Chapitre V.Le
souvenir
du présent et la fausse reconnaissance Cette ét
es différences autrement profondes. Dans la fausse reconnaissance, le
souvenir
illusoire n’est jamais localisé en un point du pa
d on le trouve précis, complet, nettement analysable en perception et
souvenir
, quand surtout il se produit chez des gens qui ne
u passé, comme un phénomène double qui serait perception par un côté,
souvenir
par l’autre, — et non pas comme un phénomène à fa
té apparaîtrait simplement en l’air, détachée du temps, perception ou
souvenir
, à volonté. Ainsi, sans rien sacrifier de ce que
inconscient, d’après Grasset 29. Dans tous les cas, qu’il s’agisse du
souvenir
d’une chose vue ou du souvenir d’une chose imagin
. Dans tous les cas, qu’il s’agisse du souvenir d’une chose vue ou du
souvenir
d’une chose imaginée, il y aurait évocation confu
’une chose imaginée, il y aurait évocation confuse ou incomplète d’un
souvenir
réel 30. Cette explication peut être acceptée dan
l’autre et, en raison de sa plus faible intensité, faire l’effet d’un
souvenir
(Wigan 34, Jensen 35. Fouillée 36 a parlé aussi d
ment, l’impression première nous revient, elle nous fait l’effet d’un
souvenir
vague, non localisable dans le temps, et nous avo
onscience, et s’il se manifeste à elle brusquement, il lui apporte un
souvenir
de ce qu’elle est occupée à percevoir 41. M. Lema
rejetterait la perception au second plan avec le caractère effacé des
souvenirs
44. Nous ne pouvons entreprendre ici l’examen app
t au moins de nous faire comprendre pourquoi elle prend la forme d’un
souvenir
; mais il ne s’agira alors que du souvenir d’un c
i elle prend la forme d’un souvenir ; mais il ne s’agira alors que du
souvenir
d’un certain moment de la perception ; l’illusion
u la subconscience d’une perception suffit à lui donner l’aspect d’un
souvenir
. Quoi qu’il en soit, une théorie de la fausse rec
pas approfondi, du point de vue purement psychologique, la nature du
souvenir
normal. Échappera-t-on à la difficulté en niant l
d’abord, ce dernier sentiment est sans doute inséparablement lié à un
souvenir
réel, celui de la personne ou d’une autre qui lui
: peut-être n’est-il que la conscience vague et presque éteinte de ce
souvenir
, avec, en plus, un effort naissant et d’ailleurs
la perception normale : celle-ci prendrait alors l’aspect d’un vague
souvenir
, ou d’un rêve 49. Plus précisément, il n’y aurait
son attention à cette perception inattentive, on aura tout au plus un
souvenir
considéré attentivement : ce ne sera pas une perc
considéré attentivement : ce ne sera pas une perception doublée d’un
souvenir
. D’autre part, une paresse de la mémoire associat
ntourage : il y a loin de cette reconnaissance pénible du familier au
souvenir
d’une expérience antérieure déterminée, identique
ont caractérisés par l’abolition de certaines sensations, de certains
souvenirs
ou de certains mouvements. Pour définir ces états
la veille : la conscience s’y amuse à percevoir pour percevoir, à se
souvenir
pour se souvenir, sans aucun souci de la vie, je
onscience s’y amuse à percevoir pour percevoir, à se souvenir pour se
souvenir
, sans aucun souci de la vie, je veux dire de l’ac
pas chez tous à tout instant. Voyons, en effet, comment se forme le
souvenir
. Mais entendons-nous bien : le souvenir dont nous
en effet, comment se forme le souvenir. Mais entendons-nous bien : le
souvenir
dont nous allons parler sera toujours un état psy
conscient, tantôt semi-conscient, le plus souvent inconscient. Sur le
souvenir
qui serait une trace laissée dans le cerveau, nou
e cerveau, en ce sens que le cerveau possède pour chaque catégorie de
souvenirs
un dispositif spécial, destiné à convertir le sou
catégorie de souvenirs un dispositif spécial, destiné à convertir le
souvenir
pur en perception ou image naissantes : que si l’
aissantes : que si l’on va plus loin, si l’on prétend assigner à tout
souvenir
sa place dans la matière cérébrale, on se borne à
s démenties par l’observation. À vrai dire, quand nous parlons de nos
souvenirs
, nous pensons à quelque chose que notre conscienc
attraper, pour ainsi dire, en tirant à elle le fil qu’elle tient : le
souvenir
va et vient, en effet, du conscient à l’inconscie
supposer entre eux une différence radicale de nature. Tel est donc le
souvenir
dont nous allons nous occuper. Convenons, d’autre
ne qu’à la perception extérieure. Nous prétendons que la formation du
souvenir
n’est jamais postérieure à celle de la perception
est contemporaine. Au fur et à mesure que la perception se crée, son
souvenir
se profile à ses côtés, comme l’ombre à côté du c
nait chaque fois qu’il se tourne vers elle. Supposons en effet que le
souvenir
ne se crée pas tout le long de la perception même
ce qu’on admet généralement sous forme implicite, soit qu’on fasse du
souvenir
inconscient un état psychologique, soit qu’on y v
t d’abord l’état psychologique présent, puis, quand il n’est plus, le
souvenir
de cet état absent. Il y aurait d’abord l’entrée
ée dans ces cellules une fois la perception évanouie, et ce serait le
souvenir
. Mais, pour que la chose se passât ainsi, il faud
u’on peut bien désigner, dans ce cas au moins, un moment précis où le
souvenir
remplace la perception ? Ce serait oublier que la
droit de dire que son objet disparaît au fur et à mesure ; comment le
souvenir
ne naîtrait-il que lorsque tout est fini ? et com
core quelque chose ? Plus on y réfléchira, moins on comprendra que le
souvenir
puisse naître jamais s’il ne se crée pas au fur e
perception, est le seul qui nous intéresse. Nous n’avons que faire du
souvenir
des choses pendant que nous tenons les choses mêm
que nous tenons les choses mêmes. La conscience pratique écartant ce
souvenir
comme inutile, la réflexion théorique le tient po
xion théorique le tient pour inexistant. Ainsi naît l’illusion que le
souvenir
succède à la perception. Mais cette illusion a un
ion a une autre source, plus profonde encore. Elle vient de ce que le
souvenir
ravivé, conscient, nous fait l’effet d’être la pe
, et rien autre chose que cette perception. Entre la perception et le
souvenir
il y aurait une différence d’intensité ou de degr
is non pas de nature. La perception se définissant un état fort et le
souvenir
un état faible, le souvenir d’une perception ne p
ception se définissant un état fort et le souvenir un état faible, le
souvenir
d’une perception ne pouvant alors être que cette
e perception dans l’inconscient, que la perception se fût endormie en
souvenir
. Et c’est pourquoi nous jugeons que le souvenir d
on se fût endormie en souvenir. Et c’est pourquoi nous jugeons que le
souvenir
d’une perception ne saurait se créer avec cette p
. Mais la thèse qui fait de la perception présente un état fort et du
souvenir
ravivé un état faible, qui veut qu’on passe de ce
ravivé un état faible, qui veut qu’on passe de cette perception à ce
souvenir
par voie de diminution, a contre elle l’observati
faites-la décroître progressivement jusqu’à zéro. S’il n’y a entre le
souvenir
de la sensation et la sensation elle-même qu’une
ensation elle-même qu’une différence de degré, la sensation deviendra
souvenir
avant de s’éteindre. Or un moment arrive, sans do
ion faible que vous imaginez, mais jamais l’état faible ne devient le
souvenir
, rejeté dans le passé, de l’état fort. Le souveni
ible ne devient le souvenir, rejeté dans le passé, de l’état fort. Le
souvenir
est donc autre chose. Le souvenir d’une sensation
é dans le passé, de l’état fort. Le souvenir est donc autre chose. Le
souvenir
d’une sensation est chose capable de suggérer cet
on, en effet, est essentiellement de l’actuel et du présent ; mais le
souvenir
, qui la suggère du fond de l’inconscient d’où il
dater. Mais la suggestion n’est à aucun degré ce qu’elle suggère, le
souvenir
pur d’une sensation ou d’une perception n’est à a
autre chose qu’un jeu d’images, ont de la peine à se persuader que le
souvenir
d’une perception se distingue radicalement de cet
ne perception se distingue radicalement de cette perception même : le
souvenir
devrait en tout cas, leur semble-t-il, être expri
s sur la qualité, à coup sûr, qu’elle porte effectivement, puisque le
souvenir
doit nous représenter le passé sans l’altérer. Ce
te un certain degré de force. Considérons la première alternative. Le
souvenir
modifie-t-il l’extension de l’image ? Non, évidem
quelle nous sommes conduits, d’élimination en élimination, à faire du
Souvenir
un affaiblissement de l’image. Cette conclusion a
ntions le mécanisme cérébral de la perception, nous ne voyons dans le
souvenir
qu’un nouvel ébranlement du même mécanisme, une r
qui paraît dire le contraire. Elle nous montre qu’on peut perdre ses
souvenirs
visuels sans cesser de voir et ses souvenirs audi
re qu’on peut perdre ses souvenirs visuels sans cesser de voir et ses
souvenirs
auditifs sans cesser d’entendre, que la cécité et
que de consentir à une distinction radicale entre la perception et le
souvenir
. Par deux voies convergentes, en tant qu’il recon
primables en termes d’images, le raisonnement aboutit donc à faire du
souvenir
une perception affaiblie, quelque chose qui succè
la pratique, mais non pas suggérée par l’observation intérieure : le
souvenir
apparaît comme doublant à tout instant la percept
t psychologique se fait par des images, et nous venons de dire que le
souvenir
d’une image n’est pas une image. Le souvenir pur
us venons de dire que le souvenir d’une image n’est pas une image. Le
souvenir
pur ne pourra dès lors être décrit que d’une mani
donc deux aspects : il est actuel et virtuel, perception d’un côté et
souvenir
de l’autre. Il se scinde en même temps qu’il se p
récisément le miroir mobile qui réfléchit sans cesse la perception en
souvenir
. Imaginons un esprit qui prendrait conscience de
ar celui-ci a tous les caractères de la perception, celui-là est déjà
souvenir
: s’il ne l’était pas dès maintenant, il ne le se
ien autre chose. Ce qui se dédouble à chaque instant en perception et
souvenir
, c’est la totalité de ce que nous voyons, entendo
notre présent qui nous apparaîtra à la fois comme perception et comme
souvenir
. Et pourtant nous savons bien qu’on ne vit pas de
ion est étrange, paradoxale. Elle bouleverse toutes nos habitudes. Un
souvenir
est là : c’est un souvenir, car il porte la marqu
. Elle bouleverse toutes nos habitudes. Un souvenir est là : c’est un
souvenir
, car il porte la marque caractéristique des états
avec la perception qu’il reproduit. C’est, dans le moment actuel, un
souvenir
de ce moment. C’est du passé quant à la forme et
du passé quant à la forme et du présent quant à la matière. C’est un
souvenir
du présent. Au fur et à mesure que la situation
uvenir du présent. Au fur et à mesure que la situation progresse, le
souvenir
, qui tient à côté d’elle, donne à chacune des éta
nscience du dédoublement continuel de son présent en perception et en
souvenir
sera dans le même état. Pour peu qu’il s’analyse
sa volonté : voilà de quoi sa perception du présent l’assure. Mais le
souvenir
de ce présent, qui est également là, lui fait cro
ption qui n’est que perception et la perception doublée de son propre
souvenir
: la première enveloppe le sentiment habituel que
ais le plus général de tous est celui dont nous parlions d’abord : le
souvenir
évoqué est un souvenir suspendu en l’air, sans po
tous est celui dont nous parlions d’abord : le souvenir évoqué est un
souvenir
suspendu en l’air, sans point d’appui dans le pas
nement : elle est immédiate. Elle se confond avec le sentiment que le
souvenir
évoqué doit être simplement un duplicatum de la p
simplement un duplicatum de la perception actuelle. Est-ce alors un «
souvenir
du présent » ? Si l’on ne le dit pas, c’est sans
e que l’expression paraîtrait contradictoire, qu’on ne conçoit pas le
souvenir
autrement que comme une répétition du passé, qu’o
ésente, enfin qu’on est théoricien sans le savoir et qu’on tient tout
souvenir
pour postérieur à la perception qu’il reproduit.
une atmosphère de familiarité qu’à la condition de ne faire surgir le
souvenir
d’aucun événement déterminé de mon histoire. S’il
uvenir d’aucun événement déterminé de mon histoire. S’ils évoquent le
souvenir
précis d’un incident auquel ils ont été mêlés, je
d’un phénomène unique en son genre, celui-là même que produirait le «
souvenir
du présent » s’il surgissait tout à coup de l’inc
out à coup de l’inconscient où il doit rester. Il ferait l’effet d’un
souvenir
, puisque le souvenir offre une marque distinctive
scient où il doit rester. Il ferait l’effet d’un souvenir, puisque le
souvenir
offre une marque distinctive, autre que celle de
deux fois le même moment de son histoire. Reste à savoir pourquoi ce
souvenir
demeure ordinairement caché, et comment il se rév
dées et des images. La perception présente attirerait alors à elle un
souvenir
similaire sans aucune arrière-pensée d’utilité, p
de sorte que n’importe quelle perception rappellerait n’importe quel
souvenir
, s’il n’y avait ici qu’une attraction mécanique d
le par le semblable. La vérité est que, si une perception rappelle un
souvenir
, c’est afin que les circonstances qui ont précédé
n actuelle et montrent par où en sortir. Mille et mille évocations de
souvenirs
par ressemblance sont possibles, mais le souvenir
ille évocations de souvenirs par ressemblance sont possibles, mais le
souvenir
qui tend à reparaître est celui qui ressemble à l
lier, celui qui peut éclairer et diriger l’acte en préparation. Et ce
souvenir
lui-même pourrait, à la rigueur, ne pas se manife
elle-là, une fois installée dans la conscience, permet à une foule de
souvenirs
de luxe de s’introduire en vertu de quelque resse
u rappel ; elles seules détiennent les clefs de la conscience, et les
souvenirs
de rêve ne s’introduisent qu’en profitant de ce q
blance qui donne l’autorisation d’entrer. Bref, si la totalité de nos
souvenirs
exerce à tout instant une poussée du fond de l’in
ien fallu poser. Mais quoi de plus inutile à l’action présente que le
souvenir
du présent ? Tous les autres souvenirs invoquerai
tile à l’action présente que le souvenir du présent ? Tous les autres
souvenirs
invoqueraient plutôt des droits, car ils apporten
avec eux quelque information, fût-elle sans intérêt actuel. Seul, le
souvenir
du présent n’a rien à nous apprendre, n’étant que
vaudrait lâcher la proie pour l’ombre. C’est pourquoi il n’est pas de
souvenir
dont notre attention se détourne plus obstinément
à se doubler de quelque autre chose, qui serait derrière. Est-ce le «
souvenir
du présent » qui transparaît ? Nous n’oserions l’
y aurait peu de chose à faire pour y arriver. Maintenant, pourquoi le
souvenir
du présent attend-il, pour se révéler, que l’élan
ont nous nous étions servi d’abord. Représentons-nous la totalité des
souvenirs
inconscients comme pressant contre la conscience
aissant passer, en principe, que ce qui peut concourir à l’action. Le
souvenir
du présent fait effort comme les autres ; il est
ent continuel en avant, qui maintient l’écart. En d’autres termes, un
souvenir
ne s’actualise que par l’intermédiaire d’une perc
souvenir ne s’actualise que par l’intermédiaire d’une perception : le
souvenir
du présent pénétrerait donc dans la conscience s’
ent que dans l’avenir. Supposons que tout à coup l’élan s’arrête : le
souvenir
rejoint la perception, le présent est reconnu en
1868, pp. 48-63. 36. FOUILLÉE, La mémoire et la reconnaissance des
souvenirs
, Revue des Deux Mondes, 1885, vol. LXX, p. 154.
mons brièvement ce qui précède. Nous avons distingué trois termes, le
souvenir
pur, le souvenir-image et la perception, dont auc
tent en l’interprétant. Le souvenir-image, à son tour, participe du «
souvenir
pur » qu’il commence à matérialiser, et de la per
ier point de vue, il se définirait une perception naissante. Enfin le
souvenir
pur, indépendant sans doute en droit, ne se manif
mouvement même de la mémoire qui travaille. S’agit-il de retrouver un
souvenir
, d’évoquer une période de notre histoire ? Nous a
analogue à la mise au point d’un appareil photographique. Mais notre
souvenir
reste encore à l’état virtuel ; nous nous disposo
qui tranche sur le présent, nous ne le reconnaîtrions jamais pour un
souvenir
. L’erreur constante de l’associationnisme est de
isée à l’état de faible perception, et on fermera les yeux sur le pur
souvenir
que cette image a développé progressivement. Dans
on déplacera donc toujours le souvenir-image, et le souvenir-image le
souvenir
pur. C’est pourquoi le souvenir pur disparaît tot
uvenir-image, et le souvenir-image le souvenir pur. C’est pourquoi le
souvenir
pur disparaît totalement. L’associationnisme, cou
AO, elle aussi, à l’image réalisée où aboutit, en s’épanouissant, le
souvenir
pur. La vie psychologique se ramène alors tout en
sensation et l’image. Et comme, d’une part, on a noyé dans l’image le
souvenir
pur qui en faisait un état original, comme, d’aut
alisé et présent, la marque de son origine passée, pour distinguer le
souvenir
de la perception, et pour ériger en différence de
avance à n’être qu’une différence de grandeur. Imaginer n’est pas se
souvenir
. Sans doute un souvenir, à mesure qu’il s’actuali
différence de grandeur. Imaginer n’est pas se souvenir. Sans doute un
souvenir
, à mesure qu’il s’actualise, tend à vivre dans un
morée devient plus actuelle quand on s’y appesantit davantage, que le
souvenir
de la sensation était cette sensation naissante.
r réellement. Mais cela se comprend sans peine, puisque le progrès du
souvenir
consiste justement, comme nous le disions, à se m
e nous le disions, à se matérialiser. La question est de savoir si le
souvenir
de la douleur était véritablement douleur à l’ori
là que les paroles de la suggestion soient déjà chaudes. De ce que le
souvenir
d’une sensation se prolonge en cette sensation mê
nge en cette sensation même, on ne doit pas davantage conclure que le
souvenir
ait été une sensation naissante : peut-être en ef
e le souvenir ait été une sensation naissante : peut-être en effet ce
souvenir
joue-t-il précisément, par rapport à la sensation
e vicieux, parce qu’il bénéficie de cette incontestable vérité que le
souvenir
se transforme à mesure qu’il s’actualise. Mais l’
e l’intensité de la sensation au lieu de faire croître l’intensité du
souvenir
pur. Il devrait arriver alors, en effet, si les d
par le degré, qu’à un certain moment la sensation se métamorphosât en
souvenir
. Si le souvenir d’une grande douleur, par exemple
’à un certain moment la sensation se métamorphosât en souvenir. Si le
souvenir
d’une grande douleur, par exemple, n’est qu’une d
e la sensation), mais jamais cet état faible ne m’apparaîtra comme le
souvenir
d’un état fort. Le souvenir est donc tout autre c
cet état faible ne m’apparaîtra comme le souvenir d’un état fort. Le
souvenir
est donc tout autre chose. Mais l’illusion qui co
c tout autre chose. Mais l’illusion qui consiste à n’établir entre le
souvenir
et la perception qu’une différence de degré est p
ant à un pur esprit, et d’un intérêt tout spéculatif. Alors, comme le
souvenir
est lui-même, par essence, une connaissance de ce
squ’il n’a plus d’objet, on ne peut trouver entre la perception et le
souvenir
qu’une différence de degré, la perception déplaça
et le souvenir qu’une différence de degré, la perception déplaçant le
souvenir
et constituant ainsi notre présent, simplement en
, nous comprendrons déjà mieux la nature de ce que nous appelons le «
souvenir
pur ». On chercherait vainement, en effet, à cara
souvenir pur ». On chercherait vainement, en effet, à caractériser le
souvenir
d’un état passé si l’on ne commençait par définir
de degré, et non pas de nature, entre les sensations actuelles et le
souvenir
pur. La différence, selon nous, est radicale. Mes
ui occupe des portions déterminées de la superficie de mon corps ; le
souvenir
pur, au contraire, n’intéresse aucune partie de m
tions en se matérialisant ; mais à ce moment précis il cessera d’être
souvenir
pour passer à l’état de chose présente, actuellem
sente, actuellement vécue ; et je ne lui restituerai son caractère de
souvenir
qu’en me reportant à l’opération par laquelle je
uvements. Au contraire, la plupart des psychologues ne voient dans le
souvenir
pur qu’une perception plus faible, un ensemble de
facé, par avance, toute différence de nature entre la sensation et le
souvenir
, ils sont conduits par la logique de leur hypothè
ils sont conduits par la logique de leur hypothèse à matérialiser le
souvenir
et à idéaliser la sensation. S’agit-il du souveni
à matérialiser le souvenir et à idéaliser la sensation. S’agit-il du
souvenir
? Ils ne l’aperçoivent que sous forme d’image, c’
entiel de la sensation, et ne voulant pas voir, dans l’idéalité de ce
souvenir
, quelque chose de distinct, qui tranche sur la se
ation faible, c’est donc qu’il y a des sensations impuissantes. Si le
souvenir
pur, qui par hypothèse n’intéresse aucune partie
ssence, extensive et localisée ; c’est une source de mouvement ; — le
souvenir
pur, étant inextensif et impuissant, ne participe
ndre utile ; mais, dès qu’il devient image, le passé quitte l’état de
souvenir
pur et se confond avec une certaine partie de mon
ouvenir pur et se confond avec une certaine partie de mon présent. Le
souvenir
actualisé en image diffère donc profondément de c
ésent. Le souvenir actualisé en image diffère donc profondément de ce
souvenir
pur. L’image est un état présent, et ne peut part
’image est un état présent, et ne peut participer du passé que par le
souvenir
dont elle est sortie. Le souvenir, au contraire,
peut participer du passé que par le souvenir dont elle est sortie. Le
souvenir
, au contraire, impuissant tant qu’il demeure inut
présent, et par conséquent inextensif. Cette impuissance radicale du
souvenir
pur nous aidera précisément à comprendre comment
ère sur les antécédents immédiats de la décision et sur tous ceux des
souvenirs
passés qui peuvent s’organiser utilement avec eux
és dans l’espace, l’autre verticale CI, sur laquelle se disposent nos
souvenirs
successifs échelonnés dans le temps. Le point I,
riels que nous érigeons ainsi en réalités présentes, au contraire nos
souvenirs
, en tant que passés, sont autant de poids morts q
le moment présent ; le reste est pratiquement aboli. Alors, quand un
souvenir
reparaît à la conscience, il nous fait l’effet d’
ses spéciales l’apparition mystérieuse. En réalité, l’adhérence de ce
souvenir
à notre état présent est tout à fait comparable à
e, quelles sont les chambres que je vais traverser. Au contraire, mes
souvenirs
se présentent dans un ordre apparemment capricieu
este de la chaîne. — Mais, en y regardant de près, on verrait que nos
souvenirs
forment une chaîne du même genre, et que notre ca
se disposent en continuité rigoureuse dans l’espace font donc que nos
souvenirs
s’éclairent d’une manière discontinue dans le tem
affaire, en ce qui concerne les objets inaperçus dans l’espace et les
souvenirs
inconscients dans le temps, à deux formes radical
pace, que nous ne pouvons nous empêcher de demander où se conserve le
souvenir
. Nous concevons que des phénomènes physico-chimiq
Bien plus : admettons un instant que le passé se survive à l’état de
souvenir
emmagasiné dans le cerveau. Il faudra alors que l
né dans le cerveau. Il faudra alors que le cerveau, pour conserver le
souvenir
, se conserve tout au moins lui-même. Mais ce cerv
onge dans son présent : vous n’aurez donc rien gagné à emmagasiner le
souvenir
dans la matière, et vous vous verrez au contraire
a concevoir vient simplement de ce que nous attribuons à la série des
souvenirs
, dans le temps, cette nécessité de contenir et d’
loi d’action : de là la difficulté que nous éprouvons à concevoir des
souvenirs
qui se conserveraient dans l’ombre. Notre répugna
nes sensori-moteurs. Si je représente par un cône SAB la totalité des
souvenirs
accumulés dans ma mémoire, la base AB, assise dan
la mémoire du passé présente aux mécanismes sensori-moteurs tous les
souvenirs
capables de les guider dans leur tâche et de diri
tude. Mais d’autre part les appareils sensori-moteurs fournissent aux
souvenirs
impuissants, c’est-à-dire inconscients, le moyen
matérialiser, enfin de devenir présents. Il faut en effet, pour qu’un
souvenir
reparaisse à la conscience, qu’il descende des ha
tion. En d’autres termes, c’est du présent que part l’appel auquel le
souvenir
répond, et c’est aux éléments sensori-moteurs de
nd, et c’est aux éléments sensori-moteurs de l’action présente que le
souvenir
emprunte la chaleur qui donne la vie. N’est-ce pa
e avec laquelle il appelle au secours d’une situation donnée tous les
souvenirs
qui s’y rapportent ; mais c’est aussi la barrière
rencontrent chez lui, en se présentant au seuil de la conscience, les
souvenirs
inutiles ou indifférents. Vivre dans le présent t
tion qui vit dans le passé pour le plaisir d’y vivre, et chez qui les
souvenirs
émergent à la lumière de la conscience sans profi
moment, et comme l’action ne se plie pas chez eux aux indications du
souvenir
, inversement leurs souvenirs ne se limitent pas a
e se plie pas chez eux aux indications du souvenir, inversement leurs
souvenirs
ne se limitent pas aux nécessités de l’action. Il
intelligence se développe, tient donc à l’organisation croissante des
souvenirs
avec les actes. La mémoire consciente perd ainsi
émoire dans certains rêves et dans certains états somnambuliques. Des
souvenirs
qu’on croyait abolis reparaissent alors avec une
ance entièrement oubliées ; nous parlons des langues que nous ne nous
souvenions
même plus d’avoir apprises. Mais rien de plus ins
quelque chose de leur pureté originelle. Le premier se traduit par le
souvenir
des différences, le second par la perception des
eur. Sur la surface de la base A B seront disposés, si l’on veut, mes
souvenirs
dans leur totalité. Dans le cône ainsi déterminé,
prête, soit à se cristalliser en mots prononcés, soit à s’évaporer en
souvenirs
. Cela revient à dire qu’entre les mécanismes sens
mécanismes sensori-moteurs figurés par le point S et la totalité des
souvenirs
disposés en AB il y a place, comme nous le faisio
le nous rappelle d’abord une image A′ qui lui ressemble, car c’est un
souvenir
A′, et non pas la perception A, qui touche réelle
tion est de savoir comment s’opère la sélection entre une infinité de
souvenirs
qui tous ressemblent par quelque côté à la percep
avoir méconnu le rapport qu’elles ont à l’activité du vouloir. Si les
souvenirs
errent, indifférents, dans une conscience inerte
c’est par une dissociation que nous débutons, et la tendance de tout
souvenir
à s’en agréger d’autres s’explique par un retour
Étant donnée une perception présente qui forme tour à tour, avec des
souvenirs
divers, plusieurs associations successives, il y
supposé que notre personnalité tout entière, avec la totalité de nos
souvenirs
, entrait, indivisée, dans notre perception présen
erception présente. Alors, si cette perception évoque tour à tour des
souvenirs
différents, ce n’est pas par une adjonction mécan
ente simplicité et son analogie avec un atomisme mal compris), chaque
souvenir
constitue un être indépendant et figé, dont on ne
associer en vertu d’une contiguïté ou d’une ressemblance, entre mille
souvenirs
qui auraient des droits égaux. Il faut supposer q
une partie de ce passé plutôt que sur une autre. En un sens, tous ses
souvenirs
différeraient de sa perception actuelle, car, si
lle, car, si on les prend avec la multiplicité de leurs détails, deux
souvenirs
ne sont jamais identiquement la même chose. Mais,
e sont jamais identiquement la même chose. Mais, en un autre sens, un
souvenir
quelconque pourrait être rapproché de la situatio
présente : il suffirait de négliger, dans cette perception et dans ce
souvenir
, assez de détails pour que la ressemblance seule
tails pour que la ressemblance seule apparût. D’ailleurs, une fois le
souvenir
relié à la perception, une multitude d’événements
ouvenir relié à la perception, une multitude d’événements contigus au
souvenir
se rattacheraient du même coup à la perception, —
mouvements déterminés ; maintenant elle se dissout en une infinité de
souvenirs
également possibles. En AB l’association provoque
es de l’association par ressemblance. Tout se passe donc comme si nos
souvenirs
étaient répétés un nombre indéfini de fois dans c
Dans les « amnésies systématisées » des hystériques, par exemple, les
souvenirs
qui paraissent abolis sont réellement présents ;
le plan extrême qui représente la base de la mémoire, il n’y a pas de
souvenir
qui ne soit lié, par contiguïté, à la totalité de
ici encore, une foule de répétitions possibles de la totalité de nos
souvenirs
, chacun de ces exemplaires de notre vie écoulée s
parce que chacun d’eux est précisément caractérisé par la nature des
souvenirs
dominants auxquels les autres souvenirs s’adossen
caractérisé par la nature des souvenirs dominants auxquels les autres
souvenirs
s’adossent comme à des points d’appui. Plus on se
l suffira de faire remarquer que ces systèmes ne sont point formés de
souvenirs
juxtaposés comme autant d’atomes. Il y a toujours
souvenirs juxtaposés comme autant d’atomes. Il y a toujours quelques
souvenirs
dominants, véritables points brillants autour des
mesure que se dilate notre mémoire. Le processus de localisation d’un
souvenir
dans le passé, par exemple, ne consiste pas du to
onsiste pas du tout, comme on l’a dit, à plonger dans la masse de nos
souvenirs
comme dans un sac, pour en retirer des souvenirs
dans la masse de nos souvenirs comme dans un sac, pour en retirer des
souvenirs
de plus en plus rapprochés entre lesquels prendra
souvenirs de plus en plus rapprochés entre lesquels prendra place le
souvenir
à localiser. Par quelle heureuse chance mettrions
se chance mettrions-nous justement la main sur un nombre croissant de
souvenirs
intercalaires ? Le travail de localisation consis
uel la mémoire, toujours présente tout entière à elle-même, étend ses
souvenirs
sur une surface de plus en plus large et finit pa
arge et finit par distinguer ainsi, dans un amas jusque-là confus, le
souvenir
qui ne retrouvait pas sa place. Ici encore, d’ail
nirait des renseignements instructifs. Dans l’amnésie rétrograde, les
souvenirs
qui disparaissent de la conscience sont vraisembl
complit dans l’état d’hypnotisme. Mais, sur les plans inférieurs, ces
souvenirs
attendaient, en quelque sorte, l’image dominante
passant : si l’on refuse d’attribuer quelque attente de ce genre aux
souvenirs
récents, et même relativement éloignés, le travai
al de la mémoire deviendra inintelligible. Car tout événement dont le
souvenir
s’est imprimé dans la mémoire, si simple qu’on le
valle, et qui forment maintenant avec les perceptions consécutives un
souvenir
indivisé, étaient donc véritablement « en l’air »
de l’événement n’était pas encore produite. Entre la disparition d’un
souvenir
avec ses divers détails préliminaires et l’abolit
olition, par l’amnésie rétrograde, d’un nombre plus ou moins grand de
souvenirs
antérieure, à un événement donné, il y a donc une
, d’une idée plus ou moins générale à extraire de la multiplicité des
souvenirs
? Une grande marge est laissée à la fantaisie d’u
t l’équilibre. L’activité de l’esprit déborde infiniment la masse des
souvenirs
accumulés, comme cette masse de souvenirs déborde
rde infiniment la masse des souvenirs accumulés, comme cette masse de
souvenirs
déborde infiniment elle-même les sensations et le
0. Dans ces maladies de la personnalité, il semble que des groupes de
souvenirs
se détachent de la mémoire centrale et renoncent
a très diversement atteinte dans les deux cas. Dans le premier, aucun
souvenir
ne sera distrait, mais tous les souvenirs seront
cas. Dans le premier, aucun souvenir ne sera distrait, mais tous les
souvenirs
seront moins lestés, moins solidement orientés ve
, l’équilibre ne sera pas rompu, mais il perdra de sa complexité. Les
souvenirs
conserveront leur aspect normal, mais renonceront
ment diminuée. Pas plus dans un cas que dans l’autre, d’ailleurs, les
souvenirs
ne seront directement atteints ou lésés. L’idée q
eront directement atteints ou lésés. L’idée que le corps conserve des
souvenirs
sous forme de dispositifs cérébraux, que les pert
à l’arrachement mécanique et tout de suite définitif de tels et tels
souvenirs
, mais plutôt à l’affaiblissement graduel et fonct
sement, sans qu’il faille supposer en aucune manière une provision de
souvenirs
accumulée dans le cerveau. Ce qui est réellement
nexes qui permettent de les actionner intérieurement, de sorte que le
souvenir
, ne trouvant plus à quoi se prendre, finit par de
bre intellectuel, et, par ricochet, le désordre ou la disjonction des
souvenirs
. La doctrine qui fait de la mémoire une fonction
pendante de la matière. En ce sens le cerveau contribue à rappeler le
souvenir
utile, mais plus encore à écarter provisoirement
deux formes distinctes : 1º dans des mécanismes moteurs ; 2º dans des
souvenirs
indépendants. Mais alors, l’opération pratique e
et dernière proposition : III. On passe, par degrés insensibles, des
souvenirs
disposés le long du temps aux mouvements qui en d
lésions du cerveau peuvent atteindre ces mouvements, mais non pas ces
souvenirs
. Reste à savoir si l’expérience vérifie ces trois
moment précis je sais ma leçon par cœur ; on dit qu’elle est devenue
souvenir
, qu’elle s’est imprimée dans ma mémoire. Je cherc
ent déterminé de mon histoire. On dira encore que ces images sont des
souvenirs
, qu’elles se sont imprimées dans ma mémoire. On e
es mêmes mots dans les deux cas. S’agit-il bien de la même chose ? Le
souvenir
de la leçon, en tant qu’apprise par cœur, a tous
dent dans le même ordre et occupent le même temps. Au contraire, le
souvenir
de telle lecture particulière, la seconde ou la t
re, puisque les autres lectures constituent, par définition même, des
souvenirs
différents. C’est comme un événement de ma vie ;
cessairement d’abord ce qu’elle sera toujours. Dira-t-on que ces deux
souvenirs
, celui de la lecture et celui de la leçon, diffèr
loin, et dire que la conscience nous révèle entre ces deux genres de
souvenir
une différence profonde, une différence de nature
res de souvenir une différence profonde, une différence de nature. Le
souvenir
de telle lecture déterminée est une représentatio
e l’embrasser tout d’un coup, comme dans un tableau. Au contraire, le
souvenir
de la leçon apprise, même quand je me borne à rép
avant nous porte à agir et à vivre. Quand les psychologues parlent du
souvenir
comme d’un pli contracté, comme d’une impression
ofondément en se répétant, ils oublient que l’immense majorité de nos
souvenirs
portent sur les événements et détails de notre vi
st d’avoir une date et par conséquent de ne se reproduire jamais. Les
souvenirs
qu’on acquiert volontairement par répétition sont
leur genre se poursuit à tous les moments de la durée. Mais comme les
souvenirs
appris sont les plus utiles, on les remarque dava
plus utiles, on les remarque davantage. Et comme l’acquisition de ces
souvenirs
par la répétition du même effort ressemble au pro
processus déjà connu de l’habitude, on aime mieux pousser ce genre de
souvenir
au premier plan, l’ériger en souvenir modèle, et
aime mieux pousser ce genre de souvenir au premier plan, l’ériger en
souvenir
modèle, et ne plus voir dans le souvenir spontané
au premier plan, l’ériger en souvenir modèle, et ne plus voir dans le
souvenir
spontané que ce même phénomène à l’état naissant,
uer par la répétition et ce qui, par essence, ne peut se répéter ? Le
souvenir
spontané est tout de suite parfait ; le temps ne
; il conservera pour la mémoire sa place et sa date. Au contraire, le
souvenir
appris sortira du temps à mesure que la leçon ser
canisme, Créer une habitude du corps. Cette habitude n’est d’ailleurs
souvenir
que parce que je me souviens de l’avoir acquise ;
u corps. Cette habitude n’est d’ailleurs souvenir que parce que je me
souviens
de l’avoir acquise ; et je ne me souviens de l’av
ouvenir que parce que je me souviens de l’avoir acquise ; et je ne me
souviens
de l’avoir acquise que parce que je fais appel à
actuelle et former avec elle un ensemble utile. Tout au plus certains
souvenirs
confus, sans rapport à la situation présente, déb
troublé, une inhibition au contraire, dans l’état normal, de tous les
souvenirs
spontanés qui ne peuvent consolider utilement l’é
et où les parties avaient une unité inexprimablement sentie 11 ». Ce
souvenir
spontané, qui se cache sans doute derrière le sou
entie 11 ». Ce souvenir spontané, qui se cache sans doute derrière le
souvenir
acquis, peut se révéler par des éclairs brusques
ue cette science a précisément pour objet d’amener au premier plan le
souvenir
spontané qui se dissimule, et de le mettre, comme
plan le souvenir spontané qui se dissimule, et de le mettre, comme un
souvenir
actif, à notre libre disposition : pour cela en r
Encore reste-t-elle capricieuse dans ses manifestations, et comme les
souvenirs
qu’elle apporte ont quelque chose du rêve, il est
et, en quelque sorte, impures, qu’on a méconnu la véritable nature du
souvenir
. Au lieu de dissocier d’abord les deux éléments,
temps le substrat de l’image consciente. D’où l’étrange hypothèse de
souvenirs
emmagasinés dans le cerveau, qui deviendraient co
e simple fait que A′ est une perception tandis que A n’est plus qu’un
souvenir
. Des deux interprétations que nous avions annoncé
a perception présente va toujours chercher, au fond de la mémoire, le
souvenir
de la perception antérieure qui lui ressemble : l
endrait d’une juxtaposition ou d’une fusion entre la perception et le
souvenir
. Sans doute, comme on l’a fait observer avec prof
cellules de perception communiquant avec des cellules où reposent les
souvenirs
20. À vrai dire, c’est dans des hypothèses physio
tir toute reconnaissance d’un rapprochement entre la perception et le
souvenir
; mais d’autre part l’expérience est là, qui témo
autre part l’expérience est là, qui témoigne que, le plus souvent, le
souvenir
ne surgit qu’une fois la perception reconnue. For
nerait des idées. Mais en réalité l’association d’une perception à un
souvenir
ne suffit pas du tout à rendre compte du processu
tre quand on le leur présente. La conservation, même consciente, d’un
souvenir
visuel ne suffit donc pas à la reconnaissance d’u
une reconnaissance dont le corps tout seul est capable, sans qu’aucun
souvenir
explicite intervienne. Elle consiste dans une act
avoir de contestation sur le premier point. L’abolition apparente des
souvenirs
visuels dans la cécité psychique est un fait si c
Nous aurons à nous demander jusqu’à quel point et dans quel sens des
souvenirs
peuvent réellement s’évanouir. Ce qui nous intére
s détails pour s’en faciliter l’entrée. III. — Passage graduel des
souvenirs
aux mouvements. La reconnaissance et l’attention.
