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1 (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre IV : Règles relatives à la constitution des types sociaux »
riens48 et le réalisme extrême des philosophes. Pour l’historien, les sociétés constituent autant d’individualités hétérogènes,
ut le développement historique. Pour ceux-là, ce qui est bon pour une société ne saurait s’appliquer aux autres. Les conditions
lternative une fois qu’on a reconnu qu’entre la multitude confuse des sociétés historiques et le concept unique, mais idéal, de
d’espèces sociales que Comte a cru pouvoir représenter le progrès des sociétés humaines comme identique à celui d’un peuple uniq
 ». C’est qu’en effet, s’il n’existe qu’une seule espèce sociale, les sociétés particulières ne peuvent différer entre elles qu’
d, qu’il n’y ait pas d’autre manière de procéder que d’étudier chaque société en particulier, d’en faire une monographie aussi
ue indéfiniment éloignée où l’histoire, dans l’étude qu’elle fait des sociétés particulières, sera parvenue à des résultats asse
dans une espèce, il ne sera pas nécessaire d’avoir observé toutes les sociétés de cette espèce ; quelques-unes suffiront. Même,
és caractéristiques des types sociaux. Nous savons, en effet, que les sociétés sont composées de parties ajoutées les unes aux a
n sait, en effet, que ces parties constitutives dont est formée toute société sont des sociétés plus simples qu’elle. Un peuple
que ces parties constitutives dont est formée toute société sont des sociétés plus simples qu’elle. Un peuple est produit par l
ou plusieurs peuples qui l’ont précédé. Si donc nous connaissions la société la plus simple qui ait jamais existé, nous n’auri
s, pour faire notre classification, qu’à suivre la manière dont cette société se compose avec elle-même et dont ses composés se
encore plus grands. Notre classification doit donc commencer par des sociétés du premier ordre, c’est-à-dire du plus simple51. 
faudrait commencer par définir avec précision ce que l’on entend par société simple. Or, cette définition, non seulement M. Sp
donne est-elle tellement flottante qu’elle convient à toute sorte de sociétés . « Nous n’avons rien de mieux à faire, dit-il, qu
us n’avons rien de mieux à faire, dit-il, que de considérer comme une société simple celle qui forme un tout non assujetti à un
qu’il confond, un peu au hasard, sous cette même rubrique toutes les sociétés les moins civilisées. On imagine ce que peut être
ication. On y voit rapprochées, dans la plus étonnante confusion, les sociétés les plus disparates, les Grecs homériques mis à c
de sens défini que s’il signifie une absence complète de parties. Par société simple, il faut donc entendre toute société qui n
complète de parties. Par société simple, il faut donc entendre toute société qui n’en renferme pas d’autres, plus simples qu’e
nt juxtaposés atomiquement. On conçoit qu’il ne puisse pas y avoir de société plus simple ; c’est le protoplasme du règne socia
de toute classification. Il est vrai qu’il n’existe peut-être pas de société historique qui réponde exactement à ce signalemen
des. Quand la horde devient ainsi un segment social au lieu d’être la société tout entière, elle change de nom, elle s’appelle
s un jour l’occasion d’exposer — l’existence du clan, c’est-à-dire de sociétés formées par une réunion de hordes, nous autorise
réunion de hordes, nous autorise à supposer qu’il y a eu d’abord des sociétés plus simples qui se réduisaient à la horde propre
utes les espèces sociales. Une fois posée cette notion de la horde ou société à segment unique — qu’elle soit conçue comme une
ur la horde, de se combiner avec elle-même en donnant naissance à des sociétés nouvelles et, pour celles-ci, de se combiner entr
aposés comme les individus de la horde. On trouve des exemples de ces sociétés que l’on pourrait appeler polysegmentaires simple
dans l’histoire ou la curie romaine, la phratrie athénienne était une société de ce genre. Au-dessus, viendraient les sociétés
athénienne était une société de ce genre. Au-dessus, viendraient les sociétés formées par un assemblage de sociétés de l’espèce
nre. Au-dessus, viendraient les sociétés formées par un assemblage de sociétés de l’espèce précédente, c’est-à-dire les sociétés
ar un assemblage de sociétés de l’espèce précédente, c’est-à-dire les sociétés polysegmentaires simplement composées. Tel est le
plus tard, naissance à la cité romaine. On rencontrerait ensuite les sociétés polysegmentaires doublement composées qui résulte
nt composées qui résultent de la juxtaposition ou fusion de plusieurs sociétés polysegmentaires simplement composées. Telles son
squ’il ne saurait être question d’exécuter ici une classification des sociétés . C’est un problème trop complexe pour pouvoir êtr
érer ce qui précède comme constituant une classification complète des sociétés inférieures. Nous y avons quelque peu simplifié l
en effet, que chaque type supérieur était formé par une répétition de sociétés d’un même type, à savoir du type immédiatement in
immédiatement inférieur. Or, il n’y a rien d’impossible à ce que des sociétés d’espèces différentes, situées inégalement haut s
e distinguer dans chacun d’eux des variétés différentes selon que les sociétés segmentaires, qui servent à former la société rés
férentes selon que les sociétés segmentaires, qui servent à former la société résultante, gardent une certaine individualité, o
îtra qu’elle existe à ce signe que cette composition originelle de la société n’affecte plus son organisation administrative et
sification qui peut être énoncé ainsi : On commencera par classer les sociétés d’après le degré de composition qu’elles présente
le degré de composition qu’elles présentent, en prenant pour base la société parfaitement simple ou à segment unique ; à l’int
hode qui vient d’être exposée. Nous venons de voir, en effet, que les sociétés n’étaient que des combinaisons différentes d’une
ciétés n’étaient que des combinaisons différentes d’une seule et même société originelle. Or, un même élément ne peut se compos
u’ils ne durent qu’une génération. Il est de règle, en effet, que les sociétés engendrées soient d’une autre espèce que les soci
effet, que les sociétés engendrées soient d’une autre espèce que les sociétés génératrices, parce que ces dernières, en se comb
acte, faut-il que le groupe des colons n’aille pas se mêler à quelque société d’une autre espèce ou d’une autre variété. Les at
Nous ne pouvons pas toujours dire avec précision ce qui constitue une société simple. » (Ibid., 135, 136.) 53. Ibid., 136. 5
Toutefois il est vraisemblable que, en général, la distance entre les sociétés composantes ne saurait être très grande ; autreme
vrage, nous n’avons rien dit de la méthode qui consiste à classer les sociétés d’après leur état de civilisation. À ce moment, e
industrielle, scientifique, artistique puisse se rencontrer dans des sociétés dont la constitution congénitale est très différe
2 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre IX. Seconde partie. Nouvelles preuves que la société a été imposée à l’homme » pp. 243-267
Chapitre IX. Seconde partie. Nouvelles preuves que la société a été imposée à l’homme L’homme a été enfermé
sont les bornes de sa liberté. Ces deux limites sont la parole et la société . Comme je dois affermir mes pas, je vais, avant d
nce d’instinct dans l’homme fait qu’il a besoin de tout apprendre. La société est, si l’on peut parler ainsi, un instrument néc
insi, un instrument nécessaire à l’homme ; et les révélations dont la société est dépositaire sont le seul moyen par lequel l’h
on père et sa mère pour suivre l’époux de son choix ? N’est-ce pas la société conjugale qui doit protéger et soigner l’indigenc
er l’indigence de l’homme enfant ? Et qui peut assurer la durée de la société conjugale, si elle ne repose pas en effet sur un
e qu’on a appelé l’état de nature. L’homme ne peut naître que dans la société , comme nous l’avons déjà dit ; par conséquent il
l’avons déjà dit ; par conséquent il ne peut se propager que dans la société . Il y a des animaux qui ne peuvent se propager qu
st d’autres qui ne peuvent se propager dans l’état de domesticité. La société est la condition nécessaire à l’homme pour qu’il
s soumise au mariage, dites hardiment que ce sont là les ruines d’une société ancienne qui a péri, et que l’amour n’y subsiste
que Dieu ne lui a pas enseigné directement, il le lui enseigne par la société . Les anciens attribuaient à des dieux l’invention
ieux les chefs des peuples, les héros, les poètes, les fondateurs des sociétés humaines. Il est douteux que l’homme eût pu inven
é, et il n’y a pour lui de repos que dans la mort. Il lutte contre la société comme il lutte contre la nature, car sa vie est u
les institutions. Mais ce que l’homme fait, il ne le fait que dans la société  : il n’a point de pouvoir sans elle. Il y a deux
il ne faut pas oublier que Dieu s’est réservé le haut domaine sur la société  ; les autres sont faites par l’homme, car il ne f
aut pas oublier non plus que l’homme est un être libre, et que, si la société lui a été imposée, il est des modifications qui p
ents qui constituent le bonheur de l’homme ne se trouvent que dans la société  : ce n’est que là qu’il peut jouir du charme des
de l’immortalité ; car l’immortalité elle-même n’est qu’au sein de la société , comme la société seule est conservatrice des tra
car l’immortalité elle-même n’est qu’au sein de la société, comme la société seule est conservatrice des traditions religieuse
atrice des traditions religieuses. La perpétuité d’un nom au sein des sociétés humaines, quel que soit au reste le genre de reno
aillé par l’homme social, arrive à l’homme lui-même lorsqu’il fuit la société pour la solitude : les ronces croissent dans son
une dégradation morale qui finit par pervertir l’homme. De ce que la société a été imposée à l’homme il résulte que l’homme qu
imposée à l’homme il résulte que l’homme qui veut se soustraire à la société devient rebelle à la volonté de Dieu, refuse une
dans la solitude des cloîtres ? Ce n’est pas pour se soustraire à la société , c’est pour remplir une autre sorte de mission ut
iété, c’est pour remplir une autre sorte de mission utile encore à la société . Pendant que les uns agissent, les autres prient 
nds qui confondent notre intelligence. Dieu a donc tout prévu pour la société  : sans la société l’instinct perfectible de ces a
notre intelligence. Dieu a donc tout prévu pour la société : sans la société l’instinct perfectible de ces animaux ne se serai
s la création. VII Dieu qui a voulu que les hommes vécussent en société , et qui a voulu, en même temps, que le genre huma
e patrie qu’il ne peut sauver. VIII Dieu a fait l’homme pour la société  ; il la lui a imposée, ainsi que nous l’avons déj
avons déjà dit, et l’homme voudrait quelquefois secouer le joug de la société comme les autres jougs. Ainsi, dans les révolutio
. Rousseau, interprète de cette sorte d’instinct de révolte contre la société , qui repose dans la multitude ignorante et toujou
négalité des conditions. Montesquieu était parti de l’existence de la société pour en étudier les lois : Rousseau était parti,
, parce qu’ils sont l’expression même de la vérité. Ces dégoûts de la société , qui viennent, à de certaines époques et dans de
table dépravation de l’homme, c’est l’état sauvage et le dégoût de la société . La solitude ne vaut rien à l’homme, parce qu’ell
me, parce qu’elle n’est pas son état naturel. Les inconvénients de la société , qui à toutes les époques blessent toujours plus
s de l’atmosphère qui enveloppe notre globe. N’oublions jamais que la société n’étant point un état de choix, l’homme ne consen
ur jouir de certaines prérogatives ou de certains biens attachés à la société . L’état social, en un mot, ainsi que nous l’avons
les animaux refusent de lui obéir. Il n’a reçu de pouvoir que dans la société  ; hors de la société il est sans puissance. Ce n’
de lui obéir. Il n’a reçu de pouvoir que dans la société ; hors de la société il est sans puissance. Ce n’est donc que dans la
; hors de la société il est sans puissance. Ce n’est donc que dans la société qu’il faut étudier l’homme, et la société ne peut
. Ce n’est donc que dans la société qu’il faut étudier l’homme, et la société ne peut exister sans la parole. IX Dans l’é
et la société ne peut exister sans la parole. IX Dans l’état de société , ainsi que nous l’avons remarqué, les générations
divin ne consiste point à admettre l’action de la Providence sur les sociétés humaines, comme sur l’ordre général de l’univers 
urée et la continuelle existence de ces lois. Il en est de même de la société . Dieu n’abandonne pas plus la direction des êtres
ts que celle de l’univers matériel. L’homme n’a pu naître que dans la société  ; et les règles primitives de la société ont été
me n’a pu naître que dans la société ; et les règles primitives de la société ont été faites par Dieu. Le droit divin n’est pas
e point de vue était-il nécessaire que le droit divin fût nié par une société , parce que la résistance de quelques hommes isolé
e plus en plus. Nous avons vu, au commencement de cet ouvrage, que la société était nouvelle, dans la plus rigoureuse acception
tion du mot : alors les hommes qui se sont trouvés à la tête de cette société nouvelle ont voulu fonder une aristocratie prise
ulu se donner un nom nouveau pour se déclarer les gentilshommes de la société nouvelle. Ils n’ont pas fait attention, d’une par
e pouvait être qu’artificielle. Or tout ce qui est artificiel dans la société ne peut compter sur la durée. L’universalité de l
e toute conjoncture nouvelle. XI Le problème de l’origine de la société étant intimement lié à celui de l’origine du lang
s résoudre de la même manière. Il a fallu partir de l’existence de la société pour raisonner avec certitude sur le nouvel ordre
3 (1861) Cours familier de littérature. XII « LXVIIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (3e partie) » pp. 5-56
ous le doigt de Dieu vers des améliorations salutaires à l’avenir des sociétés . Rousseau et ses disciples en politique n’ont pa
injustice ; c’est la liberté abusive des quakers, qui veulent que la société armée les défende, mais qui refusent de s’armer e
te naturelle de l’égoïsme individuel contre la volonté générale de la société ou de la nation. Or, si cette révolte de la natur
du droit dans ce qu’ils appellent les droits de l’homme, existait, la société cesserait à l’instant d’exister, car la société n
l’homme, existait, la société cesserait à l’instant d’exister, car la société ne se maintient que par la toute-puissance et la
la révolte de l’individu contre l’ensemble social. Le vrai nom de la société , c’est commandement et obéissance. Commandement d
soit sujet ou citoyen. Or, entre ces deux noms sacramentels de toute société politique, commandement et obéissance, trouvez-mo
de liberté n’est pas possédée, elle est concédée et révocable par la société , républicaine ou monarchique, qui la laisse à l’i
tous. Mais encore ce qu’on appelle liberté n’est que tolérance de la société générale, et le commandement social peut l’enchaî
commandement et obéissance, et obéissance partout et en tout dans la société absolue. Je vous défie de nier ces faits et ces p
er ces faits et ces principes, si vous réfléchissez à la nature de la société politique. Où donc est ce qu’on appelle liberté 
berté dans cette acception du mot, il n’y aurait plus gouvernement ni société  ; il y aurait anarchie, révolte de chacun et de t
s de l’homme), est-ce donc en vertu d’une misérable convention que la société s’est constituée en gouvernement ? Est-ce en vert
rce, c’est-à-dire par la plus vile des sujétions. Dans ce système, la société n’est qu’un vice, le plus lâche des vices, la peu
sseau : « L’insurrection est le plus saint des devoirs. » Est-ce une société qu’une réunion d’hommes fondée sur ces deux axiom
jours le joug social, et dont le second ensanglante tous les jours la société  ? Société de boue ou société de sang, voilà le co
le second ensanglante tous les jours la société ? Société de boue ou société de sang, voilà le contrat de J.-J. Rousseau ; les
roit de tuer ou le droit de mourir. Les théories spiritualistes de la société , qui sont les nôtres, aboutissent au commandement
rales légitimement exercées dans ceux qui commandent. Vos théories de société répondent aux corps, les nôtres répondent à l’âme
es de société répondent aux corps, les nôtres répondent à l’âme de la société . Vous supposez un contrat révocable à chaque resp
cable à chaque respiration de l’individu ; nous voyons, nous, dans la société , une religion politique qui ennoblit à la fois le
e commandement et l’obéissance. Cette religion politique sanctifie la société politique en lui donnant pour autorité suprême la
nds ; tes ennemis sont mes ennemis ; tes amis sont mes amis. Voilà la société élémentaire, elle n’est plus vil intérêt seulemen
l’autorité des gouvernements légitimes, c’est-à-dire naturels, de la société politique, trop vieux et trop irrespectueux pour
ir moral ; la chaîne des devoirs moraux relie partout l’individu à la société et la société à l’individu ; la loi n’est qu’un c
chaîne des devoirs moraux relie partout l’individu à la société et la société à l’individu ; la loi n’est qu’un commentaire de
nt la métaphysique des prétendus droits de l’homme, et la théorie des sociétés avant l’existence de la société. La société n’est
droits de l’homme, et la théorie des sociétés avant l’existence de la société . La société n’est pas d’invention humaine, mais d
homme, et la théorie des sociétés avant l’existence de la société. La société n’est pas d’invention humaine, mais d’inspiration
une loi ; une loi, non pas seulement physique, donnant pour but à la société politique la satisfaction brutale des besoins du
des besoins du corps, mais une loi morale et religieuse, donnant à la société civile un but intellectuel, moral et divin de civ
r des devoirs réciproques découverts et accomplis. Voilà la fin de la société politique, voilà le plan de Dieu, voilà l’œuvre d
40, des communistes de 1848, n’a pas d’autres utopies à présenter aux sociétés modernes, en vérité, de si vils et de si grossier
nature de cette bête de somme plus ou moins repue qu’ils appellent la société humaine ? Leurs droits de l’homme se pèsent-ils d
a livre, ou se mesurent-ils à la ration ? Grasse ou maigre, une telle société en serait-elle moins une société de brutes ? On a
ration ? Grasse ou maigre, une telle société en serait-elle moins une société de brutes ? On a pitié de telles utopies, pitié d
perpétuelle, doctrine insensée, Contrat social ; voilà pourquoi toute société qui se fonde sur le devoir est vraie, durable, to
e la justice législative incréée, qui invente et qui sanctionne toute société par une force morale mille fois plus forte que la
onner la vie de chacun pour la défense et le salut de tous dans cette société de familles associées devenues patries par cette
et que Dieu appelle sainteté ! Voyez comme vous êtes déjà loin de la société utilitaire et du contrat social de la chair avec
ais dans l’âme humaine, l’origine, le titre, l’objet, et la fin de la société politique ! Un devoir social, au lieu d’un droit
ité législative même quand ces lois nous commandent de mourir pour la société civile ou politique ! Devoir d’accomplir en cons
soin de promulguer des lois nouvelles pour des besoins nouveaux de la société personnifiée en lui. XII Quel que soit le r
eux que cela. XIII Cessons de rechercher le faux principe de la société politique dans la souveraineté des trônes, despot
ristocrates, ni les démocrates, qui ont créé le divin phénomène de la société politique ; ce ne sont ni les dynasties, ni les t
ineté, à l’organisation, à la conservation, au perfectionnement de la société politique. La société politique est organique, el
n, à la conservation, au perfectionnement de la société politique. La société politique est organique, elle naît avec l’homme,
ur le pain du jour, c’est la vertu du corps humain ; le travail de la société politique en vue de Dieu et de l’immortalité, c’e
ement rétribué, Dieu l’exige de l’homme comme être corporel, et de la société politique comme être moral. Et pourquoi l’exige-t
é politique comme être moral. Et pourquoi l’exige-t-il ? Parce que la société politique ne se compose pas seulement de corps qu
eurent ensevelis dans le sillon qui les a nourris ; mais parce que la société morale se compose avant tout d’une âme immortelle
s corporels révèlent forcément à l’homme les besoins corporels que la société civile l’aide à satisfaire ici-bas. La conscienc
es aspirations divines de perfectionnement moral et d’immortalité. La société politique ne peut pas, sans s’avilir, se borner à
eure de ce qui fait l’homme y manque : son âme n’y est pas ! c’est la société politique de la hache et du billot. Le Contrat so
XIV Et pitié aussi, parce qu’il est sophisme et qu’il borne la société politique à une sorte d’association commerciale p
t entiers. De ces deux moitiés de l’homme, ils ont, dans leur acte de société , oublié la principale : l’âme, et sa destinée imm
orale, à ce pacte de la chair avec les sens ! XV Ce pacte de la société vraie, le voici : Dieu a créé l’homme corps et âm
l’homme, en le créant, les instincts innés qui le forcent à vivre en société politique, parce que la société politique est le
incts innés qui le forcent à vivre en société politique, parce que la société politique est le moyen de perfectionner l’individ
nité, cette trinité de devoirs. Ce perfectionnement de l’homme par la société civile et politique s’accomplit, pour le corps, p
emps qui ne finit pas, c’est-à-dire dans l’éternité rémunératrice. La société politique et civile est le milieu composé de devo
ouve à exercer son âme militante et perfectible à cette vertu dont la société vit, mais dont le mérite ne finit pas ici-bas ; c
hacun par le niveau du malheur commun, puis la mort ensevelissant une société de poussière vivante dans une poussière morte. Vo
up plus que le néant ? Le bonheur de vivre vaut-il, pour une pareille société , la peine de mourir ? XVI Notre contrat soc
plaire à son Créateur, celui qui place tous les droits de l’homme en société dans ses devoirs accomplis envers ses frères ; ce
dans ses devoirs accomplis envers ses frères ; celui qui sait que la société humaine, civile et politique, ne peut vivre, dure
i satellites, ni armées, ni bourreaux qui puissent faire prévaloir la société purement matérialiste sur la société spiritualist
qui puissent faire prévaloir la société purement matérialiste sur la société spiritualiste, où le commandement est divin, où l
éateur, ni tout le plan infini de Dieu dans sa création de l’homme en société . Car il croit que Dieu n’a pas borné à ces phénom
en vertu, de sainteté en sainteté, de grandeur en grandeur, dans une société toujours croissante et toujours multipliante, pou
 ! En un mot, le vrai contrat social, au lieu de donner pour fin à la société mortelle la mort, donne pour fin à la société spi
de donner pour fin à la société mortelle la mort, donne pour fin à la société spiritualiste sur la terre le sacrifice, et pour
la société spiritualiste sur la terre le sacrifice, et pour fin à la société divinisée après la vie l’immortalité ! Voilà ma f
ère, la philosophie éclectique, les sciences naturelles, les arts, la société intime avec Voltaire, Rousseau, plus tard avec le
4 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Deuxième partie — Chapitre II. La qualité des unités sociales. Homogénéité et hétérogénéité »
n’avons jusqu’ici pris en considération, pour classer les formes des sociétés et expliquer le caractère égalitaire de quelques-
e nourrit que de quantité, nous réduisions toutes les différences des sociétés à des différences de nombres, et toutes les cause
ns d’être, de vivre et de penser, ne sauraient être indifférentes aux sociétés qu’ils composent. Et d’abord, par ces « qualités 
est la première question qu’il faut se poser si l’on veut classer les sociétés et déterminer les influences les plus générales a
r fin, leur organisation, qu’elles soient famille, armée ou club, les sociétés ont ce caractère commun qu’il existe entre leurs
rences. En un mot, ce que nous pouvons affirmer de plus général d’une société , après que nous aurons dit qu’elle est ou non vol
ée paraît simple : c’est l’homogénéité, dira-t-on, qui prédispose les sociétés à accepter les idées égalitaires. Ne faut-il pas,
en vertu de déductions psychologiques élémentaires, il semble que les sociétés les plus homogènes soient aussi les mieux faites
vers les idées égalitaires. Leur influence se trahit jusque dans les sociétés où le principe égalitaire est formellement méconn
ent reconnu, se trahit l’influence des dissemblances. Ainsi, dans les sociétés esclavagistes, les maîtres s’interdisent de prend
mblances physiques sensibles, cela paraît toujours choquant, même aux sociétés fondées sur l’inégalité. — Inversement, chez cell
phiques ont-elles servi à justifier les inégalités sociales. Dans les sociétés où l’inégalité règne, on la déduit souvent de la
a légende des races d’or, d’argent et d’airain. Inversement, dans les sociétés modernes, lorsqu’on voudra déroger à l’égalité de
tout « signe distinctif », c’est-à-dire l’homogénéité extérieure des sociétés , aiderait donc, en ce sens, au succès de l’égalit
lier que la race ou l’habit les séparaient. C’est ainsi que, dans les sociétés inégalitaires, l’unanimité des croyances prépare
ales s’impliquent. Si donc nous prouvons que l’homogénéité maxima des sociétés leur impose en quelque sorte un minimum de volume
-t-on pas démontré que plus le nombre des individus qui composent une société grandit, plus les milieux aux influences desquels
se trouvent soumis diffèrent, et plus par suite l’hétérogénéité de la société devient probable101 ? Ou encore que, plus une soc
rogénéité de la société devient probable101 ? Ou encore que, plus une société est dense, plus la nécessité de la différenciatio
essité de la différenciation s’y fait sentir102 ? En conséquence, une société ne peut grandir sans perdre de son homogénéité. D
nt s’il est vrai que, en raison même de son homogénéité parfaite, une société a toutes les chances possibles d’être fermée, exc
plus large qui serait l’humanité. Que si, au contraire, dans une même société , les individus diffèrent davantage par le sang, l
des, les idées, les fonctions, il devient vraisemblable que, dans les sociétés différentes, des individus se retrouveront sembla
l’étranger. En un mot, la diminution de l’homogénéité intrinsèque des sociétés entraînera celle de leur hétérogénéité extrinsèqu
s, abstraction faite des ressemblances qu’il établit entre membres de sociétés différentes, l’accroissement de l’hétérogénéité i
étés différentes, l’accroissement de l’hétérogénéité intérieure d’une société doit par lui-même élargir ses concepts sociaux. C
 espèces » en constituant des « genres » plus larges. Ainsi, dans les sociétés , l’accroissement des variétés individuelles doit
alement réglées avec des êtres assez différents de nous, telle qu’une société hétérogène doit l’imposer, ne peut manquer de nou
personne soient formellement méconnus. L’homogénéité absolue fait les sociétés non pas seulement fermées, mais compactes, non pa
donné les preuves presque matérielles, en comparant les Droits de nos sociétés individualistes avec les Droits de ces sortes de
onomique, ils font un seul corps ». L’étude des croyances propres aux sociétés primitives, que leur grande homogénéité distingue
iduelles altruistes, tous ces traits, par lesquels se ressemblent les sociétés fortement homogènes, nous prouvent assez que l’in
i pour une fin en soi. Que les individus avec lesquels nous vivons en société soient au contraire essentiellement différents, n
nt à la collectivité et ce qui appartient à la personnalité. Dans une société hétérogène, le prix du « quant-à-soi » apparaît,
unes en face des autres. C’est l’hétérogénéité, non l’homogénéité des sociétés qui fait surgir l’individualisme. « À un certain
nt biologique, entraîne l’inégalité. Assujettissant les membres de la société qu’elle transforme à des occupations totalement d
peut-être même précèdent les distinctions anthropologiques. Dans les sociétés comme dans les organismes, la division du travail
oits ; et prétendre que la division du travail impose l’inégalité aux sociétés comme elle produit le polymorphisme dans les orga
ue là où une division du travail rudimentaire ne différencie, dans la société , que trois ou quatre groupes fermés, à l’intérieu
d’un pareil sectionnement risque bien plutôt de faire régner dans la société l’idée qu’il y a des classes, des espèces différe
d’être rudimentaire, la division du travail, comme il arrive dans les sociétés civilisées, est poussée à l’extrême, et qu’au lie
principe d’opposition, mais un principe d’union115. Elle cimente les sociétés , bien loin qu’elle les disloque. La solidarité qu
leur importance sociale pour réclamer l’égalité des droits. Dans les sociétés où le travail se divise, les inférieurs ne tarden
la collaboration, qui justifie l’appel à l’égalité. De plus, dans une société très différenciée, les contrats sont la règle, pu
changes116 » ; c’est avouer qu’elle suppose l’égalité des droits. Une société ne subsiste par les contrats et les échanges qu’à
individus y soient tenus pour égaux117. Ainsi, par cela même que les sociétés sont hétérogènes, elles ont besoin d’égalité : le
evons-nous donc conclure de tout ceci que l’hétérogénéité absolue des sociétés est la condition nécessaire et suffisante de leur
erreur cent fois énoncée qui « met la charrue avant les bœufs » : une société ne peut naître de contrats entre individus ; les
re, pour être valables et produire un effet social, l’existence d’une société selon les règles de laquelle ils sont formulés et
sentiments et de la ressemblance des opinions. « Il n’y a proprement société , ajoute-t-il, que là où les hommes considèrent un
lable entre les hommes qu’il doit unir119. » Essayez de composer une société avec des êtres idéalement dissemblables, vous n’o
hommes. Il faut donc le reconnaître ; si l’homogénéité absolue d’une société nous empêche de voir l’individu, son hétérogénéit
d’abord, puisque nous avons accordé que la composition ethnique d’une société peut, par l’entremise des sentiments réciproques
ité, que nous apprend l’anthropologie sur la composition ethnique des sociétés égalitaires ? L’avenir est à l’unité de type du g
qu’ils seraient intrinsèquement homogènes. Déjà dans l’antiquité, les sociétés destinées à s’approcher le plus près de l’égalita
rédestinait Rome à être le « champion de l’universalité125 ». Que nos sociétés à leur tour soient constituées par des mélanges d
’influer sur nos sentiments et nos idées, la composition ethnique des sociétés modernes prépare les esprits au respect de l’huma
de l’individualité ? La preuve en serait faite si était vrai que les sociétés civilisées sont aussi celles où les individus se
spèces durablement distinctes. Par là s’explique ce fait que dans les sociétés « métisses », tandis que les races anciennes disp
s se rencontrent le plus fréquemment dans les différentes couches des sociétés modernes, si la dolichocéphalie l’emporte ici et,
en ne prouve a priori qu’elle ait, comme l’hérédité, préparé dans les sociétés occidentales le règne de l’égalitarisme : qui sai
aminer directement la nature et les résultats de l’imitation dans les sociétés qui marchent vers l’égalité. Serait-il vrai, comm
sant avec la civilisation ? S’imiterait-on moins, par suite, dans les sociétés modernes que dans les sociétés primitives ? — Les
miterait-on moins, par suite, dans les sociétés modernes que dans les sociétés primitives ? — Les distinctions qui permettent de
galitaires. Aussi, suivant M. Tarde, la vraie cause de ce passage des sociétés du type aristocratique aux sociétés du type démoc
la vraie cause de ce passage des sociétés du type aristocratique aux sociétés du type démocratique, que Spencer constate comme
ne des étapes de l’élargissement de l’esprit romain. — Et quant à nos sociétés modernes, où la fréquence et la rapidité des comm
e M. Durkheim 142, une loi d’évolution nécessaire veut-elle que toute société qui s’est une fois soustraite à l’autorité de la
nir que la nature de l’imitation qui porte d’homme en homme, dans les sociétés modernes, les habitudes et les croyances, est bie
ent aux observateurs les spectacles contemporains. D’une visite à ces sociétés auxquelles Tocqueville demandait le modèle de la
au début de ce chapitre, sous la plume des anthropologues : dans nos sociétés modernes tout s’unifie, en même temps que tout se
ar la différenciation des individus qu’elles enferment. Parce que les sociétés occidentales modernes sont celles où la plus larg
31. 129. V. de Lapouge, Les Sélections sociales, p. 121. 130. Les Sociétés , p. 193. 131. Éléments d’anthropologie, p. 618.
5 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Deuxième partie — Chapitre IV. L’unification des sociétés »
Chapitre IV. L’unification des sociétés Dans les grands ensembles complexes que présent
pressions courantes nous fassent illusion. On dit indifféremment : la société hindoue, la société féodale, la société romaine o
nous fassent illusion. On dit indifféremment : la société hindoue, la société féodale, la société romaine ou française ; comme
n. On dit indifféremment : la société hindoue, la société féodale, la société romaine ou française ; comme si toutes les agglom
issance à des êtres définis, constitués, organisés, — en un mot à des sociétés unifiées. En réalité l’unification sociale est lo
ons très diverses les uns sur les autres, sans former, forcément, une société unifiée. Pour qu’un corps constitué naisse de leu
bligations reconnues, de sentiments approuvés, d’intérêts sentis. Une société est-elle véritablement une si elle n’impose pas a
sans la communion des sentiments et l’échange des idées. Pour qu’une société soit vraiment unifiée, il faut qu’à l’État s’adjo
unifiée, il faut qu’à l’État s’adjoigne la nation. * ** La rareté des sociétés unifiées est dès lors manifeste : États et nation
s et nations sont loin d’être des phénomènes aussi universels que les sociétés mêmes. En même temps que la domination étrangère,
, comme devait s’effacer bientôt l’unification romaine. L’unité d’une société si étendue et si hétérogène ne pouvait être que s
t à aucun degré une nation. Des siècles devaient passer avant que les sociétés occidentales, fussent foncièrement unifiées. Le d
e défaut d’unité, tel est bien en effet, le caractère principal de la société pendant cette période confuse qui sépare les deux
’Allemagne ne sauraient résister au mouvement qui entraîne toutes les sociétés européennes. En fait, dans le nouvel Empire allem
t aussi évident, et qu’au contraire il semble se rencontrer, dans les sociétés modernes, plus d’un cas singulièrement défavorabl
itaire ? Rappelons d’abord qu’en tout état de cause l’unification des sociétés n’est nullement à nos yeux la raison suffisante d
autres conditions se rencontrent, à un très haut degré, dans quelque société , quoi d’étonnant à ce que celle-ci, même peu cent
énérale, à la même classe. Ils offraient le singulier spectacle d’une société où il ne se trouvait ni grands seigneurs, ni peup
vant de débarquer, leurs conditions aux autres, et exigèrent, pour la société qu’ils allaient fonder ensemble, un régime d’égal
des faits eux-mêmes, des rapports naturels, faciles et simples d’une société nouvelle et sans passé206. » Quoi d’étonnant dès
d’étonnant dès lors si, moins unifiée que ses sœurs du continent, la société américaine ne devait pas être moins ouverte à l’é
itarisme ? Ses origines l’y prédestinaient. Inversement, que dans une société , même très centralisée, manquent la plupart des a
e à nous l’apprendre. * ** Par quels intermédiaires l’unification des sociétés peut les pousser à l’égalitarisme, nous le savons
royaume. De ce point de vue, l’unification, augmentant le nombre des sociétés dont un individu peut faire partie, augmente la c
p et de l’un et de l’autre. Le spectacle que présente aux esprits une société unifiée est donc bien fait pour les porter à égal
ceux qui possèdent le pouvoir, mais encore ceux qui, vivant dans des sociétés unifiées, aspireraient à les réformer. Tocquevill
croissante au milieu de laquelle on vivait. — Ainsi l’unification des sociétés aurait en elle de quoi incliner les esprits vers
’égalité. Par définition, l’unification s’oppose au sectionnement des sociétés . Toutes les espèces de groupements à la fois comp
ces de groupements à la fois compacts et exclusifs, qui découpent une société en masses nettement distinctes, seront les ennemi
le clergé ses biens de mainmorte, les corporations leur monopole. Une société unifiée ne tolère plus d’État dans l’État. Mais d
ésulte donc bien, en un sens, de la centralisation. L’unification des sociétés hâte le moment ou les individus sont tenus pour l
ne théorie sociologique fort connue, suivant laquelle l’évolution des sociétés les ferait passer du « type militaire » au « type
, du despotisme à la démocratie. On sait que, suivant Spencer, si les sociétés civilisées tendent à l’égalité, c’est que l’indus
s des individus ? — Parce que les exigences de la guerre forçaient la société à s’unifier à outrance. La société guerrière idéa
xigences de la guerre forçaient la société à s’unifier à outrance. La société guerrière idéale est celle qui agit le plus aisém
irement une, comme ses règlements uniformes. En un mot, tandis qu’une société industrielle se prête à la décentralisation des f
dustrielle se prête à la décentralisation des fonctions sociales, une société militaire est rigoureusement centralisée. Et c’es
est, à certains points de vue, contraire aux faits. À considérer les sociétés contemporaines, on ne voit pas l’industrialisme e
d’une fois des intérêts industriels qui ont demandé l’unification des sociétés . C’est un Zollverein qui a posé la première pierr
notre thèse et celle de Spencer : il peut être vrai à la fois que les sociétés unifiées, comme il le prétend, oppriment les indi
ous est donc de nous demander, non pas seulement si l’unification des sociétés est favorable à une politique de réglementation à
on entend par unification sociale. Il faut se garder de confondre les sociétés « uniques » avec les sociétés « unifiées », comme
ale. Il faut se garder de confondre les sociétés « uniques » avec les sociétés « unifiées », comme les sociétés simples avec les
re les sociétés « uniques » avec les sociétés « unifiées », comme les sociétés simples avec les sociétés synthétiques. Nous adme
» avec les sociétés « unifiées », comme les sociétés simples avec les sociétés synthétiques. Nous admettons volontiers que Les s
les avec les sociétés synthétiques. Nous admettons volontiers que Les sociétés « uniques » aient une tendance à absorber les ind
isme, mais à l’empêcher de naître. Un homme qui n’appartient qu’à une société s’appartient difficilement ; il manque des secour
apporte aux individus, comme nous l’avons montré, la multiplicité des sociétés auxquelles ils participent. Si donc la constituti
ation partielle, il est vraisemblable qu’ils formeraient en effet des sociétés exclusives et oppressives. Ces groupements « uniq
r décider entre la thèse de Spencer et la nôtre, si l’unification des sociétés modernes s’oppose nécessairement à leur complicat
, également soumis à son gouvernement. Si en un mot l’unification des sociétés s’oppose nécessairement à leur sectionnement, ell
eur complication. En fait, ne savons-nous pas déjà que dans ces mêmes sociétés modernes où tant de fonctions sont centralisées,
sûr c’est que l’une et l’autre se développent parallèlement dans les sociétés occidentales, et c’est ce qui suffit à notre thès
le sorte qu’il leur serait impossible de se rencontrer dans les mêmes sociétés pour collaborer à la même œuvre. La psychologie n
6 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Deuxième partie — Chapitre III. La complication des sociétés »
Chapitre III. La complication des sociétés Nous nous sommes demandé quelle orientation dev
ous disons que la complication sociale de leur ensemble augmente. Une société est très compliquée si les individus qui s’y renc
nombre de groupes en même temps. Quelle influence la complication des sociétés ainsi définie peut-elle exercer sur l’idée qu’ell
ogrès des idées égalitaires ? De tous les traits caractéristiques des sociétés primitives, auxquelles manque l’idée d’un droit p
nciation, et par suite l’absence de complication sociale. Pour qu’une société soit compliquée, c’est-à-dire pour que des groupe
i seront plus tard distribuées entre des groupements spéciaux151. Les sociétés primitives sont des touts fermés, dont chacun veu
travail social entre groupes spécialisés est le signe distinctif des sociétés archaïques, c’est reconnaître que les individus q
e est la différenciation, autre chose la complication sociale. Si une société ne peut être compliquée sans avoir été préalablem
cun d’entre eux d’appartenir à la fois à plusieurs d’entre elles. Une société qui interdirait a priori le chevauchement des ind
fini en se diversifiant sans arriver à se couper. Plus, dans une même société , augmente leur nombre et leur variété, plus un mê
individu a de chances d’être englobé par plusieurs d’entre eux. Si la société est tranchée en sections de même nature, à l’inté
ndividus s’affilient à plusieurs groupes à la fois. Mais imaginez une société composée de groupements spécialisés, dont l’organ
s, ou certains goûts esthétiques, — alors il semble impossible qu’une société ainsi composée ne se complique pas. Lorsqu’en eff
ier que d’une façon avec la division des moyens par lesquels, dans la société , ces fins se réalisent : il faut que je m’inscriv
je m’inscrive sur plusieurs listes à la fois et adhère à plusieurs «  sociétés  ». Ainsi sur le théâtre de la civilisation, on vo
atisfaction de leurs fins diverses, à diverses associations. Dans les sociétés la complication marche ordinairement de pair avec
oyens romains » de toutes provenances entraient dans les cadres de la société romaine, mais sans briser du même coup tous les l
usieurs sociétés157 ; c’est donc que la chose était usuelle. Dans une société à la fois aussi antique et aussi ample que l’Empi
urrait en attendre. Dans la plupart des États modernes, le nombre des sociétés existant juridiquement est relativement restreint
roit de posséder, de contracter, d’ester en justice n’est accordé aux sociétés qu’avec parcimonie. Nos Droits, à l’image du Droi
ce, la jurisprudence corrige la sévérité du code. Elle admet pour les sociétés de fait, une existence de fait. La Cour de Cassat
e fait, une existence de fait. La Cour de Cassation reconnaît à toute société autorisée, sinon la capacité de recevoir des libé
ociale avec le dehors, de s’opposer par suite à la complication de la société en général ? Or, n’est-ce pas justement, nous dir
ait, bien loin qu’elle le favorise, le progrès de la complication des sociétés . Et il est vrai que les exigences de notre organi
ts, embrassant tous les côtés de l’homme. La ghilde est à la fois une société religieuse qui fait dire des messes en l’honneur
euse qui fait dire des messes en l’honneur de son saint patron, — une société mondaine, qui donne des fêtes et des banquets, —
n, — une société mondaine, qui donne des fêtes et des banquets, — une société de secours mutuels, qui vient en aide à ses membr
s, qui vient en aide à ses membres malades, volés ou incendiés, — une société de protection juridique, qui poursuit ceux qui on
ection juridique, qui poursuit ceux qui ont lésé ses adhérents, — une société morale enfin, avec ses censeurs chargés de faire
er chacun d’eux, que juste les muscles nécessaires. De même, dans une société très civilisée, les associations deviennent de pl
t tous ses besoins, accaparerait toute son activité, une multitude de sociétés s’ouvrent à l’homme : à chacune d’elles il ne prê
sur quelques points, prouver la multiplication d’un certain ordre de sociétés , celle par exemple des sociétés savantes168, ou d
multiplication d’un certain ordre de sociétés, celle par exemple des sociétés savantes168, ou des sociétés charitables169. Ou e
ordre de sociétés, celle par exemple des sociétés savantes168, ou des sociétés charitables169. Ou encore, grâce aux autorisation
ntersection. Il faut se rendre compte en effet qu’un grand nombre des sociétés , et non des moins influentes, auxquelles nous ten
à prouver directement notre thèse, qui est, non pas seulement que les sociétés se multiplient, mais encore qu’elles s’entrecrois
eut, un examen de conscience sociologique, qu’il dresse le compte des sociétés grandes ou petites, anciennes ou nouvelles, spont
ussi le progrès de notre civilisation. Comment cette complication des sociétés peut-elle hâter le succès de l’égalitarisme ! Il
nsité sociale augmente. On pourrait donc dire que la complication des sociétés , parce qu’elle accroît normalement leur densité,
ravaillera plus directement encore, en élargissant le concept même de société . Un groupement dont les membres appartiennent lib
ehors : dans un milieu où se rencontrent les représentants de tant de sociétés différentes, l’idée naîtra plus aisément d’un Dro
tra plus aisément d’un Droit général supérieur aux Droits étroits des sociétés particulières. La variété des corps dont les homm
l’humanité. L’Orient, caractérisé par la confusion de la plupart des sociétés que l’Occident distingue, et en particulier par l
ibles, et arrive ainsi à concevoir sans répugnance une sorte de vaste société idéale dont tous les hommes, à quelque société pa
nce une sorte de vaste société idéale dont tous les hommes, à quelque société partielle qu’ils pussent appartenir par ailleurs,
s directement encore que leur caractère exclusif, la complication des sociétés diminuera leur caractère oppressif, et aidera l’i
ou individuel, un maître unique devient vite un tyran. Partout où la société manque de complication, sa mainmise sur l’individ
esquelles l’émancipation des hommes devait être la mission propre des sociétés occidentales. De quelque nature qu’elles soient e
es. De quelque nature qu’elles soient en effet, la multiplication des sociétés est cause de libération. Livré à ses seules force
valeur propre à la personne. Lorsqu’un individu n’appartient qu’à une société , c’est alors qu’il lui appartient tout entier. To
contraire, si les différents côtés de sa personne ressortissent à des sociétés différentes, il n’est plus si facile à l’esprit d
t événement ou institution qui enchevêtre les différents ordres de la société . N’a-t-on pas souvent dit des croisades qu’elles
individu par la place qui lui paraît marquée d’avance dans toutes les sociétés , et à le tenir, avant toute expérience, comme dig
e laisserait, de la sorte, la hiérarchie intacte. Toutefois, plus les sociétés entrecroisées sont nombreuses, plus il y a de cha
ser celle des rapports des créatures entre elles. Elle inaugurait une société des esprits qui, pour être idéale, n’en devait pa
sa forme propre et la situation qu’elle occupait au milieu des autres sociétés , acheminer l’humanité à l’égalitarisme. Par des v
l’échange, les qualités sont effaces. Il est dès lors naturel que les sociétés où ces actes, loin d’être comme aux temps anciens
D’ailleurs, il n’est pas nécessaire, pour que l’entrecroisement des sociétés aide au succès de l’idée de l’égalité, que l’une
iétés aide au succès de l’idée de l’égalité, que l’une ou l’autre des sociétés entrecroisées soit hostile à toute espèce de hiér
en plus probable à mesure qu’avec leur nombre augmente la variété des sociétés enchevêtrées ; lorsqu’elles diffèrent réellement
ide à la mobilité sociale aide à leur ruine. L’état économique de nos sociétés , par exemple, trouve ici un nouveau moyen de serv
t nouveaux se succèdent dans les hautes situations. « Dans toutes les sociétés , dit M. Boutmy 186, l’accroissement de la richess
nistère de l’Instruction, publique) sur l’accroissement du nombre des Sociétés savantes, apporte à notre thèse cette confirmatio
7 (1861) Cours familier de littérature. XI « LXVIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (2e partie) » pp. 417-487
ait par sa nature, par son éducation, par sa place subalterne dans la société , par sa haine innée contre l’ordre social, par so
fant n’a d’autre liberté que celle de mourir en naissant, car sans la société préexistante entre la femme et son fruit conçu pa
breuver du lait de ses mamelles ; et si, par un premier acte de cette société instinctive qu’on appelle l’amour maternel, l’enf
esclave ; en sorte que le premier phénomène que présente la première société , c’est un maître et un esclave, un bourreau et un
ge et de l’ironie du raisonnement ? Est-ce au contraire de l’homme en société que J.-J. Rousseau veut parler ? Mais l’homme iso
parler ? Mais l’homme isolé y naît aussi nécessairement esclave de la société préexistante, que l’homme isolé dans l’état de na
oit nourrir lui et ses frères ; esclave de la mort, si le salut de la société lui demande sa vie sur les champs de bataille ; e
s, même la mort. Voilà, soit dans l’état sauvage, soit dans l’état de société , voilà l’homme isolé et libre de J.-J. Rousseau !
