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1 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre troisième. Les sensations — Chapitre II. Les sensations totales de la vue, de l’odorat, du goût, du toucher et leurs éléments » pp. 189-236
Chapitre II. Les sensations totales de la vue, de l’odorat, du goût, du touch
l’odorat, du goût, du toucher et leurs éléments Sommaire. I. Les sensations totales de la vue. — Le spectre. — Nombre infini
. Les sensations totales de la vue. — Le spectre. — Nombre infini des sensations totales de couleur. — Il y a au moins trois sensa
bre infini des sensations totales de couleur. — Il y a au moins trois sensations élémentaires de couleur. — Il suffit d’en admettr
ale de la théorie. — Paralysie partielle de l’aptitude à éprouver les sensations de couleur. — Expériences qui portent au maximum
er les sensations de couleur. — Expériences qui portent au maximum la sensation du violet et du rouge. — Les trois sensations élé
ui portent au maximum la sensation du violet et du rouge. — Les trois sensations élémentaires sont celles du rouge, du violet et p
uge, du violet et probablement du vert. II. Construction des diverses sensations de couleur spectrale par les combinaisons de ces
diverses sensations de couleur spectrale par les combinaisons de ces sensations élémentaires. — Sensation du blanc. — Couleurs co
leur spectrale par les combinaisons de ces sensations élémentaires. —  Sensation du blanc. — Couleurs complémentaires. — Loi qui r
couleurs spectrales. — Leur saturation et leur proximité du blanc. —  Sensation du noir ou manque de la sensation rétinienne. — E
ation et leur proximité du blanc. — Sensation du noir ou manque de la sensation rétinienne. — Elle fournit un nouvel élément pour
tinienne. — Elle fournit un nouvel élément pour composer les diverses sensations totales de couleur. — Divers exemples. — Résumé.
 Résumé. — Nous ne pouvons démêler par la conscience les éléments des sensations élémentaires de couleur. — Pourquoi. — Analogie d
des sensations élémentaires de couleur. — Pourquoi. — Analogie de ces sensations élémentaires et des sensations élémentaires du so
couleur. — Pourquoi. — Analogie de ces sensations élémentaires et des sensations élémentaires du son. — Preuve qu’il y a des éléme
Wheatstone. — Nombre énorme des éléments successifs qui composent une sensation élémentaire de couleur. — Indices et conjectures
de ces éléments. — La conscience n’aperçoit que des totaux. III. Les sensations totales de l’odorat et du goût. — Difficultés plu
ison de ces difficultés. — Distinctions préalables. — L’odorat. — Des sensations d’odeur proprement dites, il faut séparer celles
s des nerfs des voies respiratoires. — Exemples. — On isole ainsi les sensations de pure odeur. — Leurs types. — Le goût. — Des se
e ainsi les sensations de pure odeur. — Leurs types. — Le goût. — Des sensations de saveur proprement dites, il faut séparer les a
Des sensations de saveur proprement dites, il faut séparer les autres sensations adjointes. — Sensations adjointes d’odeur et de c
proprement dites, il faut séparer les autres sensations adjointes. —  Sensations adjointes d’odeur et de contact nasal. — Sensatio
ions adjointes. — Sensations adjointes d’odeur et de contact nasal. —  Sensations adjointes de température et de contact dans la bo
nsations adjointes de température et de contact dans la bouche. — Les sensations de saveur proprement dites sont diverses selon le
uche. — Expériences de Guyot et Admyrault. — Complication extrême des sensations de saveur ordinaire et même des sensations de sav
— Complication extrême des sensations de saveur ordinaire et même des sensations de saveur pure. — Leurs types. — L’action des ner
cession d’actions semblables et très courtes qui excitent chacune une sensation élémentaire d’odeur ou de saveur. — Théorie des q
ous sont des idiomes. — Le sens du toucher est un idiome général. IV. Sensations totales du toucher. — Difficultés croissantes. — 
n de ces difficultés. — Distinctions préalables. — Premier groupe des sensations du toucher, les sensations musculaires. — Paralys
tinctions préalables. — Premier groupe des sensations du toucher, les sensations musculaires. — Paralysies où elles manquent. — Ca
aralysies où elles manquent. — Cas pathologiques. — Second groupe des sensations du toucher, les sensations de la peau. — Paralysi
. — Cas pathologiques. — Second groupe des sensations du toucher, les sensations de la peau. — Paralysies où elles manquent. — Obs
ry, — Les deux groupes de nerfs sont distincts. — Les deux groupes de sensations sont semblables. — Trois espèces de sensations po
— Les deux groupes de sensations sont semblables. — Trois espèces de sensations pour tous les nerfs du toucher. — Sensation de co
bles. — Trois espèces de sensations pour tous les nerfs du toucher. —  Sensation de contact, sensation de température, sensation d
de sensations pour tous les nerfs du toucher. — Sensation de contact, sensation de température, sensation de plaisir et de douleu
s nerfs du toucher. — Sensation de contact, sensation de température, sensation de plaisir et de douleur. — Chacune de ces espèce
ences de Fick. — Les caractères différents que nous trouvons dans les sensations totales de contact, de température, de plaisir et
sir et de douleur, s’expliquent par l’arrangement différent des mêmes sensations élémentaires. V. Résumé. — Lacunes de la théorie.
erches qui pourront les combler. — L’action nerveuse qui provoque une sensation n’est jamais qu’un déplacement de molécules nerve
de molécules nerveuses. — À ce déplacement élémentaire correspond une sensation élémentaire. — Les différences des sensations tot
émentaire correspond une sensation élémentaire. — Les différences des sensations totales ont toutes pour cause les diversités du g
totales ont toutes pour cause les diversités du groupement des mêmes sensations élémentaires. — Procédé général et voie économiqu
on semblable, mais un peu moins complète, peut être pratiquée sur les sensations de la vue76. Tout le monde sait qu’un rayon de lu
dans le ton précédent et dans le ton suivant. — Voilà une infinité de sensations distinctes et reliées par des intermédiaires. Che
célération des ondes vont croissant. Donc, du rouge au violet, chaque sensation correspond à des ondes plus rapides et plus court
correspond à des ondes plus rapides et plus courtes que celles de la sensation précédente, moins rapides et moins courtes que ce
s les ondes suffisent pour déterminer toutes les variations que notre sensation de couleur subit du rouge au violet. Cela posé, c
considérons le rouge ; à mesure que l’on descend dans le spectre, la sensation du rouge diminue ; elle passe de son maximum à so
ge diminue ; elle passe de son maximum à son minimum. Il y a donc une sensation élémentaire qui décroît à mesure que les ondes de
de fait, au minimum apparent du rouge nous voyons naître une seconde sensation distincte celle du jaune. Il y a donc au moins de
seconde sensation distincte celle du jaune. Il y a donc au moins deux sensations élémentaires de couleur. — N’y en a-t-il que deux
u ; car au minimum inférieur du jaune on voit apparaître une nouvelle sensation distincte, celle du vert. — Il y a donc au moins
elle sensation distincte, celle du vert. — Il y a donc au moins trois sensations élémentaires, et, en étudiant la composition du s
du rouge au violet, on descend tous les degrés du spectre, les trois sensations composantes varient d’un degré à chaque degré, ma
e à la fois le passage insensible par lequel, dans le spectre, chaque sensation composée se relie à la suivante, et la diversité
se relie à la suivante, et la diversité des dix ou douze principales sensations composées78. On voit aisément le but de cette dis
on de notre être. Si un rayon simple n’éveillait en nous qu’une seule sensation de couleur, elle aurait un maximum, un minimum et
croissant ou en décroissant de vitesse et de longueur, que rendre la sensation plus intense ou plus faible ; les objets ne diffé
noir. — D’autre part, si chaque rayon simple éveillait seulement deux sensations de couleur, nous aurions encore l’idée de couleur
urs minima, leurs intermédiaires et leurs composés ; mais quantité de sensations de couleur nous manqueraient, et toute l’économie
e sensations de couleur nous manqueraient, et toute l’économie de nos sensations de couleur serait renversée. — C’est ce que l’on
s de maladie ou d’infirmité congénitale, et la théorie qui réduit nos sensations élémentaires de couleur aux trois sensations du r
a théorie qui réduit nos sensations élémentaires de couleur aux trois sensations du rouge, du violet et du vert, reçoit ici de l’e
la plus frappante confirmation80. — Certaines personnes n’ont pas la sensation du rouge81 ; d’autres n’ont pas celle du vert82 ;
vert82 ; en prenant de la santonine, on perd pour plusieurs heures la sensation du violet. Dans tous ces cas, non seulement une s
s heures la sensation du violet. Dans tous ces cas, non seulement une sensation principale manque, mais beaucoup d’autres sont al
s altérations sont justement celles que doit produire le manque de la sensation élémentaire. — Enfin une vérification plus délica
ctre, même aux points où ils nous semblent le plus intenses, sont des sensations composées ; car, à la sensation élémentaire qui e
semblent le plus intenses, sont des sensations composées ; car, à la sensation élémentaire qui est alors au maximum, sont jointe
arrive. En ce cas, qui est unique, nous parvenons à isoler une de nos sensations élémentaires de couleur. Par un heureux coup de c
es choses et où la théorie seule la démêlait. II Avec les trois sensations élémentaires de couleur, on peut construire toute
les plus lentes, situées au sommet du spectre, excitent fortement la sensation élémentaire du rouge et faiblement les deux autre
lémentaire du rouge et faiblement les deux autres ; le produit est la sensation du rouge spectral. — Plus bas, au point désigné p
jà moins longues et moins lentes, excitent avec une force moyenne les sensations élémentaires du rouge et du vert, et faiblement c
rouge et du vert, et faiblement celle du violet ; nous avons alors la sensation du jaune spectral. — Vers le milieu du spectre, l
qui ont là une vitesse et une longueur moyennes excitent fortement la sensation élémentaire du vert et beaucoup plus faiblement l
émentaire du vert et beaucoup plus faiblement les deux autres ; notre sensation totale est celle du vert spectral. — Plus bas dan
ns le spectre, quand les ondes s’accélèrent et se raccourcissent, les sensations élémentaires du violet et du vert sont excitées a
l’accélération et le raccourcissement des ondes augmentent encore, la sensation élémentaire du violet est forte, celles du rouge
t forte, celles du rouge et du vert sont très faibles ; alors naît la sensation composée que nous appelons le violet. D’autre par
n composée que nous appelons le violet. D’autre part, quand les trois sensations élémentaires sont à peu près d’égale force et qu’
d’égale force et qu’aucune ne prédomine sur les autres, nous avons la sensation du blanc ou des couleurs blanchâtres. Ce qui arri
et excitent ainsi le maximum, le minimum et tous les degrés de chaque sensation élémentaire ; ensuite lorsque, deux rayons ayant
deux rayons ayant été choisis dans le spectre, l’inégalité des trois sensations élémentaires excitées par le premier est compensé
le premier est compensée par l’inégalité en sens contraire des trois sensations élémentaires excitées par le second. En ce cas, l
âtre et le violet ; réunies deux à deux, ces couleurs nous donnent la sensation du blanc, et l’on voit sur le spectre qu’elles so
istance possible, le rouge et le violet ; leur assemblage produit une sensation de couleur distincte, celle du pourpre. — Ces deu
ent confirmer. Reste une dernière couleur, le noir, qui n’est pas une sensation , mais le manque ou le minimum de toute sensation
r, qui n’est pas une sensation, mais le manque ou le minimum de toute sensation de lumière en un point donné et à un moment donné
moment donné quand on compare ce point et ce moment à d’autres où la sensation de lumière est présente. Mais la conscience conna
intérieurs, qu’elle range sur la même ligne, à titre de couleurs, nos sensations et nos manques de sensation ; ce qui la frappe, c
la même ligne, à titre de couleurs, nos sensations et nos manques de sensation  ; ce qui la frappe, ce sont des différences entre
tif et l’autre positif. Les différents degrés du noir ou du manque de sensation viennent donc compliquer les couleurs déjà constr
établi, on a tous les éléments nécessaires pour expliquer toutes les sensations de couleur, et l’on voit les éléments de la sensa
uer toutes les sensations de couleur, et l’on voit les éléments de la sensation former des composés qui, s’unissant entre eux, fo
naires de la nature. — Au plus profond de l’analyse, on atteint trois sensations élémentaires qui toutes ensemble, mais chacune di
oi fixe ; et l’addition du noir, c’est-à-dire l’affaiblissement de la sensation totale, introduit encore une infinité de nuances
ositive ; nous ne pouvons remonter par l’expérience au-delà des trois sensations élémentaires de couleur. Nous avons affaire à un
mpliqué que l’ouïe. En effet, nous avons pour chaque ondulation trois sensations au lieu d’en avoir une. En outre, dans le son, le
assez lentement pour qu’en certains cas nous puissions distinguer la sensation élémentaire qui correspond à chacune d’elles ; il
tuyau d’orgue de trente-deux pieds ; nous remarquons alors que notre sensation totale est composée de petites sensations success
s remarquons alors que notre sensation totale est composée de petites sensations successives ayant toutes un maximum et un minimum
toutes un maximum et un minimum ; nous démêlons presque nettement ces sensations composantes. Pour la vue, au contraire, à l’extrê
ar seconde ; il est clair que, lors même que nous pourrions isoler la sensation du rouge des deux autres sensations élémentaires,
même que nous pourrions isoler la sensation du rouge des deux autres sensations élémentaires, nous ne pourrions jamais distinguer
res, nous ne pourrions jamais distinguer les unes des autres, dans la sensation du rouge, des sensations composantes si prodigieu
amais distinguer les unes des autres, dans la sensation du rouge, des sensations composantes si prodigieusement nombreuses et qui
court. Tout ce que nous pouvons admettre avec assurance, c’est que la sensation élémentaire du rouge, comme la sensation de l’ut
avec assurance, c’est que la sensation élémentaire du rouge, comme la sensation de l’ut le plus bas, est formée de sensations suc
taire du rouge, comme la sensation de l’ut le plus bas, est formée de sensations successives. Car nous savons par les expériences
umière comme celle de l’étincelle électrique suffit pour produire une sensation sur la rétine ; que cette lumière est, pour ainsi
tanée ; qu’elle dure moins d’un millionième de seconde ; qu’ainsi une sensation de lumière qui dure une seconde est composée au m
de lumière qui dure une seconde est composée au moins d’un million de sensations successives. Le nombre n’a pu en être fixé ; il e
aérienne, il suffit de deux vibrations successives pour produire une sensation perceptible encore à la conscience ; en ce cas, l
sation perceptible encore à la conscience ; en ce cas, la plus courte sensation de lumière perceptible à la conscience serait com
ère perceptible à la conscience serait composée, comme la plus courte sensation de son perceptible à la conscience, de deux sensa
la plus courte sensation de son perceptible à la conscience, de deux sensations élémentaires imperceptibles à la conscience et do
r l’induction si loin, le cas de l’étincelle électrique montre que la sensation de lumière, comme la sensation d’un son très aigu
e l’étincelle électrique montre que la sensation de lumière, comme la sensation d’un son très aigu, est composée d’une suite cont
la sensation d’un son très aigu, est composée d’une suite continue de sensations très nombreuses, successives et semblables qui, p
eur et la vitesse ; nous pouvons donc en tirer des inductions sur les sensations correspondantes. D’ailleurs, ce mode d’action est
e de tout l’organe dont le nerf fait partie et dans la similitude des sensations qu’un coup, un flux électrique sur l’œil ou sur l
e capable d’actions uniformes ; c’est pourquoi il est naturel que les sensations excitées par son action se laissent elles-mêmes r
pour celles de couleur. — Tout au rebours pour les autres groupes de sensations . Nous ignorons le mode d’action des substances vo
ouvons nous servir de cette idée pour former aucune induction sur les sensations correspondantes. — Et cependant, de cette seule d
chimique, nous pouvons conclure quelque chose sur la composition des sensations que, par l’entremise du nerf, il éveille en nous.
en nous. Avant d’entrer dans cette recherche, il faut distinguer les sensations d’odeur et de saveur proprement dites, des sensat
distinguer les sensations d’odeur et de saveur proprement dites, des sensations adjointes. Car, d’ordinaire, ce que nous appelons
ar, d’ordinaire, ce que nous appelons une odeur ou une saveur est une sensation fort compliquée ; les nerfs olfactifs ou gustatif
eux qui sont répandus dans tout le reste du corps et nous donnent les sensations de contact, de contraction musculaire, de chaleur
s leurs espèces. — Considérons d’abord l’odorat87. Un grand nombre de sensations dites d’odeur en renferment d’autres. Et d’abord
deur en renferment d’autres. Et d’abord on doit diviser en deux toute sensation d’odeur piquante ; elle renferme une sensation de
diviser en deux toute sensation d’odeur piquante ; elle renferme une sensation de tact et peut-être n’est-elle rien d’autre : te
il sur la conjonctive. Ce picotement pourrait subsister quand même la sensation d’odeur proprement dite serait abolie ; certaines
t encore diviser en deux les odeurs appétissantes ou nauséabondes. La sensation d’odeur proprement dite y est compliquée d’une au
nerfs profonds du canal alimentaire qui entrent aussi en action ; la sensation totale est composée d’une sensation du nerf olfac
qui entrent aussi en action ; la sensation totale est composée d’une sensation du nerf olfactif et de plusieurs sensations adjoi
totale est composée d’une sensation du nerf olfactif et de plusieurs sensations adjointes. — On peut enfin diviser en deux les od
e manufacture de coton, d’un magasin de laine ; visiblement ici, à la sensation d’odeur proprement dite s’ajoute une sensation de
visiblement ici, à la sensation d’odeur proprement dite s’ajoute une sensation de bien-être et de malaise qui vient des voies re
plusieurs cas, par exemple lorsqu’on respire de l’alcool, une faible sensation de chaleur vient compliquer la sensation d’odeur
pire de l’alcool, une faible sensation de chaleur vient compliquer la sensation d’odeur proprement dite. — Restent les pures sens
compliquer la sensation d’odeur proprement dite. — Restent les pures sensations d’odeur, agréables ou désagréables par elles-même
oût, ce que nous appelons ordinairement une saveur renferme, outre la sensation de saveur proprement dite, une quantité de sensat
nferme, outre la sensation de saveur proprement dite, une quantité de sensations d’une autre espèce. — D’abord, en beaucoup de cas
s sur les sels ammoniacaux contenus dans la salive. » Ici encore, une sensation d’odeur ou plutôt de tact nasal est incluse parmi
, une sensation d’odeur ou plutôt de tact nasal est incluse parmi les sensations de saveur. — En second lieu, les sensations de sa
sal est incluse parmi les sensations de saveur. — En second lieu, les sensations de saveur proprement dites se compliquent en beau
ns de saveur proprement dites se compliquent en beaucoup de cas d’une sensation différente, tantôt agréable et attrayante, tantôt
pugnante, qui appartient à d’autres nerfs du canal alimentaire. Cette sensation adjointe varie sans que les autres varient ; le m
e ; une barbe de plume, les doigts enfoncés dans le gosier donnent la sensation du dégoût. — En troisième lieu89, « beaucoup d’im
les sont les saveurs âcres, irritantes, astringentes ; elles sont des sensations du tact, et non du goût. — En quatrième lieu, cer
du goût. — En quatrième lieu, certaines saveurs sont mélangées d’une sensation de chaud ou de froid ; on connaît la sensation de
s sont mélangées d’une sensation de chaud ou de froid ; on connaît la sensation de chaleur qui entre comme élément dans la saveur
eur qui entre comme élément dans la saveur des liqueurs fortes, et la sensation de fraîcheur qui entre comme élément dans la save
s points de la bouche, soumis à l’action du même corps, éveillent des sensations différentes, non seulement différentes sensations
orps, éveillent des sensations différentes, non seulement différentes sensations adjointes, mais différentes sensations de saveur
tes, non seulement différentes sensations adjointes, mais différentes sensations de saveur proprement dite90. « Un très grand nomb
articulièrement les sels, présentent ce fait très remarquable, que la sensation produite par eux sur les parties antérieures de l
styptique en avant, devient sucré en arrière. — Il suit de là qu’une sensation ordinaire de saveur, outre les quatre éléments qu
aveur, outre les quatre éléments qui peuvent lui être fournis par les sensations adjointes, peut posséder par elle-même plusieurs
on de saveurs. Simplifions le fait ; ajournons tout ce qui dans cette sensation appartient au tact, âcreté, astringence, irritati
artient au tact, âcreté, astringence, irritation, chaleur, fraîcheur, sensation musculaire spontanée et irradiée vers le canal al
née et irradiée vers le canal alimentaire ; considérons seulement les sensations des nerfs gustatifs eux-mêmes, et mettons-les sur
s naissent à l’arrière de la bouche ; leurs principaux types sont les sensations de l’amer et du sucré avec leurs variétés innombr
out de notre science, comme tout à l’heure quand nous avons nommé les sensations d’odeur fétide ou parfumée. — Voyons cependant ce
nerveux ; or, conformément à tous les faits connus, on admet que deux sensations différentes indiquent deux états différents des c
oup et par l’expérience ordinaire, que tel corps excite en nous telle sensation d’odeur ou de saveur, que tel corps excite en nou
telle sensation d’odeur ou de saveur, que tel corps excite en nous la sensation de bleu ou de rouge ; mais l’un et l’autre n’évei
a sensation de bleu ou de rouge ; mais l’un et l’autre n’éveillent la sensation que par des intermédiaires ; il a fallu faire l’o
spondante du nerf optique et du cerveau, conclure à l’existence d’une sensation optique élémentaire dont les répétitions prodigie
es répétitions prodigieusement rapides et multipliées constituent les sensations totales de couleur que nous remarquons en nous. —
ses semblables ont éveillé deux actions cérébrales semblables et deux sensations élémentaires semblables. Mais le nombre de ces se
les et deux sensations élémentaires semblables. Mais le nombre de ces sensations , de ces actions et de ces systèmes de mouvements
tèmes de mouvements qui se succèdent en une seconde est énorme, et la sensation totale d’odeur ou de saveur, comme la sensation t
nde est énorme, et la sensation totale d’odeur ou de saveur, comme la sensation totale de Couleur, n’est que la somme de toutes l
omme la sensation totale de Couleur, n’est que la somme de toutes les sensations élémentaires successives dont la suite occupe un
faire une idée des quatre sens spéciaux. Le trait distinctif de leurs sensations , c’est que chacune d’elles, même la plus simple,
squ’elle arrive à la conscience, est constituée par une succession de sensations élémentaires très nombreuses et de très petite du
qui constitue un nerf spécial, c’est la capacité d’éveiller de telles sensations élémentaires. Celles que suscite le nerf acoustiq
éculaires dont la forme est déterminée. Comparez par exemple les deux sensations qu’éveillent les mêmes ondulations aériennes par
igu. Dans les deux cas, l’antécédent extérieur est le même ; mais les sensations élémentaires excitées par l’entremise du nerf aco
t aux éléments de l’ondulation aérienne, ce qui n’a pas lieu pour les sensations élémentaires excitées par l’entremise des nerfs t
utes les variations de l’ondulation aérienne sont représentés dans la sensation totale de l’ouïe et ne sont pas représentés dans
dans la sensation totale de l’ouïe et ne sont pas représentés dans la sensation totale du toucher. Dans la sensation de l’ouïe, l
ne sont pas représentés dans la sensation totale du toucher. Dans la sensation de l’ouïe, la vitesse plus ou moins grande des on
s ou moins grande du son ; le timbre, par un groupe supplémentaire de sensations plus faibles ; chaque onde, par une sensation élé
oupe supplémentaire de sensations plus faibles ; chaque onde, par une sensation élémentaire ; l’épaisseur des ondes, par l’intens
chaque onde, par les degrés d’intensité du son. Au contraire, dans la sensation du toucher, la traduction est imparfaite ; nous é
t extérieur, l’ondulation éthérée, est traduit de deux façons, par la sensation tactile de chaleur ou de froid, et par la sensati
ux façons, par la sensation tactile de chaleur ou de froid, et par la sensation visuelle de couleur et de lumière. Dans la second
ssous ; seulement aucune onde n’y est représentée spécialement, et la sensation de froid ou de chaud ne fait que traduire en gros
nce l’augmentation ou la diminution finale de la pesanteur. Tantôt la sensation élémentaire correspond, trait pour trait, à l’élé
dont la répétition constitue tel événement extérieur ; en ce cas, la sensation élémentaire transcrit, une à une, avec leur ordre
ou confuse, ou extrême, et impropre à les bien représenter. Tantôt la sensation élémentaire ne correspond point, trait pour trait
 ; mais, quel que soit l’événement extérieur, il éveille une somme de sensations élémentaires, dont le total traduit son total san
ractère du toucher, et l’on voit que, au rebours des autres sens, ses sensations élémentaires ne correspondent à aucun événement é
t spécial qui, comme auparavant, nous serve de guide pour démêler les sensations élémentaires. Nous sommes obligés de chercher une
s de chercher une nouvelle voie ; avant d’y entrer, voyons, parmi les sensations du toucher, celles qui peuvent se ramener à d’aut
ies partielles, les physiologistes ont trouvé d’abord deux groupes de sensations primitives, l’un qui comprend les sensations des
d’abord deux groupes de sensations primitives, l’un qui comprend les sensations des muscles et l’autre qui comprend les sensation
n qui comprend les sensations des muscles et l’autre qui comprend les sensations de la peau, les premières ayant pour point de dép
conservé. Si c’est le premier qui manque, on voit manquer toutes les sensations de contraction et de détente musculaires, avec to
à l’effort douloureux, la fatigue et la crampe, en outre les diverses sensations de froid, de chaud, de contact, de douleur, de se
e pincement, le massage des muscles ne donnent lieu chez eux à aucune sensation distincte. Ils ne perçoivent plus le passage d’un
ils cessent de surveiller leurs mouvements ; il faut que chez eux les sensations de la vue soient toujours là pour suppléer aux se
hez eux les sensations de la vue soient toujours là pour suppléer aux sensations musculaires absentes. Si ce second régulateur man
s fois les brisent par une contraction trop énergique ». Aucune autre sensation ne leur manque ; ils peuvent encore éprouver tout
tre sensation ne leur manque ; ils peuvent encore éprouver toutes les sensations cutanées de chatouillement, de contact, de pressi
pression de contact, de douleur et de température ; mais chez lui les sensations musculaires étaient intactes. Si, après lui avoir
eux dans la main, il s’étonnait de ne pouvoir la fermer ; il avait la sensation d’une résistance, mais rien de plus ; il ne pouva
net ; il supposa qu’on lui tirait le bras. Voilà donc deux groupes de sensations et deux groupes de nerfs, aussi distincts que ceu
nerfs des muscles comme ceux de la peau peuvent donner naissance aux sensations de contact, de froid et de chaud, de plaisir et d
ûre d’une épingle enfoncée dans les parties molles, sont perçus comme sensations profondes de contact, de choc et de douleur. » En
fférence d’action, c’est une différence d’excitant ; il n’y a dans la sensation musculaire proprement dite qu’une espèce de tirai
ur les nerfs de la peau, trois espèces, et seulement trois espèces de sensations , celles de contact, celles de froid et de chaud,
intestin… On éprouve, après l’administration d’un lavement froid, une sensation de froid très manifeste qui semble marcher dans l
des aliments. Et, en général, considérez tour à tour les innombrables sensations internes, agréables, pénibles ou indifférentes de
ses substances introduites dans la circulation, outre cela toutes les sensations spontanées, picotements, démangeaisons, frissons,
iles à définir qui servent de symptômes dans les maladies, toutes les sensations de tact spécial et plus délicat, comme celles qu’
onjonctive, sur la langue et dans l’intérieur des narines, toutes les sensations de tact général et émoussé, comme on en trouve à
ouve à la surface d’une plaie d’amputation récente. Vous y verrez des sensations de contact, de froid ou de chaud, de plaisir ou d
’autres éléments, et, par cette première réduction, nous ramenons les sensations tactiles à trois types et seulement à trois. Non
distincts, mais ils sont séparables : chacun d’eux, du moins dans les sensations de la peau, peut être aboli isolément, les deux a
isolément, les deux autres étant conservés101. — En certains cas, la sensation de douleur est seule abolie. Les malades peuvent
leur est seule abolie. Les malades peuvent éprouver encore les autres sensations cutanées, celles de chaleur, de contact, de chato
ard de grosses cloches lever sur sa main. — Chez d’autres malades, la sensation de chaleur ou de froid est la seule qui manque. «
ne saurais dire s’il est chaud ou froid. » — Chez d’autres enfin, la sensation de contact disparaît seule. Par exemple, le malad
erficielles, sont très bien senties ». — D’autre part, chaque type de sensation peut subsister seul, les deux autres étant abolis
deux autres étant abolis. Certains malades, qui n’éprouvent plus les sensations de douleur ni de température, éprouvent encore su
ints celles de contact. D’autres, plus nombreux, n’éprouvent plus les sensations de douleur et de contact, mais seulement celles d
température et de contact. Il est clair que chacun des trois types de sensation a des conditions propres qui, étant abolies ou co
efroidit un membre jusqu’à un certain degré déterminé, il conserve la sensation de contact, mais n’éprouve plus celle de douleur 
des cautérisations transcurrentes sans que le malade perçoive d’autre sensation que la pression du fer ». Ainsi, la sensation de
malade perçoive d’autre sensation que la pression du fer ». Ainsi, la sensation de douleur est sujette à une condition particuliè
le nerf n’est plus capable de ce type spécial d’action qui éveille la sensation de douleur, quoique à ce degré il soit encore cap
gré il soit encore capable de ce type spécial d’action qui éveille la sensation de pression et de contact. — On voit que la sensa
qui éveille la sensation de pression et de contact. — On voit que la sensation de douleur exige pour se produire une condition d
sation de douleur exige pour se produire une condition de plus que la sensation de contact ; d’où il suit qu’elle peut être aboli
it qu’elle peut être abolie aisément sans entraîner l’abolition de la sensation du contact, et que le contraire n’est pas vrai ;
conforme à l’expérience. Très souvent, les malades qui ont perdu les sensations de douleur conservent les sensations de contact.
t, les malades qui ont perdu les sensations de douleur conservent les sensations de contact. Très rarement, les malades, qui ont p
sensations de contact. Très rarement, les malades, qui ont perdu les sensations de contact gardent encore celles de douleur102. C
ouvant être paralysée isolément et nous retrancher ainsi une sorte de sensation , sans que pour cela les deux autres soient abolie
La seule chose que les faits attestent, c’est que les trois sortes de sensations ont des conditions spéciales, et que ces conditio
s, le même nerf, soumis au même excitant extérieur, transmettrait des sensations différentes, selon que les parties intermédiaires
rtez dans l’avant-bras et dans les deux derniers doigts de la main la sensation que l’action nerveuse située aux environs du coud
nerveuse située aux environs du coude vous fait éprouver ; or, cette sensation n’est point celle du froid ; vous n’éprouvez que
s n’éprouvez que de la douleur. Par conséquent, lorsque vous avez une sensation du froid, ce n’est point l’action immédiate du fr
ation imprime au nerf un type spécial d’action qui éveille en nous la sensation spéciale de froid. — Au contraire, détruisez isol
ls ont d’imprimer au nerf ce rhythme d’action ; nous n’aurons plus la sensation spéciale de froid ; quand alors le froid viendra
ors le froid viendra agir sur le nerf, il n’éveillera plus en nous la sensation spéciale de froid, mais seulement, comme tout à l
ment, comme tout à l’heure lorsqu’il agissait sur le nerf cubital, la sensation de douleur. C’est le cas pour certains malades. À
eur perception. » — On arrive à la même conclusion en considérant les sensations des personnes dont le corps, à la suite d’une arr
chaleur et le froid. » — Des expériences semblables indiquent pour la sensation de pression des intermédiaires semblables. Presse
du coude ; vous n’éprouverez pas dans les doigts et l’avant-bras une sensation de pression, mais seulement une sensation de doul
doigts et l’avant-bras une sensation de pression, mais seulement une sensation de douleur sourde. « Partant, dit encore Weber, l
ment une sensation de douleur sourde. « Partant, dit encore Weber, la sensation de pression et le discernement de ses degrés si n
tact, et à travers eux, sur les extrémités des nerfs tactiles ; cette sensation ne naît point quand les nerfs tactiles sont direc
les nerfs tactiles sont directement comprimés. » — Par conséquent la sensation de pression a pour condition spéciale, non pas la
mez isolément la capacité qu’ils ont de subir cette modification ; la sensation de pression sera abolie isolément. Ainsi dans tou
ses dépendances. — Par conséquent, pour expliquer les trois sortes de sensations tactiles, et pour comprendre qu’elles peuvent êtr
erveux du toucher ne peut, dit Fick, transmettre qu’une seule et même sensation , laquelle n’est capable que de degrés… Mais les e
autre ordre que la pression. » — « De fait, plus on s’approche d’une sensation vraiment élémentaire, plus la différence entre la
che d’une sensation vraiment élémentaire, plus la différence entre la sensation de température et celle d’un excitant mécanique s
eu. » — Autre analogie : on sait que, portées à un certain degré, les sensations de chaleur et de froid, comme celles de pression,
que, comme le rayonnement d’un morceau de métal échauffé » ; les deux sensations , ainsi limitées à ce minimum d’éléments nerveux,
blables que très souvent le patient juge que celle du contact est une sensation de chaleur et que celle de chaleur est une sensat
contact est une sensation de chaleur et que celle de chaleur est une sensation de contact. — Au contraire, lorsque les éléments
la même confusion n’a pas lieu. — Évidemment, ici comme ailleurs, la sensation ordinaire est un total ; et, ici comme ailleurs,
s, la sensation ordinaire est un total ; et, ici comme ailleurs, deux sensations totales peuvent être en apparence irréductibles l
leurs éléments soient les mêmes ; il suffit pour cela que les petites sensations composantes diffèrent par le nombre, la grandeur,
, différentes d’essence et opposées de qualité. Très probablement, la sensation de douleur n’est qu’un maximum ; car toutes les a
on les accroît au-delà d’une certaine limite. — Très probablement la sensation de pression ne diffère de la sensation de contact
limite. — Très probablement la sensation de pression ne diffère de la sensation de contact que parce que dans la pression « les c
que dans le contact ils ne le sont pas104 ». — Très probablement, la sensation de chatouillement n’est qu’un excès de la sensati
probablement, la sensation de chatouillement n’est qu’un excès de la sensation de contact ; car, m’écrit M. Axenfeld, « je l’ai
lement considérable dans la molécule terminale de la papille ; car la sensation est très vive et survit plusieurs secondes à l’at
f des molécules nerveuses est beaucoup moindre. C’est pourquoi, si la sensation finale a bien moins d’étendue, elle a bien plus d
que, selon l’ordre de leurs éléments, ils éveillent en nous tantôt la sensation de température, tantôt la sensation de contact ou
, ils éveillent en nous tantôt la sensation de température, tantôt la sensation de contact ou de pression ; qu’au minimum de vite
 ; qu’au minimum de vitesse et de grandeur, ils éveillent en nous les sensations faibles de pression, de contact et de température
e ; qu’au maximum de vitesse et de grandeur, ils éveillent en nous la sensation de douleur. V Tâchons de jeter sur tous ces
. V Tâchons de jeter sur tous ces faits une vue d’ensemble. Une sensation dont nous avons conscience est un composé de sens
’ensemble. Une sensation dont nous avons conscience est un composé de sensations plus simples, qui sont elles-mêmes composées de s
composé de sensations plus simples, qui sont elles-mêmes composées de sensations plus simples, et ainsi de suite. Ainsi la sensati
mes composées de sensations plus simples, et ainsi de suite. Ainsi la sensation d’un accord de tierce, ut mi, est composée de deu
Ainsi la sensation d’un accord de tierce, ut mi, est composée de deux sensations simultanées de son, ut et mi. De son côté, la sen
osée de deux sensations simultanées de son, ut et mi. De son côté, la sensation d’ut comme celle de mi, est composée d’une sensat
De son côté, la sensation d’ut comme celle de mi, est composée d’une sensation plus forte, celle d’ut ou de mi, et, en outre, d’
une sensation plus forte, celle d’ut ou de mi, et, en outre, d’autres sensations simultanées plus faibles, celles des harmoniques
anées plus faibles, celles des harmoniques supérieures. Quant à cette sensation plus forte et à ces sensations plus faibles, elle
harmoniques supérieures. Quant à cette sensation plus forte et à ces sensations plus faibles, elles sont composées chacune de sen
rte et à ces sensations plus faibles, elles sont composées chacune de sensations successives plus courtes, lesquelles, isolées, pe
anlements aériens divisé par deux. À son tour, chacune de ces petites sensations est composée de deux sensations élémentaires succ
x. À son tour, chacune de ces petites sensations est composée de deux sensations élémentaires successives, lesquelles isolées ne s
isolées ne sont pas aperçues par la conscience. Enfin, chacune de ces sensations élémentaires est elle-même une série infinie de s
une de ces sensations élémentaires est elle-même une série infinie de sensations successives, également imperceptibles à la consci
imum à travers une infinité de degrés intermédiaires. Le total est la sensation de l’accord ut mi, un composé du cinquième degré,
ième degré, comme tel produit en chimie organique. — Pareillement, la sensation du blanc est d’abord composée d’autant de sensati
 Pareillement, la sensation du blanc est d’abord composée d’autant de sensations de blanc partielles et simultanées qu’il y a de f
filets nerveux mis en action ; sur la rétine. En second lieu, chaque sensation partielle de blanc est constituée par les sensati
cond lieu, chaque sensation partielle de blanc est constituée par les sensations simultanées de deux ou plus de deux couleurs comp
plémentaires, par exemple le jaune et l’indigo. En troisième lieu, la sensation du jaune, comme celle de l’indigo, est composée d
a sensation du jaune, comme celle de l’indigo, est composée des trois sensations élémentaires et simultanées de couleur, le rouge,
egré particulier d’intensité. En quatrième lieu, chacune de ces trois sensations élémentaires est composée de sensations successiv
me lieu, chacune de ces trois sensations élémentaires est composée de sensations successives et continues de la même couleur, sens
t composée de sensations successives et continues de la même couleur, sensations encore perceptibles à la conscience et si nombreu
au moins un million en une seconde. En cinquième lieu, chacune de ces sensations successives si prodigieusement courtes est, selon
es est, selon toutes les analogies, composée, comme celles du son, de sensations plus courtes encore et successives, comme les sen
s du son, de sensations plus courtes encore et successives, comme les sensations primitives du son imperceptibles à la conscience.
n, si l’on suit jusqu’au bout les analogies, on arrive à concevoir la sensation excitée par chaque onde élémentaire éthérée sur l
ation excitée par chaque onde élémentaire éthérée sur le modèle de la sensation excitée par chaque onde élémentaire aérienne, c’e
ue onde élémentaire aérienne, c’est-à-dire comme une série infinie de sensations successives infiniment courtes et croissantes d’u
n minimum à un maximum à travers une infinité de degrés. Telle est la sensation du blanc, un composé du cinquième ou du sixième d
analyse dégage trois principes importants. — Le premier est que deux sensations successives qui, séparées, sont nulles pour la co
ont nulles pour la conscience, peuvent, en se rapprochant, former une sensation totale que la conscience aperçoit. — Le second es
e sensation totale que la conscience aperçoit. — Le second est qu’une sensation indécomposable pour la conscience, et en apparenc
posable pour la conscience, et en apparence simple, est un composé de sensations successives et simultanées, elles-mêmes fort comp
simultanées, elles-mêmes fort composées. — Le troisième est que deux sensations de même nature et qui diffèrent seulement par la
de ces trois principes, nous concevons la nature et la diversité des sensations des autres sens. D’après le second et le troisièm
econd et le troisième, les odeurs qui, comme le blanc, paraissent des sensations simples, sont, comme le blanc, des sensations com
e blanc, paraissent des sensations simples, sont, comme le blanc, des sensations composées, et les diverses odeurs qui, comme les
leurs éléments. Nous concluons de même à l’endroit des saveurs et des sensations tactiles. — Mais ici une différence se présente.
s saveurs et des odeurs un pas que nous ne pouvons faire à propos des sensations tactiles. Nous pouvons nous former une idée des s
propos des sensations tactiles. Nous pouvons nous former une idée des sensations élémentaires qui constituent les odeurs et les sa
élémentaires qui constituent les odeurs et les saveurs, mais non des sensations élémentaires qui constituent les sensations tacti
les saveurs, mais non des sensations élémentaires qui constituent les sensations tactiles. Nous constatons que l’antécédent spécia
ions nerveuses, et se traduit en nous par un système correspondant de sensations élémentaires de saveur et d’odeur ; nous définiss
de saveur et d’odeur ; nous définissons jusqu’à un certain point ces sensations élémentaires inconnues en disant qu’elles corresp
respondent aux mouvements moléculaires du travail chimique, comme les sensations élémentaires connues de l’ouïe ou de la vue corre
nt aux centres nerveux. L’action élémentaire nerveuse et, partant, la sensation élémentaire tactile, restent hors de nos prises.
nous savons, c’est qu’il y a une telle action et, partant, une telle sensation  ; car, quel que soit l’excitant, le nerf tactile
euve en est que ce rhythme provoque toujours en nous la même sorte de sensations , et que cette sorte de sensations n’est provoquée
e toujours en nous la même sorte de sensations, et que cette sorte de sensations n’est provoquée que par lui. Voilà de grandes lac
répétition constitue l’action nerveuse. En attendant, la théorie des sensations est comme un édifice dont une partie est achevée
nous donner une idée de l’ensemble. Nous voyons que les innombrables sensations que nous rapportons à un même sens peuvent se ram
rapportons à un même sens peuvent se ramener, pour chaque sens, à une sensation élémentaire dont les différents totaux constituen
on élémentaire dont les différents totaux constituent les différentes sensations de ce sens. Nous concevons, d’après les trois pri
e ce sens. Nous concevons, d’après les trois principes posés, que les sensations élémentaires des cinq sens peuvent être elles-mêm
t de la grandeur de ces éléments, et que, partant, comme les diverses sensations de l’ouïe ou de la vue, elles peuvent se réduire
peuvent se réduire à un type unique. En ce cas, il n’y aurait qu’une sensation élémentaire capable de divers rhythmes, comme il
structure des nerfs et des centres nerveux dont l’action provoque une sensation , si diverse que vous supposiez cette structure, c
sorte que les diverses actions nerveuses qui provoquent les diverses sensations ne peuvent être conçues que comme des systèmes de
s mêmes en qualité. — Donc, d’après la correspondance connue entre la sensation et l’action nerveuse, les sensations diverses en
la correspondance connue entre la sensation et l’action nerveuse, les sensations diverses en quantité sont les mêmes en qualité ;
onscience, dont les degrés et les complications constituent le reste, sensations , images et idées. Quel est ce second événement, e
ont des idiomes, dont quatre sont spéciaux et le dernier général. Une sensation est un représentant mental, signe intérieur du fa
entant mental, signe intérieur du fait extérieur qui la provoque. Les sensations spéciales de la vue, de l’ouïe, de l’odorat et du
igoureusement et uniquement un ordre spécial de faits extérieurs. Les sensations générales du toucher sont des représentants gross
raduisent à peu près tous les ordres de faits extérieurs. Ainsi toute sensation normale correspond à quelque fait extérieur qu’el
ondance, les événements du dedans cadrent avec ceux du dehors, et les sensations , qui sont les éléments de nos idées, se trouvent
vraies. — D’autre part, on a vu que les images sont des substituts de sensations passées, futures, possibles, que les noms individ
ossibles, que les noms individuels sont des substituts d’images et de sensations momentanément absentes, que les noms généraux les
les noms généraux les plus simples sont des substituts d’images et de sensations impossibles, que les noms généraux plus composés
rvenue par les voies les plus économiques. Elle a d’abord institué la sensation qui traduit le fait avec une justesse et une fine
fait avec une justesse et une finesse plus ou moins grande ; puis la sensation survivante et capable de résurrection indéfinie,
apable de résurrection indéfinie, c’est-à-dire l’image, qui répète la sensation et qui par suite traduit le fait lui-même ; puis
la sensation et qui par suite traduit le fait lui-même ; puis le nom, sensation ou image d’une espèce particulière, qui, en vertu
e le caractère général de plusieurs faits semblables, et remplace les sensations et images impossibles qui traduiraient ce caractè
lieu de trois fibres nerveuses ou de trois activités nerveuses, trois sensations élémentaires. Dans l’hypothèse anatomique ou phys
logique, le fait admis est positif ; car il est certain que les trois sensations du violet, du rouge et du vert existent. — Je fai
éremment des deux yeux. L’œil gauche est sain, l’œil droit n’a pas la sensation du vert. Cet œil ne distingue pas le violet du bl
ue, si la femme ne distingue pas le bleu du violet, c’est faute de la sensation du vert. 83. Helmholtz, ibid., 369, 370. 84. He
4.) 94. Certaines concordances nous montrent déjà la liaison de nos sensations de saveur et d’odeur avec la constitution atomiqu
ts perdre d’un côté, à droite par exemple, la capacité d’éprouver les sensations du toucher, de la douleur, du froid, du chaud, du
38 et 582.) — D’après cette théorie, les nerfs et les conducteurs des sensations musculaires non seulement sont distincts des nerf
non seulement sont distincts des nerfs et des conducteurs des autres sensations tactiles, mais encore leur trajet anatomique est
ndry, ibid. Longet, Traité de physiologie, II, 179. 100. Quantité de sensations qui nous semblent avoir un type spécial et sui ge
nous semblent avoir un type spécial et sui generis sont composées de sensations élémentaires de contact. « Si on enduit, dit M. L
on ne les distingue pas les uns des autres. Il n’y a donc pas ici de sensation spéciale de l’humide ni du visqueux, mais une sen
nc pas ici de sensation spéciale de l’humide ni du visqueux, mais une sensation composée de contact. « Cette sensation, dit M. Gr
umide ni du visqueux, mais une sensation composée de contact. « Cette sensation , dit M. Gratiolet, se développe quand la peau se
peau, d’abord tiraillée, revient brusquement sur elle-même. De cette sensation , quand elle est forte, résulte l’idée de viscosit
essions par les deux faces, l’une superficielle, l’autre profonde. La sensation de pression commence quand la sensibilité de la f
r 1848. — Delacour, thèse, janvier 1850. — Landry, Recherches sur les sensations tactiles. — Traité des paralysies. — Axenfeld, De
d, Des névroses, 332. Cette séparation n’a pas été constatée pour les sensations des nerfs musculaires ; quand l’une d’elles est a
es divers types d’action qui, dans le même nerf, excitent en nous des sensations différentes, la sensation de chaleur ou de froid,
i, dans le même nerf, excitent en nous des sensations différentes, la sensation de chaleur ou de froid, celle de pression ou de c
e contact. « Il est vraisemblable que l’excitation des nerfs, dans la sensation de chaud ou de froid à la périphérie sensible de
Fick et Gratiolet aux endroits indiqués. Les cicatrices n’ont plus la sensation de température, n’ont qu’une sensation obtuse de
. Les cicatrices n’ont plus la sensation de température, n’ont qu’une sensation obtuse de contact, et ont encore la sensation de
mpérature, n’ont qu’une sensation obtuse de contact, et ont encore la sensation de pression. C’est que les corpuscules terminaux
2 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre deuxième. La connaissance des corps — Chapitre premier. La perception extérieure et les idées dont se compose l’idée de corps » pp. 69-122
llucination vraie. — Détail des preuves. — Son premier moment est une sensation , et cette sensation, par elle-même, suffit pour s
 Détail des preuves. — Son premier moment est une sensation, et cette sensation , par elle-même, suffit pour susciter le simulacre
ou absent. — Après la perception, il y a en nous, avec l’image de la sensation éprouvée, un simulacre de l’objet perçu, et cette
fondu en totalité ou en partie avec l’objet réel, il suit toujours la sensation . II. En quoi consiste le simulacre. — Entre autre
s propriétés que le pouvoir d’exciter en nous telle ou telle sorte de sensation . — Corps solides ou résistants. — Analyse de Stua
tance n’est pour nous que le pouvoir d’arrêter une série commencée de sensations musculaires. — Corps lisses, rudes, piquants, uni
propriétés que le pouvoir de provoquer tel mode ou modification d’une sensation ou d’une série de sensations musculaires et tacti
provoquer tel mode ou modification d’une sensation ou d’une série de sensations musculaires et tactiles. IV. Propriétés géométriq
t les éléments sont les notions de distance. — Analyse de Bain. — Une sensation musculaire plus ou moins intense nous donne la no
us donne la notion de résistance. — Une série plus ou moins longue de sensations musculaires nous donne la notion de distance plus
— Notion de la position. — Notion de la forme. — Une série totale de sensations musculaires peut être épuisée en plus ou moins de
outes les propriétés du corps se ramènent au pouvoir de provoquer des sensations . V. Analyse du mot pouvoir. — Il signifie que tel
r des sensations. V. Analyse du mot pouvoir. — Il signifie que telles sensations sont possibles à telles conditions et nécessaires
ons. — Toute propriété d’un corps se réduit à la possibilité de telle sensation dans telles conditions et à la nécessité de la mê
e telle sensation dans telles conditions et à la nécessité de la même sensation dans les mêmes conditions plus une condition comp
us les caractères de la substance. — Par degrés, elles s’opposent aux sensations passagères et dépendantes, et semblent des donnée
éorie. — Les corps sont non seulement des possibilités permanentes de sensation , mais encore des nécessités permanentes de sensat
s permanentes de sensation, mais encore des nécessités permanentes de sensation . — À ce titre, ils sont des forces. — Ce qu’est u
mouvement. — Les éléments de toutes ces idées ne sont jamais que des sensations et des extraits plus ou moins élaborés de sensati
t jamais que des sensations et des extraits plus ou moins élaborés de sensation . VII. Correction apportée à la théorie. — Les cor
sont pas seulement des possibilités et des nécessités permanentes de sensations . — Procédé par lequel nous leur attribuons le mou
procédé et du procédé par lequel nous attribuons aux corps animés des sensations , images, idées et voûtions semblables aux nôtres.
s par la connaissance des corps. Qu’y a-t-il en nous, lorsque par nos sensations nous prenons connaissance d’un corps extérieur, l
e d’un corps extérieur, lorsque, par exemple, éprouvant à la main des sensations tactiles et musculaires de froid, de résistance c
e, promenant mes yeux d’une certaine façon et ayant par la rétine une sensation de brun rougeâtre, je juge qu’à trois pas de mes
e hallucination, il suffit de remarquer que son premier temps est une sensation . — En effet, par sa seule présence, une sensation
emier temps est une sensation. — En effet, par sa seule présence, une sensation , notamment une sensation tactile ou visuelle, eng
tion. — En effet, par sa seule présence, une sensation, notamment une sensation tactile ou visuelle, engendre un fantôme intérieu
rêves, l’hypnotisme, les hallucinations proprement dites, toutes les sensations subjectives sont là pour en témoigner. Peu import
sensations subjectives sont là pour en témoigner. Peu importe que la sensation soit purement cérébrale et naisse spontanément, s
ce des objets qui d’ordinaire provoquent cette excitation. Dès que la sensation est présente, le reste suit ; le prologue entraîn
, dans sa chambre muette, des sons bien articulés. — Donc, lorsque la sensation naît après ses précédents ordinaires, c’est-à-dir
équent, s’il y a effectivement des personnages debout dans la rue, la sensation que j’éprouverai en les regardant suscitera en mo
it d’un hypnotisé, d’un rêveur, d’un halluciné, d’un homme affligé de sensations subjectives. La sensation étant donnée, le fantôm
eur, d’un halluciné, d’un homme affligé de sensations subjectives. La sensation étant donnée, le fantôme se produit ; donc il se
tion étant donnée, le fantôme se produit ; donc il se produit, que la sensation soit normale ou anormale ; donc il se produit dan
, palpé un corps d’un grain singulier, non seulement l’image de notre sensation survit à notre sensation, mais encore elle est ac
in singulier, non seulement l’image de notre sensation survit à notre sensation , mais encore elle est accompagnée par une concept
et de la vue. Je ne parle pas seulement de celles qui proviennent des sensations purement subjectives ; il est trop clair qu’ici l
puisque l’objet réel n’est pas. Je parle de celles qui proviennent de sensations mal interprétées ; en ce cas, il y a un objet rée
dique. — En premier lieu, sa condition provocatrice et suffisante, la sensation , s’y rencontre ; donc il faut qu’il y soit. — En
tion affirmative. Quand je vois l’arbre ou que je touche la boule, ma sensation me suggère un jugement, c’est-à-dire une concepti
priétés, que dans ma main il y en a un autre, et l’halluciné qui a la sensation d’un arbre absent ou d’une boule absente prononce
quelle je tourne les yeux ; quand je la perçois, j’ai, à propos de la sensation de ma rétine, une conception affirmative, qui est
re elles, la réponse est aisée. Elles sont relatives, relatives à mes sensations et aux sensations de tout autre être analogue à m
se est aisée. Elles sont relatives, relatives à mes sensations et aux sensations de tout autre être analogue à moi : elles ne sont
s qu’un pouvoir, le pouvoir qu’a le corps de provoquer telle ou telle sensation . — La rose a une certaine odeur, autre que celle
oquer en moi, et en tout autre être construit comme moi, une certaine sensation agréable, distincte des autres sensations d’odeur
ruit comme moi, une certaine sensation agréable, distincte des autres sensations d’odeur, et que nous appelons l’odeur de rose. — 
l peut provoquer en moi, et en tout autre être semblable à moi, telle sensation spéciale de saveur que nous appelons la saveur su
telle force. Cela signifie que la corde vibrante peut provoquer telle sensation particulière de son, que le corps éclairé peut pr
sation particulière de son, que le corps éclairé peut provoquer telle sensation déterminée de couleur. — Sans doute, aujourd’hui,
ther ont le pouvoir, lorsqu’elles oscillent, de provoquer en nous les sensations de son ou de couleur. Ce pouvoir, que le jugement
ont rien de plus que le pouvoir de provoquer en nous telles ou telles sensations . Si enfin, des quatre sens spéciaux, nous passons
ir que la chaleur et le froid ne sont que le pouvoir de provoquer les sensations de ce nom. — Il en est de même pour la solidité o
la solidité ou résistance ; elle n’est que le pouvoir de provoquer la sensation musculaire de résistance. « Quand nous contracton
é nerveuse spontanée, la contraction est accompagnée par une sorte de sensation qui est différente, selon que la, locomotion qui
inue librement ou rencontre un empêchement. — Dans le premier cas, la sensation est celle de mouvement à travers l’espace vide. S
e, nous ayons tout d’un coup une expérience différente ; la série des sensations qui accompagnent le mouvement reçoit, sans intent
muscles n’auraient point été contractés, et nous n’aurions pas eu la sensation qui accompagne leur contraction. Nous aurions pu
ent n’aurait pas eu lieu. — S’il a lieu et s’il est accompagné par la sensation musculaire habituelle, mais sans que la sensation
t accompagné par la sensation musculaire habituelle, mais sans que la sensation attendue de locomotion se produise, nous avons ce
ttendue de locomotion se produise, nous avons ce que nous appelons la sensation de résistance ou, en d’autres mots, de mouvement
l’idée de nos membres, nous traduirons telle série non interrompue de sensations musculaires par l’idée du mouvement non empêché d
mpêché de notre bras, et nous traduirons la même série interrompue de sensations musculaires par l’idée du mouvement empêché de no
fois que nos sens sont instruits, nous découvrons que telle série de sensations musculaires constatée par la conscience équivaut
tance n’est pour nous que le pouvoir d’arrêter une série commencée de sensations musculaires, et les autres qualités tactiles se r
iles se réduisent, comme la résistance, au pouvoir de provoquer telle sensation musculaire ou tactile plus ou moins simple ou com
tile plus ou moins simple ou composée, tel mode ou modification d’une sensation ou d’une série de sensations musculaires et tacti
composée, tel mode ou modification d’une sensation ou d’une série de sensations musculaires et tactiles. — Un corps est lisse ou
— Un corps est lisse ou rude ; cela signifie qu’il peut provoquer une sensation de contact uniforme et douce, ou une sensation de
’il peut provoquer une sensation de contact uniforme et douce, ou une sensation de contact irrégulière et forte. Pesant, léger, p
umide25, tous ces termes ne désignent que le pouvoir de provoquer des sensations plus ou moins complexes, intenses et variées, de
onnelles au corps, intrinsèques, et non pas seulement relatives à des sensations  ; telles sont l’étendue, la figure, la mobilité,
ses parties continues et successivement explorées, peut provoquer la sensation de résistance ; si ce n’est pas en nous, c’est en
on de résistance ; si ce n’est pas en nous, c’est en un être dont les sensations seraient plus fines que les nôtres. Par là, l’éte
cessation et son manque, c’est-à-dire le manque et la cessation de la sensation de résistance. — Reste l’étendue elle-même. On pe
phes anglais26. Quand je contracte un de mes muscles, j’ai une de ces sensations qu’on nomme musculaires, et je puis la considérer
et je puis la considérer à deux points de vue. — En premier lieu, la sensation que j’ai est plus ou moins forte ; elle est extrê
t l’intensité plus ou moins grande, et à ce titre je puis comparer ma sensation à d’autres sensations du même muscle plus ou moin
moins grande, et à ce titre je puis comparer ma sensation à d’autres sensations du même muscle plus ou moins intenses. Ce point d
elui-ci que nous devons notre idée de l’étendue. Car non seulement la sensation musculaire a une intensité plus ou moins grande,
et à quel point de leur cours elles s’arrêtent ; il y a une certaine sensation qui correspond à la demi-contraction, une autre q
t un surplus d’intensité, mais encore un surplus de durée ajouté à la sensation . « Supposons un poids élevé d’abord de quatre pou
la flexion du bras. » Il est clair que nous distinguerons la deuxième sensation de la première, d’abord évidemment parce que, tou
e l’effort, d’autres muscles, entrant en jeu, provoquent de nouvelles sensations musculaires qui s’ajoutent à la continuation des
pour prolonger, mais aussi pour diversifier l’opération. Par ces deux sensations distinctes, nous distinguons l’amplitude plus ou
par le raccourcissement progressif du muscle, c’est-à-dire une vraie sensation musculaire ; c’est l’impression produite par un e
es. — Pareillement, la forme est désignée et reconnue grâce aux mêmes sensations d’étendue ou de parcours27. — Ainsi, grâce aux se
e aux mêmes sensations d’étendue ou de parcours27. — Ainsi, grâce aux sensations musculaires considérées au point de vue de leur p
permanentes. Par exemple, nous pouvons imprimer dans notre mémoire la sensation de contraction qu’éprouve le membre inférieur pou
laires, et la même contraction des mêmes muscles éveille en nous deux sensations musculaires différentes, selon qu’elle est rapide
. Nous apprenons par l’expérience que, dans beaucoup de cas, ces deux sensations distinctes sont les signes du même mouvement ; en
nt, l’un avec la main droite, l’autre avec la main gauche. Voilà deux sensations tactiles qui sont simultanées, juste comme une se
Voilà deux sensations tactiles qui sont simultanées, juste comme une sensation de couleur et une sensation d’odeur peuvent l’êtr
les qui sont simultanées, juste comme une sensation de couleur et une sensation d’odeur peuvent l’être. » Ces deux sensations de
sation de couleur et une sensation d’odeur peuvent l’être. » Ces deux sensations de résistance, étant simultanées, nous font conna
ation, en tant que nous en avons conscience, consiste en une série de sensations musculaires variées… Quand nous disons qu’il y a
n espace entre A et B, nous voulons dire qu’une certaine série de ces sensations musculaires doit intervenir entre notre perceptio
qu’étant donnée une quantité égale d’effort musculaire, la série des sensations doit être plus longue ou plus courte. Si un autre
ande, parce que, pour l’atteindre, nous devons prolonger la série des sensations musculaires ou ajouter ce surplus d’effort qui co
tactile ne peut percevoir que successivement à la fin d’une série de sensations musculaires qui constitue leur distance, ces dive
itués à diverses distances les uns des autres, parce que la série des sensations musculaires interposées est plus longue en certai
osées est plus longue en certains cas que dans d’autres… Une série de sensations musculaires, interposée entre la première et la s
de sensations musculaires, interposée entre la première et la seconde sensation tactile, est la seule particularité qui distingue
ntité de notre effort musculaire, de l’autre côté par la durée de nos sensations musculaires successives. Dans un parcours, il y a
ous, à égalité d’effort musculaire, une série plus ou moins longue de sensations musculaires successives. Joignez-y la solidité, c
sives. Joignez-y la solidité, c’est-à-dire le pouvoir de provoquer la sensation de résistance, et vous aurez le corps. — En effet
ont les trois points de vue distincts auxquels se ramènent toutes les sensations qui mesurent son étendue. Sa continuité est le po
continuité est le pouvoir de provoquer, pendant toute la durée de ces sensations , la sensation de résistance. Sa limite est le mom
le pouvoir de provoquer, pendant toute la durée de ces sensations, la sensation de résistance. Sa limite est le moment où cesse l
ions, la sensation de résistance. Sa limite est le moment où cesse la sensation de résistance. Sa figure est l’ensemble de ses li
ses limites. Nous le concevons comme composé de parties, parce que la sensation dont la durée le mesure est elle-même composée de
rée est elle-même divisible à l’infini. Quoique les éléments de notre sensation soient successifs, les éléments du corps nous app
celle du corps lui-même, nous est attestée par le retour régulier des sensations qu’ils provoquent ; étant permanents, ils sont co
e même degré d’effort locomoteur. Or, dans toutes ces expériences, la sensation que me donne mon bras contracté est la même en du
a même en durée, et elle a pour compagne, à chacun de ses moments, la sensation uniforme de résistance. Que je commence par la dr
je commence par la droite ou par la gauche, il n’importe ; la double sensation musculaire reste la même dans les deux cas. Elle
e distingue des autres par le degré précis d’intensité de la première sensation musculaire composante, par le degré précis de dur
ion musculaire composante, par le degré précis de durée de la seconde sensation musculaire composante, et en outre par la nuance
n musculaire composante, et en outre par la nuance particulière de la sensation de tact adjointe ; le pouvoir de provoquer ce gro
gibles, ne sont, en dernière analyse, que le pouvoir de provoquer des sensations . V Ceci nous conduit à une nouvelle vue de
s qu’est-ce qu’un de ces pouvoirs ? — Cette rose peut provoquer telle sensation d’odeur ; cela signifie que, si l’on est à la por
sensation d’odeur ; cela signifie que, si l’on est à la portée, cette sensation d’odeur s’éveillera. Cette table peut provoquer t
sensation d’odeur s’éveillera. Cette table peut provoquer telle forte sensation de résistance ; cela signifie que, si elle est pr
tance ; cela signifie que, si elle est pressée par la main, une forte sensation de résistance s’éveillera. Un pouvoir n’est donc
onditions. Nous entendons simplement, dans le cas présent, que telles sensations sont possibles, futures, prochaines, nécessaires
épendant et permanent, il n’y a rien que la conception affirmative de sensations musculaires et tactiles analogues, ces sensations
tion affirmative de sensations musculaires et tactiles analogues, ces sensations étant conçues et affirmées comme possibles pour t
ui pour nous constitue l’objet. Quand, les yeux fermés, j’éprouve une sensation d’odeur de rose, et que, là-dessus, je conçois et
ssibilité pour moi, et pour tout être semblable à moi, d’une certaine sensation musculaire et tactile de résistance molle, d’une
e sensation musculaire et tactile de résistance molle, d’une certaine sensation visuelle de forme colorée, possibilité qui devien
irection de ses yeux ouverts. — Des possibilités et des nécessités de sensations , à cela se réduisent les pouvoirs, partant les pr
es de nous, permanentes et que nous concevons comme les causes de nos sensations , ne soient, au fond et en soi, que des possibilit
soient, au fond et en soi, que des possibilités et des nécessités de sensation  ? — Pour lever cette difficulté, considérons l’un
sition par laquelle j’affirme la possibilité et la nécessité de telle sensation à telles conditions est générale et vaut pour tou
ition par laquelle j’affirme la possibilité et la nécessité de telles sensations à telles conditions est abstraite et vaut non seu
et par elles-mêmes. — À ces deux titres, elles s’opposent d’abord aux sensations qui sont passagères et non point permanentes comm
oir, je suis persuadé que le papier est toujours là. Je n’ai plus les sensations qu’il me donnait ; mais je crois que, si je me pl
n du monde à un instant donné ne contient qu’une petite proportion de sensations présentes. Je pourrais même en cet instant n’en a
je me forme du monde à un moment de son existence comprend, outre les sensations que j’éprouve actuellement, une variété innombrab
ue j’éprouve actuellement, une variété innombrable de possibilités de sensations , comprenant d’abord toutes les sensations que l’o
ombrable de possibilités de sensations, comprenant d’abord toutes les sensations que l’observation antérieure m’atteste comme pouv
lconques, et, en outre, une multitude indéfinie et illimitée d’autres sensations que des circonstances à moi inconnues et hors de
s prévisions pourraient éveiller en moi. Ces diverses possibilités de sensations sont pour moi dans le monde la chose importante.
és de sensations sont pour moi dans le monde la chose importante. Mes sensations présentes sont généralement de peu d’importance e
ou de la substance se distingue principalement de notre notion de la sensation . — Ces possibilités, qui, avec une condition de p
considéré comme le nom d’une chose différente. « Ces possibilités de sensations , une fois certifiées et garanties, ont une autre
particularité importante : c’est qu’elles sont la possibilité non de sensations isolées, mais de sensations jointes en un groupe.
c’est qu’elles sont la possibilité non de sensations isolées, mais de sensations jointes en un groupe. Quand nous nous représenton
dans telles conditions données, nous éprouverions, non pas une seule sensation , mais un nombre et une variété très grande et mêm
ation, mais un nombre et une variété très grande et même indéfinie de sensations appartenant en général à différents sens et telle
s. Par conséquent, non seulement cette possibilité particulière d’une sensation se trouve investie de la qualité de permanence, l
a qualité de permanence, lorsque nous n’éprouvons actuellement aucune sensation  ; mais encore, quand nous en éprouvons quelqu’une
nsation ; mais encore, quand nous en éprouvons quelqu’une, les autres sensations du groupe sont conçues par nous sous la forme de
cet endroit, mais encore avec le caractère temporaire de chacune des sensations qui composent le groupe ; en d’autres termes, il
otre idée de la substance ou matière se distingue de notre idée de la sensation . « Considérons maintenant un autre caractère géné
e, outre des groupes fixes, nous reconnaissons un ordre fixe dans nos sensations . C’est un ordre de succession, et, une fois établ
idées de cause et d’effet… De quelle nature est cet ordre fixe de nos sensations  ? C’est un rapport constant entre deux termes, et
e toujours. Mais d’ordinaire ce rapport ne se rencontre pas entre une sensation actuelle et une autre. Il y a très peu de cas où
eux termes liés à titre d’antécédent et de conséquent ne sont pas des sensations , mais ces groupes dont nous parlions ; une très p
pes dont nous parlions ; une très petite portion de chaque groupe est sensation actuelle ; sa plus grande portion consiste en pos
elle ; sa plus grande portion consiste en possibilités permanentes de sensation , possibilités qui nous sont attestées par un nomb
ssibilités qui nous sont attestées par un nombre petit et variable de sensations actuellement présentes. Partant, nos idées de cau
de puissance, d’activité, ne s’attachent pas dans notre esprit à nos sensations considérées comme actuelles, sauf dans les quelqu
ées comme actuelles, sauf dans les quelques cas physiologiques où les sensations figurent par elles-mêmes comme antécédents dans q
idées de cause, de puissance, d’activité, au lieu de s’attacher à des sensations , s’attachent à des groupes de possibilités de sen
tacher à des sensations, s’attachent à des groupes de possibilités de sensation . Les sensations conçues ne se présentent pas habi
nsations, s’attachent à des groupes de possibilités de sensation. Les sensations conçues ne se présentent pas habituellement à nou
nsations conçues ne se présentent pas habituellement à nous comme des sensations actuellement éprouvées, car non seulement une que
ons qui ont lieu plus ou moins régulièrement dans nos possibilités de sensation sont pour la plupart tout à fait indépendantes de
la modification de quelqu’une d’elles au moyen d’une autre. Ainsi les sensations , qui pourtant sont le fondement originel du tout,
t les possibilités sont regardées comme beaucoup plus réelles que les sensations actuelles, bien plus, comme les réalités mêmes do
pour tout le reste de notre vie, nous n’avons jamais conscience d’une sensation présente sans la rapporter instantanément à quelq
elqu’un des groupes de possibilités dans lesquels est enregistrée une sensation de la même espèce, et, si nous ne savons pas enco
llement, d’un grand nombre et d’une grande variété de possibilités de sensation sans lesquelles elle ne se serait pas produite. L
sation sans lesquelles elle ne se serait pas produite. L’ensemble des sensations comme possibles forme ainsi un arrière-fond perma
e ainsi un arrière-fond permanent à une quelconque ou à plusieurs des sensations qui, à un moment donné, sont actuelles, et les po
uelles, et les possibilités sont conçues comme étant, par rapport aux sensations actuelles, dans la relation d’une cause à ses eff
rapport à nous si différents du rôle et de l’aspect que revêtent nos sensations , qu’elles ne peuvent manquer, et cela par le jeu
tale, d’être conçues et crues comme au moins aussi différentes de nos sensations qu’une sensation l’est d’une autre. Le fondement
es et crues comme au moins aussi différentes de nos sensations qu’une sensation l’est d’une autre. Le fondement qu’elles ont dans
qu’une sensation l’est d’une autre. Le fondement qu’elles ont dans la sensation est oublié, et nous supposons qu’elles sont quelq
insèquement, en diffère. En effet, nous pouvons nous soustraire à nos sensations (externes), ou nous pouvons en être écartés par q
us pouvons en être écartés par quelque autre agent. Mais, quoique les sensations cessent, les possibilités demeurent en existence 
ités que nous. Mais nous ne trouvons pas qu’elles éprouvent les mêmes sensations actuelles. Les autres personnes n’ont pas nos sen
nt les mêmes sensations actuelles. Les autres personnes n’ont pas nos sensations exactement quand nous les avons et exactement com
exactement comme nous les avons ; mais elles ont nos possibilités de sensation . Tout ce qui indique comme présente une possibili
s de sensation. Tout ce qui indique comme présente une possibilité de sensations pour nous-mêmes indique comme présente une possib
sensations pour nous-mêmes indique comme présente une possibilité de sensations semblables pour eux, excepté en tant que leurs or
sensations semblables pour eux, excepté en tant que leurs organes de sensation peuvent s’écarter du type des nôtres. Ceci met le
anentes sont communes à nous et aux créatures semblables à nous ; les sensations actuelles ne le sont pas. Ce que les autres perço
nt ils ne savent rien, à moins que je ne les en informe. Le monde des Sensations possibles qui se succèdent les unes aux autres se
ur. « La matière peut donc être définie une Possibilité permanente de sensation … Nous croyons que nous percevons un quelque chose
ous croyons que nous percevons un quelque chose étroitement lié à nos sensations , mais différent de celles que nous éprouvons en c
celles que nous éprouvons en cet instant particulier, et distinct des sensations en général, parce qu’il est permanent et toujours
on sont des propriétés qui appartiennent à toutes les possibilités de sensation que l’expérience garantit. La croyance en ces pos
’est que si ces événements avaient lieu, la possibilité permanente de sensation que j’appelle Calcutta subsisterait encore, et qu
ansporté soudainement sur les rives de l’Hooghly, j’aurais encore les sensations qui, si je les avais maintenant, me conduiraient
matière, la conçoivent réellement comme une possibilité permanente de sensation . Mais la majorité des philosophes se figure qu’el
moi, ils n’aient rien dans l’esprit qu’une possibilité permanente de sensations , seraient indubitablement, si on leur posait la q
à l’existence d’une chose transcendante autre que les possibilités de sensation , et cela sans qu’il y ait une telle chose et sans
ue la généralisation peut former en partant des lois observées de nos sensations . Sitôt que nous avons constaté un rapport entre q
ons. Sitôt que nous avons constaté un rapport entre quelqu’une de nos sensations et quelque chose qui est autre qu’elle, nous pouv
ns difficulté, concevoir le même rapport entre la somme de toutes nos sensations et quelque chose qui soit autre qu’elles. Les dif
re qu’elles. Les différences que notre conscience reconnaît entre une sensation et une autre nous donnent l’idée générale de diff
l’idée générale de différence et associent indissolublement à chaque sensation que nous avons le sentiment qu’elle est différent
nous empêche de former la notion d’un quelque chose qui n’est ni une sensation ni une possibilité de sensation, même lorsque not
n d’un quelque chose qui n’est ni une sensation ni une possibilité de sensation , même lorsque notre conscience ne confirme pas ce
e ; et il est tout à fait naturel que les possibilités permanentes de sensation que nous atteste notre conscience soient confondu
pour des réalités substantielles ; et les possibilités permanentes de sensation que l’expérience garantit sont, par plusieurs de
nt, par plusieurs de leurs propriétés, si extrêmement différentes des sensations actuelles, que, puisque nous sommes capables d’im
puisque nous sommes capables d’imaginer quelque chose qui dépasse la sensation , il y a une grande probabilité naturelle pour que
iste entre ses diverses parties, nous sommes conduits à considérer la sensation elle-même — la réunion totale de nos sensations —
nduits à considérer la sensation elle-même — la réunion totale de nos sensations  — comme ayant son origine dans des existences ant
yant son origine dans des existences antécédentes et qui dépassent la sensation . Nous y sommes conduits par le caractère particul
lier de ces couples uniformes que l’expérience nous dévoile parmi nos sensations . Comme nous l’avons déjà remarqué, l’antécédent c
ations. Comme nous l’avons déjà remarqué, l’antécédent constant d’une sensation est rarement une sensation actuelle ou un groupe
déjà remarqué, l’antécédent constant d’une sensation est rarement une sensation actuelle ou un groupe de sensations actuelles. Ce
t d’une sensation est rarement une sensation actuelle ou un groupe de sensations actuelles. Cet antécédent est bien plus souvent l
vent l’existence d’un groupe de possibilités qui n’enferment point de sensations actuelles, sauf celles qui sont requises pour mon
ises pour montrer que les possibilités sont réellement présentes. Des sensations actuelles ne sont pas même indispensables pour ce
présence immédiate des possibilités) peut nous être manifestée par la sensation même que nous lui rapportons et que nous croyons
nnel, soit considéré par nous comme la cause — peut être, non pas une sensation quelconque actuellement sentie, mais simplement l
ou au moment immédiatement précédent, d’un groupe de possibilités de sensation . Partant, ce n’est pas aux sensations actuellemen
, d’un groupe de possibilités de sensation. Partant, ce n’est pas aux sensations actuellement éprouvées, c’est à leurs possibilité
un seul et même mécanisme, nous acquérons l’habitude de considérer la sensation en général, de même que toutes nos sensations ind
abitude de considérer la sensation en général, de même que toutes nos sensations individuelles, comme un effet, et en outre l’habi
t en outre l’habitude de concevoir, comme causes de la plupart de nos sensations individuelles, non pas d’autres sensations, mais
auses de la plupart de nos sensations individuelles, non pas d’autres sensations , mais des possibilités générales de sensation… On
lles, non pas d’autres sensations, mais des possibilités générales de sensation … On dira peut-être que la précédente théorie rend
’expérience nous donne des possibilités permanentes. Nous portons nos sensations avec nous partout où nous allons, et elles n’exis
place, nous n’emportons pas avec nous les possibilités permanentes de sensation  ; elles restent jusqu’à ce que nous revenions, ou
aurons cessé de sentir, elles seront des possibilités permanentes de sensation pour d’autres êtres que nous-mêmes. Ainsi, les se
rmanentes de sensation pour d’autres êtres que nous-mêmes. Ainsi, les sensations actuelles et les possibilités permanentes de sens
s. Ainsi, les sensations actuelles et les possibilités permanentes de sensation sont en contraste absolu les unes vis-à-vis des a
lassées par nous comme des existences génériquement distinctes de nos sensations , mais dont nos sensations sont les effets… Si tou
existences génériquement distinctes de nos sensations, mais dont nos sensations sont les effets… Si toutes ces considérations mis
l’est, sauf un point que nous avons déjà indiqué. Ces possibilités de sensation , qui sont constituées par la présence de toutes l
, qui sont constituées par la présence de toutes les conditions de la sensation , moins une, se transforment en nécessités, lorsqu
’ajouter aux autres. Je vois une table ; cela signifie qu’ayant telle sensation visuelle, je conçois et j’affirme la possibilité
sensation visuelle, je conçois et j’affirme la possibilité de telles sensations de mouvement musculaire, de résistance, de son fa
our lui, non plus seulement possibilité, mais encore nécessité de ces sensations . Ces nécessités, posées à part et considérées iso
forces diverses qui, sous diverses conditions, provoquent en nous des sensations diverses : voilà les corps par rapport à nous et
titue, telle possibilité périt ; en d’autres termes encore, parmi les sensations possibles qui désignaient un corps, telle sensati
ncore, parmi les sensations possibles qui désignaient un corps, telle sensation cesse d’être possible. Ce dessus de poêle était f
bliothèque. — Dans tous ces cas, une ou plusieurs des possibilités de sensation qui constituaient l’objet disparaissent, sauf à ê
angements des corps ne sont conçus et concevables que par rapport aux sensations , puisqu’ils se réduisent tous, en dernière analys
rnière analyse, à l’extinction ou à la naissance d’une possibilité de sensation . Mais, à un autre point de vue, quoique les corps
tre point de vue, quoique les corps ne soient que des possibilités de sensations , ces changements n’en sont pas moins des changeme
d’ordinaire nous les considérons. Quand nous ne rencontrons plus une sensation sur laquelle nous avions coutume de compter, nous
ses événements possibles, comme nous l’avons conçu par rapport à nos sensations possibles, et, au premier groupe de possibilités
peut et, sous certaines conditions, il doit provoquer en nous telles sensations musculaires et tactiles de résistance, d’étendue,
tactiles de résistance, d’étendue, de figure et d’emplacement, telles sensations de température, de couleur, de son, d’odeur et de
s événements, mais par certains de leurs événements. Au lieu de notre sensation de température, nous prenons pour indice l’élévat
ation ou l’abaissement de l’alcool dans le thermomètre. Au lieu de la sensation musculaire que nous éprouvons en soulevant un poi
d en nous-mêmes ; la notion primitive que nous en avons est celle des sensations musculaires plus ou moins énergiques dont la séri
et par induction, de même que nous attribuons aux corps organisés des sensations , perceptions, émotions et autres événements sembl
l faut pour qu’elle convienne à un corps incapable d’intentions et de sensations . Au lieu de concevoir le mouvement comme une séri
t de sensations. Au lieu de concevoir le mouvement comme une série de sensations successives interposées entre les moments de dépa
ou une particularité du mouvement ainsi conçu peut tenir lieu de ses sensations . Il appelait solide ce qui provoque en lui la sen
lieu de ses sensations. Il appelait solide ce qui provoque en lui la sensation de résistance ; il appelle maintenant solide ce q
un corps quelconque en mouvement. Il concevait l’étendue vide par ses sensations musculaires de locomotion libre ; il la conçoit m
ces et les solides par des groupes de plus en plus complexes dont ses sensations de locomotion, de contact et de résistance étaien
e mouvement d’une surface. Il évaluait la force par la grandeur de sa sensation d’effort ; il la mesure, maintenant par la vitess
on, comme de la définition de tous les autres, ne sont jamais que des sensations , ou des extraits plus ou moins élaborés de sensat
jamais que des sensations, ou des extraits plus ou moins élaborés de sensations . VII Entre ces extraits de sensation par le
plus ou moins élaborés de sensations. VII Entre ces extraits de sensation par lesquels, en dernière analyse, nous concevons
et en choses du dehors ? N’y a-t-il dans la nature que les séries de sensations passagères qui constituent les sujets sentants, e
ituent les sujets sentants, et les possibilités durables de ces mêmes sensations  ? N’y a-t-il rien d’intrinsèque dans cette pierre
le que des propriétés relatives, par exemple la possibilité de telles sensations tactiles pour un sujet sentant, la nécessité des
les sensations tactiles pour un sujet sentant, la nécessité des mêmes sensations tactiles pour le sujet sentant qui se donnera tel
nsations tactiles pour le sujet sentant qui se donnera telle série de sensations musculaires, à savoir la série des sensations mus
donnera telle série de sensations musculaires, à savoir la série des sensations musculaires à la suite desquelles sa main arrive
te pierre soit, non pas la simple possibilité permanente de certaines sensations d’un sujet sentant, possibilité vaine et de nul e
permanentes, mais encore nous lui attribuons à bon droit une série de sensations , images, idées plus ou moins analogues aux nôtres
minations préalables. Comme on l’a vu tout à l’heure, de la série des sensations musculaires par laquelle nous concevons le mouvem
; car l’analogie qui nous permet d’accorder à telle forme animale des sensations , perceptions, souvenirs, volontés semblables aux
le-même. Promenée le long de notre bras, elle nous donne une série de sensations tactiles analogues à celle que nous donnerait not
ences faciles à répéter, elle éveille en nous cette série spéciale de sensations visuelles et tactiles que notre main, nos pieds,
droit d’attribuer à la balle un changement intrinsèque, analogue à la sensation musculaire de locomotion que par la conscience no
re, le mouvement, et nous le concevons comme analogue de loin à notre sensation musculaire de locomotion, comme un extrait prodig
laire de locomotion, comme un extrait prodigieusement réduit de cette sensation , bref, comme on l’a défini tout à l’heure. À ce t
e ; et cela ne signifie pas seulement que la possibilité de certaines sensations visuelles, tactiles, etc., subsisterait encore ;
les autres, et, notamment par rapport à nous, il est une condition de sensations pour nous ; à ce titre, il est déterminé, mais se
n dire de lui, sinon qu’il est la possibilité permanente de certaines sensations pour nous. — D’autre part, en lui-même, il est un
lle s’effectue. — Cet homme est d’abord la possibilité permanente des sensations visuelles, tactiles, etc., que j’éprouve à son en
j’éprouve à son endroit, et, en outre, il est une série distincte de sensations , images, idées, volitions, jointe aux tendances p
Pareillement, cette pierre est d’abord la possibilité permanente des sensations visuelles, tactiles, etc., que j’éprouve à son en
s doute, nous ne connaissons les êtres animés ou inanimés que par les sensations qu’ils nous donnent. Sans doute encore, tous les
matériaux avec lesquels nous construisons en nous leur idée sont nos sensations ou des extraits plus ou moins élaborés de nos sen
dée sont nos sensations ou des extraits plus ou moins élaborés de nos sensations . Mais nous pouvons, sur preuves valables, reporte
ur avoir ôté tous les caractères par lesquels ils étaient d’abord des sensations , en prenant soin de ne leur laisser que leur ordr
xtrait très mince, le plus mince possible, de cette série continue de sensations musculaires successives qui constituent d’abord p
fait la conception d’un corps. Tous ces matériaux sont des images de sensations possibles sous telles conditions, et nécessaires
u lieu d’être réprimée et niée, elle est provoquée et suscitée par la sensation actuelle, elle est affirmative et devient un juge
pose la main dans l’obscurité sur cette table de marbre, et j’ai une sensation actuelle de contact, de résistance et de froid. À
ion actuelle de contact, de résistance et de froid. À propos de cette sensation surgissent les images de plusieurs sensations dis
froid. À propos de cette sensation surgissent les images de plusieurs sensations distinctes et liées entre elles, celle des sensat
es de plusieurs sensations distinctes et liées entre elles, celle des sensations exactement semblables de contact, de résistance e
de froid que j’éprouverais si je répétais la même épreuve, celle des sensations à peu près semblables de contact, de résistance e
ouverais si je portais la main au-delà de l’endroit touché, celle des sensations musculaires de locomotion pendant lesquelles ces
celle des sensations musculaires de locomotion pendant lesquelles ces sensations tactiles me seraient données et au terme desquell
s et au terme desquelles elles ne me seraient plus données, celle des sensations de couleur et de forme visuelles qui naîtraient e
, non seulement en un moment quelconque de l’avenir j’éprouverais les sensations indiquées, mais encore qu’en un moment quelconque
pour tout être analogue à moi. Dans ce groupe d’images évoqué par la sensation , il faut distinguer deux choses, les images elles
ossibilité permanente, en tout temps et pour tout être sensible ; des sensations qu’elles représentent. La première de ces deux ch
ine. — En effet, il suffit de l’expérience animale pour attacher à la sensation le groupe d’images ; on a vu les lois de révivisc
il aura froid ; que, s’il ouvre les yeux pour la voir, il aura telle sensation visuelle. Cela lui suffit pour éviter le danger,
pièce de viande, il a, par réviviscence et association, l’image d’une sensation de saveur agréable, et cette image le pousse à ha
fouet sifflant, il a, par réviviscence et association, l’image d’une sensation douloureuse de contact, et cette image le porte à
il en cherche le sens et les accouple. L’homme remarque alors que la sensation dont il a l’image était possible tout à l’heure,
out être analogue à lui. Il note cette possibilité ; il la dégage des sensations où elle est incluse ; il est frappé de son indépe
au milieu de l’écoulement continu et de la dépendance si visible des sensations . Il la note par les mots de propriété, de pouvoir
Par contrecoup, il écarte ou laisse de côté comme peu importantes les sensations fugitives ; à force de les omettre, il oublie que
 Il reste alors pour constituer la perception d’un corps, d’abord une sensation actuelle, et un groupe associé d’images, ensuite
t la notation au moyen d’un signe, d’un caractère commun à toutes les sensations représentées par ces images, caractère permanent
rprété par l’illusion métaphysique, s’isole et semble un être à part. Sensations et images, tels sont les matériaux bruts et primi
simulacre hallucinatoire qui surgit en nous, lorsque, à propos d’une sensation , nous concevons et affirmons une substance étendu
t aucune chose réelle ou actuelle, mais seulement des possibilités de sensations , attendant pour se convertir en sensations l’appa
lement des possibilités de sensations, attendant pour se convertir en sensations l’apparition des êtres sentants. 35. Par cette
ous restituons aux corps une existence effective, indépendante de nos sensations . Mais la théorie, aidée de cette addition, nous c
lyse du mouvement, il suit qu’il n’est pas absolument hétérogène à la sensation  ; car l’idée que nous en avons est formée avec de
’idée que nous en avons est formée avec des matériaux fournis par nos sensations musculaires de locomotion. Dans la série des sens
urnis par nos sensations musculaires de locomotion. Dans la série des sensations musculaires successives qui composent une sensati
ans la série des sensations musculaires successives qui composent une sensation totale de locomotion, dépouillez les sensations c
ives qui composent une sensation totale de locomotion, dépouillez les sensations composantes de toute qualité et de toute différen
au maximum de simplicité possible, peuvent lire considérés comme des sensations élémentaires au maximum de simplicité possible. A
n se dégradant davantage encore, sous les événements moraux composés, sensations et images, dont nous avons conscience. Les sensat
oraux composés, sensations et images, dont nous avons conscience. Les sensations et les images ne seraient alors que des cas plus
t fourni par le rapport découvert entre notre idée du mouvement et la sensation musculaire de locomotion, qui fournit à cette idé
seraient toutes homogènes. L’exemplaire nous en serait fourni par la sensation telle que nous l’observons en nous, et par les se
ourni par la sensation telle que nous l’observons en nous, et par les sensations élémentaires de plus en plus dégradées et simplif
entaires de plus en plus dégradées et simplifiées qui composent cette sensation totale. À la limite extrême de simplicité, toutes
ouvements, lesquels ne seraient eux-mêmes que des séries continues de sensations infinitésimales, dépouillées de toute qualité et
que ; en soi, le mouvement ne serait concevable que par les séries de sensations musculaires dont il est l’extrait le plus mince,
e, et, directement, le type de l’existence serait l’événement mental, sensation ou image, tel que la conscience le constate en no
3 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre troisième. Les sensations — Chapitre premier. Les sensations totales de l’ouïe et leurs éléments » pp. 165-188
Chapitre premier. Les sensations totales de l’ouïe et leurs éléments Sommaire.