te, est-ce la perception qui détermine mécaniquement l’apparition des
souvenirs
, ou sont-ce les souvenirs qui se portent spontané
ui détermine mécaniquement l’apparition des souvenirs, ou sont-ce les
souvenirs
qui se portent spontanément au-devant de la perce
eptif est simplement d’imprimer au corps une certaine attitude où les
souvenirs
viennent s’insérer, alors, tout l’effet des ébran
épuisé dans ce travail d’adaptation motrice, il faudrait chercher le
souvenir
ailleurs. Dans la première hypothèse, les trouble
émoire occasionnés par une lésion cérébrale viendraient de ce que les
souvenirs
occupaient la région lésée et ont été détruits av
itude appropriée au rappel de l’image : tantôt elles couperaient à ce
souvenir
ses attaches avec la réalité présente, c’est-à-di
, c’est-à-dire que, supprimant la dernière phase de la réalisation du
souvenir
, supprimant la phase de l’action, elles empêchera
supprimant la phase de l’action, elles empêcheraient par là aussi le
souvenir
de s’actualiser. Mais, pas plus dans un cas que d
ue dans l’autre, une lésion cérébrale ne détruirait véritablement des
souvenirs
. Cette seconde hypothèse sera la nôtre. Mais, ava
perception, de l’attention et de la mémoire. Pour montrer comment un
souvenir
pourrait, de degré en degré, venir s’insérer dans
t non plus simplement négatif, de l’attention. Il se continue par des
souvenirs
. Si la perception extérieure, en effet, provoque
our, de plus en plus développée, attire à elle un nombre croissant de
souvenirs
complémentaires. Ne pensons donc plus à un esprit
vrai qu’il s’agit ici d’images photographiées sur l’objet même, et de
souvenirs
immédiatement consécutifs à la perception dont il
que nous ne savons plus discerner ce qui est perception et ce qui est
souvenir
. Mais rien de plus intéressant, à cet égard, que
moins grand nombre de souvenirs-images. En d’autres termes enfin, les
souvenirs
personnels, exactement localisés, et dont la séri
intérieurs et concentriques, qui, plus étroits, supportent les mêmes
souvenirs
diminués, de plus en plus éloignés de leur forme
la manière d’une espèce englobant l’individu. Un moment arrive où le
souvenir
ainsi réduit s’enchâsse si bien dans la perceptio
rception présente qu’on ne saurait dire où la perception finit, où le
souvenir
commence. À ce moment précis, la mémoire, au lieu
e règle sur le détail des mouvements corporels. Mais à mesure que ces
souvenirs
se rapprochent davantage du mouvement et par là d
connu, tantôt exagéré ce qu’il y a d’automatique dans l’évocation des
souvenirs
. À notre sens, un appel est lancé à notre activit
ournie, dont nous recréons le détail et la couleur en y projetant des
souvenirs
plus ou moins lointains. Mais ce n’est point ains
s lésions de la reconnaissance ne viendront pas du tout de ce que les
souvenirs
occupaient la région lésée. Elles devront tenir à
e par l’intermédiaire de laquelle s’opérerait une sélection entre nos
souvenirs
, tantôt à ce que les souvenirs ne trouvent plus d
le s’opérerait une sélection entre nos souvenirs, tantôt à ce que les
souvenirs
ne trouvent plus dans le corps un point d’applica
nir qui cesseront d’être préparés : il n’y aura pas eu destruction de
souvenirs
. Or, la pathologie confirme cette prévision. Elle
é psychiques, de cécité et de surdité verbales. Dans la première, les
souvenirs
visuels ou auditifs sont encore évoqués, mais ne
sur les perceptions correspondantes. Dans la seconde, l’évocation des
souvenirs
est elle-même empêchée. La lésion porte-t-elle bi
cessus moteur semi-automatique d’abord, puis une projection active de
souvenirs
qui s’insèrent dans les attitudes correspondantes
nous demander si le cerveau est réellement capable d’emmagasiner des
souvenirs
. Nous devons donc montrer dans la reconnaissance
ion est de savoir comment la connaissance d’une langue, qui n’est que
souvenir
, peut modifier la matérialité d’une perception pr
nditions physiques, n’entendent pas. On suppose, il est vrai, que les
souvenirs
auditifs des mots, accumulés dans la mémoire, rép
le bruit, pour être plus fort, n’en sera pas plus clair. Pour que le
souvenir
du mot se laisse évoquer par le mot entendu, il f
guer. On croit avoir suffisamment expliqué cet état en disant que les
souvenirs
auditifs des mots sont détruits dans l’écorce, ou
u’une lésion tantôt transcorticale, tantôt sous-corticale, empêche le
souvenir
auditif d’évoquer l’idée, ou la perception de rej
e souvenir auditif d’évoquer l’idée, ou la perception de rejoindre le
souvenir
. Mais, pour le dernier cas au moins, la question
ns réellement affaire qu’à des impressions auditives d’un côté, à des
souvenirs
auditifs de l’autre. Il n’en serait pas de même s
ne consisterait alors ni à modifier le son brut ni à lui adjoindre un
souvenir
; ce serait coordonner les tendances motrices des
connaît quelques cas de surdité verbale avec survivance intégrale des
souvenirs
acoustiques. Le malade a conservé intacts et le s
tégrale des souvenirs acoustiques. Le malade a conservé intacts et le
souvenir
auditif des mots et le sens de l’ouïe ; il ne rec
terprétation psychologique du phénomène. Par hypothèse, en effet, les
souvenirs
auditifs peuvent être rappelés à la conscience ;
quelque chose enfin qui s’oppose à la jonction de la perception et du
souvenir
. Or, le fait s’éclaircira si l’on remarque que la
en empêchant la décomposition de se faire, arrêterait net l’essor des
souvenirs
qui tendent à se poser sur les perceptions corres
cas, assez rares d’ailleurs, de surdité verbale avec conservation des
souvenirs
acoustiques : on notera, croyons-nous, certains d
lusieurs cas absolument nets de surdité verbale avec conservation des
souvenirs
acoustiques, n’est-il pas particulièrement signif
ns la seconde partie de cette étude : des mouvements nous passons aux
souvenirs
. La reconnaissance attentive, disions-nous, est u
ment placée, adopte une plus haute tension pour projeter vers lui ses
souvenirs
. Dans le cas particulier qui nous occupe, l’objet
leur cause plus ou moins prochaine, laisserait couler vers elles les
souvenirs
qui vont les recouvrir. Hâtons-nous de le dire, c
s nous nous représentons des sons qui évoqueraient par contiguïté des
souvenirs
auditifs, et les souvenirs auditifs des idées. Pu
s sons qui évoqueraient par contiguïté des souvenirs auditifs, et les
souvenirs
auditifs des idées. Puis il y a les lésions céréb
y a les lésions cérébrales, qui semblent entraîner la disparition des
souvenirs
: plus particulièrement, dans le cas qui nous occ
érentes hauteurs, donne des sous différents. Il y aura donc autant de
souvenirs
auditifs d’un mot qu’il y a de hauteurs de son et
e même mot, prononcé par une nouvelle personne, ira-t-il rejoindre un
souvenir
dont il diffère ? Notons en effet que ce souvenir
a-t-il rejoindre un souvenir dont il diffère ? Notons en effet que ce
souvenir
est, par hypothèse, chose inerte et passive, inca
eflète vaguement le thème tout entier. Admettons donc qu’il y ait des
souvenirs
auditifs modèles, figurés par certains dispositif
mages dans l’écorce cérébrale. Maintenant, s’il y a véritablement des
souvenirs
déposés dans les cellules de l’écorce, on constat
est pas ainsi que les choses se passent. Tantôt c’est la totalité des
souvenirs
qui disparaît, la faculté d’audition mentale étan
ordinairement la fonction qui est diminuée, et non pas le nombre des
souvenirs
. Il semble que le malade n’ait plus la force de r
uvenirs. Il semble que le malade n’ait plus la force de ressaisir ses
souvenirs
acoustiques, qu’il tourne autour de l’image verba
deux catégories absolument tranchées. Dans la première, la perte des
souvenirs
est généralement brusque ; dans la seconde elle e
brusque ; dans la seconde elle est progressive. Dans la première, les
souvenirs
détachés de la mémoire sont quelconques, arbitrai
es consécutives à un choc violent, nous inclinerions à croire que les
souvenirs
apparemment abolis sont réellement présents, et n
e d’ailleurs souvent, en pareil cas, à une restauration intégrale des
souvenirs
disparus. Sans vouloir nous prononcer trop catégo
rogressive d’une fonction bien localisée, la faculté d’actualiser les
souvenirs
de mots. Comment expliquer que l’amnésie suive ic
ordre 66 ? Mais le fait s’éclaircira si l’on admet avec nous que les
souvenirs
, pour s’actualiser, ont besoin d’un adjuvant mote
réalité. Pas plus dans un cas que dans l’autre, nous ne trouvons des
souvenirs
localisés dans des cellules déterminées de la sub
re, c’est de l’idée qu’il eût fallu nécessairement partir puisque les
souvenirs
auditifs lui doivent leur soudure et que les sons
oudure et que les sons bruts à leur tour ne se complètent que par les
souvenirs
, on ne voit pas d’inconvénient, quand on a arbitr
ement complété le son brut et arbitrairement aussi soudé ensemble les
souvenirs
, à renverser l’ordre naturel des choses, à affirm
e naturel des choses, à affirmer que nous allons de la perception aux
souvenirs
et des souvenirs à l’idée. Pourtant il faudra bie
ses, à affirmer que nous allons de la perception aux souvenirs et des
souvenirs
à l’idée. Pourtant il faudra bien rétablir, sous
nt entre eux des communications, les perceptions allant réveiller les
souvenirs
auditifs, et les souvenirs à leur tour des idées.
ions, les perceptions allant réveiller les souvenirs auditifs, et les
souvenirs
à leur tour des idées. Comme on a solidifié en te
utit à une contradiction manifeste. Les idées, disions-nous, les purs
souvenirs
, appelés du fond de la mémoire, se développent en
en plus capables de s’insérer dans le schème moteur. À mesure que ces
souvenirs
prennent la forme d’une représentation plus compl
nc il n’y a pas, il ne peut y avoir dans le cerveau une région où les
souvenirs
se figent et s’accumulent. La prétendue destructi
les souvenirs se figent et s’accumulent. La prétendue destruction des
souvenirs
par les lésions cérébrales n’est qu’une interrupt
cérébrales n’est qu’une interruption du progrès continu par lequel le
souvenir
s’actualise. Et par conséquent, si l’on veut à to
ctualise. Et par conséquent, si l’on veut à toute force localiser les
souvenirs
auditifs des mots, par exemple, en un point déter
la perception une fois accomplie demeure dans le cerveau à l’état de
souvenir
emmagasiné, ce ne peut être que comme une disposi
autre part la pathologie est là, qui nous avertit que la totalité des
souvenirs
d’un certain genre peut nous échapper alors que l
ue d’entendre. Plus particulièrement, en ce qui concerne la perte des
souvenirs
auditifs de mots, — la seule qui nous occupe, — i
continue d’entendre 81. Il faudra donc assigner à la perception et au
souvenir
des éléments nerveux distincts. Mais cette hypoth
observation psychologique la plus élémentaire ; car nous voyons qu’un
souvenir
, à mesure qu’il devient plus clair et plus intens
montrerons plus loin, l’image-souvenir elle-même, réduite à l’état de
souvenir
pur, resterait inefficace. Virtuel, ce souvenir n
, réduite à l’état de souvenir pur, resterait inefficace. Virtuel, ce
souvenir
ne peut devenir actuel que par la perception qui
l’autre, centrifuge, a pour point de départ ce que nous appelons le «
souvenir
pur » ? Le premier courant, tout seul, ne donnera
es qui l’accompagnent. Le second, laissé à lui-même, tend à donner un
souvenir
actualisé, de plus en plus actuel à mesure que le
que et qu’il résultait de là, pour la doctrine de la localisation des
souvenirs
, une antinomie grave. Nous sommes tenus de cherch
connus, quand on cesse de considérer le cerveau comme dépositaire de
souvenirs
82. Admettons un instant, pour simplifier l’expos
anle les mêmes éléments nerveux que la perception première, et que le
souvenir
se transforme ainsi graduellement en perception.
pport à ces centres sensoriels. Ils ne sont pas plus dépositaires des
souvenirs
purs, c’est-à-dire des objets virtuels, que les o
un acte simple. Entre l’intention, qui serait ce que nous appelons le
souvenir
pur, et l’image-souvenir auditive proprement dite
r auditive proprement dite, viennent s’intercaler le plus souvent des
souvenirs
intermédiaires, qui doivent d’abord se réaliser e
bien évident qu’il n’y a là qu’une manière commode de s’exprimer. Le
souvenir
pur, à mesure qu’il s’actualise, tend à provoquer
continuer, comme si les mouvements d’articulation avaient Inhibé les
souvenirs
. Voir, au sujet de la dyslexie : BERLIN, Eine bes
raves cite le cas d’un malade qui avait oublié tous les noms, mais se
souvenait
de leur initiale, et arrivait par elle à les retr
e, des organes de perception virtuelle, Influencés par l’intention du
souvenir
, comme Il y a à la périphérie des organes de perc
s, ou suggérées, ce ne sont pas nos perceptions mêmes. — S’agit-il du
souvenir
? Le corps conserve des habitudes motrices capabl
es cérébraux qui ont prolongé d’anciennes perceptions, il fournira au
souvenir
un point d’attache avec l’actuel, un moyen de rec
ne influence perdue : mais en aucun cas le cerveau n’emmagasinera des
souvenirs
ou des images. Ainsi, ni dans la perception, ni d
toujours elles négligent le rapport de la perception à l’action et du
souvenir
à la conduite. Or, on peut concevoir sans doute,
intuition du moment actuel celle des autres moments, c’est-à-dire ses
souvenirs
. En d’autres termes, nous avons d’abord, pour la
image présente. Mais il en est tout autrement pour la mémoire, car le
souvenir
est la représentation d’un objet absent. Ici les
cas du même objet absent. Il faudra donc, dans cette théorie, que le
souvenir
naisse de la répétition atténuée du phénomène cér
, et il n’y a qu’une différence d’intensité entre la perception et le
souvenir
. — Au contraire, si l’état cérébral n’engendrait
ait simplement, il pourra encore prolonger et encore faire aboutir le
souvenir
que nous en évoquons, mais non pas le faire naîtr
as une différence de degré, mais de nature, entre la perception et le
souvenir
. — L’opposition des deux théories prend alors une
de fait qu’on peut invoquer en faveur d’une accumulation probable des
souvenirs
dans la substance corticale se tirent des maladie
orticale se tirent des maladies localisées de la mémoire. Mais si les
souvenirs
étaient réellement déposés dans le cerveau, aux o
e la reconnaissance visuelle ou auditive, ce ne sont pas tels ou tels
souvenirs
déterminés qui Sont comme arrachés du lieu où ils
vitalité, comme si le sujet avait plus ou moins de peine à amener ses
souvenirs
au contact de la situation présente. C’est donc l
pas d’en assurer le fonctionnement, bien plutôt que d’emprisonner les
souvenirs
eux-mêmes dans ses cellules. Nous étions amenés a
tent au-devant de la perception présente ; mais alors il faut que ces
souvenirs
, au moment de se poser sur la perception, trouven
us les cas où une lésion du cerveau atteint une certaine catégorie de
souvenirs
, les souvenirs atteints ne se ressemblent pas, pa
ne lésion du cerveau atteint une certaine catégorie de souvenirs, les
souvenirs
atteints ne se ressemblent pas, par exemple, en c
de les actionner de l’intérieur même de l’écorce, bien plutôt que les
souvenirs
eux-mêmes. Nous sommes allés plus loin, et, par u
a reconnaissance ne se faisait pas du tout par un réveil mécanique de
souvenirs
assoupis dans le cerveau. Elle implique, au contr
oins haute de la conscience, qui va chercher dans la mémoire pure les
souvenirs
purs, pour les matérialiser progressivement au co
tion présente. Mais qu’est-ce que cette mémoire pure, et que sont ces
souvenirs
purs ? En répondant à cette question, nous complé
ne fonction du cerveau. Il nous restait à montrer, par l’analyse du «
souvenir
pur », qu’il n’y a pas entre le souvenir et la pe
montrer, par l’analyse du « souvenir pur », qu’il n’y a pas entre le
souvenir
et la perception une simple différence de degré,
ème. C’est sans doute une thèse de pure psychologie que celle-ci : le
souvenir
est une perception affaiblie. Mais qu’on ne s’y t
ir est une perception affaiblie. Mais qu’on ne s’y trompe pas : si le
souvenir
n’est qu’une perception plus faible, inversement
on plus faible, inversement la perception sera quelque chose comme un
souvenir
plus intense. Or, le germe de l’idéalisme anglais
atière. Ou bien donc notre conception de la matière est fausse, ou le
souvenir
se distingue radicalement de la perception. Nous
ation pure et simple peut trancher. Comment le tranche-t-elle ? Si le
souvenir
d’une perception n’était que cette perception aff
iverait, par exemple, de prendre la perception d’un son léger pour le
souvenir
d’un bruit intense. Or, pareille confusion ne se
, et prouver, par l’observation encore, que jamais la conscience d’un
souvenir
ne commence par être un état actuel plus faible q
nscience où se dessine notre corps. Dans cet état virtuel consiste le
souvenir
pur. D’où vient qu’on méconnaît ici le témoignage
connaît ici le témoignage de la conscience ? D’où vient qu’on fait du
souvenir
une perception plus faible, dont on ne peut dire
sintéressée de l’esprit, une contemplation seulement. Alors, comme le
souvenir
pur ne peut évidemment être que quelque chose de
re (puisqu’il ne correspond pas à une réalité présente et pressante),
souvenir
et perception deviennent des états de même nature
ésente dont il empruntera la vitalité. Il est vrai qu’au moment où le
souvenir
s’actualise ainsi en agissant, il cesse d’être so
moment où le souvenir s’actualise ainsi en agissant, il cesse d’être
souvenir
, il redevient perception. On comprend alors pourq
être souvenir, il redevient perception. On comprend alors pourquoi le
souvenir
ne pouvait pas résulter d’un état cérébral. L’éta
pouvait pas résulter d’un état cérébral. L’état cérébral continue le
souvenir
; il lui donne prise sur le présent par la matéri
e prise sur le présent par la matérialité qu’il lui confère ; mais le
souvenir
pur est une manifestation spirituelle. Avec la mé
l’erreur capitale de l’associationnisme ? C’est d’avoir mis tous les
souvenirs
sur le même plan, d’avoir méconnu la distance plu
, c’est-à-dire de l’action. Aussi n’a-t-il pu expliquer ni comment le
souvenir
adhère à la perception qui l’évoque, ni pourquoi
guïté plutôt que de toute autre manière, ni enfin par quel caprice ce
souvenir
déterminé est élu parmi les mille souvenirs que l
enfin par quel caprice ce souvenir déterminé est élu parmi les mille
souvenirs
que la ressemblance ou la contiguïté rattacherait
ous les plans de conscience différents, s’obstinant à ne voir dans un
souvenir
moins complet qu’un souvenir moins complexe, alor
ifférents, s’obstinant à ne voir dans un souvenir moins complet qu’un
souvenir
moins complexe, alors que c’est en réalité un sou
complet qu’un souvenir moins complexe, alors que c’est en réalité un
souvenir
moins rêvé, c’est-à-dire plus proche de l’action
rtant diverses de la totalité de notre expérience vécue. Compléter un
souvenir
par des détails plus personnels ne consiste pas d
lus personnels ne consiste pas du tout à juxtaposer mécaniquement des
souvenirs
à ce souvenir, mais à se transporter sur un plan
ne consiste pas du tout à juxtaposer mécaniquement des souvenirs à ce
souvenir
, mais à se transporter sur un plan de conscience
ndu, à s’éloigner de l’action dans la direction du rêve. Localiser un
souvenir
ne consiste pas davantage à l’insérer mécaniqueme
ir ne consiste pas davantage à l’insérer mécaniquement entre d’autres
souvenirs
, mais à décrire, par une expansion croissante de
é plutôt que d’autres lois, et pourquoi la mémoire choisit, parmi les
souvenirs
semblables ou contigus, certaines images plutôt q
tout la sélection en apparence capricieuse qu’elles opèrent entre les
souvenirs
, il faut se placer tour à tour sur ces deux plans
des deux extrémités, de la faire cristalliser en mots ou évaporer en
souvenirs
, alors qu’elle consiste en réalité dans la marche
émoire pure, il nous restait à les rapprocher l’une de l’autre. Si le
souvenir
pur est déjà l’esprit, et si la perception pure s
, en nous plaçant au point de jonction entre la perception pure et le
souvenir
pur, projeter quelque lumière sur l’action récipr
ant alors la perception sous sa forme concrète, comme une synthèse du
souvenir
pur et de la perception pure, c’est-à-dire de l’e
ception du rôle du corps, si nos analyses de la perception pure et du
souvenir
pur doivent éclaircir par quelque côté la corréla
imera sa décision à l’indécision de la matière ? — Cette forme est le
souvenir
. Remarquons d’abord que le rêve ne crée généralem
ouvons ne pas reconnaître. Souvent il s’agit d’un détail oublié, d’un
souvenir
qui paraissait aboli et qui se dissimulait en réa
e inconsciemment, pendant la veille. Surtout, il y a des fragments de
souvenirs
brisés que la mémoire ramasse çà et là, et qu’ell
ribue l’incohérence à des lacunes qu’elle comble en évoquant d’autres
souvenirs
, lesquels, se présentant souvent dans le même dés
reille, de toute la surface et de tout l’intérieur du corps, c’est le
souvenir
. Le souvenir ! À l’état de veille, nous avons bie
ute la surface et de tout l’intérieur du corps, c’est le souvenir. Le
souvenir
! À l’état de veille, nous avons bien des souveni
st le souvenir. Le souvenir ! À l’état de veille, nous avons bien des
souvenirs
qui paraissent et disparaissent, réclamant notre
isparaissent, réclamant notre attention tour à tour. Mais ce sont des
souvenirs
qui se rattachent étroitement à notre situation e
ientent dans une direction particulière l’activité de ma mémoire. Les
souvenirs
que nous évoquons pendant la veille, si étrangers
onnière de l’action, je le reconnais, mais elle y adhère encore : nos
souvenirs
, à un moment donné, forment un tout solidaire, un
notre présent et s’enfonce avec lui dans l’avenir. Mais derrière les
souvenirs
qui viennent se poser ainsi sur notre occupation
le premier éveil de notre conscience, persiste indéfiniment. Mais les
souvenirs
que ma mémoire conserve ainsi dans ses plus obscu
la mémoire. Supposez, en d’autres termes, que je m’endorme. Alors ces
souvenirs
immobiles, sentant que je viens d’écarter l’obsta
? Vous le devinez sans peine. Tout à l’heure, quand je veillais, les
souvenirs
admis étaient ceux qui pouvaient invoquer des rap
essions organiques composent. Quand cette jonction s’opérera entre le
souvenir
et la sensation, j’aurai un rêve. Dans une page p
st le commencement de la vie. Je comparerais à ces âmes détachées les
souvenirs
qui attendent au fond de l’inconscient. Comme aus
n est chaude, colorée, vibrante et presque vivante, mais indécise. Le
souvenir
est net et précis, mais sans intérieur et sans vi
trouver une forme sur laquelle fixer l’indécision de ses contours. Le
souvenir
voudrait bien obtenir une matière pour se remplir
tantes. Les caractères réellement aperçus ont donc servi à évoquer un
souvenir
. La mémoire inconsciente, retrouvant la formule à
à laquelle ils donnaient un commencement de réalisation, a projeté ce
souvenir
au dehors sous une forme hallucinatoire. C’est ce
projeté ce souvenir au dehors sous une forme hallucinatoire. C’est ce
souvenir
que l’observateur a vu, autant et plus que l’insc
, mais non pas de divination abstraite : c’est une extériorisation de
souvenirs
, de perceptions simplement remémorées et par cons
n’apercevons de la chose que son ébauche ; celle-ci lance un appel au
souvenir
de la chose complète ; et le souvenir complet, do
he ; celle-ci lance un appel au souvenir de la chose complète ; et le
souvenir
complet, dont notre esprit n’avait pas conscience
y aurait d’ailleurs beaucoup à dire sur l’attitude et la conduite du
souvenir
au cours de l’opération. Il ne faut pas croire qu
te du souvenir au cours de l’opération. Il ne faut pas croire que les
souvenirs
logés au fond de la mémoire y restent inertes et
ans l’inconscient, à toutes les images de la même famille, à tous les
souvenirs
de mots correspondants, et leur faire espérer, en
ressions réelles faites sur les organes des sens, et, de l’autre, des
souvenirs
qui viennent s’insérer dans l’impression et profi
; il s’exerce — nous venons de le voir — sur des sensations, sur des
souvenirs
; et soit qu’il dorme, soit qu’il veille, il comb
soit qu’il dorme, soit qu’il veille, il combine la sensation avec le
souvenir
qu’elle appelle. Le mécanisme de l’opération para
dain, à ne plus présenter au son entendu qu’un seul de ses points, le
souvenir
qui ressemble le plus à cette sensation et qui pe
eut le mieux l’interpréter : la sensation est alors recouverte par le
souvenir
. Il faut d’ailleurs que tu obtiennes l’adhérence
Tu choisis, avec une précision et une délicatesse extrêmes, parmi tes
souvenirs
, puisque tu écartes tout souvenir qui ne se moule
ne délicatesse extrêmes, parmi tes souvenirs, puisque tu écartes tout
souvenir
qui ne se moule pas sur ton état présent. Ce choi
re, moins l’effort de concentration. Nous percevons encore, nous nous
souvenons
encore, nous raisonnons encore : perceptions, sou
re, nous nous souvenons encore, nous raisonnons encore : perceptions,
souvenirs
et raisonnements peuvent abonder chez le rêveur,
qu’un aboiement de chien décroche dans notre mémoire, en passant, le
souvenir
d’un grondement d’assemblée, nous n’avons rien à
e. Mais pour qu’il y aille rejoindre, de préférence à tous les autres
souvenirs
, le souvenir d’un aboiement de chien, et pour qu’
u’il y aille rejoindre, de préférence à tous les autres souvenirs, le
souvenir
d’un aboiement de chien, et pour qu’il puisse dès
dité avec laquelle il peut se dérouler, la préférence qu’il donne aux
souvenirs
insignifiants. L’instabilité s’explique aisément.
