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1 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Deux tragédies chrétiennes : Blandine, drame en cinq actes, en vers, de M. Jules Barbier ; l’Incendie de Rome, drame en cinq actes et huit tableaux, de M. Armand Éphraïm et Jean La Rode. » pp. 317-337
« Et moi ? » Au quatrième acte et au dernier, c’est l’émulation pour souffrir  ; entendez pour souffrir dans son corps, et quell
e acte et au dernier, c’est l’émulation pour souffrir ; entendez pour souffrir dans son corps, et quelles tortures ! Les tenaill
l des sentiments et de l’héroïsme de ses personnages. Ils ont soif de souffrir (n’oubliez pas de quelles souffrances inouïes, dé
rhumaine, Renan donne ces explications : « L’exaltation et la joie de souffrir ensemble les mettaient dans un état de quasi anes
emble, devenait pieuse ivresse et joie sensible. L’idée que le Christ souffrait en eux les remplissait d’orgueil et, des plus fai
ue, d’être regardé, c’est une grande force : cela donne le courage de souffrir beaucoup, même pour des causes chétives et frivol
té chaste et sanglante de Blandine, aidant le pauvre petit Ponticus à souffrir et à mourir, est peinte de traits assez forts et
urage ! Et, quand le petit Ponticus est sur le chevalet : Non ! tu ne souffres pas !… je le veux !… je l’ordonne ! PONTICUS Non…
ne souffres pas !… je le veux !… je l’ordonne ! PONTICUS Non… je ne… souffre … pas… (Sa tête retombe ; il meurt.) BLANDINE No
e… souffre… pas… (Sa tête retombe ; il meurt.) BLANDINE Non… je ne… souffre … pas… (Sa tête retombe ; il meurt.)Jésus !… Je vo
t. Se pénétrant de son rôle, elle appelait les tortures et brûlait de souffrir … » Il m’eût donc plu que l’auteur conçût cette tr
s négligée un peu, et presque ignorée. Or, du jour où il s’agirait de souffrir et de verser son sang, il apparaîtrait tout aussi
2 (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Édouard Rod »
« répond par un geste de suprême lassitude et se détourne ». Le père souffre parce que cette petite fille, qui n’avait pas dem
as demandé à vivre, est sans doute vouée, comme lui, à la douleur. Il souffre d’avoir à déclarer l’enfant à la mairie ; il trou
ent l’odieux et le ridicule de l’ordre civil, etc. » Enfin, quoi ! il souffre parce qu’il veut souffrir. Mais, s’il veut souffr
le de l’ordre civil, etc. » Enfin, quoi ! il souffre parce qu’il veut souffrir . Mais, s’il veut souffrir, c’est donc que cela l’
» Enfin, quoi ! il souffre parce qu’il veut souffrir. Mais, s’il veut souffrir , c’est donc que cela l’amuse ; et, si cela l’amus
ve homme assez pitoyable et pas méchant, mais non pas héroïque… Et il souffre de cette constatation. Il souffre enfin de n’avoi
chant, mais non pas héroïque… Et il souffre de cette constatation. Il souffre enfin de n’avoir point de foi positive. La rencon
ur la beauté et la distinction de ma propre intelligence ; et que, de souffrir uniquement par la pensée (oh ! là là !) et de le
cheté pure et prétentieuse impertinence, alors que tant de malheureux souffrent réellement de la faim, du froid, de la maladie, d
3 (1841) Discours aux philosophes. De la situation actuelle de l’esprit humain pp. 6-57
existait sur la terre ; on était prédestiné de père en fils ; le fils souffrait à cause de son père : pourquoi cette iniquité ? r
et sa passion. On put alors dire aux hommes : « Vous vous plaignez de souffrir  ; et le juste par excellence, le Fils de l’Homme,
ste par excellence, le Fils de l’Homme, le Fils de Dieu, n’a-t-il pas souffert aussi, n’a-t-il pas souffert plus que vous ? Voye
e l’Homme, le Fils de Dieu, n’a-t-il pas souffert aussi, n’a-t-il pas souffert plus que vous ? Voyez sa croix ! Et n’est-il pas
roix ! Et n’est-il pas venu pour vous racheter, vous et tous ceux qui souffrent  ? Ne vous a-t-il pas ouvert, par sa mort, la port
z-vous la société sans aucune base reconnue ? Jouir, diront les uns ; souffrir , diront les autres ; hasard, fatalité, diront-ils
n’entendez-vous pas ceux-ci s’écrier en murmurant : Pourquoi toujours souffrir  ? Le stoïcisme et l’épicuréisme ont pu être, comm
ornes vertueuses est un prodige ; le stoïcien qui sait religieusement souffrir en est un autre. Laissons donc les prodiges, les
son cœur quelques gouttes d’enthousiasme ? Pourquoi avez-vous vécu et souffert , âmes généreuses qui dans tous les siècles avez p
ans mon âme ce bien promis à mon âme ; je supportais pour mériter, je souffrais pour jouir de l’éternel bonheur. Je n’étais pas p
r. Donnez-moi donc d’abord des supérieurs que je puisse respecter, ou souffrez que je haïsse les supérieurs que vous me donnerez
u, est soluble au pointée vue de l’infini. Ayez donc une religion, ou souffrez la réclamation de ceux sur qui pèse l’inégalité.
Vous dites que vous êtes la Société, faites-nous donc justice ; nous souffrons , et en voici qui jouissent ; donnez-nous autant,
voici qui jouissent ; donnez-nous autant, ou dites-nous pourquoi nous souffrons . Le spectre se tait, immobile et la tête penchée
promettre le ciel, et vainement vous le menaceriez encore de l’enfer. Souffrez donc que ce sexe aussi renonce à l’obéissance. N’
êtres chrétiens ont fait comme S. Augustin. Tous ont dit à la femme : Souffre sur la terre, sers ton maître, ton dominateur, to
e plus grand, le plus beau, le plus divin de tous ; et il veut que tu souffres pour lui. Garde-lui seulement ta foi, et tu le ve
s demande : Vers quoi voulez-vous que l’âme de Thérèse gravite ? Ou souffrir , Seigneur, ou mourir , était l’aphorisme de cette
’amour divin au plus haut degré dont le cœur humain soit capable. Ou souffrir , ou mourir ; c’est-à-dire, souffrir sur la terre,
le cœur humain soit capable. Ou souffrir, ou mourir ; c’est-à-dire, souffrir sur la terre, ou mourir pour aimer dans le ciel ;
ur la terre, ou mourir pour aimer dans le ciel ; c’est-à-dire encore, souffrir sur la terre, parce que souffrir sur la terre c’e
dans le ciel ; c’est-à-dire encore, souffrir sur la terre, parce que souffrir sur la terre c’est aimer dans le ciel, c’est aime
que Thérèse ; le Christianisme ne la redoutait pas ; il lui disait : Souffre  ; et elle-même, traduisant aimer par souffrir, s’
it pas ; il lui disait : Souffre ; et elle-même, traduisant aimer par souffrir , s’écriait : Non seulement je consens à souffrir,
traduisant aimer par souffrir, s’écriait : Non seulement je consens à souffrir , mais je veux souffrir. Alors la société pouvait
uffrir, s’écriait : Non seulement je consens à souffrir, mais je veux souffrir . Alors la société pouvait lui donner un maître, u
ait être ce vœu, qui sortit en effet de l’âme de sainte Thérèse : Ou souffrir , Seigneur, ou mourir ! vœu qui revient à celui-ci
ouffrir, Seigneur, ou mourir ! vœu qui revient à celui-ci : « Je veux souffrir , parce que souffrir en vue du ciel, c’est aimer,
u mourir ! vœu qui revient à celui-ci : « Je veux souffrir, parce que souffrir en vue du ciel, c’est aimer, et qu’aimer est ma l
le terme de Seigneur sera éliminé de la formule. Il resterait donc : souffrir ou mourir. Mais souffrir, c’est une absurdité ! P
a éliminé de la formule. Il resterait donc : souffrir ou mourir. Mais souffrir , c’est une absurdité ! Pourquoi souffrir ? la loi
c : souffrir ou mourir. Mais souffrir, c’est une absurdité ! Pourquoi souffrir  ? la loi naturelle des êtres est de chercher à jo
ir ? la loi naturelle des êtres est de chercher à jouir, et non pas à souffrir . Aimer à souffrir, vouloir souffrir pour rien, c’
lle des êtres est de chercher à jouir, et non pas à souffrir. Aimer à souffrir , vouloir souffrir pour rien, c’est insensé. Donc,
de chercher à jouir, et non pas à souffrir. Aimer à souffrir, vouloir souffrir pour rien, c’est insensé. Donc, au lieu de souffr
souffrir, vouloir souffrir pour rien, c’est insensé. Donc, au lieu de souffrir , il faut mettre dans la formule jouir. Cette form
onne , c’est-à-dire « jouir ou mourir ». Ainsi sainte Thérèse voulait souffrir  : la duchesse de Berry veut jouir. Sainte Thérèse
a duchesse de Berry veut jouir. Sainte Thérèse posait ce dilemme : ou souffrir ou mourir ; la duchesse de Berry ne connaît que c
issez que le présent, je ne connaîtrai plus l’avenir. Je ne veux plus souffrir pour jouir dans l’autre monde. Vous ne croyez pas
4 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres de Mlle de Lespinasse. » pp. 121-142
est pas elle qui a eu la dernière pensée et le dernier adieu. Elle en souffre déjà, elle se reproche d’en souffrir ; elle vient
nsée et le dernier adieu. Elle en souffre déjà, elle se reproche d’en souffrir  ; elle vient de recevoir une lettre de M. de Mora
’ai une force ou une faculté qui rend propre à tout : c’est de savoir souffrir , et beaucoup souffrir sans me plaindre. » Elle sa
aculté qui rend propre à tout : c’est de savoir souffrir, et beaucoup souffrir sans me plaindre. » Elle sait souffrir, mais elle
e savoir souffrir, et beaucoup souffrir sans me plaindre. » Elle sait souffrir , mais elle se plaint, elle crie ; elle passe en u
r : « Vous ne savez pas tout ce que je vaux ; songez donc que je sais souffrir et mourir ; et voyez après cela si je ressemble à
les paroles :  De tous les instants de ma vie (1774).   Mon ami, je souffre , je vous aime, et je vous attends. Il est très r
ait comparable qu’à une Péruvienne, à une fille du Soleil. « Aimer et souffrir , s’écrie-t-elle en effet, le ciel ou l’enfer, voi
l’aime, mais n’a pas encore cédé. Elle l’admire, elle s’exalte, elle souffre cruellement déjà, et se fait du poison de tout. I
e le justifie. Elle continue donc de l’aimer tout en le jugeant. Elle souffre de plus en plus ; elle l’appelle et le gourmande
de trois ans. Au milieu de cette passion qui dévore et qui semble ne souffrir rien d’étranger, ne croyez pas que la corresponda
5 (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Guy de Maupassant »
ence encore proche de Flaubert — d’une pauvre créature sacrifiée, qui souffre par son mari, puis par son fils, et qui meurt. Be
ose de Bel-Ami. C’est l’histoire d’une femme et d’une jeune fille qui souffrent et d’un homme qui les fait souffrir ; et elles so
e femme et d’une jeune fille qui souffrent et d’un homme qui les fait souffrir  ; et elles sont bonnes, et il n’est pas méchant,
oit et prend le parti désespéré d’en avertir son ami ; comment Bertin souffre d’aimer cette enfant — lui, un vieil homme — et c
e d’aimer cette enfant — lui, un vieil homme — et comment la comtesse souffre de n’être plus aimée de ce vieil homme parce qu’e
t si étrangement émouvantes. Nous avons vu, minute par minute, ce que souffrent Anne et Olivier ; quand ces deux souffrances se r
6 (1882) Qu’est-ce qu’une nation ? « III »
aime en proportion des sacrifices qu’on a consentis, des maux qu’on a soufferts . On aime la maison qu’on a bâtie et qu’on transme
egrets à partager, dans l’avenir un même programme à réaliser ; avoir souffert joui, espéré ensemble, voilà ce qui vaut mieux qu
s diversités de race et de langue. Je disais tout à l’heure : « avoir souffert ensemble » ; oui, la souffrance en commun unit pl
s de détail disparaissent dans l’ensemble. Pauvre humanité, que tu as souffert  ! que d’épreuves t’attendent encore ! Puisse l’es
7 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 1, de la necessité d’être occupé pour fuir l’ennui, et de l’attrait que les mouvemens des passions ont pour les hommes » pp. 6-11
connuë au commun des hommes qui, jugeant de ce que les autres doivent souffrir de la solitude par ce qu’ils en souffrent eux-mêm
de ce que les autres doivent souffrir de la solitude par ce qu’ils en souffrent eux-mêmes, pensent que la solitude soit un mal do
s inquietes et des journées douloureuses : mais les hommes en general souffrent encore plus à vivre sans passions, que les passio
frent encore plus à vivre sans passions, que les passions ne les font souffrir .
