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1 (1890) L’avenir de la science « Sommaire »
ique. Curiosité primitive. Des premières tentatives scientifiques. La science conçue comme un attentat. Des résultats et des ap
nce conçue comme un attentat. Des résultats et des applications de la science . Idée de la science pure : résoudre l’énigme. De
attentat. Des résultats et des applications de la science. Idée de la science pure : résoudre l’énigme. De la science dans le g
ons de la science. Idée de la science pure : résoudre l’énigme. De la science dans le gouvernement de l’humanité réfléchie. Bév
iers moments de réflexion. Tâche de notre temps : reconstruire par la science l’édifice bâti par les forces spontanées de la na
ernera un jour le monde et comment la politique disparaîtra. III La science positive peut seule fournir les vérités vitales.
ncts poétiques ; 3° d’une autorité révélée. Impossibilité de la haute science dans un système de révélation ; car la science n’
ossibilité de la haute science dans un système de révélation ; car la science n’a de valeur qu’en tant que cherchant ce que don
ue donne la révélation. Des savants orthodoxes. Silvestre de Sacy. La science n’est sérieuse que quand on en fait l’affaire ess
naturel et du surnaturel. (En grec dans le texte). Indépendance de la science . Esprit moderne. Il faut le continuer. Œuvre de l
petit esprit d’industrialisme. Mieux vaut le peuple tel qu’il est. La science du bonhomme Richard. Grande vie désintéressée. No
ra la grande originalité. Ne désespérez jamais de l’esprit humain. La science est une religion. Sacerdoce rationaliste. V Idé
. La science est une religion. Sacerdoce rationaliste. V Idée d’une science positive des choses métaphysiques et morales. Ell
age de s’abstenir. Ignorer pour que l’avenir sache. La réalité que la science révèle supérieure à toutes les imaginations. Sécu
à toutes les imaginations. Sécurité contre les résultats futurs de la science . Le monde de Cosmas et celui de Humboldt ; de mêm
d’une nouvelle secte religieuse. Pierre Leroux. L’universel. VI La science , en général, peu comprise et ridiculisée. La scie
iversel. VI La science, en général, peu comprise et ridiculisée. La science n’est comprise qu’en vue de l’école et de l’ensei
de l’Instruction publique, considéré à tort comme le ministère de la Science . Fabricants et débitants. La science n’est pas un
à tort comme le ministère de la Science. Fabricants et débitants. La science n’est pas une affaire de collège. De la science d
ants et débitants. La science n’est pas une affaire de collège. De la science d’amateurs. De la science de salons. Du technique
nce n’est pas une affaire de collège. De la science d’amateurs. De la science de salons. Du technique. Du bon goût dans la scie
’amateurs. De la science de salons. Du technique. Du bon goût dans la science . Du pédantisme. De la science allemande. Ne pas c
lons. Du technique. Du bon goût dans la science. Du pédantisme. De la science allemande. Ne pas chercher l’amusement dans la sc
antisme. De la science allemande. Ne pas chercher l’amusement dans la science . VII De l’érudition. Elle n’a pas et il n’est p
rces par suite de cette inintelligence. Vaine manière de concevoir la science . La perte de la vie ne se répare pas. Du curieux
ieux et de l’amateur. Services qu’ils peuvent rendre. En quel sens la science est vanité. L’Imitation. VIII De la philologie
tion. VIII De la philologie. Difficulté de saisir l’unité de cette science . Vague expressif. Elle désigne une nuance de rech
érudition moderne. Il ne s’agit pas d’étudier le passé pour le passé. Science des produits de l’esprit humain. C’est surtout pa
IX Philosophie critique. L’éclectisme. La philosophie n’est pas une science à part. Le philosophe, c’est le spectateur dans l
sophie ; il faut y revenir. La philosophie est une face de toutes les sciences . Dispersion de la science et retour à l’unité. Ex
La philosophie est une face de toutes les sciences. Dispersion de la science et retour à l’unité. Exemple de la cosmologie. La
’unité. Exemple de la cosmologie. La philosophie ne peut se passer de science . Exemple d’un problème philosophique résolu par l
passer de science. Exemple d’un problème philosophique résolu par les sciences spéciales : problème des origines de l’humanité.
rigines de l’humanité. X Lacunes de la psychologie à combler par la science . 1° Idée d’une embryogénie de l’esprit humain. Mo
i n’a étudié que l’individu. Idée d’une psychologie de l’humanité. La science de l’esprit humain, c’est l’histoire de l’esprit
t d’une analyse faite une fois pour toutes. La conscience se fait. La science d’un tout qui vît, c’est son histoire. Nécessité
ts exceptionnels, les extravagances, les fables fournissent plus à la science que les états réguliers. Exemple tiré de l’histoi
r l’étude les littératures primitives. La vraie esthétique suppose la science . Le savant seul a le droit d’admirer. XI La phi
es. Les racines de la langue et de la nation sont là. XII Groupe de sciences qu’on doit appeler sciences de l’humanité. La vra
et de la nation sont là. XII Groupe de sciences qu’on doit appeler sciences de l’humanité. La vraie science ne s’inquiète pas
roupe de sciences qu’on doit appeler sciences de l’humanité. La vraie science ne s’inquiète pas de l’humilité des moyens, ni mê
er les premières recherches. Exemple des inscriptions cunéiformes. La science doit s’esquisser largement, comme toutes les form
XIII Manière dont les résultats scientifiques prennent place dans la science . Différence de la science et de l’art à cet égard
ultats scientifiques prennent place dans la science. Différence de la science et de l’art à cet égard. Des spécialités scientif
travaux généraux sont encore prématurés dans plusieurs branches de la science . Nécessité de monographies sur tous les points. Q
e prendre sa spécialité. Travaux de première main. Insuffisance de la science , qui ne touche pas incessamment les sources. Exem
organisation du travail scientifique. XIV L’État doit patronner la science , comme tout ce qui est de l’humanité et a besoin
de l’humanité et a besoin de l’aide de la société, État social où la science remplacerait les cultes. L’État ne peut rien sur
e remplacerait les cultes. L’État ne peut rien sur la direction de la science . Liberté parfaite. Grands ateliers de travail sci
stituant une philosophie scientifique. Immenses résultats sortant des sciences de la nature. Sciences historiques et philologiqu
e scientifique. Immenses résultats sortant des sciences de la nature. Sciences historiques et philologiques : âges divers de l’h
; de là leur intérêt psychologique ; l’homme s’y met plus que dans la science  : l’humanité est là tout entière. Nécessité de tr
savant seul a le droit d’admirer. Influence des résultats de la haute science sur la littérature productive. M. Fauriel. La cri
ous sommes de timides penseurs. XVII Qu’il y a une religion dans la science . Un scrupule. Cette religion ne peut être pour to
été individuelle. Ah ! ne nous défendez pas ces chimères ! XX De la science populaire. Ne pas abaisser la science. Décadence
z pas ces chimères ! XX De la science populaire. Ne pas abaisser la science . Décadence de la culture désintéressée parmi nous
La ploutocratie, cause de cette décadence. Le riche ne demande pas de science sérieuse. Les facultés que développe la ploutocra
us soient riches, mais qu’il soit insignifiant d’être riche. XXI La science est indépendante de toute forme sociale. Les révo
toute forme sociale. Les révolutions sont préjudiciables à la petite science d’érudit et d’amateur, mais non au grand développ
anité lui fait du bien. Il faut toujours philosopher. XXII Foi à la science . Nous sommes béotiens. Les sceptiques superstitie
manité n’est jamais sceptique. Il viendra un siècle dogmatique par la science . Du bon petit esprit de Rollin. Ce qu’il faut, c’
petit esprit de Rollin. Ce qu’il faut, c’est la critique. Il y a des sciences auxquelles tout le monde croit. Possibilité de la
Il y a des sciences auxquelles tout le monde croit. Possibilité de la science avec un certain scepticisme moral ; Gœthe. Des jo
ence avec un certain scepticisme moral ; Gœthe. Des jouissances de la science . Que la science est la grande affaire. Que la rév
tain scepticisme moral ; Gœthe. Des jouissances de la science. Que la science est la grande affaire. Que la révolution qui reno
VIIIe siècle. Combien est humiliant le rôle du politique. Pourquoi la science pure paraît avoir peu agi sur l’humanité. Mœurs v
2 (1830) Cours de philosophie positive : première et deuxième leçons « Deuxième leçon »
u plan de ce cours, ou considérations générales sur la hiérarchie des sciences positives. I. Après avoir caractérisé auss
cation rationnelle la plus convenable à établir entre les différentes sciences positives fondamentales, pour les étudier success
ès la dépendance mutuelle qui a lieu effectivement entre les diverses sciences positives, que nous devons procéder à leur classi
e première qu’il indique comme devant être extraite de l’ensemble des sciences , et qui a été si diversement et toujours si étran
résultats définitifs de l’ensemble des causes extérieures. En résumé, science , d’où prévoyance ; prévoyance, d’où action : tell
simple qui exprime, d’une manière exacte, la relation générale de la science et de l’art, en prenant ces deux expressions dans
e relation, qui ne doit jamais être méconnue, ce serait se former des sciences une idée bien imparfaite que de les concevoir seu
t proportionnée à la connaissance, nous ne devons pas oublier que les sciences ont, avant tout, une destination plus directe et
e des idées justes et nobles de l’importance et de la destination des sciences . Si la puissance prépondérante de notre organisat
jà atteint par notre intelligence, ce n’est pas immédiatement que les sciences s’appliquent aux arts, du moins dans les cas les
ravail qui les embrasserait conjointement avec celles fondées sur les sciences proprement dites, serait aujourd’hui tout à fait
n’en existe jusqu’ici que quelques éléments imparfaits, relatifs aux sciences et aux arts les plus avancés, et qui permettent s
si l’on considère que chaque art dépend non seulement d’une certaine science correspondante, mais à la fois de plusieurs, tell
portants empruntent des secours directs à presque toutes les diverses sciences principales. C’est ainsi que la véritable théorie
’elles supposent le développement préalable de toutes les différentes sciences fondamentales. Il en résulte également un nouveau
e de ses différentes parties, il me reste à exposer, relativement aux sciences proprement dites, une distinction importante, qui
stinguer, par rapport à tous les ordres de phénomènes, deux genres de sciences naturelles : les unes abstraites, générales, ont
ticulières, descriptives, et qu’on désigne quelquefois sous le nom de sciences naturelles proprement dites, consistent dans l’ap
ité aux esprits qui ont quelque connaissance spéciale des différentes sciences positives, puisqu’elle est à peu près l’équivalen
nt de vue chimique et du point de vue minéralogiques quoique les deux sciences portent sur les mêmes objets, c’est que la plupar
ssances physiologiques ; en sorte qu’elle tient au système entier des sciences fondamentales. Il en est de même de chacune des s
e entier des sciences fondamentales. Il en est de même de chacune des sciences naturelles proprement dites. C’est précisément po
et que, par suite, les savants particulièrement livres à l’étude des sciences naturelles proprement dites auront reconnu la néc
onder leurs recherches sur une connaissance approfondie de toutes les sciences fondamentales, condition qui est encore aujourd’h
urs de philosophie positive, réduire nos considérations à l’étude des sciences générales, sans embrasser en même temps les scien
ns à l’étude des sciences générales, sans embrasser en même temps les sciences descriptives ou particulières. On voit naître ici
tion à vouloir réunir, dans un seul et même cours, les deux ordres de sciences . On peut dire, de plus, que, quand même la physiq
tre. Il est clair, d’ailleurs, que la seule étude des généralités des sciences fondamentales est assez vaste par elle-même, pour
sidérations qui ne sont pas indispensables ; or, celles relatives aux sciences secondaires seront toujours, quoi qu’il arrive, d
toujours, quoi qu’il arrive, d’un genre distinct. La philosophie des sciences fondamentales, présentant un système de conceptio
ce qui vient d’être exposé dans cette leçon, nous voyons : 1° que la science humaine se composant, dans son ensemble, de conna
devons nous occuper ici ; 2° que les connaissances théoriques ou les sciences proprement dites, se divisant en sciences général
aissances théoriques ou les sciences proprement dites, se divisant en sciences générales et sciences particulières, nous devons
u les sciences proprement dites, se divisant en sciences générales et sciences particulières, nous devons ne considérer ici que
procéder à une classification rationnelle vraiment satisfaisante des sciences fondamentales, ce qui constitue la question encyc
avoir en vue dans tout travail encyclopédique, c’est de disposer les sciences dans l’ordre de leur enchaînement naturel, en sui
t j’aurai plus tard à présenter de fréquentes applications. (2) Toute science peut être exposée suivant deux marches essentiell
e, et pourvu des connaissances suffisantes, s’occuperait à refaire la science dans son ensemble. Le premier mode est évidemment
ment celui par lequel commence, de toute nécessité, l’étude de chaque science naissante ; car il présente cette propriété, de n
ue, les divers ouvrages originaux qui ont contribué aux progrès de la science . Le mode dogmatique, supposant, au contraire, que
ntés suivant un ordre logique plus naturel, n’est applicable qu’à une science déjà parvenue à un assez haut degré de développem
parvenue à un assez haut degré de développement. Mais à mesure que la science fait des progrès, l’ordre historique d’exposition
l’ordre dogmatique, qui est surtout si sensible aujourd’hui pour les sciences les plus avancées, dont le mode ordinaire d’expos
naissances acquises, il n’est point applicable, à chaque époque de la science , aux parties récemment formées dont l’étude ne co
aisé de voir qu’il n’y a qu’une relation apparente entre étudier une science en suivant le mode dit historique, et connaître v
historique, et connaître véritablement l’histoire effective de cette science . En effet, non seulement les diverses parties de
cette science. En effet, non seulement les diverses parties de chaque science , qu’on est conduit à séparer dans l’ordre dogmati
ment effectif de l’esprit humain, on voit de plus que les différentes sciences ont été, dans le fait, perfectionnées en même tem
nées en même temps et mutuellement ; on voit même que les progrès des sciences et ceux des arts ont dépendu les uns des autres,
donc de là que l’on ne peut connaître la véritable histoire de chaque science , c’est-à-dire la formation réelle des découvertes
uand il pourrait être suivi rigoureusement pour les détails de chaque science en particulier, serait déjà purement hypothétique
e plus important, en ce qu’il considérerait le développement de cette science comme isolé. Bien loin de mettre en évidence la v
me isolé. Bien loin de mettre en évidence la véritable histoire de la science , il tendrait à en faire concevoir une opinion trè
sommes certainement convaincus que la connaissance de l’histoire des sciences est de la plus haute importance. Je pense même qu
haute importance. Je pense même qu’on ne connaît pas complètement une science tant qu’on n’en sait pas l’histoire. Mais cette é
onçue comme entièrement séparée de l’étude propre et dogmatique de la science , sans laquelle même cette histoire ne serait pas
. Nous considérerons donc avec beaucoup de soin l’histoire réelle des sciences fondamentales qui vont être le sujet de nos médit
traitant du développement général de l’humanité, dont l’histoire des sciences constitue la partie la plus importante, quoique j
mportante, quoique jusqu’ici la plus négligée. Dans l’étude de chaque science les considérations historiques incidentes qui pou
emplir dans la construction d’une échelle encyclopédique des diverses sciences fondamentales. On voit, en effet, que, quelque pa
t jamais être rigoureusement conforme à l’enchaînement historique des sciences . Quoi qu’on fasse, on ne peut éviter entièrement
se, on ne peut éviter entièrement de présenter comme antérieure telle science qui aura cependant besoin, sous quelques rapports
culiers plus ou moins importants, d’emprunter des notions à une autre science classée dans un rang postérieur. Il faut tâcher s
’ait pas lieu relativement aux conceptions caractéristiques de chaque science , car alors la classification serait tout à fait v
exemple, il me semble incontestable que, dans le système général des sciences , l’astronomie doit être placée avant la physique
é la simultanéité réelle et continue du développement des différentes sciences , celles qui seront classées comme antérieures ser
incipe de classification, l’enchaînement logique naturel des diverses sciences , le point de départ de l’espèce ayant dû nécessai
eçon. Voici en quoi elle consiste. Nous nous proposons de classer les sciences fondamentales. Or nous verrons bientôt que, tout
, on sait que six objets comportent 720 dispositions différentes. Les sciences fondamentales pourraient donc donner lieu à 720 c
roposées, on remarque entre elles les plus extrêmes différences ; les sciences , qui sont placées par les uns à la tête du systèm
’abord que, pour obtenir une classification naturelle et positive des sciences fondamentales, c’est dans la comparaison des dive
ité, déterminant nécessairement l’enchaînement rationnel des diverses sciences fondamentales par la dépendance successive de leu
lme, plus rationnelle, ce qui constitue un nouveau motif pour que les sciences correspondantes se développent plus rapidement. (
diqué la règle fondamentale qui doit présider à la classification des sciences , je puis passer immédiatement à la construction d
ent, d’avoir reconnu, en principe, la nécessité logique de séparer la science relative aux premiers de celle relative aux secon
ant marcher qu’après la physique, la présente en même temps comme une science distincte. Car, quelque opinion qu’on adopte rela
e est donc la distribution rationnelle des principales branches de la science générale des corps bruts. Une division analogue s
s bruts. Une division analogue s’établit, de la même manière, dans la science générale des corps organisés. Tous les êtres viva
nt homogènes, ils ne sont point identiques, et la séparation des deux sciences est d’une importance vraiment fondamentale. Car i
la philosophie positive se trouve donc naturellement partagée en cinq sciences fondamentales, dont la succession est déterminée
s distinctions arbitraires, nous conduit à établir entre les diverses sciences fondamentales. Tel doit donc être le plan de ce c
envisagée d’un point de vue général, l’examiner relativement à chaque science fondamentale en particulier. C’est ce que nous fe
, reprise ainsi successivement en partant de chacune des cinq grandes sciences , lui fera acquérir plus d’exactitude, et surtout
ensibles, que nous verrons alors la distribution intérieure de chaque science s’établir naturellement d’après le même principe,
urs d’échelles encyclopédiques, que de présenter comme distinctes les sciences que la marche effective de l’esprit humain a cond
naturelle. C’est ce que vérifie tout ce qu’on sait de l’histoire des sciences , particulièrement dans les deux derniers siècles,
d’exactitude. On conçoit, en effet, que l’étude rationnelle de chaque science fondamentale, exigeant la culture préalable de to
prendre son véritable caractère, qu’après un grand développement des sciences antérieures, relatives à des phénomènes plus géné
arquable de marquer exactement la perfection relative des différentes sciences , laquelle consiste essentiellement dans le degré
éralité et leur indépendance de tous les autres, ont donné lieu à une science bien plus précise et beaucoup plus liée que celle
s. Cette observation, qui est si frappante dans l’étude effective des sciences , et qui a souvent donné lieu à des espérances chi
encore, quoique moins que jadis, de l’inégale certitude des diverses sciences , ce qui tend directement à décourager la culture
iverses sciences, ce qui tend directement à décourager la culture des sciences les plus difficiles. Il est clair, néanmoins, que
tout homme mourra. Si, d’après l’explication précédente, les diverses sciences doivent nécessairement présenter une précision tr
ondition qui peut n’être pas toujours très facile à remplir. Dans une science quelconque, tout ce qui est simplement conjectura
n effet, qu’avant d’entreprendre l’étude méthodique de quelqu’une des sciences fondamentales, il faut nécessairement s’être prép
s tard, se reproduira d’ailleurs inévitablement, par rapport à chaque science fondamentale. Je me bornerai seulement à faire ob
point de vue général ; les chimistes qui, avant de s’occuper de leur science propre, n’ont pas étudié préalablement l’astronom
ons actuelles l’état d’imperfection extrême où nous voyons encore les sciences les plus difficiles, état véritablement inférieur
constamment modifiée d’une manière uniforme dans l’étendue d’une même science fondamentale, et qu’elle éprouvera sans cesse des
ifications différentes et de plus en plus composées, en passant d’une science à une autre. Nous aurons donc ainsi la certitude
s les diverses classes principales des phénomènes naturels. Une seule science ne suffirait point pour atteindre ce but, même en
quoique la méthode soit essentiellement identique dans toutes, chaque science développe spécialement tel ou tel de ses procédés
aractéristiques, dont l’influence, trop peu prononcée dans les autres sciences , demeurerait inaperçue. Ainsi, par exemple, dans
intégrante de la méthode, a été fourni primitivement par une certaine science  ; et, bien qu’il ait pu être ensuite transporté d
xemple, la théorie des classifications. En se bornant à l’étude d’une science unique, il faudrait sans doute choisir la plus pa
le doit subir pour s’adapter à des phénomènes plus compliqués. Chaque science fondamentale a donc, sous ce rapport, des avantag
naître, non seulement d’étudier philosophiquement toutes les diverses sciences fondamentales, mais de les étudier suivant l’ordr
la classification rationnelle et positive, établie ci-dessus pour les sciences fondamentales. VI. Afin de compléter l’expo
us n’avons point marqué dans notre système scientifique le rang de la science mathématique. (1) Le motif de cette omission volo
otif de cette omission volontaire est dans l’importance même de cette science , si vaste et si fondamentale. Car la leçon procha
de nos connaissances positives, il convient, je crois, de regarder la science mathématique, moins comme une partie constituante
ment, elle soit à la fois l’une et l’autre. Aujourd’hui, en effet, la science mathématique est bien moins importante par les co
nt nette et rigoureusement exacte, nous verrons qu’il faut diviser la science mathématique en deux grandes sciences, dont le ca
us verrons qu’il faut diviser la science mathématique en deux grandes sciences , dont le caractère est essentiellement distinct :
mécanique doivent, au contraire, être envisagées comme de véritables sciences naturelles, fondées, ainsi que toutes les autres,
le caractère expérimental de leurs premiers principes. Mais ces deux sciences physiques ont cela de particulier, que, dans l’ét
octrine directe. (2) Il est, du reste, évident qu’en plaçant ainsi la science mathématique à la tête de la philosophie positive
me principe de classification, fondé sur la dépendance successive des sciences en résultat du degré d’abstraction de leurs phéno
nsable à celle de tous les autres ordres de phénomènes. C’est donc la science mathématique qui doit constituer le véritable poi
mitivement d’autre cause que la plus grande ancienneté relative de la science mathématique. Je dois me borner en ce moment à un
parmi le très grand nombre de classifications que comportent les six sciences fondamentales, est seule logiquement conforme à l
igoureusement que possible, pour la distribution intérieure de chaque science fondamentale, le même principe de classification
ipe de classification qui vient de nous fournir la série générale des sciences .
3 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « Introduction »
philosophie a été à l’origine, il est aisé de le dire : elle était la science universelle. Il est plus difficile de répondre, s
ut ; et elle est une comme son objet. En dehors d’elle, nulle idée de sciences distinctes et indépendantes. Elle ressemble à ces
tendance naturelle vers le progrès, fera sortir de la philosophie les sciences , de l’embryon les organes. Suivons dans le passé
se soit détaché du tronc commun, pour vivre de sa vie propre, est la science des nombres et des grandeurs : les mathématiques.
ie. Cela s’explique par la nature des mathématiques. Entre toutes les sciences , il n’y en a pas qui ait moins à s’inquiéter des
iiie  siècle avant Jésus-Christ, il y avait donc en Grèce un ordre de sciences précises, rigoureuses, reconnues telles, et parfa
es philosophiques. C’est le premier exemple de cette émancipation des sciences particulières que nous allons voir continuer. Il
ons voir continuer. Il devait s’écouler bien des siècles avant qu’une science nouvelle revendiquât son autonomie. La philosophi
s haut degré avec Platon et Aristote, reste encore, ou à peu près, la science universelle ; la métaphysique y fait suite à la p
lent aux essais de psychologie (Timée, De anima) ; elle est encore la science de tout ce qui est ; elle étudie l’homme, la natu
ttache ; et des arts, comme la médecine et l’alchimie. Mais voici une science nouvelle qui grandit, aidée du calcul et de l’exp
plie cependant parce qu’elle était inévitable. Quand le domaine d’une science est activement exploité, quand il n’y a pas en el
t tout ce qui existe : l’homme, la nature et Dieu. La physique et les sciences qui s’y rattachent lui enlèvent la nature ; lui r
enlèvent la nature ; lui restera-t-il au moins l’homme et Dieu ? Une science toute humaine, cultivée d’abord par les philosoph
eu au hasard, mais dont importance ne leur a jamais échappé, c’est la science du langage. Platon en donne une esquisse dans son
iz, Locke, Condillac et leurs disciples. Il y a moins d’un siècle, la science en était là, quand la découverte du sanscrit perm
à la linguistique de trouver sa voie, sa méthode, de s’affirmer comme science indépendante. Depuis elle a amassé des faits, con
ysique ; elle s’en défend comme d’un crime. Voilà donc cette fois une science purement humaine détachée du tronc commun. Dans c
ent à la religion, mais à la philosophie ; poser la morale à titre de science première, et qui ne relève que d’elle-même ; l’af
oup tenu1. Elle est née surtout de l’expérience. Elle a été moins une science particulière sortant de la science générale, qu’u
l’expérience. Elle a été moins une science particulière sortant de la science générale, qu’une science naissant d’un art. La mé
moins une science particulière sortant de la science générale, qu’une science naissant d’un art. La médecine, qui a existé part
a physiologie a été un moyen d’abord, en attendant qu’elle devînt une science ayant son but en elle-même. Elle ressemble par là
ces réduits obscurs qu’a peints Rembrandt. En résumé donc, toutes les sciences particulières qui existent aujourd’hui sont sorti
arriver à la connaissance précise et « à ce caractère essentiel de la science qui est de prévoir. » Quant à l’indépendance des
entiel de la science qui est de prévoir. » Quant à l’indépendance des sciences qui sont sorties déjà ou tendent à sortir de la p
nconscient, et la scission résulter de la nature même des choses. Une science exacte et positive ne peut point se borner à des
mble infusoire que le microscope seul découvre. Pour le progrès de la science , il faut, comme on dit de nos jours, se spécialis
jours, se spécialiser. Mais par suite de cette analyse infinie, toute science particulière devient un monde. En effet, la grand
Il y a plus ; ce travail intérieur qui scinde aussi la philosophie en sciences particulières, scinde aussi les sciences particul
inde aussi la philosophie en sciences particulières, scinde aussi les sciences particulières en sous-sciences, la physique par e
t également. Met-on la logique au niveau des découvertes récentes des sciences , comme M. Stuart Mill ; disserte-t-on sur les att
emière consistant en un assemblage assez incohérent de quatre ou cinq sciences , la seconde offrant une signification précise, ra
et les principes fondamentaux de la morale. En vérité, est-ce là une science ayant un objet ? Si vous demandez à la physique,
ies d’objets ? En voici un tout d’abord, c’est Dieu, dont nulle autre science ne s’occupe. Faut-il y ajouter l’homme ? Non pas
Non pas tout l’homme assurément, dont la physiologie, l’anatomie, les sciences biologiques, en un mot, ont pris pour elles une p
re fort contestable. L’histoire dans son sens large, l’esthétique, la science du langage, la jurisprudenceμ l’économie politiqu
et, plus une fraction d’objet. Comment dès lors prétendre au titre de science première et universelle ? Comment surtout arriver
à devenir ? Si l’on admet, et les faits nous y contraignent, que les sciences particulières se détachent d’elle une à une dans
ncohérence actuelle nous paraît tenir à ce qu’elle contient, outre la science générale, des sciences particulières qui sont reg
us paraît tenir à ce qu’elle contient, outre la science générale, des sciences particulières qui sont regardées comme une partie
grès des connaissances humaines, examinons ce qui se produit dans les sciences particulières lorsqu’elles s’en détachent. Suppos
osons les mathématiques cultivées par les philosophes, non à titre de science spéciale, mais comme faisant partie de la philoso
cuter, sur la seule garantie du sens commun ; mais ils marchent. Leur science n’a donc pu se constituer et se développer qu’à c
ents, ne sort point cependant de l’étude des causes secondes. Dans la science du langage, la question chère aux philosophes est
de Maistre et de Bonald. Mais en se constituant définitivement comme science particulière, la linguistique l’a écartée ; et qu
en importance. Les dissentiments des économistes n’empêchent point la science de se faire peu à peu, et de détruire par des rai
ans son Essai sur le gouvernement civil, ne séparait pas encore cette science des autres manières d’être de la vie sociale ; av
jour. i Il serait aisé de continuer cette épreuve sur diverses autres sciences , de montrer que la biologie, par exemple, ne s’in
ut sembler plus fâcheux pour la philosophie, c’est que du jour où une science se débarrasse des recherches métaphysiques, le pr
imie avec Lavoisier, la biologie avec Bichat et les contemporains, la science du langage avec Bopp et Max Muller. Et cependant
es recherches purement scientifiques ; ensuite parce que le but de la science est changé, et que l’on subordonne les théories a
assent, les expériences demeurent. Ainsi donc partout et toujours les sciences particulières ayant un objet spécial, ne se const
s comprendre maintenant, par ce qui précède, à quelles conditions les sciences particulières encore adhérentes à la philosophie
causes premières. C’est la condition absolue de leur existence comme sciences exactes et capables de progrès. Ceux qui ont repr
ment n’ont-ils pas vu que c’était là une nécessité logique et que les sciences qui discutent tout ne résolvent rien, et que les
en à la géométrie, à la physique, à la chimie, en un mot à toutes les sciences actuellement constituées ? Opposeront-ils cette d
uée de faits, mais en contradiction avec les faits. Car au nombre des sciences qu’on appelle morales, c’est-à-dire qui ont pour
stations de la pensée et de la volonté humaines, ne place-t-on pas la science du langage, le droit, l’économie politique, qui s
phie tend à devenir et quelle transformation l’évolution continue des sciences lui fera subir invinciblement. Universelle à l’or
et résultats. Actuellement elle présente le singulier spectacle d’une science universelle par certains côtés, particulière par
onstituera leur domaine propre, ce sera cet inconnu sur lequel chaque science s’établit et qu’elle abandonne à leurs disputes.
’étendront à tout l’ensemble des connaissances humaines, à toutes les sciences nées ou à naître, la philosophie restera universe
la philosophie restera universelle. Ce n’est pas tout. Le progrès des sciences particulières les conduit nécessairement à des gé
celle de la corrélation des forces nous laissent entrevoir ce que les sciences peuvent découvrir par l’accumulation des faits, l
emble que nous ne pouvons pressentir, tout ce que nous révéleront des sciences encore à naître : pense-t-on qu’alors la matière
ne dise point qu’il y a contradiction à prétendre que le progrès des sciences les ramène à la philosophie, après avoir soutenu
lte de la nature même des choses et qui se comprend facilement. Toute science se constitue par un double mouvement d’analyse et
t les différences. Mais un amas de faits bien constatés n’est pas une science  : il reste à saisir les rapports, à grouper les r
deux ordres de problèmes, identiques au fond : ceux d’où naissent les sciences , et ceux qui en résultent. Elle sondera éternelle
ent pour hallucinés. La philosophie ainsi entendue restera-t-elle une science  ? Mais comment le serait-elle, si tout ce qui est
s à observer, des lois à rechercher, des rapports à calculer, quelque science particulière se constitue un domaine propre, n’ab
la philosophie que ce qu’elle ne peut résoudre ? Comment y aurait-il science là où il n’y a ni mesure ni vérification possible
ion : il est déterminé négativement par l’action réunie de toutes les sciences qui éliminent ce qui les dépasse. La métaphysique
ce qui les dépasse. La métaphysique d’ailleurs est subjective, et la science doit être objective. Ce qui est démontré, constat
mes pour un Hindou et pour un Grec, pour un Italien et un Anglais. La science ne reflète pas le génie d’une race, elle est l’œu
r Ampère et Faraday. Et cela doit être puisque les affirmations de la science sont vérifiables, puisqu’elle façonne l’esprit hu
clairement aux yeux de tous qu’elle est une œuvre d’art plutôt que de science  : poésie ennuyeuse et mal écrite pour les uns, él
r ? La philosophie continuera-t-elle à donner de la poésie pour de la science , à revêtir ses fictions de formules indéchiffrabl
ornait à dire que la métaphysique ne peut être prise au sérieux comme science , puisqu’elle affirme sans pouvoir vérifier ni dém
ur y contredire. Quand il s’attache à éliminer toute métaphysique des sciences expérimentales, il rend encore un service, puisqu
gmatisme étroit, en lui montrant ce mystérieux au-delà qui dans toute science l’entoure et la presse, elle l’aurait servie asse
Notre dessein est de montrer que la psychologie peut se constituer en science indépendante, de rechercher à quelles conditions
y a là une équivoque qu’il faut résoudre. La psychologie, comme toute science , comme la physique, comme la chimie ou la physiol
uent pas moins la partie la plus solide et la plus indiscutable de la science . C’est l’étude pure et simple de ces faits qui pe
ce. C’est l’étude pure et simple de ces faits qui peut constituer une science indépendante. Je vois au reste que depuis Wolf l’
de la philosophie ou métaphysique, et par conséquent en dehors de la science . Ceci posé, nous nous proposons dans ce qui va su
ychologie les plus accrédités pour y chercher une définition de cette science . « La psychologie, dit Jouffroy3, est la science
définition de cette science. « La psychologie, dit Jouffroy3, est la science du principe intelligent, de l’homme, du moi. » « 
l’hypothèse. Ce n’est pas tout. On nous dit que la psychologie est la science de l’âme humaine. C’est là s’en faire une idée bi
étroite et bien incomplète. La biologie s’est-elle jamais définie la science de la vie humaine ? La physiologie a-t-elle jamai
ble de faits psychologiques qu’on n’a aucun droit de retrancher de la science . Ces faits, qui les a étudiés ? les naturalistes
 ; de sorte qu’en dernière analyse, la psychologie, au lieu d’être la science des phénomènes psychiques, a pris simplement pour
au sens rigoureux, cette doctrine conduirait à l’impossibilité de la science . Car si ma réflexion m’avertit de ce qui se passe
sont que des abstraits, des formules commodes pour l’exposition de la science , qui n’ont de valeur que si on les ramène aux con
iques. Voyons maintenant ce que peut être la psychologie conçue comme science indépendante. Nous avons vu que dans tout ordre d
ature même des choses, une tendance à l’autonomie, et que la nouvelle science laissant à la métaphysique le soin de discuter se
les classer, les réduire et les ordonner en système. Les progrès des sciences physiques et naturelles, de la linguistique et de
x mettre quelques faits sous les yeux du lecteur. Au xviie  siècle la science de l’âme s’appelle métaphysique. Il n’y a point d
s que, dans ces deux derniers pays, la psychologie est cultivée comme science indépendante et expurgée de toute métaphysique, p
taphysique. S’il peut sembler paradoxal que la psychologie qui est la science de l’âme ne s’en occupe point, on doit remarquer
ce sont là des spéculations personnelles qu’il ne confond pas avec la science . La psychologie aura aussi sa métaphysique comme
a science. La psychologie aura aussi sa métaphysique comme les autres sciences , tout en restant parfaitement distincte. C’est la
elle ne sera ni l’une ni l’autre. Elle ressemblera en cela aux autres sciences qui toutes éliminent les questions d’origine et d
loppement, qui est devenue prépondérante de nos jours dans toutes les sciences qui ont un objet vivant, a été suggérée par la do
ences qui ont un objet vivant, a été suggérée par la double étude des sciences naturelles et de l’histoire. Les idées scolastiqu
cette étude aux animaux. Il en est résulté une lacune énorme dans la science . Le physiologiste qui n’aurait soumis à ses expér
re qu’une plante ? Comme le résultat inévitable du progrès dans toute science c’est d’y produire la division et la subdivision
onsacrées à la méthode en psychologie12, après avoir montré que cette science a pour objet « les uniformités de successions »,
fait remarquer que l’on peut concevoir un cas intermédiaire entre la science parfaite et son extrême imperfection. Telle est l
ient de façon à rendre inexacts les résultats du calcul général. « La science des marées n’est pas encore une science exacte, n
ltats du calcul général. « La science des marées n’est pas encore une science exacte, non par une impossibilité radicale tenant
difficile de constater avec précision les uniformités dérivées. — La science de la nature humaine est du même genre. » M. Stu
re humaine. » La psychologie déductive, qui constitue l’éthologie ou science du caractère, suppose la précédente. Elle recherc
ements, déterminent les variétés psychologiques, nous rencontrons une science nouvelle, celle du caractère, ou, comme l’appelle
a Crânioscopie, qui ont avorté, en ont mieux compris l’importance. La science des caractères constituerait une psychologie prat
conduite de la vie, la politique même, est évidente. Sans doute cette science tiendra toujours beaucoup de la nature de l’art ;
hommes. La question est de savoir si cet art ne peut pas devenir une science  ; c’est-à-dire si au lieu d’être livré à l’arbitr
e la métaphysique de la psychologie, le cadre d’une division de cette science . Mais tant qu’elle ne se sera pas subdivisée, il
rendre aux études psychologiques. Tout cela sans doute n’est pas une science , mais sans cela il n’y a pas de science. Cette mé
cela sans doute n’est pas une science, mais sans cela il n’y a pas de science . Cette méthode n’aurait pas seulement l’avantage
sur quelque point obscur. Qu’importe si un résultat reste acquis ? La science acceptera leur œuvre et oubliera leur nom. Elle p
e, par sa mise en harmonie avec les découvertes les plus récentes des sciences physiques et naturelles, par l’originalité de ses
aducteur nomme les φυπολόγοι. 2. M. Vacherot : La Métaphysique et la Science , t. I, p. 6. Il combat d’ailleurs cette opinion.
. 191, 3e édit. Il s’efforce même d’établir que la psychologie est la science de l’homme tout entier, la physiologie ne s’occup
e ce qui est variable et accidentel est nécessaire pour constituer la science et déterminer les conditions générales ; mais il
s fondamentales, t. I, § 213 et sq. L’auteur distingue deux ordres de sciences  : celles qui se rattachent aux idées d’ordre et d
rité de l’idée de force rend compte de l’infériorité de ces dernières sciences . 12. Système de logique, liv. VI, ch. i, iii, i
4 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. John Stuart Mill — Chapitre I : De la méthode en psychologie »
Chapitre I : De la méthode en psychologie I En toute science , la méthode est capitale ; elle l’est d’autant pl
te science, la méthode est capitale ; elle l’est d’autant plus que la science est moins avancée et plus hésitante dans sa march
. M. Stuart Mill, qui fait remarquer justement combien la méthode des sciences morales et sociales est peu avancée, s’est attaqu
ntiments et actions des êtres sensibles ne peuvent être l’objet d’une science , dans le même sens que les êtres et phénomènes du
extérieur. Cette opinion repose sur une confusion : on confond toute science avec la science exacte. Mais on peut concevoir un
e opinion repose sur une confusion : on confond toute science avec la science exacte. Mais on peut concevoir un cas intermédiai
Mais on peut concevoir un cas intermédiaire entre la perfection de la science et son extrême imperfection. Par exemple, un phén
aitement uniformes ; non-seulement donc la théorie des marées est une science comme la météorologie, mais elle est plus utile q
est là ce qu’on entend ou ce qu’on devrait entendre quand on parle de sciences qui ne sont pas des sciences exactes. L’astronomi
qu’on devrait entendre quand on parle de sciences qui ne sont pas des sciences exactes. L’astronomie était déjà une science avan
ces qui ne sont pas des sciences exactes. L’astronomie était déjà une science avant d’être une science exacte. Elle n’est exact
ciences exactes. L’astronomie était déjà une science avant d’être une science exacte. Elle n’est exacte que depuis qu’elle expl
ction des mouvements planétaires, mais encore leurs perturbations. La science des marées n’est donc pas encore une science exac
leurs perturbations. La science des marées n’est donc pas encore une science exacte, non par une impossibilité radicale tenant
difficile de constater avec précision les uniformités dérivées. « La science de la nature humaine est du même genre. Elle est
e actuelle ; mais il n’y a aucune raison pour qu’elle ne soit pas une science comme l’est celle des marées, ou même comme l’éta
ncore que les phénomènes principaux et non les perturbations. » Cette science a pour objet les pensées, sentiments et actions d
écessaires pour cette prédiction. « De sorte que, lors même que notre science de la nature humaine serait parfaite théoriquemen
e l’esprit. Son caractère est déterminé ; elle est (ou peut être) une science  ; science non exacte, mais approximative et suffi
. Son caractère est déterminé ; elle est (ou peut être) une science ; science non exacte, mais approximative et suffisante pour
n réalité, le mode suivant lequel nous acquérons le meilleur de notre science sur les actes intellectuels. D’ailleurs, en fait,
directe des successions mentales elles-mêmes. » « Il existe donc une science de l’Esprit, distincte et séparée. Sans doute on
te on ne doit jamais perdre de vue ni déprécier les rapports de cette science avec la physiologie. Il ne faut pas oublier que l
e la physiologie peut actuellement fournir. Si imparfaite que soit la science de l’esprit, je n’hésiterai pas à affirmer qu’ell
différences de doctrines, et la théorie, comme toute théorie dans une science incomplète, progresse incessamment74. Cette maniè
chologie, il nous reste à chercher s’il n’y a pas un art auquel cette science puisse servir de base ; s’il n’y a pas quelque sc
t auquel cette science puisse servir de base ; s’il n’y a pas quelque science dérivée, applicable à la vie pratique, qui suppos
que science dérivée, applicable à la vie pratique, qui suppose, comme science première, la connaissance générale des phénomènes
première, la connaissance générale des phénomènes de l’esprit. Toute science , dès qu’elle est solidement constituée, sort natu
ainsi de la physique et de la chimie pendant des siècles ; ainsi des sciences biologiques, dont les résultats ne sont encore qu
ance des hommes, pour l’éducation, pour la politique, pour toutes les sciences morales et sociales, et que la psychologie serait
que la psychologie serait leur base, comme la physique est celle des sciences de la matière ? La possibilité de cet art, ou, si
es de la matière ? La possibilité de cet art, ou, si l’on veut, cette science dérivée, fondée sur la psychologie, est à peine e
a méthode. Disons tout de suite qu’il lui donne le nom d’éthologie ou science du caractère, et qu’il lui assigne comme procédé
et des variétés. « Le nom de psychologie, dit l’auteur, désignant la science des lois fondamentales de l’esprit, le nom d’étho
s lois fondamentales de l’esprit, le nom d’éthologie sera celui de la science ultérieure, qui détermine le genre de caractère,
es physiques ou morales. D’après cette définition, l’éthologie est la science qui correspond à l’art de l’éducation, au sens le
que des caractères individuels. » « L’éthologie peut être appelée la science exacte de la nature humaine », mais elle n’est ex
ours. Tandis que la psychologie est entièrement ou principalement une science d’observation et d’expérimentation, lithologie es
nt une science d’observation et d’expérimentation, lithologie est une science entièrement déductive. Le rapport de lithologie à
ologie sont proprement les principes moyens, les axiomata media de la science de l’esprit. Ces principes se distinguent, d’une
omme Bacon l’a fait judicieusement observer, les axiomata media d’une science quelconque constituent la principale valeur de ce
ia d’une science quelconque constituent la principale valeur de cette science . Car les généralisations inférieures, tant qu’ell
ois que doit partir toute tentative rationnelle de construction d’une science concrète et pratique de la nature humaine80. »
atiquement que très peu de chose pour la créer. » Le progrès de cette science importante dépendra de l’emploi d’un double procé
M. Mill, de répéter que dans l’éthologie, ainsi que dans toute autre science déductive, la vérification à posteriori doit alle
res de preuves est la seule base, suffisante pour les principes d’une science aussi enfoncée dans les faits, et relative à des
aussi complexes et aussi concrets que ceux de l’éthologie. Ainsi une science générale, abstraite, fondée sur l’observation et
t pour objet les phénomènes fondamentaux de l’esprit humain, — et une science particulière, ayant pour objet les variétés du ca
sychologie, mais sur son rang hiérarchique dans la classification des sciences . M. Stuart Mill veut la placer après la biologie
vant la sociologie. Les positivistes ne reconnaissent pas en elle une science première (ou abstraite) : ils la font rentrer dan
5 (1865) Introduction à l’étude de la médecine expérimentale
, grâce aux développements considérables et aux secours puissants des sciences physico-chimiques, l’étude des phénomènes de la v
ntrer ainsi graduellement dans la méthode d’investigation commune aux sciences expérimentales. Pour embrasser le problème médica
e, il ne saurait en être ainsi ; sa base doit être la physiologie. La science ne s’établissant que par voie de comparaison, la
la médecine scientifique ne peut se constituer, ainsi que les autres sciences , que par voie expérimentale, c’est-à-dire par l’a
des faits. Le raisonnement est toujours le même, aussi bien dans les sciences qui étudient les êtres vivants que dans celles qu
ans celles qui s’occupent des corps bruts. Mais, dans chaque genre de science , les phénomènes varient et présentent une complex
de expérimentale appliquée à la médecine. Si l’on veut constituer les sciences biologiques et étudier avec fruit les phénomènes
st incontestablement plus difficile en médecine que dans aucune autre science  ; mais par cela même, elle ne fut jamais dans auc
ut jamais dans aucune plus nécessaire et plus indispensable. Plus une science est complexe, plus il importe, en effet, d’en éta
’art d’instituer les faits d’expérience, qui sont les matériaux de la science , il doit aussi se rendre compte clairement des pr
ntale et l’expérimentation sont depuis longtemps introduites dans les sciences physico-chimiques qui leur doivent tout leur écla
ues, des hommes éminents ont traité les questions de méthode dans les sciences  ; et de nos jours, M. Chevreul développe dans tou
s ouvrages des considérations très importantes sur la philosophie des sciences expérimentales. Après cela, nous ne saurions donc
nétrer les principes bien connus de la méthode expérimentale dans les sciences médicales. C’est pourquoi nous allons ici résumer
ir ou non sur les corps que reposera exclusivement la distinction des sciences dites d’observation et des sciences dites expérim
exclusivement la distinction des sciences dites d’observation et des sciences dites expérimentales. Mais si la définition de l
te vers un but déterminé. Telle est la méthode expérimentale dans les sciences , d’après laquelle l’expérience est toujours acqui
de l’investigation scientifique est la pierre angulaire de toutes les sciences expérimentales. Si les faits qui servent de base
ruments d’investigation qui leur sont communs pour la plupart. Chaque science a en quelque sorte un genre d’investigation qui l
ts et de procédés spéciaux. Cela se conçoit d’ailleurs puisque chaque science se distingue par la nature de ses problèmes et pa
i deviennent pour elle de puissants auxiliaires. Tous les progrès des sciences expérimentales se mesurent par le perfectionnemen
fique est vouée à concourir pour ma part à cette œuvre immense que la science moderne aura la gloire d’avoir comprise et le mér
en nouveau et sûr d’analyse expérimentale surgit, on voit toujours la science faire des progrès dans les questions auxquelles c
eux peuvent entraîner dans les erreurs les plus graves et retarder la science en la fourvoyant. En un mot, les plus grandes vér
ain fétide ou palpitant de la vie. On a dit quelque part que la vraie science devait être comparée à un plateau fleuri et délic
S’il fallait donner une comparaison qui exprimât mon sentiment sur la science de la vie, je dirais que c’est un salon superbe t
freuse cuisine. IV. De l’observateur et de l’expérimentateur ; des sciences d’observation et d’expérimentation Nous venons
ant lequel il faut comprendre la différence importante qui sépare les sciences d’observation des sciences d’expérimentation ou e
re la différence importante qui sépare les sciences d’observation des sciences d’expérimentation ou expérimentales. Nous avons d
dans ce sens abstrait, il ne nous serait pas possible d’en tirer une science d’observation. La simple constatation des faits n
ple constatation des faits ne pourra jamais parvenir à constituer une science . On aurait beau multiplier les faits ou les obser
tion peut servir de contrôle à une autre observation. De sorte qu’une science d’observation sera simplement une science faite a
bservation. De sorte qu’une science d’observation sera simplement une science faite avec des observations, c’est-à-dire une sci
simplement une science faite avec des observations, c’est-à-dire une science dans laquelle on raisonnera sur des faits d’obser
observation naturelle, tels que nous les avons définis plus haut. Une science expérimentale ou d’expérimentation sera une scien
is plus haut. Une science expérimentale ou d’expérimentation sera une science faite avec des expériences, c’est-à-dire dans laq
ns que l’expérimentateur a créées et déterminées lui-même. Il y a des sciences qui, comme l’astronomie, resteront toujours pour
es sciences qui, comme l’astronomie, resteront toujours pour nous des sciences d’observation, parce que les phénomènes qu’elles
mènes qu’elles étudient sont hors de notre sphère d’action ; mais les sciences terrestres peuvent être à la fois des sciences d’
re d’action ; mais les sciences terrestres peuvent être à la fois des sciences d’observation et des sciences expérimentales. Il
s terrestres peuvent être à la fois des sciences d’observation et des sciences expérimentales. Il faut ajouter que toutes ces sc
vation et des sciences expérimentales. Il faut ajouter que toutes ces sciences commencent par être des sciences d’observation pu
ales. Il faut ajouter que toutes ces sciences commencent par être des sciences d’observation pure ; ce n’est qu’en avançant dans
ant au raisonnement expérimental, il sera absolument le même dans les sciences d’observation et dans les sciences expérimentales
l sera absolument le même dans les sciences d’observation et dans les sciences expérimentales. Il y aura toujours jugement par u
t, l’autre qui sert de conclusion au raisonnement. Seulement dans les sciences d’observation les deux faits seront toujours des
les deux faits seront toujours des observations ; tandis que dans les sciences expérimentales les deux faits pourront être empru
e nous l’avons déjà distinguer l’astronome du savant qui s’occupe des sciences terrestres, en ce que l’astronome est forcé de se
d’agir sur les phénomènes, que se trouve la différence qui sépare les sciences dites d’expérimentation, des sciences dites d’obs
ve la différence qui sépare les sciences dites d’expérimentation, des sciences dites d’observation. Laplace considère que l’ast
nces dites d’observation. Laplace considère que l’astronomie est une science d’observation parce qu’on ne peut qu’observer le
s mouvements célestes7. » Certains médecins qualifient la médecine de science d’observation, parce qu’ils ont pensé à tort que
que l’expérimentation ne lui était pas applicable. Au fond toutes les sciences raisonnent de même et visent au même but. Toutes
s comme le font le chimiste et le physicien pour ce qui concerne leur science . Donc, s’il n’y a pas, au point de vue de la méth
vue de la méthode philosophique, de différence essentielle entre les sciences d’observation et les sciences d’expérimentation,
ue, de différence essentielle entre les sciences d’observation et les sciences d’expérimentation, il en existe cependant une rée
t relativement à la puissance qu’il acquiert par leur moyen. Dans les sciences d’observation, l’homme observe et raisonne expéri
, mais il n’expérimente pas ; et dans ce sens on pourrait dire qu’une science d’observation est une science passive. Dans les s
et dans ce sens on pourrait dire qu’une science d’observation est une science passive. Dans les sciences d’expérimentation, l’h
t dire qu’une science d’observation est une science passive. Dans les sciences d’expérimentation, l’homme observe, mais de plus
s que la nature n’avait souvent pas encore réalisées. À l’aide de ces sciences expérimentales actives, l’homme devient un invent
issance qu’il peut acquérir sur la nature, par les progrès futurs des sciences expérimentales. Maintenant reste la question de s
intenant reste la question de savoir si la médecine doit demeurer une science d’observation ou devenir une science expérimental
si la médecine doit demeurer une science d’observation ou devenir une science expérimentale. Sans doute la médecine doit commen
i se limiter et si l’on pose en principe que la médecine n’est qu’une science passive d’observation, le médecin ne devra pas pl
inion, en disant que je pense que la médecine est destinée à être une science expérimentale et progressive ; et c’est préciséme
Malgré la différence importante que nous venons de signaler entre les sciences dites d’observation et les sciences dites d’expér
nous venons de signaler entre les sciences dites d’observation et les sciences dites d’expérimentation, l’observateur et l’expér
rappeler ici, afin de compléter notre définition et de l’étendre aux sciences d’observation, que, pour contrôler une idée, il n
nie, suivant la nature du sujet et suivant l’état de perfection de la science dans laquelle on expérimente. En effet, l’idée di
problèmes dont la solution peut être féconde pour l’avancement de la science . Dans les sciences constituées, comme la physique
solution peut être féconde pour l’avancement de la science. Dans les sciences constituées, comme la physique et la chimie, l’id
bien défini au contrôle de l’expérience ; mais quand il s’agit d’une science dans l’enfance, comme la médecine, où existent de
gie et en thérapeutique, à cause de l’état complexe et arriéré de ces sciences , pourraient être appelées des expériences pour vo
fois dans la tête d’un savant qui se livre à l’investigation dans une science aussi confuse que l’est encore la médecine, alors
er resteront néanmoins acquis comme des matériaux inébranlables de la science . L’observateur et l’expérimentateur répondraient
entifique. Mais il arrive le plus souvent que, dans l’évolution de la science , les diverses parties du raisonnement expérimenta
s’en trouve mieux cultivée. On conçoit, en effet, que dans certaines sciences les moyens d’observation et d’expérimentation dev
sens. Mais si j’admets la spécialité pour ce qui est pratique dans la science , je la repousse d’une manière absolue pour tout c
ar une école philosophique moderne qui se pique d’être fondée sur les sciences . Toutefois la science expérimentale ne saurait av
que moderne qui se pique d’être fondée sur les sciences. Toutefois la science expérimentale ne saurait avancer par un seul des
al, c’est-à-dire la théorie, qui constitue et édifie véritablement la science . L’idée formulée par les faits représente la scie
véritablement la science. L’idée formulée par les faits représente la science . L’hypothèse expérimentale n’est que l’idée scien
ence de son ignorance relative et absolue. En instruisant l’homme, la science expérimentale a pour effet de diminuer de plus en
ître que des relations. C’est là en effet le but unique de toutes les sciences , ainsi que nous le verrons plus loin. L’esprit hu
ent. C’est ainsi que dans l’étude des phénomènes les plus simples, la science expérimentale a saisi certains rapports qui parai
ionnelle et à quelques branches de la physique mathématique. Dans ces sciences , en effet, on raisonne par une déduction logique
rment donc le passage entre les mathématiques proprement dites et les sciences expérimentales. Elles renferment les cas les plus
t le pressentiment des vérités nouvelles sont rares ; dans toutes les sciences , le plus grand nombre des hommes développe et pou
mêmes. Une grande découverte est un fait qui, en apparaissant dans la science , a donné naissance à des idées lumineuses, dont l
à personne ; ils restent, pour le moment, isolés et stériles dans la science  ; c’est ce qu’on pourrait appeler le fait brut ou
profit. C’est ainsi que le génie de l’invention, si précieux dans les sciences , peut être diminué ou même étouffé par une mauvai
seul objet que puisse se proposer la méthode expérimentale. Dans les sciences biologiques, ce rôle de la méthode est encore plu
hique. Il ne faut pourtant point être sceptique ; il faut croire à la science , c’est-à-dire au déterminisme, au rapport absolu
vérités immuables. Quand nous faisons une théorie, générale dans nos sciences , la seule chose dont nous soyons certains, c’est
par conséquent, elles devront se modifier avec l’accroissement de la science , et d’autant plus souvent que les sciences sont m
avec l’accroissement de la science, et d’autant plus souvent que les sciences sont moins avancées dans leur évolution. D’un aut
tout cela, il résulte donc que, si le raisonnement nous guide dans la science expérimentale, il ne nous impose pas nécessaireme
s théories plus ou moins imparfaites, suivant l’état d’avancement des sciences . En biologie et particulièrement en médecine, les
erté. En chimie et en physique les faits deviennent plus simples, les sciences sont plus avancées, les théories sont plus assuré
s admises. L’astronomie a assez de confiance dans les principes de sa science pour construire avec eux des théories mathématiqu
ausse simplification des choses, tient d’une part à l’ignorance de la science dont il parle, et d’autre part à l’absence du sen
res en défaut et de chercher à les contredire. L’inconvénient pour la science reste le même. Ils ne font des expériences que po
r ces deux voies opposées au même résultat, c’est-à-dire à fausser la science et les faits. La conclusion de tout ceci est qu’i
plus l’esprit libre et l’on ne cherche plus la vérité. On fait de la science étroite à laquelle se mêlent la vanité personnell
le ferons plus loin, le déterminisme qui est le principe absolu de la science d’avec les théories qui ne sont que des principes
oyance exagérée dans les théories, on donnerait une idée fausse de la science , on surchargerait et l’on asservirait l’esprit en
dées scientifiques sont sans doute indispensables pour représenter la science . Elles doivent aussi servir de point d’appui à de
pter à la théorie. En résumé, il y a deux choses à considérer dans la science expérimentale : la méthode et l’idée. La méthode
r les questions, même au risque d’errer. On rend plus de service à la science , a-t-on dit, par l’erreur que par la confusion, c
’expérience. L’idée, en un mot, est le mobile de tout raisonnement en science comme ailleurs. Mais partout l’idée doit être sou
me ailleurs. Mais partout l’idée doit être soumise à un critérium. En science , ce critérium est la méthode expérimentale ou l’e
aurait être considérée comme représentant la vérité complète dans les sciences . C’est un guide, une lumière, mais non une autori
absolue. La révolution que la méthode expérimentale a opérée dans les sciences consiste à avoir substitué un critérium scientifi
bien établis par l’expérience. De là il résulte que, lorsque dans la science nous avons émis une idée ou une théorie, nous ne
elle qui en renferme davantage. Cela prouve que l’on a marché, car en science le grand précepte est de modifier et de changer s
rand précepte est de modifier et de changer ses idées à mesure que la science avance. Nos idées ne sont que des instruments int
doivent être conservées qu’autant qu’elles représentent l’état de la science , mais elles sont évidemment destinées à changer,
sont évidemment destinées à changer, à moins que l’on admette que la science ne doive plus faire de progrès, ce qui est imposs
ce rapport, il y aurait peut-être une distinction à établir entre les sciences mathématiques et les sciences expérimentales. Les
tre une distinction à établir entre les sciences mathématiques et les sciences expérimentales. Les vérités mathématiques étant i
rimentales. Les vérités mathématiques étant immuables et absolues, la science s’accroît par juxtaposition simple et successive
osition simple et successive de toutes les vérités acquises. Dans les sciences expérimentales, au contraire, les vérités n’étant
s expérimentales, au contraire, les vérités n’étant que relatives, la science ne peut avancer que par révolution et par absorpt
des vérités anciennes dans une forme scientifique nouvelle. Dans les sciences expérimentales, le respect mal entendu de l’autor
superstition et constituerait un véritable obstacle aux progrès de la science  ; ce serait en même temps contraire aux exemples
écédés et auxquels nous devons les découvertes qui sont les bases des sciences actuelles12. Dans les sciences expérimentales les
les découvertes qui sont les bases des sciences actuelles12. Dans les sciences expérimentales les grands hommes ne sont jamais l
es flambeaux qui brillent de loin en loin pour guider la marche de la science . Ils éclairent leur temps, soit en découvrant des
oint aperçues. Si chaque grand homme fait accomplir un grand pas à la science qu’il féconde, il n’a jamais eu la prétention d’e
cependant voient plus loin qu’eux. Ceci veut dire simplement que les sciences font des progrès après ces grands hommes et préci
homme, c’est-à-dire le géant. Il y a, en effet, deux parties dans les sciences en évolution ; il y a d’une part ce qui est acqui
plus de connaissances acquises. C’est dans les parties obscures de la science que le grand homme se reconnaît ; il se caractéri
s de génie qui illuminent des phénomènes restés obscurs et portent la science en avant. En résumé, la méthode expérimentale pui
rimentale puise en elle-même une autorité impersonnelle qui domine la science . Elle l’impose même aux grands hommes au lieu de
ue sorte inhérentes à leur temps, et que les progrès ultérieurs de la science peuvent seuls faire reconnaître. Les progrès de l
constituer des vérités plus générales. Les noms des promoteurs de la science disparaissent peu à peu dans cette fusion, et plu
s de la science disparaissent peu à peu dans cette fusion, et plus la science avance, plus elle prend la forme impersonnelle et
ois été commise, que je n’entends parler ici que de l’évolution de la science . Pour les arts et les lettres, la personnalité do
ce sentiment de la personnalité de l’art et de l’impersonnalité de la science par ces mots : l’art, c’est moi ; la science, c’e
e l’impersonnalité de la science par ces mots : l’art, c’est moi ; la science , c’est nous. La méthode expérimentale est la mét
périence et des lois de la nature. La physique et la chimie étant des sciences constituées, nous présentent cette indépendance e
gal des médecins. La personnalité médicale est placée au-dessus de la science par les médecins eux-mêmes, ils cherchent leurs a
ment seul qui dirige l’esprit et qui constitue le primum movens de la science . Le génie se traduit par un sentiment délicat qui
thodes scientifiques, la méthode inductive ou l’induction, propre aux sciences physiques expérimentales, et la méthode déductive
méthode déductive ou la déduction, appartenant plus spécialement aux sciences mathématiques. Il résulterait de là que la forme
inconnu ; mais, d’un autre côté, comme l’homme n’a pas en naissant la science infuse et qu’il ne sait rien que ce qu’il apprend
déduction n’appartient qu’aux mathématiques et l’induction aux autres sciences exclusivement. Les deux formes de raisonnement in
atif (inductif) et démonstratif (déductif) appartiennent à toutes les sciences possibles, parce que dans toutes les sciences il
artiennent à toutes les sciences possibles, parce que dans toutes les sciences il y a des choses qu’on ne sait pas et d’autres q
ccupatus13. » Les principes ou les théories qui servent de base à une science , quelle qu’elle soit, ne sont pas tombés du ciel 
lque chose qui se soit passé au-dedans ou au-dehors de nous. Dans les sciences , il y a, au point de vue expérimental, des idées
conclurai que l’induction et la déduction appartiennent à toutes les sciences . Je ne crois pas que l’induction et la déduction
s acquérons la certitude que nous déduisons. Mais néanmoins, dans les sciences expérimentales, notre principe doit toujours rest
que c’est la seule manière d’avancer et de faire des progrès dans les sciences . L’expérimentateur doute donc toujours, même de s
ance sur la nature. L’homme peut donc plus qu’il ne sait, et la vraie science expérimentale ne lui donne la puissance qu’en lui
eule de la nature qui puisse donner au savant le sentiment vrai de la science . La philosophie, que je considère comme une excel
que. Bacon est un grand génie et l’idée de sa grande restauration des sciences est une idée sublime ; on est séduit et entraîné
ris et pressenti toute l’importance de l’expérience pour l’avenir des sciences . Cependant Bacon n’était point un savant, et il n
nement expérimental. Toutefois, quand il s’agit de la médecine et des sciences physiologiques, il importe de bien déterminer sur
e plus grande certitude. Le sceptique est celui qui ne croit pas à la science et qui croit à lui-même ; il croit assez en lui p
nce et qui croit à lui-même ; il croit assez en lui pour oser nier la science et affirmer qu’elle n’est pas soumise à des lois
e doute que de lui-même et de ses interprétations, mais il croit à la science  ; il admet même dans les sciences expérimentales
interprétations, mais il croit à la science ; il admet même dans les sciences expérimentales un critérium ou un principe scient
ium, et par conséquent il se trouve dans l’impossibilité d’édifier la science  ; la stérilité de son triste esprit résulte à la
’observateur, mais jamais sur le déterminisme, le principe même de la science expérimentale. Revenons en quelques mots sur ce p
fait qui prétend faire taire la raison est aussi dangereuse pour les sciences expérimentales que les croyances de sentiment ou
nous être connues que d’une manière relative à l’état actuel de notre science . Mais si les vérités expérimentales qui servent d
notre conscience et à notre raison. En effet, le principe absolu des sciences expérimentales est un déterminisme nécessaire et
t absolu. Nous arrivons ainsi à voir que le principe du critérium des sciences expérimentales est identique au fond à celui des
itérium des sciences expérimentales est identique au fond à celui des sciences mathématiques, puisque de part et d’autre, ce pri
mé par un rapport des choses nécessaire et absolu. Seulement dans les sciences expérimentales ces rapports sont entourés par des
moyen que nous ayons pour aller à la recherche de la vérité dans les sciences naturelles, et le déterminisme absolu des phénomè
n loin de cette vérité absolue ; et il est probable, surtout dans les sciences biologiques, qu’il ne nous sera jamais donné de l
conditions d’existence, n’est ni plus ni moins que la négation de la science . De sorte qu’en présence d’un tel fait un savant
d’un tel fait un savant ne doit jamais hésiter ; il doit croire à la science et douter de ses moyens d’investigation. Il perfe
observés et indéterminés qui constituent de véritables obstacles à la science , en ce qu’on les oppose toujours en disant : C’es
les oppose toujours en disant : C’est un fait, il faut l’admettre. La science rationnelle fondée, ainsi que nous l’avons dit, s
our appuyer ou infirmer les opinions les plus diverses. En un mot, la science repousse l’indéterminé ; et quand, en médecine, o
une intuition plus ou moins vague des choses, on est en dehors de la science et on donne l’exemple de cette médecine de fantai
anté et la vie des malades aux lubies d’un ignorant inspiré. La vraie science apprend à douter et à s’abstenir dans l’ignorance
ueils les plus graves que rencontre la méthode expérimentale dans les sciences complexes comme la biologie. C’est le post hoc, e
imentale et formant un de ses termes nécessaires. En effet, jamais en science la preuve ne constitue une certitude sans la cont
nce ne constituent jamais des démonstrations expérimentales. Dans les sciences complexes comme la médecine, il faut faire en mêm
examiné les différents termes, se propose le même but dans toutes les sciences . L’expérimentateur veut arriver au déterminisme,
partage cette opinion, et qui pense que la physiologie doit être une science d’observation et de déduction anatomique, s’expri
sible dans les phénomènes de la vie, ce qui serait nier simplement la science biologique ; ou bien ce serait admettre que la fo
orce vitale doit être étudiée par des procédés particuliers et que la science de la vie doit reposer sur d’autres principes que
t que la science de la vie doit reposer sur d’autres principes que la science des corps inertes. Ces idées, qui ont eu cours à
rès de la médecine expérimentale. Je me propose donc d’établir que la science des phénomènes de la vie ne peut pas avoir d’autr
ence des phénomènes de la vie ne peut pas avoir d’autres bases que la science des phénomènes des corps bruts, et qu’il n’y a so
qu’il n’y a sous ce rapport aucune différence entre les principes des sciences biologiques et ceux des sciences physique-chimiqu
e différence entre les principes des sciences biologiques et ceux des sciences physique-chimiques. En effet, ainsi que nous l’av
sur la vie. Seulement, il y a un déterminisme absolu dans toutes les sciences parce que chaque phénomène étant enchaîné d’une m
e grands physiologistes, paraît de plus en plus vraie à mesure que la science de l’organisation des êtres vivants fait plus de
ue année, je développe dans mon cours de physiologie à la Faculté des sciences ces idées nouvelles sur les milieux organiques, i
n déterminisme absolu dans tout phénomène vital ; dès lors il y a une science biologique, et, par conséquent, toutes les études
nous livrons ne seront point inutiles. La physiologie générale est la science biologique fondamentale vers laquelle toutes les
onté. Dès lors le but de l’expérimentateur est atteint ; il a, par la science , étendu sa puissance sur un phénomène naturel. No
ce sur un phénomène naturel. Nous définirons donc la physiologie : la science qui a pour objet d’étudier les phénomènes des êtr
bruts ; car nous raisonnons de même pour expérimenter dans toutes les sciences . Pour l’expérimentateur physiologiste, il ne saur
e qui a vieilli, ils tomberont en désuétude par le progrès même de la science . Nous ne connaîtrons jamais ni l’esprit ni la mat
e scientifique et elles nous échapperont à jamais aussi bien dans les sciences des corps vivants que dans les sciences des corps
à jamais aussi bien dans les sciences des corps vivants que dans les sciences des corps bruts. La méthode expérimentale détourn
umérique de l’effet à sa cause, et c’est là le but auquel s’arrête la science . Lorsqu’on possède la loi d’un phénomène, on conn
eule chose qu’il puisse étudier et connaître. En résumé, le but de la science est partout identique connaître les conditions ma
tions matérielles des phénomènes. Mais si ce but est le même dans les sciences physico-chimiques et dans les sciences biologique
si ce but est le même dans les sciences physico-chimiques et dans les sciences biologiques, il est beaucoup plus difficile à att
de cette proposition ne serait rien autre chose que la négation de la science même. En effet, la science n’étant que le détermi
ait rien autre chose que la négation de la science même. En effet, la science n’étant que le déterminé et le déterminable, on d
qui précède pourra paraître élémentaire aux hommes qui cultivent les sciences physico-chimiques. Mais parmi les naturalistes et
s ont pris droit de domicile dans un esprit ; les progrès seuls de la science les feront disparaître. Mais les idées vitalistes
e sorte de charlatanisme involontaire, c’est-à-dire la croyance à une science infuse et indéterminable. Le sentiment du détermi
déterminisme absolu des phénomènes de la vie, mène au contraire à la science réelle et nous donne une modestie qui résulte de
e la conscience de notre peu de connaissance et des difficultés de la science . C’est ce sentiment qui, à son tour, nous excite
vailler pour nous instruire, et c’est en définitive à lui seul que la science doit tous ses progrès. Je serais d’accord avec le
ns la matière brute. (Je m’expliquerai plus loin au sujet du rôle des sciences physico-chimiques en biologie, mais je veux seule
ions déterminées ou déterminables qui leur sont propres. Donc, si les sciences vitales doivent différer des autres par leurs exp
inguent pas par la méthode scientifique. La biologie doit prendre aux sciences physico-chimiques la méthode expérimentale, mais
aura une foi inébranlable dans l’idée que des lois fixes régissent la science biologique, et il aura en même temps un critérium
y aurait plus d’exceptions, pas plus en médecine que dans toute autre science . Autrefois on pouvait dire, par exemple, que tant
indiquer. VI. Pour arriver au déterminisme des phénomènes dans les sciences biologiques comme dans les sciences physico-chimi
erminisme des phénomènes dans les sciences biologiques comme dans les sciences physico-chimiques, il faut ramener les phénomènes
oup moins grande que celle des phénomènes vitaux : c’est pourquoi les sciences qui étudient les corps bruts sont parvenues plus
ort avec les propriétés de la matière brute ; d’où il résulte que les sciences biologiques doivent avoir pour base nécessaire le
e que les sciences biologiques doivent avoir pour base nécessaire les sciences physico-chimiques auxquelles elles empruntent leu
nt les raisons nécessaires de l’évolution subordonnée et arriérée des sciences qui s’occupent des phénomènes de la vie. Mais si
ainsi que nous l’avons déjà dit, à moins de nier la possibilité d’une science biologique, les principes de la science sont part
de nier la possibilité d’une science biologique, les principes de la science sont partout identiques. Nous sommes donc assurés
deux seules conditions élémentaires, si c’est possible. En effet, la science expérimentale ne considère dans un phénomène que
nes de la vie à des conditions irréductibles dans l’état actuel de la science . La physiologie et la médecine expérimentale n’on
tion de la méthode expérimentale plus facile et plus sûre. Toutes les sciences analytiques décomposent afin de pouvoir mieux exp
ucoup moins de leur composition élémentaire. Dans l’état actuel de la science , il n’y aurait d’ailleurs aucun rapport possible
iner l’élément irréductible des phénomènes dans l’état actuel de leur science , le problème scientifique s’est simplifié, mais s
cause prochaine de cette manifestation. L’objet de l’analyse dans les sciences biologiques, comme dans les sciences physico-chim
n. L’objet de l’analyse dans les sciences biologiques, comme dans les sciences physico-chimiques, est en effet de déterminer et
nt mieux analysées et ramenées à un plus grand état de simplicité. La science réelle n’existe donc qu’au moment où le phénomène
incomplète et superficielle des conditions des phénomènes vitaux. Là science antique n’a pu concevoir que le milieu extérieur 
a pu concevoir que le milieu extérieur ; mais il faut, pour fonder la science biologique expérimentale, concevoir de plus un mi
, reposent sur cette double connaissance ; hors de là il n’y a pas de science médicale ni de thérapeutique véritablement scient
érapeutique véritablement scientifique et efficace. VIII. Dans les sciences biologiques comme dans les sciences physico-chimi
ue et efficace. VIII. Dans les sciences biologiques comme dans les sciences physico-chimiques, le déterminisme est possible,
un déterminisme absolu qui doit devenir pour lui la base réelle de la science des corps vivants. IX. La limite de nos connai
es. Sous ce rapport, les limites de notre connaissance sont, dans les sciences biologiques, les mêmes que dans les sciences phys
naissance sont, dans les sciences biologiques, les mêmes que dans les sciences physico-chimiques. Lorsque, par une analyse succe
mais l’étude nous enlève peu à peu de ces prétentions chimériques. La science a précisément le privilège de nous apprendre ce q
ce actuelle. Mais, par une merveilleuse compensation, à mesure que la science rabaisse ainsi notre orgueil, elle augmente notre
est inconnu, mais il peut s’en servir. Cela est vrai dans toutes les sciences expérimentales, où nous ne pouvons atteindre que
ante et déterminée, c’est-à-dire unique ; autrement ce serait nier la science en médecine. Les causes déterminantes sont, il es
st un axiome scientifique qui ne saurait être violé pas plus dans les sciences de la vie que dans les sciences des corps bruts.