e le rêve a pour essence de ne pas ajuster exactement la sensation au
souvenir
, mais de laisser du jeu, contre la même sensation
u jeu, contre la même sensation de rêve s’appliqueront aussi bien des
souvenirs
très divers. Voici par exemple, dans le champ de
ne tache verte parsemée de points blancs. Elle pourra matérialiser le
souvenir
d’une pelouse avec des fleurs, celui d’un billard
procède, en définitive, comme fait la mémoire. À l’état de veille, le
souvenir
visuel qui nous sert à interpréter la sensation v
vénements extérieurs dure juste autant qu’eux. Mais, dans le rêve, le
souvenir
interprétatif de la sensation visuelle reconquier
nquiert sa liberté ; la fluidité de la sensation visuelle fait que le
souvenir
n’y adhère pas ; le rythme de la mémoire interpré
était libre. Resterait à chercher pourquoi le rêve préféré tel ou tel
souvenir
à d’autres, également capables de se poser sur le
nnant à cela. Le moi qui rêve est un moi distrait, qui se détend. Les
souvenirs
qui s’harmonisent le mieux avec lui sont les souv
se détend. Les souvenirs qui s’harmonisent le mieux avec lui sont les
souvenirs
de distraction, qui ne portent pas la marque de l
e sur les rêves que nous connaissons aujourd’hui, sur ceux dont on se
souvient
et qui appartiennent plutôt au sommeil léger. Qua
Chapitre troisième La reconnaissance des
souvenirs
. Son rapport à l’appétit et au mouvement. I. C
t Kant, le cerveau d’un homme, par exemple d’un savant, avec tous ses
souvenirs
: une puissance supérieure n’aurait qu’à dire : Q
x. » — Cette lumière que Kant suppose répandue à la fois sur tous nos
souvenirs
, nous sommes obligés nous-mêmes de la projeter su
sserait tout entière. Cette conscience successive et partielle de nos
souvenirs
est leur reconnaissance, et c’est l’opération vra
bre et d’une dame couchée dans son lit, — il n’y a pas encore de vrai
souvenir
. En effet, tout reste présent, et le rapport avec
encore ; or, ce rapport est essentiel pour qu’on puisse dire : je me
souviens
. Par quel artifice intérieur puis-je donc rapport
y dans ce système de métaphysique particulier selon lequel, — on s’en
souvient
, — la conscience serait le résultat accidentel d’
la ressemblance, c’est la mémoire mentale elle-même, c’est le fond du
souvenir
, non seulement au point de vue métaphysique ou cr
, d’abord, qu’il y a une différence notable entre un petit coup et un
souvenir
de coup : c’est que le second ne fait aucun mal.
rence de qualités, ce qui est perception actuelle de ce qui n’est que
souvenir
. Des milieux divers se forment ainsi pour les per
preuve à l’appui des idées-forces. Et cette loi mentale est, on s’en
souvient
, la contre-partie de la loi des réflexes dans l’o
donnent peu à peu une valeur et une place déterminées, mais par là le
souvenir
est-il achevé et y a-t-il vraiment reconnaissance
eur similitude. L’association des semblables et la reconnaissance des
souvenirs
, dit Spencer, sont « un seul et même acte ». Th.
loin ; il ne place même pas la reconnaissance parmi les opérations du
souvenir
et se contente de dire que, puisqu’on a connu les
t c’est ce sentiment vague que nous appelons attente. Cherchez à vous
souvenir
d’un nom, d’un vers oublié, vous sentirez en vous
mparaison et la synthèse des états différents sera impossible dans le
souvenir
: quand le second état existera, le premier sera
ourrai ensuite dégager et abstraire ; voilà pourquoi aussi je puis me
souvenir
du plaisir au sein de la douleur. Il faut donc ad
tribue à faire de toute idée une idée-force, est aussi ce qui rend le
souvenir
possible. Par exemple, tant qu’un objet nous fait
apte plus. Les animaux inférieurs ne connaissent pas d’abord d’autres
souvenirs
que ceux du plaisir et de la peine, de l’activité
ieur, aucune résistance à vaincre. C’est ce qui fait qu’en général le
souvenir
des semblables est une harmonie et un plaisir : m
nstances, se dégage elle-même des sensations particulières et devient
souvenir
ou image mnémonique. L’image mnémonique se distin
t enveloppée d’autres images analogues plus ou moins vagues, d’autres
souvenirs
naissants qui lui font comme une estompe et en so
’elle-même dans un cadre de contiguïtés différentes se projette comme
souvenir
, et je ne tarde pas à distinguer ce genre d’image
différences sont données ensemble et éclairées d’une même lumière. Se
souvenir
, c’est avoir dans cette même lumière une image vi
les relations avec les circonstances concomitantes : reconnaître son
souvenir
, c’est superposer les deux images, comme un géomè
jette alors dans le passé ce qui n’est que présent ; on prend pour un
souvenir
une impression actuelle, pour une répétition une
sme de la mémoire « fonctionne à rebours » : on prend l’image vive du
souvenir
pour la sensation réelle, et la sensation réelle,
la sensation réelle, et la sensation réelle, déjà affaiblie, pour un
souvenir
. Nous croyons plutôt qu’il y a là un phénomène ma
écho et de répétition intérieure, analogue à celui qui a lieu dans le
souvenir
véritable : toutes les sensations nouvelles se tr
nce une image double : l’une vive, l’autre ayant l’affaiblissement du
souvenir
; le stéréoscope intérieur se trouvant dérangé, l
st actuellement perçu. Le même mécanisme explique pourquoi on peut se
souvenir
sans reconnaître qu’on se souvient et en éprouvan
nisme explique pourquoi on peut se souvenir sans reconnaître qu’on se
souvient
et en éprouvant le sentiment de nouveauté ; c’est
soupçonne lui-même qu’il a bien pu rêver parfois ce dont il croit se
souvenir
. La mémoire a donc ses spectres et ses revenants,
ions conclure à peu près sûrement qu’il y a là quelque chose comme un
souvenir
des événements antérieurs à la naissance. Quand l
documents précis sur ces points, il semble plus sage de rapporter les
souvenirs
nuageux qui hantent parfois l’esprit à des faits
ns, et elle fait le fond de la conscience générale, par conséquent du
souvenir
et de la reconnaissance. — Le fond, est-ce bien s
quemment la force de l’idée et du sentiment qui explique à la fois le
souvenir
et la prévision, choses inséparables à l’origine
ois le souvenir et la prévision, choses inséparables à l’origine : se
souvenir
, c’est prévoir que, si on tourne les yeux, on rev
que, si on tourne les yeux, on reverra la bougie ; prévoir, c’est se
souvenir
qu’on a vu la bougie en tournant les yeux. En déf
s forte raison en conserver, en reproduire, en reconnaître aucune. Se
souvenir
, c’est avoir senti et pouvoir sentir de nouveau :
itions organiques, tous les mouvements cérébraux qui correspondent au
souvenir
: en serait-il plus près de comprendre la sensati
comprendre la sensation même, premier élément de la conscience et du
souvenir
? Non, car toutes les conditions physiques de la
, image, sentiment ou désir, « les séries d’états de conscience et de
souvenirs
auxquelles cet homme serait réduit finiraient à l
de tous les problèmes que l’intelligence peut résoudre »87. L’œuf se
souvient
à sa manière de la loi selon laquelle il doit évo
elligence porterait en soi son « Discours de la Méthode » à l’état de
souvenir
inconscient ; la mémoire serait devenue tout orga
mande pourquoi elle a fait cela : cette question l’étonne. Elle ne se
souvient
pas de l’ordre qui lui a été donné ; il y a eu re
rsellement reconnues et quelle est celle qui constitue par essence le
souvenir
? Tel est le grand problème sur lequel se divisen
, un peu aux dépens de la psychologie ; le but sera de montrer que le
souvenir
conscient est une simple « efflorescence », dont
ssance des idées que la distinction des temps qui est constitutive du
souvenir
. Enfin, pour Ravaisson, c’est la raison même, « l
etrouve soudain son grec perdu, il est bien difficile de voir dans le
souvenir
une « action toute spirituelle ». Le côté automat
odèle, font son portrait de mémoire ; quand un autre peintre copie de
souvenir
un Martyre de saint Pierre par Rubens avec une ex
que la représentation d’une promenade ou d’une partie de plaisir. Le
souvenir
douloureux a une force qui repousse toutes les re
e est en partie semblable dans les deux cas, dans la perception et le
souvenir
, et que le souvenir n’est point un état tout inte
lable dans les deux cas, dans la perception et le souvenir, et que le
souvenir
n’est point un état tout intellectuel. C’est, en
On peut donc très bien admettre, parmi les conditions matérielles du
souvenir
, des vibrations qui se perpétuent. Nous savons qu
ns plus dire avec Maudsley que le visage défiguré par la variole « se
souvienne
du virus », avec Luys, que la gravure devenue pho
ue la gravure devenue phosphorescente par l’exposition au soleil « se
souvienne
des rayons solaires » ; nous ne saurions davantag
ne corde pincée qui continue de vibrer à la manière de nos nerfs « se
souvienne
de l’excitation ». Non seulement il n’y a pas enc
n’est pas la conservation mentale sans laquelle on ne peut parler de
souvenir
proprement dit. « La mer frémit encore du sillage
lage des vaisseaux de Pompée » ; oui, sans doute, mais la mer ne se «
souvient
» ni des vaisseaux qui l’ont fait frémir, ni de P
début nécessaire ; il est, avec le mouvement, un des « facteurs » du
souvenir
. « L’habitude ou disposition fonctionnelle », che
s qu’une organisation physique ; sans ce fond, il n’y aurait point de
souvenir
véritable, pas plus qu’il n’y aurait de chaleur v
ns donc les opinions trop étroites et exclusives. La conservation des
souvenirs
n’est pas pour nous, comme pour Th. Ribot et Maud
James Ward remarque avec raison que nous appelons souvent vivacité de
souvenir
, intensité de souvenir, le caractère distinct et
c raison que nous appelons souvent vivacité de souvenir, intensité de
souvenir
, le caractère distinct et complet des souvenirs ;
souvenir, intensité de souvenir, le caractère distinct et complet des
souvenirs
; or ce caractère distinct et complet tient à la
antité ce qui est réellement une qualité. En tous cas, l’intensité du
souvenir
dépend de l’intensité de l’attention autant et pl
e l’image mnémonique commence avec la réaction de l’attention, que le
souvenir
proprement dit, en tant que distinct des impressi
ogiques ou vitales, qu’on reconnaît nécessaires pour l’explication du
souvenir
, sont simplement, à nos yeux, le premier degré de
ces dernières lois nous semble également nécessaire pour expliquer le
souvenir
. Nous regrettons que cette considération ne se re
il est certain que ce qui nous a ému reste plus longtemps dans notre
souvenir
. Comment concilier ces deux assertions ? Selon no
essaires à établir. Il est très vrai que l’émotion sert à produire le
souvenir
, mais pourquoi ? parce que l’émotion s’accompagne
ntion et sans laisser de trace. Mais, si l’émotion sert à produire le
souvenir
en ouvrant des voies à la réaction volontaire et
plus affaiblie que celle des perceptions. Ainsi, nous n’avons par le
souvenir
qu’une très faible reproduction d’un mal de dents
ui se sont établies dans le cerveau pour aboutir à des mouvements, le
souvenir
d’une peine trouve des voies toutes tracées qui n
e. En second lieu, l’excitation violente du premier instant manque au
souvenir
de la douleur, car ce souvenir n’est qu’une excit
violente du premier instant manque au souvenir de la douleur, car ce
souvenir
n’est qu’une excitation produite par une image et
sensations, et les émotions sont des intermédiaires. A vrai dire, le
souvenir
d’une jouissance ou d’une souffrance comme tels,
omplète et avortée de la jouissance même ou de la souffrance. Pour me
souvenir
de tel mal de dents, il faut que je me représente
qui aboutissent à ressusciter tel sentiment. Au reste, de même que le
souvenir
d’un sentiment, comme tel, en est la production r
en est la production réelle, mais incomplète, de même tous les autres
souvenirs
sont des renouvellements partiels. On croit qu’il
recommençant sans la continuer ni l’achever. Tout est actuel dans le
souvenir
, aussi bien pour les faits d’intelligence ou de v
en pour les faits d’intelligence ou de volonté que de sensibilité. Se
souvenir
, c’est agir ou pâtir, tout comme savoir c’est fai
n elle est vivace ! C’est que, dans ce dernier cas, les conditions du
souvenir
sont des idées toujours présentes et renouvelable
principaux de la mémoire, ils devront disparaître en dernier lieu du
souvenir
; or, c’est ce qui nous paraît ressortir de cette
ière. Dans le cas de dissolution générale de la mémoire, la perte des
souvenirs
suit une marche invariable : d’abord disparaissen
oi, si nous ne nous trompons, confirme notre hypothèse sur le fond du
souvenir
. Les actes purement automatiques qui disparaissen
ystèmes de réflexes, tantôt par une régression qui, ayant détruit les
souvenirs
plus récents, ramène à la lumière des couches pro
la lacune gagnant toujours, tant qu’enfin il ne lui resta plus que le
souvenir
des événements de son enfance. On le croyait perd
ogie du travail mental et du travail vital. VII. Véracité générale du
souvenir
. — Étant donné le mécanisme du souvenir, son jeu
al. VII. Véracité générale du souvenir. — Étant donné le mécanisme du
souvenir
, son jeu est ordinairement sûr. — À l’image actue
is ici. » — En outre, l’idée de nous-mêmes est comprise dans tous nos
souvenirs
, dans presque toutes nos prévisions, dans toutes
ravers vingt, trente, quarante années, jusqu’aux plus éloignés de nos
souvenirs
, au-delà encore, jusqu’au début de notre vie, et
Je suis capable de sentir, de percevoir les objets extérieurs, de me
souvenir
, d’imaginer, de désirer, de vouloir, de contracte
ements et d’états successifs, sensations, images, idées, perceptions,
souvenirs
, prévisions, émotions, désirs, volitions, liés en
me délecte à chauffer mes membres au coin du feu ; j’imagine ou je me
souviens
, je suis contrarié ou égayé par une idée, je me d
emarque pour chacun des moments antérieurs. Et, de fait, quand par le
souvenir
nous considérons quelqu’un de ces moments, nous l
ue nous avons décrit et expliqué, d’un côté, l’image qui constitue un
souvenir
semble projetée en arrière et recule au-delà des
e notre vie à une autre période de notre vie. En effet, si, pour nous
souvenir
d’un de nos événements un peu lointains, il nous
mpressions et les distractions survenantes, si je ne laisse pas à mes
souvenirs
le temps de se préciser et de se compléter, ils r
ommun, ici les sensations, là les perceptions extérieures, là-bas les
souvenirs
, plus loin les volitions, les mouvements volontai
vons le pouvoir, la capacité ou faculté de sentir, percevoir, de nous
souvenir
, de vouloir, de contracter nos muscles. Outre ces
olontaire qui aboutit à la former. Il faut d’abord que nous ayons des
souvenirs
et des souvenirs exacts. Il faut de plus que, par
utit à la former. Il faut d’abord que nous ayons des souvenirs et des
souvenirs
exacts. Il faut de plus que, par l’emboîtement de
t des souvenirs exacts. Il faut de plus que, par l’emboîtement de nos
souvenirs
, nos événements nous apparaissent comme une file
s peuples barbares, dans les âmes incultes et enfantines, beaucoup de
souvenirs
faux prennent ainsi naissance. Des hommes ont vu
t de circonstances, et ces détails imaginaires, faisant corps avec le
souvenir
, finissent par sembler des souvenirs comme lui. L
maginaires, faisant corps avec le souvenir, finissent par sembler des
souvenirs
comme lui. La plupart des légendes, surtout les l
s quinze heures de questions ménagées, il fut évident que le guide se
souvenait
seulement d’avoir vu ce jour-là un petit nuage da
jour-là un petit nuage dans le ciel. — En effet, ce qui constitue le
souvenir
, c’est le recul spontané d’une représentation qui
cul et cet emboîtement sont devenus involontaires, quand nous ne nous
souvenons
plus qu’ils ont d’abord été purement volontaires,
ation projetée au même endroit ne surgit pour leur faire obstacle, le
souvenir
faux est tenu pour vrai. Toutes ces conditions se
ge non seulement des perceptions extérieures fausses, mais encore des
souvenirs
faux68. J’en ai noté plusieurs sur moi-même : der
uarante lignes à la troisième colonne de la deuxième page ; devant ce
souvenir
, je me trouvai si penaud que je m’éveillai. Notez
giné se trouvait affirmé. Pareillement, rien de plus fréquent que les
souvenirs
faux, chez les fous, surtout chez les monomanes.
que le ministre, par testament, lui avait laissé 200 000 francs. Ses
souvenirs
faux étaient si nets, que son fiancé était parti
s tel crime, et sa figure exprime aussitôt l’horreur et l’effroi. Les
souvenirs
ordinaires ne se présentent plus ou sont trop fai
normal, la conception simple devient conception affirmative, et il se
souvient
à faux de meurtres qu’il n’a point faits. D’autre
nt le Vaudeville, une phrase imprimée sur l’affiche se cloua dans son
souvenir
; comment, malgré lui, il se la répétait incessam
t engourdies et, pour un temps, incapables de renaître ; partant, les
souvenirs
ordinaires manquent et n’exercent plus de répress
force plus grande. La conception pure qui, réprimée par la série des
souvenirs
, avait d’abord été enrayée dans son évolution, ac
xplications appropriées, elle prend l’ascendant définitif, annule les
souvenirs
contradictoires ; n’étant plus niée, elle se trou
rs impunément, pour s’asseoir dans la conscience véridique et dans le
souvenir
exact77. VII Comment se fait-il que l’escla
fait-il que l’esclave arrive si souvent au terme ? D’où vient que nos
souvenirs
présents correspondent presque toujours à des sen
re est véridique, c’est en vertu de certaines lois qui accommodent le
souvenir
à son objet ; or ces lois ne peuvent être extrait
extraites par nous que des faits que nous observons et dont nous nous
souvenons
pour les comparer ; en sorte que, pour prouver l’
venons pour les comparer ; en sorte que, pour prouver l’exactitude du
souvenir
, il faudrait d’abord admettre l’exactitude du sou
’exactitude du souvenir, il faudrait d’abord admettre l’exactitude du
souvenir
. Nous l’admettons et sans grand scrupule, sinon s
presque infaillible de son jeu. En premier lieu, ce qui constitue le
souvenir
, c’est une image présente qui paraît sensation pa
par sa présence provoque d’un côté une illusion constante, qui est le
souvenir
, d’un autre côté elle compense cette illusion par
ulever un poids, sentir, toucher, flairer, goûter, voir, entendre, se
souvenir
, prévoir, vouloir, s’assemblent chacun sous un no
oi par des anneaux à chaque heure reforgés et fortifiés. — Ajoutez au
souvenir
de mes événements et à l’idée de mes pouvoirs une
e m’attribue me semblent situées. Tout ce groupe d’idées vraies et de
souvenirs
exacts forme un réseau singulièrement solide. Il
dée s’est associée celle d’un dedans ou sujet, capable de sensations,
souvenirs
, perceptions, volitions et le reste, nous faisons
re, manger, ce qui nous conduit à lui imputer des perceptions, idées,
souvenirs
, émotions, désirs semblables à ceux dont ces acti
ue l’opération s’appelle perception extérieure, acte de connaissance,
souvenir
, induction, conception pure, toujours notre opéra
e minute, il subira une éclipse de telle grandeur. Ici, comme dans le
souvenir
, une image semble projetée hors du présent ; seul
tre prévision est la fille de notre mémoire. Étant donné un couple de
souvenirs
dans lequel le second terme apparaît comme postér
d. Barris et Perrot.) 68. 28 septembre 1868. M. Maury cite plusieurs
souvenirs
faux qu’il a eus en rêve. Le Sommeil et les Rêves
La Comtesse Merlin.
Souvenirs
d’un créole. 1er avril 1836. Les Souvenirs, qu
La Comtesse Merlin. Souvenirs d’un créole. 1er avril 1836. Les
Souvenirs
, quand ils sont écrits par des personnes du monde
e l’agrément. Les lecteurs tout à fait contemporains de l’écrivain de
Souvenirs
aiment à refeuilleter avec lui au hasard quelques
uelque temps que, parcourant un de ces livres aimables et légers, les
Souvenirs
de madame Lebrun, je me plaisais à y retrouver to
tre ordinaire. Cette nature vive, fraîche et sensible de l’auteur des
Souvenirs
, se peignait à mes yeux à travers ces récits plus
assistais à l’inspiration mondaine et riante de l’art d’alors, et les
Souvenirs
me commenaient quelques-uns de ces portraits dura
ortraits durables qu’on aime à revoir. Une personne, qui n’en est aux
Souvenirs
qu’autant qu’elle le veut bien, vient de nous int
ais qui déjà a besoin qu’on le rappelle. Nous retrouvons, en tête des
Souvenirs
de madame la comtesse Merlin, ces douze premières
; tels sont les événements compris dans ces deux premiers volumes de
Souvenirs
. Nièce du général O’Farrill, ministre de la guerr
toutes un mérite en vous, mais deux, c’est trop fort. L’auteur de ces
Souvenirs
, que déjà de grands dons de nature et d’art recom
vremond : « La joie de l’esprit en marque la force. » L’auteur de ces
Souvenirs
, à mesure qu’ils se déroulaient devant nous, et q
Madame Récamier I
Souvenirs
et Correspondance tirés des papiers de Madame Réc
qui s’ignore. On avait tout d’abord parlé de Mémoires, mais dans ces
Souvenirs
il n’y a guère qu’une dizaine de pages ébauchées
imait pas à écrire, et qui avait bien raison, n’écrivit jamais. À ces
Souvenirs
, qui ne sont pas d’elle, mais sur elle, on a, il
nous donne et qu’il faudrait appeler, car c’est là leur vrai titre :
Souvenirs
sur Madame Récamier, par une personne qui l’a bie
vérité morale et historique, — la personne qu’on a suppléée dans des
Souvenirs
qu’elle n’écrivit pas, et il n’y a pas d’ailleurs
me de Motteville, ou n’importe quel faiseur de Mémoires, écrivent les
souvenirs
de leur vie, ils se révèlent eux-mêmes, de cela s
dérober. Mais quand un autre se substitue à elle dans l’expression de
souvenirs
personnels, et qui n’ont d’autre valeur peut-être
nte, parce que la personne qui tient le dé pour elle dans ce livre de
Souvenirs
n’a pas plus pénétré cette femme et ne l’a pas pl
s Madame Récamier que son portrait physique par lequel commencent ces
Souvenirs
. Il faut le citer pour donner une idée de cette c
es les grâces et toutes les vertus ! Il fallait montrer que parmi ces
Souvenirs
, le plus grand de tous, c’était, à qui ose parler
enirs, le plus grand de tous, c’était, à qui ose parler pour elle, le
souvenir
qu’elle a dû laisser ! II Oui ! c’était une
our être une sainte ! Pourquoi ne le seriez-vous pas ?… » III
Souvenirs
et Correspondance tirés des papiers de Madame Réc
s, et dont j’aurais voulu retrouver au moins le profil perdu dans ces
Souvenirs
sans mémoire. Il n’y est point. Je l’y cherche en
pas comme Madame de Staël. Un joli détail que je trouve noyé dans ces
Souvenirs
, qui ne sont pas brillants s’ils sont limpides, e
de cette fleur. Mais tout cela qui est dit n’est pas montré dans ces
Souvenirs
, qui s’en reviennent de l’Abbaye-au-Bois comme on
aye-au-Bois comme on s’en revient de Pontoise. Il n’y a pas, dans ces
Souvenirs
, que Madame Récamier d’absente. La société qu’ell
second de ces Lettres, qui ne sont que des lettres mortes, et de ces
Souvenirs
, qui ne sont que des fantômes de souvenirs, — qui
lettres mortes, et de ces Souvenirs, qui ne sont que des fantômes de
souvenirs
, — qui ont la pâleur et l’indéterminé flottant de
irs, — qui ont la pâleur et l’indéterminé flottant des fantômes ! Ces
Souvenirs
, Madame Lenormant s’est donné beaucoup de peine p
ers et maladifs d’images qui semblaient effacées et qui renaissent. —
Souvenir
d’une langue apprise dans l’enfance et ensuite ou
— Souvenir d’une langue apprise dans l’enfance et ensuite oubliée. —
Souvenir
automatique d’une série de sons machinalement éco
effectuer à des distances très grandes. Beaucoup d’entre nous ont des
souvenirs
qui remontent à vingt, trente, quarante ans et da
s noms inconnus étaient inscrits là, en face des trois villes dont le
souvenir
s’était associé à eux. Tout était expliqué ; ma m
out était expliqué ; ma mémoire, excellente pour les mots, gardait le
souvenir
de ces noms associés, sur lesquels mes yeux avaie
ais la circonstance m’était sortie de l’esprit, sans que pour cela le
souvenir
fût totalement effacé. Or, assurément, je n’avais
que je m’endormis. Chacun de nous peut rencontrer dans sa mémoire des
souvenirs
semblables et y démêler un caractère commun. L’im
e seuil ; si au premier moment quelque lacune se rencontre dans notre
souvenir
, elle finit le plus souvent par se combler d’elle
sant ; si, au bout d’une minute, nous essayons de les rappeler par le
souvenir
, elles ne renaissent pas ; elles sont comme des g
u’on a quitté depuis longtemps. Des lacunes se font dans la trame des
souvenirs
et vont s’élargissant comme des trous dans un vie
ontinues et vastes ; tous les jours, nous perdons quelques-uns de nos
souvenirs
, les trois quarts de ceux de la veille, puis d’au
té ou d’un autre ; ces différentes expressions se font obstacle ; mon
souvenir
est bien plus net lorsque je n’en ai vu qu’une pe
r, veut se représenter une poule, éprouve un embarras. Ses différents
souvenirs
se recouvrent ; les différences qui distinguaient
tête, perdit tout d’un coup la connaissance du grec, tous ses autres
souvenirs
demeurant intacts. — La défaillance porte quelque
. « Un clergyman57, sortant d’une attaque d’apoplexie, avait perdu le
souvenir
de quatre années et de quatre années seulement. I
la lacune gagnant toujours, tant qu’enfin il ne lui resta plus que le
souvenir
des événements de son enfance ; on le croyait per
s dans un état d’insensibilité. Il revint bientôt à lui, mais sans se
souvenir
en aucune façon de l’accident. Il sentait que sa
ait été sur la crête d’un mur et qu’il en était tombé, mais ne put se
souvenir
de l’endroit où était le mur. Après un autre inte
où était le mur. Après un autre intervalle plus long, il retrouva le
souvenir
de toutes les circonstances. » D’autres blessés o
e américaine63, dit Macnish, au bout d’un sommeil prolongé, perdit le
souvenir
de tout ce qu’elle avait appris. Sa mémoire était
avant son premier sommeil, ayant toutes ses connaissances et tous ses
souvenirs
de jeunesse, par contre, ayant complètement oubli
lle un homme avait fait violence et qui, éveillée, n’avait plus aucun
souvenir
, aucune idée de cette tentative. Ce fut seulement
ppeler ce qu’il en avait fait. Mais, s’étant enivré de nouveau, il se
souvint
de l’endroit où il l’avait laissé et y alla. » M.