8 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) «  Poésies inédites de Mme Desbordes-Valmore  » pp. 405-416
poètes que nous avons connus vivants et que nous avons aimés, ils ont souffert , ils ont eu leurs fautes, leurs faiblesses, des p
lle-même, portant et cachant son mal, ce mal, dit-elle, dont on n’ose souffrir , dont on n’ose ni vivre ni mourir, elle découvre
J’irai, j’irai lui dire, au moins avec mes larmes : « Regardez, j’ai souffert … » Il me regardera ; Et sous mon front changé, so
e ce nom la sensibilité elle-même, avait plutôt en elle la faculté de souffrir de sa mère, cette faculté isolée, développée enco
la moins aimée ! Toi, rentrée en mon sein, je ne dis rien de toi Qui souffres , qui te plains, et qui meurs avec moi ! Le sais-
entre ces natures poétiques, mystérieuses ! Cette mère qui avait tant souffert du silence de sa charmante et sauvage enfant et d
9 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section III. Des ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre III. De l’étude. »
suspendent l’action de l’âme, dérobent le temps, ils font vivre sans souffrir  ; l’existence est un bien dont on ne cesse pas de
nivers, et qu’estimant plus en nous la faculté de penser que celle de souffrir , nous donnons à l’une le droit de classer l’autre
re affaiblissement. Dans la carrière de l’étude tout préserve donc de souffrir , mais il faut avoir agi longtemps sur son âme ava
comme dans un état de somnambulisme ; tout ce qui pense, tout ce qui souffre en lui, appartient à un sentiment intérieur, dont
’abandonnez pas ces malheureux êtres destinés à tout apercevoir, pour souffrir de tout ; soutenez leur raison à la hauteur de le
10 (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIIe entretien. L’Imitation de Jésus-Christ » pp. 97-176
t des cours, pour se rendre compte en lui-même de tout ce qu’il avait souffert , pour distinguer parmi la trame mêlée de sa vie l
n âme pendant son agonie de tant de jours et de tant de semaines ? Il souffre , mais il ne fléchit pas. Voilà le noviciat de sa
deux strophes retrouvées après sa mort : Quand celui qui voulut tout souffrir pour ses frères Dans sa coupe sanglante eut vidé
t de peu de durée : que ton entretien soit d’avance dans le ciel ! Je souffrirai avec une joie intérieure tout ce qui me sera dépa
es hommes et les autres créatures, mais en Dieu seul. Vous devez tout souffrir avec joie pour l’amour de Dieu ; travaux, douleur
ompense. Écrivez, lisez, chantez, gémissez, gardez le silence, priez, souffrez courageusement les adversités ; la vie éternelle
ez donc des forces, et armez-vous de courage, tant pour agir que pour souffrir ce qui est contraire à la nature. Il faut vous re
nature craint la confusion et le mépris ; mais la grâce se réjouit de souffrir des opprobres pour le nom de Dieu. La nature aime
ne désirer, ne chercher et n’aimer que lui, c’est tout faire et tout souffrir pour lui ; c’est acquiescer en tout à sa volonté 
des hommes de tous les climats et de tous les pays, qui ont cherché, souffert , conclu et prié dans leurs larmes depuis que la c
erché, souffert, conclu et prié dans leurs larmes depuis que la chair souffre et que la pensée réfléchit. Voilà la philosophie
oit mettre son espérance en aucune chose du monde. Il nous est bon de souffrir quelquefois des contradictions, et qu’on pense ma
s lui. Alors il s’attriste, il gémit, il prie, à cause des maux qu’il souffre . Alors il s’ennuie de vivre plus longtemps et il
et purifié intérieurement, je devienne propre à vous aimer, fort pour souffrir , ferme pour persévérer. C’est quelque chose de gr
nce, qui est le sceau de cette vertu. XXV Qui n’est pas prêt à souffrir et à s’abandonner entièrement à la volonté de son
11 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Première partie. Préparation générale — Chapitre II. De la sensibilité considérée comme source du développement littéraire »
nt nous, où l’on croit n’entendre que le cri de l’âme qui prie ou qui souffre . Même dans ces purs sanglots dont parle le poète,
décrire son mal, il faut être un peu médecin : le vulgaire sent qu’il souffre  ; où, de quoi, il ne le dit que confusément ; il
dues et de plats coq-à-l’âne. Hurler et se rouler ne prouve pas qu’on souffre plus qu’un autre, mais qu’on sait moins souffrir.
r ne prouve pas qu’on souffre plus qu’un autre, mais qu’on sait moins souffrir . Les Grecs faisaient pleurer, crier leurs héros t
12 (1874) Premiers lundis. Tome II « Jouffroy. Cours de philosophie moderne — I »
 ; brisez ou polissez le caillou, coupez ou arrosez la plante, ils ne souffrent ni ne jouissent, du moins nous le croyons. Ils ne
le est leur destinée, ils n’ont pas d’intelligence. L’animal jouit et souffre  ; il compare des objets différents, et se dirige
aucoup de ses espérances trompées, de ses besoins non satisfaits ; il souffre , il se plaint, c’est l’âge des déceptions, des dé
l’homme une solution quelconque sur ce problème de sa destination. Il souffre quand il ne la possède pas, ou bien quand il ne c
, voilà tout ; il cherche ; et cependant il nous l’a dit : l’humanité souffre , l’anarchie est dans la société, le désordre mora
13 (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Hippolyte Babou »
une œuvre que ces six nouvelles), du moins l’effet d’art n’en a point souffert . Il subsiste là dans sa vérité particulière, comm
sûre qui en dépeçant l’œuvre d’un homme n’a pas pour but de le faire souffrir . Je m’imagine même que de ne pas faire souffrir e
pour but de le faire souffrir. Je m’imagine même que de ne pas faire souffrir est d’une assez mince considération pour l’auteur
ans ses mains d’artiste, est la flûte même de l’ironie ! Ne pas faire souffrir  ! Allons donc ! Je jurerais qu’il serait bien att
it bien attrapé, l’aimable homme, s’il croyait ne jamais faire un peu souffrir  ! C’est le Spallanzani des sots, qui veut que ses
nné. Il se venge de cette pluie de sots obscurs, dont nous avons tous souffert dans la vie, sur le dos de ceux qui portent l’éti
maladroitement marché d’une lourde patte sur cette griffe, qui ne le souffrirait pas si cette insolence-là venait d’une autre patt
14 (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Guy de Maupassant »
orsqu’on est en somme parmi les privilégiés de ce monde, lorsqu’on ne souffre ni continuellement, ni trop violemment dans son c
t des plaintes déjà développées par d’autres. Un écrivain célèbre qui souffre de la grande misère humaine en souffre surtout pa
utres. Un écrivain célèbre qui souffre de la grande misère humaine en souffre surtout par procuration, songez-y. Dès lors, je c
ût absente du monde, et qu’on pût ne jamais songer à la mort. Mais on souffre  ; et, par la porte de la souffrance, entrent la r
15 (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIVe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou Le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (2e partie) » pp. 365-432
eôle de sa maison de détention pour le récompenser de tant de malheur souffert pour elle, et qui achevait entre l’espérance et l
déclarer en toute vérité que je n’ai jamais vu une famille indigente souffrir de froid et de faim pendant qu’il y avait une éta
pencher, que ce soit du côté du peuple : il y a plus longtemps qu’il souffre  !” « Il y eut encore un silence. Ce fut le conven
sque une explosion. « — Oui, Monsieur, il y a longtemps que le peuple souffre  ! Et puis, tenez, ce n’est pas tout cela : que ve
3 et des scélérats du treizième siècle ? En quoi, parce que le peuple souffre depuis qu’il est peuple, le peuple est-il autoris
ice ! quelle morale et quel progrès ! Le peuple a eu faim, soif, il a souffert des douleurs dans tous les âges, et, pour cela, l
ntraint, et méditant peut-être un deuxième suicide ! impossibilité de souffrir , impossibilité de vivre, impossibilité de mourir 
lité de vivre, impossibilité de mourir ! XIV Qui n’a pas senti, souffert , pensé, songé, sur tant de misères ? Quel poète n
es toutes par la sympathique faculté de saisir tout ce que l’humanité souffre encore en lui ? Qui n’a pas senti que le plus iné
t en me forçant à un travail de manœuvre arriéré pour que d’autres ne souffrissent pas par ma faute ; je fermais dans mon cœur la so
bien : mais l’accuser, non ; c’est irréfléchi et c’est barbare. Elle souffre assez de ces misères : ne la faites pas souffrir
t c’est barbare. Elle souffre assez de ces misères : ne la faites pas souffrir davantage de l’impuissance de les supprimer toute
16 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Maurice de Guérin »
our, ni de Ballanche, ni d’aucun des grands Tristes contemporains, ne souffrit guères que d’une unique souffrance, très délicate
briand, Gœthe, Sénancour et Ballanche lui-même ont tous plus ou moins souffert de la vie, — du moral ou du physique de la vie, —
qui même a inventé l’expression), — tandis que Guérin n’a simplement souffert que de la pensée, un mal très précis, mais très e
t vrai pour lui, littéralement vrai. Toute sa vie, qui fut courte, il souffrit de cet idéal vers lequel il aspirait, mais qu’il
l, bien plus difficile à comprendre… Assurément cet idéal, que Guérin souffrait tant de ne pouvoir saisir comme il le voyait, pou
17 (1863) Cours familier de littérature. XV « XCe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin (3e partie) » pp. 385-448
nt l’âme, par-delà ce monde, soulageait la tienne souffrante, si elle souffre  ! Maurice, je te crois au ciel. Oh ! j’ai cette c
i les réprouvés !… Horrible crainte, non ! Mais au purgatoire où l’on souffre , où s’expient les faiblesses du cœur, les doutes
es de l’âme, les demi-volontés au mal. Peut-être mon frère est là qui souffre et nous appelle dans les gémissements comme il fa
tres, ces lettres qui ne viennent pas ! Mon Dieu, recevez ce que j’en souffre et toutes les douleurs de cette affection. Voilà
ion. Voilà que cette âme m’attriste, que son salut m’inquiète, que je souffrirais le martyre pour lui mériter le ciel. Exaucez, mon
, c’est une épreuve, et la mienne est-elle assez longue ; ai-je assez souffert  ? Quand on se porte au Calvaire, on voit ce que c
dit : Je ne prie pas. Dieu sait là-dessus ce que je pense, ce que je souffre . J’ai l’intérêt de la vie future de ceux que j’ai
pas, tant en croyance et tant à cœur, que, pour le leur procurer, je souffrirais avec joie le martyre. Ceci n’est pas une exagérat
e, ma belle amie, qui tremble de me croire malade. Hélas ! non, je ne souffre pas dans mon corps. Oh ! que je trouve inutile d’
que la vie donne à ceux qui pensent, qui sentent, qui jouissent, qui souffrent , qui pleurent ou qui prient. Quelle différence !
