ï, de Melchior de Vogüé, touchent à des questions sur l’esthétique du
roman
. La compétence de M. Bourget est ici certaine. Il
peut le grouper sous trois chefs : des réflexions sur les sources du
roman
, c’est-à-dire sur la psychologie du romancier, —
’est-à-dire sur la psychologie du romancier, — sur la construction du
roman
, — sur les fins du roman. I Pourquoi écrit-
logie du romancier, — sur la construction du roman, — sur les fins du
roman
. I Pourquoi écrit-on des romans, et quelles
tion du roman, — sur les fins du roman. I Pourquoi écrit-on des
romans
, et quelles qualités y met-on précisément en jeu
t, à l’occasion de l’Étienne Mayran de Taine. Taine avait commencé ce
roman
vers 1861, puis l’avait abandonné. M. Bourget ind
te que se reconnaissait justement Taine, l’opinion qu’il avait que le
roman
est, en tant que création, supérieur à l’analyse,
xhibition, choquait aussi sa conscience d’artiste qui n’appréciait de
romans
que ceux où « le cordon ombilical était coupé » e
» et où « les figures tournaient ». Il jeta alors dans un tiroir son
roman
inachevé, et se remit à son travail de critique e
. Il aurait pu continuer cette œuvre et continuer sur cette voie, son
roman
étant meilleur et ses raisons d’y renoncer moins
eilleur et ses raisons d’y renoncer moins bonnes qu’il ne croyait. Le
roman
, ajoute M. Bourget, n’imitait Stendhal que dans l
le de deux genres. Il est très rare qu’un auteur qui s’expose dans un
roman
fasse de lui un individu vivant. Des Mémoires don
s donnent bien l’impression de la vie, mais tout autre que celle d’un
roman
. Balzac, qui luttait contre l’état-civil, a mis a
ncier factice les crée avec la ligne unique de sa vie réelle. Le vrai
roman
est comme une autobiographie du possible, la biog
ouche. Elle a eu sa vie, elle n’a pas droit à une autre. Le génie, du
roman
fait vivre le possible, il ne fait pas revivre le
e soit de source, et vierge. Le point où Taine s’est découragé de son
roman
est celui-là même où ce roman paraît à M. Bourget
e point où Taine s’est découragé de son roman est celui-là même où ce
roman
paraît à M. Bourget prendre son plus vif intérêt.
igones… Mais ce sont là raisons à côté, et sentimentales. Pourquoi le
roman
de la jeune intelligence n’a-t-il pas été écrit,
e intelligence n’a-t-il pas été écrit, quand depuis un siècle tant de
romans
parfaits de l’enfance sont nés ? Je dis romans, e
puis un siècle tant de romans parfaits de l’enfance sont nés ? Je dis
romans
, et non souvenirs, ou plutôt je dirai souvenirs e
souvenirs, ou plutôt je dirai souvenirs en tant qu’ils deviennent des
romans
, en tant qu’ils transforment l’enfant réel que l’
it avoir été. Peut-être l’enfance et l’adolescence sont-elles pour le
roman
deux matières très inégalement observables et féc
est un génie poétique. Vraie ou fausse, cette hypothèse met, dans le
roman
enfantin, l’auteur de plain-pied avec son sujet.
servation et l’esprit d’invention, dont l’harmonie donne naissance au
roman
, bénéficient l’un et l’autre de conditions privil
re la plus donnante et la plus saine, la plus belle rivière épique du
roman
au xixe siècle, comparez cette abondante créatio
soustraits à l’adolescence pour les jeter dans la vie. Tandis que le
roman
de l’enfance épanouit l’ample et multiple figure
e roman de l’enfance épanouit l’ample et multiple figure d’un âge, le
roman
de l’adolescence, dans ce désarroi du romancier e
rait que, dans cette histoire d’un musicien, Romain Rolland aborde le
roman
avec une nature de musicien, une nature qui ne s’
Si l’adolescent qui commence à sentir, à aimer, peut devenir sujet de
roman
, il est très difficile au romancier que son héros
pourquoi la plume de Taine s’est découragée et cassée sur ce thème de
roman
qui lui paraissait si propice : « L’adolescent qu
n’y a pas là seulement l’échec de l’auteur, mais l’échec du genre, du
roman
sur « l’adolescent qui commence à penser », roman
’échec du genre, du roman sur « l’adolescent qui commence à penser »,
roman
qui ne peut aboutir qu’à l’un ou l’autre de ces d
et regrette la décision de Taine et croit qu’il aurait réussi dans le
roman
: « Qui pouvait mieux que lui, dit-il, traiter ce
llectuel dans le Paris d’après 1850 ? » Il se fût agi, cette fois, du
roman
de l’homme qui pense, et contre ce roman ne valen
l se fût agi, cette fois, du roman de l’homme qui pense, et contre ce
roman
ne valent plus les objections de principe et de f
re Bouvard et Pécuchet donne-t-il la caricature d’un grand et décisif
roman
dont la place était marquée à cette époque, et qu
ouillant le courrier de l’Intérieur. (On s’aidera à le situer dans un
roman
si on se rappelle le beau chapitre de Cinq-Mars o
. Bourget pense peut-être que Taine aurait pu présenter sous forme de
roman
les thèses auxquelles les Origines ont donné la f
hèses auxquelles les Origines ont donné la forme historique, créer un
roman
social, un roman argumenteur, oratoire et qui che
les Origines ont donné la forme historique, créer un roman social, un
roman
argumenteur, oratoire et qui cherche à convaincre
onsabilité. Exprimer ses idées ou ses émotions par des personnages de
roman
lui eût paru un détour artificiel et peu loyal. U
nelles que comporte la vérité, sentiment qui peut équivaloir dans les
romans
de M. Anatole France, par exemple, à celui de la
nt à Taine. Je crois qu’en somme il s’est bien jugé, et qu’en fait de
roman
la limite vraie à laquelle sa nature lui permetta
er était son Napoléon. Pourquoi et avec quelles qualités écrit-on des
romans
? Comme M. Bourget, je n’ai pas voulu dépasser, d
elles seront les qualités essentielles et les qualités secondaires du
roman
? À quelles conditions atteindra-t-il la qualité
rme et inachevé ». (Remarquons que ce qui est vrai de ces deux grands
romans
, ne l’est pas de La Mort d’Ivan Ilitch ou de Résu
charpentés.) On touche là une question d’esthétique très délicate. Un
roman
qui n’est pas conçu selon un ordre de composition
mais existé sans composition serrée, et qu’il n’en est pas de même du
roman
.) Mais, avant de qualifier, peut-être serait-il d
stinguer. Il me paraît que l’on peut, de ce point de vue, classer les
romans
en trois espèces, et je les appellerai, faute d’a
mans en trois espèces, et je les appellerai, faute d’autres noms : le
roman
brut, qui peint une époque, le roman passif qui d
llerai, faute d’autres noms : le roman brut, qui peint une époque, le
roman
passif qui déroule une vie, le roman actif qui is
n brut, qui peint une époque, le roman passif qui déroule une vie, le
roman
actif qui isole une crise. Le roman qui a pour ob
an passif qui déroule une vie, le roman actif qui isole une crise. Le
roman
qui a pour objet la peinture d’une époque présent
t d’un organisme individuel sans le défaire et le dénaturer. C’est le
roman
de Tolstoï. Ce sont aussi Les Misérables. Cet art
ue Tolstoï incarne dans Kutusof, il le développe, lui aussi, dans son
roman
même, et il nous oblige à l’incarner en lui. Napo
el à sa race. Qu’un autre romancier russe, Tourgueneff, ait écrit des
romans
qui sont des chefs-d’œuvre d’harmonie, d’équilibr
n et l’autre, c’est leur opposition, et, par suite, leur harmonie. Le
roman
passif ne crée pas le principe de son ordre. Il l
un centre. C’est en somme le type le plus simple et le plus commun du
roman
. Gil Blas en demeure chez nous le modèle. Il plaî
hef-d’œuvre technique, minutieux et un peu froid, Romola. Ce genre de
roman
tient au premier, au roman brut, en ce qu’il disp
tieux et un peu froid, Romola. Ce genre de roman tient au premier, au
roman
brut, en ce qu’il dispose librement de la durée,
plusieurs espèces secondaires, selon qu’il se rapproche davantage du
roman
brut ou qu’il va plutôt au roman actif. On y dist
elon qu’il se rapproche davantage du roman brut ou qu’il va plutôt au
roman
actif. On y distinguerait par exemple ces trois c
roman actif. On y distinguerait par exemple ces trois catégories : le
roman
enregistreur, dont Gil Blas, David Copperfield so
n enregistreur, dont Gil Blas, David Copperfield sont les types, vrai
roman
passif, dont le héros est un homme moyen, modifié
e, indulgente, et qui se termine quand le héros est « arrivé » ; — le
roman
progressif à évolution lente, le développement no
développement normal d’un caractère donné dès son principe ; les deux
romans
de Stendhal en sont les chefs-d’œuvre ; — le roma
incipe ; les deux romans de Stendhal en sont les chefs-d’œuvre ; — le
roman
progressif à mutation brusque, qui portera de pré
brusque les assises d’une logique : ainsi Madame Bovary et Romola. Le
roman
actif est le roman dans lequel l’ordre n’est pas
d’une logique : ainsi Madame Bovary et Romola. Le roman actif est le
roman
dans lequel l’ordre n’est pas donné du dehors par
composition méthodique qui paraît à M. Bourget la forme supérieure du
roman
. Je ne le contredirai pas ; mais il faudrait bien
puis développer ici ; mais je crois que, provisoirement, l’exemple du
roman
donnera une vraisemblance suffisante à cette idée
n donnera une vraisemblance suffisante à cette idée générale. Dans le
roman
, le terme de composition présente trois sens asse
ncore, un art inférieur. Ivanhoé, Une ténébreuse affaire, beaucoup de
romans
de M. Bourget, sont de ce point de vue bien compo
eur leur caractère. Et j’y verrais une part essentielle dans l’art du
roman
si je ne réfléchissais à ceci que la beauté d’un
dans l’art du roman si je ne réfléchissais à ceci que la beauté d’un
roman
non seulement peut exister avec une intrigue et d
ements dramatiques, y a fait les caractères émoussés, et le centre du
roman
n’est plus cette réalité d’action qu’étaient Achi
e, c’est au contraire un vide d’ennui en la personne d’Emma. Comme le
roman
de Don Quichotte fut conçu en un contre-roman, ce
mme ce tragique est probablement le sommet de l’art, il semble que le
roman
ait chance de trouver là l’occasion de ses chefs-
igue et d’un caractère que d’un état. M. Bourget, qui a écrit tant de
romans
médiocres, a réalisé peut-être avec L’Échéance, l
, a réalisé peut-être avec L’Échéance, l’œuvre la plus saisissante du
roman
dans ce domaine. Mais cette composition tragique
oman dans ce domaine. Mais cette composition tragique n’appartient au
roman
que par accident, elle est le principe de la trag
théâtre. Cette forme qui devrait être, semble-t-il, la plus haute du
roman
, y est exceptionnelle et précaire. Elle appartien
œuvre composée, équilibrée, à la française, que M. Bourget oppose aux
romans
désordonnés de Tolstoï, était en effet la perfect
se aux romans désordonnés de Tolstoï, était en effet la perfection du
roman
, comment expliquer que notre époque classique, lo
omment expliquer que notre époque classique, lorsqu’elle a cultivé le
roman
, ait tourné si délibérément le dos à cette perfec
Melchior de Vogüé sur Guerre et Paix : « Guerre et Paix n’est pas un
roman
, c’est une Somme, la somme des observations de l’
t est profond, mais précisément n’est-ce pas pour cela qu’elle est un
roman
? Nos deux siècles classiques ont, au fond, eux a
n ? Nos deux siècles classiques ont, au fond, eux aussi, considéré le
roman
non comme une œuvre harmonieuse, équilibrée, comp
esse de Clèves ? Le Grand Cyrus et la Clélie sont des Sommes comme le
roman
de Rabelais, des sommes de la vie précieuse et de
sentimentale. Et lorsqu’au xviiie siècle survient une renaissance du
roman
, que sont toutes ses œuvres, sinon des Sommes ? C
es ses œuvres, sinon des Sommes ? C’est une Somme d’événements que le
roman
de Lesage ; où est la composition serrée dans Gil
teux, sinon à l’intérieur de chaque épisode ? C’est une Somme que les
romans
de Voltaire, malgré leur courte étendue : Candide
onsistent qu’en une succession d’épisodes. Ce sont des Sommes que les
romans
minutieux et patients de Marivaux, La Vie de Mari
ici vraiment peu. La raison, elle s’aperçoit bien vite. C’est que le
roman
, pour l’âge classique, n’est pas précisément un g
étaient pas moins le contraire même du vrai théâtre. Au contraire les
romans
de Lesage, de Voltaire, de Rousseau, sont presque
aire les romans de Lesage, de Voltaire, de Rousseau, sont presque des
romans
à tiroirs, Le Diable boiteux et Zadig en sont tou
griculture, larmes, rires, tout cela peut et doit se succéder dans un
roman
: le mélange de la prose et des vers eût, partout
dalisé Boileau ; mais du moment que la Psyché de la Fontaine était un
roman
… Dire pourquoi ce genre inférieur l’a emporté au
ur l’a emporté au xixe siècle sur les genres classiques, pourquoi le
roman
a débordé sur toute la prose ainsi que le lyrisme
ittéraire. Mais en somme le principe des classiques était juste. Tout
roman
implique un minimum de composition (flottement n’
inimum de composition (flottement n’est pas incohérence) ; mais aucun
roman
ne peut réaliser le maximum de composition : « Le
qui sont du théâtre, et cela me paraît assez typique. Une texture de
roman
est toujours plus souple, plus indéterminée, que
plus souple, plus indéterminée, que celle d’une œuvre dramatique. Un
roman
a le temps. Le théâtre, à qui les classiques conc
les classiques concédaient vingt-quatre heures, n’a pas le temps. Un
roman
a l’espace, et il décrit. La disparition dans l’e
ion dans l’espace est interdite à la tragédie. L’esthétique propre du
roman
est bien, comme les classiques l’avaient vu, une
cité, de cette fusion ou de cette confusion des genres qu’implique le
roman
. C’est là sa vraie nature, et il est fort possibl
ne échelle un peu réduite. On demande, il est vrai, pour l’instant au
roman
des qualités de discipline et de construction ; p
a-t-on que l’on atteint à ces qualités dans la mesure où l’on sort du
roman
, qu’elles appartiennent au théâtre et au discours
ce qui serait assez mon avis, la conséquence en pourrait être pour le
roman
, pour le genre triomphateur du xixe siècle, quel
sestime du xxe . III Les préférences de M. Bourget sont pour le
roman
qui prouve, pour la peinture de la vie qui amène
get. Une des raisons pour lesquelles, selon lui, Taine abandonna son
roman
, c’est qu’il ne le sentait pas assez objectif, qu
l se voyait derrière ses personnages, expliquant, commentant. Le vrai
roman
était, pour Taine, celui dont « les figures tourn
ectifs, traversés de commentaires par l’auteur : Adolphe, Sylvie, les
romans
de Balzac. « Un roman, dit-il, n’est pas de la vi
mmentaires par l’auteur : Adolphe, Sylvie, les romans de Balzac. « Un
roman
, dit-il, n’est pas de la vie représentée. C’est d
férentes. La seconde est, seule, conforme à la nature du genre. Si le
roman
est de la vie racontée, il suppose un narrateur…
. Mais c’est dans l’esthétique à laquelle se rallie M. Bourget que le
roman
apparaît le plus clairement et le plus abondammen
ue toujours que cet auteur et ces personnages, qui coexistent dans le
roman
, se comportent de façon inégale dans la durée. Il
is. Ou plutôt il faudrait que l’auteur, qui se tient visible dans son
roman
, fût un personnage aussi intéressant, ni plus ni
n, fût un personnage aussi intéressant, ni plus ni moins, que ceux du
roman
même. Je crois bien que George Eliot seule réalis
t seule réalise ce difficile et parfait équilibre. Il y a très peu de
romans
de Balzac qui n’aient poussé au noir, c’est-à-dir
e souvent que l’humour anglais ait ce résultat de faire vivre dans un
roman
le visage du romancier de façon plus vive et plus
rne ou Dickens. Pareillement ce qui reste le prodige et le délice des
romans
de Voltaire, ce sont ces doigts infatigables, d’i
c’est un fait que Colomba, Pères et enfants, Madame Bovary, les trois
romans
que cite M. Bourget comme exemples de la forme pr
rsonnelle a le mérite d’être une école, un effort, une discipline. Le
roman
objectif exige impérieusement la qualité du style
atteint une note plus subtile et plus pure encore de l’art. Quoi ? ce
roman
amer, où il n’y a que des malheureux et des imbéc
a personnifié sinon lui-même, du moins la méthode objective dont son
roman
est le fruit, dans le grand médecin qui arrive au
nt, près d’Emma, le docteur Larivière. En apparence il est inutile au
roman
comme il est inutile devant la mort. Il n’ajoute
st inutile devant la mort. Il n’ajoute rien à quoi que ce soit que le
roman
fait vivre. Il n’y représente aucune valeur d’exi
ur d’existence, mais la valeur d’intelligence. Il est dans ce coin du
roman
l’idéal actif qui fait que le roman existe. Cette
elligence. Il est dans ce coin du roman l’idéal actif qui fait que le
roman
existe. Cette calèche, dont le tonnerre rapide ro
chaque jour la côte qui relie Yonville aux centres, c’est l’image du
roman
. Le docteur Larivière n’a fait que passer, Homais
gratuites, et c’est le ruban rouge d’Homais qui met le point final au
roman
. Qu’importe ! Au-dessus de ces dernières pages le
la littérature à idées et la littérature à thèses (du point de vue du
roman
, s’entend), on voit qu’elle est en somme contenue
set, Voltaire et Hugo) dont l’optique est fort différente de celle du
roman
. Et cela peut-être parce que, s’il s’était attach
celle du roman. Et cela peut-être parce que, s’il s’était attaché au
roman
, il aurait dû prendre pour exemple de la littérat
e à thèses, qu’il condamne, ses propres œuvres. Je sais bien que tout
roman
à thèse, L’Étape et Un divorce comme les autres,
Mais en réalité, cette conclusion, ce n’est pas nous qui la tirons du
roman
, c’est l’auteur qui en a tiré son roman. M. Bourg
est pas nous qui la tirons du roman, c’est l’auteur qui en a tiré son
roman
. M. Bourget, et les auteurs de romans à thèse, cr
c’est l’auteur qui en a tiré son roman. M. Bourget, et les auteurs de
romans
à thèse, croient n’avoir fait que du roman d’idée
ourget, et les auteurs de romans à thèse, croient n’avoir fait que du
roman
d’idées, parce qu’ils ne représentent pas nécessa
a vie. Tous deux sont des a priori, comme leurs confrères de tous les
romans
à thèse, comme le Claude Gueux de Victor Hugo, et
e Claude Gueux de Victor Hugo, et même comme l’Eudore des Martyrs. Le
roman
à thèse oblige le lecteur à une seule conclusion,
pas sur cet accent vital qu’est l’indétermination. Au contraire, tout
roman
vraiment représentatif de la vie sollicite le lec
représentatif de la vie sollicite le lecteur à des conclusions, et ce
roman
se comporte ici comme le théâtre. De Polyeucte, d
n se comporte ici comme le théâtre. De Polyeucte, de Phèdre, des deux
romans
de Stendhal, de La Recherche de l’Absolu, d’Anna
à conclure à nos risques, mais il ne voulait pas que l’on accusât son
roman
d’avoir conclu, l’auteur de s’être attaché à une
ces lignes, je m’y résigne et m’en applaudis. II. — Symbolisme et
roman
1er novembre 1912. La Revue critique a rele
r de Vogüé écrivit, à la fin d’une carrière de lettres honorable, des
romans
peut-être honorables aussi, mais à coup sûr médio
e, il l’en juge meilleur… Un exemple du même ordre. Je place les bons
romans
de M. Louis Bertrand bien au-dessus des Morts qui
d’une œuvre compacte et honnête, où M. Bertrand prétendait écrire le
roman
de l’Algérie moderne, et qui s’appelle La Cina. Œ
e encore, d’aujourd’hui. Et la scène à faire, la scène toute faite du
roman
, c’était le conflit entre la Cina et la mère du j
plaqué et cru, paraît d’un art assez rudimentaire. Songez à un autre
roman
africain, celui de Flaubert. À Salammbô s’incorpo
la façon la plus profonde au cœur de l’esthétique commune à tous ces
romans
, c’est précisément, dans Madame Bovary, la réflex
et Maupassant des Goncourt. On appliquerait les mêmes distinctions au
roman
anglais : réalisme anecdotique de Dickens, réalis
i-siècle de servitude ». Phrase personnelle, illogique certes dans un
roman
qui veut être tout objectif, mais combien précieu
lle n’est qu’un moyen ! Par cette « servitude » s’insinue dans le dur
roman
une veine de pitié, déjà russe, et à laquelle tie
vie reste au second plan, pendant que l’esprit occupe le premier ! Un
roman
de M. Barrès se comporte comme une pièce de Dumas
e chant catholique des Oblats et le thème en révolte de Léopold. » Un
roman
de M. Barrès est le type de l’œuvre où la constru
ur de sa tragédie. Cette présence active, à un technicien matériel du
roman
, paraît d’abord un défaut, jugeons-la seulement p
t La Nouvelle Croisade. Car ce livre se compose d’une préface et d’un
roman
, et la préface et le roman (oui, Monsieur !) m’on
ce livre se compose d’une préface et d’un roman, et la préface et le
roman
(oui, Monsieur !) m’ont intéressé comme des œuvre
l vous accueillerez mieux mes dires. J’avoue que je n’ai jamais lu de
romans
de Luigi Capuana, professeur à l’Université de Ca
rieuses pour nous faire pressentir, dans les conditions naturelles du
roman
de la famille, italien ou français, les pentes qu
is assez pour que nous les jugions charmantes. Je ne crois pas que le
roman
de M. Bordeaux décourage ses imitateurs (j’en con
gros, je le dis tout de suite, dans la création d’un type nouveau de
roman
: le roman-film. Je rappelle que le futurisme, ta
lui, inséré, comme un futuriste, le plus possible de cinéma dans son
roman
. Et je vous assure, que vu sous cet angle, son li
angle, son livre devient très curieux. Vous savez que la plupart des
romans
populaires passent aujourd’hui au cinéma, de Roge
Cosmopolis. Mais jusqu’ici il fallait que l’adapteur désarticulât le
roman
pour le projeter sur l’écran. Cette fois il n’aur
cette course folle, rythme élémentaire, respiration et vie de tout le
roman
, et par laquelle sont aspirés, définis, tous les
chapitre : Et la poursuite continue… pourrait former le sous-titre du
roman
, jusqu’au moment où la poursuite se termine dans
à avouer qu’il est beaucoup plus sain que celui de M. Marinetti. Son
roman
m’a donc intéressé par la pente fleurie qui le co
me posais il y a quelques années : je me demandais si le meilleur du
roman
n’allait pas se déposer dans le théâtre ; voilà q
tite Mademoiselle. M. Henry Bordeaux sait construire avec habileté un
roman
, et je me souviens même que toute la seconde moit
roit d’être médiocres ; ils sont bons ou mauvais. Mais le théâtre, le
roman
, l’histoire, la peinture, la sculpture, la musiqu
aux s’explique par les qualités de M. Bordeaux, qui est un ouvrier de
romans
très expert comme MM. de Flers et Caillavet sont
a seule fiction que M. Jules Lemaître nous ait donnée en cercles, son
roman
des Rois, ne nous a offert, quand nous l’avons go
ouronne le « Panurge à marier » du grand François : Buvons ! VI. —
Romans
pendant la guerre 1er juin 1919. À l’époque
e de l’écrit, les lois différentes qui régissent l’un et l’autre. Des
romans
ont pu rendre des services du même ordre ou d’un
ropres à une époque de guerre, je ne veux retenir aujourd’hui que les
romans
. D’ailleurs le roman seul entre dans la vie intér
guerre, je ne veux retenir aujourd’hui que les romans. D’ailleurs le
roman
seul entre dans la vie intérieure avec tout le re
e guerre. Il était même, je crois, arrivé bon premier pour publier un
roman
sur la guerre : Le Sens de la mort, roman à thèse
bon premier pour publier un roman sur la guerre : Le Sens de la mort,
roman
à thèse très artificiel selon une de ses vieilles
, qui jusqu’ici n’a donné aucun signe de déclin ; lorsqu’il publie un
roman
médiocre ou mauvais, il ne tarde pas à en écrire
qui désignerait les endroits où l’on est sûr de trouver, après chaque
roman
bon ou mauvais de M. Bourget, l’article de lancem
illeur, robustement doué, qui occupe aujourd’hui la place centrale du
roman
français. À quiconque est sensible au plaisir de
défait, se dégrade en deçà, et L’Étape n’était pas du tout un mauvais
roman
, mais la courte nouvelle du Justicier dépasse de
ste heureusement avec le caractère un peu étroitement agressif de ses
romans
analogues qui, malgré leurs tendances très positi
ne, qui font marcher la machine matérielle de la France. Ses premiers
romans
, à caractère autobiographique, sur l’éducation de
l’analyse et l’instrument scientifiques que nous reconnaissons, et ce
roman
de M. Estaunié rejoint ainsi de façon frappante l
t goûter les pures qualités classiques, le vrai travail bien fait, le
roman
construit, la savante composition dans une lumièr
, le motif de vie et d’art auquel il correspond se retrouvent dans un
roman
de Tourgueneff, dont le sujet est d’ailleurs tout
» Hiéroglyphe bleu, motif musical sur lequel chacun peut déployer le
roman
de ses destinées et des destinées du groupe auque
qui y font quelques tours et s’en vont. Comme d’ordinaire, dans tout
roman
qui s’énonce à la première personne, le personnag
e le moins construit, parce qu’il a pour fonction, dans la texture du
roman
, non de se construire, mais de construire les aut
* * * J’ai voulu tirer de la production de ces dernières années trois
romans
(on n’en doublerait pas facilement le nombre) que
vouloir conclure trop avant, de repérer quelques points. VII. — Le
roman
de l’aventure3 1er septembre 1919. Il ne s
re 1919. Il ne serait pas très juste de parler, pour quelques bons
romans
d’aventures récents, d’une renaissance. On a touj
ours aimé les récits de ce genre, parce qu’on y trouve l’essentiel du
roman
, qui est de conter une histoire neuve. Ceux qui r
oir paru neuve n’en prenait que plus de valeur. Il est certain que le
roman
d’aventures a récrit l’Odyssée ou Robinson au moi
entures a récrit l’Odyssée ou Robinson au moins autant de fois que le
roman
psychologique a récrit Manon ou Madame Bovary. Ce
c’est la vie même de la critique. Le public a goûté les deux premiers
romans
de M. Pierre Benoit, Kœnigsmark et L’Atlantide. D
ue, avec d’excellents bois de Daragnès, une Collection littéraire des
romans
d’aventures qu’inaugure avec une traduction de L’
ce qui s’y trouve d’original et d’inattendu, ce qui en fait de vrais
romans
d’aventures. Pourtant je me trouve plutôt disposé
idées. De ces similitudes j’en retiendrai deux, l’une entre les deux
romans
de M. Benoit, l’autre entre L’Atlantide de M. Ben
eux romans de M. Benoit, l’autre entre L’Atlantide de M. Benoit et le
roman
de M. Chadourne et j’essaierai d’en tirer des con
a suite plus ou moins imprévue des aventures, ce sont les moyens d’un
roman
, ce n’est pas son essence ni son noyau. Or, les d
oyens d’un roman, ce n’est pas son essence ni son noyau. Or, les deux
romans
de M. Benoit racontent des histoires différentes,
ort acceptable. Mais enfin reste ceci qu’il y a au milieu de ses deux
romans
, et peut-être de son imagination poétique et roma
de laquelle se déroule l’aventure. Cette remarque, dira-t-on, que des
romans
, fussent-ils d’aventure, se développent autour d’
amoureuse, ne va peut-être pas très loin. Saurait-il y avoir d’autre
roman
que cela ? Le mot roman pour vous signifie un in-
tre pas très loin. Saurait-il y avoir d’autre roman que cela ? Le mot
roman
pour vous signifie un in-18 qu’il faut couper, li
ur vous signifie un in-18 qu’il faut couper, lire, parce que lire les
romans
nouveaux est, comme la cigarette, une habitude pr
es couleur de rêve ; mais dans le langage populaire, qui est le vrai,
roman
ne signifie pas essentiellement un in-18, il sign
gérie ? » Dumanet avait répondu : « C’est où il y a des zouaves. » Un
roman
, en français, c’est où il y a de l’amour. Ne vous
où il y a de l’amour. Ne vous étonnez pas que M. Benoit ait écrit des
romans
en français. Entendu. Mais notez — et c’est là qu
endu. Mais notez — et c’est là que je voulais en venir — que dans les
romans
d’aventures, qui forment jusqu’ici un genre réel,
amais aucune place, sinon par hasard et très épisodique et banale. Le
roman
d’aventures exclut l’amour comme la tragédie clas
ge d’un mari trompé. Aussi, dans un certain français, n’est-ce pas un
roman
, pas plus que les Provinciales n’étaient un pamph
he, à la vieille demoiselle qui tenait la bibliothèque paroissiale un
roman
de Jules Verne. Elle était entourée de quelques a
a : « Je vais vous donner un livre de Jules Verne, mais si c’était un
roman
je ne vous le donnerais pas. » Telle une cigarett
académie en jupons. Précisément, dira-t-on, leur meilleur public, les
romans
d’aventures le trouvent chez les enfants et les a
ans tous les mondes possibles, excepté dans le pays du Tendre. Et les
romans
d’aventures sont tout à fait adaptés à la mesure
i connaît Louis Desnoyers ? D’ailleurs, quand il a voulu écrire des «
romans
», ces romans n’ont rien valu. Jules Verne fut ca
s Desnoyers ? D’ailleurs, quand il a voulu écrire des « romans », ces
romans
n’ont rien valu. Jules Verne fut candidat à l’Aca
Louis XIV, que l’ont été celles de Baudelaire et de Paul Fort. Si les
romans
d’aventures sont des romans sans amour, ce n’est
les de Baudelaire et de Paul Fort. Si les romans d’aventures sont des
romans
sans amour, ce n’est pas une question de genre, c
vrai, mais qui s’applique surtout à la France où le développement du
roman
d’aventures est en effet resté médiocre. Cependan
voici des faits qui nous montrent la question plus complexe. Le vrai
roman
français, le roman d’analyse, a toujours répugné
i nous montrent la question plus complexe. Le vrai roman français, le
roman
d’analyse, a toujours répugné à incorporer l’aven
aines. Il y a eu toute une période de notre histoire littéraire où le
roman
d’aventures a été en même temps roman d’amour : c
notre histoire littéraire où le roman d’aventures a été en même temps
roman
d’amour : c’est l’époque des romans du cycle bret
an d’aventures a été en même temps roman d’amour : c’est l’époque des
romans
du cycle breton, et, à la limite, du Roman de la
mour : c’est l’époque des romans du cycle breton, et, à la limite, du
Roman
de la Rose : cela n’a rien produit de bon. Enfin
de la Rose : cela n’a rien produit de bon. Enfin il y a un pays où le
roman
d’aventures est un genre vivace, puissant, enraci
humanité et qui a donné des chefs-d’œuvre. C’est l’Angleterre. Or, le
roman
d’aventures anglais est toujours absolument sans
, le roman d’aventures anglais est toujours absolument sans amour. Ce
roman
anglais d’aventures est fondé par un des livres c
littérature d’Occident, Robinson Crusoë. Robinson met à l’origine du
roman
d’aventures cette sorte de cristal, de miel sans
nce de la tragédie classique ou La Princesse de Clèves au principe du
roman
d’analyse. Deux éléments : le désir de l’aventure
on chef-d’œuvre. Tel qu’il est fondé ici par le romancier anglais, le
roman
d’aventures est le roman de l’énergie, de l’intel
l est fondé ici par le romancier anglais, le roman d’aventures est le
roman
de l’énergie, de l’intelligence utile et de l’act
l’amour, et c’est pourquoi il réalisait automatiquement l’eau-mère du
roman
d’aventures. Mais je crois bien qu’un romancier f
lo-Saxon qui a été, sur une autre voie, à la plus admirable limite du
roman
d’aventures, Edgar Poe. Lui, qui a dessiné quelqu
n ingénieuse à un art véritable et créateur de vie. Wells a écrit des
romans
d’aventures et des romans d’analyse. Autant dans
table et créateur de vie. Wells a écrit des romans d’aventures et des
romans
d’analyse. Autant dans ceux-ci il met en scène jo
mot caractère au singulier, car Cavor est le seul qu’il y ait dans le
roman
, et singulièrement attirant parce qu’il appartien
at, un orient admirables. L’amour ne tient pas plus de place dans les
romans
où Stevenson a condensé en poète toute l’âme de l
entureuse, celle de Rudyard Kipling ? Voilà donc un trait constant du
roman
d’aventures, et fort naturel, puisque le roman d’
c un trait constant du roman d’aventures, et fort naturel, puisque le
roman
d’aventures est par excellence le roman de l’acti
, et fort naturel, puisque le roman d’aventures est par excellence le
roman
de l’action et le roman d’analyse le roman de la
ue le roman d’aventures est par excellence le roman de l’action et le
roman
d’analyse le roman de la passion. La passion n’es
ures est par excellence le roman de l’action et le roman d’analyse le
roman
de la passion. La passion n’est introduite dans l
d’analyse le roman de la passion. La passion n’est introduite dans le
roman
de l’action que comme élément de détente ou de co
de Robinson et de Cavor. Or, les officiers français qui dans les deux
romans
de M. Benoit représentent l’aventure vont bien à
André Beaunier, étudiant récemment dans la Revue des Deux Mondes les
romans
de M. Benoit, intitulait son article : Une renais
les romans de M. Benoit, intitulait son article : Une renaissance du
roman
romanesque. Et je ne sais pas si le roman romanes
rticle : Une renaissance du roman romanesque. Et je ne sais pas si le
roman
romanesque était si mort que cela, puisque M. Mar
e mort peut-être aussi hypothétique. Mais enfin c’est bien cela ; les
romans
de M. Benoit sont moins des romans d’aventures qu
. Mais enfin c’est bien cela ; les romans de M. Benoit sont moins des
romans
d’aventures que des romans romanesques, et tout r
a ; les romans de M. Benoit sont moins des romans d’aventures que des
romans
romanesques, et tout roman d’aventures traité par
sont moins des romans d’aventures que des romans romanesques, et tout
roman
d’aventures traité par un Français tendra au roma
manesques, et tout roman d’aventures traité par un Français tendra au
roman
romanesque. Le roman romanesque n’est d’ailleurs
man d’aventures traité par un Français tendra au roman romanesque. Le
roman
romanesque n’est d’ailleurs pas très facile à déf
ue n’est d’ailleurs pas très facile à définir. Pratiquement, c’est le
roman
qui satisfait l’esprit romanesque, c’est-à-dire i
renant une figure extraordinaire et lyrique. L’Amadis de Gaule et les
romans
de Mlle de Scudéry sont des romans romanesques, e
lyrique. L’Amadis de Gaule et les romans de Mlle de Scudéry sont des
romans
romanesques, et Le Roman d’un jeune homme pauvre
e et les romans de Mlle de Scudéry sont des romans romanesques, et Le
Roman
d’un jeune homme pauvre ou L’Abbé Constantin pare
Roman d’un jeune homme pauvre ou L’Abbé Constantin pareillement, les
romans
romanesques d’une société d’argent. Don Quichotte
s romans romanesques d’une société d’argent. Don Quichotte parodie le
roman
romanesque et Madame Bovary de même. Le roman rom
on Quichotte parodie le roman romanesque et Madame Bovary de même. Le
roman
romanesque a pour clientèle des femmes à l’imagin
t requis au théâtre, figure comme élément secondaire et utile dans le
roman
normal, ne disparaît même pas du roman que le réa
nt secondaire et utile dans le roman normal, ne disparaît même pas du
roman
que le réalisme construit contre le romanesque, c
ntre le romanesque, comme Adam Bede ou L’Éducation sentimentale. Tout
roman
sur l’amour, en tant qu’il montre l’amour tourmen
’il montre l’amour tourmenté ou empêché, implique du romanesque, tout
roman
sur la vie, en tant qu’il la montre froissée ou a
qu’il la montre froissée ou accidentée, implique du romanesque. Si le
roman
d’aventures anglais nous paraît appartenir à une
l’action impossible ou empêchée. Il semble donc qu’à la différence du
roman
d’aventures anglais qui demeure uniquement, aisém
, naturellement sur le plan de l’aventure, les Français entendent par
roman
d’aventures une fusion ou, comme disent les philo
me sur son terreau naturel et il prendra bien d’autres formes que les
romans
de M. Benoit. N’imaginez-vous pas M. Jean Giraudo
s de M. Benoit. N’imaginez-vous pas M. Jean Giraudoux nous donnant un
roman
romanesque pur qui exclurait l’aventure aussi rig
n romanesque pur qui exclurait l’aventure aussi rigoureusement que le
roman
d’aventures anglais exclut le romanesque ? N’oubl
que l’année même qui précéda la guerre on appelait une renaissance du
roman
d’aventures. Les lecteurs de la Nouvelle Revue fr
a peut-être longtemps encore le chef-d’œuvre de l’art que comporte le
roman
d’aventures conçu à la française, c’est-à-dire le
e comporte le roman d’aventures conçu à la française, c’est-à-dire le
roman
romanesque d’aventures ou le roman de l’aventure
çu à la française, c’est-à-dire le roman romanesque d’aventures ou le
roman
de l’aventure romanesque. Alain Fournier s’était
beaucoup de choses, poétiques, politiques et humaines. En ce sens les
romans
de M. Benoit ne « prouvent » à peu près rien, tan
ou démontrer, ou montrer une certaine idée de l’homme et du monde. Le
roman
, fort intelligent, de M. Chadourne, appartient à
sobre de Candide et de Zadig, mais c’est traité dans leur esprit. Le
roman
ou plutôt le conte de M. Chadourne développe un t
qu’à une certaine technique et une certaine orientation nécessaire du
roman
d’aventures. À côté des deux sortes, anglaise et
côté des deux sortes, anglaise et française, active et romanesque, du
roman
d’aventures que l’on discernait tout à l’heure, L
us donne l’occasion d’en spécifier une troisième. Je l’appellerais le
roman
de l’aventure intellectuelle, le motif de l’avent
ndre. On rangerait sous cette étiquette d’abord, à une frontière, les
romans
de voyage en Utopie, tantôt mornes comme celui de
Bergerac, — puis, comme le cœur véritable et le massif du genre, ces
romans
de l’intelligence en aventures dont le xviiie si
e, tant en Angleterre qu’en France, donne les chefs-d’œuvre, avec les
romans
de Voltaire et Gulliver, — enfin ces tapisseries
larté de Camille Mauclair. On pourrait dire sommairement que, dans le
roman
d’aventures anglais, l’aventure intéresse l’actio
roman d’aventures anglais, l’aventure intéresse l’action, que dans le
roman
d’aventures romanesque elle décore la sensibilité
oman d’aventures romanesque elle décore la sensibilité et que dans le
roman
d’aventures idéologique elle matérialise l’intell
ntide et Le Maître du navire paraît assez typique. Tous deux sont les
romans
d’une île, les solitudes de sable se comportant g
les choses ne se passent pas comme ailleurs paraît le lieu naturel du
roman
d’aventures, et la découverte de cette île l’aven
du roman d’aventures, et la découverte de cette île l’aventure de ce
roman
. Tel était le thème du premier grand roman d’aven
cette île l’aventure de ce roman. Tel était le thème du premier grand
roman
d’aventures, fort curieux, qu’il y ait eu dans no
inson. Allez même jusqu’à l’île de La Tempête. Et le livre-souche des
romans
d’aventures, l’Odyssée, n’est-il pas le roman des
Et le livre-souche des romans d’aventures, l’Odyssée, n’est-il pas le
roman
des îles mystérieuses, celle de Calypso, celle de
, voilà le milieu, la matière passive ou la matrice de l’aventure. Le
roman
d’aventures s’épanouira naturellement chez un peu
Nouvelle-Zélande. Leur isolement, après un cataclysme (fictif dans le
roman
d’Alain Fournier et réel dans celui de M. Benoit)
eur Moreau et celle de Van den Brooks. De sorte que, réellement, tout
roman
d’aventures tend à cristalliser sous la forme de
pour prendre corps et se charger de matière dans la durée et dans le
roman
. Le vrai, le pur et le transparent roman d’aventu
ère dans la durée et dans le roman. Le vrai, le pur et le transparent
roman
d’aventures, c’est celui dont la dernière démarch
qu’y tient M. Giraudoux. Le symbolisme n’a rien produit en matière de
roman
! Les romans de M. Henri de Régnier sont des comp
. Giraudoux. Le symbolisme n’a rien produit en matière de roman ! Les
romans
de M. Henri de Régnier sont des compositions parf
de sa poésie. Si Laforgue avait vécu, il y aurait eu probablement un
roman
du symbolisme, dont les Moralités légendaires nou
égendaires nous permettent d’imaginer la figure. Faute de Laforgue ce
roman
est resté en puissance, en sommeil, comme la Bell
omme la Belle au Bois dormant. Il nous revient aujourd’hui : c’est le
roman
de M. Giraudoux. Il nous revient en même temps qu
s. J’ai essayé ailleurs de montrer comment les principales figures de
roman
chez celui-ci, Philippe, Simon, Bérénice, les sep
a jusqu’ici presque pas touché et qui rendent vraisemblables de beaux
romans
frais, touffus, fleuris et vivants. L’auteur du P
musicales. Et si riche que paraisse un jour la diversité épanouie des
romans
que j’appelle, tous les thèmes en sont d’avance,
thèmes barrésiens étaient compris dans Un homme libre. Sans doute les
romans
de M. Giraudoux cristalliseront toujours autour d
le jour où l’aventure de sa phrase se développera en l’aventure d’un
roman
, comme les lignes dont il parle et qu’une jeune f
Beuve, et même un Flaubert. Comparez George Eliot à George Sand : les
romans
de celle-ci nous paraissent aujourd’hui d’un inté
se fit par une pleine journée d’automne, dorée et tiède à point. Ses
romans
, ses héros, ses enfants, elle ne les inventa pas,
d’un Flaubert, la masse et la poussée de vie produites au jour par le
roman
anglais représentent quelque chose de plus touffu
présence et ce respect du temps, voilà la marque authentique du grand
roman
anglais et Eliot a sans doute été ici plus loin q
phie bergsonienne se soit si fortement implantée en pays anglais. Le
roman
français a toujours une tendance à imiter la trag
d’art spontané, l’isochronie semble parfaite entre le déroulement du
roman
et le déroulement normal de la vie ; Fabrice et l
nt, et où Julien (fort justement d’ailleurs, car les conditions de ce
roman
sont tout autres que celles de La Chartreuse) ne
comporte pas ce mûrissement de Fabrice dans son jardin d’Italie. Les
romans
de Balzac isolent des tranches déterminées et déc
ubert, un être qui dure c’est un être qui se détruit, et que ces deux
romans
sont comme le tableau clinique de cette destructi
Observez que si ce sens et ce besoin de la durée font la solidité du
roman
anglais, ils ont rendu les Anglais absolument inc
stacle qu’il faut vaincre en y jetant rapidement un pont. La durée du
roman
anglais ne défait pas, ne détruit pas, elle const
qu’un homme, nous ou autrui, est de trop ? Tel est donc l’essence du
roman
anglais, et surtout de celui d’Eliot, une durée h
de et Le Moulin ? — Justement, c’est que L’Évolution créatrice est un
roman
, un beau roman. — C’est surtout qu’un roman d’Eli
? — Justement, c’est que L’Évolution créatrice est un roman, un beau
roman
. — C’est surtout qu’un roman d’Eliot est profondé
volution créatrice est un roman, un beau roman. — C’est surtout qu’un
roman
d’Eliot est profondément une évolution créatrice.
ux côtés de Spencer, qui est certes bien loin de flairer l’ennemi, le
roman
de la durée vivante. * * * Cette durée, il faut d
en histoire, il est bien certain qu’elle ne peut exister que dans le
roman
et que de nature elle est entièrement opposée au
entièrement opposée au théâtre. Le théâtre « n’a pas le temps » et le
roman
« a le temps ». Je n’insiste pas sur ce lieu comm
le roman « a le temps ». Je n’insiste pas sur ce lieu commun. Mais le
roman
anglais, avec ses longues suites copieuses de tro
uites copieuses de trois, cinq ou dix volumes (réservés chez nous aux
romans
populaires, Juif errant, Misérables, Rocambole),
(On sait que Jean-Christophe est plus septentrional que français.) Le
roman
anglais a le temps comme l’Angleterre a l’espace,
e lecteur, comme le commerçant de là-bas, sait faire crédit. Ainsi le
roman
anglais de l’époque victorienne a l’incomparable
au problème de la liberté. Ce problème devrait apparemment fournir au
roman
une matière inépuisable, et pourtant, sauf des ex
ès hautes comme La Princesse de Clèves, il semble que presque tout le
roman
français ait pris le déterminisme comme un postul
exposant positif au compte de la liberté. Il n’en est pas de même du
roman
anglais, et je renvoie à ce que j’ai dit ailleurs
de même du roman anglais, et je renvoie à ce que j’ai dit ailleurs du
roman
d’aventures et de Robinson. En tout cas, George E
e tout l’être, se porte à l’acceptation d’une destinée. Dans tous ses
romans
, on retrouve ces moments privilégiés qui se détac
an. Aucun mot ne lui semblerait plus mal fait pour terminer un de ses
romans
que celui sur lequel se clôt presque Madame Bovar
re qui se détruit ? Peut-être. Mais notez d’abord qu’il n’y a dans le
roman
de Flaubert, sauf Homais, aucun personnage qui se
nus : les types profonds d’une Angleterre séculaire. Lisez les autres
romans
aussi, à la recherche de cette vie morale profond
son génie. De ce point de vue Romola ne s’oppose nullement aux autres
romans
comme une reconstitution historique à des œuvres
ole, quelque analogie avec les milieux anglais où elle avait vécu. Ce
roman
où tout se groupe autour des personnages saisissa
isissants de Tito et de Romola (Savonarole est bien manqué), c’est le
roman
de la liberté intérieure et le roman de la conver
arole est bien manqué), c’est le roman de la liberté intérieure et le
roman
de la conversion intérieure. Il s’agit d’abord de
st révélé par le plus ordinaire accident de la vie. Au centre de tout
roman
d’Eliot (sauf Daniel Deronda) il y a une créature
sa frange d’écume, la vie riche et mouvante qui l’apporte. X. — Le
roman
de la destinée4 1er avril 1920. Deux roman
apporte. X. — Le roman de la destinée4 1er avril 1920. Deux
romans
musulmans, écrits par des musulmans, viennent d’ê
um. Évidemment Octave Mirbeau exagère quand il dit que le style de ce
roman
est « aussi pur que le style de Flaubert ». Mais
ans Goha, un placage de clichés empruntés à la production courante du
roman
français, mais cela ne me gêne pas plus chez un é
te avec une résignation voluptueuse et une mélancolie dorée. Nos deux
romans
d’Islam, Saâda plus clairement, Goha de manière p
nous pas dans notre vie et dans nos lettres d’aujourd’hui, dans notre
roman
intérieur et dans le roman que nous lisons, de qu
dans nos lettres d’aujourd’hui, dans notre roman intérieur et dans le
roman
que nous lisons, de quoi incorporer ces livres ar
oilà que mon regard tombe sur la couverture de Bob bataillonnaire, le
roman
de M. Pierre Mac Orlan, où Gus Bofa me paraît avo
nné un sens pour cette ligne de la destinée quotidienne dont ces deux
romans
d’Islam nous apportent, à cette heure précise, un
i se meut-il sur des plans plus délicats. Peut-être aussi le titre de
roman
d’aventures détone-t-il sur un livre où il n’y a
écrit dans Le Chant de l’équipage un des plus spirituels et savoureux
romans
d’aventures que je sache, devrait plus que quicon
. Mais je crois bien que je patauge : Bob bataillonnaire est intitulé
roman
d’aventures comme tel livre d’Alphonse Allais s’a
n’y parle ni de parapluie ni d’escouade. Bob, comme beaucoup d’autres
romans
de guerre, et comme Le Feu lui-même, est le contr
utres romans de guerre, et comme Le Feu lui-même, est le contraire du
roman
d’aventures. Bob connaissait mieux l’aventure qua
ue aventure de l’histoire. Plus précisément, tout ce qui compte comme
roman
de guerre appartient au roman de la destinée et n
s précisément, tout ce qui compte comme roman de guerre appartient au
roman
de la destinée et non au roman de l’aventure. Un
te comme roman de guerre appartient au roman de la destinée et non au
roman
de l’aventure. Un roman de la destinée est un rom
appartient au roman de la destinée et non au roman de l’aventure. Un
roman
de la destinée est un roman qui se passe dans une
estinée et non au roman de l’aventure. Un roman de la destinée est un
roman
qui se passe dans une sorte de pensée cosmique, a
fait-il que ces valeurs supérieures de la guerre n’aient pas eu leur
roman
? Elles ont été exprimées magnifiquement dans des
n’ont donné naissance à aucune œuvre d’imagination importante, et le
roman
de la destinée passive a seul été vigoureusement
pe peut-être, mais il me semble qu’on aurait dû tirer de la guerre le
roman
du courage actif, de la volonté tendue. Un raison
e et la responsabilité. » C’est vrai. Il y a pour un nouveau Vigny un
roman
possible de l’officier auprès duquel le capitaine
ès duquel le capitaine Renaud ne serait qu’un embusqué sublime. Si ce
roman
n’a pas été écrit, et si le roman contraire, celu
erait qu’un embusqué sublime. Si ce roman n’a pas été écrit, et si le
roman
contraire, celui de la destinée (Servitude et gra
mples raisons d’histoire littéraire. Depuis plus d’un demi-siècle, le
roman
français suit uniformément cette direction. Il es
iècle, le roman français suit uniformément cette direction. Il est le
roman
d’une destinée qui s’accomplit et, généralement,
e qui se défait. Il a son type en Madame Bovary, sur laquelle tout le
roman
français, depuis soixante ans, est bâti, comme to
née : « C’est la faute de la fatalité », peut servir d’épigraphe à ce
roman
et à ceux qui l’ont suivi ces soixante ans : roma
r d’épigraphe à ce roman et à ceux qui l’ont suivi ces soixante ans :
romans
de la fatalité. Les trois romans modernes de Flau
x qui l’ont suivi ces soixante ans : romans de la fatalité. Les trois
romans
modernes de Flaubert, tous les romans des Goncour
omans de la fatalité. Les trois romans modernes de Flaubert, tous les
romans
des Goncourt, de Daudet, de Zola, de Maupassant,
romans des Goncourt, de Daudet, de Zola, de Maupassant, les premiers
romans
de Bourget, le continuel roman de Loti, les quelq
de Zola, de Maupassant, les premiers romans de Bourget, le continuel
roman
de Loti, les quelques vrais romans d’Anatole Fran
ers romans de Bourget, le continuel roman de Loti, les quelques vrais
romans
d’Anatole France, Le Roman de l’énergie nationale
ntinuel roman de Loti, les quelques vrais romans d’Anatole France, Le
Roman
de l’énergie nationale, tous déroulent une destin
a Mort de Venise, c’est tout le pathétique. » Cette direction que le
roman
français a suivie après Flaubert n’était nullemen
ui veut vivre et qui vit, très charnellement et puissamment. Le grand
roman
de l’époque, Le Rouge et le Noir, est le roman de
puissamment. Le grand roman de l’époque, Le Rouge et le Noir, est le
roman
de la volonté. À un degré inférieur, les romans d
uge et le Noir, est le roman de la volonté. À un degré inférieur, les
romans
de George Sand figurent pareillement des construc
s d’êtres, et Les Misérables aussi. Il semble que les deux massifs du
roman
français au xixe siècle, avant et après 1857, s’
sique continuait pendant la Révolution et l’Empire. Pour Stendhal, le
roman
de la guerre sera naturellement une « aventure »,
égraphiait avec divination Paul Alexis à l’enquête de Jules Huret) le
roman
de la guerre sera naturellement une « destinée »,
le goût littéraire de la majorité du public réclamait pareillement un
roman
de la destinée, la chronique d’une escouade, ball
e talent de M. Barbusse aidant, ce fut Le Feu. Il est possible que le
roman
français en revienne à ses directions de 1840, ré
amique de Goha et de Saâda. Leurs auteurs, bons connaisseurs de notre
roman
français, nous ont rendu la pente générale de not
rs de notre roman français, nous ont rendu la pente générale de notre
roman
contemporain, et ils l’ont fait avec d’autant plu
ndon à la destinée. Et nous trouvons encore le même caractère dans le
roman
de cet autre Orient qu’est la Russie. Tourgueneff
Guerre et Paix. Si la France, la Russie, l’Islam, communient dans ce
roman
de la destinée, l’Angleterre continue, dans son r
munient dans ce roman de la destinée, l’Angleterre continue, dans son
roman
, à s’attacher à une idée de responsabilité, de vo
lui-ci, où il s’est efforcé de reconstituer la filiation qui relie le
roman
romanesque de la littérature courtoise au roman r
iliation qui relie le roman romanesque de la littérature courtoise au
roman
romantique inauguré par Rousseau, le roman étant
a littérature courtoise au roman romantique inauguré par Rousseau, le
roman
étant dans les deux cas le truchement d’un idéal
sentiments et de la civilisation, l’autre qui concerne l’histoire du
roman
. * * * M. Seillière ouvre son livre par une intro
essaire, introduisit une autre manière de vivre, que favorisèrent les
romans
de chevalerie… C’est ainsi que la modestie nature
Japonais, à nous rendre plus petits pour eux, plus Bandar-Log que ce
roman
qui veut les faire eux-mêmes petits et simiesques
e M. Seillière. Madame Chrysanthème fait partie d’une longue série de
romans
(très inégaux, mélange de chefs-d’œuvre et de rap
rel, cela comportait tellement d’antécédents et de sympathies dans le
roman
français antérieur, tout au moins depuis Rousseau
mblé à beaucoup de lecteurs comme l’atmosphère et l’air respirable du
roman
, du genre roman. Notons que le roman planétaire s
de lecteurs comme l’atmosphère et l’air respirable du roman, du genre
roman
. Notons que le roman planétaire s’appelait en Ang
tmosphère et l’air respirable du roman, du genre roman. Notons que le
roman
planétaire s’appelait en Angleterre Kipling alors
xions sur les réflexions concordantes que me suggéraient récemment le
roman
de la destinée et le roman de l’aventure. M. Seil
ncordantes que me suggéraient récemment le roman de la destinée et le
roman
de l’aventure. M. Seillière s’est efforcé à retro
roman de l’aventure. M. Seillière s’est efforcé à retrouver dans les
romans
français antérieurs à La Nouvelle Héloïse « les s
mysticisme passionnel, il en a vu la naissance dans le lyrisme et le
roman
courtois, en particulier dans les poèmes de Chres
l s’est souvenu que Rousseau fut dans son enfance un grand lecteur de
romans
, que lui et son père, après souper, en dévoraient
ient ensemble toute la nuit, et que L’Astrée en particulier était son
roman
préféré. De sorte que Rousseau nous arrive porté
mme sont assez justes, pourquoi nous ne possédons pas une histoire du
roman
français, ou plutôt pourquoi nous l’avons laissé
r quelque réponse à cette question. Au premier abord, une histoire du
roman
français serait non seulement intéressante à écri
s serait non seulement intéressante à écrire, mais facile. D’abord le
roman
constitue depuis le moyen âge un genre parfaiteme
ste sur ce sujet des essais partiels, le livre de M. Le Breton sur le
roman
au xviie siècle, les curieux inventaires de la l
’ouvrage d’ensemble de M. Saintsbury. C’est qu’une histoire suivie du
roman
français implique un point de vue beaucoup plus n
coupure (et encore au prix d’une déformation certaine), l’histoire du
roman
ne s’en accommode pas. Le roman, bien que l’antiq
déformation certaine), l’histoire du roman ne s’en accommode pas. Le
roman
, bien que l’antiquité ait pu lui servir de « mati
classique : il est autochtone comme l’architecture gothique, il est «
roman
». Une histoire du roman doit tourner le dos à la
tone comme l’architecture gothique, il est « roman ». Une histoire du
roman
doit tourner le dos à la chaîne classique, plonge
Shakespeare) une des plus attachantes et curieuses figures de tout le
roman
français. M. Saintsbury insiste sur les mêmes co
mes courants généraux que M. Seillière, romanesques et féministes. Le
roman
français qui tient la plus grande place dans son
nous montre à quel point il est difficile de trouver sur la série des
romans
français un point de vue juste, et quel départ so
ntre leur importance sociale et leur valeur littéraire. L’histoire du
roman
jusqu’au xviiie siècle, c’est l’histoire d’un ge
qu’un critique prendrait, dans les premiers volumes d’une histoire du
roman
, des habitudes de classification et de jugement d
bliothèque Bleue ou Grand Cyrus. De sorte qu’un regard jeté sur notre
roman
nous amène à une conclusion assez curieuse. La co
xiste, forme en somme pendant quatre siècles le fond et le courant du
roman
français. Mais ce n’est guère qu’en réagissant co
ais ce n’est guère qu’en réagissant contre elle et en la niant que le
roman
produit quelque chose de bon. Don Quichotte, qui
roman produit quelque chose de bon. Don Quichotte, qui est le premier
roman
moderne de génie, l’est contre les Amadis. Pourqu
fît sur le sien. Le romanesque n’a été démasqué et chassé que par le
roman
, cette lance d’Achille de la littérature. XII.
s qu’ont maintenu Schérer et Rod l’un sur la critique, l’autre sur le
roman
, la fantaisie érudite, un peu laborieuse de Cherb
rcissements, indispensable désormais aux fervents du court et parfait
roman
. Il serait inexact de parler, à cette occasion, d
exact de parler, à cette occasion, d’actualité. Adolphe, un des rares
romans
du xixe siècle qui n’ait pas aujourd’hui une rid
nt, comme le lierre fait d’un arbre ou d’un mur. Tout compte fait, le
roman
du Léman, La Nouvelle Héloïse est bien l’eau-mère
bert de Traz, qui connaît son pays et qui donna l’an dernier dans son
roman
de La Puritaine et l’Amour un curieux et fin morc
uée, pas de vide, l’ordre de la vie est l’ordre du plein. Dans le pur
roman
d’Adolphe, tous ces caractères se ramassent, se c
’un diamant. Vu par un très petit côté, Adolphe apparaîtrait comme le
roman
de la timidité, Adolphe ou le Timide, comme Malla
t pourtant il faudrait changer bien peu l’inclinaison et l’optique du
roman
pour qu’Ellénore inspirât au lecteur homme (elle
auf Les Emmurés de M. Lucien Descaves et un ou deux autres livres) le
roman
n’ait jamais touché à ce sujet profond et riche.
istoire, y fait un peu la figure de l’Ingénu ou de Micromégas dans un
roman
de Voltaire (et c’est pourquoi la Lettre sur les
ous soustrait aux lois de notre monde, aux lois de la vie. Les grands
romans
anglais, ceux de Thackeray, de Dickens, d’Eliot n
ens, d’Eliot nous conservent merveilleusement ce sens de la durée. Le
roman
français plus abstrait, plus nerveux, plus pressé
e et non une chaire à thèses, il leur parut moins intéressant. Or les
romans
de Gide sont comme les pièces d’Ibsen des points
ètes symbolistes eux-mêmes y ont renoncé. Mais on écrit, toujours des
romans
naturalistes, où il semble que rien à peu près n’
alistes, où il semble que rien à peu près n’ait bougé depuis 1885. Le
roman
, plus ou moins satirique, poussé au noir et peupl
ébutants rédigent sur le milieu professionnel où ils ont vécu, est un
roman
naturaliste. Depuis Sous-Offs et Le Cavalier Mise
out à fait. La vérité est que le naturalisme a constitué une école de
roman
pour tous, a montré au premier venu qu’il pouvait
e de roman pour tous, a montré au premier venu qu’il pouvait bâtir un
roman
avec sa vie et celle de ses voisins, la figure de
t pour donner le plus grand nombre d’élèves passables. Cette foule de
romans
plus ou moins naturalistes ne sont pas ennuyeux.
té d’observation critique et de psychologie remarquable : ce genre de
roman
moyen fournit à cette capacité de psychologie son
moyen fournit à cette capacité de psychologie son domaine naturel. Le
roman
naturaliste n’aura pas laissé d’œuvre d’art puiss
oire de la société française sous la Troisième République d’après les
romans
, et particulièrement d’après ceux qu’avait produi
souhaiterait par exemple une bibliographie analytique et complète des
romans
sur l’armée, ou sur l’Université, ou sur les bure
s, Céard et Hennique, réunis par certaine idée commune du récit et du
roman
, écrivirent les six nouvelles des Soirées de Méda
r d’une page blanche, d’une perfection sans tache et sans réalité, du
roman
où il n’arrive rien et qui, pour des initiés, sig
r de son fameux télégramme, pour quelques contes assez savoureux (ses
romans
ne valent rien). Mais après que le chapitre du Gr
Flaubert à Huysmans, le vrai massif, le roc substantiel et solide du
roman
français. La critique des grands organes et des g
es naturalistes ont été les meilleurs romanciers de leur temps, et Le
Roman
naturaliste de Brunetière demeure un livre de cri
iste n’était pas limité à la France. Il transformait en même temps le
roman
anglais avec George Eliot. Et Eliot lui donnait u
e bureau à l’Instruction publique, s’est modelée sur lui. XV. — Le
roman
de l’intellectuel 1er mai 1921. M. Edmond J
1. M. Edmond Jaloux a écrit sous ce titre La Fin d’un beau jour un
roman
assurément distingué, mais qui n’est pas son meil
n’est pas son meilleur. Si j’en crois ce que j’ai lu quelque part, ce
roman
n’est que le premier d’une série où l’auteur se p
que s’il y réussit il sera le premier. Évidemment on a écrit de bons
romans
sur ce qu’on pourrait appeler le petit intellectu
e on dit le petit bourgeois, par exemple Charles Demailly. Mais si le
roman
du grand intellectuel a parfois été tenté, il n’a
t dont elle ronge une vieille fortune de famille, comme dans un autre
roman
se rétrécit sous le feu d’une vie ardente la symb
rdente la symbolique peau de chagrin, Balzac a puissamment ramené son
roman
à un roman d’argent. Il a tenu le coup et il a ré
ymbolique peau de chagrin, Balzac a puissamment ramené son roman à un
roman
d’argent. Il a tenu le coup et il a réussi en cho
ablement une belle occasion d’échouer. Les raisons pour lesquelles le
roman
intérieur du grand philosophe ou du grand savant,
a première d’une façon bien lourde en disant que les personnages d’un
roman
ou d’une œuvre dramatique doivent être contenus e
ginaire, mais encore il échoue presque toujours à reconstituer par le
roman
, à faire revivre directement un homme de génie ré
l’intelligence, faire vivre et parler des imbéciles. Le théâtre et le
roman
trouvent là une magnifique carrière, et vont à le
le savant dans l’imagination vulgaire. Il est vrai qu’il s’agit d’un
roman
, où nous autorisons jusqu’à un certain point le r
, mais dans ses rapports avec les hommes. Ainsi, dans Le Disciple, le
roman
de l’intellectuel commence au moment où son intel
t d’analyse, cette humanité normale qui est le terrain inépuisable du
roman
et du théâtre : je ne crois pas que les excursion
ons au-delà enrichissent beaucoup notre littérature psychologique. Le
roman
du génie n’est pas capable de soutenir la concurr
outenir la concurrence de la nature, qui seule crée des génies. Et le
roman
de l’intelligence n’est pas capable de soutenir l
its doués pour la critique qui transportent leur don critique dans le
roman
parce qu’ils jugent plus agréable de faire du rom
critique dans le roman parce qu’ils jugent plus agréable de faire du
roman
. Ils arrivent à un genre bâtard qui n’est ni l’un
telligence a une immense supériorité sur ce même travail tenté par le
roman
. La critique les étudie dans leur réalité, c’est-
dans leur nature, dans l’acte même du génie et de l’intelligence. Le
roman
les prend dans une possibilité, c’est-à-dire dans
crée nous donnera l’impression de tout sauf du génie. C’est le cas du
roman
de M. Jaloux. M. Jaloux a écrit l’histoire d’un v
sentant mille détours imprévisibles et subtils. C’est un bon sujet de
roman
ou de théâtre, qui peut être indéfiniment traité,
génie. Et le génie n’ajoute rien à l’intérêt du sujet. Le génie de ce
roman
est un génie conventionnel qui n’a encore jamais
un grand métaphysicien. Nous pouvons supposer qu’un génie qui soit au
roman
ce que Platon fut au dialogue et qui y mette une
si j’étudie en critique Shakespeare, Rousseau ou Goethe. La clef des
romans
de ce genre se trouve dans la dédicace de La Fin
cela nous amènerait une fois encore à chercher comment et pourquoi le
roman
du xixe siècle, surtout français, a été particul
carte du Tendre peut rentrer sous cette rubrique, et, surtout, que le
Roman
de la Rose s’y relie formellement. Le symbolisme
re ce que j’appellerai, faute d’un meilleur terme, le symbole pur. Le
Roman
de la Rose et surtout la carte du Tendre sont des
toujours le même ; il rappellerait le Pèlerin de Bunyan plutôt que le
Roman
de la Rose ou le Tendre : c’est un voyage du poèt
cela ne supportait guère la division. Le contraire exactement de ces
romans
de M. Paul Bourget, dont les six parties se moule
a évincé de la littérature la couventine, alors que l’adolescent des
romans
est resté le pensionnaire des établissements reli
nt qui prend fin par le retour de la règle, la rentrée au bercail. Le
roman
se termine sur l’entrée du contrôleur des poids e
fait lourdement le personnage) et la charmante Suzanne. XVII. — Du
roman
anglais 1er novembre 1921. Sous ce titre Le
XVII. — Du roman anglais 1er novembre 1921. Sous ce titre Le
Roman
anglais de notre temps, M. Abel Chevalley publie
otre temps, M. Abel Chevalley publie à Londres une courte histoire du
roman
anglais à laquelle on ne saurait faire que l’hono
roche de brièveté excessive. Nous n’avons pas en France d’histoire du
roman
français, mais un critique anglais éminent, M. Sa
éveille et surprend utilement le goût d’un Français. Une Histoire du
roman
anglais écrite par un Français ferait, de l’autre
eau, une figure symétrique à l’History of the French Novel. Certes le
roman
puise une de ses raisons d’être dans l’accoucheme
national : l’effacement automatique et général de la poésie devant le
roman
, dans toutes les littératures d’aujourd’hui, s’ex
, s’accroît sans cesse. De là, d’ailleurs, un danger contre lequel le
roman
anglais a réagi à peu près jusqu’ici, mais devant
sistance pourra fort bien s’affaiblir. C’est le danger commercial. Le
roman
, fabriqué en série pour un public peu difficile,
lients, est-on sûr qu’ils seraient moins puérils, moins prolixes ? Le
roman
anglais a, comme le rat, une queue longue et froi
ombre d’exemplaires vendus) lorsqu’il écrit que « le petit nombre des
romans
anglais égaux aux meilleurs des nôtres, quoique d
point de vue de la qualité, de l’invention et de la vie, le massif du
roman
anglais dépasse le nôtre. Rien de plus différent
n : le théâtre du xvie siècle, la poésie de la première moitié et le
roman
de la seconde moitié du xixe siècle. De loin ils
’idée doit sans doute être mise au point et rectifiée. En tout cas le
roman
anglais depuis Walter Scott (Waverley est de 1815
’analogie des faits, le reste du globe. Pareillement une étude sur le
roman
anglais doit nous amener sans cesse à des compara
questions, qui ne sont pas seulement liées à l’esthétique générale du
roman
, mais qui intéressent particulièrement le roman f
sthétique générale du roman, mais qui intéressent particulièrement le
roman
français. * * * De même que, par un certain côté,
de même on pourrait voir préfigurés en Walter Scott les directions du
roman
anglais, et, comme tout se tient, les problèmes g
ais, et, comme tout se tient, les problèmes généraux qui se posent au
roman
et que pose le roman. Celui des sources du roman.
e tient, les problèmes généraux qui se posent au roman et que pose le
roman
. Celui des sources du roman. Dans l’espèce humain
aux qui se posent au roman et que pose le roman. Celui des sources du
roman
. Dans l’espèce humaine la littérature c’est d’abo
lassiques, la troisième étant celle de la France du xviie siècle, le
roman
fait figure de parent pauvre. Quand il s’enrichit
avec les biens des deux ordres privilégiés. Brunetière nous montre le
roman
français se nourrissant avec Lesage et Marivaux d
ace importante au genre épistolaire, qui produit au xviiie siècle le
roman
de Richardson, de Rousseau, de Laclos, et qui don
il est poète, ce sont les plus belles de la compagnie. L’évolution du
roman
anglais serait un peu différente. Ses origines so
et dépassé dans la poésie, prend sa revanche en prose. Il anoblit le
roman
en y portant l’éclat des genres jusqu’alors dits
an en y portant l’éclat des genres jusqu’alors dits nobles. » Et le
roman
est un genre impérialiste. Il y a en lui une volo
Angleterre et comme ailleurs, faire de la littérature c’est faire du
roman
. En France, il y a vingt ans, faire de la littéra
(L’Académie fait œuvre prévoyante en se munissant de militaires.) Le
roman
dévore tout. L’immense succès et le vaste rayonne
Scott ont, comme le dit M. Chevalley, « solidement assis la vertu du
roman
». Au-dessus d’Alexandre Hardy, au-dessous de Cor
t en même temps qu’Arkwright et que Peel, et si la naissance du grand
roman
coïncide avec la naissance de la grande industrie
and roman coïncide avec la naissance de la grande industrie. Le grand
roman
, je veux dire l’atelier de romans ou l’usine de r
nce de la grande industrie. Le grand roman, je veux dire l’atelier de
romans
ou l’usine de romans. À partir de Walter Scott, l
strie. Le grand roman, je veux dire l’atelier de romans ou l’usine de
romans
. À partir de Walter Scott, les grands romanciers,
s grands romanciers, et aussi les petits, deviennent des fabriques de
romans
, ou plutôt ce qui est fabrique chez les petits es
* * * Cette conversion irrésistible de tous les genres littéraires en
roman
, il n’y a sans doute ni à la déplorer ni à l’admi
ratie en Amérique, on se sent en effet envahi par bien des analogies.
Roman
et démocratie vont de pair. Le roman s’adresse à
t envahi par bien des analogies. Roman et démocratie vont de pair. Le
roman
s’adresse à un public de plus en plus étendu. Il
portée de toutes les ménagères). L’imprimerie et l’école ont fait du
roman
à son tour le genre démocratique. Et si la démocr
Maurras et les ouvrages de M. Seillière). En tout cas la victoire du
roman
, la transgression (au sens géologique) du roman s
ut cas la victoire du roman, la transgression (au sens géologique) du
roman
sont un peu des victoires et des transgressions d
de l’éloquence ni des grands genres spéculatifs ou critiques. Dans le
roman
au contraire la femme est chez elle. Le xviie si
Quand commence avec Walter Scott la descente en bataillons serrés des
romans
^ les femmes y ont leur place éminente. Deux des g
t de nature, il me viendrait à leur propos irrésistiblement. Les deux
romans
, anglais et français, se comportent ici assez dif
ennent une place de Racine anglais, c’est-à-dire introduisent dans le
roman
(avec une parfaite décence de termes) la peinture
ontë, aujourd’hui Miss May Sinclair. D’autre part, à la différence du
roman
français du xixe siècle, et plus large, plus ind
français du xixe siècle, et plus large, plus indépendant que lui, le
roman
anglais peut porter sur d’autres réalités humaine
a circulation un seul personnage largement vivant : reste que dans le
roman
anglais, et malgré Meredith, le département de l’
nos brillantes romancières d’aujourd’hui, le génie féminin ajouter au
roman
ce que de l’amour l’art de l’homme n’atteindrait
la leur à chaque maternité » jusqu’à la grande guerre. La conquête du
roman
par les femmes ne fera probablement que continuer
e féminine fournira longtemps des sources fraîches pour renouveler le
roman
. La littérature française a pris depuis quelque t
x vanités est « mal composée ». D’autres encore. Qu’est-ce donc qu’un
roman
bien composé ? Je crains qu’il y ait dans ce mot
nsmet sans trop y regarder. Flaubert se reproche au sujet de tous ses
romans
des défauts de composition, et le problème : Flau
yer la fastidieuse question : Flaubert savait-il écrire ? Quel est le
roman
de Balzac, de George Eliot, de Tolstoï, de Dostoï
gne la composition de ses nouvelles, il n’en fait pas autant pour ses
romans
. Si la composition était le mérite principal d’un
ant pour ses romans. Si la composition était le mérite principal d’un
roman
, il n’en faudrait mettre aucun avant ceux de M. B
composition a un sens très différent quand il s’agit du théâtre et du
roman
. La composition dramatique est fondée sur des sim
ier, et cependant c’est avec des secrets de théâtre qu’il compose ses
romans
: aucun qui ne tourne autour de la scène à faire,
vue d’Agrippine et de Néron, des marronniers de Figaro. Mais le grand
roman
, le roman-nature, pour reprendre l’expression de
veux dire quelque chose qui change et quelque chose qui dure. Le vrai
roman
n’est pas composé, parce qu’il n’y a composition
qu’ils savent conter, puis qu’ils sont intelligents, et puis que leur
roman
est fait pour exécuter une idée de roman qu’ils o
telligents, et puis que leur roman est fait pour exécuter une idée de
roman
qu’ils ont eue, qu’ils ont fait ce qu’ils voulaie
laubert : « On n’écrit pas les livres qu’on veut. » On sent que leurs
romans
ne sont pas sortis d’une idée mais qu’un monde d’
ne sont pas sortis d’une idée mais qu’un monde d’idées sort de leurs
romans
. Ils se trouvent, si on veut, composés quand ils
, par quelques touches, et nullement pour le résoudre. XVIII. — Le
roman
du plaisir7 1er mars 1922. On a médité sou
n paysage un peu trop lointain, je m’y suis engagé à la suite de deux
romans
agréables et charmants, Suzanne et le Plaisir, de
t pour mon goût, et même pour ma raison, un peu réactionnaires et ses
romans
ingénieux m’apparaissent, dans le recul des souve
à voir vivre le monde d’aujourd’hui pour cueillir et placer dans son
roman
, exquisément écrit, la figure d’une petite femme
ffisent pour donner une figure nouvelle au plus traditionnel thème du
roman
français. Ainsi l’auteur de Valentine Pacquault n
on unité. Ce livre eût été un peu frêle pour porter le titre lourd de
Roman
du Plaisir, ou simplement celui de Il Piacere de
e plain-pied avec sa fragilité, sa grâce et ses demi-teintes. Mais ce
roman
sur le plaisir, pourquoi M. Beaunier (et sans dou
. L’homme de plaisir a d’ailleurs fourni son contingent littéraire au
roman
et au théâtre. M. Lavedan en a fait de façon abon
André Tourette. Mais voici la différence. L’homme a toujours écrit le
roman
du plaisir de l’homme sur un ton railleur, désenc
arfaite et une harmonie de la vie. Nous n’allons guère plus loin : le
roman
vrai et franc du vieil épicurien aurait bien des
s les plantes, ont un ennemi : les taupes. M. de Miomandre a écrit le
roman
des Taupes. Quand on dit d’une femme : « C’est un
sier se flétrit et les fleurs tombent… Les Taupes sont donc moins le
roman
du plaisir que le roman des ennemis du plaisir. E
leurs tombent… Les Taupes sont donc moins le roman du plaisir que le
roman
des ennemis du plaisir. Et gardons-nous de le jug
a poésie, qui n’étaient en vérité qu’omelette au boudin. Mais le seul
roman
qu’ait écrit Sainte-Beuve s’appelle Volupté, et i
taupes, et ses ennemis de gauche, qui sont les gloutons. XIX. — Le
roman
de la douleur 1er avril 1922. Lorsque Socra
laisir, fraîcheur précaire de notre vie, pouvait à lui seul animer un
roman
, avaient élevé dans le feuillage un autel gracieu
aisir celui qui lui consacre sa vie. Mais les poésies, le théâtre, le
roman
, ont trouvé dans la souffrance humaine leur air r
rait peut-être de la deviner. * * * Ce n’est pas seulement le dernier
roman
de M. Édouard Estaunié, L’Appel de la route, qu’o
e M. Édouard Estaunié, L’Appel de la route, qu’on pourrait appeler le
roman
de la douleur, ce sont à peu près tous ses romans
pourrait appeler le roman de la douleur, ce sont à peu près tous ses
romans
, qui vivent dans cet élément de la souffrance hum
rmes c’est toujours autour du même centre que gravitent les mondes du
roman
et du théâtre. Mais la plupart du temps ou du moi
. Et cette douleur qui se confond avec la vie, qui se confond avec le
roman
, semble se confondre aussi avec le style même de
vec une sécheresse d’ingénieur vraiment consubstantielle au sujet, le
roman
de la douleur. Mais ce roman, cette sombre Hécate
r vraiment consubstantielle au sujet, le roman de la douleur. Mais ce
roman
, cette sombre Hécate littéraire, a trois faces :
uleur. Mais ce roman, cette sombre Hécate littéraire, a trois faces :
roman
de la douleur, et aussi roman de la solitude et r
mbre Hécate littéraire, a trois faces : roman de la douleur, et aussi
roman
de la solitude et roman du silence. Roman de chac
a trois faces : roman de la douleur, et aussi roman de la solitude et
roman
du silence. Roman de chacun des trois précisément
man de la douleur, et aussi roman de la solitude et roman du silence.
Roman
de chacun des trois précisément parce qu’il est l
du silence. Roman de chacun des trois précisément parce qu’il est le
roman
des deux autres. Ce roman qui était en puissance
un des trois précisément parce qu’il est le roman des deux autres. Ce
roman
qui était en puissance dans L’Empreinte et Le Fer
t d’exister. » Cela je ne dirai pas que M. Estaunié l’a démontré. Un
roman
d’ailleurs ne démontre rien. Mais il l’a développ
re conclure. La conclusion est formulée par un prêtre, comme dans les
romans
de M. Bourget, et d’ailleurs on peut imaginer ce
omme dans les romans de M. Bourget, et d’ailleurs on peut imaginer ce
roman
construit sur le type de ceux de M. Bourget ; on
’est ni cette vérité ni cette conclusion qui nous intéressent dans ce
roman
. C’est le roman. Et celui de M. Estaunié pouvait
rité ni cette conclusion qui nous intéressent dans ce roman. C’est le
roman
. Et celui de M. Estaunié pouvait se passer de sa
M. Estaunié pouvait se passer de sa conclusion sans cesser d’être le
roman
de la douleur, et sans que rien à peu près fût di
s la trouvions bien dans l’Alissa de La Porte étroite. Et le titre du
roman
de Gide, ainsi que certains de ses mouvements, no
que je crois y discerner, M. Estaunié la nie, et même il a écrit son
roman
pour la nier : « Est-ce que les hommes ont besoin
Mais, en fait, les souffrances infligées aux créatures de ce sombre
roman
ont une cause, et toujours la même, qui est le si
ool ou des disputes. Le médecin qui entre dans la maison, au début du
roman
, l’a vu installé, ce silence, au lit de mort de M
me toute passion sa puissance de vie et sa puissance de mort. Dans ce
roman
on en meurt. Ainsi Geneviève Lormier mourra de ce
embrandt, par Banville et par Baudelaire ! Il y a deux taupes dans le
roman
de M. Estaunié (oscillez, selon votre commodité,
olitude peuplée par lui de « taupes » imaginaires ? Dans ses derniers
romans
M. Estaunié semble avoir été halluciné par cette
i se confond, ou qui pourrait se confondre avec lui. La conclusion du
roman
de M. Estaunié est en somme chrétienne, puisque l
re des arbres et d’ouvrir des pistes. XX. — La composition dans le
roman
1er novembre 1922. Des Nouvelles pages de c
onc lu ses pages de critique, et particulièrement celles sur l’art du
roman
, avec toute l’attention qu’elles méritent et qu’e
e matière, trouver, au lieu de pages, un livre. Je ne sais combien de
romans
M. Bourget écrira encore jusqu’à la fin de sa car
plusieurs de médiocres. Il est vrai que le romancier, en entamant un
roman
, ne sait jamais si cela donnera du bon, du moyen
. En tout cas ce que nous savons bien, c’est qu’un livre sur l’Art du
Roman
, écrit par M. Bourget, présenterait le plus vif i
ver et de discuter ce que disait M. Bourget au sujet d’une qualité du
roman
« sans laquelle il n’est pas de chef-d’œuvre acco
ds pas fermer, que je tiens au contraire à laisser ouverte. Un Art du
Roman
véritable serait une sorte de dialogue, issu d’Ét
oman véritable serait une sorte de dialogue, issu d’États Généraux du
roman
, avec ces trois ordres, les romanciers, la critiq
res de la fumée subtile et vaine, et que le tiers-état, en matière de
roman
, tend à être tout. C’est grâce à lui que nous aur
est grâce à lui que nous aurons plutôt une autre Écuyère qu’un Art du
Roman
. Raison de plus à notre clergé, tant qu’il est en
l’élément de vérité, un élément de beauté dans cet art si complexe du
roman
. Cet élément de beauté c’est, à mon sens, la comp
t de beauté c’est, à mon sens, la composition. Si nous voulons que le
roman
français garde un rang à part, c’est la qualité q
t qu’ils se laissent volontiers tenter par l’impressionnisme… » — Le
roman
français est un roman bien composé. Les Français
olontiers tenter par l’impressionnisme… » — Le roman français est un
roman
bien composé. Les Français seuls savent composer.
. Mais qu’est-ce que c’est que cette composition ? Une composition de
roman
? Non. Bien plutôt une composition de théâtre. Ce
in de Faguet, l’apostille : « Bien composé ». Notez que plusieurs des
romans
de M. Bourget ont été ainsi, et pour les mêmes ra
re, où ils résistaient mieux que les tableaux épisodiques adaptés des
romans
des Goncourt, de Daudet, de Zola. Si l’on s’en ti
dirons-nous du genre qui tend aujourd’hui à absorber les autres, — le
roman
? Notons d’abord que lorsque M. Bourget exhorte l
ue manger de bon appétit presque chaque fois que M. Bourget publie un
roman
nouveau. Dans presque tous les livres de M. Bourg
aise, dans son fonds ancien et son étoffe solide, lui en sait gré. Un
roman
de M. Bourget est composé comme un discours de Ti
ne tragédie classique. Mais qu’est-ce à dire, sinon précisément qu’un
roman
de M. Bourget nous apparaît peut-être moins comme
ment qu’un roman de M. Bourget nous apparaît peut-être moins comme un
roman
pur que comme un recoupement romanesque des deux
comme Taine et comme Brunetière. In narratione orator. Il écrit des
romans
à thèse pour prouver et pour convaincre, ce qui e
. Bourget sait admirablement composer, c’est donc dire qu’avec lui le
roman
verse à la fois dans l’oratoire et dans le dramat
, lorsqu’il disserte sur son art, l’érige en règle et en nécessité du
roman
? Il cite comme des exemples de « composition » :
, fort peu pour Madame Bovary, Germinal, Le Nabab. Ces trois derniers
romans
sont au contraire formés d’épisodes, tous intéres
urs sans que l’ouvrage perdît sa signification. Il en est de même des
romans
que M. Bourget déclare mal composés : Wilhelm Mei
eux d’Anna Karénine que de ceux de Colomba et de n’importe lequel des
romans
, si bien composés, de M. Bourget. Tolstoï nous di
t, de grandes pertes au jeu, et dut, pour cela, allonger beaucoup son
roman
. Donc, Tolstoï, s’il eût amené plus souvent le ro
encore Anna Karénine. C’est un fait que l’immense majorité des grands
romans
européens, de ceux qui font partie de notre vie c
scènes et de propos destinés à prouver quelque chose. Où est donc le
roman
? Le roman, genre nouveau, veut des vertus, natio
de propos destinés à prouver quelque chose. Où est donc le roman ? Le
roman
, genre nouveau, veut des vertus, nationales ou au
non des vertus qui aient déjà servi. On l’a dit bien souvent. Que le
roman
descende plus ou moins de l’épopée, il tient chez
urs cher aux Grecs et la représentation dramatique. Comme l’épopée le
roman
est formé d’épisodes, tous destinés à faire conna
même. « La matière de la nouvelle, écrit-il, est un épisode, celle du
roman
une suite d’épisodes. Cet épisode, que la nouvell
le détache, elle l’isole. Ces épisodes dont la suite fait l’objet du
roman
, il les agglutine, il les relie. Il procède par d
ède par développement, la nouvelle par concentration. Les épisodes du
roman
peuvent être tous menus, insignifiants presque. C
x opérations contraires, celle de la nouvelle qui concentre, celle du
roman
qui étend et disperse ? Le roman, dit-il, « agglu
la nouvelle qui concentre, celle du roman qui étend et disperse ? Le
roman
, dit-il, « agglutine et relie » des épisodes. Soi
ne et relie » des épisodes. Soit. Mais le romancier ne compose pas un
roman
comme il compose ses épisodes, tout au moins un r
s et sur l’œuvre, doit être considéré comme un danger et un ennemi du
roman
: lisez un roman écrit par un scholar comme l’Éti
doit être considéré comme un danger et un ennemi du roman : lisez un
roman
écrit par un scholar comme l’Étienne Mayran de Ta
à la mort de Balzac, dit : « Il y a trois choses à considérer dans un
roman
: les caractères, l’action, le style. » Il n’empl
la nécessité et les lois de la composition. Le lyrisme, l’épopée, le
roman
, disposent au contraire du temps à la façon de la
oses pour leurs lecteurs. L’épopée peut se répandre en liberté, et le
roman
aussi. Voyez la faveur avec laquelle le public ac
an aussi. Voyez la faveur avec laquelle le public accueille les longs
romans
, les romans-somme qui donnent non une sensation d
composition, mais de long fleuve vivant : Les Misérables, les grands
romans
russes, Jean-Christophe, Les Thibault. Le genre s
nds romans russes, Jean-Christophe, Les Thibault. Le genre suprême du
roman
est probablement là. Une « critique bienfaisante
mporte de ne pas laisser perdre la tradition et le goût. XXI. — Le
roman
dans l’énergie 1er mars 1924. Je copie à pe
re d’un article que M. André Beaunier écrivait récemment sur quelques
romans
du jour : Les Romans de la nouvelle énergie. M. B
. André Beaunier écrivait récemment sur quelques romans du jour : Les
Romans
de la nouvelle énergie. M. Beaunier reconnaissait
mans de la nouvelle énergie. M. Beaunier reconnaissait dans plusieurs
romans
actuels le signe d’un goût pour l’énergie, une ma
rédigeait, il vivait la vie d’action politique qui allait déposer Le
Roman
de l’énergie nationale. Ayant envoyé sur la tête
n de l’heure présente. » Il était assez naturel qu’il sortît de là un
roman
de finance, tourbillon de papiers multicolores et
et Irène, je lui comparerai trois livres, qu’il faut bien appeler des
romans
, mais où, comme dans Lewis et comme dans presque
autoportrait transposé vient ronger, rajeunir, renouveler le cadre du
roman
. Ce sont les livres de M. Lucien Fabre, de M. Kes
Lewis, portés l’un et l’autre par l’après-guerre, et l’un et l’autre
romans
non seulement de la vie pour l’argent, je veux di
émodé et faux s’il l’avait fait contemporain, il en a fait presque un
roman
historique (nous vivons vite aujourd’hui), il lui
re de chauffe un coffre solide et rude de paysan. Rabevel est bien un
roman
de l’énergie, et aussi un roman énergique : mais
t rude de paysan. Rabevel est bien un roman de l’énergie, et aussi un
roman
énergique : mais d’une énergie de quantité, comme
ond avec le désir de la perfection ? Peut-être souhaitez-vous un vrai
roman
de l’énergie, comme celui de M. Fabre, et qui soi
ps une belle pièce de stand, écrit avec la solidité et le brillant du
roman
de M. Morand ? Soyez heureux. Vous l’avez. Je cro
e racé, la place de Silbermann dans la production de l’an dernier. Le
roman
de M. Morand comme celui de M. Fabre épouse une r
un mouvement vers l’amour, un mouvement vers les femmes : exigence du
roman
français, dont M. Fabre et M. Morand se tirent av
nt et qui sont leur corps. Il reste ceci, que le vrai personnage d’un
roman
sur l’argent, ce devrait être moins les hommes qu
pas eux, et leur énergie n’est pas toute d’eux, toute à eux. Le vrai
roman
de l’énergie, ce serait le roman où l’homme et la
as toute d’eux, toute à eux. Le vrai roman de l’énergie, ce serait le
roman
où l’homme et la machine qu’il dirige, comme l’âm
uché et massé, il nous faut distinguer, opposer bien soigneusement le
roman
en sleeping de M. Morand et le roman en avion de
r, opposer bien soigneusement le roman en sleeping de M. Morand et le
roman
en avion de M. Kessel. J’allais écrire : le roman
Je parlais tout à l’heure du mimétisme qui confondait le mouvement du
roman
et le mouvement de l’argent dans Lewis ou dans Ra
s muscles et la transmutation de leurs nerfs. L’effet incomparable du
roman
provient de cette fusion non seulement entre l’âm
sa haute et pure tension. J’en ai relevé des exemples tout le long du
roman
. Je m’arrête seulement au dernier de ma liste. To
ue et qui implore. Que sont ces mains jointes, sinon, au ciel même du
roman
, un point extrême dans le bleu, l’intensité la pl
êtres devenus un… L’amour c’est la production dans la beauté. Le vrai
roman
de l’énergie c’est le roman d’un corps qui assume
est la production dans la beauté. Le vrai roman de l’énergie c’est le
roman
d’un corps qui assume, gouverne, libère cette éne
l’ombre des épées, de M. de Montherlant. Le Paradis n’est pas plus un
roman
que Le Songe. Comme Le Songe il appartient à cett
ait jusqu’ici beaucoup moins utilisé cette énergie que les autres. Le
roman
de l’argent, tel que l’écrivent M. Fabre et M. Mo
end la suite de tout le réalisme moderne, il suit la voie centrale du
roman
bourgeois au xixe siècle. Le roman de la machine
erne, il suit la voie centrale du roman bourgeois au xixe siècle. Le
roman
de la machine, l’expression littéraire du corps e
d’une énergétique humaine que peut encore aujourd’hui se partager le
roman
. Il serait curieux de les voir apportées par des
d’hui sur le métier du monde l’éternelle toile de Pénélope, et que le
roman
, l’histoire, la critique, reflètent dans leur jeu
la critique, reflètent dans leur jeu rapide de miroirs. XXII. — Le
roman
domestique8 1er avril 1924. Ces deux derni
forte marée, venue de l’inconnu et du large, que deux traductions de
romans
russes, Les Messieurs Golovleff et Le Démon mesqu
N’oublions pas que le vicomte était de la carrière, qu’il écrivit Le
Roman
russe dans ses loisirs d’attaché d’ambassade, qu’
ancien attaché d’ambassade cette phrase de M. Abel Chevalley dans son
Roman
anglais : « Aucun livre n’a été plus lu en Anglet
partie, et, dans la pensée de Dostoïevsky, la moins importante, d’un
roman
qui en comportait une seconde, se passant trente
e sa vie, tel que le concevait Dostoïevsky, ce devait être un immense
roman
sur l’existence de Dieu, rêvé sous la forme de La
transporter sur d’autres plans) si, entre tant de sujets possibles de
romans
, tentés par des romanciers, le sujet-type ne sera
pas précisément l’histoire d’une famille. Jusqu’à Balzac, les grands
romans
ont été généralement sinon des biographies d’indi
u point de vue d’un individu : Gil Blas, Julie, Manon Lescaut, et les
romans
de Stendhal, plus tard ceux de Maupassant, suivra
épanouir plus tard, à l’âge d’homme, dans la vie du Second Empire. Le
roman
de Flaubert est trempé dans ce baptême. Madame Bo
u xixe siècle. Et Flaubert inaugure dans L’Éducation sentimentale le
roman
d’une génération globale, que Le Rouge et le Noir
ion d’un groupe, d’une totalité, on peut la comparer, dans l’ordre du
roman
, à ce qu’est, dans l’ordre des idées philosophiqu
ence et cette pénétration de la sympathie et de la critique). Dans le
roman
de la famille seul, il semble que puisse se conci
quart est plus pensée et construite du dehors que vécue du dedans. Le
roman
qui s’est placé le plus habituellement dans la ré
lement dans la réalité interne et dans la vie d’une famille, c’est le
roman
anglais. L’importance donnée, dans les longs roma
famille, c’est le roman anglais. L’importance donnée, dans les longs
romans
de Dickens et de Thackeray, aux années d’enfance,
e Dickens et de Thackeray, aux années d’enfance, y disposait, mais le
roman
de ces deux écrivains ne s’est guère développé su
s deux écrivains ne s’est guère développé sur ce plan. Épouser par le
roman
l’être d’une famille, rendre avec une profondeur
spirituels. On sait quels éléments d’autobiographie entrent dans les
romans
d’Eliot. L’idée qui vient le plus naturellement a
ortrait de famille. Et, dans ce pays du home, on conçoit aussi que ce
roman
s’accompagne d’un courant de sympathie et de tend
nt de sympathie et de tendresse, comme celui qui coule abondamment du
roman
d’Eliot. La critique n’y prend que la forme d’un
lon. Mais après son âge organique de bonne conscience victorienne, le
roman
anglais, comme les autres choses anglaises, est p
me les autres choses anglaises, est passé à une phase critique. Et le
roman
de la famille en est sorti profondément modifié.
et trouve une suite de feuillets sous ce titre : La Haine conjugale,
roman
. En Angleterre, bien des romanciers de l’un et de
ont essayés, sur leurs buvards d’écolier, avec quelque Haine filiale,
roman
. J’imagine même qu’un roman aussi médiocre que Do
ds d’écolier, avec quelque Haine filiale, roman. J’imagine même qu’un
roman
aussi médiocre que Dombey et fils, en aurait pu r
son titre. Nous sommes bien ici devant une certaine nature commune de
roman
, ici critique et là organique, une nature que nou
r une autre culture, quand nous lisons les Frères Karamazov. * * * Ce
roman
prodigieux déborde par bien des côtés le caractèr
e croire qu’on en tient là une définition. Mais lui aussi est bien le
roman
d’une famille, l’élan vital d’une famille qui se
sire pas la mort de son père ? » Notons qu’un des grands courants du
roman
russe avait été ouvert par Pères et enfants de To
roman russe avait été ouvert par Pères et enfants de Tourgueneff, le
roman
du conflit entre deux générations. Souvenons-nous
reconnaissons la puissance, la constance de ce thème dans la suite du
roman
russe. * * * J’en reviens au roman français. Là a
tance de ce thème dans la suite du roman russe. * * * J’en reviens au
roman
français. Là aussi, mais dans des conditions fort
s dans des conditions fort différentes, nous repérons l’importance du
roman
de la famille, du roman domestique d’élan vital,
rt différentes, nous repérons l’importance du roman de la famille, du
roman
domestique d’élan vital, depuis 1870. On peut dis
honnête lui accordera la considération qu’on doit au représentant du
roman
français traditionnel, avec ces qualités français
metteur en œuvre du thème que j’étudie ici. Toute une section de ses
romans
pouvait porter le titre d’un de ses recueils de n
es meilleures nouvelles, L’Échéance et Le Justicier, et ses meilleurs
romans
, L’Étape, Un divorce, L’Émigré sont précisément d
lles, qui se passent dans une conscience, mais parfaitement aux trois
romans
, qui se passent dans une famille. Et j’en reviens
une famille. Et j’en reviens à cette idée, déjà exprimée ici, que le
roman
français traditionnel, avec son représentant le p
part. Mais, c’est un fait qu’il pense (et intitule à l’occasion) ses
romans
de cet ordre comme drames et tragédies domestique
ante du parricide aux trois plans) et ils participent d’une nature de
roman
européen, qui déborde fort notre formule français
e songeais précisément aux Frères Karamazov, je reconnaissais dans ce
roman
domestique russe une des grandes artères du roman
connaissais dans ce roman domestique russe une des grandes artères du
roman
contemporain, je voyais dans les dernières lignes
entre ces trois lignes anglaise, russe, française, d’une même idée de
roman
, je choisissais non l’une d’elles, non leur accor
leur vie complémentaire et le dialogue de leurs oppositions. * * * Ce
roman
domestique, roman-thèse et roman-tragédie, que M.
ne, ne vit que d’oppositions, et il existe en France, aujourd’hui, un
roman
domestique nouveau, accordé à un rythme européen,
res, artificielles et précaires sur ce courant absolu de vie. Mais ce
roman
domestique, s’il accorde à un rythme du roman eur
absolu de vie. Mais ce roman domestique, s’il accorde à un rythme du
roman
européen, subit des influences surtout françaises
qu’au Camarade infidèle Schlumberger a senti et vu tous ses thèmes de
roman
aimantés et gouvernés par ce thème intérieur : la
sur un plan qu’on rêve, se déposeraient en couches concentriques les
romans
de Schlumberger et Les Thibault, voyez-le fructif
son natale de Copeau. Dans ces rapports complexes, cette endosmose du
roman
et du théâtre qui forme un des rythmes de la litt
ont déjà établi leurs points de repère. À l’inspiration catholique du
roman
domestique franco-victorien, ils pensent pouvoir
cette mesure, et ne divaguons pas hors de notre problème limité : le
roman
domestique. Je rappellerai ici un romancier dont
rotestante chez tels écrivains cités plus haut : c’est M. Mauriac. Le
roman
court et vigoureux qu’il donnait récemment, Génit
’amour maternel ». On reconnaît les termes qui conviennent si bien au
roman
de M. Bourget : drames de famille, tragédie domes
ur de M. Mauriac a eu raison, pour sa publicité, d’en choisir une. Le
roman
ne s’y prête pourtant qu’à condition d’y être sol
ement. Depuis Le Baiser au lépreux, M. Mauriac me semble hanté par un
roman
qui évidemment différerait beaucoup de celui de M
e le critique ne prend ici parti entre les romanciers. La critique du
roman
est elle-même un roman dont les romanciers sont l
ici parti entre les romanciers. La critique du roman est elle-même un
roman
dont les romanciers sont les personnages. Il y a
Il y a une Comédie romanesque comme il y a une Comédie humaine. Et le
roman
domestique supérieur, ce serait peut-être ce roma
die humaine. Et le roman domestique supérieur, ce serait peut-être ce
roman
des familles d’esprits, qui appartient à la criti
et dont elle n’écrit encore que d’incertains épisodes. XXIII. — Le
roman
urbain9 1er mai 1924. J’ai dit comment le
XXIII. — Le roman urbain9 1er mai 1924. J’ai dit comment le
roman
de la famille, de principe et d’apparence correct
la continuité humaine faite de tradition et de renouvellement. Ici un
roman
intéressé, qui prêche une thèse morale, là un rom
vellement. Ici un roman intéressé, qui prêche une thèse morale, là un
roman
désintéressé, qui épouse, à ses risques et périls
aite de bien d’autres élans que celui de la famille, et ces élans, le
roman
a ses façons originales de sympathiser avec chacu
tion, dira-t-on. En principe, oui. En réalité, il n’y a pas encore de
roman
national, au sens où on a pu parler d’épopée nati
ional, au sens où on a pu parler d’épopée nationale : je veux dire un
roman
où une nation se reconnaisse tout entière, soit p
r un miroir, dans le cercle de quelque bouclier d’Achille. Il y a des
romans
français et des romans anglais. Je ne vois guère
rcle de quelque bouclier d’Achille. Il y a des romans français et des
romans
anglais. Je ne vois guère un roman de l’Angleterr
Il y a des romans français et des romans anglais. Je ne vois guère un
roman
de l’Angleterre ou un roman de la France. Sur une
t des romans anglais. Je ne vois guère un roman de l’Angleterre ou un
roman
de la France. Sur une réalité si complexe le roma
l’Angleterre ou un roman de la France. Sur une réalité si complexe le
roman
ne saurait prendre que des vues fragmentaires, co
e d’une famille. Mais il peut être tenté, il est tenté parfois par le
roman
d’un autre groupe : une ville, grande ou petite.
nde ou petite. Il existe une série assez copieuse, assez sérieuse, de
romans
que j’appellerais les romans urbains. On pourrait
série assez copieuse, assez sérieuse, de romans que j’appellerais les
romans
urbains. On pourrait donner, en critique, au roma
j’appellerais les romans urbains. On pourrait donner, en critique, au
roman
urbain, une place analogue à cette géographie urb
écialité. Ou plutôt le chapitre de l’histoire et de la physiologie du
roman
que j’esquisserais ici, si c’était le lieu, ferai
ie londonienne. * * * Entre la complexité, le grouillement d’un grand
roman
et ceux d’une grande ville, il semble qu’il y ait
e semble bien que l’auteur de cette nouveauté féconde, le créateur du
roman
urbain, ce soit Victor Hugo. Je ne vois pas de pr
ie et selon laquelle s’est construite Notre-Dame de Paris : écrire le
roman
d’une ville. En 1830 le roman historique est le r
struite Notre-Dame de Paris : écrire le roman d’une ville. En 1830 le
roman
historique est le roman à la mode, ou plutôt le r
ris : écrire le roman d’une ville. En 1830 le roman historique est le
roman
à la mode, ou plutôt le roman où un poète romanti
lle. En 1830 le roman historique est le roman à la mode, ou plutôt le
roman
où un poète romantique peut verser à flots tout c
ui veut être, d’une parole qui doit être dite, c’était précisément le
roman
de Paris à une époque pittoresque. Et probablemen
de Guermantes à la plage de Balbec. Notre-Dame est si bien cela, le
roman
urbain d’un Parisien amoureux de sa ville (Victor
Grande Armée) que, comme le Paris d’alors autour de sa cathédrale, ce
roman
nous semble agglutiné, tassé, autour de ce chapit
ps : Paris à vol d’oiseau. Et le jour où Hugo écrivit son autre grand
roman
, conçu d’ailleurs dès sa jeunesse, Les Misérables
n, conçu d’ailleurs dès sa jeunesse, Les Misérables, il voulut que ce
roman
fût, en partie, l’autre tour de la Notre-Dame rom
roman fût, en partie, l’autre tour de la Notre-Dame romanesque et du
roman
urbain, le roman du Paris contemporain, dans son
rtie, l’autre tour de la Notre-Dame romanesque et du roman urbain, le
roman
du Paris contemporain, dans son intérieur, son mo
n essentiel de Hugo n’est plus, je le sais, comme dans Notre-Dame, un
roman
urbain, mais un roman social. Peut-être pourrait-
est plus, je le sais, comme dans Notre-Dame, un roman urbain, mais un
roman
social. Peut-être pourrait-on penser (ce serait a
e pourrait-on penser (ce serait au moins à voir et à discuter) que le
roman
urbain, c’est-à-dire le roman qui met au premier
t au moins à voir et à discuter) que le roman urbain, c’est-à-dire le
roman
qui met au premier plan la description vivante d’
e d’une ville, ne saurait guère sortir des cadres et des habitudes du
roman
historique. Comme celle du roman historique, son
ortir des cadres et des habitudes du roman historique. Comme celle du
roman
historique, son idée organique, son idée-mère, c’
’auteur. Ainsi verrait-on un bon pendant de Notre-Dame dans cet autre
roman
urbain qu’est Salammbô, où Flaubert s’est proposé
n urbain qu’est Salammbô, où Flaubert s’est proposé d’abord ceci : le
roman
de Carthage. Mais c’est un fait que le roman urba
roposé d’abord ceci : le roman de Carthage. Mais c’est un fait que le
roman
urbain, si son rendement en humanité reste faible
il arrive vite aux impasses du convenu et de l’artificiel, déborde le
roman
historique, et trouve aujourd’hui un ample domain
petites villes. Je ne prétends pas épuiser ici toutes les figures du
roman
urbain. J’en indiquerai quelques-unes, en énuméra
ration simple, et sans viser à l’induction vraie. * * * Deux types de
roman
urbain ont paru particulièrement tentants depuis
n ont paru particulièrement tentants depuis un demi-siècle : c’est le
roman
d’une grande capitale et le roman d’une ville d’a
ts depuis un demi-siècle : c’est le roman d’une grande capitale et le
roman
d’une ville d’art déjà plus ou moins célèbre. Bie
déjà plus ou moins célèbre. Bien entendu, je parle seulement ici des
romans
où la ville fournit le sujet même, et non de ceux
un cadre. Il serait absurde de voir dans Mensonges, de M. Bourget, un
roman
sur Paris, ou dans L’Appel de la route, de M. Est
, un roman sur Paris, ou dans L’Appel de la route, de M. Estaunié, un
roman
sur Semur-en-Auxois. Mais Cosmopolis, du même M.
mopolis, du même M. Bourget, est expressément voulu et conçu comme un
roman
sur Rome, et Bruges-la-Morte, de Rodenbach, comme
u comme un roman sur Rome, et Bruges-la-Morte, de Rodenbach, comme un
roman
sur Bruges. En voici un autre exemple. À partir d
de remplacer les mémoires des vieux Parisiens qu’ils sont par un long
roman
sur Paris, le premier avec Irène Olette, le secon
r de le traiter en symbole, mais au lecteur de le voir en symbole. Le
roman
urbain, surtout celui d’une grande ville, comport
nces dont elle put tirer de quoi enclore Byrsa. Il ne faut pas que le
roman
urbain suive cet exemple et s’efforce de faire te
i donne la nature du genre romanesque. Cet accident advint à Zola. Le
roman
, avec Zola, avait poussé en description comme la
sie avec Delille. Et de même que Les Rougon-Macquart avaient conçu le
roman
domestique dans une ampleur et une ambition où il
ne ambition où il se perdait, de même Les Trois Villes étouffèrent le
roman
urbain en faisant éclore sur lui une pullulante f
». Le procédé, d’une facilité puérile, consiste à mettre au centre du
roman
un personnage aussi novice que l’auteur, et qui,
Shakespeare, mais par quelqu’un qui s’appelait aussi Shakespeare. Le
roman
de M. Bourget n’est pas le roman urbain de Rome,
qui s’appelait aussi Shakespeare. Le roman de M. Bourget n’est pas le
roman
urbain de Rome, mais le roman urbain d’une ville
re. Le roman de M. Bourget n’est pas le roman urbain de Rome, mais le
roman
urbain d’une ville — Cosmopolis — qui s’appellera
e de cosmopolites. À la limite de Cosmopolis, et à l’antipode même du
roman
urbain tel que le maçonna pesamment Zola, on plac
est toute où je suis. » Et à une autre extrémité, on pourrait voir ce
roman
urbain en puissance, en esprit aussi, qui circule
vre de M. Romains, depuis Le Bourg régénéré jusqu’à Donogoo-Tonka, le
roman
du Dieu unanimiste et mystificateur qui dit : Fia
le roman du Dieu unanimiste et mystificateur qui dit : Fiat urbs ! Le
roman
urbain d’une ville d’art tentait fort, avant la g
nt pas (ces derniers parfois les plus intéressants). Le Feu est-il le
roman
urbain de Venise ? Ce serait à voir. Mais qui n’a
tant de prendre un billet chez Cook : « Je pars pour Venise écrire un
roman
» ? C’était avant la guerre. Aujourd’hui un roman
ur Venise écrire un roman » ? C’était avant la guerre. Aujourd’hui un
roman
sur Venise s’écrirait avec la même facilité qu’un
éon. * * * S’il survient, quelque jour proche, une belle flambée du
roman
urbain, nous le verrons bien — et nous sommes cu
M. Morand, sont bien expressément des nouvelles urbaines ou de petits
romans
urbains (la différence classique du roman et de l
lles urbaines ou de petits romans urbains (la différence classique du
roman
et de la nouvelle subit aujourd’hui bien des seco
ieu ! Et le recul dans l’espace a remplacé le recul dans le temps. Le
roman
urbain ne vient pas du désir de mettre un homme o
e Grandet, où est Grandet, l’avare, qui vit, mais au côté poétique du
roman
de Zola (voyez L’Argent) où c’est l’argent qui es
t, comme M. Souday, on le jugera inférieur à Nell Horn de Rosny, beau
roman
trop oublié. Il faut, pour l’admirer, le considér
ublié. Il faut, pour l’admirer, le considérer du seul point de vue du
roman
urbain, y voir la réussite fort savante d’un roma
ul point de vue du roman urbain, y voir la réussite fort savante d’un
roman
sur Londres, d’une découverte de Londres. Pour re
sur Londres, d’une découverte de Londres. Pour revenir à l’exemple du
roman
urbain le plus grossièrement naïf, Louis Hémon a
s yeux d’un Londonien pur ; imagine-t-on un jeune Anglais écrivant le
roman
de Paris du point de vue d’un vieux Parisien ? Hé
entrée, avec quelque désordre, du Celte dans la vie anglo-saxonne. Le
roman
urbain de Louis Hémon en a pris un mouvement viva
la croix et Un royaume de Dieu se rattachent à ce même ordre sinon du
roman
urbain, du moins du roman de milieux. Ils ne sont
Dieu se rattachent à ce même ordre sinon du roman urbain, du moins du
roman
de milieux. Ils ne sont point des poètes, des not
des compositeurs intelligents. D’une façon générale, il semble que ce
roman
de l’éloignement dans l’espace, avec son optique
ogue à celle qu’occupa, aux temps romantiques et post-romantiques, le
roman
du recul dans le temps, le roman historique. Celu
romantiques et post-romantiques, le roman du recul dans le temps, le
roman
historique. Celui-ci coïncidait avec l’histoire,
te sur le livre un beau pinceau de lumière. Elle commençait ainsi : «
Roman
où c’est la psychologie qui est romanesque. Le se
ologie romanesque. Il y a un romanesque des événements : et l’on a le
roman
d’aventures ou le roman dit romanesque, que l’on
a un romanesque des événements : et l’on a le roman d’aventures ou le
roman
dit romanesque, que l’on découvre une fois tous l
éalise avec Salammbô ; dans l’espace contemporain, et c’est en bas le
roman
des hors-la-loi, en haut le roman des milieux mon
ce contemporain, et c’est en bas le roman des hors-la-loi, en haut le
roman
des milieux mondains. Le romanesque tente, à un p
ntraire du romanesque psychologique, on les verra par exemple dans le
roman
de caractère, tel que Balzac en a donné les modèl
son caractère fixé, et ses actes suivent son caractère, comme dans le
roman
édifiant la punition suit la faute, comme, dans l
à clichés, l’épithète suit ses substantifs accoutumés, comme, dans le
roman
réaliste bourgeois, le ridicule pittoresque suit
toresque suit le manquement aux usages. On peut même dire que plus le
roman
pousse loin le romanesque de l’aventure, plus une
s courants : un courant technique, celui de l’ouvrage bien fait et du
roman
bien bâti ; un courant psychologique, la traditio
stères de Paris, et Les Misérables, avec L’Éducation sentimentale, le
roman
français, à sa grande époque productive, s’est in
nu et avec une lucidité d’épure, la tragédie passer du romanesque de
roman
à du romanesque psychologique. On trouverait à de
passionnait un adolescent à la lecture des Trois Mousquetaires. Tout
roman
n’est pas nécessairement romanesque, et même une
ais une des puissances vivantes, un des feux subtils et circulants du
roman
, c’est le romanesque pur, fait d’inattendu, de cr
rgel ? Une invention perpétuelle de sentiments et d’attitudes dans un
roman
où il n’y a pas d’autre invention, et où le sujet
r cette pente, on nous montre Giraudoux recueillant, pour nourrir ses
romans
, des jeux de petits papiers : X a rencontré Y. À
que j’ai citée, Radiguet se défend de traiter le cadre mondain de son
roman
à la manière de Proust. Et ce Proust qui l’inquiè
temps avant la guerre, celui dont Jacques Rivière témoignait dans le
Roman
d’aventure, celui qu’on pouvait découvrir dans de
du Vatican et Le Grand Meaulnes. Seulement, dans l’un et l’autre, le
roman
d’aventures tourne autour du roman que j’appeller
eulement, dans l’un et l’autre, le roman d’aventures tourne autour du
roman
que j’appellerai encore lourdement, usant des mot
llerai encore lourdement, usant des mots qu’on m’a appris au collège,
roman
de caractère. Ici le roman de l’aventurier. La de
sant des mots qu’on m’a appris au collège, roman de caractère. Ici le
roman
de l’aventurier. La dernière phrase du Grand Meau
audrait tout un dialogue : remettons-le à un autre jour. XXV. — Le
roman
catholique 1er juin 1926. Sous le Soleil de
esprits, parmi lesquels Dante, ont attribué au diable l’invention des
romans
. M. Bernanos me fait songer à un mouvement straté
lité catholique. La sensibilité catholique expliquerait en partie les
romans
de M. François Mauriac. Il est possible qu’il y a
ue j’appellerai logique ou démonstrative. Elle consiste à étayer d’un
roman
à thèse un dogme, ou un commandement, ou une théo
à M. Paul Bourget, à qui ce dessein a peut-être inspiré son plus beau
roman
, Un divorce, et sa meilleure nouvelle, L’Échéance
et logique que possède ou qui possède M. Bourget, et qui donne à ses
romans
une part de leur ton original, pouvait être tenté
Lemaître, L’Aînée, nous font songer à ce que pourrait être un de ces
romans
à thèse qui porterait sur le célibat ecclésiastiq
mans à thèse qui porterait sur le célibat ecclésiastique. Quant à des
romans
de ce genre sur d’autres sacrements que le mariag
en tirerait. Mais précisément on songe alors à une troisième sorte de
roman
et de romanciers catholiques qui auraient pour su
profondeurs. On a pu trouver quelque chose de ces intentions dans les
romans
de M. Émile Baumann. Les drames chrétiens de Clau
Les drames chrétiens de Claudel impliquent ce foyer à leur centre. Le
roman
de M. Bernanos est bien un roman de cette vie rel
mpliquent ce foyer à leur centre. Le roman de M. Bernanos est bien un
roman
de cette vie religieuse profonde, ou du moins il
conditions actuelles de la littérature catholique, ce soit plutôt au
roman
catholique qu’au roman simplement chrétien qu’on
e la littérature catholique, ce soit plutôt au roman catholique qu’au
roman
simplement chrétien qu’on doive s’attacher. Job l
oive s’attacher. Job le Prédestiné de M. Baumann était bien plutôt un
roman
chrétien qu’un roman catholique. Le dogme de la p
le Prédestiné de M. Baumann était bien plutôt un roman chrétien qu’un
roman
catholique. Le dogme de la prédestination (plus e
la corruption de la nature par le péché. Mais que serait un sujet de
roman
strictement catholique ? Je laisse de côté la par
ublié, s’y était taillé une bonne petite province. Notons même que le
roman
à curé sympathique attire de gros tirages. Lamart
odeler sous une soigneuse lumière des types cléricaux, on voit que le
roman
français a volontiers exploité ce filon. C’est en
e. Les sacrements forment le centre de la littérature de dévotion. Le
roman
, c’est aujourd’hui le genre propre de la dévotion
c’est aujourd’hui le genre propre de la dévotion à la littérature. Un
roman
qui ne fait pas de place à la vie par les sacreme
chrétien deviendront-ils sans difficulté ou sans scandale matière de
roman
? Il y faut au moins la poésie. Polyeucte a pu êt
elyn le poème de l’ordination. Je n’ai pas idée que dans tout cela le
roman
, la prose doivent se sentir bien chez eux. * * *
prose doivent se sentir bien chez eux. * * * L’existence, l’avenir du
roman
catholique en France paraissent liés à une situat
ue a retrouvé en somme la température de ce prophète. J’en reviens au
roman
. Le débordement du roman, le genre romanesque ava
température de ce prophète. J’en reviens au roman. Le débordement du
roman
, le genre romanesque avaleur des autres genres, v
rnalisme trouver grâce devant la tradition catholique. L’inventeur du
roman
catholique a cependant été un évêque, du nom de C
ù tout se tourne en cuisine), mais cela ne tire pas à conséquence. Le
roman
, pour l’Église, a été longtemps, lui aussi, dete
ournalisme, il a fallu le surveiller, l’utiliser. Bref la question du
roman
catholique s’est trouvée à l’ordre du jour. Cette
atholique s’est trouvée à l’ordre du jour. Cette année où j’écris, le
roman
catholique, la littérature catholique, semblent p
nouvelle. Et à ce propos, qui diable a choisi pour celle où a paru le
roman
de M. Bernanos le titre hugolard et le-conte-de-l
là une trentaine d’années que M. Paul Bourget écrivit Le Disciple. Ce
roman
n’honora pas seulement son auteur. Son succès aus
rent le public. M. Paul Bourget en fut orienté définitivement vers ce
roman
éloquent, élevé, à thèse conservatrice, dont l’in
de Sibylle et Monsieur de Camors. En effet cette Histoire de Sibylle,
roman
de droite qui est de 1862, et auquel répondit, co
e Sibylle, roman de droite qui est de 1862, et auquel répondit, comme
roman
de gauche, Mademoiselle de la Quintinie, de Georg
jeunesse, l’âge de la classe de philosophie. Et Le Disciple c’est le
roman
de la classe de philosophie, le roman de l’influe
sophie. Et Le Disciple c’est le roman de la classe de philosophie, le
roman
de l’influence du philosophe qui ouvre à un jeune
t non au-dessus. Mais enfin Le Disciple qui fut, je crois, le premier
roman
de l’éducation intellectuelle, était exactement a
nels, parût bien propre à en sauver les débris. M. Bourget mettait en
roman
l’influence morale ou immorale de ce positivisme
ion où M. Bourget l’avait fait entrer pour qu’il devînt personnage de
roman
. M. Taine, lui, était beaucoup moins gêné dans la
. Je me demande, entre parenthèses, pourquoi les philosophes, dans le
roman
, ont si mauvaise presse. La réalité ne m’a jamais
ponsabilité de la philosophie a été plus ou moins engagée au cours du
roman
. Ou plutôt elle serait engagée si Greslou et Leno
ncernée ? Ne serait-ce pas plutôt cette psychologie qu’il y a dans le
roman
psychologique, c’est-à-dire dans cette forme de r
’il y a dans le roman psychologique, c’est-à-dire dans cette forme de
roman
dont M. Bourget, à l’époque où il écrivait Le Dis
le chef ? Ou, plus généralement, cette psychologie qu’il y a dans le
roman
tout court, dans le métier de romancier qui fait
i, d’ailleurs, est celle du livre de l’aîné et du livre du cadet : le
roman
du philosophe et des influences philosophiques tr
Bopp, est plutôt l’influence de la philosophie, et non, comme dans le
roman
de M. Bourget, l’influence d’un philosophe. Il n’
roman de M. Bourget, l’influence d’un philosophe. Il n’a pas fait le
roman
d’un « disciple » et d’un Maître. C’est pourtant
Maître. C’est pourtant un sujet qui me paraît dans l’air. Il y a deux
romans
de disciple qu’on voit aujourd’hui parfaitement p
romans de disciple qu’on voit aujourd’hui parfaitement possibles : le
roman
du disciple de Bergson et le roman du disciple d’
rd’hui parfaitement possibles : le roman du disciple de Bergson et le
roman
du disciple d’Alain. Un très bon moyen sinon de m
rincipe d’une liquidation ou d’une liquéfaction de l’intelligence. Le
roman
dont je parle serait moins facile. Il serait même
ns facile. Il serait même, je crois, assez difficile. Au contraire le
roman
du disciple d’Alain se présenterait bien, avec un
e M. Bourget a voulu rendre son jeune philosophe romanesque. Les deux
romans
se terminent par la cour d’assises. Mais Lenoir c
r, c’est bien, et c’est à peu près ce que M. Taine disait à propos du
roman
de M. Bourget. Conclusion : la vie de l’intellige
aujourd’hui la question du Disciple ? — 2º Dans quelles conditions un
roman
de la vie intellectuelle est-il possible ? — C’es
nt. Il appartient à MM. les créateurs de les résoudre. XXVII. — Le
roman
des âmes 1er août 1930. Ce qui était perdu
re attention sur la source, la veine ou le courant catholique dans le
roman
français. Si on en faisait l’histoire, il faudrai
oi de certaines analyses ou de certains emballements, ouvriraient son
roman
chrétien, sa Princesse de Clèves religieuse, Palo
lassicisme d’avoir son Milton… Lorsque le xixe siècle vient faire du
roman
ce que la Révolution avait fait du Tiers-État, c’
t du Tiers-État, c’est-à-dire à peu près tout, la question se pose du
roman
religieux, ou irréligieux, clérical, ou anticléri
des rapports de la religion, de son personnel, de ses dogmes avec le
roman
. Il me semble qu’on pourrait y marquer trois dire
an. Il me semble qu’on pourrait y marquer trois directions : celle du
roman
de mœurs, celle du roman social, celle du roman d
urrait y marquer trois directions : celle du roman de mœurs, celle du
roman
social, celle du roman d’âmes. * * * Le roman de
directions : celle du roman de mœurs, celle du roman social, celle du
roman
d’âmes. * * * Le roman de mœurs, c’est en grande
oman de mœurs, celle du roman social, celle du roman d’âmes. * * * Le
roman
de mœurs, c’est en grande partie le roman du pers
e du roman d’âmes. * * * Le roman de mœurs, c’est en grande partie le
roman
du personnel religieux, le roman du prêtre, des p
de mœurs, c’est en grande partie le roman du personnel religieux, le
roman
du prêtre, des prêtres. Nous le voyons naître à u
ompris, évoqué ou caricaturé du dehors, peut devenir un personnage de
roman
. De là, Le Rouge et le Noir, chronique de 1830, p
Le Juif errant. Le Rouge, qui contient tant de directions neuves du
roman
moderne, marque l’entrée du clergé dans la littér
miroir, la figure de ses prêtres, les premiers qui paraissent dans le
roman
, correspond authentiquement à des natures traditi
oilà, en cette matière, les maîtres. On retrouvera cette tradition du
roman
de mœurs religieuses non seulement dans L’Abbé Ti
ne valent presque Trubert et Birotteau, Pirard et Castanède. * * * Le
roman
social-religieux (empruntons ce trait d’union au
s étendu, et aussi plus facile, — d’une dangereuse facilité. C’est un
roman
à thèse qui étudie, car il s’agit bien d’une étud
ligion, il correspond à ce qu’on appelle l’apologétique du dehors. Le
roman
qui est pour a poussé une végétation obscure et n
es livres de distributions de prix, approuvés par les archevêques. Le
roman
qui est anti s’est multiplié dans les feuilletons
blèmes sous le regard des honnêtes gens. Telle la bataille à coups de
romans
entre Octave Feuillet et George Sand sur le maria
répondant par Mademoiselle de la Quintinie. Depuis un demi-siècle le
roman
social-religieux est représenté par M. Paul Bourg
ure littéraire de M. Bourget, ce contemporain de Brunetière, dont les
romans
sont toujours entraînés par un mouvement oratoire
comparer L’Ami des femmes et Tartuffe), ainsi M. Bourget a annexé au
roman
une manière de chaire Frayssinous pour la défense
t qu’avec M. Paul Bourget, dont on connaît la formation tainienne, le
roman
social-religieux est pris dans une forme immodéré
jà donné tout son mouvement et toutes ses œuvres. Notons aussi que le
roman
social-catholique de M. Bourget est en général un
aussi que le roman social-catholique de M. Bourget est en général un
roman
bourgeois. Évidemment il n’est pas juste de canto
à cent mille francs-or de revenus. On n’en pensera pas moins que son
roman
conclut et sert à la défense et même à l’illustra
ensation inévitable, paraît tendre à former une aile prolétarienne du
roman
social-catholique, bien que les idées religieuses
upposer dans le cas contraire. * * * Mais enfin il semble que le vrai
roman
catholique ce doive être le roman des âmes, plutô
* Mais enfin il semble que le vrai roman catholique ce doive être le
roman
des âmes, plutôt que le roman du personnel cathol
vrai roman catholique ce doive être le roman des âmes, plutôt que le
roman
du personnel catholique et que le roman de l’util
roman des âmes, plutôt que le roman du personnel catholique et que le
roman
de l’utilisation catholique. Notez d’ailleurs que
et que le roman de l’utilisation catholique. Notez d’ailleurs que le
roman
des âmes n’est pas du tout écarté de ce dernier,
au fond, chacun à sa manière, quelque chose comme cela. Mais le vrai
roman
catholique d’âmes, et même d’une façon générale,
ence obscure et reconnaissable du surnaturel. De là, l’importance des
romans
de M. Georges Bernanos, qui s’en vont laborieusem
une exploration minière, à la recherche de ce surnaturel. Le dernier
roman
de M. Mauriac nous amène cependant à poser la que
à poser la question autrement que nous ne la poserions au sujet d’un
roman
de M. Bernanos. La religion chrétienne est une so
utter ensemble contre le péché, s’efforcer ensemble vers le salut. Le
roman
des âmes, c’est donc le roman du mal et du bien d
, s’efforcer ensemble vers le salut. Le roman des âmes, c’est donc le
roman
du mal et du bien des âmes, c’est-à-dire le roman
âmes, c’est donc le roman du mal et du bien des âmes, c’est-à-dire le
roman
du péché et du salut. Ainsi le comprend l’auteur
perdu, qui pour la première fois a donné très nettement à l’un de ses
romans
ce mobile, y a mis cet événement intérieur, et ri
y a mis cet événement intérieur, et rien que cela. Remarquons que ce
roman
des âmes, malgré l’opposition absolue des deux es
ui a lutté longtemps contre le théâtre, n’a jamais vu d’un bon œil le
roman
, même catholique, j’entends le roman vivant et no
e, n’a jamais vu d’un bon œil le roman, même catholique, j’entends le
roman
vivant et non le foin pour le râtelier des biblio
e râtelier des bibliothèques paroissiales. Aucune des trois formes du
roman
catholique que nous avons distinguées n’a de quoi
a fêter un centenaire qui vous intéresse : l’entrée du prêtre dans le
roman
français, avec Le Rouge et le Noir ! » il y aurai
ndit : « Il n’y a vraiment pas de quoi ! » Dans l’ancienne France, le
roman
de la profession cléricale n’eût pas été toléré,
blique, on n’a admis qu’un costume de prêtre parût sur le théâtre. Ce
roman
appartient au malheur des temps, et à ce que le p
sur laquelle s’appuie l’apologétique romanesque de M. Bourget ou son
roman
, apologétique s’est fait condamner. Mais n’allons
a-t-on, de l’histoire déjà ancienne. Le moderne et l’actuel, c’est le
roman
du péché et du salut, tel que l’écrit M. Mauriac.
le roman du péché et du salut, tel que l’écrit M. Mauriac. Or dans le
roman
du péché, l’Église subodore avec raison le péché
Or dans le roman du péché, l’Église subodore avec raison le péché du
roman
, je veux dire le péché originel du roman, la comp
dore avec raison le péché du roman, je veux dire le péché originel du
roman
, la complaisance avec laquelle, malgré les intent
morosa) sur la présence et la peinture du péché. Des trois formes du
roman
catholique, la plus catholique, la troisième, est
ible que sainte Madeleine. Le cœur de Madeleine est la maison mère du
roman
moderne. Et du roman de M. Mauriac plus préciséme
eine. Le cœur de Madeleine est la maison mère du roman moderne. Et du
roman
de M. Mauriac plus précisément encore. Un éditeur
Mauriac. Une Madeleine pénitente, hommage, offrande et conclusion du
roman
catholique dans cette série, voilà qui eût excité
malsaine, et qui avait une valeur de contrepoids, cela ne rend pas le
roman
du péché exempt des inquiétudes et des censures e
ue dans celle de L’Action française, a motivé les foudres de Rome. Du
roman
catholique mauriacien on trouve les antécédents m
mouvement même de la vie religieuse française. Et, comme ce diable de
roman
bénéficie de tout, nous verrons sans doute un jou
e de roman bénéficie de tout, nous verrons sans doute un jour quelque
roman
important bâti sur ce thème des deux catholicisme
étonne chez un romancier, et que c’est tout simplement la lecture des
romans
. Les Grecs ni ne fumaient ni ne lisaient de roman
ent la lecture des romans. Les Grecs ni ne fumaient ni ne lisaient de
romans
. Ils ignoraient ces deux manières de perdre volup
latif, et que Rohde a pu écrire une érudite et littéraire histoire du
roman
dans l’antiquité. Le premier des romans qui nous
dite et littéraire histoire du roman dans l’antiquité. Le premier des
romans
qui nous sont parvenus, le Satyricon de Pétrone,
de Rome, eût jugé indigne de lui la lecture d’un pareil livre, et le
roman
, ou ce qui pouvait en tenir lieu à cette époque,
à cette époque, était exclu de son cercle de vie et d’idées. Quelques
romans
grecs apparaissent à l’époque chrétienne, en cont
tion gréco-romaine reste aussi bien une civilisation sans lecteurs de
romans
qu’une civilisation sans fumeurs. Bien qu’Anatole
France ait appelé le livre l’opium de l’Occident, que la lecture d’un
roman
agréable soit assez comparable peut-être au diver
abuser, et demandons-nous à quel moment apparaissent les lecteurs de
romans
, à quel besoin nouveau répondent les romans, de q
araissent les lecteurs de romans, à quel besoin nouveau répondent les
romans
, de quelle manière le goût des romans est incorpo
el besoin nouveau répondent les romans, de quelle manière le goût des
romans
est incorporé au mouvement général qui fait la ci
rporé au mouvement général qui fait la civilisation moderne. * * * Le
roman
, comme son nom l’indique, signifie un écrit en la
prement dit, qui au temps des clercs se rédigeait en latin. Si le mot
roman
finit par signifier un récit, c’est que presque t
an finit par signifier un récit, c’est que presque tous les écrits en
roman
étaient des récits. Entre l’écrit en, langue lati
ts. Entre l’écrit en, langue latine et l’écrit en langue vulgaire, ou
romane
, il y a cette différence capitale que l’écrit en
le, saint Augustin, Boèce ou Virgile. Au contraire, l’écrit en langue
romane
n’a pas son but en lui-même, sa fin dans une lect
ec une littérature écrite, mais avec une littérature orale. La langue
romane
n’est pas la langue que lit le peuple, pour la bo
l’homme qui sait lire, l’homme qui est clerc, le clerc. Les premiers
romans
, les chansons de geste, sont donc, comme l’étaien
re que l’instrument de musique dont s’accompagnait le débit, le livre
roman
faisait partie d’un matériel de récitateur, et no
ait de théâtre en prose. On peut donc dire que, tant que le récit, le
roman
, qu’il soit de Charlemagne, de la Table-Ronde ou
le-Ronde ou de l’antiquité, reste en vers, il n’y a pas de liseurs de
roman
, au sens que nous donnons aujourd’hui au mot lise
d’hui au mot liseur. Il n’y a que des récitateurs et des auditeurs de
romans
. Peu à peu, cependant, avec les progrès de l’inst
araissent, au xive siècle, les grands remaniements en prose. Mais le
roman
, comme genre absolument moderne, et auquel à peu
s, dit Bossuet. Ce sont des auditeurs qui ont fait les romanciers. Le
roman
, comme le théâtre, comme l’éloquence et au contra
un genre littéraire original et fécond, s’ils n’ont pas constitué le
roman
, c’est que le public manquait, et que d’autres ge
porte l’homme à écouter des récits. La voie n’était pas libre pour le
roman
. Elle est libre au moyen âge, parce que deux publ
hristianisme, celui des pèlerins et celui des femmes. La naissance du
roman
est donc liée, comme on pouvait s’y attendre, de
même que la transformation de l’architecture et que l’apparition du «
roman
» en matière d’édifices, au caractère chrétien de
vilisation nouvelle. * * * Deux publics ont donné les deux ordres du
roman
, son ordre mâle et son ordre féminin, son dorique
s dirions que c’est pour un public de voyageurs qu’ont été écrits les
romans
d’aventure, et nous retrouverions là l’un des ryt
ure, et nous retrouverions là l’un des rythmes ordinaires à la vie du
roman
, — du roman anglais aux xviiie et xixe siècles
retrouverions là l’un des rythmes ordinaires à la vie du roman, — du
roman
anglais aux xviiie et xixe siècles par exemple.
t pas le lieu d’exposer, une littérature courtoise qui est devenue le
roman
proprement dit. Le roman dit breton, avec ses ave
une littérature courtoise qui est devenue le roman proprement dit. Le
roman
dit breton, avec ses aventures amoureuses et ses
ons aujourd’hui dans la chanson de geste une des sources possibles du
roman
, c’est qu’en effet le roman est né après elle, et
son de geste une des sources possibles du roman, c’est qu’en effet le
roman
est né après elle, et que la critique, l’histoire
t été suivis (en l’engendrant peut-être en partie) du drame et non du
roman
. Au contraire, ce qu’on a appelé l’épopée courtoi
n du roman. Au contraire, ce qu’on a appelé l’épopée courtoise, ou le
roman
breton, apparaît comme une réalité littéraire nou
ines, c’est-à-dire comme poètes d’un monde où la femme est reine d’un
roman
d’aventures où les aventures sont des aventures d
oïnes d’amour comme Genièvre et Yseult. La voie est ouverte devant le
roman
, c’est par là qu’il a passé. Ainsi le roman, dans
oie est ouverte devant le roman, c’est par là qu’il a passé. Ainsi le
roman
, dans le grand flot ininterrompu qui a coulé jusq
e presque aujourd’hui notre Nil littéraire, est né pour la liseuse de
romans
autant et plus que pour le liseur de romans, ou p
est né pour la liseuse de romans autant et plus que pour le liseur de
romans
, ou plutôt il est né pour qu’un homme, poète, cha
héroïque fleurit des yeux et un visage d’enfant, ce genre nouveau du
roman
, qui naît, comme les hommes, dans une chambre de
recluses, sort un seul mot : Amour ! Et ces liseurs, ces liseuses de
romans
, à l’heure où le roman naît pour eux avec une exi
mot : Amour ! Et ces liseurs, ces liseuses de romans, à l’heure où le
roman
naît pour eux avec une exigence aussi impérieuse
e poésie qui pend, par ses voies lumineuses, à l’acte de naissance du
roman
. Je disais que c’était le passage peut-être le pl
ns sur lui toute la lumière spéciale de notre monde, féminisé avec le
roman
et par le roman. Nous y voyons ce que les Grecs n
la lumière spéciale de notre monde, féminisé avec le roman et par le
roman
. Nous y voyons ce que les Grecs n’y voyaient pas
une résignation triste. Certes toute la culture grecque répugnait au
roman
. Mais l’universalité du grand art est telle que n
uvons pas ne pas reconnaître aux poèmes homériques certains traits du
roman
éternel. Un de ces traits, c’est d’avoir fait tou
et Pénélope. Après l’épopée homérique, nous ne retrouvons que dans le
roman
courtois cette place centrale de la femme, mais u
, c’est que la chambre des dames ne devient le lieu où se passent les
romans
que parce qu’elle est d’abord le lieu où l’on lit
sent les romans que parce qu’elle est d’abord le lieu où l’on lit des
romans
, ou plutôt où l’on écoute lire des romans, où l’o
ord le lieu où l’on lit des romans, ou plutôt où l’on écoute lire des
romans
, où l’on rêve le roman, où l’on vit le roman. Le
des romans, ou plutôt où l’on écoute lire des romans, où l’on rêve le
roman
, où l’on vit le roman. Le roman occupe alors, dev
où l’on écoute lire des romans, où l’on rêve le roman, où l’on vit le
roman
. Le roman occupe alors, devant un public de femme
oute lire des romans, où l’on rêve le roman, où l’on vit le roman. Le
roman
occupe alors, devant un public de femmes, une pla
et aux analogies qu’il indique on pourrait joindre celle-ci, que ses
romans
, Cligès ou Lancelot, sont des romans à thèse, des
urrait joindre celle-ci, que ses romans, Cligès ou Lancelot, sont des
romans
à thèse, des thèses sur l’amour, nées de conversa
femmes est liée étroitement à l’épanouissement et à l’originalité du
roman
. Le roman, c’est le genre où la femme existe, où
t liée étroitement à l’épanouissement et à l’originalité du roman. Le
roman
, c’est le genre où la femme existe, où le monde t
d’elle, où l’on se passionne pour elle ou contre elle. La lecture des
romans
devient, dans une vie inoccupée ou rêveuse, l’équ
la volupté nouvelle dont nous parlions tout à l’heure, la lecture des
romans
, s’incorpore solidement aux habitudes humaines. M
lidement aux habitudes humaines. Mais pendant plus de deux siècles le
roman
n’en demeurera pas moins un genre littéraire mine
qui ont vraiment quelque chose à dire, et qui ne trouvent pas dans le
roman
une forme littéraire appropriée à ce qu’ils appor
raire appropriée à ce qu’ils apportent de nouveau. On lit partout des
romans
, on imprime beaucoup de romans. Les romans demeur
portent de nouveau. On lit partout des romans, on imprime beaucoup de
romans
. Les romans demeurent la lecture ordinaire des fe
ouveau. On lit partout des romans, on imprime beaucoup de romans. Les
romans
demeurent la lecture ordinaire des femmes et de q
ent la lecture ordinaire des femmes et de quantité d’hommes. Mais ces
romans
, ce sont les romans anciens, ou de formule ancien
aire des femmes et de quantité d’hommes. Mais ces romans, ce sont les
romans
anciens, ou de formule ancienne, qui exploitent o
ormule ancienne, qui exploitent ou renouvellent peu le vieux fonds du
roman
courtois. Le xvie siècle s’enflamme pour une cop
amme pour une copie du Lancelot en prose, l’Amadis de Gaule. Le grand
roman
du xviie siècle, c’est L’Astrée. Tout se passe c
du xviie siècle, c’est L’Astrée. Tout se passe comme si le public du
roman
, étant un public féminin, demeurait en retard sur
L’esprit du fabliau demeure, hostile et ironique, devant l’esprit du
roman
courtois, et c’est lui, après tout, qui pousse au
t c’est lui, après tout, qui pousse au xvie siècle, la vie énorme du
roman
de Rabelais. Les deux seuls romans qui alors aien
e au xvie siècle, la vie énorme du roman de Rabelais. Les deux seuls
romans
qui alors aient porté la marque du génie, qui se
nt incorporés de façon durable à la littérature universelle, c’est le
roman
de Rabelais et celui de Cervantès, qui sont l’un
oman de Rabelais et celui de Cervantès, qui sont l’un et l’autre, des
romans
anti-romanesques, des parodies du vieux roman et
t l’un et l’autre, des romans anti-romanesques, des parodies du vieux
roman
et des éclats de rire devant lui. Le vrai roman d
des parodies du vieux roman et des éclats de rire devant lui. Le vrai
roman
débute par un Non ! devant les romans, comme la v
lats de rire devant lui. Le vrai roman débute par un Non ! devant les
romans
, comme la vraie philosophie par un Non ! devant l
Non ! devant les philosophes. Avec eux, et pour la première fois, le
roman
tient dans une littérature la place suprême, cell
re et de Dante dans le leur. Don Quichotte, ce n’est pas seulement un
roman
, le premier en date et en qualité des grands roma
t pas seulement un roman, le premier en date et en qualité des grands
romans
. C’est le roman des romans, comme le Saint-Genest
n roman, le premier en date et en qualité des grands romans. C’est le
roman
des romans, comme le Saint-Genest de Rotrou par e
e premier en date et en qualité des grands romans. C’est le roman des
romans
, comme le Saint-Genest de Rotrou par exemple est
e Rotrou par exemple est la comédie des comédiens. Ou encore c’est le
roman
contre les romans. Ou plutôt c’est le roman d’un
ple est la comédie des comédiens. Ou encore c’est le roman contre les
romans
. Ou plutôt c’est le roman d’un liseur de romans,
diens. Ou encore c’est le roman contre les romans. Ou plutôt c’est le
roman
d’un liseur de romans, le roman d’une bibliothèqu
t le roman contre les romans. Ou plutôt c’est le roman d’un liseur de
romans
, le roman d’une bibliothèque de romans, passée da
contre les romans. Ou plutôt c’est le roman d’un liseur de romans, le
roman
d’une bibliothèque de romans, passée dans la tête
c’est le roman d’un liseur de romans, le roman d’une bibliothèque de
romans
, passée dans la tête de Don Quichotte, et promené
léguer Don Quichotte en exemple. Don Quichotte, c’est la critique des
romans
, faite dans un roman, et c’est, proposée aux lise
n exemple. Don Quichotte, c’est la critique des romans, faite dans un
roman
, et c’est, proposée aux liseurs de romans, l’hist
ue des romans, faite dans un roman, et c’est, proposée aux liseurs de
romans
, l’histoire d’un liseur de romans. Si je continua
, et c’est, proposée aux liseurs de romans, l’histoire d’un liseur de
romans
. Si je continuais maintenant à suivre un ordre ch
ontinuais maintenant à suivre un ordre chronologique, pour arriver au
roman
d’aujourd’hui, aux liseurs d’aujourd’hui, je n’en
erie, où les réflexions ne portent pas sur le genre ou l’histoire des
romans
, mais sur le goût et l’habitude d’en lire, sur la
ent une passion humaine, analogue aux passions humaines qu’analyse le
roman
, et cette habitude une seconde nature, comparable
ais au point de vue de la demande, non au point de vue de l’auteur de
romans
, mais au point de vue du lecteur, pu mieux du lis
eur de romans, mais au point de vue du lecteur, pu mieux du liseur de
romans
. J’emploie le mot de liseur, qui indique une habi
ecteur, qui peut impliquer un simple contact accidentel. Un liseur de
romans
, c’est celui pour qui le monde des romans existe.
