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1 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre XI. Suite des machines poétiques. — Songe d’Énée. Songe d’Athalie. »
Chapitre XI. Suite des machines poétiques. —  Songe d’Énée. Songe d’Athalie. Il ne nous reste plus
Chapitre XI. Suite des machines poétiques. — Songe d’Énée. Songe d’Athalie. Il ne nous reste plus qu’à parler d
eux et les songes. En commençant par les derniers, nous choisirons le songe d’Énée dans la nuit fatale de Troie ; le héros le
mmortelle Qui veilloit dans son temple, et brûloit devant elle80. Ce songe est une espèce d’abrégé du génie de Virgile : l’o
lui sont propres. Observez d’abord le contraste entre cet effroyable songe et l’heure paisible où les dieux l’envoient à Éné
eux sur la tête. Le dernier trait du tableau mêle la double poésie du songe et de la vision ; en emportant dans ses bras la s
le feu sacré, on croit voir le spectre emporter Troie de la terre. Ce songe offre d’ailleurs une beauté prise dans la nature
elle est l’incohérence des pensées, des sentiments et des images d’un songe . Il nous est singulièrement agréable de trouver p
tes chrétiens quelque chose qui balance, et qui peut-être surpasse ce songe  : poésie, religion, intérêt dramatique, tout est
eux, est une sorte de changement d’état, de péripétie, qui donne au songe de Racine une beauté qui manque à celui de Virgil
2 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Correspondance de Voltaire avec la duchesse de Saxe-Golha et autres lettres de lui inédites, publiées par MM. Évariste, Bavoux et Alphonse François. Œuvres et correspondance inédites de J-J. Rousseau, publiées par M. G. Streckeisen-Moultou. — II » pp. 231-245
passage principal était déjà connu par un écrit de M. Gaberel, est un songe allégorique sur la Révélation, qui nous montre Ro
n sincère amour pour la vérité et de la bonne foi avec laquelle, sans songer à se parer de ses vaines recherches, il consentai
otions et de pensées, il s’est endormi, et durant son sommeil il a un songe . C’est dans ce songe qu’il va voir figurer les re
il s’est endormi, et durant son sommeil il a un songe. C’est dans ce songe qu’il va voir figurer les religions diverses, dep
ifier Rousseau par cette distinction de ce que son philosophe voit en songe et de ce qu’il avait conçu durant sa veille ? A-t
s au moins, s’étendra indistinctement sur tout ce qui sera vu dans le songe  ? A-t-il voulu simplement marquer que la nature h
avorable le moins du monde à la révélation dernière, et que la fin du songe , au contraire, s’élève et atteint à un tel degré
mort de Jésus sont d’un Dieu. » Et s’il conclut encore moins dans le songe que dans les pages de l’Émile, s’il n’éveille pas
rès cela, je ne veux pas exagérer le mérite littéraire du morceau. Le songe du philosophe, dans lequel il se croit transporté
ne la divinisation monstrueuse de l’un des sept péchés capitaux, — ce songe , dans tout son détail emphatique et concerté, me
à du médiocre Rousseau comme du bon Lamennais. Il y a tel passage du songe , celui-ci, par exemple : « L’autel qui s’élevait
cutions genevoises, et il en gardera dans son parler, même là où il y songera le moins. Enfin Rousseau, dans ses lettres, est a
, vous régaler de laitage et de fruits les jours de promenade, rit en songe à votre cœur, alors vous trouverez votre compte a
3 (1894) Propos de littérature « Chapitre Ier » pp. 11-22
aimée… YELDIS. Pourquoi vint-il, n’osant vouloir ? Faut-il choyer un songe que l’on ne peut agir ? Mais celui-là m’a emporté
les reflets de nos songes. Ce que je veux, ce que j’attends, c’est de songer . YELDIS. Sais-tu ce qu’est l’Amour ? Un rêve nouv
ées, se précise en l’action — elle est à l’idée ce que l’œuvre est au songe  — comme il se prouve, grandit et se perpétue par
lite, mais pour une conclusion nouvelle dont la ferme expression fait songer aux écrits d’Emerson. La suite de pensées et d’im
apparaît alors comme un refuge, le poète s’exile dans les cloîtres du songe . Mais voici la crise. « Pourquoi créer, pourquoi
ées ; le moi n’est que le lieu de ses idées et la vie se résout en un songe gouverné par le Destin. L’homme s’agite dans la J
Un vers de Pindare vient aussi caresser le souvenir : la vie est le songe d’une ombre . La morale de M. Vielé-Griffin, où
n’est que la comparaison de divers états de son développement ; tout songe , toute idée, lui révèlent quelqu’un de ses aspect
rle noblement de la tristesse avec une voix venue d’un tel horizon de songe qu’en nous faisant ressentir le poids de sa mélan
4 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Régnier, Henri de (1864-1936) »
romanesques (1890). — Épisodes, sites et sonnets (1891). — Tel qu’en songe (1892). — Contes à soi-même (1893). — Le Bosquet
vait pu lire, au retour, les Poèmes anciens et romanesques, Tel qu’en songe ou les Contes à soi-même, il eût cru retrouver sa
a scène, derrière un voile de gaze, tels de véritables personnages de songe , s’agitaient des fantoccini, mimant les paroles p
ront pieusement la Gardienne dans l’admirable volume qu’est Tel qu’en songe . [Mercure de France (août 1894).] Albert Mocke
eler les courbes de la Parole ont suffi, dans une âme attirée vers le songe , pour tracer ces strophes aux lignes justes. Pour
ouvient jusque dans son dernier recueil, où telle vision antique fait songer à quelque pastiche de Ronsard. Il a fréquenté che
t déjà les allégories des Poèmes anciens et romanesques, de Tel qu’en songe et de l’Homme et la Sirène, et, à côté, les élégi
au Journal des débats. Et si M. Anatole France, quand parut Tel qu’en songe et qu’il rédigeait au Temps sa Vie littéraire, ga
5 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XVII » pp. 70-73
des romanciers qui font du de Sade, il est difficile que je n’aie pas songé à Balzac, même à Frédéric Soulié (Mémoires du Dia
difficile, à propos des grands hommes mal entourés, que je n’aie pas songé à Lamartine, qui rallie sous ses étendards de soi
une maladie violente, qui a quelque accès imprévu. Les médecins n’ont songé qu’à sauver le corps ; ils ont saigné, débilité,
prit et de moral, ce à quoi, dans le traitement, on n’avait nullement songé . — Notre ministère, malgré ses succès généraux, s
avait nullement songé. — Notre ministère, malgré ses succès généraux, songe à se radouber tout doucement après la session. On
6 (1912) L’art de lire « Avant-propos »
e, on le sent, est donc un art et il y a un art de lire. C’est à quoi songeait Sainte-Beuve quand il disait : « Le critique n’es
selon telle orientation nouvelle. Dans le premier cas, il lui dit : «  songez à ceci » ; dans le second : « avez-vous songé à c
er cas, il lui dit : « songez à ceci » ; dans le second : « avez-vous songé à ceci ? ». Pour parler comme Bonald, qui voyait
itique, qui n’enseigne que la lecture critique, dont, du reste, je ne songe à dire aucun mal. Mais voulez-vous lire seulement
7 (1890) L’avenir de la science « XII »
ir, on éprouve le même effroi qu’en présence du néant ou de l’infini. Songez donc à ces misérables existences à peine caractér
ges, apparaissent et disparaissent comme les vagues images d’un rêve. Songez aux innombrables générations qui se sont entassée
rtout, il faut qu’il y ait une immense déperdition de force. Quand on songe au vaste engloutissement de travaux et d’activité
es, en apparence perdues, ont été en effet utiles et nécessaires. Qui songe maintenant à tel grammairien d’Alexandrie, illust
des politiques et des grands capitaines. Le savant proprement dit ne songe pas à l’immortalité de son livre, mais à l’immort
ire ne formerait plus un droit à part, mais où des masses d’hommes ne songeraient qu’à faire entrer dans la circulation telles ou t
nt qu’à faire entrer dans la circulation telles ou telles idées, sans songer à y mettre l’étiquette de leur personnalité. La p
nous intéresse le plus est précisément ce à quoi les contemporains ne songeaient pas : particularités de mœurs, traits historiques
8 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « George Sand — George Sand, Valentine (1832) »
tificiels dans cette trame si parfaitement liée. Le premier, c’est le songe de Louise, au moment où Valentine arrive à son ch
st le songe de Louise, au moment où Valentine arrive à son chevet. Ce songe si détaillé, et qui semble d’abord d’une grâce si
et la refroidit plutôt par une intention trop évidente ; c’est là un songe trop poétique et prophétique ; c’est presque un s
e ; c’est là un songe trop poétique et prophétique ; c’est presque un songe épique, un songe d’Athalie. L’autre point qui m’a
onge trop poétique et prophétique ; c’est presque un songe épique, un songe d’Athalie. L’autre point qui m’a choqué, le dirai
chaque roman nouveau une scène d’opium, comme il y avait autrefois un songe et une tirade : Où suis-je ? où vais-je ?…dans ch
9 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rivoire, André (1872-1930) »
aphie] Les Vierges (1895). — Berthe aux grands pieds (1899). — Le Songe de l’Amour (1900). OPINIONS. Edmond Pilon
voix claires. [L’Ermitage (novembre 1895).] Pierre Quillard Le Songe de l’Amour : Ce sont ici des vers de l’amour, de
uffert, il n’a pas fait souffrir ; et, sans être dupe outre mesure du songe qu’il s’était créé, il a voulu en perpétuer l’ill
10 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre VII. Repos »
é de sillons comme un champ nouvellement labouré ». Elles ne font pas songer , ces nobles images, parmi le sourire de la compli
es grands poèmes, on est trop pénétré par leur étonnante poésie, pour songer à jouir de leurs mérites techniques. La beauté hu
côtes du Finistère ou comme la brume sur la lande. Silvestre me fait songer à un homme qui n’aurait connu et aimé que des bru
poque, afin que rien de précis ne puisse lui assigner des limites. Le Songe seul s’y érige, despotique. » Je suis bien embar
ture avec l’équerre et le compas. Le poète, abandonné d’une infidèle, songe Dans sa chambre déserte où survit le Passé. Il
’une beauté lente et d’une douceur qui apaise, lui offre le remède du songe . Mais en vain son « hymne géant » Clamait vers
ublis, la Mort, vient lui offrir mieux que les insuffisants léthés du songe et du plaisir. Mais, la repoussant, elle aussi, a
va mourir un hymne de vie. Qu’importe la mort d’une forme passagère, songe-t -il, dans la vie éternelle et éternellement renouv
ule vivante sur la colline du sacrifice croit voir, dans une sorte de songe éveillé, le Christ descendre de sa croix : l’anci
s qui chante au commencement du Chemin de l’Irréel et les louanges du Songe Dont les pâles regards sont des lys inéclos. Le
et de mes paroles Et quand, dans le sommeil, nos lèvres s’uniront, Le songe effeuillera la pudeur des corolles Sur la limpidi
nt ; elle cherchait en vain son regard. Lui, cependant, perdu dans un songe lointain, Sur le fond de la nuit vit ces fresque
11 (1894) Propos de littérature « Chapitre V » pp. 111-140
le moi ; et il ne faut pas s’y tromper, pour l’auteur des Épisodes le songe , s’il nous révèle parfois les images d’une antéri
eler les courbes de la Parole ont suffi, dans une âme attirée vers le songe , pour tracer ces strophes aux lignes justes28. Po
quelle est d’ailleurs de la ville aussi bien que du village ; il fait songer à un promeneur qui regarde et s’étonne mais demeu
ais que le penseur et l’esthète vinssent avec elle s’unir, comme l’on songe , comme on se mire au clair tranquille d’une eau q
mpléter Hésiode. Les grands tragiques d’Athènes interprétèrent ce que songeait leur race. Shakespeare emprunta aux traditions du
lis aurait connu l’or des armures et dans les fabuleux territoires du Songe des villes eussent été conquises, des peuples de
volte, s’enlace invinciblement à l’esprit qu’elle atteint ; elle fait songer à ces dards fleuris des féeries qui percent comme
llier à de la distinction ; mais je présume que le poète de Tel qu’en songe la redoute pour lui-même — et chez d’autres, non
trouvailles de cantilènes peu profondes mais douces et qui donnent à songer , — chez Schumann à une organisation musicale bril
rce que nous n’avons pas oublié le passé et parce qu’aux lointains du songe , comme un énorme monolithe d’un bloc inébranlable
12 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Mémoires de Daniel de Cosnac, archevêque d’Aix. (2 vol. in 8º. — 1852.) » pp. 283-304
ues capables et à lui dans ses dissentiments avec la cour de Rome, il songea à l’évêque de Valence, et le trouva tout disposé.
en Sorbonne ; mais, trop jeune pour passer outre dans ses degrés, il songea à faire le voyage de Rome. Le duc de Bouillon, ce
it alors (et sans idée de défaveur), auprès du prince de Conti, il ne songe qu’à plaire à son maître, à lui devenir agréable,
duc d’York (autre idée des plus bizarres qui lui était venue), il ne songe qu’à s’amuser à Pézenas où il a fait venir sa maî
à cause de moi ; mais alors, étant devenu amoureux de la Du Parc, il songea à se servir lui-même. Il gagna Mme de Calvimont,
oupe de Cormier, mais il fit donner pension à celle de Molière. On ne songeait alors qu’à ce divertissement, auquel moi seul je
u’il se pût voir ; également incapable de secret et de conseil, il ne songeait qu’aux jeux de l’enfance, surtout à ceux de l’enf
sieur ne s’y prête en rien. Les Napolitains, mécontents de l’Espagne, songeaient à secouer le joug. Ils demandaient à la France du
d homme, qui me dégoûte fort de mon petit maître. » Après cela, je ne songeai plus qu’à partir. Je constate ce cri de la raiso
13 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Histoire de Louvois et de son administration politique et militaire, par M. Camille Rousset, professeur d’histoire au lycée Bonaparte. (Suite et fin) »
Pour moi, après bien des tâtonnements et des reprises, après y avoir songé et ressongé, je m’explique un peu autrement son c
e faire dignement, l’office et la fonction de la royauté ; soit qu’il songe à son fils dans ses instructions, soit que plus t
e levant pour aller vaquer aux affaires d’État : « Maintenant il faut songer au gagne-pain. » Ce n’est pas Louis XIV qui eût d
s ; mais comme on a toujours affaire à des moqueurs, il n’a pas assez songé au parti qu’on tirerait contre son héros de cet é
le Betau. Ce contre-temps fâcheux déconcerta si fort Montbas qu’il ne songea plus qu’à la retraite du côté d’Arnheim. A peine
Rhin dans une petite barque, et leurs chevaux à la nage. Le prince ne songea d’abord qu’à mettre ce qu’il y avait de cavalerie
toujours préféré l’intérêt de l’État à celui de ma réputation, je ne songeai qu’à profiter des avantages que la retraite des e
x passage du Rhin et qui probablement eût été complète, si l’on avait songé plus tôt à s’assurer de Muyden, centre des écluse
14 (1894) Propos de littérature « Chapitre II » pp. 23-49
ure et, comme une auréole impalpable, font rayonner de cette image le songe de toute une existence humaine. Leur œuvre est un
t être à peine indiquée : l’esprit qui les reçoit est illimité par le songe — et ne croira-t-il pas saisir un certain aspect
elatif, ce qui est éternel lui échappe ; elle ne peut s’envelopper de songe , elle ne nous conduit pas au-delà de nous-mêmes e
ief compris, ne contiennent plus d’énigme ; ils ne nous laissent plus songer et sont désormais pour nous l’image connue d’une
les œuvres de M. de Régnier, surtout en son dernier livre (Tel qu’en songe ), maintes pages vraiment allégoriques. Mais sa ma
x de longue haleine »… Mais n’y aura-t-il pas symbole si l’idée et le songe qui l’environne se développent en l’unanime adhés
allégorique. Mais, je l’ajoute bien vite, rien dans ses vers ne fait songer à la « pièce à thèse » dont je parlais tout-à-l’h
de paysages dans ses livres, que l’expression directe y fait rarement songer à l’indigence. Elle paraît très fâcheuse parfois,
15 (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Guy de Maupassant »
nt La mort vient d’affranchir Guy de Maupassant. Il est étrange de songer que ce cerveau, en qui la réalité avait reflété d
uffre de la grande misère humaine en souffre surtout par procuration, songez -y. Dès lors, je crains un peu de rhétorique. » Je
qu’est-ce que cela peut faire à ceux qui furent Hugo ou Shakspeare ? Songez qu’Homère n’est peut-être pas le nom de l’auteur
faudrait que la douleur fût absente du monde, et qu’on pût ne jamais songer à la mort. Mais on souffre ; et, par la porte de
16 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Anatole France »
elles qui les tirent ? Il eut cette impression que la vie est bien un songe et que Dieu, s’il fait à la fois le songe de tous
sion que la vie est bien un songe et que Dieu, s’il fait à la fois le songe de tous et s’il le sait, doit se divertir prodigi
re, dans l’esprit d’un vieux sage qui sait beaucoup et qui a beaucoup songé . III Aussi devait-il finir par écrire des r
pleins de suc et de philosophie. Si peut-être ces petits récits font songer , par quelques-unes des réflexions qui y sont mêlé
t cette arrière-pensée que tout est vanité. Et tous les êtres qui n’y songent point, même ceux qu’on aime, vous font sourire pa
mille autres encore, joyeux ou tragiques, se résument en un seul : le songe de la vie, et votre petit livre jaune me donnera-
ar la vertu de quelques mots, des lointains qui troublent et qui font songer . En voici un exemple que je choisis pour sa clart
. Ne souriez pas à ce que je dis là, ou n’y souriez que par amitié et songez -y : quiconque vit, fût-il un petit chien, est au
17 (1903) Propos de théâtre. Première série
un peu distinguée ; mais, ce qui est amusant, pourvu que l’auteur n’y songe pas. Le propos délibéré de mettre une doctrine mo
te parlais pas, dans la barque, c’est que mon grand cœur attristé ne songeait même plus aux paroles… Écoute-moi, Réponds-moi. N
argeur d’esprit et une infinité de choses analogues, desquelles je ne songe qu’à les louer. Mais que devant un public françai
s Shakspeare, tout simplement parce qu’il avait conscience de n’avoir songé que très vaguement à Othello en faisant Zaïre et
ès vaguement à Othello en faisant Zaïre et peut-être de n’y avoir pas songé du tout. Sa méthode en cette affaire, méthode bie
sta ; et, quant à la seconde, je ne la marierai que trop tôt. » Il ne songe pas que, dès que la seconde sera maîtresse au log
ante plus loin, quelquefois même pleine de fine et insidieuse ironie ( songez à Jacques le satirique de la forêt des Ardennes,
et je m’étais empressé de le signaler. Il est de première importance. Songez que les chefs-d’œuvre de Corneille sont antérieur
même chose. Je ferais un volume de citations sur cette affaire. Je ne songe qu’à vous l’épargner. Et, s’ils disent tous la mê
entrer ou rentrer la religion dans le théâtre ; naïf et simple, il ne songea pas à s’inquiéter si le goût du temps pouvait rép
peine marié, reçoit secrètement le baptême. Pauline, effrayée par un songe où elle a vu Polyeucte massacré par des meurtrier
our qu’il a pour sa femme qu’il hésite à sortir, quand, effrayée d’un songe , elle le prie de rester près d’elle ; puis, après
éprouvait pour Polyeucte au premier acte. Ce n’est pas Sévère qu’elle songe à parquer ; ce n’est pas Sévère qu’elle retient ;
ir » que l’on craint de toute son âme et que l’on est bouleversé d’un songe . Et Stratonice répond, notez-le : Elle fait asse
t elle désigne, pour s’en excuser, un sentiment plus doux. Et, enfin ( songez -y bien toujours, au moment même où Polyeucte vien
ion et une grosse douleur, voilà tout. À la prochaine campagne il n’y songera que s’il est vaincu. Raisonneur avec cela, oui, u
sont au temps où elle vit. Elle a aimé Sévère ; mais elle n’a jamais songé à l’épouser. « Elle dépendait d’un père », et tro
à a quelque chose de Sévigné, de La Fayette et aussi de Maintenon. Ne songez pas du tout à Mlle Lespinasse et à Mlle Aïssé. Ce
iste. Elle l’aime d’une passion jalouse et inquiète, puisque, pour un songe , elle voudrait le retenir à la maison ; d’une pas
nir latent et obscur. Corneille, mettant à profit le vieux procédé du songe , a très bien indiqué cette nuance d’obsession sou
vère. Elle ne pense qu’à Polyeucte quand elle est éveillée ; mais, en songe , elle voit à la fois Sévère et Polyeucte et elle
es demi-ténèbres du fond de l’âme et ne se précise un peu que dans un songe . Mais tout à coup Sévère n’est pas mort, Sévère r
peur encore, dit Stratonice. — Eh ! certainement, répond Pauline. Ce songe me poursuit. Et puis ce Sévère ! Il semble assez
t moral qui, suivant lui, s’ensuivait chez ses contemporains. Il faut songer à Shakspeare, à son Holopherne (Peines d’amour pe
une autre, préoccupé. Faut-il supposer, comme on l’a cru, que Scarron songeait à Molière quand il traçait le portrait du comédie
raison. Elle ne s’étonne aucunement que Clitandre n’ait pas laissé de songer un peu à sa dot : « J’ai su que cet hymen ajustai
Elle s’explique encore par les habitudes du théâtre. Il faut toujours songer , quelque hasardée que l’assertion puisse paraître
un ou deux flambeaux allumés sur la table. — Eh bien ? — Eh bien ! y songez -vous ? Mais y songez-vous vraiment ? À quelle heu
allumés sur la table. — Eh bien ? — Eh bien ! y songez-vous ? Mais y songez -vous vraiment ? À quelle heure se passe la scène
ilà qui est bien, et à dire le contraire, ou même autre chose, je n’y songe point ; mais la première qualité d’un poète, même
d’être un poète, et voilà ce qu’à propos de Racine il est rare qu’on songe à dire. Racine est le plus grand homme de théâtre
s, attiques ou ioniens, qui chantent éternellement dans son souvenir. Songez donc qu’il s’y enfonçait de plus en plus, dans le
né de l’imagination brillante et finement fantasque des poètes grecs. Songez que vers la fin, il hasardait le merveilleux pur,
e Scipion murmurant un vers d’Homère sur les ruines de Carthage : Je songe quelle était autrefois cette ville Si superbe en
u plus complet, de la vie supérieure, quoique parfaitement naturelle. Songez au « Je suis vaincu » de Mithridate. C’est tout s
ort majestueux, cette douce présence… Et Andromaque, qui, certes, ne songe pas à « faire une description » ; mais qui, pour
le fait, ce tableau, prodigieux en sa sobriété, du carnage suprême : Songe , songe, Céphise… Au fond, sans y penser, ce qu’e
, ce tableau, prodigieux en sa sobriété, du carnage suprême : Songe, songe , Céphise… Au fond, sans y penser, ce qu’elle dit
e, songe, Céphise… Au fond, sans y penser, ce qu’elle dit, c’est : «  Songe , Andromaque… » Songe, songe, Céphise, à cette nu
fond, sans y penser, ce qu’elle dit, c’est : « Songe, Andromaque… » Songe , songe, Céphise, à cette nuit cruelle Qui fut pou
sans y penser, ce qu’elle dit, c’est : « Songe, Andromaque… » Songe, songe , Céphise, à cette nuit cruelle Qui fut pour tout
faisant un passage, Et de sang tout couvert, échauffant le carnage ; Songe aux cris des vainqueurs, songe aux cris des moura
tout couvert, échauffant le carnage ; Songe aux cris des vainqueurs, songe aux cris des mourants ; Dans la flamme étouffés,
dans Bérénice, je ne vous aurais pas parlé du tout de Bérénice. Mais songez donc qu’il y a tout un rôle cornélien dans Béréni
nt trop saisie, Cours ; et partons du moins assurés de sa vie. Il ne songe qu’à elle, qui ne l’aime point. Il est tout entie
! » s’écrie Monime. — « Non ! Pharnace ; et je vais le châtier. Vous, songez à obéir. » Il s’éloigne. Xipharès rencontre Monim
ller très loin ; tandis que Mithridate amoureux et qui semble ne plus songer à Rome, c’est Mithridate interrogeant ses fils, i
rait complètement la littérature du moyen âge et Racine n’a nullement songé à ressusciter le genre littéraire inventé par les
iter le genre littéraire inventé par les clercs de la Basoche. Il n’a songé qu’au procès qu’il avait perdu, à Aristophane et
admirable. On reconnaît le Racine de Bérénice ; on applaudit, et l’on songe à autre chose. Un homme à réflexions aurait pu di
des chrétiens, quelle tragédie ! Si je la rêve ainsi, c’est que je ne songe plus au théâtre. Je n’ai plus à compter avec les
caractères très étudiés, formant contraste et mis en lutte. Cependant songer aux multiples expressions de l’art, rêver une vas
nouissement, en tous les sens, de la pensée dramatique, c’est presque songer à un grand sujet, c’est du moins être amené à pre
e. La reine, parce que son âme et son esprit s’affaiblissent, a eu un songe sinistre dont elle veut s’éclaircir. Elle vient a
a pas cependant au Dieu d’Israël la confiance intrépide de Joad. Elle songe à fuir avec Joas, à le cacher, non à le défendre.
