérieur peu imposant, cachoit un très-grand mérite. Le style des Sermons en 2. volumes in-12. du P. Perussault
is on y trouve une éloquence plus forte, plus mâle, plus nerveuse. Le style de l’Evêque de Nîmes est plus coulant, plus arron
l’Oraison funèbre, & qui demande les ornemens & la pureté du style . Il y a des graces & de la force dans plusieu
nt une suite nécessaire de la différence des sujets. La convenance du style à la matiere est une des principales regles de l’
ands traits dignes des beaux jours de l’éloquence françoise ; mais le style ne répond pas toujours à cette élévation. Il y a
ajouter à cette remarque, dit M. de Querlon, qu’ils sont écrits d’un style de conversation, ou de conférence, si l’on veut,
ques qu’éloquens. Des images, des figures, de la magnificence dans le style , ce n’est pas l’éloquence, à proprement parler ;
er siécle. La fécondité des idées, les mouvemens & la rapidité du style , la noblesse & la vivacité des images, la phi
llent par la netteté du plan, le choix de l’expression, l’harmonie du style . S’il emploie l’art, il sçait le déguiser ; &
rateurs du même ordre, & qu’il entend l’art des applications. Son style est naturel sans en être moins éloquent ; & i
il les mérite à certains égards ; mais dans ce qu’on a vu de lui son style paroît trop manieré. Ce qui fera dégénérer l’éloq
e parmi nous, c’est l’envie qu’ont tous nos Orateurs de donner à leur style cette espêce de force qui trop souvent tient à la
s autres, & toujours ornée de traits ingénieux & délicats. Le style en est pur & châtié. M. de Sacy, ne croyoit p
’on pourroit lui reprocher, c’est d’avoir quelquefois laissé dans son style quelque chose d’affecté, de trop peigné, & qu
que chose d’affecté, de trop peigné, & qui se sent un peu trop du style de Pline, son auteur favori. La gloire de tous l
langue. Mais plusieurs ont un mérite bien plus important que celui du style & du pur bel esprit. On y trouve des choses,
cependant à ce genre d’éloquence que les Latins appellent Tempéré. Le style en est plus simple que dans les Oraisons funèbres
effleurer sa gloire ?) C’est quelquefois trop de familiarité dans le style  ; quelquefois trop de recherches & de rafinem
nos faiseurs d’éloges ont cherché à lui ressembler. Ils n’ont pris du style de M. de Fontenelle que ces taches légeres, sans
it jamais changer de vase. Il a eu, comme tous les bons Ecrivains, le style de sa pensée. Le style quelquefois négligé, mais
se. Il a eu, comme tous les bons Ecrivains, le style de sa pensée. Le style quelquefois négligé, mais toujours original &
voit reçu de la nature, & ne sera que le masque d’un autre. Or le style n’est agréable qu’autant qu’il est l’image naïve
suite. Ils méritent d’être lus pour la correction & l’élégance du style . Depuis quelque tems l’Académie françoise a donné
24 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre VIII. Des romans. » pp. 244-264
eux du prolixe la Calprenede ; & qui quoique plus négligé pour le style , fait encore les délices de plusieurs gens de goû
donc à imprimer de petits livres, de brochures légeres, écrites d’un style aussi léger que leur forme. Madame de Villedieu f
vertu. Consacrée dès sa jeunesse à tous les plaisirs de l’amour, son style se ressent de ses mœurs. Elle vêcut & elle éc
encore lues, malgré l’uniformité des aventures & la monotonie du style  ; Mdlle de Lussan qui nous a donné les Anecdotes
ante des mœurs en sont une lecture aussi instructive qu’amusante. Son style simple & élégant est relevé par des pensées v
in du cœur, en prenant des routes un peu trop détournées. Quant à son style , il est quelquefois précieux, recherché ; mais il
é du récit, la simplicité, la noblesse & l’heureuse négligence du style , caractérisent les premiers Romans de M. de V. Za
dans Candide même, il y a des morceaux qui brillent par le coloris du style & par les graces de l’expression. Autrefois l
nce, d’ame, de sentiment & de raison, si l’on ne considére que le style . Mais la fiction, l’exposition, le nœud, le dénou
ns & de solidité, pense comme un homme, & elle en a un peu le style . M. Rousseau en lui donnant le sien ne l’a point
ue c’est le même homme qui les fait parler. Au défaut d’uniformité de style qui caractérise ces lettres, il faut joindre celu
es Romans de celle-ci sont recommandables par la légéreté, le feu, le style de sentiment, & par l’invention qui est le pr
marqué dans ses ouvrages que dans ceux de Madame de Beaumont, dont le style est au-dessus des éloges. Presque tous les Romans
it pas de la langueur que le traducteur a quelquefois répandu sur son style . Les entretiens que Cervantes, l’auteur de ce Rom
les plus fines. Ils sont en général bien faits, bien écrits ; mais le style , dit M. de Querlon, en est quelquefois trop manié
celui de Jeannot & Colin, dont les aventures sont revêtues de ce style enchanteur, & contées avec cette grace qui es
25 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre cinquième. La Bible et Homère. — Chapitre II. Qu’il y a trois styles principaux dans l’Écriture. »
Chapitre II. Qu’il y a trois styles principaux dans l’Écriture. Entre ces styles d
e II. Qu’il y a trois styles principaux dans l’Écriture. Entre ces styles divins, trois surtout se font remarquer : 1º Le s
. Entre ces styles divins, trois surtout se font remarquer : 1º Le style historique, tel que celui de la Genèse, du Deutér
es psaumes, dans les prophètes et dans les traités moraux, etc. 3º Le style évangélique. Le premier de ces trois styles, avec
traités moraux, etc. 3º Le style évangélique. Le premier de ces trois styles , avec un charme plus grand qu’on ne peut dire, ta
r à tour racontées avec la trompette, la lyre et le chalumeau ; et le style de son histoire est lui-même un continuel miracle
et divisit lucem à tenebrí s 90 . On ne montre pas comment un pareil style est beau ; et si quelqu’un le critiquait, on ne s
es temps. » Deus autem rex noster ante sæcula. C’est dans Job que le style historique de la Bible prend, comme nous l’avons
; on voit toutes les infirmités de l’homme dans celles de sa mère. Le style le plus recherché ne peindrait pas la vanité de l
. Le troisième caractère sous lequel il nous resterait à envisager le style historique de la Bible, est le caractère pastoral
vec quelque étendue dans les deux chapitres suivants. Quant au second style général des saintes lettres, à savoir la poésie s
e une traduction estimée du psalmiste. Enfin, le troisième et dernier style des livres saints est celui du Nouveau Testament.
us céleste en elles. On peut peindre en quelques mots le caractère du style évangélique : c’est un ton d’autorité paternelle,
26 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre III. Poëtes françois. » pp. 142-215
ns ont écrit sur notre Poésie, ainsi que par l’élégante simplicité du style . Mais ce qu’il dit des progrès de la Poésie &
n négligé pour faire des recherches curieuses & exactes. Quant au style , il pourroit y avoir plus d’élégance & d’agré
 ; ses réfléxions judicieuses ; ses anecdotes bien choisies, & le style a ces graces fines & piquantes qui brillent d
sujet. Les faits nécessaires en auroient été plus liés. A l’égard du style , dit l’Abbé des Fontaines, il faut espérer que l’
est au rang de ces vieilles décrépites qu’on n’ose plus regarder. Son style est enflé, son expression dure & gothique, se
, & il y a des morceaux bien frappés. Mais les vers sont durs, le style est incorrect & sans coloris. L’auteur ayant
ne majesté qui impose & une audace qui surprend. L’énergie de son style vient en partie de la profondeur de ses idées &am
uvé la route parfaitement applanie. Avoit-on, avant lui, l’idée de ce style doux, harmonieux, toujours pur, toujours élégant,
r doux dans des yeux délicats. Racine sçait donner de l’énergie à son style , sans lui communiquer de la dureté. Dans Britanni
de génie, ainsi que Corneille ; & comme lui, il négligea trop son style . Il est quelquefois plus dur que fort, plus gigan
dans certaines scènes, mais point de poésie, point de coloris dans le style , point d’imagination dans l’expression. C’est une
ndant M. le Franc l’a mis sur le théâtre avec un succès distingué. Le style de sa piéce est pur & coulant ; mais le défau
beaucoup d’intérêt. Le comique en est noble, mais peu gai ; & son style est plus pur que saillant. Au reste, Destouches c
général le talent singulier & rare de cet auteur à la légéreté du style , à la vivacité du dialogue, à la finesse de quelq
toujours sur les traces de Quinault. A la bonne heure qu’on imite son style , si on a assez de talent pour joutter contre lui 
n’y en a pas davantage dans les Pastorales de M. de Fontenelle. “Quel style , dit l’Abbé Desfontaines, dans les Bucoliques de
vre. La justesse du raisonnement, la force des pensées, l’élégance du style , l’harmonie des vers, les graces de l’ironie la p
galimathias, qui étoit le sublime de nos vieux rimailleurs, il mit un style noble, doux, majestueux. Il donne à notre langue
pas ce beau désordre du génie qui est l’ame de la Poésie lyrique. Son style est trop souvent sec, froid, didactique. Mais ses
2. Il a très-bien connu l’esprit du genre lyrique. La magnificence du style & l’audace des figures brillent dans ses Odes
cence du style & l’audace des figures brillent dans ses Odes. Son style vif, pressé & impétueux, respire ce beau déso
r la Déclamation théatrale, est plein de chaleur & d’intérêt. Son style est fleuri, abondant ; ses tableaux sont rians, s
ileau nous a laissé d’excellens modèles des unes & des autres. Le style & la versification de ce genre d’épîtres, doi
n trouve des vers très-énergiques ; mais elles sont défigurées par le style marotique, & par des images grotesques qui fo
a fois brillante & pathétique. On connoît l’abondance heureuse du style de M. Dorat. Ses héroïdes se ressentent de cette
& sec entortillage dans les Lettres héroïques de Fontenelle ; son style est sans chaleur & sans images. On peut dire
louange de son critique, qu’il ne l’a pas imité dans ses défauts. Le style de M. Barthe dans son héroïde de M. l’Abbé de Ran
des poésies de Mainard ; mais on y désireroit plus de pureté dans le style & plus de finesse dans les pensées. Brebeuf
éables. Le chevalier de Cailli a laissé un recueil d’Epigrammes. Son style est naturel, mais foible. Il y en a pourtant qui
ue ses fables renferment, il enchante par les graces piquantes de son style  ; on y sent à chaque ligne ce que la gaieté a de
’avoir pas toujours sçu finir où il falloit ; on souhaiteroit que son style fût plus châtié, plus précis, & qu’en surpass
Le Noble a donné aussi deux cents fables, qui malgré la dureté de son style & sa froide prolixité, ont eu dans le tems qu
us raison, vous jugez en connoissance de cause ; quelle différence du style de la Motte à celui de la Fontaine ! Avez-vous vu
trouverent détestable. On a de l’épigrammiste le Brun des fables d’un style plus simple & plus propre au genre, mais en g
; entr’autres, M. Pesselier, auteur d’un corps de fables écrites d’un style net, & de quelques piéces de théatre aussi mê
ses jugemens, & nous nous permettrons quelquefois de changer son style . Le roman de la Rose, commencé par Guillaume de
e, on a distingué M. Desmahis. Esprit, finesse, critique, légéreté de style , rien ne manquoit à ce Poëte aimable. Ce qu’on a
27 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Œuvres littéraires de M. Villemain (« Collection Didier », 10 vol.), Œuvres littéraires de M. Cousin (3 vol.) » pp. 108-120
s rapidités de la parole il substitue insensiblement la perpétuité du style . Il a donc revu ses anciens cours, les a complété
e une sorte de mouvement général, la facilité et le courant ; mais le style a désormais toute la précision et tout le fini qu
presque touchant. J’aurai tout à l’heure quelques mots à dire de son style , de ce style orné, élégant, ingénieux et pur, qui
hant. J’aurai tout à l’heure quelques mots à dire de son style, de ce style orné, élégant, ingénieux et pur, qui, à la fois,
carter. Oui, je crains par moments que le maître, avec son magnifique style , ne mette les colonnes du Parthénon comme façade
la remarque n’intéresse que les disciples et non le maître. Son grand style , à lui, couvre tout et rehausse tout. Quel est le
le, à lui, couvre tout et rehausse tout. Quel est le rapport exact du style de M. Cousin et de celui de M. Villemain ? En quo
ne puis qu’admirer des deux parts sans incliner à une préférence. Le style de M. Cousin a l’air plus grand ; il a la ligne p
es statuaires, il choisit son point de vue et y sacrifie le reste. Le style de M. Villemain, large et fin, avance comme un fl
toujours de son temps, et ceux-là mêmes qui en ont le moins l’air. Le style de M. Villemain appartient à notre temps par un c
et une certaine curiosité d’expression qui y met le cachet ; c’est un style , après tout, individuel, et qui ressemble à l’hom
’est un style, après tout, individuel, et qui ressemble à l’homme. Le style de M. Cousin, au premier abord, paraît échapper à
mes yeux le goût de Louis XIII jusqu’en plein goût de Louis XIV. Son style aussi est moins individuel que l’autre, et serre
ue l’autre, et serre de moins près les replis de la pensée ; c’est un style qui honore ce temps-ci bien plus encore qu’il, ne
es bien sûr que lui-même serait le premier à renvoyer l’admirateur au style de l’autre, en disant : « Regardez bien, vous n’y
28 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre IV : M. Cousin écrivain »
allons parler d’un homme mort il y a deux mille ans. I C’est au style qu’on juge un esprit. C’est le style qui dévoile
deux mille ans. I C’est au style qu’on juge un esprit. C’est le style qui dévoile sa qualité dominante. C’est le style
un esprit. C’est le style qui dévoile sa qualité dominante. C’est le style qui, en donnant la mesure de sa force et de sa fa
blesse, fait prévoir ses mérites et ses erreurs. Car qu’est-ce que le style , sinon le ton habituel ? Et qui détermine ce ton,
est moins philosophes qu’orateur ? Aussi, lorsqu’on veut admirer son style , ce n’est point dans de hautes spéculations métap
e politique, d’histoire. Elles n’exigent point une extrême rigueur de style  ; elles n’aboutissent pas à des réponses irréfuta
re comprises sans peine ; seules, elles peuvent être traitées en beau style , parce qu’étant du domaine public, elles ne deman
égèreté et sans emphase, noble ; mesurée, et pourtant pressante, d’un style ample et grave, sans rien de monotone ou d’académ
d’une aussi large période sans tomber dans la déclamation ou dans le style symétrique. La pensée s’y meut avec une aisance e
hrase : sur un trône ou dans les fers, ne pouvait être employée qu’en style de tragédie ; et l’on s’aperçoit en la lisant que
is, la largeur et l’aisance des phrases, un ton familier et noble, un style pur, une imagination riche et mesurée, toutes les
rmer et de résumer son système. Bien entendu, nous n’examinons que le style . Or, le style est un amas d’équivoques, de termes
umer son système. Bien entendu, nous n’examinons que le style. Or, le style est un amas d’équivoques, de termes inexacts, de
crivain admirable, avait commencé par écouter leurs leçons. Où est le style exact qu’ils enseignent ? Qu’est devenue cette do
r pendant six lignes sans commettre six erreurs ? Où est cet amour du style simple, le seul intelligible, cette haine des mot
pour exprimer la chose exactement et en psychologue. Or la netteté du style mesure la netteté des idées ; la netteté des idée
fin, c’est-à-dire à la fois Dieu, nature et humanité. » Et combien le style vague et allemand convient à ces effusions lyriqu
refroidi. Il a dépouillé sa poésie, il est resté simple orateur ; son style est devenu plus mesuré ; et cependant sa jeunesse
t de sa vie, et tour à tour sa honte et sa gloire. » Voilà ce que le style de M. Cousin nous apprend sur M. Cousin. Il est s
29 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « XV »
opinion m’était donc précieuse.‌ Sur la nécessité du travail dans le style , je constate avec plaisir que nous sommes d’accor
es phrases. Le stylo de M. Faguet est l’instantanéité même ; c’est du style parlé par un homme de beaucoup d’esprit. Je ne co
ord là-dessus. Nous avons seulement conseillé à chacun de refaire son style , selon ses moyens et ses aptitudes, jusqu’à ce qu
voit, les objections de M. Faguet contre la nécessité de corriger son style proviennent de ce fait qu’il y a des écrivains qu
thode, sous prétexte que d’autres sont incapables de s’en servir ? Le style des débutants, des élèves, des écrivains ordinair
Fiez-vous à votre premier jet. » Qui osera le soutenir ? Corriger son style sera donc toujours, quoi qu’on dise, une chose ex
rît. L’exemple de Bossuet surtout est peu concluant. Bossuet avait un style de génie, dont les qualités créatrices éclatent à
me pas que les répétitions exagérées des auxiliaires rendent banal le style de George Sand. Il a raison ; et aussi bien n’est
aussi bien n’est-ce pas le seul motif. J’ai dit que la banalité de ce style réside surtout dans les clichés et les expression
ses au détriment des autres plutôt qu’au sien propre », etc.‌ Pour le style et les corrections de Fénelon, M. Faguet est « pr
s conclusion, puisque la conclusion dépend des idées de chacun sur le style . M. Faguet est comme Sainte-Beuve : les audaces d
30 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « V »
s rhétorique — Vaines objections. — Théorie des mots ordinaires. — Le style doit-il être spontané ? C’est cette question du
dinaires. — Le style doit-il être spontané ? C’est cette question du style qui nous a valu le plus d’attaques. On nous accus
y vouloir du travail, d’enseigner une littérature artificielle.‌ « Le style , dit-on, consiste à écrire tout simplement ce que
se dégager de la littérature pour être bon littérateur et du mauvais style pour être bon écrivain. Ce dégagement, cette déli
nt ce que j’ai dit après avoir cherché. « Mais, affirme-t-on, le vrai style consiste à ne rien ajouter, à ne pas surenchérir
us ordinaires qui sont les plus difficiles à trouver. Dans les grands styles , par exemple, les mots ordinaires semblent toujou
ne nie pas la distinction. Pratiquement cependant, dans l’exercice du style , cette antinomie n’est pas si formelle, et je m’é
e La Fontaine, de Fénelon, de Renan ; vous concluez : « Voilà le vrai style . Voilà l’art spontané. » Qui vous l’a dit ? La pa
consiste à faire disparaître le métier.‌ Sinon il faudra dire que les styles de Rousseau, Labruyère (sic), Montesquieu, Flaube
intense, le relief des images, toutes les tressaillantes surprises du style , nous sommes d’accord. Mais parlons bien ; qu’est
31 (1805) Mélanges littéraires [posth.]
e Académie est : À l’immortalité. Affectation L’affectation de style , dans le langage et dans la conversation, est un
est, c’est-à-dire, avec une expression simple. L’affectation dans le style est à peu près la même chose que l’affectation da
qui est affectation dans le langage, ne l’est pas quelquefois dans le style . L’affectation dans le style est à l’affectation
angage, ne l’est pas quelquefois dans le style. L’affectation dans le style est à l’affectation dans le langage, ce qu’est l’
rire qu’ils mettent à parler ; et, en ce cas, l’affectation dans leur style est, si l’on peut parler ainsi, proportionnelle à
ce qui est encore pis : par exemple, une traduction de Tacite dont le style ne serait point vif et serré, quoique bien écrite
constances dans lesquelles on en fait usage, les différents genres de styles où on les applique, les différents mots auxquels
r ici qu’un des moyens les plus propres pour se former à cet égard le style et le goût, c’est de lire et d’écrire beaucoup su
’écrire beaucoup sur des matières philosophiques : car la sévérité de style et la propriété des termes et des tours que ces m
le sont que dans le langage du peuple ; les mots qu’on admet dans le style noble, d’avec ceux qui sont réservés au style fam
ots qu’on admet dans le style noble, d’avec ceux qui sont réservés au style familier ; les mots qui commencent à vieillir, d’
il serait presque aussi nécessaire de conserver l’orthographe que le style , comme on conserve encore l’orthographe surannée
ours n’ont dû être de la même nature et du même genre. Il a varié son style selon les matières qu’il traitait ; ses harangues
t que des ouvrages d’un seul genre, parce que, dans aucun ouvrage, le style ne doit être uniforme, et que le ton qu’on y pren
tc., afin de connaître si ce mot appartient également bien à tous les styles . Ce travail est immense et comme impraticable ; m
loir les éviter tout à fait : ce serait souvent le moyen d’énerver le style , de lui faire perdre sa vivacité, sa précision et
sens il ne s’emploie guère qu’en parlant de la conversation, les mots style et diction étant consacrés aux discours oratoires
n, qu’il a une belle élocution ; que sa diction est correcte, que son style est élégant, etc. Élocution, dans un sens moins
signifie cette partie de la rhétorique qui traite de la diction et du style de l’orateur ; les deux autres sont l’invention e
sposition. J’ai dit que l’élocution avait pour objet la diction et le style de l’orateur ; car il ne faut pas croire que ces
resque infailliblement, quand on cherche de bonne foi à les acquérir. Style au contraire se dit des qualités du discours, plu
enance avec le sujet, etc. Nous n’ignorons pas néanmoins que les mots style et diction se prennent souvent l’un pour l’autre,
lus au long, à la fin de cet article, des différentes qualités que le style doit avoir en général, et pour toutes sortes de s
auteurs l’ont dit d’après les anciens, à dire les choses grandes d’un style sublime, mais d’un style simple ; car il n’y a po
les anciens, à dire les choses grandes d’un style sublime, mais d’un style simple ; car il n’y a point proprement de style s
le sublime, mais d’un style simple ; car il n’y a point proprement de style sublime, c’est la chose qui doit l’être ; et comm
ment de style sublime, c’est la chose qui doit l’être ; et comment le style pourrait-il être sublime sans elle, ou plus qu’el
ère. En un mot, on peut être éloquent en quelque langue et en quelque style que ce soit, parce que l’élocution n’est que l’éc
besoin de l’art. L’homme de génie ne doit craindre de tomber dans un style lâche, bas et rampant, que lorsqu’il n’est point
clarté et une correction non moins essentielles, qui appartiennent au style , et qui consistent dans la propriété des termes.
s ; l’énergie dans les sujets grands ou pathétiques. La convenance du style avec le sujet exige le choix et la propriété des
ploie. Car, nous ne saurions trop le redire, il n’y a qu’une sorte de style , le style simple, c’est-à-dire celui qui rend les
, nous ne saurions trop le redire, il n’y a qu’une sorte de style, le style simple, c’est-à-dire celui qui rend les idées de
ins détournée et la plus sensible. Si les anciens ont distingué trois styles , le simple, le sublime et le tempéré ou l’orné, i
ait qu’eu égard aux différents objets que peut avoir le discours : le style qu’ils appelaient simple, est celui qui se borne
t simple, est celui qui se borne à des idées simples et communes ; le style sublime peint les idées grandes, et le style orné
simples et communes ; le style sublime peint les idées grandes, et le style orné, les idées riantes et agréables. En quoi con
es idées riantes et agréables. En quoi consiste donc la convenance du style au sujet ? 1°. à n’employer que des idées propres
éloquence, et même en général le vrai talent d’écrire, et non dans un style qui déguise par un vain coloris des idées commune
dans un style qui déguise par un vain coloris des idées communes. Ce style ressemble au bel esprit, qui n’est autre chose qu
s ne le sont. De l’observation de ces règles résultera la noblesse du style oratoire ; car, l’orateur ne devant jamais, ni tr
t jamais, ni traiter de sujet bas, ni présenter des idées basses, son style sera noble dès qu’il sera convenable à son sujet.
plaisir musical : mais il y a d’autres plaisirs plus détournés et un style musical particulier à chaque peuple, qui demanden
dans Hérodote ni dans ses prédécesseurs. L’orateur romain compare le style de Thucydide, à qui il ne manque rien que l’harmo
hrases trop courtes, ou, comme les appelle Cicéron, à demi closes, le style qui fait perdre haleine, et celui qui force à cha
ient harmonia ce que nous appelons mélodie. En transportant ce mot au style , nous avons conservé l’idée qu’ils y attachaient 
raité intitulé Orator, fait consister une des principales qualités du style simple en ce que l’orateur s’y affranchit de la s
t-être ce qui distingue le plus réellement les différentes espèces de style . Mais quelque harmonie qui se fasse sentir dans l
e sentir dans le discours, rien n’est plus opposé à l’éloquence qu’un style diffus, traînant et lâche. Le style de l’orateur
t plus opposé à l’éloquence qu’un style diffus, traînant et lâche. Le style de l’orateur doit être serré ; c’est par là surto
c’est par là surtout qu’a excellé Démosthène. Or en quoi consiste le style serré ? à mettre, comme nous l’avons dit, chaque
r ce moyen on évitera toute répétition et toute circonlocution, et le style aura le rare avantage d’être concis sans être fat
t lire pour se désabuser les harangues de Tacite. Il ne suffit pas au style de l’orateur d’être clair, correct, propre, préci
re, que la gêne de la composition ne s’y laisse point apercevoir. Le style naturel, dit Pascal, nous enchante avec raison ;
sentir. Un des moyens de se préserver de ce défaut, c’est d’éviter ce style figuré, poétique, chargé d’ornements, de métaphor
tithèses et d’épithètes, qu’on appelle, je ne sais par quelle raison, style académique. Ce n’est assurément pas celui de l’Ac
scours même des principaux membres qui la composent. C’est au plus le style de quelques académies de province, dont la multip
epuis Pau jusqu’à Dunkerque, tout sera bientôt académie en France. Ce style académique ou prétendu tel est encore celui de la
vérités connues qu’ils doivent annoncer, ils croient les orner par un style affecté et ridicule, qui fait ressembler leurs se
en la véritable éloquence de la chaire est opposée à l’affectation du style  ; nous ne citerons ici que le sermon qui a pour t
r, et les orateurs chrétiens pour se former le goût. L’affectation du style paraît surtout dans la prose de la plupart des po
paraît surtout dans la prose de la plupart des poètes : accoutumés au style orné et figuré, ils le transportent comme malgré
ussi excellentes pour le fond des choses, que défectueuses du côté du style  ; la prose de Rousseau est dure, celle de Despréa
une catachrèse, et d’autres figures semblables. Sur les qualités du style en général dans toutes sortes d’ouvrages. Je f
point changer de vase : il a eu, comme tous les grands écrivains, le style de sa pensée ; ce style original et simple ne peu
il a eu, comme tous les grands écrivains, le style de sa pensée ; ce style original et simple ne peut représenter agréableme
32 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre dixième »
ûts de Buffon. — § IV. Les Époques de la nature. — Le Discours sur le style . §. I. Histoire naturelle de l’homme. Variétés
leurs lumières et qui le gardent par le cœur. § V. Discours sur le style . Parmi tant de discours académiques, dont plus
rité d’un ouvrage d’enseignement : c’est le Discours de Buffon sur le style . Il le doit à l’excellence des préceptes résumés
ésumés dans la fameuse maxime qui pourrait en être l’épigraphe : « Le style est l’homme même. » D’autres maximes très belles
eur de nos écrits ; la maxime de Buffon nous mène à la source même du style . Le style, c’est l’homme. Où il y a un homme, il
écrits ; la maxime de Buffon nous mène à la source même du style. Le style , c’est l’homme. Où il y a un homme, il y a un sty
même du style. Le style, c’est l’homme. Où il y a un homme, il y a un style . Cherchons donc l’homme en nous ; démêlons notre
contrer un auteur. Les défauts, c’est-à-dire tout ce qui n’est pas le style , ces traits saillants qu’on veut mettre partout,
les premières vues, se défier des traits, c’est œuvre d’homme ; si le style vient de là, je comprends que pour un style il fa
est œuvre d’homme ; si le style vient de là, je comprends que pour un style il faille un homme. Dans la théorie de Buffon, le
é commencées sans décision. Ailleurs, parlant des moyens de donner au style de la gravité, Buffon dit : « Si l’on y joint enc
, et une répugnance constante pour l’équivoque et la plaisanterie, le style aura de la gravité. » La maxime n’est pas moins v
de la gravité. » La maxime n’est pas moins vraie du caractère que du style . Et quand il ajoute : « Si l’on écrit comme l’on
avec soi-même, qui fait la bienséance pour les autres et la vérité du style (mettez : du langage), lui fera produire tout son
qui veut amener les autres à son opinion ? Cependant cette théorie du style pèche par un point. Elle ne tient pas compte de l
s où il peut entrer de la mode et du préjugé. Au temps de Ronsard, un style noble était un style retentissant de termes empru
e la mode et du préjugé. Au temps de Ronsard, un style noble était un style retentissant de termes empruntés à la guerre et à
mes empruntés à la guerre et à la chasse. Pour Buffon, la noblesse du style , c’est son grand air à lui, c’est le travail de t
appropriation a des défauts ; le lieu reste grandiose. Ainsi, dans le style de Buffon, parmi quelques ornements vieillis, le
33 (1922) Gustave Flaubert
n des chapitres a été rajeuni et tenu au courant, un seul excepté, le Style de Flaubert, qui ne fait que reproduire à peu de
aux autres avec ces larmes d’un seul, passées ensuite à la chimie du style . Mais les miennes seront d’un ordre de sentiment
. C’est le premier ouvrage de Flaubert qui témoigne d’un vrai et beau style , riche d’étoffe et de nombre. Il vient d’avoir vi
moment important dans la vie littéraire de Flaubert, le début de son style travaillé, le passage déjà du spontané au réfléch
tenter saint Antoine. Si ça ne marche pas dès le début, je plante le style là, d’ici à de longues années. Je ferai du grec,
it d’Égypte à Bouilhet : « Ce qui nous manque à tous, ce n’est pas le style , ni cette flexibilité de l’archet et des doigts d
maintenant une triste réputation, une vraie tache. S’il avait aimé le style au lieu d’aimer le bruit, il n’en serait pas là62
lettre cette idée du livre-pensum, du labeur de la composition et du style ramené à un hard labour, et sachons lire la corre
logique du naturel et de l’artificiel, une différence littéraire d’un style naturel et d’un style artificiel. Rémy de Gourmon
de l’artificiel, une différence littéraire d’un style naturel et d’un style artificiel. Rémy de Gourmont a dit sur cette illu
excellentes choses dans sa Question Taine. Évidemment, on se fait son style comme on fait sa personne, mais on ne se forge pa
fait son style comme on fait sa personne, mais on ne se forge pas un style contre son style, une personne contre sa personne
omme on fait sa personne, mais on ne se forge pas un style contre son style , une personne contre sa personne. Il dépendait pr
u’en tant qu’il était ou pouvait être objet de littérature, matière à style . Et si cela n’était évidemment donné dans sa natu
. Si Pascal nous semble un des plus grands entre les chrétiens, si le style de son sacrifice nous paraît si puissant, c’est q
qui transforme toute sa vie en littérature et toute son expérience en style . En 1846, c’est-à-dire entre la première Éducatio
 : l’innéité d’abord, puis la persévérance du travail. On n’arrive au style qu’avec un labeur atroce, avec une opiniâtreté fa
es. Ainsi Flaubert, écrivant Madame Bovary, estime qu’il n’y a pas de style noble, et que son livre établira « que la poésie
extérieure, qui se tiendrait de lui-même par la force interne de son style , comme la terre sans être sur terre se tient en l
du sien, une manière de sentir écartée de la sienne, et des façons de style qui n’étaient pas du genre de son style. Ce qu’il
e la sienne, et des façons de style qui n’étaient pas du genre de son style . Ce qu’il aimait à trouver, c’était le développem
ses besoins. « Il entra donc de tout cœur dans cette grande étude du style  ; il observa la naissance de l’idée en même temps
nce est qu’en 1845 il ne se sentait pas encore mûr pour ce travail du style , qu’il ne lui donnait pas dans sa vie la place ex
e dans ce monde petit une matière consubstantielle à la perfection du style . Et ce travail est à ses yeux, aux nôtres aussi,
ière fois et cela me dégoûte. Ce livre, tout en calcul et en ruses de style , n’est pas de mon sang, je ne le porte pas en mes
mme des fleuves, la multiplicité des métaphores, des grands éclats de style , tout ce que j’aime enfin n’y sera pas ; seulemen
les calculs de desseins et qui sont de l’art pourtant, car l’effet du style en dépend et exclusivement. » La valeur suprême e
en profils massifs et puissants. On ne saurait nier qu’il possède un style parlé et un style écrit. Le style parlé est ample
s et puissants. On ne saurait nier qu’il possède un style parlé et un style écrit. Le style parlé est ample, étoffé, charnu e
On ne saurait nier qu’il possède un style parlé et un style écrit. Le style parlé est ample, étoffé, charnu et gras, il a l’o
toffé, charnu et gras, il a l’os rotundum d’un homme qui s’écoute. Le style écrit est un peu différent. Les articles du Fanal
s d’Homais, dans le Fanal, sont des chefs-d’œuvre d’observation et de style à côté des réflexions mazadoises : « Ce n’est pas
ttache d’actualité, et qu’on puisse traiter du point de vue unique du style . De là, le malentendu de Flaubert et du public qu
e une machine carthaginoise. Il s’agit en second lieu de fabriquer du style , de convoquer le ban et l’arrière-ban des phrases
sur les deux étages inférieurs de la reconstruction historique et du style , la pointe de la pyramide, la pointe humaine. « L
éder à un plus haut degré, dans Salammbô, le sens de l’histoire et le style de l’histoire. Je dis le sens de l’histoire, qui
causes de sa grandeur et de sa faiblesse. Il les a exprimées dans un style historique d’une solidité, d’une netteté, d’une a
istorique d’une solidité, d’une netteté, d’une autorité parfaites. Ce style a pour corps la force intelligente, condensée et
dehors de cela c’est le général antique raconté par un historien, en style d’historien, Lysandre ou Marcellus. Hannon, en qu
t le seul roman auquel aient été incorporés l’allure, le visage et le style de l’histoire. Le style de Salammbô donne l’idée
ient été incorporés l’allure, le visage et le style de l’histoire. Le style de Salammbô donne l’idée ou tient la place d’un s
l’histoire. Le style de Salammbô donne l’idée ou tient la place d’un style historique, inspiré des anciens, qui manque à not
de Voltaire se rapproche plus de Xénophon et de César que de ce grand style nombreux et dense dans lequel il semble que sonne
lait aussi bien la littérature que l’histoire vers d’autres voies. Le style historique de Flaubert, lui, réalise bien une nar
le temps est passé où la prose française leur demandait des leçons de style  ; Flaubert a peu lu Tacite, et il ne semble pas q
tine qu’on retrouverait peut-être (hypothèse très incertaine) dans ce style , comme un souvenir un peu lointain resté dans l’o
t écrire une œuvre gratuite, qui se tînt debout par la seule force du style , qui, au lieu de pencher l’histoire vers nous, la
nt nouvelles de la dernière paraissent participer à cette aisance, le style en est moins métallique et moins limé que celui d
contient les seules pages de Flaubert qui soient écrites dans un beau style dramatique. Probablement Flaubert, en retouchant
uniformité paisible, une abondance intérieure, qui se rapprochent du style épique, celui d’Hermann et Dorothée, mettent sur
on, ou peut-être à cause d’elle, Saint Julien donne l’impression d’un style plus beau, plus lumineux que toute autre œuvre de
prenaient une valeur absolue de symbole, où tout se déroulait, et le style lui-même, avec une nécessité fluide. « Il était e
umaine, prend l’apparence d’un songe. Dans cette détente de l’idée du style tout coule comme une eau puissante. On imagine un
ers qui partent, non d’une manière pathétique et tendue, mais dans un style de simplicité, de solidité et de jeunesse. Cette
con d’écume sur la suite indéfinie de l’expérience humaine. 10. Le style de Flaubert Si on voulait donner aux écrivains
es de Platon, nul doute que celui de Flaubert ne fût : Flaubert ou le style , ou la religion du style. Religion qui a eu chez
ue celui de Flaubert ne fût : Flaubert ou le style, ou la religion du style . Religion qui a eu chez lui son élément de terreu
e. Au sortir d’un entretien entre Flaubert, Feydeau et Gautier sur le style , les Goncourt écrivent : « Il nous a semblé tombe
Du Camp, qui attribue tout simplement le purisme et les scrupules de style de Flaubert à sa maladie nerveuse. Ainsi, il ne m
les toutes les formes de la vie religieuse. « Il n’imaginait pas des styles comme une série de moules particuliers dont chacu
crivain et dans lequel on coule toutes ses idées ; mais il croyait au style , c’est-à-dire à une manière unique, absolue, d’ex
lignes de Maupassant semblent bien un écho de Flaubert. En matière de style , il ne croit pas à des dieux, mais à un dieu. Il
cessaire entre le mot juste et le mot musical137 ? » Non seulement le style c’est l’homme, mais le style c’est un homme, une
t le mot musical137 ? » Non seulement le style c’est l’homme, mais le style c’est un homme, une réalité physique et vivante.