nt ; une demi-heure après, j’aurais peine à dire mon rêve ; pour m’en
souvenir
plus tard, je suis obligé de l’écrire à l’instant
de, dans la larve et dans le papillon, les instincts, les images, les
souvenirs
, les sensations et les appétits sont différents ;
ne langue étrangère, les faits historiques, ou les dates, etc., et se
souvenir
de tout le reste. » 61. Abercrombie, Inquiry,
t des actes artificiellement produits, tandis qu’ils en retrouvent le
souvenir
distinct quand ils rentrent dans l’état artificie
utes les fois qu’on les hypnotisait, tandis qu’ils n’en avaient aucun
souvenir
quand ils étaient éveillés. » (De la folie artifi
tat triste, elle ne se rappelle que les états tristes, elle n’a aucun
souvenir
des états gais. 64. Maury, Du sommeil, 210. — To
normal de veille. — Exemple. — Premier stade de la rectification, le
souvenir
. — L’image actuelle paraît sensation passée. — Le
cation, le souvenir. — L’image actuelle paraît sensation passée. — Le
souvenir
, comme la perception extérieure, est une illusion
ou prompte. — Elle est l’œuvre commune de la sensation présente, des
souvenirs
liés et des prévisions ordinaires. VIII. Illusion
ur fantôme, tantôt comme événement passé ou futur, c’est-à-dire comme
souvenir
ou prévision. II Pour nous en convaincre, c
e de la rampe, les personnages des avant-scènes, tout autre incident,
souvenir
, sensation, nous arrête et nous maintient en plac
qui est niée, altérée, réprimée, jusqu’au moment où les incidents et
souvenirs
qui sont les promoteurs de sa rivale, disparaissa
e constitue d’abord un événement d’importance majeure, qu’on nomme le
souvenir
. Que le lecteur veuille bien rappeler l’un des si
u quelque accident tragique, porte le même témoignage18 ; l’acuité du
souvenir
est telle que parfois elle pâlit et jette des cri
l’image présente me paraît sensation passée ; c’est là proprement le
souvenir
. — Sans doute, un instant après, à la réflexion,
tions plus lointaines. — Et de fait, quand une série un peu longue de
souvenirs
bien liés s’éveille en nous, quand nous repassons
nous l’affirmons avec vérité. Voilà le fait brut, et l’on voit que le
souvenir
, comme la perception extérieure, est une hallucin
termes, un sujet connaissant et un objet connu, il se dit que dans le
souvenir
il y a deux termes, la sensation passée et la con
r à part et fabriquer avec eux l’objet. En effet, ce qui constitue le
souvenir
ou acte de mémoire, c’est l’image présente qu’a l
dans la perception extérieure, une chose autre que nous, et, dans le
souvenir
, une sensation non présente. Il faut avoir reconn
ond. Là-dessus, la conscience, dupe d’elle-même, déclare que, dans le
souvenir
comme dans la perception extérieure, l’esprit fai
us loin encore, au-delà de la masse mal délimitée que constituent nos
souvenirs
prochains. Alors un mot du peintre nous est reven
désigne le mot printemps. Un peu après, grâce à un nouveau détail, le
souvenir
des branches de buis, elle a glissé de nouveau, c
À vrai dire, si l’on excepte nos perceptions d’objets extérieurs, nos
souvenirs
et nos prévisions, toute la trame de notre pensée
entent et résument tous les autres. — Dans le premier, l’image est un
souvenir
réduit et appauvri. Chacun sait qu’à l’état primi
enir réduit et appauvri. Chacun sait qu’à l’état primitif elle est un
souvenir
, un souvenir plein et circonstancié. J’ai vu cent
t appauvri. Chacun sait qu’à l’état primitif elle est un souvenir, un
souvenir
plein et circonstancié. J’ai vu cent fois cette p
; la preuve en est qu’ils me reviennent ; si je sais, c’est que je me
souviens
. Mais certainement, lorsque pour la première fois
qués, j’ai été frappé de leurs accompagnements ; un instant après, de
souvenir
, je pouvais dire leurs alentours, la cheminée de
s spéciales et propres qui l’emboîtaient derrière ou devant tel autre
souvenir
distinct. Je ne lui trouve plus de bout antérieur
la, elle s’oppose aux jugements affirmatifs précédents, prévisions et
souvenirs
. C’est pourquoi, lorsque, comme eux, elle subit l
difficulté reprendre leur ascendant normal, et, jointes à la file des
souvenirs
positifs, refouler le fantôme affaibli dans le mo
sensation réelle, en suspendant les sensations contemporaines et les
souvenirs
ordinaires, mais pour une seconde, par une extase
res ou plusieurs minutes les sensations ordinaires et la cohésion des
souvenirs
enchaînés, comme cela se rencontre dans le sommei
selon l’espèce et le degré de leur avortement, constituent tantôt des
souvenirs
, tantôt des prévisions, tantôt des conceptions et
développer à sa manière cette vérité psychologique : absorbé dans ses
souvenirs
douloureux, le poète ne saurait chanter Ni la gl
lle ne peut s’élever jusqu’à l’inspiration ; si, dans cet état, il se
souvient
de la Muse et de leurs amours d’autrefois, son es
atique de notre entendement, et notre imagination, c’est-à-dire notre
souvenir
, se refuse à la confirmer par les moyens qui lui
nation suppose toujours la mémoire ; son acte est une modification du
souvenir
; un souvenir inexact est un souvenir mêlé d’imag
toujours la mémoire ; son acte est une modification du souvenir ; un
souvenir
inexact est un souvenir mêlé d’imagination ; le m
on acte est une modification du souvenir ; un souvenir inexact est un
souvenir
mêlé d’imagination ; le moindre changement dans l
lé d’imagination ; le moindre changement dans l’ordre des éléments du
souvenir
est une œuvre de l’imagination. La mémoire étant
t nouvelle ; mais il n’y a plus de faits de mémoire, il n’y a plus de
souvenirs
, à proprement parler ; se souvenir est nécessaire
aits de mémoire, il n’y a plus de souvenirs, à proprement parler ; se
souvenir
est nécessaire, car l’invention n’est pas une cré
écessaire, car l’invention n’est pas une création ex nihilo ; mais un
souvenir
est impossible, car je ne puis me répéter deux he
e qui l’occupe36. Les matériaux de la parole intérieure sont donc des
souvenirs
. Mais les faits où la mémoire est pure de tout al
nt, l’imagination s’ajoute à la mémoire, les matériaux fournis par le
souvenir
étant employés à former des composés plus ou moin
aractères de l’extériorité ; elle n’est ni […], ni même […], comme le
souvenir
d’un visum ; par quoi serions-nous donc séduits à
nom fort acceptable de sensations internes, Bossuet comprend bien les
souvenirs
sensibles et les imaginations sensibles, mais aus
II § 7 à 10] : Si c’est le jugement de reconnaissance, l’image est un
souvenir
. Si au jugement de reconnaissance est joint un ju
de reconnaissance est joint un jugement d’extériorité, l’image est le
souvenir
d’une perception, un souvenir sensible. Si elle e
jugement d’extériorité, l’image est le souvenir d’une perception, un
souvenir
sensible. Si elle est l’objet d’un jugement d’ext
role intérieure, nous l’avons montré, est plus qu’un écho, plus qu’un
souvenir
, plus même qu’une imitation de la parole extérieu
guère que dans leur succession ; ce sont ces images qu’on appelle des
souvenirs
ou des imaginations ; leur vivacité relative et l
nc acquis à la psychologie que la pseudo-sensation fournit, outre les
souvenirs
et les imaginations, au moins une part notable de
a mémoire par le sujet pensant, est en raison directe de l’étendue du
souvenir
; il n’y a pas de reconnaissance pour cette pouss
du souvenir ; il n’y a pas de reconnaissance pour cette poussière de
souvenirs
que l’imagination organise à sa fantaisie [voir,
: au pied de la troisième circonvolution frontale gauche siègent les
souvenirs
des mouvements d’articulation de la parole ; dans
quand on fait fonctionner l’appareil, ainsi le cerveau ressuscite le
souvenir
quand l’ébranlement voulu se produit au point où
traduisent par ce que nous appelons des sensations, d’autres par des
souvenirs
; il en est, sans aucun doute, qui correspondent
et celui de la pensée. Rien de plus simple que leur explication. Les
souvenirs
sont là, accumulés dans le cerveau sous forme de
on verrait combien ces comparaisons sont décevantes. Si vraiment mon
souvenir
visuel d’un objet, par exemple, était une impress
pression laissée par cet objet sur mon cerveau, je n’aurais jamais le
souvenir
d’un objet, j’en aurais des milliers, j’en aurais
que ma conscience me présente une image unique, ou peu s’en faut, un
souvenir
pratiquement invariable de l’objet ou de la perso
ici qu’un enregistrement mécanique. J’en dirais d’ailleurs autant du
souvenir
auditif. Le même mot articulé, par des personnes
, donne des phonogrammes qui ne coïncident pas entre eux : comment le
souvenir
, relativement invariable et unique, du son du mot
dies de la mémoire des mots à une altération ou à une destruction des
souvenirs
eux-mêmes, enregistrés automatiquement par l’écor
n plus ou moins forte, une émotion par exemple, ramène tout à coup le
souvenir
qui paraissait à jamais perdu. Serait-ce possible
le souvenir qui paraissait à jamais perdu. Serait-ce possible, si le
souvenir
avait été déposé dans la matière cérébrale altéré
oses se passent bien plutôt comme si le cerveau servait à rappeler le
souvenir
, et non pas à le conserver. L’aphasique devient i
et, le signe extérieur de la force est toujours la précision. Mais le
souvenir
paraît bien être là : parfois, ayant remplacé par
Plus spécialement, ce qui est atteint, c’est la faculté de rendre le
souvenir
conscient en esquissant d’avance les mouvements p
venir conscient en esquissant d’avance les mouvements par lesquels le
souvenir
, s’il était conscient, se prolongerait en acte. Q
au premier abord, donner raison à l’hypothèse d’une accumulation des
souvenirs
dans la substance cérébrale. Les noms propres, le
ogresser dans n’importe quelle direction : l’ordre de disparition des
souvenirs
reste le même. Serait-ce possible, si c’était aux
ition des souvenirs reste le même. Serait-ce possible, si c’était aux
souvenirs
eux-mêmes que la maladie s’attaquait ? Le fait do
vité mentale, et non pas un équivalent de cette activité. Mais, si le
souvenir
n’a pas été emmagasiné par le cerveau, où donc se
îte, des disques phonographiques dans des casiers ; mais pourquoi des
souvenirs
, qui ne sont pas des choses visibles et tangibles
nant dans un sens purement métaphorique, l’idée d’un contenant où les
souvenirs
seraient logés, et je dirai alors tout bonnement
stinguer une série de « plans de conscience » différents, depuis le «
souvenir
pur », non encore traduit en images distinctes, j
venir pur », non encore traduit en images distinctes, jusqu’à ce même
souvenir
actualisé en sensations naissantes et en mouvemen
ns naissantes et en mouvements commencés. L’évocation volontaire d’un
souvenir
, disions-nous, consiste à traverser ces Plans de
ssi du second, que nous étudierons d’abord, dans le cas du rappel des
souvenirs
, la différence entre la représentation spontanée
nous est indifférent ; l’essentiel est que nous puissions rappeler le
souvenir
, n’importe comment, quand nous en aurons besoin.
d l’esprit quand il se rappelle machinalement toutes les parties d’un
souvenir
complexe et quand, au contraire, il les reconstit
D’autre part, le travail sui generis qu’on effectue, en acquérant le
souvenir
, pour favoriser l’effort intelligent de rappel ou
au plan des sensations et des mouvements. La facilité de rappel d’un
souvenir
complexe serait donc en raison directe de la tend
s gênerait plutôt qu’elle ne favoriserait le mécanisme du rappel. Les
souvenirs
, en pareil cas, peuvent être auditifs ou visuels.
temps, moteurs. Même, il nous est difficile de distinguer ce qui est
souvenir
de l’oreille et ce qui est habitude d’articulatio
’autre tout à la fois. Mais il faut remarquer que ces deux groupes de
souvenirs
— souvenirs auditifs et souvenirs moteurs — sont
à la fois. Mais il faut remarquer que ces deux groupes de souvenirs —
souvenirs
auditifs et souvenirs moteurs — sont de même ordr
t remarquer que ces deux groupes de souvenirs — souvenirs auditifs et
souvenirs
moteurs — sont de même ordre, également concrets,
es aux autres. Analysez votre effort quand vous évoquez avec peine un
souvenir
simple. Vous partez d’une représentation où vous
e j’allai aussitôt le chercher. Peut-être la résurrection soudaine du
souvenir
utile fut-elle l’effet du hasard. Mais peut-être
an de conscience. Au contraire, dès que nous faisons effort pour nous
souvenir
, il semble que nous nous ramassions à un étage su
repère ou mieux à nous tracer un cadre, que nous remplissons avec nos
souvenirs
. Ce serait se tromper étrangement ici sur le méca
’ensuite, la perception une fois constituée, nous la rapprochons d’un
souvenir
semblable pour la reconnaître. La vérité est que
un souvenir semblable pour la reconnaître. La vérité est que c’est le
souvenir
qui nous fait voir et entendre, et que la percept
e, et que la perception serait incapable, par elle-même, d’évoquer le
souvenir
qui lui ressemble, puisqu’il faudrait, pour cela,
ient perception complète et n’acquiert une forme distincte que par le
souvenir
lui-même, lequel s’insinue en elle et lui fournit
mouvements partiels, élémentaires, composant le mouvement total : ces
souvenirs
de sensations motrices, à mesure qu’ils se revivi
e que le développement du schéma se fait par l’absorption de tous les
souvenirs
et de toutes les images que ce schéma peut s’assi
èse destinée à l’interpréter, et que ce schéma attire alors à lui des
souvenirs
multiples qu’il essaie de faire coïncider avec te
eut-être pas qu’il a fait des Pieces de Théatre, sans ce Vers : Vous
souvient
-il, ma sœur, du feu Roi notre pere ? auquel un p
e pere ? auquel un plaisant du Parterre répondit : Ma foi s’il m’en
souvient
, il ne m’en souvient guere. ce qui fit tomber la
laisant du Parterre répondit : Ma foi s’il m’en souvient, il ne m’en
souvient
guere. ce qui fit tomber la Piece, qui seroit to
Et lorsqu’Abeille on nommera, Dame Postérité dira : Ma foi s’il m’en
souvient
, il ne m’en souvient guere. On n’avoit pas atte
nommera, Dame Postérité dira : Ma foi s’il m’en souvient, il ne m’en
souvient
guere. On n’avoit pas attendu sa mort pour fair
la conscience. La seconde fonction de la mémoire est le rappel des
souvenirs
produit par l’association des idées. On sait tout
partie commune que l’idée de l’étincelle électrique vient aboutir au
souvenir
de la foudre, et c’est seulement quand la suggest
tons que, cependant, il aurait toujours l’appétition, en l’absence du
souvenir
; cela suffirait pour maintenir le mouvement de s
tinuité des parties similaires : voilà le ressort moteur des idées et
souvenirs
. La classification, qui, au premier abord, paraît
conscience », simultanés ou successifs, soit entre les états faibles (
souvenirs
, conceptions, etc.). De même, une force d’affinit
s états vifs de conscience (comme les sensations), résistent plus aux
souvenirs
et idées du même ordre qu’à ceux d’un ordre diffé
Les sensations actuelles sont d’autant moins exclusives des idées ou
souvenirs
, comme aussi des autres sensations, qu’elles sont
leur synthèse. Aussi les mêmes objets ne réveillent-ils pas les mêmes
souvenirs
quand nous sommes gais ou quand nous sommes trist
? « D’abord, dit-il, j’étais couché sur mon lit au moment même de ce
souvenir
; première concordance ; puis j’avais vu le visag
mais que de fois j’ai éprouvé le même inconvénient sans avoir le même
souvenir
! Enfin je remarque que la vue du cadavre m’avait
ouveau, distinctes et cependant unies. Enfin, c’est déjà jouir que se
souvenir
, car c’est contempler des semblables et doubler s
le passé ; de là cette volupté secrète qui se retrouve jusque dans le
souvenir
de la douleur. III Réaction intellectuelle et
e sourde sensibilité et appétition diffuse. Nous pouvons ensuite nous
souvenir
et prendre conscience d’une coïncidence qui s’éta
tit, puis l’action réfléchie de la conscience sur la conservation des
souvenirs
et sur leur reproduction. Même dans la conservati
dire empruntées à des idées accessoires de l’idée principale ou à des
souvenirs
associés à cette idée par un lien d’ordinaire ass
s constitutifs de l’idée phénoménale qui sert le mieux à réveiller le
souvenir
de l’ensemble, et qui, une fois revenu à la consc
suit ou accompagne, selon les cas. Dans nos idées primitives, simples
souvenirs
de nos premières expériences, les divers éléments
ndérante. On peut d’ailleurs expliquer l’illusion du sens commun : le
souvenir
immédiat, comme le souvenir après intervalle, est
expliquer l’illusion du sens commun : le souvenir immédiat, comme le
souvenir
après intervalle, est en raison directe de l’état
ouvenir après intervalle, est en raison directe de l’état dont il y a
souvenir
[§ 10] ; si donc les concomitants faibles précède
n et, par suite, l’unité empirique de notre existence, dont la loi du
souvenir
est l’unité formelle. Cette opinion assez répandu
; c’est elle qui contribue le mieux à spécifier le groupe total ; le
souvenir
, sans elle, est incomplet et indistinct ; si le g
que par celui des états les plus faibles ? Il ne s’ensuit pas que le
souvenir
soit impossible sans les mots : le mot n’est jama
soit impossible sans les mots : le mot n’est jamais qu’un élément du
souvenir
, remémoré au même titre et suivant les mêmes lois
straction du sommeil. D’abord, le sommeil imite et ne répète pas ; le
souvenir
, dans le rêve, est de courte haleine ; l’imaginat
’entretien que je subis, je me répète intérieurement ces mots dont le
souvenir
est encore intact en moi, et, comme cette fois je
alyse fantaisiste, en substituant à notre insu des imaginations à des
souvenirs
, en confondant le vraisemblable et l’authentique.
n le considérant attentivement. Nous avons déjà remarqué [§ 8] que le
souvenir
, même immédiat et sans intervalle d’oubli, est en
le d’oubli, est en raison directe de l’intensité de l’état dont on se
souvient
; pour des états très faibles, le souvenir est im
nsité de l’état dont on se souvient ; pour des états très faibles, le
souvenir
est impossible ; les traits spécifiques d’une idé
omentanément réelle, bien qu’ensuite insaisissable à la réflexion, au
souvenir
, à l’observation psychologique ; le souvenir conf
sable à la réflexion, au souvenir, à l’observation psychologique ; le
souvenir
confond ce que la conscience avait un instant dis
ira-t-on, au moment où l’idée est remémorée, elle n’est pas, comme le
souvenir
d’une sensation, l’écho affaibli d’un état fort,
quelque peu distinct, ce qui nous paraît nécessaire, ce n’est pas le
souvenir
qui nous l’apprend ; nous devons recourir pour l’
n opérant l’analyse de l’idée, nous ne saurions distinguer la part du
souvenir
et celle de l’imagination, les éléments anciens q
ant nous ne le voyions aucunement. La reconnaissance, qui fait que le
souvenir
nous paraît un souvenir et non un état nouveau [c
ucunement. La reconnaissance, qui fait que le souvenir nous paraît un
souvenir
et non un état nouveau [ch. II, § 9], suppose une
ient à la conscience comme état fort, il n’est pas reconnu ; c’est un
souvenir
, si l’on veut, mais un souvenir qui, faute de rec
fort, il n’est pas reconnu ; c’est un souvenir, si l’on veut, mais un
souvenir
qui, faute de reconnaissance, paraît un état nouv
ait pas, et c’est à bon droit que les psychologues refusent le nom de
souvenir
à la reproduction d’un état, quand aucun état acc
e qui veut se connaître, de même que la conscience n’est rien sans le
souvenir
, le souvenir n’est rien sans la reconnaissance. N
connaître, de même que la conscience n’est rien sans le souvenir, le
souvenir
n’est rien sans la reconnaissance. Nous étions do
cifiques des idées, qui n’échappent pas à la conscience, échappent au
souvenir
, et même à la remémoration réfléchie et analytiqu
ls reparaissent dans le cours de la remémoration, ils ne sont pas des
souvenirs
, du moment que l’esprit qui se répète ignore qu’i
prit ne retrouve même pas dans le second tout le premier, et ainsi le
souvenir
embrasse moins que ne faisait la conscience. Conc
psychologue ne reconnaît comme conscient que ce qui n’échappe pas au
souvenir
; mais certains états ou certains éléments de nos
ensuite pour toujours, ou ne reparaissent pas avec les caractères du
souvenir
; il en résulte que, pour le psychologue, ils ne
r l’existence du premier, puis à en retrouver quelques traces dans le
souvenir
. Ce qu’alors l’esprit fait, avec méthode et réfle
evés : ils n’observent plus le présent ; il leur en coûte moins de se
souvenir
du passé. A ces misères inévitables de notre natu
dées qui rappellent les mots », et, même dans la mémoire des mots, le
souvenir
de l’idée aide le souvenir du mot, car « on redit
s », et, même dans la mémoire des mots, le souvenir de l’idée aide le
souvenir
du mot, car « on redit plus exactement ce que l’o
la nuance particulière de leur signification ; demandant un effort de
souvenir
pour être compris, ces mots font trait dans la ph
a traversent et l’illuminent avec tant de rapidité qu’elle en perd le
souvenir
. » Et Bossuet (Instruction sur les états d’oraiso
perceptions qui ne sont pas assez distinguées pour qu’on s’en puisse
souvenir
» (Principes de la nature et de la grâce, n° 4).
pas remémorée, ne laissant pas après elle une trace, un écho dans le
souvenir
, n’est pas remarquée ; elle est comme si elle éta
r observer, c’est remarquer un fait après qu’il s’est passé, c’est se
souvenir
avec attention ; or il n’y a souvenir que des éta
rès qu’il s’est passé, c’est se souvenir avec attention ; or il n’y a
souvenir
que des états d’une certaine force. Il y a donc l
e régiment : toute sa vie il y pensa, toute sa vie il en parla, et du
souvenir
de ces quelques heures son existence entière rest
rer la mémoire comme une simple fonction du cerveau et croire que les
souvenirs
visuels, auditifs, moteurs des mots étaient dépos
erses aphasies montrerait précisément l’impossibilité d’assimiler les
souvenirs
à des clichés ou à des phonogrammes déposés dans
érébrales caractéristiques des diverses aphasies n’atteignent pas les
souvenirs
eux-mêmes, et que par conséquent il n’y a pas, em
a pas, emmagasinés en tels ou tels points de l’écorce cérébrale, des
souvenirs
que la maladie détruirait. Ces lésions rendent, e
lésions rendent, en réalité, impossible ou difficile l’évocation des
souvenirs
; elles portent sur le mécanisme du rappel, et su
le rôle du cerveau est de faire que l’esprit, quand il a besoin d’un
souvenir
, puisse obtenir du corps l’attitude ou le mouveme
obtenir du corps l’attitude ou le mouvement naissant qui présente au
souvenir
cherché un cadre approprié. Si le cadre est là, l
ésente au souvenir cherché un cadre approprié. Si le cadre est là, le
souvenir
viendra, de lui-même, s’y insérer. L’organe céréb
s’y insérer. L’organe cérébral prépare le cadre, il ne fournit pas le
souvenir
. Voilà ce que nous apprennent les maladies de la
ente et favoriser notre action : c’est même en obscurcissant tous nos
souvenirs
sauf un — sauf celui qui nous intéresse et que no
e et que notre corps esquisse déjà par sa mimique — qu’il rappelle ce
souvenir
utile. Maintenant, que l’attention à la vie vienn
braux de la mémoire resserrent notre vision du passé. Or, si certains
souvenirs
inutiles, ou souvenirs « de rêve », réussissent à
serrent notre vision du passé. Or, si certains souvenirs inutiles, ou
souvenirs
« de rêve », réussissent à se glisser à l’intérie
s non pas la contrainte qui exclut le choix. J’évoque, je compare mes
souvenirs
: je me rappelle que partout, dans le monde organ
complit. En fait, il n’y a pas de perception qui ne soit imprégnée de
souvenirs
. Aux données immédiates et présentes de nos sens
lle et mille détails de notre expérience passée. Le plus souvent, ces
souvenirs
déplacent nos perceptions réelles, dont nous ne r
une espèce de vision intérieure et subjective, qui ne différerait du
souvenir
que par sa plus grande intensité. Telle sera donc
mémoire sous ces deux formes, en tant qu’elle recouvre d’une nappe de
souvenirs
un fond de perception immédiate et en tant aussi
on non pas ma perception concrète et complexe, celle que gonflent mes
souvenirs
et qui offre toujours une certaine épaisseur de d
s expériences passées, et la réaction ne se fait pas sans un appel au
souvenir
que des situations analogues ont pu laisser derri
poussée de notre activité en avant fait derrière elle un vide où les
souvenirs
se précipitent, et que la mémoire est ainsi la ré
araison de tout ce que notre mémoire y ajoute. Justement parce que le
souvenir
d’intuitions antérieures analogues est plus utile
le n’est plus alors — nous le prouverons plus loin — que d’appeler le
souvenir
, de lui donner un corps, de le rendre actif et pa
ompte de ce que percevoir finit par n’être plus qu’une occasion de se
souvenir
, de ce que nous mesurons pratiquement le degré de
é, au lieu d’une différence de nature, entre la perception pure et le
souvenir
. Nos perceptions sont sans doute imprégnées de so
on pure et le souvenir. Nos perceptions sont sans doute imprégnées de
souvenirs
, et inversement un souvenir, comme nous le montre
erceptions sont sans doute imprégnées de souvenirs, et inversement un
souvenir
, comme nous le montrerons plus loin, ne redevient
s de quelque perception où il s’insère. Ces deux actes, perception et
souvenir
, se pénètrent donc toujours, échangent toujours q
ats mixtes, tous composés, à doses inégales, de perception pure et de
souvenir
pur, soient des états simples. Par là on se conda
ient des états simples. Par là on se condamne à ignorer aussi bien le
souvenir
pur que la perception pure, à ne plus connaître q
plus connaître qu’un seul genre de phénomène, qu’on appellera tantôt
souvenir
et tantôt perception selon que prédominera en lui
eux aspects, et par conséquent à ne trouver entre la perception et le
souvenir
qu’une différence de degré, et non plus de nature
, de vicier profondément la théorie de la mémoire ; car en faisant du
souvenir
une perception plus faible, on méconnaît la diffé
écanisme de l’inconscient. Mais inversement, et parce qu’on a fait du
souvenir
une perception plus faible, on ne pourra plus voi
rception plus faible, on ne pourra plus voir dans la perception qu’un
souvenir
plus intense. On raisonnera comme si elle nous ét
nse. On raisonnera comme si elle nous était donnée, à la manière d’un
souvenir
, comme un état intérieur, comme une simple modifi
! Mais dès lors toute différence est abolie entre la perception et le
souvenir
, puisque le passé est par essence ce qui n’agit p
s racines profondes : cette perception se distinguera radicalement du
souvenir
; la réalité des choses ne sera plus construite o
oucher expérimentalement. Et dès lors toute tentative pour dériver le
souvenir
pur d’une opération du cerveau devra révéler à l’
voient aucun inconvénient à traiter le cerveau comme un récipient de
souvenirs
. Mais si l’on pouvait établir positivement que le
re, une étude empirique de la mémoire peut et doit les départager. Le
souvenir
pur est en effet, par hypothèse, la représentatio
au contraire, nous trouvons que le mécanisme cérébral conditionne le
souvenir
d’une certaine manière, mais ne suffit pas du tou
elle ait été rationnellement construite. Mais ici encore une étude du
souvenir
pourra départager les deux hypothèses. Dans la se
d’intensité, ou plus généralement de degré, entre la perception et le
souvenir
, puisqu’ils seront l’un et l’autre des phénomènes
x-mêmes. Que si, au contraire, nous trouvons qu’il n’y a pas entre le
souvenir
et la perception une simple différence de degré,
r dans la perception quelque chose qui n’existe à aucun degré dans le
souvenir
, une réalité intuitivement saisie. Ainsi le probl
temps enlève aux sensations ; une passion qui fait de la vie un seul
souvenir
, et dérobant à sa fin tout ce qu’a d’horrible, l’
de ce sentiment, que ces ressemblances avilies, ont presque effacé le
souvenir
de la vérité même. Enfin, il est des caractères a
de ce qu’on aimait ; le passé même ne reste plus pour faire vivre de
souvenirs
: l’opinion qu’on est forcé de concevoir, se reje
otre âme ébranlée, et semblaient rendre présents encore les plus doux
souvenirs
; lorsque cette voix vous parle, sans émotion, sa
pour jamais renoncer à voir celui dont la présence renouvellerait vos
souvenirs
, et dont les discours les rendraient plus amers ;
t là mourir en effet, que n’affliger, ni punir, ni rattacher dans son
souvenir
, l’objet qui vous a trahi ; et le laisser à celle
plus, de supporter des jours qui ne le ramèneront jamais, de vivre de
souvenirs
dévorés par l’éternité, de croire entendre cette
épendance rend presque impossible une tendresse durable ; il faut des
souvenirs
pour ébranler le cœur, et il n’y a point de souve
e ; il faut des souvenirs pour ébranler le cœur, et il n’y a point de
souvenirs
profonds, si l’on ne croit pas aux droits du pass
acrifice si grand aux yeux d’une femme, doit se changer en remord, en
souvenir
de honte, quand elle n’est plus aimée ; et lorsqu
e leur vie est étrangère à cette époque, chaque instant y rattache le
souvenir
des femmes ; l’imagination des hommes a tout conq
νῆσαι πατρὸς σεῖο, ………… ………………………………… …… ποτὶ στὸμα χεῖρ ὀρέγεσται. «
Souvenez
-vous de votre père, ô Achille, semblable aux dieu
immense rançon. Respectez les dieux, ô Achille ! ayez pitié de moi ;
souvenez
-vous de votre père. Oh, combien je suis malheureu
: il y a une profonde connaissance du cœur humain dans tout cela. Le
souvenir
le plus tendre que l’on pût offrir au fils de Pél
ώην κτεῖνας ἀμυνόμενον περὶ πάτρης Ἕκτορα. Ainsi le fils de Pélée se
souvient
de sa vengeance, avant de se rappeler son ennemi.
, lui rappelle les justes dieux, et il le ramène une dernière fois au
souvenir
de Pélée. Le trait qui termine la prière du monar
a direction. Rôle de l’appétit dans la distinction de l’attente et du
souvenir
. — Conception du temps. — L’actualité et l’idéali
tion de l’ordre de succession dans lequel se rangent spontanément nos
souvenirs
. Rôle de l’intensité des images. — Théorie de Spi
e « vicissitude » dont les tronçons décousus échappent à tout lien de
souvenir
, une féerie de changements à vue qui est une séri
es vers qui ont précédé ; il y a un sentiment particulier qui me fait
souvenir
que je ne suis plus au début du poème, qui me fai
s divers points du temps : sans cet état intermédiaire, ni attente ni
souvenir
ne seraient possibles. Supposons un être en train
elle le présent, et dont nous allons approfondir la nature. II. — Le
souvenir
est le germe de l’idée de passé, l’attente est le
ésent soit caractérisé uniquement par l’intensité et la clarté, qu’un
souvenir
et une attente se distinguent uniquement sous le
port de l’intensité et de la clarté ; on sait, en effet, que certains
souvenirs
ou certaines sensations anticipées peuvent acquér
session, l’adéquation à l’objet. Maintenant, comment se fait-il qu’un
souvenir
intense ou une vision intense de l’avenir donne l
de l’éclair, j’en ai d’autres encore qui leur servent de cadres : le
souvenir
du tonnerre n’est pas entouré de la même manière
on, et j’ai la représentation des deux cadres différents. De plus, le
souvenir
du tonnerre est une représentation double : il es
ais faible lui-même. Un son imperceptible n’est pas nécessairement un
souvenir
de son, quoique, en écoutant une cloche lointaine
n certain degré de faiblesse, on ne sache plus si ce qu’on entend est
souvenir
ou perception. Selon M. James, « il y a à chaque
ciée, moins complète, enfin liée à d’autres images également faibles (
souvenirs
concomitants), que contredit l’ensemble intense e
ion et forme la perspective du passé. Quant à l’ordre dans lequel les
souvenirs
se disposent et se réveillent, il est, selon nous
ler la fenêtre ouverte qu’à rappeler le bruit de vent. Donc encore le
souvenir
du vent se réveillera avant celui de la fenêtre o
ant que la sensation actuelle soit celle d’obscurité subite et que le
souvenir
de la gravure soit, à cette occasion, éveillé ave
avec le présent ; c’est donc de l’espace. — Nous répliquerons que le
souvenir
présent du passé et la prévision présente de l’av
r éviter cette absorption complète dans le présent et nous laisser le
souvenir
des états antérieurs, M. Bergson suppose qu’il pe
les apercevions néanmoins les unes dans les autres ». Certes, dans le
souvenir
d’une mélodie il y a le souvenir de l’impression
s dans les autres ». Certes, dans le souvenir d’une mélodie il y a le
souvenir
de l’impression qualitative et émotionnelle produ
itative et émotionnelle produite par l’ensemble, mais il y a aussi le
souvenir
et la distinction des sons successifs, dont nous
it possible. En vain dira-t-on que l’on compare une sensation avec un
souvenir
; si, au moment même où je revois la mer, je n’av
t même, réduits à l’état d’esprits momentanés, sans comparaison, sans
souvenir
. » 128. Guyau, Genèse de l’Idée de temps, p. 1
toujours et ne se superpose jamais. Je puis, il est vrai, prendre un
souvenir
de temps elle comparer avec un temps réel, mais l
fait pendant un certain temps dans tel milieu, et vous comparerez ce
souvenir
à vos impressions présentes, pour dire : C’est de
pper au trivial —. Recul des événements dans le passé—. Esthétique du
souvenir
. — L’historique. — L’antique. IV. Déplacement dan
adorateurs, était inséparable d’Uranus ; nous aussi nous devons nous
souvenir
que l’antique déesse est enveloppée et fécondée p
le monotone de la vie, tout ce qui s’est confondu et perdu dans notre
souvenir
, tout ce qui n’est pas vraiment entré dans notre
stion préalable se présente, celle qui concerne l’effet esthétique du
souvenir
même, — du souvenir qui est en somme une forme de
résente, celle qui concerne l’effet esthétique du souvenir même, — du
souvenir
qui est en somme une forme de la sympathie, la sy
, la sympathie du moi présent pour le moi passé. L’art doit imiter le
souvenir
; son but doit être d’exercer comme lui l’imagina
bilité, en économisant, le plus possible leurs forces. De même que le
souvenir
est un prolongement de la sensation, l’imaginatio
poésie de l’art se ramène en partie à ce qu’on appelle la « poésie du
souvenir
» ; l’imagination artistique ne fait que travaill
à chacun de nous par la mémoire. Il doit donc y avoir jusque dans le
souvenir
quelque élément d’art. Au fait, le souvenir offre
nc y avoir jusque dans le souvenir quelque élément d’art. Au fait, le
souvenir
offre par lui seul les caractères qui distinguent
ur objet le passé, c’est-à-dire ce qui ne peut plus être. En outre le
souvenir
est de toutes les représentations la plus facile,
le grand art du poète ou du romancier, c’est de réveiller en nous des
souvenirs
: nous ne sentons guère le beau que quand il nous
etoucher, jouer avec elles. Enfin, et c’est là le point important, le
souvenir
par lui-même altère les objets, les transforme, e
ropre. Voici comment on peut expliquer scientifiquement ce travail du
souvenir
. Il se produit dans notre pensée une sorte de lut
uit à l’émotion esthétique ; en supprimant ce qui est indifférent, le
souvenir
permet donc à l’émotion de grandir. C’est dans un
andir. C’est dans une certaine mesure embellir qu’isoler. De plus, le
souvenir
tend à laisser échapper ce qui était pénible pour
prêtes à revivre, ce sont celles qui ont été profondes et grandes. Le
souvenir
est ainsi comme un jugement porté sur nos émotion
u sublime s’impose et s’imprime en nous avec une force croissante. Le
souvenir
est une classification spontanée et une localisat
e la fable, la réflexion est chargée de débrouiller ce tas informe de
souvenirs
; elle y procède avec la patience des fourmis ; e
fournir la conscience du changement et la notion du temps ? c’est le
souvenir
, — c’est-à-dire tout simplement la persistance d’
u’à se chanter intérieurement une série de mélodies pour éveiller les
souvenirs
de telle période de son existence. Le peintre voi
revoir l’une après l’autre toutes les époques de notre vie. La vie du
souvenir
est une composition ou systématisation spontanée,
e que le fond le plus solide sur lequel travaille l’artiste, c’est le
souvenir
: — le souvenir de ce qu’il a ressenti ou vu comm
plus solide sur lequel travaille l’artiste, c’est le souvenir : — le
souvenir
de ce qu’il a ressenti ou vu comme homme, avant d
n et le sentiment peuvent un jour être altérés par le métier, mais le
souvenir
des émotions de jeunesse ne l’est pas, garde tout
cider les images qui passent dans l’esprit de l’écrivain non avec des
souvenirs
vagues et effacés dans l’âme du lecteur, mais ave
des souvenirs vagues et effacés dans l’âme du lecteur, mais avec des
souvenirs
vibrants encore. C’est pourquoi il faut distingue
immatérialiser plus ou moins nos représentations des choses : dans le
souvenir
comme dans la flamme se brûlent toutes les impure
homme de bien, que j’y célébrais. Depuis lors, je garde fidèlement le
souvenir
de mon ami, mais je ne pense plus à mon discours.