personne, il a déjà fait une promesse au conspirateur. Quand Athalie songe à supprimer Joas, Abner, qui ne sait pas ce qu’es
pare, quand on arme les lévites, il est en prison, ne voit rien. S’il songe à quelque chose, c’est à l’ingratitude d’Athalie,
……………………………………………… Mais ma force est au Dieu dont l’intérêt me guide. Songez qu’en cet enfant tout Israël réside. Déjà ce Dieu
habileté de diplomate soutenue d’une autorité de prophète : « Vous ne songez plus aux rois légitimes, dit-il à Abner, vous, so
élégies qui sont ce que les modernes appellent des morceaux lyriques. Songez à l’amplification lyrique de Philoctète sur ses i
ps, et je crois que tant qu’elle restera à la Comédie-Française on ne songera pas à le confier à une autre qu’elle. Ce n’est pa
ivine, dans ce rôle divin. Je n’ai pas besoin de dire qu’elle n’a pas songé à mettre un atome de coquetterie dans cette affai
pour son fils. Quant à Andromaque « aguichant » Pyrrhus, La Harpe n’y songe pas. Il songe au contraire. Sur ces mots :      
Quant à Andromaque « aguichant » Pyrrhus, La Harpe n’y songe pas. Il songe au contraire. Sur ces mots :                    
ec une uniformité fatigante : Un enfant dans les fers, et je ne puis songer Que Troie en cet état aspire à se venger. Ah ! s
eul bien qui me reste et d’Hector et de Troie. Hector ne la fait pas songer à Astyanax. Astyanax la fait toujours songer à He
. Hector ne la fait pas songer à Astyanax. Astyanax la fait toujours songer à Hector :                                … J’ir
. C’était un petit piège très innocent. Je pensais bien que quelqu’un songerait à Blin de Sainmore. J’ai trop lu Voltaire pour ne
n dans le rôle de la nommée Andromaque, et c’est au second acte qu’il songe , c’est aux conversations d’Oreste et d’Hermione,
romaque. Quant à la coquetterie de la veuve d’Hector, il n’y a jamais songé . Vous pouvez relire Voltaire tout entier, et je s
cine, en nous peignant ta tendresse profonde, Tes vertueux attraits, songe à cette autre fleur, Qui, souffrant à la fois l’e
uitième siècle. Donc elle était « merveilleusement touchante ». Je ne songe pas à la rabaisser ; mais je tiens qu’on ne sait
18 (1910) Propos littéraires. Cinquième série
s dont il reste un nom immortel. Stat magni nominis umbra. Si nous songeons aux moralistes qui furent poètes ou qui ont écrit
t écrit. Les attaches de la mère à l’enfant sont coupées. Victor Hugo songe déjà à de nouvelles gestations, et comme il l’a d
: Or, la porte du ciel s’étant entre-bâillée, Au-dessus de sa tête un songe descendit. Il se dit, sans doute, que le sommeil
bord écrit : Vu par derrière, il a le dos de Charlemagne. Puis il a songé à : Son large front ressemble au front de Charle
i, au moins, n’était pas ridicule. Et enfin il s’arrête à : Quand il songe et s’accoude, on dirait Charlemagne. Il avait éc
martine, en 1830 ou 1833, était plutôt démophile que démocrate. Il ne songeait pas au suffrage universel ; il ne songea, même pl
phile que démocrate. Il ne songeait pas au suffrage universel ; il ne songea , même plus tard, vers 1845, soit qu’à une large e
persuader. Information, inversion : voilà la devise de son attitude. Songez quelle confiance il avait, point si injustifiée,
donné le degré d’exaltation et de fureur du parti vainqueur. Il faut songer que, s’il répondit à Mme de Labédoyère : « Je con
risée, laquelle n’impose pas. Au fond, du lendemain de Waterloo, il a songé surtout à abdiquer. Il a répété que, dans l’état
des leçons de français à M. France ni même à ses typographes et je ne songe qu’à un lapsus (ou à une erreur de ma part), mais
oire universelle, n’avait atteinte. Pour vous faire une idée de cela, songez à ce qui se rencontre sans chercher autant, c’est
au contraire, on aurait pu l’appeler l’Hélène de la paix. Quand on y songe , c’était une femme qui ressemblait, par plus d’un
ème siècle, et non pas même celui de Mme Geoffrin, à qui M. Herriot a songé , n’offre, précisément, ce caractère. Ils ont tous
destination que votre neveu lui donnera peut-être, que l’Académie ne songera jamais à lui donner, je vous assure. Allons ! Un
lignes qu’il cite. Par parenthèse (sans que l’auteur y ait peut-être songé ), ce livre arrive bien à son heure et à son momen
ompent jamais. Or, si les animaux ne sont pas mortels parce qu’ils ne songent jamais à la mort, ceux des hommes qui ne songent
tels parce qu’ils ne songent jamais à la mort, ceux des hommes qui ne songent jamais à la mort eux aussi ne sont pas mortels, n
de la considération qu’il fait de sa mort, qu’il vaut d’autant qu’il songe à sa mort, au jour dernier qui l’attend. Mais, ou
is remarquez bien que, s’il est ainsi, ce n’est pas précisément qu’il songe à sa mort, au jour de sa mort, à l’instant fatal
s’entretenir des idées excellentes que j’ai rapportées plus haut sans songer à sa mort, proprement dite, un seul instant dans
instant dans toute sa vie. Aussi recommanderai-je très bien de ne pas songer à la mort, à la condition de songer souvent à l’a
ommanderai-je très bien de ne pas songer à la mort, à la condition de songer souvent à l’avenir posthume, et l’un peut très bi
s, c’est-à-dire les hommes qui n’ont pas atteint la vieillesse et qui songent à la mort. Ceux-là sont mortels, il n’y a pas à d
ou, en ratiocinant comme moi sur l’étude de M. Næcke, « la vie est un songe et la mort en est un autre et l’on a grandement e
ur à la mort sont des déclarations de dépit amoureux. Non, il ne faut songera la mort d’aucune façon, ni en mal ni en bien ; et
ux, depuis 1848, n’ont jamais été féministes. Rappelez-vous Proudhon. Songez à M. Henri Brisson combattant la loi du divorce e
-vous pas cette demi-ligne singulièrement juste ! « L’imprévoyance de songer à l’avenir. » — Oublier de vivre par vouloir vivr
plus honnête homme, ce n’est pas beau : « Ce qui n’est pas commis se songe . J’ai parfois une âme de crime. D’aucun mal je ne
mier regard, sur lesquels on réfléchit et qui vous effrayent quand on songe que c’est peut-être la vérité même. La Rochefouca
« Si épaisse est la voilette que tout le monde voit la femme. » — Je songe à cette traduction d’abord : une femme qui va à u
les défauts que l’on voudra ; mais non pas celui de la vulgarité. Je songe à ceci ensuite. Une vieille. Pour déguiser des an
igne à l’inspection de la foule… Encore plus vulgaire. À quoi vais-je songer  ? Enfin, je me dis : à cacher son visage de telle
vées, se sont exercées à la réflexion, ont une haute idée, dont je ne songe qu’à les féliciter, de la dignité de leur sexe, n
oilà que je me crois de la grande sous-commission. Jamais on n’aurait songé à m’en mettre. Je ne suis qu’un admirateur de M. 
et la passion est contagieuse. Quelquefois, s’il a des loisirs, il ne songe qu’à s’amuser, et il finira par être pris plus ta
s que l’on se fait. On s’attendait à tout autre chose. On n’avait pas songé , très précisément, du moins, à son âge. Et ce n’é
ort, car encore est-il qu’elle arrive toujours, je crois, et que nous songeons quelquefois à ceci qu’elle arrive toujours. Ici l
nt du tout sur ce début que je veuille faire un article politique. Je songe à la brillante parabase de ce Passé, de Porto-Ric
l’on vient de reprendre avec tant de succès au Théâtre-Français ; je songe à un article de M. Camille Mélinand intitulé Psyc
quelque jour faisant partie d’un volume substantiel et essentiel. Je songe à beaucoup de choses. En état social, le mensonge
e disent : « Il me dit peut-être cela par politesse ; mais pour qu’il songe à le dire, il faut qu’il ait au moins un minimum
c’est bien lui ; mais c’est, non pas ce qu’il a fait, mais ce qu’il a songé . Or c’est bien lui encore. C’est même le fond de
e, il fallait un homme de génie pour la faire. C’est Corneille. Je ne songe pas seulement au Menteur, à quoi tout le monde so
Corneille. Je ne songe pas seulement au Menteur, à quoi tout le monde songe  ; je pense à La Suite du Menteur, de quoi personn
t de M. de Gourmont : Épilogues. Pourquoi, Épilogues ? M. de Gourmont songerait -il à ne plus écrire ? Il aurait tort. Il ne me pa
u reste, à ce que je pense, qu’il était né diplomate. Plus tard, il y songea toujours, jusqu’à sa dernière année, et toujours
Même, et précisément, à cette correspondance avec M. de Montmorin il songe avec complaisance, en 1800, quand il écrit à sa f
de se reposer, soit de se détourner pendant un long temps. Quand j’y songe , je ne sais si ce ne serait pas une très bonne mé
ble, dès que l’Institut fut fondé et la classe des Arts établie. Elle songea à y revenir, à cet ancien titre. Car je lis, dans
ue d’amasser de l’argent. Évidemment, l’auteur de ce livre n’a jamais songé , depuis l’âge de quinze ans, qu’à gagner de l’arg
Et, arrivé à la vieillesse, en face des générations nouvelles, il ne songe absolument qu’à leur dire : « Gagnez de l’argent,
velles, il ne songe absolument qu’à leur dire : « Gagnez de l’argent, songez à gagner de l’argent et aux vrais moyens de gagne
e. S’il en est ainsi, si « aux États », du haut en bas, les hommes ne songent qu’à faire des affaires, et les femmes qu’à mener
tranger, entendant parler une langue étrangère, le soldat français ne songerait qu’à pointer en avant et qu’aucune voix, même fra
de l’École française d’Athènes. Il y est peut-être. En ce cas, je ne songe qu’à applaudir. Après ces rudes campagnes, Fabvie
s fecit timor (c’est la crainte qui, la première, a fait les dieux). Songeons à cela. Ils sont optimistes, parce que ce sont de
onquis le monde. Guizot disait : — Le monde est aux optimistes. Il ne songeait peut-être pas aux Aryens ; mais les Aryens lui do
e conclusion discutable, ce qui est un mérite ; car cela fait qu’on y songe longtemps après l’avoir lu, en se demandant : — A
’ai fait remarquer quelque part, il a ce caractère curieux, que, sans songer à l’imiter, M. Maeterlinck a retrouvé et reprodui
cle après Jésus-Christ), il ne sépare point l’homme de la nature ; il songe au « milieu » tout autant, et je ne sais s’il ne
19 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Villars — II » pp. 57-80
e maréchal de Catinat persuadé que, Landau pris, les ennemis pourront songer au siège de Sarre-Louis. En vérité, je ne puis im
le et par le fait général en chef, investi de la confiance du roi, ne songe qu’à la justifier. Il trouve moyen d’abord de pas
rit-il à Chamillart du camp de Huningue, je suis hors de moi quand je songe qu’Ulm a été surpris le 8 septembre, que nous som
victoire ; l’électeur de Bavière n’était pas à portée pour qu’on pût songer à le joindre, et il fallait ajourner l’exécution
our elle et par jalousie, pour ne la point perdre de vue, qu’il avait songé à procurer ce repos à son armée après la prise de
qui ne m’a pourtant pas beaucoup occupé pendant mon siège de Kehl, ne songent sans doute pas que j’ai dû me conserver de la sub
ente par de très grands services et de belles actions ; qu’il fallait songer à me faire connétable. Je n’ai pas regardé ce dis
e maxime si dangereuse pour les maîtres de la terre, qu’il vaut mieux songer à leur plaire qu’à les servir. Plaire et servir,
20 (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre I. Shakespeare — Sa vie »
cheur anglaise. Elle semble vous offrir l’hospitalité de la neige. On songe , le cœur serré, aux vieilles baraques paysannes d
a maison était comme assourdie par ce grondement extérieur. Tous deux songeaient , absorbés peut-être par cette coïncidence d’un co
elle étoile, sous un pommier resté célèbre dans le pays à cause de ce Songe d’une nuit d’été. Dans cette nuit et dans ce song
pays à cause de ce Songe d’une nuit d’été. Dans cette nuit et dans ce songe où il y avait des garçons et des filles, dans cet
up ri de cette mise en scène de clair de lune, devenue fameuse par le Songe d’une nuit d’été, sans se douter que c’est là une
amour perdues, la Comédie d’erreurs, Tout est bien qui finit bien, le Songe d’une nuit d’été et le Marchand de Venise. En 159
s Deux gentilshommes de Vérone, la Comédie d’erreurs, le Roi Jean, le Songe d’une nuit d’été, le Marchand de Venise et Tout e
21 (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre VI. Le beau serviteur du vrai »
r la rêverie est bien, rêver l’utopie est mieux. Ah ! il vous faut du songe  ? Eh bien, songez l’homme meilleur. Vous voulez d
bien, rêver l’utopie est mieux. Ah ! il vous faut du songe ? Eh bien, songez l’homme meilleur. Vous voulez du rêve ? en voici 
a noblesse. L’abbé de Saint-Pierre a laissé derrière lui un mot et un songe  ; le mot est de lui : Bienfaisance ; le songe est
rrière lui un mot et un songe ; le mot est de lui : Bienfaisance ; le songe est de nous tous : Fraternité. Ce songe, qui fais
st de lui : Bienfaisance ; le songe est de nous tous : Fraternité. Ce songe , qui faisait écumer le cardinal de Polignac et so
e pensée que d’irriter un tyran », je souris, je connais l’homme ; je songe au persécuté presque proscrit, et je sens bien qu
s. Il n’en est pas moins en tiers avec ceux qui aiment, avec ceux qui songent , avec ceux qui soupirent, passant sa tête dans l’
22 (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre V. Les âmes »
e outre. Il est l’oiseau sous la voûte. C’est terrible. N’importe. On songe . Songer, c’est penser çà et là. Passim. Quelle es
. Il est l’oiseau sous la voûte. C’est terrible. N’importe. On songe. Songer , c’est penser çà et là. Passim. Quelle est cette
deux bouts de fil sombre et y renouer son âme. Qui a bu boira, qui a songé songera. Il s’obstine à cet abîme attirant, à ce
bouts de fil sombre et y renouer son âme. Qui a bu boira, qui a songé songera . Il s’obstine à cet abîme attirant, à ce sondage
s arrivent avec tant d’intuitions ? quelques-unes semblent pleines du songe d’un monde antérieur. Est-ce de là que leur vient
23 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « EUPHORION ou DE L’INJURE DES TEMPS. » pp. 445-455
vec leur feuille excellente dont le goût tout classique n’excluait le songe ni l’allégorie, voici comment je tournerais la di
pages des Analecta alexandrina, les auteurs eux-mêmes m’apparurent en songe , accompagnés de toute la foule des ombres poétiqu
nt seules, hélas ! à ressentir. Et je me demandais (toujours dans mon songe ), par un retour sur nos époques paisibles et sûre
mbrassais de grand cœur, et auxquels je ne cessais de croire dans mon songe (car vous n’oubliez pas que c’en est un), ne le r
24 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Voltaire et le président de Brosses, ou Une intrigue académique au XVIIIe siècle. » pp. 105-126
ût lui faire quelque mauvais parti lui était venue. C’est alors qu’il songe à s’assurer plus d’un gîte et à tenir le pays en
eigneur : Plus je connais cette terre, et plus je vois qu’il ne faut songer qu’au rural et très peu au seigneurial. Mon occup
ès peu au seigneurial. Mon occupation est d’améliorer tout ; et je ne songe à faire pendre personne. Un honneur qui ne produi
u fripon de président. On cherche qui on lui opposera avec succès. On songe à un M. Marin, secrétaire général de la Librairie
airie, et que Beaumarchais a stigmatisé depuis dans ses Mémoires ; on songe à l’abbé Delille, alors bien jeune, et qui venait
prit. Ma morale serait donc (et je ne sais si, en la dégageant, je ne songe pas involontairement à quelques-uns des beaux esp
Thieriot ; c’est une très grande vertu quand il fait du bien. » Il ne songeait , en écrivant ainsi, qu’à désavouer son Enfant pro
25 (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « La génération symboliste » pp. 34-56
ociales qui décident. Qui parle de fonder un foyer, une famille ? Qui songe aux enfants ? Les pauvres, seuls, les accueillent
     Dans le fumier de vos pensées. Il faut bien approuver, quand on songe à la détresse d’un Sully Prudhomme enfant, quand
l faut choisir. Le rêve des parents, c’est l’administration. Qu’il ne songe pas à échapper à cette perspective maussade et cl
milieu de la poussière des paperasses et des cartons verts. Qu’il ne songe pas surtout à manifester un désir de vie libre et
Jules Laforgue et qui ressort de la lecture de ses lettres, quand on songe surtout à la qualité de son talent ! Il n’ose ent
du monde. Ne sachant pas mentir, ils n’y portent que des maladresses. Songez à l’aventure d’Albert Samain qui s’enhardit, un j
26 (1766) Le bonheur des gens de lettres : discours [graphies originales] « Le Bonheur des gens de lettres. — Seconde partie. » pp. 35-56
naction à l’honneur même dangéreux de parler devant le genre humain ? Songe que c’est lui qui est juge ; rappelle à ce Tribun
& tache d’honorer toujours dignement en toi la cause de l’homme. Songe que tu tiens entre tes mains les intérêts de tout
les, calme, tranquille, modéré jusqu’à sa derniere heure, vit fuir le songe de la vie comme un Sage du haut d’une colline éle
ja flétris par la honte ainsi que par les reproches des Spectateurs ? Songez que vous êtes tous égaux lorsque vous volez dans
sentées avec modération ; on y reconnoîtra mieux le ton de la vérité. Songez enfin que la justice, la générosité, la grandeur
27 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XV, l’Orestie. — les Choéphores. »
ardif que Clytemnestre envoie à Agamemnon est inspiré par la peur. Un Songe formidable a bouleversé son sommeil. — « Voici qu
Oracles qu’est aiguisé son couteau. III. — Appels à la tombe. — Le songe de Clytemnestre. — Le fils et la mère. Alors s
 don misérable si fort au-dessous du crime ». Le Chœur lui raconte le songe qui a effrayé Clytemnestre. Elle a rêvé qu’elle e
ement ; et il but le sang mêlé au lait qui en jaillissait. — Ainsi le songe fait d’Oreste un monstre, et il ne recule pas dev
, et se réjouit du sang que lui promet sa morsure. — « Que par moi ce songe s’accomplisse ! Oui, le serpent a été conçu dans
28 (1910) Rousseau contre Molière
’autre de ces deux hommes-là. Il n’est pas le premier, et Rousseau ne songe qu’à en féliciter Molière : « Il ne faut pas que
vez avoir vu à la Comédie-Italienne une pièce intitulée la Vie est un songe . Si vous vous rappelez le héros de cette pièce, v
st son « ami » et Alceste a « fait profession » d’être le sien. Il ne songe qu’à lui rendre des services et de vrais services
seul Philinte. Or, à ce moment encore, Philinte retient Alceste et ne songe qu’à lui persuader que ni son procès, ni les calo
pour la reprendre. « Oh ! oh ! occupez-vous de cette affaire avant de songer à la mienne. Faites tout. Employez tout. Auriez-v
s les maux des autres par la conscience de ceux qu’ils ont faits ; et songez que ce que vous tuez par vos maximes, c’est chez
nt parce qu’on est honnête et droit, avec un peu d’orgueil, et il n’a songé à construire son personnage qu’avec cela. Roussea
ntéresse de ses affaires pour s’occuper de celles des autres et il ne songe jamais qu’à se perdre pour sauver autrui ; il est
encore que l’égoïsme se mêle un peu et trouve un peu son compte. Ils songent toujours un peu à quelque gloire qui leur reviend