18 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Ernest Hello » pp. 389-403
Charles-Quint de son propre esprit qu’il abdiqua — la subit, et n’en souffrit pas. Il avait pris ses précautions contre elle. I
nt à peine lues, même par les lettrés. Après eux, voici M. Hello, qui souffre à son tour de l’indifférence, maudite un jour par
qui est sur la terre exclusivement le poète de Dieu ?… Et, s’il doit souffrir de ce manque de gloire comme il en a déjà souffer
u ?… Et, s’il doit souffrir de ce manque de gloire comme il en a déjà souffert , eh bien ! il en souffrira ; mais qu’y faire ? Il
r de ce manque de gloire comme il en a déjà souffert, eh bien ! il en souffrira  ; mais qu’y faire ? Il faut avertir toute la litt
19 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre troisième. L’appétition »
tte suppression de peine ou cette conservation de plaisir. L’être qui souffre veut immédiatement ne pas souffrir, et immédiatem
conservation de plaisir. L’être qui souffre veut immédiatement ne pas souffrir , et immédiatement il réagit ; cette. réaction, im
, et finalement par l’intention ; mais l’intention générale de ne pas souffrir et de jouir existait dès le début. C’est donc bie
oisième moment, la sélection fait de nouveaux progrès. Quand l’animal souffre , il accomplit des mouvements irréguliers, souvent
de mécanique ou de physiologie ne fera comprendre pourquoi je jouis, souffre , désire ; tout, dans ma jouissance et ma souffran
ntroduction des éléments psychiques. On nous dit bien que, si nous ne souffrions pas, si nous ne jouissions pas, nous accomplirion
20 (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Marcel Prévost et Paul Margueritte »
euses ; elle n’a pas eu de lait, et il a fallu une nourrice… Toinette souffre de mille petites privations, sans compter la bles
ser de bonne et de faire le ménage ; son humeur s’aigrit. André, lui, souffre de sa vie inutile et morne de gratte-papier ; il
André, lui, souffre de sa vie inutile et morne de gratte-papier ; il souffre de voir que sa mère et sa femme ne s’aiment point
r ; il souffre de voir que sa mère et sa femme ne s’aiment point ; il souffre de sa pauvreté croissante et de sa continuelle in
21 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre premier. Causes physiologiques et psychologiques du plaisir et de la douleur »
imaux inférieurs, chaque partie de l’organisme semble encore jouir ou souffrir pour son propre compte, comme dans le ver coupé e
peines ou plaisirs élémentaires d’une myriade de cellules : un peuple souffre ou jouit en nous, notre moi est légion, notre bon
e toujours des facteurs donnés. Si un être est capable de jouir et de souffrir , il finira par ne trouver agréables, en moyenne,
ie de son espèce ; mais comment est-il d’abord capable de jouir et de souffrir , qu’est-ce que le plaisir et la douleur en eux-mê
avoir la perception obscure de tous ces mouvements vitaux ; jouir ou souffrir , c’est se sentir vivre plus ou vivre moins. Plus
suffisante produit la peine négative du besoin : l’enfant bien nourri souffre de l’immobilité ; 2° un surcroît de dépense succé
ît le passage classique de Bossuet : « Les yeux fixés sur le soleil y souffrent beaucoup et à la fin s’y aveugleraient ; mais le
ais je ne puis pas me tromper sur ce fait même que je jouis ou que je souffre . On objecte que le plaisir et la douleur, par leu
éable en apparence. Dans notre état actuel, tout notre corps jouit ou souffre à la fois, et ainsi le cerveau reçoit des milliar
ectement par une douleur qu’il remplacerait : la vue jouit sans avoir souffert . La théorie de Platon et d’Aristote40 nous semble
ite. Enfin, il s’enferme avec Kant dans ce cercle vicieux : — Il faut souffrir pour pouvoir jouir et jouir pour pouvoir souffrir
vicieux : — Il faut souffrir pour pouvoir jouir et jouir pour pouvoir souffrir  ; comment alors arrivera-t-on soit au plaisir, so
gligé par Darwin. Ce principe est une activité capable de jouir et de souffrir , une activité psychique. Toute la « force » et l’
22 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Duchosal, Louis (1862-1901) »
e a été écrit sous les toits, devant un ciel triste, par un poète qui souffre , qui souffre véritablement et dont un mal cruel r
sous les toits, devant un ciel triste, par un poète qui souffre, qui souffre véritablement et dont un mal cruel rend la voix p
23 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Madame de La Vallière. » pp. 451-473
si de rien n’était. On peut conjecturer ce qu’elle devait moralement souffrir pour que la honte l’obligeât à une telle contrain
iendrai de ce que ces gens-là (le roi et Mme de Montespan) m’ont fait souffrir . » Elle souffrait, de la part d’une rivale, ce q
ces gens-là (le roi et Mme de Montespan) m’ont fait souffrir. » Elle souffrait , de la part d’une rivale, ce qu’elle-même, si dou
vale, ce qu’elle-même, si douce et si indulgente, avait pourtant fait souffrir à une autre. La reine, épouse de Louis XIV, avait
isait que passer pour aller chez la Montespan. Cependant, elle a tout souffert en patience. Que se passait-il, durant ce temps-
par des devoirs indispensables, je reste encore dans le monde, pour y souffrir sur ce même échafaud où je vous ai tant offensé,
ition, ni d’intérêt, ni de raison étroite, sans ombre de vanité, puis souffrir , se diminuer, sacrifier même de sa dignité tant q
24 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Fénelon. Sa correspondance spirituelle et politique. — II. (Fin.) » pp. 36-54
e ; et les habiles gens décident toujours à la longue dans le public. Souffrez cette indiscrétion du plus dévoué et du plus zélé
lorsqu’il venait de donner un conseil royal et de politique, Fénelon souffre évidemment ; il rassure en deux mots son élève :
ciale. Ces générations plus jeunes et pleines de nouveaux désirs, qui souffraient impatiemment le long règne et la sujétion muette
tent et en homme qui sort de son oratoire, a dit que ce que la France souffrait alors, en 1710 (et elle souffrait, en effet, d’ho
ratoire, a dit que ce que la France souffrait alors, en 1710 (et elle souffrait , en effet, d’horribles maux), venait de Dieu qui
ilité, de piété, de délicatesse, qui a vu de près la Cour et qui en a souffert , qui assiste à une fin de long règne et qui en vo
25 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre X, Prométhée enchaîné »
ut ! je vous atteste ! regardez-moi ! Voyez ce que, dieu moi-même, je souffre par les dieux ! Voyez ces outrages, et combien je
rand bien dont puissent jouir les vivants. C’est pour ce crime que je souffre , suspendu en l’air par ces chaînes » Les élément
chaleur de ses veines. Aussi toute la nature va-t-elle s’ébranler et souffrir en lui, comme la racine tressaille et souffre des
a-t-elle s’ébranler et souffrir en lui, comme la racine tressaille et souffre des blessures du chêne mutilé. La vie universelle
rapprochement n’a rien d’arbitraire, un double lien les rattache : Io souffre de l’amour du Dieu comme Prométhée de sa haine. E
l’autel d’un Oracle. Elle demande au Titan ce qui lui reste encore à souffrir , quel sera le terme de son vagabondage délirant.
lle était écrite sur un mur, par le doigt de feu d’un prophète. « Je souffrirai  » — dit-il à la fille d’Inachos, — « jusqu’à ce q
dieux qui passent la pérennité de la nature qui demeure. La montagne souffre des coups du tonnerre, et elle en porte les marqu
ntolérable. Comment peux-tu m’exhorter à cette lâche action ? Je veux souffrir avec celui-ci, souffrir tout ce qu’il souffrira,
-tu m’exhorter à cette lâche action ? Je veux souffrir avec celui-ci, souffrir tout ce qu’il souffrira, car j’ai appris à haïr l
lâche action ? Je veux souffrir avec celui-ci, souffrir tout ce qu’il souffrira , car j’ai appris à haïr les traîtres. De tous les
« Ô Terre !ô ma Mère ! ô Éther où roule la lumière ! voyez ce que je souffre pour la justice ! » XII Telle est cette tra
volontairement percé d’une flèche empoisonnée par le sang de l’Hydre, souffrait de cette blessure dans son antre, en proie à d’in
26 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre septième. L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie. »
is et lâche de chercher à se dissiper d’une noble douleur pour ne pas souffrir autant. Il faut y réfléchir et s’enferrer courage
e Dans la voie où le sort a voulu l’appeler ; Puis, après, comme moi, souffre et meurs sans parler87. Cette fierté stoïque ne
qu’il faut aimer, mais ce qui passe, parce que c’est ce qui passe qui souffre . Au lieu de se perdre dans l’admiration béate de
 : Je me suis étonné de ma propre misère, Et de ce qu’un enfant peut souffrir sans mourir99. Ailleurs il confessera avoir « sa
p ou trop peu100. Alors il se plaint, se lamente comme un enfant qui souffre  : En se plaignant on se console101. Mais quand
la douleur même que l’amour produit et laisse en nous : aimer, c’est souffrir  ; mais souffrir, c’est savoir. Oui, oui, tu le s
que l’amour produit et laisse en nous : aimer, c’est souffrir ; mais souffrir , c’est savoir. Oui, oui, tu le savais et que dan
s et que dans cette vie Rien n’est bon que d’aimer, n’est vrai que de souffrir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ce
27 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « A. Dumas. La Question du Divorce » pp. 377-390
roient à l’Église se sont amusés à byzantiner sur une question qui ne souffre pas de Byzance ! Le divorce, pour une nation cath
que le plus ennuyeux des rabâchages : « Tue-moi, mais ne me fais pas souffrir  ! » disait un jour un vieux bleu à un général ven
ution qui met le divorce dans sa loi ; « Tue-moi, mais ne me fais pas souffrir en me forçant à lire le livre de M. Dumas comme u
un de tes prolégomènes ! » Car, en matière de livre, s’ennuyer, c’est souffrir .
28 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « M. Deschanel et le romantisme de Racine »
bandonne volontiers aux démonstrations bruyantes ; mais souvent, s’il souffre avec violence, il se console avec rapidité. L’art
es ironies, singulièrement douloureuses. Et quand bien même le simple souffrirait davantage, en quoi cela lui donnerait-il sur l’ar
faudrait-il le regretter ? En vérité, il n’est point si nécessaire de souffrir  ! Plût au ciel que tous les hommes fussent artist
ient être ainsi moins malheureux ! Si Racine n’a pas trop cruellement souffert dans sa vie si tourmentée, tant mieux pour lui !
bien par l’effet qu’elle produit ; et, si le stratagème de Néron fait souffrir et trembler, comment serait-ce « un moyen de comé
eux ; que c’est nous, mieux parlants et plus agités, que nous voyons souffrir et pleurer sous leur masque élégant et tragique.