naît esclave, et il ne devient relativement libre qu’à mesure que la société l’affranchit de la tyrannie des éléments et de l’
ouer le joug et qu’il le secoue, il fait encore mieux. Le droit de la société ne vient point de la nature. » Cet axiome suppose
en effet que le peuple existe, qu’il existe en sol, en population, en société , en connaissance de ses intérêts, de ses droits,
rgue, Numa, Montesquieu ou Rousseau, sauvages chargés d’improviser la société et de faire voter le genre humain ? Toute sagesse
te sagesse serait un scrutin de la barbarie ! Une telle origine de la société , et de la politique, de la souveraineté des gouve
. Rousseau ; maxime qui ne renverse pas moins tout bon sens que toute société nationale ! IX Plus loin, Rousseau prétend
ui écrivit de génie et qui pensa de hasard. XI Qu’est-ce que la société politique entre les hommes ? Qu’est-ce que la pre
raisonnons d’après la nature. XII Et d’abord, qu’est-ce que la société politique ? La société politique, nullement délib
nature. XII Et d’abord, qu’est-ce que la société politique ? La société politique, nullement délibérée, mais instinctive
st un acte par lequel l’homme, né forcément sociable, se constitue en société avec ses semblables. Cette société politique a-t-
orcément sociable, se constitue en société avec ses semblables. Cette société politique a-t-elle uniquement pour objet, ainsi q
oissement de ses jouissances physiques ? Nullement, selon moi ; cette société politique, qui multiplie en effet les forces de l
l’âme de l’humanité cultivée par la civilisation, résultant de cette société . C’est la connaissance de son Créateur, c’est l’a
chacun à tous, c’est le sacrifice ; En un mot, c’est la vertu. Toute société fondée sur l’abject égoïsme, toute société dont l
mot, c’est la vertu. Toute société fondée sur l’abject égoïsme, toute société dont le premier lien n’est pas le devoir de tous
qu’un troupeau. C’est la moralité seule qui en fait une humanité. La société politique n’est donc pas seulement une société en
fait une humanité. La société politique n’est donc pas seulement une société en commandite : c’est une vertu, c’est une religi
du dévouement des citoyens au gouvernement une sainteté. Ce but de la société politique ainsi défini, marqué, dignifié, sanctif
à mesure que l’homme a besoin de loi pour fonder et perfectionner sa société civile, la conscience de tout homme, comme un ins
Voilà le législateur suprême et le véritable oracle humain ; dans la société spiritualiste, la législation est sacrée parce qu
t sacrée parce que son législateur est divin. Cela ressemble peu à la société charnelle de J.-J. Rousseau, et à la société écon
Cela ressemble peu à la société charnelle de J.-J. Rousseau, et à la société économique des Américains du Nord. L’une a pour b
a glorification du Créateur par sa créature ; en un mot, diviniser la société mortelle autant que possible sur cette terre, pou
que la souveraineté, cette régulatrice absolue et nécessaire de toute société politique ? C’est, selon la meilleure de ces inno
r et adorer la véritable souveraineté sociale. Cherchons. XV La société est-elle ou n’est-elle pas de droit divin ? En d
s’il cesse un moment d’être sociable, il cesse d’exister ; l’état de société lui est aussi nécessaire pour exister que l’air q
, par toutes ses perpétuations de vie ici-bas, l’homme a besoin de la société , comme la société a besoin de la souveraineté. Co
erpétuations de vie ici-bas, l’homme a besoin de la société, comme la société a besoin de la souveraineté. Contemplez la nature
es ignorances de l’enfant nouveau-né, qui condamne le nouveau-né à la société de la mère, ou à la mort, si la mère lui refuse l
elle-même, que deviendrait-elle avec son enfant sur les bras, sans la société du père, que l’amour conjugal et que l’amour pate
ssaient de former avec les auteurs de leurs jours la sublime et douce société de la famille ? Voilà donc dans cette trinité du
torité et l’obéissance sont deux conditions, absolues aussi, de toute société grande et petite, voilà donc la preuve évidente q
nomène matériel, et surtout intellectuel, et encore plus moral, de la société  ; et c’est la nature, interprète de Dieu, qui a d
is et la condition absolue de cette souveraineté sans laquelle aucune société ne subsiste, parce qu’aucune loi n’est obéie. La
s titres et la sanction de la loi. Religion innée, dans ce système la société mérite ce vrai nom, car elle relie les hommes ent
ses moyens, s’exerce sur les groupes plus ou moins nombreux dont les sociétés se composent : familles d’abord, tribus après, pe
pourvu que la souveraineté y soit obéie, le gouvernement existe et la société y est maintenue. Ces formes diverses et successiv
dire que la souveraineté, instinct conservateur et résurrecteur de la société naturelle et nécessaire à l’homme, n’a pas été éc
neté, c’est-à-dire l’instinct social condamnant les hommes à vivre en société imparfaite, même détestable ; par la loi même de
ts obligatoires promulgués par les gouvernements pour faire vivre les sociétés nationales en ordre plus ou moins durable, en jus
les lois sont obéies, c’est-à-dire capables de maintenir en ordre la société nationale, plus elles sont conformes à la souvera
ifester et de maintenir pour conserver aux hommes les bienfaits de la société . Plus les lois renferment de justice, c’est-à-dir
appelle morales, plus elles ennoblissent, sanctifient, divinisent la société . Ces trois caractères de la loi, la règle, la jus
justice, la moralité, sont donc les degrés successifs par lesquels la société politique se fonde et s’élève d’abord par l’ordre
n par la moralité. Ainsi d’abord ordre entre les hommes, sans quoi la société elle-même s’évanouit. Justice entre les hommes,
société elle-même s’évanouit. Justice entre les hommes, sans quoi la société n’est que tyrannie. Spiritualisme, moralité dans
tantes de l’organisation même de l’homme, et nécessaires à l’homme en société , quelque gouvernement du reste qu’il ait adopté p
de la justice, l’expiation des crimes ou des actes attentatoires à la société qui est la vie de tous, et que tous appellent cri
éateur de l’homme sociable dans les prescriptions nécessaires à toute société politique. Quel est le premier besoin de l’homme
elle a écrit en même temps ta destinée d’être sociable : car, sans la société naturelle, tu ne vivrais pas, et, sans la société
able : car, sans la société naturelle, tu ne vivrais pas, et, sans la société légale, tu aurais bientôt cessé de vivre. La défe
divin que l’homme vit, et c’est de droit divin qu’il s’est groupé en société pour vivre. XIX De ce droit divin de vivre
de vivre résulte pour lui le droit d’exercer, sous la garantie de la société , tous les autres droits indispensables à son exis
toutes les choses nécessaires à son existence, sous la garantie de la société , qui doit la même inviolabilité à tous ses membre
res, le plus de paradoxes, le plus de sophismes destructeurs de toute société , et par conséquent de toute humanité sur la terre
raineté de la nature a été et est encore le plus blasphématoire de la société politique. On dirait que l’excès même d’évidence
dans la tombe, et que la propriété soit viagère dans le chef de cette société naturelle de la famille ; le père mort, que devie
r leur père et leur mère ; tout cela (et c’est tout l’homme, toute la société ), tout cela, disons-nous, périt avec l’hérédité d
de mort de la famille ; enfin, la souveraineté de la nature dit à la société  : Tu seras héréditaire sous peine de mort de l’hu
arle pour ainsi dire plus intelligiblement aux législateurs. C’est la société politique, diverse dans ses formes, qui prend la
rmes monarchiques, aristocratiques, démocratiques, démagogiques de la société nationale. Ce n’est pas seulement la nature, ce n
nsidération, l’affection séculaire, qui forment le ciment moral de la société , se pulvérisent et s’évanouissent sans cesse ; to
enant au monde, comme il y a apporté un sens invisible, le sens de la société . Le sens de la sociabilité, c’est le vrai nom de
t le vrai nom de la justice. Sans ce sens divin de la justice, aucune société n’aurait pu exister une heure. L’équité est un se
ent l’instinct de l’égalité entre les hommes devant Dieu et devant la société morale ; c’est-à-dire que la conscience dit à l’h
devant le même père, qui est Dieu, et devant la même mère, qui est la société génératrice et conservatrice de l’humanité tout e
sa providence, puisqu’il l’a créé avec la même part de son amour ; la société lui doit la même part de sa justice, puisqu’elle
ui ont invocation à faire à la providence par l’appel à Dieu, ou à la société sociale par l’appel à la force de la légalité de
donc l’homme et l’homme sont égaux en droit spirituel et moral, et la société doit leur conférer cette égalité, ce droit à l’éq
serait que l’extrême injustice, n’ont pas faussé le bon sens. Mais la société politique doit-elle l’égalité des conditions et d
lui et supérieure à la sienne ? Serait-ce une justice ? Serait-ce une société que cette répartition incessante et violente des
la propriété et l’inégalité des biens sont les deux providences de la société  : l’une procréant la famille, source de l’humanit
8 (1841) Discours aux philosophes. De la situation actuelle de l’esprit humain pp. 6-57
de cette vérité), tous ceux qui, depuis cette époque, ont jeté sur la société un regard profond, se sont écriés : « La société
que, ont jeté sur la société un regard profond, se sont écriés : « La société est en poussière. » Les plus hardis des jacobins,
t cherchèrent, mais en vain, un gouvernement qui pût convenir à cette société nouvelle et affranchie. On essaya d’abord une fau
et chargée d’orage, rester immobile sans cesser d’être poussière. La société est en poussière. Et il en sera ainsi tant qu’une
. Les conditions fondamentales d’existence n’ont point changé pour la société pendant tout le Moyen-Âge ; car cette société du
nt point changé pour la société pendant tout le Moyen-Âge ; car cette société du Moyen-Âge, qui a eu son enfance, sa jeunesse,
nier siècle. Donc ce que j’appelle les conditions d’existence pour la société n’a point changé pendant tout ce Moyen-Âge. Il y
soit au paradis. Et cet homme a vécu conformément à cette foi ; et la société a été la conséquence de cet homme ainsi limité ;
nséquence de cet homme ainsi limité ; et quand cette foi a dépéri, la société a dépéri ; et quand cette foi s’est éteinte, la s
a dépéri, la société a dépéri ; et quand cette foi s’est éteinte, la société s’est éteinte. N’est-il pas vrai que les physiolo
la papauté, du sixième au onzième siècle. Puis la jeunesse, quand la société laïque commença à se former, et se mit à réfléchi
le douzième siècle jusqu’au quinzième. Ensuite la virilité, quand la société produisit successivement la Renaissance, la Réfor
che déjà à la limite de cette idée ? Enfin vient la vieillesse, où la société abdique la pensée sous l’empire de laquelle elle
is ! Est-ce donc qu’elle a conçu, pendant sa virilité, le germe de la société nouvelle qui doit la remplacer ? Veut-elle renaît
ravers l’insurrection du pouvoir temporel contre la papauté, et de la société laïque contre les ordres monastiques ; comme à tr
(pour qui comprend comment l’esprit humain engendre et renouvelle la société ), toujours la société, dans ce grand espace de te
mment l’esprit humain engendre et renouvelle la société), toujours la société , dans ce grand espace de temps, a été fondamental
nd un homme violait la loi, on ne se demandait pas avec anxiété si la société n’était pas cause ou complice de son crime ; on l
hristianisme, et elle y a vécu. Ne séparez donc pas la religion de la société  : c’est comme si vous sépariez la tête d’un homme
que, me montrant ce cadavre, vous osiez me dire : Voilà un homme. La société sans la religion, c’est une pure abstraction que
s, au contraire, la plus éclatante démonstration qu’il n’y a point de société sans religion. Vous demandez où est aujourd’hui l
aujourd’hui la religion, et moi je vous demande où est aujourd’hui la société . Ne voyez-vous pas que l’ordre social est détruit
’hommes à une existence purement phénoménale ? Puis, concevez-vous la société sans aucune base reconnue ? Jouir, diront les uns
é avec la science moderne, la lutte des dogmes chrétiens, auxquels la société livre l’enfance (comme si le rebut des hommes mûr
sère de l’homme réduit à ses propres forces dans la solitude de cette société devient pénible et affreuse. Sur tous les grands
enserrent la vie humaine, comme sur tous les devoirs de cette vie, la société silencieuse l’abandonne à lui-même : pas une leço
porte aux souvenirs de son enfance pour chercher les principes que la société lui a donnés, afin de le préparer à ses lois, qu’
s, qu’y trouve-t-il ? Des puérilités, des mensonges, que plus tard la société elle-même a effacés en s’en moquant. On s’est jou
urs les hommes noirs ? ira-t-il faire consacrer, par ces parias de la société qu’il méprise, et son union sainte avec une femme
dans des langues qu’on ne parle plus. Mais si vous leur dites que la société actuelle est détruite, ils ne vous comprendront p
ruine des empires, non, ce n’est pas alors que la mort vient pour les sociétés  ; lorsque cela arrive, les sociétés sont déjà mor
alors que la mort vient pour les sociétés ; lorsque cela arrive, les sociétés sont déjà mortes. Quand la pensée constitutive de
ve, les sociétés sont déjà mortes. Quand la pensée constitutive de la société est éteinte, on peut dire, comme Jésus, que Jérus
i détruits ? Où est-elle cette pensée organique et constitutive de la société du moyen-âge, qui faisait du ciel le supplément d
limites qu’il s’était données à lui-même : le ciel qui comprimait la société , et la maintenait, et l’éclairait, et réchauffait
réchauffait, et la fécondait de rosées, ce ciel est vaincu ; mais la société est détruite, et le doute, le doute insensé, parc
sur tout le reste des hommes, sinon que les biens et les maux dans la société sont l’effet du hasard ? Le crime aussi, dans la
maux dans la société sont l’effet du hasard ? Le crime aussi, dans la société , est hasard, et la vertu hasard. Car quels sont c
que lui-même, de mobile que sa cupidité, de règle que son égoïsme. La société laïque reposait, comme on l’a dit, sur l’honneur.
t que, d’un autre côté, le supérieur n’a de règle que son égoïsme. La société autrefois avait au moins d’une famille la forme e
L’honneur, comme le plus riche de tous les métaux, circulait dans la société , reliant les hommes entre eux et leur servant de
Autrefois on possédait la matière parce qu’on avait un titre dans la société  ; aujourd’hui c’est l’inverse : on a titre dans l
re dans la société ; aujourd’hui c’est l’inverse : on a titre dans la société à titre de la matière que l’on possède. Donc, enc
ns le silence et dans la crainte, dansant eux autour du veau d’or. La société aujourd’hui danse ainsi autour du veau d’or ; ido
ux pas adorer le veau d’or, s’écrie l’âme humaine, au milieu de cette société qui l’adore. Je ne veux pas être à titre de matiè
yer les travaux des autres. À tout homme qui me servait en servant la société , roi, noble ou prêtre, je décernais cette estime.
t sans doute, mais elle n’existait pas seule ; elle existait avec une société et avec une religion. Or, vous n’avez plus aujour
et avec une religion. Or, vous n’avez plus aujourd’hui ni religion ni société  ; vous n’avez plus que cette propriété, ou, en d’
ous pas que ce qui n’était qu’une chose permise par la religion et la société a pris aujourd’hui la place de la religion et de
ion et la société a pris aujourd’hui la place de la religion et de la société , et a tout envahi, comme la mauvaise herbe qui pu
ù devait croître le bon grain ! Quand il y avait une religion et une société , la propriété existait avec la sanction de cette
la propriété existait avec la sanction de cette religion et de cette société  ; et ainsi placée à son rang, à l’ombre de cette
; et ainsi placée à son rang, à l’ombre de cette religion et de cette société , elle était légitime. Dépouillée aujourd’hui de c
tout homme qui respire. — Ta part est faite, lui répond le spectre de société que nous avons aujourd’hui. — Je la trouve mal fa
adis à gagner, un enfer à craindre. Il y avait aussi sur la terre une société . J’avais ma part dans cette société ; car, si j’é
Il y avait aussi sur la terre une société. J’avais ma part dans cette société  ; car, si j’étais sujet, j’avais au moins le droi
ement mon protecteur sur la terre. Puis, si j’étais inférieur dans la société laïque, j’étais l’égal de tous dans la société sp
tais inférieur dans la société laïque, j’étais l’égal de tous dans la société spirituelle qu’on appelait l’Église. Là, ne régna
mes faiblesses, dans toutes mes passions, et jusque dans le crime, la société veillait sur moi ; j’étais entouré d’hommes, mes
— Travaille, lui dit encore le spectre qui représente aujourd’hui la société , travaille, et tu auras ta part. — Travailler ! J
y avait autrefois une raison pour qu’il y eût des inférieurs dans la société  : il n’y en a plus. Et vous voulez que j’obéisse
les hommes mes semblables, égal à chacun de ces hommes, et égal à la société tout entière, laquelle n’est pas une société, mai
ces hommes, et égal à la société tout entière, laquelle n’est pas une société , mais un amas d’égoïsmes, comme moi-même je suis
et homme, qui réclame sa part intégrale dans le mobilier actuel de la société , que si on obtempérait à sa demande, il ne serait
cent écus, et qu’à tout prendre, il a plus de profit à vivre dans la société telle qu’elle est, qu’à se faire octroyer la loi
nuementc des sauvages. Vous avez raison, mille fois raison ; c’est la société , c’est l’union des hommes entre eux, c’est l’orga
ntre eux, c’est l’organisation enfin qui produit la richesse. Sans la société , la terre se couvrirait bientôt de ronces. Sans l
e. Sans la société, la terre se couvrirait bientôt de ronces. Sans la société , l’homme deviendrait bientôt stupide et féroce. C
int, et qui réclame sa part de l’héritage commun, a donc besoin de la société , comme vous, riches, en avez besoin. Comment donc
. Vous répondez : Tu serais plus pauvre encore et moins libre sans la société . Alors il vous demande où est la société, c’est-à
ncore et moins libre sans la société. Alors il vous demande où est la société , c’est-à-dire où est le droit, où est la sanction
, ou l’égalité par la discorde et l’anarchie ; l’égalité enfin par la société , ou l’égalité par la dissolution de la société. I
l’égalité enfin par la société, ou l’égalité par la dissolution de la société . Il faut au peuple l’égalité la plus grossière, l
unique du droit l’égalité, et pour moyen de réaliser cette égalité la société . À aucun instant de la durée de l’Humanité, l’ide
ble problème qui réduit à l’anarchie et met aux abois votre prétendue société . C’est qu’il y a un troisième terme, fraternité,
hacun, c’est l’égalité qui est la loi de tous. Donc, s’il y a dans la société un inférieur en puissance, en richesse, en quoi q
e ; mais, comme lui, elles sentent plus que les autres portions de la société l’absence d’une religion. Esprits forts qui conse
Non seulement je consens à souffrir, mais je veux souffrir. Alors la société pouvait lui donner un maître, un mari, et lui dir
us pas qu’au seul signal de cette tyrannie, tout le désordre de votre société retombe de tout son poids sur le cœur de la saint
de la femme comme ils l’entendent. Mais le fait de la destruction des sociétés par la femme est vrai. Vainement aussi les plus p
t le mal quand le mal existe autour d’elle ; elle est le mal quand la société doit s’abîmer dans le mal. La femme est le centre
naît que celui-ci : jouir ou mourir. Ne voyez-vous pas la ruine de la société sortir de cet élan impétueux de la femme vers le
emme n’accepte plus la souffrance : donc l’amour va bouleverser cette société qui s’oppose au désir de bonheur qu’a la femme. L
’aimer, et que la Femme adultère avait le droit d’adultère devant une société adultère. La nature de la femme est d’aimer : don
une société adultère. La nature de la femme est d’aimer : donc ou la société pourra lui donner la règle du bien, en lui montra
c, ou comme l’adultère dans S. Jean, a non seulement droit contre une société dépourvue d’idéal, mais elle a le droit au pardon
r : « Parce que tu as beaucoup aimé, tes péchés te seront remis. » La société aujourd’hui a-t-elle, en pareil cas, un droit que
le mariage. Mais les forts, les puissants, se rient ouvertement de la société sur ce chapitre du mariage. On s’en rit dans les
pectacles, dans les salons, dans les tribunaux, partout ; et ainsi la société se rit d’elle-même et de ses arrêts. Non, je ne m
e ses arrêts. Non, je ne me ferai pas l’avocat du vice pour dire à la société qu’étant dépourvue de religion, elle n’a aucun dr
omme puisse donner à la femme doit être tirée de l’amour. Donc, si la société ne peut pas donner à la femme l’idéal de l’amour,
dont la nourriture ne devait pas être à sa charge. Dans une pareille société , l’adultère est flagrant, public, effréné, frappa
s le bien, la règle du bien lui fait défaut, il est impossible que la société ne s’abîme vite et avec fracas. L’égoïsme pour lo
ssée jusqu’à la plus extrême licence ? On dit, tout le monde dit : La société croule par les mœurs ; la volupté a tout envahi ;
. Avant 89 la corruption avait déjà atteint toutes les sommités de la société , la cour, la noblesse, le haut clergé, la magistr
’hui envahir la nation tout entière. La littérature, expression de la société , révèle ce mal, et l’augmente encore. Tout cela e
e toutes vos lois. Le mal, il est en vous, il est dans votre sein. La société aujourd’hui porte en elle la Régence et le siècle
a formule tout entière, à la bonne heure. Ayez une religion, ayez une société  ; abandonnez l’égoïsme, et vous pourrez vous sauv
ela fera gémir profondément nos descendants sur leurs pères. Quand la société sera ordonnée, que dira-t-on d’une société où le
sur leurs pères. Quand la société sera ordonnée, que dira-t-on d’une société où le hasard, comme la Folie qu’Érasme faisait re
et je ne trouve que le hasard. Par quelle fatalité se peut-il que la société ne repose que sur la lutte et l’égoïsme, qu’elle
nfusion, où vient se réfléchir dans toute sa hideur le désordre de la société . Là, sur des cadavres, règnent encore l’injustice
s coteaux couverts de gazons et d’ifs funéraires : ce squelette d’une société sans foi, sans espérance, et sans charité, n’en e
s. » Tu es cette dissolution, cette dissolution nécessaire, entre une société véritable et une autre société véritable. Mais co
ette dissolution nécessaire, entre une société véritable et une autre société véritable. Mais combien il est douloureux de te c
a liberté humaine, que m’importe leur bavardage ? Oui, dans une autre société cette science pourrait s’accorder avec la liberté
que des obstacles. Ceux qui soutiennent que, dans l’état actuel de la société , la science de Gall ne renverse pas fondamentalem
peuvent être, dans tous les cas, satisfaites sans crime au sein de la société actuelle. Ne voit-on pas que, pour qu’ils eussent
atales. Donc la fatalité règne. XIX. Voyant qu’il n’y a plus de société véritable, je m’étais réfugié dans la famille. J’
el, mais qui les réfléchit. Tous les arts qui sont l’expression d’une société véritable font défaut aujourd’hui, comme cette so
pression d’une société véritable font défaut aujourd’hui, comme cette société . Hommes de mon temps, où sont vos fêtes religieus
on, et de cette lamentable voix de Jean-Jacques, disant anathème à la société , et se rejetant dans la Nature, comme si la Natur
et l’anarchie dans la connaissance humaine soient l’état normal de la société  ? Chaque homme n’a-t-il pas le droit de dire à ce
al de la société ? Chaque homme n’a-t-il pas le droit de dire à cette société , qui, prise collectivement, n’est sur toute chose
e guider. À cette condition seulement il peut y avoir une patrie, une société . Sans cela, tout homme est libre dans son cœur de
is, et, s’abandonnant à ses passions, de les violer. Faux-semblant de société , ne parle pas d’honneur, tu ne peux en décerner ;
e communion qui ait encore régné parmi les hommes et mérité le nom de société . XXII. Aux grandes époques de rénovation, l
ours ; oui, cette douleur de notre époque annonce l’enfantement d’une société nouvelle. L’esprit humain ne peut pas concevoir l
bre d’un nuage qui passe entre Dieu et nous. La vie reviendra à cette société , quand elle aura bien compris toute sa misère, et
ntra Dieu, la vérité, l’avenir, au chemin de Damas. S. Paul, c’est la société qui se transfigure. Le Mosaïsme s’était déjà tran
e état est un grand pas pour en sortir. Or que viens-je de dire de la société actuelle que chacun ne pense et n’avoue ! Il suff
t nous purifie. Ensuite la vie nous revient. La vie reviendra pour la société quand elle se connaîtra bien elle-même, et que, s
smans ont perdu à jamais leur puissance, et ce n’est pas ainsi que la société actuelle se régénérera. Encore une fois la terre
a en comprenant l’Unité ; car l’Unité, c’est, la Vie. Il en est de la société comme de tous les êtres, et aussi comme de toutes
a vie organique de l’individu ; elle est vraie de l’être métaphysique société , comme de l’être physiologique qu’on appelle anim
st donnée à l’homme, et dont le chef-d’œuvre est incontestablement la SOCIÉTÉ , comme de la création divine, prise soit dans son
considériez une plante, un animal, une œuvre d’art, une machine, une société , ou l’univers. Or il y a des époques où l’unité r
utres où c’est la discorde et l’anarchie. Dans le premier cas, il y a société  ; dans l’autre, une simple agglomération d’hommes
plus de vie commune. La relation qui les unissait étant détruite, la société est par là même détruite, puisque la vie, qui ne
t par là même détruite, puisque la vie, qui ne pouvait couler dans la société qu’à cause de cette relation, ne le peut plus. Qu
de telles époques, et qui n’ont pas le sens de la restauration de la société , à je ne sais quelle agitation égoïste, qui n’a d
scurcie pour tous, il arrive cependant que toutes les douleurs que la société ressent dirigent presque exclusivement son attent
saires pour former l’unité nouvelle. On répète tous les jours que les sociétés ne meurent pas ou ne meurent plus, par opposition
ociétés ne meurent pas ou ne meurent plus, par opposition aux petites sociétés de l’antiquité. Autant vaudrait dire que rien ne
’erreur vient de ce qu’on ne considère pas ce qu’il faut entendre par société . La société, ce ne sont pas les hommes, les indiv
t de ce qu’on ne considère pas ce qu’il faut entendre par société. La société , ce ne sont pas les hommes, les individus qui com
ormée par la science, l’art, l’industrie, et la politique, qui est la société  ; et c’est cet être qui meurt. Alors tout ce qui
9 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre XIII. Conclusions » pp. 271-291
nt-il pour désigner les conflits ou désaccords entre l’individu et la société  ? 2º En quel sens convient-il d’entendre l’antino
our désigner les conflits qui peuvent s’élever cuire l’individu et la société . On peut distinguer ici deux sens du mot antinomi
ce sens absolu, on ne peut parler d’antinomie entre l’individu et la société  ; car en fait l’individu n’existe jamais et n’a p
jamais et n’a probablement jamais existé à l’état isolé. Individu et société sont deux réalités qui existent concurremment et
atives et inséparables. Maintenant l’antinomie entre l’individu et la société prend une signification différente, selon qu’on l
Plus d’une fois l’individu qui ne cherche dans ses attaques contre la société qu’une satisfaction de ses désirs antisociaux se
ncore au point de vue objectif, on peut constater, au sein même de la société , un conflit au moins virtuel entre deux espèces d
ues de cette attitude morale quand on est forcé de vivre en l’état de société . Au reste, ces deux sortes d’esprits ne peuvent g
guère s’entendre, ni se convaincre. Leur façon de sentir la vie et la société est trop différente. Les solutions données au pro
isme primitif (ce dernier mot pris au sens le plus large). — Dans les sociétés primitives l’individu aurait très peu existé ou m
pencer, il n’y a pas de solution de continuité entre l’individu et la société . Au début, il est vrai, la nature humaine n’était
tion. Les antinomies qui se manifestent encore entre l’individu et la société tiennent à une adaptation incomplète et inachevée
pas à proprement parler solution de continuité entre l’individu et la société , du moins, selon ce philosophe, le « social » est
opres et irréductibles à celles de la psychologie individuelle114. La société est une entité distincte des individus ; extérieu
elle ou du moins sans en éprouver la tentation. À l’origine même des sociétés il n’y a jamais eu de parfait conformisme, de com
selon M. Durkheim, la lutte est tellement inégale, la puissance de la société est tellement écrasante, que l’individu, s’il a q
n sens, doit bientôt reconnaître sa faiblesse et s’incliner devant la société . Après quelques velléités de résistance, l’indivi
assumée jusqu’ici les religions ; elle courbera l’individu devant la société . La morale sociocratique est, comme les morales r
lisé d’emblée et qu’il ne peut y avoir conflit entre l’individu et la société et résistance sérieuse et profonde de l’individu
u et la société et résistance sérieuse et profonde de l’individu à la société . Il admet l’existence de ces résistances mais il
met l’existence de ces résistances mais il croit en même temps que la société est armée pour les mater. D’autre part M. Durkhei
ait plutôt des évolutions partielles, variables avec la structure des sociétés et leurs conditions d’existence, chaque société s
vec la structure des sociétés et leurs conditions d’existence, chaque société se défendant comme elle l’entend, et se créant so
l’expérience des contraintes sociales et de la toute-puissance de la société . L’imperméabilité à l’expérience est la marque de
s persuader aisément de la supériorité intellectuelle et morale de la société  ; elles continueront à voir dans cette dernière u
individualisés malgré tout pour nous absorber sans résistance dans la société . En nous l’âme individuelle subsiste à côté de l’
justifie l’individualisme comme attitude de l’individu en face de la société . Mais comment entendre cet individualisme ? Nous
volonté sociale d’un groupe ; une affirmation de la domination de la société sur l’individu. Il y a maintenant l’individualism
se décerner ce brevet de différence, n’est-ce pas s’égaler à toute la société , n’est-ce pas du même coup supprimer, pour soi du
ale est un mysticisme social, une religiosité sociale qui divinise la société et invite l’individu à s’incliner devant elle com
on retrouve le même sentiment d’une antinomie entre l’individu et la société . Dans l’individualisme uniciste, cette idée est é
e, cette idée est évidente. L’individu naît et demeure l’ennemi de la société . L’individualisme aristocratique semble compatibl
une civilisation progressive. Mais l’antinomie entre l’individu et la société ne tarde pas à se faire jour. La sociabilité supé
sociabilité supérieure rêvée par l’aristocrate contraste trop avec la société réelle, toujours grégaire, inintelligemment confo
et amoureuse de la médiocrité. En face du surhomme et contre lui, la société représente un principe de stagnation et de résist
les entoure. L’homme supérieur, d’ailleurs, ne travaille pas pour la société qu’il juge souvent peu intéressante, mais pour le
e « le dédain à l’absence » et il professe pour la moderne idole : la société , le même dédain que pour l’ancien Jéhovah. Nietzs
10 (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « L’obligation morale »
sa masse par leur intermédiaire. Nous dirions plus tard que c’est la société . Philosophant alors sur elle, nous la comparerion
chose est un organisme soumis à des lois nécessaires, autre chose une société constituée par des volontés libres. Mais du momen
rsonne qui commande en vertu d’une délégation sociale, soit que de la société elle-même, confusément perçue ou sentie, émane un
entourage, et ainsi de suite jusqu’à la limite extrême, qui serait la société . Chacune répond, directement ou indirectement, à
sible et complet, du fond de l’organisme dont elle est un élément. La société , immanente à chacun de ses membres, a des exigenc
italité. Mais répétons que ce n’est là encore qu’une comparaison. Une société humaine est un ensemble d’êtres libres. Les oblig
sion repose une bonne partie de la vie sociale. Il est naturel que la société fasse tout pour l’encourager. Les lois qu’elle éd
mment répétée, elle nous fait l’effet d’une exception qui serait à la société ce qu’un monstre est à la nature. Que sera-ce, si
mplexe ; il varie selon les temps et selon les lieux ; mais, dans des sociétés telles que les nôtres, la religion a pour premier
a pour premier effet de soutenir et de renforcer les exigences de la société . Elle peut aller beaucoup plus loin, elle va tout
le peut aller beaucoup plus loin, elle va tout au moins jusque-là. La société institue des peines qui peuvent frapper des innoc
rétréci par les habitudes du sens commun, entre un commandement de la société et une loi de la nature. Ainsi nous sommes toujou
e serait ressaisie par la nécessité. L’individu qui fait partie de la société peut infléchir et même briser une nécessité qui i
vient donc pas précisément du dehors. Chacun de nous appartient à la société autant qu’à lui-même. Si sa conscience, travailla
ce « moi social » est l’essentiel de notre obligation vis-à-vis de la société . Sans quelque chose d’elle en nous, elle n’aurait
voulait, parce que sa mémoire et son imagination vivent de ce que la société a mis en elles, parce que l’âme de la société est
ion vivent de ce que la société a mis en elles, parce que l’âme de la société est immanente au langage qu’il parle, et que, mêm
faire, le maintiennent dans la civilisation et par conséquent dans la société . Mais un contact moral lui est plus nécessaire en
aissantes qu’une force individuelle dont il sent les limites. Dans la société à laquelle il demeure idéalement attaché il puise
ra, isolé, ce qu’il ferait avec l’encouragement et même l’appui de la société entière. Ceux que les circonstances condamnent po
le sens des proportions, justement parce qu’elle n’emprunte pas à la société son étalon, ses instruments, ses méthodes de mesu
subsiste, et voici que de plus en plus elle le rejette hors de cette société où il espérait se maintenir en effaçant les trace
l était, à l’homme qu’il n’est plus ; ce n’est donc plus à lui que la société s’adresse : elle parle à un autre. Lui, qui sait
a solitude il emporterait, l’entourant et le soutenant, l’image de la société  ; mais maintenant il est coupé de l’image comme d
l est coupé de l’image comme de la chose. Il se réintégrerait dans la société en confessant son crime ; on le traiterait alors
é, sinon au regard de tous, au moins pour quelqu’un, il se relie à la société sur un point, par un fil ; s’il ne se réintègre e
violente pour que se révèle clairement l’adhérence de l’individu à la société . En temps ordinaire, nous nous conformons à nos o
nous n’avons le plus souvent qu’à nous laisser aller pour donner à la société ce qu’elle attend de nous. Elle a d’ailleurs sing
sement, à notre département ; et, là où l’insertion du groupe dans la société est parfaite, il nous suffit, à la rigueur, de re
mplir nos obligations vis-à-vis du groupe pour être quittes envers la société . Elle occupe la périphérie ; l’individu est au ce
ndance, si habituelle que nous la trouvons naturelle, à jouer dans la société le rôle que nous y assigne notre place. Tant que
e toute habitude profonde, que si nous nous écartons d’elle. C’est la société qui trace à l’individu le programme de son existe
science ; nous ne faisons aucun effort. Une route a été tracée par la société nous la trouvons ouverte devant nous et nous la s
e a-t-il dû se mettre en selle. Ainsi pour l’individu vis-à-vis de la société . En un certain sens il serait faux, et dans tous
udes extrêmes : circulation si naturelle sur les voies tracées par la société qu’on les remarque à peine ; hésitation et délibé
immense majorité des hommes ; elle est probablement générale dans les sociétés inférieures. Et ensuite on a beau raisonner dans
lles. Je veux bien que cette logique soit une acquisition tardive des sociétés . La coordination logique est essentiellement écon
d’accord avec eux. La nature est au contraire surabondante. Plus une société est voisine de la nature, plus large y est la par
puisque l’obéissance de tous à des règles, même absurdes, assure à la société une cohésion plus grande. Mais l’utilité de la rè
celles qui visent positivement la conservation ou le bien-être de la société . C’est à la longue, sans doute, qu’elles se sont
onnées à des principes. Mais peu importe. La logique pénètre bien les sociétés actuelles, et celui-là même qui ne raisonne pas s
mieux à la réalité, croyons-nous, à mesure qu’on aurait affaire à des sociétés moins évoluées et à des consciences plus rudiment
u’il faut » ? Considérons deux lignes divergentes d’évolution, et des sociétés à l’extrémité de l’une et de l’autre. Le type de
ion, et des sociétés à l’extrémité de l’une et de l’autre. Le type de société qui paraîtra le plus naturel sera évidemment le t
que la nature ait voulu, à l’extrémité de l’autre ligne, obtenir des sociétés où une certaine latitude fût laissée au choix ind
dire l’habitude de contracter ces habitudes, étant à la base même des sociétés et conditionnant leur existence, aura une force c
appelé « le tout de l’obligation ». Il ne s’agira d’ailleurs que des sociétés humaines telles qu’elles sont au sortir des mains
telles qu’elles sont au sortir des mains de la nature. Il s’agira de sociétés primitives et élémentaires. Mais la société humai
la nature. Il s’agira de sociétés primitives et élémentaires. Mais la société humaine aura beau progresser, se compliquer et se
la plus complète dans la ruche ou la fourmilière d’une part, dans les sociétés humaines de l’autre. Humaine ou animale, une soci
part, dans les sociétés humaines de l’autre. Humaine ou animale, une société est une organisation ; elle implique une coordina
le chose est naturelle, la nécessité d’une règle. Plus donc, dans une société humaine, on creusera jusqu’à la racine des obliga
ure instinctive, le tout de l’obligation eût été de l’instinct si les sociétés humaines n’étaient en quelque sorte lestées de va
l, comme celui qui est derrière l’habitude de parler. La morale d’une société humaine est en effet comparable à son langage. Il
s invariables, d’origine naturelle, qui servent probablement dans une société d’insectes représentent ce qu’eût été notre langa
ligence. Reportons-nous sans cesse à ce qu’eût été l’obligation si la société humaine avait été instinctive au lieu d’être inte
ée qui serait fausse si l’on s’en tenait à elle ; et pourtant à cette société instinctive on devra penser, comme à un pendant d
à cette société instinctive on devra penser, comme à un pendant de la société intelligente, si l’on ne veut pas s’engager sans
tinct social ? Évidemment non ; mais si cet organisme est à peine une société , la ruche et la fourmilière sont de véritables or
conséquent la liberté. On alléguera de nouveau qu’il s’agit alors de sociétés humaines très simples, primitives ou tout au moin
lisation. Mais il se maintient en fort bon état, très vivant, dans la société la plus civilisée. C’est à lui qu’il faut se repo
pour expliquer ce que nous avons appelé le tout de l’obligation. Nos sociétés civilisées, si différentes qu’elles soient de la
gation. Nos sociétés civilisées, si différentes qu’elles soient de la société à laquelle nous étions immédiatement destinés par
e une ressemblance fondamentale.   Ce sont en effet, elles aussi, des sociétés closes. Elles ont beau être très vastes en compar
u’au fond de l’obligation morale il y a l’exigence sociale. De quelle société s’agissait-il ? Était-ce de cette société ouverte
exigence sociale. De quelle société s’agissait-il ? Était-ce de cette société ouverte que serait l’humanité entière ? Nous ne t
e. On s’abstient d’affirmer, mais on voudrait laisser croire que la «  société humaine » est dès à présent réalisée. Et il est b
é d’autrui est une exigence fondamentale de la vie sociale, de quelle société parlons-nous ? Pour répondre, il suffit de consid
vraiment une certaine attitude de l’homme vis-à-vis de l’homme que la société nous avait jusque-là recommandée ? Oh, je sais ce
e la société nous avait jusque-là recommandée ? Oh, je sais ce que la société dit (elle a, je le répète, ses raisons de le dire
le de la discipline devant l’ennemi. C’est dire que l’homme auquel la société fait appel pour le discipliner a beau être enrich
sociale vise toujours — l’instinct étant relativement immuable — une société close, si vaste soit-elle. Il est sans doute reco
liées aux vertus civiques, pour la raison très simple que famille et société , confondues à l’origine, sont restées en étroite
fondues à l’origine, sont restées en étroite connexion. Mais entre la société où nous vivons et l’humanité en général il y a, n
a cohésion sociale est due, en grande partie, à la nécessité pour une société de se défendre contre d’autres, et que c’est d’ab
homme que nous avons considéré jusqu’à présent. Il fait corps avec la société  ; lui et elle sont absorbés ensemble dans une mêm
’attitude à laquelle elle correspond est celle d’un individu et d’une société recourbés sur eux-mêmes. Individuelle et sociale
inant entre elles des idées, depuis longtemps coulées en mots, que la société lui livre à l’état solide. Dans le second, il sem
tère obligatoire s’explique en dernière analyse par la pression de la société sur l’individu, on l’accordera sans trop de peine
on et aspiration. Immanente à la première est la représentation d’une société qui ne vise qu’à se conserver : le mouvement circ
tonner si l’immobilité relative de l’âme, tournant en cercle dans une société close, ne tenait précisément à ce que la nature a
tes, dont l’une a sa raison d’être dans la structure originelle de la société humaine, et dont l’autre trouve son explication d
première, l’obligation représente la pression que les éléments de la société exercent les uns sur les autres pour maintenir la
du cours de l’évolution, l’a voulue sociable, comme elle a voulu les sociétés de fourmis et d’abeilles ; mais puisque l’intelli
une devenait contingente, leur convergence vers la conservation de la société étant seule nécessaire, et cette nécessité ramena
néral ; les parties ne sont d’ailleurs contingentes qu’aux yeux de la société  ; pour l’individu, à qui la société inculque des
rs contingentes qu’aux yeux de la société ; pour l’individu, à qui la société inculque des habitudes, la partie est nécessaire
Maintenant, le mécanisme voulu par la nature était simple, comme les sociétés originellement constituées par elle. La nature av
avait-elle prévu l’énorme développement et la complexité indéfinie de sociétés comme les nôtres ? Entendons-nous d’abord sur le
ion de l’organe à la fonction. L’humanité a beau s’être civilisée, la société a beau s’être transformée, nous prétendons que le
s observer. Le résultat de cette observation est net : c’est pour des sociétés simples et closes que la structure morale, origin
ité sociale en fraternité humaine ; mais il la trompe encore, car les sociétés dont le dessin était préformé dans la structure o
et sociable, sa sociabilité étant calculée pour aboutir à de petites sociétés , son intelligence étant destinée à favoriser la v
a cité éprouve ce sentiment de bien-être, commun à l’individu et à la société , qui manifeste l’interférence des résistances mat
n est de savoir ce que ce génie très pratique eût fait dans une autre société et dans d’autres circonstances, s’il n’avait pas
urage ou le menace, exige enfin d’être consulté et obéi : derrière la société elle-même il y a des puissances surnaturelles, do
es puissances surnaturelles, dont le groupe dépend, et qui rendent la société responsable des actes de l’individu ; la pression
. Il suffit d’observer ce qui se passe sous nos yeux dans les petites sociétés qui se constituent au sein de la grande, quand de
pas moins lancé ; quelque chose y répond au fond de notre âme ; de la société réelle dont nous sommes nous nous transportons pa
été réelle dont nous sommes nous nous transportons par la pensée à la société idéale ; vers elle monte notre hommage quand nous
ribut essentiel de l’humanité. Ce sont eux qui nous attirent dans une société idéale, en même temps que nous cédons à la pressi
une société idéale, en même temps que nous cédons à la pression de la société réelle. Toutes les notions morales se compénètren
r déjà avec précision dans les échanges. Si rudimentaire que soit une société , on y pratique le troc ; et l’on ne peut le prati
ttente d’un dommage équivalent à celui qu’on aura pu causer. Dans les sociétés primitives, les attentats contre les personnes n’
ion, déjà impliquée dans celles d’échange et de réciprocité. — Que la société se charge maintenant de sévir elle-même, de répri
ffet, que la force n’ait été à l’origine de la division des anciennes sociétés en classes subordonnées les unes aux autres. Mais
t-on, puisqu’il y a privilège héréditaire. La nature, qui a voulu des sociétés disciplinées, a prédisposé l’homme à cette illusi
réexisté : les conceptions de la justice qui se sont succédé dans des sociétés anciennes n’auraient donc été que des visions par
ue par l’intermédiaire des lois ; elle implique le consentement de la société . En vain d’ailleurs on prétendrait qu’elle se fai
u’elle se fait d’elle-même, peu a peu, en vertu de l’état d’âme de la société à une certaine période de son histoire. C’est un
e de son histoire. C’est un bond en avant, qui ne s’exécute que si la société s’est décidée à tenter une expérience ; il faut p
es l’étaient en effet. Elles ne pouvaient être réalisées que dans une société dont l’état d’âme fût déjà celui qu’elles devaien
té en elles l’âme sociale, n’avaient brisé le cercle en entraînant la société derrière elles. Or, c’est le miracle même de la c
me les autres, à une nécessité sociale ; et c’était la pression de la société sur l’individu qui la rendait obligatoire. Dans c
tait à supposer possible ce qui est effectivement impossible dans une société donnée, a se représenter ce qui en résulterait po
un empiétement de toutes les libertés les unes sur les autres dans la société actuelle, pourrait produire l’effet contraire dan
ans la société actuelle, pourrait produire l’effet contraire dans une société dont cette réforme aurait modifié les sentiments
érieure si la réforme accomplie dans le sens de l’égalité a donné une société où l’on respire mieux, où l’on éprouve plus de jo
ale, un milieu dans lequel il ferait meilleur vivre, je veux dire une société telle que, si les hommes en faisaient l’expérienc
relativement stable, close, qui traduit l’équilibre automatique d’une société sortant des mains de la nature, s’exprime dans de
s. La même forme s’impose ainsi à deux matières, l’une fournie par la société , l’autre issue du génie de l’homme. Pratiquement,
ue sur l’origine du devoir. L’évolution sociale n’est pas celle d’une société qui se serait développée d’abord par une méthode
ropre et une force intrinsèque, enfin que l’activité morale, dans une société civilisée, soit essentiellement rationnelle, cela
ndre. Ce serait le plus souvent refaire inutilement un travail que la société en général d’une part, l’élite de l’humanité de l
s les mêmes termes, ce que nous avons déjà eu l’occasion de dire. Une société humaine dont les membres seraient liés entre eux
it nécessaire pour que l’individu déployât, dans l’intérêt même de la société , l’intelligence dont elle l’avait pourvu.. Telle
effet, comme le mot l’indique bien, nous lie aux autres membres de la société , est un lien du même genre que celui qui unit les
ue nous nous replaçons. Voilà pour l’obligation pure. Maintenant, une société mystique, qui engloberait l’humanité entière et q
videmment pas plus dans l’avenir que n’ont existé, dans le passé, des sociétés humaines à fonctionnement organique, comparables
, des sociétés humaines à fonctionnement organique, comparables à des sociétés animales. L’aspiration pure est une limite idéale
ues qui ont entraîné et qui entraînent encore dans leur mouvement les sociétés civilisées. Le souvenir de ce qu’elles ont été, d
ité est invitée à se placer à un niveau déterminé, — plus haut qu’une société animale, où l’obligation ne serait que la force d
uelle s’imposerait l’idée du Bien. S’ils prennent cette idée dans une société organisée, où les actions humaines sont déjà clas
, ils parlent pour une élite qui se constituerait à l’intérieur de la société et qui commencerait par prendre pour accordée la
dra poser sur elle prendra naturellement un caractère obligatoire. La société , avec ce qui la maintient et ce qui la pousse en
incipe de la morale l’une quelconque des fins que poursuit l’homme en société  ; en construisant un système bien cohérent de moy
ratiquer. C’est que chacune de ces fins, étant prise par elle dans la société , est socialisée et, par là même, grosse de toutes
de la morale utilitaire. L’égoïsme, en effet, pour l’homme vivant en société , comprend l’amour-propre, le besoin d’être loué,
dans ces formes de la haine, et les vices mêmes de l’homme vivant en société ne sont pas sans impliquer quelque vertu : tous s
pathie, ou la pitié. Chacune de ces tendances, chez l’homme vivant en société , est chargée de ce que la morale sociale y a dépo
Ils ont envisagé la poursuite de ces fins, encore une fois, dans une société où il y a des pressions décisives et des aspirati
dire du fond de pressions, prolongeable en aspirations, sur lequel la société repose. Bref, les théoriciens de la morale postul
el la société repose. Bref, les théoriciens de la morale postulent la société et par conséquent les deux forces auxquelles la s
postulent la société et par conséquent les deux forces auxquelles la société doit sa stabilité et son mouvement. Profitant de
orale est obligatoire. C’est qu’ils se sont donné par avance, avec la société , la matière de cette morale et sa forme, tout ce
ntre cellules dans un organisme aux relations entre individus dans la société . Nous nous bornons donc à noter de l’incontesté,
eurs pu s’en tenir là, et ne rien faire de plus que de constituer des sociétés closes dont les membres eussent été liés les uns
res par des obligations strictes. Composées d’êtres intelligents, ces sociétés auraient présenté une variabilité qu’on ne trouve
ciétés auraient présenté une variabilité qu’on ne trouve pas dans les sociétés animales, régies par l’instinct ; mais la variati
ormation radicale ; l’humanité ne se fût pas modifiée au point qu’une société unique, embrassant tous les hommes, apparût comme
du se sentait à moitié confondu avec la collectivité. A mesure que la société se différenciait par l’effet d’une division du tr
ujours d’un système d’habitudes contractées au profit seulement de la société . Qu’une moralité de ce genre suffise à la rigueur
justice humaine par la justice divine : aux sanctions établies par la société , et dont le jeu est si imparfait, elle en superpo
ie sociale considérée comme un simple fait. On se plaît à dire que la société existe, que dès lors elle exerce nécessairement s
, et que cette contrainte est l’obligation. Mais d’abord, pour que la société existe, il faut que l’individu apporte tout un en
t que l’individu apporte tout un ensemble de dispositions innées ; la société ne s’explique donc pas elle-même ; on doit par co
cher au-dessous des acquisitions sociales, arriver à la vie, dont les sociétés humaines ne sont, comme l’espèce humaine d’ailleu
ndément encore si l’on veut comprendre, non plus seulement comment la société oblige les individus, mais encore comment l’indiv
té oblige les individus, mais encore comment l’individu peut juger la société et obtenir d’elle une transformation morale. Si l
t juger la société et obtenir d’elle une transformation morale. Si la société se suffit à elle-même, elle est l’autorité suprêm
idualités privilégiées qui se seront retrempées en elle pour aider la société à aller plus loin. Il est vrai qu’il aura fallu p
11 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « La Société française pendant la Révolution »
e détails concentrés et d’ensemble, que l’on appelle l’histoire d’une société . L’histoire d’une société, grand Dieu ! c’est-à-d
ensemble, que l’on appelle l’histoire d’une société. L’histoire d’une société , grand Dieu ! c’est-à-dire l’histoire de ce qu’il
ts officiels, est aisée et grossière en comparaison. L’histoire d’une société , c’est-à-dire l’histoire des idées, des sentiment
t, comme une bague qui roule et qu’on rattrape, le kaléidoscope d’une société dont ils avaient à nous démontrer le mécanisme ap
le tout à coup un esprit ou un caractère, inaperçu jusque-là, dans la société qu’on étudie. Leur style, trop souvent incorrect
écrivains acquerront jamais la haute aptitude exigée pour résumer une société morte, après l’avoir ressuscitée dans un volume d
ons qu’alors, dans cette vaste galerie qui s’appelle l’histoire d’une société , il y aurait — si on recommençait de la construir
ris Paris pour la France, et, au lieu de nous donner l’histoire de la société française pendant la Révolution, ils nous ont don
française pendant la Révolution, ils nous ont donné l’histoire de la société parisienne. Mensonge qui serait une injure, si ce
tait pas une erreur ! C’est comme si, voulant écrire l’histoire de la société française sous Louis XIV, par exemple, ils avaien
et pour l’honneur de la France, en 1662 comme, plus tard, en 1789, la société française occupait plus de place dans le pays don
s et charmant de tant de siècles de christianisme et de monarchie, la société française, a toujours eu de bien autres proportio
artholo, n’a pas même l’air de s’en douter. Dans cette histoire de la société française, c’est la France qui est oubliée, rien
ouvé le moyen d’être à la fois très badaud et très spirituel), que la société française tenait toute, aux approches de la Révol
les hommes qui écrivent cette belle, délicate et vaste histoire de la société de leur pays. Non ! l’ancienne société, qui chant