l’impudence de celle-ci et rit de la bêtise du manant puni ? » Je ne songe pas à défendre très énergiquement George Dandin,
ison où il n’y a que des coquins. Point si étrange cependant, si l’on songe que Rousseau, en littérature, ne se place jamais
s assez fortes à être démoralisés. C’est à quoi l’auteur comique doit songer avec une grande sollicitude et un grand scrupule,
t à l’heure, mais seulement d’un plaisir d’imagination amusée et sans songer ni à approuver ni à désapprouver, de même avec le
prit, par le goût de l’imprévu drôle ou de l’énormité burlesque, sans songer qu’on ait affaire à des hommes, en dehors de tout
es de Molière ne signifie rien du tout, si ce n’est qu’il n’y a point songé  ; mais enfin ceci même qu’il n’y ait pas songé es
’est qu’il n’y a point songé ; mais enfin ceci même qu’il n’y ait pas songé est chose à quoi il faudrait faire attention ; ca
’ayant une mauvaise impression du théâtre, en général, de Molière, il songe surtout au Misanthrope et puis au Bourgeois genti
eois gentilhomme, à George Dandin, à l’Avare et aux Fourberies, et ne songe point à Tartuffe, à Don Juan, à Amphitryon, au Ma
ne pourrait être un peu désobligeant que pour lui. Ne laissez pas de songer du reste que vous avez désormais en moi un ami ch
lté le ciel, j’ai entendu une voix qui m’a dit que je ne devais point songer à votre sœur et qu’avec elle je ne ferais sûremen
, ne faisant qu’incidemment une sortie contre Molière, il a pu ne pas songer à cela, — s’il s’est aperçu du partage que nous s
e rapproche de Rousseau. Rousseau ne peut guère attaquer le Tartuffe. Songeons encore, pour donner moins dans l’hypothèse, que l
e négligé par Rousseau. Il y avait peu de raisons pour que Rousseau y songeât  ; car ce n’est qu’une farce ; il n’y en avait guè
Ajoutons seulement ceci, par subrécot : Si Rousseau avait un instant songé au Malade imaginaire, il l’aurait écarté, lui qui
ne vertu relative et dont encore il faut tenir compte. — Rousseau y a songé , mais il ne tient pas compte du tout des raisonne
l qu’il a peu traité des grands vices et qu’il semble y avoir à peine songé . Rousseau a raison. Cependant, d’abord ne cessons
France. Mais il ne pouvait pas le faire souvent et il ne pouvait pas songer même à le faire souvent. Il était auteur comique,
à la comédie sérieuse, et non surtout à la comédie tragique. Il faut songer que, relativement à la comédie antérieure, la com
ciation des hommes entre eux dans la cité, dans la famille (à quoi il songe toujours) se maintient par les petites vertus plu
ait son avis. En tous cas, ce n’est guère qu’aux petites vertus qu’il songe , qui maintiennent le train à peu près supportable
arrassent, le troublent et le bouleversent. Et les grands vices, il y songe rarement ; et les grandes vertus, il n’y songe ja
les grands vices, il y songe rarement ; et les grandes vertus, il n’y songe jamais. Il est bien le législateur des bienséance
les fois qu’il le prend en main ou toutes les fois seulement qu’il y songe  ; c’est que toutes les opinions, toutes les idées
ais qu’on en est le père et qu’on doit l’être ; le civisme consiste à songer sans cesse qu’on fait la patrie par ses efforts,
rendre aux assauts du malin, C’est-à-dire d’ouïr aucun jeune blondin. Songez . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Que sur
ue j’admire, Marianne, Valère ; et regardez Elmire. Mais Cléante n’y songe pas, n’y pouvant songer, et c’est, chose bien sig
Valère ; et regardez Elmire. Mais Cléante n’y songe pas, n’y pouvant songer , et c’est, chose bien significative pour le publi
de Tartuffe. Il y a Mme Pernelle, à laquelle, dans ce débat, l’on ne songe jamais et qui est, ce me semble, extrêmement sign
e, la religion de celui-ci même. Cette religion dont, du reste, je ne songe pas à dire de mal, c’est la tolérance ; mais ce n
est la doctrine complète d’Arnolphe qui est bien curieuse quand on y songe un peu. Elle est celle d’un siècle qui, témoin de
fier, de l’exciter, de lui donner toute l’intensité qu’il peut avoir. Songez aux jeunes filles de Sparte — Virginibus bacchata
Ariste donne, parce qu’il se met à la portée de Sganarelle, lequel ne songe à rien qu’à n’être pas cocu. Or, en se plaçant à
charmer les réunions de famille, assez médiocres pour que la femme ne songe pas à briller devant un cercle de gens qui s’y co
l parle des femmes, et, quand il parle des femmes, inconsciemment, ne songe qu’à lui. C’est la femme qu’il aurait voulu avoir
t une admirable maîtresse de maison rurale et agricole, de quoi je ne songe d’ailleurs qu’à la féliciter, et une mère très vi
grands ouvrages, subordonné les situations aux caractères, et l’on ne songe sans doute point à dire que sa philosophie soit n
c son égoïsme de primitif, de barbare, de sauvage, de fuégien, qui ne songe même pas à se dissimuler et qui a pour essentiel
très bien ; mais alors prenez garde : une sagesse qui, d’une part, ne songe pas, comme font les religions, à distinguer l’hom
egré. Pour bien comprendre ces deux différents génies d’intelligence, songez , je suppose, à Molière et à Auguste Comte, l’un q
ion, aussi, à ceci, que, dans la scène VIII de l’acte IV Chrysalde ne songe plus à morigéner Arnolphe, ne songe plus qu’à se
ne VIII de l’acte IV Chrysalde ne songe plus à morigéner Arnolphe, ne songe plus qu’à se moquer de lui et que tout son discou
29 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Ducis épistolaire (suite et fin). »
, du fond de nos tristes retraites qu’ils oublient aisément. Quand je songe que, dans l’âge voisin de la vieillesse et de ses
ois mes bois mélancoliques et où je travaille avec vous et pour vous… Songez que c’est à Talma à travailler avec son poète, et
que nous ferons bien de nous communiquer. Allons aux grands effets : songeons aux Grecs, à l’effet de leurs Furies, aux cris, a
saient retentir leurs immenses théâtres et transir leurs spectateurs. Songeons aux grandes impressions de la terreur et de la pi
Antinoüs. C’est lui, c’est notre ami commun Talma, qui me fait encore songer au cothurne tragique. Adieu, Melpomène, adieu, ma
n parti ; ma résolution est inébranlable : si on me fait l’honneur de songer à moi, ma lettre de remerciement est déjà prête ;
efus de Ducis l’engagea cependant un peu plus qu’il n’avait peut-être songé d’abord. Les uns le blâmaient, les autres l’exalt
ation des traits contre Hamlet dans la dernière partie de sa défense. Songez , mon cher parrain, que j’ai mis tout ce qu’il éta
30 (1823) Racine et Shakspeare « Chapitre II. Le Rire » pp. 28-42
age de l’homme aux dépens duquel on prétendait nous égayer, nous fait songer , dès le premier moment, que nous aussi nous pouvo
ou dans la vie réelle, qui se fût avisé de suivre librement, et sans songer à rien, les élans d’une imagination folle, au lie
et légers qui cherchaient le bonheur par tous les chemins. Alcibiade songeait fort peu, je crois, à imiter qui que ce fût au mo
bourse, si j’entre au théâtre, je veux qu’on me fasse rire, et je ne songe à imiter personne. Il faut qu’on me présente des
31 (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLIXe Entretien. L’histoire, ou Hérodote »
soumis les Grecs du continent d’Asie et les avoir rendus tributaires, songea à construire une flotte pour attaquer ceux des îl
nte, punir Crésus de s’être estimé le plus heureux des hommes ; et un songe qu’il eut peu de temps après lui présagea le sort
unes gens de son âge : ce dernier s’appelait Atys. Crésus vit donc en songe Atys périr, blessé par une pointe de fer. Il se r
e ce monstre. » Crésus, qui n’avait point oublié ce qu’il avait vu en songe , leur répondit : « Il ne faut pas parler de mon f
que tu m’aies déplu. Je cède seulement à la crainte que m’inspire un songe que j’ai eu pendant mon sommeil : il m’avertit qu
mps, et que la blessure d’une pointe de fer causera ta mort. C’est ce songe qui m’a fait presser ton mariage ; il m’empêche d
ouïe manque entièrement. « — Ô mon père ! répliqua le jeune homme, le songe que vous avez eu justifie la contrainte où vous m
ous dire que, dans ce moment, vous oubliez le sens véritable de votre songe , et il est facile de vous le prouver. Vous me dit
ent par une pointe de fer, accomplit en mourant le funeste présage du songe . Un messager, arrivé en toute hâte à Sardes, anno
quelle il avait donné le nom de Mandane. Une nuit, il crut la voir en songe répandre une si grande quantité d’eau, que non-se
froi. Cependant, Mandane étant devenue nubile, Astyage, retenu par ce songe , ne voulut la donner en mariage à aucun des Mèdes
er. — Seigneur, répondit Harpagus, jusqu’ici vous ne m’avez jamais vu songer à vous déplaire, et je ne me rendrai pas plus cou
nt pour vous l’indiquer. Toutefois, nous avons la confiance que votre songe est maintenant sans objet, et nous vous engageons
. Il fit donc venir Cyrus et lui dit : « Enfant, sur la foi d’un vain songe , j’en ai mal usé avec toi ; ta bonne fortune t’a
32 (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Le termite »
, tandis que l’infortuné se tordait dans les affres de l’écriture, je songeais (étendant ainsi la signification du livre de M. R
us chétifs, plus déprimés, plus nerveux, Servaise et ses pareils font songer à des damnés de Callot. Je prends absolument au h
du temps  en phrases brèves, bizarres, violentes et obscures. Chacun songe à soi et se défie des autres, « … Silence. L’atmo
33 (1888) Impressions de théâtre. Première série
ez-vous ; jamais ces machines-là ne vont, ou, quand elles vont, on ne songe pas à presser le bouton. Donc, la sécurité reste,
si vous voulez, un naturel moins raisonnable et moins bourgeois. Car, songez un peu ! Les personnages du Cid appartiennent à u
d’un préfet du second empire, il nous amuse prodigieusement… Ainsi je songeais , l’autre jour, en écoutant d’une oreille les vers
e Polyeucte, car que faire devant une tragédie, « à moins que l’on ne songe  » ? J’ai sans doute défiguré les personnages de C
de sentiments et d’idées dont leurs créateurs n’avaient peut-être pas songé à les doter. En réalité, l’Alceste de Molière n’e
ue de belles choses ce jeune homme me prête auxquelles je n’ai jamais songé  ! » — « Hélas ! pourrait dire Molière, qu’a-t-on
déjà là, au temps de Molière, une scène traditionnelle et connue. Je songeais , en suivant les manèges élémentaires de cette gen
et lent, les dialogues gracieux et symétriques de Psyché, on pouvait songer tout à son aise. Il y a plusieurs façons de prend
pays bleu ; mais à certains moments et sans qu’ils y aient peut-être songé , Cupidon devient le grand Éros par qui l’univers
goterie que quelques-uns ont apportées dans ces recherches. Cela fait songer aux scrupules, aux transes, aux effarements, aux
dultères du roi son patron, cela ne me surprendrait pas outre mesure. Songez à la vie de Roman comique qu’il a menée pendant v
e public n’en cherche pas si long, et il a bien raison. Et ceux qui y songent , et qui ont raison aussi, trouvent cela délicieux
ul ne souffre plus qu’elle : elle a constamment le cœur dans un étau. Songez à ce que doivent être les sentiments d’une femme
une autre femme, et le lui vante, et le lui offre, et le lui envoie ; songez quel horrible effort, et quelles craintes, quels
. Nisard. — Eh quoi ! répliqua Mlle Hadamard, Andromaque coquette ? Y songez -vous ? Ce Pyrrhus est le fils du meurtrier d’Hect
oin, et Andromaque fait bien de nous le rappeler au troisième acte : Songe , songe, Céphise, à cette nuit cruelle… car sans
Andromaque fait bien de nous le rappeler au troisième acte : Songe, songe , Céphise, à cette nuit cruelle… car sans cela no
aire, comme de grandes fleurs merveilleuses, — comme des lis !… Et je songeais aussi combien cette tragédie, toujours jeune, a d
yer. Mais ce n’était peut-être pas le lieu d’étaler ces richesses. Je songe avec inquiétude aux regards plongeants des petits
elle fille. Shakespeare I. Théâtre national de l’Odéon : Le Songe d’une nuit d’été, de Shakespeare, traduction et a
ance, une féerie de Shakespeare et la plus fantastique de toutes : Le Songe d’une nuit d’été. Si l’un des littérateurs et des
t à cause de cela beaucoup de gens croient que l’on joue à l’Odéon le Songe d’une nuit d’été. » Ainsi parleraient sans doute
fait de trop bonnes études. Je vais certainement blasphémer, mais je songeais l’autre jour à certaines mélodies sorties du cerv
du coup la croûte terrestre, et l’abîme les a engloutis… Revenons au Songe d’une nuit d’été. Du palais de Thésée, Shakespear
l’âme immense répandue autour de vous… Prenez-y garde, il y a dans le Songe d’une nuit d’été un sentiment nouveau, dont on tr
grande névrose et d’autres choses encore auxquelles sans doute tu ne songeais pas ? Nous t’avons prêté tant de sentiments et de
prix un Hamlet qui eût quelque consistance. Mais, maintenant que j’y songe , cela prouve peut-être que le caractère du prince
’élargissement d’âme qui s’en est suivi pour nous… À quoi ne fait pas songer Hamlet ? Il fait songer à tant de choses qu’on l’
s’en est suivi pour nous… À quoi ne fait pas songer Hamlet ? Il fait songer à tant de choses qu’on l’écoute comme en rêve, et
qu’il eût supprimé l’apparition du spectre et l’eût remplacée par un songe . Il eût sans doute supprimé aussi la scène des co
ophes et des poètes du sillon, par des pères Rémy des temps anciens ? Songez , d’ailleurs, que le grand-père de Claudie est un
cœurs, Denis Ronciat, il y a des mauvais cœurs ! Je ne dis que ça ! » Songez maintenant, pour n’être pas ingrats envers George
non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. » — « Quel songe avons-nous fait, Camille ? dit encore Perdican. Q
le style et la versification de M. Vacquerie m’ont très souvent fait songer à la façon fine et sèche de certaines comédies (t
eil qui lui rend impossible la réalité des représailles. Elle n’a pas songé un moment à livrer à l’inconnu du bal de l’Opéra
enfin, si aux mois de grossesse vous ajoutez les mois d’allaitement, songez que ce malheureux Lucien de Riverolles serait con
. Dumas n’est qu’un faux brave. — Évidemment l’auteur de Francillon a songé à tout cela. Mais, comme j’ai dit, Francine, tell
et peut-être avant le dessert. Et il se dit : « Encore une ! » et il songe en refermant la porte : « Pauvre petite femme ! »
Mais ne prévoyons pas les malheurs de si loin. Pour l’instant, nul ne songe à résister à la Belle Hélène. L’autre jour, aux p
d de morosité sous la fantaisie folle de ce troisième acte. Cela fait songer aux dernières scènes de l’Affaire de la rue de Lo
r l’ordre social ni de faire tort à qui que ce soit. Ils n’ont plus à songer aux suites de leur acte. D’Arcy précise : ils son
es et n’avait pour fondement que l’intérêt social. Cela prouve enfin ( songez donc ! trois heures avant la mort !) qu’ils ont d
que ne sera jamais pour lui une chose toute simple et tout unie. Car, songez -y, pour le vrai chrétien, et plus encore pour cel
d’Akoulina. Nikita reste dans la cour. Anissia lui fait horreur : il songe à la tuer. Il songe aussi à se pendre. Et toujour
reste dans la cour. Anissia lui fait horreur : il songe à la tuer. Il songe aussi à se pendre. Et toujours il répète : « Qu’o
au troisième acte, ne nous fait point sortir de la Grèce antique. Je songe à ce que devait être le chœur des Guêpes dans la
monde et du demi-monde, du monde des cercles, du monde des théâtres. Songez que c’est à la Vie parisienne que nous devons ces
es lettres, et parce qu’il a perdu beaucoup d’argent, dit-on, avec le Songe d’une nuit d’été. C’est bien. On devait décorer M
ère les distinctions banales qu’elle m’offre de si mauvaise grâce. Je songerais à mes aïeux du Roman comique, ces joyeux déclassé
se des mouvements. Ces vives secousses tout enveloppées de grâce font songer à l’œuvre du Printemps, aux poussées de la Vie, i
ien de la mort qu’il s’agit, et rien n’est plus singulier, quand on y songe , que cette évocation de la mort, dans cet endroit
té, et la cérémonie recommence. Cette danse est parfaitement obscène ( songez à l’effet qu’elle produirait, dansée par un blanc
hantis d’une âme plus bienveillante que je ne les avais abordés. J’ai songé , d’ailleurs, qu’ils devaient être bien meilleurs
nds innocents qui n’avez pas De morale ni d’esthétique, Ô vous qui ne songez à rien, Qui n’avez ni Codes ni Bibles, Que mépris
34 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XXIV. Conférence sur la conférence » pp. 291-305
joyeux paradoxes, une réputation plus avérée de robuste bon sens. Je songeai à une manière plus modeste. Persuadé par des pers
teur, auquel on se préparait longuement, quand saint Augustin, qui ne songeait pas alors à la sainteté, y gagnait cinquante mill
lit lui-même on l’acclame ; mais tout seul, auprès de son feu, on ne songerait pas à les lire, parce qu’on ne lit pas, parce qu’
sera, non sa pensée qui instruira. Au sortir d’une conférence, nul ne songera à se dire fortifié ni même édifié, il se sera ou
35 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Laurent Pichat »
enfin, jusqu’à ce moment, ne sont plus qu’une pincée de poussière, un songe évanoui, évaporé, perdu, et qu’il n’en subsiste n
……………………………………… Tous les pleurs du monde ont coulé. Qu’importe qu’un songe renaisse ? Pauvre clé rose, elle a roulé Dans les
sse. ……………………………………… ……………………………………… ………………………………………. J’ai nourri le songe vainqueur ; J’ai brûlé des plus douces fièvres Il
suicide, enivré de mensonge, Et, dans ta profondeur me jetant par un songe ,            Je t’empoisonnai de ma mort. Eh bien
36 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Gaston Paris et la poésie française au moyen âge »
t écrit, ce qu’ils ont pensé, ce qu’ils ont souffert, comment ils ont songé le songe de la vie — et de retrouver leur âme en
ce qu’ils ont pensé, ce qu’ils ont souffert, comment ils ont songé le songe de la vie — et de retrouver leur âme en moi. C’es
onte aux lèvres et qui dit qu’il l’oubliera, et qui ne peut cependant songer à autre chose. Est-ce sa faute, à lui, si ce qui
cette exposition si large et si précise, si majestueuse et si pleine, songeons qu’elle résume tout un amoncellement d’études spé
, du moins, qu’il y a non seulement de quoi s’instruire, mais de quoi songer , dans le livre de M. Gaston Paris. J’y ai même tr
37 (1894) Propos de littérature « Chapitre III » pp. 50-68
ffin. Mais elle n’a de signification ici que selon l’art et si l’on a songé à l’héroïsme, c’est uniquement pour les grandes e
vantage, dans les Sites, les Sonnets et dans les parties de Tel qu’en Songe où M. de Régnier s’est rappelé sa première manièr
contours, et s’il n’avait acquis pour elles un lointain favorable au songe qui les fait aimer par-dessus tout. Il en est don
âme. La Forêt en sa masse mystérieuse, ou vaste et triste et sœur du Songe par la solitude, est particulièrement aimée de M.