s, cambrées et dont le talon sonne. J’en conçois pourtant un, moi, un style , un style qui serait beau, que quelqu’un fera à q
s et dont le talon sonne. J’en conçois pourtant un, moi, un style, un style qui serait beau, que quelqu’un fera à quelque jou
ondulations, des renflements de violoncelle, des aigrettes de feu. Un style qui nous entrerait dans l’idée comme un coup de s
dire139. » Images qui prennent la suite de la définition classique du style  : l’ordre et le mouvement qu’on met dans ses pens
, qui la lancent en marche comme Dédale fit des statues immobiles. Le style de Flaubert n’est pas un don gratuit et foudroyan
e pas, d’autre part, de nous apparaître comme un écrivain précoce. Le style des œuvres qu’il écrit entre quinze et vingt ans
ne œuvre à l’autre, mouvement étonnant de progrès. Le caractère de ce style , à cette époque, c’est l’abondance, et Flaubert a
s de voyage à mettre au net sont conçues par lui comme un exercice de style . Et nous y voyons déjà à l’œuvre ses puissances d
ail reste trop visible. Cela sent l’huile. Le labeur donne parfois un style universitaire qui rappelle celui du jeune Taine.
a d’être porté par un mouvement, de conquérir de nouveaux domaines de style . Madame Bovary, Salammbô, l’Éducation, la Tentati
alammbô, l’Éducation, la Tentation, Bouvard impliquent cinq formes de style qui, malgré leur analogie, ne laissent pas d’être
re. En quoi Flaubert se conforme admirablement à la loi de l’unité du style , qui veut qu’il n’y ait qu’un style, qu’une forme
irablement à la loi de l’unité du style, qui veut qu’il n’y ait qu’un style , qu’une forme juste pour chaque idée. Les cinq ro
de ces idées doit nécessairement se retrouver dans la différence des styles . Et Flaubert, étant le seul romancier qui ait obs
ent ces différences, est aussi le seul qui ait parfaitement écrit. Le style de Madame Bovary sent encore l’école, conserve l’
e l’eau de son baptême oratoire, il est étoffé, nombreux, sensuel. Le style de Salammbô, plus ramassé, plus martelé, plus mâl
it en choisir un comme le plus parfait, je me déciderais pour lui. Le style de Saint Antoine, avec les nombreux emprunts fait
et de 1857, est composite, atteint la complexité et le mouvement d’un style dramatique. Le style de Bouvard s’oppose parfaite
site, atteint la complexité et le mouvement d’un style dramatique. Le style de Bouvard s’oppose parfaitement par sa réduction
dant il obéissait à la volonté intérieure et au devoir profond de son style . La courbe de style qui va de Madame Bovary à Bou
la volonté intérieure et au devoir profond de son style. La courbe de style qui va de Madame Bovary à Bouvard est la même que
, qu’il fallait signaler, je considérerai, dans ces notes rapides, le style de Flaubert en son ensemble et sous ses traits gé
contrainte se fait d’abord sentir dans ce qui paraît le pain même du style  : les images. Flaubert appartient incontestableme
sque pas dans l’Éducation, et pas du tout dans Bouvard. Ici encore ce style reproduit l’évolution générique du roman, en alla
bereaux de terre. Nulle part n’apparaît plus visible la peine que son style donne à Flaubert. Jules Lemaître appelle certain
ui paraît compassé et il finit par y renoncer complètement.   Qui dit style dit composition, composition de la phrase, compos
e repos de la phrase sont faits d’un mouvement potentiel. Le génie du style est un mouvement. « Les chevaux et les styles de
t potentiel. Le génie du style est un mouvement. « Les chevaux et les styles de race ont du sang plein les veines, et on le vo
là qu’une des espèces de la phrase-image telle qu’il la pratique. Le style pour lui consiste à faire des réalités vivantes a
ligé de les considérer, pour voir s’il est bien constitué »). Mais le style , pour Flaubert, consistait à créer et à peindre a
sensible un désordre. Néanmoins, il était inévitable que cette vie du style créât son automatisme, suivît certains canaux, to
s Bouvard il semble avoir définitivement pris le dessus.   Le fond du style de Flaubert, c’est donc aussi le fond de l’homme 
e laisse aller à l’enivrement de l’art, de la vie idéale consacrée au style et à la beauté. C’est ce flot oratoire, mais épur
c l’Éducation sentimentale déchirera entièrement avec Bouvard. Or, ce style , oratoire par nature, s’évade de l’oratoire par v
e le maître de la coupe. On relève, dans Par les champs (son école de style ) et dans l’Éducation, plusieurs imitations de La
produire douze lignes de La Bruyère. L’influence de La Bruyère sur le style de Flaubert s’exerce surtout dans l’Éducation sen
eux œuvres occupant dans les deux siècles une place symétrique, et le style étant pour Flaubert commandé par le sujet, des an
le style étant pour Flaubert commandé par le sujet, des analogies de style s’imposaient. Le premier écrit qu’ait publié Flau
qu’aux très modernes, on n’avait pas l’idée de l’harmonie soutenue du style , les qui, les que enchevêtrés les uns dans les au
u xviie  siècle ; notre oreille, le rythme et la respiration de notre style sont formés par la phrase analytique du xviiie q
la phrase du chapeau. Je suis de ceux qui goûtent à un haut degré le style de Brunetière ; j’y trouve un sens organique de l
s le chapitre de Robin Mielleux. Une évolution irrésistible exclut du style écrit les répétitions excessives du pronom relati
choses. Ils sont une façon de transporter dans le roman impersonnelle style et l’esprit de la première personne, de donner, d
ou des fruits à l’automne… Rien de plus conscient que cet emploi du style indirect libre, ici. Le premier plaidoyer, celui
indirect libre, ici. Le premier plaidoyer, celui de la vache, est en style direct ; le second, celui du bœuf, est en style i
i de la vache, est en style direct ; le second, celui du bœuf, est en style indirect (avec l’admirable effet de lourdeur, de
e concaténation des qui et des que répétés). Restait, pour varier, le style direct-indirect, que les grammairiens ne classent
, avec sa connaissance de la langue par le dessous, voit le troisième style , celui qu’il prête à son troisième personnage. En
répugnait au génie de la langue française, qui marquerait toujours le style indirect par une conjonction. Le philologue de Ge
ée dans un article de la Germanisch-Romanische Monatsschrift sur « le Style indirect libre en français moderne ». La question
rien). Les Confessions de Rousseau, dont l’importance comme source de style est capitale et mériterait d’être longuement étud
rmanente. Et c’est à sa suite qu’elle entre dans le courant commun du style romanesque, abonde chez Daudet, Zola, Maupassant,
e déployer pour lui toutes ses ressources, et celle de l’imparfait de style indirect libre, avec le précédent de La Fontaine,
ui de l’imparfait, est conduit pareillement au présent ou au futur de style indirect libre. « Il entend déjà sonner le beffro
se ou à Venise ? » En second lieu, nous sommes ici devant une loi du style souvent méconnue et qu’on pourrait formuler ainsi
e loi du style souvent méconnue et qu’on pourrait formuler ainsi : Le style écrit n’est pas le style parlé, mais un style écr
connue et qu’on pourrait formuler ainsi : Le style écrit n’est pas le style parlé, mais un style écrit ne se renouvelle, n’ac
ait formuler ainsi : Le style écrit n’est pas le style parlé, mais un style écrit ne se renouvelle, n’acquiert vie et perpétu
ole. Brunetière insiste fréquemment et avec raison sur ce fait que le style du xviie  siècle est avant tout un style parlé. A
ec raison sur ce fait que le style du xviie  siècle est avant tout un style parlé. Aujourd’hui encore, avoir un style, c’est
e  siècle est avant tout un style parlé. Aujourd’hui encore, avoir un style , c’est avoir fait une coupe originale dans ce com
une coupe originale dans ce complexe qu’est le langage parlé. Un pur style parlé sera celui d’un orateur comme Briand dont i
dont il ne reste à peu près rien dans le texte de l’Officiel. Un pur style écrit sera celui de Mallarmé dans sa prose. Or, l
mariage de la parole et de l’écrit. Et c’est le cas de Flaubert. Son style ne paraîtrait pas vivant s’il n’était animé par u
heure, au langage populaire et se termine par le « gueuloir ». Or, le style indirect libre, que les grammairiens n’ont pas da
ar l’intonation, exprimeront dans la bouche du sergent-major, soit le style direct, soit le style indirect libre. « Sa sœur f
meront dans la bouche du sergent-major, soit le style direct, soit le style indirect libre. « Sa sœur fait sa première commun
yle indirect libre. « Sa sœur fait sa première communion. » En cas de style indirect libre, la seule intonation signifiera ce
ur ne renaisse. Son fils peut me ravir le jour que je lui laisse, le style indirect libre ne dépasse pas cet état de répétit
on élan dans la direction qu’elle donne. La langue parlée implique un style indirect simple : « Sa sœur fait sa première comm
rect simple : « Sa sœur fait sa première communion ! » Mais jamais un style indirect double : « Dumanet alla au bureau se fai
cave, son voisin pourra dire : « Le chat lui prend son argent ! » en style direct simple ; mais il ne dira pas plus tard en
t non comme le peuple le dit, mais du fonds dont le peuple le dit. Le style indirect double, c’est le style indirect simple,
is du fonds dont le peuple le dit. Le style indirect double, c’est le style indirect simple, plus l’écrivain. Ce seront donc
ement qui conduit à une langue qui ne se parle pas. La psychologie du style consiste en partie en des schèmes moteurs de ce g
onsiste en partie en des schèmes moteurs de ce genre. Aujourd’hui, le style indirect libre circule partout, et c’est certaine
r, cette morveuse ! » (A. Daudet.) Invention en France, s’entend : ce style était depuis longtemps habituel en allemand, qui,
tre langue, besoin de le retrouver par-delà la logique. L’avantage du style indirect libre consiste à varier le mouvement du
L’avantage du style indirect libre consiste à varier le mouvement du style , et il ajoute à ce mouvement en rompant une conti
inventions, et nous éclaire sur le rôle du participe présent dans son style . Le participe présent, se joignant indifféremment
Je veux dire l’emploi des auxiliaires. La conception flaubertienne du style exclut naturellement ce remplissage facile par le
images, seront employés au moment précis où ils devront contribuer au style , et non, comme à l’ordinaire, dispenser de style.
evront contribuer au style, et non, comme à l’ordinaire, dispenser de style . Quel verbe rare conviendrait ici mieux que les d
e ayant, invention de Hugo que Flaubert, reconnaissant son domaine de style , s’empresse d’assimiler. Faut-il en dire autant d
s grammairiens ou l’Académie se justifie fort bien par des raisons de style . Prenez ces trois exemples : « Leur grand amour…
s l’art de Flaubert, exactement ce qui s’est passé dans son emploi du style indirect libre. L’origine est la même : une alluv
es. Mais ce contact momentané ne sert qu’à recharger et à vivifier le style pour l’orienter sur ses voies propres, pour réagi
ce analytique et purement littéraire du xviiie  siècle. Tandis que le style direct est celui où parle le personnage et le sty
le. Tandis que le style direct est celui où parle le personnage et le style indirect celui où parle l’auteur, le style indire
parle le personnage et le style indirect celui où parle l’auteur, le style indirect libre, allant chercher plus loin le prin
s emplois originaux et beaux qui restent des acquisitions durables du style français. J’ai traité cette question en 1920 dans
ous riez ! Le et de liaison ne saurait contribuer bien puissamment au style , puisque le style est un mouvement. Voyez la mono
e liaison ne saurait contribuer bien puissamment au style, puisque le style est un mouvement. Voyez la monotonie de ces quatr
pété au commencement des phrases, qui est une tentation inévitable du style épique et où Flaubert ne tombe qu’à son corps déf
Mais il est aussi un et de passage au second degré, passage, dans le style , d’un mouvement à un autre, d’un temps à un autre
sse comme un brouillard, et nauséabonde251. » C’est là un tour que le style avait perdu depuis le xvie  siècle. Ce rejet de l
et l’autre appartiennent au même mouvement et à la même direction du style . Comme leur nom l’indique, l’adjectif et l’adverb
be ; la logique de la langue maintient cette attache ; mais la vie du style cherche à la desserrer, à tirer de cette rupture
dans ce détail pour prouver que le respect avec lequel on parle du «  style de Flaubert » ne vient pas d’une erreur ou d’une
ent pas d’une erreur ou d’une illusion. Flaubert a été, en matière de style , un des plus grands créateurs de formes qu’il y a
e saurait imaginer une gloire littéraire mieux fondée. Et pourtant le style de Flaubert a pour ennemis, aujourd’hui autant qu
re, elles passent presque inaperçues, emportées par le mouvement d’un style dont la masse, dans les grandes œuvres, est irrép
ard. Tout cela il faut l’avoir présent à l’esprit quand on étudie son style . On ne devient jamais un grand écrivain en s’insp
vient jamais un grand écrivain en s’inspirant des livres. Le génie du style est déposé d’abord par la langue parlée, ensuite
n’avoir qu’une part très réduite, comme chez Saint-Simon. Le fond du style de Flaubert, comme de tous les styles vrais, c’es
mme chez Saint-Simon. Le fond du style de Flaubert, comme de tous les styles vrais, c’est la langue parlée. Il n’y aurait pas
meilleure société française. Or, la langue parlée qui est au fond du style de Flaubert est une langue un peu provinciale, am
e de Rousseau que par la lecture et par un sens génial des valeurs de style . Les deux ou trois cents fautes que la grammaire
aines de jeunes gens français la révélation de cette chose qui est le style , comme la lecture d’une ode de Malherbe donna à L
Madame Bovary, et cependant Madame Bovary reste une des merveilles du style français, et ce n’est pas seulement malgré ces fa
a un biais par lequel ces fautes sont incorporées à cette qualité de style . Souvenons-nous que l’œuvre française qui traîne
e Cid est une excellente tragédie. Comme nous l’avons vu, bien que le style d’un écrivain fasse une réalité aussi une que sa
que le style d’un écrivain fasse une réalité aussi une que sa vie, le style de Flaubert n’est pas le même pour chacun de ses
e Flaubert n’est pas le même pour chacun de ses romans (car il y a un style du sujet comme il y a un style de l’homme, et le
ur chacun de ses romans (car il y a un style du sujet comme il y a un style de l’homme, et le style des Martyrs et de Notre-D
(car il y a un style du sujet comme il y a un style de l’homme, et le style des Martyrs et de Notre-Dame de Paris diffère de
Mémoires d’outre-tombe et de Choses vues). Or, ce qui caractérise le style de Madame Bovary, il semble que ce soit d’abord l
on doit écrire ce qui se parle, et non pas écrire ce qui s’écrit. Le style languit et meurt quand il devient une manière d’é
s modernes, formé uniquement par l’étude des bons écrivains. Avoir un style , pour un homme comme pour une littérature, c’est
mme pour une littérature, c’est écrire une langue parlée. Le génie du style consiste à épouser certaines directions de la par
s conduire à l’écrit. Bien écrire, c’est mieux parler. À la base d’un style , il y a donc ceci : un sens de la langue parlée,
langue déliée vont parfois de pair, mais pas toujours. À l’origine du style de Flaubert, on voit une oreille extraordinaireme
rps avec le récit, qui figurent par la seule typographie une sorte de style indirect libre, et qui consistent en somme, pour
Dictionnaire des idées reçues, que Flaubert place tout bruts dans le style de ce roman qu’on pourrait en effet appeler le ro
ire quelque chose qui s’y trouve ». S’il existe un tel abîme entre le style de Madame Bovary et le style (d’ailleurs estimabl
uve ». S’il existe un tel abîme entre le style de Madame Bovary et le style (d’ailleurs estimable) des œuvres précédentes, ce
ue sa conception du roman obligeait ici Flaubert à faire respirer son style en l’animant par l’esprit vivant de la parole. Le
nde, et, dans ces dialogues de Madame Bovary, chaque personnage a son style . Aucun roman français, que dis-je ? aucune pièce
’offre une pareille variété ; cela semble au premier abord l’idéal du style de théâtre, mais ce premier abord serait bien tro
l de Flaubert sur la scène. Non seulement chaque personnage parle son style propre, mais Homais a deux styles, aussi admirabl
eulement chaque personnage parle son style propre, mais Homais a deux styles , aussi admirablement individualisés l’un que l’au
eux styles, aussi admirablement individualisés l’un que l’autre : son style parlé, et son style écrit du Fanal, un style écri
mirablement individualisés l’un que l’autre : son style parlé, et son style écrit du Fanal, un style écrit dont le ridicule c
s l’un que l’autre : son style parlé, et son style écrit du Fanal, un style écrit dont le ridicule consiste précisément à ne
ridicule consiste précisément à ne rien conserver de la parole. Et le style du récit, le style qui est à l’imparfait, partici
récisément à ne rien conserver de la parole. Et le style du récit, le style qui est à l’imparfait, participe de cette diversi
é ne fait qu’un avec la pensée et la parole ordinaires de Charles. Le style ici n’est pas seulement l’homme qui écrit, mais l
rit, mais le personnage dont il écrit. Flaubert lui-même a dit : « Le style n’est qu’une manière de penser… Le style est auta
aubert lui-même a dit : « Le style n’est qu’une manière de penser… Le style est autant sous les mots que dans les mots254. »
it prendre place parmi les trois ou quatre immortelles définitions du style dont les écrivains français se transmettent les f
oute ce qui restait à consommer serait le meilleur. » Ce n’est pas du style très « soutenu », mais il n’y a là aucun galimati
dée de professeur naturelle aux critiques peu artistes. En matière de style , le grand mérite de Flaubert est donc d’avoir épo
s écrivains du xviie  siècle. Et ce cours de la langue parlée dans le style de Flaubert ne s’arrête pas là ; il aboutit au cé
épreuve sonore. Il est le seul des prosateurs du xixe  siècle dont le style ait eu besoin de ce contact dernier avec la parol
me de la respiration. C’est que, comme nous l’avons vu, le fond de ce style est oratoire, se définit comme de l’oratoire qui,
stes habitués à décrier le courant populaire de la langue. De même le style de Flaubert déplaît à tout un côté du goût frança
nt bientôt, comme autrefois Brébeuf, un auteur pour les provinces. Le style oratoire de Taine a été certainement une des caus
and écrivain le jour où il vit et sut cela, où il connut que le vieux style oratoire qui faisait le fond de son génie devait
ateaubriand par La Bruyère, le nombre par la coupe. Il fallait que le style de la première Tentation passât par celui de Mada
rce qu’il n’a pas la symétrie latine et qu’il se flatte d’employer le style barbare et incolore du Code, et ils ajoutent avec
r les « phrases de gueuloir » s’explique fort bien. Pour Flaubert, le style consiste à exprimer le caractère de l’objet par u
qui faisaient le tourment de Flaubert. Il y a eu au xixe  siècle des styles de prose aussi divers et aussi ennemis que les st
ixe  siècle des styles de prose aussi divers et aussi ennemis que les styles de peinture. La question : Flaubert savait-il écr
ces contraires. Ce que nous pouvons faire, c’est définir et situer ce style . On a dit bien souvent que Flaubert était un roma
s de jeunesse et la Correspondance, qui nous donnent un état natif du style de Flaubert, que ce style, depuis Madame Bovary,
pondance, qui nous donnent un état natif du style de Flaubert, que ce style , depuis Madame Bovary, c’est de l’oratoire freiné
l’art des coupes. Flaubert se rattache donc d’un côté aux maîtres du style oratoire, Balzac, Bossuet, Massillon, Rousseau, C
ossuet, Massillon, Rousseau, Chateaubriand, de l’autre aux maîtres du style coupé, La Bruyère et Montesquieu. Bien qu’il n’ai
our les rythmes impairs. Mais c’est là une question de psychologie du style encore trop obscure. Discuté d’une part, imité de
style encore trop obscure. Discuté d’une part, imité de l’autre, son style a vécu de deux façons après sa mort. Presque tout
a vécu de deux façons après sa mort. Presque toutes les nouveautés de style qu’il a introduites se sont trouvées viables et o
t, c’est l’art des dissonances, la manière de retenir et de couper ce style oratoire. Faute d’un tel art, il ressemble à l’ap
e. Faute d’un tel art, il ressemble à l’apprenti sorcier. Pourtant ce style a été convenable, reste passable, et Zola le doit
rdente une chute à se casser le nez, il reste, par-delà les copies de style , une inspiration bienfaisante et qui, elle, n’a p
Un artiste original, une vision du monde et de l’homme originale, un style original, sont tels pour nous, aujourd’hui, dans
dans la mesure où ils impliquent des schèmes moteurs originaux. Si le style comme l’ont dit Cicéron et Buffon est un mouvemen
Buffon est un mouvement qu’on met dans ses pensées, l’influence d’un style consiste à transmettre et à répandre du mouvement
symbolisme que par le naturalisme, et dont on voit le courant dans le style de Barrès, tout aussi bien que dans celui de Maup
ourd’hui encore son enseignement et ses puissances sont à l’œuvre. Le style avait été pour Flaubert un mouvement intérieur qu
partir d’un certain moment, sa règle et son ordre. Avant d’avoir pour style l’ordre et le mouvement de ses pensées, il avait
style l’ordre et le mouvement de ses pensées, il avait pris pour son style leur désordre et leur furie. Buffon a dit exactem
es pensées, non le mouvement particulier de l’artiste. Il réalisa son style quand il eut fait cette découverte. Et cet ordre
ère et Montesquieu, nourri par Chateaubriand, l’idée flaubertienne du style exclut toute une hémisphère française : le monde
tion industrielle, je veux dire pour une exploitation d’art, roman et style . Flaubert écrivait à ses débuts : « Nous sommes,
Maupassant. S’il ne réalisa pas comme Flaubert une grande création de style , il fut autant que lui, et plus que lui, une natu
lus de Flaubert et qui le continuerait le mieux par ses recherches de style , ses hallucinations de vie catholique, ses constr
e page de Madame Bovary et voyez à quel point elle contient (avec son style tout opposé) les tours, détours et retours du tem
34 (1939) Réflexions sur la critique (2e éd.) pp. 7-263
ante, une manière savoureuse de conter les histoires, de l’esprit, un style de trame épaisse et solide qui donne, sous les do
pente de pensée, il engendre, dans sa technique la plus précise, son style . Comme Greco contre l’éclat et le fini glorieux d
t puis dans son gouffre, le Tage. » C’est par les nerfs mêmes de son style , et non seulement par ceux d’un égotisme qu’il di
sous des dehors plus lisses la franchise et la véhémence, et puis un style solidement classique, dont il n’a pas dépassé la
ente, et qu’il y a reconnu les tableaux d’autel qui convenaient à son style , au style de son église. Il le loue « d’éviter le
u’il y a reconnu les tableaux d’autel qui convenaient à son style, au style de son église. Il le loue « d’éviter le rondouill
s évoque sous ces noms la vieillesse même de sa sensibilité et de son style , telles qu’il les prévoit, telles qu’il les aimer
olument pur, écrit son Racine, son Fénelon, son Chateaubriand dans un style que je veux bien familier, mais qui me paraît tou
restaient robustes et drues de forme ; mais Brunetière, écrivant d’un style parlé qu’il croyait tenir du xviie  siècle (et do
a donné la théorie), pouvait, à plus forte raison, parler de ce même style , et n’avait pas à se mettre en garde contre une p
e ait été artificielle. Si vraiment la vie littéraire et le labeur du style lui firent un substitut magnifique et voluptueux
on, non une déformation. Nous ne pouvons séparer ses mensonges de son style , et il nous faut, avec une âme de politique réali
pour le lecteur, c’est que les phrases fameuses qui renouvelèrent le style du paysage et la vision de la nature soient nées
omme sa conséquence, comme la source, à la fois, et le produit de son style . C’était le moyen de lui rendre une justice supér
mages est un peu tardive, artificielle, acquise par le moyen terme du style . Toutes les premières œuvres, et en particulier l
exacts, ce n’est pas cela qui leur donnera une valeur d’art, si leur style est quelconque. La description, ou plutôt, pour é
s, est même le seul genre littéraire qui ne souffre absolument pas un style médiocre, et cela parce que, peignant avec des mo
 Lemaître s’était obligé l’empêchait de consacrer une courte étude au style de Chateaubriand, mais vraiment n’aurait-il pu tr
peut-être utile d’étudier, ou du moins de mentionner, l’influence du style de Chateaubriand sur celui de Napoléon. Comparez
les dernières proclamations de l’Empereur, les phases diverses de son style officiel. La proclamation du Golfe Juan en 1815 a
e Civil pour dire de ses détracteurs : Ils mordront sur du granit. Au style de Chateaubriand s’applique le même mot. Égoïsme,
elles ne tenaient à la fraternité de ce qui surtout importe, celle du style . Évidemment, une page de Flaubert ne ressemble pa
ateaubriand, mais tous deux communient en somme dans le même idéal de style , et, surtout, c’est de cette communauté d’idéal q
èdent, jusque dans celle de leur sujet même, les Martyrs et Salammbô. Style d’artiste, style qui est l’art pur plus que l’hom
s celle de leur sujet même, les Martyrs et Salammbô. Style d’artiste, style qui est l’art pur plus que l’homme même et dans l
u contraire d’une expansion et d’une confidence, un départ, un alibi. Style toujours distant, et sur lequel l’intention demeu
demeure comme une lumière qui lui est propre, formellement présente. Style qui crée les objets avec sa propre matière, plutô
e en une vision où ils apparaîtraient par eux-mêmes, détachés de lui. Style physique qui vit par son « goût de chair », qui e
ormer en sa substance, une abondance incessante de sensations. Un tel style demandait pour sujet, pour champ, l’évocation his
oyen de cela qui le dépasse, de cela pourquoi il est mis au monde, du style , qui veut être. Comme tous deux appartiennent à u
d’Afrique se lèvent symétriques. Les mêmes nécessités intérieures du style ramènent les mêmes images, bien plus le même ordr
, de ces vire-voltes nerveuses, dans lesquelles vibre la modernité du style contemporain… et toujours encore des phrases de g
papier peint dans une chambre humide. Ce n’est pas la « modernité du style contemporain » que je confronterais au style de F
st pas la « modernité du style contemporain » que je confronterais au style de Flaubert, c’est une certaine fraîcheur éternel
’éveille. Je ne m’attache ici qu’à ce qui peut suivre une remarque de style . Mais, lorsque nous parlons de Chateaubriand et d
lassique, et de nous avoir fait dire à leur sujet : l’homme, c’est le style . Et il serait bien curieux de rechercher dans cet
il serait bien curieux de rechercher dans cette même logique de leur style les raisons profondes qui conduisent la vieilless
des idées reçues. Amertume pareille chez l’un et l’autre, mais que le style , pour Chateaubriand, console, apaise, décante en
s grands bassins de musique, et qui, pour Flaubert, remontée jusqu’au style même, souhaiterait, en le possédant, de l’étrangl
près le moraliste, à l’artiste. Il le loue, il est vrai, d’avoir « un style impeccable », et ce n’est peut-être pas très bien
l’écrivain. L’essentiel de Flaubert, sa goutte de pourpre, c’est son style  : le reste, un coquillage qui se sentait broyé pa
ssants. Ils nous font connaître, dans ses racines et ses origines, ce style . Ils nous font toucher la nature primitive de laq
aitée autrefois dans un de ses livres les plus aigus : le Problème du Style , et qu’il appelle, à cause de l’occasion qui la s
use de l’occasion qui la soulève, la question Taine. Il s’agissait du style de Taine et de certains aphorismes tranchants émi
la littérature française (elles ne sont pas encore numérotées). « Le style de Taine, disait M. Faguet, est un miracle de vol
omme. Ce logicien, qui a vécu dans l’abstraction, a voulu se faire un style plastique, coloré et sculptural, tout en relief e
réussi. Et c’est pour cela que Taine est un modèle ; car, puisque le style naturel ne s’apprend pas, il reste que c’est dans
Taine et dans les écrivains qui lui ressemblent que l’on apprendra le style qui se peut apprendre. » La « question Taine » e
ut apprendre. » La « question Taine » est donc celle de savoir si un style peut naître de la volonté. Mais, entre parenthèse
à fait de celui de M. Gourmont. Volontaire et artificiel, ou non, le style de Taine n’est point d’abord un style plastique,
taire et artificiel, ou non, le style de Taine n’est point d’abord un style plastique, tout en relief et en images, mais avan
d un style plastique, tout en relief et en images, mais avant tout un style oratoire. « Taine, dit M. de Gourmont, est nettem
e mot dont il épigraphie son Tite-Live s’applique à lui. Pour que son style mobilise, déploie, exploite toutes ses richesses,
ogicien qui vit dans l’abstraction », qui aurait pour connaître son «  style plastique, coloré et sculptural, tout en reliefs
« sensoriel » que M. de Gourmont voit dans Taine ne fournissent à ce style que le sang en mouvement dans un corps vigoureux,
st de disposer des preuves, de faire agréer des raisons. Aussi un tel style , où le visuel et le sensoriel sont subordonnés, s
uel et le sensoriel sont subordonnés, semble par là, en tant même que style , fort différent d’un style où le visuel et le sen
bordonnés, semble par là, en tant même que style, fort différent d’un style où le visuel et le sensoriel sont le primordial e
omme, une discussion du mot célèbre de Buffon. M. Faguet admet que le style peut être, ainsi que chez Taine, le contraire mêm
auteur de L’Art d’écrire enseigné en vingt leçons, de la Formation du style par l’assimilation des auteurs, nous assure que «
re que « Taine, d’abord écrivain abstrait, avait plus tard coloré son style artificiellement ». Comme il enseigne, dans ces d
lement ». Comme il enseigne, dans ces deux livres, à colorer ainsi un style quelconque, l’exemple de Taine sert, à point, de
i, dit avec beaucoup de bon sens : « Buffon faisait de la science. Le style est l’homme même est un propos de naturaliste qui
leur gorge, la capacité de leurs poumons… Il y a bien deux sortes de styles  ; elles répondent à ces deux grandes classes d’ho
à ces deux grandes classes d’hommes, les visuels et les émotifs. » Le style , pour lui, est donné, comme d’ailleurs tout l’hom
ivé des mêmes sources que celui de Taine lui-même. L’explication d’un style , ou même de quoi que ce soit, par une volonté aut
me, ou qu’il l’accompagne, toujours est-il que, pratiquement, certain style nous apparaît, plus que certain autre, impliquer
ure nous offre de tels exemples. Il est des écrivains qui n’ont qu’un style , il en est qui ont plusieurs styles, tantôt espèc
est des écrivains qui n’ont qu’un style, il en est qui ont plusieurs styles , tantôt espèces d’un même genre, tantôt véritable
tablement des genres différents. Et il en est chez qui telle forme de style appartient à la mauvaise conscience, et leur figu
atte pas de débrouiller. M. de Gourmont nous dit, avec Buffon, que le style c’est l’homme, et l’homme élémentaire, sensitif,
ais il a tort en une part de ce qu’il nie, tant sur Buffon que sur le style . Buffon est un naturaliste, mais il parle sur le
fon que sur le style. Buffon est un naturaliste, mais il parle sur le style en humaniste classique. Le Discours sur le style
mais il parle sur le style en humaniste classique. Le Discours sur le style est un discours de réception à l’Académie, et il
