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1 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre III : La science — Chapitre I : De la méthode en général »
s de l’empirisme, puisant dans les principes généraux établis par les savants de certaines et innombrables applications. Si l’o
donc plus intéressant, non-seulement pour les philosophes et pour les savants , mais pour tous les esprits éclairés, que de voir
se passer du concours des sciences ; et, sur ce terrain pratique, les savants seront nécessairement les meilleurs logiciens. Au
eurs logiciens. Au reste, ce n’est pas la première fois qu’on a vu un savant s’interroger avec curiosité sur les principes de
istoire de la logique composée presque exclusivement des ouvrages des savants . Il est inutile de mentionner les livres si connu
naturelle, de W. Herschell, fils de l’illustre astronome, et lui-même savant distingué, ouvrage qui est en quelque sorte une é
e ne cite d’ailleurs que les traités de méthodologie composés par les savants , car, si je voulais parler des philosophes, cette
 ; mais nous tenons surtout à indiquer la tradition logique parmi les savants et non parmi les philosophes. De nos jours et par
parmi les philosophes. De nos jours et parmi nous, les plus illustres savants ont continué à suivre cette tradition, soit dans
osophie zoologique, de Geoffroy Saint-Hilaire, dans laquelle ce grand savant défend contre son illustre rival sa méthode de co
re lui-même à la méthode synthétique. Ainsi l’on voit tous les grands savants , à toutes les époques, se plaire à recueillir leu
ifique. On arriverait ainsi à comprendre ce que c’est que l’esprit du savant , de quel point de vue il considère les choses, co
ichir d’une œuvre nouvelle cette histoire de la logique faite par les savants dont nous avons esquissé quelques traits. Commenç
t le nom a toujours été et est encore une pomme de discorde entre les savants et les philosophes21. L’auteur, sans contredit, p
hilosophes. Je lui répondrai que, pour ma part, j’aime infiniment les savants  ; mais enfin il faut reconnaître que, tout en s’a
in il faut reconnaître que, tout en s’aimant beaucoup, philosophes et savants sont assez disposés à prendre leurs avantages un
de Bacon me paraît considérable, et un peu trop réduite ici par notre savant physiologiste : qu’il nous soit donc permis de di
. Pourquoi cette distinction de la théorie et de la pratique, que les savants font tous les jours pour leur propre compte ? pou
n’en avait eu. On est frappé de la même vue en lisant les écrits des savants et des logiciens au xviie  siècle, Newton excepté
l’observateur, et qui est comme la première piste que la sagacité du savant doit savoir poursuivre. Or, que nous dit M. Claud
ésumant sous une forme vague et abstraite les solides découvertes des savants , ou s’il est, non pas sans doute un révélateur to
go , je ne fais point d’hypothèses. Voici au contraire aujourd’hui le savant le plus positif, le plus circonspect, le plus fid
me qu’un fait ou une observation reste longtemps devant les yeux d’un savant sans lui rien inspirer ; puis tout à coup vient u
bsolument neuves, et que les philosophes ont sur ce point précédé les savants . Je citerai, par exemple, un excellent chapitre d
. Au reste, Dugald Stewart rapporte les opinions d’un grand nombre de savants et de philosophes tels que Hooke, Hartley, S’Grav
es qui n’ont pas pratiqué la science elle-même, ou encore de quelques savants tels que Hartley ou Lesage, trop portés eux-mêmes
p portés eux-mêmes aux vaines hypothèses, et l’opinion autorisée d’un savant éminemment doué du génie expérimental, dont la gl
igueur et une précision dont on ne la croyait pas susceptible. Un tel savant , venant à défendre le droit de l’idée, c’est-à-di
es peuvent avoir pour la science plus d’utilité que ne le croient les savants . Un autre correctif de la méthode hypothétique in
t de plus solide que ces idées, populaires d’ailleurs parmi les vrais savants , et dont M. Dumas a donné une formule ingénieuse
Genève, 1805. 21. Depuis que ces pages ont été écrites, un illustre savant allemand, M. Liebig, a encore relevé le gant cont
2 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVIII » pp. 305-318
re, voyant les progrès des femmes de bonne compagnie, fait Les Femmes savantes . — Cette pièce n’a pas de succès. — Des commenta
quence, le 11 mars 1672, il remit sur la scène, sous le nom de Femmes savantes , les prudes bourgeoises et beaux esprits qu’il av
tis en 1669, sous le nom de Précieuses ridicules. La pièce des Femmes savantes , jouée pour la première fois, en 1672, est une de
ent ces femmes-là que le poète voulait attaquer sous le nom de Femmes savantes . Mais le ridicule d’étaler de la science ne pouv
e du soin de leur ménage : ajoutons qu’attaquer simplement les femmes savantes , c’eut été s’exposer à de dangereuses inimitiés.
te union des cœurs où les corps n’entrent pas. Aussi dans Les Femmes savantes reproduit-il, en vers bien frappés, ce qu’il a fa
nse avec économie Doit être son étude et sa philosophie. Les Femmes savantes , ai-je dit, sont Les Précieuses ridicules reprodu
tait absolument contraire à la réalité. Cette dégradation des femmes savantes sauvait Molière du danger d’essayer le ridicule c
opulentes ; il n’y avait pas là de quoi assurer le succès des Femmes savantes , aussi n’en eurent-elles point. Le vice du sujet,
, se montrent fort à découvert dans des scènes où paraissent les deux savants et surtout dans celle où Clitandre, homme de la c
avait une bonne raison pour ne pas aimer que l’on décriât les femmes savantes (c’était son attachement pour la marquise du Chât
ordres ; et c’est ce que Molière entreprit dans sa comédie des Femmes savantes , où il représente tout savoir dans les femmes com
er des noms propres aux personnages ridicules, même odieux des Femmes savantes . Il est fort probable que les directions primitiv
n des méprises, Les commentateurs veulent que le Trissotin des Femmes savantes soit précisément l’abbé Cottin. Mais Trissotin es
s exemples fort remarquables de fausses applications, dans Les Femmes savantes  : Charpentier, directeur perpétuel de l’Académie
qui avait joué les femmes de sa société et elle-même dans Les Femmes savantes , et que Ménage, à qui elle demandait vengeance, a
se trouve que madame de Montausier, à l’époque où parurent Les Femmes savantes , 1672, était morte aussi depuis deux ans ou envir
e justifier Molière d’avoir attaqué madame de Sévigné dans Les Femmes savantes qui sont de 1672, puisque le premier débat qui a
comédie de Molière , comédie qui ne pouvait être autre que Les Femmes savantes , publiée au mois de mai de cette année ; le secon
ardinal de Retz, retenu chez lui par la goutte, la lecture des Femmes savantes , par Molière, et Le Lutrin de Despréaux. La Bruyè
3 (1864) Nouveaux lundis. Tome II « M. Biot. Mélanges scientifiques et littéraires, (suite et fin.) »
3 mars 1862. En-me permettant de parler ici avec quelque étendue d’un savant illustre, et autrement encore que pour lui rendre
au loin est connue, recèle encore tant de mystères, ils seraient des savants plus complets peut-être qu’il ne s’en est vu jusq
 Biot s’y refusa, motivant son abstention sur ce qu’un Corps purement savant devait, selon lui, rester étranger à tout acte po
ivacité et même avec une sorte d’amertume contre la participation des savants à la politique. M. Bertrand, dans l’excellent dis
i, arrivés au sommet de leur ordre et à la plénitude de leur vie, les savants ne seraient point légitimement appelés et invités
posait en thèse générale l’abstention politique et administrative aux savants , était très ancrée chez M. Biot, et nous devions
s moyens et les qualités extérieures d’un rôle politique et public de savant  ; il n’était point armé extérieurement pour l’att
uerait peu, sans cela, l’opportunité et la convenance dans une vie de savant si occupé. Il tenait à prouver à tous qu’il savai
e qualité de secrétaire perpétuel à Fourier, et prit au sein du Corps savant une prépondérance qui dura entière jusqu’à la fin
e qu’il aurait pu faire s’il avait été chargé d’écrire les Éloges des savants  ; ses morceaux sur Gay-Lussac et sur Cauchy sont
ait peu de prise, jaloux de garder la science pour les seuls et vrais savants , pour ceux qu’il estimait dignes de ce nom. Il ne
l’intérieur de l’Académie ; car, par sa plume et dans le Journal des Savants , il ne cessa de faire ouvertement la guerre à cet
s, M. Biot n’était pas moins opposé, dans l’histoire particulière des savants , à ce qui les fait trop connaître par les côtés s
e ces documents nouveaux pour pousser plus avant lui-même l’étude des savants illustres. C’est ce qu’il n’a cessé de faire à l’
gleterre sur Newton, et dont il s’était constitué dans le Journal des Savants le rapporteur très attentif, très fidèle, en même
1833), M. Biot donna cours, dans l’examen qu’il en fit au Journal des Savants (mai 1833), à un sentiment qui, sous sa forme dis
es plus vives, une des jouissances les plus sensibles à l’esprit d’un savant . J’ai dit, en me faisant l’écho des voix les plus
dont dispose la science, en employant parfois les plus étrangères aux savants dont il abordait la spécialité. » Ainsi, dans le
appelait moins justement de ce nom, se trouverait dans le Journal des Savants de mars à mai 1852 : c’est une suite d’articles s
s sur les temps anciens, sur la grande époque de sa jeunesse, sur les savants du premier ordre dont il avait gardé le culte, il
recueillies et sont éparses dans les mémoires des diverses Compagnies savantes . L’envoi portait cette indication : « Offert par
et amuser, mais ne nourrissent plus. Ce qui est vraiment beau pour un savant et ce qui mérite d’être envié en effet de tous ce
prise, l’éloge suivant de M. Biot qui venait de mourir : « C’était un savant du premier ordre, un chrétien des premiers temps,
e mes amis les plus dévoués » On fait plus qu’entrevoir par là que le savant était resté en, relation avec le parti légitimist
4 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Huet, évêque d’Avranches, par M. Christian Bartholmèss. (1850.) » pp. 163-186
rés catéchisants, Aiment à boire le dimanche ? J’ai consulté bien des savants  : Huet, cet évêque d’Avranche, Qui pour la Bible
qu’un usage si beau Vient de Noé………………… Soyez donc la plume la plus savante de l’Europe, l’homme de la plus vaste lecture qui
plus vaste lecture qui fut jamais, le dernier de cette forte race des savants du xve et du xvie  siècle, joignez-y dans votre
nous donner un évêque qui ait fini ses études. » C’est cette idée de savant toujours absorbé et rêveur, tel qu’on se le figur
cton : T’es tout évêque d’Avranches. Je soumets mon explication aux savants du pays. Ce n’était pourtant pas un savant héris
mets mon explication aux savants du pays. Ce n’était pourtant pas un savant hérissé ni sauvage que l’aimable Huet. M. Christi
et qui est la dernière grande figure, et l’une des plus fines, de ces savants robustes d’un autre âge. Huet se rendait parfaite
is presque personne aujourd’hui que l’on puisse appeler véritablement savant . Il écrivait cela en songeant à la seconde moiti
t de nature à nous consoler, en nous montrant qu’on peut ne plus être savant à proprement parler, et valoir encore quelque cho
e inventeur, avoir le zèle et le génie de la découverte, pour devenir savant  : Dans ces premiers temps d’obscurité et de ténè
d’obscurité et de ténèbres, ces grandes âmes (comme Huet appelle les savants de cette date primitive) n’étaient aidées que de
il… Je trouve, disait-il spirituellement, la même différence entre un savant d’alors et un savant d’aujourd’hui, qu’entre Chri
-il spirituellement, la même différence entre un savant d’alors et un savant d’aujourd’hui, qu’entre Christophe Colomb découvr
’abbesse de Caen, je rencontre le même trait qui est attribué à notre savant et qu’il dut tenir de sa mère : « Vous trouvez fo
ne fût pas dispersée après lui : illusion dernière qui montre que le savant , qui possédait si bien le passé, n’avait pas cett
uet, et qui était, somme toute, et sur bien des matières, un sensé et savant homme11, écrivait sérieusement à ce même Huet, à
d’où il eut peine ensuite à le rappeler à la philosophie même. Chaque savant personnage que rencontrait le jeune homme sur son
offerte, et, toujours altéré, il en demandait encore. Le voisinage du savant Bochart, qui était ministre protestant à Caen, po
cette époque, d’ailleurs, Huet n’était qu’un homme du monde, le plus savant des jeunes gentilshommes normands, mais pas autre
nommé évêque qu’à cinquante-cinq. Il passa donc toute sa jeunesse en savant dégagé et libre, se promenant avec une curiosité
ce que les autres hommes ont jamais pensé. Voilà ce que j’appelle un savant qui n’est pas entiché, et vraiment honnête homme,
ppelle un savant qui n’est pas entiché, et vraiment honnête homme, un savant qui ne se sent pas de son métier ni de son cloche
son aussi juste que spirituelle, a dit : Je compare l’ignorant et le savant à deux hommes placés au milieu d’une campagne uni
ur rien. Ainsi Huet ne se croyait pas en droit de mépriser les moins savants que lui ; il était tout à fait sur ce point de l’
philosophie, la théologie elle-même, ne sont que des manières de jeux savants et subtils que les hommes ont inventés pour rempl
venons-en, même avec les légers défauts, ne laissait pas de former un savant très cavalier et très agréable. Huet, dans les jo
st ainsi que parlaient les plus polis de nos aïeux, quand ils étaient savants et qu’avril les mettait en pointe de belle humeur
5 (1890) L’avenir de la science « XIII »
XIII Il importe donc de bien comprendre le rôle des travaux du savant et la manière dont il exerce son influence. Son b
s le grand édifice. Les livres scientifiques sont un fait ; la vie du savant pourra se résumer en deux ou trois résultats, don
candale des gens du monde, comme les généralités sont le scandale des savants . C’est une suite de la déplorable habitude que l’
st érudit comme lourd et illisible. Prêcher la philosophie à certains savants , c’est se faire regarder comme un esprit léger et
er aux affaires et prélève les moments les plus précieux de la vie du savant . Faire du torchon avec de la dentelle est de tout
ation, mais quant à la direction générale, rien de mieux. Mais que le savant spécial, après quelques travaux ou quelques décou
plus importantes pour l’histoire de l’esprit humain. Je suppose qu’un savant entreprenne de refaire dans son ensemble l’œuvre
els un seul peut-être aura une valeur réelle ? C’est pitié de voir un savant , pour ne pas perdre un chapitre de son livre, con
il a parlé superficiellement du stoïcisme. Je présentai un jour à mon savant ami le Dr Daremberg l’Histoire de la philologie d
ucune intelligence du sujet. N’est-il pas bien probable que tel autre savant spécial eût jugé de même les parties relatives à
bien de l’avenir, se condamner à l’ergastulum, pour accumuler dans de savantes pages des matériaux qu’un bien petit nombre pourr
de celui-là seul qui fera la recension de leur ouvrage dans une revue savante  112, ou de celui qui reprendra le même travail, s
place à une expression toute simple et définitive ? Loin donc que les savants spéciaux désertent l’arène véritable de l’humanit
t introduites dans la grande circulation. Il faut reconnaître que les savants spéciaux ont contribué à répandre sur ce point d’
quatre branches principales, à chacune desquelles un petit nombre de savants se consacrent d’une manière exclusive, de sorte q
de l’Asie ? Non, certes. Mais ce qui serait à désirer, c’est que les savants les plus spéciaux eussent le sentiment intime et
d’après la dégradation insensible des procédés grammaticaux. Que les savants y prennent garde ; il y a dans cette manie de ne
s cesse à recommencer ? Ce défaut tient encore à une autre vanité des savants , qui tient elle-même de très près à l’esprit supe
ait mieux que M. Eugène Burnouf écrire sur la littérature indienne de savantes généralités ! Eh bien ! il ne le fait qu’à contre
préface du Bhagavata-Purana, M. Eugène Burnouf, s’excusant auprès des savants de donner quelques aperçus généraux, proteste qu’
l et pour un petit nombre d’amis qui s’occupent du même sujet. Chaque savant , développant ainsi sa partie sans égard pour les
rnaux littéraires, dans les actes des congrès philologiques, etc., un savant prévenir ses confrères qu’il a entrepris un trava
f Commentaires sur le Yaçna, préface, p. v  Voyez dans le Journal des Savants , avril 1848, quelques excellentes pensées de M. B
ispersion des spécialités en créant une spécialité de plus, celle des savants qui, sans être spéciaux dans aucune branche, s’oc
6 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Œuvres de François Arago. Tome I, 1854. » pp. 1-18
core, surtout si l’on avait la prétention de le juger à la fois comme savant , comme professeur et comme homme public, en s’att
à travailler en conséquence, s’éclairant des conseils d’un M. Raynal, savant modeste du pays, et se formant directement par la
a les fonds nécessaires ; le gouvernement espagnol adjoignit aux deux savants français deux commissaires, MM. Chaix et Rodrigue
se sentir chargé d’une de ces missions qui honorent toute une vie de savant . Les difficultés d’exécution étaient grandes ; M.
eurs silencieux. Le retour d’Arago en France fit bruit dans le monde savant  ; le jeune astronome devait à ses premiers travau
de ce côté beaucoup plus qu’il n’aurait fallu ? Il n’était pas de ces savants qui s’isolent et se contentent de cultiver durant
des choses de l’esprit. Cela n’est sans doute pas moins vrai pour les savants livrés à ces études lentes et profondes, et qui n
re publique il faudrait supprimer tout entiers. Lorsqu’il s’agit d’un savant qui s’est distingué dans les sciences physiologiq
oujours comme le premier maître dans le genre de l’éloge appliqué aux savants , n’eut pas à triompher de cette difficulté ; il s
tait de faire connaître le caractère, la physionomie et les mœurs des savants qu’il présentait au monde dans ses gracieuses et
a trempe ; il le classe en général à son vrai rang (si ce n’est qu’un savant , non un politique) ; il discute ses titres avec u
n sérieuse et une impartialité définitive (toujours si ce n’est qu’un savant ). Dans la biographie de Thomas Young, une des mei
pour lui, et ce regret à la française, cet étonnement exprimé par le savant que la politique n’a pas trouvé insensible, amène
e ingénieur et mécanicien une découverte que l’Angleterre et le monde savant attribuent généralement à Cavendish, celle de la
d’ôter à Cavendish une gloire que, depuis plus de cinquante ans, les savants de tous les pays s’accordent à lui reconnaître. »
ales et passionnées que M. Arago a introduites dans ses jugements des savants , qui n’y donnent une certaine vie, tant qu’elles
léchie, et comme à demi foudroyée ; semblant avertir par un geste les savants de ne point donner trop à l’aveugle sur le récif
7 (1864) Nouveaux lundis. Tome II « M. Biot. Essai sur l’Histoire générale des sciences pendant la Révolution française. »
s aspects principaux. J’ai dû cependant me faire une première idée du savant si considérable, avant de me prendre à l’écrivain
ressé se sont généralement accordés à me représenter M. Biot comme un savant doué au plus haut degré de toutes les qualités de
un mot, M. Biot était en première ligne, mais dans le second rang des savants  ; il venait immédiatement après les héros de la s
re et après l’âge des inventions proprement dites, il n’eût été qu’un savant très-distingué de moins, mais sans laisser après
oquente qui distingue les écrits littéraires sortis de cette plume de savant  ; soignés, élégants, d’une justesse ornée, parfoi
rrière désormais ouverte à l’esprit humain. » Ainsi parlait le jeune savant  ; et plein d’un profond sentiment d’horreur pour
t avec une satisfaction élevée le rôle honorable et indispensable des savants au fort de la crise et leur empressement courageu
mi. On les recréa partout avec une activité jusqu’alors inconnue. Des savants furent chargés de décrire et de simplifier leurs
vait tirer du dehors, l’art de le faire était ignoré ; on demanda aux savants de le créer, ils y parvinrent ; et cette partie d
ouvait songer au salpêtre de l’Inde, puisque la mer était fermée. Les savants offrirent d’extraire tout du sol de la République
goûté les beaux, exacts et un peu froids articles dans le Journal des Savants . Celui qui écrivait avec ce premier feu n’était p
des hommes par tempérament et par système, qui préside le Comité. Les savants , après s’être livrés à l’analyse la plus minutieu
ndrait faible et bientôt esclave ; sans les lettres la nation la plus savante retomberait dans la barbarie ; » — enchaînement d
et qu’on emporte avec soi, malgré soi. En voulez-vous la raison ? ce savant éclairé, de plus de sagesse et d’étendue que de v
plus tard que, dans ses articles des dernières années au Journal des Savants , sa manière était arrivée à une sorte de perfecti
iot littérateur que dans les articles de sa vieillesse au Journal des Savants . Que s’était-il passé dans l’intervalle ? Quand u
seur à M. Biot M. Littré, celui-ci nous parlera aussi pertinemment du savant que du littérateur. Mais les souvenirs, mais les
8 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Édelestand du Méril »
nd et un grand artiste que ce qu’il est présentement, c’est-à-dire un savant d’une science énorme… Il ne l’a pas voulu. Pourqu
d’une science énorme… Il ne l’a pas voulu. Pourquoi ?… La vocation du savant était-elle en lui la plus forte ?… À quoi d’impér
ésultats sont-ils ce qu’il attendait, lui, quand, plus jeune et moins savant , il avait l’imagination saisie par un livre dont
ssance ajoutée à toutes les autres. Habitué à voir avec la finesse du savant , il s’est intéressé à des ténuités pour lesquelle
te ! Qu’importe que cette Histoire de la Comédie, qu’en sa qualité de savant qui ne doute de rien Édelestand du Méril a cru po
moi, et que je ne suis pas suspect de louer puisque je ne suis pas un savant et que je déplore qu’il en soit un, a précisément
ino d’un homme qui a masqué jusqu’aux dents son esprit, en se faisant savant , et dont le masque, qui finit par adhérer à nos f
’a-t-elle rendu célèbre ailleurs qu’en Allemagne, dans cette serre de savants qui ressemble à une grande cloche à cornichons ?