duction des idées à une classe d’images et des images à une classe de sensations . — Énumération des principales sortes de sensatio
s à une classe de sensations. — Énumération des principales sortes de sensations . — Ce que signifie le mot sensation. — Distinctio
ration des principales sortes de sensations. — Ce que signifie le mot sensation . — Distinction entre la propriété du corps extéri
. — Distinction entre la propriété du corps extérieur qui provoque la sensation et la sensation elle-même. — Distinction entre la
entre la propriété du corps extérieur qui provoque la sensation et la sensation elle-même. — Distinction entre la sensation brute
ovoque la sensation et la sensation elle-même. — Distinction entre la sensation brute et la position apparente que la conscience
tion apparente que la conscience lui attribue. — Distinction entre la sensation et l’état du nerf ou des centres nerveux. — Carac
nerf ou des centres nerveux. — Caractères propres et primitifs de la sensation . II. Classification des sensations d’après Gerdy,
ractères propres et primitifs de la sensation. II. Classification des sensations d’après Gerdy, Mueller, Longet et Bain. — Sa comm
— Sa commodité pratique et son insuffisance scientifique. En quoi les sensations classées diffèrent des autres faits également cla
tres faits également classés. — Nous ne démêlons pas les éléments des sensations . — Les sciences physiques et physiologiques ne pe
es ne peuvent démêler ces éléments, mais seulement les conditions des sensations totales. — Les sensations semblent irréductibles
éléments, mais seulement les conditions des sensations totales. — Les sensations semblent irréductibles à d’autres données plus si
mposés chimiques avant la découverte des corps simples. — Analyse des sensations de son. — Diverses sortes de sons. — En apparence
l’autre. — Roue de Savart et sirène d’Helmholtz. — Son musical. — La sensation continue se compose alors de sensations élémentai
Helmholtz. — Son musical. — La sensation continue se compose alors de sensations élémentaires successives. — Cas des sons très gra
essives. — Cas des sons très graves. — Nous pouvons alors démêler les sensations élémentaires successives. — Chacune d’elles a une
ons musicaux quelconques. — Expérience de Savart. — Nombre énorme des sensations élémentaires qui se succèdent en une seconde pour
ensations élémentaires qui se succèdent en une seconde pour former la sensation totale d’un son aigu. — Ce nombre croît à mesure
nombre croît à mesure que le son devient plus aigu. — En ce cas, les sensations élémentaires cessent d’être démêlées par la consc
ssent d’être démêlées par la conscience. — Aspect que doit prendre la sensation totale. — Elle le prend en effet. — Les caractère
bas, de large, d’effilé, d’uni, de vibrant, que nous trouvons dans la sensation totale, s’expliquent par l’arrangement des sensat
trouvons dans la sensation totale, s’expliquent par l’arrangement des sensations élémentaires. IV. Suite de l’analyse des sensatio
l’arrangement des sensations élémentaires. IV. Suite de l’analyse des sensations de son. — Explication de la sensation d’intensité
es. IV. Suite de l’analyse des sensations de son. — Explication de la sensation d’intensité. — Explication de la sensation du tim
e son. — Explication de la sensation d’intensité. — Explication de la sensation du timbre. — Découverte d’Helmholtz. — Explicatio
la sensation du timbre. — Découverte d’Helmholtz. — Explication de la sensation de bruit. — Construction de toutes les sensations
— Explication de la sensation de bruit. — Construction de toutes les sensations totales de son au moyen des sensations élémentair
. — Construction de toutes les sensations totales de son au moyen des sensations élémentaires de son. — Analyse de la sensation él
s de son au moyen des sensations élémentaires de son. — Analyse de la sensation élémentaire de son. — Elle se compose d’un minimu
répétitions plus ou moins transformées et déguisées. Il s’agit de la sensation , et avant de la définir, c’est-à-dire de montrer
uffrons, et cette douleur, prise en elle-même et toute seule, est une sensation proprement dite. Il y a un grand nombre de faits
blables, quoique différents par l’espèce et le degré. Telles sont les sensations de contact, de pression, de chatouillement, qui o
ne certaine façon certaines portions de notre corps ; telles sont les sensations de température qui se produisent lorsqu’un certai
haleur est ajouté ou ôté à notre température propre ; telles sont les sensations d’activité musculaire, ainsi nommées parce qu’ell
e la tension ou du relâchement de nos muscles ; telles sont enfin les sensations excitées en nous par les particules liquides d’un
mière qui frappe notre appareil optique, et qu’on nomme ordinairement sensations de saveur, d’odeur, de son et de couleur. Plusieu
s vibrations aériennes ou lumineuses, tantôt l’espèce bien connue des sensations que ces corps, particules et vibrations, excitent
 ; car la propriété appartient à l’objet et non à nous, tandis que la sensation appartient à nous et non à l’objet. Le jus de cit
citron possède une propriété inconnue capable d’éveiller en nous une sensation bien connue, celle de la saveur acide. Cette feui
cette feuille de papier, une fois éclairée, peut éveiller en nous la sensation de la couleur blanche. — Deux autres distinctions
moins faciles ne sont pas moins nécessaires. Quand nous éprouvons une sensation , nous la situons ; nous rapportons telle douleur,
s ; nous rapportons telle douleur, telle impression de chaleur, telle sensation de contact à la main, à la jambe, à tel ou tel en
e contact à la main, à la jambe, à tel ou tel endroit du corps, telle sensation d’odeur à l’intérieur du nez, telle sensation de
endroit du corps, telle sensation d’odeur à l’intérieur du nez, telle sensation de saveur au palais, à la langue, ou à l’arrière-
eure engendrée par l’expérience ; un groupe d’images s’est associé la sensation pour lui attribuer cette position ; ce groupe lui
ée la place plus loin ; les sons et les couleurs, qui ne sont que des sensations , nous semblent aujourd’hui situés, non dans nos o
uit ce recul apparent. En attendant, il doit, pour bien comprendre la sensation , la séparer de cet accompagnement, laisser de côt
e recherches anatomiques et physiologiques pour nous apprendre que la sensation dépend de lui ; encore aujourd’hui nous ignorons
donc qu’en ce moment nous le laissions à part pour étudier d’abord la sensation à part. — Ainsi circonscrite, elle est ce premier
rouvons toujours que les fils primitifs dont elle est tissée sont des sensations et rien que des sensations ; on en verra plus tar
ls primitifs dont elle est tissée sont des sensations et rien que des sensations  ; on en verra plus tard la preuve. Mais on l’a dé
Mais on l’a déjà, si l’on se souvient que nos images ne sont que des sensations renaissantes, que nos idées ne sont que des image
ses. Depuis longtemps, selon la méthode ordinaire, on a distribué les sensations en classes et sous-classes, plus ou moins heureus
éments de connaissance que des stimulants d’action ; on les a nommées sensations de la vie organique, et, d’après l’appareil ou la
n-être déterminés par l’état de la respiration ; ailleurs encore, les sensations de froid et de chaud, déterminées par un état gén
tat général de tous les organes ; ailleurs enfin, d’autres, comme les sensations digestives, déterminées par l’état du canal alime
ers genres touchent aux derniers de la précédente ; elle comprend les sensations qui ne nous renseignent point sur la santé ou sur
es stimulants d’action que des éléments de connaissance. On les nomme sensations de la vie intellectuelle, et, d’après les organes
et, d’après les organes spéciaux qui les éveillent, on les divise en sensations de l’odorat, du goût, du toucher, de l’ouïe et de
vue. Dans chacun de ces genres, on a introduit des espèces. Dans les sensations du goût, on a distingué les saveurs68 parentes de
ans les sensations du goût, on a distingué les saveurs68 parentes des sensations alimentaires, capables suivant l’état de l’estoma
du doux, du salé, de l’alcalin, de l’acide, de l’astringent. Dans les sensations de l’odorat, on a distingué de même les odeurs pa
ensations de l’odorat, on a distingué de même les odeurs parentes des sensations respiratoires, composées ou mêlées d’une sensatio
eurs parentes des sensations respiratoires, composées ou mêlées d’une sensation de fraîcheur ou d’étouffement, et les odeurs prop
etc. Des classifications semblables interviennent pour distribuer les sensations des autres sens ; et on les trouvera un peu diffé
riqué un casier commode, garni de cases, où l’on retrouve aisément la sensation qu’on veut considérer ; on n’a rien fait de plus.
idérer ; on n’a rien fait de plus. On ne sait pas en quoi consiste la sensation elle-même ; si l’on en considère une, par exemple
ement, constituent la plante entière. — Mais, justement parce que nos sensations sont les éléments dont se compose le reste, nous
rogrès, si grands qu’on les imagine, n’ajoutent rien à notre idée des sensations  ; ils nous éclairent sur leurs conditions, et non
arrière-bouche ; je n’en serai pas plus instruit sur la nature de la sensation du doux et de l’amer. Je saurai les circonstances
t bien plus visible encore si l’on compare entre elles, non plus deux sensations différentes du même sens, mais les sensations de
re elles, non plus deux sensations différentes du même sens, mais les sensations de deux sens différents, même lorsqu’elles sont p
nt de la peau et le son produit par les mêmes vibrations de l’air, la sensation de douleur et le cercle lumineux produit par la m
r et le cercle lumineux produit par la même compression de l’œil, les sensations de lumière éclatante, de son sifflant, de choc ou
ne à part ; ni l’odeur, ni la saveur, ni la couleur, ni le son, ni la sensation du contact ne peuvent être ramenés l’un à l’autre
e et la saveur sucrée, comme le bleu, le rouge et le jaune, comme les sensations de chaleur, de pression, de chatouillement, sembl
maines si profondément distincts, c’est le degré d’intensité ; chaque sensation est capable de plus et de moins ; elle est un deg
r les groupes secondaires compris dans les groupes principaux ; toute sensation spéciale, celle de l’amer, du chatouillement, du
matière volatile odorante qui ne forme un type à part ; à côté de la sensation qu’elle provoque, on en peut mettre parfois deux
ènes et précis, le nombre, la force et la forme, tandis que, dans les sensations , nul élément pareil ne pouvant être isolé, nous s
fférences indéfinissables en nombre indéfini. III Cependant les sensations ont des éléments, et on va s’en assurer par diver
e il y a plusieurs couleurs ; il faut avancer d’un pas et voir si les sensations de son, de couleur et les autres qui nous paraiss
qui nous paraissent simples ne sont pas, elles aussi, composées : de sensations plus ; simples. — La psychologie est aujourd’hui
nsations plus ; simples. — La psychologie est aujourd’hui en face des sensations prétendues simples, comme la chimie à son début é
e leurs parcelles. Le psychologue doit chercher si, en joignant telle sensation élémentaire avec une, deux, trois autres sensatio
en joignant telle sensation élémentaire avec une, deux, trois autres sensations élémentaires, en les rapprochant dans le temps, e
moindre ou plus grande, il ne parvient pas à construire ces blocs de sensations que saisit la conscience brute et qui, irréductib
é, la grandeur et le nombre de leurs éléments. Or il est un groupe de sensations dans lequel la réduction peut être complète ; ce
être l’un musical, l’autre non musical, c’est-à-dire que l’un est une sensation continue et dont toutes les parties sont semblabl
s les parties sont semblables entre elles, tandis que l’autre est une sensation discontinue et composée de parties non semblables
du musc pénétrante, etc. Ces épithètes disent quelque chose de notre sensation , mais fort peu de chose ; en tout cas, elles ne n
n, mais fort peu de chose ; en tout cas, elles ne nous disent pas les sensations élémentaires dont est construite notre sensation.
nous disent pas les sensations élémentaires dont est construite notre sensation . Par bonheur, les physiciens et les physiologiste
us permettent de trouver ce que nous cherchions. — Ce qui provoque la sensation de son, c’est l’ébranlement du nerf acoustique or
oisissant des ébranlements tous exactement semblables on provoque des sensations de son toutes exactement semblables. Tel est le c
re d’ébranlements pareils éveille en nous une succession régulière de sensations pareilles de son semblable. Or, tant que la roue
es de son semblable. Or, tant que la roue tourne assez lentement, les sensations , étant discontinues, sont distinctes ; et chacune
it. Mais si la roue se met à tourner avec une vitesse suffisante, une sensation nouvelle s’élève, celle d’un son musical. Parmi d
se dégage comme un événement d’espèce différente ; entre les diverses sensations élémentaires, qui constituaient chaque bruit, il
’opération a séparée ; désormais, celle-ci n’est plus distincte de la sensation élémentaire semblable qui la suit dans chacun des
s suivants. Toutes ces semblables font maintenant ensemble une longue sensation continue ; leurs limites mutuelles se sont effacé
ont effacées ; l’expérience, comme une analyse chimique, a retiré une sensation élémentaire du groupe complexe où elle était incl
taire du groupe complexe où elle était incluse, pour la joindre à une sensation élémentaire absolument pareille et faire un compo
ation élémentaire absolument pareille et faire un composé nouveau, la sensation de son musical70. Mais si, parmi les sons musicau
ve, par exemple l’octave inférieure de l’orgue, on s’aperçoit que les sensations élémentaires, quoique formant alors un tout conti
n d’un bourdonnement, c’est-à-dire d’un simple bruit. On y démêle les sensations élémentaires ; on reconnaît que chacune d’elles c
elles ; ces limites ne sont qu’à demi effacées. Si on la compare à la sensation élémentaire correspondante d’un son plus aigu, el
lus éloigné dans le temps du maximum ou renflement de la suivante. La sensation totale est ainsi composée de molécules plus gross
elle est ce qu’on nomme un son large ou grave. Nous saisissons ici la sensation élémentaire dont les combinaisons différentes suf
re dont les combinaisons différentes suffisent à expliquer toutes les sensations du son. Considérons d’abord les sons musicaux. On
gies montrent qu’ici, comme dans le cas du son très grave, il y a des sensations élémentaires, et l’expérience scientifique vient
s, successifs et perceptibles à la conscience. En d’autres termes, la sensation totale qui dure une seconde est formée par une su
otale qui dure une seconde est formée par une suite continue de mille sensations pareilles qui durent chacune l/1000me de seconde
ent de le voir, chacune de celles-ci comprend elle-même au moins deux sensations élémentaires successives, lesquelles, isolées, ne
es, de s’agglutiner deux à deux en un total. Voilà les éléments de la sensation qui dure une seconde et les éléments de ses éléme
ts. Maintenant, dans le passage du grave à l’aigu, que deviennent ces sensations élémentaires dont nous avons conscience ? Il est
ut à fait. La conscience ne distingue plus même vaguement les petites sensations composantes ; le son total paraît un et uni. — En
est que les maxima plus resserrés et les molécules plus courtes de la sensation occupent moins de temps, quoique en même nombre.
de temps, quoique en même nombre. Par suite, pour la conscience, nos sensations de son se disposent en pyramide : à la base sont
t en pyramide : à la base sont celles de son très grave, composées de sensations élémentaires plus longues et de maxima plus espac
a plus espacés ; au sommet sont celles de son très aigu, composées de sensations élémentaires plus brèves et de maxima plus resser
s sons de la gamme, sont constituées par les degrés de brièveté de la sensation élémentaire et par les degrés de proximité de ses
est toute faite. Les divers degrés de force ou d’intensité de la même sensation de son sont les divers degrés par lesquels elle p
m et un maximum de condensation, ce qui explique pourquoi dans chaque sensation élémentaire il y a un minimum et un maximum d’int
deviennent deux fois plus fortes ; ce qui explique pourquoi, dans les sensations de son ainsi produites, les intensités s’ajoutent
viennent deux fois plus grandes. Donc, étant donnée la loi qui lie la sensation élémentaire avec sa condition, on peut suivre la
qui lie la sensation élémentaire avec sa condition, on peut suivre la sensation élémentaire sous tous ses aspects et à tous ses d
ou rudes, tantôt veloutés ou unis. En sorte que ces différences de la sensation , jusqu’ici irréductibles et notées par des métaph
s par des métaphores lâches, se réduisent à l’intervention de petites sensations subsidiaires et complémentaires de la même espèce
idiaires et complémentaires de la même espèce, qui, se collant sur la sensation principale, lui donnent un caractère propre et un
les auxiliaires, ni partant reconnaître que, inférieurs en force à la sensation principale, ils sont les mêmes en nature, et que,
le nombre et l’acuité. Cela établi, on est en mesure d’expliquer les sensations de bruit, et leurs diversités innombrables ; sans
’elles, l’acoustique montre leur mode général de formation. Comme les sensations de sons musicaux, elles sont des composés. Mais,
ations de sons musicaux, elles sont des composés. Mais, tandis que la sensation de son musical correspond à une suite de vibratio
itesse et en longueur ; d’où l’on conclut que dans le premier cas les sensations élémentaires sont semblables, et dans le second d
t dans le second dissemblables ; ce qui explique le nombre infini des sensations de bruit, et l’impossibilité de les grouper, comm
s différences et toutes les particularités du son. Étant données deux sensations élémentaires continues, l’une précédente, l’autre
l’autre suivante, toutes deux réunies forment pour la conscience une sensation totale unique que nous nommons sensation du son.
rment pour la conscience une sensation totale unique que nous nommons sensation du son. — Si toutes deux sont semblables, le son
s’ils sont de durée plus courte, le son est plus aigu. — Dans chaque sensation élémentaire, il y a un maximum ; et à mesure que
variation des complémentaires. — Concevez deux données, d’une part la sensation élémentaire, d’autre part cette quantité qu’on ap
le le temps ; vous avez les matériaux nécessaires pour construire les sensations de son. — Deux sensations élémentaires sont disco
s matériaux nécessaires pour construire les sensations de son. — Deux sensations élémentaires sont discontinues ou continues, c’es
ve ou plus aigu. — Concevez maintenant la grandeur ou intensité de la sensation élémentaire elle-même ; avec cette nouvelle donné
lle-même ; avec cette nouvelle donnée, la construction s’achève. — La sensation élémentaire ayant un maximum de grandeur, les max
ensation élémentaire ayant un maximum de grandeur, les maxima de deux sensations élémentaires peuvent être discontinus ou continus
son est composé de portions appréciables ou uni. — Les maxima de deux sensations élémentaires sont plus ou moins grands que les ma
, se réduisent à des différences de grandeur introduites dans la même sensation élémentaire, ces différences étant fournies tantô
différences étant fournies tantôt par la grandeur ou intensité de la sensation elle-même, tantôt par cette grandeur particulière
eur particulière que nous nommons le temps. À présent, considérons la sensation élémentaire elle-même. Dans le bruit qui précède
e. Dans le bruit qui précède le son musical74, elle est unie avec des sensations élémentaires de durée inégale et forme avec elles
cal qui naît des bruits accélérés et rapprochés, elle s’unit avec des sensations élémentaires de durée égale à la sienne, et forme
part, on a vu que, dans le son aigu comme dans le son très grave, la sensation élémentaires un maximum ; nous démêlons ce maximu
de de deux maxima nous empêche de les distinguer. — Bien plus, chaque sensation élémentaire, pour passer de son minimum à son max
t-ils invisibles à la conscience ; en sorte que, dans un son aigu, la sensation élémentaire indistincte comprend, outre deux état
une échappée, le monde obscur et infini qui s’étend au-dessous de nos sensations distinctes. Elles sont des composés et des totaux
connaissance75. Ils peuvent même, comme on vient de le voir pour les sensations du son, avoir divers degrés de composition et de
s de composition et de recul au-delà des prises de la conscience. Les sensations élémentaires qui composent directement nos sensat
conscience. Les sensations élémentaires qui composent directement nos sensations ordinaires sont elles-mêmes des composés de sensa
irectement nos sensations ordinaires sont elles-mêmes des composés de sensations moindres en intensité et en durée, et ainsi de su
cience ne les atteint pas, le raisonnement les conclut ; ils sont aux sensations ce que les molécules secondaires et les atomes pr
e est non une image, mais une notation. 67. Gerdy, Physiologie des sensations et de l’intelligence. — Bain, Senses and Intellec
Mueller, II, 273 et 462. On voit par la roue de Savart qu’une seconde sensation élémentaire est, nécessaire et suffisante pour op
4 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre premier. La sensation, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre premier. La sensation »
Chapitre premier La sensation I. Rôle de l’appétit dans la genèse et le déve
sation I. Rôle de l’appétit dans la genèse et le développement des sensations . — II. Intensité des sensations. Rôle de l’appéti
ans la genèse et le développement des sensations. — II. Intensité des sensations . Rôle de l’appétit. — III. Qualité des sensations
— II. Intensité des sensations. Rôle de l’appétit. — III. Qualité des sensations . Peut-on réduire toutes les sensations à une sens
l’appétit. — III. Qualité des sensations. Peut-on réduire toutes les sensations à une sensation primordiale ? — IV. La spécificit
. Qualité des sensations. Peut-on réduire toutes les sensations à une sensation primordiale ? — IV. La spécificité des sensations
les sensations à une sensation primordiale ? — IV. La spécificité des sensations implique-t-elle leur simplicité ? — V. Elément re
ations implique-t-elle leur simplicité ? — V. Elément relationnel des sensations . — VI. Rapport nécessaire de la sensation au mouv
V. Elément relationnel des sensations. — VI. Rapport nécessaire de la sensation au mouvement. I Rôle de l’appétit dans la genè
vement. I Rôle de l’appétit dans la genèse et le développement des sensations Chaque être est en rapport avec tous les êtres
e qu’il ne les saisit pas à part, parce qu’il n’a pas pour chacun une sensation spéciale et différenciée. Tous les phénomènes lut
pétition. Spencer a proposé, au sujet de la « genèse des nerfs et des sensations  », une belle hypothèse, qui est une application d
é deviendra, aussi longtemps que durera la modification, un organe de sensation plus intense et plus distincte. Mais ce ne sera e
dmet, avec certains physiologistes et psychologues, que le triage des sensations n’a pas lieu dans les nerfs, mais dans l’organe p
seul qui peut rendre raison ni des qualités mêmes des objets, ni des sensations par lesquelles elles s’expriment dans la conscien
oué le rôle capital dans le développement des organes des sens et des sensations  : c’est l’appétit. Spencer a bien vu l’action du
elle-même ou dans son effet le plus immédiat et le plus primitif, la sensation est une modification de cette activité appétitive
ification de cette activité appétitive qui constitue la vie, et toute sensation complexe résulte d’une série d’actions et de réac
ons entre l’appétit intérieur et le milieu extérieur. L’évolution des sensations , leur passage de l’homogénéité à l’hétérogénéité,
le minimum de souffrance. En vertu de cette loi, c’est le rapport des sensations aux émotions agréables ou pénibles, d’une part, e
t en avant ou mouvement de recul, — qui a déterminé, parmi toutes les sensations possibles, le triage des plus avantageuses à l’in
adaptés à leur milieu. Prenons des exemples. Pourquoi avons-nous une sensation exquise de la température ? C’est que le triage e
de la température ? C’est que le triage et le développement de cette sensation , dans l’ensemble confus des impressions venues du
à notre existence et à la satisfaction de l’appétit vital ; si cette sensation manquait, nous pourrions, sans nous en douter, êt
rganes thermométriques de plus en plus délicats, achevé le triage des sensations de température ; ils ont donné à ces sensations u
achevé le triage des sensations de température ; ils ont donné à ces sensations une existence de plus en plus distincte dans la c
dans la conscience, un relief et une saillie dans la sensibilité. Ces sensations enveloppent, encore aujourd’hui, des formes d’émo
la peine, mais ne vous laissez pas prendre à cette apparence : toute sensation de chaleur ou de fraîcheur est du plaisir ou de l
égative. » Toutefois, dans les journées d’orage, nous avons une vague sensation de lourdeur et de tension, qui n’a rien de bien s
lectricité ont donc pu survivre et perpétuer leur race : le germe des sensations électriques a dû ainsi s’atrophier faute d’usage,
le danger de la foudre menaçât journellement tous les individus : la sensation de l’électricité, — que les animaux inférieurs po
— que les animaux inférieurs possèdent en germe au même degré que la sensation de la lumière ou de la chaleur, et qui doit exist
upérieure, développe une jouissance supérieure. Il en résulte que nos sensations actuelles ne représentent pas distinctement tous
s la végétation. Dans l’univers il peut exister des animaux ayant des sensations toutes différentes des nôtres : ils ont sans dout
ion et de raisonnement analogues aux nôtres, mais la matière de leurs sensations , leur liste de sensations peut être toute différe
logues aux nôtres, mais la matière de leurs sensations, leur liste de sensations peut être toute différente. Cette notion est fami
un n’a obtenu sa contrepartie subjective dans l’organisme humain. Les sensations correspondantes n’eussent pas été d’un grand usag
es arrivent à discerner ce qui leur est conforme ou contraire par des sensations souvent aussi fines que celles du dégustateur qui
de là des lacunes, des trous, des vides apparents entre nos diverses sensations distinctes, comme il y a un vide apparent entre l
us les autres par degrés insensibles. Au contraire, dans le monde des sensations externes règne une discontinuité au moins apparen
es sentons pas, ou nous ne les sentons que comme une masse confuse de sensations organiques et internes, sur lesquelles viennent s
ouleurs s’anéantit en un instant. Passez d’une couleur à l’autre, des sensations se succèdent entre lesquelles, sur certains point
sélection. L’optique de Helmholtz renferme une étude approfondie des sensations visuelles dont le commun des hommes ne s’aperçoit
e d’un œil depuis des années et ne pas le savoir. C’est que, dans nos sensations , nous ne faisons attention qu’aux éléments ou ing
C’est donc bien l’intérêt, l’appétit, qui opère la sélection dans les sensations mêmes, qui met en relief les unes et laisse les a
laisse les autres dans l’ombre. Comme l’a remarqué William James, les sensations dont l’attention se détourne, d’abord chez l’indi
de Kant qui imagine, à l’origine de la vie psychique, un ensemble de sensations détachées, sans aucun lien non seulement logique,
et, puis son de cloche, puis vision d’éclair, etc. En juxtaposant ces sensations détachées, on aurait la conscience primitive imag
ée par Kant. Mais nous ne commençons pas ainsi par une « poussière de sensations  » qui s’envolent ; il y a plutôt à l’origine un b
ns non distinguées à part. A priori, on ne comprend guère comment une sensation absolument nouvelle de tout point, telle que l’od
hétérogène ? Par quelle magie auront lieu ces soudaines créations de sensations dont chacune apparaît comme un monde tiré du néan
a priori, nous passons aux données de la biologie, nous voyons qu’une sensation nouvelle implique une différenciation d’organes p
ions progressives. Aujourd’hui nous croyons aux entrées ex abrupto de sensations nouvelles, parce que nous naissons avec des organ
tinu de la conscience, absolument rien qui réponde à ses yeux, aucune sensation faible et imperceptible de la lumière qui l’envel
ument sourd et s’il n’y a aucun élément sonore dans l’ensemble de ses sensations confuses ; s’il ne suffirait pas d’amplifier cert
sations confuses ; s’il ne suffirait pas d’amplifier certaines de ces sensations , de les combiner d’une certaine manière, pour les
ard : 1° A la première apparition de la vie psychique, toute nouvelle sensation , ou ce qu’on appelle représentation élémentaire,
es ou particules élémentaires du monde physique7. II Intensité des sensations . Rôle de l’appétit. Nous ne pouvons saisir sur
ions. Rôle de l’appétit. Nous ne pouvons saisir sur le fait aucune sensation pure, et cela parce qu’il n’en existe pas, la sen
e fait aucune sensation pure, et cela parce qu’il n’en existe pas, la sensation supposant une appétition qui réagit sur le milieu
supposant une appétition qui réagit sur le milieu. Nous nommons donc sensation tout état complexe dans lequel domine l’élément d
tivité, quoiqu’il y ait toujours en même temps émotion et motion. Les sensations , telles qu’elles se sont développées par une diff
u’elles supposent, les rapprochent de ce que l’on nomme forces. Toute sensation donne la conscience d’une intensité plus ou moins
tensité ; les yeux sentent aussi l’intensité de la lumière. Ainsi, la sensation produite par la lumière de la lune est un certain
a lumière de la lune est un certain nombre de fois plus faible que la sensation de la lumière solaire. C’est par les différents d
nsation de la lumière solaire. C’est par les différents degrés de nos sensations de lumière que l’on a classé les étoiles dans le
étoiles dans le ciel. On peut dire, d’une manière générale, que toute sensation est la conscience, au moins indirecte, d’un comme
ôt un antagonisme, tantôt un concours ; et c’est là ce qui donne à la sensation sa quantité intensive. La sensation ne serait don
s ; et c’est là ce qui donne à la sensation sa quantité intensive. La sensation ne serait donc pas intense ou faible si nous n’av
appétition qui ne peut produire son effet accoutumé. Il y a bien une sensation particulière qui s’attache au mouvement arrêté, s
a bien une sensation particulière qui s’attache au mouvement arrêté, sensation afférente et centripète qui revient, comme un con
ir d’un changement dans le cours des choses ; mais je n’aurais pas la sensation de mouvement arrêté, si je n’avais pas eu d’abord
e motion commencée, puis de mouvement en train de s’accomplir ; cette sensation même, je ne l’aurais pas si je n’avais en moi une
ut d’un coup privé. Dans les expériences pour mesurer l’intensité des sensations , on mesure en réalité les aperceptions de sensati
l’intensité des sensations, on mesure en réalité les aperceptions de sensations , c’est-à-dire l’attention aux sensations, c’est-à
réalité les aperceptions de sensations, c’est-à-dire l’attention aux sensations , c’est-à-dire encore la tension plus ou moins int
néral de ce mot), et secondairement un caractère de la passion, de la sensation . Encore une fois, nous ne saisissons jamais une s
sion, de la sensation. Encore une fois, nous ne saisissons jamais une sensation détachée de toute réaction, comme inerte et morte
ct ni senti. Il y a là d’ailleurs un rapport réciproque : car, si les sensations de tension et de résistance se produisent en prop
x facteurs constitutifs et en opposition mutuelle. III Qualité des sensations La réaction de l’organisme conscient sur le co
iers que le plaisir et la peine constituent le caractère dominant des sensations originaires, qui étaient surtout organiques et, e
il y a en effet quelque caractère, quelque qualité, par laquelle une sensation agréable ou pénible se distingue d’une autre. Ent
une sensation agréable ou pénible se distingue d’une autre. Entre la sensation du bleu et la sensation d’une piqûre d’épingle il
ou pénible se distingue d’une autre. Entre la sensation du bleu et la sensation d’une piqûre d’épingle il est difficile de n’adme
l un élément primordial auquel se ramènent toutes les qualités de nos sensations  ? Y a-t-il une unité qui, multipliée et combinée
qui, multipliée et combinée de mille manières, produit la variété des sensations , de même que, mutatis mutandis, l’azote combiné a
Spencer, Bain, Wundt et Taine, cherchent dans le toucher le type des sensations fondamentales. Les sensations du toucher, à leur
, cherchent dans le toucher le type des sensations fondamentales. Les sensations du toucher, à leur tour, comprennent des sensatio
ondamentales. Les sensations du toucher, à leur tour, comprennent des sensations de contact et de température. Les sensations de t
ur tour, comprennent des sensations de contact et de température. Les sensations de température, d’après certaines expériences, se
expériences, semblent se ramener dans leurs éléments primitifs à des sensations de contact. De fait, plus on s’approche d’une sen
mitifs à des sensations de contact. De fait, plus on s’approche d’une sensation vraiment élémentaire, plus la différence entre la
che d’une sensation vraiment élémentaire, plus la différence entre la sensation de température et celle d’un excitant mécanique s
fique, comme le rayonnement d’un morceau de métal échauffé : les deux sensations , ainsi limitées à ce minimum d’éléments nerveux,
imum d’éléments nerveux, sont si semblables, que souvent on prend une sensation de contact pour une sensation de température, et
si semblables, que souvent on prend une sensation de contact pour une sensation de température, et réciproquement10. La sensation
de contact pour une sensation de température, et réciproquement10. La sensation mécanique semble donc plus fondamentale que celle
tion mécanique semble donc plus fondamentale que celle de chaleur. La sensation mécanique, à son tour, a son type dans ce que Spe
coups faibles qui seraient, selon Spencer, l’élément primordial de la sensation . De même que, dans le monde extérieur, tout le mé
éduire aux lois du choc, de même, dans le monde intérieur, toutes les sensations qui correspondent aux objets se réduisent, pour S
ui correspondent aux objets se réduisent, pour Spencer et Taine, à la sensation du choc, tantôt extrêmement faible, tantôt plus f
selon l’école anglaise, le fait qui se retrouve au fond de toutes les sensations . La physiologie nous apprend que la décharge nerv
e et Taine se flattent d’avoir réduit à l’unité tout ce qui, dans les sensations , constitue leurs qualités en apparence différente
s. A vrai dire, Spencer et Taine ont montré qu’il y a dans toutes les sensations un élément quantitatif et un élément dynamique, m
atif et un élément dynamique, mais ils n’ont nullement montré que les sensations soient une même qualité diversement développée. E
. En effet, nous avons déjà dit que la résistance n’est nullement une sensation pure et passive : elle est l’appréciation d’une d
do nous-mêmes. En prouvant qu’il y a de la résistance sous toutes les sensations , Spencer et Taine ont donc simplement prouvé que
es les sensations, Spencer et Taine ont donc simplement prouvé que la sensation , dans le processus mental, présuppose un élément
l’analyse précédente. Cette analyse revient à dire qu’il n’y a pas de sensation , de changement mental qui n’ait pour condition un
conflit qui se traduit en sentiment d’effort, il en résulte que toute sensation renferme à sa base la conscience d’un changement
l’élément intensif et quantitatif, qui est prédominant, une certaine sensation passive toute spécifique, de nature afférente, co
utenant un poids résistant ; mais peut-on, avec cet élément, avec des sensations musculaires ou même prémusculaires, fabriquer les
s sensations musculaires ou même prémusculaires, fabriquer les autres sensations  ? Nous voulons bien admettre qu’il y a des sensat
quer les autres sensations ? Nous voulons bien admettre qu’il y a des sensations musculaires ou prémusculaires dans toutes les aut
a des sensations musculaires ou prémusculaires dans toutes les autres sensations , sous toutes les autres sensations ; qu’il y a mê
musculaires dans toutes les autres sensations, sous toutes les autres sensations  ; qu’il y a même sous toutes les sensations l’élé
s, sous toutes les autres sensations ; qu’il y a même sous toutes les sensations l’élément sensoriel répondant au choc, au conflit
, à l’opposition de forces. Allons plus loin : il y a sous toutes les sensations des éléments de motion : en sentant, on se sent m
e qualitatif, ne peut pas suffire à expliquer toutes les qualités des sensations . Avoir la sensation de couleur rouge, c’est avoir
pas suffire à expliquer toutes les qualités des sensations. Avoir la sensation de couleur rouge, c’est avoir une sensation délic
des sensations. Avoir la sensation de couleur rouge, c’est avoir une sensation délicate de chocs nerveux rapides + quelque autre
e chocs nerveux rapides + quelque autre chose ; c’est aussi avoir des sensations musculaires ou prémusculaires quelque autre chose
e autre chose. Ce quelque chose, c’est précisément ce qui fait que la sensation du rouge est ce qu’elle est dans la conscience, e
rouge est ce qu’elle est dans la conscience, et qu’elle n’est pas une sensation de son ou de température. Vous pouvez réduire à l
vez réduire à l’unité de composition les conditions extérieures de la sensation , c’est-à-dire les mouvements, abstraction faite d
r les différences d’apparence à l’unité d’apparence 11. Dès lors, les sensations , comme sensations, restent en dehors des réductio
d’apparence à l’unité d’apparence 11. Dès lors, les sensations, comme sensations , restent en dehors des réductions mécaniques à l’
ns éléments communs ; mais elles ne peuvent pas porter sur ce que les sensations ont de propre, puisqu’alors, nous venons de le vo
signification : en se croyant dans le domaine de la qualité et de la sensation , ils étaient dans celui de la quantité, du mouvem
l’appétit, de la volonté ; ils mettaient en évidence, sous toutes les sensations , un mode commun d’action et de réaction, qui n’es
sensations, un mode commun d’action et de réaction, qui n’est pas la sensation même et n’en explique pas la qualité spécifique.
encer, est aussi symbolique que l’atomisme matériel. On considère les sensations comme des unités élémentaires qui sont les élémen
e l’esprit ; on méconnaît le continuum sensitif et appétitif dont les sensations ne sont qu’une différenciation et une intégration
es spiritualistes introduisent, pour rétablir le lien rompu entre les sensations pures et aveugles, un intellect pur et vide. On a
tit de la sorte à des mythes psychologiques. IV La spécificité des sensations implique-t-elle leur simplicité Si le sentimen
a plus immédiate, ne saurait être mis en doute (tout l’édifice de nos sensations , de nos jugements et de notre expérience s’écroul
ne valeur absolue ? Selon eux, « il est impossible de supposer qu’une sensation qui paraît simple et où la conscience ne saisit a
et de nombre ; or, rien ne prouve que notre conscience aperçoive les sensations comme elles sont au point de vue du nombre et de
pas la simplicité, on la juge, on l’infère. Quand nous disons qu’une sensation nous paraît une et simple, cette prétendue affirm
tion : nous voulons dire que nous ne voyons pas les éléments de cette sensation , s’ils existent, que nous ne les pensons pas à pa
llement qu’ils n’existent point et que ce qui est indécomposé dans la sensation soit absolument indécomposable. Non seulement l’o
ment indécomposable. Non seulement l’objet peut être composé, mais la sensation même peut être complexe, quoique l’aperception, l
n même peut être complexe, quoique l’aperception, la réflexion sur la sensation n’arrive pas à distinguer les composants. Oui, il
est contradictoire de dire qu’il n’y ait aucune différence entre des sensations senties comme différentes, fussent-elles des rêve
les des rêves, mais il n’est nullement contradictoire de dire que des sensations où la conscience ne saisit pas une certaine quant
ement des divisions idéales dans la série complexe et continue de nos sensations , de nos perceptions, de nos plaisirs et douleurs,
e intégrante du souvenir : il y a déjà de la mémoire dans l’éclair de sensation le plus instantané : ce qui n’aurait aucun retent
infinité de points lumineux ; l’état de conscience enveloppé dans la sensation de la lumière est un océan aux ondes innombrables
ns la sensation de la lumière est un océan aux ondes innombrables. La sensation de lumière relativement simple serait produite pa
ne seule fibre du nerf optique : essayez de prendre sur le fait cette sensation . En outre, chaque sensation visuelle est accompag
ue : essayez de prendre sur le fait cette sensation. En outre, chaque sensation visuelle est accompagnée de sensations musculaire
tte sensation. En outre, chaque sensation visuelle est accompagnée de sensations musculaires, venant des petits muscles qui donnen
s, venant des petits muscles qui donnent le mouvement à l’œil, et ces sensations jouent un rôle important dans l’appréciation des
fois dans la plus simple excitation lumineuse, et les éléments de la sensation , ici, sont présents à la conscience sous la forme
ps dans l’eau d’une rivière, et vous aurez à la fois des milliards de sensations de contact, de froid, etc., qui vous arriveront d
’aiguille si subtile qu’elle puisse, en vous piquant, nous donner une sensation Vraiment indivisible et simple ; cette sensation
ant, nous donner une sensation Vraiment indivisible et simple ; cette sensation a toujours un degré divisible ; sans quoi vous ne
examinez bien votre conscience, vous reconnaîtrez donc que dans toute sensation il y a une grandeur plus ou moins vaguement senti
tous les éléments, vous sentez leur présence, vous sentez que chaque sensation est légion, comme vous sentez qu’un grain de sabl
ure de ce qui précède que les états de conscience, principalement les sensations , sont des composés, sous le rapport du nombre, du
l’étendue n’est que la forme nette, bien ordonnée, combinée avec les sensations musculaires, visuelles et tactiles. Maintenant, l
ec les sensations musculaires, visuelles et tactiles. Maintenant, les sensations sont-elles aussi des composés sous le rapport de
lles aussi des composés sous le rapport de la qualité, par exemple la sensation du blanc, qui semble résulter du mélange des coul
rs fondamentales ? « Puisque la conscience ne saisit ici qu’une seule sensation , dit-on, comment peut-on affirmer que cette sensa
ci qu’une seule sensation, dit-on, comment peut-on affirmer que cette sensation est un composé13 ? » — Nous nions que la conscien
ion est un composé13 ? » — Nous nions que la conscience même, dans la sensation du blanc, n’aperçoive qu’une sensation ; elle a a
ue la conscience même, dans la sensation du blanc, n’aperçoive qu’une sensation  ; elle a au contraire, si elle réfléchit assez su
ation ; elle a au contraire, si elle réfléchit assez sur soi-même, la sensation d’une pluralité. 1° Elle sent une pluralité de de
sation d’une pluralité. 1° Elle sent une pluralité de degrés dans une sensation vive de lumière blanche ; elle apprécie que cette
dans une sensation vive de lumière blanche ; elle apprécie que cette sensation est une somme de sensations semblables ; 2° elle
lumière blanche ; elle apprécie que cette sensation est une somme de sensations semblables ; 2° elle saisit aussi une pluralité d
si une pluralité d’éléments qualitatifs, les uns communs à toutes les sensations de lumière, les autres propres ; nous reconnaisso
tres propres ; nous reconnaissons très bien dans le blanc, non pas la sensation du bleu et du rouge, mais la sensation de lumière
bien dans le blanc, non pas la sensation du bleu et du rouge, mais la sensation de lumière, qui se retrouve dans les autres coule
ensation de lumière, qui se retrouve dans les autres couleurs ; cette sensation de lumière nous apparaît seulement ici comme spéc
ntière identité de composition entre l’excitation physiologique et la sensation psychologique, les adversaires de la chimie menta
oit d’admettre qu’à des conditions complexes d’excitation réponde une sensation simple, sous prétexte que cette sensation est par
es d’excitation réponde une sensation simple, sous prétexte que cette sensation est particulière et spécifique, car il n’y a rien
conscience, sinon entre des étais d’inconscience mentale, — entre des sensations « senties », sinon entre des sensations « non sen
nscience mentale, — entre des sensations « senties », sinon entre des sensations « non senties » ; et l’observation vérifie la réa
s sortes de synthèses. Par l’habitude, et surtout par l’hérédité, des sensations d’abord simples finissent par faire un tout telle
Si nous avions un microscope capable de produire le grossissement des sensations , nous verrions les sensations en apparence simple
apable de produire le grossissement des sensations, nous verrions les sensations en apparence simples, surtout celle des cinq sens
irrégulière. Il y a dès à présent des analyses qu’on a pu faire. Nos sensations du goût les plus spécifiques sont précisément cel
les plus spécifiques sont précisément celles qui sont compliquées de sensations du toucher et de sensations d’odorat : le piquant
récisément celles qui sont compliquées de sensations du toucher et de sensations d’odorat : le piquant du poivre ou l’âpreté du vi
tions d’odorat : le piquant du poivre ou l’âpreté du vin sec sont des sensations factuelles, et leurs goûts aromatiques sont en ré
e polie et la rudesse d’une surface non polie, quoique produisant des sensations irréductibles pour l’« introspection », est due à
naît les expériences d’acoustique qui démontrent la complexité de nos sensations de timbre, d’acuité, etc. Une-autre preuve de la
tions de timbre, d’acuité, etc. Une-autre preuve de la complexité des sensations spécifiques, c’est la variation de qualité qui ac
us longue est aussi, en beaucoup de cas, nécessaire pour produire une sensation de telle couleur que pour produire une sensation
re pour produire une sensation de telle couleur que pour produire une sensation simple de lumière ou de brillant ; le spectre sol
de deux, faiblement rouge du côté gauche et bleu du côté droit16. La sensation de couleur est donc, selon nous, une sensation de
eu du côté droit16. La sensation de couleur est donc, selon nous, une sensation de lumière spécifiée, c’est-à-dire compliquée. 3°
itution d’une somme d’effets à une autre ; d’où nous concluons que la sensation est elle-même une sommation, non d’impressions in
pour se détacher sur le panorama intérieur. En définitive, il y a des sensations différenciées qui, si elles sont réunies et encor
’unification, en même temps que la complication, vous arriverez à une sensation parfaitement tranchée et d’apparence simple, qui
ts et en atomes, comme aussi en monades. V Élément relationnel des sensations Par cela même que les sensations sont plus ou
des. V Élément relationnel des sensations Par cela même que les sensations sont plus ou moins complexes, qu’elles enveloppen
elles sont toujours saisies dans de certaines relations avec d’autres sensations . Une sensation, en effet, ne peut pas à elle seul
urs saisies dans de certaines relations avec d’autres sensations. Une sensation , en effet, ne peut pas à elle seule occuper tout
fication partielle d’un état général de conscience ; et, 2° quand une sensation nouvelle se produit, la conscience n’y est point
ence n’y est point tout entière passée et absorbée ; il reste sous la sensation nouvelle, quelque chose de l’état antérieur. Il y
ce qu’il y a de vrai dans ce qu’on a appelé la loi de relativité des sensations . Toutefois, il faut ici se garder des exagération
e, ne pourra pas être séparée par sa conscience. Est-ce à dire que la sensation correspondante ne fera pas partie de la conscienc
ou bien les nerfs olfactifs continueront de transmettre l’odeur et la sensation sera elle-même continue ; ou bien il y aura usure
, accommodation finale au milieu, état final d’équilibre, et alors la sensation disparaîtra parce que les nerfs ne vibreront plus
a constance ne l’empêche pas d’exister, et de même la constance de la sensation , tant qu’elle subsiste, ne l’empêche pas d’être s
pêche seulement d’être triée à part. Si les « relations mutuelles des sensations  » étaient tout pour l’être sentant, comme quelque
ychologues le croient, l’intensité propre et la qualité propre de ces sensations deviendraient indifférentes, pourvu que les relat
utation péremptoire des relativistes excessifs. En effet, pourquoi la sensation de relation, comme telle, aurait-elle des extrême
de comparer pour sentir, et, s’il y a objectivement transition d’une sensation à l’autre, il n’en résulte pas que ce soit la tra
it la transition seule, la différence qui constitue subjectivement la sensation . Plongez la main dans de l’eau à 40 degrés : si v
votre main était auparavant dans de l’eau à 10 degrés, vous aurez une sensation de chaleur ; si elle était dans de l’eau à 70 deg
de chaleur ; si elle était dans de l’eau à 70 degrés, vous aurez une sensation de fraîcheur. Oui, mais s’ensuit-il que les sensa
vous aurez une sensation de fraîcheur. Oui, mais s’ensuit-il que les sensations de chaleur et de fraîcheur soient de simples rela
’expérience en question prouve le contraire. En effet, il y a dans la sensation de chaud une qualité sui generis, indépendante de
fférences identiques de degrés thermométriques peuvent répondre à des sensations de qualité contraire. Il y a donc là des combinai
ombinaisons de mouvements organiques qui ont comme résultat final une sensation de qualité déterminée, et les relations mathémati
plement appréciation, dénomination, classification ; il n’y a pas une sensation constituée par une simple différence ; ou nous se
i consiste à croire que toute différence est toujours un objet non de sensation ou représentation, mais de jugement. Or, nous ver
verrons plus loin qu’il y a des différences qui sont elles-mêmes des sensations distinctes et spécifiques, des différences qu’on
re. Il y a là une impression particulière qui tient à ce que les deux sensations sont deux portions du continuum d’un même sens. A
ême sens. Au contraire, quand il s’agit, 3° de différences entre deux sensations de différentes classes, comme la vue et l’ouïe, l
e de différence. Je vois un éclair, j’entends un son ; entre les deux sensations je ne puis pas établir un lien, comme entre deux
me, de mesure immanente, parce qu’il y a discontinuité entre les deux sensations . Dès lors, leur différence ne constitue plus elle
ctérisé, jusque dans les différences entre les différentes classes de sensations . Même quand nous passons de l’éclair au son, il y
t sensitif, avec cette différence que, dans un cas, la continuité des sensations nous fait sentir grosso modo la quantité détermin
rminée de la différence même ; dans l’autre cas, la discontinuité des sensations nous fait sentir simplement une transition brusqu
es. A cette théorie des relativistes se rattache celle qui résout les sensations en raisonnements. Quand j’ai conscience que ce qu
ngue par là du jaune, du vert, du bleu, etc. Je distingue de même une sensation de lumière d’une sensation de son ou de toucher.
rt, du bleu, etc. Je distingue de même une sensation de lumière d’une sensation de son ou de toucher. Comment puis-je faire cette
répond-il, grâce aux marques déterminées que l’objet possède pour ma sensation . Ces marques s’accordent en partie, différent en
te de pensée primitif est celui qui fixe la marque particulière de la sensation . Et cet acte vraiment primitif a une propriété qu
nde, ni par la recherche minutieuse des conditions dans lesquelles la sensation se produit. A la vérité, nous savons que des ondu
éthérées d’une certaine longueur, en tombant sur l’œil, produisent la sensation du rouge ; mais ces ondulations ne sont pas les m
le raisonnement qui établit l’unité de composition de la pensée : la sensation est donc un composé d’états inconscients réunis p
elligible que le fait même à expliquer ? Ce fait, c’est qu’il y a des sensations dont nous ignorons les conditions et les causes,
logique, mais non de toute synthèse en général. Si on veut former la sensation même avec des raisonnements, on poursuit une chim
on poursuit une chimère, comme Platon qui avait fini par faire de la sensation un « mélange d’idées » ; on recule la difficulté
-même et par elle-même ? De ce que je ne puis exprimer ni traduire ma sensation du rouge dans la langue du raisonnement, comment
raisonnement est inconscient ? Tout au contraire, il faut dire que la sensation n’est pas raisonnée, ni d’une manière consciente,
d’un rapport entre des phénomènes inconscients, il fait consister la sensation dans un rapport entre une stimulation inconscient
on inconsciente et une stimulation consciente. Selon lui, pour que la sensation puisse se produire, il doit y avoir une stimulati
on nouvelle est appréhendée. « Ce dont nous sommes conscients dans la sensation est la différence, la relation de deux stimulatio
imulations, qui, seulement par leur coopération, amènent le produit : sensation . Toute sensation est un processus par lequel nous
seulement par leur coopération, amènent le produit : sensation. Toute sensation est un processus par lequel nous sommes avertis d
ssus mental de l’aperception étant un jugement, la forme de l’acte de sensation peut aussi s’appeler un jugement. » C’est sur cet
êmes constitue pour nous « le réel existant ». Il y a donc dans toute sensation une position du réel, une reconnaissance d’existe
te sensation une position du réel, une reconnaissance d’existence. La sensation ne peut être regardée comme absolue et se suffisa
vide, vacuum, en une réalité. C’est changer indûment le rapport entre sensation et absence de sensation en rapport de sujet à obj
lité. C’est changer indûment le rapport entre sensation et absence de sensation en rapport de sujet à objet. Quoi qu’il en soit d
port de sujet à objet. Quoi qu’il en soit du passage à l’objectif, la sensation ne peut être formée d’éléments inconscients, même
tre les éléments sensitifs de la conscience sont des conditions de la sensation générale, mais ils n’en sont pas plus les constit
accord, ne constituent l’accord même. VI Rapport nécessaire de la sensation au mouvement La sensation étant un changement
ord même. VI Rapport nécessaire de la sensation au mouvement La sensation étant un changement reçu du dehors, il est clair
fois produit, ne peut disparaître. Ce n’est pas lui qui se change en sensation  ; cette transformation inexplicable serait contra
ne peut admettre qu’une certaine quantité de mouvement antérieur à la sensation du son ut, par exemple, disparaisse pour faire pl
our faire place à cette sensation23. Le mouvement persiste pendant la sensation , et même, en examinant avec soin notre conscience
tation interne de ce mouvement. Enfin, le mouvement persiste après la sensation proprement dite. Il se répand d’abord par diffusi
moléculaires, et qui, si elles sont fortes (soit par l’énergie de la sensation même, soit par l’énergie de la diffusion émotionn
ur. Dès lors, à tous les points de vue, nous pouvons conclure que la sensation est la révélation d’une force qui agit en conflit
ce qui agit en conflit ou en concours avec les forces extérieures. La sensation n’est pas un reflet passif de la réalité ; elle e
passerait pas de la même manière dans le monde s’il n’y avait aucune sensation et seulement des mouvements non sentis. Au cas où
hors, pour leur assurer l’avantage dans le combat de l’existence, les sensations , étant inutiles, ne se seraient point produites,
s’ajouter cet étrange « épiphénomène ». Il faut donc admettre que la sensation est un facteur efficace dans la lutte pour la vie
ouvement. Bien loin que le mouvement suffise à tout expliquer sans la sensation , qui ne serait ainsi qu’une lumière surajoutée, l
jusque dans les mouvements qui semblent les plus insensibles ; que la sensation distincte, au lieu de se produire à côté et à par
et appétitifs en langage visuel et tactile ; il serait un extrait des sensations mêmes et appétitions, et une expression spatiale
re à une contradiction formelle toute idée d’une synthèse mentale des sensations . « Pour qu’il y ait synthèse, dit-on, il faut que
des sensations. « Pour qu’il y ait synthèse, dit-on, il faut que les sensations élémentaires de bleu, vert, etc., persistent dans
e les sensations élémentaires de bleu, vert, etc., persistent dans la sensation du blanc, car il n’y a pas synthèse si les compos
épondrons : — Pour qu’il y ait synthèse, il faut que les éléments des sensations du bleu, du vert, etc., persistent dans la sensat
es éléments des sensations du bleu, du vert, etc., persistent dans la sensation du blanc ; mais il n’est pas nécessaire, ou plutô
c ; mais il n’est pas nécessaire, ou plutôt il est impossible que les sensations mêmes de vert, de bleu, qui sont déjà des composé
osés particuliers et des combinaisons spécifiques, persistent dans la sensation du blanc, laquelle est une autre combinaison de c
elle est une autre combinaison de certains éléments primordiaux de la sensation lumineuse. Vous n’avez donc pas le droit d’object
est le signe de la complication : ce n’est donc pas la simplicité des sensations qualitatives, mais au contraire leur complexité,
le seul, quand il n’est que le plus constant et le plus primitif. La sensation est une harmonie entre des milliers de voix, et t
entale, mais elle n’est pas uniquement cette basse. La complexité des sensations est peut-être infinie, puisqu’on peut supposer av
conscience ne saisit-elle que des relations ? 20. Voir plus loin la Sensation et la Pensée. 21. Voir nos Principes généraux d’
nos Principes généraux d’une Philosophie des idées-forces. 22. Voir Sensation et Pensée. 23. Voir nos Principes d’une Philosop
5 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre deuxième. La connaissance des corps — Chapitre II. La perception extérieure et l’éducation des sens » pp. 123-196
cation des sens Sommaire. I. Nous assignons un emplacement à nos sensations . — Cette opération est distincte de la sensation
n emplacement à nos sensations. — Cette opération est distincte de la sensation et exige un certain intervalle de temps pour s’ac
de temps pour s’accomplir. — Expériences des physiologistes. II. Les sensations du toucher ne sont point situées à l’endroit où n
ériences de Mueller. — Maladies et compressions des troncs nerveux. —  Sensations localisées à faux par les paralytiques insensible
x. — Sensations localisées à faux par les paralytiques insensibles. —  Sensations localisées à faux après les opérations d’autoplas
tions de Weber. — Loi qui régit la localisation. — Nous situons notre sensation à l’endroit où nous avons coutume de rencontrer s
a condition ou cause ordinaire. III. Conséquences. — Nous situons nos sensations de son et de couleur hors de l’enceinte de notre
ur hors de l’enceinte de notre corps. — Exemples. — Aliénation de nos sensations de couleur. — Elles nous semblent une propriété d
— Mécanisme de cette aliénation. — Preuve que la couleur n’est qu’une sensation provoquée par un état de la rétine. — Couleurs su
nsation provoquée par un état de la rétine. — Couleurs subjectives. —  Sensation subjective des couleurs complémentaires. — Figure
entaires. — Figures lumineuses que suscite la compression de l’œil. —  Sensation de lumière que provoque la section du nerf optiqu
il. — Sensation de lumière que provoque la section du nerf optique. —  Sensations visuelles que produit l’excitation prolongée ou l
lisation. — Rôle du toucher explorateur. — Cas où l’emplacement de la sensation reste vague. — Sensations internes. — Cas où l’em
er explorateur. — Cas où l’emplacement de la sensation reste vague. —  Sensations internes. — Cas où l’emplacement des causes de de
sur la rétine. — Deux stades du jugement localisateur. — Pourquoi les sensations de couleur et de son parcourent ces deux stades.
tions de couleur et de son parcourent ces deux stades. — Pourquoi les sensations de contact, de pression, de saveur ne parcourent
ssion, de saveur ne parcourent que le premier. — Position moyenne des sensations d’odeur et de température. — Caractère ambigu de
bigu de l’odeur, du chaud et du froid qui nous semblent en partie des sensations , en partie des propriétés d’un corps. — Résumé. —
primitif. — Atlas visuel. — Il est ultérieur. — La localisation d’une sensation s’opère par l’adjonction d’images visuelles ou ta
nction d’images visuelles ou tactiles et musculaires accolées à cette sensation . — Dans l’instinct, cette adjonction est spontané
. — Formation dérivée de l’atlas visuel. — Localisation primitive des sensations visuelles. — Sensations brutes de la rétine. — Ce
l’atlas visuel. — Localisation primitive des sensations visuelles. —  Sensations brutes de la rétine. — Ce que l’éducation de l’œi
vue. — Cas cités par Cheselden, Ware, Home, Nunnely et Waldrop. — Aux sensations rétiniennes et musculaires de l’œil s’adjoint l’i
sensations rétiniennes et musculaires de l’œil s’adjoint l’image des sensations musculaires de transport et de locomotion des mem
ssociation est un effet de l’expérience. — Opinion d’Helmholtz. — Les sensations rétiniennes et musculaires de l’œil deviennent de
ulaires de l’œil deviennent des signes abréviatifs. — Analogie de ces sensations et des noms. — Elles sont comme eux des substitut
s. VI. Première idée de l’étendue visible. — Une série très courte de sensations musculaires et rétiniennes de l’œil est le substi
s et rétiniennes de l’œil est le substitut d’une série très longue de sensations tactiles et musculaires du corps et des membres.
 Exemples. VII. Conséquences de la situation que paraissent avoir nos sensations . — Elles paraissent étendues et continues. — Part
— Idée d’un corps extérieur. — Nous le concevons, par rapport à notre sensation localisée, comme un au-delà, et, par rapport à no
elà, et, par rapport à notre corps, comme un dehors. — Projection des sensations de la vue et de l’ouïe dans ce dehors. — Leur ali
dans le jugement localisateur. — À l’endroit où semblent situées les sensations du premier groupe se trouve situé le point de dép
épart de l’ébranlement nerveux. — À l’endroit où semblent situées les sensations du second groupe se trouve situé le point de dépa
dans la perception extérieure. — Aux différences qui distinguent les sensations du second groupe correspondent des différences da
manente correspondent une possibilité et une nécessité permanentes de sensations et, en général, d’événements. — Toute perception
aussi sourd et aussi fécond en illusions et en connaissances. Chaque sensation particulière se transforme et reçoit un emplaceme
ue. — Ce jugement n’est séparé par aucun intervalle appréciable de la sensation elle-même ; nous sommes même tentés de croire que
’ont mesuré36 ; c’est que l’opération par laquelle nous situons notre sensation à tel endroit dans tel ou tel membre est une addi
temps plus ou moins long37. — Par cette opération localisante, notre sensation reçoit une apparence fausse, et cette apparence e
stituent le perfectionnement ou l’éducation des sens. Une fois que la sensation est arrivée à cet état, les corps qu’elle nous ré
n dehors. II Je viens de poser mon pied à terre ; j’éprouve une sensation de pression, et je juge qu’elle est située dans m
cinq doigts. Considérons ce jugement ; pris en soi, il est faux ; la sensation n’est pas dans mon pied. Ici, depuis longtemps, l
entres sensitifs de l’encéphale, et que c’est dans l’encéphale que la sensation a eu lieu. Nous la situons à tort à la circonfére
ndent. Elles se résument toutes en ceci que, dans beaucoup de cas, la sensation nous semble située en un endroit où très certaine
tatons une loi générale : c’est que, dans l’état actuel, sitôt qu’une sensation surgit, elle est accompagnée d’un jugement par le
ent se produit aussi bien dans le second cas que dans le premier ; la sensation , à elle seule, suffit pour le provoquer, et, par
s établi, d’après le second cas, que tel emplacement attribué à telle sensation n’est qu’apparent, il suit invinciblement que, da
ment que, dans le premier cas, le même emplacement attribué à la même sensation n’est rien non plus qu’apparent. Si quelque chose
irurgien, dit Mueller38, n’ignore que les amputés éprouvent les mêmes sensations que s’ils avaient encore le membre dont on les a
le membre qu’ils ont perdu. Après la guérison, le sujet conserve les sensations qu’un membre sain procure aux autres hommes, et f
iège dans les parties extérieures, qui cependant n’existent plus. Ces sensations ne sont pas vagues, car l’amputé sent des douleur
dans ses orteils… Un autre a le bras amputé depuis treize ans, et les sensations dans les doigts n’ont jamais cessé chez lui ; il
n du moindre courant d’air. Il m’assura d’une manière positive que la sensation physiologique et purement subjective de ce membre
utation de son bras gauche. — Il est clair que, dans tous ces cas, la sensation d’élancement, d’engourdissement, de fourmillement
nt, de douleur, n’est pas située dans le membre absent ; donc la même sensation n’y est pas située non plus lorsque le membre est
t ; ainsi, dans les deux cas, à l’état normal et à l’état anormal, la sensation n’a pas l’emplacement que nous lui attribuons ; e
ranlement pour aller éveiller l’action des centres sensitifs, la même sensation se produit et entraîne le jeu du même mécanisme i
ne le jeu du même mécanisme interne, c’est-à-dire l’attribution de la sensation à tel endroit qui n’est pas le centre sensitif. Q
ont aussi les parties antérieures du membre qui semblent éprouver les sensations de picotement et d’engourdissement lorsqu’on comp
acées, ce qui arrive dans la transplantation des lambeaux cutanés. La sensation , étant la même qu’avant cette transplantation, se
e nez factice conserve, tant que le pont n’a pas été coupé, les mêmes sensations que l’on éprouve lorsque la peau du front est exc
xerce sur son nez. » Nous pouvons donc conclure avec assurance que la sensation , quoique située effectivement dans les centres pr
ation localisante. — Dans tous les cas précédents, elle situait notre sensation à l’extrémité nerveuse d’où part ordinairement l’
nerveuse d’où part ordinairement l’ébranlement qui se termine par la sensation . Mais il n’en est pas toujours de même. Il y a da
tout à fait insensibles ; et cependant nous situons plusieurs de nos sensations à l’extrémité extérieure de ces parties, en qui n
sistance qu’il nous oppose. Au contraire, nous n’avons pas la moindre sensation de la pression exercée à la surface intérieure de
ps résistant, par exemple la surface d’une table ». Dans ce cas, deux sensations se produisent à la fois, l’une qui nous semble si
pération ; visiblement, le jugement localisateur situe chacune de nos sensations là où nous avons coutume de rencontrer la cause o
e barbe et de nos dents. III La conséquence est que, lorsqu’une sensation aura pour condition ordinaire la présence d’un ob
aître cette distance, c’est à cette distance que nous situerons notre sensation . — Tel est le cas en effet pour les sensations de
ue nous situerons notre sensation. — Tel est le cas en effet pour les sensations de l’ouïe et de la vue. Le nerf acoustique a sa t
ependant, dans l’état actuel, ce n’est jamais là que nous situons nos sensations de son ou de couleur, mais hors de nous et souven
he. — L’emplacement, même lointain, est bien plus net encore pour les sensations visuelles. Cela va si loin que nos sensations de
lus net encore pour les sensations visuelles. Cela va si loin que nos sensations de couleur nous semblent détachées de nous ; nous
stes ont beau nous prouver que l’ébranlement nerveux qui aboutit à la sensation de couleur commence dans la rétine, comme l’ébran
commence dans la rétine, comme l’ébranlement nerveux qui aboutit à la sensation de contact commence dans les extrémités nerveuses
dirigeons de ce côté tout l’effort de notre attention ». — Toutes nos sensations de couleur sont ainsi projetées hors de notre cor
bien connu, par l’effacement de l’opération imaginative qui situe la sensation à tel ou tel endroit. En effet, cette opération n
geons de remarquer les intermédiaires par lesquels nous situons notre sensation  ; ils sont pour nous comme s’ils n’existaient pas
ués à telle distance. — Par suite, un contraste s’établit entre cette sensation et les autres. Les autres nous semblent situées d
nos changements de lieu, qui répond à tous nos attouchements par une sensation de contact, dans lequel nous nous situons de faço
pandre, y enclore et y circonscrire notre personne. Au contraire, nos sensations de couleur nous semblent situées au-delà, à la su
lle ne disparaît que si, par un mouvement voulu et prévu dont j’ai la sensation et le souvenir, je détourne les yeux et la tête.
dont le monde environnant nous semble peint sont en nous et sont des sensations de nos centres optiques ; il suffit pour s’en con
s centres optiques ; il suffit pour s’en convaincre de considérer les sensations de la vue qu’on nomme subjectives. Elles nous dét
hénomènes singuliers nommés images consécutives. En fait, ce sont des sensations visuelles complètes qui survivent et se prolongen
dans la rétine, mais en dehors des paupières. Ainsi, étant donnée une sensation visuelle à laquelle ne correspond aucun objet ext
la couleur verte qui me semble incorporée à l’arbre n’est rien que ma sensation de rouge ou de vert, détachée de moi et reportée
rtée en apparence à six pieds en avant de mes yeux. Ainsi, toutes nos sensations sont situées à faux, et la couleur rouge n’est pa
ux, et la couleur rouge n’est pas plus étendue sur ce fauteuil que la sensation de picotement n’est placée au bout de mes doigts.
signe à chacune d’elles sa situation apparente. Cette loi pose qu’une sensation nous paraît située à l’endroit où nous avons cout
le toucher explorateur peut, en agissant, interrompre ou modifier la sensation commencée. Toutes les singularités, toutes les er
r ne peut aller dans les centres sensitifs interrompre ou modifier la sensation commencée ; les centres sensitifs sont dans la bo
, on voit que le plus souvent le jugement localisateur doit situer la sensation à peu près à l’extrémité extérieure des nerfs ; c
l’excitation de tout le cordon nerveux est l’antécédent normal de la sensation , notre toucher ne peut atteindre que les environs
autre du cordon nerveux, que le jugement localisateur doit situer la sensation . Et cela est vrai de toutes les sensations, même
localisateur doit situer la sensation. Et cela est vrai de toutes les sensations , même des sensations de la vue, du moins au premi
uer la sensation. Et cela est vrai de toutes les sensations, même des sensations de la vue, du moins au premier stade de leur loca
me lieu, on voit que le jugement localisateur ne doit point situer la sensation à l’endroit exact où se trouve l’extrémité du ner
du nez, la superficie de la peau. C’est là qu’il arrête et modifie la sensation commencée, ou y associe une sensation de contact.
t là qu’il arrête et modifie la sensation commencée, ou y associe une sensation de contact. C’est donc là que nous devons situer
cie une sensation de contact. C’est donc là que nous devons situer la sensation , et tel est le cas pour les sensations de la vue
nc là que nous devons situer la sensation, et tel est le cas pour les sensations de la vue comme pour les autres ; les aveugles-né
res ; les aveugles-nés, qu’on vient d’opérer, situent leurs nouvelles sensations contre le globe de l’œil et non dans le fond de l
rps ; partant, nous ne situons que par approximation et vaguement les sensations dont le point de départ est dans le ventre, la po
e départ est dans le ventre, la poitrine, l’estomac, non plus que les sensations partielles dont se compose une sensation totale m
l’estomac, non plus que les sensations partielles dont se compose une sensation totale musculaire. — Quantité de bizarreries s’ex
cher explorateur est arrêté par une éminence fixe comme les dents, la sensation paraîtra située à la superficie de l’éminence, qu
our les objets visibles, nous situerons dans l’ordre inverse les deux sensations qui en dérivent. En effet, sur la rétine, les ima
tête en haut et les pieds en bas. L’emplacement apparent de nos deux sensations se trouve ainsi l’inverse de l’emplacement réel d
ême loi, pourquoi le jugement localisateur situe certaines espèces de sensations au-delà de notre superficie nerveuse. C’est qu’il
ie nerveuse. C’est qu’il a deux stades, et que, selon l’espèce de nos sensations , il s’arrête au premier ou va jusqu’au second. — 
tions, il s’arrête au premier ou va jusqu’au second. — Deux sortes de sensations , les visuelles et les auditives, peuvent seules l
t matière à une localisation ultérieure. — Prenons, par exemple, deux sensations visuelles. Non seulement elles ont une commune co
différentes conditions extérieures. Nous avons interrompu toutes nos sensations visuelles par le même geste, en fermant nos paupi
s paupières ; nous interrompons de différentes façons nos différentes sensations visuelles, en étendant plus ou moins le bras, en
r elles ; l’association générale qui d’abord avait joint nos diverses sensations visuelles à l’idée du mouvement par lequel notre
 ; les associations utiles s’établissent et subsistent seules. Chaque sensation visuelle distincte s’adjoint l’idée d’un mouvemen
u là, mais toujours dans le dehors. Même raisonnement à l’endroit des sensations auditives. — Maintenant, si ces deux sortes de se
endroit des sensations auditives. — Maintenant, si ces deux sortes de sensations ont ce privilège singulier, c’est que, par un pri
récises, lui sont fournies par l’intensité plus ou moins grande de la sensation totale qui lui vient par les deux oreilles, et pa
par les deux oreilles, et par l’intensité plus grande d’une des deux sensations composantes. — Il n’en est pas de même des autres
sations composantes. — Il n’en est pas de même des autres sens. Leurs sensations n’indiquent rien ou presque rien en fait d’emplac
diquent rien ou presque rien en fait d’emplacement. Car, d’abord, une sensation de contact, de pression, de saveur ne se produit
u le palais ; à distance, cette cause n’opère pas : c’est pourquoi la sensation qu’elle éveille ne varie pas selon la distance ;
la localisation reste enrayée à son premier stade, et nous situons la sensation à l’endroit, ou près de l’endroit, dans lequel no
tre toucher explorateur rencontre sa condition organique. — Quant aux sensations d’odeur et de température, en certains cas et jus
n certain point, nous pouvons, d’après la force ou la faiblesse de la sensation , apprécier vaguement que sa source est proche ou
à l’instant, en vertu d’une liaison ancienne et fixe, s’accoler à la sensation pour la situer ici plutôt que là dans le dehors.