ct accidentel. Un liseur de romans, c’est celui pour qui le monde des
romans
existe. Songeons, pour fixer nos idées, à la diff
c au marché ; mais on peut devenir de plusieurs manières un liseur de
romans
, et ce sont ces manières que je veux essayer au m
ssayer au moins de dénombrer. * * * Le degré inférieur des liseurs de
romans
serait représenté par le simple lecteur, d’où il
levé, je crois que je mettrai tout à l’heure le public. Le lecteur de
romans
, c’est celui qui, en fait de romans, lit n’import
l’heure le public. Le lecteur de romans, c’est celui qui, en fait de
romans
, lit n’importe quoi, au hasard, sans être guidé p
e la liberté. Et il y a aussi, chez le lecteur peu lettré qui lit des
romans
, une sorte d’indifférence qui lui fait accepter n
yramide, voyez cette masse énorme, passive et amorphe, de lecteurs de
romans
, qui en France, se confond en partie avec celle d
lupart de ces lecteurs, surtout ceux de la campagne, le seul genre de
roman
, ou à peu près, qu’ils connaissent de leur vie. J
de leur vie. Joignons aux lecteurs de feuilletons les lecteurs de ces
romans
à bon marché, comme on en voit dans le métro aux
, avec M. Henri de Régnier comme directeur, une collection appelée Le
Roman
littéraire, dont la moyenne est littérairement ho
ui permet de risquer, et, à l’occasion, de perdre de l’argent sur les
romans
littéraires, c’est le débit énorme et les bénéfic
re, qui figurent dans son fonds de librairie. Ce qui, dans l’ordre du
roman
, équivaut à La Clef des songes, connaît un succès
a littérature de cénacle. Le roman-feuilleton-cinéma, c’est-à-dire le
roman
qui paraît par tranches dans un journal et qui es
e des trois techniques modernes à forme ou à fin littéraire, journal,
roman
et cinéma, ne trouverait-elle pas, pour atteindre
-elle pas, pour atteindre l’élite, son Shakespeare ou son Balzac ? Le
roman
, en Angleterre et en France, est sorti, au xviiie
évisible du génie. * * * Ceux que nous avons appelés les lecteurs de
romans
ne demandent au roman qu’une distraction, un rafr
* Ceux que nous avons appelés les lecteurs de romans ne demandent au
roman
qu’une distraction, un rafraîchissement, un repos
atière et la substance de leur vie. La majorité du public qui lit des
romans
appartient à cette classe. Et d’ailleurs, à toute
jorité cette classe était la totalité, l’art ne progresserait pas. Le
roman
en particulier se traînerait indéfiniment dans la
ventures monotones et dans la platitude. Tel fut d’ailleurs le cas du
roman
de chevalerie, qui sous la forme des remaniements
iècle la même masse relativement épaisse de lecteurs à distraire. Les
romans
de Dumas et d’Eugène Sue, que le cinéma adopte et
veux dire celui d’une littérature vivante, c’est que les lecteurs de
romans
ne tiennent pas toute la place, et qu’il y a les
tiennent pas toute la place, et qu’il y a les liseurs. Les liseurs de
romans
, ils se recrutent dans un ordre où la littérature
roprement dits, il faudrait mettre l’homme que j’appellerai viveur de
romans
. Tout roman, toute fiction narrative ou dramatiqu
s, il faudrait mettre l’homme que j’appellerai viveur de romans. Tout
roman
, toute fiction narrative ou dramatique, est desti
nêtes servantes qui croient à la réalité de ce qui est conté dans les
romans
, pour la raison que ces livres portent l’approbat
et de la vie. Et cette suggestion vraie, celle qui fait le viveur de
romans
, l’homme qui vit les romans, qui vit romanesqueme
estion vraie, celle qui fait le viveur de romans, l’homme qui vit les
romans
, qui vit romanesquement, Cervantès l’a héroïsée d
héroïsée dans Don Quichotte. Si Don Quichotte croit que le monde des
romans
de chevalerie existe, ce n’est pas parce qu’il lu
allégorie platonicienne de la caverne. En Don Quichotte, le liseur de
romans
est devenu le viveur de romans et le viveur de ro
averne. En Don Quichotte, le liseur de romans est devenu le viveur de
romans
et le viveur de romans est devenu le viveur de sa
e, le liseur de romans est devenu le viveur de romans et le viveur de
romans
est devenu le viveur de sa propre vie, mais de la
tre, il y a tous les degrés intermédiaires sur lesquels le lecteur de
romans
devient le viveur de romans. Pour que le roman so
intermédiaires sur lesquels le lecteur de romans devient le viveur de
romans
. Pour que le roman soit vécu par le lecteur, pour
esquels le lecteur de romans devient le viveur de romans. Pour que le
roman
soit vécu par le lecteur, pour que la crédibilité
ont chacun devient le principe d’une des deux formes antithétiques du
roman
, le côté de Don Quichotte et le côté de Sancho. O
qui sympathise avec ce plan, se met en effet à vivre plus ou moins ce
roman
. C’est le cas typique de Don Quichotte avec les r
lus ou moins ce roman. C’est le cas typique de Don Quichotte avec les
romans
de chevalerie. C’est aussi le cas de Tartarin, le
ement sentimentales, qui sont poussées, comme Mme Bovary, à vivre les
romans
qu’elles ont lus. Ou bien l’auteur suit la marche
en apparence plus facile et plus sûre. Pour être bien certain que son
roman
sera vécu par les lecteurs, il s’inspire précisém
train de vivre, il la leur renvoie comme un miroir, et nous avons le
roman
dit réaliste. Le roman dès lors ne fait pas vivre
leur renvoie comme un miroir, et nous avons le roman dit réaliste. Le
roman
dès lors ne fait pas vivre une vie nouvelle à ses
a George Eliot, de l’autre côté le réalisme à la Flaubert. Ou bien le
roman
fait découvrir au lecteur dans la vie la plus ter
e qu’a exposée Eliot dans un chapitre célèbre d’Adam Bede. Ou bien le
roman
amène le lecteur à se dégonfler de ses illusions,
ule, de la misère et du ridicule de toute humanité : c’est le cas des
romans
de Flaubert et d’une bonne partie du roman natura
manité : c’est le cas des romans de Flaubert et d’une bonne partie du
roman
naturaliste. Lire les romans de l’un et de l’autr
mans de Flaubert et d’une bonne partie du roman naturaliste. Lire les
romans
de l’un et de l’autre genre, c’est donc être amen
st donc être amené à se reconnaître et à se juger ; c’est recevoir du
roman
le service que rendaient, au xviie siècle, les m
t, au xviie siècle, les moralistes et les sermonnaires. D’un côté le
roman
qui découvre à l’homme moyen, ordinaire, populair
re à l’homme moyen, ordinaire, populaire, sa grandeur. De l’autre, le
roman
qui lui montre sa misère. Un peuple de romanciers
quelque sorte à ses lecteurs en faisant imiter par les figures de son
roman
les conditions de ses lecteurs, et il pourrait co
s’il a vécu sous la monarchie de Juillet, la société qu’il a mise en
romans
ressemble plutôt à celle du Second Empire. Et cel
ect de l’avenir qui s’y élabore. Mais ensuite et surtout parce que le
roman
de Balzac a exercé, sur ses lecteurs, une suggest
Révolution française. Nous voici arrivés à un point où les liseurs de
romans
s’insèrent à vif dans l’évolution sociale, où ils
et la vie aux ombres de l’île des Morts. * * * Chez ces liseurs, le
roman
mène une vie imprévisible et libre, analogue à ce
, plus choisis, plus purement littéraires, et pour qui la lecture des
romans
devient une tâche précise et technique. Je veux p
s et des critiques. La mesure dans laquelle les romanciers lisent des
romans
est très variable. Le psychologue Ribot, qui n’ai
sique des autres. » Il est humain qu’un romancier n’aime pas trop les
romans
des autres. En général un grand romancier lit peu
trop les romans des autres. En général un grand romancier lit peu de
romans
, et peut-être les romans des autres ne feraient-i
es. En général un grand romancier lit peu de romans, et peut-être les
romans
des autres ne feraient-ils que troubler sa vision
onome. Mais il y a aussi des romanciers qui sont de grands liseurs de
romans
. Je ne parle pas de ceux qui le sont par position
a publication du Journal) de lire chaque année plusieurs centaines de
romans
. Je veux dire ceux qui les lisent par goût. Eh bi
ubert ou Tolstoï, il n’est pas utile à son art qu’il lise beaucoup de
romans
, et il en lit en effet fort peu. En tout cas il n
it fondée. Il va de soi qu’aujourd’hui tout critique est un liseur de
romans
, et, s’il fonctionne régulièrement comme critique
plaindre à bon droit, de sentir dévorer par le torrent quotidien des
romans
sa capacité de lecture. On peut même dire que le
é de lecture. On peut même dire que le critique est le vrai liseur de
romans
, à condition de ranger sous ce terme de critique
hommes et les femmes de goût, et en effet, en parlant des liseurs de
romans
, ce serait une grave omission que de ne pas pense
ns vu tout à l’heure à quel point la naissance et le développement du
roman
dans le monde moderne étaient dus, en France surt
ry. Non seulement les femmes forment une part capitale des liseurs de
romans
, mais elles figurent avec abondance et poids parm
ans, mais elles figurent avec abondance et poids parmi les auteurs de
romans
. Au xviie siècle la distinction est très nette e
s de romans. Au xviie siècle la distinction est très nette entre les
romans
écrits par des hommes, comme ceux de Furetière, S
Sorel, qui appartiennent à l’ordre rabelaisien et picaresque, et les
romans
écrits par des femmes, comme ceux de Mlle de Scud
le de Scudéry et de Mme de La Fayette, qui préparent ou inaugurent le
roman
d’analyse. Je sais bien que d’Urfé, La Calprenède
Calprenède, Gomberville appartiennent au côté de la barbe, mais leur
roman
soumet le plus possible cette barbe au sexe qui t
mes se placent au premier rang de ceux qui lisent et qui écrivent des
romans
, elles ne figurent que peu ou point parmi les cri
n critique, non à l’homme ni à la femme, mais au couple de liseurs de
romans
, une valeur singulière. J’appelais tout à l’heure
croire que ce célibat en esprit implique un célibat in the flesh. Le
roman
comporte comme ses deux natures, comme ses deux s
tre deux publics, qui ne demandent pas tout à fait la même chose à un
roman
et n’y voient pas non plus la même chose. C’est d
différentes n’en font qu’une qui a en outre le relief. En matière de
roman
, je crois que le critique idéal serait fait d’une
de roman, je crois que le critique idéal serait fait d’une liseuse de
romans
et d’un liseur de romans. D’abord pour des raison
critique idéal serait fait d’une liseuse de romans et d’un liseur de
romans
. D’abord pour des raisons matérielles. La product
ur de romans. D’abord pour des raisons matérielles. La production des
romans
est si abondante, se tenir au courant et refaire
t les personnages, elle les juge, les aime ou les hait ; le liseur de
romans
se confond mieux chez elle avec le viveur de roma
it ; le liseur de romans se confond mieux chez elle avec le viveur de
romans
, et pour elle comme pour Balzac la « réalité », c
réateur du romancier, et, plus loin encore, avec l’esprit créateur du
roman
considéré comme genre. À la limite de la lecture
ine, il y a la mise en place de Flaubert dans la chaîne littéraire du
roman
français, et, comme disait Brunetière, dans l’évo
ge de liseurs intelligents fera un milieu idéal pour une critique des
romans
? J’en connais des exemples. L’homme tient la plu
ne inspiratrice. Encore est-il bon que ni l’un ni l’autre n’écrive de
romans
pour son compte. Et s’ils élevaient un enfant ave
n mémoire et en reconnaissance du rôle des femmes dans la création du
roman
et dans la lecture des romans. La critique reste
e du rôle des femmes dans la création du roman et dans la lecture des
romans
. La critique reste une œuvre individuelle. Dans c
re individuelle, dans cette lecture continuelle et professionnelle de
romans
, le grand danger que court le critique, c’est de
Que de motifs, en effet, de découragement et de mauvaise humeur ! Les
romans
qu’on dirait fabriqués en série, et qui font tour
série, et qui font tourner le liseur dans un cercle de clichés ; les
romans
sans intérêt ou morts-nés dont il faut cependant
il ne faut pas qu’il en vienne là. Il faut qu’il aime et respecte le
roman
comme Sarcey aimait et respectait le théâtre, où
, d’un renouvellement des valeurs, d’un âge original qui est l’âge du
roman
, comme il y a sur un autre plan l’âge des machine
ier le contremaître, le grand romancier l’architecte. Les lecteurs de
roman
sont les fidèles, les vrais liseurs sont le clerg
ge, le brassage de toutes les couches, ici de tous ceux qu’atteint le
roman
, depuis les lecteurs d’Arthur Bernède jusqu’à ce
, qui tiendrait sous ses yeux tout le relief, toute l’hydrographie du
roman
entre Pétrone et Marcel Proust. Or c’est ce publi
auteur idoine à recevoir des rabats. Ce tribunal fonctionne pour les
romans
comme pour le reste. Le lecteur, ou le liseur, de
nne pour les romans comme pour le reste. Le lecteur, ou le liseur, de
romans
, ne donne aux romans qu’un crayon de vie, une exi
omme pour le reste. Le lecteur, ou le liseur, de romans, ne donne aux
romans
qu’un crayon de vie, une existence sociale à une
e vie, une existence sociale à une dimension. La presque totalité des
romans
ne connaîtra jamais que cette dimension unique. L
t ne sont nommés que les grands pics. J’ai crayonné ici une figure du
roman
vu non pas du côté de sa vie objective, c’est-à-d
voie de la critique consiste à coïncider avec le courant créateur du
roman
, non avec son milieu réflecteur. Mais il suffit d
idée et participer d’un même mouvement. 1. Ces réflexions sur le
roman
, qui datent de l’été 1912, furent jetées sur le p
en 1912, une décade devait être consacrée à des conversations sur le
roman
, et ces pages étaient destinées à préparer le ter
ourget y a fait traiter ou plutôt effleurer ces quatre questions : le
roman
de l’adolescence, la composition dans le roman, l
quatre questions : le roman de l’adolescence, la composition dans le
roman
, l’impersonnalité du récit, le roman à thèses. El
lescence, la composition dans le roman, l’impersonnalité du récit, le
roman
à thèses. Elles mériteront toutes quatre d’être r
ériteront toutes quatre d’être reprises. (Note de l’auteur.) 2. Ce
Roman
de la Vieillesse ne paraîtra peut-être pas ici to
abord il s’applique à un recueil de contes. Ensuite il appellerait un
Roman
de l’Enfance, un Roman de l’Adolescence, et un Ro
n recueil de contes. Ensuite il appellerait un Roman de l’Enfance, un
Roman
de l’Adolescence, et un Roman que je nommerai, d’
l appellerait un Roman de l’Enfance, un Roman de l’Adolescence, et un
Roman
que je nommerai, d’un titre balzacien, et pour ab
streraient des exemples abondants. En réalité, je ne reproduis ici ce
Roman
de la Vieillesse que pour jouer moi-même une part
n écrivit, autour de septembre 1919, date de cet article, beaucoup de
romans
d’aventures, et beaucoup sur le roman d’aventures
te de cet article, beaucoup de romans d’aventures, et beaucoup sur le
roman
d’aventures. C’était le temps de l’Atlantide, jol
tide, jolie réussite de jeunesse. C’était le temps aussi des premiers
romans
de M. Mac Orlan, dont il était injuste de ne pas
ment que M. Mac Orlan devait être le liquidateur de cette aventure de
roman
d’aventures, qui dura bien une saison. Je le mont
entures, qui dura bien une saison. Je le montre, dans cet article, ce
roman
d’aventures mangé en France par le roman romanesq
montre, dans cet article, ce roman d’aventures mangé en France par le
roman
romanesque, tout comme au temps d’Alexandre Dumas
ant, très sain pour un artiste. Qualis artifex pereo ! D’ailleurs le
roman
d’aventures, n’est pas mort. Il s’est infléchi, a
e à la française et non vers l’aventure pure à l’anglaise. Quant à ce
roman
romanesque pur, que j’espérais, en 1919, de M. Gi
nous l’a à peu près donné. Et voilà la transition avec l’essai sur le
roman
du voyage intérieur, écrit à propos de Suzanne qu
-guerre. Les années qui ont suivi nous ont paru commencer à donner ce
roman
de l’action, qui en 1920 était encore recouvert p
onner ce roman de l’action, qui en 1920 était encore recouvert par le
roman
de la destinée. Feu de paille peut-être. Une chau
héteurs. Pareillement le mot romanesque n’apparaît que bien après les
romans
; il tient dans la langue la place qu’occupe Don
te dans la suite même du genre ; il témoigne d’un sentiment dérivé du
roman
plutôt que générateur du roman. Ou plutôt il faud
; il témoigne d’un sentiment dérivé du roman plutôt que générateur du
roman
. Ou plutôt il faudrait faire la part de l’un et d
ue l’épithète romanesque ne s’applique guère qu’à des femmes ; que le
roman
proprement dit, à ses origines (le xiiie siècle)
éminisation apparaît beaucoup moins dans l’autre grande terre-mère du
roman
, l’Espagne. C’est d’abord en fonction de l’imagin
ère et M. Bourget verraient là une liquidation, ou une dissolution du
roman
, une reprise du roman par le poème. L’Allemagne a
aient là une liquidation, ou une dissolution du roman, une reprise du
roman
par le poème. L’Allemagne a connu quelque chose c
a manière serait presque autant siegfriedienne que limousine. Mais le
roman
qui se dissout intéresse autant le critique que l
ine. Mais le roman qui se dissout intéresse autant le critique que le
roman
qui se construit. Et il en faut de toutes les esp
volution des genres. (Note de l’auteur.) 7. Les deux articles sur le
Roman
du plaisir et le Roman de la douleur indiquent un
ote de l’auteur.) 7. Les deux articles sur le Roman du plaisir et le
Roman
de la douleur indiquent une source de réflexion,
rien. J’avais songé à les placer en tête de ce recueil [Le liseur de
romans
] de la même façon et pour les mêmes raisons que l
ué à suivre le plan d’un cours de philosophie, distribué les types de
romans
d’après les ressorts psychologiques qu’ils metten
la conscience (ici celui de l’analyse), le problème de la mémoire (le
roman
autobiographique et les différentes Recherches du
l’imagination (Giraudoux), le monde de l’intelligence et du génie (le
roman
de l’intellectuel), les chapitres sur la volonté
an de l’intellectuel), les chapitres sur la volonté et la liberté (le
roman
de la destinée et le roman de l’action). Puis les
chapitres sur la volonté et la liberté (le roman de la destinée et le
roman
de l’action). Puis les problèmes moraux, avec le
oman de l’action). Puis les problèmes moraux, avec le riche monde des
romans
à thèse. J’aurais fini par des réflexions sur la
ans à thèse. J’aurais fini par des réflexions sur la possibilité d’un
roman
métaphysique, et enfin (tout cela est si facile e
et enfin (tout cela est si facile en rêve !) par une métaphysique du
roman
, tout simplement. Voilà des fantaisies bien folle
ntaisies bien folles… (Note de l’auteur.) 8. Dans ces lignes sur le
roman
domestique, on trouvera naturellement des lacunes
s Couperus ». Une coupure de revue constate : « A. Thibaudet parle du
roman
domestique et le nom de Max Jacob n’est pas prono
er indéfiniment la liste. (Note de l’auteur.) 9. Cet article sur le
Roman
urbain est du 1er mai 1924. Il serait peut-être i
Il serait peut-être intéressant de le grouper avec des études sur le
Roman
provincial, le Roman paysan, le Roman marin, le R
intéressant de le grouper avec des études sur le Roman provincial, le
Roman
paysan, le Roman marin, le Roman européen, voire
grouper avec des études sur le Roman provincial, le Roman paysan, le
Roman
marin, le Roman européen, voire le Roman planétai
s études sur le Roman provincial, le Roman paysan, le Roman marin, le
Roman
européen, voire le Roman planétaire : tout ce qui
vincial, le Roman paysan, le Roman marin, le Roman européen, voire le
Roman
planétaire : tout ce qui met au premier plan, dan
oman planétaire : tout ce qui met au premier plan, dans la matière du
roman
, la donnée d’espace au lieu de la donnée de durée
Discours Sur l’origine, les progrès & le genre des
Romans
. I l faut presque remonter à l’origine des s
faut presque remonter à l’origine des siecles pour découvrir celle du
Roman
. Le regne de la Fable n’est guere moins ancien qu
Poetes furent donc, en effet, les premiers Romanciers. Hésiode fit un
Roman
; Homere en fit pour le moins deux : ils décorere
cesse la vérité. On a même dit que la fameuse Cyropédie n’étoit qu’un
Roman
; mais, au moins, c’est un Roman plus moral que n
e la fameuse Cyropédie n’étoit qu’un Roman ; mais, au moins, c’est un
Roman
plus moral que notre énorme Artamene. On n’est pa
l s’étoit piqué d’être plus véridique. Quoi qu’il en soit, venons aux
Romans
proprement dits, à ceux qui, dans une narration p
le fut, sans doute, l’origine de ce que nous appellons aujourd’hui le
Roman
. On ne voit pas toutefois que les Grecs & les
i à remplir le vœu national. Ce fut chez les Orientaux, que naquit le
Roman
, comme ils avoient vu naître la fable. Esope, Loc
, y substituerent des hommes ; car il est à présumer que les premiers
Romans
n’étoient que des fictions morales. Mais on sait
lore les fables milésiennes. Ces fables n’étoient autre chose que des
Romans
très passionnés, souvent même très dissolus, &
urent ensuite traduits par les Grecs. Ce sont les premieres traces de
Romans
qu’on apperçoive chez cette nation. Elle ne paroî
e le souvenir de l’avoir faite, & l’avantage de savoir écrire des
Romans
. Ils paroissent avoir cultivé avec soin cette nou
méthode. Ce ne fut qu’au bout de quelques siecles qu’on vit éclore un
Roman
aussi régulier dans sa forme qu’intéressant par s
en Thessalie. On dit qu’il aima mieux renoncer à son évêché qu’à son
Roman
. Cela voudroit dire qu’il estimoit moins un évêch
gue. On remarqua dans le temps, & l’on a reproduit parmi nous, le
Roman
d’Ismene & Isménias, & celui de Daphnis &
ongus, qu’on peut regarder comme l’inventeur des Pastorales. Ces deux
Romans
ne valent point celui d’Héliodore. Cependant ils
e, qui d’abord avoit semblé devoir proscrire de son sein le genre des
Romans
, ne les en exclut pas pour toujours. On traduisit
’empire contre Sévere, & qui fut tué par lui, étoit l’auteur d’un
Roman
dont le vainqueur fit la critique en plein Sénat.
t la critique en plein Sénat. J’ignore si l’ouvrage de Pétrone est un
Roman
, ou si c’est uniquement une Satyre. Ce pourroit ê
écadence de l’Empire Romain & de l’Empire Grec entraîna celle des
Romans
, comme la chûte d’un édifice cause la ruine des o
ux que les Espagnols furent, dit-on, redevables de l’art d’écrire des
Romans
. Ils firent un prompt usage de cette découverte,
tion, naturellement exaltée, enfanta sur-tout un nombre prodigieux de
Romans
de chevalerie ; tels, entre autres, que l’Amadis
p; le Barbier du village de Dom Quichotte. Ce Michel Cervantes fit un
Roman
admirable, dans la seule intention de se moquer d
censeurs. On a prétendu que nous tenions de l’Espagne l’invention des
Romans
, comme elle-même la tenoit des Arabes. C’est peut
nir, avec plus de vraisemblance, que l’Espagne nous doit ses premiers
Romans
; & l’on peut avancer avec certitude qu’on fa
ers Romans ; & l’on peut avancer avec certitude qu’on faisoit des
Romans
parmi nous avant qu’aucun Espagnol eût encore ess
st redevable aux François & de sa poésie & de l’invention des
Romans
. Il paroît de plus persuadé que l’Espagne leur do
ais adopté chez la plupart de nos voisins. Leurs fabliaux étoient des
Romans
en vers rimés, écrits en langue Romance, langue b
rose. Les Anglois eurent de très bonne heure des Chevaliers & des
Romans
de chevalerie. Thélésin, qui vivoit sous le Roi A
ps qui, à la longue, rectifie le goût quand il ne le corrompt pas. Le
Roman
est peut-être aujourd’hui le genre de littérature
rerent, ou dédaignerent trop long-temps. Nous avions, il est vrai, le
Roman
comique de Scaron, & le Roman Bourgeois de Fu
temps. Nous avions, il est vrai, le Roman comique de Scaron, & le
Roman
Bourgeois de Furetiere ; nous avions même le Gilb
de Furetiere ; nous avions même le Gilblas de le Sage : mais tous ces
Romans
peignoient des ridicules, sans attaquer les vices
taines passions, sans inspirer aucun sentiment louable. On sait qu’un
Roman
ne doit pas être un sermon ; qu’il ne doit rien p
est arrivé. Quoi qu’il en soit, les Anglois se croient inventeurs du
Roman
pour leur propre compte. Ils le regardent comme u
elles dans nos anciens fabliaux, qui étoient eux-mêmes des especes de
Romans
en vers. Ainsi, lorsque la Fontaine a puisé à son
e que celui-ci avoit emprunté à la France. Mais le plus ancien de nos
Romans
proprement dits paroît être celui qu’on attribue
es, l’un fils du Roi de Frise, l’autre son proche parent. Le goût des
Romans
de chevalerie se soutint & parut même s’accro
sait quel rôle les Fées & les Enchanteurs jouoient dans tous les
Romans
de Chevalerie. On les y souffroit d’autant plus v
oilà l’origine de nos Contes de Fées*.” Voici sans doute celle de nos
Romans
de Chevalerie. “Les possesseurs des châteaux qu’o
il étoit couvert suppléoient, sans doute, aux coquilles. Venons à un
Roman
où la Féerie n’entre pour rien, & qui réunit
ne point trop vouloir étonner l’esprit. L’imagination brille dans ce
Roman
; mais elle se promene sans s’égarer. Si l’on tro
’ouvrage un peu trop long ; mais il faut avouer que de tous les longs
Romans
, c’est celui dont l’étendue se fait le moins appe
ercevoir. J’aurois dû placer avant cette derniere production un autre
Roman
d’un genre très opposé, & qui lui est antérie
gruel de Rabelais. Il est aussi merveilleux par le fond, que tous les
Romans
qui l’avoient précédé ; mais il offre un ton d’in
evenir sans avoir besoin de culture. On ne choisit plus pour Héros de
Romans
des Paladins ; mais nos Romanciers firent des Pal
si bien réussi dans l’Astrée séduisirent les Auteurs de ces nouveaux
Romans
: ils firent parler Cyrus & Horatius Coclès c
-être à la lecture de ces fictions faussement sublimes, l’idée de son
Roman
Comique. Ses Héros sont bien pris dans la nature
son côté que se trouve la caricature. Si le même esprit fit éclore le
Roman
Bourgeois, ce ne fut pas tout-à-fait le même géni
’est point encore méprisé dans le nôtre. On le met en pendant avec le
Roman
Comique ; mais c’est comme on y met certains tabl
re de la même main. Zaïde & la Princesse de Cleves ramenerent le
Roman
à son vrai ton ; supposé même que ce ton eût déja
à son vrai ton ; supposé même que ce ton eût déja été pris dans aucun
Roman
. C’est la vraisemblance d’action unie à des senti
ichir ce qu’ils aiment. Le dernier siecle ne vit paroître aucun autre
Roman
de la force des deux précédents, à moins qu’on ne
amp; les instruire. On vit quelque temps après paroître Séthos, autre
Roman
politique ; mais on vit parfaitement aussi qu’il
e ; mais on vit parfaitement aussi qu’il étoit d’un autre auteur. Les
Romans
de Madame Daunoi furent accueillis parcequ’elle s
n, dans les Memoires du Comte de Grammont, paroît n’avoir écrit qu’un
Roman
. Il est vrai que le caractere de son Héros étoit
aire l’application : tels furent les causes du singulier succès de ce
Roman
. Il a depuis perdu l’à-propos, &, par la même
ra, peut-être, pourquoi la Marquise est si foible dès le début de son
Roman
, & pourquoi la Duchesse est si forte même en
ortes de contrastes ne sont point sans exemple, & qu’un auteur de
Romans
est à l’abri du reproche lorsqu’il ne hasarde que
, & un aspect beaucoup plus grave. M. l’Abbé Prévost écrivoit ses
Romans
à-peu-près comme on doit écrire l’histoire. Son s
ux en fait presque l’intérêt. Son imagination lugubre épuise dans ses
Romans
tous les ressorts de la Tragédie. Les poignards,
uvre. L’Éditeur des Lettres Persanes veut qu’on les envisage comme un
Roman
. Ce n’est pas, du moins, un Roman fort d’intrigue
es veut qu’on les envisage comme un Roman. Ce n’est pas, du moins, un
Roman
fort d’intrigue. Le grand mérite de cet ouvrage c
s, qu’il est plus facile de bien peindre que de corriger. Le goût des
Romans
en forme de lettres ne tarda point à devenir géné
ent. On ne me pardonneroit point d’oublier la Nouvelle Héloïse, autre
Roman
écrit en forme de lettres. Cette nouvelle Héloïse
nt cette décence de convention si facile à observer, au moins dans un
Roman
? D’ailleurs celui-ci affiche l’instruction. L’au
er dans les glaces du Nord. Avec tous ces défauts dans la texture, ce
Roman
est quelquefois un modele d’expression ; mais c’e
é aucun genre de littérature, a bien voulu nous donner aussi quelques
Romans
. Son Zadigue, entre autres, est tout philosophiqu
pour lui ; mais il peut au moins prétendre à quelques-unes. Celle du
Roman
est, sur-tout, de ce nombre. L’amour fait la base
crivains de nos jours, la plupart même encore jeunes, ont produit des
Romans
très bien accueillis du Public. Si je ne les déta
e érudition ; cet Evêque, dis-je, n’a point dédaigné d’écrire sur les
Romans
. On a de lui un petit Traité sur leur origine. Il
os jours prit la peine, il y a quelques années, d’enfanter contre les
Romans
un gros Sermon en forme de Dialogues. Il ne fait
un gros Sermon en forme de Dialogues. Il ne fait grace à aucun de nos
Romans
, pas même au Télémaque. Il n’approuve, il ne tole
faire Iconoclaste*. En tout cas, il fut condamné comme hérétique. Le
Roman
n’est donc pas toujours dangereux : ajoutons même
rvent qu’à énerver l’esprit & le cœur. Je répondrai que ces mêmes
Romans
sont aujourd’hui si peu lus, qu’ils renferment le
our, si elles les imitoient dans leur résistance. Les Détracteurs des
Romans
disent encore que cette lecture nuit à des lectur
elques personnes qui avouoient, au contraire, que sans la lecture des
Romans
elles n’eussent peut-être jamais lu autre chose.
ses dégoûts : rien n’empêche alors qu’il ne prenne quelques doses de
Roman
, par régime. Platon, qui étoit un grand Philosoph
rs ont puisé leur galante métaphysique. Je vais dire plus encore : le
Roman
peut devenir un écrit solide ; mais il ne doit po
& eux-mêmes ne doivent point s’appercevoir qu’on les conduit. Un
Roman
est le verger d’Idalie où les fruits se confonden
qu’on puisse entrevoir le terme, du milieu de la route. A ce prix, le
Roman
cessera d’être un ouvrage frivole. Il y en aura m
de ceux qui la fuient. Après avoir détaillé tout ce que doit être un
Roman
, je n’oserai guere détailler ce qu’est celui-ci.
oue, un temps où le bon Hubert eût bien mal figuré à l’ouverture d’un
Roman
. Grace aux progrès de la raison, les temps &
nement. J’ai tâché de soutenir & de nourrir l’intérêt, qui est au
Roman
ce qu’est le je ne sais quoi dans une femme aimab
ant, on n’a fait qu’une sublime caricature. En voilà beaucoup sur les
Romans
en général, & trop sur le mien en particulier
mands. Ils ont eu leurs Romanciers comme d’autres. Leurs plus anciens
Romans
, qu’on peut même regarder comme très anciens, son
s Amazones, la Princesse Arfinoé. On a aussi prétendu que notre vieux
Roman
d’U-l’Espiegle étoit traduit de l’Allemand. Peu i
Chapitre III. Le
roman
Pour une partie du public français, le roman c
Chapitre III. Le roman Pour une partie du public français, le
roman
constitue l’unique production littéraire de notre
emps. Après avoir été, durant trois siècles33, le genre inférieur, le
roman
a tout envahi. Rien ne lui est étranger. Devenu c
que, depuis quelques mois, les éditeurs réduisent la publication des
romans
et nous ne connaissons plus les tirages énormes d
re qui ne doive pas être instructif, documentaire ou social, c’est le
roman
. La définition même du genre l’écarte des ambitio
s morales ou politiques. Hélas ! on en est venu à décorer du titre de
roman
des œuvres sans intrigue, entièrement lyriques ou
vasion de l’esprit primaire 34 n’ont pas peu contribué à rabaisser le
roman
français. La mise en vente demeure considérable35
s slaves, une sorte d’idéalisme latin. On peut noter avec la vogue du
roman
historique un retour au roman héroïque. Le roman
e latin. On peut noter avec la vogue du roman historique un retour au
roman
héroïque. Le roman symboliste achève son éphémère
ter avec la vogue du roman historique un retour au roman héroïque. Le
roman
symboliste achève son éphémère, brillante et curi
n symboliste achève son éphémère, brillante et curieuse floraison. Le
roman
dit moderne mêle à la peinture des mœurs quelques
prétentions de philosophie, d’ironie ou même de polémique. I. — Le
roman
provincial Il se pourrait que les études provi
rovincial Il se pourrait que les études provinciales sauvassent le
roman
de la médiocrité où il tombe. Pour peu qu’on revi
de Cladel, où l’on aimait véritablement le sol que l’on décrivait, le
roman
retrouvera une beauté simple, sans procédés et po
a terre et à ses morts. Ce livre de M. Eugène Le Roy, dont le premier
roman
le Moulin du Frau passa inaperçu, mettait en scèn
it quelque chose de nouveau, après les idylles de Ferdinand Fabre. Ce
roman
venait directement du grand mouvement fédéraliste
u terroir, il renouvelait la langue victorieuse d’oïl. Certes le vrai
roman
provincial, seule la langue originelle le pourrai
titude faite de sobriété et de minutie, M. René Boylesve apportait au
roman
provincial (Mlle Cloque, la Becquée, l’Enfant à l
s sur l’horizon des landes de Gascogne, son pays. Ce sont presque des
romans
lyriques que l’Écarteur et Le Mazareilh. M. Pi
se dégagent de cette intrigue et font de ce livre plus et moins qu’un
roman
, une sorte de manuel de sociologie et psychologie
afage qui est peut-être notre meilleur « nouvelliste ». En résumé, le
roman
provincial peut sembler supérieur au roman parisi
uvelliste ». En résumé, le roman provincial peut sembler supérieur au
roman
parisien en ce qu’il n’emploie aucune habileté né
ne habileté nécessaire pour atteindre le grand public. Le succès d’un
roman
provincial est toujours de bon aloi puisqu’il ne
rompeurs, et du public qui aura aimé la beauté véritable. II. — Le
roman
social M. Camille Mauclair a dit des Rosny qu
, ils semblent avoir été les véritables précurseurs de cette forme de
roman
qui tenta depuis les débutants, épris d’idées hum
, L’Impérieuse Bonté et surtout Sous le Fardeau furent les véritables
romans
sociaux. Alors que Germinal était surtout une épo
iste. Il a procédé par antithèses violentes, ce qui est le défaut des
romans
à thèse en général. Dans la conception de son œuv
lair, M. André Couvreur et malgré les efforts de M. Michel Corday, le
roman
social paraît être en défaveur. Pourquoi ?… Il y
tions les plus graves sans être ennuyeux. On peut considérer comme un
roman
social (social à la façon de M. Mirbeau à qui le
e peuplade nègre à imaginer, s’est laissé aller à écrire un délicieux
roman
d’aventures, avec de l’énergie de-ci de-là, et un
i les œuvres de jeunes, les plus réussies dans ce genre. III. — Le
roman
historique Plus que l’exemple de la Thaïs d’An
Plus que l’exemple de la Thaïs d’Anatole France, de Salammbô ou du
Roman
de la Momie, le succès imprévu d’Aphrodite a déci
succès imprévu d’Aphrodite a décidé depuis dix ans la renaissance du
roman
historique. Certes les œuvres ne manquaient pas a
l’art achevé de la composition. Depuis Démétrios, les personnages du
roman
historique restent nos contemporains. La psycholo
as rapprocher le succès d’Aphrodite de celui de Quo Vadis. Ce dernier
roman
nous rappelle seulement que, si nous relisions Al
s y goûterions quelque plaisir et que nous avons tort de négliger les
romans
historiques des éditeurs catholiques. Ils sont po
ls pathétiques que la traduction du polonais Sienkiewicz39. Les seuls
romans
qui essaient de rendre la manière de vivre d’une
que les ouvrages où subsiste un souci d’art, la liste est longue des
romans
qui se souviennent d’Aphrodite. Μme Jane de la Va
le peuvent dire40. Nous savons bien que dans cette reconnaissance du
roman
historique, il faudrait peut-être faire hommage à
ire — les seuls et derniers apôtres du romanesque et les créateurs du
roman
préhistorique. Des tentatives parallèles de celle
ce exaspérée du verbe et une brutalité énorme, les sobres et délicats
romans
de Pierre de Querlon : La Maison de la Petite Liv
moral C’est encore M. Pierre Louÿs qui a suscité la renaissance du
roman
fantaisiste. (Les Aventures du roi Pausole). Esti
des lettres françaises, M. Pierre Louÿs osa publier en feuilleton un
roman
hors du temps et de la réalité. L’exemple fut sui
ton un roman hors du temps et de la réalité. L’exemple fut suivi : le
roman
poétique nous est revenu, avec Pour l’amour du la
oluptueuse de Crébillon à l’esprit picaresque. Le conte moral et le
roman
allégorique né du Gulliver de Swift et du Candide
e Camille de Sainte-Croix, les Lettres de Malaisie, de Paul Adam, les
romans
demi-fantaisistes de M. Delacour (l’Évangile de J
vérité. Sans conteste, ce livre est unique en son genre. Après les
romans
scientifiques des frères Rosny (les Xipéhuz, Un a
les problèmes inconnus42. L’Orient Vierge de Mauclair est mieux qu’un
roman
fantastique parce qu’il est influencé des Rosny e
fin cet extraordinaire Parfum de Volupté de Gaston Danville. Tous ces
romans
se réclament à la fois du conte moral, du merveil
e réclament à la fois du conte moral, du merveilleux scientifique, du
roman
d’aventures. V. — Le roman militaire On a v
moral, du merveilleux scientifique, du roman d’aventures. V. — Le
roman
militaire On a voulu beaucoup prouver et le ro
ures. V. — Le roman militaire On a voulu beaucoup prouver et le
roman
militaire est en général le roman antimilitariste
On a voulu beaucoup prouver et le roman militaire est en général le
roman
antimilitariste. Dès lors on devine ses défauts e
république MM. Marius-Ary Leblond ont étudié l’officier à travers le
Roman
moderne. Nous avons peu d’études impartiales sur
trange et si coloré, Un An de Caserne, de Louis Lamarque. VI. — Le
roman
symboliste Il naquit antérieurement à l’époque
Les Chevaux de Diomède, ce très absurde, très exquis et très profond
roman
de M. R. de Gourmont, L’Ornement de la Solitude d
a réputation de perversité repose sur une équivoque n’a écrit que des
romans
symboliques. Ceux qui crurent s’offrir des volupt
ur les pantalons noirs… » Ceux qui n’ont fait que lire les titres des
romans
de Rachilde lui ont créé à tort une réputation de
ntifique, mi-philosophique fort curieuse et attachante. VIII. — Le
roman
lyrique C’est de tous les genres le plus mal d
i… Jocelyn, les chansons de Bilitis, et le Visage Émerveillé sont des
romans
lyriques qui ne se ressemblent guère. Néanmoins n
rose. Car, n’allons pas reprocher à ces libres fictions qu’elle nomme
romans
, pour “faire comme tout le monde”, leur étrangeté
é, leur invraisemblance, leur “à-priorisme” absolu. Je le répète, ses
romans
sont ses vrais poèmes. Mettons que dans les vers
ureux ; Chair de M. Eugène Montfort, Sylvie du même. Les trois petits
romans
fort surfaits de M. Francis Jammes (Clara d’Elleb
Jammes (Clara d’Ellebeuse, Almaïde d’Entremont, Pomme d’Anis) et son
Roman
du Lièvre appartiennent en partie au roman lyriqu
mont, Pomme d’Anis) et son Roman du Lièvre appartiennent en partie au
roman
lyrique. Ils ont un charme de vieillesse mélancol
moins. La Terre Éternelle de Paul-Louis Garnier est par essence le
roman
lyrique. Un souffle soutenu, une incroyable riche
ents pages, témoignage de qualités lyriques peu communes. IX. — Le
roman
artistique C’est une forme nouvelle intermédia
stique C’est une forme nouvelle intermédiaire entre le poème et le
roman
. M. Gabriel Faure dans une lettre au Gil Blas en
ous les lauriers roses, donne lui-même des exemples charmants de ce «
roman
artistique » dont il nous apporte ici une brève e
ns de lire, avec un intérêt tout particulier vos deux articles sur le
roman
. J’approuve presque toutes vos idées ; et, si je
suis sûr, vous aurez à cœur de réparer. Vous n’avez pas dit un mot du
roman
que j’appellerais volontiers « artistique », et d
llustre modèle. Certes, j’admire autant que vous les autres formes du
roman
(psychologique, social, historique, etc.), et je
un mot exercer une action, ne croyez-vous pas qu’il y a place pour le
roman
d’art, lequel ne songe qu’à divertir le lecteur,
sdale, Le Cher Sujet de P. Jaudon, peuvent se classer ici. X. — Le
roman
exotique Nous connaissons mal notre littératur
, avec le Mariage de Loti, Ramuntcho, Madame Chrysanthème, Azyadé, le
Roman
d’un spahi, Vers Ispahan, est un des maîtres de l
d dans la littérature exotique est considérable non seulement par son
roman
occidental Avec le Feu, mais parce qu’il dirige l
es notes d’Isabelle Eberhardt, cette femme étrange dont la vie est un
roman
palpitant, qui vécut en Algérie sous le costume a
t enfin, M. Louis Bertrand, dont on n’oublie pas les solides et forts
romans
: Le Gardien de la Mort, La Cina, Le Rival de don
ti, dans Passage de Bédouins et Petites Épouses a publié récemment un
roman
d’une rare puissance, la Conquête de Jérusalem.
’exotisme de Paul Bonnetain qui n’était guère qu’une amplification du
roman
naturaliste — de mêler quelque lyrisme à ses nomb
ous reviendrons à Marius-Ary Leblond qui semblent s’être consacrés au
roman
colonial. En effet les auteurs de l’Anthologie, n
des quatre grandes races coloniales, présentée chacune dans un petit
roman
dont l’intrigue est caractéristique des mœurs quo
et franche, c’est ce que Marius-Ary Leblond veulent réaliser dans le
roman
contemporain qu’ils ont raison de trouver trop tr
l faut laisser circuler librement par des artères nouvelles. XI. —
Romans
de femmes Le vieux pêcheur des Noces Corinthi
ahissement des lettres par les femmes dans une décadence passagère de
roman
, venue 1º De l’industrialisme ; 2º De l’abus des
aines, légères, élégantes, ironiques, etc. La force étant absente des
romans
actuels, les femmes devaient être tentées d’en éc
des écrivains à la mode, et elles hâteront peut-être la rénovation du
roman
en ceci qu’elles en écriront elles-mêmes d’excell
confessions. Mme Claude Ferval (baronne de Pierrebourg) a tenté le
roman
philosophique dans Le plus Fort. Elle l’a tenté a
lutte psychologique qu’il étudie est d’un éternel intérêt. Le dernier
roman
de Μme Claude Ferval : Vie de château, « est des
du Péché. Mme de Régnier (Gérard d’Houville) est l’auteur de deux
romans
, l’Inconstante et Esclave. L’inconstante, — Gille
nt guère mettre en relief plus d’un personnage. Elles composent leurs
romans
avec maladresse. Celui-ci n’est pas tout à fait s
es plaisantant. Certes, on aurait tort de considérer Esclave comme un
roman
, mais c’est une nouvelle qui, un peu moins dévelo
et harmonieux recueil d’impressions (Terres de Lumière), a repris le
roman
provincial dans Claire Maret. Minutieusement, ave
la volupté et l’énigme des sens ? C’est peut-être le plus féminin des
romans
modernes, le plus amèrement sincère, l’appel le p
ion aiguë et nerveuse, de Mme Danielle d’Athez qui écrivit d’aimables
romans
, que de femmes oubliées au cours de cette étude q
de qui ont peut-être du talent et certainement du génie. XII. — Le
roman
de la vie contemporaine et le roman psychologique
rtainement du génie. XII. — Le roman de la vie contemporaine et le
roman
psychologique. Les romanciers Dans cette brève
romanciers Dans cette brève revue des genres où nous avons omis le
roman
psychologique et le roman de la vie moderne, « le
rève revue des genres où nous avons omis le roman psychologique et le
roman
de la vie moderne, « le roman » sans sous-titre,
avons omis le roman psychologique et le roman de la vie moderne, « le
roman
» sans sous-titre, nous avons oublié de nombreux
Calvados). Un livre lui valut une réputation, La Marquesita. C’est un
roman
d’une puissance étrange d’évocation. Toute l’Espa
ar, au point de vue éthique, littéraire et politique. Il a donné deux
romans
que l’élite a fort vantés, Le Sphinx de Plâtre, e
qu’ils fussent, M. Marcel Boulenger a trente ans. Il a publié quatre
romans
délicieux où ne se trouve nulle métaphysique comp
velles œuvres, et il faut louer cet écrivain tenace et laborieux. Ses
romans
, un peu confus, ont de l’intérêt, de l’émotion, d
moiselle de Comédie, Le Tigre et Coquelicot, Pantins et Ficelles, des
romans
réalistes et ironiques qui apportaient du nouveau
, qu’il doive se consacrer surtout à l’histoire. Ce n’est pas que ses
romans
n’aient de fort remarquables qualités, l’Âge où l
tion de la Hollande de Rembrandt, la Route d’Émeraude nous a donné un
roman
excellent, le Jardinier de la Pompadour. M. Eugèn
Il y a de l’humour, de la vie, de la couleur et de la force dans ses
romans
. M. André Beaunier a publié Les Trois Legrand
se défend d’être sensible. M. Paul Reboux, avec Maison de Danses,
roman
de couleur précise et de composition habile. M. A
si net, le Détroit de Jean Madeline, et de M. Charles Régismanset, un
roman
qui vaudrait par son audace tranquille d’être rap
anche à deux doigts au-dessus du genou ». M. Régismanset a composé un
roman
plus subtil, plus équivoque et plus profond. M
aturalistes dans Pour l’Enfant, mais depuis semble vouloir revenir au
roman
psychologique. En 1903, l’Académie Goncourt don
re qu’à la notoriété historique et mondaine de son auteur. On lit les
romans
honnêtes, un peu gris, mais si émouvants et si te
des Lauriers sont coupés, petit livre qui donnait la vraie formule du
roman
moderne et qui n’a pas d’analogue dans notre litt
Chair-Mystique, la Beauté, Versailles aux Fantômes, la Joie sont des
romans
d’une intrigue simplifiée, mais d’une volupté abs
ste on est bien éloigné de vouloir donner ici quelque prix à tous ces
romans
dont la France a été et est encore inondée. Ils o
anuels techniques ou d’enseignement etc… En réalité la production des
romans
a diminué, si l’on compare aujourd’hui avec le te
jourd’hui avec le temps où Savine et Dentu publiaient trois ou quatre
romans
par jour. Il paraît annuellement de 350 à 400 rom
trois ou quatre romans par jour. Il paraît annuellement de 350 à 400
romans
. M. Henry Bordeaux écrit plus justement : (Les Éc
uo Vadis, intéressent par leur allure héroïque et guerrière. 40. Les
romans
de Mme Bertheroy continuent seulement le genre il
sé ? » se demande avec jubilation M. J. Ernest-Charles, adversaire du
roman
. (Samedis, 1re série, Perrin.) 50. Henri de Régn
nier, Figures et Caractères (Mercure de France, 1904). 51. Rachilde,
Romans
(Mercure de France, 101, I, 1905). 52. « La Ten
’une source de liquides sanglots. — Voilà qui est très joli, mais les
romans
où de pareils sujets sont développés ont, à l’ord
Chapitre VIII. Des
romans
. Je voudrois bien exclure de mon ouvrage cette
mon plan m’y entraîne ; & les réfléxions dont j’accompagnerai les
Romans
, que je ferai connoître, ou plûtôt que tout le mo
t sans corrompre le cœur. J’indiquerai d’abord les Entretiens sur les
Romans
, par M. l’Abbé Jacquin, 1755. in-12. L’esprit ne
. La mode influe autant sur les livres que sur les hommes. Les grands
Romans
furent en vogue vers le milieu du dernier siécle
bien frappés, & quelques entretiens agréables. On prétend que ce
Roman
, ainsi que celui du grand Cyrus, renferme des his
de la Cour & de la ville. Ces peintures donnerent sans doute aux
Romans
de Scuderi, un degré d’intérêt qui s’est affoibli
peignoit ont disparu de dessus la scène. Quelques-uns de ces énormes
Romans
à dix ou douze volumes in-8°, ont été réduits de
sandre & de Faramond, qu’on a lus avec quelque plaisir. Il y a un
Roman
plus ancien que ceux du prolixe la Calprenede ; &
use par la politesse & les agrémens de ses bergers, que nos vieux
romans
le peuvent être par leurs enchanteurs, par leurs
Madame de Villedieu fut celle qui se signala le plus en ce genre. Ses
Romans
firent perdre le goût des ouvrages de galanterie
e parlent sans se rien dire. Madame de la Fayette donna un modèle des
Romans
, faits avec goût & écrits avec décence, dans
a donné les Anecdotes de la Cour de Philippe Auguste, & d’autres
Romans
écrits avec plus de chaleur que de précision ; Ma
des réfléxions mieux amenées & moins fréquentes. Le goût pour les
Romans
s’étoit ralenti pendant quelque tems ; mais vers
t pour ce genre, le réveillerent. Ils firent même supporter les longs
Romans
, dont on étoit dégoûté depuis environ cinquante a
, qu’il excelle à exprimer le sentiment. Le Sage, auteur de plusieurs
Romans
estimables, connoissoit mieux le monde que l’Abbé
nsées vraies & naturelles, & par de tours heureux. Ses autres
Romans
, le Diable boiteux, le Bachelier de Salamanque, D
res ouvrages. Au auteur vraiment original dans sa façon de traiter le
roman
, est l’ingénieux Marivaux. Son Paysan parvenu &am
eront à la postérité. Ce qu’il y a de singulier, c’est que le premier
Roman
est beaucoup plus plaisant que la plûpart des Com
n esprit de goûter un écrivain qui en a beaucoup. Il parodia dans son
Roman
de Tanzai le langage de M. de Marivaux, qui fut t
s qui nous font ombrage. Quoi qu’il en soit, nous avons de fort jolis
Romans
du censeur de M. de Marivaux. Ses Egaremens du cœ
; les gens de goût voudroient plus d’action & de variété dans ses
Romans
. Tout le monde connoît les Confessions du Comte d
cajou & les Mémoires pour servir aux mœurs du XVIIIme. siécle. Ce
Roman
a un buc plus moral que les autres. L’auteur ne l
esse & l’heureuse négligence du style, caractérisent les premiers
Romans
de M. de V. Zadig, Memnon, le Monde comme il va.
n avoit tracés dans Zadig, dans Candide, dans l’Ingenu ; car tous ces
Romans
sont jettés au même moule, & en critiquant le
coloris du style & par les graces de l’expression. Autrefois les
Romans
étoient trop chargés d’aventures. A présent il n’
e imagination par tous ces événemens peu vraisemblables. Nos héros de
roman
ne sortent pas de chez eux ; mais il faut avouer
seau ; production où il y a tant de beautés & tant de défauts. Ce
roman
épistolaire est plein d’esprit, de feu, d’éloquen
es éloges au génie qui perce même dans les moins bonnes lettres de ce
Roman
unique en son genre. Un autre Roman épistolaire j
ns les moins bonnes lettres de ce Roman unique en son genre. Un autre
Roman
épistolaire justement estimé, est celui que Madam
ceptibles. Madame de Beaumont a une rivale dans Madame Riccoboni. Les
Romans
de celle-ci sont recommandables par la légéreté,
de Beaumont, dont le style est au-dessus des éloges. Presque tous les
Romans
de Madame Riccoboni sont anglois ; c’est-à-dire,
res plus décidés, plus profonds, plus fermes que la France. Aussi les
Romans
de Richardson, Pamela, Clarisse, Grandisson, ont
domine dans certains morceaux de ce dernier écrivain, caractérise les
Romans
de M. d’Arnaud, bon prosateur, poëte touchant, qu
mp; de remuer le cœur. Il y a quelques années qu’on étoit rassasié de
Romans
; ce goût semble reprendre le dessus depuis peu ;
en 24. vol. in-12. 1768. qui est une collection de beaucoup de petits
romans
que j’ai passé sous silence. Je n’aurois pas dû o
avec art & écrit avec délicatesse. Nous empruntions autrefois nos
Romans
des Espagnols. J’en ai indiqué quelques-uns, en c
tant d’esprit, de gaieté, de bonne plaisanterie, de naïveté. C’est un
Roman
judicieux, moral, plein de sel & de ces agrém
s répandu sur son style. Les entretiens que Cervantes, l’auteur de ce
Roman
, suppose entre Sancho & Don Quichote, sont to
anesques, de fictions gigantesques & puériles, qui sous le nom de
Romans
, infectoient le goût & bouleversoient les cer
ation qui méconnoissoit son génie. Avant que de finir le chapitre des
Romans
, il faut dire un mot des contes en prose. Ce genr
plus sublime politique. Si l’ingénieux écrivain à qui nous devons ce
Roman
moral est léger dans les Quatre Flacons, il est é
tés qu’on a écrites en ce genre, il pourra consulter le Catalogue des
Romans
que le cynique Abbé Lenglet publia à la suite de
e cynique Abbé Lenglet publia à la suite de son traité de l’Usage des
Romans
en 1735. Un tel livre ne pouvoit que faire beauco
ne assez plate production intitulée : l’Histoire justifiée contre les
Romans
. Mais il ne résulta rien de cette belle réfutatio
Dix années de
roman
français Il serait assez téméraire de prétendr
cteurs de la Revue, l’esquisse complète et détaillée de l’histoire du
roman
français au cours des dix dernières années. Moins
ion ? I Le mouvement qui, déjà vers 1895, se manifestait dans le
roman
, la tendance à mêler tous les genres et à s’affra
sme. Elle ne fit que précéder le déclin où semble tombé à son tour le
roman
de psychologie pure, né lui-même d’une réaction c
i-même d’une réaction contre l’école antérieure. Il y a vingt ans, le
roman
naturaliste, sorti du réalisme relatif de Balzac
hute, choppèrent contre recueil opposé. Pour avoir voulu régénérer le
roman
par l’emploi d’une psychologie presque uniquement
, actuellement encore, de Flaubert, des Goncourt et aussi de Zola. Le
roman
d’aujourd’hui leur doit un renouveau d’exactitude
de l’une des plaies qui ont le plus violemment attaqué l’organisme du
roman
moderne depuis le jour où l’école de Médan parvin
ne faut pas oublier que les livres français les plus audacieux et les
romans
les plus cyniques restent plutôt des articles d’e
omanciers originaux employer leur art ironique et subtil à écrire des
romans
déconcertants, comme le Bubu de Montparnasse dû à
du vice, séduits par le succès de quelques privilégiés. La fortune du
roman
psychologique n’a point subi un retour aussi défa
psychologique n’a point subi un retour aussi défavorable que celle du
roman
naturaliste. Si ses excès ont fatigué les lecteur
à l’école de M. Paul Bourget qu’il faut attribuer l’honneur, pour le
roman
français à la fin du xixe siècle, d’avoir prêté
? N’est-ce pas la réaction provoquée par lui qui a réintégré dans le
roman
le souci du sentiment poétique et l’élégance qui
coles du naturisme ou de l’humanisme, distinguer aujourd’hui, dans le
roman
français, trois ou quatre courants principaux. Il
s qui, à travers les temps, ont pesé sur les sociétés : la fortune du
roman
de mœurs sociales et collectives s’explique par-l
e point mettre en valeur l’un des faits les plus significatifs que le
roman
français ait eu à enregistrer naguère dans ses an
ssant de solidarité, — que nous verrons envahir les plus remarquables
romans
d’aujourd’hui, — n’a pas effleuré l’âme de Pierre
s romanciers vers un art social et économique qu’il faut envisager ce
roman
de pitié et de compréhension fraternelle ? Nous n
ttestation suffisante, cette double influence a agi finalement sur le
roman
lui-même, devenu social et collectif. M. René Dou
evenu social et collectif. M. René Doumic, ici même, a caractérisé le
roman
collectif en disant qu’il emprunte au roman histo
ci même, a caractérisé le roman collectif en disant qu’il emprunte au
roman
historique son cadre et sa matière. Mais son obje
ssociés dans une existence commune, qui devient le véritable héros du
roman
. Ce genre, à la vérité original et neuf, répond à
nt elle un vaste champ inexploré et vierge encore ; il peut rendre au
roman
historique la vitalité et la fécondité, en y fais
décor. La juxtaposition et la confusion des genres n’a pas épargné le
roman
social. Il suffit, pour s’en convaincre, de passe
il y aurait lieu de nommer ici M. Édouard Rod. Dans la plupart de ses
romans
récents, qui sont d’une inspiration singulièremen
ine que ridicule dans ses moyens de crochetage et de mouchardise. Ses
romans
qui appartiennent au genre des études sociales ét
t fatalement exposés à présenter quelques-uns des défauts propres aux
romans
à thèse, — puisque l’auteur est acculé à prendre
rce de M. Paul Bourget, ou comme, à l’opposé, on le constate dans les
romans
socialistes de M. Jean Grave et de son école, — q
te son âme ou Donatienne de M. René Bazin, qui sont de beaux types de
romans
traditionalistes dont nous aurons à reparler. Mai
eté honteuse, étude dont l’inspiration se relie à celle d’un de leurs
romans
les plus remarqués : l’Impérieuse Bonté. Puis vie
significatives d’un malaise endémique au même point que le vigoureux
roman
de M. Jean Nesmy, les Égarés, qui a conquis le pu
is : l’internationalisme. III Si l’on envisage la production du
roman
dans la variété si abondante qu’elle a présentée
travaillés de tendances sociales a été le vaste tableau collectif, le
roman
de foules et d’ensembles. Déjà, dans Germinal, co
it innover en ce sens, un mouvement se dessinait assez précis vers le
roman
social et vers le roman d’histoire ainsi transfor
n mouvement se dessinait assez précis vers le roman social et vers le
roman
d’histoire ainsi transformé par la psychologie co
renaissance du classicisme. Les vrais protagonistes de cette sorte de
roman
sont M. Paul Adam et MM. Paul et Victor Marguerit
transformation opérée dans la fiction romanesque. Le terme même de «
roman
collectif » appartient, je crois l’avoir dit, à M
, il n’est pas démontré que les auteurs aient voulu, pour rajeunir le
roman
, en faire une manière de compromis avec l’histoir
n apercevoir si l’on parcourt les derniers parus parmi les principaux
romans
d’histoire qui sont presque tous sortis d’une ins
causes que M. René Doumic invoque ensuite pour expliquer le succès du
roman
collectif. Elles semblent indépendantes de tout é
Saint-Cendre ou au Blancador l’Avantageux de M. Maurice Maindron, le
roman
« d’histoire et de psychologie collective ». Le g
ectifs et celle des phénomènes de l’esprit de corps ont passé dans le
roman
. « Une foule, un groupe quelconque a une âme qui
ilosophique de M. Paul Adam et de MM. Paul et Victor Margueritte. Les
romans
de l’auteur du Thé chez Miranda et principalement
ste, d’une épopée entre toutes inoubliable. Histoire vécue plutôt que
roman
, c’est comme le journal de la guerre de 1870, ten
e peuple, pour en faire jaillir l’âme collective ! Aussi la notion du
roman
collectif n’a-t-elle rencontré, aucune réalisatio
é des tableaux dont nous sommes frappés, nous pouvons suivre dans ces
romans
une analyse compréhensive et serrée de l’âme et d
seignement psychologique. Avec MM. Paul Bourget et Maurice Barres, le
roman
social devait acquérir pleinement ce dernier cara
ier caractère. IV Ainsi que M. René Doumic l’a bien indiqué, le
roman
social, tel que l’entendent M. Paul Bourget et so
uvre avec l’habileté qu’on lui connaît, et il a écrit dans l’Étape le
roman
le plus balzacien de la littérature française dep
de mœurs impressionnants et justes. Sans doute, puisqu’il s’agit d’un
roman
à thèse, la composition n’est pas absolument pure
-il pas dans le développement simultané des épisodes qui composent ce
roman
, dans son observation directe et puissante, dans
soit dans la conception des personnages mis en scène au cours de ces
romans
, soit dans la description de certains organismes
nte. Un livre comme Au service de l’Allemagne appartient à la fois au
roman
régionaliste et au roman social. Les Amitiés fran
rvice de l’Allemagne appartient à la fois au roman régionaliste et au
roman
social. Les Amitiés françaises relèvent du tradit
racinés, de l’Appel au soldat et de Leurs figures, — qui forment le «
roman
de l’Énergie nationale », — apporte une contribut
e nationale », — apporte une contribution importante non seulement au
roman
collectif et social, mais encore au roman histori
importante non seulement au roman collectif et social, mais encore au
roman
historique. M. Barrès, en effet, y fixe l’histoir
à l’orientation de sa mentalité esthétique, qui l’a conduit au grand
roman
d’idées et de mœurs collectives et aussi de peint
et aussi de peinture sociale, après que les défauts et les écueils du
roman
psychologique l’eurent dégoûté de l’auto-observat
théories qui les préparent et de l’opposition qu’ils rencontrent. Le
roman
devait utiliser cette préoccupation devenue génér
enue générale : et, tout naturellement, nous avons rencontré dans les
romans
de M. Barrès un reflet de ces inquiétudes. C’est
me du Nouveau-Monde incarne ici avec prestige ? Vigoureux et neuf, ce
roman
offre de belles images ; l’intérêt y est entreten
epuis longtemps des maîtres. Dans ce vaste ensemble que nous offre le
roman
provincial au cours des années écoulées, MM. Bazi
littéraire auquel nous rattacherons encore M. Louis Bertrand dont le
roman
de l’Invasion eut récemment un très franc succès,
façon si patriotique, M. Bazin s’est attaché à composer une sorte de
roman
national où l’histoire, le patriotisme et la phil
ence de province imprime aux idées et aux habitudes morales. Dans les
romans
qui caractérisent sa seconde manière et que j’ai
envisageait la vie avec plus de hardiesse, et s’attachait à mettre le
roman
social à la portée du peuple. C’est là certaineme
xprimé sur ce sujet que lui-même ; nul n’a mieux expliqué pourquoi le
roman
populaire, s’intéressant à la psychologie des tra
ravailleurs, devra forcément s’élever jusqu’au concept d’une sorte de
roman
social, s’il veut échapper à la grossièreté du ro
illeton. « L’amour, a-t-il dit dans une étude sur les Personnages de
roman
, n’est que l’épisode sur le terrain de la vie, ta
dans ces pages rapides, porter de jugement analytique sur chacun des
romans
de M. René Bazin qui ont fait sortir des limbes l
vie, il comprend la passion de vivre. C’est pourquoi les héros de ses
romans
sont toujours des passionnés. Mais cette vie arde
nt. Il a dès aujourd’hui une action sociale nettement définie dans le
roman
provincial qui, sous sa plume, conclut toujours à
e la tradition et des intérêts familiaux. C’est la valeur sociale des
romans
de M. Bordeaux qui leur a mérité cette attention
Becquée, l’Enfant à la balustrade, le Bel avenir, ont apporté dans le
roman
moderne de mœurs provinciales une note très neuve
s, on eût pu croire qu’il allait entrer sans esprit de retour dans le
roman
passionnel. Or, et le fait est curieux à remarque
otion. Bientôt, en dépit de la Leçon d’amour dans un parc, — essai de
roman
leste assez longuet, — M. Boylesve atteignit plei
. Boylesve atteignit pleinement son « genre » et son originalité : le
roman
des mœurs de province, qu’il a voulu rajeunir, re
r, de M. Ch.-H. Hirsch, etc., mais on en a parlé surtout à propos des
romans
de M. Henri de Régnier. Celui-ci pourrait bien fi
ression, qui distingue la plupart de ces conteurs. C’est une sorte de
roman
artistique, que nous apporte ce retour à la tradi
ivant ou dans le Bon plaisir. M. Henri de Régnier a introduit dans le
roman
une habitude nouvelle, un attrait plein d’imprévu
leur par une langue alerte, claire et naturelle, voilà, en résumé, le
roman
de M. de Régnier. VI Ce coup d’œil promené
e coup d’œil promené à vol d’oiseau sur les tendances diverses que le
roman
français a manifestées au cours des dix dernières
ucieux des plus ardus problèmes de l’époque. Enfin, dans celui de ses
romans
qui, avec les Demi-Vierges, attira le plus l’atte
à outrance qui s’est, peu à peu, substitué au premier. L’ensemble du
roman
, dont la donnée fut discutée, offre une réelle sé
en vue le groupe opulent des femmes écrivains qui se sont emparées du
roman
et qui, depuis Mme Marcelle Tinayre jusqu’à telle
liste dans l’Inconstante et dans Esclave. Nous ressentons, à lire les
romans
de Gérard d’Houville (Mme de Régnier), une impres
ié en 1902, la Vie de château, en 1904, de l’Autre Amour, son premier
roman
, qui parut dans la Revue ; ceux de Mme Adam, de P
quoi les femmes ont-elles aujourd’hui une place prépondérante dans le
roman
? « C’est assez difficile à expliquer. Pour ma pa
ilà, à mon avis, une des raisons de la supériorité des femmes dans le
roman
. Mais il y en a une autre, au moins chez Mme de R
n nouveau point de vue, le point de vue féminin. Depuis qu’il y a des
romans
, depuis l’Odyssée, le romancier se place à son po
cier se place à son point de vue d’homme. La femme représente dans un
roman
l’objet esthétique. Et jusqu’à présent, quand des
’objet esthétique. Et jusqu’à présent, quand des femmes faisaient des
romans
, elles se plaçaient au même point de vue puisqu’e
mière fois, une femme se placer à son point de vue de femme : dans ce
roman
, c’est l’homme qui devient l’objet esthétique. Et
in de cacher cet esprit, le proclament et s’en font gloire. Jadis, le
roman
féminin, composé presque toujours par des femmes
r, dans la description des étreintes, dans l’emploi du mot cru. Leurs
romans
sont presque toujours des livres « libres ». Et c
e. Et l’on sort l’autonomie artistique… Intransigeance enfantine ! Le
roman
n’est-il pas advenu aujourd’hui à une élasticité
création artistique dans tous ses livres, c’est-à-dire dans tous ses
romans
, car la série la plus variée de romans est l’œuvr
es, c’est-à-dire dans tous ses romans, car la série la plus variée de
romans
est l’œuvre de Rousseau : Discours, Contrat socia
(On parle quelquefois de formes originales, de tentatives inédites de
roman
. Mais personne n’atteindra la force d’invention d
a la force d’invention de Rousseau en cette matière.) — Le système de
roman
auquel ressortit, après Le Disciple, La Terre pro
Certes, La Terre promise ne vaut ni moins ni plus que les antérieurs
romans
du même auteur. Ses livres plus jeunes étaient pl
éraire, ni par le prix de son style, il ne fut un grand critique. Ses
romans
, soit dit sans intention de paradoxe, valent mieu
on style, nous déplorons le tour spécial qu’il a donné à une forme de
roman
, j’ai dit tout fi l’heure, admissible. Loisible,
de roman, j’ai dit tout fi l’heure, admissible. Loisible, certes, le
roman
de problèmes, le roman qui veut faire penser, mai
t fi l’heure, admissible. Loisible, certes, le roman de problèmes, le
roman
qui veut faire penser, mais à condition que l’aut
type de ces phrases (un de mes amis prétend l’avoir découvert dans un
roman
de Bourget) serait : « Si quelqu’un avait voulu s
nir sont d’un comique à la longue irrésistible. C’est dommage. Car un
roman
comme La Terre Promise, roman du célibataire-père
gue irrésistible. C’est dommage. Car un roman comme La Terre Promise,
roman
du célibataire-père, est un roman bellement pensé
ar un roman comme La Terre Promise, roman du célibataire-père, est un
roman
bellement pensé. Dans sa préface modeste et haute
Nous n’aurons garde de le faire. Ce genre est celui qu’il appelle le
roman
d’analyse par opposition au roman à « disposition
Ce genre est celui qu’il appelle le roman d’analyse par opposition au
roman
à « disposition dramatique ». La liste des romans
se par opposition au roman à « disposition dramatique ». La liste des
romans
d’analyse que rédige M. Bourget est longue, incom
vague des œuvres infiniment diverses, en les opposant à une forme de
roman
également mal définie. S’il tenait à une distinct
s presque tous les chefs-d’œuvre on doive constater leur concours) le
roman
de conscience et le roman d’inconscience. Un roma
’œuvre on doive constater leur concours) le roman de conscience et le
roman
d’inconscience. Un roman d’action peut être l’un
leur concours) le roman de conscience et le roman d’inconscience. Un
roman
d’action peut être l’un ou l’autre. Le Rouge et l
roman d’action peut être l’un ou l’autre. Le Rouge et le Noir est un
roman
de conscience et d’action. Les Trois Mousquetaire
oman de conscience et d’action. Les Trois Mousquetaires ne sont qu’un
roman
d’action. Les romans de M. Zola sont des romans d
t d’action. Les Trois Mousquetaires ne sont qu’un roman d’action. Les
romans
de M. Zola sont des romans d’inconscience, de déc
uetaires ne sont qu’un roman d’action. Les romans de M. Zola sont des
romans
d’inconscience, de décor. Entre les romans de con
romans de M. Zola sont des romans d’inconscience, de décor. Entre les
romans
de conscience, M. Bourget eût pu sous-distinguer,
s de conscience, M. Bourget eût pu sous-distinguer, par gradation, le
roman
mystique, le roman sentimental, le roman psycholo
Bourget eût pu sous-distinguer, par gradation, le roman mystique, le
roman
sentimental, le roman psychologique, le roman idé
istinguer, par gradation, le roman mystique, le roman sentimental, le
roman
psychologique, le roman idéologique, etc. — Sa di
, le roman mystique, le roman sentimental, le roman psychologique, le
roman
idéologique, etc. — Sa distinction d’« analyse »
que personnel s’impose pour l’écrivain de cette préface et même de ce
roman
de moralisme un peu flou… III M. Marcel Pré
se et nous amuse ? Le fâcheux est que ce ne soit pas très amusant. De
roman
, de construction d’art, il n’y en a pas l’ombre d
on « store fermé », emmenait les délinquants chez le commissaire. Vos
romans
commencent comme Julie ou J’ai perdu ma rose, et
use, de ces qualités diverses, M. Marcel Prévost émet abondamment des
romans
qui amusent les lectrices frivoles, c’est-à-dire
le lecteur, les articles des critiques suivants : Μme Rachilde. Les
Romans
. Au Mercure de France (1896-1906). Charles Maurra
rne (Alsace), en septembre 1875. Œuvres. — Dispensé de l’article 23,
roman
, Simonis Empis, in-18, 1898. — Humour et Humouris
Humouristes, essais, Simonis Empis, in-18, 1899. — Un Amant de Cœur,
roman
, Simonis Empis, in-18, 1903. — Petites Confession
vol.), in-18, Fontemoing, 1903, 1904. — La Petite Madame de Thianges,
roman
. Calmann-Lévy, 1906. Collaboration. — Écho de Pa
truy (Henri), né à Âgen le 5 juillet 1871. Œuvres. — L’Eupantophone,
roman
. Flammarion, 1905, in-18. — L’Ère Petitpaon, roma
— L’Eupantophone, roman. Flammarion, 1905, in-18. — L’Ère Petitpaon,
roman
. L. Michaud, 1906, in-18. Collaboration. — Nouve
res. — Pleureuses, poésies, Fasquelle, 1895, in-18. — Les Suppliants,
roman
, Fasquelle, 1904, in-18. À consulter, — F. Coppée
(Marcel), né le 19 novembre 1871, à Lyon. Œuvres. — Chair mystique,
roman
, 1897. — La Beauté, roman, 1900. — Versailles aux
re 1871, à Lyon. Œuvres. — Chair mystique, roman, 1897. — La Beauté,
roman
, 1900. — Versailles aux Fantômes, roman, 1992. —
ue, roman, 1897. — La Beauté, roman, 1900. — Versailles aux Fantômes,
roman
, 1992. — La Joie, roman, 1905. — (Ces quatre vol.
auté, roman, 1900. — Versailles aux Fantômes, roman, 1992. — La Joie,
roman
, 1905. — (Ces quatre vol. aux éditions du Mercure
Adam, biographie, Sansot et Cie 1903. En préparation. — Une série de
romans
sous le titre général : La Règle de l’Action. Co
vreux (Eure), le 22 septembre 1869. Œuvres. — Les Dupont-Le·Terrier,
roman
, in-18, 1900. Notes sur la Russie, in-18, 1900. —
France, 1902. — Les trois Legrand, in-18, 1903. — Picrate et Siméon,
roman
, in-18, 1904, — Le Roi Tobol, roman, in-18, 1905
in-18, 1903. — Picrate et Siméon, roman, in-18, 1904, — Le Roi Tobol,
roman
, in-18, 1905 (Ces trois derniers vol. chez Fasque
Gustave), né à Genève le 5 juin 1875. Œuvres. — Le Sphinx de Plâtre,
roman
. Soc. du Mercure de France, in-18, 1900. — Le Gam
L’Illusoire aventure, poésies, La Plume, 1897, in-16. — Les Magloire,
roman
. E. Fasquelle, 1899, in-18. — Le Peintre J. L. Ra
— Aquarelles d’Âme, poésies. Maison d’Art, 1901, in-8º. — Une Garce,
roman
. Fasquelle, 1900, in-18. — Les Trois fleurons de
. — Les Trois fleurons de la Couronne, id. 1900. — M. Duplessis veuf,
roman
. Maison d’Art, 1901, in-18 — Les Chiens de Faïenc
essis veuf, roman. Maison d’Art, 1901, in-18 — Les Chiens de Faïence,
roman
. E. Fasquelle, 1902, in-18. — Les Tributaires, id
. — Rênes Bleues. Lacomble, Bruxelles, 1895, in-18. — Pierre Rovert,
roman
, Perrin, 1896, in-18. — La Crise Poétique, Perrin
Boulenger (Marcel), né à Paris en 1878. Œuvres. — La Femme Baroque,
roman
Lecène et Oudin, 1898, in-12. — Le Page, Revue Bl
re-et-Loire) 14 avril 1867. Œuvres. — Le Médecin des Dames de Néans,
roman
Ollendorff, 1890, in-18. — Les Bains de Bade, rom
s Dames de Néans, roman Ollendorff, 1890, in-18. — Les Bains de Bade,
roman
. Bib. Artis. et litt. (La Plume), 1890 in-16 carr
is. et litt. (La Plume), 1890 in-16 carré. — Sainte Marie des Fleurs,
roman
. Ollendorff, 1897, in-18. — Le Parfum des Îles Bo
. 1905. Caussy (Fernand). Œuvres. — Cléanthe ou le désir en Cage,
roman
. — Morlini, Nouvelles (traduction), Sansot et Cie
ue, Sansot et Cie, 1906, in-18. En préparation. — Les Neiges, petits
romans
alpestres (ont paru dans l’Auto). — L’Acteur au M
petits romans alpestres (ont paru dans l’Auto). — L’Acteur au Miroir,
roman
. — La Pendeloque, nouvelle suivie des Meurtres im
pris sur la vie. — La Plume, 1903, in-8º. — Confessions d’une Amante,
roman
, Mercure de France, 1904, in-18 — Maître Mignon,
es de Jean de Saint-Laxy. Simonis Empis, in-18. — Les Demi-Carrières,
roman
, id., in-18. — La Comtesse Panier, roman. Simonis
in-18. — Les Demi-Carrières, roman, id., in-18. — La Comtesse Panier,
roman
. Simonis Empis, 1902. — L’Élection Sentimentale.
res. — En les Landes, poèmes, bib, de l’Effort, 1896. — Le Mazareilh,
roman
, Ollendorff, 1902, in-18. — Margot, nouvelle, Tou
, Toulouse, Société Provinciale d’éditions,1903, in-12. — L’Écarteur,
roman
. Ollendorff, in-18. Collaboration. — Les Essais
Mort aux berceaux, Noël, en 1 acte. id. 1899. — La Route d’Émeraude,
roman
, id. 1899, in-18. — Les Patins de la Reine de Hol
ains critique, Deman-Bruxelles, 1901. — Le Jardinier de la Pompadour,
roman
. Mercure de France, 1904, in-18. — L’Arche de M.
dour, roman. Mercure de France, 1904, in-18. — L’Arche de M. Cheunus,
roman
. Mercure de France, 1904, pet. in-18. — L’Espagne
Enivrante Angoisse, poèmes, Ollendorff, 1904, in-18. — L’Amour Fessé,
roman
, Soc. du Mercure de France,, in-18, 1906. — La Te
mbres heureuses, etc.), Mercure de France, 1904, in-18. — Le Servage,
roman
. Calmann-Lévy, 1905. Collaboration. — Revue de P
à Saint-Gervais (Loir-et-Cher). Œuvres. — Les lauriers sont coupés,
roman
, précédé des Hantises, contes, et de Trois Poèmes
ercure de France, 1897, in-18). — L’Initiation au péché et à l’amour,
roman
(Mercure de France, 1890, in-18). — La Comédie de
18. — Hélène, poèmes, Mercure de France, 1902, in-18. — La Tendresse,
roman
, Ollendorff, 1902, in-18. — Le Jasmin, bibl. de l
des Vierges sages, Mercure de France, 1906, in-18). — Jolie personne,
roman
, Mercure de France, 1905, in-18. Collaboration.
m, préface de Pierre Louÿs, Ollendorff, in-18, 1904. — Les Civilisés,
roman
, in-18, Ollendorff, 1905 (Prix Goncourt en 1905).
00), Giard et Brière. — La dernière journée de Sappho, (1900), in-16,
roman
au Mercure de France. — La route de volupté, roma
ho, (1900), in-16, roman au Mercure de France. — La route de volupté,
roman
(1904), Fasquelle, in-18. — L’Amour sous Les Laur
é, roman (1904), Fasquelle, in-18. — L’Amour sous Les Lauriers-Roses,
roman
, E. Fasquelle, in-18, 1905. Ferval (Baronne Ai
rg dite Claude) née à Âgen le 15 juin 1856. Œuvres. — L’Autre Amour,
roman
Calmann-Lévy, 1905, in-18. — Le Plus Fort, Calman
t l’Empereur, scène d’histoire, 1899 (Ollendorff), — N’y touchez pas,
roman
, 1900 (Société française d’imprimerie et de libra
— Rhodène et Conesculus, conte (édition de l’Hémicycle)·, — Mon amie,
roman
(Juven), 1902. — Notre Bonheur, roman (Juven), 19
n de l’Hémicycle)·, — Mon amie, roman (Juven), 1902. — Notre Bonheur,
roman
(Juven), 1903. — La Châtelaine (Juven), 1904. — R
903. — La Châtelaine (Juven), 1904. — Rose ou la fiancée de Province,
roman
(Delagrave). — La maison des dames Renoir, roman
fiancée de Province, roman (Delagrave). — La maison des dames Renoir,
roman
(Fontemoing), 1904. Collaboration. — Le Voltaire
psychologie musicale, 1 plq. in-18, 1900 Ollendorff. — La Visitation,
roman
, 1900, 1 vol. in-18 Charles. — La Terre Éternelle
Visitation, roman, 1900, 1 vol. in-18 Charles. — La Terre Éternelle,
roman
philosophique et lyrique, 1900 P. V. Stock, 1 vol
ntemporain, 1 vol. in-18, 1904, Félix Juven. — Le Voyageur solitaire,
roman
paru dans le Gil Blas, en 1903. — En collaboratio
0. — La Reine Latina, poème (h. c.). 1901. — Les Petites Passionnées,
roman
(ill. de Marcel Châtelaine), 1901, L. Borel, pet.
èque contemporaine, essai. Sansot et Cie, 1903, in-18. — Sylvia ou le
roman
du nouveau Werther. Sansot et Cie, 1904, pet. in-
e, in-18, 1904. — Jean Lorrain, essai, id. 1905. — Vendanges d’Amour,
roman
, E. Petit, 1905, couv. de Marc Leclerc. — Le Reto
ens, mars 1905. Sansot et Cie, 1906, in-8º. — L’Amante et la Captive,
roman
, librairie des Publications populaires. Bib. des
tique, Sansot et Cie, 1905, in-18. En préparation. — La Toison d’or,
roman
. — Profils de Poètes, etc. Collaboration. — Merc
— Passage de Bédouins, 1889, Calmann-Lévy, in-18. — Petites Épouses,
roman
, 1903, Calmann-Lévy, in-18. — La Conquête de Jéru
pouses, roman, 1903, Calmann-Lévy, in-18. — La Conquête de Jérusalem,
roman
, 1904, Calmann-Lévy, in-18. — Paradénia. roman, 1
Conquête de Jérusalem, roman, 1904, Calmann-Lévy, in-18. — Paradénia.
roman
, 1906, Calmann-Lévy, in-18. Collaboration. — Rev
e, 1895. — Yvelaine, poème, Mercure de France, 1897. — La Possession,
roman
, id., 1899, in-18. — La Vierge aux Tulipes, id.,
celles, Librairie Universelle, 1905, in-18. — Le Tigre et Coquelicot,
roman
, Librairie Universelle, 1905. — Les Disparates, E
érard d’), née à Paris le 20 décembre 1875. Œuvres. — L’Inconstante,
roman
, Calmann-Lévy, in-18, 1903. — Esclave, roman, Cal
Œuvres. — L’Inconstante, roman, Calmann-Lévy, in-18, 1903. — Esclave,
roman
, Calmann-Lévy, in-18, 1905. En préparation. — Un
mne, poèmes, Aubertin, Marseille, 1896, in-18. — L’Agonie de l’Amour,
roman
, Mercure de France, 1897, in-18. — Le Triomphe de
Frivolité, collection de l’« Ermitage », 1900, in-16. — Les Sangsues,
roman
, Mercure de France, 1904, in-18. — Le Jeune Homme
s, roman, Mercure de France, 1904, in-18. — Le Jeune Homme au Masque,
roman
, id., in-18, 1905. Μ. E. Jaloux a publié au « Pay
mes et la Vie et à « la Nouvelle Revue » La Fête Nocturne ». Ces deux
romans
n’ont pas paru en librairie. Collaboration. — Me
eune fille Passionnée, 1901. — La Beauté de Vivre, poèmes, 1901. — Le
Roman
du Lièvre, 1903. — Pomme d’Anis ou l’Histoire d’u
r le xxe siècle, Vollard, éd. 1901, in-4º. — Les Jours et les Nuits,
roman
. Mercure de France, 1897, in-18. — Gestes et Opin
sites, nouvelles. P. Fort, (illustré), 1898, in-18. — L’Amour Absolu,
roman
, fac-similé autographique (H. C.) 1899. — Ubu Enc
nchaîné, précédé de Ubu-Roi. Revue Blanche, 1900, in-18. — Messaline,
roman
. Revue Blanche, 1901, in-18. — Le Surmâle, roman
in-18. — Messaline, roman. Revue Blanche, 1901, in-18. — Le Surmâle,
roman
moderne. Revue Blanche 1902, in-18. (M. Claude Te
milé autog. Mercure de France, 1897.) En préparation. — La Dragonne,
roman
. — Pantagurel, opéra bouffe (musique de C. Terras
. Œuvres. — Contes Bibliques, (s. d.). — Le Salon de Madame Truphot,
roman
. Albin Michel, in-16, 1904. — Les Aubes mauvaises
ame Truphot, roman. Albin Michel, in-16, 1904. — Les Aubes mauvaises,
roman
, Ambert et Cie, in-18, 1905. Collaboration. — La
re. — Thédiragues le Pillarot (contes languedociens). — Par Aventure,
roman
. — La Princesse Vertumne, Nouvelles. Collaborati
), né à Paris le 13 septembre 1875. Œuvres. — L’Amant et le Médecin,
roman
, Calmann-Lévy, in-18, 1905. Collaboration. — Le
e la Quinzaine, 1901, in-18 et Ollendorff, 1903. — Monsieur le maire,
roman
Ollendorff, 1905, in-18. — Tantoune, roman, Ollen
1903. — Monsieur le maire, roman Ollendorff, 1905, in-18. — Tantoune,
roman
, Ollendorff, 1906, in-18. Collaboration. — La No
cure de France, 1900. — Le Petit ami (ouvrage autobiographique et non
roman
), un vol. in-18, Paris, Société du Mercure de Fra
poème dramatique en vers Paris, Chamuel, 1892. — Le Sang de l’Autre,
roman
Paris, Société d’Éditions littéraires, 1901, in-1
Paolo Osorio, Paris, Sansot, 1904, in-12 couronne. — L’Âme du Destin,
roman
Paris, Sansot, 1905, in-18 jésus. — Le Roman de G
onne. — L’Âme du Destin, roman Paris, Sansot, 1905, in-18 jésus. — Le
Roman
de Ganelon, Sansot, in-18 1906. — Aux Fenêtres de
(Juven). — Le Connétable de Bourbon (Perrin). — Les Pigeons d’Argile,
roman
(Juven). Collaboration. — Mercure de France, Anc
e, 1er mai 1905 (avec un portrait de M.-A. Leblond). — G. Casella, Le
Roman
et la, Colonisation française, La Presse, juillet
ître (Mme Claude), née à Saintes en 1873. Œuvres. — Ma Sœur Zabette,
roman
Ollendorff, 1902, in-18. — L’Aubaine, roman Ollen
uvres. — Ma Sœur Zabette, roman Ollendorff, 1902, in-18. — L’Aubaine,
roman
Ollendorff, 1903, in-18. — Le Cant, roman, Flamma
, 1902, in-18. — L’Aubaine, roman Ollendorff, 1903, in-18. — Le Cant,
roman
, Flammarion, 1904, in-18. — Cadet Oui-Oui, Flamma
Socialisme au xviiie siècle, Alcan, 1895, in-8º. — Mon Petit Trott,
roman
, Plon et Nourrit, 1898, in-18. — Le Socialisme et
Temps, brochure, Paris. — Conversation avec Idéa, Paris. — La Fièvre,
roman
, Stock, 1899, in-18. — Le Théâtre civique, brochu
1899, in-18. — Le Théâtre civique, brochure, Ollendorff. — Le Chaos,
roman
, Stock, 1901, in-8º. — Les Cahiers d’un congrégan
, né à Paris le 7 février 1857. Œuvres. — Le Tournoi de Vauplassans,
roman
, Perrin, rééd. Borel. — Saint-Cendre, roman, Revu
e Tournoi de Vauplassans, roman, Perrin, rééd. Borel. — Saint-Cendre,
roman
, Revue Blanche, 1899, in-18. — Blancador l’avanta
-Cendre, roman, Revue Blanche, 1899, in-18. — Blancador l’avantageux,
roman
, Fasquelle, — M. de Clérambon, roman, Fasquelle,
in-18. — Blancador l’avantageux, roman, Fasquelle, — M. de Clérambon,
roman
, Fasquelle, 1905. — Le Meilleur parti (Théâtre An
décembre 1866 à la Capelle-Marival (Lot). Œuvres. — Chairs d’Ambre,
roman
, in-16, Soc. du Mercure de France, 1900. — Le Çof
irs d’Ambre, roman, in-16, Soc. du Mercure de France, 1900. — Le Çof,
roman
de mœurs kabyles, Soc. du Mercure de France, in-1
œurs kabyles, Soc. du Mercure de France, in-16, 1902. — En outre deux
romans
: Les Fantômes (publié à l’« Effort » janvier-aoû
ey, lib. de l’Art Libre, Bruxelles, 1903, in-16. — Les Cœurs malades,
roman
, Fasquelle, 1904. — Le Châlet dans la Montagne, F
Théâtrale, 1898. — Les Morfondus, Ollendorff, 1898. — Terre Promise,
roman
, Revue Blanche, 1898. — L’Affaire Boreau, un acte
rles), né à Marseille le 29 janvier 1883. Œuvres. — Races de Soleil,
roman
, 1900. — La Tragédie moderne, étude, préface de P
— Au seuil de l’Espoir, poèmes, Vanier, in-18, 1903. — Force Ennemie,
roman
, éd. de la Plume, 1903, in-18. — Hiers Bleus, poè
oll. avec M. Bienstock, Fasquelle, in-18, 1901. — Le Prêteur d’Amour,
roman
, id., 1905. Collaboration. — Les Écrits pour l’A
-18. — Le Geste d’Accueil, poèmes, id. in-18, 1900. — Célina Landrot,
romans
de mœurs calédoniennes, Mercure de France, 1904,
res. — En outre des livres mentionnés plus haut, Histoire de Jeanine,
roman
, Delagrave, gr. in-18, 1904. — M. et Mme Nervat o
es Jours, poèmes, Calmann-Lévy, in-18, 1902. — La Nouvelle Espérance,
roman
, Calmann-Lévy, in-18, 1903. — Le Visage Emerveill
Espérance, roman, Calmann-Lévy, in-18, 1903. — Le Visage Emerveillé,
roman
C. Lévy, in-18, 1904. — La Domination, roman, C.
— Le Visage Emerveillé, roman C. Lévy, in-18, 1904. — La Domination,
roman
, C. Lévy, 1905, in-18. Collaboration. — Renaissa
Théâtre Victor Hugo, Librairie Molière, 1904, in-18. — La Souillure,
roman
, Émile Petit, 1905, in-18 — Les Voiles blanches,
— La Mère et l’Enfant, La Plume, 1900, in-16. — Bubu de Montparnasse,
roman
, La Revue Blanche, 1901, in-16. — Le Père Perdrix
ontparnasse, roman, La Revue Blanche, 1901, in-16. — Le Père Perdrix,
roman
. La Revue Blanche, 1903. E. Fasquelle, 1903, in-1
La Revue Blanche, 1903. E. Fasquelle, 1903, in-18. — Marie Donadieu,
roman
, Eug. Fasquelle, 1904, in-18. Collaboration. — L
ire, 1 acte en prose, Le Libertaire, 1903. — L’Impuissance d’Hercule,
roman
, Léon Vanier-Messein, 1904, in-18. Collaboration
sur la littérature finlandaise. Fischbacher, 1903, in-18. — Guérison,
roman
de Siegfried Trebitsch, traduit de l’allemand (la
es à part de la revue l’Hémicycle (1900-1901). — La Liaison fâcheuse,
roman
(1902, Mercure de France). — Les Tablettes romain
Le Bandeau, un acte (1903, Revue d’art dram.). — Les Joues d’Hélène,
roman
(Mercure, 1903). — La Princesse à l’aventure, con
. Verrier), Ermitage, 1903. — Les Amours de Leucippe et de Clitophon,
roman
(avec Ch. Verrier), Mercure, 1903. Œuvres posthu
r), Mercure, 1903. Œuvres posthumes. — La Maison de la petite Livia,
roman
, suivi des Tablettes romaines (Mercure 1904). Cél
uivi des Tablettes romaines (Mercure 1904). Céline, fille des champs,
roman
(Mercure, 1904). À paraître : La Boule de vermeil
8, in-18. — Missel d’Amitié, poésies. Floury, 1900, in-8º. — Josette,
roman
, Ollendorff, 1903, in-18. — La Maison de Danses,
8º. — Josette, roman, Ollendorff, 1903, in-18. — La Maison de Danses,
roman
(Prix de la Critique), Calmann-Lévy, 1905, in-18.
— Sensations coloniales J. André, in-12, 1899. — La Femme à l’Enfant,
roman
, Sansot et Cie, 1904, in-18. — Reflets, Réflexion
ance, 1895. — La Belle Saison, 1905. Fontemoing. — L’Amour au masque,
roman
(Juven), 1905. Collaboration. — Ermitage, La Plu
la Mer et du Soleil, Paris, Vanier-Messein, 1905, in 18. — Un Amour,
roman
, Vanier, 1905, in-18. Collaboration. — Le Siècle
ust, 1891. — Aubes et Mirages, Nouvelle Revue, 1892. — Misère Royale,
roman
, A. Lemerre, 1893, in-18. — L’Idylle d’un Prince,
98. — Herméros, poèmes, Mercure de France, 1899. — L’Ile aux Baisers,
roman
, illust. de Foache. Borel, 1900, petit in-8º. — L
— Voluptueux et Hommes d’Action, Paris, Ollendorff, 1900. — L’Envie,
roman
, Paris, Bernard, 1901, ill. — L’Infinie Tendresse
outre M. Souchon a traduit du Provençal de Valère Bernard, Bagatouni,
roman
, La Plume, in-18, 1902. Collaboration. — La Pres
P.-J.), né à Pau le 5 juin 1867. Œuvres. — M. du Paur, homme public,
roman
, Simonis Empis, 1898, in-18. — Le Grand Dieu Pan
homme public, roman, Simonis Empis, 1898, in-18. — Le Grand Dieu Pan (
roman
traduit de l’anglais de A. Machen), La Plume, 190
re, (impressions de voyage), Ollendorff, in-18, 1904. — Claire Maret,
roman
, Ollendorff, in-18, 1905. Collaboration. — Revue
s. — L’Accueil, poème, Ollendorff, 1901, in-18. — Les Amis du Peuple,
roman
, E. Fasquelle, 1903, in-18. Collaboration. — Rev
s Jours, poésies, Bibliothèque de l’Effort, Toulouse, 1837. — L’Émoi,
roman
, Bibl. de l’Effort, Toulouse, 1898 et Paris, Bore
ris, Borel, illustrations de A. Calbet, 1898, in-32. — La Récompense,
roman
, Paris, Borel, illustrations de F. Schmid, 1901,
Paris, Borel, illustrations de F. Schmid, 1901, in-16. — Petit-Cœur,
roman
, Société de Mercure de France, pet. in-18, 1902.
4. — La Dame à la Loure, nouvelles, id., 1904. — Une Femme m’apparut,
roman
, id. 1905. À consulter. — Charles Maurras. — L’Av
-18, 1903. — Copeaux, nouvelles, id., 1904. — L’Impossible sincérité,
roman
, Calmann-Lévy, 1905, in-18. — La Mascarade interr
Vieillesse de Pierrot, un acte en vers, 1892. — L’Amoureuse Chasteté,
roman
, 1897. — Le Ressuscité, tragédie, 1901. — Victor
force, — très-réelle, — employée à produire cette immense quantité de
romans
qui se succèdent depuis vingt ans sous forme de f
est la question du roman-feuilleton. C’est la question de ce genre de
roman
qui menace de devenir le moule du roman au dix-ne
st la question de ce genre de roman qui menace de devenir le moule du
roman
au dix-neuvième siècle, et dont, à ce moment, je
e ces revers. Ce n’est point de ces diverses manières qu’il entend le
roman
et qu’il est romancier. Il l’est autrement. Il fa
Il l’est autrement. Il faut bien le dire : il a diminué la notion du
roman
, de cette chose complexe et toute-puissante, égal
on ne le voyait ? Au lieu d’aborder hardiment cette œuvre immense du
roman
qui comprend l’étude de l’homme et de la société,
ière des temps prosaïques et civilisés, il a dégagé une spécialité de
roman
dans lequel l’intérêt des faits qui se succèdent
mporte sur l’intérêt des idées et des sentiments. Il a enfin écrit le
roman
d’aventure, — à proprement parler le roman de feu
ments. Il a enfin écrit le roman d’aventure, — à proprement parler le
roman
de feuilleton, quoique le feuilleton puisse en pu
s’est particulièrement, presque exclusivement consacré à ce genre de
roman
, qui représente dans l’art le matérialisme et la
es périssent, ne lui barrait pas le chemin ! II Cette espèce de
roman
, du reste, ce n’est pas M. Féval qui l’a inventée
entée. Il existait bien avant lui et avant le dix-neuvième siècle. Le
roman
d’aventure est dans les conceptions de l’esprit h
roman d’aventure est dans les conceptions de l’esprit humain comme le
roman
complet, le roman d’observation supérieure, car i
st dans les conceptions de l’esprit humain comme le roman complet, le
roman
d’observation supérieure, car il y a dans l’espri
de son emploi, je croirais qu’il a cédé à son instinct en écrivant le
roman
d’aventure et qu’il est exactement de niveau avec
nsée qui a poussé dès l’origine l’esprit de M. Féval vers la forme du
roman
qu’il a adoptée et faussé ainsi sa vraie vocation
Mystères de Paris. C’était le temps du tonitruant succès de ce grand
roman
d’aventure à travers un monde que jusque-là la li
orce individuelle du romancier qui l’a écrit, nous devons dire que ce
roman
en révélait une prodigieuse, et qui même ne nous
jouter une vieille et tenace admiration d’école pour un autre célèbre
roman
d’aventure qu’on s’étonne qu’il ait conservée, ma
derniers ouvrages : Madame Gil Blas. III En effet, de tous les
romans
d’aventure, celui-là qui s’appelle Gil Blas passe
ns égal. Gil Blas est respecté non-seulement comme le chef-d’œuvre du
roman
et le génie du roman au dix-huitième siècle, mais
respecté non-seulement comme le chef-d’œuvre du roman et le génie du
roman
au dix-huitième siècle, mais comme un chef-d’œuvr
bertin pour avoir le génie de la passion, cette source inépuisable du
roman
de grande nature humaine, le dix-huitième siècle,
dut trouver, le fin connaisseur qu’il était en mœurs étrangères ! le
roman
de Gil Blas une œuvre diablement espagnole, sur l
ubriand, Stendhal, Mérimée et Balzac, Balzac, le Christophe Colomb du
roman
, qui a découvert de nouveaux mondes, la vieille m
es fois, bouillonner l’esprit de son siècle ! Tout voué qu’il soit au
roman
d’aventure (qu’il me pardonne ! j’allais presque
ée, à toutes ces choses qu’on ne peut pas plus rejeter entièrement du
roman
que de l’âme humaine. L’auteur des Mystères de Lo
s Fanfarons du Roi et de tant d’autres ouvrages, est, dans l’ordre du
roman
, ce que les mélodramaturges sont dans l’ordre du
les incidents, les péripéties, les surprises ; les mélodramaturges du
roman
, comme ceux du drame, n’en sont pas moins obligés
n’en trouble pas moins la hiérarchie des choses, dans son système de
roman
, en mettant en premier l’intérêt des événements,
s de M. Féval. L’une de ses meilleures est celle-là. Dans l’espèce de
roman
dont il est victime, dans ce roman à tiroirs et à
res est celle-là. Dans l’espèce de roman dont il est victime, dans ce
roman
à tiroirs et à double fond, dans lequel il renfer
oulait énergiquement remonter vers les hautes et profondes régions du
roman
; dans Le Drame de la Jeunesse, où il reprit l’id
re de la vérité de tout ce que nous lui avons dit sur cette espèce de
roman
, auquel nous désirerions l’arracher, nous la lui
… Et comment ne se détournerait-elle pas ?… Il est dans le destin des
romans
d’aventure d’être vite oubliés. Tout roman d’aven
Il est dans le destin des romans d’aventure d’être vite oubliés. Tout
roman
d’aventure est un labyrinthe. Il a l’intérêt d’un
ventre ; qui a toujours le ventre, mais qui n’a plus d’historien… En
roman
, elle n’a pas sauvé M. Alexandre Dumas, l’auteur
rtant du Monte-Cristo et des Trois Mousquetaires, le chef-d’œuvre des
romans
d’aventure, si cher aux blanchisseuses de ce temp
l pas une belle position et une belle gloire que d’être le Dennery du
roman
et de trôner comme roi d’un genre dans lequel M.
Chapitre V Le
roman
romantique Le roman au début du xixe siècle :
Chapitre V Le roman romantique Le
roman
au début du xixe siècle : Obermann, Adolphe. — 1
ntique Le roman au début du xixe siècle : Obermann, Adolphe. — 1.
Roman
historique : V. Hugo. Notre-Dame de Paris. Les Mi
Roman historique : V. Hugo. Notre-Dame de Paris. Les Misérables. — 2.
Roman
lyrique et sentimental : George Sand. Ses quatre
2. Roman lyrique et sentimental : George Sand. Ses quatre manières :
romans
de passion : romans démocratiques ; romans champê
sentimental : George Sand. Ses quatre manières : romans de passion :
romans
démocratiques ; romans champêtres ; romans romane
and. Ses quatre manières : romans de passion : romans démocratiques ;
romans
champêtres ; romans romanesques. L’imagination de
ères : romans de passion : romans démocratiques ; romans champêtres ;
romans
romanesques. L’imagination de George Sand. Son id
ination individuelle des types. Description des groupes sociaux. — 4.
Roman
psychologique : Sainte-Beuve, Stendhal. L’homme.
elle de son œuvre ; sobriété pathétique et psychologie condensée. Le
roman
romantique avait été préparé de longue date. Aprè
a psychologie analytique, avaient à peu près détruit l’objectivité du
roman
, et n’y avaient laissé que comme un voile au trav
e. Ainsi Senancour s’est défini dans Obermann (1804), qui est déjà le
roman
parfait selon le type romantique : il n’y manque
ssante pour des raisons métaphysiques n’eut aucun succès en 1804 : le
roman
de Senancour dut attendre 1830 pour être en vogue
mann tout à fait distinct de René ou de Lélia. Il y a de tout dans le
roman
de Senancour ; mais la traditionnelle observation
ux, les romanciers semblaient avoir délaissées. Adolphe (1810) est un
roman
d’analyse, d’une précision aiguë et puissante, où
eil et les lents progrès de la passion. Rien de plus classique que ce
roman
à deux personnages, où les sobres indications de
pas essayé de peindre un autre que lui-même dans Adolphe. Par-là, ce
roman
est à la vie sentimentale de l’auteur exactement
n romantique, les principales directions du genre vont subsister : le
roman
individualiste va se charger de lyrisme ; le roma
ont subsister : le roman individualiste va se charger de lyrisme ; le
roman
analytique et objectif se maintiendra cependant,
sme ; le roman analytique et objectif se maintiendra cependant, et le
roman
de mœurs se réveillera. Mais à la première heure,
mœurs se réveillera. Mais à la première heure, une nouvelle forme du
roman
s’épanouira, qui semblera devoir éclipser ou étou
qui semblera devoir éclipser ou étouffer toutes les autres : c’est le
roman
historique. 1. Roman historique : V. Hugo. L
ipser ou étouffer toutes les autres : c’est le roman historique. 1.
Roman
historique : V. Hugo. Le roman historique n’av
s : c’est le roman historique. 1. Roman historique : V. Hugo. Le
roman
historique n’avait jamais été tenté chez nous : j
térêt passe des faits aux mœurs, à la couleur : de récit apocryphe le
roman
historique devient ou prétend devenir peinture ex
romantiques se trouvèrent plus à l’aise dans la forme indéterminée du
roman
, qui se resserrait ou s’étendait selon la matière
. Scott venait de lui donner en Angleterre un incomparable éclat. Les
romans
historiques pullulèrent, plus fantastiques souven
époque romantique, en ce genre, c’est Notre-Dame de Paris (1831). Le
roman
est bourré de digressions, de dissertations, où l
e-Dame de Paris est le seul individu qui ait vraiment une âme dans le
roman
; ce monstre terrible et séduisant, où le poète a
de son immense cathédrale, voilà ce que V. Hugo nous présente dans un
roman
qui peut-être n’est pas une restauration certaine
hartreuse de Parme (1839) et diverses Nouvelles de Stendhal, quelques
romans
de Balzac et de George Sand se rattachent par cer
Balzac et de George Sand se rattachent par certains côtés au genre du
roman
historique816. Puis Dumas s’en empare817 et le dé
rs de la littérature, hors de l’art, pour l’amusement de la foule. Le
roman
littéraire s’est engagé dans d’autres voies ; le
d’autres voies ; le temps du romantisme est passé. C’est pourtant un
roman
historique que donne Flaubert dans Salammbô (1862
rtant un roman historique que donne Flaubert dans Salammbô (1862), un
roman
archéologique et scientifique, purgé de lyrisme,
ammbô les dix volumes des Misérables. C’est un monde, un chaos que ce
roman
, encombré de digressions, d’épisodes, de méditati
ous les tons, tous les sujets, tous les genres. Il y a des parties de
roman
historique : Waterloo, Paris en 1832, la barricad
rique : Waterloo, Paris en 1832, la barricade, etc. L’ensemble est un
roman
philosophique et symbolique : d’abord c’est le po
tus des misérables, des déclassés, d’un forçat, d’une fille. C’est un
roman
lyrique où s’étalent toutes les idées du penseur,
viteur glorieux de la démocratie. Enfin, il y a même des chapitres de
roman
réaliste dans les Misérables : on y trouve des de
déal racheté, dégradent la pathétique peinture de la barricade. 2.
Roman
lyrique. George Sand. Le romantisme lyrique, c
ateaubriand et Byron donnèrent les modèles, s’exprima surtout dans le
roman
par George Sand818. Aurore Dupin commence à écrir
rête plus : chaque année, pendant quarante ans, elle donne un ou deux
romans
, des nouvelles, des récits biographiques ou criti
it pas où elle ira, lorsqu’elle s’assied à sa table pour commencer un
roman
: les incidents, les sentiments naissent les uns
opprime la passion par l’intérêt, la raison et la loi. Elle écrit des
romans
débordants de lyrisme, d’idéalisme, de romantisme
’Angibault (1845), le Péché de Monsieur Antoine (1847) ; elle crée un
roman
social et humanitaire, où elle expose son rêve d’
mpressions qu’on ramasse au contact de la nature. Déjà, dans tous ses
romans
précédents, on trouvait des paysages charmants, e
it révélée comme un grand peintre de la nature. En pleine éruption de
roman
socialiste, par une évolution imprévue, elle revi
n’est pas dans l’intrigue à l’ordinaire qu’elle met l’intérêt de ses
romans
. Théories à part, elle est curieuse surtout des â
’aimer les gens dont elle disait l’histoire, lui ont fait peupler ses
romans
d’êtres plus généreux, de passions plus nobles, d
soin sont dans la vie ; elle professe que, pour trouver des sujets de
roman
, il n’y a qu’à regarder autour de soi ; elle pren
ption, qui donnent la sensation de la vie telle qu’elle est. Dans les
romans
de sa vieillesse, les dénouements, et toutes les
à la fin et soumis. Étant femme, elle a évité l’ordinaire écueil des
romans
et du théâtre, la jeune fille ; elle est sortie d
de ces plaisanteries odieuses qu’il a si prolixement étalées dans ses
romans
; puis il s’associe avec un imprimeur. Il a l’ima
réalité, devint une grande qualité littéraire pour représenter par le
roman
une société où les affaires et l’argent tenaient
il affaiblit et délaie les observations justes dont l’action même du
roman
fournissait une expression concrète. Puis, Balzac
la Femme de Trente Ans, dans maint épisode ou incident des meilleurs
romans
. Une seule fois peut-être il a tiré d’une donnée
gne, sèche, brune, aux yeux noirs et durs. Tout le détail sensible du
roman
, descriptions et actions, traduit et mesure la qu
il faut faire, on reste saisi de cette puissance créatrice : tous ces
romans
qui se tiennent et se relient, ces individus qu’o
me il manquait de sens artistique, de génie poétique et de style, les
romans
et les scènes d’inspiration romantique sont juste
nsi, par ses impuissances et par sa puissance, Balzac opérait dans le
roman
la séparation du romantisme et du réalisme. Il re
ance et une outrance qui en trahissent l’origine romantique. 4. Le
roman
psychologique : Sainte-Beuve, Stendhal. Sainte
ychologique : Sainte-Beuve, Stendhal. Sainte-Beuve n’a donné qu’un
roman
, Volupté (1834) : cette œuvre très moderne, plus
us fines nuances. La psychologie de Sainte-Beuve s’exerçait, dans son
roman
, surtout sur lui-même. Pour trouver des études vr
Henri Beyle823. Il avait publié, sous le pseudonyme de Stendhal, des
romans
, des nouvelles, des récits de voyage, des impress
ou les plus sottes. Il a dit ce qu’il avait à dire dans deux ou trois
romans
, et dans quelques nouvelles : comme nos classique
eure, description physique, paysage, ne tient guère de place dans les
romans
de Stendhal : sa profession, c’est d’être « obser
la volonté n’a plus où s’exercer. L’étude de l’énergie est l’âme des
romans
de Stendhal : mais sous cette idée maîtresse il a
ennent, les laissent incrédules et étourdis. Cependant il y a dans ce
roman
une peinture fine et serrée de l’Italie après 181
eur que nous ne l’ignorions, que ce n’est pas son affaire de faire un
roman
, et qu’il ne s’est mis ci conter que par accident
s s’arrêter aux accessoires ni à la surface de l’œuvre. En réalité le
roman
de Mérimée est essentiellement objectif : il se r
une vingtaine d’années, elle est achevée en 1847. V. Hugo faisait du
roman
tantôt une vision historique, tantôt un poème sym
ut subordonné à l’effet artistique. Ainsi en un sens il tient dans le
roman
la place que tiennent au théâtre Scribe. Gautier
passion son théâtre de marionnettes. Elle mourut en 1876. Éditions :
Romans
et nouvelles, Calmann Lévy, 84 vol. in-18. Mémoir
ocié avec un imprimeur, fait de mauvaises affaires ; il publie divers
romans
sous des pseudonymes de 1822 à 1825. Il donne en
sa brochure sur Racine et Shakespeare ; en 1827, Armance, son premier
roman
; en 1831, le Rouge et le Noir ; en 1838, les Mém
12. Vie de Henri Brûlard (autobiographie). Charpentier, 1890. Lamiel (
roman
inédit), Quentin, 1889. Souvenirs d’Egotisme et L
’œuvre même du xixe siècle est celle où nous voici arrivés. C’est le
roman
… Et quand je dis la plus généralement intéressant
n’en exagère pas la portée. Je n’entends nullement dire par là que le
roman
ait détrôné les autres œuvres de l’esprit humain,
dent qu’elles le garderont. Mais il n’en est pas moins certain que le
Roman
, production toute moderne, a pris en ces dernière
fut du xviie siècle jusque dans les quinze premières du xixe 1, le
Roman
l’est devenu à cette heure. Autrefois, si on se l
Aujourd’hui, tout jeune homme qui s’imagine écrivain, pond son petit
roman
. Quoi d’étonnant, du reste ? Le Génie, comme le C
de l’idée de Dieu, — non, ce n’est pas la philosophie, mais c’est le
Roman
qui est d’hier dans l’histoire littéraire. En che
hant bien, dans le Moyen-Age, trouverions-nous un seul romancier ? Le
Roman
, tel que nous le concevons, nous autres modernes,
on appelle d’un air si suprêmement pédantesque : des Institutions. Un
roman
comme Daphnis et Chloé n’est qu’une bucolique don
t en lui un prodigieux romancier en puissance, ne nous a pas donné de
roman
. Son Gargantua et son Pantagruel sont deux contes
ssement est à peu près impossible. Mais ni l’un ni l’autre ne sont un
roman
, pas même le roman épique que l’admiration a voul
rès impossible. Mais ni l’un ni l’autre ne sont un roman, pas même le
roman
épique que l’admiration a voulu y voir… Il y a un
nforme et de difforme, qui n’est plus la réelle nature humaine, et le
roman
crève… sous ce soufflet endiablé ! Ce n’est donc
as l’Imagination qui a manqué à cette féconde époque pour inventer le
Roman
; c’est l’Observation. C’est l’étude exacte et dé
de créateur). Sa fantaisie peut être charmante ou puissante, mais le
roman
dans lequel il peut très-bien entrer de la fantai
u’il ne peut jamais fausser. Cela étant, on comprend très-bien que le
Roman
ne peut pousser qu’assez tard sur l’arbre des lit
’un peuple, on peut donc le dire d’un autre peuple. Or, pour tous, le
Roman
est de date récente. Cependant, si c’est un bonhe
nous ne contesterons pas à l’Espagne son droit d’aînesse. Le premier
roman
, digne de ce nom, puisque ni la moquerie de l’aut
t La Princesse de Clèves, bien avant que l’Angleterre, cette terre du
Roman
qui, en moins de deux siècles, est allée de Richa
les chefs-d’œuvre de Daniel Defoë et Clarisse ; Clarisse, qui est le
Roman
même, dans la plus splendide netteté de sa notion
est le Roman même, dans la plus splendide netteté de sa notion ! Les
romans
de Defoë parurent tous, en effet, de 1719 à 1724,
ge. Mais Gil Blas, beaucoup trop vanté, et qui n’est d’ailleurs qu’un
roman
d’ordre secondaire, puisqu’il est un roman d’aven
qui n’est d’ailleurs qu’un roman d’ordre secondaire, puisqu’il est un
roman
d’aventures, Gil Blas n’est profond qu’aux yeux d
uvres anglaises. Excepté la Delphine de Mme de Staël, qui est un vrai
roman
, d’un développement très-étendu, de caractères tr
. L’illustre auteur de La Comédie humaine n’a pas changé la nature du
roman
qui existait avant lui , mais il en a élargi les
itude, d’une sûreté et d’une justesse merveilleuses. Il a supprimé le
roman
abstrait, l’homme abstrait dont nous nous sommes
t dont nous nous sommes payés si longtemps, et il a mis à sa place le
roman
concret et l’homme tout entier ! Voilà l’héritage
inconnu encore, un homme qui puisse à son tour prendre le sceptre du
Roman
, que pour prendre il faut d’abord soulever, et qu
Chapitre V Le
roman
1. Gustave Flaubert : sa place entre le romant
complet, pur réaliste. — 4. Hors du naturalisme : M. P. Bourget : le
roman
psychologique et analytique. Pierre Loti : le rom
. P. Bourget : le roman psychologique et analytique. Pierre Loti : le
roman
subjectif, pittoresque et sentimental. Le genre
Le genre dominateur de la littérature, entre 1850 et 1890, a été le
roman
, comme, dans la première moitié du siècle, la poé
ittéraire : par définition, le lyrisme est l’expression du moi, et le
roman
doit être la perception du non-moi. 1. Gustave
ue où le romantisme devient naturalisme, Flaubert écrit deux ou trois
romans
qui sont les plus solides qu’on ait faits en ce s
à-dire à n’y rester que par la maîtrise de sa facture. Il veut que le
roman
soit objectif, impersonnel, « impassible » ; et,
sympathie ou de l’attendrissement par une intervention indiscrète. Le
roman
, ainsi, ne sera plus la confidence d’un individu
technique. Madame Bovary (1837) a chance d’être le chef-d’œuvre du
roman
contemporain : c’est une œuvre d’observation minu
les Trois Contes, la Tentation de saint Antoine (1874), et surtout le
roman
carthaginois de Salammbô (1802). En réalité, il n
aubert, il a tout simplement « appliqué à l’antiquité les procédés du
roman
moderne », et la Tentation ou Salammbô ne sont pa
mantiques. Je ne sais quelle estime un archéologue peut avoir pour le
roman
de Flaubert : pourtant il est sûr que l’œuvre n’e
lourd, quoi qu’en ait pensé Flaubert, en sa richesse descriptive, ce
roman
est supérieur à tout ce qu’on a pu tenter en ce g
e des tableaux. Il serait injuste de juger comme une œuvre achevée le
roman
posthume de Bouvard et Pécuchet (1881). Ces expér
tend être un savant. Il s’inspire, outre Taine, de Claude Bernard. Un
roman
n’est plus seulement pour lui une observation qui
aine et nécessaire. Il n’y a pas lieu de nous arrêter à la théorie du
roman
expérimental : elle repose sur la plus singulière
ratoire de chimie ou de physiologie, et les prétendues expériences du
roman
où tout se passe dans la tête de l’auteur, et qui
a-t-il pas confié lui-même, dans une lettre rendue publique, que son
roman
du Rêve était une « expérience scientifique » con
plique. Dans l’hypothèse de la parenté qui unit tous les héros de ces
romans
, je ne puis voir qu’un artifice littéraire, assez
paraît assez curieusement dans le caractère particulier de chacun des
romans
qui doivent l’exprimer. Il semblerait que l’objet
ans éclairer. C’est de la science en trompe-l’œil. La psychologie des
romans
de M. Zola est bien courte. Sa doctrine lui disai
ugo. Il a un talent vulgaire et robuste, où domine l’imagination. Ses
romans
sont des poèmes, de lourds et grossiers poèmes, m
viduels les inclinent à devenir des expressions symboliques909, et le
roman
tend à s’organiser en vaste allégorie, où plus ou
oétique qui font la valeur de l’œuvre de M. Zola : cinq ou six de ses
romans
sont des visions grandioses qui saisissent l’imag
sujets vulgaires et de son talent brutal, M. Zola a mis dans ces deux
romans
plus de vérité, une observation plus serrée et pl
éclore, la jeune fille du grand monde parisien, par exemple, dans ce
roman
de Renée Mauperin, qui demeurera, je pense, l’une
calepins noirs de notes ; lui aussi, il a déversé ses notes dans ses
romans
; on y a trouvé le fait divers, le procès scandal
il nous a donné quelques-uns des plus touchants, des plus séduisants
romans
que nous ayons. Tout ce qui est dans son œuvre im
les Rois en exil, le monde de l’Institut dans l’Immortel. Ce dernier
roman
est une complète erreur ; mais les précédents, da
Mais il a donné des analyses plus serrées et plus poignantes, dans ce
roman
de l’Évangéliste, où il a dépeint le ravage du fa
au gré de son maître, Maupassant se mit à écrire des nouvelles et des
romans
remarquables par la précision de l’observation et
t de goût, ni d’aptitude aux fines études psychologiques. Au fond, le
roman
psychologique est analytique, le roman de Maupass
es psychologiques. Au fond, le roman psychologique est analytique, le
roman
de Maupassant est synthétique. Il veut représente
, et la puissance douloureuse de l’œuvre en est infiniment accrue. Le
roman
a été, depuis une trentaine d’années, le plus heu
roupe ou d’une tendance. Au temps même où Flaubert donnait le type du
roman
naturaliste, le roman idéaliste survivait en Geor
e. Au temps même où Flaubert donnait le type du roman naturaliste, le
roman
idéaliste survivait en George Sand, toujours acti
cosmopolite comme un Genevois cultivé peut l’être. Il a mis dans ses
romans
des silhouettes exotiques, qui sont amusantes et
térisés et spirituellement excentriques915. Toutes les parties de ses
romans
qui ne sont ou peuvent n’être que des contes à la
e et du sol. M. Anatole France918 a fait passer, semble-t-il, dans le
roman
l’influence de Renan, avec plus de dilettantisme
de à la rue Saint-Jacques, de Paris à Florence, mettant dans tous ses
romans
ses goûts de fureteur et de chartiste, son tour d
t gâtée parfois. Mais c’est, depuis Stendhal, le plus grand maître du
roman
psychologique que nous ayons eu. Lourdement, minu
atique à son idée (le Disciple), etc. Et il y a bien, dans ce dernier
roman
, les cent cinquante pages d’analyse les plus éton
erminent le caractère, de la première enfance à l’âge d’homme. Là, le
roman
redevient vraiment ce que Taine souhaitait, un do
vol. ; Corresp. Générale, 4 vol.) ; Lemerre, 10 vol. in-16 (9 vol. de
Romans
, 1 vol. de Théâtre). Quantin, 8 vol. in-16. — A c
Charpentier, 38 vol. in-18 (20 vol. des Rougon-Macquart ; 10 vol. de
Romans
et nouvelles, dont Lourdes, 1894 ; 7 vol. de Crit
; 7 vol. de Critique ; 1 vol. de Théâtre). — À consulter, E. Zola, le
Roman
expérimental, 1. vol ; F. Brunetière, le Roman na
consulter, E. Zola, le Roman expérimental, 1. vol ; F. Brunetière, le
Roman
naturaliste, 2e éd. 1892 ; R. Doumie, Portraits d
dmond de Goncourt, depuis la mort de son frère, a donné seul quelques
romans
(les Frères Zemganno, 1879) et leur Journal (1re
irs d’un homme de lettres (1888), Coll. Guillaume ; F. Brunetière, le
Roman
naturaliste ; Doumie, Portraits d’écrivains. 912
en tout 8 vol., Ollendorff, in-18. — A consulter : F. Brunetière, le
Roman
naturaliste ; R. Doumie, Écrivains d’aujourd’hui.
vains d’aujourd’hui. 913. Octave Feuillet (1821-1890) débute dans le
roman
en 1848. Le fade roman qui le lança en le sacrant
13. Octave Feuillet (1821-1890) débute dans le roman en 1848. Le fade
roman
qui le lança en le sacrant romancier idéaliste et
e roman qui le lança en le sacrant romancier idéaliste et mondain, le
Roman
d’un jeune homme pauvre, est de 1858 ; le roman t
aliste et mondain, le Roman d’un jeune homme pauvre, est de 1858 ; le
roman
tragique de sa façon se connaît bien par Julia de
(1887), et quelques traits dans Honneur d’artiste (1890). — Edition :
Romans
, Calmann Lévy, 14 vol. in-18 ; Théâtre, 5 vol. in
d’art et de philosophie ; le Comte Kostia (1863) donne la note de ses
romans
romanesques. 915. Cf. la Bête, 1887, et la Vocat
; Le Lys rouge (1894). 919. M. Paul Bourget (né en 1852). Principaux
romans
: Cruelle Énigme (1885): Crime d’amour (1886) ; A
n 1850) ; le Mariage de Loti (1880), d’où il prit son pseudonyme ; le
Roman
d’un spahi (1881) ; Mon frère Yves (1883) ; Pêche
95) — Édition : Calmann-Lévy, 14 vol. in-18. — À consulter : Loti, le
Roman
d’un enfant (1890) : R. Doumie, ouvr. cité.
