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1 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre V. De la littérature latine, pendant que la république romaine durait encore » pp. 135-163
Chapitre V. De la littérature latine, pendant que la république romaine durait encore Il faut distinguer dans toute la
ture ce qui est national de ce qui appartient à l’imitation. L’empire romain ayant succédé à la domination d’Athènes, la litté
nce à perfectionner, quand il est dispensé de découvrir. Le paganisme romain avait beaucoup de rapport avec le paganisme grec.
main, dans les trois époques successives de l’histoire littéraire des Romains , celle qui a précédé le règne d’Auguste, celle qu
couleurs générales, et non les exceptions particulières. Le caractère romain ne s’est montré tout entier que pendant le temps
donnaient un pouvoir immense aux chefs de l’état ; et les principaux Romains , élite de la ville reine de l’univers, se considé
s habitants de la cité, que dérive l’éminent caractère des écrits des Romains , de leur langue, de leurs mœurs, de leurs habitud
, de leur langue, de leurs mœurs, de leurs habitudes, la dignité. Les Romains ne montraient jamais, dans quelque circonstance q
istait dans l’impression solennelle et profonde que produisait le nom romain . Ils ne se permettaient, pour aucun motif, pas mê
de l’exercice de sa raison par aucun événement de la vie humaine. Les Romains avaient commencé par mépriser les beaux-arts, et
devait nécessairement donner l’impulsion à l’esprit public. Le peuple romain était une nation déjà célèbre, sagement gouvernée
dans la langue latine. La littérature a commencé lorsque l’esprit des Romains était déjà formé par plusieurs siècles, dans lesq
longtemps après le talent d’agir ; la littérature eut donc, chez les Romains , un tout autre caractère, un tout autre objet, qu
x sentir la distance des rangs que toutes les gradations légales. Les Romains n’auraient jamais supporté, sur leur théâtre, les
grecs, mais rien qui pût avoir la moindre analogie avec les mœurs des Romains . Les idées, les sentiments qu’on exprimait dans c
e femmes pour auditeurs. Les femmes avaient plus d’existence chez les Romains que chez les Grecs ; mais c’était dans leurs fami
nt acquis encore dans les rapports de la société. Le goût, l’urbanité romaine avaient quelque chose de mâle qui n’empruntait ri
ments ou trop d’envie, ne convient point à la dignité d’un corps. Les Romains ne cherchaient donc point à se distinguer, comme
 : on pouvait les haïr ; mais on voulait leur ressembler. Quoique les Romains se soient moins livrés que les Grecs à la littéra
ité et l’étendue dans les observations morales et philosophiques. Les Romains avaient sur les Grecs une avance de quelques sièc
choisi pour tribunal. Les Grecs étaient beaucoup plus exercés que les Romains à ces reparties promptes et piquantes qui assuren
t la popularité au milieu d’une nation spirituelle et gaie ; mais les Romains avaient plus d’esprit véritable ; c’est-à-dire, q
rogressivement. Les principales bases des opinions philosophiques des Romains sont empruntées des Grecs ; mais comme les Romain
philosophiques des Romains sont empruntées des Grecs ; mais comme les Romains adoptèrent, dans la conduite de leur vie, les pri
urs rapports. Les opinions stoïciennes étaient le point d’honneur des Romains  : une vertu dominante soutient toutes les associa
physique ; chez les Athéniens, la distinction des talents ; chez les Romains , la puissance de l’âme sur elle-même ; chez les F
rver dans son propre cœur. Il en était de même, parmi les philosophes romains , des sentiments tumultueux de peine ou de colère,
Sa philosophie est composée de préceptes, et non d’observations. Les Romains n’étaient point hypocrites ; mais ils se formaien
s se formaient au dedans d’eux-mêmes pour l’ostentation. Le caractère romain était un modèle auquel tous les grands hommes ada
Tout ce qui peut ajouter à la dignité de l’homme, était la vertu des Romains . Ce sont les jouissances philosophiques, et non l
ncourager les faiblesses, que d’en démêler les causes, tandis que les Romains voulaient en ignorer jusqu’à la possibilité. Leur
est la chaleur de la raison qui n’exclut point le calme de l’âme. Les Romains avaient cependant plus de vraie sensibilité que l
t ; mais il me semble qu’il en est peu de plus touchants. L’austérité romaine donne un grand caractère aux affections qu’elle p
attendue ; l’action terrible et la funeste destinée de ce dernier des Romains , entourent son image d’idées sombres qui jettent
vertu de sacrifice, mais toujours délicatesse et vérité. Quoique les Romains , par la pureté de leurs mœurs et les progrès de l
ts de gladiateurs avaient pour objet d’intéresser fortement le peuple romain par l’image de la guerre et le spectacle de la mo
guerre et le spectacle de la mort ; mais dans ces jeux sanglants, les Romains exigeaient encore que les esclaves sacrifiés à le
ne contient-elle rien de vraiment célèbre en ce genre25. Le caractère romain avait certainement la grandeur tragique ; mais il
on, dont Shakespeare a tiré le premier des scènes si déchirantes, les Romains n’y auraient vu que la dégradation de l’homme. On
été dérangée par le malheur. Le suicide était très fréquent parmi les Romains , mais les signes extérieurs de la douleur extrême
ient les Grecs dans les tragédies dont le sujet était national26. Les Romains n’auraient point voulu qu’on représentât sur le t
espect qui tient à quelques égards de la superstition de l’amour, les Romains seuls l’éprouvaient pour les objets de leur culte
un moyen de mieux gouverner leur patrie. La grandeur de la république romaine était l’unique objet de leurs travaux ; elle réfl
rer. Un même but doit donner à la littérature créée par la république romaine , un même esprit, une même couleur. C’est par la p
le, au contraire, qu’ils supposent au-delà de ce qu’ils expriment Les Romains donnent beaucoup trop de développements à leurs i
tains sujets, de l’ignorance et de l’erreur sur plusieurs autres. Les Romains sont supérieurs aux Grecs dans la carrière de la
bre d’écrits qu’il nous reste de la première époque de la littérature romaine , c’est l’idée que ces écrits nous donnent du cara
’idée que ces écrits nous donnent du caractère et du gouvernement des Romains . L’histoire de Salluste, les lettres de Brutus28,
s ses harangues, non seulement le caractère qui convenait à la nation romaine en général, mais toutes les modifications qui doi
re de l’esprit et des mœurs des Grecs, avec l’esprit et les mœurs des Romains . La verve injurieuse de Démosthène, l’éloquence i
e, dans l’une de ses épîtres, de ceux qui admirent les anciens poètes romains , Ennius et ses contemporains. Ovide, dans ses Tri
latins considèrent Ennius comme un mauvais écrivain. J’ai dit que les Romains s’étaient occupés de philosophie avant d’avoir eu
de la république. Pour rédiger la loi des douze tables, on envoya des Romains consulter les hommes les plus éclairés de la Grèc
’éducation de son fils. Caton l’Ancien, qui désapprouvait le goût des Romains pour la littérature grecque, et qui témoigna part
ra dire avec raison que, pendant toute la durée de la république, les Romains repoussèrent ce faux esprit des Grecs, mais si l’
acception qu’elle a toujours eue dans l’antiquité, l’on verra que les Romains n’ont pu être de grands hommes d’état, de profond
s. Avant Ennius, il y avait eu beaucoup d’écrivains en prose chez les Romains . Posthumus Albinus, romain, écrivit une histoire
eu beaucoup d’écrivains en prose chez les Romains. Posthumus Albinus, romain , écrivit une histoire de Rome en grec ; Fabius Pi
e en grec ; Fabius Pictor, une autre en latin, etc. Avant Ennius, les Romains possédaient des orateurs célèbres, dont Cicéron p
tiques qui consacrent la gloire des premiers siècles de la république romaine . Si l’on disait le poète Cicéron, parce qu’il a e
Les Gracques, par M. de Guibert. 25. Horace se plaint de ce que les Romains , au milieu de la représentation des pièces de thé
grands cris des gladiateurs. 26. Il existe une tragédie sur un sujet romain , La Mort d’Octavie ; mais elle a été composée, co
uisse expliquer comme faisant allusion à des tragédies sur des sujets romains  : encore peuvent-ils être diversement interprétés
qui est certain, c’est qu’Horace et Cicéron disent que les tragiques romains ont été les copistes des Grecs, et que toutes les
savoir s’ils ont autorisé la représentation d’une pièce sur un sujet romain , en supposant même qu’il en existe que nous ne co
rand nombre d’exemples ; et il est certainement très probable que les Romains du temps de la république n’ont point encouragé l
turpem putat in scriptis metuitque lituram. C’est fort tard que les Romains se sont occupés de la littérature des Grecs ; et
yle et Thespis ; on essaya même de les imiter, et l’on y réussit. Les Romains sont d’une nature ardente et sublime ; ils respir
turer leurs écrits. Y a-t-il rien dans ces vers qui suppose que les Romains aient eu des pièces de théâtre originales ? et n’
âtre originales ? et n’est-ce pas un trait à ajouter au caractère des Romains , que cette espèce d’orgueil qu’ils attachaient à
2 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Fustel de Coulanges » pp. 15-32
erait un gant. Lisez-le ! Il ne croit guères plus à la corruption des Romains qu’à la virginité des Barbares. C’est la corrupti
ces, pour des raisons qui font plus d’honneur que de honte à l’esprit romain , puisque c’était par respect de leur tradition po
ption des empereurs, qui a fait croire à l’universelle corruption des Romains . Mais eût-elle existé au degré où les historiens
lle existé au degré où les historiens modernes l’ont poussée, que les Romains n’eussent pas été châtiés par les Barbares, même
utes œuvres de la Providence ! au contact formidablement puissant des Romains , les Barbares se romanisèrent. Entrés Barbares au
Barbares au cœur de l’Empire, ils y restaient ou ils en ressortaient Romains . Et, bien loin d’être une décadence pour Rome et
t une dégradation de son ancienne République, l’Empire réalisa l’idée romaine par excellence. Le principe romain du pouvoir pol
publique, l’Empire réalisa l’idée romaine par excellence. Le principe romain du pouvoir politique tel que la République l’avai
uls gouvernaient en vertu des mêmes principes que les rois. Ces têtes romaines , organisées pour la politique, comme les têtes gr
t, fit l’Empire, L’Empire n’est qu’une résultante de toute la société romaine . Le droit de vie et de mort, qui n’existe plus da
vés de gouvernement, et qu’a gardé, comme un dernier vestige du droit romain , la monarchie française jusqu’à Henri III, qui fi
Ancre, ce droit terrible était inhérent au pouvoir politique chez les Romains . Néron et Commode pouvaient être des monstres et
indiqué plus haut, ce qu’on a pris pour de l’abjection chez le peuple romain , était la preuve de sa solidité politique. Les er
rdus : Commode, Néron, Caligula, ne purent dégoûter la tête ferme des Romains de cette chose toute romaine : — le pouvoir absol
la, ne purent dégoûter la tête ferme des Romains de cette chose toute romaine  : — le pouvoir absolu. Et bien en prit au monde e
upériorité que les Gaulois reçurent vite le coup de cette fascination romaine , qui était mieux que la fascination du glaive ; c
le se transforma, si elle se romanisa, si elle s’imprégna de l’esprit romain au point que le Druidisme, c’est-à-dire ce qui de
— dit M. de Coulanges — ne s’établit en Gaule, et ce qu’il y vint de Romains est imperceptible. » Sans les Gaulois, César lui-
n, est une de ces fatuités qu’un peuple aussi politique que le peuple romain n’avait pas. Non ! si la Gaule devint promptement
ue le peuple romain n’avait pas. Non ! si la Gaule devint promptement romaine , c’est qu’elle avait compris, avec l’instinct d’u
lle avait compris, avec l’instinct d’une race supérieure, que l’unité Romaine valait mieux pour elle que les diversités dont el
mes qui, les premiers, dans la Gaule encore gauloise, s’allièrent aux Romains , ne furent jamais dans le sentiment gaulois des t
ls l’avaient servie. Arminius, le Germain révolté, était un chevalier romain . Arbogaste, pour le compte de Rome, avait fait la
ulois, mais ils sentirent aussi, le magnétique rayonnement de l’unité Romaine qu’ils avaient en face d’eux, comme les aveugles
… Le mot qui court dans les histoires, que les Germains servirent les Romains pour les combattre, est un mot faux. Ils serviren
a, et ils les labourèrent. Ils justifièrent l’ancien mot de la fierté romaine  : « Nous faisons semer par les Barbares ! » Avoue
èrent et ne s’y établirent qu’à la condition de devenir plus ou moins Romains , d’accepter la loi Romaine, de devenir des foncti
qu’à la condition de devenir plus ou moins Romains, d’accepter la loi Romaine , de devenir des fonctionnaires de l’Empire. Étran
aux vaincus ! L’introduction des Germains dans la Gaule complètement Romaine n’eut point cette netteté d’une conquête, sur laq
inqueur des Burgundes et des Visigoths, est lui-même un fonctionnaire romain . Il était patrice et consul, et ce n’étaient pas
avec le gouvernement militaire, qui auraient dû rester dans des mains romaines . Il y a toujours, chez les nations, un jour fatal
près la conquête normande. » Toujours les Mérovingiens voulurent être Romains . Sous leurs règnes, le mécanisme de l’administrat
le mécanisme de l’administration, l’impôt, la justice, furent choses romaines . Les preuves que l’historien entasse pour prouver
anisés ! Nous voilà rappelés à nos origines, qui sont essentiellement romaines . En lisant le livre de M. Fustel de Coulanges, il
r dans notre vraie tradition politique, qui, comme la religieuse, est Romaine . Il opposa le romanisme vrai du pouvoir absolu au
nt l’esprit démocratique ne pouvait rien comprendre à la constitution romaine . Ce ne sont que d’affreux masques que les Romains
e à la constitution romaine. Ce ne sont que d’affreux masques que les Romains de la Révolution française ! L’Empire de Napoléon
détruit, mais la question du romanisme subsiste toujours… Serons-nous Romains ou Barbares ? La Démocratie de ces derniers temps
le ventre, mais de nous arracher du ventre tout ce qui nous reste de romain . Le souffrirons-nous ?
3 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Les Césars »
livre du comte de Champagny sur les Césars 8, ou plutôt sur le monde romain au commencement de l’Empire, est destiné à faire
iosement originale, par l’autre si grotesquement postiche, — l’esprit romain les avait aussi enivrés. Résumé par la France, sa
tragédies de Voltaire, que nous trouverons le mot de la civilisation romaine , pas plus, du reste, que nous n’avons découvert,
rappèrent, avec des préoccupations diverses, au cœur même de la chose romaine  ; mais l’exactitude de leurs travaux plus illumin
s, dans les légistes (les légistes, les vrais historiens de ce peuple romain , de ce peuple de procureurs !), dans les monument
périeures, le livre de Champagny fut un tableau complet de la société romaine , étudiée dans son ensemble, puis dans ses détails
vages, dans tous ses recoins d’horizon. On n’avait jamais vu le monde romain d’une telle venue et d’une telle embrasse. Ce fut
a forte éducation historique que Champagny nous a donnée sur le monde romain  ? En effet, si, dans son livre sur les Césars, où
capital sans le toucher ! Lorsque Champagny jauge si avant la société romaine et ses causes de décadence, quand il ne se conten
point à faire payer aux provinces son élection ? Selon nous, l’Empire romain n’est point l’institution que la plupart des écri
e le monde païen, la vieille civilisation païenne, expirait, l’Empire romain n’était pas pour cela une phase de son agonie, un
miers rudiments de cette centralisation du pouvoir dont l’origine est romaine , et qui, depuis l’Empire jusqu’à nos jours, n’a p
agny a parfaitement compris le rôle de la famille dans l’organisation romaine . Il a bien senti qu’il n’y pouvait y avoir d’orga
u genre humain. La famille impériale, qui était réellement la famille romaine , n’était sans doute pas encore suffisamment prépa
tution des tribuns, limitée aux murs de Rome, à chacune des provinces romaines . Si cela est, le poignard de Brutus atteignit plu
e, la première lumière souveraine qui ait lui sur l’ensemble du monde romain . Franz de Champagny a fait pour les Césars ce que
es qu’il y a entre nous, modernes et chrétiens, et la vieille société romaine . Sans doute, en nous décrivant la famille romaine
la vieille société romaine. Sans doute, en nous décrivant la famille romaine que le Christianisme sanctifia, mais ne changea p
rèce ; mais il l’aurait marqué davantage s’il avait vu que la famille romaine , analogue à la famille moderne, devait nécessaire
chique. On ne saurait trop le répéter, l’Empire, c’est la nationalité romaine concentrée dans la famille, et cette famille, c’e
entrée dans la famille, et cette famille, c’est l’unité de la famille romaine transportée dans la sphère du gouvernement. C’est
ourd’hui, de tous les gouvernements. C’est par là que nous tenons aux Romains et que nous continuons leur œuvre ! Forme d’un in
ire de Rome pourrait bien ne s’appeler que l’histoire des révolutions romaines . Sans la famille, sans cette constitution admirab
d’Italie même avant de les avoir conquis. La persistance des familles romaines dans leur dévouement quand même à la ville qui se
ce temps qui ouvrent une vue parallèle sur deux sociétés : la société romaine et la société grecque. Nous avons vu ce qui les d
eux-là qui, depuis un siècle, troublent la France, la nouvelle Europe romaine , d’utopies demandées à l’antiquité grecque, lisen
e pays à cette centralisation qui est le souvenir de l’ancienne unité romaine , et qui pourrait nous rapporter la même gloire !
4 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre cinquième. Retour des mêmes révolutions lorsque les sociétés détruites se relèvent de leurs ruines — Chapitre II. Comment les nations parcourent de nouveau la carrière qu’elles ont fournie, conformément à la nature éternelle des fiefs. Que l’ancien droit politique des romains se renouvela dans le droit féodal. (Retour de l’âge héroïque.) » pp. 362-370
ent à la nature éternelle des fiefs. Que l’ancien droit politique des romains se renouvela dans le droit féodal. (Retour de l’â
ui dans le principe dut avoir le même sens en latin. Chez les anciens Romains , l’obsequium était inséparable de ce qu’ils appel
nos feudistes appellent militare servitium ; longtemps les plébéiens romains servirent à leurs dépens les nobles à la guerre.
ette sorte de vasselage personnel, furent sans doute chez les anciens Romains les premiers vades, nom qui resta à ceux qui étai
personnels, vinrent les réels. Nous les avons vus commencer chez les Romains avec l’institution du cens. Les plébéiens qui reç
ient de se dévouer à sa gloire . Les rois vaincus auxquels le peuple romain regna dono dabat (ce qui équivaut à beneficio dab
que les Latins appelaient fœdus inæquale. Ils étaient amis du peuple romain dans le sens où les Empereurs donnaient le nom d’
s à une plus haute souveraineté. On vit reparaître les clientèles des Romains sous le nom de recommandation personnelle. — Les
taire des champs qu’ils cultivaient, furent les premiers mancipes des Romains . La mancipation revint au moyen âge ; le vassal m
se. Avec les stipulations revint ce qui dans l’ancienne jurisprudence romaine avait été appelé proprement cavissæ, par contract
rent dans l’acte de la mancipation, les pactes que les jurisconsultes romains appelaient stipulata, de stipula, la paille qui r
utile, qui répondent au domaine quiritaire, et bonitaire des anciens Romains . On y retrouve aussi les biens ex jure optimo que
Rome bien peu de choses qui fussent ex jure optimo ; et dans les lois romaines du dernier âge, il ne reste plus de connaissance
maintenant de trouver de pareils alleux. Les biens ex jure optimo des Romains , les alleux du moyen âge, ont fini également par
taient des pairs au jugement des causes. Nous voyons de même chez les Romains qu’au premier jugement où, selon Cicéron, il s’ag
e. Lorsque les universités d’Italie commencèrent à enseigner les lois romaines d’après les livres de Justinien, qui les présente
chapitre sur tant d’expressions élégantes de l’ancienne jurisprudence romaine , au moyen desquelles les feudistes corrigent la b
incelles de l’incendie dans lequel les barbares détruisirent le droit romain . Le droit romain au contraire est né de la féodal
endie dans lequel les barbares détruisirent le droit romain. Le droit romain au contraire est né de la féodalité ; je parle de
llés de leur puissance en faveur des Capétiens, de même que le peuple romain abdiqua la sienne en faveur d’Auguste, si nous en
5 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre VI. De la politique poétique » pp. 186-220
estique, et l’exerçaient à leur tour sur leurs enfants. Dans le droit romain , tout citoyen affranchi de la puissance paternell
onde, qui s’accorde bien avec le principe établi par la jurisprudence romaine  : le droit naturel des gens a été fondé par la Pr
re pour conserver le reste. Aussi voyons-nous souvent dans l’histoire romaine combien les héros rougissaient virtute parta per
t les comices curiata, les plus anciens dont fasse mention l’histoire romaine . Sans doute on y assistait d’abord les armes à la
être le droit naturel des gens ou nations héroïques de l’Italie. Les Romains , pour distinguer leur droit de celui des autres p
te dénomination avait eu pour origine la convention des Sabins et des Romains , si les seconds eussent tiré leur nom de Cure, ca
nt la ruine ou la conservation de tous les intérêts particuliers. Les Romains ont connu, au moins par une sorte d’instinct, cet
nsi dire centrale qui lui est propre. C’est par elle que tout citoyen romain est seigneur de sa terre par un domaine indivis (
jure Quiritium ; Quirites, ainsi qu’on l’a vu, signifiait d’abord les Romains armés de lances dans les réunions publiques qui c
§ III. De l’origine du cens et du trésor public (ærarium, chez les Romains ) Dans les anciennes républiques, le cens con
t aux nobles pour les terres qu’ils tenaient d’eux. Ainsi le cens des Romains , dont on rapporte l’établissement à Servius Tulli
. Depuis cette époque, nous voyons le cens reparaître dans l’histoire romaine . Tite-Live prétend que les nobles dédaignaient d
our les avoir apaisés par sa sagesse, en ordonnant que tout le peuple romain fût divisé en trois classes (sénateurs, chevalier
mot de cité. Il se divisa entre tous les domaines privés des citoyens romains dont la réunion constituait la cité romaine. Domi
aines privés des citoyens romains dont la réunion constituait la cité romaine . Dominium optimum signifia bien une pleine propri
avec le trésor ou ærarium. § IV. De l’origine des comices chez les Romains Les deux sortes d’assemblées héroïques disti
ondre aux comices par curies, qui furent les premières assemblées des Romains , et à leurs comices par tribus. Les premiers fure
a comices par centuries les assemblées dans lesquelles tout le peuple romain se réunissait dans ses trois classes pour décider
emps chez les nations les plus policées, qu’au rapport de Polybe, les Romains imposèrent aux Carthaginois, entre autres conditi
piraterie. Si l’on allègue qu’à cette époque les Carthaginois et les Romains n’étaient, de leur propre aveu, que des barbares7
les nations barbares, au nombre desquels on est forcé de compter les Romains , lorsqu’on lit ces deux passages curieux de la lo
on lit dans Tite-Live, de la première guerre d’Albe et de Rome : Les Romains , dit-il, avaient longtemps fait la guerre contre
de jugements. Albe ainsi considérée fut la Troie latine, et l’Hélène romaine fut la sœur d’Horace. Les dix ans du siège de Tro
onfédérations, nous expliquent pourquoi l’Espagne fut soumise par les Romains  ; l’Espagne, dont César avouait que partout aille
ere, tenere, possidere. § VII. Corollaires relatifs aux antiquités romaines , et particulièrement à la prétendue monarchie de
nt ces rapports innombrables de l’histoire politique des Grecs et des Romains , tout homme qui consulte la réflexion plutôt que
ion des mots rois et liberté. Tous les auteurs ont cru que la royauté romaine était monarchique, que la liberté fondée par Juni
passage de Tite-Live nous démontre donc à la fois, et que la royauté romaine fut aristocratique, et que la liberté fondée par
auses et d’effets observés jusqu’ici dans l’histoire de la république romaine , si l’influence continue que ces causes exercèren
sur ces effets, ne suffisent pas pour établir que la royauté chez les Romains eut un caractère aristocratique, et que la libert
Brutus fut restreinte à l’ordre des nobles, il faudra croire que les Romains , peuple grossier et barbare, ont reçu de Dieu un
a guerre du Péloponnèse79. Mais quand on accorderait ce privilège aux Romains , il faudrait convenir que leurs traditions ne pré
eut s’empêcher d’admettre ce que nous avons établi sur les antiquités romaines . § VIII. Corollaire relatif à l’héroïsme des p
romanciers exaltent dans leurs chevaliers errants. Quant à l’histoire romaine , on appréciera les héros qu’elle vante, si l’on r
es ou héros juraient aux plébéiens . Qu’on parcoure l’âge de la vertu romaine , que Tite-Live fixe au temps de la guerre contre
plébéiens, ils devaient maltraiter la multitude. En lisant l’histoire romaine , un lecteur raisonnable doit se demander avec éto
e demander avec étonnement que pouvait être cette vertu si vantée des Romains avec un orgueil si tyrannique ? cette modération
éroïques cette sévérité, cette barbarie originaire ; les Grecs et les Romains pouvaient tuer leurs enfants nouveau nés ; les La
chez de tels peuples, avec les dots héroïques, usage que les prêtres romains conservèrent dans la solennité de leurs mariages,
’est peut-être l’origine des privilèges importants dont les Empereurs romains favorisent les dots. — III. Les fils acquièrent,
ers peuples, reçoit un nouveau jour des axiomes relatifs à l’héroïsme romain , que l’on trouvera analogue à l’héroïsme des Athé
rbares n’ont point sur leurs enfants le même pouvoir que les citoyens romains . Cette maxime des jurisconsultes anciens se rappo
jurisconsultes anciens se rapporte aux nations vaincues par le peuple romain . La victoire leur ôtant tout droit civil, ainsi q
droits furent civils, et précisément les mêmes que ceux des citoyens romains . (Vico.) 70. L’hospitalité héroïque entraîna aus
stoire grecque celle de la plus grande lumière, comme pour l’histoire romaine l’époque de la seconde guerre punique ; c’est alo
6 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre V. Autres preuves tirées des caractères propres aux aristocraties héroïques. — Garde des limites, des ordres politiques, des lois » pp. 321-333
au droit des mariages solennels, nous avons déjà prouvé que le peuple romain demanda, non le droit de contracter des mariages
douze tables semblera avoir été précisément une loi salique pour les Romains . La Germanie suivit la même règle dans les premie
en appelant ce droit de succession, jus gentium Gallorum  ; chez les Romains il peut très bien s’appeler jus gentium Romanarum
de leur nom ; passion qui les enflammait encore pour la gloire du nom romain  ! tout ce que nous venons de dire caractérise les
Jugeant de l’antiquité par leur temps (axiome 2), les jurisconsultes romains du dernier âge ont cru que la loi des douze table
égala les agnats et les cognats en tout et pour tout. Ainsi les lois romaines de l’Empire se montrèrent si attentives à favoris
anciens qu’à d’illustres étrangers qui avaient bien mérité du peuple romain  ; ils l’accordèrent à quiconque était né à Rome d
is et de la jurisprudence. Voilà pourquoi nous lisons dans l’histoire romaine que tant que le gouvernement de Rome fut aristocr
observent. — Tant que le gouvernement de Rome fut aristocratique, les Romains se montrèrent observateurs rigides de la loi des
ltes d’intérêt privé. Néanmoins dans le temps même où le gouvernement romain était déjà devenu démocratique, les formules d’ac
t toute l’éloquence de Crassus (que Cicéron appelait le Démosthène104 romain ), pour que la substitution pupillaire expresse fû
te raison que les nations barbares du moyen âge repoussèrent les lois romaines . En France on était puni sévèrement, en Espagne m
sûr, c’est qu’en Italie, les nobles auraient rougi de suivre les rois romaines , et se faisaient honneur de n’être soumis qu’à ce
ne quittent point facilement leurs usages, observaient plusieurs lois romaines qui avaient conservé force de coutumes. C’est ce
, lorsque reparut dans plusieurs cités la liberté populaire, le droit romain compris dans les livres de Justinien fut reçu gén
aturel des gens pour les Européens. Admirons la sagesse et la gravité romaines , en voyant au milieu de ces révolutions politique
els n’étaient autres que ceux de la société humaine. Ce qui donna aux Romains la plus sage de toutes les jurisprudences, est au
e, le plus durable du monde. Voilà la principale cause de la grandeur romaine que Polybe et Machiavel expliquent d’une manière
ent par hasard une vérité, c’est que plusieurs coutumes anciennes des Romains reçurent le caractère de lois dans les deux derni
, potestas tribunitia, se déclarant ainsi le protecteur de la liberté romaine . Le tribunat avait été simplement une puissance d
isconsulte célèbre, le chef d’une des deux écoles de la jurisprudence romaine , refusa d’obéir ; et il était dans son droit, pui
n point cum imperio consulari. Aussi tout le système de la république romaine fut compris dans cette triple formule : Senatus a
7 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XIV. »
ome. — Imitations de la Grèce. — Chœurs et effets lyriques du théâtre romain . La beauté de l’art grec nous entraînait ; nous
n de la Grèce, mais avec ces nuances diverses qui laissent à l’esprit romain sa part de nouveauté native et sa teinte original
Grèce, et avec elle la tradition des faits helléniques, attendre les Romains à Corinthe ; nous les y verrions, libérateurs app
njectures de la raison. La plus antique parcelle conservée d’un hymne romain se rapportera toute à la simplicité rustique, au
rié les dieux du foyer et frotté d’huile leurs images, les laboureurs romains chantaient en dansant, répétant trois fois chaque
s-nous en aide ! Triomphe ! triomphe ! » Les deux passions de la vie romaine , le labourage et la guerre, s’exprimaient dans ce
térité du culte ; et c’est la remarque curieuse d’un ancien annaliste romain , que, dans ces chants religieux, Vénus n’était no
ulle part. Varron, à l’appui de ce témoignage, ajoutait que, chez les Romains du temps des rois, cette déesse n’était connue, n
la démocratie. Rien de pareil, sous la forte institution des premiers Romains , sous cette institution sévèrement gardée par la
sanctuaire que nous avons entendue de la bouche de Pindare. Tout est romain par l’allusion présente, mais tout est grec par l
exte mystérieux, passait à d’autres révélations plus consolantes : «  Romains , disait-il, si vous voulez chasser l’ennemi et ce
rquable, et bien conforme à la nature sérieuse et appliquée du peuple romain  : ces premiers contacts de l’imagination et de la
la dédicace et le dieu devaient annuellement ramener pour la rudesse romaine des chants de reconnaissance et un luxe d’hommage
légante mythologie de la Grèce. En même temps que le culte public des Romains essayait d’emprunter quelque chose à l’imaginatio
foi marqué dans Eschyle, n’était possible aux rudes essais du théâtre romain . Ce qu’à cet égard nous supposons avec certitude
nnius, venu de la Calabre colonisée par la Sicile, voudra montrer aux Romains l’Iphigénie d’Euripide, et leur rendre familiers
ous restent de son œuvre, nous avons la preuve du contraire. Le poëte romain n’avait rien gardé du contraste charmant et tout
de voix virginales célébrant une reine, Ennius, pour ses spectateurs romains , laboureurs et soldats, substituait, non pas un c
dans les six comédies conservées de Térence ! Mais ce côté du théâtre romain n’avait rien de lyrique. Cette comédie de si bonn
oir. De telles émotions, de telles images allaient bien il la rudesse romaine  ; et ne nous étonnons pas si, dans un autre sujet
ée en partie de la Grèce, était une voix vivante qui parlait aux âmes romaines , voix trop forte pour être soufferte, quand viend
si arraché ne restait pas stérile, comme plus tard, lorsque ces mêmes Romains , aux fêtes d’Apollon, même dans la tragédie mytho
tation, dans l’ébauche encore incomplète du théâtre tragique chez les Romains , quelque chose restait de cette ardeur première,
x poëte de la république, c’est le brillant abréviateur de l’histoire romaine , le flatteur de l’empire, Velléius Paterculus, éc
même époque169, parurent les rares génies d’Afranius dans la comédie romaine , de Pacuvius et d’Accius dans la tragédie, d’Acci
te apparence, bien éloigné de la mémoire et de la vue des spectateurs romains les drames de la vieille école. Cela devrait date
race, qui ne s’en plaint pas, et qui reproche même aux bons aïeux des Romains leur indulgence pour les vers négligés et les sai
ait combattu, ne pouvait mettre sur la scène ni ces grands caractères romains qu’il honora dans son histoire, ni les héros plus
8 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 21, du choix des sujets des comedies, où il en faut mettre la scene, des comedies romaines » pp. 157-170
des sujets des comedies, où il en faut mettre la scene, des comedies romaines J’ai rapporté plusieurs raisons pour montrer qu
e de la plûpart de leurs pieces dans un païs étranger par rapport aux romains pour qui ces comedies étoient composées. L’intrig
nandre et d’autres poëtes grecs, et ils jouerent des grecs devant les romains . Ceux qui transplantent quelqu’art que ce soit d’
e apprend bientôt à changer l’objet de l’imitation : aussi les poëtes romains ne furent pas long-tems à connoître que leurs com
n juger. Ces poëtes le firent, et la comedie composée dans les moeurs romaines se divisa même en plusieurs especes. On fit aussi
même en plusieurs especes. On fit aussi des tragedies dans les moeurs romaines . Horace le plus judicieux des poëtes sçait beauco
s qui les premiers introduisirent dans leurs comedies des personnages romains , et qui délivrerent ainsi la scene latine d’une e
ece de tyrannie que des personnages étrangers y venoient exercer. Les romains en parlant de leurs poësies dramatiques ont confo
ire sur le sujet que je traite actuellement. La poësie dramatique des romains se divisoit d’abord en trois genres qui se subdiv
. Ces trois genres étoient, la tragedie, la satire et la comedie. Les romains avoient des tragedies de deux especes. Ils en avo
répresenter. Les tragedies dont les moeurs et les personnages étoient romains , s’appelloient praetextatae ou praetextae, du nom
vie qui passe sous le nom de Seneque, nous sçavons néanmoins que les romains en avoient un grand nombre. Telles étoient le Bru
ement en deux especes ; la comedie grecque ou palliata, et la comedie romaine ou togata, parce qu’on y introduisoit ordinaireme
e fabulae… etc., dit Diomede ancien auteur qui a écrit quand l’empire romain subsistoit encore. La comedie romaine se subdivis
uteur qui a écrit quand l’empire romain subsistoit encore. La comedie romaine se subdivisoit à son tour en quatre especes ; la
dans une piece de mimes, qu’il y avoit de ces pieces dans les moeurs romaines . L’avarice de cet empereur n’en avoit pas été moi
9 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre VII. Dernières preuves à l’appui de nos principes sur la marche des sociétés » pp. 342-354
ationes propriæ civium Romanorum, devinrent le privilège des citoyens romains (tels que le mariage, la puissance paternelle, le
t la monarchie, et Antonin veut faire une seule Rome de tout le monde romain . Tel est le vœu des plus grands monarques107. Le
des nations, appliqué et autorisé dans les provinces par les préteurs romains , finit, avec le temps, par gouverner Rome elle-mê
r gouverner Rome elle-même. Ainsi fut aboli le droit héroïque que les Romains avaient eu sur les provinces ; les monarques veul
nt que tous les sujets soient égaux sous leurs lois. La jurisprudence romaine , qui dans les temps héroïques n’avait eu pour bas
ité dans la monarchie civile. § II. Corollaire. Que l’ancien droit romain à son premier âge fut un poème sérieux, et l’anci
Il y a bien d’autres effets importants, surtout dans la jurisprudence romaine , dont on ne peut trouver la cause que dans nos pr
st autre que l’occupation, source naturelle de tous les domaines. Les Romains continuèrent d’employer ce mot pour l’occupation
es furent appelés mancipia, le butin et les conquêtes furent pour les Romains res mancipi, tandis qu’elles devenaient pour les
ns toute la propriété du mot, recepti ; et ego recipio, dit le héraut romain aux députés de Collatie. Tant il est peu exact de
dans les temps héroïques la stipulation fut particulière aux citoyens romains  ! On jugera aussi si l’un a eu raison de croire j
cupassit ita jus esto . C’est la grande source de tout l’ancien droit romain , et ceux qui ont rapproché les lois athéniennes d
Ceci dérive des principes de notre poétique. Les fondateurs du droit romain ne pouvant s’élever encore par l’abstraction aux
on ne pouvait ni ajouter, ni retrancher111. Ainsi tout l’ancien droit romain fut un poème sérieux que les Romains représentaie
her111. Ainsi tout l’ancien droit romain fut un poème sérieux que les Romains représentaient sur le forum, et l’ancienne jurisp
e nous exposons ici. C’est à ces fables antiques que la jurisprudence romaine rapporte ses premiers principes. De ces personæ,
est autre chose que la division des parties. Les interprètes du droit romain ont fait consister toute la gloire de la métaphys
10 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 15, observations concernant la maniere dont les pieces dramatiques étoient représentées sur le théatre des anciens. De la passion que les grecs et les romains avoient pour le théatre, et de l’étude que les acteurs faisoient de leur art et des récompenses qui leur étoient données » pp. 248-264
entées sur le théatre des anciens. De la passion que les grecs et les romains avoient pour le théatre, et de l’étude que les ac
arionnette ne pouvoit qu’executer mal ? La conduite et les écrits des romains sont un assez bon témoignage qu’ils n’étoient pas
bon témoignage qu’ils n’étoient pas un peuple d’insensez. Lorsque les romains se déterminerent pour le genre de la déclamation,
en plus composée. D’ailleurs, la dépense immense que les grecs et les romains faisoient pour la représentation des pieces drama
vius Andronicus,) n’auroit-elle pas été suffisante pour désabuser les romains de l’usage de partager la déclamation entre deux
niens que la guerre du Peloponese. On sçait les dépenses immenses des romains pour élever des théatres, des amphithéatres et de
ntique. On admire même les ruines de ceux qui sont tombez. L’histoire romaine est encore remplie de faits qui prouvent la passi
. Nous avons déja parlé de cette actrice. Voilà comment la république romaine païoit les gens de théatre. Macrobe dit que Jules
es plus riches auroient eu peine à en soutenir la dépense. Comme les romains étoient la plûpart devenus eux-mêmes des déclamat
s des acteurs. " je dois avertir le lecteur qu’en évaluant la monnoïe romaine par notre monnoïe de compte, je n’ai pas suivi le
lus la même à beaucoup près qu’elle l’étoit du temps de la république romaine . Dix onces d’argent fin païoient alors un once d’
s et des ministres d’état tirez de cette profession. Quoique les loix romaines eussent exclu la plûpart des gens de théatre de l
Seneque le pere avoit pû voir, à ce qu’il dit lui-même, les orateurs romains mettoient en usage pour conserver leur voix les p
orsqu’il faisoit une revûë des troupes, appeller, suivant l’usage des romains , chaque soldat par son nom. Il les faisoit appell
soldat par son nom. Il les faisoit appeller par ce domestique que les romains tenoient auprès de leurs personnes pour parler po
11 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « V. M. Amédée Thierry » pp. 111-139
e, venus maintenant pour l’expliquer ; quand il est question du monde romain qui s’écroule sous cet effroyable maillet emmanch
, nous dit l’introduction, par l’ensemble de ses travaux sur la Gaule romaine , à s’occuper d’Attila et de son irruption au midi
lus le temps où se mut le fléau sur l’aire ! La thèse de la décadence romaine a-t-elle été jugée en dernière analyse par Montes
orien aurait donc pu apprendre que le spectacle de l’immersion du sol romain par cet océan inépuisable de Barbares n’était pas
e hauteur surnaturelle ; c’est un Spartacus qui n’est pas l’esclavage romain , mais toute l’envie et la convoitise humaines. M.