t, nous demeurons en suspens ; nous sommes tentés de considérer notre sensation , tantôt comme une sensation, tantôt comme un je n
 ; nous sommes tentés de considérer notre sensation, tantôt comme une sensation , tantôt comme un je ne sais quoi, qui, parti du d
ituées aux deux côtés opposés de la tête, pouvaient discerner dans la sensation totale d’odeur deux sensations, l’une plus faible
de la tête, pouvaient discerner dans la sensation totale d’odeur deux sensations , l’une plus faible et l’autre plus forte, si deux
ues, délimitées et opposées du corps étaient chargées de recevoir les sensations de température. — On voit que la même loi expliqu
acement défini comme l’emplacement indéfini que nous attribuons à nos sensations , tantôt aux environs de nos extrémités nerveuses,
En résumé, dans l’état actuel, la situation que nous attribuons à nos sensations est toujours fausse ; ce qui est situé à l’endroi
ement localisateur est une illusion, puisque nous situons toujours la sensation où elle n’est pas. D’ordinaire, ce jugement est e
re premier exemple. Je viens de poser mon pied à terre, j’éprouve une sensation de pression, et je constate en même temps l’endro
ensation de pression, et je constate en même temps l’endroit de cette sensation  ; elle est dans mon pied gauche, assez forte au m
t, et qu’on l’imagine visuellement, c’est-à-dire par les images de la sensation optique qu’il éveillerait en nous, si nous le reg
ferions pour tout autre objet dont nos yeux ont l’expérience. Chaque sensation distincte a dans cette carte un point distinct qu
ugles-nés, et cependant ils désignent fort bien remplacement de leurs sensations . Ils ont donc une autre carte qui fait le même of
office, et comme, avec la vue qu’ils n’ont pas, nous avons toutes les sensations qu’ils ont, il faut bien que, outre la carte visu
férente qui nous est commune avec eux. — Celle-ci a pour éléments les sensations musculaires et tactiles. Ce sont les images de ce
nts les sensations musculaires et tactiles. Ce sont les images de ces sensations qui la composent, et, en beaucoup de cas, nous le
laire, que je puis le situer exactement. En effet, je le situe par la sensation musculaire spéciale, plus ou moins longue, de la
ncontrent. Sa position est désignée par l’espèce et la durée de cette sensation . Placé plus loin, il me faudrait, pour l’atteindr
l me faudrait, pour l’atteindre, un mouvement plus grand, partant une sensation musculaire plus longue ; placé moins loin, un mou
plus longue ; placé moins loin, un mouvement moins grand, partant une sensation musculaire plus courte ; placé aussi loin, mais a
i loin, mais ailleurs, un mouvement égal, mais différent, partant une sensation musculaire d’égale durée, mais différente. Grâce
férente. Grâce à ces expériences répétées et diversifiées, lorsqu’une sensation de picotement ou toute autre s’éveille dans mon c
uel me manque, elle ressuscite sa compagne inséparable, l’image d’une sensation musculaire spéciale, sensation d’une durée précis
sa compagne inséparable, l’image d’une sensation musculaire spéciale, sensation d’une durée précise, plus longue que telle autre
de telle autre aussi longue. Par cet accolement et cette soudure, ma sensation de picotement se trouve marquée d’un signe distin
qu’un cas d’une opération générale et déjà décrite. Nous situons nos sensations comme les objets, par l’image associée de telles
tuons nos sensations comme les objets, par l’image associée de telles sensations musculaires plus ou moins longues. La sensation,
e associée de telles sensations musculaires plus ou moins longues. La sensation , grâce à l’image associée, s’emboîte dans un ordr
à, par une réminiscence musculaire qui l’intercale entre une série de sensations musculaires plus longue et une série de sensation
entre une série de sensations musculaires plus longue et une série de sensations musculaires moins longue. — Si l’on ajoute la rém
ations musculaires moins longue. — Si l’on ajoute la réminiscence des sensations tactiles éprouvées au contact du point que l’orga
er, l’image associée se précise en se complétant : nous situons notre sensation non seulement à telle distance de telle autre, ma
taines images, tantôt visuelles, tantôt tactiles et musculaires, à la sensation . Cet accolement peut être inné ; le petit poulet
 On est fondé à admettre, dit Weber45, que primitivement, par la pure sensation , nous ne savons rien du lieu où les nerfs qui nou
on, nous ne savons rien du lieu où les nerfs qui nous communiquent la sensation sont ébranlés. Primitivement, toutes les sensatio
us communiquent la sensation sont ébranlés. Primitivement, toutes les sensations sont de simples états d’excitation perceptibles à
ctivité de notre âme, au moyen de laquelle nous nous représentons nos sensations comme comprises dans un ensemble et douées de rap
marquent la consistance, la figure, la grandeur de l’organe auquel la sensation est rapportée, l’adjonction d’un groupe d’images
l’expérience, et l’expérience, poussée plus avant, peut associer à la sensation des représentations plus exactes. Un anatomiste q
s qu’on appelle nerfs et que la piqûre a touchés. Il se représente sa sensation de contraction comme située dans les nerfs de ces
traction comme située dans les nerfs de ces muscles contractés, et sa sensation de douleur comme située dans l’extrémité piquée d
premier, l’atlas tactile et musculaire, soit efficace pour loger nos sensations en tel ou tel point de notre corps, cela s’expliq
e nous concevons l’étendue, la distance, la position par une série de sensations musculaires interposée entre un point et un point
nsations musculaires interposée entre un point et un point, entre une sensation et une sensation. J’ai éprouvé plusieurs fois un
res interposée entre un point et un point, entre une sensation et une sensation . J’ai éprouvé plusieurs fois un attouchement au c
ment au cou ou à la joue ; j’ai déterminé sa position par la série de sensations musculaires qu’il faut à ma main pour l’atteindre
main pour l’atteindre, et j’ai caractérisé son siège par le groupe de sensations tactiles que le cou pressé, palpé, parcouru donne
ru donne à ma main. Une association stable s’est donc faite entre les sensations dont le point de départ est dans les nerfs du cou
pe d’images tactiles. Par conséquent, toutes les fois qu’une pareille sensation se produira, j’imaginerai sa position et son sièg
n’en est pas ainsi de l’atlas visuel, et il faut chercher comment les sensations de l’œil, qui, toutes seules, ne semblent propres
t qu’elles sont elles-mêmes transformées et érigées en équivalents de sensations tactiles et musculaires, par l’association qu’ell
es et musculaires, par l’association qu’elles ont contractée avec des sensations tactiles et musculaires. Primitivement et par ell
ivement et par elle-même, la rétine ébranlée n’éveille en nous que la sensation de la lumière, de l’obscurité, des couleurs succe
érieurement, et par l’adjonction d’images auxiliaires, que cette pure sensation visuelle reçoit une situation apparente, et que n
décisive. Au moment où ils recouvrent la vue, ils éprouvent les mêmes sensations visuelles que nous. Mais leur œil n’a pas fait so
i parlaient les aveugles de Cheselden et de Home ; ils situaient leur sensation nouvelle selon les habitudes de leur toucher et a
es aveugles opérés ne sut, du premier coup, interpréter ses nouvelles sensations , décider de la situation, de la forme, de la gran
ans un setier49. » Il leur faut du temps pour accorder les diverses sensations visuelles que le même objet leur fournit selon se
es diverses distances, et pour les raccorder toutes ensemble avec les sensations musculaires et tactiles que l’objet leur a déjà f
t qu’il y avait un côté clair et un côté obscur. » En effet, ces deux sensations du clair et de l’obscur correspondaient seules à
deux sensations du clair et de l’obscur correspondaient seules à des sensations anciennes, puisque jusque-là elle n’avait su dist
uer un point, puis un autre, puis d’autres encore dans la quantité de sensations de couleurs qui l’assiégeaient. Mais elle en étai
à Regent’s Park, elle s’informait toujours de la signification de ses sensations visuelles. « Qu’est-ce que cela ? » — C’était un
mis ». En effet, le moindre mouvement de la tête remplace toutes nos sensations visuelles par d’autres ; il doit être tel ou tel,
être tel ou tel, ni trop grand ni trop petit ; pour atteindre à telle sensation visuelle préconçue, nous devons viser juste. De m
s la sorte particulière, le degré d’intensité, la durée précise de la sensation musculaire que son cou devait éprouver pour que l
ux, quatre ou cinq. Tout ce détail aboutit à la même conclusion : nos sensations visuelles pures ne sont rien que des signes. L’ex
utres termes, l’expérience seule associe à chacun d’eux l’image de la sensation tactile et musculaire correspondante. — Aujourd’h
preuves et de contre-épreuves, tous les pas de cette association. Les sensations que nous procure la rétine sont celles des différ
règle générale du système nerveux, éveille, quand il est touché, une sensation distincte. À ces trois points de vue, et à ces tr
à ces trois points de vue seulement, nous pouvons distinguer une pure sensation visuelle entre toutes les autres semblables, et v
st celui de l’aveugle-né aussitôt après l’opération, l’œil n’a que la sensation de taches diversement colorées plus ou moins clai
fice n’est pas construite ; il faut maintenant ajouter peu à peu, aux sensations rétiniennes pures, des sensations auxiliaires et
t maintenant ajouter peu à peu, aux sensations rétiniennes pures, des sensations auxiliaires et de surcroît. Ce sont celles des mu
a distance plus ou moins grande de l’objet, nous avons telle ou telle sensation musculaire de l’œil. — D’autre part, suivant que
haut, vers le bas, vers la droite ou vers la gauche ; de sorte qu’une sensation musculaire distincte correspond pour la même dist
apprenons à remarquer et à graver dans notre mémoire ces innombrables sensations musculaires distinctes de nos yeux. En même temps
trois, six, dix, vingt enjambées de nos jambes. Dorénavant, quand une sensation visuelle pure suit telle sensation musculaire et
nos jambes. Dorénavant, quand une sensation visuelle pure suit telle sensation musculaire et voulue de l’œil, ce composé évoque
son champ visuel. Mais elle n’avait pas encore démêlé et noté quelle sensation musculaire de son œil avait abouti à l’apparition
staté le nombre et la direction des enjambées qui, étant donnée cette sensation musculaire, pouvaient la conduire jusqu’au gazon 
noté et associé au souvenir du mouvement de nos membres les diverses sensations musculaires de nos yeux, « la sensation que nous
de nos membres les diverses sensations musculaires de nos yeux, « la sensation que nous éprouvons quand nos yeux sont parallèles
qui porterait la main à huit pouces et demi52 ». De cette façon, les sensations musculaires de l’œil deviennent pour nous des sig
le direction. À ces auxiliaires ajoutez-en d’autres, je veux dire les sensations musculaires du col et de tout le corps qui se tou
d’un corps. La figure visible d’un corps n’est qu’une double série de sensations optiques, les unes rétiniennes, les autres muscul
rface éclairée du corps. L’expérience associe à cette double série de sensations une série d’images, à savoir les images des sensa
ouble série de sensations une série d’images, à savoir les images des sensations musculaires et tactiles que la main éprouverait e
ce, dit Helmholtz54, nous pouvons évidemment apprendre quelles autres sensations de la vue ou des autres sens un objet que nous vo
e différents côtés, si nous le palpons, etc. Le concept de toutes ces sensations possibles agglutinées en un tout est notre représ
est notre représentation du corps ; et, quand il est soutenu par des sensations actuelles, il est ce que nous appelons la percept
ception du corps… Il embrasse tous les groupes distincts possibles de sensations que ce corps regardé, touché, expérimenté de dive
de moi, sur la droite. Je tourne les yeux, et, par ma rétine, j’ai la sensation d’une certaine tache brune un peu luisante ; grâc
raction des muscles moteurs de l’œil, j’ai en même temps une certaine sensation musculaire, qui, par une correspondance acquise,
on des muscles de l’œil me donnent une série parallèle et continue de sensations musculaires qui, par une correspondance acquise,
es qui, par une correspondance acquise, réveillent en moi l’image des sensations tactiles et musculaires qu’éprouverait ma main en
mon regard pour les évoquer précises et complètes, pour imaginer les sensations musculaires de mes trois pas, les sensations musc
lètes, pour imaginer les sensations musculaires de mes trois pas, les sensations musculaires et tactiles de ma main promenée sur l
en insistant, je n’imagine d’abord que la première des enjambées, la sensation que donnerait à ma main le premier angle ; ces de
loir au mot générique qui les résume et les désigne tous. — Ainsi nos sensations optiques sont des signes, comme nos mots. Comme c
ns optiques sont des signes, comme nos mots. Comme chaque mot, chaque sensation rétinienne et musculaire de l’œil a son groupe d’
donne un temps suffisant, il renaît tout entier. Il fait cortège à la sensation  ; mais le plus souvent, comme les opérations sont
. — Au premier pas de l’opération, nous avons évalué le myriamètre en sensations musculaires ; il équivaut à telle promenade que n
cartements plus ou moins grands de notre compas, maintenant entre les sensations musculaires plus ou moins longues et répétées de
s musculaires plus ou moins longues et répétées de nos membres et les sensations musculaires que nous donnent la convergence plus
, par exemple l’écartement qui mesure le myriamètre, maintenant telle sensation musculaire de notre appareil optique, par exemple
telle sensation musculaire de notre appareil optique, par exemple la sensation musculaire que l’œil doit éprouver pour avoir la
exemple la sensation musculaire que l’œil doit éprouver pour avoir la sensation rétinienne d’un objet situé à trente centimètres.
nt du compas et le souvenir de notre promenade, c’est-à-dire aussi la sensation musculaire de l’œil et l’image de la sensation mu
c’est-à-dire aussi la sensation musculaire de l’œil et l’image de la sensation musculaire du bras porté en avant à trente centim
simplement que tel écartement est plus grand que tel autre, que telle sensation musculaire de l’œil est plus forte et plus prolon
trois fois autant d’enjambées ou six heures de marche, qu’une moindre sensation musculaire de l’œil exigerait une extension doubl
tteindront tel ou tel objet. VI On voit maintenant pourquoi une sensation visuelle si courte qu’elle semble instantanée peu
e étendue très diversifiée et très grande. C’est qu’elle équivaut aux sensations tactiles et musculaires très diversifiées et très
besoin, pour imaginer une ligne ou une surface, de se représenter les sensations successives de leur main promenée dans telle ou t
ne de l’idée de distance, on trouve une série plus ou moins longue de sensations musculaires du bras ou de la jambe, ce n’est qu’à
du bras ou de la jambe, ce n’est qu’à l’origine. Peu importe que les sensations appartiennent à tel ou tel membre, qu’elles soien
es aveugles, toutes les circonstances et qualités intrinsèques de nos sensations  ; nous n’en gardons que l’essentiel, et l’essenti
, elles fassent une série interposée. Ainsi prises abstraitement, ces sensations deviennent, pour ainsi dire, incolores et neutres
tions deviennent, pour ainsi dire, incolores et neutres ; ce sont des sensations quelconques ; nous les considérons, non au point
succèdent en nous avec une vélocité prodigieuse. Ce sont les petites sensations musculaires de l’œil, lesquelles, étant très cour
de ce genre ; c’est le cas pour tous les substituts abréviatifs. Les sensations musculaires de l’œil nous servent dans la vue com
x. — Pour employer les expressions de M. Herbert Spencer, ces petites sensations musculaires simultanées ou presque simultanées so
ltanées ou presque simultanées sont pour nous « les symboles d’autres sensations tactiles et musculaires qui étaient successives.
t actuel, pendant le jeu des substituts optiques, l’image des longues sensations musculaires et tactiles qu’ils remplacent doit êt
s ; notre perception de l’étendue visible ne renfermera plus rien des sensations tactiles et musculaires des membres et de la main
dire, ce que nous avons maintenant en nous, ce n’est pas l’image des sensations successives originelles de la main et des membres
ée ou triangulaire. Cela nous dispense d’imaginer en détail la longue sensation musculaire de vingt enjambées, la longue sensatio
n détail la longue sensation musculaire de vingt enjambées, la longue sensation tactile et musculaire de la main promenée sur tou
es de mètres et même des lieues ; il nous semble alors que toutes les sensations que nous avons eues pendant ce coup d’œil sont si
ar exemple une feuille imprimée ou écrite, ne donne au toucher qu’une sensation uniforme ; et la même surface donne à la vue auta
’une sensation uniforme ; et la même surface donne à la vue autant de sensations distinctes qu’il y a de lettres noires écrites ou
vision ; proprement, il ne désigne que la renaissance cérébrale de la sensation optique ; c’est par extension que nous avons appe
ension que nous avons appelé du même nom la renaissance cérébrale des sensations musculaires et tactiles, des sensations de son, d
la renaissance cérébrale des sensations musculaires et tactiles, des sensations de son, de saveur et d’odeur. — Par le même empié
lus rapide que l’autre, devient notre répertoire général ; toutes nos sensations sont transcrites chez lui et y reçoivent un empla
localise la contraction et le contact, non seulement en imaginant la sensation plus ou moins longue qui conduirait ma main jusqu
interne parcourt d’un regard aux alentours de notre corps. Quant aux sensations de saveur et d’odeur, les deux atlas fonctionnent
n escalier inconnu, nous n’imaginons que le retour régulier des mêmes sensations tactiles et musculaires ; l’atlas visuel de l’esc
issances de sa domination primitive ; en ces cas-là, nous situons nos sensations à peu près à la façon des aveugles-nés ; mais ce
a perfection qu’il pouvait avoir. Évidemment, aujourd’hui, en fait de sensations musculaires et tactiles, nous n’avons qu’un disce
dimentaire. C’est pourquoi, quand aujourd’hui nous situons une de nos sensations de toucher, de son, d’odeur, de saveur, c’est pre
supplémentaire de l’atlas visuel ; en d’autres termes, l’image d’une sensation optique fait corps aujourd’hui chez nous avec les
age d’une sensation optique fait corps aujourd’hui chez nous avec les sensations qui ne nous arrivent point par les yeux, et c’est
l’endroit où elles nous apparaissent. VII Voilà donc toutes nos sensations situées, c’est-à-dire pourvues d’une position et
conception actuelle de l’étendue. Supposez qu’un grand nombre de ces sensations localisées se produisent simultanément, et que le
apportons nous semblent à la fois distincts et continus ; composée de sensations partielles, coexistantes, distinctes et continues
’emplacement de l’autre nous n’en imaginions aucune intermédiaire, la sensation totale nous paraîtra étendue. — Que le lecteur ve
uille bien s’observer lui-même ; il verra que tel est le cas pour les sensations de chaleur et de froid qui nous semblent occuper
chaleur et de froid qui nous semblent occuper tout un membre, pour la sensation de contact et de pression que nous éprouvons en p
que nous éprouvons en posant à plat notre main sur une table, pour la sensation de couleur que nous éprouvons en maintenant l’œil
r une feuille verte placée à six pieds de nous. Dans tous ces cas, la sensation semble étendue. C’est qu’elle consiste en une qua
a sensation semble étendue. C’est qu’elle consiste en une quantité de sensations simultanées que l’éducation du toucher fait appar
— C’est là une double erreur, d’abord parce que, comme on l’a vu, les sensations sont situées dans les centres sensitifs et non da
gistes, les axes ou cylindres nerveux dont l’ébranlement provoque nos sensations forment, par leurs terminaisons, des lignes et de
inaisons, des lignes et des surfaces discontinues. L’étendue de notre sensation est donc à double titre une illusion. De cette il
re une illusion. De cette illusion en naît une autre. À propos de nos sensations localisées en des points de notre corps, nous con
extérieurs, et nous déterminons leur situation par la situation de la sensation qui nous les révèle. Par exemple, il me vient une
ion de la sensation qui nous les révèle. Par exemple, il me vient une sensation d’odeur, et là-dessus je conçois et j’affirme une
rme une rose comme située dans le voisinage de mon nez. J’éprouve une sensation de chaleur que je rapporte à la jambe gauche ; là
oyer, comme situé près de ma jambe gauche. — Plus l’emplacement de ma sensation est déterminé et précis, plus je détermine avec p
avec précision l’emplacement de l’objet. C’est ce qui arrive pour les sensations de contact, notamment à la superficie de la peau,
deux points séparés par une ligne ou même une demi-ligne donnent deux sensations distinctes. Au moyen de sensations pareilles, nou
u même une demi-ligne donnent deux sensations distinctes. Au moyen de sensations pareilles, nous pouvons très exactement situer l’
s moins. — Cet emplacement est bien plus précis encore s’il s’agit de sensations de couleur ; partant, en ce cas, l’emplacement de
et admettons que, tous les points nerveux qui peuvent nous donner une sensation distincte étant ébranlés à la fois, nous ayons un
nner une sensation distincte étant ébranlés à la fois, nous ayons une sensation en apparence étendue et continue ; nous concevron
C’est là aujourd’hui notre procédé ordinaire. Voilà comment, par une sensation totale composée de sensations partielles et simul
rocédé ordinaire. Voilà comment, par une sensation totale composée de sensations partielles et simultanées, nous percevons comme é
le sur laquelle s’étale notre main, l’objet éloigné que désigne notre sensation de couleur. Nous partons de l’étendue et de la co
on de couleur. Nous partons de l’étendue et de la continuité de notre sensation , pour attribuer à l’objet une étendue et une cont
ue que nous attribuons aux corps est une propriété apparente de notre sensation , propriété que, par une illusion naturelle, nous
ences suivent. Par la position et l’étendue que nous attribuons à nos sensations , notre être lui-même nous semble situé, étendu, c
mpagne partout. Il est le seul qui réponde à mon attouchement par une sensation de contact. Il est le seul que ma volonté mette d
nté mette directement en mouvement. Il est le seul en qui je loge les sensations que je m’attribue. À tous ces titres, il m’appara
tellement lié et confondu avec moi-même, que, lorsque je rapporte une sensation à un point quelconque de la surface nerveuse, c’e
urité rencontre sur une table un obstacle inconnu ; à propos de cette sensation , je conçois et j’affirme au-delà de ma main un au
is et j’affirme au-delà de ma main un au-delà qui provoque en moi une sensation continue et étendue de résistance, et qui, pouvan
générale d’être résistant et étendu. En même temps, les nuances de ma sensation et les sensations accompagnantes de contact unifo
ésistant et étendu. En même temps, les nuances de ma sensation et les sensations accompagnantes de contact uniforme, de froid, de
 ; c’est une sonnette. — Ainsi déterminé et qualifié par le groupe de sensations qu’il provoque, cet au-delà s’oppose au moi comme
là notre procédé le plus usité. On a montré comment, dans la vue, la sensation de la rétine se trouve projetée en apparence hors
hâtre et luisante au centre qui m’apparaît à trois pas de moi est une sensation de la rétine transportée hors de son siège par l’
portée hors de son siège par l’éducation de l’œil. Dans ce cas, notre sensation elle-même nous apparaît comme un au-delà ; partan
un dehors plus ou moins éloigné à notre moi et à son enceinte. — Des sensations projetées en apparence au-delà de la surface nerv
e par la possibilité présumée, à l’endroit où nous les situons, d’une sensation de contact et de résistance : tels sont les fantô
mmensité tout l’horizon. — Nous avons trouvé ensuite que nulle de nos sensations n’est située à l’endroit du corps où nous la plaç
à démêlé comment elles nous mènent à des vérités. Prenons d’abord les sensations que nous continuons à nous attribuer, mais que no
sa position réelle se traduit par une variation proportionnée dans la sensation et dans sa position apparente, de sorte qu’en règ
uggère les mêmes prévisions. Si l’ébranlement nerveux qui provoque la sensation de pression devient plus fort, la sensation de pr
t nerveux qui provoque la sensation de pression devient plus fort, la sensation de pression devient plus forte. Si l’ébranlement
ces d’emplacement que le jugement ordinaire suppose à tort entre deux sensations sont précisément les différences d’emplacement qu
t touche juste en visant mal, et ce que nous disons par erreur de nos sensations s’applique avec une exactitude presque absolue et
lle est l’œuvre non d’une rencontre, mais d’une harmonie. En fait, la sensation est presque toujours liée à l’ébranlement du bout
a constante association d’images par laquelle je situe aujourd’hui la sensation aux environs du bout nerveux. Par conséquent, si
e liaison m’induit toujours en erreur en me faisant toujours loger ma sensation à faux, d’un autre côté elle répare presque toujo
les deux naissent en vertu de la même loi. Même remarque à propos des sensations que nous projetons au-delà de notre enceinte sens
mple les couleurs. — Sans doute, c’est à tort que tel son qui est une sensation de mes centres acoustiques me semble flotter là-b
e encore, c’est à tort que des raies blanches et bleues, qui sont des sensations de mes centres optiques, me semblent étendues sur
ers rayons lumineux. Sauf les cas rares où l’œil et l’oreille ont des sensations subjectives, la correspondance est parfaite. Ains
te par contrecoup et concordance. Ce que nous affirmons à tort de nos sensations se trouve vrai d’une autre chose les variations e
s de l’objet coïncident avec les variations et les différences de nos sensations . — C’est que nos sensations se sont ajustées aux
les variations et les différences de nos sensations. — C’est que nos sensations se sont ajustées aux choses et l’ordre interne à
tion, et son éducation vient des lois qui lient la naissance de telle sensation à la présence presque constante de telle conditio
réels qui se rencontrent sous l’illusion qui déplace et défigure nos sensations . Mais ces équivalents eux-mêmes sont des corps co
s. Y a-t-il quelque chose de réel qui corresponde à ce fantôme que la sensation suscite en nous et que nous appelons un corps ? N
une Nécessité permanentes et indépendantes, la possibilité de telles sensations sous telles conditions, la nécessité des mêmes se
é de telles sensations sous telles conditions, la nécessité des mêmes sensations sous les mêmes conditions plus une condition comp
ivoire, c’est un groupe de rapports entre telles conditions et telles sensations  ; en vertu de ces rapports, tout être sentant qui
uelconque du temps, se mettra dans les conditions où je suis, aura la sensation que j’ai et les autres sensations que j’imagine.
s les conditions où je suis, aura la sensation que j’ai et les autres sensations que j’imagine. La loi est générale, indépendante
rce efficace, capable de provoquer en tout être sentant tel groupe de sensations , plus généralement encore capable de provoquer et
e subir un événement que nous avons reconnu comme l’équivalent de nos sensations les plus importantes, à savoir le mouvement ou ch
pour le passé comme pour l’avenir, la prédiction de tels événements, sensations ou équivalents de sensations, comme possibles à t
venir, la prédiction de tels événements, sensations ou équivalents de sensations , comme possibles à telles conditions, comme néces
t, qui touchera ou aura touché la bille, aura ou aura eu le groupe de sensations musculaires, tactiles, visuelles que nous avons n
située à trois pas de moi, ne provoque pas en moi ni en d’autres les sensations musculaires et tactiles sur lesquelles je comptai
’annonce préalable et l’effet ultérieur. — C’est qu’en fait, entre la sensation visuelle de cette rondeur blanchâtre d’une part,
ion visuelle de cette rondeur blanchâtre d’une part, et tel groupe de sensations tactiles et musculaires d’autre part, la liaison
aison est presque constante ; la première est l’indice du second ; la sensation étant donnée, presque toujours le groupe est poss
run, et j’ouvre les yeux. Dans mes centres optiques naît une certaine sensation de couleur brune ; dans d’autres centres naissent
taine sensation de couleur brune ; dans d’autres centres naissent des sensations musculaires provoquées par l’accommodation de l’œ
on des deux yeux convergents ; celles-ci varient en même temps que la sensation de couleur brune, à mesure que l’œil, en se mouva
ontour et les portions diversement éclairées du livre. Deux séries de sensations dont l’emplacement est dans la boîte du crâne : v
ieur consiste en un accolement d’images. Grâce à l’image associée des sensations musculaires qui conduiraient le toucher explorate
nt le toucher explorateur jusqu’au livre et tout le long du livre, la sensation de couleur, qui est nôtre, cesse de nous sembler
due située à trois pieds de notre œil. — Grâce à l’image associée des sensations de contact et de résistance qu’éprouverait alors
tache nous semble une étendue solide. — Grâce à l’image associée des sensations qu’éprouverait en tout temps tout être semblable
oit un quelque chose permanent, indépendant, capable de provoquer des sensations , et que nous appelons matière. — Ainsi naît le si
us appelons matière. — Ainsi naît le simulacre interne, composé d’une sensation aliénée et située à faux, d’images associées, et,
nclus dans le groupe. — Ce simulacre change à chaque instant avec les sensations qui lui servent de support. Sur chaque support no
donc de sept centièmes de seconde. — Dans les deux cas évidemment, la sensation brute se produit au même instant ; mais, dans le
e soit rompu et que l’image du côté droit se soude par sélection à la sensation survenante, il faut un certain temps, et, d’après
e, ce temps est de sept centièmes de seconde. — En général, entre une sensation et un signal consécutif, il s’écoule deux dixième
un signal consécutif, il s’écoule deux dixièmes de seconde, et, si la sensation , celle d’un son instantané, d’un choc électrique,
— Il faut donc aux images un intervalle de temps pour se souder à la sensation , et cet intervalle est d’autant plus long que leu
que l’expérience doit intervenir pour que l’animal puisse situer ses sensations . 42. Weber, ibid., 482. 43. Helmholtz, Physiol
op vif l’oblige à les fermer et à contracter sa pupille. — Voilà deux sensations musculaires dont il connaît l’emplacement et qui
lacement et qui sans doute contribuent à lui faire situer sa nouvelle sensation nouvelle contre le globe de l’œil. 49. « Gaspar
e : « Puisque les idées sont produites par la réflexion appliquée aux sensations , pour qu’un individu se fasse par la vue une idée
tendu à 25 pieds de distance. » — De même pour l’odorat, le goût, les sensations de température et les autres. « J’ai vu écrire tr
6 (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Chapitre I. De l’intensité des états psychologiques »
ts psychologiques On admet d’ordinaire que les états de conscience, sensations , sentiments, passions, efforts, sont susceptibles
ptibles de croître et de diminuer ; quelques-uns assurent même qu’une sensation peut être dite deux, trois, quatre fois plus inte
ion peut être dite deux, trois, quatre fois plus intense qu’une autre sensation de même nature. Nous examinerons plus loin cette
êmes de la psychophysique ne voient aucun inconvénient à parler d’une sensation plus intense qu’une autre sensation, d’un effort
aucun inconvénient à parler d’une sensation plus intense qu’une autre sensation , d’un effort plus grand qu’un autre effort, et à
ppelle plus grand espace celui qui contient l’autre. Mais comment une sensation plus intense contiendra-t-elle une sensation de m
’autre. Mais comment une sensation plus intense contiendra-t-elle une sensation de moindre intensité ? Dira-t-on que la première
ité ? Dira-t-on que la première implique la seconde, qu’on atteint la sensation d’intensité supérieure à la condition seulement d
ement d’avoir passé d’abord par les intensités inférieures de la même sensation , et qu’il y a bien encore ici, dans un certain se
fois engagé dans cette voie, consisterait à définir l’intensité d’une sensation ou d’un état quelconque du moi par le nombre et l
mesurables, qui lui ont donné naissance. Il est incontestable qu’une sensation plus intense de lumière est celle qui a été obten
oment où les différences intensives des qualités, c’est-à-dire de nos sensations , se réduiront à des différences extensives entre
lécules et atomes de la substance cérébrale, et que l’intensité d’une sensation mesure l’amplitude, la complication ou l’étendue
pas davantage le problème. Car il est possible que l’intensité d’une sensation témoigne d’un travail plus ou moins considérable
s ou moins considérable accompli dans notre organisme ; mais c’est la sensation qui nous est donnée par la conscience, et non pas
ence, et non pas ce travail mécanique. C’est même à l’intensité de la sensation que nous jugeons de la plus ou moins grande quant
ntensité demeure donc bien en apparence au moins, une propriété de la sensation . Et toujours la même question se pose : pourquoi
s différente, l’intensité d’un sentiment, par exemple, et celle d’une sensation ou d’un effort. L’effort s’accompagne d’une sensa
et celle d’une sensation ou d’un effort. L’effort s’accompagne d’une sensation musculaire, et les sensations elles-mêmes sont li
d’un effort. L’effort s’accompagne d’une sensation musculaire, et les sensations elles-mêmes sont liées à certaines conditions phy
es objets ne produisent plus sur vous la même impression ? Toutes vos sensations , toutes vos idées vous en paraissent rafraîchies 
comme si cette attraction diminuait leur pesanteur, nos idées et nos sensations se succèdent avec plus de rapidité ; nos mouvemen
ar n’être qu’une orientation vers le passé, un appauvrissement de nos sensations et de nos idées, comme si chacune d’elles tenait
ique, le rythme et la mesure suspendent la circulation normale de nos sensations et de nos idées en faisant osciller notre attenti
lus moins considérable de son histoire. Si l’art qui ne donne que des sensations est un art inférieur, c’est que l’analyse ne démê
un art inférieur, c’est que l’analyse ne démêle pas souvent dans une sensation autre chose que cette sensation même. Mais la plu
nalyse ne démêle pas souvent dans une sensation autre chose que cette sensation même. Mais la plupart des émotions sont grosses d
te sensation même. Mais la plupart des émotions sont grosses de mille sensations , sentiments ou idées qui les pénètrent : chacune
entre sa conscience et la nôtre ; et plus sera riche d’idées, gros de sensations et d’émotions le sentiment dans le cadre duquel i
blement à quelque chose dans l’appréciation des intensités. Quant aux sensations proprement dites, elles sont manifestement liées
estement liées à leur cause extérieure, et, quoique l’intensité de la sensation ne se puisse définir par la grandeur de sa cause,
erveuse que la conscience apercevrait. M. Wundt parle également d’une sensation d’origine centrale, accompagnant l’innervation vo
on volontaire des muscles, et cite l’exemple du paralytique, qui a la sensation très nette de la force qu’il déploie à vouloir so
un autre. Quelque mouvement s’effectue quelque part : sinon, point de sensation d’effort 3. Déjà Vulpian avait fait remarquer que
outefois, en y regardant de plus près, vous vous apercevrez que cette sensation d’effort coïncide avec la fixation des muscles de
mouvement de l’œil gauche, perçu par la conscience, qui nous donne la sensation d’effort, en même temps qu’il nous fait croire au
rganisme : notre sentiment de l’énergie musculaire déployée « est une sensation afférente complexe, qui vient des muscles contrac
mple, de serrer le poing « de plus en plus ». Il vous semblera que la sensation d’effort, tout entière localisée dans votre main,
En réalité, votre main éprouve toujours la même chose. Seulement, la sensation qui y était localisée d’abord a envahi votre bras
lus l’une contre l’autre, vous croyez éprouver à cet endroit une même sensation de plus en plus forte : ici encore vous vous aper
encore vous vous apercevrez, en y réfléchissant davantage, que cette sensation reste identique, mais que certains muscles de la
traction musculaire gagne peu à peu son corps tout entier. Quant à la sensation plus particulière qu’elle éprouve dans le bras qu
musculaire se réduit à la double perception d’un plus grand nombre de sensations périphériques et d’un changement qualitatif surve
ogiques sont accompagnés, en effet, de contractions musculaires et de sensations périphériques. Tantôt ces éléments superficiels s
ort avec les différents organes sensoriels ». Il avait remarqué cette sensation très distincte de tension et de contraction de la
liam James 8, que l’émotion de la fureur se réduise à la somme de ces sensations organiques — il entrera toujours dans la colère u
ctive. L’acuité de ces émotions s’évalue au nombre et à la nature des sensations périphériques qui les accompagnent. Peu à peu, et
’état émotionnel perdra de sa violence pour gagner en profondeur, les sensations périphériques céderont la place à des éléments in
s rayonnent à la surface, qu’aux éléments internes se substituent des sensations périphériques : mais superficiels ou profonds, vi
l’intensité ne dépend pas absolument d’une cause extérieure. Mais les sensations nous apparaissent comme des états simples : en qu
états simples : en quoi consistera leur grandeur ? L’intensité de ces sensations varie comme la cause extérieure dont elles passen
Pour répondre à cette question, il faut d’abord distinguer entre les sensations dites affectives et les sensations représentative
faut d’abord distinguer entre les sensations dites affectives et les sensations représentatives. Sans doute on passe graduellemen
gager, et de rechercher séparément en quoi consiste l’intensité d’une sensation affective, plaisir on douleur. Peut-être la diffi
ue qu’à un plus grand ébranlement nerveux correspond généralement une sensation plus intense ; mais comme ces ébranlements sont i
que mouvements puisqu’ils prennent pour la conscience l’aspect d’une sensation qui ne leur ressemble guère, on ne voit pas comme
leur ressemble guère, on ne voit pas comment ils transmettraient à la sensation quelque chose de leur propre grandeur. Car il n’y
rposables telles que des amplitudes de vibration, par exemple, et des sensations qui n’occupent point d’espace. Si la sensation pl
, par exemple, et des sensations qui n’occupent point d’espace. Si la sensation plus intense nous paraît contenir la sensation de
point d’espace. Si la sensation plus intense nous paraît contenir la sensation de moindre intensité, si elle revêt pour nous, co
t de molécules ; car précisément parce que ce mouvement se traduit en sensation de plaisir ou de douleur, il demeure inconscient
érieure qui en est l’occasion et la réaction voulue qui s’ensuit, une sensation affective intercalée. On pourrait même concevoir
rt une résistance à la réaction automatique qui se produirait ; ou la sensation n’a pas de raison d’être, ou c’est un commencemen
la préformation des mouvements automatiques futurs au sein même de la sensation éprouvée ? L’état affectif ne doit donc pas corre
puisque rien ne pouvait subsister de ces mouvements eux-mêmes dans la sensation qui les traduisait. Mais les mouvements automatiq
raisemblablement conscients en tant que mouvements : ou bien alors la sensation elle-même, dont le rôle est de nous inviter à un
mouvements possibles, n’aurait aucune raison d’être. L’intensité des sensations affectives ne serait donc que la conscience que n
un nombre croissant d’instruments se feraient entendre. Au sein de la sensation caractéristique, qui donne le ton à toutes les au
la conscience démêlera une multiplicité plus ou moins considérable de sensations émanant des différents points de la périphérie, c
 » — Mais n’en est-elle que l’expression ? En quoi consistera donc la sensation générale de dégoût, sinon dans la somme de ces se
tera donc la sensation générale de dégoût, sinon dans la somme de ces sensations élémentaires ? Et que pouvons-nous entendre ici p
par intensité croissante, si ce n’est le nombre toujours croissant de sensations qui viennent s’ajouter aux sensations déjà aperçu
le nombre toujours croissant de sensations qui viennent s’ajouter aux sensations déjà aperçues ? Darwin a tracé une peinture saisi
moins fortes influencent ce nerf diversement. Mais ces différences de sensations ne seraient point interprétées par votre conscien
n’est que l’inertie de l’organisme qui s’y noie, refusant toute autre sensation . Sans cette force d’inertie, dont nous prenons co
er le mouvement plutôt qu’à le produire. Nous avons étudié à part les sensations affectives. Remarquons maintenant que beaucoup de
part les sensations affectives. Remarquons maintenant que beaucoup de sensations représentatives ont un caractère affectif, et pro
Un accroissement considérable de lumière se traduit pour nous par une sensation caractéristique, qui n’est pas encore de la doule
e corps nous font l’effet de vibrer ou de recevoir un choc. Certaines sensations représentatives, celles de saveur, d’odeur et de
, plaisir ou dégoût, qu’elles nous suggèrent. En outre, même quand la sensation reste purement représentative, sa cause extérieur
er. Tantôt, en effet, nous avons à faire effort pour apercevoir cette sensation , comme si elle se dérobait ; tantôt au contraire
oyons tout notre effort à nous en dégager, et à rester nous-mêmes. La sensation est dite peu intense dans le premier cas, et très
qu’elles nous paraissent faibles. Inversement, nous reconnaissons la sensation d’intensité extrême aux mouvements irrésistibles
s intensités dites moyennes, alors qu’on traite d’égal à égal avec la sensation représentative, nous en apprécions souvent l’impo
a nuit, parce qu’il absorbe sans peine une conscience presque vide de sensations et d’idées. Des étrangers, conversant entre eux d
on comme le tic-tac d’une montre pendant la nuit. Toutefois, avec ces sensations dites moyennes, nous abordons une série d’états p
serve plus d’une surprise : M. Ch. Féré n’a-t-il pas montré que toute sensation est accompagnée d’une augmentation de force muscu
élément est d’ailleurs aisée à déterminer. À mesure, en effet, qu’une sensation perd son caractère affectif pour passer à l’état
dant notre existence entière, nous montre une nuance déterminée de la sensation répondant à une valeur déterminée de l’excitation
il arrive pour toute perception acquise, nous mettons l’idée dans la sensation , la quantité de la cause dans la qualité de l’eff
cis, l’intensité, qui n’était qu’une certaine nuance ou qualité de la sensation , devient une grandeur. On se rendra facilement co
Et plus vous y réfléchirez, plus vous verrez que ce sont là autant de sensations qualitativement distinctes, autant de variétés d’
d’une même espèce. Pourtant vous parliez d’abord d’une seule et même sensation de plus en plus envahissante, d’une piqûre de plu
lus intense. C’est que, sans y prendre garde, vous localisiez dans la sensation de la main gauche, qui est piquée, l’effort progr
l’intensité en grandeur. Il est aisé de voir que l’intensité de toute sensation représentative doit s’entendre de la même manière
oute sensation représentative doit s’entendre de la même manière. Les sensations de son nous présentent des degrés bien accusés d’
vons déjà dit qu’il fallait tenir compte du caractère affectif de ces sensations , de la secousse reçue par l’ensemble de l’organis
ffort que nous aurions à fournir pour nous procurer à nouveau la même sensation auditive. Mais, à côté de l’intensité, nous disti
s l’espace. Mais suit-il de là que les notes de la gamme, en tant que sensations auditives, diffèrent autrement que par la qualité
aleur. La physiologie incline donc dès maintenant à établir entre les sensations de chaud et de froid une distinction de nature, e
trouverait sans peine des différences spécifiques entre les diverses sensations de chaleur, comme aussi entre les sensations de f
iques entre les diverses sensations de chaleur, comme aussi entre les sensations de froid. Une chaleur plus intense est réellement
s grande surface de notre corps en était impressionnée. En outre, les sensations de chaleur et de froid deviennent bien vite affec
tablirions-nous pas des différences quantitatives analogues entre les sensations qui correspondent à des puissances intermédiaires
de tout ce que son expérience passée lui a appris sur la cause de sa sensation , en se plaçant face à face avec cette sensation e
is sur la cause de sa sensation, en se plaçant face à face avec cette sensation elle-même. Le résultat de cet examen ne nous para
s paraît pas douteux : on s’apercevra bien vite que la grandeur de la sensation représentative tient à ce qu’on mettait la cause
et l’intensité de l’élément affectif à ce qu’on introduisait dans la sensation les mouvements de réaction plus ou moins importan
t l’excitation extérieure. Nous solliciterons le même examen pour les sensations de pression et même de poids. Quand vous dites qu
soulève un poids plus lourd, il éprouve, dit-il, un accroissement de sensation . Examinez si cet accroissement de sensation ne de
t-il, un accroissement de sensation. Examinez si cet accroissement de sensation ne devrait pas plutôt s’appeler une sensation d’a
si cet accroissement de sensation ne devrait pas plutôt s’appeler une sensation d’accroissement. Toute la question est là, car da
d’accroissement. Toute la question est là, car dans le premier cas la sensation serait une quantité, comme sa cause extérieure, e
ques, accomplis sur divers points de l’organisme, que vous mesurez la sensation de pesanteur en un point donné ; et cette sensati
e vous mesurez la sensation de pesanteur en un point donné ; et cette sensation ne serait qu’une qualité si vous n’y introduisiez
tout le reste de mon corps demeurant immobile, j’éprouve une série de sensations musculaires dont chacune a son « signe local », s
même vitesse un poids plus lourd, je passe par une nouvelle série de sensations musculaires, dont chacune diffère du terme corres
ue dans le mouvement lui-même la différence entre la seconde série de sensations et la première. Elle matérialise alors cette diff
ifférence à l’extrémité du bras qui se meut ; elle se persuade que la sensation du mouvement a été identique dans les deux cas, t
nsation du mouvement a été identique dans les deux cas, tandis que la sensation de poids différait de grandeur. Mais mouvement et
istinctions de la conscience réfléchie : la conscience immédiate a la sensation d’un mouvement pesant, en quelque sorte, et cette
iate a la sensation d’un mouvement pesant, en quelque sorte, et cette sensation elle-même se résout à l’analyse en une série de s
e, et cette sensation elle-même se résout à l’analyse en une série de sensations musculaires, dont chacune représente par sa nuanc
qu’il fallait attribuer à une puissance supérieure de la cause cette sensation affective, prélude de l’éblouissement, que nous é
age, nous affirmerons que cette couleur reste la même, mais que notre sensation d’intensité lumineuse augmente ou diminue. Nous s
couleur résultante reste la même, bien que le rapport d’intensité des sensations change notablement… Cela tient à ce que la lumièr
établir une formule psychophysique sur la mensuration directe de nos sensations lumineuses. Nous ne contesterons pas les résultat
idérer le noir comme une absence ou tout au moins comme un minimum de sensation lumineuse, et les nuances successives du gris com
qui le prouve bien, c’est que le changement n’est pas continu dans la sensation comme dans sa cause extérieure, c’est que la lumi
. Les variations d’éclat d’une couleur donnée — abstraction faite des sensations affectives dont il a été parlé plus haut — se réd
ous constatez qu’il faut quatre bougies pour éveiller en vous la même sensation . De là vous concluez que, si vous aviez doublé la
as psychologique. Car on ne peut pas dire que nous ayons comparé deux sensations entre elles : nous avons utilisé une sensation un
us ayons comparé deux sensations entre elles : nous avons utilisé une sensation unique, pour comparer entre elles deux sources lu
oignée qu’elle. En un mot, le physicien ne fait jamais intervenir des sensations doubles ou triples les unes des autres, mais seul
sensations doubles ou triples les unes des autres, mais seulement des sensations identiques, destinées à servir d’intermédiaires e
eux quantités physiques qu’on pourra alors égaler l’une à l’autre. La sensation lumineuse joue ici le rôle de ces inconnues auxil
résultat final. Tout autre est l’objet du psychophysicien : c’est la sensation lumineuse elle-même qu’il étudie, et qu’il préten
es, selon la méthode de Fechner ; tantôt il comparera directement une sensation à une autre sensation. Cette dernière méthode, du
e Fechner ; tantôt il comparera directement une sensation à une autre sensation . Cette dernière méthode, due à Plateau et à Delbœ
e celle de Fechner ; mais, comme elle porte plus spécialement sur les sensations lumineuses, nous nous en occuperons d’abord. M. D
bœuf, une échelle d’intensités lumineuses où l’on passerait de chaque sensation à la suivante par contrastes sensibles égaux : no
e chaque sensation à la suivante par contrastes sensibles égaux : nos sensations se mesureraient ainsi les unes par les autres. No
aste BC, composé différemment. Le jour où l’on aurait établi que deux sensations peuvent être égales sans être identiques, la psyc
paraît contestable : il est facile d’expliquer, en effet, comment une sensation d’intensité lumineuse peut être dite à égale dist
rie. En effet, si la cause extensive varie d’une manière continue, la sensation colorée change d’une manière discontinue, passant
u sein de l’objet mesuré. Sinon, c’est par métaphore seulement qu’une sensation pourra être dite à égale distance de deux autres.
s égales entre elles. Et de plus, on peut égaler l’une quelconque des sensations obtenues à la somme des différences qui séparent
enues à la somme des différences qui séparent les unes des autres les sensations antérieures, depuis la sensation nulle. » — Or, c
ui séparent les unes des autres les sensations antérieures, depuis la sensation nulle. » — Or, c’est là précisément le postulat d
aquelle, étant donnée une certaine excitation provoquant une certaine sensation , la quantité d’excitation qu’il faut ajouter à la
avec elle. Ainsi, en désignant par E l’excitation qui correspond à la sensation S, et par ∆E la quantité d’excitation de même nat
xcitation de même nature qu’il faut ajouter à la première pour qu’une sensation de différence se produise, on aurait : ΔE/E=const
d’une loi de ce genre. Il ne s’agit pas ici, en effet, de mesurer la sensation , mais seulement de déterminer le moment précis où
une quantité déterminée d’excitation produit une nuance déterminée de sensation , il est clair que la quantité minima d’excitation
son accroissement minimum, à une équation qui lie la « quantité de la sensation  » à l’excitation correspondante ? Toute la psycho
chner. On convient d’abord de considérer comme un accroissement de la sensation S la conscience que nous avons d’un accroissement
(E) ; Et l’on passera ainsi d’une loi vérifiée, où l’apparition de la sensation était seule en cause, à une loi invérifiable, qui
éfinir d’abord l’égalité et l’addition de deux états simples, de deux sensations par exemple. D’autre part, à moins d’être identiq
part, à moins d’être identiques, on ne voit pas d’abord comment deux sensations seraient égales. Sans doute, dans le monde physiq
quelque fraction d’elle-même. Ainsi, rien n’empêcherait de mesurer la sensation de chaleur par le degré de température ; mais ce
ste précisément à repousser cette convention et à chercher comment la sensation de chaleur varie quand varie la température. Bref
de chaleur varie quand varie la température. Bref, il semble que deux sensations différentes ne puissent être dites égales que si
avoir pas jugé cette difficulté insurmontable. Profitant de ce que la sensation varie par sauts brusques quand l’excitation croît
une manière continue, il n’a pas hésité à désigner ces différences de sensation par le même nom : ce sont des différences minima,
comme une quantité la différence aperçue par la conscience entre deux sensations qui se succèdent le long d’un accroissement conti
n appelle la première S et la seconde S+DS, on devra considérer toute sensation S comme une somme, obtenue par l’addition des dif
i la quantité ΔS, au lieu d’être constante, ne varierait pas comme la sensation S elle-même 24 (1) : enfin l’on discutera sur le
et même assez peu intelligible. Supposez, en effet, que j’éprouve une sensation S, et que, faisant croître l’excitation d’une man
ifférence arithmétique, par convention aussi que vous assimilerez une sensation donnée à une somme. Le plus pénétrant des critiqu
s ce dernier point en pleine lumière : « On dira, par exemple, qu’une sensation de 50 degrés est exprimée par le nombre de sensat
exemple, qu’une sensation de 50 degrés est exprimée par le nombre de sensations différentielles qui se succéderaient depuis l’abs
e sensations différentielles qui se succéderaient depuis l’absence de sensation jusqu’à la sensation de 50 degrés… Je ne vois pas
tielles qui se succéderaient depuis l’absence de sensation jusqu’à la sensation de 50 degrés… Je ne vois pas qu’il y ait là autre
ns commun fût lui-même psychophysicien. Il s’est demandé si certaines sensations ne nous apparaissaient pas immédiatement comme ég
si l’on ne pourrait pas dresser par leur intermédiaire un tableau de sensations doubles, triples, quadruples les unes des autres.
e Fechner, disions-nous, était d’avoir cru à un intervalle entre deux sensations successives S et S′, alors que de l’une à l’autre
me dans une soustraction de deux nombres. Supposez maintenant que ces sensations soient de même nature, et que constamment, dans n
érence arithmétique. Comme, d’autre part, nous aurons remarqué que la sensation changeait brusquement tandis que le progrès de l’
tion était continu, nous évaluerons sans doute la distance entre deux sensations données par le nombre, grossièrement reconstitué,
rossièrement reconstitué, de ces sauts brusques, ou tout au moins des sensations intermédiaires qui nous servent le plus ordinaire
entent à nous simultanément. Non seulement il y a ici contraste entre sensations analogues, mais ces sensations correspondent à un
n seulement il y a ici contraste entre sensations analogues, mais ces sensations correspondent à une cause dont l’influence nous a
dans notre expérience passée, une innombrable multitude de nuances de sensation se succédant le long d’un accroissement continu d
contraste de la seconde avec une troisième ; et si l’on définit deux sensations égales en disant que ce sont des sensations qu’un
; et si l’on définit deux sensations égales en disant que ce sont des sensations qu’un raisonnement plus ou moins confus interprèt
ité en quantité, une évaluation plus ou moins grossière du nombre des sensations qui se pourraient intercaler entre deux sensation
ière du nombre des sensations qui se pourraient intercaler entre deux sensations données. La différence n’est donc pas aussi consi
de M. Delbœuf. La première aboutit à une mesure conventionnelle de la sensation  ; la seconde en appelle au sens commun dans les c
us tendons à mettre le premier terme dans le second, et à traiter nos sensations comme des grandeurs. La physique, dont le rôle es
liarisée avec cette confusion de la qualité avec la quantité et de la sensation avec l’excitation, la science chercherait à mesur
psychiques réfractaires à la mesure. Si l’on admet, en effet, qu’une sensation puisse être plus forte qu’une autre sensation, et
admet, en effet, qu’une sensation puisse être plus forte qu’une autre sensation , et que cette inégalité réside dans les sensation
forte qu’une autre sensation, et que cette inégalité réside dans les sensations mêmes, indépendamment de toute association d’idée
nombre et d’espace, il est naturel de chercher de combien la première sensation surpasse la seconde, et d’établir un rapport quan
pas choses superposables. Car il faudra alors expliquer pourquoi une sensation est dite plus intense qu’une autre sensation, et
s expliquer pourquoi une sensation est dite plus intense qu’une autre sensation , et comment on peut appeler plus grandes ou plus
propose Fechner, soit par tout autre moyen détourné. Ou bien donc la sensation est qualité pure, ou, si c’est une grandeur, on d
de même que nous nous sommes demandé ce que serait l’intensité d’une sensation représentative si nous n’y introduisions l’idée d
id., page 43. 14. Expression des émotions, page 84. 15. Ch. FÉRÉ, Sensation et mouvement, Paris,1887. 16. Psychologie physi
7 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre deuxième. Les images — Chapitre premier. Nature et réducteurs de l’image » pp. 75-128
éducteurs de l’image Sommaire. I. Expérience. — Une image est une sensation spontanément renaissante, ordinairement moins éne
nt renaissante, ordinairement moins énergique et moins précise que la sensation proprement dite. — Selon les individus et selon s
ce cette faculté. — Autres exemples de la résurrection volontaire des sensations visuelles. — Les sensations des autres sens ont a
xemples de la résurrection volontaire des sensations visuelles. — Les sensations des autres sens ont aussi leurs images. — Images
— Les sensations des autres sens ont aussi leurs images. — Images de sensations auditives. — Exemples. II. Circonstances qui augm
’énergie de l’image. — En ce cas, elle ressemble de plus en plus à la sensation . — Cas où la sensation est récente. — Cas où la s
En ce cas, elle ressemble de plus en plus à la sensation. — Cas où la sensation est récente. — Cas où la sensation est prochainem
n plus à la sensation. — Cas où la sensation est récente. — Cas où la sensation est prochainement attendue. — Exemples pour les i
ainement attendue. — Exemples pour les images qui correspondent à des sensations de la vue, de l’ouïe, du goût, du toucher. — Effe
du goût, du toucher. — Effets égaux et semblables de l’image et de la sensation correspondante. — En ce cas, l’image est prise, a
— En ce cas, l’image est prise, au moins pendant un instant, pour la sensation correspondante. III. En quoi elle diffère encore
r la sensation correspondante. III. En quoi elle diffère encore de la sensation correspondante. — L’illusion qui l’accompagne est
défaite par la présence d’un antagoniste ou réducteur. IV. Cas où la sensation antagoniste est trop faible ou annulée. — Halluci
re, et de l’image hallucinatoire à l’image simple. — Autres cas où la sensation antagoniste est annulée. — Blessures sur le champ
après l’usage prolongé du microscope. — Restauration partielle de la sensation antagoniste. — Exemples pathologiques. — En ce ca
icolaï. — Méthode générale pour détruire l’hallucination. — Cas où la sensation provoque l’illusion proprement dite. — Récit du D
n proprement dite. — Récit du Dr Lazarus. — En ce cas, on supprime la sensation provocatrice. V. Autres antagonistes. — Les souve
ompte. — Divers exemples. — Cas où leur influence ne suffit pas. — La sensation antagoniste, qui est le réducteur spécial, se tro
sur l’image. — Ensemble de ses caractères et de ses rapports avec la sensation . — L’image est le substitut de la sensation. I
t de ses rapports avec la sensation. — L’image est le substitut de la sensation . I J’étais hier9 vers cinq heures du soir s
pé se renouvellent pour moi ou à peu près. Il y avait hier en moi des sensations provoquées par le contact présent des choses et p
t un arrière-goût, un écho, un simulacre, un fantôme, une image de la sensation primitive : peu importe : toutes ces comparaisons
itive : peu importe : toutes ces comparaisons signifient qu’après une sensation provoquée par le dehors et non spontanée, nous tr
ondant, non provoqué par le dehors, spontané, semblable, à cette même sensation quoique moins fort, accompagné des mêmes émotions
ant à un degré moindre, suivi des mêmes jugements, et non de tous. La sensation se répète, quoique moins distincte, moins énergiq
plus ou moins grand pour un même esprit, selon les diverses sortes de sensations , et c’est ce que l’on exprime en disant que tel h
s coloré surgit en moi sans éblouissement ni explosion ; comparé à la sensation , c’est un chuchotement où plusieurs paroles manqu
tendre, étrange, douce ou triste, qui jadis a suivi ou accompagné la sensation extérieure et corporelle ; je puis renouveler ain
rouvera des images si nettes qu’elles ne différeront pas beaucoup des sensations . Par exemple, les enfants que l’on habitue à calc
gestes habituels… L’image est vaporeuse et d’une autre nature que la sensation objective… mais délimitée, colorée », et, sauf ce
e, ou, plus exactement, de tous les caractères qui appartiennent à la sensation éprouvée en présence de la personne réelle. — On
c affirmer avec certitude que l’événement intérieur que nous appelons sensation et qui se produit en nous lorsque nos nerfs et, p
rtains cas avec un détail et une précision presque égaux à ceux de la sensation . Les sensations de l’ouïe, du goût, de l’odorat,
un détail et une précision presque égaux à ceux de la sensation. Les sensations de l’ouïe, du goût, de l’odorat, du toucher, et,
l’ouïe, du goût, de l’odorat, du toucher, et, en général, toutes les sensations , quel que soit le nerf qui, par son ébranlement,
ntalement un air, et, en certains cas, l’image est bien voisine de la sensation . Tout à l’heure, pensant à une représentation du
esurait l’effet. II La ressemblance extrême de l’image et de la sensation devient plus visible encore si l’on considère des
ur d’intensité. — Un premier excitant est le voisinage immédiat de la sensation . Lorsqu’on a écouté un beau timbre plein et frapp
mpression de froid, de chaud, de douleur locale, et le reste. — Si la sensation , au lieu de précéder, va suivre, l’effet est le m
ngue deviennent humides ; l’image de la saveur attendue équivaut à la sensation de la saveur présente ; la ressemblance va si loi
ller, et qui voit la main s’approcher d’elle, imagine si fortement sa sensation prochaine, qu’elle en a des attaques de nerfs, le
ine, qu’elle en a des attaques de nerfs, les mêmes attaques que si la sensation avait eu lieu. Beaucoup de gens qui vont subir un
ples montrent de plus que, pour fortifier l’image, l’importance de la sensation est un second stimulant aussi efficace que la pro
nsation est un second stimulant aussi efficace que la proximité de la sensation . Un voyageur vit en Abyssinie16 un de ses hommes
il entendait en lui-même les cris du malheureux, « et il éprouvait la sensation d’un fer aigu qui lui entrait dans l’oreille ». U
rrible, dans un esprit surexcité et prévenu : elle est prise pour une sensation , et l’illusion est complète. Des enfants et même
s les cas, du moins pendant un instant, l’image n’a pas différé de la sensation correspondante, et c’est seulement au bout d’un t
rompé. III Jusqu’ici, nous avons vu l’image se rapprocher de la sensation , acquérir la même netteté, la même abondance de d
êmes propriétés, les mêmes accompagnements et les mêmes suites que la sensation , sans pourtant être confondue tout à fait et défi
ue notre ouïe, notre vue, notre goût, notre odorat n’éprouvent aucune sensation réelle. Nous ne sommes pas hallucinés ; nous ne d
ituée dans notre palais, notre nez, nos membres quand il s’agit d’une sensation d’odeur, de saveur, de douleur ou de plaisir loca
es emploient, pour les exprimer, les mêmes mots que pour désigner les sensations elles-mêmes, et, pendant quelques secondes, prenn
-mêmes, et, pendant quelques secondes, prennent leurs images pour des sensations . « J’entendis une fois, dit Lieber, un prédicateu
mon dessert. Ici il y avait eu transformation directe de la pensée en sensation . » — Plusieurs exemples de transformations sembla
isse se faire. Ce qui le produit d’ordinaire, c’est la présence d’une sensation contradictoire. Quand le joueur d’échecs imagine
x ouverts lui donnent à la même distance et dans la même direction la sensation d’un mur gris ou jaune, la sensation et l’image n
nce et dans la même direction la sensation d’un mur gris ou jaune, la sensation et l’image ne peuvent subsister ensemble. Quand l
, il avait sur la langue une gorgée de vin ou un morceau de sucre, la sensation réelle et la sensation imaginée s’excluaient l’un
e une gorgée de vin ou un morceau de sucre, la sensation réelle et la sensation imaginée s’excluaient l’une l’autre, et l’illusio
on momentanée causée par l’image disparaissait sous l’ascendant de la sensation . C’est ainsi que le plus souvent l’erreur fugitiv
instant et sans intervalle appréciable par le choc antagoniste de la sensation réelle. — Cherchons donc un cas dans lequel la se
oniste de la sensation réelle. — Cherchons donc un cas dans lequel la sensation disparaisse et soit comme absente ; on en trouve
sente ; on en trouve un dans la rêverie qui précède le sommeil27. Les sensations produites en nous par le monde extérieur s’efface
lles semblent suspendues, et les images, n’étant plus distinguées des sensations , deviennent des hallucinations complètes. M. Maur
evenir telle. Nous pouvons assister au retranchement progressif de la sensation qui la contredisait, à la suppression du redresse
’autre œil devient vague, et cet œil se ferme. Par degrés, toutes les sensations extérieures s’effacent, ou du moins cessent d’êtr
ge ordinaire n’est donc pas un fait simple, mais double. Elle est une sensation spontanée et consécutive, qui, par le conflit d’u
e sensation spontanée et consécutive, qui, par le conflit d’une autre sensation non spontanée et primitive, subit un amoindrissem
mbattue et vaincue par la tendance contradictoire et plus forte de la sensation que le nerf ébranlé a suscitée au même instant. S
a déloger de son emplacement apparent, pour la distinguer de la vraie sensation . Mais supposez le cas inverse : admettez que dans
il, et par exemple dans l’extase ou dans la fougue de l’action, cette sensation , malgré l’ébranlement du nerf, soit absente ou co
nnulée par la présence et la prépondérance d’une autre idée, image ou sensation . Des exemples pareils ne sont pas rares. Au bomba
rien senti31. — Pareillement, dans un état plus calme, cherchons une sensation ou fragment de sensation qui soit anéanti et ne p
ment, dans un état plus calme, cherchons une sensation ou fragment de sensation qui soit anéanti et ne puisse plus contredire l’i
nantes, elle continuera à paraître située et extérieure, parce que la sensation qui seule pourrait lui ôter ce caractère manque o
alors est complète, et ce qui la constitue, c’est l’annulation de la sensation ou du fragment de sensation qui seule pourrait la
ui la constitue, c’est l’annulation de la sensation ou du fragment de sensation qui seule pourrait la réduire. — Quand un halluci
s vertes, la figure en couvre un morceau qu’elle rend invisible ; les sensations que devrait provoquer ce morceau sont donc nulles
ts ; en d’autres termes, l’image prépondérante anéantit la portion de sensation qui la contredirait. Si, comme il arrive souvent,
r, efface et laisse reparaître tour à tour des fragments distincts de sensation . Ce n’est pas alors la raison qui manque ; car so
la figure n’est pas réelle ; c’est le réducteur spécial, à savoir la sensation contradictoire, qui, dans ce conflit, subit elle-
ant sur elle leur impression physique accoutumée, n’excitaient qu’une sensation nulle. C’est pourquoi un physiologiste allemand,
il se trouvait. D’autres cas montrent le rétablissement partiel de la sensation correctrice. Un halluciné cité par Walter Scott «
d’attention, toutes les circonstances qui suppriment ou diminuent la sensation correctrice, facilitent ou provoquent l’hallucina
ntion, toutes les circonstances qui font naître ou qui accroissent la sensation correctrice, détruisent ou affaiblissent l’halluc
’on tourne la tête. » Ici le remède est visible : c’est l’éveil d’une sensation contradictoire ; le fantôme pâlit et perd son ext
adictoire ; le fantôme pâlit et perd son extériorité, à mesure que la sensation de couleur excitée par le mur devient plus nette
Et le remède est général ; toute secousse reporte l’attention sur les sensations réelles ; un bain froid, une douche, l’arrivée d’
t pour un temps plus ou moins long, et par suite ranime avec elles la sensation particulière qui est le réducteur spécial de l’il
on terme, et tout d’un coup le vif mouvement de colère et la violente sensation du coup de poing rendirent leur prépondérance nor
e sensation du coup de poing rendirent leur prépondérance normale aux sensations visuelles que les portions de la table couverte p
plus38. D’autres cas montrent avec plus de détail la manière dont la sensation correctrice quitte les coulisses et rentre en scè
à la saignée omise, on appliqua des sangsues au malade, et il vit les sensations normales reparaître, non pas subitement, mais par
par les fantômes réussissent peu à peu à faire leur effet normal. La sensation qu’elles doivent exciter en ébranlant le nerf, et
ébranlant le nerf, et de là l’encéphale, n’est plus paralysée. Cette sensation reprend d’abord une portion de son énergie et lut
le mur est entrevu vaguement derrière lui. Bientôt un fragment de la sensation reprend toute sa prépondérance ; une jambe ou une
ît, par la réapparition du morceau de meuble qu’elle cachait. Puis la sensation tout entière se trouve restaurée et complète, les
fournir à la description. On voit ici très nettement la liaison de la sensation et de l’image ; c’est un antagonisme, comme il s’
connue comme intérieure, il faut qu’elle subisse le contrepoids d’une sensation  ; ce contrepoids manquant, elle paraîtra extérieu
Règle générale : Dans le même sens, et en général de sens à sens, les sensations normales se tiennent. On en a vu des preuves nomb
s nombreuses dans les cas cités. Quand l’attention se reporte sur une sensation normale, c’est-à-dire quand cette sensation repre
ention se reporte sur une sensation normale, c’est-à-dire quand cette sensation reprend sa prépondérance ordinaire, il y a des ch
nd sa prépondérance ordinaire, il y a des chances pour que les autres sensations annulées reprennent aussi leur ascendant. Le mala
non pas d’hallucinations, c’est-à-dire d’images capables d’annuler la sensation normale qui devrait leur faire contrepoids, mais
ontrepoids, mais d’illusions, c’est-à-dire d’images provoquées par la sensation normale, et si fortes, si précises, si absorbante
sensation normale, et si fortes, si précises, si absorbantes, qu’une sensation extérieure effective n’aurait pas un plus grand a
que le sujet soit dans un état d’excitation et d’attente pour qu’une sensation , qui, s’il était calme, serait accompagnée d’imag
, et, pour bâtir, leur imagination avait trouvé un fondement dans une sensation . Ce que la crédulité avait fait, la maladie peut
ue et effrayante42 Dans ce cas, il arrive souvent qu’en supprimant la sensation normale qui est le point de départ de l’illusion,
ar le Dr Lazarus sur lui-même, on voit non moins nettement comment la sensation excitatrice, tour à tour présente ou absente, pro
terne surgissant selon les lois de l’association s’était uni avec une sensation consécutive de la vue. L’excitation excessive de
on excessive de la périphérie du nerf optique, je veux dire la longue sensation préalable que mes yeux avaient eue en contemplant
templant la couleur de la montagne, avait provoqué par contrecoup une sensation subjective et durable, celle de la couleur complé
elle de la couleur complémentaire ; et mon souvenir incorporé à cette sensation subjective était devenu le fantôme à teinte cadav
décrit44. » On constate dans ce cas singulier l’effet maladif de la sensation . Présente, elle accroissait la force et la nettet
que l’autre. À l’état normal de veille, le premier, qui contient les sensations proprement dites, est le plus pesant ; le second
; alors on est obligé de remettre de nouveaux poids, c’est-à-dire des sensations nouvelles, dans le premier, pour lui prendre sa p
es seuls procédés efficaces ; car, outre les poids constitués par les sensations , il y en a d’autres plus légers, qui néanmoins su
yeux étaient encore fermés, mais probablement, à la suite de quelque sensation de froid ou de mouvement réel, la conscience ordi
région des purs fantômes. Je n’avais pas encore ouvert les yeux ; la sensation des objets présents n’avait pas fait son office,
oute la matinée, l’effet du rêve persista, aussi fort que celui d’une sensation véritable ; vers, trois heures seulement, comme i
is quand une image, acquérant une intensité extraordinaire, annule la sensation particulière qui est son réducteur spécial, l’ord
allucinés, mais l’image n’en paraît pas moins extérieure ; nos autres sensations et nos autres images forment encore un groupe équ
il fut incapable par aucun effort de bannir la vision. » En effet, la sensation qu’aurait dû produire en lui la paroi grise de la
antôme, et il est bien clair qu’un raisonnement n’a pas l’effet d’une sensation . — Beaucoup de circonstances organiques ou morale
insi fortifier telle image ou telle série d’images jusqu’à annuler la sensation spéciale répressive, et partant amener l’hallucin
le réducteur spécial ; l’image prépondérante, après avoir paralysé la sensation contradictoire des autres images normales, provoq
n démêle au fond de l’être pensant en psychologie, ce sont, outre les sensations , des images de diverses sortes, primitives ou con
e. Mais elle est arrêtée dans cette marche par la contradiction d’une sensation , d’une autre image ou d’un autre groupe d’images.
emble un équilibre ; et l’effet que l’on vient de voir produit par la sensation , correctrice spéciale, par l’enchaînement de nos
nous dormons ; nos images ne sont plus réduites et conduites par les sensations antagonistes venues du monde extérieur, par la ré
tard s’y renouvelle. Nous n’examinons point le lien qui le joint à la sensation et à l’image. Nous observons l’homme, non par le
qu’on appelle conscience, et nous comparons directement l’image et la sensation . — Dans cette enceinte bornée et dans ce sens pré
physiques différents et un réducteur spécial, a la même nature que la sensation . Elle est la sensation elle-même, mais consécutiv
un réducteur spécial, a la même nature que la sensation. Elle est la sensation elle-même, mais consécutive ou ressuscitante, et,
quelque point de vue qu’on la considère, on la voit coïncider avec la sensation . — Elle fournit aux mêmes combinaisons d’idées dé
urs sens. Elle provoque les mêmes mouvements instinctifs et les mêmes sensations associées : l’homme à qui l’on présente un mets d
nausée, par la seule présence de l’image, comme par la présence de la sensation elle-même. — Quoique ordinairement fragmentaire,
, dans les émotions violentes et subites, au voisinage immédiat de la sensation correspondante, la plénitude de détails, la nette
la plénitude de détails, la netteté, l’énergie, la persistance de la sensation . — Enfin, prise en elle-même, et affranchie de la
que, même à son maximum d’intensité, la distingue ordinairement de la sensation  ; elle l’acquiert pour un moment imperceptible da
mages. — On peut donc la définir une répétition ou résurrection de la sensation , tout en la distinguant de la sensation, d’abord
étition ou résurrection de la sensation, tout en la distinguant de la sensation , d’abord par son origine, puisqu’elle a la sensat
istinguant de la sensation, d’abord par son origine, puisqu’elle a la sensation pour précédent, tandis que la sensation a pour pr
son origine, puisqu’elle a la sensation pour précédent, tandis que la sensation a pour précédent l’ébranlement du nerf, ensuite p
avec un antagoniste, puisqu’elle a divers réducteurs, entre autres la sensation correctrice spéciale, tandis que la sensation ell
cteurs, entre autres la sensation correctrice spéciale, tandis que la sensation elle-même n’a pas de réducteur. Arrivés là, nous
réducteur. Arrivés là, nous comprenons sa nature ; en ressuscitant la sensation , elle la remplace ; elle est son substitut, c’est
-dire la connaissance des événements passés. Des images associées aux sensations des divers sens, et particulièrement de la vue et
qui dans la connaissance des objets individuels extérieurs dépasse la sensation actuelle brute. Des images d’un certain genre et
duel extérieur, n’est possible que par la substitution des images aux sensations . — Dans les deux cas, la nature emploie le même p
er, par une série d’expériences bien suivies, la proche parenté de la sensation , du souvenir, de l’image et de l’hallucination.