s aime et qui sait les trouver, mais un fantaisiste, comme disent les savants , et dont, pour eux, la voix ne pèse pas une once 
dans Sodome. En Europe, il se trouve assurément des philologues, des savants , des annotateurs, aussi abondants et redondants e
and retentissement auquel un pareil livre avait droit. Le Journal des Savants a pu en parler sérieusement et au long. Mais les
urs fossettes ou califourchonnent leurs vélocipèdes. Un jour, quelque savant de son ordre déterrera son livre, comme un élégan
llé, dentelé, d’un style délicieusement composite. Et peut-être ledit savant sera-t-il assez spirituel (cela peut se rencontre
sés qui nous vient de l’antiquité, n’a point la petite coquetterie du savant qui croit avoir fait une fière découverte pour en
t une fière découverte pour en avoir ramassé quelques grains de plus… Savant  ! il l’est comme on l’était du temps de Scaliger
du temps de Scaliger et de Casaubon ; mais qu’il est bien plus qu’un savant  ! Il est moraliste et il est peintre. Moraliste à
grande Histoire de la Comédie chez tous les peuples. L’auteur est si savant , si admirablement savant, qu’on ne voudrait voir
médie chez tous les peuples. L’auteur est si savant, si admirablement savant , qu’on ne voudrait voir dans son livre que des ch
9 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XI. Gorini »
urissaient à l’ombre des bibliothèques, sous ces couches de poussière savante , qui sont la terre végétale de ces sortes de fleu
cation, n’a touché de plus près au génie. Ce n’est donc pas un simple savant que M. l’abbé Gorini, c’est un savant exceptionne
ie. Ce n’est donc pas un simple savant que M. l’abbé Gorini, c’est un savant exceptionnel, et, ma foi ! qu’il nous passe le mo
de sa province, y continuant son petit train (un train silencieux) de savant , d’annotateur et de critique. M. l’abbé Gorini n’
loîtré dans la science, et qui doit joindre l’insouciante bonhomie du savant à l’indifférence du saint pour les choses du sièc
st donc un procédé généreux à M. Guizot que de placer à l’Institut le savant abbé, son critique, car M. Guizot, le politique d
er. Nous n’en sommes pas là encore, L’abbé Gorini n’est pas un de ces savants , à patience d’insecte, qui pousse imperturbableme
son petit trou dans sa poutre. S’il l’était, ou l’arrêterait bien, ce savant -là. On lui jetterait, à cet insecte, une prise de
te, dans un angle de son cerveau, un pli où dormait cette vocation de savant que son amour pour l’Église n’a pas créée, l’Égli
ir une perle de science, positivement dans le désert…, pour s’étoffer savant , comme la chèvre se nourrit au piquet, en tondant
t. C’est plutôt une suite de dissertations bonnes pour le Journal des savants , et encore ces dissertations ont une exposition e
10 (1890) L’avenir de la science « VI »
’est, aux yeux de la plupart, qu’un homme chargé de les amuser, et le savant , n’ayant pas ce privilège, est par là même déclar
lique. Un journaliste, un industriel sont des hommes sérieux. Mais le savant ne vaut quelque chose s’il n’est professeur. La s
e. Je ne sais s’il existe ailleurs qu’à Paris un établissement où des savants et des penseurs viennent à peu près sans programm
l faut des aperçus, des vues ingénieuses, bien plus qu’une discussion savante . Ces aperçus sont, je le reconnais, le but princi
mière, en dehors de la seconde, un but religieux et philosophique. Le savant et le professeur diffèrent autant que le fabrican
eil scientifique occupe chez lui une plus grande place que chez aucun savant moderne, Kant peut-être excepté. Il est clair que
science du pédantisme. Mais longtemps encore il faudra pardonner aux savants de n’être ni philosophes, ni hommes du monde, ni
esprits légers est à peu près synonyme de toute recherche sérieuse et savante , est ainsi devenu un épouvantail pour les esprits
ents. Et n’est enfant des classes moyennes qui ne se puisse dire plus savant que moy, qui n’ay seulement pas de quoy l’examine
ts. Enfin, c’est toute une petite manière de faire fi des qualités du savant , pour se relever par celles de l’homme de sens et
de 3 000 âmes en Allemagne est un centre littéraire, avec imprimerie savante , bibliothèque et souvent université, on est affli
11 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXVIII. M. Flourens »
Si M. Flourens n’avait qu’une seule importance, — s’il n’était qu’un savant d’un ordre supérieur, enfermé dans la carapace d’
ace d’une grande spécialité, impénétrable à tout ce qui ne serait pas savant , sinon du même niveau que lui, au moins du même c
ent pour lui, — encore plus heureusement pour nous, — n’est pas qu’un savant considérable et officiel. C’est aussi un lettré,
Mon Dieu ! oui, il aurait pu être pesant tout comme un autre. Il est savant . Il a donné à la science toute sa vie, et, vous l
cependant il n’a pas eu la fatuité de son bonheur, car la fatuité des savants heureux, c’est la lourdeur… une lourdeur gourmée,
ilà M. Flourens ! et voilà pourquoi aussi les œuvres d’un homme aussi savant que lui attirent notre attention, malgré tout ce
rens a le plus exhalé sa petite odeur de muguet littéraire, quand, de savant en savant, il est arrivé jusqu’à Guy Patin, cette
plus exhalé sa petite odeur de muguet littéraire, quand, de savant en savant , il est arrivé jusqu’à Guy Patin, cette excellent
me, ce qui est sa place, malgré les rébellions insolentes de quelques savants  ! Sur la création, il est pour Moïse, et sur l’un
ue nous oserons contre ces livres amusants, comme s’ils n’étaient pas savants , et savants comme s’ils n’étaient pas amusants, —
ons contre ces livres amusants, comme s’ils n’étaient pas savants, et savants comme s’ils n’étaient pas amusants, — c’est même
12 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 79-87
genres de mérite qu’ils n’ont pas. Il est vrai que l’érudition de ce Savant a dû leur être incommode, par son zele à relever
part de quelque Puissance que vous venez ? C’est de la part du Monde savant , répond M. Larcher. L’hommage du Monde savant vau
est de la part du Monde savant, répond M. Larcher. L’hommage du Monde savant vaut bien celui d’un Prince, reprit modestement M
e, continue le Député ; mais ce n’est pas de quoi il s’agit. Le Monde savant , ajoute-t-il, est fort étonné que vous usurpiez s
s de vos citations, de ne pas entendre ce dont vous voulez parler. Le Savant du pays de Gex étonné, se mit aussi-tôt à crier :
Ils retournerent à Paris faire leur rapport juridique, & le Monde savant convaincu que M. de Voltaire étoit mentis & G
Telles sont les graves raisons que M. de Voltaire apporte contre les savantes réfutations de M. Larcher ; tout ce qui est en it
13 (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — De l’état de savant. » pp. 519-520
De l’état de savant . Si une nation n’est pas instruite, peut-être s
nner naissance aux académies. Qu’est-ce qu’une académie ? Un corps de savants qui se forme de lui-même, ainsi que la société de
origine, l’une et l’autre association n’a ni code ni lois. Celle des savants subsiste sous une espèce d’anarchie jusqu’à ce qu
fasse législateur. Appeler des étrangers pour former une académie de savants , c’est négliger la culture de sa terre et acheter
ivez vos champs et vous aurez des grains. Une académie ou un corps de savants ne doit être que le produit des lumières poussées
oir commencé son édifice par le faîte. Tout bien considéré, l’état de savant est doux ; on s’y portera naturellement partout o
14 (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIIe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (1re partie). Littérature scientifique » pp. 221-288
it depuis ma naissance dans le monde lettré, cet homme devant qui les savants de tous les pays s’inclinent en lui rendant homma
as, qu’on recule la difficulté sans la résoudre par des dénominations savantes , et qu’en réalité la vraie science ne consiste pa
ar la perception plus claire de ses magnificences infinies ; le doigt savant de l’enthousiasme va m’approcher de lui, et je di
on ; c’était un homme d’élite, très capable et très digne d’élever un savant et un homme d’État, tels que furent Guillaume et
Berlin ; l’autre, absorbé dans les livres, et ne recherchant que les savants . La même diversité de penchants les suivit à l’un
i préparaient une renommée qui dure encore. Il s’étudia à mériter des savants et des écrivains célèbres en France et en Allemag
spagne dans le nouveau monde. IX M. de Humboldt n’était pas un savant , dans le sens légitime du mot, car il n’avait ni
y découvrir autre chose que des prétentions pénibles : l’effort d’un savant réel pour atteindre le génie, et la volonté const
. Il ne le prononçait pas dans ses œuvres ; il était du nombre de ces savants issus du matérialisme le plus pur qui, n’osant pa
me une cause, et que Dieu est la cause de tous les effets. Si j’étais savant ou philosophe, je proclamerais plutôt autant de d
son âge, mais aux sérieuses études de la vie scientifique : véritable savant allemand transporté dans Paris. Il retrouva sa be
son grand voyage avec Arago, Cuvier, Vauquelin, Gay-Lussac, et autres savants avec lesquels il s’était lié, partit pour aller v
ant qu’Alexandre de Humboldt, faisant collaborer à son œuvre tous les savants français, par un concours de travaux spéciaux don
uillaume portait dans l’âme la conviction ; la voie grêle et fêlée du savant masquait des pensées toutes personnelles. Le sava
grêle et fêlée du savant masquait des pensées toutes personnelles. Le savant était un diplomate, et le diplomate était un homm
lles, le phénomène du volcan en éruption, pour entendre, de sa bouche savante et éloquente, les observations du Pline allemand
amour-propre. Mais il prit auprès du roi de Prusse la place de favori savant , presque ministre des sciences naturelles. Il pro
orrespondance, et répond avec la plus aimable modestie aux lettres du savant le plus obscur. Les habitants de Berlin et de Pot
cordial hommage. Quoique menant en apparence la calme existence d’un savant , Humboldt n’en était pas moins un aimant qui diri
es les fois que la nouvelle de sa maladie se répandait, tout le monde savant y prenait la part la plus affectueuse, les journa
l’espèce humaine. Dans les dernières années de sa calme existence de savant , Humboldt s’occupa de préférence de son ouvrage d
e Humboldt professait pour M. Arago, j’envoyai à Berlin le fils de ce savant illustre, M. Emmanuel Arago, qui venait de montre
. Arago, père du jeune diplomate de mon choix. Voici la lettre que ce savant écrivit à l’instant à M. de Humboldt pour écarter
15 (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « M. Boissonade. »
closes ou éparses, et dont le nom seul était connu hors du cercle des savants . Pour atteindre ce but, il a fallu quelques effor
e 83 ans, ce doyen des hellénistes français, n’était pas seulement un savant des plus distingués, un esprit sagace et fin : c’
d’abord sous les auspices des grands noms, l’illustre Bentley et les savants de l’école de Leyde, Hemsterhuys, Valckenaer, Run
Il aspirait à devenir leur disciple ou leur émule en France. Un jeune savant allemand, Bast, qu’il connut alors, le mit au fai
ue de celui de l’école de Leyde ou de l’école anglaise. Pour lui, nos savants hellénistes français d’alors, les Larcher, les Vi
s mots, mais toutes les formes de la langue la plus complète, la plus savante , la plus nuancée, en distinguer les dialectes, le
et garda depuis un silence obstiné. On a imprimé de lui une lettre au savant critique hollandais, Wyttenbach, qui lui avait ét
commentateur. Rien d’étonnant donc que M. Boissonade, jeune, aimable, savant , se soit dirigé du côté d’Aristénète, vers ces th
, comme il fit ensuite en 1822, sous forme tout à fait respectable et savante , il l’avait d’abord traduit en français à l’usage
pour ses condescendances d’amabilité, il m’était arrivé de l’appeler savant et vénérable. M. de Feletz vivait alors, et j’ava
ence ce qui lui paraissait faux ou exagéré, me dit : « Vous l’appelez savant , c’est bien ; mais pourquoi vénérable ? c’est tro
n tout lieu, il se montrait toujours gracieux en paroles ; c’était un savant de bon ton. Il avait dû être très bien dans sa je
son érudition : La Monnoye répondit avec modestie qu’il n’était point savant et qu’il ne pouvait se piquer que d’une grande en
res éditions ont été bien souvent des tâches, des corvées, comme tout savant s’en donne ou en accepte dans sa vie, et le Babri
s. Et après cela, après tout hommage rendu à la fleur des érudits, au savant aimable et délicat, je m’adresserai aux nouveaux,
e m’adresserai aux nouveaux, à ceux qui s’élèvent : Jeunes érudits et savants qui lui succédez, vous le savez mieux que moi, si
, quai des Augustins, 3 12. À l’exemple de M. Boissonade, M.Hase, le savant et profond philologue, l’homme minutieux et prude
que convenit tantæ tuæ doctrinæ tanta sive μιχροψυχία, sive είρωνεία… Savant comme vous êtes, c’est vraiment trop de pusillani
16 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « [Note de l’auteur] » pp. 422-425
’en mêlèrent ; quand je dis journaux, il faut entendre le Journal des savants , le seul alors fondé, et qui ne l’était que depui
blé, j’y ai trouvé le premier projet d’article destiné au Journal des savants et de la façon de cette dame spirituelle. Le voic
nvoie ce que j’ai pu tirer de ma tête pour mettre dans le Journal des savants . J’y ai mis cet endroit qui vous est si sensible…
i lui en déplaît. L’article, en effet, fut inséré dans le Journal des savants du 9 mars ; et, si on le compare avec le projet,
du temps, qui commençait à paraître cette année même, le Journal des savants , et la complaisante amie écrivit un article qu’el
les critiques, garda les éloges, et le fit mettre dans le Journal des savants ainsi amendé et pur de toute prévention à l’impar
Cocheris, dans les analyses qu’ils ont faites de l’ancien Journal des savants  ; ces messieurs y ont été pris : et parmi les éru
17 (1890) L’avenir de la science « XI »
hilologie qu’au point de vue de l’humaniste et non au point de vue du savant . Pour nous, il nous semble que l’on place la phil
mais plutôt un âge différent de celle qui l’a précédé ; celle-ci plus savante , plus synthétique, chargée de flexions qui exprim
vulgaires de l’Hindoustan, et deviennent à leur tour langues mortes, savantes et sacrées : le pali dans l’île de Ceylan et l’In
leur tour successivement s’absorber dans l’arabe. Mais l’arabe, trop savant à son tour pour l’usage vulgaire d’étrangers, qui
’intermédiaire du commerce habituel de la vie, elle devient la langue savante et presque toujours la langue sacrée du peuple qu
e des traditions religieuses et nationales, elle reste le partage des savants , la langue des choses de l’esprit, et il faut d’o
rde jamais à devenir sacré, c’est toujours à la garde de cette langue savante , obscure, à peine connue, que sont confiés les do
ns le commerce avec l’antiquité l’esprit d’ensemble et d’organisation savante . Telle est la loi qu’ont suivie dans leur dévelop
18 (1890) L’avenir de la science « XIV »
ttrés de studieux loisirs, n’aient porté un coup fatal aux recherches savantes . Cette lacune ne sera réparée que quand l’État au
t repris par des bénédictins profanes et critiques. À côté de l’œuvre savante de l’architecte, il y a dans la science l’œuvre p
s bénédictins laïques s’attelleront de nouveau au joug des recherches savantes et consacreront de laborieuses existences à l’élu
es sont la forme la plus digne et la plus convenable de pensionner le savant , outre qu’elles ont l’avantage de grouper autour
n pourrait remuer le ciel et la terre ! Il ne faut pas espérer que le savant puisse sortir de la condition commune et se passe
en dire : ce sont des industriels, comme tant d’autres, mais non des savants . Quiconque a pu arrêter un instant sa pensée sur
nt en vue que les pratiques monacales. De nos jours, le penseur et le savant vivent de l’enseignement, emploi social qui n’a p
19 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXV. Des éloges des gens de lettres et des savants. De quelques auteurs du seizième siècle qui en ont écrit parmi nous. »
Chapitre XXXV. Des éloges des gens de lettres et des savants . De quelques auteurs du seizième siècle qui en on
agne. Le célèbre Mélancton, mort en 1560, et l’un des hommes les plus savants de son siècle, reçut les mêmes honneurs qu’un res
é, et avait des connaissances sur tout. Il était en commerce avec les savants de toutes les parties du monde. Sa bibliothèque,
nom dans un ouvrage. Dès le seizième siècle nous eûmes des éloges des savants , mais écrits en latin : c’était alors, comme nous
osé un volume d’éloges, parmi lesquels on distingue ceux de plusieurs savants célèbres, tant étrangers que Français. Mais ce qu
ncêtres. Là se trouvent toutes les espèces différentes de mérite. Des savants dans les langues, tels qu’Adrien Turnèbe, un des
iantio et Luc Ferrini, ceux de Florence. Philippe Thomasini, tous les savants de Padoue. Donatus Calvus, ceux de Bergame. Scipi
et Léland, tous trois Anglais, et à peu près du seizième siècle, les savants les plus illustres que l’Angleterre avait produit
20 (1911) La valeur de la science « Troisième partie : La valeur objective de la science — Chapitre X. La Science est-elle artificielle ? »
s scientifiques, et a fortiori, les lois sont l’œuvre artificielle du savant  ; la science ne peut donc rien nous apprendre de
n qui, elle du moins, ne sera jamais démentie. Toujours est-il que le savant se trompe moins souvent qu’un prophète qui prédir
ard. D’autre part le progrès est lent, mais continu, de sorte que les savants , quoique de plus en plus hardis, sont de moins en
t, que les comètes jouaient parfois des tours aux astronomes, que les savants , qui apparemment sont des hommes, ne parlaient pa
facile aux avocats de la science ; c’est surtout parce qu’il donne au savant la foi en lui-même et aussi parce qu’il lui offre
aradoxal dans la thèse de M. Le Roy, c’était cette affirmation que le savant crée le fait ; c’en était en même temps le point
dit-il (je crois bien que c’était là une concession), n’est-ce pas le savant qui crée le fait brut ; c’est du moins lui qui cr
ifique, est en dehors de la science. Enfin je ne puis admettre que le savant crée librement le fait scientifique puisque c’est
que la traduction du second. Et alors a-t-on le droit de dire que le savant crée le fait scientifique ? Tout d’abord il ne le
me fait exprimé dans un autre langage. En résumé, tout ce que crée le savant dans un fait, c’est le langage dans lequel il l’é
s. Que reste-t-il alors de la thèse de M. Le Roy ? Il reste ceci : le savant intervient activement en choisissant les faits qu
éritent le droit de cité dans la science ? C’est la libre activité du savant . Et ce n’est pas tout. J’ai dit que le fait scien
us passons aux lois, il est clair que la part de la libre activité du savant deviendra beaucoup plus grande. Mais M. Le Roy ne
. C’est grâce à ces artifices que par un nominalisme inconscient, les savants ont élevé au-dessus des lois ce qu’ils appellent
21 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Œuvres complètes de Buffon, revues et annotées par M. Flourens. » pp. 55-73
pouvait tirer : c’était là un ordre moral et d’artiste plutôt que de savant . À mesure qu’il devient naturaliste, il l’abandon
ement songé. J’ai souvent, pour m’instruire, causé de Buffon avec des savants qui l’étaient dans la science même qu’il a illust
ifférences dans la manière dont plusieurs l’appréciaient. J’ai vu des savants positifs, des observateurs de mérite, mais d’un h
ierre qui a fait de beaux tableaux dans ce genre-là. » Évidemment ces savants de métier, ne trouvant pas chez Buffon le détail
que Bernardin de Saint-Pierre ne fut jamais. Il est un autre ordre de savants aussi positifs et plus philosophes (Cuvier le pre
es divisions capitales qu’il a entrevues. J’ai souvent causé avec des savants modestes qui se rattachent à cette méthode de phi
chaque entretien, je suis toujours sorti plein de respect pour Buffon savant , sans parler de cette autre admiration qu’on a de
vérité que j’ai eu quelque discussion sur Buffon avec M. Foisset, le savant historien de De Brosses, et qui possède si bien t
es admirateurs de Buffon seraient tranquillisés. Je reviens à Buffon savant et naturaliste. Dans l’introduction d’un livre ré
e demande pardon de parler littérature, cette fois encore, devant des savants  : mais ce style prophétique n’est point à l’usage
si elle n’est pas dans Buffon. M. Geoffroy Saint-Hilaire le père, ce savant illustre que son fils continue avec tant de disti
ses qui n’ont pas la portée qu’on leur donne, ont paru suffisantes au savant illustre, mais enthousiaste, pour voir en Buffon
22 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Méditations sur l’essence de la religion chrétienne, par M. Guizot. »
Et d’abord : comment l’Homme est-il venu sur la terre, et d’où ? Les savants cherchent, observent, conçoivent, conjecturent, i
re, et il rejoindrait exactement un des plus respectables et des plus savants prélats de l’Église française, j’aurais dit autre
piété confiante des fidèles. La méthode de raisonner, d’ailleurs, du savant prélat et celle de M. Guizot se rapprochent fort
appui de la thèse de M. Guizot, le portrait d’un philosophe pur, d’un savant et d’un critique de bonne foi qui ne recule devan
e cultivent, se dessinent hardiment, héroïquement, sous le soleil. Le savant étudie tout ; il cherche ; il recueille les moind
a dit que ce fût un état agréable ? Aussi vous ai-je prévenu que mon savant vit seul ; il n’a pas d’enfants autour de lui qui
ce côté du sentiment. En étudiant et en voyant de près la nature, le savant a reconnu que la destruction est perpétuellement
ins lutter contre l’oubli, laisser un souvenir, un nom. Le sage et le savant , tel que je le conçois, sait, hélas ! trop bien q
ires ; il leur faut des réponses à tout prix : à défaut de celles des savants , ils en demanderaient plutôt aux oracles. Le genr
our lui. Au contraire, l’intérieur de l’esprit et de la pensée de mon savant me paraît fort ressembler à l’intérieur de sa cha
me trouve d’accord en un sens avec lui. Quand on est meublé comme mon savant et mon critique, on n’invite pas les autres à ven
d’amener des soulèvements anticipés et des explosions partielles. Mon savant n’a donc rien de menaçant, ni d’engageant, ni de
23 (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre Premier »
tes de mots  : les mots de formation populaire, les mots de formation savante , les mots étrangers importés brutalement ; maison
lourde et plus définitive. De potionem le peuple a fait poison et les savants potions ; le peuple fut plus ingénieux et plus pe
vent, le sens s’étant perdu de la fécondité naturelle du français, un savant en quête d’un qualificatif, d’un dérivé est remon
unts ; la vanité en explique quelques autres : il a toujours paru aux savants de tous les temps qu’ils se différenciaient mieux
qu’il serait fort ridicule de les vouloir réprouver. Il y a des mots savants dans la Chanson de Roland. Au point de vue esthét
ral de Hatzfeld et Darmesteter. 7. Innocent est un mot de formation savante , qui remonte au XIe siècle. Du latin innocentem l
24 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « M. Ampère »
M. Ampère Le vrai savant , l’inventeur, dans les lois de l’univers et dans
t le triomphe, le surcroît, si l’on veut, et l’indiscrétion de l’idée savante  ; et tout se confisque alors en elle et s’y coord
de conduite d’esprit et d’ordonnance, nous ne verrions pas en lui le savant en quête, le chercheur de causes aussi à nu. Il e
nération dans le sourire. Deux parts sont à faire dans l’histoire des savants  : le côté sévère, proprement historique, qui comp
al que le premier éclat de tonnerre de 89 avait Enflammé. D’illustres savants , que j’ai nommés déjà, et dont on a relevé fréque
nt d’eux et plus libéral en ceci, n’omettait jamais, dans son zèle de savant , la pensée morale et civilisatrice, et, en ayant
sait sa journée à faire de petits tas de sable, sans que plus rien de savant s’y traçât. Il ne sortit de son état morne que pa
enchantait, véritable magie qui endormait ses douleurs. Au retour, le savant reparaissait, et il rangeait les plantes cueillie
ou plutôt, en y réfléchissant, pourquoi n’en serait-il pas ainsi ? ce savant que nous avons vu chargé de pensées et de rides,
s de doctrine si récente, saisissait vivement tous les jeunes esprits savants  ; et pendant que Davy, comme son frère nous le ra
e mémoire sur la Théorie mathématique du jeu, alors imprimé, donna au savant examinateur une première idée assez haute du jeun
gieux, qu’il était croyant au christianisme, comme d’autres illustres savants du premier ordre, les Newton, les Leibniz, les Ha
iz, les Haller, les Euler, les Jussieu. On croit, en général, que ces savants restèrent constamment fermes et calmes dans la na
gie alors était au plus haut point de faveur et d’éclat dans le monde savant  : la persécution même l’avait rehaussée. La socié
urnal de l’École polytechnique que dans le Recueil de l’Institut (des savants étrangers), déterminèrent le choix que fit de lui
u’à titre de répétiteur, professant par intérim. En un mot, sa vie de savant s’étendait sur toutes les bases. Dans l’histoire
nombreuses et bien connues qui composent, autour du nom de l’illustre savant , une sorte de légende courante, comme les bons mo
it aisément lancé jusqu’aux cieux. Malgré le préjugé vulgaire sur les savants , ils ne sont pas toujours ainsi. Chez les esprits
ste de l’organisation armée qui applique et fait valoir. C’est le pur savant au sein duquel on plonge. Les hommes ont besoin q
e encore peu avancé, n’a pas fait à l’instant aux yeux du monde, même savant , tout le vide qu’y laisse en effet son génie. Et
oralité nécessaire, l’efficacité bienfaisante de la science. D’autres savants illustres ont donné avec mesure et prudence ce qu
scourant durant des heures, comprendront cette perpétuité de la veine savante . Ainsi en tout lieu, en toute rencontre, il était
25 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Madame Dacier. — I. » pp. 473-493
a que j’aie un domestique bien nourri, une femme qui ne soit pas trop savante  ; la nuit, du sommeil, et le jour, point de procè
il ait faits. Juvénal n’est pas mieux disposé que lui pour les femmes savantes  ; il veut, au besoin, pouvoir faire un solécisme
l’autre, les autorités et les raisons ne sont pas moindres. Une femme savante de profession est odieuse ; mais une femme instru
estion, et peu à peu on y regagne presque tout. Hier encore, un jeune savant qui a déjà fait ses preuves en haute matière et q
jusqu’à des temps très rapprochés de nous, avaient occupé des chaires savantes , des chaires de droit, de mathématiques, de grec.