ux événements du monde européen, il connut le jeune Aétius, otage des Romains près de son oncle Roua. Probablement et d’après c
es premières armes chez les Huns, Attila faisait les siennes chez les Romains , étudiant les vices de cette société comme le cha
e le chasseur étudie les allures d’une proie : faiblesse de l’élément romain et force de l’élément barbare dans les armées, in
te humaine qui pataugeait au fond d’Attila n’eût flairé la jouissance romaine , et que l’envie d’y toucher ne se fût éveillée !
ampe de Lucrèce posent, depuis des siècles, l’antithèse des vices des Romains et de la férocité des Barbares. À les entendre, l
vices des Romains et de la férocité des Barbares. À les entendre, les Romains tombent de corruption et de sanie devant les Barb
s, à ce qu’il semble, par leur propre corruption. Mais, outre que les Romains sous Aétius, Bélisaire et Narsès, ne se sont pas
vant eux, et ceux du monde qu’ils laissaient derrière ; les vices des Romains qu’ils rencontraient, les vices de l’Asie dont il
ais elle l’éteint comme un ornement inutile. Saint Léon, que l’Église romaine appelle le Grand et que l’Église grecque appelle
e que Léon pour Rome, il en explique la miraculeuse puissance sur les Romains et sur les Barbares « par le ton solennel et myst
ne nabote, — une naine qui n’est pas une fée ! Récits d’histoire romaine du v e  siècle [Le Pays, 10 juillet 1860.]
e. Après Attila, M. Thierry a publié sous le nom de Récits d’histoire romaine au ve  siècle un livre sans progrès d’aucune sort
re l’auteur des Récits mérovingiens et celui des Récits de l’histoire romaine  ! J’ai l’ai dit déjà, la différence subsistant vé
, elle serait toute à l’avantage de l’auteur des Récits de l’histoire romaine qui a le sentiment chrétien que son frère ne conn
ds ! n’a pas la grandeur de l’Histoire de la Gaule sous la domination romaine . Elle n’en a ni le colossal ni les mystérieuses t
es et les épaisseurs de l’histoire ! De même les Récits de l’histoire romaine au cinquième siècle, que l’auteur eût mieux fait
Récits goths et ostrogoths, car l’intérêt barbare y dévore l’intérêt romain comme l’intérêt de la vie dévore l’intérêt de la
Récits mérovingiens éteint sa couleur, l’auteur des Récits d’histoire romaine n’en met point, parce qu’en réalité il n’en a pas
je ne suis pas suffisamment édifié sur le point de vue exclusivement romain de M. Amédée Thierry, amoureux de la civilisation
xclusivement romain de M. Amédée Thierry, amoureux de la civilisation romaine pourrissante, comme un Barbare… qu’il n’est pas p
crois même qu’il n’y a pas tant à admirer dans ce fait du formalisme romain , respecté comme un cérémonial séculaire par ces g
s imbéciles de Barbares, mais cela ne prouvait pas qu’il y eût en ces Romains dégradés, qui ne valaient même pas le respect bêt
e faut pas confondre avec son histoire des Gaulois sous la domination romaine  — jusqu’à ces Récits d’aujourd’hui ! Mais n’impor
12 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Gaston Boissier » pp. 33-50
M. Gaston Boissier La Religion romaine d’Auguste aux Antonins. [Le Constitutionnel, 15
cien monde, est ce livre de M. Gaston Boissier intitulé : La Religion romaine d’Auguste aux Antonins. Ce livre n’a pas été cour
oppée long temps et développée lentement dans ce livre de La Religion romaine , rallongée d’une autre religion romaine, sorties
dans ce livre de La Religion romaine, rallongée d’une autre religion romaine , sorties l’une de l’autre. L’idée de cette conclu
lui, confisqué par l’historien ? Assurément, l’auteur de La Religion romaine a trop l’habitude de l’histoire pour ne pas savoi
tendu. Et, en effet, à dater d’Auguste, selon l’auteur de La Religion romaine , tout tournait au Christianisme, puisque tout tou
t de rites comme le furent les religions païennes, ou, comme chez les Romains , une antiquité historique et la consigne des ancê
ivre, qui semble avoir l’indifférence de l’impartialité : La Religion romaine d’Auguste aux Antonins, l’auteur vise le Christia
ade de ce philosophe ! — Sénèque avait mis les esclaves dans le droit romain , mais, avant Sénèque, Cicéron aussi. M. Gaston Bo
nsister sur les antiques influences des Juifs dans la vieille société romaine . « Mis en dehors d’elle, — dit-il, — ils n’en exe
e, existait à Rome de toutes les religions de l’Orient. L’imagination romaine était emportée vers elles. Les femmes, qui exprim
ent, il ne faut pas oublier de marquer ce que l’auteur de La Religion romaine oublie : c’est qu’une fois à Jésus, elles ne reve
qu’on l’y voie en plein, voilà le but que l’auteur de cette Religion romaine s’est proposé, et plus il avance dans son livre,
Et comme il est arrivé, ce phénomène renversant, en pleine corruption romaine , et qu’il fait des martyrs et des saints de ces a
on a dit — des gens d’esprit comme M. Boissier ! — qu’après tout, les Romains n’étaient pas si corrompus. Pour la sainteté du C
des candidats. Le livre que voici ne craint pas de nier la corruption romaine . Il prétend qu’on l’a exagérée. La philanthropie
atin, ce qui sera une perte, mais ne diminuera pas plus la corruption romaine que le Christianisme. Ce sont des faits corrélati
gèreté qu’il ne comporte, c’est toujours par le fait de la corruption romaine , qui ne pouvait être vaincue que par quelque chos
esseur met à la place de cela, sont magnifiques. Pour lui, la société romaine , à partir d’Auguste, se christianise à la vapeur.
13 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre III. Trois espèces de jurisprudences, d’autorités, de raisons ; corollaires relatifs à la politique et au droit des Romains » pp. 299-308
tés, de raisons ; corollaires relatifs à la politique et au droit des Romains § I. Trois espèces de jurisprudences ou sages
ement des cérémonies solennelles de la religion ; c’est de là que les Romains conservèrent ce respect superstitieux pour les ac
u’il ne manque point de l’atteindre. La réputation des jurisconsultes romains était fondée sur leur cavere ; répondre sur le dr
pliquer. Il en fut des docteurs du moyen âge comme des jurisconsultes romains . La jurisprudence humaine ne considère dans les f
lées du peuple. Depuis la loi de Publilius Philo qui assura au peuple romain la liberté et la souveraineté, le sénat n’eut plu
nce. La seconde sorte de raison fut la raison d’état, appelée par les Romains civilis æquitas. C’est d’elle qu’Ulpien dit qu’ e
t la sagesse des sénats héroïques, et particulièrement celle du sénat romain , soit dans les temps où l’aristocratie décidait s
cques. § IV. Corollaire relatif à la sagesse politique des anciens Romains Ici se présente une question à laquelle il se
mêmes causes qui firent l’héroïsme des premiers peuples, les anciens Romains qui ont été les héros du monde, se sont montrés n
’équité naturelle. § V. Corollaire. Histoire fondamentale du Droit romain Ce que nous venons de dire sur les trois espè
es trois espèces de raisons peut servir de base à l’histoire du Droit romain . En effet les gouvernements doivent être conforme
— Que l’on demande à tous ceux qui ont écrit sur l’histoire du Droit romain , pourquoi la jurisprudence antique, dont la base
té naturelle ? Ils ne peuvent répondre qu’en calomniant la générosité romaine , qu’en prétendant que ces rigueurs, ces solennité
14 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XI. Des éloges funèbres sous les empereurs, et de quelques éloges de particuliers. »
it que son éloge fut prononcé par Antoine ; et que pour attendrir les Romains , l’orateur fit apporter sous leurs yeux le corps
perpétua. L’histoire nous apprend qu’Auguste prononça sur la tribune romaine un grand nombre d’éloges. Auguste qui, pendant un
t l’autre, le plus politique des princes, eut, comme presque tous les Romains célèbres de ce temps, le mérite de l’éloquence. I
ourir comme ce jeune prince, en combattant avec gloire pour le peuple romain . Un tel langage eût été grand dans la bouche des
ans après la bataille de Philippe. Ces noms étaient encore chers aux Romains , et leur rappelaient de grandes idées, à peu près
us de pitié que de mépris. À ce mot de la sagesse de Claude, tous les Romains se mirent à rire, et l’on oublia pour un moment q
l’Asie, et prononça en grand deuil son oraison funèbre sur la tribune romaine . Les Romains de ces temps-là applaudirent à l’élo
ononça en grand deuil son oraison funèbre sur la tribune romaine. Les Romains de ces temps-là applaudirent à l’éloge de Poppée,
ains de ces temps-là applaudirent à l’éloge de Poppée, comme d’autres Romains , six cents ans auparavant, avaient applaudi à l’é
éloge qui ait été prononcé dans Rome. Quelque penchant qu’eussent les Romains à louer leurs empereurs, il y a apparence que Nér
son frère, il osa mêler des larmes à son éloge ; mais il révolta les Romains au lieu de les tromper. Ses pleurs ne passèrent q
cite, croyait-on étouffer dans les mêmes flammes et la voix du peuple romain , et la liberté du sénat, et le cri de l’univers19
grand. On avait décerné à ce prince un culte et des autels ; mais les Romains profanèrent plus d’une fois leur apothéose en l’a
ût régné que trois mois, il avait laissé une mémoire chère à tous les Romains . On ne pouvait guère parvenir d’un rang plus bas
15 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Entretiens sur l’histoire, — Antiquité et Moyen Âge — Par M. J. Zeller. (Suite et fin.) »
te. La géographie de l’Italie préside à son histoire et aux destinées romaines , comme la géographie de la Grèce a présidé aux de
asserai pas avec M. Zeller sur les premiers temps de cette République romaine si connue dans son esprit, si incertaine dans ses
e, on entre, on est entré, on prend possession. Chaque fois le cercle romain s’élargit sans pourtant se briser ; ou, après s’ê
présente : est-ce par une extension naturelle et nécessaire de l’idée romaine que s’est opérée cette adjonction et cette assimi
sophique et une érudition des mieux digérées ; mais peut-être la cité romaine n’y est-elle pas assez nettement mise à part et d
grecques. Il y avait, quoi qu’il en soit, dans l’esprit politique des Romains tout le contraire, à certains égards, de l’esprit
qui n’existait pas en Grèce : comme l’aristocratie anglaise, le Sénat romain résistait aux réformes jusqu’au dernier moment ;
l’Empire, se trouvèrent avoir acquis officiellement le droit de cité romaine . L’univers romain était réellement fondé : il éta
èrent avoir acquis officiellement le droit de cité romaine. L’univers romain était réellement fondé : il était sorti de la cit
collines. Si Bossuet a hautement défini au moral l’esprit public des Romains dans les beaux temps de la République, M. Zeller,
plus de précision et résumant le sens politique de toute la conduite romaine dans ces mêmes siècles, dira : « Vous avez cet ad
ne suite de vues : « Par leur caractère, par leurs institutions, les Romains sont naturellement un peuple, je ne dirai pas élo
 ; et en effet Tite-Live souvent fera le panégyrique de la République romaine , et Tacite le procès de l’Empire., La poésie épiq
tout ce qui se rattache directement à l’imitation ou à l’inspiration romaine est oratoire. Quel poète est plus orateur que Cor
des sandales, parce qu’il voit les statues de Romulus et des anciens Romains qui en ont. Un jour, en pleine guerre, au Sénat,
travail en honneur ; avoir à Rome une représentation non du patriciat romain , mais du patriciat du monde civilisé ; fondre les
et sa corruption ; il prévoyait le moment où cet orgueilleux colosse romain ne pourrait plus suffire à sa propre défense, et
re, en l’environnant de l’effroi de ses armes et de la terreur du nom romain , en y plaçant sans doute des colonies militaires,
r. Il l’a même étudié à part dans un ouvrage développé, les Empereurs romains 56, qui est d’un vif et grave intérêt. Il s’est a
des veilles pénibles aux frontières, de l’unité incontestée du monde romain , de ce qu’on a appelé « la majesté de la paix rom
ntestée du monde romain, de ce qu’on a appelé « la majesté de la paix romaine . » Un écrivain qui n’est pas suspect d’optimisme
sbourg (un vol. in-8° ; Durand, rue des Grès, 7). 56. Les Empereurs romains , caractères et portraits historiques : un vol. in
es Débats des 8 et 9 juillet 1864. 59. Les Moralistes sous l’Empire romain , par M. Martha ; un vol. in-8°, librairie Hachett
16 (1875) Premiers lundis. Tome III « M. Troplong : De la chute de la République romaine »
M. Troplong : De la chute de la République romaine 15 janvier 1856. La Revue contemporaine publi
, et dont il a donné tant de preuves en ses autres écrits. La société romaine était sans doute profondément distincte de la soc
vie, il y a des ressemblances frappantes dans l’ordre politique. Les Romains de la fin de la République avaient des institutio
long, ne possède aucun ouvrage qui renferme, sur l’état politique des Romains , les lumières qu’Aristote nous a données sur la r
et non pas meilleur ; enfin César, Antoine, Auguste, et tout le sang romain versé dans les champs de Pharsale et de Philippes
viril ; mais son génie demeure trop étranger au progrès de la société romaine . Il saisit en philosophe le caractère des individ
de ses Annales, celui où il expose les vicissitudes de la législation romaine . Ce tableau est semé de traits brillants et profo
éjugés. Tacite affirme, en effet, que la perfection de la législation romaine s’est arrêtée à la loi des XII tables (duodecim t
intentabatur). « Tel est, aux yeux de Tacite, le résumé de l’histoire romaine . Mais n’est-ce pas plutôt l’exagération d’un sati
loi des XII Tables avait laissé de grands souvenirs dans l’esprit des Romains  ; ils y voyaient la source de leur droit, avec un
e désordre des lois grecques. Il n’en est pas moins vrai que le génie romain , tout en professant pour elle le respect religieu
la bonne foi. C’est par ces transformations successives que le droit romain était arrivé, sous les Empereurs, à un degré de s
amélioré, et depuis lors pareille plaisanterie, revêtue de formes si romaines , semblerait de fort mauvais goût. On se contente
r que de vouloir dans un autre sens pour faire renaître la République romaine plus florissante et plus intègre que jamais. Dans
du Sénat asservi par lui. Il l’avait mérité en soulevant la démagogie romaine , etc. Il l’avait mérité en se faisant de son armé
ogressives, les révolutions du droit et la constitution de la société romaine . Il n’a eu qu’à appliquer au problème politique l
17 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 13, qu’il est probable que les causes physiques ont aussi leur part aux progrès surprenans des arts et des lettres » pp. 145-236
fussent que dix contre cent. Sans citer ici le grand Alexandre et les romains , qu’on se souvienne de la facilité avec laquelle
ages dont le goût ressemble si peu au goût des bons ouvrages grecs et romains  ? Au contraire, le plus grand de leurs défauts es
a fait des établissemens aussi judicieux et aussi magnifiques que les romains les auroient pû faire en faveur des arts qui rele
les plus heureux dont elle ait joüi depuis la destruction de l’empire romain par les barbares. Toutes les conjonctures qui déc
soûtenir. Ils dégenererent durant les plus belles années de l’empire romain . Bien des gens pensent que les lettres et les art
egarder le buste de Caracalla comme le dernier soupir de la sculpture romaine . Les deux arcs de triomphe qui furent élevez à Se
s deux arcs de triomphe élevé à l’honneur de ce prince. Les médailles romaines , frappées après le regne de Caracalla, et après c
frappoit, qu’à servir dans le commerce ; on peut bien croire que les romains , aussi jaloux de leur mémoire, qu’aucun autre peu
mmencement de la premiere guerre punique. Quand le sénat et le peuple romain voulurent ériger à l’honneur de Constantin cet ar
fabrique de l’arc qu’on élevoit à Constantin. Les arcs triomphaux des romains n’étoient pas comme les nôtres des monumens imagi
onvenir la plûpart à un autre arc. Mais comme les arcs triomphaux des romains ne se dressoient que pour éterniser la mémoire d’
ses poësies peuvent être regardées comme le dernier soupir des muses romaines . Ausonne et Claudien, qui voulurent ranimer la po
a dit qu’elles arriverent hors de Rome. Enfin les guerres civiles des romains , sous leurs cinquante premiers empereurs, étoient
rses contre les grecs, et celles des barbares du nord contre l’empire romain . Telles sont les guerres des turcs et des chrétie
nd. Ce fut dans le temps des guerres civiles qui affligerent l’empire romain sous Cesar et sous Auguste que les sciences et le
durant les trois siecles qui suivirent le meurtre de Cesar, l’empire romain ait essuïé aucune de ces guerres affreuses, qui s
jours la capitale de l’état. Ainsi tous les bons ouvriers de l’empire romain devoient se rassembler à Rome. Il n’y a donc que
s depuis l’empire de Trajan jusqu’à l’empire de Constantin. Comme les romaines changeoient leur coëffures aussi souvent que les
eu près par la forme des coëffures, qui se trouvent dans les monumens romains , sous quel empereur ils ont été faits, et cela, p
s encore une remarque à ces considerations. La plûpart des sculpteurs romains faisoient leur apprentissage dans l’état d’esclav
aïent écrit depuis que la Grece fut devenuë une province de l’empire romain . On doit regarder avec veneration les écrits de c
ue sur tout, sont le reste le plus précieux de l’antiquité grecque et romaine par rapport aux détails et aux faits qu’il nous a
’honneur et avec la tête des empereurs dans tous les païs de l’empire romain , où l’on parloit grec, sont mal gravées en compar
. La Grece depuis la mort d’Alexandre jusqu’à son assujetissement aux romains , n’essuïa point cependant de ces guerres qui sont
irent entre les successeurs d’Alexandre, et par celles que firent les romains contre deux rois de Macedoine et contre les étoli
de la Grece eut été renduë stable et permanente par sa soûmission aux romains . L’étude des artisans ne fut plus interrompuë que
rompuë que par la guerre de Mithridate et par les guerres civiles des romains qui donnerent à differentes reprises quatre ou ci
cles de ses jours les plus tranquilles. Sous la plûpart des empereurs romains , la soumission de la Grece à l’empire, fut plûtôt
vissement à charge aux particuliers et préjudicable à la societé. Les romains ne tenoient pas un corps de troupes dans la Grece
ne fut jamais moins à charge aux peuples soumis que la domination des romains . C’étoit un gouvernail plûtôt qu’un joug. Enfin,
ns, que celles qu’Alexandre, ni que celles que ses successeurs ou les romains firent dans la Grece. Cependant ces premieres gue
ias et Praxitéle, mais leurs artisans avoient dégeneré, parce que les romains avoient transporté à Rome les chef-d’oeuvres des
s des portiques de Syracuse, lesquelles donnerent à quelques citoïens romains un goût pour les arts, qui devint bien-tôt à Rome
ire d’autres à leurs dépens. Mais bien-tôt, continuera-t-on, tous les romains sortirent de cette ignorance, et bien-tôt le simp
a Grece depuis deux ou trois siecles, prouvent bien que les empereurs romains et leurs officiers ne les en avoient pas toutes e
s-reliefs qu’on voit encore dans la Grece et dans l’Asie Mineure. Les romains avoient-ils enlevé les bas-reliefs du temple de l
qu’avoit eu le siecle de Platon. Parmi les monumens de la sculpture romaine , nous n’avons rien de plus beau que les morceaux
ls traitent l’ordre corinthien. Ce fut sous Auguste que les médailles romaines commencerent à devenir belles, et la gravure est
ujets et par les têtes qu’elles représentent. Les plus belles pierres romaines sont celles que nous reconnoissons pour avoir été
rdoüin sont d’accord sur ce point-là. On peut dire de l’architecture romaine ce que nous venons de dire de la sculpture. Le th
hitecte Vitruve Pollion, sont reputez les monumens de la magnificence romaine , les plus honorables pour leurs architectes. Tout
tectes. Tout le monde sçait dès le college que les plus grands poëtes romains , ou, pour parler plus juste, que tous les grands
que j’ai citez ont pû voir Ciceron, Hortensius et les autres orateurs romains les plus célebres. Ils ont vû Jules Cesar citoïen
t par son intelligence dans l’art militaire. Tite-Live le premier des romains dans l’art d’écrire l’histoire, Salluste l’histor
Ils furent contemporains de Vitruve le plus illustre des architectes romains . Auguste étoit déja né quand Aesopus et Roscius l
nd Aesopus et Roscius les plus célebres comédiens dont les antiquitez romaines fassent mention, moururent. Quels hommes que Cato
s meilleurs vers latins qui aïent été composez depuis que les lettres romaines ont jetté de nouvelles fleurs. Quels hommes chacu
18 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre III. Les tempéraments et les idées — Chapitre III. Montesquieu »
saurait contre-peser les Lettres persanes, les Considérations sur les Romains , et l’Esprit des Lois : il y a là une raison qui
donna en 1734 ses Considérations sur la grandeur et la décadence des Romains . Le contraste est grand avec les Lettres persanes
t le legs, en lui, du xviie  siècle. Il a été idolâtre de la grandeur romaine , de l’éloquence romaine, de la vertu romaine : il
iie  siècle. Il a été idolâtre de la grandeur romaine, de l’éloquence romaine , de la vertu romaine : il a lu Tite-Live et Tacit
idolâtre de la grandeur romaine, de l’éloquence romaine, de la vertu romaine  : il a lu Tite-Live et Tacite avec enivrement, il
r le plaisir d’embrasser d’une seule vue toute la suite de l’histoire romaine . Quelqu’un s’était donné ce spectacle avant lui :
rselle ; c’est celle où Montesquieu énumère les causes de la grandeur romaine . Il développe avec toute sa science et sa pénétra
rapides indications de Bossuet, quand il nous expose le fond de l’âme romaine , cet amour de la liberté, du travail et de la pat
hapitre VI, où il nous explique le jeu de la politique extérieure des Romains . Bossuet n’avait presque rien dit de la décadence
Romains. Bossuet n’avait presque rien dit de la décadence de l’empire romain  : ici Montesquieu marche seul ; et c’est une part
ie très neuve, très étudiée, et très originale. La grandeur de l’État romain qui a pour effet de substituer les guerres civile
pire d’Orient, voilà les principales étapes de la décadence du peuple romain . Le livre de Montesquieu est loin d’être complet
de Beaufort sur l’incertitude des cinq premiers siècles de l’histoire romaine . Montesquieu raisonne sur Numa aussi intrépidemen
de l’étude financière et économique, l’oubli constant de la religion romaine . Or les Romains étaient à la fois le plus pratiqu
ncière et économique, l’oubli constant de la religion romaine. Or les Romains étaient à la fois le plus pratique, le plus intér
Considérations sont une œuvre considérable. Cette étude de l’histoire romaine est une œuvre de philosophie rationnelle et laïqu
ces physiques : aucune intelligence n’est supposée conduire le peuple romain vers un but, et pourtant les choses ne vont pas a
t les choses ne vont pas au hasard ; le développement de la puissance romaine , sa décadence ensuite se font nécessairement, log
des réflexions sur l’histoire. Il ne s’agit encore que de l’histoire romaine , sujet classique, lieu commun de l’éloquence et d
e morale qui jaillit pendant toute la durée des antiquités grecque et romaine  ; les grands ouvrages de l’esprit, les coups d’hé
passion pour l’histoire ancienne, et particulièrement pour l’histoire romaine  : car, peu touché de l’art, c’est des mœurs, des
ique ; ce sont, dit le titre, « des recherches nouvelles sur les lois romaines touchant les successions, sur les lois françaises
; Considérations sur les causes de la grandeur et de la décadence des Romains , Amsterdam, 1734, in-12 (anonyme) ; De l’esprit d
19 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Entretiens sur l’architecture par M. Viollet-Le-Duc (suite et fin.) »
explications qui l’adoucissent et la modifient. Le rôle que le peuple romain a tenu dans l’art, l’esprit qu’il a porté dans se
pour ainsi dire, l’empreinte du génie politique et administratif des Romains . » Et analysant le chef-d’œuvre, y montrant la pe
rec vaincu, « sinon dans sa forme, au moins dans son esprit ». L’art romain , l’architecture qui s’impose avec la domination r
prit ». L’art romain, l’architecture qui s’impose avec la domination romaine aux municipes et aux provinces de l’Empire, reste
évolution nouvelle. Les Grecs, en tant qu’ils servent d’ouvriers aux Romains pendant la domination absolue de ces derniers, à
la pesanteur, sans qu’il fût besoin de l’adhérence des matériaux. Les Romains , au contraire, soit qu’ils l’aient trouvé d’eux-m
oyennant un système de matériaux homogènes, broyés et cimentés. L’art romain impérial, en émigrant à Byzance, retomba sous l’i
e à son génie. La principale modification qu’on apporta à cette voûte romaine transplantée fut de la rendre plus hardie, plus l
s hardie, plus légère, et de la soutenir plus élégamment. Le Panthéon romain , la rotonde d’Agrippa, c’est une calotte de briqu
t nullement être considéré comme « une suite de la décadence des arts romains  » ; c’est un nouveau temps, c’est « l’art romain
décadence des arts romains » ; c’est un nouveau temps, c’est « l’art romain renouvelé par l’esprit grec, un art, non point à
ne se rattachèrent plus que par des rapports indirects à la tradition romaine antérieure ? La société, telle qu’elle se formait
llement des moyens de toutes sortes qu’avaient eus à leur service les Romains , ces puissants dominateurs ; ils n’avaient ni les
e qui s’est opéré et accompli dans la langue elle-même. La langue des Romains , en général, était devenue celle de nos aïeux dan
la parlait tant bien que mal, mais on la parlait. Puis la domination romaine ayant disparu, les écoles aussi et tous les foyer
ère que le plein-cintre, se rattache plus sensiblement aux traditions romaines , bien que ce rapport de ressemblance soit plus su
e fond d’art préexistant, c’est-à-dire quelques traditions venues des Romains et des Byzantins, l’architecture romane est née e
dans un temps, chez les érudits classiques, de ce qu’était une maison romaine , ou encore et de plus près, de ce qu’était la toi
ine, ou encore et de plus près, de ce qu’était la toilette d’une dame romaine . Un savant allemand, Bœttiger, a fait tout un liv
mps ? Ovide ne décrivait pas plus coquettement la toilette d’une dame romaine . Et c’est ainsi qu’à la faveur du mot Tressoir, n
L’art de l’architecture sous Louis XIV lui est antipathique. Ce faux romain pris de toutes pièces et alourdi lui paraît, ou p
is est-ce que les Grecs dont on parle sans cesse ont fait ainsi ? Les Romains , passe encore ! ils ont aimé l’uniformité, la rég
’encore dans leurs villas, leurs thermes, leurs basiliques, ces mêmes Romains aient songé principalement, et largement pourvu à
la Renaissance ; 1 vol. in-8°. 38. Sabine, ou la Matinée d’une Dame romaine à sa toilette, à la fin du premier siècle de notr
20 (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIIe entretien. Littérature latine. Horace (1re partie) » pp. 337-410
’est Horace. Les peuples ont leurs saisons comme la terre ; le peuple romain , peu littéraire et peu poétique de sa nature, a e
e vide. Il est bien remarquable que cette saison productive du peuple romain en littérature se trouve précisément placée au mo
vec l’éclosion du génie littéraire. Ne serait-ce pas que l’esprit des Romains , exclusivement absorbé jusque-là par le rude exer
t au commencement du règne d’Auguste : plus tôt l’énergie de l’esprit romain était distraite par la lutte entre la république
ttres comme dans la politique. Tacite seul devait être le dernier des Romains . Il fallait quatorze siècles pour que le génie la
peu avec le plus charmant poète de ce triumvirat d’hommes de lettres romains composé de Cicéron, d’Horace et de Virgile ; c’es
lisées par Pythagore. Les habitants, plus doués d’imagination que les Romains , s’y ressouvenaient de leur origine. Le génie ric
’Horace, est en effet ce qu’il y a de plus attique dans les écrivains romains  : l’eau pure de la source se reconnaît jusque dan
été primitivement habité par les Samnites, conquis et annexé par les Romains . C’est une branche allongée des montagnes des Abr
s. On présume que ce second nom d’Horatius était le nom de la famille romaine dont le Samnite Flaccus avait été autrefois l’esc
franchi, c’est-à-dire libre et entré dans les rangs de la bourgeoisie romaine . Il y occupait même un emploi officiel et lucrati
ils qu’à l’enrichir ; il se contentait de son aisance appelée par les Romains la médiocrité dorée. Puisqu’il avait de quoi donn
nt qu’autrefois tribun des soldats (colonel) je commandais une légion romaine … Quel bonheur pour moi d’avoir pu vous plaire, à
C’était le temps où César préludait à la conquête de la souveraineté romaine par la conquête des Gaules ; c’était le temps où
our achever ses études, en Grèce. Athènes était alors pour les jeunes Romains la ville universitaire du monde latin, ce qu’Oxfo
, affranchi de son père, nous donne une idée de la vie que ces jeunes Romains menaient à Athènes. Ils tenaient plus souvent la
t par vertu qu’ils voulaient mourir pour conserver l’ancienne liberté romaine , mère des vertus. Brutus, qu’on se peint comme un
passa par Athènes ; il fut reçu comme un vengeur divin de la liberté romaine  ; il y connut Horace dans la société des jeunes B
jeunes gens formèrent autour de Brutus la légion sacrée des derniers Romains . Brutus en fit les capitaines de l’armée qu’il fo
exploits, tribun des soldats ; c’était un grade éminent dans l’armée romaine , équivalant au grade de colonel ou de général de
orace divin. La veille de la bataille, ces deux chefs de l’émigration romaine se firent l’un à l’autre le serment de ne pas sur
vouloir pour lui seul une liberté chimérique et une féroce vertu. Les Romains pervertis ou corrompus n’en voulaient plus pour e
s vainqueurs ou de leurs amis étaient livrés à la malignité du peuple romain . On lui livrait ces noms obscurs, à la condition
bienveillant de caractère, il était ami de la table et de ce que les Romains appelaient alors les amours, c’est-à-dire les lic
es vents, mais jurons de ne jamais revenir sur nos pas… Oui, partons, Romains , ou du moins ce qui reste d’hommes vertueux parmi
cha successivement et tour à tour à cette classe équivoque des femmes romaines qu’on appelait les courtisanes. Ces femmes n’avai
ant il était devenu digne de régner. Il cherchait à consoler le monde romain de sa liberté perdue par la gloire des lettres :
appelait le tyran ; il ne voulait être que l’ami couronné de tous les Romains  ; sa cour n’était que la première maison de Rome 
reste à aucun travail assidu et à aucune résidence obligée, sinécure romaine merveilleusement appropriée à un paresseux indépe
appelle la Sabine ; la Sabine est une espèce d’Auvergne ou de Savoie romaine . D’innombrables collines y encaissent d’innombrab
ges. Le jour, ces collines semblent arides et calcinées par le soleil romain  ; le soir, le jeu de l’ombre qui grandit et de la
ssait du rang et des distractions réservés à la classe des chevaliers romains , noblesse militaire qui avait ses insignes et ses
ans les cérémonies publiques. On ignore si ce rang élevé de chevalier romain lui avait été décerné par Auguste, ou s’il le ten
s’y retirent encore aujourd’hui pour fuir les fièvres de la campagne romaine . XXIV C’est là qu’Horace se prêta aux désir
sujet dans son Art poétique avec une grande supériorité sur le poète romain , bien que Boileau fût infiniment moins poète que
qui il destinait le trône et qui promettait de rendre la liberté aux Romains . Par cette mort, Tibère, redouté d’Auguste, deven
le silence de cet héritier la préméditation de la tyrannie. Le peuple romain ne méritait peut-être pas mieux de ses maîtres :
aux lieux que son séjour avait pour ainsi dire consacrés. L’historien romain Suétone raconte que, de son temps, c’est-à-dire s
. Je suis un peu fâché, pour Virgile et pour toi, Que, tous deux nés Romains , vous flattiez tant un roi ; Mon Frédéric, du moi
21 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VII » pp. 56-69
rtie le développement d’une conversation sur la grandeur du caractère romain  ; Balzac y peint, d’après Polybe et Tite-Live, l’
patrie et qui l’a traité en ennemi. » Plus loin, il montre le consul romain à la tête de l’armée. « Considérez comme il la c
préhension de lui déplaire était la seule chose que craignait l’armée romaine  ; jamais les soldats ne méprisèrent autant l’enne
lorsqu’il a composé ses Causes de la grandeur et de la décadence des Romains . La seconde lettre de Balzac est intitulée : Suit
itulée : Suite d’un entretien de vive voix, ou de la Conversation des Romains , à madame la marquise de Rambouillet. L’auteur an
elque chose de plus particulier et de moins connu ; après voir vu les Romains en cérémonie, vous les voudriez voir en conversat