Chapitre IV Le
roman
Le développement du genre au xviiie siècle. —
. Réalisme pittoresque de la description. — 2. Marivaux romancier. Le
roman
psychologique et sensible. Le réalisme de Marivau
le. Le réalisme de Marivaux. L’abbé Prévost et Manon Lescaut. — 3. Le
roman
satirique et philosophique ; le roman érudit. Le
évost et Manon Lescaut. — 3. Le roman satirique et philosophique ; le
roman
érudit. Le roman à thèse : la Nouvelle Héloïse. L
scaut. — 3. Le roman satirique et philosophique ; le roman érudit. Le
roman
à thèse : la Nouvelle Héloïse. Le roman à la fin
ophique ; le roman érudit. Le roman à thèse : la Nouvelle Héloïse. Le
roman
à la fin du xviiie siècle. Le roman est le seul
thèse : la Nouvelle Héloïse. Le roman à la fin du xviiie siècle. Le
roman
est le seul genre d’art qui soit en progrès au xv
t français et mondain sur l’art antique : il fut naturel alors que le
roman
, qui avait toujours eu la faveur des gens du mond
bilité qui commençaient à s’y éveiller. Le xviie siècle avait eu des
romans
nobles et héroïques, des récits burlesques et sat
, des récits burlesques et satiriques : entre les deux se trouvait le
roman
vrai. Partie du genre héroïque, Mme de la Fayette
e roman vrai. Partie du genre héroïque, Mme de la Fayette achemina le
roman
vers la vérité. Le goût des— lecteurs y poussait
oman vers la vérité. Le goût des— lecteurs y poussait : les médiocres
romans
historiques que donnent les imitatrices de Mme de
et tout le siècle s’écoule sans arriver à créer la pièce réaliste. Le
roman
, qui n’avait pas à figurer les choses, mais à sug
encore une raison de la prépondérance qu’il prit. Ainsi se prépara le
roman
de mœurs dont Lesage fut le créateur. 1. Lesage
e son talent un moyen d’existence régulier. Aussi, parmi ses nombreux
romans
, n’y a-t-il que deux œuvres qui comptent : encore
e a utilisé des sources que nous avons encore. L’idée première de son
roman
, la préface, le cadre, quelques aventures viennen
es viennent du Marcos Obregon de Vicente Espinel. Ajoutons les autres
romans
picaresques, Guzman d’Alfarache, Estebanillo Gonz
la littérature universelle, et si Marcos Obregon, et tous les autres
romans
picaresques, sont restés purement espagnols, c’es
n a peine à imaginer la bizarrerie extravagante des aventures que les
romans
picaresques des Espagnols nous offrent, la grossi
lité prochaine, de l’homme vu dans le Français. La première partie du
roman
, publiée en 1715, a été écrite dans les derniers
honnêteté ou de silence discret. Lesage publie en 1733 la fin de son
roman
: il répète la vie politique de Gil Blas, et le p
pris une meilleure idée du personnel qui gouverne. La composition du
roman
est faible : il est difficile qu’il en soit autre
ie. On retrancherait la plupart de ces histoires sans dommage pour le
roman
. Il y a bien des aventures, aussi, dont Gil Blas
nvention du caractère de Gil Blas : ce garçon qui est si peu héros de
roman
, bon enfant, sans malice, sans délicatesse, sans
éfiniment. La grande affaire de Lesage est de peindre les mœurs : son
roman
est une galerie de tableaux, souvent charmants et
e dans la conception morale que semble exprimer la dernière partie du
roman
, Lesage ne dépasse pas le possible et le réel : o
ne action espagnole sans un certain arrangement. Avec Marivaux500, le
roman
fait un grand progrès par cela seul que la Vie de
l Blas aux conditions de la vie réelle, et par conséquent à celles du
roman
réaliste. La peinture de mœurs, chez Marivaux, es
la peinture des mœurs et des milieux ne l’occupera pas seule dans ses
romans
. Ce sont en effet des pièces d’analyse psychologi
ction pour un beau garçon s’insinue chez une vieille fille dévote. Le
roman
de Marivaux, dans ces analyses, reste toujours pl
aclos501. Cependant l’immoralité foncière du temps se trahit dans son
roman
par le même parfum de sensualité que nous avons s
ur vivre : ce sont des compilations historiques et géographiques, des
romans
romanesques, parfois sombres et mélodramatiques,
ant cet ouvrage contient quelque chose de rare dans la vie, et que le
roman
avait rejeté depuis Mme de la Fayette comme une p
le roman avait rejeté depuis Mme de la Fayette comme une pure idée de
roman
: il y a une grande passion, une passion qui abso
le ne puisse faire pour lui : c’est d’être pauvre, mal vêtue. Tout le
roman
est dans les révoltes de l’honneur chez l’homme,
, escroc, frère de Manon, qui s’en fait l’exploiteur : nous aurons ce
roman
réel plutôt que réaliste, pathétique sans déclama
anon Lescaut est plus innocente que celle du Paysan parvenu. 3. Le
roman
philosophique L’esprit philosophique ne manqua
philosophique L’esprit philosophique ne manqua pas de s’emparer du
roman
et de le faire servir aux intérêts de sa propagan
gner les gens du monde, aucun genre ne convenait mieux. La recette du
roman
philosophique est assez simple : deux ingrédients
sé de peindre les mœurs avec exactitude. Chaque philosophe met sur le
roman
l’empreinte de son tempérament comme de sa doctri
l’imitation des philosophes, un érudit, l’abbé Barthélémy, se sert du
roman
pour vulgariser la connaissance de l’antiquité he
ence des interprétations. La Nouvelle Héloïse 503 est, avant tout, un
roman
philosophique : une foule de thèses sociales et m
nt posées, discutées, résolues dans des lettres particulières ; et le
roman
lui-même, dans l’ensemble de son développement, d
les aspects de la vie du propriétaire. Il y a ici une intimité que le
roman
n’avait pas encore atteinte. En second lieu, la n
il soit, il dépasse ici le psychologue Marivaux. Enfin, parmi tant de
romans
philosophiques, la Nouvelle Héloïse a un caractèr
Rousseau, à qui on laissera comme toujours ce qu’il a de meilleur, le
roman
se fera sensible à outrance, et se remplira de ba
pour vivre. Il travailla pour la Foire et pour les Italiens, fit des
romans
, traduits, ou imités, ou inspirés de l’espagnol,
protection du prince de Conti, dont il devient aumônier. Son premier
roman
commença à paraître en 1728 : Mémoires et aventur
e la Péninsule. En quelques années, elle a touché à tous les sujets :
roman
, critique, histoire, histoire littéraire, hagiolo
ntestablement le chef de l’école naturaliste catholique. Ses nombreux
romans
, ses excellentes nouvelles lui assurent ce rang t
e conteurs dont il serait prolixe de citer les noms. Théâtre, poésie,
roman
, histoire, tout fut créé, régénéré et agrandi par
— Réalisme anglais et espagnol. — La tendance des nationalités. — Le
roman
est par excellence la forme littéraire nouvelle.
rit de leurs productions. Galdos, avec les admirables Épisodes et les
Romans
contemporains, Valera avec ses élégants romans an
rables Épisodes et les Romans contemporains, Valera avec ses élégants
romans
andalous, Pereda avec ses frais récits montagnard
les poètes italiens ; à son tour la France imita notre théâtre, notre
roman
. Un de ses auteurs les plus célèbres, admiré par
ligence, ne lui donne plus si facilement un passe-port. C’est dans le
roman
que la réalité s’installe plus victorieusement, q
justifie son titre d’épopée moderne. Il est temps de nous attacher au
roman
, puisque c’est là que se produit le mouvement réa
naturaliste avec une rapidité extraordinaire. III L’histoire du
roman
. Son âge héroïque : le conte et la fable. — Le ro
L’histoire du roman. Son âge héroïque : le conte et la fable. — Le
roman
antique. Le Poème, la Chanson de geste. — Le roma
et la fable. — Le roman antique. Le Poème, la Chanson de geste. — Le
roman
de chevalerie. — Le Don Quichotte. Le roman picar
la Chanson de geste. — Le roman de chevalerie. — Le Don Quichotte. Le
roman
picaresque. — Daphnis et Chloé. — Amadis. — Le gr
Daphnis et Chloé. — Amadis. — Le grand Tacaño. La forme première du
roman
, c’est le conte non écrit, oral, qui fait les dél
ter dans sa patrie les premiers apologues et les premières fables. De
romans
, il n’y a aucune trace aux époques glorieuses de
nt apparut la première fiction romanesque : la Cyropédie de Xénophon,
roman
moral et politique, qui ne manque pas d’analogie
urirent les lettres grecques, — n’a ni un autre romancier ni un autre
roman
, car on ignore si Xénophon a renouvelé sa tentati
es Chinois qui furent à l’avant-garde en toute chose, possédaient des
romans
depuis des temps reculés ; mais comme la civilisa
e ces premiers siècles du christianisme, si elle compte quelques bons
romans
, comme les Babyloniennes de Jamblique, est infect
, quelques-uns de très brillante invention. On le voit, le lignage du
roman
, pour n’être pas aussi antique que celui des autr
, puisque un lien d’affinité l’unit à la littérature sacrée. L’ère du
roman
grec termine avec Daphnis et Chloé; les amours de
nes de Xénophon d’Éphèse, les Lettres d’Aristénètes, genre spécial de
roman
érotique, dans lequel le paganisme moribond se co
Survient le moyen-âge. Personnages, sujets et écrivains changent. Le
roman
est poème épique, chanson de geste ou fabliau. Se
es clercs. A l’état très rudimentaire, les livres de chevalerie et le
roman
historique étaient là, tout comme les chroniques
hroniques des saints et les légendes, dorées renfermaient le germe du
roman
psychologique, avec moins d’action et de mouvemen
que les perles au bon hidalgo. « Oh ! je veux, — dit une héroïne des
romans
de chevalerie, la reine Sydonie, — je veux mettre
tre, un idéal chimérique, patronner la réalité, concevoir le meilleur
roman
du monde ! Notons ici un détail de la plus haute
n du monde ! Notons ici un détail de la plus haute importance ; si le
roman
chevaleresque s’implanta, s’enracina et fructifia
pugne au goût national. Vienne un Cervantès qui écrive, sous forme de
roman
, une histoire pleine d’esprit et de vérité, prote
’est-ce pas ce qu’on a écrit de plus grand et de plus beau en fait de
roman
? Le principal mérite littéraire de Cervantès, —
vec l’interminable descendance des Amadis. Cervantès n’inventa pas le
roman
réaliste espagnol, parce que ce roman existait dé
dis. Cervantès n’inventa pas le roman réaliste espagnol, parce que ce
roman
existait déjà et qu’il était représenté par la Cé
remier prennent donc place les innombrables livres de chevalerie, les
romans
pastoraux et allégoriques, sans en excepter même
la Galathée et le Persils de Cervantès. Dans le second se rangent les
romans
exemplaires et picaresques : le Lazarillo 5, le G
e passé de notre littérature. Cette courte excursion dans le champ du
roman
, depuis sa naissance jusqu’à l’aurore des temps m
s romanciers de Encyclopédie. — Voltaire et Diderot. La passion du
roman
a éclaté chez nous bien plus tôt que chez les Fra
r de Don Quichotte. Gargantua, ni Pantagruel ne sont à la rigueur des
romans
. Dans la suite, une femme, la reine Marguerite de
ite. Supérieures aux contes populaires, elles étaient inférieures aux
romans
proprement dits. Nous autres, nous manquons de no
France qui excella dans de pareils contes légers, produisit aussi les
romans
monumentaux en plusieurs volumes qui abondèrent a
t. Produits et miroirs aussi de ces assemblées sui generis furent les
romans
interminables de La Calprenède, de Gomberville et
La Calprenède, de Gomberville et de Mlle de Scudéry. Les héros de ces
romans
, tout en portant des noms grecs, turcs et romains
nces de l’Abandon et de la Perfidie. Si l’on considère que de pareils
romans
formaient huit à dix volumes de huit cents pages,
araissent pas aujourd’hui aussi soporifiques. L’on supporte mieux les
romans
de Mme de Lafayette. L’Astrée d’Urfé est une joli
mans de Mme de Lafayette. L’Astrée d’Urfé est une jolie pastorale. Le
Roman
comique de Scarron, imité de l’espagnol, a du col
raliste. Prêcher, enseigner, réformer l’univers, tel est son but. Ses
romans
sont pleins de théories, de réflexions et de décl
y sont comme chez elles. L’Émile surtout peut passer pour le type du
roman
à thèse : l’art, l’intérêt de la fiction, la pein
fille du bourreau. Malheureuse idée qui fit bien des ravages dans le
roman
avec le temps. Je le note au passage et je poursu
pendant, tout ce que l’on peut dire de la popularité et du succès des
romans
de Rousseau, serait insuffisant. Rousseau exerça
r de Candide. Voltaire conte : il ne lui est pas possible d’écrire un
roman
. Il faut au romancier plus de sympathie pour l’hu
ouvelles et audacieuses alors, contenaient déjà le réalisme. Dans ses
romans
la réalité palpite. C’est grand dommage qu’obéiss
n commence et tant que dure sa terrible secousse, personne n’écrit de
romans
, mais tout le monde se trouve exposé à en voir de
et Ducray-Duminil conta à la jeunesse des évènements pathétiques, des
romans
où la vertu persécutée triomphait toujours en der
talent viril, s’il en fut, — la baronne de Staël. Avant d’écrire des
romans
, la fille de Necker s’était essayée à des œuvres
es ne démentaient point son sexe. Elle fut elle-même l’héroïne de ses
romans
, et fonda ainsi, en rompant avec la tradition de
manesques de sa terrible adversaire. En même temps qu’elle traçait au
roman
la voie qu’il a depuis tant de fois parcourue, Mm
rte que, même quand Diderot réclama la vérité sur la scène et dans le
roman
, et quand Rousseau fit fleurir dans sa prose le l
que le poète s’était choisi plus que le romancier, il résulta que les
romans
de Chateaubriand furent plutôt des poèmes qu’autr
poète, tant de qualités éminentes ? Quelqu’un lit-il aujourd’hui ses
romans
? D’aucuns s’enthousiasment-ils de Raphaël le pla
abandon de Graziella ? Quelqu’un peut-il supporter Geneviève ? Si les
romans
de Victor Hugo n’ont pas autant perdu que ceux de
sait ou ne veut pas l’observer. En juste châtiment de ce défaut, ses
romans
tendent à devenir sinon aussi fanés que ceux de C
Du reste, ni Chateaubriand, ni Victor Hugo, ni Lamartine ne firent du
roman
un article de consommation générale, fabriqué au
as fut à la fois un romancier, et la raison sociale d’une fabrique de
romans
conformes aux derniers progrès, où beaucoup, comm
ter ses œuvres, un journal uniquement pour publier en feuilletons ses
romans
, puisque les éditeurs n’arrivaient pas à les impr
qu’il nous a laissés, surabonde le genre pseudo-historique, sorte de
romans
de chevalerie adaptés au goût moderne. Alexandre
plus originales, il n’eût plus été à la portée de tout le monde. Son
roman
est donc le roman par antonomase, le roman que li
il n’eût plus été à la portée de tout le monde. Son roman est donc le
roman
par antonomase, le roman que lit le premier venu
rtée de tout le monde. Son roman est donc le roman par antonomase, le
roman
que lit le premier venu quand il s’ennuie et qu’i
ier venu quand il s’ennuie et qu’il ne sait comment tuer le temps, le
roman
par souscription, le roman qui se prête comme un
et qu’il ne sait comment tuer le temps, le roman par souscription, le
roman
qui se prête comme un parapluie, le roman qu’un a
roman par souscription, le roman qui se prête comme un parapluie, le
roman
qu’un atelier entier de modistes lit à tour de rô
ie, le roman qu’un atelier entier de modistes lit à tour de rôle ; le
roman
qui a les marges graisseuses et les feuilles froi
le roman qui a les marges graisseuses et les feuilles froissées ; le
roman
mal imprimé, suite de feuilletons collectionnés ;
lectionnés ; avec des gravures mélodramatiques et de mauvais ton ; le
roman
le plus anti-littéraire dans le fond, où en somme
nce, ce fut chez George Sand. George Sand est le sculpteur inspiré du
roman
idéaliste ; à côté d’elle, Alexandre Dumas, Sue m
tant plus que le goût a changé et que l’on croit actuellement que ses
romans
champêtres, — géorgiques modernes, — dignes qu’on
e Nohant. Jusqu’au dernier jour de sa vie, elle écrivit ou publia des
romans
, où l’on ne remarquait ni infériorité ni décrépit
coup de pouce du grand prosateur était toujours marqué. Eh bien ! ces
romans
insérés dans la Revue des Deux-Mondes passaient i
erot. — Stendhal. — Sa langue. — Son insuccès de son vivant. Ses deux
romans
. — Les inexactitudes de la critique. — Défauts et
, est, en ligne directe, le descendant de Diderot. Avant d’écrire des
romans
, Stendhal fit de la critique et conta ses impress
livres, et sa réputation d’écrivain réaliste ne s’appuie que sur deux
romans
. La Chartreuse de Parme décrit une petite cour,
deux livres. Sainte-Beuve, tout en déclarant que ce ne sont point des
romans
vulgaires, qu’ils suggèrent des idées et ouvrent
le d’écrire quelque chose d’aussi beau que la Chartreuse de Parme. Ce
roman
et les autres œuvres de Stendhal irritent Caro à
on considère le procédé artistique, Sainte-Beuve est dans le vrai. Le
roman
de Stendhal a toutes les imperfections. Il est éc
e n’en est pas seulement décharné, il est rocailleux. Il manque à ces
romans
l’unité, la cohésion, l’intérêt graduellement mén
s évènements. Dans le Rouge et le Noir il serait fort à propos que le
roman
se terminât au premier volume : il pourrait aussi
la gloire littéraire sont étranges. Avec ce petit patrimoine de deux
romans
, Stendhal réussit à voir son nom, comme initiateu
elâche, sans terme, passant les nuits blanches, produisant parfois un
roman
en dix heures, et tout cela en vain, sans réussir
ue, comme le poème de Dante fut le résumé du moyen-âge. Chacun de ses
romans
est un chant. Dans une si vaste épopée, toutes le
le, par exemple, à celui de son successeur Flaubert. Pour composer un
roman
en un volume, Flaubert consultait cinq cents ouvr
res des Courtisanes. La différence n’est pas seulement évidente entre
romans
et romans, mais entre les diverses parties d’un m
urtisanes. La différence n’est pas seulement évidente entre romans et
romans
, mais entre les diverses parties d’un même livre.
la mémoire, après une lecture de Balzac, ce n’est pas le sujet de tel
roman
, ni le dramatique dénouement de cet autre, c’est,
ux. VII Sommaire Flaubert. — La Genèse de Madame Bovary. — Le
roman
. — Le style de Flaubert. — L’amour de la phrase b
é, un classique moderne. Flaubert écrivit moins de livres et quelques
romans
de plus que Stendhal. Sa première œuvre, — un ess
e entretenait à sa solde pour la servir contre Rome ; et l’héroïne du
roman
est la vierge Salammbô, prêtresse de la Lune. Il
avant peut-être, mais de peu d’intérêt ; quelque chose d’analogue aux
romans
archéologiques qu’écrit Ebers. Eh bien ! nullemen
latins. Ebers le fait aussi, mieux et plus solidement même, mais ses
romans
n’en sont pas pour cela moins soporifiques. Ce qu
t être ainsi ! Avec Salammbô, Flaubert vit le terme de ses succès. Un
roman
dans lequel il se mit tout entier, et sur lequel
e, et surtout celui de Bouvard et Pécuchet, son œuvre posthume, où le
roman
se transforme en monotone satire sociale, en pesa
pelait Jules. Travaillant en collaboration intime, ils écrivirent des
romans
et des œuvres historiques, jusqu’à ce que Jules l
es prenait pour un seul écrivain. Edmond, le survivant, dans son beau
roman
les Frères Zemganno, a symbolisé cette étroite fr
laudissements, mais même l’attention du public. Quelques-uns de leurs
romans
furent accueillis avec tant d’indifférence, que l
de Jules. Maintenant, grâce au fracas que soulève le naturalisme, les
romans
des Goncourt commencent à être très lus. Edmond,
our être voisine de nous, n’en est pas moins intéressante. Dans leurs
romans
, ils montrèrent une foule d’aspects poétiques de
lychrome d’un style aussi capricieux, je traduis ici un paragraphe du
roman
Manette Salomon où les Goncourt décrivent les exa
eut-être mieux en lumière que leurs illustres rivaux. Deux groupes de
romans
portent au titre le nom des Goncourt. L’un est l’
calement que les Goncourt le principe récemment découvert que dans le
roman
, ce qui importe le moins, c’est le sujet et l’act
le plus, la quantité de vérité artistique. Dans quelques-uns de leurs
romans
comme Sœur Philomène et Renée Mauperin, il y a en
ne libre-penseuse au catholicisme se joue dans l’âme de l’héroïne. Ce
roman
surprenant ne manque pas seulement d’intrigue au
graphiques, la création se dilate, se multiplie et s’approfondit. Les
romans
les plus vantés des Goncourt sont Germinie Lacert
ût dépravé du public, qui préfère certains sujets, et cherche dans le
roman
la satisfaction de certains appétits. Pour moi, l
euves de la précocité du talent d’Alphonse et affirme que son premier
roman
, écrit à quinze ans, serait digne de figurer dans
’à ce qu’enfin il osa couvrir de couleurs de vastes toiles, de grands
romans
sociaux. Grands, non point par les dimensions, ma
il n’y a pas de détails, pas de caractères, pas d’évènements dans ses
romans
qui ne soient tirés de ses carnets ou du riche tr
n’être jamais absent de ses livres. Sa présence les anime. Un de ses
romans
, le Petit Chose, est tissu des évènements de l’en
parfois légère, qui ne manque pas dans la vie et qui manque dans les
romans
de Zola, le clavier de Daudet la possède. Son tal
que demain on enterrera dans la fosse commune. Dans quelques-uns des
romans
de Daudet, le Nabab, par exemple, presque tous le
t le captivent plus que la beauté des roses. Le Nabab fut le premier
roman
de Daudet qui lui donna une très grande célébrité
cès, il est triste de le dire, était en grande partie due à ce que le
roman
était émaillé d’indiscrétions, c’est-à-dire de no
a modifié bien des détails. S’il y a un dessein satirique dans un des
romans
de Daudet, c’est dans les Rois en exil. L’auteur
quelque chose d’analogue à la Comédie humaine de Balzac, un cycle de
romans
où il étudierait dans l’histoire des individus d’
esque inconnu. Il obtint enfin que Lacroix se risquât à lui éditer un
roman
. Il s’engagea à lui en livrer, chaque année, deux
s à la même heure, s’assied à son bureau, et écrit ses trois pages de
roman
, ni plus ni moins ; il fait la sieste pour restau
le prosaïsme de Zola, je me rapporte à ce fait qu’il traite dans ses
romans
des sujets bas, laids ou vulgaires. Goethe pense
ie scientifique de l’œuvre : sa force et sa faiblesse. Le cycle de
romans
, auquel Zola doit sa tapageuse renommée, a pour t
es de la terrible maladie héréditaire, en étudiant dans chacun de ses
romans
un cas d’un mal si mystérieux. Remarquez que l’id
par l’auteur de l’Origine des espèces, ont leur application dans les
romans
de Zola. Attentifs seulement à l’aspect littérair
les romans de Zola. Attentifs seulement à l’aspect littéraire de ses
romans
, les critiques se rient de l’appareil scientifiqu
e, non poétique comme chez Léopardi, mais dépressif, qui s’exhale des
romans
de Zola comme une vapeur noire et méphitique ; la
sur lequel s’exercer. Consacre-t-on de longs articles à l’examen des
romans
si populaires et si amusants de Verne ? Perd-t-on
pulaires et si amusants de Verne ? Perd-t-on son temps à censurer les
romans
tout aussi populaires de Paul de Kock ? Tout cela
ck ? Tout cela est chose frivole, chose qui n’a pas d’importance. Les
romans
de Zola sont des figues d’un autre panier ; et so
orité. C’est un péché originel que de prendre pour titre non pas d’un
roman
, mais d’un cycle entier de romans, l’odyssée de l
e de prendre pour titre non pas d’un roman, mais d’un cycle entier de
romans
, l’odyssée de la névrose à travers le sang d’une
airs et profonds, mais qui enfin portent le sceau de leur époque. Les
romans
de Zola ne sont pas nés dans la poussière des bib
ennui. On ne peut douter qu’il existe cette intime relation entre les
romans
de Zola et les théories et les opinions scientifi
digressions. Zola outre le système en le perfectionnant. En lisant un
roman
quelconque, on remarque facilement combien les pe
prézolistes il y eut pour la description ! Seulement dans les anciens
romans
anglais, ce qui était lourd et interminable, c’ét
laide de préférence, et qu’un groupe de copies de ce genre forment un
roman
. J’ai lu, je ne sais où, qu’un blanc-bec disait à
morceaux qui sont de trop. » L’ironie de l’artiste est applicable au
roman
. Zola a formulé son esthétique et sa méthode avec
en sept volumes seulement, et il les a appliqués dans quinze ou vingt
romans
. Non content de cela, lui et ses disciples, rense
erons-nous l’entendre à nous scandaliser. XIII La morale et le
roman
naturaliste. — Le fatalisme. — Les jeunes filles
éalistes pour les romantiques. — Le Don Quichotte. — L’adultère et le
roman
naturaliste. — Résumé de la question. Zola nou
qui s’érigent en maîtres de morale du genre humain, qui écrivent des
romans
à thèses et à théories, me semblent d’une lecture
austère ? J’ai été élevée dans l’abstinence et la sainte horreur des
romans
romantiques. Quoique j’aie lu, dans mon enfance,
anche pour portraicturer toutes les autres ! Et cependant, il y a des
romans
comme le Juif-Errant ou les Mystères de Paris qui
l la tranquillité et le bonheur. Le Portugais Eça de Queiroz dans son
roman
O primo Bazilio (le cousin Basile), où il imite Z
toress. — Dickens, Thackeray et Bulwer. — Georges Eliot. — Le rôle du
roman
en Angleterre, son influence sociale. — L’esprit
délicat et répugnent à la crudité des romanciers français, vantent le
roman
anglais, et louent un certain genre de naturalism
ne opinion aristocratique et élégante que d’admettre la suprématie du
roman
anglais sur le terrain moral et sur le terrain li
t le théâtre fleurissent, de bonne heure, dans la Grande-Bretagne, le
roman
y naquit tard, quand le pays appartenait déjà irr
pend pas de questions esthétiques, mais pour donner à entendre que le
roman
anglais se ressent de son origine. De tous les ge
nres cultivés en Angleterre, depuis Henri VIII jusqu’à maintenant, le
roman
est celui que le protestantisme a pénétré davanta
sse être comprise par l’humanité entière. Depuis son berceau même, le
roman
anglais est dominé par des tendances utilitaires,
Paméla condamnent irrévocablement la passion et ouvrent la série des
romans
austères, où le cœur rebelle est toujours vaincu.
e, Lady Morgan, Mistress Shelley étaient célèbres. Une fois maître du
roman
, l’élément féminin se cramponna à son butin. Aujo
fut une femme, Georges Eliot. Par suite de cet empire des femmes, le
roman
anglais tend à enseigner et à prêcher beaucoup pl
ion hâtive, luttant à qui fera le plus et non à qui fera le mieux. Le
roman
anglais a une extension obligatoire de trois gros
ers à la mode comme Francis Trollope ne se satisfont pas à moins d’un
roman
par trimestre, c’est-à-dire de douze volumes par
débordant d’encre n’inonde et ne ruine ! Pour la nation anglaise, le
roman
est devenu un article de première nécessité et de
e ses journées glaciales et réjouit ses longues nuits. Il y a pour le
roman
un public quotidien et assuré, comme il y en a un
public quotidien et assuré, comme il y en a un ici pour les cafés. Le
roman
est l’écho des aspirations du lecteur et joue son
s romanciers favoris de la nation britannique. On ne considère pas le
roman
comme un simple passe-temps, comme un simple plai
voir de l’État, et comme l’a dit en public le romancier Trollope, les
romans
sont les sermons de l’époque actuelle. Leur influ
accueilleront cette proposition ! En Angleterre, la force sociale du
roman
est reconnue. Toutes les classes s’enorgueillisse
s cours, Dieu d’Israël ! si un président de chambre publiait un petit
roman
! Pour faire comprendre l’influence et l’action d
ait un petit roman ! Pour faire comprendre l’influence et l’action du
roman
dans la race saxonne, il suffit d’en citer un, la
et Thackeray, — les noms peut-être les plus illustres qui honorent le
roman
britannique, — sont réalistes. Charles Dickens ne
éraire. Comme on l’a déjà dit, le public anglais demande toujours des
romans
, — pas de ceux que savoure seul, dans son cabinet
n, le public anglais les paie splendidement. La première édition d’un
roman
se vend quinze francs le volume et l’édition s’ép
essayée à remplir trois bols avec une tasse de chocolat. En outre, le
roman
anglais, même quand il est supérieur, porte impri
de la mode. Un dernier mot que la malice m’inspire sans doute : si le
roman
anglais a chez nous aujourd’hui tant d’admirateur
Comment on a jugé Valera en France. En Angleterre et en France, le
roman
a un hier. Ici en Espagne, il n’a qu’un avant-hie
es Espinel. Cela revient à dire qu’il n’y a pas eu en Espagne d’autre
roman
que celui du siècle d’or et celui qui fleurit auj
du siècle d’or et celui qui fleurit aujourd’hui. Cependant, la vie du
roman
contemporain en Espagne peut déjà se diviser en d
cott fit son entrée triomphale dans notre littérature, et le règne du
roman
historique commença. On pourrait consacrer un liv
des œuvres de basse littérature, écrites pour le lucre. Deux ou trois
romans
d’entre ses premières œuvres sont les colonnes su
épendant de tous ceux qui se signalèrent dans la renaissance de notre
roman
. Malgré ses digressions et ses réflexions, malgré
plus réelle, plus sincère et plus naïve que celle de presque tous les
romans
de cape et d’épée que l’on écrivait alors. Trueba
chaînon, qui rattache à l’époque actuelle, cette époque antérieure du
roman
espagnol où figurent Fernan Caballero, la Avellan
ndez y Gonzalez et Miguel de les Santos Alvarez, — cette époque où le
roman
humanitaire d’Escrich vivait à côté du roman lyri
ez, — cette époque où le roman humanitaire d’Escrich vivait à côté du
roman
lyrique et werthérien de Pastor Diaz, et où la co
xe ni d’âge. Je sais que beaucoup de gens demandent de leur prêter un
roman
d’Alarcon de préférence à ceux des autres auteurs
blic d’Alarcon n’est pas celui qui dévore avec un appétit bestial les
romans
de Manini15, c’est celui que Spencer appellerait
erait la moyenne intelligente. Il se compose de gens qui demandent au
roman
un honnête délassement et les clames en forment l
agraphes de marbre sculpté. Aussi, quand on traduisit en français les
romans
de Valera, sous le titre de Récits andalous, il f
très-maître de lui, il semble que les destins lui ont réservé dans le
roman
espagnol le rôle de Stendhal dans le roman frança
ns lui ont réservé dans le roman espagnol le rôle de Stendhal dans le
roman
français, — un Stendhal parfait dans la forme aut
lus admirable isolée, que rattachée aux sujets de quelques-uns de ses
romans
. Il n’y a pas de doute que Pepita Jimenez, Doña L
rez Galdos. — Son œuvre idéaliste. — Son évolution. — La situation du
roman
et des romanciers en Espagne. — Les jeunes : idéa
dans un certain réalisme tempéré, assaisonné de satire. Quand tant de
romans
de cette époque sont passés à jamais, les écrits
t ce n’est que dans ses dernières œuvres qu’il a adopté la méthode du
roman
moderne et creusé davantage dans le cœur humain.
de la lecture et de la réflexion. Je me suis proposé de connaître le
roman
moderne. Non seulement il m’a paru le genre le pl
istes. Il est certain qu’on peut conquérir l’immortalité avec un seul
roman
ou avec un seul fragment d’ode ; mais il y a quel
possible. Dans l’Ami Manso, et dans la Déshéritée, il comprit que le
roman
, plutôt que d’enseigner ou condamner tel ou tel s
avec le réalisme le préserveront de la tentation de se faire dans ses
romans
le champion de la libre pensée, du système consti
s’entêtent à ne pas mourir d’ennui. Certes, je n’affirme pas que les
romans
manquent absolument de lecteurs, quoique chez nou
que les romans manquent absolument de lecteurs, quoique chez nous le
roman
soit très loin d’être comme en Angleterre, une né
mmunistes ni avares, nous gardons le communisme et l’avarice pour les
romans
. Tout le monde s’effraie de ce qu’un roman coûte
sme et l’avarice pour les romans. Tout le monde s’effraie de ce qu’un
roman
coûte trois francs ou même deux, comme la premièr
cs au café, pour une loge au théâtre, en pétards, en oranges. Pour un
roman
, tout Espagnol serre les cordons de sa bourse. J’
Pour un roman, tout Espagnol serre les cordons de sa bourse. J’ai des
romans
d’Alarcon, de Valera ou de Galdos que j’ai prêtés
nfin, n’y a-t-il pas eu des gens qui m’ont demandé de leur prêter mes
romans
! Je ne crois pas, pourtant, qu’il faille plus de
s un délai de six mois pour tracer le plan, mûrir, écrire et limer un
roman
, soigné dans la forme et médité dans le fond. Que
éraires, outre qu’ils sont affranchis de l’ignoble concurrence que le
roman
par livraisons et les mauvaises traductions du fr
le prêtre vit de l’autel, pourquoi le romancier ne vivrait-il pas du
roman
? Supposons qu’il n’ait pas besoin pour vivre du
du roman ? Supposons qu’il n’ait pas besoin pour vivre du produit du
roman
; l’argent n’est-il pas à apprécier, puisqu’il es
qu’il a un public ? Avec le système de prêts qui règne en Espagne, un
roman
peut avoir trente mille lecteurs et seulement une
ion de mille exemplaires. Parmi les causes qui rendent improductif le
roman
en Espagne, on ne devrait pas compter la rareté d
ant que nous ayons d’aussi bons romanciers en Espagne et un aussi bon
roman
; étonnant encore que dans ce genre que Gil y Zar
éthodes, et les autres, les nouvelles. Tous contribuent à enrichir le
roman
national. Dieu veuille que les hommages publics q
toasts ! XVII Conclusions : Pourquoi l’auteur ne parle pas du
roman
italien, russe et allemand. — Pourquoi il se tait
rempli notre but de résumer l’histoire du Naturalisme surtout dans le
roman
, champ où cette plante qu’on tient pour vénéneuse
toute prête. Outre l’intéressante étude que l’on pourra faire sur le
roman
italien, le roman allemand, le roman portugais et
e l’intéressante étude que l’on pourra faire sur le roman italien, le
roman
allemand, le roman portugais et le roman russe —
ude que l’on pourra faire sur le roman italien, le roman allemand, le
roman
portugais et le roman russe — l’esprit du réalism
ire sur le roman italien, le roman allemand, le roman portugais et le
roman
russe — l’esprit du réalisme, avec plus ou moins
on avis sur tout ce dont je ne parle pas : seulement je ne connais du
roman
italien, russe et allemand que les œuvres les plu
t-Picard) 7. Nouvelles exemplaires, trad. Viardot (Hachette) 8. Ce
roman
de Farina a été traduit par Amélie Van Soust de B
, mouettes. On nomme ainsi la femme écervelée, et c’est le titre d’un
roman
qui est l’œuvre capitale de Caballero. La Gaviota
ur de publications illustrées par livraisons. En France on dirait les
romans
de la rue du Croissant. 16. La Prodigue a été t
Chapitre sixième Le
roman
psychologique et sociologique. I. Importance so
ue et sociologique. I. Importance sociale prise de nos jours par le
roman
psychologique. II. Caractères et règles du roman
de nos jours par le roman psychologique. II. Caractères et règles du
roman
psychologique. III. Le roman : règles du roman ps
ychologique. II. Caractères et règles du roman psychologique. III. Le
roman
: règles du roman psychologique, sociologique. —
aractères et règles du roman psychologique. III. Le roman : règles du
roman
psychologique, sociologique. — Le naturalisme dan
règles du roman psychologique, sociologique. — Le naturalisme dans le
roman
. I. — Un fait littéraire et social dont l’
l dont l’importance a été souvent signalée, c’est le développement du
roman
moderne ; or, c’est un genre essentiellement psyc
lement psychologique et sociologique. Zola, avec Balzac, voit dans le
roman
une épopée sociale : « Les œuvres écrites sont de
roïque écrit des épopées ; la France du dix-neuvième siècle écrit des
romans
: ce sont des phénomènes logiques de production q
l’exagération, on ne saurait méconnaître l’importance sociologique du
roman
. Le roman raconte et analyse des actions dans leu
ion, on ne saurait méconnaître l’importance sociologique du roman. Le
roman
raconte et analyse des actions dans leurs rapport
vant que l’on insiste sur l’action, ou le caractère, ou le milieu, le
roman
devient donc dramatique (roman d’aventures), psyc
ion, ou le caractère, ou le milieu, le roman devient donc dramatique (
roman
d’aventures), psychologique et sociologique, ou p
, ou paysagiste et pittoresque. Mais, pour peu qu’on approfondisse le
roman
dramatique, on le voit se transformer en roman ps
qu’on approfondisse le roman dramatique, on le voit se transformer en
roman
psychologique et sociologique, car on s’intéresse
à en dehors et comme à côté de l’intérêt dramatique. D’autre part, le
roman
psychologique lui-même n’est complet que s’il abo
re et la nature, la résonance du monde visible dans l’âme humaine. Le
roman
réunit, donc en lui tout l’essentiel de la poésie
la science sociale. Ajoutons-y l’essentiel de l’histoire. Car le vrai
roman
est de l’histoire et, comme la poésie, « il est p
ersonnifiés en un caractère individuel, peut être plus achevé dans le
roman
que dans l’histoire. L’histoire, en effet, renfer
maine et ce logique qu’elle gagne en exactitude scientifique. Le vrai
roman
est de l’histoire condensée et systématisée, dans
sition simplifiée et frappante des lois sociologiques54. II. Le
roman
embrasse la vie en son entier, la vie psychologiq
vus à l’œuvre. C’est pour cela que l’action est si nécessaire dans le
roman
psychologique. Elle ne l’est pas moins, au fond,
le roman psychologique. Elle ne l’est pas moins, au fond, que dans le
roman
d’aventures, mais d’une toute autre manière. Ici
oints aussi indiscernables et indifférents que deux gouttes d’eau. Un
roman
est plus ou moins un drame, aboutissant à un cert
à celui qui ne renferme rien en soi. Ainsi en devrait-il être dans le
roman
: chaque événement, tout en intéressant par lui-m
it une préparation, une explication des grands événements à venir. Le
roman
ne serait qu’une chaîne ininterrompue d’événement
t tous aboutir à l’événement final. Un des traits caractéristiques du
roman
psychologique ainsi conçu, c’est ce qu’on pourrai
atastrophe purement morale dans la scène culminante de la Curée, — un
roman
prolixe d’ailleurs et souvent déclamatoire. Tout
dramatique est là où se trouve l’émotion, et la grande supériorité du
roman
sur la pièce de théâtre, c’est que toute émotion
tenu de produire des preuves visibles et tangibles pour être cru. Le
roman
, simple et complexe comme la vie, n’exclut rien,
de la rampe, nous nous sentons bien près, parfois, d’un personnage de
roman
qui se meut comme nous dans la simple clarté du j
e nous dans la simple clarté du jour. La forme la moins compliquée du
roman
psychologique est celle qui ne s’occupe que d’un
t au long et marque le développement de son caractère. Werther est un
roman
de ce genre. Un seul personnage raconte, rêve, ag
ts gravite autour du caractère et l’enveloppe. En d’autres termes, le
roman
idéal, en ce genre, est celui qui fait ressortir
stituée, aux caractères de la dénouer ; ainsi doit-il en être dans le
roman
. Le hasard produit une rencontre entre tel homme
e, une manière de sentir ou d’agir vont s’exagérant avec le temps. Un
roman
doit donc ménager la progression dans toutes les
de action née de toute sa vie contemplative, et l’on peut dire que le
roman
dans son entier n’est que la préparation du coup
orsqu’on passe de la simple monographie, comme Werther ou Adolphe, au
roman
à deux personnages saillants, le problème se comp
pressant ou en ralentissant le mouvement général. Comme exemple d’un
roman
à deux personnages, nous prendrons une œuvre comp
ractères, le milieu, l’époque, l’état social, pour arriver aux grands
romans
de Stendhal. Ce dernier est, comme on l’a mainte
psychologue, et il y a bien autre chose que de la psychologie dans le
roman
contemporain. — Ces raisons sont bonnes assurémen
e et Noir aux drames sombres de Zola. Un autre véritable devancier du
roman
sociologique, comme on l’a remarqué fort justemen
et Jacques marquent l’introduction des « questions sociales » dans le
roman
. Il est vrai que Zola reproche à George Sand de n
symboles » ; mais enfin il n’en reste pas moins certain que dans les
romans
de George Sand « les personnages ne sont plus com
que l’on ne peut pas nier, c’est qu’en devenant la substance même du
roman
, ces thèses y aient comme introduit nécessairemen
un monde de personnages qu’on n’y avait pas encore vus figurer60. Le
roman
n’était encore que social avec George Sand : roma
vus figurer60. Le roman n’était encore que social avec George Sand :
roman
à thèses où l’étude de la vie en société n’est pa
société n’est pas le but même. C’est avec Balzac, selon nous, que le
roman
devient sociologique. Il y a d’ailleurs longtemps
e de la nature, de la vérité, et de l’inspiration. » En s’essayant au
roman
historique dans Notre-Dame de Paris, Hugo avait d
caractères individuels. Plus tard, dans les Misérables, Hugo fait un
roman
à la fois social et sociologique. L’Assommoir est
de Madame Bovary et de l’Education sentimentale. Déjà il applique au
roman
le système des petits faits significatifs, souten
sociation d’idées et d’images qui défilent dans un certain ordre. Ses
romans
sont des « monographies psychologiques ». En outr
aits, documents sur documents. Mais ce n’est pas assez, il change son
roman
même en une « expérimentation ». L’observateur do
nces, produira au point de vue de l’individu et de la société ; et un
roman
expérimental, la Cousine Bette, par exemple, est
onnaissance scientifique, dans son action individuelle et sociale. Le
roman
expérimental se donne donc comme une conséquence
is physico-chimiques et déterminé par les influences du milieu » ; le
roman
expérimental, en un mot, est la littérature de no
de théologie69. Il semble qu’on ait tout dit lorsqu’on a qualifié le
roman
de scientifique. En somme, qu’est-ce qu’il y a d’
r la société. » Et c’est précisément, selon Zola, ce qui constitue le
roman
expérimental : posséder le mécanisme des phénomèn
ait l’arche immense. » Quelle est la valeur de toute cette théorie du
roman
expérimental, physiologique et sociologique ? L’é
ur. Malheureusement, une conception juste de la portée sociale que le
roman
peut avoir est gâtée par le système matérialiste
que le roman peut avoir est gâtée par le système matérialiste que nos
roman
ciers professent, sous prétexte de réalisme ou de
st de l’idéalisme retourné.Et où st la preuve du système ? — Dans mes
romans
. — Un roman ne sera jamais une preuve. — Dans mes
isme retourné.Et où st la preuve du système ? — Dans mes romans. — Un
roman
ne sera jamais une preuve. — Dans mes notes de pe
totalité des faits, et, l’eût-il, d’avoir la loi ? En somme, dans ses
romans
, le réaliste fait ce beau raisonnement : « Si l’h
éorie, selon nous, est insoutenable. Il est faux que la science et le
roman
ne fassent qu’un. Et leur effet n’est pas le même
Et leur effet n’est pas le même : la science peut être ennuyeuse, le
roman
doit être intéressant ; jamais un roman ne sera u
ience peut être ennuyeuse, le roman doit être intéressant ; jamais un
roman
ne sera un traité scientifique. Si le romancier f
e plus exacte du chien et du chat. Non, ce qui est vrai, c’est que le
roman
, s’il n’est point un traité scientifique, doit êt
mbre d’idées et de théories dont il faut tenir compte pour édifier le
roman
, pour faire comprendre et accepter ses personnage
ontrer plus savant qu’eux, il ne saurait davantage les intéresser. Un
roman
est un miroir qui reflète ce que nous voyons, non
la science que les naturalistes ont pu traiter toutes choses dans le
roman
; mais ils n’ont réussi dans leur œuvre que toute
d’être utile : il ne ferait que retarder, embarrasser sa marche ; le
roman
au contraire, tout entier tourné vers l’homme, ne
l’homme qu’à travers ses efforts. Ainsi ont pu trouver place dans le
roman
moderne des sujets qu’on avait coutume de regarde
ement des appétits ». Il dit des personnages l’un de qui peuplent ses
romans
: « L’âme est parfaitement absente, et j’en convi
nous dit : « L’art est grave ! l’art est triste ! » Selon lui, « tout
roman
vrai doit empoisonner les lecteurs délicats. » Un
ne brandit pas au-dessus de sa tête, à la façon de certains héros de
roman
, et ainsi qu’une lame d’épée brillante et trancha
ommes dans leurs rapports sociaux ; c’est qu’ils ont fait surtout des
romans
« sociologiques ». Or, le milieu social, examiné
t ce que les réalistes négligent. D’après Tourguenef, un bon récit de
roman
doit, afin de reproduire les couches diverses de
atteints, et une maladie très complexe se déclare. Dès lors, dans les
romans
, « lorsqu’on expérimente sur une plaie grave qui
lot, dans la Cousine Bette. Voyez le résultat final, le dénouement du
roman
: une famille entièrement détruite, toutes sortes
lot74. Comme on voit, l’auteur de Nana est un excellent professeur de
roman
réaliste ; mais, en fait, dans ses propres romans
ellent professeur de roman réaliste ; mais, en fait, dans ses propres
romans
il est fataliste et non déterministe. En effet, i
hors du temple et des sacrifices, ne montrez pas les intestins. » Le
roman
naturaliste est une protestation outrée contre ce
érimentateur des Rougon-Macquart se vante d’avoir le premier, dans le
roman
, donné sa vraie place à l’instinct génésique. Jus
endre cette justice qu’on ne rencontre nulle part autant que dans ces
romans
une persistance pareille à rechercher les sujets
le bas, le grossier, le populaire. Personnellement, j’ai au plus deux
romans
sur le peuple, et j’en ai dix sur la bourgeoisie,
e attendent avec lui), car, depuis lors, ce qu’il a publié, c’est son
roman
de la Terre. 53. De la critique, p. 300. 54.
n roman de la Terre. 53. De la critique, p. 300. 54. Il y a des
romans
dits historiques, comme Notre-Dame de Paris qui s
Notre-Dame de Paris qui sont bien moins de l’histoire humaine que les
romans
non historiques de Balzac, par exemple Victor Hug
s vraisemblances des événements comme des choses sans importance. Son
roman
et son drame vivent du coup de théâtre, que la pl
d’amener une situation morale, un cas de conscience. Presque tous ses
romans
et tous ses drames, depuis Quatre-vingt-treize et
uction, assez faible et peu utile. Il ne faut pas d’ailleurs juger le
roman
par le libretto d’opéra-comique qu’on en a tiré,
57. On voit par cet exemple combien la composition est essentielle au
roman
, malgré ce qu’en ont dit certains Critiques : « L
sentielle au roman, malgré ce qu’en ont dit certains Critiques : « Le
roman
est le plus libre des genres et souffre toutes le
plus libre des genres et souffre toutes les formes. Il y a les beaux
romans
et les méchants ; il n’y a pas les romans bien co
es formes. Il y a les beaux romans et les méchants ; il n’y a pas les
romans
bien composés et les romans mal composés. Une com
romans et les méchants ; il n’y a pas les romans bien composés et les
romans
mal composés. Une composition serrée peut contrib
ître, Étude sur les Goncourt. — Revue bleue, 30 septembre 1882.) Tels
romans
, qui semblent faire exception aux lois de composi
; et s’agit dans cette page d’une scène de remarquez cependant qu’il
roman
, s’il en fut, d’une escalade de fenêtre, la nuit,
u… » Un petit bruit sec se fit entendre. » 59. M. Brunetière, le
Roman
naturaliste, pp. 256, 257, 258. 60. Ibid. 61.
e psychologie contemporaine, pp. 204, 216.) 68. Avant d’examiner le
roman
naturaliste et sociologique, disons quelques mots
i la peinture qu’on en peut faire n’est-elle que l’ombre d’ombres. Le
roman
mondain, c’est le bibelot et l’étiquette envahiss
s enfantillages c’est-à-dire rien : de la poussière de mots. 69. Le
Roman
expérimental, pp. 18, 19, 20, 22. 70. Zola, sous
airement parlant, les applications des vérités scientifiques dans les
romans
de Jules Verne. Rappelons la dernière allumette,
ant dans le puits de mine abandonné, sa chandelle à la main. 71. Le
Roman
expérimental, pp. 33, 34, 35. 72. Le Roman natu
elle à la main. 71. Le Roman expérimental, pp. 33, 34, 35. 72. Le
Roman
naturaliste, p. 309. 73. Le Roman expérimental,
imental, pp. 33, 34, 35. 72. Le Roman naturaliste, p. 309. 73. Le
Roman
expérimental, p. 24. 74. Le Roman expérimental
man naturaliste, p. 309. 73. Le Roman expérimental, p. 24. 74. Le
Roman
expérimental (Ibid.) 75. G. Renard, Etudes sur
en tête de ces quelques pages devrait-il être : « Divagations sur le
Roman
français. » Je crois honnête d’en avertir le lect
avertir le lecteur. J’aurais pu aussi les intituler « Ce qu’a été le
Roman
français, ce qu’il est, où il va ». Outre que c’e
ré. Je crois savoir, comme beaucoup de gens avant moi, ce qu’a été le
roman
français. Mais au milieu du formidable encombreme
ent, après de tels précédents, oser décider de l’avenir de tel ou tel
roman
contemporain, du jugement que portera sur lui la
demeureront toujours identiques. De même ici pour le fond. Le fond du
roman
, ce sera toujours des hommes, des femmes, de l’am
té. Depuis le commencement du monde jusqu’à la fin des siècles un bon
roman
, un grand roman, a été et sera toujours celui où
mmencement du monde jusqu’à la fin des siècles un bon roman, un grand
roman
, a été et sera toujours celui où un homme ou une
voluent dans une société, que l’on voie cette société, ou bien que le
roman
, par son influence, ou renouvelle ou crée une soc
u renouvelle ou crée une société. Cela fait deux catégories de grands
romans
. Pierre MILLE. L’Ortille, mai-octobre 1929. Le
romans. Pierre MILLE. L’Ortille, mai-octobre 1929. Les origines du
roman
. On peut soutenir que le genre « roman » est
e 1929. Les origines du roman. On peut soutenir que le genre «
roman
» est aussi vieux que la littérature elle-même. A
la littérature elle-même. Après tout, l’Iliade et l’Odyssée sont des
romans
. Peu importe qu’on les appelle « épopées » ce qui
ce qui d’ailleurs revient presque absolument au même. L’Iliade est un
roman
d’aventures guerrières, l’Odyssée un roman d’aven
t au même. L’Iliade est un roman d’aventures guerrières, l’Odyssée un
roman
d’aventures maritimes. Peu importe également que
Odyssée un roman d’aventures maritimes. Peu importe également que ces
romans
épiques soient en vers. On n’a guère commencé d’é
les chansons de gestes, qui ne tardèrent pas du reste à s’appeler des
romans
: romans de chevalerie, mais romans tout de même
ons de gestes, qui ne tardèrent pas du reste à s’appeler des romans :
romans
de chevalerie, mais romans tout de même et c’est
rent pas du reste à s’appeler des romans : romans de chevalerie, mais
romans
tout de même et c’est même d’eux que le nom de ro
hevalerie, mais romans tout de même et c’est même d’eux que le nom de
roman
est venu. Toutefois, il est honnête d’ajouter que
roman est venu. Toutefois, il est honnête d’ajouter que le véritable
roman
, le roman en prose fit assez vite son apparition.
venu. Toutefois, il est honnête d’ajouter que le véritable roman, le
roman
en prose fit assez vite son apparition. Daphnis e
me temps que le De viris ou les Selecta. Ce sont presque toujours des
romans
d’aventures : naufrages, magie, pirates, sorcière
iosité sans causer d’incompréhension totale : ainsi, de nos jours, un
roman
de Paul Morand ou de Luc Durtain, dont la scène e
avons eu, toujours en prose, au moyen âge, Le Petit Jehan de Saintré,
roman
d’amour, d’innombrables romans de chevalerie, et
u moyen âge, Le Petit Jehan de Saintré, roman d’amour, d’innombrables
romans
de chevalerie, et des contes ! Le conte, genre po
, de vive voix. Il ne sera pas parlé du conte dans ce court essai. Du
roman
seulement : il faut savoir se borner. Toutefois j
convient de s’excuser. On vient de parler du Petit Jehan de Saintré,
roman
d’amour. Il y en eut bien d’autres au moyen âge ;
au moyen âge ; car cette époque fut celle qui vit apparaître dans le
roman
et dans les mœurs l’amour, tel que nous le connai
en évident, par surcroît, que c’est de ce système féodal qu’est né le
roman
tel que nous le connaissons encore, tel que nous
que nous le connaissons encore, tel que nous voulons qu’il soit ; le
roman
où il y a des hommes et des femmes ayant de part
des femmes ayant de part et d’autre leur autonomie, leur volonté ; le
roman
où il y a de l’adultère — trop d’adultère — mais
; le roman où il y a de l’adultère — trop d’adultère — mais enfin le
roman
d’amour, le roman des heurts qui motivent les con
y a de l’adultère — trop d’adultère — mais enfin le roman d’amour, le
roman
des heurts qui motivent les conflits, les « cas »
ent les conflits, les « cas » d’amour. Dès le milieu du moyen âge, le
roman
, qui reste aristocratique et chevaleresque, — che
exploits, des voyages dans des pays souvent fabuleux, ce qui donne au
roman
d’aventures, assez décrié chez nous, une bien ill
tures, assez décrié chez nous, une bien illustre origine — devient un
roman
d’amour, ce qu’il est généralement resté. De sort
d’amour, ce qu’il est généralement resté. De sorte que l’histoire du
roman
, en France, est devenue l’histoire de l’évolution
ier que le sentiment religieux n’eut aucune action sur l’évolution du
roman
en France. Dans The English Novel, M. Ford Maddox
religieux se manifeste de façon notoire et vigoureuse aux origines du
roman
anglais, de la littérature anglaise, dans Chaucer
du moins, Gargantua et Pantagruel ne sont pas à proprement parler des
romans
, pas plus que les Voyages de Gulliver de Swift :
dans les uns, ni dans l’autre : et, sans femme et sans amour, pas de
roman
. Il est certain d’autre part que l’influence reli
religieuse, l’intention de « moraliser » se fait moins sentir dans le
roman
français que dans le roman anglais. Les héros et
« moraliser » se fait moins sentir dans le roman français que dans le
roman
anglais. Les héros et les héroïnes de nos romans
français que dans le roman anglais. Les héros et les héroïnes de nos
romans
de chevalerie sont bons catholiques. Ils croient,
’Astrée d’Honoré d’Urfé, continuateur, avec une nouvelle manière, des
romans
de chevalerie. Nulle trace non plus dans ceux de
non plus dans ceux de La Calprenède et de Mlle de Scudéry. Si jamais
romans
furent des romans « de société », ce furent bien
x de La Calprenède et de Mlle de Scudéry. Si jamais romans furent des
romans
« de société », ce furent bien ceux-là. On croit
il pas inutile de le répéter encore une fois pour bien montrer que le
roman
de société, sinon social, est très ancien chez no
e roman de société, sinon social, est très ancien chez nous ; que les
romans
de chevalerie sont déjà des romans de société en
st très ancien chez nous ; que les romans de chevalerie sont déjà des
romans
de société en même temps que des romans d’aventur
s de chevalerie sont déjà des romans de société en même temps que des
romans
d’aventures, et que ceux du début du xviie siècl
si l’on cherche cette trace dans notre littérature, pas plus dans le
roman
que dans la tragédie, on ne saurait, contrairemen
ments lyriques de l’Ancien Testament, et de l’Imitation. Mais dans le
roman
, d’un auteur du moins dont le nom ait survécu, ri
n auteur du moins dont le nom ait survécu, rien ! … Voici pourtant un
roman
illustre, le seul, ou presque le seul, qui ait tr
reuses rééditions : La Princesse de Clèves. Encore une fois, c’est un
roman
« de société » mais de plus moral, très moral, po
squ’à l’héroïsme, jusqu’au sublime, l’éloge de la fidélité conjugale.
Roman
de société, sans nulle contestation possible. Il
i doit « distinguer » l’homme de Cour de celui qui n’en est point. Et
roman
moral, très moral, qui transporte dans le domaine
lles des couvents les plus austères ». Ceci est la dernière phrase du
roman
, et la seule qui puisse faire attribuer un mobile
er. Pour dire le vrai, La Princesse de Clèves est encore une sorte de
roman
de chevalerie. Et, comme un chevalier, la Princes
n se rappelle ce mot si raisonnable et si français d’un personnage du
roman
de Tristan : « Démesure n’est pas prouesse. » Ici
ustement ce qui touchait alors le lecteur, et surtout la lectrice. Ce
roman
n’avait de la sorte, il faut le dire, aucun rappo
? Et, pour revenir à La Princesse de Clèves, voici le phénomène : un
roman
d’amour où la résistance victorieuse de l’héroïne
imitable ». Souci d’abord, je l’ai dit, souci et ambition d’écrire un
roman
proche des romans de chevalerie et de société, pe
d’abord, je l’ai dit, souci et ambition d’écrire un roman proche des
romans
de chevalerie et de société, pensé, écrit par une
classiques des deux littératures anciennes. Or, dans l’antiquité, le
roman
n’occupe qu’une place inférieure. C’est une amuse
mier point : aucun des grands écrivains du xviie siècle n’écrira des
romans
. Je songe parfois que Racine nous en aurait pu do
ands titres de gloire, mais Charles XII et le siècle de Louis XIV. Le
roman
est abandonné à des hommes de lettres de second o
s de la foi. Les domaines sont séparés… Il apparaît pourtant alors un
roman
moralisant et social — d’utopisme social — qui y
s, jusqu’à M. Louis Bertrand et son Sanguis martyrum, tous les grands
romans
chrétiens, sauf Les Martyrs de Chateaubriand, son
psychologique de notre littérature en général, et plus strictement du
roman
français, il est possible qu’elle existe, ou ait
isé à résoudre : l’Espagne et l’Italie aussi sont catholiques, et les
romans
y sont d’ordinaire beaucoup moins psychologiques
n orthodoxe russe, le rôle qu’elle exerce chez nous : et cependant le
roman
russe, bien que d’une façon très différente du nô
. Mais y a-t-il jamais eu une « société » en Russie ? Et pourtant, le
roman
russe est psychologique. J’ai donc grand-peur, au
re d’hypothèses et de suggestions. Des influences anglaises sur le
roman
français M. Ford Maddox Ford a sans doute rai
det. Cependant, une chose est certaine : la considérable influence du
roman
anglais sur notre littérature, et principalement
par Paméla ? M. Ford ne cite pas d’autres exemples de l’influence du
roman
anglais sur le nôtre, mais il aurait pu les multi
ils avaient bien été obligés d’apprendre ; et dans leurs malles, les
romans
de Walter Scott et les poèmes de Byron. Sans Byro
certains des aspects caractéristiques, sinon essentiels, que prit le
roman
français de cette période de la Restauration, et
et de celle qui suivit. Voilà un phénomène presque déconcertant : ces
romans
de Walter Scott — même les meilleurs, même L’Anti
hardson au xviiie siècle, Walter Scott au xixe sont aux origines du
roman
français. Je pense qu’il est possible d’en discer
il est possible d’en discerner une cause : c’est en Angleterre que le
roman
fut admis d’abord comme « un genre », un grand ge
, ce qu’on avait à dire, et encore d’autres choses. Ainsi, le « genre
roman
» s’établit, se fixa, à peu près tel enfin que no
l’autre côté de l’eau. Mais il y eut encore, pour élever en France le
roman
à la hauteur d’un « grand genre », La Nouvelle Hé
« La Nouvelle Héloïse » Devant nécessairement signaler ce que le
roman
français doit à l’Angleterre, et qui est assez gé
i-même. Il n’est pas aventuré, il n’est pas excessif d’avancer que le
roman
français, tel qu’il est resté, le roman qui n’est
pas excessif d’avancer que le roman français, tel qu’il est resté, le
roman
qui n’est plus de société, mais social, le roman
qu’il est resté, le roman qui n’est plus de société, mais social, le
roman
réformateur et encore, par-dessus tout, passionne
d’intelligence ni de sensibilité, puisqu’il a révélé aux Français le
roman
russe : « Les années où je relis La Nouvelle Hélo
Héloïse, je ne puis plus supporter de longtemps la lecture d’un autre
roman
. » Je confesse que j’aurais peine à être de son a
autre roman. » Je confesse que j’aurais peine à être de son avis. Le
roman
, l’illustre roman où Julie, la divine Julie avec
confesse que j’aurais peine à être de son avis. Le roman, l’illustre
roman
où Julie, la divine Julie avec ses « âcres baiser
ne saurais qu’approuver Taine : « La Nouvelle Héloïse est un mauvais
roman
; mais son pire défaut est l’harmonie de ses péri
s demande pas d’abandonner votre amant Saint-Lambert (Wolmar, dans le
roman
), loin de moi cette pensée déshonorante, contrair
lat, assez banal, et même écœurant. L’étonnant, c’est que, lorsque le
roman
fut livré au public, nul ne s’en aperçut et qu’il
olution. « Elle instituait, dit fort exactement M. Victor Giraud, le
roman
en dignité, elle le rendait capable de porter la
cas de conscience… » « On peut dire que Rousseau a créé la formule du
roman
moderne, si presque tous les aspects qu’a revêtus
aspects qu’a revêtus depuis près de deux siècles le genre romanesque,
roman
personnel, roman lyrique, roman d’analyse, roman
tus depuis près de deux siècles le genre romanesque, roman personnel,
roman
lyrique, roman d’analyse, roman de mœurs, roman d
de deux siècles le genre romanesque, roman personnel, roman lyrique,
roman
d’analyse, roman de mœurs, roman d’idée, roman à
le genre romanesque, roman personnel, roman lyrique, roman d’analyse,
roman
de mœurs, roman d’idée, roman à thèse, roman piét
que, roman personnel, roman lyrique, roman d’analyse, roman de mœurs,
roman
d’idée, roman à thèse, roman piétiste ou apologét
sonnel, roman lyrique, roman d’analyse, roman de mœurs, roman d’idée,
roman
à thèse, roman piétiste ou apologétique, ont leur
yrique, roman d’analyse, roman de mœurs, roman d’idée, roman à thèse,
roman
piétiste ou apologétique, ont leur origine commun
rer le nombre de fois où cette situation, depuis, a été exploitée. Le
Roman
d’un jeune homme pauvre, d’Octave Feuillet, préci
Rousseau peut donc être tenu pour l’inventeur, en France, du genre «
roman
». Depuis, ce genre a pris un immense développeme
de mérites que n’eurent pas fréquemment sous la Restauration tant de
romans
déjà « romantiques », mais d’ordinaire d’une tona
ion que je professe pour le géant du romantisme. À cette floraison de
romans
, sous la Restauration, il y eut plusieurs causes.
uration, beaucoup plus indulgent que sous le premier Empire — pour le
roman
et le théâtre, tout au moins — je dirai même pour
nska, en sauront quelque chose. Voyez d’ailleurs les dédicaces de ses
romans
, de ses nouvelles, presque toutes adressées à des
aurait être de même de Gabory. Balzac pourtant de tout cela a fait un
roman
, un roman romantique, et même à la Walter Scott.
e de même de Gabory. Balzac pourtant de tout cela a fait un roman, un
roman
romantique, et même à la Walter Scott. L’observat
te, que ce qui subsistait chez nous de grandes propriétés rurales, un
roman
tel que Les Paysans n’a pas encore l’air d’avoir
ions plus loin que l’ordinaire des hommes — exactement comme dans les
romans
de chevalerie, dans La Princesse de Clèves, dans
Héloïse. Vous ne trouverez pas le même trait chez les personnages du
roman
anglais de la même époque, ni plus tard chez les
hez les Russes. C’est une caractéristique purement française de notre
roman
, encore à cette date. Et ce n’est pas pour rien q
pas pour rien qu’est née cette expression « héros » ou « héroïne » de
roman
. Cette tendance à l’héroïsme, au « plus grand que
et les actes de ses personnages, la conception même qu’il se fait du
roman
. Stendhal est romantique, ultra-romantique. Le fi
ien l’amour revient aux vieillards (qui n’est pas un de ses meilleurs
romans
) sont charmantes et délicatement balancées. Les f
hmiquement oratoire. Mais Balzac avait une conception particulière du
roman
. On a dit parfois, que Flaubert écrivait excellem
ins bien un chapitre, mal un livre. Ceci n’est pas vrai. Si jamais un
roman
fut bien composé, c’est assurément Madame Bovary.
ucoup mieux un chapitre, admirablement un livre. Sachant ce qu’est le
roman
, l’œuvre que doit être un roman, il sacrifiait to
lement un livre. Sachant ce qu’est le roman, l’œuvre que doit être un
roman
, il sacrifiait tout à l’effet d’ensemble. Dans St
e conséquence, à l’agonie, à la disparition progressive du « héros du
roman
», et par conséquent, du « type » dont on garde l
la mémoire. Ou plutôt ce sera encore comme à la fin de la période du
roman
de chevalerie. L’héroïsme devient ridicule. Le Do
ent ridicule. Le Don Quichotte de nos jours s’appelle Tartarin. Le
roman
naturaliste et l’écriture artiste Cela peut s
nt liés. Jamais l’un sans l’autre. C’est le fait des Goncourt. « Les
romans
de mon frère et de moi, écrit le survivant en 189
survivant en 1895, ont cherché, avant tout, à tuer l’aventure dans le
roman
. … « Un des caractères particuliers de nos romans
r l’aventure dans le roman. … « Un des caractères particuliers de nos
romans
ce sera d’être les plus historiques de ce temps.
lus historiques de ce temps. » (Journal, 1861) … « Le public aime les
romans
faux : ce roman est un roman vrai… l’étude qui su
e ce temps. » (Journal, 1861) … « Le public aime les romans faux : ce
roman
est un roman vrai… l’étude qui suit est la cliniq
(Journal, 1861) … « Le public aime les romans faux : ce roman est un
roman
vrai… l’étude qui suit est la clinique de l’amour
avait déjà en même temps qu’eux introduit l’écriture artiste dans le
roman
. Mais il ne lui avait pas refusé « l’aventure »,
i avait pas refusé « l’aventure », ni même le fantastique, témoins Le
Roman
de la momie et Le Capitaine Fracasse, et même Mad
peut observer que c’est peut-être ce soin du style qui a empêché ces
romans
de Gautier d’atteindre à la popularité des Trois
de ce manque d’imagination qu’ils furent si chauds à proclamer que le
roman
pouvait, devait s’en passer ? Le fait est qu’on n
euve qui se chargea de publier cette bulle d’excommunication — que le
roman
d’Erckmann-Chatrian sur les désastres militaires
a Débâcle de Zola est de la littérature, si nul n’en a douté quand ce
roman
fut publié, si du moins le procès à cet égard est
Le Nabab, Les Rois en Exil, Sapho, L’Évangéliste, ses deux meilleurs
romans
, il faut que « ça finisse mal », mais on sent qu’
ersel, que Madame Bovary est devenue non seulement un des plus grands
romans
français du xixe siècle, mais a retenti sur tout
nt a évolué. Notre cœur, Pierre et Jean, Fort comme la mort, sont des
romans
, des romans psychologiques, et de « civilisation
Notre cœur, Pierre et Jean, Fort comme la mort, sont des romans, des
romans
psychologiques, et de « civilisation » comme le s
antastiques, tels que Le Horla. — Qui n’est qu’une parenthèse — Le
roman
pour « gens du monde » … Ou plutôt une certai
pour eux. M. Ford distingue, à cet égard, the novel, qui est le vrai
roman
, et the nuvvel, mot qu’il crée, pour qualifier un
assez vrai et amusant. « Vous devez fatalement rencontrer dans un tel
roman
, un manoir anglais, habité par ce qu’il y a de mi
oint de Cherbuliez. La Revue des Deux Mondes — qui jadis publiait les
romans
de George Sand — se doit à elle-même, et doit à s
se doit à elle-même, et doit à ses lecteurs, de ne publier que de ces
romans
-là : respectueux de la morale, où l’officier, le
le regretté Gaston Calmette disait à un auteur : « Donnez-moi donc un
roman
pour Le Figaro : un roman convenable, bien entend
e disait à un auteur : « Donnez-moi donc un roman pour Le Figaro : un
roman
convenable, bien entendu… un adultère — mais un a
le, bien entendu… un adultère — mais un adultère mondain ! » Même les
romans
de M. Paul Bourget participent de ce genre ; auss
alité pour les individus, feraient même le sujet d’un vrai, d’un beau
roman
: sujet digne de tenter un Julien Green, par exem
pour être heureux. J’ai peine à condamner tout à fait sans appel, le
roman
mondain, pieux — d’une fausse piété parfois, mais
dépréciation, aux yeux de ces artistes, de ces pairs écrivains, du «
roman
d’aventures ». On le tient pour non-littéraire, o
umas. Mépris injuste et dangereux. Injuste : si l’Iliade n’est pas un
roman
en vers d’aventures guerrières, l’Odyssée un roma
liade n’est pas un roman en vers d’aventures guerrières, l’Odyssée un
roman
en vers d’aventures maritimes, que sont-elles ? E
u Comte Kostia — a été rejeté comme de force, dans le genre ambigu du
roman
quasi populaire, quoique « distingué ». Il a tent
osition, d’invention non plus. Reportez-vous au plus populaire de ses
romans
, Mon frère Yves. Il ne s’y passe rien, absolument
elle meurt comme Aziyadé, et c’est le seul fait notoire dans les deux
romans
. Même chose dans Madame Chrysanthème, dans Ramunt
la piété de son Saint Augustin. Enlevez tout cela, qui n’est pas du «
roman
» : il reste et demeure le romancier de l’Algérie
e Sang des races fait éclater ce phénomène aux yeux, à la pensée : le
roman
le plus dru, le plus brave. Le plus vivant, Pépèt
vec des gaillardises, des crudités qui l’apparentent à certains vieux
romans
espagnols, d’une part, à notre seizième siècle de
à notre seizième siècle de l’autre. Oserais-je dire que je préfère ce
roman
au Tartarin de Daudet ? L’Afrique du Nord a recon
Il le dit, courageusement, dans son Mirage oriental (qui n’est pas un
roman
, mais presque un pamphlet, car Bertrand est comba
as. Mais il y a dans l’œuvre africaine de l’auteur poursuivie dans le
roman
par son Sanguis martyrum, une énergie, une ardeur
Et il est frappant singulièrement de constater que la plupart de ses
romans
, de ses grands romans, ne furent, dans leur état
ngulièrement de constater que la plupart de ses romans, de ses grands
romans
, ne furent, dans leur état primitif, que des nouv
it : « Monsieur, vous êtes un paresseux ! il y a là matière à un beau
roman
. » Et France est vraiment paresseux, comme beauco
se trouve, je crois, Paul Bourget. Et celui-ci de crier : « C’est un
roman
! Faites-le ! » France alors cède… Il cède, en gr
re version, qui ne fut d’ailleurs, je crois, jamais écrite — jusqu’au
roman
. Mais par quel procédé ? Toujours des conversatio
tout petits mobiles. On ne l’a peut-être que trop entendu ! Dans les
romans
de France, l’héroïsme disparaît autant que dans c
dus égotistes. Il publia depuis, sous le pseudonyme de Lamy, quelques
romans
qui tombèrent dans l’oubli. … À ce moment, il res
ouchée jusqu’au fond de l’âme. Et d’autre part, il semble bien que ce
roman
ait révélé Bourget à lui-même. C’est, en tout cas
ausse ou vraie. Mais elle pose la question de la valeur littéraire du
roman
à thèse. Celui-ci ne part pas directement de l’ob
faire un canon, on creuse un trou, et l’on met du bronze autour. » Le
roman
à thèse choisit un trou et le garnit. Il faut avo
t avoir beaucoup de talent pour réussir dans ce genre, pour donner au
roman
conçu de la sorte les apparences de la vie. Paul
s) demeurent une de ses meilleures œuvres. Si plus tard il a passé au
roman
, c’est parce que, a-t-il dit lui-même, ce genre «
n pas du tempérament. Un inconvénient : le lecteur se méfie un peu du
roman
à thèse. Il se dit : « Si l’auteur nous montre se
lus marqués chez Barrès que dans Bourget. Vous y trouverez aussi le «
roman
à thèse » et la même hostilité contre le parlemen
Des idéologies passionnées ! C’est surtout cela qu’a fait Barrès. Ses
romans
mêmes ne sont que des idéologies : Les Déracinés,
é que par le déracinement. Idéologies nationalistes, aussi, les trois
romans
de l’Énergie nationale : et la vie, la véritable
ne inspirée, noble ouvrage, un des plus nobles, mais qui n’est pas un
roman
. De cette sécheresse d’imagination, de ces insuff
on, de ce mangue de « crédibilité » qui se marque aujourd’hui dans le
roman
français tout à fait contemporain, Barrès est peu
cette diffusion européenne de son Jean-Christophe, il y avait que ce
roman
« n’était pas » d’écriture artiste. Non que ce no
par La Petite Fadette, François le Champi, surtout La Mare au Diable,
romans
« paysans » où il y a encore bien de la fausse se
tion de Flaubert, et qui s’est évanouie au cours de la composition du
roman
, par la sympathie dont pour elle s’est prise l’au
st a publié Les Demi-Vierges. Il avait débuté dans les lettres par un
roman
sur l’éducation donnée dans les établissements de
un roman sur l’éducation donnée dans les établissements des Jésuites,
roman
excellent, courageux — Le Scorpion — d’une observ
çonne, par exemple. Et, dans un certain sens, il fut le précurseur du
roman
féminin écrit par les femmes. … Car, lisant aujou
andis que les hommes l’abandonnent… » Il est possible : mais comme le
roman
a pour objet principal la passion, on peut aussi
eut aussi en tirer la conséquence qu’elles peuvent faire d’excellents
romans
. D’autant plus que toute femme, même toute petite
son rêve, soit la seule qu’elle ait à nous dire… Voici le type du bon
roman
de femme, moyen : d’un style correct avec de l’im
a demoiselle. Ils s’épousent, ils ont raisonnablement des enfants. Le
roman
fut publié par la Revue des Deux Mondes. Il eut d
stoire, celle qu’elle avait rêvée étant petite fille. J’ai dit que ce
roman
-là était décent. C’est qu’il est déjà fort ancien
quarantaine d’années. Depuis, les choses ont changé : il y a dans le
roman
féminin ce que des censeurs austères appelleraien
assez curieuse : il y a chez nous un essai au moins de rénovation du
roman
à tendances catholiques. Tous sont écrits par des
re, celle des Coutras, et Les Renards ou La Discorde, celle aussi des
romans
qu’il intitula Chroniques anglaises, car il aime
et bien qu’il ait le souci de la composition et de la fiction dans le
roman
, il est parfois comme l’annonciateur de Proust. C
dans La Prison de verre et dans Valentine Pacquault, féroce comme un
roman
de Green, avec, en plus, l’instinct de « faire gr
ait du Baudelaire pour femme de chambre, titre d’ailleurs d’un de ses
romans
. Le tout présenté toutefois avec un grand talent
, qui souhaite révéler la puissance de l’Argent, et ses limites ; les
romans
militaires et historiques, La Force, L’Enfant d’A
lleure preuve que l’œuvre de Lucien Descaves : Sous-Offs, son premier
roman
, sur les mœurs — on peut dire les mauvaises mœurs
avec Le Bilatéral qui, en même temps qu’un très curieux et vigoureux
roman
, est un document d’une valeur inappréciable sur l
ire, il veut tout savoir et tout dire. Nell Horn est un des meilleurs
romans
français sur l’Angleterre de l’ère victorienne… I
entifiques de notre temps. « Ah ! pourquoi s’est-il mêlé d’écrire des
romans
, soupirait-il, sans cela il serait à l’Académie d
ériode napoléonienne. Pour les « officiels », Rosny, ayant publié des
romans
, ne sera jamais qu’un amateur en fait de science,
aussi considérable et inexcusable. Prenez l’un après l’autre tous les
romans
de Wells, première manière. Vous y verrez que la
parfaitement justes. Cela touche à « l’éthéré ». Ce ne sont pas des «
romans
» : d’exquises romances, comme on n’en fait plus.
nd Israël était roi, qui n’est pas leur meilleur ouvrage, ne sont des
romans
: notes éclatantes de tourisme, ou bien lumineuse
bereaux, qui rappellent un peu trop Maupassant. Lisez surtout un beau
roman
sur les juifs de l’Est européen, À l’ombre de la
su voir et sentir profondément l’intensité de cette vie juive, et le
roman
, ferme et bien dessiné, est un chef-d’œuvre. René
rement sur celle de Touraine, des regards avertis. Par le détail, ses
romans
restent un bon document sur l’évolution de cette
L’esprit ne meurt pas : les choses voient (c’est le titre d’un de ses
romans
). Elles conservent « l’empreinte » (encore une fo
que le snob, épris d’acrobaties, ne s’en doute pas davantage. Les
romans
de la guerre Ils furent presque innombrables.
ent vraisemblable et admirable. » Autre chose : Le Feu est le premier
roman
et peut-être reste le seul où certains mots obscè
onflit, qui eût dû garder un aspect héroïque. Cela est si vrai, qu’un
roman
allemand, À l’Ouest, rien de nouveau, qui dit tou
individualisme est d’ailleurs ce qui semble faire la supériorité des
romans
de guerre français sur ceux que l’Allemagne a pub
arence paradoxale. Mais le fait est que, ce livre ayant pour titre Le
Roman
français, se pose, angoissante, la question de sa
on de La Prisonnière, et encore à un faible degré — sont-ils bien des
romans
? C’est un grand, un admirable reportage d’une se
, mais aussi la même puissance massive et aveuglée que l’architecture
romane
, qui enferme toute l’histoire, l’emmure et la ren
action brève, avec peu de personnages. Ce n’est pas ma conception de
roman
… Vous savez qu’il y a une géométrie plane, et une
y a une géométrie plane, et une géométrie dans l’espace. Pour moi, le
roman
, ce n’est pas seulement de la psychologie plane,
volumes sont véritablement, comme il l’affirmait, un long, un immense
roman
, qu’il y ait même des « préparations », telles qu
anesque n’est pas ce qu’on y peut chercher. Mémoires « romancés », ou
romans
« mémoires » ? Je laisse le choix ; il est indiff
ption dans la littérature moderne ; dans ces mémoires romancés, ou ce
roman
mémoiré, Proust crée un héros. Un héros formidabl
étroite. Je ne crois pas qu’il y ait dans toute notre littérature, de
roman
plus poignant. Et comme c’est simple, au début !
ssi, la contrainte, le sacrifice, ne lui ont pas donné le bonheur. Un
roman
héroïque et pathétique est chez nous, depuis l’ag
s malheureux. Différence avec La Princesse de Clèves ? L’auteur de ce
roman
où Dieu n’est même pas nommé, glorifie tout simpl
aît vain, inutile, mais il nous le fera sentir. En même temps, par ce
roman
, il nous apprend, et peut-être s’apprend à lui-mê
a Troisième République. Or, ce sont les femmes surtout qui lisent les
romans
. Jusqu’à la fin du dix-huitième siècle, les homme
ion. Mais aussitôt que la pauvre fille arrive dans ce lieu infâme, le
roman
devient médiocre. Je suis obligé de l’avouer. On
u, n’y a, le saint homme, jamais mis les pieds. Il faut avouer que ce
roman
souffre de la vertu de son auteur… Il n’en est pa
iter d’autres exemples : une scène entre mari et femme, dans un autre
roman
, à propos de certains procédés anticonceptionnels
en réclame le droit. Et son meilleur livre, Les Bestiaires, très beau
roman
qui exalte la gloire, la beauté des courses de ta
-on donc maintenant essayer de conclure ?… Depuis le xixe siècle, le
roman
français aborde les questions religieuses, mais i
an français aborde les questions religieuses, mais il est bien peu de
romans
qui soient réellement « catholiques » au sens ort
de près, moins qu’on ne pourrait croire) sont, ou prétendent être des
romans
. Il est sûr que cette jeune génération d’écrivain
ous les genres de la littérature, plus particulièrement dans celui du
roman
, une révolution aussi importante et radicale que
uel Berl — qui a dédié sa philippique à M. André Malraux, auteur d’un
roman
, Les Conquérants, d’ailleurs remarquable et puiss
férocité. Qu’il y ait, comme il le dit, dans notre littérature, notre
roman
contemporain, une conception étriquée, mesquine,
: « Surtout la revanche de la bourgeoisie contre l’héroïsme… Tout le
roman
moderne, c’est des valises vides, qui puent plus
pas, comme Le Lys dans la vallée, quoique d’une façon différente, un
roman
d’ardente passion ? Il y a des longueurs, je le v
usés M. de Lacretelle — l’auteur de La Bonifas, le seul peut-être des
romans
contemporains qui soit héroïque et pathétique. Il
ce titre de Valise vide que M. Drieu la Rochelle donne à l’un de ses
romans
, est justement le qualificatif que M. Berl inflig
, sans doute la plus nombreuse. On ne se trouve plus en présence d’un
roman
, mais pour ainsi dire d’une série de poèmes psych
es conflits de ces personnages. Au contraire, observez combien de nos
romans
contemporains commencent et finissent par « je »
n-moi », dans la même mesure. Tout est dans leur moi. Beaucoup de nos
romans
actuels sont des autobiographies psychologiques —
un minimum d’événements extérieurs, et de tout ce que, dans l’ancien
roman
, on appelait le « sujet », l’intérêt romanesque.
omantisme. Mais de là vient que, même par les meilleurs critiques, un
roman
admirable tel que le Nono de Gaston Roupnel, a ét
e, il rit… c’est un Bourguignon, et l’on dirait d’un paysan russe. Ce
roman
de Roupnel est peut-être l’œuvre qui, chez nous,
us complète des caractères, des types, et enfin de l’Héroïsme dans le
roman
. Nul des personnages de notre roman contemporain
s, et enfin de l’Héroïsme dans le roman. Nul des personnages de notre
roman
contemporain ne peut s’offrir à notre mémoire ave
mportantes, ce qui apparaît parfois moins clairement. Ils appellent «
roman
» ce qui n’est plus qu’à moitié ou pas du tout un
s appellent « roman » ce qui n’est plus qu’à moitié ou pas du tout un
roman
. Jamais peut-être il n’y a eu moins de vrais roma
ou pas du tout un roman. Jamais peut-être il n’y a eu moins de vrais
romans
qu’à cette heure où il s’en publie une telle quan
cceptable que le renouveau littéraire actuel, s’il n’est pas, pour le
roman
, tout ce qu’on peut désirer, peut provoquer un re
qu’alors celui-ci, à son tour ?… Mais dès maintenant, et pour le seul
roman
. Il y a Jean Cocteau. C’est tout à fait curieux.
lancolie, d’une exquise pureté classique dans la mélancolie, enfin du
roman
. Le dernier : Les Enfants terribles… Procédés tou
s — et ce qui se passe ensuite, sont traités par-dessous la jambe. Ce
roman
, qui pourrait être un grand roman, une œuvre défi
nt traités par-dessous la jambe. Ce roman, qui pourrait être un grand
roman
, une œuvre définitive, absolue, tombe aux proport
roportions d’une nouvelle écourtée. Ou plutôt le début est d’un grand
roman
, la fin est négligée, sacrifiée, par une espèce d
de France, tout ce qu’a fait la Bonifas — dans la dernière partie du
roman
, non dans la première… Telle est la rigueur de la
’un critique, et non des moindres, a écrit, lors de la publication du
roman
qu’il était remarquable dans sa première partie,
écrivain donne l’impression qu’il pourrait l’être. Ne prenons donc ce
roman
que comme la preuve d’une loi littéraire bien sim
bien à présent — même du romantisme. Qu’on le veuille ou non, le vrai
roman
tiendra toujours de l’épopée, qui l’a engendré. C
anfred réaliste, de Manfred dépouillé de son byronisme. Autrement, le
roman
n’est plus roman. Ce peut être quelque chose d’in
de Manfred dépouillé de son byronisme. Autrement, le roman n’est plus
roman
. Ce peut être quelque chose d’infiniment intéress
orte étroite de Gide à La Bonifas de Lacretelle, de vrais et de beaux
romans
. Enfin, on l’a suggéré, l’outil nouveau, c’est-à-
c’est-à-dire un nouveau style, est créé pour faire du nouveau dans le
roman
. Ceci est d’une importance infinie : il ne s’agit
ment que possible. Mais la vérité intérieure et suprême, c’est que le
roman
, avant tout, c’est des hommes et des femmes, éter
réagir — et encore — que sur lui-même. Ce volume, élémentaire, sur le
roman
français, est déjà trop long. Je m’en excuse. Tou
ouvelle méthode littéraire d’introspection qui fait qu’aujourd’hui le
roman
social — j’entends par là celui où l’observation
oclament une opinion politique ! Or, actuellement, il n’existe pas un
roman
dont l’auteur ait cherché à rendre compte de ce q
ais nul ne semble y songer. Est-ce la faute de la formule actuelle du
roman
psychologique, introspectif ? Est-ce dessèchement
Chapitre XX. Mme Gustave Haller21 I La femme qui a écrit ce
roman
débuta, il y a un ou deux ans, dans la République
tte plume d’oiselet, être une œuvre originale et virile. Ici, dans ce
roman
, il ne s’agit plus uniquement d’amour, la seule c
un bien autre sentiment qui les dépasse toutes, et qui n’a pas eu son
roman
encore. Il s’agit du sentiment de l’amitié. Tenta
être pour la plume, malgré son impureté, qui a écrit Lélia, un pareil
roman
aurait pu être essayé par Mme Sand, cette tête he
n’y a pas pensé et on s’en étonne ; elle a laissé l’idée d’un pareil
roman
à Mme Haller qui la chiffonnée. D’elle-même lui s
jet qu’il fallait profondément entr’ouvrir pour le féconder. Dans son
roman
, à deux sentiments, elle se contente d’opposer l’
nt, et agriculteur… Pourquoi agriculteur ? Eh bien ! pour qu’il y ait
roman
. Il n’y aurait pas roman, sans cette agriculture.
uoi agriculteur ? Eh bien ! pour qu’il y ait roman. Il n’y aurait pas
roman
, sans cette agriculture. C’est là, comme on dit,
invention et de la pensée ! Enfantin et chétif, n’est-ce pas ? tel ce
roman
que je viens de vous raconter. Tel le ruisselet d
t qui pourrait bien couper… II Vertu. Ce titre abstrait est un
roman
encore, il est dédié à Mme Sand, ce qui inquiète…
talé et qui ne dit rien, s’il ne dit beaucoup ; car, excepté dans les
romans
, marqués à la sale patte du Réalisme contemporain
George Sand, c’est à une vertu de ce genre que je m’attendais dans le
roman
de Mme Haller ; mais la vertu de son livre est d’
vertus des Jésuites, en leurs traités des Petites Vertus. La vertu du
roman
de Mme Gustave Haller est le contrepied du vice d
cartons ce grand mot ! La Psychologie, qui devrait être le fond de ce
roman
, y tient fort peu de place. Ce sont les événement
ts. La vertu qu’elle peint est bien plus extérieure que profonde. Son
roman
n’est guère qu’un roman d’aventures. Il y a de l’
nt est bien plus extérieure que profonde. Son roman n’est guère qu’un
roman
d’aventures. Il y a de l’adultère, du naufrage, d
moment final ; toutes les péripéties haletantes et pirouettantes des
romans
d’Alexandre Dumas et de Ponson du Terrail — ces c
À toute place elle y saute, elle y saute ! Elle aurait pu signer son
roman
Jenny la Sauteuse, tant elle est piquée de la tar
ave Haller ne paraît pas se douter d’une loi souveraine en matière de
roman
, c’est qu’il faut que les événements sortent des
sions et aux caractères qui pourraient exister fortement même dans un
roman
dont la trame serait aussi mal faite que celui de
t sont, plus ou moins, de Petits Poucets, en littérature. Le héros du
roman
de Mme Gustave Haller, lequel se passe en Anglete
n fait boire aussi !) ; c’est, dit textuellement et emphatiquement le
roman
, à « l’homme nouveau qui jette dans l’esprit des
on qui ne se donne pas, mais qu’on reçoit des mains de Dieu ! Dans le
roman
de Mme Haller, Dieu, il est vrai, se trouve nommé
ine. L’héroïne de Vertu, très au-dessus du héros, comme dans tous les
romans
de femme, est aussi une vertu humaine ; mais si e
e ou une leçon ? Elle est une perfection, cette jeune personne que le
roman
s’est bien gardé de faire jolie, pour mieux mettr
t excellentes… Seulement, par le fait des bonds, sauts et ressauts du
roman
, il se rencontre qu’elle est accusée d’avoir tué
out d’étoffe, un peu mince et un peu court, pour tailler là-dedans un
roman
qui ose s’appeler de ce grand nom : Vertu. Il fau
qui ose s’appeler de ce grand nom : Vertu. Il faut en vérité, pour un
roman
qui est un livre fondé sur la passion, un peu plu
e le soit pas — qui ne soit ni anglaise, ni vertu — c’est la scène du
roman
— la seule vraiment spirituelle — où une jeune fi
prude anglaise, que les frigidités vertueuses et protestantes de son
roman
. Elle a fait Vertu. Si, à présent, elle faisait V
une Chanson de geste comme une autre Chanson de geste, si ce n’est un
Roman
de la Table-Ronde à un autre Roman de la Table-Ro
e Chanson de geste, si ce n’est un Roman de la Table-Ronde à un autre
Roman
de la Table-Ronde, un Conte à un autre Conte, ou
s semblables, ou, pour mieux dire, deux tragédies classiques, ni deux
romans
naturalistes. On y croirait d’abord apercevoir de
onne. Quis primus ?… D’où viennent les Chansons de geste et d’où nos
Romans
de la Table-Ronde ? La source première en est-ell
et d’où nos Romans de la Table-Ronde ? La source première en est-elle
romane
? ou germanique ? ou celtique peut-être, à moins
ris, — la langue de la Vie de saint Louis et de la première partie du
Roman
de la Rose, — moins riche assurément, moins color
d’explication, jusqu’à ce qu’il prenne enfin toute la place, dans les
Romans
de la Table-Ronde par exemple, où l’histoire ne s
exte au trouvère pour exercer la fertilité de son invention ; — et le
roman
se détache ainsi de l’épopée. L’épopée ne cesse p
— et voilà l’histoire à la fois détachée de l’épopée et distinguée du
roman
. Le sens et la nature de l’évolution sont donc ic
nt l’émancipation intellectuelle du vilain. On en peut dire autant du
Roman
de Renart et de la seconde partie du Roman de la
On en peut dire autant du Roman de Renart et de la seconde partie du
Roman
de la Rose. Quelle que soit la portée satirique d
uoiqu’elle ne le soit guère, l’individu, sous la double influence des
Romans
de la Table-Ronde et de l’exemple des troubadours
e geste continue bien de subsister en France, — et aussi celui de nos
Romans
de la Table-Ronde, qui défraiera les compilations
gnol, qui va, lui, mêler ensemble ce que les Chansons de geste ou les
Romans
de la Table-Ronde ont de plus extravagant et ce q
à, les « droits de l’homme » sont inscrits dans la deuxième partie du
Roman
de la Rose, celle de Jean de Meung, et, ce qui es
La veine épique est désormais tarie : plus de Chansons de geste ni de
Romans
. On ne compose plus de Fabliaux, et même les gran
, et plus riche, et plus neuve que celle des Chansons de geste ou des
Romans
de la Table-Ronde. Nous en vivons encore nous-mêm
der romanischen Philologie, Strasbourg, 1888-1896. Raynouard, Lexique
roman
, Paris, 1838-1844 ; — Édelestand du Méril : Essai
la langue française, Paris, 1852 ; — F. Diez : Grammaire des langues
romanes
, traduction française de Gaston Paris et Morel-Fa
e édition, Paris, 1874-1876 ; — W. Meyer-Lübke, Grammaire des langues
romanes
, traduction Rabiet et Doutrepont, Paris, 1890-189
française.] — Hypothèse de Raynouard sur la formation d’une « langue
romane
» intermédiaire entre le bas-latin ou latin vulga
e, Paris, 1865 ; — Ambroise-Firmin Didot, Essai de classification des
romans
de chevalerie, Paris, 1870. Léopold Constans, La
chevalerie, Paris, 1870. Léopold Constans, La Légende d’Œdipe dans le
Roman
de Thèbes, Paris, 1881 ; — Joly, Benoît de Sainte
le Roman de Thèbes, Paris, 1881 ; — Joly, Benoît de Sainte-More et le
Roman
de Troie, Paris, 1870 ; — Paul Meyer, Alexandre l
a e nelle immaginazioni del medio evo, Turin, 1882. Paulin Paris, Les
Romans
de la Table-Ronde, Paris, 1868-1877 ; — Birsch-Hi
n the Legend of the Holy Grail, Londres, 1888 ; — Gaston Paris, « Les
romans
de la Table-Ronde », dans l’Histoire littéraire d
. — Il n’y a pas lieu non plus d’examiner si l’épopée française est «
romane
» ou « germanique » dans son origine ; — et encor
B. L’Épopée antique ; — et qu’il est abusif de nommer de ce nom des «
romans
d’aventures » qui n’ont aucun des caractères de l
omans d’aventures » qui n’ont aucun des caractères de l’épopée ; — le
Roman
d’Alexandre le Grand et le Roman de Troie sont le
un des caractères de l’épopée ; — le Roman d’Alexandre le Grand et le
Roman
de Troie sont les Trois Mousquetaires ou les Quar
geste, les épopées inspirées de l’antiquité servent de transition aux
Romans
de la Table-Ronde. C. L’Épopée romanesque. — S’il
re ; — et l’élément merveilleux, symbolique et mythique est devenu le
roman
d’aventures. — Sources des romans de la Table-Ron
symbolique et mythique est devenu le roman d’aventures. — Sources des
romans
de la Table-Ronde. — L’Historia Regum Britanniæ,
froi de Monmouth, 1135, et sa Vita Merlini. — La Geste des Bretons ou
Roman
de Brut, de Wace [traduction en vers de Geoffroi
diffère encore de l’inspiration des Niebelungen. — L’inspiration des
romans
de la Table-Ronde est foncièrement celtique. Comm
igine explique leur succès par leur nouveauté. — Longue influence des
Romans
de la Table-Ronde ; — leur diffusion à l’étranger
Arthur et du Cycle de la Croisade. — On met en prose les plus anciens
Romans
de la Table-Ronde ; — on en compose directement e
urces d’inspiration des Amadis ; — et rattachent ainsi, par eux, le «
roman
» moderne et la littérature classique à la littér
« roman » moderne et la littérature classique à la littérature et au
roman
du Moyen Âge. 3º Les Œuvres. — On trouvera dans l
Histoire littéraire de la France, t. XXX, l’analyse de la plupart des
romans
en vers qui se rapportent au cycle breton. Nous y
es, 1846-1848. Les principaux monuments de l’Épopée antique sont : le
Roman
de Thèbes, édition L. Constans, Paris, 1890 ; — l
ue sont : le Roman de Thèbes, édition L. Constans, Paris, 1890 ; — le
Roman
de Troie, de Benoît de Sainte-More, publié par M.
Benoît de Sainte-More, publié par M. A. Joly, Paris, 1870-1871 ; — le
Roman
d’Énéas, publié par M. J. S. de Grave, Halle, 189
e Roman d’Énéas, publié par M. J. S. de Grave, Halle, 1891 ; — et les
Romans
d’Alexandre le Grand, publiés par M. Paul Meyer,
nd, publiés par M. Paul Meyer, Paris, 1886. Viennent enfin, parmi les
romans
de la Table-Ronde, et indépendamment des Œuvres d
rt ; — B. Les Bestiaires, les Dits et Débats ou Disputes ; — et C. Le
Roman
de la Rose. — On en saisit mieux le rapport avec
à parler un langage qui ne soit pas entendu de tout le monde. A. — Le
Roman
de Renart 1º Les Sources. — Édelestand du Méril,
Girardin : Les Fabulistes français] : — Léopold Sudre, Les Sources du
Roman
de Renart, Paris, 1892 ; — T. Rothe, Les Romans d
Sudre, Les Sources du Roman de Renart, Paris, 1892 ; — T. Rothe, Les
Romans
de Renart examinés et comparés, Paris, 1845 ; — W
examinés et comparés, Paris, 1845 ; — W. J. Jonckbloet, Étude sur le
Roman
de Renart, Groningue, 1863 ; — Ernest Martin, Le
, Étude sur le Roman de Renart, Groningue, 1863 ; — Ernest Martin, Le
Roman
de Renart, Strasbourg, 1881-1887 ; — Jacobs, Hist
Jacobs, History of the Æsopic Fable, Londres, 1889 ; — G. Paris, « Le
Roman
de Renart », dans le Journal des savants, 1893. 2
e Renart », dans le Journal des savants, 1893. 2º Le développement du
Roman
de Renart. — Popularité des Isopets ou recueils d
es sermonnaires du Moyen Âge. C’est la seconde phase de révolution du
Roman
de Renart. — On s’aperçoit des facilités infinies
Par là s’explique également le nombre et la diversité des branches du
Roman
de Renart : — sur toute l’étendue du territoire l
se idée sous la forme d’un chef-d’œuvre. 3º L’Œuvre. — Voyez, pour le
Roman
de Renart proprement dit, l’édition Ernest Martin
intitulée Renart le Bestourné peut servir à prouver la popularité du
Roman
, mais n’en fait d’ailleurs partie à aucun titre.
is n’en fait d’ailleurs partie à aucun titre. On peut rapprocher du
Roman
de Renart, pour leurs caractères plus ou moins al
et par l’intermédiaire desquels la poésie courtoise s’insinue dans le
Roman
de la Rose. E. — Le Roman de la Rose. 1º Les Sou
uels la poésie courtoise s’insinue dans le Roman de la Rose. E. — Le
Roman
de la Rose. 1º Les Sources. — Paulin Paris, son a
oman de la Rose. 1º Les Sources. — Paulin Paris, son article sur « Le
Roman
de la Rose », dans l’Histoire littéraire, t. XXII
l’Histoire littéraire, t. XXVIII ; — Langlois, Origines et sources du
Roman
de la Rose, Paris, 1891 ; — Gaston Paris, La Litt
Gaston Paris, La Littérature française au Moyen Âge. 2º Le Contenu du
Roman
. — Les deux auteurs du Roman, Guillaume de Lorris
française au Moyen Âge. 2º Le Contenu du Roman. — Les deux auteurs du
Roman
, Guillaume de Lorris et Jean de Meung ; — et de n
e Couronnement Renart ou Renart le Nouvel des branches principales du
Roman
de Renart. Rapports de « l’épopée psychologique »
» (Gaston Paris) de Guillaume de Lorris avec l’« épopée animale » du
Roman
de Renart. — Comme les auteurs de Renart ont pers
e ; — et qu’elle ne doit pas avoir été la moindre raison du succès du
Roman
de la Rose. — Pour toutes ces raisons le Roman de
re raison du succès du Roman de la Rose. — Pour toutes ces raisons le
Roman
de la Rose peut être considéré comme l’expression
é comme l’expression idéale des sentiments de la même société dont le
Roman
de Renart est la peinture satirique. Qu’il y aura
qui sépare G. de Lorris de Jean de Meung, — ont « fait fonction » du
Roman
de la Rose ; — et pourquoi Jean de Meung, qui l’a
l’allait dénaturer, l’a-t-il choisi pour le continuer, plutôt que le
Roman
de Renart ? Le Roman de Jean de Meung ; — et que
l’a-t-il choisi pour le continuer, plutôt que le Roman de Renart ? Le
Roman
de Jean de Meung ; — et que le poète n’a vu lui-m
emières le rapprochent des auteurs des « branches » additionnelles du
Roman
de Renart ; — avec lesquels il a encore de commun
iente, à la vérité, des auteurs de nos fabliaux. Succès prodigieux du
Roman
de la Rose ; — et que Jean de Meung, après Cresti
gue de Mantoue, je ne puis rien vous offrir de mieux que celui-ci [le
Roman
de la Rose], à moins que toute la France et Paris
e, dans la lettre citée plus haut, quand il reprochait aux auteurs du
Roman
de la Rose que leur « Muse dormait » ; — et quand
Les lecteurs de romans1 Quel est le public naturel du
roman
? À supposer qu’une œuvre romanesque puisse être
e se préoccuper un écrivain, ou bien existe-t-il, dans l’idée même du
roman
, un élément qui détermine et limite le public auq
elle valeur faut-il accorder, esthétiquement, à la fameuse formule du
roman
« qui peut être mis entre toutes les mains » ? La
en ce que, d’abord, elle touche de près celle de la moralité dans le
roman
. Elle l’est encore parce qu’elle se trouve posée
manquent pas de s’en prévaloir, et d’exiger du directeur, non pas des
romans
moraux, ce qui est leur droit, mais des romans po
directeur, non pas des romans moraux, ce qui est leur droit, mais des
romans
pour jeunes filles. Ils ne s’embarrassent pas de
romans pour jeunes filles. Ils ne s’embarrassent pas de savoir si le
roman
doit être lu par des hommes ou des femmes mariés,
es lectures édifiantes sans doute, mais puériles ; ils exigent que le
roman
soit invariablement écrit pour Marguerite qui a q
pect. Remarquez, en outre, que dans la pensée de l’abonné, les mots «
romans
pour toutes les mains » ont un sens bien étroit e
pour toutes les mains » ont un sens bien étroit et bien singulier. Le
roman
que les lettres ci-dessus exigent et proclament f
préoccupation : « Est-il lisible pour mes filles ? » Et, en somme, le
roman
pour toutes les mains ne séjournera que dans les
abonnés de ce journal ou de cette revue sont dans leur tort ; que le
roman
tel qu’ils le conçoivent et l’imposent est une œu
le conçoivent et l’imposent est une œuvre fausse et néfaste ; que le
roman
pour les jeunes filles ne saurait être autre chos
t pas faite pour elles. Pour mieux poser la question, je crois que le
roman
, par sa nature, est destiné à ceux-là seuls qui n
e, c’est qu’il constitue une œuvre d’art extrêmement complexe. Que le
roman
soit d’abord une œuvre d’observation, personne n’
ont un excellent chapitre trentième. On citerait, à la douzaine, des
romans
qui ont souillé des imaginations, troublé des cer
it absolument nécessaire de l’écrivain, et qu’il n’y a presque pas de
roman
ou il ne doive en user, parce qu’il n’y a presque
essentiellement. Et c’est pourquoi j’affirmais tout à l’heure que le
roman
« pour toutes les mains » est un genre faux. Il é
up de baguette magique, de notre littérature. Quant aux autres, à ces
romans
qui n’ont pas été écrits pour les jeunes filles,
ente avant la vingtième année. Je sais qu’il y a ce qu’on appelle les
romans
honnêtes. Presque tous les écrivains ont rencontr
pensée d’autrui ou bien elle s’épuisera en essayant de la porter. Le
roman
de la vie vraie n’est pas fait pour ceux qui n’on
able que les jeunes filles commencent à entrevoir la vie à travers le
roman
? Je ne le crois pas. Et veuillez observer qu’on
sement du mal. Mais, pour cette leçon difficile, je récuse l’école du
roman
. Je soutiens qu’elle est funeste, qu’elle énerve
disconvenance entre l’esprit de la jeunesse et le caractère moral du
roman
, il me semble qu’on peut en dire autant lorsque l
man, il me semble qu’on peut en dire autant lorsque l’on considère le
roman
, non plus comme une œuvre morale, mais comme une
née. Oublions pour un instant la manière dont sont lus la plupart des
romans
, prêtés un jour, rendus le lendemain, dévorés par
arti, non seulement entre les hommes, mais entre les nations ; que le
roman
d’un Français est composé autrement que celui d’u
riginalités les plus fortes d’un écrivain. Je veux parler du cadre du
roman
. Je ne me sers pas de l’expression : paysage ; el
pas de l’expression : paysage ; elle serait trop étroite. Le cadre du
roman
, c’est toute l’atmosphère où se déroule l’action,
Chateaubriand et chez les romantiques, ses enfants ? Qu’est-ce que le
roman
de Notre-Dame de Paris, de Victor Hugo, sinon l’e
Hugo, sinon l’exemple le plus extraordinaire qui soit, avec cet autre
roman
, les Travailleurs de la mer, d’un maximum de desc
plus la même. C’est précisément ce qui a lieu lorsqu’un personnage de
roman
est amené par un auteur dans la clairière de la f
aisemblance, le goût instinctif demandent que la vision d’un héros de
roman
soit une vision passionnée, c’est-à-dire en étroi
composition et dans le décor de ses nouvelles. Celui qui lit un beau
roman
n’aurait pas épuisé pour si peu le plaisir et le
plus intimes encore. J’en ai assez dit pour prouver que la lecture du
roman
ne peut convenir à tout le monde, puisqu’elle dem
un sens exercé de la beauté. J’espère avoir établi que la formule du
roman
pour toutes les mains est celle tout simplement d
développées, les deux qualités que j’ai supposées chez le lecteur de
romans
sont d’importance inégale. La première seule est
la leçon commune ; qu’ils vivent d’abord, qu’ils laissent de côté le
roman
comme une œuvre pour eux vide de sens, écrite dan
Chapitre XVII.
Romans
d’histoire, d’aventures et de voyages : Gebhart,
Lemaître, Radiot, Élémir Bourges, Loti I La « Bibliothèque de
romans
historiques » comprend un nouveau volume : Autour
(1075-1085), par M. Émile Gebhart. Car nous avons une bibliothèque de
romans
historiques. Les catalogues de M. Colin, libraire
obe, honorait d’une mâle collaboration. À cette heure, une édition de
romans
historiques est nécessairement une bonne affaire.
y a des raisons actuelles à son succès : l’acheteur veut échapper au
roman
naturaliste, trop avertisseur aux yeux des pères
in pontife qui s’étalait sur la couverture. Sauf rare exception, tout
roman
historique est plus ou moins un roman scandaleux.
ture. Sauf rare exception, tout roman historique est plus ou moins un
roman
scandaleux. L’exception, on la voit par sa souple
sa souplesse indéfinie, il n’est point de matière à qui soit fermé le
roman
, et, si un bon écrivain le compose, le bon roman.
à qui soit fermé le roman, et, si un bon écrivain le compose, le bon
roman
. Un artiste a le droit — on peut même le félicite
orique lui paraît sans retouche et sans coup de pouce « beau comme un
roman
», il peut l’écrire et faire œuvre d’historien av
outils de romancier. Mais c’est le cas exceptionnel. Le cas normal du
roman
historique, c’est une histoire thème d’une légend
ries qu’il exhumait. C’est le contre-pied de la méthode artistique du
roman
d’histoire : — pénétration avertie, transposition
anossa ». Il n’est peut-être que des historiens capables d’écrire des
romans
historiques. Ceci n’est ni une méchanceté, ni un
ise. II Les Rois, de M. Jules Lemaître, c’est encore un peu du
roman
historique, c’est un peu tout ce qu’on veut, sauf
uropéen, à dessein mal voilé sous des noms supposés. Ce n’est plus le
roman
historique proprement dit, c’est mieux le roman s
sés. Ce n’est plus le roman historique proprement dit, c’est mieux le
roman
scandaleux. D’un scandaleux qui d’ailleurs ne me
ation de livraison populaire qu’y a, dans une préface qui est tout le
roman
, ajustée M. Jules Lemaître. L’intérêt des Rois es
e. M. Radiot avait déjà écrit Tripoli d’Occident et Tunis. Le présent
roman
est sur l’Algérie. N’augurez pas qu’à la faveur d
ers déjà connus, gré davantage et point négativement d’avoir écrit un
roman
psychologique et social qui soit roman algérien.
négativement d’avoir écrit un roman psychologique et social qui soit
roman
algérien. C’est là un bon travail dans le genre q
n algérien. C’est là un bon travail dans le genre qu’on peut dénommer
roman
ethnographique, dans une mesure encore roman hist
enre qu’on peut dénommer roman ethnographique, dans une mesure encore
roman
historique, puisque narrateur de civilisation et
mœurs authentiques et autres que les nôtres. Si la caractéristique du
roman
historique est le respect qu’inspirent ses héros
gister, s’attarder à développer des raisons à faire entrer le présent
roman
dans tel genre. Pourtant est-il historique au mei
e les nôtres, ni sans doute le cerveau. M. Radiot a symbolisé dans un
roman
de vif attrait une intuition profonde et instruit
l a pensé, senti, écrit assez hors notre temps pour demeurer. Le vrai
roman
, le beau roman d’histoire et de légendes ! Des av
i, écrit assez hors notre temps pour demeurer. Le vrai roman, le beau
roman
d’histoire et de légendes ! Des aventures, des ho
et le concours des amateurs de Gaboriau même devrait être acquis à ce
roman
. Parmi les conjonctures les plus extrêmes, d’un î
plu le pur talent d’Élémir Bourges, et que tachent à peine, en fin de
roman
, de superflus dialogues d’un scepticisme facile.
Avertissement J’ai retranché, de cette nouvelle édition du
Roman
naturaliste, deux études : l’une, sur les Romans
e nouvelle édition du Roman naturaliste, deux études : l’une, sur les
Romans
de miss Rhoda Broughton, qui n’y était peut-être
i n’y était peut-être pas tout à fait à sa place ; et l’autre, sur le
Roman
du Nihilisme russe, qui n’avait plus d’intérêt ni
même, depuis la publication du beau livre de M. E.-M. de Vogüé sur le
Roman
russe. Elles ont été remplacées par quatre autres
et la recherche de la grossièreté ; faire voir là-dessus que, si les
romans
de MM. de Goncourt et Zola sont des romans natura
voir là-dessus que, si les romans de MM. de Goncourt et Zola sont des
romans
naturalistes, ni ceux de George Eliot et de Charl
rellement, je n’en ai point modifié le fond. 15 septembre 1896. Le
roman
réaliste en 1875 C’est une observation souvent
des ou de ses goûts : ce fut le drame autrefois, c’est aujourd’hui le
roman
. Sans doute il ne règne pas seul, mais, assurémen
transformation l’avenir de l’art et de la métaphysique. Et, quant au
roman
, c’est là surtout la crainte qu’inspire une étude
ez M. Zola ce qu’il est advenu des mêmes théories dans la pratique du
roman
, et quels fruits a portés, — je cite ses propres
ial et politique, — n’a contribué davantage à pousser de nos jours le
roman
dans les voies du réalisme. C’est une imprimerie
ie de papiers peints que M. Daudet a choisie pour cadre à son dernier
roman
, et dont il a mêlé le mouvement de fabrication et
es choses dont on prétend parler, et que, si l’on veut écrire tout un
roman
sur la folie, comme le Mari de Charlotte, ou n’as
M. Zola ni M. Malot n’affecteraient de relier, comme ils font, leurs
romans
les uns aux autres, et d’écrire leur Comédie huma
die humaine, s’ils n’avaient pas lu quelque part « que le drame ou le
roman
isolé, ne comprenant qu’une histoire isolée, expr
, l’intention générale de son œuvre, et la vaste ambition d’égaler le
roman
de mœurs à la diversité de la vie moderne, sans d
imentale le chef-d’œuvre de ce réalisme misanthropique : les derniers
romans
de M. Malot en sont aujourd’hui la plus fidèle ex
l’étude désintéressée d’un cas pathologique, et de rivaliser dans le
roman
avec la clinique médicale. Ils n’ont pas non plus
nce, remontait si souvent aux lèvres de David Copperfield. Le premier
roman
de M. Alphonse Daudet : le Petit Chose, avait été
ssi qu’il ne nous paraît pas que l’on puisse relever dans son dernier
roman
, — Fromont jeune et Risler aîné, — d’autres quali
omanciers ! Nous n’en préférons pas moins, pour notre part, aux longs
romans
de M. Daudet quelques légères et vives esquisses
s plus dédaignés d’entre nous n’aient le droit d’avoir eux aussi leur
roman
: — à cette condition cependant que, dans la prof
; mais nous lui rappellerons que ce n’est pas assez que les mœurs du
roman
soient décentes… et « qu’il peut y avoir un ridic
teux à insister sur de certains effets, qui ne vienne, elle aussi, du
roman
anglais. Par exemple, si, dans le rapport de poli
réalisme encore aisément acceptable. Nous n’en dirons pas autant des
romans
de M. Zola, les Rougon-Macquart, cinq volumes où
et malsaines que M. Zola semble prendre plaisir à prodiguer dans ses
romans
? La Conquête de Plassans rentre dans le plan qu
fendent-ils ici toute surprise. Il est douloureux de constater que le
roman
en soit tombé là, d’autant plus douloureux qu’ass
x ans, l’œuvre de M. Malot. On n’a pas sitôt fini de lire son dernier
roman
que le suivant a déjà paru. Heureusement que la c
e plus près. À ce double point de vue, nous choisirons entre tous ces
romans
deux épisodes qui se font suite, le Mariage de Ju
e solution violente, n’est-il pas plutôt ressort du vaudeville que du
roman
? Ils sont mariés : dès le retour du voyage de no
si quiconque affecterait de la mépriser ne pourrait aboutir, dans le
roman
et dans la poésie, qu’à la niaiserie sentimentale
il sera toujours possible à la réflexion de se reprendre : ainsi les
romans
de Richardson, Clarisse Harlowe ou Paméla 2, ains
résentation du grotesque. Nous ne méconnaîtrons pas qu’en ce genre le
roman
réaliste n’ait fait et ne fasse preuve tous les j
les Valentine et les Indiana ? 1er avril 1875. L’érudition dans le
roman
Ce n’est peut-être pas toujours, dans les lett
st alors qu’il essaya du théâtre ; — et ce fut sa dernière erreur. Le
roman
moderne, le roman de mœurs contemporaines était l
aya du théâtre ; — et ce fut sa dernière erreur. Le roman moderne, le
roman
de mœurs contemporaines était là, mal remis de la
à cet intérêt de curiosité que nous cherchons toujours un peu dans le
roman
, et que nous avons raison d’y chercher. Évidemmen
bourgeois, il tira son chef-d’œuvre, et le chef-d’œuvre peut-être du
roman
réaliste. Car on peut discuter le genre ; on peut
’importance de l’œuvre, ni l’influence qu’elle exerce toujours sur le
roman
contemporain. Oui ! c’est bien ainsi qu’il semble
mporain. Oui ! c’est bien ainsi qu’il semble, — à distance, — que les
romans
de M. Flaubert eussent dû se succéder, dans un be
’à l’auteur d’étendre les proportions de ses contes jusqu’au cadre du
roman
, puisqu’il avait depuis longtemps prouvé qu’il en
res qualités ; il est avant tout et par-dessus tout un érudit dans le
roman
. Et d’abord il a de l’érudit, le goût de l’inform
développe des qualités et des défauts d’érudit. Nouvelles, contes ou
romans
, il les compose comme on ferait un Mémoire sur le
L’émotion en est absente, comme d’ailleurs le drame est absent de ses
romans
. Il est remarquable, à cet égard, que pas un roma
re d’érudit. Il y a pourtant mieux encore, et même quand il traite le
roman
contemporain, M. Flaubert demeure un érudit. L’Éd
rudit. L’Éducation sentimentale en peut servir de preuve. Est-ce un «
roman
» ? Je ne sais ! mais, roman, ou de quelque autre
le en peut servir de preuve. Est-ce un « roman » ? Je ne sais ! mais,
roman
, ou de quelque autre nom qu’on le nomme, le livre
mérite réel ne consiste bien moins dans l’intérêt de curiosité que le
roman
soulève que dans l’abondance et la profusion de r
ue et l’œuvre est achevée. Est-ce une œuvre d’art ? est-ce surtout du
roman
? je n’oserais en répondre. En tout cas, c’est un
f-d’œuvre, — et d’en avoir vécu ! 1er Juin 1877. Les origines du
roman
naturaliste On a dit des réalistes, et je ne p
urant sur lui-même ; — et nous les présentait comme une « histoire du
roman
naturaliste, étudié dans les chefs qui en ont suc
ormule ». En d’autres termes, c’est un morceau de doctrine, comme les
romans
de M. Zola, selon l’expression dont il a lui-même
s à vouloir nous conter, tout à fait fantastiquement, les origines du
roman
naturaliste. La question est mal posée, d’abord ;
Flaubert — le Père Goriot et Madame Bovary — pour nous en prendre aux
romans
de Paul de Kock et de M. Champfleury, la Laitière
ce, que, si la critique persiste à maintenir contre lui les droits du
roman
qu’il appelle « idéaliste », ce soit au nom des A
st dans le roman-feuilleton, à moins peut-être que ce ne soit dans le
roman
de Balzac ? Où sont-elles, dans Clarisse Harlowe
nts dans le monde adorable du rêve ? » Car voilà les chefs-d’œuvre du
roman
« idéaliste », avec tous leurs défauts, que nous
ngageons, nous, par échange de bons procédés, à lui montrer, dans les
romans
de Balzac, « toute la fantaisie d’or des poètes »
la Nouvelle Héloïse, quelque chose d’absolument nouveau : le premier
roman
moderne où l’amour ait été traité comme chose sér
d’un sexe à l’autre n’avaient guère été jusqu’alors traitées, dans le
roman
, que de deux manières : à la manière italienne, c
nières : à la manière italienne, c’est-à-dire galante, comme dans les
romans
de mademoiselle de Scudéri, par exemple, Cyrus et
qui n’ont point fait école, de la même façon que, dans l’histoire du
roman
anglais, on en excepterait Robinson Crusoé et les
a première fois, dans la Nouvelle Héloïse, l’amour devenu le héros du
roman
. On y vit pour la première fois aussi les malheur
le milieu, puisqu’il n’est pas jusqu’à ces odeurs qui jouent dans le
roman
naturaliste un rôle si capital — ou si capiteux,
avait connues, les expériences qu’il avait traversées. De ce jour, le
roman
moderne était créé. La vie commune venait d’entre
avait pas suggéré. Mais quant à René, puisqu’il est ici question de «
roman
expérimental », on serait reconnaissant à M. Zola
ne dirions-nous pas deux mots d’Obermann et d’Adolphe ? « Le cadre du
roman
se simplifie encore, — dit M. Zola, louant avec e
autre. Pas de personnages, ni au même plan ni au second plan… plus de
roman
proprement dit, … la dernière formule est brisée,
suite, n’ont pas une place plus large dans l’histoire des origines du
roman
naturaliste, c’est justement parce que, bien loin
bien loin d’avoir agrandi le cercle que Rousseau venait de tracer au
roman
moderne, ils l’auraient plutôt rétréci. Le monde
ques. Mais, en tout cas, il fallait y parer et c’est à quoi servit le
roman
historique. Je ne serais pas plus embarrassé de d
u Dernier des barons, un point est hors de contestation, c’est que le
roman
historique est une excellente école pour apprendr
l se fût presque indigné de rencontrer des toucheurs de bœufs dans un
roman
de mœurs contemporaines, qui comprenait pourtant,
’aimez mieux, c’est que l’on sentait instinctivement que la valeur du
roman
historique dépendait tout entière d’une reconstit
’intermédiaire de ce fameux milieu. Otez en effet le milieu ; plus de
roman
historique ; mais posez le milieu : vous créez le
ieu ; plus de roman historique ; mais posez le milieu : vous créez le
roman
historique. Cette simple remarque permettra peut-
ssée pour Walter Scott. « Il est très curieux de voir le fondateur du
roman
naturaliste, — nous dit M. Zola — l’auteur de la
n, beaucoup moins curieux qu’il ne le semble à M. Zola. Mais, dans le
roman
de Walter Scott, par-dessous le décor historique,
historique, Balzac, sans doute, a vu ce que tout le monde y voit, le
roman
de mœurs qui tissait insensiblement la trame, dan
des Puritains d’Écosse. Est-ce qu’ils ne font pas tous les deux du «
roman
historique » ? et que faut-il davantage ? Si M. Z
et que faut-il davantage ? Si M. Zola n’a pas vu pour quelle part le
roman
historique avait contribué à l’élargissement du r
quelle part le roman historique avait contribué à l’élargissement du
roman
de mœurs, il n’a pas vu non plus pour quelle autr
s, il n’a pas vu non plus pour quelle autre part y avait contribué le
roman
de George Sand. Je ne voudrais ici rien exagérer.
end le mot de naturalisme, il n’y a rien de moins naturaliste que les
romans
de George Sand. Et cependant, pour ne toucher au
ques que date l’introduction des questions sociales dans le cercle du
roman
? Pourquoi M. Zola, quand il nous parle « d’avent
qu’on n’aurait jamais vus », ne nous souffle-t-il mot de tels et tels
romans
de George Sand ? Qu’y a-t-il dans Valentine qui n
mène le lecteur » ? Mais de plus, et c’est ici la grande nouveauté du
roman
de George Sand, en même temps que c’en fut jadis
r et ce qu’il fallait dire, c’est qu’en devenant la substance même du
roman
, ces thèses y ont comme introduit nécessairement
ose, et, ce quelque chose, je l’exprimerai d’un mot en disant que ces
romans
ne sont pas des romans… où l’on mange. Un savant
se, je l’exprimerai d’un mot en disant que ces romans ne sont pas des
romans
… où l’on mange. Un savant historien, très grave,
peu près ainsi que la grande révolution accomplie par Balzac dans le
roman
est d’y avoir fait entrer les préoccupations de l
gorie sociale précises et déterminées. Ainsi s’est introduite dans le
roman
la diversité des conditions, chacune caractérisée
, par une inévitable nécessité de liaison, que s’est déversée dans le
roman
l’exacte terminologie des ateliers, le solécisme
ion de penser. Enfin, c’est encore ainsi que s’est introduite dans le
roman
la question d’argent, et naturellement, avec elle
vraie note. Quelle que soit l’importance de la question d’argent, le
roman
, même naturaliste, ne saurait tourner uniquement
e fois, l’auteur de la Comédie humaine ait véritablement renouvelé le
roman
. Après cela —, si nous ne voulions pas strictemen
nçaise, — croit-on qu’il n’y aurait pas lieu de dire quelques mots du
roman
de mœurs anglais contemporain ? M. Zola prendrait
nglais contemporain ? M. Zola prendrait-il sur lui d’affirmer que les
romans
de Dickens ou de Thackeray, pour ne nommer que le
et beaucoup meilleure que MM. de Goncourt, dont M. Zola loue tous les
romans
, forme et fond, sans choix ni mesure, en vérité c
e de cette rapide esquisse, qu’il y a peut-être d’autres « chefs » du
roman
naturaliste que ceux que M. Zola s’est contenté d
re le pathétique de l’amour des hauteurs de la scène tragique dans le
roman
de la vie commune ! L’amour, avec tous les sentim
Encyclopédie ; disciple avec cela de Richardson et de Sterne dans le
roman
, comme dans le drame fidèle imitateur de Moore et
, qu’en dépit des chicanes, cette manière de construire l’histoire du
roman
naturaliste ne déplaise pas trop à M. Zola. Si l’
iers de quelque valeur et, comme on dit, leur part de contribution au
roman
naturaliste, il semble permis à M. Zola de se con
eillement, de tous ceux ou de presque tous ceux qui l’ont précédé, le
roman
naturaliste a hérité quelque chose, mais on oubli
y ait un art de la composition. Nul n’aura le droit de mettre dans le
roman
de l’avenir un intérêt que l’auteur d’Une Page d’
de Balzac l’art de la composition, ils n’ont pas hérité davantage du
roman
anglais, sauf le seul M. Alphonse Daudet, la scie
Il résulte de là plusieurs conséquences. La première : — c’est que le
roman
naturaliste fera son temps, et qu’avant même de l
ême de l’avoir accompli, peut-être verra-t-il renaître telle forme du
roman
qu’il considère fort impertinemment comme à jamai
du domaine de l’art aucune autre formule, non pas même la formule du
roman
historique, encore bien moins la formule du roman
même la formule du roman historique, encore bien moins la formule du
roman
idéaliste. Et qui sait si nous ne verrons pas rep
du roman idéaliste. Et qui sait si nous ne verrons pas reparaître le
roman
d’aventures, avec lequel pourtant le xviiie sièc
is Mousquetaires. La troisième : — c’est que, justement parce que le
roman
naturaliste répond de nos jours à certaines préoc
rnière. Elle sera bien nette. C’est que, s’il ne faut pas beaucoup de
romans
de l’espèce de Nana pour mettre bien bas la fortu
ui la relèveront. 15 septembre 1881. L’« impressionnisme » dans le
roman
De même qu’il y a des crises politiques ou fin
ister. Cette imperceptible veine, je croirais assez volontiers que le
roman
contemporain est en train de la découvrir. Je ne
ssier qu’il prêche de parole et d’exemple, encore moins à ce prétendu
roman
expérimental dont il essayait récemment d’ébauche
st complexe, obscure, énigmatique ; et ce sous-titre assez inusité de
Roman
d’histoire moderne, que lui donne M. Daudet, n’es
. Daudet, n’est certes pas pour en éclaircir le sens. Qu’est-ce qu’un
roman
d’histoire ? Quelque chose qui ne sera, j’en ai p
’un roman d’histoire ? Quelque chose qui ne sera, j’en ai peur, ni du
roman
ni de l’histoire, ou plutôt qui sera de l’histoir
e l’histoire, ou plutôt qui sera de l’histoire, si vous y cherchez le
roman
, mais qui redeviendra du roman si vous y cherchez
a de l’histoire, si vous y cherchez le roman, mais qui redeviendra du
roman
si vous y cherchez de l’histoire. Car, ou vous cr
ude, je ne sais quelle gêne aussi dans l’esprit du lecteur. Est-ce un
roman
qu’il a là sous les yeux, ou si c’est une satire
aire, je m’étonnerais plutôt comme d’un triomphe de l’habileté que le
roman
de M. Daudet, ainsi conçu, soit encore, tout comp
tour de nous, nous ne rencontrons pas cet accord, que nous lisons des
romans
. Mais le personnage est vivant. Après le portrait
et que nous serons transportés tout à l’heure, pour toute la durée du
roman
, bien loin des métiers Jacquard à tisser la soie
cela n’est pas écrit, mais cela est parlé. » Disons à notre tour des
romans
de M. Daudet, de ses portraits, et de ses tableau
aractériser d’un trait, quand je l’appelle un impressionniste dans le
roman
. Ne vous arrêtez pas au mot, un peu bizarre, et s
née. C’est encore et toujours pour le même motif que, tout le long du
roman
, sentiments et pensées sont traduits dans le lang
e valeur nouvelle, et se révèle par un aspect nouveau. De là, dans le
roman
de M. Daudet, l’abondance et l’ampleur des descri
rigue et les lenteurs de l’action. Nous savons comment et pourquoi le
roman
proprement dit s’achève au moment même qu’on s’at
ui cet intérêt de curiosité pure que vous êtes habitués à demander au
roman
. Ajoutons un dernier trait : ce peintre est né po
vit et souffre avec eux. Assurément il y a peu de personnages dans ce
roman
des Rois en exil qui retiennent les sympathies du
cette reine, qui devait être, qui est en effet, la figure héroïque du
roman
. A quoi bon, par exemple, quand on vient lui appr
composées, poétisées comme elles le sont, à tirer le romancier et le
roman
hors de pair. C’est, dans le chapitre intitulé Ve
ne comporte ni commencement ni fin. Mais je demande ce que serait un
roman
, et généralement une œuvre de la parole ou de la
re, survivre, et durer. 15 novembre 1879. Le « reportage » dans le
roman
Le mot n’est certes pas de la langue du grand
e, traîtreusement, de s’introduire, je ne dirai pas seulement dans le
roman
, je suis obligé de dire dans la littérature conte
ard, si, pour étudier cette forme particulière du naturalisme dans le
roman
, nous choisissons et rapprochons ici les noms de
n ne ment pas à ses origines. Il y a des romanciers qui sont venus au
roman
par le théâtre ; et, ceux-là, dans tout un long r
es lois de l’optique du théâtre. Il y en a d’autres qui sont venus au
roman
par la poésie : ceux-ci, leurs descriptions les t
’autres encore, — et c’est le cas de nos auteurs, — qui sont venus au
roman
par le journalisme ; et vous les reconnaissez jus
aissez justement à cette préoccupation qu’ils ont de construire leurs
romans
sur les choses du jour, et d’imaginer, si je puis
Senne et Texier n’ont pas été fidèles aux promesses de leurs premiers
romans
. Nous ne le constatons pas sans un regret bien si
oins, aussi lui, comme MM. Le Senne et Texier, un journaliste dans le
roman
. Curieux de toute sorte de choses, d’histoire et
s’en débarrasser, dans une action dramatique ou dans une intrigue de
roman
; ce n’est pas enfin quelque remarquable et singu
rouvera, nous dit-il dans la courte Préface qu’il a mise à ce dernier
roman
, étudiée dans ce volume, — et pour la première fo
apidité de la production. Ce que j’appelle faire du reportage dans le
roman
, expliquons-nous donc bien nettement, ce n’est pa
et je me contenterai de modestes exemples. Dites-moi donc par où les
romans
de Crébillon fils ont péri ? Précisément par ce q
font emploi. Mais, dans le Nabab et dans les Rois en exil, l’idée du
roman
et la connaissance des types était antérieure à l
sion. En d’autres termes, ils avaient bien décidé que la Dame du lac,
roman
parisien, serait suivie d’un autre roman parisien
n décidé que la Dame du lac, roman parisien, serait suivie d’un autre
roman
parisien, mais ils ne savaient pas ce que serait
d’un autre roman parisien, mais ils ne savaient pas ce que serait ce
roman
; et ils attendaient qu’un événement parisien à i
tudier, de prendre des notes, bien résolu par avance à mettre dans un
roman
, dont la forme demeurait tout entière à trouver,
t observé la vraie madame Bovary longtemps avant de songer à faire un
roman
de l’histoire de la femme du praticien d’Yonville
us le fait connaître ? Voilà toute la question. Pareillement, dans le
roman
de MM. Le Senne et Texier, comment vous semble-t-
ous davantage ; et le but n’est-il pas atteint ? C’est qu’ils font du
roman
, si vous le voulez et si vraiment vous tenez à ce
isme d’abord. Je disais tout à l’heure qu’ils n’avaient pas d’idée de
roman
antérieure au choix de leurs personnages, à la co
gorie de lecteurs. Ainsi des romanciers qui font du reportage dans le
roman
. Il est possible qu’ils voient juste, il est poss
rignoles et de Draguignan ? A quoi veulent-ils que s’attache, dans un
roman
qui se passe tout entier dans le monde « théâtral
éâtral », un public qui ne connaît rien de ce monde ? A quoi, dans un
roman
dont l’action se circonscrit au périmètre de la S
it aujourd’hui trop de pièces pour le public des premières et trop de
romans
pour les lecteurs de Paris, et d’un certain Paris
t, soit comme engagé dans votre observation même. Autrement, si votre
roman
ou votre Mémoire scientifique dépend et dépend to
autres. Si nous avons cru devoir en parler, c’est que leurs derniers
romans
soulevaient une question littéraire intéressante,
ls donc se condamner au reportage à perpétuité ? 15 avril 1881. Le
roman
expérimental « Voici venir le buffle ! le bu
intenant il vient d’écrire pour nous une copieuse dissertation sur le
Roman
expérimental ; c’est le moment de le mettre en ex
tout à fût le cas de M. Zola. Cependant, quand il serait l’auteur de
romans
moins bons encore que les siens, il se pourrait q
mans moins bons encore que les siens, il se pourrait qu’il eût sur le
roman
des idées qui valussent la peine d’être discutées
ation ; et dès lors c’est assez pour que la théorie de M. Zola sur le
Roman
expérimental, manque et croule aussitôt par la ba
e paradoxes et de banalités que M. Zola nous a donné sous le titre de
Roman
expérimental, je ne dis pas une phrase, ou même u
Ce n’est pas Restif qui se fût contenté de faire poser pour un de ses
romans
quelques modèles vagues, dont le nom se murmure à
; on lui répondait ; et il les reproduisait telles quelles dans ses
romans
. « Quand j’eus cessé de voir Élise, elle en fut a
u’y a-t-il de commun entre l’indéterminisme ou le déterminisme, et le
roman
ou le théâtre ? Nous croyons, nous, que chacun de
es personnes, ou se révolter contre la domination des choses. Mais le
roman
? pourquoi ne serait-il pas ce roman que M. Zola
a domination des choses. Mais le roman ? pourquoi ne serait-il pas ce
roman
que M. Zola n’a jamais réalisé, mais enfin qu’il
a n’a jamais réalisé, mais enfin qu’il rêve ou qu’il croit rêver ? le
roman
d’observation et d’expérimentation, si l’on tient
vation et d’expérimentation, si l’on tient à ce mot mal appliqué ? le
roman
dont Balzac nous aurait légué des modèles, si Bal
ait su seulement écrire dans une langue plus voisine du français ? le
roman
dont M. Flaubert aurait fixé les lois si des dieu
laira de l’appeler ; — et que, par conséquent, vous éliminez de notre
roman
expérimental ce qu’il y a peut-être de plus intér
! Vous n’en pouvez pas moins jouer bien des airs encore ; et si votre
roman
m’intéresse, d’une manière ou d’une autre — et, j
is, en attendant, ne déplaçons pas les questions. Quand on vous parle
roman
, de grâce, ne répondez pas métaphysique ou physio
ue le chevalier des Grieux ? Parce que l’on aime à rencontrer dans le
roman
des hommes de bonne compagnie ou des femmes de cœ
croit-il avoir atteint quelque chose de semblable ? et combien de ses
romans
un lecteur impartial oserait-il mettre à la suite
ofesse. Il suffit pour s’en convaincre de prendre au hasard un de ses
romans
. Voulez-vous savoir comment ce grand observateur
y, et tantôt Restif ou Casanova, on est assez mal venu d’attaquer les
romans
des autres, — ceux d’Alexandre Dumas, par exemple
n siècle ; et tandis que ses Études sonnent l’heure de l’an 1900, ses
romans
marquent toujours l’heure de 1830. Aussi, quelle
qui soit de notre temps plus profondément ignoré ! L’idée première du
roman
de M. Zola était de nous montrer dans le monde pa
dessus Madame Bovary ; et des académiciens ont ouvertement préféré le
roman
de la fille d’Hamilcar à celui de la femme du méd
s avaient tort, parce que l’Éducation sentimentale et Salammbô, comme
romans
, sont des livres ennuyeux et par conséquent illis
ucation sentimentale. Mais surtout, s’ils voulaient dire que ces deux
romans
joints ensemble forment un arsenal entier des pro
second lieu, le procédé permet au romancier d’entrer, dès le début du
roman
, dans le vif du récit — in medias res, notez ceci
ure. Reportez-vous à Balzac, et prenez pour exemples l’un de ses bons
romans
, le Père Goriot, si vous voulez. Balzac aura beso
! et comme on est tenté de jeter là le volume avant d’avoir abordé le
roman
! Au contraire, grâce à ce procédé, vous pouvez i
même exigence que l’on employait autrefois si volontiers la forme du
roman
par lettres, ou du journal ? pour pouvoir incorpo
tout plus de prestesse et de légèreté de main que l’ancien procédé du
roman
par lettres, ou par fragments de journal intime.
inconvénient ou, pour mieux dire, l’infériorité presque inévitable du
roman
par lettres ? Ce n’est pas seulement qu’il soit p
C’est beaucoup ! Si vous voulez vous en convaincre, prenez le premier
roman
qui vous tombera sous la main, négligez un instan
les conclusions. C’est une date que Madame Bovary dans l’histoire du
roman
français. Elle a marqué la fin de quelque chose e
prenons l’idée, selon nos forces et à notre manière, en disant que le
roman
de Flaubert, avant tous ses autres mérites, eut c
rquis de Villemer ; son chef-d’œuvre peut-être, au-dessous des grands
romans
de sa première jeunesse, l’une du moins de ses œu
n. Cependant, d’autre part, la question du réalisme se posait dans le
roman
comme dans la peinture. Ils étaient quelques-uns
is rien de tout cela n’a été, même depuis lors, à la scène ou dans le
roman
, cinglé des coups d’une ironie plus méprisante. E
e à l’occasion de Madame Bovary ? Certainement il ne comparait pas le
roman
de Flaubert à celui de Cervantes ; mais il entend
raient sur Emma Bovary, ne croyez pas trop promptement que ce soit le
roman
de Flaubert qui les ait perverties : elles l’étai
pports vrais qui sont les moyens de la caricature, aussi bien dans le
roman
que dans les arts du dessin. Mais il faut relire
fluence inaperçue domine ses résolutions ; — vous avez changé tout le
roman
. Flaubert se faisait illusion quand il prétendait
e exerce autour de soi, Emma Bovary devenait le centre et le pivot du
roman
. Pourquoi cela ? tandis que, dans l’Éducation sen
dans aucun milieu, si communes, et vous êtes en présence de ce que le
roman
, de quelque nom d’école qu’on le nomme, idéaliste
ude de sa nature. » Pesez bien ces deux phrases : elles sont tout le
roman
, tout Flaubert, tout le système, toute l’école, t
Car, en vérité, ç’aurait été ruiner toute la valeur psychologique du
roman
. Devant un tribunal correctionnel, un avocat, don
lus Emma Bovary. Cet attelage qui l’emporte, c’est un ressouvenir des
romans
qu’elle a lus, où les héros « crevaient des cheva
’hui de la Chaumière indienne ? ou de… je voudrais nommer ici quelque
roman
de l’abbé Prévost, et voilà qu’il ne m’en revient
une si belle écriture, ne vous semble-t-il pas entendre ce début d’un
roman
de Balzac : « En 1792, la bourgeoisie d’Issoudun
ait copié la réalité sur le vif et qu’il l’avait transportée dans son
roman
, telle quelle, tout entière ; ici, dans l’Éducati
e et de laid. « Le sieur Arnoux » n’est pas le seul, dans ce prétendu
roman
, « qui côtoie la turpitude ». Hommes et femmes, i
beaucoup dire, vous ne trouveriez peut-être pas, sur cent liseurs de
romans
, un liseur français qui connaisse George Eliot. T
pto, sur les littératures protestantes. A maltraiter comme il fait le
roman
anglais contemporain, — Silas Marner est de 1861,
sée, d’effacer de l’histoire toute la peinture hollandaise et tout le
roman
anglais : le naturalisme n’est plus qu’un système
écisément ce que je me propose ici d’étudier. I Le premier grand
roman
de George Eliot, Adam Bede, parut en 1859. L’aute
rley, Charlotte Bronte ! Qui donc alors ? et n’en avait-elle qu’à ces
romans
de mœurs soi-disant mondaines qui jadis, et de no
mœurs soi-disant mondaines qui jadis, et de nos jours même, avec les
romans
moraux et un peu niais que publient par douzaines
us Anglais des jeunes Anglais que nous ayons jamais rencontré dans un
roman
anglais. Qu’est-ce enfin que Silas Marner ? l’his
évanouirait aussi, le charme pénétrant et subtil des chefs-d’œuvre du
roman
anglais, si vous n’y sentiez que, bien loin d’aff
, ce qui seul importe ici, le plus « psychologique » peut-être de ses
romans
. Il y tombe, de toute sa lourdeur, à chaque page,
Clarisse Harlowe et de Paméla, le premier, a versé dans les cadres du
roman
de la vie réelle tout ce qu’il y avait de richess
ent ensuite les enfants, qui tiennent la place que l’on sait dans les
romans
anglais et qui, — pour ne pas oublier de noter en
le seul fait de leur présence, contribuent à rendre la fiction, et le
roman
surtout, plus conforme à la réalité, plus ressemb
cteur français, bon fils, honnête époux, bon père, qui ne concevez le
roman
, depuis 1830, que dans le drame de l’adultère, fa
ropriété littéraire. Il n’y a presque rien de plus difficile, dans le
roman
et ailleurs, que de borner ainsi le vocabulaire d
tères aussi vivants que pas un dans la foule innombrable des héros du
roman
moderne : ce sont encore des créations psychologi
’on fait dans la connaissance de l’humanité. Si vous n’avez pas lu le
roman
d’Adam Bede, vous savez — pour l’avoir entendu di
nous et nous prend notre bonheur en paiement de notre dette. Tout le
roman
d’Adam Bede, avec un art merveilleux, est comme c
besoin, pour agir ainsi sur les autres, que nous soyons des héros de
roman
ou des paladins d’épopée : « L’existence de perso
a spirituellement qualifié « les mauvais bons livres », la morale des
romans
de madame Augustus Craven peut-être, la morale de
morale des romans de madame Augustus Craven peut-être, la morale des
romans
de l’excellente miss Yonge, et, pourquoi n’oserio
pourquoi n’oserions-nous pas le dire ? la morale de quelques-uns des
romans
de Thackeray lui-même, tels que l’Histoire de Pen
olidarité. S’ils en ont le courage, ils en seront récompensés. Car ce
roman
à demi manqué n’en est pas moins, comme la plupar
. Car ce roman à demi manqué n’en est pas moins, comme la plupart des
romans
de George Eliot, et tout manqué qu’il soit, d’une
les relations de la vie journalière, très loin d’apparaître dans les
romans
de George Eliot sous l’aspect importun et fâcheux
Eliot sous l’aspect importun et fâcheux qu’elle a si souvent dans le
roman
anglais, leur donne au contraire la plénitude mêm
au naturalisme anglais. En France, nous pourrons bien nous servir du
roman
, — et plus d’une fois nous nous en sommes servis,
uffit pour le prouver qu’au lieu de placer l’action de ses principaux
romans
au cœur même de la vie contemporaine, George Elio
e la vie moderne un être « exceptionnel », sur le patron des héros du
roman
romantique, en perdant terre elle perdit toute un
st par la philosophie que ce grand peintre de la vie réelle aborda le
roman
. Elle avait commencé par traduire la Vie de Jésus
Bede au Lys dans la vallée. Cependant je ne puis méconnaître, dans le
roman
de Flaubert et dans les romans de Balzac, un art
pendant je ne puis méconnaître, dans le roman de Flaubert et dans les
romans
de Balzac, un art de composition qui n’apparaît j
c l’ordonnance vraiment trop libre et trop négligée de la plupart des
romans
anglais. Adam Bede, peut-être, et Silas Marner éc
peut-être autant que de naturalisme ; et cela éclate quand on lit un
roman
de Balzac, le Lys dans la vallée lui-même, puisqu
Redescendons de ces hauteurs. Est-il possible au naturalisme, dans le
roman
, d’unir le mérite classique de la composition, de
ceptions, comme Jack, — cette sympathie qui fait vivre les humbles du
roman
anglais, les charpentiers et les tisserands de Ge
res qu’elle a produites et les écrivains qui les ont signées ? Si les
romans
de M. de Goncourt étaient des romans naturalistes
ins qui les ont signées ? Si les romans de M. de Goncourt étaient des
romans
naturalistes, il n’y aurait assurément qu’une voi
t qu’une voix pour condamner le naturalisme ; mais ce ne sont pas des
romans
naturalistes ; et, quoi que l’on puisse penser du
e, est-il instructif, et même amusant de voir ce naturaliste, dans ce
roman
de la Faustin, mettre tour à tour en œuvre tous l
uver la notation. Il y avait cependant un commencement d’idée dans le
roman
. Et, puisqu’aussi bien M. de Goncourt mettait une
pouvait fournir un intéressant sujet d’étude, il n’a su tirer que le
roman
des amours d’une fille qui serait au théâtre. On
Batignolles que je ne vois pas en vérité ce qu’il faudrait changer au
roman
. Evidemment, c’était son droit, comme ce le serai
ude n’eût intéressé personne, eût relevé de la critique plutôt que du
roman
. Mais la seule observation que je veuille faire,
parée la Faustin joue avec un succès tel qu’on n’en voit que dans les
romans
. Le lendemain même de ce triomphe, William Rayne,
ngulières et tout à fait shocking. Je voudrais bien avoir ici sur le
roman
de M. de Goncourt l’opinion de M. Zola. M. Zola,
ourt l’opinion de M. Zola. M. Zola, qui s’est si éloquemment moqué du
roman
d’aventures, de ce roman « où les princes se prom
. M. Zola, qui s’est si éloquemment moqué du roman d’aventures, de ce
roman
« où les princes se promenaient incognito avec de
r, de ce lord Annandale ? M. Zola, qui s’est si agréablement moqué du
roman
idéaliste, comme il l’appelle, de ce roman « où d
t si agréablement moqué du roman idéaliste, comme il l’appelle, de ce
roman
« où des amours triomphales enlèvent les amants d
Anglais pour sa tragédienne. M. Zola, qui s’est si durement moqué du
roman
descriptif, de ce roman où l’on entassait « tout
enne. M. Zola, qui s’est si durement moqué du roman descriptif, de ce
roman
où l’on entassait « tout ce qu’on peut imaginer d
e, appellera ses laquais, « fera mettre dehors cette femme, … » et le
roman
est terminé. Serait-ce là, par hasard, ce « roman
te femme, … » et le roman est terminé. Serait-ce là, par hasard, ce «
roman
réaliste de l’élégance » qu’il va trois ans M. de
d et Pécuchet ; les études de M. Zola ; les livres historiques et les
romans
de MM. de Goncourt, c’est à peu près ainsi qu’ils
’éprouva ce jour-là le bon Pantagruel, vous n’avez qu’à lire, dans le
roman
de M. de Goncourt, sept ou huit pages des quinze
’image fidèle de la façon de composer qui tend à s’introduire dans le
roman
. Elle a cela précisément de commode qu’elle perme
l’espèce de préface en forme de circulaire qu’il a mise à son dernier
roman
, — je veux faire un roman qui sera simplement une
me de circulaire qu’il a mise à son dernier roman, — je veux faire un
roman
qui sera simplement une étude physiologique et ps
ogique de jeune fille, élevée dans la serre chaude d’une capitale, un
roman
bâti sur des documents humains… Eh bien ! au mome
eux dire pour la mince vanité de les retrouver telles quelles dans le
roman
futur de M. de Goncourt. Et voilà enfin un sensit
œuvres ; une doctrine dont l’histoire de l’art hollandais et celle du
roman
anglais sont la démonstration deux ou trois fois
e peut-être la comprendre. Non certainement ! l’auteur de la Faustin,
roman
« quintessencié », ou de la Fille Elisa, roman «
’auteur de la Faustin, roman « quintessencié », ou de la Fille Elisa,
roman
« canaille », n’est pas un naturaliste ! On peut
de réalité dans le roman-feuilleton du premier faiseur venu, dans les
romans
eux-mêmes de Ponson du Terrail ou d’Émile Gaboria
, jamais ; et ce n’est pas même le rococo, c’est le japonisme dans le
roman
. 15 février 1882. À propos de Pot-Bouille
-t-il et que s’est-il passé ? Les mots seraient-ils plus gros dans le
roman
de mœurs prétendues bourgeoises que naguère dans
ros dans le roman de mœurs prétendues bourgeoises que naguère dans le
roman
de mœurs soi-disant populaires ? les choses plus
ation du délit. M. Zola n’est lui-même que le principal auteur de ses
romans
; mais il a pour complices tous les imprudents fa
le sous le second Empire, s’il n’y avait eu, tout d’abord, contre des
romans
comme Ventre de Paris ou comme la Curée qu’un seu
journaux, avec cet aplomb qu’ils ne perdent jamais, de « « l’horrible
roman
de Pot-Bouille. » Horrible ? je le veux, sans dou
chaque matin, lui apportent ? Nous savons comment se confectionne un
roman
naturaliste ; et quand M. Paul Alexis ne nous aur
s ont insensiblement constitué le milieu où nous avons vu réussir des
romans
tels que l’Assommoir et tels que Nana. L’une des
our quiconque y voudra réfléchir, ni généreux, ni loyal, ni juste. Le
roman
naturaliste, en général, et les romans de M. Zola
énéreux, ni loyal, ni juste. Le roman naturaliste, en général, et les
romans
de M. Zola, plus particulièrement, ont profité de
contre Pot-Bouille. On peut dire, en effet, que l’Assommoir était un
roman
de mœurs populaires ou, plus exactement, populaci
s qui lui sont évidemment chères, peut-être M. Zola tenait-il un beau
roman
. L’irréconciliable ennemi du naturalisme, c’est l
jours et partout ridicule, même quand il tourne au tragique. Voilà le
roman
que je voudrais lire, et voilà le roman que l’aut
tourne au tragique. Voilà le roman que je voudrais lire, et voilà le
roman
que l’auteur de Pot-Bouille n’a pas su nous donne
ne savoir enfin ni se borner ni se retenir, et faire cependant de bon
roman
naturaliste. Au moins y faut-il de l’observation
emarque à propos de Nana 22, — les qualités de l’observateur vont, de
roman
en roman, s’affaiblissant chez M. Zola. Sans dout
propos de Nana 22, — les qualités de l’observateur vont, de roman en
roman
, s’affaiblissant chez M. Zola. Sans doute qu’ayan
’est le locataire du second, heureux père, heureux époux : il fait du
roman
naturaliste. Niais, outre qu’on ne peut pas dispu
bserve plus. Son siège est fait. Il sait ce qu’il voulait savoir. Ses
romans
futurs sont déjà tout tracés : il ne lui reste pl
out tracés : il ne lui reste plus qu’à les écrire. Il doit faire un «
roman
scientifique », il doit faire un « roman socialis
s écrire. Il doit faire un « roman scientifique », il doit faire un «
roman
socialiste », il doit faire un « roman militaire
ntifique », il doit faire un « roman socialiste », il doit faire un «
roman
militaire ». C’est toujours à M. Paul Alexis que
as ajouter celui-ci que, quand M. Zola sera sur le point d’écrire son
roman
militaire, « il étudiera la vie militaire, telle
il faudrait atteindre. Or, je ne défie pas seulement M. Zola, dans ce
roman
de Pot-Bouille, de me dire en quoi ses Bachelard
mince que sa psychologie. Cependant, de la conception naturaliste du
roman
, ôtez la psychologie, qu’en reste-t-il ? Rien. Ce
nt, et le plus religieusement appliquée, c’est qu’il faut expulser du
roman
de l’avenir, l’intérêt romanesque d’abord, et ens
r exemple, et M. Léon Hennique. Sans doute celui-ci, dans son premier
roman
, — la Dévouée, — n’avait pas laissé d’arranger en
re. Alors Ventujol s’en va d’un coté, madame Hébert de l’autre, et le
roman
est terminé. M. Hébert est en bois ; si j’ajoute
e départ et remet, ou à peu près, les choses en l’état. Voilà le vrai
roman
naturaliste, le roman selon la formule, le roman
à peu près, les choses en l’état. Voilà le vrai roman naturaliste, le
roman
selon la formule, le roman enfin sans incidents,
’état. Voilà le vrai roman naturaliste, le roman selon la formule, le
roman
enfin sans incidents, péripéties ni dénouement, r
te, par M. Jules Case, avec dédicace à M. de Maupassant ; ou l’unique
roman
, je crois, de M. Henry Céard : une Belle Journée.