Brierre de Boismont, 777, ibid. — C’est le cas de don Quichotte : la sensation de deux grands tourbillons de poussière provoque
ds tourbillons de poussière provoque en lui l’image et, par suite, la sensation de deux armées. 43. Griesinger, Traité des malad
8 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre premier. Mécanisme général de la connaissance — Chapitre II. De la rectification » pp. 33-65
est faible. — Cas où elle est intense. — Cas où elle se transforme en sensation . — Théorie physiologique de ces divers états. — A
s. IV. État anormal et degré maximum de la représentation. — Alors la sensation antagoniste est nulle et la représentation contra
ier stade de la rectification, le souvenir. — L’image actuelle paraît sensation passée. — Le souvenir, comme la perception extéri
boutit à une connaissance. — Notre rêve actuel correspond alors à une sensation antérieure. — Illusion psychologique à propos de
te simple et spirituel. VI. Mécanisme de la mémoire. — Exemples. — La sensation actuelle nie l’image survivante de la sensation a
ire. — Exemples. — La sensation actuelle nie l’image survivante de la sensation antérieure. — Elle ne la nie que comme sensation
age survivante de la sensation antérieure. — Elle ne la nie que comme sensation contemporaine. — Le travail hallucinatoire ordina
re n’est enrayé que sur un point. — L’image survivante apparaît comme sensation non présente. — Causes de son recul apparent. — T
n complète est immédiate ou prompte. — Elle est l’œuvre commune de la sensation présente, des souvenirs liés et des prévisions or
uteuil, je me laisse aller à la rêverie, et que, par l’effacement des sensations ordinaires, la fantasmagorie interne devient inte
ux grands départements du système nerveux, celui en qui s’opèrent les sensations et celui qui produit les images, sont antagoniste
i produit les images, sont antagonistes ; en d’autres termes, que les sensations faiblissent à mesure que les images se fortifient
it que la fin de la veille rend l’ascendant aux images en l’ôtant aux sensations , et que la fin du sommeil ôte l’ascendant aux ima
et que la fin du sommeil ôte l’ascendant aux images en le rendant aux sensations . — Mais ici se présente un phénomène nouveau : no
mpe, les personnages des avant-scènes, tout autre incident, souvenir, sensation , nous arrête et nous maintient en place. Telle es
l’eau, nous continuons à la voir courbée. En d’autres termes, à notre sensation visuelle se trouve adjointe une perception associ
distance et de la forme. En d’autres termes encore, nous imaginons la sensation tactile particulière qui correspond d’ordinaire à
la sensation tactile particulière qui correspond d’ordinaire à cette sensation visuelle, et que nous donnerait une canne effecti
entons la canne comme droite ; en d’autres termes, nous imaginons une sensation tactile différente, celle que nous donnerait une
rmes, l’image de ce mur tendu de papier vert entre en conflit avec la sensation de la figure humaine qui apparaît au même endroit
la puissance de l’image contradictoire ; elle forme un couple avec la sensation contredite, et, tant que cet accolement dure, la
, au-delà encore, jusqu’à l’exagération maladive qui la transforme en sensation . — À l’état normal, pendant la veille, nos images
irs qu’un instrument de musique envoie à nos oreilles ; l’image d’une sensation visuelle ou auditive n’est que l’écho affaibli de
une sensation visuelle ou auditive n’est que l’écho affaibli de cette sensation . — Mais, dans la maladie, l’image s’exagère jusqu
— Mais, dans la maladie, l’image s’exagère jusqu’à se transformer en sensation complète. Toutes les hallucinations qu’on nomme p
ent et acquièrent toute l’énergie, tout le relief, tout le détail des sensations . Quantité d’exemples, cités plus haut, ont, je cr
métamorphose se présente d’elle-même. De quelque façon que naisse la sensation , elle a pour condition l’action des centres sensi
ement, elle naîtra sans l’intermédiaire des nerfs, et nous aurons une sensation véritable, celle d’une table verte, celle d’un tr
ges proprement dites les provoquent à l’action. D’ordinaire, c’est la sensation qui provoque l’image, et ce sont les centres sens
nsitif, et, quand on l’ébranle lui-même, il la fait tinter : voilà la sensation . Cette cloche, grâce à un mécanisme mal connu, co
eut être l’effet, sur des images ainsi exagérées, de l’image et de la sensation contradictoires. Pour que la sensation contradict
exagérées, de l’image et de la sensation contradictoires. Pour que la sensation contradictoire s’éveille et les nie, il faut que
aut que les images perdent leur exagération, cessent de provoquer des sensations , redeviennent de simples images ; en d’autres ter
rêve que j’étais dans une atmosphère brûlante ; je m’éveille, j’ai la sensation de demi-fraîcheur et de demi-tiédeur ordinaire ;
i la sensation de demi-fraîcheur et de demi-tiédeur ordinaire ; cette sensation de froid contredit l’image de la sensation de cha
-tiédeur ordinaire ; cette sensation de froid contredit l’image de la sensation de chaud, et, grâce à cet accolement, l’image app
quer sur le papier placé sous les yeux du micrographe. — En effet, la sensation contradictoire ne se produit plus. Le papier ne d
nsation contradictoire ne se produit plus. Le papier ne donne plus la sensation de blanc là où il est recouvert par les taches gr
taches grises, et le mur vert ou brun de la chambre ne donne plus la sensation de vert ou de brun là où s’interposent les person
xagère pas jusqu’à ébranler le centre sensitif et à se transformer en sensation . Nicolaï notait une différence très nette entre l
phères sont impuissantes ; l’image contradictoire ne peut rien sur la sensation elle-même. Elle n’a d’effet que sur les suites de
cortège des convictions générales, intervient avec succès. Contre des sensations , c’est-à-dire contre un état des centres sensitif
t les centres sensitifs et ne s’exagère pas jusqu’à se transformer en sensation . Dans cet état, elle constitue d’abord un événeme
— Ce sont là des images, c’est-à-dire des résurrections spontanées de sensations antérieures, et, comme toutes les images, celles-
À ce moment, et en vertu de la correction, l’image présente me paraît sensation passée ; c’est là proprement le souvenir. — Sans
emier stade, à l’instant où nous sommes, elle m’apparaît encore comme sensation , non pas comme sensation actuelle, ainsi qu’il ar
où nous sommes, elle m’apparaît encore comme sensation, non pas comme sensation actuelle, ainsi qu’il arrive dans l’hallucination
rive dans l’hallucination proprement dite et dans le rêve, mais comme sensation passée et située à une distance plus ou moins gra
ée à une distance plus ou moins grande du moment où je suis, comme la sensation d’un certain bleu lustré et d’un certain blanc ma
n certain bleu lustré et d’un certain blanc mat, intercalée entre mes sensations actuelles et d’autres sensations plus lointaines.
tain blanc mat, intercalée entre mes sensations actuelles et d’autres sensations plus lointaines. — Et de fait, quand une série un
s, qui ne sont que des images actuelles, mais qui correspondent à des sensations antérieures, nous semblent, à mesure qu’elles déf
térieures, nous semblent, à mesure qu’elles défilent devant nous, nos sensations antérieures elles-mêmes. Il n’y a rien en nous qu
qui le constitue est prise non pour une image actuelle, mais pour une sensation passée, et qu’ainsi elle paraît autre qu’elle n’e
ans le passé et justement à l’endroit convenable, il se rencontre une sensation exactement semblable à la sensation affirmée, et
t convenable, il se rencontre une sensation exactement semblable à la sensation affirmée, et qu’ainsi notre jugement, qui, en lui
mémoire, nous voyons de simples images actuelles être prises pour des sensations passées, mais, par un mécanisme aussi beau, corre
par un mécanisme aussi beau, correspondre à la présence antérieure de sensations véritables. — Ainsi, la première répression que s
un objet connu, il se dit que dans le souvenir il y a deux termes, la sensation passée et la connaissance que nous en avons. S’il
te simple et nu, dépourvu de tout caractère, sauf son rapport avec la sensation passée qui est son objet. Partant il est disposé
r ou acte de mémoire, c’est l’image présente qu’a laissée en nous une sensation passée, image qui se trouve affectée d’un recul a
mage qui se trouve affectée d’un recul apparent et qui nous semble la sensation elle-même. Retranchez de l’image tout ce qui la c
et toutes les propriétés positives par lesquelles elle ressemble à la sensation , pour les reporter sur la sensation elle-même ; e
ar lesquelles elle ressemble à la sensation, pour les reporter sur la sensation elle-même ; elle était un acte plein, vous faites
ption extérieure, une chose autre que nous, et, dans le souvenir, une sensation non présente. Il faut avoir reconnu qu’il est hal
cune de ses rentrées, l’image se trouve en conflit avec le groupe des sensations qui sont alors présentes. Si, conformément à sa t
présentes. Si, conformément à sa tendance naturelle, elle paraissait sensation , il y aurait contradiction entre elle et ce group
tendance hallucinatoire a son effet ; l’image, n’étant pas niée comme sensation , mais comme sensation présente, apparaît comme se
e a son effet ; l’image, n’étant pas niée comme sensation, mais comme sensation présente, apparaît comme sensation non présente,
s niée comme sensation, mais comme sensation présente, apparaît comme sensation non présente, et la négation qu’elle subit n’a d’
un recul ? Et pourquoi est-ce en arrière, au lieu d’en avant, que la sensation apparente semble se porter ? — Remarquez que tout
raison toute série d’images, a une durée ; car toute image répète une sensation , et on a vu que les plus courtes sensations, même
car toute image répète une sensation, et on a vu que les plus courtes sensations , même celles que nous jugeons instantanées, sont
ations, même celles que nous jugeons instantanées, sont des suites de sensations élémentaires, elles-mêmes composées de sensations
sont des suites de sensations élémentaires, elles-mêmes composées de sensations plus élémentaires encore. D’où il suit que toute
simple son, d’une couleur aperçue en un clignement d’œil, d’une brève sensation de chaleur, d’odeur ou de contact dont nous ne di
enade à pied dont nous distinguons les parties successives, et chaque sensation , partant chaque image, possède, comme toute série
chaque sensation, partant chaque image, possède, comme toute série de sensations et d’images, son commencement et sa fin. Ainsi, q
dérant la journée d’aujourd’hui, je me rappelle la journée d’hier. La sensation présente et l’image de la sensation précédente on
me rappelle la journée d’hier. La sensation présente et l’image de la sensation précédente ont chacune deux extrémités, quand ell
père le rejet apparent. Considérons d’abord les deux extrémités de la sensation ou du présent dans leur rapport avec l’extrémité
doit se faire en arrière, de telle sorte que, sous la pression de la sensation actuelle, le bout postérieur de l’image semble co
t postérieur de l’image semble coïncider avec le bout antérieur de la sensation actuelle et s’écarter le plus possible du bout po
ation actuelle et s’écarter le plus possible du bout postérieur de la sensation actuelle. — Considérons maintenant les deux extré
’on voit que, dans le rejet total en arrière, le bout antérieur de la sensation devra coïncider en apparence avec le bout postéri
on que le rapport des extrémités de l’image avec les extrémités de la sensation actuelle est différent, le mouvement de bascule s
s prononcées mentalement a été un coup de bascule. Confrontée avec la sensation présente et avec la population latente d’images i
et non plus son bout postérieur, soit adjacent au bout postérieur des sensations présentes. À l’instant, au lieu de glisser vers l
us en vivons, l’image glissante est effectivement contemporaine de la sensation ou de l’image qui la fait glisser, et cependant i
at de l’image, celui dans lequel elle cesse non seulement de paraître sensation actuelle, mais encore de paraître sensation passé
non seulement de paraître sensation actuelle, mais encore de paraître sensation passée ou future. À ce moment, nous la déclarons
irs. C’est pourquoi, lorsque, comme eux, elle subit la répression des sensations contradictoires, elle est contredite, non pas par
iellement comme eux, mais absolument, et ne peut apparaître que comme sensation située nulle part, c’est-à-dire comme sensation s
apparaître que comme sensation située nulle part, c’est-à-dire comme sensation simplement apparente et dépourvue de l’existence
à profit par la main qui écrit et note, partant suivi à l’instant de sensations répressives, en tout cas marqué dès sa naissance
on du dehors ; de sorte que, après un éclair et un éblouissement, les sensations habituelles, tactiles, musculaires ou visuelles,
en sorte que, déjà rejetées hors du présent par la contradiction des sensations présentes, elles manquent d’attaches pour s’emboî
me exclues du temps, c’est-à-dire de la vie réelle, et sont déclarées sensations apparentes, fausses et purement imaginaires. Ou b
icitations répétées, elles atteignent le détail et la précision de la sensation réelle, en suspendant les sensations contemporain
t le détail et la précision de la sensation réelle, en suspendant les sensations contemporaines et les souvenirs ordinaires, mais
i s’ensuit ; suspendez pour plusieurs heures ou plusieurs minutes les sensations ordinaires et la cohésion des souvenirs enchaînés
lle paraît objet extérieur ou événement passé, rideau de peupliers ou sensation visuelle antérieure, le second, dans lequel, étan
ucinations et des répressions d’hallucination. — D’une part, avec des sensations et des images agglutinées en blocs suivant des lo
naissances, tel est le problème. On va voir comment les images et les sensations fournissent les matériaux, et comment leurs lois
9 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre sixième. La volonté — Chapitre premier. Existence de la volonté »
ogues suppriment aujourd’hui la volonté en tant que fait distinct des sensations . Ils réduisent l’état de conscience précédant le
ouvement volontaire au souvenir antérieur de ce même mouvement et des sensations qui l’accompagnaient, et ils le conçoivent ainsi
conscience purement « représentatif ». Les souvenirs n’étant que des sensations affaiblies et renaissantes, la volition ne serait
aissantes, la volition ne serait, en définitive, qu’un « complexus de sensations  » ayant toutes une origine « périphérique ». En d
d’autres termes, la volonté n’existe pas, puisqu’elle se réduit à la sensation transformée. Le problème est capital pour la psyc
ut du processus psychologique, il y a déjà un appétit modifié par une sensation d’une manière plus ou moins agréable ou pénible,
r dans toute représentation. I. — Rappelons-nous d’abord que nos sensations , nouvelles au moment où elles se produisent, ne d
dans la conscience : elles y deviennent aussitôt parties d’une seule sensation totale et en quelque sorte massive, répondant à l
tre organisme. Nous avons à chaque instant, par la combinaison de nos sensations et représentations nouvelles avec les précédentes
t particulier ; conséquemment, ce ne sera plus la même relation de la sensation sonore à l’état d’ensemble dont elle est partie,
ion sonore à l’état d’ensemble dont elle est partie, ni enfin la même sensation identique. En un mot, nous n’avons jamais deux fo
état de la conscience, par le même sentier de la vie. Au panorama des sensations et représentations se joint un ton général de la
orme un tout continu, par opposition à la vicissitude discontinue des sensations adventices. Nous avons donc en définitive, outre
déploiement d’une activité interne, non comme un simple complexus de sensations passives et externes. C’est sur cette différence
ue je trouve tout fait, et souvent fait en dépit de moi. Réduit à des sensations toutes passives, s’il en pouvait exister de telle
ttribuons au non-moi, tandis que nous localisons, même à l’excès, nos sensations et nos représentations. Nous croyons que le vert
t par le mouvement perpétuel qui en est la manifestation en nous. Les sensations de chaque moment ont beau se mêler aussitôt au co
science, comme telle, ait une forme autre que celle qui lui vient des sensations résultant de son contact avec le monde extérieur.
ar les instruments d’un orchestre arrivent à être synthétisés dans la sensation d’harmonie ? Il y a deux faits qu’il faut admettr
III. — Nous avons prouvé que tous les phénomènes intellectuels, sensation , représentation, projection au dehors, conscience
des phénomènes affectifs. Qui dit plaisir ou peine dit non-seulement sensation , mais sensation favorable ou défavorable à l’ense
affectifs. Qui dit plaisir ou peine dit non-seulement sensation, mais sensation favorable ou défavorable à l’ensemble des mouveme
x ne reçoit point passivement le plaisir et la peine comme une simple sensation additionnelle, comme un chiffre de plus au total
ou repousse le chiffre nouveau ; la cœnesthésie admet ou rejette les sensations survenantes, comme l’ensemble des mouvements vita
ut psychologue est obligé, — même quand il prétend n’admettre que des sensations , soit nouvelles, soit renouvelées, — d’admettre e
ées, — d’admettre encore que l’être vivant n’est pas neutre entre ses sensations , qu’il y a toujours élection de l’une plutôt que
t inévitable, par conséquent un vouloir. Les modernes partisans de la sensation transformée profitent de ce que les sensations su
odernes partisans de la sensation transformée profitent de ce que les sensations superficielles des cinq sens, ou du moins celles
toucher, sont devenues aujourd’hui presque indifférentes, presque des sensations pures et en apparence passives, tandis que les se
presque des sensations pures et en apparence passives, tandis que les sensations organiques et celles mêmes du goût ou de l’odorat
irement émotion et réaction ; ils brouillent le tout et supposent des sensations isolément passives et indifférentes, qui, combiné
uleur. Mais, d’abord, l’ordre suivi par les partisans exclusifs de la sensation est juste l’opposé de l’ordre véritable. Au lieu
osé de l’ordre véritable. Au lieu de prendre pour point de départ les sensations calmes et contemplatives des sens supérieurs, der
’évolution, il faut, au contraire, prendre pour élément primordial la sensation organique, profonde et générale, encore à peine d
nérale, encore à peine différenciée dans des organes spéciaux. Or, la sensation organique, vitale en quelque sorte, n’apparaît pl
ers l’objet ou à l’opposé de l’objet. Si c’est là ce qu’on entend par sensation , on pourra en effet tout expliquer par la sensati
qu’on entend par sensation, on pourra en effet tout expliquer par la sensation  ; mais si, comme on le doit, on réserve le nom de
er par la sensation ; mais si, comme on le doit, on réserve le nom de sensation pure à la modification passive de la cœnesthésie,
rra plus affirmer alors que la réaction psychique soit un ensemble de sensations passives qui, combinées, donnent l’illusion de l’
timent d’activité, et le vouloir-vivre est aussi clair en nous que la sensation même. Déplus, pourquoi le plaisir ou la douleur s
e le serait pas, du moins en tant qu’activité véritable ? Le terme de sensation donné à tout mode de conscience n’a pas la vertu
nsation148. Selon M. James (Psychologie, t. I, p. 30), « des idées de sensation , des idées de mouvement, voilà les facteurs éléme
ir et la peine ? Il faudra faire entrer de force l’appétition dans la sensation , ou dans les idées de mouvement qui ne sont que l
upe d’impressions sensorielles, celles qui résultent du mouvement (ou sensations kinesthésiques) et qui servent de guides pour les
laquelle elle s’oppose ? La non-indifférence de l’être sentant à ses sensations n’est-elle elle-même qu’une sensation ?… On voit
érence de l’être sentant à ses sensations n’est-elle elle-même qu’une sensation  ?… On voit quel pêle-mêle d’idées dissemblables r
es dissemblables recouvre l’apparente simplicité de cette division en sensations excitant au mouvement et sensations résultant du
e simplicité de cette division en sensations excitant au mouvement et sensations résultant du mouvement. Enfin M. Bastian pose, co
théorie spencérienne suppose que nous enregistrons passivement par la sensation les séquences et coexistences extérieures, alors
t présentés ou représentés à la conscience sous une forme quelconque ( sensations , idées, etc.) ; 2° la relation des objets, harmon
relation qui se manifeste par le caractère agréable ou pénible de la sensation  ; 3° une réaction quelconque du sujet par rapport
qu’une irradiation nerveuse peu intense ; telle est, par exemple, la sensation visuelle produite en moi par une tache grise et i
ent et sont, en effet, si diversifiées, empruntent leur diversité aux sensations de mille sortes qui viennent se combiner avec le
ore que les continuations de notre vouloir antérieur combiné avec des sensations nouvelles. Notre vie est une seule et même histoi
senter un mouvement déterminé dans tel membre que par le souvenir des sensations musculaires, tactiles, etc., qui se produisent pe
û : nous accordons donc que toute volition enveloppe des souvenirs de sensations afférentes, qui représentent le point d’arrivée e
t, en nous représentant notre état général à ce moment, ainsi que nos sensations afférentes, reproduire volontairement la même mot
qu’on ne voit pas, ni réaliser un mode de mouvement intestin dont la sensation ne nous donne aucun schème. De ce que l’effort me
« En soulevant un objet, dit Münsterberg, je ne puis découvrir aucune sensation d’énergie volitionnelle. Je perçois, en premier l
gion de la tête, et l’appeler une conscience d’énergie, au lieu d’une sensation périphérique. » Ces observations de Münsterberg m
incipalement du côté du corps qui est en jeu (y compris la tête). Les sensations afférentes sont alors très vives, très nombreuses
très visibles dans le champ de la conscience. Mais la présence de ces sensations n’entraîne pas l’absence d’un état de conscience
e fait sentir comme volition, impulsion, attention, etc., non comme «  sensation périphérique ». Plus la résistance du fardeau sou
e ». Plus la résistance du fardeau soulevé est intense et produit des sensations intenses, plus la réaction cérébrale est elle-mêm
la réaction cérébrale est elle-même intense ; mais ce n’est pas comme sensation de la peau de la tête du côté mû, ce n’est pas co
outes des idées faibles, ressemblant sous ce rapport aux copies de la sensation dans la mémoire. Si elles étaient des sentiments
naux. » Confusion. L’idée de tel mouvement ne peut être que celle des sensations qui spécifient ce mouvement effectué, et elle est
écessairement sans issue : on pourra et on devra toujours trouver des sensations afférentes dans tout mouvement ; et plus il sera
déterminé, particularisé, plus augmentera le complexus spécifique de sensations musculaires, tactiles, articulaires, etc., etc. :
e mouvement massif du membre se traduit en effet par une multitude de sensations afférentes très tranchées, intenses et localisées
mesure que le courant de l’innervation descend, il y a bien aussi des sensations afférentes qui nous avertissent de son passage ;
sensations afférentes qui nous avertissent de son passage ; mais ces sensations sont relativement faibles, uniformes, de très cou
de l’idée. En même temps, aux trois stades de la motion répondent des sensations diverses en intensité, en qualité, en signe local
local. Dans la simple attention volontaire à une idée, nous avons des sensations de tension céphalique, oculaire, etc., et aussi d
s sensations de tension céphalique, oculaire, etc., et aussi déjà des sensations musculaires sympathiques et synergiques. Dans la
termination de la volonté par la prévalence de l’idée, nous avons des sensations de décharge cérébrale et de détente tout le long
trajet des nerfs. Enfin, quand l’exécution musculaire se produit, les sensations musculaires atteignent leur maximum d’intensité e
tinuité même du vouloir qui fait croire à son absence ; le tapage des sensations concomitantes et plus ou moins discordantes étouf
le reste, et le phénomène tout entier paraît un simple déploiement de sensations passives. II. — Une conséquence de la théor
rveau, d’un centre à l’autre, de manière à réveiller des souvenirs de sensations , des idées composées de ces souvenirs, etc. Tantô
sans cesse. Un centre n’est sensoriel que parce qu’il est moteur : la sensation implique un mouvement transmis à un centre qui op
a même ligne. Chaque centre étant ainsi actionné et actionnant, toute sensation est en même temps impulsion modifiée, toute impul
t en même temps impulsion modifiée, toute impulsion est en même temps sensation . L’arrivée et le départ du courant ne s’en manife
cérébral par deux états de conscience divers, qui sont précisément la sensation et l’impulsion, avec le sentiment d’effort qui en
nce enveloppe à des degrés divers les trois fonctions essentielles de sensation , d’émotion et d’appétition, mais que les rapports
l y a un processus d’excitation centripète et de réaction centrifuge, sensation reçue et impulsion, expérience interne de passivi
tion et la volition appartiennent l’une et l’autre à la catégorie des sensations actives », expression étrange, qui montre comment
fs et moteurs. Au point de vue psychologique, nous l’avons vu, aucune sensation n’est vraiment indifférente et sans appétition ;
10 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre deuxième. L’idée de l’espace. Son origine et son action »
sont possibles sur l’origine de l’idée d’espace. 1° Il n’y a dans la sensation aucune qualité spatiale, extensive, rien d’analog
r les ressources propres de l’esprit, pour recevoir et envelopper des sensations qui, telles qu’elles sont données à l’origine, n’
tiale, une extensivité immédiatement donnée par l’expérience dans les sensations , et qui, soumise à l’élaboration des opérations i
t un caractère essentiel. Par cela même, comme nous l’avons vu, toute sensation a nécessairement une intensité, car toute sensati
l’avons vu, toute sensation a nécessairement une intensité, car toute sensation est un effet produit sur l’appétit de l’être viva
plus ou moins intense ; nous ne pouvons donc pas, à propos de chaque sensation , manquer d’un sentiment quelconque d’intensité :
nse. C’est à cet élément que se lie d’une manière intime le ton de la sensation , c’est-à-dire son caractère agréable ou pénible ;
t intellectuel, que viendront se dessiner et se détacher les diverses sensations . La conception intellectuelle de l’espace sera l’
cernable en se différenciant selon les divers organes et les diverses sensations . Les sensations venues des organes internes et du
ifférenciant selon les divers organes et les diverses sensations. Les sensations venues des organes internes et du corps entier on
xtensivité que l’école anglaise a excellemment décrite sous le nom de sensation volumineuse : qu’on vous jette un peu d’eau froid
n vous plonge tout entier dans l’eau froide, il y aura entre les deux sensations une différence d’intensité, mais l’une n’est-elle
n seulement qui est affectée et ceux où c’est votre corps entier. Une sensation de chaleur au bras peut être intense jusqu’à la b
nsation de chaleur au bras peut être intense jusqu’à la brûlure ; une sensation de chaleur par tout le corps peut être, en somme,
, d’intensité, de ton sensitif, cadre indifférent, morne et mort. Une sensation se produit, par exemple une brûlure : comment, au
part : votre cadre abstrait n’appellera pas ici plutôt que là telles sensations . Si, au contraire, vous reconnaissez dans les sen
ue là telles sensations. Si, au contraire, vous reconnaissez dans les sensations un rapport vague mais, significatif, à telle régi
Mettez une seule main dans l’eau froide, vous éprouverez une certaine sensation . Mettez-y les deux mains, vous éprouverez une nou
aine sensation. Mettez-y les deux mains, vous éprouverez une nouvelle sensation . Est-ce simplement une plus grande quantité de se
une nouvelle sensation. Est-ce simplement une plus grande quantité de sensation  ? Non, car l’intensité, elle aussi, enveloppe la
elle aussi, enveloppe la quantité, et ici il n’y a pas seulement une sensation plus intense, mais autre chose. Maintenant, au li
ans de l’eau froide, mettez-les dans de l’eau chaude ; vous aurez une sensation de qualité différente, mais de même extensivité.
us intensifs et temporels, non extensifs. C’est des mouvements et des sensations musculaires, comme on sait, que l’école anglaise
és par un espace, nous voulons dire simplement qu’il y a une série de sensations musculaires interposée entre le moment où nous se
oment où nous sentons A et le moment où nous sentons B. C’est donc la sensation d’une durée plus ou moins longue d’effort, muscul
temps plus court ou plus long, un nombre plus petit ou plus grand de sensations , qui sont nécessaires pour passer d’une sensation
t ou plus grand de sensations, qui sont nécessaires pour passer d’une sensation à l’autre113. » — Nous répondrons que Platner n’e
e plus, cette hypothèse est contraire à l’expérience. Il y a dans les sensations mêmes du tact, de l’ouïe et surtout des organes i
onc que la construction anglaise est utopique, tout comme si, avec la sensation du jaune et celle du bleu, on prétendait construi
c la sensation du jaune et celle du bleu, on prétendait construire la sensation du vert. Il y a dans toute sensation et même dans
leu, on prétendait construire la sensation du vert. Il y a dans toute sensation et même dans toute nuance de sensation, il y a da
ion du vert. Il y a dans toute sensation et même dans toute nuance de sensation , il y a dans tout état actuel de conscience quelq
ductible, faut-il conclure qu’elle soit fournie par l’esprit même aux sensations  ? — Selon nous, le caractère irréductible ne prou
priori dans le pur intellect. Qu’y a-t-il de plus irréductible que la sensation du bleu ou celle du son, ou celle de l’odeur ? Es
, à la spontanéité et à l’activité de l’intellect ? De même, dans les sensations , outre les éléments irréductibles propres à chacu
a un caractère irréductible qui appartient à toutes, l’intensité : la sensation du bleu est plus ou moins intense, celle d’un son
odeurs, etc., et outre leur qualité commune d’intensité, pourquoi les sensations n’auraient-elles pas une seconde qualité commune,
auraient-elles pas une seconde qualité commune, plus visible dans les sensations du toucher et de la vue que chez les autres, l’ex
que dans l’autre. Si ce n’est pas nous qui donnons de l’intensité aux sensations , comment serait-ce nous qui leur donnerions la fo
eaucoup plus indéterminée. On nous répondra : — Vous avouez que toute sensation a une intensité ; or l’étendue, comme telle, n’a
donc elle n’est pas sentie. Et on pourrait aussi bien dire : — Toute sensation , considérée attentivement, a une extensivité plus
pas pour cela une forme a priori de couleur, de son, d’odeur, ni des sensations innées. De même, si on demande pourquoi nous perc
on d’origine, mais simplement de généralité. On objecte encore que la sensation a un caractère agréable ou pénible, tandis que l’
d’admettre une extensivité plus ou moins vague comme caractère de la sensation et, indivisiblement, de la réaction motrice qu’el
xpansion ; l’un n’est pas plus intellectuel en soi que l’autre. — Les sensations et les phénomènes, dit Kant, sont divers et varia
espace abstraitement conçu, dernier produit du travail mental sur les sensations , oui ; mais c’est là un pur concept que nous ne c
l’autre est-elle purement formelle ? S’il en était ainsi, toutes les sensations devraient, dans la doctrine de Kant, être soumise
l’espace l’une en dehors de l’autre. Or, Kant ne l’admet que pour les sensations de la vue et du tact. Cette différence de fait en
s éprouvons le besoin de loger dans le cadre a priori seulement telle sensation et non telle autre. Cela suppose qu’il y a, dans
telle sensation et non telle autre. Cela suppose qu’il y a, dans ces sensations mêmes, une affinité secrète avec l’extension, par
re forme a priori, votre moule produit par une pensée distincte de la sensation  ? Il en est pour les formes pures de l’intuition
e l’étendue effective de deux objets ou l’extensité effective de deux sensations pour appliquer ma forme a priori de l’espace, cet
donc arbitraire s’il n’y avait pas des raisons et marques tirées des sensations mêmes qui motivent et règlent cette application,
s telle relation, dans telle mesure, s’il n’y avait pas déjà dans les sensations mêmes ce que vous voulez faire descendre en elles
infini, homogène et indifférent. Si nous regardons le ciel bleu, les sensations ont toutes la même qualité sous le rapport de la
cés à gauche. Il faudra toujours en venir à reconnaître que, outre la sensation de couleur bleue, il y a encore un complexus de s
e, outre la sensation de couleur bleue, il y a encore un complexus de sensations particulier et distinctif qui varie selon la plac
. Elles supposent des éléments particuliers et détachés, tels que les sensations , qu’on groupe ensuite selon des lois intellectuel
s vu, des éléments tout intensifs, — sentiments d’effort, a, b, c, d, sensations oculaires, f, g h, i, sensations tactuelles, r, s
, — sentiments d’effort, a, b, c, d, sensations oculaires, f, g h, i, sensations tactuelles, r, s, t, u, v ; puis ils associent ce
En réalité, ce n’est pas la séparation ni la distinction définie des sensations qui est le premier stade de la vie mentale ; c’es
le raisonnement, effet final, pour un principe ; nous expliquons les sensations par des raisonnements plus ou moins inconscients,
ieu d’expliquer le raisonnement même par le développement continu des sensations où la réflexion introduit des discontinuités arti
ée et factice la continuité naturelle et la simultanéité immédiate de sensations ayant un caractère extensif aussi bien qu’intensi
s’étendant à une vaste portion des membres et les écrasant, etc. Ces sensations , qui différent toutes qualitativement, ne diffère
otre esprit par le renversement de deux séries successives (comme les sensations nécessaires pour parcourir des yeux une table de
nous est fournie immédiatement par la réelle simultanéité en nous de sensations distinctes, surtout celles du sens de la vie. Mai
, durables et, en une certaine mesure, invariables, puisque, sous les sensations diverses et successives, nous sentons toujours un
ations diverses et successives, nous sentons toujours un même fond de sensations simultanées, fourni par l’ensemble des parties co
ême l’opposition des parties, mais leur position. Peut-on dire qu’une sensation isolée, une seule sensation ait un attribut de po
, mais leur position. Peut-on dire qu’une sensation isolée, une seule sensation ait un attribut de position locale ? Non ; il fau
on locale ? Non ; il faut pour cela un rapport entre elle et d’autres sensations . La place d’un point ne peut pas être déterminée
donc en principe que toute localisation suppose un certain nombre de sensations simultanées. En fait, une impression produite sur
ude établit une association entre ces points, conséquemment entre les sensations qu’ils nous fournissent et dont chacune a une nua
t chacune a une nuance propre. Mais la qualité particulière de chaque sensation , qui la rend discernable des autres, ne pourra de
ints donnés. Il faut donc admettre que c’est seulement l’ensemble des sensations qui prend une forme spatiale et locale, par l’éta
re particulier au sein de notre cœnesthésie. L’ensemble de toutes nos sensations corporelles est extensif ; quand plusieurs sensat
e de toutes nos sensations corporelles est extensif ; quand plusieurs sensations se détachent sur cet ensemble, elles ont non seul
, nous ne pouvons pas plus expliquer ce mode de représentation que la sensation du blanc ou celle de l’odeur de rose. Outre les é
rélatifs au mouvement ne présupposent pas la notion d’espace. Par ces sensations de mouvement nous n’entendons pas des impressions
ser l’idée de mouvement (ce qui serait un cercle vicieux), on appelle sensation de mouvement, c’est-à-dire impression particulièr
oduite subjectivement par une chose qui, extérieurement, se meut. Les sensations de ce genre ne sont pas des conclusions de raison
et exécuté. Toutes les objections éléatiques n’empêcheront pas cette sensation de mouvement de se produire, de nous révéler l’ac
fort consiste en de l’énergie centrifuge, soit qu’il se réduise à des sensations venues de la périphérie. Il y a dans l’impression
’il soit, à l’égard de ce qui se meut, sur un perpétuel qui-vive. Les sensations de mouvement ont donc dû se trier de bonne heure,
vons vu, ont chacun leur signe local, comme ils répondent ainsi à des sensations que nous avons en coexistence, nous obtenons ici
ite se meut le long de ma main gauche, j’ai une série à ordre fixe de sensations musculaires ayant chacune son signe local ; en mê
ires ayant chacune son signe local ; en même temps, j’ai une série de sensations de toucher actif ayant également leurs signes loc
actif ayant également leurs signes locaux ; enfin, j’ai une série de sensations de toucher passif, ayant aussi leurs signes locau
uit nécessairement des intégrations et différenciations de toutes ces sensations et de tous les signes locaux qui les accompagnent
s voyez à la fois du bleu, du rouge, et la ligne de partage. Les deux sensations de bleu et de rouge 1° coexistent, et vous n’avez
re sur du papier blanc. Vous percevez la couleur noire au moyen d’une sensation caractéristique ; mais toute couleur est étendue,
re par des mouvements de l’œil, et alors la perception d’une série de sensations motrices viendra obscurément se joindre à la perc
otrices viendra obscurément se joindre à la perception d’une série de sensations visuelles ; mais, pour saisir une ligne bien cour
mouvement rapide d’accommodation visuelle. Dans tout cela, il y a des sensations et des réactions motrices, mais aucune interventi
points l’un par rapport à l’autre, nous voulons dire simplement : la sensation de la ligne qui joint les deux points ensemble. L
aperçue et réfléchie, la relation est sentie, grâce à un complexus de sensations simultanées ; et elle est sentie sous la forme dé
tion des rationalistes, c’est que la position ne peut jamais être une sensation , parce qu’elle n’a rien d’intrinsèque ; elle ne p
eures. — Sans doute, comme nous l’avons remarqué plus haut, une seule sensation ne peut donner aucune idée de place ; mais nous a
ner aucune idée de place ; mais nous avons vu aussi qu’un ensemble de sensations , rétiniennes ou cutanées, enveloppe des relations
meut le long d’une ligne ou d’une surface, le souvenir juxtapose les sensations et en fait apparaître l’ordre sériel. Dans le tac
; dans la vue, ce tact perfectionné, la besogne est toute faite : les sensations sont tout étalées par une analyse merveilleusemen
es et beaucoup plus synthétiques, dans tous les autres sens. Si leurs sensations , relativement très passives, ne provoquent pas d’
z nette des efforts moteurs, il n’en existe pas moins jusque dans ces sensations une certaine part d’activité, et d’activité motri
étendue ; nous oblitérons ainsi, grâce au manque d’usage, le côté des sensations auditives, olfactives, etc., qui serait propre à
ur et de position des figures qui peuvent s’y trouver dessinées ». La sensation visuelle est spécifiquement extensive et même pro
L’appareil visuel a donc pour résultat de fournir une simultanéité de sensations distinctes et homogènes. Or, partout où il y a ce
simultanéité, la représentation d’espace est en germe. Toutefois les sensations visuelles seules ne suffiraient pas à produire un
e suffiraient pas à produire une idée nette de l’espace, pas même les sensations de couleur : comme pour le tact, il y faut joindr
ement, la réaction cérébrale et musculaire. C’est en désagrégeant les sensations simultanées de couleur par une série d’efforts de
ne représentation à la fois multicolore et indistincte ; ce serait la sensation de taches colorées ayant une forme visuelle ; ce
ait notion il faut qu’il y ait analyse, décomposition de la masse des sensations , par conséquent succession et mouvement. On peut
peut comparer à l’œil immobile recevant des impressions de couleur la sensation de température qui se produit quand, dans notre c
elle est donnée, dès le début, dans la cœnesthésie et dans toutes les sensations massives, volumineuses, qui en sont des différenc
ntiment d’emplir et de combler un vide. Toutes ces impressions, où la sensation et l’appétition motrice jouent le principal rôle,
he, l’estomac, la main, sont les vrais cadres natifs ou moules de nos sensations répondant aux objets extérieurs et solides. Il no
s qui est inhérente aux séries d’efforts, et qui produit une série de sensations changeantes, la direction est donnée en ce qu’ell
et où se résument, sous la forme spécifique de l’étendue, toutes les sensations venant de toutes les parties de notre corps. Quan
cette position, et il est averti des changements de position par des sensations spécifiques de poids, sensations dont les relatio
des changements de position par des sensations spécifiques de poids, sensations dont les relations mutuelles se trouvent alors al
ations mutuelles se trouvent alors altérées. Or, il est clair que ces sensations différent selon les trois dimensions, l’animal n’
simple ligne, ni une simple surface, mais un solide en équilibre. La sensation générale d’équilibre enveloppe donc quelque chose
signe local. Ce signe ne se détacherait pas des autres qualités de la sensation si tout en restait là ; mais, comme nous éprouvon
e la sensation si tout en restait là ; mais, comme nous éprouvons des sensations différentes ayant le même signe local, par exempl
, par exemple froid à la main ou bien chaleur à la main, ou les mêmes sensations avec un signe local différent, (froid au pied, fr
ants des qualités. Si, de plus, nous y ajoutons le mouvement avec les sensations musculaires, enfin le toucher actif et passif, la
imagination ; et cette carte ne sera pas autre chose qu’un résidu de sensations et d’états de conscience divers, mais ayant pour
ctère commun l’extensivité, laquelle est immédiatement fournie par la sensation constante de notre corps entier. Il n’y a donc d’
nc d’irréductible ici que le mode primitif de sentir appartenant à la sensation générale de notre corps à la cœnesthésie ; l’éten
apport des éléments sensitifs transmis sous la forme passive de pures sensations rétiniennes. Donc, ce sont les motions jointes au
e pures sensations rétiniennes. Donc, ce sont les motions jointes aux sensations et aux souvenirs de sensations associées qui form
Donc, ce sont les motions jointes aux sensations et aux souvenirs de sensations associées qui forment la perception. Ces motions
t agir sur les organes mêmes des sens, l’onde nerveuse productrice de sensation se communique aux muscles et provoque : 1° des mo
rande diffusion aux substances sapides de la langue et du palais. Les sensations cutanées semblent dépourvues d’accommodation, mai
oui, par une acceptation de l’influence extérieure en tant que simple sensation et non encore plaisir ou douleur. Cette direction
soire, qui est l’attente, est aussi la perception par opposition à la sensation simple. Il y a donc en définitive, dans toute per
espace, en supprimant par l’imagination ce qu’ont de particulier les sensations motrices et en ne conservant que les idées d’acti
c’est-à-dire une certaine manière dont nous ordonnons et rangeons nos sensations simultanées de résistance. Mais, en réalité, la c
st pour nous un moyen sûr et scientifique de mettre un ordre dans nos sensations , d’organiser en système les choses simultanées. A
ement la localisation, mais aussi ce qu’on a appelé la projection des sensations au dehors. Au moyen de cette réflexion physiologi
sensations au dehors. Au moyen de cette réflexion physiologique, les sensations seraient projetées dans la direction des parties
pas non plus démontré. Il peut donc très bien exister, jusque dans la sensation , outre le courant afférent, un courant nerveux ef
veux efférent qui se combine avec le premier et contribue à rendre la sensation distincte, limitée, définie, perçue.
11 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre quatrième. Éléments sensitifs et appétitifs des opérations intellectuelles — Chapitre premier. Sensation et pensée »
Chapitre premier Sensation et pensée I. La matière des sensations est-ell
Chapitre premier Sensation et pensée I. La matière des sensations est-elle saisie par une opération sensitive ? — I
ions est-elle saisie par une opération sensitive ? — II. La forme des sensations et leurs rapports sont-ils saisis par une opérati
ar ils s’accordent avec Platon pour opposer absolument le monde de la sensation à celui de la pensée. Ouvrez les livres des spiri
Ces antiques devanciers de la théorie de révolution considéraient la sensation comme « la mesure de toutes choses ». — « Rien n’
et de la différence ? — Oui. — La science ne réside donc pas dans la sensation , mais dans la réflexion sur la sensation. » Comm
e ne réside donc pas dans la sensation, mais dans la réflexion sur la sensation . » Comment raisonneraient de nos jours Socrate e
ient leur entretien ? Socrate aurait-il toujours le même dédain de la sensation  ? Platon maintiendrait-il une séparation aussi ab
ation ? Platon maintiendrait-il une séparation aussi absolue entre la sensation et l’idée, aboutissant à une sorte de dualisme in
lisme intellectuel comme celui des Persans ? La pensée est Ormuzd, la sensation est Ahriman ; l’une est le dieu, l’autre le démon
uer, qui est le grand ressort de la lutte pour la vie. En étudiant la sensation en elle-même, nous avons déjà vu qu’elle se déter
de l’appétit et du milieu dégage les rapports intelligibles entre les sensations , rapports attribués par les platoniciens à l’acti
liation des doctrines à ce point de vue supérieur. I La matière des sensations est-elle saisie par une opération sensitive. R
e pourraient pénétrer en nous qu’en tant que phénomènes sonores et la sensation de l’ouïe serait pour nous ce que Protagoras appe
est fait aujourd’hui entre la doctrine idéaliste et la doctrine de la sensation . Mais Kant n’est pas encore allé assez loin, quan
té. Rappelons-nous, en effet, comment se sont développées en nous les sensations  : nous avons vu que c’est la volonté de vivre, le
de retenir le plaisir par des mouvements appropriés, qui a donné aux sensations le degré de distinction et de force nécessaire po
s de sentir sont le résultat de la lutte des volontés pour la vie. La sensation n’est donc point, primitivement, une sorte de sig
spéculation, mais l’action, le vouloir, la force et le mouvement. Les sensations ne sont que les organes supérieurs de l’action. O
lumière pour sentir, mais pour agir et mouvoir. La spécialisation des sensations s’explique, comme la spécialisation et le dévelop
ivant dont elle n’est naturellement qu’une partie. II La forme des sensations est-elle saisie par une opération sensitive. Les
e. Passons maintenant aux rapports établis par la pensée entre les sensations , rapports qu’on appelle la « forme » de la connai
ns, rapports qu’on appelle la « forme » de la connaissance. — Dans la sensation , disent les disciples de Platon, d’Aristote et de
e que la psychologie contemporaine pénètre davantage dans l’étude des sensations et de leurs éléments organiques. Quand j’ouvre le
n’ai-je devant moi qu’une pluralité sans aucun lien, une poussière de sensations  ? N’ai-je pas des sensations d’une qualité déterm
ralité sans aucun lien, une poussière de sensations ? N’ai-je pas des sensations d’une qualité déterminée, en partie différentes,
de mon cerveau, au concert de leurs parties. Où est-elle donc, cette sensation informe, cette multiplicité, cette manière indéfi
sertion arbitraire que les platoniciens et les kantiens limitent à la sensation informe l’effet des objets extérieurs sur nous ;
t s’y refléter, y produire enfin les relations qui existent entre nos sensations mêmes. Les rapports de nos sensations, leur coexi
elations qui existent entre nos sensations mêmes. Les rapports de nos sensations , leur coexistence ou leur séquence, s’impriment d
séquence, s’impriment dans la conscience tout autant que le font les sensations elles-mêmes. Nous sentons cette impression dans l
forme de la lune ou celle d’une étoile s’impose à nous autant que les sensations élémentaires de lumière dont elle est la combinai
agues. Veut-on dire que nous recevions passivement de l’extérieur nos sensations toutes faites, comme Démocrite croyait que les im
os sens ? Ce serait une conception enfantine. La plus élémentaire des sensations suppose une action exercée sur un organisme qui r
une fois, cette coopération existe aussi bien dans la plus humble des sensations que dans la plus haute des connaissances. On ne f
ontenant des éléments supra-sensibles : par exemple, en éprouvant une sensation particulière de la rétine avec deux angles aigus
ontané ? N’est-ce pas simplement une des innombrables combinaisons de sensations possibles que le même objet (la table) peut me fo
ulairement, je la verrai carrée. L’objet est pour nous un ensemble de sensations virtuelles, comme dit Stuart Mill, et les qualité
qualités essentielles qui constituent la forme de cet objet sont des sensations triées parmi les autres selon les lois de la séle
e des positions variables que mon œil peut occuper. Le groupement des sensations , leur caractère d’unité dans la diversité, où le
re sorte d’association est la fusion d’impressions simultanées en une sensation qui est leur synthèse : ainsi les harmoniques d’u
sept couleurs qui tourne avec rapidité se fondent et aboutissent à la sensation du blanc ; ainsi encore les sensations produites
se fondent et aboutissent à la sensation du blanc ; ainsi encore les sensations produites par les deux parties d’un compas qu’on
nous avons précédemment étudiées. Cette forme d’association unit aux sensations présentes des images qu’elles évoquent et qui leu
t et qui leur font cortège ; elle nous permet ainsi d’interpréter les sensations présentes. Par exemple la vue d’un cube nous en f
nthèse ne peut se prendre au sens kantien d’une « forme ordonnant les sensations  », s’imposant à elles comme un moule extérieur. Q
me visible du disque avec la forme tangible de la sphère. La première sensation devient ainsi le signe de l’autre, et la classifi
lection mentale. Il n’y a toujours ici qu’une association qui lie des sensations présentes à des sensations absentes, mais possibl
oujours ici qu’une association qui lie des sensations présentes à des sensations absentes, mais possibles, actuelles même sous la
ce, c’est précisément ce que platoniciens et kantiens dédaignent : la sensation même, avec sa qualité spécifique, avec la manière
re indéfinissable dont elle nous affecte. Ce n’est pas l’ordre de mes sensations de couleurs qui vient de moi, qui est la part de
eurs qui vient de moi, qui est la part de ma conscience ; ce sont ces sensations elles-mêmes en tant que senties, en tant qu’ayant
oyons la part originale de la conscience : c’est la matière, c’est la sensation . II Soit, dira-t-on, les relations de nos
rieurs ; mais la conscience même de ces relations, qui les dégage des sensations où elles sont réalisées, ne suppose-t-elle point
ce pas aussi impossible que de déclarer une chose bleue sans avoir la sensation de la couleur bleue et par un acte de pensée pure
a ligne qui joint deux points est déjà, en un sens, préformée dans la sensation avant d’être formée et tirée par la réflexion. — 
s, si elle ne consistait effectivement qu’en deux états successifs, —  sensation de bleu et sensation de rouge, — le premier état
ait effectivement qu’en deux états successifs, — sensation de bleu et sensation de rouge, — le premier état ayant disparu quand p
de l’Angleterre, Barratt. Selon Condillac, quand nous comparons deux sensations , par exemple la sensation que nous avons eue et c
Selon Condillac, quand nous comparons deux sensations, par exemple la sensation que nous avons eue et celle que nous avons, nous
apercevons à la fois toutes les deux… « Apercevoir ou sentir ces deux sensations , c’est la même chose96. » Barratt écrit à son tou
es ; le changement n’est qu’une courte conscience simultanée des deux sensations . Il y a des sentiments simples et des sentiments
omposé de conscience consistant dans l’excitation simultanée des deux sensations . « J’ai une sensation de ténèbres, puis vient un
nsistant dans l’excitation simultanée des deux sensations. « J’ai une sensation de ténèbres, puis vient un changement qui amène u
’ai une sensation de ténèbres, puis vient un changement qui amène une sensation de lumière ; durant ce changement, les deux sensa
t qui amène une sensation de lumière ; durant ce changement, les deux sensations , ou du moins le résidu de la première et le comme
tanément ; l’état composé de conscience qui en est le produit est une sensation de différence97. » Cette théorie, selon nous, mo
une rencontre de deux ondes nerveuses, l’une qui est le remous de la sensation d’obscurité, l’autre qui est le îlot montant d’un
us de la sensation d’obscurité, l’autre qui est le îlot montant d’une sensation de lumière. Mais cette théorie est insuffisante.
d’une sensation de lumière. Mais cette théorie est insuffisante. Une sensation mixte où coïncident pendant un instant des sensat
nsuffisante. Une sensation mixte où coïncident pendant un instant des sensations différentes n’épuise pas le contenu du sentiment
de la lumière et des ténèbres n’est pas seulement un mélange des deux sensations de lumière et de ténèbres, car alors toute différ
simultanée) de deux excitations contraires. Quand j’éprouve les deux sensations de lumière et d’obscurité, je ne réfléchis pas pa
la nature de ce sentiment de contraste, il faut, selon nous, outre la sensation proprement dite et ses combinaisons, introduire d
uleur est pour lui la différence instructive par excellence. Outre la sensation et l’émotion, le changement douloureux provoque l
ubie comme douleur et la différence produite comme effort. Dans toute sensation , il y a nécessairement action subie et réaction e
nt peut-elle donc passer d’un point à l’autre ? Semblablement, chaque sensation est la même en chaque instant, elle est elle-même
ant, elle est elle-même et non autre chose ; comment donc une seconde sensation , une troisième, une quatrième, qu’elle soit sensa
onc une seconde sensation, une troisième, une quatrième, qu’elle soit sensation de résistance ou d’autre chose, pourra-t-elle con
ent, de transition, de relation ? Nous répondrons, d’abord, que toute sensation n’a pas cette unité, cette homogénéité qu’on lui
qui sépare le côté bleu et le côté rouge d’un disque : vous avez une sensation complexe, dont il ne vous reste plus qu’à faire l
, car nous venons de voir qu’il suppose, par exemple, le résidu de la sensation de lumière, la sensation d’obscurité, le sentimen
qu’il suppose, par exemple, le résidu de la sensation de lumière, la sensation d’obscurité, le sentiment de conflit au moment où
re, la sensation d’obscurité, le sentiment de conflit au moment où la sensation d’obscurité a remplacé celle de lumière ; et ce c
et ce conflit, nous l’avons vu encore, enveloppe une résistance, une sensation d’obscurité résistant à celle de lumière et résis
la ligne du temps. Les platoniciens raisonnent toujours comme si les sensations étaient des objets séparés par des vides, qui aur
celui d’un homme qui jongle ; quand la rotation est assez rapide, les sensations se fusionnent et vous donnent l’impression d’un p
plus répondre qu’à celle-ci : — Comment se fait-il que nous ayons les sensations du bleu, du rouge, de la chaleur, du froid ? Il f
prétendons pas définir ce sentiment spécifique : définirions-nous la sensation de facilité, le sentiment d’habitude ou, dans une
on de facilité, le sentiment d’habitude ou, dans une autre sphère, la sensation de vide ? Le sentiment de la ressemblance est un
changement. Quand aujourd’hui nous prononçons sur l’identité de deux sensations , nous ne faisons que nous apercevoir de la non-di
ement ; ce retour s’apprécie par la superposition de l’image et de la sensation , par leur fusion finale aboutissant à un état de
n du besoin, — ce modèle de coïncidence entre la représentation et la sensation , dont les superpositions des figures géométriques
on y trouverait que l’égalité est le résultat complexe d’une série de sensations et de mouvements qui se fondent, se superposent,
es yeux, je m’aperçois de la superposition réelle des trois séries de sensations motrices répondant aux trois côtés parcourus ; ce
ors et qui suppose quelque coopération du dedans : cette chose est la sensation même, qui est la façon originale dont la conscien
es, elle leur répond en son langage. Nous avons vu que le rapport des sensations est un ordre imposé du dehors et plus ou moins ex
t un ordre imposé du dehors et plus ou moins extérieur, tandis que la sensation même, avec sa couleur indéfinissable et sa qualit
sme et à la seule action des objets matériels. En d’autres termes, la sensation même est déjà « intellectuelle » ; elle est déjà
oir qu’on sent, et par conséquent Platon aurait raison de dire que la sensation est étrangère à toute connaissance, même aveugle
nnaissance, même aveugle et obscure. Nous ne saurions l’admettre. Une sensation , selon nous, n’existe en elle-même qu’à la condit
ion d’exister aussi pour soi à quelque degré, et il n’y a pas plus de sensation absolument inconsciente que de souffrance inconsc
disait Berkeley. Platon et ses disciples auront beau répondre que la sensation meurt en naissant, qu’elle n’a pas même le temps
ttre, avec M. Lachelier, que l’intellectuel, entièrement absent de la sensation , commence seulement avec la réflexion. Que fait l
ue, irréductible au mécanisme. — Mais, dira-t-on, en admettant que la sensation puisse exister pour soi et se saisir elle-même, d
, à savoir lui-même. Ici, en effet, l’objet ne se distingue pas de la sensation , puisque c’est la sensation seule et non autre ch
effet, l’objet ne se distingue pas de la sensation, puisque c’est la sensation seule et non autre chose qu’il s’agit de saisir :
manière identique à sa réalité. Cette « représentation adéquate », la sensation , tant méprisée de Platon, est précisément ce qui
e type, l’idéal réalisé. Une pensée universelle des choses serait une sensation universelle, une conscience universelle, un éclai
ce qu’ils enveloppent une vérité plus ou moins large. La vérité de la sensation n’est qu’un point : voilà sa réelle infériorité.
fise à expliquer la connaissance. Outre qu’il ne rend compte ni de la sensation même, ni de l’émotion, il ramène la formation de
ntelligence : l’affirmation. Dans tout état de conscience, dans toute sensation , à côté du sentiment passif de l’excitation, il y
fant place une montre auprès de son oreille et se donne à lui-même la sensation du tic-tac déjà éprouvée, il sourit de plaisir, e
rêve, même du rêve « bien lié ». La mesure de la vérité n’est pas la sensation seule, comme le disait Protagoras ; elle n’est pa
rotagoras ; elle n’est pas non plus la pensée pure ; mais elle est la sensation jointe à faction. Ce n’est pas tout. J’arrive à c
evoir d’autres êtres sentant et voulant comme moi, d’autres séries de sensations et d’appétitions se déroulant, comme les miennes,
olonté cherche instinctivement à satisfaire un besoin éveillé par une sensation  ? C’est dans le rapport même qui existe entre not
n et le mouvement subséquent, ou du moins entre notre volition et les sensations subséquentes, que réside le germe de l’idée de ca
pour effet de le soulager. Ce nerf, en se mouvant, donne une certaine sensation caractéristique de soulagement, que l’enfant ne p
forme primitive de tout raisonnement : « J’ai déjà éprouvé cette même sensation (par exemple la faim), je me suis soulagé par tel
e quelque chose de fondamental, d’intérieur et de vivant : d’abord la sensation , qui est la manière spéciale dont la conscience e
us en détail, qu’elles sont une combinaison ou un développement de la sensation , de l’émotion et de la volonté. La pensée et ses
de psychologie. — Mêmes arguments chez M. Renouvier. 96. Traité des sensations , p. 10 et 17. 97. Physical Ethics, appendice 3.
12 (1881) La psychologie anglaise contemporaine «  M. Georges Lewes — Chapitre II : La Psychologie »
e, la conscience et ses formes, les actions réflexes, l’instinct, les sensations , le sommeil, l’hérédité. Avant d’entrer dans cett
e vibration affectant les bâtonnets et les cônes de la rétine. Chaque sensation de couleur particulière dépend de la proportion d
s M. Lewes, constitué par trois modes fondamentaux d’excitations : la sensation , la pensée, le mouvement. Ces trois genres d’exci
nres d’excitations nervoso-musculaires seraient impliqués dans chaque sensation , perception, image, conception, émotion, désir, v
conception avec la loi de Fechner sur le rapport proportionnel de la sensation à l’excitation, le lecteur comprendra peut-être q
l, fixé son attention sur l’ajustement mécanique et l’on a oublié les sensations qui le guident. Sans doute, le mécanisme animal,
le mettre enjeu et l’y maintenir, il faut la présence constante de la sensation . La sensation est une partie nécessaire du mécani
u et l’y maintenir, il faut la présence constante de la sensation. La sensation est une partie nécessaire du mécanisme ; c’est le
ctions dites automatiques sont toutes déterminées par l’impulsion des sensations directrices242. L’hypothèse d’un principe vital,
le plus à établir c’est que le sensorium, c’est-à-dire le siège de la sensation et de la conscience, n’est pas limité au cerveau 
muscle ; et ainsi réduite une action non suggérée, non accompagnée de sensation quelconque. Je maintiens, au contraire, qu’à moin
raire, qu’à moins qu’une impression sur le nerf sensitif n’excite une sensation dans le centre, aucun mouvement n’aura lieu246. »
’impression, tant qu’elle n’atteint pas le cerveau, ne produit aucune sensation  ; et si un animal privé de cerveau donne des sign
cune sensation ; et si un animal privé de cerveau donne des signes de sensation , les physiologistes soutiennent qu’il n’a point r
sation, les physiologistes soutiennent qu’il n’a point réellement des sensations , mais des impressions sensitives qui produisent d
ranimai. Le mot conscience a un sens très vague ; le plus général est sensation . Il est indiscutable que nous avons un organisme
stimulus internes et externes, que chacune de ces excitations est une sensation , et que toutes ces sensations doivent être les él
, que chacune de ces excitations est une sensation, et que toutes ces sensations doivent être les éléments de la conscience. On ad
yriades d’excitations vagues de l’organisme, sont appelées proprement sensations . On dit que nous en avons conscience ; le reste e
s inconscientes qui peuvent conduire à l’action, mais ne sont pas des sensations . Les expressions en apparence contradictoires de
ssions en apparence contradictoires de « conscience inconsciente », «  sensations non senties », souvent employées en pareil cas, n
as embarrassé la question, si l’on avait nettement distingué entre la sensation et la perception. « La sensation est simplement l
n avait nettement distingué entre la sensation et la perception. « La sensation est simplement l’état actif de la sensibilité, la
a sensibilité, laquelle est la propriété du tissu ganglionnaire. » La sensation étant ainsi définie, peut-il y avoir sensation sa
su ganglionnaire. » La sensation étant ainsi définie, peut-il y avoir sensation sans perception ? Il est très certain que nous av
tion sans perception ? Il est très certain que nous avons beaucoup de sensations qui ne sont pas du tout perçues et dont nous somm
lles sont ou si faibles, ou si familières, ou si bien noyées dans des sensations plus fortes, ou si incapables d’exciter des assoc
qui arrive lorsqu’on dort pendant un sermon ou une lecture : on a la sensation des sons émis par celui qui parle, on n’en a pas
sse subitement, nous nous éveillons, ce qui montre que nous avions la sensation des sons. M. Lewes raconte que, étant entré dans
aits, auxquels bien d’autres ressemblent, montrent qu’il peut y avoir sensation sans perception et sensation accompagnée de perce
ressemblent, montrent qu’il peut y avoir sensation sans perception et sensation accompagnée de perception. « Il y a, je le répète
lheureuse équivoque de langage qui fait paraître absurde de parler de sensations non perçues. On a tant de fois confondu la percep
sations non perçues. On a tant de fois confondu la perception avec la sensation , parce qu’elles sont constamment mélangées, qu’on
sprit que toute excitation d’un centre nerveux quelconque produit une sensation , et que la totalité de ces excitations forme la c
a ressemble à la conscience générale qui est composée de la somme des sensations , excitées par l’action incessante et simultanée d
t nous n’y prenons pas garde, parce que notre attention tombe sur ces sensations particulières, plus ou moins intenses, de plaisir
tellaire, mais elle n’empêche pas son action. De même, la quantité de sensation qui provient des petits ganglions peut, être inap
ci cette discussion, en rejetant l’hypothèse courante qui veut qu’une sensation n’existe que si elle est perçue, sans quoi elle n
qu’une pure impression. M. Lewes fait remarquer qu’en distinguant la sensation de la perception, il ne fait pas une distinction
fait pas une distinction purement verbale, qui consisterait à appeler sensation ce que les autres appellent impression. Nullement
ler sensation ce que les autres appellent impression. Nullement : par sensation il entend la sensibilité propre à chaque centre.
mme de toutes nos sensibilités, le confluent de plusieurs courants de sensations  ; il en résulte que dans les animaux inférieurs,
e les principaux éléments du sens de l’existence, renferme toutes les sensations naissant du système en général et en particulier
quelque élément de pensée renfermé dans la conscience et même dans la sensation . Mais quoique tout animal doive sentir, il ne s’e
, d’ailleurs l’absurdité des conséquences. Si un mollusque n’a pas de sensation , il en sera de même du crustacé. Si le crabe est
s, nous devons admettre que tous les animaux sont conscients (ont des sensations ) quoiqu’ils n’aient pas chaque forme de conscienc
ue forme de conscience. » La conscience des sens renferme toutes les sensations dérivées des organes des cinq sens. La conscience
l’une que l’autre. IV Aux considérations qui précèdent sur les sensations inconscientes se rattache étroitement la théorie
dit-il, est celle-ci : « Les actions nerveuses mentales, les actes de sensation et de volition, ne peuvent avoir lieu sans cervea
, vous assurera tranquillement que ses cris ne marquent ni douleur ni sensation , quand son cerveau a été enlevé. « Purement réfle
uvier. Flourens soutenait que l’animal privé de cerveau perdait toute sensation , toute perception, tout instinct et toute volitio
exclut pas la part des autres ganglions à la conscience générale. Les sensations qui viennent des sens et des viscères, il les add
indépendant de la sensibilité, que les actions réflexes ont lieu sans sensation 254. » Il ne peut s’empêcher d’exprimer sa surpri
255. » Pour prouver que les actions réflexes sont indépendantes de la sensation , il est nécessaire de prouver d’abord que les act
ver d’abord que les actions du cordon spinal sont indépendantes de la sensation . Ce qui n’a jamais été prouvé, et a même été posé
les il se fonde, pour établir que la moelle épinière est un centre de sensation  : 1° Opinion des physiologistes antérieurs. La do
pour nier que les actes des animaux décapités sont déterminés par une sensation , c’est que le cerveau ou encéphale est considéré
que le cerveau ou encéphale est considéré comme l’unique siège de la sensation . Pour expliquer la ressemblance entre les actes d
transmission d’une impression au cerveau, et c’est ce qui produit la sensation  ; dans l’animal décapité, nous voyons une action
deux signes palpables, auxquels nous reconnaissons la présence de la sensation et de la volition. Cherchons donc si les animaux
il reste donc nécessairement en repos, à moins d’être excité par des sensations viscérales. Il affirme qu’un examen attentif et r
ourrait même dire que la pensée est inconsciente ; bien plus, que les sensations même le sont. Il reste le cas frappant des maladi
cérébro-spinal en deux centres indépendants. Pour ce qui concerne la sensation et la volition, le malade est comme coupé en deux
parole et les traits du visage, par lesquels il peut communiquer ses sensations aux autres ; tandis que le segment spinal n’a auc
is que le segment spinal n’a aucun moyen semblable de communiquer ses sensations . Mais ceux qu’il a, il les emploie. Nous terminon
de tous les phénomènes psychiques. Ses genres les plus élevés sont la sensation et l’action. Nous avons déjà vu que M. Herbert Sp
la raison263. V Le reste de l’ouvrage est consacré aux sens et sensations , au sommeil et aux phénomènes d’hérédité. « Combi
s distincts pour les sens. Il adopte cependant la division suivante : Sensations venant du système qui comprennent, 1° les sensati
ision suivante : Sensations venant du système qui comprennent, 1° les sensations organiques, 2° les sensations de surface, qui nou
nant du système qui comprennent, 1° les sensations organiques, 2° les sensations de surface, qui nous sont données par la peau. Se
ues, 2° les sensations de surface, qui nous sont données par la peau. Sensations venant des sens proprement dits et qui comprennen
r l’attention sur l’importance psychologique de cette vaste classe de sensations qui ont été appelées sensations venant du système
sychologique de cette vaste classe de sensations qui ont été appelées sensations venant du système, et que les psychologistes et l
et les physiologistes ont si étrangement négligées. Ils ont donné aux sensations , venant des sens, une part presque exclusive dans
ur chaque division. » Dans le premier groupe, nous pouvons mettre les sensations , les perceptions et les idées, qui représentent l
ctivité intellectuelle. Dans le second groupe nous pouvons mettre les sensations , les instincts, ou appétits, et les émotions qui
, ou appétits, et les émotions qui représentent l’activité morale. La sensation forme ainsi le point de départ de chaque série. M
e chaque série. Mais nous avons déjà vu qu’il y a diverses espèces de sensations formant deux groupes principaux : sensations des
y a diverses espèces de sensations formant deux groupes principaux : sensations des sens, sensations du système. Les premières on
de sensations formant deux groupes principaux : sensations des sens, sensations du système. Les premières ont presque toujours ét
n consciente avec des objets externes, avec le non-moi. Les secondes ( sensations des muscles, des viscères) sont au contraire extr
s ont leur racine profonde dans notre personnalité. L’extériorité des sensations des sens et l’intériorité des sensations du systè
sonnalité. L’extériorité des sensations des sens et l’intériorité des sensations du système, créent une large ligne de démarcation
jamais douté que nos perceptions et idées aient leur origine dans la sensation . Le vieil adage : Nihil est in intellectu , etc.
.. peut être équivoque ; mais il montre ce fait incontestable, que la sensation est la base de toute opération intellectuelle. « 
cérébrale qui est déterminée par les connexions avec les ganglions de sensation des viscères267. » Et ainsi se trouverait justifi
cinq sens, ou mieux encore qui proviennent des états organiques, des sensations du système. Cette activité donne naissance à une
e la loi d’association. Car c’est une loi de la sensibilité que toute sensation doit se décharger, soit en une action réflexe, so
De plus, c’est une tendance inévitable de notre nature, de lier toute sensation à une cause externe, de la projeter hors de nous,
ouche, longtemps après que la substance amère a disparu. Pour que ces sensations ne soient pas considérées comme produites par des
du rêve et la croyance à la réalité objective de nos idées et de nos sensations . Cette doctrine, qui s’accorde avec celle des écr
t de la force. Parmi les physiologistes, on reconnaît aussi que toute sensation est accompagnée d’un processus nerveux. Mais on d
cessus nerveux. Mais on déclare bien haut qu’entre le mouvement et la sensation (feeling), il n’y a, il ne peut y avoir aucun pas
passage. Je reconnais, dit l’auteur, que le passage du mouvement à la sensation , que la transformation de l’un en l’autre est ini
u’une excitation nerveuse en atteignant le cerveau est transformée en sensation , je demande d’où on le sait et comment on le prou
nant que des concepts aussi dissemblables que ceux de mouvement et de sensation semblent irréductibles à un terme commun, puisque
la marque distinctive du non-moi, il est séparé par abstraction de la sensation  ; cette abstraction est substantialisée, de sorte
et nous verrons que le processus nerveux n’est pas l’antécédent de la sensation , mais que tous deux sont identiques. Il est surab
olument aucune preuve que ce processus nerveux précède et produise sa sensation . Si cela était, la loi de conservation de l’énerg
n est de même pour la transformation supposée du processus nerveux en sensation . Ce processus est l’aspect objectif de la sensati
cessus nerveux en sensation. Ce processus est l’aspect objectif de la sensation . Si la sensation paraît différente de lui, la rai
sensation. Ce processus est l’aspect objectif de la sensation. Si la sensation paraît différente de lui, la raison en est simple
utre côté, le physiologiste suppose que le mouvement se transforme en sensation , sans spécifier où le nouveau phénomène se produi
nt est le symbole des changements externes parce qu’il est le mode de sensation dans lequel tous les autres sont traduits, quand
ématicien Supposons que y soit une fonction de x ; (y représentant la sensation et x l’excitation) : la valeur de y diminuera com
ntité négative, x restant une quantité positive : c’est-à-dire que la sensation peut s’évanouir, l’excitation continuant encore à
13 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. John Stuart Mill — Chapitre III : Théorie psychologique de la matière et de l’esprit. »
e d’établir que la matière n’est que la possibilité permanente de nos sensations , et l’esprit la possibilité permanente de nos éta
ain est capable d’attente ; en d’autres termes, qu’après avoir eu des sensations actuelles, nous sommes capables de nous former la
tions actuelles, nous sommes capables de nous former la conception de sensations possibles. Le second postulat, c’est que nos idée
ons naturellement et même nécessairement produites par l’ordre de nos sensations et de nos réminiscences de sensations, lesquelles
nt produites par l’ordre de nos sensations et de nos réminiscences de sensations , lesquelles, en supposant qu’il n’existât dans la
orme, que les lois connues de l’association imposent à nos notions de sensations contingentes, obtenues par l’expérience. Je vois
j’étais transporté soudainement sur la rive de l’Hougly, j’aurais des sensations qui m’amèneraient à croire que Calcutta existe. D
x cas (et tous y rentrent), mon idée du monde extérieur est l’idée de sensations actuelles ou possibles. Ces diverses possibilités
ossibilités sont même la chose importante pour moi dans le monde. Mes sensations présentes sont généralement de peu d’importance e
distingue notre idée de substance ou de matière, de notre idée de la sensation . Il y a un autre caractère important qui ajoute à
important qui ajoute à a certitude ou garantie de ces possibilités de sensations  ; c’est que les sensations sont non pas isolées,
rtitude ou garantie de ces possibilités de sensations ; c’est que les sensations sont non pas isolées, mais jointes en groupes. Qu
nsons à quelque corps ou objet matériel, nous pensons non à une seule sensation , mais à un nombre indéfini et varié de sensations
sons non à une seule sensation, mais à un nombre indéfini et varié de sensations , appartenant d’ordinaire à divers sens, mais si b
i distingue notre idée de substance ou de matière de notre idée de la sensation . Enfin, nous ne reconnaissons pas seulement des g
ns pas seulement des groupes fixes, mais aussi un ordre fixe dans nos sensations , un ordre de succession qui, quand l’expérience l
ite, nos idées de cause, de puissance, d’activité se lient, non à des sensations , mais à des groupes de possibilités de sensations
se lient, non à des sensations, mais à des groupes de possibilités de sensations . L’ensemble des sensations, considérées comme pos
ons, mais à des groupes de possibilités de sensations. L’ensemble des sensations , considérées comme possibles, forme une base perm
ions, considérées comme possibles, forme une base permanente pour les sensations actuelles ; le rapport des sensations possibles e
me une base permanente pour les sensations actuelles ; le rapport des sensations possibles est considéré comme le rapport d’une ca
nous considérons ces possibilités permanentes comme différentes de la sensation . Nous oublions qu’elles ont leur fondement dans l
es de la sensation. Nous oublions qu’elles ont leur fondement dans la sensation , et nous supposons qu’elles en sont intrinsèqueme
n sont intrinsèquement distinctes. En d’autres termes, ces groupes de sensations liés entre eux suivant des rapports de simultanéi
nt leur attente et leur conduite, comme nous, sur ces possibilités de sensations . Nous voyons qu’ils n’ont pas exactement les même
ités de sensations. Nous voyons qu’ils n’ont pas exactement les mêmes sensations que nous, mais qu’ils ont leurs possibilités de s
les mêmes sensations que nous, mais qu’ils ont leurs possibilités de sensations comme nous ; que tout nous indique qu’il y a en e
omme nous ; que tout nous indique qu’il y a en eux une possibilité de sensations semblables aux nôtres, à moins que leurs organes
de la nature consiste en des groupes de possibilités. En un mot, des sensations possibles, des groupes de sensations, un ordre en
de possibilités. En un mot, des sensations possibles, des groupes de sensations , un ordre entre ces groupes et un accord entre no
re. « La matière peut donc être définie une possibilité permanente de sensation . Si l’on me demande si je crois à la matière, je
périence nous donne de possibilités permanentes : nous entraînons nos sensations avec nous partout où nous allons ; mais quand nou
place nous n’entraînons pas avec nous les possibilités permanentes de sensations . Nous les retrouvons quand nous revenons. Elles n
seront après que nous aurons cessé de les sentir, des possibilités de sensations pour d’autres êtres. Le contraste entre nos sensa
ossibilités de sensations pour d’autres êtres. Le contraste entre nos sensations actuelles et les possibilités de sensations est d
s. Le contraste entre nos sensations actuelles et les possibilités de sensations est donc clair : et quand l’idée de cause est née
ilités permanentes, que de les considérer comme des existences de nos sensations , mais dont nos sensations sont les effets. II
les considérer comme des existences de nos sensations, mais dont nos sensations sont les effets. II Appliquons maintenant
idée de l’esprit, ce n’est rien de plus que l’idée de la série de nos sensations actuelles et des possibilités infinies de sensati
la série de nos sensations actuelles et des possibilités infinies de sensation qui se réaliseront si les conditions appropriées
constitue la vie phénoménale de l’esprit se compose non-seulement de sensations présentes, mais aussi de souvenirs et d’attentes 
le connaît, que nous ne savons de la matière. que ce qu’en disent nos sensations et nos idées, la sensation nous révélant les attr
ns de la matière. que ce qu’en disent nos sensations et nos idées, la sensation nous révélant les attributs, et l’idée, l’ordre e
connaissance relative, et qu’elle n’est que la cause possible de nos sensations et de nos idées. Mais M. Mill, comme nous l’avons
elque chose de réel dans ce lien, dit-il en concluant, réel comme les sensations elles-mêmes, et que ce ne soit pas un simple prod
14 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre quatrième. Les conditions physiques des événements moraux — Chapitre II. Rapports des fonctions des centres nerveux et des événements moraux » pp. 317-336
explicable. — Utilité des réductions précédentes et de la théorie des sensations élémentaires. II. Position de la difficulté. — Id
supposant tout à fait défini, on trouve que son idée et l’idée d’une sensation sont irréductibles l’une à l’autre. III. Autre mé
ence absolue entre le procédé pair lequel nous acquérons l’idée d’une sensation et le procédé par lequel nous acquérons l’idée de
un seul et même objet. IV. Autre, série de raisons. — L’aspect de la sensation et celui de ses éléments derniers doivent différe
oral. — Confirmation directe et notable de la seconde hypothèse. — La sensation et ses éléments sont les seuls événements réels d
ation et ses éléments sont les seuls événements réels de la nature. —  Sensations rudimentaires et infinitésimales. — Le système ne
ignes, se réduisent à des images, que nos images elles-mêmes sont des sensations renaissantes, que partant notre pensée tout entiè
s renaissantes, que partant notre pensée tout entière se réduit à des sensations . La difficulté est donc simplifiée, et il ne s’ag
nant que de comprendre la liaison d’un mouvement moléculaire et d’une sensation . — D’autre part, nous avons vu que les sensations
moléculaire et d’une sensation. — D’autre part, nous avons vu que les sensations , en apparence simples, sont des totaux ; que ces
é leurs éléments ne sont plus aperçus par la conscience ; qu’ainsi la sensation est un composé d’événements rudimentaires capable
us ne pouvons jamais concevoir ces événements que d’après le type des sensations ordinaires, et, entre cette conception et celle d
n et celle d’un mouvement, il reste un abîme. Mais nous savons que la sensation ordinaire est un composé, qu’elle diffère de ses
et actifs, et, dans cette pénombre inférieure et profonde où naît la sensation , nous trouverons peut-être le lien du monde physi
é dans toute sa force. Puisque les événements mentaux ne sont que des sensations plus ou moins déformées ou transformées, comparon
des sensations plus ou moins déformées ou transformées, comparons une sensation à un mouvement moléculaire des centres nerveux. P
sensation à un mouvement moléculaire des centres nerveux. Prenons la sensation du jaune d’or, d’un son comme ut, celle que donne
chaleur, du froid. La condition nécessaire et suffisante d’une telle sensation , c’est un mouvement intestin dans la substance gr
plus. — Or, quel rapport peut-on imaginer entre ce déplacement et une sensation  ? Des cellules, constituées par une membrane et p
 ; supposez que l’on sache le mécanisme du mouvement qui, pendant une sensation , se produit dans la substance grise, son circuit
circuit de cellule à cellule, ses différences selon qu’il éveille une sensation de son ou une sensation d’odeur, le lien qui le j
lule, ses différences selon qu’il éveille une sensation de son ou une sensation d’odeur, le lien qui le joint aux mouvements calo
oit, rotatoire, ondulatoire, ou tout autre, ne ressemble en rien à la sensation de l’amer, du jaune, du froid ou de la douleur. N
de porcelaine comme froide, polie, capable de donner à sa main telle sensation de résistance et de forme ; lorsque pour la premi
me ; lorsque pour la première fois elle frappe sa vue et lui donne la sensation d’une tache blanche, il conçoit la chose blanche
n même temps vous entendez un son, et enfin vous avez dans le bras la sensation d’un coup de bâton ; essayez l’expérience sur un
trer que l’événement qui éveille en nous, par nos nerfs tactiles, les sensations de vibration et de chatouillement, est le même qu
ment, est le même qui, par nos nerfs acoustiques, éveille en nous les sensations de son. Récemment encore156 « les phénomènes de c
particulièrement à chacun de nos sens ils excitent nécessairement des sensations spéciales. L’hétérogénéité apparente serait moins
ue que dans les fonctions de l’instrument physiologique qui forme les sensations  ; de sorte qu’en transportant, par une fausse att
, entre leurs objets. Or, lorsque nous examinons de près l’idée d’une sensation et l’idée d’un mouvement moléculaire des centres
e vient du dehors, par plusieurs intermédiaires. — Se représenter une sensation , c’est avoir présente l’image de cette sensation
— Se représenter une sensation, c’est avoir présente l’image de cette sensation c’est-à-dire cette sensation elle-même directemen
n, c’est avoir présente l’image de cette sensation c’est-à-dire cette sensation elle-même directement répétée et spontanément ren
moléculaire des centres nerveux, c’est avoir présentes les images des sensations tactiles, visuelles et autres qu’il éveillerait e
s, si, du dehors, il agissait sur nos sens, c’est-à-dire imaginer des sensations de blanc, de gris, de consistance mollasse, de fo
t, vitesse et masse, qui désignent des collections et des extraits de sensations musculaires et tactiles. — En somme, la première
première représentation équivaut à son objet, la seconde au groupe de sensations qu’éveillerait en nous son objet. Or on ne peut c
dedans, ni le dedans dans le dehors. IV Il se peut donc que la sensation et le mouvement intestin des centres nerveux ne s
raisons conduit à une conclusion semblable. En effet, on a vu que nos sensations ne sont que des totaux composés de sensations élé
effet, on a vu que nos sensations ne sont que des totaux composés de sensations élémentaires, celles-ci de même, et ainsi de suit
aspect des éléments infinitésimaux au bas de l’échelle et celui de la sensation totale au sommet de l’échelle doivent différer du
Or tel est l’aspect des mouvements moléculaires comparé à celui de la sensation totale. Partant, rien n’empêche que les mouvement
s mouvements moléculaires ne soient les éléments infinitésimaux de la sensation totale. — Ainsi l’objection fondamentale est levé
l’atteignons, l’un, qui est la conscience, est direct : connaître une sensation par la conscience, c’est avoir présente son image
on par la conscience, c’est avoir présente son image, qui est la même sensation réviviscente. Au contraire, l’autre point de vue,
ontré directement, il nous est désigné indirectement par le groupe de sensations qu’il éveille ou éveillerait en nous158. En lui-m
t à fait inconnu ; tout ce que nous savons de lui, c’est le groupe de sensations qu’il provoque en nous. Tout ce que nous savons d
n nous. Tout ce que nous savons des molécules cérébrales, ce sont les sensations de couleur grisâtre, de consistance mollasse, de
erveux ? Nous l’avons montré plus haut en exposant les conditions des sensations et des images : c’est la sensation, c’est l’image
ut en exposant les conditions des sensations et des images : c’est la sensation , c’est l’image, c’est l’événement moral interne.
cte ou pourrait affecter nos sens. Pour les sens et l’imagination, la sensation , la perception, bref la pensée n’est qu’une vibra
s matériaux du monde moral. Quels sont ces matériaux ? On a vu que la sensation proprement dite est un composé d’événements succe
; au plus haut degré de complication, ils constituent les images, les sensations proprement dites et ces sensations rudimentaires
n, ils constituent les images, les sensations proprement dites et ces sensations rudimentaires que dénote l’action réflexe ; aux d
e qu’à l’état de complication extrême, et qu’en cet état nous nommons sensations . Vue de l’autre côté, elle a pour éléments des év
e de l’échelle, les événements sont infinitésimaux ; on a vu dans les sensations dont on peut pousser un peu loin l’analyse, celle
15 (1911) La valeur de la science « Première partie : Les sciences mathématiques — Chapitre III. La notion d’espace. »
ements eux-mêmes dans l’espace, mais uniquement de se représenter les sensations musculaires qui accompagnent ces mouvements et qu
rs nous nous représentons un point, en nous représentant la série des sensations musculaires qui accompagneraient les mouvements q
tenter de cette solution, si on veut faire intervenir par exemple les sensations visuelles à côté des sensations musculaires, on a
veut faire intervenir par exemple les sensations visuelles à côté des sensations musculaires, on aura une ou deux manières de plus
° parce qu’ils sont volontaires ; 2° parce qu’ils sont accompagnés de sensations musculaires. Ainsi nous répartissons naturellemen
: 1° les changements internes, qui sont volontaires et accompagnés de sensations musculaires ; 2° les changements externes, dont l
devient rouge par suite d’une réaction chimique. Dans les deux cas la sensation du rouge a remplacé celle du bleu ; nos sens ont
sphère pour me placer vis-à-vis de l’hémisphère rouge et rétablir la sensation rouge primitive. Bien plus, si les deux hémisphèr
mment, parce que, dans un cas comme dans l’autre, je puis rétablir la sensation primitive en tournant autour de la sphère, en fai
s que j’ai fait les mêmes mouvements parce que j’ai éprouvé les mêmes sensations musculaires ; pour le savoir je n’ai donc pas bes
t d’abord au centre de la rétine ; elle se forme ensuite au bord ; la sensation ancienne m’était apportée par une fibre nerveuse
portée par une fibre nerveuse aboutissant au centre de la rétine ; la sensation nouvelle m’est apportée par une autre fibre nerve
par une autre fibre nerveuse partant du bord de la rétine ; ces deux sensations sont qualitativement différentes ; et sans cela c
les distinguer ? Pourquoi alors suis-je conduit à juger que ces deux sensations , qualitativement différentes, représentent une mê
de l’œil et, par un déplacement de l’œil volontaire et accompagné de sensations musculaires, ramener l’image au centre de la réti
ns musculaires, ramener l’image au centre de la rétine et rétablir la sensation primitive. Je suppose que l’image d’un objet roug
i ? parce que, dans un cas comme dans l’autre, j’aurai pu rétablir la sensation primitive, et que pour cela j’aurai dû exécuter l
mon œil a exécuté le même mouvement parce que j’ai éprouvé les mêmes sensations musculaires. Si je ne pouvais mouvoir mon œil, au
e pouvais mouvoir mon œil, aurais-je quelque raison d’admettre que la sensation du rouge au centre de la rétine est à la sensatio
d’admettre que la sensation du rouge au centre de la rétine est à la sensation du rouge au bord de la rétine, comme celle du ble
u bleu au centre est à celle du bleu au bord ? Je n’aurais que quatre sensations qualitativement différentes, et si l’on me demand
comme si l’on me demandait s’il y a une proportion analogue entre une sensation auditive, une sensation tactile et une sensation
it s’il y a une proportion analogue entre une sensation auditive, une sensation tactile et une sensation olfactive. Envisageons m
n analogue entre une sensation auditive, une sensation tactile et une sensation olfactive. Envisageons maintenant les changements
ements d’attitude. Les uns et les autres m’apparaissent sous forme de sensations musculaires. Comment alors suis-je amené à les di
tuation relative initiale par rapport à l’objet et rétablir ainsi les sensations visuelles primitives, mais alors la position rela
a position relative du doigt par rapport à l’objet aura changé et les sensations tactiles ne seront pas rétablies. 2° Nous constat
e peut être corrigé par deux changements internes correspondant à des sensations musculaires différentes. Ici encore je puis faire
sieurs chemins. Au premier de ces chemins correspondra une série S de sensations musculaires ; à un second chemin, correspondra un
musculaires ; à un second chemin, correspondra une autre série S″ de sensations musculaires qui généralement seront complètement
inition du § 3. Une première difficulté se présente ; considérons une sensation colorée rouge affectant un certain point de la ré
e rouge affectant un certain point de la rétine ; et d’autre part une sensation colorée bleue affectant le même point de la rétin
Il faut bien que nous ayons quelque moyen de reconnaître que ces deux sensations , qualitativement différentes, ont quelque chose d
science de ses mouvements, nous n’aurions pu reconnaître que ces deux sensations de qualité différente avaient quelque chose de co
aurions pu en dégager ce qui leur donne un caractère géométrique. Les sensations visuelles, sans les sensations musculaires, n’aur
ur donne un caractère géométrique. Les sensations visuelles, sans les sensations musculaires, n’auraient donc rien de géométrique,
espace visuel pur. Pour lever cette difficulté, n’envisageons que des sensations de même nature, des sensations rouges, par exempl
ette difficulté, n’envisageons que des sensations de même nature, des sensations rouges, par exemple, ne différant les unes des au
i aucune raison pour faire un choix aussi arbitraire parmi toutes les sensations visuelles possibles, pour réunir dans une même cl
ions visuelles possibles, pour réunir dans une même classe toutes les sensations de même couleur, quel que soit le point de la rét
changements de position, c’est-à-dire si mon œil était immobile. Deux sensations de même couleur affectant deux parties différente
paraîtraient comme qualitativement distinctes, au même titre que deux sensations de couleur différente. En me restreignant aux sen
tre que deux sensations de couleur différente. En me restreignant aux sensations rouges, je m’impose donc une limitation artificie
par cet artifice que je puis analyser l’espace visuel sans y mêler de sensation motrice. Imaginons une ligne tracée sur la rétine
sur la rétine, et divisant en deux sa surface ; et mettons à part les sensations rouges affectant un point de cette ligne, ou cell
différent trop peu pour en pouvoir être discernées. L’ensemble de ces sensations formera une sorte de coupure que j’appellerai C,
et il est clair que cette coupure suffit pour diviser l’ensemble des sensations rouges possibles, et que si je prends deux sensat
l’ensemble des sensations rouges possibles, et que si je prends deux sensations rouges affectant deux points situés de part et d’
de part et d’autre de la ligne, je ne pourrai passer de l’une de ces sensations à l’autre d’une manière continue sans passer à un
’autre d’une manière continue sans passer à un certain moment par une sensation appartenant à la coupure. Si donc la coupure a n
a coupure. Si donc la coupure a n dimensions, l’ensemble total de mes sensations rouges, ou si l’on veut, l’espace visuel total en
ut, l’espace visuel total en aura n + 1. Maintenant, je distingue les sensations rouges affectant un point de la coupure C. L’ense
nsations rouges affectant un point de la coupure C. L’ensemble de ces sensations formera une nouvelle coupure C′. Il est clair que
coupure C en aura n + 1 et l’espace visuel total n + 2. Si toutes les sensations rouges affectant un même point de la rétine étaie
dation que fait le muscle ciliaire pour mettre l’image au point. Deux sensations rouges affectant le même point de la rétine ne se
regardées comme identiques que si elles sont accompagnées d’une même sensation de convergence et aussi d’une même sensation d’ef
accompagnées d’une même sensation de convergence et aussi d’une même sensation d’effort d’accommodation ou du moins de sensation
et aussi d’une même sensation d’effort d’accommodation ou du moins de sensation de convergence et d’accommodation assez peu diffé
ais il arrive justement que l’expérience nous apprend que, quand deux sensations visuelles sont accompagnées d’une même sensation
end que, quand deux sensations visuelles sont accompagnées d’une même sensation de convergence, elles sont également accompagnées
ensation de convergence, elles sont également accompagnées d’une même sensation d’accommodation. Si alors nous formons une nouvel
Si alors nous formons une nouvelle coupure C″ avec toutes celles des sensations de la coupure C′ qui sont accompagnées d’une cert
des sensations de la coupure C′ qui sont accompagnées d’une certaine sensation de convergence, d’après la loi précédente, elles
ême si l’expérience nous avait appris le contraire et si une certaine sensation de convergence n’était pas toujours accompagnée d
sensation de convergence n’était pas toujours accompagnée d’une même sensation d’accommodation ? Dans ce cas deux sensations aff
s accompagnée d’une même sensation d’accommodation ? Dans ce cas deux sensations affectant le même point de la rétine et accompagn
de la rétine et accompagnées d’un même sentiment de convergence, deux sensations qui par conséquent appartiendraient l’une et l’au
éanmoins être discernées parce qu’elles seraient accompagnées de deux sensations d’accommodation différentes. Donc C″ serait à son
16 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre quatrième. Les conditions physiques des événements moraux — Chapitre premier. Les fonctions des centres nerveux » pp. 239-315
nt physique extérieur est une condition accessoire et lointaine de la sensation . — Il ne provoque la sensation que par un intermé
ondition accessoire et lointaine de la sensation. — Il ne provoque la sensation que par un intermédiaire, l’excitation du nerf. —
acune d’elles est différent. — Chaque nerf peut jouer spontanément. —  Sensations subjectives et consécutives. — Sensations altérée
peut jouer spontanément. — Sensations subjectives et consécutives. —  Sensations altérées. — Expériences et observations des physi
l que soit le point de son trajet d’où parte l’action moléculaire, la sensation est la même. — Illusion des amputés. — L’action d
st la même. — Illusion des amputés. — L’action du nerf ne provoque la sensation que par un intermédiaire, l’action des centres ne
xpériences de Bert et de Vulpian. — Si tel nerf excité provoque telle sensation , c’est parce que son bout central est en rapport
. — La simple excitation des centres nerveux suffit pour provoquer la sensation . — Preuve par les hallucinations. — Cas observés
servations de M. Robin. — La condition suffisante et nécessaire de la sensation est une action des centres nerveux. IV. Les dive
ale. — Le bulbe rachidien. — S’il est seul conservé, il n’y a plus de sensations proprement dites. — Expériences de Vulpian. — Dis
tion de la protubérance est la condition suffisante et nécessaire des sensations tactiles, auditives et gustatives. — Les tubercul
ction de ces tubercules est la condition suffisante et nécessaire des sensations visuelles. — Existence probable d’un autre centre
re centre dont l’action est la condition suffisante et nécessaire des sensations olfactives. V. L’action, de ces centres est la co
’action, de ces centres est la condition suffisante et nécessaire des sensations brutes. — Concordance des conclusions de la physi
bes cérébraux est la condition suffisante et nécessaire des images ou sensations réviviscentes, et par suite de toutes les opérati
ntes, et par suite de toutes les opérations mentales qui dépassent la sensation brute. — Expériences de Flourens et Vulpian. — Co
s segments de la moelle. — Analogie probable de ces événements et des sensations élémentaires. — Degrés successifs et correspondan
reliant les cellules du même type, et, par suite, prolongation de la sensation sous forme d’image. — Fibres transversales relian
diversités du terrain. Depuis les idées les plus abstraites jusqu’aux sensations les plus animales, nous avons retrouvé la même co
nous avons retrouvé la même couche fondamentale ; les idées sont des sensations ou des images d’une certaine sorte ; les images e
ou des images d’une certaine sorte ; les images elles-mêmes sont des sensations capables de renaître spontanément. Au fond de tou
les de renaître spontanément. Au fond de tout il y a donc toujours la sensation . Mais, arrivé à la sensation, nous sommes à la li
Au fond de tout il y a donc toujours la sensation. Mais, arrivé à la sensation , nous sommes à la limite du monde moral ; de là a
ire ; nous avons poussé jusqu’à une assez grande distance du côté des sensations de l’ouïe et du côté des sensations de la vue ; n
assez grande distance du côté des sensations de l’ouïe et du côté des sensations de la vue ; nous avons fait un pas du côté des se
du côté des sensations de la vue ; nous avons fait un pas du côté des sensations de l’odorat et du goût ; et nous avons vu que, du
sensations de l’odorat et du goût ; et nous avons vu que, du côté des sensations du toucher, on pourrait plus tard en faire un par
ue, dans le cercle de chaque sens et probablement de sens à sens, les sensations qui, en apparence, diffèrent de qualité, ne diffè
ce, diffèrent de qualité, ne diffèrent qu’en quantité ; que les mêmes sensations élémentaires peuvent, par leurs différences de no
rs différences de nombre, d’intensité et de proximité, constituer les sensations totales que la conscience juge irréductibles entr
définiment, puisque à un certain degré de brièveté ou de faiblesse la sensation , quoique imperceptible à la conscience, n’en est
dont dépendent nos événements moraux et d’abord les conditions de la sensation . Elles sont directes ou indirectes, et forment un
même jeu106 ; — Le nerf optique ébranlé ne nous donne jamais que des sensations de lumière ; ses divers stimulants aboutissent au
nt au même effet. Une ondulation éthérée le frappe, et nous avons les sensations de couleur. On l’excite en comprimant le globe de
t de la digitale dans le sang, et ce sang altéré provoqué par lui des sensations de flamboiement. — Pareillement, le nerf acoustiq
t. — Pareillement, le nerf acoustique107 ne nous donne jamais que des sensations de son, quel que soit l’événement extérieur qui l
u aériennes, section du bistouri ; toujours leur action aboutit à une sensation de contact, de pression, de température ou de pur
re le même : s’il met en mouvement des nerfs d’espèce différente, les sensations excitées seront différentes. La même action élect
action électrique éveille, selon le nerf qu’elle met en jeu, ici une sensation de lumière, là une sensation de son, ailleurs enc
elon le nerf qu’elle met en jeu, ici une sensation de lumière, là une sensation de son, ailleurs encore une sensation de choc et
ne sensation de lumière, là une sensation de son, ailleurs encore une sensation de choc et de picotement. Le même coup violent év
sensation de choc et de picotement. Le même coup violent éveille une sensation de pression et de douleur par l’entremise des ner
ion de pression et de douleur par l’entremise des nerfs tactiles, une sensation de lumière par l’entremise du nerf optique, une s
ctiles, une sensation de lumière par l’entremise du nerf optique, une sensation de son par l’entremise du nerf acoustique. Le mêm
absence, le nerf entrait de lui-même en action, nous aurions la même sensation en leur absence qu’en leur présence. — Et de fait
t ce qui arrive ; nous éprouvons, sans leur concours, une quantité de sensations , qu’on appelle subjectives ou consécutives. Elles
ses surtout pour la vue ; l’excitation du nerf optique, et partant la sensation des couleurs ou de la lumière, dure après que l’o
s’expliquent une multitude de faits singuliers. — Les mêmes sortes de sensations spontanées se retrouvent dans l’ouïe109. « Tels s
temps couru dans une voiture dure. » — On constate moins aisément les sensations subjectives pour le goût et pour l’odorat. Si que
ement des odeurs infectes, il n’est pas certain que l’origine de leur sensation soit dans le nerf lui-même ; elle peut se trouver
ille, maintient et réveille alors les plus vives et les plus diverses sensations de douleur. C’est pourquoi, si l’état du nerf cha
ourquoi, si l’état du nerf change, l’excitant a beau être le même, la sensation change de degré, ou même de qualité. Par exemple,
itable, le moindre excitant développe en lui le plus grand jeu, et la sensation est d’une intensité terrible ; tel est le cas des
du tout, les excitants les plus forts ne développeront en lui que des sensations faibles ou nulles ; ce qui arrive quand il est co
son jeu, quoique provoqué par le même excitant, est différent, et la sensation n’est plus la même ; dans l’indigestion ou la fiè
us qu’un goût terreux ou amer. — En somme, la condition directe de la sensation , c’est l’action ou mouvement moléculaire du nerf 
ystème nerveux, pourrait être anéanti ; nous aurions encore les mêmes sensations , partant les mêmes images et les mêmes idées. Voy
oyons donc de plus près cette action nerveuse, puisqu’il n’y a pas de sensation sans elle, et puisque, par elle seule, elle suffi
ion sans elle, et puisque, par elle seule, elle suffit à provoquer la sensation . III Quand un nerf sensitif entre en action
situé entre les centres nerveux et l’endroit excité, il n’y a plus de sensation  ; or les centres nerveux sont intacts, le bout te
auparavant ; donc, lorsque à la suite d’une excitation terminale une sensation s’est produite, le nerf a fonctionné dans tous se
aboutit au même effet111. Quel que soit le point que l’on irrite, la sensation finale est la même. Cela va si loin que parfois n
la même. Cela va si loin que parfois nos images associées situent la sensation en des endroits insensibles ou absents. « Il y a
te section, compression ou irritation d’un tronc nerveux provoque une sensation qui paraît située dans les endroits où aboutissen
nc nerveux qui est entre les deux os du coude, vous éprouvez une vive sensation , semblable à celle d’une commotion électrique, et
ive sensation, semblable à celle d’une commotion électrique, et cette sensation vous paraît située dans la main dont les nerfs so
rence son siège dans les parties extérieures qui n’existent plus. Ces sensations ne sont pas vagues, car l’amputé sent des douleur
’en aperçoit plus ; cependant, dès qu’il y fait attention, il voit la sensation aussitôt reparaître, et souvent il sent d’une man
. » En plusieurs cas, après sept ans, douze ans et même vingt ans, la sensation était aussi nette qu’au premier jour. — On voit q
tait aussi nette qu’au premier jour. — On voit que, pour provoquer la sensation , l’action du nerf lui-même est accessoire ; il n’
t le choc d’un bouton. Il suit de là que la condition immédiate de la sensation se trouve dans les centres nerveux ; il s’y produ
veux ; il s’y produit un mouvement moléculaire inconnu sans lequel la sensation ne peut naître et qui suffit à la faire naître. E
de fait c’est ce qui arrive dans un grand nombre de cas. Beaucoup de sensations naissent en nous sans l’intervention des nerfs, p
aibles et vagues deviennent intenses et nettes ; elles se changent en sensations  ; nous rêvons, nous voyons des objets absents. Sa
ets et l’inaction des nerfs, notre état est le même alors que dans la sensation ordinaire ; l’encéphale agit donc alors comme dan
ns la sensation ordinaire ; l’encéphale agit donc alors comme dans la sensation ordinaire ; et il agit seul, puisque les objets s
on l’excite seul et directement, des hallucinations, c’est-à-dire des sensations spontanées avec leurs images associées se produis
les, des éclats lumineux, des bruits, des chatouillements » et autres sensations isolées qui ne font pas un système et ne correspo
s, comme celles du microscope, c’est-à-dire par des hallucinations ou sensations spontanées et organisées de couleur et de relief,
arrivons donc à poser, comme condition suffisante et nécessaire de la sensation et partant des images, une certaine action ou mou
celles dont l’action est la condition nécessaire et suffisante de la sensation et des images. Les physiologistes emploient pour
cet égard leurs expériences sont très nettes. Voyons d’abord la pure sensation . Si le lecteur veut regarder un encéphale préparé
mouvements respiratoires ; mais il n’est plus capable d’éprouver des sensations proprement dites. Il crie, mais mécaniquement ; i
es nerfs sensitifs qu’elle reçoit, soit indirectement par l’effet des sensations éveillées dans le reste de l’encéphale. Lorsque l
encéphale manque, elle agit encore, et le cri se produit, sans qu’une sensation l’ait provoqué. — Au contraire, conservons de l’e
de la protubérance qui est la condition nécessaire et suffisante des sensations tactiles. — Elle est aussi la condition nécessair
tactiles. — Elle est aussi la condition nécessaire et suffisante des sensations de l’ouïe120. « Un certain bruit d’appel fait ave
la protubérance est encore la condition nécessaire et suffisante des sensations du goût121. « J’ai enlevé les lobes cérébraux à d
grimacer leurs lèvres comme s’ils cherchaient à se débarrasser d’une sensation désagréable. Les mêmes mouvements s’observent che
ion est la condition suffisante et nécessaire de plusieurs espèces de sensations . — Il y a d’autres centres semblables, qui font l
autres centres semblables, qui font le même office à l’égard d’autres sensations . Pour celles de la vue, ce sont les tubercules qu
s bruits produits d’une façon soudaine. C’est là encore un exemple de sensations sans intervention du cerveau proprement dit. » — 
nt néanmoins toutes ses idées tous ses instincts et toutes ses autres sensations . Les tubercules quadrijumeaux fournissent donc pa
issent donc par leur action la condition suffisante et nécessaire des sensations visuelles, et seulement des sensations visuelles.