me il fait de ses observations sur les oiseaux ou les quadrupèdes. Le style c’est l’homme, non l’animal, c’est l’homme non se
elligence (tout ce que je cite dans ces pages est tiré du Problème du Style ) : « Le raisonnement au moyen d’images sensoriell
t à peu près la même chose.) En tout cas, lorsque Buffon écrit que le style c’est l’homme, il entend, naturellement, l’homme
st l’obstination et c’est la volonté. Évidemment, il n’existe pas de style qui soit « un miracle de volonté », qui soit « to
ificiel », qui soit le « contraire de l’homme ». Mais il n’est pas de style non plus où n’intervienne une volonté, un artific
limites, l’une qui figure l’extrême de naturel et de spontané dont le style soit capable, l’autre qui pose son extrême possib
é et d’artifice. Mais ne nous fions pas aux apparences pour dire d’un style qu’il est naturel ou artificiel : le style des Pr
apparences pour dire d’un style qu’il est naturel ou artificiel : le style des Provinciales paraît plus naturel, plus immédi
sont généralement des notations rapides, sans artifice littéraire. Le style de Renan semble jeté dans la fraîcheur et le négl
de l’artificiel et du laborieux. Pour faire, à beaucoup près, dans un style la part du spontané et du volontaire, voici, je c
aire, voici, je crois, de quelle pierre de touche il faut user. Si le style des œuvres littéraires est le même que celui des
littéraires est le même que celui des lettres ou écrits analogues, le style sera dit plus naturel ; et plus grand sera l’écar
el ; et plus grand sera l’écart entre les unes et les autres, plus le style sera dit artificiel. Or, le style de Taine dans s
tre les unes et les autres, plus le style sera dit artificiel. Or, le style de Taine dans sa Correspondance et surtout dans s
ailleurs capital chez lui. Ce qui est artificiel chez Taine, c’est le style de telle œuvre scolaire, telle que sa thèse sur l
uci de ne pas déplaire à M. Géruzez ». De ce point de vue, le type du style naturel, nous pourrons le voir dans la prose de V
ur les Mœurs et dans n’importe laquelle de ses lettres. Et le type du style artificiel, on le verra dans Guez de Balzac, inca
a postérité une œuvre péniblement littéraire. Mais il n’existe pas de style absolument naturel, puisque jamais on n’écrit tel
crit tel quel ce qu’on voit, ce qu’on sent, ce qu’on sait, puisque le style est cela même qui, en nous, réduit, par une opéra
s de la réalité à un dénominateur commun. Il n’existe pas non plus de style absolument artificiel parce que le style a toujou
Il n’existe pas non plus de style absolument artificiel parce que le style a toujours son origine et ses éléments dans une s
ments dans une sensibilité de l’œil et de l’oreille. L’écart entre le style littéraire, que l’on écrit, et le style mécanique
e l’oreille. L’écart entre le style littéraire, que l’on écrit, et le style mécanique, que l’on rédige, une fois mesuré pour
nerait lieu à des inductions curieuses. Voyez Mallarmé et Rimbaud. Le style de Divagations est infiniment plus spontané qu’on
ues, toute son œuvre en apparence ésotérique, est écrite dans ce même style précieux, aux ponctuations et aux coupes original
livre de classe, les Mots Anglais. De Divagations à ces documents, le style ne diffère, comme on l’a vu pour Taine, qu’en ten
e, la plus chimiquement pure de toute prostitution, qui existe. Aucun style n’est plus naturel que son style direct, brûlant,
oute prostitution, qui existe. Aucun style n’est plus naturel que son style direct, brûlant, tout en lumière. Ainsi l’écart e
soi, concentrée sur soi. En principe, tout écrivain possède donc deux styles , qui tantôt figurent deux espèces assez rapproché
s deux sens très différents, même opposés. On peut appeler naturel le style qui vient naturellement, c’est-à-dire sans effort
est incorporé à une habitude. On peut appeler au contraire naturel le style qui exprime la vraie et profonde nature de l’homm
être ramené à la lumière, un effort complexe, un forage difficile. Le style , c’est tantôt l’homme automate fait d’habitudes,
totalité des lecteurs. Mais si en principe tout écrivain possède deux styles , il arrive aussi qu’il en possède plus de deux. A
in de ne pas compliquer la question, je ne fais pas intervenir ici le style de la poésie. Il faut noter pourtant que, lorsqu’
ter pourtant que, lorsqu’un bon auteur écrit en prose et en vers, son style de prose peut être le contraire même de son style
ose et en vers, son style de prose peut être le contraire même de son style poétique. Ainsi pour Voltaire. On dira peut-être
est le contraire quand il écrit l’Essai sur les Mœurs ou Candide. Le style poétique de Victor Hugo et son style de prose ne
sai sur les Mœurs ou Candide. Le style poétique de Victor Hugo et son style de prose ne diffèrent pas moins, l’un et l’autre
on style de prose ne diffèrent pas moins, l’un et l’autre restant des styles de génie, et Choses Vues réalisant dans son genre
ubert, qui est très complexe. Si Flaubert a vécu tout entier pour son style , nous pouvons croire que ce style lui demeurait u
laubert a vécu tout entier pour son style, nous pouvons croire que ce style lui demeurait un peu extérieur, qu’il allait vers
ire que ce style lui demeurait un peu extérieur, qu’il allait vers ce style , l’incorporait à lui, plus qu’il ne le dégageait
e d’ordinaire, et c’est pourquoi dans Flaubert nous reconnaissons des styles fort différents. J’en distinguerai au moins trois
s le montrent les Mémoires d’un Fou, Novembre, la première Tentation, style très facile, peu original, abondant en clichés, d
le Chateaubriand de 1802 et la Confession d’un Enfant du Siècle ; le style des grands romans, de Madame Bovary à Bouvard, di
nds romans, de Madame Bovary à Bouvard, discipliné et savant, le vrai style de Flaubert ; le style de la Correspondance, plei
ovary à Bouvard, discipliné et savant, le vrai style de Flaubert ; le style de la Correspondance, plein de fantaisie, tout en
il eût trouvé sa voie, ou du moins sa joie, dans une résurrection du style rabelaisien, dans un Pantagruel du xixe  siècle,
autre succulence que dans les pâles Contes Drolatiques de Balzac ! Le style défini et vrai de Flaubert est évidemment le deux
de contingence que n’en admet M. de Gourmont. Je ne crois pas que ce style ait été donné dans sa nature. Sans lui appliquer
Sans lui appliquer les lignes légères que M. Faguet a commises sur le style de Taine, sans faire de son style sa contre-natur
res que M. Faguet a commises sur le style de Taine, sans faire de son style sa contre-nature, il est visible qu’il l’a extrai
le signe de la croix et se remet en prières.” » Chaque phrase de ce style implique une tension et un choix. Il n’est pas ab
e choix, de mouvement et de volonté. Ce qu’il y a sans doute, dans le style de Flaubert, de plus intéressant, c’est la courbe
ois qu’un inventaire, rédigé par un notaire méphistophélique, dans le style éteint qui convient, et qui paraît, comme certain
omme certaines pages de Stendhal, la démission lucide et désabusée du style . C’est Madame Bovary, ce n’est pas Bouvard, qui f
le, en somme, sur le problème de la nécessité ou de la contingence du style et qui ne saurait s’abstraire du problème général
n’intéresse que médiocrement Taine. Car Taine ne fait qu’un avec son style de matière vivante et de forme oratoire. La quest
t chez Flaubert comme si le choix volontaire était le principe de son style . Mais mon rôle s’est borné à indiquer, après M. d
reuser encore. 1er août 1914. VI. — Une querelle littéraire sur le style de Flaubert Une polémique s’est engagée entre
vement au compte de Flaubert écrivain, au compte de la qualité de son style , la quantité matérielle de travail incorporée à s
r ordre et valent la peine d’être étudiées pour elles-mêmes ; mais le style des Œuvres de Jeunesse, jusqu’au moment du moins
œuvres de Flaubert laissent apercevoir souvent dans la trame de leur style une nature verbale un peu courte et indigente, mi
lt, — ni l’un ni l’autre n’étant pendables. Mais les inadvertances de style , telles que la petite collection relevée par Fagu
d’idées vivantes. * *   * La loi éternelle se vérifie toujours et le style épouse chez Flaubert un geste de l’homme. Méconte
ie. Il s’est voulu, s’est cherché une discipline. Et plus haut que le style proprement dit, il a fourni à toute son époque le
s haut que le style proprement dit, il a fourni à toute son époque le style général de la discipline littéraire. Il a réalisé
oujours prétendu que l’écrivain est libre, selon les exigences de son style , d’accepter ou de rejeter les prescriptions gramm
es il faut se soumettre sont les lois de l’harmonie… Il disait que le style et la grammaire sont choses différentes ; il cita
armonie. Il n’y a pas de langue à flexions, ni à plus forte raison de style sans grammaire. Seulement, il est exact que le ca
a fondé l’Académie comme il a fait couper la tête de Montmorency. Le style et la grammaire se sont joints davantage, et leur
mme des fleuves, la multiplicité des métaphores, les grands éclats du style , tout ce que j’aime enfin ! », songez à Emma Bova
conditions de la vie. » Par là, Flaubert a trouvé le grand courant du style classique qui, ainsi que Brunetière l’a souvent e
que qui, ainsi que Brunetière l’a souvent et fortement montré, est un style parlé, associé aux rythmes et à l’espace de la vo
omme un dessin d’Ingres. Voyez au contraire comme date aujourd’hui un style juxtaposé et papillotant, rebelle au parloir, tel
 de Robert n’est pas isolée, et de son vivant comme après sa mort, le style de Flaubert a été âprement discuté. La critique u
critiques importe moins en cette matière que celle des disciples. Le style de Flaubert a établi sa valeur par sa fécondité.
es Romains qui naît d’un Raphaël. Salammbô imité cent fois a donné le style de la grande décoration historique, Bouvard le st
fois a donné le style de la grande décoration historique, Bouvard le style du naturalisme goguenard. Certaines scènes de la
onius et de Damis, auraient pu fournir le pur et parfait modèle de ce style dramatique nerveux, harmonieux, riche en réplique
et truculentes de la Correspondance ont-elles quelque peu inspiré les styles succulents de Huysmans et de Léon Bloy. Une telle
le Patron. 1er novembre 1919. VII. — Lettre à Marcel Proust sur le style de Flaubert Mon cher confrère, J’ai goûté, co
lecteurs de la Nouvelle Revue Française, vos notes pénétrantes sur le style de Flaubert7. Une ingénieuse Providence a voulu q
es raisons qui nous empêchent de nous accorder. J’ai rendu hommage au style de Flaubert. J’ai reconnu qu’il avait atteint la
 : d’abord, la somme de travail qui demeure incorporée visiblement au style de Flaubert, et que, par une singulière inversion
re-Tombe l’emportent un peu sur l’Éducation Sentimentale, bien que le style de son roman ait coûté à Rousseau autant de peine
oman ait coûté à Rousseau autant de peine qu’en a coûté à Flaubert le style des siens : cette peine est moins visible sur l’o
entre les Œuvres de Jeunesse et Madame Bovary, à cette conversion au style purifié qui suit le voyage d’Orient. Je ne méconn
t chez La Bruyère dont on place à juste titre si haut les qualités de style . Elle n’existe pas chez La Fontaine, qui faisait
seulement un grand roi, il est le grand roi, parce qu’il a réalisé le style de la royauté, de la même manière que Racine a ré
sé le style de la royauté, de la même manière que Racine a réalisé le style de la tragédie, La Fontaine le style de la poésie
manière que Racine a réalisé le style de la tragédie, La Fontaine le style de la poésie, La Bruyère le style de l’analyse ps
tyle de la tragédie, La Fontaine le style de la poésie, La Bruyère le style de l’analyse psychologique et sociale. Or, le mot
du roi, sait bien lui-même l’y incorporer. Je ne dis nullement que le style de Flaubert soit originellement au-dessous du méd
me chercherais pas si tu ne m’avais trouvé. Appliquons au problème du style la solution que donne Socrate du problème de l’am
dée des deux infinis, les inventions de son apologétique ? Mettons le style , et, comme vous dites, la beauté grammaticale, à
u’une impression monotone et mécanique, n’est que gestes d’école d’un style qui ne travaille plus de son fonds. Le vôtre, au
les « paroles des personnages que Flaubert rapporte habituellement en style indirect pour qu’elles se confondent avec le rest
e. Reste que Flaubert, comme tous les grands écrivains, a inventé son style , et qu’il s’est mis à l’inventer tard. Mais, sauf
ujours grammaticalement un élément de liaison. D’autre part, comme le style est un mouvement que l’on met dans les pensées, e
ément dynamique, un mouvement et un progrès qui sont le cours même du style , — le discours. La distinction paraîtra plus clai
’ai voulu donner seulement l’impression de ce qui, dans le travail du style tel que Flaubert le conçoit, relie ce travail aux
r littéraire, politique et moral. Comme amateur de bonne langue et de style savoureux, je ne m’en plains pas. L’invective abo
s articles de journaux. « Après cette invasion d’idées troubles et de styles désordonnés, que le romantisme avait précipités s
nier dont sa critique continue la conversation. Il n’est arrivé à son style parlé d’aujourd’hui qu’après s’être essayé, dans
 Daudet avait plus de charité et s’il disait son Pater en entier, son style y perdrait sans doute. Et Dante…) Le Satyre est l
e critique littéraire d’un journal rappelle souvent, par son ton, son style et sa manière de voir, ses collaborateurs du même
à un de ses amis d’avoir, au sujet de Flaubert, confondu la beauté du style avec la beauté grammaticale, qui en est distincte
ent l’énergie. Cette beauté grammaticale, il la distingue de celle du style , qui est une beauté d’ordre et de mouvement d’exp
grammaticale l’amour que Flaubert employait à embrasser la beauté du style . La distinction me semble fondée, j’en donne acte
lusieurs langages. M. Giraudoux et M. Morand ont dans leurs écrits un style original et savoureux : langage nº 1. Si vous all
ible pour tout le monde, c’est-à-dire pour tous les honnêtes gens. Le style a été pour lui non l’ordre et le mouvement de la
it école qu’en matière de langue. Au contraire, Voltaire, Diderot, le style souple, rapide et perçant du xviiie  siècle, fire
e le contre-pied des théories de Taine, de lui ressembler (non par le style , hélas !) en disant le contraire de ce que disait
atoire. Hennequin est oublié aujourd’hui, écrivant d’ailleurs dans le style artificiel à la mode symboliste de son temps. Il
route peut-être inattendue, mais pas plus illogique qu’une autre. Son style , qui fut toujours concentré, clair, ennemi du fum
oins en un domaine : quand il s’agit de caractériser sensuellement le style des écrivains qu’il aime. On trouvera dans la Rec
que Marcel Proust écrivit à la suite d’Une querelle littéraire sur le style de Flaubert, et à laquelle répond la Lettre à Mar
le de Flaubert, et à laquelle répond la Lettre à Marcel Proust sur le style de Flaubert : À propos du « style » de Flaubert
d la Lettre à Marcel Proust sur le style de Flaubert : À propos du «  style  » de Flaubert Je lis seulement à l’instant (ce qu
article du distingué critique de la Nouvelle Revue Française sur « le Style de Flaubert ». J’ai été stupéfait, je l’avoue, de
Ce n’est pas que j’aime entre tous les livres de Flaubert, ni même le style de Flaubert. Pour des raisons qui seraient trop l
, je crois que la métaphore seule peut donner une sorte d’éternité au style , et il n’y a peut-être pas dans tout Flaubert une
it presque pu trouver cela. Mais enfin la métaphore n’est pas tout le style . Et il n’est pas possible à quiconque est un jour
tion suivante, elles assuraient l’étroite, l’hermétique continuité du style . Pour arriver à ce même but, Flaubert se sert sou
e des paroles des personnages que Flaubert rapporte habituellement en style indirect pour qu’elles se confondent avec le rest
de la rupture des habitudes et de l’irréalité du décor, que donne le style de Flaubert, ce style si nouveau quand ce ne sera
itudes et de l’irréalité du décor, que donne le style de Flaubert, ce style si nouveau quand ce ne serait que par là. Cet imp
us sommes avertis du génie de Flaubert seulement par la beauté de son style et les singularités immuables d’une syntaxe défor
urd’hui en cherchant à noter à la hâte ces quelques particularités du style de Flaubert. Notre esprit n’est jamais satisfait
t des vers, nous ne savons plus lire la prose ; dans l’article sur le style de Flaubert, M. Thibaudet, lecteur si docte et si
(voulant, il est vrai, montrer que l’usage de l’anacoluthe allège le style ) cite une phrase du moins beau Chateaubriand, du
ye à classer et à décrire des rêves alternés. Nous voilà bien loin du style de Madame Bovary et de l’Éducation Sentimentale.
e de Chateaubriand, chez Flaubert. 6. Le caractère principal du vrai style est précisément de rompre avec la longue phrase c
35 (1767) Sur l’harmonie des langues, et en particulier sur celle qu’on croit sentir dans les langues mortes
and on compare les phrases de cet orateur à d’autres, par exemple, au style heurté et coupé de Tacite et de Sénèque. À cette
a nature des tours et des phrases, des circonstances et des genres de style dans lesquels les mots, les tours, les phrases pe
crire en latin. En effet, le vrai mérite d’un écrivain est d’avoir un style qui soit à lui ; le mérite au contraire d’un lati
e au contraire d’un latiniste tel qu’on le suppose, serait d’avoir un style qui ne lui appartînt pas, et qui fût, pour ainsi
ne lui appartînt pas, et qui fût, pour ainsi dire, un centon de vingt styles différents. Or je demande ce qu’on devrait penser
s du Misanthrope, c’est-à-dire de celle de ses pièces qui est dans le style le plus noble. Cet exemple suffit, je crois, pour
ce n’est pas dans Térence qu’un orateur latin moderne doit former son style . On dira peut-être qu’il doit avoir soin de n’emp
érence même : à cela je n’ai qu’une question à faire. Croit-on que le style épistolaire doive être le même que celui de la co
smes (même de ceux qu’on peut se permettre en écrivant), se ferait un style qu’il faudrait bien se garder d’imiter. La dictio
enait les phrases une à une ; mais il résulterait du tout ensemble un style familier et bourgeois, sans élégance et sans grâc
st pas tout : croit-on qu’un auteur qui n’aurait absolument formé son style , que sur le plus excellent modèle de latinité, su
? Cicéron a écrit dans bien des genres, et ces genres demandaient des styles différents ; il a écrit des dialogues qui pouvaie
, où certainement il a employé bien des tours de conversation, que le style grave et soutenu n’aurait pas permis ; que faudra
ux ? Mais, dit-on, nous connaissons, en latin même, la différence des styles  ; nous sentons, par exemple, que la manière d’écr
a manière d’écrire de Cicéron vaut mieux que celle de Sénèque, que le style de Tite-Live n’est pas celui de Tacite, et ainsi
ire. Plaisante raison ! Nous sentons, il est vrai, la différence d’un style simple à un style épigrammatique, d’un style péri
son ! Nous sentons, il est vrai, la différence d’un style simple à un style épigrammatique, d’un style périodique et arrondi
vrai, la différence d’un style simple à un style épigrammatique, d’un style périodique et arrondi d’avec un style coupé ; il
à un style épigrammatique, d’un style périodique et arrondi d’avec un style coupé ; il suffit pour cela de savoir la langue t
iocrement versé dans la langue française, s’apercevra aisément que le style de nos vieux et mauvais poètes n’est pas celui de
ées triviales, est admirée d’un petit cercle de pédants, parce que le style leur en paraît cicéronien. Depuis qu’on a mis en
e ce poète. Or je voudrais que ce Protée, si habile à imiter tous les styles en latin, se fût avisé d’écrire en français, et d
ertain, c’est que rien n’est si rare parmi nous que de bien imiter le style d’un autre écrivain, encore moins celui de deux o
36 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre XI. Quelques philosophes »
culture des Idées, Remy de Gourmont intitule un chapitre important Du Style ou de l’Écriture. Et, comme tout le monde depuis
e les premiers à l’employer sentirent vaguement entre lui et le mot «  style  ». Avec je ne sais quel critique, Remy de Gourmon
style ». Avec je ne sais quel critique, Remy de Gourmont appelle « le style des Goncourt un style désécrit ». Et il définit a
is quel critique, Remy de Gourmont appelle « le style des Goncourt un style désécrit ». Et il définit ainsi le style désécrit
e « le style des Goncourt un style désécrit ». Et il définit ainsi le style désécrit : « Il n’y a plus de phrases, les pages
écriture artiste » ? Ils sentaient peut-être que ce qu’on appelait le style leur manquait et ils prétendaient pourtant, avec
certain mérite d’expression dont le nom n’existait pas encore. « Le style , dit largement Buffon, n’est que l’ordre et le mo
multiple, uniquement curieuse du détail. Il faudra toujours dire : un style rapide, un style large, l’ampleur du style. Mais
ent curieuse du détail. Il faudra toujours dire : un style rapide, un style large, l’ampleur du style. Mais je louerai plutôt
faudra toujours dire : un style rapide, un style large, l’ampleur du style . Mais je louerai plutôt une écriture soignée et j
t du blanc dont on corrige les couleurs de la nature. Il n’y a pas de style artificiel ; il n’y a guère d’écriture naturelle.
y a pas de style artificiel ; il n’y a guère d’écriture naturelle. Le style tient le milieu entre la pensée et l’écriture. Qu
rs les termes les plus généraux, il éteint l’écriture pour laisser au style toute la valeur. Il a peut-être raison : l’écritu
snobs, êtres particulièrement « successifs », incapables de saisir le style , cette synthèse adéquate à la pensée, se prennent
quoi les petits exigeants de leur temps leur reprochent de manquer de style . Si Apollon dédaigne trop la mode, il y aura des
riture, reproche à Molière du « galimatias ». Le grand homme qui a un style est à l’écrivain curieux d’écriture comme le sava
37 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre cinquième »
 V. Des défauts du théâtre de Voltaire et de leurs causes. — § VI. Du style de Voltaire dans ses tragédies. — § VII. De quelq
ts entre sa tendresse pour son mari et son devoir envers son père. Le style est ferme et soutenu dans toute la pièce, et, par
jouant, dans ses lettres, où elles semblent n’être que des grâces du style épistolaire. L’esprit de cette poétique n’est pas
els il en partageait la paternité. J’admire la Harpe de juger du même style doctrinal les pièces romanesques de Voltaire et l
une succession d’ébauches superposées qu’une œuvre d’art. § VI. Du style de Voltaire dans ses tragédies. Il est plus ai
e dans ses tragédies. Il est plus aisé de dire ce que n’est pas le style de Voltaire que ce qu’il est. Cette légèreté dans
de, ces corrections rapides, tout cela n’est guère compatible avec un style . On trouve dans les tragédies de Voltaire des exe
dans les tragédies de Voltaire des exemples de toutes les qualités du style  : force, douceur, délicatesse, coloris poétique ;
yle : force, douceur, délicatesse, coloris poétique ; on y cherche un style . Quand on parle du style de Corneille, du style d
icatesse, coloris poétique ; on y cherche un style. Quand on parle du style de Corneille, du style de Racine, tout esprit cul
que ; on y cherche un style. Quand on parle du style de Corneille, du style de Racine, tout esprit cultivé s’en fait une idée
ifférence de celui de Voltaire, il est plus aisé de dire ce qu’est ce style que ce qu’il n’est pas. Ces deux grands poètes n’
que ce qu’il n’est pas. Ces deux grands poètes n’ont pas seulement le style de leurs sujets, ils ont un style personnel, et c
rands poètes n’ont pas seulement le style de leurs sujets, ils ont un style personnel, et ce style c’est leur âme. L’âme de C
seulement le style de leurs sujets, ils ont un style personnel, et ce style c’est leur âme. L’âme de Corneille se nourrissait
plus il est poète. Qu’est-ce donc que cette poésie qui répand sur le style les couleurs et l’harmonie, et qui fait parler po
nir. Le grand poète Racine dit tout cela. Le trait caractéristique du style de Corneille est la simplicité. Grandeur et simpl
s d’avoir su imiter ce qu’il admirait. Mais ces beaux échantillons de style ne suffisent pas à donner à son discours un corps
itique. En effet, Voltaire désintéressé ne se trompe guère en fait de style . Nul n’a mieux vu chez les autres ses propres déf
s autres ses propres défauts. On a trouvé un mot pour caractériser le style de ses tragédies ; c’est le mot brillant. Voltair
yle de ses tragédies ; c’est le mot brillant. Voltaire est le père du style brillant. Comme on dit le grand Corneille, le ten
la durée. Où la pensée est solide, le sentiment juste et profond, le style ne brille pas ; il pénètre, il frappe, il échauff
ffe. Les sentiments superficiels, les pensées spécieuses appellent le style brillant, avec le cortège des mille fautes secrèt
rillante. C’est par là surtout que les imitateurs étaient séduits. Le style brillant paraît plus beau que le style vrai, et i
imitateurs étaient séduits. Le style brillant paraît plus beau que le style vrai, et il est plus facile ; nous y sommes donc
plus qu’habile dans la prose où il a de bonnes pages, sensées et d’un style ferme, il avait de l’adresse, de la pratique, et
te connaissance de la langue. Tibère est d’ailleurs un échantillon du style brillant, et le brillant c’est l’amorce où la jeu
38 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Racine — II »
ient dignement sa tendresse habituelle. L’examen un peu approfondi du style de Racine nous ramènera involontairement aux même
ur la nature et la vocation de son talent. Qu’est-ce, en effet, qu’un style dramatique ? C’est quelque chose de simple, de fa
arole, le fait rasseoir et continue. Le jeu de Talma, c’était tout le style dramatique mis en dehors et traduit aux yeux. — L
dramatique. Le pittoresque épique, le descriptif pompeux sied mal au style du drame ; mais sans se mettre exprès à décrire,
es tragiques grecs en offriraient également. Racine n’en a jamais. Le style de Racine se présente, dès l’abord, sous une tein
phrase, la mélodie cadencée de ses vers, tout contribue à rendre son style tout à fait distinct de la plupart des styles fra
t contribue à rendre son style tout à fait distinct de la plupart des styles franchement et purement dramatiques. Talma, qui,
e parler des personnages ? Loin de notre pensée un tel blasphème ! Le style de Racine convient à ravir au genre de drame qu’i
cette admirable farce, il a tellement atteint du premier coup le vrai style de la comédie, qu’on peut s’étonner qu’il s’en so
ntairement la critique questionneuse de nos jours, que l’emploi de ce style sincèrement dramatique, qu’il venait de dérober à
vir et l’élever jusqu’à elle ? Comment ne s’est-il pas rappelé que le style de Corneille, en bien des endroits pathétiques, n
rupuleuse, irréprochable, et tout l’éloge qu’on a coutume de faire du style de Racine en général doit s’appliquer sans réserv
t, à ne pas accepter, en le jugeant, les conditions de sa nature. Son style est complet en soi, aussi complet que son drame l
n style est complet en soi, aussi complet que son drame lui-même ; ce style est le produit d’une organisation rare et flexibl
me avec la date du temps. D’où il résulte aussi que vouloir ériger ce style en style-modèle, le professer à tout propos et en
Nous croyons faire preuve d’un respect mieux entendu en déclarant le style de Racine, comme celui de La Fontaine et de Bossu
39 (1828) Préface des Études françaises et étrangères pp. -
tion déréglée, dont les compositions ne ressemblent à rien et dont le style est alternativement barbare et ridicule ? » — Qui
’avez-vous pas vous-mêmes dans vos rangs classiques, des gens dont le style et les compositions ressemblent à tout, qui ont d
res, l’invention des fables, le langage de la passion et la poésie de style  ; mais il faut considérer qu’après Shakespeare, l
ils sont obligés, pour être entendus et goûtés, de prendre, dans leur style et dans leurs caractères, une moyenne proportionn
ue. Au total, malgré de nombreux vices d’exécution et une débilité de style qui contraste trop souvent avec la hardiesse des
ndent pas un mot, et les traductions en prose, privées de la magie du style et du jeu des acteurs, ne donnent du grand poète
’il fait une tragédie neuve ; si les caractères, les situations et le style n’en sont point innovés, s’il a mis à contributio
istingués par des situations fraîches, des caractères créés et par un style de poète. Le Paria est l’ouvrage de M. de la Vign
mes dans les sujets modernes. Voltaire, en se tenant toujours dans le style pompeux, s’est privé de la ressource immense des
es, l’indépendance de ses conceptions, le mélange si bien combiné des styles comique et tragique, enfin avec ses beautés toujo
l’action, dans la naïveté du langage ou le coloris poétique, dans un style enfin tout moderne. La traduction de Romeo et Jul
r la plupart des succès d’aujourd’hui. Il est temps de dire un mot du style , cette qualité sans laquelle les ouvrages sont co
mi les gens du monde, qu’écrire sa langue avec correction et avoir du style , sont une seule et même chose. Non : l’absence de
le et même chose. Non : l’absence des fautes ne constitue pas plus le style que l’absence des vices ne fait la vertu. C’est l
mouvement et la couleur, l’individualité du langage, qui composant le style  ; c’est après une peinture éloquente de toutes ce
une peinture éloquente de toutes ces qualités, que Buffon a dit : le style est l’homme même. Ainsi, on n’a point de style po
que Buffon a dit : le style est l’homme même. Ainsi, on n’a point de style pour écrire correctement des choses communes, et
yle pour écrire correctement des choses communes, et on peut avoir un style et un très beau style tout en donnant prise à la
tement des choses communes, et on peut avoir un style et un très beau style tout en donnant prise à la critique par quelques
croire qu’il n’y a qu’une manière de bien écrire, qu’un vrai type de style . Comme Racine et Massillon, passent avec raison p
hoses monstrueuses ou insipides. On corrige quelques détails dans son style , on ne le change pas, Autant d’hommes de talents,
son style, on ne le change pas, Autant d’hommes de talents, autant de styles . C’est le son de voix, c’est la physionomie, c’es
n de voix, c’est la physionomie, c’est le regard. On peut préférer un style à un autre, mais on ne peut contester qu’il y ait
passion, ils n’ont plus que des lieux communs à nous débiter dans un style éteint, comme cet avocat des Plaideurs, Qui dit
ès intéressant et très philosophique, mais encore plein de beautés de style  ; nous dirons avec beaucoup plus de monde, que l’
il faut une grande flexibilité de talent et beaucoup d’imagination de style . Tout le monde n’y réussit pas comme M. de Boisjo
40 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre cinquième. La Bible et Homère. — Chapitre premier. De l’Écriture et de son excellence. »
e par la Genèse, et qui finit par l’Apocalypse ; qui s’annonce par le style le plus clair, et qui se termine par le ton le pl
ont travaillé aux livres saints ; et, quoiqu’ils aient employé vingt styles divers, ces styles, toujours inimitables, ne se r
livres saints ; et, quoiqu’ils aient employé vingt styles divers, ces styles , toujours inimitables, ne se rencontrent dans auc
me aux rangs les plus humbles de la vie ; Enfin, toutes les sortes de styles  ; styles qui, formant un corps unique de cent mor
ngs les plus humbles de la vie ; Enfin, toutes les sortes de styles ; styles qui, formant un corps unique de cent morceaux div
de cent morceaux divers, n’ont toutefois aucune ressemblance avec les styles des hommes.