licate et vaste histoire de la société de leur pays. Non ! l’ancienne société , qui chantait son chant du cygne au moment où Edm
ration en dispersait déjà l’élite aux quatre vents de l’adversité, la société française n’était pas claquemurée à quelques salo
les un exemplaire plus pur que Paris lui-même de ce qu’on appelait la société française, de ce mélange heureux et si admirablem
nt achevé dans l’opinion l’œuvre commencée par Louis XIV contre cette société qui n’est ni de Paris, ni de Versailles, et qui e
de sa grandeur, le marquis de Mirabeau protestait au nom de la vraie société française, que la Féodalité avait créée, il faut
sez remarqué, c’est sous la solive blasonnée du château féodal que la société française est née ; c’est là qu’elle a commencé s
vant et aimable, et le troubadour qui passait ! Avant Louis XV, cette société d’un instinct si juste et qui vivait dans une tel
Et d’ailleurs, dans le livre d’Edmond et Jules de Goncourt, le mot de société est pris au sens le plus large, le plus mâle et l
ourner avec leurs ongles, trop faibles pour cela et trop roses, cette société , pourrie sur ses racines depuis deux siècles, mai
nce, montrer ce que l’un et l’autre et ce que tous les deux sont à la société française dont on lit l’histoire, voilà ce à quoi
, au moins, sous le regard et sous la main tous les éléments de cette société révolutionnaire dont MM. de Goncourt n’ont pas mê
ont étranglé la conception de leur livre, si vous défalquez de cette société qu’ils évoquent tous ceux qu’ils oublient, et ceu
talent… quelquefois, et le projet d’écrire encore une histoire de la société sous le Directoire, nous avons cru utile et sympa
12 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Première partie — Chapitre II. Réalité des idées égalitaires »
non seulement si l’égalitarisme ne se montrait, de fait, dans aucune société , mais encore s’il se montrait dans toutes les soc
it, dans aucune société, mais encore s’il se montrait dans toutes les sociétés . Dans un cas comme dans l’autre il serait établi
orsqu’elle est communément admise par les individus qui composent une société . Mais encore, à quels signes reconnaître une idée
mais peut-être plus sûrs, de discerner les tendances dominantes d’une société . Toute pensée est un commencement d’action. Les p
oles, et s’en tenir à ce qu’il fait qu’à ce qu’il dit. Ainsi dans les sociétés , les modes d’actions généralement pratiquées sero
r état est révélateur de l’état de l’esprit public. * ** Dans quelles sociétés les pensées et les habitudes, les livres et les c
avons eu, pour les ressembler, qu’à chercher autour de nous, dans les sociétés modernes et occidentales : c’est des réalités les
x du xviie , nous mesurerons plus aisément le chemin parcouru par les sociétés  : nous saisirons le mouvement d’ensemble par lequ
êtent à tous les individus un droit égal à la jouissance. Pour qu’une société vise à s’organiser suivant les principes utilitai
ens général des idées qui ont « réussi », c’est-à-dire s’imposent aux sociétés modernes, et pénètrent leur organisation. Si la c
ment reconnu. Qu’ils fassent consister le progrès dans le passage des sociétés de type militaire aux sociétés de type industriel
nsister le progrès dans le passage des sociétés de type militaire aux sociétés de type industriel, — ou des sociétés fondées sur
sociétés de type militaire aux sociétés de type industriel, — ou des sociétés fondées sur la solidarité mécanique aux sociétés
industriel, — ou des sociétés fondées sur la solidarité mécanique aux sociétés fondées sur la solidarité organique, — ou des soc
mécanique aux sociétés fondées sur la solidarité organique, — ou des sociétés dominées par la coutume aux sociétés dominées par
a solidarité organique, — ou des sociétés dominées par la coutume aux sociétés dominées par la mode6 — les différents systèmes s
nt être les circonstances variées de leur développement, — toutes les sociétés à la démocratie. Retenons plutôt que ce progrès d
surface de la terre, une sorte d’exception, ou encore que toutes les sociétés ne sont pas élues pour ce que nous appelons le pr
, qu’elle distingue au lendemain de la Révolution, — l’un voulant une société fondée sur l’inégalité héréditaire et un gouverne
ut-être superficiels : c’est l’ensemble de leurs institutions que les sociétés occidentales transforment, d’un même mouvement, d
se trouve conforme à notre définition : ce que paraissent vouloir les sociétés modernes, occidentales, c’est qu’on tienne compte
eur distribue. Toutefois, parmi les institutions que maintiennent nos sociétés , n’en est-il pas qui contrarient directement cet
l’idée de la classe. Mais rappelons d’abord que les classes, dans nos sociétés , n’existent plus en droit. En ce sens Guizot avai
existence officiellement reconnue. Oserait-on déclarer, dans une même société moderne, la coexistence de deux droits différents
e de citoyens, telle espèce, d’activité productrice de richesses : la société laisse tous ses membres également libres d’acquér
rait la richesse. Rien donc, dans le système des institutions que nos sociétés s’imposent, qui permette de conclure qu’elles avo
vivent-elles pas dans les mœurs ? N’est-ce pas un fait que toutes nos sociétés occidentales supportent, plus ou moins docilement
ils étaient se font de plus en plus réciproques13. Et enfin, dans des sociétés comme les nôtres, où les règles essentielles de l
es dans un même sens, des institutions particulières, faites pour des sociétés séparées. Plantées sur un territoire limité, elle
es ressemblances des hommes, peut être à bon droit regardée, dans nos sociétés occidentales, comme une idée sociale réelle. * **
* ** Mais ne la rencontrerait-on pas, au même titre, dans toutes les sociétés  ? Ne nous attardons pas à réfuter une supposition
verait « scientifiquement » qu’il suffit de remonter aux origines des sociétés humaines pour reconnaître, dans toute sa pureté,
es sociales et l’égalitarisme s’il est préalablement démontré que les sociétés les plus différentes de toutes — comme ces hordes
s. On s’aperçoit qu’aucune prétendue « loi d’évolution » ne force les sociétés à repasser sur leurs anciennes empreintes19, et q
qui consiste à mettre à profit l’obscurité dont les institutions des sociétés primitives restent fatalement entourées pour leur
cun compte pour un et ne compte que pour un ». — Mais enfin, dans les sociétés très primitives, les fonctions nécessaires à l’ex
sible de définir dès maintenant le trait auquel on reconnaîtra qu’une société est primitive, ce sera justement l’absence de cet
es de différentes écoles semblent près de s’accorder23 : l’esprit des sociétés primitives pourra être, si l’on veut, appelé « co
* ** Mais, refuser de connaître l’égalitarisme au point de départ des sociétés , ce n’est nullement affirmer — nous ne l’oublions
s lois d’évolution, suivant lesquelles tous les moments de la vie des sociétés , faussement assimilées à des organismes, seraient
nir34. Christianisme et Stoïcisme conspirent pour l’élargissement des sociétés et l’émancipation des individus. En un mot, malgr
ne devait être qu’un éclair. L’heure n’était pas encore sonnée où les sociétés devaient s’organiser durablement au nom de ces pr
ies. Il n’en reste pas moins qu’avant de descendre à l’origine de nos sociétés modernes les idées égalitaires se sont montrées à
sociétés modernes les idées égalitaires se sont montrées à la fin des sociétés antiques, et qu’en ce sens encore la civilisation
et les institutions, nous l’avons rencontrée, non pas à l’origine des sociétés , là où n’existe à vrai dire aucune civilisation,
13 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « L’idolâtrie au théâtre »
sont tout, Corneille n’est plus rien. Et comme tout se tient dans les sociétés , dans les idées et dans le langage, et que le dés
ntroduit quelque part amène le désordre partout, si les comédiens des sociétés modernes et chrétiennes sont mis là où la bassess
ettait avant leur mort les empereurs, sous qui elle tremblait, où ces sociétés mettront-elles leurs vrais grands hommes, — ceux
sanes, mais, à part son abaissement à elle-même, elle a exercé sur la société de son temps une action visible et funeste. Certa
e des Romaines de la décadence pour les joueurs de flûte. Eh bien, la société du xixe  siècle ressemble à ces Romaines ! mais e
eux mot qu’on a tant répété : « la littérature est l’expression de la société  », n’est plus juste. Pour qu’il redevienne vrai,
plus juste. Pour qu’il redevienne vrai, il faut qu’on le renverse. La société n’est plus comme autrefois le fond même de la lit
, c’est bien plutôt la littérature qui est devenue le fond même de la société . Élevée par des maîtres sceptiques, gouvernée lon
ciment qui les relierait et leur donnerait la solidité d’un monde, la société moderne, privée du profond et sympathique intérêt
te sur nos mœurs qu’on peut dire, sans exagérer, que ce n’est plus la société qui va au théâtre, mais que c’est le théâtre qui
iété qui va au théâtre, mais que c’est le théâtre qui pénètre dans la société . Singulier spectacle, que l’histoire n’a pas vu e
ation avec son éclat et du feuilleton avec son incroyable lyrisme, la société , qui est une femme (car, c’est vrai, les femmes f
n de leur langage, augmentent le danger d’un double fléau, Lorsque la société , en trop grande partie, se rue dans un cabotinage
les Barbares. IV De l’idolâtrie au théâtre. — II. La Comédie de société [IV-VII]. [Le Réveil, 6 mars 1858.] Pendant que
ndaient. Paris presque tout entier jouait la comédie. Les théâtres de société , comme on les appelle, se multipliaient. Jamais h
hronique, que la province a pu apprendre depuis quelques jours que la société parisienne avait transformé ses salons en salles
ienne avait transformé ses salons en salles de spectacle et que cette société , faite pour donner le ton au monde, le recevait,
mi ces gens du monde en train de cabotiner quelque peu, le théâtre de société manquerait d’éclat comme art et comme luxe ; il s
des mascarades du carrousel et le ramener à ses fonctions de roi. La société , qui oublie un peu trop qu’elle est une reine, va
ésordres, en effet, que l’histrionisme puisse produire, la comédie de société , malgré son air léger et de peu d’importance, est
es et Bossuet jusqu’à Jean-Jacques Rousseau. Tandis que la comédie de société ne paraît guère qu’une occupation innocente, un j
à la misère de sa destinée et de son cœur. Mais ils oublient que les sociétés se jugent par leurs amusements encore plus que pa
oisir des peuples donne exactement leur mesure. Que penser donc d’une société si affolée de théâtre qu’elle se fait théâtre ell
tation facile que les bêtes partagent avec l’homme. Dans une pareille société , que devient l’esprit ? que devient la conversati
rtistiques des petits jeunes gens du temps actuel et de la comédie de société  ? Mon Dieu ! à ces esprits-là tout est possible ;
à nous faire passer agréablement quelques heures que ces comédies de société , qui tuent la société, et que des mères jouent de
gréablement quelques heures que ces comédies de société, qui tuent la société , et que des mères jouent devant leurs filles, qua
défions de la supposer, l’innocence ou la moralité de ces comédies de société où le comédien est mandé pour apprendre le rôle à
14 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre premier. Le problème des antinomies » pp. 1-3
ie sociale ne va pas sans de nombreux conflits entre l’individu et la société . Nous voudrions étudier les principaux de ces con
r les idées, disons d’abord ce que nous entendons par individu et par société . Par société nous entendons non pas seulement l’É
disons d’abord ce que nous entendons par individu et par société. Par société nous entendons non pas seulement l’État, mais l’e
rouve engagé par suite de cette participation. Nous n’érigeons pas la société en être de raison, que ce soit pour la diviniser
de raison, que ce soit pour la diviniser ou pour l’anathématiser. La société est un système plus ou moins compliqué de relatio
nous entendons par individu. Il n’est pas question d’opposer ici à la société l’homme primitif, l’homme de la nature de Roussea
liste suranné. Il n’est pas question davantage de poser en face de la société l’individualité humaine conçue à la manière de Ka
les unes des autres. Il ne peut être question non plus d’opposer à la société un individu absolument isolé et indépendant, viva
n individu absolument isolé et indépendant, vivant en dehors de toute société , un individu nullement façonné ni influencé par l
s de toute société, un individu nullement façonné ni influencé par la société . Un tel individu est introuvable. Car il faut rec
n contre ces opinions et ces mœurs. L’individu que nous opposons à la société est l’individu tel qu’il nous est donné en fait a
société est l’individu tel qu’il nous est donné en fait au sein de la société , informé en partie par elle. — Mais à côté de la
n présence. Nous allons étudier les antinomies entre l’individu et la société en les rangeant sous les titres suivants : antino
la reconnaissance d’une antinomie essentielle entre l’individu et la société , nous serons amenés, après avoir étudié les diver
15 (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre V : Règles relatives à l’explication des faits sociaux »
heur. C’est en vertu de ce principe qu’il explique la formation de la société par les avantages qui résultent de la coopération
s en plus parfaitement les intérêts des parents, des enfants et de la société . Mais cette méthode confond deux questions très d
ce de l’habitude. Il y a, en effet encore plus de survivances dans la société que dans l’organisme. Il y a même des cas où soit
t pas changé depuis des siècles ; mais le rôle qu’ils jouent dans nos sociétés modernes n’est plus le même qu’au moyen âge. C’es
ensité plus grande de la lutte, due à la condensation plus grande des sociétés , a rendu de plus en plus difficile la survie des
xion se développent ; mais ces mêmes facultés sont indispensables aux sociétés et aux individus pour s’adapter à un milieu plus
es qui en sont la matière concourent entre eux de manière à mettre la société en harmonie avec elle-même et avec le dehors. San
Ces deux tendances sont solidaires l’une de l’autre. En effet, si la société n’est qu’un système de moyens institués par les h
aines fins, ces fins ne peuvent être qu’individuelles ; car, avant la société , il ne pouvait exister que des individus. C’est d
u’émanent les idées et les besoins qui ont déterminé la formation des sociétés , et, si c’est de lui que tout vient, c’est nécess
par lui que tout doit s’expliquer. D’ailleurs, il n’y a rien dans la société que des consciences particulières ; c’est donc da
orale de l’individu69. Or le premier ne peut avoir d’influence sur la société qu’à travers le second, qui se trouve être ainsi
e trouve être ainsi le moteur essentiel de l’évolution sociale. Si la société se forme, c’est pour permettre à l’individu de ré
ernement religieux71. Il admet, il est vrai, que, une fois formée, la société réagit sur les individus72. Mais il ne s’ensuit p
le-même. Surtout, on ne voit pas en quoi elle peut consister dans les sociétés industrielles, qui ont précisément pour objet de
n’est pas cette contrainte. Or, l’individu écarté, il ne reste que la société  ; c’est donc dans la nature de la société elle-mê
écarté, il ne reste que la société ; c’est donc dans la nature de la société elle-même qu’il faut aller chercher l’explication
hacun. Mais, dira-t-on, puisque les seuls éléments dont est formée la société sont des individus, l’origine première des phénom
ps inorganisés n’ont pas la même origine. En vertu de ce principe, la société n’est pas une simple somme d’individus, mais le s
suré que l’explication est fausse. On répondra, peut-être, que, si la société , une fois formée, est, en effet, la cause prochai
équent, s’explique de la même manière. D’autre part, comme toutes les sociétés sont nées d’autres sociétés sans solution de cont
e manière. D’autre part, comme toutes les sociétés sont nées d’autres sociétés sans solution de continuité, on peut être assuré
oser, il faudrait donc remonter jusqu’aux origines premières de toute société . Mais les solutions, toujours douteuses, que l’on
es choses avec les personnes, etc. ! Nous avons vu que, même quand la société se réduit à une foule inorganisée, les sentiments
dérable encore quand la pression que subit l’individu est celle d’une société régulière, où, à l’action des contemporains, s’aj
nt totalement défaut dans certaines circonstances sociales, ou, d’une société à l’autre, présentent de telles variations que le
varier quand ils varient, si les phénomènes psychologiques ont sur la société l’efficacité causale qu’on leur attribue. Or nous
. Les formes d’organisation les plus diverses se rencontrent dans des sociétés de même race, tandis que des similitudes frappant
ême race, tandis que des similitudes frappantes s’observent entre des sociétés de races différentes. La cité a existé chez les P
aucunement travaillées par le besoin de progresser et, même parmi les sociétés humaines, il en est beaucoup qui se plaisent à re
n’est pas sans raison qu’on a pu dire du moi qu’il était lui-même une société , au même titre que l’organisme, quoique d’une aut
ivant les manières dont sont groupées les parties constituantes de la société . Puisque, d’autre part, l’ensemble déterminé que
n, les éléments de toute nature qui entrent dans la composition d’une société , en constitue le milieu interne, de même que l’en
faut comprendre, outre les objets matériels qui sont incorporés à la société , les produits de l’activité sociale antérieure, l
e. Ils sont la matière à laquelle s’appliquent les forces vives de la société , mais ils ne dégagent par eux-mêmes aucune force
e des unités sociales ou, comme nous avons dit aussi, le volume de la société , et le degré de concentration de la masse, ou ce
de ses membres, en général, y reste localisée ; si, au contraire, ces sociétés partielles sont toutes confondues au sein de la s
ntraire, ces sociétés partielles sont toutes confondues au sein de la société totale ou tendent à s’y confondre, c’est que, dan
ses erreurs si l’on jugeait toujours de la concentration morale d’une société d’après le degré de concentration matérielle qu’e
nt tout accroissement dans le volume et dans la densité dynamique des sociétés , en rendant la vie sociale plus intense, en étend
épend lui-même de causes sociales, dont les unes sont inhérentes à la société elle-même, tandis que les autres tiennent aux act
res tiennent aux actions et aux réactions qui s’échangent entre cette société et ses voisines. D’ailleurs, la science ne connaî
tes les fonctions. Ce que nous venons de dire du milieu général de la société peut se répéter des milieux spéciaux à chacun des
si le milieu social externe, c’est-à-dire celui qui est formé par les sociétés ambiantes, est susceptible d’avoir quelque action
nts actuels de la vie sociale dériveraient non de l’état actuel de la société , mais des événements antérieurs, des précédents h
ciale qui convienne parfaitement à l’humanité, et que les différentes sociétés historiques ne sont que des approximations succes
plus que le prolongement de celui qui l’a précédé et les différentes sociétés perdraient leur individualité pour ne plus deveni
à cette idée que les causes des phénomènes sociaux ont internes à la société . C’est bien plutôt à la théorie qui fait dériver
rnes à la société. C’est bien plutôt à la théorie qui fait dériver la société de l’individu qu’on pourrait justement reprocher
qui viennent d’être établies se dégage une certaine conception de la société et de la vie collective. Deux théories contraires
obbes, Rousseau, il y a solution de continuité entre l’individu et la société . L’homme est donc naturellement réfractaire à la
encer79. Pour eux, la vie sociale est essentiellement spontanée et la société une chose naturelle. Mais, s’ils lui confèrent ce
a science une notion adéquate et définie. Comme la supériorité que la société a sur lui n’est pas simplement physique, mais int
70. Op. cit., I, 583. 71. Ibid., 582. 72. Ibid., 18. 73.  « La société existe pour le profit de ses membres, les membres
rofit de ses membres, les membres n’existent pas pour le profit de la société … : les droits du corps politique ne sont rien en
est qu’elle existe avant toute vie sociale. V. sur ce point Espinas, Sociétés animales, 474. 76. Division du travail social,
le, et, par là, il peut avoir une influence sur la constitution de la société . C’est ce qui arrive aux hommes d’État et, plus g
angements les plus spéciaux ; car tout est fondé dans la nature de la société .
16 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Deuxième partie — Chapitre I. La quantité des unités sociales : nombre, densité, mobilité »
galitarisme, les caractères les plus généraux et les plus simples des sociétés . Si différentes qu’elles soient, églises ou armée
rentes qu’elles soient, églises ou armées, familles ou syndicats, les sociétés ont toutes, par définition, ceci de commun qu’ell
un certain nombre d’individus : c’est un truisme que pour former une société on peut être des millions et il faut être au moin
idus, telle est donc la condition la plus générale de l’existence des sociétés  : et la première de leurs formes à prendre en con
à la structure générale de l’organisme ? A fortiori s’il s’agit d’une société  : les rapports qui unissent ses éléments pouvant
ent l’industrie moderne. Comment le travail se diviserait-il dans une société qui ne compterait ni des producteurs assez nombre
it, en effet, une coïncidence constante. L’évolution qui entraîne les sociétés vers la démocratie les élargit en les entraînant.
rporation » se manifeste clairement, par exemple, dans l’histoire des sociétés de l’Afrique du Nord60. — Mais il reste que, dans
du vieux droit romain coïncide avec l’élargissement quantitatif de la société romaine61. — Inversement, avec le rétrécissement
if de la société romaine61. — Inversement, avec le rétrécissement des sociétés au moyen âge coïncidera l’établissement des inéga
possible d’individus. L’appétit d’annexion est caractéristique de nos sociétés  : elles se sont constituées en absorbant les grou
de 117 pour 10066. Il suffit de rapprocher par la pensée nos grandes sociétés modernes, avec les trentaines de millions de cito
s trentaines de millions de citoyens qu’elles comptent, de toutes les sociétés primitives qu’on nous présente, et dont aucune ne
s de quelques milliers de membres67, pour se rendre compte que si les sociétés modernes sont nettement distinguées des primitive
il n’y a et ne saurait y avoir que peu de relations. L’extension des sociétés n’est efficace que par le rapprochement de leurs
it égalitaire ? — À quoi il faut répondre qu’il manque justement à la société hindoue de posséder ces puissants multiplicateurs
t. » Parce que l’accroissement de la quantité sociale a pris dans les sociétés modernes la forme de la concentration urbaine il
s effets dus au grand nombre des individus rassemblés dans ces mêmes, sociétés , et les rend, quantitativement supérieures à tout
ctivement décuplée la densité. On mesure d’ordinaire la densité d’une société par le rapport qui unit la surface qu’elle recouv
s contacts que la nature disciplinée établit entre leurs membres, les sociétés civilisées ressemblent de plus en plus à des vill
ercent les moyens sur les fins, les transformations quantitatives des sociétés influeront, par les modes de gouvernement qu’elle
irect et permanent de tous par tous, qu’on nous montre dans certaines sociétés primitives, n’était possible que grâce à l’étroit
gouvernement direct du peuple par le peuple, dont on nous dit que les sociétés archaïques donnent quelques exemples, ne paraît g
chaïques donnent quelques exemples, ne paraît guère possible dans une société volumineuse. Mais cette forme de gouvernement n’e
s aspects de cet accroissement, à savoir l’augmentation du volume des sociétés , et vous oubliez de tenir compte de l’augmentatio
— phénomènes qui se rencontrent justement, nous l’avons vu, dans les sociétés égalitaires. Or s’il est vrai que la disséminatio
rait donc étrangement si l’on croyait que les grandes proportions des sociétés modernes, par les formes de gouvernement qu’elles
comparée à celle des modernes sont justes, le seul accroissement des sociétés , par cela même qu’il rendait difficile à leurs me
les qu’elles rendent nécessaires : le spectacle particulier que notre société nous représente chaque jour détermine plus direct
», les montagnes « conservatrices ». Que dire alors des aspects de la société  ? Nous ne contemplons pas seulement ses changemen
. — Pourquoi n’admettrions-nous pas, dès lors, que la forme seule des sociétés dans lesquelles nous vivons nous prédispose à acc
de s’accroître indéfiniment. Si donc, de par la constitution de notre société , nous avons à chaque instant affaire à un nombre
ré des idées « catholiques ? » Mais s’il est vrai que l’extension des sociétés favorise la conception des droits de l’humanité ;
acun d’eux. Au lieu d’être des associations de familiers, les grandes sociétés modernes sont en un sens des associations d’étran
de les connaître individuellement, la grande quantité des membres des sociétés nous incline à les traiter également. Mais consid
x un être quasi-divin ? Qui dit inconnu dit prestigieux. Si, dans une société , une certaine catégorie de gens reste inconnue et
ie l’habitude de respecter a priori certaines classes. La densité des sociétés fusionne leurs éléments. Par leur mobilité enfin,
que nous soutenons avec chacun d’eux. Il augmente donc la densité des sociétés en même temps que leur volume, et soumet les espr
e : nous avons le droit de conclure que l’accroissement incessant des sociétés occidentales a contribué à les rendre égalitaires
le mieux mise en lumière. V. Simmel, « La Détermination numérique des Sociétés  » dans les Annales de l’Institut international de
17 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre VII. L’antinomie pédagogique » pp. 135-157
manifestées de nos jours avec le plus d’énergie les prétentions de la société sur l’individu. La doctrine que nous avons appelé
terrain pédagogique le problème de l’antinomie de l’individu et de la société . Nous allons étudier ce problème en examinant suc
’individu et ses intérêts, elle est avant tout le moyen par lequel la société renouvelle perpétuellement les conditions de sa p
renouvelle perpétuellement les conditions de sa propre existence. La société ne peut vivre que s’il existe entre ses membres u
) que M. Durkheim regarde comme la condition essentielle de la vie en société . L’homogénéité sociale de M. Durkheim n’est autre
exact qu’une véritable unité morale ait jamais été réalisée dans les sociétés du passé ? Cela est douteux. D’après M. Fages62 l
unité morale est si peu une condition sine qua non de l’existence des sociétés , qu’en fait, cette unité n’a été réalisée nulle p
ité n’a été réalisée nulle part, à aucune époque. M. Fages examine la société grecque, la société romaine, celle du Moyen Âge,
nulle part, à aucune époque. M. Fages examine la société grecque, la société romaine, celle du Moyen Âge, puis du xviie  siècl
ine, celle du Moyen Âge, puis du xviie  siècle et montre que dans ces sociétés l’unité morale n’a jamais été véritablement réali
ver un aliment à notre sentimentalisme et à notre rêverie. » Dans une société un peu complexe et évoluée, il ne peut pas plus y
ste pas moins vrai que cette unité morale est le desideratum de toute société constituée, desideratum qu’elle exprime par l’org
ertaines concessions à la diversité individuelle. Il y a, dit-il, des sociétés individualistes et dans ces sociétés, l’éducation
ndividuelle. Il y a, dit-il, des sociétés individualistes et dans ces sociétés , l’éducation sera individualiste. « Que la sociét
istes et dans ces sociétés, l’éducation sera individualiste. « Que la société par exemple s’oriente dans un sens individualiste
nces sera proscrit63. » Ainsi donc, il y aura d’après M. Durkheim des sociétés individualistes, c’est-à-dire fondées sur la reco
ées sur la reconnaissance de certains droits à l’individu et dans ces sociétés une éducation plus libérale se substituera à l’éd
comptons pas trop sur ce libéralisme. Il va sans dire en effet qu’une société ne peut être individualiste que jusqu’à un certai
pas oublier que M. Durkheim fait de la contrainte l’essence de toute société . Une société individualiste sera donc celle où ag
que M. Durkheim fait de la contrainte l’essence de toute société. Une société individualiste sera donc celle où agiraient des m
ient des modes de contrainte différents de ceux qui agissent dans une société unitaire ; mais la contrainte ne disparaîtra pas
e conformisme et l’aspiration à l’indépendance individuelle, entre la société et l’individu. Le libéralisme politique, comme l’
ses contre l’initiative des individus. Et ces concessions mêmes de la société sont toujours, d’après M. Durkheim, conditionnell
ocratie, on peut dire qu’il n’y a jamais eu, qu’il n’y aura jamais de société individualiste. — Le libéralisme pédagogique ne s
moins illusoire que le libéralisme politique dont il se réclame. Nos sociétés libérales étant étatistes, l’éducation sera étati
t philologue. Mais autre chose est la valeur de l’instruction pour la société , autre chose son utilité pour l’individu. Pour la
ion pour la société, autre chose son utilité pour l’individu. Pour la société , sa valeur consiste à inculquer aux individus les
mesure où elle agit, elle est ou elle tente d’être une mainmise de la société sur l’individu. Ouverte ou sournoise, puissante o
du. Ouverte ou sournoise, puissante ou faible, cette prétention de la société à discipliner les individus a suscité chez certai
e pédagogique absolu est insoutenable ; car après tout l’homme vit en société et ce fait implique pour lui la nécessité d’une d
18 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Première partie — Chapitre III. Les explications anthropologique, idéologique, sociologique »
la forme des corps ; ils en diffèrent, par exemple, par la forme des sociétés  : dès lors, qui nous dit que, encadrés en des gro
capacité cérébrale minima soit indispensable : on imagine mal qu’une société faite d’hommes à qui leur cerveau ne permet pas d
comme le vol ou le meurtre37, a fortiori d’idées nées dans et pour la société , comme l’idée de l’égalité des hommes. Placez des
t possible, la thèse anthropologique. Plus que toutes les autres, nos sociétés démocratiques refusent de laisser expliquer leurs
ectrices par les caractères anatomiques d’une race, puisque, dans nos sociétés démocratiques, on ne trouve justement plus de vra
plus pures ont subi des mélanges innombrables, et que, de toutes les sociétés , celles où l’idée de l’égalité règne sont aussi c
isses, cent fois métisses », c’est ainsi que Gobineau 40 qualifie les sociétés européennes, et l’observation apporte chaque jour
onnaître les éléments anthropologiquement différents, jusque dans les sociétés où ils sont actuellement mêlés, et d’établir, en
osés, anatomiquement, à l’égalitarisme ? Ou bien est-ce parce que les sociétés où ils se rencontrent sont composées d’éléments i
tre que son maître43. » Si l’égalitarisme est apparu d’abord dans les sociétés gréco-romaines, puis dans nos sociétés modernes,
me est apparu d’abord dans les sociétés gréco-romaines, puis dans nos sociétés modernes, c’est qu’il s’est rencontré, ici et là,
xpliquer est justement de définir l’action qu’a pu exercer sur lui la société qui l’entoure. On sait que, suivant la nature des
ories comme les théories égalitaires, qui visent l’organisation de la société même ? N’allons pas jusqu’à ces affirmations myst
é même ? N’allons pas jusqu’à ces affirmations mystiques : « C’est la société qui pense dans l’individu. » Seul l’individu pens
En ce sens, comme le dit Spencer, avant que le grand homme réforme la société , elle le forme. Ce ne sont pas seulement les idée
tation. Dira-t-on qu’il est indifférent que Rousseau ait vécu dans la société de notre xviiie  siècle, et que, né en Inde au mê
éories, égalitaires par tels individus, mais leur adoption par telles sociétés . Les questions sont distinctes ; quand bien même
les, elle passe de conscience en conscience et fait ainsi le tour des sociétés . Est-il vrai que cette théorie de l’imitation « o
r instinct d’imitation : il est possible que l’étude des formes de la société même où nous vivons nous les révèle. Et sans dout
ements de propagation qui auraient traversé indifféremment toutes les sociétés , quelles que fussent leurs formes, pourvu seuleme
pose aux actions des individus, même de génie, certaines limites. Les sociétés ne sont pas dans la main des grands hommes comme
ient s’assimiler ce qui répugne à leur nature50. » Et sans doute, les sociétés sont justement plus mobiles, plus variables, plus
poser aux mœurs dans l’Empire ottoman51. Pour qu’une idée pénètre une société , il faut qu’il y ait, entre la nature de celle-là
te d’harmonie préétablie. Ce n’est donc pas donner des mouvements des sociétés une explication suffisante que d’en demander tout
que l’histoire nous permette de constater par exemple, que toutes les sociétés centralisées égalitaires et inversement que nulle
toutes les sociétés centralisées égalitaires et inversement que nulle société non centralisée n’est égalitaire, et enfin que le
mpirique. — Supposons donc que nous ayons montré comment, lorsque les sociétés affectent une forme centralisée, les esprits qui
dans l’histoire. Nous risquons, par exemple, de rencontrer plus d’une société centralisée où l’égalitarisme ne se laisse pas co
du point de vue idéologique, l’apparition de l’égalitarisme dans nos sociétés antiques et modernes comme un phénomène unique, p
est insuffisante, dès lors les apparitions de l’égalitarisme dans des sociétés séparées par le temps, comme l’Empire romain et l
19 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre XI. L’antinomie sociologique » pp. 223-252
un autre point de vue le problème des conflits de l’individu et de la société . Considérons en elles-mêmes et pour ainsi dire in
nction sociale particulière. Cette dernière solidarité est propre aux sociétés déjà évoluées. Elle se caractérise par une diminu
vidus isolés, désintégrés, déracinés, laissés à eux-mêmes au sein des sociétés de plus en plus fortement intégrées (suicides plu
ciale au sein d’un groupe donné, mais la loi en vertu de laquelle des sociétés particulières s’agglomèrent et s’unifient pour fo
es sociétés particulières s’agglomèrent et s’unifient pour former des sociétés de plus en plus vastes ou encore en vertu de laqu
lissant les disciplines anciennes et en opposant à l’idéal étroit des sociétés existantes un idéal d’affranchissement relatif. L
la liberté et le bonheur des individus et pour les harmoniser avec la société n’en apparaîtra que mieux. Car autre chose est la
La tactique du divide ut liber sis n’est pas toujours applicable. La société a pris ses précautions là-contre. — Nous avons vu
ividu contre la tyrannie, la malveillance ou l’hostilité d’une de ces sociétés et ne lui permet pas toujours de pratiquer contre
ait partie en même temps de l’armée comme officier de réserve ; d’une société de secours mutuels, d’un comité républicain ; d’u
’un cercle artistique ou sportif : il fait partie en même temps de la société mondaine (fonctionnaire) de la ville où il réside
tionnaire) de la ville où il réside. Il est clair que ces différentes sociétés ont le même esprit, ou à peu près. Elles se répèt
l’individu. Au contraire. Plus d’une fois il y a collusion entre ces sociétés contre l’individu disqualifié pour une raison ou
une raison ou l’autre, un individu est mis à l’index dans une de ces sociétés , il est du même coup mis à l’index dans les autre
que les cercles sociaux tels que les administrations de l’État, la «  société  » fonctionnaire, rayonnent sur le pays tout entie
malveillance ou les rancunes plus ou moins intelligentes d’une de ces sociétés — tout en étant contraint par des raisons économi
ndépendance et résolu à ne pas se laisser aveuglement absorber par la société où les circonstances l’ont jeté, ni la loi de l’e
ésultat du jeu mécanique des lois sociales et qui rapporte ainsi à la société elle-même l’honneur de cette libération, on peut
ractère des gens, selon les intérêts et les passions du groupe. Toute société vit d’illusion et de mensonge collectif. Elle a p
les prêtres, les rois, les chefs de groupe, pour duper les foules. La société est une « machinerie » plus ou moins savamment co
est forcément sincère et véridique. M. Durkheim entend innocenter la société du reproche de rouerie. L’individu peut se fier à
il est une vérité que la sociologie a fermement établie, c’est que la société a sur l’individu une supériorité qui n’est pas si
s. — Il conviendrait peut-être ici de faire une distinction entre les sociétés primitives et les sociétés très évoluées comme le
tre ici de faire une distinction entre les sociétés primitives et les sociétés très évoluées comme les nôtres. — Dans l’humanité
époque, on ne peut pas parler de mensonge de groupe. — Mais dans nos sociétés très évoluées, il n’en est plus ainsi. L’esprit c
ie. Mais elle est exacte en grande partie. Elle ne s’applique pas aux sociétés primitives dans lesquelles la part du mensonge co
ent est vraisemblablement assez faible. Mais elle s’applique bien aux sociétés évoluées. Celles-ci paraissent bien être en effet
groupe ; en partie dans le besoin naturel qu’ont les hommes vivant en société de se fabriquer des mensonges sociaux et de se du
précisément cette attitude de défiance de l’individu à l’égard de la société . Mais nous distinguerons ici comme ailleurs deux
nsonges au nom d’un idéal de sociabilité supérieure ; par désir d’une société plus éclairée, plus sincère et plus vraie. Tel es
idualisme n’est pas purement négatif et destructif ; il ne nie pas la société  ; il désire l’améliorer et l’élever moralement. —
réalise jamais que très imparfaitement. L’idéaliste qui aspire à une société plus sincère et plus vraie s’aperçoit bientôt que
re à une société plus sincère et plus vraie s’aperçoit bientôt que la société nouvelle qu’il souhaite et à l’avènement de laque
avènement de laquelle il travaille peut-être, il s’aperçoit que cette société porte déjà en elle le germe logique et nécessaire
teur par essence (Vigny), que la duperie mutuelle est la loi de toute société et que le mensonge de groupe ne fait que changer
20 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre IX. Première partie. De la parole et de la société » pp. 194-242
Chapitre IX. Première partie. De la parole et de la société Je viens d’esquisser l’histoire de la parole ;
naître que dans la famille, et la famille ne peut exister que dans la société . Son intelligence, comme lui-même, ne peut naître
famille, et, comme lui-même encore, ne peut se développer que dans la société . Cette assertion est également vraie pour le sent
ssité pour lui de naître dans la famille, et, par conséquent, dans la société , la brièveté de sa vie prouve avec non moins de f
raisonnablement former, sont trop vastes pour sa courte vie. Mais la société hérite de toutes ces entreprises commencées ; ell
ensées, d’inutiles conceptions, s’ils n’étaient pas recueillis par la société , ce grand et universel légataire de tous les homm
rand et universel légataire de tous les hommes. Je ne parle que de la société , parce que l’homme a quelquefois, à cause même de
s impérieux à remplir que celui de se donner des enfants ; et, par la société , il est toujours sûr d’avoir des successeurs. Cet
, je le sais, n’accomplit pas toutes les destinées de l’homme ; et la société , qui lui est si nécessaire, ne lui suffit point e
n ce moment : il nous suffit d’affirmer que si l’homme a besoin de la société pour développer en lui l’intelligence et le senti
ligence et le sentiment moral, il est démontré, par cela même, que la société lui est nécessaire aussi pour ses destinées défin
loin que notre existence actuelle. L’homme n’est jamais né hors de la société  ; car la société a été nécessaire pour qu’il naqu
istence actuelle. L’homme n’est jamais né hors de la société ; car la société a été nécessaire pour qu’il naquît, pour qu’il de
tous les raisonnements que l’on peut faire sur un état antérieur à la société sont inadmissibles, puisque cet état serait contr
ni un état naturel, ni un état primitif. L’homme a trouvé toujours la société existante, n’importe à quel degré de perfection ;
ré de perfection ; il n’a pu, par conséquent, fonder primitivement la société . Il n’a pas même été libre de choisir l’état soci
a société. Il n’a pas même été libre de choisir l’état social, car la société lui a été imposée comme les autres conditions de
l’usage de chaque individu, abstraction faite de ses rapports avec la société  ; mais chaque individu a été doué d’un sens intel
é du sens social, de la parole : car la parole est nécessaire pour la société , et l’homme n’a jamais été hors de la société. Re
est nécessaire pour la société, et l’homme n’a jamais été hors de la société . Remarquons bien que la faculté de parler n’aurai
irement parler, puisque dès l’origine il a été nécessairement dans la société . Ce n’est point assez encore. La parole, qui est
n individu isolé et solitaire, et devant toujours vivre au sein de la société , il en résulte que sa puissance et ses développem
résulte que sa puissance et ses développements possibles sont dans la société  ; il en résulte encore que la société est souvent
ppements possibles sont dans la société ; il en résulte encore que la société est souvent un supplément à l’imperfection de ses
expression est permise, sont placés hors de lui, se trouvent dans la société , ce qui nous ramène encore une fois à cette doctr
aussi. Ainsi les règles de la conscience et les lois générales de la société existent en même temps. En remontant à l’origine
de la société existent en même temps. En remontant à l’origine de la société , on ne pourrait trouver de pacte conventionnel, p
es de sa liberté : alors il peut en abuser, au point de renoncer à la société elle-même, au point de faire le sacrifice de sa v
t beaucoup trop loin. Si l’homme avait inventé le langage et fondé la société , il faudrait savoir par où il a commencé, ce qui
deux faces, et prouver l’impossibilité d’inventer le langage sans la société , ou de fonder la société sans un langage établi.
’impossibilité d’inventer le langage sans la société, ou de fonder la société sans un langage établi. Serait-il même possible d
e a parfaitement saisie dans son Essai sur le principe générateur des sociétés humaines ; c’est que l’homme n’a pas reçu le pouv
e. Il paraîtrait plutôt, si ce n’est pas Dieu qui nomme, que c’est la société , ministre de Dieu en cela ; ou la tradition, orga
la société, ministre de Dieu en cela ; ou la tradition, organe de la société  ; ou bien c’est la chose même qui se nomme, car q
n’a jamais donné un nom à son fils ; le fils l’a toujours reçu de la société , ou de la religion, ce qui est la même chose. Nul
eligion, ce qui est la même chose. Nul ne peut changer son nom, si la société elle-même ne le change pas : c’est le nom seul qu
eurent souvent aussi deux noms : on retrouve, à un certain âge de la société , ces doubles noms affectés de prérogatives ou des
s donc sur mes pas. Si l’homme n’a pas plus inventé le langage que la société , il en résulte qu’il est né avec la parole, ou qu
instant orphelin ; elle nous prouve que l’organisation des premières sociétés fut très forte ; elle nous prouve que les langues
éer le langage ? Tout pourrait être successif dans la formation de la société  ; le langage seul ne peut pas être successif dans
inventer les langues, il ne peut pas même les perfectionner. C’est la société et non l’homme qui les élabore. Or la société n’a
perfectionner. C’est la société et non l’homme qui les élabore. Or la société n’a pu exister sans la parole ; et l’homme nu pu
iété n’a pu exister sans la parole ; et l’homme nu pu exister sans la société . Il est même permis d’affirmer que les langues, a
bien comprise et parfaitement analysée qu’à un âge très avancé de la société  ; encore y a-t-il peu d’hommes qui parviennent à
ensée ; il est présumable en effet qu’en remontant à l’origine de ces sociétés , grossière et misérable comme il faut la supposer
autres, l’erreur de croire à un état de nature qui aurait précédé la société . Cet homme, en qui les sentiments étaient si vrai
s de l’antiquité. La tradition ne s’en est même jamais perdue dans la société  : seulement elle avait été obscurcie peu à peu ;
comme Orphée avaient apprivoisé les animaux des forêts, fondèrent une société religieuse. Telle fut l’origine des Mystères. Les
te hypothèse, quelque bien liée qu’elle soit en apparence. Comment la société aurait-elle pu s’avancer d’elle-même jusqu’au poi
qu’il conçut la pensée d’un temps primitif où Dieu avait constitué la société non par des hommes, mais par des génies, c’est-à-
gues sont une révélation continue, toujours subsistante au milieu des sociétés humaines, et par laquelle les sociétés humaines s
ours subsistante au milieu des sociétés humaines, et par laquelle les sociétés humaines sont régies, car la parole est le lien d
21 (1911) La morale de l’ironie « Chapitre IV. L’ironie comme attitude morale » pp. 135-174
titude morale I § 1 Notre conception du monde et de la société nous dictent notre morale. Un Dieu bon, un Dieu m
société nous dictent notre morale. Un Dieu bon, un Dieu méchant, une société guerrière, une société industrielle réclament de
otre morale. Un Dieu bon, un Dieu méchant, une société guerrière, une société industrielle réclament de nous des gestes différe
laires, jusqu’à la voie lactée, jusqu’à la cellule vivante, jusqu’aux sociétés , car les systèmes ne sont pas disposés en une sér
i, au lieu de considérer l’ensemble du monde, nous prenons garde à la société , nous pourrons sans doute déduire de la nature de
rde à la société, nous pourrons sans doute déduire de la nature de la société en général et de la société dont il fait partie,
ons sans doute déduire de la nature de la société en général et de la société dont il fait partie, en particulier, les devoirs
spect mutuel paraissent des conditions favorables à l’existence d’une société d’ordre élevé. Mais, en fait, nous ne connaissons
une société d’ordre élevé. Mais, en fait, nous ne connaissons que des sociétés où la haine et la lutte, le mensonge, le mépris d
tainement ce sont là des signes de barbarie, mais peut-il y avoir une société qui ne soit en rien barbare, et la barbarie refou
s sociaux particuliers, il est aisé d’en comprendre le mécanisme, une société industrielle exigera surtout, avec les réserves i
ffit pas du tout à résoudre la question. En partant du monde ou de la société , nous en arrivons à ne considérer dans l’individu
et par certains côtés de sa nature forcément hostile au monde et à la société . Il s’y trouve un peu comme un prisonnier de guer
tout au moins nos idées et nos désirs ont des devoirs envers nous. La société est plus complexe, et d’un ordre plus élevé que l
Mais si nous voulions préciser les droits de l’individu et ceux de la société , nous ne saurions y parvenir. D’une part la solut
tiellement, non point ce qui coûte cher, mais ce qui est inutile à la société dans les plaisirs que se donne un individu. Il y
es et les moralistes sont sévères pour le luxe. Du point de vue de la société , ils ne le seront jamais trop. C’est une sorte de
ndividus est un luxe véritable) ou mieux tout ce qui ne rend pas à la société le maximum de profit (et tout cela est à quelque
ir. Quand nous aurons bien précisé les conditions qui permettent à la société en général ou à telle société de vivre et de pros
cisé les conditions qui permettent à la société en général ou à telle société de vivre et de prospérer, rien ne sera fait si l’
toujours. Ce n’est nullement illogique de sa part. L’individu dans la société est toujours une sorte de prisonnier. Il cherche
. Cela même n’est pas purement égoïste. Chacun de nous représente une société à laquelle il s’adapterait mieux qu’à la société
nous représente une société à laquelle il s’adapterait mieux qu’à la société réelle. Son caractère, ses désirs, ses idées sera
tout, mais ils pourraient l’être moins qu’ils ne le sont. C’est cette société idéale que chacun, sans s’en douter souvent, cher
lle traverse. On peut affirmer que si l’homme a des devoirs envers la société qui le tient prisonnier, il est obligé aussi enve
, il est obligé aussi envers lui-même, et surtout peut-être envers la société idéale qu’il représente. Celle-ci peut-être d’ail
présente. Celle-ci peut-être d’ailleurs inférieure ou supérieure à la société réelle. § 5 Plaçons-nous maintenant au po
ces influences complexes qui le sollicitent de partout et qui sont la société concentrée et résumée dans son âme. Mais en même
âme. Mais en même temps, il est lui-même. Tout en lui appartient à la société excepté son individualité même, synthèse unique,
s sentiments et n’appartiennent à nul autre qu’à lui. En reflétant la société , il la transforme et chaque individu, miroir à fa
Mais, quoi qu’il fasse, l’antagonisme reste irréductible. Et dans la société humaine, à laquelle s’applique notre morale, il a
blement prise, répond assez bien à la nature générale du monde et des sociétés . Il est trop évident que l’attitude ironique ne c
rellement de la vue des mensonges et des contradictions du monde, des sociétés , des individus. Elle est notre réaction synthétiq
acune de nos pensées représente un monde auquel il serait adapté, une société dans laquelle il serait bon. Nos vertus pourraien
ù la fausseté serait la seule adaptation possible aux mensonges de la société . Toutes ces sociétés ne seraient pas d’égale vale
la seule adaptation possible aux mensonges de la société. Toutes ces sociétés ne seraient pas d’égale valeur et l’on pourrait e
morales ; mais elles peuvent toutes exister et subsister. Dans notre société , les défauts, les vices, spécialisés dans quelque
e de la mort d’autrui, des gens, des bêtes et des plantes. Et dans la société tout ce que nous possédons, en général, nous l’en
de morale que conseillent les traits caractéristiques du monde et des sociétés . Une certaine ironie glisse plus de délicatesse d
L’âme sociale lui montrera que l’homme n’existe et ne vaut que par la société , qu’il en est un produit et un élément, qu’il n’a
tous contre chacun, l’isolement réel de chaque moi. Elle dira que la société n’est que ce que l’ont faite les esprits exceptio
la foule s’est engagée. Elle prétendra que le véritable intérêt de la société , ce qui peut le mieux la faire grandir, c’est de
era que chacun de nous ne représente pas seulement lui-même, mais une société entière faite à son image, à l’existence virtuell
sible de juger — sa valeur esthétique s’élève parfois au-dessus de la société réelle qui le nie, qui l’étouffe et qu’il embelli
22 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « IX. L’abbé Mitraud »
vec l’attention qu’il mérite le livre de M. Mitraud sur la Nature des sociétés humaines, comme il dit, et ce livre dont tout pou
-t-on ? dans ce traité qui s’intitule somptueusement de la Nature des sociétés humaines, le fond des choses, s’il en est un, n’e
force que de savoir s’attendre », — a dit Mme de Staël. L’auteur des Sociétés humaines a mieux aimé envoyer devant lui ses prem
effet, si, philosophiquement, le fond des choses manque au livre des Sociétés humaines, si la théorie n’y bâtit même pas la pre
e son livre philanthropique, du droit de chaque homme vis-à-vis de la société , et il va chercher ce droit individuel dans des n
onnaire, quoiqu’il dise pour s’en défendre, l’auteur de la Nature des Sociétés humaines a écrit « que les révolutions sont les
enversé le grand aperçu chrétien, M. l’abbé Mitraud semble prendre la société pour un état définitif, au lieu de la concevoir c
us de toute cette battologie philosophique, l’auteur de la Nature des sociétés humaines ne sait pas ce qu’on doit entendre par c
es sociétés humaines ne sait pas ce qu’on doit entendre par ce mot de société dont il se sert, et qu’il en confond la notion mé
sont agités sur la terre et se sont efforcés de réaliser cet idéal de société qui, pour l’incrédule, n’est qu’une ironie et pou
que l’idéal social existe réellement sur la terre, en dehors de cette société , qu’on nous passe le mot : crépusculaire, créée p
clairé toutes les autres. Hors le christianisme, y a-t-il un idéal de société , en d’autres termes, une société digne de ce nom,
christianisme, y a-t-il un idéal de société, en d’autres termes, une société digne de ce nom, dans son sens absolu et métaphys
s absolu et métaphysique, et, s’il n’y en a pas d’autre, cette unique société est-elle soumise ou ne l’est-elle pas à la loi du
ion forcée, inévitable, de ce fait immense, qu’avant J.-C. toutes les sociétés , excepté la société juive, étaient en dehors de l
e, de ce fait immense, qu’avant J.-C. toutes les sociétés, excepté la société juive, étaient en dehors de l’ordre moral. Seulem
périeur ; un christianisme de l’avenir, qui réalisera en ce monde une société parfaite, ainsi que l’ont cru tous les hérétiques
enfin d’un prêtre catholique qui vient, après les philosophes, parler société à son tour ? Pourquoi M. l’abbé Mitraud, resté pr
sion ailleurs que dans les relations de la Famille ? Or, l’auteur des Sociétés humaines touche-t-il une seule fois à cette quest
ois à cette question de la famille, type et pierre angulaire de toute société , et à l’aide de laquelle un penseur énergique aur
rverti les termes de sa Trinité domestique ? M. Mitraud, qui parle de société et d’analyse comme il parle de tout, sans rigueur
de mots brillants, a-t-il analysé les éléments constitutifs de toute société  ? A-t-il vu quelles en étaient les institutions e
qu’il aurait opposée, comme une suprême réponse, à tous ces essais de société mécanique, rêvés par les philosophes du dix-neuvi
itique littéraire. Mais, quand il s’agit d’un livre sur la Nature des sociétés humaines, la Critique, sous peine de n’être pas a
e guerre de leurs perfides applaudissements ! 10. De la nature des sociétés humaines, par M. l’abbé Théobald Mitraud.