saurait être violé pas plus dans les sciences de la vie que dans les sciences des corps bruts. X. Dans les sciences des corp
ences de la vie que dans les sciences des corps bruts. X. Dans les sciences des corps vivants comme dans celles des corps bru
rien, ni comme force ni comme matière. À la fin du siècle dernier, la science a proclamé une grande vérité, à savoir, qu’en fai
gation de matières équivalentes en poids. Dans ces derniers temps, la science a proclamé une seconde vérité dont elle poursuit
ènes cosmiques de l’univers entier ni même ceux de la terre ; mais la science qu’il acquiert lui permet cependant de faire vari
rale une puissance qui se révèle avec éclat dans les applications des sciences modernes, bien qu’elle paraisse n’être encore qu’
ces modernes, bien qu’elle paraisse n’être encore qu’à son aurore. La science expérimentale appliquée aux corps vivants doit av
à l’étude des phénomènes physiologiques et que, sous ce rapport, les sciences physiologiques et les sciences physico-chimiques
ologiques et que, sous ce rapport, les sciences physiologiques et les sciences physico-chimiques reposent exactement sur les mêm
ions générales et elles ont nui considérablement à l’avancement de la science . Il est juste de dire, sans doute, que les partie
e l’analyse des organismes au moyen de l’expérience, c’est arrêter la science et nier la méthode expérimentale ; mais que, d’un
erdant de vue l’unité harmonique de l’organisme, c’est méconnaître la science vitale et lui enlever tout son caractère, Il faud
ont jamais scientifiques : la généralisation seule peut constituer la science . Mais il y a là un double écueil à éviter ; car s
particularités est antiscientifique, l’excès des généralités crée une science idéale qui n’a plus de lien avec la réalité. Cet
D’où il semblerait résulter que la médecine, à l’encontre des autres sciences , doive se constituer en particularisant de plus e
rait une erreur ; il n’y a là que des apparences, car pour toutes les sciences , c’est la généralisation qui conduit à la loi des
en relief le seul caractère qui, suivant moi, distingue nettement la science biologique, je dirais : la vie, c’est la création
es divers phénomènes vitaux dont il cherche à découvrir les lois. Les sciences possèdent chacune sinon une méthode propre, au mo
ysiologie et à la médecine. Dans ce secours mutuel que se prêtent les sciences , il faut bien distinguer le savant qui fait avanc
s sciences, il faut bien distinguer le savant qui fait avancer chaque science de celui qui s’en sert. Le physicien et le chimis
propriétés de certains liquides et tissus animaux ou végétaux. Chaque science a son problème et son point de vue qu’il ne faut
tifique. Cette confusion s’est pourtant fréquemment présentée dans la science biologique qui, à raison de sa complexité, a beso
, à raison de sa complexité, a besoin du secours de toutes les autres sciences . On a vu et l’on voit souvent encore des chimiste
moyens ou des arguments propres à établir certains principes de leur science , veulent encore absorber la physiologie et la réd
ar leur trompeuse simplicité, mais qui dans tous les cas nuisent à la science biologique en y introduisant une fausse direction
me spécial et son point de vue déterminé ; elle n’emprunte aux autres sciences que leur secours et leurs méthodes, mais non leur
urs et leurs méthodes, mais non leurs théories. Ce secours des autres sciences est si puissant, que sans lui le développement de
autres sciences est si puissant, que sans lui le développement de la science des phénomènes de la vie est impossible. La conna
es phénomènes de la vie est impossible. La connaissance préalable des sciences physico-chimiques n’est donc point accessoire à l
et fondamentale. C’est pourquoi je pense qu’il convient d’appeler les sciences physico-chimiques les sciences auxiliaires et non
je pense qu’il convient d’appeler les sciences physico-chimiques les sciences auxiliaires et non les sciences accessoires de la
er les sciences physico-chimiques les sciences auxiliaires et non les sciences accessoires de la physiologie. Nous verrons que l
ires de la physiologie. Nous verrons que l’anatomie devient aussi une science auxiliaire de la physiologie, de même que la phys
siologie elle-même, qui exige le secours de l’anatomie, de toutes les sciences physico-chimiques, devient la science la plus imm
s de l’anatomie, de toutes les sciences physico-chimiques, devient la science la plus immédiatement auxiliaire de la médecine e
a médecine et constitue sa vraie base scientifique. L’application des sciences physico-chimiques à la physiologie et l’emploi de
s physiologiques évolutives spéciales qui sont le quid proprium de la science biologique. J’ai toujours beaucoup insisté sur ce
un degré quelconque, bien que le résultat pût intéresser beaucoup la science , c’est-à-dire la santé des autres. Mais cela n’em
malade qui les subit, elles ne tournent en même temps au profit de la science . En effet, il ne saurait en être autrement ; un v
complètement ces idées. Cependant, je considère comme très utile à la science et comme parfaitement permis de faire des recherc
eux-mêmes. Ces sortes d’expériences étant très intéressantes pour la science , et ne pouvant être concluantes que sur l’homme,
n, et qu’on lui défendît de s’en servir pour s’instruire dans une des sciences les plus utiles à l’humanité. Il n’y a pas à hési
es sciences les plus utiles à l’humanité. Il n’y a pas à hésiter ; la science de la vie ne peut se constituer que par des expér
e la nécessité des expériences et des vivisections pour constituer la science biologique. Je comprends parfaitement aussi que l
ent. Nous avons dit quelque part dans cette introduction que, dans la science , c’est l’idée qui donne aux faits leur valeur et
tes du reproche de cruauté que leur adressent les gens étrangers à la science  ; la différence des idées explique tout. Le physi
atomie n’est que le premier pas de la physiologie. L’anatomie est une science stérile par elle-même ; elle n’a de raison d’être
Cela m’a paru d’autant plus nécessaire qu’il règne à ce sujet dans la science des idées différentes ; il est bien entendu que,
ue de la physiologie et de la médecine expérimentales, qui forment la science médicale vraiment active. Dans la biologie on peu
n quelque sorte, autant de sous-sciences distinctes. En effet, chaque science n’est séparée d’une autre science que parce qu’el
iences distinctes. En effet, chaque science n’est séparée d’une autre science que parce qu’elle a un point de vue particulier e
donnant la description et la classification des espèces, n’est qu’une science d’observation qui sert de vestibule à la vraie sc
, n’est qu’une science d’observation qui sert de vestibule à la vraie science des animaux. Le zoologiste ne fait que cataloguer
doit occuper un animal dans une classification donnée. L’anatomie, ou science de l’organisation des animaux, a une relation plu
ie, ce qui est bien différent. Le point de vue anatomique a dominé la science depuis son début jusqu’à nos jours ; et il compte
int de vue ont cependant contribué puissamment au développement de la science physiologique, et Haller a résumé cette idée de s
ue je ne conteste pas plus que personne. En effet, l’anatomie est une science plus simple que la physiologie, et, par conséquen
e autant. Ils ont le même tort de vouloir subordonner la physiologie, science plus complexe, à la chimie ou à la physique, qui
ie, science plus complexe, à la chimie ou à la physique, qui sont des sciences plus simples. Ce qui n’empêche pas que beaucoup d
mot, je considère que la physiologie, la plus complexe de toutes les sciences , ne peut pas être expliquée complètement par l’an
s être expliquée complètement par l’anatomie. L’anatomie n’est qu’une science auxiliaire de la physiologie, la plus immédiateme
s vues, parce que c’est, ce me semble, établir une confusion dans les sciences et amener l’obscurité au lieu de la clarté. L’ana
déterminée. Le génie de Cuvier a développé ces vues et en a tiré une science nouvelle, la paléontologie, qui reconstruit un an
u’elle déduit les fonctions de la comparaison des organes, serait une science insuffisante et fausse si elle repoussait l’expér
r dans cette voie exclusive, c’est rester en arrière du progrès de la science , et croire qu’on peut imposer des principes scien
ou des organes, ne me paraît pas avoir une existence distincte comme science . Elle retombe nécessairement dans la physiologie
nérale, puisque son but devient le même. On ne distingue les diverses sciences biologiques entre elles que par le but que l’on s
iste appelle à son secours pour résoudre le problème vital toutes les sciences  : l’anatomie, la physique, la chimie, qui sont to
vestigation. Il faut donc nécessairement connaître assez ces diverses sciences pour savoir toutes les ressources qu’on en peut t
e la biologie, la physiologie expérimentale constitue à elle seule la science vitale active, parce qu’en déterminant les condit
s qui ne comprendraient ni plus ni moins que l’histoire entière de la science médicale. Nous nous bornerons à indiquer notre id
par la physiologie aidée de l’anatomie pathologique et de toutes les sciences auxiliaires dont se sert l’investigateur des phén
se-cour, etc. Mais s’il fallait tenir compte des services rendus à la science , la grenouille mériterait la première place. Aucu
s grandes et de plus nombreuses découvertes sur tous les points de la science , et encore aujourd’hui, sans la grenouille, la ph
e sur l’homme les expériences qu’exige impérieusement l’intérêt de la science , nous proclamons bien haut l’expérimentation sur
s normaux ou pathologiques de la vie, ce serait non seulement nier la science en général, mais de plus introduire dans la biolo
bscurité qui l’entraveraient absolument dans sa marche ; car, dans la science de la vie, le caractère qui doit être placé au pr
différente. C’est précisément là ce qui constituera le problème de la science  ; rechercher l’unité de nature des phénomènes phy
s cette étude comparative sur les animaux, prendre le caractère d’une science . Je terminerai, à ce sujet, par les mots de Buffo
nt fourni des arguments aux détracteurs de l’expérimentation. Mais la science n’avancerait jamais si l’on se croyait autorisé à
nes des êtres vivants ; des moyennes et de la statistique Dans les sciences expérimentales, la mesure des phénomènes est un p
ication des mathématiques aux phénomènes naturels est le but de toute science , parce que l’expression de la loi des phénomènes
faits nouveaux, au lieu d’essayer de réduire en équations ceux que la science possède. Ce n’est point que je condamne l’applica
énomènes biologiques, car c’est par elle seule que, dans la suite, la science se constituera ; seulement j’ai la conviction que
es lois d’une statique chimique des animaux. Bien que les progrès des sciences physico-chimiques aient rendu la solution de ces
ue je dise ici ce que je pense de l’application de la statistique aux sciences physiologiques en général, et à la médecine en pa
éral, et à la médecine en particulier. Il faut reconnaître dans toute science deux classes de phénomènes, les uns dont la cause
à cette connaissance. Je ne comprends pas qu’on puisse arriver à une science pratique et précise en se fondant sur la statisti
uante et unième fois. La statistique ne saurait donc enfanter que les sciences conjecturales ; elle ne produira jamais les scien
enfanter que les sciences conjecturales ; elle ne produira jamais les sciences actives et expérimentales, c’est-à-dire les scien
duira jamais les sciences actives et expérimentales, c’est-à-dire les sciences qui règlent les phénomènes d’après les lois déter
r au-delà et qu’on croie que la statistique doive servir de base à la science médicale ; c’est cette idée fausse qui porte cert
r la médecine dans l’état où elle est depuis si longtemps. Toutes les sciences ont nécessairement commencé par être conjecturale
ommencé par être conjecturales, il y a encore aujourd’hui dans chaque science des parties conjecturales. La médecine est encore
t conjecturale, je ne le nie pas ; mais je veux dire seulement que la science moderne doit faire ses efforts pour sortit de cet
scientifique définitif, pas plus pour la médecine que pour les autres sciences . L’état scientifique sera long à se constituer et
des phénomènes ; mais le but du médecin savant est de ramener dans sa science comme dans toutes les autres l’indéterminé au dét
ondant sur la statistique, la médecine ne pourrait être jamais qu’une science conjecturale ; c’est seulement en se fondant sur
en se fondant sur le déterminisme expérimental qu’elle deviendra une science vraie, c’est-à-dire une science certaine. Je cons
me expérimental qu’elle deviendra une science vraie, c’est-à-dire une science certaine. Je considère cette idée comme le pivot
érimental, et sans cette dernière condition, il ne saurait y avoir de science . Les médecins en général semblent croire qu’en mé
i l’on veut fonder la médecine scientifique. La médecine, en tant que science , a nécessairement des lois qui sont précises et d
ois qui sont précises et déterminées, qui, comme celles de toutes les sciences , dérivent du critérium expérimental. C’est au dév
les principes de la méthode expérimentale, afin qu’au lieu de rester science conjecturale fondée sur la statistique, elle puis
ience conjecturale fondée sur la statistique, elle puisse devenir une science exacte fondée sur le déterminisme expérimental. E
science exacte fondée sur le déterminisme expérimental. En effet, une science conjecturale peut reposer sur l’indéterminé ; mai
t, une science conjecturale peut reposer sur l’indéterminé ; mais une science expérimentale n’admet que des phénomènes détermin
isir et l’enfermer dans une limite de variations. On sort alors de la science , car c’est le hasard ou une cause occulte quelcon
exister. Il y aura donc toujours de l’indéterminisme dans toutes les sciences , et dans la médecine plus que dans toute autre. M
rs moyens nécessaires à l’étude de la médecine expérimentale Toute science expérimentale exige un laboratoire. C’est là que
e a été et est encore un des plus grands obstacles à l’avancement des sciences expérimentales. C’est cette fausse érudition qui,
on qui, mettant l’autorité des hommes à la place des faits, arrêta la science aux idées de Galien pendant plusieurs siècles san
on parle et à juger les opinions qu’on discute. De cette manière, la science , en avançant, se simplifierait en s’épurant par u
e les productions littéraires ou artistiques et les productions de la science , entre la critique d’art et la critique scientifi
la critique d’art et la critique scientifique, entre l’histoire de la science et l’histoire des hommes. Les productions littéra
que sous ce rapport ils peuvent encore nous servir de modèle. Mais la science , qui représente ce que l’homme a appris, est esse
e perfectionne à mesure que les connaissances acquises augmentent. La science du présent est donc nécessairement au-dessus de c
n’y a aucune espèce de raison d’aller chercher un accroissement de la science moderne dans les connaissances des anciens. Leurs
aits découverts depuis, ne sauraient avoir aucun profit réel pour les sciences actuelles. Toute science expérimentale ne peut do
sauraient avoir aucun profit réel pour les sciences actuelles. Toute science expérimentale ne peut donc faire de progrès qu’en
ifique, faite littérairement, ne saurait avoir aucune utilité pour la science . En effet, si, pour juger une œuvre littéraire ou
re d’être soi-même poète ou artiste, il n’en est pas de même pour les sciences expérimentales. On ne saurait juger un mémoire de
ue ou bon traducteur, il faut surtout être profondément versé dans la science technique, il faut même être maître dans cette sc
versé dans la science technique, il faut même être maître dans cette science et être capable d’expérimenter par soi-même et de
ences anatomiques. Je n’admets donc pas qu’il puisse y avoir dans les sciences des hommes qui fassent leur spécialité de la crit
il y en a dans les lettres et dans les arts. La critique dans chaque science , pour être vraiment utile, doit être faite par le
qui consiste à confondre l’histoire des hommes avec l’histoire d’une science . L’évolution logique et didactique d’une science
vec l’histoire d’une science. L’évolution logique et didactique d’une science expérimentale n’est pas du tout représentée par l
ique des hommes qui s’en sont occupés. Toutefois il faut excepter les sciences mathématiques et astronomiques, mais cela ne saur
mathématiques et astronomiques, mais cela ne saurait exister pour les sciences expérimentales physico-chimiques et pour la médec
cherché à le guérir. La médecine s’est donc trouvée à son berceau une science appliquée mêlée à la religion et aux sentiments d
rouvent les uns pour les autres. Mais la médecine existait-elle comme science  ? Évidemment non. C’était un empirisme aveugle qu
ogie, la pathologie et la thérapeutique se sont développées comme des sciences distinctes les unes des autres, ce qui est une fa
ue en un seul. Le point de vue expérimental est le couronnement d’une science achevée, car il ne faut pas s’y tromper, la scien
ouronnement d’une science achevée, car il ne faut pas s’y tromper, la science vraie n’existe que lorsque l’homme est arrivé à p
assement des corps ou des phénomènes naturels ne constituent point la science complète. La vraie science agit et explique son a
hénomènes naturels ne constituent point la science complète. La vraie science agit et explique son action ou sa puissance : c’e
mporte d’expliquer. D’abord il faut savoir que toute nos divisions de sciences ne sont pas dans la nature ; elles n’existent que
er et des phénomènes qu’il s’agit de connaître et de maîtriser. Or la science qui donne à l’homme le moyen d’analyser et de maî
en d’analyser et de maîtriser expérimentalement les phénomènes est la science la plus avancée et la plus difficile à atteindre.
mais on ne saurait pour cela la considérer comme un démembrement des sciences qui l’ont précédée. Sous ce rapport la physiologi
iences qui l’ont précédée. Sous ce rapport la physiologie, qui est la science des êtres vivants la plus difficile et la plus él
géologie ou de la minéralogie. La physique et la chimie sont les deux sciences minérales actives par l’intermédiaire desquelles
peut maîtriser les phénomènes des corps bruts. La physiologie est la science vitale active à l’aide de laquelle l’homme pourra
ientifiques. L’évolution même des connaissances humaines veut que les sciences expérimentales soient le but, et cette évolution
iences expérimentales soient le but, et cette évolution exige que les sciences de classification qui les précèdent perdent de le
ication qui les précèdent perdent de leur importance à mesure que les sciences expérimentales se développent. L’esprit de l’homm
sprit humain dans son évolution, mais cela est du temps perdu pour la science proprement dite. Je pense qu’il importe beaucoup
mporte beaucoup de diriger de bonne heure l’esprit des élèves vers la science active expérimentale, en leur faisant comprendre
savons par l’histoire la stérilité de cette voie scolastique, et les sciences n’ont pris leur essor que lorsqu’on a substitué à
ns la voie du véritable progrès, c’est-à-dire vers la fondation d’une science médicale expérimentale. C’est chez moi une convic
rant les rapports qu’ils ont avec l’état normaL Il n’y aura jamais de science médicale tant que l’on séparera l’explication des
 ; au contraire, elle ne vient qu’après elle. Mais elle constitue une science plus élevée et nécessairement plus vaste et plus
ôpital, considère que la médecine s’y renferme tout entière comme une science qui est distincte de la physiologie, dont il ne s
vant, il n’y a ni médecine ni physiologie distinctes, il n’y a qu’une science de la vie, il n’y a que des phénomènes de la vie
ns dès le début de leurs études médicales, on leur montrerait que les sciences physico-chimiques qu’ils ont dû apprendre sont de
atoires, ils saisiront facilement le lien général qui unit toutes les sciences médicales, au lieu de les apprendre comme des fra
e médecin, mais c’est le laboratoire qui est le vrai sanctuaire de la science médicale ; c’est là seulement qu’il cherche les e
s des organes ou des tissus. C’est là, en un mot, qu’il fera la vraie science médicale. Tout médecin savant doit donc avoir un
énomènes de la vie à l’état sain et à l’état morbide. Aujourd’hui les sciences biologiques n’en sont plus à chercher leur voie.
cause de leur nature complexe, oscillé plus longtemps que les autres sciences plus simples, dans les régions philosophiques et
du champ scientifique de la biologie. Il faut dire à l’honneur de la science française qu’elle a eu la gloire d’inaugurer d’un
d’inaugurer d’une manière définitive la méthode expérimentale dans la science des phénomènes de la vie. Vers la fin du siècle d
rénovation de la chimie exerça une action puissante sur la marche des sciences physiologiques, et les travaux de Lavoisier et La
est entrée comme méthode générale d’investigation dans le domaine des sciences biologiques. Mais cette méthode s’est perfectionn
ientifique soit en harmonie avec les moyens de culture que possède la science , et il n’y a rien d’étonnant dès lors que l’Allem
où se trouvent installés le plus largement les moyens de culture des sciences physiologiques, devance les autres pays par le no
e ses produits scientifiques. Sans doute le génie de l’homme dans les sciences a une suprématie qui ne perd jamais ses droits. C
s a une suprématie qui ne perd jamais ses droits. Cependant, pour les sciences expérimentales, le savant se trouve captif dans s
de la médecine expérimentale, comme il l’a été pour toutes les autres sciences physico-chimiques. Sans cela l’expérimentateur et
autres sciences physico-chimiques. Sans cela l’expérimentateur et la science expérimentale ne sauraient exister. Je ne m’étend
t ; je terminerai en disant qu’il est une vérité bien établie dans la science moderne, c’est que les cours scientifiques ne peu
t que les cours scientifiques ne peuvent que faire naître le goût des sciences et leur servir d’introduction. Le professeur, en
r, en indiquant dans une chaire didactique les résultats acquis d’une science ainsi que sa méthode, forme l’esprit de ses audit
elle du vrai savant expérimentateur c’est-à-dire de celui qui crée la science que d’autres pourront ensuite vulgariser. Or, si
t aujourd’hui que c’est dans le laboratoire que germe et s’élabore la science pure pour se répandre ensuite et couvrir le monde
a source scientifique qu’il faut avant tout se préoccuper, puisque la science appliquée procède nécessairement de la science pu
préoccuper, puisque la science appliquée procède nécessairement de la science pure. La science et les savants sont cosmopolites
ue la science appliquée procède nécessairement de la science pure. La science et les savants sont cosmopolites, et il semble pe
globe dès que tous les hommes, par suite de la diffusion générale des sciences , peuvent y participer. Cependant je ne saurais m’
point de départ de cette ère brillante que parcourent aujourd’hui les sciences physiologiques expérimentales44, possède le plus
mentateurs. Le laboratoire seul apprend les difficultés réelles de la science à ceux qui le fréquentent, il leur montre que la
éelles de la science à ceux qui le fréquentent, il leur montre que la science pure a toujours été la source de toutes les riche
lui fait comprendre que les applications actuelles si brillantes des sciences ne sont que l’épanouissement de travaux antérieur
aissance à leurs devanciers qui ont péniblement cultivé l’arbre de la science sans le voir fructifier. Je ne saurais traiter ic
r laquelle l’expérimentateur a besoin du secours de toutes les autres sciences . Le laboratoire du médecin physiologiste doit êtr
u pathologique. Mais comme c’est surtout par des moyens empruntés aux sciences physico-chimiques que se fait l’analyse des phéno
il scientifique. On se promène, comme l’on dit, dans le domaine de la science , et l’on poursuit ce qui se présente par hasard d
n pas les altérations anatomiques. En effet, dans l’état actuel de la science , nous voyons les propriétés physiologiques dispar
s’introduire dans les conditions d’un phénomène, que jamais dans les sciences expérimentales la logique seule ne suffit. Même q
est précisément alors de nous entraîner hors du fait et de porter la science en avant. Les hypothèses ont pour objet non seule
condition pour trouver la vérité et pour faire faire des progrès à la science . C’est ce que prouveront les exemples suivants.
gétaux, de produire du sucre, est aujourd’hui un résultat acquis à la science , mais on n’est point encore fixé sur une théorie
de suite. Les théories sont comme des degrés successifs que monte la science en élargissant de plus en plus son horizon, parce
surgir ; ce sont là les seuls matériaux sur lesquels l’édifice de la science s’élèvera un jour quand elle possédera un nombre
sans idée préconçue (voy. p. 52). Le grand principe est donc dans des sciences aussi complexes et aussi peu avancées que la phys
ente des résultats qui sont encore aujourd’hui solidement acquis à la science et qui ont fait faire beaucoup de progrès à la qu
foi robuste et ne pas croire ; je m’explique en disant qu’il faut en science croire fermement aux principes et douter des form
rtains de le tenir. Il faut être inébranlable sur les principes de la science expérimentale (déterminisme), et ne pas croire ab
e nous avons développé ailleurs (voy. p. 109), à savoir, que pour les sciences expérimentales, le principe est dans notre esprit
nt leur foi dans les formules Ou dans les théories ont tort. Toute la science humaine consiste à chercher la vraie formule ou l
conduire à des découvertes. Cette remarque est vraie pour toutes les sciences . Les alchimistes ont fondé la chimie en poursuiva
s problèmes chimériques et des théories fausses aujourd’hui. Dans les sciences physiques, qui sont plus avancées que la biologie
clure que les idées et les théories admises, dans l’état actuel de la science biologique, ne représentent que des vérités restr
vir comme d’instruments intellectuels nécessaires à l’évolution de la science et propres à lui faire découvrir des faits nouvea
prouverait qu’il n’a pas un sentiment exact de l’état actuel de cette science . Aujourd’hui le problème biologique commence à pe
aut d’abord assembler et préparer les faits qui devront constituer la science des corps vivants. C’est à l’expérimentation que
qu’elle doit analyser sont si complexes, que le vrai promoteur de la science pour le moment sera celui qui pourra donner quelq
alisations ne se font jamais attendre. Je suis convaincu que dans les sciences expérimentales en évolution, et particulièrement
ature. La critique expérimentale sera particulièrement utile dans les sciences biologiques où règnent des théories si souvent ét
doute philosophique. À ce propos, je rappellerai encore que dans les sciences il ne faut jamais confondre les principes avec le
toujours relatives et destinées à se modifier par le progrès même des sciences . Donc si nous posons comme conclusion fondamental
n fondamentale qu’il ne faut pas croire absolument aux formules de la science , il faut croire au contraire d’une manière absolu
sont livrés à toutes les causes d’erreurs qui en dérivent. Dans toute science le progrès réel consiste à changer les théories d
nous représenter les prétendues forces de la nature. Dans toutes les sciences , mais dans les sciences physiologiques plus que d
étendues forces de la nature. Dans toutes les sciences, mais dans les sciences physiologiques plus que dans toutes les autres, o
erches, l’autre choisi dans les travaux des autres. En effet, dans la science , il ne s’agit pas seulement de chercher à critiqu
ous les jours on voit des discussions qui restent sans profit pour la science parce que l’on n’est pas assez pénétré de ce prin
té de ces résultats qui, comme tant d’autres, ne font qu’encombrer la science et gêner sa marche57. » Il est certain, d’après c
ourquoi la négation pure et simple n’est point de la critique, et, en science , ce procédé doit être repoussé d’une manière abso
procédé doit être repoussé d’une manière absolue, parce que jamais la science ne se constitue par des négations. En résumé, il
re, surtout quand il s’agit de contredire un homme haut placé dans la science . C’est un sentiment dont il faut se défendre parc
tifiques sont rares. D’ailleurs ce dernier cas ne relevant plus de la science , je n’ai pas à donner de précepte à ce sujet. Je
de découverte ; et cela ne peut devenir un travail profitable pour la science qu’autant que l’on montre comment cet homme s’est
ut se réduit, tout devient lumineux, et alors, comme dit Leibnitz, la science en s’étendant s’éclaire et se simplifie. II. L
re et se simplifie. II. Le principe du déterminisme repousse de la science les faits indéterminés ou irrationnels Nous av
occulte ou le surnaturel, qui doivent être absolument bannis de toute science expérimentale. De là il résulte que, quand un fai
e déterminisme n’est point rationnel doit de même être repoussé de la science . En effet, si l’expérimentateur doit soumettre se
t-à-dire de l’occulte et du merveilleux. Sans doute il existe dans la science un grand nombre de faits bruts qui sont encore in
e, en attendant, comme faits bruts, et ne pas être introduits dans la science , c’est-à-dire dans le raisonnement expérimental,
a pas de déterminisme nécessaire dans les phénomènes, et dès lors la science se trouverait niée par ce fait. C’est en vertu de
t pas trompeuse. Ce précepte est de rigueur absolue, surtout dans les sciences médicales qui, à raison de leur complexité, recèl
r à Gerdy que ses opinions n’étaient rien moins que la négation de la science biologique et qu’il se faisait complètement illus
soutenues par des hommes qui se piquent d’appliquer l’exactitude des sciences physiques à la physiologie et à la médecine. Je m
ication exacte qu’on lui donne, mais plus tard, par les progrès de la science , le sens du mot change pour les uns, tandis que p
’est en effet qu’approximatif, et il est si peu précis, même dans les sciences , que, si l’on perd des phénomènes de vue pour s’a
st bien vite en dehors de la réalité. On ne peut alors que nuire à la science quand on discute pour conserver un mot qui n’est
ce réelle. Comme tous ceux qui ont eu le bonheur d’introduire dans la science des faits inattendus ou des idées nouvelles, j’ai
itique expérimentale : le fait d’expérience et son interprétation. La science exige avant tout qu’on s’accorde sur le fait parc
de bon et d’important. Ce procédé est celui d’une fausse critique. En science , le mot de critique n’est point synonyme de dénig
le est juste pour le savant, est la seule qui soit profitable pour la science . C’est ce qu’il nous sera facile de démontrer par
nvestigation et de critique scientifiques ne sauraient différer d’une science à l’autre, et à plus forte raison dans les divers
l’autre, et à plus forte raison dans les diverses parties d’une même science . Il sera donc facile de montrer que les règles qu
thologique. C’est là un principe qui nous paraît fondamental dans les sciences biologiques. I. De l’investigation pathologique
fois émettre par des médecins l’opinion que la médecine n’est pas une science , parce que toutes les connaissances que l’on poss
ervation ou l’expérience fortuite, a donc été l’origine de toutes les sciences , il en a été forcément la première période. Mais
remière période. Mais l’empirisme n’est un état permanent dans aucune science . Dans les sciences complexes de l’humanité, l’emp
ais l’empirisme n’est un état permanent dans aucune science. Dans les sciences complexes de l’humanité, l’empirisme gouvernera n
ouvernera nécessairement la pratique bien plus longtemps que dans les sciences plus simples. Aujourd’hui la pratique médicale es
ôt qu’on le pourra. En un mot l’empirisme n’est point la négation des sciences expérimentales, comme semblent le croire certains
jouter même que l’empirisme ne disparaît jamais complètement d’aucune science . Les sciences, en effet, ne s’illuminent pas dans
ue l’empirisme ne disparaît jamais complètement d’aucune science. Les sciences , en effet, ne s’illuminent pas dans toutes leurs
imprévues par les théories régnantes. Je conclurai donc que dans les sciences on ne fait des découvertes que parce que toutes o
pirisme et l’obscurité règnent presque partout. Cela prouve que cette science si complexe est plus arriérée que d’autres, mais
ue. Tout le monde sait que le hasard a été le premier promoteur de la science thérapeutique, et que c’est par hasard qu’on a ob
logique et thérapeutique C’est la critique des faits qui donne aux sciences leur véritable caractère. Toute critique scientif
i, au contraire, la critique est ramenée à un sentiment personnel, la science disparaît parce qu’elle repose sur un critérium q
t facile de comprendre que les médecins qui raisonnent ainsi nient la science . Mais, en outre, on ne saurait s’élever avec trop
ière rationnelle de ce qu’il fait et j’admets qu’il en conclue que la science médicale est encore plongée dans les ténèbres de
nous l’avons vu, doit faire repousser la statistique comme base de la science pathologique et thérapeutique expérimentales. Il
dans son but de la Médecine d’observation de la même manière que les sciences d’observation, en général, diffèrent des sciences
ême manière que les sciences d’observation, en général, diffèrent des sciences expérimentales. Le but d’une science d’observatio
tion, en général, diffèrent des sciences expérimentales. Le but d’une science d’observation est de découvrir les lois des phéno
le ne saurait les modifier ni les maîtriser à son gré. Le type de ces sciences est l’astronomie ; nous pouvons prévoir les phéno
nes astronomiques, mais nous ne saurions rien y changer. Le but d’une science expérimentale est de découvrir les lois des phéno
édecins il en est qui ont pu croire que la médecine devait rester une science d’observation, c’est-à-dire une médecine capable
et je suis du nombre, qui ont pensé que la médecine pouvait être une science expérimentale, c’est-à-dire une médecine capable
n du médecin expérimentateur sorte de l’empirisme et mérite le nom de science , il faut qu’elle soit fondée sur la connaissance
faut le proclamer bien haut parce que, hors de là, il n’y a point de science médicale possible. Les malades ne sont au fond qu
e et simple du malade faite aussi complètement que possible ; puis la science expérimentale arrive ensuite pour analyser chacun
ue avec l’état normal ou physiologique. Mais dans l’état actuel de la science biologique, nul ne saurait avoir la prétention d’
sant ce qui est encore inexplicable pour les progrès ultérieurs de la science biologique. Cette sorte d’analyse successive, qui
cation des phénomènes pathologiques qu’à mesure que les progrès de la science physiologique le permettent, isole peu à peu, et
uve une semblable manière de procéder essentiellement funeste pour la science médicale, en ce qu’elle subordonne la pathologie,
ste pour la science médicale, en ce qu’elle subordonne la pathologie, science plus complexe, à la physiologie, science plus sim
le subordonne la pathologie, science plus complexe, à la physiologie, science plus simple. En effet, c’est l’inverse de ce qui
ue j’ai dû me borner à donner les résultats de mon expérience dans la science physiologique, que j’ai le plus étudiée. J’ai la
’est cantonné, comprenne bien la connexion scientifique de toutes les sciences médicales afin de donner à ses recherches une dir
ceux qui l’emploient n’ont pas une idée exacte du développement d’une science telle que peut être la médecine expérimentale. En
ensables au médecin ; par conséquent il faut cultiver et répandre les sciences physiologiques si l’on veut favoriser le développ
ar le plus obscur encore. Il faut donc s’habituer à comprendre que la science n’est que le déterminisme des conditions des phén
phénomène dont nous ignorons la cause prochaine ou les conditions. La science doit expliquer toujours le plus obscur et le plus
explications vitales rend crédule et favorise l’introduction dans la science de faits erronés ou absurdes. Ainsi tout récemmen
ec la négation systématique qui met en doute même les principes de la science . Il ne faut douter que des théories, et encore il
n’impose pas de limite au doute. A côté de ces médecins qui nient la science médicale en admettant qu’on ne peut rien savoir d
la médecine sans savoir comment et qu’on la possède par une sorte de science infuse qu’ils appellent le tact médical. Sans dou
e conteste pas qu’il puisse exister en médecine comme dans les autres sciences pratiques, ce qu’on appelle le tact ou le coup d’
e la pratique médicale n’ait de grandes exigences ; mais ici je parle science pure et je combats le tact médical comme une donn
tiscientifique qui, par ses excès faciles, nuit considérablement à la science . Une autre opinion fausse assez accréditée et mêm
qui consiste à dire que la médecine n’est pas destinée à devenir une science , mais seulement un art, et que par conséquent le
s de la médecine expérimentale. Le médecin empirique doit tendre à la science , car si, dans la pratique, il se détermine souven
t médical ; ceux qui se qualifient ainsi nuisent à l’avancement de la science médicale parce qu’ils augmentent la personnalité
augmentent la personnalité du médecin en diminuant l’importance de la science  ; ils empêchent par là qu’on ne cherche dans l’ét
dère donc que l’inspiration des médecins qui ne s’appuient pas sur la science expérimentale n’est que de la fantaisie, et c’est
cience expérimentale n’est que de la fantaisie, et c’est au nom de la science et de l’humanité qu’il faut la blâmer et la prosc
ait pourquoi il avait proposé de mettre des médecins à l’Académie des sciences puisque la médecine n’est pas une science : « C’e
médecins à l’Académie des sciences puisque la médecine n’est pas une science  : « C’est, répondit-il, afin qu’ils se trouvent a
sés quand il faut agir au lit du malade. Cela voudrait-il dire que la science physiologique nuit à la pratique médicale ? Et da
ions de famille ou de position sociale qui n’ont rien à faire avec la science . C’est ce qui fait qu’un médecin praticien accomp
icien accompli doit non seulement être un homme très instruit dans sa science , mais il doit encore être un homme honnête, doué
de et légitime puissance parmi les hommes, parce que, en dehors de la science , ils ont une action morale dans la société. Aussi
par Hippocrate. Mais cette médecine, fondée sur l’observation, comme science , et sur l’expectation, comme traitement, laissa e
ontre l’expectation. La médecine expérimentale, par sa nature même de science expérimentale, n’a pas de système et ne repousse
dans la médecine l’esprit analytique de la méthode expérimentale des sciences modernes ; mais cela n’empêche pas que le médecin
son heureuse ; il croira que c’est là l’objet que doit se proposer la science médicale. Un médecin empirique se trouve satisfai
t l’employer ; il pourra croire aussi avoir atteint les limites de la science médicale. Mais le médecin expérimentateur, tout e
la médecine ne saurait exister, ne croira pas que la médecine, comme science , doive s’arrêter à l’observation et à la connaiss
ut le médecin expérimentateur, c’est donc de chercher à constituer la science médicale sur les mêmes principes que toutes les a
uer la science médicale sur les mêmes principes que toutes les autres sciences expérimentales. Voyons actuellement comment un ho
le médecin empirique l’était peu. En effet, dans l’état actuel de la science , on comprend si peu de chose dans l’action des mé
l’esprit scientifique et les initier aux notions et aux tendances des sciences modernes. D’ailleurs faire autrement serait en dé
ue l’on exige d’un docteur, uniquement afin qu’il puisse cultiver les sciences médicales, car on exige beaucoup moins de connais
ntre qu’on puisse atteindre en médecine la précision scientifique des sciences expérimentales. Je désire autant que possible ne
médecine scientifique. En cela, la médecine ne diffère pas des autres sciences qui toutes ont traversé l’empirisme avant d’arriv
a théorie scientifique. L’empirisme a donc aussi servi de guide à ces sciences pendant leurs temps nébuleux ; mais ce n’est que
s ce n’est que depuis l’avènement des théories expérimentales que les sciences physiques et chimiques ont pris leur essor si bri
sciences physiques et chimiques ont pris leur essor si brillant comme sciences appliquées, car il faut se garder de confondre l’
es appliquées, car il faut se garder de confondre l’empirisme avec la science appliquée. La science appliquée suppose toujours
faut se garder de confondre l’empirisme avec la science appliquée. La science appliquée suppose toujours la science pure comme
e avec la science appliquée. La science appliquée suppose toujours la science pure comme point d’appui. Sans doute la médecine
irisme beaucoup plus lentement et beaucoup plus difficilement que les sciences physico-chimiques, parce que les phénomènes organ
peu de l’empirisme, et elle en sortira de même que toutes les autres sciences par la méthode expérimentale. Cette conviction pr
ténèbres au lieu de travailler et de faire effort pour en sortir. Les sciences physico-chimiques ne se sont élucidées que succes
je ne fais donc que chercher à diriger les esprits vers un but que la science poursuit instinctivement et à son insu, mais qu’e
umanité ; ceux qui sèment et qui cultivent péniblement le champ de la science ne sont pas ceux qui sont destinés à recueillir l
ale, etc. Ce fractionnement n’est pas mauvais pour l’avancement de la science  ; au contraire. Les spécialités pratiques sont un
ontraire. Les spécialités pratiques sont une excellente chose pour la science proprement dite, mais à la condition que ceux qui
n ensemble et à savoir la place que doit occuper dans cet ensemble la science spéciale qu’ils cultivent. De cette manière, tout
ont ainsi au même but ; c’est tout ce que l’on peut demander dans une science qui, comme la médecine, est forcée d’être sans ce
la nature de son institution, doit toujours être à l’avant-garde des sciences et en représenter le mouvement et les tendances.
cours de médecine dont je suis chargé doit représenter la partie des sciences médicales qui est actuellement en voie d’un plus
iser avec les procédés modernes d’investigation mis en usage dans les sciences anatomiques, physiologiques, pathologiques et thé
tique. Je dis à ceux que leur voie portera vers la théorie ou vers la science pure, de ne jamais perdre de vue le problème de l
irer la pratique, la pratique à son tour doit tourner au profit de la science . Le médecin bien imbu de ces idées ne cessera jam
imbu de ces idées ne cessera jamais de s’intéresser aux progrès de la science , en même temps qu’il remplira ses devoirs de prat
essants qui se présenteront à lui en comprenant tout le profit que la science peut en tirer. La médecine scientifique expérimen
médecine expérimentale aura pour résultat de faire disparaître de la science toutes les vues individuelles pour les remplacer
ries impersonnelles et générales qui ne seront, comme dans les autres sciences , qu’une coordination régulière et raisonnée des f
expérimentale qui y pénètre de plus en plus, elle tend à devenir une science précise. La médecine est en voie de transition ;
ls seront remplacés par des théories représentant l’état actuel de la science et donnant à ce point de vue le résultat des effo
essives et perfectibles avec les méthodes ou avec les principes de la science qui sont fixes et inébranlables. Or il faut se le
cientifique immuable, aussi bien dans la médecine que dans les autres sciences expérimentales, c’est le déterminisme absolu des
nt à lui-même. La médecine expérimentale, comme d’ailleurs toutes les sciences expérimentales, ne devant pas aller au-delà des p
e, ni organiciste, ni solidiste, ni humorale, elle sera simplement la science qui cherche à remonter aux causes prochaines des
ication peut être obtenue tantôt à l’aide d’une nouvelle observation ( science d’observation), tantôt à l’aide d’une expérience
bservation (science d’observation), tantôt à l’aide d’une expérience ( science expérimentale). En méthode expérimentale, l’hypot
, pour rester bonne, doit toujours se modifier avec les progrès de la science et demeurer constamment soumise à la vérification
it. Les systèmes au contraire sont séduisants parce qu’ils donnent la science absolue réglée par la logique seule ; ce qui disp
hilosophiques. La médecine expérimentale (comme d’ailleurs toutes les sciences expérimentales) ne sent le besoin de se rattacher
eulement dans l’esprit : des hommes. Le positivisme qui, au nom de la science , repousse les systèmes philosophiques, a comme eu
appartenir à aucun système, doit régner non seulement sur toutes les sciences , mais sur toutes les connaissances humaines. C’es
s en controverse et dans les régions élevées, limites supérieures des sciences . Par là ils communiquent à la pensée scientifique
vie se porte encore avec plus d’ardeur. C’est ce qui fait que dans la science même le connu perd son attrait, tandis que l’inco
nt précisément ces fragments de la vérité générale qui constituent la science . Le savant ne cherche donc pas pour le plaisir de
la posséder, et il la possède déjà dans des limites qu’expriment les sciences elles-mêmes dans leur état actuel. Mais le savant
ant ne se systématisât dans ce qu’il a d’acquis ou de connu. Alors la science ne ferait plus de progrès et s’arrêterait par ind
. Il faut donc empêcher que l’esprit, trop absorbé par le connu d’une science spéciale, ne tende au repos ou ne se traîne terre
s non résolues, stimule et entretient ce mouvement salutaire dans les sciences . Car, dans le sens restreint où je considère ici
’admets donc pas la philosophie qui voudrait assigner des bornes à la science , pas plus que la science qui prétendrait supprime
sophie qui voudrait assigner des bornes à la science, pas plus que la science qui prétendrait supprimer les vérités philosophiq
osophiques qui sont actuellement hors de son propre domaine. La vraie science ne supprime rien, mais elle cherche toujours et r
it philosophique est celui dont les aspirations élevées fécondent les sciences en les entraînant à la recherche de vérités qui s
er les autres connaissances dans une systématisation personnelle. Une science qui s’arrêterait dans un système resterait statio
ombats qui les détruisent en agitant et en excitant la vitalité de la science . En effet, il faut chercher à briser les entraves
rrêté par les barrières d’un système quelconque. La philosophie et la science ne doivent donc point être systématiques : elles
ines. La philosophie, tendant sans cesse à s’élever, fait remonter la science vers la cause ou vers la source des choses. Elle
umanité, et qu’elle n’a pas encore résolues. Cette union solide de la science et de la philosophie est utile aux deux, elle élè
une et contient l’autre. Mais si le lien qui unit la philosophie à la science vient à se briser, la philosophie, privée de l’ap
se briser, la philosophie, privée de l’appui ou du contrepoids de la science , monte à perte de vue et s’égare dans les nuages,
ience, monte à perte de vue et s’égare dans les nuages, tandis que la science , restée sans direction et sans aspiration élevée,
union fraternelle, la philosophie voulait entrer dans le ménage de la science et la régenter dogmatiquement dans ses production
llusion que de prétendre absorber les découvertes particulières d’une science au profit d’un système philosophique quelconque.
s expérimentateurs, des savants ou des philosophes qui pratiquent une science déterminée. Les connaissances humaines sont telle
oins que dans l’influence particulière ou générale qu’ils ont sur les sciences , ils sont toujours et nécessairement plus ou moin
ne faudrait donc pas qu’un philosophe, arrivant dans un moment où les sciences prennent une direction féconde, vînt faire un sys
on féconde, vînt faire un système en harmonie avec cette marche de la science et s’écrier ensuite que tous les progrès scientif
à moi, que les savants font leurs découvertes, leurs théories et leur science sans les philosophes. Si l’on rencontrait des inc
t J. de Maistre, que ceux qui ont fait le plus de découvertes dans la science sont ceux qui ont le moins connu Bacon76, tandis
e peuvent porter des fruits que lorsqu’on a commencé à s’initier à la science dans son sanctuaire réel, c’est-à-dire dans le la
cédés du raisonnement doivent varier à l’infini, suivant les diverses sciences et les cas plus ou moins difficiles et plus ou mo
il les applique. Les savants, et même les savants spéciaux en chaque science , peuvent seuls intervenir dans de pareilles quest
fique, ils ont pu paraître séduisants aux personnes qui ne voient les sciences que de loin ; mais de pareils ouvrages ne sont d’
ux savants faits, et pour ceux qui veulent se livrer à la culture des sciences , ils les égarent par une fausse simplicité des ch
pplicables, qu’il faut se hâter d’oublier si l’on veut entrer dans la science et devenir un véritable expérimentateur. Je viens
de l’expérimentateur ne se fait que dans le laboratoire spécial de la science qu’il veut cultiver, et que les préceptes utiles
ceux qui ressortent des détails d’une pratique expérimentale dans une science déterminée. J’ai voulu donner dans cette introduc
ner dans cette introduction une idée aussi précise que possible de la science physiologique et de la médecine expérimentale. Ce
lement examiner la nature des problèmes que l’on a à résoudre dans la science expérimentale des êtres vivants, afin que chacun
ues qui sont du domaine de la biologie et connaître les moyens que la science possède aujourd’hui pour les attaquer. J’ai cité
un maître doit se borner à montrer clairement à l’élève le but que la science se propose, et à lui indiquer tous les moyens qu’
ontanéité scientifique qui sont les qualités les plus précieuses. Les sciences n’avancent que par les idées nouvelles et par la
r ici dans d’autres développements ; j’ai dû me borner à prémunir les sciences biologiques et la médecine expérimentale contre l
t contre l’envahissement et la domination des systèmes, parce que ces sciences , en s’y soumettant, verraient disparaître leur fé
6e séance publique et annuelle de la Société de secours des amis des sciences . 10. Gœthe, Œuvres d’histoire naturelle, traduc
oire sur le pancréas (Supplément aux comptes rendus de l’Académie des sciences , 1856, t. I. 30. Pinel, Nosographie philosophi
4. C. Duméril, Notice historique sur les découvertes faites dans les sciences d’observation par l’étude de l’organisme des gren
rches sur l’opium et ses alcaloïdes (Comptes rendus de l’Académie des sciences , 1864). 38. Voyez la troisième partie de cette I
nal (Mémoires présentés par divers savants étrangers à l’Académie des sciences , t. X, 1851). 44. En 1771, un cours de physiolo
sang veineux des organes glandulaires (Comptes rendus de l’Acad. des sciences , t. XLVII, 6 septembre 1858). 48. Voy. Claude B
la détermination de l’oxygène du sang (Comptes rendus de l’Acad. des sciences , séance du 6 septembre 1858, t. XLVII). 51. Clau
de la formation du sucre dans le foie (Comptes rendus par l’Acad. des sciences , 24 septembre 1855). Suite (Comptes rendus de l’A
es sciences, 24 septembre 1855). Suite (Comptes rendus de l’Acad. des sciences , 23 mars 1857). 53. Claude Bernard, Recherches
res et caloriques du grand sympathique (Comptes rendus de l’Acad. des sciences , 1852, t. XXXIV, 1862, t. LV.) 54. Pourfour du
t. X, p. 296, et XI, p. 129). 56. Comptes rendus de l’Académie des sciences , t. VIII, P. 787, 3 et 10 juin ; Comptes rendus d
ces, t. VIII, P. 787, 3 et 10 juin ; Comptes rendus de l’Académie des sciences , 4 juin ; Gazette des hôpitaux, 13 et 18 juin 183
de médecine et de chirurgie pour 1864 (Comptes rendus de l’Acad. des sciences ). 67. Voyez Chevreul, Considérations sur l’his
6 (1890) L’avenir de la science « VI »
VI Pourquoi donc la science , dont les destinées tiennent de si près à celles
rieux. Mais le savant ne vaut quelque chose s’il n’est professeur. La science ne doit pas sortir du collège ou de l’école spéci
ette ignoble méprise ? Reconnaissons d’abord que l’enthousiasme de la science est beaucoup plus rare et plus difficile dans un
aine ont fait d’incontestables progrès, qu’à une époque où toutes les sciences étaient en voie de création. La conquête et la dé
orts prophétiques des deux Bacon ? C’était alors l’âge héroïque de la science , quand tel philologue comptait parmi ses Anecdota
il est plus facile encore de montrer que ces amants passionnés de la science n’avaient ni le bon goût ni la sévère méthode de
peuvent ainsi trouver place que dans l’enseignement des lycées, où la science ne saurait avoir sa dignité 62. Comment l’opinion
sa dignité 62. Comment l’opinion publique serait-elle favorable à la science , quand la plupart ne la connaissent que par de vi
ue l’éducation ne devrait être qu’une des moindres applications de la science . Ce ridicule préjugé est une des plus sensibles p
es plus sensibles peines que rencontre celui qui consacre sa vie à la science pure. Ainsi, par un étrange renversement, la scie
acre sa vie à la science pure. Ainsi, par un étrange renversement, la science n’est chez nous que pour l’école, tandis que l’éc
nous que pour l’école, tandis que l’école ne devrait être que pour la science . Sans doute, si l’école était dans les temps mode
et réunis par une méthode commune de philosopher, on permettrait à la science de s’y renfermer. Mais l’école ayant en général c
ayant en général chez nous un but pédagogique ou pratique, réduire la science à ces étroites proportions, supposer par exemple
se concevoir et le plus absurde contre-bon sens. Le département de la science et des recherches sérieuses devient ainsi celui d
arrières ; mais il convient, ce semble, de distinguer profondément la science de l’instruction et de donner à la première, en d
ter une sorte de défaveur sur les branches les plus importantes de la science , sur celles-là même qui, à cause de leur importan
r à considérer l’application que l’on fait de certaines parties de la science , et en particulier de la philologie, aux études c
uelque chose d’accessoire et d’assez secondaire au point de vue de la science . Ce n’est que par rapport à la philosophie positi
a son prix et sa valeur. La légèreté d’esprit, qui ne comprend pas la science , le pédantisme, qui la comprend mal et la rabaiss
ce des choses, les hommes les plus éminents dans chaque branche de la science seront appelés à les professer, et réciproquement
à part. Il est même à remarquer que les noms les plus illustres de la science moderne sont tous ceux de professeurs ; on cherch
Sacy, des Burnouf. Ce n’est pas toutefois sans un grave danger que la science devien-drait trop exclusivement une affaire d’éco
du grand milieu de l’humanité. Plus que personne, nous pensons que la science ne peut exister sans ce qu’on appelle le techniqu
le technique ; moins que personne nous avons de sympathie pour cette science de salon énervée dans sa forme, visant à être int
e science de salon énervée dans sa forme, visant à être intéressante, science de revues demi-scientifiques, demi-mondaines. La
sante, science de revues demi-scientifiques, demi-mondaines. La vraie science est celle qui n’appartient ni à l’école, ni au sa
vieille école, vous retrouverez le même contraste. En défendant à la science les airs d’école, nous ne faisons donc point une
ue l’esprit français sait du reste si bien comprendre. Il y a pour la science , comme pour la littérature, un bon goût que nos c
ompatriotes ont su parfois saisir avec une délicatesse supérieure. La science allemande n’est pas obligée sous ce rapport à aut
de ses découvertes et des résultats nouveaux qu’il introduit dans la science , qu’il s’en fasse un plaisir, quelquefois même un
de la société ou la pratique des affaires peuvent seuls préserver la science du pédantisme. Mais longtemps encore il faudra pa
ire, leur seraient moins nuisibles qu’à nous. Chez eux, l’école et la science se touchent ; chez nous, tout enseignement supéri
fait, jusqu’à ce qu’on ait conçu le but élevé et philosophique de la science , tant qu’on n’y verra qu’une curiosité comme une
r faire le brave et le dégagé, l’homme du monde qui n’entend rien aux sciences et sait tout sans avoir jamais rien appris. « Ce
s. « Ce ne sont ici, dit-il, que resveries d’homme qui n’a gousté des sciences que la crouste première en son enfance et n’en a
quoy elles visent. Et à l’adventure encore sçay-je la prétention des sciences en général, au service de nostre vie : mais d’y e
ristote, monarque de la doctrine moderne, ou opiniastré après quelque science , je ne l’ay jamais faict : ny n’est art de quoy j
e. Tout cela prouve aussi une chose assez triste, c’est que l’art, la science et la littérature ne fleurissent pas chez nous pa
7 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre IV : La philosophie — II. L’histoire de la philosophie au xixe  siècle — Chapitre I : Rapports de cette science avec l’histoire »
Chapitre I : Rapports de cette science avec l’histoire Les sciences, comme les mœurs,
Chapitre I : Rapports de cette science avec l’histoire Les sciences , comme les mœurs, sont soumises aux vicissitudes
mœurs, sont soumises aux vicissitudes de la mode et du caprice. Telle science obtient tout à coup la faveur publique : on s’en
porter ailleurs le bruyant tribut de son admiration superficielle. La science courtisée naguère se voit oubliée et dédaignée po
que religieuse prendre sa place dans l’opinion. Après tout, comme les sciences valent par elles-mêmes et non par le bruit qu’ell
it mal, ce serait peut-être même un bien (au point de vue de la vraie science ), si beaucoup de bons esprits ne se joignaient à
es objections sera donc utile en faisant connaître le vrai rôle de la science historique appliquée à la philosophie, ses droits
l’histoire, et non de la philosophie même ? Elle est un chapitre des sciences historiques, comme l’histoire littéraire, l’histo
roblèmes inexplorés. Il ne faut pas oublier d’ailleurs que toutes les sciences , quelque effort que l’on fasse pour les séparer e
. Il n’y a point de règle pour mesurer ou limiter les emprunts qu’une science peut faire à une autre : cela dépend du tact et d
acile de comprendre qu’un certain excès changerait le caractère d’une science . Par exemple, s’il plaisait à un écrivain qui nou
ophie, car, pour comprendre les systèmes, il faut avoir approfondi la science elle-même, et l’érudition ne suffît pas ; mais un
usions rapides et générales sur les principaux systèmes. Elle est une science de recherches nouvelles (autant qu’il est possibl
ctions consiste à écarter le passé comme indigne d’être l’objet de la science , ou du moins comme un objet inutile ou spéculatif
l est nécessaire de creuser un peu loin. Distinguons d’abord en toute science la théorie et la pratique. On peut étudier une sc
abord en toute science la théorie et la pratique. On peut étudier une science pour s’en servir, pour en tirer parti ; mais on p
en outre l’étudier pour elle-même. Aux yeux du plus grand nombre, la science ne vaut que par son utilité ; mais il n’en est pa
du vrai savant : son seul objet est de connaître pour connaître ; la science a une valeur intrinsèque, indépendante de ses rés
itable but de la curiosité scientifique. Ce n’est point à dire que la science ne puisse pas être utile aussi bien que belle ; m
’y a donc point à s’occuper ici de ceux qui ne mesurent la valeur des sciences que par l’utilité : c’est là sans doute un élémen
lle-même l’objet légitime de la curiosité, de l’examen. L’objet de la science étant, non pas l’utilité, mais la vérité, il me s
ppuierait-on pour établir que le présent seul peut être l’objet de la science  ? Ce qui nous trompe ici, c’est que les sciences
ut être l’objet de la science ? Ce qui nous trompe ici, c’est que les sciences les plus autorisées, les sciences physiques et ch
qui nous trompe ici, c’est que les sciences les plus autorisées, les sciences physiques et chimiques (je laisse les mathématiqu
et on n’y songerait même pas, si d’autres faits empruntés à d’autres sciences ne donnaient à penser que la nature n’a pas toujo
s hypothèses philosophiques. Il n’y avait aucune transition entre les sciences naturelles et les sciences historiques : d’un côt
. Il n’y avait aucune transition entre les sciences naturelles et les sciences historiques : d’un côté la permanence et l’immobi
diversité. La géologie devint bientôt le lien de ces deux classes de sciences . Il fut démontré que la terre n’avait pas toujour
t l’expression d’histoire naturelle, qui n’avait signifié d’abord que science de la nature, se retrouva justifiée dans son acce
du système planétaire. Ainsi le passé est entré comme objet dans les sciences de la nature, et elles sont devenues historiques
la nature, et elles sont devenues historiques sans cesser d’être des sciences . Mais s’il a fallu beaucoup de temps et une atten
ature extérieure. En un mot, l’accidentel, qu’Aristote rejetait de la science , est bien près d’en devenir au contraire ici le p
que l’histoire elle-même peut se plier à cette loi d’Aristote : « la science ne s’occupe que du général. » Il est arrivé pour
u général. » Il est arrivé pour l’histoire ce qui est arrivé pour la science  : elle s’est démembrée, elle s’est divisée en cha
e, elle s’est divisée en chapitres particuliers, qui sont devenus des sciences distinctes. Tout le monde sait quelle révolution
e des mœurs, des controverses religieuses, des lettres, des arts, des sciences , enfin des systèmes de philosophie. Ce qui n’étai
’un chapitre ou à peine un chapitre est devenu par son importance une science tout entière, et cette science elle-même a des ch
itre est devenu par son importance une science tout entière, et cette science elle-même a des chapitres qui sont presque des sc
ière, et cette science elle-même a des chapitres qui sont presque des sciences , car l’infini est partout. L’histoire de la philo
sidérée ainsi comme une partie de l’histoire en général, est donc une science incontestable et d’un intérêt universel. S’il est
cette considération : c’est que l’histoire de la philosophie est une science sur le terrain de laquelle toutes opinions peuven
ie, avec les positivistes, condamnée à périr ou à s’absorber dans les sciences exactes et positives, ou qu’avec les spéculatifs
ves, ou qu’avec les spéculatifs on la considère comme la première des sciences , résumant et dominant toutes les autres ; que l’o
histoire de la philosophie est de plus en plus en voie de devenir une science positive. L’établissement, l’interprétation, la c
a faits de nos jours, et qui lui assurent une place durable parmi les sciences historiques. Un illustre érudit du xviiie  siècle
la philosophie ancienne, au niveau des parties les plus avancées des sciences historiques et philologiques ; mais la France a e
ire de la philosophie, disons que depuis trente ans, à l’Académie des sciences morales, il suscite les recherches de la science
s, à l’Académie des sciences morales, il suscite les recherches de la science et les fait porter successivement sur tous les po
8 (1902) La métaphysique positiviste. Revue des Deux Mondes
et quelle est enfin sa conclusion, sinon qu’il ne saurait y avoir de science , ou de certitude, que de ce qui compte, se mesure
ondément modifiées, c’est celle que l’on se formait avant lui de la «  Science . » On peut bien dire, à cette occasion, que, s’il
ni de superstition plus accréditée ou plus répandue que celle de la «  Science  », il n’y en a pas non plus dont il soit plus dif
er les titres à la domination qu’elle exerce. Qu’est-ce donc que la «  Science  ? » Il y aurait tout un livre à écrire sur l’évol
rupule négliger tout le moyen âge et toute l’antiquité, — le mot de «  Science  » était synonyme de « savoir » ou d’« érudition. 
e de Molière le prouverait encore, — on commençait à se faire de la «  Science  » une idée plus précise à la fois et plus large,
rge, et le sens du mot se déterminait. La fondation de l’Académie des sciences , 1666, y aidait ; et le progrès des sciences phys
dation de l’Académie des sciences, 1666, y aidait ; et le progrès des sciences physiques et mathématiques ; et l’influence de qu
, aux environs de 1695, la querelle des Anciens et des Modernes. La «  Science  » se distinguait de la connaissance ou du savoir
ientifique et la différenciaient de la vérité historique. Il n’y a de science que de ce qui s’est vu deux fois, et le même, et
, ni la poésie ne réussissaient au plus qu’à égaler leurs modèles, la Science « avançait », d’un mouvement, irrégulier peut-êtr
u, des littérateurs ou des philosophes plus ou moins informés de la «  Science  » de leur temps, se plaisait à opposer son éviden
codifiait. Et bientôt, dans l’universel désarroi des principes, la «  Science  », tandis qu’il semblait que tout menaçât de s’éc
le dans l’océan de nos perplexités, et ce roc ou ce terme, c’est la «  Science . » Ils savent que deux et deux font quatre, que l
ur eux qu’il a écrit, si c’est bien cette conception surannée de la «  Science  » que le positivisme, que l’on persiste à croire
’a été de substituer, dans l’idée qu’il nous faut nous former de la «  Science  », 1° le point de vue dynamique au point de vue s
théorie moderne de l’unité des forces physiques, ou, dans l’ordre des sciences naturelles, les progrès de l’anatomie et de la ph
c rien de l’absolu, pas même, — pour le moment, — s’il existe ; et la science est hors d’état de nous garantir, sinon peut-être
ucune vérité avec son objet. Les rapports seuls sont certains : toute science , quand on l’approfondit, n’est en somme qu’un sys
ir des lois de l’esprit ou de celles de l’histoire. Les entités de la science , de quelque nom qu’on les appelle, — nature, mati
utile, — on le verra bien tout à l’heure, — mais cela signifie que la science n’est investie, par nature ou par définition, d’a
ts. Un autre et non moindre avantage de cette manière de concevoir la science est de nous la représenter comme animée d’un mouv
Avant Auguste Comte et le positivisme, l’idée qu’on se formait de la science participait, pour ainsi dire, de l’immutabilité d
ité de ses lois. Il y a, dit-on, des cœurs de toute part ouverts : la science , avant Auguste Comte, était comme un système de t
taient donc efforcés, et leurs disciples depuis eux, de donner à la «  Science  » une consistance quasi dogmatique, et, pour cela
ant, « avait d’abord toute sa perfection. » Si cette conception de la science , — infiniment plus étroite et plus ennemie du pro
dire et le redire, — que d’avoir opéré cette révolution. De ce que la science , en effet, n’est qu’un système de rapports, et de
physico-chimique. À cet égard, et pour cette seule raison, dès que la science est conçue comme un système de rapports, la scien
aison, dès que la science est conçue comme un système de rapports, la science , d’âge en âge, est donc perpétuellement, et en un
mesure que nous connaîtrons mieux ces « rapports » qui sont toute la science  ; à mesure qu’ils seront plus nombreux, et surtou
de la nature des choses que la constitution de l’esprit humain, — la science , bien loin d’être exceptée de la loi du changemen
« point de vue statique », le positivisme a fait passer le concept de science au « point de vue dynamique. » Elle n’est plus au
s, dont Renan, — le Renan jeune, et sincère encore, de L’Avenir de la science  ; — et ils ont bien compris que ce qui s’évanouis
e l’un à l’autre point de vue, c’était le mirage d’une religion de la science , vers le milieu du XIXe siècle, ne pouvant faire
que à leur gré, quelques philosophes avaient essayé de transformer la science en une religion. On a cru plus d’une fois qu’ils
avoir de scientifique, et en fait comme en droit, sa conception de la science a ruiné dans son fondement même l’idée d’une « re
science a ruiné dans son fondement même l’idée d’une « religion de la science . » M’objectera-t-on peut-être ici que cette expre
objectera-t-on peut-être ici que cette expression de « religion de la science  » n’est qu’une manière de parler, une métaphore,
uelques textes suffiront à le prouver. « On n’envisage d’ordinaire la science , — lisons-nous dans L’Avenir de la science, — que
n’envisage d’ordinaire la science, — lisons-nous dans L’Avenir de la science , — que par ses résultats pratiques et ses effets
la est très vrai, mais c’est poser la thèse d’une façon dangereuse.La science a sa valeur en elle-même, etindépendamment de ses
cette valeur ? Renan, pour nous l’expliquer, s’en prend alors à la «  science anglaise », qui, dit-il « n’a jamais compris d’un
e parle là bien irrévérencieusement de Newton ! Et il continue : « La science , en effet, ne valant qu’en tant qu’elle peut remp
ances. Misères que tout cela ! Je ne connais qu’un seul résultat à la science , c’est de résoudre l’énigme, c’est de dire défini
it pas compris, et il ajoute : « Que reste-t-il, si vous enlevez à la science son but philosophique ? De menus détails, capable
se préoccupe avant tout des besoins religieux et moraux de l’homme.La science ne vaut qu’autant qu’elle peut rechercher ce que
la révélation prétend enseigner5. » Ai-je besoin de citer encore ? La science , dans la pensée de Renan, n’apparaît-elle pas com
s comme destinée à « remplacer » la religion ? Si la « religion de la science  » n’est qu’une métaphore, ne la réalise-t-il pas 
n’est qu’une métaphore, ne la réalise-t-il pas ? Et si L’Avenir de la science est une œuvre de sa jeunesse, qui ne sait que son
est on quelque manière employé qu’à essayer de réparer au moyen de la science les brèches que son exégèse croyait avoir faites
s séculaire de la morale et de la religion ? Mais, précisément, si la science n’est qu’un système de rapports, et de rapports h
us vain que d’en tenter l’épreuve. Dans la conception positiviste, la science , par tous ses caractères, s’oppose à la religion,
l’énigme du monde. C’est ce qu’aurait vu Renan si sa conception de la science , en 1848, n’avait pas été beaucoup plus conforme
n du mépris doux et transcendant avec lequel, — dans son Avenir de la science et ailleurs, — il a toujours parlé d’Auguste Comt
écrire moins bien qu’Ernest Renan. IV De cette conception de la science , voyons maintenant se dégager et sortir la métaph
nons d’abord à la théorie de la « relativité de la connaissance. » La science , avons-nous dit, n’est qu’un système de rapports
ême nom. En revanche, de ces rapports dont le système constitue notre science , nous pouvons assurer qu’ils sont constans et néc
nce et nécessité, ce sont même deux des caractères qui distinguent la science d’avec l’art. Car ne sont-ce pas aussi des « rapp
èle sur l’homme, est une des meilleures preuves que le système de nos sciences est bien fondé sur ses raisons naturelles, indépe
isque nous ne pouvons nous tenir pour certains de l’objectivité de la science qu’autant que nous le sommes de l’objectivité du
ous le sommes de l’objectivité du monde extérieur, le fondement de la science est donc « métaphysique » ; et voilà, sans grand
des plus intéressantes est sans doute la limitation du pouvoir de la science par la science, et au nom de la science elle-même
essantes est sans doute la limitation du pouvoir de la science par la science , et au nom de la science elle-même. « Plus s’est
a limitation du pouvoir de la science par la science, et au nom de la science elle-même. « Plus s’est étendue notre connaissanc
la nature. Soyons certains, dès aujourd’hui, qu’aucun progrès de la «  Science  » en général, ni d’aucune science en particulier,
jourd’hui, qu’aucun progrès de la « Science » en général, ni d’aucune science en particulier, n’éclaircira le mystère, Ignorabi
le professeur Hæckel qui résoudra Les Enigmes de l’Univers 12. Et la science elle-même, par une espèce de miracle, continuera
ujours le plus beau témoignage de la puissance de l’esprit humain, la science ne « justifiera » jamais son fondement, et tous l
yait en droit d’espérer de trancher. À l’extrémité du domaine où la «  Science  » est souveraine, la théorie de l’Inconnaissable
rter toujours. Elle a posé aussi la borne qui sépare le domaine de la science du domaine de la morale ou de la religion. « Tout
de la science du domaine de la morale ou de la religion. « Toutes les sciences réunies, avait écrit Descartes, ne sont rien que
sance qu’il y a d’objets différens à connaître. On ne voit pas que la science de l’embryogénie, quoi que l’on puisse dire, soit
n’ont aucune compétence à traiter de morale ou de théodicée. C’est la Science même qui avoue qu’il y a des questions qui ne rel
ouverne le monde ? L’agnosticisme a produit cet effet de resserrer la science dans les frontières de son territoire, et de sous
t de leurs préoccupations ; qui ne sont curieux ni de l’art, ni de la science en soi, mais des services que l’art ou la science
de l’art, ni de la science en soi, mais des services que l’art ou la science peuvent rendre à l’éducation morale de l’humanité
dérive, pour ainsi dire, la loi même de son progrès. Le propre de la science est de n’être jamais achevée. Nous sommes riches
u raisonnement ou de l’expérience aux abois. 5. Voyez L’Avenir de la Science , p. 22, 23, 29. 6. C’est la définition première
9 (1925) Méthodes de l’histoire littéraire « II  L’esprit scientifique et la méthode de l’histoire littéraire »
 ? Avertis par leur expérience, nous savons maintenant que, comme les sciences n’ont pris leur essor qu’une fois détachées de la
ique, il nous faut, avec une pareille indépendance même à l’égard des sciences , organiser notre recherche, construire notre conn
s réelles qui sont à notre disposition pour l’atteindre. Comme aucune science ne s’est condamnée à reproduire le plan extérieur
à reproduire le plan extérieur ni à utiliser les formules d’une autre science , ne cherchons pas non plus à copier la structure
re naturelle. Disons-nous bien que toutes les opérations, qui pour la science des laboratoires sont réelles, ne peuvent être da
n, est purement verbale, et qu’enfin tout ce qui est méthode dans les sciences de la nature, si on le transporte dans notre doma
s notre domaine, devient système. Et ainsi ce qui est pour l’homme de science un moyen de voir, n’est plus aux mains du littéra
ns aimer et imiter la discrétion de Sainte-Beuve. Celui-là goûtait la science et savait ce que c’était qu’un fait. Il s’était f
ts, de les classer par familles. Mais il ne prenait rien de plus à la science de cette assimilation générale : cela voulait dir
rocédés de philologue, et jamais œuvre n’a moins singé les gestes des sciences ni été plus imprégnée de l’âme de la science. Gas
ns singé les gestes des sciences ni été plus imprégnée de l’âme de la science . Gaston Paris savait que ce qu’il nous faut prend
e la science. Gaston Paris savait que ce qu’il nous faut prendre à la science , Messieurs, c’est sa conscience. Laissons-lui ses
étude actuelle des esprits, de déterminer sous quelle forme l’idée de science peut s’appliquer aux questions psychologiques ou
questions, une attitude scientifique possible. Bien plus : l’idée de science tend, selon nous, à organiser… la pensée et la co
… Mais ce ne sont pas tels ou tels procédés qu’il faut emprunter à la science  ; c’est son esprit… « Il nous paraît, en effet, q
ce ; c’est son esprit… « Il nous paraît, en effet, qu’il n’y a pas de science , pas de méthode universelle, mais seulement une a
nfondu longtemps avec l’esprit scientifique même, la méthode de telle science , en raison des résultats précis où elle conduisai
telle science, en raison des résultats précis où elle conduisait. Les sciences du monde extérieur sont ainsi devenues le seul ty
es sciences du monde extérieur sont ainsi devenues le seul type de la science … Mais l’unité des sciences physiques et des scien
ieur sont ainsi devenues le seul type de la science… Mais l’unité des sciences physiques et des sciences morales n’est qu’un pos
e seul type de la science… Mais l’unité des sciences physiques et des sciences morales n’est qu’un postulat. « Et cependant il n
er, dans l’application de deux méthodes différentes, à deux ordres de sciences le même esprit scientifique. Il en est ainsi, au
nces le même esprit scientifique. Il en est ainsi, au reste, dans les sciences mêmes du monde physique. Bien des généralisations
ontrôle et de vérification. Je ne sais pas si alors nous ferons de la science , mais je suis sûr, du moins, que nous ferons de l
e la meilleure histoire littéraire. Si nous songeons aux méthodes des sciences , de la nature, que ce soit aux plus générales, au
s autant que par elles. Voilà ce qui fait que toutes les méthodes des sciences , transportées chez nous, ne peuvent rien donner :
nos résultats n’auront que la certitude de l’histoire, cette « petite science conjecturale ». Mais notre condition diffère par
ive en effet assez communément de nous figurer que nous faisons de la science objective, quand nous chaussons simplement, au li
orthodoxie des étranges démocrates qui conçoivent la République et la Science sur le type de l’Église et du Syllabus. Ou bien c
xcès de la liberté. Cette liberté excessive est celle qui asservit la science à des caprices individuels ; nous ne trouverons n
remarquer que le champ des disputes se resserre, que le domaine de la science faite, de la connaissance incontestée, va s’étend
ail scientifique, un principe d’unité intellectuelle. Il n’y a pas de science nationale. La science est humaine, mais comme ell
rincipe d’unité intellectuelle. Il n’y a pas de science nationale. La science est humaine, mais comme elle tend à faire l’unité
mais comme elle tend à faire l’unité intellectuelle de l’humanité, la science aussi concourt à maintenir et à restaurer l’unité
restaurer l’unité intellectuelle des nations. Car s’il n’y a pas une science allemande, une science française, une science bel
llectuelle des nations. Car s’il n’y a pas une science allemande, une science française, une science belge, mais la science, la
Car s’il n’y a pas une science allemande, une science française, une science belge, mais la science, la même et commune pour t
science allemande, une science française, une science belge, mais la science , la même et commune pour toutes les nations, enco
la même et commune pour toutes les nations, encore moins y a-t-il une science de parti, une science monarchiste ou républicaine
r toutes les nations, encore moins y a-t-il une science de parti, une science monarchiste ou républicaine, catholique ou social
isiste ou passionnée, divise ; l’histoire littéraire réunit, comme la science dont l’esprit s’inspire ; elle devient ainsi un m
10 (1890) L’avenir de la science « IX »
i le philologue, manipulant les choses de l’humanité pour en tirer la science de l’humanité, est-il moins compris que le chimis
au XVIIe siècle de deviner la haute critique et le grand esprit de la science . Leibniz le premier a réalisé dans une belle harm
l’homme les vérités vitales. La philosophie, en effet, n’est pas une science à part ; c’est un côté de toutes les sciences. Il
en effet, n’est pas une science à part ; c’est un côté de toutes les sciences . Il faut distinguer dans chaque science la partie
c’est un côté de toutes les sciences. Il faut distinguer dans chaque science la partie technique et spéciale, qui n’a de valeu
t à la découverte et à l’exposition, et les résultats généraux que la science en question fournit pour son compte à la solution
considérer comme la philosophie tout entière, n’est après tout qu’une science comme une autre ; peut-être n’est-ce même pas cel
la seule logique légitime. La morale et la théodicée ne sont pas des sciences à part ; elles deviennent lourdes et ridicules, q
et présenter un côté de la vie universelle, chaque branche devint une science indépendante et laissa le tronc commun appauvri p
s sans doute pour renfermer de nouveau dans la philosophie toutes les sciences particulières avec leurs infinis détails, mais po
s, tracer le système de l’univers, les patientes investigations de la science moderne, les innombrables ramifications des probl
on seulement l’alliance des études psychologiques et morales avec les sciences physiques et mathématiques est devenue un rare ph
t. Je n’entends point que ce soit là une critique. Cette marche de la science est légitime. Au syncrétisme primitif, à l’étude
connaissance des détails en soit le terme définitif. Si le but de la science était de compter les taches de l’aile d’un papill
revenir à la définition platonicienne et déclarer qu’il n’y a pas de science de ce qui passe. Il est bon sans doute que l’étud
e jusqu’à ses dernières limites (et on peut croire que, dans quelques sciences , cette limite a été atteinte), alors on commencer
profitant de nos travaux, on reprochera peut-être aussi durement à la science du XVIIIe et du XIXe siècle d’avoir été minutieus
ain. Une conséquence de cette méthode fragmentaire et partielle de la science moderne a été de bannir de la philosophie la cosm
saire : la philosophie, après avoir renfermé dans son sein toutes les sciences naissantes, a dû les voir se séparer d’elle aussi
c leurs résultats généraux ; un jour où la philosophie sera moins une science à part qu’une face de toutes les sciences, une so
a philosophie sera moins une science à part qu’une face de toutes les sciences , une sorte de centre lumineux où toutes les conna
le système général des choses, comment serait-elle indifférente à la science de l’univers ? La cosmologie n’est-elle pas sacré
l’univers ? La cosmologie n’est-elle pas sacrée au même titre que les sciences psychologiques ? Ne soulève-t-elle pas des problè
moraux et les théologoumènes. Et déjà même de nos jours, bien que les sciences particulières soient loin d’avoir atteint leur fo
e, la structure de l’univers ; de l’ethnographie et de l’histoire, la science de l’humanité dans son devenir ; celui-là peut-il
éclairer par un exemple la manière dont on pourrait faire servir les sciences particulières à la solution d’une question philos
estions subordonnées, lesquelles devraient toutes se résoudre par des sciences diverses : 1° Question ethnographique. — Si et ju
de la géographie dans sa partie la plus philosophique, et surtout la science la plus approfondie des antiques littératures et
tre capable d’avoir un avis sur la question la plus délicate de cette science . 5°Question psychologique. — État de l’humanité e
de la psychologie spontanée, haute habitude de la psychologie et des sciences philosophiques, étude expérimentale de l’enfant e
pparition définitive de la réflexion. Je suis convaincu qu’il y a une science des origines de l’humanité qui sera construite un
scientifique. Quelle est la vie humaine qui, dans l’état actuel de la science , suffirait à explorer tous les côtés de cet uniqu
on prête à ce mot en France. (Voir son mémoire sur L’Organisation des sciences philosophiques.) 87. Cicéron, Tusculanae disput
première des philosophies. » On pourrait en dire autant de toutes les sciences , si elles étaient traitées par des Geoffroy Saint
11 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XIV. La littérature et la science » pp. 336-362
Chapitre XIV118. La littérature et la science La littérature et la science poursuivent deux
Chapitre XIV118. La littérature et la science La littérature et la science poursuivent deux buts différents : l’une cherche
ge au vrai et au vraisemblable. Cela ne veut pas dire non plus que la science , en s’efforçant de débrouiller le mystère qui nou
es ou un poème fantastique n’a le plus souvent rien à démêler avec la science . Mais il y a aussi quantité d’œuvres qui sont mix
e double. C’est le cas, par exemple, pour les écrits qui traitent des sciences concrètes et sont appelés à tracer des descriptio
ste théorie. C’est le cas encore pour ce qui rentre dans le cadre des sciences dites morales et politiques, par exemple pour l’h
hie. Presque à toute époque, dans cette espèce de domaine indivis, la science et la littérature se livrent un combat acharné. L
lternent leurs victoires successives. Dans les périodes réalistes, la science , qui constate, accumule et ordonne des faits réel
n conquis. A considérer l’ensemble des siècles, il semble bien que la science ait eu, en somme, l’avantage et obtenu des agrand
ont ensemble. § 1. — Comment la littérature peut-elle exercer sur la science une action heureuse et légitime ? C’est d’abord e
e Invocation aux Muses en tête de l’Esprit des lois. A l’Académie des sciences , Fontenelle, auteur de tragédies et de pastorales
antique et de la théorie de l’évolution. Or, en s’unissant ainsi à la science , la littérature lui rend des services signalés. E
non avenue, celle qui demeure au fond d’un puits, fût-ce un puits de science  ! Il est nécessaire de l’en tirer, de la vêtir, d
large et de niveau moyen plus élevé. La littérature, en répandant la science , lui prépare une légion d’amoureux et des lendema
se, une alliée qui commande, adieu le profit de son intervention ! La science attifée, pomponnée, enrubannée ne perd pas seulem
dans les genres d’écrits qui sont mitoyens entre la littérature et la science , tels que l’histoire et la philosophie. Dans les
boratrices qui travaillent côte à côte dans ces sortes d’écrits. A la science revient de plus en plus la constatation des faits
i nous amène à un second service que la littérature rend parfois à la science . Il lui arrive en certains cas de la devancer, de
des échappées, de lui indiquer des directions. Dans le domaine de la science pure, la chose est assez rare. Il ne faut pas s’a
savoir humain qui se partagent à proportions presque égales entre la science et la littérature, plus fréquent et plus utile es
us tard atteintes par une marche plus prudente et plus sûre. Dans les sciences dites sociales et qui jusqu’ici sont si peu scien
s sûre. Dans les sciences dites sociales et qui jusqu’ici sont si peu sciences , l’utopie, qui esquisse la figure de l’avenir, a
quel il appartient, il faut bien admettre, au-delà et au-dessus de la science , se dégageant d’elle et la dépassant, un idéal qu
rit des barrières qu’on lui oppose et pénètre dans des régions où la science n’ose pas s’engager, mais finit un jour ou l’autr
fique ? § 2. — Mais il faut regarder la contrepartie : l’action de la science sur la littérature. Elle est multiple et longue à
Pas n’est besoin d’être savant pour savoir quels progrès immenses les sciences physiques et naturelles ont accomplis à la fin du
u siècle dernier. Ce fut une éclosion subite, presque une éruption de sciences jusqu’alors inconnues. Ce fut aussi une transform
squ’alors inconnues. Ce fut aussi une transformation merveilleuse des sciences déjà existantes par l’application de méthodes nou
en de faire de l’or ; Lavoisier y trouve, y crée mieux que cela : une science , riche de jeunesse et d’avenir, qui s’appelle la
restent pas emprisonnés dans les livres spéciaux. Non, les hommes de science se font hommes de lettres pour répandre leurs idé
usqu’aux gens du monde dont la frivolité ne se pique de goût pour les sciences naturelles, et les grands amphithéâtres où l’on e
ces, il n’a certes pas été indigne de ce prodigieux essor. Toutes les sciences se donnant la main, fraternellement unies, se pou
ie (locomotives, microphones, cinématographes, etc.), tantôt même des sciences dont ils n’avaient aucune idée (biologie, météoro
ralentissent son allure. Car, si beaucoup de ces termes forgés par la science ne se hasardent pas dans le langage ordinaire, be
ceux qui s’aventuraient au hasard dans les mystères de l’étymologie. Science étrange, pouvait-il dire, où les consonnes compte
de ces exercices de voltige. Philologie, étymologie sont devenues des sciences précises, soumises à des préceptes rigoureux, acc
ent épandu travers notre siècle. L’histoire, qui est et sera toujours science et art, a renversé l’ordre jusqu’alors accepté da
esser de varier d’un individu à un autre ; mais ce qui est affaire de science , pure question de fait, je veux dire l’analyse de
our tâche d’expliquer, sans les séparer, la partie et le tout. Si une science , suivant la définition de Spencer, est du savoir
ence ; elle a senti la nécessité de connaître les résultats où chaque science particulière aboutit, de relier les phénomènes ph
térature pure n’a pas non plus échappé à cette féconde invasion de la science . Le théâtre s’en est assez peu ressenti. On peut
astique, s’il en fut, a admis beaucoup plus d’éléments empruntés à la science . Mentionnerai-je à ce propos ces œuvres qui ont p
roman : c’est dans sa constitution intime qu’il a été modifié par la science . On me pardonnera d’être bref sur ce point : j’ai
ppé les raisons que le naturalisme a eues de se définir lui-même « la science appliquée à la littérature. » Il me suffira de le
déal, à la passion, à l’amour ardent de la vie et de la beauté, et la science fait, non pas banqueroute, comme le croient et le
our en parler avec plus d’ampleur, les rapports de la poésie et de la science , parce qu’elles passent pour être placées aux deu
ant séparées par un vaste écart. Il semble, au premier abord, que la science n’ait sur la poésie qu’une influence désastreuse.