n suffisante et nécessaire des sensations visuelles, et seulement des sensations visuelles. — Quant aux sensations de l’odorat, on
sations visuelles, et seulement des sensations visuelles. — Quant aux sensations de l’odorat, on n’a point d’expériences nettes po
tent à croire que, pour elles comme pour les quatre autres espèces de sensations , il y a un centre distinct des lobes cérébraux eu
nue, et ce mouvement moléculaire spécial, sans lequel il n’y a pas de sensation , suffit par lui-même pour éveiller la sensation.
equel il n’y a pas de sensation, suffit par lui-même pour éveiller la sensation . V Remarquez qu’il s’agit ici de sensations
ême pour éveiller la sensation. V Remarquez qu’il s’agit ici de sensations pures, ou, pomme disent les physiologistes, de se
agit ici de sensations pures, ou, pomme disent les physiologistes, de sensations brutes, non encore élaborées, c’est-à-dire dépour
physiologique sépare les organes. La première avait mis d’un côté les sensations pures, de l’autre les images ou sensations révivi
re avait mis d’un côté les sensations pures, de l’autre les images ou sensations réviviscentes ; la seconde met d’un côté les tube
rotubérance, et peut-être un autre ganglion dont l’action éveille les sensations pures, et de l’autre côté les lobes cérébraux don
n éveille les images, c’est-à-dire répercute, prolonge et associe les sensations . Si le lecteur veut regarder de nouveau un encéph
vé les lobes cérébraux, si l’on conserve le reste de l’encéphale, les sensations pures subsistent, comme on l’a vu ; mais elles su
seules. L’animal éprouve encore par ses tubercules quadrijumeaux des sensations brutes de lumière, par sa protubérance des sensat
adrijumeaux des sensations brutes de lumière, par sa protubérance des sensations brutes de douleur, de contact, de son, de saveur.
sensations brutes de douleur, de contact, de son, de saveur. Mais ces sensations sont nues ; elles n’ont pas, comme dans l’état no
compagnement et ce revêtement d’images associées qui ajoutent à telle sensation de lumière la notion du relief, de la distance et
de la distance et des autres caractères de l’objet lumineux, à telle sensation de contact la notion d’emplacement, de résistance
e contact la notion d’emplacement, de résistance et de forme, à telle sensation de sort ou de saveur la représentation du corps s
représentation du corps sonore ou savoureux. À plus forte raison, ces sensations isolées n’éveillent plus les images associées qui
t, avec ses tubercules quadrijumeaux et sa protubérance, conservé les sensations brutes, il n’a plus les images qui, associées aux
ervé les sensations brutes, il n’a plus les images qui, associées aux sensations brutes, lui donnaient la notion des objets. « Ces
ment régulier fait la veille étaient absentes ; il ne restait que des sensations rares, intermittentes, celles que l’expérimentate
traites périssent aussi. Ainsi toutes les opérations qui dépassent la sensation pure, non seulement celles qui sont communes à l’
es images plus intenses échappent à la répression que d’ordinaire les sensations leur imposent et se changent en hallucinations. S
s tubercules quadrijumeaux et la protubérance annulaire, a éveillé la sensation brute, arrive par les fibres de la substance blan
ue les images ont de renaître, et que les images elles-mêmes sont des sensations qui renaissent spontanément. Tout cela s’accorde
nt dits, protubérance ou tubercules quadrijumeaux ; elle y éveille la sensation primaire ou brute. Une action exactement semblabl
ntrecoup dans un élément cortical des lobes cérébraux et y éveille la sensation secondaire ou image. La première action est incap
ble, et la seconde est capable de renaître spontanément ; partant, la sensation brute est incapable, et l’image est capable de re
eur, ou pour quelque visite ennuyeuse ; là-dessus, une autre série de sensations , d’images et d’idées se déroule forcément en vous
actitude les conditions physiques de nos événements moraux ; pour nos sensations brutes144, c’est une certaine action ou mouvement
n continent dont les profondeurs restent dans l’ombre. Au-dessous des sensations ordinaires sont leurs composantes, à savoir les s
essous des sensations ordinaires sont leurs composantes, à savoir les sensations élémentaires qui, pour arriver jusqu’à la conscie
le, c’est-à-dire tous les centres nerveux auxquels sont attachées les sensations et les images proprement dites, la moelle épinièr
itifs pour provoquer le jeu des nerfs moteurs, avec accompagnement de sensations dont on a ou dont on n’a pas conscience. Quelle q
ux, son action éveille des événements moraux, tous de la même espèce, sensations temporaires ou sensations réviviscentes. On doit
événements moraux, tous de la même espèce, sensations temporaires ou sensations réviviscentes. On doit donc admettre que son acti
elle, son action n’éveille aussi des événements moraux analogues à la sensation , situés, cette fois, non par accident, mais par n
des prises de la conscience. — Il y aurait ainsi trois degrés dans la sensation . Au plus haut degré, dans les lobes, la sensation
rois degrés dans la sensation. Au plus haut degré, dans les lobes, la sensation devient capable de réviviscence et s’appelle imag
viscence et s’appelle image. Au degré moyen, dans la protubérance, la sensation , incapable de réviviscence, reste brute. Au plus
d’apparaître à la conscience, et où probablement elle ressemble à ces sensations élémentaires qui, séparées, sont nulles pour la c
s qui, séparées, sont nulles pour la conscience et ne constituent une sensation ordinaire qu’en s’agglomérant avec d’autres pour
actions fragmentaires peut-être analogues à celles qui provoquent les sensations élémentaires nulles pour la conscience. Au degré
actions transmises s’assemblent en une action totale qui provoque la sensation totale ordinaire. Au plus haut degré, dans les lo
des éléments cérébraux mutuellement excitables, et provoque alors ces sensations consécutives et réviviscentes que nous nommons le
re côté sont les événements moraux, tous plus ou moins analogues à la sensation . Les premiers provoquent toujours, les seconds, e
use qui les provoque est plus simple. — On voit ainsi, au-dessous des sensations ordinaires que nous connaissons par la conscience
Voilà, autant qu’on peut le conjecturer, l’acte physiologique dont la sensation est le correspondant mental. Grâce à cette corres
présenter plusieurs détails de la figure de danse. Aux éléments de la sensation correspondent les éléments de la danse ; par cons
correspondent les éléments de la danse ; par conséquent, si, dans une sensation de son musical qui dure un dixième de seconde, il
sensation de son musical qui dure un dixième de seconde, il y a cent sensations élémentaires semblables : qui durent chacune un m
n maximum avec une infinité de degrés intermédiaires ; de plus, si la sensation de son présente cette qualité particulière qu’on
res. — Règle générale : les portions successives ou simultanées de la sensation , totale transcrivent en termes psychologiques les
ées de la danse totale. Dès lors, nous comprenons la diversité de nos sensations totales, leur composition infiniment complexe, le
e un type à part. Telles sont pour la conscience nos cinq familles de sensations , dans chaque famille plusieurs groupes, dans chac
groupes, dans chacun de ces groupes plusieurs espèces, et, parmi les sensations du goût et de l’odorat, presque chaque espèce. — 
espondantes à celles que, par la conscience, nous remarquons dans nos sensations . Il reste à chercher la façon dont ces cellules d
t être disposées et reliées entre elles, pour que les combinaisons de sensations primaires ou secondaires qui font nos pensées pui
le tactile ou olfactive dans l’écorce, en d’autres termes, comment la sensation proprement dite se répète et devient une image. —
les propriétés qu’on leur a reconnues. En premier lieu, après que la sensation a cessé, son image dure plus ou moins longtemps,
e d’image, sans faire obstacle à la danse actuelle, c’est-à-dire à la sensation du premier plan. Non seulement les images persist
utres expériences ont montré que le cervelet n’intervient pas dans la sensation  ; on verra tout à l’heure les fonctions des tuber
telligence, sa volonté, ses instincts, toutes ses facultés, moins ses sensations brutes. Cette période est celle de l’éthérisation
ce et le bulbe. — Dans la période suivante, l’animal perd en plus ses sensations . C’est la période d’éthérisation de la protubéran
notion d’une importance physiologique capitale, qu’il y a dans toutes sensation complète deux phénomènes tout à fait distincts, s
pour sièges deux parties différentes du système nerveux. L’un est la sensation proprement dite qui a l’isthme de l’encéphale et
annulaire pour siège. L’autre est l’élaboration intellectuelle de la sensation qui se fait dans le cerveau proprement dit. » 1
17 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre troisième. La connaissance de l’esprit — Chapitre premier. La connaissance de l’esprit » pp. 199-245
 D’où il suit qu’elles doivent aussi apparaître comme internes. — Les sensations que nous localisons dans notre corps apparaissent
e nous localisons dans notre corps apparaissent comme internes. — Les sensations que nous localisons hors de notre corps apparaiss
rtiennent au moi sont attribués à autrui. — Aliénation normale de nos sensations de son et de couleur. — Hallucinations psychiques
ge actuelle, nette et circonstanciée, correspond presque toujours une sensation antécédente, dont l’image est le reliquat. — À l’
l’image refoulée correspond presque toujours l’emplacement réel de la sensation antécédente. — Véracité générale de la notion que
érations précédentes, une image ou un groupe d’images est soudé à une sensation ou à un groupe de sensations, à une image ou à un
age ou un groupe d’images est soudé à une sensation ou à un groupe de sensations , à une image ou à un groupe d’image, en vertu des
ne connaissance. — Quand le premier terme du couple est répété par la sensation actuelle, le second terme devient une prévision.
s toutes nos conceptions ou imaginations pures. — De plus, toutes nos sensations un peu étranges ou vives, notamment celles de pla
ertains changements de mon corps provoquent directement en moi telles sensations , et que certains événements en moi, émotions, voû
a capacité ou faculté de sentir ; cela signifie que je puis avoir des sensations , des sensations de diverses espèces, d’odeur, de
culté de sentir ; cela signifie que je puis avoir des sensations, des sensations de diverses espèces, d’odeur, de saveur, de froid
r, de froid, de chaud, et par exemple de son. En d’autres termes, des sensations de son qui, si elles naissent, seront miennes, so
l’état requis, et que l’éducation de la vue ait associé chez lui aux sensations optiques l’image de certaines sensations musculai
vue ait associé chez lui aux sensations optiques l’image de certaines sensations musculaires ; comme ces deux conditions sont donn
’ai tel pouvoir, je ne fais qu’annoncer comme possible tel événement, sensation , perception, émotion, volition, qui fera peut-êtr
ou trame. Je suis donc une série d’événements et d’états successifs, sensations , images, idées, perceptions, souvenirs, prévision
rons donc un de ces événements ou groupe d’événements présents, telle sensation de douleur ou de plaisir, de contact, de températ
u de plaisir, de contact, de température, de saveur ou d’odeur, telle sensation tactile et musculaire, telle image prépondérante,
et ne peuvent être logés en aucun lieu. Reste à chercher pourquoi les sensations que nous logeons dans notre corps nous apparaisse
ors. — C’est pourquoi, bien que logées par nous dans les organes, les sensations dont on a parlé nous apparaissent comme internes
, ce qui constitue mon être réel, c’est tel groupe présent et réel de sensations , idées, émotions, désirs, volitions ; ma concepti
ent ; tout à l’heure, quand j’étais dans l’autre chambre, j’avais une sensation de froid, je marchais, je regardais l’heure, je p
onstitue un souvenir semble projetée en arrière et recule au-delà des sensations ou images répressives, ce qui la sépare d’elles ;
par son extrémité postérieure à l’extrémité antérieure des images ou sensations répressives, ce qui la joint à elles ; en sorte q
i bien connue qui régit la renaissance des images, les images de deux sensations successives tendent à s’évoquer mutuellement ; pa
ts un peu lointains, il nous fallait évoquer les images de toutes nos sensations intermédiaires, l’opération serait prodigieusemen
nement et le moment présent. Car tout le détail et toute la durée des sensations intermédiaires se retrouveraient dans les images
nt ; il nous faudrait donc vingt-quatre heures pour nous rappeler une sensation de la veille. À cela la nature a remédié par l’ef
rappelle cette promenade, quantité de détails manquent ; beaucoup des sensations que j’ai eues ne renaissent plus. Je ne revois pa
ans le naufrage et l’engloutissement irrémédiable de mes innombrables sensations antérieures, que de rares images surnageantes, mo
e groupe dans un compartiment distinct et sous un nom commun, ici les sensations , là les perceptions extérieures, là-bas les souve
uleurs et des sons ; on en a décrit le mécanisme. En soi, ce sont des sensations comme celles de chaleur ou de saveur ; mais, comm
s mentales ont provoqué dans les centres sensitifs de l’encéphale les sensations de l’ouïe correspondantes, et désormais, détachée
bes. » — Si, par hypnotisme ou maladie, le patient éprouve de fausses sensations , il peut arriver à se faire les idées les plus ét
nité, par l’amour, par le scrupule religieux, soutenue par de fausses sensations mal interprétées, confirmée par un groupe d’expli
vient que nos souvenirs présents correspondent presque toujours à des sensations passées ; que presque toujours la place assignée
des sensations passées ; que presque toujours la place assignée à ces sensations soit celle qu’effectivement elles ont occupée ; q
eu, ce qui constitue le souvenir, c’est une image présente qui paraît sensation passée et qui, par la contradiction répressive de
i paraît sensation passée et qui, par la contradiction répressive des sensations actuelles, se trouve contrainte à un recul appare
tuelles, se trouve contrainte à un recul apparent. Or, on a vu que la sensation , après qu’elle a cessé, a la propriété de renaîtr
gle générale, presque toute image nette et circonstanciée suppose une sensation antécédente ; de sorte que, si notre jugement est
oup. Nous nous trompons toujours en prenant l’image actuelle pour une sensation distante ; mais, d’ordinaire, la sensation distan
l’image actuelle pour une sensation distante ; mais, d’ordinaire, la sensation distante s’est produite. Si l’image par sa présen
compense cette illusion par son origine, qui est presque toujours une sensation antérieure ; si j’ose ainsi parler, elle rectifie
utre main, elle nous induit. En second lieu, ce qui situe avant telle sensation l’image refoulée, c’est la présence de cette sens
ue avant telle sensation l’image refoulée, c’est la présence de cette sensation ou le rappel de cette sensation par son image. Or
refoulée, c’est la présence de cette sensation ou le rappel de cette sensation par son image. Or, ainsi qu’on l’a vu en constata
vu en constatant les lois qui régissent la renaissance des images, ma sensation présente tend à évoquer l’image de la précédente
e la précédente qui lui est contiguë ; et, en général, les images des sensations qui ont été contiguës tendent à s’évoquer ; d’où
nt été contiguës tendent à s’évoquer ; d’où il suit que l’image d’une sensation passée tend à évoquer les images des sensations a
suit que l’image d’une sensation passée tend à évoquer les images des sensations antérieures et postérieures qui lui ont été conti
t été contiguës. Par suite, l’image abréviative d’une longue série de sensations , opérations et actions, c’est-à-dire d’un fragmen
antérieur et du fragment postérieur. — Mais nous avons montré que la sensation postérieure, soit par elle-même, soit par son ima
ure, soit par elle-même, soit par son image, exerce sur l’image de la sensation précédente une contradiction qui cesse lorsque so
image refoulée semble soudée par sa fin au commencement de l’image ou sensation refoulante. Partant, lorsque l’image d’une sensat
nt de l’image ou sensation refoulante. Partant, lorsque l’image d’une sensation passée évoque l’image de la sensation postérieure
Partant, lorsque l’image d’une sensation passée évoque l’image de la sensation postérieure et l’image de la sensation antérieure
on passée évoque l’image de la sensation postérieure et l’image de la sensation antérieure, elle est refoulée par la première, el
apport à l’autre, un ordre apparent qui correspond à l’ordre réel des sensations dont elles sont le reliquat. Contiguïté de deux s
e réel des sensations dont elles sont le reliquat. Contiguïté de deux sensations , l’une précédente, l’autre suivante, éveil récipr
des deux images et soudure telle que, toutes deux apparaissant comme sensations , la première paraisse antérieure à la seconde : v
tous les pas de l’opération ; d’où l’on voit que la date réelle d’une sensation détermine la date apparente de son image. Ici enc
générale, non seulement toute image précise et détaillée suppose une sensation antécédente, mais toute image précise et détaillé
, qui, en apparence, en soude une autre derrière elle, suppose que la sensation d’où elle dérive était soudée de la même façon, m
érive était soudée de la même façon, mais cette fois réellement, à la sensation que l’autre répète. Donc, si par son accolement e
presque toujours elle répare cette erreur par son origine, qui est la sensation postérieure à la sensation dont l’autre est l’éch
e cette erreur par son origine, qui est la sensation postérieure à la sensation dont l’autre est l’écho. Ainsi se forme dans notr
tous les autres, étant le seul qui réponde à mon attouchement par une sensation de contact, le seul dont les changements puissent
dont les changements puissent sans intermédiaire provoquer en moi des sensations , le seul en qui ma volonté puisse sans intermédia
isse sans intermédiaire provoquer des changements, le seul en qui les sensations que je m’attribue me semblent situées. Tout ce gr
qu’à cette idée s’est associée celle d’un dedans ou sujet, capable de sensations , souvenirs, perceptions, volitions et le reste, n
En d’autres termes, si nous les explorons, ils provoquent en nous des sensations de contact, de résistance, de température, de cou
doit, comme l’autre, évoquer l’idée d’un sujet ou dedans, capable de sensations , perceptions, volitions et autres opérations semb
ure, toujours notre opération est un bloc dont les molécules sont des sensations et des images jointes à des images, celles-ci agg
lle d’ivoire à deux pieds de nous. Il se produit en nous une certaine sensation brute de la rétine et des muscles de l’œil, laque
ute de la rétine et des muscles de l’œil, laquelle évoque l’image des sensations musculaires de locomotion qui conduiraient notre
a main, et nous palpons la bille ; il se produit en nous une certaine sensation brute de froid, de contact uni, de résistance, la
de froid, de contact uni, de résistance, laquelle évoque l’image des sensations tactiles et visuelles que nous aurions, si nous r
s regardions ou nous touchions notre main droite ; le composé est une sensation de contact uni, de résistance et de froid en appa
et revêtu de couleur. — À ce composé ainsi accru s’ajoute l’image des sensations visuelles distinctes que, selon les différences d
n présence de la bille. — Joignez-y deux autres composés, l’image des sensations par lesquelles nous constatons les changements qu
ements qu’à certaines conditions elle subit elle-même, et l’image des sensations par lesquelles nous constatons les changements qu
ous les groupes surgissent ou sont prêts à surgir en nous, lorsque la sensation visuelle brute de la forme blanche ou la sensatio
n nous, lorsque la sensation visuelle brute de la forme blanche ou la sensation tactile brute du contact lisse, du froid et de la
id et de la résistance se produit en nous. À présent, supposez que la sensation cesse, qu’il n’en subsiste que l’image avec les a
ices, c’est-à-dire une représentation de la bille, et admettez qu’une sensation différente naisse en même temps avec son cortège
aisse en même temps avec son cortège propre. Par cet accolement d’une sensation contradictoire, la représentation de la bille par
oi. — Dans cette chaîne immense, chaque classe d’événements internes, sensations , perceptions, émotions, chaque espèce de percepti
, sensations, perceptions, émotions, chaque espèce de perceptions, de sensations et d’émotions a son image associée avec celle de
eur nous présente les conditions et les effets du nôtre, le groupe de sensations qui le représente évoque en nous un groupe d’imag
i. — Ainsi, dans notre esprit, tout composé est couple : couple d’une sensation et d’une image ; couple d’une sensation et d’un g
osé est couple : couple d’une sensation et d’une image ; couple d’une sensation et d’un groupe ou de plusieurs groupes d’images ;
lusieurs groupes d’images ; couples plus compliqués dans lesquels une sensation , jointe à son cortège d’images, contredit une rep
ion ou groupe d’images ; couples encore plus vastes dans lesquels une sensation , présente, avec son cortège d’images, refoule dan
réhensifs de tous, où, par des abréviations encore plus sommaires, la sensation et les images qui nous représentent toutes les pr
e couple mental, quand son premier terme est répété exactement par la sensation présente, a pour second terme une prévision. Quel
llines, tout cela résumé dans un mot, dans un lambeau ressuscitant de sensation visuelle, en d’autres termes, dans une image prés
en d’autres termes, dans une image présente. Celle-ci apparaît comme sensation future et s’emboîte par son bout antérieur avec l
ure et s’emboîte par son bout antérieur avec le bout postérieur de la sensation d’obscurité que j’ai maintenant, ce qui la situe
il suffit de se reporter aux opérations de la mémoire. — Il y a deux sensations qui n’ont jamais manqué de se succéder en nous :
d comme postérieur au premier. — Or, en ce moment, le premier est une sensation présente ; donc le second doit nous apparaître co
présente ; donc le second doit nous apparaître comme postérieur à la sensation présente, c’est-à-dire comme futur. De cette faço
ît comme postérieur au premier, si le premier se trouve répété par la sensation actuelle, le second ne peut manquer d’apparaître
ctuelle, le second ne peut manquer d’apparaître comme postérieur à la sensation actuelle, et de se situer d’autant plus avant et
e font tels que je les ai prévus. J’ai prévu, avant de les avoir, les sensations de résistance, de forme, d’emplacement, de tempér
que l’expérience et l’habitude aient accouplé dans leur esprit telle sensation et telle représentation ; à présent, chez eux, la
eur esprit, c’est telle perception visuelle jointe à l’image de telle sensation future. Il en est de même pour la plupart de nos
18 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre premier. Mécanisme général de la connaissance — Chapitre premier. De l’illusion » pp. 3-31
uffisante de la croyance ou jugement affirmatif est la présence de la sensation ordinaire. — Il n’importe pas que la sensation so
est la présence de la sensation ordinaire. — Il n’importe pas que la sensation soit pourvue de ses antécédents ordinaires. — Pre
des autres actes de connaissance. IV. Rôle de l’image substitut de la sensation . — Elle provoque le même travail hallucinatoire.
stitue nos connaissances. Nos idées sont des signes, c’est-à-dire des sensations ou des images d’une certaine espèce. Nos images s
s sensations ou des images d’une certaine espèce. Nos images sont des sensations répétées, survivantes, spontanément renaissantes,
ns répétées, survivantes, spontanément renaissantes, c’est-à-dire des sensations d’une certaine espèce. Nos sensations proprement
renaissantes, c’est-à-dire des sensations d’une certaine espèce. Nos sensations proprement dites sont des sensations totales, com
tions d’une certaine espèce. Nos sensations proprement dites sont des sensations totales, composées de sensations plus simples, ce
sensations proprement dites sont des sensations totales, composées de sensations plus simples, celles-ci de même, et ainsi de suit
événement intérieur primordial qui constitue nos connaissances est la sensation . — Mais il faut remarquer que ce nom désigne simp
at elle n’est qu’un total, que ce total est une suite ou un groupe de sensations élémentaires, elles-mêmes composées de sensations
ite ou un groupe de sensations élémentaires, elles-mêmes composées de sensations plus élémentaires, qu’à côté de celles-ci les act
naissance sont les événements que nous avons étudiés, signes, images, sensations . Par leur association ou leur conflit, ils se tra
lement nerveux de l’orteil et le jugement qui place en cet endroit la sensation , il y a plusieurs intermédiaires, dont le princip
sensation, il y a plusieurs intermédiaires, dont le principal est la sensation elle-même. Ordinairement, quand celle-ci naît, el
irmative il y a un groupe d’intermédiaires, dont le dernier est telle sensation visuelle des centres nerveux. D’ordinaire, cette
est telle sensation visuelle des centres nerveux. D’ordinaire, cette sensation a pour antécédents un certain ébranlement des ner
d’une tête de mort réelle. Mais ces trois antécédents ne précèdent la sensation que d’ordinaire. Si la sensation se produit en le
es trois antécédents ne précèdent la sensation que d’ordinaire. Si la sensation se produit en leur absence, la perception affirma
diatement l’idée, croyance, perception ou jugement affirmatif, est la sensation . Les autres intermédiaires n’agissent que par ell
eu dans l’hallucination proprement dite ; ne laissez subsister que la sensation ou action des centres sensitifs, il y a hallucina
tion, et partant jugement affirmatif. — Au contraire, supprimez cette sensation ou action des centres sensitifs, en gardant tous
comme il arrive dans l’hypnotisme et dans l’attention passionnée, une sensation antérieure dominatrice ferme l’accès aux sensatio
on passionnée, une sensation antérieure dominatrice ferme l’accès aux sensations survenantes, on pourra battre le tambour dans la
piquer, blesser le patient sans qu’il s’en doute ; n’éprouvant ni la sensation du son, ni la douleur de la blessure, il ne perce
ption ou jugement affirmatif se produise, il faut et il suffit que la sensation ou action des centres sensitifs se produise. — En
sauf empêchement et paralysie dans les lobes cérébraux, sitôt que la sensation est donnée, la perception ou jugement affirmatif
voit à trois pas de lui une tête de mort éprouve en ce moment-là une sensation visuelle interne exactement semblable à celle qu’
de mort. Cette action des centres sensitifs, en d’autres termes cette sensation visuelle spontanée, suffit pour évoquer en lui un
que le malade pousse un cri d’horreur. — Telle est l’efficacité de la sensation visuelle proprement dite ; elle la possède si bie
rfs optiques, lorsque l’action des centres sensitifs y correspond, la sensation visuelle ainsi provoquée donnera naissance au mêm
l. Il est aisé de voir que cette analyse s’applique non seulement aux sensations visuelles, mais à toutes les autres, puisque tout
ntômes qu’aurait un halluciné enfermé dans sa chambre et chez qui les sensations visuelles, auditives et tactiles qui en ce moment
table : je la regarde, je la touche, je la perçois. En dehors de mes sensations tactiles et visuelles, je ne trouve rien en moi q
s les pages qui suivent. — En attendant, retenons ce principe, que la sensation , en l’absence ou en la présence des impulsions du
a donné un substitut. IV Ce substitut est l’image ; à côté des sensations proprement dites, lesquelles, de leur nature, son
Ce sont eux que nous avons nommés images. — Voilà un second groupe de sensations , si semblables aux premières qu’on peut les appel
upe de sensations, si semblables aux premières qu’on peut les appeler sensations réviviscentes, et qui répètent les premières, com
bruissement de l’eau froissée contre ses bords. Des fragments de vos sensations anciennes ont ressuscité en vous ; vous avez revu
rtions gardées, en petit, incomplètement, ces débris survivants de la sensation primitive ont eu le même effet que la sensation p
bris survivants de la sensation primitive ont eu le même effet que la sensation primitive ; le travail hallucinatoire s’est fait
ommeil3. On a vu qu’elles s’avivent et se précisent, à mesure que nos sensations présentes deviennent plus faibles et plus vagues 
aucun son ». La parole évoque dans le patient les images de certaines sensations visuelles ou auditives, et le travail mental qui
ives, et le travail mental qui suit est exactement le même que si les sensations elles-mêmes eussent été éveillées par l’intermédi
vec horreur… » — Même illusion quand l’image suggérée est celle d’une sensation de tact. « C. D…, étant hypnotisé, fut amené à cr
ent inactive ou moins active. Dès lors, en fait, nous n’avons plus de sensations proprement dites, ou du moins celles que nous avo
ires ou celles des sons proférés par l’opérateur. De cette façon, les sensations perdent tout à fait ou en partie le contrôle qu’e
e psychologique, le balancement qui règne pendant la veille entre les sensations et les images est rompu au profit des images ; el
des jugements affirmatifs, provoquent le même travail mental que les sensations , et donnent lieu à des hallucinations. V De
particulier, le Louvre par exemple, il y a en moi quelque image de la sensation visuelle que j’aurais en sa présence. — Quand je
image analogue, et, en tout cas, l’image de son nom, c’est-à-dire des sensations visuelles, auditives, musculaires, que ce nom exc
endroit du ciel, j’ai intérieurement l’image distincte ou vague de la sensation visuelle que j’ai eue hier et de la sensation vis
istincte ou vague de la sensation visuelle que j’ai eue hier et de la sensation visuelle que j’aurai demain. — Pareillement, tout
s perceptions associées que le souvenir et la prévision ajoutent à la sensation brute pour constituer la perception externe ordin
xterne ordinaire, tous les jugements, croyances et conjectures qu’une sensation simple provoque sur la distance, la forme, l’espè
es. Ce fauteuil qui est à trois pas de moi ne donne à mes yeux que la sensation d’une tache verte diversement ombrée selon ses di
ir dessus ; en d’autres termes, j’imagine comme certaine une série de sensations musculaires et tactiles que mes mains et mon corp
n fais l’expérience à son endroit. — Enfin, dans la conscience de nos sensations présentes, il y a des images : car, lorsque nous
conscience d’une douleur, d’une saveur, d’un effort musculaire, d’une sensation de froid ou de chaud, nous la situons en tel ou t
tel endroit de nos organes ou de nos membres ; en d’autres termes, ma sensation éveille l’image des sensations tactiles, visuelle
de nos membres ; en d’autres termes, ma sensation éveille l’image des sensations tactiles, visuelles et musculaires que j’emploier
luse, au moins à l’état naissant. L’image, répétition spontanée de la sensation , tend comme elle à provoquer une hallucination. S
ntômes d’objets extérieurs, des simulacres d’action, des semblants de sensation , reconnus à l’instant comme simples apparences, e
t en nous, c’est l’image de tels sons, de telles lettres ou de telles sensations musculaires et tactiles du gosier, de la langue e
des mots, mais toute image de son peut se développer jusqu’à devenir sensation interne10. « En 1831, pendant une émeute, la femm
été reconnue comme purement intérieure et aurait été distinguée de la sensation . Ici, elle se reproduisait avec une intensité éga
ion. Ici, elle se reproduisait avec une intensité égale à celle de la sensation , à l’improviste, sans appel de la volonté, contre
re toute résistance de la volonté ; elle ne différait donc plus de la sensation telle que nous la connaissons par la conscience.
ès des hypertrophies analogues, nous découvrons que l’image, comme la sensation qu’elle répète, est, de sa nature, hallucinatoire
19 (1911) La valeur de la science « Première partie : Les sciences mathématiques — Chapitre IV. L’espace et ses trois dimensions. »
r ramené à une même attitude). J’ai cherché ensuite à former avec nos sensations visuelles un continu physique équivalent à l’espa
nguons d’abord les changements internes volontaires et accompagnés de sensations musculaires et les changements externes, dont les
ement externe soit corrigé par un changement interne qui rétablit les sensations primitives. Les changements externes susceptibles
ses par le même nerf ? Doit-on supposer, pour prendre par exemple les sensations visuelles, que A produit deux sensations simultan
pour prendre par exemple les sensations visuelles, que A produit deux sensations simultanées, une sensation purement lumineuse a e
sensations visuelles, que A produit deux sensations simultanées, une sensation purement lumineuse a et une sensation colorée a′,
eux sensations simultanées, une sensation purement lumineuse a et une sensation colorée a′, que B produit de même simultanément u
et une sensation colorée a′, que B produit de même simultanément une sensation lumineuse b et une sensation colorée b′, que si c
que B produit de même simultanément une sensation lumineuse b et une sensation colorée b′, que si ces diverses sensations me son
ensation lumineuse b et une sensation colorée b′, que si ces diverses sensations me sont transmises par une même fibre rétinienne,
ne même fibre rétinienne, a est identique à b, mais qu’en général les sensations colorées a′ et b′ produites par des corps différe
s différents sont différentes. Dans ce cas ce serait l’identité de la sensation a qui accompagne a′ avec la sensation b qui accom
cas ce serait l’identité de la sensation a qui accompagne a′ avec la sensation b qui accompagne b′, ce serait cette identité, di
ce serait cette identité, dis-je, qui nous avertirait que toutes ces sensations me sont transmises par la même fibre. Quoi qu’il
avertis de quelque façon qu’il y a quelque chose de commun entre ces sensations a + a′ et b + b′, sans quoi nous n’aurions aucun
et A. Je fais une série de mouvements, correspondant à une série S de sensations musculaires. À la suite de ces mouvements, à l’in
fais ensuite une série de mouvements correspondant à une série S′ de sensations musculaires. Je sais que cette série S′ est inver
avons vu que pour engendrer cet espace, il faut faire intervenir les sensations rétiniennes, la sensation de convergence, et la s
r cet espace, il faut faire intervenir les sensations rétiniennes, la sensation de convergence, et la sensation d’accommodation ;
rvenir les sensations rétiniennes, la sensation de convergence, et la sensation d’accommodation ; que si ces deux dernières n’éta
de trois ; et d’autre part que si l’on ne faisait intervenir que les sensations rétiniennes, on obtiendrait « l’espace visuel sim
s. D’un autre côté, envisageons l’espace tactile, en nous bornant aux sensations d’un seul doigt, c’est-à-dire en somme l’ensemble
ents de l’œil qui nous ont appris qu’il y a la même relation entre la sensation de bleu au point A et la sensation de bleu au poi
u’il y a la même relation entre la sensation de bleu au point A et la sensation de bleu au point B de la rétine qu’entre la sensa
u point A et la sensation de bleu au point B de la rétine qu’entre la sensation de rouge au point A et la sensation de rouge au p
point B de la rétine qu’entre la sensation de rouge au point A et la sensation de rouge au point B. Ils nous ont montré en effet
ont montré en effet que les mêmes mouvements, correspondant aux mêmes sensations musculaires, nous font passer de la première à la
’intervalle mon corps a bougé. J’ai envisagé plus haut deux séries de sensations musculaires S et S′ et j’ai dit qu’il arrive quel
s α et β, mais de façon à ressentir successivement les deux séries de sensations musculaires S et S′ que je considère comme invers
seul moyen dont je dispose pour cette comparaison est la série Σ des sensations musculaires qui ont accompagné les mouvements de
eur faire comprendre en raisonnant comme il suit. Parmi les séries de sensations musculaires imaginables, il y en a qui correspond
inverses) il est clair que C3 contiendra un grand nombre de séries de sensations distinctes ; car sans que le doigt bouge, le corp
nous avons exécuté les mouvements qui correspondent à ces séries σ de sensations musculaires, les sensations tactiles qui nous son
ments qui correspondent à ces séries σ de sensations musculaires, les sensations tactiles qui nous sont transmises par le nerf du
par le nerf du doigt que nous avons appelé le premier doigt, que ces sensations tactiles, dis-je, persistent et ne sont pas altér
qui pouvait nous l’apprendre. Si nous avions distingué les séries de sensations musculaires S + S′ formées par la réunion de deux
onservent certaines de nos impressions. (Quand je dis qu’une série de sensations musculaires S « conserve » une de nos impressions
re que nous constatons que si nous éprouvons l’impression A, puis les sensations musculaires S, nous éprouverons encore l’impressi
tions musculaires S, nous éprouverons encore l’impression A après ces sensations S.) J’ai dit plus haut qu’il arrive souvent que l
énéralement la situation finale de notre corps, que par les séries de sensations musculaires nous révélant les mouvements qui nous
d’où nous sommes partis. Or ces mouvements nous sont révélés par nos sensations musculaires ; mais rien ne nous fait connaître la
si, à chaque point du premier espace tactile, correspond une série de sensations musculaires Σ qui me font passer d’une certaine s
′, ou à chaque point du second espace tactile correspond une série de sensations Σ′, et un même point correspondra à Σ′ et Σ′ + σ′
. Or voici ce que nous constatons : au début mon doigt D′ éprouve une sensation A′ ; je fais des mouvements qui engendrent les se
éprouve une sensation A′ ; je fais des mouvements qui engendrent les sensations musculaires S ; mon doigt D éprouve l’impression
e l’impression A ; je fais des mouvements qui engendrent une série de sensations σ ; mon doigt D continue à éprouver l’impression
ries σ ; je fais ensuite des mouvements qui engendrent la série S′ de sensations musculaires, inverse de S au sens donné plus haut
A′ ; … C. Q. F. D. Voyons les conséquences. Je considère une série de sensations musculaires S ; à cette série correspondra un poi
n point N du second espace tactile, puisque à une série quelconque de sensations musculaires correspond, comme nous l’avons dit, u
employé le signe de l’addition pour représenter la succession de nos sensations , il est clair que l’ordre de cette succession n’e
nt l’un et l’autre homogènes, et que les cadres où nous enfermons nos sensations , étant limités, ne peuvent être homogènes. Ainsi
à l’espace plus de trois dimensions ; d’imaginer, par exemple, que la sensation d’accommodation ne soit pas constamment d’accord
la sensation d’accommodation ne soit pas constamment d’accord avec la sensation de convergence des yeux ; ou bien que les expérie
me dénierait le droit d’en rechercher l’origine. Quand on dit que nos sensations sont « étendues » on ne peut vouloir dire qu’une
, c’est qu’elles se trouvent toujours associées à l’idée de certaines sensations musculaires, correspondant aux mouvements qui per
oncevoir qu’elle soit rompue ; de sorte qu’on ne peut pas dire que la sensation ne peut entrer dans la conscience sans entrer dan
’une des trois autres ? Il est aisé de le comprendre. Envisageons nos sensations musculaires et les « séries » qu’elles peuvent fo
on tout à fait grossière et même inexacte en disant que nos séries de sensations musculaires sont classées en trois classes corres
ux imaginer une quatrième dimension, je supposerai une autre série de sensations musculaires, faisant partie d’une quatrième class
ulaires, faisant partie d’une quatrième classe. Mais comme toutes mes sensations musculaires ont déjà été rangées dans une des tro
enne classification et la remplacer par une nouvelle où les séries de sensations musculaires auraient été réparties en quatre clas
uantitatif ? Il vient du rôle que jouent dans sa genèse les séries de sensations musculaires. Ce sont des séries qui peuvent se ré
les mouvements que nous avons exécutés, et cela au même titre que les sensations musculaires. Quand donc, plus haut, nous parlions
de la série Σ, nous aurions dû dire, non que c’étaient des séries de sensations musculaires seulement, mais que c’étaient des sér
ons musculaires seulement, mais que c’étaient des séries à la fois de sensations musculaires et de sensations dues aux canaux semi
is que c’étaient des séries à la fois de sensations musculaires et de sensations dues aux canaux semi-circulaires. À part cette ad
’aurions rien à changer à ce qui précède. Dans ces séries S et Σ, ces sensations de canaux semi-circulaires tiennent évidemment un
20 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. James Mill — Chapitre I : Sensations et idées. »
Chapitre I : Sensations et idées. I Tous ceux qui ont lu les Essai
phénomène primitif est l’impression, ou, comme on dit d’ordinaire, la sensation  ; l’idée en est une copie affaiblie ; puis les id
énomènes complexes ou agrégats. M. James Mill n’admet de même que des sensations , des idées et des associations d’idées. Il classe
des sensations, des idées et des associations d’idées. Il classe nos sensations sous huit titres : Odorat, ouïe, vue, goût, touch
e nos sensations sous huit titres : Odorat, ouïe, vue, goût, toucher, sensations de désorganisation dans quelque partie du corps,
toucher, sensations de désorganisation dans quelque partie du corps, sensations musculaires, sensations du canal alimentaire. Com
désorganisation dans quelque partie du corps, sensations musculaires, sensations du canal alimentaire. Comme nous le verrons ci-ap
ontemporains réduisent en général les trois derniers groupes à deux : sensations musculaires, sensations organiques ; les première
n général les trois derniers groupes à deux : sensations musculaires, sensations organiques ; les premières qui ont rapport aux mu
cinq sens traditionnels, n’a pu aboutir qu’à une analyse tronquée des sensations . Et de là pour elle l’impossibilité d’une explica
sens musculaire, celui qui nous révèle la résistance, c’est-à-dire la sensation fondamentale de l’extériorité ? Aussi James Mill
ublié. » C’est une particularité de notre constitution que quand nos sensations cessent par l’absence de leurs objets, quelque ch
le vois plus, mais je puis encore y penser. Ce qui survit ainsi à la sensation , je l’appelle « une copie, une image de la sensat
urvit ainsi à la sensation, je l’appelle « une copie, une image de la sensation , quelquefois une représentation ou une trace de l
ge de la sensation, quelquefois une représentation ou une trace de la sensation . » Cette copie c’est l’idée23. La faculté général
sation. » Cette copie c’est l’idée23. La faculté générale d’avoir des sensations s’appelle la sensation : la faculté générale d’av
est l’idée23. La faculté générale d’avoir des sensations s’appelle la sensation  : la faculté générale d’avoir des idées est appel
est appelée par l’auteur l’Idéation. Comme l’idée est la copie de la sensation et qu’il y a huit groupes de sensations, il y a h
omme l’idée est la copie de la sensation et qu’il y a huit groupes de sensations , il y a huit groupes d’idées dont il est aisé de
dées dont il est aisé de trouver des exemples24. Nous connaissons les sensations simples et ces sentiments secondaires qui en sont
dre ? Remarquons d’abord que l’association se produit, soit entre des sensations , soit entre des idées25. L’association entre les
entre des sensations, soit entre des idées25. L’association entre les sensations doit avoir lieu conformément à l’ordre établi ent
sive. Comme nos idées dérivent, non des objets eux-mêmes, mais de nos sensations , nous devons attendre par analogie que leur ordre
ous devons attendre par analogie que leur ordre dérivera de celui des sensations , et c’est ce qui arrive le plus souvent. « Nos id
vent. « Nos idées naissent ou existent dans l’ordre où ont existé les sensations dont elles sont les copies. » Telle est la loi gé
es. » Telle est la loi générale de l’association des idées. Quand les sensations se sont produites simultanément, les idées s’évei
simultanément, les idées s’éveillent aussi simultanément ; quand les sensations ont été successives, les idées naissent successiv
l consiste à « inventer » des signes ou marques que nous imposons aux sensations et aux idées. « Les noms substantifs sont des mar
s et aux idées. « Les noms substantifs sont des marques d’idées ou de sensations  ; les noms adjectifs sont des marques mises sur l
u’il y a deux cas dans la mémoire : le cas où nous nous rappelons des sensations , le cas où nous nous rappelons des idées. Je me s
ges III prononcer un discours à l’ouverture du Parlement : mémoire de sensations . Je me souviens d’avoir lu le récit de la séance
peler, c’est-à-dire d’avoir une idée combinée avec la croyance que la sensation correspondante a été actuellement sentie par moi,
éveillant un nombre infini d’idées, par les lois irrésistibles de la sensation et en formant une idée très complexe et indistinc
ue voilà une rose. Cette croyance implique d’abord la croyance en mes sensations , et croire en mes sensations, c’est purement et s
ance implique d’abord la croyance en mes sensations, et croire en mes sensations , c’est purement et simplement un autre mot pour d
ations, c’est purement et simplement un autre mot pour dire avoir des sensations . Mais croire aux objets externes, ce n’est pas si
Mais croire aux objets externes, ce n’est pas simplement croire à mes sensations présentes. C’est cela et quelque chose de plus. C
chose qui est l’objet de notre recherche. En voyant une rose, j’ai la sensation de couleur ; mais j’ai de plus celle de sa distan
u deux sont prédominantes (la couleur et la figure). — Maintenant mes sensations je les considère comme un effet et je crois à que
ause, non à l’effet, qu’est approprié le nom d’objet. « A chacune des sensations que nous avons d’un objet particulier, nous joign
e substratum 37. » En résumé nous éprouvons des groupes (clusters) de sensations  ; ces sensations éveillent l’idée d’antécédents (
» En résumé nous éprouvons des groupes (clusters) de sensations ; ces sensations éveillent l’idée d’antécédents (les qualités), ce
de mes semblables dans un certain endroit de Londres, nous aurions la sensation de l’église Saint-Paul. Cette croyance implique l
n groupe, qui enferme et le premier groupe et d’autres encore. Ainsi, sensations , idées, associations d’idées ; le tout varié, com
Stuart Mill, note 24, fait remarquer que l’idée étant la copie de la sensation , on peut se demander s’il n’y a pas aussi une cop
nd à un objet réel existant ou ayant été existant dans le monde de la sensation  : cependant, comme mon idée est dérivée non de l’
dans leur récit l’ordre chronologique, c’est-à-dire l’ordre de leurs sensations  ; tandis que ceux qui inventent suivent rarement
21 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre I : Des sens, des appétits et des instincts. »
t point, comme on pourrait le croire d’abord, l’étude de nos diverses sensations . Il y a des phénomènes plus généraux, négligés ju
e à nous connus par le sens musculaire. Ce sens, qui a pour objet les sensations liées aux mouvements du corps ou à l’action des m
ité traduite par nos mouvements et nos désirs, le résultat de quelque sensation ou connaissance antérieure ; mais avant celle-là
, comme nous le verrons plus tard, le développement de la volonté. La sensation musculaire, quoique très proche de la sensation p
ent de la volonté. La sensation musculaire, quoique très proche de la sensation proprement dite, en diffère en ce que l’une est a
eler surtout le sens de nos mouvements et de ce qui s’y rattache. Les sensations musculaires ont un double caractère affectif ou é
nous trouvons deux grandes classes de mouvements, d’où résultent des sensations musculaires fort différentes. Les mouvements lent
es de l’Orient, les rites consacrés à Dionysos et à Démêter. Enfin la sensation musculaire peut nous être donnée simplement par l
cas de tension morte. Considérées sous leur aspect intellectuel, les sensations musculaires « sont très importantes au point de v
à nos propres mouvements. II Abordons maintenant l’étude des sensations . Elles se distribuent en six classes : sensations
ntenant l’étude des sensations. Elles se distribuent en six classes : sensations de la vie organique, du goût, de l’odorat, du tou
r le toucher et la vue. On commence même, en France, à considérer les sensations de la vie organique comme formant un groupe à par
e incontestable influence sur notre vie psychologique. Distinctes des sensations musculaires, qui nous font connaître surtout le m
, affectives le plus souvent. M. Bain en distingue sept espèces : Les sensations dues à l’état des muscles, la douleur ressentie l
seulement l’instrument propre de la faculté de sentir, il a aussi des sensations organiques résultant de l’état même de son tissu 
s venant du tissu lui-même. La circulation et la respiration avec les sensations de faim, soif, suffocation qui s’y rattachent, le
ence qui résulte d’une circulation saine peut être considéré comme la sensation caractéristique de l’existence animale. La digest
nes digestifs, l’influence maligne exercée par leur mauvais état, les sensations de nausée et de dégoût, la mélancolie causée par
olie causée par les maladies d’estomac et d’intestins. Ajoutons-y les sensations de chaud et de froid, leur influence sur l’activi
, leur influence sur l’activité des fonctions organiques, — enfin les sensations d’état électrique, soit qu’elles résultent de l’e
’exercice des muscles, quoiqu’elle puisse résulter aussi d’une simple sensation de pression exercée sur la peau. Weber l’a montré
ter le commencement et la fin du mouvement musculaire, laisse à notre sensation de mouvement un certain caractère vague. Mais si
nous promenons la main sur une surface, nous éprouvons à la fois une sensation tactile et une sensation de mouvement continu. Qu
ur une surface, nous éprouvons à la fois une sensation tactile et une sensation de mouvement continu. Que l’on remarque d’ailleur
simple, la coexistence un fait complexe. Quand l’ordre sériel de nos sensations ne peut être changé ni renversé, c’est une succes
ersé et suivent aussi facilement une direction que l’autre162. » Les sensations combinées de mouvement et de toucher nous donnent
dues à notre sens du mouvement et nullement aux images optiques. Les sensations complexes de la vue résultent de la combinaison d
exes de la vue résultent de la combinaison des effets optiques et des sensations de mouvement, produites par les muscles du globe
uivons de l’œil une lumière qui se meut, nous avons là à la fois deux sensations  : l’une de lumière, l’autre de mouvement. Celle-c
mployés à mouvoir l’œil, par suite de la direction de la lumière. Les sensations combinées de la vision et du mouvement nous donne
pliqués, les surfaces et les solides. Bref, tout ce qui a été dit des sensations combinées du toucher et du mouvement, s’applique,
mbinées du toucher et du mouvement, s’applique, mutatis mutandis, aux sensations combinées de la vue et du mouvement. III Av
pénétrer dans une région plus élevée de la psychologie, en allant des sensations à la pensée, il nous reste à passer en revue, d’u
à des mouvements, à des changements de posture, par conséquent à des sensations  ; il s’établit ainsi, dans l’esprit encore vide,
ablit ainsi, dans l’esprit encore vide, une connexion entre certaines sensations et certains mouvements ; et plus tard, lorsque la
ertaines sensations et certains mouvements ; et plus tard, lorsque la sensation sera excitée par quelque cause extérieure, l’espr
ouches particulières qui sont mises en jeu. Le stimulus venant de nos sensations et sentiments, ne fournit pas le pouvoir interne,
C’est une loi psychologique que dans un phénomène complexe comme une sensation , la connaissance est d’autant plus claire et comp
l’Âme et le Corps, et M. L. Peisse, la Médecine et les Médecins. Les sensations propres à la migraine, à l’indigestion, aux palpi
22 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Introduction. Le problème des idées-forces comme fondamental en psychologie. »
es des appétitions, qui, contrariées ou favorisées, s’accompagnent de sensations douloureuses ou agréables ; par conséquent, ils s
rieurs présuppose l’action combinée des mouvements externes et de mes sensations ou appétitions internes ; la pensée représentativ
x comme représentations est au fond assez enfantine : à vrai dire, ma sensation du soleil ne représente pas le soleil et n’en est
vie pratique. A force de raisonnements, nous pouvons établir que nos sensations sont les signes plus ou moins fidèles des choses,
signe, tout comme celui qui voit réellement le soleil ; seulement, sa sensation signifie et représente directement une perturbati
e l’être sent ses changements d’état, et qui est ainsi le germe de la sensation et de l’intelligence ; 2° un bien-être ou malaise
qui sont par essence vitaux, et où la réaction est inséparable de la sensation . Discerner le plaisir de manger et la douleur de
e analyse, un vouloir. En d’autres termes, une idée est un système de sensations et d’appétitions à l’état naissant ; c’est une di
aire brèche au mécanisme universel. Le mouvement est déjà là quand la sensation et la pensée se produisent, et ce mouvement ne pe
aits du tout : ils sont l’aspect de la réalité qui peut s’exprimer en sensations visuelles ou tactiles et en rapports dans l’espac
ctiles et en rapports dans l’espace entre les causes supposées de ces sensations . C’est par artifice que, pour faire de l’état men
ologie une science toute superficielle, on oppose l’état mental, — la sensation par exemple, — à la réalité. Primitivement, ce qu
 à la réalité. Primitivement, ce que nous sentons immédiatement et la sensation que nous en avons, c’est une seule et même chose 
mpruntés au sens de l’ouïe. En croyant par là concevoir le réel de la sensation de son, comme le prétendent Maudsley et Spencer,
rapports à d’autres sens. Nous disons : si, en même temps que j’ai la sensation de tel son, je pouvais voir ou toucher les molécu
n toucher de parties vibrantes en même temps que j’aurais toujours ma sensation de son. Mais cette sensation ne serait pas pour c
s en même temps que j’aurais toujours ma sensation de son. Mais cette sensation ne serait pas pour cela réduite à des sensations
on de son. Mais cette sensation ne serait pas pour cela réduite à des sensations visuelles ou tactiles, encore moins à des vibrati
visuelles ou tactiles, encore moins à des vibrations de molécules. Ma sensation est ce qu’elle est ; le son senti et ma sensation
ns de molécules. Ma sensation est ce qu’elle est ; le son senti et ma sensation du son, c’est un seul et même phénomène, une seul
outes les vibrations de molécules ne feront jamais un son tant que la sensation de son ne viendra pas s’ajouter aux autres rappor
tels que la vue ou le tact. Le son n’arrive à la réalité que dans la sensation . Quand on parle du son objectif, on désigne, enco
Quand on parle du son objectif, on désigne, encore un coup, d’autres sensations possibles de la vue et de l’ouïe, d’autres rappor
t et complet, qui est à la fois, indivisiblement, un son senti et une sensation de son, quelque chose d’original et de spécifique
t encore avec Descartes : « La piqûre n’est pas l’aiguille. » Mais la sensation de piqûre n’est nullement la sensation d’aiguille
’est pas l’aiguille. » Mais la sensation de piqûre n’est nullement la sensation d’aiguille ; la douleur particulière de la piqûre
tions pas les phénomènes directement, nous ne sentirions rien : notre sensation sert à les constituer tels et non pas seulement à
ger, et, en voulant le poser, on le supprimerait. Du même coup, notre sensation ne serait plus sensation de rien. Il n’y a point
ser, on le supprimerait. Du même coup, notre sensation ne serait plus sensation de rien. Il n’y a point deux réalités, l’une sent
ience ou expérience quelconque, en tant qu’appréhendées sous forme de sensations . Le rapport à un sujet sentant et voulant est don
ers termes s’impliquent et s’expliquent mutuellement. Ainsi, entre la sensation présente et la réaction de l’intelligence appelée
e des vrais faits de conscience constitutifs du processus psychique — sensation , émotion, réaction — n’apparaît nullement comme a
st pas une doctrine exclusivement mécaniste : son ressort même est la sensation et le vouloir-vivre. C’est ce ressort que le psyc
t différente de celle où elle est quand nous recevons passivement une sensation . Or, c’est ce qu’il est difficile de nier. Si on
er. Si on prétend que la conscience de l’appétition est elle-même une sensation particulière, on se borne à élargir le terme de s
le-même une sensation particulière, on se borne à élargir le terme de sensation pour y faire rentrer les choses les plus disparat
us ici que la réduction à l’unité d’un mot. Si on dit que ce sont les sensations mêmes qui, par leur synergie ou leur conflit, pro
ct du moi-objet, qui, lui, constitue la personnalité et se compose de sensations venant du corps, de sentiments, etc. Le sujet je
ut penser sans penser un objet, conséquemment un résidu quelconque de sensations . Il est sans doute incontestable que tout changem
nce et la souffrance ainsi que la réaction de l’appétit à l’égard des sensations se distinguent nettement des sensations mêmes, en
on de l’appétit à l’égard des sensations se distinguent nettement des sensations mêmes, en tant que présentations d’objets qui arr
’il se présente à l’observation intérieure, comprend trois moments, —  sensation ou changement subi et discerné, plaisir et peine,
on le tout de notre activité mentale serait notre corps, envoyant des sensations centripètes, dont la combinaison prend l’apparenc
uelque chose dans la tête ». En faisant attention à une idée ou à une sensation appartenant à la sphère de quelque sens particuli
ur faire attention, consentir, etc., il faut un objet quelconque, une sensation actuelle, forte ou faible, à laquelle s’applique
s des volumes entiers, une bibliothèque, sans avoir épuisé toutes les sensations périphériques, tous les résidus de sensations, to
avoir épuisé toutes les sensations périphériques, tous les résidus de sensations , tous les mouvements centripètes qui accompagnent
out soit strictement objectif. Il y a en premier lieu, jusque dans la sensation , quelque chose qui ne peut se convertir en objet 
tendances naturelles et acquises de notre organisme, avec toutes les sensations et mouvements organiques. Mais ce moi-objet, Müns
terberg le prétend, une pure forme où il n’y a de discernable que les sensations qui y sont contenues ; la discrimination et l’ass
hose de différent des fonctions internes que nous venons d’énumérer : sensations , plaisirs et peines, impulsions et aversions, qui
c celle-ci : — Quand nous sentons, est-il nécessaire de changer notre sensation en objet de représentation, de se mettre en dehor
qu’une conscience subjective de nous-mêmes, qui est, par exemple, la sensation de la faim telle qu’elle est éprouvée, ni plus ni
des paradoxes. Si nous n’étions pas avertis sans intermédiaire de la sensation actuelle, nous ne sentirions pas ; de plus, quand
ent sur un fait actuel de notre vie mentale, il y a là simplement des sensations renaissantes accompagnées d’appétitions et d’un j
son et à une foule d’autres choses. En même temps, nous éprouvons des sensations vagues de tension dans l’organe de l’ouïe, qui s’
ïe, qui s’accommode comme pour écouter ; nous avons simultanément des sensations venues des muscles du larynx, de la poitrine, etc
ons venues des muscles du larynx, de la poitrine, etc. ; ajoutez-y la sensation de notre cerveau en travail et d’une certaine cha
loin encore et nous disons : l’intensité est tellement inhérente à la sensation , à l’émotion, à l’appétition, qu’on ne peut se re
par la résistance. S’il existe d’autres êtres sentants qui aient des sensations différentes des nôtres, nous ne pouvons nous figu
s, nous ne pouvons nous figurer d’avance la qualité spécifique de ces sensations , mais nous pouvons prédire que, quelles qu’elles
sure. On dit : « J’éprouve à la température de 30 degrés une certaine sensation de chaleur ; j’en éprouve une autre à la températ
cte ; ils se ressemblent, ils appartiennent au même genre, qui est la sensation de chaleur. Personne ne dira sérieusement que l’u
de l’autre4. » Remarquons d’abord qu’on choisit ici pour exemple des sensations où les variations d’intensité sont comme recouver
, passant du plaisir ou de l’indifférence à la douleur. L’exemple des sensations de lumière, qui restent indifférentes entre de la
plus probant ; or, dans ce dernier cas, on peut fort bien obtenir une sensation de lumière dont l’intensité soit un « multiple »
e son et pour la chaleur. Il n’en résulte pas que le rapport des deux sensations puisse toujours être exprimé par un nombre. Autre
d’un seul fusil » ; autre chose de déterminer si l’intensité de notre sensation est exactement dix fois ou cinq fois plus grande.
q fois plus grande. Faut-il en conclure qu’il y ait là simplement une sensation de qualité différente, quoique semblable sous cer
eu le tort, en effet, de réduire entièrement la différence entre la «  sensation  » et l’« idée » à celle des états d’intensité fai
é et dont la somme a également une qualité spécifique. Que toutes nos sensations se réduisent à des chocs, comme Spencer semble pa
er ; mais, ce qui est vrai, c’est qu’il y a des chocs dans toutes nos sensations , c’est-à-dire un ensemble de coups que nous subis
in l’idée de l’étendue, nous reconnaissons qu’elle est un ensemble de sensations possibles, d’actions possibles sur nos sens, et q
’est autre pour nous que le processus appétitif à son premier degré : sensation , émotion et réaction motrice. Nous essaierons de
de montrer l’appétit et, du côté physique, la motion, d’abord sous la sensation , puis sous l’émotion agréable et pénible, enfin s
u cerveau, les pattes continuent de faire des mouvements qui révèlent sensation et appétit ; peut-être même reste-t-il une certai
 : si nous voyons des actes, d’abord accomplis sous l’influence de la sensation et de l’appétit, devenir mécaniques par l’habitud
23 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre deuxième. Les images — Chapitre II. Lois de la renaissance et de l’effacement des images » pp. 129-161
aissance et de l’effacement des images Sommaire. I. L’image d’une sensation peut surgir après un long intervalle. — Exemples.
’une série de sons machinalement écoutés. — Il est probable que toute sensation éprouvée garde une aptitude indéfinie à renaître.
on éprouvée garde une aptitude indéfinie à renaître. II. Les diverses sensations n’ont pas toutes cette aptitude au même degré. — 
es. — Manque d’attention. — Manque de répétition. — Nombre énorme des sensations qui perdent ainsi leur aptitude à renaître. — Cas
néraux et des images vagues qui les accompagnent. — La plupart de nos sensations ne subsistent point en nous à l’état d’images exp
s un objet, lorsque nous entendons un son, lorsque nous éprouvons une sensation de saveur, d’odeur, de froid, de douleur, bref, u
ons une sensation de saveur, d’odeur, de froid, de douleur, bref, une sensation quelconque, nous en gardons l’image ordinairement
ordinairement pendant une seconde ou deux, à moins que quelque autre sensation , image ou idée, se jetant à la traverse, ne suppr
te prolongation et cet écho. Mais dans beaucoup de cas, surtout si la sensation a été saillante et importante, l’image, après une
subites émotions font parfois des résurrections aussi minutieuses de sensations aussi peu remarquées et encore plus lointaines. —
r de limites à ces renaissances, et l’on est forcé d’accorder à toute sensation , si rapide, si peu importante, si effacée qu’elle
qui l’émet. II Cependant, si l’on compare entre elles diverses sensations , images ou idées, on trouve que leurs aptitudes à
nt, elles aient chance de ressusciter en moi. Au contraire, certaines sensations ont une force de résurrection que rien ne détruit
étions absorbés ; nous ne pouvions songer à autre chose ; nos autres sensations étaient effacées ; toute la journée suivante, nou
on, nous écartons toutes les préoccupations intérieures et toutes les sensations extérieures que le dedans et le dehors pourraient
es nombreux où, sous l’empire d’une idée dominante, toutes les autres sensations , même violentes, deviennent nulles ; telle est l’
voir l’annulation plus ou moins universelle et complète de toutes les sensations , images ou idées, au profit d’une seule ; celle-c
ndances qui aboutiraient à un autre état, les autres images, idées et sensations qui aspirent à se produire, demeurent à l’état na
ue son aptitude plus durable à renaître et à renaître plus intact. La sensation ressuscitant dans l’image, l’image revient plus f
sation ressuscitant dans l’image, l’image revient plus forte quand la sensation s’est trouvée plus forte. Ce qui se rencontrait d
tte nouvelle propriété des images dérive aussi de la première. Chaque sensation tendant à renaître dans son image, la sensation d
e la première. Chaque sensation tendant à renaître dans son image, la sensation deux fois répétée laissera après elle une tendanc
que de telle autre. — Pour cela, considérons, non plus seulement des sensations isolées, mais encore des suites de sensations. Ce
non plus seulement des sensations isolées, mais encore des suites de sensations . Celles-ci tendent également à renaître, et la lo
çà et là dans le silence. Tous les points éminents dans le groupe des sensations que j’ai eues alors reparaissent l’un après l’aut
i, contrariant la tendance naturelle des images à répéter l’ordre des sensations , je fais effort pour remonter la série à rebours,
, je fais effort pour remonter la série à rebours, je puis, après des sensations postérieures, évoquer en moi les sensations antér
bours, je puis, après des sensations postérieures, évoquer en moi les sensations antérieures, sitôt que je tombe sur le point de c
oyen de renaître tout entière. — C’est qu’à vrai dire il n’y a pas de sensation isolée et séparée ; une sensation est un état qui
’est qu’à vrai dire il n’y a pas de sensation isolée et séparée ; une sensation est un état qui commence en continuant les précéd
encement d’une image, en sorte que les précédents et les suites de la sensation ont aussi, par contrecoup, leur écho dans l’image
la sensation ont aussi, par contrecoup, leur écho dans l’image de la sensation . Bien plus, comme souvent diverses sensations son
écho dans l’image de la sensation. Bien plus, comme souvent diverses sensations sont en partie semblables, sitôt que l’image de l
ranges et à des paillettes d’argent ; la portion commune à ces quatre sensations , présente dans la première, a ressuscité coup sur
ésurrection a commencé tantôt par similitude, parce que l’image ou la sensation antérieure contenait une portion de l’image ressu
elle par le commencement de renaissance qu’elle avait dans l’image ou sensation précédente, et sa netteté, son énergie, sa facili
nombre de répétitions qu’auparavant, soit en elle-même, soit dans la sensation correspondante, elle aura subies ; toutes remarqu
remarques comprises dans notre loi fondamentale qui constate dans la sensation et dans son image la tendance à renaître, et qui
’attention diminue ces chances. À chaque minute, nous éprouvons vingt sensations , de chaud, de froid, de pression, de contact, de
bourdonnements sont continus dans notre oreille ; quantité de petites sensations de saveur et d’odeur s’éveillent dans notre nez e
pendant tout ce temps nous négligeons le reste ; à l’égard des autres sensations , nous sommes comme endormis et en rêve ; l’ascend
us sommes comme endormis et en rêve ; l’ascendant de quelque image ou sensation dominatrice les retient à l’état naissant ; si, a
place et les sucs de la terre. — Il n’est pas même nécessaire que ces sensations destinées à l’effacement soient faibles ; elles p
uf fois sur dix, et peut-être quatre-vingt-dix-neuf fois sur cent, la sensation perd ainsi son aptitude à renaître, parce qu’il n
jusqu’à une hauteur que nul îlot n’atteint. C’est que très peu de nos sensations , même accompagnées d’attention, se répètent plusi
e des images et partant celle des idées dans un esprit humain. Chaque sensation faible ou forte, chaque expérience grande ou peti
e, après de très longues pauses, et cela indéfiniment. Mais comme les sensations sont nombreuses, et à chaque instant remplacées p
ve et dans le papillon, les instincts, les images, les souvenirs, les sensations et les appétits sont différents ; le ver à soie q
être à deux époques de son développement, deux systèmes distincts de sensations et d’images entés sur deux formes distinctes de l
Le lecteur voit maintenant les suites infinies de cette propriété des sensations et des images que nous avons appelée l’aptitude à
24 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre premier. L’idée force du monde extérieur »
lle, puisque notre conscience est sans cesse changeante, allant d’une sensation à l’autre. Nous ne sommes nullement enfermés d’ab
physique ; nous sommes au contraire en présence d’une multiplicité de sensations qu’il faut grouper, et le groupe appelé moi ne s’
n autre exemple, l’enfant à qui sa mère parle éprouve passivement une sensation qu’il n’a pas antérieurement pensée et voulue. Au
ée et voulue. Au contraire, quand il crie, il se donne à lui-même des sensations et il s’aperçoit qu’il n’a qu’à les penser, à les
ussés par lui et les sons d’une voix étrangère. Il y a d’ailleurs des sensations qu’il est toujours en son pouvoir de se donner :
nsations qu’il est toujours en son pouvoir de se donner : ce sont les sensations musculaires ou motrices, les sensations attachées
ir de se donner : ce sont les sensations musculaires ou motrices, les sensations attachées au mouvement ; dès que l’enfant meut un
ement ; dès que l’enfant meut une partie de son corps, il éprouve ces sensations et peut les renouveler en recommençant le même ef
que je presse ma main gauche avec ma main droite jusqu’à éprouver une sensation douloureuse, je distingue l’effort musculaire dan
issons est par cela même dans notre conscience ; que les perceptions, sensations et autres choses semblables sont des faits de con
égion de l’espace ni du temps ; le seul fait d’avoir conscience d’une sensation présente, joint au souvenir d’avoir eu conscience
une sensation présente, joint au souvenir d’avoir eu conscience d’une sensation passée et contraire, nous permet déjà de concevoi
ion passée et contraire, nous permet déjà de concevoir, au-delà de la sensation présente, d’autres sensations possibles, et, derr
permet déjà de concevoir, au-delà de la sensation présente, d’autres sensations possibles, et, derrière cette possibilité de sens
nte, d’autres sensations possibles, et, derrière cette possibilité de sensations , une activité réelle autre que notre sensation mê
cette possibilité de sensations, une activité réelle autre que notre sensation même. L’animal, nous l’avons vu, objective en dép
Nous n’avons qu’à continuer ainsi : quand nous arrivons au groupe des sensations , émotions et appétitions qui nous constituent, il
soi. La vérité, c’est qu’au début la conscience est une collection de sensations multiples, de phénomènes et de représentations de
ue interne et de perspective ton te naturelle. Les appétitions et les sensations se distribuent régulièrement selon leurs rapports
i, et les autres vous, lui, etc. Selon Riehl, on s’en souvient, toute sensation étant le discernement d’une différence entre l’ét
tre l’état actuel senti et un autre état non senti ou inconscient, la sensation se trouve toujours en rapport avec du non-senti,
on-senti, et c’est ce non-senti qui devient « le réel » au-delà de la sensation . — Nous avons déjà répondu qu’on ne peut pas étab
analogue à la nôtre, et c’est cette action, placée ainsi derrière nos sensations , qui devient objet, et objet réel. Une fois const
es feraient de la métempirique en supposant chez leurs semblables des sensations et des volontés analogues aux leurs. D’après notr
t, en définitive, d’imagination. Je puis me figurer très aisément des sensations , des émotions, des appétitions comme les miennes 
25 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre quatrième. Éléments sensitifs et appétitifs des opérations intellectuelles — Chapitre deuxième. Les opérations intellectuelles. — Leur rapport à l’appétition et à la motion. »
e sensualisme brut de Condillac avait tort de définir l’attention une sensation dominante ; c’était la faire venir tout entière e
t entière et directement du dehors. L’objet qui cause actuellement la sensation la plus forte n’est pas toujours celui qui déterm
surface brillante, faire attention à un point obscur qui produit une sensation très faible. La direction de la pensée n’en est p
té dans l’achèvement. Quelquefois même l’attente suffit à produire la sensation attendue, qui devient ainsi hallucinatoire ; c’es
l y a dans un jeu de cartes une carte magnétisée qui leur donnera des sensations électriques, la plupart croiront sentir des friss
t que, par un accroissement graduel d’attention, toute différence des sensations doive devenir pour nous reconnaissable et en quel
venir pour nous reconnaissable et en quelque sorte mesurable. Dans la sensation de tonalité, si on rend assez petites les différe
es différences dans le nombre des vibrations, on obtient une série de sensations qui ne peuvent plus être distinguées par l’observ
l’analyse, seraient semblables, c’est-à-dire qu’il y aurait une seule sensation de son. Il y a donc entre les sensations des diff
dire qu’il y aurait une seule sensation de son. Il y a donc entre les sensations des différences plus petites que les plus petites
différences aperceptibles. Et non seulement il y a des différences de sensations senties, quoique non notées et aperçues, mais il
e sensations senties, quoique non notées et aperçues, mais il y a des sensations non remarquées et impossibles à remarquer, à aper
ossibles à remarquer, à apercevoir ; il y a, dans un amas complexe de sensations , des éléments qui ne peuvent être découverts à pa
jugements sont tous pratiques : ils sont des actions succédant à des sensations , des actions différentes succédant à des sensatio
s succédant à des sensations, des actions différentes succédant à des sensations différentes, des actions semblables succédant à d
à des sensations différentes, des actions semblables succédant à des sensations semblables. Les jugements deviennent intellectuel
es jugements deviennent intellectuels dès qu’il y a réflexion sur les sensations et sur les réactions qu’elles provoquent. C’est l
ement dit. Le jugement est la réaction de la conscience à l’égard des sensations  ; c’est l’aperception soit de leur existence, soi
ualité, soit de leur intensité, soit de leurs relations avec d’autres sensations . La forme la plus simple du jugement n’est autre
r. Il y a, on se le rappelle, une classification tout automatique des sensations et impressions, résultant de ce qu’elles ont des
férents dans le cerveau, — centre auditif, centre visuel, etc. Chaque sensation de la vue vient d’elle-même se ranger dans sa cla
se ranger dans sa classe, elle éveille immédiatement le souvenir des sensations visuelles semblables, parce que l’excitation céré
e visuel tout entier. En même temps, il y a des nuances nombreuses de sensations qui permettent de spécifier, tout en classant. Ce
aidée par les lacunes mêmes de notre sensibilité, qui ne perçoit les sensations que dans de certaines limites, sans percevoir les
certaines limites, sans percevoir les intermédiaires par lesquels la sensation de son se rattache, par exemple, à la sensation d
aires par lesquels la sensation de son se rattache, par exemple, à la sensation de chaleur ou de lumière. L’intelligence, pourrai
ce, si la cohésion des deux représentations n’est pas donnée dans une sensation complexe suivie de réaction. De plus, quand même
es proprement dites ou des concepts, mais de simples appréhensions de sensations sans lien, ou sans autre lien que l’association p
mple appréhension ou aperception est déjà un jugement : remarquer une sensation nouvelle, une brûlure au contact du feu, c’est ju
tre animé, encore une fois, commence par sentir et réagir ; or, toute sensation aperçue et suivie d’une réaction aperçue devient
tion aperçue devient parle fait même un jugement ; le lien réel de la sensation à la réaction n’a besoin que de se réfléchir dans
on, et l’affirmation est d’abord une certaine union établie entre des sensations ou représentations (ainsi j’unis la représentatio
notre conscience. Si, une première fois, le contact d’une flamme, une sensation de brûlure et un mouvement de recul coexistent, l
on de brûlure et un mouvement de recul coexistent, le lien actuel des sensations m’est donné de fait avec les sensations mêmes et
oexistent, le lien actuel des sensations m’est donné de fait avec les sensations mêmes et avec la réaction appétitive, attentive e
d’échos dans son souvenir. Une lois donné naturellement, le lien des sensations et motions laisse une voie de communication ouver
e donc à l’aperception de l’association qui existe entre les diverses sensations , entre les divers mouvements, surtout entre les s
s diverses sensations, entre les divers mouvements, surtout entre les sensations et les mouvements. — Mais, objectera-t-on, le jug
tournent en somme à l’ancienne théorie du jugement ; ils traitent les sensations , appétitions et motions consécutives comme des at
Nous avons vu que, s’il y a en effet réaction de la conscience sur la sensation , c’est une réaction appétitive, qui suffît à corr
tive, qui suffît à corroborer la liaison déjà réalisée soit entre les sensations mêmes, soit entre telle sensation et telle action
aison déjà réalisée soit entre les sensations mêmes, soit entre telle sensation et telle action. 2. Quelle est maintenant (chose
trainte actuelle. Par exemple, si je reçois un coup qui me blesse, la sensation douloureuse de ce coup a un caractère contraignan
traignant qui est tel qu’il m’est impossible de ne pas croire à cette sensation et à la douleur qui en est inséparable. En généra
ette sensation et à la douleur qui en est inséparable. En général, la sensation a pour caractère ce qu’on nomme l’actualité, et c
est à cette actualité que se ramène l’évidence. Or, l’actualité de la sensation est celle d’une force subie, d’une passivité actu
vité actuelle, autrement dit d’une activité actuellement modifiée. La sensation n’existe pas par moi, elle existe pour moi, sans
n et l’action, il m’est impossible de subir une action, sous forme de sensation consciente, sans réagir immédiatement par les div
ssibles. Le premier de ces modes est l’appétition, qui fait que toute sensation , à l’origine, provoque un intérêt, désir ou avers
rigine, provoque un intérêt, désir ou aversion. Même aujourd’hui, les sensations les plus indifférentes, si elles ont le degré d’i
mples mots, qui deviennent les substituts de ses actions comme de ses sensations . Ainsi comprise, l’affirmation objective est, au
logique, la réaction attentive, appétitive et motrice qui répond à la sensation . Elle a son premier germe dans le simple processu
ir par l’imagination jusqu’au centre de cette table pour se donner la sensation de ses quatre côtés. L’affirmation que l’eau est
que je suis disposé à agir et à me mouvoir comme si j’éprouvais telle sensation de lumière et telle sensation de chaleur. Un juge
à me mouvoir comme si j’éprouvais telle sensation de lumière et telle sensation de chaleur. Un jugement ou assertion implique don
absolument déterminée par la passion antécédente, qui caractérise la sensation ou la représentation. Dans le cas de la sensation
qui caractérise la sensation ou la représentation. Dans le cas de la sensation actuelle, la chose est évidente : personne ne sou
oleil qui vous éblouit les yeux et d’affirmer ainsi l’actualité de sa sensation . Il ne peut y avoir doute que quand il s’agit de
ue quand il s’agit de représentations et d’idées, qui enveloppent des sensations renaissantes. Mais, même alors, il y a un certain
impose à nous par une contrainte actuelle non moindre que celle de la sensation . Il y a une espèce de panorama intérieur, de visi
ie de l’état général où se trouve notre intelligence, avec toutes ses sensations et représentations actuelles ; elle est une répét
de groupement actuel du champ de la conscience à un moment donné. Les sensations mêmes, et à plus forte raison les représentations
arge. A quel mouvement de la volonté et des organes aboutit une vague sensation d’odeur, comme celle que Condillac prête seule à
atue ? A un mouvement aussi faible et aussi vague qu’elle-même. Cette sensation , à vrai dire, n’agit pas ou agit aussi peu que po
plus pratique, plus réel, conséquemment aussi plus « vrai » qu’à une sensation confuse sans forte réaction. Maintenant, supposez
aucoup moins simple et beaucoup plus riche en relations que la simple sensation d’odeur. Quand je reverrai un feu semblable au pr
n et de la motion dans la généralisation C’est par les résidus des sensations qu’on peut expliquer en partie non seulement la r
mot est le substitut de l’image, comme l’image est le substitut de la sensation , comme la sensation est le substitut de l’objet s
de l’image, comme l’image est le substitut de la sensation, comme la sensation est le substitut de l’objet sensible. Les observa
appelle percevoir et reconnaître. C’est au fond un raisonnement : ma sensation actuelle ressemble à telle sensation passée ; ma
est au fond un raisonnement : ma sensation actuelle ressemble à telle sensation passée ; ma sensation passée était accompagnée de
ement : ma sensation actuelle ressemble à telle sensation passée ; ma sensation passée était accompagnée de telle autre sensation
nsation passée ; ma sensation passée était accompagnée de telle autre sensation contiguë ; ma sensation présente évoque donc cett
ation passée était accompagnée de telle autre sensation contiguë ; ma sensation présente évoque donc cette autre sensation107. — 
suis, la même main que j’en approche ; si je n’éprouvais pas la même sensation de chaleur, il y aurait changement sans raison. T
présentations. Tantôt nous nous représentons un objet extérieur et la sensation qu’il nous cause, — par exemple la campagne et to
26 (1881) La psychologie anglaise contemporaine «  M. Georges Lewes — Chapitre I : L’histoire de la philosophie »
le que celui de voir une pomme sur une table, suppose outre la simple sensation de couleur, le rappel des idées de rondeur, saveu
fications que la conscience leur fait subir. Ainsi deux facteurs : la sensation et les lois de la conscience ; la matière et la f
ence de la race. Prétendre que l’expérience, qui est le produit de sa sensation et des lois de la conscience, produit elle-même c
erme général qui exprime la somme de ces modifications. L’école de la sensation a grandement obscurci la question par sa concepti
comment il juge Condillac et Kant, l’un ne reconnaissant que la pure sensation , l’autre posant les formes de la pensée comme néc
il croit expliquer toutes les facultés par les transformations de la sensation , sans s’apercevoir qu’il les suppose, et qu’en l’
r qu’il les suppose, et qu’en l’absence de facultés qui élaborent les sensations en perceptions, jugements, raisonnements, les sen
tatue au-dessus de la condition de l’idiot. Un homme réduit aux pures sensations serait, comme le pigeon dont le cerveau a été enl
nt des sens semblables aux nôtres, est-il si différent du nôtre ? Les sensations de l’idiot sont aussi vives et aussi variées que
les différences naissent de la « célébration » des deux. Enfin, si la sensation est, comme le veut Condillac, l’origine et la fin
pour l’école de la sensation201. Condillac a confondu, sous le nom de sensation , deux choses en réalité différentes : la sensatio
du, sous le nom de sensation, deux choses en réalité différentes : la sensation proprement dite et l’idéation (faculté d’avoir de
. Ce sont deux fonctions distinctes, ayant deux organes distincts. La sensation comprend tout ce qui appartient aux organes des s
. — L’idéation est autre chose : on ne peut pas plus la séparer de la sensation , qu’on ne peut séparer le mouvement d’un muscle d
de la sensation, qu’on ne peut séparer le mouvement d’un muscle de la sensation qui le cause. Mais elle est l’action d’un organe
e que les idées ne sont que des impressions affaiblies, des copies de sensations . Cela n’est pas. « L’idée est si peu une sensatio
es, des copies de sensations. Cela n’est pas. « L’idée est si peu une sensation affaiblie qu’elle n’est pas une sensation du tout
as. « L’idée est si peu une sensation affaiblie qu’elle n’est pas une sensation du tout ; elle est totalement différente de la se
’est pas une sensation du tout ; elle est totalement différente de la sensation . » Et cela n’est point surprenant : la sensation
ent différente de la sensation. » Et cela n’est point surprenant : la sensation est le produit d’une partie distincte du système
te du système nerveux, le cerveau. La distinction rigoureuse entre la sensation d’une part, et l’idéation d’autre part, ne se tro
omme enfin des organes complexes et un cerveau complexe. Par suite la sensation et l’idéation sont aussi indépendantes l’une de l
t la fonction ; et quoique l’idéation soit liée organiquement avec la sensation , cependant elle ne l’est pas plus que le mouvemen
, cependant elle ne l’est pas plus que le mouvement n’est lié avec la sensation . Chaque sens a son centre spécial ou sensorium, e
au et l’affectent. C’est ce qui explique comment on peut éprouver des sensations sans en avoir conscience (recevoir une blessure d
lessure dans le feu de la bataille) ; et penser, sans éprouver aucune sensation spéciale, sauf celles de la vie organique (réfléc
u du silence de la nuit). Ainsi l’indépendance de l’idéation et de la sensation est prouvée psychologiquement et anatomiquement,
e, le plaisir et la peine qui sont les éléments inséparables de toute sensation , et déterminent toute action. Il ne dit rien des
ine et de la peau qui veut que les vibrations produisent sur l’une la sensation de la lumière, sur l’autre la sensation de la cha
tions produisent sur l’une la sensation de la lumière, sur l’autre la sensation de la chaleur. La lumière, la chaleur, le son, so
l’âme correspond-elle exactement à l’objet externe qui la cause ? La sensation , dit M. Lewes207, ne correspond en rien à son obj
ffet que le feu produira sur nous. Nous entendons le tonnerre : notre sensation n’est pas une copie du phénomène ; elle exprime s
nous par une certaine vibration de l’air. Il en est de même pour les sensations de la vue, quoique le préjugé contraire soit plus
internes, identifier l’apparence que nous nommons feu avec certaines sensations que nous voyons se produire, quand nous nous en a
re fondées que sur des inférences. Je me brûle, j’ai conscience d’une sensation , j’en ai une connaissance certaine et immédiate.
