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1 (1922) Enquête : Le XIXe siècle est-il un grand siècle ? (Les Marges)
oment est-il bien choisi pour combattre, au nom de l’intelligence, un siècle qui, jusqu’ici, n’était maltraité que dans les ma
aux représentants des générations intellectuelles d’aujourd’hui. Le siècle qui compte des poètes comme Vigny, Lamartine, Hug
ces de lettres, encore, dans le lyrisme, la prose ou au théâtre !… Ce siècle -là est-il digne de notre réprobation ou de notre
re réprobation ou de notre reconnaissance ? Surpasse-t-il les autres siècles de notre littérature, les xvie , xviie et xviiie
les autres siècles de notre littérature, les xvie , xviie et xviiie   siècles , ou bien leur est-il inférieur ? Lui sommes-nous
ns reçues : A. Aulard, professeur à la Sorbonne Qu’est-ce qu’un siècle  ? Qu’est-ce qu’un grand siècle ? Je ne suis pas b
sseur à la Sorbonne Qu’est-ce qu’un siècle ? Qu’est-ce qu’un grand siècle  ? Je ne suis pas bien sûr de le savoir. Mais je s
s le faire nous-mêmes. Quant à établir un concours posthume entre les siècles littéraires pour les classer selon leur mérite, c
r cerveau et de leur cœur. Henry Asselin Le xixe  siècle est le siècle de la générosité : c’est la Corne d’abondance. Pa
énérosité : c’est la Corne d’abondance. Par quoi remplacerons-nous ce siècle de vrai génie littéraire ? Par le siècle de l’hab
ar quoi remplacerons-nous ce siècle de vrai génie littéraire ? Par le siècle de l’habileté. Nous avions, dans une des expressi
e serait aussi sévère pour le xixe que le xixe l’avait été pour les siècles précédents. Votre enquête prouve que cela vient.
urer plus avant. J’ai sur cette question des grands livres du dernier siècle un petit travail que je publierai quelque jour. N
les voyons parce qu’ils s’accomplissent sous nos yeux, tandis que des siècles reculés nous ne voyons que des réussites parfaite
oudre ? Non, Montfort, c’est à mettre au point, l’héritage du dernier siècle . Il n’est pas stupide ce grand siècle si émouvant
au point, l’héritage du dernier siècle. Il n’est pas stupide ce grand siècle si émouvant, si savant, mais il reste à y voir cl
et à classer les valeurs qu’il nous lègue. Marcel Batilliat Un siècle nouveau est toujours injuste envers son devancier
brisure aussi violente que celle dont nous avons été les témoins. Le siècle de Molière a méconnu le grand siècle littéraire d
t nous avons été les témoins. Le siècle de Molière a méconnu le grand siècle littéraire de Ronsard et de Montaigne. Le xixe  s
odigieux effort d’affranchissement et l’énorme labeur intellectuel du siècle précédent. Les réalisations de l’art et de la pen
rieur ! Essayez donc un peu de taire la même opération avec tel autre siècle que vous voudrez, même le xviie , opposé aux troi
un peu coco en affirmant que le xixe  siècle (français) est un grand siècle . Cela ressemble à une vérité de La Palisse. Je co
a manqué de direction politique, et que tout découle de là. C’est le siècle des essais, et, on peut le dire, même en jouant s
ponse au questionnaire que vous me faites l’honneur de m’adresser. Le siècle qui compte des poètes comme Vigny, Lamartine, etc
otre reconnaissance. Paul Brulat La France compte quatre grands siècles de littérature et d’art, et, comme vous le dites,
a France jusqu’aux extrêmes limites du monde civilisé… C’est aussi le siècle de la science, des plus grandes inventions et de
Gabriel Brunet Cette question : « Le xixe  siècle est-il un grand siècle  ? » se ramène pour moi à celle-ci : Y a-t-il au x
monieuses. De là peut-être moins d’œuvres purement parfaites qu’en un siècle vraiment classique, mais par contre que d’œuvres
où s’adresser. Blaise Cendrars J’ai l’horreur du xixe  siècle, siècle de Napoléon, des bretelles et de la civilisation
audrait d’abord savoir si la classification des grandes époques par «  siècles  » correspond à une réalité profonde ; et, cette d
iècle, mais je pense que ce dernier s’en moque pas mal. Il en est des siècles comme des individus. Le tout est de n’attacher au
de trouble, un chaos qui a eu l’honneur de donner naissance au Grand Siècle . Je crois que ce que l’on reproche au xixe  siècl
aires en grande partie responsables de la mauvaise opinion qu’on a du siècle dernier. Ces excellents compilateurs et classific
s manuels scolaires sont avant tout des resucées. Les xvie et xviie   siècles tiennent lieu aux professeurs de sucres d’orge. I
onc plus que nous ne voulons l’avouer. Alfred Droin Parler d’un siècle pris à part, en soi, in abstracto, cela est témér
ses plus nobles représentants, on ne peut que juger favorablement le siècle évanoui, au moins dans sa deuxième moitié. Édo
siècle français ne redoute la comparaison avec aucun des trois grands siècles qui l’ont précédé. Que par amour du paradoxe ou p
ît vaine à tout esprit de bonne foi. Si puissant et si complet fut ce siècle prétendu stupide qu’il laisse au nôtre la tâche s
singulièrement difficile. André Dumas Le xixe  siècle a été le siècle de Victor Hugo, qui a eu du génie, tous les jours
pendant soixante-cinq ans. Cela suffirait pour en faire le plus grand siècle de notre littérature, et de toutes les littératur
ure, et de toutes les littératures, même s’il était advenu qu’un même siècle eût réuni Eschyle, Homère, Dante, Shakespeare, Ra
les paresses d’esprit. Cela ne diminue point mon admiration pour les siècles qui ont précédé, pour le xviie des Corneille, Ra
Révolution. Mais le xvie me paraît de beaucoup dépassé par les trois siècles qui l’ont suivi. J. Ernest-Charles Je ne sa
. Ernest-Charles Je ne sais si le xixe  siècle surpasse les autres siècles de notre littérature. Je sais qu’il ne leur est p
ité et de leur intelligence pour constituer l’originalité variée d’un siècle éblouissant. Cependant, le xixe  siècle est encor
t sur l’opinion générale. Il l’est surtout parce qu’on voit en lui un siècle de progrès et de rénovation. Remarquez que, à ce
Il me paraît singulièrement mal choisi de qualifier de « stupide » le siècle qui s’est appliqué à discerner les moindres nuanc
r en toute chose ce qu’elle contient de particulier et de relatif, le siècle qui a été par excellence le siècle de la science,
t de particulier et de relatif, le siècle qui a été par excellence le siècle de la science, de la critique et de l’histoire. O
un jeune homme, je voudrais qu’il connût et étudiât nos quatre grands siècles , mais je crois que, tout bien pesé, je le mettrai
e préférence à l’école du xviie et du xixe  siècle. Fagus Un «  siècle  » n’épouse pas nécessairement le calendrier. Si l
qui dépêchait ses bâtards à la rue : d’où Émile, traité d’éducation. Siècle de la jobarderie et de l’insincérité. Chateaubria
Les Parnassiens ? des armures de musée sur du vide. — Balzac hors des siècles , comme Shakespeare, a reçu de celui-ci le virus d
qui infectera autant Flaubert, Zola, Daudet. Stendhal n’est pas de ce siècle (« Je serai compris en 1880 »), et pas plus Baude
es dadaïstes… Il y a, dans l’histoire de la Littérature française, un siècle qui domine tous les autres, parce qu’il est essen
siècle qui domine tous les autres, parce qu’il est essentiellement le siècle de la création : c’est celui de François Rabelais
que… Quant au xixe  siècle, c’est bien peu de dire qu’il est un grand siècle . Il rejoint, en les dépassant, le xve et le xvie
st un grand siècle. Il rejoint, en les dépassant, le xve et le xvie   siècles . Chateaubriand, Mme de Staël, Sénancourt restaure
ce que nous réserve le xxe  siècle. Peut-être sera-t-il le plus grand siècle de notre histoire. Si l’évolution marquée par le
n respect de la formule d’amour. Le xixe  siècle serait donc le grand siècle littéraire, le siècle de base définitive. Le xixe
e d’amour. Le xixe  siècle serait donc le grand siècle littéraire, le siècle de base définitive. Le xixe  siècle littéraire fr
de base définitive. Le xixe  siècle littéraire français est un grand siècle comme le xviiie , le xviie et le xvie … Au lieu
rieuse tradition de ses aînés. Notre littérature traduit, au long des siècles , notre effort de renouvellement et de progrès. L’
grandeur et de la pensée françaises de tenir pour nul et non venu un siècle qui pourrait aussi bien s’appeler le siècle de Hu
r pour nul et non venu un siècle qui pourrait aussi bien s’appeler le siècle de Hugo, de Lamartine, de Stendhal, de Sainte-Beu
ent intellectuel… Je crois, en outre, que nous devons savoir gré à ce siècle , de ce qu’il a faite si grande, parmi ses préoccu
ande, parmi ses préoccupations diverses, la part de l’esprit. Heureux siècle , et grand siècle aussi, celui qui par ses faculté
réoccupations diverses, la part de l’esprit. Heureux siècle, et grand siècle aussi, celui qui par ses facultés d’enthousiasme,
emporains, mais en plaçant la littérature de côté, il me semble qu’un siècle qui a produit Pasteur, Wagner et Rodin, sans dres
on. Le xixe  siècle littéraire français est admirable. C’est le grand siècle de notre littérature. Il a trouvé le lyrisme, il
nc point ces attaques au sérieux. Le xixe  siècle est certainement un siècle de travail et qui a produit par la diffusion de l
énigrent. Marius-Ary Leblond Il n’y a qu’une France et tous nos siècles se tiennent dans une solidarité édifiante avec un
inspiration — disons même cette piété — de savoir « ressusciter » les siècles antérieurs obscurcis sous la nuée des discussions
Restauration et un redressement de notre énergie épique. À la fin du siècle l’esprit critique l’a souvent emporté sur l’admir
Le mieux qu’on puisse dire, c’est que le xixe  siècle français fut un siècle de bouillonnement, de vie tumultueuse et que, com
and, il s’acheva dans l’orage avec Zola et fut tout le contraire d’un siècle équilibré et rassis. En somme un siècle intéressa
et fut tout le contraire d’un siècle équilibré et rassis. En somme un siècle intéressant, et même un grand siècle si l’on veut
équilibré et rassis. En somme un siècle intéressant, et même un grand siècle si l’on veut, pour la passion qu’il apporta à tou
ens du rétrospectif et son goût de l’aventure tout à la fois, mais un siècle plus européen ou même planétaire que national, ce
n’avons plus été chez nous. Bref le xixe  siècle a inauguré l’ère des siècles internationaux — et ç’aura été tout au moins le p
ernationaux — et ç’aura été tout au moins le premier (en date) de ces siècles -là. Pierre Lièvre Nous sommes mal placés po
ssez inhumains, assez anti-français, pour nous amputer brutalement du siècle qui est notre père immédiat, du siècle qui tient
ur nous amputer brutalement du siècle qui est notre père immédiat, du siècle qui tient encore si intimement à notre chair, et
t enfoncer un clou. Celle-là signifie que jamais autant qu’au dernier siècle , on ne vit de si belles intelligences ni de si gr
ngranger l’un et de brûler l’autre. Et reconnaissons que ce « stupide siècle  » fut tout de même un très grand siècle. Lucie
econnaissons que ce « stupide siècle » fut tout de même un très grand siècle . Lucien Maury Il est normal, il est conform
ienfaisante d’ingratitude, d’injustice et d’oubli. Fils spirituels du siècle passé, il nous appartient de l’interroger critiqu
st assez grave. Mario Meunier Oui, le xixe  siècle est un grand siècle lyrique, et il mérite à ce titre admiration et ju
titre admiration et justice. La plupart pourtant des écrivains de ce siècle me paraissent avoir été guidés et soutenus, moins
, et m’empêche d’aimer certains, et des plus réputés prosateurs de ce siècle . Pierre Mille (Extrait d’Excelsior) « Si on
emets aux professeurs, qui ont des lunettes. Jean Paulhan Grand siècle , évidemment ; mais tout de même un peu mêlé. Lais
un des plus grands de notre passé artistique ?… Il est avant tout le siècle de la poésie qui n’avait jamais avant lui atteint
tes dans les attaques dirigées contre le xixe  siècle. Et pourtant ce siècle que Faguet appelait le plus naïf qui ait existé
xisté 1, et qui l’était vraiment par ses utopies et ses chimères, ce siècle -là n’a-t-il pas, par une confusion singulière de
n Maurras. On nous demande notre opinion sur le xixe  siècle. Mais ce siècle , malgré ses utopies, sa folie et ses désordres, c
érite, aux yeux des uns, le tort, aux yeux des autres, d’avoir été un siècle d’affranchissement intellectuel : de là, en effet
placent inconsciemment tant de bons esprits, il est vrai que d’autres siècles , notamment le xviie , offrent un caractère spécif
s être d’accord avec l’opinion commune en pensant que nos plus grands siècles littéraires sont le xviie et le xixe , qui se co
r par Victor Hugo. J.-H. Rosny, Aîné, de l’Académie Goncourt Le siècle de Balzac, de Stendhal, de Hugo, de Baudelaire, d
gny, de Flaubert, des Goncourt, des naturalistes, des symbolistes… Le siècle de l’électromagnétisme, des principes de Carnot,
chimie organique, de la biologie supérieure, de la radioactivité… Le siècle où la peinture française devint la première du mo
é… Le siècle où la peinture française devint la première du monde. Le siècle du transformisme, etc., etc., etc., est un grand
du monde. Le siècle du transformisme, etc., etc., etc., est un grand siècle par l’intelligence, par l’art, par la science… Qu
de la haute civilisation : il n’a pas le droit de mépriser les autres siècles , mais il peut affirmer que jamais héritier n’a mi
r que jamais héritier n’a mieux fait valoir un admirable héritage. Ce siècle est parmi les plus beaux, s’il n’est le plus beau
e 1800 à 1900 sont trop pleines et glorieuses pour ne pas former deux siècles au moins. La génération romantique à elle seule p
La génération romantique à elle seule pèse autant que n’importe quel siècle choisi parmi les plus grands. La suite offre le s
’un des petits Machiavels de « Politique d’abord » ?… Aimons tous les siècles pour des raisons différentes et sans doute, inéga
du xixe  siècle me paraît triste et amère ; c’est le caractère de ce siècle en France, les Français ont cessé de sentir la jo
ificatif de « stupide » qui vient d’être attribué au xixe  siècle. Le siècle qui a créé chez nous le lyrisme, renouvelé le rom
la critique, se défend tout seul. C’est, incontestablement, un grand siècle . Que nous le voulions ou non, d’ailleurs, il nous
de plus cher. Albert Thibaudet Je tiens le xixe  siècle pour un siècle aussi grand, intellectuellement et littérairement
intellectuellement et littérairement, que n’importe lequel des trois siècles antérieurs. Je ne sépare pas plus, dans ma pensée
s. Je ne sépare pas plus, dans ma pensée et mon attention, ces quatre siècles que les neuf Muses ou les trois Grâces, et je n’a
lle ! Ernest Tisserand Où cela commence et où cela finit-il, un siècle littéraire ? Qu’est-ce qu’un grand siècle ? qu’es
nce et où cela finit-il, un siècle littéraire ? Qu’est-ce qu’un grand siècle  ? qu’est-ce qu’un siècle stupide ? Passe encore q
un siècle littéraire ? Qu’est-ce qu’un grand siècle ? qu’est-ce qu’un siècle stupide ? Passe encore qu’on veuille couper l’his
ériodes, d’ailleurs inégales, pour la commodité des manuels. Mais des siècles  ! Le Grand Siècle, le grand des grands, n’aurait
inégales, pour la commodité des manuels. Mais des siècles ! Le Grand Siècle , le grand des grands, n’aurait pas duré trente an
… c’est idiot… je voudrais pouvoir t’expliquer… Il n’y a pas de grand siècle , et il n’y a pas de siècle sot. Mais les sottes g
pouvoir t’expliquer… Il n’y a pas de grand siècle, et il n’y a pas de siècle sot. Mais les sottes gens ne manquent à aucune ép
Le xixe  siècle a été, à sa manière, comme tous les autres, un grand siècle et seules les exigences de la polémique poussent
n-Louis Vaudoyer Réserver tout son amour, toute son admiration aux siècles passée et médire du seul xixe  siècle, c’est un p
e celui du bon fils de Noë. On ne risque pas grand-chose à vanter les siècles précédents. Ceux-ci sont filtrés, pour ainsi dire
écurité, avec de grandes chances d’erreurs, un partage périlleux. Les siècles passés sont des terrains stratifiés par le temps,
leffe (Extrait de Paris-Midi) Émile Zola, dans le dernier quart du siècle , exerçait en prose le sacerdoce que Victor Hugo e
able et railleuse en profite pour lapider les vieux pontifes, et leur siècle avec eux. On nous assure que ce fut le plus bête
r siècle avec eux. On nous assure que ce fut le plus bête de tous les siècles , et qu’il faut nous hâter d’en rire, de peur d’en
faut nous hâter d’en rire, de peur d’en pleurer. Méfions-nous ! grand siècle ou siècle stupide ont chance d’être également exa
hâter d’en rire, de peur d’en pleurer. Méfions-nous ! grand siècle ou siècle stupide ont chance d’être également exagérés. En
ût demandé aux Français de 1820 : « Le xviiie  siècle fut-il un grand siècle  ? » Songez au bouillonnement de passions et de ra
himère. Léon Werth J’admire ceux qui font passer à la toise les siècles passés et en mesurent la taille. À vrai dire, nou
passés et en mesurent la taille. À vrai dire, nous personnifions les siècles anciens selon une convention historique puisée da
mentaire de l’Enquête « J’ignore qui a médit ces jours-ci duxixe   siècle  », nous écrit Mme Lucie Delarue-Mardrus, et l’ard
e français, écrit M. Charles Le Goffic, serait le premier en date des siècles européens, des siècles internationaux. Cette défi
arles Le Goffic, serait le premier en date des siècles européens, des siècles internationaux. Cette définition mérite qu’on s’y
, la supériorité de nos lettres et de nos arts, incontestée. C’est le siècle où les élites étrangères, attirées par un tel écl
, plus originale , écrit M. Aulard, et Gustave Kahn : C’est le grand siècle de notre littérature . M. André Dumas est du même
ête : « Le moins qu’on puisse dire est que ce dernier venu des grands siècles n’a pas dégénéré et qu’il soutient n’importe quel
otre xixe  siècle qui apparaît, de plus en plus, ainsi que le « grand siècle français ». Et, ce faisant, ils épargneront à leu
2 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre III. Les tempéraments et les idées — Chapitre II. La jeunesse de Voltaire, (1694-1755) »
Liberté de penser. Les Lettres anglaises. — 5. Voltaire historien. Le Siècle de Louis XIV. L’Essai sur les mœurs. Recherches e
homme. Cette souple nature s’est développée à travers trois quarts de siècle , recueillant toutes les influences, frémissant à
parties offre les caractères généraux des parties correspondantes du siècle . Avant 1755, la littérature pure tient une grande
nent. Quand le grand seigneur était un sot — cela arrivait même en ce siècle — et ne valait rien aux assauts d’esprit, il ne p
ité étonnante : il fait des tragédies, imprime Charles XII, entame le Siècle de Louis XIV, écrit sa lettre à un Premier Commis
à la Cour A Cirey, assez près de Paris pour participer à la vie du siècle , de la frontière pour être en sûreté à la moindre
re régal, c’est quand Voltaire lit ce qu’il compose : des morceaux du Siècle de Louis XIV, Mérope, des épitres, des Discours s
voir la Hollande en 1730. Elle tient sous clef la Pucelle, arrête le Siècle de Louis XIV. En somme, cette influence est bienf
in, le grand tragédien du temps. A cette date, Voltaire est formé. Le siècle l’avertit de se donner au combat philosophique, s
ire ailleurs, de quel pas il fallait marcher pour rester à la tête du siècle . Il y avait aussi la comédie, où l’on jouait les
s multiples commodités de la vie civilisée. Ô l’heureux temps que ce siècle de fer ! Il admirera chez les Anglais l’entente
ique. Quand on songe que ni la Henriade, ni les premiers chapitres du Siècle de Louis XIV, ni même l’innocent Charles XII n’on
comprend que Voltaire, depuis la Lettre à un premier commis jusqu’au Siècle de Louis XIV, ait réclamé la liberté de penser et
essions éclatantes de sa philosophie à cette date : je veux parler du Siècle de Louis XIV (1751) et de l’Abrégé de l’Histoire
ions doctement illisibles. Les mêmes qualités se retrouveront dans le Siècle de Louis XIV. Voltaire a utilisé toutes ses relat
, de rapidité et d’intelligence. Il manque cependant quelque chose au Siècle de Louis XIV pour nous satisfaire pleinement. Il
son, plus profonde peut-être et plus décisive, rend compte du plan du Siècle de Louis XIV : c’est l’intention philosophique de
acun de ses progrès a laissé une trace dans la conception générale du Siècle de Louis XIV. La base première du livre doit être
t cela. Ainsi se forme une première idée générale qui sert de base au Siècle de Louis XIV. « Je suis las des histoires où il n
istât que par rapport à lui : en un mot, c’est encore plus d’un grand siècle que d’un grand roi que j’écris l’histoire. — Ce n
son règne, c’est plutôt l’histoire de l’esprit humain puisée dans le siècle le plus glorieux à l’esprit humain519. » Faire l’
oué à la grandeur de l’État. Ainsi se compléta le dessein primitif du Siècle de Louis XIV, par l’accession de deux pensées : u
oulait montrer comme agent principal un homme, le despote éclairé. Le siècle de Louis XIV était une des grandes époques de l’e
uis XIV était une des grandes époques de l’esprit humain, et ce grand siècle était essentiellement l’œuvre personnelle de Loui
chapitres à peu près achevés en 1739 : ils forment le premier état du Siècle de Louis XIV. C’est alors que l’Introduction et l
ves, furent condamnés par arrêt du conseil. Voltaire laissa dormir le Siècle de Louis XIV ; il n’y revint sérieusement qu’en 1
es, par qui les lumières et le bien-être se répandent ; et les grands siècles de l’esprit humain seront ceux où les circonstanc
ait de ses études sur l’Histoire universelle, modifia profondément le Siècle de Louis XIV. Faire du christianisme l’obstacle a
plaire à Frédéric autant qu’à Mme du Châtelet. De ce point de vue, le Siècle de Louis XIV apparaissait comme un grand siècle i
e ce point de vue, le Siècle de Louis XIV apparaissait comme un grand siècle incomplet : Louis XIV avait un confesseur, il ne
cle, dans son ensemble, était trop religieux. Voltaire ramena donc le Siècle de Louis XIV à son dessein général : l’histoire u
qu’interrompent de loin en loin quelques glorieuses époques, ce beau Siècle eut son dessous et son revers de sottises. Ces so
ises, c’est la part des « prêtres remuants et fourbes qui ont gâté le Siècle de Louis XIV » ; c’est la religion et l’histoire
Culte de la raison, haine de la religion, voilà le sens essentiel du Siècle de Louis XIV. Ainsi établi dans sa forme définiti
nations depuis Charlemagne jusqu’à nos jours. Après avoir achevé son Siècle de Louis XIV, Voltaire avait repris ses esquisses
que lui. A cet égard, par l’impossibilité de sortir de soi et de son siècle , Voltaire n’a pas le sens historique. Il faut pou
s pour le temps. Il traite son sujet avec la même largeur que dans le Siècle de Louis XIV ; il note les grandes découvertes qu
3 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXIV. Siècles de barbarie. Renaissance des lettres. Éloges composés en latin moderne, dans le seizième et le dix-septième siècles. »
Chapitre XXIV. Siècles de barbarie. Renaissance des lettres. Éloges comp
Éloges composés en latin moderne, dans le seizième et le dix-septième siècles . On sait que l’invasion des Barbares en Occiden
’âme ; ainsi, l’éloquence et les lettres furent éclipsées. Le sixième siècle n’offre que la lutte des nations qui se disputent
Romains. Chez les Arabes on fut fanatique et conquérant pendant trois siècles  ; pendant les autres, on cultiva les arts, mais c
s Grecs, le temps de Photius et de Léon le philosophe, ou le neuvième siècle , fut le temps le plus célèbre pour les connaissan
en France saint Bernard, qui par ses talents s’éleva au-dessus de son siècle , et par sa considération fut presque au-dessus de
second, si fameux par ses démêlés avec les papes, fonda dans le même siècle plusieurs écoles en Italie et en Allemagne ; mais
ensée. L’italien ne fut formé que dans le treizième et le quatorzième siècles , par le Dante et Pétrarque ; l’anglais, du temps
et des arts. C’était un reste d’hommage que l’Europe, au bout de dix siècles , rendait encore à ses anciens tyrans. Enfin, le t
s arts pussent renaître. Le pouvoir des nobles, qui pendant plusieurs siècles combattit le pouvoir des rois, ne donnait point a
parlé dans le sénat, ou Cicéron sur la tribune. Ce fut, pendant deux siècles , la seule éloquence qui régna d’un bout de l’Euro
s, écrits en latin moderne, dans le cours du seizième et dix-septième siècles . Mais il s’offre naturellement ici un problème à
; et cet esprit, comme nous l’avons vu, était la maladie dominante du siècle . L’éloquence et les discours de ces temps-là étai
originale et forte, qu’il semblerait qu’on dut attendre au sortir des siècles de barbarie. Chez un peuple barbare ou qui cesse
inesse de l’esprit et des idées, qui ne peut être que le partage d’un siècle exercé et très poli, et qui peut-être suppose déj
ons, la plupart des écrivains étaient étrangers à leur pays et à leur siècle . C’était Rome, c’était Athènes qui étaient leur p
ie ou Marignan. Ils vivaient, ils sentaient, ils respiraient à quinze siècles d’eux. Veut-on que des hommes, ensevelis dans les
écrivains n’auront ni la physionomie de leur nation, ni celle de leur siècle , ni celle de la nation et du siècle qu’ils préten
de leur nation, ni celle de leur siècle, ni celle de la nation et du siècle qu’ils prétendent imiter, ni la leur même. Leurs
4 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Première partie. Plan général de l’histoire d’une littérature — Chapitre IV. Moyens de déterminer les limites d’une période littéraire » pp. 19-25
une façon scientifique les diverses périodes qui remplissent les neuf siècles de la littérature française ? Telle est la premiè
n est qui se retrouvent en tout temps ; d’autres qui durent plusieurs siècles  ; d’autres qui s’effacent au bout de trente ou qu
end tout le moyen âge et se prolonge, jusque vers le milieu du xvie ° siècle  ; les œuvres qui la remplissent offrent ces carac
, qui va de la Renaissance jusqu’à la Restauration, au début de notre siècle , est l’époque classique, en rendant à ce mot le s
rre Lebrun, Soumet sont des semi-romantiques. Il faut aussi près d’un siècle à la transformation pour être achevée. Malgré la
né jusqu’à présent, sauf de rares exceptions, à grouper les faits par siècles  : groupement commode, si l’on veut, mais grossier
iciel. Il est bien rare qu’un mouvement d’idées finisse juste avec un siècle . Qui osera dire que le xviie  siècle se termine e
mence. Voltaire, quand il mit en honneur l’appellation consacrée de «  siècle de Louis XIV », eut au fond une idée heureuse. Sa
 siècle de Louis XIV », eut au fond une idée heureuse. Sans doute, un siècle est un ensemble trop complexe pour être représent
peut dire, en modifiant légèrement le vers fameux du poète : Non, un siècle n’est à personne. Puis, cette désignation laisse
n laisse encore à désirer au point de vue de la précision ; le mot de siècle est trop vaste ; le mot d’époque vaudrait mieux,
gré et brise d’un coup violent la chaîne des traditions. Ainsi, notre siècle est coupé, d’une façon si visible qu’elle crève,
e répète, nous sommes arrivés à une date importante, à un tournant du siècle . C’est l’instant où la France, qui semble avoir d
, qui semble avoir dû ses dernières victoires à la vitesse acquise au siècle précédent, va déchoir de sa grandeur militaire ;
littéraire, ne triomphe que dans les trente premières années de notre siècle . Ensuite, il ne faut pas se figurer que les diver
dité vertigineuse des étapes énormes qu’elle mettra ensuite plus d’un siècle à refaire posément. En revanche, il est vraisembl
5 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre VI. De la littérature latine sous le règne d’Auguste » pp. 164-175
inairement Cicéron et Virgile comme appartenant tous les deux au même siècle appelé le siècle d’or de la littérature latine. C
n et Virgile comme appartenant tous les deux au même siècle appelé le siècle d’or de la littérature latine. Cependant les écri
orts entre la littérature latine et la littérature française, dans le siècle de Louis XIV, quoique d’ailleurs ces deux époques
alent poétique d’une nation se développe comme à Rome, au milieu d’un siècle éclairé, il s’enrichit des lumières de ce siècle.