éconde en suggestions. C’est aussi la différence des décors : l’un de songe , l’autre de vie mouvante. Et puis, encore une foi
38 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre III. Grands poètes : Verlaine et Mallarmé, Heredia et Leconte de Lisle » pp. 27-48
t son art, il ne demeura point, il partit. Il partit, il vécut. Et il songea — non, il n’y songea point mais tout se passe com
ura point, il partit. Il partit, il vécut. Et il songea — non, il n’y songea point mais tout se passe comme si… il songea à me
il songea — non, il n’y songea point mais tout se passe comme si… il songea à mettre sa vie dans ses vers. Tel autre y inclua
s livres, parce que je voudrais tout lire, et tout citer, et qu’on ne songe au dire ici qu’un adieu. Mais enfin, si nous voul
nt des mots de lui, sur Loti, sur Boissier, furent terribles. Loin de songer que Boissier dût l’enterrer, parler, et gauchemen
39 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des romans — Préface des « Derniers Jours d’un condamné » (1832) »
brisons. Tant mieux si cela arrange tout le monde, mais nous n’avons songé qu’à nous. Ucalégon brûle. Éteignons le feu. Vite
chez nous comme chez tout le monde, en une profonde pitié. Nous avons songé aux préjugés d’éducation de quelques-uns d’entre
ancs sur un budget apoplectique de quinze cents millions. Personne ne songeait plus à lui, coupe-tête. Ce que voyant, l’homme se
it égal, se soit levé de sa chaise en disant : — Allons ! personne ne songe plus à l’abolition de la peine de mort. Il est te
e velours du juge on sent les ongles du bourreau. Il est difficile de songer de sang-froid à ce que c’est qu’un procureur roya
s siens. Mais comment les fera-t-il vivre du fond de son tombeau ? Et songez -vous sans frissonner à ce que deviendront ces pet
La voici convaincue de vol. Autre chose encore. L’âme de cet homme, y songez -vous ? Savez-vous dans quel état elle se trouve ?
40 (1910) Muses d’aujourd’hui. Essai de physiologie poétique
les Et toutes ces choses païennes, ………………………………………………………………… Mains en songe , mains sur mon âme, Sais-je, moi, ce que vous dai
liser sa vie : Le passé vit en moi ce soir, ce trop chaud soir Où je songe accoudée au-dessus de la ville, Mon cœur las n’ay
le flux laisse en nous une émotion très subtile : Aux eaux douces du songe où longuement s’attarde                   Notre
e image visuelle s’associe à une pensée abstraite : on voit l’une, on songe l’autre, et le mouvement des vers les mêle et les
parfum nocturne d’une fleur. Elle passe sans bruit dans la maison de songe , Son visage invisible est sans doute ingénu, Et s
i d’élection où ses rêves ancestraux puissent se fixer et fleurir. Je songe aux races du Nord qui immigrèrent en Orient et en
nheur, il n’y a pas de vie et conscience de vivre sans l’amour : elle songe à ceux qui devraient s’aimer et qui ne se connais
à ceux qui devraient s’aimer et qui ne se connaissent pas : Ah ! de songer aux mots qui les auraient grisés Parmi le clair d
s auraient grisés Parmi le clair de lune écoutés bouche à bouche ! De songer qu’ils vivront sans que leur main se touche Et qu
oute l’innocence ? Et qui donc a jamais guéri de son enfance ?… Elle songe à son enfance le long des prés et des haies, aux
malade » Qui souffre aux profondeurs fécondes de son corps. Ainsi je songe … Un jour, un homme pourrait naître De ce corps me
ent recommencer mon être Que je sens tant de fois séculaire déjà ; Je songe qu’il aurait mon visage sans doute, Mes yeux épou
vers qui disent aussi une sorte de vertige de l’anéantissement : Mon songe est de ne plus ni penser ni sentir, Mais, sur l’i
’un de ses poèmes sur les parfums est dédié à J.-K. Huysmans. Et l’on songe que Marie Dauguet doit, en effet, beaucoup à des
e. Si, en lisant les poèmes de Renée Vivien, on ne peut s’empêcher de songer à Baudelaire, par cette perversité voulue et par
pérément, j’appelle l’Heure Noire. C’est à sa mort prochaine qu’elle songeait , lorsqu’elle écrivit cette : Épitaphe sur une pie
rs, Ô mes roses et mes épines, Qu’importe l’autrefois ? je dors Et je songe aux choses divines. Voici donc mon âme ravie, Car
ribe de la Bible, se courbe devant Jésus, le Mage Inimitable. Mais il songe que son grand char surnagerait comme une île, To
, qu’elle sait décrire d’une façon spontanée et personnelle, lui fait songer aux Charmettes et à Mme de Warens ; les meubles d
e homme, elle aperçoit un volume des vers secrets de Baudelaire, elle songe sans doute à des divans profonds comme des tombea
41 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) «  Mémoires de Gourville .  » pp. 359-379
La Bruyère ; et j’aime à penser que, si l’observateur moraliste avait songé à Gourville, ç’aurait été plutôt pour peindre ce
ins de dispositions que lui à être un fat : à la guerre, Gourville ne songe pas non plus à devenir un héros. Il voit souvent
efoucauld ; et pour ce qui est de l’argent, nerf de toutes choses, il songe aux moyens de s’en procurer. Un de ses amis, ou d
avorable, prétendraient que je leur en devrais faire bonne part, sans songer aux peines qu’elle m’aurait coûtées. Ces réflexi
ement à Bordeaux. » Quand venait cette saison des vendanges, Bordeaux songeait toujours à faire sa paix. Gourville s’en alla don
de l’entourage de Fouquet pour servir d’exemple mémorable, et il dut songer à la fuite hors du royaume. En passant par Paris,
42 (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Chateaubriand, jugé par un ami intime en 1803 » pp. 2-15
anière. Il n’écrit que pour les autres, et ne vit que pour lui. Il ne songe point a être approuvé, mais à se contenter. Il ig
nt ce qui est approuvé dans le monde ou ce qui ne l’est pas. Il n’y a songé de sa vie, et ne veut point le savoir. Il y a plu
’a pas reçu, ce me semble, infus avec la vie, et qu’il a encore moins songé à se donner. Le voilà, je crois, tout entier. Le
et de varier selon les sujets durant des années ; dont je n’ai jamais songé , d’ailleurs, à faire un secret ni une découverte 
43 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre VI. De l’emploi des figures et de la condition qui les rend légitimes : la nécessité »
t, ou même pour satisfaire son ambition, son égoïsme ou ses vices, ne songe qu’à parler juste, et qu’à trouver les mots qui r
 : comment cela se peut-il faire ? On le concevra sans peine, si l’on songe que souvent l’expression propre ne rend que l’idé
sence d’un objet, que de faire connaître l’objet lui-même. Et si l’on songe aux facilités qu’offre une langue déjà vieille pa
44 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Dédicace, préface et poème liminaire de « La Légende des siècles » (1859) — La vision d’où est sorti ce livre (1857) »
t le poing aux astres ; La chair était Gomorrhe et l’âme était Sion ; Songe énorme ! c’était la confrontation De ce que nous
it voilée D’un vague tournoiement de fumée étoilée. * Tandis que je songeais , l’œil fixé sur ce mur Semé d’âmes, couvert d’un
rouillards où l’œil plonge, Que le débris difforme et chancelant d’un songe , Ayant le vague aspect d’un pont intermittent Qui
45 (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Bachelier  » pp. 147-148
erie ne demande pas la même vérité que la peinture ; c’est qu’il faut songer à la durée, à la gaieté d’un appartement, à un au
rer une jambe par un loup qu’il étranglerait avec sa main libre, s’il songeait à s’en servir. Mais le Laocoon est dans une situa
46 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Le Roman de Renart. Histoire littéraire de la France, t. XXII. (Fin.) » pp. 308-324
veiller, il se met à sommeiller peu à peu. Tout sommeillant, il a un songe . Le songe est un lieu commun et une machine en us
il se met à sommeiller peu à peu. Tout sommeillant, il a un songe. Le songe est un lieu commun et une machine en usage dans l
erre sera roi de France. Beaumanoir s’incline et répond humblement : Songez un autre songe, celui-ci est mal songé. Ceux qui
France. Beaumanoir s’incline et répond humblement : Songez un autre songe , celui-ci est mal songé. Ceux qui le plus en dise
cline et répond humblement : Songez un autre songe, celui-ci est mal songé . Ceux qui le plus en disent, à la fin leur mépren
47 (1907) Propos littéraires. Quatrième série
ses qui ne sont plus permises à qui a charge d’apôtre. Non pas que je songe à prétendre que vous ayez jamais donné dans ces i
ente analyse de l’altruisme. D’abord M. Th. Ribot le reconnaît. Il ne songe pas, comme on l’a tant fait, à le ramener à l’égo
Celles qui sont assez éloignées de la forme humaine pour que nous ne songions pas à la forme humaine en les regardant, et qui n
ns beau l’animal. Mais il ne faut pas de ressemblance. Car alors nous songeons à la forme humaine en regardant l’animal, et notr
: Au début, ô Kami, tous les enfants étaient naturels et personne ne songeait à mépriser une jeune fille parce qu’elle était mè
osant Dieu plongé dans le monde, elle est plus forte. Un bon moyen de songer à Dieu, c’est précisément de ne pas trop songer à
orte. Un bon moyen de songer à Dieu, c’est précisément de ne pas trop songer à la vie. Est-ce pas Kant qui a dit : « Deux preu
l’air muet. Certes ils lui parurent tels tandis qu’elle passait. Elle songea à la mort. Je lus dans ses yeux : « Veux-tu donc
nt celle-là. Mais la gloire de MM. Fogazzaro et d’Annunzio est faite. Songeons aux poètes très distingués que compte l’Italie co
s’imposer par son charme et sa physionomie et sa démarche, et l’on ne songea plus à sa figure. Bien lui a pris devenir en Fran
rès nettement antisocialiste. N’étant pas socialiste, moi-même, je ne songe pas à lui livrer bataille sur ce point. Mais, com
st-ce que ce rêve puéril d’artiste ? Il me fait sourire, parce que je songe au mince résultat. De combien sera-t-elle plus be
r faire une race de dieux me paraît tout à fait amusante, et quand je songe que c’est au prix du sacrifice de vies humaines,
l’on détruise tout altruisme au cœur de l’humanité ? Je ne crois pas. Songez donc que l’altruisme aussi est une beauté, que « 
sions humaines, est donc extrêmement limité. Je ne pense pas que vous songiez à mettre en musique le théâtre de Marivaux, de Mu
res chercheurs d’antécédents. Les ordinaires chercheurs d’antécédents songent toujours un peu à diminuer la nouvelle découverte
: « Elle ne m’aime pas. Graduellement je l’ai sentie remonter dans le songe , si haut que voilà qu’elle y va demeurer à jamais
ité de briser un cœur la déchirait. À cet instant d’apitoiement, elle songeait même, pour s’absoudre à ses propres yeux, que, si
enir leur était muré. Elle était de race trop catholique pour pouvoir songer au divorce, et elle avait l’âme trop hautaine pou
pour qu’on ne vienne pas vous ennuyer et juste assez aussi pour qu’on songe à vous souvent et même toujours… Elle est parfait
yle du temps. C’est du Roland, c’est du Buzot, c’est du Pétion. À qui songiez -vous, sans doute, en lisant ses phrases redondant
écrit. Les attaches de la mère à l’enfant sont détruites. Victor Hugo songe déjà à de nouvelles gestations, et, comme il l’a
; Or, la porte du ciel s’étant entre-bâillée, Au-dessus de sa tête un songe descendit. Il se dit, sans doute, que le sommeil
bord écrit : Vu par derrière, il a le dos de Charlemagne. Puis il a songé à : Son large front ressemble au front de Charle
i, au moins, n’était pas ridicule. Et enfin il s’arrête à : Quand il songe et s’accoude, on dirait Charlemagne. Il avait éc
elle le montre plutôt « pèlerin passionné » que pèlerin mystique, il songe à l’expliquer pour l’excuser ; il se promet de vo
ines de curieux sachent que la question existe et ne cessent plus d’y songer . Peut-être demain, peut-être dans cent ans la pag
des désirs contradictoires, mais des croyances communes de la foule, songez que la croyance la plus générale et la plus perma
quel tour facile ! Comme le « morceau » est fait, sans que Daudet ait songé à le faire ! Et voici Daudet s’observant lui-même
n entendu, Daudet rêve aussi de romans de mœurs contemporaines. Je ne songe pas trop à sa Caravane, dont on trouvera des frag
quez combien les vues de Bismarck portaient loin dans l’avenir. Il ne songeait pas au lendemain seulement, il songeait aux surle
ent loin dans l’avenir. Il ne songeait pas au lendemain seulement, il songeait aux surlendemains les plus éloignés. Il fut modér
faut savoir manger, il faut aussi savoir digérer. Il s’arrête. Il ne songe plus qu’à consolider l’édifice si rapidement cons
r l’édifice si rapidement construit. Il cherche des alliances, à quoi songent plutôt les peuples vaincus que les vainqueurs et
chose de son compatriote le grand Béarnais, que je crois bien qu’il a songé assez souvent à imiter. Il était cordial et bonho
Mais une fortune énorme lui tombe dans les bras ; et il ne peut plus songer qu’à se plaindre des embarras inextricables où l’
d’une fortune jette un malheureux millionnaire et qui l’empêchent de songer à quoique ce soit en dehors d’elle. C’est enfin l
Louis XIII, et c’est ce qui donne à cet ouvrage un très vif intérêt. Songez en effet que 1614 est l’époque : 1º de la majorit
yaume et désigné pour penser au bien du royaume, puisque d’autres n’y songent point et que le roi est encore, à vrai dire, en m
rnier sur son bateau, d’y périr, fait l’acte du suicide ? Personne ne songera à le dire. Toute mort volontaire qui est purement
gaire. Elle est vraie, en gros, elle est suffisamment vraie, quand on songe combien le mot folie est élastique et combien il
tagne et l’Église catholique ; le montagnard et le prêtre. Il n’a pas songé à autre chose pendant toute sa vie. Il était né à
prit de dévouement et de sacrifice si spontané et si naturel qu’on ne songe que par réflexion à lui avoir et témoigner de la
obles et qui ne déshonorent pas, c’est encore un hommage, que, sans y songer , Fabre rendait, au monde particulier dans lequel
cilité d’assimilation, sans être prodigieuse, elle était remarquable. Songez que, très en retard à son arrivée en France, il f
peu dans la vie de garnison. On a beau être un jeune ambitieux qui ne songe qu’à illustrer son nom et à relever sa province n
urel, était né avec des qualités de cœur qui ne sont pas si communes. Songez aux trésors de rancune qu’il avait dû amasser à B
ù, décidément, c’est certain, il fut parfaitement brimé et maltraité. Songez combien ce Corse, qui ne se considérait pas encor
s camarades, ses professeurs et même ses premiers compagnons d’armes. Songez comme est vraisemblable, après tout, et comme ser
re patiemment ou voluptueusement le tour des idées, ce à quoi elle ne songeait , en vérité, pas le moins du monde. La critique de
48 (1910) Propos de théâtre. Cinquième série
ait très personnel en un certain sens dans le choix des sujets. Il ne songeait pas au spectateur ni à la postérité, ni à la crit
embler de visage. » Il est évident qu’en ces deux passages La Bruyère songe à Montaigne et à La Bruyère lui-même. Il est évid
yère lui-même. Il est évident aussi, d’une façon plus générale, qu’il songe à tout auteur original, capricieux et à saillies.