d il l’a proclamée une science d’observation ; il a découvert que nos sensations ne correspondent pas à des qualités externes, qu’
’on veuille nier que la conscience est immédiatement affectée par les sensations , et affirmer qu’elle l’est immédiatement par les
ar cela le conduirait à soutenir que la conscience n’est rien que ces sensations produites dans l’organisme par les influences ext
nisme physiologique des phénomènes psychologiques224. Il explique les sensations par des mouvements vibratoires : hypothèse qui n’
e des vibrations ; cependant, même maintenant, notre connaissance des sensations est beaucoup plus certaine que celle des vibratio
 Lewes, qu’elle est très simple. La voici. Nous ne pouvons avoir deux sensations exactement semblables au même instant exactement 
ment semblables au même instant exactement : la simultanéité des deux sensations empêche de les distinguer. Si deux sons identique
t affectés par les mêmes stimulus, qu’un courant électrique cause des sensations sapides au goût, odorantes à l’odorat, auditives
ets analogues ; de ces faits, et de bien d’autres, on conclura que la sensation dépend des centres et non des stimulus externes ;
centres et non des stimulus externes ; que l’impression doit devenir sensation . De même quand on demande : Pourquoi les objets r
ce, laquelle est une idée (peu importe ici son origine), mais non une sensation visuelle. L’École écossaise228 est sommairement t
la dispute entre les partisans des idées innées et la doctrine de la sensation , en montrant qu’il y a des tendances innées, tant
27 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Note sur les éléments et la formation de l’idée du moi » pp. 465-474
ux qui nourrissent la région sensitive cérébrale où se produisent les sensations brutes128 ; et probablement il n’y a d’autre cont
s restent à l’état normal. Le symptôme visible est une perversion des sensations proprement dites, rien de plus ; cette perversion
ent, la raison, le souvenir et les autres opérations qui dépassent la sensation brute ; toutes ces opérations demeurent intactes 
de chenille, deviendrait tout d’un coup papillon avec les sens et les sensations d’un papillon. Entre l’état ancien et l’état nouv
i, celui du papillon, il y a scission profonde, rupture complète. Les sensations nouvelles ne trouvent plus de série antérieure où
logiquement, ces conclusions plus extraordinaires encore. Toutes les sensations , ou presque toutes les sensations sont altérées.
extraordinaires encore. Toutes les sensations, ou presque toutes les sensations sont altérées. Un malade dit129 que, « lorsqu’il
distinguait pas les objets au toucher, les yeux fermés. En outre, ses sensations musculaires étaient troublées ; il ne sentait pas
tir de sa cave, ne reconnaissant plus rien, incapable de tirer de mes sensations perverties aucune indication pour me conduire. »
is, revenant sur l’histoire de sa maladie, il ajoute : « La première sensation que j’aie éprouvée était une bouffée qui me monta
ettes légèrement colorées… Le 25 novembre, aussitôt après avoir eu la sensation de cette bouffée chaude, je fus pris de bourdonne
allemand, qui signifie aussi bien lourd, épais, terne, éteint. Cette sensation était non seulement visuelle, mais cutanée. L’atm
’isolait du monde extérieur131. Je ne saurais vous dire combien cette sensation était profonde ; il me semblait être transporté e
is comme une image découpée ; son relief m’échappait ; cette dernière sensation a duré extrêmement longtemps, pendant plusieurs m
les autres qui vont suivre. » — En effet, dans ce premier stade, les sensations nouvelles étaient trop nouvelles ; elles n’avaien
formé, il est en train de se former ; l’ancien, qui n’éprouve que des sensations inconnues, est conduit à dire : Je ne suis plus,
bservateur, lorsque par un long usage j’eus appris à me servir de mes sensations nouvelles, j’avais moins d’effroi d’être seul et
utre » ; un moi différent s’était substitué au premier. En effet, les sensations constituantes du moi étaient autres, et par suite
différents. Ainsi le moi, la personne morale, est un produit dont les sensations sont les premiers facteurs ; et ce produit consid
oments n’est le même et ne s’apparaît comme le même que parce que ses sensations constituantes demeurent toujours les mêmes. Lorsq
ns constituantes demeurent toujours les mêmes. Lorsque subitement ces sensations deviennent autres, il devient autre et s’apparaît
28 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre IV. Le rêve »
e ? Pour ne parler encore que du sens de la vue, disons qu’à côté des sensations visuelles dont la source est interne il en est qu
naît même, jusqu’à un certain point, la nature de la lumière. Or, les sensations provoquées par une lumière réelle sont à l’origin
trement dit, la Lune) aime d’un profond amour ? L’oreille a aussi ses sensations intérieures — bourdonnement, tintement, sifflemen
place que les formes et les couleurs dans la plupart des songes. Les sensations visuelles prédominent ; souvent même nous ne fais
son influence les images qui occupent à ce moment le champ visuel, la sensation tactile pourra en modifier la forme et la signifi
sur lequel vous êtes couché. Réveillez-vous, et vous trouverez que la sensation d’effort pour voler ne fait qu’un avec la sensati
trouverez que la sensation d’effort pour voler ne fait qu’un avec la sensation de pression du bras et du corps contre le lit. Ce
tre le lit. Celle-ci, détachée de sa cause, n’était plus qu’une vague sensation de fatigue, attribuable à un effort. Rattachée al
viction que votre corps avait quitté le sol, elle s’est déterminée en sensation précise d’effort pour voler. Il est intéressant d
n précise d’effort pour voler. Il est intéressant de voir comment les sensations de pression, remontant jusqu’au champ visuel et p
rapprocher l’un de l’autre. Il était évidemment sorti de là une vague sensation d’inégalité, laquelle, faisant irruption dans le
l’inégalité de deux piles de pièces d’or. Il y a donc, immanente aux sensations tactiles pendant le sommeil, une tendance à se vi
sérer sous cette forme dans le rêve. Plus importantes encore sont les sensations de « toucher intérieur » émanant de tous les poin
te guère que du diffus et du confus. Ce n’en est pas moins avec de la sensation réelle que nous fabriquons du rêve. Comment le fa
réelle que nous fabriquons du rêve. Comment le fabriquons-nous ? Les sensations qui nous servent de matière sont vagues et indéte
qui est éparpillé à la surface de mon corps ; mais ce sont aussi des sensations plus nombreuses qui me viennent de l’intérieur de
ues composent. Quand cette jonction s’opérera entre le souvenir et la sensation , j’aurai un rêve. Dans une page poétique des Enné
les souvenirs qui attendent au fond de l’inconscient. Comme aussi nos sensations nocturnes ressemblent à ces corps à peine ébauché
nos sensations nocturnes ressemblent à ces corps à peine ébauchés. La sensation est chaude, colorée, vibrante et presque vivante,
e. Le souvenir est net et précis, mais sans intérieur et sans vie. La sensation voudrait bien trouver une forme sur laquelle fixe
tirent l’un l’autre, et le souvenir-fantôme, se matérialisant dans la sensation qui lui apporte du sang et de la chair, devient u
r pendant le sommeil ; il s’exerce — nous venons de le voir — sur des sensations , sur des souvenirs ; et soit qu’il dorme, soit qu
des souvenirs ; et soit qu’il dorme, soit qu’il veille, il combine la sensation avec le souvenir qu’elle appelle. Le mécanisme de
u qu’un seul de ses points, le souvenir qui ressemble le plus à cette sensation et qui peut le mieux l’interpréter : la sensation
ble le plus à cette sensation et qui peut le mieux l’interpréter : la sensation est alors recouverte par le souvenir. Il faut d’a
urer que par une attention ou plutôt par une tension simultanée de la sensation et de la mémoire : ainsi fait le tailleur quand i
oment tu dois choisir, et à tout moment exclure. Tu choisis parmi tes sensations , puisque tu rejettes de ta conscience mille sensa
isis parmi tes sensations, puisque tu rejettes de ta conscience mille sensations « subjectives » qui reparaissent aussitôt que tu
isément. Comme le rêve a pour essence de ne pas ajuster exactement la sensation au souvenir, mais de laisser du jeu, contre la mê
ment la sensation au souvenir, mais de laisser du jeu, contre la même sensation de rêve s’appliqueront aussi bien des souvenirs t
es billes — beaucoup d’autres encore. Tous voudraient revivre dans la sensation , tous courent à sa poursuite. Quelquefois ils l’a
À l’état de veille, le souvenir visuel qui nous sert à interpréter la sensation visuelle est obligé de se poser exactement sur el
te autant qu’eux. Mais, dans le rêve, le souvenir interprétatif de la sensation visuelle reconquiert sa liberté ; la fluidité de
f de la sensation visuelle reconquiert sa liberté ; la fluidité de la sensation visuelle fait que le souvenir n’y adhère pas ; le
el ou tel souvenir à d’autres, également capables de se poser sur les sensations actuelles. Les fantaisies du rêve ne sont guère p
instant, ainsi que ma mère me le confirma, et cependant c’était cette sensation externe que J’avais prise… pour point de départ d
29 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre septième. Les altérations et transformations de la conscience et de la volonté — Chapitre deuxième. Troubles et désagrégations de la conscience. L’hypnotisme et les idées-forces »
la substance de l’écorce grise du cerveau que l’onde centripète de la sensation rencontre une forte résistance à vaincre pour pro
ique ; ses cellules arrêtent le mouvement moléculaire des nerfs de la sensation  : elles le retiennent, l’accumulent, ne le laisse
ou moins considérable. A l’état normal, dans la substance grise, les sensations et représentations qui, par elles-mêmes, auraient
rmes des sens émoussent la sensibilité ; c’est une loi générale : une sensation d’odeur uniforme et répétée finit par user l’odor
ension fatigue et porte à se détendre, et 2° un ensemble simultané de sensations de détente constituant l’idée-image du sommeil. A
ant, nous dira-t-on, une idée est, pour un philosophe, un ensemble de sensations renaissantes ; or, comme les sensations dépendent
un philosophe, un ensemble de sensations renaissantes ; or, comme les sensations dépendent des excitations périphériques, l’idée e
la moitié de la vérité. Une idée n’est pas seulement « un ensemble de sensations renaissantes », elle est aussi un ensemble d’appé
ien ne nous laisse indifférent et passif, du moins à l’origine, et la sensation même, avec son caractère agréable ou pénible, pré
quand elle nous vient naturellement le soir, est bien un ensemble de sensations de fatigue, mais c’est aussi un ensemble d’appéti
’il n’y avait pas, dans chacune des cellules cérébrales, cette sourde sensation de lassitude avec ce sourd besoin de réparation,
hilosophique, tout mouvement ou arrêt de mouvement s’explique par les sensations et impulsions internes dont il est la traduction
plosif du cerveau et y provoque, avec l’idée du réveil, les premières sensations et premiers mouvements du réveil. Le vertige se d
par une nouvelle évocation. Ici encore, l’idée du réveil agit par les sensations renaissantes et impulsions renaissantes qu’elle e
une idée cause la disparition des autres idées. De même, pourquoi une sensation ne peut-elle avoir une existence consciente sans
mmédiatement fixée sur le stimulus, en partie à ce qu’il n’y a pas de sensations concurrentes du toucher ou de la vue. Il est donc
ait l’inverse. Une autre différence avec la distraction, c’est que la sensation ou l’idée dont on est distrait par autre chose a
seule. Il en résulte qu’elle exerce une forte action sur les idées ou sensations antagonistes : elle les « inhibe » à ce point qu’
ée en sa direction normale et refoulée en une direction anormale. Les sensations et les mouvements persistent en grande partie ; m
On sait que Condillac supposait une statue en qui on introduirait une sensation , et seulement une sensation ; eh bien, dit avec r
ait une statue en qui on introduirait une sensation, et seulement une sensation  ; eh bien, dit avec raison M. Pierre Janet, Condi
re Janet, Condillac n’a point deviné le phénomène principal que cette sensation allait produire : il n’a pas vu qu’à chaque sensa
cipal que cette sensation allait produire : il n’a pas vu qu’à chaque sensation nouvelle la statue allait se remuer. « La plus si
ce phénomène important. Que, dans une conscience vide, survienne une sensation quelconque produite par un procédé quelconque, et
 ? M. Pierre Janet ne voit d’autre réponse que celle-ci : — C’est une sensation persistante. « Ainsi, ajoute-t-il, se vérifie par
ie conserve toujours le « vouloir-vivre ». Nous ne pensons pas qu’une sensation puisse se produire dans un être vivant sans affec
se se produire dans un être vivant sans affecter l’appétit vital : la sensation n’est même, selon nous, qu’une certaine affection
la vibration totale d’un organisme vivant et sentant. Bien plus, une sensation ne saurait être consciente sans provoquer une cer
cte de la volonté. Ce qui est vrai, c’est que, dans la catalepsie, la sensation unique absorbe toute la somme d’attention dont le
même temps toute sa volonté. Nous avons donc, en définitive, outre la sensation musculaire du bras tendu, admise par M. Pierre Ja
on simultanée de l’attention et de l’appétition dans le sens de cette sensation même. De là vient, selon nous, la contraction per
ans son obscurité qu’une seule image claire et distincte, à savoir la sensation du bras tendu, la volonté n’a plus rien autre cho
volonté n’a plus rien autre chose à apercevoir et à vouloir que cette sensation présente : la volonté est donc toute à cette sens
loir que cette sensation présente : la volonté est donc toute à cette sensation , qui persiste, et elle fait ainsi persister l’att
ns, mais c’est toujours de l’appétit et de la volonté, non un état de sensation passive. Le mouvement simultané qui se produit da
externe de la réaction due à l’appétit vital, non pas seulement de la sensation et de l’excitation périphérique. Après la continu
les mouvements associés. Joignez les mains de la cataleptique, cette sensation des mains jointes entraînera l’idée de la prière
l’état général de la volonté dans la dévotion est donc suscité par la sensation des mains jointes et, une fois produit, il devien
. En vertu de la théorie des idées-forces, de même qu’il n’y a jamais sensation , idée, hallucination sans un mouvement correspond
s un mouvement correspondant, de même il n’y a jamais abolition d’une sensation ou d’une idée, jamais d’« anesthésie » ou d’« amn
ression ou une modification des mouvements immédiatement liés à cette sensation ou à cette idée : si j’ai oublié le nom ou la pla
monoïdéisme, de même que la conscience est réduite tout entière à une sensation , de même le monde extérieur est tout entier rédui
ggérée peut être suivie d’une image consécutive, comme si c’était une sensation réelle : suggérez l’hallucination d’une croix rou
es peuvent être projetées sous forme d’objets réels. Inversement, des sensations réelles peuvent être abolies par la seule idée qu
, en affirmant au sujet endormi qu’il ne sent rien. On peut abolir la sensation de la faim : un patient est resté ainsi quatorze
conscience, à l’état de veille normale, est formée par un ensemble de sensations venant à la fois du dehors et du dedans, mais cel
trouve ainsi l’unique évocateur et conducteur des idées. Une foule de sensations organiques et de réactions du cerveau sur les org
me devenu automatique de la respiration. Nous ne remarquons point les sensations produites par les battements normaux du cœur et p
s battements normaux du cœur et par la respiration normale ; mais ces sensations , aujourd’hui affaiblies, n’en existent pas moins
oins dans la conscience générale, confondues avec la masse des autres sensations . À l’origine, il est probable que la conscience d
rrespondantes aux images, qui parcourt en sens inverse la ligne de la sensation normale : au lieu d’aller de la périphérie au cen
mples les plus frappants de la force que peut avoir une idée, par les sensations et impulsions affaiblies qu’elle renferme et qui
tionnels et morbides, dit M. Delbœuf, ne peut-il pas se faire qu’à la sensation éprouvée se joigne la modification organique corr
ire, mais, selon la théorie des idées-forces, cela doit se faire : la sensation douloureuse est, du côté physique, une modificati
modification organique en un sens opposé au mouvement de la vie ; la sensation agréable est une modification organique qui relèv
ication organique qui relève la puissance vitale. L’image, l’idée, la sensation du mieux, c’est la réalisation du mieux. Le menta
u d’Angleterre, M. Marillier et M. Ochorowicz189. La transmission des sensations , et non plus seulement des pensées, se fait, par
e un coup violent de la barre du gouvernail. Si le fait est vrai, une sensation semble ici transmise comme par une sympathie à di
re telle qu’elle l’avait aperçue dans sa vision. Ici, ce n’est pas la sensation de défaillance qui s’est transmise, mais la visio
es centres inférieurs du cerveau qui s’en chargent. Il reste bien des sensations sourdes dans le cerveau et probablement dans la m
rveau et probablement dans la moelle épinière, mais l’ensemble de ces sensations ne constitue point un vrai moi séparé de notre mo
’attention étant exclusivement concentrée en une autre direction, les sensations causées par l’objet que le sujet croit absent dev
chologie contemporaine, une perception est toujours une « synthèse de sensations et d’images » : quand vous apercevez une orange,
s et d’images » : quand vous apercevez une orange, vous n’avez que la sensation actuelle d’un disque coloré, mais vous liez à cet
que la sensation actuelle d’un disque coloré, mais vous liez à cette sensation telles images et tels souvenirs : forme sphérique
érie de synthèses, qui rattachent certains souvenirs à l’ensemble des sensations actuelles. Chez l’hypnotisée, il y a après le rév
nécessaire d’une personne, jointe à l’exaltation de toutes les autres sensations  ; de là un trouble de la synthèse, qui rejette da
plus élémentaire des états psychologiques, enveloppant à la fois une sensation reçue du dehors et une réaction exercée du dedans
n-moi et du moi. Tout état psychique renferme, à un degré quelconque, sensation et appétition, par conséquent une opposition de f
se tant les Berkeley et les Fichte, est tout accompli dès la première sensation du dernier des animaux : cette sensation envelopp
out accompli dès la première sensation du dernier des animaux : cette sensation enveloppe la conscience immédiate d’une action qu
es autres, centre de leur commune orientation. Toutes les fois qu’une sensation ou image se produit, non seulement elle s’associe
du membre insensible. La pensée claire dit alors le mot non, mais la sensation obscure, à l’aide du doigt, répond oui. C’est qu’
contemporaine, c’est que les souvenirs sont simplement des images ou sensations renaissantes. Ces images occupent les mêmes parti
s. Ces images occupent les mêmes parties centrales du cerveau que les sensations elles-mêmes. Les modifications de la sensibilité
aître. Et par conscience, nous entendions un état mental quelconque : sensation sourde, sourd besoin, aise ou malaise, etc. Les r
ait plus que des mouvements de machine brute. Après avoir imaginé des sensations inconscientes, des plaisirs et douleurs inconscie
mouvement revêt une foule de figures dans l’espace : elle est tantôt sensation de lumière, tantôt sensation de chaleur, tantôt f
figures dans l’espace : elle est tantôt sensation de lumière, tantôt sensation de chaleur, tantôt faim ou soif, tantôt volition.
vie partout, et, avec la vie, du mental à un degré quelconque, de la sensation et de l’appétit ; si bien qu’on aura fini par exo
30 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « Hartley »
ses Quæstiones opticæ, suggère quelques hypothèses sur la nature des sensations et des mouvements ; sa théorie de l’association,
vibrations dans ses nerfs, sa corde spinale et son cerveau. Mais les sensations ont la propriété de durer quelque temps, même qua
de la vibration. » Ainsi, en résumé, la vibration produit d’abord la sensation , puis la vibrationcule qui, à son tour, produit l
seule suscitera b, c, etc., formant le reste de la série. Lorsque des sensations A, B, C, etc., ont été associées un nombre de foi
lient aux idées correspondantes a, b, c, etc., de telle façon qu’une sensation A toute seule suscitera b, c, idées du reste de l
ibrations que tout dérive, puisque seule elle rend possible celle des sensations , des vibrationcules, des idées. Reste à parler de
u’il appelle automatiques et volontaires ; les premiers dépendent des sensations  ; les seconds, des idées. Les mouvements automati
que les mouvements s’associent non-seulement entre eux, mais avec une sensation ou une idée. Ainsi se forme cet état mental que n
donc aux propositions suivantes : A la vibration simple correspond la sensation simple. Aux vibrations associées correspond la se
orrespond la sensation simple. Aux vibrations associées correspond la sensation composée. A la vibrationcule correspond l’image o
tique. Aux vibrationcules motrices, associées entre elles et avec une sensation ou une idée, correspond le mouvement volontaire.
mouvement volontaire. A l’aide de ces principes, Hartley explique les sensations , les sentiments, la mémoire, l’imagination, le la
le principe fondamental de la future école : Tout s’explique par les sensations primitives et la loi d’association. En d’autres t
lus raffinés ; tout, sans exception, est réductible par l’analyse aux sensations primitives, qui associées et fondues de mille man
t, sur la foi d’une hypothèse d’ailleurs, la vibration nerveuse de la sensation , il pose les premières bases d’une explication no
31 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre troisième. L’idée-force du moi et son influence »
rouve la même difficulté à construire la conscience continue avec des sensations qui, pour l’analyse abstraite, semblent détachées
foule d’autres fusées : chaque étincelle qui brille et meurt sera une sensation . Cette poussière lumineuse, comme telle, ne saura
e la sensibilité universelle. Les individus ne sont pas des séries de sensations détachées, des collections d’étincelles, mais ce
collections d’étincelles, mais ce sont des développements continus de sensations reliées entre elles. La réflexion claire et disti
titution même du cerveau aboutit à une classification automatique des sensations , que Spencer a excellemment décrite. Chaque sensa
utomatique des sensations, que Spencer a excellemment décrite. Chaque sensation , on s’en souvient, s’associe et s’agrège avec sa
ne différenciation et une intégration spontanées qui empêchent chaque sensation de jamais demeurer isolée, de même que la constit
tité, de l’intensité et de la qualité, le contenu de la conscience en sensations , représentations, pensées, émotions, appétitions,
ans notre conscience un principe de « liaison synthétique » entre les sensations multiples et hétérogènes, une réduction des phéno
orte proportion, est un moi social. L’unité que nous mettons dans nos sensations , l’ordre que nous leur imposons, cette fameuse « 
vivre le met en constante relation. Cette unité organisatrice de nos sensations a pour forme la représentation « je pense », et c
tion de cette simplicité, une concentration progressive de toutes nos sensations et appétitions dispersées vers le dehors. L’idée
ar cela même, nécessaires à la vie psychique, à la conscience et à la sensation . Nous ne sentons pas vraiment lorsque toutes les
xtérieures restent à l’état de dispersion : c’est alors le rêve de la sensation plutôt que la sensation même. Mais cette dispersi
tat de dispersion : c’est alors le rêve de la sensation plutôt que la sensation même. Mais cette dispersion ne peut durer. Dès qu
rs, l’être tend à prolonger et même à augmenter cette convergence des sensations et des forces : il est comme une bouche qui, sous
qu’il tend avidement à s’unir les choses, à les faire siennes. Si la sensation croît par l’effet de l’unité, la conscience ne pe
roître dans la même mesure. De plus, outre la conscience des diverses sensations réunies, il y a dans la conscience un mode partic
discordantes. Quand se sont produits successivement des ensembles de sensations concordantes, puis d’autres de mêmes sensations d
ment des ensembles de sensations concordantes, puis d’autres de mêmes sensations discordantes et mal concentrées, quelque chose se
onieuse, une ; il voudra donc, en prenant peu à peu conscience de ses sensations , se sentir un, puis se penser un. Le moi, d’abord
videmment une certaine union, puisqu’elle est d’abord une harmonie de sensations , puis une harmonie de rapports entre ces sensatio
d une harmonie de sensations, puis une harmonie de rapports entre ces sensations , rapports qui eux-mêmes ont toujours un côté sens
a vie se sent et jouit de se sentir, elle voudra persister dans cette sensation et dans cette jouissance. De plus, l’image de la
De plus, l’image de la jouissance passée continuant d’accompagner la sensation présente, l’être tendra à maintenir cette image,
rez dès lors s’organiser dans le cerveau une disposition linéaire des sensations , émotions, appétitions, le tout rangé en ordre se
32 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre troisième. La reconnaissance des souvenirs. Son rapport à l’appétit et au mouvement. »
quel artifice intérieur puis-je donc rapporter l’image présente à la sensation passée qui n’est plus ? — Nous sommes loin de l’é
de voir clairement le jour. Tel est le premier signe distinctif de la sensation et de l’image, proposé par Hume, adopté aujourd’h
en effet quand elle est seule. Placez devant un esprit l’image d’une sensation toujours la même, ce sera pour lui tout le monde
uche. Enfin le changement d’intensité entraîne toujours, même dans la sensation , un changement de qualité, un changement de conte
directions de la force ne vont jamais l’une sans l’autre : toutes les sensations renaissantes, comme l’image d’un serpent qui a fa
, où il se continue sans jamais pouvoir se perdre ; de même, point de sensation reçue qui ne se réfléchisse en un effort quelconq
nce éprouvée, un mouvement arrêté et réfléchi sur soi. C’est dans les sensations vraiment primitives et élémentaires, comme celles
ble. Par exemple, tant qu’un objet nous fait jouir, agit sur nous, la sensation subsiste avec une vivacité continue ; à chaque mo
caractère d’activité trop méconnu82. D’un semblable à l’autre, d’une sensation présente à une image similaire il y a transition
ce que je viens de voir, l’image mnémonique persiste à côté de chaque sensation actuelle ; de plus, entre l’image mnémonique et l
e chaque sensation actuelle ; de plus, entre l’image mnémonique et la sensation , il y a une réciprocité d’adaptation telle que mo
pire le lait maternel, à chaque aspiration, sent la coïncidence de la sensation nouvelle avec l’image de la sensation passée ; so
tion, sent la coïncidence de la sensation nouvelle avec l’image de la sensation passée ; son imagination se remplit, pour ainsi d
uleur particulière, et qui n’est pas son ou contact ; il y a sous les sensations visuelles une manière commune de sentir et de réa
répétition et la variation des circonstances, se dégage elle-même des sensations particulières et devient souvenir ou image mnémon
« fonctionne à rebours » : on prend l’image vive du souvenir pour la sensation réelle, et la sensation réelle, déjà affaiblie, p
» : on prend l’image vive du souvenir pour la sensation réelle, et la sensation réelle, déjà affaiblie, pour un souvenir. Nous cr
, analogue à celui qui a lieu dans le souvenir véritable : toutes les sensations nouvelles se trouvent avoir un retentissement et
t James Sully, comme de brusques éclairs qui passent au milieu de nos sensations présentes, et ces éclairs sont trop rapides pour
nt des appétitions plus ou moins conscientes, parce qu’elles sont des sensations tendant à des mouvements déterminés, en un mot de
me, à la mémoire ? — A cette question ultime, Wundt répond : C’est la sensation de mouvement ; cette sensation, en effet, est con
estion ultime, Wundt répond : C’est la sensation de mouvement ; cette sensation , en effet, est continue, tandis que toutes les au
e la vue, semblent successives et intermittentes ; c’est donc dans la sensation ininterrompue du mouvement que viennent se fondre
ns la sensation ininterrompue du mouvement que viennent se fondre nos sensations fugitives ; la conscience fondamentale du mouveme
a conscience fondamentale du mouvement est une synthèse de toutes les sensations , et elle fait le fond de la conscience générale,
en approchons sans doute, mais nous n’y avons pas encore atteint. La sensation de mouvement enveloppe elle-même une conscience d
ion de mouvement enveloppe elle-même une conscience d’effort avec une sensation de résistance. L’effort, à son tour, n’est pas qu
ondamental de l’existence et de l’action que nous classons toutes nos sensations , et la mémoire n’en est qu’une projection dans le
t le mécanisme extérieur n’est que le moyen de rendre possibles et la sensation , et la renaissance de la sensation, et la reconna
le moyen de rendre possibles et la sensation, et la renaissance de la sensation , et la reconnaissance de la sensation. Dès lors,
sation, et la renaissance de la sensation, et la reconnaissance de la sensation . Dès lors, l’élément mental ne peut être considér
i correspondent au souvenir : en serait-il plus près de comprendre la sensation même, premier élément de la conscience et du souv
ience et du souvenir ? Non, car toutes les conditions physiques de la sensation ne nous rendent pas raison de la sensation, par e
conditions physiques de la sensation ne nous rendent pas raison de la sensation , par exemple de ce que nous éprouvons en sentant
n entendant un son. L’élément irréductible à l’analyse, c’est donc la sensation  : le mental ne peut se ramener au mécanique ; c’e
mène au mental, puisque le mécanique n’est lui-même qu’un extrait des sensations de mouvement et de résistance. L’automatisme est
en dans la conscience et dans la mémoire qui ne soit un changement de sensations explicable par les lois des changements mécanique
es changements mécaniques » ; mais nous ajoutons : — Rien, excepté la sensation même85. II Conclusions sur l’évolution de la
passé et même dans l’avenir. Au premier moment, nous l’avons vu, une sensation quelconque, forte ou faible, provoque un effort m
33 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre septième. Les altérations et transformations de la conscience et de la volonté — Chapitre premier. L’ubiquité de la conscience et l’apparente inconscience »
e réagir à l’égard d’objets présents, sous l’aiguillon immédiat de la sensation actuelle. Par l’énergie même du travail dont il s
main à l’endroit menacé, — mouvement accompagné sans doute de vagues sensations douloureuses dans la moelle épinière. On a d’abor
que, disent les partisans de Maudsley : quoiqu’il n’y ait plus aucune sensation , la machine fonctionne quand même, comme s’il y a
et et dans la moelle épinière de l’animal décapité, il y a encore des sensations , avec des réactions motrices appropriées ? Goltz
et placez-la sous la même vitre ; si vraiment il ne subsiste plus ni sensation ni appétition, s’il ne reste plus aucune trace d’
or, cette prétendue machine, dont vous croyez que toute idée et toute sensation est désormais absente, résoudra fort bien le prob
et les traits du visage par lesquels il peut communiquer à autrui ses sensations , le segment spinal n’a aucun moyen semblable, mai
ême temps que physique. Il y a partout, dans les corps organisés, des sensations et appétitions plus ou moins rudimentaires, des é
 ; le cerveau n’est qu’une concentration encore plus puissante, où la sensation devient idée, l’appétition volonté, où la vie enf
ertaine intensité, une certaine durée est nécessaire pour produire la sensation d’une couleur déterminée : le spectre solaire, vu
me sa qualité distinctive, c’est-à-dire la nuance qu’elle offre comme sensation , émotion ou impulsion ; elle tend alors à se fond
couper. Faut-il en conclure, comme le fait M. Binet, qu’il y ait une sensation vraiment « inconsciente » ? Cette conclusion n’es
la nuit. Telle autre malade dont on touche le doigt n’éprouve aucune sensation cutanée localisable, mais elle a immédiatement la
es centres engourdis du tact, a rejailli sur ceux de la vision et, de sensation tactile indistincte, s’est transformée en sensati
la vision et, de sensation tactile indistincte, s’est transformée en sensation visuelle distincte. Ainsi, dans un objet animé d’
rt, des idées dont le sujet a la conscience claire ; d’autre part, la sensation subconsciente d’une plume provoquant la tendance
crire ; en même temps que le sujet pense, sa main est invitée par des sensations sourdes à exprimer la pensée. Tous ces phénomènes
ne a largement contribué à mettre en lumière. » II. — Quand la sensation diminue sur un point, ses cléments doivent se rép
ivité mentale change sans cesse de centre, de forme et d’objet. A une sensation en succède une autre ; les sensations peuvent pro
ntre, de forme et d’objet. A une sensation en succède une autre ; les sensations peuvent provoquer des émotions, des pensées, des
rs la moelle, et, probablement, avec le travail, descendent aussi les sensations d’effort et de résistance, qui se distribuent dan
34 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre II : L’intelligence »
ogiques à des modes divers d’association entre nos idées, sentiments, sensations , désirs, on ne peut s’empêcher de croire que cett
ccession, série ; elle consiste en un courant non interrompu d’idées, sensations , désirs : c’est donc l’enchaînement, l’associatio
sens de la différence ou discrimination ; il consiste à voir que deux sensations sont différentes en nature ou en intensité. Pour
ement physiologique. Si nous imaginons en lui une seule et invariable sensation , il n’y a pas encore conscience. S’il y a deux se
t invariable sensation, il n’y a pas encore conscience. S’il y a deux sensations successives et entre elles une différence de natu
nature, moins encore, un simple hiatus entre deux moments d’une même sensation , moins encore, une différence d’intensité, alors
ajoute à la vie actuelle. Nous pouvons raviver sous forme d’idées des sensations et sentiments depuis longtemps passés. Comment ce
il est faux de croire que la connaissance ait autant d’étendue que la sensation ou la conscience. On peut dire que l’enfant sent
duction mentale peut s’établir de la façon suivante : « Des actions, sensations , sentiments qui se produisent ensemble ou se succ
té et l’idée ? L’idée est une réalité affaiblie ; entre concevoir une sensation et la percevoir réellement, il n’y a qu’une diffé
ercevoir réellement, il n’y a qu’une différence de degré. Et comme la sensation a son siège dans une position de l’organisme, qui
e on le dit généralement, mais aussi les nerfs affectés, l’idée ou la sensation idéale doit avoir le même siège. La continuation
énomènes produits par les idées fixes, par le sommeil magnétique, les sensations causées par sympathie. Examinons maintenant un ca
qui a été déjà vu, que la connaissance du monde extérieur est due aux sensations associées du toucher, de la vue et du sens muscul
és particulières qui nous sont propres. Toute la différence entre une sensation idéale et une sensation actuelle, c’est que celle
s sont propres. Toute la différence entre une sensation idéale et une sensation actuelle, c’est que celle-ci est tout entière à l
essemblance. La loi qui la régit s’énonce ainsi : « Les actions, les sensations , pensées ou émotions présentes tendent à raviver
i générale de ce mode d’association s’établit ainsi : « Des actions, sensations , pensées, émotions passées sont plus aisément rap
es exemples du premier cas : Nous sentons l’odeur d’un liquide, cette sensation seule ne suffit pas à nous en rappeler le nom ; m
r le nom ; mais nous le goûtons ensuite, et le rappel s’opère par ces sensations réunies. Les objets complexes, les touts concrets
e orange, une localité, une personne, sont des agrégats d’idées et de sensations contiguës. Celui qui a lu précédemment les deux Œ
ci nous n’avons eu en vue que la résurrection, le réveil littéral des sensations , images, émotions, suites de pensées antérieures.
onstructivité (constructiveness) nous permet, par des associations de sensations , d’imaginer des sensations nouvelles. Vous entend
ness) nous permet, par des associations de sensations, d’imaginer des sensations nouvelles. Vous entendez lire un passage, vous av
nt fidèle à sa méthode de description complète ; que chaque groupe de sensations est examiné séparément, puis dans ses rapports av
35 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Préface » pp. 1-22
ue nos connaissances ; on peut parler avec précision et détails d’une sensation , d’une idée, d’un souvenir, d’une prévision, auss
les illusions et les hallucinations maladives. — Pour ce qui est des sensations , les spécimens significatifs ont été donnés par l
t des sensations, les spécimens significatifs ont été donnés par les, sensations de la vue et surtout par celles de l’ouïe ; grâce
physiologistes, on a pu construire ou esquisser toute la théorie des sensations élémentaires, avancer au-delà des bornes ordinair
ignes et la substitution, sur les images et leurs réducteurs, sur les sensations totales et élémentaires, sur les formes rudimenta
ensations totales et élémentaires, sur les formes rudimentaires de la sensation , sur l’échelonnement des centres sensitifs, sur l
ersistance, de l’association et de la réviviscence des images, sur la sensation et le mouvement moléculaire des cellules considér
s, divers d’aspect, sont les mêmes en nature et se ramènent tous à la sensation  ; que la sensation elle-même, considérée du dehor
sont les mêmes en nature et se ramènent tous à la sensation ; que la sensation elle-même, considérée du dehors et par ce moyen i
uit à un groupe de mouvements moléculaires. Un flux et un faisceau de sensations et d’impulsions3, qui, vus par une autre face, so
n’en apercevons que la cime. Au-dessous et à côté des idées, images, sensations , impulsions éminentes dont nous avons conscience,
ganglions nerveux, quantité d’autres centres subordonnés, théâtres de sensations et d’impulsions analogues mais rudimentaires, en
orte que l’homme total se présente comme une hiérarchie de centres de sensation et d’impulsion, ayant chacun leur initiative, leu
ement par la perception extérieure, se ramène à une suite continue de sensations infiniment simplifiées et réduites. Ainsi les évé
sont un courant d’événements homogènes que la conscience appelle des sensations , que les sens appellent des mouvements, et qui, d
l’abolition isolée ou l’exaltation isolée d’un sens ou d’une faculté ( sensation de la douleur, du son, sens tactile et musculaire
de la base, notamment les couches optiques, et qui est le siège des «  sensations brutes » ; le second, qui comprend les lobes céré
proprement dits et où se fait « l’élaboration intellectuelle » de ces sensations . — À notre tour, nous pouvons lui fournir un rens
’élaboration intellectuelle ». Tout ce qui dans l’esprit dépasse « la sensation brute » se ramène à des images, c’est-à-dire à de
ramène à des images, c’est-à-dire à des répétitions spontanées de la sensation . L’office propre des lobes est cette répétition.
d’éléments similaires et mutuellement excitables : c’est pourquoi la sensation brute, répétée par l’un d’eux, se propage à trave
ir de guide ; il faut avoir recours à la psychologie pour démêler les sensations et les images dont ces mouvements sont l’aspect p
écouvrons de l’un nous éclaire sur l’autre. Ici même, notre étude des sensations et des images nous a conduits à une hypothèse sur
dont les composés forment les émotions et la volonté, de même que la sensation est l’événement élémentaire dont les composés for
36 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre I. De la sélection des images, pour la représentation. Le rôle du corps »
nt la faculté de se mouvoir dans l’espace, signale à l’espèce, par la sensation , les dangers généraux qui la menacent, et s’en re
: elle répond qu’elle assiste en effet, sous forme de sentiment ou de sensation , à toutes les démarches dont je crois prendre l’i
e vient pas, ne peut pas venir, de ce que je projette hors de moi des sensations inextensives : comment ces sensations acquerraien
que je projette hors de moi des sensations inextensives : comment ces sensations acquerraient-elles l’extension, et d’où pourrais-
n monde extérieur construit artificiellement, pièce à pièce, avec des sensations inextensives dont on ne comprend ni comment elles
à peu nos impressions les unes aux autres. De là on saute à l’idée de sensations inextensives par essence, et qui constitueraient
s. Comparons cette explication à la précédente. Dans la première, des sensations inextensives de la vue se composeront avec des se
emière, des sensations inextensives de la vue se composeront avec des sensations inextensives du toucher et des autres sens pour d
, l’idée d’un objet matériel. Mais d’abord on ne voit pas comment ces sensations acquerront de l’extension ni surtout comment, une
par quel heureux accord, en vertu de quelle harmonie préétablie, ces sensations d’espèces différentes vont se coordonner ensemble
matière, car on lui attribue l’indéfinissable capacité d’évoquer des sensations , on ne sait d’où, et de les projeter, on ne sait
ptique par un choc extérieur ou par un courant électrique donnera une sensation visuelle, que ce même courant électrique, appliqu
e des causes différentes, agissant sur le même nerf, excitent la même sensation , et que la même cause, agissant sur des nerfs dif
et que la même cause, agissant sur des nerfs différents, provoque des sensations différentes. Et de ces lois elles-mêmes on infère
sensations différentes. Et de ces lois elles-mêmes on infère que nos sensations sont simplement des signaux, que le rôle de chaqu
re : d’un côté les mouvements homogènes dans l’espace, de l’autre les sensations inextensives dans la conscience. Il ne nous appar
tendait, pour y croire, « que des ondes sonores donnassent à l’œil la sensation de lumière, ou que des vibrations lumineuses fiss
se ramener à un seul type : l’excitant unique capable de produire des sensations différentes, les excitants multiples capables d’e
ns différentes, les excitants multiples capables d’engendrer une même sensation , sont ou le courant électrique ou une cause mécan
prendrait pas des composantes diverses, répondant objectivement à des sensations de différents genres, et si le rôle de chaque sen
e seraient bien alors les mêmes excitations qui donneraient les mêmes sensations , et des excitations diverses qui provoqueraient d
mêmes sensations, et des excitations diverses qui provoqueraient des sensations différentes. Pour parler avec plus de précision,
ndie dans un ouvrage récent 5. Bornons-nous à faire remarquer que les sensations dont on parle ici ne sont pas des images perçues
i chacun des nerfs sensitifs paraît vibrer selon un mode déterminé de sensation . Mais, pour élucider ce point, il convient d’appr
du. De là on conclut à l’inextension naturelle et nécessaire de toute sensation , l’étendue s’ajoutant à la sensation, et le proce
naturelle et nécessaire de toute sensation, l’étendue s’ajoutant à la sensation , et le processus de la perception consistant dans
finira par supposer inétendu. Alors, de ce centre on fera partir des sensations inextensives qui s’enfleront, pour ainsi dire, se
à nous faire comprendre. Quoi qu’on fasse, on sera amené à rendre aux sensations , sous une forme ou sous une autre, d’abord l’exte
ion toute spéciale exprimera : l’affection consiste en cela même. Nos sensations sont donc à nos perceptions ce que l’action réell
n de nous établit naturellement, spontanément, entre une image et une sensation . Quand nous disons que l’image existe en dehors d
par là qu’elle est extérieure à notre corps. Quand nous parlons de la sensation comme d’un état intérieur, nous voulons dire qu’e
dis que nous ne pouvons supprimer notre corps sans faire évanouir nos sensations . Par là nous entrevoyons la nécessité d’une premi
ce de nature, sur la différence de fonction entre la perception et la sensation , — celle-ci enveloppant une action réelle et cell
rouver entre elles qu’une différence de degré. Profitant de ce que la sensation (à cause de l’effort confus qu’elle enveloppe) n’
e, il la déclare tout de suite inextensive, et il fait dès lors de la sensation en général l’élément simple avec lequel nous obte
gine, l’erreur qui conduit le psychologue à considérer tour à tour la sensation comme inextensive et la perception comme un agrég
r la sensation comme inextensive et la perception comme un agrégat de sensations . Cette erreur se fortifie en route, comme nous ve
s maintenant d’examiner. D’abord, il semble que la localisation d’une sensation affective en un endroit du corps exige une vérita
jamais. Car tout ce que l’éducation pourra faire sera d’associer à la sensation affective présente l’idée d’une certaine percepti
t jamais pu se faire si l’original n’avait été posé d’abord, et si la sensation affective n’avait pas été, dès le début, localisé
être dans les choses perçues que si les choses percevaient, ainsi une sensation ne pourrait être dans le nerf que si le nerf sent
rf sentait : or le nerf ne sent évidemment pas. On va donc prendre la sensation au point où le sens commun la localise, l’en extr
ve. Il faudra donc aller plus loin, et après avoir fait converger les sensations vers le centre cérébral, les pousser tout à la fo
ois hors du cerveau et hors de l’espace. On se représentera alors des sensations absolument inextensives, et d’autre part un espac
olument inextensives, et d’autre part un espace vide, indifférent aux sensations qui viendront s’y projeter ; puis on s’épuisera e
isera en efforts de tout genre pour nous faire comprendre comment les sensations inextensives acquièrent de l’étendue, et choisiss
son action ; de l’autre, j’en perçois l’intérieur, le dedans, par des sensations que j’appelle affectives, au lieu d’en connaître
vue que nous avions choisi comme exemple. On se donne d’ordinaire des sensations élémentaires, correspondant aux impressions reçue
ssions reçues par les cônes et bâtonnets de la rétine. C’est avec ces sensations qu’on va reconstituer la perception visuelle. Mai
pas une rétine, il y en a deux. Il faudra donc expliquer comment deux sensations , supposées distinctes, se fondent en une percepti
appelons un point de l’espace. Supposons cette question résolue. Les sensations dont on parle sont inextensives. Comment reçoiven
tension ? Qu’on voie dans l’étendue un cadre tout prêt à recevoir les sensations ou un effet de la seule simultanéité de sensation
rêt à recevoir les sensations ou un effet de la seule simultanéité de sensations qui coexistent dans la conscience sans se fondre
nouveau, dont on ne rendra pas compte, et le processus par lequel la sensation rejoint l’étendue, le choix par chaque sensation
cessus par lequel la sensation rejoint l’étendue, le choix par chaque sensation élémentaire d’un point déterminé de l’espace, dem
rien admettre ici de commun, au point de vue de la qualité, entre une sensation visuelle élémentaire et une sensation tactile, pu
de vue de la qualité, entre une sensation visuelle élémentaire et une sensation tactile, puisqu’elles appartiendraient à deux gen
ctile ne peut donc s’expliquer que par le parallélisme de l’ordre des sensations visuelles à l’ordre des sensations tactiles. Nous
par le parallélisme de l’ordre des sensations visuelles à l’ordre des sensations tactiles. Nous voici donc obligés de supposer, en
ensations tactiles. Nous voici donc obligés de supposer, en outre des sensations visuelles, en outre des sensations tactiles, un c
obligés de supposer, en outre des sensations visuelles, en outre des sensations tactiles, un certain ordre qui leur est commun, e
indépendant de nous, c’est-à-dire d’un monde matériel distinct de la sensation . Nous avons, à mesure que nous avancions, multipl
st indispensable pour nous faire comprendre le merveilleux accord des sensations entre elles, nous ne connaissons rien d’elle puis
isque nous devons lui dénier toutes les qualités aperçues, toutes les sensations dont elle a simplement à expliquer la corresponda
ère. Car d’où sortent, comment naissent, et à quoi doivent servir ces sensations élémentaires, inextensives, qui vont se développe
ion, à l’état pur, ferait donc véritablement partie des choses. Et la sensation proprement dite, bien loin de jaillir spontanémen
ur de ceux qui voient dans la perception une projection extérieure de sensations inextensives, tirées de notre propre fond, puis d
ts homogènes dans l’espace, tandis qu’il resserre cette perception en sensations inextensives dans une conscience. Mais si notre h
. Alors la matière, devenue de plus en plus homogène à mesure que nos sensations extensives se répartiraient sur un plus grand nom
pace avec des mouvements inaperçus, de l’autre la conscience avec des sensations inextensives. C’est au contraire dans une percept
37 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre III. De la survivance des images. La mémoire et l’esprit »
nt à la fin. S’agit-il de la perception ? On ne verra en elle que les sensations agglomérées qui la colorent ; on méconnaîtra les
igne MO la totalité du progrès AD, ne voit dans la portion OD que les sensations qui la terminent et qui constituent, pour lui, to
ie psychologique se ramène alors tout entière à ces deux éléments, la sensation et l’image. Et comme, d’une part, on a noyé dans
psychologues oublient trop souvent quand ils concluent, de ce qu’une sensation remémorée devient plus actuelle quand on s’y appe
lus actuelle quand on s’y appesantit davantage, que le souvenir de la sensation était cette sensation naissante. Le fait qu’ils a
s’y appesantit davantage, que le souvenir de la sensation était cette sensation naissante. Le fait qu’ils allèguent est sans dout
les de la suggestion soient déjà chaudes. De ce que le souvenir d’une sensation se prolonge en cette sensation même, on ne doit p
à chaudes. De ce que le souvenir d’une sensation se prolonge en cette sensation même, on ne doit pas davantage conclure que le so
n même, on ne doit pas davantage conclure que le souvenir ait été une sensation naissante : peut-être en effet ce souvenir joue-t
eut-être en effet ce souvenir joue-t-il précisément, par rapport à la sensation qui va naître, le rôle du magnétiseur qui donne l
on se place, — c’est-à-dire quand on fait décroître l’intensité de la sensation au lieu de faire croître l’intensité du souvenir
états différaient simplement par le degré, qu’à un certain moment la sensation se métamorphosât en souvenir. Si le souvenir d’un
un doute, où il m’est impossible de dire si ce que je ressens est une sensation faible que j’éprouve ou une sensation faible que
re si ce que je ressens est une sensation faible que j’éprouve ou une sensation faible que j’imagine (et cela est naturel, puisqu
(et cela est naturel, puisque le souvenir-image participe déjà de la sensation ), mais jamais cet état faible ne m’apparaîtra com
at. Or le passé immédiat, en tant que perçu, est, comme nous verrons, sensation , puisque toute sensation traduit une très longue
en tant que perçu, est, comme nous verrons, sensation, puisque toute sensation traduit une très longue succession d’ébranlements
déterminant, est action ou mouvement. Mon présent est donc à la fois sensation et mouvement ; et puisque mon présent forme un to
e mon présent forme un tout indivisé, ce mouvement doit tenir à cette sensation , la prolonger en action. D’où je conclus que mon
. D’où je conclus que mon présent consiste dans un système combiné de sensations et de mouvements. Mon présent est, par essence, s
ce que j’ai de mon corps. Étendu dans l’espace, mon corps éprouve des sensations et en même temps exécute des mouvements. Sensatio
corps éprouve des sensations et en même temps exécute des mouvements. Sensations et mouvements se localisant en des points détermi
ut y avoir, à un moment donné, qu’un seul système de mouvements et de sensations . C’est pourquoi mon présent me paraît être chose
t la matérialité même de notre existence, c’est-à-dire un ensemble de sensations et de mouvements, rien autre chose. Et cet ensemb
déterminé, unique pour chaque moment de la durée, justement parce que sensations et mouvements occupent des lieux de l’espace et q
e trouver qu’une différence de degré, et non pas de nature, entre les sensations actuelles et le souvenir pur. La différence, selo
lles et le souvenir pur. La différence, selon nous, est radicale. Mes sensations actuelles sont ce qui occupe des portions détermi
n’intéresse aucune partie de mon corps. Sans doute il engendrera des sensations en se matérialisant ; mais à ce moment précis il
rce que je l’aurai rendu actif qu’il sera devenu actuel, c’est-à-dire sensation capable de provoquer des mouvements. Au contraire
nt dans le souvenir pur qu’une perception plus faible, un ensemble de sensations naissantes. Ayant ainsi effacé, par avance, toute
. Ayant ainsi effacé, par avance, toute différence de nature entre la sensation et le souvenir, ils sont conduits par la logique
ogique de leur hypothèse à matérialiser le souvenir et à idéaliser la sensation . S’agit-il du souvenir ? Ils ne l’aperçoivent que
perçoivent que sous forme d’image, c’est-à-dire déjà incarné dans des sensations naissantes. Lui ayant transporté ainsi l’essentie
s sensations naissantes. Lui ayant transporté ainsi l’essentiel de la sensation , et ne voulant pas voir, dans l’idéalité de ce so
déalité de ce souvenir, quelque chose de distinct, qui tranche sur la sensation même, ils sont obligés, quand ils reviennent à la
he sur la sensation même, ils sont obligés, quand ils reviennent à la sensation pure, de lui laisser l’idéalité qu’ils avaient co
i laisser l’idéalité qu’ils avaient conférée implicitement ainsi à la sensation naissante. Si le passé, en effet, qui par hypothè
, en effet, qui par hypothèse n’agit plus, peut subsister à l’état de sensation faible, c’est donc qu’il y a des sensations impui
peut subsister à l’état de sensation faible, c’est donc qu’il y a des sensations impuissantes. Si le souvenir pur, qui par hypothè
par hypothèse n’intéresse aucune partie déterminée du corps, est une sensation naissante, c’est donc que la sensation n’est pas
e déterminée du corps, est une sensation naissante, c’est donc que la sensation n’est pas essentiellement localisée en un point d
ée en un point du corps. De là l’illusion qui consiste à voir dans la sensation un état flottant et inextensif, lequel n’acquerra
verses métaphysiques de la matière. Il faut en prendre son parti : la sensation est, par essence, extensive et localisée ; c’est
— le souvenir pur, étant inextensif et impuissant, ne participe de la sensation en aucune manière. Ce que j’appelle mon présent,
sori-moteur. De mon passé, cela seul devient image, et par conséquent sensation au moins naissante, qui peut collaborer à cette a
uissant tant qu’il demeure inutile, reste pur de tout mélange avec la sensation , sans attache avec le présent, et par conséquent
iés, par l’intermédiaire des centres, aux mêmes appareils moteurs. La sensation est instable ; elle peut prendre les nuances les
rps en même temps que représentée par l’esprit. Notre corps, avec les sensations qu’il reçoit d’un côté et les mouvements qu’il es
ulés, comme cette masse de souvenirs déborde infiniment elle-même les sensations et les mouvements de l’heure présente ; mais ces
-même les sensations et les mouvements de l’heure présente ; mais ces sensations et ces mouvements conditionnent ce qu’on pourrait
 ; — de sorte que là où les relations se détendent ou se gâtent entre sensations et mouvements, le sens du réel s’affaiblit ou dis
théorie qui ne verrait dans le cerveau qu’un intermédiaire entre les sensations et les mouvements, qui ferait de cet ensemble de
entre les sensations et les mouvements, qui ferait de cet ensemble de sensations et de mouvements la pointe extrême de la vie ment
38 (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Chapitre II. De la multiplicité des états de conscience. L’idée de durée »
que ce mode de représentation paraît tout indiqué lorsqu’il s’agit de sensations dont la cause est évidemment située dans l’espace
int de l’espace où le marcheur pourrait poser le pied ; je compte mes sensations dans l’espace même où leurs causes tangibles s’al
cessivement ; mais de deux choses l’une. Ou je retiens chacune de ces sensations successives pour l’organiser avec les autres et f
nce. Ici nous nous trouvons en présence d’une multiplicité confuse de sensations et de sentiments que l’analyse seule distingue. L
e, plutôt que de la matière. — Pourtant on compte des sentiments, des sensations , des idées, toutes choses qui se pénètrent les un
ions un peu plus haut de l’intensité de certains états psychiques. La sensation représentative, envisagée en elle-même, est quali
ion, ou pour mieux dire à un extrait, il exprimerait ce que certaines sensations , dites représentatives, ont de commun entre elles
re elles. Dans la seconde, ce serait une réalité aussi solide que ces sensations mêmes, quoique d’un autre ordre. On doit à Kant l
a nature de l’espace pour rechercher seulement par quel processus nos sensations viennent y prendre place et se juxtaposer, pour a
si dire, les unes aux autres : mais, par là même, ils considèrent les sensations comme inextensives, et établissent, à la manière
et de la conciliation que Wundt paraît en avoir tentée, c’est que les sensations par lesquelles nous arrivons à former la notion d
forme extensive de notre représentation par une espèce d’alliance des sensations entre elles : l’espace, sans être extrait des sen
alliance des sensations entre elles : l’espace, sans être extrait des sensations , résulterait de leur coexistence. Mais comment ex
e à notre conscience la synthèse des parties élémentaires. Ainsi, des sensations inextensives resteront ce qu’elles sont, sensatio
aires. Ainsi, des sensations inextensives resteront ce qu’elles sont, sensations inextensives, si rien ne s’y ajoute. Pour que l’e
e : c’est ce qui nous permet de distinguer l’une de l’autre plusieurs sensations identiques et simultanées : c’est donc un princip
ira-t-on, avec les partisans de la théorie des signes locaux, que des sensations simultanées ne sont jamais identiques, et que, pa
sement il doit y avoir dans les qualités mêmes qui différencient deux sensations une raison en vertu de laquelle elles occupent da
surtout le jeu varié de nos articulations nous procurent une série de sensations , qui ne se distinguent que par leurs qualités, et
ens opposé) nous procurer à nouveau, dans un ordre inverse, les mêmes sensations  : les rapports de situation dans l’espace se défi
eurs. Il n’a pas besoin, pour cela, de s’absorber tout entier dans la sensation ou l’idée qui passe, car alors, au contraire, il
doigt le long d’une surface ou d’une ligne me procurera une série de sensations de qualités diverses, il arrivera de deux choses
s diverses, il arrivera de deux choses l’une : ou je me figurerai ces sensations dans la durée seulement, mais elles se succéderon
il passe ne saurait revêtir pour lui la forme d’une ligne ; mais ses sensations s’ajouteront dynamiquement les unes aux autres, e
rait-on autrement l’effet d’une excitation faible et continue ? Si la sensation restait identique à elle-même, elle demeurerait i
e quelque note nouvelle. Si nous affirmons que c’est toujours la même sensation , c’est que nous songeons, non à la sensation même
e c’est toujours la même sensation, c’est que nous songeons, non à la sensation même, mais à sa cause objective, située dans l’es
ations qui se pénètrent les unes les autres, nous apercevons une même sensation s’étendant en longueur, pour ainsi dire, et se ju
nthèse pour ainsi dire qualitative, une organisation graduelle de nos sensations successives les unes avec les autres, une unité a
pace parcouru, qui nous apparaît sous forme d’une ligne de feu, et la sensation absolument indivisible de mouvement ou de mobilit
accomplit les yeux fermés se présentera à la conscience sous forme de sensation purement qualitative, tant qu’on n’aura pas songé
s ici encore un phénomène d’endosmose se produit, un mélange entre la sensation purement intensive de mobilité et la représentati
oups de marteau, les sons forment une mélodie indivisible en tant que sensations pures, et donnent encore lieu à ce que nous avons
. En un mot, notre moi touche au monde extérieur par sa surface ; nos sensations successives, bien que se fondant les unes dans le
ns l’espace homogène assure aux objets matériels : petit à petit, nos sensations se détachent les unes des autres comme les causes
es qui leur donnèrent naissance, et les sentiments ou idées comme les sensations dont ils sont contemporains. — Ce qui prouve bien
ns avaient frappé mon oreille et même ému ma conscience, mais que les sensations produites par chacun d’eux, au lieu de se juxtapo
lidifiée dans l’espace homogène. En d’autres termes, nos perceptions, sensations , émotions et idées se présentent sous un double a
ui en est cause, en adoptent les contours précis et l’immobilité. Nos sensations simples, considérées à l’état naturel, offriraien
t me répugnent aujourd’hui. Pourtant je donne encore le même nom à la sensation éprouvée, et je parle comme si, le parfum et la s
iques, mes goûts seuls avaient changé. Je solidifie donc encore cette sensation  ; et lorsque sa mobilité acquiert une telle évide
solidifier à son tour sous forme de goût. Mais en réalité il n’y a ni sensations identiques, ni goûts multiples ; car sensations e
n réalité il n’y a ni sensations identiques, ni goûts multiples ; car sensations et goûts m’apparaissent comme des choses dès que
ns l’âme humaine que des progrès. Ce qu’il faut dire, c’est que toute sensation se modifie en se répétant, et que si elle ne me p
e, à travers le mot qui la traduit. Cette influence du langage sur la sensation est plus profonde qu’on ne le pense généralement.
t. Non seulement le langage nous fait croire à l’invariabilité de nos sensations , mais il nous trompera parfois sur le caractère d
nos sensations, mais il nous trompera parfois sur le caractère de la sensation éprouvée. Ainsi, quand je mange d’un mets réputé
il porte, gros de l’approbation qu’on lui donne, s’interpose entre ma sensation et ma conscience ; je pourrai croire que la saveu
s précis ; mais ces mots, à peine formés, se retourneraient contre la sensation qui leur donna naissance, et inventés pour témoig
sensation qui leur donna naissance, et inventés pour témoigner que la sensation est instable, ils lui imposeraient leur propre st
animal ne se représente probablement pas, comme nous, en outre de ses sensations , un monde extérieur bien distinct de lui, qui soi
ions simultanées reçues par plusieurs sens. Ou bien on conserve à ces sensations leurs différences spécifiques, ce qui revient à d
39 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre quatrième. L’idée du temps, sa genèse et son action »
ophes contemporains à construire la conscience et la mémoire avec des sensations vient de ce qu’ils supposent ainsi des sensations
la mémoire avec des sensations vient de ce qu’ils supposent ainsi des sensations tout instantanées, se succédant une par une. De l
ce du rouge et du bleu sur le fond blanc, n’est-ce pas que toutes ces sensations co-existent ? D’ailleurs, toute couleur n’est per
être perçue que dans et par la coexistence. Au moment même où j’ai la sensation A, j’ai l’image-souvenir de la sensation B ; de l
e. Au moment même où j’ai la sensation A, j’ai l’image-souvenir de la sensation B ; de là la perception d’un rapport de successio
ctuelle, quelque chose qui amène la position future. De même, dans la sensation que nous avons du mouvement ou plutôt de la vie,
de la clarté ; on sait, en effet, que certains souvenirs ou certaines sensations anticipées peuvent acquérir une intensité très gr
t l’objet de l’attitude expectante, de la tendance à un complément de sensation , d’une attente de ce qui vient, au lieu que la sé
jamais de la même façon que quand elle est présente et qu’il en a la sensation complète. Il s’efforce de tirer à lui la proie qu
ce, et le bien-être qui augmente de force. En général, je discerne la sensation croissante et la sensation évanouissante, parce q
mente de force. En général, je discerne la sensation croissante et la sensation évanouissante, parce que les images des sensation
on croissante et la sensation évanouissante, parce que les images des sensations successives, les unes de plus en plus vives, les
rapprochées. En vertu d’un phénomène d’optique intérieure, toutes mes sensations ou images se disposent d’elles-mêmes en un certai
nt d’elles-mêmes en un certain ordre ; c’est une série idéale dont la sensation la plus forte et la plus complète occupe un point
e la gravure commençait de diminuer en intensité lorsque est venue la sensation du vent, et cette perception de la gravure, avec
té qu’elle avait à ce moment, s’est fondue dans la conscience avec la sensation nouvelle et forte du vent. Celle-ci, à son tour,
tour, a été en partie refoulée et diminuée dans son intensité par la sensation nouvelle de fenêtre ouverte. En même temps l’imag
d degré d’intensité, s’est combinée (ainsi que celle du vent) avec la sensation de fenêtre ouverte. Puis celle-ci, étant supplant
sensation de fenêtre ouverte. Puis celle-ci, étant supplantée par la sensation de bougie éteinte, est descendue au second degré
me, celle de la gravure au quatrième. Nous avons donc : 1er moment. —  Sensation intense de la gravure regardée. 2e moment. — Sens
1er moment. — Sensation intense de la gravure regardée. 2e moment. —  Sensation intense de vent violent ; image de la gravure des
s courants simultanés qu’ils produisent dans le cerveau. 3e moment. —  Sensation intense de fenêtre ouverte ; image du coup de ven
ois états dans l’état général de conscience à ce moment. 4e moment. —  Sensation intense de bougie éteinte ; image de la fenêtre o
ensité et de clarté qu’elle avait au moment de sa combinaison avec la sensation de fenêtre ouverte ; or, ce n’était plus que son
ui existe déjà à l’état clair et intense. Supposons maintenant que la sensation actuelle soit celle d’obscurité subite et que le
nt contredite par l’ensemble des représentations fortes, y compris la sensation même de la faim, qu’aucun animal ne concevra long
i les représentations sont reconnues comme représentations, non comme sensations immédiates. Il faut donc l’aperception de la repr
yeux, « se laisse percevoir en un seul moment par un grand nombre de sensations actuelles ayant des différences spécifiques (sign
oilà le futur ; il sort, se rapproche, et, à mesure qu’il avance, les sensations de la niche s’éloignent, disparaissent presque, p
temps. — Oui, mais encore faut-il que le contraste des résidus et des sensations existe, et il ne peut exister que dans le sentime
que notre mesure est toute musculaire. Nous avons continuellement des sensations de tension et de relâchement des muscles, bien qu
l’a priori. En outre, il croit « que cette loi agit dès les premières sensations de l’animal, que l’animal ne peut sentir ni se dé
ccession après avoir fait l’expérience répétée d’un certain nombre de sensations et appétitions successives en fait. La théorie de
la comparaison soit possible. En vain dira-t-on que l’on compare une sensation avec un souvenir ; si, au moment même où je revoi
que je vois la mer pour la seconde fois et que je la reconnais. Toute sensation présente paraîtrait nouvelle si, en même temps, i
e si, en même temps, il n’y avait pas une image mnémonique de la même sensation et si la conscience ne les apercevait pas toutes
existence de plusieurs états, la vie mentale serait une succession de sensations isolées. C’est cette conscience de la co-existenc
sentes à la fois. Une simple conception est elle-même un complexus de sensations possibles et, pour saisir ce complexus, il faut e
as un cerveau capable de sentir, nous ne sentirions pas ; que, si nos sensations n’étaient pas successives, nous ne les sentirions
tirions pas successivement ; que, s’il ne restait rien de la première sensation lors de la seconde, nous n’aurions pas de mémoire
s intuitions. » Nous nions encore, avec Guyau, cette proposition. Une sensation , nous l’avons vu, peut être éprouvée sans représe
tout seul et comme un « objet ». Je me représente des successions de sensations , de passions, de plaisirs, de peines, de volition
ible : regardez-y de près, vous y découvrirez une conscience vague de sensations , d’appétitions, de vie et surtout de mouvement. P
nt que tel, affecter notre sensibilité, ni nous donner à lui seul une sensation  ? Kant se réfute ainsi lui-même. Toutes les objec
dire), une représentation où l’on ne trouve rien qui se rapporte à la sensation . » Mais comment vous représenter la succession de
résenter la succession des phénomènes, c’est-à-dire la succession des sensations réelles ou virtuelles, sans rien qui se rapporte
des sensations réelles ou virtuelles, sans rien qui se rapporte à la sensation  ? Si, par impossible, vous videz complètement vot
arriver à la conception bâtarde du néant. L’intuition d’une forme des sensations prétendue pure n’est elle-même qu’une image des s
forme des sensations prétendue pure n’est elle-même qu’une image des sensations à l’état vague et confus. Kant prend le dernier f
ues à ceux de Kant, soutenir que nous ne pouvons-nous représenter une sensation ou état quelconque de conscience sans une certain
.   C’est une loi que, si je regarde une croix rouge, j’éprouverai la sensation du rouge, et que, si je reporte les yeux sur du b
t à la constitution cérébrale ? Les lois qui nous font éprouver telle sensation d’odeur quand se dégage le chlore sont-elles a pr
s. La question est de savoir s’il faut, au lieu du jeu des lois de la sensation , de l’émotion et de l’appétit, invoquer une loi t
roient (parmi lesquels M.Rabier), commettent l’ignoratio elenchi. Nos sensations , comme telles, sont irréductibles ; dans tous les
es pour les connaître. De même pour le temps : l’être qui n’aurait ni sensations successives, ni appétitions successives, ni réfle
sations successives, ni appétitions successives, ni réflexion sur ces sensations et sur leur mode d’arrangement sériel, cet être-l
40 (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VI »
l doit-il être ? De ce principe que les choses ne sont qu’en tant que sensations , que rien n’existe si ce n’est des sensations, qu
ne sont qu’en tant que sensations, que rien n’existe si ce n’est des sensations , que la vie est une suite de sensations, de ce pr
rien n’existe si ce n’est des sensations, que la vie est une suite de sensations , de ce principe (évident, quelles que soient les
que doit descendre ; l’homme, étant d’essence sensationnel, vivant de sensations , est nécessairement besogneux de sensations, et,
e sensationnel, vivant de sensations, est nécessairement besogneux de sensations , et, besogneux de sensations, il veut les séries
sations, est nécessairement besogneux de sensations, et, besogneux de sensations , il veut les séries sensationnelles plus intenses
ra plus intense si elle est plus homogène, c’est-à-dire si, parmi les sensations qui la composent, les sensations du même ordre lo
homogène, c’est-à-dire si, parmi les sensations qui la composent, les sensations du même ordre logique admettent l’entremêlement d
me ordre logique admettent l’entremêlement d’un moins grand nombre de sensations d’un ordre logique différent. Dans la suite de se
d nombre de sensations d’un ordre logique différent. Dans la suite de sensations qu’est la vie, à côté de l’ensemble de sensations
t. Dans la suite de sensations qu’est la vie, à côté de l’ensemble de sensations hétérogènes qu’est la réalité, — créer des séries
de l’inconscience, longtemps n’ayant rien que les confuses suites des sensations nées en eux du tourbillonnant spectacle des chose
llonnant spectacle des choses, et peu à peu connaissant le besoin des sensations plus intenses donc plus homogènes en leurs suites
n contemplée, un combat par exemple, cela était pour eux une série de sensations déjà plus vive, plus intéressante, par un certain
, plus intéressante, par un certain reculement et une élimination des sensations étrangères au combat, par l’accumulation des sens
imination des sensations étrangères au combat, par l’accumulation des sensations suivies du combat et leur prépondérance ; mais ce
fictif par les spectateurs qui le contemplent et conséquemment d’une sensation moins éparse, plus homogène, plus intense que le
pparaissait, et libre de soucis étrangers, toute drue d’elle-même, la sensation des divinités implacables aux Atréides surgissait
e soient tues, alors le philosophe, n’ayant plus en son esprit que la sensation des paroles récitées et donnant à ces paroles tou
la vie, le second degré de l’art, après la primitive élimination des sensations étrangères à l’objet artistique, par la restricti
es sensations étrangères à l’objet artistique, par la restriction des sensations à un seul ordre sensitif ; et, après l’art théâtr
eux des arts ! quel est, nous demandons-nous, le rapport des sons aux sensations qu’ils engendrent ? redoutable question, dont la
s’exhalassent les innommables et informes et multiples et exubérantes sensations de la mer sur les plages ; et c’eût été des terre
gnes ni en mots ; et de ce que le premier de ces arts est l’agent des sensations tactiles, le second des sensations intellectuelle
remier de ces arts est l’agent des sensations tactiles, le second des sensations intellectuelles, le troisième des passionnelles ;
rieure, la nécessaire union de ces arts afin de susciter en l’âme les sensations d’une vie complète ; si, dès le début, le dévelop
t suivi cette loi essentielle : la majoration, en chaque artiste, des sensations de l’ordre de son art, et la diminution des autre
C’est une déviation, oui, une transformation, une transposition de la sensation  ; certes, une infirmité, mais qu’est l’art, sinon
n’est-il pas nécessaire que ce littérateur exprime littérairement des sensations que d’autres auraient eues picturales ou musicale
de toute cette vie ; son âme d’artiste comprendra la complétude de la sensation , mais son âme de littérateur la littérarisera, et
’effet des hérédités ! Et le peintre, mêmement, percevra ses majeures sensations picturalement ; tel, le musicien sera supérieurem
e point le suprême accomplissement de cet idéal d’intensification des sensations , cette réduction de la sensation à un mode de sen
de cet idéal d’intensification des sensations, cette réduction de la sensation à un mode de sentir unique ? Notons ici ce phénom
littérateur et de musicien. L’artiste spécial, pensant et disant ses sensations en son mode spécial d’art, ce ne sera pourtant pa
ar les circonstances, et tourmenté dans ses littératures du besoin de sensations picturales, et torturant les mots pour leur expri
en sa spécialité, voici : une peinture, où sous la pure évocation des sensations linéaires de la nature pointent les flux d’idées
t entraînées au seul tourbillon des innommables, des irreprésentables sensations qui sont l’objet de la musique ; arts spéciaux, e
 ; une agonie d’amour, et une agonie d’amour ; nul mot qui ajoute une sensation dans le drame émotionnel ; et tous les mots que p
emple d’un couronnement, une œuvre d’art donnant la somme majeure des sensations par le moyen de la musique ; car je définirai : l
dans son Bayreuth inauguré, pouvait tenter l’œuvre synthétique de la sensation humaine qui fut le Parsifal. Ainsi employa-t-il l
s une musique riche de toutes les puissances détournées de toutes les sensations , et pour nos faiblesses d’intelligences commentée
du Parsifal. — Wagner entreprit, dans le Parsifal, la synthèse de la sensation humaine ; j’entends, non plus l’évocation de quel
de la sensation humaine ; j’entends, non plus l’évocation de quelques sensations , mais l’évocation de l’ensemble des sensations qu
’évocation de quelques sensations, mais l’évocation de l’ensemble des sensations qui sont l’homme ; l’expression de l’homme, autre
es du quadruple drame. Dans, le désir d’amour est le mobile de toutes sensations  ; ce n’est plus l’essai d’une synthèse universell
ncore le désir de l’accomplissement. Richard Wagner conçut que toutes sensations procédaient de cette loi, et qu’en elle se synthé
ements intellectuels il vivait l’universelle aspiration. Prodigieuses sensations , les siennes, à contempler et à vivre le monde ha
e monde haletant après le mieux ! Et comment, artiste, sentait-il ces sensations  ? en musicien ; c’était une âme musicale qui perc
41 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Taine »
uis longtemps, et tombé derrière la tapisserie ! Et de fait, c’est la sensation transformée de Condillac qui est le fond du livre
irait à quelques pages dont l’idée même ne lui appartiendrait pas : «  Sensation et image, — dit-il en commençant, — voilà toute l
nsi, la grande réserve de Leibnitz, qui disait que tout était dans la sensation , excepté l’intelligence elle-même, est envoyée pa
r ! « La loi fondamentale, — continue-t-il, — c’est la tendance de la sensation et de l’image à renaître. » Et si c’est toute l’i
a, c’est aussi tout le livre. Le reste n’est que la monographie de la sensation , faite, refaite, reprise cent fois, copiée partou
lle-même. « Les événements moraux — dit-il ailleurs — ne sont que des sensations transformées ou déformées. » Et, allant toujours 
e Condillac est dépassé de beaucoup par son tendre fils. En effet, la sensation transformée, c’était tout l’homme dans Condillac,
Condillac, mais dans Taine, l’homme n’est que la possibilité de cette sensation . Nous ne sommes donc tous (qui pouvait s’en doute
sommes donc tous (qui pouvait s’en douter ?) que des possibilités de sensation et d’image. « On ne connaît, — dit-il majestueuse
naît, — dit-il majestueusement, — on ne connaît les êtres que par les sensations qu’ils nous donnent. » Et pour nous montrer comme
e lui-même, — (pourquoi lui-même ?) — il la fait tinter ; et voilà la sensation . » Ainsi, nous ne sommes en réalité que des possi
ement, je n’ai qu’à examiner le principe premier de Taine, qui est la sensation , quoi qu’elle devienne. Or, je sais où la sensati
Taine, qui est la sensation, quoi qu’elle devienne. Or, je sais où la sensation , affirmée comme étant l’intelligence elle-même, p
et ne nous fait pas la moindre illusion. Toutes ces constructions de sensations , toutes ces reviviscences d’images, toutes ces ét
t la tête de l’homme : Dieu, l’âme et le devoir, à n’être qu’une vile sensation , un ridicule bruit de sonnette dont on tire le co
42 (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre IX. La pensée est-elle un mouvement ? »
des phénomènes lumineux, cause qui subsiste pendant, avant, après la sensation , et indépendamment d’elle ; d’autre part, la sens
vant, après la sensation, et indépendamment d’elle ; d’autre part, la sensation lumineuse elle-même, qui n’est rien en dehors du
e chose qui subsiste dans l’absence de tout sujet sentant et de toute sensation actuelle, serait un mouvement vibratoire d’un mil
les déterminent une action inconnue, à la suite de laquelle a lieu la sensation de lumière. Ce que nous appelons lumière nécessit
elle n’existe que par le sujet sentant, et en lui ; elle est déjà une sensation consciente — et — à quelque degré — une idée. La
ne sensation consciente — et — à quelque degré — une idée. La lumière sensation est donc profondément différente de la lumière ob
matière, la première est une affection du moi. — Mais, dira-t-on, la sensation de lumière est au moins un phénomène nerveux, un
 : il ne devient lumière que lorsque le moi est apparu et avec lui la sensation consciente. Comment se fait ce passage ? C’est ce
ations du cerveau à la pensée et celui des vibrations de l’éther à la sensation lumineuse, car c’est une seule et même chose, la
éther à la sensation lumineuse, car c’est une seule et même chose, la sensation étant déjà une pensée. Le second argument dont on
os sens, produit sur nos organes un certain effet que l’on appelle la sensation de chaleur, et par suite on a donné le nom de cha
se qui produit cet effet ; mais cette cause est très-différente de la sensation qu’elle produit. Le feu n’a pas chaud, la glace n
autre est froide, parce qu’ils sont l’un et l’autre cause de ces deux sensations contraires. Eh bien ! cette cause extérieure inco
mot, une même cause peut, selon les circonstances, produire tantôt la sensation de chaleur sur un sujet sentant, tantôt un phénom
philosophique et réfléchie, mais d’une conscience proportionnée à la sensation même. Or, la chaleur objective étant déjà un mouv
se communiquant à nos nerfs, produit dans le moi ou dans l’esprit la sensation de chaleur, et tantôt, se communiquant aux corps
mment ce qui est extérieurement mouvement détermine intérieurement la sensation de chaleur ; mais c’est là, je le répète, ce qui
l’âme. Cet intermédiaire est le système nerveux, et comme toutes les sensations venant par des voies différentes ont besoin de se
d’où il suit que le cerveau n’est pas seulement l’organe central des sensations , le sensorium commune, il est l’organe de l’imagi
43 (1911) La valeur de la science « Troisième partie : La valeur objective de la science — Chapitre XI. La Science et la Réalité. »
us. Et comme ces raisonnements paraissent s’appliquer au monde de nos sensations , nous croyons pouvoir conclure que ces êtres rais
mes bien forcés de conclure : Pas de discours, pas d’objectivité. Les sensations d’autrui seront pour nous un monde éternellement
sensations d’autrui seront pour nous un monde éternellement fermé. La sensation que j’appelle rouge est-elle la même que celle qu
ifier. Supposons qu’une cerise et un coquelicot produisent sur moi la sensation A et sur lui la sensation B et qu’au contraire un
rise et un coquelicot produisent sur moi la sensation A et sur lui la sensation B et qu’au contraire une feuille produise sur moi
lui la sensation B et qu’au contraire une feuille produise sur moi la sensation B et sur lui la sensation A. Il est clair que nou
u contraire une feuille produise sur moi la sensation B et sur lui la sensation A. Il est clair que nous n’en saurons jamais rien
air que nous n’en saurons jamais rien ; puisque j’appellerai rouge la sensation A et vert la sensation B, tandis que lui appeller
ns jamais rien ; puisque j’appellerai rouge la sensation A et vert la sensation B, tandis que lui appellera la première vert et l
our lui comme pour moi, la cerise et le coquelicot produisent la même sensation , puisqu’il donne le même nom aux sensations qu’il
uelicot produisent la même sensation, puisqu’il donne le même nom aux sensations qu’il éprouve et que je fais de même. Les sensati
le même nom aux sensations qu’il éprouve et que je fais de même. Les sensations sont donc intransmissibles, ou plutôt tout ce qui
is impénétrable. Mais il n’en est pas de même des relations entre ces sensations . À ce point de vue, tout ce qui est objectif est
ne soit transmissible, et par conséquent que les relations entre les sensations peuvent seules avoir une valeur objective. On dir
est commune à tous les hommes, est la preuve que les qualités de nos sensations sont aussi les mêmes pour tous les hommes et par
t que cette émotion est provoquée chez Jean comme chez Pierre par les sensations auxquelles Jean et Pierre donnent le même nom ou
re donnent le même nom ou par les combinaisons correspondantes de ces sensations  ; soit que cette émotion soit associée chez Jean
ces sensations ; soit que cette émotion soit associée chez Jean à la sensation A que Jean appelle rouge, tandis que parallèlemen
le rouge, tandis que parallèlement elle est associée chez Pierre à la sensation B que Pierre appelle rouge ; soit mieux parce que
parce que cette émotion est provoquée, non par les qualités mêmes des sensations , mais par l’harmonieuse combinaison de leurs rela
leurs relations dont nous subissons l’impression inconsciente. Telle sensation est belle, non parce qu’elle possède telle qualit
ordonné peut n’en avoir non plus aucune, s’il ne correspond pas à des sensations effectivement éprouvées. Il me semble superflu de
s et insaisissables parce que ce ne sont pas seulement des groupes de sensations , mais des groupes cimentés par un lien constant.