Rome, au milieu d’un siècle éclairé, il s’enrichit des lumières de ce siècle . L’imagination, sous quelques rapports, n’a qu’un
profonde et passionnée est extrêmement rare, même chez les Romains du siècle d’Auguste. Le système d’Épicure, le dogme du fata
t tout à-fait la vérité. Il rappelle, à cet égard, le mauvais goût du siècle de Louis XIV. La manie d’exercer son esprit à fro
t élevé plus haut la pensée. On a fait trop souvent la comparaison du siècle de Louis XIV avec celui d’Auguste, pour qu’il soi
’histoire des lettres, ne permettent d’établir aucune parité entre le siècle de Louis XIV et celui d’Auguste, pour les progrès
omplet à présenter en ce genre. J’analyserai, dans le chapitre sur le siècle de Louis XIV, les causes de la médiocrité des Fra
que les héros y restent grands, qu’ils paraissent tels à travers les siècles . Les moralistes découvrent des faiblesses, qui so
n donne aux hommes, comme aux événements, un grand caractère ; et des siècles de monarchie despotique ou de guerres féodales, n
e, ne peuvent être comparés en rien à aucun de ceux qui ont écrit les siècles de la république ; et si Tacite a su les surpasse
ou commandés qui ont asservi tous les historiens modernes jusqu’à ce siècle . C’est à ces diverses considérations qu’il faut a
ciens auraient-ils pu la posséder, en effet, à l’égal de ceux que des siècles et des générations multipliés ont instruits par d
6 (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)
On a beaucoup disserté sur le but de la comédie ; des philosophes du siècle dernier l’ont regardée comme la seule école de la
plus. C’est, si je puis m’exprimer ainsi, un écho qui se répète d’un siècle dans un autre, et qui se prolonge à travers la su
s parfait des mœurs de son temps ? C’est un des privilèges de ce beau siècle , tout en restera. De grands généraux, de grands é
uleversent les empires, tout ce qui a été écrit sur les deux derniers siècles a disparu. Histoire, chronique, inscriptions, méd
ait, par elles, toutes les révolutions politiques et morales des deux siècles , et c’est dans la comédie que se retrouverait l’h
er coup d’œil jeté sur les œuvres de Molière, qui peut méconnaître le siècle où il a vécu ? Le temps où parut Le Misanthrope é
l’oubli de la dignité, plus maintenant que le préjugé vaincu. Sous le siècle de Molière, la bourgeoisie cherche à s’élever ; s
ous le siècle de Molière, la bourgeoisie cherche à s’élever ; sous le siècle de Voltaire, c’est la noblesse qui aspire à desce
médies du temps, voyons-nous des imaginations exaltées rêver, dans un siècle corrompu, les perfections chimériques de l’âge d’
insulte ! Dès longtemps l’horizon était obscurci ; c’en est fait, le siècle finit au milieu des orages, et une nuit épaisse e
its, et rien n’annonce encore qu’elle doive finir de sitôt. Si chaque siècle a ses mœurs, chaque siècle a sa comédie. Les abus
re qu’elle doive finir de sitôt. Si chaque siècle a ses mœurs, chaque siècle a sa comédie. Les abus, les préjugés, les caractè
amille d’une nation. Ceux du temps passé ne ressemblent pas à ceux du siècle présent ; mais cette variété de physionomie, cett
le curieux qui examine et pour l’observateur qui compare. Un nouveau siècle commence ! qu’une route nouvelle s’ouvre pour la
e de ton Alceste, et peut-être jugerais-tu inutile de prouver à notre siècle que la vertu peut avoir ses excès ? mais tu démas
écrivain qui en accroît la splendeur ; le législateur qui réforme son siècle est le soutien du moraliste qui l’éclaire. Non, M
is l’interprète de tes contemporains, et tu devancerais l’opinion des siècles à venir.
7 (1902) Les poètes et leur poète. L’Ermitage pp. 81-146
aine et quelques autres anciens ou récents, on a “toute la poésie” du siècle dernier ? Je voudrais que l’on demandât à deux ce
, celui dont la richesse est vraiment magistrale, car elle déborde du siècle dernier. Le maître qui joue avec les légendes des
harmonie avec tels ou tels de leurs poèmes. Ils sont véritablement du siècle , pour le principal de leurs chefs-d’œuvre. Hugo n
le principal de leurs chefs-d’œuvre. Hugo n’est pas principalement du siècle . Il est notre Verbe. Aussi je l’admire premièreme
qui, le plus ingénument, a traduit toute l’ardente sensibilité de son siècle , et ce m’est une raison suffisante pour l’élire e
rais artistes, Victor Hugo ne symbolise pas plus toute la poésie d’un siècle que Balzac n’en renferme toute la prose. Qu’il re
r les rayonnements qui se dégagent d’elle, restera, dans le cours des siècles , impérissable autant que le granit colossal de Ka
la grâce maladive et pleureuse de quelques-uns des classiques de son siècle , nous trouvons en lui une force vitale prodigieus
ouyer. — La majorité nommera Victor Hugo « le poète souverain » du siècle xixe  : mais puisque vous me demandez quel est mo
poète bien plus que penseur. Si dans l’admirable symphonie du dernier siècle sa voix, la plus puissante, presque trop forte, d
opres souffrances, nos secrètes convoitises, les passions de tous les siècles et de toute la terre. Musset me reste cher parce
onfidences, Les Nuits, Les Fleurs du. Mal, Sagesse, et La Légende des Siècles , ont à mon avis, et croyez que j’en suis convainc
Isi Collin. — Si j’en excepte quelques pièces de La Légende des Siècles , je ne peux relire Hugo pour, seulement, jouir de
ement, jouir de la Beauté. Certes, dans son œuvre, tous les poètes du siècle dernier se retrouvent un peu : ce peu ne suffira
t. — À tous les poètes qui ont fait la gloire de la France dans le siècle qui vient de finir et qui sont morts maintenant,
lé au café. C’est à travers les vitres d’un café Qu’il faut voir son siècle qui passe… Mais voilà ! Hugo n’y alla jamais (et
— Plus que Baudelaire et Mallarmé, j’aime, entre tous les poètes du siècle , Vigny. L’homme et son œuvre m’ont passionné dès
on posée par votre enquête. Il s’agit de dire quel est, parmi ceux du siècle dernier, mon poète ? Cela dépend des jours et des
u tous les poètes du xixe  siècle ? Pas plus que tous ceux des autres siècles . J’aime trop la nature pour cela, et c’est à pein
fond, multiforme et magnifique Baudelaire en qui précisément tout son siècle se résume et qui ouvre un siècle nouveau (car tou
udelaire en qui précisément tout son siècle se résume et qui ouvre un siècle nouveau (car tous ceux qui sont venus après lui e
que harmonie, la prépondérance en poésie du chantre de la Légende des Siècles . Si vous nous appeliez à énoncer une simple préfé
de labeur confère le droit à une autonomie rigoureuse. La pensée d’un siècle , vue dans son ensemble, présuppose la synthèse de
ncore plus d’admiration pour lui que pour les autres grands poètes du siècle . Il les contient, et il est Hugo. Toutes les Fête
tor Hugo non pas le seul, mais le plus grand Poète lyrique du dernier siècle et peut-être de tous les temps. A. Ferdinand
e la pensée du xixe  siècle ». Victor Hugo symbolisa parfaitement ce siècle  : bousculant toutes les idées même les plus antit
xe  siècle ? Louis Le Cardonnel. — Si le plus grand poète d’un siècle est son plus grand écrivain en vers, celui qui a
res, a réalisé seul, dans toute sa pureté, au commencement du dernier siècle , cette poésie essentielle, dont tous les autres p
rmont. Il est absolument ridicule de synthétiser toute la poésie d’un siècle dans un homme, Hugo est un accident de la nature,
Paul et Victor Margueritte. — Tous ceux qui parmi les poètes du siècle dernier le furent vraiment, nous sont chers, de C
e a été sincère. Je pense que nul écrivain n’est toute la poésie d’un siècle . Il est la fleur éclatante ou pâle d’un arbre auq
te ? — Albert Samain. Il remplit bien les deux conditions : il est du siècle et, hélas ! voici près de dix-huit mois qu’il est
r toutefois qu’il ne se soit placé au-dessus des autres poètes de son siècle et qu’il ne les domine simplement, sans effort ap
sme. Il eût fallu simplement nous demander : quelle put être, dans le siècle dernier la plus grande source de poésie ? Alors s
on limitent ma réponse. Nul homme n’étant l’expression intégrale d’un siècle — et c’est tant mieux, en somme, pour l’humanité
lexion que par enthousiasme. — Mais il n’est pas « toute la poésie du siècle  », il s’en faut de beaucoup. — Encore moins en es
lité faite d’un seul bloc, son mépris souverain de la foule et de son siècle , de la popularité et du cabotinisme. Catholique,
Verlaine ; songez que les Poèmes barbares ont précédé la Légende des Siècles et la surpassent certainement en largeur épique ;
’Automne  », celui de Leconte de Lisle respire dans la «  Légende des Siècles  » et Théophile Gautier a fourni la formule des «
t fait pâlir ses modèles. De cette façon il résumerait à peu près son siècle s’il n’avait laissé de côté (impuissance ou dédai
er, le plus grand poète du xviiie  siècle, qui ne fut, qu’au cours du siècle suivant, révélé à l’admiration des hommes. Ad
’œuvre de Victor Hugo est un document de la pensée et de la poésie du siècle dernier, — ce n’en est ni toute la pensée ni tout
ècle dernier, — ce n’en est ni toute la pensée ni toute la poésie. Ce siècle , qui assista à une si admirable montrée d’idées e
à une si admirable montrée d’idées et de sentiments, n’eut pas (quel siècle l’eut positivement d’ailleurs) ce poète essentiel
ignore si Mallarmé a ou n’a pas imprimé dans son œuvre la marque d’un siècle dont il se soucia peu, — mais je le désigne comme
ne prétends pas que ce nom à lui seul signifie « toute la poésie » du siècle dernier. Aucun homme ne me semble du reste avoir
Mais quelle œuvre plus vaste, plus haute, plus complète opposer en ce siècle à celle de Hugo ? Quand vingt préférences contrad
ne belle unanimité décerne au poète des Châtiments, de la Légende des Siècles , des Contemplations et de la Fin de Satan un « se
e que je ne n’avais pas d’avance trouvé — parmi les défunts poètes du siècle écoulé, celui qui put vraiment réunir les qualité
e vivre. Ne pouvant, d’autre part, franchir la barrière antérieure du siècle écoulé, pour aller au déclin du dix-huitième, qué
ustement, intensément partielles dont il a surhaussé la poésie !… Aux siècles passés, la question s’expliquait : Quel est votre
présente consultation le lui prouvera. Hé ! c’est un peu abuser d’un siècle que de le verser ainsi, en une fois, tout entier,
haeren. — Personne n’est toute la poésie ni toute la pensée de son siècle . Ni Dante, ni Shakespeare, ni Rabelais, ni Goethe
 ». Et s’il me faut préférer un poète, un des aspects de la pensée du siècle dernier dont l’œuvre d’Hugo constitue la vulgaris
ent s’offrir à l’esprit, la plus sage serait peut-être une louange au siècle admirable qui légua tant de morts glorieux à l’am
8 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXVIII et dernier. Du genre actuel des éloges parmi nous ; si l’éloquence leur convient, et quel genre d’éloquence. »
u la morale, ou la bassesse, ou le génie lui ont données. On a vu des siècles où c’était le seul genre ; et ces siècles étaient
ui ont données. On a vu des siècles où c’était le seul genre ; et ces siècles étaient ceux de l’oppression ou des succès, ceux
bre de Malebranche, qu’est-ce que cela prouve ? est presque le mot du siècle . Les panégyriques doivent donc être tombés : on l
er le génie. Qu’ils opposent à l’injustice d’un moment la justice des siècles  ! Que l’homme de mérite, éclipsé par l’intrigue,
dez sur ses ennemis, enfin, par les retours que vous faites sur votre siècle , sur ses besoins, sur ses faiblesses, sur les ser
cile, et le succès plus incertain. D’ailleurs, il y a des pays et des siècles où l’éloquence, par elle-même, doit moins réussir
auses, ou politiques ou morales, s’en joignent encore d’autres. Notre siècle est généralement tourné vers l’esprit de discussi
tous les grands tableaux ont été épuisés par les orateurs de tous les siècles . Ce qui eût produit autrefois un grand effet, n’e
la situation politique des peuples ; le caractère ou les lumières des siècles  ; l’état des arts, des sciences, des lois, du gou
l est parti, et celui où il est arrivé ; voyez ce qu’il a reçu de son siècle , et ce qu’il y a ajouté ; marquez ou les obstacle
de la plus invincible des tyrannies, ou par la crainte de choquer son siècle , crainte qui a corrompu tant de talents ; ou par
ne consulte ni un particulier ni une ville, ni même une nation et un siècle , dont les mœurs et les idées changent, mais la na
sont, pour ainsi dire, des cordes toujours tendues, qui frémissent de siècle en siècle et de pays en pays : c’est celles-là qu
ainsi dire, des cordes toujours tendues, qui frémissent de siècle en siècle et de pays en pays : c’est celles-là qu’il faut t
umain des sillons que l’habitude et la paresse traçaient depuis vingt siècles . Que sur tous ces objets, s’il a une âme sensible
cette idée les réveille. Osez mêler un ton mâle aux chansons de votre siècle  ; mais surtout ne vous abaissez point à d’indigne
resque pas un livre où il n’y ait des mensonges à effacer. Les quatre siècles des arts, monuments de génie, sont aussi des monu
inquième, et qu’il le soit de la vérité ! La flatterie, dans tous les siècles , l’a bannie des cours ; la mollesse de nos mœurs
l’intérêt des hommes, et l’intérêt des sociétés, s’instruire par les siècles et instruire le sien, distribuer sur la terre et
ent-ils sur mes conquêtes ? » Prince, dit le vieillard, les sages des siècles suivants le diront à ta postérité » ; et il se re
9 (1828) Préface des Études françaises et étrangères pp. -
re du dix-neuvième siècle ; et en second lieu, qu’il n’existe dans ce siècle , comme dans tous, que de bons et de mauvais ouvra
cherchant à les imiter qu’on parviendra jamais à les égaler. Un grand siècle littéraire n’est jamais la continuation d’un autr
r. Un grand siècle littéraire n’est jamais la continuation d’un autre siècle . Les hommes d’un vrai talent de chaque époque son
es : deux importantes matières que nos grands prosateurs des derniers siècles étaient loin d’avoir épuisées, et dans lesquelles
s, mais bien plus frappante encore, parce que (le théâtre excepté) le siècle de Louis XIV et celui de Voltaire ne sont pas, à
ée de chefs-d’œuvre ? Mais la littérature française des deux derniers siècles est restée fort inférieure à toutes les littératu
nes dans trois autres genres, et fort heureusement pour les poètes du siècle actuel, ces genres sont : l’Épique, le Lyrique et
actère léger, didactique ou satyrique qu’elle a conservé pendant deux siècles , et qui lui a donné une physionomie moins belle s
poètes ont approprié ces trois genres aux besoins et aux exigences du siècle  ! M. Alfred de Vigny, un des premiers, a senti qu
ils ne conviennent pas de la supériorité relative et absolue de notre siècle , dans tous les autres genres. Ils ont raison quan
t et reproduits sous toutes les formes. Au surplus, la comparaison du siècle vivant avec les siècles qui l’ont précédé manque
utes les formes. Au surplus, la comparaison du siècle vivant avec les siècles qui l’ont précédé manque toujours de justesse et
omparaison possible et utile à faire qu’entre les écrivains d’un même siècle  ; c’est-à-dire entre les continuateurs de l’ancie
supériorité de notre jeune école philosophique et historique ; notre siècle est déjà si bon juge en fait de prose, que person
mes d’une littérature très grave. D’abord, la véritable poésie du 19e  siècle a fait invasion en France par la prose. M. de Cha
n’épargnait aucune royauté, eussent été publiées à la fin du dernier siècle , quelque incomplètes, quelque imparfaites qu’elle
ons qu’ils étaient de grands poètes. Et qu’on ne dise pas que dans un siècle comme le nôtre, où les sciences politiques et les
par tant d’obstacles, et la monarchie constitutionnelle aura son beau siècle comme la monarchie absolue. Résumons-nous : la ph
struction et d’émotions. Les besoins philosophiques et historiques du siècle sont admirablement bien servis par les cours de M
merait sans doute hautement, que les rayons presqu’éteints du dernier siècle ne peuvent pas être la lumière d’un nouvel âge ;
trésors et toutes vos forces pour faire avancer le grand œuvre du 19e  siècle , et laissez les versificateurs continuer en paix
peut en faire encore. Après avoir montré la France des deux derniers siècles , infiniment supérieure par sa prose à toutes les
s que notre théâtre tragique a été constamment illustré, pendant deux siècles , par une succession non interrompue de poètes du
iquités, en les arrangeant, sans les dénaturer, selon le goût de leur siècle  ; car les poètes dramatiques (et c’est ce qui nui
style et dans leurs caractères, une moyenne proportionnelle entre le siècle qu’ils mettent sur la scène et le siècle dans leq
nne proportionnelle entre le siècle qu’ils mettent sur la scène et le siècle dans lequel ils vivent. C’est ce que Corneille et
s Romains de Racine et de Corneille, et comme ce sont des Français du siècle de Louis XV, au lieu d’être des Français du siècl
nt des Français du siècle de Louis XV, au lieu d’être des Français du siècle de Louis XIV, leur langage est moins grand, moins
tée ; il y en a trois ou quatre comme cela depuis le commencement des siècles  ; ensuite ceux qui traitent franchement de grands
ques du temps, mais on ne conçoit pas comment, dans les deux derniers siècles , aucun auteur n’a cherché à y rentrer. Nous persi
ntiques, s’est inspiré d’Euripide et s’en est approché autant que son siècle le permettait. Du reste, il n’est pas question de
agiques, tout en gémissant, ont trop souvent sacrifié au goût de leur siècle , la peinture sévère de l’antique qu’ils imitaient
une forme nouvelle, et plus heureux que nos grands maîtres des grands siècles , en fera jaillir la véritable tragédie française,
oètes cette richesse élégante de rimes, trop négligée dans le dernier siècle  ; car la rime est le trait caractéristique de not
icile sur la nature des beautés. C’est le commun seul qui, dans notre siècle , tue les arts et les lettres, soit qu’il garde la
10 (1875) Premiers lundis. Tome III « Instructions sur les recherches littéraires concernant le Moyen Âge »
indications sur le système de musique moderne ? Au xiiie  siècle, au siècle d’Albert le Grand, arrivent les grandes encyclopé
eur inestimable pour la science et l’art modernes. La médecine de ces siècles , même avant que l’anatomie et la physiologie l’ai
ières marques de saine observation dans les sciences naturelles : ces siècles possédaient une zoologie, une botanique, qui se r
armi les chrétiens. Ses ouvrages existaient encore manuscrits dans le siècle dernier ; ils ont disparu depuis quatre-vingts an
d’anciens voyages inédits appartenant au xvie  siècle, et surtout aux siècles précédents ? Dans les traductions sans nombre qui
xiie  siècle, 1º parce que les œuvres philosophiques antérieures à ce siècle , comme celles de Saint-Anselme, de Scot Érigène,
rait à retrouver beaucoup de choses précieuses et nouvelles. Dans les siècles suivants, les ordres religieux qui se sont succes
s, au moins passables, des maîtres célèbres des xiiie , xive et xve   siècles . On a donc moins à espérer de retrouver beaucoup
rvés en Angleterre. On demandera particulièrement au xive et au xve   siècles tout ce qui se rapporte à la grande querelle des
n tirera de là des indications et des directions précieuses. Pour les siècles où l’histoire littéraire des Bénédictins manque,
récieux de retrouver des romans en prose antérieurs aux xive et xve   siècles . Vous noteriez, dans les romans en vers, si les v
x grammaires, glossaires, et traités sur la langue, composés dans ces siècles , si vous en découvriez. Dans les genres de moindr
onsieur, n’est pas du tout limitée à cette époque du moyen âge et aux siècles antérieurs au xvie , sur lesquels j’ai cru devoir
de déjà de richesses littéraires accumulées durant ces trois derniers siècles … 78. Circulaire aux Correspondants historiques
11 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre VIII. De l’invasion des peuples du Nord, de l’établissement de la religion chrétienne, et de la renaissance des lettres » pp. 188-214
e la renaissance des lettres On compte dans l’histoire plus de dix siècles pendant lesquels l’on croit assez généralement qu
ontraire, que des pas immenses ont été faits dans le cours de ces dix siècles , et pour la propagation des lumières, et pour le
au même but, la civilisation universelle. L’on voit que, dans chaque siècle , de nouveaux peuples ont été admis au bienfait de
, d’un pays de peu d’étendue, comme la Grèce ; il fallait que, peu de siècles après, un peuple de guerriers réunît sous les mêm
voit surgir une pensée, toujours la même, de l’abîme des faits et des siècles . L’invasion des Barbares fut sans doute un grand
’est fait lentement, sans doute. La Providence éternelle prodigue les siècles à l’accomplissement de ses desseins, et notre exi
bannière une idée philosophique ; mais leur éducation est à plusieurs siècles en arrière de celle des hommes qu’ils ont vaincus
, que leur mélange avec nos hommes du Midi, n’exigera pas dix à douze siècles . Nous marcherons plus vite que nos ancêtres, parc
trouve quelquefois des esprits remarquablement éclairés, parce que le siècle où nous vivons, la découverte de l’imprimerie, le
aient soumis à quelques-unes des conditions de l’esclavage. Dans les siècles corrompus de l’empire romain, la licence la plus
ulation de christianisme qui s’empara de l’Europe durant les premiers siècles de l’histoire moderne. La religion et le bonheur
pour remonter les ressorts de la société. La raison, avec l’aide des siècles , s’empare de quelques effets de ces grands mouvem
ensée, comme l’une des principales causes de la barbarie des premiers siècles de notre ère. Néanmoins c’est un genre d’effort i
s ce genre difficile, tous les moyens nécessaires aux découvertes des siècles suivants. Ainsi marche l’instruction pour la mass
r utilité ; et l’on s’aperçoit, à la renaissance des lettres, que les siècles appelés barbares ont servi, comme les autres, d’a
ut à coup de ces temps obscurs, et se montrent cependant de plusieurs siècles en avant des derniers écrivains de la littérature
es de l’antiquité. Si l’esprit humain n’avait pas marché pendant les siècles même durant lesquels on a peine à suivre son hist
e le plus remarquable ne s’élève jamais au-dessus des lumières de son siècle , que d’un petit nombre de degrés. L’histoire de l
saire pour exciter aux difficiles travaux qu’exigeaient, il y a trois siècles , le perfectionnement des langues modernes, la rég
12 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre neuvième »
ire des gains de la prose française au dix-septième siècle. — § I. Le Siècle de Louis XIV. — L’idée du Siècle n’appartient qu’
se au dix-septième siècle. — § I. Le Siècle de Louis XIV. — L’idée du Siècle n’appartient qu’à Voltaire. — § II. Ce qu’il faut
soins en matière d’histoire. — § III. De quelques-uns des tableaux du Siècle . — § IV. De ce qui manque au Siècle, — § V. Essai
. De quelques-uns des tableaux du Siècle. — § IV. De ce qui manque au Siècle , — § V. Essai sur les mœurs et l’esprit des natio
ire. — § IX. Les lettres de Voltaire et celles de Cicéron. § I. Le Siècle de Louis XIV. — L’idée du Siècle n’appartient qu’
ire et celles de Cicéron. § I. Le Siècle de Louis XIV. — L’idée du Siècle n’appartient qu’à Voltaire. De toutes les insp
e. De toutes les inspirations de Voltaire, la plus heureuse est le Siècle de Louis XIV. Il en eut la pensée dans le temps o
e intellectuelle, de faire accepter de tout le monde l’appellation du Siècle de Louis XIV, de présenter à l’esprit humain, com
e Académie L’endormit cinquante ans par sa monotonie. Pour écrire le Siècle de Louis XIV, Voltaire avait à se démentir lui-mê
donc bien à lui et à lui seul. Idée, c’est trop peu dire : écrire le Siècle de Louis XIV était, pour Voltaire, une vocation.
§ II. Ce qu’il faut penser des critiques qu’on a faites du plan du Siècle . — De nos prétentions et de nos besoins en matièr
tique encore le plan, ou plutôt ce qu’on appelle le manque de plan du Siècle de Louis XIV. Le premier reproche en est venu de
est la fin des lectures. J’ai bien peur qu’il n’en soit ainsi pour le Siècle de Louis XIV. Quand on a répété, après Gibbon, qu
rétentions, nous leurs préférons notre plaisir. Voltaire, écrivant le Siècle de Louis XIV, n’a point songé à caresser nos prét
l n’a pas cessé d’être bon. § III. De quelques-uns des tableaux du Siècle . Je prends pour exemple le tableau des guerres
me laisse imprimées dans l’esprit les deux grandes figures royales du siècle , Louis XIV et Guillaume III, esquissées comme cer
réussit qu’à nous en donner les motifs. § IV. De ce qui manque au Siècle . Il manque au livre de Voltaire, pour être l’i
anque au livre de Voltaire, pour être l’image la plus exacte du grand siècle , l’élévation morale. Au fond, l’historien ne s’in
taire, historien du dix-septième siècle : Il a connu les forces de ce siècle  ; il n’en a pas connu le cœur. Ce cœur, c’est le
s défauts où Voltaire est trop de son temps, on a raison de mettre le Siècle aux mains de la jeunesse studieuse. Tant qu’il se
s à Voltaire. Les mêmes contemporains qui le détournaient d’écrire le Siècle de Louis XIV, lui commandèrent de faire ce procès
pas soupçonner qu’on ait pu être heureux aux quatorzième et quinzième siècles , étant si grossièrement logé et vêtu, et « sans c
ns inquiétude pour mon pays qu’on y préférât l’Essai sur les mœurs au Siècle de Louis XIV. § VI. De quelques traités de Vo
ion. Voltaire ne tombe point dans cette philanthropie des gens de son siècle , qui fait douter de leur humanité. On aimerait mi
nce, pour apprendre à lire et à juger les écrivains des deux derniers siècles et Voltaire lui-même. Il a vu tous ses côtés faib
13 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « Introduction »
ossédait une conception de l’univers dont il s’est nourri pendant des siècles . La corruption s’y est mise. Des cerveaux se sont
enfermé le monde et l’homme, toute la vie, se trouva, au bout de huit siècles , insuffisant pour contenir l’ensemble des êtres e
e compression engendre une dilatation, la Nature refoulée pendant des siècles , fit un jour irruption, en dépit des barrières. S
alut, c’est-à-dire le réveil du corps, du cœur, du cerveau. En quatre siècles , l’esprit nouveau s’incarna sous trois formes pri
ait.   De ce que la conception nouvelle ait germé depuis près de cinq siècles dans l’esprit des penseurs d’élite, il ne s’ensui
fit de regarder autour de soi pour reconnaître qu’élaborée depuis des siècles et virtuellement victorieuse, elle ne commence qu
ècles et virtuellement victorieuse, elle ne commence qu’à peine en ce siècle , à s’incarner dans la réalité, à passer de la spé
t même, — tellement sont vivaces les forces de réaction, — après cinq siècles de pensée libre, l’esprit nouveau n’en est encore
appeler. L’univers est tel aujourd’hui qu’il était il y a cinq ou dix siècles  : c’est l’homme qui a changé, au moins dans sa pe
s vrai qu’un esprit nouveau a déterminé l’évolution des cinq derniers siècles , ayant pour caractéristique première la rentrée d
14 (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Histoire » pp. 179-240
quelle les plus abstruses parties de notre nature se pénètrent ». Les siècles qui ont précédé notre siècle ne demandaient à l’h
ies de notre nature se pénètrent ». Les siècles qui ont précédé notre siècle ne demandaient à l’historien que le personnage de
t dans leurs grâces les plus secrètes, les âmes charmantes d’un grand siècle . Et qu’est-ce donc cette science sans dédains, ce
entons de reconstruire avec la lettre autographe, figure à figure, un siècle que nous aimons. Nous essayons de ranimer ces hom
temps, chacune des révolutions d’état et de mœurs qui constituent le siècle , depuis Louis XV jusqu’à Napoléon, a été étudiée
ise pendant le Directoire le mène enfin de 1794 à 1800. Ainsi tout le siècle tient dans ces quatre études, qui sont comme les
s de l’époque qui nous a précédés et de la France d’où sont sortis le siècle contemporain et la patrie présente. Le titre de c
oire politique. Elle sera l’histoire privée d’une race d’hommes, d’un siècle , d’un pays. Elle étudiera et définira les révolut
emps qui l’aura entourée. Elle associera à cette vie, qui dominera le siècle ou le subira, la vie complexe de ce siècle ; et e
cette vie, qui dominera le siècle ou le subira, la vie complexe de ce siècle  ; et elle fera mouvoir, derrière le personnage qu
e seront point encore assez pour cet historien : s’il veut saisir son siècle sur le vif et le peindre tout chaud, il sera néce
l sera nécessaire qu’il pousse au-delà du papier imprimé ou écrit. Un siècle a d’autres outils de survie, d’autres instruments
assé, ne demandant rien à l’avenir, il nous a été permis de parler du siècle de Louis XV, sans injures comme sans flatteries.
ant la vie des trois grandes Maîtresses déclarées, et qui sont, en ce siècle de la toute-puissance de la femme, « l’Histoire d
mme au XVIIIe siècle. Préface de la première édition (1862)44 Un siècle est tout près de nous. Ce siècle a engendré le nô
la première édition (1862)44 Un siècle est tout près de nous. Ce siècle a engendré le nôtre. Il l’a porté et l’a formé. S
est sorti de lui et datera de lui. Il est une ère humaine, il est le siècle français par excellence. Ce siècle, chose étrange
Il est une ère humaine, il est le siècle français par excellence. Ce siècle , chose étrange ! a été jusqu’ici dédaigné par l’h
e qu’ils aient craint d’être notés de légèreté, en s’approchant de ce siècle dont la légèreté n’est que la surface et le masqu
nt avec des couleurs de vaudeville, et ont fini par en faire comme le siècle légendaire de l’opéra-comique. C’est contre ces m
. Nous voulons, s’il est possible, retrouver et dire la vérité sur ce siècle inconnu ou méconnu, montrer ce qu’il a été réelle
15 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Dédicace, préface et poème liminaire de « La Légende des siècles » (1859) — La vision d’où est sorti ce livre (1857) »
sorti ce livre (1857) Guernesey. — 26 avril 1857. La Légende des siècles , tome premier, in Œuvres complètes de Victor Hugo
le, Librairie Ollendorff, 1910, p. 11-18. J’eus un rêve : le mur des siècles m’apparut. C’était de la chair vive avec du gran
porphyre ; Et ce mur frissonnait comme un arbre au zéphire ; Tous les siècles , le front ceint de tours ou d’épis, Étaient là, m
e au firmament ! Tous les monstres, chacun dans son compartiment ; Le siècle ingrat, le siècle affreux, le siècle immonde ; Br
ous les monstres, chacun dans son compartiment ; Le siècle ingrat, le siècle affreux, le siècle immonde ; Brume et réalité ! n
hacun dans son compartiment ; Le siècle ingrat, le siècle affreux, le siècle immonde ; Brume et réalité ! nuée et mappemonde !
