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Albalat, Antoine.
(1905)
Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc…
« V »
e. « Le style, dit-on, consiste à écrire tout simplement ce que l’on
sent
. Ce que vous y apportez de parti pris est rhétori
pportez de parti pris est rhétorique. » Écrire simplement ce que l’on
sent
, qui le conteste ? Mais qu’est-ce que cela veut d
qu’est-ce que cela veut dire ? Certes oui, il faut écrire ce que l’on
sent
et comme on le sent ; mais si ce que je sens est
eut dire ? Certes oui, il faut écrire ce que l’on sent et comme on le
sent
; mais si ce que je sens est banal, si ce que j’e
st mal écrit, m’en contenterai-je ? Toute la question est là. On peut
sentir
fortement et exprimer faiblement. Il n’y a pas co
et exprimer faiblement. Il n’y a pas correspondance entre la façon de
sentir
et la façon d’exprimer. Certaines gens de grande
quand ils s’y efforcent. Pourquoi ? Parce qu’il existe une manière de
sentir
ce que l’on veut exprimer et une façon d’exprimer
entir ce que l’on veut exprimer et une façon d’exprimer ce que l’on a
senti
, et que ces deux choses sont distinctes. Il faut
des embarras dont on ne sort point. Écrire naturellement ce que l’on
sent
, je le crois bien ! C’est la première condition d
travail, simplement, naturellement, écrire comme on pense et comme on
sent
, c’est l’idéal, il n’y a pas de doute, à conditio
ne d’être écrit. Mais, même pendant que l’on croit écrire ce que l’on
sent
, que de façons nouvelles se présentent de sentir
oit écrire ce que l’on sent, que de façons nouvelles se présentent de
sentir
ce que l’on écrit ! et combien de fois, ligne à l
; « le vent soupire », c’est que j’ai voulu exprimer plus que je n’ai
senti
et nul ne m’ôtera ce droit. Et si je dis : « le v
ent ? « Sa vie passée dans le luxe, dit Bossuet, ne lui faisait point
sentir
la durée, tant elle coulait doucement17. » C’est
crivains. Il ne suffit pas de vouloir exprimer simplement ce que l’on
sent
, il y faut du travail et de l’effort. La méthode
ousseau, Labruyère (sic), Montesquieu, Flaubert et tant d’autres, qui
sentent
la rhétorique et le travail, ne sont pas de l’art
rien n’est plus faux que de dire : « Ceci est de l’art parce qu’on ne
sent
pas la rhétorique, et ceci n’est pas de l’art par
’on ne sent pas la rhétorique, et ceci n’est pas de l’art parce qu’on
sent
la rhétorique. » 17. Panégyrique de sainte Thér
ui n’a rien de bien spécifique. Touchez un fil de télégraphe, vous ne
sentirez
pas si ses particules sont à l’état de repos ou d
par exemple, et l’odeur, quels sont les intermédiaires ? Nous ne les
sentons
pas, ou nous ne les sentons que comme une masse c
els sont les intermédiaires ? Nous ne les sentons pas, ou nous ne les
sentons
que comme une masse confuse de sensations organiq
plus délicate, mais ayant toujours une certaine intensité ; les yeux
sentent
aussi l’intensité de la lumière. Ainsi, la sensat
’appétition et d’activité. Entièrement passifs, nous ne pourrions pas
sentir
une modification forte ou faible, car à quoi rapp
une forme de résistance et de conflit ; or, la résistance ne peut se
sentir
seule, puisqu’elle implique deux termes et un rap
la se fait si vite et avec une habitude si invétérée que nous croyons
sentir
immédiatement l’intensité de l’objet, quand en ré
te et morte, fantôme flottant dans le vide ; l’état le plus passif du
sentir
est toujours accompagné d’une réaction faible san
pagné d’une réaction faible sans laquelle il ne serait ni distinct ni
senti
. Il y a là d’ailleurs un rapport réciproque : car
sous toutes les sensations des éléments de motion : en sentant, on se
sent
mu et mouvant, c’est-à-dire passivement changé et
mer et de dire qu’il n’y a aucune différence pour la conscience entre
sentir
une brûlure ou sentir une odeur. Expliquer les di
’y a aucune différence pour la conscience entre sentir une brûlure ou
sentir
une odeur. Expliquer les différences mêmes des qu
immédiate : on n’a pas conscience de la simplicité d’une chose, on ne
sent
pas la simplicité, on la juge, on l’infère. Quand
dictoire de dire qu’il n’y ait aucune différence entre des sensations
senties
comme différentes, fussent-elles des rêves, mais
que dans toute sensation il y a une grandeur plus ou moins vaguement
sentie
, un certain volume, comme disent les Anglais : il
me quand vous ne pouvez discerner, décomposer tous les éléments, vous
sentez
leur présence, vous sentez que chaque sensation e
cerner, décomposer tous les éléments, vous sentez leur présence, vous
sentez
que chaque sensation est légion, comme vous sente
eur présence, vous sentez que chaque sensation est légion, comme vous
sentez
qu’un grain de sable pressé par vos doigts, si mi
hors de l’espace, dans le monde des esprits, dans le paradis : il est
senti
corporellement, comme quelque chose qui est plus
e réfléchit assez sur soi-même, la sensation d’une pluralité. 1° Elle
sent
une pluralité de degrés dans une sensation vive d
inon entre des étais d’inconscience mentale, — entre des sensations «
senties
», sinon entre des sensations « non senties » ; e
— entre des sensations « senties », sinon entre des sensations « non
senties
» ; et l’observation vérifie la réalité de ces so
tains psychologues qui veulent réduire la qualité même à la relation.
Sentir
, est-ce n’avoir conscience que d’une relation ? P
relation, d’un changement, d’un mouvement, sans que les termes soient
sentis
ou même sans qu’il existe des termes véritables ?
devenir est le devenir de quelque chose qui, dans ce devenir même, se
sent
subsister tout en changeant sans cesse, se sent ê
s ce devenir même, se sent subsister tout en changeant sans cesse, se
sent
être et vivre tout en se mouvant d’une relation à
n’est pas remarqué, discerné par la réflexion, opposé à autre chose.
Sentir
n’est pas nécessairement penser, juger, prononcer
tance de la sensation, tant qu’elle subsiste, ne l’empêche pas d’être
sentie
avec tout le reste ; elle l’empêche seulement d’ê
minimum sensibile et d’un maximum sensibile, comme termes extrêmes du
sentir
, est, dans le domaine de l’intensité, la réfutati
’est pas perceptible. Donc ce n’est pas seulement le rapport que nous
sentons
, mais les intensités mêmes des actions exercées s
entons, mais les intensités mêmes des actions exercées sur nous. Nous
sentons
immédiatement une puissance exercée sur la nôtre,
d’intensité qui n’a besoin ni d’être nommé ni d’être mesuré pour être
senti
, et qui, au contraire, ne peut être mesuré par co
ne peut être mesuré par comparaison avec un autre qu’après avoir été
senti
directement en lui-même. James Ward remarque que
dans son imagination. La vérité, selon nous, c’est que l’intensité se
sent
en elle-même sans comparaison, par exemple, l’int
omaine de la qualité, il est encore moins nécessaire de comparer pour
sentir
, et, s’il y a objectivement transition d’une sens
aison des mouvements qui en résulte, mais il ne s’ensuit pas que nous
sentions
seulement des rapports. Un disque rouge trop éloi
’y a pas une sensation constituée par une simple différence ; ou nous
sentons
réellement l’impression du vert (c’est la théorie
mêmes des sensations distinctes et spécifiques, des différences qu’on
sent
, qu’on ne juge pas. James Ward a établi ici une c
tre le la du diapason et son octave ne se juge pas seulement, mais se
sent
. La différence entre un poids de deux kilogrammes
e différence que, dans un cas, la continuité des sensations nous fait
sentir
grosso modo la quantité déterminée de la différen
ce même ; dans l’autre cas, la discontinuité des sensations nous fait
sentir
simplement une transition brusque de quantité ind
mécanique. Ne faut-il pas toujours en venir à quelque chose qui soit
senti
d’une manière immédiate, à quelque « marque » qui
sciente, ni encore moins d’une manière inconsciente, mais qu’elle est
sentie
par un sentiment immédiat. Wundt accorde gratuite
il y a un lien plus fort et plus intime dans la conscience : c’est le
sentir
et le vouloir. Les rapports qui constituent le ra
ent ou inconscient, d’écarter ou de rapprocher l’organisme de l’objet
senti
. Tout processus sensoriel est donc bien en même t
monde s’il n’y avait aucune sensation et seulement des mouvements non
sentis
. Au cas où ces mouvements eussent été suffisants
éale, ou il échapperait nécessairement à nos prises91. Tels moyens de
sentir
, telles « mesures », telles connaissances. Ce qui
ar la réaction motrice de l’être qui veut vivre : les divers modes de
sentir
sont le résultat de la lutte des volontés pour la
Les sensations ne sont que les organes supérieurs de l’action. On ne
sent
pas la lumière pour sentir, mais pour agir et mou
ue les organes supérieurs de l’action. On ne sent pas la lumière pour
sentir
, mais pour agir et mouvoir. La spécialisation des
a conscience tout autant que le font les sensations elles-mêmes. Nous
sentons
cette impression dans la contrainte que le caract
art de ma conscience ; ce sont ces sensations elles-mêmes en tant que
senties
, en tant qu’ayant telle nuance intérieure, telle
ment « pur de toute représentation sensible » ; les termes seuls sont
sentis
, la conscience des rapports n’a absolument rien d
répandent ; cependant tessons et les odeurs sont bien des manières de
sentir
. Reprenons l’exemple des couleurs. — « Voici du b
sens ; mais ce n’est pas une raison pour croire qu’elle ne puisse se
sentir
, car on pourrait appliquer le même raisonnement a
avons, nous les apercevons à la fois toutes les deux… « Apercevoir ou
sentir
ces deux sensations, c’est la même chose96. » Bar
es » ou des « actes purs » de l’intelligence : le premier animal venu
sent
fort bien ce qu’il y a de nouveau quand la dent d
entiment de changement, de passage, d’altération concrète : nous nous
sentons
autres que tout à l’heure ; l’état précédent subs
ar l’effort. — Comment se fait-il, demande-t-on encore, que nous nous
sentions
changer et produire nous-mêmes des changements en
e la chaleur, du froid ? Il faut admettre comme un fait que l’être se
sent
exister et se sent changer, se sent faire effort
oid ? Il faut admettre comme un fait que l’être se sent exister et se
sent
changer, se sent faire effort et réagir, sent qu’
ettre comme un fait que l’être se sent exister et se sent changer, se
sent
faire effort et réagir, sent qu’il jouit, qu’il s
e se sent exister et se sent changer, se sent faire effort et réagir,
sent
qu’il jouit, qu’il souffre, et conserve dans la s
férences est donc identique à la conscience distincte elle-même ; or,
sentir
distinctement un état, c’est le sentir et en lui-
ence distincte elle-même ; or, sentir distinctement un état, c’est le
sentir
et en lui-même et dans son opposition à un autre
e absence de conscience. Si donc la ressemblance est un état que nous
sentons
lorsque deux différences ont été neutralisées, el
Le sentiment de la ressemblance est un état de conscience, un mode de
sentir
et de réagir sans résistance, qui, pour échapper
e suit son cours monotone. La différence, au contraire, est nettement
sentie
, comme on sent un ébranlement soudain ; elle est
monotone. La différence, au contraire, est nettement sentie, comme on
sent
un ébranlement soudain ; elle est une rupture d’é
e rupture d’équilibre offre le caractère tranché d’un certain mode de
sentir
. Nos platonisants profitent de ce que l’impressio
conscience qui se prolonge, un mouvement qui se poursuit, et l’animal
sent
cette prolongation d’état ou d’appétition qui con
ilient : il y a harmonie, accord, action sans obstacle ; tout cela se
sent
et se fait, avant d’être jugé par la réflexion et
, de telle sorte que leurs côtés coïncident ; l’animal, sans le dire,
sent
que l’impression de la nourriture présente et la
sentiment d’égalité, de répétition symétrique. Un carré se voit et se
sent
, et on le sent régulier, on le sent égal par la r
lité, de répétition symétrique. Un carré se voit et se sent, et on le
sent
régulier, on le sent égal par la répétition des i
ymétrique. Un carré se voit et se sent, et on le sent régulier, on le
sent
égal par la répétition des impressions et des réa
nt toujours des manières spéciales d’être affecté, d’être modifié, de
sentir
, et entraînent des manières spéciales de réagir.
n cérébrale ; il y a une façon dont chaque état de conscience se fait
sentir
en passant, ou, si l’on veut, se sent lui-même. L
ue état de conscience se fait sentir en passant, ou, si l’on veut, se
sent
lui-même. Le tort de Platon et de ses modernes se
ur nous sensitif, réductible dans la conscience à un mode complexe de
sentir
et de faire effort. En résulte-t-il que la consci
à accompagnée d’une conscience spontanée. Selon M. Lachelier, on peut
sentir
sans savoir qu’on sent, et par conséquent Platon
ience spontanée. Selon M. Lachelier, on peut sentir sans savoir qu’on
sent
, et par conséquent Platon aurait raison de dire q
ffrance inconsciente ; or, par cela même qu’un état de conscience est
senti
, on peut dire aussi que, dans la même mesure, il
’instantanéité il y a pourtant une réalité, et comme cette réalité se
sent
elle-même, il y a une vérité : un éclair est enco
chose de transcendant. Voici, par exemple, une souffrance simplement
sentie
, non localisée dans l’espace ni dans le temps : e
Voir une ombre ou voir un corps, c’est toujours voir, c’est toujours
sentir
, c’est toujours penser. La pensée, au sens le plu
nimal décapité l’essuie avec le pied gauche ; pour une machine qui ne
sent
pas, le procédé est assez ingénieux. N’est-il don
ances. Goltz conclut de ses expériences que l’oiseau sans hémisphères
sent
toujours, mais qu’il est réduit à une existence «
u cerveau, qui les a réduits à une inertie relative. Donc encore tout
sent
dans le corps vivant. Une ressemblance de structu
des lésions de la moelle épinière, à la suite desquelles le sujet ne
sent
rien au-dessous de l’endroit blessé : le malade e
alors coupé en deux. En faut-il conclure que la partie inférieure ne
sente
pas ? — Elle peut sentir à sa manière. Lorsqu’un
faut-il conclure que la partie inférieure ne sente pas ? — Elle peut
sentir
à sa manière. Lorsqu’un bras séparé du corps est
rquoi demande Lewes, refuserait-on d’admettre que les centres du bras
sentent
, quoique ie cerveau et l’homme ne sentent pas ? I
tre que les centres du bras sentent, quoique ie cerveau et l’homme ne
sentent
pas ? Il en est de même dans le cas de ces malade
ns le cas de ces malades. Si une jambe est pincée, piquée, l’homme ne
sent
pas, mais les centres de la jambe sentent et la f
est pincée, piquée, l’homme ne sent pas, mais les centres de la jambe
sentent
et la font s’agiter. Le segment cérébral, ajoute
pas moins dans un état plus ou moins analogue à ce que nous appelons
sentir
. Elles éprouvent un bien-être ou un malaise rudim
iminutions et déplacements de la conscience I. — Puisque tout
sent
en nous, diront les partisans de l’inconscient, c
des autres modifications qui constitue le sens total de la vie. Nous
sentons
vaguement un milieu où nous sommes plongés et où,
insensible d’une hystérique, placez une paire de ciseaux : sans rien
sentir
en apparence, elle n’en fera pas moins les mouvem
, tel qu’un couteau, la paume de la main insensible : l’hystérique ne
sent
pas le contact du couteau, mais elle peut voir to
s yeux fermés, le mot qu’on lui a fait tracer : elle n’a pourtant pas
senti
, dit-elle, le mouvement imprimé à sa main pour la
la craie sur un tableau noir ». En réalité, le cerveau ou la moelle a
senti
quelque chose d’indistinct qui n’est pas parvenu
ieurs, attentif à sa conscience intérieure ; il pense, il veut, il se
sent
; et partout où il se sent il dit moi ; de sorte
ence intérieure ; il pense, il veut, il se sent ; et partout où il se
sent
il dit moi ; de sorte que, comme il y a en nous u
t nous n’avons pas conscience, le moi ne s’y reconnaît pas ; il ne se
sent
pas sécréter la bile dans le foie, l’urine dans l
la surface cutanée aux organes eux-mêmes, le moi s’y ferait également
sentir
par une sensation distincte, comme il arrive d’ai
édaigneux du reste, alta mentis ab arce, ils n’entendent plus, ils ne
sentent
plus, ils ne reconnaissent plus tout leur être. I
e la sensibilité générale et de la vie. Or notre vie est une, nous le
sentons
; qu’elle nous soit révélée par l’intelligence ou
lien, quels que soient d’ailleurs ses replis et ses détours, nous le
sentons
et nous l’appelons la vie. M. Jouffroy dit : « À
elons la vie. M. Jouffroy dit : « À l’exception de la cause que nous
sentons
penser et agir en nous, toutes les autres causes
a qu’une cause que nous connaissons directement, c’est celle que nous
sentons
penser et agir, comprendre et pouvoir en nous, se
celle que nous sentons penser et agir, comprendre et pouvoir en nous,
sentir
, aimer, vivre en un mot ; vivre de la vie complèt
nvergente qui nous afflue de tous les points de notre être ; que nous
sentons
parfois de la sensation la plus irrécusable, coul
nature, et en définitive, à la vie universelle, à Dieu, dont elle se
sent
faire partie ; car à ce point de vue elle ne conç
u que comme elle-même élevée aux proportions de l’infini ; elle ne se
sent
elle-même que comme Dieu fini et localisé en l’ho
it été recueillie et transformée, se leva debout, secoua sa fange, se
sentit
à part, et fit en chancelant le premier pas dans
ts, sa pensée et sa force étaient tout occupées à les assouvir. Il se
sentait
donc opprimé, envahi par l’activité matérielle du
nous se tait devant le devoir d’étendre notre puissance au dehors. On
sent
que toute une nouvelle morale découle de là ; c’e
lors que l’étendue, puisque, dans cette hypothèse, elle n’est en rien
sentie
dans ses éléments primordiaux ? Un simple symbole
Il en est de même de l’appétit, fond de la vie. Avant tout, l’appétit
sent
sa propre intensité, sa propre force interne, son
d’avoir conscience de sa conscience pure, car, après tout, nous nous
sentons
vivre, et vivre sur terre, corporellement ; il es
ne série de sensations musculaires interposée entre le moment où nous
sentons
A et le moment où nous sentons B. C’est donc la s
res interposée entre le moment où nous sentons A et le moment où nous
sentons
B. C’est donc la sensation d’une durée plus ou mo
se l’existence dans l’espace ? Il n’y a point de plus grand mystère à
sentir
quelque chose d’extensif que quelque chose d’inte
’est ni bleue, ni rouge, ni sonore, ni odorante : donc elle n’est pas
sentie
. Et on pourrait aussi bien dire : — Toute sensati
je sens comme je sens et non autrement. La nécessité de mes modes de
sentir
, particuliers ou généraux, prouve que leur origin
u’elle est un mode irréductible d’expérience, un mode irréductible du
sentir
. La douleur de dents est aussi une chose a priori
priori en ce sens que nous ne pouvons la construire avant de l’avoir
sentie
. Mais, à ce compte, toutes les qualités spécifiqu
rme essentielle de la sensibilité ne s’applique pas à tout ce qui est
senti
, et pourquoi nous éprouvons le besoin de loger da
» ensuite le tout et finalement de concevoir l’espace. Tout cela pour
sentir
, par exemple, une douleur étendue dans le corps,
variables, puisque, sous les sensations diverses et successives, nous
sentons
toujours un même fond de sensations simultanées,
dis-je, nous ne le concluons pas : nous avons un mode particulier de
sentir
, d’être affecté, (qui correspond en nous au mouve
osophes, après Kant et Schopenhauer, ont nié à tort la possibilité de
sentir
ou percevoir le fait du mouvement actuel : ils on
tervalle de temps qui les sépare, nous serions aussi embarrassés pour
sentir
le mouvement que Zénon d’Elée pour le comprendre.
ns des mouvements, c’est à condition d’en avoir d’abord immédiatement
senti
et exécuté. Toutes les objections éléatiques n’em
de mouvement avec celles d’effort et de résistance. L’effort peut se
sentir
dans l’immobilisation mutuelle, et de même la rés
ur votre bras avec un pinceau des lignes dix fois plus petites : vous
sentirez
distinctement le mouvement et vous ne sentirez qu
is plus petites : vous sentirez distinctement le mouvement et vous ne
sentirez
que très vaguement la direction. Le sens du mouve
n elles des différences de coloris produites par le rapport vaguement
senti
de chaque position à l’ensemble de notre corps et
que position à l’ensemble de notre corps et à son extension vaguement
sentie
. Mais, quand ma main droite se meut le long de ma
que vous percevez la couleur, c’est-à-dire par un mode particulier de
sentir
? Ne saisissez-vous pas l’extériorité mutuelle de
igne qui joint les deux points ensemble. La ligne est cette relation.