41 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XV » pp. 175-187
ue. La langue, ai-je dit, était à peu près fixée ; mais les tons, les styles , les différentes formes du langage, ne l’étaient
leurs relations réciproques. De là naquit la diversité des tons, des styles , des formes de langage qui s’approprièrent à tous
e parler et de l’art d’écrire. Les grands écrivains eurent alors leur style propre ; de grandes et d’heureuses variétés de st
urent alors leur style propre ; de grandes et d’heureuses variétés de style charmèrent les esprits polis, surtout par leur ap
ale, à la poésie, à la scène comique, à la scène tragique, le ton, le style convenables à chacune de ces parties. Déjà on sen
soutenant se sont affaiblis. On veut, par exemple, qu’en démêlant les styles , la France se soit privée pendant près de deux si
le retour de la littérature vers le mélange de genres, de tons et de style que l’on a regardé, du temps des précieuses et de
ges. La littérature anglaise n’a jamais présenté cette séparation des styles qui a été si rigoureusement observée en France, p
la langue de nouveaux mots, secoué le joug du latinisme, et réduit le style à la phrase purement française. L’on a presque re
mmencé. Il existait un grand nombre de lettres de Sévigné, modèles de style épistolaire ; on en avait de son cousin Bussy-Rab
42 (1759) Observations sur l’art de traduire en général, et sur cet essai de traduction en particulier
au-delà. Les autres y voudraient de plus l’harmonie et la facilité du style , deux qualités que les bons écrivains n’ont jamai
la correction à la facilité, la justesse rigoureuse à la mécanique du style . La raison est un juge sévère qu’il faut craindre
ins d’un homme de génie, chaque langue se prête sans doute à tous les styles  ; elle sera, selon le sujet et l’écrivain, légère
ne le voir que par une face. Un écrivain, par exemple, aura dans son style un double caractère, la concision et la vivacité 
propres. Le caractère des écrivains est ou dans la pensée, ou dans le style , ou dans l’un et dans l’autre. Les écrivains dont
re perdre. Les écrivains qui joignent la finesse des idées à celle du style , offrent plus de ressources au traducteur que ceu
plus de ressources au traducteur que ceux dont l’agrément est dans le style seul. Dans le premier cas, il peut se flatter de
si frivoles pour le fond, et si séduisantes par la négligence même du style . Quelques étrangers les ont méprisées, n’ayant pu
sa narration n’offre rien d’intéressant, ni par les choses, ni par le style  ? Pourquoi enfin transplanter dans une langue ce
mais ce qu’ils ont pensé de mieux ; ils connaîtraient le génie et le style d’un plus grand nombre d’écrivains ; ils auraient
ie seulement qu’il n’a pas écrit pour la multitude ; d’avoir enfin le style trop rapide et trop concis, comme si le plus gran
néral, que pour éviter tout à la fois la froideur et la négligence du style dans quelque ouvrage de goût que ce puisse être,
e m’a pas été possible d’être aussi serré que l’auteur, j’ai coupé le style pour le rendre plus vif, et pour suppléer par ce
us concise, sans rien perdre du sens de l’original, et sans donner au style de la dureté et de la sécheresse. J’ai aussi réta
43 (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Romans et nouvelles » pp. 3-80
pas que pour un curieux de ma sorte, un enthousiaste, un fanatique de style qui se trouve content et satisfait, si par hasard
commun des lecteurs, le commun des martyrs, rassasié de ces folies du style en délire, aussitôt les rejette et n’en veut plus
e amoureux d’une fausseté insupportable, insupportable. Quant à notre style , il est encore bien trop plaqué du plus beau roma
trempe de Coulauxa, etc., etc. Il existe un vice plus radical dans le style de ce roman d’En 18.. Il est composé de deux styl
us radical dans le style de ce roman d’En 18.. Il est composé de deux styles disparates : d’un style alors amoureux de Janin,
de ce roman d’En 18.. Il est composé de deux styles disparates : d’un style alors amoureux de Janin, celui du frère cadet ; d
tes : d’un style alors amoureux de Janin, celui du frère cadet ; d’un style alors amoureux de Théophile Gautier, celui du frè
rs amoureux de Théophile Gautier, celui du frère aîné ; — et ces deux styles ne se sont point fondus, amalgamés en un style pe
aîné ; — et ces deux styles ne se sont point fondus, amalgamés en un style personnel, rejetant et l’excessif sautillement de
f sautillement de Janin et la trop grosse matérialité de Gautier : un style dont Michelet voulait bien dire plus tard, qu’il
d’une manière toute spéciale, les objets d’art du xviiie  siècle, un style peut-être trop ambitieux de choses impossibles, e
paysages, et de chercher à attraper le mouvement dans la couleur, un style enfin, tel quel, et qu’on peut juger diversement,
r, un style enfin, tel quel, et qu’on peut juger diversement, mais un style arrivé à être bien un. Au fond, la grande faible
t pas cette servile préoccupation du suffrage universel en matière de style , quand il adjurait Mme de Beaumont de recommander
u tout ; mais qu’il soit bien entendu qu’il n’existe pas un patron de style unique, ainsi que l’enseignent les professeurs de
ainsi que l’enseignent les professeurs de l’éternel beau, mais que le style de La Bruyère, le style de Bossuet, le style de S
es professeurs de l’éternel beau, mais que le style de La Bruyère, le style de Bossuet, le style de Saint-Simon, le style de
ternel beau, mais que le style de La Bruyère, le style de Bossuet, le style de Saint-Simon, le style de Bernardin de Saint-Pi
style de La Bruyère, le style de Bossuet, le style de Saint-Simon, le style de Bernardin de Saint-Pierre, le style de Diderot
t, le style de Saint-Simon, le style de Bernardin de Saint-Pierre, le style de Diderot, tout divers et dissemblables qu’ils s
tyle de Diderot, tout divers et dissemblables qu’ils soient, sont des styles d’égale valeur, des styles d’écrivains parfaits.
s et dissemblables qu’ils soient, sont des styles d’égale valeur, des styles d’écrivains parfaits. Et peut-être l’espèce d’hés
rand homme, vient-elle de ce qu’il n’est point un écrivain qui ait un style personnel ? Que mon lecteur me permette aujourd’
44 (1899) Esthétique de la langue française « Le cliché  »
; la seconde répond à ce qu’on appelle vulgairement la « mémoire » en style pédagogique ; elle ne peut produire qu’un talent
ette seconde mémoire semble pouvoir se subdiviser, quand il s’agit du style ou de l’écriture218 en mémoire des mots et mémoir
retrouvent leur langue pour expectorer des « clichés » ! La sorte de style qui nous occupe serait donc une des formes de l’a
lus énergique » et « qu’elles produisent un ornement sensible dans le style , pourvu qu’elles soient bien ménagées et qu’on en
elle pare le discours et elle le renforce. Elle est la moisissure des styles rances et l’argument des raisonnements illogiques
optée : on en laisse le choix aux volontés, selon leurs tendances. Un style original est le signe infaillible du talent, puis
celles où l’auteur doit s’astreindre à l’exactitude historique221, le style se passe de cette nouveauté sans laquelle un poèm
ction, car en littérature il n’y a que des poèmes. Riche d’images, le style tend à l’obscurité ; une image nouvelle, étant la
e et Nietzsche ont fait de la métaphysique ou de la psychologie en un style plein d’images expressément créées par eux pour e
, de la vieille scolastique. On a dit qu’il y a des écrivains dont le style , entièrement purgé d’images, n’est qu’une suite d
groupement des mots a lieu selon des rapports usuels ou connus. Ni le style de Stendhal, ni celui de Mérimée, ni le style mêm
usuels ou connus. Ni le style de Stendhal, ni celui de Mérimée, ni le style même du Code ne sont exempts d’images ; seulement
ent l’image que les mots, sans le savoir, ont tracée avec du sang. Le style le plus décharné est parfois vivant ; une goutte
ent les points lumineux d’un poème, d’un paysage ou d’une figure . Le style de Mallarmé doit précisément son obscurité, parfo
st-à-dire unique. Les abstractions sont bien vraiment les lumières du style . Mais que de génie pour les disposer, ces lumière
e de Casimir Delavigne, d’Emile Augier, de Ponsard est rédigé dans ce style , qui est aussi celui des Janin, des About, des Mé
ores qui se gonflent, souvent avec trop d’orgueil, dans les meilleurs styles . L’absurde est partout. Nous vivons dans l’absurd
decin de Campagne. (Correspondance, 28 sept. 1892) » ; 3° étudier son style , qui est souvent admirable, plein d’images neuves
45 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Campagnes d’Égypte et de Syrie, mémoires dictés par Napoléon. (2 vol. in-8º avec Atlas. — 1847.) » pp. 179-198
és sur cette première impression : Daunou, par exemple, écrivain d’un style pur, châtié et orné. Daunou avait mérité le prix
e langage est empreint de noblesse et de bon sens, vrais modèles d’un style royal élevé et modéré. Mais ce ton même de modéra
n particulière11. Napoléon n’a rien de tel ; il est simple et nu. Son style militaire offre un digne pendant aux styles les p
; il est simple et nu. Son style militaire offre un digne pendant aux styles les plus parfaits de l’Antiquité en ce genre, à X
eté a un cachet de positif. En général, la volonté se marque dans son style . Pascal, dans les immortelles pensées qu’on a tro
’ajouter que ma comparaison ne va pas au-delà ? Si simple que soit le style de Pascal, et quoiqu’on ait eu raison de dire que
il semble former avec elle un tout indestructible et nécessaire », ce style , dès qu’il se déploie, a des développements, des
s presse dans le moindre espace. Napoléon en est resté au point où le style , la pensée et l’action se confondent. Chez lui, l
point où le style, la pensée et l’action se confondent. Chez lui, le style proprement dit n’a pas le temps de se détacher. C
 juin 1830), a bien cité le portrait de Masséna, qui est dans le même style  ! On a fait quelquefois la charge de Kléber, le D
oir en lui l’historien. Tout cela dit, et tout hommage rendu au grand style du moderne César, à ce style où dominent dans une
cela dit, et tout hommage rendu au grand style du moderne César, à ce style où dominent dans une forme brève la pensée et la
e aussi nu. Réservons donc pour notre usage, pour l’usage de tous, le style littéraire proprement dit, que je distingue du st
sage de tous, le style littéraire proprement dit, que je distingue du style académique (lequel en son lieu, pourtant, a bien
(lequel en son lieu, pourtant, a bien aussi son prix) ; réservons le style des honnêtes gens qui écrivent comme ils pensent,
11. [NdA] Cela est plus vrai de Richelieu que de Frédéric, dont le style historique est généralement très sain. 12. [NdA]
46 (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Feuillet de Gonches »
tre un vieux grand-père et un vieux conteur. De cette plume rompue au style des affaires, de cette plume à la Vergennes, fine
le concentré de Perrault, — ce Shakespeare en raccourci s’il avait du style et les grâces riantes ou mélancoliques de cette f
ui circule à travers les combinaisons qu’il n’a pas faites ; c’est le style , qui anime et colore toutes ces combinaisons. Mai
et est le même dans sa force relative que dans sa faiblesse. Homme de style autant qu’il est peu inventeur, il se l’est compo
omme de style autant qu’il est peu inventeur, il se l’est composé, ce style , par je ne sais quelle alchimie secrète ; il n’a
i generis qu’ont les grands écrivains spontanés qui, vraiment, ont un style à eux. C’est du style d’ordre composite, fait de
rands écrivains spontanés qui, vraiment, ont un style à eux. C’est du style d’ordre composite, fait de deux ou trois autres q
dans le domaine commun littéraire. Eh bien, il les a rajeunis par le style , par le style qui sauve tout, le style magicien,
ne commun littéraire. Eh bien, il les a rajeunis par le style, par le style qui sauve tout, le style magicien, mais pas seule
bien, il les a rajeunis par le style, par le style qui sauve tout, le style magicien, mais pas seulement pour les enfants, et
47 (1895) Le mal d’écrire et le roman contemporain
uffé dans les lignes ; une façon d’écrire uniforme a remplacé le vrai style  ; on est tombé de la littérature dans l’écrivasse
sibles à toute espèce de beauté sérieuse ! Qui fait la différence des styles  ? Qui sait distinguer la phrase de M. Feuillet de
alité, l’idéal d’un livre réside dans l’intérêt dramatique traduit en style médiocre… Pour les autres arts, la situation est
e cape ou d’épée, romans ennuyeux, réalisme illisible, histoires sans style , ne nous déshonore. Quelle idée se fera-t-on de n
lettrée. Sauf des exceptions, et la liste en est courte, aucun n’a de style ni ne cherche à en avoir : tous se contentent de
vailleurs exilés de Paris qui conserveront les traditions d’art et de style , comme les vieux gentilshommes intransigeants, bo
nt d’ailleurs de plus en plus rare. L’effort personnel, le travail de style , le souci de l’art, tout cela a disparu le jour o
server la certitude d’arriver, il faut plus que jamais travailler son style , chercher la perfection sérieuse, opposer le cult
ique du talent de Flaubert, ses idées, son caractère, ses procédés de style , sa conception de la vie, sa tournure d’esprit, s
rgeur d’esprit, je voudrais les voir plus préoccupés de l’anatomie du style et de la valeur intrinsèque d’une œuvre. En prése
me, dans une prose incomparable, très justement exalté le merveilleux style de l’auteur d’Atala. Ce qui se dégage de cette ad
Bovary, c’est la constante préoccupation de Flaubert à faire dans son style l’abondance, le relief et l’harmonieuse majesté q
oir pour ainsi dire à chaque page naître et se former la pensée et le style de Flaubert. Cette assimilation vous frappe parto
rt est complète. Celui-ci n’a pas une phrase, une tournure, un ton de style dont il n’y ait un exemple dans Chateaubriand. Se
de description, le second a des pensées de génie. La magnificence du style de Chateaubriand n’a pas passé tout entière dans
ificence du style de Chateaubriand n’a pas passé tout entière dans le style de Flaubert. L’auteur de l’Éducation sentimentale
t-Pierre, n’avaient pas d’autre idéal. L’harmonie pour eux c’était le style même. Ce souci du rythme, cette science des combi
l l’a dégagée sans faire dévier la langue, sans désorganiser le grand style de tradition française, et il a ramené à cette fo
ique ; mais il l’a été d’une façon continue, partout, jusque dans son style abstrait qui, à défaut de l’image vivante, a une
tis les romanciers contemporains d’observation ; mais il y a aussi le style de Théophile Gautier, de Paul de Saint-Victor, de
èdent directement les de Goncourt. Oui, il est dans Chateaubriand, ce style , et il y est tout entier, avec ses audaces d’exot
âche et se répand en colères. L’un a la foi pour refuge, l’autre a le style  ; le premier espère dans le Dieu de sa jeunesse ;
e nous montrer l’auteur de Madame Bovary malheureux par les affres du style et l’excès du travail littéraire. Il y a là en ef
t pour s’en convaincre d’étudier de près l’anatomie de son impeccable style , sa prodigieuse entente du rythme, l’absolue just
parce qu’il savait sans doute que c’était la condition essentielle du style et qu’on ne doit jamais laisser voir, même après
ais laisser voir, même après coup, l’effort qu’il nous a coûté. Aucun style , en effet, n’a été, comme le sien, droit, facile,
ils ont aussi radicalement que Flaubert révolutionné la langue et le style , en brisant le moule du roman, en supprimant les
disloqué la phrase classique, ils ont adopté la forme substantive, un style qu’on pourrait appeler de haut en bas, une insist
t l’inanité de ses innovations. Sorti de Flaubert, dont il n’a pas le style et dont il a atténué et dispersé la vision, l’aut
ersonnages. Il ne remplit plus des pages, il remplit une besogne. Son style est déchiqueté, bref, acide, somnolente répétitio
ti pouvait-Il traduire ces sortes d’impressions autrement que par son style énumératif et bref, si magnifiquement insouciant
entielle à son talent, ce caractère qu’on pourrait presque appeler le style désécrit. Oui, le grand mérite de M. Pierre Loti
t d’être resté un écrivain et un artiste supérieur en désécrivant son style , en déconstruisant la forme, non par maniérisme e
èrent un maître sous l’ampleur de cette audace et sous la santé de ce style . Après Une Vie, cet ouvrage néanmoins si débordan
des bonheurs d’analyse, un parti pris de neuf et un bouleversement de style qui dépasse Flaubert et annonce presque les de Go
’amour… » voilà l’ordinaire façon d’écrire de Bossuet, sans parler du style de génie des Oraisons funèbres, où chaque pensée
naturalistes. « Il n’est point vrai, dit-il, qu’il suffise d’avoir un style très soigné pour marquer à jamais son passage dan
ne disons pas qu’il suffit pour aller à la postérité d’écrire en beau style des niaiseries, qui ne seraient peut-être plus al
gement d’art. M. Paul Bourget a très bien remarqué d’ailleurs que son style algébrique et abstrait est merveilleusement appro
M. Zola : « Pouvons-nous, dit-il ironiquement, juger la perfection du style d’Homère et de Virgile ? » Que M. Zola ne puisse
ininterrompue d’historiens et d’anciens auteurs nous apprend que leur style faisait l’admiration de leur temps. Eh bien ! nou
temporains n’eussent pas retenu par cœur de mauvais vers, et, si leur style eût été médiocre, leur œuvre ne serait pas venue
mprend difficilement aujourd’hui un auteur accumulant des livres sans style , comme Balzac, qui avec une facilité sans éclat a
ongtemps vieilli. Gustave Planche, avec son bon sens et son manque de style , nous fait l’effet d’un revenant, bien qu’il ne d
sa mort ; son influence a toujours grandi. Il nous a laissé, dans un style d’une limpidité classique, éminemment alerte et f
. La seule chose qui distingue, selon lui, Flaubert, c’est qu’il a du style . Mais ce style même, Sainte-Beuve n’a pas vu qu’i
e qui distingue, selon lui, Flaubert, c’est qu’il a du style. Mais ce style même, Sainte-Beuve n’a pas vu qu’il était classiq
écrivain au même niveau que Balzac, Gautier et Feydeau, avec plus de style seulement, c’est avoir une singulière idée du sty
eau, avec plus de style seulement, c’est avoir une singulière idée du style et de l’art. On pardonnerait à Sainte-Beuve de n’
éclairés en toute lumière. » Il trouve que l’auteur a une forme, « un style à lui, une surabondance de force, plus de talent
nombre, par un certain souffle qui y règne d’un bout à l’autre. » Le style de Feydeau lui donne enfin la « sensation d’une o
on d’une ouverture en musique ». Il n’aurait pu mieux caractériser le style de Flaubert. Nous touchons ici du doigt ce qui ma
le des Idées et Sensations, on pourrait croire ce livre écrit dans un style peu différent des autres livres de l’époque. Il f
ait dû plaire au critique par son mépris de la couleur, son dédain du style , sa forme sans éclat, son sens de la femme et son
on talent dans ce qu’on pourrait appeler la littérature assourdie, le style sans relief, la sensation sans violence, l’exécut
il est même difficile d’imaginer quelque chose d’aussi pauvre que le style de Gustave Planche. L’irréconciliable critique de
oche à Flaubert « d’avoir trop le nez dessus » ; lorsqu’il appelle le style de Tacite « travaillé, doré et cuit au four » ; l
orie de l’épithète rare contre les Goncourt, il réclame aussi pour le style le substantif et le verbe rares ; lorsqu’il dit d
es Lettres de Flaubert à George Sand. Sainte-Beuve n’eut jamais qu’un style d’idées, admirablement clair, d’excellent et, mai
de ses appréciations, la contagion de sa causerie, la fluidité de son style , sa familiarité sans négligence, son aptitude à t
talents, mais le talent lui-même, ses modes d’exécution, la raison du style , le mécanisme de l’intelligence, la substance d’u
à la traduire, en tâchant d’être aussi peu écrivain que possible. Son style , sans formule ni rhétorique, est un style absolum
écrivain que possible. Son style, sans formule ni rhétorique, est un style absolument simple. Tout son procédé consiste, non
inement ; Loti attire par sa simplicité. Les uns ont des habiletés de style et de talent : lui a des sentiments qui viennent
faite qui a consumé l’auteur de Madame Bovary, arrivante envisager le style comme il eût regardé le Parthénon. Avec les ouvra
ites de ce modeste portrait. Ce qu’il faut bien se dire, c’est que le style consiste surtout dans la violence de l’idée et de
. On se préoccupe peu d’embellissements quand le but vous absorbe. Le style consiste souvent à n’en pas avoir, et la conditio
ré dès son premier roman des qualités supérieures d’observation et de style . Le Roi de Camargue, l’lbis bleu, Fleur d’abîme,
sataniques sont digues de Shakespeare ; Il y a partout une énergie de style qui tord et qui fouette, du très bon style de rac
y a partout une énergie de style qui tord et qui fouette, du très bon style de race, sans excès et sans maniérisme, tirant sa
est du fond de son âme, sans procédés et sans parti pris, que sort ce style vibrant et cursif, si vigoureusement familier, qu
in en improvisant des morceaux de littérature écrits avec beaucoup de style  : « Ô lune, disait-elle, je n’ai pas, non plus qu
tique de l’art pour l’art est celle de tous les écrivains amoureux de style et passionnés de leur métier. Je voudrais sortir
temps que l’art, la littérature et la société auraient disparu. Le style contemporain et ses procédés Il est imposible
urd’hui qu’on ne puisse plus comprendre l’art. A force de raffiner le style , on a méconnu les conditions premières du style,
force de raffiner le style, on a méconnu les conditions premières du style , et les efforts du talent sont devenus des bizarr
ir du talent et de publier des œuvres fortes. On a perdu pied dans le style  ; le don d’écrire s’est corrompu. C’est la vie mê
ait donc peut-être ici l’occasion d’étudier enfin ce que c’est que le style , en quoi consiste l’art d’écrire et quelles sont
e voudrais donc en peu de mots entrer dans l’explication technique du style et de ses diverses méthodes contemporaines. L’enc
édé par votre sujet, vous risquez de ne trouver ni l’expression ni le style . C’est en s’abstenant d’écrire qu’on développe le
tation permanente, lui qui déclarait qu’il fallait toujours penser au style et qui faisait tourner toutes ses lectures au pro
e la couleur et du relief, sont obligés d’être artistes et d’avoir du style , tandis que Stendhal, qui ne présente que des suc
n’a besoin que d’être psychologue et ne se croit pas tenu d’avoir du style , puisqu’il ne désire pas faire voir, mais faire c
mprendre. Sauf la dissemblance radicale du sujet et par conséquent du style , il n’y a pas beaucoup de différence entre la des
cette faculté dépendra pour lui la question si importante d’avoir du style . Ce qui fait la résistance d’une œuvre, ne l’oubl
Ce qui fait la résistance d’une œuvre, ne l’oublions jamais, c’est le style , c’est-à-dire la vision réalisée, la conception r
choses. Il est vraiment difficile de bien définir ce que c’est que le style . Pour trouver une théorie qui résume à la fois la
écision, je crois qu’il faut en revenir à la formule de Buffon : « Le style est l’ordre et le mouvement qu’on met dans ses pe
l’imagination, l’agrément, le relief. On pourrait presque classer le style d’après cette définition admirable. Pascal, Monte
rès cette définition admirable. Pascal, Montesquieu, Voltaire ont des styles d’ordre ; Bossuet, Bernardin, Chateaubriand ont d
re ont des styles d’ordre ; Bossuet, Bernardin, Chateaubriand ont des styles de mouvement Malgré leurs différences très nettes
férences très nettes, Stendhal, George Sand, de Maistre ont aussi des styles d’ordre ; Gautier, Michelet, Flaubert ont des sty
re ont aussi des styles d’ordre ; Gautier, Michelet, Flaubert ont des styles de mouvement. Le Discours de Buffon devrait être
te : « Toutes les beautés qui s’y trouvent, tous les rapports dont le style est composé, sont autant de vérités aussi utiles
Victor et Gautier réaliseront le souhait. L’auteur du Discours sur le style exige beaucoup de choses d’un écrivain. Il veut «
l lui a fallu une vigueur d’esprit peu commune pour se faire ainsi du style une conception supérieure au style qu’il écrivait
peu commune pour se faire ainsi du style une conception supérieure au style qu’il écrivait lui-même, et pour ne pas ajuster s
risme ont la prétention d’être des qualités originales. Pour faire du style , du bon style, il faut se bien persuader que l’ef
rétention d’être des qualités originales. Pour faire du style, du bon style , il faut se bien persuader que l’effort ne doit p
bondance ou peut trouver des choses ingénieuses, qui ne seront pas du style . Une suite de phrases n’est pas plus du style que
s, qui ne seront pas du style. Une suite de phrases n’est pas plus du style que la versification n’est de la poésie. Toute pe
ue la versification n’est de la poésie. Toute personne qui écrit a un style . Décider s’il est bon ou s’il est mauvais, c’est
ques plus précises. Le meilleur moyen d’apprendre ce que c’est que le style , sera toujours d’en étudier de près les modes d’e
fait épanouir le cerveau et courir la plume. La première condition du style est d’être facile, dégagé, droit, d’aller à fond,
travail vaut beaucoup mieux que le premier. Ce qui fait la magie d’un style , c’est la force, le resserrement, la condensation
en employés. Ce sont les verbes et les substantifs qui grandissent le style de Bossuet. Cherchez le mot juste, creusez l’idée
des tournures, l’entraînement, la fluidité, l’harmonie définitive du style . On ne juge bien un morceau que lorsqu’il n’y a p
ce qui explique l’obligation où était Balzac de toujours corriger son style sur les épreuves. La netteté de l’impression le f
tent à soigner. Site est une condition essentielle de tous les grands styles , pourvu qu’elle tire son charme de la qualité des
précisément cette persévérance qui constitue le meilleur critérium du style . Un style est bon lorsqu’on ne peut plus le retou
t cette persévérance qui constitue le meilleur critérium du style. Un style est bon lorsqu’on ne peut plus le retoucher ; une
té d’admiration et l’impuissance universelle à concevoir autrement un style qui sont pour ainsi dire la consécration de ce st
oir autrement un style qui sont pour ainsi dire la consécration de ce style . Le meilleur écrivain du monde ne pourra pas amél
de ce style. Le meilleur écrivain du monde ne pourra pas améliorer le style de Pascal. Le caractère du beau, c’est d’être ind
Hugo, Pascal écrivain ne l’est pas. » Le travail est donc la base du style et la condition de toute bonne littérature. Il n’
rt n’a pas été le seul il lutter contre les tortures de la phrase. Le style de la plupart des grands prosateurs sent le trava
lus travaillé. En résumé, si nombreuses que soient les différences du style , tous les styles sont soumis à des lois communes
n résumé, si nombreuses que soient les différences du style, tous les styles sont soumis à des lois communes d’exécution et il
crire. M. de Goncourt a raison de dire « qu’il n’y a pas un patron de style unique et que le style de La Bruyère, de Bossuet,
raison de dire « qu’il n’y a pas un patron de style unique et que le style de La Bruyère, de Bossuet, de Saint-Simon, de Ber
din, de Diderot, tout divers et dissemblables qu’ils soient, sont des styles d’égale valeur, des styles d’écrivains parfaits »
s et dissemblables qu’ils soient, sont des styles d’égale valeur, des styles d’écrivains parfaits ». Sans doute, mais il y a a
Pascal lui-même est une sorte de Montaigne condensé et raccourci. Le style français ne s’est pas aussi complètement modifié
t naturellement se poser la question la plus importante en matière de style . Par quels moyens arrive-t-on à avoir une origina
actère particulier à l’auteur de Constantinople, c’est la tournure de style classique qu’il mêle à sa fantaisie imaginative e
aubert s’en est trop peu souvenu lorsqu’il déclarait que le manque de style l’avait détourné de Balzac. C’est que l’auteur de
place Balzac, il est presque impossible d’aimer la littérature et le style sans admirer Flaubert plus que lui et plus que le
yantes les qualités classiques qui forment pour ainsi dire la base du style de Flaubert, comme elles sont la base de tous les
re la base du style de Flaubert, comme elles sont la base de tous les styles possibles. A chaque phrase on sent chez lui l’éne
er son imitation. En désirant limiter cette causerie aux questions de style et de forme, nous ne découvrirons peut-être pas b
auteur de Mauprat semble infliger un éclatant démenti aux théories du style préconisées par Buffon. Chez elle le génie est le
s feuilles blanches avec autant de ponctualité que M. Émile Zola. Son style si pur a évidemment un charme très français. Je c
désorganisation de la phrase et la manie de faire en quelque sorte du style à rebours sont chez les deux frères la conséquenc
ri. Apercevant le relief que leur talent plastique pouvait ajouter au style de Gautier et de Saint-Victor, ils ont pensé raje
ait, dans la préciosité illisible. Malgré ces regrettables écarts, le style Goncourt laissera deux ou trois spécimens de vale
ont les principaux auteurs contemporains où celui qui se préoccupe du style peut examiner les diverses manifestations de l’ar
prosateurs du dix-septième et du dix-huitième siècle. Rentrez dans le style de tradition des écrivains français. Adoptez la p
leurs manières sans abandonner l’unité générale de construction et de style . Bossuet est aussi loin de Montaigne que Pascal d
çon d’écrire actuelle. Je crois donc que le seul moyen de se faire un style est de renoncer aux formules qui sont aujourd’hui
ue le don de sentir sera toujours la première condition pour avoir du style . On n’arrive à l’originalité expressive que par l
é qu’il pouvait être intéressant de publier ces quelques pages sur le style et ses procédés techniques. L’art d’écrire, maint
et le dessin général de la forme, l’harmonie raisonnable et posée du style , tout cela est contenu dans les Causes de la gran
comme dans Grandeur et décadence, c’est le même ton antique, le même style de traduction et de bon français : « Les Etoliens
ait « cent et cent fois la même page. » 5. Voici des exemptes de ce style , qu’on pourrait répéter à l’infini : « Seulement
48 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre II. Des poëtes étrangers. » pp. 94-141
e. Mais si l’un a le mérite de l’invention, l’autre l’emporte pour le style . L’auteur de Gilblas, l’ingénieux le Sage, donna
figurer l’auteur, il les a conservés, de même que les caractères. Son style est pur, élégant, léger, & l’on y reconnoît l
mitation du Roland Amoureux du Boiardo. La pureté & l’élégance du style , l’heureux choix des termes, les graces de l’imag
able sur fable. C’est un recueil de choses extravagantes écrites d’un style enchanteur. On ne place point Ovide parmi les Poë
ui a formé son jugement dans l’amertume des adversités. En un mot, au style près, qui, soit par la longueur des phrases ou pa
ittéral, sans être esclave des tours ; & il a tâché de prendre un style doux & simple. Trissin. Le Trissin, cé
s variés, plus fortement soutenus que dans la Jérusalem délivrée ? Le style de ce Poëme acheve la séduction. Il est toujours
le-ci, & plus de vivacité, d’énergie & de délicatesse dans le style de M. Pecquet. Guarini. L’Aminte du Tasse
ur l’autre pour l’exactitude, la fidélité, & pour les agrémens du style . On ne voit dans celle de l’Abbé de Torche aucune
de notre langue ; cependant si on en excepte quelques négligences de style , quelques expressions trop familieres, sa version
délicat & une douceur de caractère que celui-ci n’avoit pas. Son style est pur, élégant & quelquefois touchant &
de Castera nous a donné une traduction en prose de ce Poëme, dont le style est vif & nerveux, mais peu correct & tro
e la réimprimer plusieurs fois. Quoiqu’en prose, elle est écrite d’un style vif, brillant & qui approche de la poésie. Le
ité. On désireroit seulement plus de force & d’élévation dans son style . Il ne suffisoit pas de traduire Milton mot à mot
du Bocage connue avantageusement sur notre Parnasse. Elle a prêté son style au Poëte Anglois, & l’a fait parler avec auta
Pope. Ce Poëte, le premier qui ait réuni en Angleterre la force du style à l’élégance des expressions, est aussi célébre e
de Silhouette est estimable par la force & par l’élégance de son style . La traduction en vers par M. l’Abbé du Resnel, e
§. IV. Des poëtes allemands. LA Poésie de choses & de style est aujourdhui très-florissante en Allemagne. Pen
usiasme, de l’imagination, de l’allégorie, des figures qui rendent le style plus animé ; mais y trouve-t’on de la majesté, de
49 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 239-252
ges. Il nous paroît en avoir également méconnu & le fond & le style . De tous les Poëmes Latins qui ont paru successiv
subjecta fidelibus. M. Clément est-il mieux fondé à avancer que « le style de du Fresnoyest à lui ; qu’il s’est formé sur Lu
is qu’il ne les a point mis à contribution ; que l’Abbé de Marsy a le style de tous les Poëtes Latins de Collége ; que ce son
assertion doit paroître d’autant plus étrange, qu’en convenant que le style de du Fresnoy est à lui, il ne fera pas moins vra
ue le style de du Fresnoy est à lui, il ne fera pas moins vrai que ce style de du Fresnoy est à lui, il ne fera pas moins vra
ue ce style de du Fresnoy est à lui, il ne fera pas moins vrai que ce style est dur, sec, quelquefois barbare, ce qui le rend
igné de ce défaut. C’est sur-tout, par la chaleur & les graces du style , qu’il l’a rendu capable d’être goûter de toutes
e d’être goûter de toutes les especes de Lecteurs. Peut-on appeler un style formé sur celui de tous les Poëtes de Collége, un
s tons, à tous les genres ? Qu’est-ce qui forme, dans un Ecrivain, un style qu’on peut regarder comme à lui ? La maniere de c
50 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre VII. Des ouvrages périodiques. » pp. 229-243
ou courtes, selon que l’importance de la matiere le demande, & le style noble, pur, élégant, est proportionné aux différe
Il étoit ordinairement sage & retenu dans ses jugemens ; mais son style étoit un peu trop libre. Il s’étoit flatté que so
esse & de l’honnêteté. Ses extraits étoient bien faits ; mais son style étoit trop peiné & trop maniéré. Jean le Cle
beaucoup. Le néologisme & les phrases de collège défiguroient le style , & l’on sentoit un peu trop que dans la distr
sans raison que nous avons choisi le genre épistolaire ; outre que le style en est libre & aisé, certains tours qui lui s
la chaleur dans les feuilles périodiques de l’Abbé Desfontaines. Son style est vif, clair, naturel, & assaisonné du sel
est ensuite apperçu qu’il s’étoit laissé honteusement tromper par son style à deux faces. Une obligation qu’on lui a, c’est d
ros-fréres de nouvelles diffamantes, de libelles absurdes écrits d’un style barbare, où la vérité n’est pas moins blessée que
e défaut. On n’y dit pas tout ; mais tout ce qu’on y dit est vrai. Le style est aussi simple que correct, & c’est un bon
51 (1856) Cours familier de littérature. II « VIIIe entretien » pp. 87-159
myot, rajeunissaient le latin et le grec francisés, en donnant à leur style la naïveté, la grâce, la souplesse et, pour ainsi
verselle et moins consolidée plus tard. Cette naïveté originale de ce style gaulois aurait produit sans doute des chefs-d’œuv
de langue, si l’on peut se servir de ce mot ; mais cette langue et ce style seraient restés entachés et comme noués d’une cer
lques prologues courts et véritablement inimitables de ses fables, le style en est vulgaire, inharmonieux, disloqué, plein de
l crée une langue à la vigueur de ses aversions et de ses amours. Son style de coups et de contrecoups brise en mille pièces
pondance. Les lettres de madame de Sévigné sont un entretien fixé. Ce style de madame de Sévigné, dont on retrouve à chaque i
atures anciennes et modernes. C’est le cachet de la France mis sur le style de son plus grand siècle. XXIV Nous définis
son plus grand siècle. XXIV Nous définissons ainsi nous-même le style , et surtout celui de madame de Sévigné, le style
s ainsi nous-même le style, et surtout celui de madame de Sévigné, le style français, dans ces paroles. Buffon a dit : Le sty
me de Sévigné, le style français, dans ces paroles. Buffon a dit : Le style est l’homme. Buffon a dit, dans ce mot, ce que le
on a dit : Le style est l’homme. Buffon a dit, dans ce mot, ce que le style devrait être bien plutôt que ce qu’il est ; car,
yle devrait être bien plutôt que ce qu’il est ; car, bien souvent, le style est l’écrivain, plus qu’il n’est l’homme. L’art s
l faut qu’ils soient plus grands hommes encore par le cœur que par le style . Combien y a-t-il de livres par siècle, et même d
raître. Ce n’est pas dans les livres qu’il faut chercher le véritable style  ; il n’est pas là. Je me trompe, il est là ; mais
aisait un livre, c’est-à-dire dans ses lettres. Les lettres, c’est le style à nu ; les livres, c’est le style habillé. Les vê
ses lettres. Les lettres, c’est le style à nu ; les livres, c’est le style habillé. Les vêtements voilent les formes ; en st
livres, c’est le style habillé. Les vêtements voilent les formes ; en style comme en sculpture, il n’y a de beau que la nudit
leurs ouvrages prémédités d’artistes ; mais ils n’ont eu de véritable style que dans leur correspondance ; pourquoi encore ?