et de nuée, Des jeux mystérieux de clartés, des renvois D’ombre d’un siècle à l’autre et du sceptre aux pavois, Où l’Inde fin
ccouplait, Où tous les temps groupés se rattachaient au nôtre, Où les siècles pouvaient s’interroger l’un l’autre Sans que pas
ubre pierre, Quelque pilier debout, ne soutenant plus rien ; Tous les siècles tronqués gisaient ; plus de lien ; Chaque époque
ue aurore, est mêlé ; C’est la construction des hommes, la masure Des siècles , qu’emplit l’ombre et que l’idée azure, L’affreux
16 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre second. Philosophie. — Chapitre VI. Suite des Moralistes. »
âti sa misérable hutte. Voltaire a dit : « Pascal, fou sublime, né un siècle trop tôt. » On entend ce que signifie ce siècle
, fou sublime, né un siècle trop tôt. » On entend ce que signifie ce siècle trop tôt. Une seule observation suffira pour fair
brassé les opinions philosophiques, les unes ne cessent de décrier le siècle de Louis XIV ; les autres, se piquant d’impartial
de Louis XIV ; les autres, se piquant d’impartialité, accordent à ce siècle les dons de l’imagination, et lui refusent les fa
de la pensée. C’est le dix-huitième siècle, s’écrie-t-on, qui est le siècle penseur par excellence. Un homme impartial qui li
xcellence. Un homme impartial qui lira attentivement les écrivains du siècle de Louis XIV s’apercevra bientôt que rien n’a éch
s Pyrénées, erreur au-delà. » Certes, le penseur le plus hardi de ce siècle , l’écrivain le plus déterminé à généraliser les i
’imagination qui en est la suite. La pensée est la même dans tous les siècles , mais elle est accompagnée plus particulièrement
r poétique et toute sa beauté morale qu’avec les premiers. Mais si le siècle de Louis XIV a conçu les idées libérales 167, pou
e que ces penseurs que les quatre laquais ont révoltés. En un mot, le siècle de Louis XIV est resté paisible, non parce qu’il
17 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Dédicace, préface et poème liminaire de « La Légende des siècles » (1859) — Préface (1859) »
(1859) Hauteville-House. — Vendredi, 12 août 1859. La Légende des siècles , tome premier, in Œuvres complètes de Victor Hugo
e pensée, de quelle ambition, si l’on veut, est sortie la Légende des Siècles . Les deux volumes qu’on va lire n’en contiennent
jours sur le vif de l’histoire ; empreintes moulées sur le masque des siècles . Quand d’autres volumes se seront joints à ceux-c
pour l’historien, pour l’archéologue comme pour le philosophe, chaque siècle est un changement de physionomie de l’humanité. O
ste d’attendre, pour les apprécier définitivement, que la Légende des Siècles ait paru en entier. Les usurpations, par exemple,
le lien qui, dans la conception de l’auteur, rattache la Légende des Siècles à deux autres poëmes, presque terminés à cette he
l’absolu ; en ce qu’on pourrait appeler trois chants, la Légende des Siècles , la Fin de Satan, Dieu. Il publie aujourd’hui un
’intention de ce livre est bonne. L’épanouissement du genre humain de siècle en siècle, l’homme montant des ténèbres à l’idéal
de ce livre est bonne. L’épanouissement du genre humain de siècle en siècle , l’homme montant des ténèbres à l’idéal, la trans
18 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — H — Hugo, Victor (1802-1885) »
 Les Châtiments (1852). — Les Contemplations (1856). — La Légende des siècles , 1re série (1859). — Les Misérables (1862). — Lit
’Année terrible (1872). — Quatrevingt-treize (1873). — La Légende des siècles , 2e série (1877). — L’Art d’être grand-père (1877
uatre Vents de l’Esprit (1882). — Torquemada (1882). — La Légende des siècles , 3e série (1883). — L’Archipel de la Manche (1883
s. Ah ! que M. Victor Hugo ne désespère pas ainsi de lui-même, de son siècle et du pouvoir de la poésie. Qu’il rouvre les voil
Tous les génies sont frères et forment, à travers les espaces et les siècles , une famille rayonnante et sacrée. [La Presse (18
elille ? En politique, on croirait entendre M. Cabet ou un article du Siècle … Il m’est assez indifférent que Hugo fasse bien l
orieux ou funestes, ses flots de belles pensées et de beaux vers. [Le Siècle (27 avril 1856).] Théophile Gautier Pour ce
avoir écrit le plus rare et le plus touchant de tous les drames de ce siècle , Marion de Lorme. [Histoire de la littérature dra
des débats (7 avril 1879).] Émile Zola Victor Hugo, l’homme du siècle  ! Victor Hugo, le penseur, le philosophe, le sava
omme du siècle ! Victor Hugo, le penseur, le philosophe, le savant du siècle  ! et cela au moment où il vient de publier l’Âne,
onte de Lisle Toi dont le nom sacré fait resplendir la cime, De ce siècle géant que ta force a dompté, Salut, Maître, debou
les applaudissent ensemble à sa gloire. De tous les spectacles que ce siècle nous a donnés, il n’y en a pas de plus consolant
en train de devenir plagiaire. Ainsi il a écrit cet hémistiche : Ce siècle avait deux ans… Eh bien ! il va être obligé de l
endès (1885).] Émile Augier Le xixe  siècle s’appellera-t-il le siècle de Napoléon ou le siècle d’Hugo ? Les paris sont
ugier Le xixe  siècle s’appellera-t-il le siècle de Napoléon ou le siècle d’Hugo ? Les paris sont ouverts. [Quatre-vingt-tr
u sans athée, Droit comme les Césars d’un vieil armorial, Il tient ce siècle , ainsi qu’en sa main d’or gantée Charlemagne port
rance, d’où tu vois L’humanité te faire un immortel empire ! Et qu’un siècle nouveau, béni par toi, soupire Dans le vieux mond
e Mendès (1885).] Armand Silvestre Hugo, gloire du nom dont un siècle est rempli, Soleil illuminant le vol des météores
des dieux ceux qui, glorieux dès leur jeunesse et naissant avec leur siècle , incarnent en eux tous ses rayonnements et tous s
es quand il s’agit de rendre hommage au génie du grand poète de notre siècle , l’illustre Victor Hugo. [Quatre-vingt-troisième
venirs personnels (1883).] Paul de Saint-Victor La Légende des siècles domine toute l’œuvre de Victor Hugo. Elle est le
e et l’influence vivante d’un tel poète, et que tout un côté de notre siècle portera son nom. [Victor Hugo, étude (1885).]
à une heure trente-cinq minutes. Il fut le plus grand poète de notre siècle . Il était fou depuis plus de trente ans. Que sa f
reuses qui ont agité, ému, traversé l’âme humaine dans le cours de ce siècle , ont trouvé une expression souveraine. Il est de
uver devant soi un génie de la taille de ceux qu’on admire depuis des siècles  ; car l’orgueil humain n’aime pas à respecter les
où j’ai grandi. Ils ont sonné pour moi, comme pour bien d’autres, le siècle de la liberté dans lequel nous entrons… » Voilà
eur s’intitulaient : Les Burgraves, l’Homme qui rit ou la Légende des siècles , c’était au mieux ; mais cela devenait néfaste qu
ix de ton génie, Et la terre entendra ce torrent d’harmonie Rouler de siècle en siècle en grandissant toujours ! [Derniers poè
génie, Et la terre entendra ce torrent d’harmonie Rouler de siècle en siècle en grandissant toujours ! [Derniers poèmes (1895)
e continuer encore, chaine de montagnes infinissable sur l’horizon du siècle … [L’Élite (1899).] Saint-Georges de Bouhélier
19 (1839) Considérations sur Werther et en général sur la poésie de notre époque pp. 430-451
souffrances de l’amour, mais les maladies de l’imagination dans notre siècle , dont il a su faire le tableau. Ces pensées qui s
C’est, dit-elle, la peinture des maladies de l’imagination dans notre siècle  ; et la cause de ces maladies, elle la trouve dan
u poison. Nous disions : « Depuis que la philosophie du Dix-Huitième Siècle a porté dans toutes les âmes le doute sur toutes
toute la plénitude de sa vie, au lieu de reproduire la pensée de son siècle , s’amusait à chercher curieusement l’inspiration
r de Voltaire et de Napoléon, toujours actif, toujours en tête de son siècle , mais toujours malheureux, agité comme d’une temp
de Byron. L’homme, ayant pris confiance dans sa force au Dix-Huitième Siècle , a rêvé des destinées nouvelles ; il a abdiqué le
condamner absolument et Voltaire et Rousseau, et tout le Dix-Huitième Siècle , et toute la Révolution, qui ont éveillé la fièvr
elle, qu’elle découle naturellement de la philosophie du Dix-Huitième Siècle et de la Révolution Française ; qu’elle est le pr
on de la désolation de cœur laissée par les doctrines du Dix-Huitième Siècle et par la Révolution Française que des sauvages q
dans l’art, comme avec un dessein prémédité, l’esprit du Dix-Huitième Siècle et de la Révolution. Sa chanson est au plus haut
! et toi, Goethe, après avoir dit deux fois la terrible pensée de ton siècle , tu sembles avoir voulu t’arracher au tourment qu
ontant les âges, te contentant de promener ton imagination passive de siècle en siècle, et de répondre comme un simple écho à
âges, te contentant de promener ton imagination passive de siècle en siècle , et de répondre comme un simple écho à tous les p
otre langue a enfin connu le lyrisme. Ce ne sont plus, comme dans les siècles précédents, quelques accents délicats et purs, qu
face de cette école, fille directe de la philosophie du Dix-Huitième Siècle , est venue se placer une autre famille poétique.
s vaincu du temps, je cède à son outrage. Ils ont cédé à l’esprit du siècle , ils ont rendu les armes, ils ont jeté le masque,
tableau et une histoire de la littérature européenne depuis près d’un siècle  : ce serait la formule générale de cette littérat
cette pensée religieuse et irréligieuse à la fois que le Dix-Huitième Siècle a léguée au nôtre comme un funeste et glorieux hé
nus l’un du Midi, l’autre du Nord. L’esprit de la Réforme du Seizième Siècle contenait deux tendance différentes, un esprit de
nt dans son esprit les livres athées et antipoétiques du Dix-Huitième Siècle  ? Goethe, qui apprit le français en même temps qu
nt par mille liens à l’esprit général de la France et du Dix-Huitième Siècle . Mais, par son éducation protestante, si soignée
t qui a donné naissance aux plus désolantes doctrines du Dix-Huitième Siècle . Mais cet esprit novateur, cet esprit qui renvers
celle de Klopstock, entre les deux muses qui ont clos le Dix-Huitième Siècle par une terrible antithèse, la Messiade et la Gue
disciple de Voltaire, de Diderot, de Buffon, de tout le Dix-Huitième Siècle  ; d’un autre côté, l’esprit mystique qui séduit L
is sa misère ne l’est pas moins. Quand la philosophie du Dix-Huitième Siècle produisit la Révolution Française, que fit Goethe
nne. De Théocrite à S. Basile, qui aimait tant la nature, il y a cinq siècles où, païens et chrétiens, tout ce qui a une vie de
20 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXVIII. Des obstacles qui avaient retardé l’éloquence parmi nous ; de sa renaissance, de sa marche et de ses progrès. »
renaissance, de sa marche et de ses progrès. Nous voilà parvenus au siècle de Louis XIV, car tant que Mazarin vécut, Louis X
 XIV ne régna point ; le prince n’exista qu’à la mort du ministre. Ce siècle est ordinairement nommé le siècle des grands homm
exista qu’à la mort du ministre. Ce siècle est ordinairement nommé le siècle des grands hommes ; on l’appellerait avec autant
siècle des grands hommes ; on l’appellerait avec autant de vérité le siècle des éloges. Jamais on ne loua tant : ce fut pour
t-être curieux de chercher comment l’éloquence, perdue depuis tant de siècles , après avoir régné à Athènes, à Rome et dans Byza
destinées à les loger. La langue française conserva pendant plusieurs siècles cette âpreté de sons, monument de son origine ; m
, nous sûmes du moins conserver nos lumières. Ainsi, par la suite des siècles et des hasards, la langue française se formait, s
er une partie de ces pertes, par les ouvrages des grands écrivains du siècle de Louis XIV, et par ce don puissant qu’ont les h
quer que d’inventer. Elle devait encore réparer ces pertes dans notre siècle , par un grand nombre de termes que la connaissanc
ans, familiers à la nation. Mais, dans l’époque qui précéda ces deux siècles , la langue perdit de sa richesse, sans gagner bea
n lui donnant une qualité de plus. Ce mérite le fit appeler, dans son siècle , le créateur de l’éloquence : mais il en eut les
agération pour l’éloquence même. Cette erreur fut autant celle de son siècle que la sienne. Ceux qui commencent à cultiver un
ure, sculpture, architecture, éloquence, tous les peuples et tous les siècles ont-ils commencé par l’exagération. On veut produ
chnique, et pour ainsi dire le mécanisme de leur langage, retarda, au siècle même de Louis XIV, la marche et les progrès de no
oreille ralentit ou précipite ses pas. Tels furent, pendant plusieurs siècles , les obstacles que la langue française eut à vain
voisines du pathétique que l’on cherche. On sait quel a été, avant le siècle de Louis XIV, et même au commencement de ce règne
ième année du règne de Louis XIV, c’est-à-dire, pendant l’espace d’un siècle . Aux troubles et aux guerres civiles qui remuaien
de leur obscurité, sentaient le besoin d’en sortir et d’occuper leur siècle d’eux-mêmes, elle développa et créa les talents d
nt des efforts pour y atteindre. Ne pouvant donner l’impulsion à leur siècle , ils étaient du moins capables de la recevoir. Le
ise. 68. On peut dire que tout était prêt pour cette révolution. Les siècles avaient formé la langue ; son caractère était con
21 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre premier. De la louange et de l’amour de la gloire. »
r sa justice, elle est la voix des nations qu’on ne peut séduire, des siècles qu’on ne peut corrompre ; par son indépendance, l
tendue, elle remplit tous les lieux ; par sa durée, elle embrasse les siècles . On peut dire que par elle le génie s’étend, l’âm
ndes. Corneille mettait sa gloire à faire Cinna ; un courtisan de son siècle , à paraître avec grâce dans un ballet. Voulez-vou
illusions sublimes n’appartiennent ni à toutes les âmes ni à tous les siècles . Le sentiment de la gloire suppose le retrancheme
e sait renoncer à rien, il ne sait pas perdre un jour pour gagner des siècles . Ne l’attendez pas d’un peuple esclave ; la gloir
rs yeux ; ils craindront de rougir aux yeux de leur nation et de leur siècle . Et à l’égard des hommes même dont l’âme est d’un
ce qu’ils ont été chez les différentes nations et dans les différents siècles  : quels sont les hommes à qui on les a accordés,
des écrivains qui ont travaillé dans ce genre. Ainsi nous suivrons de siècle en siècle les révolutions de l’éloquence et des a
ins qui ont travaillé dans ce genre. Ainsi nous suivrons de siècle en siècle les révolutions de l’éloquence et des arts, nous
ouver ou flétrir d’après la justice et son cœur. Quoi, même après des siècles , faudrait-il encore avoir des égards pour des tom
22 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XIX. De la littérature pendant le siècle de Louis XIV » pp. 379-388
Chapitre XIX. De la littérature pendant le siècle de Louis XIV61 C’est par l’étude des anciens q
génie français, doit beaucoup à l’étude des caractères espagnols. Le siècle de Louis XIV, le plus remarquable de tous en litt
ittérature, est très inférieur, sous le rapport de la philosophie, au siècle suivant. La monarchie, et surtout un monarque qui
suivre une idée dans tous ses développements. La littérature, dans le siècle de Louis XIV, était le chef-d’œuvre de l’imaginat
ns ses tragédies le caractère républicain ; mais quel est l’auteur du siècle de Louis XIV dont l’indépendance philosophique pe
pureté du style ne peut aller plus loin que dans les chefs-d’œuvre du siècle de Louis XIV ; et, sous ce rapport, ils doivent ê
républicaine doit donc chercher à imiter la correction des auteurs du siècle de Louis XIV, pour que les pensées utiles se prop
encore à de tels chefs-d’œuvre, les bornes de la philosophie, dans le siècle de Louis XIV, se font sentir d’une manière bien p
orne seulement à tracer la route qui a conduit les esprits, depuis le siècle de Louis XIV jusqu’à la révolution de 1789. 62.
23 (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Et Lamartine ? »
es Méditations, ont beaucoup plus vieilli, et qu’avant la Légende des Siècles nous avions les poèmes de Vigny et ce bizarre et
s plus naïfs, sont persuadés que Victor Hugo a « incarné la pensée du siècle  », et qu’« on dira le siècle de Hugo comme on dit
que Victor Hugo a « incarné la pensée du siècle », et qu’« on dira le siècle de Hugo comme on dit le siècle de Voltaire ». C’e
pensée du siècle », et qu’« on dira le siècle de Hugo comme on dit le siècle de Voltaire ». C’est là une illusion bien surpren
gable interprète et quelquefois l’inventeur des idées essentielles du siècle dernier, et il a très puissamment agi sur l’espri
ce n’est que rarement et pour la commodité du langage qu’on dit « le siècle de Voltaire ». Mais je vous jure qu’en 1900 on ne
iècle de Voltaire ». Mais je vous jure qu’en 1900 on ne dira pas « le siècle de Victor Hugo ». Le poète de la Légende a souven
ue Victor Hugo est un des cinq ou six grands génies littéraires de ce siècle . Que ceux qu’il fascine particulièrement le mette
qui l’aimez. Hugo ne l’obstruera pas éternellement. Vers la fin de ce siècle , quand tous deux appartiendront également au pass
24 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre II : La littérature — Chapitre III : La littérature du xviiie et du xixe  siècle »
éfenseur de la tradition et de la discipline, comment goûtera-t-il ce siècle d’indépendance et de liberté ? Il est évident que
ées et senties de nouveau, par le style, où il a la noblesse du grand siècle sans en avoir l’étiquette. S’il eût vécu en ce te
térature proprement dite au xviiie  siècle, il est clair que ce grand siècle n’est pas là, il est tout entier dans la philosop
lle la politique, Montesquieu n’est pas seulement le premier dans son siècle , mais l’un des premiers dans tous les siècles, et
ment le premier dans son siècle, mais l’un des premiers dans tous les siècles , et qu’Aristote excepté, il n’a ni supérieur ni é
censure ne s’était pas encore déchaîné, comme il l’a fait à la fin du siècle . Il n’avait donc pas encore besoin de contre-poid
t en dehors de la foi orthodoxe. Néanmoins, dans l’incrédulité de son siècle , avoir eu un sentiment si juste et si élevé du ch
et l’instinct de quelque chose de meilleur que ce qui suffisait à son siècle  : ni le plaisir seul ni les convenances, ne satis
uissance morale, est encore chez lui quelque chose d’original dans un siècle où nul, excepté Vauvenargues, n’a éprouvé cette s
e reste du volume de M. Nisard sur le xviiie  siècle : il comprend ce siècle , il en accepte, il en approuve les principes, il
répandus ; mais c’est sa raison seule qui approuve, il n’aime pas. Ce siècle ne dit rien à son cœur, il ne parle qu’à son espr
ophie sociale comme ayant ouvert un monde nouveau à l’humanité. Notre siècle n’a qu’une foi, la foi à la Révolution, c’est-à-d
, il lui faut des correctifs et des contre-poids. Enseignez donc à ce siècle -ci le respect de la tradition, l’intelligence du
gine. Maintenant, l’expérience et la réflexion nous apprennent que ce siècle ne se suffit pas à lui-même, qu’il n’a pas en lui
pas en lui un principe d’ordre et de durée, que parmi les pensées du siècle précédent, s’il y en a qui ont pu disparaître ave
peut durer. C’est ainsi que doit se concilier le débat entre ces deux siècles , qui répondent à deux besoins éternels du cœur hu
i permettent de soutenir avec quelque honneur la comparaison avec les siècles précédents. Ainsi le principe des vérités général
25 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Première Partie. Des Langues Françoise et Latine. — De la langue Françoise. » pp. 159-174
ans les moindres bagatelles qu’on écrit. Un des premiers génies de ce siècle , dans une de ses lettres en réponse à celle d’un
s Italiens à la mort de Léon X, & en France au commencement de ce siècle . Auparavant on l’avoit bien vu décheoir. Une soci
a gagné principalement, lorsqu’on n’a plus eu les grands écrivains du siècle de Louis XIV, Racine, Boileau, la Fontaine, Moliè
l’on voyoit encore des étincelles de ce beau feu qui animoit ceux du siècle passé, ont en vain crié contre cette déraison, &a
ué ; qu’il joint enfin au raisonnable & au simple des auteurs du siècle d’Auguste, l’ingénieux & le piquant des écriv
rs du siècle d’Auguste, l’ingénieux & le piquant des écrivains du siècle suivant . Dans les différends qui se sont élevés
eule raison qu’il apporte de la rencontre des meilleures plumes en un siècle plutôt que dans un autre, ce sont les efforts &am
M. Racine, & commençant par convenir qu’il y avoit encore dans ce siècle des écrivains dignes de l’autre, il a mieux saisi
eux saisi & marqué les causes véritables du contraste de ces deux siècles . Celles que M. l’évêque du Puy, écrivain qui, à l
semble prévoir avec douleur qu’il en sera tôt ou tard des auteurs du siècle de Louis XIV, comme de ceux du siècle d’Auguste,
sera tôt ou tard des auteurs du siècle de Louis XIV, comme de ceux du siècle d’Auguste, qui, par la suite, ne furent connus qu
26 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXV. Des éloges des gens de lettres et des savants. De quelques auteurs du seizième siècle qui en ont écrit parmi nous. »
écrit parmi nous. Nous avons vu dans l’espace de près de vingt-cinq siècles que nous venons de parcourir, la louange presque
e entre les cieux et la terre, entre la terre et les mers, entre leur siècle et les siècles qui ne sont plus, ou ceux qui sero
eux et la terre, entre la terre et les mers, entre leur siècle et les siècles qui ne sont plus, ou ceux qui seront un jour ; de
ue rien, alors, ils n’en sauraient jouir. Mais cet usage, pendant des siècles , n’a été établi chez aucun peuple. Il a fallu tro
e Mélancton, mort en 1560, et l’un des hommes les plus savants de son siècle , reçut les mêmes honneurs qu’un reste de flatteri
dre et dans tous les Pays-Bas77. Parmi nous, deux hommes dans le même siècle se distinguèrent dans le même genre, Papire Masso
tous consacrés à ceux qui, dans le seizième siècle, ou même dans les siècles précédents, ont honoré la France par leurs talent
es, tels qu’Adrien Turnèbe, un des critiques les plus éclairés de son siècle , Guillaume Budé, qu’Érasme nommait le prodige de
afiquer des pensées des hommes, mais qui instruisaient eux-mêmes leur siècle  ; Muret exilé de France, et comblé d’honneurs en
t, Saint-Gelais, Dubartas et Ronsard, à qui il n’a manqué qu’un autre siècle . Parmi les médecins, Fernel78. Parmi les historie
ttres qu’avait produits l’Allemagne dans les seizième et dix-septième siècles . Valère André, Swertius ou Swert, et Aubert-Le-Mi
27 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Guerne, André de (1853-1912) »
Guerne, André de (1853-1912) [Bibliographie] Les Siècles morts. I. L’Orient antique (1890). — Les Siècles
bliographie] Les Siècles morts. I. L’Orient antique (1890). — Les Siècles morts. II. L’Orient grec (1893). — Les Siècles mo
antique (1890). — Les Siècles morts. II. L’Orient grec (1893). — Les Siècles morts. III. L’Orient chrétien (1897). — Le Bois s
 le vicomte de Guerne, dont nous venons de couronner à l’Académie les Siècles morts, une très belle œuvre. M. de Guerne est un
(1891).] Camille Doucet Toutes les parties de cette œuvre (Les Siècles morts, l’Orient antique), qui témoigne d’une vast
omte de Guerne serait l’homme d’une œuvre unique et considérable, Les Siècles morts, où il a tenté d’inscrire la légende de que
e, Les Siècles morts, où il a tenté d’inscrire la légende de quelques siècles , les plus lointains, de l’Orient, père des dieux
28 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre second. Philosophie. — Chapitre V. Moralistes. — La Bruyère. »
Chapitre V. Moralistes. — La Bruyère. Les écrivains du même siècle , quelque différents qu’ils soient par le génie, o
mme164 ! Quoi qu’il en soit, La Bruyère est un des beaux écrivains du siècle de Louis XIV. Aucun homme n’a su donner plus de v
e et accablante de témoignages rendus successivement et pendant trois siècles entiers par des millions de personnes les plus sa
ait bien étonné de voir cette religion, dont les grands hommes de son siècle confessaient la beauté et l’excellence, traitée d
l’amour-propre, se montrent sous un jour nouveau. Ces vices, dans le siècle de Louis XIV, se composaient avec la religion et
ue cela fût d’un beau style. Nous avons entendu critiquer la prose du siècle de Louis XIV, comme manquant d’harmonie, d’élégan
des pensées communes en style recherché, tandis que les écrivains du siècle de Louis XIV disaient tout simplement de grandes
29 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’architecture nouvelle »
lle en effet, est notre conception du beau, incroyable même, pour les siècles postérieurs. Nous appelons beauté ce que nos père
re une telle affirmation révolutionnaire, je proposerai l’exemple des siècles passés. Combien le passé nous présente, à cet éga
mment assigner un terme à cette inépuisable évolution, lorsque chaque siècle nous découvre les trésors d’énergie qu’elle recèl
i, ce qui apparaissait déjà comme tel à Hugo, c’est-à-dire moins d’un siècle après le jugement de Voltaire, semblait alors l’i
ai nullement, l’intention de prouver par là que le génie progresse de siècle en siècle, car ce serait une étrange et absurde e
nt, l’intention de prouver par là que le génie progresse de siècle en siècle , car ce serait une étrange et absurde erreur, le
a région des Égaux ». Je voudrais seulement démontrer qu’au cours des siècles , le trésor des choses auxquelles nous reconnaisso
rons le même phénomène La peinture, par exemple, n’admettait avant ce siècle qu’un nombre restreint de sujets, interprétés d’u
es n’auraient pas accueilli Constantin Meunier, prétendant, il y a un siècle , au titre de sculpteur ? Nous avons entendu les f
le nombre des choses et des êtres admis par l’esthétique s’accroit de siècles en siècles, que des formes nouvelles et des manif
es choses et des êtres admis par l’esthétique s’accroit de siècles en siècles , que des formes nouvelles et des manifestations i
la légèreté valent bien la dorure et les ornements massifs du « grand siècle  ». Je ne vois pas en vertu de quel principe, la v
ntrons-nous dans nos villes, en dehors des monuments transmis par les siècles , palais ou cathédrales ? On peut les diviser en d
30 (1890) L’avenir de la science « II »
primitives, solutions improvisées d’un problème qui exigeait de longs siècles de recherches, mais pour lequel il fallait sans d
e demander à l’homme d’ajourner certains problèmes et de remettre aux siècles futurs de savoir ce qu’il est, quelle place il oc
omme. Dans Homère, Héphaïstos crée tous les mécanismes ingénieux. Les siècles crédules du Moyen Âge attribuent à des facultés s
oute habileté qui s’élève au-dessus du niveau commun. En général, les siècles peu réfléchis sont portés à substituer des explic
, l’immense résultat que la science de l’humanité a conquis depuis un siècle . Au-dessus des individus, il y a l’humanité, qui
est-à-dire à la plénitude de son être 19. Après avoir marché de longs siècles dans la nuit de l’enfance, sans conscience d’elle
e à déclarer absurde ce dont on ne voit point la raison immédiate. Ce siècle ne comprit bien que lui-même et jugea tous les au
plus clairs, plus faciles que ceux qu’ils voulaient y substituer. Ce siècle ne comprit pas la nature, l’activité spontanée. S
z-les donc au soleil. Excusable et nécessaire a donc été l’erreur des siècles où la réflexion se substitue à la spontanéité 23.