Sentez
-la, et vous sentez la relation ; voyez-la, et vou
deux points ensemble. La ligne est cette relation. Sentez-la, et vous
sentez
la relation ; voyez-la, et vous voyez la relation
s, encore un coup, avant d’être aperçue et réfléchie, la relation est
sentie
, grâce à un complexus de sensations simultanées ;
sentie, grâce à un complexus de sensations simultanées ; et elle est
sentie
sous la forme déterminée de la ligne, qui seule l
étration : votre main étendue sur la table, ou enveloppant une boule,
sent
un ensemble de résistances juxtaposées qui ne se
r mieux entendre, on meut les narines et on aspire l’odeur pour mieux
sentir
, on réagit contre une chaleur ou un froid trop vi
de température qui se produit quand, dans notre corps refroidi, nous
sentons
pénétrer une onde de chaleur venue d’un foyer qui
résence d’un obstacle résistant, dit Delbœuf, pourrait aussi se faire
sentir
à distance, si la peau était plus sensible aux mo
erser des plans successifs, c’est l’appétit. L’animal qui a faim, qui
sent
ou voit sa proie, et qui est obligé de faire une
ligne, qui est la direction même de son effort moteur, immédiatement
sentie
. De plus, quand la proie est dans sa gueule, pris
e quand nous les réalisons. En poussant de la main un objet dont nous
sentons
la surface résistante, nous agissons selon la tro
orps entier. Il n’y a donc d’irréductible ici que le mode primitif de
sentir
appartenant à la sensation générale de notre corp
mes inséparables : 1° un discernement quelconque, qui fait que l’être
sent
ses changements d’état, et qui est ainsi le germe
la sensation par exemple, — à la réalité. Primitivement, ce que nous
sentons
immédiatement et la sensation que nous en avons,
cloche sont choses différentes. — Sans aucun doute, mais ce que nous
sentons
n’est nullement la vibration de la cloche, ni mêm
des vibrations de molécules. Ma sensation est ce qu’elle est ; le son
senti
et ma sensation du son, c’est un seul et même phé
ule et même phase de la réalité ; or, le son n’est son qu’en tant que
senti
, et toutes les vibrations de molécules ne feront
cessus concret et complet, qui est à la fois, indivisiblement, un son
senti
et une sensation de son, quelque chose d’original
ticulière de la piqûre est un phénomène qui n’existe que tel qu’il se
sent
: l’aiguille et la séparation des chairs sont de
ments constitutifs du phénomène réel et concret, qui ne peut se faire
sentir
qu’en se sentant lui-même. La distinction des phé
u tact, et 2° conditions non représentables dans l’espace. Si nous ne
sentions
pas les phénomènes directement, nous ne sentirion
ne serait plus sensation de rien. Il n’y a point deux réalités, l’une
sentie
, l’autre sentante : il n’y en a qu’une, dont le p
mènes d’une autre classe de phénomènes, indépendamment du fait d’être
senti
, perçu, pensé, voulu, etc. Mais, dans la psycholo
à une conscience ? qu’est-ce qu’un sujet par rapport aux objets qu’il
sent
et sur lesquels il réagit ? Le point de vue des i
res, calorifiques, lumineuses, etc. Le tout-un où les phénomènes sont
sentis
est toujours impliqué, et les phénomènes doivent
tion au moins virtuelle. Les phénomènes de l’univers parviennent à se
sentir
et même à se connaître dans des centres vivants,
t se reproduire, qu’ils font effort, qu’ils désirent la nourriture et
sentent
du plaisir en se nourrissant. La lutte pour la vi
st mental tout ce qui, d’une manière ou d’une autre, implique une lin
sentie
et voulue, fût-ce aveuglément ; est mental tout c
; est mental tout ce qui enveloppe l’avenir pressenti dans le présent
senti
, avec un effort quelconque pour passer de l’un à
. » Les actes d’attention, d’assentiment, de négation, d’effort, sont
sentis
« comme mouvements de quelque chose dans la tête
lier, « le mouvement est un ajustement de l’organe du sens, mouvement
senti
comme il vient. Je ne puis penser en termes visue
omme il vient. Je ne puis penser en termes visuels, par exemple, sans
sentir
un jeu flottant de pressions, de convergences, de
, etc. Et s’il s’agit d’une perception actuelle de la vue, comment ne
sentirait
-on pas des mouvements dans le globe oculaire ? S’
rir et démontrer que, quand Aristote avait la pensée de sa pensée, il
sentait
un mouvement jusque dans la plante des pieds, d’u
iquement, il y a des mouvements de réaction ; psychologiquement, nous
sentons
des changements réactifs qui ne nous apparaissent
, elles, vont plus loin. Le sujet, sans se représenter à lui-même, se
sent
jouir et souffrir ; en même temps, il a conscienc
duisent. Il y a dès lors une différence fondamentale entre ce qui est
senti
et ce qui n’est pas senti, entre ce qui existe po
ne différence fondamentale entre ce qui est senti et ce qui n’est pas
senti
, entre ce qui existe pour soi, s’apparaît à soi-m
suite à l’infini. La vraie question est donc celle-ci : — Quand nous
sentons
, est-il nécessaire de changer notre sensation en
actuelle, nous ne sentirions pas ; de plus, quand même nous pourrions
sentir
, nous ne pourrions nous souvenir d’avoir senti. I
d même nous pourrions sentir, nous ne pourrions nous souvenir d’avoir
senti
. Il faut donc que, quelque part, à quelque moment
ne myriade de chocs cérébraux que l’on totalise à grand’peine ; on se
sent
envahi par l’objet. À notre avis, donc, tout chan
le ; si elle ne jetait pas ainsi, dans toutes les âmes capables de la
sentir
, le premier germe de cette régénération ; si elle
vellement ? Les philosophes ont engendré le doute ; les poètes en ont
senti
l’amertume fermenter dans leur cœur, et ils chant
, et les voilà aujourd’hui qui flottent à la dérive. Ils ont fini par
sentir
que la vraie poésie de notre époque est celle qui
trouvent ainsi jetés entre Goethe et ses rivaux. Ce que Goethe avait
senti
vers 1770, d’autres commencèrent à l’éprouver ver
avec ses douleurs, avec son sang pour ainsi dire. On dirait, tant il
sentait
que toute son œuvre était là en germe, qu’il n’a
araître à son tour ? Goethe, élevé entre la France et l’Allemagne, le
sent
, et il n’ose s’abandonner complètement au génie d
ent la terre avec lui ? Goethe, élevé entre la France et l’Allemagne,
sent
cette impuissance de la France, comme il sent cel
France et l’Allemagne, sent cette impuissance de la France, comme il
sent
celle de l’Allemagne ; et il s’efforce de faire,
aise, que fit Goethe, le disciple à demi de cette philosophie ? Il ne
sentit
pas la grandeur de cette révolution, il affecta d
t retardataire de son pays, est très inférieur sur ce point. Il ne se
sent
, quant au reste des hommes, qu’affranchi et indép
ent, quant au reste des hommes, qu’affranchi et indépendant, il ne se
sent
pas relié à eux : il ne se sent pas citoyen du mo
qu’affranchi et indépendant, il ne se sent pas relié à eux : il ne se
sent
pas citoyen du monde, acteur dans le développemen
duel ou par cette espèce d’égoïsme qu’on appelle l’art pour l’art. On
sent
déjà, dans Goethe écrivant Werther, le Goethe qui
ieux du cœur de l’homme, la Nature, l’Humanité, la Famille, sont donc
sentis
dans ce livre, et sentis d’une ardeur pure et sin
la Nature, l’Humanité, la Famille, sont donc sentis dans ce livre, et
sentis
d’une ardeur pure et sincère, mais isolément sent
dans ce livre, et sentis d’une ardeur pure et sincère, mais isolément
sentis
. Le lien manque : et comment, je le répète, ne ma
s rarement à ses yeux. Qu’arrive-t-il donc, encore une fois ? Werther
sent
la Nature, et par là il se sent artiste, il se se
-t-il donc, encore une fois ? Werther sent la Nature, et par là il se
sent
artiste, il se sent puissant : mais où tourner ce
ne fois ? Werther sent la Nature, et par là il se sent artiste, il se
sent
puissant : mais où tourner cette puissance, que f
amour universel est le grand artiste et le créateur du monde. Werther
sent
l’amour ; mais en même temps qu’il sent l’amour,
le créateur du monde. Werther sent l’amour ; mais en même temps qu’il
sent
l’amour, il n’en sent que plus faiblement encore
Werther sent l’amour ; mais en même temps qu’il sent l’amour, il n’en
sent
que plus faiblement encore l’Humanité. Où donc tr
retenir ainsi sur le bord de l’abîme, au nom du devoir ? Celui qui ne
sent
pas cela ne comprend pas ce livre. Goethe conceva
nnaire, qui mérite plutôt la pitié que l’admiration. Goethe finit par
sentir
que ce sujet, comme il l’avait conçu, était au-de
habitent une jolie maison, à Auteuil. Il vit comme un coq en pâte. Il
sent
autour de lui une affection fidèle et réchauffant
il trouve aux employés des airs d’inquisiteurs( !). « Jamais je n’ai
senti
plus vivement l’odieux et le ridicule de l’ordre
dis que ces gens-là ont toutes les veines !) Aux inquiétudes qu’il a
senties
le père reconnaît qu’il aime son enfant. (Ce n’es
aintenant que ce n’était qu’un artifice pour vous faire plus vivement
sentir
l’originalité de cette autobiographie morale. Car
C’est que cette tristesse vaine, et pourtant sincère, je l’ai souvent
sentie
en moi, et que j’en rougis ; c’est que j’ai peur
et de le dire, et de s’en lamenter en phrases bien faites et que l’on
sent
bien faites, cela me paraît lâcheté pure et préte
ses pires cruautés, des saveurs qui la font désirable, et, quand on a
senti
la mort passer tout près, quand on a failli voir
ismes de son esprit. Un chagrin le frappe, la vieillesse vient, il se
sent
homme, et voici s’éveiller en lui un immense beso
les vicieux qu’il avait forgée. Alors son orgueil s’écroule enfin, il
sent
peser sur lui comme un poids matériel le vide don
ù, par un ciel gris de novembre, serré en vain contre sa compagne, il
sent
« le je ne sais quoi d’étranger qui subsiste quan
urellement » que nous nous aimons nous-même ; et que, de cette vérité
sentie
et de cet instinct développé peut découler toute
ire vouloir de la même manière : le grand secret, c’est de nous faire
sentir
tous de la même manière, et voilà le prodige que
iste à mettre en effet dans la goutte d’eau un monde : la fauvette ne
sentira
que la fraîcheur vivifiante de la goutte d’eau, l
athie absolue et définitive pour aucun être vivant ». Pourvu que nous
sentions
dans la création de l’artiste la spontanéité et l
pour l’art et s’attache au culte des formes, c’est de ne plus voir et
sentir
avec force dans la vie que ce qui lui paraît le p
il faut croire en la vie pour la rendre dans toute sa force ; il faut
sentir
ce qu’on sent, avant de se demander le pourquoi e
n la vie pour la rendre dans toute sa force ; il faut sentir ce qu’on
sent
, avant de se demander le pourquoi et de chercher
te la nature et la vie « non en illusions, mais en réalités », et qui
sent
en elles le plus profondément « non pas ce que l’
nsformer sans cesse, car nous ne voyons jamais du même œil et nous ne
sentons
jamais du même cœur lorsque notre intelligence es
ompté chaque pavé, mais il est beaucoup plus difficile de me la faire
sentir
que celle d’une petite rue italienne ou espagnole
tout un peuple : il faut frapper à ce point, et non à côté ; il faut
sentir
le frisson de l’eau vive à travers la pierre dure
anière, s’affine dans ce contact avec des sociétés lointaines. « Nous
sentons
s’enrichir notre cœur quand y pénètrent les souff
ire un peu prophète, et après tout, a-t-il tort ? Tout grand homme se
sent
providence, parce qu’il sent son propre génie. »
tout, a-t-il tort ? Tout grand homme se sent providence, parce qu’il
sent
son propre génie. » On retrouvera dans ce livre l
avec les étoiles bleues ou dorées ; il faut, pour comprendre la nuit,
sentir
passer sur nous le frisson des espaces obscurs, d
e frisson des espaces obscurs, de l’immensité vague et inconnue. Pour
sentir
le printemps, il faut avoir au cœur un peu de la
nimer la nature entière ; il n’écoute battre son propre cœur que pour
sentir
venir jusqu’à lui quelques-unes des vibrations de
t accent d’extrême simplicité avec lequel il exprime des idées et des
senti
ments d’une constante élévation ; de là lui vient
ssement, est à la fois très personnelle et très impersonnelle : on ne
sent
nulle part quelqu’un qui songe à s’affirmer, mais
et les rois (jusqu’au Grand Turc, qui n’y a rien compris), comme s’il
sentait
qu’au temps où nous sommes, les souverains que la
doit plus qu’il ne lui avait demandé, et peut-être enfin parce qu’il
sent
confusément que ce grand homme est l’homme du pas
tion et qui s’y tiennent. Ils ne croient plus à leur droit divin. Ils
sentent
que leur pouvoir ne repose que sur une fiction. E
jeune Empereur pense bien autrement. Il vit sous l’œil de Dieu, il se
sent
choisi et sacré par Dieu. Il se sent responsable
Il vit sous l’œil de Dieu, il se sent choisi et sacré par Dieu. Il se
sent
responsable (dans quelle mesure ? il l’ignore et
s quelle mesure ? il l’ignore et cela l’effraie d’autant plus), il se
sent
réellement responsable du sort matériel et moral
t matériel et moral des millions d’hommes que Dieu lui a confiés ; il
sent
qu’il est leur maître pour leur bien, pour le bie
bien, pour le bien de tous, et particulièrement des plus humbles. Il
sent
qu’il a envers eux des devoirs, non seulement de
aisirs pour parvenir à mesurer ses plaisirs, & même quelquefois à
sentir
ses plaisirs. Si notre ame n’avoit point été unie
ou autrement ; mais si nous avions été faits autrement, nous aurions
senti
autrement ; un organe de plus ou de moins dans no
ns l’idée au sentiment, cependant lorsqu’elle voit une chose, elle la
sent
; & il n’y a point de choses si intellectuell
es, qu’elle ne voye ou ne croye voir, & par conséquent qu’elle ne
sente
. De l’esprit en général. L’esprit est le genre q
a pénétration : mais dans un ouvrage où il n’y a point d’ordre, l’ame
sent
à chaque instant troubler celui qu’elle y veut me
ivisions & de grandes divisions, imite les grandes choses ; l’ame
sent
une certaine majesté qui y regne par-tout. C’est
s, est devenu une symmétrie & une vicieuse uniformité. Ceci ne se
sent
pas seulement dans de certains ouvrages de Sculpt
uvement. Si la partie de l’ame qui connoît aime la variété, celle qui
sent
ne la cherche pas moins ; car l’ame ne peut pas s
, & distribuer pour ainsi dire le travail. Notre ame est lasse de
sentir
; mais ne pas sentir, c’est tomber dans un anéant
ur ainsi dire le travail. Notre ame est lasse de sentir ; mais ne pas
sentir
, c’est tomber dans un anéantissement qui l’accabl
qui l’accable. On remédie à tout en variant ses modifications ; elle
sent
, & elle ne se lasse pas. Des plaisirs de la
spectacle & par la promptitude de l’action, car elle apperçoit ou
sent
une chose qu’elle n’attend pas, ou d’une maniere
sang froid qui nous surprend, en nous faisant presque croire qu’il ne
sent
point l’horreur de ce qu’il décrit ; il change de
e qui donnoit à Vénus l’art de plaire. Rien n’est plus propre à faire
sentir
cette magie & ce pouvoir des graces, qui semb
es, & se perd toûjours davantage. Il arrive souvent que notre ame
sent
du plaisir lorsqu’elle a un sentiment qu’elle ne
s, elles ne plaisent pas non plus. Il faut que dans un ouvrage on les
sente
parce qu’elles y sont, & non pas parce qu’on
des accessoires qui l’aggrandissent, cela nous paroit noble : cela se
sent
sur-tour dans les comparaisons où l’esprit doit t
Han d’Islande est un livre de jeune homme, et de très jeune homme. On
sent
en le lisant que l’enfant de dix-huit ans qui écr
drame, poëme ou roman, il entre trois ingrédients : ce que l’auteur a
senti
, ce que l’auteur a observé, ce que l’auteur a dev
ticulier, pour qu’il soit bon, il faut qu’il y ait beaucoup de choses
senties
, beaucoup de choses observées, et que les choses
ent et sans solution de continuité des choses observées et des choses
senties
. En appliquant cette loi à Han d’Islande, on fera
tout le défaut de ce livre. Il n’y a dans Han d’Islande qu’une chose
sentie
, l’amour du jeune homme ; qu’une chose observée,
and la première saison est passée, quand le front se penche, quand on
sent
le besoin de faire autre chose que des histoires
tous les êtres de la nature. Le véritable artiste ne doit pas voir et
sentir
les choses en artiste, mais en homme, en homme so
celui qui vit trop exclusivement pour l’art, c’est de ne plus voir et
sentir
avec force dans la vie que ce qui lui paraît le p
pporte son émotion à cette fin pratique, l’intérêt de son art ; il ne
sent
plus pour sentir, mais pour utiliser sa sensation
ion à cette fin pratique, l’intérêt de son art ; il ne sent plus pour
sentir
, mais pour utiliser sa sensation et la traduire.
il faut croire en la vie pour la rendre dans toute sa force ; il faut
sentir
ce qu’on sent, avant de se demander le pourquoi e
n la vie pour la rendre dans toute sa force ; il faut sentir ce qu’on
sent
, avant de se demander le pourquoi et de chercher
traite la nature et la vie non en illusions, mais en réalités, et qui
sent
en elles le plus profondément non pas ce que l’ar
nsformer sans cesse, car nous ne voyons jamais du même œil et nous ne
sentons
jamais du même cœur lorsque notre intelligence es
remier n’est qu’une machine à sensations, un enregistreur ; le second
sent
qu’il a quelque chose à faire avec ces perception
ien de nouveau. C’est en agissant de lui-même, en créant, que l’homme
sent
véritablement ses forces, et c’est surtout dans l
principale valeur à ce qu’il ne dit pas, mais suggère, fait penser et
sentir
. Le grand art est l’art évocateur, qui agit par s
un jeu de l’intelligence. Le personnage qui raisonne seulement et ne
sent
pas ne saurait nous émouvoir : nous voyons trop b
que sa supériorité ne repose sur rien de profond et d’organique, nous
sentons
qu’il ne vit pas ses idées. On peut même ajouter
superficiel ; aussi l’inconscient doit-il être présent et se laisser
sentir
dans l’œuvre d’art partout où il existe dans la r
nce ; c’est le lieu et le moment où, en étant le plus soi-même, on se
sent
devenir autrui, où l’on saisit dans son propre cœ
nement de la démocratie et des nouvelles « couches sociales » se fait
sentir
dans l’art, comme dans toutes les autres manifest
des règles sur l’invention du pathétique : ici l’on n’invente pas, on
sent
. Et à vrai dire il n’y a pas de sujets pathétique
vrai dire il n’y a pas de sujets pathétiques : il y a des natures qui
sentent
fortement, des occasions où l’on sent fortement.
ues : il y a des natures qui sentent fortement, des occasions où l’on
sent
fortement. Le pathétique ne peut être le corps d’
toujours des faits à exposer, des raisonnements à expliquer ; si l’on
sent
vivement ce qu’on doit dire, on le dira pathétiqu
ent, et la manière de les raconter. » Quand Mme de Sévigné veut faire
sentir
à sa fille tout son chagrin de leur séparation, e
eux, le voilà à son aise, et plus la matière est haute, plus il va se
sentir
à son niveau et dans sa région. Lorsqu’il eut qui
été également. Ce second discours est pénible, quelque peu subtil, et
sent
l’appareil théologique. Voulant donner idée de la
re intelligent est dans la vue et dans la possession de la vérité, il
sent
bien qu’on va lui demander : Qu’est-ce que la vér
s choses sur la nature des joies du monde. » Et il va tâcher de faire
sentir
par ce qui manque à nos joies ce qui doit entrer
rituel sceptique n’a jamais eu affaire à un si rude interrogateur, ni
senti
l’éclair d’un glaive si voisin de ses yeux : Et
’enthousiasme et d’acclamation que de connaissance directe et de goût
senti
et véritable, il blasphème et nie l’admirable pei
ère de Bossuet, à Metz, pour le féliciter d’avoir un tel fils. Qui ne
sent
pas cette délicatesse n’est pas fait non plus pou
fils. Qui ne sent pas cette délicatesse n’est pas fait non plus pour
sentir
le genre d’influence que put avoir ce jeune princ
e pas excéder, de ne rien forcer. Bossuet, en parlant en sa présence,
sentit
, pour un certain goût élevé, qu’il avait en face
uet, l’homme de talent avec l’homme de génie, parce qu’ils croient se
sentir
eux-mêmes de la famille des génies, oublient trop
hardi, le plus surnaturel ! Paul est d’autant plus puissant qu’il se
sent
plus faible ; c’est sa faiblesse qui fait sa forc
du monde. Mais qui les pourrait supporter lorsque aussitôt qu’ils se
sentent
un peu de talent, ils fatiguent toutes les oreill
était trop forte pour le vaisseau. Il devait être plus à l’aise et se
sentir
plus au large en célébrant la reine Anne d’Autric
e Longueville que M. Cousin a dit : L’influence de Louis XIV se fait
sentir
assez tard. Il n’a pris les rênes du gouvernement
ouvent à l’homme d’esprit qui racontait, qu’à homme de cœur qui avait
senti
. L’admirable mot du confesseur de Louis XVI : « F
que les grandes douleurs sont muettes. C’est dans les moments où l’on
sentie
plus, qu’on a souvent le moins d’envie de parler.
es pères ont pleuré la mort d’un enfant ; de tout temps des mères ont
senti
les déchirements de la séparation, quand elles on
es phases et les nuances, pour dire enfin exactement tout ce que l’on
sent
, comme on le sent, il faut de l’esprit infiniment
uances, pour dire enfin exactement tout ce que l’on sent, comme on le
sent
, il faut de l’esprit infiniment, du plus exercé e
rant. Pour décrire son mal, il faut être un peu médecin : le vulgaire
sent
qu’il souffre ; où, de quoi, il ne le dit que con
a recherché avec complaisance les expressions naïves et triviales du
senti
ment et de la passion dans les âmes simples et po
nos poëtes vers 1822 environ. Il est de ceux qui ont le plus vivement
senti
alors et embrassé avec le plus de conscience et d
ns, certaines qualités de l’artiste lui manquent ; il est de ceux qui
sentent
mieux qu’ils ne rendent, qui possèdent et gardent
e qu’il a lu en diverses langues de plus ou moins analogue à ce qu’il
sent
; il traverse laborieusement cette infinité de ré
ie, Et je ne vivais pas : je préparais la vie. Je croyais quelquefois
sentir
, étincelants, Des yeux mystérieux surveiller mes
ne va jusqu’à démentir en nous cette conviction. Il est poëte, il le
sent
, et il sent aussi mieux que nous peut-être ses dé
’à démentir en nous cette conviction. Il est poëte, il le sent, et il
sent
aussi mieux que nous peut-être ses défectuosités
et insensible ! certes, alors il blasphémerait moins. Le pire, il le
sent
bien, c’est que l’outrageuse amante, en s’enfuyan
que part ce vers douloureux lui a échappé : Il est dur d’être seul à
sentir
son génie. Mais non ; malgré les grandes parties
génie qui lui manquent, M. Jules Lefèvre ne sera pas seul désormais à
sentir
les autres grandes parties qu’il a. Plusieurs app
sur le flanc, par une de ces passions malheureuses que le poëte doit
sentir
, mais pas trop profondément, ni à ne pouvoir s’en
Sur l’harmonie des langues, et en particulier sur celle qu’on croit
sentir
dans les langues mortes ; et à cette occasion sur
et de la suite des mots, il faut convenir de bonne foi que nous ne la
sentons
guère. Je dis que nous ne la sentons guère ; car
enir de bonne foi que nous ne la sentons guère. Je dis que nous ne la
sentons
guère ; car je ne nie pas que nous ne puissions e
nous ne la sentons guère ; car je ne nie pas que nous ne puissions en
sentir
quelque chose ; et ce sentiment tient surtout au
un auteur de celle d’un autre ? Je sais qu’il y a des auteurs où nous
sentons
cette différence d’harmonie jusqu’à un certain po
que de leurs langues1. Le premier avouait au second, qu’il ne pouvait
sentir
l’harmonie de la poésie italienne, quoi qu’il en
de Rousseau, de Voltaire, tout cela est égal à mon oreille, elle n’y
sent
que de la prose rimée. Ce discours m’en rappelle
France depuis assez longtemps ; il m’a plusieurs fois avoué qu’il ne
sentait
pas le mérite de La Fontaine. Je n’ai pas eu de p
r des yeux modernes. La plupart des étrangers qui savent le français,
sentent
-ils le mérite de nos chansons ? On pourrait, ce m
inement nos modèles à beaucoup d’égards, ils ont des beautés que nous
sentons
parfaitement ; mais ils en ont beaucoup plus qui
. Despréaux, quoique lié avec beaucoup de poètes latins de son temps,
sentait
bien le ridicule de vouloir écrire dans une langu
ffler par le ridicule des expressions dont il se sert sans pouvoir le
sentir
. Je sais tout cela sur l’extrémité du doigt, pour
-on, nous connaissons, en latin même, la différence des styles ; nous
sentons
, par exemple, que la manière d’écrire de Cicéron
ent très en état de la parler et de l’écrire. Plaisante raison ! Nous
sentons
, il est vrai, la différence d’un style simple à u
e de ses contemporains et non d’après des nuances que nous ne pouvons
sentir
. Mais, dit-on encore, nous nous apercevons que le
s nous apercevons que le latin du moyen âge est barbare. Donc nous en
sentons
la différence d’avec le bon latin, quoique le lat
t égard elle est bien commode pour un auteur qui ne sait ni penser ni
sentir
; et lui, et ceux qui le lisent, sont beaucoup pl
e grandeur qu’on ne comprend pas, c’est drôle ; toute beauté qu’on ne
sent
pas, ce n’est pas drôle. Souvent cependant on ne
ts trop simples. On les trouve faibles, et on veut faire croire qu’on
sent
fortement. On veut paraître transporté, on singe
oûtant, assommant, abominable ; c’est une horreur ; je ne peux pas le
sentir
. Grâce à ce merveilleux vocabulaire, une dizaine
t politique, la dernière œuvre littéraire. Eût-on quelque velléité de
sentir
autrement, fût-on convaincu même que la vérité de
commode de la ramasser ; on a si peu le loisir, si peu l’habitude de
sentir
sa propre pensée et d’en chercher l’exacte formul
e plates réflexions où le cœur ni l’esprit n’ont aucune part. Si l’on
sent
encore le vide des propos et que l’on aspire à l’
qu’on lui ressemble, parce qu’on déchire ses amis et connaissances ;
sentez
comme elle Molière et La Fontaine : on vous donne
eut arracher par lambeaux dans quelques livres ; c’est celle qui fait
sentir
et penser, et qu’on trouve chez soi ou nulle part
raîne languissamment sur les pas des autres ? C’est quand il pense et
sent
d’après lui-même, quand il est le peintre, et non
philosophe qui n’a pas ce qu’il faut pour être poète ; ils devraient
sentir
et reconnaître, pour ne pas citer d’autres exempl
sans peine, que ce n’est pas assez, surtout en vers, de penser et de
sentir
; l’expression en est l’âme indispensable, On la
ctiques qu’il a rimées. Chacun fait ainsi des règles d’après ce qu’il
sent
, ou plutôt d’après ce qu’il peut. Mais pourquoi t
ant beaucoup plus ; parce qu’en effet il pense davantage, parce qu’il
sent
plus finement, parce qu’il est plus varié et plus
up ; une grande partie de leur admiration sera sur notre parole ; ils
sentiront
faiblement, et se récrieront au hasard. Revenons
eur aura causé. C’est en se montrant peu à peu que la lumière se fait
sentir
et aimer ; c’est en avançant par degrés insensibl
inaire ou extérieur ; tant qu’on n’a pas essayé de montrer comment se
sent
la ressemblance à travers le temps, on n’a fait q
ouloir. L’ordre même des représentations, à l’état normal, est tantôt
senti
comme notre œuvre, tantôt comme l’œuvre d’une for
us avons vu un visage, où nous avons lu une phrase, et cependant nous
sentons
que ce visage n’est pas nouveau, que cette phrase
usque, le sentiment de la surprise dont parle Bain. Notre activité se
sent
couler dans un lit tout fait ; notre pensée renco
ns attente. Cherchez à vous souvenir d’un nom, d’un vers oublié, vous
sentirez
en vous cette sorte de vide qui est doué d’un pou
ournants d’une rivière. En retrouvant ensuite le nom ou le vers, vous
sentirez
une adaptation intérieure à votre attente, une fa
oilà pourquoi leur différence réelle est en même temps une différence
sentie
, que je pourrai ensuite dégager et abstraire ; vo
laisir qui, par l’intensité, demeure au-dessous de notre attente ; le
senti
ne coïncide plus avec l’imaginé ni avec le désiré
’appétit : l’enfant qui aspire le lait maternel, à chaque aspiration,
sent
la coïncidence de la sensation nouvelle avec l’im
intellectuel ». L’animal n’a pas besoin de cet acte intellectuel pour
sentir
et reconnaître, sous des couleurs différentes qui
contact ; il y a sous les sensations visuelles une manière commune de
sentir
et de réagir qui, par la répétition et la variati
qu’il lui sembla qu’il avait déjà éprouvé cette même impression. « Je
sentais
que, déjà auparavant, étant couché ici, dans ce m
, avec toutes ses circonstances, lui paraissait si familier, qu’il se
sentait
sûr d’avoir déjà éprouvé les mêmes impressions, é
lisme, et cet élément est toujours le même : le désir, inséparable du
sentir
. Nous marquons ainsi la limite infranchissable de
erver, en reproduire, en reconnaître aucune. Se souvenir, c’est avoir
senti
et pouvoir sentir de nouveau : tout le mécanisme
ire, en reconnaître aucune. Se souvenir, c’est avoir senti et pouvoir
sentir
de nouveau : tout le mécanisme extérieur n’est qu
e de tout le reste. Puis, quand la voie est ouverte, la conscience ne
sent
presque plus que les bords du lit où coule le cou
Ne confondons pas, comme le fait trop souvent Maudsley, le pouvoir de
sentir
, qui est la conscience en son acception la plus g
infidelle. Or l’esprit connoît mal les passions que le coeur n’a pas
senties
; tout ce que les autres nous en racontent ne sça
l me paroît presqu’impossible qu’un homme de cet âge n’ait pas encore
senti
les mouvemens de toutes les passions ausquelles s
temperament le condamne. Comment ceux qui n’ont pas de dispositions à
sentir
une passion, comment un homme qui n’est point agi
e qu’elle même avoit été obligée de s’enfuir de la sienne. Elle avoit
senti
les mêmes peines qu’éprouvoit énée, comme Virgile
se comme les suites naturelles d’un emportement dont-ils n’ont jamais
senti
les accès, soïent exposées suivant la verité : ou
us generale : il n’est presque personne qui n’ait eu le malheur de la
sentir
du moins une fois en sa vie. C’en est assez pour
ience irréfutable, invincible, avec celle qui a imposé la théorie. On
sent
la subtilité de l’auteur, mais pas assez son bon
ntérieurs et en particulier des sentiments. Je voudrais surtout faire
sentir
combien elles sont extensibles, quelle forme plus
l’état de veille reconnaît comme étant siennes, avec lesquelles il se
sent
d’accord… Les tendances contre lesquelles est dir
cette essence n’était pas en moi, elle était moi. J’avais cessé de me
sentir
médiocre, contingent, mortel. D’où avait pu me ve
contingent, mortel. D’où avait pu me venir cette puissante joie ? Je
sentais
qu’elle était liée au goût du thé et du gâteau, m
té. Mais comment ? Grave incertitude, toutes les fois que l’esprit se
sent
dépaysé par lui-même ; quand lui, le chercheur, e
dre et que malgré mes efforts je n’arrivais pas à découvrir. Comme je
sentais
que cela se trouvait en eux, je restais là, immob
n autre sujet que cette fixation des Idées, et n’y arrivant pas il se
sent
stérile, malgré l’espoir qui le traverse par inst
cette âme en habileté, en splendeur pour agir sur des êtres dont nous
sentons
bien qu’ils sont situés en dehors de nous et que
s le mouvement qui l’emporte vers le non-moi et l’impossibilité qu’il
sent
de dépasser son moi. Partout maintenant il va se
ret, pris de lassitude et d’ailleurs rappelé par ses parents : … Je
sentais
que je n’avais pas présentement la tranquillité n
ard de sa vocation, ou plutôt l’écart entre le moment où elle se fait
sentir
à lui et le moment où elle trouve enfin un objet.