ur sensation sur le fait ; ils n’écrivaient pas, ils causaient ; leur style n’est plus le style, c’est leur pensée même. X
fait ; ils n’écrivaient pas, ils causaient ; leur style n’est plus le style , c’est leur pensée même. XXV De toutes les
es facultés de l’esprit, la plus indéfinissable, selon nous, c’est le style  ; et, si nous avions à notre tour à le définir, n
jamais pu être défini, la physionomie humaine. Nous dirions donc : Le style est la physionomie de la pensée. Regardez bien un
’il est permis de conclure. XXVI Eh bien ! il en est de même du style  : nous sentons s’il nous charme ou s’il nous lais
seulement quelques-unes des conditions innombrables de ce qu’on nomme style , et jugez s’il est au pouvoir de la rhétorique de
es ne suffiraient pas à énumérer tous ces éléments dont se compose le style . Nul ne les réunit jamais dans une langue écrite,
rmonie que madame de Sévigné. Elle n’est pas un écrivain, elle est le style . Son livre n’est pas un livre, c’est une vie.
le, de Boileau, de Saint-Simon, presque tous les grands fondateurs du style sont des écrivains ou des orateurs sortis du sanc
erdotal de la haute littérature de ce siècle devait créer un genre de style complétement propre au christianisme, souverainem
52 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre V : M. Cousin historien et biographe »
ux. On observe les convenances, on pratique la gravité, on atteint le style noble, et l’on s’embarque dans la période. Qu’est
développer, dans la bonne composition, dans la faculté d’expliquer en style élevé et clair les vérités moyennes ? D’où il arr
 ; la philosophie resta profonde, et devint enjouée. Le ton gai et le style moqueur lui donnèrent des ailes. Elle vola par to
iles. Elle vola par toute l’Europe, et fit ce que vous savez. Avec le style lourd, l’esprit oratoire produit le style plat. L
ce que vous savez. Avec le style lourd, l’esprit oratoire produit le style plat. Les vérités moyennes sur lesquelles il s’ex
ent historique ; ses dissertations sur le vrai, sur l’honneur, sur le style , ressemblent aux amplifications d’un écolier labo
as qu’on ait pu écouter sans bâiller des choses si vides. L’emploi du style régulier et des mots généraux contribuait encore
r l’originalité des idées ; souvent une remarque ordinaire, écrite en style familier ou tournée en manière de paradoxe, amuse
traits de mœurs, par l’interprétation des actions, des pensées et du style , il laissera dans l’esprit du lecteur une idée ne
accroissements successifs. Il nomme toutes les prieures, il expose en style ecclésiastique leurs caractères tous divers, mais
la déclamation, sinon l’accent oratoire employé là où il faudrait le style simple ? Or, M. Cousin a naturellement l’accent o
galanteries aimables, de jolis péchés et d’amusements littéraires, le style simple de la narration aisée était le seul qui ne
’étendard de la révolte31. » Est-ce là cet écrivain si ferme, dont le style sain sauvait les faiblesses ? Devait-il tomber da
ec ou emphatique ; et à force de recherches, de travail, d’efforts de style , il ne parviendra qu’à bâtir un piédestal fragile
53 (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre II. Dryden. »
e ses personnages. —  L’Empereur de l’Inde, Aurengzèbe, Almanzor. IV. Style de ce théâtre. —  Le vers rimé. —  La diction fle
. —  La diction fleurie. —  Les tirades pédantesques. —  Désaccord du style classique et des événements romantiques. —  Comme
es poëtes, les étudiants qui sortent de l’université, les amateurs de style se pressent autour de sa chaise, qui est soigneus
une de ses œuvres à un seigneur dans une préface louangeuse écrite en style de domestique, et qui témoignait d’un commerce in
’écrire clairement et solidement, le discours méthodique et suivi, le style exact et fort, la plaisanterie et la réfutation,
s différentes, surtout dans les drames historiques. Mais c’est par le style qu’ils pêchent le plus. « Dans Shakspeare, beauco
lques-unes sont contre la grammaire, d’autres grossières, et tout son style est tellement surchargé d’expressions figurées qu
n raille tant qu’on voudra Fletcher et Shakspeare, « il y a dans leur style une imagination plus mâle et un plus grand souffl
u d’éviter les êtres grossiers ou trop bas, la perfection continue du style le plus mesuré et le plus noble, tout contribue à
Le second point digne d’imitation dans la tragédie classique est le style . À la vérité Dryden épure et éclaircit le sien en
il l’anoblit ; il impose le respect, non l’enthousiasme et change le style roturier en style titré. D’ailleurs, dans nos ver
impose le respect, non l’enthousiasme et change le style roturier en style titré. D’ailleurs, dans nos vers aristocratiques
» À chaque page, des mots crus ou bas viennent salir la régularité du style noble. La pesante logique s’étale carrément dans
lui ni ses personnages ne sont des gens bien élevés, maîtres de leur style  ; ils n’ont pris aux Français que le gros apparei
ions secrètes. Supposez une sorte de verve et de folie romanesque, le style le plus osé, tout bizarre et poétique, des chanso
és à trente sous par nuit. Contre cette défiance, il faut employer le style le plus naturel, l’imitation circonstanciée et cr
les avait énervés sous Dryden, les énervait sous ses successeurs. Le style littéraire émoussait la vérité dramatique ; la vé
raire émoussait la vérité dramatique ; la vérité dramatique gâtait le style littéraire ; l’œuvre n’était ni assez vivante ni
rail français, il est rentré dans la tradition nationale : « Dans mon style , j’ai essayé, de parti pris, d’imiter le divin Sh
le mot propre et hardi ne lui arrive plus, que tout autour de lui le style oratoire, les phrases d’auteur, la déclamation cl
ions nobles. Ils s’imaginent égaler Racine parce qu’ils contrefont le style de Racine. Ils ne savent pas que dans ce style l’
e qu’ils contrefont le style de Racine. Ils ne savent pas que dans ce style l’élégance visible cache une justesse admirable,
rose définitive ; ses idées se déroulent avec ampleur et clarté ; son style est de bon aloi, exact et simple, pur des affecta
que limite de temps, ou quelque mesure dans son énorme fable, dont le style est exubérant, sans majesté ni décence, et dont l
puis porter750. » Par la même raison, il rabaisse les délicatesses du style français. « La langue française n’est pas munie d
non la masse et le corps d’un dogue. Ils ont donné pour règle à leur style la pureté ; la vigueur virile est celle du nôtre7
ête la louange ; tantôt on la déguise ou on la relève par la grâce du style  ; tantôt on a l’air de s’y conformer comme à une
es, le priant sans s’humilier, le désapprouvant sans l’offenser, d’un style contenu et fier qui fait plaisir, lui redemandant
vé au-dessus des petits procédés de rhétorique et des arrangements de style , maître de son vers, serviteur de son idée, ayant
r de petites choses qu’il relève par la beauté de son génie et de son style . » Il n’en était point ainsi en Angleterre. Les g
on poëme d’Absalon et Achitophel fut un pamphlet. « Je manie mieux le style âpre que le style doux765 », disait-il dans sa pr
et Achitophel fut un pamphlet. « Je manie mieux le style âpre que le style doux765 », disait-il dans sa préface ; et en effe
quelque chose de nouveau ! —  L’injure et l’enthousiasme étaient son style ordinaire ; —  l’un et l’autre (signe de bon juge
nnemi privé, Shadwell, et l’accabla d’un immortel mépris775. Le grand style épique et la rime solennelle vinrent assener le s
it transformé. Il s’agit d’expliquer et de prouver ; c’est là tout le style classique, c’est tout le style de Dryden. Il déve
iquer et de prouver ; c’est là tout le style classique, c’est tout le style de Dryden. Il développe, il précise, il conclut ;
s’y attendait pas782. Ce sont toutes les adresses et les réussites du style calculé, qui rend l’esprit attentif et le laisse
e la haute philosophie et de la liberté spéculative, qui impriment au style classique des contemporains français la durée et
viennent qu’à une poésie enfantine, que des sujets naïfs demandent un style naïf, que les conversations de Renard et de Chant
d’un âge savant et viril ; on ne les suit bien que dans leur premier style , dans l’aurore de la pensée crédule, sous la vape
s un peu banales. « J’ai étudié Horace, dit-il784, et je pense que le style de ses épîtres n’est pas mal imité ici785. » N’en
atière digne de son talent. S’il avait institué la critique et le bon style , cette critique n’avait trouvé place qu’en des tr
ace qu’en des traités pédantesques ou des préfaces décousues ; ce bon style restait dépaysé dans des tragédies enflées, dispe
we understand, some are ungrammatical, others coarse ; and his whole style is so pestered with figurative expressions, that
whistle thy tame fortune after me… Il devient amoureux. Voici en quel style il parle de l’amour : ’Tis he ; I feel him now in
reach. 735. VENTIDIUS. Emperor ! ANTONY. Emperor ! Why that’s the style of victory. The conqu’ring soldier, red with unfe
or compass of time, or moderation in the vastness of his draught. His style is luxurious without majesty or decency, and his
4. Préface de la Religio Laici. 785. I have studied him and hope the style of his Epistles is not ill imitated here. 786. L
54 (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — chapitre VII. Les poëtes. » pp. 172-231
timisme. —  Valeur de ces conceptions. —  Comment elles sont liées au style régnant. —  Comment elles se déforment sous les m
se déforment sous les mains de Pope. —  Procédés et perfection de son style . —  Excellence de ses portraits. —  Pourquoi ils
lle s’y adapte ou qu’elle ne peut s’y accommoder. La domination de ce style est si absolue, qu’elle s’impose aux plus grands,
uand ils veulent l’appliquer hors de son domaine. La possession de ce style est si universelle, qu’elle se rencontre dans les
ils le tiennent, ils le manient, déjà ils l’usent et l’exagèrent. Le style se trouve du même coup achevé et artificiel. Ouvr
mourir. Ce n’étaient point des passions qu’il y cherchait, c’était du style  ; il n’y a point eu d’adorateur plus dévoué de la
s de syllabes mélodieuses, cette science des coupes et des rejets, ce style si coulant, si pur, ces gracieuses images que la
pas la demander rondement ; avec des insinuations et des manœuvres de style , il amène les gens à la mentionner, à la faire ve
périodes ; il le faut bien, elle écrit dans une langue morte, avec un style appris ; vous en feriez peut-être autant si vous
ns les plus élégantes, les épithètes les plus pittoresques ; c’est le style le plus serré et le plus orné. Sauf la vérité, ri
iments, remuer le tout jusqu’à ce qu’on voie mousser l’écume du grand style . Vous venez de voir les recettes avec lesquelles
comme celui-ci, peu passionné, très-vaniteux, passé maître en fait de style , et qui soigne ses vers comme un petit-maître soi
pois, et que l’on compare à Mme de Sévigné, a l’esprit si sérieux, le style si décidé, le jugement si précis et le sarcasme s
it à éveiller. Prenez l’ensemble du poëme ; c’est une bouffonnerie en style noble ; lord Petre a coupé une boucle dans les ch
tres surnaturels et le reste des machines poétiques ; la solennité du style contraste avec la petitesse des événements ; on r
des idées disparates. Il y a tel passage où, pour obtenir un effet de style , il devient panthéiste ; par-dessus tout il se gu
lentement ; chaque épithète est un résumé ; on n’a jamais écrit d’un style plus serré ; et d’autre part, on n’a jamais plus
a beau être abstrait, obscur, déplaisant, contraire à la poésie ; le style répand sur lui sa lumière ; de nobles images, emp
vêtement, nous voulons la chose ; exordes, transitions, curiosités de style , élégances d’expression, toute la garde-robe litt
le jour où Pope traduisit l’Iliade : c’était l’Iliade écrite dans le style de la Henriade ; à cause de ce travestissement, l
ser. « La demande des élégances, dit le brave Samuel Johnson dans son style commercial et académique, était si fort accrue, q
finé d’après les mœurs et les idées de la France. Ils avaient pris le style correct et noble en même temps que le bon ton et
en même temps que le bon ton et les belles façons. Ils tenaient à ce style comme à leur habit ; c’était affaire de convenanc
politique ; bref, c’est un mondain accompli dans son genre, ayant le style correct et coulant, maître du vers leste et du ve
manqua l’épouser : heureusement il mourut à propos. Telles mœurs, tel style . Quand il veut imiter le Hans Carvel de La Fontai
filer des flèches. Notez encore que ce poëme est tout entier écrit en style de prose, avec un âpre bon sens et une franchise
s cet air et dans cette végétation, dans cette imagination et dans ce style , un entassement et comme un empâtement de teintes
n avait exprimé tous les sentiments de Rousseau, presque dans le même style . Comme lui, il peignait la campagne avec sympathi
tions pompeuses et de tirades oratoires, qu’on y aperçoit d’avance le style décoratif et faux de Thomas, de David1132 et de l
rmée, des vierges fidèles qui meurent sur la tombe de leur fiancé, un style passionné, coloré, qui affecte d’être abrupt, et
in et qu’il se drape. Il exagère et déclame, il cherche les effets de style , il mêle les deux garde-robes, la grecque et la c
n gens du monde, cultivés et instruits, avec agrément et clarté, d’un style poli, nombreux, soutenu. Ils montrent un esprit l
55 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « III »
l’utilité de la lecture pour se former l’esprit, l’imagination et le style . M. de Gourmont ne le nie point, mais il proteste
par ces mots : « On voit le profit qu’on peut tirer de ce magnifique style . » Voilà comment nous déconseillons la lecture de
ue, voici ce que nous disions de Voltaire, qui représente ce genre de style  : « Ma conviction profonde est que même ce style-
présente ce genre de style : « Ma conviction profonde est que même ce style -là est assimilable par le travail et qu’un esprit
? En propres termes à ceci : que la lecture ne forme ni ne modifie le style . Le style est un produit physiologique, ce qui si
es termes à ceci : que la lecture ne forme ni ne modifie le style. Le style est un produit physiologique, ce qui signifie san
» ; mais on entreprend sérieusement toute une théorie scientifique du style , sur laquelle, d’ailleurs, nous aurons occasion d
asion de revenir. L’influence de la race, du milieu, du climat sur le style est évidement incontestable ; mais il y a une aut
56 (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Gustave Flaubert. Étude analytique » pp. 2-68
Gustave FlaubertÉtude analytique I.Les moyens Le style  ; mots, phrases, agrégats de phrases. Le style de
I.Les moyens Le style ; mots, phrases, agrégats de phrases. Le style de Gustave Flaubert excelle par des mots justes,
ériode. Le plus ordinaire, qui est déterminé par la concision même du style , l’unicité des mots et la consertion de la phrase
e affection était devenue tranquille et résignée. » En cette forme de style Flaubert s’exprime dans ses romans, quand apparaî
ncohérent et énorme. Ainsi, d’une façon marquée dans les œuvres où le style est plus libre des choses, moins nettement dans l
et combien ces procédés de Flaubert conviennent aux nécessités de son style . Un énoncé de faits, une métaphore, un récit d’im
lieu à de splendides périodes, où se déploient tous les prestiges du style . L’art de ne révéler d’un paysage, d’une physion
désignées. Leur caractère commun est aisé à démêler, et rarement, du style à la composition, de la description à la psycholo
e beauté à Hérodias, induisent à Salammbô où la pourpre et les ors du style expriment, en une suprême fanfare, l’exquis, le g
erne cours de la vie, sont teintes parfois d’incomparables beautés de style et d’âme. Il est même des passages dans l’Éducati
bert avait rempli sa mémoire de l’infinité de faits que réclamait son style particulier, disconnexe et concis, et que son réa
tranquillité de l’église. » En s’accoutumant à rendre le dialogue en style indirect, Flaubert se débarrasse encore, de la né
stes, Mme Bovary et Mme Arnoux. Dès qu’il parle de l’une d’elles, son style s’adoucit, chatoie et chante. Il doue Mme Bovary
istoire plus significative. Dans ce livre, qui est l’œuvre suprême du style , des procédés fragmentaires, de la science histor
sa carrière, que cette chose chez lui primordiale et terme commun, le style . III.Les causes Résumé des faits : — Aprè
ées vers le roman historique et vers l’allégorie, la splendeur de son style , l’harmonie de ses périodes, la magnificence diff
inaire que Flaubert à écrit les œuvres les plus diverses avec le même style , que sa Lettre à la municipalité de Rouen est con
s et ses analyses, en leurs points les plus significatifs, rendit son style tendu et stable. L’énorme tension intellectuelle
re type de phrase, le périodique, que nous avons vu alterner avec son style habituel. Cette réduction de tout un développemen
iqué, par la contradiction entre les diverses parties d’un système de style , c’est, dans l’investigation du mécanisme intelle
, il ne fût nul besoin d’y revenir. C’est ce que nous avons appelé le style statique précis, et il n’y a là rien d’anormal, m
l’image. Et cette sobre exactitude est la moitié de son art et de son style . Mais une autre faculté existait dans son esprit,
e trouvent pas, et sont choisis de façon à fournir au plus magnifique style de ce temps, la faculté de se librement déployer.
llence les « artistes », ce qu’on appelle encore par excellence, le «  style  ». On sait qu’entre lettrés ces termes ne sont ap
à l’autre. Que M. de Goncourt se plut à laisser libre carrière à son style en une œuvre spéciale et suprême, LaFaustin ! Fla
résolument à plusieurs reprises hors des sujets qui violentaient sort style  ; il satisfit pleinement ses besoins esthétiques,
sode. Il fut impossible de reconnaître dans son langage des traces de style romantique. Je remis ensuite à M. Féré trois list
57 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Pensées, essais, maximes, et correspondance de M. Joubert. (2 vol.) » pp. 159-178
ndait encore à Diderot cette justice qu’il y a bien plus de folies de style que de folies d’idées dans ses ouvrages. Ce fut s
ent toujours de bonne humeur en écrivant. Ils désapprouvaient dans le style l’austérité qui annonce des mœurs difficiles, âpr
sser longtemps pour la disposer à écouter les belles choses. De là ce style oratoire qu’on trouve même dans leurs plus sages
arts, de l’Antiquité et du siècle, de la poésie et de la critique, du style et du goût, c’est sur tous ces sujets qu’il nous
conscience littéraire de l’âme. Pas plus que Montaigne, il n’aime le style livrier ou livresque, celui qui sent l’encre et q
leur place. » Cette vie qu’il demande à l’auteur, et sans laquelle le style n’existe que sur le papier, il la veut aussi dans
ore le sincère au beau et la vérité au simulacre : La vérité dans le style est une qualité indispensable, et qui suffit pour
crivait du temps de Louis XIV, nous n’aurions point de vérité dans le style , car nous n’avons plus les mêmes humeurs, les mêm
l on écrit tient au caractère de l’homme, aux mœurs du temps, plus le style doit s’écarter de celui des écrivains qui n’ont é
vec les mœurs, même le bon goût. S’il en est ainsi pour nous déjà du style de Louis XIV, que sera-ce de celui de la haute An
eaucoup à tirer des chapitres de M. Joubert sur la critique et sur le style , de ses jugements sur les divers écrivains : il y
est venu ensuite. J’ai emprunté à Voltaire ses articles « Goût » et «  Style  » du Dictionnaire philosophique, son Temple du go
tel, dans ses Éléments de littérature, m’a fourni ensuite l’article «  Style  », morceau excellent. Je n’ai eu garde d’oublier
de M. de Chateaubriand à une statue de bronze fondue par Lysippe. Le style du premier est plus poli, celui du second plus co
littératures vicieuses, mais il opère une vraie transmutation, et son style ressemble à ce fameux métal qui, dans l’incendie
58 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre III. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire sacrée & ecclésiastique. » pp. 32-86
s fait de tort à la Religion que ceux du P. Berruyer qui a employé le style du Roman dans la plus grave de nos histoires. Son
amp; légere qu’on y seine avec choix, la richesse & la douceur du style , tout frappa les curieux dans cette singuliere pr
en vain les graces & l’élégance, l’élévation & la chaleur du style . Le texte y est noyé dans un fatras de réfléxions
ssion, on en est bien dédommagé par la netteté & par la pureté du style , par la solidité du raisonnement, & par la no
e du P. Fabre son ami. Il auroit bien dû l’avertir des négligences du style , du défaut de précision, des contre-sens qui défi
récédé, il l’est encore quelquefois. Des recherches plus savantes, un style plus précis auroient rendu cet ouvrage digne de l
ris 1686. Histoire meilleure que celle du Père Maimbourg, non pour le style qui est fort lourd, mais pour les recherches &
de modération, pour penser qu’il n’est pas de cet homme fougueux ; le style est pur & les faits y sont assez bien détaill
urs ouvrages, un abrégé de ce qu’ils renferment, un jugement sur leur style & sur leur doctrine, & le dénombrement de
quer toutes les contestations qui se sont élevées dans l’Eglise.” Son style est plein de simplicité & de netteté ; mais i
iques sur la personne, le caractère, la doctrine, la méthode & le style des différens Auteurs ecclésiastiques ; & l’i
on a écrit de plus satyrique contre les Chefs de l’Eglise Romaine. Le style incorrect, décousu & rampant, n’est relevé qu
tion françoise n’est pas bien élégante & donne une foible idée du style de l’auteur italien. Cette histoire offre pourtan
exempt de fautes, mais l’auteur n’a rien oublié pour les éviter. Son style pourroit être plus châtié & plus élégant. On
’Ordre monastique, de la discipline ecclésiastique, ou de la Foi. Son style est clair, simple sans pourtant donner dans la ba
tête un discours intéressant & plein d’observations solides. Son style , sans être élégant, attache assez le lecteur ; il
l que de discernement par M. Hermant. Ce savant homme avoit formé son style sur les meilleurs modèles des premiers tems de l’
auteurs peu exacts, & dont le récit méritoit des discussions. Son style n’est pas égal, & on voit qu’en copiant des a
gement exquis, ni cette candeur aimable, ni cette noble simplicité de style qui distinguent M. Fleuri. Il ne faut pas l’aller
59 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre III. L’analyse externe d’une œuvre littéraire » pp. 48-55
r notre chemin deux analyses plus difficiles : celle du ton, celle du style proprement dit. Le ton d’un morceau est la résult
n ce travail d’interprétation qui est déjà un travail de synthèse. Le style est aussi une résultante. C’est la combinaison pe
nécessité de décomposer ce que contient ce terme vague et général de style . Ainsi, l’on cherchera quels sont les procédés de
cessaire, relever avec autant d’exactitude les diverses qualités d’un style que les propriétés d’un métal. On reconnaîtra, je
les propriétés d’un métal. On reconnaîtra, je suppose, à Lamartine un style fluide et musical, tout aussi bien que l’on convi
n déterminer les caractères distinctifs : il y a lieu de soumettre un style à une enquête semblable et plus complète encore,
ose de vivant. J’oserais presque parler des propriétés physiques d’un style . Il en est de relatives à la vue, qui nous révèle
her. On constatera s’il est Sonore, harmonieux, rocailleux. Le mot de style est si vaste, si imprécis qu’on peut se poser enc
toujours prompte et facile. Les épithètes qu’on accolera dès lors au style d’un écrivain ne feront que condenser en quelques
60 (1857) Cours familier de littérature. III « XVIe entretien. Boileau » pp. 241-326
iavel, qui a porté le sentiment du beau jusque dans les crimes de son style  ! C’est toujours le peuple du beau. L’Italien est
’élévation grandiose de l’âme et dans la noblesse souvent exagérée du style . C’est cette élévation de l’âme qui donne à sa li
es incalquables de l’antiquité, le janséniste de la religion comme du style , dont toutes les grâces et tous les amours n’étai
r poétiquement en France ; il n’y avait pas même lieu à ces orgies de style , dans le tableau des mœurs, dont Juvénal salit ef
On s’étonne qu’aucun peuple civilisé ait pu supporter les cynismes de style de ce Juvénal. Ce n’étaient pas seulement les hyp
ato jam fastiditus aratro  ! » De tels vers sont bien supérieurs au style de la satire, et ils illustreraient les plus path
t à sa perte en se dénationalisant trop sur les pas des imitateurs du style italien et du style espagnol. Il lui fallait un v
énationalisant trop sur les pas des imitateurs du style italien et du style espagnol. Il lui fallait un vigoureux coup de fér
Virgile. Toute la fin de cette épître est écrite avec la vigueur du style cornélien, avec la limpidité du style racinien, a
e est écrite avec la vigueur du style cornélien, avec la limpidité du style racinien, avec la propriété acérée du style de Mo
ien, avec la limpidité du style racinien, avec la propriété acérée du style de Molière. Boileau entremêle si habilement et si
goût du vil envieux. XVI Les qualités véritablement antiques du style de Boileau, qualités neuves à force d’être antiqu
parlait dans une langue vêtue et chaste, qui s’offense des nudités du style comme d’une profanation des yeux. XVII La p
r de très beaux vers sur le métier du satiriste : Muse, changeons de style et quittons la satire ; C’est un méchant métier q
partir ; les matelots sont prêts ! Pour quiconque a reçu le sens du style et du vers, ce dialogue égale Boileau aux plus gr
ins familière en vers, laisse bien plus de liberté et de souplesse au style . C’est un instrument poétique qui a toutes les no
e, nous n’avons rien dans la langue française d’aussi parfait dans le style tempéré que les belles épîtres de Boileau ; quelq
cus, un des chefs-d’œuvre de Racine, qui pourrait distinguer entre le style poétique de Boileau et le style de Racine ? L’épî
ine, qui pourrait distinguer entre le style poétique de Boileau et le style de Racine ? L’épître ici est égale à la tragédie,
, et d’aussi vibrants d’harmonie ? Ne sont-ce pas là des médailles de style poétique qu’on ne trouverait, en aussi grande abo
ces, il ne faut pas l’oublier. Écoutez comme il continue dans le même style  : Qu’heureux est le mortel qui, du monde ignoré,
siècle envers Racine, son ami ; il emprunte à l’auteur d’Athalie son style pour terrasser l’envie qui rapetissait déjà le gr
és. Boileau les a prodigués dans ce badinage. Jamais on ne parodia en style plus nerveux et plus épique les beaux récits d’Ho
les coussins sous sa molle épaisseur. Si on ne reconnaît pas dans ce style le grand poète, il est impossible de n’y pas reco
pissement des sensations ! Le poème tout entier est semé de perles de style semblables et sans nombre, mais malheureusement a
e didactique d’Horace, de Longin ou de Quintilien sur le mécanisme du style . On n’est point tel pour avoir supérieurement man
rioste et de Pope. On est, à tous ces titres, un admirable artisan de style , mais on n’est pas créateur, c’est-à-dire poète.