nduire elle-même et reprendre en sous-œuvre le travail instinctif des siècles . Au lieu de vieilles institutions qui n’avaient p
la destruction des vieux édifices bâtis par la conscience aveugle des siècles il reste quelques regrets et que les nouveaux édi
ils n’y réussiront pas. Tel est donc l’état de l’esprit humain en ce siècle . Il a renversé de gothiques édifices, construits
t devenu difficile ; on ne veut pas s’être fatigué en pure perte. Les siècles précédents ne se plaignaient pas de l’organisatio
us tentez ce qui n’a pas d’exemple, vous vous en prenez à l’œuvre des siècles , vous ne tenez pas compte de l’histoire et de la
embleront des monstres d’un autre âge. On n’imaginera plus comment un siècle a pu décerner le titre d’habile à un homme comme
. Cette tendance à placer l’idéal dans le passé est particulière aux siècles qui reposent sur un dogme inattaqué et traditionn
ui reposent sur un dogme inattaqué et traditionnel. Au contraire, les siècles ébranlés et sans doctrine, comme le nôtre, doiven
les des faits généraux. Le Golgotha ne devint sacré que deux ou trois siècles après Jésus. 21. Voir comme éminemment caractér
contre l’optimisme : ce sont de justes satires des absurdités de son siècle . 26. De la Démocratie en France, p. 76. Un peu
31 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Victor Hugo »
Victor Hugo I La Légende des Siècles (IIIe et IVe volumes) [I-VI]. [Le Constitutionne
e la littérature… Le succès des IIIe et IVe volumes de La Légende des Siècles , quand ils parurent, sembla compléter sa destinée
frappe en ce tonnant succès des IIIe et IVe volumes de La Légende des Siècles , et ce qui me frappe surtout, c’est que ce fut un
ui n’était pas nouveau, et qui ne nous donna pas, avec sa Légende des Siècles d’alors, une seule impression qu’il ne nous eut d
impression qu’il ne nous eut déjà donnée dans sa première Légende des Siècles . Ah ! certes, il faut que nous soyons de bien bon
r une épopée ou une suite d’épopées qui se fût appelée La Légende des Siècles . Le poète, ici, n’était pas même tenu à l’unité,
et précise… Or, par un choix exceptionnel, le poète de La Légende des Siècles n’était pas obligé à l’unité grandiose et tyranni
ent où il a fantaisie ou volonté d’aller ! Le poète de La Légende des Siècles avait à lui toutes les légendes, c’est-à-dire l’H
n’est pas, certes ! l’érudition qui manque au poète de La Légende des Siècles . Il est aussi érudit qu’un vieux savant et son ér
signalées comme oubliées dans les premiers volumes de La Légende des Siècles sont également oubliées dans les secondes. Il n’y
crier. Et l’on voit par là que si Hugo a, dans sa seconde Légende des Siècles , remis ses pieds dans la trace de ses pieds impri
s chutes, dans quel livre de lui ne les fait-on pas ?… La Légende des Siècles que voici est pleine de ces chûtes qu’on partage
x chêne de poète, mais, franchement, lorsque lis en cette Légende des Siècles , où je trouve des pièces comme L’Abîme, Le Ver de
oujours adorés, proclamés et acclamés dans le poète de La Légende des Siècles , génie militaire s’il en fut, mais qui a chaviré
suivit pas, bien entendu. C’était au temps de la première Légende des Siècles . Il était trop glorieux pour écouter l’intérêt de
érieures de plusieurs années à cette seconde partie de La Légende des Siècles . Je la dirai tranquillement. Je la dirai comme un
vé le succès des Misérables juste et celui de la première Légende des Siècles assez grand, et qui trouve tout aussi disproporti
s, ni chansons ! Ainsi, après avoir passé par la première Légende des Siècles , ces sublimes Petites Épopées qui me faisaient de
illée qu’on y trouve une pièce qu’on dirait oubliée de La Légende des Siècles , — un Souvenirs des vieilles guerres ; dans cette
concert plus magnifique que j’espérais, — le poète de La Légende des Siècles , qui nous a peint si bien Charlemagne et Roland,
es petits jeunes gens qui voulaient être reçus chez le Grand Homme du siècle  ; car, pour les très fiers républicains de l’heur
au besoin faire l’apôtre, il résout la question posée pendant tant de siècles  : à savoir que le Pape doit être décapité de sa c
sante de voir les vers grandiloquents de Hugo, que l’admiration de ce siècle appellerait volontiers Hugomagne, comme on dit :
Dieu et constituée à grand renfort de Saints, de grands hommes et de siècles , doit, pour sa plus grande gloire, revenir à l’Ég
32 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXVI. Des oraisons funèbres et des éloges dans les premiers temps de la littérature française, depuis François Ier jusqu’à la fin du règne de Henri IV. »
enfin, tous les princes qui avant lui avaient obtenu l’estime de leur siècle et les regards de la postérité, depuis Alexandre
sa force, et poussé en même temps par l’esprit de sa nation et de son siècle , qu’il trouva créé et auquel il n’ajouta rien, n’
ot, devant Orléans. Il fut, comme on sait, le plus grand homme de son siècle . Ce fut lui qui défendit Metz contre Charles-Quin
attent. Sa mort fut le premier des assassinats que le fanatisme de ce siècle fit commettre. On connaît de lui ce mot employé d
mêmes à ne parler que le langage des cours. Ils auraient pu, dans des siècles surtout où la religion avait tant d’autorité, fai
acle différent. C’est le célèbre Ronsard, le plus fameux poète de son siècle , et qui fut aimé tour à tour et protégé de quatre
ue grande place63. Ces distinctions accordées au génie, dans certains siècles , sont une espèce de réparation des injustices qu’
ssin même de son mari ; et l’on ne vit que la plus belle femme de son siècle , fille, veuve, mère de roi, et reine elle-même, q
ce fut l’éloge même de l’assassin. Il faut qu’on sache dans tous les siècles que ce Jacques Clément, dominicain et parricide,
ne faut pas s’étonner si, malgré l’éloquence brute et sauvage de son siècle , on ne trouve presque aucune des oraisons funèbre
lui du meilleur des rois, de Henri IV », etc. C’est ainsi que dans un siècle où l’on n’avait encore aucune idée de la vraie él
noncer à cet esprit de rage, à cette horrible démence qui, pendant un siècle , les a dénaturés, et a fait du peuple le plus dou
re, amende honorable à son ombre, au nom de toute la France et de son siècle , et même au nom des siècles suivants, pour cet as
ombre, au nom de toute la France et de son siècle, et même au nom des siècles suivants, pour cet assassinat, prix si différent
du mausolée, que pour aller répéter ces éloges de pays en pays et de siècle en siècle. On peut dire qu’aujourd’hui ce prince
ée, que pour aller répéter ces éloges de pays en pays et de siècle en siècle . On peut dire qu’aujourd’hui ce prince a une espè
ienne Rome rendirent à la mémoire d’Antonin. On sait que pendant deux siècles chaque citoyen dans sa maison eut l’image de cet
33 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre X. De la chronologie poétique » pp. 235-238
des colonies grecques dans la Sicile et dans l’Italie, plus de trois siècles après les courses errantes des héros qui durent e
s de Sem, dispersés à travers la vaste forêt qui couvrait la terre un siècle dans l’Asie orientale, et deux siècles dans le re
forêt qui couvrait la terre un siècle dans l’Asie orientale, et deux siècles dans le reste du monde. Le culte de Jupiter, que
s courses vagabondes, et alors commence l’âge des dieux qui dure neuf siècles . Déterminés dans le choix de leurs premières deme
. Ainsi chez les Latins, il s’écoule plus de neuf cents ans depuis le siècle d’or du Latium, depuis l’âge de Saturne jusqu’au
te. D’après cela, les Chaldéens durent régner dans l’Orient autant de siècles qu’il s’en écoula depuis Zoroastre jusqu’à Ninus,
c l’année astronomique, laquelle n’a pu être connue qu’au bout de dix siècles au moins. Cette méthode pouvait leur faire connaî
34 (1856) Cours familier de littérature. II « VIIIe entretien » pp. 87-159
rnaturel, le fini et l’infini. Il est convenu en effet, dans tous les siècles et chez tous les peuples, que le poème épique se
Et où est-il, ce poème épique que l’Europe lit à son insu depuis des siècles sans que ses poètes s’en soient aperçus ? Il est
la Bible était la seule épopée, et que Moïse était le seul Homère des siècles et des peuples qui datent de la Bible. Comment vo
andes journées de l’ouvrier divin, qui sont peut-être des semaines de siècles  ; la naissance du premier homme, son ennui solita
a prodigieuse fécondité de l’esprit humain dans le commencement de ce siècle . Il y a des saisons pour ces grands phénomènes de
tique, oratoire, littéraire, ait baissé dans cette première moitié du siècle  ? Est-il vrai qu’il y ait pénurie d’hommes, diset
aractère, ni infatué de notre part de temps dans la petite période de siècles que notre nation et nous nous avons à vivre, ni d
ente et laborieuse unité. On assiste pour ainsi dire à ce travail des siècles et de la mer, qui jette des alluvions de sable et
s et le bon goût ne vieillissent pas ; ils se perfectionnent avec les siècles . La France paraît destinée à hériter de l’Europe.
ature française, si tardive à naître et qui date à peine d’hier (deux siècles , c’est hier pour une littérature) ; le malheur de
e ce fut un bien. Sans doute, la littérature française de notre grand siècle et jusqu’à nos jours y a beaucoup perdu, poétique
ue français ; Bossuet lui-même a été plus hébraïque que gaulois. Deux siècles ont été perdus à calquer avec un génie fourvoyé l
postérité. Ainsi consolons-nous d’être les fils de ces deux ou trois siècles qui ont perdu leur temps à calquer des langues et
pelée romantique ont manifesté il y a quelques années contre le grand siècle littéraire de la France (le siècle de Louis XIV),
a quelques années contre le grand siècle littéraire de la France (le siècle de Louis XIV), nous ne pouvons nous dissimuler ce
s et de nos poètes, dans ce que nous appelons avec raison notre grand siècle , ont été aussi peu Français qu’on peut l’être en
t les familiarités de son génie. On l’a appelé le vieil enfant de son siècle . La Fontaine, en effet, est l’enfant de notre lit
s beautés comme sur les difformités de sa nature ; la photographie du siècle  ; un roi, une cour, des flatteurs, des courtisans
e poète, d’avoir écrit spirituellement la satire ou la comédie de son siècle en vers ? si la peinture de mœurs et la poésie ne
utes les nations. Il nous suffit aujourd’hui de constater que dans ce siècle de Louis XIV, où le génie français flottait encor
s. Le français était devenu, sous la main virile des écrivains de son siècle , la langue des chaires sacrées, des affaires d’Ét
rnes. C’est le cachet de la France mis sur le style de son plus grand siècle . XXIV Nous définissons ainsi nous-même le s
s encore par le cœur que par le style. Combien y a-t-il de livres par siècle , et même dans tous les siècles, qui portent ce ca
e style. Combien y a-t-il de livres par siècle, et même dans tous les siècles , qui portent ce caractère et qui vous donnent de
XXVIII Nous ne pouvons terminer cet aperçu rapide sur la langue du siècle de Louis XIV, sans nous arrêter un moment sur le
arrêter un moment sur le principal caractère de la littérature de ce siècle . Ce caractère distinctif, selon nous, et qui cont
ions de la foi. Ce caractère sacerdotal de la haute littérature de ce siècle devait créer un genre de style complétement propr
ée, profanée dans nos rixes mondaines et passionnées d’intérêts ou du siècle  ; une voix qui, comme celle du tonnerre dans les
ait que toute célébrité doit mourir. Ces deux plus grandes gloires du siècle , l’un dans la guerre, l’autre dans les lettres et
française dans ces deux entretiens. Le mouvement et la richesse de ce siècle de Louis XIV nous ont entraîné au-delà des limite
35 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Notes et éclaircissements. [Œuvres complètes, tome XIII] »
mie ou quelque autre motif arrêtèrent apparemment les entreprises. Ce siècle avait tant fait, qu’il fallait bien qu’il laissât
blime       C’est lorsqu’armé de son flambeau. Interprète inspiré des siècles qu’il ranime, Des états écroulés il sonde le tomb
ieu place entre la créature et lui. Indépendant des considérations du siècle , il annonce les oracles de l’éternité. Le lieu mê
âteaubriand, publiée en 1809, avait placé dans ses vers un tableau du siècle de Louis-le-Grand, où l’on reconnaîtra une imitat
s, et vous traiter d’hommes qui avaient usurpé une réputation dans un siècle d’ignorance qui manquait de vrais appréciateurs d
ce qui manquait de vrais appréciateurs du mérite ! MARLBOROUGH. Notre siècle , un siècle d’ignorance ! ah ! je n’y tiens plus.
uait de vrais appréciateurs du mérite ! MARLBOROUGH. Notre siècle, un siècle d’ignorance ! ah ! je n’y tiens plus. LICHTENSTEI
cle, un siècle d’ignorance ! ah ! je n’y tiens plus. LICHTENSTEIN. Le siècle présent est celui des philosophes. (Œuvres de Fré
âge, De son esprit fougueux l’essor indépendant Prit sur l’esprit du siècle un si haut ascendant. Quand son ambition, toujour
Voltaire, que j’aime à citer aux incrédules, pensait ainsi sur le siècle de Louis XIV, et sur le nôtre. Voici plusieurs pa
passables de ce temps-ci sont toutes puisées dans les bons écrits du siècle de Louis XIV. Nos mauvais livres sont moins mauva
tout ce qu’on a répété moins bien et redit mille fois, depuis, sur le siècle de Louis XIV. Voici cette lettre à milord Hervey,
surtout, Mylord, soyez moins fâché contre moi de ce que j’appelle le siècle dernier le siècle de Louis XIV. Je sais bien que
soyez moins fâché contre moi de ce que j’appelle le siècle dernier le siècle de Louis XIV. Je sais bien que Louis XIV n’a pas
e, d’un Newton, d’un Halley, d’un Addison, d’un Dryden : mais dans le siècle qu’on nomme de Léon X, ce pape avait-il tout fait
roi sur le frontispice, et vous ne voulez pas qu’il soit à la tête du siècle dont je parle ! » Ce qu’il a fait dans son royaum
t le créateur d’une nation nouvelle ; vous me dites cependant que son siècle ne sera pas appelé dans l’Europe le siècle du cza
me dites cependant que son siècle ne sera pas appelé dans l’Europe le siècle du czar Pierre : vous en concluez que je ne dois
iècle du czar Pierre : vous en concluez que je ne dois pas appeler le siècle passé le siècle de Louis XIV. Il me semble que la
erre : vous en concluez que je ne dois pas appeler le siècle passé le siècle de Louis XIV. Il me semble que la différence est
me homme, et non comme sujet que j’écris ; je veux peindre le dernier siècle , et non pas simplement un prince. Je suis las des
istât que par rapport à lui ; en un mot, c’est encore plus d’un grand siècle que d’un grand roi que j’écris l’histoire. » Péli
, Rend leur encens, leur culte et leurs solennités, À travers tout un siècle écoute les cantiques Que la Religion chantoit sou
36 (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « LES JOURNAUX CHEZ LES ROMAINS PAR M. JOSEPH-VICTOR LE CLERC. » pp. 442-469
te qu’on ne croit. La témérité semblerait grande, mais on est dans le siècle des témérités. Les savants y ont encore échappé t
ou grandes Annales, a véritablement pour objet de rendre aux premiers siècles de Rome et à son histoire au temps des rois et de
’esprits. Si en effet l’on parvient à démontrer que, dès les premiers siècles de Rome, le grand pontife traçait chaque année da
pour les théologiens qui, à leur insu, ont préparé Strauss. Or, en ce siècle , et dans toutes les questions, on est chacun plus
ns avoir obtenu bien des choses. Grâce à lui, l’histoire des premiers siècles de Rome est à refaire, ou mieux il demeure prouvé
s spécieux que fondé, comme quand il dit par exemple : « Les premiers siècles de Rome vous sont suspects à cause de la louve de
érée et historique ne saurait en aucune façon la mettre au niveau des siècles sans histoire et où l’on ne fait point un pas san
albums sur mur, où s’écrivait l’histoire de chaque année, durant les siècles où il n’y avait pas d’autre histoire ? Elles étai
ctable, si elles tenaient tout ce qu’on a depuis raconté des premiers siècles . Il y eut là de bonne heure de quoi encombrer le
le moyen âge et l’époque mérovingienne que durant les trois derniers siècles . Ceci est vrai en partie, en partie exagéré. Je s
mpire des journaux. Bayle nous en marque l’âge d’or si court, le vrai siècle de Louis XIV. Il réclamait déjà lui-même une hist
re qu’on a tracée jusqu’à présent de la littérature des deux derniers siècles , on ne s’est pris qu’à des œuvres éminentes, à de
ituels, mais vagues et souvent inexacts. On a trop fait avec ces deux siècles comme le touriste de qualité qui, dans un voyage
ôté d’une aile qui finit, l’autre demeure en suspens ; les plus beaux siècles ne sont que des Louvres inachevés. Et quand il ac
sans histoire ; la Ville éternelle en partie douteuse et ses cinq201 siècles de grandes ombres, la société moderne avec sa mar
stoire romaine, il montre qu’il ne croit à peu près rien des premiers siècles de l’ancienne. Bayle, dans l’article Tanaquil de
eussent été conservées dans les archives, et si, au bout de quelques siècles , on les eût prises pour des relations. Que sait-o
00. Et depuis, M. Bertin l’aîné, des Débats. 201. Ou du moins trois siècles .
37 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XII. La littérature et la religion » pp. 294-312
un regain de faveur, de puissance et de popularité. On peut suivre de siècle en siècle cette série d’actions et de réactions.
de faveur, de puissance et de popularité. On peut suivre de siècle en siècle cette série d’actions et de réactions. Au xiie  s
s systèmes de la philosophie antique, avec les souvenirs des premiers siècles du christianisme. Depuis cette époque son histoir
le trône et l’autel et pour ramener la société française de quelques siècles en arrière. Depuis lors, suivant les moments et l
urs, représentants, comme elle, du passé. Ainsi depuis 1830, en notre siècle où les courants contraires se sont succédé avec r
urs des derniers privilèges. Si l’on voulait suivre durant ces quatre siècles les influences diverses de la religion sur la lit
tes, menace les Juifs d’expulsion. Dans les vingt dernières années du siècle , une teinte catholique s’impose à toutes les œuvr
s religieux est alors tarie ! L’éloquence sacrée, si retentissante au siècle précédent, se tait ou du moins ne trouve guère de
s, si nous les considérons surtout au dix-septième et au dix-huitième siècles , domine une piété fleurie, qui ne déteste ni les
appellent ces abbés à petit collet qui pullulaient dans les salons du siècle dernier ; elles sont de robe courte ; elles ont u
s sensuel, coloré, voluptueux. Quand Chateaubriand, au début de notre siècle , écrivit son Génie du Christianisme, qui n’est au
en rendu ». — Et, en effet, non seulement chaque civilisation, chaque siècle , se représente Dieu à sa façon et le modèle d’apr
conséquences littéraires. On est souvent étonné que le xviie  siècle, siècle de foi, surtout si on le compare au nôtre, n’ait
, lancent des pamphlets, cultivent l’éloquence populaire ; devenus au siècle suivant confesseurs et directeurs des rois, ils a
omptable persévérance. Avec lui et avec la plupart des philosophes du siècle dernier la littérature travailla (on sait avec qu
’incrédulité niaise, on peut se demander, en considérant la série des siècles , ce qui l’emporte en somme de leurs effets destru
. Ce n’est pas sans motif qu’après avoir protégé les lettres dans les siècles où elles végétaient, dociles comme des enfants, d
ont eu parmi les philosophes une sorte de popularité ; que dans notre siècle le bouddhisme, preuve en soit la poésie de Lecont
38 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXIII. Des panégyriques en vers, composés par Claudien et par Sidoine Apollinaire. Panégyrique de Théodoric, roi des Goths. »
oir les plus grands talents, il ne manqua que d’être né dans un autre siècle  : c’était Claudien. Je le nomme ici, parce qu’il
and talent, qui, à chaque ligne, lutte contre son sujet et contre son siècle  ; mais trop souvent son siècle le gâte, et son su
, lutte contre son sujet et contre son siècle ; mais trop souvent son siècle le gâte, et son sujet l’endort. Il est du nombre
de trois empereurs, fit leurs panégyriques selon l’usage de tous les siècles  ; et, pour se conformer au sien, les fit en vers
me. Les dignités et les honneurs relèvent quelquefois aux yeux de son siècle la médiocrité intrigante ou heureuse, mais ne fon
a médiocrité intrigante ou heureuse, mais ne font jamais illusion aux siècles suivants. Cette pompe étrangère disparaît, et jam
ix que comme ces monuments gothiques qui servent à faire connaître un siècle , et empêchent un vide dans l’histoire des arts. T
ut tombait alors ; bientôt l’empire d’Occident, ébranlé pendant trois siècles , disparut. Les conquérants du Nord, qui avaient s
39 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre V. Transition vers la littérature classique — Chapitre II. La langue française au xvie siècle »
e française au xvie siècle260 Surcharge et confusion au début du siècle . Effort pour régulariser la langue. Comment la la
irés de Calvin. Retour au naturel : facilité et diffusion à la fin du siècle . Ce qui manque et ce qu’on souhaite. Les premier
fortement sa marque jusque sur notre langage ; l’Espagne à la fin du siècle regagne du côté de l’influence intellectuelle ce
spontanéité de la formation populaire avait faits féminins depuis des siècles . Un des effets bizarres de cette réforme, et qui
transformation de certains adverbes en ment. Il y avait bientôt deux siècles que les adjectifs dérivés de la classe où la form
, c’est-à-dire l’uniformité, le voulait. Aussi fut-ce pendant tout le siècle , et chez les mêmes écrivains, la plus étrange con
angage de Calvin, en a retranché l’excès et la « débauche » : tout le siècle finit par y venir. La bouffissure se réduit et la
us tard acquise. Et en général le défaut de cette langue de la fin du siècle , entre 1580 et 1620. quand le génie individuel ne
toutes les provinces. L’usage de la Cour ne prévaudra qu’au début du siècle suivant263. Ainsi, fixation épuration, mise en va
40 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre II. Les formes d’art — Chapitre I. La poésie »
des redites, tout ce qui choque la morale, la politesse, le goût d’un siècle éclairé. Ainsi perfectionnée, l’Iliade se réduit
aison domine dans toute cette production versifiée, et la raison d’un siècle analyseur, abstracteur, argumenteur et critique ;
didactiques sont là pour prouver la supériorité de la philosophie du siècle , lorsqu’elle s’exprime en prose. Je ne parle pas
. Cela est sensible chez Delille, le maître des poètes descriptifs du siècle . Au fond, toute cette poésie est mort-née ; elle
oble, parce qu’il n’est pas celui de la vie courante. A mesure que le siècle avance, la grande ressource de la poésie est la p
our-propre une source d’amertume éloquente : il a vu le faible de son siècle , les petitesses de ses grands hommes, et sa raill
elles. Enfin, je mettrai à part les épigrammes : c’est le triomphe du siècle . On en faisait si naturellement, si infatigableme
vre ne compte dans l’histoire de la pensée ; et cela est grave, en un siècle où la pensée est tout ; surtout, il manque à cett
t, il manque à cette poésie d’être poétique. Il faut franchir tout le siècle  : nous verrons reparaître inopinément la poésie e
41 (1772) Discours sur le progrès des lettres en France pp. 2-190
la. Son règne annonça les beaux jours qui devoient éclairer, quelques siècles après, les Sciences & les Arts. Mais leurs pr
dont le sort étoit fixé, & la supériorité reconnue depuis tant de siècles . Les modèles que l’Antiquité Grecque & Latine
on ne peut fixer l’époque de la perfection de la langue Latine, qu’au siècle d’Auguste. Avant cette époque, elle avoit sans do
ius Andronicus, Nevius, Ennius même, étoient à l’égard des Romains du siècle d’Auguste, ce que sont aujourd’hui pour nous les
res parvenus jusqu’à nous d’âge en âge, & qui font depuis tant de siècles les délices & l’admiration des gens de Lettre
l’esprit de la nation Gauloise s’abâtardit insensiblement, & des siècles ont à peine suffi pour réparer une perte si fatal
es retraites de la Religion ; & c’est de-là qu’elles ont passé de siècle en siècle jusqu’à nous. L’Eglise qui avoit adopté
es de la Religion ; & c’est de-là qu’elles ont passé de siècle en siècle jusqu’à nous. L’Eglise qui avoit adopté les langu
inspire du moins la politesse & l’urbanité. La différence de ces siècles au nôtre, c’est que la fidélité, la franchise &am
t ce nom, craints & méprisés, furent chassés honteusement.   Les siècles s’écouloient, & l’ignorance régnoit toujours.
vaine parure d’une fausse Philosophie, nous regardons avec mépris ces siècles peu éclairés. Mais n’avons-nous pas à craindre, m
ir sa surprise, en parcourant cet intervalle immense de plus de douze siècles , de ce qu’ils n’offrent pas, du moins de temps en
sentimens divers des hommes, fixe invariablement l’esprit de tous les siècles , ressuscita les Lettres, en tirant de l’oubli, &a
ne nouvelle vie : ses progrès réparèrent avec rapidité les pertes des siècles précédens, & les bons Auteurs, multipliés par
p; sans choix. Ces Ecrivains luttoient contre le mauvais goût de leur siècle  ; & si, malgré leurs efforts, la victoire leu
les Moralités & les Sotties auroient peut-être fait, pendant des siècles encore, l’amusement d’un peuple toujours égalemen
des hommes d’un mérite rare, ils ne pouvoient avoir que celui de leur siècle . On n’étoit encore que savant, & l’on ne conn
ur, & la nature parut prendre plaisir à s’épuiser, pour rendre le siècle de ce Monarque un des plus célèbres de l’Histoire
r, & à les égaler.   C’est ainsi que les hommes éloquens, que le siècle de Louis XIV a vu naître, ont acquis l’immortalit
ur d’être le contemporain & l’ami de Boileau Boileau ! dont notre siècle auroit besoin pour faire justice des Pradons &
s modernes ! Il semble que la nature l’ait fait naître exprès dans le siècle du goût, pour en enseigner le culte, le préserver
éron dans tant d’Orateurs qui les ont fait revivre ; en un mot, si le siècle de Louis XIV a produit lui seul, ce que des siècl
; en un mot, si le siècle de Louis XIV a produit lui seul, ce que des siècles entiers n’ont pu produire que lentement sous les
intellectuel qui agit en nous. C’est par-là que les grands hommes du siècle dernier, se sont assuré les éloges & l’admira
llustre, ce génie vraiment créateur, l’honneur & la gloire de son siècle , ce Philosophe profond, cet Historien éloquent &a
On doit être étonné, qu’une pareille dispute se soit élevée dans un siècle , où les Sciences étoient si manifestement redevab
ter les siens(*). C’est ainsi que la décadence du goût suivit le beau siècle d’Auguste ; c’est ainsi que le nôtre touche peut-
e peut-être de près à l’époque humiliante de l’ignorance des premiers siècles .   La Nature a paru se reposer ; après avoir enf
a paru se reposer ; après avoir enfanté tant de merveilles pendant le siècle dernier. Mais dire qu’elle se soit épuisée, c’est
nce, en méprisant l’homme autant qu’ils respectent sa place.   Notre siècle cependant se glorifie d’être le siècle de l’espri
respectent sa place.   Notre siècle cependant se glorifie d’être le siècle de l’esprit ; c’est-à-dire, que nous faisons revi
ien autoriser nos plaintes ; mais elle démontre en même temps, que le siècle de la fausse Philosophie, ne peut être celui du g
amp; plus encore l’impuissance de les réparer. Les commencemens de ce siècle , sembloient s’annoncer par de plus heureux présag
onteuse & profonde ignorance où nous avons langui pendant tant de siècles  ? Serions-nous assez ingrats pour méconnoître ce
la décadence du goût, & de la frivolité des productions de notre siècle  ?   Le systême de Law qui changea, il y a quelqu
out-à-coup éblouis par un luxe porté à l’excès.   Telle est, dans ce siècle , l’époque où les Lettres commencèrent à languir p
glorifier, la Métromanie est celui qui fait le plus d’honneur à notre siècle , & suffit pour immortaliser son Auteur. Le P
n contre l’enthousiasme, la folie, la mode & la nouveauté ? Notre siècle est fait pour offrir les contrastes les plus frap
; malgré cette condescendance, la modestie est si peu de mode dans ce siècle , que nous ne rougissons point de nous donner à no
es plus cruelles. La licence à cet égard est portée à l’excès. Jamais siècle n’a mêlé à son escrime, pour me servir des expres
à la Postérité les Cotins, les Pradons & les Chapelains de notre siècle  ? Si elle est juste, honnête & modérée, en qu
sous des sons peu analogues à son génie & à sa prosodie. Enfin ce siècle raisonneur a tout dégradé, tout altéré, tout détr
sans laisser dans le creuset aucune trace de matière ». O ! l’heureux siècle , où Le cuivre devient or, & l’or devient à ri
42 (1835) Critique littéraire pp. 3-118
nde, à l’heure qu’il est, un accusé que personne ne défend : c’est le siècle , puisqu’il faut l’appeler par son nom. Le siècle
ne défend : c’est le siècle, puisqu’il faut l’appeler par son nom. Le siècle est maudit. Irréligieux, sensuel, égoïste profond
nable, je cherche quel est le vice, quel est le travers qui manque au siècle , dans l’opinion de ses censeurs ; je cherche quel
livre très catholique, est un mauvais livre ; s’il ne réforme pas le siècle , il l’endurcit ; s’il ne corrige pas, il corrompt
appartient à l’école qui entreprend une croisade catholique contre ce siècle corrompu. Jugé de ce point de vue, son ouvrage a
son vieux moule à idées profanes ; en un mot, que voulant changer son siècle , il a commencé par changer son style. C’est donc
; mais nous y viendrons. À chacun son œuvre : les uns blâment dans le siècle ses passions politiques ; les autres, la corrupti
lui a reproché, avec infiniment d’esprit, dans ce journal1, d’être un siècle bavard, amoureux de querelles, froid à l’action,
action, fanfaron de suicides insensés. M. Sainte-Beuve, lui, prend le siècle par son côté voluptueux ; il s’attaque au liberti
d de la Bretagne, était un de ces vieux abris féodaux que l’esprit du siècle n’avait pas atteints, et sur lesquels on pouvait
sait bien plus comme une austère et inflexible leçon aux vices de son siècle que comme un amusement frivole à ses loisirs ? Qu
ve, c’est le goût des grossiers plaisirs ; Amaury, c’est le type d’un siècle vicieux, vulgaire, sans passion, sans poésie, san
teté, ou protégé par une dignité courageuse, l’amour enfin tel que le siècle ne le comprend plus. Tel est le sens moral et sym
l eût fait un roman comme tout le monde. Et que serait-il arrivé ? Le siècle ne se serait pas reconnu dans cette belle peintur
nsualisme grossier qu’il est aujourd’hui de mode de reprocher à notre siècle , et j’ai promis d’apprécier la moralité qui m’a p
tir de cet ouvrage. Si j’avais à personnifier quelques-uns des grands siècles de l’histoire de l’humanité, il me semble que je
réfléchit l’éclat, la grandeur, la puissance, l’esprit tout entier du siècle qu’il représente. Mais tous les siècles n’ont pas
sance, l’esprit tout entier du siècle qu’il représente. Mais tous les siècles n’ont pas ainsi quelque nom illustre qu’on puisse
s les hommes de génie naissent en foule. Mais comment caractériser un siècle sans physionomie, sans couleur ? comment le résum
ui a changé la face de la France. Mais il n’a pu donner son nom à son siècle  ; il a succombé dans cette tâche. Le siècle a man
a pu donner son nom à son siècle ; il a succombé dans cette tâche. Le siècle a manqué sous ses pas, la France est tombée de se
i empêche que Napoléon ne soit dans l’histoire le représentant de son siècle , c’est donc qu’il a manqué a toutes ses tendances
Beuve ne la représente pas davantage. Amaury n’est pas un type du 19e  siècle . Amaury est un homme médiocre, incapable d’un lo
tous ces côtés, Amaury a peut-être bien quelque ressemblance avec le siècle . Mais Amaury est, avant tout, un homme sensuel. E
on me permette de le dire, c’est le sensualisme des muletiers ! Notre siècle vaut mieux qu’Amaury. Je sais tout ce qui lui man
mœurs primitives ; je sais tout ce qui lui manque pour être un grand siècle . Mais nous représenter comme une génération de se
rituel, les peuples dansent éperdus sur le cratère des volcans. Notre siècle me paraît plus sage. Né d’une révolution qui a ve
ques de décadence ; il sait que les barbares sont encore loin ! Notre siècle n’est donc ni présomptueux ni désespéré. C’est un
Notre siècle n’est donc ni présomptueux ni désespéré. C’est un jeune siècle , mais déjà sérieux et rassis comme les jeunes gen
l’activité, le bon sens, la persévérance, et point d’enthousiasme. Le siècle est positif et raisonneur : il a une grande œuvre
tel est le problème qu’il lui faut résoudre, problème hardi qu’aucun siècle n’a si nettement posé que le nôtre, tâche immense
d’une génération de sensualistes et de libertins ! On a dit que notre siècle n’était pas gai ; je le crois bien ! Non, le sens
nt pures, elles veulent l’être ; l’opinion le veut aussi. On dit : le siècle est corrompu, mais, comme Amaury, il cache ses vi
ndu à la moralité publique ; et ce qu’on appelle la pruderie de notre siècle en pourrait bien être le plus bel éloge. Quelle e
s corruptions d’un autre âge : tout cela, c’est la faute de ce pauvre siècle  ! Et alors la critique lance ses réquisitoires, l
ns qui le préparent. Par son dénouement, M. Sainte-Beuve décourage le siècle  ; il le révolte ou le corrompt par ses peintures.