x immortels sont morts ! Et la poésie va mourir avec eux, tuée par la science . On a souvent cité ce toast d’un poète anglais120
eu de lumière, une variété du prisme. Ô l’admirable instrument que la science pour couper les ailes à l’imagination, pour tout
aque l’heureuse ignorance, d’où naissent les fables merveilleuses, la science est pour elle une alliée plus dangereuse encore,
tre poétiques. Ainsi, soit l’examen direct des effets produits par la science sur l’esprit, soit le souvenir des tentatives avo
avortées d’un passé lointain ou voisin, tout semble démontrer que la science réduit sans cesse le domaine et menace même l’exi
ts, dignes pendants des littérateurs qui proclament la faillite de la science , aient gaillardement prononcé l’oraison funèbre d
c’est pourquoi la poésie non seulement garde à côté et au-delà de la science son royaume inviolable, mais aussi sait puiser da
vibrer le cœur d’un poète. Mais ce n’est pas la seule façon dont la science puisse éveiller la poésie. Elle suscite parfois d
erne entend retentir au fond de sa conscience ; l’une est celle de la science , implacable et sereine, qui renverse sans pitié l
endormir dans le plaisir et l’insouciance, tantôt se révolte, taxe la science d’impie, l’accable d’invectives passionnées, l’ac
qui l’on niait le mouvement : il a marché. Est-ce tout ? Non pas. La science devient encore et surtout poétique, parce qu’elle
arts effacé ? J’aime mieux, je l’avoue, ce que nous fait entrevoir la science actuelle : les tumultueux bouillonnements de la v
es lois auxquelles nous sommes soumis comme ce qui nous environne. La science nous a donné de nos jours le sentiment puissant d
s élevons de la sorte à des conceptions vraiment philosophiques où la science se transfigure d’elle-même en poésie. Les grandes
ent du xixe  siècle, désespérant de marier comme il l’aurait voulu la science et la poésie, disait : « La science n’est pas enc
marier comme il l’aurait voulu la science et la poésie, disait : « La science n’est pas encore nubile. » Et il avait raison. El
nce abécédaire et ignorance doctorale. — L’une est celle d’où part la science  ; l’autre est celle où elle aboutit. L’origine et
tuitions des poètes. Il nous est permis après cela de conclure que la science et la poésie peuvent s’allier heureusement. Sans
raison. » Ces conditions marquent une fois de plus la limite que la science ne peut franchir dans son alliance avec la littér
les caractères essentiels de la littérature régnante et le groupe de sciences qui prédomine une analogie d’où ressort cette vér
e milieu du xviie  siècle. C’est en France une grande époque pour les sciences physiques et mathématiques, pour les mathématique
une série de corollaires enchaînés comme les théorèmes d’Euclide. Les sciences mathématiques sont les plus abstraites et, si je
idérons, au contraire, une époque où la première place appartient aux sciences concrètes, à la zoologie, à la botanique, aux sci
appartient aux sciences concrètes, à la zoologie, à la botanique, aux sciences naturelles et médicales, nous pouvons deviner ce
ste. Laquelle de ces deux tendances l’emportera, quand triomphent les sciences dites naturelles ? Evidemment la dernière. En fau
e floraison du matérialisme correspond à une magnifique floraison des sciences naturelles, et l’on peut dans notre siècle, de 18
ses entre la littérature et les méthodes en honneur dans le groupe de sciences dominant. On verrait, par exemple, comment les th
12 (1890) L’avenir de la science « V »
V Ce n’est pas sans quelque dessein que j’appelle du nom de science ce que d’ordinaire on appelle philosophie. Philos
des moyens les plus efficaces de l’atteindre. Si tel est le but de la science , si elle a pour objet d’enseigner à l’homme sa fi
humaine, peut-elle avoir de sérieux détracteurs ? Mais, dira-t-on, la science accomplira-t-elle ces merveilleuses destinées ? T
fera, et que l’humanité ignorera à jamais le mot des choses ; car la science est la seule manière légitime de connaître, et, s
fluence, c’est uniquement par ce qui s’y trouvait obscurément mêlé de science , c’est-à-dire d’exercice régulier de l’esprit hum
t humain. Sans doute, si l’on s’en tenait à ce qu’a fait jusqu’ici la science sans considérer l’avenir, on pourrait se demander
à donner à l’humanité un symbole comparable à celui des religions. La science n’a guère fait jusqu’ici que détruire. Appliquée
y est reposé. Quel est celui qui, après s’être livré franchement à la science , n’a pas maudit le jour où il naquit à la pensée
de dire avec elle : (« Rends-moi ma cécité. » Faut-il conclure que la science ne va qu’à décolorer la vie, et à détruire de bea
onne. S’il y a quelque chose de fatal au monde, c’est la raison et la science . De murmurer contre elle et de perdre patience, i
ormes successivement et diversement imparfaites. C’est qu’en effet la science n’aura détruit les rêves du passé que pour mettre
que pour mettre à leur place une réalité mille fois supérieure. Si la science devait rester ce qu’elle est, il faudrait la subi
me d’un doux sommeil, sans lui adoucir la réalité. Ce que me donne la science ne me suffit pas, j’ai faim encore. Si je croyais
foi aurait plus d’aliment, je l’avoue ; mais mieux vaut peu de bonne science que beaucoup de science hasardée. S’il fallait ad
nt, je l’avoue ; mais mieux vaut peu de bonne science que beaucoup de science hasardée. S’il fallait admettre à la lettre tout
pour garant la plus invincible des inductions, tirée de l’exemple des sciences de la nature. Si, comme Burke l’a soutenu, « notr
s la source du sentiment du sublime », on pourrait se demander si les sciences modernes, en déchirant le voile qui nous dérobait
in, c’est détruire sa beauté ; et, pourtant, par cette dissection, la science arrive à y reconnaître une beauté d’un ordre bien
ne peut être que par l’effet d’une vue incomplète des résultats de la science . Car le monde véritable que la science nous révèl
incomplète des résultats de la science. Car le monde véritable que la science nous révèle est de beaucoup supérieur au monde fa
des choses. N’est-ce pas un fait étrange que toutes les idées que la science primitive s’était formées sur le monde nous parai
s finies ! Le temple de notre Dieu n’est-il pas agrandi depuis que la science nous a découvert l’infinité des mondes ? Et pourt
plus sublime, une poésie qui sera la réalité même, qui sera à la fois science et philosophie. Que si la connaissance expériment
si notre métaphysique et notre théologie ne sont pas à celles que la science rationnelle révélera un jour ce que le Cosmos d’A
ce me semble, à rassurer sur les résultats futurs et éventuels de la science , comme aussi à justifier toute hardiesse et à con
ux misérables hypothèses que renverse la sévère raison, qu’un jour la science retrouvera une réalité mille fois plus belle et q
d la vieille conception anthropomorphique du monde disparut devant la science positive, on put dire un instant : « Adieu la poé
eilles de la réalité. Il ne faut jamais s’effrayer de la marche de la science , puisqu’il est sûr qu’elle ne mènera qu’à découvr
ailles, n’aura plus qu’un seul temple, dont le toit sera le ciel ! La science doit donc poursuivre son chemin, sans regarder qu
ît soulever des objections contre les dogmes reçus, ce n’est pas à la science , c’est aux dogmes reçus à se mettre en garde et à
ux dogmes reçus à se mettre en garde et à répondre aux objections. La science doit se comporter comme si le monde était libre d
r monde n’imagine qu’enfantillage auprès de la réalité, que, quand la science positive semble ne révéler que petitesse et fini,
ant un jour Fourier sera dépassé par les réalistes qui connaîtront de science certaine la vérité des choses. Qu’on me permette
se retrouvera au bout de l’infini, par une façon d’immortalité que la science morale découvrira un jour 56 et qui sera à l’immo
croyant. Les vieux dogmes peuvent être comparés à ces hypothèses des sciences physiques qui offrent des manières suffisamment e
passer du beau monde poétique des peuples naïfs au grand Cosmos de la science moderne, il a fallu traverser le monde atomique e
nouvelles ne se font pas toujours dans l’ordre le plus désirable. La science détruit souvent une croyance alors qu’elle est en
tre âge de douleur. Dans la constitution définitive de l’humanité, la science sera le bonheur ; mais, dans l’état imparfait que
ctrines qui semblaient les plus rationnelles, la rêverie se mêle à la science dans un indiscernable tissu. L’école d’Alexandrie
ent l’histoire de toutes les sectes. Immense leçon pour l’avenir ! La science large et libre, sans autre chaîne que celle de la
mmencer par son éducation dite profane, lui apprendre l’histoire, les sciences , les langues. Car la vraie religion n’est que la
onvictions, sans se faire secte ou religion, en restant bien purement science et philosophie. La réforme religieuse et sociale
ent ; mais elle ne viendra d’aucune secte ; elle viendra de la grande science commune, s’exerçant dans le libre milieu de l’esp
de révélation particulière, un sens à part que n’a pas l’humanité. La science est donc une religion ; la science seule fera dés
à part que n’a pas l’humanité. La science est donc une religion ; la science seule fera désormais les symboles ; la science se
donc une religion ; la science seule fera désormais les symboles ; la science seule peut résoudre à l’homme les éternels problè
n admirable sens moral, a merveilleusement exprimé ce sacerdoce de la science (De la destinée du savant et de l’homme de lettre
13 (1890) L’avenir de la science « XIV »
onc que poser les principes. Que l’État ait le devoir de patronner la science , comme l’art, c’est ce qui ne saurait être contes
fonder de grands établissements scientifiques. L’État doit donc à la science des observatoires, des bibliothèques, des établis
s travaux. L’État leur doit des subventions. Certaines branches de la science (et ce sont les plus importantes) ne sauraient pr
at accordait autrefois à l’exercice religieux reviendra de droit à la science , seule religion définitive. Il n’y aura plus de b
nitive. Il n’y aura plus de budget des cultes, il y aura budget de la science , budget des arts. L’État doit subvenir à la scien
aura budget de la science, budget des arts. L’État doit subvenir à la science comme à la religion, puisque la science, comme la
ts. L’État doit subvenir à la science comme à la religion, puisque la science , comme la religion, est de la nature humaine. Il
dans sa forme quelque chose de transitoire ; elle n’est pas comme la science tout entière de la nature humaine. La science n’e
elle n’est pas comme la science tout entière de la nature humaine. La science n’existant qu’à la condition de la plus parfaite
faire des articles de foi. L’État peut même moins, en un sens, sur la science que sur les religions ; car à celles-ci il peut d
ments de police ; au lieu qu’il ne peut rien, absolument rien, sur la science . La science, en effet, se conduisant par la consi
ice ; au lieu qu’il ne peut rien, absolument rien, sur la science. La science , en effet, se conduisant par la considération int
l’est pas ; rien de plus fatal que la raison et par conséquent que la science . Lui donner une direction, lui demander d’arriver
lle est flexible à tous les sens, c’est supposer qu’elle n’est pas la science . Certains ordres religieux qui appliquaient à l’é
critiques. À côté de l’œuvre savante de l’architecte, il y a dans la science l’œuvre pénible du manœuvre, qui exige une obscur
ssaient l’œuvre à laquelle ils mettaient ensuite la dernière main. La science ne fera de rapides conquêtes que quand des bénédi
ravaux. À vrai dire, la forme la plus naturelle de patronner ainsi la science est celle des siné-cures. Les sinécures sont indi
e est celle des siné-cures. Les sinécures sont indispensables dans la science  ; elles sont la forme la plus digne et la plus co
de satisfaire aux besoins matériels du service. Chose singulière ! La science , la chose du monde la plus vraiment libérale, n’e
omplir une foule de travaux qui contribueraient plus au progrès de la science qu’un siècle de réflexion métaphysique. Quelle ra
i sont exempts de ce souci, puissent jamais suffire aux besoins de la science . Les grands instincts scientifiques se développen
nes gens instruits, mais pauvres. Les riches portent toujours dans la science un ton d’amateur superficiel d’assez mauvais aloi
réclamant l’assistance de l’État. Quant à ceux qui ne voient dans la science que l’argent qu’elle procure, nous n’avons rien à
clergé : ce serait d’attirer des âmes vénales, qui ne voient dans la science qu’un moyen comme un autre de faire fortune ; hon
l’enseignement, emploi social qui n’a presque rien de commun avec la science . 123. Le type de cette science de grand seigneu
i n’a presque rien de commun avec la science. 123. Le type de cette science de grand seigneur à coups de cravache est M. de M
14 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Herbert Spencer — Chapitre I : La loi d’évolution »
que, du développement de l’organisme social, enfin de la genèse de la science . L’idée qu’on attache en général au mot progrès e
nt, de l’industrie, du commerce, du langage, de la littérature, de la science et de l’art, suppose la même évolution du simple
tout cela forme plus tard autant de genres. Il en est de même dans la science , comme nous le verrons ci-après. Concluons donc,
’évolution, en la défendant des objections élevées contre elle par la science . Le puissant télescope de lord Rosse ayant permis
mènes biologiques. Si nous entrons dans un autre domaine, celui de la science , nous y retrouvons encore la continuité dans le d
comme le chêne sort du gland. A s’en tenir aux opinions courantes, la science est considérée comme un mode de connaissance à pa
commune. La doctrine de l’évolution, au contraire, montre qu’entre la science et les prévisions du vulgaire, toute ligne de dém
e. De plus, comme le développement implique la continuité, toutes les sciences se tiennent, elles sont les parties d’un même tou
e tient : la haute civilisation n’est possible que par la culture des sciences  ; mais qu’on y prenne garde, la culture des scien
r la culture des sciences ; mais qu’on y prenne garde, la culture des sciences n’est possible non plus que par la civilisation ;
Laissons maintenant M. Herbert Spencer nous retracer la Genèse de la science (Essais, tom. I, p. 116-193), c’est-à-dire son év
tom. I, p. 116-193), c’est-à-dire son évolution. Si l’on oppose à la science sous sa forme la plus précise, celle des mathémat
mode d’opération est le même dans son fond. Dira-t-on en effet que la science est une connaissance organisée ? Mais toute conna
llis, des inférences tirées, des résultats attendus. Dira-t-on que la science est une prévision ? La définition sera alors trop
ésistante, douce au toucher et aura un certain goût. Dira-t-on que la science est une prévision exacte ? Mais il y a des scienc
. Dira-t-on que la science est une prévision exacte ? Mais il y a des sciences qui ne sont pas exactes et ne pourront jamais le
e ; et il y a des prévisions exactes qu’on ne considère pas comme une science  : savoir qu’une lumière s’éteindra dans l’eau, qu
pas en nature, quel rapport y a-t-il donc entre elles ? 1° Ce que la science révèle est plus éloigné de la perception que ce q
e le feu fera bouillir l’eau. On peut dire, à ce point de vue, que la science est une extension des perceptions par le moyen du
est une extension des perceptions par le moyen du raisonnement. 2° La science non développée est une prévision qualitative ; la
ment. 2° La science non développée est une prévision qualitative ; la science développée est une prévision quantitative. Prévoi
révision qualitative et de la prévision quantative. Il n’y a vraiment science que là où les phénomènes sont mesurables. L’espac
la dynamique. Point de mesure possible pour nos sensations, point de science  ; ainsi il n’y a point de science des goûts ni de
sible pour nos sensations, point de science ; ainsi il n’y a point de science des goûts ni des odeurs. A mesure que nous passon
a prévision qualitative à la prévision quantative, nous passons de la science inductive à la science déductive. Tant que la sci
à la prévision quantative, nous passons de la science inductive à la science déductive. Tant que la science est purement induc
s passons de la science inductive à la science déductive. Tant que la science est purement inductive, elle est purement qualita
lle parfaitement quantitative, elle est complètement déductive. Toute science , à l’origine, a été qualitative et a mis quelquef
est entrée que récemment. Il ne faut donc jamais perdre de vue que la science et la connaissance ordinaire sont de même nature
’une n’est que l’extension et la perfection de l’autre133. Puisque la science , par son processus d’évolution, sort de la connai
sance commune sort elle-même des simples perceptions, la genèse de la science devrait, à rigoureusement parler, prendre pour po
vers la ressemblance complète ou égalité ; quand elle l’a atteinte la science est devenue quantitative. D’où naît la notion d’é
ux triangles semblables). La première idée est le germe concret de la science exacte ; la seconde en est le germe abstrait : et
elle de numération. Voilà donc connue l’idée d’égalité, base de toute science  ; mais comment l’appliquons-nous ? Comment passon
e la perception vague de l’égalité à la perception exacte propre à la science  ? Par la juxtaposition des choses comparées. De l
égales ; l’égalité devenant alors identité. « De là ce fait que toute science exacte est réductible, en dernière analyse, à des
ague analogie jusqu’à l’égalité parfaite, laquelle seule constitue la science quantitative ; l’égalité étant donnée et vérifiée
des sceptiques. Telle est l’histoire psychologique de la genèse de la science . Ce serait sortir de notre sujet que de suivre M.
t Spencer dans le tableau qu’il retrace de la production des diverses sciences . Par des faits nombreux, il en a fait ressortir l
a dépendance réciproque. De nos jours, dit-il, le consensus entre les sciences est devenu tel, qu’il n’y a guère de découverte c
our corriger « l’équation personnelle. » Telle est la complication de sciences que suppose une chose aussi simple que de détermi
te erreur. Ceux-là seulement qui ignorent le but et les limites de la science peuvent y tomber. Les généralisations précédentes
à toute vraie religion. Le timide sectaire, alarmé des progrès de la science , obligé d’abandonner une à une les superstitions
secret que toutes choses ne soient un jour expliquées ; il redoute la science , pratiquant ainsi la plus profonde de toutes les
, p. 298. 133. M. Herbert Spencer examine ici la classification des sciences de Hegel, Oken et A. Comte. Il n’est point favora
é décroissante est celui dans lequel se produisent historiquement les sciences . En effet, l’algèbre qui est plus générale que l’
entiel. La solution d’A. Comte est une demi-vérité : le progrès de la science est double : il se fait du général au spécial et
néral au spécial et du spécial au général. Son arrangement sériel des sciences est une conception vicieuse ; il y a entre elles
que Comte a eu le tort de ne pas reconnaître. Chaque découverte d’une science influe sur les autres. M. Spencer a repris et dév
M. Spencer a repris et développé ces idées dans sa Classification des Sciences , et M. Littré a discuté longuement les objections
15 (1890) L’avenir de la science « XIII »
é sa vie, et qui, plus ou moins exacte, entrera comme élément dans la science de l’avenir. L’art seul, où la forme est insépara
les littératures ont à leur origine le modèle de leur perfection. La science , au contraire, avance par des procédés tout oppos
e technique et spéciale, qui n’a de sens que pour l’érudit. Plusieurs sciences n’ont même encore que cette partie, et plusieurs
e faire regarder comme un esprit léger et une pauvre tête. Prêcher la science aux gens du monde, c’est se ranger à leurs yeux p
a philosophie n’a guère été jusqu’ici que la fantaisie a priori et la science n’a été qu’un insignifiant étalage d’érudition. L
nt possibles que par les spécialités ; la vérité, c’est qu’il y a une science vitale, qui est le tout de l’homme, et que cette
u’il y a une science vitale, qui est le tout de l’homme, et que cette science a besoin de s’asseoir sur toutes les sciences par
de l’homme, et que cette science a besoin de s’asseoir sur toutes les sciences particulières, qui sont belles en elles-mêmes, ma
op loin la division du travail scientifique. Dans l’état actuel de la science , et surtout des sciences philologiques, les trava
ravail scientifique. Dans l’état actuel de la science, et surtout des sciences philologiques, les travaux les plus utiles sont c
nouvelles sources originales. Jusqu’à ce que toutes les parties de la science soient élucidées par des monographies spéciales,
ient aussi spéciaux que les philologues qui ont créé pièce à pièce la science des littératures classiques ! Les seuls ouvrages
science des littératures classiques ! Les seuls ouvrages utiles à la science sont ceux auxquels on peut accorder une entière c
z réunissant sous le nom commun de philosophie les mathématiques, les sciences naturelles, l’histoire, la linguistique. Mais je
ce coupable morcellement de la vie scientifique qui fait envisager la science comme un moyen pour arriver aux affaires et prélè
d’une petite âme, d’un homme qui n’a jamais compris la noblesse de la science . Les vrais intérêts de la science réclament donc
’a jamais compris la noblesse de la science. Les vrais intérêts de la science réclament donc plus que jamais des spécialités et
énéraux soient possibles avec une pleine sécurité. Presque toutes les sciences ont déjà leur grande histoire : histoire de la mé
mieux fait de s’y borner. Des monographies sur tous les points de la science telle devrait donc être l’œuvre du XIXe siècle :
humaine tout entière réclame la solution définitive. Les héros de la science sont ceux qui, capables des vues les plus élevées
eux qui, tout en comprenant d’une manière élevée le but suprême de la science , tout en ressentant d’énergiques besoins philosop
la première condition de la méthode scientifique. Longtemps encore la science aura besoin de ces patientes recherches qui s’int
dépassé au bout de dix années ; une monographie étant un fait dans la science , une pierre posée dans l’édifice est en un sens é
t-on espérer que ces études demeurent avec tous leurs détails dans la science de l’avenir ? Non certes. Et pourtant elles ont é
ira-t-on, ont démontré… » Et tout sera dit. Il faut se représenter la science comme un édifice séculaire, qui ne pourra s’éleve
de valeur que par sa place dans le tout et par ses relations avec la science de l’esprit humain. Les études orientales, par ex
t sa monographie, à quoi bon la faire ? Il serait trop étrange que la science n’eût d’autre but que de servir ainsi d’aliment à
e but que de servir ainsi d’aliment à la curiosité de tel ou tel. Les sciences diverses d’ailleurs, ont des problèmes communs ou
orme, lesquels sont souvent beaucoup plus faciles à résoudre dans une science que dans une autre. Ainsi, je suis persuadé que l
ur, et ainsi, à moins de se retremper continuellement aux sources, la science historique est toujours inexacte et suspecte. La
t-à-dire rien que des à-peu-près. Il faut définitivement bannir de la science ces travaux de troisième et de quatrième main, où
s les compléter ni les contrôler. Quiconque, dans l’état actuel de la science , entreprendrait une histoire complète de la philo
maines seraient bien employées à l’acquérir. Dans l’état actuel de la science , on peut trouver regrettable que des intelligence
x à des objets en apparence si peu dignes de les occuper. Mais, si la science était, comme elle devrait l’être, cultivée par de
ées aux choses sérieuses, aucun travail ne serait à dédaigner. Car la science parfaite du tout ne sera possible que par l’explo
esprits peu philosophiques, ce sont les plus importants pour la vraie science et ceux qui supposent le meilleur esprit. Qui pou
Les travaux de cet ordre sont les seuls qui, dans l’état actuel de la science , aient une valeur réelle et durable. Toutefois, c
développant ainsi sa partie sans égard pour les autres branches de la science , devient étroit, égoïste, et perd le sens élevé d
ne pour épuiser ce qui serait à consulter sur tel point spécial d’une science qui n’est elle-même que la moindre partie d’une s
spécial d’une science qui n’est elle-même que la moindre partie d’une science plus étendue. Les mêmes recherches se recommencen
faudage qui fut nécessaire à sa construction. Ainsi le pratiquent les sciences physiques. Les travaux approuvés par l’autorité c
en quelques lignes ou quelques chiffres, et que le vaste ensemble des sciences de la nature s’est fait pièce à pièce et avec une
art de tous les travailleurs. La délicatesse beaucoup plus grande des sciences philologiques ne permettrait pas sans doute l’emp
tent sans ouvriers, par suite de la mauvaise direction du travail. La science ressemble de nos jours à une riche bibliothèque b
qui ne peut continuer indéfiniment sans amener une révolution dans la science . Il serait puéril de se demander comment elle se
ien préciser, je concevrais que, dans une organisation sérieuse de la science , on ouvrît ainsi des problèmes publics où chacun
t aussi soignées que les parties destinées à être vues. Ainsi dans la science . 115. Eugène Burnouf Commentaires sur le Yaçna,
aux dans aucune branche, s’occuperaient des généralités de toutes les sciences . Voir Cours de Philosophie positive, t. I, 1re le
16 (1890) L’avenir de la science « VII »
tre chose qu’une manipulation vulgaire ; de même, dans le champ de la science , des travailleurs, fort estimables d’ailleurs, so
ages des prolégomènes identiques. Prenez les plus beaux travaux de la science , parcourez l’œuvre des Letronne, des Burnouf, des
on est un acte de vertu scientifique, et ceux-là sont les héros de la science qui, plus capables que personne de se livrer à de
 ? Parmi les laborieux travailleurs qui ont construit l’édifice de la science , plusieurs n’ont vu que la pierre qu’ils taillaie
de tant d’hommes, sans qu’aucun plan ait été combiné à l’avance, une science se trouve organisée dans ses belles proportions.
forts isolés à une parfaite unité. En étudiant les origines de chaque science , on trouverait que les premiers pas ont été presq
et pourtant le plus beau livre de généralités n’a pas eu sur la haute science une aussi grande influence que le dictionnaire tr
rficiel et le charlatanisme prétendent imiter les allures de la vraie science et ceux où l’auteur, obéissant à une pensée intér
ix à leurs recherches. Si tant de laborieux travailleurs, auxquels la science moderne doit ses progrès, eussent eu l’intelligen
ucune action directe sur la marche de l’humanité. Il me semble que la science ne retrouvera sa dignité qu’en se posant définiti
été où le factice avait encore une si grande part. C’est rabaisser la science que de la tirer du grand milieu de l’humanité pou
aissons les gens du vieux temps dire petitement pour l’apologie de la science  : « Elle est nécessaire comme toute autre chose ;
ond de ma conscience, si je voyais une forme de vie plus belle que la science , j’y courrais. Comment se résigner à ce qu’on sai
rit, par son cœur et par ses actes, a le plus adoré ! Ne voir dans la science qu’une mesquine satisfaction de la curiosité ou d
vient le plus volontiers. Le curieux et l’amateur peuvent rendre à la science d’éminents services ; mais ils ne sont ni le sava
nnocente jouissance, pour nous aider à dévorer les pages arides de la science . Les premières études que l’on consacre à apprend
e peut constituer le savant. Il y a des industriels qui exploitent la science pour leur profit ; ceux-ci l’exploitent pour leur
rien de sacré, rien de moral. Toute littérature, toute poésie, toute science qui ne se propose que d’amuser ou d’intéresser es
our mieux dire, n’a plus aucun droit à s’appeler littérature, poésie, science . Les bateleurs en font autant, et même y réussiss
e le Magasin pittoresque est un livre frivole. C’est donc humilier la science que de ne la relever que comme intéressante et cu
raison contre elle. Le seul moyen légitime de faire l’apologie de la science , c’est de l’envisager comme élément essentiel de
llement savoir », avait toute raison d’ajouter : « Mais qu’importe la science sans l’amour ? Mieux vaut l’humble paysan qui ser
anité, excepté aimer Dieu et le servir. » Cela est indubitable, si la science est conçue comme une simple série de formules, si
partage qui est illégitime. Car la perfection est impossible sans la science . La vraie façon d’adorer Dieu, c’est de connaître
17 (1890) L’avenir de la science « VIII » p. 200
usait aucune hésitation. Depuis que nous avons dressé une carte de la science , nous nous obstinons à donner une place à part à
à la philologie, à la philosophie ; et pourtant ce sont là moins des sciences spéciales que des façons diverses de traiter les
Heyne et Wolf, ont borné le rôle du philo-logue à reproduire dans sa science , comme en une bibliothèque vivante, tous les trai
nt les mille paillettes de leur érudition. Ici, comme dans toutes les sciences , il a pu être utile que la curiosité naturelle de
onsidérations seraient suffisantes, ce me semble, pour l’apologie des sciences philologiques. Et pourtant elles ne sont à mes ye
es. Un pas encore, et l’on proclamera que la vraie philosophie est la science de l’humanité, et que la science d’un être qui es
mera que la vraie philosophie est la science de l’humanité, et que la science d’un être qui est dans un perpétuel devenir ne pe
u’on ne comprend pas dans toute son étendue et son infinie variété la science de l’esprit humain. Un savant élève de M. Burnouf
ait certain de poser une pierre éternelle dans le grand édifice de la science de l’humanité. Quel est le penseur abstrait qui p
sance humaine a ses résultats spéciaux qu’elle apporte en tribut à la science générale des choses et à la critique universelle,
mince que paraisse son objet, qui n’apporte son trait de lumière à la science du tout, à la vraie philosophie des réalités. Les
il faut l’avouer, ont de la valeur en eux-mêmes, et sont la fin de la science , ne sont possibles que par le moyen de la connais
sont exactes et conduites suivant une sévère méthode. L’esprit de la science est cette communauté intellectuelle qui rattache
u moins une fois dans sa vie, à éclaircir quelque point spécial de la science . Sans doute les deux rôles peuvent se séparer, et
ât plus à chercher au-dedans de lui-même les vérités vitales dont les sciences du dehors sont si riches pour celui qui les explo
nous ces mondes de l’Orient, dont la connaissance a rendu possible la science comparée des développements de l’esprit humain ?
es pour l’histoire des religions comparées. Depuis le XVe siècle, les sciences qui ont pour objet l’esprit humain et ses œuvres
une création philosophique n’a fourni autant de parties vivantes à la science moderne que cette patiente restitution d’un monde
dans l’école d’Alexandrie, une simple curiosité d’érudit ; c’est une science organisée, ayant un but sérieux et élevé ; c’est
c’est une science organisée, ayant un but sérieux et élevé ; c’est la science des produits de l’esprit humain. Je ne crains pas
ar les événements. C’est le sort de la philologie comme de toutes les sciences , d’être inévitablement enchaînée à la marche des
nous avons pu recueillir dans des livres qui ne traitent pas de cette science ex professo ? La rareté des livres, l’absence des
n, arrive à ses résultats bien plus par la critique, l’histoire et la science positive que par l’abstraction métaphysique 81. L
rôle de la philologie est d’achever cette œuvre, de concert avec les sciences physiques. Dissiper le brouillard qui, aux yeux d
recte et pragmatique des choses ; pour le monde physique, ce sont les sciences physiques ; pour le monde intellectuel, c’est la
ce sont les sciences physiques ; pour le monde intellectuel, c’est la science des faits de l’esprit. Or, à cette science je ne
nde intellectuel, c’est la science des faits de l’esprit. Or, à cette science je ne trouve d’autre nom que celui de philologie.
a durée en poèmes immortels (religions, art, temples, mythes, vertus, science , philosophie, etc.), enfin sur la part de divin q
peut rien apprendre sur la réalité existante. La philologie 83 est la science exacte des choses de l’esprit. Elle est aux scien
lologie 83 est la science exacte des choses de l’esprit. Elle est aux sciences de l’humanité ce que la physique et la chimie son
aux sciences de l’humanité ce que la physique et la chimie sont à la science philosophique des corps. C’est ce que n’a pas suf
omte. Il est étrange qu’un homme, préoccupé surtout de la méthode des sciences physiques et aspirant à transporter cette méthode
ode dans les autres branches de la connaissance humaine, ait conçu la science de l’esprit humain et celle de l’humanité de la f
isissable, qui est la nature humaine. La psychologie est pour lui une science sans objet, la distinction des faits psychologiqu
e l’esprit par lui-même, une chimère. La sociologie résume toutes les sciences de l’humanité : or la sociologie n’est pas pour l
naissances littéraires fort inutiles. La méthode de M. Comte dans les sciences de l’humanité est donc le pur a priori 84. M. Com
n marche de la théologie à la métaphysique et de la métaphysique à la science positive. La morale, la poésie, les religions, le
insignifiante manivelle. M. Comte croit bien comme nous qu’un jour la science donnera un symbole à l’humanité ; mais la science
nous qu’un jour la science donnera un symbole à l’humanité ; mais la science qu’il a en vue est celle des Galilée, des Descart
rien à faire. M. Comte croit que l’homme se nourrit exclusivement de science , que dis-je ? de petits bouts de phrase comme les
nature très délicate et ne se présentant point de face comme dans les sciences physiques, la faculté essentielle est celle du cr
ralité date des premiers jours. En un mot, M. Comte n’entend rien aux sciences de l’humanité, parce qu’il n’est pas philologue.
vers des choses, ne me semble pas non plus par moments avoir conçu la science d’une manière assez large. Nul n’a mieux compris
ience d’une manière assez large. Nul n’a mieux compris que lui que la science seule est désormais possible ; mais sa science n’
compris que lui que la science seule est désormais possible ; mais sa science n’est ni poétique ni religieuse ; elle est trop e
beaucoup ; il ne semble pas avoir compris suffisamment que, dans les sciences de l’humanité, l’argumentation logique n’est rien
inesse d’esprit est tout. L’argumentation n’est possible que dans une science comme la géométrie, où les principes sont simples
t vrais, sans aucune restriction. Mais il n’en est pas ainsi dans les sciences morales, où les principes ne sont que des à-peu-p
Ceux qui déclament contre le style et la beauté de la forme dans les sciences philosophiques et morales méconnaissent la vraie
phiques et morales méconnaissent la vraie nature des résultats de ces sciences et la délicatesse de leurs principes. En géométri
courant du raisonnement, des réalités qu’elles représentent. Dans les sciences morales, au contraire, il n’est jamais permis de
Il se peut donc qu’en raisonnant très logiquement on arrive dans les sciences morales à des conséquences absolument fausses en
endait l’antiquité. La grammaire, c’était l’encyclopédie, non pour la science positive elle-même, mais comme moyen nécessaire p
moderne et qui, presque seul, en un espace de dix siècles, comprit la science comme nous la comprenons, avait déjà deviné la ph
philologues, Au XVIIIe siècle, l’œuvre s’accomplit surtout au nom des sciences positives. D’Alembert et l’Encyclopédie caractéri
18 (1895) La science et la religion. Réponse à quelques objections
on, sinon de la « banqueroute », en tout cas des « faillites » que la Science a faites à quelques-unes au moins de ses promesse
. Puissent-elles également en doubler la portée ! 4 avril 1895. La Science et la Religion Le 27 novembre de l’année qui v
spond à une diminution du surnaturel dans le monde… L’avenir est à la science . » Ces lignes sont datées de 1892, mais l’esprit
t, à ce propos, parlerons-nous à notre tour de la « banqueroute de la science  » ? Les savants s’indignent sur ce mot, et on en
sique, par exemple, ou la chimie n’aient pas tenues, et au-delà ? Nos sciences ne sont nées que d’hier, et elles ont, en moins d
parlent ici de banqueroute ou de faillite ? Que connaissent-ils de la science  ? A quelle découverte, à quel progrès de la mécan
d’esprit plus chimérique ou plus aventureux, aurait pris au nom de la science des engagements qu’elle n’a pas souscrits, est-ce
om de la science des engagements qu’elle n’a pas souscrits, est-ce la science qu’il en faut accuser ? Le bon sens, que Descarte
Ainsi raisonnent ceux qui ne veulent voir dans « la banqueroute de la science  » qu’une métaphore retentissante ; — et je ne pui
la fâcheuse témérité des autres, ce qui est bien certain c’est que la science a plus d’une fois promis de renouveler la « face
. Mais Renan, à ses débuts du moins, ne disait pas autre chose : « La science restera toujours la satisfaction du plus haut dés
ort. » Et, en un autre endroit, dans ce même livre sur l’Avenir de la science , dont le titre à lui seul était tout un programme
nité, — c’est lui qui soulignait, — tel est donc le dernier mot de la science moderne, telle est son audacieuse, mais légitime
du physicien ! Et ce sont ces promesses auxquelles on prétend que la science aurait fait banqueroute7. Serrons cependant la qu
anqueroute7. Serrons cependant la question de plus près. En fait, les sciences physiques ou naturelles nous avaient promis de su
sé d’autre objet. « Je suis convaincu, — a dit Renan, — qu’il y a une science des origines de l’humanité qui sera construite un
scientifique… Quelle est la vie humaine qui, dans l’état actuel de la science , suffirait à explorer tous les côtés de cet uniqu
t l’humanité 9 » ? Mais nous pouvons être assurés aujourd’hui que les sciences naturelles ne nous le diront pas. Ce que nous som
n qui échappent à la compétence, aux méthodes, aux prises enfin de la science . Ai-je besoin d’ajouter qu’à plus forte raison le
nfin de la science. Ai-je besoin d’ajouter qu’à plus forte raison les sciences naturelles ne décideront pas la question de savoi
en vérité, le comble de la déraison chez un être qui doit mourir. Les sciences philologiques ont-elles mieux tenu leurs promesse
enté si souvent d’établir entre Jésus et Bouddha ? J’arrive enfin aux sciences historiques, — si ce sont des sciences, — et, com
t Bouddha ? J’arrive enfin aux sciences historiques, — si ce sont des sciences , — et, comme les sciences naturelles, je ne puis
aux sciences historiques, — si ce sont des sciences, — et, comme les sciences naturelles, je ne puis m’empêcher d’observer d’ab
avions inventées, selon l’expression de Renan, que pour constituer la science des « produits de l’esprit humain », et si cette
onstituer la science des « produits de l’esprit humain », et si cette science n’avait pour objet que d’augmenter, que de précis
ation à laquelle nous avons vu, depuis cinquante ou soixante ans, les sciences historiques s’efforcer de se soustraire, il ne fa
lin ; l’érudition n’a pas son objet en elle-même ; et de même que les sciences juridiques ne sauraient se détacher d’une philoso
s juridiques ne sauraient se détacher d’une philosophie du droit, les sciences historiques ne sont qu’une curiosité vaine, si le
et l’on conçoit assez aisément qu’elles aient ébranlé le crédit de la science . Qui donc a prononcé cette parole imprudente « qu
t de la science. Qui donc a prononcé cette parole imprudente « que la science ne valait qu’autant qu’elle peut rechercher ce qu
ce que la religion prétend enseigner » ? et encore celle-ci, « que la science n’a vraiment commencé que le jour où la raison s’
r faire elle-même son salut ; et s’il est vrai que depuis cent ans la science ait prétendu remplacer « la religion », la scienc
depuis cent ans la science ait prétendu remplacer « la religion », la science , pour le moment et pour longtemps encore, a perdu
mencement de réponse aux seules questions qui nous intéressent, ni la science en général, ni les sciences particulières, — phys
ules questions qui nous intéressent, ni la science en général, ni les sciences particulières, — physiques ou naturelles, philolo
mes, et si le lien social ne peut subsister qu’à cette condition, les sciences peuvent nous y aider, mais il ne leur appartient
moins de juger cette idée. Pour le moment, dans l’état présent de la science , et après l’expérience que nous en avons faite, l
Taine et sur ses traces, « en soudant, — selon son expression, — les sciences morales aux sciences naturelles », n’a pas été du
ces, « en soudant, — selon son expression, — les sciences morales aux sciences naturelles », n’a pas été du tout un progrès, mai
dant, il faut vivre d’une vie qui ne soit pas purement animale, et la science , aucune science aujourd’hui ne saurait nous en do
vre d’une vie qui ne soit pas purement animale, et la science, aucune science aujourd’hui ne saurait nous en donner les moyens.
ner quelques-uns des effets16. Deux mots suffisent à les résumer : la Science a perdu son prestige ; et la Religion a reconquis
ants, — et notamment celui de soutenir et de repousser l’assaut de la science laïque, — avaient surtout préoccupé les prédécess
raisons philologiques » ? Et, d’un autre côté, si l’impuissance de la science physique ou naturelle à supprimer le « mystère »
, cependant, que ferons-nous ? Évidemment, nous ne sacrifierons ni la science , et encore bien moins l’indépendance de notre pen
moins l’indépendance de notre pensée. Si nous n’admettons pas que la science puisse jamais remplacer la religion, — et nous en
chise, — nous n’admettrons pas non plus qu’on oppose la religion à la science . L’Église aussi bien ne le demande à personne ; e
de la doctrine évolutive ? J’ajoute que l’impuissance radicale de la science à résoudre les questions d’origine et de fin semb
uestion, nous n’avons rien à sacrifier. Il n’appartient pas plus à la science d’infirmer ou de fortifier les « preuves de la re
ue. « Eh quoi ! disait déjà saint Augustin, tandis qu’il n’est pas de science ou d’art si faciles qu’ils ne réclament un guide
depuis trois ou quatre cents ans nous avons vainement attendu de la «  science  ? » Nous ne le pourrions, en tout cas, que dans l
us objecterions bien à la doctrine catholique sur la séparation des «  sciences morales » par exemple, et des « sciences naturell
ique sur la séparation des « sciences morales » par exemple, et des «  sciences naturelles ». Ç’a été la chimère de Taine, nous l
rait rien de commun avec celui qui « conditionne » les phénomènes des sciences physiques et naturelles. On a reproché jadis, au
té, — quand on est sur le champ de bataille33 En l’honneur de la Science Trois mois après la publication de ces pages,
un banquet de protestation contre la manière dont j’avais parlé de la science , le Figaro a publié, le matin de ce banquet, l’ar
à l’École des hautes études ; secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences  ; grand officier de la Légion d’honneur, sénateur
angeant des fraises exquises, — on ne peut évidemment pas dire que la science ait fait « banqueroute » à mon très cher et très
je ne suis pas médiocrement fier d’en être le premier ! Mais c’est la science que je plains, c’est M. Berthelot lui-même, d’en
taient des mammifères. Ne sont-ce pas là de beaux représentants de la science  ! Veuillent seulement les dieux qu’à l’heure sole
e monde entier, depuis quarante ou cinquante ans, les « progrès de la science  » ont-ils enflé les budgets de la guerre ? Je ne
ds que nous coûte ce genre de progrès. Grâce donc aux « progrès de la science  », on n’a pas plutôt construit un cuirassé de pre
réserve » et, en voilà pour des millions ! Grâce aux « progrès de la science  », on n’a pas plutôt adopté un modèle de fusil, q
voilà pour des dizaines de millions ! Mais grâce aux « progrès de la science  », on n’a pas plus tôt encerclé la frontière d’un
si fort et si profondément ému, n’est pas l’œuvre des « progrès de la science  », étant sans doute la création de la vapeur et d
tre nature de tant de milliers de nos semblables, « les progrès de la science  » nous font payer un peu cher le splendide éclair
raient ainsi toucher du doigt ce que leur coûtent les « progrès de la science  », — les mineurs de Carmaux ou d’Anzin ? * Et com
comme lui. Nous fera-t-il donc l’honneur de nous dire pour combien la science et ses progrès sont dans la formation de ce « cap
honte, et de dégoût de la civilisation ? Ce sont les « progrès de la science  ». Qui a dépeuplé les campagnes, poussé l’ouvrièr
, jeté l’enfance dans les usines ? Ce sont encore les « progrès de la science  ». Et qui a enfin dénaturé les rapports du travai
classes de haines inexpiables ? Ce sont toujours les « progrès de la science  ». Il est permis de trouver là-dessus qu’avant de
r quels progrès de la morale ont ou n’ont pas suivi ces progrès de la science  ; et, — pour terminer par une observation personn
ans cette page toutes les objections que l’on m’a faites au nom de la science , et mes adversaires n’ont eu qu’à les développer.
qu’à les développer. Non seulement je n’ai pas nié les progrès de la science , « le téléphone » ou « le vaccin du croup », — ce
» Ceux qui m’ont répondu par une longue énumération des progrès de la science ne m’ont donc rien appris que je n’eusse moi-même
ant, d’esprit plus chimérique ou plus aventureux, a pris au nom de la science des engagements qu’elle n’a pas souscrits, ce n’e
la science des engagements qu’elle n’a pas souscrits, ce n’est pas la science qu’il en faut accuser » ? Trop simple ou trop naï
’on a cru me faire en me demandant « quels sont les grands noms de la science que l’on pourrait placer au bas de ces superbes m
n pourrait placer au bas de ces superbes manifestes, dont je rends la science elle-même responsable ? » Mais j’étais loin de co
rit humain. Édition Didot, t. IV, Œuvres, p. 395. 6. L’Avenir de la science , p. 37. 7. C’est ici l’un des points importants
portants du débat. — Les « promesses » dont vous demandez compte à la science , me dit-on, elle ne les a point faites, et ni les
btenu cet important aveu. Car sa prétention était bien de faire de la science  ! S’il se flattait de quelque chose au monde, c’é
Condorcet, fut en son temps « secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences  » ? et où allons-nous si nous admettons qu’on pui
admettons qu’on puisse « être secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences  », et cependant n’être pas un « savant » ? 2° Il
an même, et vingt autres qu’on pourrait citer, se sont réclamés de la science , est-ce que la science les a récusés ? Est-ce qu’
s qu’on pourrait citer, se sont réclamés de la science, est-ce que la science les a récusés ? Est-ce qu’elle a repoussé l’allia
omphe de leurs idées n’a pas été son triomphe autant que le leur ? La science peut donc bien avoir aujourd’hui le droit de pass
dence peut-être, et sans y être en quelque sorte dûment autorisés, la science n’a pas moins profité de leur enthousiasme pour e
x qui ont assuré, dans le temps où nous sommes, la domination de la «  science  » sur les esprits. Et voilà pourquoi, les « prome
Et voilà pourquoi, les « promesses » qu’ils ont faites en son nom, la science nous en est aujourd’hui comptable, parce qu’un ho
— dans son article de la Revue de Paris, du 1er février 1895, sur la Science et la Morale. Je ne parle pas ici, ni pour le mom
la méthode scientifique. C’est ainsi que le triomphe universel de la science arrivera à assurer aux hommes le maximum possible
promis, on le voit, un autre « secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences  » nous le promet à son tour. Que reste-t-il après
es prétendues « réponses » où l’on m’a reproché d’avoir attribué à la science des ambitions qu’elle n’aurait jamais eues ? 8
’habitude, plus de précision et de perspicacité. 9. L’Avenir de la science , p. 163. 10. Un jeune professeur de philosophie,
ls écriés ; l’exégèse, la gloire du dix-neuvième siècle, la reine des sciences philologiques, Lessing et Paulus, de Wette et Str
qu’un postulat dont nous avons besoin pour asseoir le fondement de la science , et rien ne prouve que ce postulat soit autre cho
les Richet, dans un article de la Revue Rose sur la Banqueroute de la science , en réponse au présent article, — c’est le contra
e c’est le maréchal de Moltke. M. Charles Richet n’est pas toute la «  Science  » à lui seul, et je connais nombre de savants qui
ne aujourd’hui n’est probablement pas très différente de celle que la science nous enseigne ». On vient de voir précisément le
e ou dix-sept cents ans dans le temps, et ainsi, à une époque où la «  Science  », n’existait pas, pour avoir pourvu aux besoins
la puissance de tous, a le devoir d’imposer aux plus forts. C’est la science sociale qui se fait, mes maîtres, la science de j
aux plus forts. C’est la science sociale qui se fait, mes maîtres, la science de justice et de liberté, par qui se fera la fail
 » Si nous n’avons peut-être pas plus de peur qu’il n’en a de cette «  science sociale qui se fait », et au contraire si nous ne
19 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre III : La science — Chapitre I : De la méthode en général »
ère spontanée, sans que l’on s’aperçût encore que l’homme peut par la science se rendre maître de la nature et de la société el
hoisie et voulue. Cette grande idée, l’idée de la civilisation par la science , ne date guère que du xvie  siècle ; elle a eu po
erspicacité merveilleuse la société moderne, la nature vaincue par la science , l’industrie affranchie des tâtonnements lents et
de la société contemporaine est précisément cet effort d’appliquer la science à l’amélioration de la destinée humaine. A la pol
celui de l’égalité des droits, tout comme l’industrie empruntait aux sciences physiques et chimiques le principe de l’élasticit
nfiniment plus nombreux et plus compliqués. Or, ce qui caractérise la science , c’est la méthode : c’est par la précision et la
la méthode : c’est par la précision et la rigueur des méthodes que la science se distingue de la poésie, de la littérature, de
t ; c’est par la diversité des méthodes autant que des objets que les sciences se distinguent les unes des autres. C’est par la
ences se distinguent les unes des autres. C’est par la méthode que la science réalise ce qui paraît impossible à l’ignorance ét
toute prise, le hasard et l’infini. Ainsi la méthode est l’arme de la science , comme la science est l’arme de la civilisation.
sard et l’infini. Ainsi la méthode est l’arme de la science, comme la science est l’arme de la civilisation. Rien n’est donc pl
mais pour tous les esprits éclairés, que de voir un des maîtres de la science nous exposer les principes de sa méthode, les écl
ont les découvertes et les solides progrès. S’il s’agit surtout d’une science toute jeune, et qui commence à peine à se constit
d’une science toute jeune, et qui commence à peine à se constituer en science positive, de la science la plus complexe et la pl
e, et qui commence à peine à se constituer en science positive, de la science la plus complexe et la plus délicate d’entre les
itive, de la science la plus complexe et la plus délicate d’entre les sciences physiques, de celle qui nous touche de plus près,
les tourner à son profit. Sans une connaissance exacte et précise des sciences , la théorie des méthodes se perdra toujours en va
s procédés doivent obéir pour discerner la vérité dans telle ou telle science , quels sont en mathématiques les principes de la
imentale, la philosophie ne peut plus alors se passer du concours des sciences  ; et, sur ce terrain pratique, les savants seront
ie et de l’esprit humain, M. le docteur Whewell dans son Histoire des sciences inductives, M. Mill dans sa Logique, beaucoup d’a
t un profond et éminent travail de M. Duhamel sur la Méthode dans les sciences de raisonnement, œuvre d’un esprit serré et philo
pourrait retrouver parmi eux beaucoup de ses propres idées. Pour les sciences naturelles et zoologiques, je rappellerai la préf
l’expression de M. Claude Bernard, « de régenter dogmatiquement » les sciences . Ils ont eu tort, et ce n’est plus le temps aujou
e ou trop affaiblir la part qu’ils ont pu avoir dans l’avancement des sciences . Celle de Bacon me paraît considérable, et un peu
s ? Non sans doute, il a autre chose à faire : à lui la théorie et la science , à d’autres l’application de ses idées. Pourquoi
e contentait de dire qu’il en allait faire ; le premier fondait cette science , que le second ne faisait qu’annoncer. Mais pourq
méthode toute neuve et à peine éprouvée était le renouvellement de la science et de l’esprit humain ? Descartes sans doute étai
3 de l’expérience, dont on peut citer des exemples importants dans la science moderne. C’est en prolongeant l’expérience que M.
récurseur anticipant sur l’avenir, et généralisant d’avance ce que la science positive réalisera et démontrera. Quoi qu’il en s
t je crois qu’il a raison : c’est sur l’emploi des hypothèses dans la science . C’est là une des vues les plus intéressantes de
qui nous déclare que non-seulement l’hypothèse est légitime dans les sciences , mais qu’elle y est absolument nécessaire, que l’
de reconnaître que ces réclamations en faveur de l’hypothèse dans les sciences expérimentales ne sont pas absolument neuves, et
cole de M. Auguste Comte. Celui-ci avait dit que l’hypothèse dans les sciences joue de plus en plus un rôle subalterne ; on lui
idées, disons que cette doctrine de l’utilité de l’hypothèse dans les sciences expérimentales est passée de l’école saint-simoni
lative, comme celle de quelques philosophes qui n’ont pas pratiqué la science elle-même, ou encore de quelques savants tels que
oyons que les systèmes philosophiques eux-mêmes peuvent avoir pour la science plus d’utilité que ne le croient les savants. Un
u’il ne faut pas confondre avec le scepticisme ; celui-ci doute de la science elle-même, le premier ne doute que des conception
20 (1895) De l’idée de loi naturelle dans la science et la philosophie contemporaines pp. 5-143
IIe et du XVIIIe siècle, lesquelles sont liées au développement de la science moderne. Les créateurs de la philosophie moderne,
la philosophie moderne, Bacon et Descartes, ont donné pour objet à la science d’atteindre à des lois qui eussent le double cara
ant une méthode convenable, suffisent à réaliser l’idée moderne de la science . Mais voici que surgit une difficulté, inverse de
l’esprit est absolument passif, ou plutôt il doit, pour constituer la science , se rendre passif, se faire « table rase », et re
, ce qui, pour la philosophie, n’était qu’un idéal et un problème, la science l’a réalisé. Elle a su allier les mathématiques e
vitation, radicalement distinguée des lois purement géométriques. Les sciences se sont ainsi émancipées une à une ; elles se son
ysiques et chimiques. Sans doute on essaie de faire ressembler chaque science , mutatis mutandis, aux sciences mathématiques ; m
e on essaie de faire ressembler chaque science, mutatis mutandis, aux sciences mathématiques ; mais on ne considère plus les une
lus les unes comme un simple prolongement des autres : on accorde aux sciences particulières la spécificité de leurs principes.
étudier l’idée de loi naturelle, prendre notre point d’appui dans les sciences , tout en demandant à la philosophie des indicatio
es principes et les résultats. Nous prendrons les lois telles que les sciences nous les présentent, réparties en groupes distinc
s quelle mesure cette condition est réalisée ; le développement de la science peut seul nous en instruire. Tout ce que nous pou
nécessité est la liaison au sein de l’espèce et du genre. Seules les sciences spéciales nous apprendront s’il y a dans la natur
ature. Notre fin dernière est de savoir si, d’après l’état actuel des sciences , il nous est encore permis de nous considérer com
vers. Mais ce n’est jamais là qu’une conjecture. La considération des sciences concrètes nous permettra seule de dire quel degré
morale et à la religion. En revanche, elle contrarie le progrès de la science . Comment, en effet, mesurer et prévoir l’action d
ielle sollicitée par des raisons esthétiques et morales ? En fait, la science du réel fit peu de progrès tant qu’elle resta pla
scal ; mais, au point de vue de son état actuel qui est l’objet de la science , la matière porte en elle de quoi expliquer son m
formules. Mais la mécanique abstraite ne suffit pas pour arriver à la science de la nature. Newton l’a bien vu ; c’est dans l’e
relatifs. Il faut distinguer soigneusement entre le newtonisme comme science et le newtonisme comme métaphysique. Le newtonism
omme science et le newtonisme comme métaphysique. Le newtonisme comme science se contente, à peu près autant que le peut l’espr
ions expérimentales ou mathématiques. Mais, si l’on veut ériger cette science en connaissance de la nature telle qu’elle existe
e qu’on l’entend en métaphysique, et la force telle que la suppose la science . Cette dernière n’est qu’une mesure de mouvements
aphysique. La métaphysique de Leibnitz, est superposée du dehors à la science proprement dite. Vraie ou, fausse, ce n’est plus
doute, ne résulte pas d’une induction fondée sur les résultats de la science , elle n’est qu’une simple analogie ; mais elle co
lique que nulle part le savant ne puisse trouver les conditions de la science exactement réalisées dans les phénomènes. Reste u
ment mécaniques. Mais cette manière de voir est très défavorable à la science  ; car les choses, ainsi considérées, se prêtent d
ais complètement abandonné : il demeura comme indiquant l’idéal de la science parfaite. Dans notre siècle, on tend de nouveau à
Dès lors, nous devons nous demander si, d’après les conclusions de la science actuelle, il semble y avoir dans la physique quel
ductible à la mécanique, ou bien s’il n’y a, dans l’objet de ces deux sciences , rien de plus qu’une différence de complication e
de les tenir pour objectivement existantes. Lorsque s’établit dans la science la théorie mécanique de la chaleur, les philosoph
s son remarquable ouvrage Des notions de matière et de force dans les sciences de la nature, si ce qui se conserve est inconnais
ranscendant n’a rien de commun avec les forces dont il s’agit dans la science , et sa prétendue persistance n’explique rien, — o
on affirme en réalité cette transmutation des forces que rien dans la science n’autorise à admettre. Selon M. Renouvier, ce qui
ous les faits peuvent se ramener à des causes constantes, mais que la science , en tant qu’elle veut concevoir la nature comme i
ntrod.). Le principe de la conservation de la force est donc, pour la science , une idée directrice. Mais rien ne garantit que c
s de l’être, qu’il a fallu éliminer pour constituer la physique comme science , demeurent-ils, dans la réalité, inactifs, au-des
rent-ils, dans la réalité, inactifs, au-dessus des abstractions de la science , comme les dieux d’Épicure au-dessus de notre mon
e à l’étude des lois de la chimie. VII. Les lois chimiques Les sciences qui nous ont occupés jusqu’ici avaient toutes, qu
ps concrets existant en eux-mêmes. De là il semble résulter que cette science a, au point de vue philosophique, une plus grande
’essence même des choses. Voyons s’il en est ainsi. La chimie est une science relativement récente. Comme le montre le savant e
t Lavoisier qui, en démêlant les principes de la chimie, a créé cette science telle qu’elle existe aujourd’hui. (Voir : Berthel
tal le simple, de l’oxyde le composé, changeant ainsi les bases de la science . En second lieu, d’après Lavoisier, les corps sim
le même reproche d’abstraction que celle-ci comporte, envisagée comme science de l’être, atteindra celle-là. Mais la théorie at
aux. Un tel langage indique assez que l’on n’entend pas, au nom de la science , ériger l’atomisme en vérité absolue. Mais la mét
à l’appui de cette théorie et prétend lui apporter le secours que la science ne peut ni ne veut lui fournir. D’une manière gén
a question au point de vue historique. Descartes a professé que toute science , celle de la vie comme celle de la mature, devait
l a lui-même fait en physiologie des tentatives dans ce sens. Mais la science moderne n’est pas partie immédiatement de cette v
s Glisson les origines de la physiologie moderne. Glisson fonde cette science sur la notion d’irritabilité, laquelle, pour lui,
e remarquable article du Dr Gley, dont nous avons parlé plus haut. La science actuelle enseigne que dans l’être vivant : 1° il
tains aspects de l’être vivant apparaissent, dans l’état actuel de la science , comme inintelligibles, c’est-à-dire irréductible
et la chimie ; l’autre, qui n’a pas d’analogue dans les objets de ces sciences . Un phénomène met en saillie cette différence, c’
l’être vivant soit immortel. M. Sabatier, professeur à la Faculté des sciences de Montpellier, estime que la mort est liée à l’e
e perdant l’immortalité le jour où il goûte au fruit de l’arbre de la science , est, pour M. Sabatier, un symbole exact de la ca
soit à la physiologie, soit à la métaphysique : il trouve un objet de science qui se suffit dans les relations de composition d
s’élever, que nous avons notés, fassent ici corps avec l’objet de la science . L’un des êtres les plus simples que l’on puisse
t que tout doive un jour se ramener à l’unité, qui nous prouve que la science totale ne sera qu’une extension de la science méc
qui nous prouve que la science totale ne sera qu’une extension de la science mécanique, et non pas une science supérieure, où
tale ne sera qu’une extension de la science mécanique, et non pas une science supérieure, où le mécanisme lui-même rentrerait c
é contient toutes les lois de la nature, et qu’ainsi, s’il existe une science dont la forme est parfaite, cette science doit êt
t qu’ainsi, s’il existe une science dont la forme est parfaite, cette science doit être grosse de toutes les autres. La mécaniq
cette science doit être grosse de toutes les autres. La mécanique, ou science du mouvement, possède cette forme relativement pa
Nous avons vu, dans la dernière leçon, que l’acte réflexe, auquel la science contemporaine s’efforce de ramener tous les phéno
siologique, il présente des caractères irréductibles. Chaque ordre de sciences suppose ainsi des postulats qui lui sont propre.
eurent un caractère essentiellement téléologique. Avec Descartes, la science , dans sein ensemble, prend un tout autre caractèr
ies, à établir la continuité. Soit d’une manière, soit de l’autre, la science moderne ne cherche plus, comme la science aristot
anière, soit de l’autre, la science moderne ne cherche plus, comme la science aristotélicienne, des lois de finalité, mais des
es de manière que cette condition soit remplie, tel est l’objet de la science . Une telle classification est nécessairement uniq
causes physiques assignables, et constitue ainsi la tératologie comme science . A Geoffroy Saint-Hilaire s’oppose Cuvier. Le pre
ble, mais dans l’histoire et la genèse des êtres, l’objet suprême des sciences de la nature. Déjà Kant, dans son Histoire nature
és en des sens divers au lieu de suivre la même voie. Ces lacunes, la science contemporaine essaie de les combler. C’est ainsi
ce sont les évolutionnistes qui introduisent la métaphysique dans la science  ; 2° que scientifiquement le système n’est qu’une
que les questions d’origine ressortissent à la métaphysique, non à la science . Cela est vrai de l’origine absolue de l’être, no
’est affaire au savant de travailler à les découvrir. Donc c’est à la science seule qu’il appartient de résoudre, dans la mesur
êtres descendent tous, par voie de génération, du protoplasma, et la science dressera de plus en plus complètement cet arbre g
alogique, expliquant ainsi le composé par le simple, à la manière des sciences physiques. Ce système étant conçu comme achevé, t
ue Descartes avait refusé de reconnaître, et ainsi elles sont pour la science un précieux enrichissement ; mais il reste qu’ell
e loi, nous pouvons concevoir comme déterminées des relations que les sciences purement statiques laissaient indéterminées. Mais
essité et rien d’autre qui supporte ces lois d’un aspect nouveau ? La science ne dit ni oui ni non, puisqu’en réalité elle ne r
ne possèdent pas le même degré de clarté et de précision que ceux des sciences physiques ou des sciences naturelles ; aussi, ava
egré de clarté et de précision que ceux des sciences physiques ou des sciences naturelles ; aussi, avant de soumettre à la criti
ette remarque demande explication, car, depuis l’antiquité, le mot de science a changé de sens. Pour les anciens, la science ét
l’antiquité, le mot de science a changé de sens. Pour les anciens, la science était définie, a priori, la connaissance de ce qu
était, selon eux, la forme parfaite et la cause finale. Rechercher la science de l’âme, en ce sens, c’était déterminer l’idée q
n est pas de même chez les modernes. Ceux-ci déterminent l’idée de la science , non a priori, mais d’après les sciences effectiv
x-ci déterminent l’idée de la science, non a priori, mais d’après les sciences effectivement réalisées. C’est ainsi qu’avec Baco
de loi phénoménale ou relation constante entre choses hétérogènes. La science selon lui, doit être pratique et établir la « max
atérielle, mais les mathématiques ou production idéale, estime que la science exacte consiste à partir d’éléments rationnelleme
de Descartes, il paraît difficile de constituer la psychologie comme science . Les lois baconiennes, qui consistent en rapports
ourra-t-elle s’appliquer à ce qui semble réfractaire à la mesure ? La science étant envisagée comme un ensemble de lois physiqu
ur ainsi dire, un paradoxe de vouloir constituer la psychologie comme science . Pourtant les modernes y ont tendu de toutes part
lui-même qu’apparaît la première réalisation de la psychologie comme science . Descartes distingue deux domaines, celui de la p
la pensée et celui de l’étendue. Ce dernier est l’objet propre de la science , tandis que l’esprit en est l’auteur. Dès lors, p
tandis que l’esprit en est l’auteur. Dès lors, pour devenir objet de science , l’âme devra être considérée sous le point de vue
des difficultés qui furent vite aperçues. D’abord elle soustrait à la science proprement dite, sous le nom de pensée pure, une
occasionnelles, de l’unité de substance, de l’harmonie préétablie. La science y est justifiée, mais, en définitive, par la croy
cette idée avec des principes cartésiens. Locke place à la base de la science de l’âme un élément proprement psychique, l’idée.