61 (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. VINET. » pp. 1-32
siècle, la connaissance, le goût, l’imitation des chefs-d’œuvre et du style des grands écrivains classiques furent d’extrême
de Louis XIV à toutes ses pages, et qui feraient les pastiches de ces styles les plus plausibles et les moins troublés d’autre
preuves et la chaîne un peu longue de la démonstration, à travers le style encore un peu roide et non assoupli, cette chaleu
aque détail à la fraîcheur et au souffle, et que Buffon, reparlant du style , aurait écrit, j’aurais, dans le même discours, e
t du style, aurait écrit, j’aurais, dans le même discours, et dans le style de M. Vinet en général, là encore où il est le pl
’images15 ; il y a de ternes et pénibles endroits16, des invasions du style doctrinaire et rationnel17, qui font que tout d’u
abitudes intérieures du devoir, de la règle morale, ont passé sur son style , en ont déterminé l’allure, et sans doute la marq
mme la médaille même ? Un tel mot cité me paraît la juste médaille du style de M. Vinet quand il devient du meilleur aloi : c
ourtant le glaive entrevu parfois ! — Soit qu’il nous peigne ce grand style de Pascal, si caractérisé entre tous par sa vérit
t d’abord pressentir, et qu’il se montre aussi presque sévère pour un style si finement élaboré, dont il a souvent un peu lui
; soit que, se souvenant sans doute d’une pensée de Mme Necker sur le style de Mme de Sévigné, il oppose d’un mot la forme de
séquente les attraits qui le poussaient au christianisme ; soit qu’en style de Vauvenargues lui-même il recommande, dans les
ême il recommande, dans les Éléments de Philosophie de d’Alembert, un style qui n’est orné que de sa clarté, mais d’une clart
eût été là sa vocation. Il y a donc, sous sa régularité excellente de style et de doctrine bien des accidents piquants, diver
core bien peu de Français aujourd’hui sont à même de relever dans son style . 10. Alexandre-Rodolphe Vinet, de Crassier, naqu
ites mortifications que M. Vinet impose, je crois, en pénitence à son style , pour le punir quand il a été simple et beau. »
d’Apollon. Ces petits glaçons mythologiques sont demeurés là dans son style on ne sait comment. 22. Pas plus que je ne décer
62 (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers (3e partie) » pp. 249-336
dant les scènes de la guerre lui inspirent quelquefois un héroïsme de style et une émotion de pinceau qui rendent merveilleus
vait la visite du vainqueur d’Iéna. Quel spectacle ! » VII Le style , dans cette anecdote familière et dans cette réfl
ment ; mais la réflexion est si sensée qu’on oublie l’insuffisance du style . La Révolution, en effet, rebroussant sa route de
hiers a montré dans ces pages qu’il pouvait attendrir au besoin ; son style , très souvent technique, s’élève jusqu’au diapaso
pire toutes les qualités spécialement techniques et militaires de son style  ; il rassemble une à une, de toutes les parties d
tte histoire ; malgré le petit nombre de défaillances de pensée ou de style , nous n’en connaissons aucune qui ait fourni d’un
in où est-il ? Or qu’est-ce qu’une histoire où l’écrivain manque ? Le style n’est-il pas la forme des choses écrites ? Ces ch
fit-elle à tout, comme le prétend M. Thiers dans sa théorie contre le style , et le génie d’écrire est-il donc inutile au géni
a seule vengeance des grandes âmes. Eh bien ! est-il juste de nier le style dans l’Histoire du Consulat et de l’Empire ? Non 
sa pensée ; ce qui est juste, c’est d’avouer que M. Thiers n’a ni le style athénien de Thucydide, ni le style romain de Taci
t d’avouer que M. Thiers n’a ni le style athénien de Thucydide, ni le style romain de Tacite, ni le style biblique de Bossuet
i le style athénien de Thucydide, ni le style romain de Tacite, ni le style biblique de Bossuet, ni le style italien de Machi
ni le style romain de Tacite, ni le style biblique de Bossuet, ni le style italien de Machiavel, ni le style français de Mon
le style biblique de Bossuet, ni le style italien de Machiavel, ni le style français de Montesquieu, et que, quand on vient d
insuffisance de l’écrivain sous l’insuffisance quelquefois réelle du style  ? Pourquoi ? C’est que, sous ce dénuement apparen
réelle du style ? Pourquoi ? C’est que, sous ce dénuement apparent de style , il y a mieux que le style lui-même, il y a la ch
? C’est que, sous ce dénuement apparent de style, il y a mieux que le style lui-même, il y a la chose, il y a le fait, il y a
y a plus encore, il y a l’impression. N’est-ce pas dire qu’il y a un style  ? Car, le style, qu’est-ce autre chose que le moy
, il y a l’impression. N’est-ce pas dire qu’il y a un style ? Car, le style , qu’est-ce autre chose que le moyen de communique
muniquer l’objet à l’œil de l’esprit ? M. Thiers a donc en réalité un style  : son style, c’est le nu. Nudité d’expression, nu
bjet à l’œil de l’esprit ? M. Thiers a donc en réalité un style : son style , c’est le nu. Nudité d’expression, nudité d’ornem
las ! et trop souvent nudité de grandiose dans la pensée. C’est là le style de M. Thiers ; ce n’est pas là le style qui fait
e dans la pensée. C’est là le style de M. Thiers ; ce n’est pas là le style qui fait penser, mais c’est le style qui fait voi
e M. Thiers ; ce n’est pas là le style qui fait penser, mais c’est le style qui fait voir. Pensez après par vous-même si vous
t-ce pas au fond tout l’historien ? Et pendant que cet historien sans style , selon vous, expose, décrit, raconte avec ce pres
ire ; c’est qu’à force de vérité il a trouvé le moyen de se passer du style . N’est-ce pas le chef-d’œuvre de l’ouvrier de fai
le chef-d’œuvre de l’ouvrier de faire oublier l’outil ? Se passer de style , n’est-ce pas mille fois plus artiste que d’avoir
passer de style, n’est-ce pas mille fois plus artiste que d’avoir un style  ? XXIV Ce n’est donc pas dans cette prétend
style ? XXIV Ce n’est donc pas dans cette prétendue absence de style chez M. Thiers que nous ferions porter la véritab
63 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XII : Pourquoi l’éclectisme a-t-il réussi ? »
perception extérieure, et n’y a substitué qu’un acte de foi écrit en style de dictateur. Cette préférence pour la morale a f
lorsque l’amour du dix-septième siècle lui eut plus tard enseigné le style simple, ses doctrines n’ont plus eu d’appui que l
élicatesse infinie, aux grâces soutenues, aux nuances choisies de son style , on reconnaît le rayon pâle et charmant d’un jour
ématiques, et demandaient des théories à leur cœur. Cela produisit un style singulier, inconnu jusqu’alors en France, le styl
Cela produisit un style singulier, inconnu jusqu’alors en France, le style abstrait. Composé d’expressions vagues, il convie
e de planer au haut du ciel, le goût des termes généraux, la perte du style précis, l’oubli de l’analyse, le discrédit de la
e non sa raison, mais son cœur ; jamais on n’eut tant de goût pour le style abstrait et sublime qui fait de la raison la dupe
yle abstrait et sublime qui fait de la raison la dupe du cœur. Or, ce style et cette inclination sont les ressorts mêmes de l
l’amour de la patrie et de la liberté. Écoutez ce passage, sentez ce style , et dites si un Français de 1815 pouvait y résist
bla profond, mais rebutant et scolastique. Les grâces ravissantes, le style divin, la nonchalance, la vivacité, l’enthousiasm
leurs, ces écrivains sont clairs, et M. Cousin imite aujourd’hui leur style  ; or, chacun sait qu’en France la clarté est le p
ide. Si on lit un de ses maîtres, c’est pour son grand cœur, son beau style , son éloquence vraie, son enthousiasme, sa noble
t plus. Nous admirons déjà moins les abstractions, les obscurités, le style solennel, les phrases à queue, les barbarismes. M
64 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « XVII »
. — L’usage des clichés. La question de l’emploi des clichés dans le style est la partie de notre enseignement qui a été le
comprendre aussi que l’expression qui est à l’état de cliché dans un style , peut se trouver dans un autre à l’état d’image r
, l’incohérence a sa place à côté de la banalité. Pour la pratique du style , il y aurait là matière à des avis motivés que M.
’est la continuité qui crée la banalité et le caractère incolore du style . »‌ Pourquoi nos adversaires tronquent-ils toujou
à ceci : nous posons en principe qu’il faut éviter les clichés et le style banal ; nous donnons de ce genre de style des exe
ut éviter les clichés et le style banal ; nous donnons de ce genre de style des exemples aussi étendus que possible, et final
65 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Essai sur Amyot, par M. A. de Blignières. (1 vol. — 1851.) » pp. 450-470
outes les fois qu’il n’est pas soutenu par l’âme d’un ancien dans son style comme dans ses pensées, descend un peu bas, se ra
, comme on l’a fait presque toujours, comme des écrits originaux d’un style coulant, vif, abondant, familier et naïf, qui se
ions heureuses, trouvées, ce qu’on peut appeler l’imagination dans le style , s’y montre et s’y joue, ni plus ni moins que si
cile de se rendre compte du procédé d’Amyot quand il traduit. Dans le style de Longus, ce ne sont, à bien des endroits, que p
crit moins bien pour son compte que quand il traduit. On a dit de son style qu’il semblait alors étrangement pesant et traîna
compte aussi de ce qu’il voulait. Il voulait avant tout, en effet, un style exact, net, châtié, élu enfin, c’est-à-dire chois
ce qu’on peut appeler un grand humaniste, un Rollin ayant le génie du style . Ses fautes, qu’un Méziriac relève si aigrement,
lui prête le naïf. D’autres, comme Montaigne, on l’a vu, ont parlé du style de Plutarque comme d’un auteur « épineux et ferré
« épineux et ferré ». « Tous les doctes savent, dit Méziriac, que le style de Plutarque est fort serré et ne tient rien de l
 ; mais un traducteur, dit-il, doit être fidèle au ton, à la forme de style de son auteur, et si sa nouvelle traduction paraî
naturel à la vieillesse du bon Amyot, c’était Xénophon, parce que le style du bonhomme, dit-il, « est plus chez soi quand il
le biographe. Ajoutons enfin que le lecteur moderne prête lui-même au style d’Amyot plus de bonhomie qu’il n’en a en réalité.
Amyot plus de bonhomie qu’il n’en a en réalité. C’est l’effet de tout style vieilli de paraître naïf et enfant ; et Amyot, de
ition, a dit : « Toute l’ancienne prose française fut modifiée par le style d’Amyot et le caractère de l’ouvrage qu’il avait
66 (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « J. K. Huysmans » pp. 186-212
ndes différences personnelles  il possède un vocabulaire étendu et un style riche en tournures, apte, par des procédés divers
réaliste, il en est deux, l’exactitude de la vision et la richesse du style , que M. Huysmans a perfectionnés et menés à bout.
posséder, l’art de rendre véridiquement la conversation, d’écrire en style parlé les dires d’un concierge, ou les bavardages
lité, M. Huysmans a contracté quelques-unes des particularités de son style . Attentif aux conversations qu’il a entendu bruir
man moderne, la force, la précision, la richesse et le pittoresque du style , les moyens, en somme, l’outil lui permettant d’é
s tranchent sur leurs congénères, se sont nécessairement revêtus d’un style original et aboutissent à une philosophie général
armonie parfaite avec ses facultés réceptives et les aptitutes de son style . Il semble ici que la limite de l’art de voir et
de Redon, à certaines lectures prestigieuses et suggestives ; ici le style de M. Huysmans fulgure et chatoie, passe, pour em
de Barbey d’Aurevilly étaient encore les seules dont les idées et le style présentassent ces faisandages, ces taches morbide
tholiques qui n’ont d’intérêt que pour des antiquaires en idées et en style , quelques poètes réellement décadents comme Paul
ce sens du raffinement, M. Huysmans tire les dernières beautés de son style , qui se trouve joindre ainsi le délicat au popula
muette, se manifestent en ce corps des intelligences littéraires, le style . Il s’enrichit et s’affermit au contact de la réa
67 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre quatrième. Éloquence. — Chapitre V. Que l’incrédulité est la principale cause de la décadence du goût et du génie. »
édulité introduit l’esprit raisonneur, les définitions abstraites, le style scientifique, et avec lui le néologisme, choses m
le ciel. Rousseau est un des écrivains du dix-huitième siècle dont le style a le plus de charme, parce que cet homme, bizarre
siècle : sans religion, point de sensibilité. Buffon surprend par son style  ; mais rarement il attendrit. Lisez l’admirable a
n. Et néanmoins rendons justice à ce grand peintre de la nature : son style est d’une perfection rare. Pour garder aussi bien
c les bienséances de la religion. Le christianisme a mis au dedans du style du premier, le charme, l’abandon et l’amour ; et
u style du premier, le charme, l’abandon et l’amour ; et au dehors du style du second, l’ordre, la clarté et la magnificence.
vec je ne sais quelle vérité, qui n’est point la véritable vérité. Le style de ces hommes est sec, l’expression sans franchis
68 (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 5482-9849
Vénus de Praxitele pouvoit étre remarquée. Voyez Eloquence, Eloquent, Style , Goût , &c. Cet article est de M. de Voltaire
il suit presque toute la méthode d’Aristote, & l’explique avec le style de Platon. Il distingue le genre simple, le tempé
eussent ce talent si rare de la déclamation), que de précher dans un style languissant des choses aussi rebattues qu’utiles.
, mais encore qui paroît l’être. Le pinceau du Correge est facile. Le style de Quinaut est beaucoup plus facile que celui de
de Quinaut est beaucoup plus facile que celui de Despréaux, comme le style d’Ovide l’emporte en facilité sur celui de Perse.
u contraire suppose de l’aveuglement. Ceux qui ont loüé la fermeté du style de Tacite, n’ont pas tant de tort que le prétend
mais placé, qui exprime l’énergie & la force des pensées & du style . On peut dire que la Bruyere a un style ferme, &a
la force des pensées & du style. On peut dire que la Bruyere a un style ferme, & que d’autres écrivains n’ont qu’un s
la Bruyere a un style ferme, & que d’autres écrivains n’ont qu’un style dur. Article de M. de Voltaire . FEU
se du cantique des cantiques : l’ancienne Rome figurée par Babylone : style figuré par les expressions métaphoriques qui figu
r souvent trompé de plaire par des images surprenantes, produisent le style figuré. Nous ne l’admettons point dans l’histoire
us ou moins que la chose même. Les ouvrages didactiques reprouvent ce style . Il est bien moins à sa place dans un sermon, que
thousiasme, comme l’épopée, l’ode, est le genre qui reçoit le plus ce style . On le prodigue moins dans la tragédie, où le dia
t être aussi naturel qu’élevé : encore moins dans la comédie, dont le style doit être plus simple. C’est le goût qui fixe les
e plus simple. C’est le goût qui fixe les bornes qu’on doit donner au style figuré dans chaque genre. Balthasar Gratian dit,
ur être enregistrées à la doüane de l’entendement. Un autre défaut du style figuré est l’entassement des figures incohérentes
il faudroit mieux écrire. Les Orientaux employent presque toûjours le style figuré, même dans l’histoire : ces peuples connoi
irée épure. L’allégorie dont ils ont été les inventeurs, n’est pas le style figuré. On peut dans une allégorie ne point emplo
outes les maximes des anciens Orientaux & des Grecs, sont dans un style figuré. Toutes ces sentences sont des métaphores,
es sont des métaphores, de courtes allégories ; & c’est-là que le style figuré fait un très-grand effet en ébranlant l’im
ans toutes les langues beaucoup de proverbes communs qui sont dans le style figuré. Article de M. de Voltaire . FINESSE
e est justement prise des fleurs qui ont de l’éclat sans solidité. Le style fleuri ne messied pas dans ces harangues publique
geres sont à leur place, quand on n’a rien de solide à dire : mais le style fleuri doit être banni d’un plaidoyer, d’un sermo
un plaidoyer, d’un sermon, de tout livre instructif. En bannissant le style fleuri, on ne doit pas rejetter les images douces
ens dans le sujet. Quelques fleurs ne sont pas condamnables ; mais le style fleuri doit être proscrit dans un sujet solide. C
es ; mais le style fleuri doit être proscrit dans un sujet solide. Ce style convient aux pieces de pur agrément, aux idyles,
e qui étant l’image de la vie commune, doit être généralement dans le style de la conversation ordinaire. Il est encore moins
qui amusent l’imagination avant que l’ame soit touchée ou occupée. Le style fleuri nuiroit à l’intérêt dans la tragédie, &
où d’ordinaire on effleure plus les passions qu’on ne les traite. Le style fleuri ne doit pas être confondu avec le style do
u’on ne les traite. Le style fleuri ne doit pas être confondu avec le style doux. Ce fut dans ces jardins, où par mille déto
bien-tôt emporté les sermens qu’elle a faits. C’est-là le modele du style fleuri. On pourroit donner pour exemple du style
’est-là le modele du style fleuri. On pourroit donner pour exemple du style doux, qui n’est pas le doucereux, & qui est m
doux, qui n’est pas le doucereux, & qui est moins agréable que le style fleuri, ces vers d’un autre opéra : Plus j’obser
ble . (Morale). Un ouvrage peut être foible par les pensées ou par le style  ; par les pensées ; quand elles sont trop commune
ou lorsqu’étant justes, elles ne sont pas assez approfondies ; par le style , quand il est dépourvû d’images, de tours, de fig
’attention. Les oraisons funebres de Mascaron sont foibles, & son style n’a point de vie en comparaison de Bossuet. Toute
ons. Nul ouvrage philosophique n’est foible, malgré la foiblefse d’un style lâche, quand le raisonnement est juste & prof
onnement est juste & profond. Une tragédie est foible, quoique le style en soit fort, quand l’intérêt n’est pas soûtenu.
erre, avec ce jeu de mots pour inscription, j’ai perdu mes forces. Le style très-familier admet encore, force gens, forces gi
c’est encore une raison pour laquelle Marot ne réussit jamais dans le style sérieux, & qu’Amiot ne put rendre qu’avec naï
ngues modernes, rendent encore la langue françoise peu propre pour le style lapidaire. Ses verbes auxiliaires, ses pronoms, s
termes étudiés. C’est par cette raison que rien n’est si froid que le style empoulé. Un héros dans une tragédie dit qu’il a e
& qui frappe à sillons redoublés la terre & l’onde. Ainsi le style froid vient tantôt de la stérilité, tantôt de l’i
leurs narrations ; c’est comme si un historien romain eût employé le style de la loi des douze tables. Ce n’est que dans le
eût employé le style de la loi des douze tables. Ce n’est que dans le style des lois qu’il est permis de dire, le Roi auroit
François ont pris Minorque, & non pas auroient pris Minorque. Le style de ces écrits doit être de la plus grande simplic
partie cet exemple depuis quelques années. GENRE Genre de Style Genre de Style, (Littérat.) Comme le genre d
depuis quelques années. GENRE Genre de Style Genre de Style , (Littérat.) Comme le genre d’exécution que doit
tragédie celle d’un opéra bouffon : aussi chaque genre d’écrire a son style propre en prose & en vers. On sait assez que
crire a son style propre en prose & en vers. On sait assez que le style de l’histoire n’est point celui d’une oraison fun
ont voir évidemment dans quel cas on doit se permettre le mélange des styles , & quand on doit se le défendre. La tragédie
éfaut le plus condamnable & le plus ordinaire dans le mélange des styles , est celui de défigurer les sujets les plus série
st un autre qui n’est que l’effet de la négligence, c’est de mêler au style simple & noble qu’exige l’histoire, ces terme
le battit à plate couture. On ne voit point de pareilles bassesses de style dans Tite-Live, dans Tacite, dans Guichardin, dan
ans Clarendon. Remarquons ici qu’un auteur qui s’est fait un genre de style , peut rarement le changer quand il change d’objet
madrigaux. La perfection consisteroit à savoir assortir toûjours son style à la matiere qu’on traite ; mais qui peut être le
oût, le connoisseur, verra d’un coup-d’oeil prompt le mélange de deux styles  ; il verra un défaut à côté d’un agrement ; il se
; mais ce mot n’est pas encore employé par les bons écrivains dans le style noble. Article de M. de Voltaire . GRAND
Euclide, Archimede, des auteurs graves. Il y a de la gravité dans le style . Tite-Live, de Thou, ont écrit avec gravité. On n
e gaieté déplacée, & qui s’écarte quelquefois des bienséances. Le style grave évite les saillies, les plaisanteries ; s’i
ille adroitement ce que l’homme de goût a dessiné habilement. Dans le style comique, habile peut signifier diligent, empressé
té ni dignité. On a souvent employé au pluriel le mot hauteur dans le style relevé ; les hauteurs de l’esprit humain ; &
style relevé ; les hauteurs de l’esprit humain ; & on dit dans le style simple, il a eu des hauteurs, il s’est fait des e
é en Hollande, sous le nom d’histoire, une foule de libelles, dont le style est aussi grossier que les injures, & les fai
étromper. De la méthode, de la maniere d’écrire l’histoire, & du style . On en a tant dit sur cette matiere, qu’il faut i
u’il faut ici en dire très-peu. On sait assez que la méthode & le style de Tite-Live, sa gravité, son éloquence sage, con
crire l’Histoire sera toujours très-rare. On sait assez qu’il faut un style grave, pur, varié, agréable. Il en est des lois p
69 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « XVIII »
tude des procédés et du métier, par l’anatomie et la décomposition du style , j’ai essayé de renouveler un enseignement qui s’
és et les phrases toutes faites, je persiste néanmoins à penser qu’un style où il n’y aurait que cela ne serait pas un bon st
s à penser qu’un style où il n’y aurait que cela ne serait pas un bon style .‌ Sauf quelques oublis de peu d’importance, dont
s à court de raisons. Après tout, ce sont encore des enseignements de style que j’ai dégagés de ce conflit, et l’on daignera
l n’y en a pas d’autre à proposer. Ou il faut renoncer à enseigner le style , ou il faut se décider à étudier les procédés et
70 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » pp. 157-161
lement. Ce qu’il a écrit contre les Jésuites, est de la même magie de style , de la même éloquence, sans pouvoir néanmoins y m
d que ce Livre n’est pas de M. Arnaud, à cause du titre, qui tient du style du P. Garasse. Cet Historien n’a pas lu sans dout
de ce Docteur ; il en a composé incontestablement tant d’autres où le style du P. Garasse se fait souvent sentir, que l’on es
e monde estime durs. Il s’efforce de justifier les emportemens de son style par l’autorité de l’Ecriture & des Saints Per
ns encore, il est fâcheux que la force, la chaleur & l’énergie du style de cet Homme célebre aient été consacrés à souten
71 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XVI. De l’éloquence et de la philosophie des Anglais » pp. 324-337
t de l’art, que les Français ont atteint ; c’est la concision dans le style . La plupart des livres anglais sont confus à forc
ve et pratique ; mais ce genre intermédiaire, qui réunit dans un même style la pensée et l’éloquence, l’instruction et l’inté
rent la prose comme la langue de la logique, et le seul objet de leur style est de faire comprendre les raisonnements, et non
, ont de la réputation comme bons écrivains en prose : néanmoins leur style manque d’originalité, et leurs images de chaleur 
de chaleur : le caractère de l’écrivain n’est point empreint dans son style , et le mouvement de l’âme ne se fait point sentir
ait des admirateurs en Angleterre, on y est assez tenté d’accuser son style d’exagération autant que ses opinions, et de trou
nsure individuelle. Les débats parlementaires sont plus animés que le style des auteurs en prose. La nécessité d’improviser,
lais se prête beaucoup moins que la nôtre au succès des sophismes. Le style déclamateur, qui sert si bien les idées fausses,
72 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XVII. Morale, Livres de Caractéres. » pp. 353-369
rri de la lecture de Montaigne &c de Charron, il s’étoit formé un style vif, nerveux, concis, & l’avoit épuré en se l
s vers : preuve non équivoque de l’énergie & de l’harmonie de son style . Quoique son livre soit écrit par pensées détaché
ce profonde de la Religion, cet amour de la vertu, cette éloquence de style qui le distinguoient parmi le petit nombre des bo
tyre délicate. Ce que M. Diderot a donné sur la morale est écrit d’un style vif & énergique, mais de tems en tems louche,
 : écrit aussi utile qu’agréable par la précision & l’élégance du style  ; par la justesse, la délicatesse, la solidité de
me de bien, dont l’esprit étoit solide & orné ; mais qui a peu de style , & qui manque de nerf dans l’esprit. Nous avo
nantes de cet illustre militaire ; elles brillent dans son livre. Son style est noble & plein de vigueur. On sent dans to
eaucoup de légéreté. Le pinceau d’une femme se fait remarquer dans le style , & la solidité d’un homme dans les réfléxions
73 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre second. Philosophie. — Chapitre V. Moralistes. — La Bruyère. »
e eux. On reconnaît ceux du bel âge de la France à la fermeté de leur style , au peu de recherche de leurs expressions, à la s
erniers sont remarquables par une sorte de brusquerie de pensée et de style , qui leur est particulière. Mais il faut convenir
siècle de Louis XIV. Aucun homme n’a su donner plus de variété à son style , plus de formes diverses à sa langue, plus de mou
es ; les éditeurs n’ont pas apparemment trouvé que cela fût d’un beau style . Nous avons entendu critiquer la prose du siècle
s mots. Ne serait-ce point que nous exprimons des pensées communes en style recherché, tandis que les écrivains du siècle de
74 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Edmond et Jules de Goncourt »
as en vertu d’une théorie expresse (pessimisme foncier et religion du style , voilà Flaubert : en critique, il avait fort peu
onné dans le réalisme, soit en haine du « bourgeois » et par amour du style plastique (comme Flaubert), soit par une morosité
ait à un degré suprême le tact sensitif de l’impressionnabilité… (Le style est bizarre ; mais ne parlons pas encore du style
ssionnabilité… (Le style est bizarre ; mais ne parlons pas encore du style de MM. de Goncourt. ) Il y avait en lui une perc
de l’impression primitive : si bien qu’on sent maintes fois dans leur style la vibration même de leurs nerfs trop tendus. Un
pris hautement leur parti, même avec affectation. Par là comme par le style , bien ou mal, ils ont innové. Charles Demailly es
lier que le rapprochement puisse paraître) le procédé de La Bruyère ? Style et « nervosité » à part, l’auteur des Caractères
eulement toute l’acuité de leur observation et tout le relief de leur style , mais encore (étant à cent lieues de l’impassibil
es. Ils prêtent à leurs personnages lettrés, comme il est naturel, ce style et cet esprit. Je n’ai guère rencontré, pour ma p
saurait étudier leurs descriptions sans parler en même temps de leur style  ; car c’est la volonté de peindre plus qu’on n’av
as très facile ; mais il est visible, à l’étrangeté fréquente de leur style , que MM. de Goncourt l’ont maintes fois outrepass
le sont point du tout à la façon des autres ; ils dédaignent dans le style tout ce qui ne sert pas à faire voir ou à faire s
sert pas à faire voir ou à faire sentir  Mais, quand on parle de leur style , il faut distinguer entre leurs livres. Sœur Phil
é ensemble, on n’hésite pas à dire : C’est trop   Et la bizarrerie du style s’est encore aggravée dans les livres que M. Edmo
rai des exemples soit des incorrections affectées, soit des manies de style qui sont devenues, vers la fin, familières aux de
On dirait souvent qu’ils nous livrent le travail préparatoire de leur style , non leur style même, parce que l’impression de l
t qu’ils nous livrent le travail préparatoire de leur style, non leur style même, parce que l’impression de l’artiste se fait
ont « des sens délicats et poètes47 ». Ils s’évertuent à rendre leur style adéquat à leurs sentiments et à leurs sensations 
traire l’exaspération n’aille croissant). Madame Gervaisais, avec son style forcené, ne nous en offre pas moins, de la Rome c
fort tempérée auprès de celle de MM. de Goncourt : « Il y a dans son style un prisme qui lasse les yeux. Quand on l’a lu lon
honse Daudet, surtout dans ses derniers, se sont souvenus, et pour le style et pour la composition, beaucoup plus de Germinie
75 (1936) Histoire de la littérature française de 1789 à nos jours pp. -564
dre, en y suivant des changements, en y épousant une durée. Il y a un style de la littérature, qui répond à la définition de
uit, depuis Bayle, une littérature française à l’étranger, et même ce style qu’on a appelé style réfugié. La grande différenc
e littérature française à l’étranger, et même ce style qu’on a appelé style réfugié. La grande différence entre cette premièr
d’Hébert. Hébert a un vrai tempérament : de journaliste, il a créé un style populaire et puissant d’une verve et d’une verdeu
isons et des vues, mais un tempérament, une nature, un homme, donc un style . On a retenu un certain nombre de pensées puissan
ue. D’abord Diderot et Mercier l’avaient préparé, lui avaient créé un style trépidant et haché d’exclamations et de « mouveme
pensée comme une algèbre de l’action, qu’en fournissant à ce Corse le style de leur génie et le génie de leur style. Dans l’i
’en fournissant à ce Corse le style de leur génie et le génie de leur style . Dans l’immense trace littéraire qu’a laissé le p
ne pas écrire du Napoléon, que la parole remémorée modèle toujours le style écrit du témoin, phénomène qu’on ne peut comparer
uis Chateaubriand donne, après La Harpe et mieux que lui une voix, un style à un dialogue qui fera un des grands partis de l’
aires. Ce dialogue ira loin : il nous gouverne encore. Enfin, dans le style le plus conscient, le plus lumineux, le plus arti
à la matière en apparence la plus discordante et la plus opposée à ce style  : les idées obscures. Dans la mesure, d’ailleurs
moins inventeur que Chateaubriand, qui ne renouvelle tout que par le style , le style d’une âme et le style d’une forme. René
enteur que Chateaubriand, qui ne renouvelle tout que par le style, le style d’une âme et le style d’une forme. René, publié d
nd, qui ne renouvelle tout que par le style, le style d’une âme et le style d’une forme. René, publié dans le corps même du G
prendre parti pour le fier écrivain, cela n’enlève rien à la force du style , à la magie des images, au jeu combiné de l’ironi
lle, et qui a eu des suites : l’homme stylisé. Stylisé d’abord par le style lui-même. Le mot de Buffon en serait renversé, l’
style lui-même. Le mot de Buffon en serait renversé, l’homme c’est le style . Il y a là un mécanisme, ou si l’on veut un dynam
yle. Il y a là un mécanisme, ou si l’on veut un dynamisme autonome du style . Chateaubriand ne pense vraiment que la plume à l
main, à lui dire : « Monsieur de Chateaubriand, couvrez-vous ! » Le style de Chateaubriand tient aux entrailles de la belle
teaubriand tient aux entrailles de la belle prose française. C’est le style de Massillon, laïcisé et naturalisé par Rousseau,
auprès de ses héritiers. Rayonnements. Chateaubriand a créé un style du génie romantique, comme Louis XIV a créé un st
briand a créé un style du génie romantique, comme Louis XIV a créé un style de la royauté. Et les deux styles se ressemblent.
omantique, comme Louis XIV a créé un style de la royauté. Et les deux styles se ressemblent. Avec Ferney, la monarchie d’un ho
son pathos, Chateaubriand lui a créé comme Louis XIV, son décor, son style , son ethos. Et ce royaliste littéraire n’est pas
s, Sainte-Beuve le voit à travers son propre désir. Le désir comme le style , comme l’ennui, doit être tenu en Chateaubriand p
ce des opinions religieuses) ; prêche de pasteur qui a appris le beau style dans Thomas (Cours de morale religieuse) ; humour
e de la famille on ne redirait plus à propos le mot de Joubert : « Le style de M. Necker est une langue qu’il ne faut pas par
gne, à l’âme de cette patrie qui est une cité, sous l’empâtement d’un style épais, revit ici avec la fraîcheur d’un roman de
ontesquieu, prépare un Esprit des Lois de la littérature. Bien que le style en soit appuyé, engorgé et lourd, le contraire ex
le style en soit appuyé, engorgé et lourd, le contraire exactement du style de Montesquieu, on parvient aujourd’hui à la fin
languissantes, la confusion des personnages, celle des aventures, le style lourd et abstrait, rebutent. Il est d’ailleurs re
point gardés, comme son corps à Coppet, dans l’huile incorruptible du style , d’une part, et la place, le prestige, le rayonne
s impitoyable à lui-même qu’aux autres, il l’exprime à la pointe d’un style lucide, le grand style de l’analyse. Avant Amiel,
e qu’aux autres, il l’exprime à la pointe d’un style lucide, le grand style de l’analyse. Avant Amiel, et d’une manière bien
ation européenne, son souci moral, son cosmopolitisme, sa lourdeur de style , et ce thème des littératures du Nord et du Midi,
le courant qui de 1814 à 1830 traverse la Restauration sous le nom de style troubadour. Dès 1813 paraît la Gaule poétique du
e chez Saint-Martin, le philosophe inconnu, le Bœhme français dont le style est malaisé, mais qui fut plus qu’une grande âme
a vie intérieure. Mais l’ébranlement révolutionnaire donne l’être, le style , un public, à deux hommes qui atteignent la quara
e industrielle. Il a beaucoup écrit. Il est fort de bâtisse, mais son style de gentilhomme campagnard (bien qu’il vécût le pl
reprenant la tradition, et dans une certaine mesure la manière et le style de Joseph de Maistre, que Veuillot créera le gran
cre à batailler contre tout cela. Il a créé, pour le xixe  siècle, le style du combat contre la liberté. Il reste un des pros
ure classique, celui du théâtre, celui de la franchise, même celui du style . Il ne fut guère remplacé, de 1814 à 1830, par le
’huile de sa lampe. Paul-Louis a contribué à fonder cet hellénisme du style savant, cette bonhomie artificielle pour laquelle
de lui-même, que l’intérêt de l’homme atteint et dépasse l’intérêt du style , que son œuvre a un contenu, qu’elle apporte auta
urier est celui des Pamphlets. Mais lettres et pamphlets sont du même style , ce style est celui du même homme. Le Grognard
celui des Pamphlets. Mais lettres et pamphlets sont du même style, ce style est celui du même homme. Le Grognard. Un ho
lui du même homme. Le Grognard. Un homme qui aime le grec et le style , mais qui a des histoires avec tout le monde, nou
phlets, le Français, le propriétaire et l’humaniste collaborent en un style unique. C’est un style d’héritier. Héritier jalou
propriétaire et l’humaniste collaborent en un style unique. C’est un style d’héritier. Héritier jaloux d’une belle fortune,
s il hérite : c’est un Grimod de La Reynière ou un Brillat-Savarin du style . Il ne cherche pas dans l’héritage littéraire le
téraire le grand, le poétique, l’universel, comme cet autre maître du style héritier, M. de Chateaubriand, mais le rare et l’
is. Styliste, il se comporte en jardinier et en vigneron français. Le style d’héritier il l’applique à la défense de son héri
ouis XIV. Mais elle n’a pas reçu sa forme littéraire. Quand elle a un style , c’est qu’elle l’a demandé au passé avec Chénier
demandé au passé avec Chénier et Chateaubriand, et une Genevoise sans style peut prendre la tête de la littérature de son tem
autre part Restif de La Bretonne a pu préparer un public populaire au style paralittéraire, aux néologismes, au bariolage d’i
un oratoire à la manière de celui de La Roche-Guyon, les mollesses du style jésuite autour d’un Socrate ténor italien. Voyons
e, simple, classique, d’une pureté et d’un poids, d’une perfection de style inégalés ailleurs par Lamartine. Mais le chœur cé
e et des caractères. Les êtres n’y vivent que symboliquement. Mais le style poétique est généralement, quoiqu’on en dise, d’u
en dise, d’une fermeté plus constante que celui de Jocelyn. C’est un style de poète orateur. Depuis quatre ans Lamartine s’e
Destinée de Hugo. Un singulier hasard a fait que cet empereur du style a manqué d’un style de vie, sauf dans l’ordre de
Un singulier hasard a fait que cet empereur du style a manqué d’un style de vie, sauf dans l’ordre de l’amour. Il a eu un
a manqué d’un style de vie, sauf dans l’ordre de l’amour. Il a eu un style de destinée, ce qui n’est pas la même chose : le
ur. Il a eu un style de destinée, ce qui n’est pas la même chose : le style d’une destinée d’ailleurs tardive, qu’il a reçue
héose de 1885. Mais, comme elle n’était pas portée et produite par un style de vie, cette destinée était trop grande pour lui
t fait de cette vie intérieure, et, d’ailleurs, un monologue qui a du style ne peut pas être fait d’autre chose. On remarquer
écrites en 1859, l’année de cet Orphée aux Enfers, qui va donner leur style aux dix dernières années de l’empire, le style où
rs, qui va donner leur style aux dix dernières années de l’empire, le style où l’on s’amuse, où les dieux de l’Olympe s’amuse
dans l’atelier littéraire le plus possible des mœurs, des idées et du style de la peinture. Les mœurs : n’entendons par là ri
xe évidemment un peu conventionnel et domestique, mais enfin qui a un style , une continuité, et qui est excitant, surtout qua
quelle nous parlons de l’école du Doyenné, c’est lui qui en a créé le style , dans Les Jeunes-France, tableau savoureux, amica
ieu n’est peut-être que le premier poète du monde. » Il l’est par le style enfin. C’est un lieu commun que d’appeler le styl
» Il l’est par le style enfin. C’est un lieu commun que d’appeler le style de Gautier un style de peintre. Mais il y a là un
tyle enfin. C’est un lieu commun que d’appeler le style de Gautier un style de peintre. Mais il y a là une limite aussi bien
orcellerie et de bouffonnerie historiques exactement dans la ligne du style des Jeunes-France. Dix ans après, Nerval devient
de la poésie française. Ils ont exactement le genre d’obscurité et le style de clarté de ces guides d’outre-tombe, par les pr
se. Weiss a eu le courage de dire que dans la Tour de Nesle il y a un style , « un style trouvé ». Il faudrait modifier la déf
eu le courage de dire que dans la Tour de Nesle il y a un style, « un style trouvé ». Il faudrait modifier la définition de B
« un style trouvé ». Il faudrait modifier la définition de Buffon. Le style de théâtre est ici le mouvement que les actes met
arodie, dont il faut les nettoyer pour les admirer. Un connaisseur de style encore supérieur à Weiss ne s’y est pas trompé. C
meaux, elle est accompagnée d’une création correspondante et égale de style . Le Couple Dumas-Hugo. Ce style, ces styles
tion correspondante et égale de style. Le Couple Dumas-Hugo. Ce style , ces styles, en dehors de la réussite de la Tour
pondante et égale de style. Le Couple Dumas-Hugo. Ce style, ces styles , en dehors de la réussite de la Tour de Nesle, ex
une moitié de son génie : Dumas son génie théâtral, Hugo son génie de style . « Ah ! disait Dumas, si je faisais des vers comm
dées dramatiques, et son ive  acte a créé pour un demi-siècle tout un style de la comédie en vers. Les Burgraves sont comme H
hose de cette amertume et de ce remords de dieu tombé qui va faire le style de sa vie. Et surtout il y a la vie du style. Mus
eu tombé qui va faire le style de sa vie. Et surtout il y a la vie du style . Musset a créé dans On ne badine pas avec l’amour
’à sa mort, cessera de bonne heure après Kean d’apporter ses soins au style . Et Lorenzaccio n’a pas de suite dans l’œuvre de
isait de la phrase, quand il en fallait pour le peuple, mais son vrai style est celui de sa correspondance, et aucun n’est pl
lecture du Code civil, il se retrempait dans une des maisons-types du style napoléonien. Ses vues, ses idées, ses routes fran
tut, et une littérature tout court qui trouvait, sans pathos, avec un style net, le triomphe immédiat, et qui le méritait.