herchant en vain à se dégager, à venir adhérer à leurs fleurs 20. Il
sent
bien que tout se passe principalement en lui-même
de moi ? Les trois phrases se terminent également par : moi. Et l’on
sent
bien dans tout ce passage que Proust ne considère
érir ? — de même Proust se place en face de ce monde immergé qu’il se
sent
être, de toute cette foule de perceptions éteinte
e, de toute cette foule de perceptions éteintes, disparues dont il se
sent
pourtant encore actuellement constitué, et il les
ue chose d’à la fois invisible et défini, à quelque chose que nous ne
sentons
pas, qu’il faut un certain nombre de chances pour
e sentons pas, qu’il faut un certain nombre de chances pour arriver à
sentir
, mais qui n’en est pas moins présent, qui n’en es
: « Ce n’est pas dans trop longtemps que vous me ferez signe ? », il
sentit
l’odeur du fer du coiffeur par lequel il se faisa
t sur toute donnée qui lui est soumise, sur le monde en général. Vous
sentiriez
à la longue comme physiquement l’exigence incroya
même temps le tact respectueux qui le fait s’arrêter devant ce qu’il
sent
être vraiment irréductible, l’espèce de modestie
l sait s’y rendre, en tant que contemplateur, aussi étranger qu’il se
sentait
étranger aux paysages et aux églises. Rien de ce
n’y a rien d’autre qui permette de passer derrière les apparences du
sentir
. Qui veut, qui se rassemble, qui s’oppose, qui s’
a curiosité douloureuse à pénétrer. D’où des vérités que nous ne nous
sentons
pas le droit de cacher, si bien qu’un athée morib
vous-même la modestie de l’expression : des vérités que nom ne nous
sentons
pas le droit de cacher . Il ne les a pas voulues,
mplement, c’est le seul hommage qu’il consente à la morale — il ne se
sent
pas le droit de les cacher. Si nous voulons nous
soin de certitude, après l’avoir détourné des objets extérieurs qu’il
sentait
ne pouvoir saisir dans leur fond, le contraignent
urs où elle était fâchée et où je n’osais pas la rappeler, mais où je
sentais
que je ne pourrais pas m’endormir. Ces soirées là
uquel elle allait peut-être tomber si elle mentait mal. Alors elle se
sentait
à la fois humble et coupable devant lui. Et quand
elle qu’il la ressentit, et il murmura : « Pauvre Chérie 43 ! » On
sent
bien ici le travail instinctif d’induction auquel
l dit de Vinteuil, saisissant et modelant une idée musicale : Swann
sentait
que le compositeur s’était contenté, avec ses ins
ière origine et la destination finale ; mais il importe, en outre, de
sentir
que cette étude des phénomènes, au lieu de pouvoi
ien d’extérieur ne lui affirmait la réalité 52. Et ceci encore : Il
sentait
bien que cet amour c’était quelque chose qui ne c
a parfaite subjectivité de tout ce que l’amour nous fait éprouver. On
sent
Proust lutter sans cesse contre la tentation, qui
mble de la relativité. Inlassablement Proust revient sur ce thème (on
sent
même que le thème s’exaspère à mesure que l’œuvre
en moins, de ce que nous ressentions véritablement ? N’avons-nous pas
senti
sans cesse cet intervalle, dont nous avons pu nou
re notre sentiment et nous-mêmes ? Ne nous sommes-nous pas sans cesse
sentis
inertes en regard de la légèreté, de la vitesse d
r fait ; mais une fois que nous l’avons connu sommairement, nous nous
sentons
lancés vers un autre à venir, parce que dans la v
it fluide toujours assez, et persistant malgré tout, et infatigable à
sentir
et à comprendre. Un de mes amis me disait, après
cécité momentanée dont il était frappé en approchant d’elle, Swann la
sentait
présente, comme une déesse protectrice et confide
ouvement de baiser au passage le corps harmonieux et fuyant. Il ne se
sentait
plus exilé et seul puisque, elle, qui s’adressait
ite phrase, quoiqu’elle présentât à la raison une surface obscure, on
sentait
un contenu si consistant, si explicite auquel ell
qui est le vrai et tout notre rêve est-il inexistant, mais alors nous
sentons
qu’il faudra que ces phrases musicales, ces notio
p de sottises ; la plume admet le temps de la réflexion et si l’on se
sent
sur le bord d’une idée fausse ou imprécise, on pe
pouvait s’y promener sans plus de surprise que dans du Descartes. Je
sentais
dans cette façon d’écrire une nouveauté d’une imp
pé par tout ce que je voyais autour de moi d’énorme et d’horrible, je
sentis
une sorte de scrupule se mélanger à ce moment à m
ust avait choisie. Je vous livre tous ces doutes pour vous faire bien
sentir
que mon admiration actuelle pour notre auteur est
en gros, me semblait avoir donné naissance à Célimène et à Odette. Je
sentais
chez Proust dès ce moment l’héritier direct de no
bliés qui, à son avis, en avaient moins que son protégé. Dès qu’il me
sentait
résistant ou gendarmé, il cédait et passait à des
Mais laissons ce point pour l’instant. Je tiens surtout à vous faire
sentir
ce quelque chose dans son caractère, à côté de sa
ée du couvre-lit à fleurs 77. Je vous lis ce passage pour vous faire
sentir
ce que Barrès, dans la lettre que nous avons publ
ts » de Proust. Et cet autre passage que je vais vous lire, vous fera
sentir
d’une autre manière la quantité non plus de sensa
va quitter pour toujours 78. Je cherche encore une fois à vous faire
sentir
l’extraordinaire bourrage du livre, que la dispos
ui se révèle tout à coup. Tout à coup, et en même temps que lui, nous
sentons
dans cet être quelque chose de plus qu’il ne sent
ps que lui, nous sentons dans cet être quelque chose de plus qu’il ne
sentait
, nous le voyons constitué d’un élément de plus qu
passion de la vérité. Écoutez ce passage de Combray. Il va vous faire
sentir
l’attitude que prenait instinctivement Proust en
dre et que malgré mes efforts je n’arrivais pas à découvrir. Comme je
sentais
que cela se trouvait en eux, je restais là immobi
’il recevait le monde en lui comme une envahissante merveille, Proust
sentait
un « devoir de conscience ardu » — c’est sa propr
ses lèvres le bout de sa petite moustache noire, qu’il mordillait. Je
sentais
qu’il m’entendait venir, qu’il me voyait, mais qu
le déplacement de leurs lignes, l’ensoleillement de leur surface, je
sentais
que je n’allais pas au bout de mon impression, qu
ou par des descriptions détaillées du milieu où ils ont grandi ! Vous
sentez
bien pourtant que ce que nous donne Proust est no
plus obscur, jusqu’au niveau de notre raison. Je voudrais vous faire
sentir
maintenant par des lectures jusqu’à quel degré ce
En apparence rien qu’une description admirablement amusante ; mais ne
sentez
-vous pas la pénétration qu’implique ce petit tabl
dette, et à qui, dans un concert chez Mme de Sainte-Euverte, où il se
sent
seul et misérable, la petite phrase de la sonate
: « Ce n’est pas dans trop longtemps que vous me ferez signe ? », il
sentit
l’odeur du fer du coiffeur par lequel il se faisa
schématiser son expérience. Il me suffit de vous avoir marqué et fait
sentir
d’une part sa tendance à extraire de ses impressi
ite phrase, quoiqu’elle présentât à la raison une surface obscure, on
sentait
un contenu si consistant, si explicite, auquel el
qui est le vrai et tout notre rêve est-il inexistant, mais alors nous
sentons
qu’il faudra que ces phrases musicales, ces notio
« quoiqu’elle présente parfois à la raison une surface obscure », on
sent
« un contenu si consistant, si explicite, auquel
anime le sommet le plus lointain et le fossé le plus profond41 ». Ne
sent
-on pas là, comme je la sens, l’expression d’un de
à, ce me semble, centupler la beauté de la fleur elle-même, que de la
sentir
liée à la beauté de la racine, à l’incalculable s
même à travers vous, malgré votre mépris et votre puéril orgueil ? Ne
sentez
-vous pas que cet « absolu » aux pieds duquel vous
sité de ce simple fait, qu’elle l’accomplira de tout cœur, qu’elle se
sentira
même « augmentée » par cette communion en la pens
e « augmentée » par cette communion en la pensée d’autrui, qu’elle se
sentira
plus liée à la famille de l’entant, plus joyeuse
ous nous soulevons contre elle par instinct et par raisonnement. Nous
sentons
que non seulement elle n’aura jamais notre sympat
ous : un hideux cauchemar, une odieuse tromperie de l’existence. Nous
sentons
qu’elle a trop longtemps déjà fait obstacle à la
us-mêmes… » Retrouver le « divin » en nous comme dans les choses, le
sentir
au fond de nos êtres comme au fond de chaque vie
orgueil dans ce sentiment ; il y a la joie profondément vitale de se
sentir
infiniment lié à l’universel courant, de sentir v
ondément vitale de se sentir infiniment lié à l’universel courant, de
sentir
vivre en soi un million de vies, de rayonner dans
figurent, où nous nous précipitons en dehors de toute limite, où nous
sentons
naître une légion de forces et de désirs qui dorm
conception de la vie et d’une nouvelle conception de la nature ? Nous
sentons
clairement, irrésistiblement, sans nulle hésitati
chemar, d’où les premiers rayons du jour viennent nous arracher. Nous
sentons
clairement que le Dieu des chrétiens n’était comm
conscience de cette tare dont toute notre existence est souillée ? Ne
sentons
pas combien peu librement nous agissons envers le
portent les longs siècles d’histoire ?… Je sens partout des êtres qui
sentent
comme moi, qui sont véritablement de la même race
é soit en eux ! Et peu à peu les hommes vivront, peu à peu l’humanité
sentira
battre en elle un cœur plus large. 40. Id. (
opos de chacun d’eux. Voilà donc des manières d’agir, de penser et de
sentir
qui présentent cette remarquable propriété qu’ell
orme de mon plein gré, cette coercition ne se fait pas ou se fait peu
sentir
, y étant inutile. Mais elle n’en est pas moins un
s. Quand même elles sont finalement vaincues, elles font suffisamment
sentir
leur puissance contraignante par la résistance qu
rès spéciaux : ils consistent en des manières d’agir, de penser et de
sentir
, extérieures à l’individu, et qui sont douées d’u
onome, il leur semble qu’on le diminue toutes les fois qu’on lui fait
sentir
qu’il ne dépend pas seulement de lui-même. Mais p
Sans doute, il peut se faire que, m’y abandonnant sans réserve, je ne
sente
pas la pression qu’ils exercent sur moi. Mais ell
. C’est ainsi que l’air ne laisse pas d’être pesant quoique nous n’en
sentions
plus le poids. Alors même que nous avons spontané
ns un effort continu pour imposer à l’enfant des manières de voir, de
sentir
et d’agir auxquelles il ne serait pas spontanémen
travail, etc., etc. Si, avec le temps, cette contrainte cesse d’être
sentie
, c’est qu’elle donne peu à peu naissance à des ha
as, à un premier examen, pouvoir se ramener à des façons d’agir ou de
sentir
ou de penser. Mais, tout d’abord, ces divers phén
issait pas, il ne la croyait pas sienne. Lorsqu’on lui parlait, il se
sentait
étourdi comme si plusieurs personnes lui parlaien
ermés. En outre, ses sensations musculaires étaient troublées ; il ne
sentait
pas le sol en marchant, ce qui rendait ses pas in
mais cutanée. L’atmosphère dumpf m’enveloppait ; je la voyais, je la
sentais
; c’était comme une couche, un quelque chose mauv
u, mais que le poids de mon corps fût réduit à presque rien. Je ne me
sentais
pas précisément léger, car j’étais très fatigué,
e je n’existais plus du tout. Je tâtais ma tête, mes membres ; je les
sentais
. Néanmoins il m’a fallu une grande contention d’e
quoique avec difficulté, me conduire ; j’avais reformé un moi ; je me
sentais
exister, quoique autre. » Il faut du temps pour q
autre. Sur ce point, presque tous emploient le même langage : « Je me
sentais
si complètement changé, qu’il me semblait être de
d’un rêve.” » — Il semble au malade « qu’il est un automate » ; « il
sent
qu’il est en dehors de lui-même ». — Il ne « se r
ité dans leur caractéristique particularité. Puis, comment le lecteur
sentira-t
-il la réalité des objets qu’on lui met sous les y
mirer ? Boileau n’en est pas là. La nature est « vraie » et se fait «
sentir
» à tout le monde : mais c’est à condition qu’on
it « sentir » à tout le monde : mais c’est à condition qu’on la fasse
sentir
. Boileau respecte le public, qui peut bien pour u
lui impose. Au théâtre, le rapport est renversé ; les spectateurs se
sentent
forts contre le poète ; ils sont deux mille contr
nce assure le plaisir du spectateur, en même temps qu’il le dispose à
sentir
la vérité du drame. Vérité, vraisemblance, intérê
sprit qui ne sont pas artistes, oublient facilement que la faculté de
sentir
n’implique pas toujours une puissance égale d’exp
er. Viennent ensuite la clarté, sans laquelle ni la vérité ne se fait
sentir
, ni l’émotion ne se dégage — et la précision, par
l est possible que ce réaliste, qui fut si peu psychologue, n’ait pas
senti
ce qu’il y a de vérité profonde, d’humanité vivan
us avons tant vu de pièces bien faites, où il n’y avait pas un mot de
senti
et de vécu, que nous en sommes venus à prendre vo
un catalogue des sujets. Mais à lire Pindare, et même Horace, Boileau
sent
bien qu’il y a là quelque chose de particulier, q
e ni emphatique : afin de montrer ce qui est. Forte : afin d’en faire
sentir
le caractère. Variée : parce que ma lecture doit
s par les voiles coquets du bel esprit. Pour parler crûment, on croit
sentir
que la « beauté » de l’expression va farder et fa
t principal de l’écrivain ; les plus grands, Molière ou Racine, ne se
sentaient
pas humiliés de réduire là leur fonction, et c’ét
tion agréable aux hommes de ce temps-là. Il ne leur déplaisait pas de
sentir
entre leur esprit et la nature un esprit puissant
avec des ménagements infinis : elles n’étaient pas moins exprimées et
senties
, mais l’impression caractéristique de la chose tr
plus naturel et de moins enflé » ; et cependant « qui est-ce qui n’en
sent
point le sublime ? » Sublime aussi, cette phrase
ci : se hacher la chair en morceaux, et se déchiqueter soi-même. On y
sent
toutefois une certaine force énergique qui, marqu
ital : il n’a pas, je le crois, été assez frappé du talent, mais il a
senti
, à travers ce récit où tant de tons se croisent e
d’ailleurs dans presque tous les écrits de M. de Chateaubriand, on y
sent
à bien des pages le trait du maître, la griffe du
d’abord un des plus graves inconvénients, et que l’auteur lui-même a
senti
. « Si j’étais encore maître de ces Mémoires, écri
r dans ma famille. Nous l’écoutions avec ce plaisir respectueux qu’on
sent
à entendre un homme de lettres supérieur. Et apr
i disant bien haut ? La contradiction de même est là, et elle se fait
sentir
dans l’impression générale. Et le chrétien ! où e
folie), le bonheur est de s’ignorer et d’arriver à la mort sans avoir
senti
la vie. » Le plus souvent en effet, si l’on retra
ces vues artificielles. Ce qui reste évident pour lui, c’est qu’on ne
sent
nulle part l’unité de l’homme ni le vrai d’une na
eilleurs auteurs ». Écrire de cette sorte ce qu’on a vu et ce qu’on a
senti
, ce serait, en effet, laisser un de ces livres si
datées de ces temps anciens, et dans lesquelles il racontait ce qu’il
sentait
alors, ont pu comparer ce qu’il y disait avec ce
s qu’il trace des hommes de 89, il parle non d’après ce qu’il a vu et
senti
alors, mais d’après ses sentiments au moment de l
as faux. Sans pouvoir se démontrer ce plus ou moins de mélange, on le
sent
pourtant bien un peu en le lisant, on en a une im
sophistiquées encore et sont restées sincères, c’est à ce début qu’on
sent
combien un récit plus simple, plus suivi, moins s
mes mains dans la mer ; je portai à ma bouche son eau sacrée sans en
sentir
l’amertume. » Oh ! poète, que nous voudrions pouv
e soi-même et de faire ses confessions à toute rigueur ; il fait bien
sentir
en quoi consiste l’originalité et la singularité
fois des relâches que pour, etc., etc. » Tout cela est désagréable et
sent
peu cette fleur d’expression que nous goûtions et
e donc ? et quelle simplicité nouvelle, familière et pénétrante ! Je
sentis
ayant de penser, c’est le sort commun de l’humani
et à des vices bas ; il a des convoitises honteuses et cachées qui ne
sentent
pas le gentilhomme ; il a de ces longues timidité
in et un si grand peintre, chez un tel homme. Lent à penser, prompt à
sentir
, avec des convoitises ardentes et rentrées, avec
es lecteurs urbains, comme il les appelle, s’étonnèrent tout ravis de
sentir
arriver, du côté des Alpes, ces bonnes et fraîche
générateur. Avant lui, le seul La Fontaine, chez nous, avait connu et
senti
à ce degré la nature et ce charme de la rêverie à
ue je réussissais, et cela me fit réussir davantage. N’avez-vous pas
senti
à ce brillant et à cet éclat du teint comme un ra
édiction pour la Providence, la dernière fois où il lui est arrivé de
sentir
à la lettre la misère et la faim. Aussi n’oublier
son éloquence, qu’il nous prend et nous saisit. La nature sincèrement
sentie
et aimée en elle-même fait le fond de l’inspirati
ui d’abord, il ne songea que bien plus tard à raconter ce qu’il avait
senti
. Ce n’est qu’alors, nous assure-t-il, « quand il
marchant, la liberté du cabaret, l’éloignement de tout ce qui me fait
sentir
ma dépendance, de tout ce qui me rappelle à ma si
ssignol, n’est pas de trop pour nous ramener à la terre et nous faire
sentir
toute l’humble jouissance que la pauvreté recèle
science ; bien plus, elle est impliquée dans l’idée de passivité : se
sentir
modifié, c’est aussi se sentir agissant. L’activi
mpliquée dans l’idée de passivité : se sentir modifié, c’est aussi se
sentir
agissant. L’activité ne survient donc pas après c
ension interne. II Le désir proprement dit implique 1° une idée
sentie
comme agréable ; 2° la réalité sentie comme pénib
rement dit implique 1° une idée sentie comme agréable ; 2° la réalité
sentie
comme pénible ; 3° le conflit de l’idée contre la
une horloge insensible, c’est un mouvement vital et appétitif, qui se
sent
lui-même et se rend compte de lui-même à lui-même
té dans cette action. D’autre part, comment et pourquoi agir si on ne
sent
rien et si on n’a pas quelque conscience de ce qu
ir si on ne sent rien et si on n’a pas quelque conscience de ce qu’on
sent
, de ce qu’on fait, de ce qu’on produit ? Nous arr
qu’on produit ? Nous arrivons donc à ce cercle : « Il faut agir pour
sentir
et penser, il faut sentir et penser pour agir. »
vons donc à ce cercle : « Il faut agir pour sentir et penser, il faut
sentir
et penser pour agir. » Il n’y a d’autre moyen d’e
d’admettre, dans l’être primordial, une unité immédiate de l’agir, du
sentir
et du penser. Cette activité dont nous avons la c
rmanente au milieu même de nos changements, et qui fait que nous nous
sentons
vivre, nous ne pouvons nous la représenter elle-m
nce et du sentiment. La moindre impression personnelle, qui nous fait
sentir
l’Âme d’un homme du passé comme nous sentons cell
ersonnelle, qui nous fait sentir l’Âme d’un homme du passé comme nous
sentons
celle d’un vivant de notre connaissance, fût-ce d
de leurs personnages une bandelette où ils inscrivaient ce qu’ils se
sentaient
impuissants à exprimer. Vous vous attacherez surt
tre à une vie nouvelle, et si vous vous êtes attristé bientôt de vous
sentir
le même et de continuer l’ancienne vie ; — si par
litent la camaraderie, et les différences l’intimité ; — si vous avez
senti
qu’un grand désir n’est guère satisfait sans dése
, dans les plus vives émotions, au milieu des plus sincères douleurs,
senti
le plaisir d’être un personnage et de soutenir to
varier le produit selon que varieront les facteurs. Ce que vous avez
senti
, vous, avec telle nature, dans telles circonstanc
mment un autre, différent d’humeur, dans une situation différente, le
sentirait
-il ? Comment les mêmes événements affectent-ils d
bandonne sans peine tout ce que vous possédez. » Une telle manière de
sentir
, quand elle se prouve par des actions, est faite
oucoulement, il se dégage, il grandit ; l’écrivain se fait jour et se
sent
à l’aise ; l’orateur déjà se lève à demi. C’est c
inné qui était en lui, et qui s’agita de bonne heure sous l’écrivain,
sentait
bien que, pour arriver à cette action vaste et so
s et échevelées élégies du début ; je passe, je poursuis, et je crois
sentir
presque à chaque page un orateur étouffé et gémis
l n’était pas dénué de cette autre imagination plus légère, et qui se
sent
de la poésie. J’ai parlé des accents pathétiques
nt que je fais place à quelque malheureux compagnon de mon sort. » Ne
sentez
-vous pas dans cette parole simple l’homme humain
qui croule dans l’état d’oppression et de misère où on l’a réduit. On
sent
partout sous sa plume les jets d’une nature forte
eu disproportionné et comme étouffé dans une lettre. Pour mieux faire
sentir
que c’est tout à fait l’orateur ici qui est en sc
meurant, et, au fond, n’étant qu’un fantôme en bien comme en mal. On
sent
ici l’erreur du père en même temps que la force d
rle de Marmontel, de Thomas, de Raynal et des auteurs secondaires, on
sent
que, pour leur céder si aisément le haut du pavé
uffon, j’aime à l’écouter ; il est bien d’accord avec lui-même, et on
sent
qu’en les admirant comme il fait, il rend hommage
s écrivains qui fut jamais ?… » Et il continue par un éloge des mieux
sentis
. Et ailleurs, se fâchant aussi qu’elle l’ait mis
voie vraiment triomphale dans l’éloquence. Non, Rivarol, l’homme qui
sentait
ainsi, et qui marchait dans ce sens élevé et en g
de tout genre qu’il y déploya jusqu’à ce que les adversaires eussent
senti
l’utilité d’une transaction. Je ne veux que donne
34
Albalat, Antoine.
(1905)
Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc…
« IV »
ion ou transposition ? — Ce que nous n’avons pas dit. — Qu’est-ce que
sentir
? — Deux sortes de styles. — Théorie de l’origina
être ému. On a beau vouloir faire une description, il faut d’abord la
sentir
; et, pareillement, un changement d’expression su
gement d’expression suppose un changement dans la façon de voir et de
sentir
; et dans ce sens on a raison de dire que « le st
style choses qui ne sont pas bonnes parce qu’elles ne sont pas assez
senties
. S’obliger à revoir, à refaire, à travailler, c’e
S’obliger à revoir, à refaire, à travailler, c’est s’obliger à mieux
sentir
ce qui a été faiblement senti, Quand je veux chan
à travailler, c’est s’obliger à mieux sentir ce qui a été faiblement
senti
, Quand je veux changer une idée ou un mot banal ;
ge, et, par ce seul effort de volonté, il se trouve que je parviens à
sentir
autrement, je découvre des images nouvelles, ma v
souvent impatience de voyager. Pour n’aller jamais que jusqu’où l’on
sent
, pour ne dire jamais que juste, et non pas au del
r d’une verve facile, Soumet à ses pensers un langage docile ; Qui ne
sent
point sa voix expirer dans son sein, Ni la lyre i
e passion, et il lui fallait cacher les livres qu’elle dévorait. Elle
sentit
de bonne heure la mesure du vers, et si quelqu’un
bois, en citant l’Ange Gardien, caractérisa, par quelques lignes bien
senties
, ce genre nouveau d’élégie domestique. Dans la vi
t à ce degré le poids de la douleur présente, monotone, effective, on
sent
trop fort pour pouvoir beaucoup chanter. Un gémis
…………… ………. Il est des sympathies Qui, muettes un jour, cessent d’être
senties
; Et tel, par qui jadis ces chants étaient fêtés,
fert dans leur cœur. L’un, dès les premiers tons de sa lyre animée, A
senti
sa voix frêle et son chant rejeté, Comme une vie
’âme du moins y gagne en douleurs infinies ; Du trésor invisible elle
sent
mieux le poids. N’envions point leur gloire aux f
chants qui terminent chaque journée. Il y a des moments aussi où l’on
sent
sous l’emblème la personne même de l’auteur, et l
Mme Tastu a rendu si supérieurement les accents de l’original, qu’on
sent
qu’elle les a retrouvés dans son âme.