lleure, cette volupté, madame, n’a pas été une passion indigne de vos Romains . Scipion et Lælius en ont usé sans scrupule ; Aug
ent des convois funèbres ou des spectacles licencieux. « Les premiers Romains n’eurent pas les qu’alités nécessaires pour la co
nous avons empruntés de la même langue. Il croit que ce mot, chez les Romains , s’entendait principalement de la science de la
nie ; que les Grecs ont abusé de cette connaissance, et que les seuls Romains , même en Italie, en ont connu le vrai et le légit
me en Italie, en ont connu le vrai et le légitime usage. Les citoyens romains apportaient de grands avantages dans le monde ;
re. L’auteur cite plusieurs exemples de l’urbanité des plus illustres Romains du temps de la république, « même de ce fâcheux
les monuments qui restent de la conversation et des mœurs privées des Romains  ; il exprime ses regrets sur leur rareté. Cette d
e éloquente chaleur au souvenir de ces grands hommes de la république romaine , dont il sent si bien la dignité. Cet écrit est t
22 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XXIV. Arrestation et procès de Jésus. »
ssée aux prêtres ; ils étaient soutenus par un détachement de soldats romains avec leurs épées ; le mandat d’arrestation émanai
e par le sanhédrin, et frappée d’insuffisance depuis l’occupation des Romains . Le procurateur n’était pas investi comme le léga
t impérial du droit de vie et de mort. Mais Jésus n’était pas citoyen romain  ; il suffisait de l’autorisation du gouverneur po
t une nation où la loi civile et la loi religieuse se confondent, les Romains étaient amenés à prêter à la loi juive une sorte
t amenés à prêter à la loi juive une sorte d’appui officiel. Le droit romain ne s’appliquait pas aux Juifs. Ceux-ci restaient
encore régis par le code de l’islam. Quoique neutres en religion, les Romains sanctionnaient ainsi fort souvent des pénalités p
es qui portaient des inscriptions défendant aux païens d’avancer, les Romains eux-mêmes le livraient aux Juifs pour le mettre à
opposait à tout changement et à toute amélioration. Les constructions romaines , même les plus utiles, étaient de la part des Jui
lement celui par lequel on pouvait exciter les ombrages de l’autorité romaine . C’est par ce côté, comme séditieux et comme coup
Rien n’était plus injuste ; car Jésus avait toujours reconnu l’empire romain pour le pouvoir établi. Mais les partis religieux
Le manque, total de prosélytisme religieux et philosophique chez les Romains de cette époque leur faisait regarder le dévoueme
uifs 1133. Jusqu’à la ruine de Jérusalem, la règle administrative des Romains fut de rester complètement indifférents dans ces
ient sa tête avec le roseau. On comprend difficilement que la gravité romaine se soit prêtée à des actes si honteux. Il est vra
guère sous ses ordres que des troupes auxiliaires 1144. Des citoyens romains , comme étaient les légionnaires, ne fussent pas d
eait un ennemi de César. Les plus grands adversaires de la domination romaine se trouvèrent transformés en sujets loyaux de Tib
l’expression d’une profonde vérité historique. Vu l’attitude que les Romains avaient prise en Judée, Pilate ne pouvait guère f
tait un pouvoir plus complet que n’était encore à Jérusalem celui des Romains . Quand le pouvoir civil se fait persécuteur ou tr
que de Ponce Pilate. Mais, à l’époque où écrivai Tacite, la politique romaine envers les chrétiens était changée ; on les tenai
23 (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIIe entretien. Cicéron » pp. 81-159
ure antique ; il résume en lui deux mondes, le monde grec et le monde romain . Celui qui connaîtrait bien les œuvres de Cicéron
oche de loin à Cicéron, il faut se reporter à l’état de la république romaine , à la corruption des mœurs, à la lâcheté du peupl
oyen. IV Aucune forme de gouvernement, autant que la république romaine , ne fut propre à former ces hommes complets, tels
le. Toute l’autorité de la vertu publique, toute la majesté du peuple romain , se levaient avec lui quand il se levait pour pre
rave cortège de rhéteurs grecs, d’affranchis, de clients, de citoyens romains sauvés par ses talents, l’accompagnait quand il t
tement nécessaire pour se rendre visible à l’humanité. Mais le peuple romain , comme le peuple grec, accoutumé, par la fréquent
le cœur d’une noble mère, firent élever dans les lettres grecques et romaines l’enfant, qui promettait de bonne heure tant de g
loire à sa maison. La littérature grecque était alors pour les jeunes Romains ce que la littérature latine a été depuis pour no
t à ce moment de l’achèvement et de la décomposition de la république romaine  ; en sorte que son histoire, mêlée à celle de sa
parole est l’écho de l’univers. XI Le principe de la république romaine était l’annexion d’abord de l’Italie, puis de l’E
uis de l’Europe, puis enfin du monde alors connu, à la domination des Romains . Grandir était leur loi ; on ne grandit en territ
ité de ce peuple. D’abord défensive dans ses commencements, la guerre romaine était devenue offensive, puis universelle. La gue
e et par la gloire qu’ils avaient destinées à subjuguer le monde. Les Romains avaient envoyé des tyrans au monde, et le monde v
où les factions étaient des camps. Tel était l’état de la république romaine quand le jeune Cicéron revêtit la robe virile pou
i le sénat en le rétablissant, élevé les esclaves au rang de citoyens romains , partagé les terres des proscrits entre ses cent
arges de la république par l’exercice du barreau, noviciat des jeunes Romains qui aspiraient ainsi à l’estime et à la reconnais
. Il vivait alors familièrement avec le plus grand acteur de la scène romaine , Roscius. Ils étudiaient ensemble : l’acteur, à i
Tout en prévenant, par ses mesures, la disette qui menaçait le peuple romain , il ménagea la Sicile, et s’y fit adorer ; il la
. Il apprit de mémoire le nom et les antécédents de tous les citoyens romains , afin de les flatter par ce qui flatte le plus le
ait parce que je vivais encore. Alors il s’est trouvé deux chevaliers romains qui, pour te délivrer de cette inquiétude, t’ont
que ce ne fut ni le repentir ni la crainte, mais la fortune du peuple romain , qui arrêta ton bras et suspendit ta fureur ? Je
Cicéron, à des scènes d’éloquence aussi décisives que celle du sénat romain , entre des hommes de bien, des hommes de subversi
ne César. César, patricien corrompu, cherchait un appui dans la plèbe romaine  ; il commençait la tyrannie, comme elle commence
igé de s’exiler. Un plébiscite rédigé par Clodius lui interdit le sol romain jusqu’à une distance de cinq cents milles. Le sau
le devancer et le poursuivre, et se réfugia à Thessalonique, colonie romaine au fond de la Méditerranée, au pied des montagnes
point en Asie, parce que je fuis les lieux où je puis rencontrer les Romains , et où la célébrité, autrefois ma gloire, me pour
e culte que les nôtres, et non moins anciens que les autels du peuple romain , etc. » C’est là l’apparition personnifiée de la
fois, ce peuple, pleurer d’émotion honnête et patriotique, comme les Romains de Cicéron. XXVII Cicéron fut nommé pontife
t complaisance envers la fortune dans cette conduite du grand orateur romain , il n’y eut jamais complicité avec César. Cicéron
n’y eut jamais complicité avec César. Cicéron désespéra de la liberté romaine  : mais ce désespoir, trop fondé en fait, ne fut j
ée. Éprise du génie et de la renommée de son second père, cette jeune Romaine l’aima et en fut aimée avec une passion qui effaç
ler mendier en Asie le pain et la vie de l’exil parmi les ennemis des Romains . Son âme parut se décider et se repentir tour à t
ées vénales des triumvirs, il devait aller rejoindre ces derniers des Romains , raviver par sa présence et par sa voix une cause
rideaux et porté par des esclaves, qui servait de voiture aux riches Romains ), et il fit approcher celle de son frère Quintus,
i-cercle d’un golfe peuplé de villes maritimes, de temples, de villas romaines , de navires, de barques et de voiles qui en varia
la perça d’une longue épingle d’or qui retenait les cheveux des dames romaines , et prolongea, comme les Furies, dont elle était
upplice au-delà de la mort : honte éternelle de son sexe et du peuple romain  ! Cicéron mort, les triumvirs s’entre-disputèrent
e institution ; elle dispensa le peuple de toute vertu ; elle fit aux Romains , selon le hasard des vices ou des vertus de leurs
24 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Argument » pp. 287-289
ité, de raison. — Corollaires relatifs à la politique et au droit des Romains . — § I. Jurisprudence divine, qui se confondait a
urelle. — § IV. Corollaire relatif à la sagesse politique des anciens Romains . — § V. Corollaire relatif à l’histoire fondament
Romains. — § V. Corollaire relatif à l’histoire fondamentale du droit romain . Chapitre IV. Trois espèces de jugements. — § I.
ébéiens. On a mal entendu les connubia patrum que demandait le peuple romain . Pourquoi les empereurs romains favorisèrent la c
onnubia patrum que demandait le peuple romain. Pourquoi les empereurs romains favorisèrent la confusion des ordres. — § III. De
lus ou moins sévère selon la forme du gouvernement. L’attachement des Romains à leur ancienne législation fut une des principal
II. — § I. Dernières preuves. — § II. Corollaire : que l’ancien droit romain à son premier âge fut un poème sérieux, et l’anci
25 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Montesquieu. — II. (Fin.) » pp. 63-82
de voir et de dire était faite pour s’appliquer merveilleusement aux Romains . Pour juger du livre de Considérations qu’il leur
eu en conclut déjà à un certain usage et à une certaine politique des Romains , qui consistait à emprunter successivement des va
et qu’il trouve toute sa matière. Le chapitre vi sur la politique des Romains et sur leur conduite dans la soumission des peupl
nent ; la grande manière commence pour ne plus cesser. En parlant des Romains , la langue de Montesquieu s’est faite comme latin
e et dans les délices n’osaient jeter des regards fixes sur le peuple romain . » Je pourrais multiplier ces remarques et montre
ment, de ces expressions à la Bossuet et à la Corneille. Montrant les Romains habiles à isoler les rois qu’ils veulent abattre,
ivers. » Nul n’est mieux entré que Montesquieu dans l’idéal du génie romain  ; il est, par inclination, favorable au Sénat, et
’avoir été l’instrument puissant de la grande transformation du monde romain . Montesquieu (si l’on excepte les Lettres persane
est de la civilisation et de l’humanité. Pourtant il a pour la nature romaine pure et antérieure à toute action chrétienne, pou
romaine pure et antérieure à toute action chrétienne, pour la nature romaine stoïque, une prédilection qu’il ne dissimulera pa
ptions possibles ni à des spoliations en masse. Parlant de celles des Romains  : « Nous tirons cet avantage, disait-il, de la mé
re des Considérations d’où je me suis écarté. Partagé entre les vieux Romains de la résistance et celui qui passa le premier le
c une sorte de regret. Montesquieu a tellement vécu en idée parmi ces Romains , qu’il a sur eux un avis, une impression directe,
n tout à notre aise. » Ainsi encore : « On ne peut jamais quitter les Romains … » Ou bien : « Je ne saurais quitter ce sujet… »
énumère dans un mouvement digne de Bossuet tout ce travail du peuple romain et du Sénat, tant de guerres entreprises, tant de
pas, dit-il, la fortune qui domine le monde ; on peut le demander aux Romains , qui eurent une suite continuelle de prospérités
est dans cette parole, et il faut convenir qu’en ce qui concerne les Romains , à voir les choses après coup, il semble avoir ra
es Romains, à voir les choses après coup, il semble avoir raison. Les Romains , en effet, se prêtent merveilleusement à l’applic
ministre, à chercher les causes de la grandeur et de la décadence des Romains dans la Constitution de leur État. Les événements
d’Eucrate, qui parut quelques années après les Considérations sur les Romains (1745), ne s’en sépare guère : il fut composé pou
26 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 2, de l’attrait des spectacles propres à exciter en nous une grande émotion. Des gladiateurs » pp. 12-24
teur cesseroit avec le danger. D’où venoit le plaisir extrême que les romains trouvoient aux spectacles de l’amphithéatre. On y
on d’instruire les gladiateurs étoit devenuë un art : le goût que les romains avoient pour ces combats leur avoit fait recherch
immediatement après sa fondation. Quand les deux Brutus donnerent aux romains le premier combat de gladiateurs qu’ils eussent v
premier combat de gladiateurs qu’ils eussent vû dans leur ville, les romains étoient déja civilisez : mais loin que l’humanité
que l’humanité et la politesse des siecles suivans aïent dégoûté les romains des spectacles barbares de l’amphithéatre, au con
degré de l’amphithéatre dans les tems de la plus grande politesse des romains , et quand un homme passoit pour barbare, s’il fai
, nos domestiques qui sont des hommes d’une condition libre. Mais les romains sentoient à l’amphithéatre une émotion qu’ils ne
chus Le Grand et Philippe roi de Macedoine avoient été battus par les romains . D’abord, dit Tite-Live, l’aréne ne parut qu’un o
reuses, qu’on peut croire qu’il auroit de veritables gladiateurs à la romaine , si la bible défendoit un peu moins positivement
néanmoins pour des fêtes si dangereuses l’empressement qu’avoient les romains pour les fêtes de l’amphithéatre. Malgré les effo
27 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XVI. »
emps. Plus tard, du moins, lorsqu’il voulut être l’artiste de la lyre romaine , comme il s’appelle, Romanæ fidicen lyræ , il mé
-je de Titius, dit-il183, destiné bientôt à retentir dans les bouches romaines , lui qui n’a pas craint d’aborder la pleine sourc
ux arts, dit-on, dans cette heureuse maturité de l’idiome et du génie romain secondée par la paix de l’empire, chez ce peuple
n est facile à trouver dans l’histoire morale et civile de la société romaine . Jamais époque ne fut moins faite pour l’enthousi
n règne. On ne peut l’expliquer que par la dégradation même des mœurs romaines , l’abaissement et la dureté des âmes. Des actes o
s images de la poésie grecque et jusqu’au souvenir de l’antique vertu romaine . Le lyrique romain n’a pas la candeur de Pindare,
e grecque et jusqu’au souvenir de l’antique vertu romaine. Le lyrique romain n’a pas la candeur de Pindare, quoi qu’il en ait
s la gravité religieuse du témoignage. Il n’en est pas ainsi du poëte romain . Il semble presque se jouer de tout ce qu’il invo
rais Hémus ? » Mais il faut quelque chose de plus grave aux oreilles romaines que cette mythologie pittoresque, et le poëte rep
ncore un témoignage de Tite-Live, parlant de la victoire d’un général romain , Cossus. Il le croit consul, sur la foi de César
stige de grandeur et de respect public pouvait encore, dans les mœurs romaines , s’attacher au zèle affecté d’Auguste pour efface
sion ou l’effort du poëte. Il peindra de vives couleurs la corruption romaine  ; et, singulier hasard ! ce petit tableau d’impud
e épicurien de l’empire, le retour aux grands souvenirs de la liberté romaine , à cette vaillante jeunesse née de soldats labour
la grandeur de Rome. Drusus, celui que l’espérance trompée du peuple romain avait regardé comme un libérateur futur, venait d
n’a pas besoin des souvenirs de Delphes et d’Olympie, ni de ces fêtes romaines qu’il avait sous les yeux. Un salut d’allégresse
impides diamants, trésor de l’art hellénique retravaillé par le génie romain . Mais il ne reste rien que d’exquis pour le goût
28 (1860) Cours familier de littérature. IX « LIVe entretien. Littérature politique. Machiavel (3e partie) » pp. 415-477
d chez vous des républiques à son image : républiques parthénopéenne, romaine , ligurienne, cisalpine, où Naples, Rome, Gênes, M
euples tant de fois déçus par la vanité des paroles ! Est-ce l’Italie romaine , la république du monde romain, l’empire romain,
vanité des paroles ! Est-ce l’Italie romaine, la république du monde romain , l’empire romain, souveraineté universelle milita
es ! Est-ce l’Italie romaine, la république du monde romain, l’empire romain , souveraineté universelle militaire et tyrannique
ue l’homme soit esclave partout ! l’univers à la merci de toute armée romaine  ! » Ressuscitez donc le paganisme lui-même alors 
ailles en feu de votre capitale ! Mais, pour ressusciter cette Italie romaine , turbulente sous les Gracques, servile sous l’ari
ne sera plus dans vos mains, Français ! mais dans la main de l’Italie romaine  ! L’Italie romaine ! la plus atroce tyrannie en m
os mains, Français ! mais dans la main de l’Italie romaine ! L’Italie romaine  ! la plus atroce tyrannie en masse qui ait jamais
es peuples qui tendent la main à l’oppression universelle de l’Italie romaine  ? où est le monde romain ? Cela n’a donc aucun se
main à l’oppression universelle de l’Italie romaine ? où est le monde romain  ? Cela n’a donc aucun sens, ou cela n’a qu’un sen
cela n’a qu’un sens odieux et absurde ; c’est de la ruine de l’Italie romaine que la liberté des peuples a surgi dans l’Europe
ous les Constantins héréditaires, un appui qui enlève au catholicisme romain une moitié de son poids dans tout l’Orient ? Oubl
de l’Helvétie qui étaient pour elle ce que la Dalmatie était pour les Romains , un grenier d’hommes ? Oubliez-vous que le Nord t
rée ; ni sens politique, puisqu’il y a eu depuis la chute de l’empire romain autant de politiques diverses et contraires qu’il
e chaîne des Alpes ? Ferez-vous jamais des sujets piémontais avec ces Romains qui de toutes leurs grandeurs n’en ont conservé q
ont conservé qu’une, leur nom ? Et, en mettant à part l’indépendance romaine des enfants de Rome, les restes ombrageux du mond
nt un prince électif possédant de droit immémorial la ville et l’État romain au centre de l’Italie. Ces deux caractères de pon
eraineté temporelle assez sérieuse et assez vaste affectée au pontife romain dans la hiérarchie des souverainetés européennes.
ope, ces princes et ces républiques ont dû chercher dans les pontifes romains une responsabilité réelle pour contenir cette cos
sciences ? XVII Mais cette souveraineté temporelle des pontifes romains est-elle assujettie à d’autres lois que les souve
es peuples de se donner à eux-mêmes le régime qui leur convient ; les Romains ne sont point hors la loi de ce droit des peuples
leur forme de gouvernement intérieur. Si donc il convenait aux États romains de modifier ou d’abolir chez eux la souveraineté
des peuples de modifier leur gouvernement ; un droit public des États romains , qui serait la pétrification de la souveraineté c
ns Rome : c’est absurde ! XVIII Que s’ensuit-il ? Que les États romains , comme tous les États du monde moderne, peuvent,
de s’ingérer, les armes à la main, dans les volontés libres du peuple romain , soit pour imposer le gouvernement temporel des p
désaffectionnera à jamais d’une maison de Savoie, maîtresse des États romains . Une monarchie piémontaise ne peut donc être la
29 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre premier. Des principes — Chapitre II. Axiomes » pp. 24-74
philologiques les plus concluantes en matière de droit des gens ; les Romains ont surpassé sans contredit tous les autres peupl
a langue allemande qui partage cette propriété avec l’ancienne langue romaine . 19. Si les lois des douze tables furent les cout
s qui, toujours mobiles chez les autres tribus, furent fixées par les Romains sur le bronze, et gardées religieusement par leur
nes qu’héroïques. La civilisation marcha d’un pas plus réglé chez les Romains  ; ils perdirent entièrement de vue leur histoire
yptiens (Voy. l’axiome 28), est appelé par Varron le temps obscur des Romains  ; les Romains conservèrent dans la langue vulgair
l’axiome 28), est appelé par Varron le temps obscur des Romains ; les Romains conservèrent dans la langue vulgaire leur histoir
uvons encore, dans nos principes, une autre cause de cette marche des Romains , et peut-être cette cause explique plus convenabl
se qui avait été donnée aux premières cités du monde. La civilisation romaine partit de ce principe ; et comme les langues vulg
ires du Latium avaient fait de grands progrès, il dut arriver que les Romains expliquèrent en langue vulgaire les affaires de l
cs les avaient exprimées en langue héroïque. Voilà aussi pourquoi les Romains furent les héros du monde, et soumirent les autre
e dans les républiques aristocratiques. 84-96. Ancienne histoire romaine 84. Dans un passage remarquable de sa Politi
bles à l’égard des plébéiens, dans les premiers siècles de l’histoire romaine . Au milieu de cette prétendue liberté populaire q
e de cet ordre. — C’est ce qui explique la clémence avec laquelle les Romains traitaient les vaincus ; ils se contentaient de l
rium), sous la condition d’un tribut supportable. — Si l’aristocratie romaine combattit toujours les lois agraires proposées pa
les autres mériter de les obtenir. Tel est le principe de l’héroïsme romain depuis l’expulsion des rois jusqu’aux guerres pun
le plus puissant moyen d’agrandissement. Autre principe de l’héroïsme romain , appuyé sur trois vertus civiles : confiance magn
à les trois caractères qui distinguent exclusivement la jurisprudence romaine . 92. Les faibles veulent les lois ; les puissants
’Halicarnasse, devait être mieux informé que Tite-Live des antiquités romaines , puisqu’il écrivait d’après les mémoires de Varro
ous les états monarchiques ou républicains ont reçu le corps du droit romain , et celui du droit canonique. 93. Dans les démocr
s. Cet axiome confirme par son contraire ce qu’on a dit de l’héroïsme romain pour tout le temps antérieur aux Gracques. 94. Pl
u les invasions des barbares, ou les colonies les plus lointaines des Romains , ou celles des Européens dans les deux Indes. Le
ivage du Latium une colonie grecque, qui, vaincue et détruite par les Romains , sera restée ensevelie dans les ténèbres de l’ant
antiquité et veut y mettre quelqu’ensemble, ne trouve dans l’histoire romaine que sujets de s’étonner ; elle nous parle d’Hercu
rquin l’Ancien, fils du Corinthien Démarate, d’Énée, auquel le peuple romain rapporte sa première origine. Les lettres latine
école tant célébrée de Crotone n’avait pu pénétrer jusqu’à Rome. Les Romains ne commencèrent à connaître les Grecs d’Italie qu
systèmes sur cette base, et se ranger à l’opinion des jurisconsultes romains , selon lesquels le droit naturel a été ordonné pa
ium, ou dieux consacrés par les peuples, comme Romulus, que le peuple romain appela après sa mort Dius Quirinus. Ces trois axi
30 (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIe entretien. Vie et œuvres de Pétrarque » pp. 2-79
e lia d’une amitié étroite avec Jacques Colonna, de la grande famille romaine de ce nom ; cette amitié, fondée sur un goût comm
Colonna avait emmené avec lui, pour égayer cet exil, quelques jeunes Romains de la domesticité de sa famille. Cette société po
z. Jacques Colonna donna Pétrarque à son oncle le cardinal. Ce prince romain logea Pétrarque dans son palais d’Avignon, et tra
é chez les barbares. Une épître politique toute vibrante du sentiment romain des Tite-Live et des Tacite proteste éloquemment
l’image de Laure l’obsédait le jour et la nuit, comme celle des dames romaines obsédait saint Jérôme dans son désert. Le poète r
fut alors aussi qu’il conçut et qu’il écrivit son poème épique, plus romain qu’italien, sur les victoires de Scipion en Afriq
ans, pour être couronné et pour mourir. La pompe fut digne du peuple romain et du premier des poètes vivants ; le Capitole re
’autorité du roi Robert de Naples que par celle du sénat et du peuple romain , on lui a décerné le droit de porter la couronne
rier, de hêtre ou de myrte, à son choix ; enfin on le déclare citoyen romain , en récompense de l’amour qu’il a constamment man
à Parme et bientôt à Rome l’esprit et les formes de l’antique liberté romaine . Son éloquence rappelait Cicéron comme sa poésie
dain, magnifique, venait de succéder à des papes plus monastiques que romains , Rome lui envoya une députation pour le supplier
ns ses murs. En passant à Parme, cette nombreuse ambassade de princes romains s’adjoignit Pétrarque comme orateur de Rome. Pétr
acultés individuelles en ayant perdu sa nationalité. Elle enfante des Romains , et elle ne nourrit que des Italiens. L’énergie d
États et avec la servitude des institutions pour lesquels ces natures romaines devaient vivre ; en sorte que cette noble et bell
tole. Il s’indignait contre l’insolence de ces deux ou trois familles romaines qui tyrannisaient sa patrie en l’absence des pape
à Rome contre les princes, presque tous armés et fortifiés, des États romains . Il aimait mieux régner au Capitole de nom que de
de la liberté, de la puissance et de la gloire du sénat et du peuple romain . Comment conciliait-il tout cela avec l’autorité
eux du pape, dont il affectait de rétablir l’autorité sur les princes romains  ; citoyen libérateur aux yeux du peuple, dont il
Rienzi régna avec un pouvoir absolu sous le nom du pape ; les princes romains , conduits par le prince Colonna, voulurent en vai
e la famille des Colonne. Cette terreur rendit la paix à la campagne romaine et à la ville. Rienzi promulgua des décrets de ré
envoyés tous les États d’Italie à adhérer à sa restauration du monde romain . Les titres qu’il prenait dans ses dépêches aux p
l osa écrire d’Avignon, sous les yeux des papes, une lettre au peuple romain et au tribun ; cette lettre éloquente et amère ét
par ce fragment de sa lettre : « S’il faut perdre, dit-il au peuple romain , la liberté ou la vie, qui est-ce parmi vous (s’i
é ou la vie, qui est-ce parmi vous (s’il lui reste une goutte de sang romain dans les veines) qui n’aimât mieux mourir libre q
e, les mains liées derrière le dos, sont devenus tout à coup citoyens romains , et, qui pis est, vos tyrans. Faut-il s’étonner q
la gloire et la liberté de Rome, qu’ils aiment à voir couler le sang romain , quand ils se rappellent leur patrie, leur servit
us le voudrez. De leur naissance, de leur nom ? Ils se vantent d’être Romains et croient l’être devenus, à force de le dire, co
eurer, quand je pense qu’ils trouvent indigne d’eux ce nom de citoyen romain que tant de héros ont fait gloire de porter ! « Q
r d’un pied superbe les cendres de vos ancêtres, ils ne seront jamais Romains . La voilà vérifiée la prédiction de ce poète qui
le vôtre. » XXV L’enthousiasme pour la renaissance de l’Italie romaine l’emportait, comme on le voit ici, dans l’âme de
ue le nom d’une capitale morte et la faveur mobile d’une municipalité romaine . Il se faisait proclamer chevalier de l’univers ;
la démence et la fureur, avait fait jeter les Colonne et les princes romains dans les cachots du Capitole ; puis, après avoir
, et il avait demandé dans un discours d’apparat leur grâce au peuple romain  ; le peuple avait applaudi à la grâce comme au su
31 (1903) Le problème de l’avenir latin
ons, co-héritières de Rome, qui sont nées du démembrement de l’Empire romain et dont le catholicisme persistant marque encore
cette seconde carte ? Les limites du « monde barbare » et du « monde romain  » au ive  siècle de notre ère. Cette involontaire
involontaire comparaison nous apparut énormément suggestive. Le monde romain et le monde catholique d’une part, le monde barba
fondaient géographiquement. Les peuples qui furent sujets de l’Empire romain au ive  siècle, étaient ceux-là même qui, douze s
papisme ; de même que les « barbares », demeurés à l’abri du contact romain , se métamorphosaient, au seuil de l’histoire mode
ofonde signification. Cette simple ligne qui, sur la carte, sépare le romain du barbare et le catholique du réformé, nous rens
qui, par la distance ou la résistance, put se soustraire à l’emprise romaine .‌ Contre l’apparente artificialité de ce point de
e cas contraire : les peuples dont les origines sont pures du contact romain , qui demeurèrent « barbares », c’est à dire eux-m
de la Réforme par les peuples du Midi et leur réduction en provinces romaines il y avait un lien. Simplement énoncée, sans l’in
. Cinq campagnes suffirent à César pour réduire la Gaule en provinces romaines et sans même que Rome eût à s’en occuper, le géné
ésar, le Celte, maître de la Gaule, tombe aussitôt sous la domination romaine . D’un seul coup, pour ainsi dire, l’indépendance
ntôt dans l’obéissance, à un moment où la Gaule étant vide de troupes romaines , rien ne semblait s’opposer au succès d’un soulèv
comme un torrent dévastateur, aux regards épouvantés des Grecs et des Romains , pillant Delphes et Rome, puis à Troie, sur les b
éfinitivement établi en Gaule — le Celte, effroi de tous, et dont les Romains avaient gardé une terreur telle qu’ils avaient cr
leur adoption enthousiaste et sans limites des idées et des pratiques romaines . Du panthéon gaulois rien ne subsiste sous le rég
atiques romaines. Du panthéon gaulois rien ne subsiste sous le régime romain . Tout le droit celtique périt. Les anciennes mœur
mente, que le lien impérial s’est rompu, la Gaule demeure jalousement romaine , s’obstine à maintenir dans l’Occident l’intégrit
tielle ? Comment oserait-on soutenir que quatre à cinq siècles de vie romaine en Gaule ont pu ne pas marquer d’une empreinte in
ionnés par les annalistes ou les juristes que sous l’appellation de «  Romains  ». Et nous voyons dans cette appellation la sanct
enu : que le Celte avait positivement et littéralement acquis une âme romaine , que l’ex-barbare était pour jamais dénaturé…‌ ∴
ux prime la clameur oratoire — bien loin de disparaître avec le monde romain , devaient à travers les siècles et jusqu’à nos jo
de complète barbarie la Gaule s’achemina rapidement, sous l’hégémonie romaine , vers une ère de prospérité et un degré de civili
a faiblesse morale du Gaulois après ces quatre siècles et demi de vie romaine  ? Le spectacle est merveilleux, nous le confesson
a paralysie1. Avant tout soucieux de jouir des bienfaits de la « paix romaine  », il s’y laisse ensevelir avec son individualité
du nouveau sujet de Rome au sein de cette félicité nouvelle. L’Empire romain en décomposition a contaminé de son étreinte les
té. Et à mesure qu’elle croissait en force, elle envahissait le monde romain , « se coulait peu à peu dans le moule de l’organi
fidèles. Peu à peu, tandis qu’elle s’insinue dans l’Empire, l’esprit romain la pénètre et modifie sa constitution. A mesure q
bstitution ! Aussi clairement qu’on voit naître et s’épanouir une âme romaine dans l’individu gaulois, pareillement se découvre
ne Eglise robuste et toute-puissante, héritière du nom et de l’esprit romains . On sait ce qui résulta du contact. L’Eglise doué
Francs se fait nommer, par l’empereur d’Orient, consul et patrice des Romains . Ce titre achève de latiniser les conquérants, d’
ser les conquérants, d’en faire les soldats officiels de la « cause » romains en même temps que les soldats du dieu romain entr
ficiels de la « cause » romains en même temps que les soldats du dieu romain entre tous. Les fondateurs de « l’unité du territ
les âmes. Les Mérovingiens sont, comme on l’a dit, de « vrais princes romains  » ; c’est l’imperium qu’ils exercent, sans contrô
ls exercent, sans contrôle possible de la part de la nation, c’est de Romains qu’ils s’entourent et dont ils subissent l’influe
ont ils subissent l’influence, et c’est dans les cadres de la société romaine que s’organise et se développe le jeune Etat.‌ Et
de certaines apparences contradictoires, c’est toujours la tradition romaine qui continue à prédominer et la même atmosphère l
e dans le monde et qu’elle apparaît dans l’histoire : sous des traits romains , portant en elle l’esprit romain, parlant la lang
t dans l’histoire : sous des traits romains, portant en elle l’esprit romain , parlant la langue romaine, et invariablement mai
es traits romains, portant en elle l’esprit romain, parlant la langue romaine , et invariablement maintenue dans la voie du roma
es nations européennes, le fait d’avoir ou de n’avoir pas une origine romaine , d’être né en dedans ou en dehors de l’Empire. Il
lle-même.‌ L’autre monde Si nous sortons des cadres de l’Empire romain , en franchissant le limes fatidique, le spectacle
appelait « Germanie supérieure et Germanie inférieure » dans l’Empire romain n’était pas la Germanie véritable. Auguste d’aill
rviendrait pas à s’assimiler cet autre monde. Grâce lui, la politique romaine fut dominée par cette maxime, et les guerres entr
germanique, dirait-on — semble méthodiquement ruiner tout ce que les Romains tentent de ce côté. Le terrain est impropre aux g
tigués de payer le tribut, chassent ou mettent en croix les officiers romains et infligent une défaite aux troupes impériales.