t l’être à la manière des hommes… On ne connaît presque pas de femmes savantes qui n’aient été malheureuses ou ridicules par la
, qu’on veuille songer que Mme Dacier, Mlle Anne Le Fèvre, fille d’un savant et d’un érudit, ne faisait, en s’adonnant, comme
l’a souvent répété, mais plus probablement en mars 1654107. Son père, savant dans le goût du xvie  siècle, était de plus un ho
t Eutrope. Ainsi voilà notre sexe hautement vaincu par cette illustre savante . Quant aux autres érudits qui travaillaient aux
êtes une belle et agréable fille, n’avez-vous pas de honte d’être si savante  ? En vérité, c’est trop ! et par quel charme secr
lettre dont je parle, l’honnête homme, qui n’était que de la race des savants , ne se montrait pas insensible à cette idée. Vivr
t surtout tel que l’avait récemment présenté dans un traité ad hoc un savant chanoine, le père Le Bossu ; et, par là, elle all
26 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Guillaume Favre de Genève ou l’étude pour l’étude » pp. 231-248
tres, et qui par le mouvement de son voisinage communiquait à la cité savante une activité inaccoutumée. Sa fille et son gendre
ncienne littérature des Goths, ou sur un ouvrage manuscrit de quelque savant du xve  siècle. Le caractère de son esprit et de
a très bien marqué et défini en sa personne ce caractère original du savant pur, du savant qui étudie toujours, qui prend not
rqué et défini en sa personne ce caractère original du savant pur, du savant qui étudie toujours, qui prend note sur note et a
tait-ce Chloridos qu’il fallait lire, ou Locridos comme le voulait le savant Bentley ? Favre s’attacha à prouver par toutes so
manuscrits précieux, celui d’un poème latin de Jean-Marius Philelphe, savant du xve  siècle. Cette circonstance détermina le c
nts d’un tableau complet des lettres en Italie et de la condition des savants dans ce siècle. Malheureusement tout cela n’est p
porté par rien, on ne va nulle part. Favre n’a préparé qu’un exact et savant mémoire, comme eût fait un bénédictin. Je dirai l
eût fait en sa place, sur un tel sujet, Ernest Renan, c’est-à-dire un savant doublé d’un artiste-écrivain. — Mais il aurait fa
’y élevait jamais de tempêtes. Il n’avait point comme Letronne, autre savant avec qui il eut quelques points de contact et don
27 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Les fondateurs de l’astronomie moderne, par M. Joseph Bertrand de l’académie des sciences. »
me ouvert au goût des lettres. Il a lu, —  ce qui s’appelle lu, — les savants ouvrages des La Place et des La Grange, les mémoi
lgarisateurs, une difficulté réelle qu’impliquent ces notices sur des savants , écrites à l’usage des gens du monde, ne saurait
lée, et pour nous rendre plus sensible la physionomie scientifique du savant personnage, le peintre biographe soit allé cherch
ons un pied dans l’hypothèse. Mais il y a des hypothèses permises aux savants et qui se font moyennant des inductions scientifi
et qui lui-même tient pour démontrée la conclusion du profond et vrai savant . L’état mental de la majorité du monde sur ces qu
t de Babinet. C’est encore, si vous le voulez, du Saint-Marc Girardin savant . Il est le premier en France qui ait rendu les ré
ns le bout du petit doigt de Fontenelle que dans tous ces gros livres savants , curieux, intéressants, j’en conviens, mais si mé
croire selon qu’il désire ou qu’il espère. Était-ce donc la peine, ô savants auteurs et pères de l’astronomie moderne, de tant
s et scientifiques. N’oublions pas dans quelles dispositions était le savant lorsque lui vint la première idée de ce travail.
(dont il était maire). Peu de jours avant son départ pour Naples, le savant recevait non-seulement un beau reliquaire pour la
lilée, qui a fait la matière d’un piquant article dans le Journal des Savants . » (Notice sur la vie et les travaux de J.-B. Bio
28 (1895) La science et la religion. Réponse à quelques objections
très discrètement, j’insinuais que le christianisme, en dépit de nos savants et nos exégètes, est encore, est toujours une for
I Les temps ne sont pas très éloignés de nous où l’incrédulité savante passait communément pour marque, ou pour preuve,
parlerons-nous à notre tour de la « banqueroute de la science » ? Les savants s’indignent sur ce mot, et on en rit dans les lab
qu’on aimerait savoir, avant de leur répondre. Et quand enfin quelque savant , d’esprit plus chimérique ou plus aventureux, aur
que le génie peut-être ; et nous avouons de bonne grâce que de grands savants en ont parfois manqué… Ainsi raisonnent ceux qui
distinction qu’ils essaient d’établir entre le bon sens des « vrais » savants , et la fâcheuse témérité des autres, ce qui est b
encore, on en peut bien appeler dans l’avenir à une physiologie plus savante ou à un darwinisme mieux entendu ; mais, en atten
a Science Trois mois après la publication de ces pages, quelques «  savants  » et surtout quelques « hommes politiques » ayant
a protection d’un vieux politicien tel que M. Brisson, ou même d’un «  savant  » tel que M. Soury. M. Soury, afin qu’on n’en ign
rre ? Je ne parle pas ici des nouveaux engins de destruction dont les savants nous ont dotés, et ni sur la dynamite ni sur la m
rayé des articles entiers ! Et pourquoi encore ai-je écrit si quelque savant , d’esprit plus chimérique ou plus aventureux, a p
peu l’objection. 1° Je consens volontiers que Renan ne soit pas un «  savant  » et même je me réjouis d’avoir obtenu cet import
fois je ne suis donc pas fâché de l’avoir vu déposséder du titre de «  savant  », et, à dater d’aujourd’hui, je m’engage publiqu
perpétuel de l’Académie des sciences », et cependant n’être pas un «  savant  » ? 2° Il faudrait tâcher d’être loyal. Lorsque d
celles qu’il a endossées ! 3° C’est aussi bien ce que font les vrais savants , et aux textes cités dans l’article, c’est ce qui
ieux, en vérité, de savoir qui sont ces « peuples » dont parle ici le savant chimiste ! Sont-ce les Romains, sont-ce les Grecs
près les seules notions du merveilleux » et pour quels lecteurs notre savant croyait-il écrire ? Le « merveilleux » n’est pas
je ne croyais pas autrement téméraires, ont cependant scandalisé les savants exégètes de la Revue chrétienne, ceux du Temps et
rop ouvertement Le « néo-catholicisme » est un fait, comme disent les savants  ; et un fait, d’ailleurs plus ou moins d’importan
importance, mais ce qu’on ne devrait pas avoir besoin d’apprendre aux savants , c’est qu’il faut toujours compter avec lui. 17
24. Si l’on en voulait croire de certains philosophes et de certains savants , — ainsi M. Charles Richet, dans un article de la
s armes, quoique saintes et religieuses ». Au contraire ce sont les «  savants  » qui ont proclamé « la sainteté de la guerre » a
mes, l’école de toutes les vertus, c’était encore une autre espèce de savant , puisque c’est le maréchal de Moltke. M. Charles
et n’est pas toute la « Science » à lui seul, et je connais nombre de savants qui ne font partie de la « Ligue de la paix ». Ai
la vie. Mais d’un autre côté je ne serais pas embarrassé de citer des savants , d’illustres savants, comme Agassiz, qui l’ont fo
re côté je ne serais pas embarrassé de citer des savants, d’illustres savants , comme Agassiz, qui l’ont fondé de notre temps su
t de l’individu l’idéal moral que M. Charles Richet, avec beaucoup de savants , ne trouve à placer, lui, que dans le progrès de
29 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Éloges académiques de M. Pariset, publiés par M. Dubois (d’Amiens). (2 vol. — 1850.) » pp. 392-411
ge académique en tant qu’il s’applique uniquement aux sciences et aux savants . C’est Fontenelle qui en donna le premier l’exemp
rieur. Fontenelle voulut et sut préserver tout d’abord les éloges des savants de l’inconvénient presque inhérent au panégyrique
nt comme il convient, exprime assez bien ses qualités et ses défauts. Savant médecin et anatomiste, Vicq d’Azyr possédait, de
es dans les champs qu’il a cultivés ». À propos des expériences de ce savant sur la greffe : On apprend dans son ouvrage, dit
ns ce goût amolli que devraient être traités les éloges consacrés aux savants , et une grande sobriété en est la première élégan
re de cette école ; Cabanis était trop consciencieux, trop réellement savant pour mériter d’être classé ainsi, et il ne saurai
rations de sa nature. Il est évident que, pour les simples éloges des savants , il songeait trop à l’oraison funèbre ; il relisa
e sont pas seulement des témoignages d’affection que les Corporations savantes croient devoir aux membres que la mort leur enlèv
seurs, des orateurs politiques, des orateurs littéraires, et même des savants  ? Non pas que je conseille à ceux-ci de ne pas pl
premières pages d’un très bon article de M. Biot dans le Journal des savants (novembre 1842). 20. [NdA] Je dois à un compatri
30 (1875) Premiers lundis. Tome III « Du point de départ et des origines de la langue et de la littérature française »
hors des Gaules. — L’île de Lérins dans le Midi, séminaire fécond de savants hommes, fleurit avec ses anachorètes et ses cénob
vulgaire, lequel était probablement antérieur à la création du latin savant , qui s’était plus ou moins modelé sur le grec. Il
re, sans avoir toutefois cm égal souci, un soin suffisant des langues savantes , et des plus distingués philologues, hellénistes
elle, — le montre tout impatient de se faire exhiber par Muratori, le savant bibliothécaire de Modène, je ne sais quel recueil
qui ont Irai té de la langue d’oïl, et qui vient d’essayer, dans une savante Grammaire, d’en déterminer les diverses formes, e
e sont sortis plus d’un de ceux que je viens de nommer, produisait de savants élèves qui, devenus maîtres à leur tour, ont port
ement il a complété, perfectionné, agrandi les recherches de ces deux savants philologues par une foule d’observations très-fin
ravaux si précis et si solides de M. Burguy. « Gustave Fallot, dit ce savant grammairien (et je citerai le passage tout entier
, et qui montre que Fallot avait eu le coup d’œil supérieur. Ce jeune savant , mort en 1836 à l’âge de vingt-neuf ans, n’eut po
ttribuer tout l’honneur ou même le principal honneur (jusqu’ici) à ce savant aussi équitable qu’éminent, qui, intervenu depuis
mirables articles (je ne crains pas de risquer le mot) du Journal des Savants , analysé les travaux des Diez, des Fuchs, et tout
, auxquels il est en voie autant que personne de contribuer. Avec ces savants d’outre-Rhin, M. Littré a un rapport essentiel de
de rendre une partie, mais dont on garde quelque chose. M. Burguy, le savant auteur de la Grammaire de la Langue d’oïl, s’est
jections parmi nos érudits. Un homme du plus grand mérite et des plus savants , qui l’est presque trop, tant il sait de choses à
tin importé autrefois par les conquérants en même temps que la langue savante , et s’émancipant désormais sur tous les points à
de Roncevaux, soit dans celle de Gérard de Vienne. 29. Journal des Savants , septembre 1857, p. 548. 30. De minimus, accent
de ruminare, non pas ruminer, mais roinger, d’où ronger. (Journal des Savants 1857, p. 681.) 31. . Voir, dans le Journal des S
(Journal des Savants 1857, p. 681.) 31. . Voir, dans le Journal des Savants d’avril, mai, août, septembre 1855, les articles
ai, août, septembre 1855, les articles de M. Littré. 32. Journal des Savants , 1856, p. 232. — C’est la vue la plus opposée à c
31 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XIV. La littérature et la science » pp. 336-362
r de tragédies et de pastorales, débite avec compétence des éloges de savants . Voltaire y présente des mémoires sur le feu. A l
e de nos connaissances ; on fait germer une moisson plus abondante de savants , parce que la sélection des génies à venir s’opèr
otestation légitime et utile contre la prudence excessive de certains savants enclins à mettre au bout de ce qu’ils savent : Li
n notre siècle surtout qu’elle s’est exercée. Pas n’est besoin d’être savant pour savoir quels progrès immenses les sciences p
oir dépassés quelques-uns de leurs rêves les plus audacieux. Les plus savants d’entre eux seraient ravis autant qu’étonnés de v
exité (aluminium, fuchsia, eucalyptus, etc.). Mots qui à force d’être savants deviennent barbares et sont en certains cas de vr
ais noter encore le rôle important dévolu souvent aux inventeurs, aux savants , aux médecins, les tirades sur les vibrions ou su
nnée telle quelle, analyse patiente pour entasser les faits, théories savantes servant de fil conducteur pour les ordonner. Il a
amour, ne descends pas des cieux ! Lyrique extravagance ! Le premier savant venu vous le dira : La planète Vénus, que le poèt
même l’existence de sa rivale, et il n’est pas étonnant que certains savants , dignes pendants des littérateurs qui proclament
-même des éléments de vie et d’inspiration. D’abord le livre d’or des savants , comme la légende dorée des saints, abonde en dév
magination, prisonnière sous ce dôme étouffant, doit rendre grâce aux savants qui ont, en le brisant, ouvert à son vol ébloui l
er des impressions  ; qu’il s’appuie sur les données fournies par les savants , mais pour s’élancer jusqu’à des élévations qui l
rmonie qu’offrent les membres divers d’un être viable, sur ce que les savants appellent l’unité de composition. L’historien, lu
32 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Anatole France »
ne veut retenir que les plus éminentes de ses qualités, est un vieux savant célibataire, très intelligent, très réfléchi, trè
suite et l’épouse à la dernière page : voilà le Chat maigre  Un vieux savant envoie du bois, pendant l’hiver, à sa voisine, un
petite femme, devenue princesse russe, reconnaît le bienfait du vieux savant en lui offrant un livre précieux dont il avait en
n livre précieux dont il avait envie : et voilà la Bûche  Notre vieux savant s’intéresse à une orpheline dont il a aimé la mèr
es ? Quels sont les masques humains que rendra de préférence un vieux savant comme Sylvestre Bonnard ? Ceux dont il diffère le
portions de la comédie humaine par un vieux membre de l’Institut très savant et très bon, c’est ce qu’on peut imaginer de plus
s les sentiments et toutes les impressions, est la science d’un vieux savant , d’un membre de l’Institut. De là, en maintes occ
r de sa taille ne laissaient aucun doute à cet égard, même à un vieux savant comme moi. J’ajouterai, sans crainte de me trompe
et goûtez longuement, je vous prie, cette exquise harangue d’un vieux savant à un vieux chat : Hamilcar, lui dis-je en allong
nd combat, tu défends contre de vils rongeurs les livres que le vieux savant acquit au prix d’un modique pécule et d’un zèle i
avant tout, les contes d’un grand lettré, d’un mandarin excessivement savant et subtil ; mais, parmi tout le butin offert, il
33 (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Louis XIV et le duc de Bourg, par M. Michelet. (suite.) »
miers soins qui doivent occuper un roi, c’est de peupler ses États de savants . Le prince qui n’adopte ces principes qu’avec rés
nde nous jetteraient dans les ténèbres, en nous éblouissant : trop de savants nous rendraient ignorants. Je m’explique : il est
ient ignorants. Je m’explique : il est bon et utile que nous ayons de savants évêques, de savants généraux d’armée, de savants
’explique : il est bon et utile que nous ayons de savants évêques, de savants généraux d’armée, de savants magistrats, et enfin
le que nous ayons de savants évêques, de savants généraux d’armée, de savants magistrats, et enfin de savants guides dans tous
ques, de savants généraux d’armée, de savants magistrats, et enfin de savants guides dans tous les genres ; mais j’estime qu’il
multitude d’hommes qui n’aient point d’autre métier que celui d’être savants . Ces savants désœuvrés, comme on l’a vu dans tous
hommes qui n’aient point d’autre métier que celui d’être savants. Ces savants désœuvrés, comme on l’a vu dans tous les siècles
s’élève et grandit, et l’on est en présence de cette armée de jeunes savants désœuvrés et travailleurs, qui, à chaque recomman
34 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre IX. Inquiets et mystiques » pp. 111-135
techer a intuitivement formulé le romande la science insuffisante, du savant inassouvi par sa science, dans la légende spirite
spirite de son Franz, étudiant, et d’Anthousia, esprit-femme. Or, le savant déçu par la science, même poursuivie avec succès,
uteur d’avoir fait à la science un procès mesquin (chapitre VII). Son savant est un conseiller municipal matérialiste. Déjà Vi
à ne pas se les annexer, est petit, et il est utile, car il force les savants non officiels à un surcroît de circonspection dan
ler à coup d’encycliques. Demeurent, ou bientôt demeureront les seuls savants sincères, c’est-à-dire progressistes. Les très va
é, pour caractériser cet esprit fort, quel besoin d’un terme vague et savant , quand il en est un si français et qui le formule
ccepterait avec joie ? En attendant, il faut lutter pour défendre les savants , les idéologues et les bibliothécaires qui collab
t appeler symbole « tout ce qui paraît ». C’est exactement ce que les savants appellent phénomène. Ils reconnaissent aussi que
énomme une vérité. Toute la différence de son point de vue à celui du savant et même du vulgaire est que où l’on reconnaît : 1
35 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XVI. Buffon »
sti de la double aptitude de la science et de l’art d’écrire, le plus savant de tous les arts, Buffon est, au moins, toujours
s peindre, consacrant à l’homme un talent très vif de biographe et au savant une science qui a l’accroissement de presque un s
plus grand des contemplateurs. M. Flourens, il est vrai, n’est pas un savant délivrés ou d’idées pures, c’est un naturaliste,
védère de Montbar. Dès les premières pages de cette biographie, où le savant que nous allons retrouver dans les Travaux et idé
et va droit à la découverte. Buffon avait commencé sa vie pensante et savante par les mathématiques qui sont une science de déd
in, du génie, plus que par la vérité qu’on lui doit ! Si, vous autres savants , vous vous laissez entraîner ainsi hors du vrai l
en définitive, plus un grand artiste dans l’ordre scientifique qu’un savant  ! IV Car voilà Buffon, — le vrai Buffon pou
36 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Edgar Quinet »
en le nommant, de Moïse, en ses deux volumes, dans sa neuve fierté de savant fabriqué à la vapeur. La science moderne est trop
pour le devenir, a-t-il cru que ce dernier coup de tête, de se faire savant , lui serait une ressource ?… Poétiquement mal bât
égations valent une affirmation. Il n’a pas, dans Son livre, pour les savants , l’exactitude du savant ; il n’a pas non plus la