ocke, pourra-t-elle suffire à la philosophie moderne, qui poursuit la science de l’âme ? Dynamistes et associationnistes sont e
rines, prise en elle-même, ne satisfait vraiment aux conditions de la science . Aux dynamistes on reproche un apriorisme qui sor
e. Aux dynamistes on reproche un apriorisme qui sort des cadres de la science et ne comporte pas de relation définie avec les f
oint de vue, on espère, non seulement constituer la psychologie comme science analogue aux sciences physiques, mais la faire re
e, non seulement constituer la psychologie comme science analogue aux sciences physiques, mais la faire rentrer expressément dan
ces physiques, mais la faire rentrer expressément dans le concert des sciences de la nature. Or, en quoi consistent ces deux esp
èces de lois ? Seront-elles vraiment de même, nature que les lois des sciences de la matière ? Pourront-elles enserrer la réalit
ont ils ne sont qu’une grossière représentation. Mais, dira-t-on, les sciences les plus parfaites ne supposent-elles pas des art
ignorance volontaire est, en psychologie, aussi légitime que dans les sciences précédentes. Celles-ci portent sur des phénomènes
ure une délimitation qu’elle ne comporte pas ? En ce qui concerne les sciences de la matière, l’événement a montré la légitimité
C’est que la psychologie physique poursuit un problème paradoxal. Les sciences positives, depuis les mathématiques jusqu’à l’his
sion et le calcul, on l’écarte ; la première seule fera l’objet de la science . Or, ce résidu, que les sciences précédentes ont
la première seule fera l’objet de la science. Or, ce résidu, que les sciences précédentes ont dû éliminer pour devenir positive
drait connaître scientifiquement. Cela est l’opposé de la méthode des sciences . Or, de deux choses l’une : ou l’on entend réduir
 : ou l’on entend réduire absolument le dedans qu’avaient réservé les sciences , et cette réduction aura, métaphysiquement, une i
e réduction aura, métaphysiquement, une influence rétroactive sur les sciences . Elle réduira leurs objets à des abstractions san
suivra la résolution que jusqu’à un certain point, ainsi que font les sciences . En ce cas, la science que l’on constituera sera
jusqu’à un certain point, ainsi que font les sciences. En ce cas, la science que l’on constituera sera aussi légitime que les
éflexes propres à réaliser la vie. Elles sont de nature à procurer la science et, par la science, l’empire sur les choses. L’êt
éaliser la vie. Elles sont de nature à procurer la science et, par la science , l’empire sur les choses. L’être doué d’une âme n
ntent dans le monde, comme le mécanicien applique les principes de sa science aux forces réelles que lui offre la nature. Rouss
la volonté humaine. Inversement Rousseau soutenait que le progrès des sciences , poursuivi pour lui-même, diminue le bonheur et c
rier, se supposent. Voilà donc l’idée de loi naturelle entrée dans la science sociale ; mais les publicistes dont nous venons d
premier dégagea nettement l’idée d’une sociologie analogue aux autres sciences . Pour lui, une loi sociale n’est plus l’expressio
us la loi des causes efficientes. Si donc la sociologie veut être une science comme les autres, les faits y doivent être reliés
onditions, non à des fins. Admettons que la sociologie doive être une science . Quelle en sera la forme ? Au temps où les scienc
gie doive être une science. Quelle en sera la forme ? Au temps où les sciences mathématiques étaient les plus développées, on vo
ées, on voulait que cette forme fût mathématique. Aujourd’hui que les sciences naturelles prennent un admirable essor, on se les
it pas de dire : la sociologie doit revêtir telle forme, elle ne sera science qu’à ce prix. La science est-elle une entité une
logie doit revêtir telle forme, elle ne sera science qu’à ce prix. La science est-elle une entité une et indivisible, et ne se
e entité une et indivisible, et ne se pourrait-il pas qu’il y eût des sciences véritablement différentes, possédant chacune son
oi physico-sociale ne satisfait pas complètement aux conditions d’une science rigoureusement positive. Pour faire rentrer vérit
e. Pour faire rentrer véritablement la sociologie dans le concert des sciences , il faudrait arriver à ne considérer les faits so
rables à l’analyse et irréductibles ; mais, à y regarder de près, les sciences inférieures supposent déjà de telles données. Il
vons analysé les divers types de lois naturelles que nous offrent les sciences , en nous plaçant au point de vue de ces sciences
que nous offrent les sciences, en nous plaçant au point de vue de ces sciences mêmes. Nous avons vu dans les lois les données fo
avons vu dans les lois les données fournies à la philosophie par les sciences , comme la science voit dans les faits les données
lois les données fournies à la philosophie par les sciences, comme la science voit dans les faits les données que lui fournit l
hui qu’il ne l’était encore au siècle dernier. Quand le domaine de la science proprement dite était peu étendu, on pouvait adme
qu’en dehors de ce domaine, il y avait place pour la liberté. Mais la science gagne chaque jour en étendue et en précision. Ell
nséquent soit déterminé et nécessité ? Comme, malgré ce progrès de la science , le sentiment de la liberté subsiste dans l’âme h
r à la destinée. C’est pourquoi les anciens professent qu’il y a deux sciences , dont la seconde ne peut rentrer dans la première
deux sciences, dont la seconde ne peut rentrer dans la première : la science de l’être, parfaite et stable comme son objet, et
ère : la science de l’être, parfaite et stable comme son objet, et la science du devenir, imparfaite et instable comme le deven
ience du devenir, imparfaite et instable comme le devenir même. Or la science moderne a pour caractère essentiel de tendre à ab
nscendantes, celle-ci incertaine. Intimement unies, elles fondent une science absolue de la réalité sensible elle-même. Les mat
de la réalité sensible elle-même. Les mathématiques communiquent à la science la nécessité; l’expérience, la valeur concrète. T
tutif ou simplement un principe régulateur et une idée directrice. La science établit-elle, ou se borne-t-elle à supposer que l
La fusion parfaite des mathématiques et de l’expérience, objet de la science moderne, se réalise-t-elle effectivement ? Parait
e consistant en mouvements, les choses satisfont aux conditions d’une science mathématico-expérimentale. Précise et rigoureuse
quantité et de la qualité peut-elle être exactement réalisée dans les sciences  ? On ne saurait l’affirmer. La science concrète q
exactement réalisée dans les sciences ? On ne saurait l’affirmer. La science concrète qui doit être la base de toutes les autr
e dire que la mécanique est à elle seule, au moins en droit, toute la science du réel. Car, dans l’état actuel de nos connaissa
la science du réel. Car, dans l’état actuel de nos connaissances, la science n’est pas une, mais multiple. La science, conçue
uel de nos connaissances, la science n’est pas une, mais multiple. La science , conçue comme embrassant toutes les sciences, n’e
as une, mais multiple. La science, conçue comme embrassant toutes les sciences , n’est qu’une abstraction. Ce qui nous est donné,
ciences, n’est qu’une abstraction. Ce qui nous est donné, ce sont des sciences , dont chacune, en même temps qu’elle tient aux au
t quelque chose de plus, puisqu’elle tend à procurer à un individu la science des choses, c’est-à-dire la connaissance des lois
e progrès, de justice et d’harmonie. Ainsi les objets des différentes sciences ne se laissent pas entièrement pénétrer par les m
t pénétrer par les mathématiques, et les lois fondamentales de chaque science nous apparaissent comme les compromis les moins d
athématiques de l’expérience. Il faut d’ailleurs distinguer entre les sciences physiques, qui s’unissent aisément aux mathématiq
sciences physiques, qui s’unissent aisément aux mathématiques, et les sciences biologiques, pour qui cette union est bien plus a
jet qui comporte sensiblement la détermination mathématique. Dans les sciences biologiques, on peut employer encore cette méthod
oi de l’analyse mathématique. Ainsi la forme mathématique imprime aux sciences un caractère d’abstraction. L’être concret et viv
orter. Ainsi nécessité et détermination sont choses distinctes. Notre science ne parvient pas à les fondre en une unité. En rés
rminisme ? C’est une généralisation et un passage à limite. Certaines sciences concrètes approchent de la rigueur mathématique :
part. Que si maintenant nous confrontons avec la forme actuelle de la science le témoignage de la conscience en faveur de la li
n’est pas mouvement peut directement déterminer un mouvement. Mais la science n’établit nullement la réalité de ce dualisme. El
alité de ce dualisme. Elle nous montre au contraire une hiérarchie de sciences , une hiérarchie de lois, que nous pouvons bien ra
ons bien rapprocher les unes des autres, mais non fondre en une seule science et en une loi unique. De plus elle nous montre, a
ar suite, la liberté qu’il s’attribuait n’avait de prise sur rien. La science moderne lui fit voir partout la loi, et il crut v
emps où il parlait. Les lois mécaniques de la nature, révélées par la science moderne, sont la chaîne qui lie le dehors au deda
écessité, elles nous affranchissent, et nous permettent d’ajouter une science active à la contemplation où les anciens s’étaien
21 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 33, que la veneration pour les bons auteurs de l’antiquité durera toujours. S’il est vrai que nous raisonnions mieux que les anciens » pp. 453-488
que celles des nôtres. Qu’on juge par l’état où sont aujourd’hui les sciences naturelles de combien notre siecle est déja plus
’art de raisonner, qui nous a fait faire tant de découvertes dans les sciences naturelles, est une source féconde en nouvelles l
oître les vieux préjugez, ainsi qu’elles les ont fait disparoître des sciences naturelles. Ces lumieres se communiqueront encore
oixante et dix ans dans tous les états de l’Europe, où l’étude de ces sciences qui perfectionnent tant la raison humaine fleurit
re humain ; cela n’empêche pas que nous ne raisonnions mieux dans les sciences que n’ont fait tous les hommes qui nous ont préce
s sur les hommes des temps passez, par l’état où sont aujourd’hui les sciences naturelles, et par l’état où elles étoient de leu
at où elles étoient de leur temps. Il est vrai, repondrai-je, que les sciences naturelles dont on ne sçauroit faire un trop gran
été, pour ainsi dire, regenerez. L’unique cause de la perfection des sciences naturelles, ou, pour parler avec précision, l’uni
lles, ou, pour parler avec précision, l’unique cause qui fait que ces sciences sont moins imparfaites aujourd’hui qu’elles ne l’
temps tout l’avantage que nous pouvons avoir sur les anciens dans les sciences naturelles. Il a mis en évidence plusieurs faits
un siecle vienne après un autre pour raisonner mieux que lui dans les sciences naturelles, à moins qu’il ne soit arrivé dans la
soit par l’expérience soit par la revelation, c’est-à-dire, dans les sciences naturelles et dans les differentes parties de la
ment les auteurs, mais qui ont beaucoup contribué à perfectionner les sciences naturelles. Secondement, je puis alléguer des pr
la superiorité qu’il peut avoir sur les siecles antérieurs, dans les sciences naturelles. Ces quatre découvertes, sçavoir, la c
zard. L’imprimerie, cet art si favorable à l’avancement de toutes les sciences , qui deviennent plus parfaites à mesure que les c
stronomie, la médecine, l’histoire des animaux, en un mot, toutes les sciences naturelles. Les grecs et les romains nous ont-ils
aux anciens, se sont ouvertes avant le temps où l’on prétend que les sciences aïent commencé d’acquérir la perfection qui fait
etius l’honneur de cette invention, qui seule a plus perfectionné les sciences naturelles que toutes les spéculations des philos
nt enrichi l’astronomie et l’histoire naturelle, et qui ont rendu ces sciences supérieures aujourd’hui à ce qu’elles étoient aut
nt eu perfectionné l’astronomie, l’astronomie a perfectionné d’autres sciences . Elle a perfectionné, par exemple, la géographie,
ie. La derniere des découvertes qui ont tant contribué à enrichir les sciences naturelles, est celle de la pesanteur de l’air. C
que je viens d’exposer, que les connoissances que nous avons dans les sciences naturelles, et que les anciens n’avoient pas, que
l s’est rencontré dans la maturité des temps, et quand le progrès des sciences naturelles étoit le plus rapide. Les lumieres res
servation à perfectionner l’anatomie. Il a même perfectionné d’autres sciences comme la botanique. Peut-on nier que la circulati
t solides, l’opinion qu’ils ont prise par choix ou par hazard, et les sciences naturelles ne font presque aucun progrès. Mais dè
que nous appellons esprit philosophique, devoit présider à toutes les sciences et à tous les arts ? N’ont-ils pas reconnu qu’ell
l’utilité que les orateurs mêmes pouvoient tirer de l’étude de cette science . N’y dit-il pas en termes formels, qu’une differe
erieure à la leur, parce que nous sommes plus sçavans qu’eux dans les sciences naturelles, c’est inferer que nous avons plus d’e
leur païs. Si nous sommes plus habiles que les anciens dans quelques sciences indépendantes des découvertes fortuites que le ha
le hazard et le temps font faire, notre superiorité sur eux dans ces sciences , vient de la même cause qui fait que le fils doit
métrie, il auroit fallu que les modernes nez avec du génie pour cette science , emploïassent leur temps et leurs talens à la déf
é la geométrie où ils l’ont poussée, s’ils n’eussent pas trouvé cette science en un état de perfection qui lui venoit d’avoir é
mper en plaçant les bornes que nous marquons à leurs progrès dans les sciences naturelles, où nous les plaçons. Les critiques n’
mber d’accord que la logique, que l’art de penser est aujourd’hui une science plus parfaite que ne l’étoit la logique des ancie
remier lieu qu’il n’est pas bien certain que l’art de penser soit une science plus parfaite aujourd’hui qu’il ne l’étoit aux te
onner, ce qu’est le poid d’une once ôté ou ajouté à un quintal. Cette science sert plutôt à nous apprendre comment on raisonne
nce des faits qui font qu’un homme raisonne mieux qu’un autre, et les sciences où les modernes raisonnent mieux que les anciens,
ici tant de professions differentes sous le nom de philosophie et de sciences , que je n’ose les nommer toutes. Il faut bien que
ur sentiment en toutes choses. On peut appliquer à l’état présent des sciences naturelles l’emblême du temps qui découvre toujou
22 (1865) La crise philosophique. MM. Taine, Renan, Littré, Vacherot
roit en possession d’une nouvelle méthode, elle essaye d’organiser la science philosophique, elle propose une théorie nouvelle
est distincte de la physiologie, et qu’elle est la base de toutes les sciences philosophiques. Bientôt cependant, il faut le rec
te œuvre plus modeste que brillante, on aura peut-être mieux servi la science qu’en bâtissant de fragiles hypothèses ; qu’il es
issant de fragiles hypothèses ; qu’il est de toute nécessité pour une science de connaître sa propre histoire, que cela est néc
et non dans l’opposition. Un esprit nouveau s’éveillait, l’esprit des sciences positives, qui se répandait avec une puissance in
r plaît ; d’autres encore l’éludent et lui interdisent l’entrée de la science . Enfin l’idée de Dieu est partout, même quand ell
tion, la divinité de Jésus en est une autre. Celle-ci appartient à la science religieuse, celle-là à la philosophie. La philoso
e la philosophie pose et veut résoudre est celle-ci : peut-on, par la science et la raison, découvrir l’existence et la nature
ophie n’est plus une recherche, c’est une cause ; elle n’est plus une science , c’est une foi. Qu’il y ait une certaine part de
morale ; mais quoi ! n’y aura-t-il plus de moraliste désormais, et la science morale disparaîtra-t-elle de la philosophie ? ou
s de Bentham ou d’Helvétius ? Comment peut-on accuser de sacrifier la science à la pratique l’homme qui a osé prononcer cette p
angement calomniée : « Le problème de l’âme, dans l’état actuel de la science , est un problème prématuré ! » Enfin M. Cousin, d
plus délicates et des plus élevées : la philosophie n’est-elle qu’une science comme une autre, une recherche, une analyse, une
tion. Il suit de ces faits que la philosophie n’est pas seulement une science et une recherche, mais qu’elle est une doctrine e
, et l’empêcher de tourner en croyances les vérités sur lesquelles la science n’apporte qu’une lumière incomplète. Ce n’est que
’apporte qu’une lumière incomplète. Ce n’est que dans l’absolu que la science et la foi pourraient se confondre ; jusque-là, on
s, qu’elles sont vides de sens et qu’il n’en doit rien rester dans la science . Alors voici mon doute, et où je cesse de compren
voulez, que les nôtres le sont également, car qui prétend posséder la science absolue ? Mais, au nom du ciel, ne nous ramenez p
culier, qu’il en est le fondement et pour ainsi dire la substance. La science n’est que la déduction à priori de tout ce qui es
au concret, d’après des lois nécessaires. Dans cette philosophie, la science expérimentale ne doit être que la servante de la
losophie, la science expérimentale ne doit être que la servante de la science spéculative, la nature doit se soumettre aux arrê
’il n’y a rien de réel que le phénomène, que le commencement de toute science est la sensation. Fort bien : mais avec qui somme
mis à l’universel devenir ! Il y a des points fixes, et l’objet de la science est de les déterminer. Ce sont là les côtés obscu
dirais presque la folie, est d’être précisément la vérité absolue, la science absolue. En effet, aucune philosophie dans aucun
il n’est qu’une catégorie de la pensée. En effet, il est le lien des sciences absolues ; mais les sciences absolues n’ont pas l
la pensée. En effet, il est le lien des sciences absolues ; mais les sciences absolues n’ont pas le réel pour objet. Il est l’a
ature est une sorte d’artiste qui agit par inspiration et sans aucune science . Les stoïciens l’avaient déjà dit en appelant le
continue. Or il y a deux passages infranchissables jusqu’ici à toute science , à toute analyse, à toute expérience, c’est le pa
doute, répondrai-je, nous y sommes prêts. Par exemple, le jour où la science trouvera moyen de démontrer la génération spontan
talent, l’un dans la critique littéraire, dont il essaie de faire une science , l’autre dans l’histoire religieuse. Pour mesurer
de la vie. J’accorde qu’il y a une philosophie qui sort de toutes les sciences particulières, et avec laquelle la philosophie ab
psychologie sans l’ethnologie, la métaphysique sans la physique ? Des sciences abstraites qui courent toujours le risque de se p
e veux faire entendre seulement que, tout en parlant sans cesse de la science pure et abstraite, ils n’ont été guère jusqu’ici
à ces lois idéales que les philosophes s’obstinent à exposer dans ces sciences vides et creuses que l’on appelle la morale et le
paux ont contribué à former la philosophie nouvelle : d’une part, les sciences exactes et positives ; de l’autre, la philosophie
cause, la substance, l’infini, — l’une tout imprégnée de l’esprit des sciences positives, n’admettant que ce qui est démontré et
ui parmi nous deux esprits éminents, recommandables entre tous par la science , par la sincérité, par le sérieux, par l’absence
le idée, la généralisation des données scientifiques fournies par les sciences positives. Sur ce terrain solide, elle appelle et
pourront suffire à l’objet de cette étude. Lorsque l’on considère la science contemporaine du dehors et sans être initié à son
côté on lit ou du moins l’on consulte les innombrables ouvrages où la science essaie de se rendre populaire et d’expliquer à to
on est tenté de croire que les deux caractères les plus saillants des sciences à notre époque sont l’esprit pratique, le goût de
levée. Tel est, je le répète, le spectacle que semblent présenter les sciences  ; mais ce n’est là que l’apparence des choses. Il
, que peut-être un peu plus de hardiesse en ce sens serait utile à la science elle-même. Ce qu’on ne saurait contester. ; c’est
e la division du travail, la force des choses toute seule a poussé la science dans une voie de généralisation et de synthèse vr
its particuliers ou d’applications commodes, et à un moment donné les sciences ont pu croire qu’il était temps d’opposer philoso
ndu. A la vérité, il y a aujourd’hui, il faut le dire, de la part des sciences (au moins dans l’école positive), une prétention
n’ont que les idées les plus confuses et les plus imparfaites sur la science qu’ils prétendent abolir et remplacer. Rien de pl
rétendent abolir et remplacer. Rien de plus facile que d’éliminer une science , lorsqu’on supprime purement et simplement les pr
les plus grands services en se contentant d’être une philosophie des sciences , au lieu de vouloir, comme elle le prétend hautem
truisent pas ce qu’il peut y avoir de fondé dans les réclamations des sciences contre la philosophie. — Eh quoi ! lui disent-ell
tre la philosophie. — Eh quoi ! lui disent-elles, vous voulez être la science des premiers principes et des premières causes et
primez purement et simplement la nature tout entière ! Vous faites la science de l’homme, et vous supprimez le corps humain, co
tote, ni Descartes, ni Leibniz, n’ont ainsi séparé la philosophie des sciences , ni l’étude de l’homme de l’étude du corps. Bossu
sique dans l’être humain. La philosophie allemande a également uni la science de la nature à la métaphysique. Enfin l’école éco
tte séparation, n’a cependant jamais fait entièrement abstraction des sciences physiques et mathématiques. Telles sont les objec
c’est-à-dire de s’isoler elle-même, sans communiquer avec les autres sciences . J’avoue qu’il me paraît bien difficile de ne pas
percevait pas de l’empire chaque jour plus étendu que conquièrent les sciences positives dans notre société, et des habitudes d’
ffisamment à leurs yeux, et les autres lui contestant le caractère de science , et opposant à son immobilité les progrès croissa
en même temps qu’à l’homme. Socrate a eu beau vouloir circonscrire la science dans le « connais-toi toi-même », Platon et Arist
connaissances morales et psychologiques. Elle chercherait à tirer des sciences extérieures une idée philosophique et raisonnée d
iculières de la matière organisée. Puis elle demanderait à toutes les sciences réunies, y compris les mathématiques, une idée sa
rait à fonder sur ces données non moins certaines que les données des sciences positives, le devoir, le droit, la liberté civile
s. Ainsi, en même temps que la philosophie, empruntant le secours des sciences positives, essaierait de s’élever à une notion ph
acrifierait son domaine propre, et ne serait plus que la servante des sciences objectives. La science du moi, qu’on peut trouver
propre, et ne serait plus que la servante des sciences objectives. La science du moi, qu’on peut trouver quelquefois, non sans
ue avantage que présente en théorie l’union de la métaphysique et des sciences , il est bien rare que dans la pratique elle donne
es, qu’on n’a pas le droit d’exiger de tous ceux qui se livrent à une science , on oublie que le domaine des sciences physiques
tous ceux qui se livrent à une science, on oublie que le domaine des sciences physiques et celui des sciences morales était bie
science, on oublie que le domaine des sciences physiques et celui des sciences morales était bien autrement restreint de leur te
et Leibniz n’ont cultivé profondément que les mathématiques. Dans les sciences philosophiques, ils se sont occupés presque exclu
ccupés presque exclusivement de métaphysique : morale, droit naturel, sciences politiques, économiques, philosophie des beaux-ar
itieux qui essaient cette union si désirable de la philosophie et des sciences . Si ce sont des philosophes possédant bien leur s
ophie et des sciences. Si ce sont des philosophes possédant bien leur science et leurs méthodes, c’est alors par les connaissan
eurs idées, sont vagues, superficielles, inexactes : par cette fausse science , ils indisposent les savants véritables et décons
ophie auprès d’eux. Si au contraire ils sont vraiment versés dans les sciences et en parlent avec exactitude et précision, ce so
ture sans métaphysique ? Elle n’est donc guère qu’une philosophie des sciences , et même, à ce dernier point de vue, je doute qu’
là une de ces qualités occultes dont vivait la scolastique, et que la science moderne tend partout à éliminer ? Que M. Littré v
fatal du savant, qui n’a pas trouvé de contre-poids dans l’étude des sciences psychologiques et morales, plus que tout cela peu
beaucoup d’esprits est péremptoire : « la métaphysique n’est pas une science  » ; mais il me semble qu’il faut y regarder de pl
s occupé les plus grands esprits. Tout dépend de la définition du mot science . Si l’on prend pour type absolu les sciences rigo
d de la définition du mot science. Si l’on prend pour type absolu les sciences rigoureusement démonstratives, par exemple les ma
physique et de la chimie, j’accorde que la métaphysique n’est pas une science  ; mais n’est-ce pas là une définition arbitraire
ue que l’on condamnera au nom d’une définition étroite, ce sera toute science morale en général, car ces sortes de sciences éch
n étroite, ce sera toute science morale en général, car ces sortes de sciences échapperont toujours aux procédés rigoureux des s
es sortes de sciences échapperont toujours aux procédés rigoureux des sciences exactes. L’histoire, par exemple, peut-elle être
eux des sciences exactes. L’histoire, par exemple, peut-elle être une science au même titre que l’astronomie et la chimie ? Non
l’esprit humain ; si vous ne l’osez faire, reconnaissez qu’il y a des sciences de diverse nature et de divers degrés. Pourquoi l
divers degrés. Pourquoi la métaphysique ne serait-elle pas une de ces sciences  ? Que si vous dites que le rapprochement est inex
que du relatif, proposition qui ne pourrait être démontrée que par la science même que vous excluez. D’ailleurs il faut disting
ore à titre d’idéologie. Mais enfin accordons (en prenant ce terme de science dans son sens le plus étroit) que la métaphysique
ience dans son sens le plus étroit) que la métaphysique n’est pas une science  : je ne vois pas encore ce que l’on en conclura.
métaphysique ? Alors faut-il donc supprimer tout ce qui n’est pas la science  ? C’est ce que je vous prierai de me démontrer. E
est ce que je vous prierai de me démontrer. Eh quoi ! en dehors de la science armée de tous ses procédés, il n’y a plus rien po
sique s’élever au-dessus de la raison vulgaire et prendre le titre de sciences . Nous prétendons qu’elles en ont le droit : vous
être, parce que, dans vos orgueilleuses et étroites définitions de la science , vous leur aurez interdit ce nom. S’il en est ain
philosophie est divisée en écoles et en systèmes, tandis que dans les sciences proprement dites on voit chaque jour augmenter le
rer de là une ligne de démarcation entre la philosophie et les autres sciences , on eût bien été obligé de reconnaître qu’elle av
et les lois démontrées, il n’y a rien, absolument rien, en dehors des sciences positives elles-mêmes, qui sont précisément l’ass
n nombre de traités toutes les vérités constatées dans chacune de ces sciences , vous avez la science en général, qui ne sera que
tes les vérités constatées dans chacune de ces sciences, vous avez la science en général, qui ne sera que la collection des sci
s, vous avez la science en général, qui ne sera que la collection des sciences particulières. Est-ce ainsi que vous l’entendez ?
n de semblable, elle n’est rien. Or les savants, dans chaque ordre de sciences , distinguent les théories des vérités constatées
hilosophie. Il est des esprits qui ont été élevés et nourris dans les sciences exactes et positives, et qui cependant éprouvent
instinct qu’avec les éléments qu’ils ont à leur portée. Ignorants des sciences psychologiques, n’ayant étudié que par le dehors
donc la métaphysique ou la psychologie. Ils croiront avoir fondé une science positive, tandis qu’ils n’ont fait qu’une métaphy
Ils s’attribuent l’autorité et l’infaillibilité qui appartiennent aux sciences proprement dites, aux sciences d’expérience et de
l’infaillibilité qui appartiennent aux sciences proprement dites, aux sciences d’expérience et de calcul ; mais cette autorité l
dispersion inévitable de leurs idées, dont les unes retourneront aux sciences positives, d’où elles sont issues, et les autres
s positives, d’où elles sont issues, et les autres iront retrouver la science philosophique, à laquelle elles appartiennent. Le
’esprit humain et dans la critique de l’entendement un fondement à la science du monde intellectuel et du monde moral. Ici ce n
ience du monde intellectuel et du monde moral. Ici ce n’est plus leur science qui proteste, c’est leur ignorance ; ce n’est plu
distingué et le plus fort ne doit pas être le plus populaire. Plus la science est élevée et sérieuse, moins elle est accessible
Ce goût des idées pures donne à son livre De la Métaphysique et de la Science , ouvrage plein de talent, quoique sans art, une s
’on n’est plus dans le domaine de la fantaisie, mais dans celui de la science . Ce n’est plus une agression volontaire, prémédit
tre confondu avec les athées, qu’il conserve la théodicée au rang des sciences philosophiques, et la place même en première lign
t la théodicée la cause finale. On demandera comment on peut faire la science d’un objet qui n’existe pas. M. Vacherot répond e
irconscrits, si ce ne sont pas là de purs idéaux. Et cependant quelle science plus solide et plus certaine que la géométrie ? O
plus solide et plus certaine que la géométrie ? On peut donc faire la science d’un objet qui n’existe pas, et cette science, lo
? On peut donc faire la science d’un objet qui n’existe pas, et cette science , loin d’être inférieure aux autres, leur sert au
type de la vérité, de la sainteté, de la justice et de la beauté. La science que je construis ainsi, tout idéale qu’elle est,
est pas moins vraie : elle sert de critérium et de phare à toutes les sciences psychologiques et morales, comme la géométrie à t
s sciences psychologiques et morales, comme la géométrie à toutes les sciences physiques. Telle est la doctrine de M. Vacherot,
lus à fond cette doctrine, reconnaissons le service qu’elle rend à la science philosophique en provoquant l’attention des métap
d’elle tout se renouvelait, critique historique, critique religieuse, sciences physiques et naturelles. Reconnaissons de bonne f
nt insuffisantes. Enfin on s’isolait de plus en plus du mouvement des sciences physiques, naturelles, historiques, qui touchent
ysiques, naturelles, historiques, qui touchent par tant de côtés à la science philosophique. » Rien de plus sensé que ces crit
pour les applications morales. Ces trois parties considérables de la science ne sont pas la science elle-même. Tous les princi
morales. Ces trois parties considérables de la science ne sont pas la science elle-même. Tous les principes ayant été ébranlés,
sans doute le jargon et le pédantisme ; mais la sévérité de la vraie science ne comporte que rarement les beautés et les agrém
l’éloquence. Enfin la philosophie ne doit pas oublier qu’elle est une science , et que le rôle, que le devoir même de la science
ier qu’elle est une science, et que le rôle, que le devoir même de la science est le progrès. C’est par là que la philosophie s
 : elle doit donc se développer progressivement, et, comme toutes les sciences , ajouter sans cesse de nouvelles lumières à celle
te excitation venue du dehors s’épuiserait bien vite et épuiserait la science elle-même, si celle-ci ne se renouvelait par une
aine. 3. Voyez la Revue des deux mondes du 15 février 1861. 4. Les sciences de la nature et les sciences historiques. (Voyez
deux mondes du 15 février 1861. 4. Les sciences de la nature et les sciences historiques. (Voyez la Revue des deux mondes du 1
23 (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre III. L’art et la science »
Livre III. L’art et la science I Force gens, de nos jours, volontiers age
soleil, c’est Dieu vu dans Homère. L’univers sans le livre, c’est la science qui s’ébauche ; l’univers avec le livre, c’est l’
agnifique et efficace de la poésie vue. Chose frappante à énoncer, la science rêvait, la poésie agit. Avec un bruit de lyre, le
e résultant de l’unité de loi, quoi de plus beau ? La poésie comme la science a une racine abstraite ; la science sort de là ch
de plus beau ? La poésie comme la science a une racine abstraite ; la science sort de là chef-d’œuvre de métal, de bois, de feu
es pieds marchent du pas cadencé d’une légion. Sans le nombre, pas de science  ; sans le nombre, pas de poésie. La strophe, l’ép
e, et il monte jusqu’au lieu des foudres. Pourtant, entre l’Art et la Science , signalons une différence radicale. La science es
ant, entre l’Art et la Science, signalons une différence radicale. La science est perfectible ; l’art, non. Pourquoi ? III
gements d’horizon. L’idéal, point. Or, le progrès est le moteur de la science  ; l’idéal est le générateur de l’art. C’est ce qu
t. C’est ce qui explique pourquoi le perfectionnement est propre à la science , et n’est point propre à l’art. Un savant fait ou
oublier un poëte. L’art marche à sa manière ; il se déplace comme la science  ; mais ses créations successives, contenant de l’
de l’immuable, demeurent ; tandis que les admirables à peu près de la science , n’étant et ne pouvant être que des combinaisons
contingent, s’effacent les uns par les autres. Le relatif est dans la science  ; le définitif est dans l’art. Le chef-d’œuvre d’
ui-même. Suprême. Telle est la loi, peu connue, de l’art. IV La science est autre. Le relatif, qui la gouverne, s’y impri
s ressemblantes au réel, constitue la certitude mobile de l’homme. En science , des choses ont été chefs-d’œuvre et ne le sont p
’œuvre et ne le sont plus. La machine de Marly a été chef-d’œuvre. La science cherche le mouvement perpétuel. Elle l’a trouvé ;
cherche le mouvement perpétuel. Elle l’a trouvé ; c’est elle-même. La science est continuellement mouvante dans son bienfait. T
acceptait hier est remis à la meule aujourd’hui. La colossale machine Science ne se repose jamais ; elle n’est jamais satisfait
peut-être trompé ; cherchons encore. Cette agitation est superbe. La science est inquiète autour de l’homme ; elle a ses raiso
e. La science est inquiète autour de l’homme ; elle a ses raisons. La science fait dans le progrès le rôle d’utilité. Vénérons
le progrès le rôle d’utilité. Vénérons cette servante magnifique. La science fait des découvertes, l’art fait des œuvres. La s
agnifique. La science fait des découvertes, l’art fait des œuvres. La science est un acquêt de l’homme, la science est une éche
ertes, l’art fait des œuvres. La science est un acquêt de l’homme, la science est une échelle, un savant monte sur l’autre. La
l’inventeur, Metzu, effacé. Cela est ainsi d’un bout à l’autre de la science . Végèce était comte de Constantinople, ce qui n’e
la paix, européenne d’abord, universelle ensuite, et voilà toute une science , la science militaire, qui s’évanouira. Pour cett
ropéenne d’abord, universelle ensuite, et voilà toute une science, la science militaire, qui s’évanouira. Pour cette science-là
toute une science, la science militaire, qui s’évanouira. Pour cette science -là, son perfectionnement, c’est sa disparition. L
Pour cette science-là, son perfectionnement, c’est sa disparition. La science va sans cesse se raturant elle-même. Ratures féco
Jean de Fouchy, le peu crédule secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences , il y a cent ans, eût hoché la tête si quelqu’un
arré de l’hypoténuse, le plus grand des mathématiciens, le père de la science exacte, et que vous, vous êtes un imbécile. Chrys
se, qui vivait vers la cent trentième olympiade, est une date dans la science . Ce philosophe, le même qui mourut, à la lettre,
cela en doutant de tout le reste. Tout ce long tâtonnement, c’est la science . Cuvier se trompait hier, Lagrange avant-hier, Le
re Sanchoniathon, et avant Sanchoniathon Hermès. Hermès, qui signifie science , comme Orphée signifie art. Oh ! l’admirable merv
e Kepler, Euler, Geoffroy Saint-Hilaire, Arago, n’ont apporté dans la science que de la lumière ; ils sont rares. Parfois la sc
pporté dans la science que de la lumière ; ils sont rares. Parfois la science fait obstacle à la science. Les savants sont pris
de la lumière ; ils sont rares. Parfois la science fait obstacle à la science . Les savants sont pris de scrupules devant l’étud
ontre Hipparque, est continué par l’inquisition contre Campanella. La science est l’asymptote de la vérité. Elle approche sans
, déesse, la colère d’Achille. La poésie vit d’une vie virtuelle. Les sciences peuvent étendre sa sphère, non augmenter sa puiss
24 (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre II : Règles relatives à l’observation des faits sociaux »
. I Au moment où un ordre nouveau de phénomènes devient objet de science , ils se trouvent déjà représentés dans l’esprit,
les religions. C’est que, en effet, la réflexion est antérieure à la science qui ne fait que s’en servir avec plus de méthode.
science de nos idées, de les analyser, de les combiner. Au lieu d’une science de réalités, nous ne faisons plus qu’une analyse
exemples ou de preuves confirmatoires ; ils ne sont pas l’objet de la science . Celle-ci va des idées aux choses, non des choses
autant mieux qu’on le croit plus transparent. Non seulement une telle science ne peut être que tronquée, mais elle manque de ma
ion est ainsi incitée à se détourner de ce qui est l’objet même de la science , à savoir le présent et le passé, pour s’élancer
recherche de la pierre philosophale. Cet empiétement de l’art sur la science , qui empêche celle-ci de se développer, est d’ail
ente naturelle de notre esprit qu’on la retrouve même à l’origine des sciences physiques. C’est elle qui différencie l’alchimie
ar ses seules forces et au gré de ses désirs. S’il en a été ainsi des sciences naturelles, à plus forte raison en devait-il être
me pour la sociologie. Les hommes n’ont pas attendu l’avènement de la science sociale pour se faire des idées sur le droit, la
osophiques, il tente d’appliquer son principe et d’en faire sortir la science qui y était contenue, ce sont des idées qu’il pre
que cette évolution existe, la réalité n’en peut être établie que la science une fois faite ; on ne peut donc en faire l’objet
utre façon. Il fait des sociétés, et non de l’humanité, l’objet de la science  ; seulement, il donne aussitôt des premières une
ation suffit à constater, puisqu’elle est formulée dès le début de la science comme un axiome. Et cependant, il est impossible
’humanité tend et doit tendre. Ce n’est pas seulement à la base de la science que se rencontrent ces notions vulgaires, mais on
t non la vue sommaire que nous en avons, qui forment la matière de la science , de même que la physique a pour objet les corps t
Et ce n’est pas seulement dans les problèmes les plus généraux de la science que cette méthode est suivie ; elle reste la même
reconnaître ceux qui satisfont à cette condition. Or, au début de la science , on n’est même pas en droit d’affirmer qu’il en e
une formule générale. La théorie ne pourrait donc venir que quand la science a été poussée assez loin. Au lieu de cela, on la
roit. Encore ces spéculations abstraites ne constituent-elles pas une science , à parler exactement, puisqu’elles ont pour objet
s traiter en qualité de data qui constituent le point de départ de la science . Les phénomènes sociaux présentent incontestablem
tériorité n’est qu’apparente, l’illusion se dissipera à mesure que la science avancera et l’on verra, pour ainsi dire, le dehor
te, elles prennent la place des faits et constituent la matière de la science . Aussi ni Locke, ni Condillac n’ont-ils considéré
s particuliers, toutes les méthodes nouvelles dont on a enrichi cette science ne sont que des moyens divers pour réaliser plus
en est, au fond, qu’une application. Si, au moment où il va fonder la science , Descartes se fait une loi de mettre en doute tou
ésolument l’emploi de ces concepts qui se sont formés en dehors de la science et pour des besoins qui n’ont rien de scientifiqu
ilité commune. Bien loin d’admettre que ces sentiments relèvent de la science , c’est à eux que l’on croit devoir s’adresser pou
a science, c’est à eux que l’on croit devoir s’adresser pour faire la science des choses auxquelles ils se rapportent. « Malheu
ailleurs — n’est, au fond, qu’un empirisme déguisé, négateur de toute science . Les sentiments qui ont pour objets les choses so
vées, c’est se condamner à une logomachie plus ou moins oratoire. Une science ainsi faite ne peut satisfaire que les esprits qu
lyses patientes et lumineuses de la raison. Le sentiment est objet de science , non le critère de la vérité scientifique. Au res
, non le critère de la vérité scientifique. Au reste, il n’est pas de science qui, à ses débuts, n’ait rencontré des résistance
ou moral, s’opposaient avec non moins de force à l’établissement des sciences physiques. On peut donc croire que, pourchassé de
sement des sciences physiques. On peut donc croire que, pourchassé de science en science, ce préjugé finira par disparaître de
sciences physiques. On peut donc croire que, pourchassé de science en science , ce préjugé finira par disparaître de la sociolog
est par cette définition initiale qu’est constitué l’objet même de la science , celui-ci sera une chose ou non, suivant la maniè
xplicative est plus haute, mais ils sont inconnus à cette phase de la science et ne peuvent être anticipés que si l’on substitu
me tout acte puni et nous faisons du crime ainsi défini l’objet d’une science spéciale, la criminologie. De même, nous observon
de toutes pièces des concepts nouveaux, appropriés aux besoins de la science et exprimés à l’aide d’une terminologie spéciale.
ut être faite que d’après une idée préconçue, puisque, au début de la science , aucune recherche n’a pu encore établir la réalit
e sa Criminologie, démontre fort bien que le point de départ de cette science doit être « la notion sociologique du crime28 ».
dont nous venons de donner la règle est placée au commencement de la science , elle ne saurait avoir pour objet d’exprimer l’es
liés aux propriétés fondamentales. Dans ces conditions, en effet, la science , après les avoir signalés, n’aurait aucun moyen d
s ; elles sont le premier et indispensable anneau de la chaîne que la science déroulera ensuite au cours de ses explications. P
extérieur des choses nous est donné, on peut donc dire en résumé : la science , pour être objective, doit partir, non de concept
en effet, il suffit de se représenter en quoi consiste l’œuvre de la science pour comprendre qu’elle ne peut pas procéder autr
es, vraies ou fausses, scientifiques ou non. Le point de départ de la science ou connaissance spéculative ne saurait donc être
a sensation est facilement subjective. Aussi est-il de règle dans les sciences naturelles d’écarter les données sensibles qui ri
s doute, en procédant ainsi, on laisse provisoirement en dehors de la science la matière concrète de la vie collective, et cepe
ivre une voie méthodique, il faut établir les premières assises de la science sur un terrain ferme et non sur un sable mouvant.
l est vrai que la complexité plus grande des faits sociaux en rend la science plus malaisée. Mais, par compensation, précisémen
ière venue, elle est en état de profiter des progrès réalisés par les sciences inférieures et de s’instruire à leur école. Cette
à désigner le premier par le même mot que le second et garder dans la science l’expression usitée dans la langue courante. Mais
25 (1890) L’avenir de la science « III » pp. 129-135
bsurde et pour chimérique ; mais, au nom du ciel, accordez-moi que la science seule peut fournir à l’homme les vérités vitales,
rités pussent venir d’ailleurs que de l’étude patiente des choses, la science élevée n’aurait plus aucun sens ; il y aurait éru
lus aucun sens ; il y aurait érudition, curiosité d’amateur, mais non science dans le noble sens du mot, et les âmes distinguée
é supérieure s’est chargée de les lui révéler détruisent également la science , en lui enlevant ce qui fait sa vie et sa valeur
t sa valeur véritable. Que reste-t-il, en effet, si vous enlevez à la science son but philosophique ? De menus détails, capable
e préoccupe avant tout des besoins religieux et moraux de l’homme. La science ne vaut qu’autant qu’elle peut rechercher ce que
avance que du premier mot jusqu’au dernier je n’y entendrai rien. La science n’est pas une dispute d’esprits oisifs sur quelqu
l faudrait de longues explications et de nombreuses restrictions : la science profane, dans un système quelconque de révélation
mis, ne peut être qu’une dispute 29. L’essentiel est donné ; la seule science sérieuse sera celle qui commentera la parole révé
ésultat est vrai, certainement vrai. Il n’y a là rien à faire pour la science , qui part du doute sans savoir où elle arrivera e
ait eu parmi les plus sincères croyants des hommes qui ont rendu à la science d’éminents services ; et, pour ne parler que des
e type du savant orthodoxe. Certes, il est impossible de demander une science de meilleur aloi, si on ne recherche que l’exacti
ité, si tout cela n’est conçu dans un but religieux et supérieur ? La science vraiment élevée n’a commencé que le jour où la ra
son prix en vue du résultat final. Il ne s’agit plus de jouer avec la science , d’en faire un thème d’insipides et innocents par
on, un respect que ne pouvaient connaître ceux qui ne faisaient de la science que par un côté d’eux-mêmes. Il faut être conséqu
ante contradiction, n’a-t-il pas vu dans son sein un développement de science purement rationaliste ? Kepler, Newton, Descartes
aliste ? Kepler, Newton, Descartes et la plupart des fondateurs de la science moderne étaient des croyants. Étrange illusion, q
-uns de ces grands hommes, cela s’expliquait par une vue bornée de la science et de son objet ; chez d’autres, comme chez Desca
er ici en controversiste, de prouver qu’il y a contradiction entre la science et la révélation : il me suffit qu’il y ait doubl
ble emploi pour trouver ma thèse actuelle. Dans un système révélé, la science n’a plus qu’une valeur très secondaire et ne méri
pas franc à vingt-cinq ans est un misérable), je ne conçois la haute science , la science comprenant son but et sa fin, qu’en d
vingt-cinq ans est un misérable), je ne conçois la haute science, la science comprenant son but et sa fin, qu’en dehors de tou
qu’en dehors de toute croyance surnaturelle. C’est l’amour pur de la science qui m’a fait briser les liens de toute croyance r
roclamé sans autre maître que la raison, j’ai posé la condition de la science et de la philosophie. Si une âme religieuse en li
cence, la germination superficielle d’un fond identique et vivant. La science vraiment digne de ce nom n’est donc possible qu’à
exible progrès, renverser l’une après l’autre toutes les idoles de la science incomplète, toutes les superstitions du passé. C’
l’envisagent les supernaturalistes modernes, lesquels, forcés par la science , qu’ils n’osent froisser assez hardiment, d’admet
étrange. Ce n’est pas d’un raisonnement, mais de tout l’ensemble des sciences modernes que sort cet immense résultat : il n’y a
l’humanité, c’est la culture moderne. Mettez l’esprit au niveau de la science , nourrissez-le dans la méthode rationnelle, et, s
tent les préjugés d’être oubliés, sitôt que le préjugé n’est plus. La science positive et expérimentale, en donnant à l’homme l
force et de stabilité, l’islamisme périra par l’influence seule de la science européenne, et ce sera notre siècle qui sera dési
La jeunesse d’Orient, en venant dans les écoles d’Occident puiser la science euro-péenne, emportera avec elle ce qui en est le
siste vivement sur les déplorables erreurs qui déparent nos livres de science , comme le mouvement de la terre, etc., et ne rega
elle des Grecs aux yeux des Arabes du IXe et du Xe siècle, mais notre science , qui, comme celle des Grecs, n’ayant aucun cachet
et cette chose est la vérité, c’est que la brièveté du symbole de la science n’est qu’apparente, que ses contradictions ne son
manière, bien qu’ils puissent sentir très différemment. Sans doute la science ne formule pas ses résultats comme la théologie d
 : c’est les fausser que de leur appliquer ces moules inflexibles des sciences mathématiques, qui ne conviennent qu’à des vérité
it ne s’exprime pas par une théorie analytique, où chaque point de la science est successivement élucidé. Ce n’est ni par Oui,
. Je le dis en toute franchise. Je n’ai pas et je ne crois pas que la science puisse donner un ensemble de propositions délimit
ègle étroite qui fait naître l’équivoque. Pourquoi le droit est-il la science de l’équivoque ? C’est qu’on y est limité de tout
é, il subtilise. Je suis persuadé que, si les esprits cultivés par la science rationnelle s’interrogeaient eux-mêmes, ils trouv
dans le champ de la nature humaine, ne chercher l’absolu que dans la science et renoncer à ces timides palliatifs qui ne font
pape. On parle beaucoup de l’accord de la raison et de la foi, de la science et de la révélation, et quelques pédants, qui veu
trop clair qu’elle est maîtresse, qu’elle n’a pas à pactiser avec la science , que celle-ci n’a qu’à plier bagage devant cette
te parole révélée seront supérieurs en droit aux investigateurs de la science humaine, ou plutôt ils seront la seule puissance
nt être contraire à elle-même, on reconnaîtra volontiers que la bonne science ne saurait contredire la révélation. Mais comme c
révélation. Mais comme celle-ci est infaillible et plus claire, si la science semble la contredire, on en conclura qu’elle n’es
ience semble la contredire, on en conclura qu’elle n’est pas la bonne science et on imposera silence à ses objections  Que si,
s poétiques, qui auront cru atteindre au sens vrai des choses sans la science , apparaîtront alors comme chimériques ; et les au
quer des procédés plus indulgents. L’histoire semble élever contre la science , la critique, le rationalisme, la civilisation, t
e ces hommes qu’on peut de bonne foi opposer comme une objection à la science et à la philosophie ? Est-ce de trop savoir qui l
les aux grandes choses ? Eux, fermés à toute idée ; eux, n’ayant pour science que celle d’un monde factice ; eux, n’ayant pour
semble à celle de cette triste époque. Mais rien n’est supérieur à la science et à la grande civilisation purement humaine, et
ne cause d’affaiblissement physique et moral ; dans l’état normal, la science sera mère de la force. La science n’étant guère a
e et moral ; dans l’état normal, la science sera mère de la force. La science n’étant guère apparue jusqu’ici que sous la forme
la plupart des arguments que l’on allègue pour faire l’apologie de la science et de la civi-lisation modernes, envisagées en el
la foi de ce siècle. » À côté d’un dogmatisme théologique qui rend la science inutile et lui enlève sa dignité, il faut placer
ce. Or il est clair que le bon sens ainsi entendu ne peut suppléer la science dans la recherche de la vérité. Observez d’abord
. Les esprits délicats et fins sont seuls faits pour le vrai dans les sciences morales et historiques, comme les esprits exacts
ncer ! Le ton suffisant qu’il se permet vis-à-vis des résultats de la science et de la réflexion est une des plus sensibles aga
ate et faible voix. On n’est donc jamais recevable à en appeler de la science au bon sens, puisque la science n’est que le bon
c jamais recevable à en appeler de la science au bon sens, puisque la science n’est que le bon sens éclairé et s’exerçant en co
e par la culture à tout ce qu’elle peut être. 29. Qu’est-ce que la science du Moyen Âge, si ce n’est une dispute ? La disput
. Voulez-vous un type de cette manière irrévérencieuse de traiter la science , de la prendre comme un jeu d’esprit, bon à délas
dition d’immenses services, mais ne constituent pas l’amour pur de la science . 31. Supposé que les égards de Descartes pour la
haque race les façonne sur son propre modèle. 34. Déjà l’étude de la science et de la philosophie grecques avait produit chez
awi, où se trouvent réunies les plus fines vues de l’Allemagne sur la science des langues, cet essai serait traduit en français
26 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre premier. Des principes — Chapitre IV. De la méthode » pp. 81-92
reste dans ce premier livre à examiner la méthode que doit suivre la Science nouvelle. Si, comme nous l’avons dit dans les axi
la Science nouvelle. Si, comme nous l’avons dit dans les axiomes, la science doit prendre pour point de départ l’époque où com
doit prendre pour point de départ l’époque où commence le sujet de la science , nous devons, pour nous adresser d’abord aux phil
affaires du monde par la Providence, conserve la société humaine. La science nouvelle sera donc sous l’un de ses principaux as
de civil qu’ils auraient dû chercher les preuves de la Providence… La Science nouvelle sera, pour ainsi parler, une démonstrati
es. Dans la contemplation de cette Providence éternelle et infinie la Science nouvelle trouve des preuves divines qui la confir
me 14) ; or l’explication de la nature des choses est le propre de la science . Enfin cette explication de leur nature se confir
 14, 15.) Pour arriver à trouver cette nature des choses humaines, la Science nouvelle procède par une analyse sévère des pensé
me 11). Ainsi considérée sous le second de ses principaux aspects, la Science nouvelle est une histoire des idées humaines, d’a
ir procéder la métaphysique de l’esprit humain. S’il est vrai que les sciences doivent commencer au point même où leur sujet a c
leur sujet a commencé (axiome 104), la métaphysique, cette reine des sciences , commença à l’époque où les hommes se mirent à pe
hronologie et de la géographie métaphysiques qui lui sont propres, la science nouvelle applique une Critique pareillement métap
stinée des nations a dû, doit et devra suivre le cours indiqué par la Science nouvelle, quand même des mondes infinis en nombre
t l’éternité ; hypothèse indubitablement fausse. De cette manière, la Science nouvelle trace le cercle éternel d’une histoire i
s, leur décadence et leur fin. Nous dirons plus : celui qui étudie la Science nouvelle, se raconte à lui-même cette histoire id
ouver dans les modifications de l’âme humaine, celui qui médite cette science s’en crée à lui-même le sujet. Quelle histoire pl
où la même personne est à la fois l’acteur et l’historien ? Ainsi la Science nouvelle procède précisément comme la géométrie,
rée et contemple en même temps le monde idéal des grandeurs ; mais la Science nouvelle a d’autant plus de réalité que les lois
ence de toutes les nations (axiome 9). Ainsi sous un autre aspect, la science nouvelle devient une philosophie de l’autorité, s
éclairés.   Telles sont les preuves philosophiques qu’emploiera cette science . Les preuves philologiques doivent venir en derni
rands débris qui nous restent de l’antiquité, jusqu’ici inutiles à la science , parce qu’ils étaient négligés, mutilés, dispersé
ons tout ce qui s’est dit en général pour établir les principes de la Science nouvelle. Ces principes sont la croyance en une P
27 (1915) La philosophie française « I »
. Nous n’essaierons pas de résumer sa doctrine : chaque progrès de la science et de la philosophie permet d’y découvrir quelque
r un lamarckisme perfectionné. C’est dire que la France a fourni à la science et à la philosophie, au XVIIIe siècle, le grand p
élaborèrent en France, au cours du XVIIIe siècle, les principes de la science politique en général, et plus particulièrement le
i les trois siècles précédents avaient vu naître et se développer les sciences abstraites et concrètes de la matière inorganique
physique et chimie, — le XIXe siècle devait approfondir en outre les sciences de la vie : vie organique et même, jusqu’à un cer
tion à la médecine expérimentale de Claude Bernard 20 a été, pour les sciences concrètes de laboratoire, ce que le Discours de l
ire, ce que le Discours de la méthode de Descartes avait été pour les sciences plus abstraites. C’est l’œuvre d’un physiologiste
définiment. Ni les faits ni les idées ne sont donc constitutifs de la science  : celle-ci, toujours provisoire et toujours, en p
tres, Claude Bernard a devancé les théoriciens « pragmatistes » de la science . Le Cours de philosophie positive d’Auguste Comte
a philosophie moderne. L’idée, simple et géniale, d’établir entre les sciences un ordre hiérarchique qui va des mathématiques à
naissance de l’homme social étant à ses yeux le point culminant de la science et l’objet par excellence de la philosophie. Ajou
bien séduisante aussi, bien adaptée au siècle qui avait revivifié les sciences historiques, était la conception doublement optim
un succédané de la philosophie et de la religion. Cette même foi à la science — aux sciences qui étudient l’homme — se retrouve
e la philosophie et de la religion. Cette même foi à la science — aux sciences qui étudient l’homme — se retrouve chez Taine 24,
ernière psychologie, cultivée aujourd’hui dans bien des pays, est une science d’origine française, qui est restée éminemment fr
d’Auguste Comte aussi (en tant qu’elle affirme l’irréductibilité des sciences les unes aux autres) on pourrait rapprocher la th
latif à l’homme, de relatif aux exigences et aux préférences de notre science , dans le réseau de lois que notre pensée étend su
ressemblances extérieures, d’un esprit différent : sa critique de la science est liée à des vues personnelles, profondes, sur
ard a été de maintenir en face l’une de l’autre la métaphysique et la science , comme deux formes également légitimes de la pens
la signification de ces thèses, en les rapprochant des données de la science positive, et surtout en les faisant précéder d’un
de son temps 36. Conduit à la philosophie, lui aussi, par l’étude des sciences , et en particulier par les mathématiques, Cournot
le terrain de l’expérience et pour constituer, en faisant appel à la science et à la conscience, en développant la faculté d’i
losophie, ainsi entendue, est susceptible de la même précision que la science positive. Comme la science, elle pourra progresse
st susceptible de la même précision que la science positive. Comme la science , elle pourra progresser sans cesse en ajoutant le
ais elle visera en outre — et c’est par là qu’elle se distingue de la science — à élargir de plus en plus les cadres de l’enten
s travaux du même genre, se rapportant aux différentes branches de la science , et rédigés par divers auteurs, il fera partie d’
t rédigés par divers auteurs, il fera partie d’un ouvrage intitulé La Science française, qui paraîtra prochainement à la librai
rson et de Brunschvicg, appartiennent tout à la fois à la théorie des sciences et à la philosophie générale. Nous en dirions aut
tec on trouve une interprétation et une extension mécanistiques de la science positive. Nous ne pouvons non plus parler de l’es
28 (1890) L’avenir de la science « XX »
de croire que, dans ce qui précède, j’aie eu l’intention d’engager la science à descendre de ses hauteurs pour se mettre au niv
ce à descendre de ses hauteurs pour se mettre au niveau du peuple. La science populaire m’est profondément antipathique, parce
e. La science populaire m’est profondément antipathique, parce que la science populaire ne saurait être la vraie science. On li
antipathique, parce que la science populaire ne saurait être la vraie science . On lisait sur le fronton de telle école antique 
s’il ne sait l’esprit humain, l’histoire, les littératures, etc. » La science perd toute sa dignité quand elle s’abaisse à ces
ésirable que la masse du genre humain s’élevât à l’intelligence de la science  ; mais il ne faut pas que la science s’abaisse po
s’élevât à l’intelligence de la science ; mais il ne faut pas que la science s’abaisse pour se faire comprendre. Il faut qu’el
ongue culture intellectuelle à toutes les finesses de la critique. La science et la philosophie doivent conserver leur haute in
ectivité, sans s’embarrasser d’aucune forme populaire ou mondaine. La science de salon est tout aussi peu la vraie science que
opulaire ou mondaine. La science de salon est tout aussi peu la vraie science que la science des petits traités pour le peuple.
daine. La science de salon est tout aussi peu la vraie science que la science des petits traités pour le peuple. La science se
la vraie science que la science des petits traités pour le peuple. La science se dégrade, du moment où elle s’abaisse à plaire,
n’y est point comprise comme une chose religieuse ; que la poésie, la science , la littérature y sont envisagées comme un art de
t arriver qu’un tel état de choses avilît la littérature, l’art et la science . Le goût du riche, en effet, faisant le prix des
ce sont là bien plutôt des obstacles. Celui qui consacre sa vie à la science peut se tenir assuré de mourir dans la misère, s’
misère, s’il n’a du patrimoine, ou s’il ne peut trouver à utiliser sa science , c’est-à-dire s’il ne peut trouver à vivre en deh
sa science, c’est-à-dire s’il ne peut trouver à vivre en dehors de la science pure. Remarquez, en effet, que quand un homme vit
e vit de son travail intellectuel, ce n’est pas généralement sa vraie science qu’il fait valoir, mais ses qualités inférieures.
que pour des princes et seigneurs, et ne trouva pas d’éditeur pour sa Science nouvelle. Tant il est vrai que ce n’est pas la va
29 (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Plan, d’une université, pour, le gouvernement de Russie » pp. 433-452
e ; elle s’instruisit et devint florissante : lorsque les arts et les sciences s’en éloignèrent, que devint-elle ? Barbare. Tel
s instruits se cherchent ; ils aiment à se voir et à s’entretenir. La science éveille le désir de la considération. On veut êtr
umières, sont de convention, l’on se tromperait ; elles tiennent à la science des mœurs comme la feuille tient à l’arbre qu’ell
emande le plan d’une université ou d’une école publique de toutes les sciences . L’objet est de la plus grande importance, la tâc
qui devrait en être le corollaire. Partout la liaison essentielle des sciences ou ignorée ou négligée. Pas le moindre soupçon qu
utumer la jeunesse à la pratique éclairée des vertus et l’initier aux sciences par manière de passe-temps ; oui, certes, il faud
cherchons pas à arracher toutes les épines du chemin qui conduit à la science , à la vertu et à la gloire ; nous n’y réussirions
la Gloire est situé au sommet d’un roc escarpé, à côté de celui de la Science . Le chemin qui aboutit à la vertu et au bonheur e
n’y dansait pas supérieurement le menuet. Assez versé dans toutes les sciences pour en connaître le prix, pas assez profond dans
s par l’État les initient à la connaissance élémentaire de toutes les sciences . Je dis indistinctement, parce qu’il serait aussi
savoir ; le goût des futilités scolastiques passa, celui de la vraie science parut, et tous les grands hommes des siècles suiv
aient faire de mieux. L’Europe entière était barbare. Il n’y avait ni sciences ni arts. Tout ce qui en avait existé autrefois ét
Dans ces circonstances, quel parti prendre ? Celui de s’occuper de la science des mots ou de l’étude des langues, clef de ces v
tiré ce qu’ils contenaient de richesses ; depuis que les arts et les sciences ont fait des progrès immenses ; que la science s’
s que les arts et les sciences ont fait des progrès immenses ; que la science s’est mise à parler vulgairement, et que les idio
nctement tous les sujets d’un empire, s’ouvrît par une étude, par une science qui ne conviendrait qu’à la moindre partie d’entr
me, ni de malebranchisme, ni de leibnitzianisme ; le goût de la vraie science règne de toutes parts ; les connaissances en tout
ervation, je reviens à la comparaison que j’ai faite d’un cours de la science universelle à une grande avenue à l’entrée de laq
ant à mesure que le nombre de mes auditeurs diminue. Je classerai les sciences et les études, comme notre historien naturaliste,
re, occupent d’après sa méthode un rang d’autant plus éloigné dans la science , qu’ils sont plus loin de nous dans la nature, et
e sans interrompre Rouelle ni Darcet15. Division commune à toute science et à tout art. Dans toute science ainsi que da
5. Division commune à toute science et à tout art. Dans toute science ainsi que dans tout art il y a trois parties très
es conséquences qu’on en a déduites, sa théorie ; l’application de la science à l’usage, sa pratique. L’érudition ou l’historiq
’érudition ou l’historique plus ou moins étendu appartient à tous. La science ou la somme des connaissances qui la constituent,
l’Encyclopédie, rangeant tous les faits sous la mémoire ; toutes les sciences sous la raison ; tous les arts d’imitation sous l
. Il est encore deux points de vue sous lesquels on peut embrasser la science universelle, points de vue très-généraux, l’homme
ralistes en vers et en prose, des jurisconsultes, des politiques ; la science de la robe, de l’épée et de l’église ; mais combi
Ce plan n’offre qu’une seule difficulté, c’est que la liaison d’une science avec celle qui la précède, son enchaînement natur
ureusement cette contradiction ne se présente qu’une fois ; encore la science que l’enseignement des connaissances amène dans u
ce petit écrit. J’exposerai l’ordre selon lequel j’estime que les sciences devraient être enseignées dans une école publique
tat de saisir les premiers principes de l’arithmétique, de toutes les sciences la plus utile et la plus aisée. Je suppose que ce
nt qu’il faut admettre ou éloigner un enfant d’une école publique des sciences . Les enfants ne sont pas tous en état de marcher
stoire. La géographie. La chronologie et les premiers principes de la science économique, ou de l’emploi le plus avantageux de
thologie. La géographie. La chronologie. Les premiers principes de la science économique ou de l’emploi de son temps et de ses
culté de théologie. Ces trois dernières facultés ayant pour objet des sciences et des professions particulières, c’est dans la p
parallèlement. Le premier cours, divisé en huit classes, comprend les sciences mathématiques, les sciences naturelles, les scien
urs, divisé en huit classes, comprend les sciences mathématiques, les sciences naturelles, les sciences logiques, les langues et
es, comprend les sciences mathématiques, les sciences naturelles, les sciences logiques, les langues et la rhétorique. Le second
e et révélée, l’histoire, la géographie, les premiers principes de la science économique. Le troisième cours ne se compose que
30 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Discours sur le système et la vie de Vico » pp. -
orains de Vico ; essayons plutôt de l’expliquer, et de montrer que La Science nouvelle n’a été si négligée pendant le dernier s
. Il a déjà le sentiment de bien des vérités, il n’en a pas encore la science . Il faut qu’un Socrate, un Descartes, viennent lu
par conséquent recommandait l’étude de l’histoire et des langues. Les sciences qui, au moyen âge, s’étaient réfugiées et confond
ritique nouvelle, et qui accorderait la philosophie et l’histoire, la science et la religion.   Néanmoins, on aurait peine à co
t où il travaillait, et où il conçut peut-être la première idée de La Science nouvelle. « Lorsque Vico revint à Naples (c’est
s ruisseaux de Pétrarque. On cultivait même peu la langue latine. Les sciences , les lettres étaient également languissantes. »
ontre tout le chemin qu’il avait encore à parcourir pour arriver à La Science nouvelle : c’est qu’il rapporte la sagesse de la
st-à-dire la raison, reçoit de Dieu la lumière du vrai éternel. Toute science vient de Dieu, retourne à Dieu, est en Dieu4. » E
tulés : Unité de principe du droit universel, 1720 ; — Harmonie de la science du jurisconsulte (De constantiâ jurisprudentis),
n seul ouvrage qui parut, en 1725, sous le titre de : Principes d’une science nouvelle, relative à la nature commune des nation
aux principes du droit naturel des gens. Cette première édition de La Science nouvelle, est aussi le dernier mot de l’auteur, s
idéal dans lequel tourne le monde réel, voilà l’objet de la nouvelle science . Elle est tout à la fois la philosophie et l’hist
de la société. Jusqu’ici on n’a parlé que de théologie naturelle ; la Science nouvelle est une théologie sociale, une démonstra
e temps et de lieux, dans l’uniformité des idées divines ? Les autres sciences s’occupent de diriger l’homme et de le perfection
e des principes de la civilisation d’où elles sont toutes sorties. La science qui nous révélerait ces principes, nous mettrait
sagesse instinctive ; et l’on ne s’écarterait des principes de cette science de l’humanisation, qu’en abdiquant le caractère d
en abdiquant le caractère d’homme, et se séparant de l’humanité.   La Science nouvelle puise à deux sources : la philosophie, l
mple le vrai par la raison ; la philologie observe le réel ; c’est la science des faits et des langues. La philosophie doit app
, sans l’abandonner à sa corruption. Ainsi nous fermons l’école de la Science nouvelle aux stoïciens qui veulent la mort des se
pression plus sublime encore, fœdera generis humani . La philologie, science du réel, science des faits historiques et des lan
lime encore, fœdera generis humani . La philologie, science du réel, science des faits historiques et des langues, fournira le
nce des faits historiques et des langues, fournira les matériaux à la science du vrai, à la philosophie. Mais le réel, ouvrage
nité des savants qui mettent leur gloire à reculer l’origine de leurs sciences favorites. Frappé de l’heureux instinct qui guida
re aux hommes ses volontés. L’intelligence de cette langue devint une science , sous les noms de divination, théologie mystique,
leur erreur un principe d’ordre et de conduite. La jurisprudence, la science de ce droit divin, ne pouvait être que la connais
e nous suivons librement. Répétons donc ici le premier principe de la Science nouvelle : les hommes ont fait eux-mêmes le monde
pour faire connaître quel fut le sort de l’auteur et de l’ouvrage. La Science nouvelle eut quelque succès en Italie, et la prem
lettres flatteuses. Des savants de Venise qui voulaient réimprimer La Science nouvelle dans cette ville, lui persuadèrent d’écr
uris principio dans la Bibliothèque universelle, ne parla point de La Science nouvelle. Le Journal de Trévoux en fit une simple
hez lui des leçons de langue latine. Au moment même où il achevait La Science nouvelle, il concourut pour une chaire de droit,
de la place que je demandais, il m’a donné l’occasion de composer la Science nouvelle. Le dirai-je ? je me trompe peut-être, m
oésie élégiaque, le manuscrit des notes sur la première édition de la Science nouvelle, avec l’inscription suivante : AU TIBULL
vengeance de ses détracteurs. C’est ainsi qu’il en vint à trouver la Science nouvelle… Depuis ce moment il crut n’avoir rien à
a supposer tracée d’avance. D’abord la nécessité d’embrasser toute la science qu’il enseignait, l’obligea de s’occuper du droit
stice naturelle, et tirés de l’intention du législateur ; mais que la science du juste enseignée par les philosophes est fondée
la cité ; qu’ainsi l’on n’apprend dans les écoles que la moitié de la science du droit. » La morale le ramena à la métaphysiqu
r être utile à la médecine ; mais il se garda bien de s’occuper d’une science qui ne servait de rien à la philosophie de l’homm
que. L’homme, dit-il dans celui de 1699, doit embrasser le cercle des sciences  ; qui ne le fait pas, ne le veut pas sérieusement
us exciter à embrasser dans nos études l’universalité des arts et des sciences , et nous indiquer l’ordre naturel dans lequel nou
Unité de principe du droit, qui lui-même a fourni les matériaux de La Science nouvelle. Le premier ouvrage considérable de Vico
de tous les ouvrages de Vico celui dont il a le moins profité dans la Science nouvelle. Rien de plus ingénieux que ses réflexio
ions. Le résultat de ce nouveau travail fut la première édition de la Science nouvelle, qui parut en 1725. La Science nouvelle
ut la première édition de la Science nouvelle, qui parut en 1725. La Science nouvelle fut attaquée par les protestants et par
ges. Ce frontispice est une sorte de représentation allégorique de La Science nouvelle. Debout sur le globe terrestre, la Métap
vec une injuste sévérité, il faut se rappeler qu’au temps de Vico, la science mythologique était encore frappée de stérilité pa
ème. Dans cette lettre curieuse, Vico explique le peu de succès de La Science nouvelle. On y trouve le passage suivant : « Je s
btenu la chaire de droit, ce qui lui a donné le loisir de composer La Science nouvelle (Voy. l’avant-dernière page du discours.