de compte, après tant de campagnes dures et meurtrières, l’hégémonie romaine n’a pu s’établir d’une manière fixe sur un point
rtance de ce simple fait, rappelons-nous l’état de la Gaule, province romaine , au quatrième siècle, cette aliénation totale de
illent à coups de flèches, jusqu’au onzième siècle, les missionnaires romains . Au début du treizième siècle, certaines parties
nce chrétienne s’est donc exercée beaucoup plus tard que sur le monde romain . Vainqueur donc, le christianisme le fut finaleme
ui-même, de se vouloir un primitif dans sa forêt plutôt qu’un citoyen romain , élégant mais corrompu et aliéné (au sens étymolo
’instinct, après qu’il se fut laissé naïvement séduire par la faconde romaine . En Hermann, la Germanie, surprise et peut-être h
rs que la Gaule vaincue accepte passivement son absorption en la cité romaine , la Germanie, se rattachant aux ancêtres, grâce à
amer, Pense-t-on que s’ils eussent été réduits naguère en provinciaux romains , l’instinct d’une si farouche résistance au dogme
dividualité ethnique des seconds. L’apparente fusion du barbare et du romain , opérée durant le moyen âge au sein du christiani
vé le limes antique — cet immense retranchement qui séparait l’Empire romain des Barbares du Nord — et prouvé que, par-delà le
’est efforcée de vaincre le destin que lui imposa l’initiale conquête romaine . A deux reprises elle a tenté de s’affranchir, po
re constatation du début : la quasi-coïncidence géographique du monde romain et du monde catholique d’une part, du monde barba
conquête, de l’atrophie de leurs primitives énergies sous l’hégémonie romaine . C’est ainsi que l’échec de la Réforme, ailleurs
lument normal que ceux-ci, demeurés sains et originaux sous le vernis romain , aient brisé leurs entraves spirituelles alors qu
affirmait-on avec un dédaigneux sourire dans l’entourage du vice-dieu romain . Opinion traditionnelle et pieusement conservée d
it de leur tardive et partielle acceptation de la civilisation à base romaine , c’est à dire des êtres naïfs et entiers, primiti
l’Allemagne vers une existence nouvelle, purifiée de toute suprématie romaine , une de ces extraordinaires figures placées au se
nde endormie. « Ma nation jadis si grande, disait-il, chantée par les Romains eux-mêmes, et connue par ses hauts faits, est mis
villes, la petite noblesse et le peuple contre la féodalité d’esprit romain , échoua à la vérité : mais le succès de ses innom
peuples demeurés naguère en dehors du cercle d’influence de l’Empire romain , les Saxons, qui a donné le signal de la révoluti
r sa prééminence, de se dire, dans le passé, le fils aîné de l’Empire romain , et, plus tard, le fils aîné de l’Eglise. Plus cl
antiques traditions, loin de l’atmosphère corruptrice émanée du monde romain . C’est sur cette permanence de l’esprit ethnique
appartenons, sinon des fragments détachés et transformés de l’Empire romain  ? » — on provoque le sourire de l’incrédulité. Qu
cestralité quasi-légendaire ? Toute trace de l’incorporation au monde romain est effacée depuis que la nation est devenue elle
itable émasculation qu’ils ont subie dans les siècles de la décadence romaine , une dévirilisation précoce restreignant leurs ca
ence, les peuples latins sont restés les héritiers de la civilisation romaine , du fonds des idées latines, et dans cet héritage
qui pût leur arriver était d’être conquis par un peuple étranger. Les Romains leur rendirent ce service ; nos ancêtres, à propr
e fut saisie contre la Réforme ? Un reste de soumission à la conquête romaine . Dans l’impossibilité de s’affranchir de Rome, je
ge de l’âme comme son patrimoine sacré ; elle agit comme une province romaine qui se rattache au tronc ; et tous ceux qui voulu
histoire. La race indigène a été conquise deux fois, d’abord par les Romains , puis par les Francs. On a répété que la Révoluti
Gaulois émancipé des Francs. Tout le monde peut voir que la conquête romaine dure encore ; la crainte de Rome est restée la re
mille ans d’histoire, rattache la France d’aujourd’hui à la province romaine appelée Gaule. L’état de misère intérieure, plus
ale, de ses habitants, par Rome, et de son maintien dans la tradition romaine . Cet état pathologique n’a donc pas les raisons s
demande, en ces traits de dégénérescence, le fruit de la civilisation romaine  ? Qui se refuserait à voir dans ce « mal mystérie
ancêtres l’ont contracté alors que, vaincus, ils ont inhalé le poison romain . Dès lors le sang de la race a charrié un germe m
lable, s’ils n’étaient pas fils de barbares, demeurés purs du contact romain  ? Intellectualisme et décadence‌ A nos yeux
ttérature, la science, l’art, la philosophie des nouveaux provinciaux romains et s’imbibe de leur spiritualité. Mais par ailleu
tualité vraie, certains peuples, qui n’eurent point part à l’héritage romain , nous dépassent incontestablement. Notre intellec
éritier des civilisations antiques, représentant de Rome et de l’idée romaine dans le monde, est un de ses attributs permanents
nches de l’arbre latin ne sont pas en rapport avec elles. La médaille romaine offre, à son envers, une image dont les traits de
, en fin de compte, que les peuples qui se rattachent à la conception romaine et qui en vivent — alors même qu’ils en meurent —
ation profonde du personnage : « Le dernier représentant de l’élément romain parmi nous fut ce sublime organisateur disciplina
it comme magnétiquement le Barbare des premiers siècles vers l’empire romain . Il y a enfin le prestige du passé, l’un des plus
e chair et de notre conscience tout ce que nous devons à nos origines romaines , et que nous vivions une autre existence purifiée
des tentatives conçues ou réalisées contre la prépotence de l’Eglise romaine . Malheureusement ces tentatives, en y comprenant
tionnaires du clergé séculier et tous les affiliés du clergé régulier romain aux membres d’une association non autorisée et de
e si, d’une part, une telle mesure créerait, parmi les fonctionnaires romains , un grand nombre de mécontents et même d’enragés,
nque et dans un temps relativement proche, à se débarrasser de la foi romaine , on peut, dès ce jour, creuser leur fosse et prép
conquérir ce résultat — des nations latines purifiées de la contagion romaine — le passé nous démontre la stérilité des demi-me
ce, en admettant même que cette mesure affaiblit en nombre les forces romaines  ; le péril subsisterait donc redoutable. On pourr
q ans par Bismarck pour la défense de l’esprit allemand contre l’idée romaine n’est pas pour encourager les espoirs de ce côté 
re aussi radicale que l’interdiction pure et simple de toute pratique romaine sur l’étendue d’un territoire. Je veux parler de
songe se resserre ; mais de là à entrevoir une époque où tout vestige romain aura disparu des consciences, où la sécession int
pourtant combien se prouvent-ils imbus de principes et de sentiments romains  ! Ils le prouvent jusque dans leur anticatholicis
olons des Etats-Unis jusqu’à celui des Grecs antiques conquis par les Romains , exemple auquel nous avons déjà fait allusion. Co
étropole, et à ouvrir un champ nouveau à l’activité des congrégations romaines , jésuites et autres : ce qui fait que nos colonie
obal, sans résultat. Le groupe qui tenta de renverser le Catholicisme romain échoua. Le groupe des vrais Révolutionnaires écho
32 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre X. Des Romains ; de leurs éloges, du temps de la république ; de Cicéron. »
Chapitre X. Des Romains  ; de leurs éloges, du temps de la république ; de
s, du temps de la république ; de Cicéron. En passant des Grecs aux Romains , nous éprouvons à peu près le même sentiment qu’u
température de la Grèce. À Rome, tout fut grave, lent et austère. Les Romains , pendant cinq cents ans, plus brigands discipliné
lphes pendant six cents ans, et cependant il n’était né aucun artiste romain . Semblables aux Tartares qui, quinze cents ans ap
es dépouilles, joignent un faste étranger à leur pauvreté réelle, les Romains dans leur gloire même devaient faire pitié aux Gr
tes les idées d’un peuple, manifestées au-dehors par des sons. Or les Romains des premiers siècles, vivant parmi les charrues e
peut-être à étendre les idées de ce peuple et son langage ; mais les Romains , pendant près de six cents ans, furent privés de
et l’Afrique ; tout cela était autant d’obstacles à ce que la langue romaine prît ou conservât une certaine unité de caractère
ertaine unité de caractère ; peut-être même la facilité qu’eurent les Romains de puiser chez les Grecs tout ce qui manquait au
Périclès, et Hortensius à Eschine. Longtemps avant cette époque, les Romains eurent la coutume de louer leurs grands hommes ;
urd’hui perdus. De tant de milliers d’éloges prononcés sur la tribune romaine , il ne nous reste qu’une seule phrase de l’éloge
quefois que le même homme qui avait loué le destructeur de la liberté romaine , ait eu le courage de louer Caton, vengeur et mar
lammes étant consul, ce sénat qu’il avait sauvé du carnage, ce peuple romain qu’il avait dérobé au joug et à la servitude, et
33 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre IV. Trois espèces de jugements. — Corollaire relatif au duel et aux représailles. — Trois périodes dans l’histoire des mœurs et de la jurisprudence » pp. 309-320
sé beaucoup de détails sur celle qui avait lieu chez les Gaulois. Les Romains eurent leur interdiction de l’eau et du feu. Plus
s violences particulières 99. Il est certain que dans la législation romaine ce ne sont que les préteurs qui introduisirent la
er une lettre ; aussi dans les anciennes formules de la jurisprudence romaine , imitée des formules sacrées, on disait : une vir
à tout ceci deux preuves tirées de la jurisprudence et de l’histoire romaines  : ce ne fut que vers les derniers temps de la rép
ouvèrent dans le premier cas : le traité qu’ils avaient fait avec les Romains leur avait assuré la conservation de leur vie, de
matérielle, les édifices, urbs dans la langue latine ; mais comme les Romains s’étaient servis dans le traité du mot civitas, q
n matière de droit. Ces sectæ temporum caractérisent la jurisprudence romaine , d’accord en ceci avec tous les peuples du monde.
les sectes des philosophes que certains interprètes érudits du Droit romain voudraient y voir bon gré malgré. Lorsque les Emp
ithète incivile. C’est la dernière secta temporum de la jurisprudence romaine qui commença dès la république. Les préteurs trou
urs trouvant que les caractères, que les mœurs et le gouvernement des Romains étaient déjà changés, furent obligés pour appropr
34 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 16, objection tirée du caractere des romains et des hollandois, réponse à l’objection » pp. 277-289
Section 16, objection tirée du caractere des romains et des hollandois, réponse à l’objection On m’o
ivains donnent à leurs dévanciers, ne convient plus présentement. Les romains ne ressemblent plus, continuera-t-on, aux anciens
tement. Les romains ne ressemblent plus, continuera-t-on, aux anciens romains si fameux par leurs vertus militaires et que Taci
, de la couronne d’Armenie, auroit eu moins de peur du céremonial des romains , ajoûte l’auteur que j’ai cité, s’il les avoit mi
t deux peuples composez de soldats, et qui se soulevoient dès que les romains vouloient exiger d’eux d’autres tributs que des s
ers que les bataves faisoient la guerre pour les étrangers. Quant aux romains , je répondrai que lorsque le reste de l’Europe vo
s le furent autrefois dans la discipline militaire. Peut être que les romains nos contemporains montreroient encore cette modes
t cette hauteur dans le danger qui faisoient le caractere des anciens romains , si leurs maîtres n’étoient pas d’une profession
a du courage, comme on fait des vers dès qu’on est né poëte ? Si les romains ont réellement dégeneré, ce n’est point certainem
35 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre huitième »
ème siècle. — § I. Considérations sur la grandeur et la décadence des Romains . — Bossuet et Montesquieu comparés. — § II. Du si
l’abandon. § I. Considérations sur la grandeur et la décadence des Romains . — Bossuet et Montesquieu comparés. C’est à Mo
e est le livre des Considérations sur la grandeur et la décadence des Romains . Il n’importe guère plus de savoir si l’idée lui
, y remarque les historiens et surtout les historiens de la décadence romaine  ; c’est Montesquieu lui-même qui prend date, et p
i prend date, et par d’admirables réflexions sur la chute de l’empire romain révèle une pensée en travail, et met la main sur
ors-d’œuvre littéraire, c’est le sujet. En ce qui regarde la grandeur romaine , il semble que Montesquieu en ait mieux vu les ca
hir avant de l’atteindre. Toutes ces causes politiques de la grandeur romaine sont expliquées par Montesquieu avec une clarté s
té des exemples. Quant au rôle prépondérant du sénat dans la grandeur romaine , il s’en faut que Montesquieu l’ait découvert le
ième siècle qui le dévoile. Montesquieu connaît les talents du peuple romain  ; il connaît moins ses vertus. N’est-il pas étran
ans un discours de sa jeunesse79, il avait traité de la politique des Romains dans la religion ; il est vrai qu’il s’agit de la
, dans les premiers siècles de l’Église, sur tous les points du monde romain , partout où il y avait des hommes vivant en socié
ons reconnaissantes. L’auteur de la Cité de Dieu explique la grandeur romaine par le dévouement. Il met les Romains au-dessus d
té de Dieu explique la grandeur romaine par le dévouement. Il met les Romains au-dessus de leurs dieux, et il fait de la fortun
ités terrestres ! Pour connaître le détail d’exécution de la grandeur romaine , il faut lire Montesquieu ; pour en connaître l’â
t à voir de plus loin la ville », et la substitution d’un faux peuple romain au vrai peuple détruit par les guerres civiles et
est singulier qu’il se taise : c’est le coup porté à la constitution romaine par les Gracques. Le nœud du drame est à cette ép
tudes qui l’y mènent. Le Discours sur l’usage de la religion chez les Romains l’en approche ; les Lettres persanes l’en distrai
déjà s’y essayer. Les Considérations sur la grandeur et la décadence romaines en sont comme le préambule. C’est son penchant le
icienne à Rome, et plus voyagé que Montesquieu lui-même dans le monde romain , alors l’univers. Que n’a pas su saint Augustin d
36 (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIIIe entretien. Cicéron (2e partie) » pp. 161-256
sa vie. IV Celle de Cicéron était répandue dans tout l’univers romain et décimée par tout le monde, en sorte que ce n’e
goût et le temps des études. Cet amour était très habituel aux grands Romains , nourris par la louve, et fils de Cincinnatus, le
logique et expérimentale, caractère de la haute et sévère raison des Romains . Enfin il s’élevait de raisonnements en raisonnem
ui, en parlant au jour, gravent pour l’éternité. VI L’éloquence romaine , née des institutions libres, aristocratiques et
ngue du forum, du sénat, des tribunaux, du peuple, avait instruit les Romains des convenances et des moyens de l’art oratoire.
Romains des convenances et des moyens de l’art oratoire. Tout citoyen romain était orateur dans la mesure de son esprit et de
oulever ; Hortensius, à le charmer ; Catilina, à renverser la société romaine  ; César, à corrompre la multitude afin de l’asser
icéron, à l’âge de vingt-quatre ans, homme nouveau comme disaient les Romains , c’est-à-dire sans illustration héréditaire sur s
à Rome un peu du rythme de la poésie ; l’orateur était pour le peuple romain un musicien de la pensée ou de la passion. Ces or
chose qui pût t’arrêter, c’est que je vivais encore. Deux chevaliers romains ont offert de te délivrer de moi, et ont promis d
rononce : son silence est un décret. « J’en dis autant des chevaliers romains , de ce corps honorable qui entoure le sénat en si
n. Crains-tu les reproches de la génération suivante ? Mais le peuple romain qui t’a conduit de si bonne heure par tous les de
tes ancêtres, sans te connaître autrement que par toi-même, le peuple romain obtient donc de toi bien peu de reconnaissance, s
que Rome même ! toi, nommé dans tous les temps le soutien de l’empire romain  ! tu préserveras de la rage de ce brigand tes aut
s consacra, comme nous l’avons dit en commençant, à donner aux jeunes Romains les préceptes de l’art oratoire, dont il leur ava
e une dépouille, quand tu l’as foulée aux pieds en présence du peuple romain , m’effrayer par de semblables menaces ? Si tu veu
t était que, toutes les fois qu’il s’était agi de l’intérêt du peuple romain , jamais la sagesse ni la fidélité du sénat n’avai
au même parti, Sulpicius, qui croissait pour la gloire de l’éloquence romaine , attaquant témérairement ceux avec qui on l’avait
ux dans l’indignation, lisez ces passages de son allocution au peuple romain à son retour dans sa patrie, après ses biens rest
et que du style, mais quel style ! Discours de Cicéron au peuple. «  Romains , dans le temps où j’ai fait le sacrifice de ma vi
posséder. XII « Pourquoi donc toutes ces paroles ? pourquoi, Romains  ? C’est pour vous faire sentir que tous les moyen
e vous-mêmes, nous les recevons tous à la fois de la faveur du peuple romain tout entier. En même temps que la grandeur de vot
qu’autant que la république me le permettra. XIV « En un mot, Romains , quatre espèces d’hommes ont cherché à me perdre.
nfait, et ce souvenir lui-même est un nouveau payement. XV «  Romains , je garderai religieusement la mémoire de ce que
ur étendre et assurer tous vos avantages et tous vos intérêts. « Oui, Romains , vous que j’honore et que je révère à l’égal des
es sujets grecs dont les termes mêmes sont étrangers à la plupart des Romains . « Les épicuriens, dit-il, pensent tout simpleme
toute l’histoire des écoles, des sectes, des philosophies grecque et romaine , il combat énergiquement le scepticisme ou la phi
it pas homme public à la mesure de Cicéron ; plus libre que l’orateur romain comme orateur, il n’avait à lutter ni contre les
ictorieusement de cette tentative par des exemples d’autres écrivains romains  : « Quant à moi, dit-il, qui, au milieu des souc
ssions publiques, crois n’avoir jamais déserté le poste que le peuple romain m’avait confié, je crois devoir aussi, dans la me
us éloquentes plumes ? Elles sont du consul, de l’orateur, du lutteur romain contre Catilina, du sauveur de la patrie, du maît
leçons, s’écrie le philosophe du moyen âge, en étudiant le philosophe romain . Goûter Cicéron, s’écrie à son tour l’esprit le p
ter l’art oratoire à un point encore plus élevé que nos prédécesseurs romains , je m’efforce avec plus de zèle encore de mettre
hautement exprimée, sur les mystères de la religion de son temps. Les Romains étaient très tolérants sur ces matières, pourvu q
’à éterniser leur mémoire ? Témoin celui qui dit : « Ici sur Ennius, Romains , jetez les yeux ; Par lui furent chantés vos célè
e moyen de me rendre utile que d’écrire pour éclairer et consoler les Romains  ; je me flatte qu’on me saura gré de ce qu’après
37 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XVII. »
Chapitre XVII. Derniers chants du polythéisme romain . — Pervigilium Veneris. — Sénèque. — Stace. Parm
Parmi les derniers et trop rares débris de la poésie lyrique chez les Romains , il faut placer un poëme, de date incertaine peut
gme mythologique des Grecs, et qui, pour ainsi dire, la personnifiait romaine  ? Il serait bien peu vraisemblable que, dès le te
ue, dès le temps où ces images étaient incessamment sous les yeux des Romains , la fête de Vénus, placée par la tradition à une
ur le culte devait, avec le progrès de la grandeur et de la politesse romaines , accréditer de préférence les autels de la déesse
fureurs de ce hideux artiste plaisaient à l’imagination corrompue des Romains  : et, comme jadis la pompe lyrique et musicale av
œuvres déclamatoires qui certainement ne parurent pas sur le théâtre romain . Vous y sentez, non l’image des temps héroïques,
me de l’art s’éteint, comme celui de la vertu. Ainsi mourait le génie romain , glacé par la terreur et avili par la servitude.
uble charme de l’éloquence et des vers, le maître sacré des cantiques romains , est célébré. « Heureuse et trop fortunée région,
38 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 16, des pantomimes ou des acteurs qui joüoient sans parler » pp. 265-295
gesticulant les infamies de l’antiquité fabuleuse. Il falloit que les romains se fussent mis en tête que l’operation qu’on fero
des pantomimes parmi les causes de la corruption des moeurs du peuple romain , et des malheurs de l’empire. En effet, les romai
s moeurs du peuple romain, et des malheurs de l’empire. En effet, les romains , comme on va le voir, devinrent fous de cette esp
e et Batylle, qui ont rendu leurs noms aussi célebres dans l’histoire romaine , que le peut être dans l’histoire moderne le nom
ermis d’user de cette expression, en Italie que dans nos contrées. Un romain qui veut bien quitter la gravité de son maintien
i marquez, qu’ils sont faciles à reconnoître lorsqu’on les revoit. Un romain qui veut parler en secret à son ami d’une affaire
ns qui ne parloient point pussent toucher infiniment des grecs et des romains , dont ils imitoient l’action naturelle. J’allegue
mimes ? Ce qui est certain, c’est que l’art des pantomimes charma les romains dès sa naissance, qu’il passa bien tôt dans les p
u’il subsista aussi-long-temps que l’empire. L’histoire des empereurs romains fait mention plus souvent des pantomimes fameux q
ion plus souvent des pantomimes fameux que des orateurs célebres. Les romains étoient épris des spectacles, comme on le voit da
mettent à la musique se donnent à la théatrale pour delecter. or les romains préferoient les représentations des pantomimes à
sénateurs de fréquenter les écoles des pantomimes, et aux chevaliers romains de leur faire cortege dans les ruës. On n’avoit p
les factions du cirque, dont il est parlé si souvent dans l’histoire romaine , épouserent des troupes de pantomimes. Ces factio
39 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Victor Duruy » pp. 67-94
qu’elle fait songer à quelque très belle Vie de Plutarque, — côté des Romains . J’aurai, pour vous la remettre sous les yeux, un
brairie scolaire. Les deux premiers volumes de sa grande Histoire des Romains paraissaient en 1843 et 1844, et lui valaient d’ê
entaire, debout et même à cheval, avec les larges façons d’un préteur romain de la bonne époque pacifiant une province. Mais s
l et son apologie. C’est en lisant le second volume de l’Histoire des Romains , où déjà Caïus Gracchus, si sympathique, semble u
n, mais muni d’expérience historique, et de prudence et d’obstination romaines  : quelque chose comme un idéologue pratique (je v
Cincinnatus à sa charrue, M. Victor Duruy retourna à son Histoire des Romains . Il changeait ainsi de besogne, mais non de pensé
re ; mais, en sondant notre vieux sol gaulois, j’y rencontrai le fond romain , et pour le bien connaître je m’en allai à Rome.
ne fois là, je reconnus que la Grèce avait exercé sur la civilisation romaine une puissante influence ; il fallait donc reculer
es, de plus sûres méthodes. Dans son Résumé général de l’Histoire des Romains , morceau d’une gravité, d’une majesté toute romai
de l’Histoire des Romains, morceau d’une gravité, d’une majesté toute romaines , et d’une plénitude et d’une fermeté de pensée et
ifié les innombrables scènes. Le « résumé général » de l’Histoire des Romains et celui de l’Histoire des Grecs ressemblent à l’
et de même, si c’est en somme par la vertu que grandit la république romaine , dire que, avant de mourir par les barbares, l’Em
e qu’il lui reproche de n’avoir pas eu assez. Après tout, la conquête romaine , relativement douce aux vaincus, substitua aux lo
Rome (car cette vie d’un bon Français éveille aisément des souvenirs romains ), ou tel Condorcet, traqué, écrivant son Esquisse
e à peine compter pour des joies le succès européen de l’Histoire des Romains , et l’admission de M. Duruy dans trois Académies.
et le pessimisme d’amateur. Candor ingenuus, comme disaient ses chers Romains . De telles figures sont bonnes à regarder. Elles
40 (1898) La cité antique
uels principes et par quelles règles la société grecque et la société romaine se sont gouvernées. On réunit dans la même étude
société romaine se sont gouvernées. On réunit dans la même étude les Romains et les Grecs, parce que ces deux peuples, qui éta
ucation, qui nous fait vivre dès l’enfance au milieu des Grecs et des Romains , nous habitue à les comparer sans cesse à nous, à
st l’habitude qu’elle a prise d’avoir toujours l’antiquité grecque et romaine devant les yeux. Pour connaître la vérité sur ces
is montre qu’une religion primitive a constitué la famille grecque et romaine , a établi le mariage et l’autorité paternelle, a
’elles a laissé en lui. Observons les Grecs du temps de Périclès, les Romains du temps de Cicéron ; ils portent en eux-mêmes le
l’immolation de la victime et à la cuisson de sa chair23. Le tombeau romain avait de même sa culina, espèce de cuisine d’un g
et dira : Celle-ci est maintenant une divinité bienheureuse32. » Les Romains donnaient aux morts le nom de dieux Mânes. « Rend
’autant que les vivants les honoraient d’un culte38. Les Grecs et les Romains avaient exactement les mêmes opinions. Si l’on ce
ise eu sa présence. Il y avait un jour de l’année, qui était chez les Romains le 1er mars, où chaque famille devait éteindre so
xistence du brahmane négligent. » Les Hindous, comme les Grecs et les Romains , se figuraient les dieux avides non seulement d’h
trouverait d’autres preuves dans les rites religieux des Grecs et des Romains . Dans tous les sacrifices, même dans ceux qu’on f
ammairien Servius, qui était fort instruit des antiquités grecques et romaines (on les étudiait de son temps beaucoup plus qu’au
anciennes générations, dans la race d’où sont sortis les Grecs et les Romains , out eu le culte des morts et du foyer, antique r
re ces vieilles croyances et la constitution de la famille grecque et romaine . Le culte des morts ne ressemblait en aucune mani
i le protégeait contre le contact et même le regard des profanes. Les Romains le cachaient au milieu de leur maison. Tous ces d
ns les Védas et qu’on en voit des vestiges dans tout le droit grec et romain , fut que le pouvoir reproducteur résidait exclusi
ce sont enfin plusieurs dispositions importantes des lois grecques et romaines que nous aurons l’occasion d’examiner plus loin.