23 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre XI. Troisième partie. Conséquences de l’émancipation de la pensée dans la sphère des idées politiques. » pp. 350-362
ent de forme, il s’agit d’un changement dans les éléments mêmes de la société . L’ère de Charlemagne fut une ère nouvelle pour t
les arts, le génie pittoresque a succédé au génie statuaire ; dans la société , l’énergie du sentiment moral et la force d’expan
le salut du peuple avant la justice, doit être livré au discrédit. La société a été imprégnée des principes qui doivent la cons
me à redresser tous les torts envers les particuliers comme envers la société , à laver toutes les taches de l’honneur le plus s
et se croyant ainsi le droit d’examiner les limites du pouvoir de la société , lui refusent ou lui contestent celui d’ôter irré
e certaines circonstances, prévues par sa sagesse, a pu déléguer à la société le droit de décerner ce mandat de comparution ; m
mœurs et à nos institutions, il est vrai aussi que Dieu a retiré à la société le droit de vie et de mort : ainsi que nous l’avo
s l’avons remarqué plus d’une fois, Dieu ne s’explique souvent sur la société que par l’ordre social lui-même. Un grand ressort
es temps anciens, qui fut nécessaire à l’organisation primitive de la société , et qui ne peut plus être pour nous qu’une grande
e bien-être social descendra graduellement à toutes les classes de la société  ; car il y aura toujours des classes, et l’on ne
té ; car il y aura toujours des classes, et l’on ne peut concevoir la société sans cela ; mais les individus de toutes les clas
isons-nous, est hors de toutes les convenances sociales actuelles. La société continuera d’exister par l’échange mutuel des ser
toutefois n’espère pas se soustraire ni aux lois et aux charges de la société , ni à ce formidable fardeau de la solidarité, don
ons déjà parlé plusieurs fois. J’oserais affirmer que les liens de la société sont une image vivante des liens de la solidarité
que je ne puis traiter ; celle des directions nouvelles à donner à la société pour l’emploi d’une population surabondante, dans
heureux, car vous n’y parviendriez pas. Mais soignez le bonheur de la société , parce que la société n’existe que dans ce monde 
parviendriez pas. Mais soignez le bonheur de la société, parce que la société n’existe que dans ce monde ; l’homme qui vit au-d
 ; l’homme qui vit au-delà peut attendre sa récompense. Faites que la société soit heureuse, et veillez à ce que l’homme accomp
constitue aussi, je le sais, une sorte de fatalité ; mais lorsque la société nouvelle sera définitivement assise sur ses vérit
elles seront continuellement adaptées aux convenances variables de la société . Enfin les hommes et les choses, s’il est permis
24 (1889) L’art au point de vue sociologique « Introduction »
, un effort, en un mot, pour concevoir le monde entier sous l’idée de société . Qu’est-ce à son tour que la métaphysique, qui pa
e concevoir le monde même, et elle ne peut le concevoir que comme une société d’êtres, car, qui dit univers, dit unité, union,
ée et imaginative de la métaphysique, s’efforcent de réaliser dans la société humaine la communauté des idées directrices de l’
idu, mais il n’en admettait pas moins que l’individu est lui-même une société de cellules vivantes et peut-être de consciences
Guyau, qu’il réalise mieux les deux conditions essentielles de cette société des sentiments. En premier lieu, il faut que les
s du métier ou d’amateurs ; c’est celui qui exerce son action sur une société entière, qui renferme en soi assez de simplicité
et surtout M. Taine, nous donnent, selon Guyau, le spectacle de trois sociétés liées par une relation de dépendance mutuelle : 1
trois sociétés liées par une relation de dépendance mutuelle : 1° la société réelle préexistante, qui conditionne et en partie
e préexistante, qui conditionne et en partie suscite le génie ; 2° la société idéalement modifiée que conçoit le génie même, le
t une spéculation sur le possible ; 3° la formation consécutive d’une société nouvelle, celle des admirateurs du génie, qui, pl
es César et les Napoléon, réalisent leurs desseins par le moyen de la société nouvelle qu’ils suscitent autour d’eux et qu’ils
i l’histoire nous montre-t-elle l’effet civilisateur des arts sur les sociétés , ou parfois, au contraire, leurs effets de dissol
pas de personnalité qui résiste à l’artiste, entre plus facilement en société avec lui, et son jugement est souvent meilleur, p
iques de profession. IV. — L’art, ayant pour but d’établir un lien de société sensible et de sympathie entre des être vivants,
nnage est-il sympathique et a-t-il droit en quelque sorte d’entrer en société avec tous ? Guyau passe en revue ces conditions,
out un être social : « soit qu’il défende, soit même qu’il attaque la société , c’est par ses points de contact avec elle qu’il
ociaux, qui ont pour but de représenter l’homme d’une époque dans une société donnée ; or, les conditions de la société humaine
homme d’une époque dans une société donnée ; or, les conditions de la société humaine sont de deux sortes : il y en a d’éternel
e de concentré en soi et d’isolé, non d’expansif et de social, car la société humaine ne saurait s’intéresser à un pur jeu de f
et l’espace, mais ce qui s’accroît constamment et se modifie pour la société humaine, c’est la masse des idées et des connaiss
ividuel. » VII. — La part croissante des idées scientifiques dans les sociétés modernes produira, selon Guyau, une transformatio
ans l’art, qui doit aller croissant avec le progrès scientifique. Les sociétés modernes ont un esprit critique qui ne peut plus
l aurait toujours ce défaut de n’être point vivant, en relation et en société avec nous. La vie telle que nous la connaissons,
maintien en leur pureté de tous les instincts sociaux. D’abord, « une société plus nombreuse est aussi moins choisie ». De plus
issant sans cesse ses relations, « l’art en est venu à nous mettre en société avec tels et tels héros de Zola. » La cité aristo
t devenu de plus en plus démocratique, et a fini même par préférer la société des vicieux à celle des honnêtes gens. » Tout dép
elle des honnêtes gens. » Tout dépend donc, conclut Guyau, du type de société avec lequel l’artiste a choisi de nous faire symp
s faire sympathiser : « Il n’est nullement indifférent que ce soit la société passée, ou la société présente, ou la société à v
« Il n’est nullement indifférent que ce soit la société passée, ou la société présente, ou la société à venir, et, dans ces div
ifférent que ce soit la société passée, ou la société présente, ou la société à venir, et, dans ces diverses sociétés, tel grou
ou la société présente, ou la société à venir, et, dans ces diverses sociétés , tel groupe social plutôt que tel autre. » Il est
s’élargit encore de cette manière, s’affine dans ce contact avec des sociétés lointaines. « Nous sentons s’enrichir notre cœur
ris aux vicieux, aux grotesques, aux avortés, aux monstrueux ; leur «  société  » est donc incomplète. VIII. — Après avoir consta
ciale en ce qu’elle résume et reflète les pensées et sentiments d’une société tout entière, et sur toutes choses. « On pourrait
ée de la contagion. » La misère morale peut donc se communiquer à une société entière par la littérature même ; les déséquilibr
sparaître de plus en plus, d’abord dans les classes supérieures de la société , puis, par une contagion lente, dans les classes
25 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre I : La politique — Chapitre II : Philosophie politique de Tocqueville »
artisans passionnés de la démocratie est de considérer cette forme de société comme un type absolu et idéal qui, une fois réali
fondée sur la pauvreté, la frugalité et la vertu, et au contraire la société sortie des ruines qu’ils ont faites est une socié
t au contraire la société sortie des ruines qu’ils ont faites est une société d’industrie, de bien-être et de luxe. On pourrait
r les faits à la théorie. Il y a donc une grande différence entre une société rêvée et une société réalisée ; il ne suffit pas
rie. Il y a donc une grande différence entre une société rêvée et une société réalisée ; il ne suffit pas de se demander commen
uvoir absolu, ne se réservant plus rien pour lui-même. Dans certaines sociétés démocratiques, l’égalité des conditions s’unit à
’égalité des conditions s’unit à l’inégalité politique. Dans d’autres sociétés , il peut y avoir plus d’égalité politique que d’é
pauvre est sacrifié à celui du riche. Il reconnaissait que, dans les sociétés démocratiques, les lois ne sont pas toujours les
leures possible. L’art de faire les lois est un art difficile que les sociétés démocratiques ne possèdent que rarement. De plus,
des mœurs et les progrès de la sociabilité parmi les hommes. Dans les sociétés aristocratiques, toutes les classes sont séparées
De là plusieurs couches superposées les unes aux autres dans une même société , de là l’indifférence et le dédain des classes su
peines, tels sont les traits les plus nobles et les plus relevés des sociétés démocratiques. Dans l’intérieur de la famille, la
bonne, on peut répondre d’abord qu’elle est bonne à répandre dans la société plus de bien-être, plus d’instruction, plus de jo
st dû surtout à la liberté politique, qui peut se rencontrer dans des sociétés non démocratiques ; mais si l’on y regarde de prè
doivent sans cesse lutter, c’est la tendance à la tyrannie. Dans une société où une distinction a disparu, où tous les hommes
s les pouvoirs divisés d’autrefois, et qui semble le mandataire de la société même ? Les individus, à la fois indépendants et f
ieuses, traitant les hommes comme des abstractions, assujettissant la société à un mouvement mécanique, et venant à la fin se r
d’un seul. C’était là l’espèce de despotisme qu’il craignait pour les sociétés démocratiques. Il pensait que les démocrates et l
le. On comprend l’extrême facilité des révolutions dans ces sortes de sociétés . En second lieu, plus un pouvoir est fort et éten
faut remarquer qu’il peut y avoir deux sortes de despotisme dans les sociétés démocratiques : le despotisme politique, qui naît
ces deux principes : que la démocratie est la forme nécessaire de la société moderne, et que la démocratie doit avoir pour bas
, la liberté de la commune, que Tocqueville croyait menacées dans les sociétés démocratiques, c’est encore la liberté politique.
de grandeur. Peut-être Tocqueville a-t-il exagéré les chances que la société avait de tomber dans une de ces égalités au lieu
s’élever à l’autre ; mais que de pareilles chances existent dans une société démocratique, c’est ce qu’il est impossible de ni
e recèle dans son sein, M. de Tocqueville a-t-il voulu décourager les sociétés démocratiques, les ramener aux institutions du pa
me un état démocratique. J’ai signalé les dangers qui attendaient une société sur cette voie ; mais je n’ai pas prétendu qu’on
ges, ni les périls de l’état vers lequel ils cherchaient à diriger la société , et qu’ils étaient ainsi exposés à se méprendre s
son manteau et à se soumettre à sa destinée. Moi, je voudrais que la société vît ces périls comme un homme ferme qui sait que
ouvait obtenir l’aristocratie ouladémocratie, mais si l’on aurait une société démocratique sans poésie et sans grandeur, mais a
que sans poésie et sans grandeur, mais avec ordre et moralité, ou une société démocratique désordonnée et dépravée, livrée à de
26 (1874) Premiers lundis. Tome I « Espoir et vœu du mouvement littéraire et poétique après la Révolution de 1830. »
olitique et sociale, l’art, qui est un des côtés principaux de chaque société , change, se modifie, et subit à son tour une révo
ours selon une pente nouvelle et se creuser un autre lit à travers la société plus magnifique et plus fertile. Seulement bien d
itude de courants et de canaux, dès qu’il se mêlera davantage à cette société tout industrielle et démocratique ? et n’est-il p
s elle se fit d’abord un peu à part, et hors de la voie commune de la société  ; elle se prépara sur les hauteurs et ne descendi
descendit pas du premier jour dans la grande route que suivait cette société rajeunie. Tandis que la France, encore tout éperd
6, avait un sentiment profond et consolant de l’humanité libre, de la société régénérée ; elle était poussée vers l’avenir par
l en harmonie avec l’esprit progressif et les destinées futures de la société , mais il s’adressait à une disposition plus actue
ture de ces deux grands génies et de trop artificiel par rapport à la société . Quand M. de Chateaubriand, bien autrement artist
Martyrs, on n’aurait pas compris alors l’Aveugle d’André Chénier. La société , d’après l’organisation factice qu’elle contracta
mieux à faire que de se tenir encore quelque temps en dehors de cette société , qui, réactionnaire à la presque unanimité en lit
’en 1819 qu’on voit une poésie nouvelle éclore sur les hauteurs de la société , dans les endroits les plus abrités du souffle po
entielle qui recouvraient d’un faux lustre le fond démocratique de la société moderne. Ces jeunes poètes pourtant n’étaient pas
e. Ces jeunes poètes pourtant n’étaient pas étrangers du tout à cette société dont ils méconnaissaient alors l’impulsion profon
en des âmes tendres de notre âge, finit par se réconcilier avec cette société nouvelle mieux comprise, et par reconnaître, à la
e sympathie toute créée et préexistante avec le mouvement futur de la société . Seulement ils voulaient l’harmonie, et comme la
futur de la société. Seulement ils voulaient l’harmonie, et comme la société d’alors n’était rien moins qu’harmonique, ils s’e
travaux, l’art, qui ne se mêla pas encore au mouvement général de la société , acquit du moins, pendant cette retraite en commu
l se contentait de voir, de temps à autre, le peuple et le gros de la société se presser confusément au bas, dans la grande rou
et pour son lointain pèlerinage. Les destinées presque infinies de la société régénérée, le tourment religieux et obscur qui l’
l’art en accord avec les destinées nouvelles que nous supposions à la société , et de le rallier à elle dans une direction agran
27 (1890) L’avenir de la science « XVIII »
it l’homme parfait ; c’est-à-dire que tout homme doit trouver dans la société où il naît les moyens d’atteindre la perfection d
ormule du temps ; en d’autres termes, tout homme doit trouver dans la société , en ce qui concerne l’intelligence, ce que la mèr
e saurait aller sans un certain degré de bien-être matériel. Dans une société normale, l’homme aurait donc droit aussi au premi
au premier fond nécessaire pour se procurer cette vie. En un mot, la société doit à l’homme la possibilité de la vie, de cette
e vie que l’homme à son tour doit, s’il en est besoin, sacrifier à la société . Si le socialisme était la conséquence logique de
e peut tarir. Mais, dominé par les forces d’ensemble et d’ordre de la société , il sera incessamment combattu et vaincu dans ce
uelques-uns et même de la plupart soit une condition nécessaire de la société telle que l’ont faite les temps modernes, et spéc
il a fallu des siècles pour arriver à concevoir la possibilité d’une société sans esclaves. À mesure que l’humanité avance dan
de ce à quoi nous avons été amenés par les faits. En supposant que la société qu’ils rêvent fût possible, en supposant même qu’
même qu’elle fût absolument la meilleure, ce ne serait pas encore la société véritable, celle qui a été créée par tous les ant
à démontrer aux novateurs qu’avec leur système il n’y aurait plus de société . Or mieux vaut une société défectueuse qu’une soc
qu’avec leur système il n’y aurait plus de société. Or mieux vaut une société défectueuse qu’une société nulle. J’ai souvent fa
aurait plus de société. Or mieux vaut une société défectueuse qu’une société nulle. J’ai souvent fait réflexion qu’un païen du
s d’Auguste aurait pu faire valoir pour la conservation de l’ancienne société tout ce que l’on dit de nos jours pour prouver qu
ue l’on dit de nos jours pour prouver qu’on ne doit rien changer à la société actuelle. Que veut cette religion sombre et trist
pas réfuter le christianisme ; ce qu’il faut, c’est le supprimer. La société est en présence du christianisme comme en présenc
ristianisme comme en présence d’un ennemi implacable ; il faut que la société l’anéantisse ou qu’elle soit anéantie. Dans ces t
ble ? Fait-on de la controverse ? Non, on fait de la guerre. Ainsi la société doit se défendre contre le christianisme, non par
urément, aurait-il dit, voilà un utopiste. Comment voulez-vous qu’une société se passe d’esclaves ? Faudra-t-il donc que je cul
ira, sans révolte et par les maîtres eux-mêmes. Un jour viendra où la société sera possible sans esclave, bien que vous, philos
quise, définitivement conquise, et doit être conservée à jamais. « La société , disait Enfantin, ne se compose que d’oisifs et d
e, ni l’idée de l’extrême complexité de la nature humaine, rêvent une société trop simple et s’imaginent avoir trouvé la soluti
t de pacifier toute chose, ne mettant qu’une condition au salut de la société , c’est qu’on les laisse faire. Les sages, qui sav
surseoir ; mais surseoir n’est pas se reposer. Il est impossible à la société de trouver le calme dans un état où elle souffre
ceux qui résistèrent, et pour ceux qui s’imaginèrent reconstruire la société comme on bâtit un château de cartes. Chacun aura
autre. L’inégalité n’est concevable et juste qu’au point de vue de la société morale. S’il ne s’agissait que de jouir, mieux va
serait-ce la peine de sacrifier sa vie et son bon-heur au bien de la société , si tout se bornait à procurer de fades jouissanc
sme des dernières années. Quand les socialistes disent : le but de la société est le bonheur de tous ; quand leurs adversaires
st le bonheur de tous ; quand leurs adversaires disent : le but de la société est le bonheur de quelques-uns, tous se trompent 
mais les premiers moins que les seconds. Il faut dire : le but de la société est la plus grande perfection possible de tous, e
sacrifice n’est pas fait à la jouissance d’un autre, il est fait à la société tout entière. C’est l’idée du sacrifice antique,
es les fois que l’inégalité est nécessaire au bien de l’humanité. Une société a droit à ce qui est nécessaire à son existence,
de l’individu, et l’inégalité ne se conçoit qu’au point de vue de la société . La possibilité et les besoins de la société, les
qu’au point de vue de la société. La possibilité et les besoins de la société , les intérêts de la civilisation priment tout le
e que, si jamais l’esclavage a pu être nécessaire à l’existence de la société , l’esclavage a été légitime : car alors les escla
est naturelle et juste, si on la considère comme la loi fatale de la société , la condition au moins transitoire de sa perfecti
28 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre I : La politique — Chapitre III : Examen de la doctrine de Tocqueville »
contradiction, car il n’est pas question du même objet ni de la même société  ; mais il est pénible d’être sans cesse transport
nible d’être sans cesse transporté d’un hémisphère à l’autre et d’une société à une autre société radicalement différente. Il e
sse transporté d’un hémisphère à l’autre et d’une société à une autre société radicalement différente. Il eût été, je crois, pl
iquer, mais enfin des principes légitimes, bons par eux-mêmes, et une société qui repose sur ces principes est supérieure, tout
, que ces deux doctrines s’expliquent l’une par l’autre. En droit, la société est maîtresse d’elle-même ; nul n’est exclu du dr
onseille d’établir entre la théorie et la pratique, c’est une loi des sociétés qui s’éclairent de faire une part de plus en plus
s grande, suivant les circonstances, à la souveraineté populaire. Les sociétés qui sont sur cette pente ne sont donc pas dans le
est bien autrement redoutable, c’est le mal que voici. — Supposez une société démocratique née d’une révolution qui a aboli tou
aboli tous les privilèges de l’aristocratie, supposez que dans cette société il y ait encore, comme dans toutes les sociétés d
upposez que dans cette société il y ait encore, comme dans toutes les sociétés du monde, des heureux et des misérables, des rich
peler le prolétariat à la nuit du 4 août de la propriété ? Lorsqu’une société en est arrivée à se partager ainsi en deux sociét
riété ? Lorsqu’une société en est arrivée à se partager ainsi en deux sociétés hostiles qui combattent non pour le pouvoir, non
es symptômes viennent d’être esquissés n’est qu’à la surface de notre société , ou s’il a déjà pénétré au fond ; si ce malentend
’il triomphe, soit qu’il succombe. Il en a besoin pour réussir, et la société en a besoin pour se défendre contre lui. C’est do
’est donc un des phénomènes par lesquels se manifeste la tendance des sociétés démocratiques vers le pouvoir concentré. Quant au
pouvoir public et contre l’oppression particulière comme membre de la société humaine. Ce sont ces libertés générales qui, loin
nce, la liberté de l’industrie. La liberté de penser a grandi avec la société moderne et avec l’esprit d’égalité ; elle est auj
souffrir des accidents de la politique, et je ne doute pas que si une société , même démocratique, était privée longtemps de tou
ndre la liberté de la pensée spéculative. Sans doute, dans toutes les sociétés , il y a certaines institutions qui peuvent être m
t être mises à l’abri de la discussion par l’inquiétude jalouse de la société et par l’intérêt de la sécurité publique ; mais,
t la liberté religieuse. Il est juste de remarquer que c’est dans des sociétés démocratiques, en Hollande, en Amérique, que l’on
ie  siècle et surtout de nos jours, a les principaux caractères d’une société démocratique, a établi chez elle la liberté relig
fraude, contre laquelle on luttait. Il est donc incontestable que la société démocratique de 89 est bien plus favorable à la l
ique de 89 est bien plus favorable à la liberté de l’industrie que la société aristocratique de l’ancien régime. Il y a donc de
ec le temps, et si elles échappent à l’anarchie et au despotisme, les sociétés démocratiques ne finissent par découvrir pour l’i
es qui en paraissaient le plus éloignées et sur la condition même des sociétés . Il n’y pas, je crois, d’homme d’État qui dût voi
emble qu’ici l’auteur laisse un peu trop paraître son dédain pour les sociétés démocratiques, puisqu’il les juge complètement in
xercé, surtout à sa naissance, si peu d’influence sur la marche de la société  ? Pourquoi, à mesure que les hommes devenaient in
trangers à toutes les vertus publiques ? De telle sorte que la grande société nationale semble plus corrompue, plus lâche, plus
s corrompue, plus lâche, plus infirme dans le même temps où la petite société de la famille est mieux réglée ! Vous touchez à c
entre la foi avec la liberté et l’incrédulité avec la servitude. Une société peut exister sans être toute croyante, ni toute i
r la destinée humaine, Tocqueville la ressentait pour la destinée des sociétés . L’un et l’autre étaient intérieurement atteints
es du moyen âge, et Cuvier à l’histoire des révolutions du globe. Les sociétés humaines, comme tous les objets de la nature, son
là seulement qu’on arrive à la notion du droit et du devoir dans les sociétés . Il ne faut pas dédaigner cette politique spécula
t qui expérimente, tandis que, dans les sciences politiques, c’est la société qui fait elle-même les expériences pour l’instruc
que les esprits aventureux ont jeté en avant quelques hypothèses, les sociétés se mettent à les vérifier un peu au hasard. Fidèl
29 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIII » pp. 237-250
I Années 1660 à 1670 (suite de la septième période). — Revue de la société polie de 1660 à 1670. — Hommes et femmes célèbres
la société polie de 1660 à 1670. — Hommes et femmes célèbres de cette société . L’intérêt attaché à madame de Montausier, derni
urs du xviie  siècle. Maintenant, il est nécessaire de revenir sur la société des femmes d’élite, durant les dix années que nou
vu depuis 1645 jusqu’en 1660, quelles maisons s’ouvriront à la haute société , quand la maison de Rambouillet commença à se dés
chez madame de La Vallière, furent aux dépens des personnes de cette société dont elle contrefaisait le langage et les manière
es manières. « On se moquait à la cour, dit madame de Caylus, de ces sociétés de gens oisifs, uniquement occupés à développer u
lui par la goutte, y recevait la plus aimable et la plus spirituelle société . Madame de Sévigné en était l’âme : elle était au
 Rochefoucauld, du cardinal de Retz, de Francas et des femmes de leur société , je me hâte de dire que Molière et Despréaux, si
ont nous parlerons dans un moment. Dans la même période, on revoit la société et l’esprit de cette madame de Sablé qui était de
evoit la société et l’esprit de cette madame de Sablé qui était de la société de Rambouillet dans son premier éclat, à qui Voit
des maximes, ou, pour parler plus exactement, des observations sur la société et sur le cœur humain, observations dont il paraî
raison qu’il en est peu parlé dans les écrits concernant les grandes sociétés de cette époque. Disons quelque chose de La comte
es portraits, dont la composition faisait partie des amusements de sa société . Mademoiselle a fait elle-même un autre portrait
uel et fort répandu ; belle, spirituelle elle-même et bien élevée, sa société fut bientôt recherchée. Quelques écrivains du tem
ura plusieurs années avec une telle exaltation, que personne, dans sa société la plus intime, n’eût osé lui adresser un mot de
du miel de toute chose. Voici l’idée que le poète nous donnera de la société de madame de La Sablière 68 : Je vous gardais un
les demi-dieux, les dieux dont parle La Fontaine, comme composant la société de madame de La Sablière, étaient les Chaulieu, l
Avant sa liaison avec La Fare, elle se rencontrait habituellement en société avec mesdames de Sévigné, de La Fayette, Scarron,
ins de monde que celle de madame de Richelieu, mais elle recevait une société plus choisie parce qu’elle était moins nombreuse.
30 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre V. Jean-Jacques Rousseau »
çais condamné à perpétuité au labeur de bureau, à l’écrivasserie : la société l’a nourri, élevé, absorbé. Rousseau eut ce bonhe
a nourri, élevé, absorbé. Rousseau eut ce bonheur de vivre hors de la société jusqu’à quarante ans, ou à peu près. L’homme de l
nd principe, que la nature a fait l’homme heureux et bon, mais que la société le déprave et le rend misérable. L’Emile, en part
les ont préservés d’une marche aussi rapide vers la perfection de la société , et vers la détérioration de l’espèce. Ces distin
vers écrits qui la composent. La nature avait fait l’homme bon, et la société l’a fait méchant : la nature avait fait l’homme l
société l’a fait méchant : la nature avait fait l’homme libre, et la société l’a fait esclave ; la nature a fait l’homme heure
la société l’a fait esclave ; la nature a fait l’homme heureux, et la société l’a fait misérable. Trois propositions liées, qui
ns liées, qui sont des expressions différentes de la même vérité : la société est à la nature ce que le mal est au bien. Là-des
formation de l’homme naturel s’est faite, s’est accrue dans et par la société . Le vice essentiel de la société, c’est l’inégali
t faite, s’est accrue dans et par la société. Le vice essentiel de la société , c’est l’inégalité. Il y a de l’inégalité dans la
eux. L’origine du mal social, c’est la propriété, clef de voûte de la société . Puissance, noblesse, honneurs, tout peut se rame
comment se pose le problème, dans le Discours sur l’inégalité. Si la société est mauvaise en son principe, et si tout son prog
à l’éclat des lettres et des arts que se mesure la civilisation d’une société  ? Donc ces créations de l’humanité intelligente a
n genre ne favorise les erreurs, les vices, les maux institués par la société , plus que le genre dramatique. Et voilà le point
d deux parties : la restauration de l’individu, la restauration de la société . La restauration de l’individu se fera, d’abord,
ividu se fera, d’abord, par l’éducation561. La nature est bonne et la société mauvaise ; laissons faire la nature, et écartons
nne et la société mauvaise ; laissons faire la nature, et écartons la société  : tâchons de soustraire l’enfant à son influence 
connaît que Dieu : les dogmes des religions sont des inventions de la société  ; ne montrons à notre élève que Dieu, et attendon
ont oublié que la vie selon la nature est actuellement impossible. La société n’autorise pas leurs amours, elle les sépare ; el
’idée d’une vie absolument franche. Elle exclut l’adultère, auquel la société est si indulgente. Par la franchise égale de son
comporte l’état civil. Deux moyens aussi s’offrent pour rapprocher la société de la nature : le premier nous est fourni encore
, elle rétablit la famille ; et la famille est « la plus ancienne des sociétés  », « le premier modèle des sociétés politiques562
amille est « la plus ancienne des sociétés », « le premier modèle des sociétés politiques562 ». Sur l’exclusion du mensonge et d
nces s’épanouissent sans que les cœurs se corrompent. Mais surtout la société se rétablira en revenant à son principe, à sa rai
at social 563. Il faut se représenter le contrat constitutif de toute société . Tous les hommes, antérieurement égaux et libres,
nsi, selon le contrat primitif, tous les hommes restent égaux dans la société  ; ils cessent d’être libres ; car s’ils sont souv
ntier et n’est pas esclave. Il n’a pas un droit qu’il ne tienne de la société , et il n’est pas opprimé : car l’oppression, c’es
l’état social ; et tout l’effort doit tendre, non pas à détruire les sociétés actuellement existantes, mais à les réduire au ty
est pourtant. Rousseau nous l’a dit : l’homme naturel, c’est lui. La société l’a détruit ailleurs, en lui seulement opprimé :
par la vertu de la nature, plus malheureux que tous par le vice de la société . Il n’a qu’à se raconter, il condamne la société,
us par le vice de la société. Il n’a qu’à se raconter, il condamne la société , il venge la nature : il fait croire surtout à la
lière de son moi, et des conditions où ce moi a pris le contact de la société . L’homme que la nature l’avait fait s’est trouvé
égoïsmes, et y attachant à contresens une monstrueuse hypocrisie. La société selon la nature, c’est celle que peut rêver un ho
ns d’enfance. Assurément on peut saisir hors de Jean-Jacques, dans la société et la littérature, des influences qui se sont imp
pu l’aider à extraire de son tempérament, sa théorie ; la guerre à la société , le retour à la nature, c’est le mot d’ordre de D
timide et innocent, et lui montrait l’inégalité s’établissant avec la société  : de lui aussi, et de Bossuet, et de Hobbes, Rous
doctrine que tous les droits ont leur origine, leur fondement dans la société , que l’homme les tient tous de son consentement,
de Delisle, et l’âne de son Timon ? N’y avait-il pas vingt ans que la société tournait à la sensibilité ? le succès de La Chaus
de discuter, si tout le mal qui est dans le monde est imputable à la société . La société n’est-elle pas un fait naturel, donc
, si tout le mal qui est dans le monde est imputable à la société. La société n’est-elle pas un fait naturel, donc bonne si la
t-elle pas un fait naturel, donc bonne si la nature est bonne ? et la société n’a-t-elle pas été fondée pour remédier à des mau
moins possible de sa liberté, et ce qu’il faut seulement pour que la société fasse sa fonction. Ce n’est pas un axiome non plu
as un axiome non plus que la propriété soit la pierre angulaire de la société , et la cause de tout le mal : ni la vérité théori
iment, fermement appliqué le principe évolutionniste à l’histoire des sociétés . Il a cru au progrès ; mais il a dissocié ces deu
as l’homme primitif : c’est l’homme déjà homme, apte et condamné à la société . Son homme de la nature se perd dans un lointain
rine du Contrat ne subsiste plus dans sa pureté. Et enfin, le type de société auquel appartient la famille restaurée de Wolmar
entre les hommes, il resterait vrai que ce contrat idéal régit toute société sans exception. La société, les sociétés sont des
rait vrai que ce contrat idéal régit toute société sans exception. La société , les sociétés sont des associations pour la conse
ce contrat idéal régit toute société sans exception. La société, les sociétés sont des associations pour la conservation et la
vérité du livre, c’est la guerre déclarée au mensonge social : notre société vieillie vit d’une vie factice, elle s’est fait d
et haute d’essayer de fonder les relations de deux êtres unis par la société sur la franchise absolue de tous les deux, à l’ég
érament, et il a déterminé des mouvements considérables, soit dans la société , soit dans la littérature. Nous avons vu déjà que
minorités, revendications des partis extrêmes qui seront peut-être la société de demain, la guerre à la richesse, à la propriét
s de sa vie, les sentiments de son cœur, il a romancé sa vision de la société  : il a représenté fidèlement la nature. C’est qu’
31 (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Fervaques et Bachaumont(1) » pp. 219-245
ls composaient des poisons. Ils n’en composent pas cependant, mais la société dont ils écrivent l’histoire en est un quelquefoi
gh life actuel, une des plus amusantes contradictions de cette piètre société démocratique, qui crève si comiquement des plus a
alisme, ce vieux myope hautain, au lorgnon d’écaille, ne regardait la société qu’à son étage politique, dont les rideaux, pour
pince très finement toutes les fibres, souvent imperceptibles, de la société frivole qu’il s’est donné pour mission d’observer
sque ; mais, pour eux, au fond, la grande affaire était de peindre la société des dernières années de l’Empire. Elle a eu bien
dernières années de l’Empire. Elle a eu bien des détracteurs, cette société . Beaucoup de bouches pourries ont braillé hypocri
vaques et Bachaumont, avait déjà essayé de peindre ressemblante cette société , et aussi sous la forme d’un roman et même de plu
’à la grande nature humaine, qui est au fond et même le fond de toute société , si civilisée, si corrompue, si chinoise qu’une s
fond de toute société, si civilisée, si corrompue, si chinoise qu’une société puisse être. Μ. Arsène Houssaye ne mettait pas la
, — jeux de bataille, jeux politiques, jeux électoraux ! Notre pauvre société n’est plus qu’une décavée, et, par ce côté-là, ce
ames, les mœurs légères, le monde à la mode et le high life, dans une société qui, toquée de démocratie, veut avoir cependant s
ristocratique Angleterre. Le sentiment aristocratique plane sur notre société démocratisée, comme une auréole sur un tombeau. E
ombeau. Et il ne s’y éteindra pas, parce qu’il n’est pas une chose de société , mais de nature humaine… Quand la démocratie aura
u moins jusqu’à ce moment ; car l’effroyable mouvement qui emporte la société et l’arrache à toutes les lois chrétiennes, un de
valeur de vérité du roman d’Octave Feuillet, quand il nous copie une société qui n’est plus elle-même qu’une nullité sous les
ue pour un homme d’esprit, de nous raconter les minuties vaines d’une société usée, érosée, épuisée. Ce jeune écrivain, qui s’e
nement. Il a de· la critique. Il n’est pas seulement le Dangeau de la société parisienne. Il n’est pas ce badaud de Dangeau tou
urs-propres ; malgré les clairs-obscurs qu’il jette sur cette vieille société qui, comme les femmes passées, ne peut plus faire
a légalité tombant de la loi dans les mœurs, n’ont pas encore fait la société qui doit remplacer la société ancienne pulvérisée
ans les mœurs, n’ont pas encore fait la société qui doit remplacer la société ancienne pulvérisée et dont il ne reste plus que
par les Femmes du faubourg Saint-Germain, les têtes de colonnes de la société française, qui n’est pas plus maintenant, en deho
çaise, qui n’est pas plus maintenant, en dehors de la topographie, la société française, au faubourg Saint-Germain, qu’à la Cha
mme il faut, qui est l’air de tout le monde à une certaine hauteur de société . L’égalité, l’exécrable égalité, la pierre ponce
plus la caractéristique du faubourg Saint-Germain que de toute autre société qui a la prétention de savoir vivre, parce qu’ell
ique de Bachaumont. Ce n’est pas avec cela qu’on peut reconstituer la société disparue ! Un ou deux hommes de génie ont pu seul
disparue ! Un ou deux hommes de génie ont pu seuls, dans le néant de société moderne des temps, nous y faire croire, au faubou
ue cela. Quand on n’en a pas, on met le rien sur le rien, et c’est la société actuelle !
32 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Conclusion »
ne première fois, encore voilées et comme environnées de nuages, à la société gréco-romaine vieillissante, — une seconde fois,
ois, plus proches de la terre et plus prêtes à l’action, à nos jeunes sociétés modernes ? Telle était la question posée. Consult
ès des idées égalitaires. Psychologiquement, il nous a semblé que les sociétés qui s’unifient en même temps qu’elles se compliqu
uvrir les esprits à l’égalitarisme. Les spectacles quotidiens que ces sociétés leur offrent, les contacts et les frottements aux
t réunies dans les temps et les lieux où l’égalitarisme apparaît. Les sociétés qu’il fait siennes nous présentent comme les synt
érieux : l’expansion de l’idée de l’égalité des hommes dans certaines sociétés déterminées n’est plus pour nous une sorte de mir
de miracle incompréhensible, s’il est vrai qu’entre les formes de ces sociétés et le succès de cette idée il y a un rapport de c
des idées égalitaires toutes les transformations importantes que nos sociétés ont pu subir au cours des siècles ? Une philosoph
nombreuses conditions. À en croire Spencer, la centralisation de nos sociétés s’expliquerait par le seul développement du milit
si l’on voulait expliquer pourquoi la différenciation a crû dans les sociétés modernes, pourquoi les groupements partiels s’y s
s’agirait d’analyser et de classer. — Inversement l’homogénéité d’une société dépend de conditions physiologiques en même temps
ou retardée par des causes nombreuses et diverses. — De même, si les sociétés s’unifient, ce n’est pas seulement à la guerre qu
ous avons classées. En un mot, si l’on voulait expliquer pourquoi nos sociétés occidentales sont devenues à la fois très unifiée
ne saurait être la source des multiples courants qui ont entraîné nos sociétés  ; elle en est plutôt le confluent. On ne comprend
nt arrivés à se juger égaux. En ce sens, les idées directrices de nos sociétés sont sorties de leurs entrailles mêmes. Elles n’o
e de l’égalité résulte logiquement des transformations réelles de nos sociétés  ; ce n’est pas prouver du même coup qu’elle doit
ment par l’invention d’une théorie, mais par la constitution même des sociétés qu’il soumet, alors les conditions du combat sont
33 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XI » pp. 89-99
Pertes éprouvées par la marquise de Rambouillet. — Dissolution de sa société . — Naissance de diverses sociétés formées des déb
de Rambouillet. — Dissolution de sa société. — Naissance de diverses sociétés formées des débris de la sienne. — Naissance dans
. — Naissance dans le même temps du mot de précieuses. — Éloges de la société de Rambouillet, par le P. Petit, par Fléchier, pa
es circonstances, s’il ne concourait d’abord à marquer l’époque où la société de l’hôtel Rambouillet commença à se dissoudre, e
mme respectable devait voir sa maison se fermer à la jouissance d’une société choisie, mais nombreuse ; jouissance toute noble,
e de sa fille Julie et le respect de son gendre. La dissolution de la société de Rambouillet fut l’époque ou commencèrent des s
olution de la société de Rambouillet fut l’époque ou commencèrent des sociétés d’un autre ordre, et où s’introduisit dans la lan
précieuse. Ce fut entre 1645 et 1648 que se formèrent ces nouvelles sociétés composées, pour la plupart, des débris de l’hôtel
y avait du mélange, non de mœurs, mais d’esprits ; et qu’elle est la société où il ne se rencontre pas des gens de mauvais ton
medis. Elle avait fait des romans ; mais tant qu’elle avait été de la société de Julie de Rambouillet, elle les avait publiés s
de ses nouvelles productions et les répandit sous son nom. Toutes ces sociétés naissantes se formaient une à une, sans éclat, sa
e seule fois au cercle d’une femme qui l’en avait prié, illustrait sa société  : cette société se trouvait fondée. La guerre de
cercle d’une femme qui l’en avait prié, illustrait sa société : cette société se trouvait fondée. La guerre de la fronde était
it pas être long. La guerre finie, leur régné devait commencer, leurs sociétés fleurir et se faire remarquer, prendre un nom et
ore ; et je prie mes lecteurs de tenir note de ce fait : que quand la société de Rambouillet s’est dissoute, et plusieurs année
ère. Avant d’aller plus loin et de rechercher ce qui succéda dans la société des gens du monde à l’hôtel de Rambouillet, ce qu
34 (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « Remarques finales. Mécanique et mystique »
tinguer profondément, dans le domaine social, le clos de l’ouvert. La société close est celle dont les membres se tiennent entr
à se défendre, astreints enfin à une attitude de combat. Telle est la société humaine quand elle sort des mains de la nature. L
e l’une des deux principales lignes de l’évolution animale, comme les sociétés humaines à l’extrémité de l’autre, et qu’en ce se
type d’organisation sociale, encore nous a-t-elle imposé de vivre en société . Une force de direction constante, qui est à l’âm
l’obligation morale. Nous avons montré qu’elle peut s’élargir dans la société qui s’ouvre, mais qu’elle avait été faite pour un
ir dans la société qui s’ouvre, mais qu’elle avait été faite pour une société close. Et nous avons montré aussi comment une soc
faite pour une société close. Et nous avons montré aussi comment une société close ne peut vivre, résister à certaine action d
te obligation, qui consiste en une pression, sont constitutives de la société close. De la société close à la société ouverte,
nsiste en une pression, sont constitutives de la société close. De la société close à la société ouverte, de la cité à l’humani
ion, sont constitutives de la société close. De la société close à la société ouverte, de la cité à l’humanité, on ne passera j
amais par voie d’élargissement. Elles ne sont pas de même essence. La société ouverte est celle qui embrasserait en principe l’
umerait bien en quelque chose d’unique : un élan, qui avait donné des sociétés closes parce qu’il ne pouvait plus entraîner la m
se à la religion statique, issue de la fonction fabulatrice, comme la société ouverte à la société close. Mais de même que l’as
ique, issue de la fonction fabulatrice, comme la société ouverte à la société close. Mais de même que l’aspiration morale nouve
que l’aspiration morale nouvelle ne prend corps qu’en empruntant à la société close sa forme naturelle, qui est l’obligation, a
simplement appuyer sur la distinction que nous avions faite entre la société ouverte et la société close. Qu’on se concentre s
r la distinction que nous avions faite entre la société ouverte et la société close. Qu’on se concentre sur elle, et l’on verra
une morale statique, qui existe en fait, à un moment donné, dans une société donnée, elle s’est fixée dans les mœurs, les idée
la plus stricte de toutes, celle qui s’attache à la coutume dans les sociétés primitives essentiellement closes. La vérité est
ginelle en même temps que l’espèce humaine, et se donner au début une société close. Maintenant, la distinction entre le clos e
lle nous servir pratiquement ? Elle serait sans grande utilité, si la société close s’était toujours constituée en se refermant
confondre avec elle. De proche en proche, on se transporterait à une société close originelle, dont le plan général adhérait a
sentée dans ses premiers travaux, sur le progrès social : l’étude des sociétés l’avait d’abord exclusivement préoccupé ; il ne d
généraliser, ce n’est pas à l’espèce humaine, ni par conséquent à une société close, que l’élan se fût arrêté comme à une impas
ement ; ils cherchent une traduction du dynamique en statique, que la société soit à même d’accepter et de rendre définitive pa
e prédisposée à une certaine forme sociale. Nous disons qu’il y a une société humaine naturelle, vaguement préfigurée en nous,
, et aussi d’insociabilité, qui apparaîtrait à notre conscience si la société constituée n’avait mis en nous les habitudes et d
xer.   Disons d’abord que l’homme avait été fait pour de très petites sociétés . Que telles aient été les sociétés primitives, on
vait été fait pour de très petites sociétés. Que telles aient été les sociétés primitives, on l’admet généralement. Mais il faut
out moment, dans le détail, un problème que l’extension prise par les sociétés a peut-être rendu insoluble. Étudiez l’histoire d
s combien de grands hommes d’État ? La nature, qui a voulu de petites sociétés , a pourtant ouvert la porte à leur agrandissement
table. Or, des menaces de guerre peuvent déterminer plusieurs petites sociétés à s’unir pour parer au danger commun. Il est vrai
t rarement durables. Elles aboutissent en tout cas à un assemblage de sociétés qui est du même ordre de grandeur que chacune d’e
il n’y eut de commun que la suppression de la force qui empêchait la société de se disloquer ; la dislocation se fit alors d’e
à peu la place à un principe d’union qui monte du fond de chacune des sociétés élémentaires assemblées, c’est-à-dire de la régio
ofond que l’égoïsme de la tribu. Maintenant, quel est le régime d’une société qui sort des mains de la nature ? Il est possible
upements familiaux, dispersés et isolés. Mais ce n’étaient là que des sociétés embryonnaires, et le philosophe ne doit pas plus
des d’une espèce en ne s’adressant qu’à l’embryon. Il faut prendre la société au moment où elle est complète, c’est-à-dire capa
éissance est absolue de l’autre. Nous avons dit bien des fois que les sociétés humaines et les sociétés d’hyménoptères occupaien
’autre. Nous avons dit bien des fois que les sociétés humaines et les sociétés d’hyménoptères occupaient les extrémités des deux
ganisation ; il y a « polymorphisme ». Dirons-nous alors que dans les sociétés humaines il y a « dimorphisme », non plus physiqu
t plus nets là où la ligne de démarcation sera plus visible, dans une société déjà grande mais qui se sera agrandie sans modifi
à grande mais qui se sera agrandie sans modification radicale de la «  société naturelle ». La classe dirigeante, dans laquelle
a seule qui transcende, en intention au moins, les conditions de la «  société close ». Elle attribue à l’homme des droits invio
x si la fraternité y pourvoit. Ama, et fac quod vis. La formule d’une société non démocratique, qui voudrait que sa devise corr
’âme démocratique un grand effort en sens inverse de la nature. De la société naturelle nous venons en effet d’indiquer quelque
ont obscurément encouragés par l’instinct de discipline immanent à la société close : une dispute les avait écartés accidentell
lement de la position normale, qui était une exacte insertion dans la société  ; ils y reviennent, comme le pendule à la vertica
fond de nos conclusions il y avait une distinction radicale entre la société close et la société ouverte, puisque les tendance
ions il y avait une distinction radicale entre la société close et la société ouverte, puisque les tendances de la société clos
e la société close et la société ouverte, puisque les tendances de la société close nous ont paru subsister, indéracinables, da
de la société close nous ont paru subsister, indéracinables, dans la société qui s’ouvre, puisque tous ces instincts de discip
oi historique inéluctable. Mais il y a (les lois biologiques ; et les sociétés humaines, en tant que voulues d’un certain côté p
sychologique et sociale. C’est dans le même individu, ou dans la même société , qu’évoluent ici les tendances qui se sont consti
insi des tendances très générales qui déterminent l’orientation d’une société et dont le développement se répartit nécessaireme
its qui lui impriment la forme d’une lutte entre deux partis, ou deux sociétés , ou deux principes ; chacun d’eux, tour à tour, a
35 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre VII. Les hommes partagés en deux classes, d’après la manière dont ils conçoivent que s’opère en eux le phénomène de la pensée » pp. 160-178
nce des opinions diverses qui se disputent aujourd’hui l’empire de la société commence immédiatement à l’origine de la pensée,
ines répugnances de ceux qui sont placés à la tête du mouvement de la société , soit pour attaquer les opinions nouvelles, soit
ui remonte d’anneau en anneau jusqu’au berceau du monde, mais dont la société a toujours été dépositaire. Ceux qui attribuent à
s hommes qui font dériver les lois sociales de l’existence même de la société , posée comme fait primitif, antérieur à toute con
s droits, pour jouir de certains avantages qu’il n’aurait pas sans la société , comme, par exemple, celui de la propriété. Dès l
à la plus simple expression, les uns placent la raison des lois de la société dans la société même, et les autres dans l’homme.