, c’est dans sa prose, c’est dans son grand poème philosophique de la Science nouvelle, que Vico rappelle la profondeur et la s
95 ; enfin un épithalame dans lequel il met plusieurs des idées de La Science nouvelle, dans la bouche de Junon. Nous ne nous a
rs). C’est une réponse au cardinal Filippo Pirelli, qui avait loué La Science nouvelle dans un sonnet. « Le destin s’est armé c
c’est qu’en plusieurs endroits Vico déclare que le sujet propre de la Science nouvelle, c’est la nature commune aux nations, et
Nulle part il ne s’est plus abandonné à l’enthousiasme qu’inspire la science considérée dans son ensemble et dans son harmonie
). — Joignez-y Herder, dans ses opuscules, et Wolf dans son Musée des sciences de l’antiquité (tome I, page 555). Ce dernier n’a
iquité (tome I, page 555). Ce dernier n’a extrait que la partie de La Science nouvelle relative à Homère. — Aucun Anglais, aucu
, M. Salfi est le premier qui ait appelé l’attention du public sur la Science nouvelle, dans son Éloge de Filangieri, et dans p
que à l’usage des commençants. — Lettre académique (sur l’utilité des sciences , contre le paradoxe de J.-J. Rousseau), 1764. — L
e, ordonatrice. On estime le dernier chapitre, Considérations sur les sciences et les arts). — Traité des sciences métaphysiques
chapitre, Considérations sur les sciences et les arts). — Traité des sciences métaphysiques, 1764 (divisé en cosmologie, théolo
764 (divisé en cosmologie, théologie, anthropologie). — Dicéosine, ou science des droits et des devoirs de l’homme, 1767 ; ouvr
e, il méditait deux ouvrages ; le premier eût été intitulé : Nouvelle science des sciences ; le second : Histoire civile, unive
it deux ouvrages ; le premier eût été intitulé : Nouvelle science des sciences  ; le second : Histoire civile, universelle et per
l détruisit un travail fort remarquable, dit-on, sur le système de la Science nouvelle. L’infortuné Mario Pagano (né en 1750, m
des lois, des mœurs, de la poésie, etc. Le caractère religieux de la Science nouvelle a disparu. Les explications physiologiqu
moins les Essais politiques sont encore le meilleur commentaire de la Science nouvelle. Voici les points principaux dans lesque
1817, un ouvrage intitulé : Essai sur la nature et la nécessité de la science des choses et histoires humaines. Nous n’entrepre
. Plan d’histoire universelle. Progrès et décadences alternatives des sciences et des arts. Pensées détachées. Ces divers morcea
mer d’un même esprit tout le savoir divin et humain, de sorte que les sciences se donnassent la main, pour ainsi dire, et qu’une
uvrage est le seul dont Vico n’ait point transporté les idées dans la Science nouvelle. Nous en donnerons prochainement une tra
uis tombé dans certaines matières... — Dans la première édition de la Science nouvelle, j’errais, sinon dans la matière, au moi
nt naturellement unis entre eux. Je parlais de la méthode propre à la Science nouvelle, en la séparant des principes des idées
s idées et des principes des langues. » Additions à une préface de la Science nouvelle, publiées avec d’autres pièces inédites
Vico, 1736, in-4º. — Quatorze lettres sur le troisième principe de la science nouvelle, relatif à l’origine du langage ; ouvrag
endres au vent. M. Colangelo. Essai de quelques considérations sur la Science nouvelle, dédié à M. Louis de Médicis, ministre d
31 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre second. Philosophie. — Chapitre premier. Astronomie et Mathématiques. »
nce. Par philosophie, nous entendons ici l’étude de toutes espèces de sciences . On verra qu’en défendant la religion, nous n’att
la pensée, et qu’il est propre à l’expansion des sentiments. Dans les sciences , ses dogmes ne s’opposent à aucune vérité naturel
? Il suffit que le christianisme lui-même ne prononce rien contre les sciences , pour que nous soyons fondés à soutenir notre pre
Ô Dieu ! quels abus, quels mécomptes nous trouverions en notre pauvre science 144 ! Les anciens législateurs, d’accord sur ce
artistes146. Ces prétendues persécutions du christianisme contre les sciences doivent donc être aussi reprochées aux anciens, à
es lumières de l’astronomie ? Platon, ce génie si amoureux des hautes sciences , dit formellement, dans un de ses plus beaux ouvr
ernes. Hobbes a écrit plusieurs traités150 contre l’incertitude de la science la plus certaine de toutes, celle des mathématiqu
tc. » Bacon s’est exprimé d’une manière encore plus forte contre les sciences , même en paraissant en prendre la défense. Selon
médiocres n’y parviendront jamais, et resteront dans ces nuages de la science qui cachent la Divinité ! Ce qui perdra toujours
n, qui fut si longtemps l’apôtre des idées nouvelles, a écrit : « Les sciences exactes nous ont accoutumés à dédaigner l’évidenc
tions de notre vie. » En effet, plusieurs personnes ont pensé que la science entre les mains de l’homme dessèche le cœur, dése
scartes, par exemple, s’est exprimé d’une manière bien étrange sur la science qui a fait une partie de sa gloire. « Il ne trou
iétés de deux lettres stériles ? Mais si, exclusivement à toute autre science , vous endoctrinez un enfant dans cette science qu
sivement à toute autre science, vous endoctrinez un enfant dans cette science qui donne peu d’idées, vous courez les risques de
oses positives. Hé, grand Dieu ! qu’y a-t-il de moins positif que les sciences , dont les systèmes changent plusieurs fois par si
actions philosophiques. Mais on applique, dit-on, les découvertes des sciences aux arts mécaniques ; ces grandes découvertes ne
tourmenter sans cesse un sol ingrat. Nous attribuons faussement à nos sciences ce qui appartient au progrès naturel de la sociét
jeux, ses inutilités, et pour ainsi dire ses romans comme les autres sciences . « Il faut bien distinguer, dit Voltaire, entre l
peuples, par un instinct général, font marcher les lettres avant les sciences  ! C’est qu’en effet l’homme qui a laissé un seul
ations compliquées, comme la machine arithmétique de Pascal. Dans les sciences , celui qui vient le dernier est toujours le plus
fort rare. Pour un seul génie qui marche par les voies sublimes de la science , combien d’autres se perdent dans ses inextricabl
de la Providence : les âges irréligieux conduisent nécessairement aux sciences , et les sciences amènent nécessairement les âges
: les âges irréligieux conduisent nécessairement aux sciences, et les sciences amènent nécessairement les âges irréligieux. Lors
en créer de nouvelles, et croit les trouver dans les abstractions des sciences . D’une autre part, il est naturel que des esprits
32 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Le Marquis Eudes de M*** »
entrevue par tous les penseurs un peu forts, de la Religion et de la Science . Tout cela est si gros de visée, et dans le détai
sont produits et qui semblent avoir posé eux-mêmes les questions à la science désorientée et muette, il a pensé que l’heure éta
nsé que l’heure était venue d’une mise en demeure solennelle de cette science beaucoup trop… discrète, et il en a pris l’initia
après tout, fille de son siècle, et pleine aussi d’admiration pour la science , l’école dont nous parlons accueillait avec respe
ait pas moins fidèle à la raison, dont elle comprenait l’autorité… La science était déjà venue en aide aux vérités chrétiennes…
qu’aux croisades et à la révocation de l’Édit de Nantes, la foi et la science s’entendaient merveilleusement sur toutes choses…
où il doit verser, et pour qu’il prouvât, au bout de vingt ans, à la science souffletée de toutes parts par des phénomènes qui
ante, trop étoffée, trop imposante ; l’auteur est trop au courant des sciences naturelles et médicales de son époque ; il a même
trine quand il verra et rencontrera, comme un obstacle devant lui, la science immense qu’un catholique a su mettre au service d
tinct ou de philosophie, seraient les plus disposés à le rejeter : la science , et, ajoutons-y encore, la loyauté dans la méthod
rons de plus l’engagement de n’appeler à notre aide que l’élite de la science , ou les autorités les plus graves, car ce premier
e de ces phénomènes qui ne sont pas d’hier dans le monde, mais qu’une science infatuée et superficielle y croit d’hier, parce q
s, dans lesquelles l’homme paraît, d’après tous les témoignages de la science , être obsédé, ou possédé, ou dominé par « les esp
l a étudiées avec le sens exercé du médecin qu’ont-elles inspiré à la science moderne, si ce n’est des « hypothèses malheureuse
ur remplacer un vieux dogme oublié » ? L’auteur des Esprits oppose la science à elle-même dans ses plus célèbres représentants,
voir ruiné le mensonge, et il montre le néant de toutes celles qu’une science à bout de voie, comme il dit, a inventées pour re
nt ; et sur toutes ces questions, prises à revers des solutions de la science moderne, le terrible savant ne cesse de marcher a
t la théologie à sa vraie place, c’est-à-dire à la tête de toutes les sciences , même naturelles, — à part ces conséquences à out
re certaines gens, le mémoire adressé par M. de M*** à l’Académie des sciences morales et politiques a encore une importance con
les poser ?… Nul avant lui et nul comme lui n’avait jeté le gant à la science . Aura-t-elle la bravoure de le ramasser ? Quoiqu’
its contemporains, le catholicisme se lève et vient dresser devant la science embarrassée le problème éternel qu’il a toujours
nnemi du progrès, c’est lui qui vient demander compte aujourd’hui aux sciences naturelles, dont l’avancement ne le fait pas trem
l a le même dogme, il a la même conception des faits qu’autrefois Les sciences naturelles se sont modifiées, elles. Elles ont ét
33 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Introduction »
s divers, de confondre le vrai et le voulu, la réalité et l’idéal, la science , et la pratique. C’est pourquoi il est nécessaire
elles impriment à l’esprit : elle reste distincte de l’attitude de la science . La solution de problèmes tels que ceux que nous
iquent pas le même rapport du sujet à l’objet que les jugements de la science . Et sans doute, il nous est difficile d’empêcher
oute, il nous est difficile d’empêcher que la conscience se mêle à la science , lorsque l’objet que nous proposons à notre étude
oraux, sont déjà par un autre côté des problèmes scientifiques. Si la science sociale est incapable de dire pourquoi il faut ré
la politique par une sorte de tact empirique. La vie n’attend pas la science  ; et il ne faudrait rien moins que la science par
La vie n’attend pas la science ; et il ne faudrait rien moins que la science parfaite et complète de toutes les séries des phé
que des problèmes techniques de l’égalitarisme doit être réservée aux sciences sociales achevées. Dans l’état actuel de ces scie
re réservée aux sciences sociales achevées. Dans l’état actuel de ces sciences , serait-il méthodique de leur demander, dès l’abo
ile peut nuire au souci du vrai. À vouloir tirer trop tôt parti de la science , on risque de l’empêcher de porter ses fruits. En
’a-t-elle pas retardé la solution des problèmes sociologiques ? — Les sciences sociales doivent au moins provisoirement, rester
ait connue ; il serait pour nous, dès lors, l’objet d’une véritable «  science  ». Pour que cette science fût totale, il y aurait
r nous, dès lors, l’objet d’une véritable « science ». Pour que cette science fût totale, il y aurait lieu de chercher dans les
côtés, nous en livreraient l’explication « exhaustive » ; toutes les sciences qui, directement ou indirectement, touchent aux p
hnologie, anthropologie, psychologie des peuples, économie politique, science des religions, de la morale, etc. : cette conspir
der par analyse. Il semble qu’on ne puisse actuellement constituer de science sociale qu’à la condition de décomposer l’histoir
es de ces formes diverses ? — Autant de questions que les différentes sciences des phénomènes historiques n’abordent pas directe
régulièrement : c’est-à-dire qu’il, y a place, à côté des différentes sciences sociales, pour une science de ce qui est spéciale
qu’il, y a place, à côté des différentes sciences sociales, pour une science de ce qui est spécialement social, la sociologie
ignant la philosophie de l’histoire, ne peut être qu’une synthèse des sciences sociales particulières, il est permis de concevoi
construction, une sociologie, stricto sensu qui serait elle-même une science sociale particulière — la science des formes des
icto sensu qui serait elle-même une science sociale particulière — la science des formes des sociétés, de leurs causes et de le
Stuttgart, 1897. Nous avons nous-même indiqué, dans un livre sur les Sciences sociales en Allemagne, 1896, les diverses façons
34 (1890) L’avenir de la science « II »
communique avec les choses que par le savoir et par l’amour : sans la science il n’aime que des chimères. La science seule four
avoir et par l’amour : sans la science il n’aime que des chimères. La science seule fournit le fond de réalité nécessaire à la
çon de Leibniz, comme un miroir où se reflète l’univers, c’est par la science qu’elle peut réfléchir une portion plus ou moins
alification sur la valeur des choses, ne peuvent nier au moins que la science ne soit le premier besoin de l’humanité. L’homme
de recherches, mais pour lequel il fallait sans délai une réponse. La science méthodique sait se résoudre à ignorer ou du moins
ique sait se résoudre à ignorer ou du moins à supporter le délai ; la science primitive du premier bond voulait avoir la raison
é divine. Ainsi, du moins, le comprirent tous les peuples anciens. La science à leurs yeux fut un vol fait à Dieu, une façon de
rtir de son innocente ignorance, pour devenir semblable à Dieu par la science distincte et antithétique du bien et du mal. La f
ttribuent à des facultés secrètes, à un commerce avec le démon, toute science éminente ou toute habileté qui s’élève au-dessus
rt des plantes. Quand je veux me représenter le fait générateur de la science dans toute sa naïveté primitive et son élan désin
à un savant réfléchi, qui a conscience de son procédé, qui fait de la science et de la philosophie comme Virgile faisait des ve
e quand il a trouvé un mot qu’il croit suffisamment explicatif. Cette science primitive n’est que le pourquoi répété de l’enfan
Il me semble aussi difficile de comprendre le vrai point de vue de la science sans avoir étudié ces savants primitifs que d’avo
nct de curiosité pure ; mais c’est une consolation pour l’amant de la science de songer que rien ne pourra le détruire, que le
es instincts mêmes de la nature humaine. On n’envisage d’ordinaire la science que par ses résultats pratiques et ses effets civ
se bornait à présenter les avantages qu’elle procure à la société. La science , aussi bien que la morale, a sa valeur en elle-mê
e. Les applications morales, en effet, détournent presque toujours la science de sa fin véritable. N’étudier l’histoire que pou
ssions qu’il met en scène. L’esprit que j’attaque ici est celui de la science anglaise si peu élevée, si peu philosophique. Je
naturelle, voilà pour les Anglais qui pensent le but souverain de la science . Jamais une idée de haute et inquiète spéculation
est considérée comme donnant encore le mot des grandes choses 17. La science , en effet, ne valant qu’en tant qu’elle peut remp
ères que tout cela ! Pour moi, je ne connais qu’un seul résultat à la science , c’est de résoudre l’énigme, c’est de dire défini
à le premier mot du symbole du XIXe siècle, l’immense résultat que la science de l’humanité a conquis depuis un siècle. Au-dess
. Autant vaudrait préférer les tranchantes affirmations de la vieille science , qui n’était jamais embarrassée, aux prudentes hé
mais embarrassée, aux prudentes hésitations et aux fluctuations de la science moderne. Le règne non contrôlé de l’absolu en pol
toile ou construit ses alvéoles. Est-ce une raison pour renoncer à la science réfléchie, pour revenir à l’instinct aveugle ? No
ien ordre de choses, c’est de détruire la conscience en détruisant la science et la culture intellectuelle. Il y a des gens qui
s. Ce qu’il faut, c’est chercher le parfait au-delà, c’est pousser la science à ses dernières limites. La science, et la scienc
parfait au-delà, c’est pousser la science à ses dernières limites. La science , et la science seule, peut rendre à l’humanité ce
, c’est pousser la science à ses dernières limites. La science, et la science seule, peut rendre à l’humanité ce sans quoi elle
n’était point perfectible, s’il ne lui était donné d’améliorer par la science l’ordre établi. La formule : « Tout est pour le m
onc à proclamer le droit qu’a la raison de réformer la société par la science rationnelle et la connaissance théorique de ce qu
rique de ce qui est. Ce n’est donc pas une exagération de dire que la science renferme l’avenir de l’humanité, qu’elle seule pe
r l’idée du but à atteindre, sans avoir même l’idée de l’humanité. La science qui gouvernera le monde, ce ne sera plus la polit
u’art spécial, aussitôt que l’humanité cessera d’être une machine. La science maîtresse, le souverain d’alors, ce sera la philo
tresse, le souverain d’alors, ce sera la philosophie, c’est-à-dire la science qui recherche le but et les conditions de la soci
ANISER SCIENTIFIQUEMENT L’HUMANITÉ, tel est donc le dernier mot de la science moderne, telle est son audacieuse mais légitime p
35 (1878) La poésie scientifique au XIXe siècle. Revue des deux mondes pp. 511-537
reprendre quelque chose de sa verdeur et de sa fraîcheur perdues. La science s’offre à eux avec ses miracles toujours croissan
ers la fin du xviiie  siècle, sous l’influence du grand mouvement des sciences physiques et naturelles qui renouvelait à certain
rveilleuse. Vers l’année 1780, c’est à qui deviendra le Lucrèce de la science , celle de Newton, celle de Buffon, et qui sera de
ait eu le pressentiment de cette rénovation poétique au contact de la science , et jamais il ne s’était plus approché de la gran
une exhortation à tenter hardiment ces voies infinies et libres où la science invite les poètes à la suivre : Torricelli, New
nouveau Virgile ont ouvert des trésors. Tous les arts sont unis : les sciences humaines N’ont pu de leur empire étendre les doma
reste du poème rêvé par André Chénier sur la nature vue à travers la science moderne : un amas de notes où se marque le plan q
Admirablement préparé à une telle œuvre par un long commerce avec la science et par ses travaux personnels sur la métamorphose
éressant de se demander dans quelle mesure et à quelles conditions la science moderne, si vaste et si complexe, peut devenir l’
ce point, que l’exemple de Lucrèce ne résout rien ; à ce degré de la science naissante qui n’était encore qu’un amas d’hypothè
ait ni trouvée ni pressentie, le mélange, l’union était possible : la science n’était à ce moment qu’une sorte de poésie abstra
oins légitime. En elles-mêmes et d’après leur nature, la poésie et la science , de même que la philosophie, ne sauraient être sé
olé des facultés, qu’exigent la constitution même et le progrès de la science , peut jamais être rétablie par un simple effort d
nt à lui-même que le temps n’était pas venu d’appliquer la poésie aux sciences , que la science était encore trop verte, trop jeu
le temps n’était pas venu d’appliquer la poésie aux sciences, que la science était encore trop verte, trop jeune, que dans l’é
te raison mauvaise. « Est-il bien vrai, dit-il, que la maturité de la science la prépare en effet à un hymen suprême avec la po
are en effet à un hymen suprême avec la poésie ? Non, la poésie de la science est bien à l’origine ; les Parménide, les Empédoc
ons. Arrivée à un certain âge, à un certain degré de complication, la science échappe au poète ; le rythme devient impuissant à
ser. Il est bien vrai qu’au degré de complication et de rigueur où la science est arrivée, la formule de ses lois, qui n’admet
se, qui échappent au poète, n’y a-t-il pas pour lui, au contact de la science , bien des sources profondes et neuves d’inspirati
urces profondes et neuves d’inspiration ? Il y a tout un côté dans la science par où elle agit profondément sur le sentiment et
découverte récente, ou bien qu’il ait résumé devant vous l’état de la science contemporaine dont il est en partie le créateur,
il n’y a de grand artiste que celui qui cherche toujours au-delà. La science et l’art ont également un objet infini. Qu’y a-t-
prit des perspectives sans limite dans l’espace et dans le temps ; la science montre à l’homme que ses conceptions les plus hau
ie, des ressources sans nombre que lui offrent les applications de la science et ces découvertes qui transforment si prodigieus
ou à ses désespoirs. De vastes hypothèses, nées sur les confins de la science et jouant un grand rôle dans la science elle-même
s, nées sur les confins de la science et jouant un grand rôle dans la science elle-même, quelles agitent et qu’elles solliciten
de leur quiétude et rajeunies elles-mêmes dans leur commerce avec la science , dont elles acquièrent de plus en plus l’intellig
nt incomparablement plus souple, plus docile, plus apte à traduire la science sinon dans son détail technique, du moins dans se
ur remplir cette noble carrière qu’il voyait s’ouvrir devant lui : la science était trop jeune encore ; les esprits n’étaient p
le avantage. De plus en plus les esprits s’habituent au langage de la science  ; les méthodes se sont popularisées, sinon dans l
es plus précises, recommence l’œuvre d’Hermès et tente l’épopée de la science , voici qu’un poète, singulièrement estimé des con
avait l’ambition philosophique ; les grands espaces découverts par la science le tentaient irrésistiblement. Ce n’était pas là
sastres. Il crée l’amour idéal, vainqueur de la mort même, il crée la science , il crée la justice, le dévoûment, le martyre ; i
e son art et de taille à se mesurer avec les plus grands sujets de la science ou de la philosophie. C’est ce qu’il a fait dans
cueillir. « Dans cette tentative, nous dit le poète, loin de fuir les sciences , je me mets à leur école, je les invoque et les p
a justice. Je voudrais montrer que la justice ne peut sortir ni de la science seule, qui suspecte les intuitions du cœur, ni de
ssance de sa nature ; qu’elle est par conséquent le terme idéal de la science étroitement unie à l’amour. » C’est donc bien d’u
ence au cœur, dans laquelle se révèlent un à un les durs arrêts de la science positive ; l’autre, Appel au cœur, où le poète in
strophes alternées les premières veilles. Le Chercheur représente la science  ; il est décidé à s’armer pour savoir, à se rendr
que des lois éternelles et le monde est vieux comme elles. Suivons la science jusqu’au bout ; elle seule est digne de guider l’
le sentiment indestructible de la responsabilité devant le crime. La science positive a beau dire et beau faire ; on vain elle
rme de cette longue odyssée à travers les sommets et les abîmes de la science , une âme fille de la Terre, dernier terme et dern
onsabilité humaine, le progrès moral, la cité idéale gouvernée par la science et par l’amour. Tout cela est l’œuvre de l’âme se
, empruntés pour la plus grande part aux plus récentes théories de la science positive, de la vigueur et de l’éclat de l’expres
que à M. Sully-Prudhomme ; il doute, il discute, il fait sa part à la science positive, il fait sa part à la conscience qui pro
ions pu saisir la même hésitation ; ici elle s’accentue davantage. La science positive triomphe dans les sonnets, mais l’instin
a première partie, le premier rôle est au Chercheur qui, au nom de la science positive, déclare la liberté et la justice de pur
s, la sympathie s’éveille, et le progrès devient le terme idéal de la science unie à l’amour. — Pourquoi cela ? Comment ce brus
e monde, le Chercheur et la Voix, la raison et le cœur, l’amour et la science  ? Il a suffi au poète de déclarer que la justice
abord, réfléchie ensuite, le progrès de la cité par l’amour et par la science . Lucrèce, à qui il faut bien toujours revenir (ca
le droit de nous révéler en vers les théories les plus récentes de la science positive et même ses hypothèses les plus contesta
36 (1870) La science et la conscience « Chapitre III : L’histoire »
histoire, et faire voir comment, par une méthode analogue à celle des sciences naturelles, certaines écoles historiques ne laiss
uences extérieures sous lesquelles ils se sont produits, la véritable science de l’homme est restée à faire. D’une pareille mét
on n’en a point fait sortir une véritable théorie scientifique. Cette science est née le jour où la psychologie a embrassé l’ho
oir le mystère des choses. C’est l’histoire élevée à la dignité d’une science . Or, de même que cette méthode tend à réduire la
ns des sages ou aux efforts des héros ; et l’on conclut, au nom de la science , à une philosophie de l’histoire qui ne compte pl
rté ni avec la conscience des hommes. Ici encore y aurait-il entre la science et la conscience une de ces contradictions qui fe
, est une œuvre de littérature et de morale bien plus qu’une œuvre de science . Ce n’est pas que les historiens anciens ne se pr
n voit qu’il ne sent point le poids de cette force des choses dont la science moderne nous montrera si bien l’action toujours d
iotisme, de civisme, de stoïcisme. Ce qu’elle n’est jamais, c’est une science qui ramène les faits à leurs lois, une philosophi
nie essentiellement pratique et politique qui faisait de toute chose, science , art, religion, poésie, histoire, une institution
anciennes cités. II La pensée d’élever l’histoire au rang d’une science appartient au siècle dernier. On a fait à tort à
que le magnifique développement d’un lieu-commun de théologie, si la science historique de l’antiquité ne s’y retrouvait souve
et traditionnelle. A vrai dire, ni la philosophie de l’histoire ni la science de l’histoire ne commencent avant le xviiie  sièc
s écoles de philosophie historique. « L’histoire, nous dit-il, est la science des lois du progrès dans les sociétés humaines ;
re temps. C’est à Montesquieu et à Vico que commence véritablement la science de l’histoire ; nous disons la science et non la
que commence véritablement la science de l’histoire ; nous disons la science et non la philosophie, parce que la science propr
histoire ; nous disons la science et non la philosophie, parce que la science proprement dite ne dépend d’aucune des hautes spé
umaine, de progrès universel, d’évolution graduelle et nécessaire. La science de l’histoire, comme la science de la nature, se
évolution graduelle et nécessaire. La science de l’histoire, comme la science de la nature, se reconnaît à une tendance certain
naison des faits. La méthode est donc la même pour les deux ordres de sciences , naturelles et historiques, et cette méthode n’es
i retrouve-t-on dans les œuvres historiques vraiment dignes du nom de science les procédés principaux de la méthode des science
nt dignes du nom de science les procédés principaux de la méthode des sciences physiques. Comme dans ces dernières, il s’agit de
Que les premiers historiens qui ont essayé de faire de l’histoire une science n’aient pas songé au Novum organum, cela est fort
est fort probable ; il n’en est pas moins certain que les progrès des sciences naturelles, dus principalement à l’excellence de
pour eux un puissant encouragement à appliquer les mêmes procédés aux sciences morales, et particulièrement à l’histoire, au moi
es de perfectibilité et de progrès. En cela, ils sont les pères de la science historique. Toute la méthode de cette science est
ls sont les pères de la science historique. Toute la méthode de cette science est dans une définition de l’Esprit des lois ; « 
rapports nécessaires qui dérivent de la nature des choses ». Toute la science des deux grands livres de Montesquieu est dans l’
ècle, mais dont Montesquieu a donné le précepte et parfois l’exemple. Science nouvelle est bien le titre qui convient au grand
eur nation, chose dont l’antiquité ne s’était jamais doutée. Si cette science nouvelle en est restée avec Vico à des vues fort
sez exacte. A notre siècle seul appartiennent les œuvres de véritable science historique. Ici la méthode scientifique est prati
Quinte-Curce et Plutarque ne voient guère qu’une épopée militaire, la science moderne admire une des plus grandes œuvres de la
ion que ni Cicéron, ni Salluste, ni Tite-Live, n’ont donnée. C’est la science historique de notre temps qui a fait comprendre c
aient rien pour la résurrection de l’antique liberté. Voilà ce que la science historique a mis hors de doute. L’ouvrage le plus
écessaire de passer en revue tous les noms et toutes les œuvres de la science historique des temps modernes ; il suffit de rapp
ièrement de la nôtre. Il a su ainsi faire de l’histoire une véritable science , analogue à cette physiologie naturelle qui expli
’empire d’une pareille méthode, l’histoire littéraire est devenue une science , de même que l’histoire politique. III On p
r l’histoire la distinction déjà faite à propos de la physiologie. La science historique se compose d’observations et de conclu
es vérités morales établies par le témoignage de la conscience. Si la science insiste sur la part de fatalité des choses humain
aments révolutionnaires se calment à un tel spectacle présenté par la science moderne. Que de leçons de politique pratique l’hi
e-t-elle point aux méditations des hommes d’État ! Malheureusement la science , et surtout la philosophie de l’histoire, ne s’ar
prits qui veulent l’absolu en toute chose, ne regardant pas comme une science véritable toute étude morale qui n’aboutit point
, une fois démontrée, répond à toutes les questions que peut poser la science . Le savant constate, décrit, explique, sans s’att
oché ; il le soumet à des lois analogues et y applique la méthode des sciences de la nature. Toute œuvre esthétique, comme toute
, que toute démocratie veut un maître, ou n’est-ce point plutôt de la science allemande que leur est venue la théorie des homme
notre siècle. Saint-Simon et Auguste Comte ont ceci de commun, que la science abstraite de l’homme qui se nomme la psychologie
égions de la métaphysique dans les théories et les applications de la science positive. Nous avons vu comment l’expérience phys
tend à en faire une doctrine qui ait la rigueur et la précision d’une science . On n’y parviendra pas plus sans doute dans un ca
oins vrai qu’ici encore le divorce apparaît entre la conscience et la science , et que celle-ci, en histoire comme en physiologi
estent non-seulement au nom de la conscience, mais aussi au nom de la science , contre les principes et les conséquences du fata
s choses d’ici-bas appartient en fait à de tout autres forces qu’à la science et à la raison ; le penseur ne se croit qu’un bie
lanté dans le sable. Tout autre est notre conclusion sur ce point. La science , en montrant l’empire de la fatalité dans le déve
et ce qu’il faut distinguer, si l’on veut rétablir l’entente entre la science et la conscience, en histoire et dans tout le dom
la science et la conscience, en histoire et dans tout le domaine des sciences morales. 30. Histoire romaine. — Préface. 31
ales. 30. Histoire romaine. — Préface. 31. Vico, Principes d’une science nouvelle relative à la nature commune des nations
37 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre second. Philosophie. — Chapitre II. Chimie et Histoire naturelle. »
. Ce sont ces excès qui ont donné tant d’avantages aux ennemis des sciences , et qui ont fait naître les éloquentes déclamatio
qui les ont faites, mais à la foule qui en jouit. Cependant, dans ces sciences appelées positives, l’expérience du jour ne détru
les temps ; les siècles même lui ajoutent un nouveau lustre. Mais les sciences qui ne s’occupent que des propriétés des corps vo
gagné à bouleverser les noms, à appeler l’air vital oxygène, etc. Les sciences sont un labyrinthe où l’on s’enfonce plus avant a
spécieuses, mais elles ne regardent pas plus la chimie que les autres sciences . Lui reprocher de se détromper elle-même par ses
cette formule générale que Dieu nous cache à jamais. On sait que nos sciences décomposent et recomposent, mais qu’elles ne peuv
eine de voir l’esprit d’analyse et de classification dominer dans les sciences aimables, où l’on ne devrait rechercher que la be
le, le temps à l’éternité. « Dans ce siècle même, dit Buffon, où les sciences paraissent être cultivées avec soin, je crois qu’
tion que tous ces arts ne sont que des échafaudages pour arriver à la science , et non pas la science elle-même ; qu’il ne faut
ne sont que des échafaudages pour arriver à la science, et non pas la science elle-même ; qu’il ne faut s’en servir que lorsqu’
sensiblement la jeunesse au matérialisme ? Si pourtant il est quelque science où les inconvénients de l’incrédulité se fassent
dans l’atmosphère des sépulcres, son âme a gagné la mort. Lorsque la science était pauvre et solitaire ; lorsqu’elle errait da
ans les avoir aimées, l’incrédulité naquit avec l’amour-propre, et la science ne fut plus que le petit instrument d’une petite
eligion chrétienne contre le danger, l’incertitude et l’obscurité des sciences . Où découvrira-t-elle la vérité ? Sera-ce dans Lo
roira-t-elle Minos, Lycurgue, Caton, J.-J. Rousseau, qui chassent les sciences de leurs républiques, ou adoptera-t-elle le senti
! Quelle ample matière de réflexions sur cette histoire de l’arbre de science , qui produit la mort ! Toujours les siècles de ph
38 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre VI. Science, histoire, mémoires »
Chapitre VI Science , histoire, mémoires 1. Science et philosophie 
Chapitre VI Science, histoire, mémoires 1. Science et philosophie : Claude Bernard. Nos moralistes.
stoire : Fustel de Coulanges. — 3. Ernest Renan : morale idéaliste et science positive. L’esprit de l’homme et l’influence de l
vert sur ce qui se passe dans les mondes divers de l’érudition, de la science et de la philosophie. Je suis donc obligé d’indiq
s, les hypothèses, les acquisitions récentes de la philosophie, de la science et de l’érudition. 1. Science et Philosophie
ons récentes de la philosophie, de la science et de l’érudition. 1. Science et Philosophie Taine, dont j’ai parlé, Renan,
l’étude de la médecine expérimentale de Claude Bernard927 : œuvre de science pure qui est définitivement établie comme une œuv
re : Fustel De Coulanges. Mais c’est toujours l’histoire, avec ses sciences auxiliaires, qui enrichit le plus notre littératu
red et Maurice Croiset, modèle de forme sobre et simple autant que de science exacte. Parmi tant de remarquables travaux qui fo
. Gaston Boissier936 sur la littérature latine. Très au courant de la science allemande comme de l’érudition française, forteme
ue morale. Mais l’esprit dominant ne portait pas à l’abstraction ; la science expérimentale, le naturalisme littéraire maintinr
ité concrète et le sens de la vie : d’autant que le développement des sciences auxiliaires, diplomatique, épigraphie, archéologi
et beau. Fustel de Coulanges est un philosophe, ou plutôt un homme de science  : ce qu’il poursuit, c’est la réduction du réel à
ite que par un philologue. Libre aux spécialistes d’être sévères à la science de Renan. Un doute me reste : dans quelle mesure
s pas sûr, après toutes les critiques des gens du métier, que la même science , sans aucun soutien de talent littéraire, n’eût p
oi, le sens de la foi, le respect de la foi. Puis il s’est livré à la science , il en a tenté les deux voies maîtresses, les sci
’est livré à la science, il en a tenté les deux voies maîtresses, les sciences de la nature, et l’érudition philologique ; celle
r la matière de sa pensée et l’aliment de son activité. Il a cru à la science plus ardemment que personne, et il lui a remis av
avec confiance l’avenir de l’humanité. Du principe fondamental de la science , de l’affirmation du déterminisme des phénomènes,
la connaissance rationnelle, savait les limites de la raison et de la science . Du christianisme de sa jeunesse il avait retenu
expérience de savant confirma : que la morale n’est point affaire de science , mais article de foi, que le bien et la vertu tir
mps que notre grossière façon d’entendre l’opposition théorique de la science et de la foi nous faisait mal juger tous ces fins
solide à l’incrédulité. Mais il a fait religieusement cette œuvre de science irréligieuse. Dieu est pour lui « la catégorie de
jeté des impressions toutes subjectives à travers l’objectivité de sa science . Par-là, comme par ces Souvenirs que je rappelais
rt à l’histoire : ils sont documents d’histoire et la matière d’où la science méthodique extraira plus tard son œuvre. Un bon n
principes ; les Bases de la Morale évolutionniste ; Introduction à la science sociale ; Justice. — Bain : la Science de l’éduca
utionniste ; Introduction à la science sociale ; Justice. — Bain : la Science de l’éducation. 923. Büchner : Force et matière.
813-1878). professeur au Collège de France. Son livre est de 1865. La science expérimentale, 1878. 928. Renouvier (né en 1815)
le déterminisme (1873 et 1884) ; l’Idée moderne du droit (1878) ; la Science sociale contemporaine, 1880, in-18, Hachette. — G
puis destitué : il reprit sa chaire en 1870.Éditions :L’Avenir de la science , pensées de 1848, Calmann Lévy, 1890, in-8 ; Aver
39 (1911) La valeur de la science « Troisième partie : La valeur objective de la science — Chapitre XI. La Science et la Réalité. »
Chapitre XI. La Science et la Réalité. § 5. — Contingence et détermin
que le même mouvement pourra continuer indéfiniment, de sorte que la science en progressant possédera des lois de plus en plus
e conséquent. Le temps ne fait rien à l’affaire. La loi, telle que la science mal informée l’aurait énoncée, et qui aurait affi
ce que les savants font tous les jours et sans l’interpolation toute science serait impossible. Observons toutefois une chose.
et aura contribué à nous éclairer un peu. § 6. — Objectivité de la science J’arrive à la question posée par le titre de c
ée par le titre de cet article : Quelle est la valeur objective de la science  ? Et d’abord que devons-nous entendre par objecti
ongé si on n’avait soutenu dernièrement que la physique n’est pas une science expérimentale. Bien que cette opinion n’ait aucun
u rêve, la seconde la distingue du roman. Maintenant qu’est-ce que la science  ? Je l’ai expliqué au § précédent, c’est avant to
bien qu’ils fussent liés par quelque parenté naturelle et cachée. La science , en d’autres termes, est un système de relations.
ans les êtres considérés comme isolés les uns des autres. Dire que la science ne peut avoir de valeur objective parce qu’elle n
pport. Donc quand nous demandons quelle est la valeur objective de la science , cela ne veut pas dire : la science nous fait-ell
lle est la valeur objective de la science, cela ne veut pas dire : la science nous fait-elle connaître la véritable nature des
re, non ; mais je crois qu’on peut aller plus loin : non seulement la science ne peut nous faire connaître la nature des choses
duque. La première question étant hors de cause, reste la seconde. La science peut-elle nous faire connaître les véritables rap
os successeurs. On peut se demander si les rapprochements que fait la science d’aujourd’hui seront confirmés par la science de
prochements que fait la science d’aujourd’hui seront confirmés par la science de demain. On ne peut pour affirmer qu’il en sera
oquer aucune raison à priori ; mais c’est une question de fait, et la science a déjà assez vécu pour qu’en interrogeant son his
quel ciment indestructible et non par un hasard d’un jour. De même la science nous révèle entre les phénomènes d’autres liens p
tendent à absorber en elles les synthèses partielles. On dira que la science n’est qu’une classification et qu’une classificat
. § 7. — La rotation de la Terre. « … Dès lors, ai-je dit dans Science et Hypothèse, cette affirmation la Terre tourne n
sens soit bien plus subtil, plus profond et plus riche. § 8. — La Science pour la Science Ce n’est pas contre M. Le Roy
plus subtil, plus profond et plus riche. § 8. — La Science pour la Science Ce n’est pas contre M. Le Roy que je veux défe
r la Science Ce n’est pas contre M. Le Roy que je veux défendre la Science pour la Science ; c’est peut-être ce qu’il condam
Ce n’est pas contre M. Le Roy que je veux défendre la Science pour la Science  ; c’est peut-être ce qu’il condamne, mais c’est c
implicitement, n’est qu’une illusion vaine, il ne saurait y avoir de Science pour la Science, et par conséquent il ne saurait
n’est qu’une illusion vaine, il ne saurait y avoir de Science pour la Science , et par conséquent il ne saurait y avoir de Scien
e Science pour la Science, et par conséquent il ne saurait y avoir de Science . Quant à moi, je crois qu’ils ont raison, et, par
s parce qu’ils sont les plus instructifs de tous. Ce n’est que par la Science et par l’Art que valent les civilisations. On s’e
t que valent les civilisations. On s’est étonné de cette formule : la Science pour la Science ; et pourtant cela vaut bien la v
civilisations. On s’est étonné de cette formule : la Science pour la Science  ; et pourtant cela vaut bien la vie pour la vie,
40 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre III. “ Fantômes de vivants ” et “ recherche psychique ” »
braves. Comment s’expliquent les préventions qu’on a eues contre les sciences psychiques, et que beaucoup conservent encore ? C
rtes, ce sont surtout des demi-savants qui condamnent, « au nom de la Science  », des recherches telles que les vôtres : des phy
font partie de votre Société, et nombreux sont devenus les hommes de science qui, sans figurer parmi vous, s’intéressent à vos
désagréable au savant de profession que de voir introduire, dans une science de même ordre que la sienne, des procédés de rech
crois, que William James définissait la différence entre l’amateur de science et le professionnel, le premier s’intéressant sur
sont incontestablement du même genre que ceux qui font l’objet de la science naturelle, tandis que la méthode que vous suivez,
vous êtes obligés de suivre, n’a souvent aucun rapport avec celle des sciences de la nature. Je dis que ce sont des faits du mêm
êter aux méthodes d’observation et d’expérimentation usitées dans les sciences de la nature. Dressez le fait à se produire dans
nt d’un autre côté l’activité des savants. On s’étonne parfois que la science moderne se soit détournée des faits qui vous inté
n et d’expérience. Mais il faudrait s’entendre sur le caractère de la science moderne. Qu’elle ait créé la méthode expérimental
pression d’une relation constante entre des grandeurs qui varient. La science moderne est donc fille des mathématiques ; elle e
dire, indirectement, de la mécanique. De sorte qu’en définitive notre science tend toujours au mathématique, comme à un idéal.
l’esprit de ne par, se prêter à la mesure. Le premier mouvement de la science moderne devait donc être de chercher si l’on ne p
océder comme si le cérébral était l’équivalent du mental. Toute notre science de l’esprit, toute notre métaphysique, depuis le
ntal paraît éminemment scientifique. D’instinct, la philosophie et la science tendent à écarter ce qui contredirait cette hypot
me indéfini, le champ ouvert à la recherche psychique. Cette nouvelle science aura vite fait de rattraper le temps perdu. Les m
retard ? Je me suis demandé quelquefois ce qui se serait passé si la science moderne, au lieu de partir des mathématiques pour
sique est à celle d’Aristote. Étrangère à toute idée mécanistique, la science eût alors retenu avec empressement, au lieu de le
s. Sur cette force nous sommes sans action, justement parce que notre science de l’esprit est encore dans l’enfance ; et c’est
ujourd’hui, il ne le sera pas toujours ; et il ne l’eût pas été si la science moderne, à l’origine, avait pris les choses par l
oupçonnons pas. Ainsi se serait fondée, ainsi se serait développée la science de l’activité spirituelle. Mais lorsque, suivant
vivante, elle fût arrivée, de degré en degré, à la matière inerte, la science se serait arrêtée brusquement, surprise et désori
écidée à ne pas entrer en relations avec nous — se fût développée une science identique à notre science actuelle, avec toutes s
relations avec nous — se fût développée une science identique à notre science actuelle, avec toutes ses applications mécaniques
autant plus méfié d’eux qu’on eût été plus savant, plus pénétré d’une science qui, purement psychologique, eût été orientée en
Cela n’était pas possible, parce que, à l’aube des temps modernes, la science mathématique existait déjà, et qu’il fallait néce
à supposer que c’eût été possible, il n’était pas désirable, pour la science psychologique elle-même, que l’esprit humain s’ap
té la somme de travail, de talent et de génie qui a été consacrée aux sciences de la matière, la connaissance de l’esprit eût pu
elligence, prenant d’autant plus de place dans l’esprit humain que la science mathématique, par l’intermédiaire de la mécanique
e la pensée mathématique est donc une disposition que nous devons aux sciences de la matière, et que nous n’aurions pas eue sans
matière, et que nous n’aurions pas eue sans elles. C’est pourquoi une science qui se fût appliquée tout de suite aux choses de
nte, déposons la mauvaise métaphysique qui gêne nos mouvements, et la science de l’esprit pourra donner des résultats qui dépas
41 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre X : M. Jouffroy psychologue »
z haut degré le sens psychologique, et une grande inclination pour la science des faits intérieurs67. » Rien de plus naturel qu
tion, sur l’essence de Dieu, n’admit point que la philosophie fût une science universelle, chargée de découvrir le système du m
présentait comme une sorte d’architecte, ayant pour maçons les autres sciences , et occupée à construire un édifice unique avec l
ujours la philosophie à la manière anglaise, et la présenta comme une science particulière, opposée aux sciences physiques, aya
anglaise, et la présenta comme une science particulière, opposée aux sciences physiques, ayant pour objet non le tout, mais un
du tout, et restreinte aux phénomènes moraux et spirituels, comme les sciences physiques sont restreintes aux phénomènes sensibl
eure partie de ses meilleurs écrits à marquer les préliminaires de la science , à définir son objet, à marquer ses divisions, à
e point sortir des questions de méthode, et de ne jamais arriver à la science elle-même68. » Il s’en embarrassait peu, croyant
lui, Reid et Stewart, pour la première fois, avaient fait d’elle une science indépendante, importante en elle-même, digne d’ét
véridique que l’observation extérieure des sens. Il y a donc dans la science de l’âme un objet et un instrument comme dans la
donc dans la science de l’âme un objet et un instrument comme dans la science des corps. Cet instrument, manié maladroitement p
ètes en notions complètes, les notions fausses en notions exactes. La science de l’âme, comme la science des corps, est donc ca
les notions fausses en notions exactes. La science de l’âme, comme la science des corps, est donc capable de progrès. Comme la
me, comme la science des corps, est donc capable de progrès. Comme la science des corps, elle est capable de lois. Car, de même
corps, elle est capable de lois. Car, de même que dans l’enfance des sciences physiques les hommes savaient quelques règles des
ques règles des phénomènes physiques, de même, dans cette enfance des sciences morales, nous savons quelques règles des phénomèn
e lumière éclatante. Elles attestent que la psychologie peut être une science . Après les Écossais, après Condillac, c’est leur
stractions de M. Jouffroy ont disparu. Le style, vraiment digne de la science , est celui d’un mémoire de physiologie. Nulle sol
s de Hégel et les siennes, et on verrait qu’aux deux extrémités de la science la description anatomique de nos sentiments et la
aphysique des métaphores ; des fautes de style font ici des fautes de science  ; le langage faux produit la pensée fausse ; en c
stitue. Quand les notations sont si inexactes, tout est à refaire, La science est comme si elle n’était pas75. III Les su
divisions sans la toucher. » Par ce raisonnement vous avez ramené la science à l’étude du sujet nu, et vous lui avez donné pou
ives, à démêler en nous l’instinct de monter sur les lieux élevés. La science s’est encombrée de questions scolastiques. Vous l
essences et ces causes ne sont que des faits. Tout le mouvement de la science consiste à passer des faits apparents aux faits c
us aurez expliqué le cœur de l’homme, et vous aurez fait une œuvre de science . Cela est si vrai, que le célèbre physiologiste M
C’est que votre but et votre marche auront été les mêmes que ceux des sciences positives. Étant donnés l’ascension des ballons,
tion et de perfection. Nous voulons donc que la psychologie imite les sciences naturelles dans la recherche de l’essence comme d
c vous à la psychologie l’observation et l’induction, à l’exemple des sciences physiques ; il faut encore, malgré vous, la renfe
fermer dans l’étude des faits, seules choses réelles, à l’exemple des sciences physiques. Ce n’est pas assez de lui donner sa mé
oiseuse, parmi des recherches imaginaires. Vous n’avez laissé dans la science que des constructions chancelantes, incomplètes e
42 (1870) La science et la conscience « Chapitre I : La physiologie »
hilosophiques du temps pour savoir qu’il n’y a point entente entre la science et la métaphysique. Ce divorce est chose grave as
rtaines vérités d’expérience intime qui ont toujours fait la base des sciences morales, comme le libre arbitre, la responsabilit
le spiritualisme et le matérialisme. La question n’est plus entre la science et la métaphysique ; elle est entre la science et
on n’est plus entre la science et la métaphysique ; elle est entre la science et la conscience, entre la science et la morale.
a métaphysique ; elle est entre la science et la conscience, entre la science et la morale. Nulle science digne de ce nom ne se
tre la science et la conscience, entre la science et la morale. Nulle science digne de ce nom ne se borne à l’observation, à l’
l’observation, à l’analyse et à la description des faits ; toutes les sciences , quel qu’en soit l’objet, que ce soit la nature,
ude de l’esthétique, l’étude de toute chose, ne devient une véritable science que du moment où les faits qu’elle comprend ont é
s ou moins susceptibles d’être traduites en formules. Pour toutes les sciences de la nature, mécanique, physique, chimie, biolog
s que cette direction est suivie, on sait avec quel succès. Quant aux sciences morales proprement dites, ce n’est guère que depu
i la plus difficile de leur œuvre. Il n’en est pas moins vrai que ces sciences tendent de plus en plus, par la réduction des phé
isme qui fait le caractère propre de toute œuvre scientifique. Si des sciences particulières la pensée s’élève à la spéculation
mot même de déterminisme, aujourd’hui appliqué à tout ce qui se nomme science , est la formule de la philosophie des monades. Qu
relle qui explique tout par un concours de forces physiques, dans une science historique qui explique tout par l’action irrésis
rpation, la physiologie lui répond : Taisez-vous, vous n’êtes pas une science , et la science seule est juge en ceci comme en to
siologie lui répond : Taisez-vous, vous n’êtes pas une science, et la science seule est juge en ceci comme en tout le reste. Vo
forts et le développement du caractère ; mais c’est là tout ce que la science peut accorder. La vérité vraie est que l’auteur e
jeu des forces naturelles. Pourquoi le nier ? Dans ce débat entre la science et la conscience, l’opinion du monde savant sembl
l’œuvre la méthode physiologique. I On a dit bien souvent que la science est une comme la vérité, et que, si l’homme la di
ent à tout dans l’univers : il existe par conséquent entre toutes les sciences humaines certains rapports qui ne permettent à au
qui s’en éloignent le plus dans l’ordre de parenté. Mais il est deux sciences surtout dont on peut dire qu’elles sont sœurs dan
géométrie, de la chimie, de l’histoire naturelle. L’objet de ces deux sciences est le même individu, l’homme, et il semble qu’on
Si les mots de physiologie et de psychologie n’ont reçu que depuis la science moderne leur signification propre, il y a longtem
dre avec les autres principes de la vie physique. Galien met toute sa science physiologique au service de la doctrine de Platon
ur Bertrand, médecin et naturaliste éminent prématurément enlevé à la science . Cette réaction psychologique, malgré l’autorité
, mais avec des méthodes d’observation plus conformes aux progrès des sciences naturelles. Jusque-là, le problème avait été réso
i ne sait par les résultats ce qu’ont produit pour l’avancement de la science l’observation spéciale, l’observation comparée, l
orti, non plus une doctrine vague et conjecturale, mais une véritable science . La tentative phrénologique de Gall et de son éco
ondamné à mort, un sujet d’expérience. Qui ne sait la peine qu’eut la science à obtenir d’opérer sur le cadavre humain ? Et qua
vre humain ? Et quand la passion de la vérité eût fait commettre à la science cet attentat d’une expérience sur l’homme vivant,
n tout naturel, pour nous servir de l’expression, de Bossuet. A cette science nouvelle, un spiritualisme exigeant pourra object
et qu’on n’est point en droit de conclure de l’un à l’autre. Mais la science ne s’arrête point devant un pareil scrupule, pens
à une doctrine spiritualiste. Une école cependant pousse la nouvelle science physiologique des rapports du physique et du mora
e les médecins qui cultivent la physiologie ne réclament qu’à demi la science des facultés intellectuelles, et que des hommes q
t fait qu’une étude spéciale des fonctions veulent s’approprier cette science sous le nom de psychologie3. » L’âme est un cerve
observation psychologique directe et intime, n’ayant guère pour toute science du moral que les seules notions que la psychologi
ent de ces organes. Il est encore difficile, dans l’état actuel de la science , de constater la supériorité ou l’infériorité du
intuitions comme n’ayant rien de commun avec les enseignements de la science positive. Avec un sentiment si clair, si profond,
hysique, on y est ramené par une nécessité de la pensée et même de la science . Les vieilles écoles, les vieilles doctrines méta
doctrines métaphysiques, peuvent être emportées par le courant de la science moderne ; la spéculation métaphysique peut change
ence. Mais ici le matérialisme a-t-il le droit de parler au nom de la science  ? Ce qui fait la popularité de cette doctrine, c’
ure. Tout cela se fait en vertu de lois physiques et chimiques que la science moderne est en train de réduire à des lois pureme
? Un physiologiste qui ne se pique pas de métaphysique. Voilà donc la science elle-même qui nous apprend que l’organisation est
’autorité de la méthode expérimentale pour en faire le principe d’une science positive. Voilà donc le problème du rapport de la
e et créatrice tout ensemble. Ainsi se trouvent réconciliées dans une science supérieure les deux écoles, le vitalisme et l’org
ées de l’intelligence, serait-il contradictoire aux expériences de la science positive ? En bonne logique, ce sentiment ne cont
cette grande machine de l’univers. En tout cas, ce que nous savons de science expérimentale et certaine, c’est que tout être vi
lement au nom de la loi morale, comme Kant le veut, mais au nom de la science positive elle-même. L’antithèse de la science et
veut, mais au nom de la science positive elle-même. L’antithèse de la science et de la conscience, qui serait si fatale à la mo
sement qu’apparente et destinée à disparaître devant la lumière d’une science plus fidèle à l’expérience que celle qui s’inspir
43 (1911) La valeur de la science « Troisième partie : La valeur objective de la science — Chapitre X. La Science est-elle artificielle ? »
Chapitre X. La Science est-elle artificielle ? § 1. — La philosophie
plus grand mérite, mais il a acquis une connaissance approfondie des sciences exactes et des sciences physiques, et même il a f
il a acquis une connaissance approfondie des sciences exactes et des sciences physiques, et même il a fait preuve de précieuses
ues mots sa doctrine qui a donné lieu à de nombreuses discussions. La Science n’est faite que de conventions, et c’est uniqueme
ues, et a fortiori, les lois sont l’œuvre artificielle du savant ; la science ne peut donc rien nous apprendre de la vérité, el
ualisme n’est pas le sujet que je veux traiter : je veux parler de la science et pour elle, il n’y a pas de doute ; par définit
qu’il s’agit précisément de savoir, c’est si elle sera. § 2. — La science , règle d’action Pour M. Le Roy, la science n’e
elle sera. § 2. — La science, règle d’action Pour M. Le Roy, la science n’est qu’une règle d’action. Nous sommes impuissa
s fixé des règles. C’est l’ensemble de ces règles que l’on appelle la science . C’est ainsi que les hommes, désireux de se diver
, comme celle du tric-trac, par exemple, qui pourraient, mieux que la science elle-même, s’appuyer de la preuve du consentement
e ou face. La règle du tric-trac est bien une règle d’action comme la science , mais croit-on que la comparaison soit juste et n
nvention contraire qui n’aurait pas été moins bonne. Au contraire, la science est une règle d’action qui réussit, au moins géné
pourquoi venez-vous nous dire que nous ne pouvons rien connaître ? La science prévoit, et c’est parce qu’elle prévoit qu’elle p
révisions sont souvent démenties par l’événement ; cela prouve que la science est imparfaite et si j’ajoute qu’elle le restera
ais c’est assez. Je sais bien que M. Le Roy a dit quelque part que la science se trompait plus souvent qu’on ne croit, que les
ictoires. Ce jour-là, M. Le Roy a évidemment dépassé sa pensée. Si la science ne réussissait pas, elle ne pourrait servir de rè
réussissent. Il n’y a pas moyen d’échapper à ce dilemme ; ou bien la science ne permet pas de prévoir, et alors elle est sans
connaissance. On ne peut même pas dire que l’action soit le but de la science  ; devons-nous condamner les études faites sur l’é
as seulement parce qu’il fournit un argument facile aux avocats de la science  ; c’est surtout parce qu’il donne au savant la fo
endre que le fait brut, n’étant pas scientifique, est en dehors de la science . Enfin je ne puis admettre que le savant crée lib
il semble superflu de rechercher si le fait brut est en dehors de la science , car il ne peut pas y avoir, ni science sans fait
fait brut est en dehors de la science, car il ne peut pas y avoir, ni science sans fait scientifique, ni fait scientifique sans
ts qui, répondant à ces conditions, méritent le droit de cité dans la science  ? C’est la libre activité du savant. Et ce n’est
avaient été transformées en principes, il ne serait rien resté de la science . Toute loi peut se décomposer en un principe et u
prenait à la lettre les assertions de M. Le Roy. Une revue rapide des sciences nous fera mieux comprendre quelles sont ces borne
on ne vienne pas dire : mais c’est la preuve que la géométrie est une science expérimentale ; en séparant ses principes de lois
’où on les a extraits, vous la séparez artificiellement elle-même des sciences qui lui ont donné naissance. Les autres sciences
lement elle-même des sciences qui lui ont donné naissance. Les autres sciences ont également des principes et cela n’empêche pas
n de les séparer de la Mécanique proprement dite et de regarder cette science comme déductive. En Physique enfin, le rôle des p
à coup en contact, croit-on qu’il n’y aurait rien de commun entre la science des livres allemands, et celle des livres françai
e fluide et insensibles à celle de notre matière. Il est clair que la science de ces êtres différerait absolument de la nôtre e
qu’il serait superflu de chercher un « invariant » commun à ces deux sciences . Ou bien encore, si ces êtres rejetaient notre lo
44 (1897) L’empirisme rationaliste de Taine et les sciences morales
« L’empirisme rationaliste de Taine et les sciences morales » Ce qui me paraît constituer l’œuvre
ieur dans lequel ils se succèdent le plus généralement. L’œuvre de la science consiste exclusivement à enregistrer le passé et
tre les choses des relations logiques, des rapports de parenté que la science a pour fin de découvrir et cette logique des chos
ple des Anglais, il reproche vivement à Mill d’avoir voulu réduire la science à n’être qu’une constatation des faits. Elle n’es
cette méthode externe n’était, pour lui, que la première phase de la science  ; celle-ci ne s’achève qu’en expliquant. Ce qui f
tance de cette conception, c’est qu’elle seule permet d’assigner à la science sa véritable place. Les empiristes, il est vrai,
st vrai, se sont généralement présentés comme les protagonistes de la science positive et leurs adversaires leur ont trop souve
e scientifique qu’en la rabaissant au niveau de la sensation ; car la science , telle qu’ils la conçoivent, est aveugle. Si elle
utonome, où le sujet s’exprime le plus adéquatement possible, sera la science véritable. Mais ces affirmations optimistes vienn
se tromper à ce point sur ses propres forces. Les progrès mêmes de la science ne peuvent que nous confirmer dans cette impressi
gers. Tout en portant aussi loin que l’empirisme par le domaine de la science , tout en ouvrant le monde entier à la libre réfle
t un système de faits donnés ; en faire l’étude du point de vue de la science  *, ce n’est pas chercher à la mettre d’accord ave
d il y a lieu, et que des changements sont devenus nécessaires. Cette science , il est vrai, n’est pas faite ; mais tout ce qu’i
nclure, c’est qu’il est urgent d’y travailler, non qu’il n’est pas de science qui puisse servir à éclairer la conduite de l’hom
s de cette philosophie. Tant donc qu’on n’aura pas démontré que cette science est impossible — et elle est possible, puisqu’ell
bir son influence. *. On lit dans le texte original : « en faire la science du point de vue… » (Note de l’éditeur).
45 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXVIII. M. Flourens »
é, un lettré autant qu’un de nous. C’est un lettré qui reporte sur la science , pour en adoucir l’austérité et sans rien diminue
it pu être pesant tout comme un autre. Il est savant. Il a donné à la science toute sa vie, et, vous le verrez tout à l’heure,
onné à la science toute sa vie, et, vous le verrez tout à l’heure, la science a très bien agréé ses hommages. Elle l’a rendu he
lus français, qui n’a pas perdu, comme tant d’autres, en cultivant la science , sa qualité de Français. Originalité mi-partie do
ié vaut presque un tout. Savez-vous comment il procède ? il enlève la science , cette puissante personne, — à la Rubens, — moins
nsi dans le monde un chemin que, sans cette enlevante littérature, la science peut-être ne ferait pas. Il la vulgarise et la po
là, mais qui plaît partout, invite les esprits les moins enclins à la science à prendre ces livres et à les ouvrir. Le langage
rappelle en rien le langage rude, incorrect et parfois opaque que la science , soucieuse seulement de l’exactitude des faits, e
ement de l’exactitude des faits, est accoutumée de parler. Non que la science ne puisse avoir son éloquence, une éloquence à el
œuvres complètes, qui renferment non seulement les découvertes de la science , mais les hommes qui les ont faites, et la biogra
n Grammont ou d’un Matta, si de tels hommes avaient pu écrire sur les sciences . C’est cette chose dont on peut se passer aussi e
deux, autant l’un que l’autre, ont introduit et créé le joli dans la science , sans la dégrader. Pour la première fois, le Corn
i, sans sottise. On a pu dire avec eux et en les lisant : « Une jolie science , une jolie expérience, — une jolie découverte, — 
lants, et on a pu se risquer un jour, sur la foi de leurs livres, aux sciences physiques ou naturelles sans avoir la vocation d’
s s’arrêter, c’est bien entendu, et il pullule de rudes ouvriers à la science , des piocheurs et des défricheurs du sublime le p
mais quelqu’un qui ressemble à Fontenelle, mais, au plus épais de la science , deux doigts d’esprit qui tiennent une plume légè
de cet esprit, léger seulement par l’expression, qui a porté dans la science un sourire inconnu et charmant. Un jour il a été
dable et très auguste ; mais il est chrétien, et il a toujours mis sa science derrière le christianisme, ce qui est sa place, m
us belle rose de son jardin des Plantes au corsage un peu épais de la Science , et il en ferait bien d’autres ! Tout ce qu’il to
46 (1830) Cours de philosophie positive : première et deuxième leçons « Première leçon »
omènes particuliers et quelques faits généraux dont les progrès de la science tendent de plus en plus à diminuer le nombre. (6)
x qui ont quelque connaissance approfondie de l’histoire générale des sciences . Il n’en est pas une seule, en effet, parvenue au
rmelle de reconnaître, dans les diverses parties de ce cours, que les sciences les plus perfectionnées conservent encore aujourd
si familier à tous ceux qui ont fait une étude un peu approfondie des sciences d’observation. Chacun sait, en effet, que, dans n
tote et de l’école d’Alexandrie, et ensuite depuis l’introduction des sciences naturelles dans l’Europe occidentale par les Arab
, soit végétale, soit animale, il lui reste à terminer le système des sciences d’observation en fondant la physique sociale. Tel
, la fondation de la physique sociale complétant enfin le système des sciences naturelles, il devient possible et même nécessair
ement, dans l’ordre encyclopédique annoncé plus haut, les différentes sciences positives déjà formées. Il est superflu, je pense
ment entendu, une série préalable d’études spéciales sur les diverses sciences qui y seront envisagées. Sans cette condition, il
sentir et impossible de juger les réflexions philosophiques dont ces sciences seront les sujets. En un mot c’est un Cours de ph
s sujets. En un mot c’est un Cours de philosophie positive, et non de sciences positives, que je me propose de faire. Il s’agit
je me propose de faire. Il s’agit uniquement ici de considérer chaque science fondamentale dans ses relations avec le système p
re plus ou moins directe, sur les faits sociaux ? Bien que toutes les sciences fondamentales n’inspirent pas aux esprits vulgair
ucune division régulière parmi nos travaux intellectuels ; toutes les sciences sont cultivées simultanément par les mêmes esprit
intelligences embrassant dans leurs conceptions l’ensemble même d’une science unique, qui n’est cependant à son tour qu’une par
t à la considération isolée d’une section plus ou moins étendue d’une science déterminée, sans s’occuper beaucoup de la relatio
ilosophie naturelle, s’occupe uniquement, en considérant les diverses sciences positives dans leur état actuel, à déterminer exa
est évident qu’elles peuvent l’être, la division du travail dans les sciences sera poussée, sans aucun danger, aussi loin que l
ement séparé les diverses spécialités ; car, tant que les différentes sciences positives ont été peu développées, leurs relation
nouvelle étude était bien moins urgente. Mais aujourd’hui chacune des sciences a pris séparément assez d’extension pour que l’ex
la destination de la philosophie positive dans le système général des sciences positives proprement dites. Tel est, du moins, le
elligence n’ont pu espérer de ralentir la décadence de leur prétendue science qu’en se ravisant pour présenter leurs doctrines
quelles a dû donner naissance, de temps à autre, le développement des sciences . Encore même, ces notions si clairsemées, proclam
nes. (2) Les considérations que je viens d’indiquer relativement à la science logique, sont encore plus manifestes, quand on le
er. En un mot, ce n’est évidemment que par l’examen philosophique des sciences qu’il est possible d’y parvenir. La méthode n’est
e que celui qui a étudié, d’une manière un peu approfondie, une seule science positive, même sans intention philosophique. C’es
ue nos psychologues sont conduits à prendre leurs rêveries pour de la science , croyant comprendre la méthode positive pour avoi
cours de méthode tout à fait indépendant de l’étude philosophique des sciences  ; mais je suis bien convaincu que cela est inexéc
ui caractérisent encore notre manière de concevoir et de cultiver les sciences , influent nécessairement à un haut degré sur la m
e système intellectuel, il est donc indispensable que les différentes sciences dont elle se compose, présentées à toutes les int
sultats les plus importants. Ce n’est qu’ainsi que l’enseignement des sciences peut devenir, parmi nous, la base d’une nouvelle
mais elle doit aussi contribuer aux progrès particuliers des diverses sciences positives ; ce qui constitue la troisième proprié
é de signaler. En effet, les divisions que nous établissons entre nos sciences , sans être arbitraires, comme quelques-uns le cro
présenter surtout pour les doctrines les plus essentielles de chaque science positive en particulier. On en peut citer aisémen
analytique. Cette découverte fondamentale, qui a changé la face de la science mathématique, et dans laquelle on doit voir le vé
elle autre chose que le résultat d’un rapprochement établi entre deux sciences  conçues jusqu’alors d’une manière isolée ? Mais l
ans la solution des questions qui exigent la combinaison de plusieurs sciences . Je le prends aussi dans la chimie. Il s’agit de
i ne sauraient être résolus que par l’intime combinaison de plusieurs sciences cultivées aujourd’hui d’une manière tout à fait i
e de la fonction que doit remplir dans le perfectionnement de chaque, science naturelle en particulier la philosophie positive,
ble d’exercer réellement aucune influence utile sur les progrès de la science chimique. Il y a plus, d’ailleurs ; car, même en
phénomènes naturels, ce qui est, en effet, le but philosophique de la science , nous regarderons comme téméraire d’aspirer jamai
diverses classes des phénomènes naturels, et par conséquent entre les sciences positives correspondantes.
47 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre premier. Sujet de ce livre » pp. 101-107
sagesse est la faculté qui domine toutes les doctrines relatives aux sciences et aux arts dont se compose l’humanité. Platon dé
définie par Homère dans un passage très remarquable de l’Odyssée, la science du bien et du mal  ; cette science fut ensuite ap
très remarquable de l’Odyssée, la science du bien et du mal  ; cette science fut ensuite appelée divination, et c’est sur la d
lée divination, et c’est sur la défense de cette divination, de cette science du bien et du mal refusée à l’homme par la nature
où est sortie la nôtre. La muse fut donc proprement dans l’origine la science de la divination et des auspices, laquelle fut la
êt des nations. — Plus tard encore le mot sagesse vint à signifier la science naturelle des choses divines, c’est-à-dire la mét
sagesse parmi les Hébreux et ensuite parmi les Chrétiens a désigné la science des vérités éternelles révélées par Dieu ; scienc
tiens a désigné la science des vérités éternelles révélées par Dieu ; science qui, considérée chez les Toscans comme science du
es révélées par Dieu ; science qui, considérée chez les Toscans comme science du vrai bien et du vrai mal, reçut peut-être pour
ien et du vrai mal, reçut peut-être pour cette cause son premier nom, science de la divinité. D’après cela, nous distinguerons
et division de la sagesse poétique Puisque la métaphysique est la science sublime qui répartit aux sciences subalternes les
e Puisque la métaphysique est la science sublime qui répartit aux sciences subalternes les sujets dont elles doivent traiter
ys (les Grecs dans la Grèce, et de même des autres peuples). Ainsi la Science nouvelle pourra devenir une histoire des idées, c
48 (1875) Revue des deux mondes : articles pp. 326-349
relativement à l’interprétation des phénomènes naturels, tant que la science ne nous en a pas appris la cause et dévoilé le mé
entale, car ce que la morale interdit de faire sur nos semblables, la science nous autorise à le faire sur les animaux. L’homme
tation, a également le droit de s’en servir pour s’instruire dans une science utile à l’humanité. En ouvrant la grenouille empo
ne sommes entourés que de causes d’erreur et d’illusions. V La science s’arrête aux causes prochaines des phénomènes ; l
evons-nous nous arrêter là et sommes-nous parvenus à la limite que la science actuelle nous permet d’atteindre ? Je ne le pense
mpiriques et illusoires, mais par des procédés physiologiques dont la science comprend et règle l’action. Si la blessure a eu l
ont leur déterminisme absolu, comme tous les phénomènes naturels. La science vitale existe, elle n’a d’entraves que dans sa co
ravail et de patience la physiologie soit définitivement fondée comme science , alors nous pourrons, par des modifications du mi
du cœur anatomique, c’est-à-dire du cœur étudié au point de vue de la science physiologique purement expérimentale ; mais cette
ns-nous à signaler une contradiction complète et péremptoire entre la science et l’art, entre le sentiment et la raison ?… Je n
urait contredire la vérité de l’artiste. Je crois au contraire que la science qui coule de source pure deviendra lumineuse pour
coule de source pure deviendra lumineuse pour tous, et que partout la science et l’art doivent se donner la main en s’interprét
uivre, je ne chercherai donc pas à nier systématiquement au nom de la science tout ce que l’on a pu dire au nom de l’art sur le
rais au contraire, si j’ose ainsi dire, pouvoir affirmer l’art par la science en essayant d’expliquer par la physiologie ce qui
e même téméraire, à cause de l’état actuel encore si peu avancé de la science des phénomènes de la vie. Cependant la beauté de
n les appuyant par les faits les plus clairs et les plus précis de la science . J’envisagerai ainsi la physiologie du cœur d’une
ments du cœur a été l’objet de travaux extrêmement approfondis, et la science moderne a étudié les phénomènes de la circulation
alyse, que ces calculs se fassent, car sans cela il n’y aurait pas de science . Or la science physiologique nous apprend que, d’
calculs se fassent, car sans cela il n’y aurait pas de science. Or la science physiologique nous apprend que, d’une part, le cœ
îneraient trop loin, et je terminerai par une conclusion générale. La science ne contredit point les observations et les donnée
le contraire qui arrivera nécessairement. L’artiste trouvera dans la science des bases plus stables, et le savant puisera dans
e. Il peut sans doute exister des époques de crise dans lesquelles la science , à la fois trop avancée et encore trop imparfaite
ysiologiste s’entendront tous. Claude Bernard Du progrès dans les sciences physiologiques Revue des Deux Mondes, juillet 1
table à l’application d’une méthode commune d’investigations dans les sciences physiologiques et dans les sciences physico-chimi
commune d’investigations dans les sciences physiologiques et dans les sciences physico-chimiques. Les corps bruts étant tous dép
tagé cette opinion, et qui pensait que la physiologie devait être une science d’observation et de déduction anatomique, s’expri
vitale doit être étudiée suivant une méthode particulière, et que la science des corps vivants doit reposer sur d’autres princ
science des corps vivants doit reposer sur d’autres principes que la science des corps inertes. Ces idées, qui ont été floriss
ns certains esprits constitue un véritable obstacle à la marche de la science physiologique et de la médecine expérimentale. Je
ux des corps bruts, soumis à un déterminisme absolu et nécessaire. La science vitale ne peut employer d’autres méthodes ni avoi
t employer d’autres méthodes ni avoir d’autres bases que celles de la science minérale, et il n’y a aucune différence à établir
rale, et il n’y a aucune différence à établir entre les principes des sciences physiologiques et ceux des sciences physico-chimi
à établir entre les principes des sciences physiologiques et ceux des sciences physico-chimiques. I La spontanéité dont jou
ouvera un déterminisme qui doit devenir pour lui la base réelle de la science expérimentale des corps vivants. Pour comprendre
qui ne se retrouverait pas dans les corps minéraux9. Les progrès des sciences chimiques ont détruit cette hypothèse en montrant
pour la manifestation des phénomènes de la vie ; mais les progrès des sciences physiologiques détruisent également cette seconde
r leur différence, car c’est un point capital pour bien comprendre la science physiologique expérimentale. De toutes les défini
phénomène éveille toujours en lui une idée de causalité, et toute la science humaine consiste à remonter des effets observés à
et sous ce rapport la limite de sa connaissance est la même dans les sciences des corps vivants et dans les sciences des corps
naissance est la même dans les sciences des corps vivants et dans les sciences des corps bruts. La nature de notre esprit nous p
orts avec les propriétés de la matière brute, d’où il résulte que les sciences physiologiques expérimentales ont pour base néces
s sciences physiologiques expérimentales ont pour base nécessaire les sciences physico-chimiques, auxquelles elles empruntent le
c’est pourquoi l’astronomie est condamnée à rester à tout jamais une science d’observation pure. « Sur la terre, dit Laplace,
oin tous ceux que nous offrent les mouvements célestes10. » Parmi les sciences des phénomènes terrestres qui seules sont appelée
ciences des phénomènes terrestres qui seules sont appelées à être des sciences d’expérimentation, les sciences minérales ont été
s qui seules sont appelées à être des sciences d’expérimentation, les sciences minérales ont été les premières, à cause de la pl
ateur mais c’est à tort qu’on a voulu exclure l’expérimentation de la science des êtres vivants, en disant que l’organisme s’is
ts sans les modifier. Si la médecine, par exemple, voulait rester une science d’observation, le médecin devrait se contenter d’
est que la génération continuée. Et si maintenant nous recourons à la science moderne, nous verrons que dans l’œuf la partie es
esse à la nature en est la preuve. Il serait du reste mauvais pour la science que la raison ou l’expérience vînt étouffer compl
nnée à étudier les phénomènes de la nature. Le rôle particulier de la science expérimentale est de nous apprendre que nous igno
terminisme ; mais, par une merveilleuse compensation, à mesure que la science froisse notre sentiment et rabaisse notre orgueil
rien, ni comme force ni comme matière. À la fin du siècle dernier, la science a proclamé une grande vérité, à savoir qu’en fait
régats de matières équivalentes en poids. Dans ces derniers temps, la science a proclamé une seconde vérité dont elle poursuit
érience. Si le sentiment fait taire la raison, nous sommes hors de la science et nous arrivons dans les vérités irrationnelles
critérium l’expérience une autorité impersonnelle qui domine toute la science . Elle n’admet pas d’autorité personnelle ; elle r
t par rapport à ces phénomènes le rôle de cause prochaine. Toutes les sciences qui font usage de la méthode expérimentale doiven
, ni organiciste, ni solidiste, ni humorale ; elle sera simplement la science qui cherche à remonter aux causes prochaines des
appartenir à aucun système, doit régner non seulement sur toutes les sciences , mais sur toutes les connaissances humaines. C’es
s en controverse et dans les régions élevées, limites supérieures des sciences . Par là ils communiquent à la pensée scientifique
ie se porte encore avec plus d’ardeur. C’est ce qui fait que, dans la science même, le connu perd son attrait, tandis que l’inc
ont précisément ces lambeaux de la vérité générale qui constituent la science . Le savant ne cherche donc pas pour le plaisir de
la posséder, et il la possède déjà dans des limites qu’expriment les sciences elles-mêmes dans leur état actuel. Mais le savant
ant ne se systématisât dans ce qu’il a d’acquis ou de connu. Alors la science ne ferait plus de progrès et s’arrêterait par ind
. Il faut donc empêcher que l’esprit, trop absorbé par le connu d’une science spéciale, ne tende au repos ou ne se traîne terre
s non résolues, stimule et entretient ce mouvement salutaire dans les sciences , car, dans le sens restreint où je considère ici
’admets donc pas la philosophie qui voudrait assigner des bornes à la science , pas plus que la science qui prétendrait supprime
sophie qui voudrait assigner des bornes à la science, pas plus que la science qui prétendrait supprimer les vérités philosophiq
osophiques qui sont actuellement hors de son propre domaine. La vraie science ne supprime rien, elle cherche toujours et regard
it philosophique est celui dont les aspirations élevées fécondent les sciences en les entraînant à la recherche de vérités qui s
er les autres connaissances dans une systématisation personnelle. Une science qui s’arrêterait dans un système resterait statio
ombats qui les détruisent en agitant et en excitant la vitalité de la science . En effet, il faut chercher à briser les entraves
rrêté par les barrières d’un système quelconque. La philosophie et la science ne doivent donc point être systématiques, elles d
rche de la vérité, la philosophie voulait entrer dans le ménage de la science et lui imposer dogmatiquement des méthodes et des
s expérimentateurs, des savants ou des philosophes qui pratiquent une science déterminée. Les connaissances humaines sont telle
ins que, dans l’influence particulière ou générale qu’ils ont sur les sciences , ils sont toujours et nécessairement plus ou moin
llusion que de prétendre absorber les découvertes particulières d’une science au profit d’une méthode ou d’un système philosoph
ans leurs laboratoires font leurs découvertes, leurs théories et leur science sans les philosophes. Joseph de Maistre a dit que
de Maistre a dit que ceux qui ont fait le plus de découvertes dans la science sont ceux qui ont le moins connu Bacon16; ceux qu
varier à l’infini, suivant la nature des phénomènes dans les diverses sciences et selon les cas plus ou moins difficiles et plus
on les applique. Les savants, et même les savants spéciaux en chaque science , peuvent seuls intervenir dans de pareilles quest
fique, ils ont pu paraître séduisants aux personnes qui ne voient les sciences que de loin ; mais en réalité de pareils ouvrages
ux savants faits, et pour ceux qui veulent se livrer à la culture des sciences , ils les égarent par une fausse simplicité des ch
plicables, qu’il faut se hâter d’oublier, si l’on veut entrer dans la science et devenir un véritable expérimentateur. Je crois
n originalité créatrice et sa spontanéité scientifique. En effet, les sciences n’avancent que par les idées nouvelles et par la
ale de la pensée. Il faut donc prendre garde, dans l’enseignement des sciences , que les connaissances qui doivent armer l’intell
r ici dans d’autres développements ; j’ai dû me borner à prémunir les sciences physiologiques et la médecine expérimentale contr
t contre l’envahissement et la domination des systèmes, parce que ces sciences , en y succombant, verraient disparaître leur féco
ions essentielles de leurs progrès. Si le génie de l’homme a dans les sciences comme ailleurs une suprématie qui ne perd jamais
urs une suprématie qui ne perd jamais ses droits, cependant, pour les sciences expérimentales, le savant doit appliquer ses idée
oratoire est la condition sine qua non du développement de toutes les sciences expérimentales. L’évidence de cette vérité amène
laboratoires que germent et grandissent toutes les découvertes de la science pure, pour se répandre ensuite et couvrir le mond
ons utiles. Le laboratoire seul apprend les difficultés réelles de la science à ceux qui le fréquentent. Il leur montre en outr
la science à ceux qui le fréquentent. Il leur montre en outre que la science pure a toujours été la source de toutes les riche
lui faire comprendre que les applications actuelles si brillantes des sciences ne sont que l’épanouissement de travaux antérieur
issance à leurs devanciers, qui ont péniblement cultivé l’arbre de la science sans le voir fructifier. Claude Bernard Des f
t le cerveau était ramolli ou pétrifié. Aujourd’hui les progrès de la science ont ruiné toutes ces doctrines ; cependant il fau
jet est une ignorance relative qui disparaîtra avec les progrès de la science , ou bien si c’est une ignorance absolue en ce sen
es qu’expliquera le physiologiste. Nous pensons que les progrès de la science moderne permettent aujourd’hui d’aborder la physi
s ne saurait se soustraire. La physiologie doit donc, à l’exemple des sciences plus avancées, se dégager des entraves philosophi
Claude Bernard Définition de la vie, les théories anciennes et la science moderne Revue des Deux Mondes, mai 1875, (3, t.
moderne n’a pas accueilli une doctrine dont la contradiction avec la science était devenue trop manifeste. D’un autre côté, et
ément. Les idées de Descartes et celles de Stahl avaient fait dans la science une impression profonde et créé deux courants qui
sique et en chimie ; si mon livre établit un axiome analogue dans les sciences physiologiques, il aura rempli son but. » Puis, c
ure deux classes d’êtres, deux classes de propriétés, deux classes de sciences . Les êtres sont organiques ou inorganiques ; les
ues ou inorganiques ; les propriétés sont vitales ou non vitales, les sciences sont physiques ou physiologiques… » Il importe i
n sur la réalité pour pouvoir devenir les initiatrices fécondes de la science de la vie ; elles n’étaient capables que de l’eng
osées que nous avons démêlées dès l’antiquité, à l’origine même de la science , l’une cherchant à réduire les phénomènes de la v
autre et à dominer sans partage ? Je ne le pense pas. Les progrès des sciences ont pour résultat d’affaiblir graduellement, et d
uvons dire de Bichat, comme de la plupart des grands promoteurs de la science , qu’il a eu le mérite de trouver la formule pour
es êtres vivants et des corps bruts, toutes les différences entre les sciences qui les étudient. Les propriétés physiques étant
mort dont ils sont l’image. De là une distinction profonde entre les sciences qu’il nomme vitales et celles qu’il appelle non v
es propriétés physico-chimiques étant fixes, constantes, les lois des sciences qui en traitent sont également constantes et inva
re contraire à l’esprit scientifique. En voulant créer deux ordres de sciences , les unes pour les corps bruts, les autres pour l
orps vivants, cette doctrine aboutit purement et simplement à nier la science elle-même. Bichat, nous le savons déjà, pose en p
-même. Bichat, nous le savons déjà, pose en principe que les lois des sciences physiques sont absolument opposées aux lois des s
les lois des sciences physiques sont absolument opposées aux lois des sciences vitales. Dans les premières, tout serait fixe et
serait variable et inconstant. La divergence entre ces deux ordres de sciences doit les laisser étrangères les unes aux autres e
st la conclusion à laquelle arrive nécessairement Bichat. « Comme les sciences physiques et chimiques, dit-il, ont été perfectio
autres ; on les a embrouillées. C’était inévitable, car appliquer les sciences physiques à la physiologie, c’est expliquer par l
i maintenant nous demandons quels sont les caractères propres à cette science des êtres vivants, Bichat nous répond : « C’est u
s à cette science des êtres vivants, Bichat nous répond : « C’est une science dont les lois sont, comme les fonctions vitales e
erminée, et admettre que ces phénomènes ainsi définis constituent une science vitale qui elle-même a pour caractère d’être vagu
caractère d’être vague et incertaine, c’est abuser étrangement du mot science . Il semble qu’il n’y ait rien à répondre à de par
siologie et la médecine ne seraient jamais que des demi-sciences, des sciences conjecturales, parce qu’on ne pourrait jamais sai
munes à tous les êtres de la nature. Il n’y a donc pas deux ordres de sciences . Toute science digne de ce nom est celle qui, con
êtres de la nature. Il n’y a donc pas deux ordres de sciences. Toute science digne de ce nom est celle qui, connaissant les lo
isme ou ignorance, car il ne saurait y avoir des demi-sciences ni des sciences conjecturales. C’est une erreur profonde de croir
nomènes, sont susceptibles d’un déterminisme aussi rigoureux dans les sciences des corps vivants que dans les sciences des corps
isme aussi rigoureux dans les sciences des corps vivants que dans les sciences des corps bruts. Il n’y a aucune différence scien
us sans hésiter que la dualité établie par l’école vitaliste dans les sciences des corps bruts et des corps vivants est absolume
es des corps bruts et des corps vivants est absolument contraire à la science elle-même. L’unité règne dans tout son domaine. L
aire à la science elle-même. L’unité règne dans tout son domaine. Les sciences des corps vivants et celles des corps bruts ont p
lus soudains en apparence ont eu leurs causes latentes. L’objet de la science est précisément de découvrir ces causes élémentai
a varié nécessairement avec les époques et suivant les progrès de la science . Au commencement de ce siècle, un physiologiste f
donnent naissance. C’est pourquoi aujourd’hui tous les efforts de la science sont dirigés vers l’étude histologique de ces inf
C’est la question qui a été posée dès l’antiquité au début même de la science  : la vie est-elle due à une puissance, à une forc
gine de sa virtualité évolutive nous est cachée ; mais chaque jour la science remonte plus haut vers ce mystère. C’est par le g
ique et brise le dernier lien qui le rattache au monde physique, à la science physiologique. En disant que la vie est l’idée di
lutive par laquelle nous pouvons caractériser la vie est inutile à la science , parce qu’étant en dehors des forces physiques el
ion dans des paroles que nous rappelions au début de cette étude ; la science la consacre aujourd’hui. En résumé, si nous pouvo
49 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Armand Hayem »
ial un livre du Mariage, auquel les Pères conscrits de l’Académie des sciences morales et politiques avaient accordé une mention
e, — de son axe, — de son être enfin, qu’il s’agit. Si l’Académie des sciences morales et politiques n’avait pas la langue si pâ
tion et qui ne croyons qu’à l’Histoire, doit être pour l’Académie des sciences morales et politiques une triomphante qualité du
avait étamé un miroir de la plus belle eau dans lequel messieurs des Sciences morales et politiques auraient pu se reconnaître,
vent que dire du passé et ils présument tout de l’avenir : voilà leur science et leur sagesse ! et l’auteur de l’Etre social pa
d il faut conclure de ce qu’il voit il s’en remet à l’avenir et à une science qui n’est pas faite. Mais l’anarchie des opinions
re ?… Elles gisent, inconnues, dans l’avenir qui les fera et dans une science qui n’est pas faite encore. Fière source de certi
’espérance, — Je même verre que celui de cette insolente Académie des sciences morales et politiques, qui lui a refusé de trinqu
ées dans ses sentiments, d’avoir les enthousiasmes de la jeunesse. La science , si vaine qu’elle soit et dont un jour peut-être
, didactique et réfléchie, est, en somme, un hymne en l’honneur de la science … future. Il marche intrépidement sur ce nuage, av
e nuage, avec la confiance d’un homme qui compte sur le miracle d’une science absolue. C’est le contraire de la jument de l’Ari
e, qui avait toutes les qualités, mais qui était morte. Selon lui, la science aura toutes les puissances qu’on peut avoir… quan
era faite ; mais au lieu d’être morte elle n’a pas vécu, parce qu une science qui se cherche n’est pas une science. Et, au fond
elle n’a pas vécu, parce qu une science qui se cherche n’est pas une science . Et, au fond, c’est toujours la même bête qu’on n
mer le cheval pâle de l’Apocalypse ! Armand Hayem — le mystique de la science à naître, car s’il n’en était pas le mystique il
(logomachie moderne), qui nous perd dans les infiniment petits de la science totale, n’est que la nécessité du moment. Et c’es
siennes, comme le doute au doute… Il a la même notion fanatique de la science totale, qui est la lointaine destinée des nations
50 (1870) La science et la conscience « Chapitre IV : La métaphysique »
Chapitre IV : La métaphysique S’il est une science qui soit de nature à contredire les enseignements
t des conceptions synthétiques. La physiologie et l’histoire sont des sciences spéciales qui entrent en commerce intime et direc
La philosophie, spéculant sur les résultats de l’expérience et de la science positive, et en formant telle ou telle de ces syn
e philosophe, spéculatif ou mystique, néglige les enseignements de la science historique ou les intimes révélations de la consc
rche dans cette troisième et dernière étude. I De tout temps, la science a visé à l’unité. Si aujourd’hui elle ne fait plu
ulation scientifique cherche les siennes dans la voie ouverte par les sciences de la nature. On la voit débuter en physique par
d’autres forces, telles que les affinités chimiques, que jusqu’ici la science avait paru considérer comme étant sui generis, ir
mécanique : à celle-ci, l’étude du mouvement absolument simple ; aux sciences intermédiaires, telles que la physique, la chimie
ons spéculatives les plus étendues ? N’est-ce pas le progrès même des sciences positives qui paraît devoir aboutir à ce résultat
qui le manifestent. Mécanique, physique, chimie, biologie, toutes les sciences de la nature viennent chercher leur explication d
e même qu’il avait déjà éclaté entre la conscience et toute espèce de science positive. Pour qui se prononcera la critique ? Se
nce intime, mais dont les conclusions extrêmes ne reposent sur aucune science positive. Que toute force élémentaire, physique,
une vérité depuis longtemps pressentie, et que les révélations de la science moderne confirment chaque jour. Mais, lorsque cet
s dans l’exercice de notre volonté. Nous le croyons alors même que la science ou la philosophie essaye de nous démontrer le con
dit les choses en soi lui échappent et par conséquent échappent à la science humaine. Cela posé, de quoi s’agit-il dans la que
c’est aussi bien une loi de l’expérience que la loi de causalité. La science positive ne conteste pas plus l’une que l’autre ;
si grand abus. Le spectacle de la nature, connue et expliquée par la science la plus sévère, nous fait voir sans cesse les deu
olument indéfinie ; c’est une thèse que confirment l’expérience et la science positive. Mais il a tort de voir là un argument c
infaillible dans son domaine, comment elle éclaire toutes les autres sciences de la lumière supérieure qui lui est propre, comm
e et les corrige dans leurs spéculations philosophiques. Pourquoi les sciences de la nature tournent-elles au matérialisme aussi
t l’expérimentation si nécessaire à l’induction. Avec cela se fait la science proprement dite, laquelle se borne à constater le
ndes. Telle est la nécessité logique des méthodes et des idées que la science moderne, avec ses incessants et admirables progrè
, ne conclut pas sur ces points de haute philosophie autrement que la science ancienne, si imparfaite et si incomplète. Les ato
s l’hypothèse du mécanisme universel, avec toute la différence que la science moderne a mise entre le de Natura rerum de Lucrèc
différence consiste en ce que, si leur explication est la même, leur science des rapports du physique et du moral ne souffre a
in la raison des faits qui lui avaient été déjà révélés par sa propre science , mais qui étaient restés pour lui à l’état de mys
ritures ne sont qu’un texte toujours ouvert aux interprétations de la science et de la morale ; c’est ce que fait encore, quoiq
la bonne et saine direction de l’âme religieuse. Enfin, pourquoi les sciences morales elles-mêmes semblent-elles se perdre aujo
tion de liberté, de droit et de devoir ? C’est toujours parce que ces sciences oublient les enseignements du sens intime. Elles
eugles en dépit de toutes les méthodes qu’elles peuvent emprunter aux sciences physiques. Elles n’auraient plus qu’à se traîner
mes la lumière qui peut nous éclairer au milieu des négations dont la science actuelle nous donne le spectacle ? « Il y a une l
our transformer les études de l’ordre moral et en faire de véritables sciences en leur assignant le même objet qu’aux sciences p
n faire de véritables sciences en leur assignant le même objet qu’aux sciences physiques et naturelles, à savoir la recherche de
tentés pour y atteindre. Seulement, il ne faut point oublier que les sciences de l’esprit ont leurs conditions et leurs méthode
sprit ont leurs conditions et leurs méthodes propres, de même que les sciences de la nature. Que le monde moral ait ses lois aus
lois aussi bien que le monde physique, rien n’est plus vrai ; que les sciences morales doivent tendre de plus en plus à la décou
philosophique : mais là s’arrête l’analogie entre les deux ordres de sciences . Nous ne croyons pas qu’il soit bon de l’étendre
i, non-seulement des méthodes mathématiques, évidemment impropres aux sciences purement descriptives, mais encore des méthodes d
ue la psychologie, par exemple, exactement traitée par la méthode des sciences naturelles, court risque d’en rester à la surface
’œil de la conscience. Enfin nous n’aimons pas le mot dont se sert la science contemporaine pour exprimer le résultat de cette
e que sévère sur ce prétendu esprit historique qui tend à fausser les sciences morales et à énerver les âmes humaines. « C’est d
dangereuses conclusions de certaines écoles arborant le drapeau de la science . Quoi qu’il arrive, un tel pays n’oubliera point
die, humiliée sous les orgueilleux enseignements de la force et d’une science qui s’en est faite la complice, cette conscience
51 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre I : Philosophie religieuse de M. Guizot »
é dans les luttes de la politique et dans les recherches ardues de la science , qui plus tard, après 1830, passant de l’oppositi
it pu cependant revenir paisiblement aux froides contemplations de la science qui avaient charmé sa jeunesse. Il avait pour sou
gence de l’auteur, mais aussi avec la liberté qui est le devoir de la science et de la pensée. On ne peut nier que M. Guizot ne
lesquelles la société est entrée depuis trois siècles, et qui sont la science libre, la conscience libre, la pensée libre. Il d
niversels qui se posent nécessairement dans toute âme humaine ; 2° la science ne résout pas ces problèmes ; 3° la religion, c’e
ont indestructibles. Il y a donc des problèmes. Qui les résoudra ? La science s’y applique, mais sans succès ; ce domaine, quoi
ites du monde fini, pour l’un et pour l’autre, sont les limites de la science . Le monde fini seul, physique et moral, est à la
ainsi le système. C’est le travail et la méthode scientifiques ; les sciences humaines en sont les résultats. A la vérité, l’ho
’instinct et la perspective, il n’en a pas, il n’en peut pas avoir la science . C’est la sublimité de sa nature que son âme entr
nfini et y aspire ; c’est l’infirmité de la condition actuelle que sa science se renferme dans le monde fini où il vit. M. Guiz
se renferme dans le monde fini où il vit. M. Guizot, en déclarant la science impuissante en dehors des choses finies, proclame
osophie ou de la métaphysique, car la métaphysique est précisément la science qui croit pouvoir résoudre les problèmes du monde
mières primitives, dot de la nature humaine plutôt que conquête de la science humaine : elle a dans l’homme même son point de d
, c’est-à-dire au-dessus de sa portée. » Telle est la stérilité de la science philosophique en général. On la prouvera mieux en
par exemple le besoin du surnaturel. En outre, il aspire à étendre la science au-delà de ses limites légitimes en voulant soume
il conclut à l’unité de l’être ; il confond l’idée et la réalité, la science et l’existence, et abolit tous les êtres en les c
ctrine, lorsqu’il nous dit que l’infini est objet de croyance, non de science  ; mais il ne consent point à nommer instinct cett
ation des espèces, sont des hypothèses arbitraires, repoussées par la science . Donc la création est nécessaire. Sans vouloir mê
yer sur des faits contestés, et qu’après avoir d’abord déclaré que la science est ici absolument impuissante, on fasse maintena
t reposer tout l’édifice sur ce qu’il y a de plus controversé dans la science . Quoi qu’il en soit, la création est donc, selon
et la liberté, le christianisme et la morale, le christianisme et la science , la vie chrétienne. Dans ce dernier volume41 M. G
52 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre II : Examen critique des méditations chrétiennes de M. Guizot »
ère, et par là même la théologie naturelle. Il lui refuse le titre de science , c’est-à-dire toute valeur démonstrative. Il lui
de commentaire à la pensée de l’auteur sur le rôle et la valeur de la science philosophique. Je prendrais un grand plaisir, mo
uand je dis que ce qui dépasse le monde fini dépasse le domaine de la science humaine. Au-delà du monde fini, l’école positivis
positiviste nie qu’il y ait quelque chose. Ce n’est pas seulement la science , c’est la réalité au-delà du monde fini qu’elle c
au contraire : 1° que, si les limites du monde fini sont celles de la science humaine, elles ne sont pas celles de la réalité ;
alités au-delà du monde fini, et que, si l’homme ne peut pas avoir la science de ces réalités, il en a la perspective ; 3° que,
ut atteindre, bien que ce soit son honneur de le poursuivre, c’est la science de l’ordre invisible. N’est-ce pas ce que vous di
ne crois pas ma pensée adéquate à l’essence des choses. » Il n’y a de science que là où la pensée est adéquate à l’objet qu’ell
nchaînement des causes et des effets ; à ces conditions seulement, la science existe, et l’esprit scientifique est satisfait. P
ettez-moi de vous renvoyer la quatrième méditation (les Limites de la science , p. 130-140). La notion de science n’y est pas ét
ième méditation (les Limites de la science, p. 130-140). La notion de science n’y est pas étudiée et définie ; mais le sens que
tte assimilation en affirmant que le positivisme nie non-seulement la science , mais la réalité même de tout ce qui est au-delà
ntiellement du matérialisme. L’idée mère du positivisme, c’est que la science doit s’abstenir de toutes recherches sur les caus
ubjective de l’esprit, objet de sentiment, de foi personnelle, non de science . Or, une telle théorie exclut aussi bien le matér
cteur Chalmers dit vrai ; les limites du monde fini sont celles de la science humaine ; jusqu’où elle peut s’étendre dans ces v
’instinct et la perspective, il n’en a pas, il n’en peut pas avoir la science … L’esprit sait qu’il y a des espaces au-delà de c
. Guizot et chez M. Littré. Pour l’un comme pour l’autre, il n’y a de science que du monde fini. Pour l’un comme pour l’autre,
et à ce point de vue, vous les rejetez vous-même, puisqu’il n’y a de science que du monde fini. L’école positiviste ne rejette
’une démonstration ni d’une réfutation. L’infini n’étant pas objet de science , selon M. Guizot, on ne peut le démontrer ; on ne
ce que fait également M. Guizot, lorsqu’il affirme qu’il n’y a pas de science de l’infini. Si en effet nous pouvons dire, par e
ent soutiendrait-on que cet objet échappe absolument aux prises de la science humaine ? Si donc, dans le livre de M. Guizot, no
Rien, absolument rien. Si elle y ajoute quelque chose, elle est donc science , dans la mesure où elle y ajoute. L’objection d’i
rement, s’il y a une doctrine qui ne soit pas impuissante, il y a une science de l’infini. Si au contraire il n’y a pas de scie
ante, il y a une science de l’infini. Si au contraire il n’y a pas de science de l’infini, toute doctrine est impuissante, y co
ompris la nôtre. Qu’avons-nous de mieux à faire qu’à laisser là cette science inutile, et à nous rejeter soit dans le positivis
e la Providence et de la vie future, pourquoi dire qu’il n’y a pas de science de l’infini ? Peut-être en disant que la philosop
ce de l’infini ? Peut-être en disant que la philosophie n’est pas une science , qu’elle n’est pas adéquate à son objet, M. Guizo
aissent également telles ? Que la philosophie soit ou ne soit pas une science , cela ne fait rien à la question, puisque la reli
démontrer l’existence de Dieu, comment ne pas accorder qu’il y a une science de l’infini, au moins dans la mesure où cette dém
e deux états d’esprit qui donnent la certitude absolue : la foi et la science . D’une part, la certitude de la foi n’est pas inc
ur, comme le prouve l’exemple des fausses religions. D’autre part, la science n’est pas plus le caractère de la religion que de
lus le caractère de la religion que de la philosophie44. Or, entre la science (au sens strict) et la foi, il n’y a que l’opinio
t pas pour des raisons spéculatives et en croyant à la médecine comme science que les hommes s’adressent à elle ; c’est par un
acrées. La philosophie, à laquelle on reproche les incertitudes de la science , peut demander, au nom de Bossuet et de Rome, si
53 (1911) La valeur de la science « Introduction »
d’abord elle ne peut être en conflit avec la morale. La morale et la science ont leurs domaines propres qui se touchent mais n
rier puisqu’elles ne peuvent se rencontrer. Il ne peut pas y avoir de science immorale, pas plus qu’il ne peut y avoir de moral
’il ne peut y avoir de morale scientifique. Mais si l’on a peur de la science , c’est surtout parce qu’elle ne peut nous donner
la nostalgie de la lumière. Aussi l’homme ne peut être heureux par la science , mais aujourd’hui il peut bien moins encore être
quoi il est permis de douter. Les lecteurs de mon petit livre sur la Science et l’Hypothèse savent déjà ce que j’en pense. La
e nous paraît enfermée et que nous nommons le temps et l’espace. Dans Science et Hypothèse, j’ai déjà montré combien leur valeu
ronomie que nous la devons, et c’est ce qui fait la grandeur de cette Science , plus encore que la grandeur matérielle des objet
fût le premier modèle de la Physique Mathématique ; mais depuis cette Science , a évolué ; elle évolue encore, elle évolue même
le tableau que je traçais en 1900 et dont j’ai tiré deux chapitres de Science et Hypothèse. Dans une conférence faite à l’Expos
e enquête, c’est ce que le lecteur verra plus loin. Les progrès de la Science ont semblé mettre en péril les principes les mieu
ore, tout en se transformant. Il ne faut pas comparer la marche de la Science aux transformations d’une ville, où les édifices
ans ces pages quelques raisons d’avoir confiance dans la valeur de la Science , mais des raisons beaucoup plus nombreuses de nou
oint. Quelques personnes ont exagéré le rôle de la convention dans la Science  ; elles sont allées jusqu’à dire que la Loi, que
54 (1890) L’avenir de la science « XII »
XII À mes yeux, le seul moyen de faire l’apologie des sciences philologiques et, en général, de l’érudition est
est donc de les grouper en un ensemble, auquel on donnerait le nom de sciences de l’humanité, par opposition aux sciences de la
uel on donnerait le nom de sciences de l’humanité, par opposition aux sciences de la nature. Sans cela, la philologie n’a pas d’
sourire des esprits légers, qui ne comprennent pas les procédés de la science . Le chimiste manipulant ses appareils ressemble f
tes : la recherche de ce qui est. M. de Maistre peint quelque part la science moderne « les bras chargés de livres et d’instrum
lui si difficile. Il devait préférer la méthode plus commode de la «  science orientale, libre, isolée, volant plus qu’elle ne
la terre que pour la quitter ». C’est le caractère et la gloire de la science moderne d’arriver aux plus hauts résultats par la
ent ainsi ennoblis par leurs résultats. Les lois les plus élevées des sciences physiques ont été constatées par des manipulation
par suite de découvertes nouvelles et de rapprochements nouveaux. La science se présente toujours à l’homme comme une terre in
s explorations ultérieures pouvaient seules répondre. De même dans la science , les plus importantes découvertes sont souvent ab
i quelle valeur elle peut acquérir d’un point de vue plus avancé. Les sciences physiques offrent une foule d’exemples de découve
’au jour où, autour de ce premier atome, vint se construire toute une science . Il ne faut pas demander, dans l’ordre des invest
st donc la seule méthode possible. « On doit considérer l’édifice des sciences , disait Cuvier, comme celui de la nature… Chaque
out ce qui est du passé est sérieux : un jour, Béranger sera objet de science et relèvera de l’Académie des Inscriptions. Moliè
ts les plus importants des études orientales dans l’état actuel de la science , offrent un des plus curieux exemples d’études di
x qui y auront consacré leurs labeurs n’auront pas moins mérité de la science que si, comme Champollion, ils eussent restauré t
s moyen de le savoir, si on ne l’eût essayé. Dans l’état actuel de la science , il n’y a pas de travail plus urgent qu’un catalo
de pareilles sottises l’argent des contribuables. C’est la loi de la science comme toutes les œuvres humaines de s’esquisser l
uvre qui aura des conséquences dans la série éternelle des causes. La science , comme toutes les autres faces de la vie humaine,
humanité, de même aucun travailleur n’est inutile dans le champ de la science . Ici, comme partout, il faut qu’il y ait une imme
d’idée de la largeur avec laquelle devrait se faire le travail de la science dans l’humanité savamment organisée. Je suppose q
es faits ; ils ont eu leur place dans la série du développement de la science  ; après quoi, leur mission est finie. Le nom seul
55 (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre V. La philosophie. Stuart Mill. »
tuart Mill. I. La philosophie en Angleterre. —  Organisation de la science positive. —  Absence des idées générales. II. Pou
sons du monde extérieur et du monde intérieur. —  Tout l’effort de la science est d’ajouter ou de lier un fait à un fait. III.