’est pas non plus l’affection naturelle. Carle droit grec et le droit romain ne tiennent aucun compte de ce sentiment. Il peut
aissance, soit avec l’affection naturelle102. Les historiens du droit romain ayant fort justement remarqué que ni la naissance
e ni la naissance ni l’affection n’étaient le fondement de la famille romaine , ont cru que ce fondement devait se trouver dans
e ensemble, et en communion avec les dieux domestiques117. Le mariage romain ressemblait beaucoup au mariage grec, et comprena
t indissoluble, et que le divorce fût presque impossible126. Le droit romain permettait aisément de dissoudre le mariage parco
eiller à ce qu’aucune famille ne vint à s’éteindre130. De même la loi romaine était attentive à ne laisser tomber aucun culte d
te du mariage : Ducere uxorem liberum quærendorum causa, disaient les Romains  ; παίδων ἐπ´ ἀρότῳ γνησίων, disaient les Grecs138
ire de Carvilius Ruga, dont le divorce est le premier que les annales romaines aient mentionné. « Carvilius Ruga, dit Aulu-Gelle
Aucun texte précis ne prouve qu’il en fût de même dans l’ancien droit romain , et nous savons qu’au temps de Gaïus un même homm
ion était le renoncement au culte de la famille où l’on était né. Les Romains désignaient cet acte par le nom bien significatif
it, membre de la famille. Chapitre V. De la parenté. De ce que les Romains appelaient agnation. Platon dit que la parenté
même en Occident. On a beaucoup discuté sur ce que les jurisconsultes romains entendaient par l’agnation. Mais le problème devi
our rendre cette vérité plus claire, traçons le tableau d’une famille romaine . Dans ce tableau, la cinquième génération, qui
rès nos idées modernes ; ils ne l’étaient pas tous dans l’opinion des Romains . Examinons, en effet, s’ils avaient le même culte
lien du culte. On comprend d’après cela pourquoi, aux yeux de la loi romaine , deux frères consanguins étaient agnats et deux f
plus haut, et la parenté par la naissance fut reconnue en droit. Les Romains appelèrent cognatio cette sorte de parenté qui ét
avait sacrilège. Le domicile était inviolable. Suivant une tradition romaine , le dieu domestique repoussait le voleur etécarta
sol où reposent les morts est inaliénable et imprescriptible. La loi romaine exige que, si une famille vend le champ où est so
la charrue ne devait jamais toucher. Cet espace était sacré : la loi romaine le déclarait imprescriptible183 ; il appartenait
. Le sacrilège était horrible et le châtiment sévère ; la vieille loi romaine disait : « S’il a touché leTerme du soc de sa cha
ur le culte, était aussi inaliénable198. Nous ne connaissons le droit romain qu’à partir des Douze Tables ; il est clair qu’à
t-ce une règle sans exception, dans le droit grec comme dans le droit romain , qu’on ne pût pas acquérir la propriété sans le c
ans le droit grec et ne sesont introduits que fort tard dans le droit romain . La langue juridique de Rome appelle le filsheres
et injustes. On éprouve quelque surprise lorsqu’on voit dans le droit romain que la fille n’hérite pas du père, si elle est ma
nt exclue de la succession, il est du moins certain que l’antique loi romaine , aussi bien que la loi grecque, donnait à la fill
t été également en vigueur chez les Hindous, chez les Grecs, chez les Romains . Dans l’Inde« l’héritage appartient au plus proch
té religieuse ou parenté par les mâles, et correspondait à l’agnation romaine . Voici maintenant la loi d’Athènes : « Si un homm
us avons vu qu’on n’était jamais agnat par les femmes. L’ancien droit romain spécifiait encore que le neveu héritait du patruu
s comices par curies étaient la réunion la plus solennelle de la cité romaine  ; et il serait puéril de dire que l’on convoquait
nous connus il avait été en vigueur, c’est que l’existence de la gens romaine et sabine ne s’expliquerait pas sans lui. Comment
e ne compte que comme un membre de son époux. Le droit grec, le droit romain , le droit hindou, qui dérivent de ces croyances r
mme ne doit jamais se gouverner à sa guise246. » Les lois grecques et romaines disent la même chose. Fille, elle est soumise à s
n second mari251. Pour marquer la puissance du mari sur la femme, les Romains avaient une très ancienne expression que leurs ju
cien que pater, se trouve, comme lui, dans les langues des Grecs, des Romains et des Hindous (gânitar, γεννητήρ, genitor). Le m
oits qui composaient la puissance paternelle. Les lois grecques et romaines ont reconnu au père cette puissance illimitée don
attribué au père par les lois grecques256 aussi bien que par les lois romaines . Tout barbare qu’il est, il n’est pas en contradi
non pas luiqui recevait le legs. Par là s’explique le texte du droit romain qui interdit tout contrat de vente entre le père
uisque le fils n’acquérait que pour le père259. On voit dans le droit romain et l’on trouve aussi dans les lois d’Athènes que
ce qu’on appelait vendre le fils. Les textes que nous avons du droit romain ne nous renseignent pas clairement sur la nature
Catilina268. Les faits de cette nature sont nombreux dans l’histoire romaine . Ce serait s’en faire une idée fausse que de croi
t des juges pour punir ses actions coupables. « Les Lares, disent les Romains , sont des divinités redoutables qui sont chargées
ontrat consensuel, comme il l’a été à la fin de la société grecque et romaine . Cette antique religion le lui défend, et s’il os
eur pour un Grec que d’avoir « un foyer privé d’épouse278 ». Chez les Romains , la présence de la femme est si nécessaire dans l
ion dont on n’a jamais cessé de l’entourer dans la société grecque et romaine . De là vient que la femme porte dans la famille l
là vient aussi cette formule que la femme prononçait dans le mariage romain  : Ubi tu Caius, ego Caia, formule qui nous dit qu
e X. La gens à Rome et en Grèce. On trouve chez les jurisconsultes romains et les écrivains grecs les traces d’une antique i
s anciens nous font connaître de la gens. Si l’on ouvre l’histoire romaine au temps des guerres puniques, on rencontre trois
inte, suivant la coutume ancienne291. » Il en était de même chez les Romains . Velléius parle du tombeau de lagens Quintilia, e
Examen de quelques opinions qui ont été émises pour expliquer la gens romaine . Sur cet objet, qui est livré depuis longtemps
cision des langues anciennes. Il est indubitable que les Grecs et les Romains attachaient aux mots gens et γένος l’idée d’une o
e perpétua avec le même soin qu’elle perpétuait son culte. Ce que les Romains appelaient proprementnomen était ce nom de l’ancê
mps que la famille et que ses dieux. — Il en était de même en Grèce ; Romains et Hellènes se ressemblent encore en ce point. Ch
t ainsi une forme d’adjectif, de même que le nom de la gens, chez les Romains , était invariablement terminé en ius. Ce n’en éta
x droit privé l’attestent pour ceux qui sont devenus les Grecs et les Romains . Si l’on compare les institutions politiques des
, un certain nombre de petites familles clientes et subordonnées. Les Romains attribuaient l’établissement de la clientèle à Ro
ocité de devoirs entre le patron et le client. Écoutez la vieille loi romaine  : « Si le patron a fait tort à son client, qu’il
eus, Héra, Athéné, Junon, celle de l’Olympe hellénique et du Capitole romain . De ces deux religions, la première prenait ses d
gions que l’on voit durer aussi longtemps que les sociétés grecque et romaine . Elles ne se firent pas la guerre ; elles vécuren
354. Il importe de bien distinguer le double élément de la population romaine . Dans l’asile sont les aventuriers sans feu ni li
ous a en partie conservé, tous les deux fort instruits des antiquités romaines , amis de la vérité, nullement crédules, et connai
auter par-dessus ce petit sillon est un acte d’impiété ; la tradition romaine disait que le frère du fondateur avait commis ce
a été célébrée dans toute l’antiquité, d’année en année, et le peuple romain la célèbre encore aujourd’hui à la même date qu’a
âtie, grande et belle, bien située et vide d’habitants depuis que les Romains en avaient fait la conquête ; qu’il fallait donc
qu’elle est, elle est encore la demeure de nos dieux nationaux. » Les Romains restèrent à Rome. Quelque chose de sacré et de di
s continuaient à remplir de leur présence. On sait que les traditions romaines promettaient à Rome l’éternité. Chaque cité avait
t qu’Énée avait fondé Lavinium, d’où étaient issus les Albains et les Romains , et qu’il était par conséquent regardé comme le p
Virgile s’empara de ce sujet et écrivit le poème national de la cité romaine . C’est l’arrivée d’Enée, ou plutôt c’est le trans
un jour ceux de Rome. Le sujet de l’Énéide, c’est la lutte des dieux romains contre une divinité hostile. Des obstacles de tou
inveniunt. Voilà cequi devait singulièrement éveiller l’intérêt des Romains . Dans ce poème ils se voyaient, eux, leur fondate
stitutions, leurs croyances, leur empire : car sans ces dieux la cité romaine n’existerait pas380. Chapitre VI. Les dieux de
nceinte d’un bâtiment que les Grecs appelaient prytanée381 et que les Romains appelaient temple de Vesta382. Il n’y avait rien
des plus belles statues. Mais elle ne s’affaiblit jamais à Rome. Les Romains ne cessèrent pas d’être convaincus que le destin
er dans celui de l’Athéné d’Athènes, il fallait être Athénien409. les Romains , qui adoraient chez eux deux Junons, ne pouvaient
on il fallait, pour prendre une ville, en faire sortir les dieux. Les Romains employaient pour cela une certaine formule qu’ils
ucher le dieu une autre formule qui avait la vertu de le retenir. Les Romains avaient imaginé un moyen qui leur semblait plus s
l de ces temps-là, et elles ont exercé sur ce peuple et sur le peuple romain une si forte action que la plus grande partie de
union de ces trois animaux constituait, chez les Grecs comme chez les Romains , un sacrifice expiatoire. Des prêtres et des vict
aient avec eux les statues de leurs divinités. Toute armée grecque ou romaine portait avec elle un foyer sur lequel on entreten
e pullaires ; toute armée grecque avait un devin. Regardons une armée romaine au moment où elle se dispose au combat. Le consul
ieux ne permettent pas le combat. Le fond de l’art militaire chez les Romains était de n’être jamais obligé de combattre malgré
sacrifice ; c’est là l’origine du triomphe qui est si connu chez les Romains et qui n’était pas moins usité chez les Grecs. Ce
imposture et pour ainsi dire une comédie. Montesquieu prétend que les Romains ne se sont donné un culte que pour brider le peup
ique, ne s’est pas soutenue longtemps. Montesquieu dit encore que les Romains assujettissaient la religion à l’État ; le contra
lue dépendance où les hommes étaient à l’égard de leurs dieux. Ni les Romains ni les Grecs n’ont connu ces tristes conflits qui
é. L’usage des livres sacrés était universel chez les Grecs, chez les Romains , chez les Étrusques485. Quelquefois le rituel éta
s rois, quand ceux-ci seraient absents de Rome ». Ainsi, le sacerdoce romain n’était qu’une sorte d’émanation de la royauté pr
rnes. On sait combien de temps il a fallu, après la chute de l’empire romain , pour retrouver les règles d’une société régulièr
de dire que ce mot était odieux et méprisé : singulière erreur ! les Romains l’appliquaient aux dieux dans leurs prières. Si l
sa personne, prescriptions qui le font ressembler un peu aux flamines romains . La ville de Platées avait aussi un archonte, et
Peu de jours après, le consul se rendait à Lavinium, d’où les pénates romains étaient issus, et il offrait encore un sacrifice.
s, c’est-à-dire la religion et les dieux524. Les autres magistratures romaines qui furent, en quelque sorte, des membres success
iers siècles de la république, explique quelques traits de l’histoire romaine dont on est d’abord surpris. On voit, par exemple
e que cette manière de procéder fut fort avantageuse à l’aristocratie romaine  ; mais on se tromperait si l’on ne voyait en tout
u magistrat536. Chapitre XI. La loi. Chez les Grecs et chez les Romains , comme chez les Hindous, la loi fut d’abord une p
aux dieux Mânes le culte qui leur est dû. » Assurément le philosophe romain se préoccupait peu de cette vieille religion des
avaient à peu près les mêmes attributions judiciaires que le pontife romain . C’est que l’archonte avait la mission de veiller
arlé plus haut del’organisation de la famille et des lois grecques ou romaines qui réglaient la propriété, la succession, le tes
royaient que leur législateur n’était pas Lycurgue, mais Apollon. Les Romains disaient que Numa avait écrit sous la dictée d’un
n les chantait548. Il en est resté des souvenirs dans la langue ; les Romains appelaient les loiscarmina549, des vers, lesGrecs
as, le droit n’était pas. Les formes bizarres de l’ancienne procédure romaine ne nous surprendront pas, si nous songeons que le
ent de répulsion nous est resté dans un des principaux rites du culte romain  ; le pontife, lorsqu’il sacrifie en plein air, do
. À l’origine il n’avait pas le droit de faire le commerce570. La loi romaine lui défendait d’hériter d’un citoyen, et même à u
rigueur de ce principe que, si un étranger obtenait le droit de cité romaine sans que son fils, né avant cette époque, eût la
médiaire de son maître ; les dieux le protégeaient. Aussi la religion romaine disait-elle que le tombeau de l’esclave était sac
ication. Exiler un homme, c’était, suivant la formule usitée chez les Romains , lui interdire le feu et l’eau580. Par ce feu, il
dre un autre époux588. Voyez Régulus ; prisonnier de l’ennemi, la loi romaine l’assimile à un exilé ; si le Sénat lui demande s
semblait pas un supplice plus doux que la mort591. Les jurisconsultes romains l’appelaient une peine capitale. Chapitre XIV.
de l’histoire de la Grèce et de celle de l’Italie, avant la conquête romaine , c’est le morcellement poussé à l’excès et l’espr
ganisation sociale que la cité. Ni les Grecs, ni les Italiens, ni les Romains même pendant fort longtemps n’ont eu la pensée qu
inguer à son égard le juste et l’injuste. Mucius Scaevola et tous les Romains ont cru qu’il était beau d’assassiner un ennemi.
dans le Samnium on put longtemps reconnaître les lieux où les armées romaines avaient passé, moins aux vestiges de leurs camps
décrit avec une si scrupuleuse exactitude les mœurs et les rites des Romains , ne s’éloigne pas beaucoup d’Homère lorsqu’il nou
ur que la divinité de la ville de Lanuvium protégerait dorénavant les Romains , qui auraient le droit de la prier et d’entrer da
en dit la raison : dans le désastre de l’invasion gauloise, les dieux romains avaient trouvé un asile à Cæré ; ils avaient habi
orés ; un lien sacré d’hospitalité s’était ainsi formé entreles dieux romains et la cité étrusque620 ; dès lors la religion ne
résidés par un grand prêtre638. On sait que ni les Grecs, ni même les Romains , n’ont pratiqué la colonisation de la même façon
e piété plus que de courage qu’il faut lutter. Si depuis neuf ans les Romains ont le dessous, c’est que les Étrusques connaisse
ifices accomplis, les prières dites, les formules récitées, quand les Romains sont sûrs que les dieux sont pour eux et qu’aucun
l’assaut est donné et la ville est prise. Tel est Camille. Un général romain est un homme qui sait admirablement combattre, qu
s, et il va rendre hommage à la majesté vraie du plus grand des dieux romains . Il gravit la pente du Capitole, et arrivé devant
e l’a qu’en dépôt ; s’il meurt, elle fait retour au patron ; le droit romain des époques postérieures a conservé un vestige de
s propres besoins. C’est en vertu de cette règle antique que le droit romain prononce que le client doit doter la fille du pat
tite société dont il était déjà le chef. C’est pour cela que le droit romain laissa si longtemps au pater l’autorité absolue s
dis posé le foyer et commencé le culte national. Au temps de l’empire romain , c’est-à-dire sept ou huit siècles après cette ré
e Sénat et dans les curies ? elle ne le peut pas. Car toute assemblée romaine est présidée par un magistrat qui désigne l’objet
ride qui a en soi le même caractère et la même autorité que le patron romain . On peut bien présumer que de bonne heure il y eu
es et de frapper l’aristocratie en s’appuyant sur le peuple. La plèbe romaine forma d’abord des complots pour rétablir Tarquin.
naient le titre de chevaliers. Les celeres de Romulus, les chevaliers romains des premiers siècles étaient tous des patriciens.
Servius introduisait par là un principe tout nouveau dans la société romaine  : la richesse marqua désormais des rangs, comme a
it fait la religion. Servius appliqua cette division de la population romaine au service militaire. Avant lui, si les plébéiens
02. Toutes ces réformes changeaient singulièrement la face de la cité romaine . Le patriciat restait debout avec ses cultes héré
n elle la question plus grave de la clientèle et du servage. La plèbe romaine , dépouillée de ses terres, ne pouvait plus vivre.
onnait au créancier, se liait à lui par une sorte d’opération que les Romains appelaient nexum.C’était une façon de vente qui s
n plan avait réussi, la plèbe eût en peu de temps disparu, et la cité romaine n’eût été que l’association des gentes patricienn
es, moins fidèles aux vieux principes ou plus soucieux de la grandeur romaine , s’affligeaient du départ de la plèbe. Rome perda
lèbe se donnait des institutions propres. La dualité de la population romaine devenait de jour en jour plus manifeste. Il y ava
t qu’il fallait les accepter ou les rejeter ensemble. La constitution romaine autorisait ce procédé. On pense bien que la plèbe
us qu’un nom ou un souvenir. Les vieux principes sur lesquels la cité romaine , comme toutes les cités anciennes, était fondée,
u’avec lenteur et par degrés. C’est ce que prouve l’histoire du droit romain comme celle du droit athénien. Les Douze Tables,
es le fils sera libre834. C’est ici la première atteinte que le droit romain ait portée à l’autorité paternelle. Un autre chan
e plus remarquable dans cette période de l’histoire de la législation romaine , c’est que, par l’introduction de certaines forme
Douze Tables s’écarte déjà beaucoup du droit primitif. La législation romaine se transforme comme le gouvernement et l’état soc
res points il lui reste fidèle. Ce n’est pas à dire que les décemvirs romains aient copié les lois d’Athènes ; mais les deux lé
rdotal en lui s’effaça peu à peu. Il est bien vrai que le respect des Romains pour les traditions et les formes du passé exigea
nner à tous les hommes libres des droits politiques. Dès que la plèbe romaine voulut avoir des comices qui lui fussent propres,
epuis la guerre du Péloponèse jusqu’à la conquête de la Grèce par les Romains . Dans chaque cité, le riche et le pauvre étaient
mière est la transformation des croyances, la seconde est la conquête romaine . Ces deux grands faits sont du même temps ; ils s
nt très lents à mûrir. Mais nous allons voir, en étudiant la conquête romaine , que les événements marchaient dans le même sens
raient de nouveaux modes de gouvernement. Chapitre II. La conquête romaine . Il paraît au premier abord bien surprenant qu
s qu’elle rencontrait. On peut distinguer dans l’œuvre de la conquête romaine deux périodes. L’une concorde avec le temps où le
fut dévolu, dès le commencement, au milieu des autres cités. La race romaine était étrangement mêlée. Le fond principal était
n, mais quelques anciens le croyaient étrusque. Les noms des familles romaines attestent aussi une grande diversité d’origine. A
hilippe, quel parti elle tira de cette antique parenté. La population romaine était donc un mélange de plusieurs races, son cul
ux cités n’eussent un lien d’origine ou un culte commun. Ces premiers Romains avaient le droit de mariage avec Albe, d’où ils é
refusé. Il n’était pas besoin d’un enlèvement matériel ; le chef des Romains avait su conquérir le droit de mariage. Aussi l’h
que et Cicéron920. Il est digne de remarque que le premier effort des Romains ait eu pour résultat de faire tomber les barrière
lle les habitants des villes prises, et des vaincus fit peu à peu des Romains . En même temps elle envoyait des colons dans les
eur donnait place dans sa religion nationale. » Montesquieu loue les Romains , comme d’un raffinement d’habile politique, de n’
i, c’est qu’elle coïncide avec le grand développement de la puissance romaine . Ces deux faits qui se sont produits en même temp
ssi que le régime municipal ne serait pas tombé sitôt, si la conquête romaine ne lui avait pas porté le dernier coup. An milieu
ssensions ; Veii avait renversé son gouvernement aristocratique ; les Romains l’attaquèrent, et les autres villes étrusques, où
t de secourir les Véiens. La légende ajoute que dans cette guerre les Romains enlevèrent un aruspice véien et se firent livrer
t-elle pas entrevoir que les prêtres étrusques ouvrirent la ville aux Romains  ? Plus tard, lorsque Capoue se révolta contre Rom
s villes d’Ausona, de Sora, de Minturne, de Vescia furent livrées aux Romains par le parti aristocratique931. Lorsqu’on vit les
la longue, avec beaucoup de mesure et de tempérament. Le gouvernement romain fut donc plus longtemps aristocratique qu’aucun a
que, l’année suivante, c’est le parti des riches qui livre Opunte aux Romains  ; que, chez les Acarnaniens, l’aristocratie fait
e ; qu’à Athènes, à Démétriade, à Phocée, la populace est hostile aux Romains  ; que Nabis, le tyran démocrate, leur fait la gue
tent l’indépendance nationale, mais aiment encore mieux la domination romaine que la démocratie ; que dans la ligue achéenne el
chefs de la faction populaire et les généraux de la ligue contre les Romains et qu’ils combattent bravement à Scarphée et à Le
aiblies et comme épuisées par une série de révolutions. La domination romaine eut pour premier résultat d’achever de les détrui
s nous représenter les peuples entrant l’un après l’autre dans l’État romain , comme de nos jours, des provinces conquises sont
qui, en accueillant ces nouveaux membres, recule ses limites. L’État romain , civitas romana, ne s’agrandissait pas par la con
es qui figuraient dans la cérémonie religieuse du cens. Le territoire romain , ager romanus, ne s’étendait pas davantage ; il r
tion de Rome, imperium romanum, et le territoire appartenant à l’état romain , ager publicus. Tant que dura la république, il n
ant que dura la république, il ne vint à l’esprit de personne que les Romains et les autres peuples pussent former une même nat
incus, leur faire habiter ses murs, et les transformer à la longue en Romains  ; mais elle ne pouvait pas assimiler toute une po
Lors donc qu’un peuple était assujetti, il n’entrait pas dans l’État romain , in civitate, mais seulement dans la domination r
as dans l’État romain, in civitate, mais seulement dans la domination romaine , in imperio. Il ne s’unissait pas à Rome, comme a
ayant à leur tête une cité maîtresse. Il n’en était rien. La conquête romaine avait pour effet d’opérer dans l’intérieur de cha
ux qui, ayant prononcé la formule de deditio, avaient livré au peuple romain « leurs personnes, leurs murailles, leurs terres,
t moins mal traités. Le jour où ils étaient entrés dans la domination romaine , il avait été stipulé qu’ils conserveraient leur
ennemi. C’est sur ce principe que se régla longtemps l’administration romaine , et voici comment elle procédait. Rome envoyait u
r à lui, ni la loi des provinciaux, puisqu’il était Romain, ni la loi romaine , puisqu’il jugeait des provinciaux. Pour qu’il y
e du gouverneur. Il était la loi vivante. Quant à invoquer la justice romaine contre ses violences ou ses crimes, les provincia
imes, les provinciaux ne le pouvaient que s’ils trouvaient un citoyen romain qui voulût leur servir de patron942. Car d’eux-mê
ts de l’empire apparaît clairement dans les écrits des jurisconsultes romains . On y voit que les peuples sont considérés comme
comme n’ayant plus leurs lois propres et n’ayant pas encore les lois romaines . Pour eux le droit n’existe donc en aucune façon.
eux le droit n’existe donc en aucune façon. Aux yeux du jurisconsulte romain , le provincial n’est ni mari, ni père, c’est-à-di
té à cause de sa condition personnelle, parce qu’il n’est pas citoyen romain  ; impossibilité à cause de la condition de sa ter
ité à cause de la condition de sa terre parce qu’elle n’est pas terre romaine , et que la loi n’admet le droit de propriété comp
u sol italien avant le jour où l’Italie avait obtenu le droit de cité romaine , comme nous le verrons tout à l’heure. Il est don
ue la sujétion avait de destructif. Aussi voit-on bien que, si la loi romaine ne reconnaissait pas au sujet l’autorité paternel
t une foule de détours et d’artifices de langage. Assurément le génie romain , si ses traditions municipales l’empêchaient de f
incipes, soutenaient seuls la société. Tel fut l’effet de la conquête romaine sur les peuples qui en devinrent successivement l
ulait garder pour elle ; il leur fallut pour cela entrer dans la cité romaine , s’y faire une place, s’y presser, la transformer
fficile. 5° Les peuples soumis entrent successivement dans la cité romaine . On vient de voir combien la condition de suje
es intérêts les plus réels et les plus chers. Qui n’était pas citoyen romain n’était réputé ni mari ni père ; il ne pouvait êt
i propriétaire ni héritier. Telle était la valeur du titre de citoyen romain que sans lui on était en dehors du droit, et que
e Grec, plus tard l’Espagnol et le Gaulois aspirèrent à être citoyens romains , seul moyen d’avoir des droits et de compter pour
ent entrés dans l’empire de Rome, travaillèrent à entrer dans la cité romaine , et, après de longs efforts, y réussirent. Cette
forts, y réussirent. Cette lente introduction des peuples dans l’État romain est le dernier acte de la longue histoire de la t
mi. Alors une telle pensée était bien nouvelle, bien inattendue ; les Romains la déclarèrent monstrueuse et criminelle ; elle é
arce que le lieu de réunion du Sénat était un temple et que les dieux romains ne pouvaient pas souffrir dans leur sanctuaire la
ivit ; les Latins vaincus firent dédition, c’est-à-dire livrèrent aux Romains leurs villes, leurs cultes, leurs lois, leurs ter
ut fait ; s’il faut l’en croire, on donna aux Latins le droit de cité romaine , mais sans y comprendre, dans l’ordre politique l
e le Sénat trompait les Latins, en leur appliquant le nom de citoyens romains  ; ce titre déguisait une véritable sujétion, puis
, si étroite qu’elle fût, permettait aux sujets d’entrer dans la cité romaine . Elle accordait que tout Latin qui aurait exercé
qui aurait exercé une magistrature dans sa ville natale, fût citoyen romain à l’expiration de sa charge948. Cette fois, le do
modestes ; grâce à lui on pouvait s’allier par mariage à une famille romaine  ; on pouvait s’établir à Rome et y être propriéta
gistrats municipaux, et on était à l’abri des caprices des magistrats romains eux-mêmes. À être citoyen de Rome on gagnait honn
latines souffraient ; leur plus riches habitants devenaient citoyens romains , et le Latium s’appauvrissait. L’impôt, dont les
it. L’impôt, dont les plus riches étaient exempts à titre de citoyens romains , devenait de plus en plus lourd, et le contingent
oyaient aussi leurs plus riches habitants les abandonner pour devenir Romains , réclamèrent pour elles ce droit de cité. Le sort
t devenu d’autant moins supportable à cette époque, que la démocratie romaine agitait alors la grande question des lois agraire
s droits civils, et ils ne pouvaient en avoir qu’en devenant citoyens romains . La guerre qui s’ensuivit fut appelée laguerre so
s de Rome qui prenaient les armes pour ne plus être alliés et devenir Romains . Rome victorieuse fut pourtant contrainte d’accor
it, et les Italiens reçurent le droit de cité. Assimilés dès lors aux Romains , ils purent voter au forum ; dans la vie privée,
nt voter au forum ; dans la vie privée, ils furent régis par les lois romaines  ; leur droit sur le sol fut reconnu, et la terre
t sur le sol fut reconnu, et la terre italienne, à l’égal de la terre romaine , put être possédée en propre. Alors s’établit le
ère forma un seul État. Il restait encore à faire entrer dans l’unité romaine les provinces. Il faut faire une distinction entr
’on établissait ainsi, n’empêchait pas les hommes d’arriver à la cité romaine  ; il les y préparait au contraire. Une hiérarchie
vernement et des lois propres, et nul lien de droit avec les citoyens romains  ; 2° les colonies, qui jouissaient du droit civil
itoyens romains ; 2° les colonies, qui jouissaient du droit civil des Romains , sans en avoir les droits politiques ; 3° les vil
nt, suivant l’usage autrefois établi dans le Latium, devenir citoyens romains , après avoir exercé une magistrature municipale.
nd une ville en était arrivée là, ses principales familles devenaient romaines l’une après l’autre. La Grèce entra aussi peu à p
aines l’une après l’autre. La Grèce entra aussi peu à peu dans l’État romain . Chaque ville conserva d’abord les formes et les
ne l’eût voulu. Au bout de peu de générations, elle aspira à se faire romaine  ; la vanité, l’ambition, l’intérêt y travaillèren
t plus l’ambition. On ne s’estimait rien, si l’on n’était pas citoyen romain , il est vrai que, sous les empereurs, ce titre ne
xes, reconnues de tous et vraiment saintes, il fallait avoir les lois romaines . On ne voit pas que ni la Grèce entière ni même u
et prompt de l’acquérir était de se vendre comme esclave à un citoyen romain  ; car l’affranchissement dans les formes légales
uisait au droit de cité952. L’homme qui possédait le titre de citoyen romain ne faisait plus partie civilement ni politiquemen
, quand huit ou dix générations eurent soupiré après le droit de cité romaine , et que tout ce qui avait quelque valeur l’eut ob
lui-là : il supprimait la distinction qui existait depuis la conquête romaine entre le peuple dominateur et les peuples sujets 
lave. À partir de ce temps-là, tout ce qui faisait partie de l’empire romain , depuis l’Espagne jusqu’à l’Euphrate, forma vérit
aiblement. Tous les habitants de cet immense empire étaient également Romains . Le Gaulois abandonna son nom de Gaulois et prit
e, qu’un seul gouvernement, qu’un seul droit. On voit combien la cité romaine s’était développée d’âge en âge. À l’origine elle
ndividuels. Alors toutes les cités disparurent peu à peu ; et la cité romaine , la dernière debout, se transforma elle-même si b
ieu des Juifs ne voulait pas être adoré par des étrangers ; comme les Romains et les Grecs des temps anciens, ils croyaient que
ient cru au Dieu des Juifs, les Athéniens à la Pallas athénienne, les Romains au Jupiter capitolin. Le droit de pratiquer un cu
t commencé à admettre l’étranger dans leur religion, les Grecs et les Romains l’avaient admis dans leurs cités.Le christianisme
ncore le grand pontife, le chef et le principal organe de la religion romaine  ; il était le gardien et l’interprète des croyanc
fluence de l’idée nouvelle se reconnaît bien dans l’histoire du droit romain . Durant les quelques siècles qui précédèrent le t
elques siècles qui précédèrent le triomphe du christianisme, le droit romain travaillait déjà à se dégager de la religion et à
ophie stoïcienne poursuivie par les nobles efforts des jurisconsultes romains , ébauchée par les artifices et les ruses du Préte
voir, à mesure que le christianisme conquérait la société, les codes romains admettre les règles nouvelles, non plus par des s
e hâte d’envoyer des aliments sur son tombeau. Voyez aussi la légende romaine que raconte Ovide, Fastes, II, 549-556 : « On oub
90. — Pétrone, Satir., c. 60. 68. Même prescription dans la religion romaine  : Pedem in focum non imponere, Varron dans Nonias
leurs pères, τάφων πατρῷων λαχαί (Sept contre Thèbes, v. 914). — Les Romains avaient aussi des tombeaux de famille. Cicéron, D
, 5. 90. Eurιpide, Hélène, 1163-1168. 91. Chez les Étrusques et les Romains il était d’usage que chaque famille religieuse ga
18. Sur les formes singulières de la traditio, de la sponsio en droit romain , voyez le texte si curieux de Servius Sulpicius d
ns plus tard des autres formes de mariage qui furent usitées chez les Romains et où la religion n’intervenait pas. Qu’il nous s
conquêtes de son prédécesseur avaient ajoutées au premier territoire romain , agri quos bello Romulus ceperat. Quant à l’ager
, s’il en a, ne lui est pas enlevée. Les arrangements connus en droit romain sous les noms de mancipation avec fiducie et de p
est civium Rοmanorum, il faut entendre qu’au temps de Gaïus le droit romain ne reconnaît cette puissance que chez le citoyen
aïus le droit romain ne reconnaît cette puissance que chez le citoyen romain  ; cela ne veut pas dire qu’elle n’eût pas existé
e-t-on beaucoup quand on parle du triste assujettissement de la femme romaine in manu maritii. Le mot manus implique l’idée, no
la plus ancienne morale des peuples qui sont devenus les Grecs et les Romains  ? Est-il besoin d’ajouter que cette morale s’est
De re rustica, 83. 310. Sur les obligations des affranchis en Droit romain , voyez Digeste, XXXVII, 14, De jure patronatus ;
ment et la clientèle, s’est transformé beaucoup plus tôt que le droit romain . Aussi nous est-il resté fort peu de renseignemen
communs des Spartiates qu’il compare d’ailleurs aux repas communs des Romains . 451. Festus, v° Amburbiales, éd. Müller, p. 5.