n’est pas l’immobilité, mais le mouvement. Il n’est nul besoin, pour
sentir
une chose, d’avoir la penser ou le nom de cette c
r sentir une chose, d’avoir la penser ou le nom de cette chose : pour
sentir
la différence du plaisir à la douleur, il n’est p
st pas besoin de penser ni de nommer cette différence ; de même, pour
sentir
cette différence particulière qui constitue un ch
ne après l’autre, comme les mots sans vie d’une phrase, sans que l’on
sente
le passage même d’une perception à l’autre et leu
caractère de la réalité, et c’est aussi celui de la conscience. Nous
sentons
donc non seulement des manières d’être, mais des
s au repos ne lui donnerait pas le sentiment du πάντα ῤεῖ, si elle ne
sentait
jamais que les termes sans les relations. Mais il
sentiment du courant de la vie. Ce n’est pas tout. Non seulement nous
sentons
les transitions, mais encore nous distinguons la
fois, de celle qui a lieu pour la première et qui est nouvelle ; nous
sentons
les diverses espèces de changement ou de mouvemen
ns les diverses espèces de changement ou de mouvement intérieur, nous
sentons
les directions du cours de nos pensées, non dans
ucune réflexion sur les mouvements qu’il accomplit ? L’animal même se
sentira
entraîné dans cette descente vertigineuse : il n’
son intellectuelle avec un point fixe de l’espace qu’en tombant on se
sent
tomber ; pareillement, c’est sans aucune comparai
un présent indivisible pour y enfermer la conscience et la délier de
sentir
la durée. Le temps ne nous vient pas découpé en p
et alors seulement, il créerait le temps en lui, le réaliserait et le
sentirait
en le réalisant. Il ferait donc connaissance d’ab
gne ; un prolongement de silence entre les sons se fait immédiatement
sentir
. Nous déclarons même approximativement tel interv
s sont égaux lorsque, entre le commencement et la fin de chacun, nous
sentons
des relâchements, puis des tensions expectantes d
, en oubliant tout ce qui vous entoure. Vous vous apercevrez que vous
sentez
en vous le cours de la vie sous forme de changeme
des mots et des phrases qui se succèdent ; en un mot, le temps n’est
senti
que par le changement, et le changement n’est sen
t, le temps n’est senti que par le changement, et le changement n’est
senti
que sous une forme concrète ; un esprit pur dans
i agit dès les premières sensations de l’animal, que l’animal ne peut
sentir
ni se déterminer que sous la condition d’une cert
ition des successifs ». Nous croyons, au contraire, que l’animal peut
sentir
et commence par sentir sans aucune intuition du s
Nous croyons, au contraire, que l’animal peut sentir et commence par
sentir
sans aucune intuition du successif, comme si tout
timent, d’extase même où le temps disparaît de la conscience. Nous ne
sentons
plus la succession dc nos états ; nous sommes en
cèdent ce phénomène ; que, si nous n’avions pas un cerveau capable de
sentir
, nous ne sentirions pas ; que, si nos sensations
ons vu, peut être éprouvée sans représentation du temps. L’animal qui
sent
les dents d’un autre s’enfoncer dans sa chair n’a
foncer dans sa chair n’a aucun besoin de se représenter le temps pour
sentir
. Le temps n’est une « représentation nécessaire »
t objet n’existe pas, que c’est simplement notre manière constante de
sentir
dont nous avons la conscience. Bien plus, si nous
plaisir en nous accoutumant à discuter froidement ce que nous devons
sentir
avec chaleur, donner enfin des entraves au génie,
; cette vérité est également reconnue de ceux qui réduisent le goût à
sentir
, et de ceux qui veulent le contraindre à raisonne
le plus de sagacité pour être produites, et de délicatesse pour être
senties
; aussi sont-elles plus fréquentes parmi les nati
à un petit nombre d’observations incontestables sur notre manière de
sentir
. C’est jusque-là que le philosophe remonte, mais
rt que de l’éloignement ou de l’indifférence, attendent pour se faire
sentir
, que l’âme ait été suffisamment ébranlée par leur
t nous conduira par degrés à cet enthousiasme froid et stupide qui ne
sent
rien à force d’admirer tout ; espèce de paralysie
. Ce second vers, dira-t-on, est nécessaire pour exprimer tout ce que
sent
le vieil Horace ; sans doute il doit préférer la
eulement à notre manière de concevoir, mais encore à notre manière de
sentir
, est le vrai domaine de la philosophie : il serai
eut excès. Pourtant des parties belles, délicates ou grandes, furent
senties
par eux et reproduites. Henri Estienne, l’un des
adorait Lucain et ce genre latin, Boileau s’attache à Juvénal. Racine
sent
bien plus les Grecs ; mais, en bel esprit tendre,
nal. Racine sent bien plus les Grecs ; mais, en bel esprit tendre, il
sent
et suit surtout ceux du second et du troisième âg
inéraire, il a surtout peint admirablement le rivage de l’Attique. Il
sent
à merveille le Sophocle et le Périclès. Un homme
ique. Il sent à merveille le Sophocle et le Périclès. Un homme qui ne
sentait
pas moins la Grèce dès la fin du xviiie siècle,
nir. » Ainsi parlait Bonstetten de cette Berne où il s’était toujours
senti
dépaysé, mais qui dès lors n’était plus tenable a
comprendre. Nulle âme n’était plus faite que celle de Bonstetten pour
sentir
et pour exprimer avec fraîcheur la douceur de la
ssantes ou passionnées. En Angleterre la bonté nationale fait souvent
sentir
le tranchant de la réflexion. Ce n’est qu’en Alle
rs bonne… » À mesure qu’il s’avançait vers le Nord proprement dit, il
sentait
le calme descendre en lui, sa gaieté prête à rena
reçut des impressions vives : « Quand j’eus passé la Baltique, je me
sentis
dans un pays nouveau : le ciel, la terre, les hom
de la France, dans la voie des gouvernements réguliers, Bonstetten se
sentit
rappelé vers elle ; il y revint en 1801, non sans
stetten jugeait ses juges eux-mêmes : sur ce chapitre de l’Italie, il
sentait
bien le défaut de la cuirasse chez Mme de Staël :
le long des côtes, et qui faisaient dire à Horace que les poissons se
sentaient
à l’étroit dans la mer : Contracta pisces aequor
ination, 1807 ; Études sur l’Homme, ou recherches sur les facultés de
sentir
et de penser, 1821. Ces ingénieux écrits n’eurent
arer à tant d’autres intéressants causeurs de toute nation ; on croit
sentir
cependant qu’il songeait surtout à Mme de Staël e
en âge que toutes les misères de l’ignorance et de la paresse se font
sentir
. C’est la destinée de la vieillesse de faire ress
ffaire à un de ces cœurs francs et de bon aloi, des moins médiocres à
sentir
l’amitié, il lui écrivait (et je donne ici de sim
— J’ai toujours vécu d’amitié, et ma première jouissance était de la
sentir
bien placée. Ce sera un bonheur pour moi de pouvo
quences : la plus sérieuse pour lui était l’impuissance de donner. Il
sentit
vivement cette privation pendant le reste de sa v
l était évident que son cœur était assez rempli d’un rêve pour ne pas
sentir
le vide de toute affection domestique. La douce i
rdez la scène, et puis retournez-vous et regardez en vous-mêmes : que
sentez
-vous ? Je vais vous le dire. À l’âge de quinze à
u sol, vous immerge dans un éblouissement tiède, où vous croyez voir,
sentir
, respirer le jour sans ombre et sans fin ; il vou
à rien, s’empare de vous, semblable à un sommeil imparfait où l’on se
sent
rêver, mais où on sait qu’on rêve. XVI Cepe
vec le son, avec l’horizon sans bornes de la campagne de Rome ; on se
sent
noyé dans la béatitude du soleil d’été ; la vie s
t se confond lui-même ; l’air, on ne le voit pas non plus, mais on le
sent
: il est chaud, mais déjà trempé de ces premières
l’ardeur du jour et qui semblent jouir de souffrir pour l’homme. Ils
sentent
leur dignité et font corps avec la famille humain
est le délire du travail heureux, le Te Deum de la vie domestique. On
sent
que le peintre fut paysan comme nous, dans le cha
lus l’on voit de profondeur sous ses pieds ; plus on possède, plus on
sent
le néant de ce qu’on atteint. D’ailleurs, ce qu’i
riompher en trois jours. À chaque secousse de la liberté en France on
sent
trembler par sympathie le sol antique de l’Italie
vie qui me pique ; il faut que je m’éloigne ; peut-être à distance la
sentirai
-je moins ! » L’épine, c’était le regard de Charlo
jà impétueux dans les hautes régions de l’atmosphère, quoiqu’on ne le
sente
pas encore en bas. Quelques voiles lointaines ren
de femme, dépasse la pensée, quand elle écrit à celui par qui elle se
sent
aimée ; il y a une politesse tendre du cœur qui f
empe de leur volonté ; la vie les tue par leur puissance même de trop
sentir
. Nous ne l’excusons pas, à Dieu ne plaise ! Nous
aux jours, qu’elle ne verra plus revenir, on comprend tout ce qu’a dû
sentir
, dans la moelle de ses nerfs, le peintre capable
l’excès de la félicité, l’excès de la douleur. Une telle puissance de
sentir
était, pour Robert, une impuissance de vivre. Not
de vivre. Notre faculté de souffrir est en raison de notre faculté de
sentir
: tel meurt d’un événement dont tel autre sourit
peinture n’est qu’une sorte de gravure, cette peinture fait penser et
sentir
, mais elle ne fait pas assez voir ; elle n’accent
motion si profonde et si durable au cœur ? En un mot, y en a-t-il qui
sentent
plus et qui exprimeraient mieux ? Or peindre n’es
ue me font le dessin et la couleur si vous ne me faites pas penser et
sentir
? Un rayon de soleil sur la plaque du photographe
t-ce qu’en sortant d’une galerie du Louvre ou du Vatican vous ne vous
sentez
pas l’âme aussi remuée qu’en fermant les plus bea
le crayon se rapproche le plus de la plume, le plus pensif et le plus
senti
, avec Scheffer, de tous ceux qui ont écrit leur â
us encore peut-être de tout l’imprévu de l’animal humain. Il jouit de
sentir
qu’il y a entre certaines races de telles différe
s races de telles différences que jamais elles ne se comprendront, de
sentir
que les hommes sont impénétrables et inintelligib
possible et sublime. Or Pierre Loti a éminemment le don de voir et de
sentir
. Il s’en explique dans Aziyadé avec un peu d’effo
p compliqués pour être exprimés comme dans le cas de la musique, vous
sentez
cependant qu’ils existent… Tout cela posé, passon
. Enfin, il fallait que l’écrivain sût exprimer ce qu’il avait vu et
senti
. Combien d’hommes ont eu des impressions rares et
es visions, nous y sommes mal à l’aise et vaguement angoissés, nous y
sentons
le regret nostalgique des visions connues, famili
. Pourquoi ? Tout simplement (il faut toujours y revenir) parce qu’il
sent
plus profondément que nous et parce que personne
us intime change-t-il réellement en changeant de séjour. Il nous fait
sentir
notre profonde dépendance du monde visible ; il n
ysage ne nous retient que parce qu’il nous est nouveau et que nous le
sentons
séparé de nous par des espaces démesurés. Or ce s
ite, tandis qu’il songe à l’énormité et à la durée de la terre, il la
sent
exiguë et éphémère ; car qu’est-ce que tout cela,
illeurs, je suis ici d’autant plus incapable de m’élever au-dessus du
sentir
, que Pierre Loti est, je pense, la plus délicate
rius n’était point mort et qu’il s’était montré en plus d’un lieu. On
sentait
tellement le besoin d’un libérateur, qu’il y avai
M. Mérimée nous a rendu parfaitement les progrès de Démétrius et fait
sentir
les causes de son succès dans une sorte de conspi
tre enlevées dans un premier succès. Boris, dès les premiers jours, a
senti
le danger qui tient à des causes générales et pro
trôner. » Pendant cette lutte, et à mesure qu’elle se prolonge, il se
sent
faiblir graduellement ; et lui, homme si énergiqu
protection. » Boris lisait cette lettre avec un transport de rage. Il
sentait
que les forces de la nation lui manquaient et se
s’évanouit. Au bout d’un instant, il reprit connaissance, mais il se
sentait
frappé à mort. Revêtu d’une robe de moine, comme
oins, qu’il s’abandonne parfois à l’essor, et qu’il ose tout ce qu’il
sent
; voyageur, qu’il laisse étinceler cette larme am
élever à sa hauteur, tandis que Carmen, à partir d’un certain moment,
sent
se briser son féroce amour et n’aime plus. D’aill
ce qui est introuvable, c’est-à-dire des mots pour exprimer ce qu’ils
sentent
. Ceux qui vivent ensemble n’ont besoin de rien ex
sentent. Ceux qui vivent ensemble n’ont besoin de rien exprimer ; ils
sentent
en même temps ; ils échangent des regards, ils se
ait, il retrouvait le calme… Dans ces moments, chez M. de Musset, on
sent
le poète ; il a des ailes ; il chante et fait cha
els écrivains qui, pour n’avoir pas eu le don du génie, ont néanmoins
senti
les premiers, à certaines époques, le progrès qui
oésies de Desportes à la voie lactée. Desyveteaux exprime ce qu’avait
senti
le public qui s’occupait de poésie. Après Ronsard
sans recueillir, pour un autre semé ; J’avois souffert la mort qu’on
sent
pour une absence J’avois au désespoir fait longte
ur une absence J’avois au désespoir fait longtemps résistance J’avois
senti
le mal qui vient d’être privé Du grand consenteme
ils qui nous aideront à l’apprécier. C’est en lisant Ronsard qu’il se
sentit
poëte ; il n’avait pas seize ans. Plus tard, il f
i et fécond. Mais à une époque où une grande force de naturel se fait
sentir
jusque dans les plus fades poésies et où les défa
sorte d’avènement. Enfin Malherbe vint, et, le premier en France, Fit
sentir
dans les vers une juste cadence, D’un mot mis en
xcès où l’imitation de ce poëte avait fait tomber Ronsard outre qu’il
sentait
que cette forme de poésie, déterminée par deux ch
Toutes les remarques ne sont pas d’une égale portée, et quelques-unes
sentent
trop le tyran des syllabes. C’est l’excès de tout
mais de pénétrer les artifices de cette poésie alors si en vogue, on
sent
combien la rude main de Malherbe était nécessaire
-il, de plus beaux vers en rapprochant des mots éloignés ; et rien ne
sent
plus son grand poëte que de tenter des rimes diff
noter que ce conseil de rechercher les rimes éloignées et rares qui «
sentent
si fort leur grand poète », on reconnaît là un pr
, la fierté de ces vers, écrits sans doute dans un moment où Malherbe
sentait
qu’il n’était pas resté trop au-dessous de cet id
orité et de liberté philosophique. Ces vers si nobles et si impérieux
sentent
tout à la fois le poëte théoricien qui commande a
e, de ce style si précis, si noble, si frappant ? C’est que nous nous
sentons
rendus à notre naturel, qui est pour nous l’étern
ause par une suite de raisonnements abstraits, du moins nous la faire
sentir
, comme sous une surface vibrante on sent la sourc
ts, du moins nous la faire sentir, comme sous une surface vibrante on
sent
la source cachée de ces vibrations, la chaleur et
nt revêtu pour vous une expression quelconque, si elles vous ont fait
sentir
ou penser, alors parlez. Mais si c’est pour faire
c’est le fastidieux plaisir de voir pour voir, non pour comprendre et
sentir
, mieux vaut laisser dans l’ombre ce qui ne mérite
er et entrer en société qu’avec des êtres vivants, comme nous ne nous
sentons
profondément émus que par la représentation de la
il peut choisir tel genre d’émotion qui lui convient le mieux, qu’il
sent
plus sympathiquement et qu’il rend avec plus de f
profonde que le génie touche à la folie toutes les fois que l’artiste
sent
trop l’imperfection de son œuvre, et s’obstine à
ompté chaque pavé, mais il est beaucoup plus difficile de me la faire
sentir
que celle d’une petite rue italienne ou espagnole
tout un peuple : il faut frapper à et ce point, non à côté ; il faut
sentir
le frisson de l’eau vive à travers la pierre dure
e ou du romancier, c’est de réveiller en nous des souvenirs : nous ne
sentons
guère le beau que quand il nous rappelle quelque
t et le mouvement, il faut avoir un point fixe. La goutte d’eau ne se
sent
pas couler, quoiqu’elle reflète successivement to
d’impression que de leur vivant, et le ressentir est plus fort que le
sentir
. » Diderot a écrit quelque part : « Pour que l’ar
, avait paru peu « noble ». Au dix-huitième siècle, Buffon sans doute
sentit
quelque chose de la nature : par majestati natura
nsi de la cervelle partout, et ce n’est pas avec de la cervelle qu’on
sent
la nature. Rousseau, on l’a remarqué souvent, int
out simplement le cœur. Son défaut fut d’avoir le cœur emphatique. Il
sentait
, mais il amplifia, jusqu’à paraître parfois ne pl
tique. Il sentait, mais il amplifia, jusqu’à paraître parfois ne plus
sentir
. N’importe, ce fut une révolution. Un récent crit
nonce quelque chose, qu’il précède une armée vivante en marche, qu’on
sente
derrière lui la force des idées, des sentiments e
git alors, s’affine dans ce contact avec des sociétés inconnues. Nous
sentons
s’enrichir notre cœur quand y pénètrent les souff
hétiques et tâcher de les reproduire. L’influence de la Rible se fait
sentir
successivement chez l’auteur des Martyrs et chez
car, de la colline où j’étais, tout était presque de niveau ; mais je
sentais
son mouvement, et c’était assez pour que mon œil
te sans doute, mais sourde, mais latente, que tous plus ou moins nous
sentons
dans les choses. D’une manière générale, on peut
ut donc choisir dans la masse des choses vues celles qui peuvent être
senties
profondément, les détails capables de réveiller e
xactement sous le même angle que son personnage : celui-ci doit voir,
sentir
, penser avec une précision et une intensité telle
s de l’illusion, nous croyions presque que c’est nous qui voyons, qui
sentons
, qui pensons, il faut enfin que, pour quelques in
atente, afin de reproduire celles-là de préférence. On ne doit jamais
sentir
d’ennui en lisant une description, pas plus qu’on
ns visuelles). L’art de l’écrivain consiste à faire penser ou à faire
sentir
moralement pour faire voir. Aussi, quand il veut
ule, le moyen de s’enorgueillir des progrès qu’on y peut faire ! Nous
sentons
toûjours nôtre impuissance de tant de côtez, que
remarque que les fautes des auteurs subalternes, on ne fait pas assez
sentir
combien il est aisé d’y tomber, au lieu qu’on est
Il auroit fallu quelquefois détailler toute une tragédie, pour faire
sentir
le défaut d’un seul endroit ; encore le peu d’int
e matiere ; que d’un autre, qui assidu au théatre, y auroit étudié et
senti
par lui-même toutes les impressions que l’art y p
s et des racines, comme je le crois de quelques-uns, les connoisseurs
sentiront
toûjours à certains défauts, et même à des régula
on n’est plus le même homme à cet égard ; et je crains fort qu’on ne
sentît
deux mains dans un ouvrage retouché ainsi après d
oisies ; qu’il la lise sans emphase et sans froideur, en homme qui la
sent
, mais qui ne s’efforce pas de la faire valoir ; p
ention qu’il ne doit suivre les avis particuliers qu’autant qu’il les
sent
; et qu’il doit déferer aux avis généraux contre
usse trouver tous mes avantages pour un heureux arrangement. Enfin je
sentis
un jour dans le sacrifice de la mere des Machabée
e nous regardons avec eux leurs entreprises comme des devoirs. Ils se
sentent
liés par la foi des sermens ; ils se reprocheroie
être encore d’un grand effet sur les hommes. Combien qui n’ont jamais
senti
de grands mouvemens d’ambition ni de vengeance !
s et les larmes d’une mere qui obtient grace pour Rome, d’un fils qui
sent
bien, en la lui accordant, que les volsques vont
grandes regles. Rimons sans superstition et sans négligence ; faisons
sentir
le repos du vers ; évitons les articulations diff
mbition, doit épouser Titus dans quatre jours, malgré l’amour qu’elle
sent
encore pour Domitien frere de l’empereur. Domitie
droit que vous la prévinssiez, n’est pas assez noble, parce qu’on n’y
sent
pas autant la nécessité de ce tour familier, pour
ues et qui sous de nouvelles figures redisent toujours la même chose,
sentent
bien plus un poëte qui réve un sonnet, qu’un aman
amant qui exprime sa douleur. Au lieu de la naïveté du coeur, on n’y
sent
que le travail d’un esprit qui fait parade de sa
che et la continuité ; en un mot quand l’art et l’effort se font trop
sentir
. Par exemple, voici trois vers de la même scene q
ands mouvemens des acteurs. On voit mieux, pour ainsi dire, ce qu’ils
sentent
qu’on n’entend ce qu’ils disent ; et comme le nat
ient que des applications justes aux défauts d’un ouvrage, en faisant
sentir
precisément en quoi ils consistent, et en fournis
avec autant d’attention, ce qu’il trouve d’heureux et d’estimable. On
sent
même qu’il a beaucoup plus de plaisir à loüer qu’
en conviens de bonne foi, j’ai souscrit d’abord à son reproche : j’ai
senti
dans ces prologues, quand je les ai relus, un air
rage ? On ne devine point leurs discours ; et, dès qu’ils parlent, on
sent
qu’ils ne peuvent dire que ce qu’ils se disent ;
s à redire, par exemple, qu’un pere, à la présence d’un fils inconnu,
sente
une émotion secrete qui devance l’éclaircissement
e veut pur et sans mélange ; au lieu que, s’il survient quelqu’un, il
sent
bien qu’il doit s’agir d’autre chose. Son imagina
nt de leurs passions, ils ne nous laissent pas assez de tems pour les
sentir
. J’ai dit qu’on intéressoit encore par des qualit
en a trop : cet assemblage leur ôte un air naturel ; et en un mot on
sent
moins la justesse des mesures de Proculus, que le
ge parodié. J’avouë, par exemple, que dans Agnés De Chaillot, j’en ai
senti
moi-même de vraiment plaisantes. On peut mettre b
r les loix, et l’amour le plus attentif au bonheur de ses peuples, se
sent
piqué d’une émulation héroïque, si naturelle à la
on examine cependant : on connoîtra par réflexion ce qu’on avoit déja
senti
au théatre, qu’Inés accorde héroïquement dans cet
prodiguent dans les discours des amans : en un mot ils ont moins fait
sentir
la passion que le devoir ; et il est vrai que ce
nable tout à la fois, que malgré la terreur dominante de la piece, on
sent
encore une espece de joïe, à la vûë d’une héroïne
époux, au moment même qu’elle le fait trembler ; et que le spectateur
sent
à la fois le plaisir de la pitié et celui de l’ad
? Mais comme le devoir autorise tout ce qu’ils font et tout ce qu’ils
sentent
, la raison approuve aussi les larmes qu’ils font
et l’on ressent bien plus vivement ce que l’on voit que tout le monde
sent
avec nous. Une autre cause du plaisir propre à la
n début : mais s’il croit avoir assez de l’action principale ; s’il y
sent
assez de force pour assurer l’effet des derniers
x, par l’autorité de gouverneur, humilie Pirrhus même, en lui faisant
sentir
les illusions de son amour ; et par le ton imposa
passions ou de leurs intérêts, tout cela comme s’ils ne pouvoient se
sentir
et se conseiller eux-mêmes, sans articuler tout c
n, de maniere enfin que le spectateur voïe toûjours une action, et ne
sente
jamais un ouvrage : car dès que l’auteur prend se
a pensée. Le poëte travaille dans un certain ordre ; et le spectateur
sent
dans un autre. Le poëte se propose d’abord quelqu
ion et le caractere, et je ne m’en suis permis l’excès que pour faire
sentir
de bonne-heure l’extrême péril de dom Pedre ; et
mais ceux qui, commençant par appercevoir l’affectation du contraste,
sentent
que c’est moi qui m’arrange à plaisir pour étaler
y doivent faire. Le spectateur se met à la place de Clitemnestre ; il
sent
qu’il n’auroit pas répondu comme elle ; et dès-là
ion, moins naturelles ; parce que les acteurs étant présens, on les y
sent
souvent embarassés de leur silence. Dans le quatr
vemens apperçus, qui, quelquefois plus expressifs que la parole, font
sentir
du moins le dialogue de la passion dans les endro
tudieroient-ils alors à arranger des réflexions générales, au lieu de
sentir
vivement ce qui les touche en particulier ? Ils n
r elle-même ; et Alphonse doit s’en allarmer pour son fils. Le prince
sent
rapidement toute l’étenduë du secours qu’il donne
et expédient pour décider entre sa femme et son fils ? Racine n’a pas
senti
la contradiction ; il n’a imaginé, sans doute, qu
au lieu que si cette circonstance eût précédé l’action, Racine auroit
senti
lui-même l’obstacle qu’elle y mettoit ; et en la
ntrer avantageusement dans le cours de la piece. Aux endroits où l’on
sent
que le spectateur pourra être blessé des sentimen
out un épisode d’amour, a l’air si forcé dans le sujet d’Oedipe, on y
sent
tellement le contre-tems de cette passion avec l’
personnages : mais une action qui ne marche qu’à ce prix, et où l’on
sent
toûjours que le poëte a pris ses avantages, aux d
sentation d’une piéce, que les beautés et les défauts des discours se
sentent
mieux dans la lecture, au lieu que la représentat
a foiblesse de l’action. Quelquefois un homme d’un bon sens ordinaire
sent
tout-à-coup au théatre ce qui est échapé dans le
donneroit pas même à un génie supérieur au sien, s’il en naissoit, de
sentir
trop tôt son avantage ; il devroit attendre modes
ire de pareilles beautés, et quand on a vos talens, monsieur, on s’en
sent
capable. Il reste pourtant à étudier l’art de les
sieur, quand les réflexions seroient inutiles aux poëtes, ce que vous
sentez
bien qui n’est pas, le seroient-elles aux spectat
ous pour rien le charme de l’harmonie si puissant sur les hommes ? Ne
sentez
-vous pas combien les diverses inflexions de la mu
naïveté. On eut d’abord quelque peine à s’y habituer : mais enfin on
sentit
la force et le charme de la vérité ; et ces peupl
m’applaudirois d’être là-dessus plus raisonnable que ceux qui ne les
sentent
pas. Je sais qu’un peu d’yvresse sur l’art où l’o
s. J’ai remarqué une seconde illusion : c’est qu’on s’imagine souvent
sentir
dans les vers de la poësie qui n’y est pas ; et l
ncore un peu de la puérilité et du badinage des bouts-rimés qui ne se
sentent
que trop dans les meilleurs ouvrages ; et enfin d
e, pour modérer l’écart que par caprice il ouvrit5. Comme ceux qui se
sentent
parfaitement maîtres de ce qu’ils veulent dire, i
du cœur qui n’admet pas tout à fait ce qu’il éprouve, qui ne sait pas
sentir
sans arrière-pensée. Si vigilante est sa sincérit
cauchemar énorme Se débattant comme un nageur27. Peu à peu le poète
sent
s’agrandir sa douleur. Elle cesse de lui être per
les soulever. Il les enveloppe dans ses vers avec émerveillement. Il
sent
tout le prodige qu’il y a à ce qu’ils soient tels
ux pour qui rien n’est plus beau que de connaître son cœur, que de le
sentir
peser en soi. Souvent j’écouterai la voix de cet
part ne s’évanouissent ; ils restent. Cependant nous ne tardons pas à
sentir
que quelque chose en nous de plus profond s’est e
l est posé sur la mer et il se tient, respirant à peine, joyeux de se
sentir
nu et de partout tendrement égal au bonheur. * *
r tout ce qu’il touche l’amour. Ces toiles ont une ampleur serrée. On
sent
qu’elles ont été peintes dans une bondissante imm
e n’intervienne jamais que comme serviteur des choses, qu’il ne fasse
sentir
sa présence que par sa dévotion et son souci de s
a spontanéité ; il n’est plus poussé par rien, et l’on est gêné de ne
sentir
en ses toiles la dictée d’aucune obligation. La g
stribuent en quelques masses colorées qui se juxtaposent sagement. On
sent
une volupté de la couleur à s’arranger ainsi à l’
ret de l’univers ; avant d’avoir compris le contenu de ses mots, nous
sentons
éclore en nous une explication ineffable de toute
égifère » ; il ordonne aux êtres de surgir en les appelant et il fait
sentir
leur relation profonde. Les mots qu’il prononce n
écomposable, inexplicable. Comment analyser cette révélation que nous
sentons
peu à peu naître en nous dans sa perfection et da
signée, en quittant sans hésitation sa famille et ses biens, quand il
sent
que son devoir l’appelle en Amérique, découvre qu
sse profonde, ce « cri bas » dont l’Empereur, au contact du Démon, se
sent
brusquement torturé : relique du méfait primitif,
te et l’égare. Ce lui est un enchantement, un enivrement perpétuel de
sentir
: … cette vie à moi, cette chose Non mariée, non
ui, qui pourrait le sauver ; au moment de s’élever sur les hommes, il
sent
soudain son insuffisance, il se précipite, sanglo
acine originelle154. Enfin voici le cri délirant du chrétien, qui se
sent
sauvé, en qui Dieu efface en les assumant, l’humi
a grâce, parce que nous avons entendu son appel, parce que nous avons
senti
qu’il ne cessait pas de nous solliciter Tel que
ité. Peu à peu ses yeux découvrent une lumière plus profonde, elle se
sent
envahir d’une connaissance nouvelle, qui est comm
Elle découvre qu’il y a en elle quelqu’un qui n’est pas elle, elle se
sent
: … comme lourde et enivrée de sa présence164,
que tout éperdus, dans une révolte comme celle de la conception, Nous
sentons
que nous ne pouvons plus défendre ceci en nous Qu
qui, voyant un arbre chargé de fruits, Étant monté sur l’échelle, il
sent
plier sous son corps le profond branchage. Il fau
ns l’esprit du poète. Il n’est besoin que d’un peu d’abandon pour s’y
sentir
soudain placé : Ô grammairien dans mes vers ! Ne
arice. Qu’aucun impie ne s’introduise dans le désert de lumière où se
sent