croyance aux objets extérieurs. Ces derniers sont réels en ce que les sensations qu’ils nous font éprouver nous apparaissent comme
44 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre premier. La sélection et la conservation des idées dans leur relation à l’appétit et au mouvement. »
faire s’écouler l’espace sous la forme successive du temps, c’est la sensation  ; fixer le temps sous les formes simultanées de l
un élément qu’on n’y saurait réduire : non pas l’esprit pur, mais la sensation même, avec l’appétit qui en est inséparable. I
t un retentissement ou un renouvellement plus ou moins affaibli de la sensation . On peut regarder la chose comme démontrée par la
ne manière analogue. L’image a lieu dans les centres cérébraux que la sensation même avait fini par ébranler, mais elle a lieu en
le entraîne ou tend à provoquer des mouvements analogues à ceux de la sensation . Parfois l’image suit immédiatement la sensation
alogues à ceux de la sensation. Parfois l’image suit immédiatement la sensation et se produit dans l’organe même du sens. Un coup
On sait que la perception d’un objet coloré est souvent suivie d’une sensation qui nous fait voir l’objet avec les mêmes contour
ce que les nerfs du rouge sont fatigués par l’image tout comme par la sensation même, que les nerfs du vert vibrent ensuite presq
nfondons pas entièrement, comme Bain, Spencer et Taine, l’image et la sensation , entre lesquelles il n’y aurait plus d’autre diff
’y aurait plus d’autre différence que celle d’intensité. Même dans la sensation , une différence d’intensité entraîne toujours ave
e une différence de qualité, à plus forte raison quand on passe de la sensation à l’image. Il n’en est pas moins vrai qu’il y a,
ntes. L’image étant ainsi, sous certains rapports, une répétition des sensations , émotions, pensées, accompagnée de mouvements cér
ssent, sous une certaine forme, pendant la vie entière et à ce qu’une sensation pût reparaître en l’absence de sa cause, comme le
e et typique. Malgré les analogies qui existent entre les résidus des sensations et les images photographiques, le terme de compar
énomène mental élémentaire : l’émotion suivie de réaction motrice, la sensation suivie d’appétition, dont l’acte réflexe n’est qu
ychologique, elle a lieu en vertu de la loi parallèle qui fait qu’une sensation agréable ou désagréable est suivie d’un effort vo
n est vraiment l’essentiel, il faut donc ajouter au mouvement : 1° la sensation ou le germe de la sensation ; 2° la réaction appé
il faut donc ajouter au mouvement : 1° la sensation ou le germe de la sensation  ; 2° la réaction appétitive, intellectuelle et mo
core mécanique dans la reproduction des impressions comprend : 1° les sensations consécutives ou post-sensations, dues à la persis
t qu’on vient de regarder au microscope et qu’on ne regarde plus. Ces sensations consécutives sont un vrai remous mécanique des vi
la vue, après avoir été positives, elles deviennent négatives. 2° Les sensations récurrentes, comme la vision soudaine d’un objet
ans que l’organe du sens soit affecté. 3° Les hallucinations sont des sensations véritables, quoique maladives, et ne sont pas seu
ès probable, ainsi que Ward le soutient, qu’elles enveloppent quelque sensation pathologique qui sert de centre à tout le reste.
rde sa pipe noire sur le mur opposé ; puis, fermant les yeux, il a la sensation de son lit en noir et de la pipe en blanc ; mais
a sensation de son lit en noir et de la pipe en blanc ; mais les deux sensations consécutives lui apparaissent sur le même plan, a
ous, ce qui distingue essentiellement l’image mnémonique primaire des sensations consécutives ou récurrentes, c’est qu’elle est le
t une concentration quelconque de l’aperception par l’appétition. Les sensations consécutives ou récurrentes, au contraire, sont d
s d’adaptation musculaire, ni le ton émotionnel qui appartiennent aux sensations . Elle reproduit moins l’intensité des constituant
orts. Les états de conscience primitifs sont donc ou des actes ou des sensations , et les émotions sont des intermédiaires. A vrai
in état vague et général de la conscience qui est commun à toutes les sensations pénibles et qui doit correspondre à la réaction g
oir c’est faire. Il y a toutefois une différence importante entre les sensations et les émotions, sous le rapport de leurs formes
ormes idéales, pour employer le langage de Spencer. La forme vive des sensations est causée par une excitation directe venant de l
rales du système nerveux ; de là résulte un contraste marqué entre la sensation actuelle produite par un objet et la sensation-so
toujours sensiblement identique, si on fait abstraction de toutes les sensations concomitantes et de tous les mouvements concomita
45 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. John Stuart Mill — Chapitre II : La Psychologie. »
il signifie ce qui sent. » Les phénomènes qui le manifestent sont les sensations , les idées, les émotions et les volitions81. La c
ent que dans la conscience et par la conscience : avoir une idée, une sensation , c’est en réalité avoir conscience d’une idée, d’
pressions, l’affection n’atteint pas les centres, et que par suite la sensation n’a pas lieu. De même pour l’association latente 
d de plus en plus probable) que tous nos sentiments, comme toutes nos sensations , ont pour antécédents physiques un état particuli
t. Nous n’avons la notion du non-moi qu’après avoir éprouvé nombre de sensations , selon des lois fixes et en groupes ; et il n’est
s lois fixes et en groupes ; et il n’est pas croyable que la première sensation que nous éprouvons, éveille en nous aucune notion
oi, sujet et objet, esprit et matière, se réduit à l’opposition de la sensation considérée subjectivement, et de la sensation con
it à l’opposition de la sensation considérée subjectivement, et de la sensation considérée objectivement. Il y a, d’une part, la
vement. Il y a, d’une part, la série des états de conscience (dont la sensation fait partie) qui est le sujet de la sensation ; e
de conscience (dont la sensation fait partie) qui est le sujet de la sensation  ; et, d’autre part, le groupe de possibilité perm
sensation ; et, d’autre part, le groupe de possibilité permanente de sensation , en partie réalisé dans la sensation actuelle, et
upe de possibilité permanente de sensation, en partie réalisé dans la sensation actuelle, et qui est l’objet de la sensation. Par
n partie réalisé dans la sensation actuelle, et qui est l’objet de la sensation . Parmi nos sensations, nous avons coutume de cons
la sensation actuelle, et qui est l’objet de la sensation. Parmi nos sensations , nous avons coutume de considérer les unes surtou
ans leur rapport avec un ou plusieurs groupes de cette possibilité de sensation que nous appelons l’objet. « La différence entre
nous appelons l’objet. « La différence entre ces deux classes de nos sensations répond à la distinction faite, par la majorité de
de ces trois éléments. Dans ce groupe de possibilités permanentes de sensation que nous appelons objet, la possibilité permanent
es de sensation que nous appelons objet, la possibilité permanente de sensations tactiles et musculaires forme un groupe dans le g
s fondamental que le reste, et dont toutes les autres possibilités de sensation renfermées dans le groupe semblent dépendre. Ce n
, la plus fondamentale est la résistance, qui nous est donnée par les sensations musculaires. Comme le sentiment de la résistance
Comme le sentiment de la résistance est invariablement accompagné de sensations tactiles, du contact de notre peau avec quelque o
il en résulte, en vertu de la loi d’association inséparable, que les sensations de contact et de résistance deviennent indissolub
rapporté spontanément à quelque cause externe. Par l’association, nos sensations de toucher sont devenues représentatives des sens
ociation, nos sensations de toucher sont devenues représentatives des sensations de résistance, avec lesquelles elles coexistent h
istent habituellement ; comme les diverses nuances de couleurs et les sensations musculaires, qui accompagnent les divers mouvemen
pagnent les divers mouvements de l’œil, deviennent représentatifs des sensations de toucher et de locomotion. La seconde des quali
guement. Bornons-nous donc à résumer la doctrine en quelques mots. La sensation de mouvement musculaire, non empêché, constitue n
musculaire, non empêché, constitue notre notion de l’espace vide ; la sensation de mouvement musculaire empêché, notre notion de
ensibilité organique ; parce que c’est un fait reconnu que toutes les sensations ou idées éprouvées, sous une impression vive, s’a
46 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre X : M. Jouffroy psychologue »
culté. Il fit voir à tout le monde que nous avons connaissance de nos sensations , de nos idées, de nos plaisirs, de nos peines, de
homme ordinaire, apercevant un objet beau, remarquera en lui-même une sensation de plaisir, et rien de plus ; le psychologue démê
dans sa main. Je prends une analyse célèbre par sa finesse, celle des sensations agréables et désagréables. C’est un fagot tout ge
réablement affectée commence par s’épanouir, pour ainsi dire, sous la sensation  ; elle se dilate et se met au large, comme pour a
sous le plaisir. La contraction est le premier mouvement qui suive la sensation pénible. Mais ce premier mouvement ne tarde pas à
imprégner du suc exquis de la chair rose et juteuse, et vous avez une sensation de saveur. Voilà le point de départ. Vous considé
saveur. Voilà le point de départ. Vous considérez attentivement cette sensation délicieuse ; momentanément les autres sensations
z attentivement cette sensation délicieuse ; momentanément les autres sensations s’effacent sous sa prépondérance ; vous avez du p
e main, à la porter une seconde fois dans votre bouche. Comptons : 1° sensation agréable ; 2° idées agréables à propos de la pêch
magine que, par épanouissement, M. Jouffroy entend cet agrément de la sensation proprement dite et de toutes les idées suggérées
sement et de la joie. Cette joie et cet épanouissement n’étant que la sensation et les idées en tant qu’agréables, il est aussi i
’agréables, il est aussi impossible d’omettre quand on les décrit, la sensation et les idées qu’il est impossible, quand on décri
e métaphore fausse. C’est la connaissance qui, appliquée d’abord à la sensation , se porte ensuite vers la pêche, et la connaissan
, mais simplement le passage d’une idée à une autre ; ayant aperçu la sensation , nous apercevons la pêche qui est sa cause. Trois
ite du plus grand bien est plus forte que les autres idées et que les sensations elles-mêmes. Le plus grand bien étant conçu, tout
cause. — Et nous aussi. — L’essentiel, ce n’est pas telle idée, telle sensation , telle résolution, qui passera tout à l’heure, qu
e distincte et durable : c’est le bâton d’ambre ; puis des idées, des sensations , des peines, des plaisirs : ce sont les petites p
contraire, et nous ne croyons pas que l’âme soit distincte des idées, sensations et résolutions que nous remarquons en nous. Notre
ésolutions que nous remarquons en nous. Notre avis est que les idées, sensations et résolutions, sont des tranches ou portions int
ient enlevés, il n’y aurait plus de planche ; et si toutes les idées, sensations , résolutions disparaissaient, il n’y aurait plus
and vous dites : Je souffre, je jouis, je pense, je veux, je sens, la sensation , la résolution, la pensée, la jouissance, la souf
sur la perception extérieure. Que disent-ils ? Que l’objet excite une sensation dans notre main froissée, et qu’à la suite de la
excite une sensation dans notre main froissée, et qu’à la suite de la sensation nous concevons et affirmons l’objet. J’en savais
47 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre premier. La solidarité sociale, principe de l’émotion esthétique la plus complexe »
ement. 3° Transmission par l’odorat. 4° Par l’ouïe et la vue. — Toute sensation est une sensation de mouvement, et tout sensation
sion par l’odorat. 4° Par l’ouïe et la vue. — Toute sensation est une sensation de mouvement, et tout sensation de mouvement prov
et la vue. — Toute sensation est une sensation de mouvement, et tout sensation de mouvement provoque un mouvement sympathique—.
ussi la transmission de mouvements bien plus complexes accompagnés de sensations . « Si, dans une autre chambre, dit M. Pierre Jane
rieures de l’évolution, un rôle considérable dans la transmission des sensations et émotions. Ce rôle est évident chez les société
marques auxquelles nous reconnaissons les sentiments esthétiques. Les sensations de l’ouïe et de la vue semblent d’abord comme abs
il qui met en mouvement nos nerfs optiques. Au fond, il n’y a que des sensations de mouvement, et, dans toute sensation de mouveme
es. Au fond, il n’y a que des sensations de mouvement, et, dans toute sensation de mouvement, on peut voir une imitation plus ou
t voir une imitation plus ou moins élémentaire du mouvement perçu. La sensation du cri d’angoisse, c’est ce cri nous traversant t
étique et d’élargir le domaine du beau15. Le caractère esthétique des sensations , en effet, nous paraît dépendre beaucoup moins de
n d’autres termes, c’est le milieu de la conscience, bien plus que la sensation brute, qui explique et constitue l’émotion esthét
le-ci est, selon nous, un élargissement, une sorte de résonance de la sensation dans notre conscience tout entière, surtout dans
aussitôt sur tout le système nerveux, et qu’il n’est peut-être pas de sensation réellement indifférente pour l’ensemble de l’orga
nt indifférente pour l’ensemble de l’organisme. Selon. M. Féré, toute sensation , est suivie d’une augmentation de nos forces nerv
ermant une variété unifiée, qui ne soit plus ou moins esthétique. Une sensation ou un sentiment simple ne saurait guère être esth
urait guère être esthétique, tandis qu’il est peu de sentiments et de sensations , quelle que soit leur humble origine, qui ne puis
ez, en marchant, un parfum de réséda, et vous n’éprouvez guère qu’une sensation agréable. Repassez près de la fenêtre : le pot de
mbaumant. On peut presque à volonté faire passer tour à tour une même sensation du domaine du simple plaisir dans le domaine du p
chos dans votre conscience entière ; soyez distrait de nouveau, et la sensation , s’isolant, se fermant, redeviendra simplement ag
le sentiment du beau. L’art peut, pour cela, se servir seulement des sensations , qu’il gradue d’une manière plus ou moins ingénie
N’oublions pas d’ailleurs que, pour être absolument inexpressive, une sensation devrait être isolée, détachée dans l’esprit ; il
nes de ce nom procèdent d’une manière toute différente : pour eux, la sensation pure et simple n’est pas le but ; elle est un moy
revivons une portion de notre vie. Nous retrouvons un fragment de nos sensations , ; de nos sentiments, de notre visage intérieur d
nôtre et rapprochée de la nôtre par l’artiste : au plaisir direct des sensations agréables (sensation du rythme des sons ou de l’h
la nôtre par l’artiste : au plaisir direct des sensations agréables ( sensation du rythme des sons ou de l’harmonie des couleurs)
48 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. James Mill — Chapitre II : Termes abstraits »
: une ligne, une surface, un volume. Nous devons ces idées à diverses sensations parmi lesquelles il faut compter avant tout celle
compter avant tout celles dues au toucher et à faction musculaire. La sensation ou les sensations que nous marquons par le mot ré
t celles dues au toucher et à faction musculaire. La sensation ou les sensations que nous marquons par le mot résistant, semblent
deviennent prédominantes. Mais chez l’aveugle-né, il n’existe que la sensation des qualités tactiles, c’est-à-dire de la résista
ticularités d’une bataille ou il commandait, il y a une succession de sensations ou d’idées qui traverse son esprit. Dans cette su
strait de « mouvant. » Ce que nous avons donc à chercher, ce sont les sensations sur lesquelles nous nous fondons pour appeler un
soit l’œil qui nous informe du mouvement, ce n’est pas cependant des sensations de la vue que l’idée de mouvement est dérivée. Ce
voir le mouvement. Cette idée nous vient, comme celle d’étendue, des sensations musculaires et tactiles. L’aveugle-né a l’idée de
e l’action de notre propre corps. Je touche quelque chose, et j’ai la sensation de résistance, l’idée de résistance étant ce qu’i
mon doigt, tout en touchant l’objet. Cette action implique certaines sensations  ; je les combine avec l’objet et avec mon doigt,
oigt mû. Notre idée d’un corps qui se meut consiste dans une somme de sensations successives ; somme où l’état présent est joint,
49 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Résumé et conclusion »
sit dans la science, c’est-à-dire de la contingence avec laquelle nos sensations paraissent se succéder au déterminisme qui lie le
ut quel intérêt cette conscience aurait à laisser échapper entre deux sensations , par exemple, les intermédiaires par lesquels la
qui demeurent alors obscurs, soit qu’on érige ces intermédiaires en «  sensations possibles », selon l’expression de Mill, soit qu’
n ; le réalisme kantien y voit un milieu idéal où la multiplicité des sensations se coordonne ; mais pour l’un et pour l’autre ce
soit qu’il ait la fonction, toute spéculative encore, de fournir aux sensations le moyen de se coordonner entre elles. De sorte q
d’un côté une réalité extérieure multiple et divisée, de l’autre des sensations étrangères à l’étendue et sans contact possible a
ce corps et des autres corps, nous est donnée à la fois sous forme de sensations et sous forme d’image. Dans cette intériorité de
rme de sensations et sous forme d’image. Dans cette intériorité de la sensation affective consiste sa subjectivité, dans cette ex
vons poursuivie à travers tout le cours de notre travail. On veut que sensation et perception existent pour elles-mêmes ; on leur
entre elles qu’une différence de degré. Alors, profitant de ce que la sensation affective n’est que vaguement localisée (à cause
tout de suite inextensive ; et on fait de ces affections diminuées ou sensations inextensives les matériaux avec lesquels nous con
condamne à n’expliquer ni d’où viennent les éléments de conscience ou sensations , qu’on pose comme autant d’absolus, ni comment, i
ons, qu’on pose comme autant d’absolus, ni comment, inextensives, ces sensations rejoignent l’espace pour s’y coordonner, ni pourq
tion pure, c’est-à-dire l’image, qu’on doit se donner d’abord. Et les sensations , bien loin d’être les matériaux avec lesquels l’i
rps dans tous les autres. V. Mais tant que nous en restons à la sensation et à la perception pure, on peut à peine dire que
n’agit plus, mais pourrait agir, ce qui agira en s’insérant dans une sensation présente dont il empruntera la vitalité. Il est v
visée en corpuscules, par exemple, de l’autre une conscience avec des sensations par elles-mêmes inextensives qui viendraient se p
donnée à l’intuition immédiate. Ce qui est donné, ce ne sont pas des sensations inextensives : comment iraient-elles rejoindre l’
ubtilisant au contraire, c’est en la faisant tour à tour dissoudre en sensations affectives et évaporer en contrefaçons des idées
es et évaporer en contrefaçons des idées pures, que nous obtenons ces sensations inextensives avec lesquelles nous cherchons vaine
une des extrémités, une étendue indéfiniment divisible, à l’autre des sensations absolument inextensives. Et il crée ainsi l’oppos
ère. Supposez en effet que les qualités des choses se réduisent à des sensations inextensives affectant une conscience, en sorte q
ulables s’accomplissant dans l’espace, vous devrez imaginer entre ces sensations et ces changements une incompréhensible correspon
s, soit déjà quelque chose de la conscience, déjà quelque chose de la sensation . Il serait cette même sensation diluée, répartie
conscience, déjà quelque chose de la sensation. Il serait cette même sensation diluée, répartie sur un nombre infiniment plus gr
, répartie sur un nombre infiniment plus grand de moments, cette même sensation vibrant, comme nous disions, à l’intérieur de sa
50 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre troisième. L’appétition »
admettant même que le sentiment d’effort musculaire se ramenât à des sensations musculaires afférentes, sans mélange d’aucun sent
’impuissance à réaliser pleinement, par le moyen d’une pure idée, les sensations et émotions de plaisir attachées au jeu. Il ne su
de se représenter la corde et le saut pour actualiser pleinement les sensations que produirait la corde enveloppant le corps de s
veloppant le corps de son cercle mouvant, ni l’ivresse attachée à ces sensations . L’idée du saut, à la corde, restant une simple i
d’elle ; 2° les mouvements commencés par l’idée ne trouvent point des sensations de saut et de jeu capables d’une intensité adéqua
pour réaliser le mouvement, l’idée est impuissante pour réaliser les sensations  ; elle produit donc à la fois : 1° un sentiment v
mouvements, 2° un sentiment vif d’impuissance pour la réalisation des sensations  : il en résulte une puissance arrêtée, contrariée
n’y parvient pas ; ou plutôt l’idée tend, par le mouvement, à devenir sensation , à acquérir ainsi cette intensité suprême qui est
déployer notre activité motrice sans objet. Ce sont probablement les sensations d’innervation, accompagnées par celles de contrac
sible par des complications purement mécaniques d’actes réflexes. Les sensations ont ce caractère qu’elles entrent, comme on l’a d
onscience, nous n’y trouvons rien qui explique pourquoi nous avons la sensation de lumière soudaine. C’est précisément pour cela
umière soudaine. C’est précisément pour cela que nous objectivons les sensations , que nous prolongeons hors de notre conscience la
moutons. » D’où vient une telle diversité de mouvements avec la même sensation pour point de départ ? On peut à coup sûr répondr
 ? On peut à coup sûr répondre que l’effet mécanique consécutif de la sensation n’est pas le même dans les divers cerveaux, que c
ents se suffisaient à eux-mêmes dans la réalité, il n’y aurait pas de sensations , ni déplaisirs, ni de pensées, ni d’appétitions.
d’un individu donné, et qui provient de ce que, dans la multitude des sensations que l’individu éprouve, il y en a seulement un pe
déterminée. De là résulte le triage associant tels mouvements à telle sensation qui nous intéresse par tel plaisir ou telle peine
s la représenter, c’est-à-dire l’imaginer sous la forme passive d’une sensation affaiblie. Le sujet, quelle qu’en soit la nature
51 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre IV. De la délimitation, et de la fixation des images. Perception et matière. Âme et corps. »
n acte que ma conscience musculaire saisit. Ma conscience me donne la sensation intérieure d’un fait simple, car en A était le re
vement la mobilité qui en est l’essence. Quand mes yeux me donnent la sensation d’un mouvement, cette sensation est une réalité,
essence. Quand mes yeux me donnent la sensation d’un mouvement, cette sensation est une réalité, et quelque chose se passe effect
absolument réel. Je tiens donc les deux extrémités de la chaîne, les sensations musculaires en moi, les qualités sensibles de la
rvalle entre deux termes qu’on oppose l’un à l’autre, les qualités ou sensations , et les mouvements. À première vue, la distance p
qualités sont hétérogènes entre elles, les mouvements homogènes. Les sensations , indivisibles par essence, échappent à la mesure 
ction et de vitesse. On se plaît à mettre les qualités, sous forme de sensations , dans la conscience, tandis que les mouvements s’
érieux, notre conscience, incapable de les toucher, les traduirait en sensations qui se projetteraient ensuite dans l’espace et vi
celui des mouvements dans l’espace, de l’autre la conscience avec les sensations . Et, certes, la différence reste irréductible, co
e perception ; et comme on la méconnaît dans une doctrine qui rend la sensation tout à fait hétérogène aux mouvements dont elle n
ction consciente, cette doctrine devrait, semble-t-il, s’en tenir aux sensations , dont elle a fait l’unique donnée, et ne pas leur
sir ou deviner, dans la qualité même, quelque chose qui dépasse notre sensation , comme si cette sensation était grosse de détails
alité même, quelque chose qui dépasse notre sensation, comme si cette sensation était grosse de détails soupçonnés et inaperçus.
qu’il faudra plus de 25 000 ans pour achever l’opération. Ainsi cette sensation de lumière rouge éprouvée par nous pendant une se
ptions tactiles. Comme il ne voit dans les qualités sensibles que des sensations , et dans les sensations elles-mêmes que des états
l ne voit dans les qualités sensibles que des sensations, et dans les sensations elles-mêmes que des états d’âme, il ne trouve rie
les perceptions actuelles de la vue, par exemple, nous suggèrent des sensations possibles du toucher. Si les impressions de deux
atomistique, à son tour, qui met les mouvements dans l’espace et les sensations dans la conscience, ne peut rien découvrir de com
r de commun entre les modifications ou phénomènes de l’étendue et les sensations qui y répondent. Ces sensations se dégageraient d
ons ou phénomènes de l’étendue et les sensations qui y répondent. Ces sensations se dégageraient de ces modifications comme des es
qu’elles évoluent en dehors de l’espace, elles renoncent, en tant que sensations , à la parenté qui liait leurs causes. Rompant ave
is, d’ailleurs indescriptible, coïncide avec le simple souvenir d’une sensation du toucher. L’association d’un souvenir à une per
mystère. Pour le réalisme vulgaire, c’est dans un espace distinct des sensations que se trouverait le principe de la correspondanc
des sensations que se trouverait le principe de la correspondance des sensations entre elles ; mais cette doctrine recule la diffi
e comment un système de mouvements homogènes dans l’espace évoque des sensations diverses qui n’ont aucun rapport avec eux. Tout à
raissait impliquer une véritable création ex nihilo ; ici, toutes les sensations naissent de rien, ou du moins n’ont aucun rapport
ées en réalités indépendantes pour être distinguées par là des autres sensations , qui en deviennent les symboles. On les a d’aille
érieur. Faut-il s’étonner qu’entre cette abstraction, d’une part, les sensations de l’autre, on ne trouve plus de communication po
nous qu’en nous, et qu’il n’appartient pas à un groupe privilégié de sensations . Toutes les sensations participent de l’étendue ;
’il n’appartient pas à un groupe privilégié de sensations. Toutes les sensations participent de l’étendue ; toutes poussent dans l
s difficultés du réalisme vulgaire viennent de ce que, la parenté des sensations entre elles ayant été extraite et posée à part so
s forme d’espace indéfini et vide, nous ne voyons plus ni comment ces sensations participent de l’étendue ni comment elles se corr
ni comment elles se correspondent entre elles. L’idée que toutes nos sensations sont extensives à quelque degré pénètre de plus e
On soutient, non sans quelque apparence de raison, qu’il n’y a pas de sensation sans « extensité 107 » ou sans « un sentiment de
évélera sans doute de mieux en mieux la nécessité de tenir toutes les sensations pour primitivement extensives, leur étendue pâlis
, indéfiniment divisible. De là l’hypothèse d’une conscience avec des sensations inextensives, placée en face d’une multiplicité é
davantage de ce qu’on pourrait appeler les préjugés de l’action : la sensation reconquiert l’extension, l’étendue concrète repre
mune, s’il y a passage graduel de l’idée à l’image et de l’image à la sensation , si, à mesure qu’il évolue ainsi vers l’actualité
côté la matière avec ses modifications dans l’espace, de l’autre des sensations inextensives dans la conscience. De là l’impossib
e celui de la psychologie, et qu’il suffit à son objet que toutes nos sensations finissent par être localisées dans l’espace quand
52 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. James Mill — Chapitre III : Sentiments et Volonté »
emblent pas aussi précises ni aussi complètes que sur la question des sensations et des idées. Les uns n’y touchent point ; d’autr
s : facultés intellectuelles, facultés actives. Dans la première, les sensations et les idées sont considérées comme simplement ex
nant à rechercher les différences propres à la dernière45. Toutes nos sensations sont agréables, désagréables ou indifférentes. No
ni à les prolonger ni à les abréger. L’auteur se borne à dire que les sensations indifférentes sont probablement les plus nombreus
médecine amère que j’avale est la cause immédiate ou prochaine de ma sensation de dégoût. La sentence du juge est la cause éloig
cution d’un criminel. Ce n’est pas tout. Nous avons vu que toutes les sensations peuvent être conservées et reproduites par l’espr
ées et reproduites par l’esprit et que ces reproductions mentales des sensations s’appellent idées. De même toute sensation de pla
eproductions mentales des sensations s’appellent idées. De même toute sensation de plaisir et de douleur peut être reproduite par
laisir s’appelle désir ; l’idée d’une douleur s’appelle aversion. Les sensations agréables ou désagréables et les idées de ces sen
version. Les sensations agréables ou désagréables et les idées de ces sensations ne sont pas seulement actuelles. Elles peuvent se
de l’antécédent au conséquent, c’est-à-dire en avant46. » Quand une sensation agréable est conçue comme future, mais sans qu’on
appelle espoir ; si l’on en est certain, il s’appelle joie. Quand une sensation désagréable est conçue comme future, mais sans qu
crainte ; si l’on en est certain, il s’appelle chagrin (sorrow). Une sensation agréable ou l’idée de cette sensation, jointe à l
s’appelle chagrin (sorrow). Une sensation agréable ou l’idée de cette sensation , jointe à l’idée de la cause qui la produit, enge
qui la produit, engendre pour cette cause de l’affection ou amour. La sensation désagréable jointe à l’idée de sa cause, engendre
53 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre quatrième. L’aperception et son influence sur la liaison des idées »
ence. L’aperception empirique, dit Kant, donne l’unité au contenu des sensations , l’aperception transcendantale est une forme pure
ps fortement centralisé dans lequel vient finalement se classer toute sensation , c’est le moi. Nous pouvons donc admettre que l’a
ar un intérêt quelconque que le sujet sentant et agissant prend à ses sensations , en vertu de leur rapport à son état total ; l’in
ception libre et les lois mécaniques qui associent nécessairement les sensations entre elles. En effet, il attribue à « l’acte d’a
ouvons grouper deux par deux, trois par trois, quatre par quatre, les sensations successives : ce groupement volontaire est dû à l
notre jambe. Au reste, nous avons l’habitude de grouper toujours nos sensations , parce que c’est pour nous une économie de force
air quelconque le bruit régulier des roues ; nous modifions donc les sensations par l’aperception. » Non, mais nous enchevêtrons
it n’est pas un miroir passif : l’être vivant fait un triage dans ses sensations suivant les convenances et les nécessités de sa n
Helmholtz a montré, dans son Optique physiologique, combien il y a de sensations visuelles dont nous ne nous apercevons pas : tach
yeux tombe une image, jusqu’à ce que nous ayons appris à discerner la sensation locale propre à chaque œil ; aussi peut-on, depui
t supérieur à l’association ordinaire ? Nullement ; dans le chaos des sensations , notre appétit réagit nécessairement à l’égard de
54 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre quatrième. L’expression de la vie individuelle et sociale dans l’art. »
lle et sociale dans l’art. I. — L’art ne recherche pas seulement la sensation . — Il cherche l’expression de la vie. — Lois qui
poursuit deux buts distincts : il cherche à produire, d’une part, des sensations agréables (sensations de couleur, de son, etc.),
tincts : il cherche à produire, d’une part, des sensations agréables ( sensations de couleur, de son, etc.), d’autre part, des phén
l’art expressif de la vie. Toutes les fois que l’art a pour objet les sensations , il se trouve en présence de lois scientifiques d
t à la physiologie. Si l’art était ramené à ce seul but, produire des sensations agréables, son domaine serait relativement limité
aucoup plus fixes. En effet, le caractère agréable ou désagréable des sensations est réglé par des lois ne serait scientifiques qu
usées multicolores. Mais un art qui ne nous procurerait ainsi que des sensations agréables disposées le plus savamment possible ne
de se montrer infiniment plus étroit que la nature. Les règles de la sensation agréable sont des limites pour l’art ; le rôle du
règles. En réalité il ne les viole pas d’une manière absolue, car des sensations franchement désagréables ne pourraient se tolérer
dans l’art ni dans la vie réelle la beauté n’est une pure question de sensation et de forme. Tout type de grâce vraiment attirant
re le formalisme et le réalisme, définit très bien la recherche de la sensation choisie, qu’il croit être le but de l’art, mais q
térêt de son art ; il ne sent plus pour sentir, mais pour utiliser sa sensation et la traduire. Il est comme l’acteur de professi
est la lumière du mot. L’idée est nécessaire à l’émotion même et à la sensation pour les empêcher d’être banales et usées, « L’ém
deux ressources de la nature pour se rajeunir à jamais. La masse des sensations humaines et des sentiments simples est sensibleme
as trop fermé de la terre, on peut compter n’avoir plus à éprouver de sensations radicalement neuves, mais seulement des nuances i
tamment pour l’humanité en général, c’est beaucoup moins la masse des sensations brutes que celle des idées, des connaissances, qu
ofonde du pur artiste et du savant. Le premier n’est qu’une machine à sensations , un enregistreur ; le second sent qu’il a quelque
athiques et, pour cela, non pas de nous représenter de purs objets de sensations ou de pensées, au moyen de faits significatifs, m
ns doute, au fond de tout individu comme de toute époque, un noyau de sensations vives et de sentiments spontanés qui lui est comm
de une certaine nouveauté de cœur et comme une éternelle fraîcheur de sensation . Par sa puissance à briser les associations banal
55 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre quatrième. Les conditions physiques des événements moraux — Chapitre III. La personne humaine et l’individu physiologique » pp. 337-356
place principale et une place tout à fait distincte. « J’éprouve des sensations , disent-ils, j’ai des souvenirs, j’assemble des i
ou moi, unique, persistant, toujours le même, est autre chose que mes sensations , souvenirs, images, idées, perceptions, conceptio
te, distincte des événements. Il ne reste de nous que nos événements, sensations , images, souvenirs, idées, résolutions : ce sont
s montre, en effet, que notre moi n’a pas d’autres éléments. Soit une sensation de saveur, puis une douleur dans la jambe, puis l
de même ici que dans les autres cas. Donc le verbe énonce ici que la sensation de saveur, la souffrance, le souvenir du concert
remier moment, comme l’a très bien vu Condillac, il n’est rien que la sensation de saveur ; au second moment, rien que la souffra
d’événements simultanés, en train de se faire et de se défaire, telle sensation saillante parmi d’autres moins saillantes, telle
en d’autre ni de plus Que maintenant on classe ces divers événements, sensations , images, idées, résolutions ; qu’à chaque classe
n veut dire que, telles conditions étant données, cet être aura telle sensation , image, idée, résolution, en d’autres termes, que
ions et leurs dépendances, les uns moraux ou conçus sur le type de la sensation , les autres physiques ou conçus sur le type du mo
pressions qu’elle produit sur nos sens. — À côté des idées, images et sensations , événements fort composés dont nous avons conscie
a dans l’animal plusieurs groupes d’événements moraux, idées, images, sensations proprement dites, sensations rudimentaires et élé
upes d’événements moraux, idées, images, sensations proprement dites, sensations rudimentaires et élémentaires, tous plus ou moins
us distincts, mutuellement excitables, et plus ou moins voisins de la sensation . — En forçant les termes, on pourrait considérer
rudimentaires encore171. Par suite, l’on verrait, dans les groupes de sensations rudimentaires dont nous n’avons pas conscience, d
de mouvements moléculaires, tantôt pour notre conscience une série de sensations plus ou moins transformées, n’est que la plus com
56 (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « J. K. Huysmans » pp. 186-212
xcercice de la vue, et remplace par les similitudes du goût certaines sensations de l’ouïe, pare son esprit de tout ce que la pein
s parfums, les sens, toutes les causes diverses et compliquées de nos sensations , de façon à les renouveler dans l’esprit du lecte
er un trésor de mots d’argot et d’atelier qui lui permet de noter des sensations et des émotions dans la langue même des personnes
dimentaires ne savent point voir ; il intervient, décrit en personne, sensation par sensation, les tableaux que ces obtus spectat
savent point voir ; il intervient, décrit en personne, sensation par sensation , les tableaux que ces obtus spectateurs contemple
phrases, « tous feux allumés ». Dans l’effort pour rendre toutes les sensations dont les choses affectent ses appareils sensoriel
endre la nature du choc nerveux brusque ou lent, dont l’affectent ses sensations . Certaines phrases pétaradent et font feu des qua
vec la blanche trajectoire de leurs tabliers. » Mais c’est surtout la sensation colorée que M. Huysmans est parvenu à reproduire
arties d’un tableau autour de son impression d’ensemble, à rendre une sensation dans son intégrité et dans la subordination de se
uve de cette faculté réceptive que nous avons constatée ; elle est la sensation même absorbée, élaborée dans l’intelligence, et p
analyse des personnages de M. Huysmans, à l’homme normal, chez qui la sensation perçue en gros et à la hâte, est transformée par
ur force de volonté, de les décrire plus incapables de tirer de leurs sensations de forts et persistants mobiles d’agir. Tandis qu
al du tempérament pessimiste, celui de ne pouvoir être affecté que de sensations désagréables ou douleureuses, même pour des objet
ieux livre, est assourdi, amolli, sublimé et assuavi. A d’imparfaites sensations naturelles sont subtitués d’indirects et subtils
parvient à rendre par de précises correspondances sensibles certaines sensations apparemment impalpables : « Muni de rimes obtenue
et de plus d’efforts, celle de sentir et de retenir de préférence des sensations colorées. Une faculté visuelle plus restreinte en
57 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « Conclusion »
le recueil d’essais récemment publiés par M. Sully, sous le titre de Sensation et Intuition 286. Mais ces travaux, bien loin de
étées physiologiquement dans son essai Recent german experiments with sensation . On ne lira pas non plus sans profit ses études s
tions de la vie psychologique. Elle consiste en un courant continu de sensations , idées, volitions, sentiments, etc. Le premier fa
mblance. Le seul fait psychologique, primitif et irréductible, est la sensation . Nos diverses sensations peuvent se classer en se
ychologique, primitif et irréductible, est la sensation. Nos diverses sensations peuvent se classer en sept groupes principaux : 1
iverses sensations peuvent se classer en sept groupes principaux : 1° sensations musculaires ; elles nous informent de la nature e
nous informent de la nature et du degré d’effort de nos muscles. Ces sensations , d’un caractère très général et les premières dan
mières dans l’ordre chronologique, forment comme un genre à part ; 2° sensations organiques qui nous révèlent le bon ou le mauvais
s internes ; 3° goût ; 4° odorat ; 5° toucher ; 6° ouïe ; 7° vue. Les sensations de ce dernier groupe sont les plus élevées et les
roupe sont les plus élevées et les plus importantes ; seules avec les sensations de l’ouïe, elles ont un caractère esthétique. La
ociation a lieu soit entre des faits de même nature : association des sensations entre elles, des idées entre elles, des volitions
de différente nature ; association des sentiments avec des idées, des sensations avec des volitions, etc. Les deux faits principau
s proposons de publier prochainement un résumé de ces travaux. 286. Sensation and Intuition. — Studies in psychology and Æsthet
58 (1913) Le bovarysme « Quatrième partie : Le Réel — IV »
moi humain. C’est là que nous la percevons d’une façon empirique. Des sensations de douleur et de plaisir affectant le moi, transf
laisir. Le monde objectif tout entier sort ainsi du fait confus de la sensation , enfanté par ce labeur d’artiste et de poète qui
divise et délimite : c’est ainsi qu’il distingue la perception de la sensation  ; mais, pour distinguer les formes objectives en
nnaître : tous les efforts de l’homme, pour augmenter la somme de ses sensations heureuses au détriment de ses déplaisirs, se heur
ontentement qui transforme l’assouvissement de ses convoitises en une sensation d’ennui ou en un malaise nouveau : à cette fin, q
i s’exprimerait en une formule de pur intellectualisme : transmuer la sensation en perception, transformer en spectacles des émot
de l’être humain qui s’exprime en ce vœu : fonder son bonheur sur la sensation . Cette tendance se traduit sous deux aspects : l’
est envisagé : il s’agit de réaliser un état de contentement, avec la sensation comme moyen et comme matière première. Sous le pr
, ce contentement est recherché dans un assouvissement immédiat de la sensation . Sous le second aspect, sous la forme du souci mo
u cours des premières expériences, elle se propose de trouver pour la sensation , en même temps parfois qu’un état de raffinement,
de l’autre. Sous ce double aspect passionnel et moral, le rôle de la sensation , considérée comme but, est considérable dans la v
une autre utilité, qui s’exprime dans la recherche du bonheur par la sensation , et qui semble jusqu’ici avoir donné naissance à
rande part de l’humanité, les joies et les souffrances attachées à la sensation et à ses dérivés sont si fortes qu’elles explique
59 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre sixième. La volonté — Chapitre deuxième. Le développement de la volonté »
tal exprime ce que l’être est en lui-même, son action propre ; chaque sensation particulière exprime l’action du milieu sur lui ;
férer à ce qu’il y a d’objectif et de représentatif, c’est-à-dire aux sensations , perceptions et idées, ces faits de discernement
sensitives constituent l’appétit proprement dit. Elles supposent une sensation produite par le contact d’un objet, une émotion d
sychologie. Quand la fonction indivisiblement cérébrale et mentale, —  sensation , émotion, appétition, — s’est accomplie un certai
t dit. Il ne faut pas confondre le réflexe psychique, qui suppose une sensation et émotion plus ou moins conscientes, avec les ré
entes, avec les réflexes purement mécaniques, où il n’y a plus aucune sensation appréciable. Les réflexes mécaniques paraissent s
nce, non les mouvements composants. Aux impulsions provoquées par la sensation immédiate de l’objet succèdent celles que provoqu
s et de réflexes mécaniques. À l’origine, la perception remplaçant la sensation provoquait le même appétit déterminé que la sensa
n remplaçant la sensation provoquait le même appétit déterminé que la sensation même, en vertu de cette loi que le souvenir est u
que la sensation même, en vertu de cette loi que le souvenir est une sensation renaissante inséparable d’impulsions renaissantes
ellules de nouvelles actions et réactions mécaniques, accompagnées de sensations et d’appétitions obscures dans chaque cellule. Le
l’organisation la plus compliquée. Au lieu d’agir sous l’influence de sensations et de perceptions, nous pouvons agir sous l’influ
lement précédé de l’image du mouvement à accomplir et du souvenir des sensations musculaires ou autres qui l’accompagnent ? « La d
ements nécessaires pour savourer l’orange, et c’est se souvenir de la sensation agréable qui en résulte : c’est commencer à dispo
as dans le monde par nous conçu. La loi qui lie indissolublement à la sensation le mouvement persiste jusque dans nos méditations
s haut, — par la simple similitude de fait, qui existe entre les deux sensations , similitude qui produit un courant nerveux dans l
es et la représentation de leur similitude, grâce à la similitude des sensations qu’elles causent ; en même temps j’esquisse, en p
e mouvement de réaction à l’opposé de l’objet, sous le souvenir de la sensation pénible associée à l’image de l’épine. Ce jugemen
début interne des mouvements de réaction causés primitivement par la sensation même de la piqûre. C’est un geste intérieur. Dire
et réactions liées par un déterminisme analogue à celui qui liait les sensations primitives et les réactions primitives, avec une
de loin aux poids, ce sont les influences extérieures et adventives, sensations , paroles, conseils, ordres, suggestions de toutes
s un ensemble de phénomènes mécaniques auxquels répondent en nous des sensations différentes.
60 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 mai 1886. »
lassement, être ramenés aux trois modes distincts et successifs de la Sensation , de la Notion, et de l’Émotion. Tous trois sont e
Tous trois sont en réalité formés d’un élément simple et commun : la Sensation . A l’origine, notre âme éprouve des sensations, p
t simple et commun : la Sensation. A l’origine, notre âme éprouve des sensations , phénomènes de plaisir ou de peine : et c’est les
, et qui sont, uniquement, des états intérieurs de l’esprit. Puis nos sensations s’agrègent, et, par leur répétition, se limitent 
rganisent, abstraits de l’ensemble initial : des mots les fixent. Les sensations deviennent alors des Notions : l’âme pense, après
. Enfin sous les notions, se produit encore un mode plus affiné : les sensations s’emmêlent en des souffles très denses ; et c’est
sion d’un immense flot dont les vagues s’éperdent, indistinguées. Les sensations et les notions s’amincissent, se multiplient, au
t puis un éblouissement devant ce vertige. Dans les trois modes de la Sensation , de la Notion et de l’Émotion, est toute la vie d
t — tenté une reconstitution esthétique de ces trois modes vitaux. La sensation est le mode initial : les premiers arts eurent do
ion est le mode initial : les premiers arts eurent donc pour objet la sensation . Mais les sensations sont diverses, il y a les od
ial : les premiers arts eurent donc pour objet la sensation. Mais les sensations sont diverses, il y a les odeurs, et les sons, et
i pour tous. Car, longtemps avant la naissance de l’art, les diverses sensations s’étaient associées : nos sens avaient acquis la
, merveilleusement, cette fonction suggestive. Sous une habitude, nos sensations visuelles sont devenues capables d’évoquer en nou
’évoquer en nous, par leur seule présence, toute la grappe des autres sensations  : il a suffi, désormais, à l’homme de voir des co
pas eu besoin de recréer, au moyen d’artifices spéciaux, les diverses sensations  ; assez leur a été, pour cette fin, de faire naît
es sensations ; assez leur a été, pour cette fin, de faire naître les sensations visuelles. L’art des sensations a, dès le début,
, pour cette fin, de faire naître les sensations visuelles. L’art des sensations a, dès le début, été l’art plastique de la Vue. J
ure. Les moyens qu’elle emploie pour nous suggérer artistiquement les sensations , diffèrent entièrement des moyens employés par la
10 Les admirables maîtres primitifs n’eurent de soin qu’à recréer les sensations qu’ils éprouvaient. Leur ignorance des anatomies
bulaire de la peinture fut modifié : des signes nouveaux créèrent les sensations nouvelles. Cependant l’art des notions s’était co
ces émotions ; et les voici devenus, non plus seulement les signes de sensations visuelles, mais les signes, aussi, de nos émotion
la destination première de la peinture, qui était à nous suggérer les sensations précises des visions. Ils ont employé les couleur
vé que la peinture pouvait, avec un égal bonheur, être descriptive de sensations réelles, ou suggestives de réelles émotions. Ils
rtholomé, évidemment, n’a point, devant les objets, les très intenses sensations colorées de M. Monet, ni la vision, toujours aima
vision, toujours aimablement sentimentale de M. Cazin. Il éprouve des sensations fort simples, volontiers atténuées ; telles, sans
61 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre IV. Comparaison des variétés vives et de la forme calme de la parole intérieure. — place de la parole intérieure dans la classification des faits psychiques. »
trice ou mémoire imaginative, qu’il vaudrait mieux nommer mémoire des sensations . Cette division correspond assez imparfaitement a
t aux distinctions suivantes : Reproduction avec innovation : — des sensations  : imagination proprement dite ou sensible ; — des
sychologique. Reproduction pure et simple, sans innovation : — des sensations  : mémoire imaginative ; — des autres états de co
le sens d’une façon abusive que de l’appliquer à tous les échos de la sensation , même aux plus éloignés et aux plus affaiblis. L’
mais consacrée la reproduction, avec ou sans changement, des diverses sensations ou des groupes qu’elles forment naturellement. So
roupes qu’elles forment naturellement. Sous le nom fort acceptable de sensations internes, Bossuet comprend bien les souvenirs sen
ons peut être divisé de plusieurs manières : A. — Selon la nature des sensations reproduites, il comprend : 1° Les images propreme
s ; 3° On peut réunir dans une même subdivision les images des autres sensations , sensations de l’odorat, du goût, du toucher, du
ut réunir dans une même subdivision les images des autres sensations, sensations de l’odorat, du goût, du toucher, du sens muscula
liqué pourquoi [§ 2, fin]. C. — Tantôt les images coexistent avec les sensations  : appelées par celles-ci, elles servent à les int
les servent à les interpréter ; — tantôt elles sont indépendantes des sensations  ; elles peuvent même attirer à elles toute l’atte
elles peuvent même attirer à elles toute l’attention et annihiler la sensation [ch. II, § 3 ; ch. III, § 3]. La parole intérieur
de son rôle ; que la parole ait son écho dans l’âme comme les autres sensations , c’est là un fait qui n’a rien de nouveau ni d’ex
térieure, une fois créée, une fois mise en train à titre d’écho de la sensation sonore, semble oublier ses origines ; on la dirai
jettie à puiser éternellement l’existence dans le sein maternel de la sensation  ; après l’allaitement quotidien des premières ann
uiser dans l’atmosphère une vie nouvelle et supérieure, l’image de la sensation a rompu sans violence avec ses origines matériell
. La première opération est rendue facile par les simultanéités de la sensation  ; les animaux eux-mêmes la font de bonne heure, c
errain et l’atmosphère. La parole extérieure, jetée dans l’âme par la sensation , s’est trouvée être une semence féconde, parce qu
241. Cf. de Cardaillac, t. I, p. 96 ; t. II, p. 299 et suiv. : « Les sensations de l’ouïe n’indiquent ni un objet ni un lieu spéc
62 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre V. Du jeu, de l’avarice, de l’ivresse, etc. »
ais parler d’une sorte de passions qui soumettent l’homme au joug des sensations égoïstes. Ces passions ne doivent point être rang
e des êtres passionnés, qui veulent échapper à leur ennemi commun, la sensation douloureuse de la vie, se précipitent dans une iv
se soulèvent à vos yeux. Dans le tumulte et la succession rapide des sensations qui s’emparent d’une âme violemment émue, le dang
hent donc à trouver le bonheur dans l’émotion, c’est-à-dire, dans une sensation rapide, qui gâte un long avenir : d’autres se liv
comment on aurait le courage d’agir, si ses actions retournant à ses sensations , et ses sensations à ses actions, on savait si po
le courage d’agir, si ses actions retournant à ses sensations, et ses sensations à ses actions, on savait si positivement le prix
es passions qui dégradent l’homme, en resserrant son égoïsme dans ses sensations , ne produisent pas, sans doute, ces bouleversemen
63 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre II. La parole intérieure comparée à la parole interieure »
, à l’exclusion des visa et des tacta, des odeurs, des saveurs et des sensations internes qui lui sont simultanés. Rien n’est plus
nté, parce qu’alors l’attention est blasée sur les visa et les autres sensations  ; tandis que les sensations subissent la dépressi
ion est blasée sur les visa et les autres sensations ; tandis que les sensations subissent la dépression de l’habitude négative, l
la corrigeons en nous-mêmes137 ; l’imagination vient au secours de la sensation , et nous entendons ainsi plus et mieux que ne pro
re ; de même, la parole extérieure d’autrui entendue par nous est une sensation simple, purement sonore ; mais il en est autremen
temps qu’elle est produite par nos organes vocaux ; celle-ci est une sensation double, à la fois sonore et tactile, ou, pour mie
ouble, à la fois sonore et tactile, ou, pour mieux dire, un couple de sensations . Sans doute, quand nous parlons notre attention p
re l’habitude que nous avons de ne pas les remarquer ; en réalité, la sensation de l’ouïe est toujours accompagnée d’une sensatio
r ; en réalité, la sensation de l’ouïe est toujours accompagnée d’une sensation tactile très fine et très spéciale, localisée dan
ne retrouvons pas dans la parole intérieur l’image de cette dernière sensation  ; quand nous ne parlons que des lèvres [ch. III,
elle ne confirme pas cette affirmation. On sait que, suivant Bain, la sensation tactile-musculaire ou son image est un élément né
apitre : nous écoutons notre parole, mais notre attention néglige les sensations tactiles qui l’accompagnent. Mais cette concentra
a composent sont incessamment donnés à notre conscience sous forme de sensations  ; l’habitude négative ne peut aller jusqu’à anest
ive ne peut aller jusqu’à anesthésier notre langue et nos lèvres ; la sensation tactile, à la longue, n’est pas même émoussée ; s
d’une manière indubitable. Beaucoup plus fragile est l’image de cette sensation . Depuis de longues années, nous ne la remarquons
e des voyelles. Or une expérimentation des plus faciles montre que la sensation buccale est, pour les voyelles, purement musculai
cédents, à une association d’idées tout autre que l’association d’une sensation à une autre sensation ou d’une image à une autre
tion d’idées tout autre que l’association d’une sensation à une autre sensation ou d’une image à une autre image. Tous les hommes
e infaillible de l’extériorité ? Les choses se passent ainsi pour les sensations de la vue et du toucher, où l’étendue, immédiatem
perception externe quand elle sert à extérioriser la parole ; car les sensations de l’ouïe, dont les paroles sont une espèce, sont
vons pas nécessairement ; il ne nous avait donc pas été donné avec la sensation , et si nous avons jugé que le phénomène était ext
la fois nous expliquer le son et le localiser. Remarquons ici que la sensation essentiellement étendue grâce à laquelle nous loc
t que le nôtre ne nous est révélé, sauf le cas de maladie, par aucune sensation tactile : nous localisons la parole d’autrui là o
sition ne fait partie de son essence, et elle n’est associée ni à des sensations locales par elles-mêmes, ni à des images de telle
i à des sensations locales par elles-mêmes, ni à des images de telles sensations  : nous avons prouvé [§ 6] que, la plupart du temp
tion par un bruit subit, ou par la parole d’autrui ou par toute autre sensation imprévue. Ce fait doit être très rare dans l’état
des états étendus présents reste dans l’ombre, et voilà pourquoi mes sensations me paraissent être un monde extérieur à l’existen
et absolu. Comme d’ailleurs l’attention a pour effet de prolonger la sensation , je suis en droit de conclure que mes états me pa
ociations : 1° Notre parole extérieure est toujours accompagnée d’une sensation tactile buccale ; la parole intérieure n’est pas,
tête ne peut s’expliquer que par l’association de la pensée avec une sensation localisée, ou périodique ou constante ; reste à d
sée, ou périodique ou constante ; reste à déterminer quelle est cette sensation . 153. Pages 319-320. Cardaillac paraît avoir en
te sensation. 153. Pages 319-320. Cardaillac paraît avoir en vue une sensation proprement dite, signe d’un véritable mouvement m
e crois en droit d’appliquer ses remarques à l’image : car, entre une sensation presque imperceptible et son image presque imperc
onnue comme intérieure, il faut qu’elle subisse le contre-poids d’une sensation  ; ce contrepoids manquant, elle paraîtra extérieu
son, même s’il n’y fait qu’une allusion masquée, quand il analyse les sensations de son dans l’Essai sur les données immédiates de
64 (1889) L’art au point de vue sociologique « Introduction »
té d’idées ou de volontés ; il reste à établir la communauté même des sensations et des sentiments ; il faut, pour assurer la syne
le du grand art, de l’art considéré au point de vue sociologique. Les sensations et les sentiments sont, au premier abord, ce qui
dividu à individu : c’est l’art. Du fond incohérent et discordant des sensations et sentiments individuels, l’art dégage un ensemb
des sensations et sentiments individuels, l’art dégage un ensemble de sensations et de sentiments qui peuvent retentir chez tous à
la communion des volontés et actions, mais par la communion même des sensations et sentiments. Toute esthétique est véritablement
les de cette société des sentiments. En premier lieu, il faut que les sensations et sentiments dont l’art produit l’identité dans
a plus élevée ; en d’autres termes, il faut produire la sympathie des sensations et sentiments supérieurs. Mais en quoi consistera
Mais en quoi consistera cette supériorité ? Précisément en ce que les sensations et sentiments supérieurs auront un caractère à la
doit chercher ce qui ne périra pas3. » En second lieu, l’identité des sensations et des sentiments supérieurs, c’est-à-dire la sym
de une certaine nouveauté de cœur et comme une éternelle fraîcheur de sensation . Par sa puissance à briser les associations banal
iments mêmes les idées, car l’idée est nécessaire à l’émotion et à la sensation pour les empêcher d’être banales et usées. « L’ém
eux ressources de la nature pour se rajeunir à jamais. » La masse des sensations humaines et des sentiments simples est sensibleme
ui, le réalisme bien entendu ne cherche pas à agir sur nous par une «  sensation directe », mais par l’éveil de « sentiments sympa
ns sensuel et recherche moins pour elle-même la pure jouissance de la sensation . » D’ailleurs, les symptômes de l’émotion peuvent
ue coin de pays exotique. » Il s’agit de rendre de la fraîcheur à des sensations fanées, « de trouver du nouveau dans ce qui est v
65 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre deuxième. Rapports du plaisir et de la douleur à la représentation et à l’appétition »
qualité propre. Seuls, les états intellectuels qui les accompagnent, sensations , perceptions, jugements, raisonnements, leur comm
n instrument comme la trompette les excite à un haut degré ; d’autres sensations visuelles ou auditives produisent un effet déprim
Ainsi s’est produite à la longue l’antithèse souvent remarquée de la sensation et de la perception. Une sensation violente enlèv
’antithèse souvent remarquée de la sensation et de la perception. Une sensation violente enlève la perception et le discernement 
er, en apparence, l’état représentatif et perceptif. Par exemple, une sensation produite par une couleur peut, à un certain momen
ne cruelle déchirure. « Un coup violent au pied détermine d’abord une sensation de contact et, quelques dixièmes de seconde après
, la douleur. » Ainsi la douleur, dit M. Richet, est en retard sur la sensation simple. C’est, selon nous, qu’il faut un certain
le système télégraphique, fort compliqué, qui produit aujourd’hui ces sensations rapides ; le caractère affectif de ces sensations
uit aujourd’hui ces sensations rapides ; le caractère affectif de ces sensations ne se révèle qu’ensuite, par leur retentissement
animaux les plus primitifs, rien n’indique qu’il y eût des organes de sensation fonctionnant ainsi en avance sur le plaisir et la
ofonde qui, contrairement au préjugé, est déjà esthétique : aussi les sensations organiques sont-elles, pour l’artiste, un élément
tions consistant en de tels mouvements rythmiques, la transmission de sensations agréables ou pénibles au cerveau cesse d’être uti
et la soif, sont, à l’origine, des mouvements déterminés par quelque sensation pénible, par un malaise. C’est ultérieurement, qu
66 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 juin 1886. »
partie — sur une base poétique inadéquate ; de là des secousses, des sensations mixtes et contradictoires chez l’auditeur, et, le
e à sa symphonie des paroles et des voix humaines, pour en préciseras sensations . Wagner, au contraire, est devenu musicien par un
cus dans cette réalité inférieure. Le premier aspect de ta vie est la Sensation  : la première forme de l’Art fut la forme plastiq
ion : la première forme de l’Art fut la forme plastique, recréant les sensations . Mais bientôt celles-ci, souvent répétées, ont la
e était la qualité dominante. Ainsi sont nées les Notions, groupes de sensations abstraits, généraux, fixés dans l’esprit par des
aisonnement : c’est un mode nouveau de la vie, issu logiquement de la sensation . L’Art recrée la vie par le moyen de Signes, liés
idées, les y évoquant. Les signes de l’art plastique avaient été les sensations visuelles de certaines lignes ou couleurs : la Li
couleurs : la Littérature, art des notions, eut pour signes les mots, sensations d’abord auditives, devenues ensuite visuelles, à
ît sans cesse composée d’éléments plus subtils. Les ressemblances des sensations décroissent ; les différences sont mieux perçues,
ns décroissent ; les différences sont mieux perçues, à mesure que les sensations se répètent. Bientôt les termes généraux, « un ma
ions claires et des enchaînements harmonieux, ils n’avaient point des sensations vives et n’étaient guère portés à l’émotion : nul
reines, si fatales — de guerriers fabuleux. Les épithètes, notant les sensations , étaient rares, vagues, peu variées : mais les ac
est le roman exemplaire de l’âme athénienne. Il ne néglige point les sensations , trace d’étonnants paysages où se meuvent des for
mbitions de luxes mondains. Ces premiers romantiques, éblouis par les sensations neuves, n’avaient guère pu encore se faire un sen
uves, n’avaient guère pu encore se faire un sens du réel : toutes les sensations leur paraissaient possibles : ils ne craignirent
22 — ont pris un personnage unique : le roman entier est la série des sensations perçues par lui seul. Toutes innovations nécessai
ens. Mais la littérature, art des notions, comme la peinture, art des sensations , ont, sous le développement et la liaison des idé
lle et comme une couleur, aujourd’hui, peut, diversement, évoquer une sensation ou une émotion, les syllabes denos mots sont, ens
uvelles de la réalité sensible. Il vit l’univers comme un ensemble de sensations  : mais il reconnut impossible une recréation arti
sensations : mais il reconnut impossible une recréation artistique de sensations non ordinairement perçues dans la vie réelle. C’e
ittérateur n’a eu, autant que celui-ci, l’algue et précise notion des sensations diverses. Il a fait, dans un genre précieux, des
re, la vie apparaît toute en les déductions des motifs : le monde des sensations est à peine indiqué dans ses beaux romans. J’aime
éritables du courage, de l’héroïsme, de la peur, et les actes, et les sensations que ces motifs produisent. Toutefois l’incohérenc
ts intimes, et la marée des émotions qui, par instants, précipite les sensations et les notions dans un confus tourbillon tumultue
— est un avènement ininterrompu de notions nouvelles. Sans cesse les sensations survenantes nous portent à des notions plus subti
été tentée naguère, dans un roman : Sor. Mais c’est un roman tout de sensations  ; et comme l’action dure environ un demi-siècle,
ut de sensations ; et comme l’action dure environ un demi-siècle, les sensations ne sont pas très rigoureusement enchaînées ; noté
67 (1890) La fin d’un art. Conclusions esthétiques sur le théâtre pp. 7-26
l y a mille dilettanti pour un artiste. L’artiste sait transformer la sensation en idée ; en d’autres termes : exprimer dans une
a volonté. Transporté jusqu’à l’extase par l’harmonieuse beauté de la sensation , il rêve de la garder, pour cela s’efforce de la
er l’émotion qui remplit son cœur ; il crée par la surabondance de sa sensation qui se répand et s’exprime ; la sensation exprimé
e par la surabondance de sa sensation qui se répand et s’exprime ; la sensation exprimée est l’idée, et celle-ci est toute l’œuvr
ses parties. Ainsi considérée comme la transfiguration complète de la sensation , l’idée est bien l’œuvre d’art, parce qu’elle est
t capable de faire résonner ses propres vibrations. À chaque ordre de sensations esthétiques répondit un art résonateur. Par là en
ndit un art résonateur. Par là encore, le milieu, qui déjà fournit la sensation , commande indirectement l’instrument qui seul la
ésentation parlée et active… » Dans quel milieu dut être localisée la sensation de l’artiste, pour que son idéisation logique soi
La vie en société est le seul domaine où l’artiste puisse trouver des sensations dont l’expression naturelle soit l’œuvre d’art dr
et que du choc des deux mouvements jaillisse l’émotion dramatique. La sensation de l’artiste n’est réalisée ni dans la mélopée de
e la salle et la scène. — De quel milieu spécial de vie put surgir la sensation du dramaturge, pour que son expression adéquate s
impression de spectateur d’actes. Donc le milieu doit être tel que la sensation qu’y reçoit l’artiste ait, elle déjà, une apparen
ement : en fait comme en droit, le théâtre d’art fut l’expression des sensations perçues par les artistes dans les milieux de vie
68 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XX. La fin du théâtre » pp. 241-268
l y a mille dilettanti pour un artiste. L’artiste sait transformer la sensation en idée ; en d’autres termes : exprimer dans une
a volonté. Transporté jusqu’à l’extase par l’harmonieuse beauté de la sensation , il rêve de la garder, pour cela s’efforce de la
er l’émotion qui remplit son cœur ; il crée par la surabondance de sa sensation qui se répand et s’exprime ; la sensation exprimé
e par la surabondance de sa sensation qui se répand et s’exprime ; la sensation exprimée est l’idée, et celle-ci est toute l’œuvr
ses parties. Ainsi considérée comme la transfiguration complète de la sensation , l’idée est bien l’œuvre d’art, parce qu’elle est
t capable de faire résonner ses propres vibrations. À chaque ordre de sensations esthétiques répondit un art résonnateur. Par là e
dit un art résonnateur. Par là encore, le milieu, qui déjà fournit la sensation , commande indirectement l’instrument qui seul la
ésentation parlée et active… » Dans quel milieu dut être localisée la sensation de l’artiste, pour que son idéisation logique soi
La vie en société est le seul domaine où l’artiste puisse trouver des sensations dont l’expression naturelle soit l’œuvre d’art dr
et que du choc des deux mouvements jaillisse l’émotion dramatique. La sensation de l’artiste n’est réalisée ni dans la mélopée de
e la salle et la scène. — De quel milieu spécial de vie put surgir la sensation du dramaturge, pour que son expression adéquate s
impression de spectateur d’actes. Donc le milieu doit être tel que la sensation qu’y reçoit l’artiste ait, elle déjà, une apparen
ement : en fait comme en droit, le théâtre d’art fut l’expression des sensations perçues par les artistes dans les milieux de vie
69 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre V. Le souvenir du présent et la fausse reconnaissance »
n nouvelle : l’auteur nous dit que ce qui domine le phénomène est une sensation d’« inévitabilité », comme si aucune puissance au
us les états enfin qui sont caractérisés par l’abolition de certaines sensations , de certains souvenirs ou de certains mouvements.