urs catholiques. La satire païenne, elle aussi, veut-elle corriger le siècle  ? Elle s’attaque au vice, mais en le dépouillant,
au succès d’une réaction catholique. Ceux qui entreprennent contre le siècle une croisade religieuse sont assurément, et M. Sa
et d’esprit ; mais ils échoueront. Ils veulent remonter le courant du siècle , et le siècle les emportera : il est plus fort qu
mais ils échoueront. Ils veulent remonter le courant du siècle, et le siècle les emportera : il est plus fort qu’eux. Leur foi
des hommes qui ont le plus lutté contre l’indifférence religieuse du siècle , et ce n’était pas un néophyte, les yeux encore h
onne, qu’il n’a converti âme qui vive ; non ; mais il n’a pas ému son siècle , il ne l’a pas modifié. C’est lui plutôt que son
a pas ému son siècle, il ne l’a pas modifié. C’est lui plutôt que son siècle a converti, qu’il a changé. Un jour, de prêtre il
, jeté dans ce monde, éclairé ou corrompu peut-être par la sagesse du siècle , n’a été épouvanté en se trouvant tout à coup san
onneur, sa vieille histoire, avec un style jeune et brillant comme le siècle qui commençait, ce siècle qui venait au monde au
e, avec un style jeune et brillant comme le siècle qui commençait, ce siècle qui venait au monde au bruit du canon de Marengo.
pas tous les jours que nous sommes une époque de création ? Dans les siècles de création, les intelligences marchent avec un r
nent les contemporains. Essayez d’isoler Jean-Jacques Rousseau de son siècle  ; essayez de le placer entre Pascal et Racine. Co
nditions essentielles : voilà pour le progrès. Il me semble que notre siècle a fait au progrès une part assez large, et pourta
out cela. Victor Jacquemont était un de ces jeunes hommes nés avec le siècle , qui n’avaient connu de l’Empire que sa gloire mi
mes ; cette jeunesse si enthousiaste et si patiente, à qui le dernier siècle avait légué le scepticisme religieux et la philan
une riche contrée, qui comptait une longue suite de rois et plusieurs siècles d’indépendance, qui avait rendu le monde entier t
43 (1892) Boileau « Chapitre VII. L’influence de Boileau » pp. 182-206
xpression parfaite de ses vagues tendances, et de l’esprit général du siècle  : mais Boileau y a mis quelque chose de plus, une
s, une doctrine originale et personnelle, qui, dans la vaste unité du siècle , sépare un certain groupe d’esprits, exprime l’id
pas, pour donner satisfaction à son instinct secret et au goût de son siècle . Lié avec Mme de Scudéry, tenant par sa jeunesse
ns scandale et sans révolte ; elle se complaisait dans l’éloge de son siècle , et ce siècle, presque au moment de s’achever, ap
sans révolte ; elle se complaisait dans l’éloge de son siècle, et ce siècle , presque au moment de s’achever, apparaissait com
ret, à la vie, elle reçoit forme et couleur des préjugés impérieux du siècle . Cette société reçut l’Art poétique comme le cod
cœur. Voltaire, qui amende Sophocle, est trop. Français, trop de son siècle et de son monde pour sentir le charme et la grand
vole : l’éducation classique range un homme dans la bonne société. Le siècle refait, du reste, l’antiquité à son image, qui lu
eût été satisfait de l’usage où Voltaire et les versificateurs de ce siècle ravalaient l’instrument naturel de la poésie ? Ce
opinions reçues, et la confiance en l’infaillibilité de la raison du siècle , font qu’on ne croit plus utile d’aller au-delà d
nier, si l’on en a fait souvent un romantique en avance d’un quart de siècle sur le mouvement littéraire, c’est qu’on n’aperce
sérables productions de l’art pseudo-classique. Il semble qu’en notre siècle , il n’y ait pas lieu de parler de l’influence de
qui lie l’œuvre du littérateur au caractère de la race, à l’esprit de siècle , au tempérament de l’auteur, autorise toutes les
ourtant un paradoxe d’avancer que l’évolution de la littérature en ce siècle nous a plus rapprochés qu’éloignés de Boileau. Ne
exigences fondamentales et permanentes du goût français. Depuis deux siècles , dans notre littérature, ce qui s’est trouvé sain
44 (1886) De la littérature comparée
demeure cependant l’idéal. Son trésor est un commun héritage qui, de siècle en siècle, continue à vivre en nous. Aussi, ces œ
ependant l’idéal. Son trésor est un commun héritage qui, de siècle en siècle , continue à vivre en nous. Aussi, ces œuvres que
documents historiques auxquels nous pouvons demander les secrets des siècles éteints : elles ont, pour ainsi dire, passé dans
énomène, longtemps négligé des variations du goût : on remarqua qu’un siècle ne ratifie pas toujours les jugements du siècle p
t : on remarqua qu’un siècle ne ratifie pas toujours les jugements du siècle précédent ; que telle tragédie portée aux nues à
ire, elle est autre chose qu’eux, voilà tout ; et plus tard, quand le siècle sera passé, quand il faudra qu’elle compulse et a
le déclarait ouvertement : « Qui connaît les anciens et notre grand siècle , disait-il en 1855, en prenant possession de la c
er plan la culture antique. Quels efforts il a fallu pour préparer le siècle de la Renaissance, c’est ce que montrerait la com
ésordonnée comme une chanson de geste, que la diplomatie de plusieurs siècles n’a pas encore réussi à partager équitablement, c
changement radical qui s’est opéré dans la conception de la vie. Deux siècles auparavant, quand Brunetto Latini osait dire que
n produit spontané, naturel de la société moderne, devait durer trois siècles , produire un nombre énorme de chefs-d’œuvre, et f
en des points, il nous gouverne encore, quand même au commencement du siècle , le Moyen-Âge si longtemps méprisé a eu aussi sa
s moules plus vastes que tous ceux connus avant eux. Pendant les deux siècles classiques, vous chercheriez en vain des exemples
eu près avec le grand élan national de l’Allemagne au commencement du siècle et avec la période historique où, à la suite de W
là, vous le savez, l’idéal dont tous les écrivains du commencement du siècle se sont réclamés, à quelque distance que beaucoup
45 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre premier. » pp. 5-11
ution fut l’hôtel de Rambouillet, cet hôtel regardé, depuis la fin du siècle passé, comme l’origine des affectations de mœurs
ine des affectations de mœurs et de langage, et qui fut dans le grand siècle , et pour tous les grands écrivains qui l’illustrè
tes à la place des nobles délicatesses de leurs modèles. Au milieu du siècle , quand la marquise eut marié sa fille Julie au du
e ce qu’ils appelaient les précieuses, a été fort malentendue dans le siècle dernier, qu’elle l’est toujours plus mal, à mesur
à lui imputer le mauvais goût et les mœurs hypocrites d’une partie du siècle de Louis XIV, font cependant concourir, par une c
r, Corneille, avaient écrit longtemps avant qu’aucun des écrivains du siècle de Louis XIV eut paru dans la littérature, même a
ge ou de mépris qui leur est due, il m’a été nécessaire de diviser ce siècle en périodes historiques d’environ dix années. La
46 (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Introduction. » pp. -
placer au sein de l’âme humaine, pendant un temps donné, une série de siècles , ou chez un peuple déterminé. Il pourrait étudier
uver la façon dont les hommes avaient senti et pensé il y a plusieurs siècles . On l’a essayé et on a réussi. On a réfléchi sur
on l’a fait en Europe à la renaissance de l’imagination, à la fin du siècle dernier, avec Lessing, Walter Scott ; un peu plus
os jours, renouvelé l’histoire ; on l’ignorait presque entièrement au siècle dernier ; on se représentait les hommes de toute
ècle dernier ; on se représentait les hommes de toute race et de tout siècle comme à peu près semblables, le Grec, le barbare,
e trait propre à toutes les sensations, à toutes les conceptions d’un siècle ou d’une race, sur quelque particularité insépara
ns caractères d’esprit et de cœur communs aux hommes d’une race, d’un siècle ou d’un pays. De même qu’en minéralogie les crist
ts donnés font peu à peu leur effet, j’entends qu’au bout de quelques siècles ils mettent la nation dans un état nouveau, relig
helonnée à tous les degrés de la civilisation, transformée par trente siècles de révolutions, manifeste pourtant dans ses langu
primordiaux. Au moment où nous les rencontrons, quinze, vingt, trente siècles avant notre ère, chez un Aryen, un Égyptien, un C
yen, un Égyptien, un Chinois, ils représentent l’œuvre d’un nombre de siècles beaucoup plus grand, peut-être l’œuvre de plusieu
ècles beaucoup plus grand, peut-être l’œuvre de plusieurs myriades de siècles . Car dès qu’un animal vit, il faut qu’il s’accomm
un profond réservoir où les autres sources, pendant une multitude de siècles , sont venues entasser leurs propres eaux. Le mili
es conditions sociales ont imprimé leur marque, comme il y a dix-huit siècles par le christianisme, et vingt-cinq siècles par l
ue, comme il y a dix-huit siècles par le christianisme, et vingt-cinq siècles par le bouddhisme, lorsque autour de la Méditerra
ployés et façonnés par leur effort : en Espagne, une croisade de huit siècles contre les Musulmans, prolongée encore au-delà et
erres catholiques ; en Angleterre, un établissement politique de huit siècles qui maintient l’homme debout et respectueux, dans
quelqu’un de ces larges développements qui embrassent un ou plusieurs siècles , comme le moyen âge ou notre dernière époque clas
certitude que les créations inconnues vers lesquelles le courant des siècles nous entraîne, seront suscitées et réglées tout e
ercher de quelle façon ces causes appliquées sur une nation ou sur un siècle y distribuent leurs effets. Comme une source sort
interpréter, on y trouve la psychologie d’une âme, souvent celle d’un siècle , et parfois celle d’une race. À cet égard un gran
est en représentant la façon d’être de toute une nation et de tout un siècle qu’un écrivain rallie autour de lui les sympathie
siècle qu’un écrivain rallie autour de lui les sympathies de tout un siècle et de toute une nation. C’est pourquoi, parmi les
47 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre quatrième. Éloquence. — Chapitre V. Que l’incrédulité est la principale cause de la décadence du goût et du génie. »
rèrent à la barbarie ceux qui n’avaient plus de foi en elles. Dans un siècle de lumières, on ne saurait croire jusqu’à quel po
aient reçue les écrivains du dix-septième201. Pourquoi donc le second siècle est-il au-dessous du premier ? Car, il n’est plus
ndeurs immenses, sous les flots transparents de l’abîme. Or, si notre siècle littéraire est inférieur à celui de Louis XIV, n’
. Avec quel respect, avec quelle magnifique opinion, les écrivains du siècle de Louis XIV ne parlent-ils pas toujours de la Fr
répétons jusqu’à satiété, et dont nous ne saurions trop convaincre le siècle  : sans religion, point de sensibilité. Buffon sur
ature physique. Jetez les yeux sur les générations qui succédèrent au siècle de Louis XIV. Où sont ces hommes aux figures calm
tte tendre religion, de cet instrument harmonieux dont les auteurs du siècle de Louis XIV se servaient pour trouver le ton de
ière les âges : quelquefois elle est obscurcie par la poussière qu’un siècle fait en s’écroulant ; mais aussitôt que le nuage
48 (1803) Littérature et critique pp. 133-288
e barbarie, des personnages illustres et des caractères imposants. Le siècle de la ligue et celui de la fronde, sans remonter
créer et maintenir de nouvelles institutions. Quoi qu’il en soit, le siècle des grandes lumières ne paraît pas celui des gran
alité. Mirabeau partagea tous les vices et toutes les lumières de son siècle  ; et les premiers ne l’aidèrent pas moins que les
endance qui le rendait si propre à devenir un chef de faction dans un siècle corrompu. Des vengeances domestiques qu’il avait
i rendit quelques-uns de ces mouvements et de ces effets réservés aux siècles orageux de la liberté. Il eut quelquefois une dia
Mosès, juif de Berlin, et l’un des plus subtils métaphysiciens de ce siècle . Enfin la conversation tomba sur les illuminés. I
é imprudemment aux opinions sur lesquelles il reposait depuis tant de siècles , ne sait plus où se prendre et où s’arrêter. L’ab
mérique, qu’il eût voulu favoriser. Il savait trop que, dans tous les siècles et dans tous les pays, il est encore plus dangere
e l’Amérique comme un de ces événements consacrés par le suffrage des siècles et de l’histoire. Tel est le privilège des grands
ue ce temple, orné de tous les trophées de la valeur, s’éleva dans un siècle de génie, aussi fécond en grands écrivains qu’en
en rassemblant les traits qui le composent, qu’il ait paru dans notre siècle . On croit retrouver une vie perdue de quelques-un
rois. Ne cherchez point, dans son administration, ces pensées que le siècle appelle grandes, et qu’il n’aurait cru que téméra
persuadèrent, sans doute, qu’un mépris trop évident de l’autorité des siècles et des traditions affaiblirait la morale, en avil
leurs maux, en se confiant à l’avenir ; les acclamations de tous les siècles accompagneront enfin le héros qui donnera ce bien
eurs causes. Dans un ouvrage où tous les hommes illustres et tous les siècles sont jugés, leurs maximes et leur autorité ne dev
ette exaltation dans les cœurs et les caractères n’appartient pas aux siècles du calcul et du raisonnement ? Quand tout désabus
ire des sciences. C’est pour cela que la gloire des savants subit, de siècle en siècle, tant de variations, et qu’elle est sou
iences. C’est pour cela que la gloire des savants subit, de siècle en siècle , tant de variations, et qu’elle est souvent éclip
inconnue que nous appelons le hasard. Il faut le dire au milieu d’un siècle si fier de ses connaissances : les créations les
ignait de n’avoir point un Homère. Sa grande âme avait deviné que les siècles et les héros doivent leur plus brillante renommée
découvertes si vantées ? Leur absence n’a point arrêté, durant trente siècles , la civilisation de plusieurs empires illustres,
une tête forte. Alfred-le-Grand et Charlemagne la possédèrent dans un siècle d’ignorance ; et des siècles savants ne l’ont pas
and et Charlemagne la possédèrent dans un siècle d’ignorance ; et des siècles savants ne l’ont pas toujours connue. Gardons-nou
ui ait osé prononcer cette vérité si consolante, que depuis plusieurs siècles le genre humain en Europe a fait des progrès très
elle est arrivée insensiblement et dans le cours d’un grand nombre de siècles . Ce qui marque un vice intérieur, un venin secret
érieux, et avec la morgue la plus doctorale : Ô le lion temps que ce siècle de fer ! J’en suis fâché, mais en dernière analy
tion à ces monuments augustes, devant qui se sont prosternés tous les siècles et tous les talents. Si, au lieu de se passionner
ques. Elle sort en admirant la sagesse de son fils. Cette naïveté des siècles héroïques révolte beaucoup madame de Staël. Mais
fois soldat et poète, Eschyle, l’un des plus ardents républicains du siècle et de l’état le plus libres de la Grèce, n’insult
es tableaux sublimes d’Homère. « Anacréon, dit-elle, est de plusieurs siècles en arrière de la philosophie que comporte son gen
dans ce qu’il y a de plus important, la raison et la philosophie. Le siècle où nous vivons surpasse seul tous les précédents,
e la philosophie tiennent la première place de ce premier de tous les siècles . Voilà en peu de mots le secret et le résultat de
, il faut prouver que ce dernier poète, eût-il été connu depuis vingt siècles comme le premier, ne pouvait jamais partager son
même genre ; mais les Grecs ne les préféraient pas à l’Iliade dans le siècle de Périclès. L’uniformité des ouvrages d’Ossian t
s textes de son ouvrage pour s’entretenir avec elle. Elle a traité le siècle de Louis XIV presque avec la même légèreté que la
petite, sans que les peuples soient plus heureux. » Avant la fin du siècle , il a pourtant paru cet homme dont la force sait
lois de Solon. Cette sagesse religieuse, qui fut celle des plus beaux siècles dont s’honore l’esprit humain, n’a paru de nos jo
op que le plan d’un pareil ouvrage doit différer suivant l’esprit des siècles , le genre des lecteurs et les facultés de l’écriv
eaux, et de juger ainsi l’esprit de deux cultes, séparés par dix-huit siècles . Tibulle invite d’abord Cérès et Bacchus à ceind
nada ; leurs vertus subjuguent les barbares, et maintiennent après un siècle , dans ces contrées qui ont passé sous le joug de
tes controverses, les instructions édifiantes pouvaient suffire à des siècles éminemment religieux. Des traités austères, tels
ngue dans ce choix de la bonne compagnie du plus brillant de tous les siècles  ? Un homme d’un esprit charmant et d’une facilit
ut un peuple. Mais, quand cette doctrine, en proie aux dérisions d’un siècle entier, perdit la plus grande partie de son influ
. Jetez les yeux sur les générations qui succédèrent immédiatement au siècle de Louis XIV : où sont ces hommes aux figures cal
tous les âges : quelquefois elle est obscurcie par la poussière qu’un siècle fait en s’écroulant ; mais le nuage se dissipe, e
ue de l’ouvrage, où l’auteur oppose les chefs-d’œuvre littéraires des siècles chrétiens à ceux de l’antiquité païenne, et le gé
et l’on élève la pierre du témoignage. Ce simple autel doit dire aux siècles futurs que deux hommes des anciens jours se renco
. Chez lui Andromaque ressemble précisément à ces veuves des premiers siècles chrétiens, où l’idée d’un second mariage eût semb
t nouveaux. Ceux qui savent étudier dans les mœurs des peuples et des siècles le caractère des différentes littératures, les cr
sans prévention Émile et Télémaque, et jugez la philosophie des deux siècles , indépendamment de tous les autres mérites de Fén
plus grandes faveurs son peu de goût pour les fausses sciences de son siècle  : Une grande marque du soin des Immortels pour m
duire d’aussi fortes impressions. Rapprochez un moment les lieux, les siècles , les circonstances. Revoyez autour de la tribune
re, le monde avait suspendu ses spectacles et ses jeux. Les hommes du siècle étaient accourus sous ces voûtes religieuses. Le
atique auquel ils viennent assister. Ces oraisons funèbres du dernier siècle me paraissent avoir encore un autre avantage. On
rands héros, et rien ne se dissimule à son tribunal. Ainsi, quand les siècles ont passé sur la tombe d’un homme illustre, il do
d’une paix si déshonorante et si indispensable, dit Voltaire dans son Siècle de Louis XV. Je l’ai déjà remarqué plus haut : la
rir, avec trop de luxe et d’ambition. Il fait agir trop longtemps les siècles passés sur l’âme de Descartes, et réagir l’âme de
s passés sur l’âme de Descartes, et réagir l’âme de Descartes sur les siècles futurs. Mais plus d’une beauté couvre ces taches
mille ? On voit du moins qu’en se rapprochant des orateurs d’un autre siècle , l’âme de Thomas était plus doucement émue, et qu
s qui la déterminèrent. Il fallait montrer ce grand ministre entre le siècle de la Ligue, dont il réprimait les dernières fure
le siècle de la Ligue, dont il réprimait les dernières fureurs, et le siècle de Louis XIV, dont il préparait la gloire. Mais T
Femmes, toutes les vertus dont elles sont susceptibles ; il compte de siècle en siècle toutes leurs grandes actions, tous leur
utes les vertus dont elles sont susceptibles ; il compte de siècle en siècle toutes leurs grandes actions, tous leurs travaux,
artie du luxe de son esprit, peut-être un peu conforme à celui de son siècle  : il détache plus ses idées du fond général, et l
aît, brille un moment, se précipite et tombe : « La moitié d’un grand siècle est déjà sous la tombe ; « L’autre y penche déjà.
om de tous ces grands hommes qui ne sont plus ! La moitié d’un grand siècle est déjà sous la tombe ! On sent que l’auteur, d
Thomas doit les meilleurs passages de son poème au souvenir du grand siècle de Louis XIV. Il semble qu’en remontant vers ces
e de don Diègue, ou celui du père des Horaces ? Les femmes même de ce siècle avaient en général des traits plus nobles et plus
ces principes, qui devaient tôt ou tard changer la France. Ainsi, le siècle où vécut Corneille put donc avoir quelque influen
, il porta tour à tour dans son style les grâces et l’urbanité de son siècle , l’imagination des poètes grecs, et l’enthousiasm
préceptes et leurs exemples. Il loua les grands hommes des plus beaux siècles de l’éloquence et de la poésie, et leur esprit co
49 (1890) L’avenir de la science « XXII » pp. 441-461
t dogme, on peut à bon marché jouer l’homme avancé, qui a dépassé son siècle , et les sots, qui ne craignent rien tant que de p
e qui peut y prêter s’interdit par là même tout ce qui est élevé. Les siècles de réflexion sont exposés à voir les plus nobles
es rieurs et à retrouver le goût de la vie sérieuse. Alors viendra un siècle dogmatique par la science ; on recommencera à cro
que qu’ils se sont formé. C’est là la planche de salut qui sauvera le siècle du scepticisme : on admet la certitude scientifiq
ate, subtile et ailée, sans être frivole. L’Allemagne a été durant un siècle le pays de la critique, et pourtant étaient-ce de
ort pour vivre face à face avec son ennemi. Comme tous les enfants du siècle , j’ai eu mes accès de scepticisme ; autant que St
ils servaient la politique. Il en a été de même au commencement de ce siècle . La politique alors a mené le train du monde ; le
illon toutes les sommités intellectuelles de la première moitié de ce siècle  ; ces hommes éminents ont fait ce qu’ils devaient
lus en plus, ce me semble, passer aux hommes de la pensée. À côté des siècles où la politique a occupé le centre du mouvement d
VIIIe siècle ; qui a tenu la haute main de l’humanité durant ce grand siècle  ? Quels sont les noms qui frappent à la première
eu, c’est toute une grande école de penseurs qui tient puissamment le siècle , le façonne et crée l’avenir. Que sont la Guerre
elle tourne dans une fatale impuissance. De bonne foi, si le salut du siècle présent devait venir de l’habileté, espérons-nous
bileté n’est égale à la situation ? Prenons encore les trois premiers siècles de l’ère chrétienne. Où se passaient alors les gr
enthousiastes fort étrangers aux secrets de la grande politique. Cinq siècles plus tard, on ne nommera entre les hommes illustr
inq siècles plus tard, on ne nommera entre les hommes illustres de ce siècle que Pierre, Paul, Jean, Matthieu, pauvres gens qu
Voilà donc un immense développement, sourdement préparé durant trois siècles en dehors de la politique, grandissant parallèlem
sera-ce la pierre angulaire de l’édifice futur. Un sage des premiers siècles eût-il jamais pu croire que l’avenir était à cett
gorge chaude de ces gens-là, et cependant ils ont vaincu, et, quatre siècles après, les plus beaux génies se sont fait gloire
50 (1892) Boileau « Chapitre VI. La critique de Boileau (Fin). La querelle des anciens et des modernes » pp. 156-181
lorsque, amenant la littérature au but qu’elle poursuivait depuis un siècle , il édifia son système, il y fit entrer deux pièc
ands poètes, avec notre grand critique, sortaient précisément de leur siècle et s’élevaient au-dessus de lui par le caractère
1687, où l’Académie entendit jusqu’au bout la lecture du Poème sur le Siècle de Louis le Grand : grande fut l’indignation de B
sont connus, et il suffit de les rappeler. Aussitôt après l’éclat du Siècle de Louis le Grand, Perrault avait annoncé son int
norant l’art gothique, il ne voyait guère hors de la France ni de son siècle  ; il ne produisait guère, sans y penser, que des
tout, il ne pouvait faire qu’il ne fût Français, et Français du grand siècle , épris de politesse et de décence, homme de réfle
u’à la moelle. Jugez-en par Racine, un des deux ou trois écrivains du siècle à l’âme desquels la Grèce a vraiment parlé : qui
i et se montrer incapable de se déprendre des mœurs et du goût de son siècle en ces matières, c’était une autre façon d’être «
il refaisait le livre à son goût. Il s’engageait à faire voir que le siècle de Louis XIV était non pas plus grand à lui seul
siècle de Louis XIV était non pas plus grand à lui seul que tous les siècles passés, mais supérieur à n’importe quel siècle pr
lui seul que tous les siècles passés, mais supérieur à n’importe quel siècle pris à part, même à celui d’Auguste. Il esquissai
irable de vues, il disait les écrivains qui devaient recommander leur siècle à la postérité. C’était là le point faible des ar
à sa place, et dressait la liste qui fait loi encore au bout de deux siècles . Mais Boileau, en écrivant ces pages excellentes,
point de perfection de la langue » par leurs écrits : mais plus d’un siècle avant eux, la comédie avait trouvé assez de resso
des pensées qui nous sont devenues familières, des doctrines où notre siècle a enfermé ses croyances et son génie : tandis que
51 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre II. Distinction des principaux courants (1535-1550) — Chapitre III. Les traducteurs »
bstention, que tous ses successeurs ne suivront pas : pendant tout le siècle on rencontrera des natures réfractaires à la spéc
inoffensifs régents, la culture classique fera couler pendant deux |  siècles au fond des âmes, y préparant la forme que les ci
te délicat, qui vécut pour les lettres, fit une des grandes œuvres du siècle en traduisant Plutarque, les Vies et les Œuvres m
ittérature classique se firent sous son action prolongée à travers le siècle . Amyot avait bien rencontré en s’arrêtant à Pluta
s et d’observations ; c’est un magasin où l’on trouve tout ce que les siècles de la grande antiquité ont produit de meilleur, d
Mais de plus, avant le roman contemporain, avant le théâtre du XVIIc siècle et les Caractères de La Bruyère, le Plutarque fra
yot, qui représente et résume l’effort de tous les traducteurs de son siècle , nous fait apercevoir comment se fondirent par un
cle a mis à la disposition de la pensée. Vaugelas et Fénelon, dans le siècle suivant, lui ont bien rendu cette justice. 185
52 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre VII. La littérature et les conditions économiques » pp. 157-190
eul possibles le bon état des finances publiques ! Mais traversons le siècle . Transportons-nous au temps où Louis XIV vieilli
nger du pain d’avoine ; tel est le tableau qu’offre à la fin du grand siècle la France, près de faire banqueroute. Ceux qui ob
roduisaient.  » Massillon prêche contre la guerre, demande ce que les siècles futurs diront de ces monuments élevés pour éterni
e du temps laisse une lugubre impression de vide. La nation, qui deux siècles plus tôt fournissait l’Europe de contes, de roman
ascar, sur les bords de la mer d’Aral ; puis il se convainquit que le siècle de fer où il vivait ne se prêtait pas à cette rés
ressemble à celui que Racan nous a présenté dans ses Bergeries. A un siècle et demi de distance, les mêmes causes ont produit
rajeunir notre littérature pittoresque en les décrivant. Et, en notre siècle , est-ce que la littérature française ne doit pas
ntribué plus que toute autre chose à donner à la littérature de notre siècle ce caractère cosmopolite qui la distingue. De mêm
rs efforts pour empêcher la représentation de la pièce. Et dans notre siècle , combien de fois la comédie n’a-t-elle pas exploi
l. Il n’est pas d’époque où le fait soit plus saillant que dans notre siècle . Chacun sait quel essor l’industrie a pris, du jo
ymnes au génie de l’homme ne manquent-ils pas dans la poésie de notre siècle . Ce n’est pas tout. Les hommes chargés de diriger
’être académicien et réactionnaire, l’invitait déjà, dès le milieu du siècle , à se mettre à l’unisson du monde transformé, si
net rouge et jamais actuelle, elle assiste au travail émouvant de son siècle en mal de vérité, sans même paraître s’en apercev
ées le transforment dans la mesure qui leur appartient. De même qu’au siècle dernier les écrits des philosophes français ont r
ensuite, les privilèges de la noblesse et du clergé, de même en notre siècle le régime nouveau du travail (salariat et proléta
destinés à le corriger. Ce fut dans les cinquante premières années du siècle une éclosion printanière, presque une éruption de
fut à ses heures teinté de socialisme. Il a écrit62 : « Ô peuples des siècles futurs, lorsque par une chaude journée d’été, vou
lle de nos jours le prolétariat intellectuel rejoignent à travers les siècles les misères d’un Rutebœuf, couchant sur la paille
au grand soleil par des démonstrations d’enthousiasme dont les autres siècles offrent peu d’exemples. Des poètes ont été portés
assurait 64.000 francs par an. Le même Dumas s’engageait à fournir au Siècle 100.000 lignes par an, payées 1 fr. 50 chacune, e
pas quatre-vingts représentations. L’accroissement a procédé en notre siècle par bonds énormes. Marion Delorme, pour 11 représ
détailler les caractères bons et mauvais que la littérature de notre siècle a pu devoir à ce déplacement d’influence ; mais o
s Chants modernes. Préface, p. ix. 62. La Confession d’un enfant du siècle , chap. ii. 63. Cousin, par Jules Simon, p. 6, P
53 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « L’abbé Christophe »
eprendre, mais qu’avec les hâtes et les distractions de ce malheureux siècle , qui ne peut ni ne veut s’asseoir, on n’entrepren
s déjà d’une main moderne l’histoire de la Papauté au xvie et xviie   siècles . Un allemand positif, chose rare, Léopold Ranke,
pas seulement pour la foi, mais pour la pensée. L’histoire d’un seul siècle … que dis-je ? l’histoire d’un seul Pape, dans l’h
rayonnements en avant et en arrière que ce n’est plus l’histoire d’un siècle ni d’un Pape, mais l’histoire de l’Église univers
de l’Église universelle et éternelle, concentrée dans la minute d’un siècle ou d’une vie d’homme, comme tout un horizon réper
Occident l’est du xive . Le presbytérianisme est né, et c’est dans le siècle suivant que le protestantisme va naître. Ni le Hu
Pape ! » Et ils ont eu ce qu’ils avaient demandé. Pauvre et misérable siècle que ce xve  siècle, sans grandeur complète et imm
éologue qui eut une minute sublime, — sa minute de mourir ! Misérable siècle , où l’esprit de contention et d’anarchie était pa
un troisième schisme, celui du conciliabule de Pise, et dans ces deux siècles (le xive et le xve ) ne produisit ni un saint, n
temps à flétrir et à maudire sont peut-être plus inspirateurs que les siècles à admirer, pour les écrivains qui ont en eux le g
54 (1856) Cours familier de littérature. II « VIIe entretien » pp. 5-85
Interrompons-nous un instant pour répondre à ce sourd dénigrement du siècle , qui s’élève dans tous les siècles, du sein des m
répondre à ce sourd dénigrement du siècle, qui s’élève dans tous les siècles , du sein des médiocrités, pour accuser le temps e
mment entreprenez-vous une œuvre de haute critique littéraire dans un siècle et dans un pays qui n’ont plus de littérature ; d
ns une nation qui s’est épuisée de grands esprits pendant deux grands siècles , le dix-septième et le dix-huitième, siècle franç
rits pendant deux grands siècles, le dix-septième et le dix-huitième, siècle français par excellence ? dans un temps où la déc
s noble fonction de l’homme, un seul groupe d’hommes pensants dans un siècle vaut mieux pour l’histoire que des multitudes qui
génie. VI Quant à la possibilité d’une décadence finale pour un siècle , pour une nation, pour une langue, pour une litté
stérilité finale et à la caducité irrémédiable des littératures. Les siècles qui sont venus après, Charlemagne, Charles-Quint,
ous croyons entrevoir sur le résultat de cet enfantement de plusieurs siècles , nous sommes convaincu que l’Europe souffre pour
e, et sans rien détailler aujourd’hui, tout ce qui proteste depuis un siècle seulement en Europe contre cette prétendue décrép
monde intellectuel, et dites s’il est prêt à mourir. Il n’y a pas un siècle que Goethe, l’Orphée et l’Horace allemand réunis
a pas vingt-cinq ans que Walter Scott, ce trouvère posthume de notre siècle , ce Boccace sérieux et épique de notre âge, compo
raversent déjà l’Atlantique ; ils nous apportent les échos d’un grand siècle de pensée après un grand siècle d’action. Ce pays
s nous apportent les échos d’un grand siècle de pensée après un grand siècle d’action. Ce pays en est à son ère fabuleuse d’in
lie du Nord, comme à l’enthousiasme religieux du Midi. L’alluvion des siècles et le mélange des races semblent l’avoir façonnée
e des peuples qui parlent cette langue promet prochainement de grands siècles littéraires à la Russie. Nous ne parlons point ic
e parlons point ici de l’Orient, parce qu’il dort ; il dort après des siècles de fécondité littéraire, religieuse et philosophi
des siècles de fécondité littéraire, religieuse et philosophique. Ces siècles ont épuisé pour un temps ses forces. Mais respect
e vibration, de littérature inarticulée dans une de ses notes que son siècle entier dans toutes ses œuvres ! Et combien d’autr
naissent que de la gestation lente et de l’enfantement laborieux des siècles . J’étais un républicain improvisé, un républicain
e suis l’instrument, bon ou mauvais, qui a reçu le premier souffle du siècle à travers ses cordes, et qui rend le son juste ou
s la souplesse de mon oreille m’eut bien vite naturalisé Toscan de ce siècle . Dans cette cage de rossignols la musique de la l
x à chacune de ces ombres, plus vivantes peut-être dans la pensée des siècles qui foulent leurs cendres que dans la pensée de l
cune réflexion n’avait encore dissipée. C’était à mes yeux l’homme du siècle , l’homme de la passion, l’homme de la liberté, le
la reine détrônée d’un pays que les Romains appelaient, il y a peu de siècles , barbare. Depuis Sannazar à Naples, Dante, Politi
epuis Sannazar à Naples, Dante, Politien, Boccace en Toscane, tout le siècle de Léon X à Rome, tout celui des Médicis à Floren
s robuste en Italie qu’ailleurs ! » mot fier mais vrai. La cendre des siècles est féconde comme celle des incendies. XXXIII
55 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XIX. Cause et loi essentielles des variations du gout littéraire » pp. 484-497
ire confirme la loi que nous avons posée. On pourrait montrer que les siècles s’enchaînent et s’engrènent entre eux en s’opposa
, des soulèvements populaires et même des appels au régicide. Bref le siècle est troublé, audacieux, révolutionnaire et les de
ons des secousses qu’il a provoquées se prolongent jusqu’au milieu du siècle suivant. Or, quel est le caractère dominant de ce
elui-ci dès son début, mais surtout dans sa pleine maturité. C’est un siècle calme, ordonné, conservateur, où la pensée et la
des convenances et des règles de toute espèce. Mais ces contrastes de siècle à siècle peuvent paraître vagues, sujets à cautio
nances et des règles de toute espèce. Mais ces contrastes de siècle à siècle peuvent paraître vagues, sujets à caution, d’une
t les plus graves questions. C’est pourquoi dans la seconde moitié du siècle la passion, l’emphase, le ton brusque et rude son
l’esprit qui animait les philosophes du dix-huitième siècle. En notre siècle le romantisme a été une débauche d’imagination ;
nce, il continue la génération précédente en la combattant. En notre siècle , l’école réaliste semble, au premier abord, avoir
revient au même, d’inégale durée : il en est qui agissent pendant des siècles  ; il en est qui durent trente ou quarante ans ; i
nt elle était l’âme et le Jien. Ainsi l’idée féodale a été durant des siècles comme la sève d’un grand arbre qui est allé grand
nter une horloge très compliquée, où tel balancier battrait plusieurs siècles , pendant que les autres battraient cent ans, quar
56 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Mercier » pp. 1-6
ites. Réimpressions d’œuvres contemporaines, réimpressions d’un autre  siècle , partout ce signe de la stérilité. Chose naturell
t un La Bruyère de bas-étage, comme le xviiie  siècle lui-même est un siècle descendu. Il ne manque ni de perçant dans l’obser
ce, on la sent, même quand elle est gauche ou brutale. Évidemment son  siècle , tel que Mercier le représente, n’était pas digne
ne d’avoir un peintre ou un moraliste plus grands que lui. C’était un siècle didactique et corrompu auquel répondaient parfait
e théorie de la ressemblance ! Une époque qui aurait vécu plus que ce siècle , glacial et forcené tout ensemble, qui niait tout
scule intellectuel ?…) il y eut un moment unique de vie retrouvée. Le siècle se sentait… Eh bien, ce moment de vie trouva son
57 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XVII. De l’éloquence au temps de Dioclétien. Des orateurs des Gaules. Panégyriques en l’honneur de Maximien et de Constance Chlore. »
corrompu le génie ; et il y a encore plus loin, pour les lettres, du siècle de Constantin à celui de Trajan, que de celui de
volution s’était faite lentement et par degrés dans l’espace de trois siècles , et il était impossible qu’elle n’arrivât point.