ravi le chrétien : Jugez-moi et discernez ma ca
le. Jamais d’effet par l’inattendu. Si je tressaille, ce n’est que de
sentir
mon attente avec perfection comblée. Le clair dis
roît, se donne avec une candide prodigalité. Mais elle est seule ; on
sent
qu’elle n’a rien eu à vaincre et que dès sa naiss
dulation déclive et interminable, comme la danseuse, sous le plaisir,
sent
jusque dans ses hanches faiblir ses pas. Musique
essons pas de les entendre, sans jamais se joindre, se combiner, nous
sentons
la largeur de l’étoffe sonore se tisser tout douc
Non celle que nous enseigne par ses paquebots la Méditerranée et qui
sent
toujours l’importation. L’Asie terrestre ! Elle s
blement. Ceux-mêmes qui affectent de le tenir en haute estime, on les
sent
pleins d’inquiétudes et de restrictions secrètes
d’abord s’aperçoivent les démarches de la phrase ; qu’en la lisant on
sente
se dérouler son geste ; il en apaise les différen
e montre le cœur saisi d’une si soudaine et si paisible volupté qu’il
sent
la caresse avant l’objet et n’a pas le temps d’un
s assez fort. L’âme, devant les choses, soudain se reproche de ne pas
sentir
assez d’admiration, elle se ressaisit, elle tâche
il a imposé à ses mots une simplicité calculée. On ne peut manquer de
sentir
, en lisant l’Immoraliste ou la Porte Étroite, com
insensible et irréparable, comme la journée vers sa fin. Pourtant on
sent
encore l’essor qu’il refrène. Ce style est pareil
si « vainement évanouis dans l’eau merveilleuse243 » des phrases. On
sent
chacun doucement sur les lèvres commencer ; il y
style d’Isabelle nous paraîtra-t-il un peu trop composé, peut-être y
sentirons
-nous une trop infaillible attention, peut-être no
ons suaves ; tous les plaisirs de sa mémoire reprennent vie, elle les
sent
encore, elle en est troublée ; ils deviennent de
avec enchantement et cependant, parfois, voudrait lui échapper. À se
sentir
tellement ingénieux, il goûte en même temps un ra
Gide reste interdit sous la poussée trop complexe de son cœur : il le
sent
si complet, chaque désir y tient si soigneusement
a lune… ? d’une caresse consoleras-tu le chien ? — (Tant de fois j’ai
senti
la nature réclamer de moi un geste, et je n’ai pa
ut : je ne la rechercherai pas pour elle-même273. À dix-huit ans, il
sent
son âme contractée et toute en défense ; une sort
elle est trop riche ; elle est tout égarée par les espérances qu’elle
sent
s’agiter en elle et par ses possibilités infinies
n voit toute la profondeur et quelles causes il a en elle-même ; elle
sent
au contact du monde s’émouvoir et la paralyser so
, en même temps qu’ils nous content tant d’exploits éludés, nous font
sentir
comment l’âme par ses abstentions se révèle peu à
aît que le trouble qu’ils font en elle ; au milieu de l’univers, elle
sent
un malaise qu’elle n’ose appeler délicieux. Je l’
e ainsi qu’un don qu’on eût pu aussi bien refuser290. Car alors on se
sentirait
distinct d’eux, comme un pianiste qui choisit ses
ci le bienfait incomparable du détachement : il permet à l’être de se
sentir
vivre. Les Nourritures Terrestres naissent de Pa
À chaque refus, à chaque éloignement que lui imposait son cœur, il se
sentait
ramené vers lui-même, et ces retours perpétuels é
tantôt… Simiane alors se levant, se fit une couronne de lierre et je
sentis
l’odeur des feuilles déchirées296. Que jamais n
lles leur complète fortune. À chaque petit instant de ma vie, j’ai pu
sentir
en moi la totalité de mon bien. Il était fait, no
urs plus farouche dénuement, il ne travaille qu’à se désenchaîner. Il
sent
encore cette impatience de toute propriété qui dè
; il souffre bonheur. Peu à peu il dépasse le bonheur : Mais déjà je
sentais
, à côté du bonheur, quelque autre chose que le bo
r cette sorte de joie que je ressentais auprès d’eux : il me semblait
sentir
à travers eux315. C’était un immédiat écho de c
vie commence à prendre un goût plus douteux sur les lèvres ; où l’on
sent
chaque instant tomber d’un peu moins haut déjà da
de la grande joie intérieure qui tournoyait en lui : il aime encore à
sentir
la délicatesse de ses émotions, les changements d
s encore écouter le sens intérieur du livre, on ne peut manquer de se
sentir
gagné par cette langueur et cette douce insatisfa
satisfaire ; à mesure qu’elle éloigne l’objet qu’elle poursuit, elle
sent
son âme s’étendre heureusement et comme s’étirer
ment de nous l’objet vers quoi toute notre âme nous entraîne, afin de
sentir
monter en nous, lentement et de plus en plus, not
’attache à d’autres vies que la sienne. De temps en temps je cesse de
sentir
ce dégagement de son cœur, ce subtil intervalle q
ement. Voici qu’elle s’est suffisamment éprouvée elle-même et qu’elle
sent
le besoin de se donner. Il est impossible de prév
e de son assentiment les plus incertaines et ne se satisfait qu’à les
sentir
toutes à la fois « bien prises » en lui. La vérit
ention règne en tous ses amours, de tous ses amours il veille. Qui ne
sent
, à la simple lecture des livres de Gide, cette so
confus de l’innombrable univers. Quand j’ai rencontré Ménalque, j’ai
senti
se défaire soudain mon malaise et naître un émerv
e que l’on nous accorde. Mais une autre joie est celle de l’homme qui
sent
dans le silence tous ses membres bien à leur plac
libré et compensé. — Ainsi Gide se délivre peu à peu de sa pensée. On
sent
, à mesure qu’on le lit, à la fois l’embarras qu’e
6. 313. Avant même qu’il n’en souffrît, Michel déjà disait : « Je me
sentais
brûler d’une sorte de fièvre heureuse, qui n’étai
nce… ma tristesse parfois s’est soudain échappée de moi, tant elle se
sentait
comprise et reçue en le paysage — et qu’ainsi dev
ions, de pouvoir dire : « Déjà diminuait cette crainte que souvent je
sentais
en elle, cette contraction de l’âme qu’elle craig
sir, et de me permettre de l’interroger en notant ses réponses. Il se
sentit
soulagé de la confusion de ses idées et de l’ince
i ! Monsieur, la tête m’en a tourné. J’ai été comme ébloui ; j’ai cru
sentir
la voûte du ciel s’écrouler sur moi, le plancher
ur les palais des riches, je ne dis pas non : ils sont trop haut pour
sentir
ces misères, ils n’y croient pas. Ils n’ont pas l
u une minute dans l’honorable indécision de cet assommeur ? Moi. J’ai
senti
tout ce que vous sentez, mon cher Baptistin, et c
orable indécision de cet assommeur ? Moi. J’ai senti tout ce que vous
sentez
, mon cher Baptistin, et c’est là, selon moi, le v
igieux et doux, qui sont l’édification de ce triste monde. L’auteur a
senti
que les religions bien entendues sont, comme étan
révolution a eu beaucoup de ces hommes proportionnés à l’époque ; on
sentait
, dans ce vieillard, l’homme à l’épreuve ; si près
s il a crevé. Vous faites le procès au coup de tonnerre !” « L’évêque
sentit
, sans se l’avouer peut-être, que quelque chose en
e silence. L’évêque regrettait presque d’être venu, et pourtant il se
sentait
vaguement, fortement ébranlé. « Le conventionnel
e discussion entre hommes sérieux. Il faut être juste, Victor Hugo le
sent
, le dit, et restreint aux prêtres sa condamnation
s moins cruel dans ses résultats que le meurtre par égoïsme. L’évêque
sent
juste, mais raisonne mal ; ce sont là des paradox
que l’impôt est le superflu du riche et le trésor du pauvre. Mais il
sent
juste, et il s’exprime en style magique, quand il
eût pu peut-être dire lui-même ce qui se passait dans son esprit ; il
sentait
quelque chose s’envoler hors de lui et quelque ch
is dangereux, souvent héroïque, fait à son image. Enfin Victor Hugo a
senti
le vide d’un livre où le prolétaire lit, où le dé
e tous les jours de la faim du lendemain le salarié quelconque qui se
sent
gagné par la vieillesse ou l’infirmité, comme l’h
Misère qui cloue un infirme sur le matelas d’un hôpital, qui lui fait
sentir
la répugnance que les infirmités inspirent à ceux
possibilité de vivre, impossibilité de mourir ! XIV Qui n’a pas
senti
, souffert, pensé, songé, sur tant de misères ? Qu
de saisir tout ce que l’humanité souffre encore en lui ? Qui n’a pas
senti
que le plus inépuisable et le plus lamentable des
es frustes le don suprême de susciter des émotions nouvelles ; l’on y
sentit
une âme farouche et sombre, interprétant le spect
âche et le tient quand il revoit sa mère et sa sœur, la cruauté de se
sentir
interdit à leurs caresses et de ne pouvoir leur p
glot de sa pitié pour elle, pour lui et pour tous, en une crise où il
sent
à la fois l’effondrement de son orgueil et la dou
d’un fleuve, que continue au loin la fuite indécise de la steppe, il
sente
, avec la force d’eaux jaillissantes, l’amour sour
distingue de celui-ci par un plus enchevêtré fouillis de notes, l’on
sent
en Raskolnikoff un trop rapide et sursautant et s
sœur de Raskolnikoff, dans des crises cependant pour elles suprêmes,
sentent
jaillir en eux des pampres et des fusées de pensé
les intelligents, les habiles, les hommes bien élevés qui pensent et
sentent
selon les formulaires et laissant à d’autres la p
ncore les simples créatures cordiales et ces impudentes canailles qui
sentent
parfois le besoin de mettre à l’air leur turpitud
qui le flatte. Lui et les autres, si libres et perdus de leurs actes,
sentent
tous le besoin de se confesser à quelqu’un d’aima
ils proposent, le plus déterminé partisan de l’art pour l’art peut se
sentir
hésiter et réfléchir, jusqu’à ce qu’il recomprenn
substances toxiques : loin de conserver la vie, vous l’arrêterez. Se
sentir
vivre, c’est avoir la perception obscure de tous
n obscure de tous ces mouvements vitaux ; jouir ou souffrir, c’est se
sentir
vivre plus ou vivre moins. Plus la décomposition
également intense, plus le mouvement vital est précipité et plus nous
sentons
. C’est comme un tourbillon qui nous donne l’ivres
ensuite son effet, par diffusion et sympathie, de manière à se faire
sentir
pour la totalité du système nerveux et, par consé
général, la sensation, comme telle, cause du plaisir ; nous aimons à
sentir
pour sentir, comme à voir pour voir ; c’est que t
sensation, comme telle, cause du plaisir ; nous aimons à sentir pour
sentir
, comme à voir pour voir ; c’est que toute sensati
xez votre regard sur une surface blanche modérément éclairée, vous ne
sentez
ni fatigue ni déplaisir, mais aussi vous n’éprouv
on36, ce que Rolph appelle la « faim psychique », qui se fait d’abord
sentir
essentiellement comme peine. Le plaisir n’est « q
’est que la disparition d’une douleur et quelque chose de négatif. Se
sentir
vivre, jouir, c’est se sentir continuellement for
douleur et quelque chose de négatif. Se sentir vivre, jouir, c’est se
sentir
continuellement forcé de sortir de l’état présent
héorie sur le caractère négatif du plaisir, qui, selon lui, ne serait
senti
qu’indirectement par l’intermédiaire de la douleu
édiaire de la douleur, et sur le caractère positif de la peine, seule
sentie
directement en elle-même. « L’effort vital » touj
es pessimistes, il faut examiner s’il y a des plaisirs qui se fassent
sentir
directement, sans l’intermédiaire d’une douleur p
fférence, dans la région inférieure de la peine. Le plaisir est alors
senti
directement comme tel, non indirectement par une
en partie Schopenhauer, reconnaît qu’il y a des plaisirs directement
sentis
, non subordonnés à la suppression de la peine ; m
ir n’y peut tomber qu’indirectement : le plaisir est donc directement
senti
d’une manière inconsciente, mais il n’est qu’indi
onies nécessaires pour jouir ! Il en résulte que les êtres inférieurs
sentent
la souffrance avec une impitoyable nécessité, tan
laisir. Cette théorie fantastique imagine arbitrairement des plaisirs
sentis
d’une manière inconsciente, comme si on pouvait j
aller chercher dans les douleurs passées un point de comparaison pour
sentir
la volupté présente ? Autre chose est de jouir, a
ce que le bien-être antérieur, qui existait indépendamment d’elle, se
sent
menacé, amoindri, épuisé, et s’échappe ainsi à lu
de à la douleur », apparaît ainsi comme l’activité débordante, qui se
sent
libre enfin des obstacles, supérieure à ce qui ét
mal assortie, elle aimait peu la vie ; mortellement atteinte, elle la
sentait
fuir, et elle avait hâte de la donner. En attenda
ffrir que peu de maux. — Vivre, lui disait-il encore, c’est penser et
sentir
son âme ; tout le reste, boire, manger, etc., quo
lui adresse (12 octobre 1803) est remplie d’une tendresse émue ; on y
sent
comme une révélation, longtemps contenue, qu’il s
’en passant. Le coup de soleil qui suivit le 18 Brumaire s’était fait
sentir
mieux qu’ailleurs dans ce coin du monde : on aima
raient pas, ce semble, mais plutôt nous reposeraient en le lisant. On
sent
chez lui un effort souvent heureux, mais de l’eff
d’être à la fois ingénieux et sensé ! » La Bruyère, avant lui, avait
senti
cette même difficulté et se l’était avouée aussi
lus que Montaigne, il n’aime le style livrier ou livresque, celui qui
sent
l’encre et qu’on n’a jamais que la plume à la mai
dans le fond des esprits que sont les littératures. » Aussi, lui qui
sent
si bien les anciens, l’Antiquité de Rome, de la G
e Louis XIV, il ne nous demande pas l’impossible ; il nous dira de la
sentir
, mais non point d’y retourner. En fait d’expressi
naturel vulgaire, mais le naturel exquis. Y atteint-il toujours ? Il
sent
qu’il n’est pas exempt de quelque subtilité, et i
rare élite entre les mortels ! Les seconds, délicats surtout, et qui
sentent
leur idée supérieure à leur exécution, leur intel
au-dessous d’eux. Lui, si épris de la gloire de l’action, et qui se
sentait
une capacité innée pour la guerre ou pour les aff
moins que par les froideurs d’une Cour insensible au vrai mérite, il
sentit
que la seule ressource pour un esprit noblement a
éalité qu’elles n’auraient pas chez tant d’autres, en qui l’auteur se
sent
à travers tout. En lui on sent au contraire que l
chez tant d’autres, en qui l’auteur se sent à travers tout. En lui on
sent
au contraire que l’esprit ne s’est fixé à l’état
craint pas d’insister sur les vices de la nature, à qui il veut faire
sentir
le besoin d’un remède et d’une restauration surna
le conséquence choqua d’abord Vauvenargues ; son âme simple et grande
sentit
s’élever en elle-même une protestation contre ce
s vérités humiliantes, mais incontestables », il le sait. Il sait, il
sent
, pour les avoir éprouvées, les misères de l’homme
qu’il a voulu parler. Quand il traite de la grandeur d’âme, comme on
sent
l’homme qui en a le modèle en lui et qui en possè
ironne concourent à nous abaisser ; si l’on savait alors s’élever, se
sentir
, résister à la multitude… ! Mais qui peut souteni
e jusqu’à lui masquer même les hautes beautés, sur Molière dont il ne
sent
pas la puissance comique, Voltaire le redresse av
t soi-même ; on est porté à l’élever ou à la rabaisser selon qu’on se
sent
au-dedans plus ou moins de vertu, plus ou moins d
lateur et un sage. Ne souriez pas trop cependant. Jamais on n’a mieux
senti
que ce jeune prince ce que les lettres pourraient
e juge, et il avait raison à cette date ; cet homme de vingt-cinq ans
sent
qu’il n’est rien encore et qu’il n’a pas même com
es à remarquer. La nature rude et un peu grossière du Vandale se fait
sentir
chez Frédéric jusqu’à travers l’homme d’esprit et
dans laquelle Voltaire d’ailleurs ne dédaigne pas d’entrer. Tout cela
sent
le Goth et l’Hérule de grand esprit, mais dont le
ttérature allemande, il en est à peine question avec Frédéric ; il en
sent
très bien les défauts, qui étaient encore sans co
e Goethe déjà est venu. Mais peut-on s’étonner que Frédéric n’ait pas
senti
Werther ? En somme, tout ce qui était pensée mâle
t de justice, et il entrait aussi une part d’erreur et d’illusion. Il
sentait
à ravir la gaieté de cette imagination brillante.
s bel organe de la raison et de la vérité ». Tout cela est aussi bien
senti
que justement exprimé. Mais quand Frédéric admira
imenté qui ne tâtonne plus en rien. Le roi aussi se fait plus souvent
sentir
. On se dit de part et d’autre des vérités, et (ch
parfait si vous n’étiez pas homme. Qu’on dise à présent si celui qui
sentait
à ce degré Voltaire, et qui trouvait de ces façon
entre eux deux, toujours il donne l’avantage à Voltaire, et d’un ton
senti
dont la sincérité n’est pas suspecte. Parlant de
enir, l’élévation de sa joie lorsque enfin il a délivré son âme et la
sent
libre de retourner dans sa véritable patrie. « En
une ; ses mains sont toujours prêtes à se croiser pour la prière ; on
sent
que les élans de son cœur, contenus par le devoir
aquelle il s’est armé avec moi et les bons esprits en 1848 ! Il avait
senti
, il n’avait pas pensé. La pensée et le sentiment
e. Discipline et Honneur : c’était le véritable titre. M. de Vigny le
sentit
à la fin de son livre, mais c’était trop précis e
« — Eh bien ! vous êtes un bon enfant, quoique dans les Rouges. « Je
sentis
dans son accent amer, en désignant ainsi les quat
ose ? « Je pris ma pipe et je me levai, parce que je commençais à me
sentir
les yeux un peu mouillés, et que ça ne me va pas,
nt ma pendule, vous n’y pensez pas, vous autres ; et la lettre ! « Je
sentis
quelque chose qui me fit de l’effet. J’eus comme
fant dans une balançoire. Il faisait une chaleur étouffante : elle se
sentait
bercée avec plaisir par le mouvement du navire et
arges comme de petites lunes. Je les regardai en respirant un air qui
sentait
frais et bon. « Je me disais que certainement ces
es à ne plus parler. « Un beau matin je m’éveillai assez étonné de ne
sentir
aucun mouvement dans le bâtiment. À vrai dire, je
Ce moment-là, je vous le dis, je ne peux pas encore le comprendre. Je
sentis
la colère me prendre aux cheveux, et en même temp
dans la tête. « De ce moment-là je devins aussi triste qu’elle, et je
sentis
quelque chose en moi qui me disait : Reste devant
a timidement à ses lèvres et la baisa comme une pauvre esclave. Je me
sentis
le cœur serré par ce baiser, et je tournai bride
e n’est rien ; elle dit ça toute sa vie, parce qu’elle croit toujours
sentir
une balle dans sa tête. Ça ne l’empêche pas de fa
« — Eh ! pourquoi donc ? Est-ce à cause de cette pauvre femme ?… Vous
sentez
bien, mon enfant, que c’était un devoir. Il y a l
tant. Et moi aussi, j’ai fait abnégation. » Qui n’a pleuré ? qui n’a
senti
ici jusqu’au fond des entrailles l’horrible obéis
des armées, a besoin d’être consolé de la rigueur de sa condition. Il
sent
que la patrie, qui l’aimait à cause des gloires d
même qui cherchent à sauver les âmes et qui plongent avec courage se
sentent
prêts à être engloutis. Les chefs des partis poli
le peut pas. Il se considère d’un œil morne, et aucun autre n’a mieux
senti
combien est malheureux un siècle qui se voit. « À
i n’est point théorie, mais observation. — L’homme, au nom d’Honneur,
sent
remuer quelque chose en lui qui est comme une par
la définition de Dieu. Cela prouve-t-il contre une existence que l’on
sent
universellement ? « C’est peut-être là le plus gr
qu’à la naïveté. Il se serait cru déshonoré de comprendre ce qu’il se
sentait
incapable de dire. XIII Il perdit son admir
ourrait le premier. Quand elle fut morte, il y a quelques mois, il se
sentit
soulagé de son principal souci. Il attendit patie
i veut faire de la réalité. » La poésie était son monde naturel. Elle
sentait
l’art et la nature comme on ne les sent qu’en Ita
it son monde naturel. Elle sentait l’art et la nature comme on ne les
sent
qu’en Italie ; mais ce sentiment, commencé à l’it
à elle que son fils, ce jour-là, voulait plaire. Mais n’avez-vous pas
senti
dans ce simple récit de la mère tout l’orgueil de
se d’un sénateur romain, une impératrice romaine ou Cornélie ? Ce que
sentait
cette mère alors, toute l’Allemagne depuis l’a se
nélie ? Ce que sentait cette mère alors, toute l’Allemagne depuis l’a
senti
pour Goethe : Goethe, c’est la patrie allemande.
de sa mère : « Il n’y a rien de plus grand que quand l’homme se fait
sentir
dans l’homme. » — On a dit que Goethe aimait peu
ndroit par où il faut le pénétrer. Goethe lui répond avec des paroles
senties
de reconnaissance pour tout ce que sa mère lui a
ntinue de prêcher, lui disait-il, tes évangiles de la nature. » Il se
sentait
le dieu fait homme de cet Évangile-là. Elle lui r
regardait fixement. Je crois que j’étendis les mains vers lui ; je me
sentais
défaillir. Goethe me reçut sur son cœur : « Pauvr
u ouverts, et tout remplis d’amabilité quand ils la regardent ». Elle
sent
si bien en lui la dignité qui vient de la grandeu
elle le vit à Vienne, en mai 1810, Bettina ressentit ce qu’elle avait
senti
pour Goethe : elle oublia l’univers. Le grand com
us juste idée d’un livre qui est si loin de nous, de notre manière de
sentir
et de sourire, si loin en tout de la race gaulois
’embrassement, c’est la vie de l’espèce entière dont nous cherchons à
sentir
la vibration puissante et que nous tentons de fai
la force même de la vie ; d’une vie qui, — la mère la plus animale le
sent
bien encore vaguement, — est sortie d’elle-même,
au, le sujet sentant a donc une part non moins importante que l’objet
senti
. Aussi nous croyons qu’on ne peut trouver de plai
nistes, qui rejettent de la beauté toute finalité, même immédiatement
sentie
. Selon nous, l’utilité peut constituer parfois da
avec les étoiles bleues ou dorées ; il faut, pour comprendre la nuit,
sentir
passer sur nous le frisson des espaces obscurs, d
e frisson des espaces obscurs, de l’immensité vague et inconnue. Pour
sentir
le printemps, il faut avoir au cœur un peu de un
soit achevée, et non d’une solidarité à établir ; elle est l’harmonie
sentie
et non l’harmonie voulue, cherchée avec effort ;
age intérieur dans toute ; imitation par un être humain de ce qu’il a
senti
et perçu comme nous. Une œuvre d’art est toujours
de réussite, son habileté. Nous avons aussi le plaisir, corrélatif de
sentir
et de critiquer ses défaillances. L’art est un de
écrivain. Néanmoins l’habileté de main se fait toujours plus ou moins
sentir
en toute œuvre d’art ; dans les œuvres de décaden
de violette, un choréique exhalant l’odeur du pain une hystérique qui
sentait
l’ananas pendant ses crises, une autre qui sentai
une hystérique qui sentait l’ananas pendant ses crises, une autre qui
sentait
l’iris. Le docteur Ochorowicz a vu une hystérique
ce d’un homme heureux aussi parmi les poètes, mais qui, à son déclin,
sentit
dans le fond de son cœur le souci cruel de la con
ire raccourcie de sa composition. Il peint pour peindre et pour faire
sentir
à la manière allemande. C’est un Allemand, un rha
épondu. Tous ceux qui aiment et lisent la poésie en Europe, lisent et
sentent
Burns et trouvent des saveurs singulièrement toni
leil couchant — nous dit-il plus loin, avec ce sentiment de poète qui
sent
la poésie dans les autres, — rayonne de l’âme de
t très animé des beautés sincères qu’elle s’efforce de reproduire. On
sent
tout de suite, en l’ouvrant, à la nouveauté de la
ces liens terribles de la langue qu’il a voulu parler, mais il les a
sentis
, et, quoi qu’il ait fait, il en porte la marque e
depuis des années ne chantait plus, mais la France, en le perdant, a
senti
à quel point il lui était toujours cher et présen
quelque sorte, par la pensée, a montré qu’ici comme en toute chose il
sentait
comme la France. Béranger, en expirant, était âgé
nger avait naturellement l’âme patriotique, cela ne se donne pas ; il
sentait
de certaines douleurs, de certaines joies comme b
ien des gens d’esprit, qui l’ont applaudi pourtant, ne les ont jamais
senties
, et comme le peuple directement les sent : de là
urtant, ne les ont jamais senties, et comme le peuple directement les
sent
: de là cette intime et longue communauté entre l
Lacoste ; « À toi, Crackanthorpe, déjà célèbre en ton pays, et qui a
senti
passer en toi le souffle de l’amour et de la piti
e dire ce qui en fait un poème beau, singulier et pathétique. Cela se
sent
et ne s’exprime guère, non plus qu’on expliquerai
« intimités ». Sa rêverie est locale. La nature est pour lui ce qu’il
sent
de la nature. S’il imagine, il laisse voir qu’il
assurément de la poésie : Où est ma mère ? Dans la salle à manger où
sentent
bon les fruits. Elle coud le linge blanc près des
es en or tout empêtrées. Ta mère douce coud dans le salle à manger Où
sentent
bon les fruits, près de te fiancée. Sans doute,
ins semblables à la leur derrière les objets extérieurs. L’animal qui
sent
la dent de son ennemi n’a besoin d’aucune subtili
nous sommes donc habitués à concevoir ou le contraire de ce que nous
sentons
, ou quelque chose de différent. Un son n’est pas
pétit sourd de vivre, qui subsiste sous cet amas incohérent et qui se
sent
vaguement lui-même. Mais cet appétit ne dit pas e
sensation étant le discernement d’une différence entre l’état actuel
senti
et un autre état non senti ou inconscient, la sen
ement d’une différence entre l’état actuel senti et un autre état non
senti
ou inconscient, la sensation se trouve toujours e
i et l’inconscient que nous objectivons sous forme de réel au-delà du
senti
, c’est au contraire le senti et le conscient que
bjectivons sous forme de réel au-delà du senti, c’est au contraire le
senti
et le conscient que nous continuons au-delà du no
lièrement durant toutes ces belles et fécondes années ; mais ce qu’il
sentait
là-dessous, ce qu’il souffrait, ce qu’il désirait
l’École normale ; il avait donc, du sein de sa vie monotone, beaucoup
senti
déjà et beaucoup vu ; il s’était donné à lui-même
disposa à poursuivre les études philosophiques vers lesquelles il se
sentait
appelé. Mais le régime déplorable qui asservissai
st l’Italie. Il part seul ; lui, il n’a d’autre but que de voir et de
sentir
, de s’inonder de lumière, de se repaître de la co
cupe guère, la société moderne ne l’attire pas. Il se laisse et il se
sent
vivre. A Rome, son impression fut particulière. C
auté ? Ce que nous disons avec impartialité des vers de Farcy, il le
sentit
lui-même de bonne heure et mieux que personne ; i
que la nuit est le temps du retour à la chambre et du repos, sans me
sentir
appesanti par l’exemple de tout ce qui m’entoure.
t l’expérience du monde, il avait connu la misère, il avait visité et
senti
la nature ; les illusions ne le tentaient plus ;
la jeunesse ; on est un peu plus avant dans le secret des Dieux ; on
sent
qu’on a à vivre pour soi, pour son bien-être, son
r ainsi dire, puisqu’elle n’est pas incarnée dans le monde… On va, on
sent
avec la foule ; on a failli parce qu’on a vécu, e
personnelle. Il n’y avait plus qu’un point secret sur lequel Farcy se
sentait
inexpérimenté encore, et faible, et presque enfan
à la peine. Il était là, tombé à ses pieds avec grâce, et elle ne se
sentit
pas la force de l’obliger à s’éloigner. Elle leva
vier. Que ferait-il aujourd’hui, s’il vivait ? que penserait-il ? que
sentirait
-il ? Ah ! certes, il serait encore le même, loyal
l se plonge en sortant de lui-même. En rentrant dans sa maison, il se
sent
plus à l’aise, il sent plus vivement par le contr
de lui-même. En rentrant dans sa maison, il se sent plus à l’aise, il
sent
plus vivement par le contraste ; il chérit son ét
édifice s’écroule, il vient un moment où le besoin absolu qui se fait
sentir
à tous peut amener une réparation ; mais dans l’o
ce. Le mot est sérieusement vrai en France, surtout à Paris. On ne le
sent
jamais mieux qu’après l’avoir quelque temps quitt
travers tout, un caractère d’imitation, et d’imitation littéraire. On
sent
que la phrase a précédé. Ordinairement la littéra
istoire vivante qui s’est mise à imiter la littérature. En un mot, on
sent
que bien des choses ne se sont faites que parce q
-mêmes courent risque de se dissiper. La conscience publique l’a bien
senti
lorsqu’elle a salué certaines époques des noms de
out s’ordonne. Ayez une bonne Direction au Théâtre-Français ; qu’elle
sente
que la responsabilité pèse sur elle, qu’elle ait
Le plus sûr pourtant, c’est, là où il y a une différence profonde et
sentie
, comme entre la liberté absolue du théâtre et cel
dans le dramatique, ne s’en trouverait pas plus mal à l’aise pour se
sentir
un peu contenu. Je n’ai pas à conclure ici. Ma se
tion que je ne méprise pas autant que font beaucoup d’autres qui n’en
sentent
pas mieux les défauts que moi. J’y vois d’abord d
bout de rocher, car en s’arrêtant quelque temps devant ce morceau, on
sent
que la scyne est devant ce morceau, on sent que l
mps devant ce morceau, on sent que la scyne est devant ce morceau, on
sent
que la scène est très-étendue, très-profonde ; qu
e a dit qu’il n’y avait pas deux peintres dans l’académie capables de
sentir
le mérite de ce morceau, et Pierre pourrait bien
mérite de ce morceau, et Pierre pourrait bien avoir raison. Celui qui
sent
le mérite de ce morceau est plus avancé que celui
certaine sagesse qu’il n’est donné qu’à peu de gens de posséder et de
sentir
. Je ne proscris pas les groupes, il s’en manque b