n ordre de marche. — Au départ d’une flotte, les Athéniens, comme les Romains , offrent un sacrifice ; comparer Thucydide, VI, 3
II, 6 ; Pollux, I, 35 ; Hésychius, v° Πύρφορος). De même dans un camp romain il y avait toujours un foyer allumé (Denys, IX, 6
prescrit que le chants et les rhythmes restent immuables. — Chez les Romains , les formules de prières étalent fixées par un ri
individuelle ce que le droit grec appelait ἔγκτησις, ce que le droit romain appelait jus commercii. 569. Démosthène, In Neær
Les mots capitis minor s’expliquent par la capitis deminutio du droit romain , qui était la conséquence de l’exil. — Cf. Gaïus,
r le culte aux dieux ou aux héros du pays. Tite-Live rapporte que les Romains , maîtres de Lanuvium « lui rendirent ses cultes »
e ce principe que le solum provinciale appartenait en droit au peuple romain  : Gaïus, II, 7 : In provinciali solo dominium pop
, Solon, 21. 686. Athénée, XIII, 18. Plutarque, Cléomène, 9. — « Les Romains ne croyaient pas qu’on dût laisser à chacun la li
us equestris gradus lectis. 751. Voy. Belot, Histoire des chevaliers romains , liv. I, ch. 2. 752. Tite-Live, II, 1 : Qui patr
usieurs siècles les patres des conscripti ; voy. Plutarque, Questions romaines , 58. 753. Plutarque, Romulus, 13. Denys, II, 9-1
ces par centuries n’étaient pas autre chose que la réunion de l’armée romaine . Ce qui le prouve, c’est 1° que cette assemblée e
sui magistratus essent. 808. Denys, X, 4. 809. Plutarque, Questions romaines . 81 : Κώλυσιν ἀρχῆς μᾶλλον ἤ ἀρχήν . Tite-Live, I
Plutarque, Quest. rom., 76. 918. Tite-Live, I, 7 : IX, 29. 919. Les Romains affectèrent de bonne heure de rattacher leur orig
que Caracalla donna à tous les habitants de l’empire le droit de cité romaine pour généraliser l’impôt du vingtième sur les aff
turel que les esclaves affranchis ne devinssent pas aussitôt citoyens romains , mais passassent par tous les anciens échelons qu
41 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 31, que le jugement du public ne se retracte point, et qu’il se perfectionne toujours » pp. 422-431
’ils sont encore du même ordre que ceux des ouvrages des grecs et des romains toujours vantez par les hommes qui les ont entend
soit un ouvrage du premier ordre dans son espece. Voilà pourquoi les romains , qui avoient entre les mains les élegies de Tibul
n temps avant que de leur associer celles d’Ovide. Voilà pourquoi les romains ne quitterent pas la lecture d’Ennius aussi tôt q
utant plus ridicule de prétendre que Martial eut songé à dire que les romains aïent mis durant un temps les poësies d’Ennius à
nnu. Il consiste à plaire et à interesser autant que ces grecs et ces romains , qu’on croit communément être parvenus au terme q
productions sont du même genre que ceux des ouvrages des grecs ou des romains , qu’on appelle vulgairement des ouvrages consacre
e, pour décider qu’il mérite d’être placé à côté des auteurs grecs et romains , dont on dit communément que les ouvrages sont co
42 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Le comte de Gasparin » pp. 100-116
te de Gasparin n’oublie jamais le sien, dans sa haine contre l’Église romaine … Certes ! je ne le méprise pas de savoir haïr. Je
ue comme un exemple éblouissant à l’appui d’une thèse contre l’Église romaine tout entière. Au fond, il s’agit bien, historique
explique pourquoi il a choisi, dans la liste magnifique des pontifes romains , Innocent III, pour en parler de préférence aux a
à la tête et au cœur… Comme, pour lui, le comte de Gasparin, l’Église romaine est une institution faite de main d’homme ou gâté
es, depuis trois siècles, autour du principe incommutable de l’Église romaine , comme le serpent tordait ses anneaux autour de l
t qu’il vient de reconnaître la direction des Apôtres. Et si l’Église romaine lui paraît, malgré les vertus et les lumières de
aussi monstrueusement détestable, c’est qu’elle a tout cela, l’Église romaine  ! C’est qu’elle est, au spirituel comme au tempor
’Innocent III a inventé, pour les besoins de sa thèse contre l’Église romaine , deux principes et deux définitions qu’il oppose
se compromettait et se tuait, et se déshonorait, en devenant l’Église romaine avec son chef, — comme le corps est avec sa tête.
us glorieux — quoique exécrable — de tous les pontificats de l’Église romaine , de l’aveu du comte de Gasparin, ne pouvait pas,
oule précipitamment et pêle-mêle, emporté par cette idée que l’Église romaine n’est pas la véritable Église, parce qu’elle a eu
43 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre II. La première génération des grands classiques — Chapitre II. Corneille »
stoire dans Corneille : goût des réflexions sur la politique. Le type romain . — 2. Psychologie cornélienne. La conception de l
’histoire. Mais Corneille s’est arrêté avec prédilection à l’histoire romaine , où il n’y a guère d’époque qu’il n’ait représent
-on ? Nicoméde formule en vers admirables les maximes de la politique romaine  : Sévère et Félix, dans Polyeucte, représentent a
Félix, dans Polyeucte, représentent avec justesse les sentiments des Romains à l’égard du christianisme. Il y a dans Othon d’é
ion. C’est pourquoi aussi il a travaillé de préférence sur l’histoire romaine , la plus politique de toutes les histoires. Ce go
s questions actuelles, avec des sentiments très modernes ; ces scènes romaines sortent de l’âme du xviie  siècle. Même la tragéd
œuvre. On a beaucoup trop loué Corneille sur la vérité des caractères romains qu’il peignait. Comme Balzac, dans sa lettre sur
ans sa lettre sur Cinna, a su le dire très agréablement au poète, ses Romains ne sont que les Romains de Corneille. Il y a deux
a su le dire très agréablement au poète, ses Romains ne sont que les Romains de Corneille. Il y a deux éléments, en effet, dan
Romains de Corneille. Il y a deux éléments, en effet, dans l’héroïsme romain des tragédies cornéliennes : l’un, banal et histo
ns sur le Romain et sur la Gloire. Cette conception oratoire de l’âme romaine , Corneille s’en est emparé, sans la corriger, san
l a mis le ressort qui l’anime : et du même coup il a fait de ce type romain un type humain. Ne nous y trompons pas : il n’y a
nous y trompons pas : il n’y a d’original, de grand, de vrai dans les Romains de Corneille que ce qui est cornélien, et non rom
e vrai dans les Romains de Corneille que ce qui est cornélien, et non romain , c’est-à-dire le mécanisme moral. 2. Psycholog
ibre, et ne dérobe aucune partie de l’attention. Dans aucune tragédie romaine de Corneille, il n’y a la moitié de la couleur qu
pièces sont postérieures au Cid. Du Ryer a réussi surtout les sujets romains et politiques324 : il n’y a guère porté d’origina
44 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Entretiens sur l’histoire, — Antiquité et Moyen Âge — Par M. J. Zeller. »
ment des histoires particulières, celle des Hébreux, la Grecque et la Romaine , l’histoire de France, il n’y a rien de plus néce
embrasserai comme dans un tableau raccourci l’image entière du peuple romain  », disait Florus au début de son Abrégé de l’hist
u peuple romain », disait Florus au début de son Abrégé de l’histoire romaine . Bossuet, lui, embrasse dans son cadre tout l’uni
ment de Charlemagne qu’il considère comme le terme de l’ancien Empire romain et l’établissement d’un nouvel Empire. Dans la pr
, et sur cette autre philosophie toute pratique, mâle et frugale, des Romains , et qui les rendit maîtres du monde. Il y a, par-
. Tous ces grands noms, en effet, tous ces grands événements du monde romain , du monde oriental ancien, à cette époque de cris
rration d’histoire qu’un morceau oratoire et un panégyrique du peuple romain , mais qui y porte de la nouveauté, une vue déjà m
sait grand cas de Florus pour l’avoir beaucoup rencontré au sujet des Romains , et il avait retenu plus d’un trait de lui, grâce
l affectionnait53. Velléius, dans son Abrégé de l’histoire grecque et romaine , a également des beautés, et même assez développé
m’empêcher, je ne puis me contenir… » Il vient de parler des colonies romaines établies sous la République, et, passant à un tou
es courants heureux et rapides, trop vite épuisés ? Pourquoi chez les Romains le même phénomène se reproduit-il ? pourquoi tout
pour les idées. Son ingénieuse division des différents âges du peuple romain est prise de Sénèque le père. On le savait. Ce qu
M. Pierron, précisément en 1852, dans son Histoire de la Littérature romaine , met Florus presque au-dessous de son rang. » Il
45 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 2, de la musique rithmique » pp. 20-41
a peinture fait les siennes avec les traits et avec les couleurs. Les romains qui emploïoient souvent les termes grecs en parla
stile ordinaire. Sans sortir de notre sujet, nous allons voir que les romains donnoient au mot modulatio une acception beaucoup
ne acception beaucoup plus étendue que sa premiere signification. Les romains appelloient soni ou voces le chant ; l’harmonie,
rithme dans Porphyre, et montrons en second lieu que malgré cela les romains ont souvent donné le nom de modulation à toute la
ion, Diomede grammairien, qui a vécu avant la destruction de l’empire romain . La modulation, dit cet auteur, est l’art de rend
flateur pour l’oreille. Enfin le terme de modulation avoit parmi les romains , la même signification que carmen : un mot que no
ni plus ni moins qu’une longue. Ainsi lorsque les musiciens grecs ou romains mettoient en chant quelque composition que ce fut
la même chose, de chaque note. Quel nombre de temps les grecs et les romains mettoient-ils dans les mesures des chants, compos
ns de celui des arts musicaux que les grecs nommoient orchesis et les romains saltatio. Comment, repliquera-t-on, la musique ri
bons musiciens françois, il me paroît impossible que les grecs et les romains l’écrivissent, pour ainsi dire, en notes, et qu’i
46 (1882) Qu’est-ce qu’une nation ? « I »
I Depuis la fin de l’Empire romain , ou, mieux, depuis la dislocation de l’Empire de
lement ne le pourra dans l’avenir. L’établissement d’un nouvel Empire romain ou d’un nouvel Empire de Charlemagne est devenu u
t. La Gaule, l’Espagne, l’Italie, avant leur absorption dans l’Empire romain , étaient des ensembles de peuplades, souvent ligu
en conséquences pour l’histoire générale de la civilisation. L’Empire romain fut bien plus près d’être une patrie. En retour d
tour de l’immense bienfait de la cessation des guerres, la domination romaine , d’abord si dure, fut bien vite aimée. Ce fut une
es évêques éclairés, chez les lettrés, un vrai sentiment de « la paix romaine  », opposée au chaos menaçant de la barbarie. Mais
ica n’eurent depuis l’établissement des Francs et des Goths en terres romaines , que de très courtes destinées. Il n’en fut pas a
47 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 3, de la musique organique ou instrumentale » pp. 42-53
urs ou plusieurs trompettes qui battent ou qui sonnent ensemble. Les romains sur tout se piquoient d’exceller dans les airs mi
t aux autres nations, qu’est dûë en partie la reputation de la milice romaine . " Tite-Live raconte un fait très-propre à confi
que dit Quintilien. Annibal aïant surpris la ville de Tarente sur les romains , il usa d’un stratagême pour empêcher la garnison
e de guerre. Comme il avoit découvert que le quartier d’assemblée des romains , en cas d’allarme imprevûë, étoit le théatre de l
ûë, étoit le théatre de la ville, il y fit sonner le même air que les romains faisoient sonner pour s’assembler : mais les sold
ere avec laquelle la trompette étoit embouchée, que ce n’étoit pas un romain qui en sonnoit, et se doutant bien de la ruse de
es effets prodigieux que produisoit la musique des grecs et celle des romains . Quelques modernes, comme Monsieur Meibomius et M
48 (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. PROSPER MÉRIMÉE (Essai sur la Guerre sociale. — Colomba.) » pp. 470-492
vigueur à ne pas sortir du cercle tracé ; il faisait comme le soldat romain qui, à chaque halte, avant toute chose, traçait l
hemin faisant, la plus grande clarté sur l’ensemble de l’organisation romaine . Quand je dis qu’il nous l’a donné, je vais un pe
condition diverse des divers peuples d’Italie soumis à la domination romaine , les Latins les plus favorisés, les Italiotes ; q
n plus précaire et pénible, à mesure qu’au contraire celle du citoyen romain s’élevait et visait au roi, sont très-bien démêlé
ceux qu’on appelait alliés, en va cruellement ressortir. « Un consul romain passait à Téanum, ville de la Campanie, dans le p
tre défrayé par la république ; mais, comme la plupart des magistrats romains , il vivait partout aux dépens de ses hôtes. Un co
moins aristocratiques, avaient peu changé de forme sous la domination romaine , et s’étaient comme pétrifiés au point où la conq
sayassent parfois de donner le change et de confondre. Entre la plèbe romaine et les nations italiotes, il y avait, dit M. Méri
us ressaisissent l’épée, mais cette fois contre Rome. C’est le glaive romain , c’est le pilum, ces terribles armes des légions,
’hésite pas ; il fait massacrer tous ceux de la faction favorable aux Romains , et à la suite d’un grand festin donné sous le ve
deur, grossièreté, vices et bassesses, ces traits en eux de la nature romaine corrompue sont envisagés d’un coup-d’œil ferme et
ène sans en avoir l’air. 205. Dans le volume d’Études sur l’Histoire romaine qu’il a depuis publié (1844), et qui traite de la
quelques âmes de beaux restes de ce ce qu’on peut appeler la religion romaine (jus), des fantômes, si vous voulez, mais de beau
49 (1890) L’avenir de la science « XIX » p. 421
littérature et notre philosophie, rappellent la décadence grecque et romaine , et en tirent cette conclusion, que l’esprit mode
u en effet), les barbares, plus forts que Rome, ont détruit l’édifice romain , puis, durant de longs siècles, ont cherché à reb
âtir quelque chose sur le modèle de cet édifice et avec des matériaux romains . Mais une autre manière eût été également possibl
el les barbares, dès leur entrée dans l’Empire, embrassent les formes romaines et se parent des oripeaux romains, des titres de
ns l’Empire, embrassent les formes romaines et se parent des oripeaux romains , des titres de consuls, de patrices, des costumes
ins, des titres de consuls, de patrices, des costumes et des insignes romains . Nos Mérovingiens, entre autres, embrassèrent la
insignes romains. Nos Mérovingiens, entre autres, embrassèrent la vie romaine avec une naïveté tout à fait aimable, et quant au
othe, elles sont si bien la prolongation immédiate de la civilisation romaine qu’elles ajoutèrent un chapitre important, quoiqu
qu’il le fut dans les siècles suivants, il eût été possible de rendre romains les barbares, avant leur entrée ou dès leur entré
enu qu’à un fil qu’il n’y eût pas de Moyen Âge et que la civilisation romaine se continuât de plain-pied. Si les écoles gallo-r
te des écoles et des institutions, non la faute des Francs ; l’esprit romain était trop affaibli pour opérer sur-le-champ cett
d ils essayèrent de reconstruire, ils revinrent au plan de la société romaine , qui les avait frappés dès le premier moment par
évêques, continuateurs directs de l’habit, de la langue et des mœurs romaines  ? L’empire, dont ils reprirent l’idée pour leur c
que tout vient de Rome, que Rome est la capitale du monde ? L’Empire romain ne doit pas tant être considéré comme un État qui
rlaient latin, et devant toute cette grande machine de l’organisation romaine . Certes, il eût été difficile à Sidoine Apollinai
50 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 15, le pouvoir de l’air sur le corps humain prouvé par le caractere des nations » pp. 252-276
la guerre des latins, on distinguoit leurs troupes d’avec les troupes romaines au premier coup d’oeil. Les romains étoient petit
leurs troupes d’avec les troupes romaines au premier coup d’oeil. Les romains étoient petits et foibles, au lieu que les latins
our le culte comme pour les dogmes dans tous les païs de la communion romaine . Chaque nation néanmoins met beaucoup de son cara
s qu’il assiegeoit eussent très-bien imité les machines de guerre des romains les plus composées, quoiqu’elles fussent nouvelle
ous retrouvons les gaulois dépeints avec ce caractere dans l’histoire romaine , et principalement dans un récit de Tite-Live. An
eroit sur la proposition d’Annibal, des ambassadeurs de la république romaine , qui n’avoient avec eux que leur suite, demandoie
qui leur donna cette audiance, les grands noms du peuple et du sénat romain , dont nos gaulois n’avoient entendu parler que co
neralement parlant, des bretons qui habitoient l’Angleterre quand les romains la conquirent. Néanmoins les traits dont Cesar et
dre à leurs enfans le latin, la rhetorique et les autres arts que les romains enseignoient aux leurs, que de les piquer d’émula
’établissement de la colonie des gallogrecs et de sa conquête par les romains , dit de ces gaulois asiatiques : gallograeci ea t
51 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Deuxième partie — Chapitre IV. L’unification des sociétés »
t indifféremment : la société hindoue, la société féodale, la société romaine ou française ; comme si toutes les agglomérations
de l’égalité, les historiens s’accordent à dire qu’elle est une idée romaine . Tous les grands manieurs de peuples s’efforcent
rands manieurs de peuples s’efforcent en effet de reconstituer l’État romain , et c’est son souvenir qui, revivifié par la Rena
pprochant par ses voies les points extrêmes du monde ancien, l’Empire romain est le plus puissant instrument d’unification que
e chefs, de princes, de tyrans et de gouverneurs de peuples. L’Empire romain seul s’étendait sur tous. » Et l’évêque de Césaré
sur tous. » Et l’évêque de Césarée fait remarquer que par là l’Empire romain préparait le monde à l’idée de l’unité de Dieu ;
pour s’éclipser bientôt, comme devait s’effacer bientôt l’unification romaine . L’unité d’une société si étendue et si hétérogèn
mmense ne collaborent pas à leur propre unité. Si l’on veut, l’Empire romain est un État ; il n’est à aucun degré une nation.
veleurs », ennemis des grands et amis des petits. Comme les empereurs romains prenaient le plus souvent leurs ministres parmi l
il s’est levé, disparaissez étoiles. » Ainsi Provinciaux, Italiens et Romains « s’abaissaient tous au niveau d’une parfaite éga
déjà au patron ce que le vassal est au seigneur220. Mais quand l’État romain couvre tout de son ombre, l’institution du patron
, Histoire des Institutions primitives, p. 480 192. Esprit du Droit romain , I, p. 310. 193. Cité par Lyall, op. cit., p. 50
, p. 310. 193. Cité par Lyall, op. cit., p. 503. 194. Histoire des Romains , VI, p. 313. 195. Op. cit., 2e chap. 196. Cité
52 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Les Femmes et la société au temps d’Auguste » pp. 293-307
sait un César, un Brutus, un Coriolan, plus vrais, plus vivants, plus Romains que ceux-là qui sont sortis des plumes romaines…
is, plus vivants, plus Romains que ceux-là qui sont sortis des plumes romaines … Or, c’est peut-être un peu fat que de croire qu’
. C’est le Christianisme qui l’a inventée. Pour les Grecs et pour les Romains , il n’y a que la Beauté et que la Patrie. Pour eu
Le dilettante littéraire rassasié, dégoûté de cette vieille histoire romaine racontée par des copistes et des professeurs, et
idemment — et très à fond — l’époque d’Auguste et les affreuses mœurs romaines , qui ne le troublent pas beaucoup, d’ailleurs, et
e l’auteur, il y a Livie, la femme d’Auguste, la Catherine de Médicis romaine , et Julie, la fille d’Auguste, cette duchesse de
parce qu’il écrit une histoire ancienne. Il ne fait pas de l’histoire romaine comme David faisait de la peinture romaine. Il n’
ne fait pas de l’histoire romaine comme David faisait de la peinture romaine . Il n’a ni la raideur ni la morgue classiques, il
en garde !… Si l’aigle du succès vole à sa droite, comme disaient les Romains , le corbeau se montre à sa gauche. La vieille cor
53 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre XI. De la géographie poétique » pp. 239-241
la Gaule Cisalpine et par la Grande-Grèce ; ensuite les conquêtes des Romains étendirent ce nom à toute la Péninsule. La mer d’
d’une manière certaine plusieurs expressions de la langue latine. Les Romains ne savaient ce que c’était que luxe ; lorsqu’ils
cus furent Sabins ; les Sabins étant remarquables par leur piété, les Romains dirent Sabin, faute de pouvoir exprimer religieux
voir exprimer religieux. Servius Tullius fut Grec dans le langage des Romains , parce qu’ils ne savaient pas dire habile et rusé
s aventures de leurs héros, ont fait d’Énée le fondateur de la nation romaine , tandis que, selon Bochart, il ne mit jamais le p
ette fable, inventée par la vanité des Grecs et adoptée par celle des Romains , ne put naître qu’au temps de la guerre de Pyrrhu
put naître qu’au temps de la guerre de Pyrrhus, époque à laquelle les Romains commencèrent à accueillir ce qui venait de la Grè
exista sur le rivage du Latium une cité grecque qui, vaincue par les Romains , fut détruite en vertu du droit héroïque des nati
54 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre VII. De la littérature latine, depuis la mort d’Auguste jusqu’au règne des Antonins » pp. 176-187
pas empêcher de reconnaître que la troisième époque de la littérature romaine est illustrée par des penseurs plus profonds que
contre la marche naturelle de l’esprit humain. À l’honneur du peuple romain , les arts d’imagination tombèrent presque entière
laisser le loisir nécessaire à de tels travaux ; peut-être aussi les Romains avaient-ils conservé trop d’indignation républica
pinion publique acquérant chaque jour plus de force, le caractère des Romains se serait conservé, et avec lui la nation et la r
sublimes réflexions de Montesquieu sur les causes de la décadence des Romains , on voit évidemment que la plupart de ces causes
iments de rivalité entre les nations. Les crimes inouïs dont l’empire romain a été le théâtre, sont l’une des principales caus
ent les divers principes de la cruauté sauvage qui a existé parmi les Romains . Une corruption dégoûtante et qui fait autant fré
55 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Discours sur le système et la vie de Vico » pp. -
hilosophie et la jurisprudence. Ses maîtres furent les jurisconsultes romains , le divin Platon, et ce Dante avec lequel il avai
: Essai d’un système de jurisprudence, dans lequel le droit civil des Romains serait expliqué par les révolutions de leur gouve
cience nouvelle : c’est qu’il rapporte la sagesse de la jurisprudence romaine , et celle qu’il découvre dans la langue des ancie
ns. Il croit encore que la civilisation italienne, que la législation romaine , ont été importées en Italie, de l’Égypte ou de l
uite d’actes muets de religion. De là restèrent dans la jurisprudence romaine , les acta legitima, cette pantomime qui accompagn
our noms communs des noms propres ou des noms de peuples. Les anciens Romains disaient un Tarentin pour un homme parfumé. Tous
nant les types de l’esprit inventif chez les Égyptiens, de la société romaine dans son origine, de l’héroïsme grec, de la poési
angues vulgaires du Latium avaient fait de grands progrès, l’héroïsme romain jeune encore, au milieu de peuples déjà mûrs, s’e
Politique), juraient une éternelle inimitié aux plébéiens. L’histoire romaine nous le confirme : les plébéiens combattaient pou
de leurs causes. Demandez-leur pourquoi la jurisprudence antique des Romains fut entourée de tant de solennités, de tant de my
ratiques, de certaines cérémonies. De là le respect superstitieux des Romains pour les acta legitima ; chez eux, les noces, le
omme sans dieux ; les rois traînés derrière le char des triomphateurs romains étaient offerts au Capitole à Jupiter Férétrien,
C’est là la sagesse d’Ulysse ; c’est celle des anciens jurisconsultes romains avec leur fameux cavere. Répondre sur le droit, c
r comme les jurisconsultes) par laquelle Tacite légitime la monarchie romaine sous Auguste : Qui cuncta discordiis fessa sub i
s que Dieu renouvela la société européenne sur les ruines de l’empire romain . Dirigeant les choses humaines dans le sens des d
abli le christianisme en opposant la vertu des martyrs à la puissance romaine , les miracles et la doctrine des pères à la vaine
uité naturelle ; dans les interprètes érudits les historiens du droit romain  : double présage de ses recherches sur le princip
du bonheur avec lequel il devait éclairer l’étude de la jurisprudence romaine par celle de la langue latine. » Il nous a fait
du droit naturel qui pût expliquer les origines historiques du droit romain et en général du droit des nations païennes, et q
ure de Laurent Valla, qui accuse de peu d’élégance les jurisconsultes romains , celle d’un autre critique qui comparait la versi
de droit. « Dans cette étude, il observa bientôt que la jurisprudence romaine n’était qu’un art de décider les cas particuliers
uge de la grande cité, prononce cette sentence dans la forme des lois romaines  : L’homme naîtra pour la vérité et pour la vertu,
on lui reprochait d’avoir approprié son système au goût de l’église romaine . Vico accepte ce dernier reproche, mais il ajout
sont moins importantes. — 1715. Discours sur les repas somptueux des Romains , prononcé en présence du duc de Medina-Celi, vice
on reproche à Vico d’avoir approprié son système au goût de l’Église romaine , avait été envoyé par un Napolitain. La violence
t à peu près les mêmes idées sur l’Histoire éternelle, sur l’Histoire romaine en particulier sur les douze tables, sur l’âge et
56 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre VI. Autres preuves tirées de la manière dont chaque forme de la société se combine avec la précédente. — Réfutation de Bodin » pp. 334-341
a monarchie Cette loi a échappé aux interprètes modernes du droit romain . Ils étaient préoccupés par cette fable de la loi
dont il s’avoue l’auteur dans les Institutes. Mais les jurisconsultes romains avaient bien compris la loi royale dont nous parl
oyale dont nous parlons. Pomponius dans son histoire abrégée du droit romain caractérise cette loi par un mot plein de sens,
e leur patrie, alors il s’élève un seul homme, comme Auguste chez les Romains , qui se rendant maître par la force des armes, pr
s principis jussa adspectare . Sous les trois Césars qui suivent, les Romains d’abord indifférents pour la république, finissen
ue. Le même Bodin qui veut conformément à son système, que la royauté romaine ait été monarchique, et qu’à l’expulsion des tyra
57 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 37, des défauts que nous croïons voir dans les poëmes des anciens » pp. 537-553
en plusieurs occasions. Ciceron nous apprend que même après Numa, les romains étoient encore dans cet usage. Ils chantoient à
heros, qu’Arminius n’eut jamais prêté serment de fidélité aux aigles romaines qu’il abbatit ? Lorsque ces poetes auront parlé d
es bords du Weser avec son frere Flavius qui servoit dans les troupes romaines  ; auront-ils pû lui faire finir le pour-parler av
d tout le monde sçavoit que le géneral des germains et l’officier des romains en étoient venus aux injures en présence des armé
d’honneur le sentiment des gots ni de leurs pareils. Les grecs et les romains qui ont vécu avant la corruption de leurs nations
gueres. Je ne me souviens point d’avoir lû dans l’histoire grecque ou romaine rien qui ressemble aux duels gothiques, hors un i
miner leurs disputes et leurs procès à coups d’épée. Les grecs et les romains , si passionnez pour la gloire, ne s’imaginerent j
58 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XV. »
ion lyrique s’était peu rencontrée dans les premiers efforts du génie romain . Elle n’y prenait pas une place à part ; elle n’a
les d’imagination et d’art, ; elle n’était pas entrée dans la vie des Romains , moins poétique et moins libre que celle des Grec
ctature d’un homme : ce fut la rencontre heureuse de l’état moral des Romains avec l’intérêt de leur chef, cette trêve de Dieu
ds vers les cieux ; il y voit briller un astre cher à la superstition romaine  ; il en retrouve le souvenir et le nom dans les o
ême, prodigue-lui de ta bouche de douces paroles, et demande pour les Romains le bonheur de la paix. Car nous, durant les maux
ant une licence consacrée d’âge en âge conservait d’empire ! Chez les Romains et dans les vers de Catulle, cette licence s’égar
dresse à Manlius et à Julia, ou à d’autres grands noms de la noblesse romaine , on entend aussitôt la voix du chœur de jeunes ho
fs de ces deux chœurs d’élite, qui souvent représentaient la jeunesse romaine aux fêtes des dieux. Quelque chose de la gravité
studieuse de Catulle devait en être tentée. C’était, pour la rudesse romaine , une moisson à cueillir dans les champs fleuris d
de noces des deux époux ? Toutefois, dans cette étude même, le poëte romain a trouvé place pour des accents lyriques ; il s’a
Triumvirs, quelle que fut encore la jeunesse de l’idiome et du génie romain , il n’y avait guère de place pour l’enthousiasme
imitations ou les élans patriotiques des vieux poëtes de la tragédie romaine ne retentiront plus au théâtre, ne plairont plus
59 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 18, que nos voisins disent que nos poëtes mettent trop d’amour dans leurs tragedies » pp. 132-142
lelie l’air et l’esprit françois à l’antique Italie, et sous des noms romains faisant notre portrait, peindre Caton galand et B
’elles appellent galanterie, espece de politesse que les grecs et les romains si spirituels et si cultivez n’ont jamais connuë.
pour des peuples de fols par les grecs du tems d’Alexandre et par les romains du tems d’Auguste, si, pour me servir de l’expres
s de la Grece avoient mis dans leurs ouvrages touchoit infiniment les romains , parce que les grecs avoient dépeint cette passio
passion. Les peintures de cette passion qui sont dans les poësies des romains nous touchent comme celles qui sont dans les poës
chent comme celles qui sont dans les poësies des grecs touchoient les romains . Les amoureux que les uns et les autres ont intro
60 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 29, si les poëtes tragiques sont obligez de se conformer à ce que la geographie, l’histoire et la chronologie nous apprennent positivement » pp. 243-254
par ce que nous sçavons positivement des moeurs et de l’histoire des romains de ce tems-là. Junia Calvina, l’amante de Britan
cine de ressusciter Narcisse, personnage aussi fameux dans l’histoire romaine que les consuls les plus illustres, pour en faire
d’Othon contre celles de Vitellius, et qui avoit mené un secours aux romains devant Jerusalem, fut roi de Commagene sous l’emp
t generalement aussi connuë que l’histoire des premiers empereurs des romains , comme d’être tombé dans des erreurs de geographi
connoissance de la distance des lieux. Quoique les armées grecques et romaines marchassent avec plus de celerité que les nôtres,
rai qu’un exemple, ce que dit Nicomede à Flaminius, l’ambassadeur des romains auprès du roi Prusias son pere. Nicomede après av
61 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre IV. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire. » pp. 87-211
es peuples du monde, Egyptiens, Assyriens, Medes, Perses, Grecs & Romains , Carthaginois, &c. En un mot, chaque nation s
paroît, avec les histoires des Hébreux, des Egyptiens, des Grecs, des Romains , des François, des Allemands, des Espagnols, des
musante & infructueuse. Les vies des hommes illustres Grecs & Romains de Plutarque sont encore plus lues que l’histoire
& savant sur une matiere singuliere. §. III. De l’histoire romaine . L’Histoire chez les Romains, ne fut d’abord
guliere. §. III. De l’histoire romaine. L’Histoire chez les Romains , ne fut d’abord autre chose que de simples annale
Rois d’une nation puissante ? Il est avéré, par l’aveu des Ecrivains romains , que pendant près de 400. ans, l’Etat Romain n’eu
de Genes est beaucoup plus considérable aujourd’hui que la République romaine ne l’étoit alors. Ce ne fut que l’an 360. que Vei
à la prétendue lettre du médecin de Pyrrhus, qui proposa, dit-on, aux Romains d’empoisonner son maître, moyennant une récompens
u’il en soit, ce furent des Poëtes qui furent les premiers historiens romains . Nævius donna un Poëme sur la premiere guerre pun
uis long-tems une version plus pure & plus fidéle. Les Antiquités Romaines de Denis d’Halicarnasse ne sont pas des recherche
tesques à la maniere des compilateurs. C’est à la lettre une histoire romaine qu’il commence ab ovo trojano, & qu’il termin
rangues ennuyeuse, sa narration traînante. Appien écrivit l’Histoire Romaine en plusieurs livres. Nous n’avons aujourd’hui que
si l’on en excepte Pertinax & Alexandre. Il composa une histoire romaine en huit décades ; mais ce qui nous en reste est p
nt écrit en grec, & aucun d’eux ne peut être comparé à l’histoire romaine de Tite-Live écrite en latin. Cet Ecrivain a l’im
Paris. On en trouve plusieurs morceaux mieux traduits dans l’Histoire Romaine , depuis la fondation de Rome jusqu’à la bataille
le dans le siécle où nous vivons. Il étoit pardonnable aux historiens romains d’illustrer les premiers tems de la République pa
attendre d’un homme qui écrivoit vîte à l’âge de 80. ans ? L’Histoire Romaine depuis la fondation de Rome jusqu’à l’année 705.