mation. Il n’a pas, dans Son livre, pour les savants, l’exactitude du savant  ; il n’a pas non plus la beauté d’imagination du
es, comment l’auteur de la Création procède pour donner confiance aux savants et les engager à lire son livre, et pour se maint
mprendre, en le montrant, cet être hybride et manqué, qui n’est ni un savant ni un poète, mais quelque chose des deux, cette e
e qui est le roman ; c’est leur conclusion. Ils n’ont, comme tous les savants dans les sciences matérielles, que des causes sec
37 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Sur l’École française d’Athènes »
’a pas négligé celle-ci entre tant d’autres ; il a envoyé en Grèce un savant conseiller de l’Université, M. Alexandre, pour av
Grèce, protestaient contre cette routine si pleine de cacophonie, les savants de profession, comme Larcher, s’efforçaient de dé
la tradition, qu’après la prise de Constantinople par les Turcs, les savants grecs qui s’étaient réfugiés en Italie y avaient
tion, la naturalisation de la langue grecque en Occident, sinon à ces savants des xive et xve siècles, aux Chrysoloras, aux T
re que d’être Grec moderne. Sans se croire tout à fait au temps où le savant Philelphe épousait une femme grecque pour mettre
38 (1911) La valeur de la science « Troisième partie : La valeur objective de la science — Chapitre XI. La Science et la Réalité. »
aucune loi particulière ne sera jamais qu’approchée et probable. Les savants n’ont jamais méconnu cette vérité ; seulement ils
e l’on veut de l’exactitude et la probabilité de la certitude. Si les savants qui pensent ainsi avaient raison, devrait-on dire
contingence des lois naturelles, que ce progrès ait un terme, que le savant finisse un jour par être arrêté dans sa recherche
r ce principe que de s’en passer. Je veux seulement montrer comme les savants l’appliquent et sont forcés de l’appliquer. Quand
onclusion que l’on a le droit d’interpoler. C’est en effet ce que les savants font tous les jours et sans l’interpolation toute
ndront après nous ? Il est clair qu’ils ne sont pas les mêmes pour le savant et pour l’ignorant. Mais peu importe, car si l’ig
Mais peu importe, car si l’ignorant ne les voit pas tout de suite, le savant peut arriver à les lui faire voir par une série d
r ceux qui sont dignes d’être connus. Si l’on en croyait Tolstoï, les savants feraient ce choix au hasard, au lieu de le faire,
re, ce qui serait raisonnable, en vue des applications pratiques. Les savants , au contraire, croient que certains faits sont pl
39 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Vicq d’Azyr. — II. (Fin.) » pp. 296-311
it dans l’auditoire ; il songeait certainement à Lorry, l’un des plus savants et des plus gracieux docteurs d’alors, l’un des p
es, réunissant enfin toutes les jouissances d’une vieillesse robuste, savante et respectée ; et il continue par cette réflexion
égard il se séparât bien nettement de la plupart des médecins et des savants du xviiie  siècle ; mais ce qui ressort de plusie
i le distingue en toutes choses. Il y est apprécié à sa hauteur comme savant  : « Pour savoir tout ce que vaut M. de Buffon, il
» On a dit de nos jours que Buffon n’avait été apprécié à ce titre de savant et non plus seulement d’écrivain que depuis une q
lle et de la plus enviable carrière. Je n’ai point parlé de lui comme savant , comme anatomiste ; ceux qui sont compétents en c
gure. Il poursuivait en apparence et avec le même zèle ses travaux de savant , et continuait de remplir ses fonctions de secrét
us les contemporains. L’Académie française, comme toutes les sociétés savantes , était menacée d’une prochaine suppression. À la
40 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre III. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire sacrée & ecclésiastique. » pp. 32-86
e M. Fleuri, in-4°. Paris 1715. quatre vol. & in-12. cinq vol. Ce savant avoit fait une étude profonde de l’Ecriture-saint
, & il roule sur le renouvellement des études ecclésiastiques. Ce savant Ecrivain s’étoit chargé de revoir l’ouvrage du P.
i l’avoient précédé, il l’est encore quelquefois. Des recherches plus savantes , un style plus précis auroient rendu cet ouvrage
age de M. Godeau n’est point fini. Voulez-vous un livre beaucoup plus savant & plus exact ? lisez les Mémoires pour servir
its & de la chronologie, par M. de Tillement. On sçait comment ce savant composa ce grand ouvrage. Il lisoit les Auteurs e
les Actes des Martyrs des quatre premiers siécles, recueillis par le savant Père Dom, Thieri Ruinart, Bénédiction de la Congr
nature étoient les écarts qu’on lui reprochoit, on peut consulter un savant Mémoire de Mr. Bossuet, que l’on trouve à la fin
que l’Abbé du Pin alors fort jeune avoit eu de son pere attaché à ce savant Prélat. On crut appercevoir de la différence entr
l faut rassembler des morceaux particuliers. Nous avons obligation au savant & modéré M. Lenfant, illustre réfugié françoi
qui ne subsiste plus en France, eût moins laissé voir de passion. Ce savant avoit vieilli dans la haine contre les Jésuites,
écrites avec autant de détail que de discernement par M. Hermant. Ce savant homme avoit formé son style sur les meilleurs mod
rendre leur diction uniforme. Mais ces taches sont légeres, & le savant éditeur qui a publié en 1766. l’édition in-4°. en
41 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gui Patin. — II. (Fin.) » pp. 110-133
les de la Faculté, les nouvelles de la ville, les curiosités du monde savant , les livres qui s’impriment, les meurtres et assa
lui le type du grand homme littéraire contemporain, le demeurant des savants de la grande bande ; il l’appelle habituellement
squ’à résister à leur mérite, Gui Patin n’était pas de pied en cap un savant de cette vieille trempe : il n’était qu’un homme
t de cette vieille trempe : il n’était qu’un homme très instruit. Les savants de Hollande, ces savants en us qu’il exalte tant,
 : il n’était qu’un homme très instruit. Les savants de Hollande, ces savants en us qu’il exalte tant, ne le reconnaissaient pa
Il y a du plaisir avec lui, disait Gui Patin, parce qu’il est le plus savant de longue robe qui soit en France. — Il sait les
ndait tous les lundis. Pellisson, le père Rapin et un petit nombre de savants gens du monde en étaient. Gui Patin et son cher f
Scaliger qui raillait le cardinal Du Perron de ce que, pour paraître savant , il entretenait les dames du flux et reflux de la
llaient y introduire ce qui surtout lui manquait, à lui et aux autres savants cantonnés dans les corps, je veux dire la polites
onovius est mort à Leyden. Il restait presque tout seul du nombre des savants de Hollande. Il n’est plus dans ce pays-là de gen
ifiques, on peut voir les articles de M. Flourens dans le Journal des savants (novembre et décembre 1847) ; — et aussi on se ra
42 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Journal et Mémoires, de Mathieu Marais, publiés, par M. De Lescure  »
nous le donne avec des suites de lettres de ce même avocat curieux et savant . Mathieu Marais n’était jusqu’ici connu que des l
Patru, mais voulut être et fut, en effet, un jurisconsulte appliqué, savant , un praticien habile et des plus consultés. Avec
Réflexions sur Longin. » Le président Bouhier, dans une dissertation savante , avait parlé un peu légèrement de Despréaux et de
Il en revenait toujours au bon coin, qui est le mot du guet entre les savants de la haute volée. » Bayle, flatté comme il deva
du président Bouhier en quelle médiocre estime le tenaient ces vrais savants  : lui, il n’était qu’un courtier de savants. A l’
ime le tenaient ces vrais savants : lui, il n’était qu’un courtier de savants . A l’occasion d’une édition de Boileau qu’il prép
Et voilà pourtant l’homme qui est chargé d’introduire dans le monde savant les Lettres de Bayle et d’écrire sa Vie ; on est
e, il l’est selon la moelle et l’esprit. Voyez plutôt ce qu’il dit du savant et pesant Le Duchat, qui a tant travaillé sur la
de familiers, et c’était avec ceux-là que j’avais commerce. Mais les savants à hébreu sont peu communicatifs. » Marais a rais
e c’est assez l’usage aujourd’hui. On écrit comme on prononce. 2. Le savant historien ne convient pas du tout de cette omissi
à ce sujet notre maître en Cicéron comme en tant d’autres choses, le savant doyen de notre Sorbonne littéraire, M. Victor Le
43 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Du génie critique et de Bayle »
ère développée que depuis trois siècles, qui, des correspondances des savants où elle se trouvait à la gêne, a passé vite dans
alvinisme. Mais il y revint bien autre qu’il n’y était d’abord : « Un savant homme, a-t-il dit quelque part, qui essuie la cen
e de Dhona, seigneur de Coppet. Il commence à connaître le monde, les savants , M. Minutoli, M. Fabri, M. Pictet, M. Tronchin, M
’obscénité de Bayle (on l’a dit avec raison) n’est que celle même des savants qui s’émancipent sans bien savoir, et ne gardent
même au sujet de la femme et contre elle cette espèce d’émotion d’un savant une fois trompé, de l’antiquaire dans Scott, cont
n impression contemporaine : le ballet de Psyché au niveau des Femmes savantes  ; l’Hippolyte de M. Racine et celui de M. Pradon,
les imiter, il se plaça tout d’abord au premier rang par sa critique savante , nourrie, modérée, pénétrante, par ses analyses e
i on n’en retrouvait des traces encore à la fin du Journal actuel des Savants 132 ; petites notes où chaque mot est pesé dans l
nne alors un des volumes de Bayle et qu’on se laisse aller. Le bon et savant Dugas-Montbel, dans les derniers mois de sa vie,
promettent et qui ne tiennent pas. 134. Dans une note du Journal des Savants (juin 1836), M. Daunou, en jugeant avec une indul
but au malin. Le Clerc prétend du sien tirer d’autres usages ; Il est savant , exact, il voit clair aux ouvrages ;
44 (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « LES JOURNAUX CHEZ LES ROMAINS PAR M. JOSEPH-VICTOR LE CLERC. » pp. 442-469
la discussion d’un point même d’histoire et de littérature, un digne savant ne se permettra pas plus une idée collatérale qu’
de ses plus vraies et de ses plus ingénieuses pensées, a dit : « Les savants fabriqués sont les eaux de Baréges faites à Tivol
r l’emploi et non par l’essence. » Combien, dans une académie, de ces savants par art, qui ne valent que par l’emploi, qui ne s
eussent appris cela ! Dégager de notre Académie des Inscriptions les savants par essence des savants par art et même sans art,
égager de notre Académie des Inscriptions les savants par essence des savants par art et même sans art, serait chose plus amusa
rité semblerait grande, mais on est dans le siècle des témérités. Les savants y ont encore échappé toutefois ; on les respecte.
tait là d’ailleurs que la seconde partie et comme l’assaisonnement du savant travail de M. Le Clerc. La première partie de son
t de chaque année périt avec elle ; une autre portion s’entasse en de savants depôts, et ne s’en tire qu’en se dispersant dans
s précédents des journaux littéraires sont dans la correspondance des savants du xvie  siècle et de leurs successeurs de Hollan
nt vingt-quatre ans, depuis 1665, date de la fondation du Journal des Savants , jusqu’en 89. L’utilité et le jour qui en rejaill
45 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Vicq d’Azyr. — I. » pp. 279-295
e ruine, à celle des académies dont il était membre, et de la société savante dont il était l’âme ; il périt comme une victime
ntion sont accordées à l’extrême jeunesse d’un homme studieux et déjà savant , la jouissance chez celui-ci est plus grande ; l’
la confiance qui n’est due en fait de médecine qu’aux hommes vraiment savants et vertueux : Et où peut-on en trouver un plus g
volonté et dans le plus grand ordre à leur esprit. Dans les académies savantes , ce sont, au contraire, des vérités nouvelles qu’
l’auteur avait en vue et qu’il exprimait dans la vie de chacun de ces savants m’apparaissait tour à tour et venait me tenter, m
fut celui de Haller, lu le 20 octobre 1778 ; il y peint assez bien le savant robuste et athlétique ; le Buffon suisse, cette e
e reconnaissance. » Il se glisse aisément jusque dans les exposés des savants d’alors, dès qu’ils veulent réussir et plaire, de
’autre dans ses Poésies, offrent une contradiction apparente. Mais un savant qui se renferme dans sa bibliothèque, loin de tou
46 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Sylvain Bailly. — I. » pp. 343-360
’il fit de l’abbé de La Caille dans une société le rendit élève de ce savant homme en astronomie. Mais de tout temps Bailly ga
tice sous forme académique, alors dans sa fleur et dans sa nouveauté. Savant déjà illustré dans la haute carrière, on le voit
squ’à un certain point, entendue de tous, des gens du monde comme des savants  ; la discussion des faits, les preuves ou éclairc
artie du volume, plus particulièrement destinée aux astronomes et aux savants , mais nullement inaccessible au reste des lecteur
on assignable, dans lequel ils plaçaient je ne sais quel peuple sage, savant , inventeur à souhait, et créaient un véritable âg
es d’un style si vif et même sémillant : Bailly plus littérateur que savant , a dit le comte d’Allonville en ses Mémoires, éta
Il en était de lui comme de l’abbé Barthélemy et de Vicq d’Azyr : le savant aspirait à plaire, et il y réussissait. C’est la
4), à l’occasion d’un mémoire posthume de M. Letronne, composé par ce savant dans sa jeunesse et quand il partageait encore qu
47 (1878) La poésie scientifique au XIXe siècle. Revue des deux mondes pp. 511-537
s’ils renaissaient aujourd’hui, négligeraient d’étendre la main, leur savante main, sur ces trésors ? — On ne conseille pas pou
aplace surtout) est le seul qui convienne désormais à l’exposition du savant système2. » Il me paraît qu’ici M. Sainte-Beuve
, échappe au rythme et à la langue poétique. On doit laisser aux purs savants , géomètres, astronomes, physiciens, le soin d’éta
écondée. Vous vous êtes, pour un instant, identifié avec la pensée du savant , soit qu’il fût alors agité par une conception no
ations d’un Lamartine ou d’un Victor Hugo ? Telle est l’âme des vrais savants , un foyer d’enthousiasme, voilé souvent sous les
rd aimait à nous répéter dans des entretiens intimes : « Pour le vrai savant , nous disait-il, la joie de la découverte est pro
ion à l’étude de la médecine expérimentale. Nul n’est digne du nom de savant s’il ne sent ce qu’il y a d’inachevé dans son œuv
nt s’il ne sent ce qu’il y a d’inachevé dans son œuvre. Et en cela le savant ressemble à l’artiste ; il n’y a de grand artiste
lation raisonnée du cosmos à travers les écrits ou les entretiens des savants , l’idée toujours grandissante de l’univers qui va
eur et de l’harmonie du vrai cosmos entrevu à travers les travaux des savants , de ce spectacle réel mille fois plus grand que t
avancé dans son Hermès et pénétré plus profondément dans l’exposition savante  ; cette difficulté serait peut-être devenue insur
moyens ingénieux qui se mettront d’eux-mêmes au service d’une pensée savante , quand elle viendra, et qui en faciliteront l’exp
urs du poète, à mon avis, c’est le choix qu’il a fait de rythmes trop savants , trop particuliers, trop limités. Sans doute il n
tes de cette école, l’histoire avant l’histoire. Avec son imagination savante , quels riches tableaux il aurait pu tracer ! J’im
48 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre III. “ Fantômes de vivants ” et “ recherche psychique ” »
s, s’intéressent à vos études. Pourtant il arrive encore que de vrais savants , tout prêts à accueillir n’importe quel travail d
hode — méthode dont je comprends qu’elle déroute un certain nombre de savants . Rien n’est plus désagréable au savant de profess
déroute un certain nombre de savants. Rien n’est plus désagréable au savant de profession que de voir introduire, dans une sc
réel. Tel est, je crois, le raisonnement « subconscient » de certains savants . Je retrouve le même sentiment, le même dédain du
occupez. Un de nos grands médecins était là, qui fut un de nos grands savants . Après avoir écouté attentivement, il prit la par
ice ! C’est la petite jeune fille qui avait raison, et c’est le grand savant qui avait tort. Il fermait les yeux à et que le p
a « recherche psychique » en dirigeant d’un autre côté l’activité des savants . On s’étonne parfois que la science moderne se so
science de l’esprit est encore dans l’enfance ; et c’est pourquoi les savants n’ont pas tort quand ils reprochent au vitalisme
lement non. On se serait d’autant plus méfié d’eux qu’on eût été plus savant , plus pénétré d’une science qui, purement psychol
49 (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Dübner »
santé, la page suivante, qui est un hommage tout littéraire rendu au savant et à l’ami : « Messieurs, ce ne serait point à mo
erait point à moi de venir prononcer quelques paroles en l’honneur du savant homme dont le cher et respecté souvenir nous réun
ns et Belles-lettres a laissé vivre et mourir, sans se l’associer, ce savant homme si essentiel, dont la perte est reconnue au
des marques de bonté qui ont rejailli sur son excellente veuve. « Aux savants seuls il appartient de fixer le rang qu’occupera
ent comme d’un candidat possible pour l’Académie des Inscriptions, le savant et pédant doyen lui répondit de sa voix la plus a
sentés comme témoins à la décharge de l’Université. Selon l’un de ces savants et spirituels universitaires, Dübner aurait été i
50 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre second. Philosophie. — Chapitre premier. Astronomie et Mathématiques. »
troit dans un soleil, il a livré les astres aux vaines recherches des savants  ; il a jeté le monde devant eux, comme une pâtur
une partie de sa gloire. « Il ne trouvait rien effectivement, dit le savant auteur de sa vie, qui lui parût moins solide que
s académiques, s’il n’eût mêlé la réputation de l’écrivain à celle du savant . Un poète avec quelques vers passe à la postérité
t porte à l’avenir les hommes qu’il a daigné chanter sur sa lyre : le savant , à peine connu pendant sa vie, est oublié le lend
riens, les artistes, qui ont immortalisé Louis XIV, bien plus que les savants qui brillèrent aussi dans son siècle. Tous les te
vancé que Newton en mathématiques ; voilà pourquoi tel qui passe pour savant aujourd’hui, sera traité d’ignorant par la généra
51 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Alexandre de Humboldt »
d Juste, qui finit toujours par mettre chacun à sa place. Lorsque les savants , qui seuls parlent d’eux avec compétence, auront
ement, jusque-là, ne nous étonnons pas que Humboldt, qui est moins un savant , dans le sens profond et découvrant du mot, qu’un
e ! Ainsi encore, vous, le voyez ! c’est l’écrivain, bien plus que le savant , qui fait la valeur du Kosmos, et à cet égard cel