plusieurs fois déjà, nous avons signalé cette remarquable affinité du
roman
naturaliste pour le vaudeville et la grosse farce
ieux. Et c’est pourquoi tout vaudeville contient en soi le germe d’un
roman
naturaliste, comme tout roman naturaliste peut se
audeville contient en soi le germe d’un roman naturaliste, comme tout
roman
naturaliste peut se définir correctement : l’erre
naturaliste ». Ce serait inutilement accabler le lecteur de titres de
romans
et de nouvelles naturalistes que de vouloir pouss
heval, l’Héritage, et tant d’autres. Je leur signale aussi le dernier
roman
de M. Karl Huysmans : A rebours, imitation ou tra
ter soit celle qui veut que le vaudeville se retrouve au fond de tout
roman
naturaliste ? Nous ne saurions donc inviter trop
eur le plaisir de faire ! C’est que, dans le vaudeville comme dans le
roman
naturaliste, il s’agit justement d’égayer par que
pourtant bien trouver à quoi l’intéresser, ou ne se mêler alors ni de
roman
ni de théâtre. Le roman naturaliste et le vaudevi
quoi l’intéresser, ou ne se mêler alors ni de roman ni de théâtre. Le
roman
naturaliste et le vaudeville y réussissent quelqu
cette ressource du style épileptique, ajoute celle de l’intrigue, le
roman
naturaliste dispose, lui, de celles de l’équivoqu
fet nous le pouvions. Mais nous attendrons les autres à leur prochain
roman
; et, puisque c’est surtout de M. Karl Huysmans e
encore dire très exactement la valeur. Ne parlons plus de son dernier
roman
: A rebours, qui est une tentative que l’on ne pe
lusion sur l’érudition facile et l’originalité factice de son dernier
roman
. Je ne crois pas toutefois me tromper trop grossi
ueroute du naturalisme Il y a longtemps que nous n’avons parlé des
romans
de M. Zola. Ce n’est pas que nous ne les ayons lu
evenir à la charge. Mieux valait attendre ; et puisque aussi bien, de
roman
en roman, il allait s’éloignant un peu plus de la
la charge. Mieux valait attendre ; et puisque aussi bien, de roman en
roman
, il allait s’éloignant un peu plus de la décence,
journal de M. Zola n’a pas seulement encore terminé la publication du
roman
, que déjà la Terre, en achevant de déclasser le r
ement protesté contre « l’exacerbation de la note ordurière » dans le
roman
de M. Zola : c’est ainsi qu’ils s’expriment en pa
e originalité n’avait guère consisté qu’à imprimer tout crus dans ses
romans
des mots dont je gagerais qu’à peine ose-t-il se
u’ici. Sont-ce, en effet, des paysans, que les personnages du dernier
roman
de M. Zola ? Mais il faudrait d’abord pour cela q
’ajuste aux exigences de ses propres hallucinations ; — mais, dans ce
roman
de cinq ou six cents pages, on n’en signalerait p
fester, ne raisonnant d’ailleurs jamais avec eux-mêmes, traversent le
roman
avec l’allure raide et uniforme, les tics mécaniq
hanger en une blouse, un nom propre en un autre, et aussi le titre du
roman
. Quand donc M. Zola nous donnera ces romans, sur
utre, et aussi le titre du roman. Quand donc M. Zola nous donnera ces
romans
, sur « l’Armée » et sur « les Chemins de fer », v
urs les principes de M. Zola, comme il est entendu par avance que ses
romans
devront manquer de tout intérêt romanesque, et co
les lui eussent redemandés. Cette pauvreté de l’observation dans les
romans
de M. Zola n’est qu’une juste conséquence du déda
’est-à-dire des instruments mêmes du métier qui le fait vivre ! Qu’un
roman
puisse à la rigueur se passer d’aventures et d’in
et il y en a des exemples ; mais ce que l’on n’a jamais vu, c’est un
roman
sans psychologie. Rien n’est simple ici-bas, et m
arente ressemblance des actes. C’est toute la psychologie. Otez-la du
roman
: la substance en périt, s’en dissipe, s’en évapo
sive et continue des fonctions du ventre. C’est toute une part de son
roman
, la plus considérable, et dont il est évident qu’
roire qu’il ne spécule point lui-même sur le mal que l’on dira de son
roman
; que les gravelures et les obscénités dont il l’
l sait compter, je voudrais qu’il fît une observation : c’est que ses
romans
se vendent d’autant mieux qu’ils sont plus obscèn
e beaucoup le cinquantième mille ; et assurément ce ne sont point des
romans
« chastes », et les fonctions du ventre y tiennen
de nature s’y étale encore assez abondamment ; mais ce sont enfin des
romans
presque lisibles. Au contraire, Pot-Bouille a pas
moir le cent onzième, Nana le cent quarante-neuvième ; et de tous les
romans
de M. Zola, ce sont justement les plus graveleux,
’il assurait d’ailleurs, auprès de nos rabelaisiens, le succès de son
roman
. C’est dommage ! et pour nous, qui n’avions guère
exemples, de ce qu’il prétendait lui-même nous faire admirer dans ses
romans
, nous avions toutefois espéré d’autres suites et
e les nécessaires, qui ne sont pas plus de deux ou trois. Et, dans le
roman
, nous avions cru que la vie contemporaine était a
au besoin, M. Zola, — dont je ne reconnais, pour moi, que le premier
roman
: la Fortune des Rougon, où il y ait quelque ombr
et comme il a eu l’art de lier la cause du naturalisme à celle de ces
romans
, c’est le naturalisme qui paiera pour M. Zola ! L
’y sont plus gros, ni les choses plus énormes que dans ses précédents
romans
, j’ose bien l’assurer qu’il se trompe, mais il ne
raiment qu’ils aient oublié dans quel temps ils vivent, et les autres
romans
qu’ils lisent, et à quelle sorte d’histoires, sur
our se les attacher encore davantage, ne se souciera dans un prochain
roman
que de faire plus fort que lui-même ? C’est ce qu
e beaucoup d’autres choses, s’il en est une dont manquent surtout les
romans
de M. Zola, c’est de valeur documentaire, de natu
de l’Évangéliste était venue comme à la traverse d’une autre idée de
roman
que poursuivait l’auteur, c’est peut-être à nous
pourquoi, — mais il y a des traces de rapidité de composition dans ce
roman
de l’Évangéliste. Et, comme on reconnaît à de cer
ui donner cette solidité sans laquelle, en effet, il n’y a pas de bon
roman
de mœurs. Et je le montrerais en toute autre occa
l’abus du procédé. Ses amis nous ont conté que son ambition, dans ce
roman
, n’avait pas tant été d’écrire une belle œuvre qu
e qui rompait et brisait la continuité de l’action, dans les derniers
romans
de M. Daudet, ce n’était pas proprement, comme on
commencement, un milieu, et une fin. Mais, dans l’un et dans l’autre
roman
, entre ce commencement et ce milieu, comme entre
n toutefois, qui est que l’on ne fasse pas trop attention au titre du
roman
lui-même, et que l’on cherche l’unité du sujet où
ersonnage de son Evangéliste. Là, pour nous, est le grand intérêt du
roman
. On sait avec quelle abondance ou plutôt quelle p
vent mieux ou plus fortement que lui nouer une intrigue, et donner au
roman
l’allure prompte et hardie du drame. Mais bien pe
ue je voudrais essayer de mettre en lumière. On connaît sans doute le
roman
, et si, par hasard, quelqu’un de nos lecteurs ne
r hasard, quelqu’un de nos lecteurs ne le connaissait pas encore, les
romans
de M. Daudet ne sont pas de ceux qu’il soit permi
ici d’une œuvre d’imagination. Il a bien voulu nous apprendre que ce
roman
était « la vérité même » et « puisée en pleine ré
lles. Ils se croiraient quasi dupés s’ils ne retrouvaient pas dans le
roman
le fait divers qu’ils ont pu lire dans les journa
nt dans la vie réelle. Mais c’est trop aimer le reportage. Si quelque
roman
, par hasard, était exécrable, comme le sont ceux
plus basse, il devînt pour cela meilleur. Et inversement, si quelque
roman
est bon, et contient, comme l’Évangéliste, des pa
blement à toute confrontation du modèle et de l’œuvre d’art, drame ou
roman
, paysage ou portrait. Aussi, pour ma part, ce que
u portrait. Aussi, pour ma part, ce que je persiste à goûter dans les
romans
de M. Daudet, dans l’Évangéliste comme dans le Na
et allant plus loin, je ne saurais trouver un exemple meilleur que ce
roman
de l’Évangéliste pour montrer que là où M. Daudet
effet, dans l’Évangéliste, comme déjà dans quelques-uns des derniers
romans
de M. Daudet, je ne vois rien de plus remarquable
ient l’avoir dirigé, n’aurait rendu que ce seul service de ramener le
roman
de mœurs à une observation plus scrupuleuse de la
ue dans l’Évangéliste, il y avait toutefois encore, dans ses derniers
romans
, trop de curiosités, pour ainsi dire ; trop de de
s Rois en exil, — que tout eu rendant justice aux grandes qualités du
roman
et à sa nouveauté, nous n’y trouvions pas assez p
ire voir ce qu’ils ont qui les élève au-dessus d’un bon nombre de nos
romans
. J’aimerais seulement qu’entre tous ces « chefs-d
plus fidèle de la vie ; et qu’enfin on reconnût qu’il est encore des
romans
et des romanciers autre part qu’à Saint-Pétersbou
ais faire voir en parlant aujourd’hui de ses Nouvelles, car, pour ses
romans
, à l’exception d’Yvette, il n’en est pas, je pens
’ailleurs plus d’une fois constaté cette influence de Flaubert sur le
roman
contemporain. C’est bien de Flaubert, et de lui s
ises du style, est interdite à quelqu’un, c’est à celui qui écrit des
romans
d’abord, puisqu’il les adresse à la foule, et ens
aie tragédie. Mais, dans ses dernières nouvelles et dans ses derniers
romans
, si M. de Maupassant n’a pas renoncé à ce droit d
de peintre plus vivant de la réalité. Un peu longues encore dans ses
romans
, — à l’exception de Mont Oriol et de Pierre et Je
e soin avec lequel il a toujours évité de se mêler lui-même, dans ses
romans
ou dans ses nouvelles ; de faire, dans les histoi
l’on y veut bien faire un peu d’attention, n’ont pour objet, dans le
roman
comme en peinture, que de mettre l’artiste en gar
? Je n’en sais rien ; il faudrait distinguer ; ce qui serait vrai du
roman
ne le serait peut-être pas du théâtre ou de la po
i soigneusement que de se mettre en scène, évité de combiner dans ses
romans
ou de raconter dans ses nouvelles des aventures e
ys de connaissance. A leur valeur d’œuvre d’art, les nouvelles et les
romans
de M. de Maupassant, ses nouvelles surtout, joign
r documentaire que n’ont point, au contraire, tant de nouvelles et de
romans
qui s’en vantent. Lorsqu’un jour on cherchera che
ité des choses, pour y tenir la place qu’occupaient jadis, — dans les
romans
de George Sand, si l’on veut, — la joie, l’ardeur
me semble aussi que c’est le rôle de la sympathie esthétique dans le
roman
naturaliste, et je ne sais, en vérité, si les nat
ensibilité, dont les chefs-d’œuvre littéraires, avant d’appartenir au
roman
russe, nous ont jadis été donnés par les romancie
à toute sorte de mérites le malheur de ne savoir pas composer. Aucun
roman
russe n’est composé ; peu de romans anglais le so
r de ne savoir pas composer. Aucun roman russe n’est composé ; peu de
romans
anglais le sont ; et, depuis bien des années, il
e à la composition, nous le saurions par ses nouvelles, sinon par ses
romans
, dont le lien nous a paru quelquefois un peu lâch
nt, peu de naturalistes surtout, pas même peut-être M. Zola, dont les
romans
épiques ou prétendus tels, n’ont qu’une unité pur
souvenirs de collège, c’est de la manière dont ils ont composé leurs
romans
; et ils ont l’air de croire, en vérité, qu’en de
talent ? et qui se fait un point d’honneur, étant né pour écrire des
romans
et des nouvelles, quand il les a écrits, de les l
répandre le bruit de son nom ? 1er octobre 1888. Appendice Le
roman
du nihilisme (édition de 1883) Le roman dont n
1888. Appendice Le roman du nihilisme (édition de 1883) Le
roman
dont nous voulons parler ne serait pas une nouvea
ne langue littéraire toute neuve se prêterait mal à la familiarité du
roman
, comme des Russes l’ont prétendu ? Nous ne prendr
e arme ; la poésie même y est œuvre de combat, à plus forte raison le
roman
. Et c’est pourquoi ce roman au titre énigmatique
t œuvre de combat, à plus forte raison le roman. Et c’est pourquoi ce
roman
au titre énigmatique : Que faire ? s’il n’offre a
u’appartenait, M. Tchernychefsky. Il passait, à l’époque où parut son
roman
, pour le chef du radicalisme russe. Aussi le succ
e. Aussi le succès fut-il grand, presque aussi grand que le succès du
roman
de M. Tourguénef, Pères et enfants. Non pas certe
ortrait. Avec cela, la situation particulière de l’auteur ajoutait au
roman
une sorte d’intérêt tragique. Victime, comme tant
le sort qui l’attendait, et combiner dans un cachot de forteresse un
roman
où manquent bien des qualités, mais où l’on cherc
on de la jeune fille. Deux traits ici sont admirablement observés. Le
roman
réaliste a parfois de ces bonnes fortunes, et, de
quelque vérité psychologique précieuse. Il y a quelque trente ans, un
roman
français nous eût montré Storechnikof, ou bien co
r satisfaire sa passion, prêt à toute violence et toute perfidie ; le
roman
russe nous le montre acceptant sans hésiter l’idé
la réponse ; il faut se brûler la cervelle. On pourrait croire ici le
roman
terminé ; on peut mettre du moins un signet au vo
ractée de voir la thèse et le philosophisme s’étaler à l’aise dans le
roman
comme dans leur domaine d’élection, il y a lieu d
on le traduit en russe ; et si l’on traduisait dans notre langue les
romans
de M. Glèbe Ouspensky, par exemple, des gens bien
à chez Balzac, Comptez qu’il n’y a pas moins de quatre songes dans le
roman
de M. Tchernychefsky, quatre songes ! et Véra, la
Il est sincère d’abord, il est ce qu’on appelle vécu : on sent que le
roman
a copié le vif, et que la fable n’en est inventée
ui-même. A ce point de vue, peu de documents sont plus curieux que le
roman
de M. Tchernychefsky. L’auteur avait débuté dans
de tes auteurs de prédilection, tu peux, pour l’exécution, mettre ce
roman
a leur niveau, tu peux même le placer au-dessus,
ur ignorant la suprême exigence de l’art ; … mais ceci nous ramène au
roman
. Lopoukhof et Véra nous paraissent déjà des perso
res » et des « chambres non neutres. » Que faire ? disait le titre du
roman
; voilà, nous apprend le traducteur, la solution
of, dévoué jusqu’au sacrifice ; et cet accord à quatre qui termine le
roman
. Et maintenant remarquez bien que l’auteur, M. Tc
aça naguère à la tête du parti de l’avenir en Russie, ce n’est pas un
roman
, c’est l’Économie politique jugée par la science,
e et réfutation des Principes d’économie politique de Stuart Mill. Le
roman
n’a été pour lui qu’un moyen, qu’une tentative po
rapsodie que comme œuvre d’art le lecteur est à même de juger. Que ce
roman
, mal conçu, mal exécuté, ait eu d’ailleurs un suc
nt peut-être au malheur qu’il voulait fuir. » 15 octobre 1876. Les
romans
de Miss Rhoda Broughton (édition de 1883) « Q
sit pour la première fois en notre langue, — à ce qu’il croyait, — un
roman
de miss Rhoda Broughton, il y a de cela tantôt si
m Bede et de Jane Eyre, qui pourraient bien être les chefs-d’œuvre du
roman
anglais contemporain, il y a place, heureusement
arquet. Outre quelques-uns des mérites ordinaires à la plupart de ces
romans
de moeurs dont l’Angleterre est la patrie d’élect
a moyenne et valent la peine d’être distingués dans le torrent de ces
romans
pieux, ou plus exactement piétistes, dont les fil
-unes de leurs expressions favorites. Les mérites ordinaires d’un bon
roman
anglais, on les connaît ; et le compte en est rég
ais, on les connaît ; et le compte en est réglé depuis longtemps. Les
romans
anglais sont honnêtes, d’abord, et sans vouloir i
e chose, pas grand’chose, mais pourtant quelque chose. La lecture des
romans
anglais, en général, repose, apaise, console, et
, console, et quelquefois même fortifie. On dit, à la vérité, que les
romans
de miss Rhoda Broughton auraient fait un peu scan
y consens ; mais puisqu’elle est en colère ! Une autre, dans un autre
roman
, émet cet aphorisme que « le mariage décidément e
facilité de nos mœurs continentales ? Il résultera donc de là que les
romans
de miss Rhoda Broughton ne sont pas un prêche per
er jusqu’au bout du récit. Un autre mérite, et bien souvent loué, des
romans
anglais, c’est la fidélité scrupuleuse, et aussi
er. » Voici un bout de conversation que je détache encore de ce même
roman
de Joanna, — pour compenser ce que j’en ai dit to
comparaison, qui serait peut-être instructive, entre le réalisme des
romans
anglais et le naturalisme de nos romans français.
uctive, entre le réalisme des romans anglais et le naturalisme de nos
romans
français. C’est dommage que les romans de miss Rh
glais et le naturalisme de nos romans français. C’est dommage que les
romans
de miss Rhoda Broughton ne nous en offrent pas l’
ire, d’une substance assez forte. Il ne suffit pas, en effet, que des
romans
soient faciles, agréables, émouvants même à lire,
l faut encore qu’ils donnent à penser ; et le plus vif admirateur des
romans
de miss Rhoda Broughton poserait leur accorder ce
iss Rhoda Broughton poserait leur accorder cette louange. Ce sont les
romans
du grand écrivain qui vient de mourir, George Eli
peut en même temps être comptée parmi les traits caractéristiques du
roman
anglais ; ce sont des romans psychologiques. On n
ptée parmi les traits caractéristiques du roman anglais ; ce sont des
romans
psychologiques. On n’entend pas toujours très bie
rs très bien le sens exact de ce mot. Aussi dit-on volontiers que les
romans
anglais manquent d’action. C’est parce que nos ro
ontiers que les romans anglais manquent d’action. C’est parce que nos
romans
français, en général, commencent au point précis
ans français, en général, commencent au point précis où finissent les
romans
anglais. Même quand ce sont des romans dignes d’ê
point précis où finissent les romans anglais. Même quand ce sont des
romans
dignes d’être appelés psychologiques, et non pas
hologiques, et non pas des poèmes en prose, ou des plaidoyers, ou des
romans
d’aventures, — on peut observer, en effet, que no
unes filles jouent un rôle si considérable dans un si grand nombre de
romans
anglais. — Faites au surplus, comme toujours, la
tant pas, il s’en faut de beaucoup, le meilleur entre les cinq ou six
romans
de miss Rhoda Broughton. Rien de plus simple, ou
naturel que cette enfant s’éprenne vivement de ce vieillard. Tout le
roman
est donc consacré, sans qu’il s’y mêle que fort p
et quand ce point d’équilibre psychologique est une fois atteint, le
roman
est terminé. La conclusion, c’est qu’il se pourra
c’est qu’il se pourrait bien qu’en dépit de tant de chefs-d’œuvre du
roman
français, le théâtre fût pourtant chez nous, depu
ngleterre, et depuis Robinson Crusoé, depuis Paméla surtout, c’est le
roman
. Il n’y a d’action pour nous que si nous voyons,
e roman. Il n’y a d’action pour nous que si nous voyons, même dans le
roman
, poindre et grandir le drame. Mais le drame intér
énager, à dénouer le drame extérieur. Voyez plutôt le décousu de tels
romans
de Thackeray, qui seraient autrement du premier o
our ne citer que ceux qui me reviennent en mémoire. L’originalité des
romans
ou, pour mieux dire, de quelques-uns des romans d
re. L’originalité des romans ou, pour mieux dire, de quelques-uns des
romans
de miss Rhoda Broughton, c’est qu’ils contiennent
teur français exigerait d’abord du romancier. A ce point de vue, tels
romans
de miss Rhoda Broughton, Adieu les Amoureux ! par
dité de l’action enfin, et par l’unité de la composition, ce sont des
romans
comme on les aime en France, moins réels, mais no
rs de la garde ! Il n’y a pas d’ailleurs de défaut plus ordinaire aux
romans
de femme, et c’est même un signe auquel ils se re
a conversation, — mais particulièrement désagréable et grave, dans le
roman
. On dit alors, depuis Horace, que les caractères
u’on ne l’aperçoit qu’à la réflexion, passons outre, et disons que le
roman
est des plus courts, des plus vifs, des plus serr
ourts, des plus vifs, des plus serrés que nous connaissions parmi les
romans
anglais. Une jeune fille, miss Lénore Herrick, or
nifiants, quand ils ne sont pas ridicules, de pauvres sires, dans les
romans
de miss Rhoda Broughton, mais d’un homme dont le
s de cette curieuse manière d’aimer dans Joanna, mais surtout dans le
Roman
de Gilliane. C’est aussi bien comme une marque où
de Gilliane. C’est aussi bien comme une marque où l’on reconnaît les
romans
de miss Rhoda Broughton. A la vérité, c’est deven
les romans de miss Rhoda Broughton. A la vérité, c’est devenu dans le
Roman
de Gilliane, et même un peu déjà dans Joanna, ce
et c’était invention. J’achève en quatre lignes une sèche analyse du
roman
, car je ne voudrais détourner personne du plaisir
se anglaise doit obéir à son mari ! S’il ne s’agit, quand on ouvre un
roman
pour le lire, que de perdre une heure ou deux ass
bien possible que l’on voie dans Adieu les amoureux ! le meilleur des
romans
qu’ait donnés jusqu’ici miss Rhoda Broughton. Mai
ne fait que courir à fleur de peau, là où l’on glisse, comme dans les
romans
de miss Rhoda Broughton, sans jamais appuyer bien
Robert Brandon, que l’on sacrifie à l’éternel égoïsme de l’amour. Le
Roman
de Gilliane est bien inférieur à ceux dont nous v
Rhoda Broughton semble étudier presque uniquement, en effet, dans ses
romans
, et ce que l’on pourrait appeler soft domaine psy
vers l’idéal l’homme de son choix ; Gilliane, enfin, dans ce dernier
roman
, c’est la coquetterie la plus naturelle et la plu
bien étroite à la base, et combien fragile est l’intrigue de tous ces
romans
. Ils sont construits sur une pointe d’aiguille. J
e ces événements est singulièrement arbitraire. Presque dans tous ces
romans
, il suffirait d’un geste, il suffirait d’un mot,
? On ne saurait vraiment le dire, si ce n’est parce qu’il faut que le
roman
, bon gré, mal gré, s’étende au-delà des modestes
Aussi n’est-il pas étonnant qu’il y ait bien des longueurs dans les
romans
de miss Rhoda Broughton. Et j’appelle ici longueu
ontentons-nous donc de dire, qu’en dépit de toutes ces critiques, les
romans
de miss Rhoda Broughton sont certainement à lire.
cela qu’indépendamment des qualités de forme qu’on leur dispute, ces
romans
eussent une profondeur d’originalité qu’ils n’ont
ilà tout. Il est d’ailleurs un moyen de concilier les éloges dont les
romans
de miss Broughton nous paraissent dignes et les c
fils a mise en avant de ses Égarements du cœur et de l’esprit : « Le
roman
, si méprisé des personnes sensées, et souvent ave
» 6. Il resterait à faire ici, dans ce programme d’une histoire du
roman
naturaliste, la place de Gustave Flaubert. Nous n
d’en déterminer l’importance. 7. Voyez plus loin le chapitre sur le
Roman
expérimental. 8. On discutait beaucoup alors —
mêmes. 13. Voyez plus haut le chapitre sur l’Impressionnisme dans le
roman
. 14. Nous avons appris depuis, par le chapitre
Salammbô. 19. Voyez plus haut le chapitre sur le Reportage dans le
roman
. 20. Voyez Lucrèce, et notamment Charlotte Cord
d’un ami, par M. Paul Alexis. 22. Voyez plus haut le chapitre sur le
Roman
expérimental. 23. Voy. le chapitre précédent su
ure, par le nombre autant que par la valeur relative, c’est encore le
roman
, le roman dont l’imagination publique n’est jamai
e nombre autant que par la valeur relative, c’est encore le roman, le
roman
dont l’imagination publique n’est jamais lasse et
ination publique n’est jamais lasse et ne peut l’être jamais ; car le
roman
, pour elle, c’est la vie qui soulage de l’autre,
tout à fait si plate ni tout à fait si bête que la réalité. C’est le
roman
! mais non plus le roman comme on le concevait il
tout à fait si bête que la réalité. C’est le roman ! mais non plus le
roman
comme on le concevait il y a quelques années, cet
s écrivent, on peut dire qu’on est revenu de toute part maintenant au
roman
de moyenne proportion, qui n’a pas la prétention
oléon brassait les masses dans ses carrés de bataille ; à ce genre de
roman
, enfin, qui n’est que l’étude de l’individualité
n’est pas lui, pour avoir plus vite fait, qui a abrégé les offices du
roman
comme il sait l’écrire ; car c’est un de ces espr
ans le travail, à ces malcontents de génie. Si donc il nous donne des
romans
à proportions étroites, ce n’est pas, lui qui se
argeur à sa manière ? Voilà la question que Wey pose avec son nouveau
roman
et que la Critique, en rendant compte du livre, e
ompte du livre, est appelée à examiner. II Je dis : son nouveau
roman
, car Francis Wey ne débute pas dans le roman, com
Je dis : son nouveau roman, car Francis Wey ne débute pas dans le
roman
, comme on pourrait le croire si l’on s’en fiait u
e sont ces dernières qui l’ont emporté. Quoiqu’il ait déjà publié des
romans
, — et un entre autres pour lequel les femmes, qui
stueusement la gloire. III Et, d’abord, disons ce qu’il est, ce
roman
. Quoique la description et le sentiment y tiennen
tuels, et l’auteur, qui a vécu, car il faut avoir vécu pour faire des
romans
, a mis tout au fond une pensée. Ce n’est pas là —
le main, quelque chose de mieux qu’un dessus déporté si vulgaire ! Le
roman
de Wey est plus viril que cela. Il s’appelle Chri
is le pied est d’autant plus sûr qu’on rase l’abime sans y tomber. Ce
roman
effraie et rassure tout à la fois… Vous croyez qu
ulés dans les spirales d’un cor qui jouerait une partie de flûte ! Le
roman
de Christian est divisé en trois parties. Dans la
an est une jeune fille, belle comme toutes celles qu’on aime dans les
romans
et dans la vie. Elle s’appelle du nom idéal d’Éli
jà sur le front radieux de la belle Éliane, quand elle paraît dans le
roman
, l’ombre touchante d’une vocation combattue. La s
nce qui dure trop peu et qui, si elle avait été la forme intégrale du
roman
, en eût certainement fait un chef-d’œuvre, est d’
umaine. On a souvent parlé de la vérité de Cécile de Volange, dans un
roman
affreusement puissant, et on a admiré, en frémiss
ue racontée, de ces impressions, que j’appelle là troisième partie du
roman
de Francis Wey. Éliane est une jeune fille très f
la scène, au village, où Éliane est obligée, par les combinaisons du
roman
, à tenir un enfant dans ses bras, — scène magnifi
vocation de l’épouse, le discours de la mère Saint-Joseph qui clôt le
roman
dans une souveraineté de raison éclairée par la f
de le lui dire : ce personnage embarrasse plus la composition de son
roman
qu’il ne l’éclaire ! En vain l’a-t-il fait aussi,
vain la scène du verre de champagne accepté, qui l’introduit dans le
roman
, est-elle charmante et attendrie, ce personnage d
acha pas le second à la plus abominable mort. L’esprit trouvé dans le
roman
de Christian nous a rappelé Chamfort et de Latouc
nt du dix-septième siècle, que M. Théophile Gautier a imités dans ce
roman
sans vie et sans passion réelle, — monument d’arc
iselle de Maupin, je demande ce qu’il devait en être dans un sujet de
roman
d’une réalité plus saine, et où il ne s’agirait q
s ? Pas de doute que M. Gautier n’y fût juste ce qu’il a été dans son
roman
d’aujourd’hui du Capitaine Fracasse, c’est-à-dire
e, c’est-à-dire son style, et il a déplorablement réussi. Écrivant un
roman
dont l’action se passe au dix-septième siècle, il
ns personnalité virtuelle ! M. Gautier revient à chaque pas, dans son
roman
du Capitaine Fracasse, sur l’impression si connue
ions ne se traduisent pas de la même manière. Pour les personnages du
roman
, ce peut être le froid de la terreur ; pour le le
décourageantes sensations que vous donne, dès ses premières pages, ce
roman
du Capitaine Fracasse, et qu’il vous continue par
u’elles se plaisantent ou qu’elles se battent, le long de ce fatigant
roman
, sans que l’auteur lui-même se départe un moment
s et de petits souvenirs rapprochés, qui ne sait être nettement ni un
roman
d’idée, comme Don Quichotte, ni un roman de cœur,
ne sait être nettement ni un roman d’idée, comme Don Quichotte, ni un
roman
de cœur, comme La Princesse de Clèves, ni un roma
n Quichotte, ni un roman de cœur, comme La Princesse de Clèves, ni un
roman
de nature humaine ou de mœurs, comme Gil Blas, ni
ni un roman de nature humaine ou de mœurs, comme Gil Blas, ni même un
roman
d’aventure, comme le Roman comique de Scarron, ca
ne ou de mœurs, comme Gil Blas, ni même un roman d’aventure, comme le
Roman
comique de Scarron, car avec les comédiens qui em
le Roman comique de Scarron, car avec les comédiens qui emplissent le
roman
du Capitaine Fracasse, M. Gautier a touché à Scar
bien que dans les esprits, j’admets cependant que tous les genres de
roman
ont un intérêt assez grand pour saisir vivement l
le pathétique et la passion dans les œuvres, ils ont prétendu que le
roman
qu’il publie aujourd’hui n’avait jamais été, dans
ais été, dans la pensée et le dessein mêmes de l’auteur, qu’un simple
roman
d’aventure. Ils ont fait plus : ils ont eu la pru
ont consacrés au Capitaine Fracasse, de supprimer toute analyse de ce
roman
, bien sûrs qu’ils étaient d’y trouver des événeme
ur avoir une juste idée de sa magie, les prodigieux événements de son
roman
d’aventure. Or, précisément c’est ce que j’ai fai
e M. Gautier, se trouve être le morceau capital et le meilleur de son
roman
. Il vit donc là comme un certain Edgar Ravenswood
, j’ai cru, je l’avoue, un moment, que les aventures de ce soi-disant
roman
d’aventure allaient naître, mais je n’ai vu rien
ur de colossales inventions ! Ici donc, — il faut bien l’avouer, — le
roman
d’aventure dont on décorait M. Théophile Gautier
d’aventure dont on décorait M. Théophile Gautier s’en va rejoindre le
roman
d’idée, le roman de cœur, le roman de nature huma
n décorait M. Théophile Gautier s’en va rejoindre le roman d’idée, le
roman
de cœur, le roman de nature humaine et de mœurs,
phile Gautier s’en va rejoindre le roman d’idée, le roman de cœur, le
roman
de nature humaine et de mœurs, dont M. Théophile
nt aujourd’hui les qualités du romancier, — quel que soit le genre de
roman
qu’il conçoive ou qu’il réalise, — n’en est pas m
la lecture et qui peut s’appliquer à tous les genres de productions,
romans
, histoire, érudition, critique… On se trompe très
re littéraire. On nous dira : « Vous voulez nous enseigner à faire du
roman
et de l’histoire ? Quelle est votre compétence ?
L’objection est nulle. Si je dénonce dans ces pages la médiocrité du
roman
contemporain, je ne conserve personnellement aucu
e conserve personnellement aucune illusion sur la valeur des quelques
romans
que j’aie pu écrire. Je crois voir nettement ce q
cer dans les journaux leur inlassable manuscrit, article, nouvelle ou
roman
, en attendant l’occasion de se présenter à l’Acad
et d’assimilation qui vous pousse à écrire à votre tour un livre, un
roman
, des pensées ou des impressions personnelles. Il
vre de Pierre Benoit, s’est déclaré en librairie, on avait déjà lu le
roman
en revue, on en parlait, la rumeur montait. L’édi
Panine, ne se vendait pas ; tout à coup sans bruit, sans réclame, le
roman
s’enlève, on en charge des wagons… Les trois qua
utre auteur no se vend pas. Je m’explique très bien la réputation des
romans
d’Henry Bordeaux ; je m’explique beaucoup moins q
on des romans d’Henry Bordeaux ; je m’explique beaucoup moins que les
romans
de Barracand soient si peu connus. Parmi les aute
. La chose fut annoncée bruyamment et on comptait sur un triomphe. Le
roman
souleva de telles protestations chez les abonnés,
ujours deux choses distinctes et qui quelquefois se nuisent. Certains
romans
ne réussissent pas, uniquement parce qu’ils sont
t Girardin à Théophile Gautier, chargé de continuer dans la Presse un
roman
d’Alexandre Dumas. Un bon procès est souvent le
e que tenta dernièrement un journaliste américain. Il avait publié un
roman
dont personne ne parlait. Afin d’attirer l’attent
it tué ce Chinois afin qu’on connût le meurtrier et qu’on achetât son
roman
. Je ne sais si on acheta le livre, mais lui fut c
talent d’un auteur et la valeur commerciale de son livre. Je sais des
romans
vendus à 300 000 exemplaires l’an dernier, qui ne
ires l’an dernier, qui ne se vendront plus l’an prochain. Je sais des
romans
vendus à 2 ou 3 000 exemplaires, il y a moins d’u
riches se les font attribuer ; et, comme il n’y a de prix que pour le
roman
, tout le monde fait du roman. On cherche à att
; et, comme il n’y a de prix que pour le roman, tout le monde fait du
roman
. On cherche à atteindre le succès par tous les
ù il y ait le plus de talent possible. Chapitre II. Le style et le
roman
. L’envahissement du roman. — L’argent et le ro
possible. Chapitre II. Le style et le roman. L’envahissement du
roman
. — L’argent et le roman. — La loi du travail : Ge
. Le style et le roman. L’envahissement du roman. — L’argent et le
roman
. — La loi du travail : George Sand, Villiers de l
ingtaine d’années, « si le public français avait jamais eu le goût du
roman
. Le bourgeois français, dit-il, l’ancien voltairi
crois, au contraire, que le public français a toujours lu beaucoup de
romans
. Claveau raconte à ce sujet une anecdote caractér
d’inquisition qui était en lui : « Que lisez-vous là, Muiron ? « — Un
roman
, général ! — Et vous, Berthollet ? « — Un roman !
s là, Muiron ? « — Un roman, général ! — Et vous, Berthollet ? « — Un
roman
! — Et vous, Desaix ? — Un roman ! — Et vous, Mon
ral ! — Et vous, Berthollet ? « — Un roman ! — Et vous, Desaix ? — Un
roman
! — Et vous, Monge ? — Un roman ! Tous, et même M
— Un roman ! — Et vous, Desaix ? — Un roman ! — Et vous, Monge ? — Un
roman
! Tous, et même Monge, des romans ! » Bonaparte l
— Un roman ! — Et vous, Monge ? — Un roman ! Tous, et même Monge, des
romans
! » Bonaparte les plaisanta un peu sur ce goût ;
tre !10. » La vérité, c’est qu’à toutes les époques on a dû lire des
romans
en France ; je crois cependant qu’on n’en a jamai
sion d’une prochaine renaissance littéraire. Examinant notre école de
romans
contemporains, Rosny, Benoit, Hamp, Colette, Bour
ue la distraction d’une heure, ne peuvent plus s’y reconnaître. » Le
roman
, il faut bien le dire, forme le fond de cette eff
rebut que l’étranger nous connaît, nous juge, — et nous méprise. Le
roman
a tout envahi. On fait des romans avec n’importe
t, nous juge, — et nous méprise. Le roman a tout envahi. On fait des
romans
avec n’importe quoi, sur n’importe quoi. « Le rom
ahi. On fait des romans avec n’importe quoi, sur n’importe quoi. « Le
roman
, dit Lucien Delpech (Revue de Paris, 15 juillet 1
al, puisqu’on y trouve tout… Non seulement on est en train de tuer le
roman
, mais on le déshonore. » Sur dix volumes qui p
e déshonore. » Sur dix volumes qui paraissent, on compte bien neuf
romans
, de tout format et de tout prix, populaires ou il
élèbres ou inconnus, fignolés ou bâclés, passionnés ou douceâtres. Le
roman
pullule, comme l’herbe pousse, comme le blé mûrit
aru 1 579 volumes ressortissant à la littérature d’imagination ; 1009
romans
, 284 pièces de théâtre, 286 volumes de vers. En 1
lumes de vers. « Il est curieux de noter qu’en 1913 il avait paru 860
romans
et 457 volumes de vers, et qu’en 1875 on éditait
paru 860 romans et 457 volumes de vers, et qu’en 1875 on éditait 707
romans
et 680 volumes de vers. En somme, on éditerait de
n somme, on éditerait de moins en moins de vers et de plus en plus de
romans
. » Le roman est devenu un commerce comme celui de
diterait de moins en moins de vers et de plus en plus de romans. » Le
roman
est devenu un commerce comme celui de la betterav
rémunération immédiate. C’est ce qui explique la mauvaise qualité du
roman
à notre époque. Sauf quelques exceptions, trois o
ur le style. On connaît la facilité de Théophile Gautier. L’auteur du
Roman
de la momie soutenait les deux théories, celle de
té. « Quand je vois, disait-elle, le mal qu’il se donne pour faire un
roman
, ça me décourage de ma facilité, et je me dis que
tamment dans ses Lettres d’un voyageur. On peut dire de ses meilleurs
romans
champêtres ce que Gœthe disait de Claude Lorrain
t publia l’Histoire de mes livres et raconta comment il composait ses
romans
, Jules Lemaître signala l’intérêt que présentait
bride à son ardent coursier27. » Chapitre III. Comment on fait un
roman
(Suite) La prose actuelle. — Doit-on bien écrir
n fait un roman(Suite) La prose actuelle. — Doit-on bien écrire le
roman
? — L’effort et l’originalité. — La sincérité lit
nalité. — La sincérité littéraire. — Le cas de Lamennais. — L’éternel
roman
d’amour. — Le roman drôle. — Le roman psychologiq
té littéraire. — Le cas de Lamennais. — L’éternel roman d’amour. — Le
roman
drôle. — Le roman psychologique. La nécessité d
e cas de Lamennais. — L’éternel roman d’amour. — Le roman drôle. — Le
roman
psychologique. La nécessité du travail doit don
considère de mon devoir », ce qui n’est pas français. » Appliquée au
roman
, la question du style soulève une objection qui m
inal : les autres en vivent et l’exploitent. Dieu sait la quantité de
romans
épistolaires qui suivirent l’Héloïse de Rousseau,
attention et faire du nouveau que l’on fonde une école. L’éclosion du
roman
réaliste au commencement du dix-septième siècle e
e en France est certainement due à un mouvement de réaction contre le
roman
chevaleresque. « Il faut compter avec cette perpé
té, nos romanciers contemporains ne sont pas parvenus à renouveler le
roman
. Les surenchérisseurs ont beau se démener, tous n
nouveler le roman. Les surenchérisseurs ont beau se démener, tous nos
romans
se ressemblent ; quand on en a lu un, on les a to
héros : l’amant ; qu’un type de femme : la maîtresse. On n’écrit des
romans
que pour exalter l’amour, pour déshonorer l’amour
s bonnes mœurs (Maria Chapdelaine, etc) ; la majorité ne voit dans un
roman
qu’une histoire sexuelle. On dédaigne les sentime
; le but, l’idéal, c’est l’alcôve. « Voilà pourquoi, dit Claveau, le
roman
paraît souvent faux et fade aux hommes mûrs, qui
ames. Entre nous, est-ce que l’amour, tel qu’on le rencontre dans les
romans
, gouverne notre existence aussi complètement que
il y fait autant de bruit qu’il en fait chez eux ? Les vrais héros de
roman
, les agités, les emballés, les romantiques d’autr
e très bien, au fond, que les trois quarts des écrivains écrivent des
romans
d’amour. Tout le monde n’est pas capable de créer
scrupuleux militaire. On n’a pas besoin d’expérience pour écrire des
romans
d’amour ; l’imagination suffit. Voilà pourquoi le
écrire, tombent dans le même travers. On n’imagine pas la quantité de
romans
ultrapassionnés que ces sentimentales bas-bleus v
la plus honnête créature du monde, qui, non seulement n’écrit que du
roman
passionnel, mais à qui l’amour ordinaire ne suffî
ersonne s’étonne de n’avoir pas de succès ! Et non seulement tous les
romans
se ressemblent, mais chaque auteur recommence le
r de Madame Bovary, qui semblait destiné à publier toute une suite de
romans
modernes, donne un roman antique, Salammbô ; puis
mblait destiné à publier toute une suite de romans modernes, donne un
roman
antique, Salammbô ; puis, revenant au genre conte
s contemporains. Mais la vraie et la grande cause de la décadence du
roman
français, ce qui l’empêche de se renouveler, on n
compréhension bien plus large des réalités qui peuvent entrer dans le
roman
. La supériorité du roman anglais, c’est que l’adu
arge des réalités qui peuvent entrer dans le roman. La supériorité du
roman
anglais, c’est que l’adultère, la passion, l’amou
ons du récit, ni toutes les préoccupations de l’auteur. En France, un
roman
a toujours pour sujet l’idée d’une faute. Le roma
eur. En France, un roman a toujours pour sujet l’idée d’une faute. Le
roman
anglais, au contraire, vit d’honnêteté et tire de
réagir contre cette tournure d’esprit qui consiste à ne concevoir le
roman
français que sous sa forme passionnelle, et à cro
le roman français que sous sa forme passionnelle, et à croire que le
roman
honnête ne relève pas des procédés d’observation.
u’il soit, il faudra vous décider et savoir bien choisir, le genre de
romans
que vous voulez écrire. Tout dépendra de votre to
votre tournure d’esprit. Si vous êtes un homme sérieux, vous ferez du
roman
sérieux ; si vous avez de la verve et de l’esprit
oman sérieux ; si vous avez de la verve et de l’esprit, vous ferez du
roman
gai. Le roman gai est un genre spécial. Il n’est
si vous avez de la verve et de l’esprit, vous ferez du roman gai. Le
roman
gai est un genre spécial. Il n’est pas facile d’é
de le faire rire, bien que le rire « soit le propre de l’homme ». Le
roman
d’observation est généralement peu compatible ave
e de collégien. On ne se maintient pas longtemps dans la drôlerie. Le
roman
vit de vérité, non de déformation. Signalons éga
il ? Et ainsi pendant trois cents pages. N’en eût-il que cent, un tel
roman
serait encore trop long. Avec Fumées de Tourguene
psychologie ne suffît pas et qui ont la prétention de mettre dans le
roman
de la philosophie et même de la sociologie. C’est
roman de la philosophie et même de la sociologie. C’est le comble. Un
roman
évidemment a toujours une portée philosophique ou
iand n’ont pourtant voulu faire de la philosophie. Quant à écrire des
romans
pour moraliser le peuple, c’est une chimère qui n
ni un but ni un programme. Balzac appelait Etudes philosophiques des
romans
d’observation comme les autres. Celui qui porte l
créations les plus humaines, Balthazar Claës, Mlle et Mme Claës. Les
romans
proprement philosophiques, comme Louis Lambert et
ta, condamnent le genre par l’ennui qu’ils dégagent. Presque tous les
romans
philosophiques de George Sand ont vieilli, tandis
e et ne peut que lui nuire. Mieux vaudrait plutôt transporter dans le
roman
les mœurs électorales de notre temps. Nous avons
e des ambitions et des caractères. Chapitre IV. Comment on fait un
roman
.(Suite) Balzac et le vrai réalisme. — Flaubert
fait un roman.(Suite) Balzac et le vrai réalisme. — Flaubert et le
roman
, — La signification de Madame Bovary. — Faut-il c
opiait-il ? — La « documentation ». — Les noms des personnages. Le
roman
est la grande tentation des débutants. Aucun genr
une plus riche perspective de développements faciles. Et pourtant le
roman
ne s’est pas beaucoup modifié depuis Balzac. Ce q
ée que de scélérats et de misérables45. » Si le fond et la forme du
roman
sont à peu près restés les mêmes depuis Balzac, o
mes depuis Balzac, on peut dire cependant que Flaubert a renouvelé le
roman
, en y ajoutant l’effort d’écrire, le souci plasti
omme Marcel Proust, il est bien difficile aujourd’hui de concevoir le
roman
sous une autre forme que Madame Bovary, qui date
ait parfaitement possible d’écrire, avec les procédés de Flaubert, un
roman
qui serait plus moral et tout aussi vrai que Mada
t encore à Flaubert qu’il faut revenir. L’écrivain qui veut faire du
roman
ne doit donc perdre de vue ni les romans de Balza
L’écrivain qui veut faire du roman ne doit donc perdre de vue ni les
romans
de Balzac ni les romans de Flaubert. On a dit bea
re du roman ne doit donc perdre de vue ni les romans de Balzac ni les
romans
de Flaubert. On a dit beaucoup de bien et beaucou
re le contre-pied des opinions reçues et, par conséquent, à faire des
romans
qui étaient la négation de l’idéal bourgeois. Cec
our le fond. Madame Bovary n’est qu’une effroyable satire de tous les
romans
de George Sand, Indiana, Valentine, Jacques ou Le
vie et la mort proclament la faillite de la passion. A chaque page du
roman
, à travers les regrets d’un ancien croyant, on se
vre de scandale, il y a longtemps qu’elle serait oubliée. Deux autres
romans
eurent à cette époque l’honneur de partager son s
fois. Tous les éléments de Madame Bovary semblent réunis dans ce long
roman
, description, paysages, lyrisme d’amour, la passi
distribution de prix et un grand enterrement ! Plus réalistes que le
roman
de Flaubert, ces deux livres sont aujourd’hui aus
e Flaubert a réalisé pleinement et dans toute sa pureté une espèce de
roman
qui est tout simplement la peinture de la vie hum
la vie humaine telle qu’elle est (qu’on appelle cela si l’on veut le
roman
réaliste). On dira que, si la réalité est laide,
és… La beauté est encore dans les forces naturelles et fatales que le
roman
réaliste est toujours amené à peindre. Elle est a
mme un modèle, non pas pour l’imiter servilement, mais pour faire des
romans
différents, des romans honnêtes au besoin, où l’o
pour l’imiter servilement, mais pour faire des romans différents, des
romans
honnêtes au besoin, où l’on peindra dans toute le
t ces gestes hasardeux que nous voyons accomplir dans la majorité des
romans
… Tourguenieff poussa si loin ce scrupule, que, lo
le suivre, et la preuve qu’on l’oublie, ce sont les trois quarts des
romans
actuels. Y a-t-il là, sauf exceptions, quelque so
ais, l’inoubliable Homais, un des personnages les plus réussis que le
roman
ait créés, et qui pourtant ne sera jamais populai
des gens croire encore à Dieu et à l’immortalité de l’âme. Pour qu’un
roman
soit intéressant, il n’est pas absolument nécessa
fasse mieux que la vérité ? » pourrait s’appliquer à beaucoup de ses
romans
. Le père Grandet a existé à Saumur. Il s’appelait
profondément modifié son modèle. En tous cas, il est allé écrire son
roman
sur les lieux et il « s’est inspiré de plusieurs
Abel Hermant s’est fait une réputation en nous donnant, sous forme de
roman
, des revues de fin d’année où défilaient les dern
gueritte et qui rappellent ceux que je cueillais dernièrement dans un
roman
mondain : M. Mélissier, M. Métardier, Mme Gilleta
lui ouvrit la voie de la fortune. » Chapitre V. Comment on fait un
roman
.(Suite) Faut-il écrire ses souvenirs ? — L’emp
ocale. — La description exotique. Le meilleur moyen de faire un bon
roman
d’observation, ce serait peut-être de raconter to
ile, comme nous le disions, de raconter ses souvenirs que de faire du
roman
objectif et de traiter la grande comédie de la vi
ant comme un dialogue d’Henri Monnier. L’important, pour faire un bon
roman
, c’est de choisir des sujets intéressants. Il y e
. » Goncourt, dans la préface de Chérie, déclarait « qu’il voulait du
roman
sans péripéties, sans intrigues, sans bas amuseme
in et sont de tous les temps, précisément parce qu’ils ont existé. Un
roman
n’est pas toujours nécessairement composé de situ
pas seulement le drame et les histoires, mais l’étude de mœurs et le
roman
d’observation. Hector Malot le savait bien, lui q
la fois le peuple et les habiles (tels les drames de Dumas fils, les
romans
de Daudet et de Zola). Et il n’en est pas moins v
ssible ont eu le plus de lecteurs et de spectateurs, c’est encore tel
roman
du Petit Journal, tel mélodrame et telle opérette
eu d’un dénouement malheureux. On sait comment se termine son célèbre
roman
: Sigognac s’est battu avec Vallombreuse, et il
propre talent. En attendant, le mieux est de donner aux lecteurs les
romans
qui leur plaisent62. Une des premières conditions
les romans qui leur plaisent62. Une des premières conditions d’un bon
roman
, c’est un bon plan. Un bon plan est nécessaire, a
an, c’est un bon plan. Un bon plan est nécessaire, aussi bien pour un
roman
d’action que pour un roman psychologique. Les cri
on plan est nécessaire, aussi bien pour un roman d’action que pour un
roman
psychologique. Les crises passionnelles sont des
e qu’il avait voulu effacer. Le peu de succès des trois quarts des
romans
contemporains s’explique non seulement par une fé
dit Baudelaire, était celui-ci : « Tout, dans un poème comme dans un
roman
, dans un sonnet comme dans une nouvelle, doit con
’on nomme Poésie. » C’est toujours faute d’un bon plan qu’on fait des
romans
trop longs. « Trop de papier », écrivait Flaubert
de pitié et de souffrance, mais un peu encombré d’épisodes. Un autre
roman
remarquable, l’Epithalame, aurait certainement ga
vous mène jusqu’au bout. Son Escalier d’or, qui n’a rien encore d’un
roman
, relate les aventures de quelques personnes, de q
fut pas meilleur. La même tentative a été renouvelée de nos jours. Le
Roman
des quatre, on le sait, a pour auteurs Paul Bourg
re, c’était trop. « On ne voit pas bien, me disait Jean Giraudoux, un
roman
écrit par les quatre frères Tharaud. » Gœthe, qu
e et qui a son importance. Quel ton faut-il prendre quand on écrit un
roman
? L’auteur doit-il intervenir, juger ses personna
t Ulysse. Madame Bovary a inauguré le premier modèle de ce genre de
roman
automatique, dont l’Assommoir et Germinie Lacerte
llement l’air de préfaces. Il faut qu’ils soient impersonnels dans le
roman
, ou faits par un personnage du roman même. Le res
’ils soient impersonnels dans le roman, ou faits par un personnage du
roman
même. Le reste est inférieur, parce que le reste
prend… » Parmi les éléments indispensables à la composition d’un bon
roman
, il ne faut pas oublier non plus la couleur local
oublier non plus la couleur locale. On ne conçoit plus aujourd’hui un
roman
sans couleur locale, c’est-à-dire sans une peintu
uvages d’Amérique avec Chateaubriand. L’Egypte fut à la mode après le
Roman
de la momie, et le Sahara après Fromentin ; et il
u’on ne veut voir partout que de la rhétorique. Chapitre VI. Quels
romans
faut-il lire ? Paul et Virginie. — Don Quicho
— Tourguéneff. — Balzac. — Manon Lescaut et Barbey d’Aurevilly. — Le
roman
d’aventures. — Le roman rustique. — Ferdinand Fab
. — Manon Lescaut et Barbey d’Aurevilly. — Le roman d’aventures. — Le
roman
rustique. — Ferdinand Fabre. — Le roman mondain.
— Le roman d’aventures. — Le roman rustique. — Ferdinand Fabre. — Le
roman
mondain. — Le roman et la couleur historiques. —
res. — Le roman rustique. — Ferdinand Fabre. — Le roman mondain. — Le
roman
et la couleur historiques. — Le roman et la « nou
Fabre. — Le roman mondain. — Le roman et la couleur historiques. — Le
roman
et la « nouvelle ». Résumons-nous. Voulez-vous
— Le roman et la « nouvelle ». Résumons-nous. Voulez-vous faire du
roman
? Prenez des notes, copiez la vie et les personna
, par conséquent, vous ferez bien de lire, de temps à autre, quelques
romans
, quelques bons romans. Quels sont les meilleurs r
ferez bien de lire, de temps à autre, quelques romans, quelques bons
romans
. Quels sont les meilleurs romans à lire ? Pour la
utre, quelques romans, quelques bons romans. Quels sont les meilleurs
romans
à lire ? Pour la description vivante, je conseill
divers, avec les particularités d’un procès-verbal… Parmi les anciens
romans
dont on peut encore recommander la lecture, le pl
si vivante, que ce simple récit est aussi émouvant que n’importe quel
roman
d’aventures. Les imitations de Robinson n’ont pas
laire, et presque rien après cent ans n’en paraît fané. C’est tout un
roman
, d’une simplicité et d’une passion admirable que
» Le grand tort de la Nouvelle Héloise, c’est d’être un interminable
roman
épistolaire. En dehors du roman-feuilleton, qui e
eton, qui est un genre spécial, le public, en général, n’aime pas les
romans
trop longs. La plupart des grands romans qui ont
, en général, n’aime pas les romans trop longs. La plupart des grands
romans
qui ont enchanté nos pères, comme Clarisse Harlow
simplement son amie miss Howe. Il ne s’agit pas de lire beaucoup de
romans
, il s’agit d’en lire d’excellents et qui soient d
ense bonhomme ! », la question est jugée : vous n’êtes pas né pour le
roman
. Faites de l’histoire ou de la critique, et lais
r le roman. Faites de l’histoire ou de la critique, et laissez là le
roman
. Mais le grand modèle, la lecture formatrice par
a docilement cette phrase dans toutes les éditions postérieures. Un
roman
qui n’a pas vieilli non plus et qu’il faut relire
suprême expiation arrachent la pitié et la sympathie du lecteur. Ce
roman
est unique. On le relira toujours ; et le comble
éplu à des poètes comme Lamartine, cela peut s’admettre ; mais que ce
roman
ait été méconnu par un homme comme Barbey d’Aurev
e ridicule s’ajoutent agréablement au crapuleux. » Quand on a lu les
romans
de Barbey d’Aurevilly, Une histoire sans nom, Ce
u’on trouverait peu d’exemples d’une pareille inconscience. Lire les
romans
anciens, remonter aux traditions classiques ne si
l’observation comme on fait du cubisme et continuent la tradition du
roman
rosse de Toulet, en supprimant toute sentimentali
het eût fait de lui un poète, si Flaubert ne lui eût donné le goût du
roman
. Mais ce n’est pas tout de lire les auteurs, les
ceux d’aujourd’hui ; il faut se décider et bien savoir quel genre de
roman
vous voulez écrire, celui qui répond le mieux à v
oulez écrire, celui qui répond le mieux à votre tournure d’esprit. Le
roman
d’aventures semble avoir reconquis la faveur publ
ne. D’autre part, Rosny, dans le genre préhistorique, a montré que le
roman
d’aventures pouvait être aussi une œuvre littérai
aventures pouvait être aussi une œuvre littéraire ; et qui sait si le
roman
feuilleton lui-même n’entrera pas dans la littéra
ure, le jour où un bon prosateur se donnera la peine de l’écrire ? Le
roman
d’aventures, c’est le règne de la fantaisie et de
ulté est de donner à l’extravagance l’apparence du vrai. Le défaut du
roman
d’aventures, c’est la digression. On bavarde, on
e. La rapidité du dialogue est également une chose importante dans le
roman
d’aventures. On abuse du dialogue. Tout se passe
en conversations ; on impatiente le lecteur. Pierre Benoit a donné au
roman
d’aventures un ton de distinction auquel nous n’é
uccès de Pierre Benoit est une spirituelle réaction contre les lourds
romans
psychologiques dont on a tant abusé et dont le pu
t dont le public a si stoïquement supporté l’ennui. Un autre genre de
roman
tente encore les débutants de province. C’est le
autre genre de roman tente encore les débutants de province. C’est le
roman
rustique. Le roman rustique n’a jamais obtenu qu
tente encore les débutants de province. C’est le roman rustique. Le
roman
rustique n’a jamais obtenu que des succès d’estim
alogues de Maupassant représentent assez bien la note juste. Le vrai
roman
« paysan » est rare. Balzac lui-même raconte dans
entait d’une donnée très simple et, sans rien déformer, il a fait des
romans
qui méritent de franchir le cercle des lettrés et
rdez toujours le ton d’un simple narrateur. Voulez-vous faire de bons
romans
rustiques ? Allez au village ; écrivez-les sur pl
it le journal le plus curieux que j’aie jamais lu. Quel cadre pour un
roman
paysan !… Quant à avoir la prétention d’être lu p
u Mireille ou qui sache à peu près ce que c’était que Mistral. Si le
roman
rustique tente l’observateur de province, le roma
ue Mistral. Si le roman rustique tente l’observateur de province, le
roman
mondain exerce encore plus d’attraction sur les d
traction sur les débutants qui viennent vivre à Paris. Pour faire du
roman
mondain, il est absolument nécessaire d’aller dan
ton d’autorité, d’élégance et de distinction qui doit caractériser le
roman
mondain. Paul Hervieu avait vécu dans le monde et
zac lui-même, malgré tout son génie, n’a pu réussir à écrire de vrais
romans
mondains. Ses artificielles duchesses de Langeais
bsolument attraper, si l’on veut peindre les personnes du monde. Les
romans
d’Octave Feuillet sont restés, dans ce genre, des
s romans d’Octave Feuillet sont restés, dans ce genre, des modèles de
romans
distingués. On reproche à Octave Feuillet d’être
ites69 ? » On aurait tort de s’imaginer que tout est mensonge dans le
roman
romanesque. Il contient certainement lui aussi un
d art. Corneille l’a prouvé, et Racine n’a pas supprimé Corneille. Le
roman
romanesque et mondain a eu ses heures de légitime
uestion de talent. Ce qui est vraiment trop facile, c’est le mauvais
roman
mondain, le roman-snob, celui qui continue à expl
elles ne savent pas se servir. Cela ne veut pas dire que ce genre de
roman
est faux en soi. Il est simplement ridicule par s
n’y trouve jamais la moindre parcelle de vérité humaine. Autrement le
roman
mondain pourrait très bien être une œuvre de tale
e roman mondain pourrait très bien être une œuvre de talent, comme le
roman
rustique ou le roman bourgeois. En somme, le roma
ait très bien être une œuvre de talent, comme le roman rustique ou le
roman
bourgeois. En somme, le roman mondain demande des
e talent, comme le roman rustique ou le roman bourgeois. En somme, le
roman
mondain demande des dispositions particulières et
personnelle d’un genre de vie qui n’est pas à la portée de chacun. Le
roman
historique non plus n’a rien perdu de sa vogue et
n plus n’a rien perdu de sa vogue et peut rivaliser d’intérêt avec le
roman
mondain. J’entends par roman historique un récit
ogue et peut rivaliser d’intérêt avec le roman mondain. J’entends par
roman
historique un récit de faits accompagné d’une rec
orique un récit de faits accompagné d’une reconstitution du passé. Le
roman
historique peut fournir des thèmes d’inspiration
s thèmes d’inspiration très variée. Alexandre Dumas voulait mettre en
romans
toute l’histoire de France, et il était parfaitem
mbô nous a malheureusement donné d’autres exigences. L’exécution d’un
roman
historique est devenu un travail auquel tout le m
hui à l’évocation d’une époque. Vous n’avez plus le droit de faire du
roman
historique sans documentation archéologique. « T
« Tout, dit M. Marcel Prévost, prépare les générations actuelles au
roman
historique documenté, respectueux de l’histoire :
historiens que les habitudes quasi scientifiques introduites dans le
roman
par les naturalistes et les psychologues du dix-n
e. Il fallait donc s’attendre à voir se dessiner une formule neuve du
roman
historique. Les caractéristiques en sont les suiv
nner au passé la vie du présent. « Il y a très peu d’exemples de tels
romans
historiques dans la littérature du siècle dernier
du document insignifiant ou encombrant. Pense-t-il sérieusement qu’un
roman
historique, purement fantaisiste et sans document
isiste et sans documentation, sera moins livresque et plus vrai qu’un
roman
documenté ? À côté des nouvelles nécessités du ro
plus vrai qu’un roman documenté ? À côté des nouvelles nécessités du
roman
historique, renseignements, exactitude et couleur
l serait le mélange des deux méthodes. On peut très bien concevoir un
roman
genre Walter Scott, où l’on atténuerait le romant
re la sensualité violente du seizième siècle, on a publié de nombreux
romans
historiques sur des époques diverses remontant ju
lier l’éclatante couleur de Maindron. Il ne faut pas surtout, dans un
roman
historique, que le document et les tableaux de mœ
o Vadis. Loin de moi la pensée de conseiller la froide imitation d’un
roman
qui compte déjà deux modèles : Fabiola, de Wisema
isemau et Acté, d’Alexandre Dumas. Je ne dis pas non plus que tout le
roman
historique consiste dans l’affabulation, l’intrig
que la description archéologique, devenue désormais une condition du
roman
historique, ne doit ni submerger l’action ni être
éophile Gautier, et certaines œuvres d’Henri de Régnier ? Pastiche du
Roman
comique, le Capitaine Fracasse n’a évidemment rie
comique, le Capitaine Fracasse n’a évidemment rien de commun avec les
romans
de Walter Scott, et ne rentre dans l’histoire que
peinturlurage criard. Évitez le bric-à-brac ; n’oubliez jamais que le
roman
historique, comme les autres romans, n’a de valeu
c-à-brac ; n’oubliez jamais que le roman historique, comme les autres
romans
, n’a de valeur que par la clarté, le plan, la com
Byzance. Le bibliophile Jacob avait raison de dire « qu’un auteur de
romans
historiques doit être à la fois archéologue, alch
elques réflexions sur le conte et la nouvelle, qui sont, au fond, des
romans
en réduction. La « nouvelle » exige de grandes qu
auteurs de nouvelles, comme Paul Arène, sont incapables de réussir un
roman
, témoin Domnine. Par contre, quand Flaubert a fai
imple ; et quand un conteur de nouvelles comme Maupassant a abordé le
roman
, il a réalisé des œuvres supérieures, comme Pierr
e dire : « Je puis écrire une nouvelle ; je ne pourrais pas écrire un
roman
. » Si on a assez de talent pour faire court, on d
oir assez de talent pour faire long. Un conte n’est qu’un chapitre de
roman
, qui a, comme lui, son plan, son début et son dén
et sans défaut vaut un long poème. Une nouvelle parfaite vaut un long
roman
. Chapitre VII. L’érudition et le livre d’histo
uerre, que la hausse du prix des livres nuirait à la vente, sinon des
romans
, du moins des ouvrages d’histoire. Il n’en a rien
e jour en jour que l’histoire est mille fois plus passionnante que le
roman
. « Si j’avais le talent d’écrire l’histoire, disa
ac dans ma jeunesse, j’ai pris la peine de résumer le sujet de chaque
roman
, et je m’en suis félicité. Il y a longtemps sans
te à travers les lettres françaises… L’adultère au théâtre ou dans le
roman
, etc. » Documentaire, anecdotique ou philosophiqu
rs, M. Lenôtre a su, lui aussi, rendre l’histoire séduisante comme un
roman
. Peut-être même arrange-t-il un peu trop les chos
unetière, un tableau complet au-dessus duquel on ne peut mettre aucun
roman
de Balzac, aucune histoire de Michelet, aucun dra
et des idées, avec des dévots et des érudits, Sainte-Beuve a fait un
roman
passionnant. Il est intéressant de le constater,
mes… Je causais un jour avec un honorable commerçant, grand liseur de
romans
et qui, comme Charles Bovary, « aimait à se rendr
, cela ne consiste pas à être au courant de l’actualité et à lire des
romans
; aimer la littérature, c’est se passionner pour
es goûts ni les mêmes jugements que le journaliste qui n’a lu que des
romans
contemporains ; de même qu’un jeune homme de prov
pour Flaubert, M. Bourget pense aujourd’hui qu’il faut traverser ses
romans
sans s’y attacher. Après une période d’oubli, qui
donne une mission doctrinale, il produit des œuvres inférieures (les
romans
philosophiques de George Sand) ou des théories ri
la doctrine, et ce qui a survécu, c’est encore l’art et la forme. Des
romans
comme Sibylle et Mademoiselle de la Quintinie son
le souci du style. On bâcle aujourd’hui la critique comme on bâcle le
roman
. La critique n’est plus qu’une rubrique de journa
hasard quelques phrases d’un simple critique courriériste : « Dans ce
roman
de mœurs parisiennes et sentimentales, l’auteur é
et du soleil. » Ou ceci : « M. Géniaux se délasse cette fois dans le
roman
d’aventures. Il nous raconte une pittoresque hist
s’étonne que le premier venu puisse se croire capable d’apprécier un
roman
ou une pièce de théâtre, sans avoir jamais fait d
apprécier un roman ou une pièce de théâtre, sans avoir jamais fait du
roman
ni du théâtre. Pour être réellement bon juge, ne
Mais, je vous le demande en grâce, point d’analyse. Cela déflore mon
roman
et ôte l’envie de le lire. Quand les secrets du l
grand modèle. Les grands genres de production littéraire, comme le
Roman
, la Poésie et le Théâtre, se sont développés en F
it-il, à l’abbé de Guasco, je ne puis encore me déterminer à lire mon
roman
d’Arsace à l’imprimeur. Le triomphe de l’amour co
nous le lirons ensemble, et je le donnerai à lire à quelques amis. »
Roman
, dialogue, poésie, nouvelles, on ne peut juger so
écrivains ne font pas tous les jours des chefs-d’œuvre. Vous lisez un
roman
; les cent premières pages sont parfaites, le ton
difficile, 3e série, p. 165 69. Le Cabinet de lecture, p. 38 70.
Romans
relatifs à l’histoire de France. Préface. 71. F
a force — très réelle — employée à produire cette immense quantité de
romans
qui se succèdent depuis vingt ans14 sous forme de
al. C’est la question qui bride tout à l’heure : c’est la question du
roman
feuilleton. C’est la question de ce genre de roma
est la question du roman feuilleton. C’est la question de ce genre de
roman
qui menace de devenir le moule du roman au xixe
st la question de ce genre de roman qui menace de devenir le moule du
roman
au xixe siècle, et dont, à ce moment, je le veux
e ces revers. Ce n’est point de ces diverses manières qu’il entend le
roman
et qu’il est romancier. Il l’est autrement. Il fa
. Il l’est autrement. Il faut bien le dire, il a diminué la notion du
roman
, de cette chose complexe et toute-puissante, égal
si on le voyait ! Au lieu d’aborder hardiment cette œuvre immense du
roman
, qui comprend l’étude de l’homme et de la société
nière des temps prosaïques et civilisés il a dégagé une spécialité de
roman
dans lequel l’intérêt des faits qui se succèdent
mporte sur l’intérêt des idées et des sentiments. Il a enfin écrit le
roman
d’aventures, — à proprement parler le roman de fe
ents. Il a enfin écrit le roman d’aventures, — à proprement parler le
roman
de feuilleton, quoique le feuilleton puisse en pu
s’est particulièrement, presque exclusivement, consacré à ce genre de
roman
, qui représente dans l’art le matérialisme et la
es périssent, ne lui barrait pas le chemin ! II Cette espèce de
roman
, du reste, ce n’est pas Féval qui l’a inventée. I
l’a inventée. Il existait bien avant lui et avant le xixe siècle. Le
roman
d’aventures est dans les conceptions de l’esprit
oman d’aventures est dans les conceptions de l’esprit humain comme le
roman
complet, le roman d’observation supérieure ; car
st dans les conceptions de l’esprit humain comme le roman complet, le
roman
d’observation supérieure ; car il y a dans l’espr
de son emploi, je croirais qu’il a cédé à son instinct en écrivant le
roman
d’aventures et qu’il est exactement de niveau ave
sur sa pensée qui a poussé dès l’origine son esprit vers la forme de
roman
qu’il a adoptée, et faussé ainsi sa vraie vocatio
Mystères de Paris. C’était le temps du tonitruant succès de ce grand
roman
d’aventures à travers un monde que jusque-là la l
orce individuelle du romancier qui l’a écrit, nous devons dire que ce
roman
en révélait une prodigieuse, et qui même ne nous
jouter une vieille et tenace admiration d’école pour un autre célèbre
roman
d’aventures qu’on s’étonne qu’il ait conservée, m
derniers ouvrages : Madame Gil Blas. III En effet, de tous les
romans
d’aventures, celui-là qui s’appelle Gil Blas pass
ns égal. Gil Blas est respecté non seulement comme le chef-d’œuvre du
roman
et le génie du roman au xviiie siècle, mais comm
respecté non seulement comme le chef-d’œuvre du roman et le génie du
roman
au xviiie siècle, mais comme un chef-d’œuvre de
bertin pour avoir le génie de la passion, cette source inépuisable du
roman
de grande nature humaine, le xviiie siècle, le s
dut trouver, le fin connaisseur qu’il était en mœurs étrangères ! le
roman
de Gil Blas une œuvre diablement espagnole, sur l
riand, Stendhal, Mérimée et Balzac, — Balzac, le Christophe Colomb du
roman
, qui a découvert de nouveaux mondes, — la vieille
des fois bouillonner l’esprit de son siècle ! Tout voué qu’il soit au
roman
d’aventures (qu’il me pardonne ! j’allais presque
ée, à toutes ces choses qu’on ne peut pas plus rejeter entièrement du
roman
que de l’âme humaine. L’auteur des Mystères de Lo
Fanfarons du Roi, et de tant d’autres ouvrages, est, dans l’ordre du
roman
, ce que les mélodramaturges sont dans l’ordre du
les incidents, les péripéties, les surprises, les mélodramaturges du
roman
comme ceux du drame n’en sont pas moins obligés,
n’en trouble pas moins la hiérarchie des choses, dans son système de
roman
, en mettant en premier l’intérêt des événements,
ités de Féval. L’une de ses meilleures est celle-là. Dans l’espèce de
roman
dont il est victime, dans ce roman à tiroirs et à
res est celle-là. Dans l’espèce de roman dont il est victime, dans ce
roman
à tiroirs et à double fond dans lequel il renferm
oulait énergiquement remonter vers les hautes et profondes régions du
roman
. — Dans Le Drame de la jeunesse, où il reprit l’i
re de la vérité de tout ce que nous lui avons dit sur cette espèce de
roman
auquel nous désirerions l’arracher, nous la lui p
. Et comment ne se détournerait-elle pas ?… Il est dans le destin des
romans
d’aventures d’être vite oubliés. Tout roman d’ave
l est dans le destin des romans d’aventures d’être vite oubliés. Tout
roman
d’aventures est un labyrinthe. Il a l’intérêt d’u
ventre ; qui a toujours le ventre, mais qui n’a plus d’historien. En
roman
, elle n’a pas sauvé Alexandre Dumas, l’auteur pou
rtant de Monte-Cristo et des Trois Mousquetaires, le chef-d’œuvre des
romans
d’aventures, si cher aux blanchisseuses de ce tem
l pas une belle position et une belle gloire que d’être le Dennery du
roman
et de trôner comme roi d’un genre dans lequel Pon
umas, je l’ai dit déjà, a déjà publié, chez Dentu seulement, quarante
romans
, sans compter ceux qu’il a publiés ailleurs, et,
aillardit et nous ravigote l’esprit et le cœur ! VII Tel est ce
roman
de Paul Féval. Au fond, ce n’est qu’un roman d’av
r ! VII Tel est ce roman de Paul Féval. Au fond, ce n’est qu’un
roman
d’aventures, enté sur une idée superstitieuse que
vres, et les détails de celui-ci sont ravissants. Malheureusement, le
roman
du Chevalier de Kéramour est rompu par la moitié,
onnes mœurs. Seulement, quoique très enlevée, cette seconde partie du
roman
est assurément inférieure à la première, qui se p
nnent de cette terre de Bretagne dont il est le fils. Aussi, dans son
roman
, voit-on avec chagrin son Kéramour quitter sa ter
que là ils vont évidemment perdre tous deux de leur provincialité. Le
roman
diminue d’intérêt parce qu’il diminue d’accent. L
e dépravation de Paris, ont atteint jusqu’au style de Féval, dans son
roman
de Kéramour. C’est le style haché par trop menu d
qualités jadis françaises, et il vient de le prouver dans ce dernier
roman
du Chevalier de Kéramour. De toutes les facultés
té et elle n’est plus que charmante. Malgré les défauts de ce nouveau
roman
d’aventures, on est tellement saisi par cette gaî
battu par un sujet qu’il n’avait pas inventé, et c’était son meilleur
roman
. « Ceci n’est pas un conte non plus ! » peut dire
s Étapes d’une conversion 17, qui seront peut-être aussi son meilleur
roman
; car il n’est pas fini, ce livre… Nous ne sommes
’à sa dernière heure, Paul Féval, qui fut son ami, a voulu tailler un
roman
de plus dans l’étoffe de cette personnalité qui p
lui-là continue son livre comme il l’a commencé, il fera un délicieux
roman
, et probablement le plus délicieux qui soit jamai
alent de Paul Féval qu’à son âme. C’est Brucker, en effet, qui est le
roman
même ; il n’en est pas seulement un personnage, i
eulement un personnage, il en est le centre, le cadre et le sujet. Ce
roman
(qui n’est pas un conte) serait-il son histoire ?
ires vraies peuvent s’entrelacer et se fondre, comme dans beaucoup de
romans
et de poèmes, pour n’en faire qu’une, sans que l’
ssant, le plus exquis des convertis et des conteurs. Dans la forme du
roman
, et sous le masque de verre de ce nom de « Jean »
les du martin-pêcheur. L’auteur à fond de train et ventre-à-terre des
romans
les plus lus et les plus aimés de ce siècle, qui
ns les plus lus et les plus aimés de ce siècle, qui a la fringale des
romans
, s’est rassis dans ce petit volume. Il a mis sa t
est pas une, puisqu’on n’a pas marché, que le récit, qui commence le
roman
à venir et finit le volume actuel, de cette mort
ce de sublime facile, à la portée de tous les talents. Mais dans quel
roman
a-t-on abordé, avec une pareille précision, tout
venu chrétien dans sa vie comme dans sa pensée, allait nous donner un
roman
dont les Jésuites seraient le sujet et les héros.
me, de science religieuse et de science mondaine, semblent allumer le
roman
dans l’histoire, ce sont les Jésuites, à coup sûr
ns l’histoire, ce sont les Jésuites, à coup sûr. Pourquoi donc pas un
roman
dans lequel ils auraient figuré ? Le grand romanc
l pas Les Jésuites 19 ? Pourquoi ne taillerait-il pas quelque superbe
roman
dans cette histoire immense : l’histoire des Jésu
l, un romancier comme lui, pour le lui donner ?… Mais ce n’est pas un
roman
que le livre de Paul Féval. Catholique d’hier, an
a voulu affirmer son catholicisme plus expressément encore que par un
roman
, et à l’œuvre que j’attendais il a préféré une œu
tion qui, dans un livre, puisse se permettre la longueur. On veut des
romans
qui n’en finissent pas, mais un livre de raison,
mpris. Il connaît la vie et la vie moderne, lui qui souvent, dans ses
romans
, nous en a exprimé les passions, les ridicules et
: l’une pour nous faire rire, et l’autre pour nous faire pleurer. Ses
romans
attestent qu’elle est en lui abondante, profonde,
. Il l’est complètement. Il a beau traîner à ses talons trente ans de
romans
, de drames, de boulevard et de feuilletons, qui d
compte encore dans cette histoire du Mont Saint-Michel, qui semble un
roman
, tant elle est belle, aux yeux vulgaires sans Die
écrire une histoire qui, sans cet esprit, n’aurait que l’intérêt d’un
roman
, quoique ce soit certainement le plus magnifique
êt d’un roman, quoique ce soit certainement le plus magnifique de ses
romans
. XX Et qui sait si ce sera autre chose ? Qu
ce sera autre chose ? Qui sait si cette mâle histoire sera plus qu’un
roman
religieux et historique pour ceux qui aimèrent et
esprits qui ne se soucient que du romanesque dans l’histoire, sera le
roman
, et le roman que justement ils n’y cherchaient pa
e se soucient que du romanesque dans l’histoire, sera le roman, et le
roman
que justement ils n’y cherchaient pas. Aussi, dir
utre martyre qui viendra peut-être en ces délicieux jours, à tous les
romans
du romancier célèbre, dont quelques-uns pourtant
is bien que l’auteur des Merveilles du Mont Saint-Michel reviendra au
roman
, la vocation de toute sa vie, ardemment et contin
nt devenue maintenant presque une destinée… Seulement, en revenant au
roman
, il lui donnera un caractère nouveau qui l’élèver
arlé, et qui consisterait pour lui à remanier catholiquement tous les
romans
qu’il a écrits avant d’être le chrétien qu’il est
Octave Feuillet I1 Le
roman
de Sybille est un des moins réussis d’Octave Feui
le d’Octave Feuillet. Dieu merci ! je suis bien obligé de dire que ce
roman
de Mademoiselle La Quintinie de George Sand n’est
à son tour, mais d’une autre fausseté que celui d’Octave Feuillet, le
roman
polémique de George Sand, entrepris pour prouver
e à payer un prêtre et un religieux de la peine frivole d’avoir lu un
roman
plein d’inconséquence et de superficialité. Mais
ts du scepticisme, cette Rose des Vents intellectuels, croit, lui, ce
roman
très pensé et très fort. L’idée qui a passé (sous
ne qu’elle exigeait qu’il n’aurait pas eu de succès, d’abord dans son
roman
, dont tout le monde a parlé, et ensuite dans la c
de a parlé, et ensuite dans la comédie qu’il tirera sans doute de son
roman
et qui obtiendra au Gymnase, ce premier théâtre f
es plus courageux sont à genoux. III Figurez-vous, en effet, un
roman
conçu fièrement et vigoureusement réalisé dans ce
servation quelquefois piquante, mais toujours sans profondeur dans le
roman
, — lequel demande tant de profondeur pour n’être
pas trop décent. Et nous allons voir comment il l’a été. IV Le
roman
commence bien : par un suicide lestement et froid
suicidé de Monsieur de Camors se tue roide, et n’est pas le héros du
roman
. C’est le père du héros, et si j’en crois la lett
e, dans cette lettre testamentaire, à ce qu’est son fils dans tout le
roman
, ce comte de Camors a déjà des pailles dans son a
érence nulle part ? Et c’est ainsi que, dès les premières pages de ce
roman
qui voulait être hardi, ces Camors ne sont plus l
de son père, n’est plus qu’un de ces pantins sublunaires de tous les
romans
, qui font le mal, puis se repentent, et qui s’en
ors de faire de très laides et de très abominables choses, le long du
roman
; mais il les fait sans grandeur, car le mal même
t le sot nerveux du xixe siècle, — une espèce à part. Voyez, dans le
roman
, son trouble et son apeurement après le baiser su
fange et qui l’y maintient jusqu’au moment (car il faut bien que les
romans
finissent) où une autre femme, la sienne, et son
héros en le faisant père, aussi bêtement père qu’il est, dans tout le
roman
, amant et mari… Il meurt de son petit, comme d’un
les siennes… Avec un talent joliet et graciolet, il a voulu faire des
romans
sévères comme Sybille et Monsieur de Camors, dans
illet que nous connaissons, nous n’aurions probablement rien dit d’un
roman
où l’auteur n’aurait rien ajouté à ce qu’on sait
le monde, il fallait peindre plat ; c’était le peindre mieux. Dans le
roman
de Feuillet, il n’y a pas la moindre invention, l
s’il en avait eu. On peut en dire autant d’Octave Feuillet et de son
roman
. Certes ! Feuillet n’est pas le laquais du monde
uville, Trouville surtout, où les romanciers envoient à présent leurs
romans
prendre les bains pour les faire devenir forts, e
le style, d’une ligne au-dessous ou au-dessus. Les personnages de son
roman
et lui ne font qu’un. Ils sont lui. Il est eux. T
let ? qui veut qu’elle ait sa récompense dans sa personne, et dont le
roman
est peut-être destiné à quelque prix académique,
eteur de ce que ce grand connaisseur croit la vertu. La mariée de son
roman
court à l’adultère en amazone, comme dans tous le
ariée de son roman court à l’adultère en amazone, comme dans tous les
romans
de ce temps, qui n’a qu’une note, comme la musiqu
llet a l’habitude de chiffonner dans sa littérature, de retourner ses
romans
en pièces de théâtre, et je crois bien qu’il reto
vre, comme les affreux passionnés du génie, — pond et lèche son petit
roman
, mondain et moral, à travers la minceur transpare
devenue un type. Mais frapper des types comme des médailles, dans un
roman
, exige un burin suraigu et mordant, et Octave Feu
la force, le mordant, et la profondeur dans tout cela. L’idée de ses
romans
ou de ses drames a été quelquefois ingénieuse ; g
vant, et ne sortant pas ! Voilà l’histoire de tous ses livres. Drame,
roman
, comédie, ils ne sont pas ce qu’ils pourraient êt
lit. Petites passions d’une petite société, exprimées petitement. Ce
roman
des Amours de Philippe n’a pas deux pouces de pro
non plus que la passion et l’observation, et enfin la morale — car ce
roman
veut être moral — plus de profondeur à son tour q
les reprenant en sous-œuvre les foncerait, deviendraient superbes. Le
roman
des Amours de Philippe s’ouvre comme Monsieur de
st le moment dont j’ai parlé et qui fait croire (une minute !) que le
roman
va sortir de l’amnios qui l’enveloppe et devenir
plus de leur amnios d’imbécillité et de mollasserie que, du leur, les
romans
de Feuillet. C’est un mauvais sujet qui ferait pi
toute éternité. La belle affaire, n’est-ce pas ? et le beau sujet de
roman
! Eh bien, aux premières pages de ce roman si peu
pas ? et le beau sujet de roman ! Eh bien, aux premières pages de ce
roman
si peu romanesque, Philippe déclare cette volonté
ages, nature et plus grands que nature, — car il faut faire, dans les
romans
, plus grand que nature, contrairement aux basses
rté d’enthousiasme et l’auteur, inspiré par elle, et tout le reste du
roman
. Mais il n’en est rien, il n’en a été rien. Octav
ctave Feuillet n’a pas de ces éclairs qui sont des hippogriffes ! Son
roman
est resté à terre et lui aussi, tout aussi à plat
t, mesquinerie d’enseignement moral, — car l’enseignement moral de ce
roman
c’est d’apprendre aux femmes à rendre des lettres
es lettres d’amour compromettantes sans trop de façons, — c’est là ce
roman
mesquin par tous les côtés à la fois, et dont le
ensonge de plus ! Et quant à madame de Talyas, l’héroïne satanique du
roman
, préférée dans le cœur du romancier à l’héroïne c
Feuillet ; qui n’est pas plus sortie que la scène du commencement du
roman
, restée en puissance une si belle chose ! L’auteu
e préoccupation, avant tout, a sacrifié le romancier. XI Si son
roman
avait été quelque chose de plus qu’une vignette d
meut qu’en se ramassant, il y tient mieux que dans ce large espace du
roman
où il faut être le poète, le peintre et le philos
Feuillet, qui n’est pas, lui ! un diable du tout, puisqu’il fait des
romans
où la vertu et la passion sont dosées en globules
de Philippe, si chétifs et si courts ! Reconnaissez pourtant dans ce
roman
, tout faible qu’il soit, un romancier qui, s’il s
Ranc Le
Roman
d’une conspiration. [Le Constitutionnel, 1er nov
ion. [Le Constitutionnel, 1er novembre 1869.] I L’auteur de ce
roman
est un des plus brillants derniers venus de ces d
romancier ? Et quoique Ranc, toujours plume de guerre, ait choisi Le
Roman
d’une conspiration pour l’écrire, sont-elles suff
es suffisantes pour écrire, non pas comme une histoire, mais comme un
roman
, cette chose qui est toujours un peu militaire :
oire accroche, comme elle peut, çà et là, ses lumières. Ici, c’est Le
Roman
d’une conspiration 26… Or, roman signifie inventi
à et là, ses lumières. Ici, c’est Le Roman d’une conspiration 26… Or,
roman
signifie invention, si ce n’est pas même tout inv
qui crée comme le poète. Or, encore, si vous ne mettez pas dans votre
roman
les facultés surabondantes nécessaires à une créa
l’ordre des œuvres, et, au lieu de ce monde inventé et organisé d’un
roman
dans lequel Walter Scott, par exemple, aurait fai
oites, maigres et décharnées de cette histoire, que vous étranglez le
roman
! Tel, selon moi, a été le cas pour Ranc. Quoique
ssez prouvé, et, quoique l’imagination, beaucoup plus intéressée à ce
roman
d’une conspiration qu’elle ne le serait à une his
edans tout ensemble, comme doivent être vus tous les personnages d’un
roman
, dont l’auteur peut approfondir à son gré ou idéa
tels de la déesse de la Raison. Compromis, suspects, arrêtés quand ce
Roman
d’une conspiration commence, c’est du fond même d
é à vingt ans de travaux forcés, et c’est ce geôlier dont l’auteur du
Roman
d’une conspiration a fait la cheville ouvrière de
vre de Ranc, comme les romanciers ont l’habitude d’en mettre dans les
romans
, qui ne sont, après tout, que l’histoire possible
ges qu’on ne peut confondre avec nul autre de leur temps. L’auteur du
Roman
d’une conspiration n’a pas tiré de la foule de to
ser davantage, il n’y a pas un personnage vraiment individuel dans ce
Roman
d’une conspiration. Ni le juge d’instruction et s
ue, qui est le fond indispensable du romancier. En voulant aborder le
roman
, je crois sincèrement qu’elle s’est fourvoyée. El
ce qui tente plume à cette heure. Elle a voulu, elle aussi, avoir son
roman
. Mais elle obéissait si peu a une vocation, que l
i, avoir son roman. Mais elle obéissait si peu a une vocation, que le
roman
qu’elle a songé tout d’abord à faire n’est ni de
ire n’est ni de fantaisie, ni de sentiment, ni d’observation, mais un
roman
politique qui se rapprochait de ses préoccupation
la vocation du romancier qui le décidait, que le livre lui-même — ce
Roman
d’une conspiration — ne semble qu’un prétexte pou
la police, le prouvent de reste. Lui, penser sincèrement à écrire un
roman
? mais à tout bout de champ le journaliste accour
n seul regret. C’est comme quand je lui dis que malgré son titre : Le
Roman
d’une conspiration, il n’est pas romancier, Ranc
Chapitre X. Mme A. Craven11 I L’auteur de ce
roman
, couronné par l’Académie, est coutumier du fait d
uteur de ce roman, couronné par l’Académie, est coutumier du fait des
romans
couronnés par l’Académie… Il n’était pas, dans l’
n, si elles avaient voulu écrire délibérément un livre, construire un
roman
qui n’eût pas été leur histoire, combiner enfin u
ondre et à couver, avec une déplorable fécondité ! La petite pluie de
romans
a commencé de nous mouiller jusqu’aux os. Nous av
ce Minutolo. Nous avons eu le Comte de Montalembert, qui n’est pas un
roman
et qui même n’a rien de romanesque, mais c’était
c son titre prétentieux de Fleurange, d’un ridicule presque idéal, le
roman
de Mme Craven, qui pourrait se nommer maintenant
n service, y combine, ou plutôt y recombine tous les faits connus des
romans
vertueux, ayant le même train d’amours malheureux
allemande, dans le genre de celles d’Auguste La Fontaine, et dont ce
roman
est l’histoire. Pour mon compte, j’aime mieux la
me pour le Mot de l’énigme, un autre livre de cette femme vouée à ces
romans
qu’on pourrait tout aussi bien imprimer chez Marn
avait raconté une assez belle histoire pour se dispenser d’écrire des
romans
, lesquels, du reste, pâtiraient tous devant cette
re dévote, lorsque votre mari vous trompe), le Mot de l’énigme est un
roman
de la même pauvre inspiration ou du même parti pr
ou du même parti pris que Fleurange. C’est un livre qui rappelle les
romans
qu’on écrivait il y a soixante ans, et auxquels l
rçu, sans caractères, presque sans visages, car les personnages de ce
roman
ressemblent à des comparses, est du bavardage san
démie, aura fait passer le Swetchine. IV Tels sont, hélas ! les
romans
de Mme Augustus Craven, couronnés par l’Académie.
où elle va, avec cet éventail de plumés de paon de sa célébrité ! Les
romans
de Mme Craven ne sont point destinés à vivre, tan
du bas-bleu, au travail et à l’ambition du bas-bleu, ce n’est pas le
roman
qu’elle aurait dû écrire ; ce n’est pas au roman
leu, ce n’est pas le roman qu’elle aurait dû écrire ; ce n’est pas au
roman
qu’elle aurait dû se brûler les doigts. Le roman
re ; ce n’est pas au roman qu’elle aurait dû se brûler les doigts. Le
roman
est comme la poésie : quand il n’est pas excellen
st détestable. Connaissez-vous rien de plus détestable que de mauvais
romans
et de mauvais vers ? Les autres œuvres de l’espri
s des lutteurs qui se livrent à ce vain combat. Mais la Poésie et les
Romans
— comme dit la vieille phrase de tout le monde, —
médiocrité. Après le colossal Balzac, qui a renouvelé les sources du
roman
, il faut, pour avoir le courage d’en écrire un, s
our qui n’a pas cette sublime brutalité du génie qui enlève tout, les
romans
sont une littérature de roses qui durent peu, qua
durent peu, quand toutefois ils sont des roses. Que sont devenus les
romans
de Mme de Flahaut, de Mme de Genlis, de Mme Sophi
des-Valmore, qu’on reconnaissait poëte encore quand elle écrivait des
romans
? Ils n’existent plus. Les romans de Mme Craven s
oëte encore quand elle écrivait des romans ? Ils n’existent plus. Les
romans
de Mme Craven s’effeuilleront comme les leurs et
Romans
et nouvelles En 18..1. Histoire d’un premier
oi, c’est fait ? — Eh bien, le coup d’État ! — Ah ! fichtre… et notre
roman
dont la mise en vente doit avoir lieu aujourd’hui
tre roman dont la mise en vente doit avoir lieu aujourd’hui ! — Votre
roman
… un roman… la France se fout pas mal des romans…
dont la mise en vente doit avoir lieu aujourd’hui ! — Votre roman… un
roman
… la France se fout pas mal des romans… aujourd’hu
aujourd’hui ! — Votre roman… un roman… la France se fout pas mal des
romans
… aujourd’hui, mes gaillards ! — et par un geste q
re ramassé dans le tas — et nous trouvions, ce jour-là, notre premier
roman
, si faible, si incomplet, si enfantin, que nous n
Sand m’a appris à le considérer, comme un intéressant embryon de nos
romans
de plus tard, comme un premier livre, contenant t
e la pensée ? Oui, encore une fois, c’est bien entendu, un avorton de
roman
, mais déjà fabriqué à la façon sérieuse des roman
endu, un avorton de roman, mais déjà fabriqué à la façon sérieuse des
romans
d’à présent. Oh ! ce qui fait le livre mauvais, j
ulauxa, etc., etc. Il existe un vice plus radical dans le style de ce
roman
d’En 18.. Il est composé de deux styles disparate
eune Bourgeoisie, le titre sous lequel mon frère et moi annoncions le
roman
, avant qu’il fût terminé, ne définissait-il pas m
seulement aujourd’hui, de prévenir le lecteur que l’affabulation d’un
roman
à l’instar de tous les romans, n’est que secondai
venir le lecteur que l’affabulation d’un roman à l’instar de tous les
romans
, n’est que secondaire dans cette œuvre. Ses auteu
ner ce livre, et l’avertir de ce qu’il y trouvera. Le public aime les
romans
faux : ce roman est un roman vrai. Il aime les li
l’avertir de ce qu’il y trouvera. Le public aime les romans faux : ce
roman
est un roman vrai. Il aime les livres qui font se
ce qu’il y trouvera. Le public aime les romans faux : ce roman est un
roman
vrai. Il aime les livres qui font semblant d’alle
mandé si ce qu’on appelle « les basses classes » n’avait pas droit au
Roman
; si ce monde sous un monde, le peuple, devait re
es qu’on pleure en haut. Ces pensées nous avaient fait oser l’humble
roman
de Sœur Philomène, en 1861 ; elles nous font publ
ant, que ce livre soit calomnié : peu lui importe. Aujourd’hui que le
Roman
s’élargit et grandit, qu’il commence à être la fo
e psychologique, l’Histoire morale contemporaine ; aujourd’hui que le
Roman
s’est imposé les études et les devoirs de la scie
ance humaine, présente et toute vive, qui apprend la charité ; que le
Roman
ait cette religion que le siècle passé appelait d
s, nous écrivions en tête de Germinie Lacerteux : Aujourd’hui que le
roman
s’élargit et grandit, qu’il commence à être la gr
he psychologique l’Histoire morale contemporaine ; aujourd’hui que le
roman
s’est imposé les études et les devoirs de la scie
Il serait vraiment injurieux pour nous, la jeune et sérieuse école du
roman
moderne, de nous défendre de penser, d’analyser,
plein régime républicain de la France, nos éditeurs de Hollande. Les
romans
, à l’heure présente, sont remplis des faits et ge
vre. Ici, je ne me cache pas d’avoir, au moyen du plaidoyer permis du
roman
, tenté de toucher, de remuer, de donner à réfléch
érature, ne se livrera pas sur le terrain que les auteurs de ces deux
romans
ont choisi. Le jour où l’analyse cruelle que mon
n, — ce jour-là seulement, le classicisme et sa queue seront tués. Ce
roman
réaliste de l’élégance, ça avait été notre ambiti
la laideur. Mais pourquoi, me dira-t-on, ne l’avez-vous pas fait, ce
roman
? ne l’avez-vous pas au moins tenté. Ah ! voilà…
es livres où il y a de la vraie humanité sur ses jambes. Ce projet de
roman
qui devait se passer dans le grand monde, dans le
de le réussir tout seul… puis je le reprenais… et ce sera le premier
roman
que je veux publier. Mais le ferai-je maintenant
’heure qu’il est, par leurs devanciers. Quant aux Frères Zemganno, le
roman
que je publie aujourd’hui : c’est une tentative d
peut-être tout prêts à venir à lui ? Je m’explique : je veux faire un
roman
qui sera simplement une étude psychologique et ph
eune fille, grandie et élevée dans la serre chaude d’une capitale, un
roman
bâti sur des documents humains 13. Eh bien, au mo
mais d’un très grand nombre. Oui, j’aurais l’ambition de composer mon
roman
, avec un rien de l’aide et de la confiance des fe
881. Chérie. Préface de la première édition (1884)14 Voici le
roman
que j’annonçais dans l’introduction de La Faustin
ons, l’air ambiant même du faubourg qu’elle habite, auraient doté mon
roman
d’un type à la distinction plus profondément ancr
partient presque pas, on peut le dire, à la vie vivante du siècle. Ce
roman
de Chérie a été écrit avec les recherches qu’on m
humain, la créature insexuelle, abstraite, mensongèrement idéale des
romans
chic d’hier et d’aujourd’hui. On trouvera bien ce
nné de redevenir plus jeune de quelques années, je voudrais faire des
romans
sans plus de complications que la plupart des dra
a mort, cette mort que j’emploie volontiers pour le dénouement de mes
romans
, de celui-ci comme des autres, quoiqu’un peu plus
commencement du siècle, et ma pensée est que la dernière évolution du
roman
, pour arriver à devenir tout à fait le grand livr
jour, une nouvelle dénomination, une dénomination autre que celle de
roman
. Et à propos du roman sans péripéties, sans intri
nomination, une dénomination autre que celle de roman. Et à propos du
roman
sans péripéties, sans intrigue, sans bas amusemen
un salon parisien meublé de japonaiseries, publiée dans notre premier
roman
, dans notre roman d’En 18.., paru en 1851… oui, e
meublé de japonaiseries, publiée dans notre premier roman, dans notre
roman
d’En 18.., paru en 1851… oui, en 1851… — qu’on me
ans l’invention la réalité du document humain, à faire entrer dans le
roman
, un peu de cette histoire individuelle qui, dans
première huitaine de décembre avec cette note au verso du titre : Ce
roman
a été livré à l’impression le 5 novembre. Sauf le
lètement imprimé le 1er décembre. Au reste, — qui le lira ? 3. Ce
roman
portait pour titre dans la première édition : Les
vol. in-18. 7. Maison Quantin, 1886, un volume des Chefs-d’œuvre du
roman
contemporain, illustré de dix compositions par Je
tains poèmes de Hugo. Allez ! ces grands hommes savaient que poème ou
roman
, discours ou tragédie, cela était de l’art, et du
nt trois métiers différents. Et ils oublient qu’avant le drame, et le
roman
et le poème, il y a l’art, je le répète, l’art qu
ermes, étudiant parallèlement les conditions esthétiques du drame, du
roman
et de la poésie, fixant leur réciproque position
s paradoxe : un poème est une œuvre d’art ou n’est pas ; un drame, un
roman
, une comédie peuvent n’être pas des œuvres d’art
inations ? leurs rêves ? rien que vaine fiction ? Leurs drames, leurs
romans
ne seront-ils encore que des poèmes ? Ils ont en
faiblesse en face de la vie, fera leur force en face du public. Leur
roman
n’en sera pas moins roman, drame leur drame, — ma
ie, fera leur force en face du public. Leur roman n’en sera pas moins
roman
, drame leur drame, — mais roman document, mais dr
ublic. Leur roman n’en sera pas moins roman, drame leur drame, — mais
roman
document, mais drame plaidoyer ; — et par là ils
s sans le moyen de l’art. Or, pour qu’il soit bien dit que drame et
roman
d’une part et d’autre part la poésie ont quelque
euse tandis que sur la poésie le formisme régnait, dans le domaine du
roman
trônait l’empirisme à son apogée. Il sembla que l
, transcrit à ce sujet une page de Taine, bien significative : « Du
roman
à la critique et de la critique au roman, la dist
bien significative : « Du roman à la critique et de la critique au
roman
, la distance aujourd’hui n’est pas grande. Si le
la critique au roman, la distance aujourd’hui n’est pas grande. Si le
roman
s’emploie à nous montrer ce que nous sommes, la c
mot : l’empirisme était devenu une foi. Et certes, je l’ai dit, le
roman
en naissant, en s’attaquant à la matière humaine,
les n’eut point suffi à susciter cette hérésie. Il fallait au nouveau
roman
un précédent, un précédent artistique ; s’entend.
adopter, pratiquer, prêcher sous divers noms une doctrine unique. Le
roman
se fit impressionniste, ou naturaliste, ou psycho
chologique. Disons empiriste, tout bonnement. Empiriste d’abord, le
roman
des Goncourt qui fut, qui plus qu’il ne fut encor
a extérieur, à fleur de peau, tout pittoresque. Empiriste, l’abstrait
roman
de Paul Bourget, qui entassa, qui compila les pet
moins qu’il se montrait meilleur critique. Empiriste en principe, le
roman
de Zola qui s’appela documentaire, empiriste en d
nasse perdit le sceptre de la poésie. L’empirisme garda le sceptre du
roman
. Les Huysmans, les Rosny, avec tout leur talent n
s Rosny, avec tout leur talent ne firent que prolonger la carrière du
roman
expérimental. Au lieu de le transformer ils « orn
compréhension. Et cependant, aucun ne songe à simplement appliquer au
roman
la simple loi du classicisme, la loi de tout art
lus de réalité possible à une idée préconçue de beauté. » Allez ! le
roman
n’est pas mort, une vaste carrière sûre s’ouvre e
Pour une œuvre de fantaisie il dépouilla cent volumes d’histoire. Ses
romans
de mœurs, il les inventa. Il sut donner à chacun
. Car le jour où refleurira la belle concordance des genres — poésie,
roman
, drame (et ce que j’ai dit du roman s’appliquait
concordance des genres — poésie, roman, drame (et ce que j’ai dit du
roman
s’appliquait au drame, développement et conclusio
route du Naturalisme » Il y a longtemps que nous n’avons parlé des
romans
de M. Zola. Ce n’est pas que nous ne les ayons lu
venir à la charge. Mieux valait attendre ; et, puisque aussi bien, de
roman
en roman, il allait s’éloignant un peu plus de la
a charge. Mieux valait attendre ; et, puisque aussi bien, de roman en
roman
, il allait s’éloignant un peu plus de la décence,
journal de M. Zola n’a pas seulement encore terminé la publication du
roman
, que déjà La Terre, en achevant de déclasser le r
ement protesté contre « l’exacerbation de la note ordurière » dans le
roman
de M. Zola : c’est ainsi qu’ils s’expriment en pa
e originalité n’avait guère consisté qu’à imprimer tout crus dans ses
romans
des mots dont je gagerais qu’à peine ose-t-il se
u’ici. Sont-ce, en effet, des paysans, que les personnages du dernier
roman
de M. Zola ? Mais il faudrait d’abord pour cela q
l’ajuste aux exigences de ses propres hallucinations ; mais, dans ce
roman
de cinq ou six cents pages, on n’en signalerait p
fester, ne raisonnant d’ailleurs jamais avec eux-mêmes, traversent le
roman
avec l’allure roide et uniforme, les tics mécaniq
ger en une blouse, un nom propre en un autre ; — et aussi le titre du
roman
. Quand donc M. Zola nous donnera ces romans sur «
e ; — et aussi le titre du roman. Quand donc M. Zola nous donnera ces
romans
sur « l’Armée », et sur « les Chemins de fer », v
urs les principes de M. Zola, comme il est entendu par avance que ses
romans
devront manquer de tout intérêt romanesque, et co
ssent instamment redemandés. Cette pauvreté de l’observation dans les
romans
de M. Zola n’est qu’une juste conséquence du déda
c’est-à-dire des instrumens mêmes du métier qui le fait vivre ! Qu’un
roman
puisse à la rigueur se passer d’aventures et d’in
et il y en a des exemples ; mais ce que l’on n’a jamais vu, c’est un
roman
sans psychologie. Rien n’est simple ici-bas, et m
arente ressemblance des actes. C’est toute la psychologie. Otez-la du
roman
: la substance en périt, s’en dissipe, s’en évapo
n moins continue des fonctions du ventre. C’est toute une part de son
roman
, la plus considérable, et dont il est évident qu’
la, — qu’il ne spécule point lui-même sur le mal que l’on dira de son
roman
, que les gravelures et les obscénités dont il l’a
l sait compter, je voudrais qu’il fit une observation : c’est que ses
romans
se vendent d’autant mieux qu’ils sont plus obscèn
dépasser de beaucoup le cinquantième mille : et ce ne sont point des
romans
« chastes », et les fonctions du ventre y tiennen
nde nature s’y étale encore assez abondamment, mais ce sont enfin des
romans
presque lisibles. Mais, au contraire, Pot-Bouille
moir le cent onzième, Nana le cent quarante-neuvième ; et de tous les
romans
de M. Zola, ce sont les plus graveleux, ou du moi
evé de les compromettre ; — s’il assurait d’ailleurs le succès de son
roman
. C’est dommage ; et pour nous, qui nous n’avions
exemples, de ce qu’il prétendait lui-même nous faire admirer dans ses
romans
, nous avions toutefois espéré d’autres suites et
les nécessaires, qui ne sont pas plus de deux ou trois ; et, dans le
roman
, nous avions cru que la vie contemporaine était a
me au besoin, M. Zola, — dont je ne connais, pour moi, que le premier
roman
: La Fortune des Rougon, où il y ait quelque ombr
et comme il a eu l’art de lier la cause du naturalisme à celle de ses
romans
, c’est le naturalisme qui paiera pour M. Zola ! E
n’y sont plus gros, ni les choses plus énormes que dans ses précédens
romans
, j’ose bien l’assurer qu’il se trompe, mais il ne
raiment qu’ils aient oublié dans quel temps ils vivent, et les autres
romans
qu’ils lisent, et à quelle sorte d’histoires, sur
our se les attacher encore davantage, ne se souciera dans un prochain
roman
que de faire plus fort que lui-même ? C’est ce qu
e beaucoup d’autres choses, s’il en est une dont manquent surtout les
romans
de M. Zola, c’est de valeur documentaire, de natu
ules de Goncourt n’est rien de plus qu’une analyse. Ce n’est point un
roman
. Et ce n’est point par l’unique raison qu’il n’y
ique raison qu’il n’y a pas d’amour dans ce livre. Il y a beaucoup de
romans
sans amour, et ce sont même les plus grands. Il y
Le Cousin Pons de Balzac, et bien d’autres ! Mais il n’y a pas ici de
roman
, parce qu’il n’y a pas d’action, d’événements, de
ourtant j’étais déjà attaché au joug superbe de la Critique ; mais un
roman
de MM. de Goncourt — Les Hommes de lettres — avai
e danger de ce livre. Edmond de Goncourt dit, dans sa préface, que le
roman
de Renée Mauperin devait s’appeler primitivement
rvivante de son frère — dit, dans sa préface, que la fabulation de ce
roman
de Renée Mauperin, à l’instar de tous les romans,
e la fabulation de ce roman de Renée Mauperin, à l’instar de tous les
romans
, n’est que secondaire dans cette œuvre, et que le
peu à peu ils s’en détournent, et plus on avance dans l’exécution du
roman
plus on y trouve de délicatesse et d’élévation, e
Il ne faut pas monter en casse-cou la langue française. Mais dans ce
roman
de Renée Mauperin, ce n’est plus cela. Et ce que
ginité qui n’a rien aimé dans sa vie que son père. Elle passe dans ce
roman
, qui est son histoire, comme ces natures supérieu
nt très nettement et même très brillamment posée dès le début de leur
roman
, dans cette scène, originale et nouvelle, qui ouv
rfaitement filée, et à laquelle je ne connais pas d’analogue dans les
romans
contemporains ; si ce n’est une scène de baignoir
t accompli, et qui fait se demander par quoi va continuer et finir un
roman
qui commence ainsi, n’est suivie d’aucune autre q
fait. Ils l’ont peint en le faisant agir. C’était plus fort. Tout ce
roman
de Renée Mauperin est dans ce chef-d’œuvre acéré
er son nom de jeune bourgeois. Il faut bien le reconnaître, là est le
roman
vrai, là est la moralité sociale de ce roman de R
e reconnaître, là est le roman vrai, là est la moralité sociale de ce
roman
de Renée Mauperin, et Renée Mauperin, qui le nomm
re ce qu’il a été. Les Frères Zemganno sont de la famille de tous les
romans
qu’il a déjà publiés. Il en est par la forme, et
a pensée, — mais par l’absence de la pensée. Elle est absolue dans ce
roman
-ci… M. de Goncourt, qui pourrait mieux, s’entête
, à l’Assommoir, et cet entêtement est malheureusement réfléchi. À ce
roman
des Frères Zemganno, il a attaché, comme à un clo
gement comme les eunuques ont l’enragement de leur impuissance, ni le
roman
« sans beauté imaginative » qui est le plus beau
nce, ni le roman « sans beauté imaginative » qui est le plus beau des
romans
pour M. de Goncourt, — car il y en a diablement d
eau des romans pour M. de Goncourt, — car il y en a diablement de ces
romans
-là, dans le monde. Et Les Frères Zemganno en sont
ination, il a la sublimité de cette platitude. Ce n’est plus, ici, un
roman
canaille… que par places, et je dirai les places.
la réalité poétique ». Eh bien, la tentative est un avortement ! Ce
roman
de M. de Goncourt n’est pas plus imaginé que poét
trouvé debout, vivant, marchant et s’avançant sur vous. Au lieu d’un
roman
et de son armature, vous avez une biographie, la
rit jusqu’aux paysages des pays qui ne seront point le théâtre de son
roman
, et par lesquels ses personnages passent pour n’y
s de Théophile Gautier. Seulement, le feuilleton Gautier mange ici le
roman
Goncourt. Théophile Gautier, tout descripteur qu’
lies quand, des deux clowns qui seront dans quinze ans les acteurs du
roman
… futur, l’un n’a que dix ans et l’autre vagit au
vagit au berceau ! Ce sont des clowns, en effet, que les héros de ce
roman
. Et j’écris ce mot sans mépris. J’aime autant cet
atures, un homme de talent quelconque — un Goncourt — qui ait fait un
roman
avec les cochers bleus et verts du Cirque, avec l
corruption générale de nos mœurs, n’est pas contre l’individualité du
roman
que M. de Goncourt a essayé d’écrire. Une âme dél
n corps… Seulement, il faut qu’une pareille âme soit dans le clown du
roman
qu’on veut faire, et dans celui de M. de Goncourt
et aux plus magnifiques détails de cœur. Mais rien de pareil dans le
roman
si peu romanesque de M. de Goncourt ! Un des frèr
déchirantes péripéties, aux plus pathétiques développements. Dans le
roman
de M. de Goncourt, le roman finit aux jambes cass
plus pathétiques développements. Dans le roman de M. de Goncourt, le
roman
finit aux jambes cassées, et c’est là, pour nous,
! et il fallait qu’il y entrât ! C’était là l’intérêt, c’était là le
roman
. Il fallait qu’il dégustât, goutte par goutte, le
réaliste ou naturaliste, non ! Voulez-vous savoir comme il finit son
roman
, ce romancier qui veut être poétique par exceptio
tème contre lequel il le cogne et le casse ici, comme le clown de son
roman
se casse les jambes contre son tonneau… Je n’aura
rmant, sur qui j’aurais presque pleuré quand il tomba de ses premiers
romans
sur le trottoir de La Fille Élisa, est resté meur
chute. La Faustin, quoique d’un tout autre ton que La Fille Élisa, ce
roman
de La Faustin, qui aurait pu être beau et profond
c eux comme un mousquetaire au cabaret, ne s’est pas, dans ce nouveau
roman
, tout à fait guéri de la maladie qu’il a contract
ncipe du « Naturalisme ». C’est moi — écrit-il dans la préface de son
roman
— qui suis l’auteur de cette expression si blagué
de ces livres de réalité et d’idéal comme la vie, que l’on appelle un
roman
. Il faisait alors les siens en se fiant à son gén
ts, humains ou non ! M. Edmond de Goncourt a eu la pensée d’écrire le
roman
de la comédienne, et cela pouvait être un beau li
s il ne suffit pas de le dire, il faut montrer qu’elle l’est, dans le
roman
; et elle n’y fait que des choses communes. L’obl
p tôt un livre qu’il aurait fallu développer et creuser davantage, le
roman
de la comédienne — à elle seule plus dangereuse p
compter. C’eût été, après l’effet esthétique, la portée morale de ce
roman
de La Faustin s’il avait été un chef-d’œuvre, s’i
éblouissante d’Ixion, quand on la presse sur son cœur ! Quel sujet de
roman
qu’une telle créature, pour un romancier fort en
éâtre la jouer le même soir ! Et c’est ainsi que j’aurais terminé mon
roman
s’il m’était passé dans la tête de peindre, comme
uement de La Faustin serait la seule chose mâle et impressionnante du
roman
de M. de Goncourt, s’il avait été amené d’assez l
e delirium tremens de L’Assommoir, et la mort de la rage, dans un des
romans
les plus passionnés de Léon Cladel… Conséquences
utrefois au cœur ou à l’esprit, le tour des maladies humaines, et nos
romans
ne seront plus que de dégoûtantes nosographies… M
uve plus d’autre terrible et d’autres sources de pathétique, dans ses
romans
de sentiment et de passion, que la hideuse mort a
rès plats hors-d’œuvre qu’on pouvait supprimer pour y faire gagner le
roman
. Ainsi l’absurde visite de la Faustin à ce maniaq
Victor Hugo,
romans
(1832) La réimpression des romans de M. Victor
Victor Hugo, romans (1832) La réimpression des
romans
de M. Victor Hugo nous est une occasion naturelle
r l’avenir. Pourtant, et quoiqu’il en ait donné quatre jusqu’ici, les
romans
de M. Hugo laissent entre eux, pour le talent et
s, les variétés du tronc et des rameaux. Il n’en est pas ainsi de ses
romans
: ils ne lui sont pas venus et n’ont pas dû lui v
r une voie de végétation régulière et harmonieusement successive. Les
romans
ne sont pas l’œuvre propre de la première jeuness
llies ? comment se souvenir, quand on rêve et qu’on invente ? Non, le
roman
n’est pas le fait du jeune homme. Le jeune homme
fera et qu’il pourra entamer à ses risques et périls, plutôt que des
romans
. Le drame est plus court, plus concentré, plus fi
e jeune homme débute, c’est la première manière de Schiller. Quant au
roman
, encore une fois, où il n’offrira que l’analogue
ommes et l’épreuve des choses. Le bel âge dans la vie pour écrire des
romans
, autant qu’il me semble, c’est l’âge de la second
Hugo nous apprend qu’en 1818, à seize ans, il paria qu’il écrirait un
roman
en quinze jours, et que Bug-Jargal provint de cet
e, qui nous a servi d’ailleurs à vérifier nos précédentes vues sur le
roman
, est inappréciable pour faire suivre à la trace e
endu à la vie de tous, à cette vie humaine, vous n’êtes pas encore au
roman
!… Quand M. Hugo publia Bug-Jargal modifié de la
lande, depuis longtemps composé, avait paru antérieurement. Cet autre
roman
étrange, moins brillant, moins haut en couleur qu
sais quelle inspiration désordonnée, au lieu de le classer parmi les
romans
chevaleresques dont il remplissait à la rigueur t
t tombées, pourront démasquer les traîtres. Han d’Islande est donc un
roman
idéal de la famille presque de ceux de la Table-R
On remarquera, au reste, combien la tournure des personnages, dans ce
roman
, était conforme à l’âge du poëte, à sa naïve loya
énie comme à son humeur, du moins une maturité relative ; dès lors le
roman
s’ouvrit véritablement pour lui, non pas le roman
ative ; dès lors le roman s’ouvrit véritablement pour lui, non pas le
roman
, sans doute, pris dans le milieu de l’expérience
urant ordinaire des mœurs, des passions et des faiblesses, non pas le
roman
familier à la plupart, mais le sien, un peu fanta
ne : S’il me plaît de cacher l’amour et la douleur Dans le coin d’un
roman
ironique et railleur. Gringoire nous représente à
friperie de l’âme. Gringoire nous promet, au nom de M. Hugo, bien des
romans
: il nous les promettrait plus attrayants encore,
tomne. Bref, Notre-Dame est le fruit d’un génie déjà consommé pour le
roman
, et qui, tout en produisant celui-ci, achevait de
posé dans Notre-Dame le premier en date, et non certes le moindre des
romans
grandioses qu’il est appelé à continuer pour l’av
era une révolution littéraire, qui incorporera, au théâtre et dans le
roman
, les genres populaires à la littérature, ce ne se
longtemps après. Il nous faut faire cependant une exception. Le seul
roman
important publié entre Paul et Virginie de 1787 e
an, paru à Brunswick en 1797 sans trouver le moindre public. C’est un
roman
par « lettres écrites en 1793 » que Meilhan nous
ans le château rhénan de qui est recueilli un jeune émigré blessé. Le
roman
d’amour de l’émigré, peint délibérément comme un
des cœurs et des milieux allemands, donnent à l’Émigré une figure de
roman
cosmopolite moins décoratif, mais plus vivant, pl
t créé ou suggéré une littérature populaire, même populiste, avec les
romans
de Restif de La Bretonne, le drame (et les théori
vende les gaufres : voilà le genre en sursis pour une génération.
Roman
. Le théâtre de la Révolution abondait au moins
é : un millier de pièces en dix ans. On n’en peut même dire autant du
roman
. Entre les Liaisons dangereuses et le début du xi
ent Ducray-Duminil et Pigault-Lebrun. Et hors de France, il y aura un
roman
de l’émigration : le genre de l’avenir a passé la
signe des mouvements, sinon des révolutions, du goût. Le charme de ce
roman
indien est épuisé pour nous. Mais le brûlot fraya
préparait le triomphe de 1802. Le Génie pensait féconder également le
roman
et l’épopée. Ce livre type de la littérature reto
ils l’ont été de moins en moins. René, qui créait en France le court
roman
autobiographique, à prénom, était tourné, comme l
urt roman autobiographique, à prénom, était tourné, comme le genre du
roman
lui-même, vers l’avenir. Les Martyrs sont tournés
sous l’empâtement d’un style épais, revit ici avec la fraîcheur d’un
roman
de Töpffer (et d’ailleurs, quand la question du l
empire, très réel alors, sur les esprits, exerçait d’ailleurs par ses
romans
plus que par ses livres d’idées. Delphine et Cori
Delphine, qui paraît en 1802, appartient à la longue suite des grands
romans
par lettres, dérivés de Clarisse Harlowe, avec ce
opinion c’est la société (au sens mondain) et Delphine est le premier
roman
de la société, écrit par une femme qui en habitai
par une femme qui en habitait le centre. Lorsqu’on possède la clef du
roman
, Delphine peut encore ramener dans notre lecture
e croisent à Genève. De même qu’elle a écrit avec Delphine le premier
roman
qui pût s’appeler Un cœur de femme, elle écrit av
de femme, elle écrit avec Corinne la première Cosmopolis, le premier
roman
de cette vie cosmopolite qui est la sienne, et qu
l’esprit de Genève y est. Deux sujets, mais parfaitement fondus : ce
roman
de la vie cosmopolite, et le roman de la femme de
ets, mais parfaitement fondus : ce roman de la vie cosmopolite, et le
roman
de la femme de génie. Évidemment la toile de fond
s. Quand Lamartine, adolescent, le lut, il en fut bouleversé. Pour ce
roman
de l’Italie, la Chartreuse de Parme nous a rendus
une intelligence critique, d’une culture politique. Il est le père du
roman
d’analyse, créé sans mère, cela se voit. Et Mme d
ui suffit de le vouloir pour écrire en quelques jours dans Adolphe le
roman
explicatif de cette vie passive et défaillante :
ans Adolphe le roman explicatif de cette vie passive et défaillante :
roman
d’une vie manquée, qui est si exactement le contr
te : roman d’une vie manquée, qui est si exactement le contraire d’un
roman
manqué, que, durant un demi siècle, le roman psyc
tement le contraire d’un roman manqué, que, durant un demi siècle, le
roman
psychologique en France a consisté à refaire, à é
incarner une nature féminine éternelle. Comme Daphnis et Chloé est le
roman
de l’appel et de l’accord des sexes, Adolphe est
hloé est le roman de l’appel et de l’accord des sexes, Adolphe est le
roman
de leur bataille, écrit par un compatriote de Jom
Jomini. Et par un contemporain de Napoléon. Car Adolphe est aussi le
roman
d’un esclavage consenti, et l’analyse de cet escl
créer une littérature conforme à leur propre antiquité ! Aux peuples
romans
de reprendre contact avec les vertus, l’art, la p
où tout se passe comme si romantique dérivait non de romanesque et de
roman
, mais de la langue romane, qui, prétend Sismondi,
romantique dérivait non de romanesque et de roman, mais de la langue
romane
, qui, prétend Sismondi, « était née du mélange du
e d’embrasser dans une grammaire et un lexique l’ensemble des langues
romanes
», d’où le « romanisme » des Universités germaniq
onde bourgeois prend dimension et vie. Ni le théâtre de Scribe, ni le
roman
de Paul de Kock ne sont classés monuments histori
té créatrice de la poésie lyrique romantique. Pour ce qui concerne le
roman
, cette génération en a créé, au contraire, de tou
de la construction, non par leur impossible perfectionnement, que le
roman
cherchera dans la suite à varier ou à progresser.
familiarité avec les idées de révolution littéraire. Poésie, théâtre,
roman
, philosophie, histoire, entre 1820 et 1830, entre
nier avant l’exil. En 1843 il va quitter le théâtre, et s’il écrit le
roman
des Misères, il le gardera en portefeuille. C’est
abitué à tenir pour les chefs de file. Mais il n’en va pas de même du
roman
. Jamais les romanciers n’ont été plus féconds, et
ment entre les mains de ces romanciers, car c’est la grande époque du
roman
philosophique, idéologique et social ; entre les
; la chaire conquiert le pouvoir, la poésie conquiert le théâtre, le
roman
conquiert le public. De 1840 à 1850, c’est toute
la Révolution dans les personnes, la Révolution dans les esprits. Le
roman
de Balzac n’est-il pas le procès-verbal, la descr
ges qui rappellent à l’imagination les descriptions des poèmes et des
romans
». En quelques années il en vient à désigner, à l
quelques années il en vient à désigner, à l’inverse, les poèmes, les
romans
, les œuvres d’art qui rappellent à l’imagination
aire, l’appel au peuple comme source et public, le genre populaire du
roman
donnant au romantisme ses forces d’expansion).
agit pas seulement ici de l’effort plus ou moins réussi par lequel le
roman
historique, le drame historique, Alexandre Dumas
llards ne comprenaient plus ce que disaient les jeunes gens. 5º Le
Roman
. Considérons ensuite que dans romantisme il y
ns. 5º Le Roman. Considérons ensuite que dans romantisme il y a
roman
, que l’avènement du romantisme a coïncidé avec la
volution littéraire moins par le lyrisme et par le théâtre que par le
roman
. Il n’y a pas de grand écrivain, de grand poète r
grands succès de public. Vigny, Hugo, Musset, Lamartine ont écrit des
romans
, sans en avoir la vocation profonde et parce que
a été libre que dans deux genres littéraires, la poésie lyrique et le
roman
. Le public des romantiques s’est d’ailleurs habit
man. Le public des romantiques s’est d’ailleurs habitué à demander au
roman
le même genre d’émotion et d’indications qu’à la
pour leur caractère dominateur : la tragédie au xviiie siècle et le
roman
au xixe . Chaque débutant, dit-on souvent, fait a
roman au xixe . Chaque débutant, dit-on souvent, fait aujourd’hui son
roman
, comme au xviiie siècle il faisait sa tragédie.
ne personnalité sincère et vive. Depuis cent ans que la production du
roman
se succède chez nous, avec une puissance et une c
ssant le filon du jour, réussissant en tout, supérieur dans tout : le
roman
avec Bug-Jargal et Han d’Islande, le théâtre avec
et ne publia que vingt ans après, l’Histoire d’un crime, n’est qu’un
roman
de propagande. Il est d’ailleurs exact qu’il se c
répandant parmi les étoiles les gaillardises de Béranger, écrivit le
roman
de l’Océan avec les Travailleurs de la mer, le co
est maintenant un poète habité, un poète-monde. Ses poèmes comme ses
romans
prendront, à son image, figure de mondes. Sa trip
eauté pour elle-même et par elle seule, Gautier l’a formulé dans deux
romans
, dont le premier fut célèbre et a eu des suites l
ue et tendre qui laisse subsister en lui l’artiste, et si bien que le
roman
de cette folie, les Filles du feu, soit surtout A
les grandes collections de mémoires, documents, travaux de librairie,
romans
de Walter Scott, surtout, qui parurent à partir d
Hernani. Mais tout se passera désormais comme si le drame, et même le
roman
, de cape et d’épée, consistaient à refaire la Tou
troducteur du vrai Shakespeare sur la scène française. Ayant écrit un
roman
sur Louis XIII, il donne en 1831 un drame en pros
nte-quatre ans, un romancier ne s’était découvert en Stendhal. Les
romans
d’une expérience. Tout roman implique une expé
’était découvert en Stendhal. Les romans d’une expérience. Tout
roman
implique une expérience. Mais on dirait que les c
e. Tout roman implique une expérience. Mais on dirait que les cinq
romans
de Stendhal sont des expérimentations, c’est-à-di
ume à la main, son expérience personnelle. Au centre de chacun de ces
romans
, il y a un jeune homme qui ressemble plus ou moin
bien entendu, pour l’autobiographie d’Henri Brulard, qui n’est pas un
roman
, mais des mémoires authentiques, précieux point d
surer le romancement des expériences stendhaliennes. Enfin il fait du
roman
une Chronique, au sens élevé du mot, c’est-à-dire
ou ses cadres au plus grand des disciples de Stendhal, Taine, que le
roman
stendhalien a pour ses trois dimensions la race s
nique, dans laquelle il est pris. Armance. Armance, le premier
roman
de Stendhal, est écrit sans maladresse de débutan
», Mme de Bonnivet. Le Rouge et le Noir. Le Rouge et le Noir,
roman
central de Stendhal, porte un titre qui symbolise
nne ! Ses héros y entreront pour lui. Ceux de trois sur quatre de ses
romans
français (la Chartreuse est italienne), Octave d’
ent la vie. Et voilà comment on devient romancier. La cellule mère du
roman
, c’est la préposition Si. Mais le si de « Si je m
vait naturellement trouver son grand sujet et sa grande œuvre dans le
roman
de l’énergie, le Rouge et le Noir. Il y a, pour S
xplosives de 1829 et de 1830. Stendhal venait décrire avec Armance le
roman
de l’absence d’énergie, et d’abord de l’énergie v
eu au sens des guerres républicaines) ferait un titre commun aux deux
romans
. Et nous dirions aujourd’hui l’héritier et le bou
i et pour lui. À cette même fortune, à ce même élan, est liée dans le
roman
la peinture de la société sous la Restauration :
, l’évêque d’Agde, Frilair : le Rouge et le Noir est le premier grand
roman
de psychologie non religieuse (Stendhal est tout
ament, une intensité de chauffe, qui le conduit à l’échafaud. Dans le
roman
ébauché et inachevé de Lamiel, Stendhal s’est amu
dhal s’est amusé (car c’est un amusement, et il y a là des parties de
roman
gai, à la Paul de Kock) à imaginer une sorte de J
troisième fois) qu’avec Maupassant : la nouvelle. Mérimée a écrit un
roman
à la manière de Walter Scott, Chronique du règne
t, Chronique du règne de Charles IX, et un autre livre à dimension de
roman
, Colomba. Or plutôt qu’un roman Colomba est une n
IX, et un autre livre à dimension de roman, Colomba. Or plutôt qu’un
roman
Colomba est une nouvelle longue, composée à la ma
ui raconte, d’un curieux qui observe, d’un artiste qui peint. Dans le
roman
, même s’il n’est pas roman-fleuve, le romancier s
e de style, a traversé, d’un élan sûr, la durée. Beaucoup plus que le
roman
de Balzac, elles ont arrêté un genre à un point d
is c’est qu’il s’agit d’un genre plus court et plus tôt arrivé que le
roman
, d’un genre qui n’est pas un monde, et qui coïnci
40. Elle connut un des plus grands succès de qualité qu’ait obtenu un
roman
. Le roman et le romantisme, car on continuait à c
onnut un des plus grands succès de qualité qu’ait obtenu un roman. Le
roman
et le romantisme, car on continuait à classer l’a
rèce déjà, on pressentait le classique qui revenait. Colomba était le
roman
d’une île, comme Paul et Virginie. Et le roman de
nait. Colomba était le roman d’une île, comme Paul et Virginie. Et le
roman
de l’île de Napoléon, l’année du retour des Cendr
que Mérimée, travaillé dans la perfection. Mais d’abord il a fait des
romans
, et il y a, du roman à la nouvelle, la différence
dans la perfection. Mais d’abord il a fait des romans, et il y a, du
roman
à la nouvelle, la différence de ce qui est un mon
ans Modeste Mignon. Cette phrase contient la découverte, le génie, le
roman
et la clef de Balzac. Comme l’expose la lumineuse
son Histoire des Français des divers états. Walter Scott incorpora au
roman
une histoire des Écossais des divers états, et, d
ne histoire des Écossais des divers états, et, dit Balzac, élevant le
roman
à la valeur philosophique de l’histoire, y a réun
e merveilleux et le vrai, ces éléments de l’épopée ». Dans l’ordre du
roman
, c’est le roman de Walter Scott qui a appelé à l’
le vrai, ces éléments de l’épopée ». Dans l’ordre du roman, c’est le
roman
de Walter Scott qui a appelé à l’être le roman de
dre du roman, c’est le roman de Walter Scott qui a appelé à l’être le
roman
de Balzac. Balzac en effet ne devient lui-même, n
fet ne devient lui-même, ne naît au Balzacisme, qu’après avoir mis en
roman
à la Scott le sujet le plus scottien de l’histoir
ssait maintenant d’appliquer la technique et la chronique de Scott au
roman
contemporain, de substituer, dans la concurrence
ivement à l’humanité, dans la peinture de la femme. » Il manque à son
roman
, avec la femme, la peinture des passions. Lacune
laisse rien de possible pour la femme après la faute. La floraison du
roman
anglais au xixe siècle nous conduit à nous doute
complexe. Il n’en demeure pas moins que d’un certain point de vue le
roman
de Balzac c’est l’entrée des femmes, et l’entrée
rée vers les femmes. Qu’il y ait eu au xviie siècle liaison entre le
roman
et les femmes-auteurs, — qu’au xviiie la Nouvell
ntiels, que l’amour partagé des sexes ait fourni le pain ordinaire du
roman
, rien de tout cela ne diminue l’originalité avec
ela ne diminue l’originalité avec laquelle Balzac a introduit dans le
roman
le monde autonome des femmes, et dans le monde de
e roman le monde autonome des femmes, et dans le monde des femmes, le
roman
. Sainte-Beuve l’a constaté, et, en partie parce q
cette vie qu’il n’aimait tant que par l’intermédiaire de ses héros de
roman
». Comme Rastignac et Rubempré sont pour Vautrin
nstituteurs de la littérature française, celui du théâtre et celui du
roman
, Corneille et Balzac, la critique reste en arrêt
estinés comme lui aux grandes choses. Il en a fait la Grande Armée du
roman
. Les personnages de Balzac ou tout au moins la pl
rce de volonté que les gens de lettres sont conçus et groupés dans ce
roman
de la littérature que sont les Illusions perdues,
e comme un des épisodes centraux de cette épopée de la volonté. Le
Roman
positif. Cette part éminente de la volonté dan
s Balzac il faut la voir en liaison, et presque en synonymie, avec le
roman
d’un monde qui se construit, de quelque chose qui
nstruit, de quelque chose qui se fait, d’une pente qui se remonte, un
roman
positif dans un sens encore plus fort et plus ple
e siècle, aux réalistes et aux naturalistes d’après 1850 chez qui le
roman
est la phosphorescence d’une décomposition, la co
il fait la part large à l’invention de Monnier, et introduit dans son
roman
Monnier lui-même sous le nom de Bixiou. Par lui e
ais jamais Balzac n’eût pris la plume pour écrire sur un ministère un
roman
d’humour gratuit et de démolition comique. Un min
un constructeur de la race des Colbert et des Napoléon. Il écrira un
roman
de constructeur. Le sujet des Employés c’est l’hi
finiment petits de ministère et par le monde d’Henry Monnier. Mais le
roman
d’un ministère ne pouvait être pour le romancier
d’un ministère ne pouvait être pour le romancier constructeur que le
roman
d’un intérêt d’État, et le personnage central une
, et le personnage central une incarnation des intérêts de l’État. Le
roman
des employés, pourrait aussi bien s’appeler les B
rang desquelles est justement la puissance. Notons que Madame Bovary,
roman
de la dégradation de l’énergie, finit juste au mo
il veut en tirer, de son Prudhomme à lui : car il le voit non dans le
roman
, mais sur le théâtre, où quinze ans après, en 185
lzac tient dans sa main. La vision de la « faculté maîtresse » que le
roman
de Balzac a suggérée à la critique de Taine, cet
le premier, et c’est le seul : c’est Balzac. Quand Balzac a écrit le
roman
de la paternité, le Père Goriot dont il dit qu’il
Mme de Berny. S’il eût été de la dignité d’Auguste Comte de lire des
romans
, on imagine que le Lys eût été pour lui un des gr
voie qu’il faudrait chercher entre eux des rapports de hiérarchie. Le
roman
de Volupté appartient à la famille d’Oberman ; il
acropole. Balzac est le seul des grands écrivains romanciers dont le
roman
soit commandé par une philosophie positive, par u
ns, nous donnent moins l’impression d’un mystique que la personne, le
roman
de Balzac et c’est d’une manière tout opposée, co
Le matérialisme de Balzac c’est un lieu commun de Sainte-Beuve, et le
roman
de bonne compagnie s’est épuisé à lui donner une
d’un siècle. Le père de Balzac qui avait tout d’un personnage des
romans
de son fils, avait toujours pensé qu’il vivrait u
s d’un accident. De cette vocation séculaire hérita Balzac. Un de ses
romans
de jeunesse, le Centenaire, est déposé en lui par
1914. Avec la génération de 1914, la Comédie Humaine prend figure de
roman
ou de cycle historique. Personnages saillants.
térielle et la vie mystique. Entre ces pôles, des routes qui sont les
romans
, dans leur histoire et leur durée. La Comédie com
s étages. Ainsi Pierrette et les Illusions perdues sont en partie des
romans
sur la formation des cadres. Ils servent au moins
n indiquer la flèche. Restent les questions techniques, technique du
roman
, technique du style. Balzac n’était pas toujours
technique du style. Balzac n’était pas toujours libre de donner à ses
romans
les dimensions qu’il voulait : les contrats avaie
nique de Walter Scott qui, par les romantiques et lui, a régné sur le
roman
français jusqu’en 1850 : peinture solide et lente
uvement, qui est accordé au travail et au mouvement de son atelier de
romans
. Il tourne le dos à l’analyse et à la narration d
on sent à quel point la révolution dont il est l’initiateur allait au
roman
. C’est lui qui a apporté la plus importante révél
dernes, à savoir que tout homme — et mieux encore toute femme — a son
roman
dans le ventre, est gros ou grosse d’un roman. So
ore toute femme — a son roman dans le ventre, est gros ou grosse d’un
roman
. Son roman… L’unité n’a pas ici un sens limitatif
emme — a son roman dans le ventre, est gros ou grosse d’un roman. Son
roman
… L’unité n’a pas ici un sens limitatif. Un aimabl
n posthume de Rousseau, Aurore Dupin, quand elle eut produit les deux
romans
d’autobiographie transposée, ou idéale, ou chimér
hie étalée ou transposée. Toutes ses amours se, sont achevées par des
romans
, c’est-à-dire ont levé en littérature. Non une li
euse et intarissable. Elle a exagéré, et nulle part mieux que dans le
roman
d’amour ne se vérifie le mot de Talleyrand : « Ce
avons laissé pour compte au romantisme l’exagération de ces premiers
romans
. Quand elle écrit (comme Gautier ses Jeunes-Franc
Indiana éclate comme la puissance poétique de Notre-Dame de Paris. Le
roman
n’est pas seulement tropical par l’évocation des
er à quel point les années 1830 à 1840 sont chargées de lyrisme : les
romans
de George Sand font leur partie, aussi bien que l
technique. George Sand ne fait pas seulement couler poésie dans le
roman
, elle bâtit en vrais et solides romans son inspir
seulement couler poésie dans le roman, elle bâtit en vrais et solides
romans
son inspiration de poète, son ardeur de femme ins
ait vers, tout ce que George Sand pense prend sans effort la forme de
romans
qui, sans qu’il y ait jamais un plan préconçu, en
jours dans l’À Dieu vat ! de l’inspiration et du bon hasard, sont des
romans
ingénieux intéressants, d’une facture toujours va
s que dans Balzac et bien moins que dans Dumas. Dumas a-t-il écrit un
roman
plus verveux, d’une intrigue menée plus souplemen
e châtaignier, la forêt des combles, dans un château abandonné. Un
roman
abandonné. Abandonné… le roman s’est affaissé
s, dans un château abandonné. Un roman abandonné. Abandonné… le
roman
s’est affaissé à cause du factice des personnages
tices, dans George Sand, ce sont surtout les hommes. Les héros de ses
romans
ont encore moins de chance avec elle que ses aman
mants. Quelquefois d’ailleurs ce sont les mêmes, par exemple dans les
romans
autobiographiques de Lucrezia Floriani et d’Elle
t : « Mes idées pensent pour moi. » George Sand pourrait dire que ses
romans
pensent pour elle. Mais quand ses romans pensent,
e Sand pourrait dire que ses romans pensent pour elle. Mais quand ses
romans
pensent, ils oublient de vivre. Les romans social
pour elle. Mais quand ses romans pensent, ils oublient de vivre. Les
romans
socialistes comme le Compagnon du Tour de France
nsieur Antoine ne sont plus supportables. Elle n’écrit plus alors ses
romans
dans l’atmosphère tropicale de l’exubérante poési
Le style de George Sand a passé longtemps pour le meilleur style de
roman
. Comme la plus grande partie de la prose romantiq
ularité même, ne se relisait presque pas, mettait le point final à un
roman
et, s’il lui restait une heure de travail, en com
es deux femmes de génie avaient tracé les deux moitiés ? XIII. Le
Roman
populaire Le roman-feuilleton. L’article
is, en 1829. Véron eut le premier l’idée de donner à ses lecteurs des
romans
qui paraissaient par morceaux dans des numéros su
invention. Buloz bien entendu, l’imita. Ils publiaient d’ailleurs des
romans
de valeur littéraire, en particulier ceux de Balz
1839, Dumas était surtout un dramaturge, et il n’avait écrit que dix
romans
minces, médiocres et oubliés. À ce moment commenc
ent commence sa collaboration avec Auguste Maquet, qui lui apporte un
roman
sur la conspiration de Cellamare, que Dumas quadr
on entre Dumas et Maquet durera douze ans. Elle est elle-même tout un
roman
et finit par un procès. Sauf pour Monte-Cristo, l
ut un roman et finit par un procès. Sauf pour Monte-Cristo, l’idée du
roman
, le plan et la rédaction de premier jet sont de M
e Sue, qui avait été médecin de la marine, rapporta de ses voyages le
roman
maritime, qu’il créa (Atar-Gull est peut-être son
bière, père de Tristan. Son expérience de la vie lui a suggéré un bon
roman
, Mathilde, histoire intéressante et quasi balzaci
arrivera ce qui pourra ! » Eugène Sue écrivit dans le Juif errant le
roman
de ce que pouvaient les Jésuites, et qui était, c
errant. Il est évident d’autre part qu’Eugène Sue savait fabriquer un
roman
, et que le génie de la suite au prochain numéro n
r qui est devenu lui-même un type : c’est Paul de Kock, qui a créé le
roman
gai, en a jeté par centaines à un public avide, q
a Comédie Humaine. Elle appelle même à l’être une nouvelle section du
roman
: la littérature enfantine, encouragée par le Jou
esse et Jules Verne. De sorte qu’on ne peut comparer l’institution du
roman
par cette génération de 1820, que relaie la génér
re dans la création littéraire presque un nouveau règne. XIV. Les
Romans
des Poètes. Romantisme et autobiographie.