te École normale dont le seul nom lui était cher, il y retrouvait les
souvenirs
qu’il affectionnait ; honoré d’une distinction ta
mourir, le repos enfin lui est venu. Cher Paulin, repose en paix ! le
souvenir
de tes vertus pratiques, de ta prodigue bonté, de
la définisse moins strictement que lui, la nuance qu’il y a entre se
souvenir
et se ressouvenir ? Est-ce que je n’ai pas su ce
» Ce mot, dans ma pensée, a une intention : il dit un peu plus que se
souvenir
. Car, comme Metz et les amis de Metz fêtaient le
que retour de dix en dix ans, ils revenaient avec lui à leurs anciens
souvenirs
, à ces souvenirs de 1814 et de 1815, qui dataient
en dix ans, ils revenaient avec lui à leurs anciens souvenirs, à ces
souvenirs
de 1814 et de 1815, qui dataient déjà de bien loi
pas de faire le fier ; il faut tout ramasser. L’homme qui a fixé ces
souvenirs
fut un professeur savant et modeste, qui, doué de
ueule… Je n’oserai jamais dire un rude matelot ! Eh bien, ce sont les
souvenirs
de cette lointaine et première époque de sa vie q
s tous les livres pour se donner des airs de bœuf insupportable ! Ses
Souvenirs
de l’Insurrection normande en 1793 34 ne sont pas
mesquines contre le fantôme imposant des anciennes provinces et leurs
souvenirs
, espèces de sentinelles jalouses placées autour d
t voir cette grotesque expédition racontée comme il convient dans ces
Souvenirs
, avec un style qui ne poétise rien et qui dit le
tonnement d’avoir eu peur et d’avoir obéi ! IV Voilà ce que les
Souvenirs
de Vaultier, très significatifs dans leur insigni
peler une insurrection ! On devine qu’il est question d’elle dans ces
Souvenirs
. Et c’est là, en effet, ce qui attire le plus d’a
donnera négligemment en un parterre de mousse dont il garde le puéril
souvenir
: par son unique vouloir esseulées, hors de mille
. Peut-être a-t-il fait de vagues humanités ; mais il ne s’en est pas
souvenu
. Il connaît peu les Grecs, les Latins et les clas
ui le comprend, qui pleure avec lui ; et il ajoute : Son nom ? Je me
souviens
qu’il est doux et sonore Comme ceux des aimés que
es ont maintenant quoiqu’elles se taisent, celle qu’elles ont dans le
souvenir
En tous cas, ce que ces vers équivoques nous co
Monotone. Tout suffocant Et blême, quand Sonne l’heure, Je me
souviens
Des jours anciens, Et je pleure. Et je m’en v
que, on la connaissait déjà, c’était celle que l’on comprenait) : Le
souvenir
avec le crépuscule Rougeoie et tremble à l’ardent
ant mes sens, mon âme et ma raison, Mêle dans une immense pâmoison Le
souvenir
avec le crépuscule. Saisissez-vous ? On conçoit
z-vous ? On conçoit qu’il y ait un rapport, une ressemblance entre le
souvenir
et le crépuscule, entre la mélancolie du couchant
va-t-il de l’un à l’autre ? Sans doute le crépuscule peut figurer le
souvenir
parce qu’il est triste comme lui ; et il peut (pl
disiaques ; mais comment peut-il figurer les deux à la fois ? Et « le
souvenir
rougeoyant avec le crépuscule à l’horizon de l’es
(les parfums du dahlia et de la tulipe ?), c’est, si vous voulez, le
souvenir
; mais « l’immense pâmoison », ce serait plutôt l
, en regardant le ciel rouge encore du soleil éteint. «… Crépuscule ;
souvenir
… Il rougeoie ; espérance… Il fleurit ; dahlia, li
noncule ; treillis de serre ; parfums chauds… On pâme, on s’endort… ;
souvenir
; crépuscule… » Ni le rapport entre les images et
n n’est meilleur à l’âme Que de faire une âme moins triste… Je ne me
souviens
plus que du mal que j’ai fait… Dans tous les mouv
a prie de s’éloigner La fin est limpide. Le sonnet se termine par un
souvenir
et un espoir. « Les roses de septembre » marquent
u’on n’a jamais vu. Cela vous est-il arrivé quelquefois ? On croit se
souvenir
; on veut poursuivre et préciser une réminiscence
alors nous n’y sommes plus. Sans doute, il peut dire : De même que le
souvenir
de l’alexandrin vous faisait sentir la cadence ro
lexandrin vous faisait sentir la cadence rompue de mes vers, ainsi le
souvenir
de celle-ci me fait sentir la nouvelle cadence ir
thébain si difficile à expliquer et à traduire : ajoutons-y quelques
souvenirs
de l’antiquité sur sa vie. La Grèce savante avait
re fabuleuse, et ce qui pouvait se rencontrer de merveilleux dans les
souvenirs
liés au poëte thébain ne tenait qu’à l’excès de l
ses lèvres, et depuis il eut le don des vers et chanta. Horace s’est
souvenu
de cette légende, lorsqu’il raconte « que sur le
rire, et non renverser tout le sac27. » C’était bien juger ce luxe de
souvenirs
mythologiques et d’épithètes sonores, dont le gén
n des asiles sacrés. » De là même, d’anciens vers rappelant plusieurs
souvenirs
merveilleux de la jeunesse du poëte : « Autant le
ait pas moins honoré le courage de Sparte ; et les Lacédémoniens s’en
souvinrent
, lorsque, vainqueurs dans un combat contre Thèbes
n de plus ; cette perversion n’atteint pas le jugement, la raison, le
souvenir
et les autres opérations qui dépassent la sensati
t qu’à celui d’une chenille qui, gardant toutes ses idées et tous ses
souvenirs
de chenille, deviendrait tout d’un coup papillon
quinzaine précédente, j’avais des troubles visuels peu accusés. Je me
souviens
parfaitement d’avoir dit à un ami que les objets
oin. Je savais cependant très bien que je n’étais pas éloigné ; je me
souvenais
très distinctement de tout ce qui m’était arrivé
duraient quelques heures. Voici le premier de ceux dont j’ai gardé un
souvenir
net. J’étais seul, lorsque, atteint déjà de troub
i-même, l’être ancien, qui ne prenait aucun intérêt à celui-ci. Je me
souviens
très nettement de m’être dit quelquefois que les
e papillon ; et, si la chenille garde, comme c’était le cas, tous ses
souvenirs
de chenille, il y a désormais un conflit perpétue
Leconte de Lisle Il y a des jours à
souvenirs
… Aujourd’hui, du banc où, jeune étudiant, je vena
actère. Réunion de poètes, on y parlait poésie. Heredia y contait ses
souvenirs
sur Théophile Gautier, sur Gustave Flaubert, son
lle de les entendre se conter des histoires créoles et échanger leurs
souvenirs
sur les îles natales ; mais le plus souvent la co
grand, très grand artiste et un homme charmant. » C’est bien aussi le
souvenir
que j’ai conservé de lui et que j’ai tenté de fix
lent Paris et Venise, le nom de l’un deux, Cyrille Buttelet, m’a fait
souvenir
de l’illustre artiste qui m’avait fourni quelques
r est une des plus émouvantes images que nous ayons de Mallarmé et un
souvenir
de l’amitié tardive, mais ardente, si l’on peut d
alisable qu’il rêvait. 1923 Par Valéry vers Mallarmé Que le
souvenir
nous ramène donc aisément en arrière ! C’est le p
eil de José-Maria de Heredia, à moins que je ne le retrouve, dans mon
souvenir
, en cet illustre logis de la rue de Rome, auprès
pé de métaphysique et d’esthétique. La mathématique l’attirait. Je me
souviens
des chambres d’étudiant qu’il occupa à cette époq
x que l’été n’avait pas dispersés trop loin s’y étaient rendus. Je me
souviens
d’avoir fait, route avec José-Maria de Heredia et
avec sa grâce mystérieuse et sa miraculeuse ingéniosité. Ah ! le beau
souvenir
que ces heures où l’amitié se mêlait à l’admirati
e ! Ah ! oui, elle était belle cette profonde et vaste forêt, mais le
souvenir
qui m’en est resté est moins celui de ses splende
de Valvins. J’ai profité de ce prétexte pour rassembler ici quelques
souvenirs
sur cet homme singulier et délicieux. Peut-être t
ange, et dont les ombres sont encore mêlées à nos pensées. 1923
Souvenirs
Wagnériens Dans, un très intéressant article,
M. Blanche, qui en a respiré les parfums enivrants et a conservé les
souvenirs
les plus pittoresques et les plus précis de la fr
es seuls à rendre justice à l’œuvre si injustement décriée ? Ce noble
souvenir
faisait à Judith Gautier une introduction naturel
hions dans l’appartement de Judith Gautier. Logis d’artiste, plein de
souvenirs
. N’était-ce pas Théophile Gautier qui avait dessi
lle nous introduisait dans l’intimité du temps où la conduisaient ses
souvenirs
. Plus tard, Mme Gautier devait écrire ces récits
t d’enthousiaste exaltation, et dont il m’a paru naturel d’évoquer le
souvenir
. Il m’est revenu en lisant l’article récent de M.
roulant entre ses doigts les grains du chapelet d’ambre, il aime à se
souvenir
des belles et douces heures passées au pays des m
’est à la Turquie surtout que Pierre Loti est demeuré fidèle dans ses
souvenirs
, et c’est Constantinople, ou, pour mieux dire, St
rtait une escale à Constantinople. Il fut délicieux, et j’en garde le
souvenir
reconnaissant à l’ami bon et charmant qui fut pen
iance pour qu’il voulût bien nous proposer quelques promenades. Je me
souviens
qu’un soir nous allâmes avec lui voir danser une
mémorer son œuvre et sa vie. On formula des jugements ; on évoqua des
souvenirs
. La Revue Critique des Idées et des Livres et la
grande mémoire et le renom des lettres et de l’esprit français ». Ce
Souvenir
de Moréas, dont j’ai l’honneur de partager la pré
e à entretenir autour de la renommée des deux frères une vigilance de
souvenir
qui lui permît d’attendre le retour à l’actualité
u épineux et corrosif dont je voudrais évoquer l’image. Je préfère me
souvenir
de l’élégant gentilhomme de race et de lettres qu
as. En vain fit-il suivre les Hortensias bleus du Parcours du Rêve au
Souvenir
. En vain dressa-t-il les Autels privilégiés ; en
e irritable » genus irritabile vatum. Décembre 1923 Actualités et
souvenirs
Nous avons pu lire dans les journaux le récit
il pas encore la mémoire de Sapeck et avons-nous tout à fait perdu le
souvenir
de l’illustre Lémice-Teirieux ? J’ai quelque peu
e lorsque, dans son discours de réception à l’Académie, il adressa un
souvenir
ému à l’ami disparu. Quelque intéressante que pût
le bien des détails de l’existence honfleuraise dont j’ai conservé le
souvenir
. Les lieux qu’elle décrit me sont familiers. Tels
vâmes en présence, nous parlâmes naturellement de Honfleur. Allais se
souvenait
très bien du petit garçon à cheveux blonds qu’il
ses goûts, tout ce qui me permettait de me faire de lui à défaut d’un
souvenir
vécu, un image vivante ! Aussi bien souvent ai-je
fenêtres pour voir passer le poète, et les personnes de ma famille se
souviennent
très bien de ces attentes. Elles m’ont souvent dé
e. Je n’ai vu ni Saint-Point, ni Milly ni Monceaux. Par contre, je me
souviens
d’un jour d’été déjà lointain où Stéphane Mallarm
t confiseur Siraudin, dont Théodore de Banville nous dessine dans ses
Souvenirs
une amusante silhouette, Siraudin qui avait loué
nformé de la bourgeoisie moyenne du temps de Louis-Philippe, avec des
souvenirs
du monde militaire du Premier Empire. Ces restr
elaire avait six ans lorsque mourut son père, dont il conserva un vif
souvenir
qui ne fut pas sans doute sans influence sur le p
ur, rapportant de ses traversées et de ses escales quelques éclatants
souvenirs
de lumière et de couleurs et quelques étonnantes
blés par Eugène Crépet, la magistrale étude de Théophile Gautier, les
souvenirs
d’Asselineau et de Banville, semblent avoir fixé
e la vengeance, plaisir naturel de la démolition. Ivresse littéraire.
Souvenirs
de lectures ». Crise bizarre qui transforma cet a
énébreux du chef-d’œuvre dont la phosphorescente beauté éclaire notre
souvenir
ou chantent tant de vers mémorables par la nouvea
et Chateaubriand. Ces exemples ont été fort suivis, et, à ce propos,
souvenons
-nous que le grand poète Mistral a composé et publ
quer les jours et les travaux. Il pouvait nous offrir la gerbe de ses
souvenirs
: les épis en sont liés d’une branche de laurier.
« Pourquoi sa mort ne m’aurait-elle pas été utile ? » dit M. Viaud au
souvenir
des hésitations qu’il éprouva avant d’accomplir c
jeunesse dont les a séparés la vie et dont le charme, plein d’intimes
souvenirs
, vit au fond de nos mémoires. C’est d’un de ces l
on, son cloître aux blancs piliers. En sa clôture l’on dirait que les
souvenirs
se conservent mieux qu’ailleurs et participent de
oppresse et nous opprime. Nous nous dispersons dans le détail de nos
souvenirs
, dans les minuties de la mémoire. Ici je me sens
des vieilles choses amicales ? Tout semble s’y rappeler ce dont je me
souviens
. J’ai attiré à moi la grosse mappemonde. Je la fa
calmes journées le repos errant dont le charme est fait à la fois le
souvenir
et d’attente. La mémoire des lieux que l’on vient
la fois ardente et triste. En vérité, j’imaginais moins que je ne me
souvenais
. Je revivais avec force le court séjour que je ve
n’était pas à la Brousse industrieuse et pittoresque que revenait mon
souvenir
; c’était à la Brousse des tombeaux, à la Brousse
eille ville ottomane dont j’ai tenté d’évoquer en ces brèves notes le
souvenir
torride et printanier, la verte mosquée et les to
jardin de ville, qui est déjà une rareté, ne sera bientôt plus qu’un
souvenir
. Et ce n’est pas seulement un regret esthétique q
s a décrit dans ses lettres Mme de Graffigny. Le temps a dispersé ces
souvenirs
intimes, mais il a laissé, au château, à peu près
e fût, elle ne dédaigna point. Je m’aperçois qu’en retraçant quelques
souvenirs
d’une promenade d’été, j’ai apporté mon humble co
nt à cette évocation de leur mémoire et la joie de nos dilettantes du
souvenir
est complète si, par exemple, subsiste encore, en
s illustres vers lesquelles s’acheminent avec respect les pèlerins du
souvenir
, dont quelques-uns prennent encore la route du No
plus connu sous celui de La Popelinière ou La Pouplinière et dont le
souvenir
fut rappelé à notre attention par un petit incide
ée aussi fameuse par la beauté de ses monuments et la grandeur de ses
souvenirs
que par l’agrément qu’il y a à y vivre, vous fire
e, de Rome, de Naples, tant d’autres qui ont perpétué jusqu’à nous le
souvenir
de votre Italie ? C’est en cette occupation et
-on, cette Venise que j’ai aimée, ne sera plus, comme la vôtre, qu’un
souvenir
. Comme la vôtre, quand je la visitai, avait perdu
mémoire la Venise où j’ai vécu tant de belles heures. Ces voyages de
souvenirs
sont ceux que je préfère maintenant. Je ne me pro
pensée, de leur âme, de quoi nous aider à les faire revivre en notre
souvenir
. Mais se prêteront-ils à ces confidences d’outre-
t marchand. Devenu un personnage marquant, Monge en avait conservé un
souvenir
reconnaissant. On en jugera par la lettre que voi
vous ; permettez, Madame, que je me rappelle ici à l’honneur de leur
souvenir
et comptez, je vous prie, sur le tendre et respec
assez touchantes en ce qu’elles ont de quotidien et d’éternel. A ces
souvenirs
du passé s’ajoute encore un cachet ancien avec le
Chapitre XVIII.
Souvenirs
d’une Cosaque 19 I La seule originalité d
ar leur nom, car il n’y a pas que son amant qui s’appelle X… dans ses
Souvenirs
. Là je ne reconnais plus la poésie cosaque sur la
a dame cosaque en est beaucoup plus sobre. Dans son livre, si je m’en
souviens
bien, elle ne cravache que son mari : à tout seig
ait, — quel joli tapage ! Vous rappelez-vous Elle et Lui, un livre de
Souvenirs
aussi, et auquel le frère d’Alfred de Musset répo
et auquel le frère d’Alfred de Musset répondit par un autre livre… de
Souvenirs
encore, qui coupa le sifflet à la couleuvre qui s
d mot ! l’amour ! Aime-t-on, a-t-on réellement aimé, dans ce livre de
Souvenirs
, qu’un critique, qui croit un peu trop vite ce qu
is cependant assez peu, il y a un accent… qui n’est pas plus dans les
Souvenirs
d’une Cosaque que la couleur locale et l’accent c
prouvent rien de plus que l’envie de gesticuler ! La dame cosaque des
Souvenirs
peut très bien n’avoir pas aimé son Monsieur X…,
, prend une plume, et trace, sans but arrêté d’abord, un roman ou des
souvenirs
pour elle, pour elle seule, ou même seulement ce
ir, notre honneur d’introduire quelques lecteurs, de ceux même qui se
souviennent
d’elle, comme de ceux qui ont tout à en connaître
vallée de Montmorency où la flamme de Jean-Jacques a comme gravé son
souvenir
en chiffres immortels. Son printemps d’idylle y r
t de sa vieille amie) qu’elle n’eût gardé de ces jours affreux que le
souvenir
des obligations plus douces et des relations plus
r des biens qu’elle avait appréciés elle-même, et dont elle aimait le
souvenir
; car son âme conservait une sorte de reconnaissa
n cœur. Trop faible pour se soutenir dans sa vieillesse par ses seuls
souvenirs
, elle ne crut pas qu’il fallût cesser d’aimer ava
’il ne fallait pas vous quitter, mais du moins que je vive dans votre
souvenir
! C’est ainsi qu’elle ranimait encore par le sent
; mais il n’aurait jamais dit pareille chose : il n’aurait eu qu’à se
souvenir
de Mme de Rémusat. Diverses raisons et circonstan
ontanes, Gérard le peintre, plus tard M. Villemain. Dans un cahier de
souvenirs
, dans un de ces albums alors plus rares qu’aujour
ndant des années, chaque soir, elle couchait au vif sur le papier ses
souvenirs
. Toute sa vie, elle a écrit beaucoup de lettres,
is arrachent des larmes à l’aïeule et vont réveiller d’attendrissants
souvenirs
dans sa mémoire affaiblie. Un autre jour, c’est l
un sentiment d’espérance et même avec une certaine vivacité d’anciens
souvenirs
, qu’elle accueillit l’ordre renaissant, qui devai
e leur bienveillance ! Une légère marque de bonté, une preuve de leur
souvenir
décide souvent de notre destinée ; le dévouement
ce de leur intérêt. » Je m’étonnerais bien s’il n’entrait pas quelque
souvenir
assez présent, et même d’en deçà des Pyrénées, da
être si heureuse fille, si heureuse femme et si heureuse mère ? Je me
souviendrai
alors, avec amertume, que je négligeais de rendre
e comédie, elle avait songé à en fixer sur le temps même les complets
souvenirs
. Elle avait écrit chaque soir, autant qu’elle l’a
se qu’elle eut l’idée et le courage de rassembler encore une fois ses
souvenirs
; à défaut du premier et incomparable récit, ceux
Suivant une hypothèse du célèbre Huet, cet Orphée n’était autre qu’un
souvenir
lointain de Moïse, reçu et altéré par les Grecs.
détournent la colère des dieux. Le docte voyageur recueille d’autres
souvenirs
, qui marquent combien avait été répandue cette tr
onsacrent. Mystérieuse, quoique populaire, elle se conservait dans le
souvenir
de quelques familles sacerdotales ; et plus tard
n qui adaptait sa lyre aux mâles accents du langage laconien. Elle se
souvint
que Lycurgue avait recueilli les poëmes homérique
ns par une vérité de couleur qu’atteste un voyageur érudit, plein des
souvenirs
du même lieu. C’est bien la nuit, sous le ciel br
bes et vers Athènes. Le soin même d’Hérodote59 à noter avec détail ce
souvenir
d’Arion, à quelque distance de l’admirable récit
dans la vie des Grecs. Les âges suivants ajoutèrent des fictions à ce
souvenir
. On parla d’une statue votive consacrée par Arion
; et pourtant les autres images redeviendront visibles sous forme de
souvenirs
. Il faut donc bien, semble-t-il, que mon corps, o
ferait-il, si à un état cérébral déterminé ne correspondaient pas des
souvenirs
déterminés, et s’il n’y avait pas, en ce sens pré
tion de l’objet sera, en quelque sorte, une partie de sa présence. Le
souvenir
ne sera plus l’objet lui-même, je le veux bien ;
n’est plus présent. La vérité est que, dans l’hypothèse idéaliste, le
souvenir
ne peut être qu’une pellicule détachée de la repr
n faut qu’il y ait alors « parallélisme » ou « équivalence » entre le
souvenir
et l’état cérébral. Les réactions motrices naissa
ntation même ; et comme la même réaction motrice peut suivre bien des
souvenirs
différents, ce n’est pas un souvenir déterminé qu
on motrice peut suivre bien des souvenirs différents, ce n’est pas un
souvenir
déterminé qui sera évoqué par un état déterminé d
évoqué par un état déterminé du corps, ce sont au contraire bien des
souvenirs
différents qui seront également possibles, et ent
pte. Et faire des états cérébraux l’équivalent des perceptions et des
souvenirs
reviendra toujours, de quelque nom qu’on appelle
erveau d’où part l’action contenait l’équivalent de la perception, du
souvenir
et de la pensée elle-même. Mais l’idée que le mon
Souvenirs
de soixante années, par M. Étienne-Jean Delécluze
auteur, liront le volume publié aujourd’hui. Il y a de plus, dans ces
Souvenirs
littéraires de soixante années, deux parts fort d
te années, deux parts fort distinctes à faire : il y a les véritables
souvenirs
, ceux qui sont de première main, et ce qui n’en e
r tous les à-peu-près et toutes les inexactitudes de cette partie des
Souvenirs
de M. Delécluze. Je vais droit à la partie origin
mouvement moderne, qu’il nous a rendu avec assez de vivacité dans ses
Souvenirs
. Il exagère beaucoup le Lycée et ce qui s’y fît,
onversations dont il nous donne les échantillons aujourd’hui dans ses
Souvenirs
, et qu’il nous représente comme des fantaisies fo
réglait sur le ton du maître de la maison. Puisque j’ai rencontré le
souvenir
d’un aimable érudit, il est impossible de ne pas
et subitement colérique au moment où l’on s’y attendait le moins. Ce
souvenir
d’Étienne remonte à un voyage d’Italie qu’il fit
es doctrines. C’est ce que je voulais27. Les honneurs de ce livre des
Souvenirs
sont pour un tout dernier ami, un anatomiste, M.
chef-d’œuvre, l’Atelier de David, et quelques pages et portraits des
Souvenirs
. On est sans rancune, on le met à son rang, mais
’aurais qu’à opposer à M. Delécluze ou à Étienne une contre-partie de
souvenirs
. Étienne raille Ballanche, mais sait-il bien, à s
stance heureuse et imprévue nous a, pour ainsi dire, contraint à nous
souvenir
que nous avions été poète aussi, et de répondre p
leurs noms, et de quelques lignes de prose ou de vers attestant leur
souvenir
et leur affection pour cette illustre et vertueus
ture, mais comme un témoignage de respect à madame Victor Hugo, et de
souvenir
affectueux de nos jeunesses à un ancien ami. Mais
les donne en demandant excuse à l’antiquité. À madame Victor Hugo,
souvenir
de ses noces. Le jour où cet époux, comme un vend
ctère précieux à noter dans les annales humaines. Par deux points, ce
souvenir
touche à notre sujet : par l’influence de la trad
rme, avec cette émulation de l’antiquité, et sans doute aussi sur des
souvenirs
plus récents, Lycophron avait composé plus de qua
dylle de la Magicienne. Mais on ne peut douter qu’après lui, quand un
souvenir
naïf de mœurs étrangères, quand une passion vraie
er imitée du langage des antiques mystères, on remarque ici plus d’un
souvenir
biblique. Et, en vérité, au milieu de cette Alexa
ennes. Un lettré païen du second siècle, appelé déjà à mêler tous les
souvenirs
par syncrétisme littéraire, dit, dans un hymne en
eillis de la bouche du Père149. » Avec cette littérature bigarrée de
souvenirs
, cette mosaïque savante que travaillait Alexandri
qui étaient alors le trésor commun de l’esprit poétique, ils se sont
souvenus
de la belle prière du stoïcien Cléanthe, disant à
’apparaissent pas à la méditation rêveuse du poëte, encore occupé des
souvenirs
de la philosophie grecque, devant les menaces des
ue vers les simples pensées de deux pauvres pécheurs, ou les gracieux
souvenirs
des bergers de Sicile, comme Versailles et les co
nt la fortune croissante de Rome, il trouvait dans Syracuse de grands
souvenirs
des lettres, l’hospitalité donnée à Pindare, à Pl
eut faire le talent, et ce langage trompeur qui se compose d’un grand
souvenir
de gloire, d’une flatterie présente et d’une reco
règne, le poëte s’arrête à ces mots : « Salut, ô roi Ptolémée ! Je me
souviendrai
de toi, à l’égal des autres demi-dieux. Je t’offr
te monarchie née de la poussière d’Alexandre. Nulle vertu civile, nul
souvenir
de gloire et de liberté n’est rappelé, dans cette
Hélène, au teint de rose, est la parure de Lacédémone. » En vain les
souvenirs
helléniques se mêlent à ces vers, et plus loin, l
on supprime la sensation provocatrice. V. Autres antagonistes. — Les
souvenirs
et les jugements généraux forment par leur cohési
aculté ; Horace Vernet l’avait. Abercrombie cite un peintre11 qui, de
souvenir
et sans l’aide d’aucune gravure, copia un martyre
seulement au bout d’un temps long ou court que, dans l’apaisement du
souvenir
, par l’examen des circonstances, l’homme trompé a
encore quelques minutes avait disparu. — On voit clairement qu’ici un
souvenir
interne surgissant selon les lois de l’associatio
on subjective et durable, celle de la couleur complémentaire ; et mon
souvenir
incorporé à cette sensation subjective était deve
ans l’état de santé pour ôter à l’image son extériorité ; ce sont les
souvenirs
. Ces souvenirs sont eux-mêmes des images, mais co
anté pour ôter à l’image son extériorité ; ce sont les souvenirs. Ces
souvenirs
sont eux-mêmes des images, mais coordonnées et af
nné d’avoir fait cette gaucherie monstrueuse ; en d’autres termes, le
souvenir
vague de mes actions précédentes surgissait et se
précédentes surgissait et se trouvait en opposition avec le rêve ; ce
souvenir
se précisa et en amena d’autres ; la ligne du pas
nt, et définitivement, l’image ridicule se distingua et se sépara des
souvenirs
affirmés, pour rentrer dans la région des purs fa
s fait son office, du moins elle ne l’avait fait que pour ranimer les
souvenirs
ordinaires et les jugements généraux ; c’étaient
ordinaires et les jugements généraux ; c’étaient ces jugements et ces
souvenirs
qui, par la fixité de leur ordre et par la cohére
oup voyagé, mais lu encore plus de voyages qu’il n’en avait fait. Les
souvenirs
de ses pérégrinations et de ses lectures avaient
éductions que ce vieillard ne faisait plus ; l’ordre général de leurs
souvenirs
, fortifié par l’adjonction de quelque remarque no
la sensation particulière qui est son réducteur spécial, l’ordre des
souvenirs
a beau subsister et les jugements ont beau se pro
ue et tend spontanément à un certain état qui est l’hallucination, le
souvenir
faux, et le reste des illusions de la folie. Mais
uit par la sensation, correctrice spéciale, par l’enchaînement de nos
souvenirs
, par l’ordre de nos jugements généraux, n’est qu’
sations antagonistes venues du monde extérieur, par la répression des
souvenirs
coordonnés, par l’empire des jugements bien liés
els sont ces avantages. Des images d’un certain genre constituent les
souvenirs
, c’est-à-dire la connaissance des événements pass
rie d’expériences bien suivies, la proche parenté de la sensation, du
souvenir
, de l’image et de l’hallucination. 28. Brierre d
isse s’y méprendre. Pour bien juger ce maître irréparable, il faut se
souvenir
que l’œuvre de sa vie est une histoire de la reli
e, qu’il nous ait laissé le soin de le constater ; et dans ses exquis
Souvenirs
de jeunesse, l’optimiste contentement de soi, env
jectives à travers l’objectivité de sa science. Par-là, comme par ces
Souvenirs
que je rappelais, il nous conduit à des ouvrages
les de notre temps, toutefois, ont déjà fait parvenir au public leurs
souvenirs
, presque toujours leurs apologies : ainsi Chateau
e Jouarre, 1878-1886), in-8 ; Conférences d’Angleterre, in-18, 1880 ;
Souvenirs
d’Enfance et de Jeunesse, in-8, 1883 ; Feuilles d
res du général Thiébault, 4 vol., 1893-95 ; du général Bigarré, 1893.
Souvenirs
militaires du baron Seruzier, 1891. Mémoires de C
reur), 4 vol. in-8, 1894. Mémoires du maréchal Macdonald, in-8, 1892.
Souvenirs
du baron de Barante, 5 vol. in-8, 1891 et suiv. S
in-8, 1892. Souvenirs du baron de Barante, 5 vol. in-8, 1891 et suiv.
Souvenirs
du baron Hyde de Neuville, 3 vol. in-8, 1892. Sou
1891 et suiv. Souvenirs du baron Hyde de Neuville, 3 vol. in-8, 1892.