—  Emploi ancien de la première. —  Emploi moderne de la seconde. —   Sciences qui réclament la première. —  Sciences qui réclam
ploi moderne de la seconde. —  Sciences qui réclament la première. —   Sciences qui réclament la seconde. —  Caractère positif de
l’œuvre de Mill. —  Lignée de ses prédécesseurs. X. Limites de notre science . —  Il n’est pas certain que tous les événements
es lois. —  Nature de l’abstraction. —  Rôle de l’abstraction dans la science . III. Théorie de la définition. —  Elle est l’exp
J’admirais ce zèle, cette solidité d’esprit, cette organisation de la science , ces souscriptions volontaires, cette aptitude à
atoire. Vous allez cueillir des plantes et ramasser des coquilles. La science se trouve décapitée ; mais tout est pour le mieux
encore que votre Stuart Mill ? —  Un économiste qui va au-delà de sa science , et qui subordonne la production à l’homme au lie
uves. —  Suit-il Port-Royal ? —  Encore moins ; il sait trop bien les sciences modernes. —  Imite-t-il Condillac ? —  Non certes
es pratiques. Il ne se pose pas majestueusement en restaurateur de la science  ; il ne déclare pas, comme vos Allemands, que son
Stuart Mill a écrit une logique. Qu’est-ce que la logique ? C’est une science . Quel est son objet ? Ce sont les sciences : car
que la logique ? C’est une science. Quel est son objet ? Ce sont les sciences  : car supposez que vous ayez parcouru l’univers e
es nombres, mais encore il y a une géométrie et une arithmétique. Les sciences sont donc des choses réelles comme les faits eux-
composition, leur ordre, leurs rapports et leur fin. Il y a donc une science des sciences : c’est cette science qu’on appelle
, leur ordre, leurs rapports et leur fin. Il y a donc une science des sciences  : c’est cette science qu’on appelle logique, et q
ports et leur fin. Il y a donc une science des sciences : c’est cette science qu’on appelle logique, et qui est l’objet du livr
un système de vérités liées et croissantes. On fait la théorie de la science comme d’autres font la théorie de la végétation,
e la logique, et il est clair qu’elle a, au même titre que les autres sciences , sa matière réelle, son domaine distinct, son imp
e et son avenir certain. II Ceci posé, remarquez que toutes ces sciences , objet de la logique, ne sont que des amas de pro
ns, ce qui est la matière de toutes nos propositions et de toutes nos sciences . Il y a un point par lequel se ressemblent toutes
l est tel pour notre connaissance, et les jugements qui composent nos sciences ne portent que sur les impressions par lesquelles
nous qu’un amas de phénomènes. Ce sont là les seuls éléments de notre science  : partant, tout l’effort de notre science sera d’
les seuls éléments de notre science : partant, tout l’effort de notre science sera d’ajouter des faits l’un à l’autre, ou de li
les et capitales ; elle est la racine par laquelle tout l’arbre de la science humaine végète et se soutient. Car définir les ch
s propositions qui la désignent, et décident que le meilleur de notre science consiste en ces sortes de propositions. Au contra
Nous en apercevons quelques-unes, et nous savons qu’au-delà de notre science présente et de notre expérience future, le filet
’après le genre et l’espèce comme les scolastiques, en renouvelant la science nominale du moyen âge, ou les jeux d’esprit de la
e vérité, la seconde une commodité ; la première est une partie de la science , la seconde un expédient du langage. La première
hir votre mémoire ; mais ce n’est point du livre que vous tirez votre science  : vous la tirez des objets que vous avez vus. Mon
s ont donné la préférence aux mots sur les faits. Ils ont continué la science nominale du moyen âge. Ils ont pris l’explication
enverser cet ordre en logique, puisque nous l’avons renversé dans les sciences , de relever les expériences particulières et inst
de différence1507. » IX Ce ne sont pas là tous les procédés des sciences , mais ceux-ci mènent aux autres. Ils s’enchaînent
abrégé l’histoire, les divisions, les espérances et les limites de la science humaine. La première apparaît au début, la second
’empire au temps de Bacon, et commence à le prendre : en sorte que la science , après avoir passé de l’état déductif à l’état ex
mie, en zoologie, en botanique, dans les premières démarches de toute science , et aussi partout où les phénomènes sont médiocre
e, en physiologie, en histoire, dans les dernières démarches de toute science , partout où les phénomènes sont fort compliqués,
veloppe terrestre. Quand la méthode convenable n’est pas employée, la science s’arrête ; quand la méthode convenable est pratiq
, la science s’arrête ; quand la méthode convenable est pratiquée, la science marche. Là est tout le secret de son passé et de
marche. Là est tout le secret de son passé et de son présent. Si les sciences physiques sont restées immobiles jusqu’à Bacon, c
t qu’on déduisait lorsqu’il fallait induire. Si la physiologie et les sciences morales aujourd’hui sont en retard, c’est qu’on y
es phénomènes historiques1509. Et ce qui est l’instrument de ces deux sciences se trouve le but de toutes les autres. Toutes ten
te puisse se déduire. Moins ces propositions sont nombreuses, plus la science est avancée. Moins une science exige de suppositi
propositions sont nombreuses, plus la science est avancée. Moins une science exige de suppositions et de données, plus elle es
anter des barrières et des flambeaux sur le chemin déjà frayé par les sciences fructueuses. Ils n’ont point voulu dépenser vaine
513. Et l’astronomie, qui tout à l’heure nous offrait le modèle de la science achevée, nous offre maintenant l’exemple de la sc
e modèle de la science achevée, nous offre maintenant l’exemple de la science limitée. Nous pouvons bien prédire les innombrabl
ensations primitives, l’autre contenant les agents primitifs. « Notre science , dit votre Royer-Collard, consiste à puiser l’ign
qui a établi le but, les bornes, les provinces et les méthodes de la science  ; qui, dans la nature et dans la science, a parto
vinces et les méthodes de la science ; qui, dans la nature et dans la science , a partout supprimé les liaisons intérieures ; qu
il n’importe, si elle est vraie. À tout le moins, cette théorie de la science est celle de la science anglaise. Rarement, je vo
t vraie. À tout le moins, cette théorie de la science est celle de la science anglaise. Rarement, je vous l’accorde, un penseur
imites et la portée de sa race. Les procédés dont celui-ci compose la science sont ceux où vous excellez par-dessus tous les au
cellez par-dessus tous les autres, et les procédés qu’il exclut de la science sont ceux qui vous manquent plus qu’à personne. I
naissent, et ce gouffre d’ignorance au bord duquel, selon lui, notre science doit s’arrêter. Et voyez ce qui en advient. En re
ence doit s’arrêter. Et voyez ce qui en advient. En retranchant de la science la connaissance des premières causes, c’est-à-dir
’avoue que j’aime mieux la manière dont les Allemands ont concilié la science et la foi. —  Mais leur philosophie n’est qu’une
pages m’ont exposé le jugement de Mill sur les diverses parties de la science , et l’abstraction isole son idée fondamentale, à
ique aux données acquises, et qui par-delà l’observation, ouvrant aux sciences une carrière nouvelle, définit leur nature, déter
la plus féconde et la plus précieuse de toutes, qui résume toute une science , et en qui toute science aspire à se résumer. Il
us précieuse de toutes, qui résume toute une science, et en qui toute science aspire à se résumer. Il y a une définition dans c
toute science aspire à se résumer. Il y a une définition dans chaque science  ; il y en a une pour chaque objet. Nous ne la pos
s d’éléments, le point, le mouvement, la ligne, et nous jugeons notre science partielle ou complète, provisoire ou définitive,
-dire de la cause à l’effet. C’est à ce titre qu’il fait partie de la science  ; il en fait et il en marque tous les chaînons ;
s définitions avec les phénomènes. Il porte sur toute l’échelle de la science l’abstraction que la définition a portée au somme
axiomes leur valeur en montrant leur origine, et nous restituons à la science la portée qu’on lui ôte en restituant à l’esprit
raits. VII Nous voyons maintenant les deux grands moments de la science et les deux grandes apparences de la nature. Il y
, le fait et la loi. Par là nous désignons d’avance le terme de toute science , et nous tenons la puissante formule qui, établis
ous sachions qu’il doive être déduit. Il en est ainsi dans toutes les sciences , en géologie, en histoire naturelle, en physique,
écarté de leurs fondements le hasard, comme une assise indigne de la science , et ce vide qu’ils laissaient, mal rempli par des
u’un recueillait les trois ou quatre grandes idées où aboutissent nos sciences , et les trois ou quatre genres d’existence qui ré
r d’autres, il aurait esquissé une métaphysique sans empiéter sur les sciences positives, et touché la source sans être obligé d
f Causation, the recognition of which is the main pillar of inductive science , is but the familiar truth, that invariability of
, de l’empoisonnement, etc. Il y a un livre entier sur la méthode des sciences morales ; je ne connais pas de meilleur traité su
56 (1903) La pensée et le mouvant
’attendre. De cette attente déterminée, et de sa cause extérieure, la science ne peut tenir compte : même quand elle porte sur
puyer dans la direction du sens commun, lequel est un commencement de science  : couramment, quand nous parlons du temps, nous p
ure de la durée, et non pas à la durée même. Mais cette durée, que la science élimine, qu’il est difficile de concevoir et d’ex
té ni multiplicité, et qui ne rentre dans aucun de nos cadres. Que la science positive se fût désintéressée de cette durée, rie
De la durée réelle on s’est détourné systématiquement. Pourquoi ? La science a ses raisons de le faire ; mais la métaphysique,
ce a ses raisons de le faire ; mais la métaphysique, qui a précédé la science , opérait déjà de cette manière et n’avait pas les
squelles se règlent elles-mêmes sur celles du sens commun. Mais si la science et le sens commun sont ici d’accord, si l’intelli
entendement, avec les nécessités du langage, avec le symbolisme de la science . Aucun d’eux n’a cherché au temps des attributs p
l, dans son ensemble, forme-t-il un système de ce genre ? Quand notre science le suppose, elle entend simplement par là qu’elle
intellectuelle. — Abstractions et métaphores. — La métaphysique et la science . — À quelle condition elles pourront s’entr’aider
acquise. Il faudra renoncer à tenir virtuellement dans un principe la science universelle. L’intuition dont nous parlons porte
ital, et par conséquent une métaphysique de la vie, qui prolongera la science du vivant ? Certes, la science nous donnera de mi
aphysique de la vie, qui prolongera la science du vivant ? Certes, la science nous donnera de mieux en mieux la physicochimie d
lesquels le temps glisse sans y pénétrer, systèmes qui relèvent de la science et auxquels l’entendement s’applique. Mais l’univ
que l’idée de différentielle, ou plutôt de fluxion, fut suggérée à la science par une vision de ce genre. Métaphysique par ses
qu’à ramasser des pensées toutes prêtes et des phrases déjà faites : science , langage, sens commun, l’intelligence entière est
l’intuition. Par là nous distinguons nettement la métaphysique de la science . Mais par là aussi nous leur attribuons une égale
tivité de la connaissance et l’impossibilité d’atteindre l’absolu. La science positive s’adresse en effet à l’observation sensi
l’exprimer. Au contraire, dès qu’elle revient à la matière inerte, la science qui procède de la pure intelligence se retrouve c
es organes artificiels. Bien avant qu’il y eût une philosophie et une science , le rôle de l’intelligence était déjà de fabrique
, et de guider l’action de notre corps sur les corps environnants. La science a poussé ce travail de l’intelligence beaucoup pl
s là, précisément, ce qui doit nous inspirer pleine confiance dans la science positive et aussi dans l’intelligence, son instru
érer le mécanisme de notre intelligence, et aussi le progrès de notre science , sans arriver à la conclusion qu’entre l’intellig
n absolue que lorsqu’elles s’appliquent à la géométrie. Sans doute la science mathématique aurait pu ne pas prendre, à l’origin
ctement sur celles de la matière. Nous ne voyons donc pas pourquoi la science de la matière n’atteindrait pas un absolu. Elle s
n’en a pas établi le caractère illusoire. À ceux qui déclarent notre science relative, à ceux qui prétendent que notre connais
, ils ne sauraient la remplir, car la doctrine de la relativité de la science ne trouve plus où se loger quand science et métap
trine de la relativité de la science ne trouve plus où se loger quand science et métaphysique sont sur leur vrai terrain, celui
t ? Bien différente est la métaphysique que nous plaçons à côté de la science . Reconnaissant à la science le pouvoir d’approfon
étaphysique que nous plaçons à côté de la science. Reconnaissant à la science le pouvoir d’approfondir la matière par la seule
n’admettons pas une différence de valeur, entre la métaphysique et la science . Moins modeste pour la science que ne l’ont été l
de valeur, entre la métaphysique et la science. Moins modeste pour la science que ne l’ont été la plupart des savants, nous est
science que ne l’ont été la plupart des savants, nous estimons qu’une science fondée sur l’expérience, telle que les modernes l
ysique elle pourrait s’appeler, si elle ne préférait garder le nom de science . Reste l’autre moitié. Celle-ci nous paraît reven
ui est à même, elle aussi, d’atteindre l’absolu : nous l’appellerions science , si la science ne préférait se limiter au reste d
elle aussi, d’atteindre l’absolu : nous l’appellerions science, si la science ne préférait se limiter au reste de la réalité. L
ste de la réalité. La métaphysique n’est donc pas la supérieure de la science positive ; elle ne vient pas, après la science, c
as la supérieure de la science positive ; elle ne vient pas, après la science , considérer le même objet pour en obtenir une con
stante des philosophes, est faire du tort à l’une et à l’autre : à la science , que l’on condamne à la relativité ; à la métaphy
ui ne sera plus qu’une connaissance hypothétique et vague, puisque la science aura nécessairement pris pour elle, par avance, t
ente est la relation que nous établissons entre la métaphysique et la science . Nous croyons qu’elles sont, ou qu’elles peuvent
orte qu’on pourrait voir en elles, à volonté, deux subdivisions de la science ou deux départements de la métaphysique, si elles
s, se vérifier l’une par l’autre. Établir entre la métaphysique et la science une différence de dignité, leur assigner le même
vec le réel — un extrait condensé ou une extension hypothétique de la science . Laissez-leur, au contraire, des objets différent
e la science. Laissez-leur, au contraire, des objets différents, à la science la matière et à la métaphysique l’esprit : comme
l’esprit : comme l’esprit et la matière se touchent, métaphysique et science vont pouvoir, tout le long de leur surface commun
pas parfaite, ce sera qu’il y a quelque chose à redresser dans notre science , ou dans notre métaphysique, ou dans les deux. La
era ainsi, par sa partie périphérique, une influence salutaire sur la science . Inversement, la science communiquera à la métaph
périphérique, une influence salutaire sur la science. Inversement, la science communiquera à la métaphysique des habitudes de p
ce que ses extrémités devront s’appliquer exactement sur celles de la science positive, notre métaphysique sera celle du monde
ous les mondes possibles. Elle étreindra des réalités. C’est dire que science et métaphysique différeront d’objet et de méthode
mme, pour la métaphysique, sinon ce qui avait été déjà obtenu pour la science  ? Longtemps la route avait été barrée à la scienc
éjà obtenu pour la science ? Longtemps la route avait été barrée à la science positive par la prétention de reconstituer la réa
ectuelle. Quand elle écarta les concepts pour regarder les choses, la science parut, elle aussi, s’insurger contre l’intelligen
et matériel, a priori, avec des idées élémentaires. En réalité, cette science devint plus intellectualiste que la mauvaise phys
matière et intelligence sont modelées l’une sur l’autre, et dans une science qui dessine la configuration exacte de la matière
est inachevée, mais elle pousse des racines solides dans le réel. Une science naissante est toujours prompte à dogmatiser. Ne d
non par eux, qu’elle traite alors déductivement. Plus qu’aucune autre science , la métaphysique était exposée à ce danger. Il fa
ne mesure, à la commodité de l’individu et de la société, mais que la science et la philosophie n’auront qu’à dégager de cette
bablement se subdiviser lui-même au fur et à mesure des progrès de la science positive. Les premières sont d’essence biologique
es choses serait celui que nous y mettons nous-mêmes. De sorte que la science serait légitime, mais relative à notre faculté de
impossible, puisqu’il n’y aurait pas de connaissance en dehors de la science . L’esprit humain est ainsi relégué dans un coin,
ipons l’illusion : nous restituons aussitôt à l’esprit humain, par la science et par la métaphysique, la connaissance de l’abso
faire d’elle l’auxiliaire et, s’il est besoin, la réformatrice de la science positive. Plus de grand système qui embrasse tout
ser. Il n’y aura plus alors qu’une philosophie, comme il n’y a qu’une science . L’une et l’autre se feront par un effort collect
s’imposera, symétrique et complémentaire de celui que reçut jadis la science positive. Telle est la doctrine que certains avai
e. Telle est la doctrine que certains avaient jugée attentatoire à la Science et à l’Intelligence. C’était une double erreur. M
éralement pas les vrais savants qui nous ont reproché d’attenter à la science . Tel d’entre eux a pu critiquer telle de nos vues
t scientifique, parce que nous avions transporté sur le terrain de la science , où il se sentait compétent, un problème de philo
e fois, nous voulions une philosophie qui se soumît au contrôle de la science et qui pût aussi la faire avancer. Et nous penson
s témoigné d’un effort pour constituer une métaphysique ayant avec la science une frontière commune et pouvant alors, sur une f
ût-on simplement remarqué qu’il y en avait une et que métaphysique et science pouvaient ainsi se toucher, on se fût déjà rendu
cher, on se fût déjà rendu compte de la place que nous assignons à la science positive ; aucune philosophie, disions-nous, pas
disions-nous, pas même le positivisme, ne l’a mise aussi haut ; à la science , comme à la métaphysique, nous avons attribué le
é le pouvoir d’atteindre un absolu. Nous avons seulement demandé à la science de rester scientifique, et de ne pas se doubler d
ésente alors aux ignorants, ou aux demi-savants, sous le masque de la science . Pendant plus d’un demi-siècle, ce « scientisme »
n effet, de la mauvaise métaphysique qu’on avait prétendu tirer de la science et qui, revenant à la science par ricochet, fauss
ysique qu’on avait prétendu tirer de la science et qui, revenant à la science par ricochet, faussait la science sur bien des po
de la science et qui, revenant à la science par ricochet, faussait la science sur bien des points. Elle allait jusqu’à fausser
cis, celui des aphasies en particulier, pour le plus grand bien de la science en même temps que de la philosophie. Mais supposo
. Il n’en faut pas davantage pour voir la place que nous faisons à la science . En réalité, la principale difficulté de la reche
Où sera-t-on conduit ? Nul ne le sait. Nul ne dira même quelle est la science dont relèveront les nouveaux problèmes. Ce pourra
la science dont relèveront les nouveaux problèmes. Ce pourra être une science à laquelle on est totalement étranger. Que dis-je
ns qui ont suscité des questions nouvelles. Soit ; on s’initiera à la science qu’on ignore, on l’approfondira, au besoin on la
té de l’élément une forme de la mobilité. Ce jour-là, il est vrai, la science renoncerait probablement à en chercher une représ
la psycho-pathologie elles-mêmes. Pour nous en tenir à cette dernière science , nous mentionnerons simplement l’importance crois
but vers l’idéalisme, cédant à une poussée qui était celle même de la science naissante. Le réalisme se posa de la même manière
me. On revient à l’immédiatement donné, ou l’on y tend. Voilà pour la Science , et pour le reproche qu’on nous fit de la combatt
tivité qui prélude à l’art mécanique et par un langage qui annonce la science , — tout le reste de la mentalité primitive étant
ment normal de l’intelligence s’effectue donc dans la direction de la science et de la technicité. Une mécanique encore grossiè
e : celle-ci, devenue scientifique et faisant alors surgir les autres sciences autour d’elle, perfectionne indéfiniment l’art mé
es sciences autour d’elle, perfectionne indéfiniment l’art mécanique. Science et art nous introduisent ainsi dans l’intimité d’
être méthodiquement cultivée et développée. Ainsi se constituera une science de l’esprit, une métaphysique véritable, qui défi
d’une autre espèce de connaissance. Nous avons ainsi, d’une part, la science et l’art mécanique, qui relèvent de l’intelligenc
l’intuition. Entre ces deux extrémités viendront alors se placer les sciences de la vie morale, de la vie sociale, et même de l
à une connaissance exacte représentée par des signes plus précis : la science se constituerait alors en prenant explicitement p
en effet, ce qu’il a toujours été. Il a beau s’être chargé de plus de science et de plus de philosophie ; il n’en continue pas
ord avec lui et qui participait de son imprécision, s’est précisée en science  : elle s’est emparée de la matière. L’intuition,
ine. C’est elle que le langage continue à exprimer. Il s’est lesté de science , je le veux bien ; mais l’esprit scientifique exi
her les questions scientifiques, alors que l’intelligence précisée en science devient esprit mathématique, physique, biologique
ête. Mais je n’insiste pas sur ce point. En toute matière, lettres ou sciences , notre enseignement est resté trop verbal. Le tem
re homme du monde et de savoir discourir sur les choses. S’agit-il de science  ? On expose surtout des résultats. Ne vaudrait-il
lopédique que soit le programme, ce que l’élève pourra s’assimiler de science toute faite se réduira à peu de chose, et sera so
e à l’esprit humain, parce que l’esprit humain n’est pas destiné à la science pure, encore moins à la philosophie. Mais il faut
faite. Elle n’a rien à voir dans le domaine de la connaissance pure, science ou philosophie. Nous répudions ainsi la facilité.
phe s’est occupé sont les problèmes qui se posaient de son temps ; la science qu’il a utilisée ou critiquée était la science de
ient de son temps ; la science qu’il a utilisée ou critiquée était la science de son temps ; dans les théories qu’il expose on
jà posés, les solutions qu’on en avait fournies, la philosophie et la science du temps où il a vécu, ont été pour chaque grand
lus tôt ; il aurait eu affaire à une autre philosophie et à une autre science  ; il se fût posé d’autres problèmes ; il se serai
ilosophe tende à embrasser dans une grande synthèse les résultats des sciences particulières. Certes, le philosophe fut pendant
s. Certes, le philosophe fut pendant longtemps celui qui possédait la science universelle ; et aujourd’hui même que la multipli
la science universelle ; et aujourd’hui même que la multiplicité des sciences particulières, la diversité et la complexité des
ances humaines dans un seul esprit, le philosophe reste l’homme de la science universelle, en ce sens que, s’il ne peut plus to
d’apprendre. Mais suit-il de là que sa tâche soit de s’emparer de la science faite, de l’amener à des degrés croissants de gén
du savoir ? Permettez-moi de trouver étrange que ce soit au nom de la science , par respect pour la science, qu’on nous propose
trouver étrange que ce soit au nom de la science, par respect pour la science , qu’on nous propose cette conception de la philos
de la philosophie : je n’en connais pas de plus désobligeante pour la science ni de plus injurieuse pour le savant. Comment ! v
erait-elle à celui qui l’exerce le pouvoir d’avancer plus loin que la science dans la même direction qu’elle ? Que certains sav
ns particulier du mot, on les dise philosophes, que d’ailleurs chaque science puisse et doive avoir sa philosophie ainsi compri
s le premier à l’admettre. Mais cette philosophie-là est encore de la science , et celui qui la fait est encore un savant. Il ne
t plus, comme tout à l’heure, d’ériger la philosophie en synthèse des sciences positives et de prétendre, par la seule vertu de
r la seule vertu de l’esprit philosophique, s’élever plus haut que la science dans la généralisation des mêmes faits. Une telle
Une telle conception du rôle du philosophe serait injurieuse pour la science . Mais combien plus injurieuse encore pour la phil
sa force. La vérité est que la philosophie n’est pas une synthèse des sciences particulières, et que si elle se place souvent su
s particulières, et que si elle se place souvent sur le terrain de la science , si elle embrasse parfois dans une vision plus si
elle embrasse parfois dans une vision plus simple les objets dont la science s’occupe, ce n’est pas en intensifiant la science
les objets dont la science s’occupe, ce n’est pas en intensifiant la science , ce n’est pas en portant les résultats de la scie
intensifiant la science, ce n’est pas en portant les résultats de la science à un plus haut degré de généralité. Il n’y aurait
n’y aurait pas place pour deux manières de connaître, philosophie et science , si l’expérience ne se présentait à nous sous deu
amenés au dehors par une impulsion venue du fond, nous rejoindrons la science au fur et à mesure que notre pensée s’épanouira e
’éparpillant. Il faut donc que la philosophie puisse se mouler sur la science , et une idée d’origine soi-disant intuitive qui n
recouvrir les faits observés au dehors et les lois par lesquelles la science les relie entre eux, qui ne serait pas capable, m
vail par lequel la philosophie paraît s’assimiler les résultats de la science positive, de même que l’opération au cours de laq
hilosophies antérieures, n’est pas une synthèse, mais une analyse. La science est l’auxiliaire de l’action. Et l’action vise un
ance et de lutte, le philosophe la traite en camarade. La règle de la science est celle qui a été posée par Bacon : obéir pour
lui-même ou dans ses œuvres, que nous comparions la philosophie à la science ou une philosophie à d’autres philosophies, toujo
de l’intelligence et du langage, est plus voisine de l’attitude de la science que de celle de la philosophie. Je n’entends pas
que les catégories générales de notre pensée sont celles mêmes de la science , que les grandes routes tracées par nos sens à tr
es par nos sens à travers la continuité du réel sont celles par où la science passera, que la perception est une science naissa
réel sont celles par où la science passera, que la perception est une science naissante, la science une perception adulte, et q
ù la science passera, que la perception est une science naissante, la science une perception adulte, et que la connaissance usu
revivifiant nous-mêmes. Par là elle deviendrait complémentaire de la science dans la pratique aussi bien que dans la spéculati
ec ses applications qui ne visent que la commodité de l’existence, la science nous promet le bien-être, tout au plus le plaisir
qu’ils feraient eux-mêmes s’ils vivaient parmi nous. Initiés à notre science (je ne dis pas seulement à notre mathématique et
l n’y a pas, il ne peut pas y avoir une philosophie, comme il y a une science  ; il y aura toujours, au contraire, autant de phi
on privilégiée, il y aura toujours quelque chose d’arbitraire, car la science positive a pris pour elle tout ce qui est inconte
cule, ni le changement une substance, au sens courant du mot. Déjà la science physique nous suggère cette vision des choses mat
sons, de sorte que la mobilité devient la réalité même. Sans doute la science commence par assigner à cette mobilité un support
possible, est un acte simple. Ceci posé, on verrait sans peine que la science positive a pour fonction habituelle d’analyser. E
availle donc avant tout sur des symboles. Même les plus concrètes des sciences de la nature, les sciences de la vie, s’en tienne
des symboles. Même les plus concrètes des sciences de la nature, les sciences de la vie, s’en tiennent à la forme visible des ê
ymbolique, la métaphysique est cela même. La métaphysique est donc la science qui prétend se passer de symboles. Il y a une ré
. Certes, les concepts lui sont indispensables, car toutes les autres sciences travaillent le plus ordinairement sur des concept
sur des concepts, et la métaphysique ne saurait se passer des autres sciences . Mais elle n’est proprement elle-même que lorsqu’
Mais si la métaphysique réclame et peut obtenir ici une intuition, la science n’en a pas moins besoin d’une analyse. Et c’est d
tèmes. La psychologie, en effet, procède par analyse comme les autres sciences . Elle résout le moi, qui lui a été donné d’abord
ction ou d’analyse, il n’y aurait pas de développement possible de la science psychologique. Or, en quoi consiste l’opération p
ondant ainsi le point de vue de l’analyse et celui de l’intuition, la science et la métaphysique. Les premiers disent avec rais
me. De l’intuition originelle et d’ailleurs confuse, qui fournit à la science son objet, la science passe tout de suite à l’ana
ginelle et d’ailleurs confuse, qui fournit à la science son objet, la science passe tout de suite à l’analyse, qui multiplie à
et là seulement, que je trouverai la base d’opérations solide dont la science a besoin pour son développement propre. Pourtant
même, dans une certaine mesure que nous tâcherons de déterminer, à la science positive. Notre intelligence, quand elle suit sa
ntrerait que nous lui devons ce qui s’est fait de plus grand dans les sciences , tout aussi bien que ce qu’il y a de viable en mé
des choses. Il est vrai qu’elle s’en tient au dessin, n’étant que la science des grandeurs. Il est vrai aussi qu’elle n’a pu a
omaine de ses investigations. Ce qu’elle aura perdu, par rapport à la science , en utilité et en rigueur, elle le regagnera en p
le regagnera en portée et en étendue. Si la mathématique n’est que la science des grandeurs, si les procédés mathématiques ne s
III. Ce qui a fait perdre de vue cet objet, et ce qui a pu tromper la science elle-même sur l’origine de certains procédés qu’e
tant. C’est pourquoi nous prenons si souvent l’appareil logique de la science pour la science même 25, oubliant l’intuition d’o
quoi nous prenons si souvent l’appareil logique de la science pour la science même 25, oubliant l’intuition d’où le reste a pu
adopte la vie même des choses. Cette intuition atteint un absolu. La science et la métaphysique se rejoignent donc dans l’intu
ntuitive réaliserait l’union tant désirée de la métaphysique et de la science . En même temps qu’elle constituerait la métaphysi
de la science. En même temps qu’elle constituerait la métaphysique en science positive, — je veux dire progressive et indéfinim
ux dire progressive et indéfiniment perfectible, — elle amènerait les sciences positives proprement dites à prendre conscience d
vent très supérieure à ce qu’elles s’imaginent. Elle mettrait plus de science dans la métaphysique et plus de métaphysique dans
plus de science dans la métaphysique et plus de métaphysique dans la science . Elle aurait pour résultat de rétablir la continu
ultat de rétablir la continuité entre les intuitions que les diverses sciences positives ont obtenues de loin en loin au cours d
manières différentes de connaître à fond les choses, que les diverses sciences aient leur racine dans la métaphysique, c’est ce
une simple diminution. » Or, c’est le contraire qui est la vérité. La science moderne date du jour où l’on érigea la mobilité e
t la mobilité. Et ce n’est pas là un fait isolé dans l’histoire de la science . Nous estimons que plusieurs des grandes découver
rs des grandes découvertes, de celles au moins qui ont transformé les sciences positives ou qui en ont créé de nouvelles, ont ét
es résidus passés à l’état de symboles, plus ils attribuaient à toute science un caractère symbolique 27. Et plus ils croyaient
re symbolique 27. Et plus ils croyaient au caractère symbolique de la science , plus ils le réalisaient et l’accentuaient. Bient
et l’accentuaient. Bientôt ils n’ont plus fait de différence, dans la science positive, entre le naturel et l’artificiel, entre
ont été, en même temps que des métaphysiciens, les rénovateurs de la science , n’auraient-ils pas eu le sentiment de la continu
derne à hausser l’Âme au-dessus de l’Idée. Elle tend par là, comme la science moderne et même beaucoup plus qu’elle, à marcher
ns inverse de la pensée antique. Mais cette métaphysique, comme cette science , a déployé autour de sa vie profonde un riche tis
vie profonde un riche tissu de symboles, oubliant parfois que, si la science a besoin de symboles dans son développement analy
au mot le métaphysicien et le savant, à pousser la métaphysique et la science jusqu’à la limite extrême du symbolisme où elles
indépendance pleine de périls. Une fois méconnues les attaches de la science et de la métaphysique avec l’« intuition intellec
intuition intellectuelle », Kant n’a pas de peine à montrer que notre science est toute relative et notre métaphysique tout art
ns un cas comme dans l’autre, comme il a allégé la métaphysique et la science de l’« intuition intellectuelle » qui les lestait
de l’« intuition intellectuelle » qui les lestait intérieurement, la science ne lui présente plus, avec ses relations, qu’une
onde des fantômes qui courent après des fantômes ? Il a porté à notre science et à notre métaphysique des coups si rudes qu’ell
étourdissement. Volontiers notre esprit se résignerait à voir dans la science une connaissance toute relative, et dans la métap
que la critique kantienne s’applique à toute métaphysique et à toute science . En réalité, elle s’applique surtout à la philoso
tend nous donner un système unique et tout fait de choses, contre une science qui serait un système unique de relations, enfin
e science qui serait un système unique de relations, enfin contre une science et une métaphysique qui se présenteraient avec la
ent artificielle comme toutes les œuvres de pur entendement. Et si la science est tout entière œuvre d’analyse ou de représenta
e c’est cette espèce de mathématique universelle qui est pour Kant la science , et ce platonisme à peine remanié qui est pour lu
ature et s’y retrouve comme dans un miroir. D’où la possibilité de la science , qui devra toute son efficacité à sa relativité,
ur des fantômes de choses, le travail d’arrangement conceptuel que la science poursuit sérieusement sur des rapports. Bref, tou
la connaissance scientifique est bien ce qu’a voulu Kant, il y a une science simple, préformée et même préformulée dans la nat
é : elle vit et elle meurt d’antinomies. Mais la vérité est que ni la science des modernes ne présente cette simplicité uniliné
re, ni la métaphysique des modernes ces oppositions irréductibles. La science moderne n’est ni une ni simple. Elle repose, je l
obscure, malaisément conciliable avec les concepts déjà admis dans la science , tout près de frôler l’absurdité. C’est dire que
s dans la science, tout près de frôler l’absurdité. C’est dire que la science ne procède pas par emboîtement régulier de concep
est l’ensemble des observations et des expériences recueillies par la science positive et surtout par une réflexion de l’esprit
erne ont été des hommes qui s’étaient assimilé tout le matériel de la science de leur temps. Et l’éclipse partielle de la métap
ulté que le philosophe éprouve aujourd’hui à prendre contact avec une science devenue beaucoup plus éparpillée. Mais l’intuitio
ut à Claude Bernard, c’est la théorie de la méthode expérimentale. La science moderne s’est toujours réglée sur l’expérience ;
ses calculs et de les vérifier à l’arrivée. Du XIXe siècle datent les sciences de laboratoire, celles qui suivent l’expérience d
rd aura apporté la formule de leur méthode, comme jadis Descartes aux sciences abstraites de la matière. En ce sens, l’Introduct
t et n’ayant jamais réussi. Deux fois seulement dans l’histoire de la science moderne, et pour les deux formes principales que
scientifique. Cet heureux mélange de spontanéité et de réflexion, de science et de philosophie, s’est produit les deux fois en
tte conception du travail de synthèse, rien de plus dangereux pour la science et pour la philosophie. Elle a conduit à croire q
ort personnel, et même original, il n’y a même pas un commencement de science . Telle est la grande maxime pédagogique qui se dé
Magendie lui-même, qui a tant contribué à faire de la physiologie une science , croyait encore à une certaine indétermination du
ard s’attaque à ceux qui refuseraient de voir dans la physiologie une science spéciale, distincte de la physique et de la chimi
a physiologie expérimentale. Il cherche moins à définir la vie que la science de la vie. Il défend la physiologie, et contre ce
un déterminisme absolu et que la physiologie est, par conséquent, une science rigoureuse ; aux seconds, que la physiologie a se
hysique et de la chimie, et que la physiologie est par conséquent une science indépendante. Mais si Claude Bernard ne nous a pa
é sur ce qu’il peut y avoir de conventionnel et de symbolique dans la science humaine, il a aperçu, il a mesuré l’écart entre l
Il disait encore : « Quand nous faisons une théorie générale dans nos sciences , la seule chose dont nous soyons certains c’est q
de suite. Les théories sont comme des degrés successifs que monte la science en élargissant son horizon. » Mais rien de plus s
es des systèmes philosophiques et scientifiques… La philosophie et la science ne doivent pas être systématiques. » La philosoph
aurons une philosophie unique, qui s’édifiera peu à peu à côté de la science , et à laquelle tous ceux qui pensent apporteront
s. La vérité serait déposée dans les choses et dans les faits : notre science irait l’y chercher, la tirerait de sa cachette, l
nce organisée par la pensée humaine en général, tout le travail de la science consisterait à percer l’enveloppe résistante des
nt une armature logique. Cette armature serait la vérité même ; notre science ne ferait que la retrouver. Mais l’expérience pur
ha avec plus de passion. Une immense inquiétude le soulevait ; et, de science en science, de l’anatomie et de la physiologie à
s de passion. Une immense inquiétude le soulevait ; et, de science en science , de l’anatomie et de la physiologie à la psycholo
ar-delà la mort, à travailler avec nous pour le plus grand bien de la science , pour la plus grande gloire de la vérité.   IX
és, d’en faire des applications concrètes aux questions que posent la science et la vie, l’eût amené à descendre parfois des ha
e, pas plus que ses sympathies pour l’art ne l’eussent éloignée de la science positive. Mais le sort en décida autrement. M. Ra
n de l’Exposition de 1867, un ensemble de rapports sur le progrès des sciences , des lettres et des arts en France au XIXe siècle
iens, mais aussi chez les savants qui ont fait la philosophie de leur science , voici, d’après M. Ravaisson, ce qu’on trouve. Il
u’une survivance des siècles précédents. Elle date d’une époque où la science était presque exclusivement géométrie. Ce qui car
science était presque exclusivement géométrie. Ce qui caractérise la science du XIXe siècle, l’entreprise nouvelle qu’elle a t
ui approfondissent la nature de la vie. On peut prévoir que, plus les sciences de la vie se développeront, plus elles sentiront
re ? Que l’étude approfondie des phénomènes de la vie doive amener la science positive à élargir ses cadres et à dépasser le pu
réciproques, réforme qui est surtout une affaire d’éducation… » De la science livresque il faisait peu de cas. En quelques mots
eau, et l’avenir dira peut-être que l’idéal qu’elle proposait à notre science et à notre activité était, sur plus d’un point, e
ans dire que la relativité dont nous parlons ici pour l’exclure de la science considérée à sa limite, c’est-à-dire pour écarter
puisque c’est la relation entre eux qui existera seule aux yeux de la science , puisqu’il n’y a plus de Temps ni d’Espace s’il n
mené à préciser davantage la signification des termes métaphysique et science . On est libre de donner aux mots le sens qu’on ve
t, quand on prend soin de le définir : rien n’empêcherait d’appeler «  science  » ou « philosophie » comme on l’a fait pendant lo
ompte de la métaphysique que nous porterons cette « philosophie de la science  » ou « métaphysique de la science » qui habite l’
porterons cette « philosophie de la science » ou « métaphysique de la science  » qui habite l’esprit des grands savants, qui est
ce » qui habite l’esprit des grands savants, qui est immanente à leur science et qui en est souvent l’invisible inspiratrice. D
ce. Dans le présent article, nous la laissions encore au compte de la science , parce qu’elle a été pratiquée, en fait, par des
stinguer plus nettement l’intelligence de l’intuition, comme aussi la science de la métaphysique (voir ci-dessus p. 25 à 55, et
l’époque où nous écrivions ces lignes, à restreindre le sens du mot «  science  », et à appeler plus particulièrement scientifiqu
57 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre II. De la métaphysique poétique » pp. 108-124
sonner sur la sagesse des Gentils. Ils devaient interroger d’abord la science qui cherche ses preuves, non pas dans le monde ex
cèrent à se livrer à la curiosité, fille de l’ignorance et mère de la science [qu’elle produit, lorsque l’admiration a ouvert l
vination, laquelle fut appelée par les Grecs théologie, c’est-à-dire, science du langage des dieux. Ainsi Jupiter acquit ce reg
le sens du mot devins, qui vient de divinari, deviner, prédire. Cette science fut appelée muse, expression qu’Homère nous défin
te science fut appelée muse, expression qu’Homère nous définit par la science du bien et du mal, qui n’est autre que la divinat
des oracles. Toute nation païenne eut une sibylle qui possédait cette science  ; on en a compté jusqu’à douze. Les sibylles et l
t naturel. § II. Corollaires relatifs aux principaux aspects de la science nouvelle 1. On peut conclure de tout ce qui p
re de tout ce qui précède que, conformément au premier principe de la Science nouvelle, développé dans le chapitre de la Méthod
rvation du genre humain. Aussi, sous un de ses principaux aspects, la Science nouvelle est d’abord une théologie civile, une ex
ts, dans leur théologie naturelle. 2. Un autre aspect principal de la science nouvelle, c’est une philosophie de la propriété (
a nature, elle éclaire les ténèbres de l’antiquité, et donne forme de science à la philologie. 3. Le troisième aspect est une h
ines. De même que la métaphysique poétique s’est divisée en plusieurs sciences subalternes, poétiques comme leur mère, cette his
eur mère, cette histoire des idées nous donnera l’origine informe des sciences pratiques cultivées par les nations, et des scien
gine informe des sciences pratiques cultivées par les nations, et des sciences spéculatives étudiées de nos jours par les savant
lden et Pufendorf devaient commencer leurs systèmes (axiome 106 : les sciences doivent prendre pour point de départ l’époque où
d’abord divin, dans ce sens qu’il était interprété par la divination, science des auspices de Jupiter ; les auspices furent les
prudence. 7. Considérée sous le dernier de ses principaux aspects, la Science nouvelle nous donnera les principes et les origin
t des mouvements des étoiles, et on nomma astronomie et astrologie la science des lois qu’observent les astres, et celle de leu
connaître aux hommes les choses cachées ; ceux qui possédaient cette science s’appelaient Mages, et tenaient dans leurs rites
58 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre quatrième. La connaissance des choses générales — Chapitre III. Le lien des caractères généraux ou la raison explicative des choses » pp. 387-464
ns l’intermédiaire donnent le moyen de le trouver. — Méthode dans les sciences de construction. — Avantages qu’elles ont sur les
e dans les sciences de construction. — Avantages qu’elles ont sur les sciences d’expérience. — L’intermédiaire est toujours incl
grandeur. — Le calcul infinitésimal. — Dans toute loi énoncée par une science de construction, — la dernière raison de la loi e
ns les éléments de la première donnée de la loi. II. Méthode dans les sciences d’expérience. — Leurs désavantages. — Insuffisanc
on de la seconde donnée et de la première se fait de la même façon. —  Sciences expérimentales très avancées. — Analogie de ces s
ême façon. — Sciences expérimentales très avancées. — Analogie de ces sciences et des sciences mathématiques. — Leurs lois les p
ences expérimentales très avancées. — Analogie de ces sciences et des sciences mathématiques. — Leurs lois les plus générales co
lles sont provisoirement irréductibles. III. Même ordonnance dans les sciences expérimentales moins avancées. — Leurs lois les p
plus générales énoncent aussi des propriétés de facteurs primitifs. —  Sciences dans lesquelles des facteurs primitifs peuvent êt
l’explication a des limites ou n’en a pas. IV. Autre désavantage des sciences expérimentales. — Elles doivent répondre aux ques
ent répondre aux questions d’origine. — Portion historique dans toute science expérimentale. — Hypothèse de Laplace. — Recherch
s. — La cause de notre ignorance nous est connue. — Les lacunes de la science s’expliquent par ses conditions. — Exemples. — Pr
xplicative ignorée. — Autres présomptions suggérées par l’exemple des sciences de construction. — Dans ces sciences, toute loi a
ions suggérées par l’exemple des sciences de construction. — Dans ces sciences , toute loi a sa raison explicative connue. — Les
sciences, toute loi a sa raison explicative connue. — Les lacunes des sciences expérimentales ont pour cause leurs conditions et
ient alors les mêmes que celles de la physique ou de la chimie. — Les sciences de construction sont un modèle préalable de ce qu
e construction sont un modèle préalable de ce que pourraient être les sciences expérimentales. — Analogie des ordonnances. — Ide
ropositions ou de ses termes ; ce ne sont là que les curiosités de la science  ; l’essentiel pour l’esprit est de savoir quels s
hode générale d’enquête. Examinons cette méthode tour à tour dans les sciences de construction et dans les sciences d’expérience
tte méthode tour à tour dans les sciences de construction et dans les sciences d’expérience. Soit une des lois de l’arithmétique
plus haut, à propos des axiomes, nous avons appelée analyse. Dans les sciences de construction, elle peut toujours aboutir ; auc
mes de la définition. Telle est en effet la méthode employée dans les sciences de construction. Tous les théorèmes s’y démontren
ons en main la dernière raison de la loi géométrique. Dans toutes les sciences de construction, comme en géométrie, les axiomes
: la dernière raison d’une loi. Les lois qu’on a découvertes dans les sciences de construction sont en nombre énorme, et ce nomb
sseaux, découlent les innombrables courants et tous les fleuves de la science . Telle est la vertu des facteurs ou éléments prim
éléments, dégage en eux un caractère algébrique commun à tous ; cette science s’appelle géométrie analytique. Du caractère expr
e calcul des infiniment petits, constitue la portion supérieure de la science . Au lieu d’y comparer deux grandeurs prises en bl
ie naturelle. » De toutes parts surnage la même conclusion. Dans les sciences de construction, tout théorème énonçant une loi e
née n’est que l’ensemble et le total. II Nous voici arrivés aux sciences d’expérience. Ici, les ressources sont moindres e
a première donnée à la seconde donnée de la loi. À présent, parmi les sciences expérimentales, considérons celles qui sont fort
n a emboîté beaucoup de ces boîtes. Entre les composés réels dont ces sciences traitent et les composés idéaux dont traitent les
s dont ces sciences traitent et les composés idéaux dont traitent les sciences de construction, l’analogie est frappante. — Soie
ts primitifs dont ils sont les propriétés. En effet, dans chacune des sciences que nous avons nommées, il y a quelques lois très
e quantité de lois partielles ; et la seule différence qui sépare les sciences ainsi faites des sciences mathématiques, c’est qu
les ; et la seule différence qui sépare les sciences ainsi faites des sciences mathématiques, c’est que, dans celles-ci, les axi
III Même ordonnance dans les autres branches moins avancées de la science expérimentale, dans la théorie de la chaleur, de
l’opération, partout semblable, a été poussée plus ou moins loin ; la science expérimentale tout entière ressemble ainsi à une
ur les composés les plus complexes de tous, ceux qui sont l’objet des sciences naturelles et des sciences historiques. Aussi, nu
mplexes de tous, ceux qui sont l’objet des sciences naturelles et des sciences historiques. Aussi, nulle part, j’ose le dire, la
ulle part, j’ose le dire, la partie philosophique et supérieure de la science n’est plus avancée. Un corps vivant, plante ou an
mite semblable est posée par une difficulté semblable dans les autres sciences expérimentales. — Au moyen de leur microscope, le
ou nos conjectures. La structure des choses est donc la même dans les sciences d’expérience que dans les sciences de constructio
s choses est donc la même dans les sciences d’expérience que dans les sciences de construction, et, dans les unes comme dans les
mposé. IV Reste un surcroît d’exigence qui est particulier aux sciences expérimentales. Quand nous fabriquons par la pens
qu’à peu près semblables et parfois manquent tout à fait. Toutes les sciences expérimentales ont ainsi leur chapitre historique
ster, quoique ignorée, et, de fait, si nous regardons le passé de nos sciences , nous trouvons qu’en mainte occasion, quoique ign
sion, quoique ignorée, elle existait. Tous les jours, à mesure que la science se précise et s’augmente, nous voyons la première
explicatives. Il nous suffit d’examiner l’histoire et la nature de la science expérimentale pour reconnaître que, si dans ce tr
ts visibles, nous n’avons le droit de supposer son absence. Que notre science expérimentale ait des lacunes, cela est incontest
encherait vers lui bien davantage encore, si l’on pouvait montrer des sciences qui, s’affranchissant des conditions imposées à l
ntrer des sciences qui, s’affranchissant des conditions imposées à la science expérimentale, trouvent par cela même à toutes le
ive. Car un pareil contraste donnerait à croire que les lacunes de la science expérimentale ont non seulement pour cause suffis
erait partout. — Or tel est justement le contraste que présentent les sciences de construction comparées aux sciences d’expérien
e contraste que présentent les sciences de construction comparées aux sciences d’expérience. Chez elles, tous les intermédiaires
son. — Il est donc à présumer que, si nous pouvions employer dans nos sciences expérimentales les procédés que nous employons da
nos sciences expérimentales les procédés que nous employons dans nos sciences de construction, nous arriverions aux mêmes décou
l suit avec toute vraisemblance que hors d’ici, c’est-à-dire dans les sciences expérimentales, il est encore la seule cause de n
amme, losange, rectangle ou carré, équivaut à quatre droits ; mais sa science des quadrilatères en restera là, c’est-à-dire au
’est-à-dire au point où en sont les parties les plus élevées de notre science expérimentale. Il saura une loi qui sera inexplic
a présence chez nous comme chez lui. On arrive ainsi à considérer les sciences de construction comme un exemplaire préalable, un
le, un modèle réduit, un indice révélateur de ce que doivent être les sciences d’expérience, indice pareil au petit édifice de c
duit à la connaissance du second. Tout le secret des services que les sciences de construction rendent aux sciences d’expérience
t le secret des services que les sciences de construction rendent aux sciences d’expérience est là ; c’est ainsi que les premièr
on générale et de cette différence subsidiaire. Nous démêlons par les sciences de construction les propriétés du premier composé
l, finit par s’ajuster rigoureusement au composé réel. C’est dans une science de construction qu’elle a son origine, et c’est d
une science de construction qu’elle a son origine, et c’est dans une science expérimentale qu’elle trouve son emploi. De là su
l’embrasser. Ainsi non seulement, comme on l’a vu, les théorèmes des sciences de construction, étant nécessaires, sont universe
e nous a instruits et que, considérant toutes les propositions de nos sciences expérimentales, nous découvrons partout dans la n
59 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre I. Composition de l’esprit révolutionnaire, premier élément, l’acquis scientifique. »
mposé vénéneux. I. Accumulation et progrès des découvertes dans les sciences de la nature. — Elles servent de point de départ
’un coup ou coup sur coup. Pour la première fois dans l’histoire, les sciences s’étendent et s’affermissent au point de fournir,
calculs et des observations qui, de Newton à Laplace, transforment la science en un problème de mécanique, expliquent et prédis
a première fois l’électricité. — En chimie, tous les fondements de la science , l’oxygène, l’azote, l’hydrogène isolés, la compo
d’autres espèces détruites ou survivantes, a pu l’habiter  Sur cette science de la matière brute, on voit en même temps s’élev
cette science de la matière brute, on voit en même temps s’élever la science de la matière organisée. Grew, puis Vaillant vien
de Darwin. Dans le tableau que l’esprit humain fait de la nature, la science du dix-huitième siècle a dessiné le contour génér
philosophie nouvelle : à divers degrés, ils sont tous versés dans les sciences physiques et naturelles. Non seulement ils connai
sances humaines. — Diderot a enseigné les mathématiques, dévoré toute science , tout art et jusqu’aux procédés techniques des in
va changer du tout au tout. II. Changement du point de vue dans la science de l’homme. — Elle se détache de la théologie et
Elle se détache de la théologie et se soude comme un prolongement aux sciences de la nature. Car supposez un esprit tout péné
écautions et le même esprit  Par cette seule remarque, la méthode des sciences morales est fixée. En histoire, en psychologie, e
e ce que la révélation, mais de ce que l’observation aura fourni. Les sciences morales se détachent de la théologie et se souden
se détachent de la théologie et se soudent comme un prolongement aux sciences physiques. III. Transformation de l’histoire  
les. Par ce déplacement et par cette soudure, elles deviennent des sciences . En histoire, tous les fondements sur lesquels no
, celle qui fonde toutes nos espérances sur l’avancement indéfini des sciences , sur l’accroissement du bien-être que leurs décou
ie de la sensation et des signes. Nous voici arrivés au centre des sciences morales, il s’agit de l’homme en général. Nous av
rait est ultérieur et dérivé ; ce qu’il faut mettre en tête de chaque science , ce sont des exemples, des expériences, des faits
s quantités par l’analogie extérieure des symboles. De cette façon la science parfaite s’achèvera par une langue bien faite347
vance du principe. C’est ainsi qu’il faut procéder dans toutes les sciences , et notamment dans les sciences morales et politi
i qu’il faut procéder dans toutes les sciences, et notamment dans les sciences morales et politiques. Considérer tour à tour cha
donne que des produits incomplets ou d’aloi douteux, des ébauches de sciences , les rudiments de la pédagogie avec Rousseau, de
ésion et autres effets des forces moléculaires. — Sur les progrès des sciences physiques, voir Whewell, History of the inductive
rogrès des sciences physiques, voir Whewell, History of the inductive sciences , t. Il et III. 328. Voyages de La Condamine au P
60 (1875) Premiers lundis. Tome III « Instructions sur les recherches littéraires concernant le Moyen Âge »
onuments de ce genre, vers les travaux et les manuscrits relatifs aux sciences , à la philosophie, à la littérature et aux arts,
i, et je les diviserai selon les objets auxquels elles s’appliquent. Sciences exactes et naturelles Les sciences dites exactes
ets auxquels elles s’appliquent. Sciences exactes et naturelles Les sciences dites exactes sont à peu près nulles en France au
que chose d’Euclide, que Boëce avait conservé. Il n’y avait un peu de science mathématique que dans les traités destinés à déte
t à la suite des voyages de Gerbert, de Pierre le Vénérable, etc., la science s’introduit ; les mathématiques, la physique, sou
is leurs ouvrages ont été perdus. Ce furent les premiers essais de la science française. En tête des anciens romans bretons, da
encyclopédies, où s’amassent et s’organisent tous les éléments de la science d’alors. Les mathématiques y tiennent moins de pl
s, et aux frais de l’État79. Des passages intéressants sur l’état des sciences mathématiques, physiques, cosmographiques et natu
ions universelles. Ainsi, les bestiaires appartiennent à la fois à la science naturelle et à la poésie de ces temps ; ainsi, da
a magie, l’introduction et les progrès en France de l’alchimie et des sciences occultes qui se développèrent principalement au x
miner, indépendamment même de ce qu’il y a de vain dans ces sortes de sciences . Tous traités spéciaux qui concerneraient l’art d
r laine et sur soie, seraient encore d’une valeur inestimable pour la science et l’art modernes. La médecine de ces siècles, mê
n serait attentif aux premières marques de saine observation dans les sciences naturelles : ces siècles possédaient une zoologie
nomie, en agriculture, en art militaire, qui ont changé la face de la science et de la société. — L’emploi de la vapeur dans le
resc, qui intéresse autant l’histoire de la littérature que celle des sciences  ; elle a été recouvrée depuis. Les manuscrits de
gue vulgaire sur les divers arts et métiers, sur diverses parties des sciences d’alors, des livres de compte même peuvent deveni
61 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Sylvain Bailly. — I. » pp. 343-360
e en lumière, en m’appuyant et m’en rapportant, pour ce qui est de la science , ce qu’a dit M. Arago dans sa notice très complèt
s plus tard ce qui lui était nécessaire pour comprendre les livres de science écrits en cette langue, et pour choisir à ses div
liquait déjà aux mathématiques, tourna bientôt décidément du côté des sciences . La rencontre qu’il fit de l’abbé de La Caille da
lumineuse narration la marche et les progrès de la plus parfaite des sciences , cette série et cette gradation ascendante des gr
e observateur. Il contribua bientôt pour sa part à l’avancement de la science par ses propres recherches sur les satellites de
s nécessaire pour vaincre les obstacles par des études relatives. Les sciences ont perdu ces deux hommes illustres dans la force
acquitta de son entreprise de manière à perfectionner sur un point la science newtonienne, à faire rentrer sous la loi universe
utrui et d’écrire l’histoire des inventeurs. Membre de l’Académie des sciences depuis 1763, il aspirait à en devenir le secrétai
long cours de siècles insensibles, vécu en paix et cultivé les hautes sciences  ; et ce ne seraient que les restes de cette scien
ltivé les hautes sciences ; et ce ne seraient que les restes de cette science primordiale, après la ruine et la dispersion du p
ute à fond tout ce qui est relatif à l’origine et au progrès de cette science  : on verra que ses idées s’accordent avec les mie
qui méritent des éloges de tous ceux qui s’intéressent au progrès des sciences . Buffon rencontrait là en effet une de ses idée
’un ancien peuple qu’on ne nommait pas, premier inventeur naturel des sciences , et duquel les autres peuples d’Asie n’auraient é
les brachmanes indiens, tout aussi bien que les sages Chinois, de la science primitive originale, pour en doter un autre peupl
si piquantes et si gaies ; il répugnait à admettre que l’âge d’or des sciences , et de l’astronomie en particulier, eût été se lo
a fantaisie. Il adressa donc à Voltaire des Lettres sur l’origine des sciences et sur celle des peuples de l’Asie ; ce volume, e
de Rennes, qui s’occupe avec une critique profonde de l’histoire des sciences de l’Antiquité, nous y aidera : La dernière moit
e du progrès indéfini de l’humanité, et l’hypothèse d’un âge d’or des sciences mathématiques et physiques près du berceau du gen
s d’années, et dans des conditions naturelles plus faciles, toute une science égale peut-être à la nôtre, ou même supérieure, e
nt les anciens peuples, à tirer tout le parti possible d’un jeu de la science et de l’imagination, et à satisfaire ce besoin d’
emblent plutôt les débris que les éléments ou les commencements d’une science . Il distingue spirituellement entre l’esprit qui
à parler, que ce fut à l’Académie des inscriptions ou dans celle des sciences , et même quand il s’agissait de la chronologie de
62 (1870) La science et la conscience « Chapitre II : La psychologie expérimentale »
t français, dans la constitution, l’organisation et les progrès de la science de l’homme ; qui a le plus fait pour cette scienc
les progrès de la science de l’homme ; qui a le plus fait pour cette science , des profondes et larges descriptions des philoso
oque, en lâchant de faire ressortir comment chacune d’elle a servi la science à sa façon. Des esprits de haute portée et d’une
indre observation sur la vie morale d’un Papou a plus de prix pour la science que l’analyse abstraite d’un phénomène psychique,
é qu’il reste au moins un doute à ce sujet. S’il est bien vrai que la science et la philosophie remplacent définitivement la re
tion invincible et éternel de l’âme vers un monde d’espérances que la science et la philosophie ne peuvent absolument garantir.
otre siècle est parvenue, soit par l’observation directe, soit par la science des langues et des idiomes, à des vues ingénieuse
apacités naturelles de cette race, de son goût et son talent pour les sciences pratiques et les arts mécaniques, de son éloignem
ciences pratiques et les arts mécaniques, de son éloignement pour les sciences transcendantes et pour la métaphysique, de sa rar
enseignements de l’analyse et de l’observation directe ! Quelle autre science nous aurions du génie de la race nègre ou de la r
e, d’autre méthode que l’induction, absolument comme on fait dans les sciences physiques et naturelles. C’est qu’en effet, avec
constater des rapports et de déterminer des lois. Ici, comme dans les sciences physiques, les causes véritables des phénomènes r
et à en dégager une loi, il n’y a plus qu’une chose qui intéresse la science , à savoir si et comment ces phénomènes s’associen
erche des lois. Or, c’est encore là un objet très-intéressant pour la science , et que, par parenthèse, le genre d’observation u
s de l’école anglaise, ont puissamment contribué aux progrès de cette science positive et tout expérimentale de l’homme, qui se
préjugés du sens vulgaire sur les analyses et les explications de la science . Sous ce rapport, la nouvelle école a rendu un se
gements qui dérivent de ces principes et composent l’ordre entier des sciences de raisonnement, sont également inexplicables par
jours cru le contraire. Et c’est la conscience qui a raison contre la science , parce qu’elle est seule compétente dans ces sort
fet, voit le fond des choses, le fond de l’être humain, tandis que la science de l’école expérimentale n’en saisit que les mani
de généralisation, quelque utile qu’elle soit au perfectionnement des sciences naturelles, ne fait pas avancer d’un seul pas dan
, ne fait pas avancer d’un seul pas dans la recherche ou la véritable science des causes. Tout au contraire, la notion sous laq
c tant d’énergie que la méthode de Bacon égare et fausse la véritable science de l’homme22. « Newton disait : Ô physique, prése
artificiel de raisonnement, sont les vrais, les seuls principes de la science , et bien spécialement de celle de l’homme intelle
l’expérience proprement dite qui ne peuvent passer les limites d’une science tout extérieure de l’homme, il fait jaillir du fo
et le point de départ, la donnée première, le fait primitif de toute science de nous-mêmes »24. Et comment s’y prend Maine de
la production des phénomènes qui s’y rattachent ; aussi la langue des sciences naturelles manque-t-elle toujours du terme propre
i même la psychologie expérimentale ne veut et ne peut connaître. Ces sciences , qui ne pratiquent pas d’autre méthode que celle
nder par l’analyse ces révélations spontanées, et en faire sortir une science véritable de l’homme, science intime et profonde,
ions spontanées, et en faire sortir une science véritable de l’homme, science intime et profonde, bien autrement compétente, bi
étente, bien autrement décisive sur certains phénomènes moraux que la science expérimentale de l’école dont on vient de parler.