lémentaire. Nous l’avons montré dans un travail antérieur. Prenez une sensation intense et faites-la décroître progressivement ju
ître progressivement jusqu’à zéro. S’il n’y a entre le souvenir de la sensation et la sensation elle-même qu’une différence de de
ment jusqu’à zéro. S’il n’y a entre le souvenir de la sensation et la sensation elle-même qu’une différence de degré, la sensatio
la sensation et la sensation elle-même qu’une différence de degré, la sensation deviendra souvenir avant de s’éteindre. Or un mom
e, sans doute, où vous ne pouvez plus dire si vous avez affaire à une sensation faible que vous éprouvez ou à une sensation faibl
i vous avez affaire à une sensation faible que vous éprouvez ou à une sensation faible que vous imaginez, mais jamais l’état faib
, de l’état fort. Le souvenir est donc autre chose. Le souvenir d’une sensation est chose capable de suggérer cette sensation, je
hose. Le souvenir d’une sensation est chose capable de suggérer cette sensation , je veux dire de la faire renaître, faible d’abor
l suggère, et c’est précisément parce que nous le sentons derrière la sensation suggérée, comme le magnétiseur derrière l’halluci
e nous localisons dans le passé la cause de ce que nous éprouvons. La sensation , en effet, est essentiellement de l’actuel et du
issant, et c’est pourquoi il est si difficile de distinguer entre une sensation faible qu’on éprouve et une sensation faible qu’o
fficile de distinguer entre une sensation faible qu’on éprouve et une sensation faible qu’on se remémore sans la dater. Mais la s
gestion n’est à aucun degré ce qu’elle suggère, le souvenir pur d’une sensation ou d’une perception n’est à aucun degré la sensat
uvenir pur d’une sensation ou d’une perception n’est à aucun degré la sensation ou la perception mêmes. Ou bien alors il faudra d
présente, qui la perçoit et qui agit sur elle. Nos perceptions et nos sensations sont à la fois ce qu’il y a de plus éclairé en no
voir dans les autres faits psychologiques que des perceptions ou des sensations obscurcies ou diminuées. Ceux mêmes d’entre nous
es sujets écrit : « Ce sentiment de dédoublement n’existe que dans la sensation  ; les deux personnes ne font qu’un au point de vu
me les images elles-mêmes. J’assiste au même spectacle avec les mêmes sensations , les mêmes préoccupations : bref, je suis en ce m
ésie, Rev. philos., vol. XXXVII, 1894, pp. 351-352. 29. GRASSET, La sensation du « déjà vu », Journal de Psychologie, janvier 1
70 (1904) En méthode à l’œuvre
qui retentit, pour clore des temps, à des descentes d’éternités, — de sensation , d’émotion et de sentiment presque unanimement a
nt l’éternelle Fluence : voilà que, sans savoir que les apports de la sensation ne sont que les matériaux de l’Idée pour que de s
e tardives velléités de se rénover, des poètes nouveaux qui eurent la sensation d’être à de plus essentiels travaux, occultement
ne s’aimera, que si, des phénomènes d’attraction, elle tend à prendre sensation d’elle-même, et, en se sentant, se pense, et, en
nous plut de garder un sens et une atmosphère ainsi que rares, et la sensation de vertige qui émane de l’Essence…   De l’entier
etournant au primogène tact sensationnel la digression luxuriante des sensations , des émotions et des idées et les renouvelant dan
valeur primitive, des organes de la voix saisis par l’instinct et la sensation pour parvenir à l’articulation pure des voyelles,
peut séparer), il aurait gardé l’émotivité et le mouvement même de la sensation traduite primordialement parle cri. S’il est comm
ticulé, et encore de le montrer appliqué primitivement à exprimer les sensations perçues et les phénomènes extérieurs, ainsi qu’en
u’entre le geste muet et l’émotion l’analogie se dénonce, de même les sensations de douleur, de plaisir, de stupeur, de quiétude,
son « r », pour Socrate, à une analogie avec l’idée de mouvement. La sensation de glissement gît en le son de « l », qui, uni au
nsation de glissement gît en le son de « l », qui, uni au son « gh » ( sensation de heurt et d’arrêt) exprime une idée de visqueux
te, un temps, pathologique, de percevoir en même temps que de son une sensation de couleur, — peut-être vient-elle à se généralis
es assourdies par m, n, gn (e) l’Orgue nuits mouvantes et pleines des sensations , sentiments et idées   oû, ou, oui (ll), iou, o
a raison, qui organise le mouvement de la parole, et notre pouvoir de sensation qui limite la dite organisation, pour la mieux se
otre langue dont il est l’une des caractéristiques, qui n’ont même la sensation d’une entreprise attentatoire à son essence, — qu
laquelle les manières-d’art s’unissent en Synthèse, — de même que les sensations , indépendantes et localisées, entre-muées sous l’
71 (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre V. La philosophie. Stuart Mill. »
e champ de la vision, en d’autres termes qu’elle produit une certaine sensation dans le nerf optique. Elle pèse dix livres : cela
poids de neuf livres, en d’autres termes qu’elle produit une certaine sensation musculaire. Elle est dure et carrée ; cela signif
is parcourue par la main, elle y suscitera deux espèces distinctes de sensations musculaires. Et ainsi de suite. Quand j’examine d
orps ne comprend pas autre chose : nous ne connaissons de lui que les sensations qu’il excite en nous ; nous le déterminons par l’
nous ; nous le déterminons par l’espèce, le nombre et l’ordre de ces sensations  ; nous ne savons rien de sa nature intime, ou s’i
n a une, nous affirmons simplement qu’il est la cause inconnue de ces sensations . Quand nous disons qu’en l’absence de nos sensati
inconnue de ces sensations. Quand nous disons qu’en l’absence de nos sensations il a duré, nous voulons dire simplement que si, p
e temps-là, nous nous étions trouvés à sa portée, nous aurions eu les sensations que nous n’avons pas eues. Nous ne le définissons
re imaginaire, et que tout l’univers sensible se réduit à un ordre de sensations . À tout le moins, il est tel pour notre connaissa
ttre qu’il y a en nous une âme, un moi, un sujet ou « récipient » des sensations et de nos autres façons d’être, distinct de ces s
ient » des sensations et de nos autres façons d’être, distinct de ces sensations et de nos autres façons d’être ; mais nous n’en c
c’est une certaine trame d’états intérieurs, une série d’impressions, sensations , pensées, émotions et volontés.1474 » Nous n’avon
veux dire par là que, lorsque la neige est présente à ma vue, j’ai la sensation de blancheur. Quand je dis que le feu est chaud,
ux dire par là que, lorsque le feu est à portée de mon corps, j’ai la sensation de chaleur. « Quand nous disons d’un esprit qu’il
-dire qu’en telle et telle circonstance ils produiront telle ou telle sensation sur nos muscles ou sur notre vue. Toujours un att
n fait de figures et de lignes, l’imagination reproduit exactement la sensation . Ce que vous avez vu les yeux ouverts, vous le vo
s’opposer à la vue extérieure ; l’imagination ne pourra contredire la sensation . En d’autres termes, le contraire des axiomes ser
ion ou état de l’esprit, et un conséquent comme ailleurs, l’effort ou sensation physique. L’expérience les lie et nous fait prévo
re ne peuvent être moins nombreuses que les espèces distinctes de nos sensations . Nous pouvons bien réduire un mouvement à un autr
s pouvons bien réduire un mouvement à un autre mouvement, mais non la sensation de chaleur à la sensation d’odeur, ou de couleur,
mouvement à un autre mouvement, mais non la sensation de chaleur à la sensation d’odeur, ou de couleur, ou de son, ni l’une ou l’
érent, mais non des phénomènes d’espèce différente. Nous trouvons les sensations distinctes au fond de toutes nos connaissances, c
l’autre renfermant les éléments de l’expérience ; l’une contenant les sensations primitives, l’autre contenant les agents primitif
rrait atteindre l’idée d’une loi physique, d’une forme vivante, d’une sensation représentative, d’une pensée abstraite ; car un p
a part of our notion of a body consists of the notion of a number of sensations of our own, or of other sentient beings, habitual
writing is compounded of its visible form and size, which are complex sensations of sight ; its tangible form and size, which are
x sensations of sight ; its tangible form and size, which are complex sensations of our organs of touch and of our muscles ; its w
our organs of touch and of our muscles ; its weight, which is also a sensation of touch and of the muscles ; its colour, which i
also a sensation of touch and of the muscles ; its colour, which is a sensation of sight ; its hardness, which is a sensation of
its colour, which is a sensation of sight ; its hardness, which is a sensation of the muscles ; its composition, which is anothe
les ; its composition, which is another word for all the varieties of sensation which we receive under various circumstances from
wood of which it is made ; and so forth. All or most of these various sensations frequently are, and, as we learn by experience, a
, as our conception of a body is that of an unknown exciting cause of sensations , so our conception of a mind is that of an unknow
certain “thread of consciousness ;” a series of feelings, that is, of sensations , thoughts, emotions, and volitions, more or less
excites in other minds. A mind does not, indeed, like a body, excite sensations , but it may excite thoughts or emotions. The most
72 (1864) Le positivisme anglais. Étude sur Stuart Mill
e champ de la vision, en d’autres termes qu’elle produit une certaine sensation dans le nerf optique. Elle pèse dix livres : cela
poids de neuf livres, en d’autres termes qu’elle produit une certaine sensation musculaire. Elle est dure et carrée : cela signif
is parcourue par la main, elle y suscitera deux espèces distinctes de sensations musculaires. Et ainsi de suite. Quand j’examine d
orps ne comprend pas autre chose : nous ne connaissons de lui que les sensations qu’il excite en nous ; nous le déterminons par l’
nous ; nous le déterminons par l’espèce, le nombre et l’ordre de ces sensations  ; nous ne savons rien de sa nature intime, ou s’i
a une ; nous affirmons simplement qu’il est la cause inconnue de ces sensations . Quand nous disons qu’en l’absence de nos sensati
inconnue de ces sensations. Quand nous disons qu’en l’absence de nos sensations il a duré, nous voulons dire simplement que si, p
e temps-là, nous nous étions trouvés à sa portée, nous aurions eu les sensations que nous n’avons pas eues. Nous ne le définissons
re imaginaire, et que tout l’univers sensible se réduit à un ordre de sensations . A tout le moins, il est tel pour notre connaissa
ttre qu’il y a en nous une âme, un moi, un sujet ou « récipient » des sensations et de nos autres façons d’être, distinct de ces s
ient » des sensations et de nos autres façons d’être, distinct de ces sensations et de nos autres façons d’être ; mais nous n’en c
’est une certaine trame d’états intérieurs, une série d’impressions3, sensations , pensées, émotions et volontés. » Nous n’avons pa
veux dire par là que, lorsque la neige est présente à ma vue, j’ai la sensation de blancheur. Quand je dis que le feu est chaud,
ux dire par là que, lorsque le feu est à portée de mon corps, j’ai la sensation de chaleur. « Quand nous disons d’un esprit qu’il
-dire qu’en telle et telle circonstance ils produiront telle ou telle sensation sur nos muscles ou sur notre vue. Toujours un att
en fait de figures et de lignes l’imagination reproduit exactement la sensation . Ce que vous avez vu les yeux ouverts, vous le vo
s’opposer à la vue extérieure ; l’imagination ne pourra contredire la sensation . En d’autres termes, le contraire des axiomes ser
ion ou état de l’esprit, et un conséquent comme ailleurs, l’effort ou sensation physique. L’expérience les lie et nous fait prévo
re ne peuvent être moins nombreuses que les espèces distinctes de nos sensations . Nous pouvons bien réduire un mouvement à un autr
s pouvons bien réduire un mouvement à un autre mouvement, mais non la sensation de chaleur à la sensation d’odeur, ou de couleur,
mouvement à un autre mouvement, mais non la sensation de chaleur à la sensation d’odeur, ou de couleur, ou de son, ni l’une ou l’
érent, mais non des phénomènes d’espèce différente. Nous trouvons les sensations distinctes au fond de toutes nos connaissances, c
l’autre renfermant les éléments de l’expérience ; l’une contenant les sensations primitives, l’autre contenant les agents primitif
rrait atteindre l’idée d’une loi physique, d’une forme vivante, d’une sensation représentative, d’une pensée abstraite ; car un p
a part of our notion of a body consists of the notion of a number of sensations of our own, or of other sentient beings, habitual
writing is compounded of its visible form and size, which are complex sensations of sight ; its tangible form and size, which are
x sensations of sight ; its tangible form and size, which are complex sensations of our organs of touch and of our muscles ; its w
our organs of touch and of our muscles ; its weight, which is also a sensation of touch and of the muscles ; its colour, which i
also a sensation of touch and of the muscles ; its colour, which is a sensation of sight ; its hardness, which is a sensation of
its colour, which is a sensation of sight ; its hardness, which is a sensation of the muscles ; its composition, which is anothe
les ; its composition, which is another word for all the varieties of sensation which we receive under various circumstances from
wood of which it is made ; and so forth. All or most of these various sensations frequently are, and, as we learn by experience, a
, as our conception of a body is that of an unknown exciting cause of sensations , so our conception of a mind is that of an unknow
rtain « thread of consciousness » ; a series of feelings, that is, of sensations , thoughts, emotions, and volitions, more or less
excites in other minds. A mind does not, indeed, like a body, excite sensations , but it may excite thoughts or emotions. The most
73 (1910) Muses d’aujourd’hui. Essai de physiologie poétique
ysiologiquement, l’homme est immuable, et seulement capable des mêmes sensations , il a besoin, pour maintenir en lui le même degré
toujours le même degré d’émotion. Notre organisme ne perçoit plus les sensations trop souvent répétées ; de là la nécessité d’aggr
euve magnifique. En poésie, les rimes sont comme les deux pôles d’une sensation  ; il s’agit d’enfermer entre deux rimes une sensa
eux pôles d’une sensation ; il s’agit d’enfermer entre deux rimes une sensation  : trouver le mot musical qui l’évoque, et le moti
motif qui le prolonge sur le clavier de nos nerfs. Nous restituer la sensation même, la vibration nerveuse, c’est ce que doit fa
ythme et la rime, ce n’est pas encore de l’art, c’est trop près de la sensation directe, même si cette sensation est provoquée pa
core de l’art, c’est trop près de la sensation directe, même si cette sensation est provoquée par une réminiscence littéraire. Tr
sation est provoquée par une réminiscence littéraire. Trop près de la sensation directe ; les femmes poètes, en effet, n’atteigne
sard, sans le vouloir et sans le chercher. Il arrive cependant qu’une sensation , longtemps gardée en leur cœur, y prenne la forme
autres femmes-poètes, un art véritable, qui recrée artistiquement les sensations enregistrées par elles. Je n’étudierai pas leurs
poésie dionysiaque, ivre d’elle-même. Cette frénésie, ce pêle-mêle de sensations n’est peut-être que la mise en fusion d’éléments
Comtesse de Noailles Deux grandes idées, ou plutôt deux grandes sensations , hantent l’œuvre poétique de Mme de Noailles : la
volumes, comme une abeille dans les alvéoles de sa ruche, toutes ses sensations , ses soirs et ses matins, et tous les aspects des
rs toiles la lumière qui les a éblouis, les poètes désirent fixer les sensations qui les ont troublés divinement. Mme de Noailles,
s l’ironie, du Laforgue d’une inquiétude sans vrai désespoir. On a la sensation que cette sentimentalité sensuelle est presque ex
de cette analyse, de cette introspection, qu’il n’existe que par les sensations qui l’affectent, par les influences qui l’envahis
eu des choses qui l’entourent, d’harmoniser les divers accords de ses sensations visuelles, odorales ou tactiles. Les sons et les
leurs, le poète peut, par la combinaison des mots, peindre toutes ses sensations de son être, et les rendre palpables, visibles, s
sie sans elle. Un vers est, avant tout, la traduction spontanée d’une sensation  ; c’est comme un cri où l’inflexion de la voix ex
ais Marie Dauguet est trop païenne pour se tromper et transporter ses sensations dans un infini invérifiable. L’un de ses poèmes s
mpudeur. La chasteté, la mysticité sont toujours une transposition de sensations physiques : lorsque la chair est calme, le cervea
’amant. Le soir la saisit comme une étreinte : alors, c’est sa propre sensation qu’elle transporte dans le paysage, c’est une fem
on de la race ; évolution (c’est-à-dire adaptation de l’organisme aux sensations extérieures, pour percevoir toujours le même degr
ent des bouches voluptueuses, qui attendent des baisers. Pour que nos sensations odorales puissent s’ordonner, se classer, il faud
intellectualisassent, se fissent en nous « désintéressées » comme nos sensations auditives, que l’art a faites musicales. En culti
sensations auditives, que l’art a faites musicales. En cultivant nos sensations odorales, nous percevrions un peu plus parfaiteme
le trouve une sensualité intellectuelle dans cet aristocratisme de la sensation et du sentiment. Ces amours sont aussi sentimenta
esse s’est suggestionnée cette perversité, qui donne une valeur à ses sensations . Elle en arrive à une acuité de lamentation qui e
que le dessin des étreintes. La poétesse, avec méthode, décortique sa sensation à froid, et, ainsi dessinés, ces amours atteignen
vers la gloire. L’œuvre d’Hélène Picard est certes vivante, lourde de sensations , de désirs, mais sa plus grande qualité, c’est d’
e œuvre féminine, c’est ici de la vie immédiate, où se bousculent les sensations vraies et les suggestions livresques. Dans son pr
berce ; on voit passer, incertains, les arbres du paysage ; une seule sensation est précise, le bruit cadencé des deux rimes batt
rouveront, dans ce bréviaire poétique, l’expression musicale de leurs sensations amoureuses, et la plus orgueilleuse glorification
la vie pour elle-même, qui ne cherche pas à comprendre au-delà de la sensation d’être. Ce contact direct avec la nature, cette p
l’a respirée, avec une curiosité passionnée. Curiosité de ses propres sensations , désir de fixer toutes les émotions de sa vie, il
femme une belle sensualité animale, et jamais peut-être les secrètes sensations de la maternité n’avaient été exprimées avec cett
é d’un être jeune et sain qui veut vivre et ne se refuse à aucune des sensations de la vie. Ce recueil de vers simples, nets, et c
, mais qui sait que c’est cette angoisse qui donne de la valeur à nos sensations humaines. Tandis que la Terre tourne, l’emportant
ère enfiévrée. On devine qu’elle ne peut trouver le repos que dans la sensation de participer aux mouvements des choses, qui ont
essort physique, sans autre curiosité que le mécanisme de ses propres sensations , vierge de toute culture intellectuelle, telle me
par les émotions de la vie. Mais ce travail d’abeilles, butineuses de sensations fraîches, n’aura pas été inutile : un poète de gé
ers tourtereaux. Sa biographie… semble se réduire à l’histoire de ses sensations . » Et voilà ce qu’est l’instinct, ce mobile gros
74 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre III : M. Maine de Biran »
ou s’éteint même tout à fait devant cette autre espèce de clarté des sensations et des images ; clarté vive et souvent trompeuse
de constater, de décrire et de classer les plaisirs, les peines, les sensations , les idées, bref, toutes nos opérations passagère
bre, je ne suis pour moi-même ni un pur abstrait, ni un assemblage de sensations , quand j’aperçois et juge la sensation, quand je
abstrait, ni un assemblage de sensations, quand j’aperçois et juge la sensation , quand je fais sa part et la mienne propre19. »
çoit la force, exactement comme on aperçoit le plaisir ou toute autre sensation . Il a vu la monade spirituelle appliquée sur le m
à le remuer. Son objet n’est point la contraction du muscle, mais la sensation musculaire. Vous avez beau regarder votre bras, c
t tâtonnements répétés, vous découvriez l’espèce et le degré exact de sensation musculaire dont vous aurez besoin pour l’atteindr
t aussi que par des comparaisons nombreuses vous ayez distingué cette sensation de tous les autres, et que vous en considériez l’
idériez l’idée précise. Il faut enfin que vous vouliez éprouver cette sensation  ; ce n’est point le mouvement qui est l’objet pro
e déplace, le membre se meut, et la pression des chairs vous donne la sensation commandée. Vous êtes comme un joueur de billard q
se la bande pour toucher une bille par ricochet ; vous avez visé à la sensation du nerf pour atteindre la contraction du muscle.
u ; l’objet de la volonté n’est point le mouvement du muscle, mais la sensation musculaire. Nous n’opérons et nous ne voulons le
75 (1892) Boileau « Chapitre II. La poésie de Boileau » pp. 44-72
d’art, ayant sa beauté propre, et traduisant d’une certaine façon en sensations de l’oreille le caractère de l’idée. S’est-on ass
oileau ; il a du moins celle-là, qui n’est que souvenir et rappel des sensations anciennes. Il l’a constamment : l’idée tourne nat
dé de littérateur rompu au métier d’écrivain : c’est vraiment vision, sensation présente ou ravivée. Nous n’y songeons pas, habit
trop familiers et tournés en dictons pour évoquer encore en nous des sensations , on s’apercevra que Boileau n’a guère usé du styl
, effectivement, réellement. Il faut que les choses aient été dans sa sensation pour être dans son imagination, et son vers ne di
s des réalités invisibles lui manque. Surtout il ne doublera guère sa sensation de sentiment : nature droite, brusque, irritable,
ose assurément. Représentez-vous sa vie, et vous concevrez de quelles sensations premières était faite l’étoffe où il taillait ses
es plaisantes, l’esprit et le comique résident souvent plutôt dans la sensation offerte à l’oreille. La parodie est dans le rythm
aspect des choses, et s’efforçant de fixer dans une image adéquate la sensation physique qu’il en a reçue. Mais, si l’on refuse à
t né pour faire des vers sonores et colorés, notations d’images et de sensations physiques. Mais emporté par son admiration pour l
ui pense, le moraliste qui fait obstacle au peintre. L’idée chasse la sensation , et la notion de vérité ou d’erreur, de bien ou d
ne d’auteur sifflé et content, et deux vives images nous donneront la sensation immédiate de ses vers Montés sur deux grands mots
outer à son expérience, il ne pourra donc évoquer ou traduire que les sensations de son oreille et de son œil. Il sera réduit à ce
76 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre cinquième. Le réalisme. — Le trivialisme et les moyens d’y échapper. »
hétique, ce n’est donc pas les reproduire passivement au hasard de la sensation , mais les coordonner par rapport à un terme fixe,
peut plus entrer en communion intense de sentiments avec lui. Dans la sensation , « cette hallucination vraie », les images, dès q
importante, à côté de l’émotion esthétique directement obtenue par la sensation ou par le sentiment élémentaire. On s’est trop co
et du laid dans l’art par la loi des contrastes, par la nécessité de sensations variées pour réveiller la sensibilité : Certes, u
laideurs dans l’art, il ne faut pas les considérer en tant que pures sensations , mais en tant que principes de sentiment et moyen
rte le mieux. Supposez qu’un art fût assez puissant pour éveiller des sensations olfactives : il serait contraint à en éveiller d’
ainsi en est-il, à un moindre degré, pour les arts qui provoquent des sensations visuelles intenses ; ils peuvent même réveiller p
es intenses ; ils peuvent même réveiller par association une foule de sensations olfactives, tactiles, etc. ; aussi ces arts sont-
xact, le réalisme bien entendu ne cherche pas à agir sur nous par une sensation directement agréable, mais bien par l’éveil de se
ns sensuel et recherche moins pour elle-même la pure jouissance de la sensation . La part du matériel et du physique, dans l’œuvre
de décrire cette émotion entérines moraux que de nous représenter la sensation d’angoisse au creux de l’estomac, qui en est une
lque coin de pays exotique. Il s’agit de rendre de la fraîcheur à des sensations fanées, de trouver du nouveau dans ce qui est vie
sible leurs forces. De même que le souvenir est un prolongement de la sensation , l’imagination en est un commencement, une ébauch
’un beau paysage) ; tout ce qui n’était pas puissant s’efface ; toute sensation ou tout sentiment qui, outre l’intensité, ne prés
le souvenir, — c’est-à-dire tout simplement la persistance d’une même sensation ou d’un même sentiment sous les autres. D’habitud
a ressenti ou vu comme homme, avant d’être artiste de profession. La sensation et le sentiment peuvent un jour être altérés par
Isaïe. Ils obtiennent la réalité de la perception par la force de la sensation . Le devin Théoclymène, au festin de Pénélope, est
être le poète. Le paysage n’est pas pour lui un simple groupement des sensations  ; il leur donne une teinte morale, de manière à c
t, caractéristique, qui éveille tout d’un coup la mémoire nette d’une sensation , d’une émotion éprouvée jadis ou qu’on croit avoi
l va deux genres de détails caractéristiques : le premier traduit les sensations et émotions ressenties ou pouvant être généraleme
tre généralement ressenties par tout le monde ; le second traduit les sensations et émotions d’un personnage donné, dans un état p
art de trouver ainsi le détail caractéristique, celui qui provoque la sensation , l’émotion, parce qu’il n’est lui-même que la for
e visible, comme disait Gautier), mais de discerner, parmi toutes les sensations , celles qui renferment le plus d’émotion latente,
pour chacun de nous quelque chose de sa vie, non pas lui apporter des sensations entièrement nouvelles et étrangères. On pourrait
ions que de l’art avec lequel ils savent éveiller par association des sensations fortes (le plus souvent très différentes des sens
sociation des sensations fortes (le plus souvent très différentes des sensations visuelles). L’art de l’écrivain consiste à faire
pas pour l’autre, car chaque sensibilité est la mesure de ses propres sensations  ; ce qui est pénible pour un homme à sensibilité
77 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre II. De la reconnaissance des images. La mémoire et le cerveau »
essus qui chemineraient le long d’un fil unique, l’objet excitant des sensations , les sensations faisant surgir devant elles des i
eraient le long d’un fil unique, l’objet excitant des sensations, les sensations faisant surgir devant elles des idées, chaque idé
que, par un progrès nécessaire et uniforme, l’objet fasse surgir des sensations , et les sensations des idées qui s’y accrochent :
s nécessaire et uniforme, l’objet fasse surgir des sensations, et les sensations des idées qui s’y accrochent : alors, comme il n’
qui parle. Ainsi se déroulerait dans notre conscience, sous forme de sensations musculaires naissantes, ce que nous appellerons l
sculaires ; et la conscience que nous en avons comprend elle-même des sensations multiples, provenant du jeu varié des articulatio
lle, où l’on n’abrège rien. Le schème imaginatif, composé de quelques sensations musculaires naissantes, n’était qu’une esquisse.
lques sensations musculaires naissantes, n’était qu’une esquisse. Les sensations musculaires réellement et complètement éprouvées
ent, et peut-être inconsciemment, les paroles entendues, comme si les sensations auditives se convertissaient d’elles-mêmes en mou
l’idée ou que l’image-souvenir finit, que l’image-souvenir ou que la sensation commence. Et, de fait, où est la ligne de démarca
e la physiologie cérébrale trouvait de mieux en mieux à localiser des sensations et des mouvements, jamais des idées, la diversité
ce prix, et sans l’attention il n’y a qu’une juxtaposition passive de sensations accompagnées d’une réaction machinale. Mais d’aut
ception qui l’attire. Impuissant, il emprunte sa vie et sa force à la sensation présente où il se matérialise. Cela ne revient-il
sance, soit dans l’écorce cérébrale soit dans d’autres centres, à des sensations élémentaires. Nous n’avons toujours là que des se
tres, à des sensations élémentaires. Nous n’avons toujours là que des sensations élémentaires. Or, en fait, chaque perception enve
r, en fait, chaque perception enveloppe un nombre considérable de ces sensations , toutes coexistantes, et disposées dans un ordre
dans un ordre déterminé et en un seul moment, une énorme multitude de sensations élémentaires correspondant à tous les points inté
objet extérieur, ou l’organe des sens, ou l’un et l’autre : les mêmes sensations élémentaires peuvent être excitées, car les mêmes
eur qui manque. En d’autres termes enfin, les centres où naissent les sensations élémentaires peuvent être actionnés, en quelque s
par leur action sur l’écorce cérébrale ou sur d’autres centres, à des sensations . Et il est bien évident qu’il n’y a là qu’une man
à mesure qu’il s’actualise, tend à provoquer dans le corps toutes les sensations correspondantes. Mais ces sensations virtuelles e
ovoquer dans le corps toutes les sensations correspondantes. Mais ces sensations virtuelles elles-mêmes, pour devenir réelles, doi
les préparer en les commençant, sont donc moins la cause réelle de la sensation que la marque de sa puissance et la condition de
n dans l’espace. En d’autres termes, l’image virtuelle évolue vers la sensation virtuelle, et la sensation virtuelle vers le mouv
s termes, l’image virtuelle évolue vers la sensation virtuelle, et la sensation virtuelle vers le mouvement réel : ce mouvement,
mouvement réel : ce mouvement, en se réalisant, réalise à la fois la sensation dont il serait le prolongement naturel et l’image
it le prolongement naturel et l’image qui a voulu faire corps avec la sensation . Nous allons approfondir ces états virtuels, et,
78 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre cinquième. Genèse et action des principes d’identité et de raison suffisante. — Origines de notre structure intellectuelle »
ormes cérébrales et mentales. C’est dans la « fréquence numérique des sensations et des expériences » que Spencer cherche l’explic
à dire que notre structure mentale a son origine uniquement dans des sensations associées, qui ont constitué l’expérience ancestr
se soutenir exclusivement. D’abord, elle tient compte seulement de la sensation , non des autres fonctions mentales, — émotion et
s, composées à leur tour de molécules, où se trouvent en puissance la sensation et l’appétition. C’est donc dans la constitution
ailleurs, matière ou esprit, hydrogène, oxygène, azote, carbone, — ou sensation , émotion, volonté ? Si nous sommes quelque chose,
moi, notre sensibilité ; au lieu de cette succession particulière : — sensation et mouvement, émotion et motion, — nous finissons
ar ne plus considérer que la succession en général, la succession des sensations possibles ou des mouvements possibles pour les au
ercice dans ce qui fait le fond de toute pensée, c’est-à-dire dans la sensation et la perception ? Si je m’évanouis, je perds la
uccession interne, le passage perpétuel de l’antérieur au postérieur. Sensation et réaction motrice, c’est-à-dire volonté, voilà
s le processus de l’observation même et de ses éléments constitutifs ( sensation et réaction volontaire), comme dans l’organisatio
is une flamme semblable à la première, le fait même que j’éprouve une sensation similaire implique logiquement une similarité dan
ssons des conséquences semblables, ne fut-ce que la similitude de nos sensations , nous cherchons des principes semblables ; là où
existe objectivement, si bien que les « qualités sensibles », et nos sensations elles-mêmes, « ou n’existeraient pas ou auraient
actère d’une impression, d’une réceptivité, comme cela a lieu dans la sensation proprement dite ; elle n’est plus une présentatio
rne, qui ne nous est révélé que par une sorte de choc en retour et de sensation afférente. Aussi, tout en reconnaissant avec Main
’effort musculaire : 1° une conscience d’action tout interne ; 2° des sensations afférentes tout externes ; entre les deux termes,
ssion, de résistance, de coup, de choc, etc. ; il se retrouve dans la sensation d’une vive lumière qui s’impose à nos yeux, d’un
nécessaire qu’il y ait des causes finales pour que la conscience, la sensation , le moi existe ? D’abord le mécanisme universel n
nc dans l’univers quelque chose qui rend possible la conscience et la sensation , il y a place dans le monde pour le sentiment et
en a priori des conditions qui rendent possibles la conscience et, la sensation  ; nous ne pouvons affirmer a priori que la nature
ature, par une hypothèse a posteriori, quelque chose d’analogue à nos sensations et appétitions, et de supposer que tout phénomène
re par laquelle il est mouvement, un fond intérieur par lequel il est sensation et appétition. Nous ne saurions donc admettre que
79 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre II. Définition. — Énumération. — Description »
rticuliers, dont l’inépuisable succession écrase l’esprit et donne la sensation de l’immense désastre des Turcs. De cette pensée
u paysage une physionomie menaçante et qui peuvent produire alors des sensations accablantes ; mais, plus ordinairement, une immob
rt, ce n’est pas le désert ; c’est le Sahara vu d’El-Aghouat. Dans la sensation particulière que le morceau me donne, j’isolerai
deux hommes : d’un côté, l’esprit lettré, l’orateur, qui raisonne sa sensation et ne conçoit rien que de triste hors des conditi
apable de prendre tour à tour l’âme de tous les peuples, acceptant la sensation étrange et même illogique, habile à saisir la bea
la préoccupation du travail à faire altère en lui la sincérité de la sensation . Pour vous, si vous avez vu l’objet, n’allez pas
jamais ? Mais où la vraie difficulté commence, c’est pour décrire une sensation , une passion, un état d’âme que l’on n’a point re
produite par la joie dans tout le domaine de l’intelligence et de la sensation .
80 (1884) Les problèmes de l’esthétique contemporaine pp. -257
dilettantisme blasé, pour lequel toute impression se restreint à une sensation plus ou moins raffinée, se réduit à une simple fo
é, nous paraît y entrer comme élément. — En outre, distinguer la pure sensation de l’action est presque impossible : toute percep
uscles et non pas seulement de nerfs ; l’œil juge la distance par des sensations musculaires ; l’organe vocal et les muscles de l’
ue ? Nous ne le croyons pas ; nous croyons au contraire que certaines sensations de ce genre sont dignes d’être mises en comparais
vie réparée, renouvelée, rejaillissant partout du fond de l’être, la sensation du sang qui court plus chaud dans les membres, le
. Le beau peut se révéler tantôt dans les mouvements, tantôt dans les sensations , tantôt dans les sentiments. Le premier caractère
ns l’individu et dans l’espèce. Chapitre VI. De la beauté dans les sensations Nous n’avons analysé jusqu’ici que la beauté
ments et celle des sentiments ; mais c’est surtout sur la théorie des sensations que s’appuient MM. Spencer et Grant Allen pour ra
sthétique à un simple jeu de nos organes excluant tout but utile. Les sensations esthétiques, en effet, par exemple la vue d’une b
mer, qui marque une émotion sourde de toute la masse, tandis que les sensations esthétiques, comme celle de la vue et de l’ouïe,
imple jeu ? Pour le savoir, analysons plus intimement la nature de la sensation . En premier lieu, ce qui nous paraît résulter des
avaux de MM. Spencer, Sully et Grant Allen sur ce sujet, c’est que la sensation même enveloppe l’action et le mouvement, c’est qu
tion même enveloppe l’action et le mouvement, c’est que la beauté des sensations est en grande partie constituée par un déploiemen
nous y préparer : c’est un élément connu introduit dans l’inconnu des sensations auditives. Sous tous ces rapports, le rythme cons
dans le repos et sont en train de réunir de nouvelles forces pour la sensation prochaine, une onde sonore ou lumineuse vient les
la réparation soit écoulé. Ici encore le caractère désagréable de la sensation vient de ce qu’elle est une dépense vaine de forc
conséquents avec leurs propres principes quand ils soutiennent qu’une sensation ne saurait être esthétique si elle sert directeme
d’abord distinguer entre la vie de l’organe particulier qu’affecte la sensation et la vie générale de l’organisme. Selon M. Grant
et la vie générale de l’organisme. Selon M. Grant Allen lui-même, une sensation est désagréable quand elle tend à exercer sur l’o
ment, pour rester esthétiques, il faut, selon M. Grant Allen, que les sensations s’arrêtent à ce point spécial et s’y localisent ;
Grant Allen est porté logiquement à réserver le nom d’esthétiques aux sensations de l’ouïe ou de la vue, qui seules n’intéressent
’intéressent pas la vie en général. Pour nous, nous croyons que toute sensation agréable, quelle qu’elle soit, et lorsqu’elle n’e
les de nous fournir des émotions esthétiques. Considérons d’abord les sensations de chaud et de froid, qui semblent si étrangères
ndre le soleil » comme une harmonie. Je me souviendrai toujours de la sensation extraordinairement suave que me causa, dans l’ard
ord parfait après une longue série de dissonances ; mais cette simple sensation de fraîcheur était bien plus profonde, plus suave
adie, la délicatesse du système nerveux étant excessive, les moindres sensations nous ébranlent profondément et tendent ainsi à pr
regarder. Au brillant des cheveux blonds ou noirs se lie toujours la sensation du soyeux que la main éprouverait en les caressan
e gorgée savoureuse me ranimait, j’éprouvai certainement une série de sensations que le mot agréable est insuffisant à désigner. C
et sont contentées à la fois, le plaisir est porté à son maximum. Les sensations du goût ont si bien un caractère esthétique qu’el
ement combiner ou graduer les odeurs sans les confondre : ce sont les sensations où l’entendement peut le moins s’exercer et d’où
V. Hugo, les landes sans l’odeur excitante des forêts de pins14. Les sensations auxquelles s’applique le plus exactement le mot b
sens du tact, du goût, de l’odorat15. — Remarquons-le toutefois, les sensations visuelles ne sont pas aussi superficielles qu’il
ut entier que nous saluons le premier rayon de lumière. En outre, les sensations de la vue, qui sont de toutes les plus représenta
comme par une bouffée soudaine, le souvenir indistinct de toutes les sensations , de tous les sentiments liés d’habitude à la vue
ons doux éveillent des idées de sympathie et d’amour17, etc. Si toute sensation peut avoir un caractère esthétique, quand et comm
iderot disait aux religions exclusives : Élargissez votre Dieu. Toute sensation , croyons-nous, passe ou peut passer par trois mom
fique de l’impression, mais rien de plus ; nous ne confondons pas une sensation faible avec une forte, ou une sensation de son av
 ; nous ne confondons pas une sensation faible avec une forte, ou une sensation de son avec une sensation de couleur, mais à ce p
une sensation faible avec une forte, ou une sensation de son avec une sensation de couleur, mais à ce premier moment nous savons
de couleur, mais à ce premier moment nous savons à peine encore si la sensation sera douloureuse ou agréable : par exemple, un in
chant qui pénètre dans les chairs ne produit tout d’abord qu’une vive sensation de froid18 ; la conscience sent la vivacité d’un
d’éprouver la souffrance de l’éblouissement. Dans le second moment la sensation se précise et prend, s’il y a lieu, un caractère
elations et les intervalles ne sont plus les mêmes. Enfin, lorsque la sensation de douleur ou de plaisir ne s’éteint pas immédiat
pour laisser place, soit à une action indifférente, soit à une autre sensation , il survient un troisième moment, appelé par l’éc
isième moment, appelé par l’école anglaise la diffusion nerveuse : la sensation , s’élargissant comme une onde, excite sympathique
émentaires, en un mot envahit la conscience entière. À cet instant la sensation , qui ne semblait d’abord qu’agréable ou désagréab
entiellement dans un élargissement, dans une sorte de résonance de la sensation à travers tout notre être, surtout notre intellig
ntelligence et notre volonté. C’est un accord, une harmonie entre les sensations , les pensées et les sentiments. L’émotion esthéti
généralement pour base, pour pédale, comme on dirait en musique, des sensations agréables ; mais ces sensations ont ébranlé le sy
dale, comme on dirait en musique, des sensations agréables ; mais ces sensations ont ébranlé le système nerveux tout entier : elle
rd, d’une voix solitaire à une symphonie, correspond au passage de la sensation simple à l’émotion esthétique. Au reste, il n’est
la sensation simple à l’émotion esthétique. Au reste, il n’est pas de sensation qui soit vraiment simple, pas plus qu’il n’est de
s ont déjà appelé tonalité le caractère agréable ou désagréable de la sensation , on nous permettra d’appeler timbre la combinaiso
relever l’harmonie de l’ensemble. C’est surtout dans ce timbre de la sensation que, selon nous, il faut placer le beau. Chapi
sont vraies, nous pourrons établir les lois suivantes : 1º quand une sensation vivement agréable n’est pas esthétique, c’est que
agréable n’est pas esthétique, c’est que l’intensité locale de cette sensation est de nature à en entraver l’extension, la diffu
armonie intérieure, et c’est là ce qui fait la beauté élémentaire des sensations . De même, le beau, loin d’exclure ce qui est util
nos sentiments, se laisse pressentir dans les mouvements ou dans les sensations . Le beau, au lieu de rester quelque chose d’extér
randes émotions esthétiques sont en général très voisines, tantôt des sensations les plus fortes et les plus fondamentales de la v
itives indifférentes, il tâchera de réveiller en nous, d’une part les sensations les plus profondes de l’être, d’autre part les se
-dire la succession d’images indifférentes, ne pouvant se traduire en sensations douloureuses ou agréables, ni en idées et en sent
re, la couleur ne s’obtient généralement que par la représentation de sensations non indifférentes (qui n’ont quelquefois aucun ra
leur plaie qui saigne. Pour que la représentation par le poète d’une sensation visuelle, indifférente en elle-même, produise tou
ur l’esprit du lecteur, il faut alors que celle-ci soit environnée de sensations moins passives, et mêlée à des sentiments moraux.
rêve, J’ouvris les yeux, je vis l’étoile du matin. Supprimez cette sensation vitale de la brise fraîche, cette action d’ouvrir
ens ; rendre l’idée sensible et concrète, et, d’autre part, rendre la sensation féconde et en faire sortir la pensée, tel est don
s’efforce ainsi de donner toujours l’amplitude la plus grande à toute sensation comme à tout sentiment qui vient ébranler notre ê
À l’origine de l’évolution esthétique, chez les êtres inférieurs, la sensation agréable reste grossière et toute sensuelle ; ell
st de pouvoir, lorsqu’il est arrivé à un état supérieur, éprouver des sensations et des émotions nouvelles, sans cesser d’être enc
le vrai que le savant ; un sentiment vaut autant par lui-même qu’une sensation ou une perception. Ce n’est pas seulement la chos
a complexité croissante de nos connaissances acquises, chacune de nos sensations ne vient plus maintenant au jour qu’enlacée, enve
passer un peu de l’agitation éternelle des choses, et dans une de nos sensations , quand nous prêtons l’oreille, nous entendons la
ral, c’est-à-dire de ce qui fait la poésie, pour s’en tenir à la pure sensation . Les romantiques demandaient autrefois à l’artist
’exotique » ; aujourd’hui nos naturalistes lui demandent d’avoir la «  sensation du réel ». On ajoute, il est vrai, que cette sens
t d’avoir la « sensation du réel ». On ajoute, il est vrai, que cette sensation doit être originale : une sensation originale en
On ajoute, il est vrai, que cette sensation doit être originale : une sensation originale en présence des choses, tel est, dit lu
artiste. — Mais, demanderons-nous, d’où vient cette originalité de la sensation  ? Tient-elle seulement, comme M. Taine semble par
é exacte, ce sont les poètes de premier ordre. — Même la puissance de sensation , chez le poète, s’explique en grande partie par u
en moyenne de la même manière ; la principale différence entre leurs sensations vient de l’étendue plus ou moins grande de leur i
L’art ne saurait donc se réduire, pas plus que la science même, à la sensation pure et simple, à la couleur, aux sons, à la chai
s évité. Si les naturalistes ont tort de vouloir s’en tenir à la pure sensation , certains de leurs adversaires n’ont pas moins to
la seconde : de là un temps de silence qui suspend la parole et toute sensation acoustique57. L’hiatus sera d’autant plus sensibl
sens de la couleur. M. James Sully, dans son important ouvrage sur la Sensation et l’Intuition, a également appliqué aux arts la
tte étude est reproduite ici même. 6. V. plus loin notre analyse des sensations du tact, du goût, etc. 7. C’est ce qu’admet M. G
états moraux ; ce sens en donne une cinquantaine ; les saveurs et les sensations de température en fournissent une trentaine qui c
81 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre VI. L’effort intellectuel »
e traduit en images distinctes, jusqu’à ce même souvenir actualisé en sensations naissantes et en mouvements commencés. L’évocatio
qu’interviennent des éléments plus abstraits, extérieurs au plan des sensations et des mouvements. La facilité de rappel d’un sou
urs — sont de même ordre, également concrets, également voisins de la sensation  : ils sont, pour revenir à l’expression déjà empl
, à des plans de moins en moins élevés, de plus en plus voisins de la sensation , où la représentation simple est éparpillée en im
ce proprement dite s’en mêle. Dans ces exemples, l’interprétation des sensations se fait tout de suite par des mouvements. L’espri
lus abstraite du mouvement à exécuter, devra se remplir de toutes les sensations motrices qui correspondent au mouvement s’exécuta
ne peut le faire qu’en évoquant une à une les représentations de ces sensations ou, pour parler comme Bastian, les « images kines
rtiels, élémentaires, composant le mouvement total : ces souvenirs de sensations motrices, à mesure qu’ils se revivifient, se conv
sations motrices, à mesure qu’ils se revivifient, se convertissent en sensations motrices réelles et par conséquent en mouvements
n d’un sentiment ? La psychologie contemporaine incline à résoudre en sensations périphériques tout ce qu’il y a d’affectif dans l
ort intellectuel en général, l’affection éprouvée peut se résoudre en sensations périphériques. Mais il ne suivrait pas de là que
lui-même dans cette affection. Il suffirait d’admettre que le jeu de sensations répond au jeu de représentations et lui fait écho
écision de l’intelligence se continue en une inquiétude du corps. Les sensations caractéristiques de l’effort intellectuel exprime
iétude mêmes. D’une manière générale, ne pourrait-on pas dire que les sensations périphériques que l’analyse découvre dans une émo
ire pour centre une représentation, mais où sont surtout visibles les sensations en lesquelles cette représentation se prolonge. S
sibles les sensations en lesquelles cette représentation se prolonge. Sensations et représentation sont d’ailleurs ici en continui
yenne, érige le sentiment en état sui generis, intermédiaire entre la sensation et la représentation. Mais nous nous bornons à in
82 (1884) Cours de philosophie fait au Lycée de Sens en 1883-1884
nnaissance. Les sensualistes affirment qu’elle vient uniquement de la sensation . Ce sont seulement, pensent les éclectiques, les
nséquent être ramenés à des mouvements. On ne peut se représenter une sensation comme on se représente un mouvement nerveux. Les
senter une sensation comme on se représente un mouvement nerveux. Les sensations n’ont rien à voir avec l’espace et n’ont lieu que
s recherches de cette école est d’arriver à mesurer l’intensité de la sensation , la durée étant d’ailleurs facilement mesurable.
à mesurer soit mesurable. Quel étalon de mesure trouvera-t-on pour la sensation  ? Ce que Fechner appelle l’excitation, c’est-à-di
appelle l’excitation, c’est-à-dire la cause extérieure produisant la sensation . En prenant des poids de différentes grosseurs, o
seurs, on sent bien qu’il y a un certain rapport de l’excitation à la sensation . Calculer ce rapport exactement, voilà ce que rec
voilà ce que recherche la psychophysique. Examinons maintenant si la sensation est mesurable. Dans les sensations, la psychologi
hysique. Examinons maintenant si la sensation est mesurable. Dans les sensations , la psychologie distingue la qualité et l’intensi
sations, la psychologie distingue la qualité et l’intensité. Pour les sensations visuelles on aura par exemple une sensation rouge
et l’intensité. Pour les sensations visuelles on aura par exemple une sensation rouge et une autre bleue. C’est là la différence
Fechner la mesure : ayant d’une part notre étalon et de l’autre notre sensation dont un élément au moins est mesurable, il reste
e. Mais on ne peut apprécier directement de même les variations de la sensation . On les appréciera indirectement par « les plus p
iera indirectement par « les plus petites différences perceptibles de sensation . » Voici en quoi consiste la plus petite différen
on. » Voici en quoi consiste la plus petite différence perceptible de sensation  : J’ai dans la main 100 gr. J’en ajoute un gramme
. Prenons cette plus petite différence pour unité. Nous appelons 1 la sensation , 1 l’excitation correspondante. Continuons l’expé
ndante. Continuons l’expérience de façon à sentir encore une fois une sensation de différence. Cette sensation, étant la somme de
de façon à sentir encore une fois une sensation de différence. Cette sensation , étant la somme de la première et de la seconde s
ence. Cette sensation, étant la somme de la première et de la seconde sensation , chacune égale à l’unité vaudra elle-même 2, suiv
ns à dresser le tableau suivant : Excitations 1 2 4 8 16 32 64 .. Sensations 0 1 2 3 4 5 6 .. De ces deux progressions on dé
3 4 5 6 .. De ces deux progressions on déduit la loi suivante : La sensation varie comme le logarithme de l’excitation. La val
me, c’est ce qui fait sa base même. De quel droit prétendre que si la sensation produite par la plus petite différence perceptibl
nsation produite par la plus petite différence perceptible vaut 1, la sensation produite par deux fois la plus petite différence
a plus petite différence perceptible vaut 2 ? Qui prouve que les deux sensations s’additionnent, et ne se combinent pas ? Le princ
se combinent pas ? Le principe de la méthode est la mesurabilité des sensations  : on ne saurait dire qu’une sensation soit double
éthode est la mesurabilité des sensations : on ne saurait dire qu’une sensation soit double d’une autre. Les mathématiques, toute
des résultats, des mouvements. Mais ce qu’on prétend mesurer dans les sensations c’est elles-mêmes, non leurs résultats. Or, c’est
en dehors de l’espace. On ne saurait donc mesurer que leur durée. Une sensation est autre qu’une autre, mais ne peut être établie
r ou sentir : c’est avoir la connaissance de notre action ou de notre sensation . D’une manière générale il y a toute une catégori
nsibilité : il entend par ce mot la faculté de connaître au moyen des sensations . De la sensation pour lui dépend toute l’âme. Mai
end par ce mot la faculté de connaître au moyen des sensations. De la sensation pour lui dépend toute l’âme. Maine de Biran ramèn
deux catégories d’émotions : 1. les émotions physiques qu’on appelle sensations . 2. les émotions morales qu’on appelle sentiments
la classification de ces phénomènes au caractère ondoyant. Le mot de sensation d’autre part est bien détourné par là de son sens
blesse ; il se produit une affection douloureuse. Ce n’est pas là la sensation  ; mais en même temps j’apprends l’existence du co
prends l’existence du corps qui m’a blessé. Cette connaissance est la sensation . En outre, le mot sentiment a dans la langue cour
que je souffre. Les cinq sens n’ont rien à voir dans la production de sensations pareilles. Elles dépendent d’une autre puissance
relative de ces différents sens. Les uns nous donnent évidemment des sensations , des renseignements plus précis ou plus abondants
es affections sensibles, il n’y a presque rien d’appréciable dans ces sensations . Elles sont purement affectives et ce n’est qu’ap
r, il nous donne la connaissance de l’étendue. C’est en outre dans la sensation de l’effort musculaire que l’homme se distingue l
sa faveur. Par quel mécanisme l’œil projetterait-il dans l’espace la sensation de couleur perçue ? Et quand même il la projetter
e : Nous ne connaissons rien de relatif au monde extérieur que par la sensation . La sensation, de sa nature est subjective. Il es
nnaissons rien de relatif au monde extérieur que par la sensation. La sensation , de sa nature est subjective. Il est vrai qu’aujo
ture est subjective. Il est vrai qu’aujourd’hui, quand nous avons une sensation de couleur, nous concluons immédiatement à l’exis
n sommes-nous venus là ? C’est ce qu’il faut justement expliquer. Une sensation , en elle-même, est purement affective, purement s
e, est purement affective, purement subjective. Il semble donc que la sensation ne puisse se donner l’idée d’extériorité. Nous ar
tériorité. Nous arrivons à cette idée par le moyen d’une division des sensations . J’entre dans une salle : j’ai la perception de l
thèque, puis celle d’une table. Chaque fois que j’entrerai, ces trois sensations se renouvelleront dans le même ordre. Dans les mo
urai pourtant que je puis les éprouver. Ainsi Stuart Mill appelle ces sensations sensations possibles. Il les oppose aux sensation
nt que je puis les éprouver. Ainsi Stuart Mill appelle ces sensations sensations possibles. Il les oppose aux sensations présentes
t Mill appelle ces sensations sensations possibles. Il les oppose aux sensations présentes, dont la reproduction n’est pas détermi
la reproduction n’est pas déterminée et qu’il nomme pour cette raison sensations actuelles. Ces deux sortes de sensation diffèrent
u’il nomme pour cette raison sensations actuelles. Ces deux sortes de sensation diffèrent beaucoup. Les dernières sont fugitives.
res sont fugitives. Les premières au contraire sont permanentes ; ces sensations possibles, se reproduisant avec régularité, deman
pas moi. Le non-moi ou monde extérieur se compose donc des causes des sensations possibles. Mais ce n’est pas tout. Cet historique
nous avons du monde extérieur. Nous ne voyons pas dans le non-moi des sensations jetées au hasard, mais des corps, des substances
rd, mais des corps, des substances ayant des qualités qui causent les sensations . Il faut donc ainsi compléter cette explication :
les sensations. Il faut donc ainsi compléter cette explication : Les sensations possibles sont associées par groupes, nous appara
ont associées par groupes, nous apparaissent comme coexistantes : une sensation de couleur avec une sensation d’étendue, une autr
s apparaissent comme coexistantes : une sensation de couleur avec une sensation d’étendue, une autre de résistance, une autre de
a appelé objet une chose imaginée par l’esprit, et dont les diverses sensations possibles qui sont d’ordinaire groupées ensemble
. La doctrine de Mill est sujette à de graves objections : Toutes les sensations , sans exception, sont subjectives. On ne saurait
éminemment objective. La différence qu’établit Stuart Mill entre les sensations possibles et les sensations actuelles, ne suffit
fférence qu’établit Stuart Mill entre les sensations possibles et les sensations actuelles, ne suffit nullement à montrer comment
l’opposition la plus marquée. Cette opposition n’existe pas entre les sensations possibles et les sensations actuelles. Trois [ill
. Cette opposition n’existe pas entre les sensations possibles et les sensations actuelles. Trois [illisible] sensations se sont p
s sensations possibles et les sensations actuelles. Trois [illisible] sensations se sont produites à la suite, l’une de l’autre, d
résence d’un objet ? Ce n’est pas nécessaire. La loi qui fait que ces sensations se renouvellent ainsi peut être aussi bien attrib
être construite, l’idée de l’extériorité devrait avoir pour base des sensations  ; et, d’autre part, les sensations n’ayant aucune
iorité devrait avoir pour base des sensations ; et, d’autre part, les sensations n’ayant aucune valeur objective, l’idée du monde
ce, c’est-à-dire apportée toute faite à l’esprit par une ou plusieurs sensations , ou bien est-elle inhérente à la nature même de l
née dans l’expérience, apportée pour ainsi dire toute élaborée par la sensation , se divisent en deux classes. Les uns, comme Hami
ent en deux classes. Les uns, comme Hamilton, attribuent à toutes les sensations la propriété d’apporter cette idée. Les autres, c
mme Maine de Biran, la réservent au seul effort musculaire : c’est la sensation de résistance qui nous donne l’idée du monde exté
s mêmes arguments que nous avons déjà dirigés contre Stuart Mill. Les sensations toutes subjectives, ne peuvent nous donner l’idée
peut tout aussi bien être située dans le moi que dans le non-moi. La sensation d’effort musculaire ne fait pas exception à cette
e construite que de l’autre, la nature essentiellement subjective des sensations ne permet pas de croire qu’elle puisse être donné
du moi. Mais cet espace, tant que nous n’avons encore éprouvé aucune sensation , n’existe que virtuellement. Dès qu’une sensation
core éprouvé aucune sensation, n’existe que virtuellement. Dès qu’une sensation est éprouvée, nous l’objectivons spontanément et
concevons aujourd’hui ; et cela, en faisant un objet de la cause des sensations possibles qui se reproduisent toujours ensemble.
xtériorité, elle est vraie en la restreignant, à la mise en ordre des sensations éprouvées et objectivées spontanément par le moi.
Nous nous servirons pour cela d’une méthode inductive. Nous avons une sensation  : il faut en déterminer la cause. Une fois cette
ne salle. Mon moi est formé de souvenirs, d’émotions, de passions, de sensations . Je désigne par A B C ces divers états de conscie
s de conscience. Tout à coup, un son D se produit. Voilà une nouvelle sensation  : quelle en est la cause ? Elle n’est pas en moi.
étant alors composé d’états de conscience divers A, B, C j’éprouve la sensation de cette salle que je désigne par D. Au bout d’un
alors composé des états de conscience A1, B1, C1. J’entre et j’ai la sensation D. La cause de D est-elle en moi ou m’est-elle ex
ar les sens que nous percevons ce monde extérieur. Voyons donc si nos sensations diverses correspondent à des qualités naturelleme
la matière. Or les qualités de la matière qui nous font connaître nos sensations peuvent être distribuées en deux classes bien dis
ujet de toutes nos phrases. « Il fait chaud » veut dire j’éprouve une sensation de chaleur. « Le monde extérieur existe » veut di
ortent à quelque chose d’extérieur à eux. On les nomme perceptions ou sensations extérieures. D’autres, les émotions par exemple,
n moi en dehors de ce phénomène. Sinon, il est impossible qu’il y ait sensation . Le moi est donc l’antécédent indispensable de to
s de conscience sont dans le temps, tous les phénomènes donnés par la sensation sont dans l’espace. Mais ce premier ordre, tout e
je fais le mouvement inverse et je retouche B, puis A. J’ai les mêmes sensations , l’ordre seul en est interverti. Il en résulte qu
nd j’étais en B, C et A existaient encore puisque j’ai pu en avoir la sensation quand je suis revenu. J’apprends donc par là que
evêtues, elle a porté divers noms. Tantôt, elle fait tout venir de la sensation . Elle est alors nommée sensualisme. C’est la théo
truire. Ce qui est différent reste tel malgré les doctrines. Avec des sensations subjectives, disions-nous, l’on ne peut rien cons
e l’a dit Leibniz, l’âme exprime toujours le corps. La continuité des sensations et l’association des idées assurent la continuité
nsibles. On s’est demandé quelquefois si elle reproduisait toutes les sensations ou seulement quelques-unes. Certainement, elle es
ou seulement quelques-unes. Certainement, elle est plus vive pour les sensations visuelles. Mais elle reproduit également les sens
vive pour les sensations visuelles. Mais elle reproduit également les sensations de son. Cependant, la plupart des esprits ne peuv
rt des esprits ne peuvent reproduire avec leur intensité première les sensations inférieures. Mais on ne peut dire que cette impos
radicale. Les gourmets, par exemple, imaginent sans trop de peine les sensations du goût. En tout cas, elles sont toujours moins v
cas, elles sont toujours moins vives que les reproductions des autres sensations . Cette différence provient de ce qu’on se souvien
on a mis plus d’activité. De même nous imaginons plus facilement les sensations qui nous ont coûté plus d’efforts. Dans les sensa
facilement les sensations qui nous ont coûté plus d’efforts. Dans les sensations du goût et de l’odorat, nous sommes bien moins ac
it continue. Nous avons vu que, même dans le sommeil, nous avions des sensations qui devaient nécessairement nous donner des idées
sommeil. Pendant la veille, il y a contradiction des souvenirs et des sensations . Pendant le sommeil, il n’en est pas ainsi, il n’
n extérieure, sont mus en effet à ce moment-là par l’intérieur, et la sensation est réelle si l’objet de cette sensation ne l’est
nt-là par l’intérieur, et la sensation est réelle si l’objet de cette sensation ne l’est pas. La ressemblance entre la perception
ur un objet déterminé. Suivant Condillac, l’attention se réduit à une sensation forte. Cette genèse de Condillac confond les cond
frappé. Mais ces deux idées n’en restent pas moins distinctes, car la sensation n’est jamais qu’un phénomène affectif que l’espri
on ne peut confondre ces deux faits. De plus, très souvent, c’est la sensation forte qui résulte de l’attention. Un objet frappa
de l’attention. Un objet frappait peu ; nous y faisons attention ; la sensation devient de plus en plus forte. La genèse de Condi
au beau. La science qui les étudie se nomine l’Esthétique, de [grec], sensation . Aussi Kant détournant ce mot de son sens ordinai
r analysé les effets que le beau produit sur nous. Le beau donne des sensations agréables. Le premier caractère de l’émotion esth
ême temps individuel. Il est universel en ce que, quand j’éprouve une sensation esthétique, j’estime que tous les hommes placés d
passion. — Dans l’Intelligence, la multiplicité est produite par les sensations , les états de conscience divers, tout ce qui est
des animaux la faculté de sentir en ôtant le lobe correspondant à la sensation , et a vu revenir celle-ci quand la nutrition a fa
e l’effort vital qui met les organes en jeu. » Si nous localisons les sensations dans les différentes parties de notre corps, c’es
83 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre deuxième. La force d’association des idées »
d’une contiguïté dans l’étendue du cerveau. Ce n’est pas parce que la sensation du tonnerre suit dans le temps la sensation d’écl
Ce n’est pas parce que la sensation du tonnerre suit dans le temps la sensation d’éclair qu’elle la suit dans la conscience, mais
es deux cortèges de contiguïtés différentes, les unes constituant des sensations actuelles, les autres des images de sensations pa
s unes constituant des sensations actuelles, les autres des images de sensations passées, se superposent imparfaitement et donnent
eut admettre avec Spencer que les états vifs de conscience (comme les sensations ), résistent plus aux souvenirs et idées du même o
is que l’autre est occupée d’une autre manière. De là cette loi : Les sensations actuelles sont d’autant moins exclusives des idée
utant moins exclusives des idées ou souvenirs, comme aussi des autres sensations , qu’elles sont plus riches en relations : ainsi l
autres sensations, qu’elles sont plus riches en relations : ainsi les sensations visuelles, les plus riches de toutes, les plus co
ppose une réaction de la volonté et de l’intelligence par rapport aux sensations qui nous arrivent, et cette réaction, sur laquell
en même temps une réaction cérébrale, une répétition systématisée des sensations par les cellules grises de l’écorce. Le pigeon ou
ules cérébraux en avant et au dessus de la protubérance, a encore des sensations , mais il ne les aperçoit plus au moment où il les
84 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre II : M. Royer-Collard »
s’il suivait Condillac, il allait enseigner que nos facultés sont des sensations transformées, que l’étendue est peut-être une ill
sont ébranlés par un contact extérieur quelconque, nous éprouvons des sensations . Si c’est une sensation du toucher, nous concevon
act extérieur quelconque, nous éprouvons des sensations. Si c’est une sensation du toucher, nous concevons hors de nous la substa
endue, et nous affirmons qu’elle existe, qu’elle existait avant notre sensation , qu’elle continuera d’exister après notre sensati
stait avant notre sensation, qu’elle continuera d’exister après notre sensation , qu’elle est la cause de notre sensation. Pourquo
inuera d’exister après notre sensation, qu’elle est la cause de notre sensation . Pourquoi ces jugements ? L’homme l’ignore. La sc
la mémoire, les instincts, le raisonnement, sans abolir la vie ni les sensations brutes ! Vous attachez tel groupe de facultés à t
perception extérieure est une hallucination vraie. À l’occasion d’une sensation naît une idée représentative, ou, en d’autres ter
démontrer et établir : — La perception extérieure est précédée d’une sensation  ; mais toute sensation, maladive ou saine, sponta
— La perception extérieure est précédée d’une sensation ; mais toute sensation , maladive ou saine, spontanée ou forcée, née au d
ature des objets extérieurs, les enchaîne entre eux, les attache à la sensation  ? Par quelle mécanique admirable la nature tire-t
85 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Herbert Spencer — Chapitre II : La psychologie »
nes externes : la couleur et le goût d’un fruit ; — soient a et b les sensations visuelle et gustative produites dans l’organisme
r les recherches des physiciens et notamment sur la décomposition des sensations de leurs éléments primitifs, M. Herbert Spencer p
tions de leurs éléments primitifs, M. Herbert Spencer pense que toute sensation est produite par une intégration, une fusion de c
nnent du centre (émotions) et feelings qui viennent de la périphérie ( sensations ). Les états de conscience venant de la périphérie
la périphérie peuvent eux-mêmes être distingués en deux groupes : les sensations périphériques causées par des actions externes ;
: les sensations périphériques causées par des actions externes ; les sensations périphériques causées par des actions internes. B
s arrivons à cette classification fondée sur la structure : émotions, sensations externes, sensations internes ; ou, comme s’expri
assification fondée sur la structure : émotions, sensations externes, sensations internes ; ou, comme s’exprime l’auteur, états de
rement dite. L’idée est l’unité de la connaissance. Et de même qu’une sensation est une série intégrée de chocs nerveux ; de même
intégrée de chocs nerveux ; de même l’idée est une série intégrée de sensations semblables. L’idée est produite par une fusion de
écise de démarcation, et que toute distinction absolue est illusoire. Sensations , sentiments, instincts, intelligence, tout cela c
mentale aspire à découvrir, décrire et classer les divers modes de la sensation et la pensée, à en suivre l’évolution lente et co
variété des états de conscience antérieurs semblables à lui. Ainsi la sensation de rouge est immédiatement rangée dans sa classe
rveuse. Il consiste à ressentir, à un faible degré, un mouvement, une sensation , une impression. Mais quand l’instinct devient tr
grand paysage. » En même temps naissent partiellement des myriades de sensations , causées, dans les temps passés, par des objets s
nt d’autant plus fortes qu’elles renfermeront un plus grand nombre de sensations actuelles ou naissantes. Et c’est ce qui explique
ange. Mais cette classification implique quelque chose de plus que la sensation actuelle, à savoir des attributs tangibles, une o
s, une odeur, un goût, une structure intérieure qui, à la suite de la sensation visuelle, ne sont qu’inférés. Et ce qui le prouve
bre des positions intermédiaires, et cette connaissance est due à nos sensations . Pour percevoir entre ces deux points, non plus u
aut qu’il se produise en nous, à l’état naissant, l’idée des diverses sensations musculaires, tactiles, visuelles, qui ont été pré
ce qu’elle a de plus général, consiste à saisir les rapports que les sensations ont entre elles ; à apercevoir un rapport ou des
um) entre chacun des états de conscience vifs et définis connus comme sensation et la représentation indéterminée d’un mode d’exi
la représentation indéterminée d’un mode d’existence en dehors de la sensation et distinct d’elle. » Mais le réalisme auquel no
86 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre quatrième. Les émotions proprement dites. L’appétit comme origine des émotions et de leurs signes expressifs. »
antité de force nerveuse qui correspond à l’état de conscience appelé sensation doit nécessairement se dépenser de quelque manièr
’il n’y a pas un seul changement mental qui ne soit, à divers degrés, sensation , émotion et volition, pas plus qu’il n’y a de mou
nt pas aussi leur côté mental, c’est-à-dire ne soient pas le siège de sensations rudimentaires, d’émotions vagues et d’appétitions
n se propage par contagion à toutes les autres : c’est le germe de la sensation diffuse, répandue dans le corps entier. De plus,
x organismes voisins. Ainsi s’explique, selon nous, l’association des sensations semblables entre elles et celles des sensations a
us, l’association des sensations semblables entre elles et celles des sensations avec les sentiments semblables. Wundt a insisté s
nant trop peut-être à les constater. En vertu de la première loi, les sensations analogues s’associent : les sons graves ont une p
par le son du cor. La raison de ces affinités qui existent entre les sensations diverses, c’est qu’elles viennent se ramener à un
leurs arabesques infinies, la simplicité du dessin primitif, mais les sensations inférieures ne sont autre chose que plaisir ou pe
lon nous, l’autre grande loi psychologique d’association, qui lie les sensations aux sentiments analogues. Cette loi joue dans l’e
un air de sérénité. En vertu de l’association des sentiments avec les sensations semblables et de celles-ci avec leur expression c
els, héréditaires et instinctifs. Si l’expression est la même pour la sensation physique et le sentiment moral, c’est que les deu
ment qu’on n’éprouve pas encore le fait naître, en faisant naître les sensations qui lui sont liées et qui, de leur côté, s’associ
es organes, qu’il change en tristesse leur douleur, en sentiment leur sensation  ; il leur renvoie sa peine et la reçoit multiplié
t multipliée : une idée triste a bientôt pour cortège des myriades de sensations pénibles, depuis les mouvements du cœur ou de la
x parties les plus superficielles de l’organisme. A l’association des sensations ou des sentiments analogues se rattache, selon no
int de vue psychologique et social, elle est une réelle solidarité de sensations , d’impressions et de volitions. La réaction insti
n des vaisseaux intro-oculaires, a dû, sans éveiller pour cela aucune sensation consciente, mais par un simple effet d’action réf
87 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Pierre Loti »
lein du ressouvenir délicieux et triste d’une prodigieuse quantité de sensations très profondes, et j’ai le cœur gros d’un attendr
moment, il parcourt le monde sans autre souci que d’y recueillir les sensations les plus fortes ou les plus délicates. Il ne cons
e que personne ne rend avec plus de sincérité ni plus directement ses sensations , ni ne les arrange moins. Il ne craint ni le déso
amais purement extérieures, qu’il note habituellement du même coup la sensation et le sentiment qu’elle suscite en lui, et que ce
très fort et très triste. Mais ce qui lui est particulier, c’est que sensations et sentiments se résolvent d’ordinaire en je ne s
gourdi par la béatitude de vivre, et l’abondance et la continuité des sensations agréables vous y berce dans un rêve sans fin… Mai
ment impressionnable et malléable et, pour cela, de borner sa vie aux sensations , ni, d’autre part, une si merveilleuse aptitude à
imples, éternels, par lesquels se prolongent et s’approfondissent les sensations notées. C’est d’abord le sentiment toujours prése
ment, dans les romans de Pierre Loti, la nouveauté et l’intensité des sensations , et le caractère universel et largement humain de
du sentir, que Pierre Loti est, je pense, la plus délicate machine à sensations que j’aie jamais rencontrée. Il me fait trop de p
88 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre III : Les Émotions »
ne affectif, ce qu’il a fait pour l’intelligence, les appétits et les sensations , on ne trouve plus ici cette sûreté de méthode qu
a plus tard. » Le sentiment (feeling) comprend à la fois les diverses sensations précédemment examinées et les émotions179. Celles
loi d’harmonie et de conflit. Nous sommes exposés à une pluralité de sensations  ; quand elles s’accordent il y a plaisir ; quand
u bâillement ou du rire. Une grande faiblesse nerveuse prédispose aux sensations par sympathie et aux faits bizarres qui se produi
u, ils ne peuvent jouir d’un même morceau de nourriture. Pour que des sensations aient le caractère esthétique, il faut donc qu’el
ut s’attacher particulièrement aux deux sens esthétiques. L’étude des sensations auditives, fondée sur l’acoustique comme celle de
ude des sensations auditives, fondée sur l’acoustique comme celle des sensations visuelles sur l’optique, amène à découvrir dans l
s membres, par suite de quelque émotion violente. Les émotions et les sensations tendent donc à produire des mouvements corporels,
que résultent les états successifs qui constituent la conscience. Les sensations excitent des idées et des émotions ; celles-ci, à
dans certains nerfs ou groupes de nerfs, quand ils nous procurent des sensations , idées ou émotions, engendre une tension équivale
89 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre sixième. Genèse et action des idées de réalité en soi, d’absolu, d’infini et de perfection »
nc pas identique au phénomène intérieur et subjectif qui constitue la sensation de son. Mais le fait extérieur lui-même n’est enc
ce en effet qu’une vibration de molécules ? Une simple traduction des sensations de son en sensations de la vue ou du toucher : no
bration de molécules ? Une simple traduction des sensations de son en sensations de la vue ou du toucher : nous nous figurons voir
t pas encore suffisant : nous restons trop dans la pure passivité des sensations  ; il faut rétablir l’élément de réaction, d’appét
n, d’effort, de puissance et, abstraitement, de possibilité. À chaque sensation , ne l’oublions pas, répond une réaction appétitiv
ne l’oublions pas, répond une réaction appétitive et motrice, chaque sensation étant le signe et le début d’une action et d’un m
eille du rêve que par l’ordre de causalité régulière établi entre les sensations dans la veille. L’idée à laquelle nous rapportons
uvement et la matière, objets particuliers d’expérience, en un mot de sensation et de représentation, ont en eux-mêmes quelque ch
de représentation, ont en eux-mêmes quelque chose d’emprunté à notre sensation et à notre représentation. La résistance ne se co
et à notre représentation. La résistance ne se conçoit pas sans notre sensation , le temps ne se conçoit pas sans le sentiment int
dent et, en définitive, à un certain ordre temporel et spatial de nos sensations . Il en résulte que durée, étendue, mouvement, mat
90 (1902) Le culte des idoles pp. 9-94
emier dans notre littérature qui n’ait pas eu d’idées données par ses sensations , le premier qui ait vécu sur des mots et des lect
ature. Les reverrons-nous jamais ? M. de Goncourt ou l’Attente des sensations rares (1880 — … ?) Lorsqu’on allait demander
ctère, des mœurs basses et communes, mais il relève tout cela par des sensations rares et par un style plus rare encore ; ainsi, p
ivre importe moins que le papier et la reliure. Cette recherche de la sensation rare est, si l’on veut bien y prendre garde, une
l’on veut bien y prendre garde, une preuve que l’on n’a pas de belles sensations ordinaires ou même que l’on ne sent rien du tout.
te incertitude, ni ces longueurs de la phrase, quand ils notent leurs sensations visuelles. Les descriptions de M. de Goncourt ne
t pas à l’intelligence. Nous avons observé que Taine n’avait point de sensations  ; que M. de Goncourt, lui, n’a que des « sensatio
n’avait point de sensations ; que M. de Goncourt, lui, n’a que des «  sensations rares » et n’arrive pas à les dominer ; les grand
tait ses états d’âme, et comme le chasseur à la passée il guettait la sensation rare. Il y avait aussi le dîner Magny. Sainte-Beu
entend un mot pour l’autre. De temps à autre quelque admirateur des «  sensations rares » venait frapper chez M. de Goncourt et lui
. Avec des bribes de causeries, des jugements tronqués, ses essais de sensations et de pensées, il composa neuf volumes. L’âme de
ni de roi à la tête des peuples ; de même l’intelligence groupant les sensations est inutile à nos modernes. L’extravagance et la
e pompeuse. De même qu’il y a lieu de reprocher à Taine son manque de sensation , à Goncourt sa recherche de sensation, il faut re
reprocher à Taine son manque de sensation, à Goncourt sa recherche de sensation , il faut reprocher aussi à Flaubert son absence d
91 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre II. La critique »
Bain, Spencer, réduisait l’esprit à être « un flux et un faisceau de sensations et d’impulsions, qui, vus par une autre face, son
faits psychologiques à des faits physiologiques : toutes nos idées et sensations sont conditionnées par des mouvements moléculaire
res des centres nerveux. Il ramenait l’idée à l’image et l’image à la sensation . Ces fines observations, ces exactes analyses se
ement en littérature par cette notion : il n’y a dans l’homme que des sensations et des instincts : tout le reste est mensonge, so
l’analyse, n’aperçoit plus, dans l’univers moral et physique, que des sensations et des mouvements : chaque être est « une ligne d
s idées : Michelet est bien autrement capable d’être assailli par des sensations étrangères ou hostiles à son système intellectuel
olique, lorsqu’il adapte si artistement à ses concepts un vêtement de sensations choisies. Toutes les générations arrivées à matur
ar on y voit la réflexion de l’artiste analyser à l’aide des mots des sensations pittoresques dont sa main ne saurait rendre la pu
92 (1909) Nos femmes de lettres pp. -238
ons-nous, chez nos jeunes auteurs d’aujourd’hui, plus d’un exemple de sensation directe traduite et transposée en originalité cré
ion, équivalente à une certitude : cette créature vivante ordonne ses sensations suivant une méthode qui n’est pas la nôtre ; elle
de contrôle qui, par différence, permet de préciser la valeur de ses sensations . C’est le voyage sentimental, où les aspects sans
bles aux véritables fidèles et aux vrais racinés. Le clavier de leurs sensations sans doute n’a qu’une faible étendue, mais elles
sien par adaptation. Sentir ! toujours sentir ! Épuiser la coupe des sensations  ! Tel est le secret de la vie romantique… tel aus
térise, nous avons la marque romantique dans cette exaspération de la sensation qui crée l’amertume dans la volupté. Lorsque, à l
ore et je vous loue : il n’est plus comme autrefois. » Brièveté de la sensation amoureuse… Fugacité du bonheur… amertume dans la
nt cette conception particulière de l’amour fondée sur le culte de la sensation exclusive, absorbante et asservissante. Comment i
de riche et intense culture, faire tenir l’amour dans ce culte de la sensation exclusive, dans cette sorte de fatalité qui rédui
unzio qu’il tire cette sécheresse d’âme, ce cruélisme, ce culte de la sensation exclusive qui va jusqu’au sadisme imaginatif, abo
étonner, après tout, de cette prédominance, de cet exclusivisme de la sensation , devenue à tel point absorbante qu’elle constitue
personnages crée la nécessité correspondante d’ordonner des séries de sensations en leur imprimant l’unité — non point dans ses ro
es poèmes, et parmi ceux-ci, dans ceux qui sont le plus proches de la sensation initiale. Le voici donc ce lien, qui rattache l’e
c’est bien influence romantique. Mais cette prédominance en eux de la sensation , pourquoi la chercher ailleurs qu’en Mme de Noail
chez elle le contact avec la Nature ? Quelles réactions détermine la sensation initiale ? Lorsque nous nous trouvons en face d’u
J’ai souligné exprès ce qui est plus particulièrement expressif de la sensation immédiate. En fait, c’est tout qu’il faudrait sou
la vraie note de cette poésie. Quiconque a connu et goûté le genre de sensation que note ici Mme de Noailles, quiconque s’est tro
orrespondance entre la réalité précise vue par de certains yeux et la sensation du poète qui fixe cette réalité. Tellement absorb
leau si mesuré, si éloigné du grossissement romantique, où toutes les sensations visuelles, olfactives, gustatives, s’appellent, s
s qui viennent affecter ses différents sens, vue, ouïe, odorat : d’où sensation directe des choses de Nature ; et de même que dan
tends : chaque fois que ce talent est spontané — c’est d’ordonner ses sensations en petits tableaux qui se fixent dans notre espri
nt dans ses poèmes, qui douées du pouvoir redoutable d’analyser leurs sensations , n’auront pas craint de suivre en leur miroir la
se former dans le cerveau du poète sous la secousse directe qu’est la sensation  : Car votre chair n’était qu’une fugace rose, Et
Delarue-Mardrus l’artifice apparaît chaque fois qu’elle échappe à la sensation directe et à sa notation réaliste. Alors elle ne
tail… Attends un peu… on va bien voir ! — De là au fait d’exagérer sa sensation , même de la créer artificiellement, pour en model
le modernisant, tous les poètes l’ont fait qui s’absorbèrent dans la sensation . Mais y joindre sa profession de foi métaphysique
celle qui peut-être tire le plus d’elle-même, de la subtilité de ses sensations , et le moins fait songer à ses auteurs : détail n
de Mme de Noailles. Vraiment elle pense à travers ses auteurs, car la sensation initiale elle-même, matière originale de toute pe
ication à cette figure féminine : la prédominance, l’absorption de la sensation , ne laissant subsister aucune place dans cette âm
ue chez Mme de Noailles. Antoine Ferlier est tout aussi esclave de la sensation qu’Antoine Arnault, également ligoté par l’impuls
lle n’hésite pas à marquer son héros. Seul échappe à l’étreinte de la sensation exclusive le soupirant Charlie, de qui le désir s
personnages imaginaires les plus raffinées, les plus subtiles de ses sensations , celle-là sortant franchement d’elle-même, pour c
de la vie contemporaine, je me la représente cultivant avec amour les sensations les plus curieuses et les plus raffinées dont not
euses et les plus raffinées dont notre machine nerveuse est capable : sensations de la vue, de l’ouïe, de l’odorat, magnifiques co
d’une émotion rare, après s’être meurtries aux pointes extrêmes de la sensation . Une telle poésie serait impossible en terre germ
la tradition française, à tant d’art mis en œuvre pour renouveler nos sensations  ? Comment y demeurerait-il insensible, lui surtou
ous attendre de celles qui sont à ce point esclaves et victimes de la sensation exclusive, qu’elle est devenue la Divinité devant
93 (1911) La valeur de la science « Première partie : Les sciences mathématiques — Chapitre II. La mesure du temps. »
est relativement claire. Non seulement nous distinguons sans peine la sensation présente du souvenir des sensations passées ou de
ent nous distinguons sans peine la sensation présente du souvenir des sensations passées ou de la prévision des sensations futures
on présente du souvenir des sensations passées ou de la prévision des sensations futures ; mais nous savons parfaitement ce que no
changer. Je n’ai qu’une observation à ajouter. Pour qu’un ensemble de sensations soit devenu un souvenir susceptible d’être classé
à s’en tirer. J’exécute un acte volontaire A et je subis ensuite une sensation D, que je regarde comme une conséquence de l’acte
acte A j’ai le sentiment d’avoir été actif, tandis qu’en subissant la sensation D, j’ai celui d’avoir été passif. C’est pourquoi
es phénomènes physiques B et C ; ce que nous connaissons, ce sont des sensations B′ et C′ produites respectivement par B et par C.
94 (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre VIII. La mécanique cérébrale »
opposés… De là des phases dont les unes sont de la même nature que la sensation primitive et peuvent être appelées les phases pos
uite à l’isolement. Supposons cette cellule modifiée par une première sensation  ; lorsqu’elle reviendra à l’état de repos, elle n
précédente, et la dernière les renfermant toutes, vient une nouvelle sensation . La cellule est ébranlée de nouveau. Cette sensat
ent une nouvelle sensation. La cellule est ébranlée de nouveau. Cette sensation cesse ; sa cellule revient au repos et à l’équili
logique des idées est tout autre chose que la connexion constante des sensations  ; autrement la science se confondrait avec la rou
95 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre III. La poésie : V. Hugo et le Parnasse »
agrandir son personnage. En revanche, il a une puissance illimitée de sensation , une acuité rare des sens, et particulièrement du
ortement toutes les valeurs : nul autre lien entre elle et lui que la sensation physique. De là, l’usage qu’il en fait. Les simpl
erception du monde extérieur qu’il dispose si librement de toutes ses sensations pour les transformer en métaphores ou en symboles
mais qui sont comme des noyaux autour desquels s’agrègent toutes ses sensations . Ces idées hantent son cerveau : il ne les critiq
l’embarras des opérations intellectuelles : il a fait passer dans sa sensation son idéal ou sa doctrine ; il n’a que faire d’ana
sensible de quelque redoutable énigme ou d’une auguste vérité : toute sensation tend à devenir symbole, tout symbole à se dévelop
de sens, font tout leur effet par leurs propriétés sensibles, par la sensation auditive qu’ils procurent. De là ces énumérations
banale chez lui : toujours rafraîchie à sa source, renouvelée par une sensation directe, elle peut être bizarre, ridicule, elle e
plus forte, médiocre encore : sauf une exception. La puissance de la sensation est limitée : le sens de la vue est ordinaire. Ba
96 (1896) Psychologie de l’attention (3e éd.)
en un va-et-vient perpétuel d’événements intérieurs, en un défilé de sensations , de sentiments, d’idées et d’images qui s’associe
soutenir, au même sens que Condillac, que si au milieu d’une foule de sensations il y en a une qui prédomine par sa vivacité, elle
table, sans appuyer (car la pression est un mouvement), peu à peu la sensation s’émousse et finit par disparaître. C’est qu’il n
eu près ce qui adviendra : quelques-unes n’auront conscience d’aucune sensation  ; d’autres éprouveront des sensations marquées, s
nes n’auront conscience d’aucune sensation ; d’autres éprouveront des sensations marquées, souffrance, douleur, battements artérie
s : N’y a-t-il pas toujours, dans telle ou telle partie du corps, des sensations dues aux modifications incessantes des tissus, mo
l’activité vasculaire des ganglions sensoriels et y faire naître des sensations subjectives ? Enfin les centres sympathiques peuv
cations vasculaires  transitoires dans le doigt auquel se rapporte la sensation    La première supposition ne semble vraisemblable
ns une très faible mesure. À vrai dire, on peut toujours éprouver une sensation dans le doigt, quand on s’applique attentivement
n dans le doigt, quand on s’applique attentivement à rechercher cette sensation . Nous pensons que les deux autres suppositions so
sons que les deux autres suppositions sont très fondées. Peut-être la sensation éprouvée est-elle partiellement subjective ; mais
e la pensée pendant un temps assez long est réellement le siège d’une sensation . Les modifications vasculaires qui surviennent so
ses, reviennent au cerveau par le moyen du sens musculaire à titre de sensations des mouvements ; celles-ci augmentent la quantité
une contradiction réalisée. Reste le cas ordinaire : prédominance des sensations utiles, c’est-à-dire liées à sa nourriture, sa dé
cerveau et les autres parties du système nerveux la même place que la sensation originelle. Comme il y a un élément musculaire da
la sensation originelle. Comme il y a un élément musculaire dans nos sensations , spécialement dans celle de l’ordre le plus élevé
et élément doit, d’une façon ou d’une autre, trouver sa place dans la sensation idéale, dans le souvenir. » Depuis cette époque,
st un sentiment d’énergie déployée ; il ne résulte pas, comme dans la sensation proprement dite, d’une influence extérieure trans
sentiment de l’énergie qui a été déployée ; il est, comme toute autre sensation , transmis de la périphérie du corps au cerveau pa
roncé, des mâchoires serrées, etc. ; qu’il est en un mot, comme toute sensation , d’origine périphérique. Même pour ceux qui ne co
sens intérieur me donne sur ce point une réponse nette. J’éprouve une sensation très distincte de tension, non dans l’intérieur d
ues, etc. Son point de départ est périphérique comme pour toute autre sensation . Il signifie que l’attention est un état anormal,
scade ; des oscillations analogues ont été observées dans l’ordre des sensations optiques et tactiles. Ces variations ne sont pas
cœur, l’estomac, la vessie, les intestins, amène à la conscience des sensations insolites : ce qui est un cas de cette loi généra
n vive de certaines idées qui absorbent tellement l’attention que les sensations sont suspendues, les mouvements volontaires arrêt
n peuvent s’isoler spontanément du monde extérieur. Inaccessibles aux sensations et même à la douleur, ils vivent temporairement d
es malades n’ont pas le sentiment de la fatigue. » En même temps, les sensations , les images, les idées, les sentiments se succède
ire un corps ; s’ils ont pour effet, à l’état normal, de renforcer la sensation , l’image ou l’idée par une action en retour ; il
t de monoïdéisme relatif se constitue. Il est certain que souvent une sensation , une image, devient prédominante dans cette série
egli animali Modène, 1877 (2e partie, p. 4-17). 11. Voir son livre, Sensation et Mouvement » 12. Philosophie de l’inconscient
eints de ces affections,  ne pouvaient rien apprendre. Ils avaient la sensation que chaque effort pour fixer leur attention déter
97 (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Analyse psychologique »
idées, de concepts, de souvenirs, d’habitudes d’esprit, de résidus de sensations . Ces images et ces idées, avant de se trouver dan
n, par un rythme et un groupement d’images, d’idées, d’émotions et de sensations , par un certain cours de phénomènes mentaux10 cx.
e l’indice individuel de ses principaux groupes d’idées, d’images, de sensations . La méthode esthopsychologique est d’autant plus
aitement cet aspect à l’aide de sens aiguisés, à l’aide de résidus de sensations extrêmement aptes à revivre, de souvenirs de sens
de résidus de sensations extrêmement aptes à revivre, de souvenirs de sensations tout prêts à renaître en images, et doué de plus
rs japonais et les de Goncourt reproduisent plus particulièrement des sensations de mouvement ; des musiciens descriptifs, tels qu
tant qu’esprit humain, est constitué par le même mécanisme général de sensations , d’images, d’idées, d’émotions, de volitions, d’i
iproque du langage et de la pensée, de l’émotion et de la pensée, des sensations et des idées, sur l’invention, sur les sentiments
98 (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Analyse esthétique »
ticipation personnelle, la certitude qu’elles vont passer à l’état de sensation . Les causes de l’émotion esthétique sont, contrai
’elles n’ont de la douleur que le choc et non la blessure. Les mots «  sensation du beau » sembleront donc désigner cette situatio
e le suggestif laisse à ses admirateurs. Il élabore des images et des sensations définies qui provoquent des images et des sensati
es images et des sensations définies qui provoquent des images et des sensations aussi identiques que possible, mais prosaïques en
olique est objectif. Le premier exprime surtout des sentiments et des sensations  ; le second, des émotions et des idées ; le trois
orte qui, selon les images directes ou associées qu’ils suscitent, la sensation même qu’ils donnent à la vue ou à l’oreille, leur
re d’art a pour but de vous émouvoir au moyen d’un certain composé de sensations . » (NdA) 3. M. Guyau (Prob. de l’esth. contemp)
artir de 1897, Henry sera directeur du Laboratoire de physiologie des sensations de l’Ecole Pratique des Hautes Études. Ce scienti
e de Fermat. (NdE)] paraît vouloir démontrer mathématiquement que nos sensations élémentaires, la constitution même de notre gamme
99 (1874) Premiers lundis. Tome II « Jouffroy. Cours de philosophie moderne — III »
née aux organes eux-mêmes, le moi s’y ferait également sentir par une sensation distincte, comme il arrive d’ailleurs en mainte c
poumon. Le moi est donc dans tous ces organes ; il s’y révèle par des sensations diverses. Mais, dira M. Jouffroy, le moi n’y est
sations diverses. Mais, dira M. Jouffroy, le moi n’y est que pour les sensations qu’il éprouve ; la force vitale y est pour les fo
veut et qui a la conscience nette, lucide et réfléchie de toutes ses sensations , vous arriverez à l’isoler à peu près complètemen
lue de tous les points de notre être ; que nous sentons parfois de la sensation la plus irrécusable, couler dans notre sang, fris
’acte, il y a pour eux un abîme, de même qu’il y en avait un entre la sensation et la pensée. Ils se figurent bien, il est vrai,
100 (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Les poètes maudits » pp. 101-114
par l’harmonie des sons et des couleurs. Aucune Idée ne se révèle. La sensation physique, seule, demeure intense, esthétique. Et,
n, je le veux bien, mais alors à quoi bon ? Vous vous adresserez à la sensation directement ; moi je m’y adresse indirectement, m
ment, mais plus sûrement par l’Idée. Les Idées naissent en nous de la sensation  ; or, par l’exposé d’une Idée, j’ai la conviction
ation ; or, par l’exposé d’une Idée, j’ai la conviction d’éveiller la sensation correspondante. Je m’exclamerai, parlant de la fe
ans l’eau, elle troublera l’intimé de l’Être, éveillant des cycles de sensations antérieures. » Et Rimbaud, nullement ébranlé, sel
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