n, tout grand poète, allait faire, au moins une fois dans sa vie, son
roman
et plus souvent ses romans. Le règne du romantism
t faire, au moins une fois dans sa vie, son roman et plus souvent ses
romans
. Le règne du romantisme est aussi le règne du rom
plus souvent ses romans. Le règne du romantisme est aussi le règne du
roman
; on fait son roman comme, en classicisme, on fai
ans. Le règne du romantisme est aussi le règne du roman ; on fait son
roman
comme, en classicisme, on faisait sa tragédie. Ma
. Aucun qui n’ait été, plus ou moins, à la suite. En principe le seul
roman
que tout écrivain contienne en puissance, c’est l
teaubriand, de Mme de Staël, auteurs de Mémoires, qui ont écrit leurs
romans
de la même encre que ces mémoires. Tel est, dans
. La situation de Lamartine, de Hugo, de Vigny, de Gautier, devant le
roman
est différente. Ce qu’ils rencontrent sur leur ro
phie romancée, c’est la présence de l’épopée, et c’est l’existence du
roman
historique. Lamartine. Le cas de Lamartine
s qu’il possède réellement le génie épique. Or il se met à donner des
romans
très tard, aux approches de la soixantaine, en 18
de épique des Pêcheurs, il le met en prose, en la prose de Graziella,
roman
beaucoup moins autobiographique que ne le laisser
eur de pierres de Saint-Point, et Geneviève, histoire d’une servante,
romans
sentimentaux et touchants où il y a de fort belle
oyen âge avait vécue en trois siècles, soit le passage de l’épopée au
roman
épique, du vers à la prose, non par volonté du no
fils, jeune, hardi, vraiment romantique, de cette épopée, qui est le
roman
historique. Il a vingt ans lorsque commence l’inf
à Hugo, il y a donc Walter Scott. Au contraire de Lamartine, c’est le
roman
historique qui rayonnera sur l’épopée hugolienne,
e des siècles « légende écoutée à la porte de l’histoire », comme les
romans
de l’auteur de Waverley. Avant de faire du bon Wa
rgal et Han d’Islande. On est d’ailleurs au plein de la brève mode du
roman
terrifiant, et Bug et Han, résolument, en sont. M
es limites du genre, et avec ses lacunes. Les limites, les lacunes du
roman
historique, ce sont le défaut d’humanité, les att
rois ans de distance le Cinq-Mars d’Alfred de Vigny ; que si, dans le
roman
historique de Vigny, la peinture est terne, en re
la peinture est terne, en revanche l’art du récit, la fabrication du
roman
, y rivalisent de maîtrise avec le modèle, qui est
dèle, qui est Walter Scott ; que Vigny était venu le premier, que son
roman
avait eu un magnifique succès, et que Victor Hugo
autres avaient fait. Les deux poètes ont pareillement réussi dans le
roman
et un certain parallélisme de leurs carrières se
poursuivra. Ayant l’un et l’autre connu le succès d’un grand et beau
roman
historique, n’abandonnant ni l’un ni l’autre le r
n grand et beau roman historique, n’abandonnant ni l’un ni l’autre le
roman
; historique, puisqu’en fin de carrière Hugo écri
écrira Quatrevingt-treize et que Vigny laissera derrière lui le beau
roman
inachevé et posthume de Daphné, ils ont suivi par
de Daphné, ils ont suivi par ailleurs la marche de leur temps vers le
roman
moderne et vivant, témoignage de l’auteur sur lui
t ont voulu et pensé la guider en poètes. De là, pour ces poètes, les
romans
de leur destinée avec Alfred de Vigny, les romans
our ces poètes, les romans de leur destinée avec Alfred de Vigny, les
romans
de leur temps avec Victor Hugo. Soldat et poète a
eux carrières, Vigny a écrit avec Servitude et grandeur militaires le
roman
de l’officier, avec Stello le roman du poète. À v
rvitude et grandeur militaires le roman de l’officier, avec Stello le
roman
du poète. À vrai dire Cinq-Mars rentrait lui auss
rté de sa noblesse dans tous les sens du mot, avait voulu y écrire le
roman
de la défaite de la noblesse par le dur génie de
i trois nouvelles historiques à thèse, a beaucoup plus vieilli que le
roman
contemporain de Servitude et grandeur. L’histoire
, Balzac, Sand, Soulié, succèdent à Scott, et Hugo décide d’écrire un
roman
balzacien sur son époque : ce sont les Misères, d
au cinéma. Ils le méritent. Hugo y a fondu à une forge de cyclope le
roman
de Paris, le roman d’aventures, le roman policier
méritent. Hugo y a fondu à une forge de cyclope le roman de Paris, le
roman
d’aventures, le roman policier, le roman de la pi
du à une forge de cyclope le roman de Paris, le roman d’aventures, le
roman
policier, le roman de la pitié humaine, le roman
yclope le roman de Paris, le roman d’aventures, le roman policier, le
roman
de la pitié humaine, le roman héroïque. Certes le
oman d’aventures, le roman policier, le roman de la pitié humaine, le
roman
héroïque. Certes les Misérables n’eussent pas plu
ie grâce à ce procédé que Hugo a obtenu cette réussite unique dans le
roman
: créer un saint, Mgr Myriel. Il a incorporé dans
ue dans le roman : créer un saint, Mgr Myriel. Il a incorporé dans le
roman
ce thème que Lamartine avait confié à l’épopée :
du sacrifice, et vraiment les Misérables tournent le dos aux héros de
roman
pour devenir presque un roman des héros. Autre pa
Misérables tournent le dos aux héros de roman pour devenir presque un
roman
des héros. Autre paradoxe : les romans ce sont le
e roman pour devenir presque un roman des héros. Autre paradoxe : les
romans
ce sont les femmes, le succès des romans est fait
héros. Autre paradoxe : les romans ce sont les femmes, le succès des
romans
est fait par les femmes. Or les Misérables sont u
succès des romans est fait par les femmes. Or les Misérables sont un
roman
sans femmes : je veux dire sans amours autres qu’
me celles de Marius et de Cosette. Le génie mâle de Hugo pense ici du
roman
ce que Corneille pensait du théâtre. Le roman hér
le de Hugo pense ici du roman ce que Corneille pensait du théâtre. Le
roman
héroïque est un roman viril. Et pourtant Hugo, gr
u roman ce que Corneille pensait du théâtre. Le roman héroïque est un
roman
viril. Et pourtant Hugo, grand amoureux, a écrit
leurs, comme l’Homme qui rit et Quatrevingt-treize ce sont encore des
romans
de l’héroïsme : roman du sacrifice de Gilliatt, r
i rit et Quatrevingt-treize ce sont encore des romans de l’héroïsme :
roman
du sacrifice de Gilliatt, roman d’un Jean Valjean
ont encore des romans de l’héroïsme : roman du sacrifice de Gilliatt,
roman
d’un Jean Valjean de conte fantastique, Gwynplain
tastique, Gwynplaine, où Han d’Islande vient recouper les Misérables,
roman
du combat de grandeur entre le vieux chouan Lante
, Musset est avec Lamartine celui qui tient le moins de place dans le
roman
, malgré la Confession d’un enfant du siècle, laqu
nt et court de l’école de 1830. Dans un genre tout à fait apposé, son
roman
fait pendant à celui de Vigny ; Vigny est le roma
ne cure d’ironie. Avec Mademoiselle de Maupin (1835) Gautier écrit le
roman
de l’artiste qui sacrifie sans peine, avec trucul
ale à la beauté, et dans l’Eldorado, qui devient ensuite Fortunio, le
roman
d’un rêve de fortune, de volupté et de beauté — l
prose saine et succulente de Gautier, et aussi parce que c’est le bon
roman
picaresque d’un poète qui a compris fraternelleme
e. Ainsi donc tous les poètes romantiques se sont posé la question du
roman
, ont écrit des romans importants. Les précurseurs
s poètes romantiques se sont posé la question du roman, ont écrit des
romans
importants. Les précurseurs et les poètes du Parn
racontait en prose comme en vers tout ce qu’on lui demandait. Le vrai
roman
parnassien, c’est le roman antique qui dérive plu
vers tout ce qu’on lui demandait. Le vrai roman parnassien, c’est le
roman
antique qui dérive plus ou moins de ce Tétrarque
oces corinthiennes. L’œuvre la plus populaire, la seule populaire, du
roman
parnassien fut Aphrodite, écrite par un héritier
ts. George Sand a écrit sinon sur Lamennais du moins autour de lui le
roman
de Spiridium, qui fit une forte impression sur Re
t applaudir une pittoresque histoire qui était au livre à la mode, le
roman
, ce que l’histoire oratoire et philosophique étai
ions locales et générales qui affranchissent la race esclave, tout ce
roman
de Boulainvilliers auquel croyait encore Guizot,
apporter d’une manière complète et impartiale, et sans tomber dans le
roman
, cette grande phase de nos victoires et de nos re
la critique comme Victor Hugo dans la poésie, et comme Balzac dans le
roman
, qu’il y occupe la même place éminente, qu’il a a
la Révolution romantique : campagne dans la poésie, campagne dans le
roman
, campagne dans l’amour. Les amours de Sainte-Beuv
ondamnaient automatiquement à l’échec. D’un romancier. Volupté est le
roman
d’un Oberman cultivé et parisien, et surtout d’un
e que les hommes, l’homme. Mais lui ? Sans doute, et surtout dans son
roman
, mais en somme guère plus que ne le permet la nat
s Blanchecotte. Il est encore plus grave qu’il ait passé à travers le
roman
, qu’il ait vu de très haut Balzac et Stendhal, co
ne s’est point senti l’esprit, les forces et l’audace d’un Œdipe, le
roman
, qui bouleverse les hiérarchies consacrées, se po
inquiète les honnêtes gens autant que les honnêtes femmes. Du côté du
roman
, ce suffrage universel de la littérature, Sainte-
es hommes de cinquante ans lui en fournissent à foison. La poésie, le
roman
, le théâtre, la pensée, l’histoire ont été labour
r utilisation scénique. Le cas le plus typique est peut-être celui du
roman
. Le roman réaliste s’attache à l’observation crit
ion scénique. Le cas le plus typique est peut-être celui du roman. Le
roman
réaliste s’attache à l’observation critique, tand
urne beaucoup à la critique, dit Flaubert dans une lettre de 1854. Le
roman
que j’écris (Madame Bovary) m’aiguise cette facul
avec les maîtres et les épigones du Parnasse, techniques raffinées du
roman
et « affres » du style avec Flaubert et les Gonco
u théâtre, à des conceptions pessimistes du monde. La philosophie, le
roman
, la poésie, dans leur représentation de la vie, p
ent des maîtres, Renan et Taine comptent fortement. Les techniques du
roman
ne bougent guère. Celles du théâtre sont mal remp
Sainte-Beuve en ébauche le poème dans Joseph Delorme, il en écrit le
roman
d’analyse dans Volupté, et ce n’est pas tout. Com
s et des érudits, des ingénieurs du Parnasse, avec une littérature du
roman
et de l’histoire plastiques et savants, doit être
i n’ont pas confessé puisqu’on peut la tenir pour le plus célèbre des
romans
français. Aucun n’a davantage fait date ; cela po
çais. Aucun n’a davantage fait date ; cela pour plusieurs raisons. Le
roman
, ce sont les femmes ; il est écrit généralement p
la femme française moyenne la plus proche de la lectrice française de
romans
. Le roman en France, c’est la province. Ici les m
ançaise moyenne la plus proche de la lectrice française de romans. Le
roman
en France, c’est la province. Ici les mœurs de pr
ous comme par un jeu de glaces, et pourtant c’est bien dans la vie de
roman
que se tient le personnage dont le roman de la vi
nt c’est bien dans la vie de roman que se tient le personnage dont le
roman
de la vie semble ne présenter que les reflets. Il
n de la vie semble ne présenter que les reflets. Il y a un plan où le
roman
domine l’état civil : le consentement général a r
hampfleury, et cette opposition fait corps avec la géographie même du
roman
. Salammbô. Léonard, Valéry, abandonnent les
ite, devinée, présentée. L’Éducation sentimentale. Le troisième
roman
de Flaubert, l’Éducation sentimentale, échoue com
faillite, croit-elle, dans la révolution et le coup d’État. Le grand
roman
de Flaubert devient ainsi un document à la Balzac
à bon droit pour une des plus pures et parfaites figures de femmes du
roman
. Mais autour d’elle, autour de Frédéric, c’est un
e devenir l’école du peintre, l’école du secteur le plus important du
roman
entre 1870 et 1900. Sans doute l’auteur de l’Éduc
-même quelque chose aux Goncourt qui, à partir de 1860 ont stylisé le
roman
réaliste. Mais les Goncourt avaient tout ce qu’il
ucation en 1870 ajoute même à sa valeur et à sa portée. Il y avait un
roman
conformiste, d’ailleurs très distingué, celui de
ésagrément salubre, maintient dans un non-conformisme l’atmosphère du
roman
. Et elle est vraie : les désirs sont souvent ce q
’avez-vous fait vivre ! » Son dessein n’est pas parfaitement net, le
roman
étant d’ailleurs inachevé. En gros, on peut dire
u conformiste dans la société. Comme le naturalisme fera consister le
roman
surtout dans la peinture de la médiocrité caricat
Bouvard, de ne pas suivre Flaubert dans son ténébreux dessein. Comme
roman
le livre n’existe pas. Les personnages ont une di
ouffonneries, des obscurités, la sève provinciale, le cru normand. Le
roman
de Flaubert et des Goncourt, soutenu par ces imme
té et d’une manière qu’on ne retrouverait pas ailleurs, la liaison du
roman
et de la vie. La Correspondance une fois publiée
et de lectures, ses écrits intimes, parmi lesquels il y a jusqu’à un
roman
autobiographique, Patrice, l’énorme ouvrage dans
onique. IX. Le Réalisme La Coupure de 1850. La coupure du
roman
français, quand on passe de la génération de 1820
conteurs comme Dumas, feuilletonistes comme Sue, portent tous dans le
roman
une force hors pair d’imagination créatrice. Ils
nation romanesque. L’un n’est d’ailleurs que le revers de l’autre. Le
roman
du xviiie siècle avait déjà passé par là avec l’
tre, d’ailleurs reconnu et considéré, des réalistes de 1850. Comme le
roman
imaginatif de la génération précédente n’a eu qu’
maginatif de la génération précédente n’a eu qu’un prince, Balzac, le
roman
réaliste de 1850 n’en a qu’un, Flaubert. L’entour
r apprendre la syntaxe et pour se sentir une vocation littéraire. Ses
romans
sentent d’ailleurs une loge de la rue Montmartre,
sentimental. Il a la religion du pot de réséda, et s’il soustrait le
roman
au romanesque, c’est pour le pencher du côté de l
rger à la Revue des deux mondes, où parurent désormais ses principaux
romans
, et à laquelle il fournit cette denrée industriel
nda du rustique, qui ne fut pas mauvais du tout ; cela nous a valu un
roman
d’un singulier réalisme paysan, le Sabot rouge, p
ovince comme Restif, dont il a le tempérament et la malice. Les vingt
romans
qu’il publie en vingt ans (1847-1866) font un tab
istrature l’aient admonesté. De ces Bourgeois, un des plus importants
romans
de Champfleury, et qui parut peu avant Madame Bov
iéta un moment Flaubert. Si les Bourgeois restent le plus amusant des
romans
de Champfleury (on y sent l’influence de Paul de
ns doute le mieux mené, le plus fort. Et dans Monsieur de Boisdhyver,
roman
de mœurs cléricales, Champfleury s’est haussé ass
upérieur comme psychologue ; le Malheur d’Henriette Gérard est un des
romans
de la vie de province les plus pénétrants, les pl
it au contraire de la note épique de Flaubert. Mêmes qualités dans le
roman
rustique de la Cause du Beau Guillaume, mais le s
s tout une bonne chance, qui a fait que Renée Mauperin est devenue un
roman
presque célèbre, et qu’Henriette Gérard, qui lui
t la loi au public et à la critique. Les Goncourt sont entrés dans le
roman
par l’histoire, dans le roman anecdotique par l’h
tique. Les Goncourt sont entrés dans le roman par l’histoire, dans le
roman
anecdotique par l’histoire anecdotique, dans le d
où le Journal commencé par les deux frères le 2 décembre 1851. Or les
romans
ont poussé sur le Journal, les documentaires sur
s documentaires sur le document, comme des branches sur un tronc. Ces
romans
sont tous faits, eux aussi, avec des histoires vr
aussi, avec des histoires vraies. Comme chez Murger et Champfleury le
roman
réaliste des Goncourt pourrait aussi bien s’appel
airement vérité, — et réciproquement. Charles Demailly, leur premier
roman
, qui paraît en 1860 sous le titre les Hommes de l
e que les auteurs ont connue depuis 1850, exposée moins sous forme de
roman
que sous forme de Scènes : écrivains, journaux, h
u document sont aussi des bibelotiers du style. Ils n’ont pas créé le
roman
écrit documentairement puisqu’il y a Champfleury,
crit documentairement puisqu’il y a Champfleury, mais ils ont créé le
roman
écrit artistement, soit la célèbre écriture artis
de création que représente ce style cherché. Les Goncourt, par leurs
romans
et par les notations du Journal préparatoires aux
t, par leurs romans et par les notations du Journal préparatoires aux
romans
, comptent fort dans l’histoire du style. Du bon s
on style ? c’est une autre affaire. En tout cas pas, du bon style de
roman
. Ce style au pinceau, fait de notations qui papil
une ligne de composition et dans un livre construit, a fait de leurs
romans
, au bout d’un demi-siècle, de singuliers phénomèn
d’être sauvés de l’oubli, nous indiquerions Manette Salomon, le seul
roman
considérable que l’on ait écrit sur la vie des pe
ie des peintres, et qui reste plein de vie, — et les Frères Zemganno,
roman
qu’Edmond de Goncourt écrivit seul, en mémoire de
grandes revues, prirent des mesures de défense. Rien n’y fit. Avec le
roman
réaliste il y eut dans la littérature certains tr
e, vie de l’auteur, vie de ses contemporains, devinrent des sujets de
romans
; le roman, c’est le tableau de la vie humaine, e
auteur, vie de ses contemporains, devinrent des sujets de romans ; le
roman
, c’est le tableau de la vie humaine, et toute vie
n article dans le ventre, même un ramoneur. Tout le monde a aussi son
roman
dans le ventre. Le sujet naturel du roman réalist
. Tout le monde a aussi son roman dans le ventre. Le sujet naturel du
roman
réaliste sera la réalité populaire ou bourgeoise,
, en outre, Flaubert et les Goncourt, écriront pour l’élite. Enfin le
roman
réaliste, c’est le roman moderne, qui rejette le
es Goncourt, écriront pour l’élite. Enfin le roman réaliste, c’est le
roman
moderne, qui rejette le traditionnel et l’antique
tiques coïncident assez exactement avec les coupures de l’histoire du
roman
. Comme les Parnassiens leurs contemporains, cette
bert et des naturalistes. Jack, qui n’est d’ailleurs pas son meilleur
roman
, a fait couler autant de larmes que David Copperf
eprise, mais une reprise très supérieure à l’original. La plupart des
romans
de Daudet portent pour sous-titre Mœurs parisienn
oir provençal. Daudet est nîmois, même félibre, et il apporte dans le
roman
et surtout dans le conte l’esprit des conteurs pr
s si populaires, qui ont fait autant pour la gloire de Daudet que ses
romans
, et qui passèrent longtemps pour le fin miel d’un
e. Il n’a pas vieilli, ce qui contraste avec le vieillissement de ses
romans
. Mais s’il subit des influences, celles des Gonco
installe ses problèmes, son personnel, ses œuvres, en plein milieu du
roman
français pendant trente ans, de 1857, date de Mad
iaux. La Comédie Humaine du Second Empire, prévue pour une dizaine de
romans
, écrite comme la Comédie, finira pareillement par
et il y avait rattaché, il avait organisé sur le tard en Comédie des
romans
qui avaient été écrits pour eux-mêmes et eux seul
amille dont les personnages fourniront les principaux héros des vingt
romans
: les Rougon-Macquart, histoire naturelle et soci
e déterminisme, Claude Bernard celle de la pratique expérimentale (le
Roman
expérimental, ce fut une des affiches voyantes de
le, menée à bout avec une volonté solide et un talent énorme. Mais ce
roman
du Second Empire fut un peu à la Comédie Humaine
it, et les Rougon-Macquart ne commencèrent que vers 1885 à devenir le
roman
historique d’une époque révolue. Zola écrit même,
pas tenu. L’ensemble, qui était arbitraire et naïf, s’est défait. Le
roman
de la vie de province comme la Fortune des Rougon
ac eut transporté tout vifs les couples Boucicaut et Cognacq dans ses
romans
où ils se fussent trouvés de plain-pied avec les
Zola un travail acharné, deux cent soixante nouvelles et sept grands
romans
. Il ne doit rien à Zola, son aîné de dix ans. Mai
lus direct. Cette supériorité dans la nouvelle ne le suit pas dans le
roman
. Ses deux chefs-d’œuvre, qui sont Bel-Ami et Une
ent d’une admirable solidité, et ils dépassent évidemment le cadre du
roman
de mœurs parisiennes, mais ils manquent de nécess
figure, leur coupe, leur humanité, datent à la façon dont datent les
romans
, si différents, des Goncourt. Maupassant reçoit a
court. Maupassant reçoit avec une aisance parfaite ses personnages de
roman
, comme Zola. Il n’en est pas habité, comme Flaube
comme Flaubert et Daudet. Il n’est que tangent à la partie divine du
roman
. Il a nettement le sens des différences entre les
re les deux genres. Il n’a jamais écrit une nouvelle avec un sujet de
roman
(ce qui d’ailleurs arrive rarement) jamais écrit
un sujet de roman (ce qui d’ailleurs arrive rarement) jamais écrit un
roman
avec un sujet de nouvelle (ce qui arrive à la maj
Huysmans est-il en outre sauvé par le contenu de ce qu’on appelle ses
romans
? Sauf À rebours (mais non les Sœurs Vatard, roma
qu’on appelle ses romans ? Sauf À rebours (mais non les Sœurs Vatard,
roman
de ses affaires de famille), sauf dans une certai
Les Goncourt ont écrit la Maison d’un artiste, et plusieurs de leurs
romans
pourraient être compris aussi sous ce titre. Huys
ussi bien passer pour des parodies du naturalisme. Céard a donné deux
romans
, une Belle Journée en 1881, histoire d’une journé
» Faut-il nommer Paul Bonnetain ? Mettons plutôt pour point final le
roman
naturaliste pur de Louis Desprez Autour d’un cloc
ption près que personne n’est moins bonhomme que lui. Il l’a dû à ses
romans
, à sa critique, à ses mots et à son attitude. Les
l’a dû à ses romans, à sa critique, à ses mots et à son attitude. Les
romans
de Barbey restent la meilleure partie de son œuvr
leu, c’est qu’ils lui ont fourni la carcasse idéologique du très beau
roman
des Pléiades. Sa longue expérience diplomatique d
els restent un des sommets du conte français. L’Ève future est un des
romans
prophétiques de notre civilisation mécaniste et a
romantisme les genres poétiques se sont épuisés. En poésie et dans le
roman
, c’est l’époque du reflux, des ambitions circonsc
comme la Dame à l’origine de la comédie de mœurs, sont à l’origine du
roman
réaliste. Mais Murger laissa à Champfleury et à
. Mais Murger laissa à Champfleury et à Flaubert le soin de créer ce
roman
, tandis que Dumas fut son propre Champfleury, et
réaliste qu’est la Dame aux camélias, était née en même temps que le
roman
réel de Murger, la pièce à thèse de Dumas naît en
n réel de Murger, la pièce à thèse de Dumas naît en même temps que le
roman
à thèse de Feuillet. Il y a entre eux cette diffé
r qui les apporta. Venant après la Dame aux camélias, venant après le
roman
de Sandeau dont il a tiré sa pièce, Sacs et parch
te, et déclencha le triomphe. Le Gendre de M. Poirier était tiré d’un
roman
écrit par un contemporain de Balzac. Alors que le
e Balzac. Alors que les pièces de Dumas n’ont plus de rapport avec le
roman
de Balzac et rentrent dans un système de référenc
lytechnicien, il faudra observer qu’il a trouvé le sujet du plus beau
roman
historique qu’on ait jamais imaginé, et, qu’ayant
beau roman historique qu’on ait jamais imaginé, et, qu’ayant écrit ce
roman
dans Uchronie, il a trouvé le moyen de le faire i
ingt ans en 1850 avaient porté, à la perfection, en poésie et dans le
roman
, une littérature d’inventaires. Le Parnasse tourn
réalisme à un inventaire descriptif du présent. Poésie documentaire,
roman
documentaire. Là encore il s’agit de valeurs plas
t que réaction contre le romantisme en 1850. Reconnaîtrait-on dans le
roman
une direction analogue ? Le roman va rester, pend
e en 1850. Reconnaîtrait-on dans le roman une direction analogue ? Le
roman
va rester, pendant cette génération, un genre con
que les nouvelles de Maupassant c’est le scrutin d’arrondissement du
roman
, miroir brisé où il ne reconnaît pas son image. B
matérialisme immanent à cette génération se traduit, dans le monde du
roman
, par une déficience, par un manque de cette matér
e, et l’on ne verra pas là un succès complet. Jean-Christophe est un
roman
. Il servira à nous faire remarquer à quel point l
de 1850, et ses épigones naturalistes, ont été peu remplacés dans le
roman
par celle de 1885. Maupassant était mort dès 1893
rt dès 1893, les années de l’affaire Dreyfus emportèrent les chefs du
roman
, Goncourt meurt en 1896, Daudet en 1897, Zola en
e vide qu’ils laissent, on dirait que cette génération a consommé son
roman
en nature, avec l’affaire Dreyfus, comme la génér
es de la librairie française ; on n’y vendait plus de livres, plus de
romans
surtout, le public ne voulait que des journaux :
ntérêt dramatique les Mystères de Paris et le Juif errant. II. Le
Roman
Le roman après 1885 témoigne d’une décroissanc
tique les Mystères de Paris et le Juif errant. II. Le Roman Le
roman
après 1885 témoigne d’une décroissance de la créa
’ailleurs d’une manière très positive, transformant la défaillance du
roman
en un roman de la défaillance, utilisant ce reflu
une manière très positive, transformant la défaillance du roman en un
roman
de la défaillance, utilisant ce reflux comme forc
rice, s’exprimant sous les formes plus intellectuelles que vitales du
roman
personnel, du roman d’analyse, du roman-thèse et
us les formes plus intellectuelles que vitales du roman personnel, du
roman
d’analyse, du roman-thèse et du roman-mythe qu’on
rs considérables de ce temps, Loti, Bourget, France, Barrès, Gide. Le
roman
personnel, c’est-à-dire l’autobiographie transpos
mme turque, que suivirent le Mariage de Loti, journal tahitien, et le
Roman
d’un spahi pris d’un journal sénégalais. Le vieux
n spahi pris d’un journal sénégalais. Le vieux sujet de Graziella, le
roman
facile des amours faciles, le roman nomade des am
. Le vieux sujet de Graziella, le roman facile des amours faciles, le
roman
nomade des amours nomades, l’anecdote d’escale et
it sur les artifices de description naturaliste et sur les fadeurs du
roman
mondain, groupèrent déjà autour de Loti une parti
c qui allait faire à Pêcheur d’Islande un des triomphes mémorables du
roman
français. Ce n’est pas parce que Pêcheur d’Island
place un peu en marge de son œuvre. Loti a voulu cette fois faire un
roman
, et il ne s’agit presque plus de pages de journal
de journal. Lui qui vivait avec les marins, et les aimait, a écrit le
roman
d’un marin, les amours bretonnes d’un marin breto
a écrit le roman d’un marin, les amours bretonnes d’un marin breton.
Roman
, récit, tableau, imbibés de poésie, la plus simpl
de Matelot, troisième portrait de marin, qui ne renouvelle rien, les
romans
ou les demi-romans plus ou moins tirés du journal
était la matière faite homme, avait créé dans les Rougon-Macquart le
roman
physiologique. Bourget lui répond par le roman ps
les Rougon-Macquart le roman physiologique. Bourget lui répond par le
roman
psychologique, c’est-à-dire le roman qui analyse
gique. Bourget lui répond par le roman psychologique, c’est-à-dire le
roman
qui analyse des états d’âme, des crises de consci
s. Bourget incorpore autant de drame, de technique théâtrale dans ses
romans
que Zola incorporait aux siens de poésie épique.
ait, démocratique, comme on dit. Il y a des gens très riches dans ses
romans
, dans la Curée et dans l’Argent, tous de mauvais
i ses lectrices. Bourget au contraire fera pour les classes aisées le
roman
des classes aisées, de leurs complications sentim
n scandaleuse comme chez Feuillet, mais vraiment l’arbre de couche du
roman
. Le roman de Zola est un roman de gauche. « La Ré
use comme chez Feuillet, mais vraiment l’arbre de couche du roman. Le
roman
de Zola est un roman de gauche. « La République s
et, mais vraiment l’arbre de couche du roman. Le roman de Zola est un
roman
de gauche. « La République sera naturaliste ou ne
oman de gauche. « La République sera naturaliste ou ne sera pas. » Le
roman
de Bourget sera un roman de droite. Par la même p
blique sera naturaliste ou ne sera pas. » Le roman de Bourget sera un
roman
de droite. Par la même pesée invincible, tous deu
n roman de droite. Par la même pesée invincible, tous deux passent au
roman
à thèse, thèse religieuse, sociale, politique, Zo
dans le Disciple. Dans le Disciple, le romancier psychologue écrit le
roman
d’un psychologue, ou plutôt de deux psychologues,
aire capital. Ils marquent l’entrée des idées et des systèmes dans le
roman
courant. Le Disciple a ajouté, à ce genre littéra
ichi son registre et ses moyens. Cosmopolis (1893), un des meilleurs
romans
de Bourget, peut passer aussi pour un roman à thè
(1893), un des meilleurs romans de Bourget, peut passer aussi pour un
roman
à thèse, une thèse sur la permanence de la race.
ensée du Disciple) et de l’affaire Dreyfus, qu’il tient décidément le
roman
à thèse pour la pièce maîtresse du genre romanesq
an à thèse pour la pièce maîtresse du genre romanesque, et ses quatre
romans
les plus solides, l’Étape, l’Émigré, Un divorce,
quent d’air, de points d’interrogation, de disponibilité. Ce sont les
romans
rigides des thèses conservatrices. La loi et les
es Origines de la France contemporaine, et tout se passe comme si ses
romans
à thèse étaient des mythes destinés à animer, à r
-même dans ses Origines avait été cet orateur. On appréciera dans les
romans
à thèse de Bourget, dans son style original de th
mancière également remarquable. L’enchaînement des péripéties dans un
roman
de Bourget est aussi solide que l’enchaînement du
réussir au théâtre, on peut voir en lui l’écrivain qui a incorporé au
roman
le plus d’éléments techniques propres au théâtre,
mancier. Mais pendant trente ans, Bourget a été un original témoin du
roman
français, tel que l’avaient constitué Balzac et G
ce, la pensée, le sens des intérêts sociaux, de la société polie. Son
roman
bien fait a été contemporain de la pièce bien fai
de Caillavet, qui décida que M. France pouvait produire d’aussi bons
romans
que M. Bourget. Des femmes du monde ayant fait éc
e, France reste bien un contemporain de Bourget, et dans le monde des
romans
, les thèses de l’un et les mythes de l’autre ne l
la technique du dialogue. Dans les deux cas, il s’agit d’un reflux du
roman
, accordé à une époque où sont goûtées les valeurs
sse et lente de la province et des originaux provinciaux, vrai sol du
roman
, comme les limons sont ceux du blé. Que l’on comp
blé. Que l’on compare l’Histoire contemporaine avec le Lys rouge, le
roman
francien de la province avec le roman francien de
emporaine avec le Lys rouge, le roman francien de la province avec le
roman
francien de la société parisienne, et l’on sentir
rs parisiennes ». S’il y a un point où France ait bien touché au vrai
roman
c’est dans les trois premiers volumes de l’Histoi
comme ceux d’Athènes se formaient dans un gymnase, s’est exprimé par
romans
ainsi que ceux d’Athènes et d’Alexandrie s’exprim
d’écrivains intelligents comme lui, d’écrivains qui ont des idées, le
roman
tourne au mythe, ou au demi-mythe. Une seule fois
s épopées métaphysiques. La Révolte est, comme Les Dieux ont soif, le
roman
d’une vieillesse lucide, la mise au jour d’œuvres
Labédoyère, spécialisé dans la révolution française, devait écrire un
roman
sur la Révolution. Les Dieux ont soif est un livr
érature ». C’est le côté où l’on ne veut pas mourir seul. III. Le
Roman
(Suite) Sans laisser et imposer de présence is
mal à l’aise et peu originaux dans la fiction, et avaient laissé leur
roman
autobiographique inachevé. Au contraire leurs suc
en France ou Lemaître, Taine en Bourget ou Rod. La littérature va au
roman
, en entraînant ses produits de démolition, comme
ns ou en sonnets. Le bénéfice a été cependant bien plus grand pour le
roman
que pour la poésie. Grâce au roman autobiographiq
cependant bien plus grand pour le roman que pour la poésie. Grâce au
roman
autobiographique (Vallès ou Fromentin) d’une part
Grâce au roman autobiographique (Vallès ou Fromentin) d’une part, au
roman
naturaliste d’autre part, cette génération paraît
ion paraît être la première qui ait réalisé le caractère universel du
roman
, et que tout le monde a en lui-même et autour de
an, et que tout le monde a en lui-même et autour de lui des sujets de
roman
. Cet état d’esprit est peu favorable évidemment à
par la multiplicité des branches que forme pendant ces trente ans le
roman
littéraire. La Tradition naturaliste. Le « N
e ni dans l’ordre de l’imagination, aucune des ressources normales du
roman
ne lui manquait. Ce qui lui manqua, ce fut cette
Le naturalisme documentaire reste florissant et solide. On ferait du
roman
documentaire un tableau qui prendrait presque les
(administration) et les Valets (parlementaires), Léon Frapié avec ses
romans
de l’institutrice, en fourniraient des exemples.
ui les avaient d’abord favorisés. C’est d’ailleurs après 1914, que le
roman
documentaire aura son spécialiste le plus vigoure
ire qu’il faudrait rattacher Gustave Geffroy, l’auteur d’un minutieux
roman
sur la vie de l’ouvrière parisienne, l’Apprentie
ursuivi pour Sous-Offs, et dont la Colonne (1902) et Philémon (1913),
romans
d’un vétéran de la Commune, sont d’une riche épai
eur de mémoire parisienne. On verra l’une des nouveautés curieuses du
roman
des milieux dans le roman du milieu, entendons le
On verra l’une des nouveautés curieuses du roman des milieux dans le
roman
du milieu, entendons le milieu des hors-la-loi et
hasards de l’évolution littéraire et les idées reçues de l’usager du
roman
font que le roman n’est plus dit documentaire dès
ution littéraire et les idées reçues de l’usager du roman font que le
roman
n’est plus dit documentaire dès qu’il concerne la
u’il concerne la bourgeoisie et les classes aisées ; il devient alors
roman
psychologique, ou roman romanesque, ou chronique
isie et les classes aisées ; il devient alors roman psychologique, ou
roman
romanesque, ou chronique de la société. On ne voi
ourquoi le tableau de la bourgeoisie appartient à une autre classe du
roman
que le tableau du peuple et précisément Zola fit
contribuent à créer pour leurs usagers une catégorie particulière du
roman
. Le Roman bourgeois. Le roman de la classe
à créer pour leurs usagers une catégorie particulière du roman. Le
Roman
bourgeois. Le roman de la classe riche a été t
ers une catégorie particulière du roman. Le Roman bourgeois. Le
roman
de la classe riche a été tenté sans indulgence pa
té tenté sans indulgence par Paul Hervieu, dans Peints par eux-mêmes,
roman
par lettres qui se souvient de Laclos, et dans l’
man par lettres qui se souvient de Laclos, et dans l’Armature (1893),
roman
des drames d’argent dans le monde. Après quoi le
e lumière, et mérite cette considération durable. Ce sont d’abord les
romans
dialogués de la Carrière (1894) et des Transatlan
airvoyance dans l’insolence et un art étonnant du portrait. C’est tel
roman
d’une force et d’une sobriété classiques comme la
cette préférence. Mais on peut hésiter. De la passion où fut écrit ce
roman
d’un double idéal de l’auteur, quelque chose subs
rares, mais dont l’espèce a chance de durer très longtemps. Tous les
romans
de l’auteur qui comptent comportent plus ou moins
es portraits, Marcel Prévost l’emploie surtout dans la facture de ses
romans
. Ils lui ont valu un succès solide et durable. Se
nt sans faiblir depuis plus de quarante ans. On ne consultera pas ses
romans
comme on consultera ceux d’Hermant, pour y trouve
is pour servir à l’histoire de cette République. Dans sa trentaine de
romans
, ce qui ne la concerne pas est factice, ce qui la
comme le Demi-Monde de Dumas, elles ont été l’une des découvertes du
roman
. Avec les Vierges fortes et les Anges gardiens on
du Demi-Monde à son théâtre, l’auteur des Demi-Vierges a annexé à son
roman
un cabinet de direction de consciences féminines,
e fille bourgeoise française. Elles sont agréables et judicieuses. Le
roman
d’Hervieu, d’Hermant et de Prévost est évidemment
ans le parti de la révision à l’époque de l’affaire Dreyfus, et leurs
romans
sont, comme l’on dit, agnostiques. Bien que l’un
direction catholique de ceux-ci que s’engage la plus grande partie du
roman
bourgeois ou du roman de bonne compagnie. René Ba
e ceux-ci que s’engage la plus grande partie du roman bourgeois ou du
roman
de bonne compagnie. René Bazin et Henry Bordeaux
ené Bazin et Henry Bordeaux ont écrit sur des thèses congénères leurs
romans
de défense sociale et religieuse. Bazin a eu deux
zin a eu deux ou trois fois le bonheur et l’intelligence d’écrire des
romans
dont le sujet était dans l’air politique et socia
e. Bordeaux a touché à plus de matière romanesque, mais ses meilleurs
romans
sont ceux où l’homme de loi se manifeste, où il y
e le rapprochement des races en Syrie dans l’ingénieux et tendancieux
roman
de l’occupation française qu’est Yamilé sous les
orain de Bourget, le Vaudois Édouard Rod, a mis au contraire dans ses
romans
sévères (les deux Michel Teissier de 1893 et 1894
e tragédie intérieure qui ne concernent plus une religion révélée. Le
roman
devient par lui un mythe au moyen duquel la vérit
lèvre (1921) et l’Appel de la route (1923) sont excellemment nommés :
roman
de l’ascension d’un être mécanique et froid, d’un
n haut fonctionnaire, touché par la présence spirituelle d’une femme,
roman
d’un appel qui convoque obscurément pour une atro
gédie une famille sérieuse de province. Il semble que l’effort de ces
romans
consiste à chercher un équivalent laïque à la grâ
de vie intérieure ne laisse pas l’impression (exception faite de deux
romans
plus ou moins autobiographiques de jeunesse, l’Em
iographiques de jeunesse, l’Empreinte et le Ferment) qu’il écrive des
romans
personnels. Le Roman personnel. Cependant l
l’Empreinte et le Ferment) qu’il écrive des romans personnels. Le
Roman
personnel. Cependant le roman personnel a coul
écrive des romans personnels. Le Roman personnel. Cependant le
roman
personnel a coulé à pleins bords à cette époque.
cette époque. C’est, au moins apparemment, la forme la plus facile du
roman
, puisqu’il consiste à se créer ou à se fabriquer
e, où il appartient au lecteur de démêler le factice et le vrai. Tout
roman
personnel occupe entre ce factice et ce vrai le p
ropre : il a son plan comme il a son style. Le type de la vocation du
roman
personnel, on le trouvera par exemple chez Huysma
Maintenant que nous possédons l’étonnant Journal, nous rattachons les
romans
de Renard à cette attention perpétuelle et maniaq
e si naturelle de terrain. Renard n’a peut-être écrit qu’un seul vrai
roman
, un chef-d’œuvre ; l’Écornifleur, histoire d’un o
plus tard le Journal des Faux-Monnayeurs. Nous voilà au nœud même du
roman
journal. L’Immoraliste était le roman délégué à l
urs. Nous voilà au nœud même du roman journal. L’Immoraliste était le
roman
délégué à la porte large des Nourritures ; la Por
xigence de journal intime ou de Cahiers, ce ne sont pas seulement des
romans
aux trois-quarts autobiographiques, ce sont des m
Faux-Monnayeurs, le seul de ses récits qu’il ait consenti à intituler
roman
. Ce livre singulier et plein étonna, d’un étonnem
anifesté dans ses Souvenirs de la cour d’assises ; il construisit son
roman
autour de deux faits divers, qui avaient occupé l
igent, ce qui n’est évidemment pas la qualité la plus nécessaire d’un
roman
. Il ne faudrait pas les séparer des Thibault de R
contemporain, contrasté et amical des plus curieux dans le paysage du
roman
. Les Faux-Monnayeurs trouvèrent d’ailleurs auprès
i, à en fixer pour un temps ce que Barrès appelait la sensibilité. Le
roman
de Gide ne fait que très modérément sa partie dan
an de Gide ne fait que très modérément sa partie dans une histoire du
roman
français. Mais il la fait très puissamment, comme
phie romancée qui a eu peu de succès reste très supérieure aux autres
romans
de Bertrand, même à Mademoiselle de Jessincourt.
autres romans de Bertrand, même à Mademoiselle de Jessincourt. Le
Roman
artiste. Le roman personnel où l’œil de l’aute
trand, même à Mademoiselle de Jessincourt. Le Roman artiste. Le
roman
personnel où l’œil de l’auteur est tourné en prin
principe vers 1 intérieur serait toujours, en principe, l’opposé d’un
roman
où l’auteur tourné vers l’objet, ne se soucierait
t dans sa sensibilité et dans celle des autres, en d’autres termes un
roman
artiste. Le roman artiste est une tradition solid
ité et dans celle des autres, en d’autres termes un roman artiste. Le
roman
artiste est une tradition solide du roman françai
termes un roman artiste. Le roman artiste est une tradition solide du
roman
français, et remonte en somme dans le xixe siècl
ondérante de 1885 à 1914, et bien plus grande que celle de Balzac. Le
roman
artiste se marie d’ailleurs fort bien à l’autobio
et quand Barrès se préoccupe de France, ce sont bien deux natures du
roman
qui s’opposent comme deux natures de la politique
e classe — le premier de la classe — Pierre Louÿs. Il y a en effet un
roman
artiste, qui est une manière de roman du premier
ierre Louÿs. Il y a en effet un roman artiste, qui est une manière de
roman
du premier de la classe. Aphrodite en fournirait
ieux qu’il ait subsisté, pour un certain public, comme une manière de
roman
nudiste sous des bijoux, qui se passerait dans un
bijoux, qui se passerait dans un Marseille d’autrefois ; le meilleur
roman
de Pierre Louÿs, serait plutôt la Femme et le Pan
d’une belle narration sèche, et pas plus truqué en somme que tous les
romans
français à l’Ollé ! Ollé ! qui se disent espagnol
iothécaire peut passer, dans cette génération, pour la maison même du
roman
artiste. La Double Maîtresse et le Passé vivant p
oir pour des chefs-d’œuvre du genre ; et de ce genre le second de ces
romans
fournirait peut-être la clef psychologique— psych
ologique— psychologie du don de vivre en sympathie avec le passé. Les
romans
de Régnier sont d’ailleurs fort inégaux. On trouv
e évocation de Cuba, et Tant pis pour toi a été trop vite oublié. Les
romans
historiques de Maurice Maindron, et particulièrem
ènent le lecteur dans une véritable boutique d’antiquaire érudit. Les
romans
rares d’Élémir Bourges sont sortis d’un atelier a
e la faveur qui l’accueillit de son vivant. On fera bon marché de ses
romans
libertins comme la Leçon d’amour dans un parc, et
un fruit des longs automnes de sa Touraine, a mûri jusqu’au bout. Les
romans
de ses dernières années seraient presque ses meil
et sa Madeleine est une des femmes les plus délicatement étudiées du
roman
de ce temps. L’Enfant à la balustrade mérite de r
arrondissement est sensible dans le style et l’art d’un Boylesve. Le
roman
ou le conte artiste de son contemporain Marcel Sc
nce de Gustave Kahn. Trois antiquaires juifs de la rive gauche. Le
Roman
de Pays. D’ailleurs le roman artiste est toujo
uaires juifs de la rive gauche. Le Roman de Pays. D’ailleurs le
roman
artiste est toujours un produit fini à Paris, ou
rt le ferait facilement rentrer dans cette règle. Mais il y a tout un
roman
qui n’est pas très artiste, heureusement pour lui
lui bien souvent, et qui appartient en propre à la province. C’est le
roman
de pays qui a fini par prendre les noms disgracie
pas l’eau à la bouche, et nous nous en abstiendrons. Presque tous ces
romans
de pays se ressemblent, appartiennent à un gaufri
Daudet et Paul Arène, appartiennent à la génération précédente. Le
Roman
du Monde. Il ne faut pas confondre le roman ré
tion précédente. Le Roman du Monde. Il ne faut pas confondre le
roman
régional avec le roman de province, le roman appu
Roman du Monde. Il ne faut pas confondre le roman régional avec le
roman
de province, le roman appuyé sur la province. On
ne faut pas confondre le roman régional avec le roman de province, le
roman
appuyé sur la province. On peut presque dire qu’e
nce. On peut presque dire qu’en France, depuis Stendhal et Balzac, le
roman
c’est la province, c’est le romancier venu de pro
mme inversement le théâtre, c’est Paris et presque rien que Paris. Le
roman
purement parisien, le roman de la vie parisienne,
c’est Paris et presque rien que Paris. Le roman purement parisien, le
roman
de la vie parisienne, manque souvent d’étoffe et
roman de la vie parisienne, manque souvent d’étoffe et mène à côté du
roman
nourri par la province une existence diminuée (à
ovince une existence diminuée (à une exception près). Le classique du
roman
mondain, Feuillet, est lui-même un provincial, et
ertie, et l’on se gardera en effet de prendre à la lettre le titre du
roman
épistolaire d’Hervieu, Peints par eux-mêmes. Cepe
r eux-mêmes. Cependant quelques gens du monde écrivent eux-mêmes leur
roman
. D’abord Gyp. Sous ce pseudonyme, la comtesse de
la comtesse de Martel a écrit une quarantaine de livres, dialogues et
romans
, qui eurent grand succès, créèrent un genre, ou l
mes et même sous son nom, et dont l’humour est de fine qualité. Le
Roman
de Paris. À vrai dire il s’agit d’un roman du
de fine qualité. Le Roman de Paris. À vrai dire il s’agit d’un
roman
du monde et des châteaux plutôt que de Paris. On
u « paysan de Paris », et que la Vie parisienne n’est pas un titre de
roman
. Nous avons dit qu’il y avait une exception. Sera
la rive gauche commence ou finit la province. On ne confondra pas le
roman
parisien de rive gauche avec le roman parisien de
rovince. On ne confondra pas le roman parisien de rive gauche avec le
roman
parisien de rive droite. Jean de Tinan, le romanc
ition de la maison. Or au début du xxe siècle, ce milieu produit son
roman
propre, authentique et autochtone : c’est le Jean
Sâron, est un chef-d’œuvre d’évocation, de narration et de rendu. Le
roman
régional s’est accru naturellement, après 1885, d
de rendu. Le roman régional s’est accru naturellement, après 1885, du
roman
colonial. Ici encore, il y aurait lieu à une cart
ort dépaysé par la littérature qui n’est pas faite, mais se fait. Son
Roman
naturaliste est extrêmement court : on y verra su
aturaliste est extrêmement court : on y verra surtout la défense du «
roman
de la Revue » par le « nouveau Planche ». Sa camp
passé non plus il n’a classé ni déclassé personne. Sa littérature de
roman
et de théâtre ne compte pas, et de Sixtine, roman
. Sa littérature de roman et de théâtre ne compte pas, et de Sixtine,
roman
de la vie cérébrale, on peut dire qu’il était qua
de la vie cérébrale, on peut dire qu’il était qualifié pour écrire ce
roman
, mais non qu’il l’ait réellement écrit. Il y a un
critique à tous deux relève également d’un essayisme libertaire. Les
romans
de Gide, comme les romans de France, sont des myt
ve également d’un essayisme libertaire. Les romans de Gide, comme les
romans
de France, sont des mythes, qui bourgeonnent sur
ré sa construction de la Lorraine aux idées mères de son temps par le
Roman
de l’énergie nationale dont il publie de 1897 à 1
er vers Paris, à se déraciner, pour servir un État de légistes, et le
Roman
de l’énergie nationale finissant par une carence,
a maintenu à sa hauteur à peu près toutes ses besognes. Préoccupé du
roman
pour le grand public, il en a au moins réussi un,
ne des époques antérieures. Enfin les écoles littéraires nouvelles de
roman
et de poésie aspirent à conquérir la scène. Cette
, tantôt par des œuvres personnelles, tantôt en faisant adapter leurs
romans
au théâtre par des tâcherons. Généralement, et ma
ère complexe, présenté avec toutes les demi-teintes psychologiques du
roman
d’analyse, et qui prend vie par les meilleurs moy
e, et que Tristan Bernard, humoriste du même groupe, illustra dans le
roman
d’Un mari pacifique. Romain Coolus en fut pendant
comédie, pas plus que, même dans le Train de 8 h. 47, il n’a écrit de
roman
. Une seule de ses pièces a plus d’un acte, c’est
ses deux contemporains, a gardé la cloison étanche entre ses célèbres
romans
et un théâtre, abondant en quantité, en succès, e
erche, une mobilité dont on attend tout, et qui n’aboutissent pas. Le
roman
de la vessie natatoire, organe d’équilibre, éclat
e des chemins de fer, c’est pour écrire avant qu’il soit trop tard le
roman
des diligences (voir le commencement d’Un début d
ais, à commencer par la sienne, or le chemin de fer est absent de ses
romans
, où l’on ne voyage qu’en diligence et en bateau.
un hier, un aujourd’hui, un demain : n’oublions pas d’ailleurs que le
roman
de Proust fait partie des réserves de la générati
s passion étrangère une idée lucide, et, surtout quand il s’agit d’un
roman
, une analyse exacte et complète. Au sens ordinair
res nouveaux sera Edmond Jaloux. Le livre qu’il a intitulé Au pays du
roman
, concerne le roman anglais. Mais il pourrait auss
dmond Jaloux. Le livre qu’il a intitulé Au pays du roman, concerne le
roman
anglais. Mais il pourrait aussi servir d’enseigne
efois L’Ami des jeunes filles, il écrira sans doute un jour L’Ami des
romans
. Il les aime d’une curiosité ingénieuse et inlass
ceux qui gardent la volonté d’y défendre la littérature. III. Le
Roman
Vitalité du Roman. La génération de 1914
lonté d’y défendre la littérature. III. Le Roman Vitalité du
Roman
. La génération de 1914 s’est trouvée presque a
matiquement, et se trouve de plus en plus portée à s’employer dans le
roman
, à s’exprimer par le roman. Il appartiendra à ses
e plus en plus portée à s’employer dans le roman, à s’exprimer par le
roman
. Il appartiendra à ses successeurs de reconnaître
e y a ajouté de nouveau. Notons d’abord qu’elle se trouvait devant le
roman
moins embarrassée, moins grevée par le passé, que
evant la poésie. Dans son massif, dans sa vie collective, la ligne du
roman
français ne date que de la génération de 1820, ta
1820, tandis que la ligne de poésie date de la génération de 1550. Le
roman
est un genre encore jeune, et qui se renouvelle s
ntinue et nécessaire avec l’étranger, qu’il y a une internationale du
roman
, que cette vie dans l’espace, cette présence du r
ternationale du roman, que cette vie dans l’espace, cette présence du
roman
anglais ou du roman russe, ont été jusqu’ici favo
n, que cette vie dans l’espace, cette présence du roman anglais ou du
roman
russe, ont été jusqu’ici favorables au roman fran
e du roman anglais ou du roman russe, ont été jusqu’ici favorables au
roman
français, lui ont proposé des suggestions sans lu
e soumettre autant aux conditions du succès. Or le public demande des
romans
. On verra plus tard si la génération de 1914 est
ration des prix. Et l’on n’obtient de prix sérieux qu’en écrivant des
romans
. Tout le monde, dans la génération de 1914, a été
. Tout le monde, dans la génération de 1914, a été bon pour écrire un
roman
, de même que tout le monde était bon pour faire u
a vie même que chaque homme d’aujourd’hui est susceptible d’avoir son
roman
. La transcription d’une expérience vivante en rom
tible d’avoir son roman. La transcription d’une expérience vivante en
roman
peut donner autant de romans vivants qu’il y a d’
transcription d’une expérience vivante en roman peut donner autant de
romans
vivants qu’il y a d’expériences transcrites. Limi
s et vrais, au contraire des ombres cimmériennes de tragédie. Dans le
roman
comme dans la poésie de cette génération, il faut
ées sont ces valeurs de liaison et de construction qui jouent dans le
roman
le rôle que le discours joue dans la poésie. La t
éresser le lecteur moyen n’a en somme pas beaucoup changé, et dans le
roman
comme au théâtre une bonne technique traditionnel
en moins une condition nécessaire. Elle répond à un état stabilisé du
roman
. Ce n’est pas par un progrès de sa technique que
tabilisé du roman. Ce n’est pas par un progrès de sa technique que le
roman
a progressé après 1914, mais par un progrès ou un
Il n’a pas évolué par ses dehors, mais par ses dessous. Ici encore le
roman
nous apparaît comme le contraire de la tragédie a
des genres, le plus mobile, le plus industrieux, le plus inventif.
Roman
et durée : Marcel Proust. Au contraire, toujou
toujours, de la tragédie classique et de ses vingt-quatre heures, le
roman
a le temps. Sa durée est à peu près consubstantie
uelle la plante française a passé de 1789 à 1840 se retrouve dans ces
romans
balzaciens qui ont l’épaisseur, la variété et la
sur la durée anglaise — la matinée d’Oxford — et voyez-y le thème du
roman
de Thackeray, de Dickens et d’Eliot. Or la généra
le, il était naturel que la génération de 1914 fût précipitée dans un
roman
nouveau. Le premier ébranlement, et celui qui jus
i jusqu’à présent a eu le plus de conséquences, fut communiqué par le
roman
de Proust. La Recherche du temps perdu parut d’ab
t de familiarité s’est établi, on a reconnu qu’on l’attendait, que le
roman
français faisait là une de ses remontes naturelle
épaisseur, puissance, radiations terribles, qu’un équivalent dans le
roman
: Vautrin. Depuis Stendhal le roman c’était la pr
rribles, qu’un équivalent dans le roman : Vautrin. Depuis Stendhal le
roman
c’était la province, c’était une certaine conquêt
Paris, telle la politique sous la Troisième République. Même dans le
roman
mondain de Feuillet dont les originaux sont génér
iginaux sont généralement des châtelains du Cotentin, on peut voir le
roman
de la société agrarienne. Mais le roman de Proust
du Cotentin, on peut voir le roman de la société agrarienne. Mais le
roman
de Proust est peut-être le premier exemple comple
Mais le roman de Proust est peut-être le premier exemple complet d’un
roman
qui soit purement parisien comme l’est en France
équipes israélites, tout urbaines, et dont les manifestations dans le
roman
(dans le théâtre cela va de soi) seront exclusive
psychologie de grand rhétoricien, ensuite comme Proust a incorporé au
roman
tout un domaine, et même un style, qui n’apparten
vait déjà Bourget un malade, qu’eût-il dit en voyant, avec Proust, le
roman
lui-même installé dans la cave biranienne, exerça
elle il fallut créer le mot de spéléologie. Mais précisément, dans le
roman
, c’est-à-dire dans la seule direction où elle ait
ot d’ordre : la découverte des mondes nouveaux. De là deux natures de
roman
qui répondirent à un appel d’air, le roman de l’a
aux. De là deux natures de roman qui répondirent à un appel d’air, le
roman
de l’aventurier et le roman de l’aventure. Le
oman qui répondirent à un appel d’air, le roman de l’aventurier et le
roman
de l’aventure. Le Roman de l’Aventurier. Le
ppel d’air, le roman de l’aventurier et le roman de l’aventure. Le
Roman
de l’Aventurier. Le roman de l’aventurier (qui
nturier et le roman de l’aventure. Le Roman de l’Aventurier. Le
roman
de l’aventurier (qui peut être d’ailleurs, le rom
Aventurier. Le roman de l’aventurier (qui peut être d’ailleurs, le
roman
d’un sédentaire, ou de la Maison du baobab à Tara
trouvé sinon ses modèles, tout au moins ses livres de base, dans deux
romans
qui parurent en 1913 et ne furent accueillis qu’a
d’André Gide et le Grand Meaulnes d’Alain-Fournier. Le cas du premier
roman
est très curieux, parce qu’il nous permet de fair
arce qu’il nous permet de faire le départ entre ses deux éléments, un
roman
d’aventure, plus ou moins comique, qui n’est pas
n d’aventure, plus ou moins comique, qui n’est pas très réussi, et un
roman
de l’aventure, ce qui n’est pas la même chose, et
ération, d’une génération qui d’ailleurs a dû faire en partie dans le
roman
ses remontes de poésie. Le Roman de l’Aventure
eurs a dû faire en partie dans le roman ses remontes de poésie. Le
Roman
de l’Aventure. Le roman de l’aventure, qui con
ans le roman ses remontes de poésie. Le Roman de l’Aventure. Le
roman
de l’aventure, qui connut tant de faveur dans l’a
qui a daté beaucoup plus vite que celle que Meaulnes avait donnée au
roman
de l’aventurier. Il est naturel que la psychologi
r. Il est naturel que la psychologie l’emporte sur le physique, et le
roman
intérieur sur le roman d’événement. L’aventurier
a psychologie l’emporte sur le physique, et le roman intérieur sur le
roman
d’événement. L’aventurier peut tenir tout entier
lon. Au contraire, l’aventure a besoin de l’espace, de la planète. Le
roman
de l’aventure conduisait au roman planétaire.
soin de l’espace, de la planète. Le roman de l’aventure conduisait au
roman
planétaire. Le Roman planétaire. Ici encore
planète. Le roman de l’aventure conduisait au roman planétaire. Le
Roman
planétaire. Ici encore, il faut tenir compte d
sans parler de Paul Adam, les Tharaud, surtout avec leurs impeccables
romans
de découverte des juiveries orientales, ont été d
lnes et du Côté de chez Swann, publiait Barnabooth. Et que ces quatre
romans
aient paru en quelques mois, à la veille de 1914,
tournant le plus riche qu’il y ait eu depuis 1830 dans l’histoire du
roman
. Barnabooth a créé un style du voyage comme Meaul
e de Claudel qui commençait à succéder à celle de Loti, un secteur du
roman
s’est amarré à cet embarcadère qu’est le Quai d’O
en 1925 environ, qu’Ouvert la nuit et Fermé la nuit. Ce n’est pas le
roman
de l’Europe d’après-guerre, c’est une synthèse, u
ctions que tentait alors la peinture cubiste, mais de même ordre. Les
romans
de Morand n’atteignirent pas le succès de ses nou
s nouvelles, en partie parce qu’ils vinrent après elles. Mais dans le
roman
comme dans la nouvelle et surtout dans le récit d
ordinaire, le héros favorisé, le Seul Qui ingénu et miraculeux de ses
romans
nous paraît bien une manière de Lancelot du Lac.
ieure va se confondre chez Giraudoux dans le jeu de l’imagination. Le
roman
se trouve à un carrefour de ces itinéraires de fu
la littérature de guerre et de la littérature d’après-guerre ! Le
Roman
de la Guerre. Restons dans le roman. Le roman
érature d’après-guerre ! Le Roman de la Guerre. Restons dans le
roman
. Le roman de guerre a eu trois grands succès, le
après-guerre ! Le Roman de la Guerre. Restons dans le roman. Le
roman
de guerre a eu trois grands succès, le Feu, les C
Les trois livres ont subsisté et subsisteront. Mais au contraire des
romans
de l’aventure, ce sont bien moins des créations q
t bien moins des créations que des mises au point. Barbusse, dans son
roman
d’une escouade, a mis au point de 1914 la Débâcle
e Dostoïevsky. La guerre par elle-même n’a renouvelé ni la matière du
roman
, ni sa forme. Mais l’après-guerre ? Le retour ? l
e. Mais l’après-guerre ? Le retour ? l’Odyssée après l’Iliade ? Le
Roman
du Retour. Le roman de l’aventure avait tourné
? Le retour ? l’Odyssée après l’Iliade ? Le Roman du Retour. Le
roman
de l’aventure avait tourné au roman de l’aventuri
de ? Le Roman du Retour. Le roman de l’aventure avait tourné au
roman
de l’aventurier. Le roman de la guerre tourna vit
. Le roman de l’aventure avait tourné au roman de l’aventurier. Le
roman
de la guerre tourna vite au roman du combattant,
tourné au roman de l’aventurier. Le roman de la guerre tourna vite au
roman
du combattant, du vainqueur, c’est-à-dire, selon
élégua à Montherlant et à Drieu La Rochelle, pour représenter dans le
roman
et ailleurs le combattant qui revenait, une sorte
écits, reste sous des figures diverses le principal personnage de ses
romans
. Montherlant fut préoccupé de cette destinée. Il
ui était au premier plan en 1924. Les titres autobiographiques de ses
romans
, l’Homme couvert de femmes, le Feu follet, la Val
le Thomas l’Imposteur de Cocteau, ou le Bon Apôtre de Soupault. Le
Roman
de la Jeune Bourgeoisie. Ce sont là des jeunes
e vocation plus particulière de romancier, écrit, pour leur temps, le
roman
de la grosse bourgeoisie, intermédiaire entre la
a petite, et assez provinciale pour appartenir au climat ordinaire du
roman
: ils ont été, dans cet ordre et par ce public, l
tion des romanciers littérairement en règle avec l’Église, et dont le
roman
porte moins sur sa mystique que sur sa politique
utons-y la réaction contre l’oratoire., qui s’est fait sentir dans le
roman
comme ailleurs : Mauriac est pressant, ému, il re
de ce temps. Le Roman-Cycle. Le Maurois et Mauriac ont écrit le
roman
des bonnes familles, sans exploiter un champ, con
estant fidèle à l’élan de leur génération romancière, pour imposer au
roman
une cure de balzacisme qu’un nombre inattendu de
lui qu’on peut rattacher aussi la Recherche du temps perdu. Mais les
romans
de Rolland et de Proust sont des biographies, écr
iété a créé le groupe, a procédé par groupes. De là, en y joignant le
roman
de la vie individuelle dans sa multiplicité et se
par leur cyclisme du second degré, le témoin le plus considérable du
roman
français de cette époque. 1º Individuel. Le
u’il y en ait un : le cycle n’est destiné qu’à mettre à la lumière du
roman
un cas psychologique qui concerne une famille, co
de transpositions le cas d’un individu. La famille naît du couple. Le
roman
d’une famille dans les Destinées sentimentales a
tinées sentimentales a fait suite de la manière la plus naturelle aux
romans
antérieurs du romancier particulier du couple, Ja
itique classerait peut-être tout aussi bien du côté de Mauriac, comme
roman
des bonnes familles du Sud-Ouest, et de leurs dra
uteur d’Un être en marche, écrivît, en s’attaquant au roman-cycle, le
roman
d’un groupe en marche, les Hommes de bonne volont
Un peu à la manière des Rougon-Macquart, qui donnèrent après 1870 le
roman
d’avant 1870, ces sept romans-cycles sont encore
is 1936 hésitent devant ce qui faisait autrefois le pain quotidien du
roman
: les mœurs contemporaines, la chronique de la So
sept romanciers cyclistes, ne reste un trait capital de l’histoire du
roman
, du paysage du roman, pour cette tranche de siècl
stes, ne reste un trait capital de l’histoire du roman, du paysage du
roman
, pour cette tranche de siècle, que meublera la gé
sés vers le dehors, et, comme on l’a vu ensuite au théâtre et dans le
roman
, de vocation oratoire, d’éducation rhétoricienne.
rce. Et le Grand Meaulnes de Fournier, et l’article de Rivière sur le
Roman
d’aventure, datent des mois qui ont précédé la gu
d’Apollinaire à l’exposition des Arts décoratifs, la poésie comme le
roman
a vécu dans l’atmosphère et dans l’idée vague de
ures coloniales, et par exemple Max Jacob, qui a mieux réussi dans le
roman
. L’expérimentation aventurière a trouvé peut-être
it une osmose toujours croissante. La poésie a débordé surtout sur le
roman
. On a souvent remarqué à quel point l’état de Gir
icilement, très gêné par le cinéma. Au théâtre, bien plus que dans le
roman
, et plus même qu’en poésie, la génération de 1914
songe, Un lâche. Son découpage par tableaux ressemble plus à celui du
roman
qu’à celui du théâtre, et ne facilite pas le succ
e cinéma muet a pu enrichir de ses suggestions le théâtre et aussi le
roman
, à la manière dont les littératures anciennes ou
na Prouvençau ! Quant à la transposition d’une œuvre littéraire, d’un
roman
, d’un poème, et même d’une pièce de théâtre, au c
ractères généraux des premiers, écrivains en vers. — § II. Analyse du
Roman
de la Rose. — Guillaume de Lurris. — Jean de Meun
Guillaume de Lurris. — Jean de Meung. — § III. Des critiques dont le
Roman
de la Rose fut l’objet, du xive au xvie siècle.
ut l’objet, du xive au xvie siècle. — § IV. Par quels caractères le
Roman
de la Rose a mérité son rang dans l’histoire de l
er ouvrage en vers auquel l’esprit français se soit reconnu, c’est le
Roman
de la Rose. Il est le premier sur la liste des po
sprit français. Toutefois ; entre la chronique de Villehardouin et le
Roman
de la Rose, il y a cette différence, qui prête à
; au lieu qu’un très grand nombre d’écrivains en vers ont précédé le
Roman
de la Rose. Dès la seconde moitié du douzième siè
ètes de cette époque, les uns s’inspirent des poèmes orientaux et des
romans
de chevalerie arabes ; les autres, des traditions
es poëtes chroniqueurs puisaient aux mêmes sources que les auteurs de
romans
. Au xiiie siècle, ces deux sortes d’ouvrages se
’essayassent nos Français. Le genre le plus populaire était celui des
romans
. L’érudition estime le roman de Berthe aux longs
genre le plus populaire était celui des romans. L’érudition estime le
roman
de Berthe aux longs pieds, par Adenès16, et Parth
connu. Les tours que joue maître Renard à son compère le Loup dans le
roman
du Renard, ont amusé nos pères. Les peintres en t
res en tiraient leurs sujets. On s’explique aisément la popularité du
roman
du Renard. Ce Renard, ce Loup, c’étaient le tromp
s en vers, et principalement dans les genres les plus populaires, les
romans
et les lais ou fabliaux, c’est le goût du merveil
ecté de ce double défaut. La fécondité n’y est qu’apparente. Tous les
romans
, par exemple, semblent sortis du même moule. Les
avec les mêmes personnages sous des noms divers. L’uniformité de ces
romans
en explique la prodigieuse multiplication. Nos pè
é et une langue déjà expressive, il faut descendre des merveilles des
romans
dans ces petits poëmes qui, sous les noms de fabl
es traditions de notre poésie et de notre langue poétique datent d’un
roman
satirique, c’est au Roman de la Rose que doit en
sie et de notre langue poétique datent d’un roman satirique, c’est au
Roman
de la Rose que doit en commencer l’histoire. §
la Rose que doit en commencer l’histoire. § II. Courte analyse du
Roman
de la Rose. I. — Guillaume de Lorris. Le
rte analyse du Roman de la Rose. I. — Guillaume de Lorris. Le
Roman
de la Rose est l’œuvre de deux mains. Notre Enniu
te. Environ soixante ans se sont écoulés entre les deux parties de ce
roman
, qui sont en réalité deux poëmes très-distincts,
gement que j’en dois porter. Guillaume de Lorris a fourni le cadre du
roman
. Il l’avait sans doute tiré des romans de chevale
de Lorris a fourni le cadre du roman. Il l’avait sans doute tiré des
romans
de chevalerie. Le fond de ces romans, ce sont les
. Il l’avait sans doute tiré des romans de chevalerie. Le fond de ces
romans
, ce sont les aventures de quelque amant en quête
sont là les vrais enfants de cet esprit si mordant et si positif ; le
Roman
de la Rose n’a pas de plus bel endroit. Molière n
l-Accueil, lequel facilite à son ami la conclusion très-peu chaste du
roman
. Je n’analyserai pas cette longue et sale équivoq
ng a flétri la rose en la cueillant. § III. Des critiques dont le
Roman
de la Rose fut l’objet du XIVe au XVe siècle.
nt le Roman de la Rose fut l’objet du XIVe au XVe siècle. Le
Roman
de la Rose eut le sort de tous les livres qui fon
s anathèmes. L’adversaire le plus considérable et le moins suspect du
Roman
de la Rose fut le chancelier Gerson. Il prêcha en
» 1402, 18 mai. Quelques années après, Christine de Pisan attaqua le
Roman
de la Rose par des raisons plus mondaines et plus
ble et si juste idée de la poésie, était compétente pour critiquer le
Roman
de la Rose : Chrisrtine, d’ailleurs, rendit homma
e époque, il s’était écoulé près d’un siècle depuis la publication du
Roman
de la Rose. L’admiration n’était donc pas un engo
ngleterre et en Italie qu’en France, Chaucer traduisait en anglais le
Roman
de la Rose pour la cour anglo-française d’Édouard
rs, ne furent ni moins nombreux ni moins ardents. Enfin, il arriva au
Roman
de la Rose ce qui arrive à tous les ouvrages fort
e morale. Christine de Pisan, qui, dans ses Epistres du desbat sur le
Roman
de la Rose, qualifiait ce livre d’exhortation de
tesque, et n’osa pas détrôner les dieux de son Olympe allégorique. Le
Roman
de la Rose fut donc plus qu’un poème : ce fut l’e
fut l’esprit même de deux siècles. § IV. Par quels caractères le
roman
de la rose a hérité son rang dans l’histoire de l
onnaît, avec son exactitude accoutumée, le grand et durable succès du
Roman
de la Rose. Il détermine le temps pendant lequel
s chaires, dit M. Daunou, retentirent longtemps d’anathèmes contre ce
roman
; on s’en obstina davantage le lire, quelque ennu
art d’écrire en vers, une image si pure de l’esprit français. Mais le
Roman
de la Rose n’ennuyait pas nos pères : ce n’est pa
oiqu’il l’ait trop peu motivé, et qu’il ait fort diminué le mérite du
Roman
de la Rose en le réduisant à la seule gaieté. L’a
te décadence aux proportions de l’art relativement classique, dont le
Roman
de la Rose aurait dégénéré, la poésie du Roman de
ent classique, dont le Roman de la Rose aurait dégénéré, la poésie du
Roman
de la Rose est-elle une poésie de décadence ? Ne
gauloise, et, comme on le dit des vins, dans son goût de terroir, le
Roman
de la Rose est en effet un ouvrage de décadence ;
rançaise est dans le mélange du génie national et du génie ancien, le
Roman
de la Rose, qui est un faible pas de la poésie fr
progrès était donc d’intéresser les esprits à des idées générales. Le
Roman
de la Rose réalisa ce progrès. Sa confusion encyc
nc par son érudition même, où percent des lumières admirables, que le
Roman
de la Rose serait un poème original, et c’est par
raîtrait neuf. Est-il d’ailleurs si inférieur, par l’invention, à ces
romans
uniformes et interminables qu’on lui préfère, et
dans l’imagination des hommes ? Qu’on me cite donc, antérieurement au
Roman
de la Rose, une figure plus générale et plus indi
idées qui ne cesseront pas d’être vraies. Mais la grande nouveauté du
Roman
de la Rose, c’est qu’en aucun autre ouvrage en ve
istes même, trouvèrent pendant deux siècles de quoi se plaire dans le
Roman
de la Rose. C’est pour les clercs que Jean de Meu
me à son tour d’esprit. C’est ce qui fit le succès si universel de ce
roman
. Est-ce donc avec une pensée de décadence qu’on p
dont le contre-coup est si durable ? Ne voyons, si l’on veut, dans ce
roman
, qu’une prétention de notre poésie à se mêler de
ure universelle. C’est parce qu’on en sent le premier travail dans le
Roman
de la Rose, que ce poëme méritera toujours d’ouvr
chevaleresque, si uniformément employée par tous les poëtes depuis le
Roman
de la Rose. Seulement il y a mis une sorte de per
purgatoire, et des martyrs. A toutes ces personnifications imitées du
Roman
de la Rose, Charles d’Orléans en a ajouté d’autre
éans ne voulut plus aimer. Il s’était engagé selon le rit amoureux du
Roman
de la Rose. Jeunesse l’avait conduit dans l’empir
illon de son rang, au. profit d’un poëte, le dernier qui ait imité le
Roman
de la Rose, le premier, qui ait imité la poésie i
. Villon innove dans les idées et dans la forme. Il n’imite pas le
Roman
de la Rose ; il laisse ces froides allégories et
r marqué le progrès le plus sensible de la poésie française depuis le
Roman
de la Rose. N’amendons pas le jugement de Boileau
e sont des vers de huit syllabes. 22. Postérieurement à l’édition du
Roman
de la Rose, donnée par le savant M. Méon. 23. Vo
Chapitre XV. Les jeunes maîtres du
roman
: Paul Hervieu, Alfred Capus, Jules Renard I
rvieu, Alfred Capus, Jules Renard I M. Renard excelle dans le
roman
de fantaisie, M. Capus dans le roman de mœurs, M.
I M. Renard excelle dans le roman de fantaisie, M. Capus dans le
roman
de mœurs, M. Hervieu dans le roman mondain. Le me
man de fantaisie, M. Capus dans le roman de mœurs, M. Hervieu dans le
roman
mondain. Le meilleur ouvrage de ce dernier écriva
es », disait Laclos dont le nom s’évoque toujours quand on parle d’un
roman
par lettres. Mais M. Hervieu ne dit pas « Liaison
t de juger. Comme il a raison ! Et l’un des plus vifs plaisirs de son
roman
, c’est que, la première fois, nous lisons un ouvr
n action, avec intermède d’orchestre ? M. Hervieu nous donne enfin un
roman
agréable dont l’attrait vient de l’observation fi
ur style, mais il y est exactement parvenu. Un estimable mérite de ce
roman
d’observation mondaine est le tact que l’auteur a
sseurs, thèmes de conversation aux cinq-à-sept), si L’Armature est un
roman
mal réussi, je voudrais vous faire sentir que cet
core tout à l’honneur de l’écrivain. D’abord Hervieu a tenté le grand
roman
après n’avoir écrit que des petits. L’Armature es
rtement, ruine et revolver. Daphnis et Chloé overtrained. La forme du
roman
était épistolaire et facile. C’est de bien autre
turés « en pied » avec leurs mutuelles intrigues. Simultanément qu’un
roman
de mœurs et de caractères, L’Armature est un roma
imultanément qu’un roman de mœurs et de caractères, L’Armature est un
roman
social. Car L’Armature, c’est l’argent. Derrière
de l’appeler L’Armature. « Savez-vous exactement, dit le Desgenets du
roman
, ce que l’on définit par le mot d’“armature” ? On
omancier d’humanité large et touchante. Années d’aventures, voilà le
roman
que je cherchais depuis longtemps, débarrassé enf
ni de flirt. M. Camille Lemonnier, dans L’Arche, avait déjà écrit le
roman
de braves gens heurtés par la vie. C’est une rema
qui fait le canapé, cela existe, cela est légitime à peindre dans un
roman
. Mais un honnête homme, une honnête femme qui ont
des intérieurs et des façades, est ce qui le touche dessus tout. Son
roman
, L’Écornifleur, est le jeu logique de quatre ou c
elle de leurs caractères et de leurs snobismes. L’Écornifleur est un
roman
nouveau, et c’est déjà extraordinaire. C’est un r
elève la fadeur par des plaisanteries passementées ; au contraire, un
roman
léger et ironique, avec les repos mélancoliques d
r et ses victimes. Ce n’est jamais comique des deux côtés. Et dans ce
roman
la drôlerie du côté face et l’amertume du côté pi
mais, sauf erreur, c’est encore un nouveau venu. Il a déjà publié un
roman
intitulé La Benjamine. Il a beaucoup de chaleur d
observateur et un inventeur comme il faut l’être, quand on aborde le
roman
, notre dernière ressource de rajeunissement dans
, où nous voilà, de toutes les formes dramatiques et littéraires ! Le
roman
qu’il publie aujourd’hui, et qu’il intitule aussi
ype et l’idéal de la prude, et de la prude anglaise ? et Lovelace (le
roman
de Richardson eût pu s’appeler très-bien Lovelace
vahissante qui entre partout et pénètre tout, et monte jusque dans le
roman
: la Physiologie ! II C’est là, en effet, u
ion, avait compris. On ne peut pas dire précisément qu’il ait créé le
roman
physiologique, mais il lui donna le grand caractè
ps, à laquelle nul ne peut se soustraire sans s’appauvrir, à tous les
romans
qui suivirent les siens. Prenez-les tous, en effe
ts, sommeillants ou éveillés, à fleur ou à fond de sujet. Et même les
romans
qui n’étaient pas, de sujet, nettement physiologi
e, devait non-seulement applaudir à l’influence physiologique dans le
roman
, et dans le roman de la moralité la plus spiritue
ement applaudir à l’influence physiologique dans le roman, et dans le
roman
de la moralité la plus spirituelle, mais elle dev
elle devait même encourager, sous toute réserve, le genre spécial du
roman
, qui allait fatalement tendre à se constituer, et
ui allait fatalement tendre à se constituer, et qu’on peut appeler le
roman
purement physiologique. Seulement elle devait en
ourd’hui M. Armand Pommier, malgré le talent qui agite et chauffe son
roman
. Il n’y prononce pas une seule fois le nom de « v
’est qu’impossible, cela se fera », la part de la physiologie dans le
roman
, cette part dont nous parlions au commencement de
à où j’approuve et où j’apprécie l’influence de la physiologie sur le
roman
, dont elle sera, dans le monde moderne, une des g
autions infinies, car savez-vous de quoi il retourne ? Il retourne du
roman
lui-même, qu’il ne faut pas tuer sous prétexte de
uvelle, Balzac, l’innovateur, a, dans un de ses derniers romans27, un
roman
de sa maturité, fait un emploi tout moderne du so
harmonie d’une de ses plus délicieuses créations. L’intérêt humain du
roman
a expiré, perdu dans la curiosité pathologique d’
mper un jour dans la mesure qu’il faut faire à la physiologie dans le
roman
, dans la discrétion d’artiste consommé qu’il faut
nt, n’est pas étranglée dans un seul phénomène : c’est la question du
roman
physiologique avec toutes ses inventions et toute
e temps, la nécessité de faire entrer l’élément physiologique dans le
roman
, et qu’on succombe parce qu’on l’y a mis à doses
Chapitre II Les
romans
bretons Abondance de littérature narrative. 1.
age dans la littérature française, par des voies incertaines. Lais et
romans
. Esprit de ces poèmes. Les lais de Marie de Franc
e chevaleresques, eurent le succès le plus populaire. Un autre mit en
roman
le siège de Troie, non d’après Homère sans doute,
ble diversité de récits réclamait tour à tour l’attention du public :
romans
grecs et byzantins, contes orientaux, traditions
une littérature pour longtemps. Le mérite essentiel enfin de tous ces
romans
, c’est de conserver une riche matière à la dispos
s de Benoît de Sainte-More (2e moitié du xiie siècle). Mais tous ces
romans
dont les héros se nomment Alexandre, ou Hector, o
nts. Les poèmes sur Alexandre ne sont que des chansons de geste : les
romans
d’Eneas et de Troie ont l’esprit, le style, le mè
: les romans d’Eneas et de Troie ont l’esprit, le style, le mètre des
romans
bretons ; et si Benoît de Sainte-More a précédé C
agne qu’il faut nous arrêter un moment. 2. Le cycle breton. Les
romans
bretons sont la rentrée en scène et comme la reva
tions, des inventions qui n’avaient rien de celtique. On fabriqua des
romans
celtiques comme on avait fait des chansons de ges
s convenus. On mêla le mysticisme chrétien au fantastique breton. Des
romans
en prose accompagnèrent, précédèrent peut-être pa
nt, précédèrent peut-être parfois, et plus probablement suivirent les
romans
en vers. Lais brefs et sans lien, romans de Trist
s probablement suivirent les romans en vers. Lais brefs et sans lien,
romans
de Tristan, romans de la Table ronde, romans du S
irent les romans en vers. Lais brefs et sans lien, romans de Tristan,
romans
de la Table ronde, romans du Saint Graal, tout ce
Lais brefs et sans lien, romans de Tristan, romans de la Table ronde,
romans
du Saint Graal, tout cela fit en un peu moins d’u
as par la bouche des jongleurs. Ce sont vraiment des nouvelles et des
romans
, au sens moderne du mot. C’est leur première et e
instruisirent, et firent éclore le courtisan dans le vassal. . Les
romans
bretons vinrent à point nommé traduire la transfo
la comtesse Marie de Champagne que le plus brillant versificateur de
romans
bretons, Chrétien de Troyes, a reçu le sujet de L
e le caractère et l’influence, faire trois parts de l’énorme amas des
romans
bretons. En premier lieu viendront les lais diver
à devenir le principal. Ces ornements font presque tout l’intérêt des
romans
de la Table ronde. 3. Chrétien de troyes. T
nt celtiques et de la plus invraisemblable géographie. Il mit même en
roman
breton un conte oriental, dont la femme de Salomo
l faut. L’idéal de la galanterie chevaleresque, c’est Lancelot, et le
roman
de la Charrette en explique le code, mis en actio
t le besoin, les hommes de la fin du xiie siècle trouvaient dans les
romans
de Chrétien les deux principes qui, selon l’idée
s’ouvrait. Aussi de quelle passion les femmes devaient-elles lire ces
romans
de la Table ronde ! quelles splendides et ravissa
matière celtique même le moyen de protester contre la frivolité îles
romans
de la Table Ronde. Chrétien de Troyes avait comme
le sceau, c’est l’essence même de la perfection chevaleresque58. Ces
romans
de Graal inspirés du même esprit qui animait les
nta Charlemagne et les exploits de ses pairs, et c’était en lisant le
roman
de Lancelot que les amants italiens immortalisés
o. Par toute la chrétienté enfin, pendant le moyen âge, régnèrent les
romans
de France : et peut-être cette universelle popula
faut songer à tout ce qui en est sorti. Les chansons de geste et les
romans
bretons sont, si j’ose dire, les deux souches jum
une représentation agréable d’événements imaginaires, est devenue le
roman
. Plus particulièrement les reçus du cycle breton
oman. Plus particulièrement les reçus du cycle breton ont produit le
roman
idéaliste, qui nous construit un inonde conforme
nne sont en relation directe avec la matière de nos épopées et de nos
romans
du moyen âge. Rabelais, certainement, l’a connue,
nde identique à celle qui fait le sujet de Lohengrin. 51. Éditions :
Roman
de Troie, éd. Joly, 1870, in-4. Roman de Thèbes,
t de Lohengrin. 51. Éditions : Roman de Troie, éd. Joly, 1870, in-4.
Roman
de Thèbes, éd. Constans, 2. Vol., in-8 (Soc des a
n de Thèbes, éd. Constans, 2. Vol., in-8 (Soc des anc. Textes, 1800).
Roman
d’Encas (Bibl. Normannica, t. IV, Halle, in-8, 18
nçaise au moyen âge, 2 vol., 1886 ; Joly, Benoit de Sainte-Marc et le
Roman
de Troie. 52. Cf. Renan, Essai sur la poésie des
Œuvres de Chrétien de Troyes (le Chevalier au lion, Halle, 1887). Le
Roman
de la Charrette, pub. Par Tarbé, Reims, 1849, in-
’adresserons point à Édouard Fournier, l’auteur des notes annexées au
Roman
bourgeois 17 de Furetière. Ces notes sont renseig
de la langue, que la langue qu’ils construisent dévore, — n’était un
roman
à peine achevé, échappé à sa veine, et qu’il mépr
mparait à ses vastes travaux de philologue et de linguiste ! C’est ce
roman
— le Roman bourgeois — que deux hommes d’esprit et
ses vastes travaux de philologue et de linguiste ! C’est ce roman— le
Roman
bourgeois — que deux hommes d’esprit et de littér
la lit toutefois !) un peintre de mœurs et un mordant écrivain. « Le
Roman
bourgeois — dit avec raison Asselineau — est le p
. « Le Roman bourgeois — dit avec raison Asselineau — est le premier
roman
d’observation qu’ait produit la littérature franç
ire le jeune commentateur, il y aurait tout un côté caricaturesque au
Roman
bourgeois, et il l’explique par une étude très su
luences qui durent modifier le talent et l’observation de l’auteur du
Roman
bourgeois sont discernées et indiquées, est l’int
; mais on ne craint pas de s’abuser. On s’abuse pourtant. L’auteur du
Roman
bourgeois est dans la vérité de son modèle. C’est
ques ; car le drame ne permet pas de faire le tour d’un type comme le
roman
, dans lequel un personnage plus grand que nature
ment étreint paraît forcé. Impossible, quand on a lu attentivement le
Roman
bourgeois, de le méconnaître ! Furetière est trop
atirique. C’est un romancier qui a placé et élargi la comédie dans le
roman
, mais qui n’en est pas moins resté sérieusement a
ire, le livre même que le spirituel biographe a ressuscité. 16. Le
Roman
bourgeois, avec des notes historiques et littérai
six mille ! » s’écriait naguère M. Bergerat. Avec une moyenne de cinq
romans
par romancier, c’est donc trente mille volumes en
sera aisé de grouper, d’après le style ou le genre d’observation, tel
roman
nouveau sous un des chefs choisis. À la vérité, l
e et de M. David-Sauvageot. Le réalisme contemporain a passé, dans le
roman
, par trois états : le naturalisme, l’impressionni
ivre en train, écrites dans la matinée, il se mit à parler du dernier
roman
de sa série, qu’il avait publié dans Le Gil-Blas.
e réclament, avec quelque raison, d’avoir donné la formule du premier
roman
physiologique, encore que « le petit Chose » soit
a convention naturaliste (je le rappelle pour mémoire) portait que le
roman
serait impersonnel et documentaire, ou ne serait
es les formes, tous les genres. Il permet de faire une épopée dans un
roman
et un roman dans une épopée ; mais quelque large
s, tous les genres. Il permet de faire une épopée dans un roman et un
roman
dans une épopée ; mais quelque large que soit son
nnaît très gentiment pour un péché de jeunesse), un certain nombre de
romans
impressionnistes et exotiques, dont En mer, qui s
M. Bonnetain, qui est jeune encore, s’annonce comme un des maîtres du
roman
impressionniste. Je ferai des compliments analogu
se sont déduits avec une logique supérieure9. Marc Fane, le meilleur
roman
de M. Rosny10 pour si personnels qu’en soient le
il publia, à vingt et un ans et au lendemain de nos désastres, sur le
roman
naturaliste et le roman piétiste16 ; cherchant ce
ans et au lendemain de nos désastres, sur le roman naturaliste et le
roman
piétiste16 ; cherchant ce que serait le roman de
roman naturaliste et le roman piétiste16 ; cherchant ce que serait le
roman
de l’avenir et quelles conditions il lui faudrait
genres ou presque, histoire, géographie, critique d’art, etc. Dans le
roman
, on cite de lui Les Concubins et Madame Lupar 18,
es idées d’amour. Depuis Une belle journée, M. Céard n’a publié aucun
roman
. « Cette affirmation de sa personnalité faite et
fense du pauvre troubade. Mais le colonel demeure intraitable dans le
roman
comme dans la nouvelle, et dans la nouvelle comme
uvelliste, sa réputation fut vite assise. On l’attendit à son premier
roman
, non sans défiance et quelque pique. Une vie, Bel
MM. Edmond et Jules de Goncourt sont entrés dans les lettres par un
roman
intitulé : En 18.., dont le survivant des Goncour
le siècle ? Ils résument tout, philosophie, histoire, critique, et le
roman
, qui est la synthèse des synthèses ? Quelle plais
2. » Je pense que l’on retrouverait ces qualités-là dans le plus long
roman
de M. Daudet. Peut-être qu’elles y sont associées
ropes à quarante ans. Et si envahissante qu’elle soit dans le dernier
roman
de M. Daudet, dans L’Immortel cette misanthropie
s dit point qu’il soit inguérissable. Avez-vous remarqué que tous ses
romans
« finissent bien » ? Le petit Twist et Rose Flemi
, c’est surtout à Gontcharoff qu’il fait songer. Au reste, tel de ses
romans
, comme L’Attentat Sloughine n’est qu’une mise en
l de toute une race. Dans L’Amour infirme 36, M. Hugues est revenu au
roman
français. Enfin, l’acuité de vision et la facilit
. Il déclarait naguère à propos de Robert Burat, qu’il avait écrit ce
roman
« dans les heures volées à l’improvisation quotid
ns les heures volées à l’improvisation quotidienne », et, de fait, le
roman
est médiocre. Mais est-ce donc une excuse à sa mé
ellemment dit M. Brunetière38, d’avoir introduit le reportage dans le
roman
, de s’être tenu à l’affût de la curiosité publiqu
la pour l’Islande. Yan ne revint pas et Gaud en mourut. Mais c’est le
roman
, cela. Au vrai, ni Gaud ni Yan ne sont morts ; il
sûrs qu’ils ne se sont jamais aimés, ni Yan ni Gaud. * * * La Gaud du
roman
s’appelle aussi Gaud dans la vie et est une vérit
t la « pratique » sans lui parler. Elle n’est pas jolie comme dans le
roman
. Loti l’a caressée. Mais tout de même elle est bi
me ? — Lome ? Mais vous savez bien. Il paraît qu’il a été mis dans un
roman
, et tout de même qu’il ne connaît pas son A. B. C
’inventions baroques à la Mark Twain), puis Les lauriers sont coupés,
roman
symboliste, qui, si on ne connaissait l’auteur po
udin. — Alphonse Karr. Il y a de la psychologie dans le dernier des
romans
. M. Alexis Bouvier et M. Georges Ohnet sont des p
de des âmes et de leurs lois morales est la grande affaire, et que le
roman
lui-même n’est qu’un prétexte ou une occasion. Co
tes, ils répugnent aux complications d’intrigue ; la plupart de leurs
romans
se résumeraient en dix mots. Serrer la réalité au
aux habitudes de précision que les réalistes ont introduites dans le
roman
contemporain. Deux autres causes encore semblent
psychologues, débutait à la Revue des deux mondes par un essai sur le
roman
réaliste et le roman piétiste. Il ne l’a point re
t à la Revue des deux mondes par un essai sur le roman réaliste et le
roman
piétiste. Il ne l’a point recueilli, et cela expl
ntier, ou presque, dans l’adolescent qui signa en 1873 l’étude sur le
roman
réaliste et le roman piétiste. En art, et dès cet
ns l’adolescent qui signa en 1873 l’étude sur le roman réaliste et le
roman
piétiste. En art, et dès cette époque, il avait s
que jamais fidèle à l’esthétique de sa vingt et unième année. Car le
roman
qu’il rêvait alors et le roman qu’il vient d’écri
ue de sa vingt et unième année. Car le roman qu’il rêvait alors et le
roman
qu’il vient d’écrire ne font qu’un. Le roman rêvé
qu’il rêvait alors et le roman qu’il vient d’écrire ne font qu’un. Le
roman
rêvé devait être « humain », c’est-à-dire qu’il p
ont nous obsèdent les réalistes ». Ainsi fermé à la tératologie, « ce
roman
retrouverait la beauté dans l’étude des choses sa
rcherait à dégager « la loi qui gouverne les passions humaines ». Son
roman
, enfin, « respirerait l’amour d’une existence mei
d Haraucourt et Maurice Barrès. M. Haraucourt n’a encore publié qu’un
roman
: Amis 57 ; mais, à mon sens, on n’a point fait a
s que de figure ; c’est un psychologue avant qu’un physiologiste. Ses
romans
sont des galeries de portraits, où chacun a une v
édiocre comme romancier66. J’entends ici, — et il entend avec moi par
roman
— une intrigue, un groupement de personnages qui
ement du drame et dans la juste mesure, va pour le romanesque dans le
roman
, puisque aussi bien la vie ne présente guère de d
très justement pour sa critique pesée, réfléchie et curieuse. Dans le
roman
, je crois qu’il n’a point encore donné toute sa m
aussi le maniéré. Ses livres ne sont point, à proprement parler, des
romans
. Ils n’ont aucune sorte d’intrigue73. Ce sont plu
l’amour à la façon de Mlle de Scudéry, qui baptisait, elle aussi, ses
romans
de noms romains ou grecs. Mlle de Scudéry était d
d’une idée.” » Et dans Antonine, il se déclare déjà moraliste : « “Le
roman
, dit-il, est plus qu’un miroir, c’est un avertiss
“Le roman, dit-il, est plus qu’un miroir, c’est un avertissement… Le
roman
doit être un guide.” Son raisonnement tâtonnait e
. C’est après tous ces trébuchements que M. Dumas y atteignit. Quinze
romans
maladroits attestent son acharné labeur. Comme Ba
ouvet la voit en agronome, comme il voit la société en magistrat. Des
romans
qu’il a écrits107, on peut extraire des documents
ent par se confondre un peu avec elle. Au reste, une bonne partie des
romans
de ces messieurs est du pur roman d’aventure. Dir
le. Au reste, une bonne partie des romans de ces messieurs est du pur
roman
d’aventure. Dirai-je que je préfère leurs idylles
de lui un maître, en un genre que d’autres n’avaient point abordé, ce
roman
le classe au premier rang des rustiques et sur le
de M. Zola n’enlève que peu au mérite très réel de l’observation, Le
Roman
d’un maître d’école, par M. Antony Blondel (celui
e langue, MM. les journalistes, d’autres moyens d’information que les
romans
de M. Feuillet ou de M. Zola, j’imagine que nos p
à-propos. Tenez, L’Abbé Constantin ? M. Ganderax127 a pu dire que le
roman
de M. Halévy, en littérature, il y a juste sept a
un parterre naturel. Voici un éloge de blasé : mais je ne sais pas de
roman
qui fatigue moins. On quitte M. Zola avec des mau
, qui étaient des classificateurs émérites, la plaçaient au-dessus du
roman
. Peut-être n’avaient-ils pas tort. La nouvelle, e
Tragaldabas, Albertus, vingt types, l’incarnent au théâtre et dans le
roman
, en prose et en vers. Les « monstres » prennent p
ivres sont, au reste, de simples recueils de nouvelles. Mais dans les
romans
(Zo’har, La Première Maîtresse, etc.), la veine l
jadis, a donné dans Madame Phaéton une contrefaçon assez réussie des
romans
de M. Mendès. C’est suffisamment lubrique et atou
eu commun et de l’antithèse. Je laisse de côté ici le poète ; dans le
roman
, il a des pages de description minutieuse et poin
drames, ses « salons », ses bons mots ; on ne cite presque jamais ses
romans
, et c’est dommage, car il y a de la chaleur et de
aît moins156, a prodigué dans tous les genres, histoire, philosophie,
roman
, théâtre, poésie, un talent qui semble n’avoir ri
ode d’Elohim et Jaweh que cite M. Jules Tellier (Nos poètes). Dans le
roman
, n’eût-il écrit que La Dame de Coëtquen, qu’il mé
’œuvre sont rares partout. Heureux, dirons-nous avec Sainte-Beuve, le
roman
, fût-il inégal, où il y a de la vérité et qu’a vi
ase, quoique jeune encore, il occupe une place très honorable dans le
roman
contemporain. Je citerai particulièrement de lui
iculièrement de lui Bonnet-Rouge et Une bourgeoise. Le premier de ces
romans
est une étude de psychologie politique : Olivier
de compromissions et de volte-face, devient un personnage ; le second
roman
, une étude d’adultère, s’agite dans un milieu man
e qu’il concilie avec le fait, M. Case se montre à nous dans ces deux
romans
comme un des bons disciples de Balzac. Albert De
touchons une fois de plus ici à cette question du « reportage dans le
roman
», qui a pris tant de gravité en ces dernières an
n n’a rien publié depuis Femme jalouse. J’ai peur qu’il ne renonce au
roman
. Il semble pourtant qu’une observation aussi sûre
urieux, infatigable, ouvert à toutes les impressions. » Ses meilleurs
romans
sont un compromis entre le roman romanesque et le
es les impressions. » Ses meilleurs romans sont un compromis entre le
roman
romanesque et le roman d’observation ; — M. Gusta
es meilleurs romans sont un compromis entre le roman romanesque et le
roman
d’observation ; — M. Gustave Toudouze (Le Ménage
s bons recueils de nouvelles175 ; je citerai Fleur d’oranger comme un
roman
qui se lit et se discute et qui a sa marque d’ori
Première Passion, La Femme du préfet). L’auteur a aussi collaboré au
roman
posthume de Henry de Pène : Demi-crimes. Son roma
aussi collaboré au roman posthume de Henry de Pène : Demi-crimes. Son
roman
de début, La Première Passion, bien accueilli de
cience d’annotateur, il me faudrait citer tout au moins ici, avec les
romans
et nouvelles (quelques-unes sont exquises) de M.
ambige), La Marquise de Rozel, par M. Gustave Vinot, Une jeune fille (
roman
à thèse et à thèse bien soutenue), par M. Saint-M
thèse bien soutenue), par M. Saint-Maxent, Le Bonheur à trois (autre
roman
à thèse, lui, elle et l’autre) par M. Armand Char
as de M. Georges Ohnet178. Salué à ses débuts comme un des maîtres du
roman
et du théâtre contemporains, en possession d’un s
qualités qu’il faille tant dédaigner ? Je ne suis pas sûr que si les
romans
de M. Ohnet étaient écrits en slave, que l’action
rissent tout de suite du génie. Chapitre X. Romanciers divers Le
roman
de voyage. — Le roman scientifique. — Le roman pr
du génie. Chapitre X. Romanciers divers Le roman de voyage. — Le
roman
scientifique. — Le roman prédicant. — Le roman-fe
Romanciers divers Le roman de voyage. — Le roman scientifique. — Le
roman
prédicant. — Le roman-feuilleton Henri Grévil
res, — tout un genre nouveau qu’on pourrait cataloguer sous le nom de
roman
de voyage, la prétention de ceux qui cultivent le
nt le genre étant tout autant d’enseigner que d’intéresser. Ainsi les
romans
slaves de Mme Henri Gréville179, de M. Michel Del
de Sacher-Masoch181, de M. Léon Sichler182, de M. Ary Ecilaw183 ; les
romans
anglo-saxons de M. Hector France184, de M. Bentzo
84, de M. Bentzon185, de M. de Jupilles186, de M. Max O’Rell187 ; les
romans
mexicains de M. Lucien Biart188 ; les romans afri
e M. Max O’Rell187 ; les romans mexicains de M. Lucien Biart188 ; les
romans
africains de M. Jacolliot189 et de M. Louis Bouss
omans africains de M. Jacolliot189 et de M. Louis Boussenard190 ; les
romans
prussiens, bavarois, saxons, etc., de M. Victor T
omans prussiens, bavarois, saxons, etc., de M. Victor Tissot191 ; les
romans
canadiens et spitzbergeois de M. Xavier Marmier19
; les romans canadiens et spitzbergeois de M. Xavier Marmier192 (les
romans
iraniens de Mme Judith Gautier193.. Ce n’est poin
eux qu’ils semblent traduits de la langue même de ces pays. À côté du
roman
de voyage (et se confondant souvent avec lui) nou
roman de voyage (et se confondant souvent avec lui) nous placerons le
roman
scientifique, dont M. Jules Verne194 est à cette
ion : « M. Jules Verne a-t-il fait entrer la science dans le cadre du
roman
ou a-t-il introduit le roman dans le domaine aust
fait entrer la science dans le cadre du roman ou a-t-il introduit le
roman
dans le domaine austère de la science ? » Ce qu’i
me plus ce public moyen, vaguement teinté de notions littéraires, des
romans
de M. Delpit et de M. Georges Ohnet ; c’est la gr
ontemporain. Conclusion Comme on l’a pu voir par ces notes, le
roman
contemporain, qui, il y a dix ans, allait tout au
aux deux ou trois dernières années. Regardez avec attention : dans le
roman
, dans la poésie, au théâtre, partout le spectacle
emple. Le Journal général de la librairie porte environ 570 titres de
romans
nouveaux pour l’année 1887. Et je mets à part les
art les rééditions et les traductions. 2. On connaît, je pense, les
romans
de M. Émile Zola : ses Contes à Ninon, d’abord, p
e train banal de l’existence », comme dit M. Émile Zola. 3. Voir Le
Roman
naturaliste de M. Brunetière, Le Réalisme et le N
). 8. M. Margueritte a publié, depuis que ceci est écrit, un maître
roman
: Jours d’épreuve. 9. Voir encore de M. Paul Ma
M. Paul Ginisty (1887). 18. M. Francisque Sarcey dit de ce dernier
roman
: « Il est d’une conception puissante, d’une bell
nville : Le Prussien mort (Idylles prussiennes). 23. Se reporter au
Roman
naturaliste de M. Ferdinand Brunetière (art. « L’
turaliste de M. Ferdinand Brunetière (art. « L’impressionisme dans le
roman
»). 24. Cf. Madame Gervaisais. 25. C’est l’ex
nouvelle : Le Mousse. 36. Précédemment dans Un de nous. 37. Comme
romans
, on lui doit Monsieur le ministre, Robert Burat,
Bertin, Le Beau Solignac, Les Amours d’un interne, etc. 38. Cf. Le
Roman
naturaliste (art. « Le reportage dans le roman »)
rne, etc. 38. Cf. Le Roman naturaliste (art. « Le reportage dans le
roman
»). — Voyez encore sur M. Claretie tels articles,
etier, Édouard Petit, Charles Maurras, etc. 55. Je ne traite que du
roman
. Je n’ai pas besoin, je l’espère, de renvoyer aux
ent nous en imposer, ne vous y trompez pas ; c’est leur métier. » (Le
Roman
naturaliste.) 60. Et des brochures, Les Taches
s chez M. Renan. Tout récemment enfin, il vient de publier son second
roman
, Un homme libre, qui consacre définitivement sa r
le recueil de ces portraits : Mémoires d’aujourd’hui. 65. Voir le
roman
du même nom. Voir aussi Les Monach. M. de Bonnièr
scène romantique de la confession. L’auteur a depuis publié un autre
roman
à succès, Mademoiselle Jaufre. 68. Notez combie
il mériterait. Du moins, signalerai-je le livre pour un des meilleurs
romans
« psychologiques » de ces dernières années. 73.
ait M. Maurice Barrès ? 75. Principaux livres de M. France. Dans le
roman
, Les Désirs de Jean Servien, Le Crime de Sylvestr
manifeste où je relève ce qui suit, pour la curiosité : « Notre vieux
roman
d’observation se meurt d’épuisement. (On ne s’en
ssant vers l’Occulte, s’élevant jusqu’au grand Inconnu, hardiment, le
roman
nouveau devra s’efforcer à pénétrer les abîmes ré
ux, etc. 88. Cf. Diogène le chien, La Bêtise parisienne, et dans le
roman
L’Inconnu surtout. 89. Cf. Tarte à la crème, En
92. Cf. Les Jeudis de madame Charbonneau, Mes mémoires, etc. Dans le
roman
: Un filleul de Beaumarchais, Contes d’un planteu
ien et loup, etc. 93. Cf. Fruits défendus, Paris aux cent coups, Le
Roman
de Folette, L’Esprit du Boulevard, Paris en caleç
Cf. L’Invalide à la tête de bois, Zoologie morale, etc., et dans le
roman
Fusil chargé et Chimère. 96. Cf. Les Bêtises vr
s, c’est notre premier poète rustique. Il y est incomparable. Dans le
roman
, outre les livres que j’ai cités de lui, il faut
M. de Glouvet a publié sous l’anonyme, depuis que ceci est écrit, un
roman
à manifeste, intitulé : Marie Fougère, et qui s’e
115. Cf. Barnabé. 116. Ce charme, je le retrouve dans le dernier
roman
de M. Fabre : Norine. « Le sujet est très simple,
ans la conversation. 123. Avec La Morte. On a lu de M. Feuillet son
Roman
d’un jeune homme pauvre, M. de Camors, Julia de T
onférence de M. Maurice Souriau, où l’orateur, prenant pour texte les
romans
militaires, faisait haleter toute une salle en li
eine de les comprendre. On est luministe et immenséïste. On fait… des
romans
réfractaires, sans pieds ni têtes, où les atelier
grave problème. 157. Je laisse de côté ici Sous la hache, sorte de
roman
révolutionnaire dans le genre un peu usé de Quatr
ud ma femme, Alphonsine, Hélène et Mathilde, etc., etc. 171. Cf. Le
Roman
naturaliste (art. « Le reportage dans le roman »)
c., etc. 171. Cf. Le Roman naturaliste (art. « Le reportage dans le
roman
»). 172. Ainsi Mademoiselle Giraud, ma femme.
(trop tard pour mon texte) L’Illustration a publié de lui un nouveau
roman
. Le héros du livre, Amédée Violette, ne laisse pa
plupart des jeunes écrivains… repoussent violemment les traditions du
roman
d’hier. Ils répudient, avec une véhémence un peu
George Sand et la fantaisie de Dumas père. Ils ne veulent pas que le
roman
ressemble à une œuvre d’imagination. Ils n’admett
embellir. Ils exigent qu’il la suive pas à pas. Entre leurs mains, le
roman
revêt un caractère purement psychologique ; l’ana
iente des milieux y tient lieu des belles imaginations. En un mot, le
roman
n’est plus un écrit ; c’est une étude, une copie
chologie affinée, maladive, étrangement subtile, qui s’étale dans les
romans
de M. Huysmans, et dans les derniers livres des G
. La Chasse aux juifs. M. Delines est un des traducteurs attitrés des
romans
russes (traduct. de Tolstoï et de Tchédrine). 18
sais qui, mais point un Français, à coup sûr. Gauchement écrits, les
romans
d’Ary Ecilaw (Roland, Une altesse impériale, etc.
moires d’un orphelin, Les Fiancés du Spitzberg, Les Âmes en peine, Le
Roman
d’un héritier, Hélène et Suzanne, etc. 193. Voi
tiques). Ajoutez à la liste des livres cités dans la notice Iskender (
roman
persan), d’une grande vie, d’un beau souffle. 19
de Haulpt, à l’article que j’ai déjà cité de M. Paul Bourget, sur le
roman
piétiste et le roman naturaliste (Revue des deux
le que j’ai déjà cité de M. Paul Bourget, sur le roman piétiste et le
roman
naturaliste (Revue des deux mondes, 1873). Voir d
taverne, Les Rois du Pays d’or, L’Honneur du nom, etc., etc. Tous ces
romans
ont une réelle tenue littéraire ; l’auteur est pe
livres changent de mode chez les Français comme les habits. Les longs
romans
pleins de paroles et d’aventures fabuleuses, vide
Les industriels du
roman
populaire1 1er octobre 1899. Depuis que le
l’art, et fortement épris des succès monnayés : les Entrepreneurs de
romans
populaires. En ce qui les concerne, le champ des
e l’Europe, jusqu’à l’extrême Orient, on verrait qu’au Japon tous les
romans
regorgent de crimes épouvantables et de scènes de
uilletons, et vous servez chaud. Aussitôt que vous aurez fait un seul
roman
dans ce genre, cela ira comme de source, vous en
ers courants, quatre peut-être : l’école de Gaboriau, c’est-à-dire le
roman
judiciaire, qui n’est lui-même qu’une émanation d
gnent le cœur et rendent les yeux humides. Les maîtres du drame et du
roman
s’appliquent souvent à concentrer là toute leur p
urnaux différents ! L’essentiel, pour le producteur, est de tenir son
roman
debout pendant environ trois mois. Le public est
complètement, comme a fait l’auteur de la Fille au Collier de perles,
roman
à succès du Petit Parisien, où se trouve encadrée
renseignement, vite, lui demande-t-il. Mon père apporte à suivre ton
roman
, chaque matin, une attention pleine d’angoisse. T
ent point de forcer la dose jusqu’à gâter le métier. Ce sont de vieux
romans
au complet qu’ils rebaptisent d’une étiquette tou
ier s’était uniquement donné la peine d’en changer le titre (jadis le
Roman
d’une jeune fille pauvre), et que le véritable au
à la caisse — l’auteur officiel. « Je sais, dit Lucien Descaves, deux
romans
populaires prodigieusement répandus, qui furent p
sera, si vous voulez : la Buveuse de sang ou la Buveuse de perles, un
roman
dont il n’avait pas commencé la première ligne. O
aviser, cependant. Il court au journal, réclame tout ce qui a paru du
roman
; et, fortement agacé, rentre chez lui. L’imprime
is cents francs par mois pour composer la Buveuse me faisait faire le
roman
à moi-même pour cent cinquante. Le pauvre homme é
désormais sur une vaste échelle. Il signera d’une main généreuse des
romans
, des drames, des mélodrames, qui l’enrichiront et
acontez-vous ? Mais je ne sais rien, moi, de ce qui se passe dans mon
roman
! Car je ne l’ai pas écrit et je n’ai pas le temp
rre Ninous et Paul d’Aigremont), qui, elle aussi, sème à la volée les
romans
et les nouvelles. De hautes ambitions la dirigent
la dirigent. Elle n’aspire à rien moins qu’à être la réformatrice du
roman
populaire. Pour témoigner de ses intentions salub
i comment. Quelque fécond improvisateur a fait accepter le titre d’un
roman
et promis sa signature. Il rassemble son équipe,
tons qu’il existe de certaines agences ayant le monopole des fonds de
romans
, qu’il est des cabinets d’affaires spéciaux où l’
up à se voir estimés, applaudis dans leurs œuvres. Les machinistes du
roman
populaire s’intitulent quelquefois des penseurs e
autres, comme Mme Gagneur, à l’instar de Frédéric Soulié, visèrent au
roman
de propagande, avec la ferme intention de servir
n de servir une cause de vérité sociale. D’autres encore songèrent au
roman
historique et populaire à la façon de Grégoire Sa
ment en perçoivent le salaire. Frédéric Loliée. L’état actuel du
roman
populaire (enquête) 1er octobre 1899. [Paul
uvantes. Ce qu’il y a, c’est la misère. Il ne s’agit pas de faire des
romans
pour le peuple, mais de donner des loisirs aux tr
Homère, les tragédies de Shakespeare, les tragédies de Corneille, les
romans
de Hugo, les poèmes de Lamartine ! Élever toute l
re d’imagination, dont la forme la plus habituelle est aujourd’hui le
roman
. Il est hors de doute que le roman-feuilleton exe
n dans cette curiosité pour le crime que l’on a cité à la fois par le
roman
ou par les faits divers, outrageusement étalés da
ls littérateurs. Il faudrait enfin que, dans le plus grand nombre des
romans
, le vice ne s’étalât point avec une obsessive com
ne viennent pas sans cesse, par de plats feuilletons ou de malpropres
romans
, détruire les résultats laborieusement acquis de
out ce qui est d’intérêt social doit occuper une grande place dans le
roman
contemporain, comme dans les préoccupations à la
à paraître chaque matin par tranches menues, doit être avant tout un
roman
d’action. Je veux dire que les péripéties y doive
t à revêtir deux ou trois formes, depuis longtemps établies. C’est le
roman
de cape et d’épée (Alex. Dumas, Paul Féval). C’es
C’est le roman de cape et d’épée (Alex. Dumas, Paul Féval). C’est le
roman
judiciaire ou policier (Gaboriau, Ponson du Terra
iciaire ou policier (Gaboriau, Ponson du Terrail, Eug. Sue). C’est le
roman
optimiste, romanesque et sentimental (Georges Ohn
et ne tolérait pas la libre circulation, à bas prix, de récits et de
romans
orduriers qui sont de nature à dépraver la jeunes
ait en donnant place au feuilleton moralisateur, à quelque Tolstoï du
roman
à un sou, épris, comme vous le souhaitez, de véri
son appétit, mais si vous pouvez provoquer un mouvement en faveur du
roman
populaire, parlant au peuple une langue généreuse
blement, parmi ces beaux messieurs, quelques-uns des entrepreneurs de
romans
dont à présent vous vous occupez : quand on est d
ue la petite ouvrière, le matin, dans l’omnibus, se passionne pour un
roman
de minutieuse analyse ou d’observation aiguë ; ma
s d’action et d’héroïsme, ou d’espérance et de pitié. Les bâcleurs de
romans
le savent bien et lui donnent, de ces choses, l’a
érosité de l’optimisme, il n’y reconnaîtrait que mieux son âme. Aucun
roman
n’a été plus lu par le peuple que David Copperfie
ans les pièces de théâtre, marcher toujours vers le but, car dans les
romans
aussi bien que dans les pièces de théâtre ayant u
it. Je ne plaisante pas : le génie. Pour accomplir l’œuvre rêvée : un
roman
conforme, si peu que ce soit, à un certain idéal
her confrère, Je ne lis plus en feuilleton que la vie. C’est le seul
roman
dont je subisse l’anxieux mystère de « la suite à
mp du souvenir. Est-il, dès lors, hasardeux de conclure que si un bon
roman
peut n’être pas bon pour tous les lecteurs — d’au
mal préparés à digérer certains mets trop substantiels, — un mauvais
roman
est toujours, et pour tous, mauvais ? Mais son in
ême qu’il est mauvais, n’est point nocive : elle est nulle. Les seuls
romans
qui puissent corrompre sont ceux dont la lecture
sur la politique intérieure. Le fournisseur qui fabrique et livre le
roman
populaire, traite la fiction, comme les autres ré
ceux qui l’espèrent. Gabriel Séailles. Encore les industriels du
roman
populaire 15 octobre 1899. [Note de la Réda
e de la Rédaction] L’étude de M. Fr. Loliée sur Les industriels du
roman
populaire de même que l’enquête à laquelle ont bi
rent aujourd’hui de ce mal spécial ignoré de nos ancêtres : le mal du
roman
populaire. Nos lecteurs ont paru surtout frappés
eur à Bissey-sous-Cruchaud.) Les calomnies internationales dans le
roman
populaire [Ernesto Meynalotta] À Monsieur le
l’admirable étude consacrée par M. Frédéric Loliée aux industriels du
roman
populaire. J’ai lu aussi votre appel « à la bonne
l’un des industriels les plus fortunés, peut-être le plus fortuné du
roman
populaire. J’ai connu, avec ma Papesse Jeanne, le
c pouvoir sans trop de présomption vous exposer quelques idées sur le
roman
populaire. Et d’abord, n’espérez pas que l’on pui
en première ligne le dénouement heureux. Vous pouvez être le Dieu du
roman
, mais si, par votre faute, au quatrième volume (c
toute la satisfaction au besoin de justice que ressent le peuple. Le
roman
populaire est donc condamné à être faux et irréel
nt le reproche que j’adresse par l’intermédiaire de votre Revue à vos
romans
populaires. Il ne s’agit pas ici d’une susceptibi
nlever les quelques rares spécimens de criminels à nos industriels du
roman
italien ? Croire, comme M. « Paul d’Aigremont »,
ure. Voilà les raisons de l’incursion de la Revue dans l’industrie du
roman
populaire. À côté de notre collaborateur, M. Fr
ibilité où nous nous trouvons de payer d’exemple en publiant un grand
roman
populaire, nous nous bornerons pour le moment à o
ouvé. Depuis 1831, M. Eugène Sue n’a cessé de produire ; ses nombreux
romans
se pourraient distinguer en trois séries : romans
uire ; ses nombreux romans se pourraient distinguer en trois séries :
romans
maritimes, par lesquels il a débuté (Atar-Gull, l
mes, par lesquels il a débuté (Atar-Gull, la Salamandre, etc., etc.),
romans
et nouvelles de mœurs et de société (Arthur, Céci
ans et nouvelles de mœurs et de société (Arthur, Cécile, etc., etc.),
romans
historiques enfin (Latréaumont, Jean Cavalier). L
tc., etc.), romans historiques enfin (Latréaumont, Jean Cavalier). Le
roman
maritime l’ayant mené à étudier l’histoire de la
eprésente pour moi assez fidèlement ce que j’appellerai la moyenne du
roman
en France depuis ces dix années ; il la représent
l’ensemble de ses œuvres et si l’on se représente bien la famille de
romans
dont il s’agit, se trouve en combiner en lui l’es
tteuses on sent de l’aisance. Sa première spécialité semblait être le
roman
maritime, mais il ne s’y est pas renfermé. Il s’a
romancier. A celui-ci du moins l’honneur d’avoir le premier risqué le
roman
français en plein océan, d’avoir le premier comme
se peint à merveille, c’est-à-dire à faire peur, dans l’ensemble des
romans
de M. Sue. Lord Byron était un idéal ; on l’a tra
ts ; et voilà comment je dis qu’il représente à mon gré la moyenne du
roman
en France. Sans se faire reflet ni écho de person
our, et en a rendu quelque chose à sa manière. En un mot, la gamme du
roman
moderne est très au complet chez lui, et en même
els personnages ? Ils n’existent que dans le drame moderne ou dans le
roman
. » Je ne nie pas qu’il n’y ait mainte fois de la
prendre le meilleur selon moi, le plus habile et le plus raffiné des
romans
de mœurs de M. Sue, Arthur, par exemple, je dis q
e avec ma critique, je la concentrerai d’abord sur Arthur, qui est un
roman
tout à fait distingué et où il y a fort à louer,
’histoire, je le redirai à plus forte raison des héros du poëme ou du
roman
: « Loin de nous les héros sans humanité ! Ils po
jà avec sincérité dans Arthur, doit profiter à M. Sue pour les futurs
romans
de mœurs qu’il produira. Tout en continuant de pe
re aux yeux de ce tyran si ingrat et si insatiable ! » J’en viens aux
romans
historiques de l’auteur. — Au moment même où, dan
etracé les révoltes et les désastres qui s’ensuivirent. Dans les deux
romans
il est naturellement du parti des opposants à Lou
u parti des puritains et des religionnaires. Latréaumont, à titre de
roman
, a de l’intérêt et de l’action : le talent dramat
st déjà fâcheux, eût-on raison, de se faire une querelle à travers un
roman
, c’est-à-dire dans un écrit fait pour distraire e
r que cet excellent prince. C’est peut-être un des droits piquants du
roman
historique que de risquer ces revirements soudain
échauffourée n’allait même pas à se colorer selon les perspectives du
roman
. Il en est autrement dans Jean Cavalier : la révo
ée et très-mêlée d’ombre, mais par cela même un commode personnage de
roman
, Jean Cavalier. Il faut rendre d’abord à M. Sue c
terreurs de cette guerre des Cévennes. L’introduction qui précède le
roman
, et qui m’a rappelé un peu le vieux Cévenol de Ra
eproche que j’aie à adresser en général à l’intéressant et instructif
roman
de M. Sue, on m’excusera de m’en bien expliquer.
peut-être plus impossible que d’y établir, d’y accomplir à souhait un
roman
. Et, pour m’en tenir au langage, qui est chose si
e Bâville a-t-il jamais pu parler à son fils comme il le fait dans le
roman
? a-t-il pu l’entretenir de la France et de la re
rétation du caractère et en général des mobiles du personnage dans le
roman
demeure encore historiquement la plus probable. L
été mieux de laisser à demi flottant sous le mystère. L’ouverture du
roman
a vraiment de la beauté : la douceur du paysage q
ée. L’exacte bordure du paysage est bien essentielle dans ce genre de
romans
. Cooper y a excellé dans ses Puritains d’Amérique
un genre nouveau, à l’idée qu’avaient déjà donnée de M. Sue plusieurs
romans
, et notamment Arthur. Toutes ces critiques, au re
ans sa voie pessimiste, et, rassemblant tous ses secrets, en faire un
roman
bien épicé, bien salé, à l’usage du beau monde. J
ccès ; elle ne comprend que la première moitié de son œuvre. Jusqu’au
roman
d’Arthur, jusqu’à celui de Mathilde, M. Eugène Su
he causeuse. Ces titres bizarres sont de rigueur, on le sait, dans le
roman
moderne. L’éditeur les réclame d’abord, et, une f
clame d’abord, et, une fois qu’il les tient, il ne les lâche plus. Le
roman
suit, comme il peut, le titre, et s’y conforme bo
re n’a rien négligé pourtant pour éterniser la popularité de ces deux
romans
d’une popularité vieillie. Le texte en est très s
bien établie, un écrivain réputé pour un des premiers dans l’ordre du
roman
; une de ces célébrités faites par le siècle qu’e
e guères, par exemple, à cet autre conteur à tous crins qui, dans ses
romans
et dans ses contes, est toujours le philosophe Di
tageait-il ?… À si peu de distance de lui, nous ne le savons pas. Ses
romans
furent probablement l’unique préoccupation de sa
Ses romans furent probablement l’unique préoccupation de sa vie. Ses
romans
, qui sont moins pour l’esprit des amusements que
nçaise et à teintes adoucies. La couleur locale, de nécessité dans le
roman
comme dans la vie elle-même, n’était pas encore i
s françaises et incorrigiblement françaises qui, dans le grand art du
roman
qu’il abordait, sont des défauts immenses, et qui
aussi, — et ne vous y trompez pas ! — ce fut surtout le genre même du
roman
auquel on donnait pour théâtre l’Espagne, de ce r
e genre même du roman auquel on donnait pour théâtre l’Espagne, de ce
roman
qui s’appelle le roman « d’aventures », et auquel
uquel on donnait pour théâtre l’Espagne, de ce roman qui s’appelle le
roman
« d’aventures », et auquel on pourrait donner pou
l’opinion badaude, parmi les grands romanciers, il ne s’agit, dans le
roman
, ni du développement dramatique des passions, ni
st cette vulgarité qui a fait la réussite de ceux-là qui ont, dans le
roman
, le plus monstrueusement réussi : l’abbé Prévost,
nce) de Boileau. Je ne reproche point à Henri Monnier d’avoir fait Le
Roman
chez la portière, le meilleur coup que la Critiqu
e et de plus odieux que ses œuvres. Il a créé cette chose moderne, le
roman
d’aventures, — qui va des Trois Mousquetaires à R
sans le savoir. On pond toujours plus bas que soi. Le Sage a pondu le
roman
feuilleton. C’est pis, cela, que Gil Blas et Le D
age, pouvait être à Ponson du Terrail… Or, ce genre qu’il a créé — le
roman
de feuilleton et d’aventures — est devenu la tyra
ns qu’ils mettent dans leurs poches. Paul Féval, la grande victime du
roman
feuilleton, lequel a cent fois plus d’esprit et d
a plume incomparablement multiple du gigantesque Dumas, ce Briarée du
roman
, dont les cent mains n’étaient pas toutes dans se
encé sa vie littéraire par le théâtre, avait fait, comme, depuis, ses
romans
, sa réputation. Mais ni Turcaret, qu’on prit long
ules, il crut avoir pris un ton trop élevé et le baissa dans d’autres
romans
de pacotille : Le Bachelier de Salamanque, Esteva
oindres ducatons Feraient bien mieux mes affaires ! Ce vieux coq du
roman
d’aventures pensait comme le coq de la fable. La
s, que l’on y compte de grands écrivains. Si Descartes avait fait des
romans
, ils ressembleraient à Zaïde ou à la Princesse de
ansformer. Les vraies origines de la Princesse de Clèves sont dans le
roman
de La Calprenède et de Mlle de Scudéry ; les vrai
ue, sur trois, deux au moins de ces textes sont assez mal choisis. Le
roman
de Mme de La Fayette est charmant, il est élégant
ore la vie mondaine de Pascal. Mais c’est sur ce qu’ils ont appelé le
roman
de Pascal que les biographes ou les critiques se
en effet, comme à tout le monde, il nous demeure permis d’étudier le
roman
de Le Sage en lui-même, pour sa valeur littéraire
ins sévère, dans ses lacunes ; — et, en deux mots, dans l’histoire du
roman
français. I Il y a toute une période, assez
ublis, il importe pourtant, il est même essentiel à l’intelligence du
roman
de Le Sage d’indiquer brièvement quelques-uns au
age d’indiquer brièvement quelques-uns au moins de ces caractères. Le
roman
, en premier lieu, — ce qui jadis avait été le rom
es caractères. Le roman, en premier lieu, — ce qui jadis avait été le
roman
héroïque, le roman en douze tomes, le roman de Go
oman, en premier lieu, — ce qui jadis avait été le roman héroïque, le
roman
en douze tomes, le roman de Gomberville, de La Ca
ce qui jadis avait été le roman héroïque, le roman en douze tomes, le
roman
de Gomberville, de La Calprenède et de Mlle de Sc
ille, de La Calprenède et de Mlle de Scudéri, — sans cesser d’être le
roman
d’amour, métaphysique et galant, s’était insensib
endroits, s’est plaint de cette profusion d’Aventures galantes et de
romans
soi-disant historiques dont elles inondaient la F
et avec l’histoire contemporaine, — c’était ce qui séduisait dans les
romans
de cet aventurier de lettres, Gatien de Courtilz
l’épurant un peu, suivi cette veine à son tour. C’est aux faiseurs de
romans
historiques, très certainement, qu’il a dû l’idée
emps. On a voulu quelquefois faire honneur de cette transformation du
roman
à l’auteur de l’Histoire de Francion, Charles Sor
à ses successeurs, parmi lesquels on nomme surtout Scarron, pour son
Roman
comique, et Furetière, pour son Roman bourgeois.
nomme surtout Scarron, pour son Roman comique, et Furetière, pour son
Roman
bourgeois. C’est remonter trop haut, de quarante
rent, la gravelure et l’indécence, il ne demeure, comme aussi bien du
Roman
comique et du Roman bourgeois, qu’un fonds passab
t l’indécence, il ne demeure, comme aussi bien du Roman comique et du
Roman
bourgeois, qu’un fonds passablement vulgaire, des
, absolument rien, qui ressemble à ce que nous avons depuis appelé le
roman
de mœurs. Il importe beaucoup de ne pas s’y tromp
p de ne pas s’y tromper. L’Astrée, le Grand Cyrus, la Clélie sont des
romans
qui tiennent encore du poème, et même de la poési
ans qui tiennent encore du poème, et même de la poésie ; Francion, le
Roman
comique, le Roman bourgeois tiennent encore de la
ncore du poème, et même de la poésie ; Francion, le Roman comique, le
Roman
bourgeois tiennent encore de la farce, et, à vrai
n’est pas moins éloigné de la vie commune que l’héroïque même. Si les
romans
de Mlle de Scudéri sortent du bon caractère et de
que l’on s’est écarté de la nature. Pareillement, les personnages du
roman
héroïque sont plus hauts, ou plus délicats, ou pl
, ou plus délicats, ou plus jolis que nature, mais les personnages du
roman
comique sont plus laids, ou plus grossiers, ou pl
telle qu’elle est, ni même telle qu’ils la voient. Ç’a été le rôle du
roman
pseudo-historique, dans les premières années du x
a littérature des Mémoires, déjà si riche, acheminait, elle aussi, le
roman
vers le même but. On en voit assez les raisons, s
ses annales que les résultats les plus généraux ? Et qu’est-ce qu’un
roman
de mœurs, dans sa forme originelle, avant que l’a
t jusque de nos jours même, sur cette forme du récit personnel que le
roman
a conservée si longtemps. Les Mémoires d’un homme
ire : de confessions. En même temps qu’elle s’insinuait ainsi dans le
roman
, l’observation du réel se précisait, et prenait p
, manifestement, les matériaux, épars encore, de ce qui va devenir le
roman
de mœurs ? Mais si l’honneur en revient à Le Sage
crois y découvrir quelque chose de plus. Vous diriez une intention de
roman
qui n’a pas été ce que l’on appelle poussée, comm
e avant qu’il découvrit et reconnût les traits qui distinguent un bon
roman
d’un médiocre. Mais c’est aussi pourquoi l’histoi
t un bon roman d’un médiocre. Mais c’est aussi pourquoi l’histoire du
roman
français ne commence qu’avec Le Sage. Les romanci
ron ; puis, un jour, il eut l’idée de faire entrer dans les formes du
roman
picaresque ce qu’il avait amassé patiemment, tout
lus aisé) de dresser la liste des emprunts que Le Sage a pu faire aux
romans
picaresques ou au théâtre espagnol, — en Espagne,
savante, mais confuse et incomplète, a trouvé dix passages en tout du
roman
de Le Sage copiés librement, c’est-à-dire imités,
ler plus loin encore, je ne doute pas qu’un investigateur patient des
romans
picaresques, un lecteur attentif d’Alonzo, servit
alez : il s’agit de savoir pourquoi ni le second ni le premier de ces
romans
picaresques ne se sont acquis la réputation europ
mais en fait, si l’on a traduit Gil Blas dans la langue elle-même des
romans
picaresques, c’est que tous les romans picaresque
s dans la langue elle-même des romans picaresques, c’est que tous les
romans
picaresques mis ensemble n’étaient pas pour tenir
e, ni sérieusement contesté, que je sache, — il rendit davantage. Le
roman
picaresque doit bien plus à Gil Blas qu’il ne lui
été de la langue espagnole ? Mais, sans compter que presque tous ces
romans
avaient eu les honneurs de la traduction français
effet, tout entremêlé qu’il soit souvent de moralités ennuyeuses, le
roman
picaresque, Lazarille de Tormès ou Don Pablo de S
ien souvent, le cas du théâtre espagnol, et tel est surtout le cas du
roman
picaresque. Le goût de terroir en est trop fort16
térêt qui s’y est attaché, c’est que Le Sage a dégagé de la gangue du
roman
picaresque ce qui s’y pouvait trouver enveloppé d
révolte ouverte contre la société, comme le sont au fond les gueux du
roman
espagnol. Tout laquais, valet de chambre ou secré
est de mettre sa gloire dans ses friponneries. Les héros habituels du
roman
picaresque, un don Guzman d’Alfarache ou un don P
et la précision des menus détails de la vie commune. Par exemple, le
roman
de Le Sage est un roman où l’on mange, où l’on sa
us détails de la vie commune. Par exemple, le roman de Le Sage est un
roman
où l’on mange, où l’on sait ce que l’on mange, où
laignait, assez comiquement, que « les scènes les plus dramatiques du
roman
fussent interrompues par la description du repas
onnages ». Je crois même qu’il se fondait là-dessus pour reprocher au
roman
de manquer d’élévation morale17. Tel qu’il avait
. Outre que l’on était fort peu dans l’habitude alors de terminer les
romans
, — puisque Scarron et Furetière, avant Le Sage, n
élargir aux proportions d’un tableau de mœurs ce qui n’était dans les
romans
espagnols qu’un tableau d’aventures grotesques et
pu tracer cet admirable tableau. Et, de fait, lorsqu’on se reporte du
roman
à l’histoire, il est impossible de ne pas admirer
es et les Mémoires du temps, eussent laissé l’histoire envahir sur le
roman
, Le Sage, en cela véritablement classique, est pe
il fait paraître, en 1732, sa traduction de Guzman d’Alfarache et son
roman
des Aventures de M. de Beauchêne ; en 1734, la Jo
e vingtaine d’années, il allait, à travers le théâtre espagnol et les
romans
picaresques, lisant, compilant, traduisant, rédui
maintenu savamment entre les droits de l’histoire et les exigences du
roman
, voilà surtout ce que l’on ne retrouve plus dans
ivres, quoique par endroits fatigants à lire, ne sont pas inutiles au
roman
. Car ce sont eux qui achèvent de déterminer ce qu
tre trait encore, que l’on essayerait vainement de retrouver dans les
romans
picaresques, et qui, plus que tout autre peut-êtr
tre, a marqué la place du chef-d’œuvre de Le Sage au premier rang des
romans
qui durent. En effet, pour ceux qui ne contiennen
l’appelait familièrement son patron, le duc de Lerme — à un héros de
roman
, à un Hamilcar ou à un Saint-Preux. S’il s’agit d
s que ce fût la seule chose dont on eût à regretter l’absence dans le
roman
de Le Sage. Sans doute, Gil Blas est un chef-d’œu
n’est plus question, dans le siècle où nous sommes, d’établir que le
roman
est un genre dont la dignité peut s’égaler à cell
ou la comédie de Molière n’ont pas été dépassées, en est-il ainsi du
roman
de Le Sage ? et Gil Blas, en même temps qu’il est
chef-d’œuvre de son auteur, doit-il être tenu pour le chef-d’œuvre du
roman
français ? C’est la question qu’il nous reste à e
ertain degré de naturel. On veut dire que, dans Gil Blas lui-même, le
roman
de mœurs est encore engagé dans la comédie propre
n n’est pas parfaite entre les moyens et la fin. Si l’objet propre du
roman
est reconnu, qui est la représentation de la vie
eux de la comédie, qui en est la satire ou la dérision. Cependant, le
roman
n’est pas la comédie, et, depuis deux siècles tan
l’expression de Charles Nodier, je crois, « versé la comédie dans le
roman
», c’est louer La Chaussée, par exemple, ou Mme d
tard, des romanciers au théâtre. Une autre qualité qui fait défaut au
roman
de Le Sage, c’est la composition. Le Sage ne comp
spectacle de la Foire. Voilà le premier assemblage des matériaux d’un
roman
à venir : encore aujourd’hui c’est à peu près ain
un lien entre ces lettres, nous aurions là l’esquisse d’un véritable
roman
de mœurs. Encore faut-il bien remarquer que l’inv
une enfin, dont il convient d’indiquer en deux mots l’importance : le
roman
de Le Sage manque de richesse psychologique ou de
anque de richesse psychologique ou de complexité morale ; et, dans ce
roman
de caractère, il n’y a pas de caractères. Cependa
s ce roman de caractère, il n’y a pas de caractères. Cependant, si le
roman
, comme genre, a une raison d’être, et, dans presq
ussi de savoir comment ils se sont formés, et c’est l’objet propre du
roman
, ou du moins de ce que jusqu’ici le roman a produ
et c’est l’objet propre du roman, ou du moins de ce que jusqu’ici le
roman
a produit de plus rares chefs-d’œuvre. Si c’en ét
de Molière, et c’est une appellation consacrée ; mais c’est aussi le
roman
de caractère que les Anglais admirent dans les ro
s c’est aussi le roman de caractère que les Anglais admirent dans les
romans
de Richardson. Au premier sens, le mot de caractè
sse concilier avec la vie individuelle, tandis qu’au rebours, dans le
roman
, le caractère, c’est Manon, c’est Clarisse, c’est
et largement humain. Or, voilà bien ce que l’on ne trouve pas dans le
roman
de Le Sage : en premier lieu, de tels caractères
m Jones, écrivait un jour à Walpole Mme du Deffand… Je n’aime que les
romans
qui peignent les caractères, bons ou mauvais. C’e
ns de son impression, y persistait en lui disant : « À l’égard de vos
romans
, j’y trouve des longueurs, des choses dégoûtantes
ils pas d’une vérité infinie ?… Enfin, quoi qu’il en soit, depuis vos
romans
, il m’est impossible d’en lire aucun des nôtres.