à triple détente ou à triple illusion, qui fait croire peut-être aux savants qu’ils sont des poètes, — aux poètes qu’ils sont
être aux savants qu’ils sont des poètes, — aux poètes qu’ils sont des savants , — et aux ignorants sans imagination (la foule) q
x ignorants sans imagination (la foule) qu’ils sont des poètes et des savants tout à la fois, — il n’y a pas que cette langue c
52 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXIV. Alexandre de Humboldt »
d Juste, qui finit toujours par mettre chacun à sa place. Lorsque les savants qui seuls parlent d’eux avec compétence auront as
ement, jusque-là, ne nous étonnons pas que Humboldt, qui est moins un savant , dans le sens profond et découvrant du mot, qu’un
le ! Ainsi encore, vous le voyez ! c’est l’écrivain, bien plus que le savant , qui fait la valeur du Kosmos, et à cet égard cel
à triple détente ou à triple illusion, qui fait croire peut-être aux savants qu’ils sont des poëtes, — aux poëtes qu’ils sont
être aux savants qu’ils sont des poëtes, — aux poëtes qu’ils sont des savants  — et aux ignorants sans imagination (la foule) qu
x ignorants sans imagination (la foule) qu’ils sont des poëtes et des savants tout à la fois, il n’y a pas que cette langue con
53 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXVI. Des éloges académiques ; des éloges des savants, par M. de Fontenelle, et de quelques autres. »
Chapitre XXXVI. Des éloges académiques ; des éloges des savants , par M. de Fontenelle, et de quelques autres. Q
ent. Tels sont les magnifiques objets sur lesquels roulent ces éloges savants . Vous y voyez l’homme dans les cieux, sur les mer
avent la mollesse et la honte, et ont le double courage et de devenir savants et de l’avouer. Il en est qui se sont formés en p
homme peu instruit voit une surface d’idées qui l’intéresse ; l’homme savant découvre la profondeur cachée sous cette surface 
grand nom, quand ils ne portaient pas des lumières dans une compagnie savante , devaient du moins y porter du zèle ; que des tit
e ne puis finir cet article sur les éloges des gens de lettres et des savants , sans parler encore d’un ouvrage de ce genre, qui
54 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 88-90
1. DACIER, [Anne] fille du savant M. le Fevre, & femme de M. Dacier, née à Saum
, née à Saumur en 1651, morte à Paris en 1720, a été la femme la plus savante ou la plus érudite que la France & peut-être
devoit entreprendre de traduire ce Poëte après elle, même en Vers. Un Savant d’Allemagne la pria d’inscrire son nom avec une s
55 (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Entretiens de Gœthe et d’Eckermann (suite) »
il s’apaisa, parut avoir tout donné, et se mit à étudier le monde en savant . Botanique, anatomie, optique, curieux de tout, i
ne se trompait pas. Il avait fort souffert du premier accueil que les savants de profession avaient fait à ses idées ; et, même
r la prévention, sur la petitesse d’esprit avec laquelle tels ou tels savants se refusent à accepter ce qui ne leur est pas pré
tait sa plaie secrète. « J’ai connu dans ma province, disait-il, des savants qui ne pouvaient lire que dans leur propre brévia
lire que dans leur propre bréviaire. » — « Il en est de messieurs les savants , disait-il encore, comme de nos relieurs de Weima
Je ne crois pas qu’en parlant ainsi Gœthe fût équitable pour tous les savants de nos jours, et le succès de ses vues en physiol
la nature. » Admirable vue ! il aurait dû se borner à n’être, comme savant , que le premier des amateurs. Le faible de Gœthe
ré. Ils ont une manière de blâmer fine et galante : au contraire, nos savants allemands croient toujours qu’il faut se dépêcher
56 (1829) Tableau de la littérature du moyen âge pp. 1-332
pays ? Non ! et c’est là qu’apparaît la force de la civilisation. Un savant célèbre, dans un ouvrage sur les langues ouigour,
civilisation et de force intelligente. Lorsque au contraire c’est le savant , l’ingénieux qui vient soumettre le grossier et l
lité de son système ; peut-être, en nous appuyant sur l’autorité d’un savant non moins ingénieux, de M. Schlegel, demanderons-
ne des réponses et des preuves qu’a données l’auteur à l’appui de ses savantes conjectures. Ajoutons d’ailleurs que, par une cha
’esprit moderne ? Où se leva la poésie ? C’est là, messieurs, que les savantes recherches de M. Raynouard offrent, avec une inco
e fois prononcer le nom en langue vulgaire, ont été recueillis par un savant magistrat, sous le titre d’Arresta amorum. Les ju
ôtre. Je pourrais vous en citer des exemples vraiment incroyables. Le savant M. Raynouard en a reproduit plusieurs dans son be
e ses lumineuses explications sur le génie de cette langue, à la fois savante et simple, on parvienne à lire ces curieux monume
ecturer, pour croire qu’il existait dès lors une langue italienne. De savants hommes estiment qu’elle n’était pas autre que la
sur le catalan, dans les œuvres littéraires ; et la poésie était plus savante qu’inspirée. Le marquis de Santillane et d’autres
Mores se font chevaliers comme les Espagnols ; et ceux-ci deviennent savants et mathématiciens comme les Mores. Ce curieux spe
fait, c’est que la langue latine était par sa nature, par ses formes savantes et complexes, promptement exposée à subir de grav
tre dans la foule des inscriptions recueillies par Gruter et d’autres savants . La langue latine y paraît fort différente de ce
e, ont, par la marche naturelle de l’esprit humain, quitté les formes savantes de la grammaire synthétique, et pris les formes p
lui-même. Quoi qu’il en soit, il paraît qu’au milieu de la perfection savante de la langue synthétique des Latins, il se prépar
mple des langues analytiques. Cela peut-il conduire à croire, avec de savants italiens, avec Bembo, Cittadini, que dès lors il
ts toscans vont chercher la pureté de ce langage chéri. De même notre savant Villoison, à la fin de sa préface sur Homère, rac
Le soldat fait un solécisme ; et il est compris. Une langue belle et savante , comme le latin, voulait marquer toutes les nuanc
rustique. Maintenant, comme paraît le croire l’homme de talent et le savant célèbre auquel nous avons rendu tant d’hommages,
langue romane du Midi. » La réponse que nous soumettons à l’illustre savant , sera d’abord théorique, puis technique et minuti
is technique et minutieuse. En général, il est à croire qu’une langue savante , travaillée en tous sens par la barbarie, et déco
e qu’elle ne leur a pas servi de communication et de passage. Mais le savant auteur de la grammaire romane produit des faits c
idiome fort imparfait, les plus grandes finesses des idiomes les plus savants  ! Après les serments de 842, le plus ancien monum
ques recherches techniques. Ce ne sont pas des remarques curieuses ou savantes  ; mais ce sont de petits événements de grammaire,
rdues pour nous dans cette vivacité naïve, et dans cette mélodie déjà savante qui charmait la France méridionale au onzième siè
te est devenue le fond de nos pensées les plus intimes. La vie est si savante , si développée, si munie d’inventions ingénieuses
ntemporains des grands hommes de l’antiquité païenne. Aussi, un moine savant du douzième siècle, sous son costume qui aurait s
qu’il y eût deux jours de la semaine sans pillage et sans guerre, un savant philosophe, comme Gerbert, se formait dans les mo
actes publics, et souvent même à la prédication, était devenue langue savante , mais pourtant familière, et, pour ainsi dire, do
progressive qui la précipitait vers la barbarie. À cette époque, les savants , même Grégoire de Tours, écrivaient dans un style
alité propre, mais qui en même temps a quelque chose de correct et de savant . Par exemple, il est un écrivain, fort peu connu
ence. Enfin, quand cette langue latine, conservée comme un instrument savant , tombait sous la main d’un homme de génie, alors
it avec plus de force au dixième siècle, sous l’influence de quelques savants hommes. C’est surtout à l’empire de l’Église que
e fort répandue et à demi vulgaire, vous étonnera peut-être. Quelques savants même en ont douté ; mais on peut leur opposer une
s chroniques latines. Lorsque le chroniqueur est un moine quelque peu savant , ce sont de vagues récits chargés de phrases de T
re en lui. Cependant ses vers sont habilement entrelacés ; des coupes savantes , des cadences harmonieuses et symétriques, un art
r des champs ? N’eut-elle aucun germe apporté de loin ? L’opinion des savants , et des plus savants, est, à cet égard, fort dive
elle aucun germe apporté de loin ? L’opinion des savants, et des plus savants , est, à cet égard, fort diverse. Écoutez-vous le
ire, des hommes qui ne sont pas plus orientalistes que moi, mais fort savants , M. Ginguené et M. Sismondi, à leurs yeux la litt
ittérature orientale ! Comme il me serait facile, aidé du Journal des Savants , de remonter jusqu’à l’époque antérieure à Mahome
Le Coran est un immense plagiat de la Bible. Il est manifeste, et le savant Hyde l’a démontré, que Mahomet, dans sa grande id
ait bornée dans ses premières formes ; elle n’était ni ingénieuse, ni savante  ; elle s’adressait à l’imagination mystique, et n
n long règne, n’eurent pas de soin plus empressé que d’encourager les savants et les poëtes, de rassembler de vastes bibliothèq
de grandeur et d’énergie ; mais elle était brillante dans sa poésie, savante dans ses formes. Non seulement elle eut cette ab
commerce, et la culture des arts. Il existe un catalogue fait par le savant Yriarté. En le parcourant, on est étonné du nombr
âge, et qui attestent cette influence. Au dixième siècle, Gerbert, ce savant homme, après avoir étudié dans le monastère d’Aur
rdie dans ses images, si emportée, si capricieuse, est singulièrement savante , symétrique, artiste par la forme. Tel est aussi
s’imposer à soi-même, pour multiplier les effets de l’harmonie. L’art savant et ingénieux des poëtes modernes le céderait aux
, dont l’origine est incertaine, double peut-être, mais dont l’emploi savant et calculé chez les Provençaux, se rapproche, dit
s tours que cette poésie qu’anime une verve de douleur ; rien de plus savant que la forme et la distribution des rimes. Je sai
fluence du christianisme et du platonisme, alors que les imaginations savantes et agitées étaient saisies d’une fièvre mystique.
ni drames ni poëmes épiques. Je suppose que la poésie provençale, si savante dans ses formes, était nécessairement difficile à
ient tous les princes du temps. Je ne nommerai pas, comme l’a fait un savant historien, cette liberté des troubadours, le cri
nieux, tandis qu’une langue sonore et flexible se pliait, avec un art savant , à toutes les impressions de l’âme, et même à tou
i nous. Ainsi, en deux siècles, comme l’a très bien montré M. Bonami, savant académicien dont vous n’avez peut-être jamais ent
ous le savez, une forme complète et régulière ? La conjecture la plus savante et la plus ingénieuse ne peut jamais ici devenir
nt la prononciation, ce serait le système des constructions, la forme savante des phrases, tous les procédés de la langue enfin
français devint, pour ainsi dire, le latin de l’Angleterre, la langue savante qu’il fallait étudier pour toutes les transaction
u’il n’avait pas même à Paris ; il était la langue des maîtres et des savants . Quand il s’agira des premiers écrivains français
notre langue est de race latine, et nullement de race teutonique. Le savant Ginguené a écrit que la langue théotisque est la
m nomen tenebant… Me plateæ omnes, me domus singulæ resonabant. De savants hommes ont prétendu que ces paroles metro et rhyt
eur, cet enthousiasme qui l’animent et l’embellissent. Aussi, un très savant homme, M. de Sainte-Palaye, voulant établir tous
s est impossible, et nous ne pouvons que le dire, sans le prouver. Le savant auteur de l’Histoire de Philippe-Auguste, dans un
es vers. C’est ainsi qu’il a décrit le pas d’armes du roi Jean. À ces savantes créations du talent, il serait curieux de compare
lanche, datent d’une époque où elle avait cinquante-six ans. Mais les savants auteurs qui, dans leur respect pour Blanche et po
rit comme Hérodote, mieux que lui peut-être ; car Hérodote était déjà savant  ; Joinville, Dieu merci, ne l’est pas du tout. Co
apprenaient le français et s’exerçaient à l’écrire, comme un beau et savant langage. Un Italien, Brunetto Latini, qui fut le
erme était pour lui un lieu d’asile et de repos, où il réunissait les savants de toutes les nations. Par une des nombreuses sin
onservé de la poésie italienne. Le chancelier Pierre Desvignes, homme savant et philosophe, a laissé également des poésies, qu
édéric, et à son exemple, il fut cultivé par des hommes de profession savante , Mazzeo di Ricco, Guido, Arigo di Testa, Jacopo,
par des transmissions venues de l’Orient, soit par quelques créations savantes ou fortuites de l’esprit européen, plusieurs déco
on dans les livres, mais dans les hommes. Elle était à la fois langue savante et langue vivante, choisie et naturelle, privilég
Saint-François ne s’enferment plus dans l’usage exclusif d’une langue savante , chaque jour moins comprise du peuple. On les voi
ville entière forma une fédération où n’entraient que les professions savantes et les métiers utiles. Ces idées, qui sembleraien
me. Inquiet et fier, il change incessamment d’asile ; il est pour les savants un grand théologien : Theologus Dantes, nullius
rruption ? Est-elle l’image de cette société ambitieuse, politique et savante , qui, vaincue par ses vices, se soumettait à un d
hérité de l’âge analytique des Grecs et des Latins. De là ces formes savantes , ces habitudes subtiles de raisonnement qui se mo
sante. Le moyen âge ne pouvait pas abolir la trace de cette antiquité savante et raisonneuse qui avait existé avant lui ; il ne
de César, d’Auguste, de Constantin, de Cicéron, de Virgile. Il a été savant de la science du passé ; et dès lors il devait êt
u plus grand intérêt des temps nouveaux, une œuvre originale, quoique savante , a dû naître. Cet intérêt, cette préoccupation du
ent d’un poëte plein d’âme et de tendresse, mais d’un poëte habile et savant . Sous ce rapport, il offre un singulier contraste
poëte ; son invention s’épuise : et il se rejette sur une scolastique savante , qu’il expose avec un rare talent d’expression, m
l motif. Mais cette incertitude que je fais porter sur l’épithète, un savant littérateur l’applique à la pensée même de cette
ublimité idéale de son sujet, remonte vers la nature ; mais, toujours savant , il la décrit d’après la Bible et d’après Homère,
s devant le génie créateur du Dante. Mais je n’irai pas, plagiaire du savant historien de la littérature italienne, analyser,
es gens d’Église et les poëtes. Il y avait encore une autre classe de savants , dont le crédit paraissait chaque jour s’établir 
isième génération, vous trouvez sur ce trône de Naples un roi Robert, savant , poli, généreux. Jamais on n’a imaginé une attent
t-ils avoir la paix avec les Vénitiens, ils cherchent l’homme le plus savant , qui parle la langue latine avec le plus d’élégan
térielle était domptée par la puissance ecclésiastique, non pas comme savante , mais comme autorisée de Dieu. En Italie, indépen
ue, en parlant d’un poëte si gracieux. Que Pétrarque nous rappelle un savant , un érudit profond, un chercheur d’antiquités, et
vulgaire sur les incidents de sa passion idéale. Mais cette curiosité savante qui l’obsédait ne le laissa pas longtemps dans la
l Orsini vint couronner messire François Pétrarque, poëte illustre et savant . Cela fut fait au Capitole de cette manière. Douz
les ruines étaient si éloquentes, et en disaient encore plus que les savants . Mais il en était de ce plagiat d’héroïsme, comme
le Capitole, qu’il fermenta dans Rome un esprit singulier de liberté savante . On vit s’élever un chef nouveau, que l’on pourra
me, devait lui être soumise. Il agitait avec ce contre-sens le peuple savant et déguenillé de de Rome. Il est nommé tribun par
tion que les autres pays de l’Europe ; elle était plus sérieuse, plus savante , plus capable d’écrire l’histoire, et de raisonne
 ; là, de petites cours élégantes, voluptueuses, hospices ouverts aux savants , aux poëtes. Dans les républiques, dans la portio
 : c’est l’inspiration qui a dicté le singulier plan du Décaméron. Un savant littérateur a nié le défaut que j’accuse ; il dit
la Théséide. Son érudition latine, sa demi-connaissance du grec, son savant traité De la généalogie des Dieux, tout cela, for
esoin de forcer, pour le rendre original, de là vint le style le plus savant , le plus naïf, le plus gracieux que l’on eût enco
t de réunir et de grouper une foule d’idées accessoires, ces liaisons savantes du style, cette élégance, cette harmonie se retro
i, et souvent loués par saint Augustin. Cette influence religieuse et savante que l’Espagne avait d’abord reçue de l’Italie, el
reporter l’origine de la langue espagnole ? Doit-on supposer, avec un savant célèbre, que cette langue dérive d’une langue rom
e siècle, voilà ce que nous ne pouvons croire, malgré l’autorité d’un savant célèbre. Seulement, tous les dialectes romans de
si l’on en juge par la rudesse de la versification et du langage. Un savant littérateur a déjà fait connaître quelques passag
ude de ces chants. Sans doute, il ne faut pas, dans notre littérature savante , habile, toujours un peu systématique, contrefair
s poëtes sans nom faisaient ces immortelles romances, une poésie plus savante et moins durable florissait dans la Catalogne et
e Rome, ménageaient la hardiesse de quelques trouvères et de quelques savants , comme une arme à opposer à cette puissance. La s
éros. L’Espagne le fait penser au Portugal. Ainsi, nulle distribution savante et systématique ; la préoccupation de l’historien
français a d’abord prévalu comme langue du vainqueur, et comme langue savante  ; puis le vieil idiome anglais a refleuri sur sa
ique y faisaient naître les disputes. L’Occident, au contraire, moins savant , avait été moins divisé. La foi était aidée par l
nt que produira toujours un grand homme, dans un siècle barbare. Plus savant que Charlemagne, Alfred avait lui-même cultivé le
inqueur pour décréditer la langue anglaise, elle prévalut. Un évêque, savant et pieux, était chassé de son siège parce qu’il n
actère propre de liberté politique et religieuse ; et son imagination savante est nourrie de fables orientales, comme de rémini
de hardiesse. Car, il faut le dire, à ses titres d’homme de cour, de savant , d’ami de Pétrarque, d’imitateur de Boccace, il j
. On voit qu’à cette époque les hommes de cour, les magistrats et les savants , en Angleterre, étudiaient et employaient notre l
trois langues. C’est de la poésie scolastique, comme toute la poésie savante du moyen âge, et le génie du Dante n’est pas là.