Souvenirs
de Chaptal, 1 vol. 1893. 943. Mme de Rémusat (17
dent de la Chambre des pairs, chancelier et duc sous Louis-Philippe :
Souvenirs
, Plon, 1893-95, 6 vol. in-8 (en cours de public.)
encore de l’attention du philosophe, quand nous sommes seuls avec nos
souvenirs
et nos pensées, sans compagnon d’aucune sorte ; l
ait qu’une métaphore lorsqu’il dit : « Toutes les fois qu’un homme se
souvient
d’une chose, il se dit en lui-même […] qu’il a dé
à des élans « courts et simples », dont l’âme ne garde ensuite qu’un
souvenir
indistinct, — bien plus, que la parole intérieure
t l’établit avec un grand soin, — qu’ils ne peuvent se graver dans le
souvenir
; l’amnésie simule l’inconscience [ch. VI, § 10],
à raisonner à part soi, … par le moyen que les mots lui donnent de se
souvenir
de pensées abstraites… Les paroles ne sont pas mo
ment à l’esprit », mais se montre déjà ; il admet que parfois « on se
souvient
vaguement, faute d’un mot » que les esprits distr
n, au phénomène sensible : Bonald aurait pu dire que le mot nous fait
souvenir
de l’idée. Il parle quelque part de la « présence
a parole personnelle par laquelle nous imitons les sons que nous nous
souvenons
d’avoir entendus. On peut accorder à Bonald que t
. — Cardaillac va plus loin, et soutient, cette fois à tort, que « le
souvenir
de la parole », c’est-à-dire la parole intérieure
ntemplation du monde extérieur n’est utile à l’esprit et ne laisse un
souvenir
durable que si elle est accompagnée de réflexion,
cation »76. En effet, réfléchir, méditer, penser, c’est « diriger nos
souvenirs
, choisir parmi nos idées…, les analyser, les comb
oint contraste heureusement avec celle de Prévost (de Genève) : « Les
souvenirs
, dit-il, même celui des choses qui nous sont le p
d’une manière aussi distincte que lorsqu’elle est sons les yeux ? Le
souvenir
de la parole, au contraire, bien que moins vif, m
quelque analogues qu’elles soient, ne se confondent pas plus dans le
souvenir
que dans la sensation.79 » 2° Nécessité ou utilit
celle des idées92 ; la parole intérieure serait-elle active quand le
souvenir
des idées précède et commande celui des mots, pas
ite des mots intérieurement prononcés est une combinaison nouvelle de
souvenirs
anciens, et pourtant nous n’avons conscience d’au
inexactes. Voici la principale : « La parole intérieure n’est que le
souvenir
de la sensation que produit la parole extérieure.
de la sensation que produit la parole extérieure. » Donc les lois du
souvenir
des sensations devraient être ses lois. Mais les
les lois du souvenir des sensations devraient être ses lois. Mais les
souvenirs
de nos autres sensations sont très faibles et trè
ucun pouvoir sur nos sensations, nous n’en avons presque aucun sur le
souvenir
de nos sensations ; au contraire, « nous exerçons
onc la loi de la parole extérieure au lieu de suivre celle des autres
souvenirs
sensibles95. — A cette double anomalie, Cardailla
le larynx restant immobile, et en même temps se réveillera en nous le
souvenir
des sons que nous aurions pu émettre au dehors ;
lac avoue lui-même que, « lorsque nous nous livrons passivement à nos
souvenirs
», le fait qui justifierait, à l’en croire, la vi
souvenirs », le fait qui justifierait, à l’en croire, la vivacité des
souvenirs
vocaux, le « frémissement » musculaire, est absen
e à la parole intérieure ; il la cite à l’occasion, quand il parle du
souvenir
et de l’imagination117, mais sans la distinguer a
notions déjà classées, pour les comparer soit entre elles, soit à des
souvenirs
, soit à des perceptions actuelles.125 » M. Fourni
ir aux images. »[, passage mal traduit par le P. Gratry [§ 6], qui se
souvenait
de Bossuet en lisant saint Thomas. La parole inté
ac confond ici la volonté motrice et la volonté mentale : diriger nos
souvenirs
n’est pas la même chose que vouloir émettre un so
pport entre des groupes de représentations. Enfin pour Wundt, on s’en
souvient
, si la perception est l’entrée d’une représentati
effets habituels et nécessaires de l’association : nous associons un
souvenir
de rythme, avec temps forts et temps faibles, aux
nc les sensations par l’aperception. » Non, mais nous enchevêtrons un
souvenir
d’air, une association de notes par contiguïté av
lus simple que ce changement de perspective, dû à la manière dont nos
souvenirs
intérieurs s’associent avec les lignes extérieure
du tableau est une esquisse grossière qui éveille par association un
souvenir
plus précis, et ce souvenir, selon les hasards de
grossière qui éveille par association un souvenir plus précis, et ce
souvenir
, selon les hasards de l’imagination ou selon l’in
notre enchantement les mille et une strophes de ses poèmes. Qui ne se
souvient
de l’émotion heureuse qui en accueillit le premie
attraits de ces dimanches du « Grenier » dont j’ai conservé très bon
souvenir
. Edmond de Goncourt y récoltait maints propos qu’
é qu’il fût, il ne fit que rarement acte d’auteur : quelques pages de
souvenirs
dans la Revue de Paris et, dans la collection des
te magique d’où sortait, fantôme sonore, le Benedicat vos papal. A ce
souvenir
, un sourire malicieux éclaira le visage pâli du n
l’envoi d’un petit recueil de vers que je lui avais adressé. Il s’en
souvenait
et voulut bien m’en dire quelques mots obligeants
s’étaient un peu espacées sans cesser d’être amicales, mais je ne me
souviens
pas avoir jamais vu l’auteur de Thaïs et du Lys R
e était riche d’aperçus ingénieux, d’anecdotes curieuses, de précieux
souvenirs
et c’était avec un vif plaisir que nous l’entendi
se tromper brillamment plutôt que d’avoir modérément raison. Je ne me
souviens
plus de la façon dont le spirituel critique des D
mémoire de Jules Lemaître l’hommage que lui devait mon reconnaissant
souvenir
. Octave Mirbeau J’ai gardé un agréable souv
n reconnaissant souvenir. Octave Mirbeau J’ai gardé un agréable
souvenir
de cette belle matinée d’été de l’année 1893 où,
aison attenait un jardin où Mirbeau cultivait des fleurs rares. Je me
souviens
d’admirables plants d’iris. Mirbeau entretenait a
ne Mallarmé vînt visiter la belle personne qui était liée pour lui au
souvenir
de son cher Manet. On sait l’admiration du poète
y Laurent, en l’année 1888, à ce dîner dont j’ai conservé un charmant
souvenir
. Les présentations faites, Méry Laurent s’y montr
ardin désert, elle n’était plus qu’une fragile ruine qui rappelait le
souvenir
d’une magnifique et misérable destinée, et nous é
ou de poésie. De ces soirées d’été à la villa des Talus j’ai gardé un
souvenir
charmé dont celui d’en être revenu en portant un
nnées, s’était toujours montré envers moi plein de gentillesse, et ce
souvenir
faisait que ma présence rappelait à ses parents l
s plus étendues que les miennes. J’ai gardé à M. Georges Servières un
souvenir
reconnaissant de ces retours nocturnes en sa comp
bytère » de Samois pour venir habiter à Paris, rue du Ranelagh. Je me
souviens
pourtant de quelques heures passées avec lui chez
conseil, et sa mort leur causa un vide profond. J’espère que le beau
souvenir
qu’ils ont gardé de Bourges ne s’offensera pas du
cet écrivain qui avait eu cependant son heure de notoriété. Qui se
souvient
aujourd’hui de Francis Poictevin ? Et pourtant, a
lui donna furent vains. Il ne survécut guère à sa raison. Mais qui se
souvient
encore de Francis Poictevin ? Le vivant petit por
ve des Flandres. De cette séance commémorative, j’ai conservé un beau
souvenir
. Tout s’y passa avec une émouvante simplicité. Le
emps. Terré dans ses logis de l’Ile Saint-Louis parmi ses livres, ses
souvenirs
de voyages, ses épées et ses dagues, ses insectes
ière fois. Fut-ce au Weber, au Bar de la Paix ou ailleurs, mais je me
souviens
que j’éprouvai, dès l’abord, pour lui, une vive s
mait d’ailleurs le pays basque et la terre de Béarn ou le ramenait le
souvenir
d’années de jeunesse passées à Pau. Ce fut peu av
oment où j’écris ces lignes. Trente ans ont passé, cependant, mais le
souvenir
me reste présent de ces fins de journées du vendr
C’est surtout durant la période dont je viens d’évoquer le si présent
souvenir
que j’ai le plus approché Remy de Gourmont, à la
ment et leur dégourdissait les jambes. Forain évoquait volontiers les
souvenirs
de sa jeunesse et les temps difficiles de sa bohè
t. Chacun de ses traits, si sûr, si juste, y faisait de la vie. Je me
souviens
d’un soir où, à la fin d’un dîner a la campagne d
dont je dois avoir conservé ma part au fond de quelque tiroir avec le
souvenir
de cette soirée où Forain joua successivement du
t réunie les Goncourt, que je veux aujourd’hui aller rendre visite au
souvenir
de celui des deux frères qu’il m’a été donné de c
ce Goncourt-là, du Goncourt des mercredis que j’ai gardé le meilleur
souvenir
. C’était un grand plaisir de l’entendre parler de
iècle dernier, le signataire de ces lignes où j’ai tenté d’évoquer le
souvenir
du vieux gentilhomme de lettres et de son aimable
euses fonctions auxquelles il m’a appelé, pourquoi omettrais-je de me
souvenir
qu’elles m’ont valu de présenter à l’une de nos s
rd son rythme est, en général, plus rapide, surtout si elle récite de
souvenir
ou si nous nous disons des choses futiles et faci
nstrument que le piano. Dans ce dernier ras, chacune des notes est un
souvenir
, l’ensemble est une création : la part de la créa
. Au lieu d’observer directement notre état présent, interrogeons nos
souvenirs
; ce mode d’observation, qui échappe à l’objectio
s plus récentes, je les ai trouvées pures de tout élément tactile. Le
souvenir
immédiat des paroles extérieures, au contraire, c
, contient toujours cet élément. On dira peut-être qu’il disparaît du
souvenir
de la parole intérieure, parce que notre attentio
mais, s’il avait la moindre force, il n’échapperait pas pour cela au
souvenir
immédiat ; l’élément tactile de la parole extérie
ttention, parce qu’il est un état fort. Si l’image tactile échappe au
souvenir
, c’est qu’elle est non seulement délaissée par l’
ention, car, à mesure qu’elle disparaît sans laisser de trace dans le
souvenir
, elle est de nouveau produite ; observons-nous en
chez d’autres, l’imagination moins raffinée porte quelque intérêt aux
souvenirs
tactiles et ne les livre pas absolument à l’habit
que notre œil aperçoit devant lui. Mais nous gardons nos pensées, nos
souvenirs
, l’intention ou l’espoir qui guide notre marche,
états purement successifs ou ceux qui, comme les images visuelles du
souvenir
, tout en avant la forme de l’espace, reçoivent ex
i fait pendant n’est pas la perception interne ; c’est cet élément du
souvenir
complet que la plupart des psychologues appellent
ppellent la reconnaissance et que l’on peut définir ainsi : l’idée du
souvenir
jointe au fait de se souvenir, ou encore : l’idée
que l’on peut définir ainsi : l’idée du souvenir jointe au fait de se
souvenir
, ou encore : l’idée que notre état présent reprod
conscience, s’il est reconnu, est par là même affirmé mien : on ne se
souvient
que de soi-même. D’autre part, parmi les états é
épété, d’être l’objet de l’attention, et peu à peu elle disparaît. Le
souvenir
devient alors une simple réminiscence, un simple
réminiscence, un simple fait d’habitude ; il cesse d’être connu comme
souvenir
par l’être qui se souvient. C’est ainsi que les v
t d’habitude ; il cesse d’être connu comme souvenir par l’être qui se
souvient
. C’est ainsi que les vieillards se répètent à leu
j’en fais usage sans songer à leur origine ; quelques-uns sont « des
souvenirs
» ; chaque fois qu’ils frappent mes yeux, je les
e distinction s’applique aux actes de l’âme. Les mots ne sont pas des
souvenirs
, ce sont des instruments de travail, ce sont les
s le cas est tout autre : ces paroles, ces phrases, ces mots sont des
souvenirs
; ils valent par eux-mêmes ; il faut en conserver
sens ; la reconnaissance, critérium de l’exactitude littérale que nos
souvenirs
doivent conserver, est alors cultivée par l’atten
connaissance portant uniquement sur la pensée qu’elle exprime : je me
souviens
que tout à l’heure j’avais dans l’esprit telle id
, pour ainsi dire, à son rôle ; elle ne peut devenir objet que par le
souvenir
, et, pour que le souvenir ait lieu, il faut que l
ôle ; elle ne peut devenir objet que par le souvenir, et, pour que le
souvenir
ait lieu, il faut que la réflexion dialectique fa
chrétienne dans ses devoirs de chaque jour et dans ses plus glorieux
souvenirs
. Comme l’évêque de Ptolémaïs, sous l’impression d
» S’agit-il des meilleurs sentiments de l’homme, de la fidélité des
souvenirs
, le poëte n’attend pour l’ami qu’il a perdu qu’un
métaphysique chrétienne qui est une poésie, Prudence avait allié les
souvenirs
récents du martyre. Plusieurs héros de la foi son
one nous l’atteste) était un esprit élégant, nourri des plus gracieux
souvenirs
de la poésie profane. Seulement ce qui était pour
de vertu avait rendue vraisemblable. Mais empruntons d’abord quelques
souvenirs
d’imagination et d’harmonie à cette vertu chrétie
! tu restes encore ici : nos cœurs te possèdent. « Va, plein de notre
souvenir
! laisse en ce lieu quelque chose de toi, présent
(1894). — Le Chef des odeurs suaves (1894). — Le Parcours du rêve au
souvenir
(1895). — Les Hortensias bleus (1896). — Les Perl
tte franche hilarité qui saisissait le lecteur du Parcours du rêve au
souvenir
. C’est moins tortillé, moins clownesque, il y a m
culbutes. Ce livre appelle plutôt le sourire. Au Parcours du rêve au
souvenir
, nous assistions à ce spectacle d’un brave homme
groupés en symboles forment le sujet varié », Le Parcours du rêve au
souvenir
, « multiples feuillets recueillis au long des voy
Méry et Bernard Lopez (1852). — Contes et facéties (1852). — Lorély,
souvenirs
d’Allemagne, contenant : Lorély ou Loreley ; la F
Fée du Rhin ; À Jules Janin ; Sensations d’un voyageur enthousiaste ;
Souvenirs
de Thuringe ; Scènes de la vie allemande ; Léo Bu
entait de presser doucement son cœur pour en faire jaillir de tendres
souvenirs
. [Les Vignettes romantiques (1889).] Charles M
nos poètes contemporains ne rappellent pas aussi souvent qu’ils s’en
souviennent
: Je suis le ténébreux, le veuf, l’inconsolé. [
ulmann pourquoi il appelle Réminiscences ce qu’il aurait dû intituler
Souvenirs
. Évidemment le titre d’un ouvrage anglais, les R
plus bien sa mémoire : « Il n’a que des réminiscences, il n’a plus de
souvenirs
. » La réminiscence est, en un mot, un réveil fort
’elles ouvrent la vie d’un auteur original, d’un poète célèbre. « Les
souvenirs
de ma première enfance sont bien vagues, nous dit
lus éloignée qui soit restée empreinte dans ma mémoire. » Mais si ces
souvenirs
sont vagues, pourquoi vouloir nous y faire partic
« un papillon en bottes à l’écuyère. » En général, M. Coulmann ne se
souvient
pas assez de lui-même ; il mêle trop à ses propre
ann ne se souvient pas assez de lui-même ; il mêle trop à ses propres
souvenirs
ceux des autres et ceux même de ses lectures. J’e
le plus grand éloge de Mme de Staël. En regardant Mme Récamier, je me
souvenais
de ces mots, que Mme Cottin a mis dans la bouche
i lui manque. » Je pourrais extraire encore bien des passages de ces
Souvenirs
de M. Coulmann. Il a quelques bons portraits, not
de points dans l’entre-deux. A le juger tel qu’il se montre dans ces
Souvenirs
, je le vois en politique, en littérature, en art,
léon. Il est l’un des hôtes et des visiteurs d’Arenenberg, et il s’en
souvient
aujourd’hui à ravir ; mais alors, pourquoi ce cou
LIe entretien. Les salons littéraires.
Souvenirs
de madame Récamier. — Correspondance de Chateaubr
à coup réchauffer sa correspondance avec madame Récamier de tous les
souvenirs
des premières tendresses. En s’éloignant peut-êtr
e me ravise ; écrivez-moi un mot à Lausanne, là où je trouverai votre
souvenir
, et puis à Milan. Il faut affranchir les lettres.
j’ai perdu. Demain un autre petit mot de Villeneuve. Ici je suis sans
souvenir
autre que le vôtre ; à Villeneuve j’aurai celui d
urd’hui, j’aime mieux finir ici ma lettre. Qu’avez-vous besoin de mes
souvenirs
d’un passé que vous n’avez pas connu ? N’avez-vou
e me suis arrêté. J’ai traversé cette belle contrée, remplie de votre
souvenir
; il me consolait, sans pourtant m’ôter ma triste
l me consolait, sans pourtant m’ôter ma tristesse, de tous les autres
souvenirs
que je rencontrais à chaque pas. J’ai revu cette
ttres plus loin. Venez vite ! Il n’y a plus que vous à Paris qui vous
souveniez
de moi. Mes dispositions d’âme triste ne changent
sous le nom de comtesse de Spaur. Ce nom nous rappelle à nous-même un
souvenir
bien fugitif, mais bien ineffaçable des yeux. Les
nt un billet digne de Tibulle à Délie. Il marque par une tendresse de
souvenir
la borne du temps entre deux années. Lisez : l’ac
’il vieillit et que la vanité sèche, le cœur refleurit en lui par les
souvenirs
. Il en est ainsi de tous les hommes à grande imag
litude si profonde, si paisible et pourtant si pleine d’intérêt et de
souvenir
. Peut-être aussi le succès inespéré que j’ai obte
ux encens qu’on doit au génie, au malheur, à la vieillesse. Nous nous
souvenons
de quelque chose de semblable à cette amitié vigi
ces ambassades d’intimité aux foyers errants de Charles X. Nous nous
souvenons
, en effet, et bien d’autres se souviennent avec n
ants de Charles X. Nous nous souvenons, en effet, et bien d’autres se
souviennent
avec nous, de lectures semi-confidentielles de ch
; vous les connaissez mes richesses : c’est vous, et ma suite, votre
souvenir
! « Quel misérable pays cependant que celui où un
t a bien assez de ses propres tristesses, et comme il associe tout au
souvenir
de son amie ! XXVIII On sait que la jeuness
mes amis, un de ces amis qui vous comprennent tout entier et dont le
souvenir
est une providence que vous invoquez après leur d
stème et la Petite Noémi (1876) I Je n’ai commencé d’avoir des
souvenirs
que fort tard. L’impérieux devoir qui m’obligea,
de moi. Mon séjour en Syrie m’éloigna encore davantage de mes anciens
souvenirs
. Les sensations entièrement nouvelles que j’y tro
nd j’étais jeune, les chansons des voyages polaires ; je fus bercé au
souvenir
des glaces flottantes, des mers brumeuses semblab
art divin ; j’y trouvais Dieu. On y chantait des cantiques dont je me
souviens
encore : « Salut, étoile de la mer, … reine de ce
étouffe. Même ceux qui t’honorent, qu’ils doivent te faire pitié ! Te
souviens
-tu de ce Calédonien qui, il y a cinquante ans, br
fet, je prévois ! que d’habitudes d’esprit j’aurai à changer ! que de
souvenirs
charmants je devrai arracher de mon cœur ! J’ess
isme étonnant ; pour des imaginations plastiques, elles vivent. Je me
souviens
d’un brave homme, pas beaucoup plus fou que les a
ans certaines habitudes, voir ressusciter devant moi mes plus anciens
souvenirs
. L’idée me vint que, dans les temps antiques, il
le jour où l’on tirait au sort, humilier les recrues nouvelles de ses
souvenirs
de volontaire. Regardant d’un oeil de mépris ceux
x ou trois paroles. Pas un remerciement, pas une félicitation, pas un
souvenir
. Il ne lui proposa même pas un verre d’eau. Ma gr
laissé en elle une empreinte ineffaçable. Quand elle s’égarait en ces
souvenirs
, indissolublement liés à l’éveil de sa première j
ques mots qui m’avaient paru autrefois inintelligibles, et dont je me
souvenais
. Dieu était pour lui l’ordre de la nature, la rai
s desséchées, liées par un ruban tricolore. On crut d’abord à quelque
souvenir
d’amour, et plusieurs brodèrent sur ce canevas le
e. Je ne doutai pas que le bouquet de Système ne se rattachât au même
souvenir
. Je me rappelai les rares adeptes de l’Église jac
u connaître, leur ardente conviction, leur attachement sans borne aux
souvenirs
de 1793 et 1794, leur impuissance à parler d’autr
is des petites amies d’enfance dont une surtout m’a laissé un profond
souvenir
. Très tôt, le goût des jeunes filles fut vif en m
e. Tout est romain par l’allusion présente, mais tout est grec par le
souvenir
. C’était, dans la forme, un conseil prophétique,
éloges en vers chantés aux repas funèbres et conservés dans le pieux
souvenir
des familles, à la suite des obsèques de quelques
nie d’Euripide, et leur rendre familiers sur la scène ces noms et ces
souvenirs
, dont les entretenait déjà sa traduction d’Homère
i nous l’en croyons lui-même, et pour quelques-uns des plus flatteurs
souvenirs
de sa noble vie. Quel triomphe, eh effet, quelles
ces transports dont retentissait le colossal amphithéâtre de Rome, an
souvenir
de Cicéron exilé, alors que le comédien Ésope sus
ques expressions, lorsque nous en avons constaté la puissance par des
souvenirs
liés à l’histoire, ce serait stérile épreuve. On
tte interruption ait cessé. La justice envers le passé, la liberté de
souvenirs
que Pollion avait, à ce qu’il semble, portées dan
s donnés à la Médée d’Ovide et au Thyeste de Varius, il n’y ait aucun
souvenir
de la tragédie latine sous les premiers Césars. L
p aux idées actuelles et à la gloire de son auteur. Il est intitulé :
Souvenirs
de voyages et d’études 3, et il justifie parfaite
d’auteur, si dur aux sacrifices, n’aura pas voulu sacrifier, et on se
souvient
de les avoir lus, à peu de choses près et à des é
e sévère. Sachons le dire (la vérité est un hommage !), les Études et
Souvenirs
de Saint-Marc Girardin ne sont qu’une réimpressio
d ces ouvrages qu’on réimprime sont choisis avec discernement ! 1.
Souvenirs
de voyages et d’études (Pays, 16 décembre 1832)
ources d’émotions dans la nécessité philosophique. Elle se compose du
souvenir
de tant de malheurs irréparables, de tant d’effor
nts d’Édouard ! Quand on peint un héros prêt à perdre l’existence, le
souvenir
de ce qu’il a fait, la grandeur de son caractère,
l et barbare, qui a dû longtemps laisser parmi les hommes beaucoup de
souvenirs
grossiers et féroces. Shakespeare conserve encore
s grossiers et féroces. Shakespeare conserve encore des traces de ces
souvenirs
. Plusieurs de ses caractères sont peints avec les
t le calme de la nature, ou bien un vieux serviteur, seul être qui se
souvienne
encore que son maître a été roi. C’est là bien co
rs, comme par une contagion funeste, de tous les regards, de tous les
souvenirs
, de tous les amis. La société lui retire ce qui e
es plus élevées ? Enfin les caractères tragiques seront-ils tirés des
souvenirs
, ou de l’imagination, de la vie humaine, ou du be
e. Non seulement nous distinguons sans peine la sensation présente du
souvenir
des sensations passées ou de la prévision des sen
irmons que, de deux phénomènes conscients dont nous avons conservé le
souvenir
, l’un a été antérieur à l’autre ; ou bien que, de
servation à ajouter. Pour qu’un ensemble de sensations soit devenu un
souvenir
susceptible d’être classé dans le temps, il faut
quand ils auront ainsi perdu toute vie que nous pourrons classer nos
souvenirs
dans le temps, comme un botaniste range dans son
eux instants quelconques il y a d’autres instants ? Nous classons nos
souvenirs
dans le temps, mais nous savons qu’il reste des c
elle serait limitée en un autre, puisqu’elle n’aurait du passé qu’un
souvenir
imparfait ; et elle n’en pourrait avoir d’autre,
ait ; et elle n’en pourrait avoir d’autre, puisque sans cela tous les
souvenirs
lui seraient également présents et qu’il n’y aura
le, et qui fait pâlir toute impression présente devant cette force du
souvenir
qui, elle aussi, a pour loi de se multiplier par
ficulté, Gustave Doré ne l’a pas toujours vaincue. Indépendamment des
souvenirs
involontaires de Martynn, de Schnorr, de notre gr
ent à l’esprit en regardant les dessins de Doré, Doré se fait souvent
souvenir
à lui-même. Qu’il me permette de le lui dire : il
nombre donné de choses ineffaçablement frappantes, qui s’imposent au
souvenir
quand la vision qu’on en a eue n’est plus !… Ains
dre son enfant d’un seul coup de sabre, — mais dont le dessinateur se
souviendra
trop dans la Mort d’Athalie. Ainsi la Jézabel jet
or pour son talent, et elle ne l’a pas été. Elle ne l’a pas été, mais
souvenons
-nous qu’elle ne pouvait pas l’être, et j’en ai mo
thyrambes avant d’avoir entendu Socrate, gardait évidemment plus d’un
souvenir
de la poésie dorienne de Pindare ; et, alors même
ré de Pindare. Lorsque, pour prélude de son entreprise sur l’Asie, en
souvenir
de l’ancienne défection de Thèbes et contre sa ré
’Asie, il n’appartient pas à notre sujet de multiplier ici ces grands
souvenirs
d’une prodigieuse fortune. Deux choses à remarque
statuaires que des poëtes dignes de lui. Il semble, cependant, par un
souvenir
de son règne, que là même, l’ostentation orgueill
siècles, à travers tant de ruines, ont conservé son hymne à la Vertu,
souvenir
de reconnaissance à la mémoire de son ami, l’eunu
s la philosophique Athènes est redevenue tout idolâtre. Seulement, au
souvenir
de la bonne déesse, Déméter ou Cérès, elle associ
ns toutes les idées pures. — Dans toutes les perceptions extérieures,
souvenirs
, prévisions, actes de conscience. — Tendance géné
construire le reste. Nous avons conscience de nos états, nous nous en
souvenons
, nous en prévoyons plusieurs. Nous percevons les
prévoyons plusieurs. Nous percevons les objets extérieurs, nous nous
souvenons
de leurs changements, nous en prévoyons beaucoup.
rdinaire, ils se figurent nos connaissances, perceptions extérieures,
souvenirs
, actes de conscience ou de raison, comme des acte
les cordes des piquets. — Après ces expériences, il n’avait point de
souvenir
distinct de ses rêves, mais seulement un sentimen
cées ou plus ou moins nettes. — D’autre part, il est évident que tout
souvenir
et toute prévision contiennent des images. Quand
tout souvenir et toute prévision contiennent des images. Quand je me
souviens
que le soleil s’est levé hier à tel point de l’ho
aurai demain. — Pareillement, toutes les perceptions associées que le
souvenir
et la prévision ajoutent à la sensation brute pou
u à Trilport un garde du port nommé G… ? Je l’ignorais, n’ayant aucun
souvenir
d’un pareil nom. J’interroge, quelque temps après
ruisait son pont. Très certainement je l’avais su comme elle, mais le
souvenir
s’en était effacé. Le rêve en l’évoquant m’avait
rudimentaire : c’est le cas des idées, conceptions, représentations,
souvenirs
, prévisions, imaginations, et de toutes les autre
e), où son père avait de grands établissements industriels ; mais ses
souvenirs
d’enfance le reportaient plus habituellement à Re
plaines abandonnées où revivent avec Tite-Live, avec Virgile, tant de
souvenirs
impérissables, m’a fait rentrer en moi et revenir
ras est un des plus magnifiques passages dont je retrouverai dans les
souvenirs
de ma vie errante je ne sais quel parfum indécis
ue, dans l’Ithaque d’Ulysse, ce symbole classique de la patrie, de se
souvenir
soi-même de sa patrie. Aussi Gandar n’y manque-t-
e me suis senti plus près de vous. Je ne sais pourquoi, mais tous mes
souvenirs
prennent des formes moins indécises, les visages
beautés de l’Odyssée, il avait eu à cœur de dater d’Ithaque tous les
souvenirs
les plus chers de la patrie, Gandar écrivait de l
chaîner pour toujours. « Les uns oublient, les autres apprennent à se
souvenir
; les uns s’étudient à aimer moins pour moins sou
de l’histoire, par l’heureuse et parfaite convenance du cadre et des
souvenirs
, en face de l’admirable vallée, aujourd’hui déser
vie. La musique aussi avait ses Durutte et ses Desvignes, et l’on se
souvenait
qu’Ambroise Thomas était né à Metz. Notre jeune p
e, d’érudition et de littérature, était l’île d’Ithaque avec tous les
souvenirs
de l’Odyssée : il l’avait préparée à l’avance et
ne puis cesser d’admirer, après l’avoir retrouvée plus belle que mes
souvenirs
. » Je ne crois pas sortir de mon sujet ni abonde
l d’Athènes, plus on a besoin d’y vivre. Joies et souffrances, chaque
souvenir
est un lien. Il vient un jour où tous ces liens,
es feuillets non coupés, des fleurs séchées qui étaient sans doute un
souvenir
des printemps d’Italie : « Quel dommage, écrivai
i à Francfort et il espérait suivre un jour à Weimar et à Wetzlar les
souvenirs
de Goethe, selon le principe posé par Goethe lui-
française de Passavant, qu’on nous promet toujours. Avec cela et mes
souvenirs
, et des lambeaux recueillis çà et là, je vais com
e le 8 février 1868, il mourait le 22. Il a laissé un vif et poignant
souvenir
de son enseignement au cœur de ceux qui l’ont ent
enseignement public, si dignement, mais si chèrement achetés. » Son
souvenir
du moins ne périra pas. Sa famille, sa pieuse veu
était nommé dans le Journal de Gandar, faire appel de plus près à ses
souvenirs
, et voici sa réponse toute concordante : « J’ai c
dès le temps où il était élève de l’École, le regretté M. Gandar ! le
souvenir
qui m’est resté de lui, quant à ces années, est c
rt vives. Le sage Noël des Vergers, qui était présent, en avait gardé
souvenir
en ce sens, et il eut quelque peine à le pardonne
e ses lettres sont encore plus expressifs : un notamment à propos des
souvenirs
du duc de Reichstadt, retrouvés à Vienne ; il a d
’échappent des cordes du sentiment. Ainsi à propos de Jumiéges et des
souvenirs
galants qui se rattachent à ces abbayes normandes
ir. Il manque au jour présent de la plus belle vie L’espérance et le
souvenir
. C’était dans la poésie comme un talent de femme
leurs, etc. Moi-même, entré dans ses confidences d’alors, ému de ses
souvenirs
plus que des miens, j’ai rêvé avec lui, près de l
leuve assoupi ne fait plus que gémir, Cherche en ton cours errant des
souvenirs
tranquilles Autour desquels aussi ton flot puisse
ant ; on voit sous quels rayons, sous quels romanesques prestiges ces
souvenirs
historiques se sont reflétés et nuancés dans une
llit, s’ouvre de toutes parts à travers sa forêt, comme à travers ses
souvenirs
, des perspectives vers le ciel, et remercie à gen
hur, qui n’est guère peut-être qu’une suite de débris, de soupirs, de
souvenirs
et d’espérances, mais où le souffle est le même d
, dans ses articles très-peu critiques, de revenir à la poésie et aux
souvenirs
émus de ses jeunes années, aux principaux noms ro
un roman selon mon cœur. Depuis que j en connaissais l’habitante, ces
souvenirs
m’avaient repris avec plus de vivacité, et, la ve
e, Dans tes loisirs sans fin, toujours et sans partage Suis-je en ton
souvenir
? Dis ; songeant au réveil que dans ta chère allé
ces premières impressions, ou qui, les ayant rejetées plus tard, s’en
souviennent
encore avec un regret mêlé d’attendrissement. Il
; il se demande si tous ces morts qui voient désormais la lumière se
souviennent
encore de nous. Soudain le rythme change, il devi
qu’il prie à mains jointes, avec sanglots, pour obtenir des morts un
souvenir
miséricordieux : Ah ! vous pleurer est le bonheu
amour ? Non, non, mon Dieu, si la céleste gloire Leur eût ravi tout
souvenir
humain, Tu nous aurais enlevé leur mémoire ; Nos
sé où tant de flammes couvent encore sous la cendre. En revanche, les
souvenirs
de l’enfance et des premières années sont ici plu
dier doit être né à Besançon le 29 avril 1780, si tant est qu’il s’en
souvienne
rigoureusement lui-même ; le contrariant Quérard
ne sont-elles pas une réflexion fort élargie, une pure réfraction du
souvenir
à distance au sein d’une vaste et mobile imaginat
importance que ses émotions mêmes et ses songes ; or, de sa part, les
souvenirs
légèrement romancés nous les rendent d’autant mie
t les ombres s’incliner, les horizons se dorer et s’amollir. Tous ces
Souvenirs
enchanteurs de Nodier, qui commencent par Séraphi
, qui commencent par Séraphine, ont pour muse et pour fée, non pas le
Souvenir
même, beaucoup trop précis et trop distinct, mais
os de Nodier, de poser dès l’abord en quoi la réminiscence diffère du
souvenir
. Un amant disait à sa maîtresse qui brûlait chaqu
rtant s’en ressouvenait mieux : Au lieu d’un froid tiroir où dort le
souvenir
, J’aime bien mieux ce cœur qui veut tout retenir,
à son désir, les plie en mille tours, Incessamment les change et s’en
souvient
toujours. Abus délicieux ! confusion charmante !