expression, les uns placent la raison des lois de la société dans la société même, et les autres dans l’homme. J’écarte pour l
comme on voit, l’examen de l’action continue de la Providence sur les sociétés humaines, parce qu’on l’écarte assez généralement
une chose immuable et sacrée qui contient les lois immortelles de la société en même temps que les manifestations de l’âme hum
s sont ouvertes à chacun. Lorsque nous établirons, plus tard, que la société est une des conditions de notre nature, et que, p
té est une des conditions de notre nature, et que, par conséquent, la société a été imposée à l’homme, nous trouverons la liais
fausse, si on veut l’appliquer aux faits qui tiennent à l’origine des sociétés , et comme vraie si on ne veut l’appliquer qu’aux
ut l’appliquer qu’aux faits qui tiennent à l’existence actuelle de la société . En un mot, les liens de la parole ont été jusqu’
tions nous échappent. Comme l’origine de la parole et l’origine de la société sont absolument la même question, il en résulte q
ue les deux systèmes relativement à la parole s’appliquent aussi à la société , et peuvent se résoudre de la même manière. Ainsi
ssi à la société, et peuvent se résoudre de la même manière. Ainsi la société , à présent qu’elle est établie, peut se soutenir
dans le chaos, parce qu’il vous semble que le principe générateur des sociétés humaines cesse d’agir. Vous croyez que les partis
ofessent, à cet égard, les doctrines anciennes, croient jeter dans la société une lumière nouvelle, en annonçant, comme une vér
é très ancienne, une vérité vieillie, vieillie, qui se retirait de la société au lieu d’y entrer. D’autres sont placés sur les
ienfaits de la parole, car c’est elle qui a organisé primitivement la société  ; et même l’ordre intellectuel, d’où elle est ban
36 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre V. Seconde partie. Des mœurs et des opinions » pp. 114-142
s ne perdrons point tout cela tant que nous n’aurons pas renoncé à la société des femmes ; et il faut espérer que nous n’y reno
tionnelles, constitutionnelles, l’Angleterre. Tous les pouvoirs de la société y sont tellement balancés par leur nature même, q
uel a pris l’ascendant sur le principe moral, pour la direction de la société . Cette séparation que j’ose ici conseiller exista
ciliation cesse, par une raison contraire à celle qui plaça, dans les sociétés anciennes, les mœurs et les opinions sur deux lig
différentes, et que la suite de cet écrit expliquera. Mais, dans les sociétés anciennes, les peuples différaient entre eux, et
cile à résoudre : sans parler des principes sur lesquels repose toute société , et qui n’avaient reçu aucune atteinte, il est ce
tre en opposition avec les opinions actuelles, avec les progrès de la société  : cependant elle est tellement dans nos habitudes
hez nous sont les gardiennes des mœurs, ne peuvent admettre dans leur société une femme qui est hors de nos mœurs. Les comédien
même on peut dire que nulle n’est plus dans les besoins actuels de la société  ; néanmoins nulle n’est plus repoussée par les mœ
che peuvent être si fatales, ou les femmes sont tellement mêlées à la société , et y mêlent tellement toutes les sortes de susce
lusieurs demeures dans la maison de mon Père. » L’égalité est dans la société , sauf la différence des fortunes, sauf la différe
ise de remarquer, que chez nous les familles pouvant s’élever dans la société , la noblesse n’avait rien à faire pour la masse d
à prendre l’ascendant sur le principe moral, pour la direction de la société . Où je trouve l’erreur, c’est qu’on prétende que
on même ; car la noblesse n’a plus eu qu’un ministère à l’égard de la société , c’est-à-dire un service public à accomplir : des
ave sur le champ de bataille, s’il n’est pas un homme aimable dans la société , perd tout le fruit des dangers qu’il a courus. I
rte ressaisir ceux que le christianisme avait affranchis. L’esprit de société , à mesure que le régime féodal s’affaiblissait pa
ition a subi les mêmes vicissitudes, selon les états différents de la société . Elles ont aussi successivement pénétré dans le d
nd nombre d’hommes dans le partage des charges et des avantages de la société , le résultat des affranchissements successifs, do
que nous perdons ici le principe de l’unité, principe vers lequel la société a constamment gravité à toutes les époques de l’e
pothèse vient surtout de ce qu’il faut qu’elle soit vraie pour que la société puisse continuer de subsister : or il m’est impos
bsister : or il m’est impossible de ne pas croire, avant tout, que la société ne peut périr. M. Ancillon a remarqué fort bien q
cessité et la liberté. Nous chercherons à établir, plus tard, que, la société étant imposée à l’homme, les lois de la société s
r, plus tard, que, la société étant imposée à l’homme, les lois de la société sont nécessaires. Or les hiérarchies sociales son
ées sur le christianisme ; le christianisme ne peut disparaître de la société sans que la société elle-même ne disparaisse. Le
isme ; le christianisme ne peut disparaître de la société sans que la société elle-même ne disparaisse. Le trône des Bourbons f
37 (1911) La morale de l’ironie « Chapitre III. Les immoralités de la morale » pp. 81-134
es possibilités de morale qu’on voit se dessiner çà et là menacent la société qu’elles devraient protéger. Sérieusement appliqu
Il est trop évident que si une morale représente bien l’effort d’une société pour se former et se conserver, ou le résultat ac
s et ses préceptes doivent dépendre étroitement de la nature de cette société . Une société industrielle et une société guerrièr
eptes doivent dépendre étroitement de la nature de cette société. Une société industrielle et une société guerrière, une monarc
tement de la nature de cette société. Une société industrielle et une société guerrière, une monarchie absolue, une organisatio
éal, ni recommander les mêmes moyens de le réaliser. Et même dans une société , chaque organe social, chaque groupe, chaque indi
ne peuvent pas cesser de s’opposer sans cesser d’être et sans que la société cesse d’être à son tour. Toute différence des idé
a nature des hommes et des groupements sociaux. Sans doute toutes les sociétés n’ont pas la même valeur, et la civilisation grec
omprise. On apprécie souvent une coutume sauvage, par rapport à notre société  ; c’est comme si on appréciait la griffe du tigre
icile. C’est qu’une conception morale, tend souvent à transformer une société . Et il est parfois impossible de prévoir si la tr
ue, dans certains cas, la conduite qui aboutit à la dissolution d’une société est une conduite vraiment morale. Un bandit qui s
à ses compagnons, il trahit son groupe. Il agit bien par rapport à la société que cette bande exploitait. La solution du problè
coup douteraient même qu’il y ait là quelque problème. L’une des deux sociétés étant plus grande, plus forte, représentant une s
e devant être le centre directeur de la conduite. Cependant, si cette société , quoique meilleure qu’une bande de brigands, est
me. Ces différentes morales répondent aux différentes poussées de la société . L’âme sociale est incohérente et multiple, plus
pour soi. Ils s’accordent parfois, ils se combattent souvent, car la société n’existe pas réellement encore et ses éléments de
elle ne se produit pas. Elle dépasse de beaucoup les ressources de la société et de l’homme que nous connaissons. L’esprit soci
et dans sa conduite, pour un moyen de préservation et de succès de la société comme de l’individu. Et il paraît donc que si la
é comme de l’individu. Et il paraît donc que si la fin dernière de la société est la vie sociale, et si l’illogisme et l’immora
’opposition des pratiques et des morales, et se forment aussi dans la société des séparations parfois profondes. Des classes, d
t l’une qui l’emporte et tantôt c’est l’autre. Selon leur rapport, la société se maintient à peu près, ou bien elle prospère, o
jeu indépendant des phénomènes sociaux et des éléments psychiques, la société en vient à marcher contre son but essentiel, et à
mes, où apparaissent çà et là quelques tourbillons plus réguliers. La société est aussi une sorte de chaos, moins irrégulier qu
comme le sont peut-être ainsi devenues les combinaisons chimiques. La société alors comme un acteur qui a joué la même pièce un
demi mystiques aux défectuosités de l’organisation. Partout, dans la société , nous constatons des déviations qui manifestent l
ion. Des rectifications continuelles sont indispensables. De même une société , dans son ensemble, est toujours sur le point de
t que la sanction, au lieu de prévenir et de réparer le mal fait à la société , l’aggrave et en prépare avec efficacité la répét
possible et le moins de tentation. L’état mental de l’homme dans une société passablement organisée, ce n’est pas le trouble e
sible, et peut-être aussi le moins d’estime. Pourtant, la santé de la société , comme celle du corps et celle de l’âme, la santé
ne remplisse sa fonction convenablement et sans excès. De même si une société développe trop l’un des organes dont l’harmonie l
épondrait en invoquant les conditions d’existence des hommes dans une société qui veut prospérer, l’utilité générale, la compas
ù ces tendances vont être remplacées, partiellement, par d’autres. La société se transforme sans cesse et d’une façon que nous
iations sont un état nécessaire et permanent de nos morales et de nos sociétés . La transformation, chez nous, de la famille et d
ie des conditions de la vie sociale en général et de la vie de chaque société en particulier, selon sa nature et ses ressources
r, selon sa nature et ses ressources, préciser la manière dont chaque société peut réaliser pour le mieux le type qu’elle prése
s types, selon leur aptitude à former des combinaisons supérieures de sociétés , et à créer une sorte de réalisation de l’humanit
e fois les types individuels classés et hiérarchisés, voir comment la société peut profiter de chacun d’eux. On déduirait de là
aptitudes, ni les mêmes fonctions que son voisin. Mais tout ce que la société peut faire, c’est d’établir grossièrement quelque
pourvu que nous en ayons une. Il ne saurait être indifférent pour la société que son idée du bien la conduise à la ruine. Isol
r cela seul qu’ils existent, sont ennemis et se combattent dans notre société entière, et jusque dans l’intimité du moi de chac
’homme est une contradiction vivante par la lutte de ses éléments, la société est plus contradictoire encore. Vouloir ramener à
e ne permet pas tant d’optimisme. Les conflits de l’individu et de la société sont réels. Il n’est pas du tout sûr que l’indivi
38 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre II. L’antinomie psychologique l’antinomie dans la vie intellectuelle » pp. 5-69
pose ici est celle des rapports de la vie spirituelle avec l’état de société . La vie spirituelle, considérée sous son triple a
-elle favorisée ou contrariée par elles et dans quelle mesure ? Si la société fournit à l’activité psychologique un point d’app
ocial et on peut lui donner comme base la réalité expérimentale de la société  ; on peut la concevoir comme un phénomène social
e et les animaux vient de ce que l’homme vit et se développe dans des sociétés grandissantes, énormes, tandis que l’animal est l
de mobilité, à la différenciation et de l’intégration croissantes des sociétés humaines. C’est oublier que le cerveau humain n’e
sortes de milieux pour l’homme : l’organisme, le monde extérieur, la société . En admettant, comme le prétend ce philosophe, qu
nelle. Si les vues de M. Draghicesco sur le développement futur de la société sont exactes, c’est à l’annihilation de toute int
ale. L’idéal de l’humanité serait la fourmilière. Il est vrai que les sociétés humaines sont plus amples, plus mobiles, plus dif
s humaines sont plus amples, plus mobiles, plus différenciées que les sociétés animales, ce qui, d’après M. Draghicesco, expliqu
La raison de la complexité et de la différenciation croissantes de la société est dans les inventions de plus en plus multiplié
moins contestables. Après avoir accordé que l’hérédité agit dans les sociétés simples, ce sociologue affirme que son rôle devie
étés simples, ce sociologue affirme que son rôle devient nul dans les sociétés plus complexes. Mais de ce que l’hérédité devient
ais de ce que l’hérédité devient plus difficile à déterminer dans les sociétés complexes, à cause de la richesse accrue des ment
icile à mesurer et à prévoir. Où d’ailleurs fixer la limite entre les sociétés où l’hérédité agit et celles où elle n’agit plus 
tion sociale et qu’il n’est pas l’instrument aveugle, l’esclave de la société qui le dépasserait toujours de beaucoup. Objecte-
ours de beaucoup. Objecte-t-on que le pouvoir de ces individus sur la société est au fond presque illusoire, parce que leur sit
situation spéciale fait qu’ils se confondent en quelque sorte avec la société elle-même, parce que c’est la société et non pas
ondent en quelque sorte avec la société elle-même, parce que c’est la société et non pas leurs propres pouvoirs qui donne à leu
er aussi que l’individu a bien la possibilité de se confondre avec la société , au point que sa volonté et la nécessité sociale
eulement qu’il n’y a aucune antinomie profonde entre l’individu et la société , mais que leur séparation ne peut être conçue14. 
n’a pas le pouvoir de penser par lui-même ; qu’il ne pense que par la société , c’est-à-dire, en définitive, qu’il est d’autant
place au centre du déterminisme social ; plus il s’identifie avec la société  ; plus il acquiert une sorte de toute-puissance s
uence la possibilité théorique d’une antinomie entre l’individu et la société . L’antinomie résulte de ce fait que l’individu n’
e pas positivement l’existence d’une antinomie entre l’individu et la société  : mais, selon lui, ces antinomies ne sont que pro
eut nous conduire à opposer le moi, égoïste à autrui, l’individu à la société . Bien plus, le transcendantalisme de M. Bergson,
de M. Maeterlinck, aboutirait assez logiquement à la conception d’une société idéale des âmes unies spirituellement dans un mod
hilosophie inviteraient peut-être l’individu empirique à voir dans la société de ses semblables un symbole imparfait, une appro
semblables un symbole imparfait, une approximation lointaine de cette société idéale et ils nous exhorteraient à sacrifier notr
idéale et ils nous exhorteraient à sacrifier notre égoïsme sinon à la société réelle, du moins à la société humaine idéale. Quo
nt à sacrifier notre égoïsme sinon à la société réelle, du moins à la société humaine idéale. Quoi qu’il en soit, la conception
dérision soit nos semblables, soit nous-mêmes, eu tant que vivant en société et nourris des idées sociales conventionnelles. L
r les notions toutes faites mises en nous presque à notre insu par la société . Celles-ci vont se consolidant en nous, à mesure
pas comment des recherches, si instructives qu’elles soient, sur les sociétés australiennes, africaines, ou même européennes, o
, considérée comme un ensemble de recherches positives sur la vie des sociétés , a une valeur scientifique. Mais quand elle essai
de la critique et de la science aux intérêts moraux et sociaux de la société où l’on vit. Mais jusqu’où vaut et à quoi aboutit
cette recommandation ? Supposons un esprit supérieur vivant dans une société étroite, incurieuse et superstitieuse. Devra-t-il
le peut avoir dans certains cas des conséquences avantageuses pour la société . Mais il peut aussi être un danger pour elle. Pou
re. Elle s’attaque non plus seulement à l’État, mais à l’idée même de société , aux mœurs, à l’opinion, à toutes les idées socia
ntre la raison, la révolte contre l’État, contre la morale, contre la société , contre toutes les idées qui ne sont pas la propr
antes au point de vue du problème des rapports de l’individu et de la société . L’individualisme stirnérien ne fait aucune place
isme stirnérien implique une antinomie absolue entre l’individu et la société , une absolue insociabilité intellectuelle. L’indi
cratique n’aboutit qu’à une antinomie relative entre l’individu et la société  ; il ne conclut pas à l’insociabilité intellectue
s ces motifs de découragement se résument dans la constatation que la société est loin de réaliser le rêve des hommes supérieur
penseur qui s’est retiré de la vie sociale et qui ne regarde plus la société que comme un objet de curiosité intellectuelle et
ue : celle de l’instinct de connaissance et de l’instinct vital. Une société , quelle qu’elle soit, est guidée dans tous ses de
irnérien qui implique évidemment une antinomie entre l’individu et la société  ; et l’individualisme aristocratique. Ce dernier
isons inattendues de l’hérédité peuvent faire surgir, même dans notre société de métis, certains individus porteurs d’une héréd
39 (1911) La morale de l’ironie « Chapitre II. Le rôle de la morale » pp. 28-80
désormais bien s’entendre. Il n’y a qu’à laisser faire l’homme, et la société s’organisera pour le mieux. Voilà le sentiment pe
ur le mieux. Voilà le sentiment personnel satisfait. L’individu et la société bien comprise seront d’accord. Donc il faut réfor
bien comprise seront d’accord. Donc il faut réformer ou dissoudre la société existante où les conflits pullulent, et faire sur
nflits pullulent, et faire surgir, subitement ou peu à peu, une autre société . Mais si l’individu et la société sont, par natur
subitement ou peu à peu, une autre société. Mais si l’individu et la société sont, par nature, en harmonie, ceux qui troublent
acte social, à la complicité tacite qui lie tous les hommes vivant en société . Et je ne dis point, certes, que son livre ne heu
vie sociale implique un certain optimisme fondamental à l’égard de la société , comme l’acceptation de la vie, le simple fait de
nous cessons d’être des éléments sociaux, au moins des éléments de la société dont nous faisions partie. L’instinct individuali
subordonner trop complètement les désirs individuels sans lesquels la société ne peut vivre, ou même des sentiments affectueux
ou un organe, dont la fonction est bien définie par les besoins de la société ou de l’organisme dont il fait partie, « doit » r
re et de continuer son travail tant qu’il pourra bien servir ainsi la société . Les devoirs et les droits professionnels peuvent
organique ou psychique de l’individu n’est point du tout celle que la société trouve son intérêt à faire épanouir. Un penchant
nt sont en conflit, et, dans l’individu, le nous se heurte au moi. La société , de son point de vue, « doit » se faire obéir. Au
n dominante qui doit être satisfaite. Sans doute on peut dire que, la société étant plus importante, son droit doit passer le p
ent social, sans doute, et pour cela, il doit subordonner sa vie à la société . Mais il est aussi en même temps un individu exis
sprit s’adapte par la soumission à l’autorité c’est l’existence de la société , c’est l’ensemble même de la vie sociale. L’obéis
y fasse spontanément son office. Et ceci ne saurait être le cas d’une société où les éléments sont distincts et relativement in
profit, dans les cas où l’accord des intérêts a pu s’établir. Mais la société tient à ce que nous sachions obéir, et elle agit
cirque, … on doit obéir à ses parents, … tu es un vilain garçon… » La société ne s’y prend pas autrement avec l’adulte supposé
on dit, qu’en lui obéissant. Et il en est exactement de même pour une société . Le rôle de l’homme doué du génie de la volonté p
ifier bien des désirs personnels. Il est juste, il est naturel que la société dise à l’homme : « Pour que la vie commune soit p
iste et parfois se révolte. Et je l’imagine qui parle ainsi : « Votre société ne me convient pas. Je ne suis pas fait pour elle
pas fait pour elle, elle n’est pas faite pour moi. Peut-être dans une société différente, créée à mon image, pourrais-je accept
n aux autres. « Ne me dites pas que, profitant des avantages de votre société je ne puis refuser ma part des charges. Certes j’
e n’en ai cure. Et si vous me dites que je tends ainsi à ruiner votre société , pourquoi m’en inquiéterais-je ? Je me trouve par
ur parti. Justice, devoir, droit, ces mots n’ont de sens que dans une société organisée, dans une société morale, et je refuse
roit, ces mots n’ont de sens que dans une société organisée, dans une société morale, et je refuse toute société morale avec vo
ns une société organisée, dans une société morale, et je refuse toute société morale avec vous, ou plutôt, par nature, je ne pu
aurait rien d’ailleurs à lui répliquer, logiquement ni moralement. La société , étant la plus forte, pourrait lui répondre très
une gêne, ce jour-là tu seras condamné sans pitié ni colère ». Et la société l’écraserait au moindre conflit. Jusque-là, il ac
er les obligations qu’on lui impose à quelque être supérieur, dieu ou société , qui l’a créé pour le servir, alors il faut dire
’infaillibilité de ma conscience, en tant qu’elle m’ordonne ce que la société , ce que ma famille, mes amis, tous les groupes so
le parti novateur quand il y a indécision sur quelque point et que la société s’est divisée. Alors les plus faibles font appel
un moyen de résister à l’oppression, comme un point d’appui contre la société , contre l’état, contre toute force extérieure. C’
y a, encore et toujours, de social en lui, c’est sa lutte contre une société criminelle ou trompée au nom d’une autre société
sa lutte contre une société criminelle ou trompée au nom d’une autre société supposée meilleure. Ce n’est pas lui-même que rep
entretenir la tradition. Mais on blâme celui qui ne s’élève contre la société que pour la pure satisfaction de désirs antisocia
s l’opposition systématique faite pour n’importe quelles raisons à la société actuelle, la seule et nécessaire voie nous menant
à la société actuelle, la seule et nécessaire voie nous menant à une société meilleure. Sans cela il ne s’agira plus de « devo
nct social exalte l’individu, c’est pour que celui-ci lutte contre la société actuelle et vienne ensuite se soumettre à lui pou
fort en lui, le criminel pourra fort bien apprécier les raisons de la société . Mais s’il comprend ainsi les choses du point de
a autrement s’il les regarde avec ses yeux d’individu sacrifié. Et la société pourrait aussi, sans renoncer à vivre et à se déf
me sienne et d’y voir l’influence directe d’un dieu. Cela permet à la société , tout en le formant, en s’en servant, de l’exalte
40 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre IV. L’antinomie dans l’activité volontaire » pp. 89-108
, le rang, l’état de fortune, les relations, l’isolement ou la vie de société fassent triompher dans la conduite ordinaire d’un
t le cas du sentimental déçu, de l’homme sociable devenu ennemi de la société (Rousseau) ; de l’ami des hommes devenu misanthro
hante. Ici nous voyons se dessiner l’antinomie entre l’individu et la société . La volonté de l’individu aspire à la diversité,
individu aspire à la diversité, à la puissance, à l’indépendance ; la société s’efforce de réprimer ce triple effort de la volo
efforce de réprimer ce triple effort de la volonté individuelle35. La société veut s’assujettir les volontés comme les sensibil
oins neuf et par conséquent plus policé. Dans un pays vieux, dans une société policée, la plupart des actes de la vie physique
t de flottement dans les conceptions intellectuelles laisse, dans les sociétés peu civilisées, une plus grande latitude à la fan
essuscité serait anormale et, légalement parlant, intenable. Dans nos sociétés , la pauvreté est un obstacle presque invincible à
uer encore que la discipline sociale est d’autant plus forte dans les sociétés très civilisées, que les peines sociales y sont m
’homme supérieur, s’il s’isole de son groupe, ne s’isole pas de toute société . Stockmann s’isole de sa petite ville ignorante,
ille ignorante, intolérante et égoïste ; mais il ne s’isole pas d’une société supérieure et idéale, celle des savants, des méde
lisme aristocratique n’est pas une révolte absolue à l’égard de toute société . C’est un individualisme relatif qui s’attaque à
de toute société. C’est un individualisme relatif qui s’attaque à la société actuelle au nom d’un idéal supérieur de sociabili
upérieur de sociabilité. Toutefois l’antinomie entre l’individu et la société , entre la personnalité et la sociabilité ne dispa
 ; et tous veulent l’ordre, et, certes, ici la volonté générale de la société n’est pas la somme des volontés particulières des
» 36. Stuart Mill constate la tendance au despotisme croissant de la société sur les actes de l’individu. « À part les doctrin
ulières des penseurs (Comte) qui visent à établir un despotisme de la société sur l’individu, il y a aussi dans le monde une fo
roissante inclination à étendre d’une manière outrée le pouvoir de la société sur l’individu et par la force de l’opinion, et p
qui s’opèrent dans le monde ont pour effet d’augmenter la force de la société et de diminuer le pouvoir de l’individu, cet empi
41 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre II. Du goût, de l’urbanité des mœurs, et de leur influence littéraire et politique » pp. 414-442
blicaines doivent se proposer. Les délicatesses exagérées de quelques sociétés de l’ancien régime n’ont aucun rapport sans doute
lques prétentions, à quelques plaisanteries, à quelques exigences des sociétés de l’ancien régime, afin de montrer ensuite avec
de l’esprit général créé par de semblables rapports. Il existait des sociétés qui pouvaient, par des allusions à leurs habitude
proscrire des beautés simples. En se montrant étranger à ces mœurs de sociétés , on se classait comme inférieur ; et l’infériorit
x de son cortège populaire doivent briser ces légères digues. Mais la société , c’est-à-dire, des rapports sans but, des égards
mérite par les données les plus étrangères à sa véritable valeur ; la société , dis-je, en France, avait créé cette puissance du
, ne pas soumettre le goût aux habitudes élégantes et recherchées des sociétés aristocratiques, quelque remarquables qu’elles so
es de la révolution, n’est pas nuisible seulement aux relations de la société et à la littérature ; il porte atteinte à la mora
où il y aura de la liberté, l’on s’occupera beaucoup plus souvent, en société , des affaires politiques que de l’agrément des fo
e, tous les genres de mérite seront admis, et il n’existera point une société exclusive, consacrée uniquement à la perfection d
ociété exclusive, consacrée uniquement à la perfection de l’esprit de société , et réunissant en elle tout l’ascendant de la for
révolution, l’on avait souvent remarqué qu’un François, étranger à la société des premières classes, se faisait reconnaître com
ous pouviez plus difficilement savoir en l’écoutant à quel rang de la société il appartenait. Il faut, malgré les différences q
rd, ils doivent veiller avec plus de soin sur le bon goût, puisque la société et toutes les sociétés, confondues après une révo
r avec plus de soin sur le bon goût, puisque la société et toutes les sociétés , confondues après une révolution, n’offrent presq
uefois le ton de la convenance à celui de la raison, les égards de la société aux sentiments du cœur ; mais dans une république
t une barrière, on n’en respecterait plus aucune ; les rapports de la société n’auraient pas assez de puissance pour arrêter en
plus fin que la pensée ne peut être appris que par l’habitude. Si la société qui inspirait cette sorte d’instinct, ce tact rap
lus facilement que dans la monarchie, de l’empire du ton reçu dans la société , il est impossible que les modèles de la plupart
e peut faire naître chaque caractère. La politesse est le lien que la société a établi entre les hommes étrangers les uns aux a
n l’image pure et fière d’une femme, dans un pays où les relations de société ne seraient pas surveillées par la plus rigoureus
blique doive donner plus de liberté dans les rapports habituels de la société , comme toutes les distinctions sont uniquement fo
ine libéralité d’esprit, l’on peut vivre agréablement au milieu d’une société qui appartient à un parti différent du sien. Il s
nces, aux sentiments du cœur ; mais dans les rapports détaillés de la société , on ne s’entend que par les manières ; et la vulg
42 (1911) La morale de l’ironie « Chapitre premier. La contradiction de l’homme » pp. 1-27
n plus ceux qui n’ont pas à s’y adapter parce qu’ils ne vivent pas en société . Sans doute leur en faudrait-il une encore si leu
n morale, à moins qu’elle ne soit viciée par l’influence de la vie en société . L’opium et l’alcool sont des produits sociaux, e
te assez éloigné de ces deux situations extrêmes et nettes. Il vit en société , mais il est resté un individu vivant d’une vie p
de manière à ne pouvoir même rêver sérieusement qu’il s’en dégage. La société fait et défait, ou du moins contribue continuelle
e conditionnant l’activité d’un ensemble systématisé d’esprits, d’une société , d’une race, de l’humanité même. Et c’est une par
é, produit, transformé par l’ensemble auquel nous appartenons, par la société qui nous a précédés, qui nous entoure, et qui nou
e ce point de vue, une synthèse de produits sociaux1. C’est même à la société qu’on a voulu rattacher l’esprit humain comme à s
re âme ne serait point l’expression de notre organisme, mais de notre société . C’est la cité qui la crée. Ces théories qu’entre
et qui, dans la pratique, ne permet pas qu’on l’oublie. Si toute une société se réfléchit ou s’insinue en nous, notre moi n’en
utient soient mieux harmonisés dans l’individu que les hommes dans la société , cependant les conflits sont continuels parmi eux
dans la société, cependant les conflits sont continuels parmi eux. La société d’éléments organiques et psychiques qui compose l
autres », il est cependant resté « lui-même ». Et, en le formant, la société l’a déformé, car elle ne l’a pas assez profondéme
fait l’ancienne. La déformation saute aux yeux. Si l’incohérence des sociétés humaines a rendu nécessaire la morale sociale, co
lité spontanée, organique et psychique, domine encore en lui, mais la société , la civilisation, en ont troublé l’exercice. Le g
par la défaire. § 5 Nous surprenons aisément dans la vie des sociétés la nature de la morale et ses mensonges singulier
e des sociétés la nature de la morale et ses mensonges singuliers. La société me sert et me nuit à la fois. Quel est, en tant q
ce que seraient les nôtres si les autres n’étaient pas en nous. Toute société est une combinaison et un mélange. Celui avec qui
ôt que de ne pas obéir à des commandements moraux ou religieux que la société lui a inculqués, et qui représentent, en lui et p
i représentent, en lui et pour lui, soit les désirs d’autrui, soit la société , soit la volonté de Dieu, ou quelque rêve d’idéal
e, si son altruisme restait étroit et trop spécialisé. Ce que veut la société , ce n’est pas que telle ni telle personne, mais q
eut la société, ce n’est pas que telle ni telle personne, mais que la société entière se réalise en nous et par nous. On sait a
it de concurrence, désir d’égalité, — par qui chacun s’imagine que la société va se fortifier ou s’épurer. Ainsi Joseph de Mais
ou prévenues. Puisque l’homme s’est habitué à ne pouvoir vivre qu’en société , il devait naître en lui, et dans les groupes qu’
de leur synthèse, qui constitue une sorte d’âme sociale, exprimant la société comme l’âme de chacun exprime l’individu. Et en e
43 (1858) Du roman et du théâtre contemporains et de leur influence sur les mœurs (2e éd.)
e si éloquemment dans les indignations d’Alceste ? Molière a peint la société de son temps. Est-ce que nos littérateurs moderne
réponse qu’on y fera. Si notre littérature contemporaine a fait de la société un portrait fidèle, — alors j’ai tort ; et il ne
grand génie que Molière. On me permettra seulement de trouver que la société française est bien laide dans le portrait qu’ils
st bien modeste pour s’en montrer satisfaite. Si, au contraire, notre société a été calomniée par la littérature, si elle n’est
ce trouble, qu’elle traduisît les inquiétudes et les agitations d’une société encore mal assise sur ses bases nouvelles ; rien
s peut-être les lettres n’avaient disposé de plus de puissance sur la société qu’à ce moment. La liberté de la presse, à peu pr
ces. Nos institutions libérales, l’organisation démocratique de notre société appelaient le talent aux plus hautes positions :
publique. Ils se prirent à agiter les plus redoutables problèmes des sociétés humaines, mais ce fut seulement pour y mêler les
que le public éclairé, celui qui se compose des classes élevées de la société , ne lit plus les monstrueux romans dont il s’étai
compter que d’autres les lisent toujours aux étages inférieurs de la société , ce public même a d’étranges rechutes dans ses pé
commis, une part devrait en bonne justice être mise à la charge de la société qui, en les encourageant, s’en est bien un peu re
’est devenu un lieu commun, que la littérature est l’expression de la société . Sans contester la justesse de cet adage, sous sa
s ou moins profonde. Si cela est vrai aux époques de calme, quand les sociétés vivent de leur vie régulière et se développent da
s expriment les idées sérieuses et traduisent les besoins réels de la société , il arrive le plus souvent que, parlant en leur n
ittérature peut encore jusqu’à un certain point sembler l’image de la société , en ce sens que, par ses allures désordonnées, el
e des esprits : mais, au total, on peut remarquer qu’à ces époques la société reçoit l’impulsion bien plus qu’elle ne la donne.
, des germes de maladies morales qu’elle n’avait point empruntés à la société et que la société tout au contraire a en partie r
ladies morales qu’elle n’avait point empruntés à la société et que la société tout au contraire a en partie reçus d’elle. Cette
çus d’elle. Cette littérature, plus mauvaise, on peut le dire, que la société où elle est née, plus immorale que le temps où el
être considérée comme l’expression exacte, comme l’image vraie de la société française contemporaine : loin d’être un effet, e
es, et qui, merveilleusement approprié à l’esprit, aux besoins de nos sociétés , sait s’emparer des imaginations, et par là domin
que dès lors, et surtout sous cette dernière forme, son action sur la société soit incontestable, on peut considérer cependant
l n’en est l’instituteur et le modèle. Il reproduit les travers de la société pour en rire ; il s’inspire des sentiments à la m
que le bien domine encore et que l’influence de la littérature sur la société est, en somme, plutôt salutaire que nuisible. Si
vie privée ; — la seconde comprenant les devoirs de l’homme envers la société , envers les autres hommes considérés comme membre
une des nécessités cruelles où l’homme est parfois réduit dans notre société , comme le seul refuge qui lui reste souvent contr
l’entendre, est repoussé par la loi divine ; engendré par cet état de société factice et faux qu’on appelle la civilisation, il
tion violente avec le vœu de la nature ; il doit disparaître dans une société meilleure. À la tête de cette croisade philosophi
les plus sacrés ; infâme tyrannie de l’homme sur la femme ! Mariage, sociétés , institutions, haine à vous ! haine à mort ! Et t
ions qui l’enveloppent. Son point de départ, c’est l’opposition de la société avec la nature. « Pauvres femmes ! s’écrie-t-il,
de la société avec la nature. « Pauvres femmes ! s’écrie-t-il, pauvre société , où le cœur n’a de véritables jouissances que dan
ai pas changé d’avis, dit Jacques ; je ne suis pas réconcilié avec la société  : le mariage est toujours, selon moi, une de ses
n et la justice, c’est encore Jacques qui va nous l’apprendre : « La société , dit-il à la femme qu’il doit épouser, va vous di
sacrifiée au but social de la fécondité de la famille. « Pourquoi la société prend-elle pour loi suprême de sacrifier la femme
c’est-à-dire le même mensonge à la vérité, la même calomnie contre la société . Ici encore, nos romanciers se sont évidemment in
femmes ; je montrerais son cœur aimant et candide, méconnu par cette société fausse, au cœur usé et corrompu ; je mettrais en
e vertu, mais d’habitude98. » On n’a que blâme et invectives pour la société  ; on n’a pour la passion qu’indulgence et tendres
ur la société ; on n’a pour la passion qu’indulgence et tendresse. La société est fausse, corrompue, sans cœur. On ne lui repro
he des Illuminés de la franc-maçonnerie, « constructeurs cachés de la société nouvelle ». L’auteur de La Comtesse de Rudolstadt
en faire une prostitution jurée 102… » De ces déclamations contre la société , de cette obscure phraséologie, il ressort en déf
teur, homme sans loi et sans cœur, plein d’une haine féroce contre la société , chez qui la passion a l’accent de la fureur, che
e Lélia ? Un forçat au cœur héroïque, à la noble intelligence, que la société a frappé et qui se relève pour protester contre e
l’audace, par l’énergie indomptable avec laquelle il lutte contre la société  : Vautrin est un héros 154. Lucien ne peut « expr
es horreurs qui se peuvent découvrir dans les bas-fonds fangeux de la société . La réalité même ne lui a pas suffi, et aux monst
ariés ; c’est-à-dire le monde peint comme une caverne de brigands, la société représentée comme composée de fripons et de dupes
t le Noir, La Chartreuse de Parme, sont de prétendues peintures de la société qui feraient prendre la société en dégoût et en h
e, sont de prétendues peintures de la société qui feraient prendre la société en dégoût et en horreur. Le premier de ces deux o
us de son temps, l’auteur de La Peau de Chagrin a peint en général la société sous les mêmes couleurs que l’auteur de Rouge et
amenant aux proportions de la vie ordinaire et dans le cadre de notre société bourgeoise, l’auteur du Père Goriot lui a donné u
ant, pour égayer le parterre, de la boue à tout ce que respectent les sociétés humaines. Tous deux ont été précurseurs de grande
points principaux de doctrine qui nous ont apparu. De là à maudire la société , ses institutions et ses lois, à dire anathème à
qui est en ses mains. Attaquer la loi morale, c’est donc attaquer la société . Qui a nié l’une, essaiera de changer l’autre : l
à leurs tentatives révolutionnaires. I. L’homme en lutte contre la société De tout temps le roman et le théâtre, sous pré
ps le roman et le théâtre, sous prétexte de peindre ou de corriger la société , ont médit d’elle. Ce qui caractérise notre litté
re littérature contemporaine, c’est que, non contente de médire de la société , de la calomnier même, elle la met en question, e
à la fois à la protection et à la servitude des lois sociales. « La société , s’est-on écrié, ne doit rien exiger de celui qui
é, ne doit rien exiger de celui qui n’attend rien d’elle164. » « La société n’a pas besoin de ceux qui n’ont pas besoin d’ell
vantage à accepter les conditions d’existence commune que lui fait la société , il s’en tiendra vis-à-vis d’elle à l’exécution d
in ? Non, ce n’est point par sa volonté que l’homme est entré dans la société , et sa volonté ne suffit point à l’en faire sorti
ans la société, et sa volonté ne suffit point à l’en faire sortir. La société n’est point une hôtellerie où l’on prenne place p
nne place par choix, où l’on donne congé à sa fantaisie. Créé pour la société , appelé à y vivre par toutes ses facultés et par
milieu social, comme il naît plongé dans l’atmosphère respirable. La société l’enveloppe, l’enlace, le presse de toutes parts 
isade que prêchent le roman et le drame contre les lois premières des sociétés humaines. Volontiers ils écriraient sur leur drap
omme domptait les ours et les tigres : aujourd’hui il lutte contre la société . Là est sa vigueur, son audace et peut-être sa gl
t vraiment redevenu homme que lorsqu’il a enfin secoué les fers de la société 167.   Il semble toutefois jusqu’ici que nous n’e
thropiques de Manfred. Charles Moor dit ainsi anathème à la loi, à la société  ; il invoque ainsi la liberté comme la source de
lus loin. Alors même qu’ils maudissent les hommes, qu’ils accusent la société , il semble que Charles Moor et Manfred rendent en
ommes que parce que les hommes outragent ces lois ; ils n’accusent la société que parce que la société les laisse impunément ou
ommes outragent ces lois ; ils n’accusent la société que parce que la société les laisse impunément outrager. Ce qu’ils déteste
ant la loi morale. Or, écoutons maintenant nos modernes ennemis de la société . Leur langage est tout autre. Ce n’est pas seulem
es lois éternelles, universelles, qui ont fondé et qui conservent les sociétés humaines. Nous sommes en face de ces grands princ
oppe la civilisation. Ce n’est pas la forme, c’est le fond même de la société qui est en question ; ce sont les conditions même
de nous éclairer sur le meilleur parti à prendre. Voilà pourquoi les sociétés ne peuvent exister qu’au moyen de lois arbitraire
our les individus173. » Le principe de cette doctrine, le voici : la société n’est point un fait normal, nécessaire, dérivant
nous la verrons s’attaquer successivement à ces lois premières de la société qu’elle a déclarées arbitraires et stupides, à la
venons d’exposer, quelques traits particuliers qui la précisent.   La société attache, comme sanction, la honte à l’infraction
? » M. de Balzac parle quelquefois comme Mme Sand : « Aujourd’hui la société s’est insensiblement arrogé tant de droits sur le
ts sur les individus, que l’individu se trouve obligé de combattre la société . Il n’y a plus de lois, il n’y a que des mœurs, c
la femme mariée, dit à son amant : « Antony, le monde a ses lois, la société a ses exigences : qu’elles soient des devoirs ou
té… Eh ! le monde ne veut-il pas que je sois fausse ? C’est ce que la société appelle devoir, vertu178… » Le devoir, conventio
principe les peines épargnées et les services rendus. À ce compte, la société serait une sorte d’association commerciale où les
re lot en ce monde, c’en est assez ! vous êtes rentré vis-à-vis de la société dans l’indépendance absolue. Non seulement elle n
inelle insouciance, qui va bientôt s’élever de toutes parts contre la société . Si l’homme souffre, n’est-ce point à la société
utes parts contre la société. Si l’homme souffre, n’est-ce point à la société en effet qu’il doit imputer ses souffrances ? Cet
s Moor : il a le fiel de l’un et l’audace de l’autre. Repoussé par la société , le bâtard s’est mis en révolte ouverte contre la
ussé par la société, le bâtard s’est mis en révolte ouverte contre la société , et s’est fait chef de brigands ; le pauvre s’est
ce monde, il s’est mis en devoir de se la faire de vive force : « La société … Eh ! qu’irais-je lui demander ? un nom qu’elle m
issance ? une famille qui m’a rejeté comme une honte, sans doute ? La société m’a traité en ennemi, j’ai traité la société en e
e honte, sans doute ? La société m’a traité en ennemi, j’ai traité la société en ennemie. Ses lois m’ont fait la guerre, à moi
la loi ! Mais en pratique, quel mensonge !… Que faire alors, dans une société qui vous vole parce que vous êtes pauvre ? Il fau
détrousse les voyageurs sur les grandes routes, la faute en est à la société , rien de plus évident. C’est la société qui l’a p
routes, la faute en est à la société, rien de plus évident. C’est la société qui l’a poussé à la révolte, au vol, au brigandag
s termes dans leur préface : « Le monde l’a fait brigand… Pourquoi la société qui punit le vol sur le grand chemin, ne le punit
l sur le grand chemin, ne le punit-elle pas à la Bourse ? Pourquoi la société qui sait que l’homme naît avec de mauvais et de b
té sociale. Il convient de s’y arrêter avec quelque détail. II. La société responsable du mal Il y a quelque vingt ans, u
, c’est que les hommes de génie sont inévitablement persécutés par la société ou le pouvoir. Ainsi, parlant de Gilbert, il écri
faisant abstraction de la forme du gouvernement, il prend à partie la société elle-même. « En vérité, je vous le dis, s’écrie
ir se développer et grandir à la hauteur d’une théorie : c’est que la société est responsable de tout le mal qui est en elle. L
est que la société est responsable de tout le mal qui est en elle. La société a toujours tort. Elle a tort si vous souffrez. El
cette théorie, avec de nouvelles et plus violentes attaques contre la société . À entendre le drame, la société est sans entrail
et plus violentes attaques contre la société. À entendre le drame, la société est sans entrailles. Elle n’estime que l’argent,
lon la loi 185. » « Va, ton cœur est d’acier comme tes mécaniques. La société deviendra comme ton cœur : elle aura pour dieu un
ontrer à chaque pas toutes les iniquités et toutes les laideurs d’une société mal construite 188. » Une société mal construit
ités et toutes les laideurs d’une société mal construite 188. » Une société mal construite… c’est là le grand anathème ! c’es
le cri de la guerre sociale.   Ce principe de la responsabilité de la société , énoncé par l’auteur de Chatterton, il a été bien
t exigé pour tous. Après lui, plus haut que lui, on a proclamé que la société était seule coupable de nos maux ; que dis-je ? n
a morale publique. « N’avais-je pas sujet, dit Trenmor, de haïr cette société qui m’avait pris au berceau, et qui dès lors, me
de Lélia peut passer pour le type des déclamations modernes contre la société , pour leur expression la plus naïve à la fois et
de quoi se plaint-il si amèrement ? D’une chose énorme, en vérité. La société a fait qu’il y eût des pauvres et des riches, et
s que ce qu’on appelle les fautes d’une femme étaient imputables à la société , et non à de mauvais penchants. Les mauvais pench
rares, ils sont exceptionnels, Dieu merci191. » L’homme est bon, la société seule est mauvaise. Déjà nous avons vu ailleurs l
mes condamnés à périr ou à les étouffer192 ? » À qui la faute ? à la société sans nul doute, à ses lois qui contrarient et mut
: « Oh ! madame, on n’est pas belle impunément dans notre abominable société de pauvres et de riches 194… « Tiens, froid rêveu
e la nature. Et c’est pourquoi, grâce aux législateurs pudiques de la société , elles sont ici cherchant l’illusion d’un instant
ple a dans sa beauté un don funeste, c’est parce que notre abominable société est composée de pauvres et de riches. Si enfin de
naïvement exposée la théorie du vol, explique aussi comment c’est la société qui corrompt ses membres et les pousse à l’improb
à l’homme s’il est riche avant de le dire citoyen ; il arrive que la société , fondée ainsi sur des intérêts purement matériels
e bande de voleurs… Le vol, qui est le plus mortel ennemi d’une telle société , en découle pourtant comme une infaillible conséq
ant de M. E. Sue. Ici c’est la mauvaise organisation économique de la société qui est en cause. « L’insuffisance des salaires
la première phase de la dégradation que la coupable insouciance de la société impose à un nombre immense d’ouvrières, nées pour
et ceci est le point particulier qui nous occupe, de porter contre la société cette absurde accusation d’être, par sa coupable
rance physique conduit à la dégradation morale ; si bien que c’est la société elle-même qui, dans le langage de l’auteur, impos
un nombre immense de ses membres. Comme la misère, par le fait de la société , mène fatalement au libertinage, le libertinage s
t c’est là encore, par une conséquence naturelle, un des maux dont la société est responsable. « Hélas ! combien de pauvres jeu
amie, ou contre une vie trop misérable ! Et cela doit être… et sur la société pèsera aussi la terrible responsabilité de ces mo
ions meurtrières, … la prostitution… et le suicide198. » « Oui, une société égoïste et marâtre est responsable de tant de vic
s, de tant d’actions mauvaises… Aussi un jour viendra peut-être où la société regrettera bien amèrement sa déplorable insoucian
ement sa déplorable insouciance199. » Le crime qu’on impute ici à la société est énorme en effet : on lui impute de regarder d
illeurs plus clairement encore : « Le riche est jeté au milieu de la société avec sa richesse, comme le pauvre avec sa pauvret
mieux le manque complet de ces choses essentiellement vitales qu’une société équitablement organisée devrait, oui, devrait for
moine… Et pour montrer jusqu’où peut aller cette mortification que la société impose inexorablement à des milliers d’êtres honn
ettre en lumière, c’est uniquement cette doctrine qui, reportant à la société la responsabilité des vices qui se développent et
ue nous avons déjà cité202. « La nature ne nous doit que la vie ; la société nous doit le bonheur », dit en propres termes un
nous leur verrons donner plus tard. III. La Famille Déclarer la société coupable, par son fait ou par sa négligence, de t
ions vagues, il fallait montrer en quoi l’organisation actuelle de la société est mauvaise : c’est ce qu’on n’a pas manqué de f
uvaise : c’est ce qu’on n’a pas manqué de faire. Les deux bases de la société sont la famille et la propriété : on s’est évertu
qu’elle a droit dans le mariage à un partage égal du pouvoir, dans la société à une égale jouissance de la liberté et de tous l
ste à l’émanciper, à la relever de la subalternité où la maintient la société moderne, à abolir enfin, comme on disait à la rue
re la famille, parce que la plus grande part des maux qui désolent la société lui paraît tenir aux vices monstrueux de cette de
e Lélia quand elle dit, dans un passage que nous avons cité : « Si la société permet à quelques-uns d’hériter des richesses, po
ans le même livre, tant que chacun n’a pas le nécessaire222. » « La société doit assurer à tous ses membres l’éducation physi
uteur du Meunier d’Angibault, énonce l’espoir de voir s’organiser une société « où personne ne travaillera pour soi, où chacun
leurs, que ses misères sont causées par la coupable insouciance de la société ou du pouvoir, c’est assurément un odieux et dang
 : « Impitoyablement abandonnés dès l’enfance, leur dit-elle, par une société marâtre, vous mourez ses martyrs 237 ! »   Le ri
, vous mourez ses martyrs 237 ! »   Le riche, voilà l’ennemi. Car la société , après tout, c’est une abstraction ; le pouvoir,
 »   L’expression varie ; la pensée est partout la même. On peint la société comme divisée en deux camps : d’un côté, ceux qui
s, de deux conditions sociales. Et c’est entre ces deux moitiés de la société que l’écrivain ose proclamer une guerre impie ! C
en main la défense de notre cause ; aide pour ta part à préparer une société meilleure pour tous 244. » Je veux bien que l’in
du moins dans le bien-être qu’il faut le chercher, ce bonheur que la société doit à tous. Quand nous aurons la richesse, le bi
e sera le jour de la réparation légitime ! le jour où sera brisée une société marâtre, où sera vengé un peuple martyr ! Ces par
rticulier et acquis une tout autre portée. La peinture du mal dans la société n’a pas été pour eux, en effet, un simple thème l
venteurs, tous génies souffrants et méconnus, que l’insouciance de la société laisse languir dans la misère et l’abandon. Telle
ton plus âcre, et devient un texte d’attaques systématiques contre la société . À en croire ces prétendus peintres de nos mœurs,
nnaire au fond, provoquant, au nom de l’Évangile, au renversement des sociétés et des lois, c’était Les Paroles d’un Croyant, de
rante, contre les classes riches et les classes gouvernantes de notre société . On le retrouve, enveloppé comme jadis de précaut
ons au théâtre, nous allons y voir les mêmes peintures odieuses de la société . Au premier rang nous rencontrons encore ici un d
mies de plus plates injures, de plus furieuses imprécations contre la société et les lois, que celles qu’on lit dans cet incroy
aradoxes et des jeux d’esprit sans conséquence. « Que faire dans une société qui vous vole parce que vous êtes pauvre ? Il fau
257. L’ignoble Vautrin a, ou peu s’en faut, les mêmes opinions sur la société . « Vous êtes, dit-il à ses complices, ou en dess
« Vous êtes, dit-il à ses complices, ou en dessus ou en dessous de la société , la lie ou l’écume ; moi je voudrais vous y faire
par lui-même ? L’écrivain que nous avons entendu plus haut jeter à la société , dans Le Brigand et le Philosophe, de si étranges
évolutionnaires ? si ce n’est pas ainsi qu’on dévoue une moitié de la société aux fureurs de l’autre ? Dans le reste de la pièc
s une mauvaise voie ; ce n’est point par la violence qu’on refait les sociétés . « Feargus. — Je ne prétends pas refaire la nôtre
ui, mais non guéries et toujours saignantes, que porte au flanc notre société . Cherchez d’où vient le trouble profond qui s’est
tte patrie de Werther et de Charles Moor ! Mais regardez au fond : la société n’a point été ébranlée dans sa masse ; les mœurs
ette alliance de la presse quotidienne, le roman a pénétré dans notre société à des profondeurs immenses. Confiné jusqu’alors d
eille échelle et avec un tel succès. Jamais aussi, s’il faut le dire, société n’avait donné le spectacle d’un tel abandon de se
tte, le sentiment même de leur propre conservation n’avertit plus les sociétés humaines, et où leur vue troublée n’aperçoit plus
s éternelles du destin, en révolte contre Dieu et en guerre contre la société . Mais chez les imitateurs, comme il arrive toujou
is peut-être pareille fureur ne s’était vue depuis la décadence de la société païenne. Qui ne se souvient de ces morts sinistre
. Cherchera-t-on dans les troubles politiques, les ébranlements de la société , l’instabilité des positions et des fortunes l’ex
durs ! Il se tue parce que la gloire se fait trop attendre et que la société tarde à reconnaître son génie ! Chose extraordina
our de la supériorité, ont, à l’exemple du drame, maudit la vie et la société  ! Que de jeunes gens, pauvres comme Chatterton, d
ôme affligeant de déchéance morale, quand elles ont eu cours dans une société . On peut affirmer que les âmes sont bien énervées
est jamais en vain que le sens moral s’éteint à un tel point dans une société , et de semblables dépravations de l’esprit ont in
classes moyennes, au-dessous de la bonne compagnie et en dehors de la société régulière, il s’est formé, de nos jours, toute un
fle dans l’oreille les paroles envenimées. Ces plaies profondes de la société , l’œil de la statistique ne les atteint point : e
t qu’en faisant voir sous des couleurs le plus souvent mensongères la société , les hommes, le monde où nous devons vivre, elle
ter à la nature humaine, il en a accusé l’institution elle-même et la société . Il a vu que le monde, par une immorale tolérance
d’émancipation chimérique. Il est permis de s’alarmer quand, dans une société , l’esprit de système et le paradoxe littéraire s’
effet, on n’y touche pas impunément ; on ne les remue pas sans que la société en éprouve, comme au fond des entrailles, un sour
st donc porter atteinte à la famille, c’est par conséquent frapper la société au cœur. Les Réformateurs l’ont bien compris. Voy
tous les systèmes des utopistes modernes : pour arriver à refaire la société , ils commencent par refaire, ou plutôt par suppri
t par supprimer le mariage, c’est-à-dire la famille, bien sûrs que la société se désagrégera d’elle-même et tombera en poussièr
sent être le mal apparent et le désordre accidentel, désespérer d’une société . Tout est à craindre au contraire quand le mal a
n’en faut pas moins reconnaître que le mariage a souffert dans notre société , depuis trente ans, de fâcheuses atteintes. Un fa
plus qu’elle encore. Cet esprit de révolte qui soufflait sur toute la société , a atteint, comme il était naturel, les jeunes gé
ns la louable pensée de réformer l’État et de changer les bases de la société , ont commencé naturellement par s’affranchir des
formidables qui ont remué le monde moderne. Il était réservé à notre société de voir les plus brûlants, les plus douloureux pr
i de son manteau le code des lois nouvelles destinées à régénérer les sociétés qui se meurent 303. Mais ces fantaisies paradoxal
ui blasphémaient la Providence, jetèrent du même coup l’anathème à la société . Tout cela cependant pouvait encore passer pour u
s. L’anarchie des idées, des croyances, voilà le mal profond de notre société . Le sol sur lequel nous marchons n’est plus qu’un
moindre choc il semble que la terre va se dérober sous nos pieds. La société a beau, tous les dix ou quinze ans, changer de go
t envie. Sous cette forme, il est la plaie secrète, le dissolvant des sociétés démocratiques. La haine de toute supériorité, que
l résultat ont dû avoir les invectives de notre littérature contre la société , ses peintures révoltantes, ses indignes calomnie
e ? Comment le peuple n’eût-il pas pris en mépris ou en horreur cette société , maîtresse de l’argent et du pouvoir, qu’on lui m
orie que nous avons exposée en son lieu306, et qui fait remonter à la société la responsabilité, non seulement de tous les maux
de toute morale, cela est trop évident. Qu’elle crée par là-même à la société de formidables périls ; qu’elle déchaîne les pass
potisme qui fut jamais imaginé : car quel despotisme, que celui d’une société armée de tous les droits individuels ! Quelle ser
teur de Stello et de Chatterton, en faveur des poètes pauvres, que la société devrait, selon lui, mettre à l’abri du besoin. « 
is à qui les demander. Comment se réalisera ce beau rêve ? Comment la société chargée de cette lourde mission trouvera-t-elle m
ssent nos romanciers publicistes. Ils se contentent d’affirmer que la société en aura le pouvoir dès qu’elle en aura la volonté
’a que des droits. On ne lui demande rien, et il peut exiger tout. La société n’a à réclamer de lui ni dévouement, ni effort, n
. Il est né pour être heureux ! Il est ici-bas pour jouir ! Que si la société tarde trop à satisfaire ce créancier exigeant, il
nt, comme les éruptions d’un volcan, secouer sur leurs fondements les sociétés épouvantées310 ? L’esprit révolutionnaire ! Qui l
ffet de la morale sociale qui nous a été enseignée. Voilà comment une société est insensiblement poussée sur la pente qui condu
nements qu’il porte avec lui. Certes, si on prétendait juger de notre société par la littérature que nous venons de passer en r
vue sous le ciel : il n’y aurait plus qu’à jeter le linceul sur cette société en décomposition, et à sonner ses funérailles en
e littérature et en tirer quelque conclusion sur l’état vrai de notre société contemporaine. Mais il y a une considération que
’est que le célèbre axiome, que la littérature est l’expression de la société , est sujet à souffrir de notables exceptions. Dan
ntemporaines. Mais aux époques de trouble et de transition, quand les sociétés , ayant rompu avec toute tradition, cherchent leur
ère. Et, bien loin dans ce cas qu’elle reproduise l’image vraie de la société , il arrive parfois que c’est la société qui, pris
eproduise l’image vraie de la société, il arrive parfois que c’est la société qui, prise d’un étrange caprice d’imitation, s’ef
cet étrange spectacle dont nous parlions tout à l’heure, celui d’une société qui valait mieux que sa littérature, et qui cepen
le. Comme un homme pris d’ivresse, qui fait une chute violente, notre société a été réveillée en sursaut par une révolution. À
cience et du bon goût, soit enfin sentiment des périls qu’a courus la société , la portion éclairée du public ne lit plus ces gr
ous signalions tout à l’heure, c’est dans les classes éclairées de la société qu’il s’est manifesté ; mais pense-t-on qu’il en
t insensiblement au vrai et au bien. Mais les fausses théories sur la société , sur les droits et les devoirs du citoyen, sur l’
ssoupli, le roman semble merveilleusement approprié au génie de notre société et à la peinture de nos mœurs. La France y a touj
r roman, sa protestation éclate… Point de justice pour elle, point de société , tant que la femme ne sera pas libre, libre dans
s femmes si grandes, et des fautes que la constitution actuelle de la société les force à commettre, bouleversait Eugène. » (Le
s noms grecs, se reproduisent les déclamations contre l’égoïsme de la société , contre l’indifférence avec laquelle elle laisse
aix qu’à ceux de la guerre !… » (Prologue, sc. iv et v). « Voilà une société assez peu sociable, en vérité… Je désespère : la
et douloureuses exceptions, ayant un droit d’exception au sein de la société … » (Lélia, t. II, p. 333). 300. C’est ce que le
i à la nature des choses, ni à sa propre nature, mais aux vices de la société et aux usurpations de quelques hommes qu’il doit
44 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Monsieur de Bonald, (Article Bonald, dans Les Prophètes du passé, par M. Barbey d’Aurevilly, 1851.) » pp. 427-449
de, ou du moins une grande moitié du monde, dit tous les jours que la société est au bord de l’abîme, qu’elle s’en va périr ave
rimerie française : Théorie du pouvoir politique et religieux dans la société civile, démontrée par le raisonnement et par l’hi
d se réservait de prouver qu’ici la nature n’était autre chose que la société même la plus étroitement liée et la plus forte, l
ons. » Les révolutions, qui ont changé en bien ou en mal l’état de la société , n’ont eu d’autre cause que la manifestation des
qu’il n’y a qu’une, une seule constitution (entendez-vous bien ?) de société politique, et une, une seule constitution de soci
-vous bien ?) de société politique, et une, une seule constitution de société religieuse, la réunion et l’accord de l’une et de
use, la réunion et l’accord de l’une et de l’autre composant la vraie société civile. Cette unique constitution de société poli
autre composant la vraie société civile. Cette unique constitution de société politique est la constitution royale pure ; cette
itique est la constitution royale pure ; cette unique constitution de société religieuse est la religion catholique : hors de l
sumée ainsi et qui fait loi : « La littérature est l’expression de la société  », M. de Bonald examine dans leurs rapports la dé
la pensée ; mais est-ce possible dans l’état actuel et prochain de la société , et sur les pentes nouvelles où se précipite le m
: « Dans la famille, il est fils, il est parent, il est ami ; dans la société politique, il est sujet et même il est pouvoir ;
s la société politique, il est sujet et même il est pouvoir ; dans la société religieuse, il est pouvoir et même il est sujet. 