ques contemporaines. Toutes deux concourent également à l’œuvre de la science de l’homme, et chacune d’elles y a son rôle à par
ns la vie morale que dans la vie physique ; elles ne se révèlent à la science humaine qu’à la suite d’opérations plus ou moins
dents qui les enveloppent. Les causes, qui restent inaccessibles à la science dans l’ordre des choses physiques, tombent au con
production des phénomènes volontaires, c’est qu’elle prétend tirer la science entière de l’homme des simples données de la cons
63 (1890) L’avenir de la science « XVI »
e vaine et creuse spéculation, ne portant sur aucun objet réel, d’une science qui ne serait plus sèche, aride, exclusive, mais
tique, sa morale ; là est son histoire ; là est sa philosophie, et sa science  ; là, en un mot, est sa religion. Car tout ce pre
des œuvres primitives, la religion et la philosophie, la poésie et la science , la morale et la politique se seraient-elles comb
la même ligne ? La religion était la philosophie, la poésie était la science , la législation était la morale ; toute l’humanit
l’humanité complète. C’est folie que d’y chercher spécialement de la science  ; notre science vaut incontestablement bien mieux
lète. C’est folie que d’y chercher spécialement de la science ; notre science vaut incontestablement bien mieux que celle qu’on
e ce qui n’est quelque chose qu’à la condition d’être tout ? Mais, la science analytique s’imposant comme un besoin, les timide
étique, pour s’enfoncer dans les broussailles de la critique et de la science . On peut regretter ces premières délices, comme,
hèse véritable : cette diversité se résoudra de nouveau en unité ; la science parfaite n’est possible qu’à la condition de s’ap
t sur l’analyse et la vue distincte des parties. Les conditions de la science sont pour l’humanité les mêmes que pour l’individ
de ces éléments dans le tout. L’humanité ne sera savante que quand la science aura tout exploré jusqu’au dernier détail et reco
Sans doute, si ce pénible dépouillement était son but à lui-même, la science ne serait qu’un labeur ingrat et avilissant. Mais
labeur ingrat et avilissant. Mais tout est noble en vue de la grande science définitive, où la poésie, la religion, la science
en vue de la grande science définitive, où la poésie, la religion, la science , la morale retrouveront leur harmonie dans la réf
passé et arrangeait pour cela le passé à sa guise. Certes, voilà une science grossière s’il en fut jamais. Eh bien ! elle créa
la fois enfant et mûr, homme et femme, barbare et civilisé 155. » La science , de même, ne sera parfaite que quand elle sera à
vue claire de tous les faits particuliers qu’elle suppose. Toutes les sciences particulières débutent par l’affirmation de l’uni
facultés, ni plus ni moins. L’unité est au fond des choses ; mais la science doit attendre qu’elle apparaisse, tout en se tena
en se tenant assurée qu’elle apparaîtra. On a tort de reprocher à la science de se reposer ainsi dans la diversité ; mais la s
eprocher à la science de se reposer ainsi dans la diversité ; mais la science aurait tort, de son côté, si elle ne faisait ses
de de la nature. L’état actuel est critiquable et incomplet. La belle science , la science complète et sentie, sera pour l’aveni
ure. L’état actuel est critiquable et incomplet. La belle science, la science complète et sentie, sera pour l’avenir, si la civ
qui ne voient que l’élément inanimé. La plupart des catégories de la science ancienne exclues par les modernes correspondaient
64 (1890) L’avenir de la science « X » pp. 225-238
thode réclamées par des objets si divers. Or, de même qu’à côté de la science des organes et de leurs opérations, il y en a une
esque oublier qu’elles n’ont été d’abord que rudimentaires. Une telle science serait sans doute plus difficile et plus hypothét
vation psychologique de ces races, que dédaigne l’homme civilisé, une science du plus haut intérêt et que ces anecdotes rapport
effet les plus profonds secrets de la nature humaine ? Il reste à la science un moyen plus direct encore pour se mettre en rap
ent ses formes. Sans doute les langues primitives ont disparu pour la science avec l’état qu’elles représentaient et personne n
ant la possède encore avant de parler ; mais il la perd, sitôt que la science du dehors vient rendre inutile la création intéri
s vient rendre inutile la création intérieure. Est-ce donc dresser la science de l’homme que de ne l’étudier, comme l’a fait la
s qui n’en sont pas moins la raison de son mouvement. Il y a donc une science de l’esprit humain qui n’est pas seulement l’anal
ire même de l’esprit humain. L’histoire est la forme nécessaire de la science de tout ce qui est dans le devenir. La science de
forme nécessaire de la science de tout ce qui est dans le devenir. La science des langues c’est l’histoire des langues ; la sci
le devenir. La science des langues c’est l’histoire des langues ; la science des littératures et des religions, c’est l’histoi
des religions, c’est l’histoire des littératures et des religions. La science de l’esprit humain, c’est l’histoire de l’esprit
-là, par leur stabilité même, ne sont pas les plus essentiels pour la science . L’élément variable et caractéristique a bien plu
le devenir, l’histoire en un mot. L’histoire est la vraie forme de la science des langues 98. Prendre un idiome à tel moment do
renne pour le parler. Mais s’arrêter là est aussi peu profitable à la science que si l’on bornait l’étude des corps organisés à
es êtres qu’on appelle spath d’Islande, quartz, mica, il y aurait une science nommée psychologie, analogue à la minéralogie. Ce
t si vrai qu’en se plaçant à ce point de vue on ne doit plus faire la science de l’âme, car il y en a de diverses espèces, mais
faire la science de l’âme, car il y en a de diverses espèces, mais la science des âmes. Ainsi l’entendait Aristote, bien moins
vieille philosophie, qui poussait le grotesque jusqu’à constituer une science appelée pneumatologie, ou science des êtres spiri
le grotesque jusqu’à constituer une science appelée pneumatologie, ou science des êtres spirituels (Dieu, l’homme, l’ange et pe
-ils), à peu près comme si, en histoire naturelle, on constituait une science qui s’occupât du cheval, de la licorne, de la bal
ère abstraite et absolue, et non comme l’étude de l’éternel fieri. La science de l’homme ne sera posée à son véritable jour que
ravers des phases diverses à sa plénitude. On comprendra alors que la science de l’âme individuelle, c’est l’histoire de l’âme
l’âme individuelle, c’est l’histoire de l’âme individuelle, et que la science de l’esprit humain, c’est l’histoire de l’esprit
int de vue esthétique ; elles en ont infiniment au point de vue de la science . Il y a, certes, bien peu à apprendre et à admire
émitiques, je n’en vois aucun de plus urgent dans l’état actuel de la science qu’une publication complète et à laquelle on puis
ie de toute chose. On me condamnerait à me faire une spécialité de la science du blason qu’il me semble que je m’en consolerais
lanqué de tout le XVIIIe siècle. Ainsi, à ce large point de vue de la science de l’esprit humain, les œuvres les plus important
cela a son prix. » Il est trop clair d’abord qu’au point de vue de la science positive il n’y a rien à gagner dans l’étude de l
ues, d’astronomie seront plus fructueuses pour la connaissance de ces sciences que des années de doctes recherches, consacrées a
même qui n’aurait aucune valeur sans l’être conscient qui l’idéalise. Science , art, philosophie ne sauraient plus avoir de sens
op répété peut-être, et pourtant je veux répéter encore qu’il y a une science de l’humanité, qui aurait bien, j’espère, autant
urait bien, j’espère, autant de droits à s’appeler philosophie que la science des individus, science qui n’est possible que par
utant de droits à s’appeler philosophie que la science des individus, science qui n’est possible que par la trituration érudite
unité indivisible, se multiplie par les productions si variées de la science et de l’art, tel est le problème que le génie des
pas pour l’ennoblir. Il ne reste donc qu’à y voir la condition de la science de l’esprit humain, la science des produits de l’
te donc qu’à y voir la condition de la science de l’esprit humain, la science des produits de l’esprit humain. Le vulgaire et
Un cadavre disséqué est en un sens horrible ; et pourtant l’œil de la science y découvre un monde de merveilles. Selon cette ma
dans l’échelle animale, ne sauraient arriver à concevoir largement la science de l’esprit humain 107. Ils ne voient que le côté
roblème n’est posé ; la grande cause n’est jamais aperçue. On fait la science des littératures comme ferait de la botanique un
tre prise au sérieux et comme fournissant des documents positifs à la science . Nous avons à apprendre dans la métaphysique indi
65 (1898) Introduction aux études historiques pp. 17-281
éveloppement de l’humanité », et « constituer » ainsi « l’histoire en science positive »2. Ces vastes constructions abstraites
rsonnes qui n’ont jamais réfléchi sur les principes de la méthode des sciences historiques, emploient, pour effectuer ces opérat
jet de l’histoire universelle, mais comme un essai sur la méthode des sciences historiques. Voici pourquoi nous avons cru opport
u de l’écrire. I Les livres qui traitent de la méthodologie des sciences historiques ne sont guère moins nombreux, mais ne
en effet qu’un lieu commun, le critique qui, à propos du Précis de la science de l’histoire de J. G. Droysen, s’exprimait ainsi
ant. Est-ce que, avant de faire en chimie, en mathématiques, dans les sciences proprement dites, des recherches originales, on é
es originales, on étudie la théorie des méthodes qui servent dans ces sciences  ? La critique historique ! Mais le meilleur moyen
k de J. G. Droysen, traduit en français sous le titre de Précis de la science de l’histoire (Paris, 1888, in-8), est lourd, péd
perte de vue des questions oiseuses : si l’histoire est un art ou une science , quels sont les devoirs de l’histoire, à quoi ser
e historique diffèrent si fortement des procédés de toutes les autres sciences , qu’il est nécessaire d’en apercevoir les caractè
se défendre de la tentation d’appliquer à l’histoire les méthodes des sciences déjà constituées. On s’explique ainsi que les mat
ombre d’hommes intelligents et sincères ont médité sur la méthode des sciences historiques ; on compte naturellement parmi eux b
intéressant qu’il eût fait en sa vie33 ». « Dans l’état actuel de la science , écrivait E. Renan en 184834, il n’y a pas de tra
s, est l’objet de ce qu’il est légitime d’appeler, si l’on veut, la «  Science des répertoires » ou « Bibliographique historique
hes, y seraient déjà nécessaires, car l’outillage bibliographique des sciences historiques se renouvelle, en ce moment, avec une
historique sont certainement salutaires. * * * Chapitre II. Les «  sciences auxiliaires » Supposons que les premières rec
s : quelles sont, avec etaprès la connaissance des répertoires, les «  sciences auxiliaires » de l’Histoire ? Daunou, dans son Co
èrement, disait Mably, étudiez le droit naturel, le droit public, les sciences morales et politiques. » Daunou, homme de grand s
ce qu’on écrit sur l’ensemble, les détails ou les applications de la science politique Machiavel, Bodin, Locke, Montesquieu, R
hilosophie, droit, finances, ethnographie, géographie, anthropologie, sciences naturelles, etc. ; un historien n’est-il pas expo
des questions de philosophie, de droit, de finances, etc. ? Et si la science financière, par exemple, est considérée comme ind
ntées à l’histoire : « par exemple, la géologie et tout le groupe des sciences naturelles qui s’y rattachent… Il est clair que l
les manuscrits de l’antiquité et du moyen âge, sont tenues pour des «  sciences auxiliaires » de l’histoire, ou plutôt des études
n mesure d’examiner avec quelque profit la notion si peu précise de «  sciences auxiliaires de l’histoire ». On dit aussi « scien
peu précise de « sciences auxiliaires de l’histoire ». On dit aussi «  sciences ancillaires », « sciences satellites » ; mais auc
auxiliaires de l’histoire ». On dit aussi « sciences ancillaires », «  sciences satellites » ; mais aucune de ces expressions n’e
ons n’est vraiment satisfaisante. Et d’abord, toutes les soi-disant «  sciences auxiliaires » ne sont pas des sciences. La Diplom
abord, toutes les soi-disant « sciences auxiliaires » ne sont pas des sciences . La Diplomatique, l’Histoire littéraire, par exem
n critiqués encore. Au contraire, la Philologie (Sprachkunde) est une science organisée, qui a des lois. En second lieu, il fau
sont restés des littérateurs distingués, impuissants à faire œuvre de science . L’enseignement des « sciences auxiliaires » et d
istingués, impuissants à faire œuvre de science. L’enseignement des «  sciences auxiliaires » et des moyens techniques d’investig
d’Archéologie, d’Historiographie et de Droit du moyen âge. Mais les «  sciences auxiliaires » sont maintenant enseignées partout,
ne suffit point, nous le savons, d’avoir suivi un cours régulier de «  sciences auxiliaires » ou d’avoir lu attentivement les mei
orique est, par essence, une connaissance indirecte. La méthode de la science historique doit donc différer radicalement de cel
de la science historique doit donc différer radicalement de celle des sciences directes, c’est-à-dire de toutes les autres scien
ent de celle des sciences directes, c’est-à-dire de toutes les autres sciences , sauf la géologie, qui sont fondées sur l’observa
ces, sauf la géologie, qui sont fondées sur l’observation directe. La science historique n’est pas du tout, quoi qu’on en ait d
La science historique n’est pas du tout, quoi qu’on en ait dit57, une science d’observation. Les faits passés ne nous sont conn
l’une des opérations scientifiques par lesquelles se constitue toute science objective : il devient une observation ; il ne re
observation ; il ne reste plus qu’à le traiter suivant la méthode des sciences objectives. Tout document a une valeur exactement
procès-verbaux d’observations scientifiquement établis qui, dans les sciences constituées, peuvent remplacer et remplacent les
endre pour utiliser ces documents, qui sont les seuls matériaux de la science historique : il importe évidemment d’éliminer ceu
xte exact de tous les documents historiques. Dans l’état actuel de la science , peu de travaux sont plus utiles que ceux qui met
e la critique d’érudition avaient élevé l’histoire à la dignité d’une science , « d’une science exacte » ; que la critique de pr
rudition avaient élevé l’histoire à la dignité d’une science, « d’une science exacte » ; que la critique de provenance « fait p
op loin la division du travail scientifique111 », et l’avancement des sciences historiques est corrélatif à la spécialisation de
ion absolue, qui supposent une habileté vraiment professionnelle. Les sciences historiques en sontarrivées maintenant à ce point
L’une des principales raisons d’être de l’enseignement supérieur des sciences historiques est justement, à notre avis, que la s
le, par M. J. v. Pflugk-Harttung. « Les parties les plus hautes de la science historique, dit cet auteur dans ses Geschichtsbet
ique. « Le propre des études historiques et de leurs auxiliaires, les sciences philologiques, dit E. Renan, est, aussitôt qu’ell
ne œuvre scientifique n’est stérile, aucune vérité n’est inutile à la science … ; il n’y a pas, en histoire, de petit sujet » ;
t en avoir comme moyen nécessaire. » Un jour viendra peut-être où, la science étant constituée, des documents et des faits indi
porte, au pis aller, s’il y a du travail gâché ? « C’est la loi de la science , comme de toutes les œuvres humaines », comme de
rix à leurs recherches. Si tant de laborieux travailleurs auxquels la science moderne doit ses progrès eussent eu l’intelligenc
ort d’en conclure, cependant, que le dilettantisme n’est pas, pour la science elle-même, un danger. Les érudits dilettantes, qu
e l’érudition seraient exécutés en grand, au mieux des intérêts de la science . Dans presque tous les pays, en effet, les Gouver
e illusion, au moins de faire illusion longtemps. Désormais, dans les sciences historiques comme dans les sciences proprement di
on longtemps. Désormais, dans les sciences historiques comme dans les sciences proprement dites, aucune erreur ne se fonde, aucu
guistique ; aussi a-t-on classé la Philologie (Sprachkunde) parmi les sciences auxiliaires de l’histoire. Pour comprendre un tex
s de mots, dit Fustel de Coulanges, ont une grande importance dans la science historique. Un terme mal interprété peut être la
gnements très importants avec lesquels se constitue tout un groupe de sciences historiques145 : les histoires des arts figurés e
les histoires des arts figurés et des littératures, — l’histoire des sciences , — l’histoire des doctrines philosophiques et mor
a crédulité vulgaire et une méthode scientifique. Ici, comme en toute science , le point de départ doit être le doute méthodique
cument, en particulier pour chacune des affirmations. La pratique des sciences constituées nous apprend les conditions de la con
dre. 2e cas . L’auteur a été mal placé pour observer. La pratique des sciences nous enseigne les conditions d’une observation co
indiquer avec précision sa méthode. Ces conditions, exigées dans les sciences d’observation, ne sont jamais toutes remplies par
la seule observation exacte est celle qu’on rédige aussitôt dans les sciences constituées ; une impression notée plus tard n’es
le fait. C’est la condition commune des observations dans toutes les sciences constituées. Mais en histoire la pénurie des obse
tion orale est par sa nature une altération continue ; aussi dans les sciences constituées n’accepte-t-on jamais que la transmis
par qui ni comment, et noté on ne sait quand ni comment. Aucune autre science n’accepte de faits dans ces conditions, sans cont
re peut en tirer parti parce qu’elle n’a pas besoin, comme les autres sciences , d’atteindre des faits difficiles à constater. La
es faits historiques particuliers avec lesquels doit se construire la science . Conceptions et affirmations sont deux espèces de
ventaire des faits qui forment la matière des histoires des arts, des sciences , des doctrines170. — La critique externe est char
une affirmation indiscutable, et celles-ci ne le sont pas. — En toute science d’observation c’est un principe universel qu’on n
vec ses procédés si imparfaits d’information, a moins que toute autre science le droit de se soustraire à ce principe. Une affi
ite ; elle a besoin d’être confirmée par d’autres observations. Toute science se constitue en rapprochant plusieurs observation
s documents nous fournissent une seule affirmation. Toutes les autres sciences en pareil cas suivent une règle invariable : une
ent une règle invariable : une observation isolée n’entre pas dans la science , on la cite (avec le nom de l’observateur), mais
, ou avec une loi scientifique établie par la méthode régulière d’une science constituée. Dans les deux premiers cas, le fait n
llision qu’avec l’histoire ou la psychologie et la sociologie, toutes sciences mal constituées, il est appelé seulement invraise
est appelé seulement invraisemblable  ; s’il est en conflit avec une science , il devient un miracle . —  Que doit-on faire d’u
mblable. — Est ce à la masse sans culture scientifique ? Pour elle la science est plus invraisemblable que le miracle, la physi
erait plus précis de dire que le fait est contraire aux données de la science , qu’il y a désaccord entre les observations direc
’existence du diable serait inconciliable avec les lois de toutes les sciences constituées. Pour l’historien, la solution du con
méthode historique indirecte ne vaut jamais les méthodes directes des sciences d’observation. Si ses résultats sont en désaccord
traire employer leurs résultats à rectifier les siens. Le progrès des sciences directes modifie parfois l’interprétation histori
ssédées de Loudun). Mais l’histoire ne peut pas servir au progrès des sciences directes. Tenue par ses moyens indirects d’inform
tion à distance de la réalité, elle accepte les lois établies par les sciences qui ont le contact direct avec la réalité. Pour r
vec un ensemble de connaissances historiques ou avec les embryons des sciences de l’homme. Elle dépend de l’opinion qu’on se fai
ts ne fournit que des faits isolés. Pour les organiser en un corps de science il faut une série d’opérations synthétiques. L’ét
gie. La construction ne doit pas être dirigée par le plan idéal de la science que nous désirerions construire ; elle dépend des
forme et leur nature ? En quoi diffèrent-ils des matériaux des autres sciences  ? Les faits historiques proviennent de l’analyse
rogènes est un des caractères qui différencient l’histoire des autres sciences . Les sciences d’observation directe choisissent l
des caractères qui différencient l’histoire des autres sciences. Les sciences d’observation directe choisissent les faits qu’el
tématiquement se bornent à observer les faits d’une seule espèce. Les sciences documentaires reçoivent les faits tout observés d
me (une parole ou un mouvement). C’est encore une différence avec les sciences d’observation directe qui partent régulièrement d
e la provenance). Cette nécessité de localiser est inconnue aussi aux sciences générales ; elle est limitée aux sciences descrip
iser est inconnue aussi aux sciences générales ; elle est limitée aux sciences descriptives qui étudient la distribution géograp
n n’a pas le droit de retirer et qui empêche le fait d’entrer dans la science définitive. Même les faits qui, rapprochés d’autr
étant issue d’un genre littéraire, est restée la moins méthodique des sciences . II. En toute science, après avoir regardé les fa
littéraire, est restée la moins méthodique des sciences. II. En toute science , après avoir regardé les faits, on se pose systém
gardé les faits, on se pose systématiquement des questions183 ; toute science est formée d’une série de réponses à une série de
rie de réponses à une série de questions méthodiques. Dans toutes les sciences d’observation directe, quand même on n’y a pas so
mme les autres sciences184. Mais comment poser les questions dans une science si différente des autres ? C’est le problème fond
ntiel des faits historiques, qui les différencie des faits des autres sciences . Les sciences d’observation directe opèrent sur d
s historiques, qui les différencie des faits des autres sciences. Les sciences d’observation directe opèrent sur des objets réel
es d’observation directe opèrent sur des objets réels et complets. La science la plus voisine de l’histoire par son objet, la z
ent de façon à les classifier suivant leurs ressemblances réelles. La science est une connaissance objective fondée sur l’analy
6. — Par la nature même de ses matériaux l’histoire est forcément une science subjective. Il serait illégitime d’étendre à cett
istoire doit donc se défendre de la tentation d’imiter la méthode des sciences biologiques. Les faits historiques sont si différ
logiques. Les faits historiques sont si différents de ceux des autres sciences qu’il faut pour les étudier une méthode différent
une des raisons qu’on donne pour refuser à l’histoire le caractère de science . Mais subjectif n’est pas synonyme d’irréel. Un s
-même et dont il a gardé le souvenir. C’est le postulat de toutes les sciences documentaires. Si l’humanité de jadis n’était pas
ous n’avons pas passé par les mêmes états intérieurs qu’eux. Dans les sciences constituées on opère aussi sur des faits vus par
ché, une révolution ? Ici l’histoire participe du vague de toutes les sciences de l’humanité, psychologiques ou sociales. Mais s
its analogues du présent. L’histoire serait ainsi une application des sciences descriptives de l’humanité (psychologie descripti
es descriptives de l’humanité (psychologie descriptive, sociologie ou science sociale) ; mais toutes sont encore des sciences m
riptive, sociologie ou science sociale) ; mais toutes sont encore des sciences mal constituées et leur infirmité retarde la cons
ences mal constituées et leur infirmité retarde la constitution d’une science de l’histoire. Cependant il y a des conditions de
e, à la société qu’il s’agit d’étudier. En analysant les cadres de la science déjà faits pour ces cas connus, on verra quelles
procédé a priori serait inacceptable si l’histoire était vraiment une science d’observation ; et peut-être la trouvera-t-on dér
tre la trouvera-t-on dérisoire comparée aux méthodes a posteriori des sciences naturelles. Mais sa justification est simple : el
er lui-même le travail tout entier. L’histoire, moins que toute autre science , peut se passer de la division du travail ; or mo
utiliser les résultats du travail d’un autre, comme on fait dans les sciences constituées, car il ignore s’ils ont été obtenus
e du scandale. Il vaudrait mieux s’avouer franchement la réalité. Une science aussi complexe que l’histoire, où il faut d’ordin
raison, qui est une raison de temps. C’est que pour faire avancer la science , il faut combiner les résultats obtenus par des m
, œuvres). B. Arts de l’expression, musique, danse, littérature. — 3° Sciences (conditions de production, méthodes, résultats).
ains faits particuliers. Elle a un caractère mixte, indécis entre une science de généralités et un récit d’aventures. La diffic
nt exprimée par la question puérile : si l’histoire est un art ou une science . III. Le cadre général donné plus haut peut servi
ne. Pour une grande part de l’activité humaine — la langue, l’art, la science , la religion, la vie économique, — le groupe rest
le groupe des gens parlant grec, le groupe chrétien, le groupe de la science moderne ? — Et même les groupes précisés par une
s. Pour étudier les habitudes intellectuelles (langue, religion, art, science ), on prendra, non une nation politique, mais le g
nt sous forme d’habitudes individuelles et volontaires : langue, art, sciences , conceptions, usages privés ; là il suffit de con
étudier des faits uniques a fait dire que l’histoire ne peut être une science , car toute science a pour objet le général. — L’h
niques a fait dire que l’histoire ne peut être une science, car toute science a pour objet le général. — L’histoire est ici dan
e est ici dans la même condition que la cosmographie, la géologie, la science des espèces animales ; elle n’est pas la connaiss
naît d’une idée préconçue sur la direction du monde. Dans toutes les sciences d’évolution on trouve des faits individuels qui s
r une masse d’hommes et a créé une tradition, cas fréquent en art, en science , en religion, en technique ; 2°, quand il a été e
ents. On sent le besoin irrésistible de combler ces lacunes. Dans les sciences d’observation directe, lorsqu’un fait manque dans
— sauf les conditions matérielles dont les lois sont établies par les sciences constituées, — on n’opère qu’avec des lois empiri
de la vie sociale ; or la plupart sont fausses en partie, puisque la science de la vie sociale n’est pas faite. Et ce qui les
elle ; mais elle suffit, car elle est le motif pratique de toutes les sciences  : c’est l’impossibilité de construire et de commu
mais, pour l’y trouver, il faudrait plus que la vie d’un homme. Toute science doit tenir compte des conditions pratiques de la
ques de la vie au moins dans la mesure où on la destine à devenir une science réelle, une science qu’on peut arriver à savoir.
ins dans la mesure où on la destine à devenir une science réelle, une science qu’on peut arriver à savoir. Toute conception qui
savoir. Toute conception qui aboutit à empêcher de savoir empêche la science de se constituer. La science est une économie de
aboutit à empêcher de savoir empêche la science de se constituer. La science est une économie de temps et d’efforts obtenue pa
inconnaissable ou être connaissable et incomplète. Toutes les autres sciences ont choisi la seconde, elles abrègent et condense
e tous les moyens de les connaître. L’histoire, pour se constituer en science , doit élaborer les faits bruts. Elle doit les con
les liens entre les faits qui forment la conclusion dernière de toute science . II. Les faits humains, complexes et variés, ne p
mules simples comme les faits chimiques. L’histoire, comme toutes les sciences de la vie, a besoin de formules descriptives pour
prendre des formules détaillées. Des formules trop courtes rendent la science vague et illusoire, des formules trop longues l’e
rand pour les faits où l’initiative individuelle a plus de part (art, science , morale) ; et même, pour la conduite privée, tout
ordinaire impossible. VI. Les formules descriptives ne sont en aucune science le terme dernier du travail. Il reste encore à cl
et un lien ne s’analyse pas. Il est donc naturel que cette partie des sciences sociales soit restée le refuge du mystère et de l
r les expliquer par leurs causes, ce besoin constitutif de toutes les sciences , a fini par se faire sentir même dans l’étude de
ent métaphysique d’une construction scientifique, car le propre de la science est de n’étudier que les causes déterminantes. L’
liquer à la recherche des causes en histoire le procédé classique des sciences naturelles : comparer des séries parallèles de fa
à atteindre les causes par une méthode directe, comme dans les autres sciences . En fait cependant, les historiens usent souvent
es les plus sûrement connues. Aussi l’histoire, au rebours des autres sciences , atteint-elle mieux les causes des accidents part
le, politique), plus faible dans les activités intellectuelles (arts, sciences ) où l’initiative des individus s’exerce plus libr
er, non seulement aux faits d’ordre politique, mais à l’évolution des sciences , des arts, de l’industrie, etc., et aux mœurs. Mo
qu’on ait dit le contraire, il y a, en histoire comme dans toutes les sciences , des sujets de monographie qui sont bêtes, et des
er, aussi bien que la puissance de les résoudre, qui, dans toutes les sciences , font les hommes de premier ordre. — Mais supposo
uels » historiques, symétriques aux Traités et aux Manuels des autres sciences (mais avec la complication des preuves), doivent
citement appuyé sur des références solides, où les points acquis à la science sont dégagés avec précision, illustrés avec discr
L’histoire dispose d’un stock de documents limité ; les progrès de la science historique sont limités par là même. Quand tous l
saires à l’histoire, par l’observation, comme on fait dans les autres sciences  : il travaille sur des faits transmis par des obs
ent pas, en histoire, par des procédés directs, comme dans les autres sciences  : elle est indirecte. L’histoire est, non pas, co
 : elle est indirecte. L’histoire est, non pas, comme on l’a dit, une science d’observation, mais une science de raisonnement.
e est, non pas, comme on l’a dit, une science d’observation, mais une science de raisonnement. Pour utiliser ces faits observés
les historiens pourraient avouer comme le couronnement légitime de la science historique. On peut penser qu’un jour viendra où,
. L’histoire est aussi un élément indispensable pour l’achèvement des sciences politiques et sociales, qui sont encore en voie d
phénomènes sociaux (à l’état statique) ne suffit pas à constituer ces sciences , il faut y joindre l’étude du développement de ce
ns le temps, c’est-à-dire leur histoire237. Voilà pourquoi toutes les sciences de l’homme (linguistique, droit, science des reli
. Voilà pourquoi toutes les sciences de l’homme (linguistique, droit, science des religions, économie politique, etc.) ont pris
eligions, économie politique, etc.) ont pris en ce siècle la forme de sciences historiques. Mais le principal mérite de l’histoi
’art du gouvernement, suivant la tradition antique ; mais c’était une science sacrée, réservée aux futurs maîtres des États, un
’était une science sacrée, réservée aux futurs maîtres des États, une science de princes, non une science de sujets. Les écoles
éservée aux futurs maîtres des États, une science de princes, non une science de sujets. Les écoles secondaires organisées depu
Allemagne ; on sent ce qu’il y aurait d’illogique à tirer d’une même science des applications opposées suivant les pays ou les
e dans le sens de ses préférences. On comprend que la valeur de toute science consiste en ce qu’elle est vraie, et on ne demand
t les dernières années du Second Empire, l’enseignement supérieur des sciences historiques était organisé en France d’une manièr
au xvie  siècle contre la Sorbonne scolastique pour être l’asile des sciences nouvelles, il avait ce glorieux privilège de repr
udes spéculatives, l’esprit de libre recherche, et les intérêts de la science pure. Malheureusement, dans le domaine des scienc
les intérêts de la science pure. Malheureusement, dans le domaine des sciences historiques, le Collège de France avait laissé, j
s Facultés, les recherches scientifiques. Il n’aimait pas beaucoup la science . Les Facultés de droit, de médecine, etc., devaie
n des prêtres se fit dans les séminaires diocésains. Les Facultés des Sciences et des Lettres ne formèrent point les professeurs
rmale, École polytechnique. Les Facultés de Théologie catholique, des Sciences et des Lettres eurent donc à justifier leur exist
lgarisation. On n’y viendrait pas pour s’informer des résultats de la science , mais, comme l’étudiant en chimie vient dans un l
conférer des grades), l’organisation de l’enseignement supérieur des sciences historiques en France resta dans l’État que nous
ment, ou, pour mieux dire, autrement que par le passé, au progrès des sciences historiques. M. V. Duruy, en installant l’École d
es contre-coups dans l’édifice entier de l’enseignement supérieur des sciences historiques en France, qui n’avait pas été ébranl
dont les épreuves principales sont, avec des interrogations sur les «  sciences auxiliaires » des recherches historiques, la réda
convenable pour elles, utile pour leurs élèves et pour le bien de la science . Le régime des examens a donc été réformé persévé
ang parmi les établissements qui contribuent aux progrès positifs des sciences historiques. L’énumération des œuvres qui en sont
-8. 2. Tel, par exemple, P.-J.-B. Buchez, dans son Introduction à la science de l’histoire. Paris, 1842, 2 vol. in-8. 3. L’h
e de R. Flint est celui de P. Lacombe, De l’histoire considérée comme science . Paris, 1894, in-8. Cf. Revue critique, 1895, I,
ns compter que la méthode historique est la même que celle des autres sciences d’observation, et qu’on peut dire en quelques mot
tude aussi aisée qu’un vain peuple pense, qu’elle touche à toutes les sciences et que l’historien vraiment digne de ce nom devra
of the conditions and processes on which the formation of historical science depends. » 14. P. Guiraud, dans la Revue des De
choses les plus justes et les plus fortes qui aient été dites sur les sciences historiques dans L’Avenir de la science(Paris, 18
qui aient été dites sur les sciences historiques dans L’Avenir de la science (Paris, 1890, in-8), écrit en 1848. 16. Quelques-
s plus topiques ; et de la portée la plus générale sur la méthode des sciences historiques, ont été formulées jusqu’ici, non dan
ur la méthode historique est une brochure de MM. Ch. et V. Mortet, la Science de l’histoire, Paris, 1894, in-8 de 88 p. Extrait
nardins, II (Paris, 1891, in-8), p. 323. 34. E. Renan, l’Avenirde la science , p. 217. 35. Romania, XXI (1892), p. 625. 36. A
p. 45. La géographie a été longtemps considérée, en France, comme une science étroitement apparentée à l’histoire. Aujourd’hui
la géologie, l’océanographie, la climatologie, et tout le groupe des sciences géographiques. En fait, les étudiants en histoire
istoire, du reste, est ici dans le même cas que la plupart des autres sciences  : tous ceux qui font des recherches originales, e
fique, de la civilisation contemporaine. De nos jours, la culture des sciences n’est plus confinée dans un pays privilégié, ni m
des langues qui ont été jusqu’à présent les langues ordinaires de la science (allemand, anglais, français, italien) est une ma
us latinus internationalis (Londres, 1891, in-4). 50. Lorsque les «  sciences auxiliaires » furent mises, pour la première fois
on et qui ne s’intéressaient nullement au moyen âge, adopter, comme «  science auxiliaire », la Paléographie, et des géographes,
é, l’Épigraphie. Ils n’avaient sûrement pas compris que l’étude des «  sciences auxiliaires » est recommandée, non pour elle-même
stel de Coulanges l’a dit. Cf. ci-dessus, p. 9, note 5. 58. Dans les sciences d’observation, c’est le fait lui-même, observé di
s, 1858, in-8), p. 62 et suiv. 98. Voir J. G. Droysen, Précis de la science de l’histoire, p. 25. « Le classement critique n’
fois en sa vie, à éclaircir quelque point spécial..  » (L’Avenirde la science , p. 136 .) 110. Cf., sur le point de savoir s’il
and his cretics (London, 1895, in-8). 111. E. Renan, L’Avenir de la science , p. 230. 112. Le professeur d’Université est trè
graphie (München, 1885, in-8), p. 653. 114. E. Renan, L’Avenir de la science , p. 125. 115. B. Hauréau, Notices et extraits de
c., p. 21. 123. Cf. ci-dessus, p. 77. 124. E. Renan, L’Avenir de la science , p. XIV. 125. Revue historique, LXIII (1897), p.
evue historique, LXIII (1897), p. 320. 126. E. Renan, L’Avenir de la science , p. 122, 243. — La même pensée a été plus d’une f
nces d’idées générales », et par les artifices littéraires. 130. Les sciences d’observation ont besoin aussi d’une espèce de cr
e méthodique ; aussi a-t-il refusé de lui reconnaître le caractère de science . 148. Fustel de Coulanges lui-même n’était pas a
t encore général, contribue à empêcher l’histoire de se constituer en science . 174. Pour la justification logique de ce princi
887, in-12). 181. La solution de la question est différente pour les sciences d’observation directe, surtout les sciences biolo
n est différente pour les sciences d’observation directe, surtout les sciences biologiques. La science ne connaît pas le possibl
sciences d’observation directe, surtout les sciences biologiques. La science ne connaît pas le possible ou l’impossible, elle
, 1887, in-8. 182. Cf. ci-dessus, p. 152. 183. L’hypothèse dans les sciences expérimentales est une forme de question accompag
el de Coulanges lui-même semble s’y être trompé: « L’histoire est une science  ; elle n’imagine pas, elle voit seulement. » (Mon
ent. » (Monarchie franque, p. 1.) «  L’histoire consiste, comme toute science , à constater des faits, à les analyser, à les rap
192. La classification de M. Lacombe (De l’histoire considérée comme science , chap. VI), fondée sur les mobiles des actes et l
histoire, comme en toute autre matière, ce jugement est étranger à la science . 212. La comparaison entre deux faits de détail
les déclarations très nettes d’un des principaux représentants de la science du langage en France, V. Henry, Antinomies lingui
Historie für das Leben, Leipzig, 1874, in-8. 237. L’histoire et les sciences sociales sont dans une dépendance réciproque ; el
s progressent parallèlement par un échange continuel de services. Les sciences sociales fournissent la connaissance du présent,
66 (1864) Le positivisme anglais. Étude sur Stuart Mill
J’admirais ce zèle, cette solidité d’esprit, cette organisation de la science , ces souscriptions volontaires, cette aptitude à
atoire. Vous allez cueillir des plantes et ramasser des coquilles. La science se trouve décapitée ; mais tout est pour le mieux
e encore que votre Stuart Mill ? — Un économiste qui va au-delà de sa science et qui subordonne la production à l’homme, au lie
reuves. — Suit-il Port-Royal ? — Encore moins ; il sait trop bien les sciences modernes. — Imite-t-il Condillac ? — Non certes :
es pratiques. Il ne se pose pas majestueusement en restaurateur de la science  ; il ne déclare pas, comme vos Allemands, que son
Stuart Mill a écrit une logique. Qu’est-ce que la logique ? C’est une science . Quel est son objet ? Ce sont les sciences : car
que la logique ? C’est une science. Quel est son objet ? Ce sont les sciences  : car supposez que vous ayez parcouru l’univers e
es nombres, mais encore il y a une géométrie et une arithmétique. Les sciences sont donc des choses réelles comme les faits eux-
composition, leur ordre, leurs rapports et leur fin. Il y a donc une science des sciences : c’est cette science qu’on appelle
, leur ordre, leurs rapports et leur fin. Il y a donc une science des sciences  : c’est cette science qu’on appelle logique, et q
ports et leur fin. Il y a donc une science des sciences : c’est cette science qu’on appelle logique, et qui est l’objet du livr
un système de vérités liées et croissantes. On fait la théorie de la science comme d’autres font la théorie de la végétation,
e la logique, et il est clair qu’elle a, au même titre que les autres sciences , sa matière réelle, son domaine distinct, son imp
e et son avenir certain. II Ceci posé, remarquez que toutes ces sciences , objet de la logique, ne sont que des amas de pro
ns, ce qui est la matière de toutes nos propositions et de toutes nos sciences . Il y a un point par lequel se ressemblent toutes
l est tel pour notre connaissance, et les jugements qui composent nos sciences ne portent que sur les impressions par lesquelles
nous qu’un amas de phénomènes. Ce sont là les seuls éléments de notre science  : partant, tout l’effort de notre science sera d’
les seuls éléments de notre science : partant, tout l’effort de notre science sera d’ajouter des faits l’un à l’autre, ou de li
les et capitales ; elle est la racine par laquelle tout l’arbre de la science humaine végète et se soutient. Car définir les ch
s propositions qui la désignent, et décident que le meilleur de notre science consiste en ces sortes de propositions. Au contra
Nous en apercevons quelques-unes, et nous savons qu’au-delà de notre science présente et de notre expérience future, le filet
’après le genre et l’espèce comme les scolastiques, en renouvelant la science nominale du moyen âge, ou les jeux d’esprit de la
e vérité, la seconde une commodité ; la première est une partie de la science , la seconde un expédient du langage. La première
hir votre mémoire ; mais ce n’est point du livre que vous tirez voire science  : vous la tirez des objets que vous avez vus. Mon
s ont donné la préférence aux mots sur les faits. Ils ont continué la science nominale du moyen âge. Ils ont pris l’explication
enverser cet ordre en logique, puisque nous l’avons renversé dans les sciences , de relever les expériences particulières et inst
de différence. »36 IX Ce ne sont pas là tous les procédés des sciences , mais ceux-ci mènent aux autres. Vous allez voir
abrégé l’histoire, les divisions, les espérances et les limites de la science humaine. La première apparaît au début, la second
’empire au temps de Bacon, et commence à le prendre : en sorte que la science , après avoir passé de l’état déductif à l’état ex
mie, en zoologie, en botanique, dans les premières démarches de toute science , partout où les phénomènes sont médiocrement comp
e, en physiologie, en histoire, dans les dernières démarches de toute science , partout où les phénomènes sont fort compliqués,
veloppe terrestre. Quand la méthode convenable n’est pas employée, la science s’arrête ; quand la méthode convenable est pratiq
, la science s’arrête ; quand la méthode convenable est pratiquée, la science marche. Là est tout le secret de son passé et de
marche. Là est tout le secret de son passé et de son présent. Si les sciences physiques sont restées immobiles jusqu’à Bacon, c
t qu’on déduisait lorsqu’il fallait induire. Si la physiologie et les sciences morales aujourd’hui sont en retard, c’est qu’on y
les phénomènes historiques38. Et ce qui est l’instrument de ces deux sciences se trouve le but de toutes les autres. Toutes ten
te puisse se déduire. Moins ces propositions sont nombreuses, plus la science est avancée. Moins une science exige de suppositi
propositions sont nombreuses, plus la science est avancée. Moins une science exige de suppositions et de données, plus elle es
anter des barrières et des flambeaux sur le chemin déjà frayé par les sciences fructueuses. Ils n’ont point voulu dépenser vaine
t42. Et l’astronomie, qui tout à l’heure nous offrait le modèle de la science achevée, nous offre maintenant l’exemple de la sc
e modèle de la science achevée, nous offre maintenant l’exemple de la science limitée. Nous pouvons bien prédire les innombrabl
ensations primitives, l’autre contenant les agents primitifs. « Notre science , dit votre Royer-Collard, consiste à puiser l’ign
qui a établi le but, les bornes, les provinces, et les méthodes de la science  ; qui dans la nature et dans la science a partout
vinces, et les méthodes de la science ; qui dans la nature et dans la science a partout supprimé les liaisons intérieures ; qui
il n’importe, si elle est vraie. A tout le moins, cette théorie de la science est celle de la science anglaise. Rarement, je vo
t vraie. A tout le moins, cette théorie de la science est celle de la science anglaise. Rarement, je vous l’accorde, un penseur
imites et la portée de sa race. Les procédés dont celui-ci compose la science sont ceux où vous excellez par-dessus tous les au
cellez par-dessus tous les autres, et les procédés qu’il exclut de la science sont ceux qui vous manquent plus qu’à personne. I
naissent, et ce gouffre d’ignorance au bord duquel, selon lui, notre science doit s’arrêter. Et voyez ce qui en advient. En re
ence doit s’arrêter. Et voyez ce qui en advient. En retranchant de la science la connaissance des premières causes, c’est-à-dir
’avoue que j’aime mieux la manière dont les Allemands ont concilié la science et la foi. — Mais leur philosophie n’est qu’une p
pages m’ont exposé le jugement de Mill sur les diverses parties de la science , et l’abstraction isole son idée fondamentale, à
ique aux données acquises, et qui par-delà l’observation, ouvrant aux sciences une carrière nouvelle, définit leur nature, déter
la plus féconde et la plus précieuse de toutes, qui résume toute une science , et en qui toute science aspire à se résumer. Il
us précieuse de toutes, qui résume toute une science, et en qui toute science aspire à se résumer. Il y a une définition dans c
toute science aspire à se résumer. Il y a une définition dans chaque science  ; il y en a une pour chaque objet. Nous ne la pos
s d’éléments, le point, le mouvement, la ligne, et nous jugeons notre science partielle ou complète, provisoire ou définitive,
-dire de la cause à l’effet. C’est à ce titre qu’il fait partie de la science  ; il en fait et il en marque tous les chaînons ;
s définitions avec les phénomènes. Il porte sur toute l’échelle de la science l’abstraction que la définition a portée au somme
axiomes leur valeur en montrant leur origine, et nous restituons à la science la portée qu’on lui ôte en restituant à l’esprit
raits. VII Nous voyons maintenant les deux grands moments de la science et les deux grandes apparences de la nature. Il y
, le fait et la loi. Par là nous désignons d’avance le terme de toute science , et nous tenons la puissante formule qui, établis
ous sachions qu’il doive être déduit. Il en est ainsi dans toutes les sciences , en géologie, en histoire naturelle, en physique,
écarté de leurs fondements le hasard, comme une assise indigne de la science , et ce vide qu’ils laissaient, mal rempli par des
u’un recueillait les trois ou quatre grandes idées où aboutissent nos sciences , et les trois ou quatre genres d’existence qui ré
r d’autres, il aurait esquissé une métaphysique sans empiéter sur les sciences positives, et touché la source sans être obligé d
f Causation, the recognition of which is the main pillar of inductive science , is but the familiar truth, that invariability of
, de l’empoisonnement, etc. Il y a un livre entier sur la méthode des sciences morales ; je ne connais pas de meilleur traité su
67 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre II. L’antinomie psychologique l’antinomie dans la vie intellectuelle » pp. 5-69
leur de cette prétention, nous poserons cette double question : 1º La science en général ; 2º la science sociale en particulier
ous poserons cette double question : 1º La science en général ; 2º la science sociale en particulier peut-elle aspirer légitime
le magistère social qu’on réclame pour elles ? En ce qui concerne la science en général, il nous faut faire une distinction en
inction entre deux façons de l’entendre. On peut entendre d’abord une science idéale, au sens où Berthelot et Renan prenaient c
d une science idéale, au sens où Berthelot et Renan prenaient ce mot, science totale ou du moins aspirant à la totalité de la c
stions relatives à l’univers et à l’homme. On peut entendre aussi par science les recherches scientifiques particulières, sorte
tant sur une portion définie de la réalité. Il va de soi que c’est la science dans le premier sens, la science avec un grand S,
a réalité. Il va de soi que c’est la science dans le premier sens, la science avec un grand S, la science idéale qu’ont en vue
c’est la science dans le premier sens, la science avec un grand S, la science idéale qu’ont en vue la plupart du temps les scie
ne nous attarderons pas à discuter cette conception chimérique de la science ni la philosophie politique et sociale qu’on croi
sociale qu’on croit pouvoir fonder pour elle. Cette conception de la science rentre dans ce rationalisme métaphysique dont nou
ont nous avons dit plus haut l’inanité. Passons au second sens du mot science . Il s’agit ici des sciences spéciales considérées
t l’inanité. Passons au second sens du mot science. Il s’agit ici des sciences spéciales considérées en dehors de toute prétenti
re. Un physicien, un chimiste, un biologiste, quand ils parlent de la science , entendent par là leur science particulière, c’es
un biologiste, quand ils parlent de la science, entendent par là leur science particulière, c’est-à-dire un ensemble de recherc
et dans de certaines limites. Je dis : à un certain moment ; car les sciences particulières sont en perpétuelle évolution et un
er demain les vérités les mieux établies. — On ne voit pas comment la science ainsi entendue pourrait aspirer à exercer un magi
de la nécessaire subordination de l’intelligence à la sociabilité. La science est une enseigneuse de solidarité ; elle réduit e
atiques qui émanèrent d’abord de sources purement intérieures22. » La science multiplie les actes de foi nécessaires à la vie s
de pium desiderium. Il s’en faut de beaucoup que la philosophie et la science aient été, dans notre siècle, des enseigneuses de
ence aient été, dans notre siècle, des enseigneuses de fraternité. La science , dit A. Comte, multiplie les actes de foi nécessa
ltiplie les actes de foi nécessaires à la vie sociale. Soit ; mais la science n’a-t-elle pas supprimé autant ou plus d’actes de
nt unifié les intelligences ? On a répété à satiété le mot connu : la science est encore ce qui nous divise le moins. Si on va
rrait y répondre, en parodiant un autre mot célèbre, que si un peu de science nous unit, beaucoup de science nous divise. On co
un autre mot célèbre, que si un peu de science nous unit, beaucoup de science nous divise. On connaît les querelles souvent âpr
tous. Nous ne dirons rien de l’extrême variété des opinions dans les sciences morales et sociales. On peut se demander d’autre
les. On peut se demander d’autre part si A. Comte, en subordonnant la science à la sociabilité, ne l’a pas amoindrie et rabaiss
avec le bonheur humain. De là un rétrécissement du champ visuel de la science qui est très sensible chez A. Comte. Ne blâme-t-i
e de Leverrier25 ? Comte semble revenir par là à une conception de la science aussi étroite que celle d’un Socrate. Il se résig
d’un Socrate. Il se résigne d’ailleurs aisément aux ignorances de la science , du moment qu’elles se tournent en une leçon de f
tournent en une leçon de fraternité. Ce savant finit par parler de la science en sceptique et se console des incertitudes de l’
tique et se console des incertitudes de l’esprit humain en matière de science par un acte de foi en l’avenir de la fraternité.
netière recommande de sacrifier les résultats de la critique et de la science aux intérêts moraux et sociaux de la société où l
celles de son milieu ? Subordonner la critique, la philosophie et la science aux exigences de la sociabilité est évidemment un
supérieures et les plus évoluées, un effort vers la philosophie et la science accrues, vers la pensée élargie. Il ne s’agit plu
ée dans le sens d’un progrès intellectuel, dans le sens d’un idéal de science , de puissance et de culture humaine Cet individua
d’autres. Vigny ne croit pas à la Providence ; mais il a foi dans la science (La Bouteille à la mer). Renan ne croit pas à la
ne croit pas à la religion révélée ; mais il croit à la raison, à la science . De même Guyau. M. A. France promène son sceptici
rès intellectuel n’est-il pas un vain mot ? L’idéal de la plus grande science , de la plus haute culture ne rentre-t-il pas dans
problème. Elle semble tourner indéfiniment dans le même cercle Notre science a multiplié, il est vrai, les découvertes techniq
découvertes techniques et pratiques ; mais toutes ces conquêtes de la science nous laissent aussi ignorants des destinées de no
ignorants des destinées de notre espèce et de la valeur même de noire science . Ajoutons des raisons plus particulières qui semb
68 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XII : Pourquoi l’éclectisme a-t-il réussi ? »
idé ses fondateurs, il en trouvera deux : le besoin de subordonner la science à la morale, et le goût des mots abstraits. Cette
nes, répétant les démonstrations anciennes, effaçant les questions de science , réduisant la science à une machine oratoire d’éd
nstrations anciennes, effaçant les questions de science, réduisant la science à une machine oratoire d’éducation et de gouverne
e. Elle est restée dans un coin, amie de la littérature, divorcée des sciences , au lieu d’être comme les philosophies précédente
e des sciences, au lieu d’être comme les philosophies précédentes, la science gouvernante et rénovatrice. Sa doctrine métaphysi
populaire. À vrai dire, le système n’a point eu de métaphysique ; les sciences positives se sont développées sans lui, ne receva
trevue92. D’autre part, il n’a point eu de logique ; les méthodes des sciences positives se sont développées sans lui, toujours
. On n’avait jamais vu un pareil spectacle. Pour la première fois, la science des méthodes et des vues d’ensemble demeurait nul
nce des méthodes et des vues d’ensemble demeurait nulle, laissant les sciences particulières marcher à leur gré et toutes seules
La force maîtrisait la France et brisait l’Europe ; excepté dans les sciences de faits sensibles et de quantités chiffrées, tou
ntait les espérances, qui subordonnait la vérité, qui asservissait la science , qui commandait des doctrines exactement comme on
en rimes continues. Les drames et les romans devinrent des manuels de science  ; on représenta, par des personnages, des moments
s’aidait aussi de la popularité de l’histoire. Chacun sait que cette science est le plus grand effort et la plus grande œuvre
on aurait voulu quelque chose de plus moderne, de plus approprié aux sciences nouvelles, de plus frappant, de plus grandiose, d
on une conviction, un legs de la tradition, et non une conquête de la science . À titre de science, le spiritualisme n’est pas.
n legs de la tradition, et non une conquête de la science. À titre de science , le spiritualisme n’est pas. Ses preuves n’intére
t comme Ampère et Geoffroy Saint-Hilaire réunisse les découvertes des sciences positives, forme avec elles un système du monde,
pothèse du plan animal unique. La chose n’est guère probable ; car la science s’agrandissant chaque jour, chaque jour il devien
rogrès de l’expérience ont amassé depuis cinquante ans des moitiés de science et des sciences entières, prouvées et solides, ut
érience ont amassé depuis cinquante ans des moitiés de science et des sciences entières, prouvées et solides, utiles pour bâtir
est peu de chose. Il voit l’image de ce qu’il est et de ce qu’est la science dans les palais récemment déterrés des grandes ci
llés contre leurs voisins obscurs ; et toute la cité était ainsi. Nos sciences ressemblent à ces villes : des générations meuren
69 (1887) Discours et conférences « Discours à la conférence Scientia : Banquet en l’honneur de M. Berthelot »
eure. Ce que nous entendions par la vérité, en effet, c’était bien la science . Les premiers jugements de l’homme sur l’univers
ugements de l’homme sur l’univers furent un tissu d’erreurs. C’est la science rationnelle qui a rectifié les aperceptions erron
ationnelle qui a rectifié les aperceptions erronées de l’humanité. La science est donc l’unique maîtresse de la vérité. Au bout
nt pas de fortes illusions. La vérité est ce qui est. En ce monde, la science est encore ce qu’il y a de plus sérieux. La philo
n’avais d’autre doute que celui-là, comme je me sentirais léger ! La science est un ensemble dont toutes les parties se contrô
ement, c’est-à-dire par l’expérience rigoureusement pratiquée. Que la science rigoureuse ne réponde pas à toutes les questions
iade de certains esprits sur les prétendus paradis dont nous prive la science . Nous savons plus que le passé ; l’avenir saura p
quoi qu’on dise, sera belle. Dans la plus philosophique peut-être des sciences , la chimie, vous avez porté les limites de ce que
s travaillez, le pomœrium de l’esprit humain. Vivez longtemps pour la science , pour ceux qui vous aiment ; vivez pour notre chè
70 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Les fondateurs de l’astronomie moderne, par M. Joseph Bertrand de l’académie des sciences. »
éussi comme eût pu le faire un secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences  ; il s’est désigné par avance à ce futur emploi.
ition. Ici nous entrons dans un ordre un peu différent de celui de la science pure : nous avons un pied dans l’hypothèse. Mais
re de Paris a réuni, comme en se jouant, toutes les découvertes de la science la plus avancée et les a combinées avec d’autres
avoir une médiocre estime pour ceux qui, non contents de divulguer la science par des exposés clairs, nets, proportionnés à la
finir, n’avait pas été précisément le siècle de la philosophie, de la science et des lumières : il s’agissait, l’heure venue, d
sous forme de preuves de l’existence de Dieu ; mais c’était là de la science morale toujours, plus encore que de la physique.
re à un ignorant certes qu’à un esprit encroûté, entêté de la vieille science . Ainsi Fontenelle, sous cette forme frivole, a re
oir remarquer que le livre de Fontenelle « n’est plus au niveau de la science et de la philosophie » ; ce qui est très vrai, au
ience et de la philosophie » ; ce qui est très vrai, au moins pour la science . Il a cru devoir aussi s’élever contre le ton de
savant. Il est le premier en France qui ait rendu les résultats de la science clairs, intelligibles, et, qui plus est, aimables
de ne pas sacrifier à d’autres goûts qui ne sont pas ceux de la pure science  ? Nous avons changé de forme de bel esprit, voilà
comme si la noblesse était de quelque chose dans les inductions de la science sévère et dans la calme observation de la nature.
es sortes de public et de recruter toutes les classes de lecteurs. La science a marché, elle avance chaque jour, et ses résulta
quent et suggèrent. Il est dans le vrai encore et dans la ligne de la science lorsque, rappelant combien les conditions de la v
té les deux ordres de raisonnement, les possibilités indiquées par la science , les désirs conçus par le cœur, les conceptions i
disciples de l’Évangile, Jean, Paul, Augustin, — vous, apôtres de la science , Galilée, Képler, Newton, Descartes, Pascal, — et
déjà dépassé, la fusion qu’on n’avait qu’entrevue jusqu’ici entre la science et la métaphysique, est enfin opérée : partant de
que dans les intermédiaires et les inférieurs. » M. Pezzani sait, de science certaine, tout cela. Et moi, en voyant cet enchaî
ux qui ont fait de l’astronomie la plus digne et la plus parfaite des sciences vont derechef servir de support et comme de trépi
n du demi-sourire sous lequel Fontenelle insinuait les questions ! La science a fait bien des progrès depuis lui : la philosoph
gne de la condition humaine la plus élevée, telle que l’ont faite les sciences et le sublime effort de quelques-uns ; plus l’hom
; erreurs et craintes qui renaîtraient promptement si le flambeau des sciences venait à s’éteindre. » — Depuis que cet article e
uessart, ancien élève de l’École normale, professeur à la Faculté des sciences de Poitiers. Pendant plus de dix ans, M. Trouessa
71 (1907) L’évolution créatrice « Chapitre IV. Le mécanisme cinématographique de la pensée  et l’illusion mécanistique. »
mouvement à un mobile. Le mobile fuit sans cesse sous le regard de la science  ; celle-ci n’a jamais affaire qu’à de la mobilité
sit en lui-même dans l’immuable système des Idées. Ainsi s’obtient la Science , laquelle nous apparaît, complète et toute faite,
vraie place, corrigeant l’écart qui la séparait de l’intelligible. La science n’est donc pas une construction humaine. Elle est
d’inconscient, dans l’intelligence humaine. Le nous poiètikos est la Science intégrale, posée tout d’un coup, et que l’intelli
pourquoi du mouvement, pourquoi des choses. Le devenir d’après la science moderne. Deux points de vue sur le temps   Cet
ème clos de concepts subordonnés et coordonnés les uns aux autres. La science , entendue comme le système des concepts, sera plu
répond aux exigences, avant tout pratiques, de notre intelligence. La science moderne, comme la science antique, procède selon
t tout pratiques, de notre intelligence. La science moderne, comme la science antique, procède selon la méthode cinématographiq
on la méthode cinématographique. Elle ne peut faire autrement ; toute science est assujettie à cette loi. Il est de l’essence d
; toute science est assujettie à cette loi. Il est de l’essence de la science , en effet, de manipuler des signes qu’elle substi
s et ne considérons que le résultat. Quel est l’objet essentiel de la science  ? C’est d’accroître notre influence sur les chose
de la science ? C’est d’accroître notre influence sur les choses. La science peut être spéculative dans sa forme, désintéressé
notre peine. C’est donc toujours, en somme, l’utilité pratique que la science visera. Même quand elle se lance dans la théorie,
e que la science visera. Même quand elle se lance dans la théorie, la science est tenue d’adapter sa démarche a la configuratio
ne situation à une situation, d’un arrangement à un réarrangement. La science pourra considérer des réarrangements de plus en p
le isolera des moments. Quant à ce qui se passe dans l’intervalle, la science ne s’en préoccupe pas plus que ne font l’intellig
ur les extrémités. La méthode cinématographique s’impose donc à notre science , comme elle s’imposait déjà à celle des anciens.
it déjà à celle des anciens. Où est donc la différence entre ces deux sciences  ? Nous l’avons indiquée, quand nous avons dit que
ion du premier. En quoi consiste la différence d’attitude de ces deux sciences vis-à-vis du changement ? Nous la formulerions en
ences vis-à-vis du changement ? Nous la formulerions en disant que la science antique croit connaître suffisamment son objet qu
on objet quand elle en a noté des moments privilégiés, au lieu que la science moderne le considère à n’importe quel moment. Le
langage a retenu pour exprimer l’ensemble du fait, suffit aussi à la science pour le caractériser. Dans la physique d’Aristote
e, c’est le considérer à n’importe quel moment de sa course. La vraie science de la pesanteur sera celle qui déterminera, pour
mplement en cherchant une précision plus haute. Il y a entre ces deux sciences le même rapport qu’entre la notation des phases d
iode. De cette différence originelle découlent toutes les autres. Une science qui considère tour à tour des périodes indivises
soit de ses parties élémentaires. On a donc eu raison de dire que la science moderne tranche sur celle des anciens en ce qu’el
sance scientifique telle que nous l’entendons. Ce qui distingue notre science , ce n’est pas qu’elle expérimente, mais qu’elle n
vue de mesurer. C’est pourquoi l’on a encore eu raison de dire que la science antique portait sur des concepts, tandis que la s
e dire que la science antique portait sur des concepts, tandis que la science moderne cherche des lois, des relations constante
e cherchée ailleurs. C’est celle même que nous signalions d’abord. La science des anciens est statique. Ou elle considère en bl
: ce qui revient à dire qu’elle ne tient pas compte du temps. Mais la science moderne s’est constituée autour des découvertes d
a considération des figures. Pour les anciens, la géométrie était une science purement statique. Les figures en étaient données
n l’idée directrice de la réforme par laquelle se renouvelèrent et la science de la nature et la mathématique qui lui servait d
ence de la nature et la mathématique qui lui servait d’instrument. La science moderne est fille de l’astronomie ; elle est desc
onnerait la connaissance intégrale et définitive. Concluons que notre science ne se distingue pas seulement de la science antiq
tive. Concluons que notre science ne se distingue pas seulement de la science antique en ce qu’elle recherche des lois, ni même
voudrions pouvoir rapporter toutes les autres est le temps, et que la science moderne doit se définir surtout par son aspiratio
s s’agit-il ? Nous l’avons dit et nous ne saurions trop le répéter la science de la matière procède comme la connaissance usuel
ssujettit, renonce à suivre le devenir dans ce qu’il a de mouvant, la science de la matière y renonce également. Sans doute ell
à les diviser encore, si nous en avons besoin. A la différence de la science antique, qui s’arrêtait à certains moments soi-di
’y revenir une dernière fois, pour dissiper les malentendus. Quand la science positive parle du temps, c’est qu’elle se reporte
i s’appellera, par définition, « le cours du temps ». Au regard de la science il n’y aura rien de changé. Mais si, le temps s’é
s’étalant ainsi en espace et la succession devenant juxtaposition, la science n’a rien à changer à ce qu’elle nous dit, c’est q
nde pourraient être déployés d’un seul coup dans l’espace sans que sa science en fût changée et sans qu’il cessât de parler du
ce que la physique laissait échapper. Sur le flux même de la durée la science ne voulait ni ne pouvait avoir prise, attachée qu
vera que cette conception de la métaphysique est celle que suggère la science moderne. Pour les anciens, en effet, le temps est
a dégradation de son essence : c’est de cette essence immobile que la science s’occupe. Le changement n’étant que l’effort d’un
e cette forme intelligible, idéale et, pour ainsi dire, limite, notre science s’empare. Et quand elle possède ainsi la pièce d’
endrait pour objet, à supposer qu’elle fût possible, serait moins que science . Mais, pour une science qui place tous les instan
pposer qu’elle fût possible, serait moins que science. Mais, pour une science qui place tous les instants du temps sur le même
ci n’apercevaient qu’une seule manière de savoir définitivement. Leur science consistait en une métaphysique éparpillée et frag
une métaphysique éparpillée et fragmentaire, leur métaphysique en une science concentrée et systématique : c’étaient, tout au p
d’un même genre. Au contraire, dans l’hypothèse où nous nous plaçons, science et métaphysique seraient deux manières opposées,
. La tentation devait même être grande de recommencer sur la nouvelle science ce qui avait été essayé sur l’ancienne, de suppos
immanente à la méthode même : Tout est donné. Métaphysique de la science moderne. Descartes, Spinoza, Leibniz   Que la
evenait alors une méthode plutôt qu’une doctrine. Il exprimait que la science doit procéder à la manière cinématographique, que
le à notre intelligence, si bien ajustée aussi aux exigences de notre science , qu’il faut être deux fois sûr de son impuissance
ès qu’on incline à faire de la métaphysique une systématisation de la science , on glisse dans la direction de Platon et d’Arist
en effet, l’unification de la physique ? L’idée inspiratrice de cette science était d’isoler, au sein de l’univers, des système
les systèmes ainsi définis étaient les seuls sur lesquels la nouvelle science eût prise, et comme on ne pouvait dire a priori s
ophe, d’hypostasier cette espérance ou plutôt cet élan de la nouvelle science , et de convertir une règle générale de méthode en
un Platon, un Aristote ou un Plotin fondent tous les concepts de leur science en un seul, ils embrassent ainsi la totalité du r
sorte que si un philosophe moderne opère sur les lois de la nouvelle science comme la philosophie antique sur les concepts de
e fraction de la réalité. De fait, le premier résultat de la nouvelle science fut de couper le réel en deux moitiés, quantité e
à au-dessus du sensible et celle-ci au sein du sensible lui-même, une Science une et complète, avec laquelle coïnciderait tout
ue. Que d’ailleurs les conclusions de cette métaphysique, issue de la science , aient rebondi jusque dans l’intérieur de la scie
que, issue de la science, aient rebondi jusque dans l’intérieur de la science par une espèce de ricochet, c’est ce qu’on montre
s, la philosophie de Kant est imbue, elle aussi, de la croyance à une science une et intégrale, embrassant la totalité du réel.
à se demander si la totalité de cette hypothèse était nécessaire à la science moderne comme elle l’avait été à la science antiq
èse était nécessaire à la science moderne comme elle l’avait été à la science antique, ou si une partie seulement de l’hypothès
ement de l’hypothèse ne suffirait pas. Pour les anciens, en effet, la science portait sur des concepts, c’est-à-dire sur des es
était ici la synthèse de tous les concepts, l’idée des idées. Mais la science moderne roule sur des lois, c’est-à-dire sur des
t, son rôle principal, chez Kant, est de donner à l’ensemble de notre science un caractère relatif et humain, bien que d’une hu
e dogmatisme de ses prédécesseurs, en acceptant leur conception de la science et en réduisant au minimum ce qu’elle impliquait
tre esprit et ce que doit être la nature, si les prétentions de notre science sont justifiées ; mais de ces prétentions elles-m
a critique. Je veux dire qu’il a accepté sans discussion l’idée d’une science une, capable d’étreindre avec la même force toute
solidité. Il n’a pas jugé, dans sa Critique de la Raison pure, que la science devînt de moins en moins objective, de plus en pl
ellectuelles. Et c’est ce qu’il faudrait admettre, en effet, si notre science présentait dans toutes ses parties une égale obje
s parties une égale objectivité. Mais supposons, au contraire, que la science soit de moins en moins objective, de plus en plus
ous introduirait. Tant qu’on voyait en elle l’unique matière de notre science , il rejaillissait sur toute science quelque chose
en elle l’unique matière de notre science, il rejaillissait sur toute science quelque chose de la relativité qui frappe une con
 ; et dès lors la perception des corps, qui est le commencement de la science des corps, apparaissait elle-même comme relative.
’en est plus de même si l’on fait des distinctions entre les diverses sciences , et si l’on voit dans la connaissance scientifiqu
re pour les théories mécanistiques, accepte du mécanisme l’idée d’une science une, la même pour toute espèce de réalité. Et ell
nstaller dans ce que nous appelons la durée concrète. L’avènement des sciences morales, le progrès de la psychologie, l’importan
de la psychologie, l’importance croissante de l’embryologie parmi les sciences biologiques, tout cela devait suggérer l’idée d’u
me, il n’en a pas moins senti, au premier contact qu’il prit avec les sciences biologiques, dans quelle direction la philosophie
me, les savants qui poussent le plus loin l’approfondissement de leur science inclinent à croire qu’on ne peut pas raisonner su
, l’évolutionnisme vrai, et par conséquent le vrai prolongement de la science , — pourvu qu’on entende par ce dernier mot un ens
72 (1895) Les règles de la méthode sociologique « Conclusion »
tile, puisqu’elle signifie simplement que le sociologue fait œuvre de science et n’est pas un mystique. Mais nous repoussons le
r aux esprits, en face de ces questions, une attitude spéciale que la science peut seule donner par le contact direct des chose
à cause de leur extrême complexité, ou bien étaient réfractaires à la science , ou bien n’y pouvaient entrer que réduits à leurs
volution collective. La sociologie n’est donc l’annexe d’aucune autre science  ; elle est elle-même une science distincte et aut
e n’est donc l’annexe d’aucune autre science ; elle est elle-même une science distincte et autonome, et le sentiment de ce qu’a
nt de ceux qui restent à faire à la sociologie. Sans doute, quand une science est en train de naître, on est bien obligé, pour
faire, de se référer aux seuls modèles qui existent, c’est-à-dire aux sciences déjà formées. Il y a là un trésor d’expériences t
faites qu’il serait insensé de ne pas mettre à profit. Cependant, une science ne peut se regarder comme définitivement constitu
i elle a pour matière un ordre de faits que n’étudient pas les autres sciences . Or il est impossible que les mêmes notions puiss
Tout cet appareil de précautions peut sembler bien laborieux pour une science qui, jusqu’ici, ne réclamait guère, de ceux qui s
si parler, et de prendre le caractère ésotérique qui convient à toute science . Elle gagnera ainsi en dignité et en autorité ce
73 (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (3e partie) » pp. 193-271
nt, Aristote a poussé beaucoup plus loin les déductions sévères de la science  ; et il a substitué un système profond et solide
escartes dans les Principes de la philosophie. Je ne sais pourquoi la science contemporaine s’est plu souvent à répudier ces no
faire. J’ajoute que la Mécanique céleste a donné son nom à toute une science qui date véritablement de Laplace, non pas qu’il
aplace est à peine inférieure à celle de Newton. Je laisse de côté la science contemporaine dont Laplace est certainement le pl
nnombrables de phénomènes, et des expériences de tout genre. Entre la science grecque et la science moderne, il y a bien une di
nes, et des expériences de tout genre. Entre la science grecque et la science moderne, il y a bien une différence de degré ; ma
étaphysique est, dans une certaine mesure, un antécédent obligé de la science du mouvement, et si l’on ne sait pas d’abord ce q
l que soit son génie, ne peut guère se flatter de faire à son tour la science complète ; il en achève quelques parties, il en é
’a point de ces lacunes dans le vaste ensemble de son histoire, et la science du mouvement en particulier ne présente pas d’int
pas, pour ma part, à louer Aristote de sa métaphysique appliquée à la science du mouvement ; et cette méthode est un service de
crit la métaphysique, et la relègue parmi les hochets dont s’amuse la science à ses premiers pas. La métaphysique, loin d’être
nette et la plus haute. Ce n’est pas toujours du premier coup que la science la prononce, comme Aristote l’a fait pour la théo
ncer à les savoir jamais. À mon sens, c’est un grand avantage pour la science quand elle peut débuter par là. Je me résume donc
Je me résume donc en répétant qu’Aristote a eu la gloire de fonder la science du mouvement. Que si l’on s’étonnait qu’il ne l’a
voir examiné nos travaux, dit le philosophe, il vous paraît que cette science , dénuée avant nous de tous antécédents, n’est pas
avant nous de tous antécédents, n’est pas trop inférieure aux autres sciences qu’ont accrues les labeurs de générations success
pe à la construction des animaux inférieurs à l’homme. On voit que la science médicale moderne ne dépasse pas les éléments qu’H
e avait laissés à ses descendants ; c’est une folie d’imaginer que la science anatomique de l’homme ait attendu des milliers d’
viens de parcourir en quelques mots le cercle à peu près entier de la science morale, depuis la conscience individuelle, où écl
forment les sociétés. Mais ce serait se tromper que de croire que la science morale ne s’étend pas encore au-delà. Elle va plu
u’elles seront, c’est lui seul qui en a l’inviolable secret ; mais la science morale ne dépasse pas ses justes bornes en affirm
énigme sans mot, et l’homme ne serait guère qu’un monstre. « Ainsi la science morale, dépassant cette existence terrestre, pénè
ent, en même temps que la philosophie les démontre. « Arrivée là, la science morale a épuisé la meilleure part de son domaine 
la vie morale, et par conséquent, une des parties considérables de la science . L’union de l’âme et du corps, c’est-à-dire de l’
Mais comme l’indulgence est notre pente naturelle, il est bon que la science morale incline plutôt en sens contraire, et elle
soit par un ascétisme exagéré. « Tel est à peu près l’ensemble de la science morale et des questions qu’elle doit étudier dans
sée d’un cœur pervers. « Le point essentiel et le plus pratique de la science , c’est donc de démontrer irrévocablement à l’homm
es de Dieu. C’est là le centre de la vie, comme c’est le centre de la science  ; mais c’est là aussi que se livrent, dans la thé
’en elles les dons les plus beaux ne servent qu’au vice. Mais dans la science , l’ignorance et l’inattention ne sont pas permise
ieux prétexte du bonheur. « La loi morale, et par conséquent aussi la science , doit repousser et combattre l’intérêt, sous quel
heur, ne sont que ses tyrans. « Il n’y a donc point d’excuses dans la science morale pour ces théories relâchées, toutes séduis
son acception la plus vulgaire et la moins calculée. « Je dis que la science morale, comprise comme je viens de le faire, est
ce. En un mot, elle peut le sauver, s’il consent à la suivre. Mais la science ne se fait pas illusion. Si elle sent son importa
nt à parcourir ! Que de progrès n’a-t-elle point à faire, pour que la science reconnaisse en elle sa fille légitime ! Que de vi
elle sa fille légitime ! Que de vices, que d’erreurs à détruire ! La science morale ne peut guère aujourd’hui, comme au temps
dans le destin des empires que dans le destin des individus. Mais la science morale serait coupable envers l’humanité si elle
ont propres. « En traçant à grands traits cette rapide esquisse de la science morale, je ne me dissimule pas que ces traits ne
’histoire de la philosophie, et qu’en les comparant à cet idéal de la science , tout incomplet qu’il est, on peut voir avec asse
de et de justice ce qu’ils valent. Ils ont contribué tous à amener la science où elle en est ; et ce n’est qu’un acte de gratit
il ne s’attache point assez aux idées. Dans toutes les branches de la science , c’est là une méthode peu sûre, malgré ce qu’on e
énique de cette époque ; l’encyclopédie du vulgaire, distinguée de la science de ses contemporains ; c’est toute l’intelligence
74 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXI. Philosophie positive »
ns la rue en attendant que nous la mettions dans l’Église, et vive la science  ! comme dit M. Jourdain. III C’est toujours
cette physique, toute cette chimie, toute cette biologie, toute cette science sociale, pour arriver à être philosophe, c’est-à-
Comme M. Comte le philosophe, cet autre. M. Comte faisait aussi de la science à sa manière, car il était physicien, mais la phy
’est une suppression : voilà tout ! C’est un escamotage au profit des sciences physiques, les seules au fond qu’admette M. Comte
on et de l’histoire, n’a pour M. Comte aucune valeur scientifique. La science , pour être de la science, doit se borner à consta
pour M. Comte aucune valeur scientifique. La science, pour être de la science , doit se borner à constater des faits, ce qui est
e borner à constater des faits, ce qui est encore un escamotage de la science , mais le plus maladroit de tous, celui-là, car la
otage de la science, mais le plus maladroit de tous, celui-là, car la science a toujours été tenue de faire plus, même dans M. 
ui a écrit, selon M. de Blignières, ou du moins qui a professé qu’une science n’était jamais que l’étude propre d’une classe de
borné que la première méthode venue d’observation, pratiquée dans les sciences physiques ! Rien de moins surprenant, du reste, M
r Gall n’avaient jamais existé !… Tels sont les prédécesseurs dans la science et les maîtres de M. Comte ; Cabanis, Broussais e
nclature. Ôtez à ce penseur pillard et frêlon celle qu’il a faite des sciences et dont j’ai parié plus haut, au commencement de
de ce chapitre, mathématique, astronomie, physique, chimie, biologie, science sociale et morale, qu’il classe en sciences abstr
hysique, chimie, biologie, science sociale et morale, qu’il classe en sciences abstraites et concrètes, et il n’a plus que les i
s connaissances humaines doivent être dominées par un petit nombre de sciences fondamentales et former un tout… » ? Est-ce son m
75 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre II. La relativité complète »
lacement de « l’un d’eux », tout ce que l’œil observe, tout ce que la science peut noter, est le changement de longueur de l’in
observation. On pourrait l’énoncer a priori comme une condition de la science , car la science n’opère que sur des mesures, la m
pourrait l’énoncer a priori comme une condition de la science, car la science n’opère que sur des mesures, la mesure porte en g
bien lui qui se meut et c’est moi qui me repose » 12. Tout ce que la science pourra nous dire de la relativité du mouvement pe
onc pas à tenir compte du mouvement absolu dans la construction de la science  : nous ne savons qu’exceptionnellement où il se p
ne savons qu’exceptionnellement où il se produit, et, même alors, la science n’en aurait que faire, car il n’est pas mesurable
s, la science n’en aurait que faire, car il n’est pas mesurable et la science a pour fonction de mesurer. La science ne peut et
r il n’est pas mesurable et la science a pour fonction de mesurer. La science ne peut et ne doit retenir de la réalité que ce q
escartes marquait avec une précision définitive le point de vue de la science . Il allait même bien au-delà de la science de son
tive le point de vue de la science. Il allait même bien au-delà de la science de son temps, au-delà de la mécanique newtonienne
postulée par Descartes, n’ait pu être affirmée catégoriquement par la science moderne. La science, telle qu’on l’entend depuis
es, n’ait pu être affirmée catégoriquement par la science moderne. La science , telle qu’on l’entend depuis Galilée, souhaitait
traitait en conséquence. Il y avait à cela deux raisons. D’abord, la science ne heurte le sens commun que dans la mesure du st
ligne et non accéléré est évidemment relatif, si donc, aux yeux de la science , la voie est aussi bien en mouvement par rapport
autrement. Mais là n’est pas l’essentiel. La raison pour laquelle la science n’a jamais insisté sur la relativité radicale du
ouvons chez Descartes, et qui s’harmonise si bien avec l’esprit de la science moderne, aura été rendue par Einstein scientifiqu
is faces, tous les points de l’univers. Le physicien qui construit la Science sera attaché à ce trièdre. Le sommet du trièdre l
76 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Œuvres de François Arago. Tome I, 1854. » pp. 1-18
l’auteur eut à prononcer comme secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences  : la série de ces notices ne remplira pas moins d
nneur de comprendre et de lire dans leur langue les mémoires de haute science où il s’est montré inventeur, ces considérations
même. M. Biot, esprit plus fin, plus littéraire jusqu’au milieu de la science , raconte en ces termes les impressions qu’il ress
oyages, par des fatigues de tout genre et des périls encourus pour la science  : M. de Humboldt, sur ce qu’il avait entendu dire
si ses écueils. L’astronome Lalande venait de mourir : l’Académie des sciences élut Arago pour le remplacer, le 18 septembre 180
cole polytechnique, membre jeune, ardent, influent, de l’Académie des sciences dont Laplace l’avait surnommé le grand électeur,
gueil que lui inspire la vérité inaltérable, mais peu accessible, des sciences  : Les sciences exactes, a-t-il dit dans sa notic
spire la vérité inaltérable, mais peu accessible, des sciences : Les sciences exactes, a-t-il dit dans sa notice sur Thomas You
omètre, à l’astronome, au physicien, qui cultivent les sommités de la science  : leurs appréciateurs compétents, dans toute l’ét
goûts lorsqu’il eut été nommé secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences en remplacement de Fourier, le 16 juin 1830. Il e
de composer ces notices, lorsqu’on est secrétaire perpétuel pour les sciences mathématiques, est très grande et presque insurmo
ut entiers. Lorsqu’il s’agit d’un savant qui s’est distingué dans les sciences physiologiques ou naturelles, la difficulté est g
té ; il se contentait d’indiquer d’un mot les points et les sujets de science , il ne les traitait pas. Son objet principal et m
ps d’exposer les vrais titres des hommes éminents dont l’Académie des sciences s’était honorée ; mais, malgré le mérite de quelq
ffrir de parfaits modèles de ce genre nouveau. Depuis que l’ordre des sciences naturelles est séparé de celui des sciences mathé
u. Depuis que l’ordre des sciences naturelles est séparé de celui des sciences mathématiques, Cuvier a donné, bien qu’un peu bri
e retrouve pas cette propriété de langage qu’il a dans les exposés de science . Dans sa biographie de Monge, il appliquera quelq
e d’Arago nous preuve que des esprits ingénieux et fins en matière de science ne sont souvent que robustes en littérature, il n
s la beauté de son ardeur et dans son plus mâle essor, voué à la pure science , à la mesure du globe, à la découverte des espace
77 (1890) L’avenir de la science « XV » pp. 296-320
n métaphysique ou psychologique. Je les emprunterai de préférence aux sciences historiques ou philologiques, qui me sont seules
est d’ailleurs spécialement consacré cet essai. Ce n’est pas que les sciences de la nature ne fournissent des données tout auss
r le système des choses ont de près ou de loin leurs racines dans les sciences physiques, et que les différences les plus import
enne conception du monde anthropomorphique, est le grand résultat des sciences physiques, non pas de telle ou telle expérience,
re qu’elle occupe dans le système du monde, a plus fait pour la vraie science de l’homme que toutes les spéculations imaginable
t l’anatomie comparées, la zoologie, la botanique sont à mes yeux les sciences qui apprennent le plus de choses sur l’essence de
intuition vraie de l’humanité, qui n’est au fond que la critique, la science historique et philologique peut seule la donner.