e grande dame. Mais elle ne se trompait pas, et ce qui fait défaut au
roman
de Le Sage, si ce n’est pas la variété, c’est bie
ais c’est aussi pour cela qu’il est un héros de comédie plutôt que de
roman
, et non pas tant un caractère qu’un type, et une
time que l’on fasse à bon droit de Gil Blas ou du Diable boiteux, ses
romans
, trop voisins encore de leurs origines, y demeure
it pour le théâtre ; et Gil Blas, bien loin d’être le chef-d’œuvre du
roman
français, est à peine un roman, puisqu’il y manqu
s, bien loin d’être le chef-d’œuvre du roman français, est à peine un
roman
, puisqu’il y manque justement tout ce que l’on de
ne un roman, puisqu’il y manque justement tout ce que l’on demande au
roman
. Même l’observation ou l’imitation de la vie comm
andonné pour cette raison et laissé presque uniquement aux femmes, le
roman
n’a conquis qu’assez tard, dans la seconde moitié
l’auteur de Gil Blas eût fait — et il a fait beaucoup pour donner au
roman
cette signification ou cette valeur littéraire qu
encore plus que la Vie de Marianne et le Paysan parvenu. Ce sont les
romans
de Le Sage qui ont consacré dans l’histoire de la
Legs, c’est à l’Épreuve, c’est au Jeu de l’amour et du hasard que ses
romans
doivent de vivre ou, pour parler plus exactement,
rait, la place de Marivaux est considérable encore dans l’histoire du
roman
; et, s’ils ne comptent pas au rang de nos chefs-
ssive du talent de Marivaux ; je tâcherais de dire ensuite ce que ses
romans
ont apporté d’enrichissement durable au fonds com
ue ses romans ont apporté d’enrichissement durable au fonds commun du
roman
français ; enfin je rechercherais ce qui lui a ma
eu où il a vécu, où il s’est formé, pour lequel enfin il a écrit. Ses
romans
, en effet, comme d’ailleurs la plupart de ses com
copieux et le mieux informé, M. Gustave Larroumet, parlant du premier
roman
de son auteur : Pharsamon ou les Folies romanesqu
samon ou les Folies romanesques ; et le prenant pour une dérision des
romans
de Mlle de Scudéri, s’est demandé si vraiment il
arrivait de parcourir Pharsamon, par exemple, ou encore le second des
romans
de Marivaux : les Effets surprenants de la sympat
es aventures, j’avais rencontré ces personnages ; cette conception du
roman
ne m’était pas nouvelle, ni cette métaphysique, n
que celles dont je crois voir la trace profondément marquée dans les
romans
de Marivaux. Si l’on peut dire avec vérité que la
parodie de Don Quichotte, et sa Voiture embourbée une parodie de ces
romans
d’aventures qu’il avait lui-même commencé par imi
orts de l’âme par ce qu’il y a de plus vif et de plus fort ? » Et les
romans
de Marivaux enfin sont précisément cette école de
faut pas douter que Marivaux ait dû, sur tous ses devanciers dans le
roman
, sa réelle supériorité d’anatomiste du cœur et d’
ent ébauché presque tous les sujets qu’il devait plus tard achever en
romans
. Deux autres feuilles qu’il donna plus tard : l’I
nt l’idée que l’on commençait, en Angleterre au moins, à se former du
roman
de la vie commune ; et quant à ceux de Swift : le
Tonneau, si ce sont bien des Fictions, ce ne sont assurément pas des
romans
. Le Spectateur d’Addison avait préparé justement
t pas moins évidente. L’auteur comique reparaissait toujours dans les
romans
de Le Sage, comme dans les pièces de Marivaux rev
ouches imperceptibles, et déjà, par conséquent, dans le goût futur du
roman
de Richardson. C’était une grande nouveauté. Mari
d’avoir introduit cette peinture des « conditions médiocres » dans le
roman
français ; et d’avoir osé les premiers, dans la t
e l’invention. S’il n’est pas le premier qui ait mis en scène dans le
roman
des « cochers » et des « petites lingères », il e
les aventures peuvent, tout comme celles des plus grands, défrayer le
roman
. La nouveauté d’ailleurs, en son temps, fit presq
vres de séduction sur Marianne occupent les deux premières parties du
roman
, est si bien démonté, pour ainsi dire, pièce à pi
s mis enfin, si vous avez égard au temps, plus de psychologie dans le
roman
, plus fine et plus subtile, mais aussi plus de no
a Calprenède continuaient d’être comptés au nombre de « nos meilleurs
romans
». III Mais où cette richesse et cette fine
faire encore honneur à Marivaux d’avoir introduit le premier dans le
roman
moderne l’analyse de l’amour. Assurément, dans no
ans nos plus anciens poèmes d’aventures comme plus récemment dans les
romans
des Gomberville, des La Calprenède et des Scudéri
et ces événements eux-mêmes qui demeuraient la matière essentielle du
roman
, et qui en faisaient le plus vif intérêt. Le seul
it ainsi traitée comme la plus semblable à elle-même. Jusque dans les
romans
de femmes, et peut-être à aucune époque ne s’en p
ut-être à aucune époque ne s’en publia-t-il plus qu’alors, — dans les
romans
de Mme de Villedieu, de Mlle de La Force, de Mme
’en est pour nous aujourd’hui le mérite, et c’est le mérite aussi des
romans
de Marivaux. « L’amour ? Eh ! messieurs, le croy
histoire ; et il faut ajouter qu’il y a le premier deviné l’avenir du
roman
. Les forces ont pu lui manquer. D’autres que lui,
elle Héloïse, ont eu l’honneur dans l’histoire d’avoir fait parler au
roman
moderne le langage de la passion. Mais l’honneur
re, les traces d’émotion sont rares ; il y en a moins encore dans ses
romans
; et, pour la passion, nous pouvons dire qu’elle
ous voilà sur la pente jusqu’au bout de laquelle va bientôt rouler le
roman
du xviiie siècle. On s’est demandé si les héros
e de celui des Liaisons dangereuses. Il y a positivement déjà dans le
roman
de Marivaux, parmi toutes les finesses et toutes
extrais ces lignes, n’a paru, il est vrai, qu’en 1820 ; mais un autre
roman
de Diderot, dont il est inutile de reproduire le
é les biographes, c’est que Crébillon fils, dans l’un de ses premiers
romans
, ayant très agréablement parodié la manière de Ma
une protestation de Marivaux contre l’invasion de la licence dans le
roman
de son temps ? Mais, plutôt, à le bien entendre,
nce ; et c’est pourquoi nous maintenons ce point ; dans l’histoire du
roman
français, Marianne et le Paysan parvenu sont les
il y a sinon d’absolument immoral, tout au moins de peu moral dans le
roman
de Marivaux. Or, ce n’en est rien moins que la co
je comprends encore moins, c’est qu’il ait loué les continuateurs du
roman
de ne s’y être point mépris, et, dans les trois p
fs-d’œuvre de son théâtre sont de beaucoup au-dessus de ses meilleurs
romans
, l’une des raisons en est que le théâtre français
tion, mais à peu près épuisé la fécondité de son genre, tandis que le
roman
de mœurs en était à se chercher lui-même et ne ré
serons plus justes, qu’y ayant un équilibre à établir entre ce que le
roman
peut supporter d’aventures et ce qu’il doit enfer
, Marivaux n’en a terminé qu’une. Étant de ceux qui regrettent que le
roman
de Le Sage ne soit pas mieux composé, nous sommes
ne soit pas mieux composé, nous sommes de ceux qui voudraient que le
roman
de Marivaux eût un semblant au moins de dénouemen
jouterons seulement que, de leur temps, au témoignage de Voltaire, le
roman
n’étant guère considéré que comme « la production
vit. Le Sage et Marivaux ont pu se croire dispensés de mettre dans le
roman
un effort qu’autour d’eux l’on n’y exigeait point
a vu, d’avoir un fond de vulgarité. Mais c’est peut-être aussi que le
roman
n’avait pas conquis le droit de s’occuper d’une p
s, grossiers et bas ! La plupart des reproches que l’on peut faire au
roman
de Marivaux s’expliqueraient ainsi l’un après l’a
ent, que Marivaux eût eu besoin pour porter, aux environs de 1725, le
roman
du xviiie siècle à sa perfection. Il n’y a guère
ement à son style. Tout son siècle a blâmé d’une seule voix, dans ses
romans
et dans ses comédies, l’affectation soutenue du l
elles être également la matière de la poésie pure, ou du drame, ou du
roman
? C’est une question qui n’est pas encore précisé
ois ou quatre générations de la décadence entre les joyeux fripons du
roman
de Le Sage et les « indigents » déjà « philosophe
une île que ses ennemis avaient crue déserte, l’un des personnages du
roman
y découvre des hommes encore sauvages et se fait
ant inventé que Marivaux demeure, au théâtre même, et surtout dans le
roman
, du deuxième ou du troisième rang. Car, tant et d
poésie, une situation neuve au théâtre, une donnée originale dans le
roman
ne rendent presque jamais sous la main de celui q
vre de la dernière médiocrité. « S’il est vrai, a dit Grimm, que les
romans
de Marivaux ont été les modèles des romans de Ric
vrai, a dit Grimm, que les romans de Marivaux ont été les modèles des
romans
de Richardson et de Fielding, on peut dire que, p
eux établies qu’il y ait. Plus admirables, pour parler comme lui, les
romans
de Marivaux seraient moins « originaux » ; et ils
telles que Tom Jones ayant, pour ainsi parler, dégagé visiblement des
romans
de Marivaux ce qu’ils contenaient d’indiscernable
être à tout autre œil que celui d’un Richardson ou d’un Fielding, les
romans
de Marivaux en prenaient aussitôt dans l’histoire
ding, les romans de Marivaux en prenaient aussitôt dans l’histoire du
roman
une valeur toute nouvelle. Il eût dû le dire, et,
et ne manquant que de la force nécessaire pour y réussir, a dirigé le
roman
moderne dans la voie où il devait rencontrer ses
e dans la voie où il devait rencontrer ses chefs-d’œuvre. Tels de nos
romans
contemporains, en effet, s’ils étaient datés du x
a littérature moderne, en France comme en Angleterre, il n’y a pas de
roman
de mœurs où l’on ne retrouve au fond quelque chos
ndant y manquaient encore, qui, depuis, sont devenues essentielles au
roman
. Pour Marivaux, nous avons fait voir qu’ayant eu,
Outre qu’en effet la vie de Prévost n’est pas le moins curieux de ses
romans
— ni le moins tragiquement dénoué, s’il en faut c
Paris tous les jours impunément. C’est lui qui est auteur d’un petit
roman
qui a pour titre : les Aventures d’un homme de qu
est dans cette grande officine de journaux et de pamphlets, de petits
romans
obscènes et d’énormes compilations érudites, que
e, ne l’avait entraîné à rien de plus fâcheux qu’à composer ses longs
romans
, ou à traduire de l’anglais l’Histoire métallique
veulent qu’il le soit moins d’en trousser le récit. Son plus mauvais
roman
est sans contredit celui où il s’avisera plus tar
tout « que Prévost n’avait pas dans la conversation le coloris de ses
romans
», ce qui signifierait qu’il était lourd, lent et
’avait rien dans l’humeur ni dans sa société du sombre coloris de ses
romans
», ce qui veut dire qu’il était aussi simple, aim
qui veut dire qu’il était aussi simple, aimable et même gai, que ses
romans
sont tragiques, sombres et machinés. Et il y a là
âcher de montrer en passant de l’homme à l’œuvre, et de Prévost à ses
romans
. II Ce n’est point, en effet, une imaginati
plus courts — c’est à peu près sur ce modèle qui sont bâtis tous les
romans
de l’abbé Prévost. Seulement, quand ils sont plus
ui plus ridicules qu’émouvantes, étaient neuves alors, neuves dans le
roman
français et neuves dans le roman moderne ? Oui et
étaient neuves alors, neuves dans le roman français et neuves dans le
roman
moderne ? Oui et non. Le Sage et Maritaux, Le Sag
ictions les plus invraisemblables, il se met et donne tout entier. Le
roman
n’est pas un jeu pour lui, parce que la vie n’est
mnie quand il dit le contraire. Déjà semblable à quelque héros de nos
romans
modernes, « sous un visage en joie et tranquille,
t, on doit le dire à sa gloire, qui le premier de tous les a valus au
roman
moderne. En effet, il est tout ce que l’on voudra
e. pardonnons-lui la bizarrerie ; que de traits inoubliables dans ces
romans
justement oubliés ! Quels accents de sensibilité
and air de style, a cru que Prévost se rattachait par là à l’école du
roman
de La Calprenède et de Mlle de Scudéri. Rectifion
citant un passage du Pour et Contre, où Prévost a parlé de ces longs
romans
d’autrefois. L’auteur de Manon Lescaut ne les a p
a plus originale qu’il y ait au Théâtre-Français ; et enfin, entre le
roman
de Prévost, vous trouverez que c’est leur concept
les s’arrangent, plus prosaïquement, par un bon mariage ; et pour les
romans
enfin de Prévost, c’est vraiment eux, et non pas
si seulement elle avait pris la peine, avant d’en parler, de lire les
romans
de Prévost. Les Mémoires d’un homme de qualité, C
on qu’on peut suivre à la trace, est devenu le genre plus familier du
roman
moderne. Mais c’est bien de Racine que tout cela
ent quelque chose de l’opinion de Sainte-Beuve, il ne subsiste ici du
roman
de La Calprenède et de Mlle de Scudéri que le peu
eu ce que l’amour a de soudain, et, partant, d’irrésistible. Dans les
romans
antérieurs, et dans Marianne même encore, l’amour
a passion, lentement, successivement, progressivement. Mais, dans les
romans
de Prévost, comme dans les tragédies de Racine, l
amants ordinaires est le commencement du bonheur, et dans nos anciens
romans
le principe même de la gloire, est donc uniquemen
l’amour a de doux, il a aussi connu tout ce qu’il a de terrible ; ses
romans
sont vraiment des drames ou des tragédies d’amour
remplacer désormais les tyrans sur la scène et les princesses dans le
roman
, ils n’en donneront pas des raisons aussi philoso
s aussi philosophiques. Et l’homme qui le premier, dans l’histoire du
roman
, a su consacrer de l’autorité d’un chef-d’œuvre t
lors de vraiment nouveau, cet homme eût sans doute été le créateur du
roman
moderne s’il n’eût été malheureusement, d’autre p
’auteur de Cléveland et du Doyen de Killerine qui, le premier dans le
roman
, a proclamé « le droit divin » de la passion. Si
prêcher la vertu. Ce n’en est pas moins lui qui l’a formulée dans le
roman
, ou même dans l’art moderne, avec une netteté que
s avons examiné le point, qu’aucun journaliste à Paris n’eût parlé du
roman
au moment de son apparition, que les pires ennemi
égence ou du temps de Louis XV, on s’en réjouit comme si la vérité du
roman
était une conséquence de cette imitation fidèle d
’autant que l’on y retrouverait une aventure plus « naturelle » et un
roman
plus « vécu », d’autant on en ferait un éloge plu
u’il y a de peu ordinaire et, en ce sens, de peu « naturel », dans ce
roman
d’une fille et d’un aventurier, c’est ce qu’il y
eine d’être discutée, c’en serait fait du personnage, et, partant, du
roman
de Prévost. Car, si des Grieux n’est plus la pass
amour idéal, mais au moins de l’amour absolu. Tournez et retournez le
roman
, faites l’épreuve et la contre-épreuve, posez la
notre temps, transporter du chevalier à Manon le principal intérêt du
roman
. Elle aime des Grieux, elle aussi, sans doute, à
e n’est point, en dépit du titre consacré, le personnage essentiel du
roman
. C’est des Grieux qui tient le premier rôle, de m
it nous-mêmes ? C’est ici le fondement de la tragédie, du drame et du
roman
; dont les chefs-d’œuvre, à vrai dire, ne seraien
essés, La Harpe et Marmontel, aient constamment égalé l’un et l’autre
roman
. Diderot et Rousseau ont encore mieux fait, qui l
onnu tout d’une voix la supériorité de la petite nouvelle sur le long
roman
, en voici la raison. C’est qu’à mesure que le rom
velle sur le long roman, en voici la raison. C’est qu’à mesure que le
roman
moderne avançait dans ses voies, et que l’amour d
mour devenait le principal ressort ou, mieux encore, l’âme diffuse du
roman
, — à tel point qu’à peine aujourd’hui pouvons-nou
roman, — à tel point qu’à peine aujourd’hui pouvons-nous concevoir un
roman
sans amour, — il apparaissait plus clairement que
ond, dans l’histoire de la littérature française. IV Les autres
romans
de Prévost, peu connus, valent-ils la peine de l’
sait-il, rencontrer un volume sans l’ouvrir et aller jusqu’au bout du
roman
. Sainte-Beuve, trente ans plus tard, parlait enco
des Mémoires d’un honnête homme ou du Monde moral, et il est même tel
roman
de Prévost dont ils ne peuvent dire si c’est une
ne parût pas trop vive, en demeurant piquante. La lecture de ce petit
roman
, encore aujourd’hui, n’est pas désagréable. Dans
de sentiment, et ce progrès de passion que Prévost, dans ses premiers
romans
, avait si naturellement rencontrés. On eût dit qu
e la réputation lui venait. Si nous pouvons passer rapidement sur ses
romans
, à partir de cette date, il n’en est pas de même
ournaient vers l’Espagne, et, de même qu’elle avait été la patrie des
romans
de Le Sage, l’Espagne est encore le lieu de la sc
as. Plus que personne et dès la première heure, Prévost y a aidé. Ses
romans
et ses histoires, son Cléveland et Doyen de Kille
et enfin le comble à ses services par ses adaptations de trois grands
romans
de Richardson : Paméla, Clarisse et Grandison. Av
, ce que Paméla, Clarisse et Grandison apportaient de nouveau dans le
roman
. L’influence de Richardson a d’ailleurs été presq
ick Random et de Peregrine Pikle, en réaction tous les deux contre le
roman
de Richardson, vont essayer d’acclimater en Angle
ge, c’est Prévost qui va tenter lui-même en France, dans ses derniers
romans
, d’imiter Richardson, et c’est Rousseau, qui ne l
Clarisse et Grandison, pris ensemble et comme en bloc, ont agi sur le
roman
français. En premier lieu, ce sont vraiment ici,
nt ici, malgré l’ampleur du développement et le poids des volumes, de
romans
faits avec rien. « Paméla, Clarisse, Grandison, t
d’aventures, de ces aventures dont Prévost avait chargé ses premiers
romans
; pas de sang répandu comme dans les Mémoires d’u
e nous le dirions aujourd’hui, l’exacte imitation de la vie ; — et le
roman
devient un genre littéraire. En effet, on pouvait
un genre littéraire. En effet, on pouvait maintenant discerner un bon
roman
d’avec un mauvais, ce que l’on n’eût pas pu faire
mple qu’elle ne s’y trouve liée. À la forme du récit personnel que le
roman
, comme nous l’avons dit, avait héritée des Mémoir
par l’instinct ou déterminé par le choix, substitua donc la forme du
roman
par lettres. On n’en avait guère de modèle en Fra
ersanes, — que les Lettres portugaises, qui ne sont pas sans doute un
roman
, mais pourtant où Prévost eût pu reconnaître ce q
rveilleuse richesse. Ne pourrait-on pas dire en effet que la forme du
roman
par lettres est à la forme du récit personnel ce
la puissance en sont incomparables à toutes les autres formes dont le
roman
s’est servi ou se sert ? Car d’abord, il n’en est
ceux qui nous les donnent ; et c’est précisément un des avantages du
roman
par lettres. Si vous tâchiez de faire passer Pamé
an par lettres. Si vous tâchiez de faire passer Paméla de la forme du
roman
par lettres à celle du récit personnel, vous seri
fices qu’il y faudrait pour n’aboutir finalement qu’à un squelette de
roman
. Telle est l’impression que produit, selon la jus
ivre, et rien d’absent que la vie. Observons enfin que cette forme du
roman
par lettres est entre toutes celle qui se prête l
les imitateurs affluèrent, et l’on vit se succéder presque autant de
romans
par lettres que naguère on avait vu, dans les bou
ment la liste. Mais la Nouvelle Héloïse, mais Delphine sont aussi des
romans
par lettres, et plusieurs des romans de Restif, q
se, mais Delphine sont aussi des romans par lettres, et plusieurs des
romans
de Restif, qu’on a honte à nommer en pareille com
cependant quelque pudeur encore, à constater qu’en son genre, peu de
romans
par lettres ont valu les Liaisons dangereuses. Qu
forme épistolaire ne laissait pas de répondre à quelque nécessité du
roman
. La forme du récit personnel, qui convient admira
e forme plus souple. Richardson vint la fournir, et ainsi détourna le
roman
français de la voie qu’il avait jusqu’alors suivi
-t-il écrit dans la préface de l’un de ses derniers et plus médiocres
romans
, — qu’il prend le parti de tracer ici son plan, p
i vient, et c’est quelque chose qui date encore de Richardson dans le
roman
. Richardson, en ce sens, a réalisé ce que Marivau
gie, ou de casuistique même, que ses chefs-d’œuvre introduisirent, le
roman
moderne jusqu’ici n’a pas pu réussir ni cherché s
plutôt elle consiste en ceci, que, tout en moralisant, il a rendu le
roman
capable de porter la pensée, en donnant du même c
is, et dans quelle mesure, de demander à l’œuvre littéraire, drame ou
roman
, de « discuter » ou de « prouver » quelque chose.
pas douteux, c’est que l’honneur — si c’en est un — d’avoir rendu le
roman
capable de ces ambitions nouvelles et plus hautes
Prévost que d’avoir été le traducteur ou l’introducteur en France des
romans
de Richardson. Peu de personnes alors étaient cap
e. Imaginez la recommandation que ce serait aujourd’hui même, pour un
roman
étranger, que de paraître traduit en français par
et appoint de popularité personnelle, je ne mets pas en doute que les
romans
de Richardson eussent à peine marqué dans l’histo
ue les romans de Richardson eussent à peine marqué dans l’histoire du
roman
français. Diderot les eût-il seulement lus ? c’es
amais parvenu jusqu’à Rousseau. Où est l’influence de Fielding sur le
roman
français du xviiie siècle ? Et cependant on trad
er, comme Grimm ou comme La Harpe, le proclamèrent le chef-d’œuvre du
roman
moderne. C’est un mérite ici dont il faut tenir d
propres compatriotes, était encore presque un inconnu, fit valoir les
romans
de Richardson, l’œuvre de Richardson, une fois na
es nous pourrions joindre, avec Villemain, celui d’avoir pressenti le
roman
historique. Il faudrait seulement distinguer et p
le roman historique. Il faudrait seulement distinguer et préciser. Le
roman
historique existait, puisque, comme nous l’avons
stait, puisque, comme nous l’avons fait voir à propos de Gil Blas, le
roman
de mœurs en était lui-même sorti. Les romans de C
à propos de Gil Blas, le roman de mœurs en était lui-même sorti. Les
romans
de Courtilz de Sandras, et ceux de Mlle de La For
de Mlle de La Force, et quelques-uns de ceux de Mme d’Aulnoy sont des
romans
historiques. Mais il est certain que Prévost en a
romanesque, ce qui devait être à la fin du siècle la formule même du
roman
de Walter Scott. Dans son Histoire de Guillaume l
Marguerite, c’est de l’autre manière, la mauvaise, qu’il a traité le
roman
historique, celle qui consiste à conserver insidi
usement toutes les apparences de l’histoire pour ensuite y glisser le
roman
, la manière de Courtilz de Sandras au xviie sièc
Il allait, en effet, suffire de les développer pour en voir sortir le
roman
moderne ; et ainsi, après le succès de ses traduc
746, ou environ, s’il ne cessa pas d’écrire, il cessa de composer des
romans
, et que les travaux de librairie l’absorbèrent to
était aussi naturel à ce romancier que celui de l’histoire, et peu de
romans
, sous ce rapport, sont aussi curieux que les sien
avec un peu de bonne volonté, font songer aux Natchez. Dans d’autres
romans
, une Espagne, une Italie, une Turquie, un Maroc o
ur les manquements de conduite où la fortune peut pousser un héros de
roman
? On sait déjà que l’auteur de la Nouvelle Héloïs
trop oublié l’homme. Ils occupent l’un et l’autre dans l’histoire du
roman
français une place considérable, — je crois pouvo
égaler qu’à la condition et être du premier, et de s’appeler dans le
roman
au moins Richardson ou Rousseau. Ne nous en plaig
te inégalité, celle-ci par exemple, qu’après tout il y a plus de bons
romans
que de chefs-d’œuvre de la scène ; et puis, cette
erait encore, même s’il n’émit pas l’auteur de Manon Lescaut. Car ses
romans
sont des romans, ce qu’à peine peut-on dire du Di
me s’il n’émit pas l’auteur de Manon Lescaut. Car ses romans sont des
romans
, ce qu’à peine peut-on dire du Diable boiteux ou
eut-on dire du Diable boiteux ou même de Gil Blas ; le ressort de ses
romans
est le vrai romanesque, ce que l’on ne pourrait d
pourrait dire ni de Marianne, ni du Paysan parvenu ; le style de ses
romans
enfin est le vrai style du roman, — un peu pompeu
du Paysan parvenu ; le style de ses romans enfin est le vrai style du
roman
, — un peu pompeux, un peu redondant encore, un pe
ettres qu’il fit endosser au marquis de Ximenès, essaya de tourner le
roman
en dérision, Saint-Preux et Julie d’Étange, Wolma
toire même languissaient dans l’imitation des modèles classiques ; le
roman
avec Prévost, le drame avec Diderot, naissaient à
xviie siècle, et, puisque ni Corneille, ni Molière n’avaient fait de
romans
, mais seulement les Courtilz de Sandras et les co
, mais seulement les Courtilz de Sandras et les comtesse d’Aulnoy, le
roman
n’était bon que pour amuser les enfants et les fe
n’était bon que pour amuser les enfants et les femmes. « Si quelques
romans
paraissent encore, les vrais gens de lettres les
pas plus approuver la forme que le fond de celles de Rousseau, ni ses
romans
ni ses Discours, encore moins s’y plaire ; et que
détroit, dans la patrie de Le Sage comme dans celle de Richardson, le
roman
, avant de rencontrer son vrai terrain, s’était lo
ine donné quelques promesses — dans la Princesse de Clèves ou dans le
Roman
comique — de ce qu’il pouvait, de ce qu’il devait
rature comme dans celle de la littérature anglaise, les classiques du
roman
appartiennent au xviiie siècle. La raison, s’il
Voyez, dans la Revue politique et littéraire du 24 novembre 1877, le
Roman
de Pascal, par M. A. Gazier. 8. M. Havet, à ce
de Gil Blas, dans Histoire et Littérature, t. II. 16. Voyez sur les
romans
picaresques : Ticknor, Histoire de la littérature
gut, dans ses Types littéraires et Fantaisies esthétiques. 17. « Le
roman
, par là, manque d’une certaine dignité morale don
tandis qu’il n’est pas absolument certain que le Gabriel Triaquero du
roman
de Gil Blas soit un nom sous lequel Le Sage s’en
-dire Lenglet du Fresnoy — l’a pu cataloguer dans sa Bibliothèque des
romans
, qui parut en 1734. 26. C’était d’ailleurs sur
Le
roman
populaire1 Peut-on citer, dans la littérature
re1 Peut-on citer, dans la littérature française, des exemples de
roman
populaire ? Est-il souhaitable que de pareilles t
voudrais traiter. Je constate d’abord la profonde différence entre le
roman
populaire, qui serait, par définition, une œuvre
pas : « Peut-on citer, dans la littérature française, des exemples de
roman
populaire ? » Car ce ne sont pas les feuilletons
ur ce point ma pensée, parce que, si le roman-feuilleton n’est pas le
roman
populaire, il en tient, il en usurpe la place. Je
est pour une autre raison surtout qu’il ne saurait remplir le rôle de
roman
populaire et qu’il usurpe, en ce moment, la place
de tabac, dans le moindre dépôt de journaux, et demandez le nombre de
romans
illustrés ; le nombre de livraisons dites de luxe
s dites de luxe qui contiennent les œuvres des prétendus « maîtres du
roman
» ; le nombre de feuilles quotidiennes à triple f
. Voilà pourquoi le roman-feuilleton ne saurait être confondu avec le
roman
populaire. Il en est de même du roman naturaliste
e saurait être confondu avec le roman populaire. Il en est de même du
roman
naturaliste. Ici, nous sommes bien en présence d’
se que je veuille expliquer, c’est l’impossibilité de faire entrer le
roman
naturaliste dans le genre que j’ai appelé : le ro
faire entrer le roman naturaliste dans le genre que j’ai appelé : le
roman
populaire. J’en aperçois deux raisons. L’une a pr
r le dire. Je ne la vois pas couler, je ne la devine pas même dans le
roman
naturaliste. Et c’est pourquoi encore je ne puis
ternel. Il faut bien l’avouer : dans les termes où je l’ai défini, le
roman
populaire est assez malaisé à rencontrer. Il y a
oise, mais elle s’adresse encore à un public d’élite. Si on ouvre des
romans
de Flaubert ou de Feuillet, pour ne parler que de
ce que je prétends, c’est que la majorité des œuvres contemporaines,
roman
, poésie, théâtre, sont faites pour un autre audit
que réclame non pas le grand public, mais l’immense public auquel un
roman
peut aller, et, si le livre est déparé par d’énor
rves les plus légitimes, les plus nécessaires, reconnaissait, dans le
roman
de Hugo, ce qu’il appelle « un souffle de justice
n’importe laquelle. J’ai cité ces différents thèmes empruntés au même
roman
: le repentir du criminel, la guerre, l’enfant, p
nommer d’autres œuvres qui se rapprochent, plus ou moins, du type du
roman
populaire. On pourrait facilement établir qu’Alex
e met en scène. Cette race, toute portée à l’action, se représente le
roman
comme une biographie. C’est l’enfance, l’âge mûr,
sourire qui n’étaient pas permis dans le travail du jour. Et ainsi le
roman
anglais est un roman plus que le nôtre près du pe
pas permis dans le travail du jour. Et ainsi le roman anglais est un
roman
plus que le nôtre près du peuple, plus conforme a
que nous venons de dire tend à prouver, du moins je l’espère, que le
roman
populaire est possible puisqu’on peut citer des e
’une existence tout au plus réelle, qui n’a rien de légal. » Ainsi du
roman
populaire. Une école, nombreuse et forte, prétend
s’adressent nécessairement à une élite de l’humanité. L’existence de
romans
populaires n’est pas une preuve ; il faut prouver
ion même que je traite, comment soutenir que ce peuple qui dévore les
romans
, qui y trouve un attrait et veut y trouver une di
ignes, que je cite parce qu’elles indiquent bien un des caractères du
roman
populaire, qui doit être approprié au génie de la
qui grandit et s’affirme. J’ai donc montré, par des exemples, que le
roman
populaire avait déjà un commencement d’histoire ;
aire, mais je me demande si notre littérature, et particulièrement le
roman
français, n’a pas perdu beaucoup à se confiner da
e serait-ce pas pour avoir trop oublié que le monde est grand, que le
roman
d’aujourd’hui en est venu à fatiguer les lettrés
e élégante, par exemple, qui pourrait parfaitement être le sujet d’un
roman
populaire, est presque toujours étudiée dans le b
a toujours eu un fond de solidité et une raison de durer. La crise du
roman
est due, en partie, à l’erreur où nous sommes tom
n est due, en partie, à l’erreur où nous sommes tombés, en prenant le
roman
pour une simple distraction et un amusement de le
en. Il est permis d’espérer que cela ne durera pas toujours. Quelques
romans
récents, comme le Désastre, ont élargi les cadres
t une nouvelle venue dans la littérature de l’instant. Elle écrit des
romans
qui se lisent et qui ont du succès. Elle a, je cr
efféminés, qui ne demandent qu’à s’efféminer davantage, ont pris ses
romans
avec l’empressement qu’ils ont, en général, pour
les œuvres des femmes, et d’ailleurs, disons-le pour les excuser, ces
romans
avaient un accent étranger, une saveur de terroir
jours est-il qu’à cette heure ignoble de littérature stercoraire, les
romans
que voici, qui ne sont pas des œuvres très fortes
sont les plus réussies. C’est la princesse Oghérof et Dosia, les deux
romans
qui lui ont fait et qui lui méritent sa minute ac
es de la vie… Elle a de la délicatesse. Elle n’a pas de solidité. Ses
romans
vertueux, car elle les veut vertueux, s’adressant
lus la vertu à sa seule source, qui est la religion, la morale de ses
romans
n’est plus que celle des gens bien élevés et qui
est toujours et partout la plume pure que j’ai dit qu’elle était. Ses
romans
n’ont pas de profondeur, mais ils ont de l’élévat
Quand donc je lis dans Mme Henry Gréville l’histoire de ces héros de
roman
qui sont tous des Grandissons russes, je me deman
détails russes dont Mme Henry Gréville aime à poudrer le fond de ses
romans
, est une histoire d’amour qui serait vulgaire san
par là, l’échappement à l’adultère, — l’éternel adultère de tous les
romans
contemporains ! Mais on y chercherait en vain l’u
s, les événements et les caractères, tout ce qu’on exigerait dans des
romans
écrits par des hommes. Seulement ce qu’il y a et
ia, le chef-d’œuvre de Mme Henry Gréville. J’avais lu tous ses autres
romans
et jusque dans la princesse Oghérof, je n’avais t
et jusqu’à la dernière, ne cesse d’y pétiller. Les combinaisons de ce
roman
, comme toutes les combinaisons des romans de Mme
ller. Les combinaisons de ce roman, comme toutes les combinaisons des
romans
de Mme Gréville sont assez minces. Le sujet y est
Tout ce qu’il y a d’inappuyé, de faible, et même de berquinal dans ce
roman
— où les fous sont corrigés de leurs folies et le
flambe, qui y remue, qui y bondit, dans des vivacités charmantes ! Le
roman
s’ouvre par un punch d’officiers, qui est une mer
est pas Mme Sand, par exemple, qui aurait écrit une seule ligne de ce
roman
de Dosia ; ce n’est pas elle qui aurait fait part
ule de ces fusées ! Non, ce n’est pas Mme Sand qui, dans aucun de ses
romans
, n’a su dialoguer et à qui, dans le Marquis de Vi
7), elle a rudement attesté sa virilité littéraire par six volumes de
romans
, et l’éditeur Plon en annonce encore !! Quelle ra
t celle de Mme Claire de Chandeneux n’y est pas restée, non plus. Ses
romans
, à elle, ont fait moins de bruit que les romans d
restée, non plus. Ses romans, à elle, ont fait moins de bruit que les
romans
de Mme Henry Gréville ; mais elle n’en inonde pas
rne — silencieusement — en attendant qu’elle y bouillonne… Le dernier
roman
qu’elle ait publié s’appelle : Une faiblesse de M
dans la littérature. Il y a en lui, à travers toutes les rengaines du
roman
de son temps, je ne sais quelle invention… abraca
urte haleine, et en très petite monnaie, mais blanche ; qui écrit des
romans
d’un seul volume, mais qui recommence, ne serait
plume, il tombe quelque chose qui ne soit pas une phrase connue… Les
romans
de Mme de Chandeneux, qu’on lit sur leurs titres,
e qui serait sotte, ne sont ni meilleurs ni plus mauvais que tous ces
romans
de femmes qui se ressemblent, comme les gravures
On les cherche en vain. On ne les y trouve pas. Il y a bien, dans ces
romans
qui s’appellent pourtant : Le Mariage du trésorie
mme toutes les femmes conçoivent le mariage et l’amour, dans tous les
romans
qu’elles écrivent sur ces deux éternels sujets, l
fondes qu’aux peintures éclatantes et grandioses. Les amoureux de ses
romans
, dans lesquels, par parenthèse, il n’y a que des
es de leurs billets doux ! C’est qu’en fin de compte, tous ces petits
romans
de Mme de Chandeneux et jusqu’à Une faiblesse de
eneux et jusqu’à Une faiblesse de Minerve, qui a l’ambition d’être un
roman
de passion et qui se développe et se meut dans un
on et qui se développe et se meut dans une autre atmosphère, sont des
romans
comme les piécettes qu’on joue au Gymnase sont de
ent humain que d’accent militaire et d’accent quelconque. Rien de ces
romans
n’est dans la passion sincère, dans la vérité du
se et de hasards vulgaires, quand ils appartiennent à l’auteur de ces
romans
de surprise et d’attrape ; et qu’il rend vulgaire
lle emploie pour créer les situations dont elle a besoin. Quoique ses
romans
soient nombreux pour le temps qu’elle écrit et se
oins, témoigne de plus d’attention, d’observation et de repli que ses
romans
si superficiellement militaires l’intérêt princip
ion de cette madame de Chandeneux, de cette innocente mitrailleuse de
romans
, encore sans massacre et sans bruit. Avec une tel
-ci se tienne bien !), telle enfin cette débutante sur le tremplin du
roman
, bien usé, bien écrasé maintenant, ce pauvre trem
. On avait formé contre lui une sorte de conspiration du silence. Ses
romans
paraissaient et trouvaient quelques lecteurs, par
ge fut que le public apprit à connaître le nom de M. Zola, et lut ses
romans
; sans compter que, pour pouvoir plus à l’aise ér
adversaires. Peu de temps après, on apprit qu’une pièce tirée de son
roman
: L’Assommoir allait être montée à l’Ambigu. Pend
n. Ainsi, le journalisme allait lui manquer. Il avait déjà publié ses
romans
de Thérèse Raquin et de Madeleine Férat qui, très
l’étude pure et simple des cas humains et des phénomènes sociaux. Ses
romans
forment, dans leur ensemble, une sorte de traité
est pourtant une œuvre d’art. Mais la production hachée et lâchée de
romans
paraissant en feuilletons ou chez l’éditeur qui v
’il dut la première idée de sa série des Rougon-Macquart. D’abord, le
roman
de Madeleine Férat posait une question physiologi
omènes d’hérédité fournissaient une liaison suffisante à une série de
romans
dont chaque volume serait un tout, et qui pourtan
antageuses qu’il acceptait prouvent bien que son but, en écrivant ses
romans
, était bien plus de satisfaire à ses goûts de tra
res dont quelques-uns ont déjà paru2. En voici un échantillon : « Le
roman
sur l’art, dont Claude Lantier sera le héros — Si
les luttes, les souffrances d’un artiste impuissant ou incompris. Le
roman
sur la rente viagère : Agathe Mouret. Le roman p
sant ou incompris. Le roman sur la rente viagère : Agathe Mouret. Le
roman
populaire : Gervaise Ledoux et ses enfants C’est
larité : sans cela, rien ne l’aurait empêché de le faire plus tôt. Un
roman
sur la guerre d’Italie ou sur Sedan, avec Jean Ma
Un roman sur la guerre d’Italie ou sur Sedan, avec Jean Macquart. Un
roman
sur le haut commerce, le magasin du Louvre ou du
commerce, le magasin du Louvre ou du Bon-Marché : Octave Mouret. Un
roman
sur le demi-monde : Anna Ledoux. — C’est le roman
Octave Mouret. Un roman sur le demi-monde : Anna Ledoux. — C’est le
roman
de Nana qui va paraître. Un roman judiciaire : Ét
emi-monde : Anna Ledoux. — C’est le roman de Nana qui va paraître. Un
roman
judiciaire : Étienne Lantier. Roman de la débâcle
roman de Nana qui va paraître. Un roman judiciaire : Étienne Lantier.
Roman
de la débâcle : Faire revenir Aristide, Eugène et
de, Eugène et les autres, étudier les journaux de la fin de l’Empire.
Roman
sur le siège et la Commune : Faire revenir Maxime
man sur le siège et la Commune : Faire revenir Maxime et les enfants.
Roman
scientifique : Pascal et Clotilde. Faire revenir
re Bougon, Félicité, Macquart, Pascal, en face du fils de Maxime. Un
roman
sans doute avec François Mouret et Marthe Bougon.
ce-t-il plus lentement dans la tâcha qu’il a entreprise. Son prochain
roman
, Nana, ne sera guère fini que dans une année ; le
neur à sa conscience d’écrivain. Si les notes étaient admises dans le
roman
, monsieur Zola indiquerait certainement les ouvra
s phrases entières. Nous allons mettre en regard quelques passages du
roman
, avec les passages correspondants du volume consu
cription aride et sèche, comme on reproche à l’auteur d’en farcir ses
romans
, mais que c’est toute une page de la vie de son h
lieux où son action doit se passer. Ainsi une partie de son prochain
roman
, Nana, a pour scène le théâtre des Variétés : M.
s favoris de M. Zola, des volumes spéciaux qu’il a consultés pour ses
romans
. Dans un coin de la pièce, il y a encore un piano
nts que l’on trouve dans ses notes, qui restent même parfois dans ses
romans
, on peut saisir l’indignation du satirique. Il fu
r toutes les formes : elle peut se cacher sous les habits bariolés du
roman
comme dans les pièces auxquelles on permet tout,
plaies qu’on ne guérit pas, parce qu’on les a trop cachées ! II.Le
roman
Nous avons dit avec quelle violence le roman d
op cachées ! II.Le roman Nous avons dit avec quelle violence le
roman
de L’Assommoir fût attaqué et dénoncé ? Parmi les
lques anecdotes, sans être pour cela un plagiaire ; quand on écrit un
roman
historique, on est forcé de lire l’histoire, de m
réclamer des droits d’auteurs » Il en est exactement de même pour le
roman
populaire ; M. Denis Poulot a cité des faits, étu
al, qui vise à calomnier le peuple La question, fixée déjà quand le
roman
parut, est revenue à l’ordre du jour dans les cri
l’échelle que descend Coupeau, entraînant Gervaise dans sa chute. Le
roman
tout entier semble destiné seulement à aider au d
pas été heureuses, et qui est très convaincu qu’une pièce tirée d’un
roman
est une œuvre inférieure, n’avait aucune envie de
risqué cette tentative moi-même. Fatalement, lorsqu’on transporte un
roman
au théâtre, on ne peut obtenir qu’une œuvre moins
œuvre moins complète, inférieure en intensité ; en un mot, on gâte le
roman
, et c’est toujours là une besogne mauvaise, quand
sition n’est pas bonne. Donc il ne me plaisait pas de lutter avec mon
roman
et de courir les risques de ce casse-cou. Mais je
e. M. Busnach alla le remercier ; le désir d’utiliser la situation du
roman
pour la scène l’avait déjà piqué ; et, plutôt com
et furent demander à M. Zola l’autorisation de tirer une pièce de son
roman
. Un détail : M. Gastineau, qui était fort timide,
littéraires. Dans un des derniers numéros, il publia une étude sur le
roman
français, dans laquelle il exprima ses opinions a
’il pût être sincère. On crut remarquer qu’il ne faisait grâce qu’aux
romans
édités par M. Georges Charpentier, et on l’accusa
l M. Zola accorde pourtant de grands éloges, a fait paraître tous ses
romans
chez le même éditeur, et n’en a aucun chez Charpe
estime le plus le goût et le talent. Ses critiques littéraires sur le
roman
, qui ont paru dans le Messager de l’Europe, et se
pris la manière fluide et mollement imagée. Son seul succès a été son
roman
: Monsieur et Madame Fernel, une peinture de la v
e de la vie de province assez exacte. Ses vingt-cinq ou trente autres
romans
se sont vendus raisonnablement, à deux ou trois é
qu’il est le type bien net des romanciers qui passent pour écrire des
romans
littéraires ; on entend par là des analyses, par
omans littéraires ; on entend par là des analyses, par opposition aux
romans
feuilletons, qui sont baclés sans aucun souci de
lité approximative aux peintures de province que j’ai faites dans mon
roman
Monsieur et Madame Fernel. Il est bien bon ; Il e
boue. Ce priapisme morbide, qui n’est autre après tout que celui des
romans
de Marc de Montifaud, se retrouve chez lui, dans
nt : elle la méritait bien. V.Roman et drame Un drame tiré d’un
roman
a rarement la valeur littéraire de son modèle. Il
mille raisons d’être surpris, et, par conséquent, mécontents. Pour le
roman
de M. Zola, la question se compliquait de considé
contestable valeur, elle n’en est pas moins restée bien inférieure au
roman
dont elle est tirée, et dont elle ne peut donner
roie, qui ne manque aucune occasion de la pousser à sa perte. Dans le
roman
, au contraire, les faits s’engendrent les uns les
. Ce procédé est propre à M. Émile Zola, et se retrouve dans tous ses
romans
. Il est intéressant de le comparer à celui d’autr
toutes les hardiessess : ils ont été, quelquefois, aussi vrais que le
roman
. Voici quelques scènes du neuvième tableau que l’
à sa femme. Un ivrogne de moins ! A l’argot près, c’est la scène du
roman
, très condensée, seulement, et transportée de l’h
ont inventé une scène très puissante, qui manque en quelque sorte au
roman
. C’est celle de la dernière bouteille, que nous a
excuser les changements fâcheux que l’intrigue a subis en passant du
roman
à la scène, et qui lui ont fait perdre, en grande
du vitriol ou du petit bleu Aussi la conclusion, rigoureuse dans le
roman
, est-elle parfaitement illogique dans le drame :
t, ce drame tant décrié a eu l’étrange avantage de gagner la cause du
roman
; on a reconnu que le livre pouvait étudier les p
aire dupe ou complice d’une immense mystification. J’ai peu hanté les
romans
de M. Zola, sa littérature étant inhabitable pour
itique qui refuse tout talent à M. Zola, qui a fait triompher dans le
roman
le genre qu’il a nommé naturalisme et qui le fera
re : il ne veut qu’ouvrir à tout le monde les portes du théâtre et du
roman
, afin que tout ce qui est puisse y entrer. On cro
re). Le poète des Amoureuses a ôté aussi un conteur charmant dans son
roman
du Petit Chose, sous le nom duquel on a lu le vra
l ne peut pas l’être comme cette forte mécanique de Flaubert, qui, en
roman
, fait ce que Taine fait en histoire, c’est-à-dire
gnants, sous prétexte de mœurs contemporaines à reproduire, — car son
roman
de Jack porte le sous-titre de Mœurs contemporain
et. V Et j’ai dit le mot dur, car il doit être dit. Le sujet du
roman
de Jack est prosaïque, commun, oui ! et même abje
et nous en avons été tous plus ou moins éclaboussés. Le sujet de son
roman
, il l’a pris à ses pieds, à son coude, sous sa ma
jusqu’au mal de cœur. Cela avait déjà été mis bien des fois dans des
romans
et au théâtre. Daudet a voulu encore une fois suc
lus à plaindre que les autres. Tel est le défaut de la cuirasse de ce
roman
: le sans intérêt ! Stendhal dit quelque part que
nir, dans un homme de la valeur de Daudet, que de l’étroite notion du
roman
tel que le conçoit le groupe littéraire auquel il
ssi pour en être, dit dans la préface de sa Germinie Lacerteux que le
roman
est maintenant une enquête sociale. C’est possibl
e, et que ne voient pas assez ces statisticiens et ces nosographes du
roman
, allant, de réflexion et de préférence, à tout ce
du moindre idéal ! VI Voilà, à mes yeux, la grande faute de ce
roman
. Faute volontaire, je le crois. Elle est bien moi
cette faute. Si, littérairement, la valeur et l’intérêt esthétique du
roman
de Daudet défaillent, ce roman exact, qui a au mo
, la valeur et l’intérêt esthétique du roman de Daudet défaillent, ce
roman
exact, qui a au moins le mérite recherché par Edm
re au péché originel. Puisque les réalistes exigent maintenant que le
roman
soit une enquête, quelle plus épouvantable que le
leur peinture, il reste poétique et quelquefois poète. Il y a dans ce
roman
que je lui reproche, mais avec tant de tendresse
yeux très purs, très expressifs et quelquefois très touchants, et le
roman
que voici serait certainement remarqué encore dan
é de l’auteur de tant de choses charmantes, et le mérite à prouver du
roman
qu’il publie. Et c’est la modification, l’heureus
dification, l’heureuse et profonde modification que je trouve dans ce
roman
de la manière de l’écrivain ; c’est le retour mar
e le juger, de l’impartialité une chose cruelle. Lorsqu’il publia son
roman
de Jack, je dis assez que je déplorais la pente s
dangereuses, qui devaient produire la camaraderie des idées… Dans son
roman
de Jack, il tendait, sans en avoir, je crois, le
ennes de Balzac. Il aurait pu très bien nous donner un autre genre de
roman
, — un roman, par exemple, de sentiment ou de pass
zac. Il aurait pu très bien nous donner un autre genre de roman, — un
roman
, par exemple, de sentiment ou de passion, car Bal
Il y a telles pages dans Le Nabab qui emportent avec elles le fond du
roman
, et où, comme je l’ai signalé plus haut, le poète
oyez cette page, par exemple, sur une danseuse (un des personnages du
roman
), une espèce de danseuse composite, faite de deux
ucoup de passages de ce détail poétique et de cette exquisité dans ce
roman
, qu’un autre eût pu penser peut-être, mais n’eût
enser peut-être, mais n’eût pas écrit de cette plume-là ! XI Ce
roman
— on l’a dit, et il y a une note à la fin du volu
personnalité de viveur et de dandy que Daudet l’a étreint. Faisant un
roman
dont le sujet était les mœurs de l’Empire, dans l
deux têtes très finement dessinées (le duc de Mora meurt à moitié du
roman
) : l’artiste Félicia, élevée, comme elle le dit,
les siens, nous connaissons, pour les avoir vus au théâtre, dans les
romans
, partout, ces Robert Macaire inférieurs qui se me
grande et fière, et jamais peut-être, sous nulle plume, la visée d’un
roman
n’est montée plus haut. Et dans quel moment !… Ah
té n’est pas très vaste et Zola l’a tellement épuisé dans son premier
roman
que, dans celui-ci, on ne trouve plus que quelque
s d’amis littéraires, a très bien su voir qu’il y avait un magnifique
roman
qui dormait, enveloppé dans une grande question d
là par des artistes… et il l’a traitée dramatiquement. Seulement, le
roman
qui gisait là au fond de cette question d’histoir
rnes, et ne parlent que de modernité ! Elle est moderne pour ce vieux
roman
perclus et vautré dans le bain de boue qu’on lui
nt, ne trouveraient pas de Louis XIV. Très moderne par ce côté-là, le
roman
de Daudet est aussi parisien par un autre. Il l’a
roman de Daudet est aussi parisien par un autre. Il l’a même appelé :
Roman
parisien. Des deux côtés, c’est le succès. Être p
n’auront pas honte de mourir. XIII Voilà l’histoire et voilà le
roman
. L’histoire est cruelle pour ceux qui aiment enco
’histoire est cruelle pour ceux qui aiment encore la royauté. Mais le
roman
peut être beau, que celui qui l’écrit croie aux R
r. Telle l’entreprise de l’auteur des Rois en exil. Sujet énorme d’un
roman
oublié par Balzac. Balzac, qui a pris toute la so
feu qui lui manque, qui ramasse comme elle peut, à chaque instant du
roman
, les morceaux de cette marionnette des vices de P
y réussir jamais… Elle est la seule qui ne soit pas ridicule dans le
roman
. Mais elle est inutile… Et, d’ailleurs, c’est un
ce qu’enseigne le livre d’Alphonse Daudet, ce livre qui veut être un
roman
taillé dans une question d’histoire, et qui peut
’est avec un peu de chagrin que nous avons vu M. Renan2 comprendre le
roman
dans ses dédains exquis, auxquels si peu de chose
us tiennent à cœur. Il n’en reste pas moins que M. Renan considère le
roman
comme un genre inférieur et peu digne, pour parle
me un si grand et si ondoyant et si troublant artiste. Ajoutez que le
roman
est bien réellement une forme, et non la moindre,
urquoi le dédaigner ? Enfin, si ce n’est pas, à proprement parler, le
roman
qui m’intéresse, ce sera peut-être le romancier.
ier. Nous prions l’auteur de la Vie de Jésus de faire un peu grâce au
roman
. « La vie est courte, dit-il, et l’histoire, la s
re » ? De ces fautes-là j’en connais de délicieuses. Et, du reste, le
roman
tel que l’ont compris MM. de Goncourt n’est presq
pas écrire, là !… Je pense que Hugo et les autres ont fait reculer le
roman
, le véritable roman, le roman de Rétif de la Bret
pense que Hugo et les autres ont fait reculer le roman, le véritable
roman
, le roman de Rétif de la Bretonne, oui ! je pense
Hugo et les autres ont fait reculer le roman, le véritable roman, le
roman
de Rétif de la Bretonne, oui ! je pense qu’il fau
’a point su tout ce qu’il faisait ; il ne s’est pas dit : Écrivons un
roman
« expérimental » et « documentaire » qui commence
r de syllabes a pu composer un livre qui fait date dans l’histoire du
roman
par plus de vérité qu’on n’en trouvait chez Balza
ux progrès du sens critique et à l’accroissement de ses exigences, le
roman
tendait au réalisme. Le primitif roman d’aventure
oissement de ses exigences, le roman tendait au réalisme. Le primitif
roman
d’aventures est devenu roman de sentiment, puis r
e roman tendait au réalisme. Le primitif roman d’aventures est devenu
roman
de sentiment, puis roman de caractères, enfin rom
me. Le primitif roman d’aventures est devenu roman de sentiment, puis
roman
de caractères, enfin roman de mœurs et de milieux
ntures est devenu roman de sentiment, puis roman de caractères, enfin
roman
de mœurs et de milieux. C’est-à-dire qu’il est ai
etterie de blasés. Et croit-on qu’à part d’honorables exceptions, les
romans
« idéalistes » qu’on fait encore soient beaucoup
singulier mélange de vitriol et d’opopanax nous offrent les derniers
romans
de M. Octave Feuillet ! Toute la littérature cont
ture des choses vues, de la vie moderne, surtout parisienne. Cinq des
romans
de MM. de Goncourt, sur six, sont des romans pari
out parisienne. Cinq des romans de MM. de Goncourt, sur six, sont des
romans
parisiens. Leur objet, c’est « la modernité », la
lly un bout de conversation où l’on dirait qu’il s’agit d’un de leurs
romans
: — Pas d’intrigue ! — Des épithètes peintes en
ien ou mal, ils ont innové. Charles Demailly est, je crois, parmi les
romans
qui comptent, le premier qui ne soit pas composé.
t pour la première fois à la page 179, Marthe à la page 204. Ces deux
romans
, qui ont chacun 400 pages, pourraient, si l’on ga
Gervaisais ressemblent davantage à ce qu’on entend d’ordinaire par un
roman
; mais l’action est encore morcelée, découpée en
s peu, de transformer Charles Demailly, sans beaucoup de peine, en un
roman
suivi et correctement composé ; mais je suis tent
otage nocturne de Manette pouvait se placer dans n’importe quel autre
roman
, et que l’aventure d’un goret taquiné par un sing
fantaisies sont charmantes, qu’importe qu’elles soient inutiles ? Le
roman
d’ailleurs, est le plus libre des genres et souff
plus libre des genres et souffre toutes les formes. Il y a les beaux
romans
et les méchants : il n’y a pas les romans bien co
es formes. Il y a les beaux romans et les méchants : il n’y a pas les
romans
bien composés et les romans mal composés. Une com
romans et les méchants : il n’y a pas les romans bien composés et les
romans
mal composés. Une composition serrée peut contrib
sés que Manette. N’oublions pas enfin que deux ou trois seulement des
romans
de MM. de Goncourt ont besoin d’être ainsi défend
nombre de personnages. MM. de Goncourt, ces nerveux, sont, dans leurs
romans
inquiets, les grands peintres des maladies nerveu
c ce que nous savons déjà d’eux. Continuons cette revue et suivons le
roman
de la tendresse et des nerfs, du monde des artist
e que la délivrance lui vienne dans un lit d’hôpital. S’il est peu de
romans
plus brutaux que Germinie, très peu sont aussi dé
ue, sous la colère affectueuse d’un officier retour d’Afrique. Jamais
roman
n’eut tant de trous. Lorsque Henri Mauperin achèt
e suis plus si sûr de leur justesse. Il ne faut pas, quand on juge un
roman
, même de ceux qui reposent sur l’observation du m
manières de nommer l’inconnu ? Mais il est peut-être vrai aussi qu’un
roman
doit être plus logique, plus lié, plus clair que
nalé, il faut reconnaître que les conversations qui abondent dans ces
romans
ont au plus haut point l’allure et le ton de la c
’autant plus qu’elle sort des choses et non plus, comme dans l’ancien
roman
dit idéaliste, d’une situation morale, généraleme
te. Et j’ose ajouter : voyez Anatole allant enterrer Vermillon.. Les
romans
d’à présent (je parle toujours des romans littéra
t enterrer Vermillon.. Les romans d’à présent (je parle toujours des
romans
littéraires) n’ont rien de bien consolant. On en
leur dédain des apparences mêmes de la banalité les ait détournés des
romans
« qui finissent bien ». V Le plus souvent,
nt écrits purement. La forme de Charles Demailly (le premier de leurs
romans
qui ait paru) était beaucoup plus exubérante et p
nette Salomon la manière triomphe. Dans Madame Gervaisais, le dernier
roman
qu’ils aient composé ensemble, on n’hésite pas à
la portée de leur puissance expressive. VI. Avec tout cela, les
romans
de MM. de Goncourt sont considérables dans la lit
sur certains écrivains, que M. Émile Zola, surtout dans ses premiers
romans
, et M. Alphonse Daudet, surtout dans ses derniers
auperin, tout au moins, en serait fort capable. C’est parmi leurs six
romans
, celui qu’il faut faire lire d’abord aux profanes
in. Quand elle lut, encore enfant, les Battuécas de Mme de Genlis, un
roman
innocemment socialiste (sans que le nom fût encor
ilieu où elle se trouvait. Avec de pareilles dispositions, l’amour du
roman
, sans qu’elle sût encore ce que c’était que le ro
ions, l’amour du roman, sans qu’elle sût encore ce que c’était que le
roman
, s’empara d’elle avant qu’elle eût fini d’apprend
let en Berry, l’Orco à Venise, le Drac en Provence, il y a peu de ses
romans
d’aventures qui ne garde quelque souvenir de ces
déjà, en action, la conception qui se réalisera dans plusieurs de ses
romans
et qu’elle semble poursuivre sans cesse, les myst
a foi simple et le jettent dans des voies nouvelles. Mais le début du
roman
garde l’empreinte d’une grande et sincère émotion
i même le soupçon autour d’elle, et quand elle eut écrit ses premiers
romans
, un de ses plus chers amis, un habitué de Nohant,
e des petits cahiers consacrés à l’épopée de Corambé jusqu’au premier
roman
qu’elle donnera au public. Comment se fit la prem
lu Walter Scott, dont les traces se retrouvent dans plusieurs de ses
romans
. Elle ébauchait, pendant ces mois tristes, à trav
ois tristes, à travers ses longues promenades, l’idée d’une espèce de
roman
qui ne devait jamais voir le jour et qu’elle écri
œuvres de George Sand. L’ordre et la succession psychologique de ses
romans
. Quelle idée George Sand se faisait-elle du ro
ologique de ses romans. Quelle idée George Sand se faisait-elle du
roman
quand elle entreprit d’écrire pour le public ? Mê
ai à écrire, et je ne crois pas en avoir jamais eu quand une envie de
roman
m’a mis la plume en main. Cela n’empêche pas que
l’heure où j’écris, est encore en discussion. Selon cette théorie, le
roman
serait une œuvre de poésie autant que d’analyse.
présente généralement la passion de l’amour, puisque presque tous les
romans
sont des histoires d’amour. Selon la théorie anno
ons trop strictement biographiques qui ont été faites de ses premiers
romans
. Cependant il faut s’entendre sur ce point délica
frances réelles ou factices ; ce n’était pas sa vie, soit, c’était le
roman
ou le drame de sa vie, tel qu’elle l’avait conçu
a révolte religieuse et plus tard la Révolution. À côté de ces grands
romans
il ne faut pas oublier des œuvres moindres, non p
tre venu du dehors, se partageront, à parts plus ou moins égales, les
romans
de la seconde période, ceux qui remplissent la vi
. Cela devait être, et cela est. Ce qu’elle nous avait promis dans le
roman
, c’était la peinture plus ou moins idéalisée du c
es airs d’emphase. Que l’on éprouve cette critique sur les principaux
romans
de cette seconde période. C’est vers 1840, avec l
lisme entre en campagne. Certes il y a des parties charmantes dans ce
roman
, des types et des situations saisis avec art. Le
s sens et toute l’exaltation d’une fantaisie. Ce qui est vrai dans ce
roman
, ce qui est bien observé et vraiment beau, c’est
nant que le personnage de la noble Yseult, dans la dernière partie du
roman
, où l’on est tout étonné de découvrir que cette j
ent, à chaque instant, au grand dépit du lecteur, les deux parties du
roman
, l’une tout aimable et tout émue, empreinte de ce
intéressante d’un caractère misérablement personnel et faible, si le
roman
n’était pas gâté par le contraste trop visiblemen
res, la mort à la campagne, la fenaison, ne suffisent pas à sauver le
roman
de l’ennui que vous cause la préoccupation du sys
amment ramené à la traverse du sentiment. Peu à peu le système tue le
roman
. Il arrive un moment où Jeanne n’est plus cette f
écondité d’invention, la curiosité, la passion répandues dans tout ce
roman
et même dans la première partie de la Comtesse de
rait nous intéresser ; s’il ne repassait pas à chaque instant dans le
roman
, avec son front pâle, son œil fixe et son manteau
ore l’histoire, et que toutes les figures plus ou moins touchantes du
roman
ne disparaissent dans les brumes d’un symbolisme
ne disparaissent dans les brumes d’un symbolisme universel. Encore un
roman
qui finit par ce qu’il y a de plus froid au monde
ichesse est contraire à ses principes, et la riche veuve, à la fin du
roman
, se réjouir de l’incendie qui dévore son château,
mmuniste ici, dans le singulier monde où s’agitent les personnages du
roman
: M. Antoine, gentilhomme déchu ; Jean, le paysan
à l’amitié. On respira, mais l’alerte avait été chaude. Il restait un
roman
berrichon de la tête aux pieds. Mme Sand avait pl
fin sourire : ne faut-il pas bien souvent un Ascagne enfant dans les
romans
de village comme dans les poèmes épiques, pour se
quille dans le feuilleton du Journal des Débats, au moment même où le
roman
arrivait à son dénouement, un autre dénouement, q
te et tantôt s’illumine de l’éclair lyrique, mieux à sa place dans un
roman
, voilà autant d’obstacles à sa popularité sur la
la seconde, Alexandre Dumas fils. Pendant cette période, disputée au
roman
et en partie usurpée par des tentatives dramatiqu
ontrait sa vraie vocation. IV Elle donnait successivement : des
romans
du genre historique, comme les Beaux Messieurs de
ion antédiluviennes, qu’elle a intitulé Évenor et Leucippe ; quelques
romans
agréables, comme la Filleule, Adriani, Mont-Revêc
héorie sociale, le parti pris de revenir à sa conception primitive du
roman
, pur de toute préoccupation étrangère5. Les bucol
t avec un grand plaisir qu’on la vit revenir à la véritable patrie du
roman
, la société tout entière, dans sa complexité infi
an de la Roche et le Marquis de Villemer. Je viens de relire ces deux
romans
et je suis retombé sous le charme d’autrefois. Je
lus simple. Il n’échappe pas à la poétique du genre qui condamne tout
roman
à n’être, plus ou moins, que l’histoire d’un amou
Dieu, n’a rien de commun avec les pères barbares qui remplissent les
romans
et les drames des éclats de leur colère. Quand to
e, une fièvre nerveuse, des rechutes terribles, voilà tout le nœud du
roman
. L’enfant est jaloux jusqu’à en mourir, et, comme
analyse de cette passion étrange d’un enfant fait l’originalité de ce
roman
. Ce n’est plus de vive lutte que l’on peut enleve
à où se marque le talent renouvelé de l’auteur. La dernière partie du
roman
, la rencontre de Jean de la Roche, déguisé et méc
Marquis de Villemer, popularisé par le théâtre aussi bien que par le
roman
. Bien des fois déjà on avait vu le drame ou le ro
bien que par le roman. Bien des fois déjà on avait vu le drame ou le
roman
aux prises avec des données analogues. Ni dans la
ratique, si naturellement pris et si naturellement gardé dans tout ce
roman
. On n’a pas assez remarqué ce caractère de l’espr
apercevant même pas qu’ils ont cessé d’exister. Dans l’intervalle des
romans
, qui étaient l’œuvre principale de sa vie, elle t
abandonne à l’influence des doctrines étrangères, c’est la période du
roman
systématique ; la troisième (1848-1860 environ),
fin de cette vie si féconde (1860-1876), et que signale un retour au
roman
de la première manière, mais où la flamme est tem
dantisme que d’évoquer les ombres charmantes et légères de ses divers
romans
, de demander à chacune d’elles ce qu’elle représe
nce. Je vois bien apparaître un autre mobile, vaguement déjà dans les
romans
de la première manière, très nettement dans les r
déjà dans les romans de la première manière, très nettement dans les
romans
de la seconde période, le sentiment humanitaire ;
anitaire ; mais ce mobile lui-même se subordonne au premier. Dans des
romans
comme le Compagnon du tour de France, la Comtesse
ne reste plus rien à faire en ce monde. Ainsi le veut l’esthétique du
roman
. Quel contraste avec les idées de Carlyle, le phi
sur le même sujet ! « Ce qu’il exécrait le plus violemment dans les
romans
de Thackeray, c’est que l’amour y est représenté
ence, la sympathie la plus illimitée : « Marthe, dit Eugénie (dans le
roman
d’Horace), pourquoi donc cette douleur ? Est-ce d
es, d’une extrémité à l’autre de l’échelle sociale, dans le monde des
romans
de Mme Sand. Elle se plaît, dans les jeux de son
cette idée ? L’amour égalise-t-il les rangs dans la vie comme dans le
roman
? C’est une de ces questions délicates qui n’adme
nobles demoiselles de Mme Sand puissent aimer, ailleurs que dans les
romans
, les unes un gondolier ignare, les autres un ouvr
; Edmée, type envié des femmes, une des plus touchantes créations du
roman
moderne, douce héroïne qui avez si souvent visité
s sociales, et que cette lutte s’est tout d’abord introduite dans les
romans
, où plus tard elle s’est fait une si large place.
’enthousiasme est une base bien fragile pour supporter la famille. Le
roman
de Jacques nous montre une femme qui s’est mariée
leurs. Fort bien, mais la réalité ne se laisse pas gouverner comme le
roman
. Et si les enfants s’obstinent à vivre ? Et si Ja
lle hécatombe ! George Sand avait-elle été coupable, dès ses premiers
romans
, de pareilles intentions ? Elle s’en était défend
, aux Lettres d’un Voyageur. C’est comme une apologie personnelle des
romans
de sa première manière et de leurs tendances : «
rivais, pouvoir être une apologie de l’adultère. Je crois que dans ce
roman
(où il n’y a pas d’adultère commis, s’il m’en sou
ue chose de semblable qui a dû lui arriver à elle-même en écrivant ce
roman
, et sans doute aussi tous ses autres romans se re
à elle-même en écrivant ce roman, et sans doute aussi tous ses autres
romans
se ressentent de cette hâte d’ouvrier ardent et m
, lesquels lui semblent appartenir de plein droit à la juridiction du
roman
, tout aussi bien qu’à celle de la comédie. À ceux
nt la force de l’objection. Elle s’est fort amendée dans les derniers
romans
. Comme exemple, voyez Valvèdre, la contre-partie
ccupations différentes qu’apporte la vie et qui imposent aux héros du
roman
des destinées si différentes, au roman lui-même d
e et qui imposent aux héros du roman des destinées si différentes, au
roman
lui-même deux dénouements contraires. Le sujet es
sée d’Alida. Le dénouement est, on le voit, tout l’opposé de l’ancien
roman
. La réflexion a fait son œuvre, la vie aussi. Il
e qui introduisit plus tard la question sociale tout entière dans les
romans
de George Sand. Elle s’enhardit en dehors des lim
osophes dont la pensée agitait les réformes futures, cette partie des
romans
de Mme Sand a étrangement vieilli. Il semble, lor
n’oublie plus ces paysages. Ils se marient si bien à la situation du
roman
ou au caractère des personnages, que les deux sou
qui les reçut la première fois et les fixa pour toujours. Chacun des
romans
de George Sand se résume dans une situation et da
toujours contraires et divisées et d’en conclure qu’il y ait dans le
roman
deux écoles radicalement opposées, celle de Georg
e poursuivait l’idéalisation du sentiment qui faisait le sujet de son
roman
, tandis que Balzac sacrifiait cet idéal à la véri
les esprits de son temps, ou bien encore Zola, qui a créé l’épopée du
roman
ultra-démocratique, le maître de l’Assommoir et d
éveil des symptômes d’une réaction vers la créatrice de tant de beaux
romans
. George Sand était portée, par son tempérament d’
certaines parties au moins ? Au moment où elle écrivait ses premiers
romans
, à l’aurore de sa vie littéraire, que d’observati
ignait de déranger l’immobilité de la scène, de même que dans tout le
roman
il craindra de troubler les événements par sa mod
mourra de cet amour ! Pas une page ici, pas une ligne qui ne soit du
roman
expérimental, sauf la poésie, qui transfigure tou
s’altèrent, se déforment ou s’idéalisent à l’excès. Il y a un de ses
romans
surtout, dont elle dit elle-même « qu’il est un l
e George Sand se soit faiblement défendue d’avoir voulu faire dans ce
roman
des portraits très exacts8. Ce qui importe, c’est
Que ceux qui refusent à George Sand la faculté d’analyse relisent ce
roman
et qu’ils disent s’il n’y a pas là une admirable
us belles fictions, où le romanesque s’introduit à forte dose dans le
roman
, l’absorbe tout entier et efface tout le reste. L
ôt pour revenir au rêve intérieur de son imagination… Il y a dans ces
romans
une partie romanesque et sentimentale qui a étran
homme, en l’élevant jusqu’au niveau de son cœur, tout cela, c’est le
roman
même, et quel beau, quel noble roman ! Mais à tra
de son cœur, tout cela, c’est le roman même, et quel beau, quel noble
roman
! Mais à travers ce courant divers ou mélangé de
’intérêt, contrarie à chaque instant les belles et saines émotions du
roman
, les empêche de germer à l’aise. C’est la perpétu
on du père Patience à tous les carrefours du pays et à chaque page du
roman
; c’est l’inévitable intervention de cet homme qu
justification de Bernard, qui n’est pas coupable, et au dénouement du
roman
, qui se dénouerait fort bien sans lui. Élément ro
lle, où la plus simple surveillance entraverait les libres allures du
roman
. Ainsi s’explique ce va-et-vient des personnages
ros par suite d’un ridicule malentendu. Toute cette seconde partie du
roman
est une série de drames vulgaires et forcenés où
, les événements romanesques, l’imprévu, l’intrigue, l’action dans le
roman
… J’ai fait tous mes efforts, cependant, pour rete
alyse ». On pourrait faire un travail de ce genre sur la plupart des
romans
de George Sand et fixer les proportions variables
avance comment ces batailles de la vie se termineraient et comment le
roman
se dénouerait. C’était véritablement le triomphe
s préludes de l’œuvre. On la voyait vivement préoccupée d’une idée de
roman
, possédée par son sujet, à tel point que tous ceu
la caravane ; plus loin enfin, à travers mille aventures, le héros du
roman
, le plus singulier et le plus merveilleux des hér
uvent qu’une question de vêtements entre les hommes, surtout dans les
romans
de Mme Sand ! C’est une idée chère à l’auteur, et
aise grâce à résister au charme qui vous pénètre et vous entraîne. Le
roman
, ainsi conçu, est tout simplement de la poésie. S
elle quelque chose à une accusation de ce genre ? Il faut bien que le
roman
se rapproche de la poésie ou de la science. Le ro
faut bien que le roman se rapproche de la poésie ou de la science. Le
roman
scientifique est en grand honneur de nos jours :
à travers les âges, voilà la matière indéfinie et toujours variée du
roman
expérimental. Mais faut-il sacrifier à ce genre u
nique tous les autres genres et en particulier celui qui considère le
roman
comme une œuvre à la fois d’analyse et de poésie,
ésie, comme George Sand le définissait d’instinct ? Prenons garde, le
roman
selon George Sand, c’est le vrai roman national ;
d’instinct ? Prenons garde, le roman selon George Sand, c’est le vrai
roman
national ; si nous en croyons les interprètes des
sait des tempéraments et des goûts ! À cette manière de comprendre le
roman
, correspond le style, qui mériterait une étude à
’image entraîne une hardie et charmante apostrophe à la « douce Io du
roman
contemporain »11. Rien de plus aimable, assurémen
térité. Elle aura sa place marquée dans la renaissance infaillible du
roman
, du théâtre et de la poésie idéalistes qui conser
er cet élan de l’esprit. Ce sont des mœurs nouvelles qui ont amené le
roman
à prendre une si grande place dans la vie moderne
ous oblige à croire que cette place sera éternellement occupée par le
roman
naturaliste. Comme nous l’avons déjà dit, il y au
public entre l’une et l’autre. Ce qui a fait la royauté littéraire du
roman
, c’est en grande partie l’ennui moderne, cette ma
le monde intellectuel ou moral pour la majorité des hommes ? C’est le
roman
qui tient alors la place qu’occupaient autrefois
ir un instant ce grand vide qui s’ouvre devant lui ? Le théâtre et le
roman
, qui ne diffère du théâtre que par le développeme
pement de l’action concentrée sur la scène intérieure. D’ailleurs, le
roman
est toujours là, toujours à sa portée et sous sa
qui mène grand bruit, il la laisse, il la reprend à sa fantaisie. Le
roman
semble s’adapter de lui-même à ces intervalles in
e inquiétude qui ressemble à un besoin de penser. Mais l’influence du
roman
ne s’arrête pas là ; il n’est pas uniquement l’en
eux Mondes. Il me répondit avec ingénuité que c’était toujours par le
roman
qu’il commençait sa lecture. Le plus grave esprit
es jours de sa vie, il rentrait à quatre heures pour se faire lire un
roman
anglais. Mais c’est surtout dans la vie des jeune
. Mais c’est surtout dans la vie des jeunes gens et des femmes que le
roman
s’est introduit, imposé comme l’aliment principal
Sand, comme un des maîtres injustement oubliés. Si l’on rêve pour le
roman
d’être autre chose que la distraction abaissée d’
upent et poursuivent nos regards ? Il semble que le vice incurable du
roman
ainsi compris soit la négation même de sa fin lég
sse, l’amour plus d’élévation et de durée, le soleil plus d’éclat. Le
roman
anglais, qui s’est depuis longtemps acclimaté dan
nglais, qui s’est depuis longtemps acclimaté dans notre langue, et le
roman
russe, qui a fait récemment une entrée si superbe
naturelles de l’esprit moderne, ces deux formes les plus récentes du
roman
, soit dans George Eliot, soit dans le conte Tolst
it aussi là, nous l’avons vu, l’idée que George Sand s’était faite du
roman
, au début de sa vie littéraire12. Transformer la
a poésie sous les formes variées de l’art, le poème, le théâtre ou le
roman
. Que deviendrai-je si, à la place du breuvage exq
e quelque temps ; elle alla même jusqu’à me montrer le manuscrit d’un
roman
où elle avait imité à la fois Walter Scott et Sca
vie de famille et le théâtre. Il n’était pas aisé de l’attirer sur le
roman
, même sur ses romans à elle. Chose singulière ! e
théâtre. Il n’était pas aisé de l’attirer sur le roman, même sur ses
romans
à elle. Chose singulière ! elle les avait presque
qu’elle est en train de refaire connaissance avec quelques-uns de ses
romans
les plus célèbres. À la lettre, c’est du nouveau
n d’écrire un mot. » Dans un accès de désespoir, elle prit un ou deux
romans
d’elle. D’abord elle ne comprenait rien du tout.
u telle œuvre. Elle ne ramenait jamais d’elle-même le nom d’un de ses
romans
, et quand ce nom revenait, elle ne s’en souvenait
tapisserie, pendant laquelle Manceau15 me fait la lecture de quelque
roman
; Nini16, assise sur la table, brodant aussi ; l’
, la réalité devenait de l’art et souvent du grand art. Dans un autre
roman
, l’Homme de neige, un des récits les plus dramati
en France, qui lui étaient nécessaires pour chercher des cadres à ses
romans
; je ne parle pas d’un établissement qu’elle fit
régularité. À cette époque de sa vie, elle faisait au moins son petit
roman
tous les ans, avec une pièce de théâtre. « Ne voy
gligence, et l’absence trop visible de composition dans ses meilleurs
romans
. Elle s’aperçut clairement que même au point de v
aient à tout propos et hors de propos, vingt ans auparavant, dans ses
romans
et dans ses lettres. Quant à ses convictions phil
e avec Octave Feuillet, qu’elle loua vivement et spontanément pour le
Roman
d’un jeune homme pauvre ; elle resta même avec lu
ous faisons, chacun à notre point de vue, des légendes plutôt que des
romans
de mœurs. Je ne vous demande, moi, que de faire c
ites en ma vie. » Elle qui avait tant de soucis pour transformer ses
romans
en pièces et qui, d’ailleurs, ne se piquait pas d
t qu’un effet… La suprême impartialité est une chose antihumaine ; un
roman
doit être humain avant tout. S’il ne l’est pas, o
une fille, Aurore, qui devait illustrer le nom de George Sand. 3. Le
roman
russe nous a montré souvent, dans ces derniers te
ai 1887. 5. Citons encore, mais sans nous arrêter : la Daniella, un
roman
très romanesque ; Narcisse, les Dames Vertes, l’H
. 7. Histoire de ma vie, t. VIII. 8. « On a prétendu que, dans ce
roman
, j’avais peint le caractère de Chopin avec une gr
. Revue des Deux Mondes, Revue littéraire, 1er janvier 1887. 10. «
Roman
, veut dire, au moyen âge, composition en langue r
r 1887. 10. « Roman, veut dire, au moyen âge, composition en langue
romane
, c’est-à-dire en français, et spécialement, comme
oyen âge, il veut dire successivement chanson de geste mise en prose (
roman
de chevalerie), histoire en prose de quelques gra
e retrouver dans cette dernière évolution de sens la poésie écrite en
roman
! » (A. Darmesteter, la Vie des mots, p. 16). 11
65. 26. Lettres du 10 mars 1862. 2. Citons les dates des principaux
romans
: En 1832, Indiana, Valentine ; en 1833, Lélia ;
Deux
romans
scandaleux I Voici deux déplorables livre
, — l’odieux et sinistre scandale qui s’est fait à propos de ces deux
romans
, — continuera ! Elle et Lui, Lui et Elle ne sont
nés et les ignorants, tous les faits et tous les personnages des deux
romans
publiés aujourd’hui. Déjà, et bien avant que M. P
Lui, de Mme Sand, la foudroyante réplique de Lui et Elle, ce premier
roman
d’Elle et Lui avait été compris, interprété, comm
ous a appris, à ses risques et périls (lui répondra-t-on par un autre
roman
encore ?…), une chose effroyable dont personne de
ne chose effroyable dont personne de nous ne se doutait, c’est que le
roman
actuel de Mme Sand, le malheureux Alfred le prévo
Elle et Lui dont elle croit orner son déclin, il n’y aurait ici qu’un
roman
triste, en soi, ni meilleur, ni pire, ni plus nou
nt d’orgueil contre l’homme, crée des hommes misérables dans tous ses
romans
pour donner à peu de frais la supériorité à la fe
nul doute, pour l’un des deux amants, à des crimes de cœur ! Dans le
roman
de Mme Sand, le criminel de cœur, l’infâme et le
compte, nous n’admettons pas que ce soit vrai dans la vie et dans le
roman
, qui doit être la peinture idéalisée de la vie, t
des philosophes ne le peuvent pas ! Ce Palmer, sans qui, du reste, le
roman
ne finirait point, apporte, pour le terminer, un
sublime que les mères ont parfois pour leurs fils ! IV Voilà le
roman
d’Elle et Lui, dans lequel on a voulu voir tant d
e que Caroline Lamb (maintenant oubliée), quand elle publia son petit
roman
contre Lord Byron. Selon nous, le livre de Mme Sa
ué ! M. Paul de Musset n’a pas cru, lui, qu’il le fût… et il a opposé
roman
à roman, titre à titre ; et ce n’est pas tout, à
Paul de Musset n’a pas cru, lui, qu’il le fût… et il a opposé roman à
roman
, titre à titre ; et ce n’est pas tout, à la fin d
de finir par un mot de littérature en présence de livres pareils), le
roman
de M. de Musset est écrit avec le goût un peu sec
avec le goût un peu sec, mais ferme, d’un homme qui a beaucoup lu les
romans
du dix-septième siècle et qui s’est tapissé l’esp
avec convenance. La chose est grave, il faut insister. Si le nouveau
roman
de Mme George Sand est une étude, purement et sim
Octave Feuillet 1 Je ne pourrai jamais dire beaucoup de mal des
romans
de M. Octave Feuillet. Ils m’ont fait tant de pla
me donnait un grand désir de pleurer. Définir ce charme des premiers
romans
de M. Octave Feuillet, chercher ce qui s’y est aj
le dessein qui m’est venu en lisant la Morte. I La plupart des
romans
de M. Octave Feuillet ont ceci de remarquable que
romans de M. Octave Feuillet ont ceci de remarquable que ce sont des
romans
éminemment romanesques. On sait que le roman, œuv
rquable que ce sont des romans éminemment romanesques. On sait que le
roman
, œuvre d’amusement et de pure imagination à l’ori
ie contemporaine. Or, on pourrait presque dire que cette évolution du
roman
a été non avenue pour M. Feuillet. Il est trop év
ées par la différence des temps, une partie de son œuvre continue les
romans
d’amour et d’aventures du XVIIe siècle et, par-de
mans d’amour et d’aventures du XVIIe siècle et, par-delà, les anciens
romans
grecs, et que M. Octave Feuillet est en quelque f
e chair, plus de sang et surtout beaucoup plus de nerfs, que ceux des
romans
d’autrefois. Mais enfin l’amour fait le principal
que puisse concevoir l’imagination des femmes et dos adolescents. Ses
romans
sont, par excellence, des romans ; ils répondent
n des femmes et dos adolescents. Ses romans sont, par excellence, des
romans
; ils répondent pleinement à l’idée que ce mot év
es, mœurs et décors Aristocratiques, voilà les éléments essentiels du
roman
romanesque, et vous les retrouverez dans les déli
mère romanesque… Tu apprendras peut-être d’elle que la passion et le
roman
sont bons quelquefois avec l’aide de Dieu, qu’ils
font envie aux anges ! II Vous vous les rappelez, ces premiers
romans
de M. Octave Feuillet : le Roman d’un jeune homme
ous vous les rappelez, ces premiers romans de M. Octave Feuillet : le
Roman
d’un jeune homme pauvre, l’Histoire de Sibylle et
Et cela est doux comme un rêve blanc de première communiante ; et ce
roman
pieux est un roman troublant ; Sibylle est une fo
omme un rêve blanc de première communiante ; et ce roman pieux est un
roman
troublant ; Sibylle est une folle adorable qu’on
ns, ce goût de l’irréel qu’apporte tout homme venant en ce monde. Les
romans
de M. Octave Feuillet apparaissent alors comme de
sse, Julia de Trécœur, Monsieur de Camors sont, à mon avis, les trois
romans
de M. Feuillet où cet animal est le plus bizarre
curieuse et un peu déconcertante. Je persiste à préférer ses premiers
romans
, que je trouve plus harmonieux et plus parfaits d
lles combinaisons surprenantes dans les derniers ! Les données de ses
romans
, réduites à leurs termes essentiels, continuent d
rment, est très délicatement graduée ; et encore la seconde partie du
roman
de la Morte, qui nous fait assister aux lents pro
au reste de son programme. A parler franc, Monsieur de Camors est un
roman
contradictoire si l’on considère la thèse dont il
le matérialisme ne s’est plus candidement étalée que dans le dernier
roman
de M. Feuillet, la Morte. Mlle Sabine Tallevaut s
ommes. C’est une chose singulière qu’une si belle orthodoxie dans les
romans
qui exhalent une telle odeur de femme. M. Feuille
s qu’il nomme du nom commode de matérialisme. On se rappelle, dans Un
roman
parisien, l’homme foudroyé après le toast a la Ma
ourt est proche parent de M. de Camors. Les deux premières parties du
roman
sont presque tout entières du Feuillet des meille
plaisirs plus aigus, j’admire franchement de quelle grâce l’auteur du
Roman
d’un jeune homme pauvre a su manier le romanesque
qu’est devenu ce vieil oiseau bleu entre certaines pattes. 1. Le
Roman
d’un jeune homme pauvre ; Histoire de Sibylle ; B
un se casse une patte, ce qui la casse à tous les deux. Voilà tout le
roman
! Maigre roman, qu’un clown réel, qui fait présen
patte, ce qui la casse à tous les deux. Voilà tout le roman ! Maigre
roman
, qu’un clown réel, qui fait présentement ses exer
nte… et elle l’est encore ici. Victor Hugo respire de nouveau dans le
roman
de M. Catulle Mendès. La Vie et la mort d’un clow
ns le roman de M. Catulle Mendès. La Vie et la mort d’un clown est un
roman
à la manière de Han d’Islande et de Bug-Jargal. L
; mais regardée en dehors de la lueur que Victor Hugo y projette, ce
roman
de La Vie et la mort d’un clown n’est point, de c
pourtant, de préoccupation et de connaissances, à qui nous devons le
roman
architectural de Notre-Dame-de-Paris. Dans ce rom
ui nous devons le roman architectural de Notre-Dame-de-Paris. Dans ce
roman
, le meilleur de son œuvre, Victor Hugo mêle la cr
e, Victor Hugo mêle la critique d’art au drame, comme dans ses autres
romans
il mêle à son drame la critique sociale, avec cet
uissance, soit dans le mal, soit dans le bien !… Il n’y a pas dans le
roman
de M. Mendès que le clown Aladin qui soit un mons
ferme pour mettre une martingale au cheval fou de ses facultés !… Son
roman
donne une idée du vertigo de l’hippogriffe qu’il
l’emporte. L’inimaginable ribambelle de monstres qu’il exhibe dans ce
roman
sont d’une espèce infiniment plus râblée et plus
lui, et pour nous impressionner, ne fût-ce que deux minutes, avec le
roman
de tous ces monstres, il faut qu’il ait un talent
livres de la conception chimérique et de l’outrance épileptique de ce
roman
-ci, il rompra immanquablement le cou à son talent
pour avoir l’observation du romancier. De là les grands défauts d’un
roman
qui veut être une étude de la société d’il y a qu
vénements, trop surchargé de personnages (et quels personnages !), ce
roman
est partagé en deux parties, portant des sous-tit
en or ; la seconde, La petite impératrice, et il rappelle un peu les
romans
oubliés d’Eugène Sue, mais avec une expression au
s œuvres. Personnellement, il m’est à peu près inconnu. Son livre, ce
roman
de La Vie et la mort d’un clown, très frappant, m
as le cœur de la frapper… II Rolande est, je crois, le premier
roman
de ces deux plumes qui jusqu’ici n’avaient fait q
eu. Il ne se marie pas pour créer. III La Rolande que voici, ce
roman
écrit par des chroniqueurs, est une chronique enc
yé de peindre ressemblante cette société, et aussi sous la forme d’un
roman
et même de plusieurs. C’était Μ. Arsène Houssaye,
cantharides que Lord Byron voyait dans la crème fouettée d’un célèbre
roman
de Lewis, il n’y en a point, quoi qu’on en ait di
re roman de Lewis, il n’y en a point, quoi qu’on en ait dit, dans les
romans
de Μ. Houssaye. Un reproche plus juste, c’est tro
Houssaye. Un reproche plus juste, c’est trop de poudre de riz en ces
romans
, comme sur les épaules de l’Empire ; mais la poud
Léon Gozlan, combinés et broyés ensemble. C’était étincelant. En ces
romans
, où l’aventure vraie se glissait parfois, comme a
cherche dans Μ. Houssaye et sans le trouver, le trouverai-je dans le
roman
de MΜ. Fervaques et Bachaumont, qui ont recommenc
e la vérité à débattre… Mais si cette Rolande, qui est la reine de ce
roman
et qui doit emporter avec elle l’intérêt humain d
trouve absolument contraires au but que l’Art doit atteindre dans un
roman
. Mais j’exige pourtant que l’on sente à quelque c
ce temps de matérialisme en toutes choses… Ils disent le long de leur
roman
que Rolande a le don de fascination, ce qui est b
dire quoique pas une seule fois on ne comprenne qu’elle l’ait dans le
roman
où elle se meut, mais ce don de fascination qu’il
nd Balzac, planant éternellement sur les drames qu’il raconte, en ses
romans
sublimes ?… Il a mieux aimé le mutisme d’âme et l
peint les horreurs de Liège révoltée. J’ai à peu près tout dit sur ce
roman
de Rolande, qui pourrait être très bon et ne pas
a vie, dans ce néant de générations mortes ! Les jeunes auteurs de ce
roman
, j’espère trop en eux pour ne pas leur dire tout
faits sur le même sujet, quoique différents par la forme. L’un est le
roman
et l’autre est la chronique. C’est le conte et c’
vérité de nature humaine ou de mœurs. Conte ou chronique, histoire ou
roman
(et le roman, c’est de l’histoire encore), ont, l
ure humaine ou de mœurs. Conte ou chronique, histoire ou roman (et le
roman
, c’est de l’histoire encore), ont, l’un et l’autr
ésentation, dans tous les détails de leur vie mondaine ; — et dans le
roman
d’Octave Feuillet, ce sont les femmes encore, pui
laissons cette prophétie. Il ne s’agit que de la valeur de vérité du
roman
d’Octave Feuillet, quand il nous copie une sociét
et sans grandeur. Eh bien, ce monde dans lequel Feuillet a taillé un
roman
qui n’a de vrai que son étoffe, voici un livre qu
é le parti jacobite, voulut nous en faire une forte peinture dans des
romans
qui portèrent hardiment ce nom. Mais il ne trouva
astel, se faisait complet. À présent, le nihilisme est absolu. En ces
romans
de Μ. de Vielcastel, qui avaient la prétention d’
r la couleur, on parlait identiquement la même langue mondaine que le
roman
de Feuillet, et on y rencontrait les mêmes inanit
e — l’odieux et sinistre scandale qui s’est fait à propos de ces deux
romans
— continuera ! Elle et Lui, Lui et Elle, ne sont
et les ignorants, tous les faits et tous les personnages de ces deux
romans
. Déjà, et bien avant que Paul de Musset n’opposât
Lui de madame Sand la foudroyante réplique de Lui et Elle, ce premier
roman
d’Elle et Lui avait été compris, interprété, comm
nous a appris, à ses risques et périls lui répondra-t-on par un autre
roman
encore ?…), une chose effroyable dont personne de
e chose effroyable dont personne de nous ne se doutait : c’est que le
roman
de madame Sand, le malheureux Alfred le prévoyait
Elle et Lui dont elle croit orner son déclin, il n’y aurait ici qu’un
roman
, triste en soi, ni meilleur, ni pire, ni plus nou
nt d’orgueil contre l’homme, crée des hommes misérables dans tous ses
romans
, pour donner à peu de frais la supériorité à la f
s nul doute, pour l’un des deux amants, à des crimes de cœur. Dans le
roman
de madame Sand, le criminel de cœur, l’infâme et
compte, nous n’admettons pas que ce soit vrai dans la vie et dans le
roman
, qui doit être la peinture idéalisée de la vie, t
des philosophes ne le peuvent pas. Ce Palmer, sans qui, du reste, le
roman
ne finirait point, apporte, pour le terminer, un
sublime que les mères ont parfois pour leurs fils ! IV Voilà le
roman
d’Elle et Lui, dans lequel on a voulu voir tant d
ue que Caroline Lamb (maintenant oubliée) quand elle publia son petit
roman
contre lord Byron. Selon nous, celui de madame Sa
anqué ! Paul de Musset n’a pas cru, lui, qu’il le fût… et il a opposé
roman
à roman, titre à titre. Et ce n’est pas tout. À l
Paul de Musset n’a pas cru, lui, qu’il le fût… et il a opposé roman à
roman
, titre à titre. Et ce n’est pas tout. À la fin du
de finir par un mot de littérature en présence de livres pareils), le
roman
de Paul de Musset est écrit avec le goût un peu s
avec le goût un peu sec, mais ferme, d’un homme qui a beaucoup lu les
romans
du xviie siècle et qui s’est tapissé l’esprit de
ourner… avec convenance. La chose est grave ; il faut insister. Si le
roman
de madame George Sand est une étude, purement et
s rouge : c’est sa « rentrée », diraient les affiches Morris, dans le
roman
moderne. On peut regretter qu’il ait, comme les c
n moderne. On peut regretter qu’il ait, comme les camarades, confondu
roman
moderne et roman mondain. Le roman mondain est le
t regretter qu’il ait, comme les camarades, confondu roman moderne et
roman
mondain. Le roman mondain est le plus facile, par
ait, comme les camarades, confondu roman moderne et roman mondain. Le
roman
mondain est le plus facile, parce qu’il simplifie
aître, et tous deux m’amusèrent bien), M. Kahn analyse avec humour le
roman
d’Anatole France, et, après quelques pichenettes,
chenettes, conclut, c’est le meilleur de l’auteur et vraiment un joli
roman
. Un joli roman, sans doute, mais le meilleur, c’e
lut, c’est le meilleur de l’auteur et vraiment un joli roman. Un joli
roman
, sans doute, mais le meilleur, c’est dur pour Syl
vagabond et le pittoresque latéral du Lys rouge l’a ravi. Il aime le
roman
fantaisiste et les dévergondages épisodiques. Il
fuyants, surtout les amis, surtout Dechartre, le grand personnage du
roman
. Il est jaloux, on nous prévient dès l’abord, et
ux, on nous prévient dès l’abord, et j’escomptais, avec joie, lire un
roman
de jalousie. Or, quoi ? Dechartre surprend une le
\et enfin mal élevée. Si, d’ailleurs, M. France avait voulu écrire le
roman
de la jalousie, définitif, il aurait eu tort de p
ême il aurait eu tort de présenter mariée la comtesse Martin. Le vrai
roman
de la jalousie serait : un amant vierge, une maît
tte petite tête ? » Mais M. France n’a pas voulu cette fois écrire le
roman
de la jalousie. Il a entrepris moins, même il a e
erte. Devant une tragédie, il émet un feuilleton gavroche ; devant un
roman
charnel, un feuilleton séminariste. Eh quoi ! la
ligne du charmeur Anatole France. Je les ai certes retrouvés dans ce
roman
spirituel, vif, mais, j’y reviens, facile, et M.
Mendès, Catulle (1841-1909) [Bibliographie] Le
Roman
d’une nuit (1863). — Philomela, livre lyrique (18
ne Fracasse, opéra-comique en trois actes et six tableaux, d’après le
roman
de Th. Gautier, musique de Pessard (1878). — La V
Pessard (1878). — La Vie et la mort d’un clown : la demoiselle en or,
roman
(1879). — La Vie et la mort d’un clown : la petit
roman (1879). — La Vie et la mort d’un clown : la petite Impératrice,
roman
(1879). — Les Mères ennemies, roman (1880). — La
un clown : la petite Impératrice, roman (1879). — Les Mères ennemies,
roman
(1880). — La Divine Aventure, en collaboration av
ture, en collaboration avec Richard Lesclide (1881). — Le Roi vierge,
roman
contemporain (1881). — Le Crime du vieux Blas, no
es (1883). — Les Folies amoureuses, nouvelles, réédition (1883). — Le
Roman
d’une nuit, réédition (1883). — Les Boudoirs de v
qui rit, la Chanson qui pleure, la Chanson qui rêve (1886). — Zo’har,
roman
contemporain (1886). — Le Châtiment, drame en une
Le Châtiment, drame en une scène, en vers (1887). — L’Homme tout nu,
roman
(1887). — Pour lire au couvent, contes (1887). —
887). — Pour lire au couvent, contes (1887). — La Première Maîtresse,
roman
contemporain (1887). — Robe montante, nouvelles (
e, roman contemporain (1887). — Robe montante, nouvelles (1887). — Le
Roman
rouge (1887). — Tendrement, nouvelles (1887). — L
lles (1887). — L’Envers des feuilles, contes (1888). — Grande Maguet,
roman
contemporain (1888). — Les Oiseaux bleus, contes
1889). — Le Confessionnal, contes chuchotés (1890). — Méphistophéla.,
roman
contemporain (1890). — Pierre le Véridique, roman
. — Méphistophéla., roman contemporain (1890). — Pierre le Véridique,
roman
(1890). — La Princesse nue, nouvelles (1890). — L
oman (1890). — La Princesse nue, nouvelles (1890). — La Femme enfant,
roman
contemporain (1891). — Les Petites Fées en l’air,
La Messe rose, contes (1892). — Lieds de France (1899). — Luscignole,
roman
(1892). — Les Joyeuses Commères de Paris, scènes
lle Mendès (1893). — L’Art d’aimer (1894). — La Maison de la Vieille,
roman
contemporain (1894). — Verger fleuri, roman (1894
La Maison de la Vieille, roman contemporain (1894). — Verger fleuri,
roman
(1894). — L’Enfant amoureux, nouvelles (1895). —
utonparatéroumène, nouvelle (1895). — L’Art au théâtre (1896). — Gog,
roman
contemporain (1896). — Chand d’habits, pantomime
Évangile de l’Enfance de N.-S. J.-C. (1897). — Le Chercheur de tares,
roman
contemporain (1898). — Les Idylles galantes, cont
le piquant d’une ironie et l’amer d’un désenchantement ; poète en ses
romans
, surtout avec Zohar, aux baisers maudits ; même a
Catulle Mendès. Il est poète et toujours poète, et quand il écrit des
romans
, c’est Apollon chez Balzac. [La Vie littéraire (1
faits soutenus par des pyramides d’idées qui donnent à chacun de ses
romans
une force égale aux drames de Shakespeare. Honneu
ure de France (mai 1896).] Gustave Kahn C’est parallèlement aux
romans
de MM. de Goncourt, Daudet et Zola qu’il faut étu
aux romans de MM. de Goncourt, Daudet et Zola qu’il faut étudier les
romans
de Catulle Mendès. Le roman romanesque où se plaî
t, Daudet et Zola qu’il faut étudier les romans de Catulle Mendès. Le
roman
romanesque où se plaît M. Anatole France est d’au
t M. Anatole France est d’autre nature, et, s’il est bien distinct du
roman
naturaliste, il l’est au moins autant de la Maiso
nt de la Maison de la Vieille, de la Première Maîtresse ou de Gog. Le
roman
de M. France est en général bien fait, fin, rétic
jamais la forte coulée, le brouhaha ordonné, l’harmonie complexe d’un
roman
de Mendès. Dans les premières œuvres, mettons hor
n’est point que des beautés ne se trouvent éparses dans les premiers
romans
de Mendès. Il y a, au travers des histoires du Cl
s doux et brutal, tendre et cruel, naïf et pervers ; toute son œuvre,
romans
, vers, drames et comédies, atteste ce contraste :
e Mendès l’égal du Banville des Odes et du Gautier des critiques, des
romans
et des poèmes. [La Revue naturiste (février 1900)
M. Zola, le bouc du troupeau littéraire qui s’en va broutant, dans le
roman
, le serpolet des réalités les plus basses. C’étai
ler, et pour que M. Huysmans mette Ruysbroek sur la couverture de son
roman
, il faut que le naturalisme moderne craque furieu
t pas un paradoxe, une nouvelle manière de battre les cartes, dans le
roman
, pour en renouveler le jeu, aujourd’hui si commun
ment, c’est plus que cela. Le héros de M. Huysmans — et les héros des
romans
que nous écrivons sont toujours un peu nous-mêmes
nt toujours un peu nous-mêmes — est un malade comme tous les héros de
roman
de cette époque malade. Il est en proie à la névr
roie à la névrose du siècle. Il est de l’hôpital Charcot. Un héros de
roman
qui se porte bien et qui jouit de toutes ses facu
phénomène. Autrefois, le phénomène existait. La passion, qui fait les
romans
, troublait cet équilibre et aliénait la liberté d
uniquement donne à son livre une importance que n’ont pas les autres
romans
physiologiques de ce temps. II Car la physi
e ce temps. II Car la physiologie, qui envahit tout, envahit le
roman
comme le reste. Depuis le glorieux Balzac, — qui
nt M. Huysmans a écrit l’histoire) est soumis, dans toute la durée du
roman
, à cette fatalité terrible des nerfs, plus forts
re organisé à la manière d’Obermann, de René, d’Adolphe, ces héros de
romans
humains, passionnés et coupables. C’est une mécan
lle qui l’en empêche et qui la torture… Et même sans cette torture le
roman
n’existerait pas. Il ne serait plus qu’un livre a
fantaisies, et elles pouvaient être grandioses. Eh bien, exceptez du
roman
deux ou trois places où Des Esseintes se contente
ciété, mais de la décadence de l’humanité intégrale. Il est, dans son
roman
, plus Byzantin que Byzance même. La théologastre
de la querelle des anciens & des modernes, de l’Énéide & des
romans
. Du Poëme épique en lui-même. On le définit
presque moraux en comparaison de ceux que je cite. Mettons aussi les
romans
qu’elle suppose que j’ai lus, pour les deux cent
mp; que quiconque mettroit aujourd’hui, soit dans un poëme ou dans un
roman
, un pareil caractère, seroit infailliblement siff
peintre, le meilleur dessinateur, il est le premier coloriste. Les
romans
. On peut les définir l’ouvrage de la fiction &
qu’ils ont fait naître. Quelques sçavans prétendent qu’il y a eu des
romans
chez toutes les nations & dans presque tous l
nd, faussement attribuée à l’archevêque Turpin, prouve encore que les
romans
sont fort anciens. Le sçavant abbé Fleuri veut qu
sent que du mariage de Théagène & de Chariclée, sont nés tous les
romans
, Italiens, Espagnols, Allemands, Anglois & Fr
milieu de ce siècle, sous le titre de Philoména, ou la bien aimée. Ce
roman
contient les prétendus beaux exploits de Charlema
fort corrompu. Au milieu de toutes ces contestations sur l’époque des
romans
, ainsi appellés parce qu’ils étoient écrits en la
uons combien les anciens différent de ceux de nos jours. Les premiers
romans
étoient un monstrueux assemblage d’histoires, moi
e, sans liaison, sans art. Ce sont ces mêmes anciens & pitoyables
romans
, que Cervantes, dans celui de Dom Quichotte, a co
dans celui de Dom Quichotte, a couvert d’un ridicule éternel. Mais le
roman
informe alors, a été porté depuis à la plus haute
ent beaucoup de célébrité à leurs auteurs. On liroit encore ces trois
romans
, ainsi que l’Astrée, s’ils n’étoient insupportabl
r des chefs-d’œuvre. Mais, quelque beau, quelque agréable que soit un
roman
, quel cas en doit-on faire ? voilà ce qu’on deman
êche l’entrée des marchandises de contrebande ? Boileau regardoit les
romans
sur ce pied-là, & fit tout ce qu’il put pour
Après Despréaux, il faut mettre au rang des célèbres contempteurs des
romans
, le sçavant évêque d’Avranches, Huet. Son ouvrage
ais que peuvent les plus longs raisonnemens contre le sentiment ? Les
romans
continuèrent à être en règne : on peut dire même
. Il prononça, l’an 1736, une harangue, dans laquelle il foudroya les
romans
. A la manière dont il les représente, il semble q
vite les magistrats, chargés du soin de la police, d’empêcher que les
romans
ne se répandent parmi nous, qu’ils ne nous soient
rappante, & l’ouvrage est d’un grand maître. Il croit si bien les
romans
l’écueil de la vertu, qu’il s’écrie : « Rendez no
it place à celui des Lassan, des Marivaux, des Crébillon. Le titre de
roman
étoit trop décrié pour oser désormais en faire us
portoit en faveur des livres d’amusement étoient assez plausibles. Un
roman
, disoit-on, peut être bien fait & bien écrit
es plaisantes, & des saillies spirituelles & comiques. Un tel
roman
peut exister, & il existe dans Gil Blas. Il n
philosophie y sont présentées. Le comte de Hamilton a fait aussi des
romans
dans un goût plaisant, qui n’est pas le burlesque
st l’ouvrage qu’il aimeroit le mieux avoir fait. Il est certain qu’un
roman
composé sur le modèle de ceux que j’ai cités, doi
ux que j’ai cités, doit être mis au rang des excellens écrits. Un bon
roman
mérite d’occuper un homme de lettres, comme un po
e dans tous les autres. Cependant si les mœurs sont attaquées dans un
roman
, l’auteur devient le dernier de tous les écrivain
atyriques, ou les tableaux licentieux. Une héroïne ne brille, dans un
roman
, que par le contraste de vingt femmes prostituées
de beautés, mérite surtout ce reproche. Rien de plus dangereux que ce
roman
, par le mauvais exemple de l’héroïne, & par l
ssi un disciple grossier d’Epicure. Lequel est le plus dangereux d’un
roman
ou des Contes de la Fontaine, demandoit une femme
les Contes, sans doute, répondit à cette femme une de ses amies : un
roman
bien écrit, ajouta-t-elle, peut être d’une grande
différence que dans les termes un peu moins malhonnêtes dans certains
romans
, que dans les Contes. Ce n’est pas que Dumarsais
L’abbé Langlet & M. le chevalier de Mouhi ont fait l’apologie des
romans
. Ce dernier a jugé à propos de réfuter très-série
ier, blanchi dans la carrière pour laquelle il combat, soutient qu’un
roman
n’est pas plus dangereux que le bal, la comédie,
s, c’est de commencer par lui présenter les choses agréables ; que le
roman
a cet avantage de montrer la vertu récompensée &a
vrage est intitulé le Financier. On regrette que nous n’ayons pas des
romans
, non sur le modèle des siens, mais sur le modèle
l’autre. Quant à l’abbé Langlet, après avoir donné la préférence aux
romans
sur l’histoire, il a eu ses raisons pour chanter
r la palinodie dans un livre intitulé l’Histoire justifiée contre les
romans
. Je passe à la différence des romans Anglois &
l’Histoire justifiée contre les romans. Je passe à la différence des
romans
Anglois & des nôtres, & sur laquelle les
d’autres à celui des Anglois. Que de vérité, s’écrie t on, dans leurs
romans
! combien de détails heureux ! quelle image vive
du Conte du tonneau ou de Gulliver, que dans les trois quarts de nos
romans
. Quel choix encore dans les caractères ! Qu’ils s
un des plus beaux qu’on puisse imaginer. On vante surtout, parmi les
romans
Anglois, ceux de Richardson, pour leur morale épu
ibre qu’y soit la presse, il en fort beaucoup moins que parmi nous de
romans
licencieux. Le genre épistolaire, employé dans ce
s nôtres ; comme si l’Angleterre n’avoit pas de bons & de mauvais
romans
. On ne fait aucune grace à nos intrigues compliqu
ion. On remarque ce persifflage, même au milieu des horreurs dont nos
romans
sont remplis ; au milieu des images terribles for
une imagination féconde & désordonnée. Mais c’est trop parler des
romans
. Dans quelque estime qu’on veuille mettre leurs a
re ce livre, dont le plan, en s’élargissant, a fini par comprendre le
roman
contemporain dans ses nombreuses variétés. Quand
des journaux, avec un talent qu’il est impossible de méconnaître, des
romans
où la morale et les principes sociaux étaient si
e De la Charité chrétienne, aux écrivains catholiques, au sujet de cc
roman
, que j’ai regardé dès qu’il a paru comme un sympt
âmes, de gros événements ». Je voulais d’abord étudier la question du
roman
dans ce seul ouvrage de Victor Hugo ; les observa
rgir le cadre de cette étude, pour y placer un travail général sur le
roman
contemporain entre 1848 et 1864. J’y ai vu un pre
er avantage, c’est de compléter ainsi à la fois ce que j’avais dit du
roman
dans les Études critiques sur le feuilleton-roman
n’est pas toujours celui du temps où paraissent les ouvrages, et les
romans
surtout sont sujets à traverser des fortunes bien
ivent. Combien de fois n’avons-nous pas vu dans notre littérature des
romans
obtenir une vogue immense, puis tomber dans un ou
quelque érudit les fait seule, de temps à antre, sortir ? Le premier
roman
qui ait été écrit dans notre langue, le Roman de
re, sortir ? Le premier roman qui ait été écrit dans notre langue, le
Roman
de la Rose, cette œuvre de deux plumes, celle de
bégaiements de la langue française. Cependant, de quelle célébrité ce
roman
n’a-t-il pas joui chez nos pères ? Avec quelles d
ncelier Gerson se crut obligé de prêcher en chaire contre l’auteur du
Roman
de la Rose, et de composer pour le combattre un s
ristine de Pisan l’attaqua par des raisonnements plus littéraires. Le
Roman
de la Rose résista deux siècles, ce qui est une f
sta deux siècles, ce qui est une fortune longue, il est vrai, pour un
roman
et même pour un ouvrage plus sérieux. La cause de
sprit devenu plus mûr fut plus délicat et plus difficile, la vogue du
Roman
de la Rose tomba, et il devint ce qu’il est aujou
ns l’histoire de notre littérature. On sait la vogue qu’obtinrent les
romans
de chevalerie, ceux qui se rattachaient au cycle
d’Arthur de Bretagne, et qui sont vulgairement connus sous le nom de
Romans
des chevaliers de la Table ronde. Ces livres fure
travail du temps. Pour rencontrer un succès aussi grand que celui des
romans
de chevalerie, il faut arriver jusqu’au commencem
dix-septième siècle. Quand Honoré d’Urfé eut décrit, dans son célèbre
roman
pastoral de l’Astrée, le bonheur des bergers du L
r des bergers du Lignon, il y eut une explosion d’enthousiasme, et le
roman
pastoral détrôna, pour un temps, le roman de chev
osion d’enthousiasme, et le roman pastoral détrôna, pour un temps, le
roman
de chevalerie. Honoré d’Urfé écrivait pour une gé
existé pour lui, et cet idéal qui console de la réalité. La vogue du
roman
pastoral fut immense, mais elle fut loin d’égaler
du roman pastoral fut immense, mais elle fut loin d’égaler celle des
Romans
de la Table ronde, et surtout celle du Roman de l
loin d’égaler celle des Romans de la Table ronde, et surtout celle du
Roman
de la Rose. Après le roman pastoral, cet héritier
ans de la Table ronde, et surtout celle du Roman de la Rose. Après le
roman
pastoral, cet héritier de la vogue du roman de ch
oman de la Rose. Après le roman pastoral, cet héritier de la vogue du
roman
de chevalerie, on voit naître, au milieu du dix-s
alerie, on voit naître, au milieu du dix-septième siècle, la vogue du
roman
poli. Je ne trouve pas de meilleur nom pour désig
Société française au dix-septième siècle, tout le monde sait que les
romans
de mademoiselle de Scudéry, le Cyrus surtout, son
moitié du grand siècle. Le savant auteur nous a même donné la clef du
roman
, et, grâce à lui, nous savons que « Mandane est m
rrivé à sa fin, que Boileau jetait à pleines mains le ridicule sur ce
roman
qui avait fait les délices de madame de Sévigné e
ousser plus loin cette histoire de la grandeur et de la décadence des
romans
qu’on pourrait appeler les éphémères de la littér
jeunesse s’épanouissant dans cette églogue passionnée. Mais parmi les
romans
presque innombrables de madame de Genlis, en est-
Neiges d’antan ? Ces exemples du passé sont un avertissement pour le
roman
contemporain. Ni les louanges d’une critique pass
ée, rendra peut-être inaccessibles à la postérité les trois ou quatre
romans
exceptionnels où il a donné une peinture vraie de
adition de la langue française. Cette brièveté générale de la vie des
romans
donne, à défaut d’autre mérite, quelque prix à ce
s romans donne, à défaut d’autre mérite, quelque prix à ce tableau du
roman
contemporain. Alors même que les livres dont je p
où elle a cherché son idéal. Livre premier. Éclipse momentanée du
roman
après la révolution de février I. Un problèm
tion de février I. Un problème historique à résoudre au sujet du
roman
. Au moment où la révolution de février 1848 éc
Au moment où la révolution de février 1848 éclate, l’ère des grands
romans
qui, depuis longtemps, passionnaient les esprits
utés et de défauts, mais où les défauts dominent de beaucoup. Pour le
roman
contemporain, c’est un maître, presque un ancêtre
survivants de l’époque antérieure, la révolution de 1848 est pour le
roman
un de ces couchants littéraires qui ferment une é
uvoir à la lecture d’infortunes factices et d’aventures supposées. Le
roman
a tout à coup paru armé de pied en cap dans l’his
. Le roman a tout à coup paru armé de pied en cap dans l’histoire. Le
roman
, c’est la République que quelques esprits avisés
ne sont pas encore revenues, M. Cuvillier-Fleury, ne veut pas que le
roman
ait contribué à la débâcle de l’établissement de
s, ce me semble, s’écrie-t-il, que nous ne le sommes aujourd’hui. Nos
romans
seuls l’étaient moins. La société les laissait fa
vive. Elle était légitime. Mais ne laissez donc pas dire que c’est le
roman
moderne qui a perdu la France, et que c’est Lugar
volution de Février. La France constitutionnelle valait mieux que ses
romans
, et elle était plus forte que ses corrupteurs. Le
ieux que ses romans, et elle était plus forte que ses corrupteurs. Le
roman
calomniait le monde sans le pervertir. Le monde e
roman calomniait le monde sans le pervertir. Le monde encourageait le
roman
sans l’estimer. Quand les démagogues se sont rués
villier-Fleury et celui-là même qui entreprend d’écrire l’histoire du
Roman
contemporain après avoir écrit l’Histoire de la l
t l’Histoire de la littérature sous le gouvernement de Juillet. « Le
roman
et le théâtre », s’écrie M. Cuvillier-Fleury avec
quant une de nos appréciations contenue dans ce dernier ouvrage, « le
roman
et le théâtre, voilà la source de dépravation qui
sa place naturelle, car il s’agit de l’influence morale et sociale du
roman
. Est-elle aussi petite et aussi faible que l’assu
résolue dans mon sens ou dans celui de mon contradicteur, l’étude du
Roman
contemporain, chacun le comprend, acquerra ou per
s contraires, ni dans le pessimisme, ni dans l’optimisme. Dire que le
roman
à lui seul a tué le gouvernement de Juillet, qui
lité et où l’activité des esprits cherchait un aliment, nous vîmes le
roman
arriver de transformation en transformation, du V
ris la place qu’a tenue la littérature immorale, et en particulier le
roman
, dans l’époque dont il s’agit. Son avis n’est pas
rs de réception de M. Jules Sandeau à l’Académie française, jamais le
roman
n’avait conquis une telle puissance, joué un tel
que, surtout depuis le dénouement de la question d’Orient en 1840, le
roman
s’était chargé de fournir à la France l’idéal qu’
e. Cela augmentait d’une manière tout à fait imprévue l’importance du
roman
. Or, nous voyions qu’après Balzac, qui avait livr
martine jeter, par ses Girondins, le dernier et le plus dangereux des
romans
, l’étincelle électrique de la passion politique s
nous avons déjà fait allusion : « Les peintures les moins chastes des
romans
d’autrefois étaient devenues presque innocentes,
nocentes, attendu qu’elles n’offensaient que la pudeur, tandis que le
roman
nouveau entremêlait à la licence je ne sais quell
laquelle appartient M. Cuvillier-Fleury, en dénonçant l’importance du
roman
moderne et l’influence funeste qu’il a eue sur la
et des esprits après la révolution de 1848. — Point de place pour le
roman
. Surpris ou non surpris, la situation de tous
pas trouvé cent lecteurs. Je vous ai dit où étaient les lecteurs des
romans
pendant les premiers mois de la République, c’est
se rencontrait aux pompes. » Pouvait-on davantage écrire et lire des
romans
, quand on courait aux élections d’où devait sorti
que Victor Hugo désertait aussi la littérature pour la politique. Le
roman
n’est plus dans les livres, et la comédie n’est p
n n’est plus dans les livres, et la comédie n’est plus au théâtre. Le
roman
part pour les départements avec les commissaires
c anxiété un dénouement auprès duquel pâlit le dénouement de tous les
romans
connus : quelle sera cette assemblée issue du vot
ntinue, vous le voyez, à appartenir à la politique, à l’histoire ; le
roman
l’a perdue. Les événements se succèdent avec une
ôt que tous les danseurs étaient bien assurés de ne point payer. Quel
roman
, si émouvant qu’il fût, aurait eu l’intérêt de ce
aurait eu l’intérêt de ces scènes ? Qui aurait eu le temps de lire un
roman
dans ces journées fiévreuses où Paris, debout et
l’émeute. Je vous laisse à penser s’il s’agit d’écrire ou de lire des
romans
dans ces heures néfastes. Être ou ne pas être : t
? III. Situation de la société et des esprits de 1849 à 1852. — Le
roman
devenu impossible même après 1852. Le nom de L
qui leur manquent, de porter à leurs lèvres la coupe enivrante où le
roman
verse sa liqueur capiteuse. La tribune de l’Assem
xactitude de l’histoire s’accordait avec les grâces moins austères du
roman
. Les esprits graves insinuaient bien tout bas que
empire, le mirage d’une sorte de renaissance littéraire. Cependant le
roman
ne reparaissait pas encore, ou du moins il avait
les combinaisons de nature à intéresser le public, et en était-il du
roman
comme de ces terres fatiguées qui ont besoin de r
esprit assez frivole et le cœur assez sec pour lire à cette époque un
roman
? Quelques lettrés se demandaient si la guerre de
se reformait autour des conteurs. Livre deuxième. Renaissance du
roman
I. Symptômes littéraires. — Principales divi
impossible de ne pas être frappé d’un premier symptôme : le temps des
romans
de longue haleine qui rappelaient les innombrable
n. Il y a peut-être une raison morale à cette réduction matérielle du
roman
, et nous croyons qu’un critique sagace, M. de Pon
prit littéraire en 18585. Évidemment la littérature en général, et le
roman
en particulier, ont éprouvé une déchéance en 1852
at, après s’être cru chargé de donner un nouvel idéal à la France, le
roman
est tombé de ces hauteurs dans une position voisi
ur me servir d’une expression qu’un écrivain spirituel a appliquée au
roman
lui-même, elle ne se convertissait pas, elle se r
ies. Il y a un mot qui peint l’idée dominante du monde avec lequel le
roman
contemporain allait avoir à compter : « Enfin, on
le exécuta la commande. C’est ainsi que nous nous sommes enrichis des
romans
de la bibliothèque dite des chemins de fer. Que d
enu de tous les points de l’horizon, qui est le grand consommateur en
romans
comme en victuailles. Il lui faut chaque jour du
ez les plats souvent, c’est tout ce qu’il demande. Voilà pourquoi les
romans
se multiplient et se raccourcissent. Quelqu’un n’
phlet politique, une thèse philosophique et sociale, aussi bien qu’un
roman
. Nous mettons également à part M. Michelet, dont
s nous étudierons le flot littéraire le plus récent qui ait jailli du
roman
, sont MM. Paul de Molènes, Ponson du Terrail, Dum
une certaine mesure, Octave Feuillet, qui n’avait encore publié aucun
roman
sous son nom. Nous n’avons pas la prétention, on
rement de tous les romanciers et d’évoquer devant le lecteur tous les
romans
qui ont paru depuis douze ans. Ce serait là une œ
nt la période dont il s’agit, et sur l’effort tenté pour concilier le
roman
avec la morale catholique, réaction déjà sensible
ôlé. Quand l’événement du 2 décembre 1851 le chassa de la scène où le
roman
utopiste l’avait conduit, il retourna à la littér
é de George Sand après 1848. D’abord elle a conservé sa verve, et ses
romans
, qui n’ont cessé de se succéder, ont continué à t
romanesque, une rêverie de plus dans cette tête pleine de songes, un
roman
au milieu de tant d’autres romans qui avaient han
dans cette tête pleine de songes, un roman au milieu de tant d’autres
romans
qui avaient hanté son imagination depuis ses prem
Sand. Tout était romanesque dans sa famille ; mais, au milieu de ces
romans
qui s’agitaient autour d’elle, elle était le plus
Voilà des ennuis ! voilà des malheurs ! Ne comprenez-vous pas que le
roman
se soit sauvé de la maison conjugale, où la réali
rend sans doute, mais on n’approuve pas tout ce que l’on comprend. Le
roman
, voilà le grand mot lâché. C’est parce que madame
ilà le grand mot lâché. C’est parce que madame Sand avait toujours un
roman
dans la tête et qu’elle ne trouvait pas dans la v
u’elle ne trouvait pas dans la vie régulière de Nohant l’emploi de ce
roman
, qu’elle a quitté sa maison qu’elle n’aurait jama
ées de la révolution de 1848, on comprend mieux l’écrivain de tant de
romans
souvent contradictoires. Ce qui caractérise Georg
tte étude, un exemple remarquable de ces réveils, à propos du dernier
roman
de l’auteur, Mademoiselle de la Quintinie. Il est
marquise, qui réveille l’âme endormie dans ce beau corps. À la fin du
roman
, le papillon a des ailes. La Florade, corrigé de
me une furie, aux pas du volage La Florade, représente le mal dans ce
roman
, l’un des plus honnêtes qui soient nés sous la pl
dix-septième siècle, qu’on regarde généralement comme un de ses bons
romans
, on sent le souffle hardi du libre penseur, et l’
nstituent, de la part de George Sand, une excursion sur le domaine du
roman
historique ; le succès de la tentative est resté
errichonne, et jette plusieurs fois le lecteur en plein mélodrame. Le
roman
, toujours par monts et par vaux, s’agite sans bea
ien et grand philanthrope, qui, je le soupçonne, est un des héros des
romans
socialistes de madame Sand, parvenu à la fortune
it à la vertu jusqu’à la haineuse Nathalie. Dans l’avant-propos de ce
roman
, dont le sentiment général est honnête, mais où i
quées, madame Sand montre de l’humeur contre ceux qui veulent que les
romans
prouvent quelque chose. Elle déclare que, quant à
lle, elle n’a jamais songé, elle ne songera jamais à rien prouver. Le
roman
est un récit, tout ce qu’on peut lui demander, c’
u’on peut lui demander, c’est d’intéresser. « Le fait et le propre du
roman
, continue-t-elle, sont de raconter une histoire d
e dans les causes pendantes devant lui. Évidemment, dans ses premiers
romans
où elle attaquait le mariage et toutes les instit
tes les institutions sociales avec une passion systématique, dans ses
romans
républicains, philosophiques et socialistes, elle
s le verrons tout à l’heure, elle ne sera pas sa pensée de demain. Un
roman
peut prouver ou ne pas prouver, selon l’état de l
it ; mais, dans tous les cas, on a toujours le droit de demander à un
roman
ce qu’on demande à un simple breuvage, de ne pas
étonnerais peut-être madame Sand si je lui disais que malgré elle son
roman
de Mont-Revêche prouve quelque chose. Il prouve l
s la pâte nouvelle il est encore resté beaucoup de vieux levain. Deux
romans
surtout le démontrent d’une manière fâcheuse : El
: Elle et Lui et Mademoiselle de la Quintinie. Qu’est-ce donc que ce
roman
d’Elle et Lui qui fit scandale et provoqua de sca
trospectives. La malignité humaine prit un intérêt de curiosité à ces
romans
qui avaient des prétentions biographiques. Mais,
ture française devenir une sorte de lavoir public. Ce qu’avait été le
roman
d’Elle et Lui au point de vue moral, Mademoiselle
larer, dans la préface de Mont-Revêche, que « le fait et le propre du
roman
sont de raconter une histoire, qu’une œuvre d’art
e Feuillet pour le courage qu’il a eu de traiter, sous cette forme du
roman
, la question si grave et si peu romanesque de la
e M. Octave Feuillet d’avoir fait un noble effort pour réhabiliter le
roman
et pour l’élever à l’état de thèse. » Une œuvre
d’art n’est donc plus une œuvre de sentiment, c’est une thèse ; et un
roman
peut aspirer à prouver, parce que George Sand épr
le venin des anciennes idées de madame Sand a reflué dans son dernier
roman
. Elle quitte les pipeaux de la pastorale et de l’
fance, de ses propres chimères. Madame Sand vit avec les héros de son
roman
au milieu des fantômes ; elle a dit d’elle-même d
elle a dit d’elle-même dans ses Mémoires : « Toute ma vie, j’ai eu un
roman
en train dans ma cervelle. Il me fallait un monde
e fictions, et c’est là qu’elle voit toutes les belles choses que son
roman
de Mademoiselle de la Quintinie nous signale. Vou
vivions pour venir nous raconter de pareils contes de fée à propos de
romans
? Votre château de Nohant serait-il par hasard si
seule peut maintenir ce grand sacrement. Avant d’écrire votre triste
roman
de Mademoiselle de la Quintinie, que n’avez-vous
e la patience au tribunal de la confession. Il vous a plu, dans votre
roman
, de doter vos deux philosophes de vertus chimériq
drame en dehors de la vraisemblance comme de la vérité. C’est sur un
roman
qu’elle juge, condamne l’Église, et ce roman, ell
la vérité. C’est sur un roman qu’elle juge, condamne l’Église, et ce
roman
, elle en est l’auteur. Ni au point de vue du tale
— Jules Sandeau. Jules Sandeau, autre demeurant de l’époque où le
roman
avait exercé une si grande influence, arrive à l’
réponse au récipiendaire, explique tout à la fois l’exclusion dont le
roman
a été pendant longtemps l’objet à l’Académie, et
re temps, jamais elle n’avait senti plus forte tentation de donner au
roman
le droit de siéger ici, car jamais il n’avait fai
plète n’avait paru moins méritée et plus hors de saison. C’est que le
roman
de nos jours n’a pas seulement grandi en puissanc
et dans lesquelles M. Vitet signale « les prédications venimeuses du
roman
contre tout ce qu’il y a de sacré au monde ». Ces
qu’il y a de sacré au monde ». Ces paroles s’appliquent aussi bien au
roman
contemporain qu’à la phase qui l’a immédiatement
à l’espèce d’ostracisme littéraire prononcé par l’Académie contre le
roman
immoral, parce que ses compositions ont été, dans
se dans les régions dangereuses de la rêverie et du rêve. L’auteur du
roman
et de la comédie de Mademoiselle de la Seiglière
: Malheur aux vaincus ! Autre signe du temps. Après le succès de son
roman
de Mademoiselle de la Seiglière, M. Jules Sandeau
ois au théâtre la primeur de vos pensées et ne lui sacrifiez plus vos
romans
; si bonne et si féconde que soit une semence, on
rvan, M. Octave Feuillet, autre académicien, avait mis en comédie son
Roman
d’un jeune homme pauvre. L’amour du lucre est ent
ce de l’art auprès d’un conseil de Barème ? Remarquez que l’idéal des
romans
de Jules Sandeau a baissé pendant cette nouvelle
ts de l’âme, les sacrifices héroïques de l’honneur et de la vertu. Du
roman
sensé il arrive au roman positif, et il met presq
es héroïques de l’honneur et de la vertu. Du roman sensé il arrive au
roman
positif, et il met presque le pied sur le terrain
arrive au roman positif, et il met presque le pied sur le terrain du
roman
réaliste par le dénouement de la Famille de Pénar
supériorité de l’égoïsme bien entendu. II. Nouvelles tendances du
roman
après 1848. — Paul de Molènes. — Ponson du Terrai
on de la chevalerie, je dirai même le culte de la vertu ; mais si ses
romans
ne sont pas au nombre de ceux qui corrompent le c
ues sur toutes les murailles de Paris, rentrent dans la catégorie des
romans
que recherchent les journaux. Il est évidemment,
si vif et si pur, amenée par un de ces hasards souvent reprochés aux
romans
, quoiqu’ils courent la rue dans la vie réelle, à
e de l’ombre fait ressortir dans un tableau. Je ne dirai qu’un mot du
roman
intime qui, succédant à la peinture trop vive et
es, Le Fils du Diable ; j’en ajouterai un troisième, celui du dernier
roman
de ce genre qu’ait écrit M. Paul Féval : Jean-Dia
résoudre à m’engager à la suite de M. Paul Féval dans un seul de ces
romans
. Dans celui de ces trois romans qui a eu le plus
de M. Paul Féval dans un seul de ces romans. Dans celui de ces trois
romans
qui a eu le plus de succès, Jean-Diable, je remar
nt en prison pour les journalistes trop audacieux. Quand on a fini ce
roman
, qui séduit l’imagination et contre lequel la rai
’en le comparant à un chant romantique de lord Byron enchâssé dans un
roman
drolatique de Paul de Kock, le sentiment qu’on ép
qui arriverait en bas sans être mort. C’est tout ce que je dirai des
romans
à grand spectacle de M. Paul Féval. Ils m’ont rap
entière suit les funérailles de cette noble fille. Tout l’intérêt du
roman
est dans le caractère de Tolla, autour de laquell
un jeune Allemand, Herman Schuts, botaniste de profession et héros de
roman
par circonstance, tombé avec deux Anglaises, mada
einture de mœurs. Malheureusement M. About s’entend mal à dénouer les
romans
. S’il a le talent du récit, il n’a pas le génie d
nvenances sociales. L’auteur a senti que les personnages des premiers
romans
de Balzac et de George Sand ne seraient plus accu
ne corbeille d’où débordent les dentelles et les cachemires. L’ancien
roman
calomniait la société, le roman tel que l’a conçu
dentelles et les cachemires. L’ancien roman calomniait la société, le
roman
tel que l’a conçu M. About la flatte, en lui rend
ans être pour cela moins honnête et moins chrétienne. Il a inventé le
roman
des transactions et des compromis. Ce qu’il devra
ntagnes ; elle ne lui réussit pas mieux dans Germaine. Dans ce triste
roman
, où la contrefaçon des types de Balzac est moins
reconstruit, termine en style ogival ce qu’il avait commencé en style
roman
, transforme une chapelle en cabaret, un palais en
e chapelle en cabaret, un palais en bouge. Je trouve dans son dernier
roman
, Madelon, auquel ces remarques s’appliquent d’une
et fantaisiste que romancier proprement dit. Cependant il a louché au
roman
par la nouvelle, et ce contemporain de la jeuness
côté qu’il se sépare de l’école sensualiste qui domine aujourd’hui le
roman
, et dont je vais avoir à dire les excès. Je renco
ffrir. » Livre troisième. Le sensualisme et le réalisme dans le
roman
I. Le sensualisme. — Romanciers du demi-mond
me. — Romanciers du demi-monde, — De la bohème. — Le réalisme dans le
roman
. — Dumas fils. — Feydeau. — Flaubert. Le carac
Dumas fils. — Feydeau. — Flaubert. Le caractère le plus général du
roman
dans la période où nous sommes, a été une explosi
bohème littéraire suffiraient à le prouver. L’éclatant succès de deux
romans
publiés par des écrivains tout à fait nouveaux da
eprésentants les plus spéciaux et les plus hardis du réalisme dans le
roman
, le démontrent jusqu’à l’évidence. Enfin le réali
ouvrages sur le demi-monde, la Dame aux Camélias, d’abord publiée en
roman
, puis mise, sous le même titre, en comédie, enfin
à penser qu’en écrivant la Dame aux Perles, l’auteur n’a pas écrit un
roman
, mais une histoire surprise au vol dans les salon
as. Mademoiselle de Norcy et la duchesse Annette, deux héroïnes de ce
roman
, qui ont perdu le respect d’elles-mêmes avant qu’
vèle dans le caractère odieux et la conduite infâme attribués dans le
roman
de la Dame aux Perles au mari de la duchesse Anne
éraires et artistiques, si l’on en possède, voilà la vie telle que le
roman
de mœurs de M. Dumas fils nous la montre. C’est l
e génie naît du trop-plein de la sensation. » Je ne dirai pas que ses
romans
sont immoraux, le sens moral y manque d’une maniè
nscience et peut vous donner une idée de la morale qui règne dans ses
romans
: « Le remords, chez les femmes, naît de l’abando
e Bovary dans une Revue, il y eut beaucoup de bruit fait autour de ce
roman
. Le parquet crut devoir déférer le journal et l’a
ême à croire que s’il n’avait pas joint à la partie romanesque de son
roman
une satire très vive et assez spirituelle des mœu
ceci est un des signes du temps, ont éprouvé la curiosité de lire ce
roman
que le parquet avait jugé assez immoral pour le p
ame Bovary. Je ne puis mieux exprimer l’impression que m’a laissée ce
roman
réaliste, matérialiste, sensualiste et au fond at
euse reine, à la cour de laquelle, dit-il, ce vieillard a brillé ? Le
roman
réaliste ramasse dans la boue la calomnie que l’h
bre dans un tableau où il n’y a que des ombres. Qu’est-ce donc que ce
roman
de Madame Bovary ? C’est ici que la difficulté co
la tête de la fille d’un fermier, mariée à un médecin de campagne, un
roman
irréalisable, rempli d’aventures et de plaisirs,
vulgarité de tous ceux qui l’entourent, cherche la réalisation de son
roman
où elle peut et comme elle peut. Deux types passe
bin, sortant de l’étude d’un notaire, et, un Lovelace d’estaminet. Le
roman
, qui s’est formé dans les nuées de l’imagination,
de Marie-Antoinette ; je vais expliquer pourquoi : c’est que tout son
roman
est une longue calomnie contre la nature humaine.
n’est pas peindre le monde réel. Or, comptez tous les personnages du
roman
. Madame Bovary, vous la connaissez, c’est une fem
s. Les contrastes de caractère manquent d’une manière absolue dans le
roman
de Madame Bovary. Je n’y vois que des ombres ; j’
st couverte d’une plaie purulente, et que l’on a vu, dans le cours du
roman
, poursuivre la diligence l’Hirondelle en chantant
atmosphère d’une petite ville pour le faire retomber en pluie dans un
roman
qui devient par là même le chef-d’œuvre du genre
le de donner des nausées. Cette ambition a suivi M. Flaubert dans son
roman
de Salammbô, cette œuvre étrange et monstrueuse a
ns les plus hardies et les plus vives du réalisme sensualiste dans le
roman
contemporain. Je n’ai pas la moindre tentation d’
anière. L’auteur, parmi d’autres prétentions, a celle d’avoir fait un
roman
moral, et il prend d’avance l’attitude d’un auteu
y a un certain effort d’esprit à faire pour comprendre la moralité du
roman
de M. Feydeau, la chose ne va pas d’elle-même ; l
ve, son enthousiasme pour Fanny ne m’étonne guère. Fanny n’est que le
roman
de Volupté élevé à sa plus haute puissance, avec
on subtil qui tue la vertu. » Madame Sand avait déjà abordé dans son
roman
de Jacques le sujet que M. Feydeau, statuaire de
uillé avec un ciseau curieux. Je comparerai volontiers, en effet, son
roman
à une de ces figurines ou plutôt à un de ces grou
e pécheresse d’arrière-saison. Si, comme M. Sainte-Beuve l’assure, ce
roman
est un poème, on peut dire que Fanny est le derni
les, qui cherchent leur propre satisfaction. Où donc est l’attrait du
roman
, où est le poème dont parle M. Sainte-Beuve, appr
s la forme de poème ce qu’elles n’oseraient pas lire sous la forme du
roman
? Je n’hésite pas à dire que l’attrait de ce livr
qu’il y a quelque chose de si profondément absurde dans la donnée du
roman
, qu’il serait impossible de comprendre son succès
ire. Le rôle de jalousie et de fureur que les auteurs de drames et de
romans
prêtent ordinairement au mari, M. Feydeau l’a tra
où des pêcheurs le trouvent le lendemain à demi mort, digne fin d’un
roman
qui se noue dans la région des sens et qui se dén
e la décadence de la morale publique dans la société française que le
roman
de M. Feydeau. Dire que Fanny a eu un succès, non
? Je demande la suppression de l’épithète. Je ne m’étonne pas que le
roman
de Fanny ait paru, ni même qu’il ait réussi, à un
héraut d’armes devant le triomphateur, vante le format commode de ce
roman
qui permet à la belle lectrice de mettre le volum
pas beaucoup à sa renommée. Je ne crois pas me tromper en plaçant ce
roman
qui succède à Daniel, à Catherine et à Sylvie, à
lus brillante de ses filles. La seule chose digne d’attention dans ce
roman
, c’est la préface. Cette préface est guerroyante
dit-il, nous changerons nos livres. Je nie absolument l’influence des
romans
sur les mœurs. L’effet d’un livre, quel qu’il soi
ié il y a quatre ans, un chapitre ainsi intitulé : « La vertu dans le
roman
» ; si elle y est entrée, elle n’y est pas restée
nalogue à ce sentiment dans celui qu’on éprouve à certaines pages des
romans
de Mürger, quand tout à coup il démasque le but v
nt l’imprudente jeunesse. J’ai donné une autre raison de la vogue des
romans
de ce genre : c’est la curiosité. On serait bien
nt l’imprudente jeunesse. J’ai donné une autre raison de la vogue des
romans
de ce genre : c’est la curiosité. On serait bien
utes ces variétés de Mariette, de Musette et de Mimi, qui hantent les
romans
de Mürger et de M. Champfleury. Ce sont des espèc
tendu parler comme d’un chef-d’œuvre, visent à prendre rang parmi les
romans
de mœurs. C’est une étude de l’intérieur d’une pe
e, plus niais et plus insupportable que Julien de Vosges, le héros du
roman
, à moins que ce soit M. de Joncquières, son confi
à une réminiscence malheureuse de Coquinel. L’originalité manque à ce
roman
d’une manière absolue. L’intrigue est vulgaire, l
du Paul de Kock sans gaieté. Livre quatrième. Réaction contre le
roman
réaliste. — Octave Feuillet. I. Explication
vant leur cours sinueux entre deux rives fleuries. C’est ainsi que le
roman
contemporain a pu revêtir plusieurs physionomies
’apparition simultanée et les succès en apparence contradictoires des
romans
de MM. Flaubert, Feydeau, Mürger, Dumas fils, Cha
s. Ils s’étaient tenus à l’écart du bruit qu’on faisait autour de ces
romans
frelatés de sensualisme. Ils attendaient quelque
accepter une réaction fortement accusée en sens contraire. II. Le
Roman
d’un jeune homme pauvre. C’est de cette réacti
e ne crois pas que jusqu’à la fin de l’armée 1851 il ait publié aucun
roman
sous son nom ; il avait été un des collaborateurs
entra dans la réaction dont je viens de parler. Il a présenté dans le
Roman
d’un jeune homme pauvre un roman de chevalerie. M
ens de parler. Il a présenté dans le Roman d’un jeune homme pauvre un
roman
de chevalerie. Maxime ne porte, il est vrai, ni b
e à l’entrée de la lice ; mais ce ne sont là que les accessoires d’un
roman
de chevalerie, c’est le matériel de la chose. Ce
de la chose. Ce qui constitue le chevalier, je parle du chevalier des
romans
, c’est une quintessence de sentiments, une exalta
es est au-dessous de l’homme réel ; l’homme tel que le conçoivent les
romans
de chevalerie est au-dessus, c’est un homme surfa
ques que Maxime et mademoiselle Marguerite La Roque. Dès le début, le
roman
sort de la mesure de la vérité et il n’y rentre g
juste que le mal qui leur sert ou qui les amuse, représentent dans le
roman
la vie réelle. Deux silhouettes du voisinage vont
iselle de Porhoët. L’artifice de l’auteur est donc d’avoir encadré un
roman
de chevalerie dans un fond de roman réaliste. Bel
uteur est donc d’avoir encadré un roman de chevalerie dans un fond de
roman
réaliste. Belle, fière, d’une imagination ardente
désintéressée, est, dans toute l’étendue du mot, un type d’héroïne de
roman
. Mademoiselle Scudéry lui eût ouvert à deux batta
illantises par sa déconvenue récente, avait refusé d’aller quérir. Le
roman
a l’air d’être fini, la poésie semble définitivem
rouve fermée ! À cet aspect, la jeune fille soupçonne, comme dans les
romans
de chevalerie, une terrible aventure et une insig
ner tout soupçon. À ce dernier trait, l’enthousiasme des lectrices du
Roman
d’un jeune homme pauvre arrive à son apogée : c’e
son succès parmi les lecteurs. Il semble que le moment de dénouer le
roman
soit arrivé ; cependant vous n’y êtes pas encore
emblable que la belle résolution qu’il avait prise au commencement du
roman
de se laisser mourir de faim par fantaisie. Il dé
; le cercle des aventures et des épreuves possibles est parcouru. Le
roman
se termine donc, et il se termine par le mariage
ers le pays des chimères se termine par une chimère suprême. Voilà le
roman
qui a ravi cette génération. Sans doute on y trou
n y trouve le symptôme heureux d’une réaction spiritualiste contre le
roman
réaliste et immoral, et dans cette réaction M. Fe
ages ? d’Alfred de Musset11 ? Je refuse pour ma part cette louange au
Roman
d’un jeune homme paume, par un motif qu’il est fa
n jeune homme paume, par un motif qu’il est facile de pressentir ; ce
roman
, je crois l’avoir prouvé, est conçu en dehors de
res mains. III. Sibylle. Mon intention n’est pas d’analyser les
romans
de M. Feuillet, je veux seulement caractériser so
erai donc pas sur Sibylle, qu’à plusieurs points de vue je préfère au
Roman
d’un jeune homme pauvre, le travail que j’ai essa
-bas. C’est en cela que l’Histoire de Sibylle est chimérique comme le
Roman
d’un jeune homme pauvre, auquel je la préfère cep
liste, mais chrétienne. Je dois ajouter néanmoins qu’il règne dans ce
roman
je ne sais quelle sensibilité fiévreuse et morbid
, après cette longue et étrange promenade, qu’en véritable héroïne de
roman
elle fait avec le comte de Chalys dans la forêt,
e. Sans méconnaître le talent fin, délicat et raffiné déployé dans ce
roman
, les gracieuses arabesques du style, les sentimen
’abbé Renaud, Sibylle surtout, j’ai insisté sur le côté chimérique du
roman
, parce que c’est le défaut capital de M. Octave F
s choses ne se passent pas précisément dans la réalité comme dans les
romans
. Faut-il donc renoncer à cette conquête qu’un cri
e sainte Agnès ? On comprend maintenant le défaut que je reproche aux
romans
de M. Octave Feuillet, défaut qui le suit au théâ
bles drames, La Tentation. Livre cinquième. La propagande dans le
roman
. — Victor Hugo : Les Misérables. Première pa
ettrés ? N’avons-nous pas eu Castaing, madame Lafarge, qui lisait des
romans
inférieurs aux Misérables si l’on veut, au point
onventionnel, un galérien. La première figure qui paraisse dans ce
roman
est celle d’un évêque. M. Victor Hugo s’est empar
fait paraître son héroïne — triste héroïne ! — que fort tard dans son
roman
, ou l’on ne compte pas moins de trois expositions
mme est invincible. Le moment est venu de donner une idée sommaire du
roman
socialiste de M. Victor Hugo, sur le seuil duquel
e la police, si les choses se passaient dans la réalité comme dans le
roman
de M. Victor Hugo. Ce qui est vrai, c’est que le
. Enfin, comme les choses s’arrangent toujours pour le mieux dans les
romans
, l’évêque ne s’éveille pas ; par conséquent Jean
e que ce qui est seulement nécessaire à l’intelligence de la suite du
roman
. Il s’agit de produire sur la scène Fantine, qui
nt l’introduction bizarre du récit de la bataille de Waterloo dans le
roman
des Misérables à une tactique qui devient de plus
hercher des odes : les monologues jouent un aussi grand rôle dans ses
romans
que dans ses tragédies. Enfin, lorsque Jean Valje
e, M. de Villèle. Ceci posé comme une reprise de l’histoire contre le
roman
, je reviens à mon sujet. M. Victor Hugo a mis en
ouvelle intervention de Paul de Kock doublé de Pigault-Lebrun dans le
roman
des Misérables, succède immédiatement au morceau
nt et le dénouement de l’action. Marius, c’est l’histoire de tous les
romans
du monde, doit finir par retrouver Cosette, comme
es de dissertations parasites. M. Victor Hugo, qui mêle l’histoire au
roman
et la philosophie à l’histoire, abandonne, pendan
dre aux cœurs bien épris, mais alors supprimons la partie réaliste du
roman
, Thénardier, Montparnasse, Brujon, Gueulemer, la
avroche, ce gamin de Paris appelé à jouer, dans les derniers tomes du
roman
, un rôle héroïque, qui, au moyen d’une ascension
a paternité de Triboulet dans Le Roi s’amuse, du père Goriot, dans le
roman
de ce nom, par Balzac. Chez M. Gillenormand, l’am
irréalisable idéal. Dans sa partie historique et politique, — car ce
roman
, mêlé à toutes les questions contemporaines, a la
18, dans ce jugement final, avec l’éloquent évêque qui a écrit sur le
roman
de M. Victor Hugo ces deux belles pages : « Ces
Victor Hugo ces deux belles pages : « Ces dix volumes renferment un
roman
, un pamphlet, une thèse. Le roman m’importe peu ;
: « Ces dix volumes renferment un roman, un pamphlet, une thèse. Le
roman
m’importe peu ; il paraît d’ailleurs la partie fa
uyant de flots sans nom. Je ne puis taire néanmoins que, même dans un
roman
, c’est bien plus qu’une faute littéraire, c’est u
s incohérences, les impossibilités, les immoralités du pamphlet et du
roman
, sans hésiter je vais à la thèse. Je n’ai aucune
de des Misérables. Elles justifient l’importance que j’ai donnée à ce
roman
. Elles résument admirablement les principales cri
me. M. Michelet. — La Sorcière I. Coup d’œil rétrospectif. — Le
roman
de La Sorcière expliqué par le roman sur Le Prêtr
I. Coup d’œil rétrospectif. — Le roman de La Sorcière expliqué par le
roman
sur Le Prêtre, la Femme et la Famille. Je croi
efuser aujourd’hui de recevoir sur le même pied la Sorcière. C’est un
roman
écrit par celui de tous les romanciers dont l’ima
re d’événements imaginaires. Ne sont-ce pas là tous les caractères du
roman
? Ce ne sera pas une étude sans intérêt au point
obscur, si profondément caché dans les ténèbres. Quand on aura lu le
roman
de la confession, tel que M. Michelet l’a écrit,
is il faudra avoir le courage d’aller plus loin. Il faudra achever ce
roman
de la confession, écrit avec la haine d’un esprit
de tous les blasphèmes et les débauches d’une imagination en délire !