’un tel ami, lorsque dans la belle promenade de Chamars, si pleine de
souvenirs
(avant que le Génie militaire eût gâté Chamars),
cette organisation puissante qui a faibli, comme elle se rehausse aux
souvenirs
! l’œil s’éclaire, la voix monte, le geste lui-mê
, par exemple, à la date du 17 avril, sur les fleurs préférées et les
souvenirs
qui s’y rattachent, On y voit déjà ce choix de l’
ue lui-même nous a orné de couleurs si vivantes en mainte page de ses
Souvenirs
. Il suffira de nous rabattre à quelques points pr
Bry lui portait intérêt ; le ministre Fouché associait son nom à des
souvenirs
oratoriens. Ces années ne furent donc pas absolum
adres de mieux en mieux assortis. Toutes les fois qu’il reproduit des
souvenirs
ou des songes de sa jeunesse, Nodier écrivain rep
uvent un passé encore présent, un frais sentiment d’eux-mêmes, et des
souvenirs
qui semblent à peine des regrets, dans une atmosp
n dispensent. 171. Il a poussé la complaisance et la longanimité du
souvenir
jusqu’à donner une édition des Aventures de d’Olb
XLIXe entretien. Les salons littéraires.
Souvenirs
de madame Récamier I Les salons littéraire
e d’achoppement du temps. Pourquoi ? C’est que ce petit volume est le
souvenir
écrit, le souvenir qui fixe et qui fait revivre l
temps. Pourquoi ? C’est que ce petit volume est le souvenir écrit, le
souvenir
qui fixe et qui fait revivre le passé. Voilà pour
à pourquoi aussi le public goûte tant ces petits livres intitulés les
Souvenirs
: c’est qu’ils sont en littérature une protestati
C’est cette pureté inaltérable qui a permis à une femme d’écrire les
Souvenirs
de cette femme. Dans cette statue de la Pudeur il
ue sa pensée survivait en elle à la vie ; je lui garde de mon côté un
souvenir
où la reconnaissance et l’attrait se complètent ;
mour ! Un frisson en courut sur ma peau ; j’étais encore jeune, et le
souvenir
d’une voix pareille, depuis peu à jamais éteinte,
porter aucune ombre sur sa trace ; mais, soit que madame Récamier se
souvînt
de notre rencontre muette chez la duchesse de Dev
leur figure, par leur société commune dans leur adolescence, par les
souvenirs
réveillés des premières années de leur vie ; à de
nt-Cloud, séjour de son premier âge. Elle était dans l’ivresse de ses
souvenirs
en les visitant avec moi ; elle désirait beaucoup
a duchesse de Duras ; quoi qu’en dise M. Villemain dans ses éloquents
Souvenirs
, je n’y fus jamais reçu ; j’étais trop jeune et t
me Récamier touchait leur candeur ; elles emportaient en province des
souvenirs
pour toute une vie de retraite. XXVII Mais
re de Paris ? Nous allons vous le dire, non pas seulement d’après les
souvenirs
un peu trop sobres et un peu trop voilés d’esprit
s d’esprit de famille de sa nièce, madame Lenormant, mais d’après les
souvenirs
de tout un demi-siècle qui a vu éclore, briller,
endemain, baignée de larmes, je venais de franchir la porte que je me
souvenais
à peine d’avoir vue s’ouvrir pour me laisser entr
légitimité, mon esprit à la liberté ; je ne voulais manquer ni à mes
souvenirs
ni à la liberté complète de député indépendant. J
Souvenirs
de soixante années, par M. Etienne-Jean Delécluze
véritablement, l’atelier de David sous le Directoire, et ensuite les
souvenirs
littéraires proprement dits, pendant la durée de
roits un amas d’horreurs, un cloaque. M. Delécluze, tout plein de ces
souvenirs
, décrit tout et appelle tout par son nom : voilà
arienne, et elle jaillissait assez naturellement, hélas ! du choc des
souvenirs
. Étienne se rappelait avoir rencontré, enfant, la
e de cette scène un jour dans le salon de Mme Récamier. Étienne a ses
souvenirs
, nous avons aussi les nôtres. J’y étais ce jour-l
onvié à entendre dans l’élégant salon le commencement des Mémoires et
Souvenirs
de M. Delécluze (1839). L’auditoire avait été cho
e-même. M. Delécluze commença. Je dois dire que dans le volume de ses
Souvenirs
où il parle de cette matinée (page 302), il ne se
l ici approche du talent. 18. Louis David, son École et son Temps,
Souvenirs
par M. E.-J. Delécluze ; 1 vol. in-8°, 1855, chez
ut à fait distincte. « J’éprouve des sensations, disent-ils, j’ai des
souvenirs
, j’assemble des images et des idées, je perçois e
ue, persistant, toujours le même, est autre chose que mes sensations,
souvenirs
, images, idées, perceptions, conceptions, qui son
cultés résident en lui d’une façon stable ; par elles, il sent, il se
souvient
, il perçoit, il conçoit, il combine des images et
énements. Il ne reste de nous que nos événements, sensations, images,
souvenirs
, idées, résolutions : ce sont eux qui constituent
Soit une sensation de saveur, puis une douleur dans la jambe, puis le
souvenir
d’un concert. Je goûte, je souffre, je me souvien
la jambe, puis le souvenir d’un concert. Je goûte, je souffre, je me
souviens
. Dans tous ces verbes se trouve le verbe être, et
onc le verbe énonce ici que la sensation de saveur, la souffrance, le
souvenir
du concert sont des éléments, des fragments, des
ond moment, rien que la souffrance ; au troisième moment, rien que le
souvenir
du concert. — Non qu’il soit un simple total ; ca
quoiqu’elles ne se ressemblent pas ! Il faut être juste : ce ton des
Souvenirs
de la marquise de Créqui est tellement réussi, qu
y, disent nos pères, jouait les marquis à s’y méprendre. L’auteur des
Souvenirs
de Madame de Créqui serait-il plus étonnant que F
re qu’on leur fait, ou aux Mémoires qu’on leur attribue. L’auteur des
Souvenirs
de Madame de Créqui, dont on peut tout croire et
Saint-Jean-de-Dieu, rue Plumet, où mourut si saintement Ourliac. Ses
Souvenirs
de Madame de Créqui avaient eu le succès de cette
littéraire. En effet, si, comme l’a presque prouvé Sainte-Beuve, les
Souvenirs
de Madame de Créqui ne sont pas d’elle, ils sont
lait en lui les temps comme il brouillait les sexes, a pu mêler à ces
Souvenirs
, recueillis dans des chiffonnières dont il avait
Jules de Gères43 I Je ne peux pas vous dire : Vous
souvenez
-vous de Jules de Gères ? car lorsque pour la prem
our la première fois j’en parlai, c’était en 1859… Mais, moi, je m’en
souviens
. On n’oublie pas plus les poètes qu’on a lus que
rle, mais je sais bien que les connaisseurs l’ont enchâssée dans leur
souvenir
et qu’il n’est pas de poète, et, ce qui est aussi
t faire une anthologie, à l’usage des âmes qui ont souffert et qui se
souviennent
, avec beaucoup de vers de Jules de Gères, trempés
roses pâles. Il est des jours de chant comme il est des regrets, Des
souvenirs
cruels, des sanglots toujours prêts ; Comme il es
n fidèle avenir De l’oubli desséchant les mousses, Toujours jeune, le
souvenir
Vous reverdisse de ses pousses ! Et, comme ce bo
M. de Ségur : Mémoires,
souvenirs
et anecdotes. Tome III. 31 mai 1827. Nous avon
ome III. 31 mai 1827. Nous avons laissé, dans le second volume des
Souvenirs
, M. de Ségur ambassadeur en Russie auprès de Cath
s compagnons. Celui de tous qui semble lui avoir laissé de plus chers
souvenirs
est le célèbre prince de Ligne, si étonnant par s
et aux libertés publiques, il trouvera encore de longs jours pour se
souvenir
et pour raconter, Il est du petit nombre de ces h
de paroles qui dénotent une intelligence très éveillée : s’ils ne se
souviennent
pas de ces actions au réveil, ils s’en souviennen
llée : s’ils ne se souviennent pas de ces actions au réveil, ils s’en
souviennent
dans un sommeil ultérieur. Il est donc impossible
ible au moment même où nous les accomplissons, mais dont nous ne nous
souvenons
plus un instant après, parce que cette conscience
ons pas remarqué au passage, il n’aurait laissé aucune trace en notre
souvenir
. Quand vous êtes absorbé dans une série de raison
nce spontanée et rapide, quoique trop peu intense pour rester dans le
souvenir
, ce sont des réflexes mentaux et non pas purement
’acte pendant un instant de somnambulisme, puis en perdre aussitôt le
souvenir
. Il est ainsi envahi par le sommeil en même temps
stion, par exemple se lever et présenter une chaise, l’hypnotisé a le
souvenir
conscient de la suggestion qui lui a été faite. C
mettre 20 livres sterling ou le menacer de mort, rien n’y faisait. Le
souvenir
de sa répugnance pour un métier pris en horreur,
rre Janet a fort bien montré. Une hystérique qui perd complètement le
souvenir
de toute espèce d’images verbales, ou qui perd le
que le moi des rêves n’est pas celui de la veille. Comment alors nous
souvenons
-nous ? Comment disons-nous : j’ai rêvé telles ou
toire. On conçoit aussi que, sous une excitation demi-hypnotique, des
souvenirs
réels surgissent, en forme d’apparition, des prof
disque coloré, mais vous liez à cette sensation telles images et tels
souvenirs
: forme sphérique, solidité, odeur et saveur. De
rsonne, il faut faire une série de synthèses, qui rattachent certains
souvenirs
à l’ensemble des sensations actuelles. Chez l’hyp
ment même et, persistant, fera persister le mouvement. De là, on s’en
souvient
, l’état de catalepsie. Ainsi se produit la désagr
os. Lorsque, dans l’état anormal de la conscience, il reste encore un
souvenir
de l’ancien état, l’être s’apparaît toujours à lu
n, mais il y a dans notre conscience une fausse classification de nos
souvenirs
, mal ramenés à l’unité. On connaît les magnifique
ujours la même dans son fond. L’idée du moi est un centre constant de
souvenirs
et d’impulsions se rattachant à ces souvenirs : l
t un centre constant de souvenirs et d’impulsions se rattachant à ces
souvenirs
: l’altération de l’idée du moi s’explique donc p
ns les mieux établies par la psychologie contemporaine, c’est que les
souvenirs
sont simplement des images ou sensations renaissa
riment et même suppriment certains groupes d’images, conséquemment de
souvenirs
. Or, les hystériques ont des troubles évidents de
de telle ou telle catégorie d’images. Pour un individu dont tous les
souvenirs
sont « cristallisés » autour des images motrices,
atiquement séparables, dont chacune reste cohérente par une chaîne de
souvenirs
. Mais, avant de recourir à ces divisions tranchée
s particulier des sourcils. Ce regard ne fait pas que regarder, il se
souvient
. Le personnage qui nous considère ainsi est un pe
ns dangereuses du fatras des récits libertins de l’époque, elle s’est
souvenue
trop longtemps que ce livre admirable avait pu êt
« grand Monsieur, toujours en habit noir », que le Comte de Tilly se
souvenait
d’avoir vu rôder dans les salons du Palais Royal,
D. P. M. Elle s’appelait Mme de Montmort, au dire de Stendhal, qui se
souvenait
de l’avoir connue, quand il était enfant, boiteus
il point permis d’esquisser brièvement celle qu’il a laissée dans mon
souvenir
et d’essayer un rapide portrait de celui qui fut
plein d’amertume et d’espoir en son ironie confiante : « Ah ! je m’en
souviendrai
de la planète Terre ! » Il n’y fut, en effet, qu’
ne heure chez M. de Balzac. Tous les Balzaciens, tous les amateurs de
souvenirs
, tous les curieux du Paris pittoresque connaissen
re balzacienne s’y respire encore, grâce aux nombreux et intéressants
souvenirs
que le zélé conservateur de ce logis, M. de Royau
, c’est le poème du premier amour, le poème de l’éternel regret et du
souvenir
. Ce poème, Gérard de Nerval l’a écrit dans la lan
le connaître ? S’il affecta parfois quelques bizarreries d’attitude,
souvenons
-nous qu’elles ne servaient peut-être qu’à cacher
ure les lieux où s’était écoulée sa jeunesse, il en avait conservé un
souvenir
attendri et filial. Plus d’un de ses poèmes, et n
occasion de s’instruire, aux autres elle aura offert un prétexte à se
souvenir
. Je ne traverse jamais le beau jardin du Luxembou
son monocle, l’épigramme contracter sa bouche sinueuse. J’ai gardé un
souvenir
charmé de sa haute politesse, de son esprit, de s
core, chapeau bas, sous sa porte double et fraternelle. J’ai gardé un
souvenir
charmé du seul des deux Goncourt que j’ai connu.
’Auteuil dont je revoyais en esprit l’aspect d’autrefois. Comme je me
souviens
nettement d’une dernière visite faite à Edmond de
né à Rome, à Florence et à Venise. S’il avait conservé un vif et beau
souvenir
de la lagune vénitienne, de la campagne romaine e
ant le port, une vieille maison d’armateur. Avec quelle émotion je me
souviens
encore du cordial accueil fait au jeune visiteur
il revient de ces courses comme égayé et rajeuni, ayant ajouté à ses
souvenirs
quelques aspects nouveaux de ces paysages françai
Heredia la répétait avec fierté et satisfaction quand il entamait ses
souvenirs
sur celui qu’il appelait volontiers, avec déféren
sur celui qui fut pour lui un ami très cher, de charmants et précieux
souvenirs
, le constate aussi. Stéphane Mallarmé fut donc bi
é des galopins turbulents ou à de grands garçons distraits. C’est aux
souvenirs
de ces « galopins » que M. Charles Chassé s’est a
Joseph Caillaux, ancien président du Conseil. M. Caillaux a gardé bon
souvenir
de ce maître « bienveillant et charmant » qui cha
que le traiter comme un de ces classiques dont son inspiration s’est
souvenue
à maintes reprises et dont l’étude intelligente e
t si actuelle vérité, elle a, en même temps, ravivé pour le public le
souvenir
de la sympathique et élégante figure littéraire q
spectrale. Et toujours ma pensée allait vers l’amie disparue dont le
souvenir
est précieux à mon cœur. Et il me semblait la
dre mieux que personne cette nature tourangelle qui lui est chère par
souvenir
et par affinité, il n’y a pas cependant borné son
Et tout cela est si naturel, si exact qu’il nous semble que nous nous
souvenions
! Nous voilà à Tours, dans la maison de la rue de
e sujet eût prêté le mieux peut-être à un comique un peu plus marqué,
souvenez
-vous avec quel tact et quelle mesure il a mis en
celline Desbordes-Valmore, fait chanter dans nos mémoires de précieux
souvenirs
. Telles images brûlantes et passionnées que nous
ions que crée en nous le rêve — et dont il nous laisse, au réveil, un
souvenir
si exact qu’elles en gardent une sorte de réalité
e. Je dois dire qu’il ne semblait pas avoir conservé un très agréable
souvenir
de son exploit icarien. Il en parlait avec un cer
mais il se trouve qu’en les accouplant ainsi l’un à l’autre dans son
souvenir
la postérité a fait tort à l’un des deux. Mandrin
nait ses dernières grâces et ses dernières délicatesses. C’est de ces
souvenirs
d’autrefois qu’est parée cette « Casetta Rossa »
uis pour une quinzaine de jours tant que durait la foire instituée en
souvenir
de la libération de la Dalmatie ; encore à partir
rchitecture publique et monumentale n’est plus, pour l’instant, qu’un
souvenir
. Résignons-nous à cet état de choses et n’en rend
nde d’un sentiment qui nous est propre. Mon grand-père C’est un
souvenir
d’enfance, et bien lointain, mais qui est demeuré
gnon gris et tassé, placé sur le sommet de la tête, complète dans mon
souvenir
, l’aspect sympathique et lointain. Si ma tante au
-il. Comme je regrette de ne pas l’avoir entendu conter ces lointains
souvenirs
! Ils ne devaient pas être sans amertume, si j’en
emps, comme Régnier se le rappellera bien plus tard : « J’ai gardé un
souvenir
très présent de l’impression que causa aux hommes
lèves de Mallarmé. On y trouve quelques anecdotes piquantes, comme ce
souvenir
de Charles Seignobos, ancien élève du lycée de To
it été faite à propos du recueil La Sandale ailée (voir Louis Thomas,
Souvenirs
sur Moréas, Paris : Sansot et Cie, 1911, p. 153).
i nous restent de lui, rien de plus éclatant que ses allusions et ses
souvenirs
de guerre. Le reflet des armes illumine ses vers,
e introduit toute une légende inconnue et charmante, où cependant les
souvenirs
de Delphes gardaient leur place : « Le jeune dieu
de paroles si fortuitement sauvées suffisent pour assurer un immortel
souvenir
? Le même prodige de célébrité se renouvelle pour
eux de l’art et de la forme, on sent que le même nom réveille le même
souvenir
d’admiration idolâtre et de culte mystérieux. On
t douter qu’il n’y ait eu, dans le plus bel âge de la Grèce, d’autres
souvenirs
encore de Sapho. Car aucun nom n’était plus mêlé
que de monuments et d’idées s’écrouleront dans le monde, pour que ces
souvenirs
soient expiés aux mêmes lieux qui les consacrent,
n fut-elle victime ? et la tradition du rocher de Leucade est-elle un
souvenir
ou une allégorie ? L’érudition ici, sans pouvoir
[Bibliographie] L’Automne du cœur (1894). — Le Livre d’heures du
souvenir
(1896). — Sur les chemins au crépuscule (1899).
ls que les précédents. Dans l’Automne du cœur et le Livre d’heures du
souvenir
qui révélaient l’âme tendre du poète, nous avions
, des paysages attendris où nulle joie trop vive n’éclate, où seul le
souvenir
des tristesses passées éveille quelque souffrance
lles tant de personnes de la société recommençaient aussi à aimer les
souvenirs
de leur propre jeunesse. Le dégoût qu’inspiraient
des canons, Des combats d’outre-Rhin balbutiant les noms, Nous avons
souvenir
de plus d’une journée Où l’Empire leva sa tète co
de l’établissement ; une autre pièce assez remarquable, intitulée les
Souvenirs
, et qui date de 1802, fut composée au Prytanée de
devenu sombre… Un jour, en 1808, à Fontainebleau, l’Empereur, qui se
souvenait
de la méprise de Schœnbrunn et de la visite de Sa
ne destinée Le cours n’en est point inconnu ! Quoi ! l’Empereur s’est
souvenu
Des promesses du Prytanée ! J’occupe donc, si je
a terre entière est pressée, Où se meut le destin des rois ! Qu’il se
souvienne
de nos gloires, Des pays de tous ses combats, Du
en étonne, Pourtant je le puis concevoir. Mais de moi ! mais qu’il se
souvienne
Qu’autour du char qui l’a porté, Parmi les voix q
i plein d’avenir, Pour quelque brune ou blonde image Perdu tout autre
souvenir
? Que Caroline me réponde : Dites, vous la premiè
te et de la mort future, Implorer vainement, même la sépulture ! Les
souvenirs
d’Homère se combinent, se croisent vers cette fin
uels Ithaque, la pierreuse Ithaque, l’attirait plus tendrement par le
souvenir
d’Ulysse, et comme eût fait une patrie. Une ode d
s vagues et leur bruit, Les étoiles, le chant prolongé dans la nuit ;
Souvenir
qui me trouble encore ! Et nous lisions Homère ;
s que nous, dit-il ; nous nous ménagions de petits rendez-vous. Je me
souviens
encore d’un, au milieu de l’été, au point du jour
es ; le Vin d’Ithaque, le Ciel d’Athènes, pièces inspirées par le vif
souvenir
: je recommande surtout sa belle et digne poésie
re un simple « amateur », dont l’histoire littéraire n’a pas gardé le
souvenir
… Paix à la cendre de ce « mufle ! » Je dis mufle,
enfant à Bordeaux, et l’avait fait sauter sur ses genoux. Cet ancien
souvenir
les rapprocha. Puis, Valmore s’aperçut qu’il aima
r, ma robe encore en est tout embaumée… Respires-en sur moi l’odorant
souvenir
. Oui, Marceline a vécu d’un souvenir. Souvenir
Respires-en sur moi l’odorant souvenir. Oui, Marceline a vécu d’un
souvenir
. Souvenir « odorant », mais brûlant aussi à d’aut
en sur moi l’odorant souvenir. Oui, Marceline a vécu d’un souvenir.
Souvenir
« odorant », mais brûlant aussi à d’autres heures
souvenir. Souvenir « odorant », mais brûlant aussi à d’autres heures,
souvenir
« rouge », souvenir de sang. C’était si facile à
odorant », mais brûlant aussi à d’autres heures, souvenir « rouge »,
souvenir
de sang. C’était si facile à voir que Valmore lui
es contemporains ; un obscur amateur dont l’histoire n’a pas gardé le
souvenir
. » Non, c’était un homme qui eut quelque notoriét
oment où il les frappe, et de l’allonger par l’appréhension et par le
souvenir
. Enfin, quand on n’a plus rien à attendre de bon,
M. Jacques Langlais. Chose curieuse, elle demeura jeune fille dans le
souvenir
de Sainte-Beuve, dans l’image idéalisée qu’il con
Ici, du moins, il y a tout ce qui peut adoucir, élever et consoler le
souvenir
: cette pureté d’ange dont vous parlez, cette per
je la connus pensive et sérieuse… fut inspirée à Sainte-Beuve par le
souvenir
de cette charmante Ondine Valmore. (Mais, pour l’
coutant, pleurait dans la chambre d’à côté. La Voix perdue est un des
souvenirs
de ces veilles poignantes. » (Œuvres de Marceline
ime. Car enfin nous savions l’histoire de nos maîtres et nous nous en
souvenions
. Nous savions que la critique contemporaine des c
ître, semblait avoir oublié les strophes et les rythmes ; il s’en est
souvenu
depuis. Louis Bouilhet s’éloignait rarement du th
ment le génie. Mais laissons-les : il n’est resté d’eux qu’un mauvais
souvenir
. J’entends déjà les gens de bon sens et de bonne
re. Pourtant les jours étaient durs et quelquefois effroyables. Je me
souviens
d’une histoire lugubre qu’il m’a contée un jour ;
icieux charmeur ? Or, vers le même temps, c’est du plus loin qu’on se
souvienne
, un autre jeune homme, tout frais arrivé de sa pr
isses de la misère et des dénis de justice. Plusieurs d’entre vous se
souviennent
peut-être de l’avoir connu improvisateur au café-
ence, j’aperçois la mâle figure de Thessein. Ô Thessein ! Joie de mes
souvenirs
! Gaieté de mes années futures ! C’était toi, maj
t partout traiter d’imbécile, On ne trouve plus à se marier. Dis, te
souvient
-il de la tragédie Que nous avons vue un soir ? Te
ayant été à la peine, il ne devait pas être à l’honneur. Du moins son
souvenir
et son œuvre subsistent : son souvenir dans nos c
être à l’honneur. Du moins son souvenir et son œuvre subsistent : son
souvenir
dans nos cœurs fidèles à l’amitié que la mort n’a
s premiers commencements. Quelques-uns d’entre ceux qui m’écoutent se
souviennent
-ils encore de la petite Revue, fraîche, téméraire
e, comme un homme qui, au milieu des angoisses et même du bonheur, se
souvient
de sa première amourette. J’y pense aussi avec fi
d’œuvre : Tristan et Iseult ? Nous pensâmes que non. Un jour, je m’en
souviens
, je dînais à Pesth chez un banquier hongrois. Il
refermée, nous avons le droit et même le devoir de choisir entre nos
souvenirs
. Oui, je le crois, nous pouvons ne pas nous rappe
ant bien des années j’ai dû perdre, à cause de l’odieuse brochure, le
souvenir
des quelques semaines passées presque tout entièr
aison ; mais j’ai dit pourquoi il me semble que j’ai le droit de m’en
souvenir
maintenant. Le matin, après un repas rapide, nous
uelquefois, nous étions assis, nous, mais lui, jamais ! Non, il ne me
souvient
pas de l’avoir vu assis une seule fois, si ce n’e
’ai vu ses yeux se mouiller de larmes à cause d’une maison dont il se
souvenait
, au coin d’une rue, et qu’on avait démolie. Puis
stre ; Mme Schrœder-Devrient, le plus tendre et le plus reconnaissant
souvenir
de son existence, — admirable, admirable, et chèr
. Ah ! Quel drame. Je ne sais si Léon Cladel l’a oublié, mais je m’en
souviens
, — vaguement, à vrai dire. Il y avait, dès le pre
er des vers au recueil que je dirigeais ? Ah ! Qu’on était gamin ! Le
souvenir
de ces enfantillages-là aujourd’hui nous amuse. M
comme les passagers Que le même navire à leurs foyers ramène, Ne s’y
souviennent
plus de leurs liens légers. * Vous le voyez, pre
leur vin, et de jeunes voleurs de souliers. L’un de ceux-ci, je m’en
souviens
, mangeait de la chandelle avec passion, avait soi
ssien. Tristes abeilles, menacées de perdre dans cette ombre jusqu’au
souvenir
des fleurs ! Eh bien, non, elles ne perdirent pas
usqu’au souvenir des fleurs ! Eh bien, non, elles ne perdirent pas ce
souvenir
. La jeunesse même misérable s’obstine à l’amour,
ignoré que dans la hutte souterraine d’un Samoyède, et personne ne se
souvenait
d’avoir jamais vu, même après des clameurs désesp
— il eut pendant quelques semaines cette fantaisie ironique, — je me
souviens
que je lui demandai un jour comment il s’y prendr
e si à tous les coins de cette légende je rencontre si fréquemment le
souvenir
de moi-même. Les Sérénades y sous-intitulées poèm
ux une certaine tendresse, à cause peut-être, que sais-je, de quelque
souvenir
qui s’y rattache. L’inspiration aux yeux d’un poè
traces effacées. L’avenue où moi seul irai dorénavant, Tous mes chers
souvenirs
m’y guettaient, se levant Au bruit sec de mes pas
semblait chercher son ombre. Même quand il se dérobe un instant aux
souvenirs
, aux rêves moroses, Léon Valade garde cette langu
lle semble tenir, Du seul droit de sa petitesse, Tant de place en mon
souvenir
? Dans l’ampleur folle toilettes Lourdes à desse
is soirs, en annonçant nos amis, et de qui j’aurais gardé le meilleur
souvenir
s’il n’avait jugé à propos de me quitter un beau
poète. » Qui pouvait être l’auteur de cette pièce intitulée, je m’en
souviens
, les Fleurs mortelles ? On cherchait, on voulait
ons l’un chez l’autre, lui dans ma famille, moi dans la sienne. Je me
souviens
des bons repas camarades au premier étage de la p
atal. Personne ne saurait créer un poète. Et j’aurais certes perdu le
souvenir
de mon influence passagère sur la destinée de mon
es relisez si souvent. Mais peut-être, ingrats que vous êtes, ne vous
souvenez
-vous pas si bien de ses poèmes de jadis, déjà si
i ont été admis dans le salon de Leconte de Lisle ne perdra jamais le
souvenir
de ces nobles et doux soirs qui, pendant tant d’a
sa grâce à la poésie éparse. Quelques-uns de ceux qui m’entendent se
souviennent
de tout cela et s’en souviendront toujours. * M
lques-uns de ceux qui m’entendent se souviennent de tout cela et s’en
souviendront
toujours. * Mais le salon de Leconte de Lisle a
lais, s’il n’eût tiré à cinq cents le Parnasse contemporain ! Il s’en
souvient
, l’affirme à qui veut l’entendre, et nous sommes
Écoute, écoute en toi sous leur cendre et sans flamme Tous tes chers
souvenirs
tressaillir à la fois, Avec le glas mourant de la
Dans ta seconde vie, insensible et muet, Tu ne laissas chez eux qu’un
souvenir
sans trace. As-tu subi deux fois l’étreinte qui t
tant plus saisissante qu’elle est incontestable. » Prenez garde ! Les
souvenirs
sont étrangement liés. Roland, d’un seul coup de
s vers les tombes encore plus que vers les berceaux, et le jour où le
souvenir
n’existerait plus, il n’y aurait plus de poésie !
tant émietté. Le tombeau même avait désappris la prière. Qui donc se
souvenait
qu’une âme eût dit : Je crois ! L’antique oubli c
ierre et l’herbe, « Et garde, encor sacré dans sa chute superbe, « Le
souvenir
d’un Dieu de qui le nom n’est plus. » Alors j’ab
s de tes bourreaux, dispersés par poignées ! Et ton nom exécrable au
souvenir
humain, Et tes os sans sépulcre, aux chairs évano
air fauve et riche de leurs lignes Dans un grand nonchaloir chargé de
souvenir
! Ainsi, pris du dégoût de l’homme à l’âme dure,
sses, jusqu’au soir je regarde au travers. Ô nymphes, regonflons des
souvenirs
divers ! Ces vers, où est rendue avec un art inf
Du Camp, Maxime (1822-1894) [Bibliographie]
Souvenirs
et paysages d’Orient (1848). — Égypte, Nubie, Pal
talie (1868). — Paris, ses organes, ses fonctions et sa vie (1869). —
Souvenirs
de l’an 1848 (1876). — L’Attentat Fieschi (1877).
L’Attentat Fieschi (1877). — Les Convulsions de Paris (1878-1879). —
Souvenirs
littéraires (1882-1883). — Une histoire d’amour (
udraka, adaptation avec G. de Nerval (1850). — Les Uns et les Autres,
souvenirs
contemporains (1864). OPINIONS. Auguste D
est une cascade de mots, un paquet d’étincelles, un feu d’artifice. [
Souvenirs
de 1830 à 1842 (1854).] Philoxène Boyer C’e
ul des contes de La Fontaine, qui court en secouant des pierreries ! [
Souvenirs
poétiques de l’école romantique (1880).]
que vous me faites l’honneur de m’adresser et qui me reportent à mes
souvenirs
de Liège ne peuvent que me flatter infiniment. Je
pour les sept ou huit élèves qui se préparaient à l’enseignement. Les
souvenirs
que M. Sainte-Beuve a gardés de cette année d’étu
t couvert de notes de la main de M. de Sainte-Beuve père. Ce sont des
souvenirs
et des portraits caractéristiques que l’histoire
peut les éclairer de fine galanterie et de malice. — Je ne sais si le
souvenir
du fils me ferait préjuger du père. — Le costume
re pour la régularisation d’un acte notarié (il s’agissait, s’il m’en
souvient
bien, car il est bon de préciser pour faire taire
, en note, trop de place. 4. Je ne puis résister à reproduire ici un
souvenir
de famille (et véritablement de famille, car cett
qu’il me fit lire. Elle nous émut profondément tous les deux par les
souvenirs
qu’elle remua en lui et les sensations évoquées q
fié. Votre enfant n’est pas un de ces élèves dont on puisse perdre le
souvenir
. — Nous avons appris avec grand plaisir que vous
des heureux par ce moyen, et la chose ne se passera point en simples
souvenirs
. Le bon ami et la maman ne pourront nous faire de
nements empruntés à l’ordre légal, cette expression publique de pieux
souvenirs
; qu’ils viennent nous montrer dans Bories et ses
édition latine de Tite-Live, à laquelle M. Sainte-Beuve a attaché ce
souvenir
particulier, en tête du premier volume : « 1820.