n intime de l’humoriste. Il faut le reconnaître cependant, il n’a pas songé à eux en dressant sa liste. Et il a songé à Cerva
aître cependant, il n’a pas songé à eux en dressant sa liste. Et il a songé à Cervantès. Et sa liste est bien méditée, en som
sche lui-même. Peut-être ; cependant, quand on parle d’humour, ne pas songer à Jean Paul et à Henri Heine, et songer à George
and on parle d’humour, ne pas songer à Jean Paul et à Henri Heine, et songer à George Eliot… Je ne suis pas bien sûr de compre
assez fortes « dans le sens de la liberté », et qu’encore il n’a pas songé à montrer en César une force démocratique qui se
ement égal. Mes sentiments démocratiques ne vont pas jusque-là que je songe à reprocher à Eschyle, à Sophocle, à Euripide, à
é. Très évidemment pour moi, Shakespeare, quand il écrit sa pièce, ne songe à rien, à rien qu’à sa pièce. Sa visée ne dépasse
nner et qu’elle aurait eues pour les prier, s’ils avaient d’eux-mêmes songé au sujet, de s’en abstenir. Ceci est d’importance
e le 10 septembre 1669. Ce n’est pas sans doute à ce moment qu’elle a songé à un divertissement qui ressemble fort à une espi
rce que Bérénice n’est pas du tout son histoire et qu’elle n’a pas pu songer un instant que ce fût son histoire. C’est Voltair
e de Louis et d’Henriette. Henriette a donc pu proposer ce sujet sans songer un instant qu’il se rapportât à elle et sans prév
n’y songeant pas, car à cela il n’y avait lieu, mais en tout cas sans songer à elle-même. — Mais Racine, qui avait dédié Andro
gleterre de donner ce sujet à Racine sont celles qui, si elle y avait songé , l’auraient détournée de le lui donner. Mais comm
i guet-apens, ni cruauté, ni impudeur, même à supposer que Madame ait songé elle-même à Marie Mancini, ce qui n’est pas prouv
de son dessein même, que, devant la menace de suicide de Bérénice, il songe à se tuer, sommes-nous assez fondés à penser que
amais cru sérieusement que Titus voulût l’épouser, qu’elle n’a jamais songé sérieusement à se tuer, etc., etc. A se laisser a
it simplement trouvé lui-même, ce dont j’affirme qu’il était capable) songe à écrire une tragédie sur les malheureuses amours
empérament de Corneille et de Hugo, loin de donner leur démission, ne songent qu’à recommencer, parce que, après avoir vaincu u
suite après le succès de l’Ecole des vieillards, avait naturellement songé à l’Académie française. Il avait juste trente ans
dû le faire, vous ne vous y seriez pas arrêté. M. Delavigne aurait dû songer à l’imprudence, je dis seulement à l’imprudence,
ire ; Le moyen est plus neuf, si j’en crois ma mémoire. Jamais on n’y songea . C’est un très nouveau tour. — Renouvelé des Grec
lle, Pauline et Viriate n’ont plus aucun caractère humain, quand on y songe . Seulement il faut y songer. De là la différence
nt plus aucun caractère humain, quand on y songe. Seulement il faut y songer . De là la différence infinie entre les Comédies e
nommé Rousseau, et prenant à cause de cela Munich en horreur, Hebbel songea à revenir à Hambourg. Il y pouvait rentrer le fro
stée nulle part et étant très établie particulièrement à Hambourg. Il songeait du reste à une nouvelle carrière artistique, cell
devait tout, il sacrifia Elise avec une tranquillité absolue et sans songer même que la chose fût discutable. « Chacun a son
et curieux », qui quelquefois me convainquez d’ignorance, dont je ne songe qu’à vous remercier, voyez donc un peu si la locu
uer. Les circonstances sont pour beaucoup dans ces sortes d’affaires. Songez , du reste, que de 1830 à 1840, lançant en moyenne
inaire. Je ne le lui ai pas assez dit. Vous le lui direz… » Quand je songe que j’aurais pu profiter de ces courtes relations
et qu’elle demeurait à cent pas de là, rue des Feuillantines ! J’y ai songé  ; mais j’étais timide et peu visiteur à cette épo
comédie les Idées de Madame Aubray, c’est Claudie. A cela Mme Sand ne songe point du tout ; l’amour-propre littéraire lui éta
’amour-propre littéraire lui étant absolument inconnu ; ou, si elle y songe , elle ne s’arrête pas un seul instant à cette idé
littérature poétique nous paraît aujourd’hui un peu démodée. Il faut songer que, de par l’illustration de Reboul et de Jasmin
moins que le germe du réalisme est dans Balzac. (Personne en 1837 ne songeait à Stendhal, si ce n’est Taine, qui n’avait pas en
st Shakspeare qui serait plus subjectif que Corneille ; de quoi je ne songerais pas à le blâmer, mais par quoi le raisonnement en
au milieu des exaltations de langage et de croyance (?), à travers ce songe mystérieux et ces coups de grâce, au fond la rais
sans un battement de cœur, d’avoir aimé Sévère. Elle s’inquiète d’un songe , et beaucoup ; elle ne veut pas que son mari s’él
raisons, je crois, et plus profondes, et Sainte-Beuve aurait pu et dû songer aux confidences voilées mais très claires de Font
our ainsi dire, il y met en marge et en renvois. « A quoi précisément songez -vous ? » dit le lecteur. Sainte-Beuve répond : « 
e rien de mieux que de s’enfuir en s’écriant : « Je ne dois désormais songer qu’à me cacher. » Et c’est ce que j’appelle « la
es qu’un portrait, où donc est le modèle ? Et comme il ne semble pas songer que lui aussi pourrait, en buvant à la source, se
pplie père, mère, sœur et beau-frère. Le père est un vieux sot qui ne songe qu’à sa maîtresse de la rue Mogador ; la mère est
vent pas le tirer d’affaire. Il pourrait se marier, — tout le monde y songe dans la salle, — car il est veuf ; mais il tient,
l tient, semble-t-il, ou à sa maîtresse ou à son indépendance ; et il songe plutôt à marier sa fille, l’indépendante et fring
qui maintenant est à la tête d’une banque très prospère. À cela il ne songe que vaguement, lorsque tout à coup les Strohmann
« Épouser ! » dit le frère. « Épouser ! » dit l’ami d’enfance. Ils ne songent pas à autre chose. Ils n’envisagent aucune autre
e française, représentée ici par quatre de ses membres, dont aucun ne songe à autre chose qu’à céder et à plier, et qui tous
dit pas, parce que l’auteur, pour son dénouement, a besoin qu’elle ne songe pas à le dire ; et voilà l’adresse ; mais il rest
’auteur veut nous conter, et il sait nous démontrer très net qu’il ne songe pas à nous conter autre chose. Donc en ce lieu, d
ichrétienne, qui a eu un assez gros succès de scandale en 1797. Je ne songe pas à vous entretenir de la Guerre des Dieux. Je
, à Champigny-la-Bataille, le 3 juin dernier. M. Paul Souchon n’a pas songé à une « Guerre des Dieux » complète et intégrale 
49 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — F — Fleury, Albert (1875-1911) »
nsent la gloire meurtrie ; les yeux stagnants des vieilles résignant, songe à songe, leur vie ; les vaisseaux que cerne la br
gloire meurtrie ; les yeux stagnants des vieilles résignant, songe à songe , leur vie ; les vaisseaux que cerne la brume mari
50 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 453-456
es Hommes Comme ils font revivre les noms….. Commencez, Seigneur, à songer Qu’il importe d’être & de vivre ; Pensez à vo
ne reçoit point les corps, Et la Gloire & la Renommée Ne sont que songe & que fumée, Et ne vont point jusques aux Mor
51 (1890) L’avenir de la science « XIX » p. 421
étier, où la profession manuelle ne serait qu’un accessoire auquel on songerait à peine, à peu près ce qu’était pour Spinoza le m
erce vivre dans le monde des purs esprits. Pour ma part, j’ai souvent songé que, si l’on m’offrait un métier manuel qui, au m
à son maître, supportait les coups comme venant de la fatalité, sans songer à réagir par la colère. L’esclave cultivé, qui se
t subir cette épuration et devenir des exercices de piété, où l’on ne songerait plus à la jouissance. L’imperfection de l’état ac
it la perfection de sa nature. Puis, par un côté inférieur, auquel on songerait à peine, on appartiendrait à telle ou telle profe
, si l’avenir devait être pâle et médiocre ? Ne vaudrait-il pas mieux songer à son bien-être et à son plaisir dans la vie prés
52 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Réception du père Lacordaire » pp. 122-129
d’évêques, de cardinaux, la fleur du clergé séculier, n’aurait jamais songé à choisir un religieux proprement dit, un homme v
nouvelle n’en a pas tenu compte, et elle a sans doute bien fait de ne songer qu’au talent. On assure qu’en allant choisir à ce
le père Lacordaire, dont elle aurait pu se souvenir plus tôt, elle a songé à autre chose encore ; je veux dire qu’elle a dés
53 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Appendice. »
exquise, qui le relève (comme dévorants fait à chiens dans le fameux Songe ), parce que je n’ai pas mis là un seul détail qui
s, je m’insurge. Cette horreur ne fait pas dans mon esprit un doute. ( Songez donc que les sacrifices humains n’étaient pas com
paroles. Il était des plus liés alors avec M. de Lamennais et l’on ne songeait point encore à l’en distinguer par aucune nuance.
çaises sentaient et chantaient d’après eux-mêmes, bien plus qu’ils ne songeaient à imiter ou à étudier. Et c’est pour cela qu’ils
ut étranger à la chanson ou au caprice du lendemain. Il a visiblement songé à imiter Byron, il lui a pris de son ton, de son
longue haleine, surtout à ces dernières heures de la journée, j’ai dû songer à me procurer de bons lecteurs, et j’en ai trouvé
res qu’on peut sans inconvénient lui conseiller de commencer un peu à songer à lui, de penser à se réserver une part qui lui s
54 (1913) La Fontaine « VII. Ses fables. »
Hippolyte Taine, qui a fait un livre admirable, et avec lequel je ne songe pas à rivaliser, mais il n’en est pas moins vrai
e du caractère particulier que La Fontaine leur attribue, parce qu’il songe à un homme et non pas à un animal  Et puis ailleu
re d’un renard ? Pas le moins du monde, et cette fois La Fontaine n’y songe pas. Il y a un imbécile qui est perché sur un arb
u, j’ai été le fabuliste qui, comme Ésope et comme Phèdre, n’a jamais songé qu’à peindre les hommes sous le masque des bêtes.
i demande ce qu’elle a, elle répond : « Oh ! je le sais bien, vous ne songez à rien, têtes folles ! Moi, je sais qu’il y en au
, l’hirondelle qui, dans la saison qu’elle passe chez nous, ne semble songer qu’à son nid et à ses petits, lorsqu’une autre hi
il est tellement attendri par son sujet que c’est à des amants qu’il songe et c’est à des amants qu’il s’adresse dans son ép
55 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — A — Angellier, Auguste (1848-1911) »
nte campagne britannique, une de celles qu’emplit le clair de lune du Songe d’une nuit d’été, une de celles qui chantent dans
îmer en Burns. On pourra regretter cet élan presque mystique. Si l’on songe que, tout en commentant les vers d’un autre, le n
56 (1890) L’avenir de la science « IV » p. 141
ctuelle comme indifférente et détournant par conséquent les hommes de songer à l’améliorer, n’ait fait un tort réel à l’humani
quelque chose d’assez profane. On cesse de l’envisager ainsi quand on songe que toute la civilisation moderne, qui est l’œuvr
t par les services matériels qu’il a pu rendre accidentellement, sans songer que ces services n’étaient nullement son but et q
ngendrait, sans avoir même le sentiment de leur difficulté ; quand on songe aux faits étranges qui ont dû se passer dans des
57 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre V. Suite du Père. — Lusignan. »
qui t’a ravi ta foi… Ma fille, tendre objet de mes dernières peines, Songe au moins, songe au sang qui coule dans tes veines
foi… Ma fille, tendre objet de mes dernières peines, Songe au moins, songe au sang qui coule dans tes veines : C’est le sang
58 (1857) Cours familier de littérature. IV « XXe entretien. Dante. Deuxième partie » pp. 81-160
est le fait dans le poème de Dante ? Il n’y a là d’autre fait que le songe d’un homme éveillé, qui est enlevé au monde réel
é, éclaire pendant leurs ténèbres le reste du monde. Ils sont dans ce songe sanglotant des petits enfants endormis qui rêvent
s endormis qui rêvent la faim avant de la sentir, et qui demandent en songe cette nourriture que la crainte de déchirer le cœ
ignification du bruit de la porte qu’on mure sur eux, beaux dans leur songe quand ils rêvent la nourriture, beaux dans leur s
pour ses visions, est presque élevée à sa nature divine, — je vis en songe un aigle aux ailes d’or, etc. » On retombe bient
les choses soient, sait les choses qui vont être ! » Il s’endort, un songe le visite. « Il me sembla, dit-il, voir en songe
 » Il s’endort, un songe le visite. « Il me sembla, dit-il, voir en songe une femme jeune et belle aller et venir dans une
e servit de demander pour lui des inspirations, par lesquelles, et en songe et autrement, je le rappelais à moi, tant il en a
ses exils et de ses asiles. « Change de pensée », lui dit-elle, « et songe que je m’approche de celui qui soulage de toute i
encens et aux chants du chœur, et à qui son imagination représente en songe les images incohérentes des tableaux de sacristie
59 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Henri IV écrivain. par M. Eugène Jung, ancien élève de l’École normale, docteur es lettres. — I » pp. 351-368
plus mémorables pour ne pas être du métier : mais, parmi ceux qui ont songé à écrire ou à dicter après coup ce qu’ils avaient
les causes, à son égard, de l’inimitié de la comtesse. Henri IV avait songé à épouser Corisandre comme il songea plus tard à
ié de la comtesse. Henri IV avait songé à épouser Corisandre comme il songea plus tard à épouser Gabrielle : car il y avait en
à, et dont l’esprit tournait à l’aigre et au bizarre. Henri cependant songea sérieusement, dit-on, à l’épouser, ou du moins il
vous m’aurez donné la maison que m’avez promise près de Paris, que je songerai d’en aller prendre la possession, et de vous en d
60 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « De la retraite de MM. Villemain et Cousin. » pp. 146-164
raie force était là. À aucun moment, depuis vingt-deux ans, ils n’ont songé à reparaître dans leurs chaires. Quand je dis qu’
ongé à reparaître dans leurs chaires. Quand je dis qu’ils n’y ont pas songé , j’ai peut-être tort. Combien de fois M. Cousin n
ent essayé de pratiquer : même quand il fait de l’histoire, M. Guizot songe toujours à la politique d’à côté : Si j’appliqua
es de l’Église et qu’il en découvre un encore auquel il n’avait point songé , soit qu’en parlant du concile de Nicée, il se re
ir et de le réconforter, nous désirons que de plus habiles que nous y songent . Il y a convenance et obligation à tout régime qu
61 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « La Fontaine. » pp. 518-536
si vive. Elle jouit de ces charmants tableaux encore plus qu’elle ne songe à les mesurer ou à les classer ; elle en aime l’a
me dans l’entretien. Dans ce monde de Fouquet, La Fontaine composa Le  Songe de Vaux et des épîtres, ballades, sizains et diza
conversion, comme dans le début de Philémon et Baucis, comme dans Le  Songe d’un habitant du Mogol, La Fontaine a trouvé pour
nne avec lui, parce qu’il a l’air d’écouter vos raisons plutôt que de songer à vous donner les siennes, est un émule de Lucrèc
puissants, il ne retenait pas la leçon qui lui échappait sur eux, il songeait certes encore moins à flatter le peuple, ce peupl
62 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gourmont, Remy de (1858-1915) »
etits poèmes (1898). — Esthétique de la langue française (1899). — Le Songe d’une femme (1899). — Oraisons mauvaises (1900).
os pensées pour plaire à notre correspondant lointain, ainsi, dans Le Songe d’une femme, les personnages prennent des attitud
63 (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Jules Laforgue » pp. 36-47
à la Bibliothèque. Je ne m’ennuie que lorsque, averti par la faim, je songe qu’il faut manger. Je vois tout le monde entrer d
ausculté, reconnaît un poumon menacé. Il faut quitter Paris. Laforgue songe à Pau, à Alger. Déjà il ne peut plus travailler.
u clown qui, pour amuser la foule, s’expose à se rompre le cou, et il songe aussi à Pierrot, cet éternel bafoué. Ce n’est plu
64 (1894) Notules. Joies grises pp. 173-184
nécessité qui poussa les poètes à de telles fantaisies. Mais si l’on songe que les histoires d’amour et de tournois — bourdo
bourdonnées de la sorte — sont enclines à verser le sommeil ; si l’on songe aux nuits de juin où, la chair rose sous la chemi
Évoqué quelque paysage aux yeux de l’artiste, vibrée la symphonie de songe à ses oreilles, ou surgie l’Idée pure en son cerv
65 (1891) La vie littéraire. Troisième série pp. -396
alypse. Une phrase bien faite lui semble un danger public. Il me fait songer à ce sombre Tertullien, qui disait que la sainte
hospitalière qui lui donne du riz et des cigarettes. Et le voilà qui songe  : Il est affreux, mon dîner !… Dans le réchaud, d
ne ressemble pas plus à la nôtre que celle des animaux. Et nous avons songé  : qu’est-ce donc que l’humanité, qui change ainsi
haient et que les statues ne marchaient point. Quant au reste, je n’y songeais pas. Je ne savais pas bien ce que c’était que la
. Je ne savais pas bien ce que c’était que la vie — et, après y avoir songé beaucoup depuis, j’avoue que je ne suis guère plu
mandes de lingerie ecclésiastique. Une chose merveilleuse, quand on y songe , ce n’est pas que M. d’Aurévilly ait vendu des su
pas, l’œil vif sur un visage immobile, et l’on ne peut s’empêcher de songer que ce petit homme raide et tranquille, devait av
uis qu’elles soient mortes, cela est naturel et pourtant cela donne à songer aux poètes et c’est un sujet qui a inspiré à l’au
ut, excepté de comprendre. » La vérité est que tout vaut mieux que de songer à soi-même et de considérer sa propre condition.
promesse et s’empoisonne. Robert Greslou et Charlotte de Jussat font songer à deux noms qui n’ont été que trop publiés lors d
dées doivent être fausses puisqu’elles sont dangereuses ». Mais il ne songe pas que les principes sociaux sont plus variables
à l’esprit une base solide, ils s’écroulent dès qu’on y touche. Il ne songe pas non plus qu’il est impossible de décider si u
idées sociales qui seules nous en séparent. Ces craintes, quand on y songe , sont bien vaines. J’ignore les destinées futures
sophie de la nature est toujours à refaire. Il y a quelque amertume à songer que nous n’avons de toutes choses que des lueurs
 » Ayant ainsi parlé, l’illustre psycho-physiologue me quitta. Et je songeai que la plus grande vertu de l’homme est peut-être
tail. » Quand la vieille eut terminé son récit, le sage Tchouang-Tsen songea  : — La jeunesse est courte ; l’aiguillon du désir
e ; Ils conviennent toujours… Une fois soldat du roi, la Violette ne songe plus à sa belle ; la Tulipe a oublié sa promise.
l’attend encore : Dedans l’Hollande il est allé, Au corselet n’a pas songé , Il n’a songé qu’à la débauche, Au cabaret, comme
e : Dedans l’Hollande il est allé, Au corselet n’a pas songé, Il n’a songé qu’à la débauche, Au cabaret, comme les autres.
voir. Aussi, tout pesé, nous n’avons pas le droit de le plaindre. Du songe banal de la vie, il a su se faire une extase touj
ses plus beaux rêves, s’il n’a pas dit tout ce qu’il avait vu dans ce songe qui fut sa vie, du moins il a écrit assez de page
ndait jusqu’au ciel. Il se peut aussi que Schnoudi n’ait pas non plus songé à cela. Après avoir vécu cinq ans dans un tombeau
une abomination de la désolation à laquelle n’avait sans doute point songé le prophète Daniel. Ces pauvres ménages vivent de
sur les malheureux qui vivent dans d’éternelles laideurs ? « Quand je songe qu’il se fait à cette heure des Docteur Rameau, d
e petite fille, Berthe. Mais le pauvre Agénor, tout à son veuvage, ne songe point qu’il est père. Il n’a pas seulement regard
init ainsi : « Ce qui ne change pas en moi, c’est l’amitié », me font songer , malgré moi, à l’éloge que fait Xénophon de deux
d’innocence ; Ils dorment aussi purs qu’au jour de leur naissance. Le songe de leur vie est à peine achevé Et sur leur bouche
exemplaires, avec de jolies gravures. On ne s’avise point de tout. Je songe un peu tard que ce conte, qui est un bijou, est p
une impression de tristesse et d’inquiétude. En fermant le livre, on songe  : — Ainsi donc, le mal qui éclate aujourd’hui co
d seul fit ce malheur ; mais on y voit une sorte de fatalité quand on songe que ce jeune homme aimait le danger, appelait le
si simple que je rappelle ici en peu de lignes, je ne sais quoi fait songer à la beauté morale telle que les Grecs la conceva
n seul coup, mieux que tous vos livres. Cette excellente créature ne songeait point que ce serait là nous rendre un bien mauvai
ant Copernic, on concevait ainsi le monde, et même au xviie . Il faut songer que Pascal est mort sans avoir rien su des découv
qui parlent pour les marionnettes de M. Signoret), heureux enfin, je songeais à la belle scène des noces de ces deux pieux épou
t été déposés sur mon cercueil ! Quand tu tends les bras vers moi, je songe aux mains qui furent percées de clous pour le sal
ûter les joies de la vie, tandis qu’il en est temps encore. » Ainsi songeait ce simple païen. Il composa sur ce sujet une élég
é que M. Joséphin Péladan s’en donne l’illusion, et qu’il vit dans un songe prodigieux. Heureux, trois fois heureux ce magiqu
du luth et tout à fait dans le goût de ce xve siècle dont l’art fait songer à une forêt qui n’a encore que des bourgeons. Enf
t le pli des feuilles leur permettaient de lire. En les observant, je songeais à ce livre que rêve M. Stéphane Mallarmé, à ce ré
se cacher et vivre tout de même ! Rappelez-vous le mot de Sieyès, et songez que c’est déjà quelque chose que d’avoir vécu sou
veloppe et le pénètre ; tout à coup au coassement des grenouilles, il songe à l’appareil digestif de madame Chavailles, et vo
truquage », mais non pas sans génie. Au reste, un homme fini. « Le Songe (le Rêve), son traitement pour maigrir, la croix,
tone ennui, il laisse retomber dans ses mains ses tempes argentées et songe  : le bonheur est un rêve, la jeunesse un éclair.