n haine. Pour Hermione, Roxane, Ériphile, Phèdre, elles aiment, elles souffrent , elles s’expriment comme des anges, elles sont pr
s abandons furieux à la passion fatale, un art merveilleux à se faire souffrir , des sentiments de la dernière violence s’exprima
une tragédie73. » Titus et Bérénice, qui ne meurent ni ne sont tués, souffrent autant que les autres héros tragiques. La lutte e
29 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La Margrave de Bareith Sa correspondance avec Frédéric — I » pp. 395-413
vilisée. À côté des ministres pervers et corrompusai, dont elle eut à souffrir , elle peint également ses parents, qu'elle se piq
d’effort à faire pour mettre son âme en accord avec ses devoirs. Elle souffrit beaucoup de ses inconstances et de ses infidélité
’ils expriment l’un et l’autre sur ce roi redouté qui les a fait tant souffrir , et sur sa perte prochaine, sont ce qu’on peut at
st pas méchant. Ils le regretteront peu, ils se consoleront vite, ils souffrent pourtant la nature parle, la nature pâtit, comme
, de notre cher père. Il est mort avec une fermeté angélique, et sans souffrir beaucoup. Je ne saurais réparer la perte que vous
u dans les mémoires de la margrave ce qu’ils eurent l’un et l’autre à souffrir de Grumbkow, on trouvera qu’ils en parlent ici av
30 (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Mémoires de madame Roland »
s de sa mère un sentiment dont son père aurait rougi et dont il avait souffert . Je le demande à tous ceux qui ont le sentiment e
lle confesse que son mari, à qui elle crut en devoir faire l’aveu, en souffrit , comme c’était bien naturel et en ressentit de la
une fois acquise que j’en fais un pour lui renverse sa félicité ; il souffre de le recevoir, et ne peut s’en passer. » Roland
asser. » Roland avait raison, et tous les hommes à sa place auraient souffert comme lui. Ô Vertu, que tu es cruelle ! tu tiens
x parts. » C’est bien dur et bien écrasant pour Lanthenas, qui avait souffert pour elle, qui ne s’éloignait qu’à cause d’elle,
t. Mais si l’infortune opiniâtre attache à tes pas quelque ennemi, ne souffre point qu’une main mercenaire se lève sur toi ; me
31 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE DURAS » pp. 62-80
une grande joie, mais elle la concevait à sa manière, et elle dut en souffrir bientôt et violemment, comme d’un objet qui échap
dieuses lettres anonymes. Elle ne put ignorer ces manéges, et elle en souffrait , et elle travaillait à se détacher en esprit d’un
; elle les acceptait patiemment, elle s’appliquait de tout son cœur à souffrir , elle y mettait presque de la passion, si l’on os
ne pour être pardonné ; on pardonne parce qu’on se reconnaît digne de souffrir , c’est le pardon de l’humilité ; on pardonne pour
user de sang-froid et volontairement ces chagrins déchirants qui font souffrir mille morts avant de mourir ? Comment croire qu’o
r, cet autre degré où l’on pardonne parce qu’on se reconnaît digne de souffrir , c’est-à-dire par humilité, celui enfin où l’on p
32 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Introduction. Le problème des idées-forces comme fondamental en psychologie. »
te perception objective, vous n’en continuez pas moins de jouir ou de souffrir , quoiqu’il ne reste rien dans votre conscience qu
rcevoir, soit nettement, soit confusément, comme objets, ce n’est pas souffrir . Pourquoi d’ailleurs la perception d’un trouble,
relation avec un être qui ne veut pas être troublé et qui réellement souffre d’être troublé. Cette souffrance sera toujours, e
plus loin. Le sujet, sans se représenter à lui-même, se sent jouir et souffrir  ; en même temps, il a conscience de son consentem
ce, ce n’est plus de la sensibilité pure, constatant qu’elle jouit ou souffre  ; mais c’est encore de la conscience. Pour donner
e telles perceptions auxquelles j’associe le mot de souffrance. Ou je souffre , et je n’ai pas besoin de penser ma souffrance, q
s qu’il faille la convertir en pensée ; ou je pense réellement que je souffre , et cette pensée n’est déjà plus ma souffrance ;
ranger dans la classe des douleurs avec accompagnement des mots : je souffre . Bref, en tant que je souffre, je ne connais pas
leurs avec accompagnement des mots : je souffre. Bref, en tant que je souffre , je ne connais pas ma souffrance ; en tant que je
e, je ne connais pas ma souffrance ; en tant que je la connais, je ne souffre pas. Il n’en faut point conclure pour cela que la
33 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rivoire, André (1872-1930) »
avec une égale bonne foi et une égale fierté d’indépendance ; s’il a souffert , il n’a pas fait souffrir ; et, sans être dupe ou
et une égale fierté d’indépendance ; s’il a souffert, il n’a pas fait souffrir  ; et, sans être dupe outre mesure du songe qu’il
34 (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre vii »
Français ; n’étant pas des meilleurs, ce n’est pas moi sans doute qui souffrirai le plus… (Et gentiment il ajoute :) C’est une con
par exemple, car j’ai le tympan perforé et l’enclume fêlée. Cela fait souffrir , mais je ne suis pas fatigué.‌ Il lui fut donné
ce a fixées aux mondes, ce défaut dont vous savez bien que la société souffre , s’énerve et s’anémie. Qu’on ne fasse pas grief a
re ».‌   Ces lignes font mal. De tels enfants avaient prodigieusement souffert de porter en eux les rêves les plus salubres, aux
profonde, et de les servir avec les armes de l’anarchie. Ils avaient souffert , à leur insu peut-être, d’aspirer si haut, d’obéi
ges terriblement graves attestent que leur joie ne les empêche pas de souffrir . Il semble que notre vocabulaire formé sur les co
l se confonde dans cette terre sacrée dont il est le petit soldat. Il souffre . N’importe ! Sa joie intérieure est si forte qu’e
romanesque si profonde : « Crois-tu que les soldats de Napoléon aient souffert autant que nous ? » Le novembre 1914 :‌ Nous avo
35 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Ernest Hello » pp. 207-235
ournait sur lui-même. Il se connaissait bien ! Comment donc a-t-il pu souffrir , avec son talent et sa modestie de chrétien, que
tié, spéculant maladroitement pour lui (et son éditeur aussi, qui l’a souffert , et qui aurait dû, lui, être la Spéculation adroi
en a si peu. Ernest Hello, mort jeune encore et sans renommée, a plus souffert de son obscurité qu’un homme qui aurait dû avoir
tes de par dehors, mais Hello est un moraliste de par dedans. Une âme souffre à travers ses pages, une âme chrétienne, baptisée
Médiocrité, dont j’ai parlé déjà, et qu’il haïssait… Elle l’aura fait souffrir , sans doute. Est-ce qu’elle ne nous fait pas touj
a fait souffrir, sans doute. Est-ce qu’elle ne nous fait pas toujours souffrir , dans toutes les noblesses de nos âmes ?… Mais li
36 (1893) Alfred de Musset
que jour je vois s’effacer en lui les petites choses qui me faisaient souffrir  ; chaque jour je vois luire et briller les belles
et mon cœur. Je me sens de la force pour vivre, pour travailler, pour souffrir . » « La manière dont je me suis séparée d’Alf.
devenir bon, affectueux et loyal de jour en jour. Si j’ai quelquefois souffert de la différence de nos caractères et surtout de
oir su l’honorer quand il la possédait, et pour l’avoir fait beaucoup souffrir . Il pleure la nuit dans ses chambres d’auberge, e
nt de grandes qualités ; et pourtant ! « Eh bien, moi, j’ai besoin de souffrir pour quelqu’un ; j’ai besoin d’employer ce trop d
ssaisis comme une proie… » : ce passé devait infailliblement le faire souffrir . Il faut absolument se séparer ; ils seraient tou
son cou, dans ses bras, si je lui disais : “Tu m’aimes encore ; tu en souffres  ; tu en rougis, mais tu me plains trop pour ne pa
mais que ce ne soit jamais avec cet affreux mot : dernière fois ! Je souffrirai tant que tu voudras, mais laisse-moi quelquefois,
 Ô Dieu, ô Dieu, continue-t-elle, je te fais des reproches, à toi qui souffres tant ! Pardonne-moi, mon ange, mon bien-aimé, mon
ffres tant ! Pardonne-moi, mon ange, mon bien-aimé, mon infortuné. Je souffre tant moi-même… Et toi, tu veux exciter et fouette
mais je t’adore toujours… Reste, pars, seulement ne dis pas que je ne souffre pas. Il n’y a que cela qui puisse me faire souffr
dis pas que je ne souffre pas. Il n’y a que cela qui puisse me faire souffrir davantage. Mon seul amour, ma vie, mes entrailles
dre de plus heureux. Tout mon désir était de le quitter sans le faire souffrir . S’il en est ainsi, Dieu soit loué ! » Au premie
arce qu’ils avaient beaucoup aimé, mais parce qu’ils avaient beaucoup souffert . Chapitre V. « Les Nuits » La vie reprit so
s lèvres était sans cesse Prête à chanter comme un oiseau ; Mais j’ai souffert un dur martyre, Et le moins que j’en pourrais dir
ou la mort ou la vie ? J’aime, et je veux pâlir ; j’aime, et je veux souffrir  ; J’aime, et pour un baiser je donne mon génie ;
rmé. Aime, et tu renaîtras ; fais-toi fleur pour éclore ; Après avoir souffert , il faut souffrir encore ; Il faut aimer sans ces
enaîtras ; fais-toi fleur pour éclore ; Après avoir souffert, il faut souffrir encore ; Il faut aimer sans cesse, après avoir ai
O. « Ah ! Jacqueline, ayez pitié de moi ; ce n’est pas d’hier que je souffre . Depuis deux ans, à travers ces charmilles, je su
a mère ! En ai-je moins aimé ? « Je veux aimer, mais je ne veux pas souffrir  », dit Camille, instruite au couvent à toutes sor
ICAN. « Es-tu sûre que si son mari ou son amant revenait lui dire de souffrir encore, elle répondrait non ? CAMILLE. « Je le c
a tombe, on se retourne pour regarder en arrière, et on se dit : J’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j’ai
l’amour, à la vie, au bonheur, à Perdican. Elle accepte avec joie de souffrir . Son orgueil s’est fondu, et elle était redevenue
isage, pour être si, si perdu et si gâté au fond et en dessous. » Il souffrit cruellement tandis que son sort s’accomplissait.
x. Peut-on voir un spectacle plus pénible que celui d’un libertin qui souffre  ? J’en ai vu dont le rire faisait frissonner. Cel
comme un enfant qu’on débarbouille, et en outre j’ai eu l’avantage de souffrir comme un chien qu’on recoud… Ma chambre était rée
l y a peu, peu d’êtres en ce monde qui sachent faire plus, quand vous souffrez , que vous donner un verre de tisane ! Combien il
sset. « Excepté à l’âge de la première communion, … je n’ai jamais pu souffrir ce maître des gandins, son impudence d’enfant gât
as oublier qu’en un certain sens, mais très réellement, ces hommes-là souffrent pour nous ; qu’ils résument en eux nos aspiration
37 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre VIII. Quelques étrangères »
dre fantaisie. Volontiers il en sacrifie à rien, à la volupté de voir souffrir . Il adore sa « chère âme » vide comme une idole,
omme des butins précieux, l’or, le plomb et la boue. Sa joie de faire souffrir , son amour pour les bêtes de proie qui lui ressem
d’un amour. Mais ici l’amant qui abandonne ne regrette point de faire souffrir , n’hésite point devant la souffrance qu’il crée ;
ent moins de place que le caprice de dominer et la fantaisie de faire souffrir . Mais peu à peu elle se prend au jeu cruel et dan
38 (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Les Saints Évangiles, traduction par Le Maistre de Saci. Paris, Imprimerie Impériale, 1862 »
parce qu’ils seront appelés enfants de Dieu ! « Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour la justice, parce que le royaume
dénuement, une telle faim et soif de la justice, une telle avidité de souffrir pour elle, d’être maudit des hommes à cause d’ell
rture, chargé de fers ; on lui brûlera les yeux à la fin, après avoir souffert tous les maux, il sera mis en croix… » C’est une
erspective du trône du monde, a senti qu’il y avait plus de bonheur à souffrir en faisant la volonté de Dieu qu’à jouir en s’en
e tout bord et de toute robe ; besoin de s’immoler pour tous ceux qui souffrent , de racheter et de sauver tous ceux qui croient,
39 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Conclusion. »
lles leçons peuvent ajouter à la force du besoin qu’on a de cesser de souffrir  ? tout ce que vous pouvez pour l’homme infortuné,
penser à le juger, et les idées générales sont cruelles à l’homme qui souffre , si c’est un autre, et non pas lui, qui les appli
il faut compter ; et si l’on pouvait supposer la possibilité de faire souffrir un innocent, pendant plusieurs siècles, il serait
terreur dont on est l’objet ; on a une telle identité avec l’être qui souffre , que ceux qui parviennent à la détruire, acquière
raction, vous vous figuriez un genre de douleurs qui exigeât, pour la souffrir , une organisation tout-à-fait différente de la vô
40 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — F — Fleury, Albert (1875-1911) »
sympathique, sur un rythme uniforme. Il a voulu devenir l’enfant qui souffre et qui tremble, fébrile et troublé de l’émoi d’un
ces poèmes où le rythme semble dérouler tout ce qui, dans la nature, souffre , s’effraie et s’atténue : l’automne et les suprêm
41 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE PONTIVY » pp. 492-514
s soupçonnée capable, et qu’elle découvrait déjà formée en elle. Elle souffrait , et sa santé s’en altérait ; mais chaque jour, so
i avait lieu en certains mois d’hiver plus observés du monde, elle ne souffrait pas et ne se plaignait pas de ces gênes, pourvu q
ique qu’on ne pouvait assez payer. M. de Murçay, qui pensait de même, souffrait pourtant à la longue de ces heures vides ou envah
nstant cette même impression. Mais la passion de Mme de Pontivy avait souffert , et elle travaillait sur elle-même, pour la dimin
tre Hermione n’est plus qu’une bien triste Aricie. Mon ami, j’ai bien souffert  ! » Et lui, sans douter d’elle, sans croire à la
-ils ? et combien me les suis-je reprochés ! combien de fois en ai-je souffert  ! Je les aurais rachetés aussitôt échappés, mais
42 (1913) La Fontaine « II. Son caractère. »
part de l’innéité. Et puis La Fontaine a été un Rousseau qui a moins souffert , qui a été moins gâté, et par ce qu’il a souffert
ousseau qui a moins souffert, qui a été moins gâté, et par ce qu’il a souffert , et par les succès qu’il a eus. Les deux grandes
essimisme, de la misanthropie du caractère de Rousseau, c’est qu’il a souffert , et beaucoup plus qu’il ne l’a dit, physiquement,
et beaucoup plus qu’il ne l’a dit, physiquement, matériellement. Il a souffert beaucoup dans une partie de son adolescence et de
oupe tout entière : Tente tout, au hasard de gâter la matière : On le souffre , excepté tes Contes d’autrefois. » J’ai presque e
. Pas une ne s’endort à ce bruit si flatteur. Je ne les blâme pas. Je souffre cette humeur. Elle est commune aux dieux, aux mon
gard, pour ce qui est de ses passions amoureuses, nous savons qu’il a souffert beaucoup et profondément des passions de l’amour.