utres causes qui la préparèrent ; mais je remarque que dès le premier siècle , la grandeur de l’empire, une puissance qui n’éta
acile d’examiner l’effet que cet esprit général dut, au bout de trois siècles , produire sur la poésie, l’éloquence et le goût.
des lettres et des arts. Mais, comme en même temps il y a dans chaque siècle un caractère qui s’imprime à tout, la servitude d
’était plus même une langue d’orateurs. Il y en eut pourtant, dans ce siècle , trois de célèbres ; ce furent Eumène, Nazaire et
ne souvent les mêmes actions et la même audace dans des hommes et des siècles différents. L’orateur s’étend beaucoup sur des li
ain semble en avoir perdu la trace, et il faut des révolutions et des siècles pour l’y ramener. 49. Caligula fut jaloux d’un
58 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre premier. Des principes — Chapitre premier. Table chronologique, ou préparation des matières. que doit mettre en œuvre la science nouvelle » pp. 5-23
e ère, et assurent que les Chinois n’ont trouvé l’imprimerie que deux siècles avant les Européens. D’ailleurs la philosophie de
narum, dont l’injure des temps nous a privés, divisait l’ensemble des siècles écoulés en trois périodes, temps obscur, qui répo
nous voyons commencer l’âge d’or ou âge divin des Grecs, et quelques siècles après celui du Latium, l’âge de Saturne, dans leq
prose, comme s’ils eussent été contemporains.   (Vers 2950.) Dans le siècle qui suit immédiatement la guerre de Troie, et à l
dation des colonies grecques de l’Italie et de la Sicile. C’est trois siècles avant l’époque adoptée par les chronologistes ; m
rron rapporté par Saint-Augustin dans la Cité de Dieu : pendant deux siècles et demi qu’elle obéit à ses rois, Rome soumit plu
est le principal flambeau, nous a laissés dans l’incertitude sur son siècle et sur sa patrie. On verra au livre III pourquoi
nseigner la science des choses divines à Numa qui vivait près de deux siècles auparavant. Tite-Live dit aussi que pendant ce rè
ésiode vivait trente ans avant Homère, quoiqu’ils diffèrent de quatre siècles et demi sur le temps où il faut placer l’auteur d
d’une écriture alphabétique, encore ne l’employèrent-ils que bien des siècles après. — Homère confia ses poèmes à la mémoire de
rouve encore que des bêtes farouches dans ces Grecs, auxquels tant de siècles auparavant Deucalion a enseigné la piété envers l
59 (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. J. J. AMPÈRE. » pp. 358-386
jours son imagination, de ne jamais renoncer aux monuments des grands siècles , d’en garder le goût, et d’en maintenir le culte
que l’histoire littéraire de la France ne se pouvait circonscrire aux siècles où l’on a commencé d’écrire en français. Comme il
depuis César jusqu’à l’invasion des Francs. Durant ces quatre ou cinq siècles , il a pu disposer, à travers son histoire, ses li
l’époque et du goût Louis XIII en littérature sont aux iiie et ive   siècles de la Gaule romaine, comme les précédents naturel
en âge et remis juste ce commencement du xviie à la suite des grands siècles de la gloire latine. En quittant le xvie , on sor
trerait à fond cette identité de nature qu’il a avec les rhéteurs des siècles inférieurs retracés par M. Ampère. Et ce n’est pa
t) le lien étroit que l’introduction de M. Ampère nous offre avec les siècles littéraires proprement dits, et combien, même en
quarum), M. Ampère est arrivé à dominer avec étendue et certitude les siècles plus connus qui suivent et qui ne font plus que c
pour la vérité nécessaire d’une idée, de son triomphe en de certains siècles . Comme il faut bien, en définitive, que quelque c
rendu en ses détails appréciables le mouvement confus des ive et ve   siècles , M. Ampère, dans une petite composition à part, n
liste, l’analyse et la discussion des écrits. Lorsqu’on en est au 1er siècle de l’Église, un discours préliminaire encore sur
’Église, un discours préliminaire encore sur l’état des lettres en ce siècle précède la série particulière des écrivains ; mêm
’ils ont été des écrivains : ainsi l’on fait revivre, quinze ou seize siècles après leur mort, bien des auteurs qui étaient peu
tainement et résument avec utilité les principaux faits extérieurs du siècle et les vues les plus immédiates, mais rien au del
yon rapide qui se reflète et correspond parfois, comme un fanal, d’un siècle à l’autre, leur eût paru une dissipation profane.
60 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre X. Des Romains ; de leurs éloges, du temps de la république ; de Cicéron. »
uple, manifestées au-dehors par des sons. Or les Romains des premiers siècles , vivant parmi les charrues et les armes, ne pouva
en divers temps parlèrent à Rome, à peine y en eut-il un ou deux par siècle qui pût passer pour éloquent ; peu même eurent le
t plus, et de prendre un nom pour du mérite, a été commune à tous les siècles . Cicéron, qui nous apprend tous ces détails, se p
, de César, de Caton. Il gouverna et sauva Rome, fut vertueux dans un siècle de crimes, défenseur des lois dans l’anarchie, ré
sang ; un homme à qui il avait sauvé la vie, fut son assassin. Trois siècles après, un empereur10 plaça son image dans un temp
s imiter ; cependant il célébra presque tous les hommes fameux de son siècle , à commencer par lui. Son premier ouvrage fut un
bscurité, comme les grands se vantaient de leurs aïeux ; qui, dans un siècle poli, consentait à passer pour ignorant, et avoua
ti pour ou contre, et les vertus de Caton, le plus grand homme de son siècle , n’étaient plus qu’un vain sujet de conversation
t mort pour l’État. Tel était l’esprit de ces gouvernements et de ces siècles . Le second, qui est un morceau très court, mais é
ite de ce que votre valeur ne pourra être mise en oubli, ni par votre siècle , ni par la postérité, puisque le sénat et le peup
61 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXI. De Thémiste, orateur de Constantinople, et des panégyriques qu’il composa en l’honneur de six empereurs. »
neur de six empereurs. Presque tous les écrivains d’un pays et d’un siècle , poètes, orateurs, philosophes même, sont entraîn
mal, ils ont un caractère ; ils sont eux. Ils passent à travers leur siècle , sans rien emprunter de sa couleur. Jetés hors de
donné un mouvement particulier, et ne le trouve pas. Tels, dans leur siècle et leur pays, ont été, parmi les historiens, Taci
mérite à les protéger. Le prince est, pour ainsi dire, forcé par son siècle  ; la voix publique lui sert de loi ; d’ailleurs i
er des leçons de sagesse et de grandeur. Tels étaient encore dans ces siècles , qui pourtant ne sont pas l’époque la plus brilla
onnaissances et des lettres : « Ce sont elles qui font la gloire d’un siècle et d’un empire ; c’est donc à elles qu’il faut co
les arts ; ce sont eux qui font la renommée : ils se transmettent de siècle en siècle les noms de leurs bienfaiteurs, et ces
; ce sont eux qui font la renommée : ils se transmettent de siècle en siècle les noms de leurs bienfaiteurs, et ces bienfaiteu
t que des bourgades à demi-barbares. Ainsi, les hommes célèbres de ce siècle le seront dans les siècles suivants ; on parlera
-barbares. Ainsi, les hommes célèbres de ce siècle le seront dans les siècles suivants ; on parlera d’eux comme nous parlons de
62 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Diderot »
t d’abord, qui se transmet inaltérable et imperfectible à travers les siècles , et qu’on essayerait vainement d’expliquer ou de
al ; mais en philosophie il fut en quelque sorte l’âme et l’organe du siècle , le théoricien dirigeant par excellence. Jean-Jac
l’industrie, la perfectibilité, et par toutes ces faces heurtait son siècle plutôt qu’il ne le réfléchissait. Il faisait, à p
our ou contre Dieu, ma foi ! il ne se faisait pas faute alors, le bon siècle , d’ôter sa perruque, comme l’abbé Galiani, et de
écisément muet sur ces énigmes, autour desquelles la curiosité de son siècle se consuma. Quant à Voltaire, meneur infatigable,
plus drôles imaginations qu’on pût avoir. La faculté philosophique du siècle avait donc besoin, pour s’individualiser en un gé
u mystique dans son incrédulité, et auquel il n’a manqué, comme à son siècle , pour avoir l’harmonie, qu’un rayon divin, un fia
té Falconet et Vanloo, je me le figure dans le mouvement théorique du siècle , précédant dignement ces hommes d’action qui ont
ra, d’après de telles circonstances, comment celui des philosophes du siècle qui sentit et pratiqua le mieux la moralité de la
s temps où elles peuvent se faire jour, est comptable, par-devant son siècle et l’humanité, d’une œuvre en rapport avec les be
Je sais d’ailleurs quels reproches sévères et réversibles sur tout le siècle doivent tempérer ces éloges, et j’y souscris enti
pures constructions de l’art, qui montent avec lenteur à travers des siècles fervents vers un Dieu adoré et béni. On l’a compa
récit charmant, qui est un miroir en raccourci de l’inconséquence du siècle . Ces messieurs niaient le sens moral inné, le mot
ce qui sort du cœur ! quel exemplaire sentiment de l’antique dans ce siècle irrévérent ! quelle critique pénétrante, honnête,
ustesse : Werther compare l’homme de génie qui passe au milieu de son siècle , à un fleuve abondant, rapide, aux crues inégales
ans les relations de Diderot avec ses contemporains. On était dans un siècle d’analyse et de destruction, on s’inquiétait bien
es sur des points spéciaux ; lui, le génie le plus synthétique de son siècle , il ne laissa pas de monument. « Ou plutôt ce mon
63 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Le marquis de la Fare, ou un paresseux. » pp. 389-408
sa gloire, dit-il, non seulement le plus grand homme de guerre de ce siècle et de plusieurs autres, mais aussi le plus homme
saient, et qui, de leur part73, en eurent pour lui une semblable… Les siècles auront peine à former quelqu’un d’aussi aimables
détail dans leur conduite et leur caractère diffèrent entre eux, les siècles pris dans leur ensemble ne diffèrent pas moins le
e qu’à le corriger : Il serait à souhaiter cependant que dans chaque siècle il y eût des observateurs désintéressés des maniè
et de leurs causes ; car on aurait par la une expérience de tous les siècles , dont les hommes d’un esprit supérieur pourraient
oques historiques, il montre que le xvie  siècle, par exemple, fut un siècle de troubles et de divisions, d’abaissement de l’a
age, et il fut permis d’avoir le cœur haut et de le sentir. Ce fut le siècle des grandes vertus et des grands vices, des grand
ice envers Louis XIV. La Fare a un malheur, il n’est pas assez de son siècle , lequel fut un grand siècle ; il n’en aime ni l’e
e a un malheur, il n’est pas assez de son siècle, lequel fut un grand siècle  ; il n’en aime ni l’esprit, ni le courant général
sement du pouvoir monarchique : On peut dire que l’esprit de tout ce siècle -ci, remarque-t-il, a été, du côté de la Cour et d
it élevée, ça été précisément l’abaissement qu’elle avait souffert au siècle précédent et le souvenir laissé par les guerres c
; — sur Lauzun, « le plus insolent petit homme qu’on eût vu depuis un siècle  », excellent comédien, non reconnu tout d’abord ;
onsolation toute prête ; il sera l’historiographe caché et acharné du siècle  ; il en est l’observateur enflammé, vigilant et i
64 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre IV. L’Histoire »
les deux lacunes apparentes de notre littérature classique. En trois siècles , de la Renaissance au romantisme, le genre histor
losophie politique et juridique : restent l’Essai sur les mœurs et le Siècle de Louis XIV de Voltaire, qui sont vraiment de l’
q ouvrages, dont trois relèvent d’autres genres, c’est peu pour trois siècles de production intense. Voltaire, en faisant l’his
s’en plaignait. On sentit vivement ce manque au commencement de notre siècle  ; « Existe-t-il, demandait A. Thierry en 1827, un
émoires de Saint-Simon, qui renouvelèrent dans les esprits l’image du siècle de Louis XIV et de la cour de Versailles. Les œuv
-39), l’Ancien Régime et la Révolution (1850), sont vraiment en notre siècle les chefs-d’œuvre de la philosophie historique. M
te en 1789, parce qu’elle était déjà à demi faite, et que, depuis des siècles , tout tendait à l’égalité et à la centralisation 
d’une grande réaction nationale contre l’ordre des choses établi six siècles auparavant, par la conquête étrangère ». Quand il
ibles, indestructibles ; et il lui semblait, au bout de six ou de dix siècles , retrouver les vainqueurs et les vaincus face à f
ut cette force de sympathie qui seule atteint et ressuscite l’âme des siècles lointains. Thierry avait tenté de retourner aux s
t, tendre, en fait un des deux ou trois écrivains supérieurs de notre siècle . Michelet a cru s’éloigner des romantiques autant
à chaque instant l’impression d’être du même ordre que la Légende des siècles ou les Châtiments. Cependant Michelet écrira enco
ané des réalités suggestives ! Michelet est un des écrivains de notre siècle qui me semblent destinés à grandir dans l’avenir,
65 (1876) Du patriotisme littéraire pp. 1-25
[Du patriotisme littéraire] À la fin du siècle dernier un jeune poète, à l’imagination enthousia
le zèle intelligent, l’orgueil raisonné de ces chefs-d’œuvre qui, de siècle en siècle, ont fait resplendir la pensée français
ntelligent, l’orgueil raisonné de ces chefs-d’œuvre qui, de siècle en siècle , ont fait resplendir la pensée française comme un
i est vrai du dix-neuvième siècle l’est à plus forte raison des trois siècles classiques. Phénomène qui ne s’est vu que dans no
te souveraineté des beaux vers. Nous avons donc à nous près de quatre siècles de précellence poétique contre deux siècles appar
onc à nous près de quatre siècles de précellence poétique contre deux siècles appartenant à l’Italie, un à l’Angleterre, un dem
iècle elle revint à la France pour ne plus lui échapper. En effet, au siècle des Pascal et des Corneille, tous les peuples ten
Vrai que se consacra surtout l’effort des intelligences qui firent ce siècle si grand. La vérité morale avait été explorée, sc
ale avait été explorée, scrutée, pénétrée par l’âge précédent, par le siècle des La Bruyère et des Bourdaloue : alors la vérit
et de Voltaire, n’est pas descendue de ce piédestal où pendant trois siècles toutes les nations l’ont honorée comme la grande
de tels monuments de prose élevée et de poésie souveraine. Aimons ce siècle de tout notre patriotisme littéraire, car il nous
66 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre VII. La littérature française et les étrangers »
produire la beauté des modèles antiques, la poésie était, à la fin du siècle , retournée insensiblement à l’imitation des Itali
llection des nouvelles pathétiques ou picaresques. Depuis le début du siècle , mais surtout de Scarron et Rotrou jusqu’à Lesage
rêveries et les ardents enthousiasmes. C’est, d’un bout à l’autre du siècle un chassé-croisé d’influences entre la France et
ent de nos philosophes, dont l’influence se fera sentir surtout en ce siècle sur le positivisme anglais. Mais, au xviiie  sièc
entale, du lyrisme romanesque ou pittoresque. Sans doute, à la fin du siècle , les œuvres des Allemands commencent à pénétrer c
os écrivains français, plus ou moins combattue ou limitée à la fin du siècle par celle des Anglais et des Allemands, prépondér
rg est dans l’Europe actuelle le dernier vestige des mœurs de l’autre siècle . Les deux plus grands souverains du siècle, Frédé
stige des mœurs de l’autre siècle. Les deux plus grands souverains du siècle , Frédéric II et Catherine II, se distinguèrent pa
trument qui puisse servir à l’échange des idées. Jamais dans un autre siècle on n’a eu à compter tant d’étrangers parmi les pl
67 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XXVIII. Caractère essentiel de l’œuvre de Jésus. »
de lui. Josèphe, né l’an 37 et écrivant dans les dernières années du siècle , mentionne son exécution en quelques lignes 1234,
onnelle, le christianisme pur se présente encore, au bout de dix-huit siècles , avec le caractère d’une religion universelle et
ation, des pouvoirs surnaturels, sans lesquels on ne trouvait près du siècle ni créance ni autorité. Gardons-nous donc de muti
ime, c’est-à-dire conforme aux instincts et aux besoins du cœur en un siècle donné. Est-il plus juste de dire que Jésus doit t
nnais du catholicisme, comme Rousseau du XVIIIe siècle. On est de son siècle et de sa race, même quand on réagit contre son si
. On est de son siècle et de sa race, même quand on réagit contre son siècle et sa race. Loin que Jésus soit le continuateur d
ature crée à ces moments-là par des génies inspirés. Ce que les beaux siècles de la Grèce furent pour les arts et les lettres p
siècles de la Grèce furent pour les arts et les lettres profanes, le siècle de Jésus le fut pour la religion. La société juiv
ans fin ; ses souffrances attendriront les meilleurs cœurs ; tous les siècles proclameront qu’entre les fils des hommes, il n’e
68 (1864) William Shakespeare « Conclusion — Livre II. Le dix-neuvième siècle »
vilisation. Il a un continent à mettre au monde. La France a porté ce siècle , et ce siècle porte l’Europe. Le groupe grec a ét
a un continent à mettre au monde. La France a porté ce siècle, et ce siècle porte l’Europe. Le groupe grec a été la civilisat
t une démocratie, les États-Unis, éclosion aidée par la France dès le siècle dernier. La France, sublime essayeuse du progrès,
on nomme la Révolution. Rien de plus auguste. La Révolution a clos un siècle et commencé l’autre. Un ébranlement dans les inte
re le progrès, et qui ont commencé la parole qu’ils avaient à dire au siècle par on ne sait quel bégaiement royaliste, ceux-là
in dans Montesquieu il y avait John Brown. Le Lucrèce qu’il faut à ce siècle en travail doit contenir Caton. Eschyle, qui écri
ces sont longues à venir, une génération est en retard, la besogne du siècle languit. Comment ! tant de souffrances encore ! O
de toutes parts par les écrivains, qui imprime à la littérature de ce siècle un si haut caractère de puissance et d’originalit
oui, poètes, philosophes, historiens, oui, géants de ce grand art des siècles antérieurs qui est toute la lumière du passé, ô h
69 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « MM. Jules et Edmond de Goncourt » pp. 201-216
ls avaient l’aptitude historique… Mais ils aimaient peut-être trop le siècle qu’ils ont raconté. Pour peindre ressemblant, il
ire, le xixe  siècle, qui s’ennuyait, a eu naturellement le goût d’un siècle qui s’amusait. Sa corruption même, à ce siècle, n
rellement le goût d’un siècle qui s’amusait. Sa corruption même, à ce siècle , ne nous était pas désagréable… Dans les vaudevil
il y est ! La plume s’est abattue enfin une fois sans ivresse sur le siècle , brillamment scélérat, dont nous sommes sortis. L
assez mûri et froidi pour juger son père… Il n’est pas, en effet, de siècle plus scélérat parmi tous les siècles. Avec la con
père… Il n’est pas, en effet, de siècle plus scélérat parmi tous les siècles . Avec la connaissance, qui en est acquise et qui
indulgemment : « Oui ! c’est vrai, le nombre des petites choses de ce siècle l’emporta sur les grandes » ; car il n’y eut poin
beau chef-d’œuvre, cette raison suffirait pour nous faire mépriser ce siècle vil, malgré l’éclat de ses talents et de ses vice
lité française ne change pas la nature de son crime pour l’abominable siècle qui a corrompu le cœur d’un roi avant de couper l
70 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préfaces des « Odes et Ballades » (1822-1853) — Préface de 1824 »
siècle. Avant d’examiner en quoi cette littérature est propre à notre siècle , on demande en quoi elle peut avoir mérité ou enc
vement vaste et profond travaille intérieurement la littérature de ce siècle . Quelques hommes distingués s’en étonnent, et il
ssion des innovations sociales écloses dans la décrépitude du dernier siècle , la littérature actuelle, que l’on attaque avec t
tres peuples et des autres temps, même les admirables poëtes du grand siècle , ont trop souvent oublié, dans l’exécution, le pr
force, considérer cet anachronisme comme de bonne guerre. Si dans un siècle littéraire encore barbare, le père Lemoyne, auteu
le poëte. Et remarquons, en passant, que, si la littérature du grand siècle de Louis le Grand eût invoqué le christianisme au
et de leur patrie, le triomphe des doctrines sophistiques du dernier siècle eût été beaucoup plus difficile, peut-être même i
ue et chrétienne. Aussi les philosophes parvinrent-ils, en moins d’un siècle , à chasser des cœurs une religion qui n’était pas
71 (1895) Histoire de la littérature française « Seconde partie. Du moyen âge à la Renaissance — Livre I. Décomposition du Moyen âge — Chapitre I. Le quatorzième siècle (1328-1420) »
langue vulgaire. Gerson. 1. Caractères généraux des xive et xve   siècles . L’avènement des Valois (1328) marque véritabl
olastique écrasante, l’humanisme va se réveiller, précisément au xiv° siècle . Enfin les passions populaires pénétreront ce cor
ique la maintiennent encore dans quelques parties du xive  siècle, le siècle suivant touchera le fond du nihilisme moral. Pour
encore la langue moderne, et ce n’est plus la langue du moyen âge. Le siècle , évidemment, n’est pas poétique. L’âge de l’inspi
er et de faire ballades et chants royaux », qui résume la poétique du siècle . Le mal n’est pas qu’il aime les formes curieuses
ésormais ne changeront plus qu’à la Renaissance. Pendant près de deux siècles , les mêmes genres seront cultivés : entre tous, l
naissance, avant la maturité du génie classique, le sonnet. Pour deux siècles aussi, le style, le goût sont fixés : la littérat
signer la poésie, le nom qui peint merveilleusement celle de ces deux siècles , depuis Machault et Deschamps jusqu’à Crétin et M
valerie, le spectateur enivré de toutes les folies aristocratiques du siècle , c’est Froissart : non pas le poète, mais l’histo
e, ni de vice : en somme, un honnête homme. La foncière immoralité du siècle n’en ressort que mieux dans l’incroyable inconsci
e plus nettement le niveau de la moralité de Froissart et de celle du siècle , que l’égalité qu’il établit inconsciemment entre
t les châteaux » : ils font métier de chevaliers. L’esprit positif du siècle apparaît ici, dans l’honneur que rend Froissart à
hercher aventure, il ne demande que des aventures aux trois quarts de siècle qu’il conte ; il n’y voit pas autre chose. Dès le
encements se produisaient. La royauté même, dans la seconde partie du siècle , se mit avec ces petites gens. C’est l’honneur de
du genre religieux sur le genre politique et judiciaire. Même au xiv° siècle , quand les discordes civiles, les assemblées des
ntées des femmes, nulle partie secrète ou visible de la corruption du siècle ne déconcertait l’audace de leur pensée ou de leu
ngue de monuments qui en représentent l’éclat pendant ces deux grands siècles de foi : c’est affaire aux érudits d’en ressuscit
ystique, âme pure et loyale parmi les corruptions et les intrigues du siècle , passa sa vie à se dévouer pour l’Université, pou
développe en un dialogue dramatique. Dans ces cadres convenus, que le siècle mettait à sa disposition, Gerson a su faire enten
72 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre V. De la littérature latine, pendant que la république romaine durait encore » pp. 135-163
commencé lorsque l’esprit des Romains était déjà formé par plusieurs siècles , dans lesquels les principes philosophiques avaie
losophiques. Les Romains avaient sur les Grecs une avance de quelques siècles , dans la carrière de l’esprit humain. D’ailleurs,
des écrivains d’un tel talent se pénétraient de l’esprit d’un si beau siècle  ; et Rome vit tout entière dans leurs écrits. Lor
représentées ; et c’est l’année suivante qu’Ennius a été connu. Cinq siècles avant cette époque, Numa avait écrit sur la philo
c., ont écrit sur ce sujet dans les troisième, quatrième et cinquième siècles de la république. Pour rédiger la loi des douze t
e dans la Grèce ? Le plus sublime des poètes, Homère, a existé quatre siècles avant le premier écrivain en prose qui nous soit
ous soit connu ; Phérécide de Scyros, trois cents ans avant Solon, un siècle avant Lycurgue ; et le premier art de l’imaginati
urs, aux philosophes politiques qui consacrent la gloire des premiers siècles de la république romaine. Si l’on disait le poète
sir la vérité de l’ensemble. Les écrivains vraiment célèbres avant le siècle d’Auguste, ce sont Salluste, Cicéron et Lucrèce,
on ? Quel est le poète qui ait eu sur la littérature latine, avant le siècle d’Auguste, une influence que l’on puisse comparer
qu’il existât un philosophe comme Cicéron, il fallait que beaucoup de siècles éclairés l’eussent précédé, tandis que c’est à l’
ce. Au moment où il a écrit l’Art poétique, les plus fameux poètes du siècle d’Auguste existaient ; et il paraît que l’Énéide
73 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre I. Composition de l’esprit révolutionnaire, premier élément, l’acquis scientifique. »
ue, l’extrait définitif et condensé auquel aboutit toute la pensée du siècle  ; mais encore ses deux principaux ingrédients ont
comme compléments ou prolongements presque toutes les découvertes du siècle  : — Dans les mathématiques pures, le calcul de l’
uler, Clairaut, d’Alembert, Taylor, Maclaurin, s’achèvent à la fin du siècle aux mains de Monge, de Lagrange et de Laplace327.