l n’en trouve pas moins dans l’histoire la troisième dimension de son style du voyage. La naissance de la Nouvelle. De
son œuvre. Ses nouvelles n’ont pas bougé, leur prose, à la fois sans style et sans absence de style, a traversé, d’un élan s
n’ont pas bougé, leur prose, à la fois sans style et sans absence de style , a traversé, d’un élan sûr, la durée. Beaucoup pl
ialité est dans le Père Goriot quelque chose d’aussi surhumain que le style de la paternité l’est chez Goriot. Par la spécial
hilosophique, mais de la tradition mystique. Peu de créatures, peu de styles , peu de vocations, nous donnent moins l’impressio
ac n’a pas inventé ce ton, que ce sont là les leçons, que c’est là le style des leçons qu’il a reçues de Mme de Berny, et qu’
e de symbole, et le mot qui termine Pierrette n’est pas une clause de style ou une conclusion banale : « Convenons entre nous
. Restent les questions techniques, technique du roman, technique du style . Balzac n’était pas toujours libre de donner à se
donné à Balzac tous les résultats espérés. On sait quelles mailles le style de Balzac eut à partir avec les puristes. Le « Ba
rt et de l’écriture artiste. Cette question ne se pose plus guère. Le style de Flaubert a eu aussi ses ennemis et l’écriture
Flaubert a eu aussi ses ennemis et l’écriture artiste son déchet. Le style de Balzac est un style de travail et de mouvement
s ennemis et l’écriture artiste son déchet. Le style de Balzac est un style de travail et de mouvement, qui est accordé au tr
c écrit à son amie qu’il a voulu écrire le Lys dans la vallée dans le style de Massillon, ce qui lui a donné une peine inouïe
inouïe, nous comprenons fort bien ce qu’il veut dire et la famille de style français dont il se réclame. Une force de la natu
is dont il se réclame. Une force de la nature prend nécessairement un style de flux, un style de marche. La marche de Balzac
ame. Une force de la nature prend nécessairement un style de flux, un style de marche. La marche de Balzac dans son style est
nt un style de flux, un style de marche. La marche de Balzac dans son style est moins onduleuse que celle de Massillon, moins
rites. On y voit trop que la bonne dame de Nohant est une dame. Un style . Le style de George Sand a passé longtemps pou
oit trop que la bonne dame de Nohant est une dame. Un style. Le style de George Sand a passé longtemps pour le meilleur
style. Le style de George Sand a passé longtemps pour le meilleur style de roman. Comme la plus grande partie de la prose
ef-d’œuvre de peinture des milieux, Notre-Dame est un chef-d’œuvre de style , une des créations de la prose française, et souv
épisodes ou les descriptions célèbres, la couleur et l’eau-forte d’un style qui atteint la limite des forces de la langue, co
un enfant du siècle, laquelle ne confesse rien de rare, et le fait en style déclamatoire. Des nouvelles, agréables sans plus,
— et encore… — que le Capitaine Fracasse parce qu’il est sauvé par le style , par cette prose saine et succulente de Gautier,
nière de Génie du christianisme de la Restauration. Le grain serré du style , la rigueur du développement, les prestiges de l’
n, et après 1830 la religion de Lamartine ressemble en somme, dans le style jésuite, à ce qu’est dans un style sévère celle d
artine ressemble en somme, dans le style jésuite, à ce qu’est dans un style sévère celle de Lamennais. Hugo pensera encore be
chroniques en fournissaient tous les éléments, et qui offrait, par un style évocateur, au lecteur et surtout à la lectrice, u
hierry. Il a mérité cette célébrité par la solidité et l’éclat de son style , qui sont d’un disciple de Chateaubriand, par l’i
topes narratifs qu’on peut extraire de cette ruine pour les musées de style que sont les morceaux choisis : le mythe de l’His
s de détail l’ont ruiné sur bien des points. Et l’on a épuisé sur son style sans éclat ni ligne le vocabulaire du mépris. Ce
mantiquement les annales. Mais Doré fut un météore sans lendemain. Le style , la phrase et l’art de Michelet eurent, comme sa
ues. Rien entre l’un et l’autre. Le Tableau a créé une habitude et un style de liaisons entre l’homme de génie et la terre qu
comme une marche à la montagne, d’une ardente conviction, d’un grand style , mais déclamatoire et démodé. De cette histoire,
Joseph Delorme. Mais dans les Consolations et les Pensées d’Août, le style en copeaux et rocaille de son vers martelé sans h
aque génération, quelques douzaines de fervents (le côté d’Amiel). Le style est d’une harmonie composite et travaillée, de mê
épigones du Parnasse, techniques raffinées du roman et « affres » du style avec Flaubert et les Goncourt, révolutions techni
storique entre 1870 et 1885. Ensuite à la réforme qu’il a apportée au style de l’exposition historique et qui lui mérite une
de diplomates entrés dans la carrière de 1885 à la grande guerre. Le style , séduisant, mêle aux formules de Tocqueville les
Écrits entre 1840 et 1845, ils font voir Flaubert en possession d’un style aisé, puissant, inspiré du style oratoire romanti
ont voir Flaubert en possession d’un style aisé, puissant, inspiré du style oratoire romantique ; — d’une singulière aptitude
me et d’une vigueur, d’une imagination, d’une luxuriance, d’un jet de style extraordinaires. Bouilhet, qui était devenu sa co
habitudes de travail lent, de contrôle, de ratures, de casuistique du style , qui succèdent brusquement à la puissante facilit
qui débordait du xviiie  siècle, ainsi Flaubert porte sur le plan du style ce réalisme que l’école d’Henry Monnier et de Cha
’école d’Henry Monnier et de Champfleury cultivait non seulement sans style , mais contre le style. D’abord style des personna
et de Champfleury cultivait non seulement sans style, mais contre le style . D’abord style des personnages : Emma Bovary, c’e
ury cultivait non seulement sans style, mais contre le style. D’abord style des personnages : Emma Bovary, c’est la provincia
rsonnages : Emma Bovary, c’est la provinciale de Champfleury, plus un style  ; Homais c’est le Prudhomme de Monnier, plus un s
fleury, plus un style ; Homais c’est le Prudhomme de Monnier, plus un style . Et puis le style écrit. Par le soin que Flaubert
yle ; Homais c’est le Prudhomme de Monnier, plus un style. Et puis le style écrit. Par le soin que Flaubert apporte à l’image
e ; fuite devant le sujet, et qui le mène à une volonté paradoxale de style pur. Ce style pur a fait école pendant un demi-si
nt le sujet, et qui le mène à une volonté paradoxale de style pur. Ce style pur a fait école pendant un demi-siècle, il a ent
place qu’elle occupe doit inspirer le respect. Ensuite elle n’est pas style pur au point de ne pas comporter une forte vision
laubert tout ce qu’il fallait pour que son école fût bienfaisante. Le style lui-même descend d’un degré vers la simplicité et
vieillir Madame Bovary et Salammbô. Il réalise un plein équilibre de style tenu et de style courant. L’insuccès de l’Éducati
Bovary et Salammbô. Il réalise un plein équilibre de style tenu et de style courant. L’insuccès de l’Éducation en 1870 ajoute
rail normand, vitrail elle-même, le point peut-être le plus exquis du style ou plutôt des styles de Flaubert (ce qui est d’au
l elle-même, le point peut-être le plus exquis du style ou plutôt des styles de Flaubert (ce qui est d’autant plus remarquable
uve tous les dessous de l’œuvre de Flaubert. Et l’on y voit un de ses styles nouveaux, le style à l’état libre, les phrases en
de l’œuvre de Flaubert. Et l’on y voit un de ses styles nouveaux, le style à l’état libre, les phrases en récréation qui suc
e pendant toute une année de solitude en province — dépasser enfin le style limpide et transparent du xviiie  siècle, la fine
il n’admirait, avec toute sa génération, avec Renan lui-même, que le style . Aujourd’hui, pour nous, de Cousin le styliste a
ec leur éclat et leur fleur, un peu dans sa vie, et beaucoup dans son style , que les images nourrissent avec ampleur et bonhe
ittéraire, sont rendues sensibles, circulantes, populaires, créent un style . Comme à Port-Royal tout cela se passe dans un mo
bstance grise leur élan impondérable, leur fournissant le véhicule du style le plus léger, le plus diaphane, le plus familier
de la pensée mobile qu’on ait écrit en français depuis les Essais. Style littéraire et style de vie. Il est remarquable
qu’on ait écrit en français depuis les Essais. Style littéraire et style de vie. Il est remarquable que ce justement cé
e. Il est remarquable que ce justement célèbre de Renan ait été un style tardif, qu’il ne l’ait découvert que vers sa quar
oir cheminé longtemps dans des terrains épais et lourds. Il y a trois styles de Renan. D’abord son style de revue savante et d
s terrains épais et lourds. Il y a trois styles de Renan. D’abord son style de revue savante et d’Institut, qui a été pendant
d’Institut, qui a été pendant longtemps pesant et terne. Ensuite son style musqué et quartier Saint-Sulpice de la Vie de Jés
er. Mais il semble que, comme Flaubert dans la première Tentation, le style de Renan ait jeté sa gourme avec la Vie de Jésus.
ait jeté sa gourme avec la Vie de Jésus. Dès les Apôtres, apparaît un style historique d’une limpidité incomparable, qui pren
ive jeunesse dans Marc-Aurèle. Les Dialogues philosophiques créent un style de la pensée. Les Souvenirs d’enfance et de jeune
éent un style de la pensée. Les Souvenirs d’enfance et de jeunesse un style de récit, qui figureront toujours, le dernier sur
up plus péjoratif que le terme de juvénile. Renan, qui n’a acquis son style littéraire que tard, a presque créé, dans sa vie
ittéraire que tard, a presque créé, dans sa vie et dans sa pensée, un style de la vieillesse intellectuelle. Ce buteur de l’e
ut lettré, fût-il M. de Vogüé, un stade nécessaire. Tout cela dans un style de veille de départ, de veille de réaction, qui s
sespéré à la fosse commune. C’est Lamennais. Mais les deux autres, du style de la vieillesse, ont tout pris. Chateaubriand en
out pris. Chateaubriand en a pris, avant son tombeau du Grand Bey, le style sévère, le style dorique ; Renan, avant le Panthé
briand en a pris, avant son tombeau du Grand Bey, le style sévère, le style dorique ; Renan, avant le Panthéon, le style ioni
Bey, le style sévère, le style dorique ; Renan, avant le Panthéon, le style ionique. IX. Le Réalisme La Coupure de 1
urs tantes. Ces bibelotiers du document sont aussi des bibelotiers du style . Ils n’ont pas créé le roman écrit documentaireme
ont dit avec quelque exagération les tortures endurées à l’établi du style , et l’on ne peut pas contester la somme incompara
eut pas contester la somme incomparable de création que représente ce style cherché. Les Goncourt, par leurs romans et par le
du Journal préparatoires aux romans, comptent fort dans l’histoire du style . Du bon style ? c’est une autre affaire. En tout
paratoires aux romans, comptent fort dans l’histoire du style. Du bon style  ? c’est une autre affaire. En tout cas pas, du b
yle. Du bon style ? c’est une autre affaire. En tout cas pas, du bon style de roman. Ce style au pinceau, fait de notations
c’est une autre affaire. En tout cas pas, du bon style de roman. Ce style au pinceau, fait de notations qui papillotent et
de singuliers phénomènes. Pour le public d’aujourd’hui, autant qu’un style à comprendre, il y a là une langue à apprendre, l
le réalisme du naturel et de la nature au romantisme du stylisé et du style  : un nombre croissant de lecteurs donnera, aujour
i public. » Au contraire, les réalistes qui exigent et poursuivent le style , et qui ont des rentes, en outre, Flaubert et les
ie, par la représentation des mœurs, par un don de conteur, et par le style . Le sentiment de la vie, c’est chez lui la sympat
gonflé de sève et de sucs provençaux, la réussite a été parfaite. Le style de Daudet fait voir, fait vivre, fait plaisir. Il
balzacisme monumental. À ce quêteur de documents et à ce cénobite du style , l’étoffe, la volonté, la santé, le tempérament d
a, lui, a créé dans le sillage de Flaubert le naturalisme épique. Son style est naturellement épique, épique par son mouvemen
uysmans dépasse Médan, ajoute une note singulière. Comme Zola il a un style à lui, très supérieur et même opposé à celui de Z
ce dans une parodie continuelle, et d’abord de lui-même. Sauvé par un style parodique et succulent, Huysmans l’a été en outre
éon Bloy. Barbey d’Aurevilly. Il avait 22 ans en 1830, et peu de styles ont une couleur romantique aussi éclatante que le
he, en 1851. Il avait beaucoup de lecture, de souvenirs, d’esprit, de style , le tout haussé et campé sur une métaphore milita
avec d’extraordinaires et parfois terribles évocations, et surtout un style incomparable de relief, d’images, de plis, de son
pose, conquérants scandinaves et barons féodaux. Barbey avait plus de style que d’idées, Gobineau a plus d’idées que de style
arbey avait plus de style que d’idées, Gobineau a plus d’idées que de style . Sa théorie de la vie et de la mort des races exp
tre dans les desseins de Dieu, paraît bien une démarche du génie. Son style , qui est d’un des plus grands prosateurs de son s
t au moins du point de vue de la quantité, la carrière préférée de ce style est l’invective. Sa puissance d’outrage est une d
Action française donnera une doctrine générale de la réaction ; et le style de la réaction, dont on trouverait des exemples d
une révolution dans un théâtre scribifié. Il y manquait des types, un style , une action, des mots (Dumas devait trouver style
quait des types, un style, une action, des mots (Dumas devait trouver style , action et mots plus tard). Ce fut le Gendre de M
ne une ombre de type, avec un prénom, celui de Monsieur Alphonse). Un style  : Augier a le meilleur style courant de théâtre q
prénom, celui de Monsieur Alphonse). Un style : Augier a le meilleur style courant de théâtre qu’on écrive de son temps ; le
expliqué les droits, les devoirs et les limites. Malheureusement son style abstrait, hérissé, en tessons de bouteille, bien
raite absolue dans sa maison de Perpignan, l’austère obscurité de son style , lui permirent d’exercer sans bruit, en profondeu
avait de 1836 à 1842, rajeuni l’aristotélisme avec un grand charme de style , une profondeur de pensée inconnue à Cousin. En 1
entretenu pendant vingt ans dans le monde de la haute philosophie un style de la pensée, dont leurs rares écrits ne donnent
partant de ce registre, le transcende infiniment, et par son genre de style et par son genre de vie, ce fut le cas de Loti.
teur, il conserva, quand il eut des lecteurs, toutes les habitudes de style formées dans cette solitude. Il ne cherchait pas
le talent oratoire. Deux écrivains de cette époque ont été doués d’un style oratoire, Brunetière et Bourget. Le style de Bour
e époque ont été doués d’un style oratoire, Brunetière et Bourget. Le style de Bourget, souvent lourd et pédant, se sauve tou
nement logique, à sa solidarité avec la parole qui convainc. C’est un style démonstratif, et tout se passe d’ailleurs chez Bo
t tout se passe d’ailleurs chez Bourget comme s’il s’imaginait que ce style démonstratif démontre quelque chose, qu’une « dém
t orateur. On appréciera dans les romans à thèse de Bourget, dans son style original de thèse, un in fabula orator. Cette tec
éties dans un roman de Bourget est aussi solide que l’enchaînement du style démonstratif. Avec un fond de scholar qui le rend
a conscience qu’il prit de ce genre de vie, l’aveu qu’il en fit et le style qu’il lui donna. Il lui échappa ensuite par la su
des portefeuilles, littéraires et autres, de père de famille. Par son style , ses cadences, ses imitations, ses centons, ses p
assant, le Lys rouge fut une manière de Cœur de même couleur, de même style , ou de plus grand style. On ne peut dire que le L
une manière de Cœur de même couleur, de même style, ou de plus grand style . On ne peut dire que le Lys rouge soit manqué. Ma
andrinisme des salons littéraires juifs de la fin du xixe  siècle. Le style seul peut sauver ces attitudes, et le style éclec
a fin du xixe  siècle. Le style seul peut sauver ces attitudes, et le style éclectique, composite, artificiel, colligé et con
umentaire. Nous entendrons par naturalisme épique non la tradition du style épique qui s’opposait chez Flaubert et Zola à l’é
nfluencé une partie notable de la littérature d’après-guerre, par son style dynamique, son modernisme, son colonialisme, son
ire, et qui sont d’un homme, comme on dit, averti. Ni dans l’ordre du style ni dans l’ordre de l’imagination, aucune des ress
lisme. Et cette chapelle sera desservie par le clergé des amateurs de style . Celui-ci est d’une élégance un peu pastichée, ma
rdait des amis. La technique précise et sûre que Hermant met dans son style , son dialogue, ses portraits, Marcel Prévost l’em
et ce vrai le plan qui lui est propre : il a son plan comme il a son style . Le type de la vocation du roman personnel, on le
qui il partage une nature commune d’écrivain et d’homme. Le cas et le style de Poil de Carotte étaient déjà ceux de l’Enfant.
romans de Régnier sont d’ailleurs fort inégaux. On trouvera moins de style et plus de vie dans ceux de sa femme, Marie de He
r les agréments mondains du xvie  arrondissement est sensible dans le style et l’art d’un Boylesve. Le roman ou le conte arti
œuvre dans le Roi au masque d’or et les Vies imaginaires ; c’est d’un style pur et beau, mais ces contes se sont refroidis, p
raphiques délicieux, mourut très jeune ; il était parti pour créer le style d’une bohème lettrée, qui se galvauda et tomba en
le lire, comme on le doit, avec intérêt et profit, il faut aimer son style , si singulier, si personnel sous ses apparences d
er, si personnel sous ses apparences de pastiche du xviie  siècle, un style non seulement oratoire, mais parlé, gesticulé, où
, où se gardent toutes vives les passions, les manies de l’auteur, un style dynamique, qui, d’un index lancé en vrille, va to
ui transmettent. L’intérêt de ces Essais est à peu près épuisé, et le style massif de l’auteur ne contribue pas à les faire r
é et de sève que lui, mais plus de jugement, plus de clairvoyance, un style encore plus limpide et plus séduisant, une confid
et conductrices de l’époque, leur donne corps, chaleur, mouvement et style , se prolonge dans la vie sentimentale, religieuse
une carence, une angoisse, de vains appels. Ajoutons-y des thèmes de style , le tableau de la classe de philosophie du lycée
ecoupant par Michelet (Chateaubriand pratiquait aussi ces méthodes de style composite) : les reportages si partisans du procè
laubert rêvait d’un livre sans sujet qui tînt par la seule vertu d’un style . La dernière partie du xixe  siècle s’est ainsi,
armi des milliers de poètes de province créé et perpétué longtemps un style provincial. Or Jammes est un poète de province qu
Flaubert, la poussée au noir de Zola. C’était aussi un des meilleurs styles de théâtre qu’on eût écrit au xixe  siècle. C’éta
. Cyrano a tenu dans l’avenir mais il tenait tout du passé. Il y a un style Louis XIII, celui des Grotesques, que l’auteur de
ère peuvent passer pour des chefs-d’œuvre de facture. Il écrit un bon style de théâtre, franc, aéré, solide. Il a créé dans l
n outre. Il a demandé cette classe d’abord à la rhétorique, soit à un style littéraire, dont la fabrication pénible fait regr
qui devait avoir le même lendemain. Brieux. L’amateur à qui le style des personnages d’Hervieu eût fait regretter Scri
eût fait regretter Scribe trouvait satisfaction chez Brieux, dont le style était dépourvu de toute prétention. Brieux mena u
es : situations signifiantes, action réelle, mots justes ou profonds, style littéraire, et parfois d’ailleurs plus littéraire
ître, un maître du rire plus grand que Labiche, par son dialogue, son style et son mouvement. Comme celui de Labiche, son com
e, ou plutôt ses rapidités de tout genre, se sont introduites dans le style . Ce n’est pas à dire qu’ils aient déclassé leurs
é avec sa propre durée, le don de vivre la durée d’autrui, et dans un style qui est l’homme, un style de durée qui est l’homm
don de vivre la durée d’autrui, et dans un style qui est l’homme, un style de durée qui est l’homme de la durée, compréhensi
ception faite, ici, bien entendu, pour Bergson, normalien chez qui le style n’est qu’un instrument intellectuel d’exposition
ensuite comme Proust a incorporé au roman tout un domaine, et même un style , qui n’appartenaient jusqu’alors qu’aux philosoph
l y ait eu depuis 1830 dans l’histoire du roman. Barnabooth a créé un style du voyage comme Meaulnes un style de l’aventure.
oire du roman. Barnabooth a créé un style du voyage comme Meaulnes un style de l’aventure. Un peu sous l’influence du mandari
mme dans la nouvelle et surtout dans le récit de voyage, il a créé un style . Ce style est accordé à une coupe momentanée sur
a nouvelle et surtout dans le récit de voyage, il a créé un style. Ce style est accordé à une coupe momentanée sur la civilis
ique, mérite plutôt le nom de roman-fleuve que de roman-cycle ; tout, style , personnages, vie intérieure, s’y mobilise et s’y
76 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre V. Mme George Sand jugée par elle-même »
les héros et les héroïnes de Mme de Montolieu ou de Mme Riccoboni. Le style qui sauve tout, le style qui empêche, dans Mme de
de Mme de Montolieu ou de Mme Riccoboni. Le style qui sauve tout, le style qui empêche, dans Mme de Staël, qu’Oswald avec se
lands, Corinne avec sa harpe, ne soient des gravures de l’Empire ; le style conservera-t-il les inventions de Mme Sand, — de
isme et la mésalliance, par haine du noble et amour de l’ouvrier ? Le style , qui est le mérite le plus généralement admis des
admis des mérites de Mme Sand, est-il vraiment, comme on l’a dit, un style de génie ? Est-il certain qu’il n’a pas pâli, qu’
âli, qu’il ne périra point et qu’il porte vraiment cette couronne des styles de génie, qui fait grincer des dents aux égalitai
laît, avant tout, aux moyennes, l’abondance et la facilité. Comme son style est coulant ! disent les bourgeois. C’est leur él
lles ne me paraissent pas absolument nécessaires à la composition des styles immortels. Un jour, si j’avais besoin de continue
and je dis que Mme George Sand a l’imagination (l’imagination dans le style ), impuissante et vulgaire. Ouvrez les Lettres à M
combinaison et de caractère, il s’agit de la vie et de la couleur du style de Mme George Sand, si incroyablement vanté ! Eh
ge Sand, si incroyablement vanté ! Eh bien ! la vie, la couleur de ce style , la voilà ! Je défie qu’on me montre dans Mme San
77 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 23-38
and on lui entend dire que ce Poëte n’a rien inventé, qu’il n’a qu’un style , qu’il écrivoit un Opéra du même style dont il pa
rien inventé, qu’il n’a qu’un style, qu’il écrivoit un Opéra du même style dont il parloit de Jeanot Lapin & de Rominagr
ilité inconnue avant lui. On l’accuse encore d’avoir toujours le même style . Prétend-on dire par-là que ses Fables sont toute
En un mot, quand il seroit vrai que Lafontaine n’eût jamais eu qu’un style , il seroit toujours certain qu’il a eu celui du g
c’est précisément par la variété & le charme inexprimable de son style , que ce Poëte mérite, de l’aveu de tous les gens
gens de goût, d’être placé parmi les Ecrivains du premier ordre. « Le style de Lafontaine, dit celui de ses Panégyristes que
s Fables aux jeunes Poëtes, pour en étudier la versification & le style  ; où les Pédans, ajoute-t-il, n’ont su relever q
78 (1824) Épître aux muses sur les romantiques
oint reçu l’influence divine ; Ils parlaient comme on parle ; et leur style bien net Peignait le cœur humain, comme Dieu l’av
justement flétris. Aussi qu’a-t-il produit ? Andromaque, Athalie ; Un style fatigant par sa monotonie ; Point de verve, d’éla
rimait à peine ? Les vers trop aisément s’échappaient de sa veine. Le style de sa prose est trop simple et trop clair. Ses hi
notre romantisme a brisé ces barrières, Confondu tous les goûts, les styles , les manières. Nos comiques du jour veulent touch
on théâtre est fertile en auteurs nébuleux. Un classique rira de leur style emphatique, Et du fatras pompeux de leur métaphys
t nous inonde ; Nous divaguions en prose avant qu’il fût au monde. Le style romantique a dès le consulat Ouvert l’académie et
estie Des prosateurs fameux qu’admire ma patrie ; Mais je loûrai leur style et leurs descriptions, La grâce et la clarté de l
79 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Le capitaine d’Arpentigny »
. Qui s’en aperçut alors ? Quelques-uns de ces esprits qui sentent le style se récrièrent, dans le premier mouvement d’une se
de détail, c’est, après tout, un écrivain de race et d’étude. Il a du style deux fois : — il en a de spontanéité ; il en a au
mmuns au xixe  siècle pour qu’on oublie de signaler un homme qui a un style à lui, brillant et solide. Qui a style a personna
de signaler un homme qui a un style à lui, brillant et solide. Qui a style a personnalité. Celui du capitaine d’Arpentigny,
s une plume qui a la beauté mâle d’une arme. Mais, comme l’auteur, ce style n’en est pas moins resté capitaine, et toute cett
en de plus qu’un livre excentrique et qui en aurait la destinée si le style n’y mettait pas son âme, et, par le plaisir qu’il
la pure curiosité littéraire. Le capitaine d’Arpentigny peut, avec ce style -là, être chiromancien tout à son aise, il peut êt
II Nous l’avons dit déjà, ce qui brille et se voit d’abord dans le style du capitaine d’Arpentigny, ce qui lui communique
e agile et svelte, toutes ces qualités d’Arpentigny les porte sur son style , et ce sont des qualités militaires. Il les a, el
80 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XIX. De la littérature pendant le siècle de Louis XIV » pp. 379-388
Voltaire, de Rousseau, de Montesquieu, de Raynal, etc. ? La pureté du style ne peut aller plus loin que dans les chefs-d’œuvr
atique est singulièrement favorable à la délicatesse, à la finesse du style . Il faut, pour bien écrire, des habitudes autant
ar leur éducation, soit par leur mérite, que les règles et le goût du style peuvent se conserver. Comment, au milieu d’une so
le goût, avant même d’avoir analysé les motifs de sa répugnance ? Le style représente, pour ainsi dire, au lecteur le mainti
la force des idées, ni à celle des expressions. Il en est de même du style  ; il faut toujours qu’il ait de la noblesse dans
hapitre. L’auteur qui a porté au plus haut degré de perfection, et le style , et la poésie, et l’art de peindre le beau idéal,
81 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre I. Des poëtes anciens. » pp. 2-93
t héroïques. Ce Poëte est quelquefois sublime & souvent outré. Le style de Sophocle étoit grand & élevé. Il eut pour
sent des jeux de mots, lesquelles sont ordinairement très-froides. Le style de l’auteur n’est ni assez coulant, ni assez simp
oint paru. On peut juger du soin avec lequel elle est faite, & du style de l’auteur, par la description de la peste, tiré
ans la préface de la traduction qu’il en a donnée en 1736. in-12. Son style est pur & facile, & ses notes servent à l
st toujours élégant, figuré & poétique. Il est bien éloigné de ce style prosaïque, froid & négligé, que nous confondo
saïque, froid & négligé, que nous confondons mal à propos avec le style simple & naturel qu’exige l’églogue en généra
simple & naturel qu’exige l’églogue en général. La simplicité du style n’est point incompatible avec la vraie poésie. Ce
pardonner toutes les erreurs, & l’esprit pénétré de la beauté du style ne songe pas seulement si on le trompe. L’Enéid
son emphase orientale qui assomme le lecteur. On n’y trouve point ce style dur & désagréable de nos Poëtes réprouvés, te
le est écrite avec pureté ; qu’il y a communément de la force dans le style , de l’énergie dans les expressions, du naturel da
z appris. Cet éloge est ingénieux ; mais il n’est pas aussi vrai. Le style de Segrais a un peu vieilli. Sa versification sen
de l’harmonie poétique. Mais quelle élégance, quelle urbanité dans le style  ! Quel enjouement dans les pensées ! Quelle fines
chez du Chêne 1763. in 8°. Cette version est bien supérieure pour le style & pour l’exactitude à toutes celles que nous
l y a plusieurs endroits où le sens du Poëte est manqué. A l’égard du style , à quelques affectations près, il est varié &
n plaint dans la rélation de ses aventures qu’il publia lui-même d’un style très-bouffon : “Ah ! cher lecteur, si tu sçavois
a assez heureusement exprimé son génie, son goût, son caractère ; le style du traducteur est aisé, vif, élégant, & fort
ein, sans goût. Il faut donc lire la Pharsale, tant pour la Poésie de style où parmi tous ces défauts il y a de belles choses
a prétendu, dit-il, que le Professeur Agamemnon est Sénéque ; mais le style de Sénéque est précisément le contraire de celui
on, quoiqu’un peu libre & quelquefois peu fidéle, est écrite d’un style communément léger, vif & animé, & jusqu’à
article particulier. Martial, Ecrivain épigrammatique, prouva par son style combien le goût du vrai beau en Littérature, avoi
lerius-Flaccus excitera moins la verve d’un traducteur ; la poésie de style n’est pas à beaucoup près son endroit brillant. M
la monotonie de sa versification, a de l’élévation, de l’élégance, du style  ; eh ! que d’agrémens répandus dans ses Epithalam
arité. Il seroit à désirer encore que M. l’Abbé Jaubert eût purgé son style des expressions provinciales que tant de personne
ucteur se perd quelquefois de vue lui-même. Mais elle est écrite d’un style élégant & soutenu. Le poëme de l’Art de la Ve
ais il est plus littéral que dans son Poëme des Passions, quoique son style soit aussi poli, que ses expressions soient aussi
82 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Monsieur Walckenaer. » pp. 165-181
e de Mme de Sévigné : « Ne quittez jamais le naturel, cela compose un style parfait. » Pour le préserver pourtant, quelques
er, mais littérairement il se trahit, et toujours il gardera dans son style , dans sa manière de dire, même quand il voudra pe
trop le récit de Tallemant et y répand ce que j’appelle une teinte du style de Louis XVI, ce qui est le plus loin du ton de c
es et les faits littéraires des diverses époques, mais à en sentir le style et à le respecter. Du temps de M. Walckenaer, on
n’est pas averti de bonne heure qu’il y a là un goût particulier, un style dont les négligences ont leur grâce, une saveur d
it maintenant et l’on sent, pour peu qu’on y prenne garde, en quoi le style de la première époque de Louis XIV diffère du sty
garde, en quoi le style de la première époque de Louis XIV diffère du style moyen du milieu du règne, et en quoi ce règne fin
as que M. Walckenaer n’eût aucun souci de ce qu’on appelle proprement style  ; il lui arrivait quelquefois de s’en préoccuper,
qui, dans son genre, a de la grâce, et qui est un joli exemple de ce style d’après Louis XVI, dans lequel il entre une rémin
ttre, je le répète, est un assez joli et assez naturel échantillon du style élégant comme on le concevait dans les premières
83 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Francisque Sarcey »
des phrases vides, de la déclamation, des idées troubles, du mauvais style et des passions injustes : or, M. Sarcey aime la
injuste extension, par un sophisme dont on n’a pas conscience, à son style en général. Nul de nos contemporains n’a été auss
t rond, rond surtout, ce qui est bien différent. Ou bien est-ce à son style que vous en avez ? Faites bien attention. Avez-vo
èque en moy. » Bien qu’il ne s’agisse plus ici que du tour général du style , prenez bien garde de donner une pichenette à Vol
oulez, mais non toujours. Et, encore un coup, ce n’est point dans son style que cette « lourdeur » me serait sensible, mais p
se abondante de M. Sarcey à son enveloppe mortelle, et vous voyez son style à travers sa physiologie. On sait, et il nous l’a
. Encore une fois il relève du siècle dernier par son esprit, par son style , par ses goûts littéraires, même par sa philosoph
éprouver ces règles elles-mêmes et ils joignent à cela la critique du style . Avec Fiorentino, Théophile Gautier et Jules Jani
mais d’abord par l’écrivain, de façon à passer la rampe. « Il y a un style de théâtre comme il y a un style d’oraison funèbr
façon à passer la rampe. « Il y a un style de théâtre comme il y a un style d’oraison funèbre, un style de traité de philosop
l y a un style de théâtre comme il y a un style d’oraison funèbre, un style de traité de philosophie, un style de journal. »
y a un style d’oraison funèbre, un style de traité de philosophie, un style de journal. » Souvent la situation initiale suppo
irement grossie et incomplète ; des invraisemblances inévitables ; un style qui n’admet point certaines finesses ni certains
uvre régal. Souvent, dans une pièce absurde, sans observation et sans style , s’il découvre d’aventure quelque artifice ingéni
84 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre VI. Des Livres qui traitent de la Rhétorique. » pp. 294-329
sublime, il est quelquefois sublime, sans pourtant s’écarter trop du style didactique. Ce petit traité est une piéce échappé
suit presque toujours la méthode d’Aristote, & s’explique avec le style de Platon. Ce traité fut un des fruits de la viei
urité, l’afféterie & l’enflure étoient incompatibles avec le beau style . Tout le monde connoît la fidéle & élégante t
Mais il y a quelques endroits obscurs, & cette obscurité vient du style qui est embarrassé, peu châtié, pour ne pas dire
. “Il peint, dit l’Ecrivain déjà cité, agréablement ses pensées ; son style est vif & élégant ; mais il y a peu d’ordre d
s se dérobent à la plûpart des lecteurs entraînés par les agrémens du style . Après qu’on a lu un certain nombre de pages tout
reduire en principes. Je voudrois que M. Gibert eût l’esprit & le style de M. Rollin, ou que celui-ci eût autant médité q
ite que le précédent ; il est rempli d’idées fausses & écrit d’un style encortillé. Le dessein de l’auteur est d’explique
tous ses petits contre la solidité de la pierre. Tout est écrit de ce style pédantesque. Voulez-vous quelque chose de mieux ?