historique et philologique peut seule la donner. Le premier pas de la science de l’humanité est de distinguer deux phases dans
tinction et de l’exposer avec son admirable lucidité. Mais ce sera la science qui la démontrera définitivement et l’appliquera
s au spontané. L’enfant qui apprend sa langue, l’humanité qui crée la science n’éprouvent pas plus de difficulté que la plante
lgaire, qui voit des miracles dans les effets extraordinaires dont la science explique le mystère. Dans tous les ordres, le mir
t humain lui-même, est notre grande découverte et a introduit dans la science philosophique des données profondément nouvelles.
ours un peu au corps. Pour nous, nous avons transporté le champ de la science de l’homme. C’est sa vie que nous voulons savoir 
phénomène à deux faces, qu’on ne peut scinder sans le détruire. Notre science de l’homme n’est donc plus une abstraction, quelq
buts poétiques comme à son terme, a si bien su comprendre ! Parmi les sciences secondaires qui doivent servir à constituer la sc
e ! Parmi les sciences secondaires qui doivent servir à constituer la science de l’humanité, aucune n’a autant d’importance que
osophique et comparée des langues. Quant on songe que cette admirable science ne compte guère encore qu’une génération de trava
ue l’eau du ciel viendrait mouiller la face du croyant agenouillé, la science aimerait à étudier ces ruines, à décrire toutes l
de ces grands systèmes plus défavorable qu’avantageuse aux yeux de la science . Les religions semblent mises au ban de l’humanit
e, si admirable, si originale, n’a-t-elle pas souffert aux yeux de la science et du goût en devenant la Bible ! Soit mauvaise h
étant plus hardi, on sera plus respectueux. La haute placidité de la science n’est possible qu’à la condition de l’impartiale
te, et dans ses produits spontanés que dans ses produits réflexes. La science , étant tout objective, n’a rien d’individuel et d
ue où l’homme se mettait dans toutes ses œuvres. Prenez un ouvrage de science moderne, l’Astronomie physique de M. Biot ou la C
viduel ; c’est une œuvre intellectuelle, et non une œuvre humaine. La science populaire et, à beaucoup d’égards, la science anc
n une œuvre humaine. La science populaire et, à beaucoup d’égards, la science ancienne ne voyaient le monde qu’à travers l’homm
l’histoire des religions. L’œuvre la plus urgente pour le progrès des sciences de l’humanité serait donc une théorie philosophiq
e a sa patrie sous le ciel de la Grèce et de l’Inde : le temple et la science sacerdotale, s’expliquant en énigmes et en symbol
it parler de Dieu plus éloquemment et surtout plus abondamment que la science et le rationalisme. Et en effet n’est-il pas rema
quelques exemples à quels résultats philosophiques peuvent mener des sciences de pure érudition et combien est injuste le mépri
t-ce si, abordant la philosophie de l’histoire, je montrais que cette science merveilleuse, qui sera un jour la science maîtres
oire, je montrais que cette science merveilleuse, qui sera un jour la science maîtresse, n’arrivera à se constituer d’une maniè
euse érudition, que jusque-là elle restera au point où en étaient les sciences physiques avant Bacon, errant d’hypothèse en hypo
es, ne puisse s’appliquer à de tels hommes. Les résultats de la haute science sont longtemps, je le sais, à entrer en circulati
connaisse encore le premier mot de leurs travaux. Toutefois, pour la science comme pour la philosophie, il y a des canaux secr
a poésie les suppose. Il vient un certain jour où les résultats de la science se répandent dans l’air, si j’ose le dire, et for
Élever et cultiver les esprits, vulgariser les grands résultats de la science est le seul moyen de faire comprendre et accepter
cepter les idées nouvelles de la critique. Ce qui convertit, c’est la science , c’est la philologie, c’est la vue étendue et com
37. Quand les Arabes eurent adopté Aristote comme grand maître de la science , ils lui firent une légende miraculeuse comme à u
ont offert un développement philosophique et scientifique ; mais leur science est tout entière empruntée à la Grèce. Il faut d’
tout entière empruntée à la Grèce. Il faut d’ailleurs observer que la science gréco-arabe n’a nullement fleuri en Arabie ; elle
78 (1890) L’avenir de la science « A. M. Eugène Burnouf. Membre de l’Institut, professeur au Collège de France. »
oi à l’esprit humain, je me répondis très résolument : « Non. » Si la science n’était qu’un agréable passe-temps, un jeu pour l
poète : Honte à qui peut chanter, pendant que Rome brûle. Mais, si la science est la chose sérieuse, si les destinées de l’huma
portant que la recherche de la vérité. Or, s’il en était ainsi, si la science ne constituait qu’un intérêt de second ordre, l’h
révolutions et les craintes de l’avenir soient une tentation pour la science qui ne comprend pas son objet et ne s’est jamais
sa valeur et sa signification véritable, cela se conçoit. Quant à la science sérieuse et philosophique, qui répond à un besoin
er l’idéal de sa vie. J’ai voulu aussi professer, à mon début dans la science , ma foi profonde à la raison et à l’esprit modern
tré la réalisation de ce qu’auparavant je n’avais fait que rêver : la science devenant la philosophie et les plus hauts résulta
ier tous ceux que je n’aurais pu convaincre de ma thèse favorite : la science de l’esprit humain doit surtout être l’histoire d
79 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « M. Ampère »
l est résulté aussi de cela qu’à côté de sa pensée si grande et de sa science irrassasiable, il y a, grâce à cette vocation imp
re à laquelle il devait son premier sentiment d’enthousiasme pour les sciences physiques et philosophiques. Le second événement
Ampère, par sa foi et son espoir constant en la pensée humaine, en la science et en ses conquêtes, est resté vraiment de 89. Si
plus en plus, et avec cœur, à la civilisation, à ses bienfaits, à la science infatigable en marche vers les dernières limites,
t malgré beaucoup d’autres côtés moins libéraux, le goût, l’amour des sciences et de leurs progrès ; mais, notons-le, c’était ce
des sciences et de leurs progrès ; mais, notons-le, c’était celui des sciences purement mathématiques, physiques et naturelles.
nt espoir aux résultats, il croyait surtout et toujours à l’âme de la science . En même temps que, déjà jeune homme, les livres,
’y traçât. Il ne sortit de son état morne que par la botanique, cette science innocente dont le charme le reprit. Les Lettres d
x poëtes les plus difficiles, qu’il embrassa vivement. Ce goût, cette science des poëtes se mêla passionnément à sa botanique,
et aux mathématiques. Nous le verrons bientôt revenir à ces dernières sciences , y joignant physique et chimie ; puis passer pres
qui célèbrent l’Assemblée constituante ; une ébauche de poëme sur les sciences naturelles ; un commencement assez long d’une gra
agita même un moment s’il n’entrerait pas dans le commerce ; mais la science l’emporta. Il donna des leçons particulières de m
si imprévues. Au sortir de la séance matinale, et comme édifié par la science , on s’en allait diligemment chacun à ses travaux
; M. Clerc, professeur de mathématiques, qui s’était mis tard à cette science , et qui n’avait qu’entamé les parties transcendan
té et au galvanisme un pas comparable à celui qu’ont fait faire à ces sciences Franklin et Volta, … mon but spécial étant d’enco
inhérente à l’esprit humain, dans toute sa naïveté ? La Religion, la Science , double besoin immortel ! A peine l’une est-elle
qui serait bien fait pour réussir : ce serait d’embrasser toutes les sciences et d’en enseigner ce qui serait suffisant pour ne
aphysique, ne s’y livrait pas exclusivement. Les mathématiques et les sciences physiques ne cessaient de partager son zèle. Six
sa vie de savant s’étendait sur toutes les bases. Dans l’histoire des sciences physico-mathématiques, comme va le faire connaîtr
ttendant que la seconde partie de sa classification, qui embrasse les sciences noologiques, soit publiée, et dans l’espérance su
oulait appliquer à la psychologie la méthode qui a si bien réussi aux sciences physiques depuis deux siècles : c’est ce que beau
u depuis Locke. Mais en quoi consistait l’appropriation du moyen à la science nouvelle ? Ici M. Ampère parle d’une difficulté p
’il les a exposés dans la préface de son Essai sur la Philosophie des Sciences . Ceux qui ont fréquenté l’école des psychologues
ire l’analyse de M. Roulin insérée dans l’Essai de classification des Sciences . Je regrette que M. Roulin n’ait pas fait alors c
. En reportant son regard, du haut de la montagne de la vie, vers ces sciences qu’il comprenait toutes, et dont il avait agrandi
ort, et de manière à frapper d’étonnement et de respect, la foi et la science , la croyance et l’espoir en la pensée humaine et
ette vue supérieure par laquelle il saisissait le fond et le lien des sciences , M. Ampère n’a cessé, à aucun moment, de suivre e
ai de l’application à la chimie des méthodes qui ont tant profité aux sciences naturelles. Il établissait entre les propriétés d
ation elle-même a été admise par M. Chevreul dans le Dictionnaire des Sciences naturelles, et elle a servi de base à celle qu’a
curieuses, qui se trouvent consignées au tome second des Annales des Sciences naturelles 123. Lorsque M. Ampère reproduisit cet
ant) qui fut jamais meilleur, à la fois plus dévoué sans réserve à la science , et plus sincèrement croyant aux bons effets de l
serve à la science, et plus sincèrement croyant aux bons effets de la science pour les hommes ? Combien il était vif sur la civ
t, selon lui, la moralité nécessaire, l’efficacité bienfaisante de la science . D’autres savants illustres ont donné avec mesure
et si la fatigue ne l’avait arrêté, il parlerait, je crois, encore. Ô Science  ! voilà bien à découvert ta pure source sacrée, b
t toujours né à Lyon. 118. Préface de l’Essai sur la Philosophie des Sciences . 119. Homère, Iliade, VI ; Virgile, Énéide, XI ;
rnal de Mathématiques de M. Liouville (juin 1836). 123. Annales des Sciences naturelles, t. II, page 295. M. N… n’est autre qu
80 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Instruction générale sur l’exécution du plan d’études des lycées, adressée à MM. les recteurs, par M. Fortoul, ministre de l’Instruction publique » pp. 271-288
la solidité et l’éclat des études littéraires classiques ; les hautes sciences trouvaient aussi toute satisfaction en elle. Pour
lle dispose, gagnaient de plus en plus et pénétraient la vie ; où les sciences physiques, dans leurs mille applications, se part
que en ce point, d’apprendre à nos enfants “Quid moveant Pisces…”, la science des astres et le mouvement de la huitième sphère,
rtie fausse. Mais aujourd’hui il ne s’agit de rien sacrifier, car une science véritable est née, elle est désormais organisée a
elle est désormais organisée avec ses méthodes évidentes et sûres, la science de Galilée, de Pascal, de Descartes, de Newton, c
te de l’état réel du monde et du milieu de société où nous vivons. La science de tous côtés nous invite et nous entoure de ses
plus particulièrement du nôtre, c’est l’application perpétuelle de la science à tout ce qui améliore et perfectionne la vie : l
es, pour ne point se payer de mots, il faut savoir les éléments de la science , de plus d’une science, et nous voilà bon gré mal
yer de mots, il faut savoir les éléments de la science, de plus d’une science , et nous voilà bon gré mal gré embarqués. Quoi ?
s et ne souffraient-ils pas ? M. Arago soutenait une thèse, celle des sciences contre les langues anciennes savantes : tant qu’i
s sciences contre les langues anciennes savantes : tant qu’il parlait science il avait raison, et il ne devenait choquant que l
ls que MM. Dumas et Le Verrier, Brongniart et Bérard dans l’ordre des sciences . M. Nisard a rendu témoignage pour les lettres, M
e plus intéressé, de celle qui traite de l’introduction régulière des sciences (géométrie, cosmographie, chimie, physique) dans
connaître et à vénérer les noms des hommes illustres qui ont créé la science . Défiez-vous des exposés abstraits… Ce sont les f
ue est là, non pas ailleurs… Tout ce qui tend à confondre l’étude des sciences physiques avec les observations et les notions de
rbares au-dessus de l’empire romain, l’Église était le flambeau de la science , l’espoir de la civilisation. Par elle seule, il
le grec et le latin ; ces deux langues étaient donc la base de toute science , le chemin obligatoire par où l’on devait passer
al ait complètement changé depuis mille ans, quoique les portes de la science aient été enfoncées par les laïques, c’était enco
un homme comme Napoléon pour élever au-dessus des langues mortes les sciences physiques et mathématiques qui doivent être le bu
r apprendre à lancer des boulets, ou pour appliquer dans les arts les sciences chimiques et mécaniques ! C’est en faisant ces ra
81 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Œuvres complètes de Buffon, revues et annotées par M. Flourens. » pp. 55-73
e le suit plus du tout pour les singes. Il entre dans les voies de la science , il établit de bons groupes d’après l’observation
s, peintres ou géomètres, un homme dont le nom est devenu celui de la science même, le Suédois Linné. Venu au monde la même ann
qu’à son jardin. Ce fut là le dernier degré de splendeur de l’aimable science . Ainsi parle Linné : et, en regard, il nous faut
disait Linné vers la fin de sa vie, n’a point recalé les bornes de la science , mais il sut la faire aimer ; et c’est aussi la s
s, il devient agréable. Sévère jusqu’à l’injustice pour ces hommes de science positive, Buffon sensible au talent, au grandiose
de l’âne, dans celui du chien, il arrive aux idées essentielles de la science , à rechercher et à déterminer au juste en quoi co
r m’instruire, causé de Buffon avec des savants qui l’étaient dans la science même qu’il a illustrée, et j’ai cru remarquer des
gne d’être loué, avoir fait la part des progrès réels que lui doit la science , du genre de création qu’il y a porté, des divisi
n présente dans le même esprit. M. de Blainville, dans l’Histoire des sciences de l’organisation, qu’il a donnée de concert avec
é Maupied, a exposé et discuté les faits et les principes légués à la science par Buffon. Le côté métaphysique particulier aux
nquérant qui tient l’épée, comme une sorte de Moïse ou de Josué de la science , et je m’avoue un peu étonné : je me l’étais touj
core, il y a quelques années, les seuls hommages dignes de lui que la science eût rendus au naturaliste et au philosophe. Le
sfait point M. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire : Et les maîtres de la science eux-mêmes ne se séparaient pas ici de la foule. C
étence. Mais, si M. Geoffroy Saint-Hilaire, sortant de la question de science et entrant dans celle de la littérature, croit vo
écrit tout un livre sur Buffon11, mais ce livre n’est pas un livre de science , c’est un hymne. On y trouve le désordre de l’hym
hes, etc., par Fée (1832). 10. [NdA] Au tome IVme de l’Histoire des sciences naturelles tirée des leçons de Cuvier par M. Magd
. Par ses propres observations il a aussi fait faire des progrès à la science de l’homme et des animaux. Ses idées relatives à
lus grand peut-être qu’il pût lui rendre, celui d’avoir popularisé la science par ses écrits, d’y avoir intéressé les grands, l
s que des hommes fiers du progrès de leur siècle, de l’avancement des sciences et de l’industrie ; au milieu de tout cet orgueil
82 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre dixième »
de l’histoire des sociétés humaines, pour les vérités pacifiques des sciences naturelles, et l’éloquence de combat pour l’éloqu
n négligeait l’espèce ; il apprit à mieux étudier l’un, et il créa la science de l’autre. Aristote et Pline ont cru aux monstre
èle historien de l’homme. Dans la description de l’homme physique, sa science est exacte et son pinceau reste chaste. Jusque da
teur, et il reste peintre en éteignant la description au moment où la science coûterait à la pudeur. Grâce à cette chasteté qui
du spéculatif ne le passionnent et ne forcent son langage ; c’est la science qui regarde tranquillement une violation de l’ord
ls viennent tout à coup rappeler l’intelligence au but moral de toute science , qui est de savoir pour mieux valoir. C’est encor
scartes, qu’au milieu de spéculations qui semblent si étrangères à la science de la vie, il leur arrive par moment de jeter sur
par moment de jeter sur le monde moral un rapide et sûr regard. Cette science du penseur me donne confiance en celle du natural
stribution des espèces sur le globe, sont deux grandes vérités que la science doit à Buffon. Avant lui, les animaux du nouveau
uident désormais les naturalistes, en brillant pour tout le monde. La science , qui la première nous a appris les grands titres
pa sur leurs propriétés. Il voulait que le naturaliste entrât dans la science sans guide, et qu’il examinât les objets à mesure
caractères de la basse méchanceté et de la cruauté insatiable. » Une science plus exacte les a reconnus tous les deux égalemen
même siècle qui lui cachait Dieu a le plus douté de la solidité de sa science . Cependant le plus vif de son éloquence lui vient
emis. De là ses descriptions passionnées, et parmi des erreurs que la science a redressées avec son aide, un sentiment de la vi
té et le travail. Ces pages compensent la part de vaine parure que la science et le goût ont justement critiquée dans l’Histoir
iquée dans l’Histoire naturelle des animaux. Buffon voulait rendre la science populaire ; il y fallait un peu de mode, et par q
de la terre pacifiée et rendue digne de recevoir son nouvel hôte. La science a fait ses réserves sur quelques-uns de ces prodi
rités subsistent, et telle en est la grandeur et la fécondité, que la science reconnaissante écrit ses réserves, à titre de sim
les les médailles de chaque époque, Buffon du même coup inventait une science et en donnait le flambeau aux savants qui devaien
83 (1911) La valeur de la science « Première partie : Les sciences mathématiques — Chapitre I. L’intuition et la logique en Mathématiques. »
ermettez-moi encore de comparer deux hommes, qui sont l’honneur de la Science française, qui nous ont été récemment enlevés, ma
es deux sortes d’esprits sont également nécessaires aux progrès de la Science  ; les logiciens, comme les intuitifs, ont fait de
t intéressant d’étudier de plus près quelle est dans l’histoire de la Science la part qui revient à l’une et à l’autre. II
pourrait créer du nouveau ; ce n’est pas d’elle toute seule qu’aucune science peut sortir. Ces philosophes ont raison dans un s
aire l’Arithmétique, comme pour faire la Géométrie, ou pour faire une science quelconque, il faut autre chose que la logique pu
isation par induction, calquée, pour ainsi dire, sur les procédés des sciences expérimentales ; nous avons enfin l’intuition du
gique qu’en coupant les liens qui vous rattachent à la réalité. Votre Science est impeccable, mais elle ne peut le rester qu’en
ut pas l’être, pas plus que ne peuvent l’être les lois empiriques des Sciences physiques et naturelles. Il serait déraisonnable
hes ? Ce n’est pas cela que je veux dire ; en devenant rigoureuse, la Science mathématique prend un caractère artificiel qui fr
les se posent. Cela nous montre que la logique ne suffît pas ; que la Science de la démonstration n’est pas la Science tout ent
gique ne suffît pas ; que la Science de la démonstration n’est pas la Science tout entière et que l’intuition doit conserver so
ster sur la place que doit garder l’intuition dans l’enseignement des Sciences mathématiques. Sans elle, les jeunes esprits ne s
er. Mais aujourd’hui, c’est avant tout du rôle de l’intuition dans la Science elle-même que je voudrais parler. Si elle est uti
 ? Ce n’est pas ainsi qu’ils auraient pu étendre les frontières de la Science  ; on ne peut faire de conquête scientifique que p
uête scientifique que par la généralisation. Dans un des chapitres de Science et Hypothèse, j’ai eu l’occasion d’étudier la nat
atique. C’est par ce procédé que les analystes ont fait progresser la Science et si l’on examine le détail même de leurs démons
84 (1899) L’esthétique considérée comme science sacrée (La Revue naturiste) pp. 1-15
L’Esthétique considérée comme Science sacrée « Au culte des dieux et des guerriers,
gardiens, convaincus de l’importance de l’esthétique considérée comme science vivante, ayant pris conscience de nos droits qui
avoisier, Cuvier, Claude Bernard, Darwin, Berthelot ont fait pour les sciences naturelles depuis cent ans. En esthétique, le mêm
aide des artistes. La distribution des travaux, la classification des sciences , la mise en ordre des systèmes, et l’anéantisseme
ait pour l’Italie au moyen-âge. * *   * Car l’esthétique est toute la science . Avant de se réaliser dans les substances naturel
symphonies ou s’organise dans les livres. Ainsi, l’esthétique est la science sacrée. Si les créations artistiques sont belles,
’est ce que nous allons examiner. * *   * L’esthétique est une grande science . Elle ne s’acquiert pas d’un coup. Le nombre des
e qui instruisent les hommes sur les choses du monde, telles sont les sciences nécessaires à la création des stances et des dram
ivers. Certains poètes grands et sérieux ont méconnu la politique. La science sociale n’est pas une chose vide et stérile. Carl
x se ressentent de l’application des lois célestes. Zola a étudié les sciences physiologiques. Ses livres se constituent de ces
a matière, ne peut résister aux lois. Voilà pourquoi toutes sortes de sciences font partie de l’esthétique, qu’elles contribuent
pend d’une constante et efficace étude. Car l’esthétique contient les sciences les plus variées. Mais il y a encore plus encore.
est impossible de nier la morale, comme il est impossible de nier les sciences pratiques : « Il peut arriver, a écrit quelqu’un,
utre par cette même loi. Il est donc indispensable de s’instruire des sciences morales. * *   * Et tout cela est encore peu. Mêm
s accomplir, peu d’hommes l’ont encore compris. La classification des sciences , le perfectionnement de la race, la mise en ordre
85 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Edgar Quinet »
! lui ! c’est un débutant qui ne doute de rien et qui arrive dans les sciences comme un provincial, qui veut s’amuser, arrive à
deux volumes, dans sa neuve fierté de savant fabriqué à la vapeur. La science moderne est trop importante, trop avancée et trop
on, voire dans la pensée et l’intention même de Quinet ? Est-ce de la science ou de la poésie ? Est-ce chair ou poisson, que ce
ou poisson, que ce gros livre d’un méli-mélo enragé qui veut faire la science poétique et la poésie scientifique, et qui ne par
il fait. L’homme est un. Edgar Quinet doit être le même homme dans la science que dans la poésie. Poésie trouble ; science trou
re le même homme dans la science que dans la poésie. Poésie trouble ; science trouble. Edgar Quinet, composé de deux impuissanc
se mettant une jambe deci dans la poésie, et une jambe de la dans la science , qu’à être le colosse de Rhodes de l’amphigouri !
exprime rien et rien partout ! Ce verbiageur, que le Dictionnaire des Sciences naturelles, qu’il vient de lire, ravit et grise,
utant de Condorcet que d’Hegel. Il n’est pas positiviste non plus. La science la plus positive, dit-il encore, ne peut se passe
petits faits ; et c’est ainsi qu’il introduit l’aristocratie dans la science . Mais scientifiquement, il n’y a que des faits !
eut au même degré que celui-ci, malgré sa prétention scientifique. La science , d’ordinaire sobre et mordante à force de précisi
us, bona, bonum de Sganarelle !) — et peut-être — (ce peut-être d’une science prudente est divin !) — avec le dinothérium ! » D
n ; c’est leur conclusion. Ils n’ont, comme tous les savants dans les sciences matérielles, que des causes secondes sous la main
r exemple, expliquerait la création. Or, de tous ces romanciers de la science , le plus chimérique, c’est encore, assurément, Qu
86 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre VI. Le charmeur Anatole France » pp. 60-71
normalien ». Je crois qu’il n’est point normalien ! Il a mieux qu’une science de trois ans d’École, faite en idées générales et
des mœurs. — Et voilà déjà une grande difficulté à l’égaler. Mais la science de M. France vaut surtout parce qu’elle est disci
goût, M. France, après l’influence de l’humanisme, reçut celle de la science moderne. Ce serait, s’il n’y avait pas l’exemple
l’exemple de Renan, une extraordinaire originalité que le goût de la science , et même la foi à la science, de cet esprit catho
aordinaire originalité que le goût de la science, et même la foi à la science , de cet esprit catholique. Le fait est assez rare
cter que tout grand cerveau catholique admet, comprend et justifie la science . Cela est faux. La plus forte intelligence religi
e du Fondement de l’induction, voulu ruiner la valeur objective de la science . Les disciples néo-kantiens de M. Renouvier, sans
ateurs catholiques, depuis Villiers jusqu’à Huysmans, ils traitent la science par l’ironie. — Ce n’est donc pas un mérite banal
aute de M. Anatole France. Notez qu’il ne limite pas sa curiosité aux sciences historiques et philologiques qu’on pourrait dire
harles. Il ne concilie pas le sens du christianisme et le sens de la science en vertu des mêmes considérations de providence e
s ; ni la beauté intellectuelle de la philosophie déterministe, de la science moderne, si relativiste, et si sceptique. Sceptiq
au plus solide. Quand il s’est assuré de l’impuissance relative de la science , d’abord il continue de la respecter, et puis il
87 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XVIII. Des Livres sur l’Art Militaire & sur les sciences qui y ont rapport. » pp. 370-378
Chapitre XVIII. Des Livres sur l’Art Militaire & sur les sciences qui y ont rapport. §. I. De la science mi
litaire & sur les sciences qui y ont rapport. §. I. De la science militaire & de celle des fortifications.
née. Belidor est connu par plusieurs ouvrages, en particulier par la Science des Ingénieurs dans la conduite des travaux des f
on ouvrage. §. II. Des Ouvrages sur les Mathématiques. Ces sciences sont si fort à la mode depuis quelque tems, qu’un
ns à M. Mazeas & à M. l’Abbé de la Caille des Elémens de ces deux sciences qui sont très-estimés. Ils sont l’un & l’autr
un bon livre, mais inférieur pour l’universalité des termes de cette science au Dictionnaire de Mathématiques & de Physiqu
r l’Architecture navale & la Marine. LA Méchanique étant une science aussi agréable qu’utile, on pourra se procurer si
fait. Machines & inventions approuvées par l’Académie Royale des Sciences , à Paris 1735., six vol. in-4°., qui sont suite a
le Clerc, à Paris, in-4°. 1714., est un modèle de bon goût dans cette science . Les Œuvres de Jean le Pautre, en trois vol. in-f
88 (1840) Kant et sa philosophie. Revue des Deux Mondes
héisme scandinave et germanique, attaqué à la fois par l’épée, par la science , et par l’héroïsme jusqu’alors inconnu de la char
pages à la place des in-folio, respectables témoignages de la vieille science théologique ; tel est l’état dans lequel Kant tro
mps, dit Kant, où la métaphysique passait pour la reine de toutes les sciences  ; aujourd’hui abandonnée et répudiée, elle pourra
atisme tout aussi tyrannique que ceux dont on avait voulu délivrer la science . Toutes les autorités paraissant donc avoir été i
rait-il plus dégoûté de la métaphysique, si la métaphysique était une science aussi solide, aussi sûre que les deux autres ? No
hie, pour arriver à cette nouvelle certitude, Kant passe en revue les sciences les plus avancées, et il cherche quel a été le pr
. Pourquoi les mathématiques, la logique, la physique, sont-elles des sciences qui avancent et se perfectionnent sans cesse ? De
des de nos erreurs ; mais ce n’est pas augmenter, c’est dénaturer les sciences que d’en méconnaître et confondre les bornes. La
vienne d’ailleurs. Quand donc on demande pourquoi la logique est une science certaine, on doit répondre : C’est qu’elle ne s’o
ière. La formule de Thalès en fit découvrir d’autres, et peu à peu la science mathématique se forma. En quoi consiste-t-elle ?
a nature, et c’est en devenant rationnelle que la physique devint une science . Mais au lieu d’interpréter Kant, il vaut mieux l
C’est ainsi que la physique s’est établie sur le terrain solide d’une science , après n’avoir fait qu’errer et tâtonner pendant
point parvenus ? En un mot, pourquoi tant de certitude dans d’autres sciences , et tant d’incertitude en métaphysique ? Si l’on
rtitude en métaphysique ? Si l’on veut bien se rappeler la marche des sciences et réduire le principe de leurs progrès à sa plus
métaphysique et des mathématiques, et qui fondent la certitude de ces sciences , ne sont autre chose que des lois de l’esprit hum
ée à son tour ; les systèmes et les écoles se succéderont sans que la science avance, et la métaphysique, soumise à de continue
ne à la métaphysique une base solide. Une telle recherche West pas la science , mais elle en est la condition. « En nier l’utili
inquiète de savoir si le fondement en est solide. » Il faut donc une science qui, d’une part, recherche et constate les puissa
n mesure et en circonscrive la portée légitime. Encore une fois cette science est la critique de la raison pure. Kant, dans la
Kant examine sur quelle espèce de jugemens sont fondées les diverses sciences , et il en distingue deux sortes : celles qui sont
sont fondées sur des jugemens synthétiquesà priori, et qu’il appelle  sciences théorétiques (theoretische Wissenschaften). Les p
es théorétiques (theoretische Wissenschaften). Les premières sont les sciences de pure observation : observer, classer, générali
une partie de la physique, etc., se rangent dans cette division. Les sciences théorétiques sont l’arithmétique, la géométrie, l
canique et la métaphysique. Kant établit que cette dernière classe de sciences a pour base des jugemens synthétiquesà priori. Qu
radiction ; mais de ce que ce principe est inhérent à la marche de la science , on a conclu qu’il en est le fondement. Cette con
diverses faces du principe de contradiction, sont indispensables à la science . Est-il, en effet, un seul théorème qui ne les su
droite. Les définitions seules sont productives. Sans les axiomes, la science est impossible, mais ils ne font pas la science ;
Sans les axiomes, la science est impossible, mais ils ne font pas la science  ; sans eux, il n’est pas permis d’établir un prin
i. Il doit être maintenant de la plus entière évidence que toutes les sciences dignes du nom de sciences théorétiques sont fondé
de la plus entière évidence que toutes les sciences dignes du nom de sciences théorétiques sont fondées sur des jugemens synthé
sont donc possibles, et on peut en dire autant d’un certain nombre de sciences théorétiques qui reposent sur ces jugemens. Il fa
si peu satisfaisans, qu’il n’est pas permis de leur donner le nom de science  ; de sorte que si par métaphysique on entend non
aphysique on entend non pas une disposition naturelle, mais une vraie science , on est forcé de répondre que la métaphysique n’e
cines. Il ne désespère donc point de la métaphysique considérée comme science , mais il la renvoie à l’avenir, et il ne veut qu’
e de la Raison pure n’est donc, à vrai dire, qu’une introduction à la science . Sa tâche est à la fois très vaste et très bornée
89 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre III : La science — Chapitre II : De la méthode expérimentale en physiologie »
fin que, pour pratiquer avec succès la méthode expérimentale dans les sciences physiologiques, il faut en bien connaître les con
mprendre la question, il ne faut pas oublier qu’il y a deux sortes de sciences  : les sciences d’observation et les sciences d’ex
stion, il ne faut pas oublier qu’il y a deux sortes de sciences : les sciences d’observation et les sciences d’expérimentation.
qu’il y a deux sortes de sciences : les sciences d’observation et les sciences d’expérimentation. Les premières sont celles où l
uée ». La question est maintenant de savoir si la physiologie est une science d’observation ou une science d’expérience, si ell
nant de savoir si la physiologie est une science d’observation ou une science d’expérience, si elle peut agir artificiellement
idérait comme tout à fait illusoire d’introduire l’expérience dans la science de la vie. Il s’exprimait ainsi dans une lettre à
ue. C’est là, suivant lui, le critérium qui distingue la physique des sciences naturelles. « Dans la première, on n’examine que
sses apparences ; mais au fond il n’y a qu’une seule méthode pour les sciences naturelles comme pour les sciences physiques, et
’y a qu’une seule méthode pour les sciences naturelles comme pour les sciences physiques, et les premières ne feront de vrais pr
ent et décidément entrées dans cette voie. Au reste, en assimilant la science des corps vivants à celle des corps bruts, il ne
ions déterminées ou déterminables qui leur sont propres. Donc, si les sciences vitales doivent différer des autres par leurs exp
nt pas par leurs méthodes scientifiques. La biologie doit prendre aux sciences physico-chimiques la méthode expérimentale, mais
ons mécaniques, mais sans l’y réduire et sans la sacrifier. Ce que la science physiologique étudie, c’est, d’après M. Claude Be
étende en aucune façon à la métaphysique ; au contraire, il sépare la science positive de la philosophie avec autant de rigueur
médiocre, car il ne leur laisse que l’inconnu, et revendique pour la science positive tout le domaine du connu ou de ce qui pe
nt, quelque séparation que l’on établisse entre la métaphysique et la science , dans l’intérêt de l’une ou de l’autre, il est im
ux propositions sont inébranlables, et elles suffisent pour rendre la science possible. Ainsi l’intérêt de la physiologie est s
lle s’y réduira jamais. Quelle que soit d’ailleurs la solution que la science puisse donner plus tard au problème de la vie, n’
omme ne lui appartenant en aucune manière, comme relevant d’une autre science . Que le psychologue, le moraliste, le métaphysici
n à y voir ; ce qu’il affirme, c’est que dans le domaine de sa propre science tout est déterminé, c’est qu’aucun phénomène ne s
90 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre VI. De la philosophie » pp. 513-542
le des connaissances et des réflexions humaines : c’est à l’étude des sciences physiques que l’on doit cette rectitude de discus
est donc en appliquant, autant qu’il est possible, la philosophie des sciences positives à la philosophie des idées intellectuel
les passions ne cessent d’obstruer la route. Nous possédons dans les sciences , et particulièrement dans les mathématiques, les
relles des factions pour aliment, l’esprit humain se conserve par les sciences exactes, jusqu’à ce que l’on puisse appliquer de
res, l’on reconnaît aisément que nos véritables richesses ce sont les sciences . J’ai montré comment, en littérature, le goût a d
ion possible et les résultats vraisemblables de la philosophie, comme science . Descartes a trouvé une manière de faire servir l
e pour l’esprit philosophique. Si l’on suivait la même route dans les sciences morales, cette conquête aurait encore des effets
lui des probabilités, ce qui tient aux combinaisons morales. Dans les sciences exactes, toutes les bases sont invariables ; dans
pplication relativement à la multitude de faits dont se composent les sciences politiques. La table des morts et des naissances
aits qui peuvent seuls conduire à la découverte des causes. C’est une science à créer que la politique. L’on n’aperçoit encore
positifs, qu’on pourrait parvenir à soumettre tous les problèmes des sciences morales à l’enchaînement, à la conséquence, à l’é
quence, à l’évidence pour ainsi dire mathématique. Les éléments de la science ne sont point fixés. Ce que nous appelons des idé
mes quelques avantages de l’association. Le despotisme dispense de la science politique, comme la force dispense des lumières,
ucoup d’obstacles, elle a reçu de la nature beaucoup de soutiens. Les sciences morales ne sont susceptibles que du calcul des pr
de faits, desquels vous pouvez extraire un résultat approximatif. La science politique s’appliquant toujours aux hommes réunis
nt toujours aux hommes réunis en nation, les probabilités, dans cette science , peuvent équivaloir à une certitude, vu la multip
on âme, ni aux recherches de son esprit. L’homme qui s’égare dans les sciences physiques, est ramené à la vérité par l’applicati
mais celui qui se consacre aux idées abstraites dont se composent les sciences morales, comment peut-il s’assurer si ce qu’il im
91 (1895) Les règles de la méthode sociologique « Préface de la seconde édition »
s faire que du provisoire ; car les méthodes changent à mesure que la science avance. Il n’en reste pas moins que, pendant ces
s ce résultat. Parce qu’elle embrasse à la fois tout le domaine de la science , l’Année a pu, mieux qu’aucun ouvrage spécial, do
pour un truisme si elle n’était encore trop souvent méconnue dans les sciences qui traitent de l’homme, et surtout en sociologie
ut en sociologie. En effet, on peut dire en ce sens que tout objet de science est une chose, sauf, peut-être, les objets mathém
écessairement pour nous, au moment où nous entreprenons d’en faire la science , des inconnus, des choses ignorées, car les repré
it résoudre les questions les plus obscures. Dans l’état actuel de la science , nous ne savons véritablement pas ce que sont mêm
nous avons établie plus loin entre la psychologie proprement dite, ou science de l’individu mental, et la sociologie. Les faits
n’est pas celle des particuliers ; elle a ses lois propres. Les deux sciences sont donc aussi nettement distinctes que deux sci
pres. Les deux sciences sont donc aussi nettement distinctes que deux sciences peuvent l’être, quelques rapports qu’il puisse, p
le qu’éprouvent certains esprits à distinguer trop nettement ces deux sciences . À parler rigoureusement, dans l’état actuel de n
tait, non d’anticiper par une vue philosophique les conclusions de la science , mais simplement d’indiquer à quels signes extéri
on la cause d’un fait ou si ce fait a des effets sociaux que quand la science est déjà avancée. De telles définitions ne saurai
tués par la collectivité ; la sociologie peut alors être définie : la science des institutions, de leur genèse et de leur fonct
de cette conception que la sociologie tout entière est sortie. Cette science , en effet, ne pouvait naître que le jour où l’on
stulat anthropocentrique qui, ici comme ailleurs, barre la route à la science . Il déplaît à l’homme de renoncer au pouvoir illi
gna à apprendre d’elles ce qu’elles sont. Chassé de toutes les autres sciences , ce déplorable préjugé se maintient opiniâtrement
n de plus urgent que de chercher à en affranchir définitivement notre science  ; et c’est le but principal de nos efforts. 3.
92 (1884) Cours de philosophie fait au Lycée de Sens en 1883-1884
sonner en ne reconnaissant d’autres autorités que les règles de cette science et les lumières de la raison. Les deux caractères
a proposé diverses définitions. Bossuet dit : « La philosophie est la science de l’homme et de Dieu. » — Cicéron la définit : «
e est la science de l’homme et de Dieu. » — Cicéron la définit : « La science des choses divines et humaines. » — Aristote : « 
it : « La science des choses divines et humaines. » — Aristote : « La science des premières causes et des premiers principes. »
et des premiers principes. » — On a dit enfin : La philosophie est la science de l’absolu. On peut faire voir que toutes ces dé
utes ces définitions viennent donc à celle-ci : La philosophie est la science de l’absolu. Voici maintenant à quelles objection
nir la philosophie ? Quand on considère les faits dont s’occupe cette science , on voit que ce sont tous des phénomènes ayant tr
ce qui n’a rien de physique, à ce que n’étudient en aucune façon les sciences positives. Le domaine de la philosophie est l’hom
s faits sous le nom d’états de conscience. La philosophie est donc la science des états de conscience. Mais cela ne suffit pas.
par celle-ci. Il faut donc la modifier ainsi : La philosophie est la science des états de conscience et de leurs conditions. C
ans compter que, par son principe même, il nie le progrès futur de la science philosophique, le critérium proposé est vague ; o
expérience absolument en dehors de la méthode philosophique. Dans les sciences , il faut expliquer des faits donnés, non inventer
urait admettre des conclusions aussi absolues. La philosophie est une science , et il n’est pas de vraie science, cherchant à ex
si absolues. La philosophie est une science, et il n’est pas de vraie science , cherchant à expliquer son objet, qui puisse vivr
it l’hypothèse pour nécessiter son changement. — Au reste, toutes les sciences qui expliquent leur objet précédent ainsi, et ce
et précédent ainsi, et ce sont les hypothèses qui ont fait faire à la science les plus grands pas (hypothèse de la gravitation,
ente, mais à condition de toujours respecter les faits. Leçon 3 La science et la philosophie On a souvent agité la questi
On a souvent agité la question de savoir si la philosophie était une science , dans quelle mesure elle en était une, et quels é
sure elle en était une, et quels étaient ses rapports avec les autres sciences . Pour en trouver la solution, il faut d’abord déf
res sciences. Pour en trouver la solution, il faut d’abord définir la science . Au premier coup d’œil la science nous apparaît c
olution, il faut d’abord définir la science. Au premier coup d’œil la science nous apparaît comme un système de connaissances.
l qu’il faut déterminer. Pour y arriver, voyons quel est le but de la science . Elle a un double but : D’une part elle doit sati
’esprit c’est l’instinct de curiosité, la passion de savoir. Enfin la science a toujours sinon pour but, du moins pour résultat
’est là une satisfaction d’ordre supérieur. On peut se représenter la science comme une lutte entre l’intelligence et les chose
iosité. C’est aussi le meilleur moyen d’atteindre le second but de la science en rendant les choses plus facilement utilisables
empirique. Ainsi donc, le meilleur moyen d’arriver à son but pour la science étant d’expliquer, on peut dire : l’objet de la s
n but pour la science étant d’expliquer, on peut dire : l’objet de la science est d’expliquer. Mais il y a deux formes de scien
e : l’objet de la science est d’expliquer. Mais il y a deux formes de sciences et deux manières d’expliquer. Les mathématiques e
rement que la troisième, qui leur est identique, est vraie aussi. Les sciences physiques expliquent autrement : ce ne sont plus
e fait est expliqué. On peut donc généraliser et dire : l’objet de la science est d’établir des rapports rationnels — rapports
s doit remplir un système de connaissances pour mériter d’être appelé science . Il faut avant tout qu’il ait un objet propre à e
e à expliquer, que cet objet ne se confonde avec celui d’aucune autre science , et qu’il soit bien déterminé. Comment expliquer,
ns quoi il n’y a pas d’explication possible et par conséquent, pas de science . Mais ces deux premières conditions ne suffisent
ue façon. S’il nous était inaccessible, nous ne pourrions en faire la science . Le ou les moyens dont doit disposer l’esprit pou
objet composent la méthode. La troisième condition à remplir pour une science c’est donc d’avoir une méthode pour étudier l’obj
oyen de ces principes, examinons maintenant si la philosophie est une science . Elle a un objet propre, bien défini et dont ne s
Elle a un objet propre, bien défini et dont ne s’occupe aucune autre science  : les états de conscience. La première condition
e remplit donc les trois conditions nécessaires à obtenir le titre de science et peut-être à juste titre regardée comme une sci
nir le titre de science et peut-être à juste titre regardée comme une science . La philosophie étant reconnue pour une science,
re regardée comme une science. La philosophie étant reconnue pour une science , quels sont les rapports avec les autres sciences
nt reconnue pour une science, quels sont les rapports avec les autres sciences  ? À l’origine de la spéculation, les philosophes,
éculation, les philosophes, par excès de confiance, ont cru que cette science comprenait toutes les autres, que la philosophie,
philosophie, à elle seule, menait à la connaissance universelle. Les sciences ne seraient dès lors que des parties, des chapitr
a définition de la philosophie et la preuve de ses droits au titre de science distincte suffisent à montrer que cette théorie n
n’avait pas d’existence propre et n’était que le dernier chapitre des sciences positives, la synthèse de leurs principes les plu
états de conscience, objet indépendant de celui de toutes les autres sciences . Là, elle est chez elle, elle est indépendante, e
ndante, et si pour expliquer son objet elle peut emprunter aux autres sciences , elle ne se confond en tout cas avec aucune d’ell
e confond en tout cas avec aucune d’elles et n’en reste pas moins une science distincte au milieu des autres sciences. Quels so
es et n’en reste pas moins une science distincte au milieu des autres sciences . Quels sont donc les rapports de la philosophie a
ences. Quels sont donc les rapports de la philosophie avec ces autres sciences  ? — Il y en a de deux espèces : les rapports géné
x espèces : les rapports généraux, qui sont les mêmes avec toutes les sciences  ; les rapports particuliers, qui sont différents
sciences ; les rapports particuliers, qui sont différents pour chaque science particulière. Examinons d’abord les rapports géné
d’abord les rapports généraux. Les objets qu’étudient les différentes sciences positives n’existent pour nous qu’en tant qu’ils
positives n’existent pour nous qu’en tant qu’ils sont connus. Or, la science qui étudie les lois de la connaissance, c’est la
ouve donc ainsi placer au centre auquel viennent converger toutes les sciences , parce que l’esprit lui-même est placé au centre
c’est-à-dire ne peut pas atteindre les objets réels, voilà toutes les sciences condamnées par là même a être uniquement subjecti
ticuliers. Ils sont de deux sortes : la philosophie reçoit des autres sciences et leur donne. La philosophie emprunte aux autres
des autres sciences et leur donne. La philosophie emprunte aux autres sciences un grand nombre de faits sur lesquels elle réfléc
chimie. D’autre part, pour se fonder et se construire les différentes sciences emploient différents moyens, suivant ce qu’elles
féremment combinés pour étudier les différents objets des différentes sciences . Elle cherche en un mot quelle est la meilleure m
s. Elle cherche en un mot quelle est la meilleure méthode pour chaque science particulière. C’est même là le sujet d’une import
odologie. Tels sont les rapports de la philosophie et des différentes sciences qui l’avoisinent. Leçon 4 Divisions de la phil
: pour en étudier l’ensemble il faudra donc plusieurs divisions de la science philosophique, plusieurs sciences particulières q
audra donc plusieurs divisions de la science philosophique, plusieurs sciences particulières qu’il faut distinguer et classer. C
istote le premier a nettement divisé la philosophie : Il y voit trois sciences bien distinctes : « Toute l’activité humaine, dit
feste sous trois formes différentes, savoir, agir, faire. De là trois sciences  : la théorétique qui a pour objet la spéculation 
e division ; elle comprend comme l’autre, trois parties. La physique, science de la nature extérieure ; la logique, science des
s parties. La physique, science de la nature extérieure ; la logique, science des lois de l’esprit et de la connaissance ; l’ét
ysique et les branches qui sortent de ce tronc sont toutes les autres sciences qui se réduisent à trois principales : la médecin
s. Mais les états de conscience ne peuvent être étudiés par une seule science . Il est nécessaire d’abord d’en déterminer les ty
e la philosophie, pour une étude descriptive des états de conscience, science ayant pour but de les énumérer et de les réduire
auxquelles elle doit être soumise ? C’est l’objet de la morale. Cette science , par son objet, est bien distincte de la logique
séquent la placer avant la morale.   Nous avons donc à étudier quatre sciences dans la philosophie : 1. la psychologie 2. la log
moi, mais la souffrance appartient évidemment au moi. Ainsi, ces deux sciences , physiologie et psychologie sont bien distinctes.
’une sensation soit double d’une autre. Les mathématiques, toutes les sciences ne mesurent que des lignes et des mouvements. Qua
ogiques. En outre Wundt a montré que sans mesure, il n’y avait pas de science possible. Il faut donc mesurer. Les philosophes q
genre quelque utiles qu’elles puissent être, ne dispensent pas d’une science qui étudie les faits psychologiques en eux-mêmes 
ie pure. Cette étude s’impose et l’on ne saurait la remplacer par une science établissant uniquement les rapports de l’âme et d
n second lieu, nous ne proscrirons pas la psycho-physiologie ou toute science analogue. Mais comme elle a pour objet de ramener
ner en quelque sorte l’âme au corps, il faut au préalable : 1. qu’une science indépendante ait été instituée pour étudier uniqu
épendante ait été instituée pour étudier uniquement l’âme ; 2. qu’une science indépendante ait été instituée pour étudier uniqu
té instituée pour étudier uniquement le corps ; 3. que chacune de ces sciences ait ramené les phénomènes qu’elle étudie à un ou
ramener la physique à la mécanique : que faudrait-il pour cela ? Une science de la mécanique, ayant un seul objet : le mouveme
Une science de la mécanique, ayant un seul objet : le mouvement ; une science de la physique, ramenant tous les phénomènes phys
C’est ainsi seulement qu’on pourrait démontrer l’identité de ces deux sciences et des phénomènes qui les occupent. Il en est de
lus tard à une psychophysiologie quelconque, établir tout d’abord une science spéciale de l’âme, la physiologie pure. De cette
n eux-mêmes et pour eux-mêmes. La seule méthode qui convienne à cette science est l’observation par le moyen de la conscience.
ple l’annonce d’une heureuse nouvelle, les plaisirs des arts ou de la science . Au nom de ces diverses objections, il y a donc l
n corps sans y faire entrer l’idée de couleur ou de chaleur. Enfin la science démontre que le son, la couleur ne sont que des v
nt qu’ils sont formés d’un nombre fini de parties inétendues, que ces sciences nomment les atomes. Examinons maintenant comment
a priori d’espace et l’activité de l’esprit. C’est pour cela que les sciences mathématiques sont si claires (et que la définiti
manière naïve et peu en harmonie avec les connaissances que donne la science . On établira sans peine qu’ils comprennent la cau
e : l’ensemble de ces moyens forme la mnémotechnie. Il y a dans cette science , bien qu’elle soit peu constituée, des principes
rtantes de la connaissance. Le raisonnement suffit aux mathématiques, sciences abstraites. Mais lorsqu’il s’agit de choses concr
tte faculté joue-t-elle un rôle de la plus grande importance dans les sciences . Peut-être même n’y a-t-il pas une seule loi dans
ns les sciences. Peut-être même n’y a-t-il pas une seule loi dans les sciences concrètes une seule loi [sic] qui ne dérive d’une
l’a prétendu, une faculté d’agrément. Elle a son rôle marqué dans la science . Il n’y a donc pas à s’en méfier systématiquement
e de la généralisation dans la connaissance serait montrer comment la science satisfait par des procédés au besoin de comprendr
’intelligence. Ce sont les phénomènes psychiques relatifs au beau. La science qui les étudie se nomine l’Esthétique, de [grec],
a pour objet d’exprimer le beau : le beau est idéal ou n’est pas. La science , non l’art, a pour objet de nous apprendre ce qui
agrandi. Tel est l’objet de l’art. Le réalisme se comprend comme une science d’observation : c’est l’histoire du présent. Mais
équences. Elles ne faisaient pas reculer l’école cartésienne, mais la science aujourd’hui ne permet plus d’admettre une pareill
tredit la théorie de l’instinct physiologique : il est établi par les sciences naturelles que deux organismes identiques peuvent
uve mille difficultés. Mais peu à peu il s’y habitue. Il trouve cette science plus facile, et comprenant plus aisément, y trouv
tre esprit ne nous force pas à combler au hasard les lacunes de notre science . Puisque les diverses genèses que l’on a tenté de
diction entre le principe de causalité tel qu’il est appliqué par les sciences , et de la liberté. Nous étudierons aujourd’hui le
istence indépendante de celle du corps, c’est un fait constaté par la science que nul phénomène psychologique ne peut se produi
la difficulté qu’oppose à la liberté le déterminisme scientifique. La science suppose le déterminisme ; la morale, la liberté.
, concilier le déterminisme et la liberté. Pour cela, il assigne à la science et à la morale deux mondes différents : le princi
énoménal, la liberté dans le monde nouménal ; pour les phénomènes, la science est vraie ; la morale ne l’est pas moins pour les
ec le principe de causalité l’existence de la liberté humaine. Que la science suppose le déterminisme, c’est chose incontestabl
ique Leçon 38 Introduction : De la logique. La logique est la science qui détermine les règles que doit suivre l’esprit
gie décrit sous tous ses aspects. De plus le point de vue de ces deux sciences diffère : la psychologie n’a d’autre but que de f
nt elles doivent se passer pour atteindre le but que se propose cette science . Mais si la logique est distincte de la psycholog
que est distincte de la psychologie, elle n’en a pas moins avec cette science d’étroites relations : d’abord, dans l’une comme
applique à une fin particulière les conclusions de la psychologie. La science théorique précède nécessairement la science prati
ons de la psychologie. La science théorique précède nécessairement la science pratique. Il faut savoir ce qu’est l’intelligence
i traite de la théorie de la certitude, qui est le fondement de toute science . Cette importance est si grande que sans la néces
n’a jamais ni amélioré les esprits faux ni fait faire de progrès à la science . À cette objection on pourra répondre d’abord qu’
rès à la science. À cette objection on pourra répondre d’abord qu’une science n’a pas besoin d’avoir une utilité pratique. Quan
appliquer ses principes, elle aurait encore droit à l’existence comme science pure. Il y a dans l’esprit un besoin de comprendr
nce pure. Il y a dans l’esprit un besoin de comprendre inné, et toute science qui le satisfait, pratique ou non, fait une œuvre
serait sans application, elle aurait encore le droit d’exister comme science pure, pourvu qu’elle parvînt à nous faire connaît
choses on peut faire mauvais usage. La logique est donc à la fois une science , puisqu’elle se propose d’expliquer un objet déte
se d’expliquer un objet déterminé : le raisonnement ; un art, car les sciences étudient leurs objets sans avoir un but pratique,
caractère de la logique se manifeste surtout dans la partie de cette science qui traite de la méthode : la logique est là plus
ence qui traite de la méthode : la logique est là plus que jamais une science appliquée, un art. Ce double caractère de la logi
ue encore une différence avec la psychologie ; cette dernière est une science et rien qu’une science, celle des états de consci
e avec la psychologie ; cette dernière est une science et rien qu’une science , celle des états de conscience : la morale, la lo
: la morale, la logique ont au contraire le double aspect d’art et de science . Car d’une part elles expliquent leur objet et de
La certitude ne s’oppose pas à l’ignorance, dont le contraire est la science , mais au doute. Le doute, c’est l’état de l’espri
qu’il n’est pas un objet, pas même une propriété, dont nous ayons une science complète. Cela ne prouve-t-il pas que nous ne pou
nt. Au moyen de la raison, disent ses philosophes, on prouve toute la science , mais on ne peut la prouver elle-même, établir sa
u’on exprime par un terme. Comment admettre que « La géométrie est la science des grandeurs » est une définition de choses, bie
e l’extension, en énumérant toutes ses formes. Ainsi pour définir les sciences mathématiques, on les énumérera tous. Ce mode est
nouveau. D’ailleurs, son importance est suffisamment établie pour les sciences mathématiques : chacune d’elle est un immense pro
les lois aient cette valeur universelle sans laquelle il n’est pas de science , il faut qu’elles reposent, non sur un principe c
s défauts propres à l’individu. Ainsi ayant une prédilection pour une science , on dénature les natures pour les y ramener. 3. I
étudier ; en d’autres termes, la méthode varie avec chaque espèce de science . Avant d’aborder le détail, nous allons examiner
adictoires : les uns la trouvent inutile, d’autres la jugent toute la science . Il y a exagération à croire que les découvertes
Mais si la méthode n’est pas suffisante, elle est indispensable à la science  : elle est à l’esprit ce qu’est l’instrument à la
l’homme le meilleur moyen d’agir. Leçon 49 De la méthode dans les sciences mathématiques Dans la mathématique comme dans
sciences mathématiques Dans la mathématique comme dans toutes les sciences , il faut distinguer deux parties. Les vérités qui
ces, il faut distinguer deux parties. Les vérités qui constituent les sciences mathématiques doivent d’abord être inventées, pui
goureuse. Démonstration. L’invention forme la partie synthétique des sciences mathématiques. Mais les vérités à démontrer une f
n est la forme la plus importante. Leçon 50 De la méthode dans les sciences physiques La méthode des sciences physiques co
Leçon 50 De la méthode dans les sciences physiques La méthode des sciences physiques comprend deux parties : 1. Invention de
es connaître exactement : c’est là le rôle de l’observation. Dans les sciences physiques l’observation se fait par les sens dont
itantes. Comme on le voit, l’hypothèse est nécessaire dans toutes les sciences physiques : sans elle nulle découverte n’est poss
rte n’est possible. Elle n’est, ni ne doit être, le dernier mot de la science , mais elle en est une partie indispensable. C’est
phénomènes observés. Mais alors l’astronomie se trouverait exclue des sciences expérimentales. Qu’est-ce donc qui constitue l’ex
voilà de quoi se compose la méthode de démonstration dans toutes les sciences physiques. On s’est demandé quelquefois s’il pouv
nces physiques. On s’est demandé quelquefois s’il pouvait y avoir des sciences physiques qui soient sciences de pure observation
dé quelquefois s’il pouvait y avoir des sciences physiques qui soient sciences de pure observation. La météorologie, dit-on, n’e
nces de pure observation. La météorologie, dit-on, n’est-elle pas une science  ? Et pourtant il n’y a pas chez elle d’expériment
de l’histoire naturelle. Que faut-il penser de cette théorie ? Toute science qui n’a pas d’expérimentation n’a pas de loi, car
car toute explication est l’énoncé d’une loi. Ce ne sont donc pas des sciences proprement dites. Ce sont des histoires qui racon
ires qui racontent et classent certains faits, mais non de véritables sciences . Le mot de science complète ne peut se séparer de
t classent certains faits, mais non de véritables sciences. Le mot de science complète ne peut se séparer de celui d’explicatio
e séparer de celui d’explication. Leçon 51 De la méthode dans les sciences naturelles Le nom de sciences naturelles est b
Leçon 51 De la méthode dans les sciences naturelles Le nom de sciences naturelles est bien vague : on entend par là auss
rminer exactement le sens de ce mot. Nous entendons par là les seules sciences qui ne se servent pas de l’expérimentation, c’est
rimentation, c’est-à-dire surtout l’histoire naturelle. Ces sortes de sciences ne déterminent guère de lois : elles constatent l
Celle-ci a un certain plan. C’est en tentant de le retrouver que les sciences naturelles apportent une satisfaction à l’esprit.
est donc le principe de finalité. Leçon 52 De la méthode dans les sciences morales Les sciences morales sont celles qui s
finalité. Leçon 52 De la méthode dans les sciences morales Les sciences morales sont celles qui s’occupent spécialement d
écialement de l’esprit humain. Examinons quelle est la méthode de ces sciences . On distingue quatre espèces de sciences morales 
quelle est la méthode de ces sciences. On distingue quatre espèces de sciences morales : les sciences philosophiques, sociales,
e ces sciences. On distingue quatre espèces de sciences morales : les sciences philosophiques, sociales, philologiques, et histo
la méthode en philosophie. Nous allons voir maintenant la méthode des sciences sociales. On compte trois sorts de sciences socia
maintenant la méthode des sciences sociales. On compte trois sorts de sciences sociales : la politique, le droit, l’économie pol
 : la politique, le droit, l’économie politique. La politique est la science de la société. Elle a pour objet de rechercher qu
duire les applications aux cas particuliers de la vie humaine est une science toute de déduction. On traitait autrefois de la m
s l’observation et l’expérience l’enrichissent de faits nouveaux. Les sciences philologiques étudient les lois du langage, soit
pe de langues, soit dans toutes les langues connues. Comme toutes les sciences qui recherchent des lois, elle doit partir des fa
ui recherchent des lois, elle doit partir des faits. Ce sont donc des sciences inductives. Mais elles pratiquent particulièremen
ciences inductives. Mais elles pratiquent particulièrement, comme les sciences naturelles, la méthode qui recherche les analogie
analogies sous les différences. C’est cette méthode qui a produit la science qu’on appelle Philologie comparée. Les sciences h
thode qui a produit la science qu’on appelle Philologie comparée. Les sciences historiques ont pour objet le passé ; nous ne pou
poque. La critique du témoignage constituera donc une grande part des sciences historiques. Si le témoignage des hommes est sans
démonstration, non sur l’autorité. Leçon 53 De la méthode dans les sciences historiques L’histoire a pour objet de raconte
onter le passé, et de le faire revivre pour nous. La philosophie, les sciences positives, étudient les lois en les abstrayant du
ocaliser dans un point de l’espace et du temps. Tandis que les autres sciences nous font voir les ressemblances entre les choses
l devra déclarer fausses celles qui heurtent les lois établies par la science ou les faits acquis par l’expérience. Mais quand
orment la matière de l’histoire. Voyons maintenant quelle forme cette science leur donnera. L’historien ne doit pas se contente
’histoire a droit, sinon à une certitude identique à celle des autres sciences , du moins à la créance. Cette affirmation a été c
’enregistrer les faits avec sécurité, et d’être comptée au nombre des sciences . Leçon 54 Du langage Chaque homme est enfer
ieuse. Si l’on songe au rôle que jouent les idées abstraites dans les sciences , on comprendra aisément que ces dernières seraien
Leçon 55 Définition et divisions de la morale La morale est la science qui se propose de déterminer la loi de l’activité
particulière, appliquée ou pratique. La première partie est une pure science , la deuxième à la fois une science et un art ; il
e. La première partie est une pure science, la deuxième à la fois une science et un art ; il en est donc de la morale comme de
l’autre déterminent des lois abstraites et générales, elles sont des sciences  ; elles deviennent des arts en indiquant comment
mpiriquement, Spencer cherche à procéder avec méthode, comme dans les sciences physiques : il cherche quelles sont les causes pr
il y ait antagonisme entre la morale d’une part, le développement des sciences ou des arts de l’autre, comme le pensait J.-J. Ro
st la vérité. L’homme peut donc s’adonner entièrement aux arts et aux sciences sans crainte de manquer à la loi morale. Le but,
plus propres à la réaliser, préparer ces moyens, tout cela forme une science , un ensemble d’occupations qui doivent revenir à
certaines capacités dûment constatées peuvent servir aux progrès des sciences , des lettres ou des arts. 4. Vote. Le vote est no
st recommandée par la morale, mais aussi par les intérêts mêmes de la science . Comme nous l’avons vu et remarqué souvent, la vé
lligence. Nous devons répandre et communiquer aux autres hommes notre science . Il ne faut pas que le savant se renferme dédaign
on 69Métaphysique : Notions préliminaires. La métaphysique est la science qui recherche les conditions des états de conscie
e de cette harmonie n’est pas non plus la nécessité que supposent les sciences , c’est le hasard. Les atomes sont doués de libert
93 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Première partie. Plan général de l’histoire d’une littérature — Chapitre II. Pourquoi il faut préférer la méthode inductive » pp. 13-14
e qui va du général au particulier et qui est usitée surtout dans les sciences mathématiques ? Faut-il préférer la méthode induc
du particulier au général et qui trouve son emploi ordinaire dans les sciences physiques et naturelles ? C’est ce qu’il faut se
is de critique historique. C’est même, si l’on veut, l’idéal pour une science de pouvoir se tirer tout entière de deux ou trois
iomes qui servent de base à la géométrie. On peut dire que toutes les sciences tendent et s’acheminent vers cet état de perfecti
mais aujourd’hui elle n’est pas, non plus que les autres branches des sciences sociales, assez avancée pour se prêter à de rigou
ême non vérifiables, parce que les documents nous manquent ou que les sciences auxiliaires de l’histoire fournissent des données
un ouvrage historique qui veut avoir la marche sûre et prudente de la science . Elles n’empêchent point, d’ailleurs, de recherch
94 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Gérard de Nerval »
estion, obscure et brillante tout à la fois, de l’illuminisme, que la science n’a pas encore osé poser, mais qui attire et qui
nous étions laissé dire que Gérard de Nerval étudiait avec amour les sciences occultes et reprenait, pour savoir ce qu’elles co
si près d’un travail qui eût également passionné l’imagination et la science  ?… Et notez qu’en parlant ainsi nous ne posons ni
dans l’esprit humain et les traditions chez les peuples. On tente une science déjà tentée par des esprits pleins d’audace. On r
its pleins d’audace. On reprend, en la fortifiant des découvertes des sciences naturelles, la thèse spiritualiste et religieuse
la thèse spiritualiste et religieuse du Moyen Âge, qui, en face de la science de Dieu, dressait, avec sa logique catholique, la
face de la science de Dieu, dressait, avec sa logique catholique, la science du diable, quand la philosophie moderne a nié l’u
sque de la pensée, une volupté littéraire, et non une prétention à la science et à l’aperçu. Gérard de Nerval est-il un sceptiq
95 (1890) L’avenir de la science « Préface »
religion, c’est toujours le progrès de la raison, c’est-à-dire de la science . Mais souvent, en relisant ces pages juvéniles, j
r un état d’instruction primaire très perfectionné, sans que la haute science fit de bien grandes acquisitions. Notre vraie rai
est fanatique et qu’un peuple fanatique crée toujours un danger à la science , les gouvernements ayant l’habitude, au nom des c
s, aux idées socialistes de 1848. Tout en continuant de croire que la science seule peut améliorer la malheureuse situation de
vas. L’objet de la connaissance est un immense développement dont les sciences cosmologiques nous donnent les premiers anneaux p
es feuilles, les branches, le tronc, le caractère de la finalité. Les sciences historiques et leurs auxiliaires, les sciences ph
re de la finalité. Les sciences historiques et leurs auxiliaires, les sciences philologiques, ont fait d’immenses conquêtes depu
bles dans l’histoire du progrès sont à peu près déterminés. Quand aux sciences politiques et sociales, on peut dire que le progr
qui nous a été départi, celui d’être et de contempler la réalité. La science restera toujours la satisfaction du plus haut dés
lime et moins absurde. Cela, dira-t-on, ne vaut pas le paradis que la science nos enlève. Qui sait d’abord si elle nous l’enlèv
les mauvaises valeurs et les faux billets. Mieux vaut un peu de bonne science que beaucoup de mauvaise science. On se trompe mo
billets. Mieux vaut un peu de bonne science que beaucoup de mauvaise science . On se trompe moins en avouant qu’on ignore qu’en
son, au début de ma carrière intellectuelle, de croire fermement à la science et de la prendre comme but de ma vie. Si j’étais
sera le néant. Une formidable objection se dresse ici contre nous. La science peut-elle être plus éternelle que l’humanité, don
96 (1890) L’avenir de la science « XXII » pp. 441-461
t sa vie 190  Voilà ce que j’ai fait, ajoutait le noble martyre de la science à qui j’emprunte cette page, et ce que je ferais
eux que la fortune, mieux que la santé même, c’est le dévouement à la science  ». Je sais qu’aux yeux de plusieurs cette foi à l
ement à la science ». Je sais qu’aux yeux de plusieurs cette foi à la science et à l’esprit humain semblera un bien lourd béoti
ait si efficacement au triomphe de l’esprit moderne, comme Luther, la science comme l’esprit industriel, l’humanité en un mot.
le goût de la vie sérieuse. Alors viendra un siècle dogmatique par la science  ; on recommencera à croire au certain et à poser
sophie, la morale, la politique trouvent de nombreux sceptiques ; les sciences physiques n’en trouvent pas (au moins quant à leu
ie définitivement acquise et quant à leur méthode). La méthode de ces sciences est ainsi devenue le critérium de certitude prati
scientifique, qui est acquis d’une manière analogue aux résultats des sciences physiques, et si les sciences morales leur parais
’une manière analogue aux résultats des sciences physiques, et si les sciences morales leur paraissent fournir des résultats moi
la possibilité de croire. Ma conviction est qu’on arrivera, dans les sciences morales, à des résultats tout aussi définitifs, b
 de Maistre. La vieille foi est impossible : reste donc la foi par la science , la foi critique. La critique n’est pas le scepti
la faiblesse humaine, qui ne peut tout embrasser à la fois et crée la science d’une façon analytique et successive. Le critique
un, même à ce point de vue, dis-je, où la morale n’a plus de sens, la science en aurait encore. Car ce qu’il y a de certain, c’
ur proie. C’est la vie, toujours la vie 197. Ceci explique comment la science formait une partie essentielle du système intelle
connaissance et la réalisation du beau auront eu leur prix et que la science , comme la vertu, pose dans le monde des faits d’u
ve ici-bas une récompense suffisante. Cela est vrai à la lettre de la science . Une des plus nobles âmes des temps modernes, Fic
ensée désormais ne pourra sérieusement s’exercer que sous la forme de science rationnelle. Il semble, au premier coup d’œil, qu
orme de science rationnelle. Il semble, au premier coup d’œil, que la science a peu influé jusqu’ici sur le développement des c
son éclairée et spécialement compétente, qu’est-ce autre chose que la science  ? En supposant même que l’érudit ne dût jamais fi
ntemporaine nous offre un des rares exemples des effets directs de la science sur la marche des événements politiques. L’idée d
s événements politiques. L’idée de l’unité allemande est venue par la science et la littérature. Ce peuple semblait résigné à l
omme dans la nature, c’est de réformer le laid et l’immoral. 198. La science la plus vide d’objet, les mathématiques, est préc
97 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre quatrième »
n. — § II. Comment Pascal quitte de bonne heure la philosophie et les sciences pour la morale, et est conduit par la morale à la
onférence de pair à pair avec Descartes sur des points de la nouvelle science , c’était Blaise Pascal. Le génie de Pascal se for
ophie humaine, c’est-à-dire la connaissance du vrai et du faux par la science , ils étaient cartésiens. Ils avaient adopté la dé
. § II. Comment Pascal quitte de bonne heure la philosophie et les sciences pour la morale, et est conduit par la morale a la
la morale a la religion. Pascal, comme Descartes, commença par la science . Qui l’empêcha d’y persévérer ? Pourquoi cet homm
ques hésitations et sauf quelques retours passagers40, quitta-t-il la science pour la morale, et finit-il par s’abîmer dans la
à son tour ses regards sur ce double monde de la philosophie et de la science , dont Descartes venait de rouvrir les chemins, et
itations, d’un sujet vivant, qui, peu à peu, dégoûtèrent Pascal de la science , à cause de sa stérilité pour le bonheur de l’hom
’il ne put connaître plus sûrement par son seul instinct ? Quant à la science , même celle qui a pour objet de rendre la vie mei
r ? La philosophie de Descartes est tout à l’usage de son esprit ; sa science est presque tout au service de sa santé. Il avait
on, se contenter de la philosophie de Descartes, ou tirer parti de sa science , pour la conservation de leur vie ? Essayez, au c
ire, de dénombrer la multitude de ceux que cette philosophie et cette science laissent en dehors ! Le sentiment vif et passionn
n’estime pas que la philosophie vaille une heure de peine41 » Pour la science , il y renonça sans la dédaigner. Les découvertes
lus son esprit naturel qui agit en lui. » Il lui arriva de quitter la science et la philosophie, d’éteindre en lui toute curios
eur de la perdre, et de ne retrouver ni la curiosité des choses de la science , ni le goût du monde, c’est l’horreur de ce vide
e s’occuper de morale sans rencontrer le christianisme, qui en est la science la plus complète. Pascal en avait été frappé tout
orale que Pascal fut ramené à la religion, comme à la source de toute science , de toute explication et de tout remède. Dès lors
employée à prouver la religion des miracles, l’instrument même de la science servant à confondre la science, et le raisonnemen
des miracles, l’instrument même de la science servant à confondre la science , et le raisonnement dirigé contre la résistance d
iront. Il a voulu faire, d’un instinct naturel à tous les hommes, une science  ; d’une croyance universelle, une théorie : entre
oujours de meilleurs gardiens des vérités qu’ils nous révèlent que la science et la théorie cartésiennes ? Que Descartes démont
e, qui, après avoir goûté de la gloire attachée aux découvertes de la science , s’en est lassé comme d’un vain amusement, lui qu
e doute assiège de tous côtés Pascal. Il pouvait lui venir même de la science  ; car il en faisait plus d’estime que de la philo
s années avant qu’il cherchât toute vérité dans les livres saints, la science , par la bouche de Galilée, prouvait que la terre
gagée, ni d’une découverte, dans l’ordre des choses physiques, que la science plus exacte d’un émule aurait contestée. Il s’agi
t à Leibniz, il était trop engagé dans la philosophie pour pousser la science de la foi jusqu’au point où elle rend superflues,
la philosophie. Il ne peut pas y avoir d’accord véritable entre deux sciences , dont l’une est poussée jusqu’à ses limites extrê
é dans la foi une règle, auprès de laquelle cette morale n’est qu’une science de condescendance et de transaction avec nos faib
rès avoir pénétré, par l’intelligence toute seule, dans le secret des sciences physiques et de la science des nombres, il entrep
elligence toute seule, dans le secret des sciences physiques et de la science des nombres, il entreprend l’étude de la morale a
able, pour être enjoué en restant sérieux, savant sans fatiguer de sa science  ; ce qu’il déploie d’invention pour faire sortir
98 (1870) La science et la conscience « Avant-propos »
Avant-propos Toutes les sciences morales subissent en ce moment une crise dont le
que peut se résumer dans cette formule : antinomie des théories de la science et des principes de la conscience. Nulle n’échapp
me qui la supprime est la conclusion de toutes les explications de la science . Là est le nœud qu’il ne suffit pas de trancher,
ifiques. Tant que la contradiction subsistera sur ce point vital, les sciences morales ne seront point assurées d’avoir trouvé l
ciences morales ne seront point assurées d’avoir trouvé leur base. La science et la conscience, affirmant le oui et le non sur
éciproquement ont chacune leur part légitime dans l’œuvre commune des sciences morales, que la contradiction entre leurs diverse
99 (1915) La philosophie française « II »
’abord. La philosophie française a toujours été étroitement liée à la science positive. Ailleurs, en Allemagne par exemple, tel
lit la première moitié du XIXe siècle, s’est effectué en dehors de la science positive. Il est de l’essence de la philosophie f
ssence de la philosophie française, au contraire, de s’appuyer sur la science . Chez Descartes, l’union est si intime entre la p
a philosophie de la méthode expérimentale, fut un des créateurs de la science physiologique. Ceux mêmes des philosophes françai
Maine de Biran. En un mot, l’union étroite de la philosophie et de la science est un fait si constant, en France qu’il pourrait
l faut, de l’infléchir comme il faut, grâce à l’approfondissement des sciences particulières et au contact sans cesse maintenu a
thématiciens, elle s’est continuellement maintenue en contact avec la science aussi bien qu’avec la vie. Ce contact permanent a
aussi bien qu’avec la vie. Ce contact permanent avec la vie, avec la science , avec le sens commun, l’a sans cesse fécondée en
avec maladresse, fût-ce avec quelque naïveté — la philosophie de leur science , de leur art ou de leur métier. Le besoin de phil
100 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre IX. Inquiets et mystiques » pp. 111-135
vue rationnel les y maintiendrait, ils s’en détournent, négligent la science  ; ils considèrent comme seule valable et positive
ingérence ; et, pour légitimer cette aspiration, ils extorquent de la science des arguments contre la science, de la raison cap
ette aspiration, ils extorquent de la science des arguments contre la science , de la raison captieusement consultée des aveux c
abitudes d’influence si parlementaires et si françaises. Et alors… la science  ? Elle est dangereuse à moins qu’elle ne s’asserv
pour la Bible de laquelle tant de fidèles demandent à souscrire ; la science est dangereuse parce qu’elle est autonome, et que
upure et de tenue. M. Pottecher a intuitivement formulé le romande la science insuffisante, du savant inassouvi par sa science,
ormulé le romande la science insuffisante, du savant inassouvi par sa science , dans la légende spirite de son Franz, étudiant,
nz, étudiant, et d’Anthousia, esprit-femme. Or, le savant déçu par la science , même poursuivie avec succès, est aussi dramatiqu
s interloque nullement. — Je reprocherai à l’auteur d’avoir fait à la science un procès mesquin (chapitre VII). Son savant est
’Isle-Adam avait usé d’ironies un peu lourdes à cet endroit. La vraie science est plus tolérante et plus compréhensive que le c
distance, avec ou sans apparition, est la partie du spiritisme que la science commence à s’annexer. Les phénomènes que M. Lazar
stères auxquels il est sacrilège de toucher ; 2º Les orthodoxes de la science , possesseurs titulaires et appointés d’un corps d
ries de penseurs sont négligeables. Le nombre des opportunistes de la science , soit des esprits hypocritement curieux de nouvea
contraire de M. de Wyzewa, on peut espérer que le salut viendra de la science . Le jour où la certitude mathématique, déjà acqui
othécaires qui collaborent dans le monde entier à l’édification de la science intégrale. Il faut qu’ils puissent parachever l’œ
gues : voyez la Hollande. Seulement de trois hypothèses l’une : Ou la science (et la sociologie en est une des lointaines contr
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