gesticulant et hurlant en habit de corsaire, je ne pus me défendre de songer au hussard du théâtre Séraphin. C’était mal, je l
main sur les genoux, l’autre levée comme pour bénir, le divin maître songe dans son impassible bienveillance. « Ses yeux all
’expérience des hommes n’y est pas nécessaire ; et, pour peu que l’on songe , enfin, à ce qu’elle demande d’ardeur, de passion
de ces marbres qui, sans exprimer la beauté parfaite, y font du moins songer . Sur les murs, quelques souvenirs d’Italie. Au mi
plongées à l’instant difficile, pendant la méditation active, me font songer , je ne sais trop pourquoi, à la chevelure rebelle
’impassible granit écoute l’eau qui tonne Et l’ouragan le berce en un songe enchanté. Que d’autres femmes soient mouvantes co
M. Leconte de Lisle, et dans le Pilori du vieux Glaize. Et nous avons songé que Futura ne venait pas trop tard, et que peut-ê
ouper des tranches de la vie. Cela n’a pas beaucoup de sens. À y bien songer , l’art consiste dans l’arrangement et même il ne
aisément sur les cœurs non prévenus. Et il est merveilleux, si l’on y songe , que cette source de morale, qui jaillit du pied
fortune depuis soixante ans n’est pas moins extraordinaire, si l’on y songe . À peine connu, il a inspiré au plus puissant phi
hoses de ce temps, dont il n’est permis à personne de se détacher, je songeais aux dures nécessités de la vie, à la loi du trava
it. Mais ce n’est pas l’esprit du jour. Il est vénérable, le Caveau ! Songez qu’il fut fondé en 1729 par Gallet, Piron, Crébil
66 (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXIe entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff » pp. 237-315
ure, de l’aisance, du loisir, ils se civilisent, ils se policent, ils songent par instinct à se procurer les douceurs et les gl
pour le nettoyer. « Qui vous dit, mon ami, repartit Boris, que je ne songe pas à me marier ? » En ce moment, Pierre puisait
mment dirigés du côté de la porte, il y avait lieu de supposer qu’ils songeaient à s’en aller. Boris cependant se serait peut-être
tentieuse, mais agréable. — C’est possible dans un certain sens. Mais songez au but que je m’étais proposé en vous conduisant
quoi ? C’est peut-être précisément ce que je cherche. — Quelle idée ! Songez donc qu’elle ne peut pas même prononcer un mot fr
Boris n’échappe pas à Pierre. — Je désirerais vous faire remarquer… Songez un peu… ce serait bien mal. Si… — Que voulez-vous
r le point de répondre : Moi, peut-être ! Mais il se retint. « À quoi songez -vous ? lui demanda Viéra en le regardant avec son
! Il devrait traîner le boulet sur le grand chemin. Je ne sais à quoi songe la police ; mais il a le diable au corps. Il est
, dans sa pensée, accuser son mari, et il ne lui arrivait même pas de songer qu’il n’était pas très aisé de vivre avec lui. De
i à la façon dont je commencerai cette lettre, et, après y avoir tant songé , j’aime mieux te dire tout de suite et tout nette
t les yeux et se hâtait de rentrer dans la lingerie. Celui qui sans y songer lui inspirait un tel effroi ne fit d’abord aucune
savait que trop et traitait Guérassime en conséquence) ; mais comment songer à marier ce sourd-muet ? D’un autre côté, voici l
par mes compagnons, et maintenant… — Âme de filasse !… À quoi sert de songer à toutes ces… — À quoi sert ? Il faut vous dire q
t ; mais lorsque Klimof ajouta que, par suite d’un fatal incident, il songeait à se suicider le lendemain, son ténébreux ami lui
rumeurs ! La baruinia inquiète, tourmentée ! Non, il ne fallait pas y songer . Enfin, après de longs débats : on imagina un moy
tter la grande cité de Moscou. Ce qui l’affectait surtout, c’était de songer qu’il allait vivre dans un village parmi de gross
personne ne l’observait, entra dans sa petite chambre. Déjà il avait songé que sa chienne, si dévouée, ne l’avait point aban
manger, le caressa, le coucha sur son lit, puis après avoir longtemps songé au moyen de le soustraire à une autre persécution
67 (1923) Paul Valéry
géométrie analytique qu’on évoquerait ici. Ou, sur un autre registre, songeons à ces racines faites de consonnes, simples direct
du prétendu abîme de Pascal il dit de Léonard : « Un abîme le ferait songer à un pont. Un abîme pourrait servir aux essais de
re-Dame la rivalité sociale de l’architecture et des lettres ; Valéry songerait à une rivalité technique du monument et de la pag
s. Au creux d’une belle nuit, dans les propos que nous échangions, je songeais à la tentation merveilleuse ; quel modèle, quel e
sée où tu filais la laine. Il en est souvent de même chez Mallarmé. ( Songez aux imaginations de ses Mots Anglais) Je suppose
, l’œil armé et la bouche fermée, comme maîtresse de ses lèvres, — le songe qu’elle ferait ne serait-ce point ce que nous voy
pour un numéro spécial de la Revue Musicale, un dialogue auquel il ne songeait nullement, M. Prunières plaçait Valéry sur le cou
n qui est l’univers, le Tout. Quand nous lisons la Jeune Parque, nous songeons d’abord à l’Hérodiade de Mallarmé. Mais la ressem
eprendra le mythe dans l’Ebauche de Charmes. Un serpent l’a mordue en songe — mythe et vérité, mythe qui se vérifie par l’eff
! de mes pieds nus qui trouvera la trace Cessera-t-il longtemps de ne songer qu’à soi ? Et toute la Jeune Parque n’est en eff
e ne songer qu’à soi ? Et toute la Jeune Parque n’est en effet qu’un songe de soi, — mais songer à soi, se songer, c’est pos
? Et toute la Jeune Parque n’est en effet qu’un songe de soi, — mais songer à soi, se songer, c’est poser le pied sur une ter
une Parque n’est en effet qu’un songe de soi, — mais songer à soi, se songer , c’est poser le pied sur une terre trouble et inc
s souhaité presque une faute d’impression et pouvoir lire néant, pour songer , sur la même allitération, à la pointe mallarméen
son définit le sommeil quand il l’appelle un « désintéressement » (je songe aussi aux dernières pages du Journal d’Amiel). C
s un cœur pur. Fut-il jamais de sein si dur Qu’on n’y puisse loger un songe  ? Qui que tu sois, ne suis-je point Cette complai
dit la morsure brève ! Que si ta bouche fait un rêve, Cette soif qui songe à la sève, Ce délice à demi futur, C’est l’éterni
allégorie, mais, comme chez Valéry, symbole, et où, sans que le poète songe à nous communiquer une idée, un sentiment de sa c
68 (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Quelques « billets du matin. » »
ns les pessimisteries (si j’ose risquer ce vocable) du Théâtre Libre. Songez que dans les Corbeaux, sur treize personnages il
Corbeaux. Tandis que je m’attendrissais sur les petites Vigneron, je songeais à toutes leurs sœurs de misère, à toutes les pian
ourreaux que des victimes. Je n’ai plus d’idées très nettes ; mais je songe que tous ces gens-là étaient des hommes et que c’
(qui est celle de la place des Pyramides, un peu retouchée). Et j’ai songé à un vers de Hugo sur les deux statuaires du temp
e ingénuité retrouvée paraîtrait sans doute pleine d’affectation… (Je songe avec horreur à la « moyenâgerie » des tapisseries
uit, de mon dévouement à nos institutions. Il faut admirer M. Carnot. Songez à la vie qu’il mène. Il visite, préside, inaugure
oète et écrivain à un degré éminent ; il était capable de traduire le songe de la vie de façon à embellir la vie des autres h
angées entières dans les prés qui bordent la Loire. Je n’avais jamais songé à demander qui en était le propriétaire. J’appris
etc. Quelle peut bien être cette maison, ma cousine ? J’avais d’abord songé à la Revue des Deux-Mondes. Mais M. Rousse n’aura
t m’a obligé de la finir brusquement.) J’étais, je crois, en train de songer  : « Ah ! fi, monsieur Rousse ! on ne parle pas de
la lumière bleuâtre, ont quelque chose de violemment fantastique… Je songe , avec un peu de surprise, que ce sont là les Indi
peur de moi, j’ai tant menti… Il ne faut pas me croire encore. Vous songez là-dessus : « Eh ! là là, monsieur, qui vous dit
ayez un peu plus l’air de vous souvenir que vous êtes des almées, et songez à tout ce que ce nom magique représente pour des
récitent d’abord, avec leurs pieds, la polka d’Excelsior. C’est leur songe d’Athalie ou leur récit de Théramène…   Paris, 22
s deux derniers jours. J’ai eu la première dans un endroit où l’on ne songerait guère à aller la chercher. C’est le soir, dans un
erveilleuse l’idée de passage et de fuite. Et alors j’ai eu plaisir à songer que l’homme, demi-employé, demi-paysan, qui roula
oliticiens n’intéressent en aucune façon mes voisins les paysans ; je songe qu’ils sont comme cela vingt-cinq millions en Fra
t pas dans une civilisation presque uniquement agricole et rurale. Je songe à ce qu’est la pauvreté à Paris. Certes, la misèr
les derniers, à l’horizon, bleus, violets ou couleur de fumée. Et je songeais avec un peu d’étonnement que ce pays élyséen étai
. Il y a des choses tristes que l’on sait bien, mais auxquelles on ne songe jamais. Les dames aux savantes toilettes, jolies
neurs féodaux, rois sur leurs terres, vivaient « artistement » sans y songer . Aujourd’hui encore, les membres de l’aristocrati
e ne l’ai pas vue. Personne ne l’a vue : il y avait trop de monde. Je songe tout à coup, et j’éprouve en y songeant le tragiq
ang coulera plus sage dans mes veines… Le noble poète des _Épreuves_ songe qu’il sera un jour « affranchi du baiser », et il
raindre… » De telles paroles scandalisent l’auteur de la brochure. Il songe avec épouvante que, « si l’Empire avait duré, si
c son troupeau. À moins de dire (mais le poète n’y a probablement pas songé ) que le berger dénombre ses moutons pour l’abatto
lle mène depuis dix ans, l’état d’esprit de cette originale personne. Songez qu’elle a connu la gloire énorme, concrète, enivr
69 (1914) Une année de critique
e supérieure fait de la beauté avec de la douleur. Ah ! bien, elle ne songeait guère à cela ! Elle se trouvait dans cet état d’e
Ne blâmons pas Louise de Saxe de ne l’avoir pas tenté. Elle n’y a pas songé , ce n’est pas sa faute. Mais son erreur est de cr
ent les journalistes. En écrivant : renaissance du journalisme, je ne songeais pas à insinuer qu’une pléiade de publicistes admi
st pas plus immoral en soi que celui des désordres de la probité. Qui songe à parler de l’immoralité de Phèdre, ou à se préoc
amifications ; c’est pourquoi certains paragraphes de ses livres font songer à ces personnes trop poussées dont on dit qu’elle
éblouir les autres qu’à nous contenter nous-mêmes. Je frémis quand je songe que des gens qui portaient l’adultère au fond de
s le petit village où ils passèrent leur enfance. C’est peu, quand on songe à la pompe déployée en l’honneur d’un autre amant
un moderne exemple de la perfection classique chez celui qui, sans y songer peut-être, en a livré le secret dans une phrase p
our est décrite avec grâce, avec bonheur ; cette part de l’œuvre fait songer à certaines pages du Lys rouge, ce roman dont M. 
familiarité, un peu à la manière des paysans qui vivent d’elle et ne songent guère cependant à chanter ses louanges. Il ne la
ner à leur instinct, de peur qu’il ne soit faussé. À l’âge où l’on ne songe qu’à s’enrichir, ils doivent penser d’abord à se
rie de Rimbaud sur la couleur des sons. Leur harmonie feutrée me fait songer irrésistiblement au bleu glacé des ciels qui s’ét
s sa soumission aux vagues berceuses du destin. Mon enfant, ma sœur, Songe à la douceur D’aller là-bas vivre ensemble… Juli
qui a oublié sa rancune contre le ravisseur de Diane la fille, et ne songe plus qu’à pleurer avec lui. Il faut dire aussi qu
irent, quelle que soit sa valeur esthétique, apparaît insuffisant. On songe à un roman conçu par un disciple de Paul Adam, et
un monde où il ne leur déplaît pas de fréquenter ? Alceste, au moins, songe à se faire ermite. Oui, mais nos misanthropes le
crire avec leurs tares et nous éloigner d’eux ? Je vous dis qu’ils ne songent qu’au bien de l’humanité ! M. Marcel Boulenger y
is qu’ils ne songent qu’au bien de l’humanité ! M. Marcel Boulenger y songe même fréquemment, mais il le conçoit d’une façon
er la vie ; jamais elle n’entre en contact direct avec la réalité. On songe à ces danseurs qui déploient une adresse merveill
nie. Nous critiquons les livres ; il critique les mœurs. Aussi nul ne songe-t -il à malmener cet écrivain charmant et se borne-t
ux troupeau sentimental ? Félix n’a pas la spontanéité d’Adolphe ; il songe toujours à ses modèles. À propos de la femme qu’i
ltération du moi, d’altérité du moi. D’aliénation sentimentale… Et il songeait à ceux qui ont raillé ces choses… « On a toujours
it pas justement que les maux d’autrui deviennent les vôtres… … Et il songeait à ceux qui ont prêché la pitié… Les maudits ! Les
Tout cela est émouvant, si l’on veut. Encore ne puis-je m’empêcher de songer que la pensée de Nietzsche, qui a une valeur géné
onfondre dans le troupeau qui « éprouve » les mouvements du cœur sans songer à les « comprendre ». (Dans l’opposition de ces d
e pure, que le croire capable d’exposer des idées avec ironie. Il n’y songe pas plus qu’il n’avait songé, au début, à tempére
d’exposer des idées avec ironie. Il n’y songe pas plus qu’il n’avait songé , au début, à tempérer par quelque souci de beauté
iqueur charmant et profond des Épilogues, du styliste incomparable du Songe d’une femme : l’allusion, le dédain. Nul n’abonde
70 (1889) Impressions de théâtre. Troisième série
s plus émouvantes. Elle me retient par elle-même, et pourvu que je ne songe pas trop à ce qui en est l’objet. J’ai sous les y
a. Il est extrêmement probable qu’il n’y a rien. En même temps que je songeais à l’inquiétante japonaiserie de Loti, je cherchai
académique. Mais il n’y a pas là de quoi tant les glorifier, si l’on songe que le poncif n’est, en somme, que la dégénéresce
pide. La façon dont Ivashita reconnaît Tika et Yamato fait assurément songer aux reconnaissances d’Oreste et d’Electre ou du j
lle a été quelquefois menée à bonne fin. Rappelez-vous l’Hamlet et le Songe d’une nuit d’été de M. Paul Meurice, le Macbeth d
honorable à la mémoire de la jeune fille, il rencontre Bénédict, qui songe à se marier, et qui est sombre. « Je crois, dit C
si exagéré de charité et de compassion. M. de Noailles, lui-même, n’y songe point. Il y songe si peu que, dans le livre béat
ité et de compassion. M. de Noailles, lui-même, n’y songe point. Il y songe si peu que, dans le livre béat qu’il a consacré à
tails : Corneille l’exprime, selon la poétique de son temps, par « le songe de Pauline ». Un incident vient encore éloigner l
une transcription plus exacte. ) Pauline reste ahurie. « Ah ! bien ! songe-t -elle, « on peut dire qu’en voilà un qui n’est pas
’École des femmes et la scène des portraits du Misanthrope. Elle fait songer aux dissertations amoureuses et morales de la Clé
, la sensible Elmire : Ah ! je n’espérais pas être si tôt heureux ! songe en lui-même Soliman. Et c’est pourquoi il est viv
les engagements que j’ai pris avec mon siècle ne me permettant pas de songer à des affaires d’intérêt, je vous supplie, etc. »
est bien, si vous voulez, une manière de révolutionnaire, mais qui ne songe qu’à son intérêt, — et à l’argent. La comtesse es
que Chonchette en culottes ; mais cela est charmant, et il y fallait songer . Rien qu’en changeant de sexe l’ingénuité gracieu
mbattre, de vaincre, de gagner un duché… peut-être une couronne… ? Et songez donc, ami, songez s’il me la devait !… S’il la te
e, de gagner un duché… peut-être une couronne… ? Et songez donc, ami, songez s’il me la devait !… S’il la tenait de ma main !
craignant sans doute une affluence énorme ! Cela est extraordinaire. Songez à ce qu’une pareille conduite suppose d’illusions
nie du centenaire de M. Chevreul. Au fait, cette cérémonie quand on y songe , a été quelque chose de bien singulier. Quelle id
tement inspiré d’Andromaque, quoique peut-être l’auteur n’y ait point songé , — et un morceau d’histoire de France accommodé à
à nous qui ne sommes que des têtes dans la foule. Il est rassurant de songer que les plus grands inventeurs en littérature n’i
dulité, l’illogisme, les inconsciences. Certaines de ses phrases font songer au « Qui te l’a dit ? » d’Hermione. Ainsi, bien q
ient nullement à l’action. C’est un souper où l’on soupe, voilà tout. Songez , d’autre part, que les soupers au théâtre sont, e
doucement, très bienveillante aux autres, qu’elle voit comme dans un songe . On repète vingt fois les mêmes mots ; on recomme
isent, ce sont de celles qu’on dit tous les jours, couramment, sans y songer … Et ces choses, si naturelles, sont monstrueuses 
et comme elle est contente de savoir qu’il ne la déteste pas… « Mais, songe Max, elle est délicieuse, cette enfant. Où avais-
« Non, mon enfant, ce serait fou, ce serait coupable. Il n’y faut pas songer … — Ah ! vous ne m’aimez pas ! » dit Marthe. Et Ma
inement contre l’intention de l’auteur. Il ne fallait pas que Max fit songer un seul instant à Célimare. M.Fallieron nous dira
précision et, vers la fin, avec une émotion si puissante que nous ne songions plus à discuter, car Max, c’était nous-mêmes. Et
ngée ! C’est là le charme amer de ce dénouement de la Souris. Il fait songer , et fort tristement. D’abord, il est beaucoup plu
ement solidement renté, la vertu millionnaire. C’est vraiment un beau songe . Vous adoriez avec détachement le Dieu qui est Es
e suite que tu aimais la jeune Canadienne, que cela t’est venu sans y songer . Allons donc !… Puis, tu jures de ne jamais l’épo
grand Scapin ! SCAPIN (se rengorgeant). Quoi ! maraud… . TRISTAN. Songez donc ! Pour moi quelle épouvante D’affronter en c
Scapin est lui-même si fort ému de sa propre grandeur morale qu’il ne songe plus à se défier de Tristan, lequel survient, éga
exprimer ainsi. Horreur ! il y a dans son drame des passages qui font songer à Michel et Christine, de M. Scribe, le moins tou
ire sentimentale, vraie à demi, et merveilleusement encadrée… Et j’ai songé  : « Admirons les effets de la grâce divine, ou si
le premier. Ô femmes ! ô amour ! ô absurdité de tout ! Ainsi, dans le Songe d’une nuit d’été, Lysandre et Démétrius aiment Hé
ieux Claude, tout en enseignant à la petite sœur des bottes secrètes, songe au frère qui se bat et qui peut-être… Il s’embrou
sement écrit, dans une langue exacte, serrée et pittoresque : il fait songer à certaines pages de Gustave Flaubert, et notamme
oûterait d’Azaïs. Et, puisque nous sommes au Palais-Royal, comment ne songe-t -il pas à se fuire tromper par sa femme ? Naturell
es et sans les suivre avec tout notre cœur. Et puis voilà que, sans y songer , ces ennemis de la guerre nous étalent tout le lo
ées s’en vont dans cet applaudissement. Cela est touchant, quand on y songe . Il y a là des malheureux qui ont tant souffert,
sa fausse barbe, son manteau et son bonnet de loutre. Mais il n’a pas songé à tout : il a gardé sa canne et sa bague. L’auber
je le devrais, les assassins pincés et même les condamnés à mort. Car songez -y, ce que quelques-uns seulement des autres homme
tire les rideaux sur elle… Pierrot, resté seul, rentre en lui-même et songe … Son visage exprime une angoisse et une épouvante
me l’ampleur démesurée de tout le costume de Pierrot ne fait-elle pas songer aux artifices dont les tragédiens d’Athènes usaie
s genres plus savants et plus discursifs et qui, après que nous avons songé  : « Comme c’est compliqué, l’âme humaine ! » nous
nerait la réplique sur la scène, le livre en main. (Vous voyez que je songe à tout ! ) De cette façon, on verrait si ces jeun
evée de l’uni vers, plus on se condamne par là même à la résignation. Songez -y : « depuis qu’il y a des hommes, et qui pensent
es suspendues à deux traverses et remplies de liquides colorés… Et je songeais que la patience et l’imagination des hommes n’ont
71 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Première partie. Préparation générale — Chapitre VI. Utilité possible de la conversation »
e le plaisir sensible de celui qui l’écoute. Mais à l’ordinaire on ne songe guère à cela : la plupart des gens ne sont occupé
ormation ou de leur esprit. On ne s’écoute pas réciproquement, chacun songe à ce qu’il va dire et épie le moment de saisir la
72 (1868) Curiosités esthétiques « I. Salon de 1845 » pp. 1-76
tonnerre. Certes le dernier moyen est le plus original. Que l’auteur songe aux clameurs qui accueillirent le Dante et Virgil
te éternellement suspendu en l’air. — Combien d’autres n’auraient pas songé à ce détail, ou du moins l’auraient rendu d’une a
ieusement ; cela fait honneur à leur cœur. Mais d’où vient que nul ne songe à jeter quelques fleurs sincères et à tresser que
ent, et avec le plaisir qu’on a à voir toute œuvre de bonne foi, nous songions à toutes ces célébrités modernes d’outre-Rhin qu’
parti-pris qu’on ne retrouve pas dans Daphnis et Naïs. Que M. Matout songe à M. Haussoullier, et qu’il voie tout ce que l’on
a aucun rapport avec la peinture de femme, qui, en général, nous fait songer aux préceptes du bonhomme Chrysalde. Belloc
ne peinture galante et d’un aspect agréable, qui malheureusement fait songer à Wattier, comme Wattier fait songer à Watteau.