43 (1897) Un peintre écrivain : Fromentin pp. 1-37
atrimonial qu’il a célébré sous le nom de château des Trembles. Il ne souffrit pas de cet émondage précoce que nous fait subir l
le nous fasse penser, mais bien plus encore qu’elle nous fasse aimer, souffrir , espérer. Il y a là un mystère, parce que nous to
, de vivre dans ses personnages imaginaires, d’être eux-mêmes jusqu’à souffrir de leurs maux inventés, de les faire penser, agir
oute vie humaine, et ce qui s’imagine le moins bien, quand on n’a pas souffert . Eugène Fromentin fut, évidemment, un sensible et
voisines, mais seulement des incidents grossis par la passion qui en souffre , et par le talent du romancier qui les analyse ju
d’exil. Dominique, lui, ne raconte pas où il est allé, ni ce qu’il a souffert des hommes ou des choses. Et le seul souvenir qui
là, en effet, qu’une autobiographie, que les mémoires d’une âme qui a souffert . Et il en résulte qu’une seule âme est complèteme
44 (1767) Salon de 1767 « Sculpture — Vassé » pp. 323-324
é exagérée, mais avec tant de discrétion que la ressemblance n’a rien souffert de la dignité qu’on a surajoutée. Il reste encore
ans l’âge avancé. Nature ! Nature ! C’est la contrainte qu’on te fait souffrir , pour te montrer comme tu n’es pas, qui gâte tout
45 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Goethe »
qui tombe des marbres, ne vous prendra pas en les lisant ! En vain il souffre par Charlotte, ce jeune homme de vingt-trois ans,
n il souffre par Charlotte, ce jeune homme de vingt-trois ans, qui ne souffrira plus demain, mais il n’oublie pas, à chacun de ce
rouver dans ce visage — médaille invulnérée — le signe des fronts qui souffrirent et qui les marque, en les défigurant d’une manièr
r d’une félicité non interrompue il fallait ajouter l’honneur d’avoir souffert quelques jours, et on a inventé cette gloire du m
46 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Chateaubriand. Anniversaire du Génie du christianisme. » pp. 74-90
, il s’adresse à ses compatriotes émigrés et pauvres, à tous ceux qui souffrent comme lui du désaccord entre leurs besoins, leurs
e le silence et l’obscurité : ces sylvains solitaires veulent bien le souffrir dans leur république, à laquelle il paye un léger
mme la douleur que nous sentons à la perte d’un ami, etc. Or si l’âme souffre par elle-même indépendamment du corps, il est à c
par elle-même indépendamment du corps, il est à croire qu’elle pourra souffrir également dans une autre vie ; conséquemment l’au
donc point survivre à nos cendres : mourons tout entiers, de peur de souffrir ailleurs. Cette vie-ci doit corriger de la manie
47 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Alfred de Vigny »
r et servitude militaires, Vigny n’aime le régiment que parce qu’on y souffre , — comme Éloa aimait l’Abîme où l’on souffrait. M
giment que parce qu’on y souffre, — comme Éloa aimait l’Abîme où l’on souffrait . Mais, ici, les Satans, ce sont des héros ! Voilà
er de la guerre et de l’obéissance passive, pour consoler ceux qui en souffrent . Et il les a montrées ! Il les a montrées toutes 
rement intime, sincère, pensé, vécu, et saigné aussi, — car l’homme y souffre , — que ne pourrait l’être jamais un récit de Mémo
gny supérieure à celle de tous les poètes de son temps, qui n’ont pas souffert d’une blessure si haute et si profonde que lui. A
48 (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXXXIXe entretien. Littérature germanique. Les Nibelungen »
emmes qu’ils ne revirent plus. La blessure de Sîfrit faisait toujours souffrir Kriemhilt. Les hommes de Gunther dirigèrent leur
n’ai vu d’aujourd’hui aucun batelier par ici, et par mon fait nul n’a souffert aucun dommage. » Gêrnôt, le prince burgonde, parl
ment êtes-vous si rougi de sang ? J’imagine que de vos blessures vous souffrez grande douleur. Qui que ce soit, dans ce pays, qu
cessité à laquelle j’ai été réduit, les dommages sans nombre que j’ai soufferts , voilà les motifs pour lesquels nul de vous ne do
utations que le Roi nous envoya ? La grande chaleur me fait tellement souffrir de la soif, que je crois bien que ma vie s’éteind
ments. » Hagene de Troneje, le bon guerrier, répondit: « Que ceux qui souffrent l’angoisse de la soif boivent du sang. Dans une p
t avec leurs boucliers. La fumée et la chaleur les faisaient beaucoup souffrir . Je pense que jamais héros ne furent exposés à d’
étrangers, et un grand nombre parvint à échapper à la mort. Mais ils souffrirent des flammes qui pénétraient par les fenêtres. Fid
armi eux beaucoup étaient vivants, quoi qu’on eût fait pour les faire souffrir et pour tuer les chefs et leurs hommes. On les vo
avec vous jusqu’en votre pays. Je vous reconduirai avec honneur ou je souffrirai la mort, et pour vous j’oublierai ma profonde dou
bien-aimé, la dernière fois que je le vis, et de sa perte mon cœur a souffert plus que de tous mes autres maux. » Elle tira l’é
49 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — A — Autran, Joseph (1813-1877) »
ce, sue d’ahan, porte des fardeaux. Poésie gênée, mortifiée, qui fait souffrir plus encore qu’elle ne souffre. Elle n’enlève pas
ux. Poésie gênée, mortifiée, qui fait souffrir plus encore qu’elle ne souffre . Elle n’enlève pas légèrement sur son front limpi
50 (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXIXe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin (2e partie) » pp. 321-384
eux parts : l’une qui s’unit à la prière divine, l’autre qui voudrait souffrir avec son grand prêtre et qui ne peut que l’admire
olation surhumaine, qu’il faut Dieu pour ami quand ce qu’on aime fait souffrir . « Que s’est-il passé aujourd’hui pour l’écrire ?
qui coulent pour de fausses leçons. Pauvres petits enfants, comme je souffre quand je les vois malheureux, tracassés, contrari
interprétée, sentie, comprise par une âme intelligente de ce qu’elle souffre et joyeuse de ce qu’elle cueille en passant sur l
uis heureusement née pour habiter la campagne. C’est mon endroit ; je souffrirais bien plus ailleurs ; je reconnais en ceci un soin
, ma prière et le sommeil. » Le 9 août. « Dirais-tu ce qui me fait souffrir à présent en moi ? C’est cette petite reine Jeann
s trop de poids ? — Oh ! le mot ! encore un mot de sainte Thérèse. Ou souffrir ou mourir ! Xavier de Maistre est à Paris, je l’a
51 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série «  Leconte de Lisle  »
d’une vieille race fatiguée et sans naïveté, il peut arriver qu’on en souffre , et ce malaise redouble l’ardeur de connaître et
fatalité furieuse de l’égoïsme humain. Il eut des jours difficiles et souffrit d’autant plus qu’il apportait dans la mêlée des c
eux qui vit éternellement aux flancs de l’humanité, illusion qui fait souffrir puisqu’elle fait vivre, mais qui fait vivre enfin
nsultes de l’archange. Ténèbres, répondez ! Qu’Iavèh me réponde ! Je souffre , qu’ai-je fait   Le Khéroub dit : Kaïn, Iavèh l’a
Se coucher et dormir en blasphémant les dieux4. L’éternel cri : « Je souffre , qu’ai-je fait ? » est une plainte d’enfant, stér
lle, Narada pleure sa mère morte, Angira cherche et doute. Tous trois souffrent et voudraient oublier. La déesse Ganga les entend
il mauvais ? je ne sais. Qu’on se rassure du reste : pas d’agir et de souffrir à certains moments — L’état d’esprit où nous met
52 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre IX. Eugénie de Guérin »
er, et parmi lesquelles furent choisies scrupuleusement celles qui ne souffrent pas du demi-jour et qui n’en font souffrir person
puleusement celles qui ne souffrent pas du demi-jour et qui n’en font souffrir personne.) « À cinq heures, elle récitait le chap
« Quand les hommes de génie, a dit un poëte allemand contemporain, ne souffrent pas pour l’humanité, ils souffrent pour leur prop
un poëte allemand contemporain, ne souffrent pas pour l’humanité, ils souffrent pour leur propre grandeur, pour leur horreur du v
et leur grande manière d’être. » Il était donc tout simple que Guérin souffrit . Un mariage qui eût été pour lui, si la mort n’en
lui fut semblable encore par la maladie. Elle eut la même manière de souffrir et de s’éteindre. Son agonie dura deux ans. « Je
53 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre X. Les sociales »
e fange militaire une âme. L’affaire est finie, bien finie. Celui qui souffrait injustement ne souffre plus et il n’est pas assez
. L’affaire est finie, bien finie. Celui qui souffrait injustement ne souffre plus et il n’est pas assez haut pour qu’on parvie
ble ». Les lettres de Dreyfus, lamentations monotones d’un enfant qui souffre sans comprendre et d’un bourgeois qui, lui aussi,
rester à genoux une seconde pour chacun de ceux que des juges firent souffrir injustement, on ne se relèverait pas de toute la
La comtesse Mélusine est un ange tombé dans une bavarde. L’ange doit souffrir beaucoup. Il recommande : « Dites donc en peu de
54 (1902) L’observation médicale chez les écrivains naturalistes « Chapitre III »
pas du tout de ce qui fait la beauté d’un livre. »41 Si l’être qui souffre n’est plus un médiocre, le résultat s’élève d’aut
de lettres44, à donner à l’artiste en sa peine, que lui dire : « Vous souffrez  : notez-le. » Mais cette transformation de la dou
nt il ne suffit pas qu’une idée soit dolente pour être belle. On peut souffrir toute une vie sans avoir — fût-ce une minute — fa
ps de 1830 où nos poètes, taillés en hercules, se surmenaient sans en souffrir , ne causaient qu’à voix de Stentor, pouvaient se
55 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Journal de la campagne de Russie en 1812, par M. de Fezensac, lieutenant général. (1849.) » pp. 260-274
de ce qu’il a vu et de ce qu’il a fait, ou plutôt de ce qu’a fait et souffert son régiment, qui, dans la retraite, combattait à
ne, en les voyant, n’aurait pu s’imaginer combien les soldats avaient souffert et combien ils souffraient encore. Je suis persua
ait pu s’imaginer combien les soldats avaient souffert et combien ils souffraient encore. Je suis persuadé, ajoute M. de Fezensac,
indiqua. Je n’entreprendrai point de peindre tout ce que nous eûmes à souffrir pendant cette nuit cruelle. Je n’avais pas plus d
56 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « M. Paul Bourget »
ns et par les sentiments, est assez grand et assez résolu pour ne pas souffrir d’un jugement qui le rapproche, même pour le dimi
tristesse voluptueuse et amère : Où donc es-tu pendant que je suis à souffrir  ? Peut-être t’assieds-tu, joyeux, à quelque orgie
l’heure où le peuple qui monte Semble nous refuser jusqu’au droit de souffrir . Nous qui perdons le monde et nous voyons mourir,
57 (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Louis Veuillot »
ion. Mais du moins il n’était nullement fier de son état moral, et il souffrait de ne savoir où il allait. Il était inquiet, avec
révoltes, on te tuera ; si tu dérobes, on t’emprisonnera. Mais si tu souffres , nous n’y pouvons rien ; et, si tu n’as pas de pa
ects, elle n’en a nulle part… Mon père avait donc travaillé, il avait souffert , et il était mort. Sur le bord de sa fosse, je so
tement depuis ce moment-là (celui de sa conversion définitive) que je souffre le plus. Le combat a réellement commencé à l’acte
e peuple : mais ils le connaissaient à peine, ils ne l’avaient pas vu souffrir , ils n’avaient pas souffert avec lui. Il fut infi
issaient à peine, ils ne l’avaient pas vu souffrir, ils n’avaient pas souffert avec lui. Il fut infiniment profitable à Veuillot
métaphysique. Du moins, j’ai connu des esprits, même éminents, qui ne souffraient pas du tout de ne pas croire, et à qui il ne semb
rame tourne sur ce mot : Absolvo te in nomine Patris. Cela se peut-il souffrir  ? Sainte-Beuve lui-même ne se tient pas de traite
l »), je vous assure que c’est très beau. Il est clair ici que Lucile souffre , et l’auteur, malgré tout, a pitié d’elle. Veuill
ont loin : … On eût étonné Marianne en lui disant que l’instinct qui souffrait en elle n’était autre que la fierté. Elle ne se t
e et si la charité ne sont point en nous. Les hommes ont horriblement souffert et ont été horriblement méchants, quoi que vous d
58 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Villars — IV » pp. 103-122
d’en entendre plusieurs dire : Monsieur le maréchal a raison, il faut souffrir quelquefois. Et encore : Tous les officiers de
subsistances, et une merveille que la vertu et la fermeté du soldat à souffrir la faim. On s’accoutume à tout : je crois cependa
néfastes qu’on doive hésiter à prononcer et dont le patriotisme ait à souffrir , infaustum Allia nomen ; une de ces journées dont
gance des alliés, aux Hollandais particulièrement qui avaient le plus souffert , rendrait la paix moins difficile. Louis XIV écri
e et très tendrement aimés. Dieu me punit, je l’ai bien mérité : j’en souffrirai moins dans l’autre monde. Mais suspendons mes dou
59 (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Sismondi. Fragments de son journal et correspondance »
e eux de la rancune pour les maux qu’ils ont faits et ceux qu’ils ont soufferts . Je regrette que vous ne les voyiez pas d’assez p
pporter de voir sa chute ; son avilissement surpassait ce que pouvait souffrir ma constance ; mais qu’elle eût besoin de moi, et
mes continuelles et de ce cliquetis de discussions ; parfois aussi il souffrait tout bas de ne pas assez briller entre les jouteu
ui ne s’est jamais démenti. Elle a consenti à se taire, à attendre, à souffrir pour retourner au milieu de tout ce qui lui est c
perfectionné le système français ; peut-être ne pouvait-il pas mieux souffrir les chambellans et les dames d’honneur sur la scè
60 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « George Sand — Note »
e m’en tairai comme d’une chose triviale et de mauvais goût ; je n’en souffrirai peut-être plus. Quand on consent à vieillir, on v
mais je vous verrai, ce sera beaucoup : on a besoin d’amitié quand on souffre . Voici un commencement d’épreuve pour la vôtre. 