fruits sur un bassin, des raisins, un tambour de basque. Voulez-vous
sentir
la misère de cela ? Allez à Marli voir ces enfans
vérité, pense comme Webb ; et il ajoute que Michel-Ange l’avait bien
senti
; qu’il avait réprouvé les cheveux plats, les bar
s plus dangereuses, et qu’il est d’autant plus important de les faire
sentir
, que bien des gens font gloire de les renouveller
ès de la vanité et de l’idolatre amour de son opinion. J’ai trop bien
senti
ce défaut dans les autres, pour ne me pas faire u
simple au fonds, quoique vaste par ses ornemens, il avoit voulu faire
sentir
à la Grece combien lui importoit la bonne intelli
oit voulu peindre ; et on l’auroit outrée exprès, pour la mieux faire
sentir
. On peut conclure du moins de cette diversité de
nt pas favorables. Homere les fait parler selon leur passion, mais on
sent
bien que lui-même il admire Achille, et qu’au fon
ois d’orner le poëme, lors même qu’il y est une faute. Homere a bien
senti
quelle difference il y avoit entre rapporter le s
and ils arrivent, on en soit surpris sans en être choqué, et que l’on
sente
, selon la nature de l’événement, une joye ou une
en ce pays-là seroient jugées petites dans un autre. Le point est de
sentir
au juste, jusqu’où l’on peut compter sur la crédu
e le dire positivement. Les plus éclairés d’entre les payens ont bien
senti
toute l’extravagance de ce systême. Un célebre rh
pour le peuple ? Et la diverse éducation ne se fait-elle pas toujours
sentir
dans les discours, quelque égale que soit la pass
n, et qu’il se dévoue généreusement pour la gloire. Homere a si bien
senti
combien cette idée devoit jetter d’intérêt sur so
de ces passions, de ces vices, ou de ces vertus, pour en faire mieux
sentir
la nature ; au lieu que dans l’histoire, ces effe
toit si opposé, fussent précisément les mêmes ? Madame Dacier a bien
senti
la difficulté ; elle prétend, pour la résoudre, q
uoiqu’affoibli par bien des défauts, ne laisse pas encore de se faire
sentir
. Mais, comme il y a des gens que le beau frappe,
le : mais, soit la faute du poëte, soit le défaut de l’idiome, on ne
sent
pas moins le besoin qu’en auroit l’iliade. Quelle
l est de notre siécle ; et le préjugé de l’antiquité fait qu’on n’ose
sentir
la faute d’Homere. On dira peut-être, qu’Homere s
reté des tems ; il s’ensuivra que les meilleurs esprits devoient s’en
sentir
, et que par conséquent les meilleurs ouvrages éto
dans les discours de l’iliade, j’ai cru devoir la relever, pour faire
sentir
qu’Homere ne contraste pas assez le style de son
ortent deux cent guerriers avec leurs chevaux et leurs chars, etc. on
sent
d’abord que l’alternative d’Orchomene et de Thebe
os, et de plus, des sages ; qu’ainsi, c’étoit assez au poëte de faire
sentir
dans leurs discours l’inclination de l’âge, sans
inisse de maniere à le soûtenir et à l’accroître ; autrement l’esprit
sent
qu’on l’égare : et il se rebute. Je finirois ici
d’un autre mot ; chaque tour même exprime une maniere particuliére de
sentir
et d’envisager les choses. Je conclus de ces prin
n grand détail. Personne ne posséde assez les langues mortes, pour en
sentir
, comme il faudroit, les délicatesses, les graces
rir et apprétier ces fautes, personne n’en sçait assez non plus, pour
sentir
les traits heureux ; selon leur degré de perfecti
l’expression d’Homere, les plus versés dans la langue grecque. Ils ne
sentent
qu’à peu près ses beautés et ses négligences ; et
enfin la maniere dont il peint les diverses actions, dans laquelle on
sent
bien, pour peu qu’on y prenne garde, s’il les app
ces un éclat qui décele assez l’opinion favorable qu’il en avoit ; on
sent
par tout qu’il admire Achille ; il ne semble voir
citent eux-mêmes à l’admiration, et ils s’estiment heureux de pouvoir
sentir
et parler comme les sçavans. Il y a au contraire
travailler toûjours à y mettre la perfection, jusqu’à ce qu’on ne se
sente
plus capable de mieux faire. Mr Despréaux a trad
tte conséquence pour la sienne même ; dont il lui sied bien de ne pas
sentir
tout le mérite : mais en respectant sa modestie,
ots, et il est également content du plus ou du moins, pourvû qu’il ne
sente
que le nécessaire. Un sens peut être diffus en gr
sance. Nous ne proscrivons absolument les mots bas, que parceque nous
sentons
bien que le voisinage des expressions nobles n’en
elque sorte ; au lieu que les poëmes, dénués de ces secours, laissent
sentir
tout leur foible, sans que rien le répare. L’autr
y ait pensé ; mais quoi qu’il en soit, j’ai tâché que cette vérité se
sentît
dans mon ouvrage ; je l’ai même établie dès la pr
moins à contre-tems que dans la tragédie. Les sçavans prévenus ne le
sentent
pas dans l’iliade ; mais eux-mêmes, ou du moins l
ns l’iliade ; mais eux-mêmes, ou du moins les autres, l’auroient bien
senti
dans mon ouvrage ; et quoique je ne me flatte pas
idolâtre d’Homere, je ne pouvois n’en être pas blessé ; et dès qu’on
sent
le mauvais, on a du moins une idée confuse du bon
st absente, ou elle se dessine vaguement et ne se grave pas. Le poète
sent
la nature, il aime à la chercher sur les sommets
, comme Maurice de Guérin s’était fait centaure ; il se plaisait à se
sentir
végéter en idée ; il disait à son arbre : Pour t
mis de remarquer qu’il y a un peu de parti pris dans cette manière de
sentir
. Cette poésie, qui essayait de spiritualiser la n
sir et d’ennui, qui a été notre fureur à nous, le besoin inassouvi de
sentir
; bienqu’il n’ait pas eu la rage de courir tout d
oble pour l’homme de manger, et, en mangeant, de savoir goûter. Il ne
sent
pas que c’est, au contraire, en vertu d’une analo
tre ; tel est pour lui le principe de l’art. « Manifester ce que nous
sentons
de l’être absolu, de l’infini, de Dieu, le faire
sentons de l’être absolu, de l’infini, de Dieu, le faire connaître et
sentir
aux autres hommes, telle est dans sa généralité l
hèse, de la compromettre par des lieux communs, de vraies tirades qui
sentent
l’école, ou par des sorties qui accusent un espri
. Adorateur et sectateur idolâtre de la noble poésie, l’auteur, on le
sent
, n’aime pas les Lettres dans leur charmante varié
et quelque intérêt que le talent de l’auteur ait réussi à lui donner,
sent
la composition et l’art. La charmante corailleuse
us tard dans les lointains de la pensée, quand le poète ou le peintre
sent
le besoin d’y chercher des sujets d’élégie ou de
voir, on en rencontre beaucoup d’autres artificielles, et si l’on n’y
sent
pas tout l’homme. Nous avions dans les Méditation
haste comme l’autre peintre des divines enfances. M. de Lamartine les
sent
l’un et l’autre profondément ; comment se fait-il
corateur, le grand poète sacré et le grand musicien de Dieu » ; il se
sent
obligé presque aussitôt de nous avertir qu’il n’a
possible, ne rien inventer, et surtout ne sophistiquer jamais. Or, on
sent
à tout moment dans Raphaël l’altération, le rench
phistique de ce qui a dû exister à l’état de passion plus simple ; on
sent
la fable qui s’insinue. C’est surtout dans les co
ces dissertations à perte de vue sur Dieu, sur l’infini, que je crois
sentir
l’invasion de ce que j’appelle la fable et le sys
le fond ténébreux de cette côte ? » Accent vrai, parole naturelle et
sentie
, comme j’en aurais voulu toujours entendre ! Mais
ant en mainte occasion et en le maltraitant même, l’aimait assez ; il
sentait
au fond qu’il avait affaire à un adorateur fidèle
pourtant des jours et des heures où il exprimait le regret de ne plus
sentir
en lui aucune aspiration vers l’avenir, aucun rec
e monacale qu’il avait encourue dès son arrivée et qui avait aussitôt
senti
en lui une proie et une victime, les dénonciation
détruisent et nous emportent dans leur néant. » Rousseau, certes, ne
sent
pas plus et ne dit pas mieux. — Et ceci encore :
énible de la société. En fréquentant le monde, j’aurais la douleur de
sentir
empirer mes idées sur le genre humain, et n’ayant
Je le demande, se peut-il de plus belle, de plus délicate manière de
sentir
? Deleyre était de ceux qui aiment mieux pâtir qu
es dons du sort et de la médiocrité du sage, il y a des moments où il
sent
le besoin pourtant d’un peu plus de fortune pour
ais si la nature m’a donné une façon particulière de la voir et de la
sentir
, je tâcherai de la manifester franchement, sans a
ourbillon. Je sens qu’au fond je suis indisciplinable… Je ne peux ni
sentir
sur parole, ni écrire d’après autrui… » Poète, i
a vie, de distance à distance, de ces grandes désolations qui en font
sentir
au doigt toute la misère ? et dans quelles époque
s nuances ; la vie, l’intérêt, une passion tendre et profonde se fait
sentir
sous toutes ces descriptions desquelles on ne peu
’il est fait, de voir tout le remuement de cette Babel et de ne point
sentir
la foule. » Mais il avait trop de sensibilité, de
squ’à vous, n’est plus qu’un édifice mutilé qui menace ruine. Qui ne
sent
ici la douleur du vieil Anglais au moment où se d
est plus de chair qui palpite dans le cœur endurci de l’homme ; il ne
sent
plus rien pour l’homme : le lien naturel de la fr
s élevé d’esprit et de sentiments les rendrait capables de voir et de
sentir
toute la beauté des liens domestiques23. » J’ai l
valent mieux que ceux qui furent faits pour la femme légitime, et qui
sentent
déjà je ne sais quelle froideur maritale : « Et m
es… Le Savoir est fier d’avoir tant appris ; la Sagesse est humble de
sentir
qu’elle n’en sait pas davantage. Il n’est pas rar
Et toujours aimer, bien qu’accablée de maux, dans l’hiver des ans ne
sentir
aucun froid de cœur, pour moi c’est être la plus
per, il ne voyait pas l’abîme entrouvert, il se voyait lui-même et se
sentait
moralement tombé au fond de l’abîme, sans espéran
rtainement l’écrivain qui, en France, au xviiie siècle, a le premier
senti
et propagé avec passion cet amour de la campagne
e, au contraire, aime à devoir aux autres, à ceux qu’il aime, et à se
sentir
leur obligé. Tout en maudissant Londres comme l’a
s pompeux et fleuri que celui que Mézeray emploie d’ordinaire, et qui
sent
parfois le frondeur et le républicain, il n’y a p
it pour obtenir qu’ils en soient un peu déchargés. Ce n’est pas qu’on
sente
beaucoup, dans ces premières lettres de Richelieu
rsonnes qui ont perdu de leurs proches sont alambiquées, subtiles, et
sentent
encore moins le contemporain que le devancier pré
ne mouche vous a piqué, vous la deviez tuer, et non tâcher d’en faire
sentir
l’aiguillon à ceux qui se sont, par la grâce de D
les puissants du jour, et à bien des souplesses. Là pourtant où il se
sent
maître, il applique déjà sa méthode et fait senti
Là pourtant où il se sent maître, il applique déjà sa méthode et fait
sentir
la marque de son caractère. Je ne la sens pas moi
ur et applaudissement. Un ton de haute autorité et de raison s’y fait
sentir
en quelques endroits à travers la pompe. Il conna
qui ce fond de croyance est réel, l’accent ne trompe pas, et cela se
sent
aisément. M. Avenel a trouvé un fait piquant, et
ché, et de conseiller inaperçu ; mais, à partir d’un certain jour, on
sent
dans les actes de la reine cette suite et cette v
pour être tout au favori, ne lui était point cependant inféodé, et on
sent
à merveille que, si Luynes ne fût venu à la trave
la griffe de lion de Richelieu. Ce procédé vigoureux du roi, et qui «
sentait
plus sa majesté royale que la conduite passée »,
’appuyent, les exposent dans leur plus grand jour, découvrent et font
sentir
le foible de leurs adversaires ; et qu’enfin par
vention, afin de ne pas confondre les beautez et les fautes. Je crois
sentir
ensuite que les dieux et les heros, tels qu’ils s
avec grace ou avec force, des choses communes que d’autres pensent et
sentent
sans en être vains ; de quelque facilité à peindr
égard : ils ont voulu qu’on rendît justice à tous les temps, que l’on
sentît
le beau par tout où il est, sans acception de sié
En effet, cette prévention tient le jugement en servitude ; on n’ose
sentir
ce qu’on sent ; on se passionne de commande pour
prévention tient le jugement en servitude ; on n’ose sentir ce qu’on
sent
; on se passionne de commande pour ce qui ne méri
hoisissons-nous pas de pareilles dans les anciens, dont nous fassions
sentir
le défaut, et si l’on veut, tout le ridicule qui
que les esprits accoûtumez à ces puérilitez, ne sont plus capables de
sentir
le sublime et les grands sentimens d’Homere. Mais
rencontré bien des gens qui m’ont dit sur mon ouvrage : j’avois déja
senti
tout ce que vous me dites d’Homere, et vos idées
d’être raisonnable me consoloit de n’être pas singulier. Cela me fait
sentir
combien il est utile qu’en matiere d’ouvrages d’e
ses que vous soûtenez qui le charment. Il est donc important de faire
sentir
le foible de ces autoritez prétenduës qui ne sçau
nt les membres de l’academie françoise, il s’en trouvera toûjours qui
sentiront
les fautes d’Homere, et qui auront le courage de
ner un ouvrage qu’on donnoit indistinctement pour régle, et d’y faire
sentir
ce qui devoit être excepté de l’estime et de l’im
penser de les en croire sur leur parole, nous qui à beaucoup près, ne
sentons
pas comme eux les finesses de leurs langues. J’ai
ne sentons pas comme eux les finesses de leurs langues. J’ai toûjours
senti
la force de ce témoignage, et c’est pourquoi je s
qui peut-être lui auroit fait remarquer plus de fautes que je n’en ai
senties
. Mais on ne fait pas toutes ces distinctions ; on
barasser ces esprits timorez, qui en matiere de goût, ne veulent rien
sentir
que conformement à l’autorité. Caius Caligula av
pugnances de nôtre raison, nous nous refusions jusqu’à la liberté d’y
sentir
quelques fautes ? Si c’est-là sa prétention, et q
me médiocre ne puisse s’y méprendre, et que tout le monde s’accorde à
sentir
là-dessus la même chose. Tout ouvrage qui a beso
es faits reculez : ils contentent leur amour propre en se flattant de
sentir
la force et les graces de l’expression ; et ils i
eines ; l’une, de demeurer froid où je devrois être émû ; l’autre, de
sentir
le défaut qui est la cause de mon ennui. Voilà ce
t ce là la souveraine sagesse, ou la souveraine imprudence ? Jupiter
sent
son coeur pénétré de joye, de voir les dieux divi
gesse d’Homere n’a jamais plus brillé que dans l’endroit même où j’ai
senti
qu’il s’égare. Il faut donc que l’évidence de l’u
unérailles de Patrocle est mal placée au 23e liv de l’iliade ? Qui ne
sent
pas comme moi le contre-temps d’amuser le lecteur
sse le merveilleux jusqu’au déraisonnable. Me D dans ces endroits ne
sent
que le merveilleux ; qu’elle me permette d’y sent
ans ces endroits ne sent que le merveilleux ; qu’elle me permette d’y
sentir
aussi le déraisonnable. On louë en cela la fécond
tion. Ainsi il n’est pauvre que de ce qu’il a rejetté ; mais ceux qui
sentent
le mérite du choix, ne l’en trouvent que plus ric
oire, puisqu’on ne l’en défend que par une conjecture gratuite. Me D
sent
si bien le foible de cette conjecture, qu’elle ve
Me D pour y chercher ce qui s’accorde le mieux avec ce qu’ils auront
senti
. Si Me D ne louë que ce qui leur aura plû, et s’i
censure de ces beautez prétenduës que ce qui les a blessez ; et s’ils
sentent
avec moi les raisons que j’en donne ; qu’ils ne c
t-à-fait étranger à la raison. En effet, la plûpart de ces sçavans ne
sentent
plus les choses en elles-mêmes. Ils sont comme ce
soudre à convenir d’un seul défaut, ils se reprochent même d’en avoir
senti
quelques-uns ; ils combattent ce goût naturel com
quelques vers malheureux que j’ai corrigez de bonne foi, parce que je
sentis
qu’il avoit raison. Je me contentai d’avoir lutté
rent également ma paresse et mon peu de génie ; car je me flatte d’en
sentir
encore mieux les bornes que ceux qui m’en accorde
malgré bien des libertez, je ne paroissois encore que traducteur. Je
sentis
en voulant continuer, l’impossibilité de réüssir
en sujets à ces sortes de syllogismes. Ceux qui aiment la poësie, ont
senti
, j’ose le dire, un grand nombre de beaux vers dan
ire, disoient-ils, d’un ouvrage aussi défectueux, et ne devoit-il pas
sentir
qu’Homere perceroit à travers tous les voiles qu’
t de l’autre voulant être agréables, et soûtenir leur réputation, ils
sentirent
bien-tôt dans l’execution, l’incompatibilité du d
ment les mêmes que dans la piece que nous avons ; M. Racine auroit-il
senti
l’impossibilité de la rendre ? Et s’il avoit donn
eu que s’ils avoient d’abord le courage de relever les beautez qu’ils
sentent
, et d’excuser certaines fautes par l’impossibilit
rend l’entrée de mon poëme rébutante pour le bon sens, et quoique je
sente
de l’art dans les adoucissemens fréquens que j’y
n supposant son dessein raisonnable ; il n’est pas difficile de faire
sentir
qu’il employe en effet les véritables circonstanc
pour se décourager. Il auroit fallu dire tout le contraire, et faire
sentir
qu’il étoit d’autant plus honteux d’abandonner l’
n épouse. Il ne justifie point ce goût par de mauvaises raisons ; il
sent
l’excès coupable où il étoit déja parvenu, et enf
ns et une vivacité que le poëte françois tout jeune qu’il est, n’a ni
sentie
ni imitée . Qu’elle me permette de remarquer que
téresse. J’avouë que ce sont là des beautez que je n’ai ni imitées ni
senties
; mais il me paroît que mon dégoût est le goût gé
enflammé tout à coup par Minerve. Ce défaut de choix dans Homere se
sent
encore mieux dans les comparaisons qui manquent d
aux réfléxions mêmes. Ce n’est pas à lui à réduire en maxime ce qu’il
sent
; c’est au lecteur à en tirer ce fruit, s’il s’en
iers aux longues queuës des troyennes. Mais sans m’arrêter-là, qui ne
sent
que la crainte du reproche des troyens n’est pas
supprimer, je sçai, qui est le mot décisif ? Elle paroît en même tems
sentir
la faute et ne la pas sentir, elle dit le pour et
e mot décisif ? Elle paroît en même tems sentir la faute et ne la pas
sentir
, elle dit le pour et le contre, privilege des com
une bonne faute. On sentiroit encore d’autres choses que je n’ai pas
senties
; mais je ne demande qu’à être jugé équitablement
eils défauts. Ce n’est pas qu’en d’autres endroits Me D ne m’ait fait
sentir
quelques fautes ; je l’en remercie de tout mon co
s sentiments les plus personnels, vos pensées les plus intimes : vous
sentez
vous échapper la propriété de ce que vous jugiez
l lumineux et dans le ciel obscur, dans le jour et dans la nuit. Il a
senti
« l’horreur profonde des choses », L’horreur con
grands frais elle croit avoir obtenu un résultat quelconque, elle se
sent
tout à coup « vidée par quelqu’un d’inconnu » ; à
pour notre imagination ; en réalité, la nécessité universelle se fait
sentir
à nous comme une pression infinie. Sur tes relig
mus du bien ; Tout le jour, sous le fouet il est comme une cible ; Il
sent
derrière lui l’affreux maître invisible, Le démon
and infini est-il « intelligent, lui aussi ? Pense-t-il ? Aime-t-il ?
sent
-il ? Si les deux infinis sont intelligents, chacu
, lui aussi, quelqu’un de plus grand que lui par la main : il croyait
sentir
un être qui le menait, invisible. » Dans une autr
voit dans l’engrenage, on est partie intégrante d’un Tout ignoré, on
sent
l’inconnu qu’on a en soi fraterniser mystérieusem
ême une immortalité nécessaire, qui sait ? une éternité possible159 ;
sentir
dans le prodigieux flot de ce déluge de vie unive
mmencement auguste de l’aurore ; Mon cœur, s’il n’a ce jour divin, se
sent
banni, Et, pour avoir le temps d’aimer, veut l’in
nd de mon âme, ………………………………………… S’il s’agit du prodige immanent qu’on
sent
vivre Plus que nous ne vivons, et dont notre âme
, — alors, et alors seulement bien des pièces, dont on ne faisait que
sentir
vaguement la beauté ou la sublimité, prennent tou
e. Rappelez-vous, par exemple, ces vers célèbres, mais si diversement
sentis
et appréciés : Ibo. Dites, pourquoi, dans l’inso
pas, Sur l’échelle qui monte aux astres, Ne tremble pas ! On se
sent
entraîné comme malgré soi dans les espaces par l’
Le poète est celui en qui s’accuse cette façon toute particulière de
sentir
, et qui se trouve prêter ainsi aux lieux communs,
avoir pas appris à décrire la nature, mais pour avoir commencé par la
sentir
. » — Ainsi Hugo, n’ayant pas été élevé dans une m
i Hugo, n’ayant pas été élevé dans une maison de campagne, n’a pas dû
sentir
la nature ! A Jersey, par exemple, où ce touriste
Jersey, par exemple, où ce touriste est resté dix-sept ans il n’a pas
senti
la sublimité de l’océan ; et il ne l’a pas rendue
ntemplations que Victor Hugoa consacrées à la mémoire de sa fille, on
sent
, ajoute M. Brunetière, l’arrangement et l’apprêt
e génie d’Hugo. Pour saisir sa richesse de coloris, il faudra pouvoir
sentir
Chateaubriand, Flaubert ; pour comprendre la sono
sout A chercher le coté pardonnable de tout, … Le réel se dévoile, on
sent
dans sa poitrine Un cœur nouveau qui s’ouvre et q
… Hélas ! quand je parle de moi, je vous parle de vous. Comment ne le
sentez
-vous pas ? Ah ! insensé, qui crois que je ne suis
le, de ce chant ; manifester à chaque minute sa propre attraction, se
sentir
d’autant plus puissant qu’on est plus infirme… pe
rs évanoui. On est caressé avec de l’âme. On ne voit rien, mais on se
sent
adoré233… Plus d’une observation fine se mêle à
nous sera « adhérent à l’infini inconnu ». 159. Cf. Spinoza : Nous
sentons
, nous éprouvons que nous sommes éternels. 160. L
me un pur lieu commun, nous lisons cette description du penseur : Il
sent
que l’humaine aventure N’est rien qu’une appariti
herchons le lion et non l’autre ; Allons où l’œil fixe reluit. » Il
sent
plus que l’homme en lui naître : Il sent, jusque
où l’œil fixe reluit. » Il sent plus que l’homme en lui naître : Il
sent
, jusque dans ses sommeils Lueur à lueur, dans son
le calme de la satiété. Mais dans cette horrible ivresse, l’homme se
sent
condamné à un mouvement perpétuel ; il ne peut s’
naires, qui leur rappelleraient les anciennes traces de ce qu’ils ont
senti
et pensé. Quand une fois les hommes sont arrivés
l’homme dans un monde nouveau, le sang est traversé ; de ce jour, il
sent
que le repentir est impossible, comme le mal est
ujours une portion de soi qui peut servir à rappeler la raison : on a
senti
dans tous les moments une arrière-pensée, qu’on e
es nuances à côté de cette couleur, et les poètes anciens ont si bien
senti
ce que cette situation avait d’épouvantable, que
n, ni cesser de le désirer. Enfin, les anciens poètes philosophes ont
senti
que ce n’était pas assez de peindre les peines du
enir. Les gens qui passent le feu de la jeunesse à étudier au lieu de
sentir
ne peuvent donc pas être artistes, rien de plus s
s ‘de douleur comparable à celle-là : survivre à un immense amour, et
sentir
peu à peu mourir en soi tout ce qui constituait n
sous notre ciel, elle n’aurait pas chanté, parce qu’elle n’aurait pas
senti
l’inquiétude d’une autre lumière. J’étais faite
s anime. Cette poésie s’enfonce jusqu’à l’âme comme un baiser : on la
sent
s’insinuer en soi, et c’est à la fois une émotion
robe ou le parfum d’une fleur dans l’intimité du chez-soi : Mars qui
sent
La violette bleue et la jacinthe lisse, La maiso
de sa bouche, Et sa fureur divine et son haineux désir, Et soudain a
senti
, debout près de sa couche, Une invincible horreur
au bras de son ami Qui marche dans la vie en rêvant à demi Sans plus
sentir
ses pieds se meurtrir sur les routes… — Mais peut
ement des flots, la sirène de son perpétuel désir : Quand pourrai-je
sentir
ton cœur contre le mien Battre sous ta poitrine h
ion : Vivre, ah vivre ! c’est au galop, Mater une bête rétive, C’est
sentir
au soleil trop chaud Suer et brûler sa chair vive
s l’écho de cette poésie verlainienne et mallarméenne, dont elles ont
senti
l’émotion sensuelle et artistique. Et je ne m’ind
n’est pas le désir de comprendre qui la tourmente, c’est le désir de
sentir
, de percevoir les mystérieux rapports qui existen
vertige de l’anéantissement : Mon songe est de ne plus ni penser ni
sentir
, Mais, sur l’inconscient au grand cœur magnanime,
transposée, qu’elle veut recréer le monde extérieur, tel qu’elle l’a
senti
. Parfois, elle trouve le vers, la strophe, qui es
corps pâle et voluptueux. La poésie elle-même se fait vice pour être
sentie
voluptueusement : Ta bouche délicate aux fines c
s infâme Qu’on ne le croit, elle est peut-être une pauvre âme. » J’ai
senti
la colère ardente m’envahir. Silencieusement, j’a
n Aux parfums des jours, au bruit des jardins, À l’âcre plaisir de se
sentir
loin. Le long des lacs et des fiords de Norvège,
uiller toute son âme, Et goûter une lèvre en sentant une fleur, Et se
sentir
mourir du frisson d’être femme !… L’amour est pa
bre « droit, adorant » trouble sa chair vierge : elle a peur, et elle
sent
« monter des lis » sur le sol où elle passe : Oh
’on vous console, D’être belle dans tout l’éclat de son miroir, De se
sentir
si grave, et, tout à coup, si folle Et si tendre
ans son parfum, ainsi que, le soir, un tilleul… dans l’orgueil de se
sentir
une grande poétesse : Oh ! cet instant lyrique o
r poème des Charmes : Les lilas blancs piqués d’abeilles courageuses
Sentent
une tiédeur sur les branches neigeuses Comme un s
dans les larmes qu’il fait couler une preuve de sa puissance. Elle se
sent
seule, et la plainte qu’elle chante à la nature e
paraît logique qu’après avoir goûté au parfum de sa chair l’homme se
sente
éternisé : l’amour se nourrit de ces mensonges. M
elle éprouve le besoin de se baigner jusqu’au cou. La nature, elle le
sent
bien, n’est que le prolongement de son être : …
la poétesse éprouve vraiment le vertige d’une course haletante, à se
sentir
emportée, sans savoir pourquoi, vers de mystérieu
angoisse toute humaine, faite de l’impossibilité de s’échapper, et de
sentir
le poids de l’atmosphère sur son âme et sur ses é
chant qu’elle a pris conscience d’elle-même et de la nature, qu’elle
sent
battre, à ses tempes, comme une artère enfiévrée.
ance de souffrir. Cette torpeur l’épouvante : Réveillez-moi, je veux
sentir
, je veux souffrir, Car ma douleur étreint plus fo
e veux souffrir, Car ma douleur étreint plus fort mon souvenir. Elle
sent
qu’il lui est nécessaire, pour maintenir toute la
é, Que je vous lise, immense écriture du monde ! Et voilà qu’elle se
sent
comme étrangère à celle qu’elle fut jadis : Ceux
ons en nous les sensualités secrètes qui composent cet émoi, et on se
sent
troublé comme devant un beau marbre nu, ou devant
es, les troncs d’hommes avec des feuilles ou des mains ! On
sentie
prodige « d’une occulte loi humaine survenue ». S
es basses, s’élancent d’un jet plus svelte, vers la lumière : Qui ne
sent
qu’à son heure un idéal convenu Donne aux frustes
ouplesse et les courbes mêmes d’une cascade : Et la roue en tournant
sent
le cours et le poids d’un mys tère Terrifiq
’aime la sérénité de l’Inconstante. On y meurt d’amour, mais comme on
sent
bien que cette petite mort dans un coin n’entrave
t superficiel ; c’est poursuivre l’ombre pour le corps. M. Lysidas le
sent
, il le sait, il en est si convaincu, qu’il déterm
tion s’engage. Uranie commence par quelques exclamations profondément
senties
, il est vrai, mais un peu générales peut-être et
Par quel don de la nature, ou par quel fruit de l’éducation, Uranie
sent
-elle Molière si vivement ? Par quelle logique ina
n berceau du privilège unique d’être infaillible en matière d’art, de
sentir
la beauté partout où elle serait, et de ne la sen
atière d’art, de sentir la beauté partout où elle serait, et de ne la
sentir
que là. Point de don exceptionnel dans cette créa
sible et féroce devant les merveilles du génie de l’homme, au lieu de
sentir
comme une personne vivante, fonctionnerait comme
hent ; elle croit à la beauté de L’École des femmes, parce qu’elle la
sent
, et ce sentiment remplit son âme d’une certitude
e de ce sentiment au dedans d’elle ? Pourquoi n’a-t-elle pas toujours
senti
de la même manière, et a-t-elle erré quelquefois
finitions littéraires ! Quel bonheur d’avoir l’esprit au large, et de
sentir
le beau sans la permission de la logique ! Elle a
’erreur ou de vérité, elle n’en croit, ni plus ni moins, ce qu’elle a
senti
par elle-même. De temps en temps, peut-être, elle
a discipline de la science et de la raison. À présent, lorsqu’elle ne
sent
pas la beauté d’un poème vanté de tout un peuple
après ces exemplaires éternels qu’Uranie forme son goût. Si elle n’en
sent
pas d’abord la beauté, elle les médite en silence
’abord la beauté, elle les médite en silence jusqu’à ce qu’elle l’ait
sentie
; puis elle parle, et l’on est tout émerveillé, n
mot qui sauverait son orthodoxie. 2º Elle n’a point de système. Elle
sent
vaguement que les choses les plus disparates, les
our prouver Dieu, il ne faut point raisonner, mais ouvrir les yeux et
sentir
. Sentir, sentir vivement, profondément, voilà sa
ver Dieu, il ne faut point raisonner, mais ouvrir les yeux et sentir.