réable, qui malheureusement fait songer à Wattier, comme Wattier fait songer à Watteau. De Dreux est un peintre de la vi
, autres mœurs ; autres modes, autres écoles. M. Meissonier nous fait songer malgré nous à M. Martin Drolling. Il y a dans tou
73 (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série «  M. Taine.  »
u sien. Général, consul, empereur, il reste officier de fortune et ne songe qu’à son avancement. Par une lacune énorme d’éduc
aliser son rêve gigantesque de domination universelle, apparemment il songeait au passé et à l’avenir, il se comparait, il se « 
nstrument. Quand il passait sur le front de sa grande armée, et qu’il songeait que ces milliers d’hommes étaient prêts à mourir
la souffrance ; encore vous ne la rêvez pas longtemps : bientôt votre songe vous paraît insignifiant et vain, et vous vous hâ
ds artistes contemplent enfin leur idéal vivant : Ils possèdent leur songe incarné sans effort : C’est aux bras d’Athéné que
rt ; Souriante, Aphrodite enlace Praxitèle ; Michel-Ange ose enfin du songe qui la tord Réveiller sa Nuit triste et sinistrem
uelquefois. Et quant aux autres joies dont je parlais tout à l’heure, songez que ce sont presque toutes des joies spéciales, d
74 (1839) Considérations sur Werther et en général sur la poésie de notre époque pp. 430-451
us le prenons volontiers pour un écrivain de notre génération ; on ne songe guère qu’il avait quarante ans à l’époque de l’As
ait, tant il sentait que toute son œuvre était là en germe, qu’il n’a songé à écrire ses Mémoires que pour cette explication,
cueillait dans le doute. Ne pouvant les suivre dans leurs utopies, il songeait , dans sa force, ou si l’on veut dans sa faiblesse
n utile parti ; avec ces hommes de foi, qu’il avait sous les yeux, il songeait à faire de l’art ; il ne s’abandonnait pas à leur
qui arrive : ceux qui se réfugient ainsi dans la nature sans beaucoup songer à l’Humanité sont simplement poètes ; ceux qui, a
ité qu’on ait à traduire maintenant un ouvrage aussi connu, on doit y songer pourtant. Werther est, sous bien des rapports, co
ns d’enthousiasme, qui veulent faire revivre le Christianisme ; et il songe à revêtir Mahomet de leurs couleurs. Il soupçonne
75 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Notes et éclaircissements. [Œuvres complètes, tome XIII] »
un servile dévouement ? Tout cela a disparu et s’est évanoui comme un songe , comme une fleur, comme une ombre. Nous ne pouvon
isans ? Ils se sont retirés : ils ont renoncé à votre amitié : ils ne songent qu’à leur sûreté, à leurs intérêts, aux dépens mê
randeurs humaines. De les appeler une fleur, une herbe, une fumée, un songe , ce n’est pas encore en dire assez, puisqu’elles
nt une douleur si sensible à une mère qui ne l’a point méritée. Si je songe à vous engager dans les soins du monde, et que je
a vertu de Basyle, soit par la crainte d’irriter son fils, qu’elle ne songeait qu’à gagner et à attendrir. Note F, page 76.
c’est recevoir dans la même ruche l’abeille et le frelon. » Louis XIV songeait à tout ; il protégeait les Académies, et distingu
d de l’Afrique et de l’Amérique, chercher de nouvelles connaissances. Songez , Mylord, que, sans le voyage et les expériences d
76 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid, (suite.) »
poursuivre les vaincus. Mais, dès qu’il se fut aperçu que l’ennemi ne songeait pas à pousser à bout son succès, Rodrigue, qui ét
onse appelé l’Empereur dont il continuait de se dire le vassal, il ne songea , à la tête de son armée, qu’à pousser ses propres
auteur, il eut les visées les plus longues et les plus vastes ; il ne songeait à rien moins qu’à la conquête de toute la partie
sse ? Et n’y eut-il pas même un moment, — sous Philippe II, — où l’on songea à faire de lui un saint et à demander sa canonisa
étant presque morte dans son sein, — on trouve souvent là où l’on ne songeait pas, — les yeux enflammés, tel qu’un tigre furieu
r d’en faire la remarque et de s’en étonner, ce à quoi on n’avait pas songé dans la Chronique. Le roi l’ayant entendue parle
77 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Ferdinand Fabre  »
jà plus le temps de lire Balzac ni George Sand. Il va falloir bientôt songer à en faire des résumés analytiques suivis de morc
lle empreinte elle leur enfonce au plus profond de l’âme. Puis ils ne songent point combien serait dure à jouer et de peu de pr
 », finissent peut-être par exercer le sacerdoce comme un métier, par songer surtout à leur bien-être et à leur avancement tem
les dédains de dilettante empêcheraient d’être clairvoyant et juste. Songez donc qu’à moins d’un mensonge sacrilège, qui ne d
signe indélébile et qu’on ne s’appartiendra jamais plus. Rien que d’y songer , cela fait froid. Non, non, ceux qui méprisent ou
ère et tout embaumé de charité, et cela n’a rien de fade et cela fait songer au Vicaire de Vakefield : mais ce clergyman n’est
78 (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre x »
le poilu est un objet qui n’est pas du tout incassable, il faut bien songer à le remplacer. Et puis c’est une joie de penser
e de toutes ces morts jaillisse une vie nouvelle pour l’humanité.‌ Je songe sans cesse à la France de demain, à cette jeune F
heure où j’entrerais dans la réalité. » Un jour, dans la tranchée, il songeait à la mort et lui cherchait un remède :‌ Il est i
ommes, reconnaître, en cas d’attaque, les tranchées de combat ; enfin songer à soi, et se jeter sur la paille, le revolver à l
nnette ! » à cet instant superbement tragique où l’on joue sa vie, je songerai à vous, soyez-en sûre : « En avant, les gars ! En
de l’avant on ne peut écrire à ceux que l’on aime ; on se contente de songer à eux. Et si le temps s’écoule et qu’on ne reçoiv
79 (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Histoire du roman dans l’Antiquité »
he sans souper ; mais le lendemain matin, éveillé avec le jour, il ne songe plus qu’à satisfaire sa soif d’aventures. Laisson
u prononcer ce nom de magicienne qui m’avait toujours séduit, loin de songer à me précautionner contre Pamphile (l’hôtesse ell
et que le lecteur sent ou néglige selon qu’il lui plaît : lui, il ne songe qu’à bien conter avant tout, à donner du mouvemen
naïve, et qui prend un certain air oriental à cet endroit, Psyché ne songe pas même à porter les mains à ce monceau confus e
procession en l’honneur d’Isis, que l’âne, prévenu à l’avance dans un songe , saisit de ses dents la couronne de roses tant dé
80 (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Alphonse Daudet, l’Immortel. »
pe, car sa fonction affirme une compétence qu’elle ne peut avoir… (Je songe seulement que la compétence du gouvernement est e
ogé à l’Institut ; et les choses s’oublient, et dans huit jours on ne songera plus à son affaire, ou même sa loyauté et son cou
mmes de lettres conspuer l’Académie dans leur jeunesse, quand elle ne songeait pas à eux, et y entrer dans leur âge mûr ; mais o
encore au bout d’un mois », a-t-il dit à l’un de ses compatriotes. Je songe là-dessus : « Croit-il donc avoir fait quelque ch
assez commune et que vous en auriez été capable. C’est possible. Mais songez qu’en voilà trois ou quatre dans la première phra
81 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre X. Les sociales »
er les machines et « perfectionner les tourments de l’enfer ». Ils ne songent qu’à nous courber davantage vers la terre en nous
plupart veulent les obtenir par la force. Vous voulez, vous, que nous songions surtout aux vrais biens. Pour la vie matérielle,
oi, à cet instant, la métaphore titube un peu ? C’est que Tailhade ne songe guère au monsieur quelconque qu’il loue. Il songe
est que Tailhade ne songe guère au monsieur quelconque qu’il loue. Il songe à Tailhade et, par une illusion facilement explic
t de chambre, avec je ne sais quoi de godiche et de constipé qui fait songer à un fœtus en rupture de bocal. » Même quand il
82 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Marguerite, reine de Navarre. Ses Nouvelles publiées par M. Le Roux de Lincy, 1853. » pp. 434-454
de Naples Charles de Lannoy ; elle le supplie, au nom de sa mère, de songer à sa santé : Elle a entendu que voulez entrepren
voir sous vous et sous vos pieds ? — Non, madame, répondit-il. — Mais songez -y bien, mon cousin, lui répliqua-t-elle. — Madame
songez-y bien, mon cousin, lui répliqua-t-elle. — Madame, j’y ai bien songé , mais je ne sens rien mouvoir, car je marche sur
t souriante de Mme de Maintenon, à cette perfection légère où, sans y songer , l’esprit ne se retranche rien et observe tout. D
venantes, et de les dire au point de les fixer ensuite par écrit sans songer qu’elles manquaient à une vertu. C’est à ce point
83 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série «  Les femmes de France : poètes et prosateurs  »
ade, flanqué assidûment de La Rochefoucauld vieilli, fait déjà un peu songer au fauteuil d’aveugle de Mme du Deffand  Et voyez
ée de la vertu antique, qui, lorsqu’elle écumait le pot chez sa mère, songeait à Philopœmen fendant du bois  Voici trois maîtres
ent nous la plaçons sur une pendule, avec une lyre. Et cependant nous songeons qu’elle fut dans son temps une grâce, un charme,
au naturel mouvement de l’esprit chez la femme, qui pourtant, si l’on songe à tout ce qu’elle sent et à tout ce qu’elle inspi
84 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « (Chroniqueurs parisiens II) Henry Fouquier »
rendre et à tout retenir, est en outre singulièrement actif. Quand je songe que M. Fouquier fait au moins une chronique par j
pre traînante, de vie batailleuse autant que voluptueuse, et de faire songer (avec toutes les atténuations qu’il vous plaira :
er aime l’amour. Cela n’est plus si commun à l’heure qu’il est ! Car, songez -y, l’amour s’en va. Ce qui en reste s’est étrange
de tout-puissant et de mystérieux ; et son cœur se gonfle d’orgueil à songer qu’il est, quoi qu’il fasse et sans qu’il sache l
85 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Deux tragédies chrétiennes : Blandine, drame en cinq actes, en vers, de M. Jules Barbier ; l’Incendie de Rome, drame en cinq actes et huit tableaux, de M. Armand Éphraïm et Jean La Rode. » pp. 317-337
vère de Polyeucte, et le fonctionnaire romain, qui fait plus ou moins songer à Félix. Surtout il y a, — formée sur le modèle d
tion pour confesser la foi et pour se faire arrêter. Æmilia et Attale songent un instant à fuir. Ils emmèneront Blandine avec e
hrétienne : « Ponticus complètement anesthésié ». Corneille n’eût pas songé à appliquer cette épithète à Polyeucte. — Enfin,
de tes alarmes, Comme un fils enfanté dans les cris et les larmes !… Songe que tout sera fini dans un moment. PONTICUS Oui,
86 (1912) L’art de lire « Chapitre IX. La lecture des critiques »
de nouvelles lectures, il vous ouvre des pays nouveaux auxquels vous songiez vaguement, ou ne songiez point, et qui peuvent êt
l vous ouvre des pays nouveaux auxquels vous songiez vaguement, ou ne songiez point, et qui peuvent être d’une grande beauté on
vez monotone ; il est quelquefois l’homme qui, en parlant des autres, songe surtout à lui et qui, dans l’esprit des auteurs,
articularité qui vous est échappée ; vous rentrez chez vous ; vous ne songez guère qu’à relire le volume, tout au moins à le r
87 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Appendice. [Rapport sur les primes à donner aux ouvrages dramatiques.] » pp. 497-502
urs des auteurs de pièces représentées sur la scène française eussent songé à concourir, n’a rien de si défavorable ni de si
s, ce poète, dans la liberté et le premier feu de ses conceptions, ne songe point à faire directement un ouvrage moral ; il p
Monime ? à quoi visait Shakespeare en peignant Macbeth ou Roméo ? et songeaient -ils à autre chose qu’à donner vie entière par l’i
88 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « M. de Sénancour — Oberman, édition nouvelle, 1833 »
lèmes de la destinée humaine étaient leur passion ; Ossian, Byron, le songe de Jean-Paul, les partageaient tumultueusement. I
. Tu as vu Clarens, Meillerie, Chillon. Tout cela doit te paraître un songe . Tu as vu la lune monter sur le Velan ! » Et aill
is fait dans notre bois une place favorite, où je vais m’asseoir pour songer à mes amis : c’est là que je porte Werther, Ossia
89 (1904) Propos littéraires. Deuxième série
e, si vous voyez la paille du voisin, c’est que vous avez une poutre. Songez à la poutre. Y a-t-il rien de plus évangélique ?
eil. Cela ne veut pas dire : Ne louez pas ; quand vous louez, vous ne songez qu’à vous. Cela veut dire : Cet homme qui vous lo
, vous ne songez qu’à vous. Cela veut dire : Cet homme qui vous loue, songez qu’il quête un compliment. Il ne vous louerait pa
us ne trouverez personne pour vous plaindre, c’est bien naturel. Mais songez que votre malheur est une source de jouissances p
rs espérances, les révolutionnaires parfaitement rétrogrades de 1788. Songez que nos socialistes, même ceux d’aujourd’hui, ne
ujet comporte et que le modèle n’a point dit, c’est qu’il n’y a point songé , c’est qu’il a oublié de le faire entrer dans son
ement qu’au déclin des littératures. Mais, du reste, et sans que nous songions à épuiser la matière, il y a des humanistes de bi
ien à dire ici, si ce n’est qu’ils eurent absolument raison. Quand on songe à tout ce qui pesait sur l’agriculture au xviiie
de restaurer l’aristocratie française qui décline, mais en ce qu’ils songent obscurément et sourdement à la remplacer. Ils pré
ne sais, et les historiens militaires me pourront démentir, et je ne songerai pas à m’inscrire en faux, mais il me semble que s
, et de sa « bonne volonté » et probité littéraire, qu’il ne faut pas songer à contester, il avait trop de passions, outre cel
and, et c’est mon devoir de l’estimer grand. Je lui serai infidèle de songer à autre chose en le pratiquant, c’est-à-dire, san
œuvre et que son œuvre mettra en lumière sans qu’il y ait précisément songé . Ce n’est donc pas littéralement un but qu’il fau
imitation de lui-même, etc. Mais qu’un genre naisse, comme il arrive ( songez à l’explosion du lyrisme au xixe  siècle, en Fran
les commencements se font de peu ; il ne faut pour les expliquer que songer aux forces naturelles répandues à peu près égalem
méthodiquement, la somme du labeur était cependant considérable. Sans songer à en décider, je ne sais si ce n’est pas une exce
de lettres. Il l’a répété cent fois, aucun des Normaliens de 1848 ne songeait à autre chose qu’à être tout simplement professeu
re jusqu’en 1885. La mort d’About désagrégea le journal. Sarcey qu’on songea , mais qu’on ne songea pas assez à faire directeur
ort d’About désagrégea le journal. Sarcey qu’on songea, mais qu’on ne songea pas assez à faire directeur, ce qui, j’en suis sû
que dans la même situation moi-même et m’enveloppant de mon mieux, je songeai à lui, avec une légère inquiétude, mais sans crai
nt sur ces formes incunabulaires de l’abstraction, auxquelles nous ne songeons pas assez, et le préjugé contre lequel il a jugé
ns un autre objet et établir entre ces deux objets un rapport, ne pas songer à l’un sans songer un peu à l’autre, les envelopp
t établir entre ces deux objets un rapport, ne pas songer à l’un sans songer un peu à l’autre, les envelopper en quelque sorte
e sa beauté » ; et toute la France suivit, ou à peu près. Personne ne songea à sourire, et au contraire je lis : « marques d’a
t précisément ceux de qui on aurait pu les tolérer qui n’auraient pas songé à se les permettre. Et je n’ai pas besoin de dire
âge que, de tous, c’est Thiers qui se laissa aller à cette pente sans songer un instant à enrayer. Il était, infiniment rusé e
ur nul et non à venir. Il n’y a qu’une chose à en faire, c’est de n’y songer jamais. Détruire radicalement l’espérance, c’est
t, après tout, lorsque cette vie, si acceptable, devient un peu dure, songeons qu’elle n’est qu’un exercice de notre vertu, et q
aller à la tristesse que donne le spectacle de la tristesse. Il faut songer , et j’aurais voulu une conclusion dans ce sens de
ais voulu une conclusion dans ce sens de M. Fiérens-Gevaert ; il faut songer que la « tristesse contemporaine » est l’état d’â
à une honte. Rousseau est d’autant plus répréhensible de n’avoir pas songé au métier manuel pour Sophie qu’il y a songé pour
éhensible de n’avoir pas songé au métier manuel pour Sophie qu’il y a songé pour Émile. Quoi qu’il en soit, voilà les traits
ifférences peuvent-elles bien venir ? II De ce que Rousseau n’a songé qu’au mari et de ce que Fénelon n’a songé qu’à la
I De ce que Rousseau n’a songé qu’au mari et de ce que Fénelon n’a songé qu’à la famille. Rousseau est un éternel romanesq
ent une femme douce, en quoi je ne dis pas qu’il ait tort. Mais il ne songe absolument qu’à lui, ou, si vous voulez, se détac
t autant qu’il le peut de lui-même, c’est-à-dire point du tout, il ne songe absolument qu’au mari. Il le dit formellement : «
ère autre chose qu’un programme de lune de miel. Rousseau n’a presque songé qu’à cela. Comment faut-il élever une jeune fille
porte-t-il pas d’apprendre à toucher le cœur de l’homme sans paraître songer à lui ? Quel discours charmant n’est-ce pas que l
e : former une jeune fille capable de rendre un homme amoureux. Il ne songe qu’au mari. Il ne songe qu’à la lune de miel qu’i
le capable de rendre un homme amoureux. Il ne songe qu’au mari. Il ne songe qu’à la lune de miel qu’il aurait voulu avoir. Eh
il y a au monde de plus considérable. Rousseau n’a presque uniquement songé qu’à ceci : dresser une jeune fille à être la maî
il ne faut pas s’y tromper, c’est un art d’aimer. Fénelon, lui, a peu songé à ces choses. On doit reconnaître même qu’il n’y
i, a peu songé à ces choses. On doit reconnaître même qu’il n’y a pas songé du tout et que, par conséquent, il est incomplet 
vec économie et honorablement. » Voyez-vous bien la lacune ? Fénelon songe à tout. Il n’oublie qu’une chose, et cette chose,
imer de son mari. Mais c’est une peste domestique qu’une femme qui ne songe qu’à cela. Fénelon n’aimait pas trop la comédie ;
s il eût applaudi à L’Amoureuse de M. de Porto-Riche. La femme qui ne songe qu’à se faire aimer de son mari lui devient absol
édagogues de la préparer ; c’est à tout le reste de la vie qu’il faut songer . Le reste de la vie, c’est la bonne maison et la
porte toutes ses pensées à sa femme comme à leur fin ; si la femme ne songe qu’à faire à son mari une famille et une maison a
urrait répondre : « Mais en songeant si bien à tout le reste, je n’ai songé qu’à son bonheur. Je lui conseille de se plaindre
90 (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Paul Nibelle »
ues réunis sous le titre collectif et assez mystérieux de la Fin d’un Songe 7… Nous acceptons le titre comme excellent s’il v
vivre ce qui ne vit plus. 4. Les Légendes de la Vallée ; Fin d’un songe (Pays, 8 septembre 1853) 5. Giraud 6. V. Litté
91 (1888) Impressions de théâtre. Deuxième série
onçoit. Et c’est ce sacrifice qui me paraît prodigieux. Un moment, il songe à se faire chartreux. Mais chartreux, c’est trop
gathocle. Avec tout cela, cette machine compliquée d’Oreste, qui fait songer à de l’Eschyle perfectionné par Ponson du Terrail
ure que l’aile du caprice, qui emporte si haut et si loin le poète du Songe d’une nuit d’été, a pour le moins frôlé le front
soir, la trame infiniment délicate du Jeu de l’amour et du hasard, je songeais , avec un peu d’étonnement, à certaines pages de M
ce de style qui vous feront douter s’il ne pratiquait pas Rabelais et songer en même temps à l’admirable Capitaine Fracasse. T
ui et parce qu’une grisette l’a quitté ! Vous ne comprenez pas ; vous songez , vous qui êtes un homme raisonnable : “Qu’est-ce
rie d’un imbécile. Que si ce raisonnement vous paraît un peu chinois, songez que, comme il l’a dit lui-même (et cela s’appliqu
à dix ans trop tard, pour le moins : pensez qu’il avait déjà écrit le Songe d’Auguste.   La Comédie-Française a célébré la mé
ut ce qui lui est dit et de faire sur lui-même un sérieux retour. Car songez qu’elle condamne, outre le vol déclaré, tout ce q
ngeât comme les autres derrière le char de l’intelligent Vernouillet. Songez -y : cela ne serait point si invraisemblable, aprè
usqu’à sa tunique ravissaient la bonne âme éprise des fruits verts. «  Songez donc ! pour une femme qui a passé trente ans, il
nous comprenons trop tard, et Denise avoue trop tôt, trop vite, sans songer à la douleur de son père, sans se demander s’il n
jours, c’est quelque chose d’étrangement riche et puissant. Cela fait songer au théâtre des grands classiques : c’est de même
Son ami, le lieutenant Constantin Ritz, le fils de son vieux maître, songe à le marier ; il lui propose une petite provincia
ion, prie-t-il la pauvre enfant de ne plus revenir. Et, malgré moi je songe , avec un commencement d’inavouable plaisir, aux s
a : on ne dit pas non. Et, voulant à toute force oublier le roman, je songe  : — « Après tout, il ne sera pas si à plaindre. E
a un fils, qu’elle est une mère parfaitement oublieuse et qu’elle ne songe même pas à demander à Pierre, dans leur dernière
son mariage : « Mais non, dit Paula, tu t’es trompée, je n’ai jamais songé à épouser Gontran. » Sur quoi la fillette, qui ad
comtesse leur accorde si vite un consentement fort inattendu, ils ne songeraient qu’à compléter leur victoire, ils accepteraient l
rain. En écoutant ce drame du patriotisme, je me rappelais Horace, je songeais combien les deux pièces étaient à la fois semblab
s compliqué et naïf ! Et, quel contraste bizarre, absurde, quand on y songe , entre l’ingénuité de cette vieille légende, de c
ar le Conseil de Sang. Et l’on est troublé jusqu’aux moelles quand on songe que ce n’est point là une lugubre invention de po
ela me dépasse, cela ne m’entre dans l’esprit qu’avec peine. Quand je songe que, pourtant, il n’y a guère plus d’un siècle, d
e lui, et trop occupé ailleurs, pour écouter cet avertissement. Il ne songe qu’à décider une certaine petite comtesse Corassi
roportion qui est l’origine de tout son malheur. Ce malheur est réel, songez -y bien. Si les romans de M. Ohnet n’avaient eu qu
nts de mots, on oublie presque à quoi ils s’appliquent, du moins on y songe sans trouble. Le ressouvenir en a perdu son aigui
? De quelle étrange image on est par lui blessée ? C’est horrible de songer où est dans ce drame la véritable unité de lieu.