es ou probables, démontrées ou pressenties, qui a donné à l’esprit du siècle l’aliment, la substance et le ressort. Considérez
be lui-même, combien son éclosion a été tardive ! Quelles myriades de siècles entre le premier refroidissement et les commencem
En histoire, en psychologie, en morale, en politique, les penseurs du siècle précédent, Pascal, Bossuet, Descartes, Fénelon, M
nosyllabes, qui peu à peu s’est enrichi, précisé et nuancé340. Que de siècles pour atteindre à ce premier langage ! Combien d’a
Que de siècles pour atteindre à ce premier langage ! Combien d’autres siècles ensuite pour l’invention des arts les plus nécess
nille enfermée dans sa fève et qui ne sera papillon que dans quelques siècles  ». Poussez plus loin cette idée avec Turgot et Co
, et, à travers des exagérations, vous verrez naître, avant la fin du siècle , notre théorie moderne du progrès, celle qui fond
seignent alors sous le nom d’analyse et qui résume tout le progrès du siècle  Jusqu’ici et non plus loin ils ont raison : la v
it sans doute inscrit son nom parmi ceux des grands inventeurs de son siècle . » 333. Voir sa Langue des calculs et son Art de
74 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre premier. De la première époque de la littérature des Grecs » pp. 71-94
ensuite si leurs connaissances en philosophie ont été au-delà de leur siècle , de leur gouvernement et de leur civilisation. Le
raison se développe et s’étend chaque jour à des objets nouveaux. Les siècles en ce genre sont héritiers des siècles ; les géné
our à des objets nouveaux. Les siècles en ce genre sont héritiers des siècles  ; les générations partent du point où se sont arr
caractérise la première époque de la littérature grecque : pendant le siècle de Périclès, on remarque les rapides progrès de l
dit que les beaux-arts, que la poésie prospéraient, surtout dans les siècles corrompus ; cela signifie seulement que la plupar
n homme au-dessus de tous les autres hommes, ni seul au milieu de son siècle , et de plusieurs siècles supérieurs au sien. Le p
s les autres hommes, ni seul au milieu de son siècle, et de plusieurs siècles supérieurs au sien. Le plus rare génie est toujou
honneur, le respect pour la faiblesse, sont les idées plus nobles des siècles suivants. Les héros grecs s’accusent publiquement
. Nos grands écrivains ont mis dans leurs vers les richesses de notre siècle  ; mais toutes les formes de la poésie, tout ce qu
habitudes, puisque Lacédémone a existé à côté d’Athènes, dans le même siècle , sous le même climat, avec des dogmes religieux à
75 (1915) La philosophie française « I »
le rationalisme qui prédomine, comme il devait dominer la pensée des siècles suivants. Mais à côté ou plutôt au-dessous de la
nce pas facilement à ce dont il a fait sa nourriture pendant bien des siècles . La philosophie grecque avait alimenté le moyen â
siècle, le grand principe d’explication du monde organisé, comme, au siècle précédent, avec Descartes, elle leur avait apport
ents de certaines théories de la nature qui devaient se constituer au siècle suivant. Nous venons de parler du problème de l’o
la psychologie telle que l’a comprise l’école « associationiste » du siècle dernier, — est sortie, en partie, des travaux fra
us venons de jeter sur la philosophie française du XVIIe et du XVIIIe siècles , nous avons pris une vue d’ensemble ; nous avons
ais, qui n’ait apporté sa contribution à la philosophie. Si les trois siècles précédents avaient vu naître et se développer les
irectement dans la nôtre. Mais bien séduisante aussi, bien adaptée au siècle qui avait revivifié les sciences historiques, éta
la sociologie, le reste prenait pour objet de spéculation, comme aux siècles précédents, la nature en général, l’esprit en gén
récédents, la nature en général, l’esprit en général. Dès le début du siècle , la France ont un grand métaphysicien, le plus gr
76 (1856) Cours familier de littérature. II « Xe entretien » pp. 217-327
utre Rome. La Convention, en quinze mois, avait dépopularisé les deux siècles de la littérature française. On ne voulait plus n
Homme tout oriental comme son île, et nullement homme européen de son siècle , tout son rôle semblait être de déplacer violemme
ue trop bien accompli ce rôle ; il a ajourné l’esprit humain de trois siècles . Mais quel poème il a écrit en trophées et en dés
constater leur supériorité personnelle par un superbe mépris de leur siècle , vint passer la soirée au coin de mon feu. Il ava
a Providence. À les entendre, le dix-neuvième siècle était la lie des siècles , l’homme, cette œuvre éternellement jeune de Dieu
dences, et fier de fouler un pavé qui ne portait plus que la boue des siècles . VI Quand j’eus reposé la tête sur l’oreil
ou trente-cinq années où j’avais été plus ou moins mêlé à la foule du siècle . Je n’avais jamais fait à loisir cette revue, par
eur d’esprit ou de supériorité de talent dont se compose l’élite d’un siècle . La vie est une foule, on la traverse en courant 
édestiné à ce commerce de prédilection avec les grands esprits de mon siècle . Mon père et ma mère m’ont trop souvent raconté d
couvre les hommes ; Tu sais que tôt ou tard, dans l’ombre de l’oubli, Siècles , peuples, héros, tout dort enseveli ; Qu’à cette
; Qu’à cette épaisse nuit qui descend d’âge en âge À peine un nom par siècle obscurément surnage ; Que le reste, éclairé d’un
ers. De la gloire et du temps voilà l’image sombre ; Éloigne-toi d’un siècle , et tout rentre dans l’ombre ; Laisse pour fuir l
l’Église, et depuis les sermonnaires jusqu’aux philosophes du dernier siècle et jusqu’aux poètes fardés, fades et méphitiques
nît enfin l’occasion d’entrevoir cette grande figure vivante de notre siècle , soit quand il sortirait de son ermitage pour ven
vive encore, d’apercevoir madame de Staël et de graver cette Sapho du siècle dans un souvenir immortel de mes yeux. Assis pend
orme d’une femme m’inspira un second respect pour la fécondité de mon siècle . On mesure la hauteur des montagnes à leurs somme
sure la hauteur des montagnes à leurs sommets les plus élevés, et les siècles à leurs individualités culminantes. Il n’y aurait
comme M. de Chateaubriand et madame de Staël, dans un pays et dans un siècle , qu’on dirait avec raison : Le siècle est grand !
Staël, dans un pays et dans un siècle, qu’on dirait avec raison : Le siècle est grand ! XVIII L’été suivant, des circon
Talleyrand, homme d’assez d’esprit pour représenter à lui seul trois siècles . XXV Madame de Saint-Aulaire, femme jeune m
que je me sentis attiré par M. Villemain, le Politien français de ce siècle , l’esprit le plus riche, le plus cultivé, le plus
tout ce mérite personnel le prestige du plus grand nom littéraire du siècle . Elle y ajoutait le prestige plus solide d’une de
les mains du temps, Je sème de tronçons ma route vers la tombe, Et le siècle hébété dit : « Voyez comme tombe « À moitié du co
ns aller le monde à son courant de boue », Et que faute d’un cœur, un siècle soit perdu ! Oui, brise, ô Phidias !… Dérobe ce
ements. Voilà l’homme qui écrivait à lui seul une bibliothèque de son siècle , le Walter Scott de la France, non le Walter Scot
’en parle sans partialité ! Est-ce là de l’indigence dans un quart de siècle  ? XXXV Mais voici une date pour moi : Un jo
eaucoup de têtes plus au-dessus de la foule et de la banalité dans un siècle . C’était l’ Odi profanum vulgus personnifié. Le
u’on éprouve avec Béranger. Il est un de ces deux ou trois hommes par siècle qui ont les pieds sur cette fange, le cœur dans c
un tel homme ! XXXVIII Dans les tristes dernières années de ce siècle , la littérature, presque sortie des livres, était
u’à Carrel et Armand Marrast dans le National, à M. Chambolle dans le Siècle , à M. de Girardin seul contre tous dans la Presse
naux de ces trente années serait sans contredit le plus beau livre du siècle . Mais quel démenti plus éclatant aux dénigreurs d
77 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « La Bruyère »
La Bruyère Vers 1687, année où parut le livre des Caractères, le siècle de Louis XIV arrivait à ce qu’on peut appeler sa
détail particulier de l’auteur qui soit bien connu. Tout le rayon du siècle est tombé juste sur chaque page du livre, et le v
este avec gravité, dans chacune de ses paroles, l’heure solennelle du siècle où il écrit. Ce n’était plus l’heure des coups d’
e Sévigné trouvait tout simple, ou seulement un peu drôle : lexviiie   siècle , qui s’étonnera de tant de choses, s’avance. Je n
ce par le XVIIIe  siècle ; Voltaire en avait parlé légèrement dans le Siècle de Louis XIV : « Le marquis de Vauvenargues, dit
auvenargues lui-même le vernis des maîtres. La Bruyère, que lexviiie   siècle était ainsi lent à apprécier, avait avec ce siècl
ère, que lexviiie  siècle était ainsi lent à apprécier, avait avec ce siècle plus d’un point de ressemblance qu’il faut suivre
ent 152. C’est la première fois qu’à propos d’un des maîtres du grand siècle on entend toucher cette corde délicate, et ceci t
et La Bruyère y aidait insensiblement. Il était bientôt temps que le siècle finît : la pensée de dire autrement, de varier et
ècle que lui. Mais non… ; La Bruyère en est encore pleinement, de son siècle incomparable, en ce qu’au milieu de tout ce trava
és de toute espèce, et il parut un allié peu actif, peu spécial, à ce siècle d’hostilité et de passion. Et puis le piquant de
llât discerner et détacher. La Bruyère, né pour la perfection dans un siècle qui la favorisait, n’a pas été obligé de semer ai
ns l’embrasure d’une croisée, lequel des deux était le peintre de son siècle  ? Ils l’étaient, certes, tous les deux ; mais l’u
des Mœurs ; « Suite des Caractères de Théophraste ut des Mœurs de ce siècle  ; les « différents Caractères des Femmes du siècl
ut des Mœurs de ce siècle ; les « différents Caractères des Femmes du siècle  ; Caractères tirés de l’Écriture « sainte, et app
 ; Caractères tirés de l’Écriture « sainte, et appliqués aux Mœurs du siècle  ; Caractères naturels « des hommes, en forme de d
78 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre I. Les origines du dix-huitième siècle — Chapitre I. Vue générale »
nt de libre positivisme, de naturalisme antichrétien traverse bien le siècle , visible dans les œuvres de deux grands écrivains
ains veulent imposer une forme. La langue s’est façonnée à l’image du siècle  : la langue diffuse, riche, colorée, populaire, d
sparaît. L’Église ne comptera pas parmi les forces intellectuelles du siècle . La royauté, capricieuse et faible avec Louis XV,
ature du xviie  siècle. Mais il n’y eut pas de rupture entre les deux siècles . Le xviiie garda le principe dont le xviie  sièc
l’observation ; et la solide psychologie qui avait fait la gloire du siècle précédent disparaît. Elle ne consent pas non plus
critique la tradition. Et voilà le vice originel de la philosophie du siècle  : ses principes, qui ne seront ni révélés, ni exp
connaissance rationnelle. De là la prépondérance de la science en ce siècle , et la passion avec laquelle il s’y attache. Les
littérateurs, à peine marqués ou imprégnés à leur insu de l’esprit du siècle , brillent assez nombreux, cette période nous prés
79 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Madame Du Deffand »
sont de nature à confirmer sur cette femme, la plus singulière de son siècle , ce que les volumes précédemment publiés nous ava
n ! elle avait été faite d’un métal solide ; car elle dura presque un siècle , en soupant, avec l’appétit d’un cormoran, tous l
i aurait dû être heureuse, le cri de l’ennui que, seule dans tout son siècle , elle a poussé, elle le jeta partout autour d’ell
sé, elle le jeta partout autour d’elle et avec une vibration dont, un siècle plus tard, Chateaubriand, qui avait vu la Révolut
autres et d’elle-même qui la tient et l’opprime, cette heureuse d’un siècle si amusant et si amusé ! Quoique ardente d’amitié
le bleu, et c’est peut-être la raison pour laquelle elle plaira à ce siècle -ci ; car tous les pédantismes sont plus ou moins
gique, — un chrétien qui le serait peut-être un peu moins si le grand siècle de Louis XIV ne l’avait pas été, — M. de Saint-Au
lle s’en sépare et se reprend. Elle a beau être frivole comme tout ce siècle écervelé, où les hommes comme Montesquieu et Volt
80 (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Introduction. Origines de la littérature française — 3. Causes générales de diversité littéraire. »
et la théologie restent ainsi hors de notre prise ; et pendant trois siècles , les plus féconds du moyen âge, l’histoire de la
l’on n’écrit guère pour lui : deux voix en somme firent à travers les siècles le grand concert de la littérature française, cel
pagne et l’autre son Orléanais, et écrivent à Paris. Puis pendant des siècles , une à une, les provinces qui entreront dans l’un
de l’ancienne France et de langue d’oïl. Enfin l’esprit français, de siècle en siècle, revêt des formes ou reçoit des élément
enne France et de langue d’oïl. Enfin l’esprit français, de siècle en siècle , revêt des formes ou reçoit des éléments nouveaux
sièrement négatif et matérialiste, tout cela, dans ce xive et ce XVc siècle qui sont moins le moyen âge que la décomposition
81 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre IV. La fin de l’âge classique — Chapitre I. Querelle des Anciens et des Modernes »
lisme ne pouvait être longtemps enrayé, et nous assistons à la fin du siècle à la destruction de l’idéal classique : c’est à c
éaux. La querelle des anciens et des modernes éclata par son poème du Siècle de Louis le Grand, qu’il lut à l’Académie le 26 j
iens. Ceux-ci pourtant avaient leur revanche : après avoir entendu le Siècle de Louis le Grand, La Fontaine rimait sa charmant
er Pindare et en faire sentir la manière. Tout cela ne réfutait ni le Siècle ni les Parallèles. Boileau le sentit et donna en
à la française montre la puissance qu’a sur lui le moyen goût de son siècle . Et puis surtout les œuvres de ses amis lui renda
t le xviie  siècle non pas à toute l’antiquité, mais à n’importe quel siècle de l’antiquité. Il évitait de mettre les modernes
ciété demandait à chacun de réaliser en soi, a rendu dans le cours du siècle l’instruction plus légère, plus superficielle : o
82 (1890) L’avenir de la science « IV » p. 141
nérale les condamne à former un monde à part et que l’aristocratie du siècle , qui est celle de la richesse, ait généralement p
le ceux qui les font se soumettent eux-mêmes à la fatale nécessité du siècle . Presque tous en effet semblent assez disposés à
mblent assez disposés à dire en finissant : Oh ! le bon temps que le siècle de fer ! Quelque opinion qu’on se fasse sur les
trielle qu’au Xe siècle, par exemple. En conclura-t-on que ce dernier siècle fut mieux partagé sous le rapport de l’activité i
y a là une sorte d’illusion d’optique fort dangereuse en histoire. Le siècle présent n’apparaît jamais qu’à travers un nuage d
jours à écouter Zénon. Je n’entends jamais sans colère les heureux du siècle accuser de basse jalousie et de honteuse concupis
, saints, apôtres, mounis, solitaires, cénobites, ascètes de tous les siècles , poètes et philosophes sublimes qui aimâtes à n’a
Il est triste sans doute pour l’homme d’intelligence de traverser ces siècles de peu de foi, de voir les choses saintes raillée
sens du grand dévouement et de l’apostolat désintéressé est perdu. Le siècle paraît n’obéir qu’à deux mobiles, l’intérêt et la
83 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre IV. Des changements survenus dans notre manière d’apprécier et de juger notre littérature nationale » pp. 86-105
és, et jusque dans nos chaires publiques, que nos grands écrivains du siècle de Louis XIV ne furent pas à leur aise dans les i
quer ce qu’il y avait d’éminemment national dans notre littérature du siècle de Louis XIV ; et cette digression ne serait peut
e par tous. Notre poésie versifiée n’a reçu sa perfection que dans un siècle de politesse extrême : il en a été de même chez l
sera en harmonie avec nos institutions. On a vu, une seule fois, deux siècles littéraires sur le même sol : ainsi l’Italie a so
soyons destinés à présenter un spectacle tout nouveau, celui de deux siècles littéraires sur le même sol et dans la même langu
ope, cette Italie, si une d’esprit et de mœurs, produira un troisième siècle littéraire dont il n’est pas facile d’apercevoir
core les éléments épars. Je dis que la même langue n’a jamais eu deux siècles littéraires ; car, sans vouloir déprécier les ser
ue souvent les royaumes de l’Orient ont présenté le spectacle de deux siècles littéraires sur le même sol et dans la même langu
mais le chantre de l’ivresse même de la gloire. Notre littérature du siècle de Louis XIV a cessé d’être l’expression de la so
84 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Victor Hugo. Les Contemplations. — La Légende des siècles. »
M. Victor Hugo Les Contemplations. — La Légende des siècles . I Il faut se hâter de parler des Contempl
voulons parler aujourd’hui. Nous l’arracherons donc pour un moment au siècle qui l’a gâté et auquel il rend sa corruption. Nou
oche, — malgré l’exil ! VIII Je suis venu tard à La Légende des siècles , et c’était à dessein. J’ai lu et relu toute cett
vérité. IX Mais, si nous n’avons pas trouvé dans La Légende des siècles le livre rêvé par le poète dans sa préface, si ce
rester individuel, mais qui s’était abandonné aux philosophies de ce siècle , à ces philosophies dégradées qui l’avaient rendu
lée et elle habitait parmi nous. Quand donc on annonça La Légende des siècles , nous crûmes ne trouver, dans les deux formidable
Oreste son cœur aux serpents des Furies ?… Le poète de La Légende des siècles a-t-il rompu avec le coupable rêveur des Contempl
ous eussions voulu lui arracher. Il est certain que cette Légende des siècles , ce livre du passé et des faits réels, est comme
les plus grands peut-être, manquent au contraire, à cette Légende des siècles qui a la prétention d’être la Divine Comédie de l
al, Notre-Dame de Paris, Les Burgraves, etc., et comme La Légende des siècles vient de le prouver avec plus d’éclat que jamais.
e est éternellement de l’an 1000. Si aujourd’hui, dans sa Légende des siècles , il est relativement supérieur, même à ce qu’il f
re autre chose, soit en bien, soit en mal. Ainsi, dans La Légende des siècles , il y a des scènes d’une majestueuse simplicité e
y a qu’à compter. Prenez les pièces les plus belles de La Légende des siècles , inspirées toutes, plus ou moins, par le Moyen Ag
ine que rien ne peut remplacer. Aujourd’hui, dans cette traversée des siècles , pendant laquelle il a brûlé les plus beaux endro
i ; telles sont les éclatantes beautés qu’il doit aux opinions de son siècle , devenues les religions de son cœur et de sa pens
juger. Aujourd’hui, ce que nous estimons le moins dans La Légende des siècles est peut-être ce que lui, M. Hugo, estime le plus
es deux morceaux dont je me tairai par respect pour cette Légende des siècles dans laquelle j’ai retrouvé vivant M. Hugo, que j
de la vérité du génie ou de la fausseté des opinions ? La Légende des siècles est, à coup sûr, un grand progrès sur les Contemp
œuvres, le pur chef-d’œuvre qui est le dernier mot d’un homme ou d’un siècle . Seulement, nous le répéterons à M. Hugo avec aus
85 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XIX. Panégyriques ou éloges composés par l’empereur Julien. »
architecte et historien, passa encore pour le premier orateur de son siècle . Marc-Aurèle, philosophe comme Épictète, fut écri
bien digne en effet de ces deux époques, et qui, au bout de quatorze siècles , n’est pas encore éteinte, et subsiste même aujou
s arts, qu’il ait toujours fallu aux hommes un objet de culte. Chaque siècle a le sien. Il semble que l’esprit humain soit imp
on le gouverne et l’asservisse. S’il ne trouve pas un homme, dans son siècle , digne de lui commander, il va demander un maître
dans son siècle, digne de lui commander, il va demander un maître aux siècles passés : il lui dit, règne sur moi : et aussitôt
enté et cité. Julien paya, comme les autres, ce tribut au goût de son siècle , et dans ce panégyrique surtout. Cependant on y t
ice Eusébie, sa bienfaitrice. Cette femme, une des plus belles de son siècle , aima les sciences, non par ostentation, mais par
ite il disparaît à mesure qu’il se recule et qu’il s’enfonce dans les siècles . Il ne reste alors que ces traits distinctifs, qu
86 (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres françaises de Joachim Du Bellay. [I] »
tions, qu’on dirait renouvelées de Balzac et que la critique de notre siècle rajeunit. Par ce simple aperçu, que je ne me flat
u xvie  siècle. Quant à ce qui est des poètes de la seconde moitié du siècle et qui forment ce qu’on a appelé la Pléiade, c’es
er avec netteté l’état des choses à la veille de la seconde moitié du siècle et pour faire comprendre l’esprit de conquête et
dans les armes et dans les négociations pendant la première moitié du siècle . Mais, bien que portant le même nom, remontant à
Académie de Berlin. On a dans l’intervalle le chemin parcouru en deux siècles et demi, l’étendue de la conquête. L’ouvrage est
e explique un fait assez extraordinaire, c’est qu’aux xiiie et xive   siècles la langue française était plus près d’une certain
n’a jamais vu, suivant nous, une nation tout entière, que dis-je ? un siècle tout entier, mettre autant de rapidité à oublier
opées nationales, que nous ne le sommes aujourd’hui après cinq ou six siècles écoulés. En quelques années on oublia trois ou qu
ou six siècles écoulés. En quelques années on oublia trois ou quatre siècles , et, avec cette malheureuse ambition qui est le f
s’était-il passé, encore une fois, dans notre littérature depuis deux siècles  ? On le sait maintenant, grâce aux travaux qui se
ne route de traverse où il s’empêcha et s’empêtra durant près de deux siècles . Pendant ces siècles intermédiaires, xive et xve
où il s’empêcha et s’empêtra durant près de deux siècles. Pendant ces siècles intermédiaires, xive et xve , on alla en effet s
éternellement embourbée ; en somme, il lui a fait perdre près de deux siècles et peut-être vingt poètes. Voilà une gloire et de
87 (1831) Discours aux artistes. De la poésie de notre époque pp. 60-88
si, pour prendre l’exemple le plus rapproché de nous, le Dix-Huitième Siècle est, bien plus qu’on ne le croit, en germe dans l
réon, et il n’est pas de poète plus populaire que lui. Le poète et le siècle ne sont donc pas si tristes que vous les faites.
us ou moins l’influence des écrits de M. de Chateaubriand ? Voyez, le siècle débute par le Génie du Christianisme ; et à la su
génération d’auteurs qui vivent de son inspiration. Loin donc que le siècle , quand on le considère dans ses artistes, paraiss
on de la désolation de cœur laissée par les doctrines du Dix-Huitième Siècle et par la Révolution Française que des sauvages q
s poètes qui auront senti l’impulsion des philosophes du Dix-Huitième Siècle , ces prédécesseurs des poètes actuels ; qu’à des
de l’avenir. Depuis cinquante ans que la philosophie du Dix-Huitième Siècle a porté dans toutes les âmes le doute sur toutes
litique, et a ainsi donné naissance à la poésie mélancolique de notre siècle , deux ou trois génies poétiques tout à fait hors
toute la plénitude de sa vie, au lieu de reproduire la pensée de son siècle , s’amusait à chercher curieusement l’inspiration
de Voltaire et de Napoléon ; toujours actif, toujours en tête de son siècle , mais toujours malheureux, agité comme d’une temp
être parce que la France avait produit la Philosophie du Dix-Huitième Siècle et la Révolution qui est cette Philosophie en act
royez pas cependant que le mouvement et l’inspiration du Dix-Huitième Siècle ne soient pas profondément entrés dans leur sein.
ignal de cette retraite dans la nature au milieu même du Dix-Huitième Siècle , et à Bernardin de Saint-Pierre, et à M. de Chate
st ainsi que, sous l’impulsion même de la Philosophie du Dix-Huitième Siècle , mais en réaction apparente contre elle, des âmes
t religieux de Nicole et de Pascal, de Bossuet et de Fénelon, dont un siècle de philosophie et de révolution nous sépare désor
ie, ni à son âme forte et indépendante, il remonta plus haut dans les siècles , et sa lyre se passionna pour ce Moyen-Âge dont e
me si, après la philosophie novatrice et enthousiaste du Dix-Huitième Siècle , une réaction d’immobilité et de rétrogradation f
ontre laquelle ses pères, vassaux révoltés, luttèrent pendant tant de siècles , et qu’ils ont fini par traîner dans la poussière
face de cette école, fille directe de la Philosophie du Dix-Huitième Siècle , est venue se placer une autre famille poétique,
ainsi ; elle découle naturellement de la Philosophie du Dix-Huitième Siècle et de la Révolution Française ; elle est le produ
88 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre premier. Considérations préliminaires » pp. 17-40
motif d’une objection aussi sérieuse qu’on pourrait le croire. Chaque siècle a sa physionomie particulière, son caractère dist
ura-t-il été doué d’intelligence pour saisir les traits principaux du siècle où nous vivons ? Aura-t-il, du fond de sa retrait
ait à présent, serait obligé de se livrer à ces périlleux examens. Le siècle se refuse à une doctrine imposée : les croyances
iendra-t-on cependant à expliquer ce qui est inexplicable en soi ? Le siècle sourit dédaigneusement à ce mot mystère, à cette
éritier d’un instinct si élevé, se mettre le premier à la tête de son siècle , pour le diriger. Le règne précédent, il faut l’a
français ; mais il ne sera pas maître de vouloir. Maintenant que des siècles nous séparent, en quelque sorte, de ces circonsta
mais seulement de la révolution, et non point à la tête des idées du siècle , ce qui est bien différent ; ou, en d’autres term
u législateur. Louis XVIII s’est donc mis réellement à la tête de son siècle  ; seulement il a dû, et il a voulu, sauver le pri
ciennes, des vieilles habitudes, des illustrations consacrées par les siècles , se retirent quelquefois dans le silence de leurs
ntérieure à toutes les sociétés actuelles ; une existence de quatorze siècles  ; puisque nous avons sauvé enfin notre magistratu
89 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre XI. Le Guerrier. — Définition du beau idéal. »
Chapitre XI. Le Guerrier. — Définition du beau idéal. Les siècles héroïques sont favorables à la poésie, parce qu’i
de ne les voir que dans le vague, pour les agrandir. Or, l’esprit des siècles héroïques se forme du mélange d’un état civil enc
s, et les actions qu’ils expriment ne vont pas jusqu’à l’héroïsme. Le siècle d’Homère s’éloignait déjà de ces premiers temps.