ructions étaient surannées ; l’orthographe, plus encore. L’Angleterre savante fut fort occupée de cette découverte. On avait vu
ai ; car comment aurait-il eu l’habileté de mentir ainsi ? Comment ce savant archaïsme pouvait-il appartenir à un enfant ? On
talent ; il se forme de tout ce qu’il entend ; il suppose une société savante , habile, raffinée. Au moyen âge, ce n’est pas l’e
se présentent d’abord. Clotilde, dans ses poésies, est beaucoup plus savante que son temps. Elle cite des livres qu’on n’avait
ra chercher aujourd’hui la renaissance du plus beau des arts, du plus savant , du plus difficile, de celui que l’antiquité grec
es d’Orléans, ou même lui ont été préférés, parce qu’ils étaient plus savants . Il y avait ce malheur que beaucoup d’hommes, qui
nt des vers. Christine de Pisan, par exemple, était belle, vertueuse, savante , mais nullement poëte. Cependant, comme elle sava
heureux talents. La récente et célèbre poésie du Nord est réfléchie, savante , artificielle. Gœthe, qu’un homme éloquent a proc
fait ses ouvrages ; c’est avec une connaissance profonde et un dégoût savant de ce qui existait avant lui. Il y a dans sa poés
ût de l’habileté corrompt en quelque sorte, qui, à force d’admirer la savante astuce d’un roi, oublie les idées de justice, gar
le caractère de cette époque s’affaiblir et changer, à mesure que la savante littérature de l’antiquité reparaît, et que les d
vement appropriée à l’état des peuples ; elle avait toujours été plus savante , plus habile qu’eux. Mais d’abord sa science étai
ts farouches ne songeaient qu’à honorer les lettres, à encourager les savants . Un petit duc de Mantoue avait établi dans ses Ét
incipautés, aristocraties, démocraties, avaient multiplié les chaires savantes . Le spectacle que présente aujourd’hui l’Allemagn
mblaient à des croyants. À la vérité, toutes ces leçons n’étaient pas savantes et profondes : souvent ce n’était qu’une lecture,
n allait déterrer dans quelque ville, déjà conquise par les Turcs, un savant grec qui s’y cachait ; on obtenait de lui la scie
une joie inexprimable, qui éclate dans les lettres naïves de tous ces savants . Quelquefois on périssait dans ces doctes pèlerin
ants. Quelquefois on périssait dans ces doctes pèlerinages. Un de ces savants qui rapportait de Constantinople beaucoup de manu
de la foudre « comme Ajax Oilée », ne manquent pas de dire les autres savants . Ces érudits aventureux offraient une autre resse
de haute naissance, dit-on, était saisi de la même idolâtrie que ces savants Grecs de Byzance ; il quitte sa famille, il ne se
èbre avec ses amis quelques rites singuliers, quelques commémorations savantes qui le firent accuser de conspiration et d’impiét
eut cependant quelques exceptions à ce travail oiseux et paisible des savants d’Italie, absorbés dans la contemplation de l’ant
critique. Ce zèle d’antiquité, si fantasque et si rude chez quelques savants , se montre en lui paré de grâces, de délicatesse
gitifs, et d’admirateurs de la Grèce antique, était devenue, pour ces savants , la ville d’Homère. Mais ne vivait-on à Florence
, il est atteint d’une maladie mortelle. C’est dans les adieux de ses savants amis et dans leurs entretiens philosophiques, qu’
, a cultivé les arts, et qui a produit beaucoup d’hommes ingénieux et savants , les recherches sur la vieille littérature nation
e, à Sagrès, près du cap Saint-Vincent. Là, entouré de quelques juifs savants et de quelques-uns de ces Mores de Maroc et de Fe
e quelques-uns de ces Mores de Maroc et de Fez, qui étaient alors les savants du monde, il médite sur les ouvrages géographique
, sur la langue romane, nous rappellerons que cette langue, à la fois savante et populaire, était parlée dans la Catalogne, dan
s rois de Sparte. Le justiza n’était pas né cependant d’une imitation savante , étrangère au libre génie de l’Aragon. C’était or
supèr aquas. Les formes extérieures de l’art, les phrases longues et savantes n’avaient pas manqué, jusque-là, dans les chroniq
n prose dans la langue des troubadours. Enfin, un des hommes les plus savants et les plus ingénieux de notre pays, M. Fauriel,
57 (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre I. Littérature héroïque et chevaleresque — Chapitre IV. Poésie lyrique »
iginal de la France, et susciter chez nous une poésie artificielle et savante  : mais en même temps, mettant les vers lyriques e
a fin du xie  siècle se forma l’art des troubadours70 : art subtil et savant , plus charmant que fort, plus personnel et plus p
Navarre71. Cependant, après un siècle de vogue à peu près, le lyrisme savant décline ; nos barons se refroidissent et le délai
t vite : et, au contraire, le trait le plus sensible de notre lyrisme savant , c’est combien du premier au dernier jour il n’a
is de vrais cœurs et de vrais tempéraments de femmes. Dans le lyrisme savant , en résumé, rien n’est populaire, ni fond, ni for
8. G. Paris, les Origines de la poésie lyrique en France, journal des Savants , nov., déc. 1891, mars et juillet 1892. 67. Je n
abababaACA ; etc. L’entrelacement des rimes est emprunté aux chansons savantes . — Virelis : tient du rondet et de la ballette :
58 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre premier »
d’un travers de l’esprit humain ; je veux parler de la prétention des savants à juger des choses littéraires par les principes
moins la critique de l’Iliade grecque que les honneurs des timidités savantes et des hardiesses calculées de l’Iliade française
in deux ouvrages charmants, la Pluralité des mondes et les Éloges des savants . La pluralité des mondes Le cadre de la Plu
première idée ne lui en était pas venue de Cydias ? Les Éloges des savants . Il reste à peine quelques traces du mauvais F
ste à peine quelques traces du mauvais Fontenelle dans les Éloges des savants . Faire siéger dans la même Académie, à côté des s
es Éloges des savants. Faire siéger dans la même Académie, à côté des savants français, les savants étrangers, c’est une des pl
Faire siéger dans la même Académie, à côté des savants français, les savants étrangers, c’est une des plus grandes idées inspi
Fontenelle pour faire valoir cette idée, et pour apprendre à l’Europe savante quelle était sa part dans ce travail si divers, p
l’œuvre à l’ouvrier. Plaire au public éclairé sans faire sourire les savants , captiver l’attention en la menant de l’invention
inte de ne pas tout entendre. On n’a que faire, d’ailleurs, d’être un savant pour goûter, dans le recueil de Fontenelle, les f
’admiration superficielle. Fontenelle ne triomphe pas des travers des savants  ; il omet tout ce qui sert à la malice sans servi
éguisée : tel est l’esprit du Fontenelle d’alors. Dans les Éloges des savants , loin de rabaisser les illustres, il élève les pl
Il dit de Bayle comparé à un érudit du même temps, Leclerc : Il est savant (Leclerc), exact et voit clair aux ouvrages ; Bay
59 (1893) Du sens religieux de la poésie pp. -104
ésie est, par la beauté, l’expression humaine de la notion divine. Le savant n’a pas de style. Au-delà des combinaisons du chi
e, à la raison seule et universelle que se dédient leurs efforts. Les savants nous apparaissent volontiers tels que de nobles e
s la grâce et la passion : qui songerait à s’imaginer l’homme dans le savant  ? Il est très naturel au contraire qu’une mélodie
elle, qui est l’inspiratrice), ces chanteurs se sont tus. Les poètes savants commencent à parler. Restés les héritiers de la g
rité. C’est pourquoi, malgré le respect qu’il faut professer pour les savants , on ne peut se défendre d’un mélancolique sourire
u’un seul homme les habite tous ! Essayez de distinguer la porte d’un savant de celle d’un marchand ! et tous deux se fourniss
belles revanches du lendemain. — C’est ainsi qu’à côté des prétendus savants qui limitent la science à des intérêts tangibles,
itent la science à des intérêts tangibles, il y a les vrais, les purs savants qui n’ont d’autre désir que de déchirer les voile
science pure et vraie et qui compte, à cette heure encore, le plus de savants dignes de ce nom. En eux se conserve le sens just
ce intime qui sera la condition spirituelle des temps futurs. Car les savants n’ont détruit que dans le but d’édifier. Il y aur
plus de trois jours ! Où s’abritera l’humanité, en attendant que les savants aient trouvé le terrain solide où poser la pierre
e siècle sceptique, et pourtant avide de certitude, sans être le plus savant des exégètes, a porté le coup le plus redoutable
l’amour. Cette religion, tout l’annonce : les penchants mystiques des savants les plus sévères, même de ceux qui, comme M. Bert
eux qui, de leur côté, cherchent le vrai, vers les philosophes et les savants . Mais ceux-ci manquent eux-mêmes d’assurance tota
vu qu’elle tombe franchement et demeure pour toujours dans la main du Savant . * *   * Le jour désirable est encore lointain, e
art soit faite aux deux naturels conducteurs du monde, le poète et le savant . Encore, celui-ci a-t-il pour lui cette excuse (q
sprit le besoin d’une réforme trouve des apôtres. En France, un noble savant , M. Élisée Reclus, ici-même, à Genève, un grand a
60 (1865) Introduction à l’étude de la médecine expérimentale
es médecins et les physiologistes, ainsi que le plus grand nombre des savants , ont distingué l’observation de l’expérience, mai
lait admettre que l’observation est caractérisée par cela seul que le savant constate des phénomènes que la nature a produits
dit plus haut, que l’expérience est caractérisée par cela seul que le savant constate des phénomènes qu’il a provoqués artific
decine expérimentale, le même sens général qu’il conserve partout. Le savant s’instruit chaque jour par l’expérience ; par ell
ais cette marche obscure et spontanée de l’esprit a été érigée par le savant en une méthode claire et raisonnée, qui procède a
d’investigation, qui sont si souvent ignorés et méprisés par les faux savants qui s’intitulent généralisateurs. Pourtant on n’a
idée Toutefois, ainsi que nous l’avons déjà distinguer l’astronome du savant qui s’occupe des sciences terrestres, en ce que l
périmental, l’expérimentateur ne se sépare pas de l’observateur Le savant qui veut embrasser l’ensemble des principes de la
atteindre son but et arriver à la découverte de la vérité. D’abord le savant doit avoir une idée qu’il soumet au contrôle des
e la régler et lui donner un critérium, ce qui est bien différent. Le savant complet est celui qui embrasse à la fois la théor
uveaux phénomènes qu’il faut observer, et ainsi de suite. L’esprit du savant se trouve en quelque sorte toujours placé entre d
périmental. Mais quand tout cela se passe à la fois dans la tête d’un savant qui se livre à l’investigation dans une science a
ateur. C’est en effet ainsi que cela a lieu constamment quand un même savant découvre et développe à lui seul toute une questi
inions les plus autorisées en pareille matière, je citerai ce que mon savant confrère et ami M. J. Bertrand a écrit à ce sujet
n un mot, nous recourons à la méthode expérimentale. De même quand le savant considère les phénomènes naturels qui l’entourent
médiatrice entre l’objectif et le subjectif10, c’est-à-dire entre le savant et les phénomènes qui l’environnent. Le raisonnem
’un fait ou une observation reste très longtemps devant les yeux d’un savant sans lui rien inspirer ; puis tout à coup vient u
e bonne méthode favorise le développement scientifique et prémunit le savant contre les causes d’erreurs si nombreuses qu’il r
ours sa liberté d’esprit La première condition que doit remplir un savant qui se livre à l’investigation dans les phénomène
er et de les neutraliser par des disputes personnelles. En un mot, le savant qui veut trouver la vérité doit conserver son esp
nement primitive et générale, et les idées que les philosophes et les savants prennent constamment pour des idées a priori, ne
e, supposa des divinités attachées à chaque phénomène. Aujourd’hui le savant admet des forces ou des lois ; c’est toujours que
t pas que son point de départ puisse changer. Ce qui sépare encore le savant systématique du savant expérimentateur, c’est que
départ puisse changer. Ce qui sépare encore le savant systématique du savant expérimentateur, c’est que le premier impose son
ui donne la puissance qu’en lui montrant qu’il ignore. Peu importe au savant d’avoir la vérité absolue, pourvu qu’il ait la ce
aincu qu’il n’y a que l’étude seule de la nature qui puisse donner au savant le sentiment vrai de la science. La philosophie,
es systématiques et scolastiques, qui deviendraient nuisibles pour le savant proprement dit. D’ailleurs, aucune méthode ne peu
e méthode ne peut remplacer cette étude de la nature qui fait le vrai savant  ; sans cette étude, tout ce que les philosophes o
as, ainsi que je l’ai dit plus haut, qu’il y ait grand profit pour le savant à discuter la définition de l’induction et de la
périence pour l’avenir des sciences. Cependant Bacon n’était point un savant , et il n’a point compris le mécanisme de la métho
t pas soumise à des lois fixes et déterminées. Le douteur est le vrai savant  ; il ne doute que de lui-même et de ses interprét
e la négation de la science. De sorte qu’en présence d’un tel fait un savant ne doit jamais hésiter ; il doit croire à la scie
t précisément le sentiment de ce déterminisme qui caractérise le vrai savant . Il se présente souvent en médecine des faits mal
haîné d’une manière nécessaire à des conditions physico-chimiques, le savant peut les modifier pour maîtriser le phénomène, c’
fique s’est simplifié, mais sa nature n’a pas changé pour cela, et le savant n’en est pas plus près d’une connaissance absolue
t-à-dire d’une condition ou d’une influence extérieure. Or le rôle du savant est de chercher à définir et à déterminer pour ch
ience rabaisse ainsi notre orgueil, elle augmente notre puissance. Le savant , qui a poussé l’analyse expérimentale jusqu’au dé
r le moment, c’est donc la question du comment qui seule intéresse le savant et l’expérimentateur. Si nous ne pouvons savoir p
ecours mutuel que se prêtent les sciences, il faut bien distinguer le savant qui fait avancer chaque science de celui qui s’en
explique tout. Le physiologiste n’est pas un homme du monde, c’est un savant , c’est un homme qui est saisi et absorbé par une
entendre ; et comme il est impossible de satisfaire tout le monde, le savant ne doit avoir souci que de l’opinion des savants
ire tout le monde, le savant ne doit avoir souci que de l’opinion des savants qui le comprennent, et ne tirer de règle de condu
cine à cause de la complexité des phénomènes ; mais le but du médecin savant est de ramener dans sa science comme dans toutes
Toute science expérimentale exige un laboratoire. C’est là que le savant se retire pour chercher à comprendre, au moyen de
raient encore être considérées comme faisant partie du laboratoire du savant et du médecin expérimentateur. Mais c’est à la co
ans chaque science, pour être vraiment utile, doit être faite par les savants eux-mêmes et par les maîtres les plus éminents. U
n plus générales. Il faut sans doute que dans ce travail successif le savant connaisse ce qu’ont fait ses devanciers et en tie
incte de la physiologie, dont il ne sent pas le besoin. Mais, pour le savant , il n’y a ni médecine ni physiologie distinctes,
est là, en un mot, qu’il fera la vraie science médicale. Tout médecin savant doit donc avoir un laboratoire physiologique, et
rd jamais ses droits. Cependant, pour les sciences expérimentales, le savant se trouve captif dans ses idées s’il n’apprend à
isir leur direction, mais il ne saurait jamais prétendre en faire des savants . C’est dans le laboratoire que se trouve la pépin
. C’est dans le laboratoire que se trouve la pépinière réelle du vrai savant expérimentateur c’est-à-dire de celui qui crée la
ppliquée procède nécessairement de la science pure. La science et les savants sont cosmopolites, et il semble peu important qu’
lus avancées que la biologie, on pourrait citer encore maintenant des savants qui font de grandes découvertes en s’appuyant sur
l ne s’agit pas seulement de chercher à critiquer les autres, mais le savant doit toujours jouer vis-à-vis de lui-même le rôle
est mauvais. Cette critique, en même temps qu’elle est juste pour le savant , est la seule qui soit profitable pour la science
se présente en médecine, au lieu de dire : je ne sais, ainsi que tout savant doit faire, les médecins ont l’habitude de dire :
eulement un art, et que par conséquent le médecin ne doit pas être un savant , mais un artiste. Je trouve cette idée erronée et
i n’est pas soutenable. Le médecin ne peut être raisonnablement qu’un savant ou, en attendant, un empirique. L’empirisme, qui
une science : « C’est, répondit-il, afin qu’ils se trouvent avec des savants . » III. La médecine empirique et la médecine e
l’on dit et que l’on répète que les médecins physiologistes les plus savants sont les plus mauvais médecins et qu’ils sont les
tique, et je veux seulement examiner si, comme on l’a dit, le médecin savant , c’est-à-dire celui qui sera doué de l’esprit exp
t ses incertitudes. C’est dans ce sens qu’on a pu dire que le médecin savant était toujours le plus embarrassé au lit du malad
tendance médicale. Je considère que c’est mon devoir, à la fois comme savant et comme professeur de médecine au Collège de Fra
et féconde ; elle est donnée par le sentiment ou par le génie même du savant qui l’a créée. Quand l’hypothèse est soumise à la
n système philosophique. Le rôle du physiologiste comme celui de tout savant est de chercher la vérité pour elle-même, sans vo
aire servir de contrôle à tel ou tel système de philosophie. Quand le savant poursuit l’investigation scientifique en prenant
tort d’être un système. Or, pour trouver la vérité, il suffit que le savant se mette en face de la nature et qu’il l’interrog
le feu sacré de la recherche qui ne doivent jamais s’éteindre chez un savant . En effet, le désir ardent de la connaissance est
nouvelles. Le sentiment dont je parle en ce moment est bien connu des savants et des philosophes. C’est ce sentiment qui a fait
de départ. Cette comparaison n’est point exacte scientifiquement ; le savant monte toujours en cherchant la vérité, et s’il ne
nt ces fragments de la vérité générale qui constituent la science. Le savant ne cherche donc pas pour le plaisir de chercher,
qu’expriment les sciences elles-mêmes dans leur état actuel. Mais le savant ne doit pas s’arrêter en chemin ; il doit toujour
soif scientifique sans cesse renaissante, il serait à craindre que le savant ne se systématisât dans ce qu’il a d’acquis ou de
e comprendre ; mais en attendant, ainsi que je l’ai dit plus haut, le savant n’a rien de mieux à faire que de marcher sans ces
rès spéciaux qui ne peuvent être connus que des expérimentateurs, des savants ou des philosophes qui pratiquent une science dét
ues du temps sont dus à l’influence de son système. En un mot, si les savants sont utiles aux philosophes et les philosophes au
ot, si les savants sont utiles aux philosophes et les philosophes aux savants , le savant n’en reste pas moins libre et maître c
avants sont utiles aux philosophes et les philosophes aux savants, le savant n’en reste pas moins libre et maître chez lui, et
pas moins libre et maître chez lui, et je pense, quant à moi, que les savants font leurs découvertes, leurs théories et leur sc
s difficiles et plus ou moins complexes auxquels il les applique. Les savants , et même les savants spéciaux en chaque science,
ou moins complexes auxquels il les applique. Les savants, et même les savants spéciaux en chaque science, peuvent seuls interve
s que de loin ; mais de pareils ouvrages ne sont d’aucune utilité aux savants faits, et pour ceux qui veulent se livrer à la cu
nir un véritable expérimentateur. Je viens de dire que l’éducation du savant et de l’expérimentateur ne se fait que dans le la
tales sur les fonctions du nerf spinal (Mémoires présentés par divers savants étrangers à l’Académie des sciences, t. X, 1851).
de la médecine qui concerne la prescription des remèdes (Journal des savants , 1865.) 68. Gall, Philosophische medicinische U
61 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Le journal de Casaubon » pp. 385-404
peut rien de plus opposé : c’est un journal tout intime, écrit par un savant pieux, qui vit dans l’étude et dans la continuell
j’ai lu, je suis édifié et je ne puis m’en taire. Casaubon est un des savants les plus solides, les plus substantiels de son te
-en pour pénétrer dans le cabinet et dans le cœur du plus honnête des savants . Le journal, en effet, commence le 18 février 150
té des études, dont le français est excellent, quoique jusqu’alors le savant recteur et professeur n’eût composé que des opusc
ts (ce qui ne laisse pas d’être une distraction et une charge pour un savant et un pur homme de lettres), Casaubon, on le voit
effet ? — Naïveté touchante ! alliance étroite et bien rare, chez un savant du xvie  siècle et un homme de la Renaissance, de
t flatteur accueil auprès d’un roi qui ne craignait point de paraître savant jusqu’au pédantisme, et avec qui il conversait en
oir de la France sans Henri IV. Le plus grand inconvénient pour notre savant dans cette nouvelle et dernière patrie, c’est que
62 (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre III. L’art et la science »
tionnement est propre à la science, et n’est point propre à l’art. Un savant fait oublier un savant ; un poëte ne fait pas oub
la science, et n’est point propre à l’art. Un savant fait oublier un savant  ; un poëte ne fait pas oublier un poëte. L’art ma
. La science est un acquêt de l’homme, la science est une échelle, un savant monte sur l’autre. La poésie est un coup d’aile.