r), dans sa Démonstration philosophique du principe constitutif de la société , il déduira d’une construction philosophique et p
i, sous le Consulat, travaillèrent à relever les ruines morales de la société , et il publia en 1802 son traité Du divorce et sa
peut toujours déterminer la nature des institutions politiques d’une société . » On peut regretter seulement que, là comme aill
on y entend ce cri vertueux et ce vœu de réparation qui s’élève de la société après chaque grand désordre, et qui ne demande qu
nce et de cette similitude de l’homme avec Dieu, il résulte qu’il y a société , au pied de la lettre, entre Dieu et l’homme, et
e la vérité, ce fonds commun et ce patrimoine de la famille, et de la société qui n’est que la réunion des familles. Ce n’est d
que la réunion des familles. Ce n’est donc que hors de lui et par la société que l’homme s’instruit et s’élève ; il importe do
e » : c’est la comparaison qu’il emploie quelque part. Ainsi, dans la société , M. de Bonald croit à un ordre particulier, aussi
tout à fait incontestables : Le bon sens, dans le gouvernement de la société , doit remplir les longs interrègnes du génie. L
cas de nous demander tous avec lui : Que s’est-il donc passé dans la société , qu’on ne puisse plus faire aller qu’à force de b
le plus sûr moyen de les réunir ». Opposé en tout à la tendance de la société moderne, à tout ce qui centralise et mobilise, il
le plus par leurs systèmes vers les formes encore mal définies de la société nouvelle, croiront s’honorer eux-mêmes en le resp
e, cependant il n’en est pas moins vrai qu’il y avait dans l’ancienne société , au milieu de tous ses dérangements, un ou deux g
45 (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIIIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou Le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (1re partie) » pp. 305-364
isérables, par Victor Hugo (1re partie) I Je veux défendre la société , chose sacrée et nécessaire quoique imparfaite, c
aux fautes de Platon dans le style de Platon, et qui, en accusant la société , résumé de l’homme, fait de l’homme imaginaire l’
l’homme, fait de l’homme imaginaire l’antagoniste et la victime de la société . L’Homme contre la Société, voilà le vrai titre d
este qu’en faisant de l’homme individu un être parfait, il fait de la société humaine, composée pour l’homme et par l’homme, le
ui ne peut inspirer qu’une passion, la passion de trouver en faute la société , de la renouveler et de la renverser, pour la ref
éalité contre lui ! Car le peuple, c’est le sol même sur lequel toute société est construite ; c’est l’élément dont toute socié
sur lequel toute société est construite ; c’est l’élément dont toute société est faite, et, quand la société s’écroule, c’est
nstruite ; c’est l’élément dont toute société est faite, et, quand la société s’écroule, c’est lui qu’elle écrase le premier et
-bas : le monde des utopistes, le paradis des belles imaginations, la société d’Hugo et de ses pareils ! Quand on a navigué ain
une organisation de fond en comble, d’une organisation parfaite de la société , dite socialisme, où il n’y aurait plus ni inégal
it plus ni inégalité, ni injustice, ni luxe, ni misère ; qu’une telle société ne serait plus la terre, mais le paradis ; que to
je encore, que le travail libre ne devînt travail forcé pour toute la société , que des répartiteurs du salaire, le fouet ou le
main, ne fussent chargés de faire travailler tout le monde, et que la société des blancs ne fut réduite à une horde d’esclaves,
ial ! » m’écriai-je au milieu du rire de l’auditoire », et combien la société de tels socialistes ferait envier aux hommes le s
as vouloir qu’il y ait des misères incurables et imméritées, comme la société mal inspirée en est pleine. Vous ne voulez pas qu
ement des orphelins, et tous les cas où la providence tutélaire d’une société bien inspirée doit s’étendre par l’œil et par la
ous parler, critique excessive, radicale et quelquefois injuste d’une société qui porte l’homme à haïr ce qui le sauve, l’ordre
tis, en les lisant, tout à la fois ébloui et alarmé. Je sentis que la société , qui est mon idole, recevait là un coup très rude
de cette critique éloquente, passionnée, radicale, prolétaire, de la société . Mais l’idée d’écrire sur l’œuvre d’un homme pros
ur ravi du talent, blessé du système ; que la critique radicale de la société , chose sacrée parce qu’elle est nécessaire, chose
lui l’homme et l’ami, je n’écrirais rien, car, même pour défendre la société , il ne faut jamais, comme un vil séide, enfoncer
car cela reviendrait à dire : Le mieux est l’ami du mal…. « Oui, une société qui admet la misère… oui, une humanité qui admet
met la misère… oui, une humanité qui admet la guerre, me semblent une société , une humanité inférieures, et c’est vers la socié
, me semblent une société, une humanité inférieures, et c’est vers la société d’en haut, vers l’humanité d’en haut que je tends
st vers la société d’en haut, vers l’humanité d’en haut que je tends, société sans rois, humanité sans frontières… « Je veux un
sque personne n’y est innocent, et personne n’y travaille, dans cette société de voleurs, de débauchés, de fainéants, de filles
pas par opinion. Dans tout cela, je vois bien l’écume ou la lie d’une société qui fermente, mais de vrais misérables sans cause
l’éléphant de la Bastille. XIX Ce livre d’accusation contre la société s’intitulerait plus justement l’Épopée de la cana
société s’intitulerait plus justement l’Épopée de la canaille ; or la société n’est pas faite pour la canaille, mais contre ell
utiers de la barricade sur l’organisation savante du travail et de la société parfaite, contre le luxe des riches et contre la
s songes où tout est coupable, excepté le coupable lui-même, et où la société est responsable de tout le mal qu’on fait ou qu’o
uée en un bagne éternel. Voilà le misérable ! Voilà l’injustice de la société  ; voilà une de ces mille et mille péripéties inhé
ille, sont en même temps les plus vertueux et les plus torturés de la société innocente. Aussi là tout le monde est malheureux,
ussi là tout le monde est malheureux, et personne n’est coupable ; la société elle-même n’est qu’aveugle, et le juge, en rendan
46 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre VIII. L’antinomie économique » pp. 159-192
t-être le domaine de l’activité ou l’antinomie entre l’individu et la société se fait sentir avec le moins de force. Il y a à c
. Une autre raison qui atténue ici l’antinomie de l’individu et de la société , c’est que l’activité économique de l’individu lu
suscitées sont profondes, tenaces, implacables. Ajoutons que dans une société , les intérêts économiques peuvent se dissocier ju
tion de la sociabilité générale72. Toutefois, si l’antinomie entre la société et l’individu est, en économie, moins aiguë qu’ai
alée par Fourier constitue moins une antinomie de l’individu et de la société qu’une antinomie de la société avec elle-même. Ca
s une antinomie de l’individu et de la société qu’une antinomie de la société avec elle-même. Car Fourier n’oppose pas ici à la
travailleurs ne font que recueillir, imiter et propager à travers la société entière. Au fond l’invention prime et commande le
minime et accorde des satisfactions faciles et régulières. Aussi une société où l’on travaille sans cesse durement jouira d’un
etc.80). — Y a-t-il vraiment là une antinomie de l’individu et de la société  ? — On doit faire ici, ce semble, une remarque an
qu’il y a moins ici antinomie de l’individu en tant que tel et de la société , qu’antinomie de la société avec elle-même ou ant
ie de l’individu en tant que tel et de la société, qu’antinomie de la société avec elle-même ou antinomie entre deux fractions
de la société avec elle-même ou antinomie entre deux fractions de la société . En économie en effet, l’intérêt de l’individu se
e le prolétaire s’oppose à la classe bourgeoise ou à l’ensemble de la société administrée par des dirigeants bourgeois. — Ainsi
lfredo Pareto) d’une opposition d’intérêts entre deux fractions de la société qu’entre l’individu en tant que tel et la société
eux fractions de la société qu’entre l’individu en tant que tel et la société ou le groupe en général. — Toutefois la lutte d’u
la civilisation économique. L’individualiste aristocrate admet que la société n’ayant d’autre but que de produire des hommes su
n voit maintenant se former, remarque ce philosophe, la culture d’une société dont le commerce est l’âme… Celui qui s’adonne au
rale la bonne volonté est tout, en art, elle n’est rien » on verra la société couronner l’effort laborieux, le mérite médiocre
eusement doué, dont le génie et la facilité diminueront le mérite. La société passera sur toutes les valeurs son niveau imperso
iduelle. Les inventions seront peut-être examinées et tarifées par la société avant d’être mises en circulation. La société, s’
nées et tarifées par la société avant d’être mises en circulation. La société , s’assurera si elles correspondent à des besoins
vidualisme toute cause d’antinomie disparaisse entre l’individu et la société , entre le moi et le nous, entre l’égoïsme et la s
. Vilfredo Pareto, remarque également que les individus composant une société ont certains intérêts communs et certains intérêt
oncerne la répartition des richesses. « Supposons par exemple qu’une société donnée possède une certaine somme de richesse, ré
l se fait que, même dans le cas où chaque individu dont se compose la société voit sa richesse augmenter, il se produise une op
vous crèverez de faim, etc., etc. »« Je défie tous les membres de la société bourgeoise, qu’ils soient riches ou pauvres, qu’i
47 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre deuxième. Le génie, comme puissance de sociabilité et création d’un nouveau milieu social »
ie crée un milieu social nouveau. L’innovation et l’imitation dans la société humaine.   I — Le génie comme puissance de soci
eligion commande aux hommes de croire à la réalisation possible d’une société idéale de justice, de charité et de félicité, déj
s ou moins analogues à l’homme ; par conséquent enfin, il en fait une société nouvelle ajoutée par l’imagination à la société o
enfin, il en fait une société nouvelle ajoutée par l’imagination à la société où nous vivons réellement. Comme la religion, l’a
e l’ineffabile individuum, et en même temps il porte en lui comme une société vivante. Ce qui constitue le fond même du génie c
in, un des premiers, concevant l’œuvre d’art comme l’expression d’une société , joignit à ses jugements l’histoire des auteurs e
it être la plus sociale, celle qui représente le plus complètement la société même où l’artiste a vécu, la société d’où il est
présente le plus complètement la société même où l’artiste a vécu, la société d’où il est descendu, la société qu’il annonce da
société même où l’artiste a vécu, la société d’où il est descendu, la société qu’il annonce dans l’avenir et que l’avenir réali
ociale, nous accorderons volontiers que l’expression supérieure de la société est la caractéristique de l’œuvre supérieure, mai
condition qu’il ne s’agisse pas seulement, comme pour M. Taine, de la société de fait, de la société contemporaine d’un auteur.
isse pas seulement, comme pour M. Taine, de la société de fait, de la société contemporaine d’un auteur. Le génie n’est pas seu
on, une invention : c’est donc surtout le degré d’anticipation sur la société à venir, et même sur la société idéale, qui carac
urtout le degré d’anticipation sur la société à venir, et même sur la société idéale, qui caractérise les grands génies, les ch
avons ne permet de conclure le plus souvent, ni de l’œuvre d’art à la société , ni de la société à l’œuvre d’art. D’abord, en ce
conclure le plus souvent, ni de l’œuvre d’art à la société, ni de la société à l’œuvre d’art. D’abord, en ce qui concerne l’in
si notable, quoique non universelle, au début des littératures et des sociétés , va décroissant à mesure que celles-ci se dévelop
’il y a tendance croissante à l’indépendance individuelle au sein des sociétés de plus en plus civilisées. La raison de ce fait
génie pour n’être pas assimilé32. » Mais M. Spencer a montré que les sociétés primitives, en vertu des lois du progrès sociolog
rend non plus au sens statique, comme l’ensemble des conditions d’une société à un moment, mais au sens dynamique, comme une fo
s à ces conditions. L’histoire et le roman modernes font voir que les sociétés , par un effet graduel de l’hétérogénéité, tendent
ifier33. Il n’est donc pas facile de conclure d’une œuvre donnée à la société au milieu de laquelle elle s’est produite, si on
alyse, le génie et son milieu nous donnent donc le spectacle de trois sociétés liées par une relation de dépendance mutuelle : 1
trois sociétés liées par une relation de dépendance mutuelle : 1° la société réelle préexistante, qui conditionne et en partie
e préexistante, qui conditionne et en partie suscite le génie ; 2° la société idéalement modifiée que conçoit le génie même, le
t une spéculation sur le possible ; 3° la formation consécutive d’une société nouvelle, celle des admirateurs du génie, qui, pl
es César et les Napoléon, réalisent leurs desseins par le moyen de la société nouvelle qu’ils suscitent autour d’eux et qu’ils
i l’histoire nous montre-t-elle l’effet civilisateur des arts sur les sociétés , ou parfois, au contraire, leurs effets de dissol
traordinaire de sociabilité et de sympathie qui tend à la création de sociétés nouvelles ou à la modification des sociétés préex
qui tend à la création de sociétés nouvelles ou à la modification des sociétés préexistantes : sorti de tel ou tel milieu, il es
48 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre VI. Du trouble des esprits au sujet du sentiment religieux » pp. 143-159
té des doctrines politiques dont l’invasion tourmente en ce moment la société  ? Nos mœurs, disions-nous tout à l’heure, sont r
quons enfin que toutes les questions qui tiennent à l’existence de la société sont des questions religieuses. Aussi, en nous ar
l’Église gallicane. Le principe de la révolution a été épuisé dans la société religieuse avant de passer dans la société civile
ution a été épuisé dans la société religieuse avant de passer dans la société civile. Nos mœurs nous ont garantis du changement
pères. Le principe dont nous parlons a tellement été épuisé dans la société religieuse, que nous voyons les écrivains les plu
comme principe de liberté, c’est-à-dire comme dogme fondamental de la société . J’ose à peine citer Burke, parce que son nom res
asseoir : tant il est vrai que le principe qui commence par agiter la société religieuse s’épuise, et devient sans force en pas
société religieuse s’épuise, et devient sans force en passant dans la société civile ! Si les questions qui tiennent à l’existe
la société civile ! Si les questions qui tiennent à l’existence de la société sont des questions religieuses avant d’être des q
ibles. Les lectures oiseuses, qui ont inondé toutes les classes de la société , ont fortifié ces fâcheuses impressions en donnan
seignements, elle sera soumise à d’autres directions, elle sentira la société assise sur d’autres bases que celles de l’éducati
ucation est confié sans partage aux mœurs, pendant que l’empire de la société est sous le joug de l’opinion ? Ici se présente u
voir de conscience, et afin que les sages en fassent leur profit. Les sociétés anciennes n’auraient pu subsister, sans l’esclava
pénétrer le plus possible l’instruction dans toutes les classes de la société  ; je sais tout ce qu’il y a d’inévitable et de fa
els calculs. Disons qu’elle est nécessaire à toutes les classes de la société , parce-que toutes les classes de la société ont b
toutes les classes de la société, parce-que toutes les classes de la société ont besoin de frein contre les passions, de conso
49 (1936) Réflexions sur la littérature « 6. Cristallisations » pp. 60-71
(pensons à Tarde et à un livre comme les Fonctions mentales dans les sociétés inférieures de M. Lévy-Bruhl) y ajouter une cinqu
c humilité, avec ferveur mutuelle, l’urgence de protéger contre toute société leur total isolement  », et M. Camille Mauclair a
re est consacrée à une attaque véhémente contre toute intrusion de la société dans l’amour et en particulier contre le mariage.
des milliers d’années, il est incorporé à notre civilisation : notre société , notre vie et même en partie notre bonheur ont cr
. C’est bien. Mais ces quelques instants ont aussi une valeur pour la société , puisqu’ils servent précisément à la perpétuer, e
continuité de l’acte sexuel. Il est donc naturel et nécessaire que la société ait construit, elle aussi, sa cristallisation. L’
allisations donne à la vie son illogisme, son tragique, son nerf. Une société sans le mariage bourgeois ne se conçoit guère que
une et l’autre caste sont lentement et sournoisement éliminées par la société qui les déteste, les jalouse, s’irrite de les dev
siennes et l’amour les siennes. Il n’y a pas de cour d’arbitrage, de société de ces nations idéales qui puisse arranger leur c
bien d’autres de Bossuet), lorsqu’ils veulent marquer la place de la société spirituelle de l’Église, dans le monde qui la dét
if, quelque fragment de la Jérusalem Céleste pour le réaliser dans la société , contre la société, et même parfois par la sociét
t de la Jérusalem Céleste pour le réaliser dans la société, contre la société , et même parfois par la société puisqu’elle est e
e réaliser dans la société, contre la société, et même parfois par la société puisqu’elle est elle-même, comme toute société sp
et même parfois par la société puisqu’elle est elle-même, comme toute société spirituelle, une société quelque peu politique. L
ciété puisqu’elle est elle-même, comme toute société spirituelle, une société quelque peu politique. Le malentendu, l’hostilité
elque peu politique. Le malentendu, l’hostilité de l’artiste et de la société ne sont pas niables, mais le tempérament de l’art
ce malentendu, et il y aurait peut-être quelque chose de pire qu’une société sans artistes, à savoir une société d’artistes. (
être quelque chose de pire qu’une société sans artistes, à savoir une société d’artistes. (M. Louis Forest écrivit autrefois, s
sous l’amour mutuel ? Les malentendus de l’amour et de l’art avec la société seraient-ils, pour une intelligence, plus graves 
50 (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre III : Règles relatives à la distinction du normal et du pathologique »
roits de la raison sans retomber dans l’idéologie. En effet, pour les sociétés comme pour les individus, la santé est bonne et d
nguer avec une exactitude simplement approchée à quel moment naît une société et à quel moment elle meurt. Tous ces problèmes q
e sociale et qui se répètent à peu près identiquement dans toutes les sociétés du même type, sont beaucoup trop variés pour qu’i
à sa suite telle ou telle conséquence que l’on juge fâcheuse pour la société et, à ce titre, on le déclarera morbide. Mais, à
as d’observer sous quelle forme il se présente dans la généralité des sociétés qui appartiennent à cette espèce, il faut encore
consiste l’état normal. Il en est encore ainsi en sociologie pour les sociétés qui appartiennent aux espèces inférieures. Car, c
normale est ou, du moins, peut être établie. Mais quand il s’agit des sociétés les plus élevées et les plus récentes, cette loi
Si ces conditions sont encore celles où sont actuellement placées nos sociétés , c’est que cette situation est normale en dépit d
s de segmentaire39 et qui, après avoir été l’ossature essentielle des sociétés , va de plus en plus en s’effaçant, on devra concl
erminée de son développement, quand il se produit dans la moyenne des sociétés de cette espèce, considérées à la phase correspon
a plupart des sociétés de telle ou telle espèce, mais dans toutes les sociétés de tous les types. Il n’en est pas ou il n’existe
attirer sur eux la répression pénale. Si, du moins, à mesure que les sociétés passent des types inférieurs aux plus élevés, le
l est un facteur de la santé publique, une partie intégrante de toute société saine. Ce résultat est, au premier abord, assez s
oup, la confirment. En premier lieu, le crime est normal parce qu’une société qui en serait exempte est tout à fait impossible.
oués d’une énergie et d’une netteté particulières. Pour que, dans une société donnée, les actes réputés criminels pussent cesse
cela, il faut qu’elle devienne plus grande dans toute l’étendue de la société . D’ailleurs, l’absence même du crime contribuerai
blic ou des réparations civiles, deviendront des délits. Imaginez une société de saints, un cloître exemplaire et parfait. Les
t le délit ordinaire auprès des consciences ordinaires. Si donc cette société se trouve armée du pouvoir de juger et de punir,
d’énergie pour prévenir toute dissidence. La conscience morale de la société se retrouverait tout entière chez tous les indivi
est cependant pas nulle. Ainsi donc, puisqu’il ne peut pas y avoir de société où les individus ne divergent plus ou moins du ty
bien d’autres qui pourraient être utilement cités. Il n’existe pas de société ou il ne soit de règle que la peine doit être pro
Nous avons déjà vu que, pour M. Garofalo, la criminalité spéciale aux sociétés inférieures n’a rien de naturel. Pour les sociali
extension des pouvoirs gouvernementaux qui est le vice radical de nos sociétés , et cela quoique l’une et l’autre progressent de
ger. Le devoir de l’homme d’État n’est plus de pousser violemment les sociétés vers un idéal qui lui paraît séduisant, mais son
ique (n° de novembre 1893) sur La Définition du socialisme. 39. Les sociétés segmentaires, et notamment les sociétés segmentai
tion du socialisme. 39. Les sociétés segmentaires, et notamment les sociétés segmentaires à base territoriale, sont celles don
e cet affaiblissement devient de plus en plus accusé à mesure que les sociétés se rapprochent de notre type actuel et que celui-
nscience religieuse est d’autant plus marquée que la structure de nos sociétés est plus déterminée, c’est qu’elle tient, non à q
r, elle non plus, n’a rien de désirable ; l’individu la hait comme la société hait le crime, et pourtant elle relève de la phys
51 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIII » pp. 109-125
Chapitre XIII Suite de la 6e période, de 1650 à 1660. —  Sociétés d’élite qui prennent la place de l’hôtel de Rambo
i prennent la place de l’hôtel de Rambouillet. Après 1645, quand la société de Rambouillet commença à se dissoudre, comme nou
et il ne fit qu’en favoriser le développement et l’éclat. En 1650, la société de tous les rangs, de toutes les opinions, s’étai
ais auparavant disons encore quelque chose de l’ombre qui resta de la société de Rambouillet, après sa dispersion. Nous avons v
, de plus, plat prédicateur, mais homme de lettres et aimable dans la société . Il blâme Boileau de l’avoir accablé, ainsi que
dant je ne puis dissimuler que dans son épitre à Boileau il accuse la société de Rambouillet d’avoir réuni les sots ennemis du
in, l’espagnol, l’italien et la littérature, ses premiers pus dans la société se tournent vers l’hôtel de Rambouillet ; la marq
né, belle, brillante de jeunesse, d’esprit et de savoir, rechercha la société et ambitionna la confiance. Elle se dévoua à cons
ame de Sévigné livrée à elle-même, jetant ses premiers regards sur la société , sur ses connaissances, sur ses amis ; réglant so
pos mêlé l’amour et l’amitié42. L’entrée de madame de Sévigné dans la société intime de la marquise de Rambouillet la lia d’une
ns la période de 1650 à 1660, nous ne revoyons plus que dans d’autres sociétés , la marquise de Sablé, âgée de 42 à 52 ans, la co
stimé comme ami, n’était pas ce qu’il y avait de moins bon dans cette société . « Le cardinal d’Estrées, monsieur de Guillerague
es Nicole, les de Sacy s’assemblaient chez elle et formèrent toute sa société . En 1655, une nouvelle maison s’ouvrit ; ce fut c
le duc de Lauzun. Le savant Huet, évêque d’Avranches, fut aussi de sa société habituelle ; mais l’ami le plus ancien et le plus
» (Mém. de litt., t. I, p. 341.) Nous avons vu madame Cornuel dans la société du maréchal d’Albret, qui en fut amoureux. Plus t
52 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IX » pp. 77-82
e période. — État et mœurs de la cour, vers 1630. — Composition de la société de Rambouillet. — Montausier : son caractère. Le
a cour, une autre autorité d’exemple et d’opinion, un autre modèle de société , une autre source de mœurs, d’idées, de principes
ilieu des tourments politiques qui les épuisent, d’entrevoir dans une société nouvelle un asile fermé à l’esprit de faction, et
la période que nous parcourons de 1630 à 1640, l’accroissement de la société de Rambouillet prouva l’éloignement que la terreu
la cour. On vit en 1635, entre les femmes qui se jetèrent dans cette société , mademoiselle de Bourbon-Condé, sœur du grand Con
onde-ci, ni dans l’autre. Dans le même temps encore fut reçue dans la société madame de Scudéry, femme de Georges, qu’il ne fau
ndu, et aussi comme une personne peu favorisée de la fortune, dont la société , agréable à Julie qui était du même âge, n’était
ge pour elle-même33. Au commencement de la période de 1630 à 1640, la société de Rambouillet recul avec ses anciens habitués Ge
homme du monde. Montesquieu avait son abbé de Guasco. Que dans cette société de Rambouillet il se soit trouvé un certain abbé
dans le monde34. Remarquez aussi que si l’abbé Cottin était de cette société , Boisrobert, l’âme damnée du cardinal, le plus ma
53 (1861) Cours familier de littérature. XI « LXVe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (1re partie) » pp. 337-416
s de pierre ou de bronze les tables des lois ou les constitutions des sociétés politiques. Moïse, Zoroastre, Brama, Confucius, S
nt les rêves pour des réalités aux peuples ; ils respectèrent trop la société pratique pour la démolir, afin de la remplacer de
d on ne sait pas tirer parti des réalités, on s’impatiente contre les sociétés , et on se jette dans ces violences de l’esprit qu
pas assez d’esprit pour comprendre les imperfections nécessaires des sociétés , composées d’êtres imparfaits. La première de leu
constitutions pour les peuples, ils font des poèmes ; leurs plans de sociétés sont l’opium des imaginations malades des peuples
it par des fureurs, et les fureurs finissent par l’anéantissement des sociétés . La barbarie recommence par l’excès de civilisati
t sa constitution, modèle qu’il présente aux hommes comme un type des sociétés politiques accomplies ; j’ose déclarer en toute c
e et voulant refaire l’œuvre de Dieu mieux que Dieu, et composant une société avec des rêves, au lieu de la composer avec les i
urs de toute sagesse et de toute institution pratique digne du nom de société . III Ces philosophes de l’utopie, ces éluc
riginalités excentriques, pullulèrent plus tard de ces machinistes de sociétés idéales, jeux d’osselets quelquefois terribles, c
appelons socialiste, c’est-à-dire poète du paradoxe, fabuliste de la société . Quand on étudie bien les origines de la révoluti
V Après Fénelon, J.-J. Rousseau fut le grand et fatal utopiste des sociétés . Il s’inspire évidemment de Fénelon, qui s’était
par le paradoxe dans sa vie d’écrivain ; recherche dédaigneuse de la société aristocratique dans son âge mûr ; affectation de
me : tout sceptique par sa nature, par sa vie et par sa place dans la société dont il est la victime par sa faute, et dont il d
d’autre but que de fuir tout ordre réglé et tout travail utile d’une société laborieuse ; il veut de sa vie réelle faire un ro
es à Lyon de cette famille obligeante, l’introduisent à Paris dans la société de quelques hommes de lettres et de quelques érud
n à se repentir depuis de sa facilité à aimer un ingrat. Un hasard de société le lance de plein saut dans le cercle le plus ari
ation qu’il inspire à madame de Broglie et à d’autres femmes de cette société lui fait obtenir un emploi de secrétaire intime d
d’intention, était vicieux par folie. Il craignait, disait-il, que la société n’armât un jour contre lui le bras parricide de s
Les nécessités de la vie et le goût de la musique le jettent dans la société artiste, lettrée, licencieuse de Paris. Il joue c
lustres. Sa musique naïve et semi-italienne le révèle aux théâtres de société  ; il tente de s’élever jusqu’à la scène de l’Opér
rvent de fondement au monde. Il prend la plume, il commence contre la société , contre les arts, contre la civilisation, cette s
’est là, selon lui, l’idéal de perfectibilité prêchée aux hommes. Une société corrompue alors jusqu’à la moelle sourit à ces co
re regarder ; c’est un sauvage sublime, un ilote de la pensée, que la société admet dans ses salons pour le voir avec curiosité
re, éloquente, communicative sous sa plume ; il se sent délivré de la société des hommes. Mais, hélas ! dès le lendemain, il n’
attachée à Saint-Lambert, ami de Rousseau, et qui se plaisait dans la société de Rousseau par la réminiscence fidèle de Saint-L
ratie, il se façonnait à la courtisanerie la plus obséquieuse dans la société très aristocratique du prince de Conti et de la d
eu avec plus de foi et plus d’éloquence. L’athéisme, délire froid des sociétés expirantes, ne pouvait sortir des montagnes, des
s sa mort comme dans sa vie, sembla le plus misanthrope des hommes en société , et le plus incapable de se passer de leur enthou
n de la nature, et nous vous dirons à notre tour : Voilà la véritable société , telle que Dieu l’a instituée quand il a daigné c
ans la science expérimentale par excellence, qui est la politique, la société pût réaliser ses rêves et se passer de l’épreuve
ensé, je croyais et je crois encore que, pour devenir législateur des sociétés humaines, il fallait un long et grave noviciat d’
le plus sublime et le plus difficile des arts, l’art d’instituer des sociétés et de gouverner des républiques ou des empires ?
semblables, et qui, au lieu de se soumettre aux lois générales de la société , s’impatiente constamment de ne pouvoir soumettre
es de la société, s’impatiente constamment de ne pouvoir soumettre la société à son égoïsme ! Quoi ! voilà un enfant né dans la
is de tout rapporter à son seul outil, et à sa seule fonction dans la société  : gagner sa vie, travailler de sa main, recevoir
obation de toutes ses protectrices et de tous ses protecteurs dans la société opulente de Paris ; qui renonce forcément, par su
ivain qui jette en beau style quelques paradoxes d’aventure contre la société , la plus sainte des réalités, pour la faire doute
er solitaire, est-ce aux excentricités d’un cynique révolté contre la société , est-ce au suprême bon sens du plus chimérique de
54 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre II » pp. 12-29
avec le marquis de Rambouillet. — L’hôtel de Rambouillet. — Première société qui s’y rassemble. Nous n’avons que trop vu, da
de cette cour dissolue la grande exception qui donne naissance à une société de mœurs pures et d’esprits délicats, dont la fil
de cette cour de Henri IV dont nous venons de parler, que se forma la société de l’hôtel de Rambouillet. La première année du x
discorde et de scandale, à se confiner chez elle et à s’y former une société habituelle. Il était fort naturel à la jeune marq
es mêmes motifs concoururent à conduire chez elle et à réunir dans sa société celles des personnes de son rang, qui étaient enn
c’était l’émulation établie entre les sexes par leur mélange dans les sociétés particulières, depuis que Louis XII et Anne de Br
exe à l’autre. La licence est brusque, le cynisme laconique. Dans ces sociétés animées par la conversation des femmes, tous les
t nécessaire chez un peuple où les mœurs ont admis les femmes dans la société en parfaite parité avec les hommes. Admises à par
ois de caquetage, de cailletage, de commérage. Les hommes formant des sociétés séparées de celles des femmes ont leurs conversat
aginations. La conversation française, commune aux deux moitiés de la société , excitée, modérée, mesurée par les femmes, est se
. Je n’ai pu découvrir quelles femmes entrèrent les premières dans la société de la jeune marquise : on apprend seulement de Se
un ans. La conversation devint bientôt le principal attrait de cette société , et fut placée entre les plus vives et les plus n
érale : on en vint plus tard à mettre par écrit les conversations des sociétés particulières, on les livra à l’impression : on e
n verrons, plus loin le développement. Malherbe et Racan furent de la société la plus intime de la marquise, Racan devint passi
ntées. Peu de gens ignorent le mérite des écrivains qui formèrent la société de Rambouillet dans la première période de son ex
l’hôtel de Rambouillet ; tels furent les premiers amis, les premières sociétés de la marquise. Qui verra là la moindre preuve, m
55 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre II. Marche progressive de l’esprit humain » pp. 41-66
ain a, ainsi que l’homme, ses âges et ses temps critiques. La vie des sociétés humaines, à son tour, ressemble tout à fait à cel
umaines, à son tour, ressemble tout à fait à celle des individus. Les sociétés humaines naissent et meurent ; mais leur berceau
ns le temps, et qu’elles héritent les unes des autres. Rien, dans les sociétés , n’a un commencement certain, et rien n’a une fin
ers pas de l’intelligence humaine, ainsi l’organisation des premières sociétés , méritent toute notre attention. La trace de ces
ces premiers pas est souvent effacée, l’organisation de ces premières sociétés a entièrement disparu ; mais ce qui n’a point pér
omme enfin parvient à la vieillesse, à la décrépitude, à la mort. Les sociétés humaines se régénèrent et renaissent pour commenc
naissance ; car ici finit toute espèce d’analogie : la perpétuité des sociétés humaines et l’immortalité de l’être spirituel n’o
de ses parents, ainsi les idées nouvelles qui s’introduisent dans la société naissent, croissent et s’élèvent en présence des
ristianisme. Dieu avait pris soin de les jeter d’avance au sein de la société , pour qu’elles parussent moins étranges, pour qu’
i reçut le nom de fils aîné de l’Église, c’est-à-dire fils aîné de la société européenne. N’allez pas dire qu’un tel titre lui
res affectent l’universalité. Le dépôt des idées conservatrices de la société fut un instant confié à l’Angleterre ; mais elles
orait alors que, seulement dépositaire des idées conservatrices de la société , elle devait aussi religieusement garder les augu
est la langue européenne. Cependant les idées qui doivent diriger la société générale n’étaient point restées tout à fait stat
une fois l’empire du monde, a repris ses fonctions naturelles dans la société . Il paraît qu’elle est destinée à conserver encor
ion, ne peut-on pas dire que chaque homme a la sienne à l’égard de la société où il est né, quelquefois même à l’égard du genre
dans celui de l’imagination, aussi bien que dans le gouvernement des sociétés humaines ? Voyez, en effet, cette nombreuse posté
t chef d’un peuple, mais encore père du siècle futur, fondateur d’une société humaine, souche d’une race destinée à régner. Je
rines littéraires, qui tiennent de si près aux bonnes doctrines de la société . Le siècle de Louis XIV fut goûté de nouveau ; et
Mais n’oublions pas que si chaque chose produit une révélation, les sociétés humaines sont les dépositaires naturelles et impé
56 (1932) Les idées politiques de la France
présent politique avec des formes et des conceptions anciennes de la société , du gouvernement, de l’État. Déclassement poli
uche, avait pesé à gauche, que l’Académie elle-même était devenue une société de pensée antireligieuse, ensuite parce que Paris
libéralisme, le point à surveiller. Le libéralisme, doctrine d’une société des idées Il y a en France un courant de libér
s fort qu’on ne le croit souvent. Le libéralisme est le système d’une société des idées, établie sur des bases de tolérance act
e économique, celui de Smith et de Say, ou par une organisation de la société , opérée du point de vue des producteurs, l’indust
organisé et contrôlé une presse, fourni des suggestions en vue d’une société des producteurs, des chefs d’entreprise et des pr
ui attribuait la décadence de son temps, l’état révolutionnaire de la société où il vivait (et qui était pourtant cette société
volutionnaire de la société où il vivait (et qui était pourtant cette société du second Empire où tous les intérêts semblaient
l’article du code Napoléon sur le partage égal. Du haut en bas de la société , partout, aujourd’hui, le principe héréditaire, l
l. Catholicisme social, c’est-à-dire influence du catholicisme sur la société , pénétration de la société par le catholicisme, v
st-à-dire influence du catholicisme sur la société, pénétration de la société par le catholicisme, voilà qui, pour un républica
se, déclarait Pie X dans l’Encyclique Vehementer, est par essence une société inégale, comprenant deux catégories de personnes 
e la Réforme, pourrait être : les droits du peuple pour principe, les sociétés secrètes pour base, la conquête du pouvoir pour b
ont fourni sa durée à la troisième : le nationalisme doctrinal et les sociétés de pensée. Le jacobinisme, c’était cela, et le ra
peut-être surtout, ceci : les comités. Le parti et la doctrine des sociétés de pensée Le comité ou l’anti-Clemenceau. Clem
ien de la Révolution, a créé un mot qui mérite de rester : celui de «  sociétés de pensée », ces sociétés de pensée dont Cochin r
éé un mot qui mérite de rester : celui de « sociétés de pensée », ces sociétés de pensée dont Cochin retrouve l’eau-mère dans le
t Cochin retrouve l’eau-mère dans le cours même de la Révolution. Les sociétés de pensée s’opposent aux sociétés naturelles et a
le cours même de la Révolution. Les sociétés de pensée s’opposent aux sociétés naturelles et aux sociétés d’intérêt, en ce que l
ion. Les sociétés de pensée s’opposent aux sociétés naturelles et aux sociétés d’intérêt, en ce que les hommes s’y réunissent po
er des idées, agir par les idées. La franc-maçonnerie est le type des sociétés de pensée. Comme, dans l’ancienne France, l’Églis
de pensée. Comme, dans l’ancienne France, l’Église tenait le rôle de société de pensée à monopole, officielle et unique, les s
it le rôle de société de pensée à monopole, officielle et unique, les sociétés de pensée durent se former contre elle et ne corr
satisfaits de l’ordre établi, mais les mécontents, qui se groupent en sociétés de pensée. Les clubs ont été les plus célèbres de
oupent en sociétés de pensée. Les clubs ont été les plus célèbres des sociétés populaires, et les Jacobins le plus célèbre des c
e plus puissant à cause de ses nombreuses filiales en province. À ces sociétés filles autant qu’à la société mère est dû le trio
nombreuses filiales en province. À ces sociétés filles autant qu’à la société mère est dû le triomphe de la Révolution. Comités
qu’à la société mère est dû le triomphe de la Révolution. Comités et sociétés populaires, légaux ou spontanés, ont été la seule
e qu’étaient en Bourgogne (et en beaucoup d’autres pays) les comités, sociétés et clubs de la première République. Cette psychol
as cessé d’être assez exacte : « Je crois en vérité, dit-elle, que la société populaire, comme distraction et comme spectacle,
vulgaire dut influer sur l’incohérence des idées. » Évidemment, les sociétés populaires de pensée, de contrôle et d’action ava
hermidorienne, refoulées dans le néant par la police de l’Empire, les sociétés de pensée ont reparu dès 1815 sous forme de socié
de l’Empire, les sociétés de pensée ont reparu dès 1815 sous forme de sociétés secrètes. À Paris elles ont contribué à la Révolu
corrélatif de la Fin des Notables fut la Formation des Cadres par ces sociétés de pensée, dont le génial commis voyageur s’appel
me, par ces intermédiaires, a hérité de la Révolution et la forme des sociétés de pensée, et la matière que pensent ces sociétés
ion et la forme des sociétés de pensée, et la matière que pensent ces sociétés , et la ligne de leur action politique. La marche
u de grandes idées. Leurs initiateurs n’ont jamais réussi à créer des sociétés de pensée, des blocs vivants et durables, de mili
cs vivants et durables, de militants. Première raison : à droite, une société de pensée sera plus ou moins une ombre ou timide
ée sera plus ou moins une ombre ou timide ou fantaisiste de la grande société de pensée qu’est l’Église catholique (la condamna
ndamnation de l’Action française montre quel sort attend à droite une société de pensée qui n’est pas assez catholique pour évi
pour n’être pas grièvement blessée par elles). Deuxième raison : ces sociétés de pensée politique ne pourraient agir sur la dém
même atmosphère que trouve l’actionnaire à l’assemblée générale d’une société . Précisément, à l’époque de la Chambre bleu-horiz
Peau de lion fallacieuse, d’où pointait le bout de l’oreille : cette société gouvernée, comme toutes les sociétés, par un Cons
tait le bout de l’oreille : cette société gouvernée, comme toutes les sociétés , par un Conseil d’Administration, l’actionnaire i
e l’Église, l’opposition droite et gauche s’établit entre l’esprit de société économique et l’esprit de société de pensée. Nous
gauche s’établit entre l’esprit de société économique et l’esprit de société de pensée. Nous vivons aujourd’hui, comme on dit,
Belles-Lettres ». Au contraire, les congrès qui portent la marque des sociétés de pensée sont de petits Parlements, où des adver
itique constituée par les bons citoyens de chaque localité, réunis en société fermée, correspondant entre eux par la société-mè
des embarras au gouvernement ! » Tous les citoyens qui se groupent en sociétés de pensée créent des embarras au gouvernement, et
isser embarrasser. Il est vrai que lorsque, au lieu de contrôler, les sociétés de pensée, les comités, les cadres, prétendent ré
grossièrement. On l’a vu au temps du combisme. Pareillement quand ces sociétés de pensée deviennent des groupes d’intérêts matér
re qui les livrerait au Bernard-l’Ermite. L’idée radicale Cette société de pensée qu’est le comité politique, ces réseaux
Cette société de pensée qu’est le comité politique, ces réseaux de sociétés de pensées qui fonctionnent à gauche, qui sont le
ays de gauche, quelle pensée supposent-ils donc ? Car, pour faire une société de pensée, il faut une pensée, il faut même des p
st le contenu des idées politiques du radicalisme, et que pensent les sociétés de pensée ? Pratiquement, par sociétés de pensée,
adicalisme, et que pensent les sociétés de pensée ? Pratiquement, par sociétés de pensée, il faut entendre sociétés de libre pen
és de pensée ? Pratiquement, par sociétés de pensée, il faut entendre sociétés de libre pensée. Les sociétés de pensée se conçoi
ar sociétés de pensée, il faut entendre sociétés de libre pensée. Les sociétés de pensée se conçoivent en fonction de l’Église.