quences qui en résultent. Rien n’y sent la sécheresse didactique ; le style est toujours plein d’agrément & de noblesse.
es, frappe bien plus au but de l’éloquence, qu’un Prédicateur dont le style est châtié, & le raisonnement solide, mais do
ire & même celles de la véritable éloquence en général ; mais son style est foible, il ne peint rien. L’Essai sur l’éloqu
85 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Préface de la seconde édition » pp. 3-24
u goût ou du génie littéraire. Les uns croient ajouter à l’énergie du style , en le remplissant d’images incohérentes, de mots
littérateurs veulent nous persuader que le bon goût consiste dans un style exact, mais commun, servant à revêtir des idées p
mander. Mais il n’existe pas un écrivain éloquent ou penseur, dont le style ne contienne des expressions qui ont étonné ceux
ercer le plus facilement sa critique. Qui reconnaîtrait, en effet, le style de Rousseau ? si l’on partageait en deux ses phra
s, tout-puissants lorsqu’on les met à leur place2 ? Je le répète, un style commun n’a rien à craindre de ces attaques. Subdi
mun n’a rien à craindre de ces attaques. Subdivisez les phrases de ce style autant que vous le voudrez, les mots qui les comp
pa les pensées qui lui appartenaient réellement, sans porter dans son style ce caractère d’originalité qui seul attache et ca
à où il n’existe pas de création, soit dans les pensées, soit dans le style . Voltaire, qui succédait au siècle de Louis XIV,
86 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre VI. De l’emploi des figures et de la condition qui les rend légitimes : la nécessité »
caractère de nécessité, qui seul les justifie. Le souci de relever le style par l’éclat ou l’agrément des figures trahit le r
expressions s’étend aux figures comme à toutes les autres parties du style . Où le travail de l’esprit fait éclore une métaph
actère. Lisez et relisez Bossuet, ce maître incomparable : jamais son style n’a une plus exacte propriété que dans ces métaph
gures inutiles est un des caractères de la préciosité, ensuite que le style peut être expressif, éclatant, émouvant, presque
n. En second lieu, des termes simples, exacts, nus, peuvent former un style expressif et plein, par la précision même et la n
Il n’y aurait point d’images, de métaphores, de grands mouvements de style , qui me donneraient de Turenne une idée plus haut
87 (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Madame de La Fayette ; Frédéric Soulié »
cle, qui était un siècle beaucoup plus social qu’individuel, avait un style , comme une politesse et une étiquette. Il inclina
ame de Sévigné et Saint-Simon, tout le monde écrit à peu près du même style au xviie  siècle, et encore madame de Sévigné n’é
réimpression. Mais est-elle littéraire ?… La littérature implique le style et la langue. Est-ce donc de la littérature que c
fermer la gueule des lions, cette petite chose ailée qu’on appelle le style , et, parce qu’il ne l’avait pas, il restera, malg
l ne sera point compté parmi les grands artistes ; car qui n’a pas de style doit périr. Mais les grands artistes ne l’oublier
88 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre cinquième. De l’influence de certaines institutions sur le perfectionnement de l’esprit français et sur la langue. »
opres ouvrages, le sujet, la manière de le traiter, les arguments, le style , le nombre et chaque mot en particulier. Plus tar
dernier surtout, par l’élégance précoce et la pureté originale de son style , lui avait inspiré une sorte de culte ; il se déc
e. C’est là qu’il se forma, par le raisonnement et la comparaison, un style d’une exactitude admirable dont les tours et les
ai aussi que les règles que je donne pour la netteté du langage ou du style subsisteront sans jamais recevoir de changements6
dans le sens le plus général. On ne voit là aucun de ces artifices de style où ne brille que l’esprit de la personne. Le prem
ut, à l’absolution, qui venait de leurs mains. La clarté, l’ordre, un style ferme et animé, feraient lire encore avec fruit l
e conviction. Il manque d’ailleurs au traité de Nicole l’attrait d’un style original. Rien n’y paraît propre à l’auteur, si c
ourrait reconnaître la marque d’Arnauld à une certaine impétuosité de style . La langue de ce traité, c’est la langue générale
re. Pourquoi cette perfection de la langue générale n’est-elle pas ce style dont on a dit que seul il fait vivre les écrits ?
ant la langue y convient aux idées, et les idées à la langue. Mais le style n’est original qu’à proportion de l’importance et
ion ordinaire, si nous n’en étions avertis par quelque particulier du style . Mais là où la matière est familière, et les véri
e est familière, et les vérités à la portée de tous, la perfection du style est dans l’absence même de cette marque de la per
moins le vrai que l’honneur qu’il s’est fait en l’exprimant. Ce grand style qui attire tous les regards vient soit de la rais
ibilité de Nicole n’est que la charité. Il n’y a donc pas là de grand style , mais un langage doux, uni, d’une pureté expressi
pensées extraordinaires et surprenantes, et l’on dispute beaucoup du style , qui est la partie la plus apparente des écrits.
leurs sentiments, aux écrivains qui étalent leur dextérité. Alors le style qui nous plaît le plus est celui dont il n’y a pa
loir reluire, précis sans sécheresse, qui n’enfle ni n’outre rien, un style qui ait la perfection qu’un Athénien voulait dans
mes, dont la meilleure est celle de qui l’on ne parle pas. Tel est le style de Nicole, dans ce petit traité si substantiel, e
e de Nicole, dans ce petit traité si substantiel, et tel est aussi le style de ses Essais de Morale, qu’on lirait plus s’ils
89 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre VIII : M. Cousin érudit et philologue »
ions, les textes prodigués, les commentaires intercalés, infestent le style . Au moment où la douce figure de Mme de Longuevil
ait le portrait de plusieurs grandes dames du temps. Il le dit, et en style piquant. Le public compta les piqûres et jugea qu
erpétuelle du texte vrai et du texte mutilé est la meilleure leçon de style  ; on y voit clairement et sans phrases ce que c’e
les forment un cours complet de dialectique, que des ressemblances de style et diverses autres probabilités indiquent que cet
là remonté dans la philosophie, dans la haute histoire, dans le grand style , dans le monde supérieur où il eût dû toujours vi
angage exquis des gens de cour et des gens du monde, la différence du style enflé et du style noble, du style vague et du sty
gens de cour et des gens du monde, la différence du style enflé et du style noble, du style vague et du style élevé ; il se d
des gens du monde, la différence du style enflé et du style noble, du style vague et du style élevé ; il se dépouilla d’une c
la différence du style enflé et du style noble, du style vague et du style élevé ; il se dépouilla d’une certaine rouille ph
esprits si délicats, si ennemis de toute affectation, si amateurs du style clair et des termes simples, et cette pensée le p
90 (1835) Critique littéraire pp. 3-118
un mot, que voulant changer son siècle, il a commencé par changer son style . C’est donc là une question d’art qu’il nous faut
dans une subtile et patiente dissection du cœur humain, assouplir son style et sa pensée par mille tours de force littéraires
bre d’images, aussi tempérant dans son langage, aussi mesuré dans son style , que le paganisme a été hardi, fougueux, obscène,
qui animait ses regards et qui étincelait dans sa parole et dans son style  ; — eh bien ! cet homme a échoué ! Je ne veux pas
verses politiques ; un jour, le père de l’Église a mis son génie, son style , tous les trésors de sa sainte colère, au service
vous ne seriez pas en Amérique ! III. Il me reste à analyser le style du roman de M. Sainte-Beuve. Je n’ai pas, en fait
nalyser le style du roman de M. Sainte-Beuve. Je n’ai pas, en fait de style , un respect superstitieux pour la tradition. Je c
ieux dogme politique, son vieil honneur, sa vieille histoire, avec un style jeune et brillant comme le siècle qui commençait,
il remuait le sol fécondé par de si longs orages, et il y trouvait ce style éclatant passionné, ce style si local, si actuel,
de si longs orages, et il y trouvait ce style éclatant passionné, ce style si local, si actuel, si pur et si nouveau, ce sty
ant passionné, ce style si local, si actuel, si pur et si nouveau, ce style d’images magnifiques, qui convenait à une époque
ntre lui ; que tout au contraire j’admets la légitimité de l’école de style à laquelle il a longtemps appartenu, enfin que je
d’être établis ; car j’entreprends d’analyser avec quelque détail le style de Volupté, et j’ai besoin, comme rapporteur et c
avant tout le dernier roman de M. Sainte-Beuve, c’est l’étrangeté du style . Je ne prétends pas encore lui en faire un reproc
trangeté est le caractère le plus distinctif, le plus apparent de son style  ; qu’à le juger sans prévention, avec la bonne fo
e cette façon ! — Telle est l’impression qu’ont reçue généralement du style de Volupté tous ceux qui ont pu le juger avec que
ont pu le juger avec quelque indépendance. En effet, non seulement ce style s’éloigne de la tradition, et c’est un reproche q
uction, ni par le sens des mots, ni par le choix des images. C’est un style dont nos ancêtres ne se sont pas doutés, mais qui
ue ; qui n’est rien de ce que nous connaissons, qui n’est pas même le style de M. Sainte-Beuve ; car M. Sainte-Beuve n’a imag
même le style de M. Sainte-Beuve ; car M. Sainte-Beuve n’a imaginé ce style que pour son nouvel ouvrage, il ne l’a mis au jou
il semble que sa physionomie s’efface, que sa verve s’éteint, que son style se décolore ! L’auteur d’Émile n’est plus compris
e de ce respect fidèle, de ce respect conservateur de la langue. Leur style se rapporte à un certain type commun qu’ils ont r
s son dernier roman, de fonder, je ne dirai pas une nouvelle école de style , à Dieu ne plaise que je lui en fasse un reproche
nre étrange. J’ai cherché avec conscience, je l’avoue, en étudiant le style de M. Sainte-Beuve, si le défaut que je signale d
er une certaine simplicité facile et naturelle, le défaut dominant du style de Volupté, et je crois avoir atteint mon but. S’
utrichien. Je n’exagère pas. Ce qui me frappe surtout dans le nouveau style de M. Sainte-Beuve, c’est l’esclavage de la langu
jours simple, toujours légère sous les plus riches ornements, avec le style guindé, tourmenté, bizarrement attifé qu’affecte
guindé, tourmenté, bizarrement attifé qu’affecte M. Sainte-Beuve, ce style parvenu qui porte si gauchement sa parure, ce sty
 Sainte-Beuve, ce style parvenu qui porte si gauchement sa parure, ce style bourré de mots sonores qui sont tous là pour joue
arer la phrase de Fénelon, cette phrase si saine et si leste, avec ce style gonflé, repu, qui crève de plénitude, qui étouffe
eux pourtant, avant de finir, faire une concession aux admirateurs du style de Volupté. Ce style est bon à voir de loin ; il
e finir, faire une concession aux admirateurs du style de Volupté. Ce style est bon à voir de loin ; il lui faut la perspecti
grossier, le dessin étrange, la broderie de mauvais goût. De loin, ce style est tout or, tout bruit, tout azur, toute lumière
fracas fait saigner les oreilles. Il faut donc, si l’on veut jouir du style de M. Sainte-Beuve, ne pas l’analyser, ne pas l’é
, provoque tant de réflexions, et renferme quelquefois des pages d’un style si achevé, qu’il aurait fallu donner, pour ne rie
s les ressources de son admirable talent, toutes les richesses de son style , pour couvrir le vice du sujet, le sujet faisait
91 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mirabeau et Sophie. — II. (Lettres écrites du donjon de Vincennes.) » pp. 29-50
le, plein de piquants sujets d’études psychologiques et d’exemples de style , dont aucune impureté ne souillerait la grâce, do
des langues ». Rivarol l’a appelé un « barbare effroyable en fait de style  ». Gardons-nous des exagérations et de ces mots t
spensent de l’examen. Mirabeau sortait d’une famille où l’on avait un style original, énergique, pittoresque, un style à la S
e famille où l’on avait un style original, énergique, pittoresque, un style à la Saint-Simon, ou, pour nommer les choses comm
a Saint-Simon, ou, pour nommer les choses comme elles le méritent, un style à la Mirabeau. Son père et son oncle le bailli éc
li écrivaient sur ce pied-là. Il commença lui-même par écrire dans ce style altier et féodal une Notice sur son aïeul, qu’il
is le chiffre de sa maison ; il lui fallait quitter une bonne fois le style de famille et descendre de sa montagne. Il descen
is le point de départ et le but : le point de départ, c’est-à-dire le style abrupt, accidenté, escarpé, de ses ancêtres, d’où
e français par principes à ta fille. Les grammaires ne donnent pas le style  ; mais si Gabriel-Sophie a ton âme, elle trouvera
me, et on sent qu’en les admirant comme il fait, il rend hommage à ce style ample, aisé, développé, lumineux, qui est fait po
nt de dire de si grosses bêtises. As-tu bien le front de comparer mon style à celui de ce Rousseau, l’un des plus grands écri
du moins combien franchement Mirabeau, descendu des âpres sommets du style paternel, cherchait et se proposait la grande rou
92 (1694) Des ouvrages de l’esprit
pour écrire naturellement, fortement, délicatement. On a dû faire du style ce qu’on a fait de l’architecture ; on a entièrem
serait une lecture divertissante ; et c’est une perte pour eux que ce style estropié qui les enlève soit rare, et que peu d’é
bon, et fait de main d’ouvrier. Capys , qui s’érige en juge du beau style et qui croit écrire comme Bouhours et Rabutin, ré
s des lettres plus d’esprit, plus de tour, plus d’agrément et plus de style que l’on en voit dans celles de Balzac et de Voit
tous deux connu la nature, avec cette différence que le premier d’un style plein et uniforme, montre tout à la fois ce qu’el
ès grands hommes en vers et en prose. Marot, par son tour et par son style , semble avoir écrit depuis Ronsard : il n’y a guè
lques mots. Ronsard et les auteurs ses contemporains ont plus nui au style qu’ils ne lui ont servi : ils l’ont retardé dans
trop subtilement pour s’accommoder de pensées qui sont naturelles. Un style grave, sérieux, scrupuleux, va fort loin : on lit
meilleures pièces il y a des fautes inexcusables contre les mœurs, un style de déclamateur qui arrête l’action et la fait lan
la langue de nouveaux mots, secoué le joug du latinisme, et réduit le style à la phrase purement française ; l’on a presque r
r de petites choses qu’il relève par la beauté de son génie et de son style . Il faut éviter le style vain et puéril, de peur
relève par la beauté de son génie et de son style. Il faut éviter le style vain et puéril, de peur de ressembler à Dorilas
93 (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre premier. »
Espèce d’interjection qu’on n’emploie que proverbialement et dans le style très-familier. Fable X. Cette fable est con
urs on trouverait un peu forcée, mais qui se pardonnait alors dans le style familier. V. 13. Un quart, un quatrième. Un quar
exte. V. 3. Le beau premier, le fin premier, mots reçus dans l’ancien style pour dire simplement le premier. On le disait enc
dire simplement le premier. On le disait encore de nos jours dans le style familier. Fable XXI. V. 7. Les témoins dépo
’eau, etc. Et puis tout d’un coup l’amour-propre lui fait prendre le style le plus pompeux et le plus poétique. V. 8. Cepen
. Arrive le dénouement ; La Fontaine décrit l’orage avec la pompe de style que le chêne a employée en parlant de lui-même.
94 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre II. Deuxième élément, l’esprit classique. »
e. — Ses origines et son public. — Son vocabulaire, sa grammaire, son style . — Son procédé, ses mérites, ses défauts. Cett
ion. On reconnaît sa présence à divers indices, notamment au règne du style oratoire, régulier, correct, tout composé d’expre
La chose est visible, et du premier coup d’œil, pour la langue et le style . Entre Amyot, Rabelais, Montaigne d’un côté, et C
la période, le paragraphe et la série des paragraphes ; elle fait le style , comme elle a fait la syntaxe. Dans le grand édif
tions ménagées, développement continu, tels sont les caractères de ce style . Cela va si loin qu’à l’origine364 les lettres fa
es tours vifs, par la régularité minutieuse de ses développements, le style classique est incapable de peindre ou d’enregistr
er ses nuances aux détails multipliés de leur observation366. Avec ce style , on ne peut traduire ni la Bible, ni Homère, ni D
nte rend tous les jours plus exiguë encore. Considéré en lui-même, le style classique court toujours risque de prendre pour m
œuvre est d’usage petit, nul, ou dangereux. D’après ces caractères du style , on devine ceux de l’esprit auquel il a servi d’o
trait, on se dit toujours « vous », « seigneur » et « madame », et le style noble pose la même draperie sur les caractères le
arpe, après l’analyse de chaque pièce, les remarques de détail sur le style . 362. Omission des pronoms je, il, nous, vous, i
s jours d’Auvergne par Fléchier, etc. Sur le caractère oratoire de ce style , cf. Sainte-Beuve, Port-Royal, 2e éd., I, 515. 3
sont les pièces de théâtre ; ces pièces doivent être écrites dans un style naturel qui approche de la conversation. » 370.
95 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre IV. Le théâtre romantique »
ugo ; l’érudition historique et les visions poétiques ; le lyrisme du style  ; le comique. Alfred de Vigny ; Chatterton, drame
rame, dit Vigny, mêlées à des scènes comiques et tragiques ». Plus de style noble : « un style familier, comique, tragique, e
lées à des scènes comiques et tragiques ». Plus de style noble : « un style familier, comique, tragique, et parfois épique »,
pas grand’chose en tout cela de nouveau : le mélange des genres, des styles , nous connaissons cela par Diderot et par le dram
n de commun avec la littérature, qui n’a besoin ni de la poésie ni du style pour valoir, aucun romantique ne l’a possédé comm
magne féodale. Les drames de V. Hugo ont été sauvés par le lyrisme du style . Ils seraient plus oubliés que les tragédies de L
vulgaire, un peu lourd, tout renfermé dans les éléments sensibles du style et du vers, dans l’image et dans la rime, quelque
i n’est pas sensiblement moins humain, et qui du moins est poète : le style de Delavigne est cruel, là surtout où il fait eff
trigue, de méchantes inventions sentimentales ou romanesques. Mais le style est solide dans son prosaïsme, la pensée concentr
que. Mais le romantisme avait nettoyé la scène : unités, conventions, style , il avait tout bousculé. Rien ne devait plus fair
allait chercher les scènes populaires, où le public n’a pas besoin de style . La place à prendre fut prise par la comédie ; le
elle ne reste pas un exercice littéraire, aimable et puéril, dans le style des Epitres de Boileau plus ou moins mouillé de s
rt qui se suffit ; il n’y a pas besoin de pensée, ni de poésie, ni de style  : il suffit que la pièce soit bien construite. Le
96 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 326-344
s ses réflexions, plus de nombre, d'aisance & de naturel dans son style  ; qu'il se déferoit enfin d'un ton de prétention
ns une morgue empesée & sentencieuse, qui défigure totalement son style . En Poésie comme en Prose, l'enflure, la froideur
tres, qu'on pourroit en renverser l'ordre sans déranger l'économie du style . L'Orateur y est toujours entraîné par la chaîne
revêtue des couleurs qui lui sont propres ; que trop de faste dans le style est une preuve certaine de la stérilité de l'espr
les beautés recherchées, la fausse richesse, le brillant passager du style , bien loin de subjuguer l'ame de l'Auditeur ou du
rmé dans les formes intellectuelles & les forces combinées de son style , & s'est élevé même au dessus du niveau de so
s, des tableaux énergiques, de l'érudition choisie, & sur-tout du style moins maniéré & moins roide, qui regnent dans
97 (1902) Le culte des idoles pp. 9-94
que. M. Taine conçoit l’histoire comme Guy de Maupassant concevait le style et les descriptions. Il s’agit de s’essayer à voi
s à la tribune. Il force l’expression pour donner de la couleur à son style  ; surtout il répète continuellement ses idées. De
t étonnant », écrit ce pauvre Sarcey, « Taine à l’école n’avait aucun style . » Je ne m’imagine pas qu’il en ait jamais eu un.
communes, mais il relève tout cela par des sensations rares et par un style plus rare encore ; ainsi, pour certains bibliophi
wicz et aussi de Flaubert qui avait cette conception d’un art et d’un style marmoréen. Je m’imagine que le style n’est qu’une
ette conception d’un art et d’un style marmoréen. Je m’imagine que le style n’est qu’une imitation de la parole et qu’il n’a
st une drôle de façon d’être un grand écrivain. Il n’imaginait pas un style , nous dit Guy de Maupassant, mais le style, c’est
ain. Il n’imaginait pas un style, nous dit Guy de Maupassant, mais le style , c’est-à-dire une façon unique d’exprimer sa pens
et par suite le même mot. La vérité c’est que Flaubert s’est fait du style l’idée la plus puérile et la plus insensée, c’est
laubert a peut-être créé, et en cela réside toute son originalité, ce style brutal, sans nuances, où tout est au même plan, o
façon neuve que de les exprimer d’une façon juste. Or l’invention du style doit être spontanée, sous peine de ne rien valoir
outes ces scènes d’amour, de douleur et de mort, écrites dans le même style glacé, précis, méticuleux, symétrique, sont fatig
t chez lui qu’un procédé, il use, dans l’Éducation sentimentale, d’un style plat, aussi méticuleux que le premier, mais sans
culeux que le premier, mais sans précision, incorrect, boursouflé, un style à la Homais. « L’infamie, dont le rejaillissement
milieu des scènes bigarrées, pleines de vivacité et de mouvement. Le style Flaubert a été moins funeste encore que son espri
98 (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Victor Hugo » pp. 106-155
un étonnement s’impose d’abord. Il ressent la luxuriante abondance du style , la profusion des mots, des tournures, des périod
ses d’une œuvre, il découvrira aussitôt que la principale habitude de style et de composition chez M. Victor Hugo, celle par
ges où il développe quelque réflexion, et constitue le procédé de son style descriptif. Au lieu d’user d’une minutieuse énumé
’où va cette contention et cette lutte, les ressources infinies de ce style jamais las, la magnifique série de chapitres où s
édant, les métaphores, par les rudes raccourcis qu’elles infligent au style , par les sauts de pensée qu’elles impliquent, don
ui elle prête seule une existence apparente. A ces deux formes de son style , la répétition et l’image, M. Y. Hugo joint une t
a langue du poète se désagrègent par endroits. De là, des hachures de style , l’abus de l’apostrophe, les phrases sans verbe,
hachures de style, l’abus de l’apostrophe, les phrases sans verbe, le style monosyllabique et sibyllin des grands passages. D
us avons vu comment des habitudes qui ne paraissaient affecter que le style ont pu être montrées influer sur les gros organes
ne nef vide. M. V. Hugo a trop souvent recours pour ses fantaisies de style , à cet amas de pensées vulgaires, simples et faus
e grandiose simplement dans une langue sculpturale et biblique, en un style fauve et comme recuit aux beaux passages de la Lé
mbant, un burg en ruine, une sombre voûte d’arbres, prennent sous son style un aspect formidablement inquiétant. Une nuit éto
ues en cette étude, dont les résultats se résument comme suit : En un style fait de répétitions, d’antithèses et d’images, M.
ésultant à la fois d’une cause unique. En effet, toute la richesse du style de M. Victor Hugo s’associe de telle sorte à la s
en vertu de cette même habitude de pensée verbale, qui a façonné son style et ses conceptions. Le mot, s’il ne contient que
99 (1856) Cours familier de littérature. I « VIe entretien. Suite du poème et du drame de Sacountala » pp. 401-474
ce ! V Tel est ce drame : on y aperçoit déjà un raffinement de style qui touche de près à la corruption du goût chez l
pas plus véritablement païen qu’il n’est chrétien. VII Quant au style dans lequel ces drames sont écrits, il égale et s
ection de mœurs, de civilisation et de philosophie chez un peuple, le style des poèmes et des drames de l’Inde atteste évidem
férents sens et notre âme, il y a dans cette littérature une gamme de style , comme une gamme de couleurs, et comme une gamme
de couleurs, et comme une gamme de sons ; en sorte que les genres de style adoptés par tel ou tel écrivain peuvent se caract
adoptés par tel ou tel écrivain peuvent se caractériser d’un mot, en style bleu, style rouge, style rose, style jaune, style
tel ou tel écrivain peuvent se caractériser d’un mot, en style bleu, style rouge, style rose, style jaune, style gris, comme
crivain peuvent se caractériser d’un mot, en style bleu, style rouge, style rose, style jaune, style gris, comme nous caracté
ent se caractériser d’un mot, en style bleu, style rouge, style rose, style jaune, style gris, comme nous caractérisons nous-
ériser d’un mot, en style bleu, style rouge, style rose, style jaune, style gris, comme nous caractérisons nous-mêmes, par un
risons nous-mêmes, par une analogie d’une autre espèce, nos genres de style , en style élevé, style bas, style brûlant, style
s-mêmes, par une analogie d’une autre espèce, nos genres de style, en style élevé, style bas, style brûlant, style tempéré, t
une analogie d’une autre espèce, nos genres de style, en style élevé, style bas, style brûlant, style tempéré, tant l’esprit
e d’une autre espèce, nos genres de style, en style élevé, style bas, style brûlant, style tempéré, tant l’esprit humain a be
spèce, nos genres de style, en style élevé, style bas, style brûlant, style tempéré, tant l’esprit humain a besoin d’images p
in a besoin d’images pour se faire comprendre. Cette assimilation des styles aux couleurs qui impressionnent les yeux, ou aux
gies. L’Inde admet également, dans la classification de ses genres de style , l’analogie empruntée aux saveurs qui flattent ou
ser rapidement, en citant seulement les fragments caractéristiques du style de ce grand poète. Un orteil des bas-reliefs du P
100 (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — I. Faculté des arts. Premier cours d’études. » pp. 453-488
ent de pages d’un précieux qui fait rire et de pages d’une fermeté de style et de raison qui surprend ; on croirait que l’ouv
crit. Souvent la beauté ou la nouveauté des idées couvre les vices du style . Personne n’est plus en état de remplir ce paragr
. — Et quel inconvénient ce vice et cette barbarie de langage et de style ont-ils pour l’avenir ? — Je ne veux pas qu’on
ulier, que telle est leur flexibilité, et conséquemment la variété de style de ceux qui les ont écrites, que celui qui possèd
storien Tacite. C’est d’après l’esquisse légère que je vais donner du style des auteurs grecs et latins, et des sujets qu’ils
éniste Epictète est aussi dur dans ses maximes que Plutarque dans son style . Qu’on l’apprenne par cœur, j’y consens, mais à l
e l’Histoire des Juifs. Appien d’Alexandrie a redit des Romains, d’un style pauvre et petit, ce que d’autres en avaient digne
oriques particuliers, ne valent pas mieux ni pour le fonds ni pour le style . Il y a de Diogène de Laërce, les Vies des Philos
s crois au moins aussi propres à gâter l’esprit qu’à perfectionner le style . Passons aux poètes. Homère, toujours Homère élèv
politique ou homme d’État et philosophe, qu’il suffit de nommer. Son style est toujours nombreux, sa langue pure, élégante e
erculus, des morceaux d’histoires diverses et d’histoire romaine d’un style ingénieux, élégant, mais quelquefois obscur et ra
tres remplies de sentiment, de délicatesse et de mœurs ; Florus, d’un style tortueux et recherché, de l’histoire romaine ; Su
foi lorsqu’on assure que la langue de ces auteurs, difficiles pour le style , profonds pour les choses et souvent dangereux po
utés et les défauts. Il traitera de l’invention, de l’élocution ou du style , du style historique, du style oratoire, du style
s défauts. Il traitera de l’invention, de l’élocution ou du style, du style historique, du style oratoire, du style didactiqu
a de l’invention, de l’élocution ou du style, du style historique, du style oratoire, du style didactique, du style épistolai
e l’élocution ou du style, du style historique, du style oratoire, du style didactique, du style épistolaire ; des différente
tyle, du style historique, du style oratoire, du style didactique, du style épistolaire ; des différentes parties de l’oraiso
, en les revoyant, toujours quelque chose de nouveau. La verve et le style dur et cahoté de Lucrèce. L’harmonie, la sagesse
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