pensent les éminents spécialistes d’à présent, Desmarres en tête, des savantes découvertes faites au dix-septième siècle par l’é
 ; movimus tandem. Hilarius eut la tête tranchée. Qui l’accusait ? Un savant géomètre magicien, le même qui conseilla à Valens
rs sacrées, mères lentes, aveugles et saintes de la vérité ! Quelques savants , tels que Kepler, Euler, Geoffroy Saint-Hilaire,
 ; ils sont rares. Parfois la science fait obstacle à la science. Les savants sont pris de scrupules devant l’étude. Pline se s
er est dépassé, Laplace est dépassé. Pindare non. Phidias non. Pascal savant est dépassé ; Pascal écrivain ne l’est pas. On n’
63 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre VI. Daniel Stern »
ontré qu’elle n’est pas le talent et qu’elle peut être l’impuissance… Savante , dit-on, du moins de pose savante ; allemande d’é
et qu’elle peut être l’impuissance… Savante, dit-on, du moins de pose savante  ; allemande d’éducation intellectuelle ; hégélien
tinue et trop à fond pour un simple bas-bleu, qui tient à passer pour savante , mais qui a, dans sa robe, tout autre chose qu’un
on honneur vers la fin du siècle dernier. C’était Mlle de Lézardière, savante peut-être comme Mme Daniel Stern ne l’est pas. Se
mmes, les plus mâles dans l’ordre intellectuel et moral sont les plus savants , les plus philosophes, les plus puritains, elle s
plus philosophes, les plus puritains, elle se fait, à bras raccourci, savante , philosophe, puritaine. Savante, elle avale le ho
ains, elle se fait, à bras raccourci, savante, philosophe, puritaine. Savante , elle avale le hollandais, fâcheuse pilule ! Phil
uite on la reconnaîtrait. On reconnaîtrait le bas-bleu, — le bas-bleu savant , — qui ne tient pas à être artiste ; qui trouve q
64 (1890) L’avenir de la science « I »
L’homme parfait serait celui qui serait à la fois poète, philosophe, savant , homme vertueux, et cela non par intervalles et à
i serait poète alors qu’il est philosophe, philosophe alors qu’il est savant , chez qui en un mot, tous les éléments de l’human
une profession ; il faut afficher le titre de poète, d’artiste ou de savant , se créer un petit monde où l’on vit à part, sans
. Or l’humanité cultivée n’est pas seulement morale ; elle est encore savante , curieuse, poétique, passionnée. Ce serait sans d
e la vie à la composition de l’artiste ou du poète, la pénétration du savant et du philosophe, le sens moral du grand caractèr
65 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Francis Wey » pp. 229-241
! Comme les rats de La Fontaine : Qui, les livres rongeants, Se font savants jusques aux dents, Wey est bien savant jusque-là
es livres rongeants, Se font savants jusques aux dents, Wey est bien savant jusque-là, mais il les montre toujours dans un so
en lui, c’est l’antiquaire, c’est le déchiffreur de titres, c’est le savant , — un savant rare, le savant qui ne rabâche jamai
t l’antiquaire, c’est le déchiffreur de titres, c’est le savant, — un savant rare, le savant qui ne rabâche jamais ! Il n’est
c’est le déchiffreur de titres, c’est le savant, — un savant rare, le savant qui ne rabâche jamais ! Il n’est pas qu’antiquair
66 (1915) La philosophie française « II »
r pensée et pour la comprendre pleinement, il faut être philosophe et savant , néanmoins il n’est pas d’homme cultivé qui ne so
ositive. Ailleurs, en Allemagne par exemple, tel philosophe a pu être savant , tel savant a pu être philosophe ; mais la rencon
leurs, en Allemagne par exemple, tel philosophe a pu être savant, tel savant a pu être philosophe ; mais la rencontre des deux
es à prendre la forme philosophique ? Bien rares, en France, sont les savants , les écrivains, les artistes et même les artisans
67 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XII. Des livres de jurisprudence » pp. 320-324
ol. in-4°. 1762., réimprimé en 1770. en quatre vol. in-4°. Collection savante , qui suffit seule pour se mettre au fait de tout
important ouvrage est précédé d’une histoire du droit canonique fort savante . Il suffit seul pour la connoissance de la Jurif
s ne suffisoient pas, on pourroit se procurer tous les traités que le savant Gibert a donné sur les matieres bénéficiales. On
68 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Entretiens sur l’architecture par M. Viollet-Le-Duc »
de l’enseignement public, et auxquels avait droit particulièrement un savant qui est maître en son genre. J’ai emporté de cett
Victor Hugo, avaient énergiquement tonné contre la bande noire ; des savants positifs, les antiquaires de Normandie, M. de Cau
ment au réfectoire de Saint-Martin des Champs, en la compagnie de ces savants hommes ; que d’occasions de bien savoir et d’appr
ois et de construire, à l’aide de la charpente, quelque chose de plus savant  ? Sont-ce là, en un mot, des spécialités inhérent
architectes classiques proprement dits, à le suivre dans les fines et savantes explications qu’il a données de l’architecture fr
re ces mêmes Phidias ou Ictinus d’immortelle mémoire et les disciples savants , réguliers, formalistes, qui croient les continue
é ou saisi l’occasion de parler de lui avec éloge dans le Journal des Savants (mars 1864) : il a rendu pleine justice à l’arché
69 (1890) L’avenir de la science « VIII » p. 200
er les choses de l’esprit. À une époque où l’on demande avant tout au savant de quoi il s’occupe et à quel résultat il arrive,
t de l’étude du passé. Sans doute plusieurs des philologues, dont les savantes études nous ont ouvert l’antiquité, n’ont rien vu
es ont connu ce moment où le travail intellectuel de spontané devient savant et ne procède plus sans consulter ses archives dé
son étendue et son infinie variété la science de l’esprit humain. Un savant élève de M. Burnouf, M. Foucaux, essaie depuis qu
l’érudit ne demeurassent plus ensevelis dans la masse des collections savantes , où ils sont comme s’ils n’étaient pas, et que le
aux, chimérique, si ce n’est pour n’avoir point appuyé d’une critique savante l’admirable sens esthétique dont il était doué ?
si pénétrants que les nôtres ; le Moyen Âge a eu des philosophes, des savants , des poètes ; mais il n’a pas eu de philologues 7
deviné l’antiquité ; il en possède l’esprit aussi éminemment qu’aucun savant des siècles qui ont suivi ; il comprend par son â
ncienne en était venue, aux époques philologiques, à former un idiome savant , qui exigeait une étude particulière, à peu près
ne, on croit lire les mémoires de M. et de Mme Dacier et des honnêtes savants qui remplissent les premiers volumes des Mémoires
70 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XIII. »
Syrie, dans le mouvement d’un peuple, sinon libre, au moins curieux, savant et voyageur, sous la protection d’une cour fastue
ant de points du monde, par cet appel qu’une langue, une civilisation savante et victorieuse venaient faire aux intelligences d
oir désormais qu’une seule ambition et qu’une seule issue, la culture savante des esprits, l’activité et la gloire de l’étude.
eur date et l’état du monde gréco-barbare d’un caractère de curiosité savante et de subtilité, ils gagnaient surtout à se rappr
nté par le poëte est tout politique. À l’invocation du dieu, au récit savant , pour être plus religieux, de son antique légende
ue rien de cette poésie si forte ne fut arrivé jusqu’aux oreilles des savants et de la foule. Admettons plutôt que, dès cette é
, dans l’hymne de Callimaque à Apollon, ce dieu privilégié de la cour savante de Ptolémée, l’érudition moderne a relevé, comme
e149. » Avec cette littérature bigarrée de souvenirs, cette mosaïque savante que travaillait Alexandrie, il y a donc souvent à
sur cette poésie que la passion fait paraître naïve, mais dont l’art savant égale au moins la passion. Théocrite était un Gre
cette cour nouvelle d’Alexandrie, qui de toutes parts recueillait les savants et les livres. Chose remarquable même ! ce restau
71 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Louÿs, Pierre (1870-1925) »
te cette période. M. Pierre Louÿs est tout à fait un poète : sa forme savante qui gênait l’émotion a soudain pu l’enserrer. Il
de, mais rénovés et rajeunis à force de goût et d’art ; un livre très savant et où se révèle, à chaque page, une connaissance
il publie régulièrement dans le Mercure de France, nous a conté qu’un savant professeur de faculté, ancien élève de l’École d’
72 (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Contes — XV. Le fils du sérigne »
a Dâbo, l’exorciste, m’a raconté ceci : Il y avait un sérigne165 très savant qui envoya son fils voyager : « Pars demain matin
porteur, dit-il m’a déclaré se nommer Adina171 ». « — Ah ! répond le savant marabout, celui-ci a dit vrai en se donnant ce no
soudanais), le conte khassonké, intitulé : Curieux. 165. Marabout, savant musulman. 166. Garçon, (mot ouolof). 167. Tamar
73 (1875) Premiers lundis. Tome III « Instructions sur les recherches littéraires concernant le Moyen Âge »
pourrait demander d’utile et de nouveau à cette époque véritablement savante , où la connaissance directe de l’Antiquité et l’e
ant qu’il serait naturel de le croire, tous les écrits importants des savants du xvie  siècle et du xviie . Des correspondances
pas à rencontrer : il peut en être ainsi, à plus forte raison, de ses savants prédécesseurs du xvie  siècle, de Viète, par exem
lètement les monuments de cette période, que les Bénédictins et leurs savants continuateurs n’ont fait qu’entamer. Vous voudrez
urra découvrir et recueillir sera porté à l’information des personnes savantes qui se sont occupées plus particulièrement de cet
74 (1890) L’avenir de la science « Sommaire »
’a de valeur qu’en tant que cherchant ce que donne la révélation. Des savants orthodoxes. Silvestre de Sacy. La science n’est s
s littératures primitives. La vraie esthétique suppose la science. Le savant seul a le droit d’admirer. XI La philologie env
erne analytique. La langue ancienne, bannie de l’usage, reste sacrée, savante , classique. Nécessité de l’étude de la langue et
re et la critique littéraire. Sotte manière d’admirer l’antiquité. Le savant seul a le droit d’admirer. Influence des résultat
e ou l’aristocratie nobiliaire. Le peuple n’aime pas les sages et les savants . Il n’y a qu’une chose à faire : cultiver le peup
75 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre III. Buffon »
un bonheur : sa carrière nous offre l’unité d’une belle existence de savant , tout dévoué à la science et à son œuvre. Il trou
sur l’œuvre. On peut en croire Cuvier : Buffon est un grand esprit de savant . Il a la netteté et la précision de l’esprit scie
lui en voulurent : ils ne lui pardonnèrent pas de ne vouloir être que savant dans une œuvre de science. Buffon n’écrivait pas
vec eux au progrès ; mais il n’y croyait pas comme eux. Son esprit de savant accoutumé à considérer l’immensité des périodes g
76 (1890) L’avenir de la science « VII »
a valeur idéale. Hâtons-nous de le dire : il sera injuste d’exiger du savant la conscience toujours immédiate du but de son tr
able. Autrefois il y avait place pour ce petit rôle assez innocent du savant de la Restauration ; rôle demi-courtisanesque, ma
vent rendre à la science d’éminents services ; mais ils ne sont ni le savant ni le philosophe. Ils en sont aussi loin que l’in
é n’a aucune valeur morale immédiate et qu’elle ne peut constituer le savant . Il y a des industriels qui exploitent la science
77 (1890) L’avenir de la science « XX »
nnais qu’une seule classe d’hommes capables de l’écrire : ce sont les savants brisés par une longue culture intellectuelle à to
correspondent à ce goût sont des personnages de plus de valeur que le savant ou le philosophe, dont il ne demande pas les œuvr
t arriver à ce qu’on appelle une position dans le monde, tandis qu’un savant sérieux, eût-il fait d’aussi beaux travaux que Bo
vont prendre les intelligences. Que faut-il pour devenir riche ? Être savant , sage, philosophe ? Nullement ; ce sont là bien p
78 (1830) Cours de philosophie positive : première et deuxième leçons « Avertissement de l’auteur »
treprise encouragée, dès sa naissance, par les suffrages de plusieurs savants du premier ordre, parmi lesquels je pouvais citer
ulement communiquée par la voie de l’impression, à un grand nombre de savants et de philosophes européens. Elle ne sera mise dé
oute, beaucoup d’analogie entre ma philosophie positive et ce que les savants anglais entendent, depuis Newton surtout, par phi
79 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Charles d’Héricault » pp. 291-304
raffinée et profonde. Ce n’est pas seulement un littérateur, c’est un savant  ; mais c’est un savant dont l’esprit agile ne s’e
e n’est pas seulement un littérateur, c’est un savant ; mais c’est un savant dont l’esprit agile ne s’est point exclusivement
littéraire. Pour ma part, j’aime ces Centaures intellectuels, moitié savants , moitié artistes, et M. d’Héricault en est un… D’
. Il semblait taillé pour l’action encore plus que pour la pensée. Ce savant , ce lettré, maniait le fusil du chasseur. Il avai
s qui sont des entailles, — des mots tacitiens. Mais les habitudes du savant , du chercheur, de l’observateur, l’ont emporté su
80 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Madame Dacier. — II. (Fin.) » pp. 495-513
t un autre adversaire sur les bras, et un adversaire bien imprévu. Un savant jésuite, le père Hardouin, s’était jeté aussi à l
a Motte était d’une femme d’esprit, et celui de Mme Dacier d’un homme savant … La Motte traduisit fort mal l’Iliade, mais il l’
étieusement, à une personne qui a longtemps vécu avec elle, que cette savante , une quenouille à son côté, lui récita l’adieu te
ères et bienséantes, a dit : La mort de Mme Dacier fut regrettée des savants et des honnêtes gens. Elle était fille d’un père
arde des livres du Cabinet du roi, qui était de toutes les Académies, savant en grec et en latin, auteur et traducteur. Sa fem
critique, et a laissé quantité d’ouvrages fort estimés. Elle n’était savante que dans son cabinet ou avec des savants ; partou
s fort estimés. Elle n’était savante que dans son cabinet ou avec des savants  ; partout ailleurs simple, unie, avec de l’esprit
81 (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Observations sur l’orthographe française, par M. Ambroise »
rimeur en titre de l’Institut. Ceux qui ne le connaissent que par ses savantes éditions des auteurs anciens, par ses belles édit
exposé57 cette formation de notre idiome. Mais ce n’est pas du latin savant , du latin cicéronien, c’est du latin vulgaire par
clore et s’épanouir, sont presque tentés de préférer à la langue plus savante et plus forte, mais plus compliquée et moins naïv
t faits de toute pièce, tout roides et tout neufs, d’après une langue savante et morte, que l’on ne comprend que par les yeux e
ls ont été écrits pour la première fois, ils ne l’ont pas été par des savants . L’usage a donc amené et produit pour ce vieux fo
i, ce semble, est définitive. La difficulté est surtout pour les mots savants et d’origine plus récente, importés à partir du x
doute l’introduction de la plupart de ces mots s’étant faite par les savants et d’autorité, pour ainsi dire, non insensiblemen
82 (1830) Cours de philosophie positive : première et deuxième leçons « Première leçon »
artition des diverses sortes de recherches entre différents ordres de savants , que nous devons évidemment le développement si r
le la véritable base fondamentale de l’organisation générale du monde savant , il est impossible, d’un autre côté, de n’être pa
ons Pas que, nonobstant cet aveu il est déjà bien petit dans le monde savant le nombre des intelligences embrassant dans leurs
cientifiques une grande spécialité de plus. Qu’une classe nouvelle de savants  préparés par une éducation convenable, sans se li
es fondamentales de la méthode positive. Qu’en même temps, les autres savants , avant de se livrer à leurs spécialités respectiv
es positives, à profiter immédiatement des lumières répandues par ces savants voués à l’étude des généralités, et réciproquemen
réciproquement : à rectifier leurs résultats, état de choses dont les savants actuels se rapprochent visiblement de jour en jou
s d’apercevoir l’ensemble. En un mot, l’organisation moderne du monde savant sera dès lors complètement fondée, et n’aura qu’à
divergentes qu’il y a d’individus croyant s’y livrer. Les véritables savants , les hommes voués aux études positives, en sont e
t bien inférieures aux remarques déjà faites sans ostentation par les savants sur les procédés qu’ils emploient. Il serait aisé
, qui ne peut guère avoir lieu dans la constitution actuelle du monde savant  ; ce qui expose à laisser ces problèmes sans solu
83 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Anthologie grecque traduite pour la première fois en français et de la question des Anciens et des Modernes »
sa pureté. Saumaise en prit des copies qui circulèrent dans le monde savant et furent longtemps la friandise des plus doctes.
lors accessible à tous, permit et provoqua de nouvelles études, et un savant allemand, Jacobs, qui s’était dès longtemps appli
écouverte imprévue et inespérée pour résoudre en sens contraire ! Les savants vivaient donc, ils vivront longtemps et toujours
désirait, et l’on négligeait le reste. M. Dehèque (car c’est lui), un savant modeste, aimable, qui n’a cessé, dès sa tendre je
, qu’il passa le reste de sa vie errant, et mourut dans l’exil. Trois savants hommes, dans la seconde moitié du siècle dernier,
n tant que poète, Reiske, Ilgen et Meinecke : ces noms, familiers aux savants , présentent l’idée d’une érudition profonde unie
te Préface, tome Ier, p. 17. C’est une grosse lacune. Enfin, un jeune savant de Bordeaux, helléniste de la première distinctio
tard ; j’ai aussi et surtout usé des observations orales de ce bon et savant homme, dont l’amitié m’est précieuse et chère. Le
84 (1874) Premiers lundis. Tome I « Walter Scott : Vie de Napoléon Bonaparte — II »
ues sont familières aux soldats français, ou bien que, sans être plus savants que d’autres, ils sont flattés qu’on les suppose
on puisse se procurer facilement en Égypte, servaient de monture  aux savants attachés à l’expédition, et portaient leurs  inst
ision criaient avec le laconisme militaire : — Placez les ânes et les savants au milieu du carré.  — Les soldats s’amusaient au
moments difficiles, ils injuriaient ces malheureux serviteurs, et les savante avaient leur  part aux reproches du soldat, qui s
85 (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre I. Les travaux contemporains »
par ses présomptueuses hypothèses, il n’en est pas moins, au dire des savants les plus compétents, l’un des fondateurs de l’ana
ituées sont aussi décisives qu’il le dit, et je laisse volontiers les savants se prononcer sur ce point ; mais on ne peut conte
me agréable, toutes les principales données de la question2. Un autre savant , le docteur Lélut (de l’Institut), s’est aussi fa
u cerveau, que nous avons mis à profit. Dans un tout autre esprit, un savant éminent de l’Allemagne, M. Ch. Vogt, professeur à
86 (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre VIII. La mécanique cérébrale »
te objection n’est pas très-démonstrative, car, outre que beaucoup de savants physiologistes soutiennent aujourd’hui que les ne
es de M. Plateau, l’ingénieux physicien, sur les organes des sens. Ce savant était arrivé à cette conclusion : « Lorsqu’un or
t de difficultés, et nous accorderons aisément tout ce qui précède au savant anatomiste qui ne fait ici qu’appliquer à une cel
nos yeux, et nous ignorons entièrement quelle est leur nature. » Le savant et profond physiologiste allemand Müller s’exprim
87 (1881) Le roman expérimental
n Introduction à l’étude de la médecine expérimentale. Ce livre, d’un savant dont l’autorité est décisive, va me servir de bas
amené à dire : « Quand tout cela se passe à la fois dans la tête d’un savant qui se livre à l’investigation dans une science a
avancé plus haut est résumé dans cette dernière phrase, qui est d’un savant . Je citerai encore cette image de Claude Bernard,
fait du doute le grand levier scientifique. « Le douteur est le vrai savant  ; il ne doute que de lui-même et de ses interprét
a physiologie dans le roman naturaliste. Cuvier, pour ne citer que ce savant , prétendait que l’expérimentation, applicable aux
uts, pour arriver au déterminisme des corps vivants ; et, puisque des savants comme Claude Bernard démontrent maintenant que de
n est utile ou dangereux. On ne conçoit pas, je l’ai dit ailleurs, un savant se fâchant contre l’azote, parce que l’azote est
pas davantage. Comme notre pouvoir n’est pas le même que celui de ce savant , comme nous sommes des expérimentateurs sans être
ine, à cause de la complexité des phénomènes ; mais le but du médecin savant est de ramener dans sa science, comme dans toutes
, grâce aux méthodes scientifiques. Et il ne s’agit pas seulement des savants  ; toutes les manifestations de l’intelligence hum
ecours mutuel que se prêtent les sciences, il faut bien distinguer le savant qui fait avancer chaque science de celui qui s’en
u que je parle ici du comment des choses, et non du pourquoi. Pour un savant expérimentateur, l’idéal qu’il cherche à réduire,
revient également plusieurs fois sur le danger qu’il y aurait pour un savant à s’inquiéter des systèmes philosophiques. « Pour
le feu sacré de la recherche qui ne doivent jamais s’éteindre chez un savant . » Le passage est beau, mais on n’a jamais dit au
, comme des musiciens de génie parfois, dont la musique encourage les savants pendant leurs travaux et leur inspire le feu sacr
e de musiciens jouant la Marseillaise des hypothèses, pendant que les savants se ruent à l’assaut de l’inconnu, se fait-il à pe
ême idée des artistes et des écrivains. J’ai remarqué que beaucoup de savants , et des plus grands, très jaloux de la certitude
ssant pour tous les âges ; seulement, on lira toujours aussi un grand savant à ce même point de vue, parce que le spectacle d’
rand savant à ce même point de vue, parce que le spectacle d’un grand savant qui a su écrire est tout aussi intéressant que ce
a su écrire est tout aussi intéressant que celui d’un grand poète. Ce savant aura eu beau se tromper dans ses hypothèses, il d
s lesquels notre esprit ne doit rien créer. » Je surprends ici un des savants les plus illustres dans ce besoin de refuser aux
forme, le style à part, le romancier expérimentateur n’est plus qu’un savant spécial, qui emploie l’outil des autres savants,
ateur n’est plus qu’un savant spécial, qui emploie l’outil des autres savants , l’observation et l’analyse. Notre domaine est le
ous arrivons ainsi à l’hypothèse. L’artiste part du même point que le savant  ; il se place devant la nature, a une idée a prio
priori et travaille d’après cette idée. Là seulement il se sépare du savant , s’il mène son idée jusqu’au bout, sans en vérifi
ndre. On a dit souvent que les écrivains devaient frayer la route aux savants . Cela est vrai, car nous venons de voir, dans l’I