ai des jours comme cela ; il faut me les pardonner, car j’ai beaucoup souffert et je souffre beaucoup encore de toutes choses. J
mme cela ; il faut me les pardonner, car j’ai beaucoup souffert et je souffre beaucoup encore de toutes choses. Je vois à tout
que jour je vois s’effacer en lui les petites choses qui me faisaient souffrir  ; chaque jour je vois luire et briller les belles
61 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « MME DESBORDES-VALMORE. (Les Pleurs, poésies nouvelles. — Une Raillerie de l’Amour, roman.) » pp. 91-114
l’enthousiasme qu’elle y a semé) ; nous donc, qui avons eu surtout à souffrir de l’isolement qui s’est fait en poésie, nous rec
inépuisable : Car je suis une faible femme ; Je n’ai su qu’aimer et souffrir  ; Ma pauvre lyre, c’est mon âme… Tout enfant, au
t à genoux, lui confiait ses peines, jouissait des mêmes printemps ou souffrait des mêmes vents d’hiver. Jugez quand ce fut lui,
Son rôle dans la création lui a été donné, cruel et simple : toujours souffrir , chanter toujours ! Elle n’y a pas manqué jusqu’i
i tant d’autres à subir ! Je suis, comme tout le monde, à la vie pour souffrir  ; — c’est plutôt apprendre à penser qu’à parler.
62 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Grimm. — I. » pp. 287-307
e Mme d’Épinay, qui était alors dans un de ces intervalles où le cœur souffre , et où, en se déclarant à lui-même qu’il veut con
ur souffre, et où, en se déclarant à lui-même qu’il veut continuer de souffrir , il cherche vaguement à se rouvrir à une espéranc
ence, mais sans se fermer ni s’endurcir. Grimm, jeune, avait beaucoup souffert , et il n’eût tenu qu’à lui, dit-il quelque part,
e vous connais, cela ne m’est point arrivé. » La morale avait fort à souffrir de ces relations qui s’établissaient si aisément
supposerait à ce désaccord entre les mœurs et les préceptes, et il en souffrait  : Une des choses, ma tendre amie, écrivait-il, q
63 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre III. La poésie romantique »
èque et moi — pour le séduire ? (Racine.) Toujours aimer — toujours souffrir — toujours mourir. (Corneille.) Ce type, rare ch
ne influence générale qui porta tous les nobles esprits de ce temps à souffrir , à espérer, à vivre enfin pour l’humanité tout en
t acceptée : Jocelyn se fait prêtre sans vocation pour doter sa sœur, souffre d’un douloureux amour qui entre en lui par surpri
urable optimisme emplit ce poème : tout passe, et nous passons ; nous souffrons , nous saignons ; et la nature est impassible. Rie
tte amertume : mais à vingt-cinq ans il se sentait déjà solitaire, et souffrait . Il n’avait pas la ressource de la fuite dans le
et peut-être toute la religion ne guérissent plus763. Tout ce qui est souffre  ; tout ce qui est supérieur souffre supérieuremen
érissent plus763. Tout ce qui est souffre ; tout ce qui est supérieur souffre supérieurement. Le génie, qu’il s’appelle Moïse o
isme était légitimiste et chrétien, Béranger était libéral ; il avait souffert destitution, prison, amende : mais, avec cela, il
64 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Souvenirs et correspondance tirés des papiers de Mme Récamier » pp. 303-319
sur ce seul point, la tendresse délicate de Mme Récamier aurait eu à souffrir , à s’inquiéter, de l’effet de la publication prés
raindre, c’était le trop de complaisance et de charité ; la vérité en souffrait . Où ne s’y gâtait pas le goût, on le perfectionna
n lui écrivant à la date du 3 avril 1824 : Pardonnez-moi, et si vous souffrez , songez aussi que je souffre beaucoup. C’est déjà
avril 1824 : Pardonnez-moi, et si vous souffrez, songez aussi que je souffre beaucoup. C’est déjà bien assez que l’on ne me re
65 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « (Chroniqueurs parisiens III) Henri Rochefort »
aussi badin qu’il y était allé. Je me dis malgré moi : — Un homme qui souffre de la grande misère du peuple et de toutes les ho
hefort joue la comédie, il veut bien qu’on s’en aperçoive, mais il ne souffre point qu’on le dise. Ce révolutionnaire tintamarr
our que M. Rochefort soit à peu près persuadé de ce qu’il écrit. Il a souffert pour sa cause ; et si peut-être il n’avait pas la
i avant son exil, il a bien pu l’avoir après : on ne veut point avoir souffert pour un simple jeu d’esprit. Puis, les idées dont
66 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Appendice. — [Baudelaire.] » pp. 528-529
ur l’horrible, vous avez l’air de vous être joué ; vous avez pourtant souffert , vous vous êtes rongé à promener et à caresser vo
ennuis, vos cauchemars, vos tortures morales ; vous avez dû beaucoup souffrir , mon cher enfant. Cette tristesse particulière qu
67 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Figurines (Deuxième Série) » pp. 103-153
enseigne l’humanité et la douceur… Il console le pauvre et celui qui souffre . Et c’est lui qui apprend aux jeunes gens et aux
où je vous écrivais souvent, je fus atteint de la fièvre typhoïde. Je souffris et fus guéri entre deux de vos lettres, sans vous
que vous en disiez, vous n’y preniez point de peine ». À mesure qu’il souffre davantage et que la mort approche, il se détache
, simple et court ; il n’ajoute pas à la laideur des choses ; il n’en souffre pas ; il ne saurait jamais en être excédé. Les vr
Personne n’aima plus la vie que celui qui vient de mourir après avoir souffert vingt ans. Enfant et adolescent (il le contait lu
fin, le complète. Elle agrandit son cœur et sa pensée par l’effort de souffrir noblement, et par les méditations mêmes et les le
adis la folie et l’orgueil de vivre, je me dis qu’il est juste que je souffre . » Je me suis rappelé ce propos d’héroïque résign
68 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Caro. Le Pessimisme au XIXe siècle » pp. 297-311
ssant par tous les Mélancoliques intermédiaires et séculaires qui ont souffert de la vie et qui ont poussé leur cri contre la do
’est le cri de l’humanité tout entière, qui n’a jamais, parce qu’elle souffre , été désespérée de vivre ! Ce pessimisme de quelq
; — les pessimistes sensibles qui s’acharnent contre la vie, dont ils souffrent , comme la bête mord le fer qui la frappe, sont au
69 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Georges Caumont. Jugements d’un mourant sur la vie » pp. 417-429
ré de furie, de rage, d’imprécation et d’intensité, que l’être qui en souffre , s’il n’était pas mort de phtisie, aurait été cap
que vous récompensiez ? ne juge rien, en somme ; mais il sent et il souffre , et il se débat contre la mort et maudit la griff
tant à plaindre et tant aussi à admirer ! Georges Caumont a beaucoup souffert , et, comme tant d’autres, il a tiré de sa souffra
70 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Roederer. — III. (Fin.) » pp. 371-393
suis soldat, enfant de la Révolution, sorti du sein du peuple : je ne souffrirai pas qu’on m’insulte comme un roi. » Il disait dan
Il disait dans un autre moment : « Il faut que le peuple français me souffre avec mes défauts, s’il trouve en moi quelques ava
de celui qui la reçoit ; en France, elle avilit toujours celui qui la souffre … En Angleterre, les invectives n’ont point renver
comme nous avons dit, parce qu’en France l’injure avilit celui qui la souffre , et excite aux injures ceux qui l’écoutent ; au l
s haut degré d’intensité, à ce point où il ne leur est possible ni de souffrir de distraction ni de supporter une longue durée.
71 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre premier. La solidarité sociale, principe de l’émotion esthétique la plus complexe »
. Elle tenait son bras droit au-dessus du poignet et se plaignait d’y souffrir beaucoup. Or, je ne savais pas moi-même exactemen
onnement qu’elle serrait encore son poignet droit et se plaignait d’y souffrir beaucoup, sans savoir pourquoi. Le lendemain, ell
que percevoir la souffrance ou le plaisir d’autrui, c’est commencer à souffrir ou à jouir soi-même. Les mêmes lois qui font que
autrui. Ce qui fait que, dans la pitié active, on jouit plus qu’on ne souffre , c’est qu’on agit plus qu’on ne pâtit. Le mécanis
nir en quelque sorte sociale. Nous ne savons pas toujours, quand nous souffrons , si c’est à notre cœur ou à celui d’autrui. Tout
72 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section III. Des ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre premier. Que personne à l’avance ne redoute assez le malheur. »
rejeter avec dédain, le système qui a pour but seulement d’éviter de souffrir . Des hommes froids, qui veulent se donner l’appar
que ces dernières réflexions sont dédiées ; c’est surtout à ceux qui souffrent , qu’elles peuvent apporter quelque consolation.
73 (1763) Salon de 1763 « Peintures — Louis-Michel Vanloo » pp. 191-195
grises, noires, et la perte de l’harmonie générale. Les endroits qui souffriront le plus, ce sont ceux où il se trouvera de la cér
vent réagir les unes sur les autres, se décomposer, se revivifier, ou souffrir , comme les sels, par l’acide de l’air. Cet acide
74 (1868) Cours familier de littérature. XXV « CLe entretien. Molière »
sonne, plus lasse peut-être d’attendre le plaisir d’être femme que de souffrir les duretés de sa mère, se détermina un matin de
depuis longtemps entre les mains de gens durs, avec lesquels il avait souffert  ; et il était dangereux et triste qu’avec les fav
offre pour offre, et serments pour serments. ALCESTE. Non, je ne puis souffrir cette lâche méthode Qu’affectent la plupart de vo
ends tout doucement les hommes comme ils sont ; J’accoutume mon âme à souffrir ce qu’ils font ; Et je crois qu’à la cour, de mêm
nt. D’où vient que, leur portant une haine mortelle, Vous pouvez bien souffrir ce qu’en tient cette belle ? Ne sont-ce plus défa
t à Chapelle de sa propre femme : « Si vous saviez ce qu’elle me fait souffrir , vous auriez pitié de moi. Toutes les choses du m
tions impatients d’assister à cette lutte d’un amour impétueux qui ne souffre ni détours ni délais, et d’une froide coquetterie
e, eut le malheur qu’on ne la loua pas. Cette foule de gens dont vous souffrez visite, Votre galanterie, et les bruits qu’elle e
N. Dorine ?… Mon beau-frère, attendez, je vous prie, Vous voulez bien souffrir , pour m’ôter de souci, Que je m’informe un peu de
Le pauvre homme !À la fin, par nos raisons gagnée, Elle se résolut à souffrir la saignée ; Et le soulagement suivit tout aussit
pricieuse autant que personne du monde, tout sied bien aux belles, on souffre tout des belles. » (Bourgeois gentilhomme, acte I
lle comme si elle n’était pas ma femme: mais si vous saviez ce que je souffre , vous auriez pitié de moi. Ma passion est venue à
75 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre X. Mme A. Craven »
que romancier parce qu’il suffit, pour être moraliste, d’avoir un peu souffert pour son propre compte, et qui n’a pas souffert ?