Sentir
, sentir vivement, profondément, voilà sa force. M
, il ne faut point raisonner, mais ouvrir les yeux et sentir. Sentir,
sentir
vivement, profondément, voilà sa force. Mais, voi
faiblesse. Il y a par le monde des gens d’esprit et de savoir qui ne
sentent
pas comme elle, et qui lui disent gravement du fo
s autre commentaire du texte que l’émotion de sa voix, elle en ferait
sentir
la beauté à cette âme simple. Mais aux philosophe
e aux invasions ; on la frappe à tous les membres sans que la tête le
sente
; avant qu’elle ait porté la main à la blessure e
tre elles un cou svelte qui porte légèrement sa tête sans paraître en
sentir
le poids ; cette tête, veloutée de cheveux très f
e dépaysée dans la boue, lui apparut pour la première fois et lui fit
sentir
la beauté de la vertu en contraste avec les vices
ses mains et je m’enfuis précipitamment. Jamais encore je ne m’étais
senti
si troublé !… » X Quelques jours après, le
rent en effet ici la lecture de ce livre. Le siècle était malade ; il
sentait
qu’il portait en lui sa propre mort prochaine par
te-puissance. Vous ne le comprendrez jamais : c’est un Phidias qui ne
sent
pas dans sa chair les coups que son ciseau donne
vers les bois et les champs, et là, seul, je fondais en larmes, et je
sentais
comme éclore en moi tout un monde. Ce souvenir vi
e la malice humaine et de la séduction par la passion. S’il avait peu
senti
par lui-même, il avait tout compris dans les autr
sile. Faust, parcourant la chambre d’un regard avide et enthousiasmé,
sent
son libertinage se changer en respect de l’innoce
ous les meubles pour s’assurer si l’objet est saint ou profane ; elle
sentit
donc clairement que l’objet n’apportait pas grand
mes genoux, elle me souriait, jouait, grandissait. Faust. N’as-tu pas
senti
alors le bonheur le plus pur ? Marguerite. Oh ! o
l’autre jour, au moment où tu sortais de l’église ? Marguerite. Je me
sentais
toute troublée ; jamais rien de pareil ne m’était
feu ! Tu m’as donné la puissante nature pour royaume, la force de la
sentir
, la volupté d’en jouir ! Tu fais passer en revue
u, creuser avec la perplexité du pressentiment la moelle de la terre,
sentir
se résumer dans sa poitrine l’œuvre entière des s
t lui pèse, tout la chagrine ; elle t’aime au-delà de sa puissance de
sentir
; le temps lui paraît lamentablement long ; elle
viés, moi, couple de jumeaux couché parmi les roses ! Faust, qui se
sent
dominé et entraîné à perdre ce qu’il aime, s’inve
de sa foi, qui suffit à la rendre heureuse, souffre saintement de se
sentir
forcée à croire perdu l’homme qu’elle chérit entr
a physionomie, comme elle s’y entend à ravir ! En ma présence elle se
sent
toute je ne sais comment ; mon masque lui révèle
ute je ne sais comment ; mon masque lui révèle un esprit caché ; elle
sent
, à n’en pas douter, que je suis un génie, peut-êt
as faim. Il était en proie à une foule de sensations nouvelles. Il se
sentait
une sorte de colère ; il ne savait contre qui. Il
ut qu’on se souvienne. Heureux qui sait peindre ! Cela prouve qu’il a
senti
. Souvenez-vous de ces vers délicieux de douleur,
né que lorsqu’on a raison au fond par quelque côté. « Jean Valjean se
sentait
indigné. « Et puis, la société humaine ne lui ava
a à l’école à quarante ans, et apprit à lire, à écrire, à compter. Il
sentit
que fortifier son intelligence, c’était fortifier
tait encore bon quand il arriva au bagne. Il y condamna la société et
sentit
qu’il devenait méchant ; il y condamna la provide
été et sentit qu’il devenait méchant ; il y condamna la providence et
sentit
qu’il devenait impie. « Ici il est difficile de n
maladives d’une nature incomplète et d’une intelligence accablée, il
sentait
confusément qu’une chose monstrueuse était sur lu
us bas de ces limbes où l’on ne regarde plus, les réprouvés de la loi
sentent
peser de tout son poids sur leur tête cette socié
inconnues le saisissent, lui nouent les pieds, le tirent à elles ; il
sent
qu’il devient abîme, il fait partie de l’écume, l
t-ils pour lui ? Cela vole, chante et plane, et lui, il râle. « Il se
sent
enseveli à la fois par ces deux infinis, l’océan
able gouffre crépusculaire, il enfonce, il se roidit, il se tord ; il
sent
au-dessous de lui les vagues monstres de l’invisi
pauvre société, et le droit de haïr l’homme social parce qu’il ne se
sent
pas capable d’être assez libre si la société ne l
monceau des hommes, des déserts et des eaux. Il faut être poète pour
sentir
ce chapitre, mais il faut être plus que poète pou
aljean, bon citoyen, bon commerçant, bon magistrat, et qui commence à
sentir
le prix d’une société qui lui garantit les fruits
re commotion de l’étonnement avait succédé un silence de sépulcre. On
sentait
dans la salle cette espèce de terreur religieuse
u’il voyait resplendir là une grande lumière ; tous intérieurement se
sentaient
éblouis. « Il était évident qu’on avait sous les
dernière heure, ce soldat ignoré, cet infiniment petit de la guerre,
sent
qu’il y a là un mensonge dans une catastrophe, re
e qu’il aime, sans but, sans raison, pour rien, pour le plaisir de se
sentir
fort. Si cela était possible, Corneille nous mont
mpris ni aimé la femme, qui est inconscience, faiblesse et charme. On
sent
chez lui une énergie qui vient du Nord : c’est bi
pour lui « une ancienne », très ancienne. Et qui dira s’il n’en a pas
senti
et pensé plus long qu’il n’en a écrit ? Nous savo
et exprime ses propres sentiments et par là développe sa capacité de
sentir
, reçoit de tout ce qui le touche et, en général,
moment, « qu’une illusion à décrire »36, observe malgré lui ce qu’il
sent
, n’en est pas possédé, démêle et se définit son p
t un allégement, mais souvent aussi cette étude lui fait découvrir et
sentir
de nouvelles raisons et de nouvelles manières, pl
8 la sensibilité de l’auteur d’Andromaque. De ce que le poète aime et
sent
plus de choses, en conclurons-nous qu’il les sent
ue le poète aime et sent plus de choses, en conclurons-nous qu’il les
sente
moins fort ? Le développement de la conscience ps
rhus est poli, galant, « honnête homme ». Les contemporains eux-mêmes
sentaient
cette contradiction : les uns trouvaient Pyrrhus
en voyant jouer Bajazet, et peut-être qu’en effet, si Roxane agit et
sent
à peu près comme une femme de harem, Acomat comme
les actes les plus significatifs que lui attribue l’histoire : a-t-il
senti
l’abîme creusé par ces faits et gestes entre le r
e morale, et Aricie d’une ravissante coquetterie. Assurément elles ne
sentent
ni ne parlent comme dans un temps où l’on pouvait
effort pour sympathiser avec les personnages de Racine, que nous nous
sentons
de plain-pied avec eux ; que c’est nous, mieux pa
’édifiant », rien d’un enseignement par la « morale en action ». On y
sent
sous la forme élégante la violence des passions i
M. Deschanel d’avoir si bien commenté ce qu’elle dit, d’avoir si bien
senti
et loué comme il le mérite ce théâtre si vrai, si
preuve unique, mais simplement une confirmation de ce qu’il croit et
sent
être la vérité. Puis, le témoignage de Mme de Rém
mysticisme. Quand on n’a aucun front terrestre au-dessus de soi, on y
sent
l’inconnu. Se croire pétri d’un autre limon que l
tait pour Napoléon une manière d’être religieux ; car dès lors, il se
sentait
élu ». Il lui paraissait donc légitime de tout ra
air. Or, apprenez que « ses articles ne sont qu’une mosaïque ; on n’y
sent
aucune unité de travail. » Le prince est dupe, ce
amour et l’intérêt aveuglent plus que la rancune. Je crois d’ailleurs
sentir
, dans ses Mémoires, que c’est à regret qu’elle s’
aine, les traits principaux de la figure qu’il a tracée demeurent. On
sent
que la constitution de l’âme de Napoléon devait ê
dhomme est austère et beau, d’une beauté toute spirituelle, et qui se
sent
mieux à la réflexion. Il fait rêver, et surtout i
principal intérêt vient même de cette contradiction et de ce qu’on y
sent
d’inévitable et de fatal. Instruisez-vous, mortel
des « fruits nouveaux », il est au bout de ses imaginations ; et nous
sentons
bien que ce ne sont là que des mots et que, moins
Et tous goûtent le Beau, seulement soucieux, Le possédant fixé, d’en
sentir
les merveilles. Certes, ce sont là des vers d’un
sensuel et le plus précis des poètes : il pense et définit au lieu de
sentir
et de chanter. Tandis que dans ses vers serrés, t
sur le bonheur est sans volupté et sans joie. Il y a plus de bonheur
senti
dans tel hémistiche de Ronsard ou de Chénier, dan
t payés par ses efforts… Il n’est vraiment heureux qu’autant qu’il se
sent
digne. Or, à partir du moment où Faustus redevie
cisément encore parce qu’ils sont hommes, et qu’à ce titre Faustus se
sent
tourmenté par la curiosité. Pascal n’entend pas s
ence contradictoires de « conscience inconsciente », « sensations non
senties
», souvent employées en pareil cas, n’auraient pa
conscience et même dans la sensation. Mais quoique tout animal doive
sentir
, il ne s’ensuit pas qu’il doive penser. Qu’on rem
aladies ou lésions de la moelle épinière, à la suite desquelles on ne
sent
rien au-dessous de l’endroit blessé. C’est là le
comme coupé en deux. En faut-il conclure que la partie inférieure ne
sent
pas ? Elle sent, mais à sa manière. Si lorsqu’un
deux. En faut-il conclure que la partie inférieure ne sent pas ? Elle
sent
, mais à sa manière. Si lorsqu’un bras, séparé du
rritant, je ne vois pas pourquoi on refuserait d’admettre que te bras
sent
, quoique l’homme ne sente pas. Il en est de même
ourquoi on refuserait d’admettre que te bras sent, quoique l’homme ne
sente
pas. Il en est de même dans le cas de ces malades
ns le cas de ces malades. Si une jambe est pincée, piquée, l’homme ne
sent
pas ; mais elle s’agite et se remue. Le segment c
omènes psychiques, nous trouverons que la classification populaire en
sentir
et penser, ou esprit et cœur, indique en gros les
objets, d’entendre des sons qui ne correspondent à rien de réel. Nous
sentons
la puanteur horrible d’un égout longtemps après a
nisme est hérité, il faut bien que l’influence de l’hérédité se fasse
sentir
, au moins médiatement, sur notre constitution psy
fs ne sont que deux aspects d’un seul et même fait : un aspect est le
senti
, l’autre est le sentant. Je n’entends nullement d
a sphère de notre sensibilité, dans cette sphère, il est un mouvement
senti
et rien de plus. Le mouvement est un fait spécial
usion : « Que l’existence — l’absolu — nous est connue dans l’acte de
sentir
qui, dans son expression la plus abstraite, est c
chacun devine qu’il s’agit ici de Werther. Observation bien juste et
sentie
! il est des fruits (et ce sont ceux de l’imagina
s l’épaisseur du gazon mille petites plantes inconnues ; que mon cœur
sent
de plus près l’existence de ce petit monde qui fo
auche et de lourd. Dans toutes ces premières pages de Werther, on se
sent
dans le vrai, on est avec Goethe tel qu’il était
e de La Hoche : « Rien n’est plus agréable, dit-il à ce sujet, que de
sentir
une nouvelle passion s’élever en nous lorsque la
er un peu, Lotte surtout, j’imagine, qui, dans le secret de son cœur,
sentait
qu’au fond elle était l’âme et la divinité d’un b
endra qu’il ne se présente ni sans beauté, ni sans grandeur. Goethe a
senti
bien vite, même à travers les premières irritatio
quez de foi, ou du moins vous n’en avez pas assez ! — Si vous pouviez
sentir
la millième partie de ce qu’est Werther pour des
nt pur du nord. — Il faut que Werther existe, il le faut ! Vous ne le
sentez
pas, lui ; vous sentez seulement moi et vous ; et
ut que Werther existe, il le faut ! Vous ne le sentez pas, lui ; vous
sentez
seulement moi et vous ; et ce que vous croyez y ê
ne manière indestructible… Oh ! toi, crie-t-il à Kestner, tu n’as pas
senti
comment l’humanité t’embrasse, te console ! » Ke
en triomphe vers l’idéal, celui-ci, du moins, n’était pas indigne de
sentir
ce qu’il y avait d’élevé dans de telles paroles,
énie, à ceux qui, séparés par les situations et les circonstances, se
sentent
avec lui un nœud étroit dans le passé. Il est imp
n’avouais pas que j’ai une meilleure position que je ne mérite. » Il
sent
que dans ce monde de luttes et où si peu arrivent
presque toute l’Europe, de n’en avoir jamais vu la vraie capitale. Il
sentait
vaguement que la société n’était que là, et qu’on
gulière qui lui laissait des impressions contradictoires, et où il se
sentait
quelquefois rebuté par la monotonie de la passion
t il s’attache à celle qui a existé autrefois dans son pays ; mais il
sent
fort bien que les restes auxquels il veut s’attac
alités. » Et dans une page mémorable où l’éloquence de l’âme se fait
sentir
, il balance ces hautes qualités et les énumère. Q
la nation, de même et par un mouvement de sympathie généreuse, il se
sentait
redevenir Français à mesure que la France était p
promise par des défaites suivies d’une absolue dépendance, elles s’en
sentent
moins que nous humiliées. » Mme de Staël (et c’e
avec tant d’autres, quoique vous vouliez passer pour original. » On
sent
l’amertume. Mme d’Albany devait être cependant, c
italiennes), je voulais les porter comme une offrande expiatoire ; je
sentais
fort bien que vous auriez vivement blâmé ce que j
ique pour que vous ne compreniez pas les deux manières de juger et de
sentir
, dont l’une tient à la vivacité des impressions p
de la spiritualité de notre être, la soif de l’immortalité se firent
sentir
dans les âmes. La vie politique était encore trop
aître surtout le sentiment religieux ; mais leur influence s’est fait
sentir
sur la société tout entière. Presque tous les hom
ns la pratique politique, du droit et du devoir que de l’à-propos. Il
sentait
autant que personne que toutes ces guerres intest
gros, brun, l’air doux et affectueux ; bon, enjoué, sans ironie : on
sentait
en lui sa race italienne. Il était homme de cabin
tions que j’avais connus autrefois. Ah ! serais-je assez heureux pour
sentir
encore une fois en ma vie le plaisir charmant d’a
Ne soyez plus jalouse de la princesse de Hanovre, je n’ai jamais rien
senti
pour elle qui approche de ce que je sens pour vou
vaient, sans vous, effacer de mon cœur le seul amour qu’il ait jamais
senti
avant que de vous aimer ; il durerait encore si j
de Châteaubriant, dès ses premiers pas dans le monde de Chantilly, y
sentit
se développer des instincts de dissipation, de be
qu’on dit ont quasi toujours chance de plaire quand elles sont plutôt
senties
que pensées : « Il y a des gens qui ne pensent qu
nsées : « Il y a des gens qui ne pensent qu’à proportion de ce qu’ils
sentent
, observait-il ; et il semble que leur esprit ne s
ons assez libres, qui ont un certain air théophilanthropique, et l’on
sent
que le souffle du xviiie siècle arrivait. En pol
imable encore et élégante, de Louis XIV. À défaut d’imagination, on y
sent
l’urbanité. — Des quatre volumes de Lassay, il me
quand on écrit, puis on finit par se faire imprimer. 49. [NdA] Ne
sentirai
-je plus de charme qui m’arrête ? a dit La Fontai
s inclinations. Il n’y en a point à qui on puisse dire la vérité ; on
sent
bien vite en les fréquentant combien il serait da
ant combien il serait dangereux et souvent inutile de le faire, et on
sent
aussi qu’ils ne vous aiment pas assez pour mérite
égard pour des compliments, ou tout au plus pour une visite ; et vous
sentez
le peu d’intérêt qu’ils prennent à vous : il y a
ceux qui pensent d’après l’esprit pur, que ceux qui, pour ainsi dire,
sentent
d’après l’imagination. Cette vivacité d’esprit do
re, n’est point d’un genre à accepter de ces termes bouillants et qui
sentent
l’enthousiasme. Il lui faut une expression qui fi
tte que Marivaux établit cette théorie négative des grands hommes. Il
sent
qu’il est près de lui accorder ce titre, et à l’i
ues, pour la variété et la gentillesse de ses œuvres, « celui qui n’a
senti
ni Homère ni Molière ». Ne croyez point d’ailleur
é de l’âme et de la pensée en général, toutes les façons d’être et de
sentir
des hommes, tout ce qu’ils sont et ce qu’ils ont
ant à demi artificiel d’une façon légèrement nouvelle de penser et de
sentir
. À chaque époque il y a donc de nouvelles façons
ue débrouiller le chaos de leurs idées : j’expose en détail ce qu’ils
sentent
en gros, et voilà, pour ainsi dire, la monnaie de
certain degré d’esprit et de lumières au-delà duquel vous n’êtes plus
senti
; c’est même un désavantage qu’une si grande fine
Chacun, disait-il, a sa façon de s’exprimer qui vient de sa façon de
sentir
. — Ne serait-il pas plaisant que la finesse des p
t ». Il désire donc simplement qu’on se nourrisse de tout ce que l’on
sent
de bon chez les modernes ou chez les anciens, et
’en étant en effet lui-même, et en usant à bon droit de sa manière de
sentir
pour s’exprimer avec une singularité souvent piqu
que. » — « L’homme d’esprit qui parle ainsi, riposte Sainte-Beuve, ne
sent
pas Boileau poète, et, j’irai plus loin, il ne do
te-Beuve, ne sent pas Boileau poète, et, j’irai plus loin, il ne doit
sentir
aucun poète en tant que poète. » Car où est le mé
doit sentir aucun poète en tant que poète. » Car où est le mérite de
sentir
la poésie de La Fontaine, ou de Chénier, ou de V.
, si l’on admet une fois que son instrument est le vers classique, on
sentira
qu’il est dirigé par le même principe, par la mêm
s Satires tant de morceaux de Juvénal ou d’Horace, sans que jamais on
sente
le placage ni la traduction. C’est qu’il ne renda
. En un mot, il couvrait la nature de sa personnalité ; et comment en
sentir
, comment en rendre le charme si l’on ne s’oublie
uyé, sans devenir une charge. Comparez le Lutrin à Vert-Vert, vous en
sentirez
le caractère et le mérite. Vert-Vert est le modèl
« Rien n’est beau que le vrai. La nature est vraie, et d’abord on la
sent
. Le faux est toujours fade. » Chacun pris en so
e trait devient plus net et plus vigoureux, la couleur plus vive ; on
sent
je ne sais quelle flamme où se trahit l’allégress
matériaux de sa propre expérience. Il fait son vers de ce qu’il a vu,
senti
. Et nous sommes ramenés toujours au même point :
r, et en être encore à Marmontel ou à M. Viennet. Loin de là, pour la
sentir
où elle est et comme il faut, l’esprit doit être
minaires par lesquelles débute Rollin semblent superflues, tant on se
sent
peu porté à les contester : « Différence que l’ét
pensées des anciens, et c’est ici que le mérite et l’utilité se font
sentir
. Tant que Rollin n’écrivait qu’en latin, il imita
’est là l’éloge. Ne lui demandez rien de plus. On a besoin, pour bien
sentir
ces mérites un peu usés de Rollin, de se reporter
esprit et de son âme ; un courant de bon sens et de bonté s’y faisait
sentir
, et animait cet ensemble qui devenait agréable et
goût est si sûr, si délié (délié est un peu fort), si propre à faire
sentir
le vrai et le beau dans tous les ouvrages anciens
dance, nous n’essaierons pas de les faire valoir plus que nous ne les
sentons
en le relisant. Les Histoires de Rollin ont été d
d’histoire, enchanté le public. C’est le cœur qui parle au cœur ; on
sent
une secrète satisfaction d’entendre parler la ver
Je commence, écrivait-il à M. Le Peletier (ministre de Louis XIV), à
sentir
et à aimer plus que jamais la douceur de la vie r
ques œillets me fait craindre pour eux le froid de la nuit, que je ne
sentirais
point sans cela. Il ne manquera rien à mon bonheu
d’un essor complet et libre de ses facultés ; et c’est parce qu’il se
sent
instinctivement inférieur à un tel rôle et à une
morale et chrétienne, c’est le signe ou l’indice naturel d’une limite
sentie
. Rollin, dans sa confusion d’humilité, ne faisait
ce que l’on conçoit bien ; de même on énonce avec chaleur ce que l’on
sent
avec enthousiasme, et les mots viennent aussi ais
es tout ce qu’il vous plaira , dit un père de l’Église aux chrétiens,
sentez
vivement, et dites tout ce que vous voudrez, voil
plupart des causes qu’il avait gagnées à Rome. Non seulement il faut
sentir
pour être éloquent, mais il ne faut pas sentir à
Non seulement il faut sentir pour être éloquent, mais il ne faut pas
sentir
à demi, comme il ne faut pas concevoir à demi pou
dès que la recherche s’y laisse apercevoir. Cette recherche nous fait
sentir
que l’auteur s’est occupé de lui, et a voulu nous
le doit être sans qu’il y pense. Les anciens, si je ne me trompe, ont
senti
cette vérité, et c’est pour cette raison qu’ils o
pale, mais encore les tours épigrammatiques dont la multitude ne peut
sentir
la finesse ; car l’orateur ne doit jamais oublier
ore qu’il soit facile, c’est-à-dire que le travail ne s’y fasse point
sentir
. Cicéron, déjà tant cité, et qui ne saurait trop
uelque légère étude, c’est dans le soin d’arranger les mots ; mais on
sent
que ce soin même lui a peu coûté, et que les mots
e dans leur style : l’historien doit penser et peindre, le philosophe
sentir
et penser, l’orateur penser, peindre, et sentir.
eindre, le philosophe sentir et penser, l’orateur penser, peindre, et
sentir
. Mais l’élocution n’a pour tous qu’une même règle
y aller par un long chemin avec un ami, c’est double bonheur. Guérin
sentait
l’un et l’autre, et il nous l’a dit : « C’est une
Chênaie eurent de la douceur, mais une douceur souvent troublée ; il
sentait
en effet que cette vie de retraite allait cesser
mystérieux et réservé. Je croirais que lui, l’amant de la nature, il
sentait
trop l’universalité des choses pour aimer uniquem
éni, a su dire : Le Val, 20 décembre. — Je ne crois pas avoir jamais
senti
avec autant d’intimité et de recueillement le bon
de travail ; — le dîner qui s’annonce non par le son de la cloche qui
sent
trop le collège ou la grande maison, mais par une
outes ces voluptés secrètes. Cependant ces joies de la famille, trop
senties
par un cœur à qui il n’était point donné de les g
s un demi-sommeil vide de toute pensée, dans lequel néanmoins elle se
sent
la puissance de rêver les plus belles choses… Rie
une véritable contradiction en lui : par tout un côté de lui-même il
sentait
la nature extérieure passionnément, éperdument, i
se croyait pas une nature supérieure : bien loin de là, il croyait se
sentir
pauvre, infirme, pitoyable, et dans ses meilleurs
é lui. Il n’est rien de tel que ces poltrons échappés, dès qu’ils ont
senti
l’aiguillon. Et en même temps, ce talent dont il
re juste, il faudrait commencer par dire que Pope a parfaitement bien
senti
et bien admiré Homère ; que sa préface est d’une
la faculté de critique émue, délicate, est une faculté active. On ne
sent
pas, on ne perçoit pas de la sorte quand on n’a r
torique ? » L’homme d’esprit qui parle ainsi (M. Guillaume Guizot) ne
sent
pas Boileau poète, et j’irai plus loin, il ne doi
me Guizot) ne sent pas Boileau poète, et j’irai plus loin, il ne doit
sentir
aucun poète en tant que poète. Je conçois qu’on n
ntiment équivoque ; il faut tenir son âme en bon et loyal état. On ne
sent
pas le beau à ce degré de vivacité et de délicate
qualités du poète. » Pope n’est certes pas dénué de pittoresque ; il
sentait
la nature, il l’a aimée et décrite dans sa forêt
de La Rochefoucauld il n’aurait pu aborder le discours public. Il se
sentait
incapable, disait-il, de faire devant douze amis
e pour son village d’Auburn. Si l’Écossais Robert Burns est fortement
senti
et dignement classé, William Cowper n’obtient pas
pense individuelle, mais qui se trouvent satisfaits et contents de se
sentir
en règle avec eux-mêmes, en accord et en harmonie
mme l’a si bien exprimé le divin Marc-Aurèle en son temps et comme le
sentait
Spinosa aussi ; — ces hommes-là, je vous le deman
y dessine avec un contraste qu’elles sont elles-mêmes les premières à
sentir
et à nous indiquer. Mme de Maintenon affecte de p
rsins se met en avant volontiers et s’engage de toute sa personne. On
sent
à tout moment qu’elle excède son cadre de surinte
intenon, il faut être déjà du sanctuaire. Rien dans Mme des Ursins ne
sent
la coterie ni la secte, ce qui ne veut pas dire q
ces querelles où celle-ci était si attentive et si initiée, comme on
sent
chez l’autre une personne qui prend naturellement
qu’il ne lui donnât pas un coup du billard qu’il avait à la main. On
sent
la différence de mouvement et d’animation ; Mme d
qui n’appartient qu’aux héros de romans. » Ce dernier défaut, elle le
sent
bien, serait volontiers celui de Villars ; elle l
pour ainsi dire, de ne jamais désespérer au plus fort de la crise, de
sentir
la main de Louis XIV prête à se retirer et presqu
our son coup d’essai cette exécution de maître. Élisabeth de Parme se
sentait
trop un personnage de première force pour pouvoir
veille, soupe, et, aux recommandations qui reviennent sans cesse, on
sent
qu’elle fait tout ce qu’il faut pour se tuer. Mme
si ravissant et si accompli, qui est une perfection, s’adresse, on le
sent
, comme une flatterie, à Mme des Ursins, laquelle
aît incomplète, infidèle, et chacun porte en soi, selon sa manière de
sentir
, le besoin d’une traduction nouvelle. Il semble t
élever graduellement pour arriver à la connaissance et à l’admiration
sentie
de Dante ; mais par combien d’efforts ! et que d’
élévation la nature et la qualité du génie de Dante. Sans doute il le
sentit
plutôt en artiste qu’en philosophe ou en historie
foule de beautés de style et d’expressions qui devaient être vivement
senties
par les compatriotes du poète, et même quelques m
ent et qui s’envolent sous ses pas, toutes ces grâces plus fraîches à
sentir
dans un génie grandiose et sévère, appartiennent
a pas été seulement le maître de la colère, mais celui du sourire. On
sent
la difficulté qu’il y a à rendre une telle langue
ble, nous ne saurions abjurer (je parle au moins avec la confiance de
sentir
comme une certaine classe d’esprits) notre goût i
beautés le plus direct, le plus naturel et, pour nous, le plus aisé à
sentir
, le plus exempt de toutes les ligatures et de tou
s les premiers temps qu’il avait entrepris de traduire Homère : il se
sentait
effrayé de son engagement ; c’était une inquiétud
À ses débuts, Émile Zola n’était qu’un élève des romantiques, qui
sentait
vivement Victor Hugo et Musset, qui avait lu Balz
L’homme pouvait se dire en lisant ces pages : « Jamais je ne me suis
senti
si méprisé. » Il ne faut pas s’y tromper. Ceci en
’être par le rêve bleu d’un idéaliste en extase. Non seulement ils ne
sentent
pas la réalité, mais ils révèlent l’horreur qu’a
aire croire que ces marionnettes sont des hommes, que pour nous faire
sentir
que les hommes sont des marionnettes. » Les mario
n vérité chez Zola n’est qu’une manie d’aveugle ou de myope. On croit
sentir
chez Zola une manière de rancune amère contre une
lus d’efficace que les émollients et les solanées. Mais il faut qu’on
sente
chez le satirique un désir vrai, sincère et vif d
s vices ; et il faut bien avouer que dans les livres de Zola on ne le
sentait
nullement, mais seulement une haine cordiale et u
et pour l’indécence froide et, si je puis dire, de sens rassis. On le
sentait
si calme en son travail, si peu fougueux, si éloi
avait des parties de poète septentrional et un art de composition qui
sentait
le Latin ; et il savait faire remuer et gesticule
irréductiblement hostiles : l’âme sociale et l’âme individuelle. Nous
sentons
très bien ces deux âmes opposées vivre côte à côt
gère, extérieure à moi, et différente de moi et qui me fait très bien
sentir
son existence par les représailles qu’elle exerce
’esprits ne peuvent guère s’entendre, ni se convaincre. Leur façon de
sentir
la vie et la société est trop différente. Les sol
jourd’hui, nous sommes des êtres en partie seulement socialisés. Nous
sentons
très bien les deux âmes rivales : l’âme individue
urs plus ou moins réfractaire à la discipline sociale : il ne peut la
sentir
sans regimber contre elle ou du moins sans en épr
individualisme de l’isolement et de l’hostilité d’un contre tous. Se
sentir
et se vouloir diffèrent, se décerner ce brevet de
utre homme ; de là un individualisme intellectuel. — Un homme ne peut
sentir
exactement comme un autre ; de là un individualis
ualisme moral. — Un homme ne peut avoir exactement la même manière de
sentir
la beauté qu’un autre ; de là un individualisme e
ami ; cette préface apologétique a pour objet d’excuser l’auteur, qui
sent
, malgré tout, l’inconvenance d’une publication ro
pté une seule, celle qui brille le moins et dont l’absence ne se fait
sentir
que plus tard, à mesure qu’on avance dans la vie.
is, en la décrivant, il ne décrivait pas une mère. Est-ce que vous ne
sentez
pas la différence ? « On comprend, dit M. de Lama
à coup le talent reparaît vif, facile, plein de fraîcheur, et l’on se
sent
reprendre avec lui. Pourtant ce n’est qu’en avanç
rtine, même à ses meilleurs moments. Je voudrais essayer ici de faire
sentir
ce défaut, de le faire toucher du doigt. Parmi le
t lui demander compte de ce qu’il m’a tout à l’heure si bien appris à
sentir
. Sa manière, que nous avons connue si noble d’abo
ts. Tantôt c’est une existence extravasée ; tantôt, lisant Ossian, il
sent
ses larmes se congeler au bord de ses cils. Il n’
, qui tient à une modification profonde dans la manière de voir et de
sentir
du poète. Je voudrais la mieux spécifier encore.