explications des phénomènes, les poètes ont dit leur sentiment et les savants sont venus ensuite contrôler les hypothèses et fi
est bien entendu que toutes les fois qu’une vérité est fixée par les savants , les écrivains doivent abandonner immédiatement l
ns la nature qu’elle peint et dans l’homme qu’elle étudie. Or, si les savants changent les notions de la nature, s’ils trouvent
Dans aucune littérature, je ne connais une poésie plus large ni plus savante , d’un souffle plus lyrique, d’une vie plus intens
lamme des poètes. Mettez au commencement du siècle une littérature de savants , pondérée, exacte, logique, et la langue, affaibl
nes. Si nous passons au Renan de la réalité, nous restons surpris. Le savant demeure un érudit, mais il devient un poète. Imag
ce qui le caractérise. Il n’est plus un croyant, mais il n’est pas un savant . Je vois en lui un homme de transition. Pour moi,
rmations des dogmes que des affirmations de la science. Ni croyant ni savant , poète, voilà son étiquette. Il flotte dans le va
uvons là le poète, s’attardant à mi-chemin du style de l’érudit et du savant , comme il est demeuré à mi-chemin des formules du
onstrations rebutantes ; nous ne trouvons plus ici qu’un érudit et un savant , dont le style n’a pas d’ornements et dont l’uniq
venir là : je constate que l’Académie a fêté le rhétoricien et non le savant . Toute cette fête littéraire s’est encore donnée
Comme M. Renan lui-même le constate dans la suite de son discours, un savant n’admet l’inconnu, l’idéal, que comme un problème
t il cherchera la solution. Nouvelle preuve que M. Renan n’est pas un savant , car il lui faut son coin de mystère, et plus vou
e plus loin. M. Renan est un de ces poètes de l’idéal qui suivent les savants en traînant la jambe et en profitant de chaque ha
des foules, il les prend par leur chair et les conduit où il veut. Un savant fera le vide dans un auditoire, lorsqu’un poète e
in ; puis ; on hausse les épaules, lorsqu’il se pose en penseur et en savant . Et la punition est là pour les timides qui n’ont
mbitionner la gloire indestructible des grands penseurs et des grands savants . Je ne conclurai pas moi-même. J’ai trouvé dans u
ns ; on a vu des jeux et des ris où le philosophe, l’épigraphiste, le savant eût voulu une entière et austère attention. L’écr
les fleurs de ses phrases sur la vie et l’œuvre de Claude Bernard, le savant qui a mis toute sa force dans la méthode expérime
ompense. Votre confrère avait eu les rudes commencements de la vie du savant  ; il en eut les tardives douceurs. L’Académie des
st toujours grand, solide et fort. Rhétorique excellente que celle du savant , car elle repose sur la justesse du style vrai, s
hiques. Il n’en fut jamais ému. Il ne croyait pas qu’il fût permis au savant de s’occuper des conséquences qui peuvent sortir
xterminer les mauvais. Nous faisons une besogne identique à celle des savants . Il est impossible de baser une législation quelc
sommes la morale. Voyez le tableau que M. Renan trace des travaux du savant « Il passait sa vie dans un laboratoire obscur, a
sait lui-même “Le physiologiste n’est pas un homme du monde, c’est un savant , c’est un homme absorbé par une idée scientifique
ntir et comprendre, la première a fait les poètes, et la seconde, les savants . Prenez l’homme au berceau, il a simplement des s
absolu. La science est donc, à vrai dire, de la poésie expliquée ; le savant est un poète qui remplace les hypothèses de l’ima
titre, le jour où nous prendrons un chef, nous choisirions plutôt un savant , comme Claude Bernard. Si, tout à l’heure, j’ai p
s grands capitaines. Conduisez donc notre jeunesse en classe chez les savants , et non chez les poètes, si vous voulez avoir une
C’est nous qui sommes les vrais patriotes, nous qui voulons la France savante , débarrassée des déclamations lyriques, grandie p
aciles. Se mettre à la science, entrer dans le laboratoire austère du savant , quitter les rêves si doux pour de terribles véri
foudre de notre Révolution, nous ne nous sommes pas mis au labeur de savants que les temps nouveaux demandaient. Certes, nous
des faits. Les empiriques seuls apportent des formules inventées. Les savants se contentent d’avancer pas à pas, en s’appuyant
sères et de toutes les infirmités, on doit mettre au premier rang les savants et les écrivains. C’est à ce point de vue qu’il f
perbe. Un fait domine tout, la création d’une méthode. Jusque-là, les savants procédaient comme les poètes, par fantaisie indiv
onstance bouleverse ce champ stérile où rien ne poussait. Un jour, un savant s’avisa, avant de conclure, de vouloir expériment
turalisme, c’est le retour à la nature, c’est cette opération que les savants ont faite le jour où ils se sont avisés de partir
e de ce qui est. La besogne a été la même pour l’écrivain que pour le savant . L’un et l’autre ont dû remplacer les abstraction
et Stendhal apportaient. Ils faisaient par le roman l’enquête que les savants faisaient par la science. Ils n’imaginaient plus,
greffier, qui se défend de juger et de conclure. Le rôle strict d’un savant est d’exposer les faits, d’aller jusqu’au bout de
Ainsi, le romancier naturaliste n’intervient jamais, pas plus que le savant . Cette impersonnalité morale des œuvres est capit
ilà ce qui existe, tâchez de vous en arranger. Nous ne sommes que des savants , des analystes, des anatomistes, je le dis une fo
r les caractères de l’esprit littéraire. L’écrivain n’a alors rien du savant , passionné pour la vérité, mettant sa joie dans d
ie ou en morceaux d’éloquence. L’abîme reste infranchissable entre le savant qui cherche et l’écrivain qui décrit. Celui-ci ne
bbé Cotin, poète et orateur français, 1,200 l. ; — au sieur Douvrier, savant ès-lettres humaines, 3,000 1. ; — au sieur Ogier,
ait. Cependant, la pension est encore très bien vue dans le monde des savants et des érudits. Il y a là, en effet, des recherch
ngue ; et ce rôle même lui échappe ; le dictionnaire de M. Littré, si savant et si large, est plus consulté aujourd’hui que le
s scientifiques aux lettres, des outils que l’écrivain a empruntés au savant pour reprendre avec lui l’analyse de la nature et
ation à l’exemple des conteurs, c’est de la déduction, comme chez les savants . D’ailleurs, je n’ai pas prétendu que les résulta
politique. Ce sont là des faits faciles à prouver et qui montrent le savant à la tête du mouvement, menant aujourd’hui l’inte
ait dans l’analyse même de l’insecte, il y aurait là une nécessité de savant , et non un exercice de peintre. Cela revient à di
raffiner, en inventant des monstruosités dans sa débauche secrète et savante . Désirée est plus rare. Mais elle existe, et elle
s j’accepte tout, je suis heureux de tout, parce que j’aime la vie en savant qui la note au jour le jour. Ainsi ; par exemple,
que le naturalisme ne tient pas au choix des sujets ; de même que le savant applique sa loupe d’observateur sur la rose comme
scalpel dans des organismes plus compliqués et d’une corruption plus savante . On l’accusera simplement d’insulter l’aristocrat
conscience, et si l’innocent Hippolyte périra… L’artiste n’est pas un savant qui cherche les causes ; sa tâche à lui est de pe
autres analystes, anatomistes, collectionneurs de documents humains, savants qui n’admettons que l’autorité du fait, nous trou
ents. D’ailleurs, je ne fais pas œuvre de polémique, je ne suis qu’un savant et qu’un observateur. On ne trouvera donc ici ni
analyse et l’expérience. Il fait en politique la même besogne que nos savants ont faite en chimie et en physique, et que nos éc
’homme sans le costumer, dissèquent et analysent tout, travaillent en savants à l’enquête contemporaine. Au fond, sous les gros
ue de la querelle. Je fais simplement remarquer que ce sera nous, les savants , qui établirons la République sur des fondations
88 (1875) Revue des deux mondes : articles pp. 326-349
ènes ; la recherche des causes premières n’est pas de son domaine. Le savant a donc atteint son but quand, par une analyse exp
radiction. La vérité ne saurait différer d’elle-même, et la vérité du savant ne saurait contredire la vérité de l’artiste. Je
elligences cultivées, dans laquelle l’homme du monde, l’artiste et le savant doivent nécessairement se rencontrer et se compre
ent. L’artiste trouvera dans la science des bases plus stables, et le savant puisera dans l’art une intuition plus assurée. Il
duire dans l’étude des phénomènes des êtres vivants, mais beaucoup de savants doutent encore de son utilité réelle, et il en es
ets observés à leur cause ; mais de tout temps les philosophes et les savants ont distingué deux ordres de causes, — les causes
des causes premières donne par cela même la preuve qu’il n’est pas un savant . En effet, cette recherche reste stérile, parce q
eurs. C’est ainsi que l’expérience, qui vient à chaque pas montrer au savant que sa connaissance est bornée, n’étouffe pas en
étouffer complétement le sentiment ou l’aspiration vers l’absolu. Le savant dépasserait alors le but de la méthode expériment
entiment et rabaisse notre orgueil, elle augmente notre puissance. Le savant qui a poussé l’analyse expérimentale jusqu’au dét
hilosophique ; son critérium est l’expérience. En d’autres termes, le savant croit d’une manière absolue à l’existence du déte
nce et des lois de la nature. La première condition à remplir pour un savant qui se livre à l’investigation expérimentale des
ant l’expression de Goethe13, la seule médiatrice qui existe entre le savant et les phénomènes qui l’environnent. Une fois que
système philosophique. Le rôle du physiologiste, comme celui de tout savant , est de chercher la vérité en elle-même, sans vou
aire servir de contrôle à tel ou tel système de philosophie. Quand le savant poursuit l’investigation scientifique en prenant
ans l’esprit des hommes. Or, pour trouver la vérité, il suffit que le savant se mette en face de la nature, qu’il l’interroge
e feu sacré de la recherche, qui ne doivent jamais s’éteindre chez un savant . En effet, le désir ardent de la connaissance est
nouvelles. Le sentiment dont je parle en ce moment est bien connu des savants et des philosophes : C’est ce sentiment qui a fai
de départ. Cette comparaison n’est point exacte scientifiquement : le savant monte toujours en cherchant la vérité, et s’il ne
ent ces lambeaux de la vérité générale qui constituent la science. Le savant ne cherche donc pas pour le plaisir de chercher,
qu’expriment les sciences elles-mêmes dans leur état actuel. Mais le savant ne doit pas s’arrêter en chemin il doit toujours
e soif scientifique toujours renaissante, il serait à craindre que le savant ne se systématisât dans ce qu’il a d’acquis ou de
ra-t-elle une limite ? Je ne saurais le comprendre ; en attendant, le savant n’a rien de mieux à faire que de marcher sans ces
rès spéciaux qui ne peuvent être connus que des expérimentateurs, des savants ou des philosophes qui pratiquent une science dét
e méthode ou d’un système philosophique quelconque. En un mot, si les savants sont utiles aux philosophes et les philosophes au
ot, si les savants sont utiles aux philosophes et les philosophes aux savants , le savant n’en reste pas moins libre et compléte
avants sont utiles aux philosophes et les philosophes aux savants, le savant n’en reste pas moins libre et complétement maître
re et complétement maître chez lui, et je pense, quant à moi, que les savants dans leurs laboratoires font leurs découvertes, l
s difficiles et plus ou moins complexes auxquels on les applique. Les savants , et même les savants spéciaux en chaque science,
ou moins complexes auxquels on les applique. Les savants, et même les savants spéciaux en chaque science, peuvent seuls interve
in ; mais en réalité de pareils ouvrages ne sont d’aucune utilité aux savants faits, et pour ceux qui veulent se livrer à la cu
d’un maître est de montrer expérimentalement à l’élève le but que le savant se propose, et de lui indiquer tous les moyens qu
rd jamais ses droits, cependant, pour les sciences expérimentales, le savant doit appliquer ses idées à la recherche du déterm
Aristote, d’Hippocrate, acceptée plus tard par les philosophes et les savants mystiques du moyen âge, Paracelse, Van-Helmont et
r l’influence duquel « les planètes suivent dans l’espace des courbes savantes sans heurter les astres qui fournissent d’autres
physique qui range les particules cristallines suivant les lois d’une savante géométrie a des résultats analogues à celle qui r
89 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Gaston Paris et la poésie française au moyen âge »
ieux dessiner le plan de la cathédrale. On sent sous ce philologue un savant , un philosophe, un artiste. Cependant qu’il s’app
mme, de se réfléchir enfin entièrement et exactement dans l’homme. Le savant , l’érudit, qui contribue à cette connaissance tot
ivine. Et c’est pour cela que la passion scientifique a chez quelques savants la sérénité et l’énergie d’une foi religieuse et
quand nous revenons écouter ce langage naïf en sortant des harmonies savantes de nos grandes œuvres littéraires, il nous semble
tistes préparent l’histoire pour qu’un seul puisse l’écrire. Enfin ce savant de tant de patriotisme et cet érudit de tant de p
nos aïeux et qu’il a su la faire revivre, sans quitter l’attitude du savant , par la vivacité de son impression, et, sans quit
90 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Appendice. — Notice sur M. G. Duplessis. » pp. 516-517
plus de ce temps-ci. Il savait à fond les deux langues classiques et savantes , et il y joignait la connaissance exacte de presq
d’utilité littéraire de M. Duplessis ; il a lui-même cité ce mot d’un savant étranger : « La connaissance des livres abrège de
st qu’il appartenait à cette race, totalement éteinte aujourd’hui, de savants modestes et laborieux qui cultivent la science po
91 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Lundberg » pp. 169-170
leur seul mérite, toutes les parties de la peinture y sont encore. Le savant , l’ignorant, les admire sans avoir jamais vu les
aux qu’il a vus et admirés et de ceux qu’il a faits ; c’est qu’il est savant , c’est qu’il est libre, et qu’il ne peut se rédui
les grands statuaires anciens fesaient le buste ; comme les peintres savants de nos jours font le portrait. Il aggrandit, il e
92 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Histoire de la Grèce, par M. Grote »
ne de Weber7. Il importait que l’ouvrage de M. Grote, doublé de notes savantes et comme escorté à tout instant de textes origina
es guerres homériques engagées depuis plus de cinquante ans entre les savants d’outre-Rhin. Là comme ailleurs, pour tout ce qui
ntitulé simplement Prolegomena ad Homerum (Introduction à Homère). Un savant français des plus érudits, mais de plus de savoir
ait introduit dans le cabinet même et le laboratoire d’Aristarque. Ce savant Villoison, qui avait publié le manuscrit de Venis
de la matière courante pour en faire de vraies œuvres. D’ingénieux et savants disciples de Wolf poussèrent à bout les conséquen
et transportés avec souffle dans des compositions plus larges et déjà savantes . Le génie d’Homère n’est donc pas si morcelé et s
s remontent à une haute antiquité. Ils viennent d’être le sujet d’une savante étude et d’un examen vraiment critique de la part
93 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Charles Perrault. (Les Contes des fées, édition illustrée.) » pp. 255-274
e honte à l’Académie de supporter une telle lecture. Il fallut que le savant Huet le rappelât à la modération, et lui fît sent
ours des raisons,      Ils diront toujours des injures45. Contre les savants de profession et ceux qui posent l’autorité avant
evant nous. Il les raille à merveille, et se joue de ces renommées de savants acquises à grand fatras. Il nous montre le procéd
érudits, elle frappait d’aplomb sur « un certain peuple tumultueux de savants  » qui, à cette époque, se maintenait encore. La R
n nouvellement à la mode, des anciens et des modernes : un Président, savant , un peu entêté et qui, en deux ou trois moments,
it Poucet, qu’ajouter au seul titre de ces petits chefs-d’œuvre ? Des savants ont disserté à ce sujet. Il est bien certain que
inces, les cardinaux, les ministres d’État, les hommes de guerre, les savants , les poètes, les ingénieurs, les artistes, ceux q
94 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre II. L’âme et le corps »
olutions du métaphysicien, mais toujours perfectible, comme celles du savant . Il est vrai que du dedans serait venue la premiè
avec les autres, s’exerçant dans ce milieu distingué à une diplomatie savante . Il hésite à entrer en contact avec les faits, qu
pas voulu ou n’a pas su la lui donner. Alors, tout naturellement, le savant s’est dit : « Puisque la philosophie ne me demand
e ; il sera toujours temps d’en rabattre. » Voilà ce que s’est dit le savant  ; et il s’en serait tenu là s’il avait pu se pass
du dehors, dont la science aurait eu besoin, il était naturel que le savant acceptât, des mains de l’ancienne métaphysique, l
ouvait le mieux utiliser de la métaphysique du xviie . Alors, que des savants qui philosophent aujourd’hui sur la relation du p
s l’arrêterons, et nous lui répondrons : vous pouvez sans doute, vous savant , soutenir cette thèse, comme le métaphysicien la
hèse, comme le métaphysicien la soutient, mais ce n’est plus alors le savant en vous qui parle, c’est le métaphysicien. Vous n
ement. Sur cette théorie nous aurions d’ailleurs beaucoup à dire. Des savants d’une compétence indiscutable la combattent aujou
95 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Une petite guerre sur la tombe de Voitture, (pour faire suite à l’article précédent) » pp. 210-230
ins ce que la voix intérieure lui disait. Il sollicita donc un de ses savants amis et voisins, Paul Thomas, sieur de Girac, un
tation et composé, tout d’artifice et de calcul ; bel esprit plus que savant , ne lisant que pour trier des fleurs, de jolis mo
uvait de plus fin et de plus piquant dans ses auteurs. Que si quelque savant tel que Ménage, venant à passer au Mans, lui fais
d’italien et de latin. Que si toutefois on lui avait dit qu’il était savant , comme il aurait fait le modeste ! Il ne visait,
vait qu’à relever ce qui lui paraissait peu juste dans la critique du savant ami de Balzac, à balancer lui-même les éloges ent
re un orage. L’un avait pour admirateurs et pour disciples des hommes savants de la province, de forte étude et de doctrine, de
es qui font mal au cœur. Il le reprenait ensuite lorsqu’il faisait le savant et qu’il citait, en écrivant particulièrement à C
96 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Histoire de la littérature française à l’étranger pendant le xviiie  siècle, par M. A. Sayous » pp. 130-145
encore, et pour comble de bonheur, c’est dans mon pays qu’il existe… Savant et modeste Abauzit !… Vénérable et vertueux vieil
ouceur ; il avait la finesse, l’ironie bienveillante et avec sourire. Savant en toute chose, nullement inventeur, possédant le
e par M. Sayous, qui a autrefois extrait et publié, des Voyages de ce savant , les parties pittoresques et descriptives, propre
a pureté de la ligne, la clarté de l’expression, et, comme il sied au savant sévère, avec simplicité21. Comparez Saussure écri
emps une action si suivie, si salutaire, qui ont rempli dans le monde savant une telle fonction, plus efficace et plus utile e
Genève n’a pas changé, et le côté par lequel elle intéresse l’Europe savante et pensante n’a fait, ce me semble, que se rajeun
97 (1925) Méthodes de l’histoire littéraire « II  L’esprit scientifique et la méthode de l’histoire littéraire »
e développer en nous l’esprit scientifique. Nous avons en commun, les savants et nous, toute l’infirmité humaine, la courte vue
é de son organisation. Nous pouvons donc, non pas emboiter le pas aux savants dans leurs démarches, mais nous remplir de l’espr
ttitude de l’esprit à l’égard de la nature qui est commune à tous les savants … » Une attitude d’esprit à l’égard de la réalité,
t à l’égard de la réalité, voilà bien ce que nous pouvons prendre aux savants  ; transportons chez nous la curiosité désintéress
études une part fatale et légitime d’impressionnisme. Tandis que les savants , les historiens même essaient d’éliminer de la co
98 (1855) Préface des Chants modernes pp. 1-39
es pièces de théâtre, ils jetèrent bas de leur chaire des professeurs savants , sages et aimés. — Ceux-là, qui furent de petits
étymologistes, des romanciers, des historiens, des philosophes et des savants qui recevraient la mission de faire un vrai dicti
s tout ceci. Pendant longtemps elle ne se lassa pas de persécuter les savants et les força à vivre en dehors du genre humain. E
e, mais naturel aux hommes perdus dans les hautes contemplations, les savants semblent avoir fait de grands efforts pour rendre
t qui sont faites pour nous surprendre. Ce langage impossible que les savants parlent entre eux, c’est à nous de l’étudier, de
à la fois scientifique et littéraire : a-t-il réussi ? Non. Pour les savants , le Cosmos est insuffisant ; il s’arrête à des de
peuvent pénétrer ; au lieu de cacher son Dieu, il le montre. Les purs savants regardent le Cosmos comme une œuvre un peu légère
’aux descriptions. Pour les gens du monde le Cosmos est un livre trop savant . L’auteur mérite cette double condamnation qui se
i semble se contredire. Il était trop écrivain pour faire un livre de savant , et trop savant pour faire un livre d’écrivain. A
redire. Il était trop écrivain pour faire un livre de savant, et trop savant pour faire un livre d’écrivain. Ah ! ce serait un
e serait un grand progrès que d’avoir la science et de ne pas être un savant  ! Eh bien, donnez ce livre à un poëte, à un homme
99 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre V. Un livre de Renan et un livre sur Renan » pp. 53-59
s cerveaux philosophiques. La pensée de M. Renan est celle d’un grand savant , très lettré, très réfléchi et très sain. Certes,
ou ironique, c’est l’esprit scientifique. Avant tout M. Renan est un savant , point seulement un penseur méditant sur la scien
nisme, l’Histoire d’Israël, est-ce si peu, sans compter le reste ? Le savant a droit à une retraite, c’est la philosophie. Qua
100 (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Feuillet de Gonches »
iplomatie et d’histoire. C’est un écrivain, comme s’il n’était pas un savant . Et un savant, comme s’il n’était pas un écrivain
’histoire. C’est un écrivain, comme s’il n’était pas un savant. Et un savant , comme s’il n’était pas un écrivain. Enfin, c’est
en question auraient gagné à avoir une origine plus obscure et moins savante  ; car, en fait de récits merveilleux et de légend
e où, mais en dehors des livres et de leurs abominables coquetteries, savantes ou littéraires. Nous tenons pour le morceau de gi
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