liste, d’avoir un peu souffert pour son propre compte, et qui n’a pas souffert  ?…, Mme Augustus Craven est une dentelière de mét
ie et les Romans — comme dit la vieille phrase de tout le monde, — ne souffrent pas de médiocrité. Après le colossal Balzac, qui
76 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Benjamin Constant »
t j’en suis sûr. Car fussé-je malade, j’irais tout de même… J’ai trop souffert hier de n’y avoir pas été. Je commence d’ailleurs
er au bien que vous faites ? Je ne cherche pas à faire des scènes… Je souffre solitaire, ma porte fermée, et chaque minute est
énie, qui n’est pas, lui, aveuglé par tout ce sang et qui se discerne souffrir … Peu d’hommes maîtrisés par l’amour ont parlé ave
77 (1874) Premiers lundis. Tome I « Œuvres de Rabaut-Saint-Étienne. précédées d’une notice sur sa vie, par M. Collin de Plancy. »
remières leçons, surtout les leçons de l’exemple, la constance à tout souffrir et la haine des proscriptions ; mais il n’y mêla
de la patrie. Mais la patrie n’a pas perdu mémoire de ce qu’il fit et souffrit pour elle, et elle garde son nom à côté des noms
78 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 5, que Platon ne bannit les poëtes de sa republique, qu’à cause de l’impression trop grande que leurs imitations peuvent faire » pp. 43-50
à Platon, qu’elle est cause de la resolution qu’il prend de ne point souffrir l’imitation poëtique, ou la poësie proprement dit
le talent de la fiction pour nous peindre la situation d’un homme qui souffre avec constance la perte d’un fils unique. Ils n’i
79 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre quatrième. Éléments sensitifs et appétitifs des opérations intellectuelles — Chapitre premier. Sensation et pensée »
sent changer, se sent faire effort et réagir, sent qu’il jouit, qu’il souffre , et conserve dans la souffrance même la représent
lui-même dérivé. Primitivement, il s’agit d’un rythme entre jouir et souffrir . Toutes les fois que ce rythme a lieu, il produit
représentations, dont l’une se résume pour nous dans le mot humain : souffrir , et l’autre dans le mot : ne pas souffrir ; souff
r nous dans le mot humain : souffrir, et l’autre dans le mot : ne pas souffrir  ; souffrir, c’est la différence ; ne pas souffrir
le mot humain : souffrir, et l’autre dans le mot : ne pas souffrir ; souffrir , c’est la différence ; ne pas souffrir, c’est la
ans le mot : ne pas souffrir ; souffrir, c’est la différence ; ne pas souffrir , c’est la non-différence, c’est l’identité émotio
urs de la vie, qui enveloppe déjà une jouissance. Si, de plus, ne pas souffrir prend la forme d’une jouissance précise, les deux
80 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Discours prononcé à la société des visiteurs des pauvres. » pp. 230-304
ù abondent l’observation la plus fine et l’imagination la plus farce, souffre de la plus déconcertante duplicité de ton. C’est
étant une déformation optimiste du monde réel, ne peut absolument pas souffrir que la vertu soit longtemps malheureuse, et qui,
taient séparés par un mensonge réciproque. Dans l’Affranchie, l’amant souffre moins d’un mensonge précis de sa maîtresse que de
-moi franchement ; je ne te ferai aucun reproche. Pourquoi mentir, et souffrir ou faire souffrir inutilement ? » Roger est sans
je ne te ferai aucun reproche. Pourquoi mentir, et souffrir ou faire souffrir inutilement ? » Roger est sans doute naïf de croi
ictimes lui demeuraient lointaines et inconnues, il ne les a pas vues souffrir  ; et il est possible que notre responsabilité ne
ime » autour d’elle. Et Müller n’a toujours pas parlé. Lia commence à souffrir . Et voilà qu’elle apprend de son père et de sa mè
a priés de considérer comme non avenue sa démarche de la veille. Lia souffre tout de bon : « Ce que je ne lui pardonne pas, c’
donne pas, c’est cet effort que j’ai naïvement fait pour l’aimer ; je souffre cruellement, moi qui lui échappais par mon indiff
des scènes où Zaza est le plus torturée, Cascart lui ayant dit : « Tu souffres , hein ? » elle répond à travers ses larmes : « J’
81 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « [Appendice] » pp. 417-422
 ; Ils disoient qu’ils souffroient sans cesse, Et moi je les laissois souffrir . Je rendois le sort déplorable De ceux qui vivoie
re étonnée, Cette belle au cœur endurci ! Nous la verrons un jour ici Souffrir comme une âme damnée. Hélas ! hélas ! un jour vie
82 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Mort de M. Vinet »
qu’il plaçât autre part que dans le monde sa patrie véritable, il dut souffrir et saigner au dedans pour sa chère patrie vaudois
le sa nature tendre, et il est à croire que, tout en sentant qu’il en souffrait et qu’il en mourait, sa belle âme en tirait un no
83 (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Introduction. Origines de la littérature française — 4. Physionomie générale du moyen âge. »
de Dieu, fonder des messes ou des couvents, tout ce que le corps peut souffrir ou la main faire, on le souffre ou on le fait : m
couvents, tout ce que le corps peut souffrir ou la main faire, on le souffre ou on le fait : mais la profonde philosophie, la
84 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Les brimades. » pp. 208-214
ons volontairement, quelquefois, à ceux que nous haïssons. Mais faire souffrir , par divertissement, ou pour montrer notre force,
i sacré et d’une si prodigieuse excellence qu’il faut, pour y entrer, souffrir des épreuves longues et compliquées, — comme pour
85 (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Deshays  » pp. 134-138
isage qui est d’un caractère simple, fort, rustique et pathétique. On souffre beaucoup à le voir. Une grosse draperie jetée sur
rirez, mais qu’est-ce que cela fait ? notre ami Le Romain ne peut pas souffrir les anges à cause de leurs ailes ; moi je suis ch
86 (1856) Jonathan Swift, sa vie et ses œuvres pp. 5-62
ablement de la vie publique sous les deux derniers des Stuarts. Swift souffrait , en outre, de sa dépendance, et d’autant plus viv
ion à son maître. Elle se laissait aller à l’aimer ; il le vit, il le souffrit , il la paya de retour, et alors s’établit entre e
ncèrent pas le jour où elle se vit trahie pour une autre femme ; elle souffrit dans son honneur, bien avant de souffrir dans son
pour une autre femme ; elle souffrit dans son honneur, bien avant de souffrir dans son amour. Voisine de Swift en Irlande, habi
a, la pensée remplie d’une autre femme, de Miss Vanhomrigh, qui eut à souffrir tout ce que Stella avait souffert, mais qui en so
emme, de Miss Vanhomrigh, qui eut à souffrir tout ce que Stella avait souffert , mais qui en souffrit moins longtemps. C’est en 1
gh, qui eut à souffrir tout ce que Stella avait souffert, mais qui en souffrit moins longtemps. C’est en 1710, que Swift connut
oir et de me parler avec douceur, car vous ne condamneriez personne à souffrir ce que j’endure ; puissiez-vous seulement le savo
ions et nourri de ressentiments ; mais nous ne saurons jamais ce qu’a souffert par un juste retour le meurtrier de Vanessa, l’in
87 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Notes et éclaircissements. [Œuvres complètes, tome XIII] »
aux dépens même des vôtres. Il n’en est pas ainsi de nous. Nous avons souffert vos emportements dans votre élévation ; et, dans
laissa veuve plus tôt qu’il n’eût été utile à l’un et à l’autre. J’ai souffert toutes les peines et toutes les incommodités du v
ce ; qu’elle se défende des mauvais desseins de ses proches ; qu’elle souffre constamment les injures des partisans, et l’insol
 ; et, me confiant surtout en la grâce de Dieu, je me suis résolue de souffrir tous ces troubles que le veuvage apporte avec soi
Un fat trouve toujours un plus fat qui l’admire ; mais les militaires souffrent -ils les injures tranquillement ? LICHTENSTEIN. Il
ait de grandes choses sous son règne, mais c’est lui qui les faisait. Souffrez donc, Mylord, que je tâche d’élever à sa gloire u
88 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « JULES LEFÈVRE. Confidences, poésies, 1833. » pp. 249-261
rs langues, pour me donner la singulière consolation de voir que l’on souffrait partout, il me semble qu’il y aurait de la dureté
e, du goût, de l’art, et de la douleur exprimable, sont franchies. On souffre de voir un fils de Pétrarque se porter à ces extr
mmée. Timide et fier, et même un peu sauvage, il ne laissait pas d’en souffrir . « Dans sa droiture et dans sa fierté, » nous dit
89 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Guizot » pp. 201-215
re ; — puis encore acteur, et souffrant d’être acteur comme il devait souffrir de tout, cet homme plus haut que sa vie et qui au
rtus de cet homme dont nous ne voyons que le génie, Guizot n’en a pas souffert seulement comme historien, dans cette Vie qu’il v
comme historien, dans cette Vie qu’il vient de publier, mais il en a souffert aussi comme critique littéraire, et c’est ici qu’
90 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Madame Ackermann »
ensible souffrance qu’il inflige à une âme ! — car pourquoi cette âme souffre-t -elle, si elle a la sécurité ? IV Mais elle
cette âme souffre-t-elle, si elle a la sécurité ? IV Mais elle souffre , et c’est son mérite moral, s’il lui en reste enc
r de l’athée est sublime dans les Poésies de madame Ackermann. Elle y souffre comme toutes les âmes fortes, qui périssent d’org
91 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Edmond About » pp. 91-105
nt de M. About. Ils ont un enfant. Le comte, un Don Quichotte en frac souffre beaucoup dans son sentiment paternel de l’impossi
est de reconnaître son enfant qui est adultérin, mais la Chermidy en souffre , elle ! bien davantage. Elle en souffre dans son
dultérin, mais la Chermidy en souffre, elle ! bien davantage. Elle en souffre dans son orgueil, dans ses ambitions, dans toutes
92 (1880) Une maladie morale : le mal du siècle pp. 7-419
vivre ou de mourir. Cela n’est pourtant pas tout à fait vrai : car je souffre , et la mort serait un soulagement ; mais je n’ai
eureux aiment et cherchent la solitude. On s’accoutume à tout, même à souffrir  ; mais cette funeste habitude vient d’une cause b
itutions humaines… Voilà ce que c’est que s’accoutumer à tout, même à souffrir . Dieu préserve mes amis de cette triste habitude 
ésirons point survivre à nos cendres, mourons tout entiers de peur de souffrir ailleurs. Cette vie-ci doit corriger de la manie
us tard, s’exiler encore pour échapper à une domination trop lourde ; souffrir toujours par la pensée des maux de la patrie, par
a profondeur de cette blessure : « Nous serions bien moins étonnés de souffrir , dit-il, si nous savions combien la douleur est p
ir de combattre le penchant auquel il avait jadis cédé. Mais il avait souffert , comme l’a écrit M. Ampère, du mal de René. J’ai
douleurs ; tu nous fais reposer dans le mal même, en nous apprenant à souffrir facilement, sans résistance et sans amertume ; to
yse plus étendue, citons quelques fragments de ses lettres : « Que je souffre plus ou moins, ce ne sera pas une différence réel
se, car loin d’avoir la conscience de facultés supérieures, Senancour souffre du sentiment de son insuffisance. Quant aux pages
ations outrées : « J’ai beaucoup vécu, nous dit le proscrit, beaucoup souffert , beaucoup aimé, et j’ai fait un livre avec mon cœ
est une victime des discordes politiques ; il est exilé ; de plus, il souffre d’un amour malheureux. Il se dépeint ainsi lui-mê
qui nous ranime et nous donne de nouvelles forces. J’étais abattu, je souffrais , je pleurais. Si j’avais eu là mon consolant opiu
tout point imaginaire, Adolphe est son portrait. Benjamin Constant a souffert du mal qu’il a décrit. Il n’a pu aimer, et il a j
cette contagion des esprits, ont attesté toute la violence qu’ils ont soufferte  ; ils ont franchi brusquement toutes les époques
ce a été plus maltraitée que le reste de l’Europe, elle n’a pas seule souffert . Les perturbations qui l’ont travaillée s’étendai
on. Quant à lui, je le répète, cet amour marque la fin du mal dont il souffrait , en même temps que la fin de sa jeunesse. Avec la
c une jeune personne à laquelle il pouvait espérer s’unir. « Ce qu’il souffrit pendant deux ou trois années d’épreuves continuel
voir ni jeunesse, ni passé, ni avenir ; je ne te dis pas de ne pas en souffrir , de ne pas en mourir même à la longue, mais je te
ouvait une maladie qui avait été la sienne. Ajoutons que Sainte-Beuve souffrait , comme Joseph Delorme, d’un précoce désenchanteme
faible et inquiet, comme un fils de René, n’est frappé du mal dont il souffre , que pour s’être livré à de précoces excès. Ces e
heur, sans secours, sans appui. L’homme est ici-bas pour s’ennuyer et souffrir . » Le 20 mai 1820, la note est encore plus sombre
i avez le sentiment de la beauté des choses naturelles. Nous tous qui souffrons , aidons-nous. » Celui à qui s’adressaient ces con
ns était fait pour comprendre les unes et avait besoin des autres. Il souffrait comme Ampère. Il lui écrivait que la solitude n’é
pe d’Ampère n’étaient pas moins blessés. Après avoir dit à Bastide tu souffres autant que moi, Ampère ajoutait : « Et Franck ! e
t que ton front s’incline En faveur de ces vœux trop inaccoutumés. Je souffre et je suis las ; endors mes yeux calmés, Souverai
s’il n’était criminel, et qui découvre bien la profondeur du mal dont souffrait ce monde de gens de lettres, vaniteux, épuisé, li
poète, on voit qu’elle était travaillée par de cruelles anxiétés. Il souffre du mal du doute et il le décrit avec un profond a
es jouissances sont mêlées de tristesse, parce qu’elle est destinée à souffrir et que le bonheur s’enfuit, que sais-je encore ?