Roman
déguisé en histoire ! Démenti donné par l’écrivai
e et de prier pour lui. Livre septième. L’idée catholique dans le
roman
. I. Monseigneur Wiseman : Fabiola, La Lampe
r Wiseman : Fabiola, La Lampe du sanctuaire, etc. De nos jours, le
roman
est une espèce de mer dont il est impossible de c
l’antiquité, S. E. le cardinal Wiseman, frappé du mal que faisait le
roman
contemporain engagé dans de mauvaises voies, conç
sse, un style plus simple et moins oratoire. En lisant ce beau et bon
roman
où il y a plus de vérité que dans beaucoup d’hist
e de se corrompre et de périr comme la civilisation antique. Tous ces
romans
dont nous avons eu à parler et où règne le souffl
pas voulu la comprendre, la sévérité que l’Église déploie contre les
romans
qui pervertissent le sens moral21. De tout temps,
ait publié pour introduire l’idée et le sentiment catholiques dans le
roman
. Le merveilleux succès de ce livre engagea l’illu
celui-ci, au commencement du dix-septième siècle, pour introduire le
roman
chrétien dans notre littérature. Camus, évêque de
onnête, d’une vie irréprochable, avait en effet l’idée de détrôner le
roman
profane et immoral par le roman chrétien. Il écri
avait en effet l’idée de détrôner le roman profane et immoral par le
roman
chrétien. Il écrivait avec tant de rapidité, qu’u
isait pour composer une nouvelle, et qu’en huit jours, il achevait un
roman
. Un de ses biographes a dit de lui, en vantant le
it de lui, en vantant les services qu’il rendit à la religion par ses
romans
, qu’il réussit « à contrebuiter ou plutôt à contr
ttres à la fleur de l’Age, M. Rigault, a essayé de rééditer un de ces
romans
dévots, La Palombe. Les personnes peu nombreuses
ittéraire sont demeurées convaincues que, puisque c’était de tous les
romans
de Camus celui qu’un homme de goût avait jugé le
demeurer sans inconvénient. Il faut ajouter, pour être juste, que les
romans
profanes dont l’évêque de Belley voulait contreba
an, que nous avons compris, quoique étranger, dans cette étude sur le
roman
en France, parce que l’idée catholique qu’il sert
par plusieurs des écrivains qui ont donné une si grande importance au
roman
contemporain, il a su opposer l’art chrétien, et
ui établit des rapports nouveaux entre Dieu et sa créature. II. Le
roman
dit de piété. — Influence heureuse de quelques fe
j’ai parlé de la tentative faite par Mgr Wiseman pour évangéliser le
roman
, je dois mentionner au moins sommairement quelque
nds pas entreprendre ici l’éloge de ce qu’on appelle vulgairement les
romans
de piété. Ces ouvrages de pacotille, exécutés à l
anœuvres, ont fait dire à un homme de beaucoup d’esprit qu’en fait de
romans
il n’y avait de bons que les mauvais. Ils sont un
elle qui s’est le plus étroitement renfermée dans ce qu’on appelle le
roman
d’éducation et le roman religieux. Seulement, ell
troitement renfermée dans ce qu’on appelle le roman d’éducation et le
roman
religieux. Seulement, elle a donné dans sa pensée
: c’est l’époque de l’apparition de la Vie réelle, celui de tous ses
romans
qui a eu et qui devait avoir le plus de retentiss
vue chrétien que madame Bourdon a voulu peindre ; c’est-à-dire qu’au
roman
de la vie telle que les jeunes imaginations la vo
era bientôt carrosse aux Champs-Élysées et qu’on trouvera à la fin du
roman
aux Madelounettes, c’est mademoiselle de Joigny.
la contagion du vice. Je ne sais si j’ai donné une idée exacte de ce
roman
plein d’intérêt. Il commence par une églogue, l’a
nés aux classes populaires, dont nous avons parlé plus haut. Dans ses
romans
, quels qu’ils soient, madame Bourdon cherche touj
e de l’institutrice mondaine, que M. Octave Feuillet a peinte dans le
Roman
d’un jeune homme pauvre. Certes, s’il y a une pos
chaque intelligence choisit son chemin et prend son allure. Dans ses
romans
, l’enseignement est indirect, et l’on n’y trouve
vains de la Suède contemporaine, a introduits dans le meilleur de ses
romans
, Les Voisins. Il y a moins de fantaisie, moins de
son hollandaise, Résignation, Une vie heureuse, Luigina, celui de ses
romans
que j’aime le moins parce qu’il s’éloigne le plus
s morales et physiques, dans une langue qui n’était pas la sienne, ce
roman
de l’Enthousiasme qui fit une sensation profonde
Au mois de mai 1861, Marie Gjertz écrivait ces lignes en dédiant son
roman
, j’allais dire son poème de l’Enthousiasme, à la
x airs, éclos sous le lustre de l’Opéra. Conclusion. Influence du
roman
contemporain. En arrivant au terme de ce trava
es : 1848 et 1864. Dans ce laps d’environ quinze armées, long pour le
roman
comme pour l’histoire, je rue suis particulièreme
jette, son écume, expression, hélas ! trop juste, quand il s’agit du
roman
contemporain. Si je ne m’étais ainsi posé des bor
égories précédentes, a continué, pendant cette période, à publier des
romans
maritimes où l’on trouve l’expérience de l’ancien
de ses meilleurs livres au point de vue littéraire. Il avait conçu le
roman
de mer à peu près comme l’entendit Eugène Sue dan
et dans d’autres ouvrages, d’études approfondies, ont cherché dans le
roman
la célébrité qu’il donne. Ils se rattachent au mê
g parmi les conteurs. M. Marinier, écrivain et voyageur, a emporté le
roman
en croupe derrière lui ; M. Théophile Gautier, pl
chent plus particulièrement à la période dans laquelle j’ai étudié le
roman
, j’en ai dû omettre un grand nombre. Quelques-uns
MM. Gustave Flaubert et Ernest Feydeau m’ont servi à personnifier le
roman
systématiquement réaliste. Quand j’aurais fait fi
ses confidences sur les mœurs des théâtres, M. Jules de Carné et son
roman
d’Un homme chauve, dont la préface ne manque pas
c plus ou moins de talent, ont fourni à cette immense consommation de
romans
, un des fléaux de notre époque, j’aurais grossi c
notre époque, j’aurais grossi ce volume, sans éclairer la question du
roman
contemporain et sans apprendre rien de nouveau au
ue étude, c’est l’éparpillement du talent, l’abaissement du niveau du
roman
au point de vue de l’originalité dans le camp des
he littéraire, il y a eu, il est vrai, une espèce de réaction vers le
roman
idéaliste et vertueux. Mais, à l’exception de M.
on droit, son frère l’abbé Richard, le seul personnage raisonnable du
roman
; encore ne l’est-il pas jusqu’à la fin, puisqu’i
re l’odieuse scène qui sert de dénouement au livre. La vertu, dans le
roman
contemporain, comme l’a fait remarquer M. Cuvilli
de la perversité de leurs intentions, eût dû prendre place parmi les
romans
voués à la propagande du mal. Le déserteur du san
t : notre temps est loin de l’époque où le savant Huet définissait le
roman
« un agréable amusement des honnêtes paresseux. »
an « un agréable amusement des honnêtes paresseux. ». De nos jours le
roman
a touché à toutes choses. Il a été tour à tour so
on limitrophe qui sépare les lumières des ténèbres, se sont servis du
roman
comme d’un moyen puissant pour la diffusion des i
avante et dogmatique de Strauss qu’il a prise. La Vie de Jésus est un
roman
et un roman de la pire espèce, écrit sous la dict
gmatique de Strauss qu’il a prise. La Vie de Jésus est un roman et un
roman
de la pire espèce, écrit sous la dictée d’une ima
Renan sur la vie de Jésus que nous aurions terminé notre étude sur le
roman
contemporain. 1. Dernières Études historique
es sur le feuilleton-roman, 2 volumes. 7. Madame George Sand, ou le
Roman
dans la vie privée. Dernières Études historiques
Miollis, ancien évêque de Digne. « D’abord les prénoms de l’évêque du
roman
et de l’évêque réel sont les mêmes ; en second li
flexions qu’a provoquées dans certains journaux la mise à l’index des
romans
de MM. Alexandre Dumas père et fils. 22. Le Disc
tés d’éducation individuelle, comme l’auteur d’Adèle et Théodore. Ses
romans
, à elle, ont une prétention plus haute. Ils ont p
r pas donné au peuple la forte instruction qui aurait tout sauvé. Ses
romans
, au fond, ne sont guère que des Almanachs du Bonh
l’instruction obligatoire et la morale indépendante et qui écrit des
romans
pour élargir, à la mesure d’un plus grand cercle,
est de la volonté continue… Elle la prouvé, du reste. Dans un de ses
romans
(l’un des plus longs et des plus travaillés), ell
prisé les opinions athées de son parti. Je trouve, en effet, dans son
roman
intitulé : le Divorce, ces paroles qu’elle met da
conséquent pas de grande artiste, et même pas d’artiste du tout ! Ce
roman
du Divorce, un de plus soignés de Mme André Léo,
ré Léo, — esthétiquement — n’existe pas. C’est, comme tous ses autres
romans
, une thèse plus ou moins cachée… On s’y perd dans
’impose à l’imagination et qu’on se rappelle. Chose à noter, dans les
romans
écrits par des femmes ! Preuve irréfragable de le
que par ses ouvrages… Or, si l’artiste n’y est point, à quoi bon des
romans
? Pourquoi pas simplement des Traités ? Mais c’es
des romans ? Pourquoi pas simplement des Traités ? Mais c’est que le
roman
porte, bien plus loin que le Traité, l’idée qu’on
ie qui est, à peu près, celle de Proudhon. Mais Proudhon, appliqué au
roman
, doit donner quelque chose comme l’ennui d’un Gra
u la petite fleur de bohème adultère, par laquelle elle a réussi. Les
romans
de Mme André Léo sont certainement plus honnêtes
ant l’amour de la science à l’amour chaste de l’amour, crée, dans ses
romans
, des Abeilards sans catastrophes, lesquels font,
rices et instituteurs. Tout ne finit point par des chansons, dans les
romans
de Mme André Léo ; mais tout y finie par des Inst
lture, philosophie et pas d’histoire…, vous savez pourquoi ? Tous ses
romans
pourraient s’appeler Bucolique et Zoologie ! Les
es qui empêcheront, malgré la purulence démocratique universelle, les
romans
de Mme André Léo de s’asseoir dans l’opinion et d
égayant l’ennui et par trop d’ennui attristant le ridicule, dans ces
romans
anti-bourgeois, et d’un style bourgeois pourtant,
ême inquiétant pour les gens d’une moralité susceptible, n’est pas un
roman
isolé ayant sa valeur propre et intégrale, — une
r en Europe Walter Scott a précédé Balzac, — on ne connaissait que le
roman
individuel. On faisait son roman sur un homme ou
é Balzac, — on ne connaissait que le roman individuel. On faisait son
roman
sur un homme ou une femme, et c’était tout. On fo
vint, comme Malherbe, et la spirale devint infinie. D’individuel, le
roman
fut social. Où il n’y avait que l’homme, on mit t
, les mœurs de l’époque à laquelle appartenaient les personnages d’un
roman
ne s’aperçussent bien à travers ces personnages.
’espace et de la profondeur à l’horizon. Il changea les conditions du
roman
comme Napoléon avait changé les conditions de la
pour changer une poétique qui régnait jusque-là, que ce soit celle du
roman
ou de la guerre, il se passe des générations d’ho
es et concentrées sur un point donné de Napoléon, et l’ordre mince du
roman
, par Balzac. Si Balzac n’avait pas existé, Arsène
ène Houssaye, que voici en cause, n’aurait pas probablement abordé le
roman
collectif de ses Grandes Dames. Il serait resté d
out autre conteur de ce xviiie siècle qu’il aime tant. Mais voilà un
roman
multiple sur toute une espèce de femmes, et qui,
Arsène Houssaye se rattache par là à Balzac, le Père à tous dans les
romans
futurs du xixe siècle. Il peut avoir son origina
s récits qui s’entrelacent. Je vais la traiter comme si elle était un
roman
de l’ordre mince ou de l’ordre profond. Sous sa f
ela, elle peut tenir dans une tirade de vers sublimes ; mais, dans un
roman
, elle ne le peut pas. Ce qu’elle fait est trop vi
! elle est trop bête pour pouvoir entrer dans un livre qui, comme un
roman
, a besoin d’une âme et d’une intelligence pour in
lo ! Et voilà pourquoi cette ébauche de Messaline peut entrer dans le
roman
, comme tous les mutilés, comme tous les souffrant
nt avant la chute, ce qui, certes ! n’est pas un miracle. Le héros du
roman
a pourtant tout ce qu’il faut pour être irrésisti
es, comme le monde. Et cela est même, selon moi, le sens et l’idée du
roman
. Il y est bien moins question du vice d’une femme
s qui peignent les « gens du monde ». C’est d’abord qu’il y a tant de
romans
aimés des simples (et je ne parle pas seulement d
illeurs ou de l’homme des « 100, 000 chemises » ! Le plus agaçant des
romans
naturalistes, le plus précieux dans le grossier,
ralistes, le plus précieux dans le grossier, est moins odieux que tel
roman
de mœurs mondaines. Et puis, qu’est-ce que le mon
nt ces propos excessifs : — Non, décidément, vrais ou faux, tous ces
romans
de mœurs mondaines m’exaspèrent. Ils sont d’une l
n Juan. Or ce rêve est réalisé, du moins en partie, par les héros des
romans
mondains. Et nous disons qu’ils nous agacent, et
universelle soit un grand soulagement, nous préférons quand même aux
romans
de la vie élégante les romans de la vie plate, mi
lagement, nous préférons quand même aux romans de la vie élégante les
romans
de la vie plate, misérable et grossière — parce q
u’ils nous emplissent d’une infinie pitié. Le peuple, lui, adore les
romans
qui se passent « dans le plus grand monde », parc
ni les crimes, ni le romanesque tour à tour délicieux et tragique des
romans
de M. Octave Feuillet. Le monde étant, ainsi qu’o
e plus long. M. Rabusson n’a rien dissimulé de tout cela. Son premier
roman
, Dans le monde, est là-dessus d’une franchise har
peu, par le sujet et par le tour, avec moins de libertinage, certains
romans
du dernier siècle : La duchesse se borna à ferme
ont le plus émus. Jamais ils ne perdent complètement la tête Dans le
Roman
d’un fataliste, Blanche de Servières a été léguée
léguée par son père à Marc de Bréan, qu’elle n’aime pas. Un héros de
roman
ferait le généreux, délierait la jeune fille. Mar
pour voir ». Il a la science et l’adresse des célèbres séducteurs des
romans
du XVIIIe siècle : il n’a pas leur entrain ni leu
rit de plus attendri que ces lignes. Il n’y a aucune émotion dans ses
romans
. C’est d’une sécheresse qui me ravit. L’attitude
. Ce n’est en aucune façon le spiritualisme convenable et convenu des
romans
romanesques ; c’est exactement le contraire de la
de lutte morale dans ses histoires), ni au bonheur de vivre (tous ses
romans
pourraient finir, comme l’Amie, par ces mots : «
« Pourquoi la vie ? »). On ne saurait douter qu’il n’ait mis dans le
Roman
d’un fataliste sa propre philosophie. Le livre es
gnation me dégrade et m’abrutit : je la maudis. Il y a donc dans ces
romans
mondains (ne vous y trompez point) la même philos
ulant tuer son mari — le seul coup de pistolet qui soit tiré dans les
romans
de M. Rabusson : … Et leur causerie était joyeus
aux parisiens (le Concours hippique, si vous voulez, dans son premier
roman
) a la justesse et la vivacité d’une aquarelle d’H
s’étale dans la Princesse de Clèves et qu’on retrouve encore dans les
romans
du XVIIIe siècle. Tout cela ne laisse pas de fair
vous reconnaîtrez que M. Rabusson a failli écrire plus d’une fois le
roman
naturaliste des mœurs mondaines (le naturalisme n
de cette fin de siècle. 52. Dans le monde ; Madame de Givré ; le
Roman
d’un fataliste ; l’Aventure de Mademoiselle de Sa
ne plaisanterie de Furetière contre lui-même, l’auteur prétend que le
Roman
Bourgeois, — ce détestable ouvrage — a été dédié
is souvent étonné, en constatant le chiffre d’éditions atteint par le
Roman
comique de Scarron, de n’en trouver que trois du
atteint par le Roman comique de Scarron, de n’en trouver que trois du
Roman
bourgeois. Non pas qu’il soit jamais entré dans m
entré dans ma pensée d’établir un parallèle entre les deux livres. Le
roman
de Scarron, chef-d’œuvre de verve imaginative, d’
cellemment à l’ordre des récits d’intrigues et d’aventures ; c’est un
roman
romanesque, admirable assurément. Le roman de Fur
et d’aventures ; c’est un roman romanesque, admirable assurément. Le
roman
de Furetière, peinture aussi exacte que vive des
de toute une classe de la société, est un tableau ; c’est le premier
roman
d’observation qu’ait produit la littérature franç
de la rapporter, la phrase en forme de charade par laquelle débute le
Roman
comique. « — Je chante, dit l’auteur du Roman bo
par laquelle débute le Roman comique. « — Je chante, dit l’auteur du
Roman
bourgeois, les amours et les advantures de plusie
au dos des maquignons. Peindre, telle est l’intention fondamentale du
roman
de Furetière, et peindre en caricature. Pour bien
seiller Mathieu. Parmi toutes les caricatures qui se meuvent dans le
roman
de Furetière, procureurs, pédants, avocats, plaid
a, suivant le goût du temps, intercalée dans la seconde partie de son
roman
. L’Amour, descendu sur la terre pour fuir une cor
euse, aussi détaillée, que celle que leur consacre Furetière dans son
roman
. La maison du procureur, son intérieur, son mobil
é rigoureuse de peinture a accrédité le préjugé que tout le mérite du
roman
de Furetière consistait dans une suite de caricat
elles est Charles Sorel, et la plaideuse Collantine Mme de Cressé, le
roman
de Furetière n’en serait pas pour cela dépourvu d
, sont de la satire générale et éternelle. Ainsi que plusieurs autres
romans
de la même époque, entre autres le Roman comique,
Ainsi que plusieurs autres romans de la même époque, entre autres le
Roman
comique, le Roman bourgeois ne finit point, ou, d
rs autres romans de la même époque, entre autres le Roman comique, le
Roman
bourgeois ne finit point, ou, du moins, il n’est
p de s’être manqué de parole à lui-même. Tel qu’il est, toutefois, le
Roman
bourgeois ne laissera pas d’être pour l’historien
Chapitre I
Roman
de Renart et Fabliaux Ancienneté de la littéra
es, plus expressives que satiriques. La satire et la parodie dans les
romans
de Renart. La ruse, ou l’esprit, en face de la fo
Tout ce que nous avons étudié jusqu’ici, les chansons de geste, les
romans
gréco-romains, byzantins ou bretons, la poésie ly
ise, en sa forme narrative, se présente à nous sous deux espèces : le
Roman
de Renart, et les Fabliaux. Il faut d’abord en ét
stocratique devient une chose de plaisir et de luxe : c’est l’âge des
romans
antiques et bretons. Cependant l’esprit bourgeois
ond de la race, et en représente les plus générales qualités. 1. Le
Roman
de Renart. Ce qu’on appelle le roman de Renart
s générales qualités. 1. Le Roman de Renart. Ce qu’on appelle le
roman
de Renart 75 est une collection assez disparate d
la permanence indéfinie de l’espèce. De quels éléments s’est formé le
roman
de Renart ? d’où en vient la matière ? et qui d’a
us en tenir aux faits principaux et acquis, il suffira de dire que le
roman
de Renart est d’origine essentiellement tradition
exercer une réelle influence sur la formation de certaines parties du
roman
. Car nombre de ces apologues, émanant des écoles,
se succès, et fournit le thème essentiel des imitations étrangères du
roman
, depuis le Reineke Vos flamand jusqu’au poème bie
celui que connaissaient narrateurs et auditeurs. Et le charme de ces
romans
de Renart, comme celui des Fables de La Fontaine,
c rien une œuvre exquise. Il s’en faut que les autres « branches » du
roman
aient la valeur de ces deux cents vers : cependan
e, le même art de railler, et la même ironie qui circule à travers le
roman
, pétille et déborde comme une mousse légère. Les
retrouve plus, dans les morceaux que j’ai cités, ni dans le reste du
roman
, l’exquise mesure qui fait la valeur de l’épisode
eure, plus ou moins consciemment, la parodie a pris le dessus dans le
roman
de Renart. Et de fait, assez insignifiant, quoi q
en qui ne soit plus fortement ou plus exactement exprimé ailleurs, le
Roman
de Renart est d’un bout à l’autre la plus folle d
mment contrefait. Au reste, jongleur ou légat, prêtre ou baron, notre
roman
n’en veut à personne, s’il se moque de tout le mo
du caractère bourgeois de l’œuvre. Évidemment la satire est l’âme du
roman
de Renart : très anciennement, puisque la plus an
rit plus fort que la force, voilà le spectacle qui se déploie dans le
Roman
de Renart : voilà sur quoi l’on arrête et l’on ra
ère idée d’une fourberie. Il y a ainsi dans la conception première du
Roman
de Renart, dans celle de l’action et des personna
t une vérité surtout idéale, comme celle des chansons de geste et des
romans
bretons : les unes nous montrent le rêve héroïque
aibles et des victimes, qui éclate là plus crûment encore que dans le
roman
de Renart. Pas une émotion n’altère l’ironique sé
dans le reste du recueil que les qualités qui apparaissaient dans le
Roman
de Renart, et qui se retrouvent ici à travers les
vol. in-8, 1881-87. — À consulter : Ernst Martin, Observations sur le
roman
de Renart, Paris, 1887 ; Sudre, les Sources du ro
ervations sur le roman de Renart, Paris, 1887 ; Sudre, les Sources du
roman
de Renart, Paris, 1893, in-8. 76. Édition : Recu
uleurs », s’écriait Fontanes. En quelques mois on fit six éditions du
roman
, deux contrefaçons et des traductions dans toutes
» et remarquait que « depuis deux mois les journaux sont attelés à ce
roman
, on en morcelle, on en altère chaque phrase, on l
re la plume à la main les publications parues de l’an III à l’an XII (
romans
, poèmes, pièces de théâtre, ouvrages de philosoph
es qui tremblaient depuis deux ans ne pouvaient s’intéresser qu’à des
romans
surchargés d’événements imprévus, de scènes atroc
ssions au vitriol. On demandait l’oubli à la lecture : la quantité de
romans
qui se publiaient est incroyable, jusqu’à cinq et
au Palais du Tribunal (Palais-Royal) reçut dans une matinée quatorze
romans
, mis en vente pour la première fois ». (Décade ph
ade philosophique, 10 messidor an IX.) Une revue, la Bibliothèque des
romans
, rédigée par Mme de Genlis, les citoyens Legouvé,
ouvé, Fiévée, Pigault-Lebrun, etc., « donnait l’analyse raisonnée des
romans
… avec des notes historiques concernant les auteur
ges connus, déguisés ou emblématiques ». L’analyse rapide de quelques
romans
qui eurent de la vogue, sera la meilleure manière
r à côté de son mari, un Othello du temps de Charlemagne. La mode des
romans
Moyen-Âge commençait. — Le Moine (1797). Histoire
le Juif errant, pourchassé par des diables. Chateaubriand prisait ce
roman
. — Ernesta, par la citoyenne d’Antraigues, (1799)
ne et le champ de bataille absorbaient l’énergie des hommes, — est un
roman
d’un réalisme qui ne laisse rien à désirer ; du r
roman d’un réalisme qui ne laisse rien à désirer ; du reste, tous les
romans
de cette époque s’annonçaient comme des études d’
ique (10 pluviôse an VII), après avoir constaté l’engouement pour les
romans
anglais, ajoutait, « nous pouvons affirmer que no
ciers, le seul Paul de Kock, souverainement méprisé par les aigles du
roman
, a su retrouver un peu de la gaieté animale et dé
clamaient une nourriture intellectuelle moins lourdement poivrée. Les
romans
psychologiques, qui prenaient pour modèle le puis
ans psychologiques, qui prenaient pour modèle le puissant et original
roman
de Godwin, Caleb Williams, qui fut transporté sur
an de Godwin, Caleb Williams, qui fut transporté sur la scène, et les
romans
sentimentaux, mis en vogue par Werther, commencèr
rendre, développer et délaisser pour reprendre encore. L’invasion des
romans
allemands succédait à celle des romans anglais :
prendre encore. L’invasion des romans allemands succédait à celle des
romans
anglais : on traduisait et imitait les production
yés10. » La mélancolie et le sentimentalisme prennent possession des
romans
. Émilie et Alphonse, avec ce sous-titre : danger
Malvina, quatre volumes (1800), par une femme, ainsi que le précédent
roman
. Malvina a fait un vœu, non de consacrer sa virgi
langoureux et mélancolique. Quel lecteur a pu aller jusqu’au bout du
roman
? Palmyra eut un succès fou. Les deux romans de C
pu aller jusqu’au bout du roman ? Palmyra eut un succès fou. Les deux
romans
de Chateaubriand, Atala et René, possèdent l’ines
ne et ses mélancoliques et ennuyeux épanchements sur la solitude. Les
romans
à thèse étaient à l’ordre du jour. Le Mercure du
ent à l’ordre du jour. Le Mercure du 1er germinal an IX disait : « Le
roman
n’est que le prétexte, le but est de parler de so
ux longues discussions, qui à elles seules ne pouvaient distinguer un
roman
d’entre les douzaines paraissant tous les mois. L
ouvelé la langue parlée à la tribune et écrite dans le journal et les
romans
; des mots, des tournures, des formes de phrases,
ense succès : — trois exemples pris entre mille : — Le Père Aubry, du
roman
d’Atala, possède un chien qui, comme ceux des Alp
ngleterre et étudiait sa littérature, quoi d’étonnant que son premier
roman
porte la trace de ses lectures : la mythologie de
’an VIII, c’est-à-dire jusqu’à l’invasion des poèmes, des drames, des
romans
, de l’esthétique et de la philosophie d’outre-Rhi
adorait l’Ossian de Macpherson, on le reproduisait en vers, en prose,
romans
et tragédies. Les œuvres de Richardson, Goldsmith
, Smollet, Godwin, de Mme Radcliffe, de Mme Edgeworth, enfin tous les
romans
d’Angleterre étaient, reproduits au fur et à mesu
angue anglaise par de copieux extraits. L’engouement était inouï, les
romans
originaux français s’annonçaient comme des traduc
d’Alexandre qui ravageaient et pillaient la France vaincue. Les deux
romans
de Richardson, Clarisse Harlowe et Pamela, avaien
envoyée de l’autre côté de la Manche que pour l’empêcher de lire les
romans
publiés à Paris, qui tous à l’envie enseignaient
é toute résistance à l’amour. La célèbre Mme Cottin, dans son premier
roman
publié en 1798, lu et admiré pendant un demi-sièc
olétariat, constitué en classe, devint l’ennemi, ils délaissèrent les
romans
historiques et les horreurs de l’époque féodale p
Les hommes de 1802 accueillirent avec enthousiasme les deux premiers
romans
de Chateaubriand, qui inaugurent l’ère romantique
n. Paul Lafargue. 1. A. Morellet, Observations critiques sur le
roman
intitulé Atala, Paris, an IX. 2. Mémoires d’out
ancs jusqu’à 1050, pour une période de six siècles, nous n’avons en «
roman
» que bien peu de textes littéraires : Sainte Eul
monde est d’accord. Quelle que fût sa langue, latine, ou franque, ou
romane
, le peuple n’a pas cessé de chanter ; il est impo
er ; les textes nommés ci-dessus prouvent la coexistence d’une poésie
romane
; les soins des clercs nous ont conservé ces quel
Ceux que nous aimerions entendre n’écrivaient pas, ni en latin ni en
roman
. Les plus anciens monuments en langue vulgaire qu
le contribue à cette unité. À côté d’elle, un autre monde épique : le
roman
chevaleresque, le roman antique. Plus savante et
té. À côté d’elle, un autre monde épique : le roman chevaleresque, le
roman
antique. Plus savante et plus raffinée en sa psyc
ique, ce sont les lais ; Marie de France ; les branches primitives du
Roman
de Renart, d’où la satire est encore absente ; la
de Renart, d’où la satire est encore absente ; la première partie du
Roman
de la Rose où, sous une forme épique, il y a beau
ocument de l’esprit aristocratique ; mais à ce point de vue encore le
roman
chevaleresque est plus complet, plus précis. La
l’épopée nationale ; je m’étonnerais qu’elle n’ait pas goûté aussi le
roman
aristocratique, puisqu’elle s’essaie elle-même au
du vilain ; ce sont les fabliaux ; c’est surtout la seconde partie du
Roman
de la Rose, Guillaume de Lorris était, dans son g
lusif d’un genre. Il y aura à toute heure des amateurs du lyrisme, du
roman
, du drame ; soit par goût spontané, soit par trad
qui lit un poète lyrique, s’isole dans sa rêverie ; celui qui lit un
roman
, prend part à une action… en pensée : celui qui v
apelain, s’attachent à une ombre, à un simulacre, et ne voient pas le
roman
, forme moderne de l’épopée. Parmi tous ces auteur
n soit, la mode fût-elle prouvée, je n’en fais pas état ; la vogue du
roman
suffit à ma démonstration. Il n’est pas sans inté
ntérêt de constater que les études modernes les plus complètes sur le
roman
français au xviie siècle ont pour auteurs des Al
qui n’admire au xviie siècle que Corneille, Racine et Molière. — Le
roman
du siècle n’a qu’un chef-d’œuvre : La Princesse d
échal, Gomberville, La Calprenède, Mlle de Scudéry, et tant d’autres (
roman
sérieux, idéaliste), ou par Sorel, Tristan, Scarr
, ou par Sorel, Tristan, Scarron, Furetière, et encore tant d’autres (
roman
réaliste), c’est une évolution où l’héroïsme, la
ntanéité, bien plus grande que de la tragédie. Quant au succès de ces
romans
, on l’a déjà relevé à l’occasion, mais d’une faço
lisons plus que les Conversations ; on lui reproche d’avoir fait des
romans
pseudo-historiques, d’une longueur démesurée ; ma
e le théoricien Chapelain avouait se complaire à la lecture des vieux
romans
. Je vais plus loin : l’esprit romanesque du temps
tes les recettes et tous les efforts aboutissent à un fiasco. — 3º le
roman
par contre, méprisé par les théoriciens, délaissé
le théâtre du xviie siècle manque de vie dramatique et n’est que du
roman
comprimé dans une forme académique ; et d’autre p
nd poème » et malgré le dédain que les lettrés affectent à l’égard du
roman
, c’est bien au roman que va la faveur du grand pu
le dédain que les lettrés affectent à l’égard du roman, c’est bien au
roman
que va la faveur du grand public. Il y a là un pr
mais nous obéissons à leurs formules. Victor Cousin n’a exploité les
romans
de Mlle de Scudéry que pour en tirer des portrait
ence, et un jugement plus libre, on trouvera bien autre chose dans le
roman
du xviie siècle. — On a reconstruit toute l’hist
odogune des jumeaux ? Jusque dans Cinna et Polyeucte on trouve du pur
roman
; les nombreuses tragédies de la décadence, et le
mphlétaire, savant et amoureux, il eût fait des chefs-d’œuvre dans le
roman
psychologique, si sa forte culture classique ne l
ment à la tradition lettrée qui mettait la tragédie bien au-dessus du
roman
. Je ne vois qu’une seule raison de le regretter :
a rivalité de deux auteurs, il y a l’opposition de deux systèmes : le
roman
(action compliquée, extérieure) et le drame (acti
fit l’effet d’un brutal. » Et ailleurs : « Quinault montre à bâtir un
roman
héroïque et galant : car le vide de ces tragédies
factice. Puis la farce tend à s’introduire dans la comédie, comme le
roman
dans la tragédie ; on donne souvent l’appellation
le rigide étouffant l’esprit (épopée) ; la forme nouvelle et vivante (
roman
) ; la forme vidée (lyrisme) ; la forme en conflit
ge est l’introduction toute naturelle à cette troisième période ; ses
romans
(Le Diable boiteux, 1707 ; Gil Blas, 1715-1735) s
rellement les poèmes du genre de La Henriade. Il reste Gil Blas, deux
romans
de Marivaux, et l’immortelle Manon ; Crébillon fi
l’érotisme de nos jours leur a valu un regain de succès. — Les autres
romans
et contes de cette période sont nettement philoso
es ; elles sont d’ailleurs une « forme » bien intéressante ; c’est du
roman
satirique, fantaisiste, naturaliste, et c’est de
clopédie ne suffisant pas à son activité, Diderot fait du théâtre, du
roman
, de la critique, et partout il abonde et surabond
poésie. On a dit (dans une intention de critique) que l’Émile est le
roman
de l’éducation, comme le Contrat social est le ro
e l’Émile est le roman de l’éducation, comme le Contrat social est le
roman
de la société humaine ; romans ? mieux vaudrait d
ucation, comme le Contrat social est le roman de la société humaine ;
romans
? mieux vaudrait dire : poèmes. La Nouvelle Héloï
y a le plus souvent conflit entre la forme et l’esprit. Ainsi dans le
roman
. Les beautés des Martyrs, de Corinne, sont lyriqu
Corinne, sont lyriques surtout et se détachent du récit. Lyriques les
romans
de Victor Hugo (de cette période), de George Sand
, le « sentiment » est analysé déjà avec une précision qui annonce le
roman
psychologique ; et Stendhal et Balzac, malgré leu
orge Sand se libère, autant qu’elle peut, du lyrisme ; elle écrit ses
romans
socialistes, ses histoires champêtres ; Balzac, q
t des œuvres de la première époque, M. Lanson dit avec raison : « Ces
romans
, drames, voyages, mettaient V. Hugo sur la voie d
La Tentation, il a créé avec Madame Bovary (1857) le chef-d’œuvre du
roman
réaliste, qui lui valut les critiques qu’on sait
ue » (J. Lemaître) marchant bientôt, pour son malheur et le nôtre, au
roman
« expérimental » ; les Goncourt tombant dans l’im
qui dépasse Boccace, et une forte sobriété qui touche au drame. — Le
roman
, si puissamment lancé par de tels maîtres, va con
ême temps, logiquement, il va au théâtre ; d’abord, en y adaptant ses
romans
, ce qui est une erreur mais une erreur instructiv
; ensuite, en voyant le drame directement, sans passer par l’étape du
roman
: La Lutte pour la vie (1889), L’Obstacle (1890),
l enseignement, jusque dans l’erreur des adaptations ! Comparez Sapho
roman
avec Sapho drame, en particulier les deux scènes
u’il y a entre la vision épique et les exigences de la scène. Dans le
roman
: Sapho, souffletée, roule avec son amant sur le
ière fut épique ; l’adaptation à la scène brutalise la psychologie du
roman
et l’affaiblit à la fois ; nous n’avons que l’uti
xemple ; je laisse au lecteur le plaisir d’en trouver d’autres. — Les
romans
qu’on adapte à la scène sont nombreux ; le cas in
cène sont nombreux ; le cas inverse plutôt rare. Lavedan dialogue ses
romans
, puis il passe au théâtre ; Gyp en reste au roman
vedan dialogue ses romans, puis il passe au théâtre ; Gyp en reste au
roman
dialogué (mais est-ce bien encore de la littératu
e de distraction, nous en attendons aussi la grande « catharsis ». Le
roman
de cette période, passé au second plan, est encor
s l’épopée française jusqu’à la fin du xiie siècle. (Zeitschrift für
roman
. Philologie, vol. XXVII, 1903). 10. Voir l’appen
ttire tout particulièrement l’attention sur ces mots de M. Lanson. Le
roman
naturaliste est en effet la forme particulière pa
guère moins d’une quarantaine de volumes d’elle rangés sur ma table,
romans
, contes, comédies, esquisses de société, souvenir
u à ravir l’impression de cette époque première dans plusieurs de ses
romans
, mais nulle part plus naturellement que dans Les
la grande gloire controversée du jour, en faveur de Mme de Staël. Le
roman
de Delphine venait de paraître, et soulevait bien
nsérée dans un journal, prit parti ; elle brisa une lance. Le premier
roman
qu’on a d’elle, et qui date de ce temps, porte ég
e en l’an X (1802) par Madame ***, en trois volumes, n’est pas un bon
roman
, mais il y a déjà des parties assez distinguées.
es maximes. Mme de Genlis y est fort maltraitée : elle figure dans ce
roman
sous le nom de Mme de Gercourt, sentencieuse, péd
ttre « les vices en action et les vertus en préceptes ». L’héroïne du
roman
, Laure, s’y félicite de partager l’antipathie de
et d‘un abbé de sa connaissance, qui joue un fort vilain rôle dans le
roman
, l’auteur place un curé tolérant dans le genre de
ins littéraires. Elle a son originalité de femme parmi eux. Le second
roman
de Mme Sophie Gay, qui parut avec les seules init
e le répète, beaucoup d’art et de nuance dans cette seconde partie du
roman
. Le tout se termine à souhait, puisque cet Edmond
finit par l’épouser sans qu’Alfred en souffre trop ; et la morale du
roman
, cette fois excellente, c’est que, « de tous les
t) est celui que choisit la prévoyante tendresse d’un père ». Dans ce
roman
gracieux, où il n’entre rien que de choisi et où
t montrée une digne émule des Riccoboni et des Souza10. Son troisième
roman
, Anatole (1815), est encore du même ton et a eu p
ner pour toujours, lorsqu’un soir, à l’Opéra (car sans Opéra point de
roman
), Valentine, qui a voulu le revoir, et à qui il c
Cette première veine délicate et nuancée, cette première manière de
roman
s’arrête pour Mme Gay avec Anatole, et elle ne la
l’époque de l’Empire. En 1818, Mme Gay publia le premier volume d’un
roman
intitulé : Les Malheurs d’un amant heureux, et do
ais, et à avoir lu Corinne. Malgré ces invraisemblances, le ton de ce
roman
, surtout du premier volume, est facile et naturel
icain Daunou, y sont retracés assez fidèlement, et ce premier tome de
roman
n’est guère, en bien des pages, qu’un volume de m
compte ; mais il faut qu’il se déguise en berger ou en vertueux. Les
romans
de Mme de Souza (pour prendre un type très distin
coupe et la couleur : elle y a réussi. Sans énumérer ici ses nombreux
romans
, nul, en la lisant, ne devinerait qu’elle fut, pa
est que nous autres critiques qui nous sommes dit que c’est un de ces
romans
trop voisins de l’histoire pour intéresser vérita
s à la fois fines, délicates, naturelles et bien dites. 9. [NdA] Ce
roman
de Laure d’Estell n’avait été écrit et publié par
aire donné à Mme de Canclaux, qui venait de se marier au moment où le
roman
parut : À ma fille Aglaé. Comme un doux souveni
tres, c’était l’époque où l’école dite naturaliste triomphait dans le
roman
. Nous sourions maintenant de certaines formules q
le tragique aquafortiste du début de la Bête humaine ait pu parler de
roman
expérimental. Nous admirons que Leconte de Lisle,
s angles différents, mais par le même regard. 1er février 1922. I.
Romans
et romanciers I. Mérimée nouvelliste I
urcir. La Nouvelle, on ne saurait trop le répéter, n’est pas un court
Roman
. Prenez un chef-d’œuvre de chacun de ces deux gen
re est trop différente. Celle de la Nouvelle est un épisode, celle du
Roman
une suite d’épisodes. Cet épisode, que la Nouvell
le détache, elle l’isole. Ces épisodes dont la suite fait l’objet du
Roman
, il les agglutine, il les relie. Il procède par d
ède par développement, la Nouvelle par concentration. Les épisodes du
Roman
peuvent être tout menus, insignifiants presque. C
épisode traité par la Nouvelle doit être intensément significatif. Le
Roman
permet, il commande la diversité du ton. La bonas
. Pour emprunter une comparaison à un autre art, elle est un solo. Le
Roman
est une symphonie. Aussi compterait-on les écriva
ndait incapable du large souffle qui soulève une large épopée, car le
Roman
, — notons-le pour en bien saisir la raison d’être
car le Roman, — notons-le pour en bien saisir la raison d’être, — le
Roman
n’est que la transformation, ou, si l’on veut, la
Colomba. Cette tragédie de la vendetta corse pouvait être traitée en
roman
. Il eût suffi de donner à l’épisode de l’assassin
ni l’imposteur dans la comédie, ni le soudard Philippe Bridau dans le
roman
, n’attirent sur eux toute la lumière. À côté de T
sont la moitié de l’art du théâtre. Il aurait pu ajouter de l’art du
roman
. Ce loisir est refusé au nouvelliste. Cette réali
s de cette qualité-là, René, Adolphe, Volupté, pour citer trois beaux
romans
, d’une incontestable supériorité. J’ajouterais, s
pas incriminé le style de Balzac et de Stendhal, ces deux maîtres du
roman
moderne ? Le plaisant est que ce reproche fut adr
ée ! Ce qu’il y a de certain, c’est que Balzac et Stendhal dans leurs
romans
et Mérimée dans ses nouvelles ont fait vivant, et
ssion d’une admirable nature morte. Peut-être faut-il admettre que le
Roman
et la Nouvelle, ces produits, remarquons-le, d’un
y avez honoré d’une manière enfin digne de lui un des deux maîtres du
roman
français au dix-neuvième siècle, — l’autre est Ba
ance. Mais à quelqu’un qui lui demandait conseil pour entreprendre un
roman
, qu’indiquait-il comme lecture ? Les mémoires de
étude, c’était surtout son propre cœur. Ses grands premiers rôles de
roman
, le Fabrice de la Chartreuse de Parme, le Julien
drait un lieu de pèlerinage unique où venir méditer sur ce bel art du
roman
, si souple, si riche et qui se prête aux types d’
endhal a créé là, et c’est son apport à notre littérature, un type de
roman
à sa ressemblance et sans analogue, analytique et
Rouge et le Noir. Vous y trouverez tout l’appareil du plus mouvementé
roman
d’aventures : des séductions avec des escalades d
le cousin Pons »4 Voici plus d’un quart de siècle que j’ai lu un
roman
de Balzac en entier pour la première fois. C’étai
celle de la Science. Toute l’histoire de la poésie, du théâtre et du
roman
depuis cent ans n’est qu’une oscillation entre ce
j’étais obligé de choisir et d’indiquer par exemple à un étranger le
roman
le plus capable de lui donner l’idée la plus comp
ns avoir donné sa pleine mesure. Il est certain que dans aucun de ses
romans
son « faire » n’a été plus libre. La page succède
’ai déjà indiqué, pour retrouver un génie de cette force. À côté d’un
roman
comme le Cousin Pons, je ne vois guère à mettre q
e ne pourrais pas répondre. 1898. IV. La place de Flaubert dans le
roman
français5 Le centenaire de Gustave Flaubert,
soutiennent les unes contre les autres comme les espèces animales, le
roman
avait conquis, dès le milieu du dix-neuvième sièc
nquête avait été lente. Il est intéressant d’en suivre les étapes. Le
Roman
commence par être la dégradation d’un autre genre
: l’Épopée. Rappelez-vous les railleries de Cervantès à l’adresse des
romans
de chevalerie, puis le dédain de Boileau et de Mo
Mlle de Scudéry pourtant, nous apercevons les premiers linéaments du
Roman
tel que nous le concevons aujourd’hui. Ses livres
r son heureuse rivale. Pour la première fois nous rencontrons un vrai
roman
, au sens où nous prenons aujourd’hui ce mot. Il r
, ne donne pas de suite à son atroce chef-d’œuvre. Pour Rousseau, son
roman
n’est, comme l’Émile, qu’un véhicule d’idées soci
ut jeune, et tâchons de nous représenter sous quel aspect ce genre du
roman
se révèle à lui, dans l’heure décisive où il va l
echerche du type, indiqué par Balzac comme le but suprême de l’art du
roman
, fut constante chez Flaubert. Mme Bovary et Homai
le grouillant et vivant, il avait, d’après sa propre formule, fait du
roman
« une image du présent ». Il s’appelait lui-même
, et plus haut celui de philosophie. Ils marquent le caractère que le
roman
est en voie de prendre dès cette première période
re discipline de précision froide et d’exactitude. Cette hybridité du
roman
, — ce terme d’histoire naturelle ne détonnera pas
s un compromis. Quand donc il se fut fait une conviction sur l’art du
roman
, il ne songea plus qu’à composer ses récits d’apr
ent éprise de logique. Pour représenter les mœurs, les personnages du
roman
doivent être choisis dans la moyenne. Balzac s’éc
y eût pas tenu sans une échappatoire. Je disais tout à l’heure que le
Roman
est un genre hybride, qu’il tient à la Science à
ensemble. Elle n’est que la moitié de la qualité littéraire d’un beau
roman
. L’autre est le style, qui donne au détail une va
e paradoxe. Le style, disais-je, a pour objet propre le détail. Or le
roman
, pour reproduire la vie, doit posséder le mouveme
dent les uns dans les autres et ne soient pas remarqués. Il en est du
roman
comme des fresques. Le large coup de brosse y est
type. De ce point de vue encore, le génie de Balzac avait raison. Ses
romans
, auxquels on a reproché d’être mal écrits, sont,
e mal écrits, sont, au contraire, admirablement écrits, — en tant que
romans
. Ceux de Stendhal aussi, de même les nouvelles de
est très haut. Il a donné dans Madame Bovary un exemplaire achevé du
roman
de mœurs, et renouvelé dans Salammbô le roman his
un exemplaire achevé du roman de mœurs, et renouvelé dans Salammbô le
roman
historique, en poussant à son extrême degré, dans
e aux romanciers venus après lui. Pour rester un genre littéraire, le
Roman
, s’il doit éviter le finissage trop poussé du sty
comme il le mérite, pieusement, unanimement. Décembre 1921. V. Un
roman
inachevé de Maupassant6 I L’Âme étrangè
de Maupassant qui vient d’être publié — les vingt pages de début d’un
roman
inachevé, à peine une exposition. Et ces vingt pa
ent et dont la même revue nous annonce la prochaine publication. Quel
roman
réel à propos de romans rêvés, et plus pathétique
ue nous annonce la prochaine publication. Quel roman réel à propos de
romans
rêvés, et plus pathétique encore, que cette impui
fut son grand éducateur, avait formulé cette règle de l’esthétique du
roman
dans une page saisissante : « L’auteur dans son œ
à comprendre et à pratiquer cette autre loi si peu connue de l’art du
roman
, qu’il ne faut pas se lasser de signaler : l’impo
souffrance d’aimer plus qu’on n’est aimé fait la matière intime de ce
roman
. Un symbolisme analogue doit se deviner derrière
time de ce roman. Un symbolisme analogue doit se deviner derrière les
romans
. Il faut que l’histoire racontée par l’auteur pui
’eût été, sous la forme d’un poème d’amour, comme Notre Cœur, et d’un
roman
de mœurs, comme Mont Oriol, un des épisodes de ce
sa plume était encore capable de tracer des pages comme celles de ce
roman
ébauché. Mais quelle ébauche et quel écrivain ! N
çade grise de Saint-Thomas-d’Aquin. Ce soir-là on parlait de l’art du
roman
. Cherbuliez, Boutmy, Pâris étaient présents. Je l
ssait dans ces yeux clairs et sur ce large visage pour prophétiser au
roman
un avenir illimité. « Il absorbera tout », disait
ité de ce livre atteste combien Tourgueniew avait raison. Ce genre du
roman
, que la critique déclare, de temps à autre, épuis
ves indications. II La Colline inspirée appartient au genre du
roman
historique. Cette formule risque de paraître déso
nelles, même si elles sont supérieures. Ivanhoé et Salammbô sont deux
romans
historiques, tous deux très remarquables de plan
ir et de penser des hommes d’alors nous sont moins inaccessibles. Ces
romans
sont déjà plus vivants. Il semblerait donc que le
ssibles. Ces romans sont déjà plus vivants. Il semblerait donc que le
roman
historique dût être d’autant meilleur qu’il met e
anque de perspective. Voilà qui explique le discrédit où est tombé le
roman
historique, condamné, croirait-on, à l’inexactitu
onument que Balzac abandonna. L’inspiration par laquelle il dériva le
roman
historique dans le roman de mœurs montre en lui u
nna. L’inspiration par laquelle il dériva le roman historique dans le
roman
de mœurs montre en lui un génie critique égal à s
teur. Il avait compris qu’il y a une difficulté invincible à faire du
roman
historique contemporain, et que le roman historiq
iculté invincible à faire du roman historique contemporain, et que le
roman
historique très rétrospectif n’est qu’une curiosi
chefs-d’œuvre que j’ai mentionnés, on entrevoit comme loi probable du
roman
historique la nécessité d’une légende parlée. Le
oi probable du roman historique la nécessité d’une légende parlée. Le
roman
vivant, quand il est réussi, est la transformatio
emps, tout un coin de pays. Ici, plus rien d’artificiel comme dans le
roman
historique trop rétrospectif. Rien de partiel et
orique trop rétrospectif. Rien de partiel et de partial comme dans le
roman
historique trop contemporain. Le genre atteint là
olline inspirée à sa place vraie, dans notre littérature actuelle. Ce
roman
est, pour tout un morceau de la vie lorraine, ce
r si, enfant, je ne l’avais pas rencontré… » Tout le principe du vrai
roman
historique, tel que Scott l’a magistralement inau
actement à son Henry Morton et à son Edith Ballenden, qui relèvent du
roman
. Les personnages inventés vous apparaissent d’abo
le a pu, telle qu’elle a dû être. Aucune intrigue parasitaire dans ce
roman
-ci. J’allais dire aucun « roman », et pourtant c’
. Aucune intrigue parasitaire dans ce roman-ci. J’allais dire aucun «
roman
», et pourtant c’est un roman, une évocation, dan
dans ce roman-ci. J’allais dire aucun « roman », et pourtant c’est un
roman
, une évocation, dans le temps et dans l’espace, d
et de destinée que Napoléon par exemple ne sauraient figurer dans un
roman
ou sur la scène sans que le récit ou le drame ren
endent un son faux. Nous touchons le point précis où l’histoire et le
roman
historique se séparent. L’instinct du talent est
tuelle. Je pense combien Goethe l’en eût aimé. Mars 1913. VII. Du
roman
historique9 Un des meilleurs écrivains de cet
e époque, M. Louis Bertrand, vient de publier en librairie un nouveau
roman
: l’Infante. Je voudrais en prendre texte non poi
r derechef quelques réflexions sur le genre dont ce livre relève : le
roman
historique. I Mais d’abord, y a-t-il un roma
livre relève : le roman historique. I Mais d’abord, y a-t-il un
roman
qui, en un certain sens, ne soit pas historique ?
s beaucoup plus un historien qu’un romancier. » C’est qu’en effet, le
roman
de mœurs, tel qu’il l’a conçu et traité, suppose
révolution de 48 et le second Empire à ses débuts. Ce qui est vrai du
roman
de mœurs ne l’est pas moins du roman d’analyse, q
à ses débuts. Ce qui est vrai du roman de mœurs ne l’est pas moins du
roman
d’analyse, qui semble, par définition, plus dégag
générales qui l’ont rendu possible. Mais n’en va-t-il pas de même du
roman
à thèse ? Candide, c’est, avec le fantastique de
le portrait du roi Louis-Philippe n’y font pas hors-d’œuvre. Si tout
roman
est historique en un certain sens, pourquoi donc
roman est historique en un certain sens, pourquoi donc parle-t-on du
roman
historique comme d’un genre particulier ? Procédo
incipe légitime de cette distinction. Marquons-le nettement. Dans ces
romans
-ci, le cas individuel n’est plus au premier plan
’est que jeu arbitraire. Je crois bien avoir jadis accusé moi-même le
roman
historique d’artifice et de convention. Quand il
rivain, avec cette force d’obsession, il devient aussi naturel que le
roman
contemporain le plus personnel. Pour que cette né
ette contrée est une force vivante et qui veut s’exprimer par lui. Le
roman
historique sort, ici, de l’aspect des lieux. D’au
X n’est pas un extrait de lectures savantes. Elle est, comme tous les
romans
historiques vraiment dignes de ce nom, une halluc
cette hallucination fait le plus ou moins de valeur de cette sorte de
romans
. Si les Waverley et les Redgauntlet du jacobite S
; mais l’étoffe, — pour continuer cette métaphore, — la trame même du
roman
, c’est l’époque tout entière qui la fournit. Le l
neille, par exemple, en diffèrent et pourquoi. C’est la force du beau
roman
historique qu’il se dépasse ainsi lui-même, qu’il
rès loin dans les profondeurs du passé, et l’lnfante est un très beau
roman
historique. Il se raccorde vigoureusement à la pu
ment tombé en Belgique, lors de la retraite de Charleroi. Son premier
roman
, l’Appel des armes, avait produit, on se rappelle
teur avait donné ce titre énigmatique : le Voyage du Centurion. De ce
roman
, — car c’en est un, mais d’un type si neuf que l’
e et si vrai. On comprendra tout de suite l’originalité singulière du
roman
, si j’ajoute que ce Voyage est aussi le pèlerinag
détourne-t-il ses yeux de l’immuable croix ?… » Il y a donc dans ce
roman
, et ce raccourci schématique suffit à le montrer,
dans ce roman, et ce raccourci schématique suffit à le montrer, deux
romans
parallèles : celui de l’officier en marche sur un
veille, interroge, commande, tend sa volonté à l’action, et il y a le
roman
du négateur qui souffre dans la foi absente comme
c lui cette crédibilité totale, absolue, qui est la première vertu du
roman
. Sans elle, les plus beaux miracles de style et d
cteur ne peut pas ne pas y croire, et à cause de cela, c’est un grand
roman
, tandis que Salammbô n’est que le plus magnifique
uvre en lui le chrétien et aussi par quelle nécessité intime les deux
romans
, celui de la bataille et celui de la prière, se r
vant cette noble promesse brisée ? Novembre 1915. IX. Note sur le
roman
français en 189511 Aujourd’hui que le dix-neu
ne de la littérature, on peut dire que ce siècle fut surtout l’âge du
roman
. Ce n’est pas qu’à de certaines périodes, ainsi e
re année du siècle, quel ouvrage obtenait un retentissant succès ? Un
roman
: Atala de Chateaubriand, et dans les toutes dern
res des librairies avec des chiffres d’éditions extraordinaires ? Des
romans
encore, ceux d’Alphonse Daudet, de Maupassant, de
te cause qu’il importe de dégager d’abord pour définir le rôle que le
roman
a joué en France depuis cent ans. Deux traits par
ce. Et cela fait aussi un vaste lot de lecteurs tout préparés pour le
roman
. Celui-ci en effet leur apporte ce qui précisémen
ne du genre romanesque à une époque où il y a eu de moins en moins de
roman
dans la réalité. En même temps qu’il se faisait a
vait favoriser aussi la vogue de l’art romanesque. De cela seul qu’un
roman
est « de l’histoire possible », il résulte que to
seul qu’un roman est « de l’histoire possible », il résulte que tout
roman
, qu’il le veuille ou non, pose des problèmes d’id
ers français du dix-neuvième siècle, presque tous ont aperçu l’art du
roman
de ce second point de vue. Il en est extrêmement
égal d’imagination. Grâce à ce double génie, il a su créer un type de
roman
si complet, si définitif, que tous ses successeur
aujourd’hui, quand on veut comprendre les qualités et les défauts du
roman
français actuel, il faut se rappeler que ce souci
uns contre les autres et ils ont des caractères. Il y a par suite un
roman
de mœurs qui se propose de peindre les traits com
e peindre les traits communs à tel ou tel groupe social, et il y a un
roman
d’analyse qui se propose de mettre à nu les nuanc
nces individuelles de telle ou telle personnalité. Ces deux sortes de
romans
sont par définition très différentes. Le roman de
é. Ces deux sortes de romans sont par définition très différentes. Le
roman
de mœurs doit être avant tout représentatif, et p
hercher des personnages moyens engagés dans des événements moyens. Le
roman
de caractère doit être, avant tout, analytique, e
dire exceptionnels, qui puissent fournir matière à sa dissection. Le
roman
de mœurs doit être, autant que possible, objectif
c’est-à-dire que l’auteur doit s’effacer derrière ses personnages. Le
roman
de caractères supporte, au contraire, il exige mê
clairer l’esthétique des deux écoles entre lesquelles se distribue le
roman
français depuis tantôt soixante ans. Le roman de
quelles se distribue le roman français depuis tantôt soixante ans. Le
roman
de mœurs a été traité avec une remarquable supéri
ans, enfin par toute la série des romanciers appelés naturalistes. Le
roman
d’analyse, abandonné depuis Constant et Stendhal,
ourd’hui on aperçoit cependant quelques tendances très distinctes. Le
roman
historique qui avait été à peu près abandonné par
ont pas les seuls à travailler dans cette direction. D’autre part, le
roman
politique, non moins abandonné, a, lui aussi, rec
squelles il convient de mettre les Déracinés de M. Maurice Barrès. Le
roman
satirique et qui descend en droite ligne de Volta
auche dans les dernières œuvres de M. Émile Zola d’une autre sorte de
roman
, le roman sociologique. Ces signes et beaucoup d’
les dernières œuvres de M. Émile Zola d’une autre sorte de roman, le
roman
sociologique. Ces signes et beaucoup d’autres, te
gique. Ces signes et beaucoup d’autres, tels que le rajeunissement du
roman
esthétique et du roman fantaisiste, prouvent que
aucoup d’autres, tels que le rajeunissement du roman esthétique et du
roman
fantaisiste, prouvent que la vitalité du genre n’
e monde de la fresque, Giotto, comme il s’est appelé dans le monde du
roman
, Balzac. Une, deux, trois générations s’épuisent
rogramme de ce Balzac du vingtième siècle, mais qu’une autre forme de
roman
soit ainsi in fieri, on peut l’affirmer, à consta
ieri, on peut l’affirmer, à constater quelles richesses ce bel art du
roman
, si fécond, si large, porte encore en lui. 1895.
an, si fécond, si large, porte encore en lui. 1895. X. Note sur le
roman
français en 192112 I Un romancier profes
’homme à la fois le plus et le moins qualifié pour parler de l’art du
roman
. Le plus qualifié, car il en connaît la technique
essaire au récit, la transcription du temps. La durée, c’est, pour le
roman
, l’équivalent de la perspective pour la peinture.
aut comme qualité typique. C’est une autre des vertus essentielles du
roman
: il faut qu’il mette en scène des caractères ori
à donner, dans la Revue de la Semaine, quelques notes sur l’avenir du
roman
français et le service qu’il peut être appelé à r
omplètes et discutables, cela d’autant plus que la définition même du
roman
est devenue quasi impossible par la prodigieuse e
ante ouvrages qu’étudient nos contemporains, vous trouverez cinquante
romans
. Cette forme d’art après avoir été l’expression f
t vous l’avez imité… » Puis après avoir tracé toute une esthétique de
roman
, d’Arthez conclut : « Au bout de dix ans de persé
uctueuse ; cela est vrai surtout lorsque ce genre se trouve, comme le
roman
, correspondre à une disposition d’âme qui est une
ne disposition d’âme qui est une des caractéristiques de l’époque. Le
roman
— on ne le dira jamais assez — est par définition
isis, à une certaine heure de leur vie, par le besoin de composer des
romans
. Leurs vers ne les exprimaient pas tout entiers.
e hybridité, explique aussi qu’il existe un problème du style dans le
roman
. Un de nos meilleurs critiques, M. Jacques Boulen
Balzac, de Stendhal, de Mérimée. Ce sont de très grands écrivains de
romans
, mais leur langue ne pouvait pas, ne devait pas ê
re, ni la mélodie, ni le choix minutieux des termes. Le style dans le
roman
ne saurait, sans fausser le genre, rappeler celui
l’élément de vérité, un élément de beauté dans cet art si complexe du
roman
. Cet élément de beauté, c’est, à mon sens, la com
de beauté, c’est, à mon sens, la composition. Si nous voulons que le
roman
français garde un rang à part, c’est la qualité q
comme ils font trop souvent, c’est rassembler tous les éléments d’un
roman
, ce n’est pas écrire un roman. Le conseil qu’une
c’est rassembler tous les éléments d’un roman, ce n’est pas écrire un
roman
. Le conseil qu’une critique bienfaisante donnerai
placer à un point de vue, celui de son esprit. La composition dans le
roman
n’est que cela : un point de vue. Composer, c’est
rche et peindre ce qui n’a pu être connu. Une autre qualité propre au
roman
français et qu’il importe de conserver, c’est l’a
ence, c’est-à-dire de l’homme civilisé. La grande différence entre le
roman
français et le roman russe, par exemple, dans les
l’homme civilisé. La grande différence entre le roman français et le
roman
russe, par exemple, dans les exemplaires les plus
xemplaires les plus significatifs de l’un et de l’autre, c’est que le
roman
français suppose un stade avancé de la société. L
Les deux frères ne s’apercevaient point qu’en substituant dans leurs
romans
le trouble nerveux au trouble mental, eux se déci
ipes. » Il faut traduire cette formule : Balzac n’a pas écrit un seul
roman
à thèse. Son œuvre tout entière n’est qu’un immen
rit un seul roman à thèse. Son œuvre tout entière n’est qu’un immense
roman
à idées. La différence est radicale. Le romancier
es choses humaines » dont parle le maître ; C’est dire que tout grand
roman
devient par définition un roman social. L’analyse
le maître ; C’est dire que tout grand roman devient par définition un
roman
social. L’analyse psychologique est le procédé pa
s franchises de la peinture. Une telle manière de comprendre l’art du
roman
, non seulement n’est pas une diminution de la pui
uvé le moins de déchet. Constatation d’autant plus remarquable que le
roman
et l’essai critique sont, par définition, les gen
ble, en effet, à un émotif de s’assimiler un Adolphe, — je choisis ce
roman
à dessein, à cause du texte indiqué plus haut, —
cits mentionnés dans la préface de Joseph Delorme. Pénétrer un de ces
romans
, c’est se rapprocher de son auteur. Et cela est v
’observation. Tel drame de Shakespeare, telle comédie de Molière, tel
roman
de Balzac, ne nous offrent-ils pas de véritables
ment, inaugurer une poésie d’érudition et d’analyse, procéder dans le
roman
et dans la comédie, comme des cliniciens à l’hôpi
rnière, un de nos jeunes officiers, M. Ernest Psichari, dans son beau
roman
: l’Appel des armes, « l’Armée comporte en elle-m
si révélatrice, dont est consumée la jeunesse des écrivains-nés, — un
roman
en quinze volumes : Jean Malleterre, le premier é
er ; — un recueil de vers : le Livre des jeux de la mort ; — d’autres
romans
: Liliatica via, Per mortem veritas, Âmes du sièc
me d’imitation dont nous avons deux témoignages saisissants dans deux
romans
parus dix ans à peine après sa mort : la Confessi
ù Maupassant voisinerait aujourd’hui avec quelques-uns des maîtres du
roman
Français : George Sand, Stendhal et, depuis cette
epuis cette année, Flaubert (Note de 1922). 8. La Colline inspirée,
roman
par M. Maurice Barrès. 9. À propos de l’Infante
pos de l’Infante de M. Louis Bertrand. 10. Le Voyage du Centurion,
roman
posthume d’Ernest Psichari. 11. Ces pages ont é
loppement plus complet de cette thèse [« La place de Flaubert dans le
roman
», § I]. 14. À propos de son bicentenaire. 15.
, et depuis des siècles établie en Provence. En transformant dans ses
romans
les personnages de sa connaissance en héros et en
d’une merveille, tirer de tout ce qui passe dans la société matière à
roman
, à portrait, à dissertation morale, à compliment
llie, célébrée dans les meilleures sociétés, et commença à écrire des
romans
, sans y mettre toutefois son nom et en se déroban
up plus de zèle et d’émulation que de discernement et de lumières. Le
roman
de d’Urfé, les lettres de Balzac, le grand succès
cateur, qui n’était nullement agréable : ce ton se déguisait dans ses
romans
en passant par la bouche de ses personnages, et i
cette question, De la manière d’inventer une fable et de composer des
romans
. Peu s’en faut que Mlle de Scudéry n’y prêche l’o
u’elle ne les ait pas mieux mises en pratique. Parler aujourd’hui des
romans
de Mlle de Scudéry et les analyser, serait imposs
elle seule ce qui était le travers du temps. Pour bien apprécier ses
romans
comme tels, il faudrait remonter aux modèles qu’e
même nuance de faux couvre le tout. Mais comment, dira-t-on, de tels
romans
eurent-ils tant de vogue et de débit ? Comment la
stoire. De plus, presque tous les personnages qui figuraient dans les
romans
de Mlle de Scudéry étaient des vivants et des con
z croire, dit Tallemant, combien les dames sont aises d’être dans ses
romans
, ou, pour mieux dire, qu’on y voie leurs portrait
pas plus dit. Ce qui est remarquable et réellement distingué dans les
romans
de Mlle de Scudéry, ce sont les conversations qui
nt singulier, une vraie vocation. Elle a fait plus tard, et quand ses
romans
étaient déjà passés de mode, des extraits de ces
ible que cela ne soit bon, quand cela n’est point noyé dans son grand
roman
. » Ces petits volumes, et d’autres du même genre
intéresse le Grand Siècle. Il n’est pas rare d’entendre dire que les
romans
de Mlle de Scudéry sont détestables et illisibles
ères, sont textuellement tirées de Cyrus, de Clélie, et de ses autres
romans
. Un des premiers sujets qu’elle y traite est celu
u parut et vint, dès ses premières Satires (1665), railler les grands
romans
et reléguer le Cyrus au nombre de ces admirations
a réduire au rang des antiques vénérables en publiant ses deux petits
romans
de Zaïde et surtout de La Princesse de Clèves, où
it, Mlle de Scudéry mérite qu’on rattache au sien une idée juste. Ses
romans
ont obtenu une vogue qui marque une date précise
les gens de sa connaissance, et de les introduire tout vifs dans ses
romans
, en les faisant converser avec esprit et finesse.
e qui est à la bibliothèque Mazarine, il s’est appliqué à donner à ce
roman
une valeur historique sérieuse pour les actions m
XIV), en parlant de la vogue prodigieuse qu’eurent en leur temps ces
romans
de Mlle de Scudéry et pour l’expliquer : Il est
romans de Mlle de Scudéry et pour l’expliquer : Il est vrai que ces
romans
, si toutefois on peut les appeler de ce nom, ne d
rs du bon sens et de la fine justesse. Or, il y est dit : « Quant aux
romans
, Cassandre fut estimé pour la délicatesse de la c
la grandeur des événements, tels qu’on les trouve rapportés dans ces
romans
de société et de ruelle : l’Ombre de Chapelle en
r, comme la société elle-même, transformé les anciennes conditions du
Roman
dans ce glorieux pays du Roman, l’Angleterre, voi
transformé les anciennes conditions du Roman dans ce glorieux pays du
Roman
, l’Angleterre, voici tout à coup un nouveau roman
ce qu’on dit des genres épuisés, ne craint pas de revenir à ce vieux
roman
de high life que ceux qui l’ont écrit le mieux, c
mises à la place des plus fines, Guy Livingstone ou À outrance est un
roman
de high life, ni plus ni moins que Pelham. C’est
entre deux de ces courses, probablement, qu’il aura écrit ce premier
roman
de Guy Livingstone, publié d’abord à la mode angl
déterminée. M. Bernard-Derosne a fait aussi précéder la traduction du
roman
dandy de Lawrence d’une appréciation du dandysme
ntièrement venu, mais très apparent déjà, — un maître dans l’ordre du
roman
, et, s’il n’a pas la conscience de cela, il faut
me race que ses types et que ses héros ! Croirait-on, en effet, si le
roman
de Guy Livingstone ne l’attestait à toutes ses pa
de son orgueil ; il l’est encore parce que tous les caractères de son
roman
sont pris dans un milieu humain et social excepti
sa traduction. Quelle différence entre Guy Livingstone et les autres
romans
contemporains, et surtout ceux-là (il faut le dir
tié chemin de cette moralité, presque impossible à introduire dans un
roman
ou dans un poème sans le plus rare et le plus inc
Lovelace, a raté Grandisson ! III De plan et de combinaison, le
roman
de Lawrence a la simplicité d’une biographie. Guy
ivées, toutes les imaginations. Voilà pourtant la simple donnée de ce
roman
de Guy Livingstone, mais que son auteur a poussée
euse de l’énergie que dans la conception des autres personnages de ce
roman
, de si grande proportion humaine, et qui mêlent l
re du fond de la sienne et de sa faiblesse. Heureuse mise en scène du
roman
! qui en augmente l’idéal par la situation de cel
M. Jules Sandeau veut et répand, la paix des esprits et des âmes. Du
roman
, c’est la Vierge sage. Il ne les bouleverse point
er chez M. Sandeau, que nous avons vainement cherchée dans le nouveau
roman
qu’il publie. La Maison de Penarvan n’est pas seu
ire, il y a je ne sais quelle épaisseur et quelle grossièreté dans ce
roman
qui, de conception et d’idée première, devait s’é
avant qu’elle soit née, en la tarissant dans sa source. La moitié du
roman
de M. Sandeau est dans un ton et l’autre moitié d
a Critique, qui sait observer et conclure, se demande si les faits du
roman
sont des inventions sorties de sa tête ou qu’on y
III Et qu’importe, du reste, que La Maison de Penarvan soit un
roman
ou une histoire ; qu’elle soit quelque touchante
pe de cette hauteur, ne pas coudre le vaudeville à l’épopée ! Dans le
roman
de M. Sandeau, c’est le vaudeville qui l’a emport
e de son frère, dans Walter Scott, jusqu’à la Mathilde de la Môle, du
roman
de Beyle, et la Laurence de Cinq-Cygne, de Balzac
teintes et mêlées. — Or, elle apprend, par l’une des circonstances du
roman
, qu’un cousin-germain de son nom, dont le père av
n’est pas un garçon. C’est ici, à proprement parler, que commence le
roman
de M. Sandeau. Le reste n’est que préparatifs et
iglière, et qui sera jouée un jour au Théâtre-Français. Mais, dans le
roman
je vois trop mademoiselle Plessy dans le rôle de
une caricature courte. Enfin, c’est Scribe en pierre d’attente que ce
roman
, qui sera du Scribe tout à fait, quand on aura ne
avait davantage autrefois. Certes, quel que soit le succès du nouveau
roman
de l’auteur de Mariana et de Mademoiselle de la S
dre, avec cette Maison de Penarvan sous les yeux. Le style a, dans ce
roman
, comme la maison dont il y est question, des abai
jamais personne. Il sera toujours Balzac, c’est-à-dire le Napoléon du
roman
au xixe siècle, tandis que M. Jules Sandeau, ave
ot et M. Erckmann-Chatrian25 I D’ici à bien peu de temps, le
roman
, qui déborde plus que jamais, deviendra une œuvre
invention et sans fécondité viennent passer leurs petites ardeurs. Le
roman
, — nous l’avons dit souvent, — est la forme fatal
mencé. Rien donc d’étonnant à cette précipitation des esprits vers le
roman
, cette forme actuellement populaire de la pensée
nant non plus à son avilissement par sa popularité… Il en arrivera du
roman
(et dans un avenir très-prochain) ce qui est arri
. La tragédie a eu ses jours d’empire et même de despotisme, comme le
roman
de notre temps. Autrefois, tout ce qui se croyait
veau faisait sa tragédie, identiquement comme aujourd’hui on fait son
roman
ou son volume de contes, car le conte, c’est le r
hui on fait son roman ou son volume de contes, car le conte, c’est le
roman
en raccourci… Malheureusement, les popularités ne
s qui n’eurent que de lâches embrassements ? Et il en sera de même du
roman
, si le train qu’on mène continue. Nous en sommes
train qu’on mène continue. Nous en sommes présentement, en matière de
romans
et de contes, et si près du grand Balzac encore,
livres que, chaque jour, le hasard de la publicité nous apporte… Tous
romans
, ou à peu près, qui font trembler de l’inanité de
oyez plutôt ! — II s’agit d’amour dans le livre de M. Malot, — et son
roman
doit être, à son titre, quelque chose comme une t
ensé ceux qui lèchent et pourlèchent, depuis des années, soit dans le
roman
, soit au théâtre, ce type accusateur du dix-neuvi
audistel ?… Et autour de ces figures principales, qui sont le fond du
roman
, en avons-nous au moins quelques autres accessoir
jet moderne, et les lectures contemporaines et la langue générale des
romans
actuels, que resterait-il à ce communiste littéra
ie dans la dégradation de ce qu’elle imite… Vous voyez qu’en fait de
romans
et de contes, nous, avions raison de dire que nou
r, comme la société elle-même, transformé les anciennes conditions du
roman
dans ce glorieux pays du Roman, l’Angleterre, voi
transformé les anciennes conditions du roman dans ce glorieux pays du
Roman
, l’Angleterre, voici tout à coup un nouveau roman
ce qu’on dit des genres épuisés, ne craint pas de revenir à ce vieux
roman
de high life que ceux qui l’ont écrit le mieux, c
mises à la place des plus fines, Guy Livingstone ou A Outrance est un
roman
de high life, ni plus ni moins que Pelham. C’est
entre deux de ces courses, probablement, qu’il aura écrit ce premier
roman
de Guy Livingstone, publié d’abord à la mode angl
déterminée. M. Bernard Derosne a fait aussi précéder la traduction du
roman
dandy de M. Lawrence d’une appréciation du dandys
ntièrement venu, mais très-apparent déjà, — un maître dans l’ordre du
roman
, et, s’il n’a pas la conscience de cela, il faut
me race que ses types et que ses héros ! Croirait-on, en effet, si le
roman
de Guy Livingstone ne l’attestait à toutes ses pa
de son orgueil ; il l’est encore parce que tous les caractères de son
roman
sont pris dans un milieu humain et social excepti
sa traduction. Quelle différence entre Guy Livingstone et les autres
romans
contemporains, et surtout ceux-là (il faut le dir
ié chemin de cette moralité, presque impossible à introduire, dans un
roman
ou dans un poëme sans le plus rare et le plus inc
Lovelace, a raté Grandisson ! III De plan et de combinaison, le
roman
de M. Lawrence a la simplicité d’une biographie.
ivées, toutes les imaginations. Voilà pourtant la simple donnée de ce
roman
de Guy Livingstone, mais que son auteur a poussée
euse de l’énergie que dans la conception des autres personnages de ce
roman
, de si grande proportion humaine, et qui mêlent l
re du fond de la sienne et de sa faiblesse. Heureuse mise en scène du
roman
! qui en augmente l’idéal par la situation de cel
. Il a heureusement rencontré, pour s’insinuer avec ses contes et ses
romans
auprès de la femme, le moment où l’imagination de
laise, dit-on, s’affolant de lui après une lecture de je ne sais quel
roman
, accourut tout exprès pour l’épouser. Faut-il qu’
u’ont les villes encore obscures d’être bientôt décrites dans quelque
roman
nouveau prédispose pour lui tous les cœurs littér
lzac, dit-on, a chez lui une collection complète de tous ses premiers
romans
qui ne forment pas moins d’une trentaine de volum
lisait : « Ne lisez pas cela, lui dit-il ; j’ai bien dans la tête des
romans
que je crois bons, mais je ne sais quand ils pour
avons eu la curiosité de retrouver et de feuilleter la plupart de ces
romans
oubliés, espérant y saisir quelque trace du brill
é, que le Miroir du temps rapprochait, quant au choix des sujets, des
romans
de Pigault et de Rétif, et que le libraire Pigore
e Pigault et de Rétif, et que le libraire Pigoreau classait parmi les
romans
gais en opposition aux romans noirs, aux histoire
le libraire Pigoreau classait parmi les romans gais en opposition aux
romans
noirs, aux histoires de brigands et de fantômes.
itation de Walter Scott et de Cooper est évidente. L’auteur a jugé ce
roman
digne d’être revu et reconnu, et il ouvre sa carr
Chagrin, publiée en 1831, ouvre la nouvelle et la véritable série des
romans
de M. de Balzac. Le commencement en est vif, natu
e, le Rèquisitionnaire, la Grenadière, les Célibataires ; ôtez de ses
romans
l’Histoire de Louis Lambert, et Eugénie Grandet,
son chef-d’œuvre, quelle foule de volumes, quelle nuée de contes, de
romans
de toutes sortes, drolatiques, philosophiques, éc
ait à côté de tout ce qu’il y a de mieux et de plus délicat parmi les
romans
en un volume. Il ne faudrait pour cela que des su
ex machina. A voir les monceaux d’or dont M. de Balzac dispose en ses
romans
, on serait tenté de dire de lui comme les Vénitie
, dernière publication de M. de Balzac, n’est pas un de ses meilleurs
romans
: mais, à travers des circonstances fabuleuses et
qu’il n’a fait que disperser çà et là en échantillons dans ses autres
romans
. Si, dans le Bal de Sceaux, les héritages à flots
ppellent trop le théoricien de la Physiologie du Mariage. Le dernier
roman
de M. de Balzac nous a fourni l’occasion de lire
icité, d’attendrissement et de sagesse : la réalité ici fait envie au
roman
. L’alchimiste, possesseur du merveilleux secret,
ois à outrance, soit dans sa critique, soit même dans certains de ses
romans
. Je le lui ai peut-être moi-même rendu à l’occasi
uta pour complément de vengeance : « Je referai Volupté. » Ce dernier
roman
venait de paraître. 100. En partant de la même
100. En partant de la même idée, on a dit encore : « Balzac en ses
romans
, c’est une marchande de modes, ou mieux c’est une
qu’on n’est pas. 104. Quelqu’un a dit : « Balzac est le Paracelse du
roman
. » 105. Un homme d’esprit à qui je citais, comme
ntraires à l’intérêt, je veux dire à faire reparaître sans cesse d’un
roman
à l’autre les mêmes personnages, comme des compar
qui naît du nouveau et à ce charme de l’imprévu qui fait l’attrait du
roman
. On se retrouve à tout bout de champ eu face des
autrefois quelques petits services littéraires, des conseils pour ses
romans
, pour son style, que sais-je ? il n’était pas enc
Les personnages de roman1 Comment naissent les personnages de
roman
; comment ils s’appellent et se groupent pour com
s princes. On les voit de partout, mais aussi on les voit de loin. Le
roman
, à certaines époques, les a dépeints complaisamme
ue la trace en était effacée sur le front du héros. Pleurons donc les
romans
royaux. Les ambassadeurs qui seraient presque seu
itrés forment une seconde catégorie, ducs, marquis ou comtes, dont le
roman
français, jusqu’en ces derniers temps, a fait une
s qui savent très peu le monde. Voyez les auteurs qui font les grands
romans
pour petits journaux. Il y a presque toujours un
e de personnages qu’il faut s’habituer à voir entrer en scène dans le
roman
comme ailleurs. Le quatrième État aura ses portra
il parle volontiers, qu’il lit de plus en plus, vous conclurez que le
roman
de l’atelier ou de l’usine est un des plus riches
age d’un ouvrier ni celui d’un bourgeois. M. Brunetière, à propos des
romans
ruraux de George Eliot, remarque justement : « Il
Eliot, remarque justement : « Il n’y a rien de si difficile, dans le
roman
et ailleurs, que de borner le vocabulaire des gen
r l’emploi d’un langage inférieur ne peut que diminuer l’intérêt d’un
roman
. Les défauts de prononciation ou les solécismes f
udiant, on découvre des horizons d’histoire. En faisant vivre dans le
roman
quelques-uns de ses habitants, on a l’impression
dre qu’un exemple, n’est-il pas d’un usage presque universel, dans le
roman
, le drame, la poésie, de conduire au couvent les
e une supérieure qui aurait à conduire une congrégation d’héroïnes de
romans
revenues de leurs illusions, mais non pas de leur
pu, puis abandonné. Non, celles-là ne ressemblent pas aux héroïnes de
romans
, puisqu’elles les guérissent. Et je songeais auss
œuvre déterminée, mais le contraire est la loi commune. Les héros de
roman
, pour la plupart, sont beaucoup plus anciens, dan
te, et on n’y reconnaîtrait point ce goût de la vie qui ne vient, aux
romans
comme aux fruits, qu’après quatre saisons. En att
ste autrefois vu et saisi au vif de la nature. Elles ne feront pas le
roman
, parce qu’elles n’en ont ni la puissance ni le dr
du ciel, et elle fait partie de l’atmosphère : c’est de même dans le
roman
! Qu’on me permette un exemple. Je ne puis cacher
toujours une première impression sèche. Je vais donc lire d’abord le
roman
que mon amie a lu. » Un peu plus loin : « Seule
eront le mieux avec le fond du tableau. À présent l’idée maîtresse du
roman
peut venir, et choisir, parmi tant de figures vag
e s’est-elle formulée dans la pensée, et déjà les lignes générales du
roman
sont arrêtées. D’un mouvement qui semble instinct
e en formation. Et l’on peut dire que, dans ses traits essentiels, un
roman
est l’œuvre d’un instant. N’est-ce pas évident, q
pécialement, son enfance ? Le seul nom d’enfance n’évoque-t-il pas un
roman
qui est en nous tous, et qui s’y trouve à l’état
dées, si ce n’est dans son propre esprit. Je dirai donc que l’idée du
roman
qui s’est appelé De toute son âme ne m’est venue
éminemment subjective et complexe, je crois donc que l’esquisse d’un
roman
est une opération rapide de l’esprit, ordonnant e
qu’un phénomène à peu près pareil s’accomplit pour les personnages de
roman
. Ils cherchent obscurément et s’assimilent la vie
errompue ni troublée. Mais une idée survient, et aussitôt le héros de
roman
auquel on ne pensait pas, s’écrie : « Elle est mi
montre qu’il n’y a pas de réalisme absolu ; qu’il n’y a pas, dans le
roman
, de portrait entièrement vrai ; que les œuvres de
s, texte établi par Paul Meurice, in Œuvres complètes de Victor Hugo.
Roman
, tome II, Paris, Imprimerie nationale, Librairie
nouveaux à un ouvrage de ce genre. Cela ne se fait pas à volonté. Un
roman
, selon lui, naît, d’une façon en quelque sorte né
e compose ce tout, ce mystérieux microcosme que vous appelez drame ou
roman
. La greffe ou la soudure prennent mal sur des œuv
’engendrant. Votre arbre est noué ? Vous ne le redresserez pas. Votre
roman
est phtisique ? votre roman n’est pas viable ? Vo
noué ? Vous ne le redresserez pas. Votre roman est phtisique ? votre
roman
n’est pas viable ? Vous ne lui rendrez pas le sou
s d’art et d’histoire qui n’entamaient en rien le fond du drame et du
roman
, que le public ne s’apercevrait pas de leur dispa
trois chapitres perdus. Il eût trouvé plus court de faire un nouveau
roman
. Aujourd’hui, les chapitres se sont retrouvés, et
uses, qui n’ont cherché dans Notre-Dame de Paris que le drame, que le
roman
. Mais il est peut-être d’autres lecteurs qui n’on
ien voulu, en lisant Notre-Dame de Paris, se plaire à démêler sous le
roman
autre chose que le roman, et à suivre, qu’on nous
e-Dame de Paris, se plaire à démêler sous le roman autre chose que le
roman
, et à suivre, qu’on nous passe ces expressions un
en pleine période d’impuissance et de stérilité. Seul, peut-être, le
roman
résiste à cet effondrement universel. Non seuleme
ficaces de quelques romanciers contemporains, que nous ouvrons par le
roman
cette série d’études littéraires. Nous maintenons
ombré, le plus fourni de talents variés et pleins d’espérances. Si le
roman
est placé dans un rang subalterne parmi les trava
de lire l’Amadis, l’Astrée, le Cyrus et la Clélie. Pour nos aïeux, le
roman
était la représentation de leur idéal dans l’amou
ans l’amour. Tandis que l’histoire nous montre ce qu’ils ont fait, le
roman
nous apprend ce qu’ils ont rêvé. Les romans des s
tre ce qu’ils ont fait, le roman nous apprend ce qu’ils ont rêvé. Les
romans
des siècles derniers se sont en effet éloignés du
amour, tel que le rêvaient nos devanciers, que représentent plusieurs
romans
des siècles précédents, c’est aussi l’amour tel q
ix-septième et du dix-huitième siècle, qui peu à peu remplacèrent les
romans
d’aventures et de batailles. Aux preux du moyen â
ce des personnages aux affections honnêtes et douces. Pas plus que le
roman
de chevalerie n’a été l’image de la réalité, l’id
ir de René que l’expression des sentiments principaux décrits dans le
roman
est devenue outrée, prétentieuse, violente même.
l, voilà en effet le trait caractéristique qui distingue beaucoup des
romans
de notre temps et un grand nombre de pièces de th
être consacré aux convulsions qui précèdent la mort, de même, dans le
roman
, tout ce qui est emprunté au langage de la physio
t de publier. Elle connaît à fond les ressources infinies qu’offre le
roman
, et tantôt en procédant par récit, tantôt en se s
re d’une scène si touchante. Un dessinateur le retracerait d’après le
roman
, qu’il le reproduirait tel qu’il existe en réalit
ncore les débris d’une citadelle du moyen âge, et domine les coupoles
romanes
d’une admirable basilique tirée de son flanc. Cet
des croyances que respectent les gens de bien. C’est à cette sorte de
roman
, où la passion se déchaîne en emportements impétu
e et François le Champi. Nous écartons André, bien que la scène de ce
roman
soit aux champs, parce que le caractère du héros,
apparentes, comme d’un seul élan, et elle a introduit dans ses trois
romans
champêtres le naturel, ce charme suprême, grâce a
fforts ce qui paraît avoir été écrit sans peine. Après les admirables
romans
champêtres de Mme Sand, lesquels resteront une de
sité, a voulu montrer qu’elle aussi savait mettre un problème dans un
roman
, exciter dès les premières lignes et au plus haut
tions les plus logiques et les plus vraisemblables. Jamais auteurs de
romans
d’aventures n’ont imaginé des ressorts à la fois
ient parfois fourni le cadre ou, si l’on veut, les accessoires de ses
romans
, on peut l’admettre. Ce sont là des secours secon
Mais l’homme, c’est Mme Sand. Pourquoi faut-il que, dans la série des
romans
de Mme Sand, notre impartialité, notre justice no
ssi élevé n’a-t-il pas compris qu’en mettant en scène, dans le fameux
roman
d’Elle et Lui, un grand poète, que son génie et l
l’imitation de certains rêveurs allemands, ni la contrepartie de tel
roman
de M. Feuillet4, elle a été elle-même et elle a t
le-même et elle a trouvé ses plus suaves inspirations. Parmi tous ses
romans
, lesquels vivront éternellement ? Sont-ce ceux où
e Victor Hugo. Celui-ci n’est pas romancier, bien qu’il ait écrit des
romans
. Si nous le nommons dans cette étude consacrée au
t écrit des romans. Si nous le nommons dans cette étude consacrée aux
romans
, c’est afin de pouvoir saluer en passant un grand
popée lui paraît trop ambitieux pour les œuvres qu’il a qualifiées de
romans
, qu’il les nomme des poèmes non rimés. C’est, en
nus de tous. Chacun sait qu’après de longs tâtonnements, après trente
romans
détestables et justement oubliés, Balzac fut pour
dont ils se servent. Chez Balzac, rien de semblable. Presque tous ses
romans
paraissent être le résultat du hasard, de l’accid
s du père Goriot est un cas purement scientifique. Dans bien d’autres
romans
de Balzac, nous pourrions ainsi constater comment
s mêmes. Non seulement il a poursuivi autant de buts qu’il a écrit de
romans
, mais encore il a souvent changé de plan, au mili
originale, Alexandre Dumas se piqua de briller aussi dans ce genre du
roman
historique qui avait valu à Walter Scott une gloi
taire, pourrait plus justement encore atteindre ceux qui écrivent des
romans
historiques. Les romanciers estiment en eux l’his
chose que des romanciers. Tandis que pour les uns ils ont sacrifié le
roman
à l’histoire, pour les autres ils ont profané cel
l’histoire, pour les autres ils ont profané celle-ci en la mêlant au
roman
. Seul, Walter Scott a en grande partie évité ce d
ses opinions, n’en ayant lui-même aucune. Dans la longue série de ses
romans
dits historiques, les Deux Diane, la Dame de Mont
as a jugé plus commode de faire tenir l’histoire dans le cadre de ses
romans
. Les procédés de Procuste ne lui répugnent pas. I
oyage, de l’autre le Comte de Monte-Cristo, le mieux construit de ses
romans
. Il est assurément des buts plus nobles. Mais il
que celle-ci : son traité est exécuté. Il s’était engagé à écrire un
roman
en douze volumes. Il n’ira pas au-delà. Le lecteu
par malheur, il les a emportés dans la tombe. Un autre maître dans le
roman
, M. Jules Sandeau, a pu dire de lui, devant l’Aca
et recherche seulement le vrai. Tandis qu’autour de lui on se sert du
roman
pour émettre des systèmes, échafauder des thèses
sous une plume moins sûre, serait fort scabreuse. Le plus long de ses
romans
a un demi-volume, la plupart d’entre eux ont quel
iques de ce qui devait servir plus tard de cadre si pittoresque à ses
romans
, quand un bruit de pas l’arrache tout à coup à se
t enfoui depuis longtemps dans son souvenir le cadre de son principal
roman
. Il en possédait désormais les héros. Leurs trait
sent dans le neuvième chapitre du Coureur des bois. En rapprochant du
roman
l’épisode vrai du voyage, la coïncidence est mani
qu’il s’agit du chef-d’œuvre de Ferry et aussi d’un des plus parfaits
romans
d’aventures qui aient paru dans notre langue. C’e
re de vie qu’y a obtenu l’écrivain. De combien peu de personnages des
romans
d’aventures du jour peut-on en dire autant ? La p
y soit, comme on l’a dit à tort, le premier qui ait introduit dans le
roman
français des scènes de la vie sauvage. L’abbé Pré
voit chaque jour disparaître, ne connaîtra bientôt plus que par leurs
romans
. L’un et l’autre ont vécu et rêvé au sein de spec
rien définitif. Mais, grâce à Ferry, elle est entrée dans le cadre du
roman
. Que disions-nous tout à l’heure, que nous n’avon
ns la peinture des passions, par l’énergie et la finesse du style, le
roman
a atteint, durant le dix-neuvième siècle, des hau
rité incontestable n’a pas été obtenue sans une dure compensation. Le
roman
contemporain n’a pas grandi seulement par la vigu
non seulement dans les œuvres de M. Sandeau, mais encore dans tout le
roman
contemporain. Nous n’apercevons guère que Sterne
ue, le premier, il a eu l’honneur de faire admettre en sa personne le
roman
par l’Académie française. Il eût été le second si
ur de la Petite Fadette n’était pas une femme. Jusqu’à M. Sandeau, le
roman
s’était introduit parfois dans l’illustre compagn
nstata alors le directeur de l’Académie, n’a donc pas été l’entrée du
roman
par tolérance, mais bien son admission solennelle
ôt au satirique, nous entrons de suite dans l’examen d’une œuvre qui,
roman
par la forme qu’elle revêt, est en réalité une sa
e étude spéciale ; car, de notre temps, nous n’apercevons pas dans le
roman
d’autre satire proprement dite. Chateaubriand a b
er, le livre de M. Reybaud mérite une place à part dans la galerie du
roman
contemporain. Il faudrait bien peu pour en faire
ce ? M. Reybaud ne prétend pas avoir écrit des mémoires, mais bien un
roman
. Croit-il que le feuilleton musical qu’il fait ré
ntelle et insignifiante d’un critique chevelu. La partie politique du
roman
est sans contredit la meilleure, et ici nous avon
teux effets depuis six années ; ils n’appartiennent pas au domaine du
roman
, mais, hélas ! à celui de la réalité, d’une réali
aux grandioses solitudes du Canada. Tout se lie et se tient dans les
romans
de M. Marmier. Pour chacun d’eux, ce n’est pas un
dictait ; M. Marmier a écrit, et c’est ainsi qu’il a créé un genre de
roman
qui lui est propre, le roman cosmopolite. Nous in
et c’est ainsi qu’il a créé un genre de roman qui lui est propre, le
roman
cosmopolite. Nous indiquerons d’un trait ce qui l
. Qui osera l’arracher à cette illusion consolante ? Il est, dans les
romans
de M. Marmier, un autre attrait qui demande à êtr
tout l’humble surtout lui a tendu la main. Il a mis l’humble dans ses
romans
et dans ses vers. C’est lui qui a écrit : Les ho
’est de la représenter, et non de ridiculiser le vice. L’intrigue des
romans
de M. Marmier n’est pas des plus variées. La vert
récits nous transportent tour à tour dans tous les pays du monde, les
romans
de M. Marmier renferment la description des plus
tait pas l’introduction de cet interprète spécial de l’auteur, car ce
roman
est l’histoire de deux amies dont l’une demeure à
ier, d’ailleurs, cette analyse nous conduirait trop loin. L’auteur du
Roman
d’un héritier, des Âmes en peine, des Mémoires d’
nçaise, à laquelle il appartient aujourd’hui, a couronné ses premiers
romans
. Il a l’horreur du scandale autant que d’autres l
issons autour de nous. » Ces lignes pourraient servir d’épigraphe aux
romans
de M. Marmier. Elles caractérisent le cœur de l’h
écrivant quelques vaudevilles. Entre-temps, il publiait ces délicieux
romans
qui resteront la meilleure, la plus durable parti
lequel un pédant jaloux prétendit voir une imitation d’un détestable
roman
espagnol. Ces mesquines accusations sont la basse
ncée par un grand seigneur italien. C’est affaire de chroniqueur ? Le
roman
est œuvre d’art. Il n’y a de parfait, dans Tolla,
qui veulent apprendre à composer un récit. Les diverses parties de ce
roman
admirable sont distribuées dans la mesure qui con
rrait répondre à ses détracteurs qu’il a acquis le droit d’écrire des
romans
pour son repos et pour l’agrément de ses lecteurs
s la moindre originalité de M. About, il a introduit l’esprit dans le
roman
, non cet esprit bas et burlesque de notre temps,
Nous n’avons point à parler, en effet, de Salammbô, qui n’est pas un
roman
, mais une savante fantaisie d’archéologue, ni de
lui une figure de connaissance qu’il décrit de mémoire. Pour faire un
roman
, il lui suffit d’évoquer de lointaines images et
aire une monomanie. C’était une audace singulière que de concevoir un
roman
sans amour. L’auteur a gagné sa gageure. Son héro
sans vocation dans un couvent. Tel est le sujet principal de ce beau
roman
qui révèle chez son autour une profonde connaissa
res n’obtiennent pas le nombre d’éditions qu’atteignent tant d’autres
romans
pitoyables, si son nom n’est pas jeté au vent par
es taches qu’il est aisé de supprimer, nous persistons à voir dans ce
roman
un véritable chef-d’œuvre, inférieur par un seul
gne d’être connu qui soit resté dans l’oubli. Que nous importe que ce
roman
, bien que favorablement accueilli par la critique
ve libérale, de tout horizon politique, se jetait avec avidité sur un
roman
dont rien ne détournait l’attention. Alors on éta
né en lui-même, et indépendamment de ces considérations mesquines. Ce
roman
est à la fois une peinture saisissante des mœurs
it propre à peindre ses personnages, il n’est jamais allé au-delà. Ce
roman
est un chef-d’œuvre, ou du moins il y aurait bien
s d’avoir à le dire, M. Alphonse Daudet ne s’est pas maintenu dans le
roman
de Jack, qui vient de paraître, au rang éminent q
e nous allons faire en examinant ses premiers écrits. II. Si le
roman
a le pouvoir de nous consoler de la réalité par d
uveraines maîtresses l’imagination et la fantaisie ; ce sont bien des
romans
inspirés par l’observation la plus exacte, compos
mme si on les avait soi-même admirés. M. Daudet parle, dans un de ses
romans
, du visage des choses. Ce visage, nul ne sait mie
fait voir. Mais tout cela est l’accessoire et comme la parure de ses
romans
. Il a un pied dans la réalité, l’autre dans le rê
peut renfermer plus d’émotions poignantes et de douces larmes que les
romans
les plus développés, et être plus significatif da
tes on peut effacer sans nuire à l’ensemble de l’œuvre. Il a écrit un
roman
à peu près parfait et dans lequel il a révélé des
ateur que le critique, et que les parties vraiment supérieures de ses
romans
sont celles où, malgré lui et instinctivement, il
vice. Il serait plus juste d’adresser le reproche d’immoralité à ces
romans
remplis d’indiscrétions de boudoirs, assaisonnés
ertain pour aboutir au certain, M. Zola mêlant la science médicale au
roman
, combinant les faits physiologiques avec l’œuvre
son gré les événements d’où il fait ensuite découler son système. Le
roman
, quoi que fasse M. Zola, a été, est et sera avant
geraient de discuter les hommes spéciaux. Mais c’est dans la forme du
roman
que M. Zola a tenu à renfermer le développement d
me la sévérité désespérante des La Rochefoucauld et des Chamfort. Les
romans
de M. Zola valent mieux que le système qu’il avai
aris sous le second Empire, tiennent beaucoup plus du pamphlet que du
roman
. La Curée, œuvre supérieure par le talent déployé
la messe dans une pauvre église de village. Ce tableau, qui ouvre le
roman
de la Faute de l’abbé Mouret, demanderait à être
tour à tour ou plutôt à la fois, car il sait tout mener de front, du
roman
, du théâtre, de la critique, de l’histoire, de la
fructifient. Dans la préface de Robert Burat, il dit qu’il a écrit ce
roman
« dans les heures volées à l’improvisation quotid
entier et sans partage. Cette condition principale manque à tous les
romans
de M. Claretie. À un amour exclusif, vigoureux, u
onstances accessoires, demandent à être logiquement motivés. Dans les
romans
des maîtres, le personnage le plus insignifiant e
glisse jusqu’au ruisseau. On a longtemps disserté pour savoir si les
romans
font les mœurs ou si ce sont les mœurs qui font l
oir si les romans font les mœurs ou si ce sont les mœurs qui font les
romans
. Il est certain que la lecture de Mademoiselle Ca
tième page, ce magnifique sujet soit tout à coup abandonné, et que le
roman
verse, contre toute logique, dans le genre Ponson
us deux livres excellents et d’une opportunité incontestable. Dans le
Roman
des soldats et les Belles Folies se manifestent l
rce que l’auteur en a répandu en l’écrivant. La partie historique des
romans
de M. Claretie, consacrés à la peinture d’une épo
t, agent de police présenté en caricature, tous les personnages de ce
roman
sont vrais, vivants, peints avec beaucoup de vigu
principale pour que la soudure soit à peu près invisible. Le dernier
roman
publié par M. Claretie est aussi un roman histori
près invisible. Le dernier roman publié par M. Claretie est aussi un
roman
historique. Le Beau Solignac est, dans l’ordre de
de la hâte fébrile et de la précipitation ! Le premier chapitre de ce
roman
est admirable et peut être placé à côté des plus
de preuves de défaillance21. Nous nous sommes efforcé d’apprécier les
romans
de M. Claretie avec une sincérité entière. C’est
ardonneraient pas. XV. Mme Bentzon. — Mme Caro. — Mme Craven Le
roman
est le seul genre où les femmes aient vraiment br
nre, si propre à l’analyse des sentiments. Soit qu’elles racontent le
roman
de leur vie, soit qu’elles écrivent le roman de l
it qu’elles racontent le roman de leur vie, soit qu’elles écrivent le
roman
de leur rêve, elles sont là comme dans une région
ses qui resteront à jamais un idéal, cette mère passionnée faisait le
roman
de l’amour maternel. Quand elle voyait sa fille,
ns sinon de la femme lectrice qui a des affinités si étroites avec le
roman
et dont le suffrage est la plus délicate récompen
lébrité en se distinguant dans un sexe qui, au plaisir d’inspirer les
romans
, ajoute volontiers l’honneur de les écrire. Si de
r, tandis que le talent de Mme Bentzon, toujours en progrès depuis le
Roman
d’un muet jusqu’au Châtiment, autorise à espérer
lecteur. Comment Mme Craven n’a-t-elle pas compris qu’en composant un
roman
aussi exclusivement religieux, elle écrivait un l
itique, car il est la dévotion de parti pris ? Il est de l’essence du
roman
de participer aux variations infinies, aux viciss
ion et de la Vie des Saints. Seul le titre est alléchant et digne des
romans
de Gaboriau. Mais l’explication de ce titre à gra
nête sans être entraîné jusqu’au mysticisme. Il n’est pas un des huit
romans
de Mme Bentzon que nous puissions autant louer qu
nigme. Les récits qui ont pour titre Trop tard, la Dame d’Alligny, le
Roman
d’un Muet et Madelette n’étaient que les promesse
te, tout y est à sa place, et rien ne choque. Déjà, dans les premiers
romans
de Mme Sand, nous avions eu cette scène dramatiqu
point entièrement, car elle ne donne pas toujours le nécessaire. Ses
romans
sont trop souvent réduits aux étroites proportion
sprit, par la construction de ses œuvres principales, n’a pas fait du
roman
, mais de la logique ; qu’il s’est avant tout posé
aboriau, si dédaigné de ses confrères, qui l’accusent d’avoir fait du
roman
vulgaire, est un logicien de premier ordre, un an
13, Monsieur Lecoq, la Corde au cou, œuvres fort improprement nommées
romans
par l’influence de Dentu qui connaît son public,
une complète satisfaction ? On a reproché à Gaboriau d’avoir abusé du
roman
judiciaire et d’avoir épuisé une veine heureuse e
ement de la sagesse ? Nous avons trop souvent, dans ces études sur le
roman
contemporain, blâmé chez certains romanciers les
e supplierions de se soumettre à une épreuve décisive. Il lirait d’un
roman
judiciaire de Gaboriau assez de pages pour posséd
la plupart des lecteurs de Gaboriau croient commencer la lecture d’un
roman
, mais il est fort possible qu’en le lisant, ils s
romancier que nous étudions en ce moment a écrit, comme Gaboriau, des
romans
d’aventure ; comme lui il a touché au roman judic
rit, comme Gaboriau, des romans d’aventure ; comme lui il a touché au
roman
judiciaire, mais en le considérant sous un autre
dès les premières pages du livre n’est point difficile. Il en est du
roman
comme du théâtre. En ouvrant un volume, comme en
à la curiosité vivement aiguillonnée dès la première. Dans son grand
roman
d’aventures, le Coureur des bois (auquel nous rev
Soulié, entassant œuvre sur œuvre et publiant en dix-huit années des
romans
dont la nomenclature remplirait une page, excella
entés dans le milieu même de l’action. Jusqu’à ce jour les auteurs de
romans
d’aventures semblaient donc réduits à l’alternati
fortement excité. Seul, peut-être, parmi tous ceux qui ont écrit des
romans
d’aventures, M. Eugène Chavette a pu réunir les a
. Dans les Mémoires du Diable, le plus vaste et le plus compliqué des
romans
de Frédéric Soulié, celui-ci s’est donné un moyen
supposant que ses lecteurs en manqueraient. Nous ne savons dans quel
roman
un de ses personnages est enfermé dans un souterr
ne point que nous puissions nous attacher à un des personnages de ces
romans
. Ici comme ailleurs, comme partout, ne l’oublions
l nous captiver plus longtemps ? Nous n’analyserons pas plus les cinq
romans
de M. Chavette que nous n’avons résumé les œuvres
pitoyable à l’égard des duchesses qu’il introduit volontiers dans ses
romans
, mais pour les charger des crimes les plus noirs
esse une empoisonneuse. » Il y a d’ailleurs tant de forfaits dans les
romans
de M. Chavette, que toutes les classes de la soci
théâtre de genre, et qu’il a conservée jusque dans ses plus sinistres
romans
. Devant la table de M. Chavette, et à côté du dia
re traduit en latin. Bien que M. Chavette n’ait encore écrit que cinq
romans
, nous avons tenu à nous occuper dès aujourd’hui d
avons tenu à nous occuper dès aujourd’hui de lui, parce que ces cinq
romans
sont des chefs-d’œuvre dans ce genre spécial, et
ins créateur que Gaboriau, il a assez perfectionné la construction du
roman
d’aventures pour pouvoir être placé parmi ceux qu
qui est chez lui toujours vive et abondante. Chaque année, un ou deux
romans
nouveaux viennent s’ajouter à leurs aînés, avec l
us, affranchi de tous liens, il a pu varier à l’infini le plan de ses
romans
et les entasser les uns sur les autres, sans se r
, il augmentait une fortune déjà considérable en fustigeant, dans ses
romans
, très bien vendus, les jouissances fastueuses des
but poursuivi sérieusement par Frédéric Soulié dans plusieurs de ses
romans
, et notamment dans les Mémoires du Diable. En y m
ralité de ses récits. Moral sans y prétendre, il a pu ainsi éviter le
roman
vertueux. Il va où son imagination le conduit ; m
vait, sans motif sérieux et par mesquine rancune, refusé d’insérer le
roman
la Pécheresse, accepté pourtant par traité. M. Fé
scènes principales sont celles mêmes de la vie de l’écrivain. Que de
romans
d’aventures du fécond auteur nous sacrifierions à
œuvre d’imagination. On n’attend pas de nous que nous analysions les
romans
d’aventure de M. Féval. La force créatrice à laqu
ême dans les situations les plus dramatiques. C’est ainsi que dans le
roman
de Bouche de fer, remarquable d’ailleurs à bien d
sans issue apparente, et on est longtemps sans savoir où l’on va. Le
roman
d’aventures le mieux construit de tous ceux qu’a
la description séduisante du vice. XIX. M. Jules Verne Outre le
roman
des sentiments et des passions, qui est le roman
es Verne Outre le roman des sentiments et des passions, qui est le
roman
par excellence, nous avons déjà étudié avec Gabri
le roman par excellence, nous avons déjà étudié avec Gabriel Ferry le
roman
du nouveau monde, avec M. Louis Reybaud le roman-
veau monde, avec M. Louis Reybaud le roman-satire, avec M. Marmier le
roman
du voyageur, avec M. Ferdinand Fabre le roman du
ire, avec M. Marmier le roman du voyageur, avec M. Ferdinand Fabre le
roman
du moraliste, avec M. Daudet le roman du poète, a
eur, avec M. Ferdinand Fabre le roman du moraliste, avec M. Daudet le
roman
du poète, avec Gaboriau le roman judiciaire, avec
oman du moraliste, avec M. Daudet le roman du poète, avec Gaboriau le
roman
judiciaire, avec Dumas, Chavette, Paul Féval, le
ec Gaboriau le roman judiciaire, avec Dumas, Chavette, Paul Féval, le
roman
d’aventures. Voici maintenant le roman scientifiq
umas, Chavette, Paul Féval, le roman d’aventures. Voici maintenant le
roman
scientifique, car, bien que ces deux mots, roman,
Voici maintenant le roman scientifique, car, bien que ces deux mots,
roman
, science, Hurlent d’effroi de se voir accouplés,
ficile. M. Jules Verne a-t-il fait entrer la science dans le cadre du
roman
, ou a-t-il introduit le roman dans le domaine aus
fait entrer la science dans le cadre du roman, ou a-t-il introduit le
roman
dans le domaine austère de la science ? Ni l’une
uvent revendiquer comme des œuvres de science, et que les lecteurs de
roman
dévorent avec autant d’intérêt que les récits d’A
t nos destinées. Jusqu’à lui, quand la science s’introduisait dans le
roman
, c’était par accessoire et en hors-d’œuvre. Le ro
fantaisie. Chez les personnages historiques qui se pressent dans les
romans
de Dumas il n’y a guère d’exact que leur nom. Et
ent aux données de la science, qu’un illustre savant a pu dire de ses
romans
« qu’ils instruisent comme les livres de François
ie, est-il également justiciable de la critique littéraire ? Dans les
romans
de M. Verne, la science se concilie d’autant mieu
bstitué les merveilles réelles de la nature ; aux crimes accumulés du
roman
d’aventures, il a substitué des procédés dont les
dans les innombrables conquêtes des savants ; de telle sorte que ses
romans
ne sont pas seulement scientifiques par les descr
’écoulèrent entre ces débuts variés et la publication de ses premiers
romans
scientifiques, on peut affirmer que ces dix année
s régions où ils se meuvent. Chacun des divers personnages de tant de
romans
a son caractère propre, et l’auteur a su introdui
erne écrire de ce côté-ci de la Manche. Un autre trait distinctif des
romans
de M. Verne est à signaler, car c’est celui qui d
diquer les traits généraux, et que nous nous garderons d’analyser des
romans
que tout le monde a lus ou est appelé à lire. Tou
cial. Ce n’est ni l’un ni l’autre que je rencontre volontiers dans un
roman
destiné à décrire les mœurs de la province. À ces
s pour en faire de véritables habitants de cette sous-préfecture. Les
romans
qui ont une petite ville pour théâtre sont nombre
arcourir ces bois dont la description revient si fréquemment dans ses
romans
et dans ses vers. Nul plus que lui ne fournit une
t il a été le chantre31, et où il place les principales scènes de ses
romans
, ont été noués dès sa plus tendre enfance. Né à M
e de la campagne. L’illusion est complète. On sort de la lecture d’un
roman
de M. Theuriet rafraîchi et vivifié comme après u
à la main. Une juste proportion est observée ; le paysage est mêlé au
roman
sans l’absorber, et l’action se développe libreme
lus d’hommes de goût, si l’intérêt ne pouvait être excité que par les
romans
d’aventures. L’impitoyable logique française, qui
troductions, à la mode aujourd’hui, d’une histoire si récente dans le
roman
. Dans un siècle, les auteurs de romans historique
une histoire si récente dans le roman. Dans un siècle, les auteurs de
romans
historiques trouveront, dans les deux sièges de P
Ces drames de 1870, ni l’histoire ne peut encore les raconter, ni le
roman
s’en emparer. Laissons le temps faire son œuvre.
ervations, recueillies sur les lieux mêmes qui sont le théâtre de ses
romans
, et où il va souvent renouveler son inspiration.
éclat du coloris et dans l’exactitude du trait. Poète jusque dans ses
romans
, admirateur attendri des bois, observateur exact
Conclusion Si l’on ne peut aller jusqu’à prétendre que certains
romans
d’avant 1848 aient exprimé l’état de la société à
accueillis avec faveur. Si, en terminant ces premières études sur le
roman
contemporain, nous avons tenu à mettre cette véri
écrivains ont su prendre et garder l’immense majorité des lecteurs de
romans
. Qu’en conclure, si ce n’est que leur succès hono
udence que de ne pas nous réserver les moyens d’étudier de nouveau le
roman
des petites villes avec M. Charles Deulin, le rom
ier de nouveau le roman des petites villes avec M. Charles Deulin, le
roman
des vastes forêts américaines avec M. Gustave Aim
in, le roman des vastes forêts américaines avec M. Gustave Aimard, le
roman
des mœurs russes avec le prince Lubomirski, le ro
stave Aimard, le roman des mœurs russes avec le prince Lubomirski, le
roman
historique avec MM. de Lescure, Charles d’Héricau
pendance Belge. 21. M. Jules Claretie publie en ce moment un nouveau
roman
, le Renégat, dans lequel, comme dans Madeleine Be
e M. Claretie et de Son Excellence Eugène Rougon de M. Émile Zola. Le
roman
politique se fait jour, et les mœurs parlementair
Chapitre XV. De l’imagination des Anglais dans leurs poésies et leurs
romans
L’invention des faits, et la faculté de sentir
nteurs de nouveaux sujets de poésie, comme le Tasse et l’Arioste. Les
romans
des Anglais ne sont point fondés sur des faits me
ion, dans lequel les Anglais ont une grande prééminence : ce sont les
romans
sans merveilleux, sans allégories, sans allusions
a vie privée. L’amour a été jusqu’à présent le sujet de ces sortes de
romans
. L’existence des femmes, en Angleterre, est la pr
classes sont bonnes, elles conservent l’amour, et l’amour inspire les
romans
. Sans examiner ici philosophiquement la destinée
t pas avec le tableau des jouissances de l’amour-propre qu’on fait un
roman
intéressant, quoique l’histoire de la vie prouve
s, les sacrifices sans regrets, les liens sans délicatesse, ôtent aux
romans
tout leur charme ; et le petit nombre de ceux de
iétés qui leur avaient servi de modèle. Il y a des longueurs dans les
romans
des Anglais, comme dans tous leurs écrits ; mais
dans les romans des Anglais, comme dans tous leurs écrits ; mais ces
romans
sont faits pour être lus par les hommes qui ont a
ngueurs, en effet, lassent quelquefois l’intérêt, mais la lecture des
romans
anglais attache, par une suite constante d’observ
u’ils cherchent. Tom-Jones ne peut être considéré seulement comme un
roman
. La plus féconde des idées philosophiques, le con
t. Mais Richardson, en première ligne, et après ses écrits, plusieurs
romans
, dont un grand nombre ont été composés par des fe
e de ce genre d’ouvrages dont l’intérêt est inexprimable. Les anciens
romans
français peignent des aventures de chevalerie, qu
e le génie d’un homme, et non les mœurs de la nation. Tous les autres
romans
français que nous aimons, nous les devons à l’imi
amais lasser la curiosité. Ce sont les Anglais enfin qui ont fait des
romans
des ouvrages de morale, où les vertus et les dest
é. Parmi les productions d’une littérature de copiage, parmi tous ces
romans
, issus plus ou moins de Balzac ou de Stendhal — l
as la plus fière moitié. La Madame Bovary de M. Flaubert n’est pas un
roman
comme Caleb William, Robinson Crusoé et Arthur Go
ec la fatalité des événements ou de la nature. Pour écrire de pareils
romans
, l’intelligence suffit quand elle est robuste. Ma
intelligence suffit quand elle est robuste. Mais Madame Bovary est un
roman
de mœurs, et de mœurs actuelles, et, bien que le
rations… M. Flaubert est un moraliste, sans doute, puisqu’il fait des
romans
de mœurs, mais il l’est aussi peu qu’il est possi
lui a donnée ou de la destinée qu’on lui a faite. La Madame Bovary du
roman
manque du sentiment maternel, et c’est un des car
dame Bovary est une idée juste, heureuse et nouvelle. Ce n’est pas un
roman
, comme nous en faisons toujours dans la première
nous en faisons toujours dans la première partie de notre vie, car le
roman
étant le plus souvent de l’observation personnell
lus ou moins l’expérience des choses du cœur. Que de gens pour qui le
roman
qu’ils écrivent n’est qu’une confidence à la troi
re une tragédie n’était qu’une prétention littéraire ; mais écrire un
roman
, c’est une prétention littéraire, doublée d’une a
ien pince les veines. Avant cette scène, nous avions les prodromes du
roman
, mais il faut le dater réelle ment de ce bal, où
’Italie, tout comme une autre… Malheureusement, ici, le faux héros du
roman
auquel elle s’est donnée, s’écroule. Il a assez c
es dernières. Et elle ne s’en relèvera plus, parce qu’il faut que le
roman
finisse, car les femmes comme madame Bovary ne s’
le fils qui s’y rattachent, s’y mêlent et la compliquent, la trame du
roman
de M. Flaubert. Le grand mérite de ce roman est d
compliquent, la trame du roman de M. Flaubert. Le grand mérite de ce
roman
est dans la figure principale, qui est toute la p
que Salammbô, — un livre très-difficile à classer, car ce n’est ni un
roman
, ni une histoire. Salammbô, — pour laquelle les a
Madame Paul de Molènes54 I C’est un début dans le
roman
. Mais, pour l’auteur, ce n’est pas un début, dans
e jamais trop, c’est cette femme qui prend le parti de nous écrire un
roman
! II Elle l’a appelé l’Orpheline 55, — et e
noms ; car toutes les femmes qui apparaissent et qui vivent dans son
roman
valent en intérêt celle qui est l’héroïne du livr
ur. C’est une richesse, mais c’est une richesse qui nuit à l’unité du
roman
, et qui éparpille et disperse l’intérêt que l’art
elon moi, en a beaucoup plus ! L’orpheline, nommée Madelaine, dans le
roman
, est madame Raison et Caractère, mais Hélène, qui
e : je dirai tout à l’heure pourquoi… C’est ainsi que pour un premier
roman
(un coup d’essai), nécessairement d’une certaine
de son livre, et il faut bien le lui dire, puisqu’elle se destine au
roman
. Et, d’ailleurs, pourquoi ne le dirait-on pas ? Q
it et qui en sera la fortune. Elle a projeté de faire, avant tout, un
roman
sentimental. Elle connaît son temps, cette femme
? Il les leur faut pour tout ! Et voilà ce que j’avais à reprocher au
roman
de madame Paul de Molènes, mais, avec tout ce qu’
confisque l’artiste quelquefois en elle (comme, par exemple, dans ce
roman
de l’Orpheline). Mais lorsque les gouvernements s
s elle ne l’achève pas. Répugnance d’instinct ! Et voilà du reste son
roman
, son roman véritable, qui n’est pas l’Orpheline,
’achève pas. Répugnance d’instinct ! Et voilà du reste son roman, son
roman
véritable, qui n’est pas l’Orpheline, mais l’adul
emmes, rentre courageusement au bercail ! III Oui ! c’est là le
roman
, supérieur aux deux autres et surgissant tout à c
sie de sœur, finirait peut-être aussi par nous détacher d’elle si son
roman
, comme celui de tant de jeunes filles, s’arrêtait
ariage il y a l’adultère, — l’adultère, cette idée commune à tous les
romans
de ce temps qui n’a cherché qu’à le poétiser ! Et
lle la reprendra bien un jour. Elle nous donnera bien un jour quelque
roman
avec ses facultés complètes… Il faut qu’elle ne s
omancier, et elle a écrit un livre composite, qui n’est ni comédie ni
roman
, mais qui est une chose adorable faite avec les d
dre, et je veux dire ici brièvement pourquoi. On m’a objecté que le
roman
et le théâtre, qu’un certain roman et un certain
pourquoi. On m’a objecté que le roman et le théâtre, qu’un certain
roman
et un certain théâtre n’étaient point toute la li
en effet, de beaucoup de genres plus sérieux, plus importants que le
roman
et le théâtre, et qui tiendront une large place d
dence que j’élevais contre deux genres particuliers, le théâtre et le
roman
: c’eût été là une injustice et, pour tout dire,
compose des classes élevées de la société, ne lit plus les monstrueux
romans
dont il s’était affolé il y a dix ou quinze ans.
de, femmes adultères par passion ou prostituées par cupidité. Dans le
roman
, il porte les mêmes goûts et manifeste les mêmes
ortes qui en est résulté, il n’y a toujours que cela qui nous plaise.
Roman
, drame ou comédie, rien ne réussit encore aujourd
lamé comme une renaissance littéraire, l’avènement de l’école dont ce
roman
est l’expression la plus récente. Il a salué comm
ses affections qu’on soumettait à l’analyse, et qui fournissaient au
roman
et au théâtre leurs ressorts, leurs péripéties, l
a littérature contemporaine, considérée surtout au théâtre et dans le
roman
. » L’Académie expliquait que l’examen provoqué p
ridicule pensée d’attribuer tous les maux de notre temps aux mauvais
romans
et aux mauvais drames. Si coupable qu’ait été la
ir pas commis une telle injustice : j’ai écarté tout ce qui, dans les
romans
ou les drames, m’a semblé provoqué par la situati
xercé sur les esprits une domination étrange ; c’est le théâtre et le
roman
: le théâtre, qui est à peu près la seule forme l
foule, et qui a d’ailleurs de si fortes prises sur l’âme humaine ; le
roman
, qui s’est conquis une si grande place dans les l
out pays, particulièrement dans le nôtre. De tout temps sans doute le
roman
fut la peinture ou la satire des mœurs. C’est là
peut considérer cependant qu’à cette époque de notre littérature, le
roman
est bien plus le reflet brillant des idées et des
ger. C’est au milieu du siècle dernier que, pour la première fois, le
roman
, de littéraire se fit dogmatique ; qu’il voulut ê
mais c’est J.-J. Rousseau, on peut le dire, qui a réellement créé le
roman
philosophique et réformateur : Rousseau est le vr
de la scène une tribune. Pendant le premier quart du xixe siècle, le
roman
et le théâtre semblèrent être rentrés dans leur s
ire se traîne languissamment sur les traces effacées des maîtres ; le
roman
plat et décoloré n’a plus que la licence du xviii
aient point eu à s’élever contre une dépravation systématique ; et le
roman
historique florissait encore, abâtardi, dégénéré,
ons et aux idées du moment. On vit alors, comme au siècle dernier, le
roman
et le drame, prosélytes ardents de toutes les doc
peaux divers. Pendant que le théâtre retentissait de déclamations, le
roman
, de jour en jour plus populaire, se livrait à tou
eur action est lente, et elle s’exerce dans un cercle très étroit. Le
roman
parle à tous et se fait comprendre de tous ; dans
étroit. Le roman parle à tous et se fait comprendre de tous ; dans le
roman
, le dogmatisme s’enflamme, la philosophie se pass
ral la littérature contemporaine, par la double voie du théâtre et du
roman
, il ne nous sera pas nécessaire et il serait trop
de foi explicite ; sans doute il serait ridicule de chercher dans des
romans
et des drames un système de théodicée. Mais ce qu
utant plus naturelle et doit nous être d’autant mieux permise, que le
roman
moderne a affiché chez nous de hautes prétentions
r aux apparences, on serait tenté de leur donner raison : quel est le
roman
où, à chaque page, il ne soit pas parlé avec emph
héisme matérialiste. Il nous serait facile de suivre, dans dix autres
romans
du même écrivain, la trace visible de ce matérial
jours. L’auteur du Juif errant a symbolisé dans un des personnages du
roman
qui porte ce titre, ce matérialisme ainsi travest
euses. Mais si nous sortions, même sans nous en éloigner beaucoup, du
roman
proprement dit, il nous serait facile de multipli
e temps, c’est le jargon mystique dont le matérialisme revêt, dans le
roman
moderne, des idées toutes païennes ; c’est l’affe
une meilleure réponse à la question du suicide ? Sténio qui, dans le
roman
de Lélia, personnifie, au dire de l’auteur, l’ent
lime, en un sacrifice héroïque. Toutefois, c’est dans un autre de ses
romans
, c’est dans Indiana que Mme Sand a posé le plus n
et de corruption élégante, Le Rouge et le Noir (1831). Le héros de ce
roman
, Julien, est un jeune homme pauvre et obscur, qui
uteur, le devoir qu’il s’est imposé42. Dès les premiers chapitres, le
roman
met en scène cette haute conception du devoir. Ju
ne justification peut-être. Le Chourineur, ce personnage affreux d’un
roman
où se pressent tant d’horribles personnages, ce t
onfirmation de cette doctrine. Fernande, la femme de Jacques (dans le
roman
de ce nom), s’est éprise d’un amour adultère pour
ible, est légitime et de droit divin », dit l’auteur de Lélia dans un
roman
où il a fait la théorie de la passion, et que nou
’est la conclusion que nous venons d’énoncer, clairement formulée. Le
roman
ne recule pas devant la logique. Ce principe que
lles le but unique assigné à ses efforts. Ainsi a fait après elles le
roman
, affectant seulement, comme d’habitude, de recouv
ondamentaux nos citations ont été rares, nous ferions observer que le
roman
et surtout le drame ne procèdent point d’ordinair
i frappe tous les yeux. De toutes les passions qu’aiment à peindre le
roman
et le théâtre, l’amour est sans contredit la plus
ge a été de tout temps, dans notre littérature, au théâtre et dans le
roman
, une tradition et comme un privilège dont il semb
. Mais l’esprit qui a inspiré ce livre se retrouve dans plusieurs des
romans
du même écrivain ; non plus sous ces formes pédan
maximes pratiques et de morale usuelle70. Ouvrez par exemple un petit
roman
intitulé Le Contrat de Mariage, vous y trouverez
le sait assez, l’auteur de Valentine et de Jacques. Plusieurs de ses
romans
sont remplis d’incroyables déclamations contre le
issé que le choix entre l’esclavage et le suicide86 ! » Dans un gros
roman
, Les Mémoires de deux jeunes mariées, à bon droit
dié à Mme Sand, M. de Balzac, qui avait fini par donner aussi dans le
roman
philosophique, a repris tous ces sophismes, toute
n’est-elle pas innocente ? « Nulle créature humaine, lit-on dans le
roman
de Jacques, ne peut commandera l’amour, et nul n’
i conjugale ? C’est ici qu’il faut admirer l’audace de logique que le
roman
porte dans ses théories, et l’impudente assurance
se trouvait par là même rayer du dictionnaire. Il n’en est rien : le
roman
le conserve ; seulement il en a retourné le sens.
s jours à la morale et à la raison, nous ne croyons pas que jamais le
roman
ait mis en avant un plus prodigieux sophisme, et
rager au mal par une lâche indulgence. Le drame, moins libre que le
roman
dans ses allures, se jette volontiers, pour amnis
auteur de Jacques et d’Horace sur ce point, il faut aller jusqu’à son
roman
de La Comtesse de Rudolstadt (1844) ; c’est là qu
surplus, ces voiles transparents n’ont pas tardé à être déchirés. Un
roman
sorti de la même plume que La Comtesse de Rudolst
d, de méritoire. Ç’a même été une des plus incroyables prétentions du
roman
moderne, de vouloir mettre cette doctrine sous la
Nulle part cette doctrine n’est plus audacieusement posée que dans le
roman
que nous venons de citer, Lucrezia Floriani. L’au
de l’amour, à signaler une théorie qui tient une large place dans le
roman
et le drame modernes, et que l’un et l’autre ont
chapitres de la passion humaine et un motif de gracieux tableaux, le
roman
et le théâtre modernes ont fait une sorte de myth
mer, c’est racheter mes fautes », dit Fernande la courtisane, dans le
roman
de ce nom de M. Alexandre Dumas116 ; et le livre
ne, mais un ange qui se relevait d’une chute 119. » Un drame et un
roman
, dus tous deux à la même plume et portant le même
une femme sa chasteté perdue121. » C’est le mot de Marion Delorme. Le
roman
développe la théorie : « Je suis tout simplement
ce que nous avons vu ; et ici encore, à l’appui de leur doctrine, le
roman
et le drame modernes ont invoqué l’autorité de l’
e sera beaucoup pardonné parce que tu as beaucoup aimé124. » Dans un
roman
de Mme Sand, on lit aussi : « Vous vous êtes dit
en reçoit est favorable au perfectionnement de l’âme La moralité d’un
roman
consiste dans les sentiments qu’il inspire127. »
ent occuper le premier rang. Qu’il s’agisse au surplus du drame ou du
roman
, nous verrons partout la littérature obéir à la m
rt qu’à la morale. Après s’être essayée dans les libres fantaisies du
roman
, cette poétique tourna particulièrement vers la s
ré de la vertu, et en affectant de tout rabaisser autour d’elle. Le
roman
ne tarda pas à appliquer à son tour la poétique n
Lucrèce Borgia et le fou Triboulet ont servi de modèle au Vautrin du
roman
et du drame135, cet ignoble forçat en qui triomph
ne d’elles et la rapprocher de son amant139. Et voilà l’homme dont le
roman
fait la personnification sublime de l’amour pater
douleurs du dénouement purifient les tableaux qui précèdent. Dans le
roman
de Mme Sand, au contraire, vous ne traversez une
hant de la raison, du devoir et de la pudeur. Écoutez, au surplus, le
roman
dire lui-même comment il comprend l’amour : « Cr
era que le pavé149. » Voilà, par excellence, le héros du drame et du
roman
modernes : voilà le type qu’ils se plaisent à orn
tant d’amour, qui reparaît si obstinément dans plusieurs de ses longs
romans
, et où nous avons eu déjà occasion de signaler l’
des crimes mesquins : Vautrin est plus grand 157. » Citons enfin un
roman
très connu où se trouve formulée, d’une façon tou
préface, contrebalancer l’effet des tableaux désespérants qu’offre le
roman
? Pourquoi exagérer encore ce qu’il y a de dur da
errant, de vingt autres ouvrages trop connus ? Si, dans ces derniers
romans
, l’auteur a déserté sa vieille théorie du triomph
tre Sœurs, Les Drames inconnus, il suffît de rappeler le titre de ces
romans
. C’est toujours la même histoire sous des titres
nom. Pour Frédéric Soulié, comme pour M. Eugène Sue dans ses premiers
romans
, la loi de ce monde, c’est le triomphe du mal. Le
rs. Stendhal (Henri Beyle) était entré avant eux dans cette voie. Ses
romans
les plus célèbres, Le Rouge et le Noir, La Chartr
r les infamies et les saletés. Quelles turpitudes accumulées dans ces
romans
qui s’appellent Le Père Goriot, Les Deux Frères,
il a produit à la lumière de la scène toutes les sombres créations du
roman
, et jusqu’aux grands crimes dont s’était émue la
63 ; de même que le bas, le trivial, l’ignoble font le comique de ces
romans
de M. Paul de Kock, qui eurent autrefois une cert
onnaires. I. L’homme en lutte contre la société De tout temps le
roman
et le théâtre, sous prétexte de peindre ou de cor
vieux paradoxes, c’est là le vrai sens de la croisade que prêchent le
roman
et le drame contre les lois premières des société
vous les révoquez encore en doute (c’est la sœur de Jacques, dans le
roman
de ce nom, qui lui adresse ces paroles) ; et vous
des hommes : n’est-ce pas là ce que nous a dit plus dogmatiquement le
roman
? Notons seulement un argument nouveau. Ces lois
rite dans plus d’un ouvrage célèbre : c’est même une des idées que le
roman
a développées avec le plus de complaisance, et, o
lus de convenance, et plus de prudence surtout, ailleurs que dans des
romans
. Mais ce n’est point-là ce que nous reprochons à
la vie ; la société nous doit le bonheur », dit en propres termes un
roman
de M. de Balzac203. Ce ne sont là que quelques fo
ce double point de vue le procès de la famille, dans un long et lourd
roman
intitulé Frère et Sœur. Il faut lui rendre au moi
dépravation, de cette lâcheté est plus odieux encore dans le dernier
roman
que dans le premier ; la conclusion est plus nett
aisissante, l’auteur, mettant sa morale en action, introduit dans son
roman
un père qui, par raison philosophique, déshérite
ent droit au communisme, l’auteur nous fait assister, à la fin de son
roman
, à la mise en œuvre de sa théorie de l’associatio
e224. Les mêmes idées à peu près que viennent de nous enseigner les
romans
de M. Eug. Sue touchant l’héritage et la propriét
forme, plus enveloppées de poésie ou de métaphysique, dans plusieurs
romans
de Mme Sand. Déjà dans Lélia, ce livre de tous le
ues aspirations vers le communisme, qui se montrent dans un troisième
roman
de Mme Sand, Le Péché de M. Antoine. Bornons-nous
litique, des élucubrations de philosophie sociale, ce sont là pour le
roman
et le théâtre des sujets peu attrayants par eux-m
frère : « Vieux vagabond, je meurs votre ennemi233. » Le drame et le
roman
ont répété à l’envi ce cri du Vieux Vagabond, ce
s de celui que le même écrivain fait tenir aux personnages d’un autre
roman
que nous avons déjà cité, Martin l’Enfant trouvé.
vaise pensée de faire de ce prétendu antagonisme social le sujet d’un
roman
, et, qui pis est, d’un drame. Nous parlerons plus
n, et, qui pis est, d’un drame. Nous parlerons plus loin du drame. Le
roman
nous fournit ici, sous une forme plus libre, plus
une injustice volontaire : la mauvaise répartition de la richesse. Le
roman
lui-même va nous le dire en termes non équivoques
’art et le triomphe de la morale. Bientôt le même paradoxe envahit le
roman
. Un des écrivains qui, de nos jours, ont le plus
e plus exploité ce lieu commun, a été M. de Balzac. Dans vingt de ses
romans
, on trouve cette idée incessamment reproduite et
r chercher ; elle est exilée dès longtemps de la demeure du riche. Le
roman
met-il en scène un honnête homme et un fripon ? v
s, sur tous les riches. Qu’est-ce que le bourgeois ? C’est, répond le
roman
, l’égoïsme qui se cantonne dans sa richesse pour
ron, du pauvre par le riche, qui va tenir une si grande place dans le
roman
contemporain, il faut dire qu’il n’était pas préc
re d’un genre bien différent, mais qui eut un instant la vogue de nos
romans
les plus populaires, avait exprimé la même pensée
s à l’avance, le tocsin d’une révolution sociale ? Mais revenons au
roman
et à ses fictions, qui ont pris à tâche de mettre
ion de l’ouvrier par le maître a fourni à Mme Sand le sujet d’un long
roman
(Le Péché de M. Antoine), où elle montre l’intell
hismes haineux poussés jusqu’aux dernières limites, il faut ouvrir le
roman
de Martin, de M. E. Sue. Les grandes maximes n’y
engendrée, leur dureté de cœur l’entretient. Quant aux personnages du
roman
, paysans, ouvriers, travailleurs de toute sorte y
est, à vrai dire, un long pamphlet révolutionnaire, bien plutôt qu’un
roman
, ces Mystères du Peuple, indigeste production née
comme jadis de précautions oratoires et de maximes morales, dans deux
romans
plus récents du même écrivain, Gilbert et Gilbert
orale que richesse et vertu sont choses incompatibles. Dans le second
roman
, allusion odieuse à une catastrophe qui, vers la
re honnête et du riche infâme que nous a déjà si souvent présentée le
roman
. Seulement, à la scène, le contraste revêt des fo
s pardonnera d’entrer dans quelques développements. On se souvient du
roman
de M. Émile Souvestre, Riche et Pauvre, dont nous
ouvestre, Riche et Pauvre, dont nous avons cité quelques pages. De ce
roman
l’auteur a fait un drame, drame plus mauvais enco
fait un drame, drame plus mauvais encore au point de vue moral que le
roman
. Il s’y rencontre bien çà et là de nobles sentime
ans, ont conspiré à accroître chez nous la puissance du théâtre et du
roman
, en élargissant dans des proportions jusque-là in
théâtres se sont multipliés ; le nombre des spectacles a augmenté. Le
roman
, de jour en jour plus bruyant, plus populaire, a
des lecteurs276. On put dire alors que nous étions dans le siècle du
roman
. Le roman-feuilleton réalisait la fable de la ren
renommée aux cent voix. La spéculation aidant, chaque journal eut son
roman
en dix ou vingt volumes, qui, auxiliaire complais
gande socialiste. Grâce à cette alliance de la presse quotidienne, le
roman
a pénétré dans notre société à des profondeurs im
où le journal entrait partout, il est entré avec le journal là où le
roman
ne s’était jamais introduit. Il est entré dans la
du suicide comme un ressort dramatique, soit au théâtre, soit dans le
roman
; spectacle dangereux par lui-même, car l’exemple
e, elle a été mise en action sous nos yeux par tous les drames et les
romans
modernes. Et la conscience publique n’a pas élevé
rachat de la passion ! C’est ainsi que les Madeleines du drame et du
roman
, sont devenues de notre temps un type populaire ;
un grand succès. Ç’a toujours été, on le sait, la tactique habile du
roman
contemporain de caresser le préjugé régnant ou la
outes les grandes villes, partout où a pénétré abondamment le mauvais
roman
, que d’appétits sensuels surexcités par ses maxim
Sous le chevet de la jeune fille, dans la mansarde de l’ouvrière, le
roman
se glissait avec des images décevantes, avec des
rité Ce serait être bien rigoureux de dire en thèse absolue que le
roman
est mauvais à l’esprit de famille. Ce qu’on peut
eut soutenir du moins sans paradoxe, c’est que la lecture assidue des
romans
, en habituant l’esprit à vivre dans un monde imag
même des moralistes chrétiens se sont montrés très indulgents pour le
roman
, et l’ont quasi prôné comme un amusement bienfais
, et on peut croire qu’aujourd’hui ils seraient d’avis différent : le
roman
a fait bien du chemin depuis deux cents ans, et n
sommes loin de l’Astrée et de la Clélie. Ce n’est plus l’idéal que le
roman
cherche à peindre de nos jours ; c’est l’exagéré,
nsolent de la passion sur le devoir. Jamais plus qu’en ce temps-ci le
roman
n’a menti à la vérité morale, défiguré la nature
es modèles de vertu, de délicatesse et de pur amour. De nos jours, le
roman
a mis ses héros, non au-dessus, mais en dehors de
« Un jour, en voyant je ne sais quel drame, en lisant je ne sais quel
roman
, Mme de Villefore s’imagina que son mari ne l’aim
nous donner le bonheur par l’harmonie de l’amour297. » Cette fois, le
roman
a dit vrai : c’est une histoire trop commune qu’i
nos mœurs domestiques aient été, d’une façon profonde, gâtées par le
roman
et le théâtre contemporain. Grâce à Dieu, leur pu
considérable dans l’histoire de la littérature, que l’intervention du
roman
et du drame dans les questions sociales. Au xviii
e poésie se fit prose, et inonda notre littérature. Tous les héros de
roman
qui blasphémaient la Providence, jetèrent du même
journaux ; mais beaucoup aussi les ont prises, de nos jours, dans les
romans
. C’est sur cette sorte de lecteurs, qui sont au-d
e effroyable idée. Si nos croyances étaient celles qu’ont prêchées le
roman
et le théâtre contemporains ; si nos mœurs ressem
encore y avons-nous choisi deux genres particuliers, le théâtre et le
roman
, pour y concentrer notre examen. Il y a plus : da
littérature d’imagination où nous nous sommes renfermé, même dans le
roman
et le théâtre, il faudrait, pour être juste, note
que quelques noms et quelques œuvres ; mais on ne saurait oublier le
roman
de Cinq-Mars et quelques autres récits dus à la m
avec une sorte de fureur, aux monstrueuses fantaisies du drame et du
roman
, des excitations non moins dangereuses, une ivres
moins dangereuses, une ivresse non moins malfaisante ? Autrefois, le
roman
était l’amusement du petit nombre ; il est devenu
ordinaire des esprits grossiers. Non seulement tout le monde a lu des
romans
, mais on n’a plus guère lu autre chose. Et le peu
isfaire son besoin de curiosité et d’instruction, autre chose que des
romans
, et quels romans ! Grâce à Dieu, nous le répétons
n de curiosité et d’instruction, autre chose que des romans, et quels
romans
! Grâce à Dieu, nous le répétons, cet engouement
urus la société, la portion éclairée du public ne lit plus ces grands
romans
, en dix ou vingt volumes, qui l’ont passionnée na
t que nous sommes guéris, ce serait une grande illusion. Ce dégoût du
roman
et du drame hideux que nous signalions tout à l’h
interdire telle ou telle pièce à la scène, mais les mêmes abominables
romans
garnissent toujours les rayons des cabinets de le
unes écrivains ont marché dans ces voies nouvelles. Sur les ruines du
roman
prétendu historique, du roman socialiste et human
ces voies nouvelles. Sur les ruines du roman prétendu historique, du
roman
socialiste et humanitaire, du roman d’aventures e
du roman prétendu historique, du roman socialiste et humanitaire, du
roman
d’aventures et de crimes, on a vu naître toute un
L’Angleterre, l’Allemagne, les États-Unis comptent en effet, dans le
roman
contemporain, bon nombre d’ouvrages excellents où
fresche nouvelleté dont parle Montaigne. Ces naïves histoires, ces
romans
intimes, ces gracieux tableaux d’intérieurs paisi
ivre les œuvres humaines, l’inspiration morale. On ne saurait dire du
roman
moderne ce que nous venons de dire du drame : que
que nous venons de dire du drame : quels qu’aient été ses écarts, le
roman
moderne a fait ses preuves ; il a vécu, et on peu
reuves ; il a vécu, et on peut affirmer qu’il vivra. Par lui-même, le
roman
est un genre d’une admirable richesse. Il prend t
il faut reconnaître que le xixe siècle a encore élargi la sphère du
roman
; il a étendu la gamme de ses tons ; il l’a varié
de ses tons ; il l’a varié à l’infini. Ainsi enrichi et assoupli, le
roman
semble merveilleusement approprié au génie de not
ette littérature son amusement et souvent sa seule culture morale, le
roman
ne peut-il pas servir, s’il le veut, à éclairer l
rvi depuis trente ans à les fausser et à les aigrir ? On l’a dit ; le
roman
, ce doit être le monde meilleur315. Nous avons be
qui s’avilit et qui corrompt. Nous ne demandons point au drame et au
roman
de se faire précepteurs de morale. La leçon de ve
u ni le sermon ne sont dans les conditions de l’art. « Le drame ou le
roman
, on l’a dit avec justesse, n’ont pas pour but de
u’il l’émeut à l’aide des émotions d’autrui. Le devoir du drame et du
roman
est seulement de ne point faire l’image de la pas
lle ; l’Enragée, drame en 3 actes. 3. Han d’Islande, Bug-Jargal. Le
roman
du genre sombre, imité de l’anglais et de l’allem
7. 20. Lélia, 6e partie, § 67. — Nous ne disons rien ici d’un autre
roman
de Mme Sand, Spiridion, qui affecte cependant un
se humaine dont M. Eugène Sue, plus hardi, a orné quelques-uns de ses
romans
. (Voyez Gilbert et Gilberte, par M. E. Sue.) 21.