Triomphe, du triomphe de ses idées. Seulement il y a ceci. Toutes ces sociétés de pensée, qui, en pensant, donnaient ses idées,
re plus ou moins dans leur succès et par leur succès. Mais il est une société de pensée qui demeure, — une société de pensée to
par leur succès. Mais il est une société de pensée qui demeure, — une société de pensée toujours à pied d’œuvre pour la lutte d
oujours à pied d’œuvre pour la lutte de pensée contre l’Église, — une société de pensée faite d’une milice de cent mille hommes
ais les enfants qu’élève l’école forment eux aussi, par position, une société de pensée. La vie sociale exclut l’enfant des soc
r position, une société de pensée. La vie sociale exclut l’enfant des sociétés d’intérêt, où il n’a rien à faire, et l’école l’i
iétés d’intérêt, où il n’a rien à faire, et l’école l’inclut dans une société de pensée ; l’école oblige, en l’enfant, l’homme
ation des Libres Penseurs, Universités populaires, on voit toutes les sociétés de pensée qui ont fait ou défendu la République r
de l’Église. La laïcité apparaît alors comme le système complet d’une société de pensée, Il ne s’agit nullement de la neutralit
it bien d’un intérêt d’idées, et nous nous trouvons sur le plan d’une société de pensée. La laïcité vraie, la laïcité de derriè
laïcité de derrière les têtes, ne consiste pas dans la laïcité de la société , qu’on ne conteste plus, et dont la défense est d
ent au nationalisme social de Barrès la notion vivante et vécue de la société de sang, calquée sur la famille, ainsi la mystiqu
s professeurs politiques en plein centre et en pleine condition d’une société de pensée, de cette société de pensée qu’est l’éc
plein centre et en pleine condition d’une société de pensée, de cette société de pensée qu’est l’école, qu’est par position tou
l’école religieuse, de même l’école unique oppose sa conception de la société à celle de la bourgeoisie. Prenant au mot le Barr
t rarement ce qui devrait réussir. Émanation, loi et forme même de la société de pensée, l’école unique demeure la chose et le
de la société de pensée, l’école unique demeure la chose et le but de sociétés de pensée, comités radicaux et loges. Elle n’a ja
par les citoyens, elle reste indifférente au Français moyen, dont les sociétés de pensée font le bonheur sans le consulter. Je n
de l’Action française, il semble que la vie anticléricale normale des sociétés de pensée soit ralentie, ou suspendue. Il est pos
du parti, entre les idées et les hommes. Les idées sont celles d’une société de pensée, — et les hommes sont des hommes. Entre
aire, mais parce que le référendum disloque les cadres, affaiblit les sociétés de pensée, de même que la lecture directe de la B
et dans le représentant des lumières, le maître d’école, formation de sociétés de pensée par lesquelles s’organiseront, dogmatis
es deux termes ne prennent vie et force que par l’intermédiaire de la société de pensée, et les radicaux ont raison de dire, co
un parti, et de leur adhérence à un parti. Elles constituent pour des sociétés de pensée, pour des comités électoraux, un mot d’
. Les idées sinon élaborées, du moins contrôlées et discutées par les sociétés de pensée, cet abstrait en voie de progrès par ce
pose en préface à son Éducation de la Démocratie ces axiomes : « Une société ne saurait vivre dans la sécurité et dans la paix
simples, comme un Islam, et qui trouve son climat favorable dans des sociétés de pensée entre égaux, clubs, cafés, syndicats, p
al chrétien. Le socialisme implique le même jugement de valeur sur la société présente que le christianisme sur le monde, à sav
plutôt c’est la droite et la gauche d’une hétairocratie idéaliste de sociétés de pensée, qui fait bloc contre la réaction, et s
rocraties. Les comités radicaux ont reproduit comme un pli relayé les sociétés des Jacobins, et ont trouvé des aides et des aîné
la franc-maçonnerie. Les comités socialistes procéderaient plutôt des sociétés secrètes de la monarchie de Juillet, des unions c
tion des entreprises. Or ce mythe a été démenti par l’expérience : la société marxiste ou demi-marxiste des Soviets n’est pas n
la révolution immédiate. Au mythe eschatologique dans la durée, à la société collectiviste de demain, est substituée pour lui
es adverses, la tâche de la critique politique consiste à établir une société des systèmes comme il y a une Société des Nations
stèmes comme il y a une Société des Nations. Ils n’entrent dans cette société que par leurs affirmations. Ils y comptent comme
hon, où, en sympathie profonde avec le grand critique populaire de la société , le critique littéraire libère tout un Sainte-Beu
l’état de secte : c’est le libéralisme. Le libéralisme tient dans une société d’idées moins la place que tient, que la place qu
ient, que la place que devrait tenir la Genève du quai Wilson dans la société des nations. Tandis que chacune de ces idées se d
aire au critique politique, la prend et la comprend du dehors dans la société réelle qu’elle forme avec les autres. Une idée po
pte pour le second, moins par dilettantisme que par modestie. Dans la société des idées, ce libéralisme se résignera à ne fourn
ionalisme garde sa place dans l’intelligence, dans les mœurs, dans la société , dans ce qu’on appelle la civilisation. Surtout,
s, dit Alain, par la même raison qui fait que coopération n’est point société . » Et qui fait que cette solidarité entre personn
uvais. La Révolution pose le droit de l’homme à se gouverner dans une société égalitaire, l’Église son rôle et son devoir à gou
iété égalitaire, l’Église son rôle et son devoir à gouverner dans une société inégale et hiérarchisée, et si le premier droit s
57 (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre II : Règles relatives à l’observation des faits sociaux »
ur se faire des idées sur le droit, la morale, la famille, l’État, la société même ; car ils ne pouvaient s’en passer pour vivr
isation de la famille, du contrat, de la répression, de l’État, de la société apparaissent ainsi comme un simple développement
t ainsi comme un simple développement des idées que nous avons sur la société , l’État, la justice, etc. Par conséquent, ces fai
as. Ce qui existe, ce qui seul est donné à l’observation, ce sont des sociétés particulières qui naissent, se développent, meure
même série continue, ni surtout en une série unique. Car la suite des sociétés ne saurait être figurée par une ligne géométrique
lacer par un autre qui n’est pas formé d’une autre façon. Il fait des sociétés , et non de l’humanité, l’objet de la science ; se
u’il en a. Il pose, en effet, comme une proposition évidente qu’« une société n’existe que quand, à la juxtaposition, s’ajoute
n », que c’est par là seulement que l’union des individus devient une société proprement dite18. Puis, partant de ce principe q
que la coopération est l’essence de la vie sociale, il distingue les sociétés en deux classes suivant la nature de la coopérati
rêt public nettement reconnues19. » Aux premières, il donne le nom de sociétés industrielles ; aux secondes, celui de militaires
substitue à cette réalité20. Ce qui est ainsi défini, ce n’est pas la société , mais l’idée que s’en fait M. Spencer. Et s’il n’
prouve aucun scrupule à procéder ainsi, c’est que, pour lui aussi, la société n’est et ne peut être que la réalisation d’une id
ans sa doctrine peut être immédiatement déduit de sa définition de la société et des différentes formes de coopération. Car si
ches des économistes, c’est la question de savoir, par exemple, si la société doit être organisée d’après les conceptions des i
e extérieur que, une fois accomplis, ils déterminent de la part de la société cette réaction particulière qu’on nomme la peine.
la criminologie. De même, nous observons, à l’intérieur de toutes les sociétés connues, l’existence d’une société partielle, rec
vons, à l’intérieur de toutes les sociétés connues, l’existence d’une société partielle, reconnaissable à ce signe extérieur qu
quette, si régulièrement et si sévèrement punis dans une multitude de sociétés , ne sont pas regardés comme des crimes même par r
ociétés, ne sont pas regardés comme des crimes même par rapport à ces sociétés . De même, un clan n’est pas une famille, dans l’a
e fait se rencontre chez plusieurs espèces animales et dans certaines sociétés inférieures, non pas à l’état sporadique, mais av
rs. La monogamie obligatoire, au contraire, ne s’observe que dans les sociétés les plus élevées. Ces deux espèces de sociétés co
s’observe que dans les sociétés les plus élevées. Ces deux espèces de sociétés conjugales ont donc une signification très différ
degrés de l’échelle animale. De même, les actes taxés crimes par les sociétés primitives, et qui ont perdu cette qualification,
erdu cette qualification, sont réellement criminels par rapport à ces sociétés , tout comme ceux que nous continuons à réprimer a
modernes, remplissent, au contraire, presque tout le droit pénal des sociétés antérieures. C’est la même faute de méthode qui f
aux. Or, non seulement des règles de ce genre se rencontrent dans les sociétés inférieures, mais elles y sont plus nombreuses qu
ial, II, 2, § 4.) 21. « La coopération ne saurait donc exister sans société , et c’est le but pour lequel une société existe. 
ne saurait donc exister sans société, et c’est le but pour lequel une société existe. » (Principes de Sociol., III, 332.) 22.
58 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre III. Besoin d’institutions nouvelles » pp. 67-85
ique de l’esprit humain, à une époque de fin et de renouvellement. La société ne repose plus sur les mêmes bases, et les peuple
le peuple français est le représentant et le législateur de la grande société européenne. Ce qui doit être nos institutions, sa
ur celle des Communes, sur les limites respectives des pouvoirs de la société  ! Combien de fois, depuis trois ans, n’avons-nous
point ; et le christianisme, qui favorisa toujours l’avancement de la société , qui même le détermina, ne sera jamais un obstacl
la parole intérieure s’exprime par la parole extérieure, l’état de la société se montre toujours par des monuments. Or les monu
elaient les différents âges de la religion, et, par conséquent, de la société . La religion, qui est éminemment conservatrice, q
te, mais qui étaient tombées en désuétude. Y aurait-il donc, dans les sociétés qui changent de forme, une sorte d’agonie sanglan
rait-il enfin qu’un roi, lorsqu’il vient à ne plus représenter qu’une société expirante, dût mourir avec elle, et, comme elle m
ma pensée plus sensible, et entrons dans la sphère de la réalité. La société , avons-nous dit, est nouvelle, dans la plus rigou
uvelle, dans la plus rigoureuse acception du mot. Le berceau de cette société nouvelle n’a point été, en apparence, entouré de
ésultat, le seul prodige réel qui préside toujours à la naissance des sociétés . Burke, à l’origine de la révolution française, q
qu’il veut y apporter des délais et des obstacles, il met toujours la société en péril : il ne faut pas cesser de répéter cette
rçus. Ainsi, pour rentrer dans ce qui fait l’objet de ce chapitre, la société est nouvelle, c’est-à-dire qu’elle est sans préju
r entièrement l’une de l’autre, ce sont les mœurs et les opinions. La société doit être mise de nouveau sous la protection des
59 (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « La religion statique »
s encore. On trouve dans le passé, on trouverait même aujourd’hui des sociétés humaines qui n’ont ni science, ni art, ni philoso
n’ont ni science, ni art, ni philosophie. Mais il n’y a jamais eu de société sans religion. Quelle ne devrait pas être notre c
s’applique peut-être pas à la même matière, probablement parce que la société n’a pas, ici et là, les mêmes besoins. Telle sera
autrement que ne fait le nôtre, puisqu’il est d’une autre nature. La société a sa manière d’être qui lui est propre, donc sa m
er. Si l’on jugeait que la nature s’en est tenue à l’individu, que la société est née d’un accident ou d’une convention, on pou
érouteront la raison individuelle. Mais personne n’attribue plus à la société une origine accidentelle ou contractuelle. S’il y
ins états anormaux ou morbides qui impliquent entre les membres d’une société , comme entre les abeilles de la ruche, une invisi
ose : en dehors de la ruche l’abeille s’étiole et meurt ; isolé de la société ou ne participant pas assez à son effort, l’homme
comme la faculté de parler, qui implique également l’existence de la société et qui n’en est pas moins dessinée dans les organ
s, pour la coordination de sa conduite à celle de ses semblables. Les sociétés humaines diffèrent sans doute des sociétés d’inse
lle de ses semblables. Les sociétés humaines diffèrent sans doute des sociétés d’insectes en ce qu’elles laissent indéterminées
pas moins là, organisée dans l’individu pour qu’elle s’exerce dans la société . Comment alors y aurait-il une mentalité sociale
tre retenue, au début, sur une pente dangereuse pour l’individu et la société , ce ne pouvait être que par des constatations app
ndant par là qu’à l’extrémité d’une autre ligne d’évolution, dans les sociétés d’insectes, nous voyons l’instinct provoquer méca
st partout dans la rature. On a pu dire que l’individu était déjà une société  : des protozoaires, formés d’une cellule unique,
is, ce n’est là qu’une tendance ; et si l’on veut avoir affaire à des sociétés achevées, organisations nettes d’individualités d
ut prendre les deux types parfaits d’association que représentent une société d’insectes et une société humaine, celle-là immua
parfaits d’association que représentent une société d’insectes et une société humaine, celle-là immuable 4 et celle-ci changean
res essentiellement intelligents et partiellement libres que sont les sociétés humaines, nous ne devrons pas perdre de vue l’aut
devrons pas perdre de vue l’autre point terminus de l’évolution, les sociétés régies par le pur instinct, où l’individu sert av
usions fermes ; mais elle pourra suggérer des interprétations. Si des sociétés se rencontrent aux deux termes principaux du mouv
’organisme individuel est construit sur un plan qui annonce celui des sociétés , c’est que la vie est coordination et hiérarchie
s le travail se divise : le social est au fond du vital. Si, dans ces sociétés que sont déjà les organismes individuels, l’éléme
t être prêt à se sacrifier au tout, s’il en est encore ainsi dans ces sociétés de sociétés que constituent, au bout de l’une des
à se sacrifier au tout, s’il en est encore ainsi dans ces sociétés de sociétés que constituent, au bout de l’une des deux grande
ail organisateur de la nature, c’est que la nature se préoccupe de la société plutôt que de l’individu. S’il n’en est plus de m
aintenant de rompre sur certains points la cohésion sociale, et si la société doit subsister, il faut que, sur ces points, il y
s elle joue un rôle social, elle doit servir aussi l’individu, que la société a le plus souvent intérêt à ménager. On peut donc
n apparence injustifié. Imaginons alors une humanité primitive et des sociétés rudimentaires. Pour assurer à ces groupements la
gence. Désormais la réflexion permettra à l’individu d’inventer, à la société de progresser. Mais, pour que la société progress
l’individu d’inventer, à la société de progresser. Mais, pour que la société progresse, encore faut-il qu’elle subsiste. Inven
passe effectivement. Pour plus de clarté, nous avons suppose dans la société une brusque révolte de l’individu, et dans l’imag
ement dans une personne. Arrêtons-nous sur ces trois points. Dans des sociétés telles que les nôtres, il y a des coutumes et il
ligation légale et même morale. Il ne peut pas en être ainsi dans des sociétés moins évoluées qui n’ont que des coutumes, les un
sages. Tout ce qui est habituel aux membres du groupe, tout ce que la société attend des individus, devra donc prendre un carac
e avec la religion se simplifie ainsi beaucoup quand on considère les sociétés rudimentaires. Les religions primitives ne Peuven
un mal physique qui s’étendrait de proche en proche et affecterait la société entière, par contamination. Si donc une puissance
ion. Si donc une puissance vengeresse surgit, ce sera pour frapper la société dans son ensemble, sans s’appesantir uniquement s
l, comme dans un réservoir, des habitudes et des connaissances que la société verse dans l’individu à chaque génération nouvell
nt de choses. Chaque tabou devait être une interdiction à laquelle la société trouvait un intérêt défini. Irrationnel du point
esser à l’intelligence, il était rationnel en tant qu’avantageux à la société et à l’espèce. C’est ainsi que les relations sexu
a semblé partir, devenant ainsi un attribut de sa substance. Dans les sociétés stagnantes, cette consolidation s’est faite défin
a pu être moins complète, elle était en tout cas temporaire, dans des sociétés en mouvement, où l’intelligence finirait par aper
la conservation sociale. Arrivons à l’autre. C’est pour le bien de la société que nous allons encore la voir travailler, mais i
l’intelligence, de l’inévitabilité de la mort. A cette réaction, la société est intéressée autant que l’individu. Non pas seu
urtout parce qu’elle a besoin elle-même de stabilité et de durée. Une société déjà civilisée s’adosse à des lois, à des institu
s, à des édifices même qui sont faits pour braver le temps ; mais les sociétés primitives sont simplement « bâties en hommes » :
se représente simplement les morts comme mêlés aux vivants, dans une société à laquelle ils peuvent encore faire du bien et du
se fera en surface s’il n’est pas possible en profondeur. Il y a des sociétés qui progressent, — probablement celles que des co
che à une efficacité de plus en plus haute. Il y a, d’autre part, des sociétés qui conservent leur niveau, nécessairement assez
e : vous vous représenterez sans peine ce qui a dû se passer dans des sociétés primitives qui sont restées closes et satisfaites
ne conséquence immédiate ; mais elle doit surtout proliférer dans les sociétés stagnantes comme celles que nous appelons aujourd
nce qu’après avoir traversé la couche d’expériences accumulées que la société dépose en nous, du jour où elle nous apprend à pa
transforme, puisque tout l’acquis de la civilisation le recouvre, la société façonnant les individus par une éducation qui se
uveau, celui de tous les autres hommes pour adopter et s’adapter. Une société peut être dite civilisée dès qu’on y trouve à la
a supériorité, c’est la disposition des autres à le suivre. Quand une société sera déjà entrée dans la voie de la civilisation,
que crée l’apparition d’une arme nouvelle dans une tribu ennemie. Les sociétés qui sont restées plus ou moins « primitives » son
étaient dispensées de l’effort initial. Ensuite ce fut trop tard : la société ne pouvait plus avancer, même si elle l’avait vou
isse un moment distraire, aussitôt la magie fait irruption dans notre société civilisée, comme profite du plus léger sommeil, p
se retrouve, comme on l’assure, sur divers points du globe, dans des sociétés qui n’ont pas pu communiquer entre elles, il doit
u communiquer entre elles, il doit répondre à un besoin commun de ces sociétés , à une exigence vitale. Par le fait, nous savons
res d’une tribu se marient régulièrement entre eux et que, dans cette société close, des unions finissent par se contracter ent
oc, tout cela répondait exactement aux besoins de l’individu et de la société , l’un et l’autre bornés dans leurs ambitions, qu’
pharaon. Celle-ci est proche parente de la divinité du chef dans les sociétés primitives ; elle se lie peut-être à l’idée d’un
tion soit indispensable à l’existence des individus comme à celle des sociétés  : nous concevrons sans peine que, destinée à ce t
amaturge est singulièrement accrue par l’attention et l’intérêt de la société présente. Mais il s’agit d’une société juste auss
l’attention et l’intérêt de la société présente. Mais il s’agit d’une société juste aussi grande que la salle, et qui dure just
abulatrice, innée à l’individu, a pour premier objet de consolider la société  ; mais nous savons qu’elle est également destinée
née à soutenir l’individu lui-même, et que d’ailleurs l’intérêt de la société est là. A vrai dire, individu et société s’impliq
e d’ailleurs l’intérêt de la société est là. A vrai dire, individu et société s’impliquent réciproquement : les individus const
et société s’impliquent réciproquement : les individus constituent la société par leur assemblage ; la société détermine tout u
ement : les individus constituent la société par leur assemblage ; la société détermine tout un côté des individus par sa préfi
ôté des individus par sa préfiguration dans chacun d’eux. Individu et société se conditionnent donc, circulairement. Le cercle,
ndrons sur ce point. Disons seulement que la garantie apportée par la société à la croyance individuelle, en matière religieuse
ns apaisés. Mais ce n’est pas assez dire. De tous les êtres vivant en société , l’homme est le seul qui puisse dévier de la lign
urrait y avoir de déprimant pour l’individu, et de dissolvant pour la société , dans l’exercice de l’intelligence. Terminons pa
morale sociale. Mais ce qui lie les uns aux autres les membres d’une société déterminée, c’est la tradition, le besoin, la vol
deux fonctions étaient nécessairement confondues, en effet, dans des sociétés rudimentaires où il n’y avait que des coutumes. M
sociétés rudimentaires où il n’y avait que des coutumes. Mais que les sociétés , en se développant, aient entraîné la religion da
’exposer. On s’en fût convaincu tout de suite, en considérant que les sociétés humaines, à l’extrémité d’une des grandes lignes
d’une des grandes lignes de l’évolution biologique, font pendant aux sociétés animales les plus parfaites, situées à l’extrémit
et que la fonction fabulatrice, sans être un instinct, joue dans les sociétés humaines un rôle symétrique de celui de l’instinc
sociétés humaines un rôle symétrique de celui de l’instinct dans ces sociétés animales. Notre seconde remarque, dont nous pourr
té primitive, p. 28, 36, 45, etc. Cf. Les fonctions mentales dans les sociétés inférieures, p. 73. 10. Nous avons développé ce
60 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre onzième »
xcuses, à notre vanité, la chimère d’une excellence de nature dont la société seule nous fait déchoir ? Jean-Jacques Rousseau,
oujours l’ennemi du bien. L’utopiste ne trouve rien à conserver de la société établie : usages, traditions, principes, institut
st d’ignorer le monde où il vit, et de s’ignorer lui-même. Il juge la société par ce qu’elle ne fait pas pour lui ; et quant à
t-on qu’il s’exceptât de son rêve ? L’habitude de tout blâmer dans la société ajoute à cette hauteur d’opinion sur lui-même ; i
lant homme. Car, je vous prie, contre le mal absolu qui travaille les sociétés , que peuvent ces petites vertus ? Et s’il les ava
devoirs, quoique non pas toujours sans profit : car il se trouve des sociétés qui sont dupes de son charlatanisme et qui en fon
où il vivrait et ferait vivre les siens honorablement, en servant la société par son travail et par son exemple ? Les mêmes fo
etits groupes vivant dans ce prétendu état d’innocence, antérieur aux sociétés  ? Nullement. Ce type de simplicité, de vérité, d’
temps. Ce type trouvé, il lui compare l’homme tel que l’a déformé la société . Rien n’en est à conserver. Sous sa plume, le bie
t irréparable. La description violente et mensongère qu’il fait de la société est d’autant plus décevante, qu’elle ménage les p
ni l’humeur d’un individu, c’est l’éternelle logique qui condamne la société . Épouvanté de vivre au sein d’un mal si profond,
conventions expresses ou tacites qui ont formé le lien des premières sociétés . Les gens de bon sens expliquent la chose naturel
soit la forme ? « Ils sont plus ou moins dévorants. » S’agit-il des sociétés  ? « L’homme, né libre, est partout dans les fers.
s de l’homme, mais de la nature. Venu au monde bon et libre, c’est la société qui le rend esclave et méchant. Rapprocher l’enfa
nfant, par une éducation appropriée, de cet homme idéal ; attaquer la société dans tout ce qu’elle a fait pour le gâter, telle
nature, et en premier lieu l’homme. La nature le fait bon ; c’est la société qui, par une mauvaise éducation publique ou privé
 : il n’y a pas une heure à perdre, il faut les fermer. Voilà donc la société et les familles accusées de déformer l’œuvre que
se déplaît beaucoup moins dans la compagnie de ses fautes que dans la société des hommes. Dans tous les débats entre sa conscie
ui savent se faire estimer, et se rendre relativement heureux dans la société où ils vivent ; c’est en général une fureur de pe
la découverte, et qui, si l’on ne se met en défense, se ruent sur la société pour faire son bien malgré elle. L’esprit d’utopi
ent ce talent : c’est tout simplement celui par lequel subsistent les sociétés humaines ; c’est l’origine de la propriété et le
point se gêner, et qui rêvent toutes les immunités pour eux dans une société où toutes les charges seraient pour les autres. O
de. C’est après avoir violé le principe qui maintient et perpétue les sociétés humaines, qu’il jetait sur le papier les fondemen
es sociétés humaines, qu’il jetait sur le papier les fondements d’une société chimérique, avec la jouissance pour but et la ver
ué à la première des lois sociales, il devait déclarer la guerre à la société . C’est à la fois un fait qui lui est particulier
ue l’utopiste a laissé passer le moment de conquérir sa place dans la société , qu’il s’y voit déclassé, flottant, suspect aux a
ne le vrai motif : « Il a voulu, dit-il, soustraire ses enfants à une société qui n’en eût fait que des décrotteurs ou des band
était la sincérité, la confiance, la générosité ; en entrant dans la société , il y prend un caractère social ; il y devient mé
ernardin de Saint-Pierre est d’un utopiste qui en excuse un autre. La société peut modifier les caractères : les changer, non.
est là l’expérience ; l’utopie seule connaît des âmes ouvertes que la société a rendues défiantes, des cœurs tendres qu’elle a
s qu’elle a métamorphosés en misanthropes. Non, il n’y a jamais eu de société qui pût ainsi pervertir et dénaturer un homme ; n
iété qui pût ainsi pervertir et dénaturer un homme ; non, pas même la société romaine, au temps où un Tacite, pour échapper aux
peintre de l’antiquité117 » en est un des plus grands moralistes. La société du dix-huitième siècle n’a pas plus dépravé Rouss
lus dépravé Rousseau qu’elle ne lui a ôté le pain de ses enfants. Une société dont ce serait le train régulier que l’honnête ho
écaire ; mais c’était l’imperfection et non le crime volontaire de la société d’alors, et, comme pour la justifier, on y était
cause. Nous vivons dans un temps où il est d’un grand intérêt pour la société française de savoir que toutes les idées anarchiq
l’innocence naturelle de l’homme et de la corruption irréparable des sociétés  : pour ceux-là, ce qui leur reste de cette lectur
61 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre III : Le problème religieux »
On ne peut nier que l’affaiblissement de la force religieuse dans une société ne soit un affaiblissement pour l’âme humaine. Sa
les faits et l’expérience ont constaté ses progrès et les progrès des sociétés animées de sa foi ; l’on doit se défier d’une pro
facilité à s’assouplir à tous les états d’esprit, à tous les états de sociétés . Le catholicisme lui-même, quoi qu’en disent ses
en même temps au moyen âge et au xviie  siècle, à la foi naïve d’une société ignorante et à la foi savante de la société la pl
cle, à la foi naïve d’une société ignorante et à la foi savante de la société la plus raffinée. Le christianisme a prouvé la mê
, qui naît spontanément et qui s’organise spontanément, tout comme la société , la famille, l’art, le langage. Vouloir créer art
on est aussi impossible que de créer artificiellement une langue, une société , une épopée. L’erreur des philosophes modernes, t
emblable à l’illusion des utopistes qui voudraient créer a priori une société absolument nouvelle, ou à l’illusion des savants
t une tradition historique, associée aux habitudes et aux mœurs d’une société , continue à vivre en se dépouillant successivemen
e superstition. De même que les philosophes ne peuvent pas fonder une société , mais peuvent rendre de plus en plus philosophiqu
r une société, mais peuvent rendre de plus en plus philosophiques les sociétés existantes, de même qu’ils ne peuvent créer des l
nous avons été élevés. Or, autant il est difficile de créer dans une société des habitudes nouvelles sans aucune relation avec
dans tel autre, pourvu qu’elle ait lieu. Lorsque l’on considère notre société sans cet esprit de pessimisme qui est aussi dange
62 (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Histoire » pp. 179-240
Histoire Histoire de la société française pendant la Révolution36. — Histoire de
ire de la société française pendant la Révolution36. — Histoire de la société française pendant le Directoire Préface de l
le Directoire Préface de la première édition de l’Histoire de la société pendant la Révolution (1854) Ceci n’est pas u
simple et court avertissement. Pour cet essai de reconstruction d’une société si proche tout à la fois et si éloignée de nous,
s bienveillante. Un dernier mot. Pour être complète, l’histoire de la société française pendant la Révolution, demande un autre
çaise pendant la Révolution, demande un autre volume l’Histoire de la société française pendant le Directoire : l’accueil que f
t Jules de Goncourt. 31 janvier 1854. Préface de l’Histoire de la société pendant le Directoire (1855)37 L’histoire de
répondront que l’historien des Césars n’a pas écrit l’histoire de la société romaine, et que ceux-là qui veulent savoir les mœ
côté de Tacite. On a reproché aux auteurs d’avoir placé, en 1789, la société française à Paris, au lieu de l’avoir placée en p
e Goncourt. 31 janvier 1855. Nouvelle préface de l’Histoire de la société française pendant la Révolution et pendant le Dir
i ont aujourd’hui l’honneur d’une nouvelle édition : l’Histoire de la société française pendant la Révolution, que va suivre l’
ciété française pendant la Révolution, que va suivre l’Histoire de la société pendant le Directoire, en ce moment sous presse.
e Marie-Antoinette le mène de 1775 à la Révolution ; l’Histoire de la société française pendant la Révolution le mène de 1789 à
çaise pendant la Révolution le mène de 1789 à 1794 ; l’Histoire de la société française pendant le Directoire le mène enfin de
essayé l’histoire du règne de Louis XVI ; c’est par l’histoire de la société pendant la Révolution et pendant le Directoire qu
cette Providence que les anciens voyaient sourire du haut du ciel aux sociétés d’hommes, les hommes se lient par la loi et le dr
re. Cette histoire nouvelle, l’histoire sociale, embrassera toute une société . Elle l’embrassera dans son ensemble et dans ses
. Pour une pareille histoire, pour cette reconstitution entière d’une société , il faudra que la patience et le courage de l’his
trera comment la maîtresse, sortie du haut, du milieu ou du bas de la société , comment la femme avec son sexe et sa nature, ses
les ruinèrent cette base d’un état qui est le gage du lendemain d’une société  : l’aristocratie ; comment elles firent que la no
peut-être méritera quelque indulgence de l’avenir : l’Histoire de la société française au xviiie  siècle. Edmond et Jules de
63 (1890) L’avenir de la science « XVII » p. 357
douloureux que soit cet aveu, la perfection, dans l’état actuel de la société , n’est possible qu’à très peu d’hommes. Faut-il e
nière, je ne puis m’empêcher de concevoir quelque humeur contre notre société si profondément divisée en hommes cultivés et en
ure intellectuelle réservée d’ordinaire aux classes supérieures de la société , c’est leur ouvrir une source de peines et de sou
des barbares qui ne les peuvent comprendre, ou plutôt la faute de la société , qui suppose fatalement des barbares. Une civilis
toujours menacé par l’invasion des eaux, ni le bonheur moral dans une société qui suppose l’avilissement d’une partie de la rac
nous aussi nous avons vaincu. Hâtons-nous donc d’ouvrir nos rangs. La société n’est pas, à mes yeux, un simple lien de conventi
imple lien de convention, une institution extérieure et de police. La société a charge d’âme, elle a des devoirs envers l’indiv
, doit devenir l’aliment de sa physique, intellectuelle et morale. La société n’est pas la réunion atomistique et fortuite des
vaisseau. Elle est primitive 161. Si l’individu était antérieur à la société , il faudrait son acceptation pour qu’il fût consi
faudrait son acceptation pour qu’il fût considéré comme membre de la société et assujetti à ses lois, et on concevrait, à la r
s charges et à ses avantages. Mais du moment que l’homme naît dans la société , comme il naît dans la raison, il n’est pas plus
aît dans la raison, il n’est pas plus libre de récuser les lois de la société que de récuser les lois de la raison. L’homme ne
auf ensuite à embrasser la servitude volontaire. Il naît partie de la société , il naît sous la loi. Il n’est pas plus recevable
tée qu’il n’est recevable à se plaindre d’être né homme. Les vieilles sociétés avaient leurs livres sacrés, leurs épopées, leurs
intellectuelle et morale. Je crois, comme les catholiques, que notre société profane et irréligieuse, uniquement attentive à l
loi, et peut-être aussi par de pressants besoins, a forfait contre la société  ? Vous le punissez d’être brute ; mais est-ce sa
z que le bagne et l’échafaud. Le vrai coupable en tout cela, c’est la société qui n’a pas élevé et ennobli ce misérable. Quel é
l pas évident que, si les dix-neuf vingtièmes des crimes punis par la société sont commis par des gens privés de toute éducatio
 ? Dieu me garde de songer jamais à excuser le crime ou à désarmer la société contre ses ennemis ! Mais le crime n’est crime qu
t surtout faute de culture morale. Certes, dans l’état présent, où la société ne peut exercer sur tous ses membres une action c
qui est dans l’humanité vient à mes yeux du manque de culture, et la société n’est pas recevable à s’en plaindre, puisqu’elle
sensés savaient-ils ce qu’ils faisaient, et était-ce leur faute si la société les avait laissés dans cet état d’imbécillité où
est destinée à commander et le corps à obéir, de même il y a, dans la société , des hommes qui ont leur raison en eux-mêmes, et
Moyen Âge. Elle devait être alors intolérante ; car du moment qu’une société entière accepte un dogme et proclame que ce dogme
sans opposition, on est charitable en persécutant. C’est défendre la société . Les guerres des Albigeois, les persécutions cont
emier âge, celui où il y a une religion vraie, qui est la forme de la société , l’État et la religion sont une même chose, et, b
uel il n’y a pas d’objection et qui s’impose absolument. L’état d’une société n’est jamais tout à fait légal, ni tout à fait il
pparemment autant d’études et de connaissances qu’une autre. Dans les sociétés primitives, le collège des prêtres gouvernait au
itives, le collège des prêtres gouvernait au nom des dieux ; dans les sociétés de l’avenir, les savants gouverneront au nom de l
gnalé qu’un âge de l’humanité, l’âge où l’homme était délaissé par la société et ne recevait pas d’elle l’héritage religieux au
Selon eux, laissée à elle-même, elle va au bien. Tous les maux de la société viennent des gouvernements, qui corrompent l’homm
t et émancipation de tous les hommes par l’action civilisatrice de la société , tel est donc le devoir le plus pressant du gouve
(car la science ne saurait exister sans liberté) ; mais que, dans une société composée en grande majorité d’ignorants ouverts à
t que la liberté elle-même n’est pas et ne saurait être le but où une société comme la nôtre aspire… Prenez l’une après l’autre
rales et politiques a-t-il pu écrire des axiomes comme ceux-ci : « La société n’est pas les hommes, elle n’est que leur union.
luence bienfaisante de l’homme sur ses semblables est le but de toute société humaine. Outre le fond individuel, que chacun fai
64 (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre VI : Règles relatives à l’administration de la preuve »
peu près complet, de tous les faits qui coexistent au sein d’une même société ou qui se sont succédé au cours de son histoire,
es faits comparés est très considérable. Si l’on ne peut trouver deux sociétés qui ne diffèrent ou qui ne se ressemblent qu’en u
suite, il devra prendre pour matière principale de ses inductions les sociétés dont les croyances, les traditions, les mœurs, le
de de phénomènes sociaux qui se produisent dans toute l’étendue de la société , mais qui prennent des formes diverses selon les
Elles peuvent comprendre des faits empruntés ou à une seule et unique société — ou à plusieurs sociétés de même espèce — ou à p
des faits empruntés ou à une seule et unique société — ou à plusieurs sociétés de même espèce — ou à plusieurs espèces sociales
die quelqu’un de ces courants sociaux qui sont répandus dans toute la société , tout en variant d’un point à l’autre. Quand, au
considéré et de la cause conjecturée, mais dans cette seule et unique société . Sans doute, même ce seul parallélisme, s’il est
on déterminera la forme que le fait étudié prend chez ces différentes sociétés au moment où il parvient à son apogée. Comme, tou
s qui ont pris naissance pendant la vie des peuples comparés. Or, une société ne crée pas de toutes pièces son organisation ; e
ns sont composées et, sur ces points, l’histoire comparée des grandes sociétés européennes ne saurait nous apporter de grandes l
est l’effet d’une tout autre cause. En effet, l’état où se trouve une société jeune n’est pas le simple prolongement de l’état
ngement de l’état où étaient parvenues à la fin de leur carrière, les sociétés qu’elle remplace, mais provient en partie de cett
transitoire, mais aux conditions spéciales où se trouve placée toute société qui commence. La comparaison ne peut être démonst
e l’âge qui la trouble ; pour y arriver, il suffira de considérer les sociétés que l’on compare à la même période de leur dévelo
65 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre premier. Des principes — Chapitre II. Axiomes » pp. 24-74
dère l’homme tel qu’il est, et veut en tirer parti pour le bien de la société humaine. Ainsi de trois vices, l’orgueil féroce,
, ces passions mêmes ont formé la hiérarchie civile, qui maintient la société humaine. 8. Les choses, hors de leur état naturel
l’histoire du monde, le genre humain a vécu, et vit tolérablement en société , cet axiome termine la grande dispute élevée sur
gues eussent évité ce double écueil, ils eussent été plus utiles à la société , et ils nous auraient prévenus dans la recherche
les nations ; toutes les choses qui occupent l’activité de l’homme en société y sont uniformément comprises, mais exprimées ave
e de leur religion ; la divination au contraire est le principe de la société chez toutes les nations païennes. Aussi tout le m
s des trois traditions qui viennent d’être rapportées que, partout la société a commencé par la religion. C’est le premier des
rent, commença à ramener l’ordre parmi eux. Hobbes ne pouvait voir la société commencer ainsi parmi les hommes violents et faro
ie grecque, qui n’avait point considéré l’homme dans l’ensemble de la société du genre humain. Effort magnanime auquel le succè
t d’Hercule chez les nations païennes, nous indique que les premières sociétés ne purent se fonder sans religion, ni s’agrandir
premières fables durent contenir des vérités relatives à l’état de la société , et par conséquent être l’histoire des premiers p
nt le souvenir des lois et institutions, sur lesquelles est fondée la société où ils vivent. 46. Toutes les histoires des barb
i étaient à peine sortis de l’indépendance bestiale pour commencer la société . Les siècles s’écoulèrent, les usages changèrent,
c’est la science des mœurs des peuples. 70-82. Commencements des sociétés 70. Qu’on nous accorde la proposition suivant
coup, mais par degrés et à force de temps. 72. Supposé que toutes les sociétés aient commencé par le culte d’une divinité quelco
lle. 79. Si les premiers compagnons, ou associés, eurent pour but une société d’utilité, on ne peut les placer antérieurement à
uze précédents (en partant du 70e), nous font connaître l’origine des sociétés . Nous trouvons cette origine, comme on le verra d
souveraineté de l’ordre dont ils faisaient partie. Cette origine des sociétés sera prouvée par le fait ; mais quand elle ne ser
la réunion des patrimoines particuliers ; comment à sa formation, la société trouva des éléments tout préparés dans un corps p
omposées seulement de fils, et non de serviteurs, cette formation des sociétés a été impossible. 83. Ces concessions de terres c
es, et leur fit concevoir un Dieu, un Jupiter ; principe uniforme des sociétés païennes qui eurent chacune leur Jupiter. S’ils e
nes, résultant de la nature commune des nations. Ce droit conserve la société , parce qu’il n’y a chose plus agréable et par con
tils ; mais ils ne parurent que deux mille ans après la fondation des sociétés païennes. Ces trois différences, inaperçues jusqu
ncent par les nations déjà formées et composant dans leur ensemble la société du genre humain, tandis que l’humanité commença c
les nations primitives à l’époque où les familles étaient les seules sociétés et où elles adoraient les dieux majorum gentium.
rience et l’étude, ont appris ce qui est nécessaire au maintien de la société . C’est ce que nous appelons raison d’état. 111.
dure et rigoureuse dans l’application, pour assurer le maintien de la société humaine. C’est pour avoir ignoré les vérités énon
gnification très entendue. Il comprend non-seulement les rapports des sociétés entre elles, mais même tous les rapports des indi
66 (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre I : Qu’est-ce qu’un fait social ? »
ner à peu près tous les phénomènes qui se passent à l’intérieur de la société , pour peu qu’ils présentent, avec une certaine gé
re appelés sociaux. Chaque individu boit, dort, mange, raisonne et la société a tout intérêt à ce que ces fonctions s’exercent
la biologie et de la psychologie. Mais, en réalité, il y a dans toute société un groupe déterminé de phénomènes qui se distingu
prenne les uns après les autres tous les membres dont est composée la société , ce qui précède pourra être répété à propos de ch
pas l’individu pour substrat, ils ne peuvent en avoir d’autre que la société , soit la société politique dans son intégralité,
our substrat, ils ne peuvent en avoir d’autre que la société, soit la société politique dans son intégralité, soit quelqu’un de
produisent sans cesse autour de nous, soit dans toute l’étendue de la société , soit dans des cercles plus restreints, sur les m
e ne peut être collectif que s’il est commun à tous les membres de la société ou, tout au moins, à la plupart d’entre eux, part
er quand elle se traduit au dehors par quelque réaction directe de la société , comme c’est le cas pour le droit, la morale, les
le nombre et la nature des parties élémentaires dont est composée la société , la manière dont elles sont disposées, le degré d
nous avons parlé. En effet, quand on veut connaître la façon dont une société est divisée politiquement, dont ces divisions son
t que des manières de faire consolidées. La structure politique d’une société n’est que la manière dont les différents segments
te extérieure ; ou bien encore, qui est générale dans l’étendue d’une société donnée tout en ayant une existence propre, indépe
sont applicables à l’autre et que, dans les organismes comme dans les sociétés , il n’y a entre ces deux ordres de faits que des
67 (1890) L’avenir de la science « II »
pratiques et ses effets civilisateurs. On découvre sans peine que la société moderne lui est redevable de ses principales amél
morale, on se bornait à présenter les avantages qu’elle procure à la société . La science, aussi bien que la morale, a sa valeu
montrer que la plupart des préjugés sur lesquels reposait l’ancienne société , le privilège de la noblesse, le droit d’aînesse,
els et absurdes au point de vue de la raison abstraite, que, dans une société normalement constituée, de telles superstitions n
raire. En politique, l’homme créait librement et avec délibération la société et l’autorité qui la régit. En morale, l’homme tr
Les siècles précédents ne se plaignaient pas de l’organisation de la société , parce que l’organisation y était nulle. Le mal é
ntenir à tout prix, c’est que la raison a pour mission de réformer la société d’après ses principes, c’est qu’il n’est point at
cle ait pu dire que, depuis l’émancipation des diverses classes de la société , le nombre des hommes distingués ne s’est point a
ilisation. Mais comment excuseront ils le raisonnement que voici : la société a toujours présenté jusqu’ici trois types de situ
urs ainsi. Avec autant de raison on eût pu dire dans l’antiquité : la société a toujours compté jusqu’ici trois classes d’homme
s pour soutenir qu’une noblesse privilégiée est de l’essence de toute société que pour soutenir qu’une aristocratie pécuniaire
ncontestablement fait, puisqu’il n’est personne qui ne reconnaisse la société actuelle mieux organisée à certains égards que ce
riger. Il n’est pas plus attentatoire de dire qu’on peut améliorer la société qu’il ne l’est de dire qu’on peut souhaiter un me
s qu’on s’est pris à ce terrible problème : réformer par la raison la société politique, on dut crier à l’attentat inouï. Les c
rce qu’ils n’ont pas une idée assez étendue des formes diverses de la société humaine et de son histoire. En Orient, des millie
urir de faim, trouve plus simple de prendre un fusil et d’attaquer la société , guidé par cette vue profonde et instinctive que
taquer la société, guidé par cette vue profonde et instinctive que la société a envers lui des devoirs qu’elle n’a pas remplis.
rder les souffrances individuelles comme un mal social et à rendre la société responsable de la misère et de la dégradation de
nous arrivons donc à proclamer le droit qu’a la raison de réformer la société par la science rationnelle et la connaissance thé
c’est-à-dire la science qui recherche le but et les conditions de la société . Pour la politique, dit Herder, l’homme est un mo
68 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre premier. La solidarité sociale, principe de l’émotion esthétique la plus complexe »
ntre tous les êtres vivants, surtout entre ceux qui sont organisés en société .1° Transmission inconsciente à distance par coura
ité organique inhérent au sentiment du beau : notre organisme est une société de vivant et le plaisir esthétique est le sentime
eut nous intéresser et exciter la sympathie. De la sympathie et de la société avec les êtres de la nature. — Un paysage est un
rtiste. — Rôle de l’expression. — Rôle de la fiction : création d’une société nouvelle et idéale. — Le mouvement, comme signe e
e tous les êtres vivants, mais surtout entre ceux qui sont groupés en sociétés ou en familles, et qui forment ainsi un organisme
ns une partie du corps social se répand sur les autres parties. Toute société n’est qu’une tendance à l’équilibre des molécules
transmission des sensations et émotions. Ce rôle est évident chez les sociétés animales ; il a subsisté longtemps chez les socié
évident chez les sociétés animales ; il a subsisté longtemps chez les sociétés humaines primitives. Si, aujourd’hui, son importa
entes des psychologues, malgré son unité apparente, est elle-même une société , une harmonie entre des phénomènes, entre des éta
res. Toujours est-il que les cellules de l’organisme, qui forment une société de vivants, ont besoin de vibrer sympathiquement
solidarité et de l’unité dans l’harmonie ; il est la conscience d’une société dans notre vie individuelle. Dans le sentiment du
e, et pas d’émotion sympathique sans un objet avec lequel on entre en société d’une manière ou d’une autre, qu’on personnifie,
poursuit et impose à la volonté : réaliser dans l’individu et dans la société les conditions de la vie la plus sociale et la pl
t que le bien moral est le beau à réaliser dans l’individu ou dans la société , humaine. Le bien moral, pour parler comme les th
t ; elle est un moyen de mettre l’être sentant en communication et en société avec une vie plus ou moins semblable à la sienne 
ir que nous tirons de la stimulation sympathique de notre vie dans la société avec les êtres d’imagination évoqués par l’artist
u’une âme a été comprise et pénétrée par une autre âme, qu’un lien de société morale s’est établi, malgré les barrières physiqu
a douleur avec laquelle il sympathise : il y a donc là une union, une société d’âmes réalisée et vivante sous mes yeux, qui m’a
ablit entre nous, l’artiste et les personnages de l’œuvre ; c’est une société nouvelle dont on épouse les affections, les plais
t inerte. En résumé, l’art est une extension, par le sentiment, de la société à tous les êtres de la nature, et même aux êtres
69 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « La Réforme sociale en France déduite de l’observation comparée des peuples européens. par M. Le Play, conseiller d’État. (Suite et fin.) »
moins immédiates, mais toutes fondées sur une connaissance exacte des sociétés et des peuples. Dans une suite de chapitres ou de
les ordres de sentiments et de faits sous lesquels se présentent les sociétés modernes, et il a proposé en détail dans chaque o
maximes en ce sens et à ce sujet : « Que s’est-il donc passé dans la société , qu’on ne puisse plus faire aller qu’à force de b
, proposer un remède qu’opposer une résistance et porter un défi à la société moderne. De telles idées, en un mot, à ce degré d
degré de crudité et de réaction, tendaient à ramener violemment cette société vers un état à jamais détruit et de toutes parts
z lu l’admirable livre de Rubichon sur l’Influence du Clergé dans les Sociétés modernes. » (Juillet 1829.) Le livre, si admirabl
es biens du Clergé une efficacité particulière pour la prospérité des sociétés et la guérison ou l’adoucissement des plaies inév
amis nous proposaient, ce n’était pas une réforme véritable. Aussi la société avait pris le parti de leur tourner le dos et ne
M. Le Play est d’une génération toute nouvelle ; il est l’homme de la société moderne par excellence, nourri de sa vie, élevé d
lorsqu’elle n’éclate pas ouvertement ; elle mine donc incessamment la société en détruisant toute chance de bonheur domestique.
avait rendu le dernier soupir ; eh quoi ! n’est-ce pas assez pour la société des caprices et des passions des vivants ? nous f
s, leurs passions, quand ils ne sont plus ? N’est-ce pas assez que la société soit actuellement chargée de toutes les conséquen
nterait vainement de réagir contre les idées fausses qui minent notre société , et qu’il n’aboutirait, en voulant montrer la vér
des publicistes de l’ancienne école et des admirateurs de la vieille société par son désir de voir se fonder des maisons durab
urs M. Le Play qui parle) dresse les hommes à la tolérance dans toute société où la paix publique est fermement maintenue par l
que, dans ce plan d’avenir qu’il décrit, M. Le Play nous parle d’une société déjà rassurée et en voie de stabilité, où il y au
es palliatifs, quand une fois un principe dominant s’est emparé de la société  : il semble alors qu’il faille que ce principe so
70 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Sénac de Meilhan. — I. » pp. 91-108
teurs d’esprit et de talent ; il nous a tracé la description de cette société et de cette monarchie finissante dans des pages q
idérations sur l’esprit et les mœurs (1787). Par malheur pour lui, la société qu’il peignait sur place, et qui lui eût rendu ju
pour cela. Recette à part, M. de Meilhan, très bon observateur de la société à cette date, ne croyait pas du tout, comme on l’
te des grands moralistes ; il le réduit à n’être qu’un observateur de société , et le portrait qu’il donne de lui serait encore
sus ; mais si Duclos définit avec précision et rectitude l’état de la société vers le milieu du siècle, s’il nous donne, comme
teté et, je le crois, avec plus d’étendue, l’état moral de cette même société dans les dernières années de Louis XVI ; il refai
ouvrage. — Il observe très bien que de son temps les conditions de la société se sont tellement mêlées et confondues, et avec u
tre-vingts ans. On ne s’en serait pas douté à la vie qu’il menait. Sa société même ignorait qu’il était aïeul, époux, père : qu
il cherche la confiance, et il n’a pas besoin des petits succès de la société pour s’assurer de sa valeur… Ce qui ne peint pas
sa valeur… Ce qui ne peint pas moins M. de Meilhan que son moment de société , c’est que dans ce regret général qu’il exprime d
le dit d’ailleurs d’une manière piquante : Il est des genres dans la société qui se perdent ; c’est ainsi que certains poisson
ent parler, de lats, de ces fats transcendants, qui primaient dans la société , donnaient des lois sur la parure et les modes, q
s, parce que la présomption domine plus ou moins ; mais le fait d’une société est souvent un homme modeste dans une autre. Il f
que lui n’a le sentiment d’une époque usée. Il nous peint en 1787 une société polie, oisive, factice, à bout de satisfactions e
nnées un débris d’émigration, une antique, un monument. La lace de la société , en se renouvelant, amènera des vertus, des ambit
udier dans les collections. Son livre est comme le testament de cette société , par un homme qui en sait tous les secrets et qui
71 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Les regrets. » pp. 397-413
résent ; j’ai en vue de décrire la maladie d’une partie notable de la société française (de la fleur et non pas du fond de cett
able de la société française (de la fleur et non pas du fond de cette société ), et, en la décrivant au naturel, de faire sentir
l dont est visiblement atteinte depuis quelque temps une partie de la société brillante et pensante ? C’est l’ironie, c’est le
à soi et on a donné la main à d’autres ; on a travaillé à remettre la société à flot et à s’y remettre soi-même. Était-ce donc
astes coupes réglées dans les générations qui formaient la tête de la société , de les déposséder presque en masse du pouvoir en
araissent, et une nouvelle génération se saisit du gouvernement de la société dans toutes les directions et à tous les degrés.
sance. Il s’est donc déclaré aussitôt, dans une partie de cette belle société à la fois outrée et rassurée, une disposition fro
is simplement de ne pas le nier avec obstination, de ne pas bouder la société qui l’a ratifié, le fond et le vrai de la société
de ne pas bouder la société qui l’a ratifié, le fond et le vrai de la société de notre temps. Les regrets et les affections, je
saient plus ou moins d’un autre âge : ils avaient cessé de prendre la société de droit fil ; ils avaient contracté leur pli à u
e et durable, sauf à les confronter perpétuellement avec l’état de la société , à les corriger sans cesse par l’observation de c
n disgracié ou de la perte de la faveur ; depuis l’émancipation de la société et la participation plus ou moins directe d’un gr
ument propre, par mon caractère, qu’à l’étude, à la retraite, et à la société la plus bornée et la plus libre. » On a, ce me s
s gouvernants déçus. Je crois bien ne pas trop différer en cela de la société de mon temps : je sais gré à tout gouvernement qu
et Tacite (je ne prends que ces trois-là), vaudra tout autant pour la société actuelle et prochaine que des esprits qui ne saur
tents. N’ayons pas un intérêt d’amour-propre et de métier à ce que la société aille mal, à ce que toutes les fautes se commette
72 (1874) Premiers lundis. Tome II « Jouffroy. Cours de philosophie moderne — I »
z la réponse à toutes les questions sur la destinée de l’homme, de la société , de l’humanité. « Il faut toujours à l’homme une
ancien dogme ne suffisent plus. La plus grande anarchie règne dans la société , dans les intelligences, mais cette anarchie n’ex
le présent, au milieu des sympathies, des pensées, des besoins de la société actuelle, pour interroger ses désirs, s’inspirer
e humaine. Et voilà son disciple qui remet en question l’avenir de la société , et qui annonce qu’il vient chercher les destinée
e la foi à ses destinées. Dans le passé, je vois des hommes réunis en société par la religion, je les vois marcher vers un but
s Égyptiens, des Juifs, des Grecs, des Romains, des chrétiens, toutes sociétés religieuses dans lesquelles la religion avait rés
le problème de la destination de l’homme ; mais je ne connais pas de société aristotélique, platonicienne, épicurienne, cartés
., etc. ; enfin je ne connais pas de philosophie qui ait pu réunir en société un certain nombre d’hommes ayant foi à la solutio
ependant il nous l’a dit : l’humanité souffre, l’anarchie est dans la société , le désordre moral et intellectuel dans les class
rnier cas, des esprits aussi distingués serviraient beaucoup mieux la société en se dévouant à répandre la solution nouvelle, a
pensée, toute action d’ensemble, toute coordination a cessé, et où la société ne présente plus qu’une agglomération d’individus
73 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVIII » pp. 305-318
nes qui ont pris sur eux de faire des applicatifs de cette pièce à la société de Rambouillet. — Exemples curieux et récents de
ez point à craindre de n’être pas à la mode. » Cette continuation de société intime avait lieu malgré la vie mystérieuse des p
re dont Molière l’a traité, annoncent assez que l’opinion de la haute société pesait tout à la fois sur la cour et sur le poète
l de cette comédie qu’elle n’a été ni inspirée par le spectacle de la société , ni avouée par l’art. C’est une œuvre de combinai
même par l’intérêt qu’avait le prince à diminuer la considération des sociétés graves, de mœurs honnêtes, d’occupations nobles,
ions primitives de l’esprit du poète ont été tournées contre la haute société et contre les hommes de lettres qui s’y étaient a
econnu ce qu’il y avait d’embarrassant dans sa position en face de la société qu’il voulait attaquer pour plaire au roi, et qui
ndignée de l’impertinence de Molière, qui avait joué les femmes de sa société et elle-même dans Les Femmes savantes, et que Mén
de Longueville, avec le cardinal de Retz, le duc de La Rochefoucauld, société habituelle de madame de Sévigné. Secondement, c’e
ède que la comédie de Molière, ou n’était pas une hostilité contre la société d’élite, ou était regardée par lui-même comme une
l’inclination du roi vers les mœurs douces, honnêtes, et polies de la société dont elle était un ornement. 85. Molière, poète
74 (1874) Premiers lundis. Tome II « Doctrine de Saint-Simon »
croyait au rétablissement prochain, et au règne indéfini de l’antique société évangélique. A celui qui ajournait la religion, l
et de la théologie sur la politique d’alors et sur les progrès de la société  ; il avait à prouver qu’aujourd’hui que cette thé
t : « Oui, nous marchons vers une grande, vers une immense unité : la société humaine, du point de vue de l’homme ; le règne de
de vue saint-simonien, réhabilitât à son rang dans la tradition cette société religieuse, la plus forte qui ait jamais existé,
plus fortement qu’aucune autre religion n’eût fait, et coordonnait en société complète, dans sa contrée étroite et montagneuse,
u but de ses conquêtes spirituelles. Il ne fut plus la religion et la société d’une nation, comme le mosaïsme ; il ne fut pas e
la société d’une nation, comme le mosaïsme ; il ne fut pas encore la société des nations qui doit sortir seulement de la révél
tions qui doit sortir seulement de la révélation nouvelle ; il fut la société des individus. L’institution politique qu’il prod
autant mosaïque qui catholique, ne conçoit pas que Dieu, auteur de la société des individus, n’ait pas poussé l’homme, sa créat
ait pas poussé l’homme, sa créature chérie et perfectible, jusqu’à la société des nations ; voilà pourquoi les juifs s’obstinen
75 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475
sait le malheur. — Le triomphe de madame de Maintenon est celui de la société polie. Ces deux années amenèrent enfin le dénoue
sollicitations de la cour de Rome, provoquées par les intrigues de la société , les conseils du chancelier Le Tellier et du marq
ement de sa vie, le triomphe d’une des plus illustres personnes de la société polie, et de cette société elle-même dont elle fu
e d’une des plus illustres personnes de la société polie, et de cette société elle-même dont elle fut l’ornement et la gloire.