ilosophiques empreintes d’amertume. Rien ne prouve mieux combien il a souffert que la conclusion à laquelle il arrive : le néant
ouit que par l’imagination. « La présence du bonheur me trouble et je souffre même d’un certain froid que je ressens ; mais je
omme une source, puis il recoule. » — « 1837 : (sans autre date) : Je souffrais , je souffre encore, mais ce n’est qu’un reste, un
e, puis il recoule. » — « 1837 : (sans autre date) : Je souffrais, je souffre encore, mais ce n’est qu’un reste, un malaise qui
ste mais précieux ! Mais, quand elle écrivait ces lignes, le mal dont souffrait Eugénie de Guérin n’était déjà plus guérissable.
ut-être, en effet, la meilleure explication des troubles dont ils ont souffert tous deux. Ajoutons-y les impressions d’une enfan
reux qui rampent sur la terre sont mes frères.… tous deux condamnés à souffrir , tous deux faibles, incomplets, blessés par toute
, comme Sténio cherche à la consoler : « Eh bien ! s’écrie-t-elle, je souffre mortellement à l’heure qu’il est ; la colère ferm
s le scepticisme jusqu’au cou et rouler dans l’abîme où j’expire ? je souffre et je n’ai pas de force pour crier. Allons, blasp
be jamais, et mon cœur est plus sec que mes yeux. » Du reste, si elle souffre surtout par l’intelligence, elle n’est guère, j’e
, tu m’accueilleras dans ton sein et tu me guériras des maux que j’ai soufferts  ; si tu n’es pas, oh ! alors je suis moi-même mon
eux qui l’approchent, de se jouer au milieu du danger, de jouir et de souffrir à la fois. La principale cause de cet état anorma
Quant au suicide, Antony y est conduit par sa disposition naturelle à souffrir profondément des épreuves de la vie, à voir parto
93 (1908) Jean Racine pp. 1-325
bliquement, à Corneille. La Bruyère écrit en 1693 : « Quelques-uns ne souffrent pas que Corneille lui soit préféré, quelques autr
x particularités, parce que les oreilles sont délicates et ne peuvent souffrir qu’on nomme des choses basses dans un discours sé
t plus impudent qu’un ventre affamé. » Notre langue, dit Racine, ne souffrirait pas, dans un poème épique, cette façon de parler,
le grec comme ils le sont dans notre langue, qui ne veut presque rien souffrir , et qui ne souffrirait pas qu’on fît des éloges d
sont dans notre langue, qui ne veut presque rien souffrir, et qui ne souffrirait pas qu’on fît des éloges de vachers, comme Théocr
vu l’illustre Parthénice, Bois, fontaines, rochers, agréable séjour, Souffrez que jusqu’ici son beau nom retentisse, Et n’oubli
s douze années durent être rudes et humiliantes. Il avait dû beaucoup souffrir (et souffrit d’ailleurs toute sa vie) dans son or
s durent être rudes et humiliantes. Il avait dû beaucoup souffrir (et souffrit d’ailleurs toute sa vie) dans son orgueil ; et, q
e sa vie) dans son orgueil ; et, quand Racine le rencontra, il devait souffrir terriblement dans son cœur ; car il venait d’épou
uite et tout ce que Molière toléra sans parvenir à l’indifférence. Il souffrit encore de bien d’autres manières. Il semble avoir
à donner du plaisir quand nous sommes souvent accablés de chagrin, à souffrir la rusticité de la plupart des gens avec qui nous
ntiments se doivent découvrir, Je souhaitais, Hémon, qu’elle vous fît souffrir , Et qu’étant loin de moi, quelque ombre d’amertum
nnes âmes, de saintes âmes — et qu’il savait telles — s’obstinaient à souffrir réellement, et d’ailleurs inutilement, pour des c
. Rien ne nous est plus odieux que de faire, à notre corps défendant, souffrir les autres d’une souffrance gratuite et qui nous
qui nous paraît absurde : ce qui leur donne l’air de faire exprès de souffrir pour nous ennuyer… Survint la querelle de Port-Ro
e le sait pas lui-même. En somme, Racine ne dut pas, cette fois, trop souffrir des critiques. Il dut jouir de tout ce bruit. Le
, je vous en veux faire passer l’envie. — Hé ! monsieur, peut-on voir souffrir des malheureux ? — Bon ! cela fait toujours passe
sinistre fou ; c’est-à-dire le plaisir d’étendre son être en faisant souffrir , les sensations agréables ayant pour mesure la so
de cet auteur d’avoir si dignement travaillé sur un sujet qui ne peut souffrir une représentation agréable. En effet, l’idée de
s savons dès maintenant ce qu’il ne fera pas. Reste à savoir ce qu’il souffrira . Il vient, il veut parler, et n’en a pas le coura
de son triste message auprès de Bérénice. Admirable scène ; tous deux souffrent tant ! Il a bien, lui, au fond du cœur, un peu d’
n, lui, au fond du cœur, un peu d’espoir honteux et inavoué : mais il souffre , premièrement, de faire souffrir celle qu’il aime
d’espoir honteux et inavoué : mais il souffre, premièrement, de faire souffrir celle qu’il aime, et secondement, de savoir que,
ire souffrir celle qu’il aime, et secondement, de savoir que, si elle souffre , c’est qu’elle aime un autre que lui. Et quant à
eux, — oh ! tout simplement dans quelque monologue, — à quel point il souffre des hontes et des abaissements qu’un devoir supér
moins parce qu’elle est femme. Je crois bien, d’ailleurs, que nul ne souffre plus qu’elle : elle a constamment le cœur dans un
répas à vos yeux me semblerait trop doux, Et je n’ai pas encore assez souffert pour vous. Je veux qu’un noir chagrin à pas lents
; Je veux, sans que la mort ose me secourir, Toujours aimer, toujours souffrir , toujours mourir. Il y a là quelque chose de plu
e par une autre voie que par un miracle que le spectateur n’aurait pu souffrir , parce qu’il ne saurait jamais le croire ». Voilà
bles. Nous les aimons parce qu’elles sont belles, vraies, et qu’elles souffrent . Mais il est certain qu’elles n’ont pas la notion
use de tout cela, il y avait beaucoup de gens qui ne pouvaient pas le souffrir . Le vieux Corneille était timide, gauche, terne,
gne encore au bout de deux cent trente ans ! Oui, Racine dut beaucoup souffrir . Une injustice si atroce, s’ajoutant à douze anné
au avait parlé de sa « douleur vertueuse » ! Et, sous prétexte qu’ils souffraient et qu’elle était belle, Mithridate et Ériphile n’
vers de Britannicus l’avaient fait renoncer à la danse ; qu’il avait souffert et même goûté, dans Bérénice, de secrètes allusio
de Louis XIV. Néanmoins, Racine fut profondément peiné ; et, comme il souffrait alors d’une maladie de foie, on peut croire, avec
94 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Madame de Verdelin  »
st prête, parce que vous l’avez consolée une fois, à accourir si vous souffrez , si vous êtes dans le malheur, si seulement l’enn
es lieux communs pour fournir à la conversation. Je lui demandai s’il souffrait  : il me dit que non, en levant le siège. Je ne le
amour-propre qui me donne cette confiance. » (1er avril 1763.) Elle souffrait cruellement, à cette date, des froideurs de Marge
s elle ne m’aime pas mieux ; elle ne s’est attachée à personne ; elle souffre l’amitié, et c’est tout. J’ai vu le curé de Grosl
tir. Elle est de plain-pied avec nous. Son mari meurt ; il a cessé de souffrir dans les derniers jours de 176377. Le premier soi
son père un sang vicié. Sa sensibilité aussi s’est usée à attendre, à souffrir  ; le pli est pris : pourquoi changer ? C’est ici
ns ne sont plus rien. » Elle lui répondait (27 avril 1765) : « Vous souffrez et vous vous levez une heure avant le jour pour m
de notre connaissance, vos soins, vos bontés, votre amitié, n’ont pas souffert un moment de relâche ou d’attiédissement, que vou
95 (1890) L’avenir de la science « XVII » p. 357
qu’une âme élevée puisse rester indifférente à un tel spectacle et ne souffre pas en voyant la plus grande partie de l’humanité
Mais ils posséderaient l’infini, la vérité absolue, qu’ils devraient souffrir de les posséder seuls et regretter les rêves vulg
ouraient au moins en commun avec tous. Il y a des âmes qui ne peuvent souffrir cet isolement et qui aiment mieux se rattacher à
. De là une affreuse, une horrible situation ; des hommes condamnés à souffrir sans une pensée morale, sans une idée élevée, san
gnation et la soumission, parce qu’il ne s’agissait après tout que de souffrir quelques jours, après quoi viendrait l’éternité,
t si un moment j’ai souhaité le triomphe des barbares. Et pourtant je souffrais quand j’entendais des hommes honnêtes déverser le
a liberté violée ne sont pas tant des gens qui, possédés par le vrai, souffrent de ne pouvoir le divulguer, que des gens qui, n’a
reuse ? Non, certes. C’est donc que l’Église est plus faible. On nous souffre parce qu’on ne peut nous étouffer. Si l’Église re
96 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre onzième. La littérature des décadents et des déséquilibrés ; son caractère généralement insociable. Rôle moral et social de l’art. »
x, et les cris d’un porteur d’eau de Paris me réveillent. Oh ! que je souffre alors ! Les soins de blanchisseuse, etc., etc., t
s malheureux ! » … « Je reprends la plume aujourd’hui 27 décembre. Je souffre , et toujours. J’ai eu des moments horribles… Il e
c’est de n’être pas né Anglais. Ne riez pas, je vous en supplie ; je souffre tant ! les gens vraiment amoureux sont des monoma
pestiférés atteints d’une plaie incurable, que leur organisation fait souffrir comme celle des heureux les fait jouir ?… Souvent
des porteurs d’eau qui passent. Il le comprend vaguement lui-même, il souffre de souffrir d’une manière si pauvre, et il aspire
s d’eau qui passent. Il le comprend vaguement lui-même, il souffre de souffrir d’une manière si pauvre, et il aspire à élargir s
vie journalière, à se regarder constamment, et surtout à se regarder souffrir , à se grossir pour ses propres yeux, une tendance
partout le neuf dans le corrompu. Comme ils en out le sentiment, ils souffrent  ; la sénilité est morose et la littérature de déc
97 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Le prince de Ligne. — II. (Fin.) » pp. 254-272
e je restai devant cette bicoque ! J’ai tâché de les oublier, mais je souffrais comme un musicien quand il entend des instruments
r. » Et d’abord il croit que l’universalité de la langue française en souffrira  ; que Paris ne sera plus comme auparavant la capi
ntes dont il l’entoure, on saisit quelques ombres. Le prince de Ligne souffrait par moments de n’être pris que comme une curiosit
rangements d’estomac, n’a-t-on pas déjà éprouvés à trente ans ! On en souffre tout le reste de sa vie. Les emplois, les rubans,
98 (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Le Poëme des champs par M. Calemard de Lafayette. »
’est par le manque d’attention, en effet, que les poëtes de nos jours souffrent et qu’ils périssent : c’est l’attention qu’ils ré
-vous, apaisez-vous ! » Chez celui-ci, en effet, l’homme avant tout a souffert , et toute sa poésie l’exprime ; il a la fibre vib
itations bien choisies de poëtes étrangers. Lui aussi il a aimé, il a souffert , et il chante. Je lis avec plaisir son recueil :
ri : à M. Lerambert j’aurais bien plutôt à représenter qu’après avoir souffert il ne suffit pas de chanter purement, mélodieusem
99 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Casuistique. » pp. 184-190
our échapper à un procès déshonorant. Quoi qu’ils aient fait, ils ont souffert , soit physiquement, soit moralement, à peu près a
ert, soit physiquement, soit moralement, à peu près autant qu’on peut souffrir  ; et c’est de leur vie qu’ils ont, comme on dit,
100 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Discours prononcé à la distribution des prix du lycée d’orléans. » pp. 223-229
s les autres. Petite fille d’un petit village de la frontière, elle a souffert de ce que souffraient de pauvres gens à cent lieu
e fille d’un petit village de la frontière, elle a souffert de ce que souffraient de pauvres gens à cent lieues, à deux cents lieue
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