mps chevaleresques, et ce qui leur donne la supériorité, tant sur les siècles héroïques que sur les siècles tout à fait moderne
leur donne la supériorité, tant sur les siècles héroïques que sur les siècles tout à fait modernes. Car si vous entreprenez de
90 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XII : Pourquoi l’éclectisme a-t-il réussi ? »
l’état des esprits. C’est pour cela que les dogmes varient selon les siècles et selon les races. Ce n’est point faire injure à
elon les siècles et selon les races. Ce n’est point faire injure à un siècle ni à une race que d’expliquer ses croyances par s
De là l’idéologie. Les philosophes, occupés à satisfaire le besoin du siècle , vérifiaient les idées en les ramenant à leur ori
et « l’évocation cérébrale des morts chéris. » Sauf les deux premiers siècles de notre ère, jamais le bourdonnement des songes
que cette science est le plus grand effort et la plus grande œuvre du siècle . Elle est notre contemporaine ; au temps de Volta
tant d’autres ont écrit la psychologie des races, des individus, des siècles et des nations. L’analyse systématique et univers
ière fois par un compatriote. — Mais Descartes était mort depuis deux siècles , et deux siècles sont beaucoup ; on aurait voulu
compatriote. — Mais Descartes était mort depuis deux siècles, et deux siècles sont beaucoup ; on aurait voulu quelque chose de
ssus tout l’irrésistible sympathie de l’esprit poétique et nuageux du siècle , on comprend la nécessité de cette longue fortune
s, la première, la seconde et la troisième, et que, jusqu’à la fin du siècle , pour expliquer l’idée de l’infini, on dira qu’el
Voltaire. Voici qu’on vient de déterrer le plus grand psychologue du siècle , Henri Beyle, qui avait manqué la popularité, par
91 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Boileau »
Boileau1 Depuis plus d’un siècle que Boileau est mort, de longues et continuelles
l’envisager en détail selon notre point de vue et les idées de notre siècle , passant tour à tour de l’homme à l’auteur, du bo
leuses reçues en naissant se coordonnent toujours tôt ou tard avec le siècle dans lequel elles sont jetées et en subissent dès
naîtra bien, à le traduire au grand jour, et à le confronter avec son siècle . C’est ce que nous ferons simplement pour Boileau
titre du mouvement poétique qui se produisit durant les deux derniers siècles , aux sommités et à la surface de la société franç
s choses, ils se tiennent aux Romains de préférence aux Grecs ; et le siècle d’Auguste leur présente au premier aspect le type
ste, ces incertitudes et ces inconséquences étaient inévitables en un siècle épisodique, sous un règne en quelque sorte accide
dur d’appliquer à lui seul des observations qui tombent sur tout son siècle , mais auxquelles il a nécessairement grande part
e Boileau réveille, remettre ce célèbre personnage en place, dans son siècle , avec ses mérites et ses imperfections, et revoir
e, au sein de l’Académie, qu’il était temps de traiter les auteurs du siècle de Louis XIV comme des anciens ; et l’Académie ap
ers harmonieux et pleins d’images : c’est du plus célèbre poëte de ce siècle que nous avons emprunté ce jugement sur les Épîtr
it-il, dès quinze ans, la haine d’un sot livre, lui faisait bénir son siècle après Phèdre. 7. « Il ne s’est jamais vanté, com
92 (1881) Le roman expérimental
drame. Le retour à la nature, l’évolution naturaliste qui emporte le siècle , pousse peu à peu toutes les manifestations de l’
p compliquer le raisonnement. Voilà donc le progrès de la science. Au siècle dernier, une application plus exacte de la méthod
e prévoit comme une conséquence fatale de l’évolution scientifique du siècle  ; mais il est impossible de le baser sur des lois
roman expérimental est une conséquence de l’évolution scientifique du siècle  ; il continue et complète la physiologie, qui ell
ts pour le bonheur et pour la vigueur de l’espèce. On entrera dans un siècle où l’homme tout-puissant aura asservi la nature e
r et diriger ces phénomènes. En un mot, nous travaillons avec tout le siècle à la grande œuvre qui est la conquête de la natur
d’entrer dans la voie scientifique, d’obéir à l’évolution générale du siècle . D’ailleurs, Claude Bernard lui-même a indiqué le
mises en circulation. Je conclus en disant que, désormais, dans notre siècle de science, l’expérience doit faire la preuve du
ateurs cet inconnu du pourquoi où ils se battent vainement depuis des siècles , pour nous en tenir à l’inconnu du comment, qui c
aisie personnelle, qu’il était le mouvement même de l’intelligence du siècle , Claude Bernard le dit aussi, avec plus d’autorit
très utiles. Un grand poète lyrique s’écriait dernièrement que notre siècle était le siècle des prophètes. Oui, si l’on veut 
grand poète lyrique s’écriait dernièrement que notre siècle était le siècle des prophètes. Oui, si l’on veut ; seulement, il
s naturalistes, ceux qui ont pour esprit le mouvement scientifique du siècle , et pour outils l’observation et l’analyse. Le jo
oir les beaux vers de Victor Hugo, voilà le mouvement scientifique du siècle arrêté, voilà l’observation et l’analyse supprimé
che pas en avant sera aussitôt devancé. » N’est-ce pas là le glas des siècles que l’esprit nouveau emporte ? Demain, c’est ce v
le monument poétique de Victor Hugo sera indestructible et que notre siècle doit avoir l’orgueil de cette construction superb
onstruction superbe, qui fixera la langue française et la portera aux siècles les plus reculés. À ce titre, nous ne saurions tr
e produit d’une méthode et devient fatalement une force qui pousse le siècle en avant ou le ramène en arrière. Si j’applaudis
ui, quand on étudie le mouvement littéraire depuis le commencement du siècle , le romantisme apparaît comme le début logique de
ris en passant par cette flamme des poètes. Mettez au commencement du siècle une littérature de savants, pondérée, exacte, log
conquéraient la liberté de la forme, ils forgeraient l’outil dont le siècle devait se servir. C’est ainsi que tous les grands
l a exercée et qu’il exerce encore. Il a créé une langue, il tient le siècle , non par les idées, mais par les mots ; les idées
tient le siècle, non par les idées, mais par les mots ; les idées du siècle , celles qui le conduisent, ce sont la méthode sci
en plein velours de la forme. À côté de lui, Balzac apporte l’idée du siècle , l’observation et l’analyse, et il semble nu, on
Hugo reste un grand poète, le plus grand des poètes lyriques. Mais le siècle s’est dégagé de lui, l’idée scientifique s’impose
la négation, il symbolisait la science tuant la foi. En un mot, notre siècle d’enquête scientifique s’incarnait en lui. Si l’o
, un Satan moderne, vainqueur de Dieu, supprimant Dieu avec l’arme du siècle . Tel était le Renan de la légende, et tel il est
rtée sur des piliers à quelques lieues de distance en l’air, dont les siècles naïfs se contentèrent. Si, par moments, j’ai quel
a explique le coup de folie du romantisme, dans la première moitié du siècle . Aujourd’hui encore, nous applaudissons à tout ro
érité le classera parmi les illustres inutiles, parmi ceux qui, en un siècle d’enfantement et de réveil, ont pris la part des
ase éternelle du bon style ! » Voilà l’outil de la vérité, l’outil du siècle . Le lyrisme, son panache de grands mots, ses épit
des faits vitaux dans les faits passionnels et sociaux ; l’esprit du siècle donne le branle à toutes les manifestations intel
demment, ce n’est ici qu’un charmeur, un rêveur attardé ; la force du siècle est chez Claude Bernard. Le magnifique élan poéti
place et d’établir que ce ne sont pas eux qui, marchant à la tête du siècle , ont le privilège de la morale et du patriotisme.
ie son âge et qui constate, avec preuves à l’appui, dans quel sens le siècle lui semble marcher. J’ai trouvé la formule natura
ue la formule des écrivains naturalistes ? Cette formule est celle du siècle tout entier. Elle ne m’appartient pas, à moi ; je
tient pas, à moi ; je ne suis pas fou au point de me substituer à des siècles de travail, au labeur si long du génie humain. Mo
hysiciens. L’emploi de cette formule, dans notre littérature, date du siècle dernier, des premiers bégayements de nos sciences
prit scientifique détruisant la belle ordonnance classique des autres siècles , bégayant dans l’insurrection romantique, puis tr
d’établir, sur des preuves empruntées à un idéaliste, que la force du siècle est dans la science, dans le naturalisme. Voilà C
l’ordure, et s’élargissait jusqu’à être le mouvement intellectuel du siècle , il ne méritait plus qu’on s’en occupât. Car, c’e
aussi solide que riche. Nous tous, écrivains de la seconde moitié du siècle , nous sommes donc, comme stylistes, les enfants d
h ! ce n’est pas nous qui avons déclaré la guerre à l’idéal, c’est le siècle tout entier, c’est la science de ces cent dernièr
tout entier, c’est la science de ces cent dernières années. Alors, le siècle sera vaincu, la science sera vaincue, Claude Bern
eculer l’idéal devant elle, c’est la science qui prépare le vingtième siècle . Nous serons d’autant plus honnêtes et heureux qu
uelles aurores ils ont passé. J’ai dû me borner, je me suis arrêté au siècle dernier, à ce merveilleux épanouissement d’intell
e détermine et le complète. Diderot reste surtout la grande figure du siècle  ; il entrevoit toutes les vérités, il va en avant
olossal d’où notre société est sortie, ère nouvelle d’où dateront les siècles dans lesquels l’humanité entre, avec la nature po
ions les plus larges, l’évolution définitive sans doute, a eu lieu au siècle dernier. Une évolution aussi considérable dans l’
n art. J’élargis ce mot de naturalisme, parce qu’il est réellement le siècle entier, le mouvement de l’intelligence contempora
ligence contemporaine, la force qui nous emporte et qui travaille aux siècles futurs. L’histoire de ces cent cinquante dernière
ombrit, se peuple de fantômes. Après les rudes secousses de la fin du siècle dernier, et sous l’influence attendrie et inquièt
artistique est fixée pour longtemps. La formule classique a duré deux siècles au moins : pourquoi la formule romantique, qui l’
’on éprouve une surprise, lorsqu’on s’aperçoit, au bout d’un quart de siècle , que le romantisme agonise, mourant lentement de
te une génération magnifique d’élan, ont pu donner le change. Mais le siècle n’appartient pas à ces rêveurs surexcités, à ces
rgée de déblayer le terrain, d’affirmer la conquête par des excès. Le siècle appartenait aux naturalistes, aux fils directs de
avec Balzac. Après les catastrophes violentes de son enfantement, le siècle prenait enfin la voie élargie où il devait marche
t le naturalisme, revenu plus fort et maître tout-puissant, menant le siècle dont il est leur souffle même. Est-il besoin de l
blic. Mais ils laissaient dans leurs œuvres la formule naturaliste du siècle , et il devait arriver que toute une descendance a
né, on verra le mouvement s’élargir de plus en plus. C’est un nouveau siècle littéraire qui s’ouvre. III Je passe à notr
ule, Corneille, Molière, Racine. Ils apparaissent comme le produit du siècle où ils vivent. La tragédie et la comédie d’alors,
formule dramatique et du milieu social est si vraie, que pendant deux siècles la formule reste à peu près la même. Elle ne perd
que l’évolution sera complète. La formule naturaliste va être à notre siècle ce que la formule classique a été aux siècles pas
uraliste va être à notre siècle ce que la formule classique a été aux siècles passés. Nous voici donc arrivés à notre époque. L
x qui paraissent le combattre. Ils sont quand même dans la poussée du siècle , ils vont forcément où il va. Comme aucun d’eux n
ns quelques scènes, réalisent le théâtre nouveau, le théâtre de notre siècle . Le notaire Guérin a une impénitence finale de l’
t la place et le rôle de leurs œuvres dans le mouvement littéraire du siècle . IV Maintenant, les éléments sont connus, j
ous une influence déterminée. J’ai montré que la force d’impulsion du siècle était le naturalisme. Aujourd’hui, cette force s’
’esprit de vérité. Je ferai ici la remarque que l’évolution de chaque siècle s’incarne forcément dans un genre littéraire part
cientifiquement, le roman est devenu la forme par excellence de notre siècle , la première voie où le naturalisme devait triomp
, côte à côte avec la science. Si le dix-septième siècle est resté le siècle du théâtre, le dix-neuvième siècle sera le siècle
siècle est resté le siècle du théâtre, le dix-neuvième siècle sera le siècle du roman. Je veux admettre, pour un instant, que
ent de ces auteurs, nous devons les accepter comme la gloire de notre siècle au théâtre. Ils sont ce qu’ils sont, parce que le
mentir, il se refuse à notre littérature expérimentale ! Eh bien ! le siècle laissera le théâtre de côté, il l’abandonnera aux
ste va s’élargir de plus en plus, car elle est l’intelligence même du siècle . Pendant que les romans fouilleront toujours plus
grâce à son cadre libre, restera peut-être l’outil par excellence du siècle , tandis que le théâtre ne fera que le suivre et e
travail que fait le naturalisme au théâtre, depuis le commencement du siècle . Je ne puis étudier à fond cette question des déc
ans les spectateurs ; ils viennent peu à peu, poussés par l’esprit du siècle , à admettre les audaces des peintures réelles, à
ristes ou gaies de la créature humaine. Voilà l’esprit littéraire des siècles derniers. Naturellement, les salons menaient aux
e où l’on ait échangé plus de gourmades qu’à l’Académie. Pendant deux siècles , des hommes d’État tombés du pouvoir, des poètes
l’attitude de l’écrivain, dans les derniers salons du commencement du siècle . On le voit très honoré d’être reçu chez les gran
talent et sa véritable célébrité. En résumé, l’esprit littéraire des siècles derniers est donc une conception des lettres déga
et le bon sens génial de Boileau. Notre gloire est encore là, car les siècles nouveaux commencent à peine, et il faut donner à
de la situation matérielle et morale que les écrivains occupaient aux siècles derniers. Quel était réellement leur rang, leur p
iété disparue, car le sol explique la plante, l’écrivain parasite des siècles classiques est surtout dans la question d’argent.
i ici un document connu, mais fort intéressant, qui se trouve dans le Siècle de Louis XIV, de Voltaire. C’est un extrait de la
ouze cents francs. » Ce tableau de la misère générale des lettres aux siècles derniers est bien incomplet mais on voit dans que
r l’instant, je constate simplement les ressources offertes par notre siècle aux écrivains qui vivent de leur plume. Le livre
e déterminer notre esprit littéraire et de le comparer à l’esprit des siècles derniers. D’abord, il n’y a plus de salons. Je sa
lors pourra-t-elle choisir ? Remarquez que les œuvres léguées par les siècles sont toutes relativement courtes. La mémoire de l
de vérité possible. Ceux-ci, en triomphant, depuis le commencement du siècle , ont déterminé le nouvel esprit littéraire ; il n
notre époque est grande et qu’il est puéril de se lamenter devant le siècle qui se prépare. En avançant, l’humanité ne laisse
a terre que l’on quitte, épuisée et semée de débris ? Sans doute, les siècles passés ont eu leur grandeur littéraire, mais c’es
res pour tout dire ; l’argent fait de nous les chefs intellectuels du siècle , la seule aristocratie possible. Acceptez votre é
l’histoire complète des transformations qu’elle a éprouvées depuis le siècle dernier, histoire qui serait des plus instructive
me. Bien plus, c’est là un double effet de l’évolution naturaliste du siècle . Au fond, si l’on fouillait, on arriverait au mêm
les deux, comme je l’ai déjà dit, emploient la méthode naturaliste du siècle . Si nous passions à l’historien, nous le verrions
histoire de la philosophie et de la science pendant les deux derniers siècles car, sous cette question littéraire de la descrip
losophiques ou dans des partis-pris d’émotion idyllique. Enfin, notre siècle arrive avec les orgies descriptives du romantisme
t violente, et nous réagissons encore contre la formule abstraite des siècles derniers. La nature est entrée dans nos œuvres d’
e suis simplement un critique étudiant son époque, remontant jusqu’au siècle dernier pour chercher les sources de Balzac, et d
besogne est là. Le naturalisme ne m’appartient pas, il appartient au siècle . Il agit dans la société, dans les sciences, dans
is dans l’application à tous les sujets de la méthode scientifique du siècle . J’ajoute qu’il n’y a pas de sujets épuisés, que
ppelé naturalisme le retour à la nature, le mouvement scientifique du siècle  ; j’ai montré la méthode expérimentale portée et
et prendre parti, apporter son action personnelle dans le travail du siècle , faire œuvre d’homme. Pas de tempérament, pas d’a
us humbles d’entre nous ne se berçaient pas du rêve de vivre dans les siècles  ? Notre seule force est là. Peut-être nous trompo
des causes secondaires. Ainsi, l’enseignement classique, depuis trois siècles , a plus fait pour la gloire d’Homère et de Virgil
e, Racine, Molière, La Fontaine, puis le groupe des lyriques de notre siècle , Musset, Hugo, Lamartine, Gautier, d’autres encor
l me citer un poète de l’époque qui, aujourd’hui, après plus de trois siècles , efface la gloire de Rabelais ? Il y a Ronsard ;
mpertinence, je me la permets, et gaiement. Il y a plus d’un quart de siècle que Balzac est mort, et sa gloire n’a fait que gr
ie et qui nions l’absolu. Je serai plus large que lui, j’ouvrirai les siècles aux poètes. Montons tous ensemble, cela sera plus
ouvelle génération se lève. La formule s’est élargie, elle va avec le siècle . Ce n’est plus une guerre d’école à école, une qu
e prévoit rien. Les faits, à cette heure, montrent où est la force du siècle , dans Balzac et dans ses continuateurs, qui, pour
Il ne sait plus où l’on va, il n’ose plus rien prévoir. La besogne du siècle lui échappe totalement. Même il ne sent pas que,
an de 1830 est un simple cri de délivrance, que le véritable homme du siècle est Balzac, que le romantisme, en un mot, est la
r un de ces esprits supérieurs qui ont la haute compréhension de leur siècle . Je sais bien qu’il y avait ici antipathie de nat
l’influence décisive que Balzac allait avoir sur la seconde moitié du siècle . Écoutez la façon dont il parle de Balzac, à prop
lume d’articles. Notre langue se transforme depuis le commencement du siècle , au milieu de nos luttes littéraires, et c’est fa
ment le titre général de ses œuvres, de connaître à fond les mœurs du siècle et de les peindre avec une rigoureuse vérité. Que
t qu’il n’a rien de plus à démêler avec l’esprit philosophique de son siècle qu’avec la littérature sérieuse… Placé, de son vi
mêler avec la littérature sérieuse, ni avec l’esprit philosophique du siècle , a justement laissé la formule scientifique de no
e heure, tout le monde est d’accord. Balzac est le grand romancier du siècle . Il est inutile, pour le prouver, d’étaler les so
ut nettement établir le rôle de notre école de Rome, dans l’art de ce siècle . Ce rôle a été complètement nul. Certes, un grand
uzaine sous les yeux. On m’y accuse carrément de faire mal tourner le siècle . Un surtout est incroyable : il y est dit en tout
n’écrivent pas pour une classe, ils ont l’ambition d’écrire pour les siècles . Les convenances, les sentiments produits par l’é
uple une équation. Voyez la Franc en 89. Elle avait derrière elle des siècles de monarchie ; c’étaient des coutumes, des usages
sé un État. Sans doute, le vieux monde n’a pu ressusciter, un nouveau siècle s’ouvrait, les conquêtes de la liberté étaient co
it simplement que l’élément humain, depuis si longtemps pétri par les siècles de monarchie, n’avait pu se plier du coup à la Ré
le, en reprenant l’histoire de la société française vers le milieu du siècle dernier. Il y aurait là une bien grosse besogne.
de indiquée à larges traits. Mais il est évident que l’histoire de ce siècle en général, et que les événements de ces huit der
, qui le mettent en poussière ; mais ces hommes qui se disent avec le siècle , ces hommes dont les discours réclament la libert
éphémère qui ne semble brûler du beau zèle de rouvrir sous son nom le siècle de Louis XIV ; c’est là un air de musique qu’il j
t la conviction que c’est précisément cet absolu qui, pendant tant de siècles , a arrêté et égaré les hommes dans la recherche d
ervés et analysés d’une nation. Toute la science positiviste de notre siècle est là. Au fond des querelles littéraires, il y a
ez aussitôt sur un terrain positiviste. C’est ici la littérature d’un siècle de science qui ne croit qu’aux faits. L’idéal est
outil littéraire de la nouvelle solution scientifique cherchée par le siècle . Quiconque est avec la science, doit être avec no
r le monde politique, ce monde de plus en plus bruyant, qui emplit le siècle . La comédie doit vivre de la vie du jour. Chez no
tre société française. En leur interdisant ce vaste champ, inconnu au siècle dernier, et qui va en s’élargissant chaque jour,
enser, qu’elle laisse simplement les forces géniales et créatrices du siècle faire leur besogne, le rôle semble tout simple à
ue de politique ? Voilà où nous en sommes, on nous vole notre part du siècle , on nous gaspille nos belles années ; demain, lor
93 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Œuvres littéraires de M. Villemain (« Collection Didier », 10 vol.), Œuvres littéraires de M. Cousin (3 vol.) » pp. 108-120
’histoire de la littérature et de l’éloquence anglaise durant tout le siècle , depuis Bolingbroke jusqu’à M. Pitt. La connaissa
tableau de l’éloquence chrétienne et de l’église durant les premiers siècles nous transporte dans un monde bien différent. Les
ut à fait évasifs, il essaie d’espérer que La Henriade traversera les siècles , qu’elle est après tout une œuvre durable, qu’ell
n dans la critique. Cette révolution, en deux mots, est celle-ci : Le siècle de Louis XIV est déjà bien loin de nous ; pourtan
ais élevé (Ballanche), s’était avisé de dire : « Notre littérature du siècle de Louis XIV a cessé d’être l’expression de la so
lui n’avait mission, en effet, pour s’éprendre de la langue du Grand Siècle et pour la revendiquer comme sienne : il est cert
t, la confection et la constitution de la prose française depuis deux siècles est mise dans tout son jour. Parmi les écrivains
pour toute littérature qui a beaucoup duré et qui a eu déjà plusieurs siècles de floraison et de renaissance ; qu'en attendant
94 (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Introduction. Origines de la littérature française — 1. Éléments et développement de la langue. »
nous représenter les principaux moments d’une évolution qui dura neuf siècles . Les trois facteurs de notre race ont mis leur em
, ni ce qu’en firent ces bouches et ces esprits de Celtes pendant les siècles de la domination romaine : on ne peut mesurer à q
littérature provençale périt, pour ne ressusciter qu’après plusieurs siècles , et sans jamais reprendre son ancienne vigueur. P
le s’établit au Canada et poussa de si profondes racines, qu’après un siècle et plus de domination anglaise, elle s’est mainte
on coïncidera avec l’étendue de l’esprit français. Mais il faudra des siècles pour mener à bien cette conquête qui ne sera vrai
s pour mener à bien cette conquête qui ne sera vraiment achevée qu’au siècle de Louis XIV. 4. Ph. Godet, Histoire littéraire
95 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Alaux. La Religion progressive » pp. 391-400
romènerait… Cela ne se voit guères, n’est-il pas vrai ? même dans ce siècle de chemin de fer et de vélocipèdes, où l’on prend
n livre m’a fait voir combien je m’abusais. Il a bien la manie de son siècle , il a bien la livrée de son siècle, de ce siècle
abusais. Il a bien la manie de son siècle, il a bien la livrée de son siècle , de ce siècle qui a défini la civilisation : « un
bien la manie de son siècle, il a bien la livrée de son siècle, de ce siècle qui a défini la civilisation : « une spirale, qui
ore quand elle a l’air de reculer ». Il a bien les logomachies de son siècle . Il a même, ma foi ! tout aussi bien qu’un autre,
gressive, — même à nos yeux, à nous, catholiques, qui, comme ce grand siècle marcheur, ne cherchons pas la vérité sur toutes l
96 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre III. De la comédie grecque » pp. 113-119
phie supérieure, que Molière a montrée dans ses comédies, il faut des siècles pour y amener l’esprit humain ; et quand un génie
e, comment il se peut qu’on ait applaudi de semblables pièces dans le siècle de Périclès, comment il se peut que les Grecs aie
mille et des succès d’un jour, qui doivent ennuyer les nations et les siècles  ; le mérite de tels ouvrages peut disparaître mêm
parce que ces deux écrivains avaient sur Aristophane l’avantage d’un siècle de plus ; mais, en général, les auteurs se laisse
es prépara les esprits à l’accusation de Socrate. Démosthène, dans le siècle suivant, ne put arracher les Athéniens à leurs sp
97 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Giraud, Albert (1848-1910) »
fêtes (1883). — Le Scribe (1883). — Pierrot lunaire (1884). — Hors du siècle (1888). — Sous la Couronne ; Devant le Sphinx (18
la Couronne et Devant le Sphinx sont bien la continuation de Hors du siècle , en passant par les œuvres intermédiaires. Après
par les œuvres intermédiaires. Après cette clameur : « La haine de ce siècle aux enfants qui naîtront », aveu juvénile de son
n, le poète s’est remis en route vers le bonheur, toujours hors de ce siècle . L’a-t-il trouvé ? Ah ! non, sans doute… Voici qu
illée. L’âme qui bat dans le Scribe, c’est celle qui bat dans Hors du siècle . Un même souffle et une même énergie animent ces
98 (1772) Éloge de Racine pp. -
a scène ces chefs-d’oeuvre qui ont survécu aux empires et résisté aux siècles , la Grèce entière assemblée dans Athènes applaudi
grand Racine, de l’écrivain le plus parfait qu’aient produit tous les siècles dans le plus difficile et le plus beau de tous le
le, c’est surtout à l’égard de Racine. Il ne fut pas apprécié par son siècle , et il n’y a pas longtemps qu’il l’est par le nôt
veloppé successivement. Un homme a ajouté aux travaux d’un homme ; un siècle a ajouté aux lumières d’un siècle ; et c’est ains
ajouté aux travaux d’un homme ; un siècle a ajouté aux lumières d’un siècle  ; et c’est ainsi qu’en joignant et perpétuant leu
ouvrage avait d’étonnant. Racine était dès lors trop au dessus de son siècle et de ses juges. Il faut plus d’une génération po
, dont les noms sont placés dans notre mémoire à côté des héros de ce siècle fameux, combien vous deviez aimer Racine ! Combie
es que j’ai développées. Corneille dut avoir pour lui la voix de son siècle dont il était le créateur ; Racine doit avoir cel
le mérite des ouvrages du second doit croître et s’agrandir dans les siècles avec sa renommée et nos lumières. Peut-être les u
d’avoir été le premier génie qui ait brillé après la longue nuit des siècles barbares, ou d’avoir été le plus beau génie du si
ongue nuit des siècles barbares, ou d’avoir été le plus beau génie du siècle le plus éclairé de tous les siècles. Le dirai-je 
d’avoir été le plus beau génie du siècle le plus éclairé de tous les siècles . Le dirai-je ? Corneille me paraît ressembler à c
sible, cette inévitable révolution. Joignez-vous aux disciples du bon siècle pour arrêter le torrent : encouragez l’étude des
s esprits impérieux et exaltés qui trouvent la littérature du dernier siècle timide et pusillanime ; qui, sous prétexte de nou
au et de ce vrai, relisez sans cesse Racine. Hélas ! La colonne de ce siècle , celle sur laquelle il s’appuyait en regardant av
ècle, celle sur laquelle il s’appuyait en regardant avec assurance le siècle précédent, ne peut pas toujours résister aux anné
hommes trop grands pour que la nature ait pu les réunir dans un même siècle  ; et mettez sur leurs statues cette inscription q
99 (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Mystères. » pp. 35-37
essa de l’imiter. Ces sortes de spectacles parurent si beaux dans ces siècles ignorants, que l’on en fit les principaux ornemen
nt, pour y parvenir, d’égayer les mystères sacrés. Il aurait fallu un siècle plus éclairé pour leur conserver leur dignité ; e
un siècle plus éclairé pour leur conserver leur dignité ; et dans un siècle éclairé, on ne les aurait pas choisis. On mêlait
licence effrénée, et ne prit le masque honnête qu’au commencement du siècle de Louis XIV.
100 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre I. La préparations des chefs-d’œuvre — Chapitre II. Attardés et égarés »
Chapitre II Attardés et égarés Confusion de la première moitié du siècle . — 1. Un survivant du xvie  siècle : D’Aubigné. C
prête et la première féconde, il faudra laisser écouler la moitié du siècle pour atteindre un chef-d’œuvre authentique ; et c
ais dans la production vigoureuse et touffue de la première moitié du siècle , autour de Malherbe, puis de Corneille, avant Pas
t, plus elles se dérèglent, et l’on dirait que la jeunesse féconde du siècle sème indifféremment la vie dans toutes les formes
t d’esprit qui caractérisent « le monde » ; alors s’établit pour deux siècles la souveraineté sociale et littéraire de cette mi
l’on y est mieux pour causer » : de fait, les jardins ne seront en ce siècle que des salons et des galeries aux parois de feui
uses tiennent conversation, se multiplient dans la première moitié du siècle . Chez Mlle de Scudéry, aux samedis, moins de gran
exquis exemplaires de la société française dans la seconde moitié du siècle  : voilà ce qu’il ne faut pas perdre de vue pour b
ou n’en ont pas été : d’où la raison, cette souveraine dominatrice du siècle qui commence, s’étrique, s’amincit, se creuse, et
s, les formes se simplifieront, se détendront. Mais jusqu’à la fin du siècle , en somme, la force et la fougue seront sensibles
jamais mettre les pieds à l’hôtel de Rambouillet276. Dès le début du siècle , la langue espagnole était familière à la plupart
eu de pointe : en vain se fâcha-t-il contre les orateurs frisés de ce siècle coquet ; on lui montra bien, quand il reparut à P
s, sa naïveté qui prêtait aux mystifications, ont fait la joie de son siècle , et lui ont fait une légende. Racan est comme une
n même lui opposent leur fantaisie : en eux se perpétue le lyrisme du siècle précédent, mais un lyrisme desséché, plus intelle
emagne sort du goût précieux, et réalise déjà l’urbanité de la fin du siècle ou du siècle suivant. L’horreur du vulgaire natur
u goût précieux, et réalise déjà l’urbanité de la fin du siècle ou du siècle suivant. L’horreur du vulgaire naturel qui, appli
, des aventures, de grands coups d’épée. En même temps, l’instinct du siècle se précisait : on voulait du vrai. Le vrai dans l
oman, dans le sérieux et dans le comique, toute la première moitié du siècle nous fait assister à une débauche d’esprit et de
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