’une sorte de poésie religieuse. Dans une scène qui rappelle celle du
roman
de Mme Sand, Julie propose à son amant de mourir,
u point de vue moral. Voici quelques passages de son appréciation des
romans
de Mme Sand, appréciation aussi sévère que la nôt
nchise que d’éloquence dans les œuvres de Mme Sand. « Dès son premier
roman
, sa protestation éclate… Point de justice pour el
, sc. iii. 121. La Dame aux camélias, acte III. sc. iv. 122. Id.,
roman
par le même, p. 29 (Charpentier, in-12). 123. L
par le même, p. 29 (Charpentier, in-12). 123. La Dame aux camélias,
roman
, p. 30 et 31. 124. La Dame aux camélias, drame,
ez courts, n’a pas joui de la liberté illimitée qui a été concédée au
roman
. Si indulgente, si faible même que se soit montré
aits dans sa première édition de Lélia et dans Leoni, l’auteur de ces
romans
n’a pas réussi à poétiser le vol. 191. Horace,
e, par M. de Balzac, acte III, sc. iii. — C’est bien là le Vautrin du
roman
qui avait pour maxime : « La fortune est la vertu
dominance de la sensibilité que nous avons signalée plus haut, est le
roman
de Volupté, par M. Sainte-Beuve. L’auteur a bien
rt, Pensées et Maximes, t. II, p. 221. — Joubert dit cela à propos du
roman
de Delphine. Qu’eût-il dit s’il eût vu ce que Del
u sein de la société… » (Lélia, t. II, p. 333). 300. C’est ce que le
roman
appelle « cultiver la mystérieuse fleur de l’idéa
plus ou moins illustrés, et qui ne publient guère autre chose que des
romans
, la plupart médiocres, quelques-uns fort mauvais.
sidérable : Le Journal du Dimanche, l’Omnibus, La Lecture, journal de
romans
, Les Cinq centimes illustrés, Le Passe-temps, le
ont tout au moins l’inconvénient de faire pénétrer de plus en plus le
roman
dans les habitudes du peuple, et d’accoutumer les
entation de notre personnalité. C’est un état suggestif. En lisant un
roman
qui nous passionne, nous ne sommes plus nous-même
se, portez votre attention sur le moment du réveil. En posant le beau
roman
, nous nous réveillons au sens propre du mot, nous
ntes, dans une petite ville ou dans un village, etc. » La lecture des
romans
suppose ainsi comme condition nécessaire du secon
bserver les hommes autour de soi. Les jeunes ouvrières qui lisent les
romans
à très bon marché ne sont capables que de l’entho
étant encore capables de s’abandonner, l’étant surtout de comparer le
roman
à la vie et d’éprouver des sensations d’admiratio
ouver des sensations d’admiration très vive quand ils estiment que le
roman
a copié la vie avec sûreté ou plutôt l’a déformée
Une des plus fortes parmi ces sensations est celle-ci : voir dans le
roman
ce qu’on avait vu dans la vie, mais le voir d’une
flottante encore ; ce qui nous ravit, c’est d’avoir retrouvé dans le
roman
cette même connaissance sous un rayon plus vif qu
vu ; j’en avais l’intuition, je n’en avais pas pris possession. » Le
roman
, s’il est bon, nous aide à capter la vie elle-mêm
ur d’imagination si particulier. Je dis souvent : « l’exceptionnel du
roman
ne me renseigne que sur l’exceptionnel de l’auteu
ce qui est agréable puisse être inutile. Le lecteur qui n’aime que le
roman
réaliste est généralement un esprit juste, droit,
t. Les lecteurs de poètes ne sont pas très différents des lecteurs de
romans
idéalistes ; il y a pourtant quelque distinction
c-maçonnerie qui n’existe pas entre les romanciers et les lecteurs de
romans
. Pour le poète, le lecteur des poètes est un homm
ètes sait qu’il a le chiffre ou il croit l’avoir. Aussi le lecteur de
romans
idéalistes n’est pas dédaigneux à l’ordinaire, ma
eure, une âme nourrie du miel d’Hymette. Il est rare qu’un lecteur de
romans
idéalistes écrive lui-même des romans ; il est ra
e. Il est rare qu’un lecteur de romans idéalistes écrive lui-même des
romans
; il est rare, au contraire, que le lecteur de po
s livres de philosophie, on va chercher des idées générales, dans les
romans
réalistes des observations, dans les romans idéal
idées générales, dans les romans réalistes des observations, dans les
romans
idéalistes de beaux sentiments, dans les poètes t
nt un homme à penchants romanesques qui fait sa lecture ordinaire des
romans
réalistes, et ici l’on pourrait citer Flaubert lu
ent, se corrigeait et rectifiait lui-même non seulement en lisant des
romans
réalistes, mais en en faisant. Et enfin on s’aper
n plus en 1887 ce qu’ils faisaient en 1886. M. Emile Zola publiera un
roman
de sept cents pages intitulé la Terre. Il y aura
era un roman de sept cents pages intitulé la Terre. Il y aura dans ce
roman
, comme dans les autres, une Bête, qui sera la ter
e et pessimiste. Il faut qu’il le soit, M. Zola n’en peut mais. Et le
roman
commencera ainsi : « Le soleil tombait d’aplomb
édie-Française, et le rôle du Pape sera joué par M. Coquelin aîné. Le
roman
de M. Paul Bourget s’appellera Péché d’Islande. P
On sait que l’auteur des Batailles de la vie écrit alternativement un
roman
de passion et un roman d’« études sociales ». Les
s Batailles de la vie écrit alternativement un roman de passion et un
roman
d’« études sociales ». Les Dames de Croix-Mort ap
mes de Croix-Mort appartenant au premier genre, il est évident que le
roman
de cette année réconciliera de nouveau la bourgeo
hose et qui la font aussi bien, quelquefois mieux ? Mystère ! » Et ce
roman
s’appellera Guy de Valcreux, et je vais vous en c
hanger dans l’intervalle. On sait bien qu’il y aura dans son prochain
roman
un mélange astucieux d’observation aiguë (l’obser
remiers feuilletons de Mont-Oriol. Cela commence avec la largeur d’un
roman
de Zola. Puis vient un adultère honnête, comme en
ais vous ne m’avez point dit si quelque jeune homme apportera dans le
roman
ou au théâtre une « formule nouvelle », pour parl
nt, une ligne de démarcation où la partie vraie, sentie, observée, du
roman
se termine ; le reste, qui semble d’invention pre
et, pour ainsi dire, de continuité, se trouve au-dessous de quelques
romans
de moindre dimension, et peut-être aussi de moind
son étendue, offre également des disparates de composition. Les deux
romans
ont en outre cela de commun, d’obéir à une tendan
pas fait faute dans Delphine, sont remplacées de préférence, dans le
roman
de 1832, par les hors d’œuvre pittoresques, les d
un peu complaisamment, mais qui sont après tout assez de mise dans le
roman
domestique. Comme l’auteur de Delphine, l’auteur
au titre du livre n’y serait que comme le nom de Segrais en tête des
romans
de Mme de La Fayette, comme le nom de Pont-de-Ves
mare avait fini par s’y faire. Il faut voir, dès la première scène du
roman
, ces trois personnes, ce petit monde, sans oublie
roche d’une crise mystérieuse. Pressentiment ! silence ! attente ! le
roman
va commencer. On saura qu’Indiana a amené de Bour
ette situation difficile est admirablement ménagée et déduite dans le
roman
; dès le début, le drame est à son comble. Indian
res. Tout va bien jusqu’à la moitié et même jusqu’aux trois quarts du
roman
. Les personnages restent vrais, les scènes sont v
tort à Raymon : il ne faut jamais supposer aux simples personnages de
roman
une part d’existence trop publique qui prête flan
sques, en est irréparablement atteint. L’auteur d’Indiana, depuis son
roman
, a donné à une Revue une nouvelle intitulée Melch
s et de journaux doivent déjà l’investir et lui demander nouvelles et
romans
coup sur coup, sans relâche. L’auteur d’Indiana,
voyez si l’adultère n’est pas toujours plus ou moins le sujet de ses
romans
et de ses drames, et l’homme qui le consomme, tou
ne main, M. Feydeau nous tend un livre d’archéologie ; de l’autre, un
roman
. Seulement, comment s’expliquer qu’un esprit acco
te à fond, dit-on, — il ne s’est donc pas demandé, avant d’écrire son
roman
, pourquoi les lois de l’Égypte punissaient de mor
ion avec le véritable mérite et du livre et de l’écrivain. Le premier
roman
de M. Ernest Feydeau révélait du talent, sans dou
ncontre au bord des mers une jeune fille qu’il décrit pendant tout le
roman
et qu’il ne nous montre pas une seule fois avec c
ion les fiance tous les deux, et s’ils ne s’appartiennent pas dans le
roman
, ils s’y donnent du moins leurs anneaux et quelqu
n’ont rien. Il y a des duels, les duels, la seule chose poétique des
romans
modernes avec la platitude, s’accroissant chaque
u ! un peu de nouveauté ! Il y a là des dévouements ordinaires à tout
roman
sentimental, plus lieux communs encore que les du
ra bien de ne plus déplacer ! X Ainsi vous le voyez, Daniel, le
roman
byronien (soi-disant), est une tentative avortée.
. Il est resté à son ancienne place ; il n’a pu s’enlever. Son triste
roman
d’aujourd’hui, moins inventé et moins intrigué qu
n triste roman d’aujourd’hui, moins inventé et moins intrigué que les
romans
les plus tombés, que Caroline de Lichtefield, par
e faces, devant nous. C’est là à peu près tout. Les autres figures du
roman
ne sont que des comparses, de plats repoussoirs s
gination podagre, ont appelé, ces jours-ci, un mélodrame plutôt qu’un
roman
. Critique idiote, si elle n’était pas menteuse !
e drame qui entre partout et se mêle à tout, et qui est forcé dans le
roman
comme au théâtre. N’importe donc où il soit et où
itée, la réalité hors de laquelle il n’y a ni mélodrame, ni drame, ni
roman
, ni rien de littéraire que la syntaxe et des rhét
ustement, l’abaissement général de tous les personnages passionnés du
roman
de M. Feydeau, de tous ceux-là dont l’action noue
roman de M. Feydeau, de tous ceux-là dont l’action noue ou dénoue le
roman
de Catherine d’Overmeire, diminue excessivement l
ar le vice. Sur ce point, la langue est bien faite. Tous les héros de
roman
sont des héros, soit dans le mal, soit dans le bi
préjugé. J’ai nommé tous les personnages déterminants et décisifs du
roman
de M. Feydeau, et nul d’entre eux n’y donne l’int
ltent, moi, c’est eux-mêmes… Voilà pour le fond, pour le cœur même du
roman
. Voici pour sa forme maintenant. XIII La fo
le faire voir. Aujourd’hui, il a changé de place sa chambre noire. Le
roman
de Catherine se passe à Bruges d’abord, — puis à
C’est la description héroïne parmi toutes les autres descriptions. Le
roman
s’ouvre par une peinture aussi détaillée que la d
rbacane de M. Ernest Feydeau. Mettre des théories quelconques dans un
roman
est encore une des manies de notre siècle. MM. de
e par la matière et ses spectacles ; au milieu des personnages de son
roman
, qui agissent dans la logique de leurs passions,
e fois consenti, il est certainement le morceau le plus pathétique du
roman
. Les pressentiments de Catherine, sa fuite épouva
et beau. Mais la grossièreté est, qu’il y prenne garde ! l’écueil du
roman
, et je dirai plus, du talent de M. Feydeau. A tou
d, de M. de Custine, il y a un sermon tout entier, prêché à la fin du
roman
, et il ne faut pas même être catholique pour reco
ils sont mangés. M. Sainte-Beuve a prétendu que M. Feydeau avait dix
romans
dans la tête. Nous verrons bien. Seulement, avec
t dix romans dans la tête. Nous verrons bien. Seulement, avec ces dix
romans
de l’avenir, je ne crois point, sauf erreur, que
force qu’il donne la preuve dans Madame André. Sa Madame André est un
roman
; et pour tous ceux qui connaissent et pratiquent
man ; et pour tous ceux qui connaissent et pratiquent M. Richepin, ce
roman
sera une surprise. C’est, de tous les livres qu’i
se ramasse, se froidit, se simplifie, se métamorphose, et produit un
roman
d’analyse impartiale et patiente, — patiente… à i
e dans les œuvres de la main, qu’il n’y avait, en définitive, que des
romans
d’analyse. Pour moi, ce n’est pas strictement vra
, Mais il y a bien d’autres choses encore qui vous étonneront dans le
roman
de M. Richepin, lequel, naïf ou volontaire, — et
s ses œuvres. Excepté le bohème (Nargaud), qui est le justicier en ce
roman
, moral à sa manière ; excepté ce paroxyste, comme
s d’amour où se retrouve un peu de l’ancien Richepin des Caresses, le
roman
de Madame André n’a que le spiritualisme de l’ana
, un lâche… idéal de lâcheté ! III Triste et difficile sujet de
roman
que la lâcheté ! triste par lui-même, car il dégo
ois, mais ce n’est que la lâcheté physiologique qu’il exposa dans son
roman
de La Jolie fille de Perth, et son poltron n’étai
chepin, en y ajoutant le plus grand de tous. En effet, il faut que le
roman
, pour être une œuvre supérieure, nous prenne par
a une héroïne, ou plutôt, c’est madame André qui est le héros dans ce
roman
, qui, d’ailleurs, s’appelle Madame André. Lucien
qui a le sexe d’Hercule, et qui fait de sa massue la quenouille de ce
roman
filé ?… Ah ! vous l’avez vu, il n’y a qu’un momen
ce livre de Madame André ?… Les qualités qui manquent le plus dans ce
roman
, c’est l’attendrissement et le rire. Les Secs n’o
qu’ici, dans l’homme aux opinions et aux créations antiviriles de ce
roman
à petite morale, puisqu’elle est vide de Dieu, se
rnest Feydeau38 I Nous avons toujours rendu compte des divers
romans
d’Ernest Feydeau ; Fanny, Daniel, Catherine d’Ove
rois volumes publiés à la fois, et qui ne sont, du reste, que le même
roman
en trois parties distinctes. Destinés à paraître
eton qui peut se permettre tant de hors d’œuvre et de bavardages, les
romans
actuels de Feydeau sont tout aussi victimes de la
la gloire de l’art, le petit chatouillement de la popularité. Dans un
roman
qui devrait être, comme tout roman, une profonde
illement de la popularité. Dans un roman qui devrait être, comme tout
roman
, une profonde ou riche étude du cœur humain, il n
on oublie trop la manière dépeindre, que je trouve, dans les nouveaux
romans
de Feydeau, mise à la place de la peinture. En se
y, dans Catherine d’Overmeire, ni dans Daniel (le plus mauvais de ses
romans
avant ceux d’aujourd’hui), quelque chose de compa
ue, les abonnés, les feuilletonistes ; et qui, placée là en dehors du
roman
, comme un feuilleton à part, pouvait se publier t
immoralité du monsieur dont Feydeau a distillé les infamies dans son
roman
, si, de temps à autre, l’auteur n’eût montré une
espace de trois volumes dans le brancard de son feuilleton. Ces trois
romans
: Un début à l’Opéra, M. de Saint-Bertrand et le
cru, en outrant l’infamie de son héros, dissimuler mieux un sujet de
roman
déjà traité et qui ne lui appartenait pas… Ce suj
ntion non plus dans les autres personnages importants de ce ou de ces
romans
! L’impresario Giskel est cet éternel vieillard q
et qui également fait pleurer ou rire, selon qu’on le trouve dans un
roman
ou dans une comédie. La princesse Médeline, la fe
es, tout à fait secondaires, tourbe qui entre, passe et sort dans ces
romans
sans y être nécessaire, sinon pour amener des épi
Sextus6. Par Madame H. Allart. 15 mai 1832. L’auteur de ce
roman
a longtemps vécu en Italie et y a beaucoup aimé l
x, cardinal, prince, abbé, intendant, favori : c’était là un fonds de
roman
tout à fait hors des données vulgaires, et duquel
é souvent, de cette société qu’elle a observée à loisir. L’héroïne du
roman
, Française de vingt-quatre ans, blonde au visage
alentendu, ils doivent tout vaincre pour s’unir. Par malheur, dans le
roman
, tel que l’a écrit l’auteur, la place manque aux
lutôt canevas qu’œuvre. Pourtant il nous semble que, dans ce genre de
roman
austère, comme elle l’appelle, je crois, madame A
de l’antique et jusqu’à un certain point de la statuaire, ce genre de
roman
, un peu froid peut-être, appelle tout le soin de
e et ressemble trop à de la sécheresse. Et puis, dans toute espèce de
roman
, même le plus élevé, le plus sérieux, le plus dig
page 213, que M. Sainte-Beuve salua d’un court et aimable article le
roman
de Sextus dans la Revue des deux Mondes, Voici ce
uefois, — d’opposer son opinion à celle de ses confrères, de louer le
roman
qu’ils condamnent, de blâmer l’écrivain qu’ils ad
e de trois termes inégaux. Dans une œuvre littéraire, poème, drame ou
roman
, nous y trouvons d’abord ce que nous y apportons
elles-mêmes, n’est-il pas vrai qu’elles ne se retrouvent pas dans un
roman
du jeune Crébillon ou dans une comédie de Poisson
de comparer la tragédie de Racine avec le drame de Shakspeare, ou le
roman
de Fielding avec celui de Balzac ? Mais la « rela
é le Doyen de Killerine ou Cleveland, si nous ne connaissions pas les
romans
de George Sand et de Balzac. Tous les progrès que
sus du mélodrame, Polyeucte au-dessus de la Tour de Nesle, ou dans le
roman
, le Père Goriot au-dessus des Exploits de Rocambo
ieu de compétence et d’étude, et qu’on voit décider de la pièce ou du
roman
du jour sur la beauté des choses qu’ils trouvent
rmi les hommes. Nous ne faisons tous qu’un poème, qu’une pièce, qu’un
roman
, qu’un article ; et combien y mettons-nous de nou
en effet, supérieur à un autre, et, dans un même genre, drame, ode ou
roman
, une œuvre n’est plus voisine ou plus éloignée de
ui seront un jour l’âme de leurs drames, de leurs poèmes, ou de leurs
romans
. Rien de plus naturel. Poète ou romancier, ce qui
pourquoi le théâtre demeurait de trente ou quarante ans en arrière du
roman
? C’est elle qui en a signalé la raison dans les
ont tout l’air de n’être que le journal de ses rancunes rentrées, son
roman
chez la portière ; et, en vérité, la moitié de sa
econde aussi : Lamartine même, Hugo, Musset. Si Cinq-Mars a suivi les
romans
de Walter Scott, il a précédé tous les romans pré
i Cinq-Mars a suivi les romans de Walter Scott, il a précédé tous les
romans
prétendus « historiques » de l’école ; et je ne s
ortance, — et si ses conseils, plutôt que ses exemples, ont ramené le
roman
contemporain à une observation plus précise de la
naturalisme contemporain n’étant qu’une application du positivisme au
roman
, d’autres, sans doute, l’auraient inventé, si ce
t oublié, s’ils ont traité la poésie comme on faisait autour d’eux le
roman
, avec la même préoccupation de la fidélité matéri
Je ne dis rien ici de ceux qui demandent qu’on retourne à la syntaxe
romane
, et je me contente en passant d’admirer ce qui pe
alais nomades ou du Pèlerin passionné. 1er avril 1891. Critique et
roman
Un journaliste, qui s’est fait une manière de
ou de fracas qu’il pouvait, de l’indifférence de la critique pour les
romans
et pour les romanciers. Romancier lui-même, je su
lui-même, je suis bien obligé de croire qu’il songeait à ses propres
romans
. Car, en vérité, si l’on peut adresser un reproch
en dépit des romanciers, la critique n’a pas étendu moins loin que le
roman
lui-même ses conquêtes, son domaine, sa juridicti
hostilité ? Rara concordia fratrum ! Par des chemins différents, le
roman
et la critique, depuis Sainte-Beuve et depuis Bal
sir. J’en pourrais dire autant de l’œuvre critique de M. Taine et des
romans
de M. Zola. Si l’auteur des Rougon-Macquart est f
e dans la décadence, ou, si l’on veut encore, dans l’insignifiance du
roman
contemporain. Il ne faudrait pas en effet que l’a
ne se publie pas beaucoup moins de deux cent cinquante à trois cents
romans
l’an, rien qu’en français seulement, c’est pour c
mme celui des liqueurs fortes ou des boissons fermentées, l’usage des
romans
s’est donc généralisé parmi nous ; et une blanchi
de plus : elle prouve qu’il y a des. « recettes » pour fabriquer des
romans
; que ces recettes sont devenues publiques, ou ba
condité. S’il a paru depuis quinze ou vingt ans trois ou quatre mille
romans
, comptez, je ne dis pas combien il en survivra, m
on eût cru volontiers la fortune inépuisable, il semble que ce fût le
roman
. Tandis qu’en effet, gênés qu’ils sont par les co
zac et de Flaubert, la leur ont pour toujours conquise. Les droits du
roman
, plus étendus en tout sens que ceux de pas un aut
ment donc se fait-il qu’il semble l’avoir épuisé, ce domaine ? de dix
romans
que l’on lit, — car nous les lisons, — pourquoi,
de leur moi, et, depuis quelques années, c’est miracle s’il paraît un
roman
qui n’ait pas l’air d’une confession. On dirait q
’il est arrivé, par hasard, au lecteur de feuilleter quelqu’un de ces
romans
, je ne doute pas qu’il ne les reconnaisse au bref
ls faisaient effort pour en sortir et pour s’en libérer. Concevant le
roman
comme une vaste et scrupuleuse enquête sur les mœ
, la confondant avec la « statistique » des professions, ses derniers
romans
ne sont plus composés que d’un Manuel du Parfait
a constamment s’efforcer de tout comprendre pour tout rendre ; et ses
romans
ne mériteront leur nom que dans la mesure exacte
se de mettre aux choses leur juste prix, et de ne leur donner dans le
roman
ni plus ni moins d’importance qu’elles n’en ont d
jeunes romanciers ont parlé de l’amour. Ils savent qu’il n’y a pas de
roman
sans amour ; que la peinture de l’amour ou des di
ue de vouloir l’en ôter, ce serait, pour ainsi dire, désintéresser du
roman
la moitié de l’humanité. Aussi longtemps, en effe
ites, aucune autre passion ne balancera jamais, au théâtre ou dans le
roman
, le pouvoir, l’intérêt, le prestige des passions
la peine de faire observer si quelques dégoûtés, — dont avec cela les
romans
roulent assez volontiers sur les aberrations de l
rocès à l’amour, et de se plaindre qu’il tienne trop de place dans le
roman
contemporain. L’amour ! toujours l’amour ! tant d
ur les excède ! Et ils voudraient qu’on écrivît, comme ils disent, le
roman
de « l’intelligence », le roman du « savant » ou
t qu’on écrivît, comme ils disent, le roman de « l’intelligence », le
roman
du « savant » ou celui de « l’artiste », le roman
’intelligence », le roman du « savant » ou celui de « l’artiste », le
roman
de « l’inventeur » ou celui du « financier » ! Po
roman de « l’inventeur » ou celui du « financier » ! Pourquoi pas le
roman
de « la gourmandise » ou de la « paresse » ? Et j
l’intérêt même que nous continuons d’y prendre, au théâtre ou dans le
roman
, est exactement en raison de l’intérêt et de l’im
t que ne se doutent pas nos jeunes romanciers, et l’amour, dans leurs
romans
, n’est rien que de pathologique et de honteux. Il
s désintéresser de nos goûts pour partager les leurs. Réduire dans le
roman
les passions de l’amour à ce qu’elles ont de semb
dispose l’analyse psychologique, et ce n’est pas seulement priver le
roman
de son principal élément d’intérêt, c’est le rédu
nage de garçon, ou de Madame Bovary, je n’en veux pour preuve que les
romans
de M. Émile Pouvillon, par exemple, ou la plupart
mêmes, et qu’ils prennent garde à ce qu’ils sont en train de faire du
roman
. Ils n’ont jamais tant parlé d’observation, et ja
res ne les ont moins justifiées. Lisez plutôt, si vous le pouvez, les
romans
de M. Mirbeau, — qu’il faut bien que je finisse p
s étroite et plus fausse. Tandis qu’en effet, de proche en proche, le
roman
rétrécissait le champ de son observation, la crit
longtemps examiné et jugé que la forme. Cette espèce d’enquête que le
roman
pouvait être sur la vie sociale d’un peuple ou d’
i la dirige ; et, on vient de le voir, ce que la critique reproche au
roman
, c’est de n’y point apporter ce qu’il avait promi
rter ce qu’il avait promis d’y apporter de documents. Rien qu’avec le
roman
de Richardson et de Fielding, avec le roman de Sm
ocuments. Rien qu’avec le roman de Richardson et de Fielding, avec le
roman
de Smollett et de Sterne, on a pu se proposer de
ie siècle, et peut-être y a-t-on réussi. Mais je crains bien que les
romans
eux-mêmes de M. Zola, la Bête humaine, ou la Terr
elle même au besoin des « annonces ». Oserons-nous ajouter que, si le
roman
contemporain avait voulu vraiment remplir l’objet
que ; et voilà, je ne veux pas dire ce qui fait sa supériorité sur le
roman
ou sur le théâtre, mais à tout le moins ce qui l’
stingue ; voilà ce qui l’en rend pleinement indépendante. Car, si les
romans
de M. Daudet ou de M. Zola sont un « document » s
n était de faire des « extraits » des drames de M. Maeterlinck ou des
romans
de M. Mirbeau, que l’on pourrait l’accuser de méc
se lasse plus tôt que d’entendre conter des histoires. J’aimais les
romans
à vingt ans, Aujourd’hui je n’ai plus le temps…
public aussi. Lorsqu’il se publie deux cent cinquante ou trois cents
romans
l’an, s’il y en a dans le nombre, je dis une douz
ragédie classique, en un siècle et demi, n’en a produit autant, ni le
roman
anglais en cent ans. Et je ne veux pas dire qu’il
depuis vingt ans, non, ils n’y sont point ! 1er septembre 1890. Le
roman
de l’avenir Ce que ces « enquêtes littéraires
même le service de nous dire ce qu’il nous faut penser de son dernier
roman
: la Confession d’un amant. Les qualités qu’il y
ulu mettre, il croit, — et il le déclare, — qu’elles seront celles du
roman
de l’avenir. « La jeunesse contemporaine demande
e soi, presque sans qu’on y réfléchisse, et pour peu qu’on ait lu les
romans
de M. Lucien Descaves, ou ceux de M. Henry Fèvre,
Gaulois, les confrères de M. Prévost s’indignent ou se moquent. « Le
roman
romanesque ! est-ce que tous les romans ne sont p
’indignent ou se moquent. « Le roman romanesque ! est-ce que tous les
romans
ne sont pas romanesques ? » Ainsi s’écrie l’un d’
lu rien dire quand ils ont demandé que l’on expulsât le romanesque du
roman
? D’autres ont affecté de croire que le romanesqu
nesque, c’était « la chaise de poste », « l’échelle de cordes » ; les
romans
de M. Richebourg ou ceux de M. du Boisgobey : la
Prévost ? — c’est que ce jeune homme ait osé dire publiquement de son
roman
, à lui, ce qu’ils pensent intérieurement des leur
tion n’existant pas, il n’y a pas lieu de s’occuper plus longtemps du
roman
romanesque, de la Confession d’un amant, et de M.
ceux de son temps. Pour un article qu’il a mis dans le Figaro sur le
Roman
romanesque moderne, combien M. Zola, jadis, en a-
r lu la Confession d’un amant, et M. Marcel Prévost, dans un prochain
roman
, n’aura qu’à ne pas tomber au-dessous de lui-même
d’un amant fût-elle illisible, qu’en serait-il de plus ou de moins du
roman
romanesque, et de l’avenir du roman ? Il faudrait
serait-il de plus ou de moins du roman romanesque, et de l’avenir du
roman
? Il faudrait faire attention qu’en perdant le go
er : les procédés sont les mêmes partout. Rien ne ressemble plus à un
roman
naturaliste qu’un autre roman naturaliste : la Ga
es partout. Rien ne ressemble plus à un roman naturaliste qu’un autre
roman
naturaliste : la Gamelle, par exemple, de M. Jean
’on essaie de les appliquer. Quant à savoir maintenant ce que sera le
roman
de demain, naturaliste, ou romanesque, ou symboli
bassesse, et de vulgarité. L’Assommoir et Pot-Bouille sont faits : le
roman
de demain ne les recommencera pas. Mais le natura
oulues sans les faire, parce que les temps n’en étaient pas venus, le
roman
de demain les fera. Il étudiera de plus près dans
s la connaissance de l’humanité. » C’est la partie de sa tâche que le
roman
naturaliste a trop négligée depuis vingt-cinq ans
siennes dans Jack et dans le Nabab ; — et c’est ce qu’en reprendra le
roman
de demain. L’homme, en effet, sera toujours ce qu
et l’obligation de la poursuivre sera certainement l’une de celles du
roman
de demain, étant, comme en tout temps, l’une des
l’une des raisons d’être, ou même une des parties de la définition du
roman
. Par le même chemin, il faudra qu’il nous fasse a
’on disait que, pour le conserver, on commencera par le dénaturer. Le
roman
de demain tournera-t-il d’ailleurs au romanesque
omanesque ; et, pour bien préciser, le sens de ce mot, refera-t-on le
Roman
d’un jeune homme pauvre, ou Mademoiselle de la Se
ous venons de dire. Si l’on ne voit pas d’ailleurs les raisons que le
roman
pourrait bien avoir d’être symboliste, on voit en
ne saurait se contenter d’être un divertissement de mandarins, et le
roman
moins que tout autre genre, si c’est l’imitation
’agit point ici de leçons de morale ; et nous ne demandons pas que le
roman
de l’avenir retourne au roman de George Sand, d’E
orale ; et nous ne demandons pas que le roman de l’avenir retourne au
roman
de George Sand, d’Eugène Süe, de Victor Hugo, au
es jours sur la valeur de nos actes, voilà les sujets que traitera le
roman
de demain, ce qui le différenciera du roman natur
es sujets que traitera le roman de demain, ce qui le différenciera du
roman
naturaliste, et ce qui le renouvellera. On a fait
le et dans sa Nouvelle Héloïse, depuis plus de cent ans, ait rendu le
roman
capable, si je puis ainsi dire, de porter la pens
e de pédantisme, ont semblé se réduire au rôle d’amuseurs publics. Le
roman
de l’avenir aura de plus hautes ambitions, et je
des bornes de l’observation, mais au contraire en s’y renfermant, le
roman
de l’avenir voudra faire servir son pouvoir à des
iques et les romanciers. Et je ne sais si l’on dira que ce soit là du
roman
romanesque, mais ce sera du roman vécu, comme l’o
sais si l’on dira que ce soit là du roman romanesque, mais ce sera du
roman
vécu, comme l’on dit, et ce sera certainement aut
t, reprocher à nos naturalistes, c’est d’avoir confondu les moyens du
roman
avec son objet ou, si l’on veut encore, de n’avoi
mpte rendu remplit nos journaux. Ce sont des études, mais non pas des
romans
. J’entends par là qu’elles n’ont ni ce degré de g
ion redeviendra, comme il convient, l’une des parties essentielles du
roman
. Au lieu d’être notés pour eux-mêmes, avec l’inte
qu’entre deux mots de même racine il n’y ait rien de commun ! Dans le
roman
comme ailleurs, être idéaliste, c’est d’abord avo
art à l’expression et à la communication de ces idées. En ce sens, le
roman
de demain sera sans doute idéaliste. On voudra qu
portance. Qui donc l’a dit, et avec raison, dans cette enquête sur le
roman
de l’avenir, — en songeant au petit nombre des ro
e enquête sur le roman de l’avenir, — en songeant au petit nombre des
romans
d’autrefois qui survivent, depuis Manon Lescaut j
e s’atteint trop souvent qu’au détriment du caractère, ainsi, dans le
roman
et au théâtre, la pureté du style ne s’obtiendrai
ublic. Car il est bien vrai que le public ne demande, quant à lui, ni
romans
« romanesques » ni romans « naturalistes », mais
i que le public ne demande, quant à lui, ni romans « romanesques » ni
romans
« naturalistes », mais des romans qui l’amusent,
à lui, ni romans « romanesques » ni romans « naturalistes », mais des
romans
qui l’amusent, qui l’intéressent, qui le passionn
ait que parce qu’ils le voulaient. Mais, sans sortir de l’histoire du
roman
et du roman contemporain, qui niera que l’esthéti
e qu’ils le voulaient. Mais, sans sortir de l’histoire du roman et du
roman
contemporain, qui niera que l’esthétique de Han d
tre-Dame de Paris soit antérieure à la composition de l’un et l’autre
roman
? ou qui ne sait ce que l’auteur de la Comédie hu
la superstition de son Moi, on ne cessera pas d’écrire pour cela des
romans
. N’y eût-il plus de journalistes, tout le monde s
— aussi longtemps qu’un honnête homme en pourra vivre, — on fera des
romans
. Et on en pourra vivre aussi longtemps qu’on en l
à-dire aussi longtemps que l’homme aimera les « histoires ». Mais ces
romans
, on l’entend bien, ne seront eux-mêmes qu’une cop
x œuvres de la littérature et de l’art. Il n’est pas nécessaire qu’un
roman
soit littéraire, non plus qu’un drame. S’ils le s
pas les fournisseurs ordinaires de l’Ambigu-Comique et les auteurs de
romans
feuilletons. Mais si le roman n’est littéraire qu
de l’Ambigu-Comique et les auteurs de romans feuilletons. Mais si le
roman
n’est littéraire qu’autant qu’on y respecte certa
leur apprendre, — ou de leur rappeler. Qui nous donnera cependant ce
roman
de demain ? Sera-ce M. Marcel Prévost lui-même ?
d’un amant, la Force des choses et Daniel Valgraive les tendances du
roman
de demain, et je répète que quand « l’enquête » n
que ou morale », c’est une question que de savoir si les créations du
roman
ou de la poésie en sont plus conformes au véritab
ersonnelles, par conséquent, qu’ils nous aient léguées, c’est dans le
roman
de Frédéric Soulié, c’est dans le théâtre d’Eugèn
ns, ni dans les proverbes ou dans les comédies de Musset, ni dans les
romans
enfin de Stendhal ; mais c’est encore bien moins
étude du soir, à l’abri d’un Quicherat, les vers de Baudelaire ou les
romans
de Flaubert, c’étaient alors des contemporains, e
quoi que l’on puisse d’ailleurs penser d’Albertus ou de Fortunio, du
Roman
de la Momie ou d’Émaux et Camées ; — et c’en est
ue la Confession de Musset ? J’en doute ; mais je conviens que, de ce
roman
fameux, et réputé uniquement scandaleux ou obscèn
et ceux des élégances mondaines, comment auraient-ils porté, dans le
roman
naturaliste, ce sens du naturel et de la vérité q
genres en prose. La théorie de l’art pour l’art, inacceptable dans le
roman
, et discutable au théâtre, ou tout au moins dans
ours auparavant. Mais, tirée, comme elle l’est, de l’un des meilleurs
romans
des deux frères, et en tout cas du plus connu, tr
peur ! et nous pouvons bien préférer, pour notre usage personnel, un
roman
qui nous amuse à celui qui nous ennuie, mais d’ai
s eu qu’une voix pour mettre l’Assommoir au-dessus de tous les autres
romans
de M. Zola, sans en excepter l’Œuvre ni le Rêve,
ni le Rêve, qu’il écrivait « pour les jeunes filles » ; et, parmi les
romans
de M. de Goncourt, nous n’hésitons pas à mettre l
evoir la vie, quand il était si simple pour eux de s’en tenir à leurs
romans
, ils ont essayé de prouver que le théâtre est un
i les perpétue. Car peut-être alors se fussent-ils aperçus que, si le
roman
était le théâtre, et si le théâtre était le roman
aperçus que, si le roman était le théâtre, et si le théâtre était le
roman
, il n’y aurait, à proprement parler, ni roman ni
si le théâtre était le roman, il n’y aurait, à proprement parler, ni
roman
ni théâtre, mais une forme unique et indivise de
mander au théâtre un genre de plaisir assez différent de celui que le
roman
nous procure. Éclaircissons un peu ce paradoxe, q
ntends de liaison nécessaire, — qu’entre les épisodes successifs d’un
roman
à tiroirs, le Diable boiteux de Lesage ou le Pend
évu, cette fantaisie de la composition, font quelquefois le charme du
roman
, rien n’est plus contradictoire à la nature de la
es suivre pour préciser avec exactitude en quoi le théâtre diffère du
roman
. Tandis que dans le roman il ne dépend que du rom
ec exactitude en quoi le théâtre diffère du roman. Tandis que dans le
roman
il ne dépend que du romancier de diminuer au prof
ujours plus grande que celle des circonstances. Le propre du héros de
roman
, — et je ne parle, si vous le voulez, que du roma
propre du héros de roman, — et je ne parle, si vous le voulez, que du
roman
contemporain, réaliste et naturaliste, — le propr
a mesure où ils résistent à ces « pressions » dont les personnages de
roman
, eux, sont les victimes désignées. Ou encore, et
s artisans que les instruments de leur destinée. Pourquoi de certains
romans
réussissent-ils à la scène, et d’autres, au contr
les étaient déterminées par eux. À quelles conditions une « idée » de
roman
pourra-t-elle devenir ce qu’on appelle une « idée
lque sorte, et que vous imputiez à la liberté des personnes ce que le
roman
impute à la fatalité de la loi de nature. Je ne v
us-même, que je ne sache point de chef-d’œuvre, au théâtre ou dans le
roman
, dont l’observation ne se trouve être juste. C’es
tre juste. C’est elle, effectivement, qui vous expliquera pourquoi le
Roman
d’un jeune homme pauvre n’a pas eu moins de succè
rquoi l’auteur du Demi-Monde, au lieu d’en faire une pièce, a fait un
roman
de l’Affaire Clémenceau. Si M. de Goncourt eût pr
ts, je craindrais que l’insuccès de la pièce ne compromît le renom du
roman
. Mais encore Madame Bovary n’était-elle pas un ca
pour son frère et pour lui, l’honneur d’avoir jadis écrit le premier
roman
naturaliste ? À moins encore que nous ne nous tro
on. Germinie Lacerteux, dans l’histoire de ce temps, c’est le premier
roman
où l’être humain n’ait plus de la liberté que l’a
ussi n’y en prenons-nous aucun. Toutes les circonstances qui, dans le
roman
, nous expliquent Germinie, M. de Goncourt a vaine
ses. Mais ce qu’en revanche on peut bien affirmer, c’est que, plus le
roman
s’inspirera des moyens et de l’esthétique du natu
difficile et hasardeux à nos romanciers de vouloir transporter leurs
romans
à la scène. Qui ne voit, en effet, qu’à mesure qu
sure qu’il se complaira davantage dans la description des milieux, le
roman
, nécessairement, fera la part moins grande à la l
ho. De ce que la disposition du sujet ne saurait être la même dans le
roman
et au théâtre, il en résulte que l’intérêt non pl
le vice et de récompenser la vertu, puisque, hélas ! à ce compte, le
roman
cesserait d’être une imitation de la vie. On le l
bien le leur redire encore : toute liberté leur est laissée, dans le
roman
au moins, de représenter la nature et la vie tell
, après tout, il n’y a rien là qui leur soit interdit par les lois du
roman
. Les considérations qui devraient quelquefois les
our les misères de ses personnages, que nous accepterons même dans le
roman
, que nous y mettrons au compte, si l’on veut, d’u
de sa science, qu’il en devient insupportable. Passe encore dans ses
romans
! Mais au théâtre ! dans une pièce où tant de pué
er que, sortis autrefois des mêmes commencements, si le théâtre et le
roman
se sont perfectionnés en se séparant, et en passa
i leur disent que leurs pièces ne sont point « faites », ou que leurs
romans
sont « mal écrits ». Mal écrits ? Est-ce que quel
ux-mêmes. Leurs costumes seront les nôtres. Mais, si c’est affaire au
roman
, — qui s’en est d’ailleurs assez mal acquitté jus
qui s’accélère de sa vitesse acquise ? Ou, en d’autres termes, si le
roman
, comme on le dit, peut se passer d’intrigue ou d’
e, lui, peut-il, sans cesser d’être le théâtre, s’en passer, comme le
roman
? À quoi d’abord on pourrait répondre que c’est u
i d’abord on pourrait répondre que c’est une question de savoir si le
roman
peut se passer d’intrigue ; puisqu’il y en a une
ne intrigue enfin, jusque dans l’Éducation sentimentale, ce modèle du
roman
sans intrigue, et qu’au surplus nous voyons bien,
ou que, tôt ou tard, perdant sa raison d’être, il se confonde avec le
roman
. Le spectacle d’une volonté qui se déploie, voilà
ue ce ne soit celle des moralistes. « Représenter les passions ? » Le
roman
y pourrait suffire, dont même l’on doit dire que
e n’ont pu préserver de tomber ; sujet insignifiant, dont l’auteur du
Roman
chez la portière eût bien tiré trois ou quatre sc
ois, la raison : c’est que leurs sujets n’en sont point. Déjà dans le
roman
, mais surtout au théâtre, il faut que les sujets
ion de la réalité familière suffise quelquefois à nous plaire dans le
roman
, c’est que nous le lisons seul à seul. Mais au th
, qu’ils en croient ceux qui, n’ayant en portefeuille ou en projet ni
roman
, ni comédie, ni drame, ni poème, n’ont donc aucun
perpétuellement mêlée de comique et de tragique, ce serait affaire au
roman
de la représenter dans sa complexité, non pas au
souvent un reproche à nos romanciers naturalistes de manquer dans le
roman
de pitié, d’indulgence et de sympathie, c’est pou
n n’a plus contribué, ne contribue davantage à rétrécir le domaine du
roman
et celui du théâtre. Il s’agit d’emporter le suff
e, qu’une ode n’est pas un vaudeville, et qu’une comédie n’est pas un
roman
. Ce qui revient à dire qu’en tant qu’un genre est
t perpétuellement à dissoudre ? Une ode ou une élégie, un drame ou un
roman
n’opèrent sur le lecteur, si je puis ainsi parler
sante. Si déjà l’histoire d’un genre, — de la comédie française ou du
roman
anglais, — n’a pas à tenir compte de tous les rom
ra pas, comme ce qu’il faut penser des tragédies de Campistron ou des
romans
de madame de Murat. Ce que l’enseignement seconda
u’un syndicat professionnel où l’on fabrique par état des drames, des
romans
et des comédies, des comédies, des romans et des
ue par état des drames, des romans et des comédies, des comédies, des
romans
et des drames, terminés invariablement par un due
Non, sans doute ; et il sait comme moi qu’une intrigue de drame ou de
roman
, quand elle devrait « invariablement » se termine
, ou la réclame d’un journal ». Je sais ce que l’on dit : que tant de
romans
dont les titres, et parfois les images, font comm
. Car on peut bien répéter, en se donnant des airs de délicat, que le
roman
, par exemple, ou le drame ne supportent pas la mé
d’âge en âge et se perfectionnent ; et c’est à quoi servent tous les
romans
qui ne sont pas de Molière. Comme il y a des degr
ne sont pas de Molière. Comme il y a des degrés en tout, comédies ou
romans
peuvent d’ailleurs avoir leur mérite : on voit jo
voit jouer le Menteur encore avec plaisir, et Gil Blas n’est point un
roman
méprisable. Mais quand ils n’auraient servi qu’à
en va pas autrement dans l’histoire de la littérature et de l’art. Le
roman
que vous jugez médiocre, et qui l’est effectiveme
on a mis du bon français sur des pensées ingénues ? Si la comédie, le
roman
et le drame ne sont pas, comme le croit M. de Gon
urs, eux aussi, des livres comme ceux de Voltaire ou de Rousseau, des
romans
comme Candide et comme la Nouvelle Héloïse, des c
des drames comme la Femme de Claude ou comme la Princesse George, des
romans
comme Adam Bede, quoi encore ? des livres comme l
rine de l’Evolution, est-ce possible à qui admet Fichte ? ou tenir le
roman
pour un art, à qui reconnaît l’art des peintres ?
nombreuses, et ne semblent pas moins opposées. Il y a la poésie et le
roman
: il y a encore la poésie descriptive et la poési
oman : il y a encore la poésie descriptive et la poésie musicale ; le
roman
naturaliste, le roman psychologique, le roman dit
a poésie descriptive et la poésie musicale ; le roman naturaliste, le
roman
psychologique, le roman dit idéaliste ou de pure
la poésie musicale ; le roman naturaliste, le roman psychologique, le
roman
dit idéaliste ou de pure fantaisie. L’art est-il
r réels des faits surnaturels, cherchent l’illusion de lavis dans les
romans
d’actions et d’aventures ; leur sens du réel est
e de notions pures, bellement enchaînées : ils exigeaient la forme du
roman
dialectique. Par l’admirable génie de Platon ils
pour les artistes son œuvre — où l’art prend droit d’exister — est le
roman
exemplaire de l’âme athénienne. Il ne néglige poi
érence ou de Plaute. Puis Virgile tenta une épopée et fit un agréable
roman
; Tite Live mêla, dans son beau feuilleton, les q
uteurs composaient, sous le titre de poèmes, histoires ou récits, des
romans
médiocres, dont l’attrait nous demeure aboli. Le
édiocres, dont l’attrait nous demeure aboli. Le récit, le théâtre, le
roman
, ce fut les trois formes successives de la littér
Pareillement les œuvres, tout estimables, de Molière, sont plutôt des
romans
dialogués. Après ces maîtres fut la fin artistiqu
de Racine surtout, est née une forme littéraire nouvelle, la forme du
roman
: et l’histoire de l’art littéraire, depuis ce te
epuis ce temps, se réduit à l’histoire des modifications imprimées au
roman
par les divers artistes. Le promoteur véritable d
es éléments de cette vie nouvelle. Les tragédies de Racine furent des
romans
psychologiques, restituant dans l’art la vie rati
ours, l’enchaînement de leurs intimes motifs. Appellerait-on drame un
roman
de Stendhal, récité sur des tréteaux, à haute voi
ame un roman de Stendhal, récité sur des tréteaux, à haute voix ? Des
romans
, et purement rationnels. Ces personnages sont des
point plus soucieux que Hugo de l’analyse rationnelle : mais déjà ses
romans
recréent une vie plus naturelle, d’événements plu
française ne nous a point donné encore, malgré d’aimables essais, un
roman
de vie complète, romantique et psychologique. En
psychologique. En revanche, nos artistes ont perfectionné la forme du
roman
, l’ont bellement préparé à devenir ce roman atten
perfectionné la forme du roman, l’ont bellement préparé à devenir ce
roman
attendu. Ils ont simplifié l’intrigue, l’ont rédu
et c’est la gloire de Flaubert22 — ont pris un personnage unique : le
roman
entier est la série des sensations perçues par lu
des notions, eut toujours, depuis les légendes primitives jusque nos
romans
contemporains, une même destination, la destinati
le. Il n’y a point une opposition entre le conte épique, le drame, le
roman
: mais c’est trois formes successives d’un même a
artistiques de certains esprits. Il n’y a point d’opposition entre le
roman
dit réaliste, et qui est seulement romantique, et
n entre le roman dit réaliste, et qui est seulement romantique, et le
roman
dit idéaliste, qui est seulement psychologique :
echercherez les signes spéciaux qui conviennent à chacun d’eux, Votre
roman
ne sera ni un naturalisme, ni une psychologie, ni
C’est une vie tout sensible et matérielle qu’il a restituée dans son
roman
: L’Œuvre. J’y ai lu maintes descriptions chaudes
’occupèrent jamais. Mais il a choisi toujours — sauf dans le médiocre
roman
A Rebours — des sujets adaptés à la nature spécia
otion des sensations diverses. Il a fait, dans un genre précieux, des
romans
presque parfaits, déparés seulement par une compo
s motifs : le monde des sensations est à peine indiqué dans ses beaux
romans
. J’aime le dernier d’eux, Crime d’Amour, plus peu
à d’autres. Tolstoy, et plus encore Gontcharov, ont donné à l’Art les
romans
de la psychologie sans nul parti-pris : mais ils
dolente ; ils ont laissé aux Français le soin de parfaire la forme du
roman
: et voici qu’à nos esprits, coutumiers de cette
miers de cette forme, la vie de leurs œuvres apparaît incomplète. Les
romans
nouveaux, hors ceux que j’ai nommés, ne témoignen
le. Comme les romanciers russes, et plus profondément, l’auteur de ce
roman
dialogué est un aristocrate. Il vit, naturellemen
ces formes, au profit d’une complète vie littéraire ? Aurons-nous le
roman
que vingt siècles, de littérature nous ont prépar
-nous le roman que vingt siècles, de littérature nous ont préparé, un
roman
recréant les notions sensibles et les raisonnemen
notions dans un confus tourbillon tumultueux ? Cette construction du
roman
parfait se fera par une habitude croissante de co
à la création d’un seul personnage. Lorsqu’il y a deux rôles dans un
roman
, l’artiste doit, alternativement, les vivre l’un
Se rappelle-t-on les dernières années de Louis Lambert, dans le beau
roman
de Balzac ? Transporté à la vision constante d’un
onçues. [NdA] 27. Une réforme pareille a été tentée naguère, dans un
roman
: Sor. Mais c’est un roman tout de sensations ; e
rme pareille a été tentée naguère, dans un roman : Sor. Mais c’est un
roman
tout de sensations ; et comme l’action dure envir
es premières années Si Flaubert avait figuré de son vivant dans un
roman
à clef, comme Charles Demailly, on l’y eût appelé
s la seconde moitié du XIXe siècle, s’imposera au groupe principal du
roman
français. « L’amphithéâtre de l’Hôtel-Dieu donnai
Baudelaire, hallucine la poésie, il semble qu’il faille, pour que le
roman
y trouve un sujet solide, l’intermédiaire techniq
ique l’a vu, le corps retourne à l’amphithéâtre, où le guette pour le
roman
le fils du médecin. Mais il y a deux parties dans
s. « Je t’avais dit que je ferais des pièces ; mais non, je ferai des
romans
que j’ai dans la tête qui sont : la Belle Andalou
camarades. Et toujours le même alibi. À treize ans, il travaille à un
roman
sur Isabeau de Bavière et il écrit : « Si je n’av
’il est le fils d’une femme et d’un singe. Et Passion et Vertu est le
roman
d’une femme passionnée, abandonnée par un homme s
tait pas entre 1830 et 1840. Les classes moyennes présentent alors au
roman
, à la caricature, une matière aussi riche, aussi
t Jules de Goncourt, me semble la figure réduite, pour les besoins du
roman
, du Garçon. » Ce n’est pas tout à fait cela. Homa
, pas même sur Bouilhet. Avec Agonies, de 1838, commence la série des
romans
autobiographiques dédiés à Le Poittevin, comme su
vrai qu’il pourra mettre plus tard au frontispice de sa conception du
roman
: « Tu ne jugeras point ! ». Mais en 1843 il subi
rt commence l’Éducation sentimentale en février 1843 pour en faire le
roman
de ses années de Paris. Il la reprend à Croisset
re, après sa maladie, et l’achève le 5 janvier 1845. C’est le premier
roman
de Flaubert qui comporte des personnages vrais, d
Tout adolescent rêveur et condamné à la vie intérieure, s’il écrit un
roman
, écrira naturellement celui-là, ou songera à l’éc
ui. « Éducation sentimentale » est pris ici au même sens que dans le
roman
de 1869. C’est l’expérience de la vie amoureuse,
cinq ans, il était très beau, et le portrait qu’elle en fait dans son
roman
, Lui, nous dit assez combien elle admira ce magni
ale », différente en somme de celle qu’il voyait de trop près dans le
roman
de 1845, de trop loin dans le roman de 1870. Le s
qu’il voyait de trop près dans le roman de 1845, de trop loin dans le
roman
de 1870. Le seul de ses amours qui ait pu passer
mari et bon père de famille, lorsqu’il écrit son seul vrai et profond
roman
d’amour, Sapho, lui donne pour objet, par sa dédi
e de la littérature et de l’art. Sapho est avec Madame Bovary le seul
roman
d’amour qui soit sorti de l’école réaliste et nat
rand prestige devant ce Jules de la première Éducation qui termine le
roman
en achetant deux paires de souliers à user sur le
atif, et offre un schème vraisemblable du passage de Saint Antoine au
roman
d’Yonville. Et, en gros, après tout, Flaubert a s
secondaire, ou tout au moins discutable. En Égypte il songe bien à un
roman
sur l’Égypte antique, mais ne lui donne pas le mo
moindre commencement d’exécution. Il s’enthousiasme pour un projet de
roman
sur l’Orient moderne, un Orient qui se défait com
uite du Père Enfantin. Tout cet Orient des derniers jours eût fait un
roman
d’ailleurs bien arbitraire et superficiel dont Fl
Évidemment, à un certain point de vue, que le sujet et l’exécution du
roman
aient été conçus par Flaubert comme un moyen de s
es, et ce sont surtout des artistes. Dans toute confession, il y a du
roman
. Et il serait curieux de repérer et de mesurer le
psychologiques par lesquelles toute confession devient invinciblement
roman
. Mais il est d’autres pentes (et ce sont parfois
utres pentes (et ce sont parfois aussi les mêmes) par lesquelles tout
roman
est plus ou moins confession. Un romancier, un au
curcis par les nécessités du choix et de l’acte vital, et où l’art du
roman
et du théâtre fait des fouilles comme sur l’empla
rmer, inventer, mystifier, — de même et inversement il n’a fait aucun
roman
impersonnel et objectif sans y mettre des morceau
à qui il parlait quand il disait : « Madame Bovary, c’est moi. » Le
roman
correspond chez lui à une période de repliement s
critique et de clairvoyance. « Je tourne beaucoup à la critique ; le
roman
que j’écris m’aiguise cette faculté, car c’est un
onne naissance au personnage du Garçon. Elle éclate dans ses premiers
romans
personnels. Quand il écrivait sincèrement à dix-s
ns lequel il écrit Madame Bovary ; on baptise vraiment là son idée du
roman
, et celle de tout le roman réaliste qui sortira d
ovary ; on baptise vraiment là son idée du roman, et celle de tout le
roman
réaliste qui sortira de lui et durera cinquante a
’imposent à l’esprit du critique et, tout le temps qu’il écrivait son
roman
, Flaubert le lisait assidûment, l’appelant le liv
un mot qui s’y trouve. » Pareillement, on peut concevoir une somme de
romans
sur le type de Madame Bovary, qui embrasserait to
ilité bourgeoise, celle d’un homme à une femme, maintiendront dans le
roman
de 1857 l’équilibre entre l’impersonnalité et la
e. L’autobiographie, c’est l’art de ceux qui ne sont pas artistes, le
roman
de ceux qui ne sont pas romanciers. Et être artis
nité artificielle ; faire une œuvre d’art, créer les personnages d’un
roman
, c’est se sentir dans sa multiplicité profonde. F
teur Binet, qui tourne des ronds de serviette comme Flaubert fait des
romans
, tue la vie comme lui entre quatre murs. À partir
e son travail. L’une de ses figures est avec Binet à une extrémité du
roman
, mais à l’autre extrémité il y a une figure total
passe comme si, en ces années cinquante, décisives pour l’histoire du
roman
, se développait de Balzac à Flaubert une logique
roman, se développait de Balzac à Flaubert une logique intérieure au
roman
, comme, de Corneille à Racine, se développe une l
eille à Racine, se développe une logique intérieure à la tragédie. Le
roman
de Balzac était un roman construit, quelquefois t
ppe une logique intérieure à la tragédie. Le roman de Balzac était un
roman
construit, quelquefois trop construit ; et une pu
trice que Corneille était dramaturge. Mais c’est bien à l’antipode du
roman
balzacien que se place Flaubert quand il écrit ce
sorte que la technique de Madame Bovary est presque devenue, pour le
roman
, un modèle et un type analogue à ce qu’est Androm
e de romanciers et de critiques on entame une discussion sur l’art du
roman
, l’exemple de Madame Bovary sera bientôt allégué,
ui-même considère avec quelque réserve inquiète la composition de son
roman
, il n’en est pas plus content que de celle de Sal
nnés comme synonymes, à peu près, de composition, et il semble que le
roman
puisse les éliminer précisément dans la mesure où
le temps, taille à loisir une vie entière dans l’étoffe du temps. Le
roman
de Flaubert n’est pas une « comédie humaine », co
une « comédie humaine », comme l’est souvent celui de Balzac, mais du
roman
pur. À plus forte raison n’est-il pas du roman di
lui de Balzac, mais du roman pur. À plus forte raison n’est-il pas du
roman
dit romanesque, étiquette artificielle et fausse,
e. D’un certain point de vue, la biographie individuelle qui donne au
roman
non sa figure principale, mais sa dimension extér
maine plutôt que la biographie de quelqu’un (à la limite théorique du
roman
, il y aurait un pur schème de vie, comme, à la li
qu’on appliquerait cette vérité générale à tous les personnages d’un
roman
, et par exemple à Charles Bovary. Les premières p
à l’existence littéraire, le bienfait même que vous tenez d’eux ! Le
roman
de Flaubert est contenu entre la casquette de Cha
éjà tout Yonville-l’Abbaye. Une pauvre vie, une vie tout de même ; le
roman
d’une pauvre vie, mais d’une vie ! s’apprête à co
me pur et du symbolisme spontané). Flaubert a posé trois fois sur son
roman
cette touche de grand poète, pareille au coq de l
fant qu’il avait vu, dont l’étrangeté l’avait frappé et qui, dans son
roman
, servait à amuser les fils de l’apothicaire Homai
toutes les éditions récentes de son œuvre. Le développement, dans le
roman
de Flaubert, a lieu non par addition, mais par ép
rte suivait en réalité la forme du cercle où nous étions enfermés. Le
roman
de la fatalité, et pourtant le roman de la vie, e
rcle où nous étions enfermés. Le roman de la fatalité, et pourtant le
roman
de la vie, et le roman de l’amour. Pour une heur
ermés. Le roman de la fatalité, et pourtant le roman de la vie, et le
roman
de l’amour. Pour une heure de joie, il faut aime
accepté, Emma dans les premiers temps de ses amours avec Rodolphe. Le
roman
n’est pas pessimiste ni ironique dans sa totalité
, sous les fenêtres, met la musique qui convient, première ébauche du
roman
qui recueillera ces existences. Avec le séjour à
Emma passe avec raison pour un des plus beaux caractères de femme du
roman
, et le plus vivant et le plus vrai. « Un chef-d’œ
même point de vue ironique et extérieur que les autres personnages du
roman
. Les femmes ne s’y trompent pas, elles reconnaiss
our lui, dit-on, l’impératrice. Emma est une véritable « héroïne » de
roman
(au contraire de Sancho et de Homais qui sont des
plus fin que le vulgaire », sans lequel il n’est pas de vrai et grand
roman
. « Dans cette nature de femme, à tous autres égar
nts, raccommodait avec son canif une des deux brides cassées. » Si le
roman
par lui-même est un être, une substance, Emma est
ersonnelle, toute réduite à l’injustice et au crime de l’individu. Le
roman
de Flaubert est aussi janséniste que la Phèdre de
une malchanceuse, et Madame Bovary nous paraît par un certain côté le
roman
de l’échec, de la guigne, d’un engrenage de circo
n femme ce que Bovary est en homme. Et Lheureux ! (le triomphateur du
roman
avec Homais, le bien nommé comme Emma pourrait êt
fatalité ! le lecteur fait écho, et sent là une histoire de fatalité.
Roman
de l’amour sensuel comme Manon Lescaut, roman du
e histoire de fatalité. Roman de l’amour sensuel comme Manon Lescaut,
roman
du romanesque comme Don Quichotte, Madame Bovary
du romanesque comme Don Quichotte, Madame Bovary est par surcroît le
roman
de la destinée comme Candide. Il n’y a roman de l
vary est par surcroît le roman de la destinée comme Candide. Il n’y a
roman
de la fatalité, de la destinée, que là où il y a
d’une certaine argenterie vulgaire. On a remarqué qu’avec Gil Blas le
roman
fait une part à la nourriture, et que Lesage le p
ier met ses gens à table. Balzac avait introduit pareillement dans le
roman
des vies dont le tragique est fait de l’accroisse
l’argent. Il y avait là, au xixe siècle, une véritable nécessité du
roman
réaliste. Dans le monde bourgeois (et aussi dans
affaires des rois. Léon et Lheureux sont, dans la dernière partie du
roman
, les deux bouts de la chandelle ridicule qu’Emma
uts de la chandelle ridicule qu’Emma brûle à la fois. Tout ce côté du
roman
est amorcé par le bal de la Vaubyessart. Emma ava
ion. Le bal du château lui a montré que ce monde des keepsakes et des
romans
existe, et elle l’identifie avec la richesse. Il
ar en bas qui fait de Charles le personnage le moins vraisemblable du
roman
. La vie n’arrive jamais à user aussi parfaitement
t-il, à crier littéralement, comme Emma. Dans les préparations de son
roman
, il écrit de lui : « Vulgarité intime jusque dans
ature, méprisé par l’homme de la grâce. Flaubert, dans le plan de son
roman
, appelle Léon une « nature pareille à celle de Ch
l’avait conçu d’abord tout différemment. Dans le scénario primitif du
roman
, ce devait être quelqu’un qui « empoigne Emma par
était Flaubert a voulu écrire, de façon absolue, en Madame Bovary, le
roman
des êtres qui ne sont pas artistes, et Rodolphe n
t heureux, d’un bonheur à la taille d’Yonville-l’Abbaye, collabore au
roman
en y mettant la même valeur que les autres person
uve dans la plaine, leur niveau de base. Substance si fondamentale du
roman
que le père Rouault lui-même y participe. Au cont
ales dans Madame Bovary, comme dans Don Quichotte, Emma et Homais, le
roman
est à deux versants : la défaite d’Emma, l’épanou
xact. Bournisien est pris, comme la plupart des autres personnages du
roman
, dans le rythme d’une réalité qui se défait. Ici,
fondeur de l’intelligence de Rodin. L’apothéose sur laquelle finit le
roman
, nous la voyons en effet d’accord avec l’évolutio
xpédie à Du Camp le manuscrit de Madame Bovary. Il est entendu que le
roman
paraîtra le plus tôt possible dans la Revue de Pa
ame Bovary rendit ce rapprochement aussi naturel que l’élaboration du
roman
avait fait nécessaire la rupture antérieure et l’
petits Homais, d’une page sur les fredaines de Charles. Et dès que le
roman
commence à s’imprimer dans la revue, les « longue
culiers, quand la revue publie ce que les abonnés lui demandent : des
romans
. Le contrôle de l’abonné sur les romans de sa rev
s abonnés lui demandent : des romans. Le contrôle de l’abonné sur les
romans
de sa revue préoccupe autant le directeur d’une r
ne resta du procès que le bruit nécessaire pour assurer le succès du
roman
lorsqu’il parut en volume chez Michel Lévy. Succè
pour les déplorer, sur les éléments nouveaux que Flaubert apporte au
roman
, sur tout ce qui lui permet de ne pas faire un au
était mis à Madame Bovary, il avait eu l’idée de la faire suivre d’un
roman
sur l’Orient antique. « J’en ferai, de l’Orient (
e par la négation de l’autre. « Je tourne beaucoup à la critique ; le
roman
que j’écris m’aiguise cette faculté, car c’est un
sujets qui lui manquent, mais des hommes84. » Une des deux formes du
roman
tournera donc à l’analyse des dessous de la natur
ue Flaubert songe à Carthage. Au mois d’octobre 1856, pendant que son
roman
paraissait dans la Revue de Paris, Flaubert est v
aussi où des lectures dans les bibliothèques lui donnent l’idée d’un
roman
sur Carthage. Le 18 mars 1857, il écrit à Mlle Le
tiquité, travail qui est la préparation d’un autre. Je vais écrire un
roman
dont l’action se passera trois siècles avant Jésu
ary à Salammbô, mouvement de bascule et d’inversion, il y a aussi, du
roman
réaliste au roman d’histoire, certaine transition
uvement de bascule et d’inversion, il y a aussi, du roman réaliste au
roman
d’histoire, certaine transition ordinaire et cert
de genre. On sait quelle avait été l’influence de Walter Scott sur le
roman
du XIXe siècle, et particulièrement sur Balzac. I
arties des Misérables, n’a fait que reprendre son bien. C’est dans le
roman
historique que le réalisme, l’observation des mil
s. Brunetière l’a très bien dit : « Ôtez en effet le milieu : plus de
roman
historique ; mais posez le milieu : vous créez le
ieu : plus de roman historique ; mais posez le milieu : vous créez le
roman
historique. » Et c’est sur les deux registres de
leur milieu. Cela n’empêche pas que Flaubert ne pense aux auteurs de
romans
historiques que pour s’éloigner d’eux et faire au
ans historiques que pour s’éloigner d’eux et faire autre chose. Si le
roman
est naturellement historique, si dans presque tou
roman est naturellement historique, si dans presque tous les pays le
roman
d’observation contemporaine n’a pu être préparé q
’observation contemporaine n’a pu être préparé que par des siècles de
roman
historique, c’est que le cadre même de celui-ci r
tème d’art qui appartenait au passé ; Victor Hugo avait eu recours au
roman
, à un système d’art penché sur l’avenir. Mais tou
u de Flaubert et du public qui s’en tient à la conception courante du
roman
historique. Faguet écrit encore, un demi-siècle a
ef des destinées du monde est à Rome, et que, si Rome intervenait, le
roman
rentrerait dans les conditions du roman historiqu
que, si Rome intervenait, le roman rentrerait dans les conditions du
roman
historique tel que nous le comprenons, tel qu’il
e chez Homais. Mais Flaubert se fait un malin plaisir de bousculer le
roman
, historique ou autre, tel que le comprennent les
ment décoratif. Ici, d’ailleurs, nous rentrons dans certaines lois du
roman
historique : tandis qu’Anacharsis et les Martyrs
parce qu’elle se confondait avec ce nouveau qu’il cherchait pour son
roman
, et avec le prestige même de l’Afrique. L’idée de
bien Salammbô. Si elle tient plus de place dans le titre que dans le
roman
, c’est une faute, et Flaubert l’a reconnu. Flaube
et Flaubert l’a reconnu. Flaubert, pendant longtemps, n’a pas su quel
roman
il écrirait sur l’Orient, mais il savait qu’il en
eu. C’est la plus haute, mais elle a des difficultés atroces ; 3° mon
roman
flamand de la jeune fille qui meurt vierge et mys
n’est pas très neuf, mais enfin, à cette époque, Flaubert conçoit ses
romans
, quel que soit leur milieu, comme des études de f
pandue, c’est ici qu’elle demeure, sous le voile sacré ». Écrivant un
roman
sur Carthage, hanté par cette idée de Carthage, F
ssance, en une humanité habituelle, comme la tragédie classique et le
roman
historique, au lieu de nous produire, comme il le
es obscures : le monde de la Méditerranée, l’Orient, l’Afrique. Si le
roman
historique implique une certaine idée de l’espace
duel. Flaubert, ne pouvant demander à la psychologie l’intérêt de son
roman
, l’a été chercher précisément dans ces régions so
s d’une psychologie compliquée, mais Spendius, seul peut-être dans le
roman
, vit d’une manière complète et que nous reconnais
itaires à redites fatigueraient en effet si on était en présence d’un
roman
. Mais, dans les grandes lignes, Flaubert a suivi
Salammbô et l’élément romanesque. Ce droit de modeler la durée de son
roman
sur la durée historique qu’il tient de Polybe, on
plus complexe que Giscon, ne vit pas à la manière d’un personnage de
roman
, mais à celle d’une figure d’histoire dans Tite-L
ntiasis d’Afrique, offre plus de pittoresque banal, plus de traits du
roman
historique moderne. Dans Narr’Havas enfin, Flaube
s qu’ils ont une réalité épique. Et Salammbô reste après tout le seul
roman
auquel aient été incorporés l’allure, le visage e
uver aussi que c’est, comme on disait autrefois, une beauté. Dans ses
romans
, qui sont menés par la fatalité, Flaubert ne déda
tions de ces conflits monstrueux dont nous n’avons pas l’idée96. » Ce
roman
de Salammbô, si insolite en apparence et si détac
des Français qui n’ont pas la tête épique. Salammbô me paraît dans le
roman
, genre fils de l’épopée, le rappel le plus net, l
te l’œuvre de Flaubert, sitôt Salammbô terminée, il se met à un grand
roman
contemporain où il jettera toute son expérience d
ui, un labeur de forçat, mais dès qu’il l’a lâchée, cela devient « le
roman
qu’il me tarde de reprendre ». Comme les deux rom
cela devient « le roman qu’il me tarde de reprendre ». Comme les deux
romans
précédents, l’Éducation sentimentale est conçue d
fait pour soulever un tollé général, il n’en demeure pas moins que le
roman
a été écrit pour plaire au public, surtoutaux let
dées communes ? Ainsi je viens de lire de mon ami Du Camp son nouveau
roman
, les Forces perdues. Cela ressemble par bien des
mal la vie amoureuse, et le livre pourrait s’appeler, comme un vieux
roman
de M. Jaloux, la Vie et les femmes. Il pourrait a
andis que pour l’Éducation, cela a duré, et d’autant plus que tout le
roman
naturaliste est sorti de sa formule : « Le vrai t
ion, Flaubert reprend le même procédé, qui est naturel à son genre de
roman
, mais il le fait passer du temps dans l’espace, e
rte sans rien laisser en lui. Il est tout entier dans l’exposition du
roman
, dans la montée passive sur la Seine. Il est venu
ités pourrait s’appeler comme le livre de Huysmans — et comme tout le
roman
naturaliste sorti de l’Éducation — À vau l’eau. I
out. Frédéric est, comme Mme Bovary, un médiocre. Mais l’équilibre du
roman
, aussi bien dans l’Éducation que dans Madame Bova
x valoir que ces hommes atténuait la fatigue de les regarder ». Et le
roman
ne laisse pas cette conscience tout à fait injust
adame Bovary s’est-elle imposée davantage au public, qui demande à un
roman
de lui donner l’illusion de la réalité, et non de
rt frappée par l’usurier — et Frédéric est riche. L’Éducation est le
roman
d’un jeune homme riche, et d’un bout à l’autre la
portrait ? On trouve Frédéric trop insignifiant pour un personnage de
roman
. Mais supposez-le sans argent : il aura exactemen
ndent sa vie politique et sa vie sentimentale. L’Éducation réalise le
roman
de la génération élevée sous Louis-Philippe et qu
sentimentale d’un jeune Parisien, tout au moins du jeune Parisien des
romans
. Louise est la seule jeune fille qui figure dans
one que Flaubert enfant vit à Trouville, et qu’il a composée dans son
roman
avec tant de délicatesse. Ce portrait fin et temp
science, ou n’en prend conscience qu’à la fin, à la dernière ligne du
roman
. La vie parisienne lui donne l’illusion de la vie
de Frédéric, est la femme nature ; on ne trouverait guère, dans aucun
roman
, de fille aussi franchement campée, aussi bien la
civilisation et de luxe. Frédéric, conformément à certains usages du
roman
(usages dictés par la psychologie de l’écrivain d
ier de ce genre, par exemple du jeune Sturel (autre Frédéric) dans le
Roman
de l’énergie nationale, ou, avec une nuance plus
est capitale dans l’existence de Frédéric et dans la construction du
roman
. Nous retrouvons là le dessin de la première Éduc
ontrera la systématisation ou la charge de cette même idée. Ces trois
romans
ont un caractère partiel d’autobiographie et il n
t et se complètent, mais elles ne tiennent pas au cœur et au sujet du
roman
, on pourrait les détacher sans altérer sensibleme
ans la religion et père de huit enfants. Barrès, en refaisant dans le
Roman
de l’énergie nationale ce roman d’une génération,
enfants. Barrès, en refaisant dans le Roman de l’énergie nationale ce
roman
d’une génération, y a mis au premier plan ces tro
oin de domination et par passion de la justice. On l’aperçoit dans le
roman
, par intervalles, toujours à des points où il est
ques qui foisonnent dans Dickens et dans Alphonse Daudet, traverse le
roman
à peu près avec la figure dont Flaubert lui a vu
Lheureux, figure l’existence réussie de prudence et d’astuce dans ce
roman
des existences manquées, mais Flaubert ne présent
èche. Et cet homme de politique et d’affaires n’est nullement dans le
roman
le délégué à la bêtise ; pour trouver une variant
Bruyère a fait la somme du sien. S’il avait vécu dans un siècle où le
roman
d’observation et d’analyse eût existé, La Bruyère
ent absolument105. » De tout ce que Flaubert lui-même a écrit sur son
roman
, la déclaration la plus importante qu’il faille r
euve avait adressés à Flaubert dans son article sur Madame Bovary. Le
roman
de Flaubert demandait un degré de culture plus él
tion certaines scènes et certaines figures, mais le dessin général du
roman
ne l’eût pas séduit beaucoup plus que n’avait fai
t à ses amis : « Mais enfin, pouvez-vous m’expliquer l’insuccès de ce
roman
? » Il avait conscience d’avoir écrit, au-dessus
nscience d’avoir écrit, au-dessus des « mœurs de province », le grand
roman
complet, balzacien et parisien, que réclamait son
rayonner lentement, sûrement et puissamment sur toute l’évolution du
roman
réaliste. Dessiner ironiquement des existences qu
e fut l’œuvre des Maupassant, des Zola et des Huysmans. Jeter dans un
roman
le tableau de toute sa génération, laisser derriè
Anatole France dans l’Histoire contemporaine, Maurice Barrès dans le
Roman
de l’énergie nationale, qui, écrits l’un et l’aut
s années de sa vie. Il méditait d’autres ouvrages. Non plus son grand
roman
sur l’Orient moderne, dont il caressait toujours
r du nouveau voyage en Orient qui eût été nécessaire. Il pensait à un
roman
sur la vie politique du second Empire, faisant su
en dialogues, avec des mises en scène très détaillées. Puis mon grand
roman
sur l’Empire121. » Mais le projet auquel il songe
de faire une œuvre classique, bienfaisante, une sorte de Doryphore du
roman
. L’idée en remontait peut-être loin. En 1845, il
laubert fils comme il y a Dumas fils. Fait unique : les quatre grands
romans
de Flaubert ont commandé quatre secteurs d’influe
e Flaubert, la résistance désespérée que lui opposent les soutiens du
roman
académique, les réticences de la critique univers
en lumière des dessous et des substructions. Œuvre de conscience, les
romans
de Flaubert semblent mieux prendre leur place nat
ceux de Madame Bovary et de Salammbô, mais du dedans. Tous trois, son
roman
autobiographique, sa grande revue théologico-diab
en danger, en 1889, écrivait : « Je voudrais faire un livre — pas un
roman
— où je pourrais cracher de haut sur mon siècle,
tobiographie ou une autoscopie de Flaubert lui-même. À mesure que son
roman
s’avançait, il exprimait dans Bouvard et Pécuchet
en en faisant de l’art. Madame Bovary et l’Éducation étaient déjà des
romans
de l’échec, et Flaubert, en écrivant Bouvard, ne
obligé dans Bouvard de reprendre en mineur les thèmes de ses premiers
romans
. Le curé de Madame Bovary y reparaît, et le table
t : « Ils conclurent que la physiologie est (suivant un vieux mot) le
roman
de la médecine. N’ayant pu la comprendre, ils n’y
ic et à Deslauriers. L’un et l’autre livres pourraient s’appeler le «
roman
d’un héritage ». Un héritage inattendu élève Fréd
ait au contraire très nécessaire, et ce dualisme paraît l’âme même du
roman
. Faguet croit y voir un ressouvenir de Candide et
rs des fantoches. Ils vivent réellement, et les autres personnages du
roman
aussi. Seulement, quand on compare Bouvard à l’Éd
l’espèce humaine, la regarde ironiquement et du dehors s’agiter. Les
romans
de Voltaire et certains passages de La Bruyère, l
opposés qu’ils soient, paraissent déjà présents dans l’atmosphère du
roman
inachevé, lui donnent une manière de fin, s’incor
e à tout l’art sec du xviiie siècle, celui des Lettres persanes, des
romans
de Voltaire et des Liaisons. Et Bouvard, cet autr
dernières années à écrire Bouvard, Flaubert eût réalisé son projet de
roman
sur le second Empire ou sa Bataille des Thermopyl
il n’y ait qu’un style, qu’une forme juste pour chaque idée. Les cinq
romans
comportant cinq idées différentes, la différence
ary. En écrivant Salammbô, il regrettait un peu les belles phrases du
roman
précédent : « Je crois que j’écris présentement d
s compte par centaines, et elles sont originales et belles. Parmi ses
romans
, le seul qui fournisse une moisson d’images est M
dans Bouvard. Ici encore ce style reproduit l’évolution générique du
roman
, en allant de la figure épique à celle du roman p
volution générique du roman, en allant de la figure épique à celle du
roman
proprement dit. Les images de Madame Bovary sont
eloppés, modifiés. Rien n’est laissé au hasard dans l’ordonnance d’un
roman
, pas plus que dans celle d’une phrase. Et cependa
situations se répètent et que l’intérêt n’est pas gradué. C’est qu’un
roman
de Flaubert n’est pas fait, comme un roman de Bal
st pas gradué. C’est qu’un roman de Flaubert n’est pas fait, comme un
roman
de Balzac, d’une progression dramatique et d’un r
réalisme a précisément consisté en partie à remplacer cette forme de
roman
(qu’a reprise Paul Bouget) par une succession de
us close qu’un tombeau et ballottée comme un navire ». Et à la fin du
roman
, voici Mme Homais qui, éblouie par la spirale d’o
néral de phrase, qui varie, nous l’avons vu, de l’un à l’autre de ses
romans
. Il ne serait pas étonnant qu’un tableau d’une di
al délibéré. C’est que cet imparfait est consubstantiel à son idée du
roman
et à la nouveauté qu’y introduisait le « réalisme
e à ces tableaux en lesquels se distribuent la plus grande partie des
romans
de Flaubert. Mais certains emplois de l’imparfait
se déroule dans les choses. Ils sont une façon de transporter dans le
roman
impersonnelle style et l’esprit de la première pe
s vu Flaubert amené à son éternel imparfait par sa conception même du
roman
. Mais l’emploi du participe présent est peut-être
onne sur les ponts ; les reverbères s’éteignaient. » Et dans un autre
roman
: « À ce nom, Frédéric revit la petite Louise, sa
e suis, causer à quelqu’un, expressions qu’on trouve parfois dans ses
romans
, souvent dans ses lettres, et qui devaient être n
que sa vie, le style de Flaubert n’est pas le même pour chacun de ses
romans
(car il y a un style du sujet comme il y a un sty
ce » exposées en une langue de province. À la base seulement. Dans le
roman
, les mœurs de province du titre ne sont elles-mêm
e des idées reçues, que Flaubert place tout bruts dans le style de ce
roman
qu’on pourrait en effet appeler le roman des idée
ut bruts dans le style de ce roman qu’on pourrait en effet appeler le
roman
des idées reçues. Son attrait pour les formes de
nt à cause du travail qui y est incorporé, c’est que sa conception du
roman
obligeait ici Flaubert à faire respirer son style
ces dialogues de Madame Bovary, chaque personnage a son style. Aucun
roman
français, que dis-je ? aucune pièce de théâtre, n
ssât par celui de Madame Bovary pour devenir celui de Salammbô. Et de
roman
en roman, l’oratoire s’atténua, se fondit, jusqu’
celui de Madame Bovary pour devenir celui de Salammbô. Et de roman en
roman
, l’oratoire s’atténua, se fondit, jusqu’au dépoui
ary. Brunetière, dans un article malveillant, suppose que l’ordre des
romans
de Flaubert ait été inverse : la Tentation, Salam
s, profondeurs qui sont consubstantielles à la profondeur même de son
roman
. Les romans de Flaubert antérieurs à Madame Bovar
urs qui sont consubstantielles à la profondeur même de son roman. Les
romans
de Flaubert antérieurs à Madame Bovary occupent u
n influence est la plus forte qui se soit probablement exercée sur le
roman
français. Ses soixante ans environ d’existence, d
tout l’Éducation et Bouvard, ont modelé après 1870 tout un paysage du
roman
français. Flaubert, lui, n’avait pas été un grand
du roman français. Flaubert, lui, n’avait pas été un grand lecteur de
romans
, n’avait goûté profondément aucun romancier de so
e utilisation industrielle, je veux dire pour une exploitation d’art,
roman
et style. Flaubert écrivait à ses débuts : « Nous
adies, ses réflexions. On ne saurait limiter l’exemple de Flaubert au
roman
d’évocation historique et au roman réaliste ou na
t limiter l’exemple de Flaubert au roman d’évocation historique et au
roman
réaliste ou naturaliste. Madame Bovary a créé tou
oman réaliste ou naturaliste. Madame Bovary a créé tout un courant de
roman
d’analyse, l’Éducation un courant de roman autobi
a créé tout un courant de roman d’analyse, l’Éducation un courant de
roman
autobiographique. On voit encore des formes récen
rant de roman autobiographique. On voit encore des formes récentes du
roman
suivre les directions de Flaubert. Lisez cette pa
ment, sur son droit lit de carrière, le mot de classique ? 1. Le
Roman
naturaliste, p. 185. 2. Correspondance, t. III,
ondance, t. VI, p. 353. 39. Correspondance, t. VI, p. 427. 40. Le
Roman
naturaliste, p. 183. 41. Correspondance, t. VI,
loc. cit., p. 103. 77. Journal des Goncourt, t. V, p. 230. 78. Le
Roman
naturaliste, p. 181. 79. Flaubert, p. 95. 80.
ondance, t. V, p. 260. 100. Correspondance, t. V, p. 257. 101. Le
Roman
naturaliste, p. 417. 102. Souvenirs littéraires
. Madame Bovary, p. 11. 257. Bouvard et Pécuchet, p. 37. 258. Le
Roman
naturaliste, p. 192. 259. Essais, p. 225. 260.
r, Beyle a eu un certain succès. Je viens de relire la plupart de ses
romans
. Le premier en date fut Armance ou quelques scène
eu comprise. La duchesse de Duras avait récemment composé d’agréables
romans
ou nouvelles qui avaient été très goûtés dans le
Mme de Bonnivet, par exemple) ne sont nullement ressemblantes ; et ce
roman
, énigmatique par le fond et sans vérité dans le d
re en 1830, et ne fut publié que l’année suivante ; c’est du moins un
roman
qui a de l’action. Le premier volume a de l’intér
ssez de vérité au début dans Julien. Il avait pour ce commencement de
roman
un exemple précis, m’assure-t-on, dans quelqu’un
voulons retrouver même à travers les passions. Dans les nouvelles ou
romans
qui ont des sujets italiens, il a mieux réussi. P
ours voisins des plus affreux malheurs ». Beyle cherche ainsi dans le
roman
une pièce à l’appui de son ancienne et constante
e maître. Dans le genre plus classique de Didon et d’Ariane, dans les
romans
du ton et de la couleur de La Princesse de Clèves
on se lasse le moins. La Chartreuse de Parme (1839) est de tous les
romans
de Beyle celui qui a donné à quelques personnes l
eaucoup ce commencement ; je n’en dirai pas autant de ce qui suit. Le
roman
est moins un roman que des mémoires sur la vie de
ment ; je n’en dirai pas autant de ce qui suit. Le roman est moins un
roman
que des mémoires sur la vie de Fabrice et de sa t
e en liberté ; mais ce que Fabrice est et paraît dans presque tout le
roman
, malgré son visage et sa jolie tournure, est fort
de choix. S’il fallait discuter la vraisemblance de l’action dans le
roman
, on pourrait se demander comment il se fait que c
si l’on cherchait, je le répète, la vraisemblance et la suite dans ce
roman
, qui n’est guère d’un bout à l’autre (j’en except
n avançant. Au sortir de cette lecture, j’ai besoin de relire quelque
roman
tout simple et tout uni, d’une bonne et large nat
e de ses grandes théories, et d’après laquelle il a écrit ensuite ses
romans
, c’est qu’en France l’amour est à peu près inconn
table telle que l’offrent l’histoire des Fiancés de Manzoni, tout bon
roman
de Walter Scott, ou une adorable et vraiment simp
e cas, les provinciaux l’achèteraient-ils ? Je suppose qu’il fait ses
romans
en deux temps ; d’abord raisonnablement, puis il
était très préoccupé. En critiquant ainsi avec quelque franchise les
romans
de Beyle, je suis loin de le blâmer de les avoir
, et sans jamais mendier d’éloges : un vrai galant homme en cela. Ses
romans
sont ce qu’ils peuvent, mais ils ne sont pas vulg
des agréments. Notons pourtant ce fait considérable et singulier : le
Roman
d’un Jeune Homme pauvre est peut-être le plus gra
omme on le dit couramment en termes de librairie, « c’est le meilleur
roman
à 3 fr. » Nous reviendrons, après Sibylle, sur ce
ur commencer, de donner ni même d’avoir par-devers moi une théorie du
roman
. Le grand avantage du roman est précisément d’avo
ême d’avoir par-devers moi une théorie du roman. Le grand avantage du
roman
est précisément d’avoir échappé jusqu’ici à toute
oques, et qu’on lui a concédée en tant que genre sans conséquence, le
roman
a prospéré, fleuri, fructifié, et il s’est vu cap
crire. La Nouvelle Héloïse et Delphine sont des branches légitimes du
roman
. Un peu de prêcherie n’y messied pas, c’est accor
as introduire l’ennui. En un mot, j’admets tous les genres en fait de
roman
, et je ne m’inquiète que de la manière dont ils s
nière dont ils sont traités. Sibylle n’est pas seulement l’héroïne du
roman
qui porte son nom ; le livre tout entier, d’un bo
tent cependant gravés au cœur : sa destinée plus tard en dépendra. Le
roman
frise parfois le poème ; si nous avions affaire à
motivé et justifié, et qui ferait rentrer l’œuvre dans la classe des
romans
d’éducation de miss Edgeworth. Cette moralité, on
c’est dire qu’il a aussi une grande responsabilité. Dès qu’un de ses
romans
paraît chez son éditeur, il faut voir, nous dit-o
ent : en général, on ne demande pas un, mais plusieurs exemplaires du
roman
nouveau. Il y a propagande. Il semble qu’on le di
tous ses amis et connaissances : « Prenez de ma main, voilà un de ces
romans
qu’on peut lire. » Honorable distinction, mais qu
de son rôle et avoir forcé, cette fois, la mesure. Il a remué dans ce
roman
de grosses questions, plus grosses peut-être qu’i
rre6. Thèse contre thèse, théologie contre théologie, et tout cela en
roman
; c’est un peu rude. La région du moins où le déb
’art est une chose fort différente de la nature, que ce qui s’appelle
roman
en particulier est fait pour plaire et amuser à t
rope, qui écrivait pour lui seul après la lecture de quelqu’un de ces
romans
à la Sibylle ou à la Scudéry : « Quand je me rep
6. Revue des Deux Mondes des 1er et 15 mars et du 1er avril. — Le
roman
de Mademoiselle La Quintinie était en cours de pu
es lecteurs de M. Cherbuliez et les lecteurs de M. Zola, d’écrire des
romans
qui sont en même temps réalistes et romanesques,
ts qu’eux chantaient naïvement les roses, vous font tout de suite des
romans
ultra-naturalistes avec des descriptions d’éviers
arrivées que les Aventures d’un Papillon et d’une Bête à bon Dieu, le
Roman
du Chaperon rouge, les Rossignols du cimetière et
s songes si jolis et si tendres, continue de flotter, légère, sur les
romans
vrais de M. Alphonse Daudet, s’y insinue encore ç
tableaux, depuis ses Lettres de mon moulin jusqu’à son premier grand
roman
, en cinq ou six groupes qui porteraient les noms
es différents chefs se rangeraient aussi les morceaux dont ses grands
romans
sont faits, si on prenait la peine de les décompo
s et les Femmes d’artistes). Cela le mène tout doucement à ses grands
romans
parisiens. Déjà il nous raconte le Nabab en cinq
entez-vous pas à cent lieues de la convention du mélodrame ou même du
roman
proprement dit ? Voulez-vous encore des choses vu
blables plaisanteries la vie est pleine. M. Renan, qui n’aime pas les
romans
, dit un peu partout, et particulièrement dans sa
et des choses. Et l’on retrouvera presque à chaque page de ses grands
romans
cet art d’extraire de la réalité des antithèses b
sé ! Fi « du mélodrame où Margot a pleuré ! » Et, de fait, nombre des
romans
de la nouvelle école sont des oeuvres violentes e
s souffrances des individus, vont à la grande misère universelle. Ces
romans
nous troublent, nous secouent, nous oppressent pa
s misères ou des souffrances étalées. Il y a eu, semble-t-il, dans le
roman
, une baisse du « pathétique » proprement dit par
e notre conteur ! Le cœur est remué, quoi qu’il fasse, comme dans les
romans
les plus « touchants » d’autrefois ; en même temp
servation est aussi exacte et la forme aussi travaillée que dans tels
romans
d’aujourd’hui : c’est aussi bien « fait » que si
. Comment cette alliance s’opère-t-elle ? Espérons que l’étude de ses
romans
nous le révélera avec plus de clarté102. 77. L
tard en la remaniant l’étude que j’ai eu l’occasion d’écrire sur ses
romans
: j’attendrai pour cela l’apparition du premier r
écrire sur ses romans : j’attendrai pour cela l’apparition du premier
roman
que M. Daudet publiera.
nsi, il y a quelques mois, on vit M. Paul Bourget publier son dernier
roman
— ces Trois âmes d’artistes annoncées depuis plus
plus d’un auteur. De nos jours mêmes, Jean Moréas, le chef de l’École
romane
, a nommé Silves un de ses recueils. Ou bien c’est
ent chez les écrivains qui aiment à compliquer l’histoire d’un peu de
roman
. M. Gustave Geffroy en donnant, il y a deux ans,
mand Lichtenberg : « C’est aujourd’hui la mode de mettre sur tous les
romans
: Histoire vraie. Innocente tromperie ! Mais il e
ente tromperie ! Mais il est beaucoup moins innocent de ne pas mettre
roman
sur certains livres d’histoire. » Les sévères mé
tire-lire, par le père Antoine la Chaussée (Valenciennes, 1638). — Le
roman
en rimes des trois pèlerinages ; le premier de l’
un genre qui, jusque-là, n’avait eu qu’un développement médiocre, le
roman
, prit tout à coup une extension considérable, et
ore de notre temps. On s’était contenté, à l’origine, d’intituler les
romans
du nom du héros principal. Pour l’ordinaire, ces
e de Clèves, Cyrus, Clélie, etc. Et au xviiie siècle même, les trois
romans
demeurés les plus célèbres et le plus lus, sont i
lus scrupuleuse étude, surtout quand il voulait appliquer ces noms au
roman
lui-même ; et à part deux ou trois cas malheureux
bliothèques érotiques et comiques modernes ! Au xviiie siècle, où le
roman
commençait à prendre son essor, les titres varièr
4. Un exemple encore emprunté au xviiie siècle. Lorsque les célèbres
romans
de Grandisson pénétrèrent en France, grâce à l’ad
roi de Kaërnavan mis en prison par ses enfants . Le plus connu de ces
romans
sentimentaux, Werther, portait à l’origine ce nom
e Carrabas. Dans le théâtre romantique, il en fut de même que dans le
roman
. Les titres des drames étaient aussi affectés et
rès célèbre Cœlina ou l’Enfant du Mystère, adaptation à la scène d’un
roman
de Ducray-Duminil. Quant à Scribe, non moins féco
bizarres, d’attirer ou de surprendre l’attention. Dans cette série de
romans
qu’il intitule la Décadence latine, éthopée, le S
douard Ducoté ; Départ à l’Aventure, par Achille Segard ; l’Aventure,
roman
ironique de Jean Veber ; la Divine Aventure, par
le poëme de M. Frédéric Mistral. Dans ce nouveau livre, en effet (un
roman
au lieu d’être un poëme), il s’agit du même terro
elles de l’auteur de Miréio, le poète, et du moraliste qui a écrit le
roman
qui s’appelle : — Le Marquis des Saffras ! Seulem
ce de vie, et l’analyse chez lui double l’action sans l’étouffer. Son
roman
, qu’il aurait pu écrire peut-être comme l’auteur
son opulence, mais fondue dans une harmonie. Les paysans dont le beau
roman
de M. de La Madelène fait l’histoire sont, nous l
qu’on y joue des tragédies ! « En 184… (c’est ainsi que s’ouvre le
roman
du Marquis des Saffras), pour la Saint-Quinid, fê
te tragédie, dont l’impression le bouleversait, que va sortir tout le
roman
de M. de La Madelène. La matière d’un conte va de
a, mais parce qu’ils ont une raison d’être dans l’idée première de ce
roman
très-combiné et très-réfléchi. Cette maison d’Esp
maison d’Espérit est en effet tout Espérit, qui est lui-même tout le
roman
. Elle est l’industrie et l’art en enfance, dans l
agédie devant dix villages rassemblés ! Dès les premières pages de ce
roman
, qui marche toujours et ne s’arrête qu’à la derni
ation si étroite et si dure, M. de La Madelène doit-il rester dans le
roman
pour conserver toute son acuité de moraliste, et,
mettre à la scène, et qu’il ne peut, lui, faire mouvoir que dans des
romans
. Il les connaît, il les agite, il les remue et le
et absolue du talent de M. de La Madelène. Lorsque, dans le cours du
roman
, Espérit parvient à faire jouer sa tragédie, il é
lumière. C’est de la plus complète beauté. L’émeute qui ouvre le fier
roman
de La Prison d’Edimbourg, ce chef-d’œuvre, est mo
énergie digne d’elles les fortes passions qu’ils contiennent. Dans ce
roman
, — qu’on pourrait appeler une immense tragi-coméd
fier dans son œuvre : dans ses chroniques et ses critiques ; dans ses
romans
: Mal éclos, histoire d’un répétiteur, — Une bell
oire d’un répétiteur, — Une belle journée, poème des adultères ratés,
roman
en trois cents pages dont l’action dure six heure
Depuis des années, Céard nous a promis ce livre, comme aussi certain
roman
et certaine pièce : mais l’extrême sévérité qu’il
e tout musical de la composition : il y a dans ses comédies, dans ses
romans
, même dans ses chroniques, un thème et un rythme.
, il ne s’est pas complu dans la réédition, sous des noms variés, des
romans
déjà connus, ni même des romans déjà envisagés co
réédition, sous des noms variés, des romans déjà connus, ni même des
romans
déjà envisagés comme possibles. Il a toujours jou
ous ont pas surpris. Et nous eussions lamenté s’il eût adopté pour un
roman
chrétien le style cireux de la rue Saint-Sulpice.
e style cireux de la rue Saint-Sulpice. Ici, détail : dans ce curieux
roman
de conversion on cherche si l’auteur s’est peint
usin de l’auteur… Maintenant, on voit mal M. Huysmans recommençant le
roman
d’autrefois, le petit roman d’adultère à trois fr
, on voit mal M. Huysmans recommençant le roman d’autrefois, le petit
roman
d’adultère à trois francs cinquante. Il s’est déc
passé par l’école. Comme c’était l’usage, il avait tenté de suite son
roman
réaliste, le Calvaire d’Héloïse Pajadou, bon exer
préférences que nous savons celles de M. Descaves. Est-il bon que le
roman
appuie nos polémiques esthétiques ? Certes, M. Hu
as, ne nous fera pas mourir de curiosité. Le Blessé de Novare est un
roman
d’invention sur un fond historique ; mais ce fond
perspective. La question reste de savoir si les têtes principales du
roman
peintes là-dessus se détacheront mieux… L’idée du
a s’est vu. Tel est pourtant le personnage principal autour duquel le
roman
va tourner, emportant deux mondes, l’Europe et l’
son livre, mais la forme, — la forme, qui devient chaque jour dans le
roman
plus difficile, la forme, plus rare que ce qui es
si rare : les idées et les observations ! On l’a dit avec vérité : le
roman
est l’épopée moderne. Que cela plaise ou non aux
e cela plaise ou non aux esprits incapables d’en produire un seul, le
roman
est le livre des sociétés qui périssent en proie
ement à cause de cette destinée, justement à cause du grand nombre de
romans
que nous avons déjà, et qui chaque jour vont se m
s déjà, et qui chaque jour vont se multipliant davantage, la forme du
roman
, sur laquelle on se blase, devient d’une prodigie
e manuscrit, c’est sa vie, ses amours, son séjour aux Indes, c’est le
roman
enfin. Certes ! quand on fait du connu de cette f
s traits primitifs… Quant à la manière dont l’Inde est peinte dans ce
roman
où elle a remplacé l’Amérique, prendre la flore d
Du
roman
expérimental Dans mes études littéraires, j’ai
téraires, j’ai souvent parlé de la méthode expérimentale appliquée au
roman
et au drame. Le retour à la nature, l’évolution n
onc utile de dire nettement ce qu’il faut entendre, selon moi, par le
roman
expérimental. Je n’aurai à faire ici qu’un travai
la médecine, aux yeux d’un grand nombre, est encore un art, comme le
roman
. Claude Bernard a, toute sa vie, cherché et comba
ogie, puis de la physiologie à l’anthropologie et à la sociologie. Le
roman
expérimental est au bout. Pour plus de clarté, je
à l’œuvre que les citations nécessaires pour définir et commenter le
roman
expérimental. Je le répète, ce n’est ici qu’un te
iner ce qu’il peut y avoir d’observation et d’expérimentation dans le
roman
naturaliste, je n’ai besoin que des passages suiv
« montre » et que l’expérience « instruit ». Eh bien ! en revenant au
roman
, nous voyons également que le romancier est fait
nces, produira au point de vue de l’individu et de la société ; et un
roman
expérimental, la Cousine Bette par exemple, est s
les analyser. Souvent, dans cette étude, je rappellerai ainsi que le
roman
expérimental est plus jeune que la médecine expér
cela n’empêche pas cette science d’exister. Il est indéniable que le
roman
naturaliste, tel que nous le comprenons à cette h
es autres. » Et, ce qui est plus concluant, voici toute la théorie du
roman
expérimental. « Quand nous raisonnons sur nos pro
place à ce point de vue de la méthode expérimentale appliquée dans le
roman
, avec toute la rigueur scientifique que la matièr
elconque. Eh bien ! avec l’application de la méthode expérimentale au
roman
, toute querelle cesse. L’idée d’expérience entraî
la nature, sans sortir de la nature, lorsque nous employons dans nos
romans
la méthode expérimentale. Si l’on se reporte à ce
it observé devra faire jaillir l’idée de l’expérience à instituer, du
roman
à écrire, pour arriver à la connaissance complète
hysiologie et la médecine, elle peut l’être de la physiologie dans le
roman
naturaliste. Cuvier, pour ne citer que ce savant,
; on aura la physiologie expérimentale ; plus tard encore, on aura le
roman
expérimental. C’est là une progression qui s’impo
i combat une à une les hypothèses des idéalistes, et qui remplace les
romans
de pure imagination par les romans d’observation
es idéalistes, et qui remplace les romans de pure imagination par les
romans
d’observation et d’expérimentation. Certes, je n’
à déterminer. » Que dire alors des difficultés que doit rencontrer le
roman
expérimental, qui prend à la physiologie ses étud
nc, si la physiologie se constitue aujourd’hui, il est naturel que le
roman
expérimental en soit seulement à ses premiers pas
in ; mais ceci n’est qu’une étude générale expérimentale appliquée au
roman
, et je me perdrais, si je voulais entrer dans les
on se sera rendu maître chez l’homme. Et c’est là ce qui constitue le
roman
expérimental : posséder le mécanisme des phénomèn
er aujourd’hui. Plus tard, lorsque la science aura marché, lorsque le
roman
expérimental aura donné des résultats décisifs, q
uissance. » Toutes ces considérations sont strictement applicables au
roman
expérimental. Pour ne point s’égarer dans les spé
sa raison d’être et sa morale. J’en suis donc arrivé à ce point : le
roman
expérimental est une conséquence de l’évolution s
eints, et qu’une maladie très complexe se déclare. Dès lors, dans nos
romans
, lorsque nous expérimentons sur une plaie grave q
lot, dans la Cousine Bette. Voyez le résultat final, le dénouement du
roman
; une famille entière détruite, toutes sortes de
Ceci est décisif. Nous ne faisons qu’appliquer cette méthode dans nos
romans
, et nous sommes donc des déterministes qui, expér
onstituer la médecine à l’état scientifique, que sera-ce donc pour le
roman
expérimental, où les phénomènes sont plus complex
phénomènes sont plus complexes encore ? Mais cela n’empêchera pas le
roman
d’entrer dans la voie scientifique, d’obéir à l’é
u’elle est de la plus grande importance. Elle fait nettement, dans le
roman
expérimental, la part de la personnalité du roman
n ou le génie de chacun. » Voilà donc la part faite au génie, dans le
roman
expérimental. Comme le dit encore Claude Bernard
ces, car ils traitent de tout et il leur faut tout savoir, puisque le
roman
est devenu une enquête générale sur la nature et
t cela, je ne me lasserai pas de le répéter, s’applique exactement au
roman
expérimental. Mettez ici encore le mot « roman »
applique exactement au roman expérimental. Mettez ici encore le mot «
roman
» à la place du mot « médecine » et le passage re
répéterai ici. « La méthode expérimentale peut seule faire sortir le
roman
des mensonges et des erreurs où il se traîne. Tou
hilosophiques et religieuses… La direction expérimentale que prend le
roman
est aujourd’hui définitive. En effet, ce n’est po
J’ai dit que je n’apportais rien, que je tâchais simplement, dans mes
romans
et dans ma critique, d’appliquer la méthode scien
fournis par l’expérience. » Il en sera identiquement de même pour le
roman
expérimental. Si Claude Bernard se défend d’être
les lois de ces manifestations à déterminer. » J’ai dit que, dans le
roman
expérimental, le mieux était de nous en tenir à c
la poésie lyrique, car il n’aurait pas écrit la phrase en pensant au
roman
expérimental, aux œuvres de Balzac et de Stendhal
cepter l’empirisme comme un tâtonnement nécessaire. Ainsi, dans notre
roman
expérimental, nous pourrons très bien risquer des
connu. Je voulais en venir à cette conclusion : si je définissais le
roman
expérimental, je ne dirais pas comme Claude Berna
notre littérature naturaliste d’une autre façon. Je n’ai parlé que du
roman
expérimental, mais je suis fermement convaincu qu
sont grandes, et elles contiennent toute la haute et sévère morale du
roman
naturaliste contemporain, qu’on a l’imbécillité d
’à l’étude des passions et à la peinture des mœurs ; vous obtenez nos
romans
qui recherchent les causes, qui les expliquent, q
re littérature nationale, par Stendhal et Balzac ; j’ai dit que notre
roman
actuel continuait les œuvres de ces maîtres, et j
tirant de l’empirisme des formules scolastiques elle a transformé le
roman
et le drame, depuis Diderot et Rousseau jusqu’à B
olide du vrai, on est lancé dans toutes les monstruosités. Prenez les
romans
et les drames romantiques, étudiez-les à ce point
peinture, il élargit la critique et l’histoire, il s’affirme dans le
roman
; et même c’est par le roman, par Balzac et Stend
ique et l’histoire, il s’affirme dans le roman ; et même c’est par le
roman
, par Balzac et Stendhal, qu’il remonte au-delà du
renouant ainsi visiblement la chaîne avec le dix-huitième siècle. Le
roman
est son domaine, son champ de bataille et de vict
omaine, son champ de bataille et de victoire. Il semble avoir près le
roman
pour démontrer la puissance de la méthode, l’écla
uvement naturaliste au théâtre. Toutefois, il me faut aussi parler du
roman
contemporain, car un point de comparaison m’est i
int de comparaison m’est indispensable. Nous allons voir où en est le
roman
et où en est le théâtre. La conclusion sera ensui
est qu’il y ait chez nous deux littératures absolument tranchées, le
roman
et le théâtre. Rien de pareil n’existe chez les p
uis plus d’un demi-siècle, la littérature se soit coupée en deux : le
roman
a passé d’un côté, tandis que le théâtre restait
ique pose précisément en principe qu’il n’y a rien de commun entre un
roman
et une œuvre dramatique, ni le cadre, ni les proc
’à déclarer qu’il y a deux styles, le style du théâtre et le style du
roman
, et qu’un sujet qu’on peut mettre dans un livre n
sa source, pour tâcher de la résoudre logiquement. D’abord, voyons le
roman
contemporain. Victor Hugo a écrit des poèmes, mêm
e façon que j’aurai à déterminer tout à l’heure. Les sources de notre
roman
contemporain se trouvent dans Balzac et dans Sten
elle formule que Balzac et Stendhal apportaient. Ils faisaient par le
roman
l’enquête que les savants faisaient par la scienc
ès sciences sociales. Comparez Le Père Goriot ou La Cousine Bette aux
romans
précédents, à ceux du dix-septième siècle comme à
s vous rendrez compte de l’évolution naturaliste accomplie. Le mot de
roman
seul a été conservé, ce qui est un tort, car il a
juge pas, je constate. Mon seul but est d’établir ici les sources du
roman
contemporain, d’expliquer ce qu’il est et pourquo
science du style, fixant la formule dans une rhétorique nouvelle. Le
roman
naturaliste est là. Je ne parlerai pas de ses rep
s actuels. Il suffira que j’indique les caractères constitutifs de ce
roman
. J’ai dit que le roman, naturaliste était simplem
ue j’indique les caractères constitutifs de ce roman. J’ai dit que le
roman
, naturaliste était simplement une enquête sur la
, de même que l’étude spéciale d’un corps a pu tenter un chimiste. Le
roman
n’a donc plus de cadre, il a envahi et dépossédé
le meilleur, n’étant plus borné par aucune limite. Nous voilà loin du
roman
tel que l’entendaient nos pères, une œuvre de pur
armer et à distraire les lecteurs. Dans les anciennes rhétoriques, le
roman
était placé tout au bout, entre la fable et les p
certains milieux académiques. La vérité est que les chefs-d’œuvre du
roman
contemporain en disent beaucoup plus long sur l’h
de critique. L’outil moderne est là. Je passe à un autre caractère du
roman
naturaliste. Il est impersonnel, je veux dire que
rt. L’intervention passionnée ou attendrie de l’écrivain rapetisse un
roman
, en brisant la netteté des lignes, en introduisan
res est capitale, car elle soulève la question de la moralité dans le
roman
. On nous reproche violemment d’être immoraux, par
, ces jeunes filles si pures, ces jeunes hommes si loyaux de certains
romans
ne tiennent pas à la terre pour les y attacher, i
us plaire dans l’ordure. En somme, la question de la moralité dans le
roman
se réduit donc à ces deux opinions : les idéalist
connais pas d’école plus morale, plus austère. Tel est aujourd’hui le
roman
naturaliste. Il a triomphé, tous les romanciers v
passe à notre théâtre contemporain. Nous venons de voir où en est le
roman
, il faut maintenant constater où en est la littér
pour reconstruire. L’histoire est donc la même au théâtre que dans le
roman
. À la suite de la crise nécessaire du romantisme,
n’échappe à ce double courant. Rappelez-vous dans Le Fils naturel le
roman
incroyable de Clara Vignot, et dans L’Étrangère,
s pour discuter et conclure. D’une part, nous avons vu ce qu’était le
roman
naturaliste à l’heure présente ; de l’autre, nous
s’accentue de plus en plus, se précipite, et tout doit lui obéir. Le
roman
, le théâtre sont emportés. Seulement, il est arri
ent, il est arrivé que l’évolution a été beaucoup plus rapide dans le
roman
; elle y triomphe, lorsqu’elle s’indique seulemen
à ceci : la formule naturaliste, désormais complète et fixée dans le
roman
, est très loin de l’être au théâtre, et j’en conc
d’une enquête sincère. J’attends enfin que l’évolution faite dans le
roman
s’achève au théâtre, que l’on y revienne à la sou
l ne faut pas demander ces choses au théâtre. Le théâtre n’est pas le
roman
. Il nous a donné ce qu’il pouvait nous donner. Et
est évident que chaque genre a ses conditions propres d’existence. Un
roman
qu’on lit seul chez soi, les pieds sur les chenet
serait déjà produit avec l’intensité et le succès qu’il a eus dans le
roman
. Le théâtre, par ses conditions d’existence, deva
alors un éclat incomparable, au détriment de la poésie lyrique et du
roman
. La raison en est qua le théâtre répondait alors
la scène, où trop de conventions le gênaient, pour s’affirmer dans le
roman
, dont le cadre était sans limite. Et c’est ainsi
le cadre était sans limite. Et c’est ainsi que, scientifiquement, le
roman
est devenu la forme par excellence de notre siècl
resté le siècle du théâtre, le dix-neuvième siècle sera le siècle du
roman
. Je veux admettre, pour un instant, que la critiq
, c’est au théâtre que l’on porte un coup mortel. On l’écrase sous le
roman
, on lui assigne une place inférieure, on le rend
en plus, car elle est l’intelligence même du siècle. Pendant que les
romans
fouilleront toujours plus avant, apporteront des
public prendra certainement le goût des réalités, dans la lecture des
romans
. Le mouvement s’indique déjà, et avec force. Il v
’y trouvent ni assez de liberté ni assez de vérité. Tous vont vers le
roman
. Que demain le théâtre soit conquis par un coup d
les conditions d’existence du théâtre seront toujours différentes. Le
roman
, grâce à son cadre libre, restera peut-être l’out
urs. Il n’existe pas de meilleur instrument de propagande. Si donc le
roman
se lit au coin du feu, en plusieurs fois, avec un
s’agira simplement de changer la facture, la carcasse de l’œuvre. Le
roman
analyse longuement, avec une minutie de détails o
die les corps et leurs propriétés. Quant aux longues descriptions des
romans
, elles ne peuvent être portées à la scène, cela e
beaucoup plus exacte et saisissante que la description faite dans un
roman
? Ce n’est, dit-on, que du carton peint ; en effe
man ? Ce n’est, dit-on, que du carton peint ; en effet, mais, dans un
roman
, c’est moins encore que du carton peint, c’est du
i, la convention reste maîtresse, comme elle l’est d’ailleurs dans le
roman
, où l’écrivain fait parfois cent lieues d’un alin
rs, par exemple, doit tenir dans les trois heures qu’on met à lire un
roman
ou à écouter une pièce. Nous ne sommes pas la for
nous aurons toute la vie au théâtre, comme nous l’avons déjà dans le
roman
. Cette prétendue logique des pièces actuelles, ce
re, il arrive qu’un drame ou une comédie rapporte beaucoup plus qu’un
roman
. Ainsi, prenons un exemple : une pièce a cent rep
les droits sont de 10 pour 100. Or, pour gagner la même somme avec un
roman
, il faudrait, en touchant cinquante centimes par
n, il faudrait, en touchant cinquante centimes par exemplaire, que ce
roman
fût tiré à quatre-vingt mille exemplaires, tirage
ène Sue, après le succès populaire des Mystères de Paris, vendait ses
romans
très cher. George Sand, d’abord fort gênée, rédui
ue parfaite, que chaque été on y fabrique le nombre de comédies et de
romans
dont Paris a besoin pour passer son hiver. Non, e
téraire, car les génies du vingtième siècle sont parmi vous. » Du
roman
Le sens du réel Le plus bel éloge que l’o
resque regardé comme une critique. C’est que toutes les conditions du
roman
ont changé. L’imagination n’est plus la qualité m
st à partir de leurs œuvres que l’imagination n’a plus compté dans le
roman
. Voyez nos grands romanciers contemporains, Gusta
éance de l’imagination, parce que j’y vois la caractéristique même du
roman
moderne. Tant que le roman a été une récréation d
ce que j’y vois la caractéristique même du roman moderne. Tant que le
roman
a été une récréation de l’esprit, un amusement au
é était avant tout d’y montrer une invention abondante. Même quand le
roman
historique et le roman à thèse sont venus, c’étai
montrer une invention abondante. Même quand le roman historique et le
roman
à thèse sont venus, c’était encore l’imagination
guments des personnages bâtis selon les besoins du plaidoyer. Avec le
roman
naturaliste, le roman d’observation et d’analyse,
s bâtis selon les besoins du plaidoyer. Avec le roman naturaliste, le
roman
d’observation et d’analyse, les conditions change
our faire un volume. Un de nos romanciers naturalistes veut écrire un
roman
sur le monde des théâtres. Il part de cette idée
possible de l’air ambiant. Et, une fois les documents complétés, son
roman
, comme je l’ai dit, s’établira de lui-même. Le ro
milieu réel, donner au lecteur un lambeau de la vie humaine, tout le
roman
naturaliste est là. Puisque l’imagination n’est p
ont j’aime beaucoup les livres. Ceux-là ne se mêlent pas d’écrire des
romans
, et ils restent exquis, en dehors du vrai. Le sen
e pierre de touche qui décide de tous mes jugements. Quand j’ai lu un
roman
, je le condamne, si l’auteur me paraît manquer du
ours de Julien et de madame de Rénal. Il faut songer à l’époque où le
roman
fut écrit, en plein romantisme, lorsque les héros
de notre société. Là est l’immortelle gloire de Balzac. Il a fondé le
roman
contemporain, parce qu’il a apporté et employé un
utant vaudrait-il vendre de la chandelle que de se mêler d’écrire des
romans
. J’ai cité tout à l’heure M. Alphonse Daudet, par
plus finement exécuté. Mais on lui reproche les lourds débuts de ses
romans
, les descriptions trop massives, surtout le mauva
à lui. Il le pétrit, le refond, le refait entièrement à chacun de ses
romans
. Sans cesse il cherche une forme. On le retrouve,
faisant vivante de sa vie propre. La formule critique appliquée au
roman
Dernièrement, je lisais un article de bibliogr
omancier était assez dédaigneusement traité de critique. On niait ses
romans
, on admettait ses études littéraires, sans s’aper
ment de cette liberté. Mais on accordera toujours que Balzac base son
roman
sur une première vérité. Les milieux qu’il décrit
d’heure, à collectionner et à classer les documents, surtout dans le
roman
. C’est déjà une bien grosse besogne que de cherch
es ces erreurs viennent de l’idée fausse qu’on continue à se faire du
roman
. Il est fâcheux d’abord que nous n’ayons pu chang
du roman. Il est fâcheux d’abord que nous n’ayons pu changer ce mot «
roman
», qui ne signifie plus rien, appliqué à nos œuvr
couvertures le mot « étude ». Mais cela restait trop vague, le mot «
roman
» se maintint quand même, et il faudrait aujourd’
radicalement contraires à celles qu’ils expriment aujourd’hui. Notre
roman
de chevalerie, notre roman d’aventures, notre rom
celles qu’ils expriment aujourd’hui. Notre roman de chevalerie, notre
roman
d’aventures, notre roman romantique et idéaliste
ujourd’hui. Notre roman de chevalerie, notre roman d’aventures, notre
roman
romantique et idéaliste est donc devenu une vérit
faits qu’on tâche d’établir logiquement d’après la méthode. C’est ce
roman
-là qui est une véritable page de critique, qui me
ption Il serait bien intéressant d’étudier la description dans nos
romans
, depuis Mlle de Scuderi jusqu’à Flaubert. Ce sera
roduit nos croyances et nos connaissances actuelles. Nous verrions le
roman
du dix-septième siècle, tout comme la tragédie, f
te pas, la nature n’a aucun rôle à jouer dans l’œuvre. Puis, avec les
romans
du dix-huitième siècle, nous verrions poindre la
; et l’emploi scientifique de la description, son rôle exact dans le
roman
moderne, ne commence à se régler que grâce à Balz
tion est devenu impropre. Il est aujourd’hui aussi mauvais que le mot
roman
, qui ne signifie plus rien, quand on l’applique à
rations de commissaire-priseur, dont Balzac obstruait le début de ses
romans
. Il est sobre, qualité rare ; il donne le trait s
bonheurs. Eh bien ! dès ma vingtième année, j’avais rêvé d’écrire un
roman
, dont Paris, avec l’océan de ses toitures, serait
proprement peinturlurée. Et je finirai par une déclaration : dans un
roman
, dans une étude humaine, je blâme absolument tout
malgré le tour plaisant de l’exclamation. Quand je reçois le dernier
roman
d’un écrivain dont je connais les belles qualités
înés le bon combat de la vérité. Je voudrais bien que les faiseurs de
romans
et de mélodrames ineptes sur le peuple eussent l’
c’est le livre. Cette nudité de l’intrigue est caractéristique. Notre
roman
contemporain se simplifie de plus en plus, par ha
ublic vont aux gros morceaux. Si M. Paul Alexis avait dépensé dans un
roman
le talent qu’il vient de mettre dans les quatre n
comme le plan développé, et achevé dans certaines parties, d’un grand
roman
d’observation. M. Paul Alexis qui a grandi dans u
n’a pas été développé suffisamment partout ; il y avait matière à un
roman
, et certaines scènes seulement ont toute la large
y a là une création très personnelle. Cette dernière nouvelle est un
roman
d’observation écourté, comme L’Infortune de M. Fr
us large, selon moi. En ce moment, l’évolution qui se produit dans le
roman
semble le porter surtout à cette simplicité de la
vre des observations recueillies. Il faut que M. Paul Alexis fasse un
roman
, car il étouffe dans la nouvelle, il a le souffle
s documents humains Dans l’étude que j’ai consacrée au remarquable
roman
de M. Huysmans : les Sœurs Vatard, j’ai écrit cet
r l’imagination, de tuer l’invention, de poser comme une règle que le
roman
doit être banal et vulgaire. Ce qui me stupéfie t
uralistes, ces gens qui ont des mains sales, qui veulent que tous les
romans
soient écrits en argot et qui choisissent de part
ire de ce livre je ne sais quel Évangile absurde. Eh ! j’ai écrit dix
romans
avant celui-là, j’en écrirai dix autres. J’ai pri
ritant. Je me fâche, et j’ai tort. Je reviens à l’imagination dans le
roman
. L’idée que le roman tend à devenir une simple mo
et j’ai tort. Je reviens à l’imagination dans le roman. L’idée que le
roman
tend à devenir une simple monographie, une page d
tout MM. de Goncourt, dont Manette Salomon et Madame Gervaisais, deux
romans
publiés il y a dix ans, n’offrent aucun intérêt d
voulais supprimer l’imagination et faire de la banalité la règle des
romans
. Il faudrait s’entendre, avant tout, sur les mots
ercé dans un ordre supérieur vos facultés d’imaginer. Eh bien ! notre
roman
naturaliste est justement le produit de ce classe
naturaliste pour écrire Eugénie Grandet. C’est que le premier de ces
romans
est inventé, tandis que l’autre est vu et deviné.
x Mondes qu’on accusera de faire des orgies de style. Hélas ! non, le
roman
naturaliste contemporain n’est pas banal ; il ne
s et que vos hommes soient des pantins, je me fâche. De mêmes dans le
roman
; écrivez franchement des poèmes, si vous éprouve
de la réalité immédiate pour entrer dans le domaine du rêve. Après le
roman
technique de La Fille Élisa, il a voulu montrer q
érature, ne se livrera pas sur le terrain que les auteurs de ces deux
romans
ont choisi. Le jour où l’analyse cruelle que mon
s de moi, je ne rappellerai pas que j’ai entrepris, dans une série de
romans
, le tableau de toute une époque ; je ne ferai pas
ster incomplet. Le jour où M. de Goncourt aura le caprice d’écrire un
roman
sur le grand monde où tout sera joli, où tout sen
qu’on veut se consoler et consoler les autres. Il dit que son nouveau
roman
est une tentative « dans une réalité poétique » ;
ches dans sa vie d’écrivain. Je souhaite que M. de Goncourt écrive le
roman
mondain qu’il annonce. Il ne décidera pas par là
art. C’est le dénouement. Dernièrement, lorsque j’ai constaté que le
roman
contemporain tendait à simplifier de plus en plus
a personne, en disant que si je voulais supprimer l’invention dans le
roman
, c’était que je manquais d’invention dans mes œuv
œuvre immortelle. De la moralité Un de mes bons amis avait un
roman
en cours de publication dans un journal. Le rédac
journal, du respect dû aux familles, si après avoir fait la police du
roman
, on publie sans hésitation toutes les infamies de
de M. de Germiny, on n’a plus le droit d’empêcher les amoureux de nos
romans
de s’aimer librement sous le clair soleil ! Je sa
ic ; le public qui tolère l’égout sanglant des tribunaux, demande aux
romans
des petits oiseaux et des pâquerettes pour se con
chon. Vous êtes pâle, mon ami, avec la guillotinade qui termine votre
roman
. Que n’avez-vous mis votre héroïne et son père da
llez cette situation, si vous voulez qu’on vous prenne votre prochain
roman
dans un journal honnête. Je lis encore dans le Fi
idylle dans les cabinets d’aisance ; et vous reconnaîtrez combien nos
romans
sont plats, petits et naïfs, timides et incolores
ation et l’analyse dans les classes distinguées, pour faire enfin des
romans
propres et qui sentissent bon ? Le conseil était
rutalités et d’obscénités ensevelies ! Un procès, c’est simplement un
roman
expérimental qui se déroule devant le public. Deu
e la musique d’amateurs. » Je ne recommencerai pas ici mon étude ; Le
Roman
expérimental, à laquelle je renvoie M. Bigot. Cet
e l’émotion, douce ou terrible… » Alors, monsieur, tenons-nous en aux
romans
de Ponson du Terrail. Si le domaine de la littéra
Sœurs Vatard, de M. Huysmans, sans donner d’ailleurs le titre de ces
romans
, sans nommer les auteurs, comme si la majesté de
me nous dans la galère de la critique, j’ai trouvé sur l’indignité du
roman
et sur l’excellence de la poésie une théorie à la
ondre. Cette théorie est que seul un poème est immortel, tandis qu’un
roman
ne peut aspirer à un succès de plus de cinquante
outenir cette opinion devant Flaubert, qui met dix ans pour écrire un
roman
, et qui a la haute et puissante ambition d’en gra
des lettres. Reste à savoir si, fatalement, par une loi de nature, le
roman
est condamné à disparaître au bout d’un demi-sièc
nc la seule supériorité que je consente à reconnaître au poème sur le
roman
: il est plus court et il se retient avec plus de
éroïque écrit des épopées, la France du dix-neuvième siècle écrit des
romans
; ce sont des phénomènes logiques de production q
e dira peut-être que les prosateurs nommés par moi n’ont pas écrit de
romans
. S’il me faisait cette objection, ce serait que n
te objection, ce serait que nous ne nous entendrions pas sur ce mot :
roman
, chose que je soupçonne d’ailleurs. Pour moi, Pan
ntagruel, les Essais, les Lettres persanes, les Provinciales sont des
romans
, je veux dire des études humaines. Est-ce que Pan
e est tout entière dans le sens restreint qu’il doit donner au mot de
roman
. Il voit sans doute, dans le roman, ce qu’y voyai
treint qu’il doit donner au mot de roman. Il voit sans doute, dans le
roman
, ce qu’y voyaient mademoiselle de Scuderi et Le S
, après plus de cent cinquante ans. Depuis le dix-huitième siècle, le
roman
chez nous a brisé le cadre étroit où il était enf
que la vogue. Seulement, pourquoi M. Armand Silvestre dit-il que les
romans
ont « le privilège exclusif des éditions accumulé
numéro ; Henri Thulié publie une grande étude révolutionnaire sur le
roman
; Jules Assézat, le plus calme des trois, fait un
rois, fait une charge à fond de train contre le théâtre contemporain.
Roman
, théâtre, peinture, sculpture, ils réforment tout
devient évident que le théâtre ne sortira du gâchis qu’en suivant le
roman
dans la voie naturaliste où il s’est engagé. Sain
e seule clarté sur l’évolution littéraire qui s’est accomplie dans le
roman
, et qui va s’accomplir ait théâtre. D’ailleurs, p
r à porter des arrêts définitifs. Je ferai encore une citation : « Le
roman
de Balzac, Modeste Mignon, est dédié à une étrang
ncession un journal qui se respecte leur ouvre-t-il ses colonnes ? Ce
roman
de Balzac était annoncé, il y a quelques jours, d
rer stupéfait de l’influence décisive de Stendhal et de Balzac sur le
roman
français. Et il est mort, sans vouloir comprendre
me ancien se révoltait, lorsqu’il voyait cette méthode portée dans le
roman
, avec une violence révolutionnaire. De là, ces co
lorsque nous mettons Balzac en face de ce Chaudes-Aigues, le géant du
roman
moderne à côté de ce nain ridicule qui tâche de l
t que le grand romancier ne trouva qu’après coup l’idée de réunir ces
romans
par un lien commun, sous le large titre de la Com
que ; il déclara hautement, avec un sang-froid imperturbable, que ses
romans
ne pouvaient pas être jugés en dernier ressort, n
t, ni même d’aucune façon, par la critique existante, attendu que ses
romans
n’étaient point des œuvres distinctes les unes de
épuise en efforts superflus. Maintenant, il s’agit de prouver que ses
romans
, pris à part, n’offrent ni originalité, ni intérê
vous connaissez bien, on croirait lire un article publié hier sur des
romans
dont vous savez les titres : « Eh ! oui, sans dou
tendre. Il faut dire que Balzac venait de malmener la presse dans son
roman
des Illusions perdues. Janin crut devoir prendre
us au fiacre ; il lui resta donc 358 francs. Pour lire avec fruit les
romans
de M. de Balzac, il faut savoir au moins un peu d
devenir d’estimables mères de famille ; c’est justement pourquoi les
romans
de sir Walter Scott ont été ainsi adoptés à l’inf
s. Plus bas, le prince des critiques ne veut pas donner la royauté du
roman
à Balzac. Il confesse là son tempérament. Je cite
qui cherchent leur voie, et qui même, quand elle écrit ses plus beaux
romans
, me produit l’effet d’Apollon gardant les troupea
es de M. Alphonse Karr ? N’oublions pas, dans un genre plus élevé, le
roman
de M. Alfred de Vigny et Notre-Dame de Paris, et
ste d’aujourd’hui : « Parce que la chose existe, est-ce à dire que le
roman
et la comédie, le crochet à la main, se puissent
plus forte. La voici : « Heureusement ce livre est du grand nombre de
romans
, qu’on n’a nul regret de ne pas lire, qui paraiss
disparu le lendemain dans un immense oubli. Personne ne lit plus vos
romans
, et vos quarante années de critique n’ont pas mêm
t en gros. Resterait à fixer le genre de la composition. Serait-ce un
roman
, une étude historique, un poème ? On a parlé, je
a tenté de tout, de l’histoire et de la critique, de la poésie et du
roman
, rongé d’ambition, obligé de lâcher un à un ses r
ers, je le répète, en est là, avec plus ou moins de scrupule. Dans le
roman
, le même fait se passe. Des spéculateurs battent
tendu de mauvais drames patriotiques, et nous en pousse-t-on assez de
romans
médiocres où les beaux sentiment brûlent la derni
t en physique, et que nos écrivains sont en train d’accomplir dans le
roman
, dans la critique et dans l’histoire. C’est un re
er à la science politique. Il a renouvelé l’histoire, la critique, le
roman
, le théâtre, il doit prendre une impulsion décisi
et attaquer furieusement le romantisme triomphant, les drames et les
romans
de Victor Hugo. Il suffit de lire la collection d
s personnages réels sous les draperies du style ? Non seulement leurs
romans
et leurs drames sont discutés, mais encore on com
discipline, armé d’un outil puissant. S’ils acceptent un tableau, un
roman
, un drame, comme une récréation honnête, ils trem
es. Presque tous ont dans leurs poches des manuscrits de drames et de
romans
refusés vingt fois par les directeurs et les édit
▲