et marqués des traits les plus vivants et les plus modernes, ils font songer , je ne sais comment, aux âmes en peine, aux ombre
de ces grandes passions où l’on s’abandonne tout entier et où l’on ne songe guère à prendre des notes. Je ne parle pas seulem
ctif sur la pièce de vingt sous du petit ramoneur, tandis que Valjean songe …, et la fuite épouvantée de l’enfant, et le déses
dans son chapitre sur les « debteurs et emprunteurs ». Et quand on y songe , ces « cas particuliers », ces « miracles », ne s
bleu. La revanche des malheureux qui ne sont pas comédiens, c’est de songer que ces privilégiés ignorent la fierté et la méla
imaginaire. Mais voici que le même jeune homme, assis sur une chaise, songe sinistrement. Une femme arrive ; il lui crie : « 
els « il ne saurait oublier de rendre l’hommage qui leur est dû », je songeais  : — Quel gouffre entre ces deux habits palmés de
hilosophes l’un que l’autre. La rencontre de ces deux hommes m’a fait songer à celle d’un hérisson et d’un chat. Ou, si vous p
y a été, je le répète, des plus divertissantes : mais, c’est égal, je songeais  : J’ai bien peur maintenant que le public ne trou
-je ? Ce lui sera la meilleure récompense de ses austères labeurs, de songer que son œuvre, écrite pour les sages, n’a pourtan
— Toutes, c’est beaucoup dire, mais presque toutes. Quoi d’étonnant ? Songez d’abord que la consommation en est énorme : on ch
nnombrables couples sont étendus dans les voitures fuyantes ; et l’on songe à cette admirable page de Bel-Ami, vous vous rapp
ersonne. Telle chanson a été acclamée des milliers de fois, et nul ne songe à demander le nom de l’auteur. Les chansons de ca
alité contemporaine le goût du fantastique et le don du rêve. On peut songer des heures devant son Suicide de Pierrot. C’est u
aire. Alors, à quoi bon ? » C’est égal, la méfiance m’envahissait. Je songeais  : « Pourquoi Dumas et pas Augier ? Pourquoi Halév
qui glisse au firmament. Si c’est avec regret qu’en mourant la rosée Songe au gramen tremblant et fin qui l’a bercée, Et si
lus ; car, si chaque homme n’aimait qu’une femme et si les vivants ne songeaient qu’aux morts, que deviendrait le monde, je vous p
n les unirait dans une apothéose Cela n’est pas même un canevas. Mais songez à ce qu’un auteur dramatique, un chorégraphe et u
un cercle de bouches bées, d’yeux ronds et de mains écarquillées, je songeais mélancoliquement : — Une seule phalène, c’est peu
nt par un système de miroirs, simple comme bonjour. Mais il y fallait songer , et cette application des lois de l’optique a que
ccourcis bizarres, des poses neuves, tourmentées, torturées, qui font songer aux terribles silhouettes de Michel-Ange dans la
92 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre III. Mme Sophie Gay »
commence, car, excepté moi, parmi les critiques contemporains, qui a songé à signaler cette réimpression des œuvres complète
ignore tout cela et elle ne s’en informe ni ne s’en inquiète. Elle ne songe pas à examiner le problème posé en passant par Na
inspirer, et dont la sécheresse n’empêche pas la prolixité. Quand on songe que c’est ce style-là, et pas un autre, que Mme S
93 (1905) Propos littéraires. Troisième série
veloppements amples, sorte de poème épique jeté sur la scène, et font songer à je ne sais quel Shakespeare français qui voudra
ol, tragique comique ; et on ne peut, en le parcourant, s’empêcher de songer à la fameuse classification humoristique de Polon
t ces heures de trêve et de repos ; ce sont les moments où il a moins songé qu’à l’ordinaire à son rôle, à sa mission et à l’
ueillement pour lire des vers à partir de la Pléiade. N’est-ce rien ? Songez que les grandes œuvres ont besoin pour apparaître
e même de tout écrivain à qui nous accordons le titre de grand ; mais songez qu’elle n’était point si évidente antérieurement
e n’était point si évidente antérieurement à la grande école de 1660. Songez qu’au xvie  siècle, où certes les moralistes ne m
pide, disparaissaient, et devant nous passaient comme sur l’aile d’un songe les villages endormis. Au milieu des splendeurs d
prit du mal, approche ! Je me raille de toi… Je t’échappe… Je suis un songe trop inquiet pour que je le prenne au sérieux. Je
d’une jeune fille tranquille, fiancée à un petit bourgeois et qui ne songe nullement à couronner la flamme du jeune poète, e
s faire un reproche à Goethe d’avoir tué Werther et de n’avoir jamais songé à se tuer lui-même. Quelque sot, d’abord. Et puis
Il l’a gardée. Il l’a toujours gardée. Il a même fini par l’épouser. Songez au mariage étourdissant que pouvait faire Goethe
personnel. Il était l’homme qui, même écrivant un poème sur le Tasse, songeait à lui et à sa vie propre : « La cour de Ferrare e
ttention ; on ne fréquente plus le maître ; on admire les fils, on ne songe plus à admirer les fils dans leur père et l’on se
énérations de cette fin de siècle. Et ceci est assez naturel quand on songe que la jeunesse est toujours romanesque, toujours
roman aux aventures merveilleuses, et plus particulièrement quand on songe que chaque jeune homme est porté à considérer sa
on de la chute où les événements l’avaient entraînée. Par suite, on a songé presque exclusivement pendant cinq ou six années
e puissance, dans un déploiement magnifique, qui fait à chaque moment songer au poème épique. Et remarquez que c’est bien ici
t douteux qu’on puisse l’affirmer de Molière, il est certain qu’on ne songera jamais aie dire de Balzac ; et le bas réalisme, l
d’un homme d’élite ne l’est peut-être pas du genre humain. Quand il y songeait , il s’en tirait très spirituellement, comme toujo
is il donne des idées générales à ceux qui lisent sa petite histoire. Songez à la conception du monde que vous avez en sortant
Pour connaître la pensée d’un homme, il faut la surprendre sans avoir songé à la capter ; pour connaître l’esprit des choses,
uefois grotesques, quelquefois, et même assez souvent, fous. — Sans y songer , bien entendu, il a fait, chemin faisant, une sta
ès amusant, parce que c’est un point de vue auquel nous n’avons guère songé à nous placer et qui, par conséquent, nous promet
ite de mauvaises fréquentations. Il voyait trop souvent Ernest Renan. Songez -y, jeunes gens : le beau, ce n’est pas grand-chos
pauvre philosophe. S’il était un grand philosophe, allez donc, il ne songerait pas à faire des romans ou des pièces de théâtre ;
compte des exceptions. A-t-il si complètement tort, du reste ? Je ne songe pas à traiter la question dans toute son étendue,
prompt à reconnaître le prochain dans les plus noires peintures, sans songer que le prochain c’est le semblable. — Enfin, une
romans toujours trop longs ; mais des débuts et des fins excellents. Songez au début de Nana et à la fin merveilleuse de Germ
de souffrir ; il peut reprendre cette habitude après l’avoir perdue. Songez aussi que Mme Surgères a commencé par aimer Mauri
tatifs, jamais gênants, toujours prêts à être ouverts, et auxquels on songe pendant tout le temps que vous vole un raseur, en
de ressembler au Voltaire des Contes. Faut-il tout dire ? Non, je ne songe pas du tout à mettre M. France au-dessus de Volta
M. Bergeret y ayant continué de s’appeler un peu Anatole, dont je ne songe qu’à le féliciter. Cependant il y a changement en
e nous laisser voir ce contraste nonchalamment et sans avoir l’air de songer à nous le montrer. Il y a une scène divine à cet
Il ne sort pas de là. Mais comme il a admirablement l’air de ne pas y songer  ! Mon enfant, dit-il à peu près, je le veux de to
e, il est excellemment intelligent, prudent, avisé et vigilant. Il ne songe qu’aux autres, qu’à ses amis, qu’à ceux qui lui o
encontrant enfin quelque chose d’humain ; ne parle plus politique, ne songe plus à Mme de Gromance ; oublie son mépris pour M
long du mur. Cela forme une espèce de scie. C’est aux maisons que je songe . Eh bien, il y a des crochets de ce genre, il y a
rnant à demi. Qu’est-il arrivé ? Qu’on est reparti, et qu’on n’a plus songé du tout à la jeune fille aux roses. À quoi bon ?
r-maître à ses chères études. Mais une fois parti, le quartier-maître songe à sa petite compagne de promenade, et la fait trè
ti, qui n’en aurait pas si ce pays n’existait point. Loti ne peut pas songer aux petites maisons, aux petites chambres, aux pe
vient tout naturellement à la plume de ce grand mélancolique quand il songe à toutes ces petites choses bouffonnes. C’est le
lque chose au monde, ou quelqu’un, qui fait notre joie dès que nous y songeons . Nous avons tous notre Japon. Il ne s’agit que de
uvel objet dont il subit battrait, croit qu’il se donne. Jamais on ne songe à appeler égoïstes les gens de cette sorte. Ce so
e le sait pas. À notre âge, on doit le savoir. Vous n’y avez même pas songé . Étonnez-vous que sous le poids d’obligations mul
ement incompatible, et pourquoi le cacher ? Vous entendez bien que je songe à Gambetta. Eh bien, oui, il me paraît bien que l
bande. Tous les autres sont étrangers et à l’amour et à l’art. Ils ne songent qu’à la puissance et à la gloire. Est-ce bien jus
c’est surtout à cette décentralisation-là que M. Barrès semble avoir songé tout le long de son volume. Il est excellent et i
94 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Nouvelles lettres de Madame, mère du Régent, traduites par M. G. Brunet. — I. » pp. 41-61
re Louise, ce que vous avez dû sentir à Heidelberg ; je ne peux pas y songer sans la plus vive émotion ; mais je ne veux pas e
luttes d’ambition lui causèrent des peines inexprimables : « Quand je songe aux incendies, il me vient des frissons… Toutes l
and il a vu qu’à peine restait-il des ruines de Heidelberg. Quand j’y songe , les larmes me viennent aux yeux, et je suis tout
en apparence qu’elle contracta avec le frère de Louis XIV, Madame ne songeait qu’à une chose, servir et protéger son pays allem
re autant presque à chaque ordinaire. Un jour qu’elle chantait sans y songer les psaumes calvinistes ou les cantiques luthérie
95 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Madame Dacier. — I. » pp. 473-493
ce savoir et à présenter les circonstances atténuantes, qu’on veuille songer que Mme Dacier, Mlle Anne Le Fèvre, fille d’un sa
à propos, dit-il, de vous avertir d’une chose à laquelle personne ne songe  ; peut-être même qu’elle vous paraîtra peu vraise
n ou l’autre de ses frères que Mme Dacier enfant, et à laquelle on ne songeait pas, écoutait, profitait en silence ; et un jour
l put contracter avec la fille une union à laquelle il avait toujours songé . Un lecteur attentif et sagace a pris soin de not
nt vif et délicat laissait échapper. Tout cela s’est évanoui comme un songe  : à ce commerce si plein de charmes succèdent la
96 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME ROLAND — II. » pp. 195-213
en regrettant pour elle que le cadre fût si étroit, n’auraient jamais songé à la transporter en idée dans la sphère orageuse
en totalité ces lettres ; en plus d’un passage, il est clair qu’elle songe à l’usage qu’on en peut faire. Ou aperçoit le bou
d’un cœur qui se croit pris : « Décachète la lettre, fais-en lecture, songe à mes tourments, aux siens… et vois si tu dois l’
-neuf ans, n’échappait pas toujours à une vague mélancolie qu’elle ne songeait point à s’interdire, et qu’elle se plaisait à con
était devenue très-semblable à quelque amante de Corneille quand elle songeait au vertueux et sensible absent. Si La Blancherie,
97 (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIIe entretien. Sur la poésie »
moutons qui monte une colline au-dessus de la courbe de l’horizon, on songe aux canons qui ont grondé dans ses bordées, aux v
mer est peuplée de barques de pêcheurs comme un village flottant, on songe à la joie des chaumières qui attendent le soir le
, étoiles terrestres des matelots. — Émotion ! Si la mer est vide, on songe à l’espace qu’aucun compas ne circonscrit, domain
motion ! Si l’œil cherche à sonder le lit murmurant de ces vagues, on songe à la profondeur des abîmes qu’elles recouvrent, a
mais exacte, des deux poésies appropriées aux deux âges de l’homme ? Songe et joie dans la jeunesse ; hymne et piété dans le
98 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Victor Duruy » pp. 67-94
de force, de suite et de sécurité dans son développement qu’elle fait songer à quelque très belle Vie de Plutarque, — côté des
ler. » L’empereur souffrait ces franchises, et n’en pensait — ou n’en songeait pas moins ; car il me paraît avoir songé sa vie p
et n’en pensait — ou n’en songeait pas moins ; car il me paraît avoir songé sa vie plus qu’il ne l’a vécue. L’épopée de son o
s femmes sont mères deux fois, par l’enfantement et par l’éducation ; songeons donc à organiser aussi l’éducation des filles, ca
e il joint constamment le souci moral d’un historien antique. Il fait songer , par endroits, à un Tite-Live épigraphiste, ou mi
99 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Monsieur Michaud, de l’Académie française. » pp. 20-40
uis XVI, mais avec bien du mélange. Il est de ceux qui n’auraient pas songé à être royalistes, si l’on n’avait pas immolé Lou
n n’avait pas immolé Louis XVI et la reine, de même qu’il n’eût guère songé à se dire catholique, si l’on n’avait pris les bi
et les tiennes ; hâte-toi de remplir nos vœux et d’achever ta gloire. Songe surtout que tu ne peux désormais t’élever qu’en d
r la scène politique, il est des choses qu’on fait mieux lorsqu’on ne songe point à la cause qui nous fait agir : l’homme est
frêle et qui l’est sans partage, qui renonce aux demi-passions et ne songe plus qu’à vivre par la pensée. C’est dans ce dern
100 (1898) Essai sur Goethe
n’a plus alors sur eux qu’une opinion faite d’avance, que personne ne songe à réviser ni même à justifier, qui se traduit par
r s’entendre : Napoléon l’avait loué ; il lui rendait son éloge, sans songer au prix que cette grandeur coûtait à son pays. Pl
n jour à Eckermann, voilà ce qui pour moi compose une patrie. » Je ne songe point à reprocher à Goethe l’absence de ce sentim
de ses compositions poétiques datent de cette époque. Un instant, il songe à se faire historien, et projette une biographie
va en la fille aînée de son hôtesse une aimable consolatrice. Si l’on songe au style des lettres qu’à ce moment-là il adressa
ns le spectacle à vol d’oiseau d’une existence ainsi évoquée, nous ne songeons point à le nier ; nous reconnaîtrons volontiers q
e exactitude : il a des droits au choix et à l’arrangement que nul ne songe à contester, et que Goethe a affirmés dans un tit
transpositions, il en est une qui paraîtra trop naturelle pour qu’on songe à la reprocher à Goethe, mais qu’il faut bien sig
t publiquement, de ses défauts et de ceux d’autrui ; à moins qu’on ne songe à faire ainsi quelque bien. C’est le moment de ci
les observent d’en bas. Parvenus à ce faîte, ils ont l’un et l’autre songé que leur mémoire leur survivrait longtemps ; hant
e, d’un esprit rompu à une discipline acceptée, contre laquelle il ne songe même point à s’insurger. À vrai dire, les lecture
a moins conventionnelle, la plus vraie. Que Goethe, en la créant, ait songé à son propre cas, on n’en saurait douter, d’autan
d’elle, qui se déclarait prêt à s’unir à elle pour la vie », elle ne songea point qu’à marquer trop de « bienveillance généra
t certain que Goethe, dès les derniers temps de son séjour à Wetzlar, songeait à utiliser son aventure pour en tirer une œuvre l
ichingen et allait lui devoir Clavijo ; pourquoi donc n’aurait-il pas songé à transposer en littérature l’épisode sentimental
ait librement sa visite quotidienne à la « maison allemande », Goethe songeait à utiliser, comme poète, non pas seulement le sen
derer, le 21 septembre, nous montre qu’il a l’esprit assez libre pour songer à Shakespeare et à l’art allemand. Le lendemain,
aime et veut absolument qu’il fréquente la maison. » Peut-être Goethe songea-t -il à recommencer l’aventure de Wetzlar, sans inte
reste, on sait que le dénouement tragique de son livre — auquel il ne songea certainement pas une minute pour son propre compt
de pensées sinistres. Je me refuse à croire qu’il ait un seul instant songé à imiter Jérusalem. Mais il tenait son dénouement
même sur la mort tragique du jeune diplomate brunswickois : Hé quoi ! songea-t -il sans doute, il y a donc des êtres en qui la pa
s de ses lectures préférées. S’il rencontre de jeunes lavandières, il songe aussitôt aux filles des rois qui remplissaient ja
ne souvent, mais qui cependant ne nous possède jamais entièrement. Je songe à quelques-uns de ses contemporains et de ses des
dont il serait oiseux de transcrire les noms moins éclatants. Oui, je songe à tous ces pauvres êtres, sortis du cerveau des p
rure pour toi ! Elle s’avance. Voyez-la s’arrêter avec grâce ! Sans y songer , et pourtant belle comme si elle s’appliquait à l
se réveille dans tout son éclat, ou même avec un éclat nouveau. Il ne songe plus à distraire Charles-Auguste ou la duchesse-m
mit à composer une Didon, que d’ailleurs il ne publia pas : peut-être songeait -il que, puisqu’il se consolait de toutes ses tris
lamme jusqu’au fond du cœur. Cependant, Amour entretient la lampe, et songe au temps où il remplissait le même office pour se
gments à Mme de Stein et à Knebel, puis abandonna son manuscrit. Il y songea en Italie : « Tasse croît lentement comme un oran
je lui résistais et voulais le bannir de mon cœur. Cette passion, je songeais à la combattre ; je luttais et je luttais contre
norait absolument. Pas un instant, pendant son long travail, Tasse ne songea qu’en chantant « les pieux combats et le guerrier
prit, et je dus confesser que tout ce qui plaît au monde n’est qu’un songe d’un instant. » Il y a là tout le drame de sa vie
lesquelles elle parle de son fils et de son petits-fils sans paraître songer qu’il y eût dans la situation de cette famille qu
de sa sensibilité pour croire qu’il n’en souffrit pas beaucoup et ne songea jamais à réclamer pour Christiane d’autres égards
au moment même où il se passionnait pour la Renaissance allemande, il songea à s’emparer du sujet. Dès lors, il y revint sans
autre mot de Wieland, « roi de ses génies », elle se réjouissait sans songer qu’il était peut-être à la merci des faits ; que
sieurs, ayez la bonté d’applaudir ! Évidemment, Goethe ne put jamais songer sérieusement à terminer sa « tragédie mondiale »
, pendant même qu’il écrivait la première partie de Faust, Goethe ait songé à la seconde, on n’en saurait douter : il l’affir
Eckermann n’aurait pas même été effleuré par de telles pensées. Il ne songe ni aux difficultés, ni aux obstacles, et Goethe,
e l’instinct libre et spontané. Je n’ai pas besoin de dire que je ne songe pas un instant à reprocher à Goethe les incertitu
leur laissant le ton lyrique qui leur convient, Goethe écrit, sans y songer , la partie la plus humaine, la plus vivante de so
t un penseur : comme tel, quand il reprend sérieusement son œuvre, il songe d’abord à reléguer Marguerite à la place qui conv
lienne avait alors seize ans ; deux ans auparavant, Jacobi avait déjà songé à demander sa main. 27. Le bailli représente à W
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