: et c’est à l’honnêteté morale de madame de Maintenon, à celle de sa société tout entière, à la considération et aux aimables
sté d’autre fruit. Ce triomphe de madame de Maintenon fut celui de sa société tout entière. Elle le dut à la réunion des mérite
sa société tout entière. Elle le dut à la réunion des mérites dont la société des femmes d’élite était l’assemblage, à l’émulat
e qu’elle avait acquis dans leur commerce et leur intimité ; et cette société illustre se sentait dignement récompensée de l’ho
s de notre sujet, et que nous nous arrêtons ici dans l’histoire de la société polie, jetons un dernier regard sur les personnag
de décrire. Passons, pour la dernière fois, la revue des femmes de la société polie, des hommes de cour et hommes du monde, des
n faisaient partie. Les femmes célèbres qui restaient, en 1680, de la société de Rambouillet, étaient Madeleine de Scudéry, âgé
us. Mais le temps approchait où il faudrait qu’il s’amendât aussi. La société polie allait se propager dans celle de la marquis
té polie allait se propager dans celle de la marquise de Lambert. La société de la cour allait former la société dévote que La
le de la marquise de Lambert. La société de la cour allait former la société dévote que La Bruyère a si bien peinte. Elle alla
nde, et se renfermer par contrainte dans les bornes de décence que la société d’élite s’était données par sentiment et par bon
sseurs ; on verra le gros jeu s’allier à cette prétendue dévotion. La société polie ne pourra pas plus empêcher tout ce désordr
missionnaires chargés de lui donner la sanction religieuse. Pour les sociétés corrompues, elles ne firent que changer de vices,
riomphe de madame de Maintenon était celui de toutes les femmes de sa société , de leur esprit, de leurs mœurs, de leur a me dél
Rambouillet avait transmise épurée à ses élèves. À l’exemple de cette société , elle fit de la conversation et des correspondanc
76 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « La comtesse de Boufflers. »
t en vue de vieille femme et de grande dame imposante dans l’ancienne société  ; nous n’avons pas à y revenir. — Il y avait enco
ra le reste. » On citait de sa façon maint couplet, des impromptus de société , des épigrammes, et peu de personnes, nous dit La
me à rencontrer dans ce monde-là, elle n’a pas, dans l’histoire de la société d’alors, le degré d’importance des deux autres. —
de l’esprit, de la naissance ou de la fortune, exerçaient dans cette société si richement partagée des influences diverses, et
la plus voyageuse de nos femmes d’esprit, d’alors. Un historien de la société anglaise au xviiie  siècle, pour être un peu comp
nchantée, je ne saurais pas de destinée plus enviable dans l’ancienne société et sur le déclin de l’antique monarchie que celle
la duchesse d’Aiguillon, et qui, lorsqu’il était à Paris, était de la société du prince de Conti et du Temple, a raconté le fai
ns y entrer. Je commence par le président Hénault, qui vivait dans sa société particulière, et qui nous le montre sous son vrai
prince, nous dit-il, né sauvage et en même temps si bien fait pour la société , n’a pu en être séparé d’abord que par timidité ;
litesse qui n’est restée qu’à lui dans l’âge où nous vivons. Si de la société il passe aux affaires, il étonne par sa perspicac
mple dans ses manières, mais c’était la simplicité du génie : dans la société , il était le premier à bannir toute contrainte ;
i donc en repos. » Il ne faisait point de distinction de rang dans la société  ; il en remplissait lui-même les devoirs plus exa
-Glaces au Temple. » MM. de Goncourt l’ont très-bien décrit. Toute la société intime et habituelle est là, et le président Héna
aître Mme de Boufflers que toutes les anecdotes et tous les propos de société  : ici nous sommes avec un ami dans le secret du c
le sera-t-elle pas ? c’était la question qu’on agitait dans toute la société , mais que personne n’agitait plus qu’elle dans l’
sidences de campagne, et que vous vous rangiez vous-même à une vie de société privée et indépendante à Paris. Par ce changement
umulte du monde dans lequel je vous ai vue journellement engagée. Une société plus choisie saurait mettre un prix plus juste à
érature, s’accoutumeront d’eux-mêmes à fréquenter votre maison. Toute société élégante recherchera votre compagnie, et, quoique
77 (1874) Premiers lundis. Tome I « Deux révolutions — I. De la France en 1789 et de la France en 1830 »
de durée de la Constitution de 91. Les vraies causes étaient dans la société même, non dans la Constitution. Quand l’Assemblée
éjugés, des passions, des souvenirs flagrants qui s’agitaient dans la société . C’est donc la société avant tout qu’il convient
es souvenirs flagrants qui s’agitaient dans la société. C’est donc la société avant tout qu’il convient d’examiner, les lendema
justice sont possibles, applicables, et dans quelle mesure. Quand la société est morale, avancée, et se tient volontiers dans
he aux théories des rêveurs. Mais ce n’était pas du tout l’état de la société en 96 ni en 91. Si ce n’était pas l’état de la so
t l’état de la société en 96 ni en 91. Si ce n’était pas l’état de la société en 1830 ; si après ce qui s’est passé durant ces
de grandeur. Heureusement nous n’en sommes plus là, et l’aspect de la société semble fort rassurant. Nous n’avons plus rien d’e
tionnaire. Qu’on m’en cite une autre aujourd’hui. Que dans un état de société si calme et sensé, au milieu d’une modération si
ofiter ; jamais en aucun siècle ni en aucun pays la disposition de la société n’a été aussi heureuse, et n’a permis une applica
78 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre I. Les origines du dix-huitième siècle — Chapitre I. Vue générale »
pouvoirs qui règlent en dominant, la subordination de l’individu à la société . Le xviie  siècle est splendidement, peut-être pl
veloppe les relations sociales, et donne un éclat intense à la vie de société . Les salons, où règnent les femmes, prennent auto
duite de l’individu, et des fins auxquelles s’adaptent ces règles. La société est faite : ils ne prétendent rien y changer ; ma
ne prétendent rien y changer ; mais l’individu, qui vivra dans cette société , est toujours à faire : c’est cet individu à qui
les mouvements de sa sensibilité, s’il en a : il ne doit offrir à la société que ce qu’il a de commun avec elle, et de communi
mettra en contact avec la réalité vivante. On croit bonnement que la société peut se refaire par une simple opération de raiso
l et temporel : on met en doute les principes de la religion et de la société , la révélation et le privilège. On fait la critiq
t sorti, les idées de l’individu, et par suite les institutions de la société . Le malheur fut que les sciences mathématiques ét
osmopolite, et elle donne naissance à une littérature cosmopolite. La société du xviiie  siècle est trop désintéressée de la ch
e cette universalité de domination qu’on lui cède, c’est de tenir les sociétés qui l’adoptent en même estime que celle où il est
’ancien régime finit en idylle, dans la persuasion où est toute cette société , que rien ne résiste plus à la raison : la diffus
79 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVI » pp. 413-441
re. — Méprise des écrivains qui imputent les critiques de Phèdre a la société de Rambouillet. — Autre méprise sur la satire de
s ici les rapports qui s’établirent entre les hommes de lettres et la société polie, lorsque ses progrès et les préférences que
ver, de suivre le changement qui s’opérait dans les mœurs de la haute société . Je vais ici donner des notions précises de cette
mouvement de ses personnages. Voyons l’effet que ce changement de la société produisit sur les trois poêles qui survécurent à
arrêter l’essor du poète, devant le changement des mœurs de la haute société . Dès 1674, il sentit qu’il lui convenait de se ra
létaire qui s’adapte à la fourmi ; mais il était aussi celui de cette société à qui les devoirs domestiques et les préceptes de
rvit à cimenter et à manifester l’alliance de nos deux poètes avec la société que favorisait chaque jour plus hautement une des
i en avaient fait partie ; je parle de madame de Maintenon. Entre les sociétés que j’ai citées comme formées de la composition d
e trop diffamée pour la cour même, et qui appartenait à la classe des sociétés dissolues de la capitale. C’étaient les restes de
maison de Rambouillet, dont il n’existait plus personne, lorsque les sociétés de Nevers et de ses parentes étaient florissantes
rce que je dois relever la méprise des écrivains qui ont confondu des sociétés si différentes, à l’occasion de la Phèdre de Raci
re : En 1677, quand Phèdre a paru, il y avait trente-deux ans que la société de Rambouillet était dissoute par le mariage de J
c l’hôtel de Rambouillet, telles que la duchesse de Longueville et sa société , étaient toutes hautement pour la Phèdre de Racin
ère jeunesse, tels que les d’Urfé, les La Calprenède, les Scudéry. La société du duc de Nevers, à laquelle elle s’était attaché
Mazarin, que Louis XIV avait voulu épouser, et qui était odieuse à la société fréquentée par madame de Sévigné, Il n’avait pas
ectionnaient mesdames de Sévigné, de La Fayette, de Maintenon et leur société , mais qu’ils en étaient venus au point de la resp
80 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIV » pp. 251-258
1660 à 1670 (continuation de la septième période). — Influence de la société polie sur les mœurs générales et sur le langage.
élimine de la langue. Nous venons de passer en revue une nombreuse société qui n’est pas moins en opposition avec celle de l
mœurs et le langage grossier constataient leur impuissance contre la société polie, celle-ci prenait sur elles un invincible a
inage des esprits dans l’exercice continu de la conversation, dont la société de Rambouillet avait eu le mérite de fournir le p
ntausier, appelée à la cour de Louis XIV comme la représentante de la société des honnêtes femmes, avec laquelle le jeune monar
dans la persuasion que la bonne compagnie aurait suffi pour purger la société des affectations ridicules, et que sans elle la F
ainsi que ses actions et ses manières. Mon opinion sur le pouvoir des sociétés choisies n’est pas fondée uniquement sur cette ob
, ce qui s’appelait impudicité à l’église, s’appela obscénité dans la société polie. Et pourquoi Molière était-il mécontent de
81 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Première partie — Chapitre I. Définition des idées égalitaires »
ts » : de la confrontation des principes qui dirigent les différentes sociétés égalitaires son essence devrait, en quelque sorte
te, jaillir toute seule. — Mais à quels signes reconnaîtrons-nous ces sociétés égalitaires si nous n’avons établi, au préalable,
nos yeux tournées non vers le fait, mais vers l’action. Appliquée aux sociétés , l’idée de l’égalité se définit par des appréciat
échange les rapproche comme la valeur des hommes apparaît lorsqu’une société les met en relation. Mais tandis que les choses é
tres, des hommes. Sous les différences que maintiennent entre eux les sociétés particulières ou les races spéciales auxquelles i
grâce auxquelles nous les posons comme faisant également partie de la société humaine, du genre humain. En ce sens il est vrai
uire des commandements de l’égalité l’uniformité des sanctions que la société devrait appliquer aux actions des individus, c’es
l’organisation pratique, et indiquer, par exemple, les mesures qu’une société doit prendre pour ajuster, aux différentes espèce
82 (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. LE COMTE MOLÉ (Réception à l’Académie.) » pp. 190-210
passe, et l’attaquant, s’il a quelque valeur et s’il cherche dans la société toute la place à laquelle il peut prétendre, comm
il importe que l’Académie reste un lieu où la politesse, l’esprit de société , les rapports convenables et faciles, une transac
éciale, et par toutes les sortes de variétés que présentent, dans une société comme la nôtre, les applications publiques de la
gnement, un prétexte littéraire, ou un retentissement d’éloquence. La société est faite ainsi, elle a ses raisons. Si littérate
ante. Bien des points de vue s’y joignaient. Il y avait jouissance de société , il y avait caractère public et sérieux hommage :
is, au fond cet art, ce grand art, et le premier de tous, de mener la société à bien, de la conserver d’abord, de l’améliorer e
fet produit. M. Thiers est certainement un homme de la toute nouvelle société  ; M. Molé devient chaque jour un des plus rares r
en tout temps, et lorsque la chose comme le nom existait le plus, la société française elle-même ? M. Molé, au début de son di
avez commencé. » — Cependant les temps étaient devenus meilleurs ; la société entière renaissait. La Harpe, au Lycée, rouvrait
ot montant et l’aurore de leur propre jeunesse ! On croit trop que la société , la civilisation, sont des choses inhérentes à l’
on est si sûr, aux lieux mêmes où elle paraît le plus brillante ! La société , a-t-on dit, est une invention d’Orphée ; mais il
s, autour de Mme de Beaumont. Les Mémoires consacreront un jour cette société de la rue Neuve-du-Luxembourg. En entendant l’aut
on en publia des pensées, on en causait beaucoup. Il semblait que la société voulût refaire par lui sa rhétorique. Un jour, à
a rhétorique ne venaient, pour M. Molé, que tard, après l’étude de la société , des hommes, des mathématiques, après l’école des
nt les jeux olympiques, les Espagnols ont les combats de taureaux, la société française a les réceptions académiques. 104. Ces
83 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre I. La littérature pendant la Révolution et l’Empire — Chapitre I. Influence de la Révolution sur la littérature »
Influence de la Révolution sur la littérature 1. Destruction de la société polie. Médiocrité de la littérature révolutionnai
s considérables qui intéressent la littérature : la destruction de la société polie, le développement du journalisme, l’épanoui
grands noms : Mirabeau, Mme de Staël. Chateaubriand. 1. Ruine de la société polie La Révolution a fermé les salons. En sus
e-ci imposait. Même lorsque les salons se rouvrirent et que la vie de société reprit son cours, jamais l’ancienne tyrannie du g
ie du monde ne se substitue la tyrannie des écoles, des ateliers, des sociétés professionnelles, imposant d’absolus mots d’ordre
ent et le jeu de l’esprit. Mais la constitution démocratique de notre société a donné place à l’éducation scientifique, aux étu
alités littéraires. Ce sont d’abord quelques survivants de l’ancienne société et de la philosophie encyclopédique, qui écrivent
tte de France, MM. l’abbé Arnaud et Suard. — Journal des savants, une société de Gens de lettres. — mercure de France, M. de la
ce (addition : pour le Mercure, mettez M. Lacombe, libraire, avec une société de Gens de lettres, au lieu de M. de la Place. Le
Castillon. — Journal de Verdun. M. Bonamy. — Journal économique, une société de Gens de lettres. — Petites Affiches de Paris,
84 (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (3e partie) » pp. 5-79
assommé sur place. II Et voilà l’honnête brigand devant qui la société coupable doit confesser ses précautions contre la
vous donne en quatre aussi à deviner ce que cela prouve contre cette société qui va en payer les frais dans le roman philosoph
ébauchés un gouverneur, comme le veut J.-J. Rousseau dans l’Émile, la société serait infiniment mieux composée, qu’on n’irait p
res à procédé et à système, et par dégoût elle ne veut pas croire. La société , même actuelle, ne renvoie pas à l’arracheur de d
e temps, Victor Hugo lui aurait fait reconquérir un haut rang dans la société par l’héroïsme : Valjean se serait évadé, aurait
de sa commune et de Petit Manteau bleu de M… sur M… C’est ici que la société est vertement semoncée par cet audacieux bandit a
ad salices et se cupit ante videri ! Lisez : « Il faut bien que la société regarde ces choses, puisque c’est elle qui les fa
e, à lui, malheureux homme chétif, de prendre violemment au collet la société tout entière et de se figurer qu’on sort de la mi
une sorte d’attentat du plus fort sur le plus faible, un crime de la société sur l’individu, un crime qui recommençait tous le
us les jours, un crime qui durait dix-neuf ans. « Il se demanda si la société humaine pouvait avoir le droit de faire également
de travail, excès de châtiment ; « S’il n’était pas exorbitant que la société traitât ainsi précisément ses membres les plus ma
ignes de ménagements. « Ces questions faites et résolues, il jugea la société et la condamna. « Il la condamna à sa haine. « I
nd par quelque côté. « Jean Valjean se sentait indigné. « Et puis, la société humaine ne lui avait fait que du mal ; jamais il
ir de rallonge au mal. « Cela est triste à dire : après avoir jugé la société qui avait fait son malheur, il jugea la providenc
qui avait fait son malheur, il jugea la providence qui avait fait la société , et il la condamna aussi. « Ainsi, pendant ces di
vaise. Il était encore bon quand il arriva au bagne. Il y condamna la société et sentit qu’il devenait méchant ; il y condamna
prouvés de la loi sentent peser de tout son poids sur leur tête cette société humaine, si formidable pour qui est dehors, si ef
e incident providentiel, devient, dans un temps donné, la haine de la société , puis la haine du genre humain, puis la haine de
lugubres de l’engloutissement. XIII « Ô marche implacable des sociétés humaines ! Pertes d’hommes et d’âmes chemin faisa
pable se croit le droit de conclure à la condamnation de cette pauvre société , et le droit de haïr l’homme social parce qu’il n
me social parce qu’il ne se sent pas capable d’être assez libre si la société ne lui fait pas place pour le droit qu’il rêve et
force et surtout dans sa séduction par le talent du raisonnement. La société baisse la tête devant l’audacieux forçat. Mais ai
bon commerçant, bon magistrat, et qui commence à sentir le prix d’une société qui lui garantit les fruits du travail, la libert
, ancien garde-chiourme, chasseur de bêtes fauves pour en défendre la société , a cru reconnaître dans Valjean, qu’on lui a sign
s de remontrance à faire à la Providence ni de conseils à donner à la société  ; mais, voyez-vous, l’infamie d’où j’avais essayé
tonnement et d’effroi, on la jette à la fosse commune. XX Et la société est responsable de cette catastrophe du forçat et
ie aux galères, sans discernement, sans justice et sans grâce, par la société du dix-neuvième siècle ? Et, secondement, où pouv
nc l’asile plus miséricordieux et plus approprié à la situation où la société pût préparer une meilleure mort à une fille sans
85 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Introduction »
e de la liberté de penser, quelques progrès qu’elle ait faits dans la société moderne depuis le xvie  siècle, est loin d’être e
es les lois divines et humaines, comme menaçant les bases mêmes de la société , comme effaçant la distinction du bien et du mal
ure et de règle ? C’est ainsi que l’anarchie des opinions a envahi la société , amenant à sa suite l’anarchie civile et politiqu
l’esclavage était une institution divine, nécessaire à l’ordre de la société et au bonheur des esclaves eux-mêmes ? Non, sans
du mal ; il en a été de même de tous les grands préjugés. Dans chaque société , dans chaque contrée, dans chaque classe, il est
troupes féroces et ennemies ? On voit bien à la vérité que dans telle société particulière, où règne l’autorité d’une foi non d
coup une méthode criminelle et folle, née de l’orgueil, ennemie de la société et de la morale ? Il m’est permis, il m’est ordon
pinions, de toutes les sectes, elle est le postulat fondamental de la société . Rien n’est moins contesté aujourd’hui que la lib
ui-ci un autre, jusqu’à ce que vous arriviez à un tuteur absolu de la société tout entière ? Qui donc aurait le courage de pron
scuter, de tout soumettre au contrôle de leur infirme raison ! Quelle société pourra subsister devant ce déchaînement des intel
ignorance. Sans doute si l’on considère combien peu d’hommes dans une société , quelque civilisée qu’elle soit, méritent le nom
me pour envisager sans terreur l’avenir inconnu vers lequel marche la société contemporaine. Le philosophe n’est pas plus que t
ue, même quand le monde était gouverné par le principe d’autorité, la société n’a été à l’abri des grandes crises sociales. De
que le flot du libre examen a fait irruption dans la science, dans la société , dans la religion, il a marché sans cesse de prog
oir le signe d’une volonté providentielle. Tout porte à croire que la société , après beaucoup d’épreuves passées ou futures, te
re et de tradition qu’ils regardent comme la base nécessaire de toute société , doivent se guérir de leurs défiances envers la l
ils réclameront le droit de penser autrement que la foule ; quand la société nouvelle se sera fait sa foi, ses préjugés, ses t
ses lieux communs, tout ce qui ne manque jamais de s’établir dans une société bien assise, les partisans des anciennes idées et
86 (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIVe entretien. Littérature, philosophie, et politique de la Chine » pp. 221-315
ette étude nous conduira aux plus hautes théories du gouvernement des sociétés . Il y a loin de là, sans doute, aux futiles quest
œuvre de l’humanité, selon nous, c’est un gouvernement. Réunir en une société régulière une multitude d’êtres épars qui pullule
stincts légitimes de l’homme sortant de la nature pour entrer dans la société  ; Sanctifier ces lois par la plus grande masse de
vait que des instincts comme les animaux, il n’aurait qu’une forme de société immuable ; c’est parce que l’homme est doué de la
hommes de tous les siècles ont écrit sur les gouvernements et sur la société est ce que nous appelons la littérature politique
l’Inde sont pleins de règles et de maximes qui touchent au régime des sociétés . La Bible est tantôt un code de république, tantô
es pays où l’homme a agité pour les résoudre ces grandes théories des sociétés , la Chine antique est évidemment celui où la rais
ue Dieu, souverain visible et présent partout, gouvernât lui-même les sociétés civiles par des oracles surnaturels contre l’auto
oyen, le possesseur inviolable de sa part des dons de la vie et de la société , faisaient, à leur insu, partie de leur être, et
re les droits ou les facultés du plus doux ou du plus faible ; que la société ne serait que pillage, oppression, meurtre récipr
tique, ces proclamateurs de la liberté illimitée démoliraient plus de sociétés et de gouvernements humains en une minute et en u
us instinctif et le plus naturel des gouvernements à la naissance des sociétés  ? Vous vous répondrez : C’est le gouvernement pat
utal de la guerre, et qui enfin a fait subsister le plus longtemps en société et en nation un peuple de quatre cent millions de
ette littérature politique de la plus vieille et de la plus nombreuse société humaine de l’Orient. Pour bien juger la littératu
uait les grands principes d’où dépend le bonheur de l’homme vivant en société  ; il entrait dans les plus petits détails des obl
s envers les ancêtres une partie fondamentale de la religion et de la société . En cela, comme en toute autre chose, il n’innova
aient en pareille occasion, il était temps qu’il se rendît enfin à la société , et qu’il serait coupable envers elle s’il contin
e et à substituer un culte à un autre, une politique à une autre, une société à une autre société, mais qu’il rappelait au cont
culte à un autre, une politique à une autre, une société à une autre société , mais qu’il rappelait au contraire les peuples au
qui donne », dit Confucius en l’expliquant, « à chaque citoyen de la société ou de l’empire ce qui lui revient légitimement sa
Enfin la bonne foi, ce grand jour réciproque qui permet aux hommes en société de voir clairement dans le cœur et dans les actio
», continue-t-il, « ce qui a rendu les premiers instituteurs de notre société civile et politique respectables pendant leur vie
mes, puisque les hommes sont destinés par leurs nécessités à vivre en société . « Ce gouvernement doit exprimer l’intérêt légiti
itres nouveaux. L’autorité elle-même des gouvernements et l’ordre des sociétés périssent dans ces guerres civiles. Confucius, à
trouve dans la nature le principe incontesté et humainement divin des sociétés . Son principe et celui de la Chine, c’est l’autor
selon lui, a le mérite d’avoir été le premier. Évidemment la première société humaine instituée de Dieu avec la première famill
de la Chine, étant la première nécessité comme le premier objet de la société , passe avant la liberté. La raison de Confucius e
ntre les hommes de différents âges et de différentes dignités dans la société constituée ne furent pas pour Confucius l’objet d
us appliquer à l’étude essentielle des cérémonies. L’homme qui vit en société a des devoirs à remplir envers tout le monde ; il
conscience et la convenance, exprimées par ce mot complexe Ly, que la société est fondée ; c’est par ces trois principes que l’
t les uns aux autres. Ôtez ces trois inspirations fondamentales de la société , toute la terre n’est plus que confusion et que t
87 (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Introduction. Origines de la littérature française — 3. Causes générales de diversité littéraire. »
nciale, le moment historique. Quand naît la littérature française, la société déjà n’est plus homogène : une première séparatio
nnes, comme l’éloquence religieuse. Mais on conçoit sans peine que la société cléricale, en vertu du principe qui régit son act
sées alors, sinon par hasard, dans les œuvres de langue française. La société laïque elle-même se distribue en étapes divers. I
as dans l’uniformité ecclésiastique. Comme d’un étage à l’autre de la société se perçoivent certaines différences d’esprit, il
essèchent, et se dissolvent, selon leur rapport à l’état intime de la société ou du groupe de la société qu’il s’agit de manife
, selon leur rapport à l’état intime de la société ou du groupe de la société qu’il s’agit de manifester : en sorte que, par le
ations de l’esprit français. Aux primitives et brutales ardeurs de la société féodale correspond l’épopée guerrière et chrétien
Le grand lien qui unit, le fort principe qui soutient malgré tout la société , jusqu’à l’âge moderne, la foi religieuse, provoq
88 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VIII » pp. 70-76
Chapitre VIII Mœurs, ton et langage de la société de Rambouillet. — Ton et langage de la bonne comp
ints par Corneille, dans sa comédie de Mélite. — Ton et langage de la société dissolue a la même époque. — Distinction entre di
int exemple et autorité. Quant au langage, je ne pourrais dire que la société de Rambouillet tout entière se piquât de la même
x, Nous avons un monument authentique du langage habituel de la haute société dans la comédie de Mélite, qui est le premier ouv
Voltaire, qui fut libre, leste et gai, mais avec une retenue dont la société de madame Duchatelet lui avait fait sentir la con
douteuse ? C’est que chez les Romains, les femmes ne vivaient pas en société avec les hommes ; que les dames romaines vivaient
onnêtes. La bienséance du langage est une loi de la morale dans toute société où les femmes sont en parité avec les hommes, par
rité avec les hommes, parce que c’est un devoir envers elles. Dans la société des femmes, la bienséance du langage est imposée
89 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XVIII. Pourquoi la nation française était-elle la nation de l’Europe qui avait le plus de grâce, de goût et de gaieté » pp. 366-378
s changements ; mais l’éducation générale des premières classes de la société est toujours le résultat des institutions politiq
ivole à des succès importants. Les hommes de la première classe de la société , en France, aspiraient souvent au pouvoir ; mais
d’égards, une puissance aristocratique ; plus il y a de rangs dans la société , plus il existe de rapports convenus entre ces ra
gne de ralliement, et dont l’ignorance trahirait des habitudes et des sociétés différentes. Les hommes qui composent ces premièr
ation. Obligés d’étudier sans cesse ce qui pouvait nuire ou plaire en société , cet intérêt les rendait très observateurs. Moliè
La gaieté ramène à des idées naturelles ; et quoique le bon ton de la société de France fût entièrement fondé sur des relations
ièrement fondé sur des relations factices, c’est à la gaieté de cette société même qu’il faut attribuer ce qu’on avait conservé
ins, s’occupaient extrêmement du paraître, parce que le théâtre de la société en inspire singulièrement le désir. Il faut soign
es, et l’on était même excusable de souhaiter en France des succès de société , puisqu’il n’existait pas une autre arène pour fa
90 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre XI. Première partie. Conséquences de l’émancipation de la pensée dans la sphère des idées religieuses » pp. 315-325
pensée dans la sphère des idées religieuses Toutes les fois que la société a cessé d’être gouvernée par les traditions, le b
sous le rapport de l’utilité dont elle est, soit à l’homme, soit à la société  ; c’est un vrai blasphème qui a été trop souvent
t venu. Le mouvement des esprits, qui est l’opinion, peut soulever la société , mais il faut que la religion reste immobile comm
simple pêcheur venu de la Judée ; mais tant que les directions de la société furent exclusivement confiées à la force des sent
pe de vie le plus intime et le plus fécond qui ait jamais soutenu les sociétés humaines. La religion est, s’il est permis de s’e
ion est, s’il est permis de s’exprimer ainsi, l’arôme qui préserve la société de la dissolution dont on a pu la croire menacée.
ns à la fois le principe du mouvement progressif, qui fait marcher la société dans des directions nouvelles, et le principe con
re langue, nos mœurs, nous constituent chambre des pairs de la grande société européenne ; comme, par les opinions, nous rempli
uropéenne ; comme, par les opinions, nous remplissons dans cette même société les fonctions de chambre des communes.
91 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVI » pp. 279-297
du roi et de madame de Montespan. — Habitudes de madame Scarron. — Sa société quand elle fut nommée gouvernante. Des amours du
de la dégrader, au moins de la déconsidérer, aux yeux de cette noble société par qui elle était honorée et chérie. Enfin, et c
de ce prince. La position de madame Scarron était honorable dans une société honorée. Elle était une des plus remarquables per
iété honorée. Elle était une des plus remarquables personnes de cette société d’élite qui avait remplacé la société de Rambouil
remarquables personnes de cette société d’élite qui avait remplacé la société de Rambouillet. Elle avait fait connaissance avec
me de Sévigné, madame de Grignan, madame de La Fayette, avec toute la société de La Rochefoucauld. C’étaient mêmes idées, mêmes
la bonne compagnie ; elle n’avait pas cessé d’avoir des relations de société avec elle ; elle en avait d’habituelles avec mesd
ation à la place de gouvernante fut donc honorable pour elle, pour la société dans laquelle elle vivait, et pour le roi qui l’y
esprit, de la pureté de principes et de goût qui régnaient dans cette société , de la considération qu’y avait acquise madame Sc
ants naturels, aucune apparence de dévotion ne se rencontrait dans la société qu’elle fréquentait ; et j’ajoute qu’aucune appar
e tous les moments dont elle pouvait disposer pour se montrer dans sa société , afin que la curiosité ne cherchât pas l’emploi d
de devant, pour aller à l’hôtel d’Albret ou de Richelieu, afin que ma société ordinaire ne sut pas seulement que j’avais un sec
t à lui ôter tout air de mystère, et voilà pourquoi jusqu’en 1672, la société de madame Scarron continuait à la voir habituelle
92 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE RÉMUSAT » pp. 458-491
ux filles, en idée des conditions nouvelles qu’elle prévoyait dans la société . La ruine soudaine de crédit qui s’était fait sen
res et de bonne compagnie, qui sans faire précisément partie ni de la société aristocratique, ni même de la société philosophiq
ire précisément partie ni de la société aristocratique, ni même de la société philosophique, y entraient par beaucoup de points
leur prêtait un charme qu’elle seule savait donner, tantôt animant la société par une discussion sérieuse qu’elle savait de mêm
aimable vieille réunissait les débris de la bonne compagnie et de la société philosophique, qui même, en aucun temps, ne s’en
et qui se remettait à sourire si gracieusement sous ses rides. Cette société de Mme d’Houdelot où régnaient encore les dernier
it surtout un vif besoin de bonheur, de repos final et de plaisirs de société . Ce qui eût été contradiction dix ans plus tôt s’
comme une ombre de la même disgrâce. Vers cette époque, le goût de la société comme conversation, et celui de la littérature à
uit. Elle voyait beaucoup, en ces années, Mme de Vintimille, et cette société d’élite dont le mouvement intérieur nous a été to
cité aussi affectueuse que piquante par les lettres de M. Joubert. La société de Mme de Vintimille était plus et mieux qu’une s
l’anniversaire de la mort de Mme de Sévigné. La mode des portraits de société , qui n’avait jamais entièrement cessé, semblait r
d’égards, nous paraîtrait d’hier, tant les facultés aimables, que la société exerce, accompagnent sans peine jusqu’au bout les
e son temps : elle dut pourtant viser à introduire le sérieux dans la société . Les deux parts autrefois étaient sensiblement sé
à cette question de l’introduction du sérieux dans les entretiens de société , j’en veux signaler, en passant, une conséquence,
très-spirituellement, on a l’air de les savoir de toute éternité. La société cependant y gagne en intérêt, en noble emploi des
ntelligence ferme en embrassa d’abord l’étendue. Les conditions d’une société nouvelle et d’un avenir laborieux se vinrent déma
nfiance qui espère ? Pourquoi faut-il que tous les arrangements de la société s’accordent pour troubler les jouissances du cœur
La Révolution avait changé les conditions des diverses classes de la société , et déplacé, en quelque sorte, le centre des forc
elles. Cette femme tendre, calme, habituée aux devoirs aimables de la société , s’y contenant, dont l’esprit sérieux et orné n’a
’est préoccupée vivement de l’avenir de son sexe dans cette prochaine société qui était en train de s’asseoir sur des bases enc
nt tout, et que, puisqu’elle a permis et consacré l’établissement des sociétés , elle se plaît à encourager tous les devoirs qui
us délicatement intelligents et les plus perfectibles, que l’ancienne société ait donnés à la nouvelle. Au milieu des divers rô
tout à fait auparavant, c’est-à-dire ce qui se tenait surtout dans la société et qui y a vécu. 15 juin 1842. 236. Aujourd’hui
. Mme de Nansouty a fait quantité de proverbes et petites comédies de société . 239. Cette de M. de Sommariva. Ce serait toute
93 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre I : La politique — Chapitre I : La science politique au xixe  siècle »
e ! Le premier, inflexible et étroit, ne comprend rien d’autre que la société de l’ancien régime : pour lui c’est la société ab
nd rien d’autre que la société de l’ancien régime : pour lui c’est la société absolue. Le pouvoir illimité d’un seul appuyé sur
privilégiés, l’un chargé de la défense, l’autre de l’éducation de la société , lui paraît le principe essentiel et éternel de t
t ordre politique. Il va chercher jusqu’en Égypte le type de la vraie société  ; et il pardonne à ce pays sa fausse religion en
mi que personne du pouvoir absolu ; il veut que l’on fonde l’ancienne société avec la nouvelle ; il accuse de folie toutes les
a royauté et l’aristocratie étaient des éléments nécessaires de toute société  ; pour les autres, ce n’étaient que des modérateu
absolue. Les économistes sont les premiers, parmi les partisans de la société nouvelle, qui aient discuté cette idée de l’État
du Contrat social, s’attaquer aux républiques anciennes, comme à des sociétés barbares, contraires à la nature, et combattre ce
qui est un excellent économiste, comprend très-bien le caractère des sociétés modernes, sociétés laborieuses, industrielles, co
nt économiste, comprend très-bien le caractère des sociétés modernes, sociétés laborieuses, industrielles, commerçantes, qui ont
pique. L’idée qui domine dans cette seconde période est celle-ci : la société est livrée à l’anarchie ; elle a besoin, d’être o
cette révolution doit se terminer par une organisation nouvelle de la société sous l’empire d’un gouvernement populaire énergiq
94 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre X. Seconde partie. Émancipation de la pensée » pp. 300-314
attaquée. M. de Bonald n’est donc pas venu pour faire entrer dans la société une vérité nouvelle ; mais il est venu pour empêc
 ; mais il est venu pour empêcher une vérité ancienne de sortir de la société . Ainsi, quoique l’ouvrage de M. de Bonald semble
et M. de Bonald, qui ont suivi la même route dans les errements de la société ancienne, paraissent avoir méconnu les faits nouv
pli ; et qu’il ne lui reste plus qu’un ministère de développement. La société des êtres intelligents subsiste par les idées mor
i qu’on a imaginé d’établir en théorie que l’homme avait pu fonder la société et parvenir à instituer le langage, sans savoir t
souvent en occasion de le remarquer, tout marche du même pas dans les sociétés humaines, parce que tout marche ensemble dans l’e
onviction intime où je suis que Dieu ayant fait l’homme pour vivre en société , la providence de Dieu ne cessera point de veille
en société, la providence de Dieu ne cessera point de veiller sur les sociétés humaines ; quoi qu’il en soit, répéterons-nous, s
été jusqu’à présent une révélation toujours subsistante au sein de la société , et que ce moyen ait cessé de lui paraître utile
, au défaut de toute autre cause, assurerait encore la perpétuité des sociétés humaines, c’est la nécessité imposée à l’homme de
95 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Les Césars »
oses dont on ne voyait pas les véritables rapports avec notre état de société  ? Malheureusement, si la vérité, en toute matière
périeure du Christianisme sans laquelle il est impossible de juger la société antique et même de la comprendre, l’homme ayant b
et si supérieures, le livre de Champagny fut un tableau complet de la société romaine, étudiée dans son ensemble, puis dans ses
alité monstrueuse les vices et les grandeurs de leur temps, que de la société même qu’ils dominaient, de cette plante sanglante
u point capital sans le toucher ! Lorsque Champagny jauge si avant la société romaine et ses causes de décadence, quand il ne s
craquant de toutes parts, mais encore le système économique de cette société , qui mourait autant de son budget que de ses mœur
’eût pas montré que ces institutions ayant seules rendu l’ordre à une société qui le demandait à toutes les formes de l’électio
analogies qu’il y a entre nous, modernes et chrétiens, et la vieille société romaine. Sans doute, en nous décrivant la famille
les deux ouvrages de ce temps qui ouvrent une vue parallèle sur deux sociétés  : la société romaine et la société grecque. Nous
ages de ce temps qui ouvrent une vue parallèle sur deux sociétés : la société romaine et la société grecque. Nous avons vu ce q
uvrent une vue parallèle sur deux sociétés : la société romaine et la société grecque. Nous avons vu ce qui les distinguait l’u
96 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre III. Des moyens de trouver la formule générale d’une époque » pp. 121-124
ur réduire au minimum les chances d’omission dans cette analyse d’une société à chacune de ses époques. Or nous avons vu (2e pa
forment, déforment et transforment un individu et par conséquent une société , peuvent se ramener à trois catégories : milieu p
ons possibles. L’observation la plus superficielle nous révèle qu’une société , à une époque quelconque de son existence, n’est
dance est exactement de même nature dans les deux cas, ni en quoi une société diffère d’un organisme végétal ou animal. Il nous
ême, l’a considérée trop souvent comme un moyen de mieux connaître la société dont elle exprime les mœurs, les tendances, les r
ui incombe. Il arrive parfois, dans l’exécution d’une cantate par une société musicale, que les chanteurs, basses, barytons, té
doivent se grouper harmonieusement les voix des autres parties de la société , qui accompagnent, soutiennent et font ressortir
97 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre premier. » pp. 5-11
la cour de François Ier sur la nation entière1, et le spectacle de la société infectée de ces mœurs nous a laissé de pénibles i
ssions. Mais un dédommagement s’offre à nous ; c’est le tableau d’une société d’élite, qui s’éleva, avec le xviie  siècle, au s
de et méritée. Sans doute, et c’est un malheur fort ordinaire dans la société , au milieu des esprits élégants et délicats que r
e Julie au duc de Montausier, qui était gouverneur de l’Angoumois, sa société se dispersa ; les habituées principales se firent
thrope. Et cependant on nous assure aujourd’hui qu’il en voulait à la société de l’hôtel de Rambouillet, dissoute depuis près d
ce de leur tâche, qui n’avait rien d’opposé, l’une étant de purger la société d’un ridicule, l’autre d’y introduire un mérite n
illet, à 1610, époque de la mort de Henri IV et de la formation de la société de Rambouillet. La 2e comprendra l’espace de 1610
98 (1890) L’avenir de la science « XIX » p. 421
nd, quand ils essayèrent de reconstruire, ils revinrent au plan de la société romaine, qui les avait frappés dès le premier mom
ssiques et des éducateurs, que ce seraient des rhéteurs de la vieille société qui les initieraient à la vie intellectuelle et s
cienne culture, pour en former l’ali-ment intellectuel de la nouvelle société . Mais il est infiniment plus probable que la civi
esprit à un art mécanique. C’est ce que réalisait merveilleusement la société grecque, si vraie, si peu artificielle. La Grèce
atre ou cinq heures d’occupation par jour, je répondrai que, dans une société savamment organisée, où les pertes de temps inuti
r soulager ses bras et abréger ses heures de travail ; dans une telle société , dis-je, je suis persuadé (bien que je ne sois nu
très petit nombre d’heures de travail suffiraient pour le bien de la société et pour les besoins de l’individu ; le reste sera
oire de l’esprit humain. Dieu me garde de croire qu’un tel système de société soit actuellement applicable, ni même que, actuel
ssent accessibles aux classes maintenant réputées les dernières de la société . Ah ! si l’ouvrier avait de l’éducation, de l’int
essionnel. La Grèce m’en est un illustre exemple ; je ne parle pas de sociétés plus naïves, comme la société indienne, la sociét
illustre exemple ; je ne parle pas de sociétés plus naïves, comme la société indienne, la société hébraïque, où toute idée de
e ne parle pas de sociétés plus naïves, comme la société indienne, la société hébraïque, où toute idée de décorum extérieur et
nie méconnus, qui trouvent tout au-dessous d’eux et anathématisent la société parce que la société ne fait pas un douaire conve
uvent tout au-dessous d’eux et anathématisent la société parce que la société ne fait pas un douaire convenable à ceux qui se l
enter elle-même. Étrange cercle vicieux ! Dans un état meilleur de la société humaine, on serait d’abord homme, c’est-à-dire qu
nt leurs jugements, que par leur nature même 183. Les habitudes de la société française, si sévères pour toute originalité, son
ient les bras. Au contraire, les derniers représentants de la vieille société polie, corrompue, affadie, Sidoine Apollinaire, A
99 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre onzième. La littérature des décadents et des déséquilibrés ; son caractère généralement insociable. Rôle moral et social de l’art. »
souvent, si le jour vient ou s’il s’en va. L’essentiel, c’est qu’une société produise des génies ; ils pourront paraître décad
sement de l’énergie intérieure. Le même phénomène se produit dans les sociétés en décadence et chez leurs écrivains ; ceux-ci so
u mal, elle est à la fois voluptueuse et douloureuse. Ainsi, pour une société comme pour un individu, la décadence est l’affaib
a vitalité, de « l’ensemble des forces qui résistent à la mort ». Une société , étant un organisme doué d’une conscience collect
darité croissante, tel est le difficile problème qui se pose pour les sociétés modernes. Dès que cet équilibre est rompu au prof
, tous les péchés capitaux de la morale sont aussi les maladies de la société . L’orgueil pose l’individu dans son moi intellect
où la cupidité et l’avarice. Enfin, le détachement des intérêts de la société et la recherche du bien-être individuel aboutisse
evêtrement est la chaîne sans fin qui l’unit aux grands rouages de la société humaine et de l’univers. Nous ne nions pas que la
mpêche nullement de reconnaître que tel individu, telle espèce, telle société est en progrès ou en décadence sous le de la rapp
issolution vitale qui est le caractère commun de la décadence dans la société et dans l’art : la littérature des décadents, com
actéristique la prédominance des instincts qui tendent à dissoudre la société même, et c’est au nom des lois de la vie individu
e maintien en leur pureté de tous les instincts sociaux. D’abord, une société plus nombreuse est aussi moins choisie. De plus,
rgissant sans cesse ses relations, l’art en est venu à nous mettre en société avec tels et tels héros de Zola. La cité aristocr
venu de plus en plus (démocratique, et il a fini même par préférer la société des vicieux à celle des honnêtes gens. En outre,
aînées ? Le principe de l’imitation, une des lois fondamentales de la société et aussi de l’art, fait la puissance de l’art pou
une certaine barbarie. Tout dépendra donc, en définitive, du type de société avec lequel l’artiste aura choisi de nous faire s
ous faire sympathiser : il n’est nullement indifférent que ce soit la société passée, ou la société présente, ou la société à v
: il n’est nullement indifférent que ce soit la société passée, ou la société présente, ou la société à venir, et, dans ces div
ifférent que ce soit la société passée, ou la société présente, ou la société à venir, et, dans ces diverses sociétés, tel grou
ou la société présente, ou la société à venir, et, dans ces diverses sociétés , tel groupe social plutôt que tel autre. Il est m
l’affaiblissement même du lien social et moral. L’art doit choisir sa société , et cela dans l’intérêt commun de l’esthétique et
ndividus pour expliquer les « détraquements qui se produisent dans la société et dans l’homme ». Cela l’oblige souvent à travai
ouver embourbé comme dans la fange. Encore y a-t-il vice et vice. Des sociétés de tempérance ont, paraît-il, fait représenter l’
it, il aboutit toujours soit à faire avancer, soit à faire reculer la société réelle où son action s’exerce, selon qu’il la fai
s’exerce, selon qu’il la fait sympathiser par l’imagination avec une société meilleure ou pire, idéalement représentée. En cel
née de la contagion : la misère morale peut donc se communiquer à une société entière par sa littérature. Les déséquilibrés son
social improductif. Une dame qui paye une robe 2 500 francs ôte à la société près de deux ans de travail utile aux taux actuel
e quinze jours. C’est pour cela qu’on s’est quelquefois demandé si la société n’aurait pas droit d’intervenir ici, non restrein
est donc, en somme, un élément de décadence pour l’art, comme pour la société . 311. « Après tout, un ne lui messied peu de ch
100 (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIIe entretien. Socrate et Platon. Philosophie grecque. Deuxième partie. » pp. 225-303
s ou moins parfaites de l’humanité, et de reconstruire idéalement une société sur le plan radical de leur imagination, en faisa
et de nivellement démocratique à tout prix, qui auraient décapité la société jusqu’à la dernière unité vivante, pour que l’un
ctions ; Fourrier, dans son cauchemar d’industrie, réduisant toute la société physique et morale à une association en commandit
I Nous avons dit que Platon fut le premier de ces sophistes de la société . Voyons son système dans le rêve en deux volumes
e si un État, une armée, une troupe de brigands, de voleurs, ou toute société de ce genre, pourrait réussir dans ses entreprise
le se rencontre dans un État ou dans une armée, ou dans quelque autre société , de la mettre d’abord dans une impuissance absolu
raison et ce sacrilège contre la nature, est un des fondements de sa société . Écoutez, non plus ce rêve, mais ce délire philos
posséder en propre. Or que dit l’instinct, ce législateur inné de la société humaine ? Il dit que la propriété est la première
ateur à l’envers de la nature ? XXVII Enfin, à supposer qu’une société pût subsister de ce renversement de toutes les lo
vinité, c’est la divinité de la démence ! Et, après tout cela, quelle société  ! Société sans famille ! société d’orphelins ! so
émence ! Et, après tout cela, quelle société ! Société sans famille ! société d’orphelins ! société de pères et de mères d’occa
t cela, quelle société ! Société sans famille ! société d’orphelins ! société de pères et de mères d’occasion, sans affection s
t de mères d’occasion, sans affection survivant à leur accouplement ! société d’Œdipes aveugles, meurtriers de leurs enfants !
couplement ! société d’Œdipes aveugles, meurtriers de leurs enfants ! société sans ancêtres, société sans postérité, société sa
Œdipes aveugles, meurtriers de leurs enfants ! société sans ancêtres, société sans postérité, société sans propriété, société o
ers de leurs enfants ! société sans ancêtres, société sans postérité, société sans propriété, société où la terre, qui a besoin
ociété sans ancêtres, société sans postérité, société sans propriété, société où la terre, qui a besoin elle-même de l’amour de
ui ennoblissent, cultivent, consolent, sublimisent l’espèce humaine ! société où Homère, Pindare, Phidias, Praxitèle, Zeuxis, s
dmiration aux hommes des théories qui ne sont que des rêves contre la société possible : car la société est la première des réa
héories qui ne sont que des rêves contre la société possible : car la société est la première des réalités ; les rêves la tuent
ogique de Dieu en nous. En politique, un crime est moins funeste à la société qu’une chimère, et, si l’on me donnait à choisir
Après avoir lu dans la République de Platon comment il construit la société , on lit, dans ses Lois, comment il combine la lég
gouvernements est cependant bien secondaire, comparée à la forme des sociétés  : c’est la philosophie pratique qui décrète des l
à la servitude féroce de cette nature d’institution armée. Carthage, société de commerce et de navigation, comme aujourd’hui l
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