à de ses rayons… » — Et me transportant moi-même, aujourd’hui, de ces
souvenirs
d’un passé qui me revient par bribes des conversa
c. Je ne puis oublier la voix de M. Sainte-Beuve redisant presque de
souvenir
la strophe entière : Reconnais-tu ce beau rivage
scènes boulonnaises, qui laissent toujours plus d’impression dans les
souvenirs
provinciaux qu’à Paris. À Paris, le pavé est vite
ouvenirs provinciaux qu’à Paris. À Paris, le pavé est vite lavé et le
souvenir
sanglant s’efface : l’orage est passé, il n’y a p
a chère retraite de Vaucluse, et c’est là, en présence des lieux, des
souvenirs
, de l’image de Laure, qu’il écrivit, au murmure d
ur les deux bords de la Sorgues seul avec mes soucis. Je jouis par le
souvenir
de tout ce que j’ai aimé, de la société de tous l
re par mes sortilèges comme il me nuirait par sa crédulité ! » On se
souvient
qu’Innocent VI le croyait un peu en commerce avec
e empereur qu’il avait si rudement gourmandé. Le bon Charles VI ne se
souvint
pas de l’injure et fit ses efforts pour retenir l
fils, l’éloigna quelque temps de lui ; puis il pardonna. Cependant ce
souvenir
lui rendit pénible le séjour de sa petite maison
re bien-aimée, en jasant avec elle, en écoutant ses petits propos, le
souvenir
de ce que j’ai perdu m’a fait verser des larmes,
roi ces signes de sa fin prochaine. Il écrivit son testament plein de
souvenirs
posthumes légués à ses amis : à celui-ci ses chev
ssement de son corps n’avait nullement atteint son âme ; il vivait du
souvenir
de Laure ; ce souvenir semblait se rajeunir dans
avait nullement atteint son âme ; il vivait du souvenir de Laure ; ce
souvenir
semblait se rajeunir dans son âme à mesure que sa
rétrospectives qu’il laissait tomber de temps en temps au vent de ses
souvenirs
, comme un arbre qui s’effeuille laisse tomber au
evenir une douce chose ! » XXVIII Ainsi s’écoulaient en chers
souvenirs
et en soupirs devenus vers au sortir du cœur les
ques lignes inaperçues alors, découvertes depuis à Milan : c’était un
souvenir
anniversaire de son amour, devenu piété, pour Lau
antiquité, comme de la postérité, sans les sonnets, qui est-ce qui se
souviendrait
des poèmes, des négociations, des discours, des p
ux de son temps, désintéressé de tout, indifférent à tout, excepté au
souvenir
de la beauté qu’il a trouvée ici-bas et qu’il rev
lodieuse et profondément touchée ; une âme qui vit dans chacun de ces
souvenirs
, qui chante dans chacun de ces vers, qui pleure,
Souvenirs
et correspondance tirés des papiers de Mme Récami
fût-ce que de simples lettres, et ce qu’elle avait pu rédiger de ses
souvenirs
, elle a ordonné en mourant qu’on le détruisît. On
créature ne passât que comme une ombre charmante. À quoi servent les
souvenirs
, si ce n’est pour perpétuer ce qui est beau et bo
, et à l’ami même que l’on vient d’entendre, le soin de consacrer son
souvenir
; elle ne fit point ce qu’aurait souhaité M. Ball
a persévérance des sentiments. On m’arracherait plutôt le cœur que le
souvenir
de vous avoir tant et si longtemps aimée. » M. de
après avoir assisté à Ténèbres et entendu chanter le Miserere, Je me
souvenais
que vous m’aviez parlé de cette belle cérémonie,
our expier les crimes et les faiblesses des hommes ; Rome et tous ses
souvenirs
sous les voûtes du Vatican : que n’étiez-vous là
rois chants, qui s’y trouve, et qui a pour titre : Mous Soubenis (Mes
Souvenirs
), contient particulièrement la série des aventure
et joyeux comme le fils d’un roi. Sept ans arrivent : il sent, il se
souvient
, il peut peindre son enfance. A cet âge, il le fa
midi, en entonnant : L’Agneau que tu m’as donné 46. De ce plaisir, le
souvenir
encore m’exalte ! » A l’île ! à l’île ! criait le
ur la première fois, sut qu’ils étaient pauvres. Le premier chant des
Souvenirs
finit sur cette idée, qui tempère à dessein les g
mort et la pauvreté bien connue nous introduisent au second chant des
Souvenirs
. Le poëte commence par le pitoyable inventaire de
éros le sensible Oduber, veuf et vieux, qui songe à se remarier : les
souvenirs
du Lutrin y sont entrés sans beaucoup de déguisem
atois n’a point, dans son fonds, ce vocabulaire moderne. De plus, les
souvenirs
des chansons de Béranger y abondent, et la Libert
ocher ? Oh ! le vilain oiseau ! il porte malheur, n’est-ce pas ? T’en
souviens
-tu, ma sœur, quand notre pauvre père, la nuit que
gêne, sans m’embarrasser de la bigarrure. En me livrant à la fois au
souvenir
de l’impression reçue et au sentiment présent, je
usqu’à cinq ou six ans. Je ne sais comment j’appris à lire ; je ne me
souviens
que de mes premières lectures et de leur effet su
t domestique. Nous lisions l’autre jour ensemble Mme de Caylus et ses
Souvenirs
: mais de quels souvenirs d’enfance nous parle-t-
l’autre jour ensemble Mme de Caylus et ses Souvenirs : mais de quels
souvenirs
d’enfance nous parle-t-elle ? qu’a-t-elle aimé ?
doute, j’aurais été regretté du moins aussi longtemps qu’on se serait
souvenu
de moi. Quand il nous parle ainsi, il nous conva
ntiment de cette réalité en ce qu’il veut que chaque scène dont il se
souvient
ou qu’il invente, que chaque personnage qu’il int
ait au grand romancier Richardson, c’était de n’avoir pas rattaché le
souvenir
de ses personnages à une localité dont on aurait
si et se retracer, avec la précision et l’éclat qu’il portait dans le
souvenir
, de tels tableaux de jeunesse jusqu’au sein de se
mpris que la Critique, quelque émoustillée qu’elle puisse être par le
souvenir
des aimables sottises de ses vingt ans, pût trait
e des pièces, comme Le Requiem d’amour, par exemple, où la hantise du
souvenir
de de Musset sera tellement tenace, que ce souven
où la hantise du souvenir de de Musset sera tellement tenace, que ce
souvenir
poursuivra le poète, non seulement dans l’image e
lus qu’en fouillant la cendre Des beaux jours qu’il a contenus Qu’un
souvenir
pourra noua rendre La clef des paradis perdus. U
us Qu’un souvenir pourra noua rendre La clef des paradis perdus. Un
souvenir
qui fouille la cendre d’un vieux calendrier pour
, 24 juillet 1882.] I Est-ce de l’invention, ou n’est-ce que du
souvenir
?… Mais voici un livre qui n’a pas de prétention
qu’à une bretonne patoisante qui, dans Paris depuis des années, s’est
souvenue
opiniâtrement — ils sont entêtés, les bretons ! —
idèlement l’âme de son pays dans son âme. Mais si, au lieu d’être des
souvenirs
, ce sont des inventions que ces histoires qui se
lume qu’on est presque heureux de n’avoir pas lu encore, parce que le
souvenir
d’un bonheur vaut bien moins que son espérance !
le monde ! (Méditation VIII, 1re édit.) d’en appeler à ses immortels
souvenirs
: Oui, dans ton sein l’âme agrandie Croit sur te
à ses amis des jours heureux, que mon nom lui revienne et qu’elle se
souvienne
à son tour de ceux qui l’ont le plus aimée. Le so
t qu’elle se souvienne à son tour de ceux qui l’ont le plus aimée. Le
souvenir
est la résurrection des jours évanouis. XLV
re De plus intimes accents ; Au fond des cœurs qui sommeillent, Leurs
souvenirs
qui s’éveillent Se pressent de tous côtés, Comme
rmurent sous la poussière : « Vous qui voyez la lumière, De nous vous
souvenez
-vous ? » Ah ! vous pleurer est le bonheur suprêm
s pas ? Non, non, mon Dieu ! si la céleste gloire Leur eût ravi tout
souvenir
humain, Tu nous aurais enlevé leur mémoire : Nos
e, dans les montagnes de Lucques. Je l’écrivis alors en note dans mes
souvenirs
de poète pour faire peut-être un jour un sujet vr
mais parlons chacun à notre tour, et disons chacun ce dont nous nous
souvenons
; ainsi le voyageur saura tout par la bouche même
chio, qui brille là-bas sous l’arche du pont de marbre de Lucques, se
souvient
des gouttes d’eau de notre source, où boivent nos
t, Fior d’Aliza, que vous voyez devant vous. LXVI Antonio, à ce
souvenir
, passa sa manche sur ses yeux, et Fior d’Aliza re
elle de mon mari, poursuivit-elle d’une voix affaissée par de tristes
souvenirs
, nous étions trop heureux ici, mon mari, moi, Hye
ttes mal séchées qui gardent encore un arrière-goût de rose mouillée.
Souvenez
-vous des hautes et vastes collines, du vieux mano
après que l’humidité malsaine était évaporée sur la colline élevée ;
souvenez
-vous des attelages luisants de bœufs qui descenda
i les sentiers creux de la montagne pour aller étrancher les chênes ;
souvenez
-vous des éclats joyeux des jeunes filles et des e
Dorat et Parny préféré à Tibulle, et puis je les ai vu reléguer sans
souvenir
au nombre des poëtes à fantaisies, jouets d’un pe
it un pays de royalistes, d’hommes aussi fidèles à leur foi qu’à leur
souvenir
, que le camp de Jalès, longtemps recruté par les
l’instrument de sa pensée. Les magnifiques poésies de Mistral, dignes
souvenirs
d’Homère, nous en sont une preuve récente. Béatri
jouys, c’est possible, ah ! demeure ! À tes beaux jours mesme il n’en
souviendra
. Ô cher enfantelet, etc. Ce quatrain isolé se l
devait périr à la suite de son roi. XII Mais bientôt après, le
souvenir
cher et brûlant de son époux Bérenger la reprend,
ou à l’auteur des Trois Plaids. Jugez vous-mêmes : Elle débute par un
souvenir
de son mari absent et guerroyant pour Charles VI.
t la sensibilité. On ne pouvait lire sans pleurer, ni pleurer sans se
souvenir
. Ce volume, malgré les chicanes que quelques puri
aise. Elles ont et elles garderont dans ma bibliothèque le rang qu’un
souvenir
garde dans ma mémoire et qu’une impression pathét
t malgré une coterie qu’y entrait La Bruyère, lequel s’en est si fort
souvenu
dans la préface de son discours de réception. Mai
qui fut le général Bernard, et dont l’éloge l’a ramené à ce touchant
souvenir
. De tout le discours de M. Dupin, j’aime à me rap
M. de Chateaubriand et M. Royer-Collard. Et nul doute que c’était le
souvenir
de ces années de jeune union, qui avait ramené là
llards. Il n’éprouva pas le besoin d’aller goûter dans la retraite le
souvenir
de ses sacrifices. Il ignora cette sorte de rêver
ous la main, l’ouvrit, le commenta : plus d’un auditeur en a gardé le
souvenir
, comme d’une agréable leçon. Balzac et sa rhétori
onfesse, le résultat d’une longue suite de jours qui ne sont pas sans
souvenirs
, n’aura pas été uniquement de rendre mes convicti
remarquable, c’était l’esprit, l’audace et la verve de l’esprit. Les
Souvenirs
entièrement écrits de M. Molé en rendront plus ta
’une larme de Simonide158. La perle du recueil, la pièce dont tous se
souviennent
, comme on se souvenait d’abord du Passereau de Le
. La perle du recueil, la pièce dont tous se souviennent, comme on se
souvenait
d’abord du Passereau de Lesbie dans le recueil de
imension, mais que la perfection ait couronné, et dont à jamais on se
souvînt
; voilà ce que je tente, ce à quoi j’aspire, et v
rotte bocagère où se sont oubliées les heures, elle rapporte Un doux
souvenir
dans son âme, Dans ses yeux une douce flamme, Une
en son Invocation : Après m’avoir aimé quelques jours sur la terre,
Souviens
-toi de moi dans les cieux. En général, beaucoup
a veille de sa mort, il avait demandé et lu des pages de Fénelon. Son
souvenir
est resté intéressant et cher ; ce qui a suivi de
propos une histoire de cheval assez agréablement contée par Arnault,
Souvenirs
d’un Sexagénaire, t. IV, p. 217 et suiv. 160. Un
pelons des sensations, le cas où nous nous rappelons des idées. Je me
souviens
d’avoir vu Georges III prononcer un discours à l’
un discours à l’ouverture du Parlement : mémoire de sensations. Je me
souviens
d’avoir lu le récit de la séance où Napoléon Ier
ses : mémoire d’idées. Dans l’un et l’autre cas, la reconnaissance du
souvenir
, comme appartenant au passé, est une idée très co
e la série des états de conscience, intermédiaires entre le moment du
souvenir
et le moment où l’événement s’est produit, et c’e
tion d’idées, puisqu’il n’y a que l’idée du moi présentée (moi qui se
souvient
), l’idée du moi passé (le moi dont on se souvient
ésentée (moi qui se souvient), l’idée du moi passé (le moi dont on se
souvient
), et l’idée d’une série d’états de conscience qui
rions la sensation de l’église Saint-Paul. Cette croyance implique le
souvenir
dont la nature a été examinée sous le titre de la
ment le rallumer au feu des villes incendiées. C’est aux plus anciens
souvenirs
de cet apostolat farouche du Nord sur le Midi que
ire dans la poésie anglaise elle-même. Nous sentons partout ce que le
souvenir
de l’Italie jeta de douceur dans les vieux poëtes
e, puis dans un autre collège de la même corporation. Voilà, sauf ses
souvenirs
de voyage, tous les incidents de sa vie. Nommé ta
ait que Gray, déjà classiquement érudit, et plein du spectacle et des
souvenirs
littéraires de la France et de l’Italie, avait pa
appés de la main du génie. C’est sur ce fonds si riche d’études et de
souvenirs
que passa par moment le souffle de la fantaisie,
e, dans son éclat d’expression, quelques allusions obscures, quelques
souvenirs
que l’esprit ne saisit pas assez vite ; mais la t
irait même que, sans le vouloir et par instinct de poëte, il ne s’est
souvenu
des débats de la liberté anglaise et des passions
uité disait qu’il aimerait mieux la science d’oublier que celle de se
souvenir
; un moyen d’oubli, c’est l’alcool. Ainsi l’ouvri
x dans lequel nous nous mouvons, vouloir y borner notre vue sans nous
souvenir
de l’immensité qui nous échappe, ce serait souffl
ans sa nature, infini dans ses vœux, L’homme est un dieu tombé qui se
souvient
des cieux. Par les désirs sensuels, l’âme tend e
arrière : Le courant roule à Jéhova ! En somme Lamartine, qui se
souvient
de la quiétude des classiques plus qu’il ne press
toujours quelque goutte de sang89. Dans la Lettre à Lamartine, on se
souvient
du portrait que Musset fait de l’homme et de sa c
n cadavre vivant ; Le désespoir l’habite et le néant l’attend90. Le
Souvenir
exprime magnifiquement la même idée que le Lac et
ède à l’humaine misère, Semble avec la rosée être tombé des cieux. Se
souvenir
, hélas ! — oublier, — c’est sur terre Ce qui, sel
le plus souvent : Il est doux de pleurer, il est doux de sourire Au
souvenir
des maux qu’on pourrait oublier96 Une larme a s
eux fixés sur le soleil. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Vous
souvient
-il, lecteur, de cette sérénade Que don Juan dégui
Nuit d’octobre. 89. La Nuit de mai. 90. Lettre à Lamartine. 91.
Souvenir
. 92. Le Saule. 93. La Nuit d’août, p. 63. 94.
’ils trouvent à la vie ! La meilleure attention n’y suffit pas. Je me
souviens
que, dans mes notes sur l’Espagne, j’évoquais le
pas. Je me souviens que, dans mes notes sur l’Espagne, j’évoquais le
souvenir
de cette assemblée de savants tenue à Salamanque,
d’une banalité voulue, et il se taira. Ne vous fiez pas davantage aux
souvenirs
d’une villégiature de quelques semaines dans un c
siastique a été dessiné par les romanciers. Nous avons tous, dans nos
souvenirs
de lectures, quelques portraits d’évêques, de vie
héroïnes de romans revenues de leurs illusions, mais non pas de leurs
souvenirs
. L’histoire commune est bien plus simple. Les jeu
jamais pour eux, ces ombres, ces héros de limbes, sommeillent dans le
souvenir
ou dans le cahier des notes, qui est rouge, ou gr
ne vue prodigieusement sûre, car elle va chercher, au plus profond du
souvenir
, des traits presque oubliés qu’elle ramène soudai
alité et celle du recul, avec le double attrait de la jeunesse qui se
souvient
et de l’expérience qui raconte, avec ces grossiss
yée de la mode. Après quelque temps, la connaissance de l’atelier, le
souvenir
de conversations nombreuses, et de nombreuses let
cherchent obscurément et s’assimilent la vie éparse autour d’eux, les
souvenirs
anciens qui seront, si vous voulez, le sol avec s
nts un cousinage d’esprit, j’en ai un autre encore par le sang et les
souvenirs
domestiques ; c’est que sa famille par tout un cô
ur lui-même, ce net et vaillant esprit a cherché à tirer parti de ses
souvenirs
; mais écrire vrai n’est facile en aucun temps, e
à désirer : l’auteur dicte, il ressaisit par portions des groupes de
souvenirs
, il se relit peu : de là des répétitions, de fréq
rtre, 10. 165. M. d’Alton-Shée venait d’être porté, en 1820, on s’en
souvient
, en concurrence avec M. Thiers, dans la deuxième
oléon ; il commandait à Erfurt en 1813-1814. M. de Fezensac, dans ses
Souvenirs
militaires, a parlé aussi de lui. A la Restaurati
finée à proportion du reste) de discerner dans Indiana la portion des
souvenirs
et celle de l’invention, de conjecturer jusqu’à q
d’un roman, d’un bon roman, et d’autant meilleur que la sincérité du
souvenir
y sera moins altérée par des fantaisies étrangère
’auteur n’était pas seulement doué d’une âme qui eut souffert et d’un
souvenir
qui sût se peindre. Sa propre histoire contée (si
de son cou, dans la largeur de ses blanches épaules, il y avait mille
souvenirs
de la cour de Louis XIV. On sentait qu’il avait f
oblement voluptueux qui eussent rassemblé pour lui comme de flottants
souvenirs
: L’étranger admirait dans votre auguste cour C
s’en sert. Cela devient une fortune. Quand Mme Le Normand publia les
Souvenirs
de Madame Récamier, nous nous jetâmes tous, comme
ritique, et elle continue son petit commerce de correspondances et de
souvenirs
. Aujourd’hui après Mme Récamier et Mme de Staël,
inq, et les voici, ces quatre mots, qui ne sont ici encore qu’un pâle
souvenir
de sa manière à elle, quand elle n’est plus une f
e Staël et de la Princesse Louise nous apprend aujourd’hui, comme les
Souvenirs
de Mme Récamier nous l’avaient déjà appris, que c
2. Madame de Staël et la Grande-Duchesse Louise. — Par l’auteur des
Souvenirs
de Madame Récamier. — Chez Lévy.[Article original
de peu de couleur, de peu de flamme. Il est dans les prix doux. Il me
souvient
de l’avoir vu un jour à l’Institut, ayant oublié
ar cette seule préface, le diapason d’un livre qu’on pourrait appeler
Souvenirs
et Regrets, du nom de la fameuse gravure qui fait
Rémusat ! « Le temps vole — dit-il — et les choses changent de face… (
Souvenirs
et Regrets !) L’auteur de ce volume a souvent épr
donc s’attendre à trouver, dans ce livre, des idées qui ont vieilli… (
Souvenirs
et Regrets !) » Et ici le regret prend un arrière
, de l’histoire du gouvernement anglais. Ce sujet est passé de mode… (
Souvenirs
et Regrets !) » Et plus bas encore il ajoute : «
rade, le môle ! Quels sont les visages qui vont vous sourire ?… Je me
souviens
de guimbardes montant une côte aux claquements de
retour çà pied à travers champs, à l’heure où Vesper s’allume. Je me
souviens
d’une course nocturne par les rues d’une ville in
aragouinait dans les corridors mal éclairés d’un petit théâtre. Je me
souviens
de ceci et de cela, et j’avais plaisir à m’arrête
automnales transfigurées par un rayon de la lumière antique. Et il se
souvient
que dans ce pauvre village naquit Claude Gelée. A
… j’aurai vidé la coupe d’amertume Sans que ma lèvre même en garde un
souvenir
… Becque gardait l’amertume sur ses lèvres, et pa
bien. Mais l’esprit y balançait souvent le cœur. * Connaissez-vous :
Souvenirs
d’un auteur dramatique ? C’est un recueil d’artic
es figures : elles s’effacent déjà. À part Sarcey ou Claretie, qui se
souvient
à présent des autres victimes de Becque ? Ô Raymo
e de Becque. Mais n’allez pas croire que tout est à négliger dans les
Souvenirs
d’un auteur dramatique ! Entre ces feuillets, plu
malgré eux. Dans ses Mémoires, Mme Sand ne laisse pas d’attifer ses
souvenirs
; elle est cependant persuadée de bonne foi du co
, une si belle sympathie l’aurait fait tressaillir. * Il y a, je m’en
souviens
, dans la campagne d’Avignon de tout petits cyprès
ables, pendant des jours d’espoir aveugle encore, revolèrent dans mon
souvenir
… Nous passons maintenant tout près de ces hauts r
avaient retomber gentiment sur la terre ! Je veux me plonger dans mes
souvenirs
, lorsque je monterai, au milieu de la nuit, l’esc
jamais dans la ville de Vérone. Il pourrait brouiller ainsi un de mes
souvenirs
, le plus délicieusement coloré : Je me tenais,
assaient en voiture chantaient un air ; une douceur planait. Et je me
souviens
que dans tout cela j’évoquais inconsciemment les
re, riant village j’aime à me promener à travers vos campagnes, et le
souvenir
de Ronsard vous rapproche davantage de mon cœur.
ulé le rapide chemin qui dévale le long de l’aqueduc d’Arcueil. Il me
souvient
qu’un matin de septembre, c’est par un autre côté
charmant, La Bièvre coule Et se déroule Comme un ruban. Quelques
souvenirs
sur Iphigénie C’est un après-midi du printem
docte et très cher ami dont il sera encore question plus loin. Je me
souviens
que je dictais presque sans reprendre haleine, et
rquoi Dieu est-il ? * … Ma mémoire a toujours gardé minutieusement le
souvenir
des circonstances et du décor qui entourent la na
e, s’assombrit tout à coup de pluie, puis brilla de nouveau. Je ne me
souviens
pas comment cette journée finit… Vous pensez bien
la bonne nouvelle à mon ami, celui dont il fut déjà question dans ces
souvenirs
. Je montai quatre à quatre ses six étages et sonn
enfin l’aborder dans la rue et me présenter tout d’une haleine. Je me
souviens
qu’il me reçut avec affabilité et que nous causâm
la Malibran, quelques passages de ses Nuits ou la sublime plainte du
Souvenir
, on se dit que la troisième place lui appartient.
os mélodieux, les cendres de mes ancêtres… Après vingt-cinq ans je me
souviens
encore de ces tombes que le flot céruléen baigne
t’aime surtout palpitant aux lumières des boutiques. C’est parmi les
souvenirs
de l’un de mes automnes, le plus charmant peut-êt
ges de moi : tu as laissé vivre ceux qui pouvaient être mon plus beau
souvenir
. … C’est une nuit de novembre que j’ai songé à ce
ir visage, dernier chant d’amour. Comme j’allais et venais, — il m’en
souvient
, — à grands pas, devant ma table de travail ! J’a
tière du wagon. À l’aube, tu m’apparus dans l’air glacé avec tous les
souvenirs
de mon adolescence. Car c’est alors que je te vis
, à la place où l’on a mangé, où l’on a bu enfant. Aspects, visages :
souvenir
de panorama. C’est la voix du phonographe ! Quell
cure de cette famille de bourgeois une forte tragédie en prose. Je me
souviens
d’avoir vu un portrait de Becque jeune. Il est ca
s. Il y a dans ma vie bien d’autres matinées ; il y a bien d’autres
souvenirs
plus lointains, plus beaux et plus tristes : Je
, mais qui, à cause des circonstances comme de mon âge, m’a laissé un
souvenir
et plaisant et tendre. Je me trouvai tout à coup
quets d’herbes marines, pâles et mélancoliques. J’ai marché, — que de
souvenirs
! — sur des cailloux rayés de mille couleurs, pol
mer qui baigne un rivage sacré jusqu’au promontoire de Sunium… Je me
souviens
d’un couchant automnal ! Je me rendais d’Antony à
joyaux, bande de riche étoffe glacée. Ah ! je n’eusse point gardé le
souvenir
de ce spectacle, s’il n’y avait eu là rien que de
où des oiseaux criaient, en volant au ras des terres labourées. Je me
souviens
d’une après-midi que le vent de novembre soulevai
vembre soulevait l’or et la pourpre de la dépouille des forêts. Je me
souviens
de ce pont rustique où je m’accoudai longtemps po
d’un moulin en ruines, d’un corbeau et d’un champ de céréales. Je me
souviens
du cours pompeux de la Seine, entre les quais dro
l me semble bien, des espèces de péristyles ou de belvédères. … Je me
souviens
de la petite ville de Saint Antonin au bord de l’
t du vin blanc, brillant comme de l’or mais détestable au goût. Je me
souviens
qu’il y a dix-neuf ans, une jeune fille dont le v
lâche la bride à sa loquacité : il a tout prévu, n’est-ce pas ? On se
souvient
de ses paroles… Il s’assied devant une table, éta
du diadoque se replie sur l’Othrys. J’adore la Grèce. Je l’exècre. —
Souvenez
-vous, me dit Tiberge, des paroles du philosophe :
c une des mille voix de mon âme ; et j’ai voulu te nommer Tiberge, en
souvenir
des larmes que j’ai versées (quelques bouteilles
la Méditerranée, et nous partîmes vers les Pyrénées-Orientales. Je me
souviens
qu’au sortir de Narbonne nous traversâmes des éta
le phare d’Hydra. — Je regarde ce phare — qui guide le nocher — et me
souviens
, Hydra, — des jours de mon enfance ; — je n’avais
e, — arrête les passants — près des blanches fontaines… — Hydra je me
souviens
, — je me souviens aussi — de choses plus réelles
ssants — près des blanches fontaines… — Hydra je me souviens, — je me
souviens
aussi — de choses plus réelles ; — je veux parler
olitaire des bords de la Seine, là où l’autre jour je m’assis pour me
souvenir
de la Grèce. Certes, à sa source comme à son em
ovince. Un bonheur passionné ressemble à de l’angoisse. Ce sont les
souvenirs
modérés qui sont les plus agréables. La tempér
dans ce coin solitaire dont j’ai parlé plus haut. Je rêvais et je me
souvenais
de la Grèce. XIV. Quelques poètes M. Kostis
ce que l’on ne trouve point quand on est prévenu ! À ce propos, je me
souviens
d’une méprise où je tombai il y a quelques années
nt M. de Courchamps a publié en dix volumes les prétendus mémoires et
Souvenirs
, d’ailleurs spirituels et amusants, n’est pas du
l convient une bonne foi de se débarrasser de la fausse. I. — Que les
Souvenirs
dits de la marquise de Créqui ne sont pas et ne s
homme de grand esprit et qui avait laissé jusqu à présent trop peu de
souvenir
, c’est une certaine conformité dans la manière de
pour tous ceux qui examineront désormais l’ouvrage, que les prétendus
Souvenirs
de la marquise de Créqui ne sont d’elle, à aucun
ts peut-être, des malles remplies de vieux papiers, mais surtout des,
souvenirs
de conversations à n’en plus finir. Il fit de tou
un peu d’adresse on pouvait étendre jusqu’à la durée d’un siècle, un
souvenir
déjà vague d’une personne de beaucoup d’esprit et
ccasion récente vérifier la quasi-justesse de cette pensée) : « Je me
souvins
alors de ce que vous avez écrit sur l’amitié, et
te, mais d’Alembert était trop engagé. Elle avait gardé de lui un bon
souvenir
. Du temps qu’elle le voyait, elle lui disait quel
it et désunit, elle rapproche aussi bien qu’elle divise, elle fait se
souvenir
, elle fait oublier ; elle relâche certains liens
varies ; elle accumule des mondes d’indifférence sur des promesses de
souvenirs
éternels. Et puis d’un germe imperceptible, d’un
écrit, on n’avait pas communiqué. Tout au plus, de temps en temps, un
souvenir
, un regret vague, le besoin qu’on pouvait avoir l
qui lui est resté de distinct entre ses plus anciens et ses premiers
souvenirs
, ce n’est aucun fait particulier, mais « la visio
Elle en parlait, dans le premier désordre d’une mémoire encombrée de
souvenirs
tumultueux, avec la volubilité d’un esprit impati
aux Trembles avec lui, et où il repasse près d’elle tous ses anciens
souvenirs
ravivés et aiguisés par des impressions toutes no
de lui-même, et qu’il est porté à se déprécier, tout en caressant ses
souvenirs
. C’est égal, de quelque côté qu’on la prenne, cet
e, plus émouvante à respirer que toutes les autres, l’habite comme un
souvenir
opiniâtre de Madeleine ». Voilà des descriptions
e se détacher de tout autre sentiment et de vivre uniquement avec ses
souvenirs
. S’il devient moins propre à la société, sa sensi
ceux qu’il aima, car alors ses maux seraient préférables ; mais leur
souvenir
se fondra avec le calme des bois et des cieux : i
ent que ce qu’ils avaient tant aimé ne pouvait être insensible à leur
souvenir
; ils ne purent concevoir que ces absents si regr
aux, les jours De France ! Ô mon pays, sois mes amours Toujours ! Te
souvient
-il que notre mère, Au foyer de notre chaumière, N
chère ; Et nous baisions ses blancs cheveux Tous deux ? Ma sœur, te
souvient
-il encore Du château que baignait la Dore Et de c
nt vieille tour Du Maure, Où l’airain sonnait le retour Du jour ? Te
souvient
-il du lac tranquille Qu’effleurait l’hirondelle a
! qui me rendra mon Hélène, Et ma montagne, et le grand chêne ? Leur
souvenir
fait tous les jours Ma peine : Mon pays sera mes
destinées, ce signe qu’une femme m’avait laissé dans le ciel pour me
souvenir
d’elle, tout cela brisait mon cœur. Par quel mira
encore aujourd’hui par de véritables mérites : ses quatre volumes de
Souvenirs
sont d’une très agréable et instructive lecture ;
x le péril et les atrocités ; il nous a tracé de cette époque, en ses
Souvenirs
, un tableau vrai, presque amusant, sans passion e
iature. Aussi Cazalès n’obtenait-il guère en société qu’une faveur de
souvenir
… Les portraits qu’Arnault a donnés des personnag
Ma douleur n’est qu’une émotion passagère, dont j’ai presque perdu le
souvenir
à l’aspect du bonheur des deux amants. Si leur ma
ent l’égalité, mais trop tard : L’orgueilleux ! disent-ils, il ne se
souvient
guère De notre ancienne égalité ;
qué des tragédies et comédies62 ; mais, si l’on excepte ses agréables
Souvenirs
, il n’a plus rien fait qui accroisse réellement c
és morales et des vertus de famille dont il a laissé en eux le vivant
souvenir
. Il mourut en septembre 1834, à l’âge de soixante
de son esprit revit tout entier. 57. [NdA] Je tire ce récit non des
Souvenirs
d’Arnault, mais de sa Vie politique et militaire
Joseph de Maistre, ce soldat animé de l’Esprit-Saint ? J’ai un vague
souvenir
de l’avoir lue dans un de ses livres, mais donnée
tère primordial du rire. En effet, pour n’effleurer qu’en passant des
souvenirs
plus que solennels, je ferai remarquer, — ce qui
bouche. Dans le paradis terrestre (qu’on le suppose passé ou à venir,
souvenir
ou prophétie, comme les théologiens ou comme les
s, Virginie est une grande intelligence ; mais peu d’images et peu de
souvenirs
lui suffisent, comme au Sage peu de livres. Or, u
contiennent souvent quelque chose de sombre. Je garderai longtemps le
souvenir
de la première pantomime anglaise que j’aie vu jo
ait au théâtre des Variétés, il y a quelques années. Peu de gens s’en
souviendront
sans doute, car bien peu ont paru goûter ce genre
iolence. Je vais en donner la preuve par quelques échantillons de mes
souvenirs
. D’abord, le Pierrot n’était pas ce personnage pâ
essayait de lui exprimer son amour, chacun peut se le figurer par les
souvenirs
qu’il a gardés de la contemplation des mœurs phan
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