eilleur dans Rollin & dans Catrou & en a composé son Histoire Romaine avec des réfléxions critiques, politiques & m
l. in-12. M. Macquer a consulté les mêmes historiens dans ses Annales Romaines , ou Abrégé chronologique de l’Histoire Romaine, d
iens dans ses Annales Romaines, ou Abrégé chronologique de l’Histoire Romaine , depuis la fondation de Rome jusqu’aux Empereurs,
e de Rome. Qui ne connoît l’Histoire des révolutions de la République romaine , par l’Abbé de Vertot ? C’est une des productions
Montenoy, in-12. : mais on ne peut faire le même éloge de l’Histoire Romaine de Laurent Echard ; ce qui regarde la République
de méthode. L’histoire des Vestales, avec un traité du luxe des Dames romaines , par M. l’Abbé Nadal, in-12., Paris 1725. : ouvra
de M. de Montesquieu sur la Cause de la grandeur de la décadence des Romains , Paris 1734., in-12. L’illustre auteur ne s’appes
encore plus penser, & il auroit pu intituler son livre, Histoire Romaine à l’usage des hommes d’Etat & des Philosophes
rès-judicieuses sur les Grecs, a donné aussi des Observations sur les Romains . Les unes & les autres sont profondément pens
mplies de vues & de conjectures heureuses. §. IV. Empereurs romains et bas Empire LE spectacle de la premiere Ré
ent ce livre meilleur à consulter qu’à lire. L’histoire des Empereurs Romains , depuis Auguste jusqu’à Constantin, par M. Crevie
ueil précédent, on peut se contenter de la continuation de l’Histoire Romaine de Laurent Echard, jusqu’à la prise de Constantin
s régle la plûpart de ses jugemens tantôt sur les intérêts de la Cour Romaine , tantôt sur les principes de la Monarchie françoi
s les Elémens de l’histoire d’Angleterre, depuis son origine sous les Romains jusqu’au regne de George II. par M. l’Abbé Millot
gne que s’est formée cette religion qui a ôté tant d’Etats à l’Eglise Romaine . Ce même pays est devenu le rempart de la Chrétie
62 (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « HISTOIRE DE LA ROYAUTÉ considérée DANS SES ORIGINES JUSQU’AU XIe SIÈCLE PAR M. LE COMTE A. DE SAINT-PRIEST. 1842. » pp. 1-30
sation sur les chapitres parallèles qui traitent de la transformation romaine  ; ce que l’historien du Paganisme en Occident tro
elque chose de la religion dynastique sur ce vieux tronc du patriciat romain . L’auteur nous signale ainsi l’influence singuliè
s ou les défaites de l’hérédité souveraine, essayée par les empereurs romains , étaient devenus la véritable mesure de la destin
’auteur expose la transformation de l’ancien patriciat en haut clergé romain , a semblé à de bons juges un des plus heureux et
les Goths, comme leur illustre chef, admirateurs, imitateurs du génie romain et de cette grandeur déchue, s’y fondirent et y a
’un endroit, et qui a dû se retremper, dans l’intervalle, à l’onction romaine  ; mais enfin c’était un droit divin très-profond,
ce, y saisit en main l’influence religieuse, contrarie les directions romaines et se pose en ennemi mortel de Brunehaut. Ces tro
cception bien précise et surtout rivale. La Neustrie n’était pas plus romaine que l’Austrasie, ni l’Austrasie plus germanique q
manique que la Neustrie. L’Austrasie aurait plutôt gardé un caractère romain prédominant dû à ces premières fondations de Colo
aquitaine d’extraction et, de plus, sacerdotale, par conséquent toute romaine . C’est ainsi que, plus tard, l’auteur contestera
ense pas qu’on puisse rien conclure de positif des noms plus ou moins romains ou franks par rapport à la race directe des perso
pin d’Héristal et Charles Martel se rapprochèrent de Rome et du parti romain dans les Gaules. Ils favorisèrent les missions ap
ne. « Dans cette pastorale exquise, toute la population des campagnes romaines ou grecques est fidèlement reproduite. C’est un m
63 (1860) Cours familier de littérature. IX « LIIe entretien. Littérature politique. Machiavel » pp. 241-320
occace, avaient créé la langue toscane avec les débris de la latinité romaine  ; la Grèce avait versé ses manuscrits dans les bi
i donna le jour le 3 mai 1469. Ces souches toscanes, greffées de sang romain , ont toujours produit des branches prodigieuses d
gistral qu’il ait peut-être composé, est le commentaire de l’histoire romaine par le génie des affaires. Machiavel y suit Tite-
u tel but, telles ou telles vicissitudes dans les destinées du peuple romain  ; il montre comment de l’événement accompli devai
s grands esprits, la fatalité des conséquences ; il refait l’histoire romaine tout entière avec une lucidité rétrospective qui
rétrospective qui éclaire mille fois mieux les faits que l’historien romain lui-même. L’historien ne voyait que les détails,
ise l’infaillibilité de Machiavel dans ce coup d’œil sur la politique romaine . Montesquieu a de la prétention dans les aperçus 
réquentait, et qui les inspirait du fanatisme classique de la liberté romaine , n’avait trempé que son génie, mais non sa main,
issances faibles et secondaires, la Toscane, Parme, Modène, les États romains , bientôt Naples ; elle y introduit un prince très
r un coup d’œil magistral sur la décomposition du cadavre de l’Italie romaine sous les flux et les reflux des populations hétér
ne une autre forme au langage. » — De temps en temps une armée, jadis romaine , sous la conduite d’un lieutenant de l’empereur d
s ces expéditions lointaines avortent ; il n’y a bientôt plus rien de romain dans Rome que le pontificat, tantôt humble délégu
strature urbaine, autour duquel se groupent les restes de nationalité romaine . Bientôt ces empereurs d’Orient, distraits de l’I
ppel, délivre le pontife, en reçoit en récompense le titre d’empereur romain et d’empereur d’Occident. Cette élection de l’emp
es règnent avec une forte réalité sur ces ombres mouvantes. Quand les Romains les chassent, les empereurs germains héritiers de
des capitales de l’Italie, mais Florence aussi était étrusque et non romaine . Les Étrusques durent leur capitale à un grand m
usques, de Liguriens, de Vénètes, d’Allobroges, de Germains, de vieux Romains ayant oublié jusqu’aux noms de leurs ancêtres, go
tferrat ou des châtelains du Tyrol, qui peut reconnaître l’Italie des Romains , celle des Scipions, l’Italie des Césars ? Except
s, l’Italie des Césars ? Excepté la place, que restait-il de l’Italie romaine  ? À moins d’être un rhétoricien comme Pétrarque o
mateur comme Cola Rienzi, qui pourrait songer à ressusciter le peuple romain  ? Les ossements mêmes n’en existaient plus, ils b
64 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Entretiens sur l’histoire, par M. J. Zeller. Et, à ce propos, du discours sur l’histoire universelle. (suite.) »
s, des horreurs d’infamie et d’impureté se joignaient aux crimes. Les Romains plus graves ne faisaient pas mieux en religion qu
ant que Fénelon a pu la sentir par la poésie et par le goût. Mais les Romains sont proprement le triomphe historique de Bossuet
llement lui va : il a de lui-même la suite. La milice et la politique romaines s’expliquent sous sa plume ; il se plaît à ces ta
la liberté brillante et polie de la Grèce. Toute la magnificence des Romains , dans le bon temps, était publique : l’épargne ne
nt d’honneur, comparer ensemble la phalange macédonienne et la légion romaine , puis pénétrer dans les conseils de son Sénat, da
aux ; on n’y entendait parler d’autre chose que de la grandeur du nom romain … Quand on a commencé à prendre ce train, les gran
t été avant elle, ce n’a point été par hasard ; mais c’est que l’État romain constitué de la manière que nous avons vue était,
z Montesquieu, n’est pas même nommé chez Bossuet. — A propos du Droit romain , des lois romaines qui ont paru si sages et si sa
est pas même nommé chez Bossuet. — A propos du Droit romain, des lois romaines qui ont paru si sages et si saintes que leur maje
Après avoir exposé à si grands traits la constitution et le génie des Romains , Bossuet revient comme en arrière et se met à énu
65 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre troisième. Histoire. — Chapitre VIII. Bossuet historien. »
ques. Tite-Live et Salluste ont-ils rien de plus beau sur les anciens Romains , que ces paroles de l’évêque de Meaux ? « Le fon
entiments également généreux et libres. » Sous ce nom de liberté, les Romains se figuraient, avec les Grecs, un état où personn
sur la liberté : qu’on lise donc Bossuet à l’article des Grecs et des Romains . Quel autre a mieux parlé que lui et des vices et
cite, en parlant des Bructaires, qui s’égorgeaient à la vue d’un camp romain  ? « Par la faveur des Dieux, nous eûmes le plaisi
e différence entre la morale d’un Bossuet et d’un Tacite. L’historien romain , après avoir raconté que Thrasylle avait prédit l
66 (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Introduction. Origines de la littérature française — 1. Éléments et développement de la langue. »
prît les mœurs, la culture, la langue de ses vainqueurs, que l’empire romain et la culture latine, formes vénérables et vermou
ospères écoles, elle déploie dans l’abondante littérature de la Gaule romaine sa sévère langue classique, ennoblie d’hellénisme
bouches et ces esprits de Celtes pendant les siècles de la domination romaine  : on ne peut mesurer à quel point les habitudes i
t pas ainsi au moyen âge. Comme dans les diverses régions de l’empire romain le latin se corrompit diversement sous d’insaisis
par Limoges, Clermont-Ferrand et Grenoble. Donc la primitive province romaine , et tout ce vaste bassin de la Garonne où le prem
e. Au nord de la ligne idéale dont on vient de parler, toute la Gaule romaine à peu près appartient au français, un peu diminué
67 (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIVe entretien. Cicéron (3e partie) » pp. 257-336
s son livre sur la Divination, c’est-à-dire sur les mystères du culte romain , fut son véritable testament philosophique. Il n’
oir conquis l’Égypte, voulant faire fleurir le commerce dans l’empire romain , eût envoyé une ambassade à la Chine par le port
s interprètes des usages, des sciences et de la religion de ce peuple romain , aussi célèbre dans l’Occident que le peuple chin
leil est déjà entré dans les signes célestes du printemps lorsque les Romains célèbrent les premières fêtes de l’hiver. « Il ap
ets mangent l’orge. « Cette science sacrée fut apportée autrefois aux Romains par un petit dieu nommé Tagès, qui sortit de la t
les tribunaux de Nankin pensent d’abord avec lui que les ambassadeurs romains sont des fous ou des imposteurs qui ont pris le t
us ou des imposteurs qui ont pris le titre d’envoyés de la république romaine  ; mais, comme l’empereur est aussi juste que poli
ns particulières avec les ambassadeurs. « Il apprend que les pontifes romains ont été très ignorants, mais que César réforme ac
; les interprètes le traduisent ; il admire le livre et la république romaine . » XII Le début du second livre de cet ou
recs dans l’étude de la philosophie sera sans doute glorieux pour les Romains  : eh bien ! le but sera atteint si mes projets s’
ce qu’il était Cicéron ; Moral, parce qu’il était le plus honnête des Romains . Aussi ce livre de la République passait-il à Rom
Cicéron ne fut pas dans ce beau livre le Platon, mais le Montesquieu romain  ; autant au-dessus de Montesquieu que le génie es
ommentaire sur la république, l’esprit des lois et l’esprit des faits romains . Nous ne sommes pas plus avancés aujourd’hui en p
es inconvénients de chacun. Romain, Cicéron voit dans la constitution romaine la réunion de ces trois forces sociales ; les con
XV Dans l’esquisse de la fondation progressive des institutions romaines , qu’il met dans la bouche de Scipion, Cicéron com
is-tu cette ville qui, forcée par mes armes de se soumettre au peuple romain , renouvelle nos anciennes guerres et ne peut souf
du triomphe. Créé censeur, tu visiteras, comme ambassadeur du peuple romain , l’Égypte, la Syrie, l’Asie et la Grèce ; tu sera
gée selon les circonstances spéciales et les vrais intérêts du peuple romain . Nous ne vous analyserons pas ce livre : ce comme
main. Nous ne vous analyserons pas ce livre : ce commentaire des lois romaines appartient plus à la jurisprudence qu’à la littér
ne furie, n’a pas dit encore son dernier mot contre ce plus grand des Romains . L’envie est l’ombre que les sommités humaines fo
68 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 1, idée generale de la musique des anciens et des arts musicaux subordonnez à cette science » pp. 6-19
s ; et comme son auteur grec de nation frequentoit tous les jours les romains , puisqu’il a vécu dans le temps que tous les païs
l’idée generale de la musique des anciens. D’ailleurs la musique des romains étoit la même que celle des grecs, dont ils avoie
es observations. Les grecs nommoient cet art musical orchesis, et les romains saltatio. Porphyre qui vivoit environ deux cens
la melopée deux arts distincts, c’est qu’il a eu égard à l’usage des romains , qui étoit que les poetes dramatiques ne composas
presentations des pantomimes firent le plaisir le plus cher au peuple romain . Je conclus donc que la difference qui se trouve
à parler en public, on ne doit plus être surpris que les grecs et les romains l’aïent crue un art necessaire et qu’ils lui aïen
69 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Mgr Rudesindo Salvado »
en nous parlant des moyens d’action au grand complet de cette Église romaine dont il faut bien compliquer le génie pour en com
ée raisonnable au sens philosophique du mot, que d’imputer à l’Église romaine des modes d’action, des combinaisons et des resso
à la lumière de la Foi, le mystère intime de la puissance de l’Église romaine , de ce phénomène historique sans analogue dans le
le que l’Angleterre reconnaît aujourd’hui comme l’apanage de l’Église romaine , est ailleurs que dans la conception de quelques
aison d’écrire « qu’il fallait que l’Église anglicane imitât l’Église romaine  ». Mais il s’est trompé : l’Église romaine ne s’i
anglicane imitât l’Église romaine ». Mais il s’est trompé : l’Église romaine ne s’imite pas. Sa force est incommunicable à ceu
s de l’univers ! Voilà le secret de la force de cohésion de ce ciment romain qui relie si subitement et si solidement les âmes
70 (1875) Premiers lundis. Tome III « Du point de départ et des origines de la langue et de la littérature française »
de loin ; quand on s’arrête à montrer les premiers établissements des Romains dans le midi de la Gaule, qu’on énumère les nombr
our auditeur ; — ni Valère Caton, le grammairien et le poète, que les Romains , novices encore à l’harmonie, avaient surnommé la
end une riche province de la culture latine, une province entièrement romaine depuis César. Beaucoup de noms s’y rencontrent, d
le quatre peuples distincts qui ne reconnaissaient plus la domination romaine  ; l° au midi de la Loire, les Visigoths ; 2° au n
ette époque, et de ce qui dut résulter de la ruine de la prédominance romaine  ? César avait distingué dans la Gaule trois races
s principales primitives dans la Gaule antérieurement à la domination romaine  : 1° les Aquitains (qui habitaient l’espace trian
on parlait latin ; dans les cantons écartés et hors des grandes voies romaines , les idiomes du pays, qu’on sait être si tenaces,
a grammaire, qui devaient être d’usage dans le peuple. Un légionnaire romain rencontre un jardinier qui chassait un âne devant
savoir en quoi consistaient précisément les altérations que le peuple romain lui-même faisait subir à la langue de Cicéron, et
te vulgaire du latin qu’aurait parlé le gros de l’ancienne population romaine . Et pour suivre la même image, l’humble aîné, tou
mille et réfractaires à la fusion ? Toutefois, tant que la domination romaine y prévalut, c’est-à-dire jusqu’à la fin du ive s
rammatical et à s’y assimiler de plus en plus. Depuis la conquête des Romains jusqu’à celle des Barbares, a dit M. de Chevallet
tait maintenu sur Quelques points jusque vers la fin de la domination romaine . Deux siècles plus tard, les Arabes ayant conquis
mouvement : « On ne trouve plus, passé le vie  siècle, aucun indice romaine (on voit chez Muratori, que, de 712 à 744, on gra
dérivée du latin, à laquelle les historiens donnent le nom de langue romaine rustique, ou simplement de langue romaine. C’étai
ns donnent le nom de langue romaine rustique, ou simplement de langue romaine . C’était, comme nous le reconnaîtrons plus expres
asses du xe  siècle. Nous y fîmes diversion par quelques inscriptions romaines … » Comme si ces inscriptions romaines, dans lesqu
rsion par quelques inscriptions romaines… » Comme si ces inscriptions romaines , dans lesquelles on a souvent relevé des solécism
rapport à cette langue. Apulée raconte (Metam., IX, 39) qu’un soldat romain parlant à un jardinier grec et lui parlant latin
t par ce qui est ensuite advenu dans toutes ces contrées de la langue romaine (on voit chez Muratori, que, de 712 à 744, on gra
71 (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Troisième faculté d’une Université. Faculté de droit. » pp. 506-510
nations les plus célèbres de l’antiquité et surtout des Grecs et des Romains . Sur cette matière, il sera dirigé dans son trava
a, etc., l’ancienne Grèce éclairée. Il feuilletera sur la législation romaine , soit Heineccius, soit Hoffman. Heineccius a écri
soit Heineccius, soit Hoffman. Heineccius a écrit l’histoire du droit romain , Historia juris romani96 . L’ouvrage d’Hoffman a
ura l’attention d’être court sur tout ce qui est tellement propre aux Romains qu’il n’a nulle application aux modernes ; mais i
pourra trop s’étendre sur tout ce qui concerne les contrats. Le droit romain est la source des vrais principes sur toutes les
72 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre VI. De la littérature latine sous le règne d’Auguste » pp. 164-175
mour de la campagne, qui a inspiré tant de beaux vers, prend chez les Romains un autre caractère que chez les Grecs. Ces deux p
aîcheur de la nature, pour échapper à leur soleil dévorant ; mais les Romains demandent de plus à la campagne un abri contre la
ion sensible dans notre âme. Les Grecs vivaient dans l’avenir, et les Romains aimaient déjà, comme nous, à porter leurs regards
ura la république, il y eut de la délicatesse dans les affections des Romains pour les femmes. Elles n’avaient point encore l’e
ensibilité profonde et passionnée est extrêmement rare, même chez les Romains du siècle d’Auguste. Le système d’Épicure, le dog
humain. Néanmoins on se demande pourquoi les anciens, et surtout les Romains , ont possédé des historiens tellement parfaits, q
73 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre V. Du gouvernement de la famille, ou économie, dans les âges poétiques » pp. 174-185
llages furent appelés pagi par les Latins, du mot πάγη, fontaine. Les Romains célébraient les mariages par l’emploi solennel de
ia perpetua manento  ; et les expressions si fréquentes dans les lois romaines , filius familias in sacris paternis, sacra patria
s devinrent héros par la vertu. Dans ce dernier genre d’héroïsme, les Romains se montrèrent supérieurs à tous les peuples de la
s les premiers peuples barbares ; et nous savons que chez les anciens Romains le père de famille avait droit de vie et de mort
ose est un contrat de droit civil, c’est-à-dire du droit héroïque des Romains . À ce droit héroïque Ulpien oppose le droit natu
et dont par conséquent le droit n’importait point aux jurisconsultes romains . VI. Les contrats de société étaient inconnus, pa
74 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XXV. Mort de Jésus. »
e, on lui eût appliqué la lapidation 1154. La croix était un supplice romain , réservé pour les esclaves et pour les cas où l’o
brigands, les bandits, ou comme ces ennemis de bas étage auxquels les Romains n’accordaient pas les honneurs de la mort par le
ssait. Par suite de la même idée, l’exécution dut être abandonnée aux Romains . On sait que, chez les Romains, les soldats, comm
e, l’exécution dut être abandonnée aux Romains. On sait que, chez les Romains , les soldats, comme ayant pour métier de tuer, fa
atal. Peut-être usaient-ils en cela d’un droit de corvée reconnu, les Romains ne pouvant se charger eux-mêmes du bois infâme. I
y avait près de là un vase plein de la boisson ordinaire des soldats romains , mélange de vinaigre et d’eau, appelé posca. Les
ils ne savent ce qu’ils font 1178. » Un écriteau, suivant la coutume romaine , était attaché au haut de la croix, portant en tr
75 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VIII » pp. 70-76
es paroles dans le traité des Devoirs, chap. 35. Il la recommande aux Romains  ; la politesse exquise de son esprit en avait con
liberté, pourquoi ne dirais-je pas la grossièreté du langage chez les Romains . Boileau n’a-t-il pas dit : Le latin dans les mo
que si bien par une autre qui n’est pas douteuse ? C’est que chez les Romains , les femmes ne vivaient pas en société avec les h
les femmes ne vivaient pas en société avec les hommes ; que les dames romaines vivaient retirées ; que recevoir des hommes chez
des expressions dont la propriété et la spécialité, relevées pour les Romains par les sentiments d’un patriotisme religieux, se
76 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « De la tradition en littérature et dans quel sens il la faut entendre. Leçon d’ouverture à l’École normale » pp. 356-382
pire, et qui aboutissaient à la ville par excellence. Descendants des Romains , ou du moins enfants d’adoption de la race latine
res de génie avaient été anéanties par la grandeur de la prédominance romaine , les races actuelles principales de l’Europe se s
niquement douée) sont ou ont été plus ou moins semblables en cela aux Romains , c’est-à-dire n’ayant par elles-mêmes, en fait de
osent le bel âge d’Auguste. Soit directement, soit dorénavant par les Romains , cette âme légère, cette étincelle (car il ne fau
ferum… est au fond de tout : c’est le point de départ. Mais la force romaine , le bras romain, la langue et la pratique romaine
nd de tout : c’est le point de départ. Mais la force romaine, le bras romain , la langue et la pratique romaines sont aussi par
part. Mais la force romaine, le bras romain, la langue et la pratique romaines sont aussi partout : ça été le grand instrument d
s, Périclès traite déjà les Athéniens comme plus tard on traitera les Romains  ; il s’efforce de les soutenir et de les fortifie
s non seulement en parole, mais en action, on ne permettrait plus aux Romains de se vanter, comme ils l’ont fait, d’avoir ajout
tance, d’énergie durable et d’empire politique universel, ce sont les Romains qui se sont chargés de l’accomplir dans des propo
consistance. Que ce n’ait jamais été que l’élite des hommes chez les Romains qui ait eu cette finesse, cette délicatesse, et n
atries. Lorsque après Trajan sonna décidément l’heure de la décadence romaine , la littérature sacrée, en train de naître, n’hér
77 (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « LES JOURNAUX CHEZ LES ROMAINS PAR M. JOSEPH-VICTOR LE CLERC. » pp. 442-469
LES JOURNAUX CHEZ LES ROMAINS PAR M. JOSEPH-VICTOR LE CLERC189. 1839 L’érudit
ion dans le public. Le choix du sujet, ce titre Des Journaux chez les Romains , avait de quoi piquer ; les journaux ont accueill
l’apparition de Castor et Pollux… ; effacez donc alors de l’histoire romaine toute l’histoire de César, à cause de l’astre qui
près échappé à Voltaire ou à Anquetil. On disait les Annales chez les Romains comme on dit chez nous les vieilles Chroniques ;
ue où se dévoileraient, aux yeux de tous, les mystères de l’antiquité romaine ….. Depuis Vespasien et son nouveau Capitole, on c
Clerc, et de beaucoup la plus agréable, traite des journaux chez les Romains . Le sagace dissertateur essaye de les rattacher d
lerc à son tour a pu trouver preuve de la faculté du journal chez les Romains . Cette faculté humaine, curieuse, bavarde, médisa
ellement moderne que le bateau à vapeur193. Le véritable Moniteur des Romains se doit chercher dans les innombrables pages de m
rait à parler des Grecs et à y rechercher, comme il l’a fait pour les Romains , le vestige de l’organe. Il paraît peu disposé à
ournal littéraire. Il paraît pourtant qu’un des premiers journaux des Romains fut rédigé par un Grec appelé Chrestus : il n’a d
l’abbé Barthélemy, où, sous le titre d’Essai d’une nouvelle Histoire romaine , il montre qu’il ne croit à peu près rien des pre
78 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Deuxième partie — Chapitre I. La quantité des unités sociales : nombre, densité, mobilité »
l’antiquité ? Préoccupée, dès ses origines, d’accroître le nombre des Romains , elle fait efforts pour englober, vers la fin de
règne, l’humanité tout entière. La chute des barrières du vieux droit romain coïncide avec l’élargissement quantitatif de la s
alitaires. C’est ce que vérifie l’histoire. Entre les murs de la cité romaine se forgeait la première idée du Droit naturel — R
sme soient aussi les plus habitués à la mobilité. Déjà, sous l’Empire romain , on sait que les communications avaient atteint u
, en Écosse comme sur les bords de l’Euphrate, les ornières des voies romaines , depuis si longtemps délaissées, sont visibles en
ne, des orfèvres asiatiques en Gaule. D’un bout à l’autre de l’Empire romain c’était, suivant l’expression de Montesquieu, une
voies ? C’est en ce sens que l’extension de l’Empire aidait l’opinion romaine à penser l’humanité. Rome était portée à dire : «
ociales si l’on conclut que cette « universalité », propre à l’empire romain , en faisait un terrain tout préparé pour la flora
Orient, 1885, p. 80. 57. On Liberty, 1872, p. 24-25. 58. Histoire romaine , trad. de Guerle, I, p. 52, 100. 59. Lois de l’
ations sédentaires de l’Algérie, 1886, p. 260. 61. V. Madwig, L’État romain , trad. Morel, I, I, 233 ; II, 8250. 62. V. Guizo
llschaft, p. 283. 78. V. Mommsen, op. cit., p. 387. — Madwig, L’État romain , trad. Morel, III, 236, 293. 79. C’est la thèse
79 (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 5482-9849
e figure trop roide & mal terminée. Mais la sévérité des premiers Romains donna à ce mot, elegantia, un sens odieux. Ils re
parmi nous. Ce terme est consacré en françois, comme chez les anciens Romains , à la Sculpture, à la Peinture, à l’Eloquence, &a
is ils ne passeront pas à la postérité comme ceux des Grecs & des Romains , parce qu’ils manquent de cet art & de ce cha
at. Les moeurs d’Atticus étoient faciles, c’étoit le plus aimable des Romains . La facile Cléopatre se donna à Antoine aussi ais
le les fastes de l’église, mais avec moins de succès, la religion des romains payens étant plus propre à la poésie que celle de
es de l’oubli ; ille & nefasto te posuit die. Il y avoit chez les Romains d’autres fastes encore, fasti urbis, fasti rustic
nde hautement des récompense,. Le dieu Faveur, chez les mythologistes romains , étoit fils de la Beauté & de la Fortune. Tou
ns les batailles de Constantin, dessinées par Raphael & par Jules romain , & dans celles d’Alexandre peintes par le Bru
que les Francs s’établirent dans le pays des premiers Velchs, que les Romains appelloient Gallia, la nation se trouva composés
posés des anciens Celtes ou Gaulois subjugués par César, des familles romaines qui s’y étoient établies, des Germains qui y avoi
ques mots tudesques. Ce langage étoit d’abord le romanum rusticum, le romain rustique ; & la langue tudesque fut la langue
e langue de l’Allemagne, après la grande époque du partage en 843. Le romain rustique, la langue romance prévalut dans la Fran
s au commencement du onzieme ; mais ce françois tenoit encore plus du romain rustique, que du françois d’aujourd’hui. Le roman
nçois d’aujourd’hui. Le roman de Philomena écrit au dixieme siecle en romain rustique, n’est pas dans une langue fort différen
r les états d’un tiers, étoit très ancien, sous un nom different. Les Romains garantirent ainsi les possessions de plusieurs pr
s les ont imitées dans leurs narrations ; c’est comme si un historien romain eût employé le style de la loi des douze tables.
répond précisément à celui de grammairiens : chez les Grecs & les Romains  : on entendoit par grammairien, non-seulement un
& chez les Latins. Les Grecs se contentoient de leur langue ; les Romains n’apprenoient que le grec : aujourd’hui l’homme d
portée de déméler leurs imperfections : ainsi Lucilius fut chéri des Romains , avant qu’Horace l’eut fait oublier ; Regnier fut
leur ait dessillé les yeux, comme il s’est trouvé un Horace chez les Romains , un Boileau chez les François. On dit qu’il ne fa
el merveilleux ridicule regne dans l’ancienne histoire des Grecs. Les Romains , tout sérieux qu’ils étoient, n’ont pas moins env
onnement que ce prince possédoit autant de terrein qu’en eut l’empire romain  ; il avoit tout ce qui appartient aujourd’hui au
e celui de ses successeurs, florissoit Carthage ; & la république romaine commençoit à fixer sur elle les regards des natio
mains, tous les peuples du Nord sont inconnus. L’histoire de l’empire romain est ce qui mérite le plus notre attention, parce
mpire romain est ce qui mérite le plus notre attention, parce que les Romains ont été nos maîtres & nos législateurs. Leurs
ne, en France, en Angleterre, en Pologne. Au démembrement de l’empire romain en Occident, commence un nouvel ordre de choses,
s qu’elles ont faites ; les premiers âges depuis la chûte de l’empire romain , ne sont, comme on l’a remarqué ailleurs, que des
u’il construisit. En vain l’auteur des causes de la chûte de l’empire romain blâme-t-il Justinien, d’avoir eu la même politiqu
s été inconnu des anciens, & c’est la raison des succès du peuple romain , qui ayant formé une milice supérieure à celle de
us que de raisons de douter ? Qu’on fasse attention que la république romaine a été cinq cens ans sans historiens, & que Ti
e Tite-Live, que le roi Porsenna s’enfuit plein d’admiration pour les Romains , parce qu’un fanatique avoit voulu l’assassiner ?