vait poussé à faire une place à part à Jean Moréas et à son école. Il
sentait
que là étaient la force, l’avenir de notre poésie
out en délicatesses et en nuances. Les esprits saturés de naturalisme
sentaient
naître un besoin d’idéal. La vie ne leur apparais
inscrit un symbole. Le sens du mystère s’éveillait dans les âmes. On
sentait
, en un mot, le besoin d’autre chose, sans savoir
ménagerie, avec l’espoir d’y rencontrer quelques bêtes curieuses. On
sent
derrière cette exhibition d’artistes un but secre
ine s’avance, boitant, soutenu de sa canne, d’autant plus digne qu’il
sent
davantage le poids des amers. On se dérange pour
orte de truculence empanachée : C’est de la viande de cochon ! Cela
sent
le fer rouge et la corne brûlée, et cette littéra
nconnue à ces lutteurs, chacun applaudit au succès de l’autre. Ils se
sentent
monter ensemble. » Cela dura longtemps. Aux soir
ute une partie des Natchez qui est imitée des Lettres Persanes et qui
sent
les romans de Voltaire. Aussi, avec tout son orgu
passage intégralement. Mais ne semble-t-il pas que la réserve finale
sente
un peu la rhétorique et soit moins sincère que le
la conviction. C’est mal conclure. Ce qu’il veut faire croire, il le
sent
. Mais il le prouve médiocrement, parce que ses id
e n’est pas un air, sans doute ; mais ce n’est pas un tourment. Il ne
sent
pas absolument l’homme à prétentions, mais il sen
un tourment. Il ne sent pas absolument l’homme à prétentions, mais il
sentie
mondain. C’est beaucoup plus un tour de son arist
teaubriand est dans sa croyance, il n’est pas dans son monde. Cela se
sent
plus d’une fois. Son idée première était de donne
iste. Chateaubriand a fait connaître au monde une nouvelle manière de
sentir
. J’en reparlerai. Ce qu’il faut simplement noter
nction que Boileau faisait, avec ses contemporains, entre l’homme qui
sent
, croit, aime certaines choses ; et ce même homme,
s objets les plus divers, à s’y unir, à s’y mêler, à en arriver à les
sentir
comme s’ils étaient notre fonds propre, et alors
s ; mais encore cette âme des autres, c’est avec la leur qu’ils l’ont
sentie
, et il reste de leur accent dans la manière dont
e l’âme antique, il y a des traces, et nombreuses, de leur manière de
sentir
Mais il n’a raison qu’en partie, précisément parc
ampagne de Flandre reparaissent toujours ; et comme, avec cela, il se
sent
très grand artiste, quoi d’étonnant qu’il ait peu
nges, les démons seront objets si présents à notre pensée et que nous
sentirons
à tout instant si voisins de nous, que les voir e
e idée qu’il n’y a de poétique que ce qui est mystérieux16, aurait dû
sentir
que la grande poésie chrétienne est dans la peint
d’un rhéteur que d’un exalté. Chateaubriand a mis sa sensibilité à se
sentir
vivre, à souffrir, à savourer ses souffrances, y
e se prêter à elles, non seulement pour les comprendre, mais pour les
sentir
. Or Chateaubriand est admirable pour se prêter. S
, comme à tous ceux qui savent lui dicter les réponses. Comprendre et
sentir
la beauté de toutes choses, des choses les plus c
ntéressant » Par là, par ce goût de chercher et par cette faculté de
sentir
la beauté propre de chaque chose et des choses le
me semblent avoir toute la sagesse de ta nation. » Malice amère qui
sent
le jeune pessimiste, et qui est devenu plus tard
esse, cette variété, cette souplesse d’imagination l’a rendu propre à
sentir
merveilleusement les œuvres de la nature. Bernard
l’absence du jour L’air était doux comme le lait et le miel, et l’on
sentait
à le respirer un charme inexprimable. Les sommets
; puis il les peint. Mais celui qui n’a jamais pris plaisir même à se
sentir
au milieu d’eux, il pourra être un grand poète, n
u’il a fait un poème néanmoins. Cependant l’effet de la thèse se fait
sentir
. Il fallait prouver que le merveilleux chrétien e
sourd des vents, ou la fuite souple et ployante des eaux, mais où se
sent
l’équilibre naturel et sans apprêt d’une pensée :
de la vanité littéraire par d’autres vanités. Il était heureux de se
sentir
beau, aimé, brillant cavalier, homme de belles at
llesse, hélas ! entre deux tâches de librairie. Aussi, en 1820, il ne
sentit
nullement le besoin de rester au centre de la vie
la vérité, il y est admirablement à l’aise. Jamais ses élévations ne
sentent
la fatigue. De la monotonie sans doute, je viens
chantent. Ce n’est point qu’il aiguise et tamise ses sensations. Cela
sentirait
encore l’effort, et toute forme de l’effort lui e
isme n’est pas un art de raffiner les choses, mais une manière de les
sentir
. III. Comment il conçoit. §1. — L’Élégiaq
erchait. Les romanciers de la fin du xviiie siècle avaient très bien
senti
cet appel, avaient essayé d’y répondre. Ils avaie
mais qui fut pénible, une fois que, la première ivresse passée, on le
sentit
. Et puis c’étaient des prosateurs. On voulait un
le poète à l’état d’esprit qu’il veut peindre : « J’ai trop vu, trop
senti
, trop aimé. » Voilà tout. — Eh bien ! vous êtes f
les yeux sans qu’on gémisse, que cette manière délicate de tout faire
sentir
sans approfondir et sans creuser le trait. Et, à
qu’autrefois ! C’est l’Automne des Méditations, mieux comprise, plus
sentie
, plus intime. Le poète, en novembre, au soleil dé
Ou l’impression qui console L’agneau tondu hors de saison, Quand il
sent
sur sa laine folle Repousser sa chaude toison ?
ait sur la voie pourtant celle du poème philosophique ; mais il ne la
sentait
pas ou n’était point pressé d’y entrer. Du poème
ne passion mêlée de colère et de désespoir, et dans le sein de qui il
sent
, non sans ivresse encore, qu’il va s’abîmer. Oui
ême, que de le voir partout (deuxième préface de Jocelyn). Mais c’est
sentir
Dieu autrement qu’il ne le sentait autrefois que
ème préface de Jocelyn). Mais c’est sentir Dieu autrement qu’il ne le
sentait
autrefois que de le mêler sans cesse à la créatio
Il est presque exacte de dire qu’il ne corrige jamais. « Ce que l’on
sent
fortement s’écrit vite, dit-il. Il n’appartient q
e-sens rythmiques absolus : Celui qui, respirant son haleine adorée,
Sentirait
ses cheveux, soulevés par les vents, Caresser en
loire. Mais l’impression dernière qu’il laisse n’en souffre point. On
sent
qu’il y a dans ses défauts plus d’abandon que d’i
dont l’ensemble constitue l’idéal humain, est une des choses dont il
sent
douloureusement et la nécessité et l’inanité ; il
ses dont il sent douloureusement et la nécessité et l’inanité ; il la
sent
éternelle, et il la trouve lâche : « Pourquoi nou
a pas de vanité plus vaine que la parole. Elle suppose que penser et
sentir
ne sont pas des vanités : « Seul le silence est g
trancher le mot — c’est la haine, une haine sans déclamation, où l’on
sent
la froide réserve du gentilhomme, qui peut échapp
onception pareille. Qu’a-t-il donc manqué à cet homme ? car encore on
sent
bien qu’il lui manque quelque chose, que l’impres
ec le plus heureux contraste, des vers enlaçants et berceurs, où l’on
sent
que l’âme du poète se repose, s’endort volontaire
i n’est pas découvert. Tremblante voyageuse à flotter condamnée, Elle
sent
sur son col que depuis une année L’algue et les g
désert mouvant » de l’humanité, c’est lui encore qui a le mieux fait
sentir
l’implacable et dédaigneuse sérénité de la nature
ombe. Mon hiver prend vos morts comme son hécatombe, Mon printemps ne
sent
pas vos adorations. Avant vous, j’étais belle et
emettant à écrire en vers dans sa vieillesse, son second volume ne se
sent
nullement ni d’Hugo, ni de Musset, ni de Gautier.
re, se ramenant toujours à quatre ou cinq idées ou sentiments dont on
sent
bien qu’il est obsédé. Ce n’est pas peu qu’avoir
illot ? Il feint d’être exaspéré de la prétention et de la pose qu’on
sent
en effet sous ce beau langage. Pour faire oublier
que si Saint-Simon n’a que des parties de grand artiste, c’est qu’il
sent
avec trop de force pour maîtriser ses grandes fac
s de peintre. Il faut, dans les arts littéraires, un homme capable de
sentir
fortement, et capable aussi de se prêter seulemen
annique, comme il ferait un objet extérieur. Gœthe (qui d’ailleurs ne
sent
vraiment pas assez) est admirable pour cela. Hugo
o aussi. Mais prenons garde à l’autre excès, qui est non plus de trop
sentir
pour bien rendre, mais de ne pas sentir du tout,
cès, qui est non plus de trop sentir pour bien rendre, mais de ne pas
sentir
du tout, et pourtant de vouloir peindre. C’est un
artistiques. — Il lui arrive de peindre des passions qu’évidemment il
sent
très peu, et alors d’être froid. — Et il arrive e
il sent très peu, et alors d’être froid. — Et il arrive enfin qu’il a
senti
fortement et profondément, puis que, juste au mom
e moderne, que telle élégie de ce prétendu impassible. Ce qu’il a peu
senti
, alors qu’il fallait absolument le sentir pour le
u impassible. Ce qu’il a peu senti, alors qu’il fallait absolument le
sentir
pour le bien exprimer, ce sont les passions de l’
de romance. Les romances sont des élégies écrites par des gens qui ne
sentent
rien à l’usage de ceux qui feignent de sentir. Un
es par des gens qui ne sentent rien à l’usage de ceux qui feignent de
sentir
. Une foule de petites pièces d’Hugo60 sont des ro
gal des curieux de style, sans l’ombre, du reste, d’amour vrai. Où il
sent
trop vivement, au contraire, à dépasser la mesure
ras bien par hurler, misérable ! » C’est un cri. Un cri franc, qui ne
sent
pas trop l’intonation théâtrale, émeut toujours.
e Quelle avait, vous rappelez vous ? ») — Mais que de choses vraiment
senties
, trouvant la langue et le mouvement et le tour qu
ème sur l’éducation, il débute ainsi : « Quand les sociétés difformes
sentiront
leur front se redresser dans l’enfant mieux compr
ns la lumière. » Cela fait un beau fracas philosophique ; mais qui ne
sent
que mieux vaudrait indiquer ce que l’auteur voit
amais déliée et fine ; voir les choses dans un incroyable relief, les
sentir
vivre et être comme obsédé de cette palpitation u
t plus précipité du cœur donne à la poésie lyrique. Hugo (souvent) ne
sent
pas assez, ne se jette pas lui-même dans la mêlée
nation aisée de détails vrais et frappants, et ce je ne sais quoi qui
sent
l’abondance, cette joie de l’auteur à créer et à
voisines. Le cliquetis confus des lances sarrasines » ; — mais encore
sentir
l’éclair farouche des épées », et « l’horreur qui
le précédent, il l’a à la fois dissimulé et raffiné d’une manière qui
sent
bien son grand artiste. Je parlais de progrès con
un mot qui soit comme ajouté du dehors par un artifice, sans que rien
sente
l’ouvrier, et l’œuvre jaillit, d’un seul bloc, d’
atre Vents). Ici l’effort est trop grand. La volonté et l’artifice se
sentent
. Comme il arrive toujours, l’artiste a transformé
soudain, de la pensée ; l’unité puissante d’une image si profondément
sentie
qu’elle devient un symbole ; ce n’est pas peut-êt
s d’automne, etc., de 1830 à 1840, sont des ouvrages très mêlés. On y
sent
la lut te confuse de l’artiste original qui veut
juste ici. Je ne dis pas que c’est bien parler, je dis que c’est bien
sentir
. 2° C’est une sensation choisie. — Quand on a une
blié. — Le plus souvent il est assuré et souverain dans son choix. On
sent
, et c’en est la marque, qu’il a retenu juste ! im
tait devant ma main épouvantable. …………………………………………………………………………… Et je
sentais
bondir son petit cœur tremblant. …………………………………………
ités une certaine quantité de demi-silences : Mais je n’ai pas encor
senti
ce que je sens. (Corneille, Psyché) ; elles rend
rêt qui vient de s’assoupir, Un dernier oiseau vole ; Hélas ! et l’on
sentait
, de moment en moment, Sous cette voûte sombre, Qu
eu fait pour être un poète pittoresque : son mérite, c’est de l’avoir
senti
dès les premiers essais. Dès 1831, il se tourne,
lèvres, A quoi rêvent les jeunes filles). — Et voici désormais qu’il
sent
qu’il s’éloigne du Cénacle, et qu’il n’en a jamai
s d’un immuable idéal (Revue des Deux-Mondes, 1er septembre 1833). On
sent
là l’influence du livre de Stendhal, Racine et Sh
de la couleur, des formes et des reliefs, par le goût qu’il a pris à
sentir
et à s’écouter sentir, à creuser ses émotions et
rmes et des reliefs, par le goût qu’il a pris à sentir et à s’écouter
sentir
, à creuser ses émotions et analyser ses déboires,
’un grand poète est d’apporter une nouvelle manière, et puissante, de
sentir
. Mais on comprend aussi que ce qui le compléta, c
e lui, et passionné pour le beau, devait avoir le goût du grand, bien
sentir
(il aime Dante) que la poésie digne de ce nom naî
nsée forte, une grande conception générale des choses. Il devait bien
sentir
aussi (il adore Shakespeare) que cette même poési
ut en ce cas, c’est que l’homme qui pense aide infiniment l’homme qui
sent
, et dans Musset l’homme qui pense n’est pas de fo
est avec lui comme en une riante solitude, si verdissante qu’on croit
sentir
le voisinage d’un fleuve. On ne le trouve point,
ur céleste, et qu’en approchant d’elle, Dans l’air qu’elle respire on
sent
frissonner l’aile Du séraphin jaloux qui veille à
s sont des cris sincères, et que Musset a bien, à un moment, pensé et
senti
ainsi. Il reste qu’elles sont un peu ridicules ;
ères. C’est de là que vient sa grande séduction sur nos âmes. Nous le
sentons
très voisin de nous. Nous le lisons avec un senti
qu’en effet on n’étudie pas, dont on ne prend pas les mesures, qu’on
sent
bien qu’il ne faut pas creuser, mais qu’on aime,
e théâtre, plus encore ses Nouvelles, qui n’ont rien du roman où l’on
sent
la demi-confidence, et que celui qui conte n’est
dinaire ne sont pas du même âge qu’elle. C’est dans la jeunesse qu’on
sent
très vivement, et c’est dans l’âge mûr qu’on sait
usant plus avant dans ce héros de son rêve, Musset avait profondément
senti
le faible secret, la plaie intime de l’homme ains
.) Quelquefois le rêveur se heurte à la réalité, en meurt, et l’autre
sent
que son âme est partie, et que rien ne vaut plus
e idée très claire et une impression de mystère infini, comme si l’on
sentait
qu’on vient de descendre aux profondeurs de l’âme
sobre et vive du xviiie siècle, sans la sécheresse, et une grâce qui
sent
la jeunesse s’y ajoutant. Les Deux Maîtresses son
elques-unes sont devenues légendaires128, des tours de rhétorique qui
sentent
l’écolier. Mais son inspiration si originale et s
arrangés d’eux-mêmes sur ses lèvres et ont glissé sans effort ; qu’on
sent
qui ont été faits comme les plus mauvais, sans ap
cœur aux heures de souffrance ! Comme ils dévorent tout ! comme on se
sent
foin d’eux ! Comme on baisse la té te en les trou
le de force, il est harmonieux, et sa qualité maîtresse, la grâce, ne
sent
jamais la mollesse II a bien mérité de cette bell
imé pour sa grâce, son esprit quelquefois précieux, mais qui du moins
sentie
mondain, et non l’homme d’atelier ou de collège,
s bas degré. Je défie qu’on trouve dans toutes ses œuvre « un mot qui
sente
, je ne dis pas l’amour vrai, ni l’amour d’imagina
qui se lève, venientis cominus umbræ 131. À la bonne heure ! cela est
senti
. Je le dis sans railler. Une bonne partie de la p
Des considérations ou des rêves, hardis, neufs, originaux, dont vous
sentez
dans votre pensée l’ébranlement prolongé ? Jamais
aire, analogue, mais inférieur au Belle-Rose d’Amédée Achard, où l’on
sent
que l’auteur s’ennuie, ouvrage dont le commenceme
(Albertus, La Morte amoureuse), si parfaitement artificielles, si peu
senties
, qu’on voit à chaque instant qu’il s’en moque tou
D’autres étaient ou voulaient être des interprètes de la nature ; ils
sentaient
l’âme des choses et la traduisaient ; en d’autres
re le caractère si particulier du génie de Lamartine. Gautier le fait
sentir
. Il peint l’impression produite par le style des
e le mieux, et du reste ce qui est le plus franc dans son art, ce qui
sentie
moins l’adresse et le procédé. Il s’était essayé
ogues)est imitée de ce même style, sans compter que d’autres pages se
sentent
singulièrement du voisinage de Lélia, ce qui ne l
équilibrée et nombreuse, telle que Victor Hugo sait la manier. Il ne
sent
pas le besoin, n’est pas averti de la nécessité d
remier mouvement de l’homme, n’étant en son fond que le plaisir qu’on
sent
à vivre. Trouver le monde beau est sentiment d’ho
n rira des illusions des autres, et des siennes propres, quand on les
sent
qui remontent du fond de notre sottise naturelle.
aturelle. — Pardon ! Rire n’est pas de très bon goût. La gouaillerie
sent
le peuple. Les satiriques sont des déclamateurs q
, s’est bien un peu dépeint deux fois. Il n’aimait pas cela, et il se
sentait
plus à l’aise dans un sujet d’outre-mer ou d’outr
tout le Théâtre de Clara Gazul une intention continue en ce sens, qui
sent
le système, et qui amène une certaine monotonie.
… Oui, voilà mille ans de douleurs ! Ces douleurs, à l’Instant je les
sentis
qui remontaient en moi du fond des temps… C’était
prêtait aux effusions mystiques, pour être à la hauteur du héros, il
sentira
le besoin d’être simple, très lucide, n’insistera
ûlante, la chrétienté au xiie siècle, les croisades, saint Louis. Il
sent
là une force morale (quelle joie pour un artiste,
s perdons avec lui le sentiment de la continuité. A chaque instant on
sent
le besoin de savoir l’histoire pour l’apprendre c
st la rançon de leur génie qu’ils paient ainsi. Madame Dudevant ne se
sentait
point de génie ; mais elle souffrait de n’en poin
la Table, Lettres à Marcie, etc.) sont des divagations pénibles. Elle
sent
le beau, certes (n’oublions pas qu’elle a inventé
ron. C’est une écolière un peu faible, et une sermonneuse pénible. On
sent
là l’imitation et le manque de sincérité. C’est l
instinctif, qui depuis 1846 environ ne lui a guère fait défaut, elle
sentait
que le roman à thèse ou à tendances n’était point
ries pour ses lettres à Flaubert ou pour le feuilleton du Temps. Elle
sentait
aussi que l’idylle proprement dite était épuisée,
inie), la Normandie (Mlle Merquem), notait quelques paysages, surtout
sentait
vivement et délicieusement le caractère et le cha
rge Sand donne à la moindre nouvelle les proportions d’un roman. Elle
sentait
qu’elle avait en elle une source inépuisable, et
on compare ces beautés originales aux prouesses de style de Lélia, on
sent
toute la différence qu’il y a entre écrire admira
ndance douce et égale, un style plein, savoureux et frais, qui semble
sentir
le lait. On comprend, en lisant George Sand bien
me Corneille, ne l’ont pas. Ils créent la vie large et forte ; ils ne
sentent
pas la vie minutieuse, ne savent pas la guetter e
n à l’ouvrage un caractère inattendu, et le gâte. Alors que nous nous
sentions
en pleine réalité, bien observée et bien peinte,
es, et excite et fouette en nous tous les instincts de lutte que nous
sentons
maintenant nécessaires pour nous faire notre plac
dormir ; mais ils se réveillent à la vue du concurrent, qui lui-même
sent
les siens réveillés par notre présence. Tout roma
, ou seulement d’une Lucienne (Confession d’une jeune fille), se fait
sentir
. Ce qu’il y a au fond de ce regret, comme ce qu’i
it du mystérieux. Il n’y a aucun mystère dans l’œuvre de Balzac. Nous
sentons
trop que nous allons tout droit devant nous. Nous
alzac. Nous sentons trop que nous allons tout droit devant nous. Nous
sentons
trop qu’une fois les données de son roman connues
pris l’habitude d’écouter nos parents et nos maîtres. Toutefois nous
sentions
bien que c’était parce qu’ils étaient nos parents
tion sociale, soit que de la société elle-même, confusément perçue ou
sentie
, émane un ordre impersonnel. Chacune de ces habit
gé, il devrait se rétablir. Bref, comme par toute habitude, nous nous
sentons
obligés. Mais c’est une obligation incomparableme
ous avons beau ne pas spéculer sur leur essence et leur origine, nous
sentons
qu’elles ont un rapport entre elles, étant réclam
bservé dans les choses. Chacun de nous, se tournant vers lui-même, se
sent
évidemment libre de suivre son goût, son désir ou
aurait s’isoler d’elle absolument. Il ne le voudrait pas, parce qu’il
sent
bien que la plus grande partie de sa force vient
difficultés sans cesse renaissantes qu’une force individuelle dont il
sent
les limites. Dans la société à laquelle il demeur
Smith, qu’il faille l’identifier avec la conscience morale, qu’on se
sente
satisfait ou mécontent de soi selon qu’il est bie
s’adresse : elle parle à un autre. Lui, qui sait ce qu’il est, il se
sent
plus isolé parmi les hommes qu’il ne le serait da
notre place. Tant que nous nous abandonnons à cette tendance, nous la
sentons
à peine. Elle ne se révèle impérieuse, comme tout
ganisme se plient à une discipline rigoureuse, peut-on dire qu’ils se
sentent
obligés et qu’ils obéissent à un instinct social
doute, mais virtuelle, au fond de l’obligation morale. Un être ne se
sent
obligé que s’il est libre, et chaque obligation,
ère de la conscience, une personnalité qui naissait en nous, que nous
sentions
capable de nous envahir tout entiers plus tard, e
remière est celle à laquelle nous pensons d’ordinaire quand nous nous
sentons
naturellement obligés. Au-dessus de ces devoirs b
’anime — c’est une vie nouvelle qui s’annonce ; nous comprenons, nous
sentons
qu’une autre morale survient. Donc, en parlant ic
t aussi l’état d’âme d’une fourmi réfléchissant sur sa conduite. Elle
sentirait
que son activité est suspendue à quelque chose d’
effet par la nature ; on vient de voir comment et pourquoi nous nous
sentons
tenus de l’adopter. Mais celle-là est acquise ; e
se prépare, toute une vie gâchée, dissipée, perdue, on le sait, on le
sent
, n’importe ! il faut parce qu’il faut. La grande
e joindre à l’intelligence, en faire surgir ce qui n’y était pas ? On
sent
bien que la psychologie est encore dupe du langag
et le résultat aléatoire. Mais c’est alors seulement que l’esprit se
sent
ou se croit créateur. Il ne part plus d’une multi
joie enveloppant et même résorbant en elle ce plaisir. Cela, nous le
sentons
; et la certitude ainsi obtenue, bien loin d’être
est-il étonnant qu’une âme qui ne connaît plus d’obstacle matériel se
sente
, à tort ou à raison, en coïncidence avec le princ
n contact avec le principe générateur de l’espèce humaine qu’on s’est
senti
puiser la force d’aimer l’humanité. Je parle, bie
cette nécessité ramenant avec elle l’instinct. La nécessité du tout,
sentie
à travers la contingence des parties, est ce que
ne pourrait d’ailleurs être ensuite démontrée si elle n’était d’abord
sentie
. C’est une différence de ton vital. Celui qui pra
eau, ce n’est pas d’être privé, ni même de se priver, c’est de ne pas
sentir
la privation. L’acte par lequel l’âme s’ouvre a p
t inévitable, comme nous voyons que la méthode s’impose et comme nous
sentons
qu’elle ne peut pas ne pas soulever des objection
actions qui présentent l’une ou l’autre aptitude, et auxquelles on se
sent
déterminé par les forces d’impulsion et d’attract
énéral sera démontrée, et où l’obligation se ramènera à la nécessité,
sentie
par nous, de penser à autrui si nous voulons nous
nt elle ne parle pas, et qui est l’essentiel : une nécessité subie et
sentie
, que le raisonnement avait refoulée et qu’un rais
ut d’un coup à l’espèce, ainsi des âmes privilégiées ont surgi qui se
sentaient
apparentées à toutes les âmes et qui, au lieu de
uand nous les écoutons parler et quand nous les regardons faire, nous
sentons
qu’ils nous communiquent de leur ardeur et qu’ils
il était automatique ; il se faisait de lui-même là où l’individu se
sentait
à moitié confondu avec la collectivité. A mesure
nt simplement au flot qui les envahit. Sûrs d’eux-mêmes, parce qu’ils
sentent
en eux quelque chose de meilleur qu’eux, ils se r
mérite de mettre à nu plusieurs plaies de l’ordre social ; on a mieux
senti
en particulier ce qu’avaient d’irrégulier et de l
encore, ayant devant elles, ce semble, un riant automne de jeunesse,
sentent
pourtant en leur cœur l’ennui, la mort, l’impuiss
enne et mi-partie byronienne, au lieu d’y relever le côté original et
senti
, d’y blâmer le côté rebattu et déclamatoire, au l
e où je voulais m’enfermer pour une année entière. Les jours où je me
sentais
agitée au point de ne pouvoir plus reconnaître la
chir : alors, rassurée sur la crainte de manquer à mon serment, je me
sentais
enfermée dans mon enceinte avec autant de rigueur
ns une Vieille Histoire. Si le souffle et l’accent de Lavinia se font
sentir
dans les productions futures de l’auteur, au lieu
Paul Bourget 70 I Je ne me souviens pas d’avoir jamais
senti
d’embarras comparable à celui que j’éprouve au mo
ritique qui juge et qui raconte, mais un critique qui comprend et qui
sent
, qui s’est particulièrement appliqué à se représe
is parmi les écrivains, sont ceux qui ne comprennent pas tout, qui ne
sentent
pas tout, qui n’aiment pas tout, dont la science,
chercher, pour employer ses propres expressions, « quelles façons de
sentir
et de goûter la vie il propose à de plus jeunes q
sme, qui vous montre l’immensité et la variété du monde, vous en fait
sentir
, presque dans le même moment, la monotonie et l’i
la bonté. Et ainsi de suite Et, si ces diverses façons de voir et de
sentir
sont fort mélancoliques par elles-mêmes, l’analys
intellectuelle), soit, à certains moments, pour en souffrir, quand on
sent
le vide de la vie incroyante, détachée et uniquem
mier amant ; mais, puisqu’il connaît tant les femmes, il devrait bien
sentir
que celle-là dit vrai ! Il devrait la croire et,
t, il soit pris d’épouvante et touché jusqu’au fond du cœur, et qu’il
sente
s’éveiller en lui le chrétien, et que la question
vous verrez qu’il y a autre chose au monde. M. Paul Bourget l’a bien
senti
dans André Cornélis ; mais ce ne sont pas des « p
nces exactes. Il le pleure, il exhale ses regrets dans quelques pages
senties
et touchées tout à fait à l’antique : Tu étais,
lui proposai du café, elle le prit. Pendant le reste du jour, elle ne
sentit
plus de mal, mais nous lui trouvâmes une certaine
toute la carrière de Barnave. En se livrant à l’étude du droit, il se
sentit
d’abord poussé bien moins vers les lois civiles q
qui le lui annonçait. J’en fus fortement ému, et je l’assurai que je
sentais
comme lui la nécessité de mettre un terme à de te
la vit près de s’échapper : Dès qu’un homme faible, a-t-il remarqué,
sent
échapper la popularité, il fait mille efforts pou
moment, fut cet homme faible. Écoutons ces nobles aveux : Je me suis
senti
la première disposition (celle de la faiblesse) a
témoigne à quel point, en cette circonstance, ils étaient préparés à
sentir
autrement que lui : Depuis longtemps, dit Pétion
e qu’on appellera toujours en France un homme comme il faut ; elle se
sentit
, de sa part, l’objet d’une pitié respectueuse et
acité de travail, ne vous arrêtez pas à cet obstacle. Il faut pouvoir
sentir
et penser ensemble, et ne former entre vous qu’un
j’ai fait un voyage éloigné, que je ne souffre pas, que si je pouvais
sentir
, je serais heureux et content, pourvu que vous le
était, nous dit Huet qui l’avait beaucoup connu, et qui même s’était
senti
dévotement enflammé par lui pendant une semaine s
cause des lettres pour devoir être reprochée à l’homme d’État qui en
sentirait
si bien la grandeur et la portée durable. Mézeray
t, il est bien d’une époque où de grandes choses se firent et où l’on
sentait
le prix de les bien représenter. Mézeray, avant d
ances sans nombre, et où la supériorité de la pensée se fait toujours
sentir
dans l’exécution : J’en prendrais à témoin, s’éc
sse s’inspirât des grandes choses auxquelles elle assistait, qu’il se
sentît
fier, comme il le dit, d’être d’une nation si gén
lande aride à traverser ; il est à tout moment en disette et le fait
sentir
: « La fin de cette première race étant si vaste
scure à un trop grand jour ; il en est trop ébloui pour en jouir ; il
sent
en même temps que son sujet s’agrandit, et qu’il
ant le mérite sérieux de son histoire ne commence en effet à se faire
sentir
qu’à dater du moment où il s’appuie sur des chron
iction, à bien des égards, est ainsi toute voisine de ses origines et
sent
encore, pour ainsi dire, l’arbre d’où elle a été
admirer et goûter les Anciens à ceux qui n’en veulent pas et qui les
sentent
peu, est extrême. J’ai, en tout ceci, plus partic
raducteur et le critique qui s’était permis de louer ce qu’il croyait
sentir
: « Rien, nous dit M. Jullien d’un air tout à fa
e se replacer pour bien se rendre compte, sinon de leur charme qui se
sent
de lui-même, dit moins de leur mérite ; autrement
rspective. J’accorde tout à fait que, « dès qu’on ouvre Homère, on se
sent
transporté dans le monde de l’instinct » ; qu’on
e Homère, on se sent transporté dans le monde de l’instinct » ; qu’on
sent
qu’on a affaire à des passions du monde enfant ou
d, sur Homère et sur la manière de le traduire15. Jamais on n’a mieux
senti
ni mieux marqué le mouvement et le large courant
rmes multiples de la sainte lumière. Sur les sommets sublimes, ils se
sentent
trop près du ciel pour être écrasés par sa grande
saire ! que de conditions pour arriver à goûter de nouveau ce qu’on a
senti
une fois ! Après quelques années d’interruption,
votre tour possession de la vie et des splendeurs du soleil, qui vous
sentez
hautement de la race et de l’étoffe de ceux qui o
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