ur à Tite-Live de deux cens années, qui dit que Porsenna subjugua les Romains . L’avanture de Regulus, enfermé par les Carthagin
ictionnaire n’a cité qu’un allemand du xvij. siecle, croyant citer un romain du tems d’Auguste. On feroit des volumes immenses
attribue. La fête d’Arion porté sur un dauphin, se célébroit chez les Romains comme chez les Grecs. Celle de Faune rappelloit s
mp; de-là naquit Orion au bout de neuf mois. Presque toutes les fêtes romaines , syriennes, greques, égyptiennes, étoient fondées
ravité, son éloquence sage, conviennent à la majesté de la république romaine  ; que Tacite est plus fait pour peindre des tyran
n les servît en dieux, qu’on les crût des dieux. Quand les capitaines romains & carthaginois faisoient un traité, ils attes
on de Pallas ; c’étoit elle qu’on adoroit dans le palladium. Mais les Romains & les Grecs se mettoient à genoux devant des
du nombre prodigieux de déclamations débitées contre l’idolâtrie des Romains & des Grecs ; & ensuite on est plus surpr
re, & qu’ils ne doivent adorer que Dieu seul. Les Grecs & les Romains augmenterent le nombre de leurs dieux par des apo
pothéoses sont encore une preuve convaincante que les Grecs & les Romains n’étoient point idolâtres. Il est clair qu’ils n’
roient la religion établie ; mais aucun d’eux n’imagine d’accuser les Romains de prendre du marbre & de l’airain pour des d
uvoit faire une table de cuisine ? Dacier au lieu de conclure que les Romains adoroient la statue de Priape, & que Baruc l’
Priape, & que Baruc l’avoit prédit, devoit donc conclure que les Romains s’en mocquoient. Consultez tous les auteurs qui p
mers, ni celle d’Apollon qui donnoit la lumiere ; les Grecs & les Romains étoient des gentils, des polithéistes, & n’ét
nommé par les Latins Jupiter, maître des dieux & des hommes. Les Romains imiterent les Grecs : ces peuples placerent toûjo
is, la demeure ordinaire de tous les dieux fut l’étendue du ciel. Les Romains eurent leurs douze grands dieux, six mâles &
Tyriens, les Carthaginois, eurent cette superstition abominable. Les Romains eux-mêmes tomberent dans ce crime de religion ; &
principe. Marc-Aurele, aussi grand peut-être sur le trône de l’empire romain qu’Epictete dans l’esclavage, parle souvent à la
80 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre cinquième. Retour des mêmes révolutions lorsque les sociétés détruites se relèvent de leurs ruines — Chapitre III. Coup d’œil sur le monde politique, ancien et moderne, considéré relativement au but de la science nouvelle » pp. 371-375
t à peine son âge héroïque, lorsqu’elle fut accablée par la puissance romaine , par le génie du vainqueur de Carthage, et par to
du vainqueur de Carthage, et par toutes les forces du monde. Mais les Romains ne rencontrant aucun de ces obstacles, marchèrent
’empire du Japon, dont les mœurs ont quelque analogie avec celles des Romains pendant les guerres puniques ; c’est le même espr
plus l’histoire particulière et temporelle des lois et des faits des Romains ou des Grecs, mais l’histoire idéale des lois éte
81 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 12, des siecles illustres et de la part que les causes morales ont au progrès des arts » pp. 128-144
nous sommes des membres. Le goût pour les beaux arts, ne vint pas aux romains , tandis qu’ils faisoient dans leur propre païs un
s’il gagnoit une bataille, venir camper sur les bords du Tévéron. Les romains ne commencerent d’aimer les vers et les tableaux
is seulement de sa gloire et de l’étenduë de sa domination. Le peuple romain , comme dit Horace, et post punic… etc. . Les reco
s et aux bons artisans. Personne ne s’en tient plus honoré. Le soldat romain n’auroit plus fait de cas de cette couronne de ch
, sortis de dessous les neiges du Nord, firent quelquefois à l’empire romain . Les guerres qui se faisoient alors en Grece, res
nous dit qu’ils tomberent, quand ils virent les armes meurtrieres des romains , et leur acharnement dans la mêlée. Cette surpris
82 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Pline le Naturaliste. Histoire naturelle, traduite par M. E. Littré. » pp. 44-62
te diversité de fonctions et d’études était la force et l’honneur des Romains . Quand il mourut dans l’éruption du Vésuve, âgé d
de l’immensité sacrée de la nature, et aussi par celui de la majesté romaine . Après une préface sous forme de lettre familière
Mais ce n’est qu’une religion toute politique comme l’entendaient les Romains . Aussi Pline pourra nous transmettre ensuite bien
eux ? Est-ce parce qu’il put proscrire et égorger tant de milliers de Romains  ? Ô la détestable raison, et où l’avenir a plutôt
avec quelle effusion il célèbre ce beau génie, le seul que le peuple romain ait produit de vraiment égal à son empire : « Je
our à lui-même quelques-uns des défauts qu’on peut imputer à l’auteur romain , et qu’il se soit plu d’avance à saluer en lui qu
ô Nature, mère de toutes choses ! et à nous, qui, seul entre tous les Romains , t’avons complètement célébrée, sois favorable ! 
ivant les belles eaux de ses fontaines. Pline est du petit nombre des Romains qui ont ce que Sacy appelle les mœurs, c’est-à-di
r temps, ne les séparait point. Quand un homme instruit, un chevalier romain était au Cirque, et qu’il se trouvait par hasard
83 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre II. De la métaphysique poétique » pp. 108-124
aissance de Dieu. Aussi toutes ses attaques contre les jurisconsultes romains portent à faux, puisqu’ils ont pris pour principe
ière fut prise dans le sens d’astrologie judiciaire, et dans les lois romaines Chaldéen veut dire astrologue. — Chez les Perses,
t tenaient dans leurs rites une verge qui répond au bâton augural des Romains . Ils s’en servaient pour tracer des cercles astro
θηματα, que les astrologues sont appelés mathématiciens dans les lois romaines . — Quant à la croyance des Romains, on connaît le
elés mathématiciens dans les lois romaines. — Quant à la croyance des Romains , on connaît le vers d’Ennius, Aspice hoc sublime
s invocant jovem  ; le pronom hoc est pris dans le sens de cœlum. Les Romains disaient aussi templa cœli, pour exprimer la régi
rnel dans l’usage et dans la pratique des nations. Les jurisconsultes romains raisonnent mieux en considérant ce droit naturel
84 (1861) Cours familier de littérature. XII « LXIXe entretien. Tacite (2e partie) » pp. 105-184
e déplace ainsi, dit Tacite : car, depuis le divin Auguste, le peuple romain avait combattu au loin pour l’ambition ou la gloi
e irréprochable dans sa discipline. Les colonies et les municipalités romaines qu’il traversait en entrant en Italie lui reproch
ir lui-même à l’écart en réserve, comme la dernière majesté du peuple romain . Il se retire à quelque distance avec sa garde. D
camps ; on se demande pour qui et pourquoi on va verser tant de sang romain par des mains romaines. Cependant les généraux d’
e pour qui et pourquoi on va verser tant de sang romain par des mains romaines . Cependant les généraux d’Othon le conjurent de t
« Est-ce que je souffrirai que, pour ma cause, tant de belle jeunesse romaine , tant de braves armées, égorgées de nouveau les u
 » Quelle grandeur de civisme, même dans ses vices, étale ce peuple romain  ! Othon était un criminel, mais il était Romain ;
oses humaines pour ne pas s’émouvoir à ce spectacle. Le souverain des Romains , si peu de temps auparavant, le maître de l’unive
uture grandeur, que dans les proportions encore si modiques du peuple romain  ; ensuite Servius Tullius, avec le concours de no
s peuples qu’il décrit interrompent habilement le récit des tragédies romaines , et reposent l’âme pour la préparer à de nouvelle
t des prétoriens à une femme, et de faire subir au sénat et au peuple romain cette humiliation ; que, déçue dans ses complots,
tions et les largesses publiques, et ourdi des trames pour perdre les Romains les plus illustres. « Combien n’avait-il pas fall
eurs des nations étrangères. « Sa mort a été une providence du peuple romain , ajoutait Néron, car il l’attribuait toujours à u
85 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Du docteur Pusey et de son influence en Angleterre »
et déchirer cette unité désirée, qui, sans les principes de l’Église romaine , sera toujours la chimère de l’esprit humain. À l
ver : car, tuée par lui, elle ressuscitera catholique, apostolique et romaine . C’est ce parti, chaque jour grossissant par le n
ne branche de l’Église de Jésus-Christ, sous l’autorité du Patriarcat romain ou sous celle de quelque autre constitution indép
e, avec une voix dont nous connaissons l’accent, nous, catholiques et romains , toute intervention de l’État dans l’Église, d’us
leur progrès vers l’unité, remonta seul vers cette unité que l’Église romaine représente dans son inflexibilité, et se jeta aux
orce et de l’efficacité de la prière des catholiques, apostoliques et romains , a, selon nous, une signification bien profonde s
te mille catholiques qu’on trouvait seuls fidèles, en 1765, à l’unité romaine , par toute l’Angleterre, l’Écosse et le pays de G
ar la forme, au moins par l’identité de la doctrine, dans l’apostasie romaine , et, certainement, si les personnes qui soutienne
e réconciliation avec Rome. Oui ! l’Angleterre romaniste sera bientôt romaine . Qui ne voit pas cela, ne voit rien ! Et ce jour-
pathies de sa politique, qu’on regarde l’Orient ! En Orient, l’Église romaine soutient les églises romaines. L’Église grecque s
n regarde l’Orient ! En Orient, l’Église romaine soutient les églises romaines . L’Église grecque soutient les églises grecques.
venances diplomatiques ou commerciales, avec des musulmans contre des romains et des grecs. En redevenant catholique, l’Anglete
86 (1846) Études de littérature ancienne et étrangère
naturelle et plus voisine des dieux. Mais la corruption si hâtive des Romains et l’influence de la Grèce sur la littérature lat
ppent d’autant plus, qu’elles sont un des premiers efforts de la muse romaine . Cicéron, suivant une tradition peu vraisemblable
nta la sublime fureur de Lucrèce, Hans la décadence de la littérature romaine , les premiers apologistes du christianisme ont so
ucrèce. Ni la poésie ni l’éloquence n’étaient encore formées chez les Romains , et il suffisait à Cicéron d’être le plus grand o
us étaient demeurés, sont par toi conquis sur nous et transportés aux Romains . » Cicéron revint en Italie, et ses nouveaux succ
l’usage, mais à haute voix et par les acclamations unanimes du peuple romain . Le consulat de Cicéron est la grande époque de s
qu’il va se mettre à la tête des troupes de Mallius. Deux chevaliers romains promettent d’assassiner le consul dans sa propre
e la punition. Plusieurs lois défendaient de punir de mort un citoyen romain  ; César les fit valoir avec adresse. Caton demand
s la suite il expia cruellement. Cependant Rome fut sauvée ; tous les Romains proclamèrent Cicéron le Père de la patrie. La déf
lat, ne put prononcer que ce noble serment, répété par tout le peuple romain  : « Je jure que j’ai sauvé la république. » Césa
clarait coupable de trahison quiconque aurait fait périr des citoyens romains avant que le peuple les eût condamnés. L’illustre
a les présents forcés que l’on avait coutume d’offrir aux gouverneurs romains , réprima tous les genres de concussions, et dimin
Octave. Montesquieu blâme cette conduite, qui remit sous les yeux des Romains César, qu’il fallait leur faire oublier. Cicéron
ui goûtaient peu la littérature de leurs maîtres, placèrent l’orateur romain à côté de Démosthène. À la renaissance des lettre
que l’époque où vivait Cicéron est la plus intéressante de l’histoire romaine , par le nombre et l’opposition des grands caractè
nt à peine développées ; c’est un nouveau langage que parle l’orateur romain . Il faut un effort pour le suivre, pour saisir to
ans ce recueil une foule de détails curieux sur la vie intérieure des Romains , les mœurs et les habitudes des citoyens, et les
on. Notice sur Tibère7 [1826] Tibère (Claudius Nero), empereur romain , naquit à Rome, le 16 novembre de l’an 34 avant n
le, et il s’explique par l’éducation hâtive que recevaient les jeunes Romains d’une illustre naissance. Les vices du jeune Tibè
beaucoup d’habileté. En même temps, suivant le système de l’éducation romaine , il s’exerçait à plaider. Il défendit, au tribuna
taire, la guerre des Cantabres, rude et ancienne école de la jeunesse romaine . Tibère avait le courage, mais non la tempérance
n prince que l’on appelait usurpateur, parce qu’il était l’ennemi des Romains  ; et il rendit le trône à Tigrane, auquel il mit
son tribunal. Ce fut à lui que le roi des Parthes renvoya les aigles romaines enlevées sur Crassus, hommage çà la puissance rom
oya les aigles romaines enlevées sur Crassus, hommage çà la puissance romaine dont Horace a fait tant de bruit. Ensuite, il gou
terres, cherchant la solitude, et évitant les hommages des officiers romains qui passaient par l’île de Rhodes. Il fit un voya
il abandonna l’exercice des armes et du cheval ; et, quittant l’habit romain , il se réduisit au manteau et aux sandales grecs,
mans, que leur chef Maroboduus avait disciplinés presque à la manière romaine , et dont la résistance fut aidée par les Pannonie
a échapper ces mots, lorsque Tibère fut sorti : Malheureux le peuple romain , de se trouver sous cette pesante mâchoire ! Quo
itions ne renfermaient que des legs et des libéralités pour le peuple romain . Après cette lecture commença le singulier débat
ers semblaient indiquer de la modération et des égards pour le peuple romain . Tibère avait fait transporter dans sa chambre8 u
et qui représentait un homme se frottant au sortir du bain. Le peuple romain , si peu sensible à la perte de sa liberté, réclam
ui répondit Tibère. Il différait à payer les legs d’Auguste au peuple romain . Un homme, rencontrant un convoi funèbre, dit tou
talie, et l’envoya commander en Orient ; mais l’amour et les vœux des Romains suivaient partout Germanicus. On comparait son af
bles passagers lorsqu’ils étaient apaisés par le courage des généraux romains . Les principaux événements de ce règne sont donc
lâmé, tantôt loué par Tibère. Drusus étant tombé malade, un chevalier romain , Lutorius Priscus, avait préparé des vers sur la
ritiers désignés de l’empire. Rien n’était plus conforme aux vœux des Romains  ; et quand Tibère, selon l’usage, prononça, sur l
a chute de l’amphithéâtre de Fidènes, où périrent plus de vingt mille Romains , et l’incendie d’un quartier de Rome. Mais après
entra dans son île, connue si Caprée fût devenue la capitale du monde romain . Il avait près de lui quelques sénateurs, l’astro
ents de sa mère. Cette mort parut enlever une dernière protection aux Romains . Peu de temps après, Tibère accusa, dans une lett
t, ne peut raisonnablement être admise comme le rapport du gouverneur romain à l’empereur. C’est la fiction naïve d’un chrétie
uisiteur des cultes étrangers, eût favorisé, contre tous les préjugés romains , une croyance venue de la Judée et du peuple le p
re ne fut pas excepté de cette tolérance. Jérusalem, sous le joug des Romains , restait encore la ville sainte, que ne devait pr
les boucliers. Ils furent en effet transportés à Césarée, ville toute romaine , et placés dans un temple dédié à Auguste. On ne
ait l’ordre de tirer de prison le jeune Drusus, pour le présenter aux Romains . Tibère avait fait approcher de son île la flotte
île. On a dit plus d’une fois, pour expliquer la longue patience des Romains , que la tyrannie des Césars pesait sur le sénat,
habile, et partant le plus modéré de ces despotes qui opprimèrent les Romains avec une férocité semblable à la démence. Sa tyra
t châtiées ; et, suivant l’expression de Tacite, on exerçait sur les Romains , comme sur des captifs, le rapt, la violence et t
rante. » La mort d’Agrippine suivit celle de Drusus : cette illustre Romaine périt de faim dans sa prison. Tibère, selon le gé
étiteur Phraate, du sang des Arsacides, et depuis longtemps otage des Romains . Phraate étant mort, il suscita l’ambition d’un a
s pressant des âmes élevées. Il nous apprend lui-même quels illustres Romains assistaient à ses leçons. « Un jour, dit-il, que
de liberté qui restait à ses concitoyens, sous l’abri de la conquête romaine , il les invitait à terminer leurs affaires et leu
est assez démenti par le silence de l’histoire et par les usages des Romains . Une autre tradition plus récente, qui fait Pluta
ans l’univers, et que les Tacite et les Pline, du haut de leur fierté romaine , ont jugée avec un dédain si frivole et si cruel.
omme de la Grèce a pour suite et pour pendant la vie d’un grand homme romain , laquelle est terminée par une comparaison, où le
plus certaines et plus étendues, flans les vies mêmes des personnages romains , il a jeté grand nombre d’anecdotes qui ne sont p
laît à l’enthousiasme et au bon sens. De la corruption des lettres romaines sous l’Empire14 [1827] Un écrivain du siècle
, cette soumission paisible de tant de peuples flattait l’orgueil des Romains . Ils se croyaient moins les sujets d’Auguste que
tres. Pollion19, favori de l’empereur, fit don de sa bibliothèque aux Romains , et la consacra dans le temple de la liberté, qu’
igue des guerres civiles et le souvenir de tant de maux eût porté les Romains vers la domination d’Auguste, et que par les sédu
ardées par Auguste comme une distraction plus douce qu’il donnait aux Romains . Il crut avoir beaucoup gagné de souffrir quelque
ais une imitation de quelques pièces grecques, un peu froide pour des Romains qui ne tardèrent pas à préférer les combats du ci
nt inséparables des mœurs serviles, commencèrent à gâter l’esprit des Romains . Mécène n’était pas moins corrupteur de l’éloquen
crits la mollesse de ses mœurs. Il efféminait la langue énergique des Romains . On trouve des traces de cette corruption dans le
de fables mythologiques de la Grèce, et peintre voluptueux des mœurs romaines . Pour étudier même dans un seul homme les progrès
par un despotisme sanguinaire, porta le premier coup mortel au génie romain . Après la condamnation de l’historien Crémutius e
ps inconnus ; et cela même explique comment Sénèque a pu dire que les Romains n’avaient pas de fabuliste26. Il ne fut permis d’
e pour y saisir l’action funeste du pouvoir impérial sur l’esprit des Romains . À cette époque brillait déjà un génie rare et fa
de la nature ; et l’empereur accueillit un ouvrage qui détournait les Romains d’eux-mêmes, pour les occuper de l’univers. On se
semble tenir au progrès de quelque idée nouvelle mêlée à la servitude romaine . Mais la décadence du goût, le faste des paroles
t cependant par le dialogue où Tacite déplore la chute de l’éloquence romaine , qu’à cette époque elle comptait encore d’heureux
: Domitien, qui fut un Tibère plus jeune et plus féroce, rabaissa les Romains au-dessous de leur ancienne servitude ; tout fut
son énergie mâle et terrible : c’est le plus grand poète des lettres romaines en décadence, parce que ce fut le plus libre. Mal
ns le monde, à travers les ruines mal soutenues de l’ancienne société romaine . Du fond de l’Assyrie, de ville en ville, sur cet
des Parthes trouva cet ouvrage dans le bagage militaire d’un officier romain , et qu’il le fit porter à Séleucie, pour le montr
angue latine, pour exprimer des récits enjoués et libres. Un empereur romain peu connu dans l’histoire, Albinus, avait écrit d
Égypte, ni l’Égypte des Perses, ni celle des Ptolémées, ni celle des Romains . Il met sous nos yeux les fêtes et les assemblées
fuses qu’en recevait la foule. Sous Élisabeth, l’érudition grecque et romaine était le bon ton de la cour. Beaucoup d’auteurs a
, en vers rimés de quatorze syllabes, est une attaque contre l’Église romaine . « Quels ennemis sont ces hommes, dit l’évêque, q
s qu’il les place, ont la physionomie anglaise, et pour lui le peuple romain n’est que la populace de Londres. Mais c’est préc
62, lorsqu’il met un ivrogne sur le trône et un bouffon dans le sénat romain , n’ait fait que suivre la nature, en dédaignant l
e que Fénelon faisait à notre théâtre, d’avoir donné de l’emphase aux Romains , s’appliquerait bien plus au Jules César du poète
toute créée, c’est l’incomparable scène d’Antoine soulevant le peuple romain par l’artifice de son langage ; ce sont les émoti
s bouffonneries dans la tragédie d’Antoine et Cléopâtre. Le caractère romain n’y paraît guère ; mais le cynisme d’une gloire a
rlement, lui semblaient une imitation de l’éloquence et de la liberté romaines . Son imagination rêvait l’affranchissement de la
stinct poétique qui n’était pas moins irrésistible que celui du poète romain , et qui sans doute n’aurait pas cédé davantage à
lius, monument curieux et parfois éclatant du dernier âge des lettres romaines . C’est également un homme qui, sans ordre et sans
mber, en Espagne et en Portugal, les derniers asiles du christianisme romain . Comme Rutilius, il rencontre partout les vestige
guerre, pendant que les troupes autrichiennes approchaient des États romains , et que les carbonari venaient cacher leurs armes
ît pas pour elle des choses qui l’entourent. Corneille n’avait pas de Romains ni de martyrs sous les yeux ; il inventait ces ty
Eusèbe. Dion. 14. Première parution : « De la corruption des lettres romaines sous l’Empire », in Mélanges historiques et litté
87 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Première partie — Chapitre II. Réalité des idées égalitaires »
s tolérables. « Non sunt privatae leges », le principe du vieux droit romain domine enfin l’histoire de l’Europe. Le monopole
stitutions mêmes. On sait toute la distance qui sépare l’ancien Droit romain du Droit nouveau, élargi par les édits des préteu
riciens se réservaient : l’étranger les conquiert à son tour. La cité romaine s’étend à l’humanité ; les règles universelles pr
en platoniques encore. Il n’est que trop aisé de le prouver, l’Empire romain vit d’inégalités de toutes sortes, économiques, p
el mépris orateurs et poètes31 traitent les nouveaux venus de la cité romaine , tant la plèbe indigène « misérable et affamée »
udes sociales, installées par les siècles au plus profond de l’esprit romain , juraient avec les idées égalitaires. Il n’en res
mple. — Et si l’on exagère lorsqu’on représente, à la fin de l’Empire romain , tout le peuple pénétré des idées nouvelles, on n
elques juristes isolés. Ils sont nombreux et de toutes conditions les Romains qui philosophent et demandent à la philosophie de
les survivances de l’esprit de la cité antique, à la fin de l’Empire romain , l’étranger a forcé les portes du droit, l’esclav
és devaient s’organiser durablement au nom de ces principes. L’Empire romain , qui avait pu les révéler au monde, n’avait plus
88 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gibbon. — I. » pp. 431-451
Hume le rappelât à l’idiome national, en lui disant comme Horace aux Romains qui écrivaient leurs livres en grec : « Pourquoi
rs volumes de son Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain , composés durant cette époque, ne s’en ressentent
éjà sa préférence pour ce grand tout continu et pacifique de l’Empire romain  ; il le place presque au niveau de ce que l’Europ
ves et inévitables à travers les temps barbares, à une large chaussée romaine . Ainsi Gibbon, qui avait assisté de sa personne à
er dans sa communion première. Ainsi, converti d’abord à la communion romaine à Oxford en juin 1753 à l’âge de seize ans et deu
intéressante. » Celui qui exposera le déclin et la chute de l’Empire romain se retrouve ici, comme par instinct, défendant et
t, défendant et maintenant les origines et les débuts de la fondation romaine . — En ce qui est de l’usage que les poètes ont dr
du lecteur, n’a pas été tout à fait inutile à l’historien de l’Empire romain . » L’homme de lettres en lui ne se laisse jamais
eurs amusant : L’auteur de la grande et superbe Histoire de l’Empire romain avait à peine quatre pieds sept à huit pouces ; l
89 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Entretiens sur l’architecture par M. Viollet-Le-Duc »
quelque chose qui nous rapproche davantage des Grecs, nous tenons des Romains par une filiation presque immédiate ; nous y teno
stifiera dans le détail cette manière de juger et de considérer l’art romain , nous offre, en maint endroit de ses Entretiens,
fit de l’art, jusque dans les moindres détails. L’analyse du monument romain nous révèle d’autres instincts, d’autres préoccup
ilibrée, habilement pondérée, et la masse imposante d’un chef-d’œuvre romain duquel on peut dire : Mole sua stat, M. Viollet-L
ole sua stat, M. Viollet-Le-Duc s’avance jusqu’à penser que l’édifice romain , en général, n’aurait guère plus de beauté, ne fe
d’Agrippa, le mieux conservé et le plus entier des édifices purement romains , même quand on se le représente dans la splendeur
iollet-Le-Duc montre que les Grecs, plus souples, plus avisés que les Romains , et surtout que les imitateurs des Romains, ne s’
uples, plus avisés que les Romains, et surtout que les imitateurs des Romains , ne s’y soumettaient pas rigoureusement, et que c
90 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 10, continuation des preuves qui montrent que les anciens écrivoient en notes la déclamation » pp. 154-173
s changemens survenus vers le temps d’Auguste dans la déclamation des romains . Comparaison de ce changement avec celui qui est
La nouvelle maniere de réciter aura donc paru fort extraordinaire aux romains dans ses commencemens, mais ils s’y seront habitu
ns la déclamation théatrale du temps de Ciceron, venoit de ce que les romains , qui depuis cent ans avoient beaucoup de commerce
riginal. C’est Ciceron même qui nous apprend que la prononciation des romains de son temps étoit bien differente de la prononci
eur raconte encore que Domitius Afer, orateur célebre dans l’histoire romaine , et qui pouvoit avoir commencé de plaider environ
n n’est-elle pas, en rapportant tous ces passages, de prouver que les romains aïent eu tort de changer leur maniere de déclamer
91 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre premier. Des principes — Chapitre premier. Table chronologique, ou préparation des matières. que doit mettre en œuvre la science nouvelle » pp. 5-23
aldéens, les Scythes, les Phéniciens, les Égyptiens, les Grecs et les Romains . On y voit figurer des hommes ou des faits célèbr
nous ont seuls fait connaître ?… et que penserons-nous de celles des Romains , peuple tout occupé de l’agriculture et de la gue
nom de ses Grecs, qui devinrent sitôt philosophes ? Dira-t-on que les Romains ont reçu de Dieu un privilège particulier ? (An d
uns des autres. Lorsque les Tarentins maltraitèrent les vaisseaux des Romains , et ensuite leurs ambassadeurs, ils alléguèrent p
uèrent pour excuse, selon Florus, qu’ ils ne savaient qui étaient les Romains , ni d’où ils venaient . Tant les premiers peuples
te guerre que Tite-Live déclare qu’ il va écrire désormais l’histoire romaine avec plus de certitude, parce que cette guerre es
ue cette guerre est la plus mémorable de toutes celles que firent les Romains . Néanmoins il avoue son ignorance sur trois circ
92 (1913) Le bovarysme « Quatrième partie : Le Réel — V »
es premières sociétés aryennes et en vue de laquelle les Grecs et les Romains modelèrent leurs institutions. S’il existait une
ble du changement. Lorsqu’aux époques plus récentes des civilisations romaine ou grecque, Fustel de Coulange nous montre la réa
eux et composa une réalité sociale, la réalité grecque et la réalité romaine . Constatons encore que la réalité nouvelle, que l
e de prendre son point d’appui sur la réalité ancienne : les fictions romaines sont un admirable exemple de la façon dont se com
sque dans l’organisation sociale française des vestiges de la réalité romaine . En même temps cette réalité qui continue de vivr
93 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 29, qu’il est des païs où les ouvrages sont plûtôt apprétiez à leur valeur que dans d’autres » pp. 395-408
ste valeur, que s’ils étoient exposez dans Londres ou dans Paris. Les romains naissent presque tous avec beaucoup de sensibilit
es maîtres françois et les maîtres italiens avoient autant irrité nos romains jaloux, que les comparaisons qui se faisoient à P
uoiqu’il vaille mieux que celui de bien des grands maîtres de l’école romaine . Les italiens peuvent se vanter de leur circonspe
ou dissipez ou fatiguez. On peut dire de nous ce que Pline disoit des romains de son temps, un peu plus occupez que les romains
ue Pline disoit des romains de son temps, un peu plus occupez que les romains d’aujourd’hui, quand il se plaint de la legereté
94 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XVII. De l’éloquence au temps de Dioclétien. Des orateurs des Gaules. Panégyriques en l’honneur de Maximien et de Constance Chlore. »
La pompe de l’Asie effaça pour jamais les anciennes traces des mœurs romaines . Un édit ordonna d’adorer le prince. On multiplia
à Marseille, à Bordeaux, on cultivait l’éloquence ; souvent même les Romains les plus distingués envoyaient leurs enfants dans
cle des crimes. Les Gaules étaient d’ailleurs remplies d’une foule de Romains . Leur commerce y porta cette culture, et ce goût
du climat, et tous les monuments élevés dans ce pays par la grandeur romaine . Tout cela réuni, disposa peu à peu les esprits à
se mêlait. Ces idiomes barbares corrompaient nécessairement la langue romaine . Formée par des conquérants, elle n’avait jamais
95 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre III. De la logique poétique » pp. 125-167
oïques qui nous ont été conservées dans la jurisprudence antique, les Romains nous ont laissé celle de fundum fieri, pour aucto
e qu’après les guerres contre Tarente et Pyrrhus, dans lesquelles les Romains commencèrent à se mêler aux Grecs. Cicéron observ
les persuader : Ménénius Agrippa n’eut besoin, pour ramener le peuple romain à l’obéissance, que de lui conter une fable dans
nomenclature est celle qui définit la nature des maladies. — Chez les Romains , nomina désigna d’abord et dans son sens propre l
nt conservés par les Héraclides. — Dans la langue de la jurisprudence romaine , nomen signifie droit ; et en grec, νόμος, qui en
que le mot domare, dompter, fut appliqué d’abord. Dans l’ancien droit romain , on les disait manucaptæ, d’où est resté manceps,
ligé sur immeuble envers le trésor. On continua de dire dans les lois romaines , jura prædiorum, pour désigner les servitudes qu’
un droit des peuples. L’empereur Claude ne put faire recevoir par les Romains trois lettres qu’il avait inventées, et qui manqu
insi : Deos caste adeunto. Pietatem adhibento. De là vint, chez les Romains , l’usage mentionné par le même Cicéron ; les enfa
es deux nations, dont la première ne fut connue que très tard par les Romains , et dont la seconde a été découverte par les Euro
it dans un poème héroïque appelé la Romanide, les annales des anciens Romains . Au moyen âge, les historiens latins furent des p
e succès avec lequel Ménénius Agrippa ramena à l’obéissance le peuple romain . (Vico.) 64. Selon Tite-Live, Tullus ne voulut p
96 (1860) Cours familier de littérature. IX « LIIIe entretien. Littérature politique. Machiavel (2e partie) » pp. 321-414
que purement italienne, république constituée d’un débris de l’empire romain à Rome. Nous ne parlons pas théologie, nous parlo
e notre foi, qui dispose de l’empire du ciel. Voici l’empire du monde romain qui s’écroule, emparons-nous d’un des débris de c
christianisme couvé par les barbares dans le nid abandonné de l’aigle romaine . Et si, par la persuasion, ou par les alliances,
é, ou même par les armes spirituelles, d’autres provinces de l’Italie romaine se rattachent à cette chaire du pontife, à défaut
les peuples obtempèrent à cette injonction papale, l’empire temporel romain ne sera pas seulement rétabli sur le monde, il se
pour faire de ses membres épars une unité papale, au lieu d’une unité romaine  : à ce titre, les historiens philosophes les moin
espects extérieurs, mais avec des révoltes hardies, de leur vassalité romaine  : les ministres d’Aranda, à Madrid ; Pombal, en P
’évêque de Meaux. S’il y a une Église gallicane, que devient l’Église romaine  ? et s’il n’y a plus d’Église romaine, que devien
gallicane, que devient l’Église romaine ? et s’il n’y a plus d’Église romaine , que devient l’unité ? Au point de vue sérieuseme
ersécutant, au nom du roi, le protestantisme, a détrôné le pontificat romain . VIII Depuis Bossuet, les papes n’ont pas c
u cardinal Consalvi avec sagesse, libéralité et modération, les États romains . Il n’y eut ni réaction ni excès sous son règne ;
’évada et s’enferma à Gaëte, dans le royaume de Naples. La république romaine , ou plutôt la république municipale de Rome, fut
n armée pour la souveraineté temporelle du pape à Rome. La révolution romaine fut prise d’assaut dans Rome par l’armée français
iques italiennes. Les Capponi à Florence, les Doria à Gênes, sont des Romains expatriés, mais encore Romains. XXIII André
Florence, les Doria à Gênes, sont des Romains expatriés, mais encore Romains . XXIII André Doria vieillissait dans sa glo
violence les Vénitiens aux Génois, les Napolitains aux Lombards, les Romains aux Piémontais, les Toscans aux Allobroges ; nous
97 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 5, explication de plusieurs endroits du sixiéme chapitre de la poëtique d’Aristote. Du chant des vers latins ou du carmen » pp. 84-102
ient eux-mêmes la déclamation de leurs pieces, au lieu que les poëtes romains se déchargeoient de ce travail sur les artisans,
s, au lieu qu’Aristides Quintilianus qui avoit eu égard à l’usage des romains comptoit dans son énumeration des arts musicaux,
omme étant composé par consequent quand les théatres des grecs et des romains étoient encore ouverts. Comme les tons sur lesque
les bien exprimer. Ce que les grecs appelloient melodie tragique, les romains l’appelloient quelquefois carmen. Ovide qui étoit
é, et comme leur institut vient du roi Numa ; ce chant montre que les romains tout feroces qu’ils étoient alors, ne laissoient
98 (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIIIe entretien. Littérature latine. Horace (2e partie) » pp. 411-480
uvées après lui dans sa maison de Tibur ou dans la mémoire des jeunes Romains et des jeunes Romaines. Ses odes ne sont que ses
a maison de Tibur ou dans la mémoire des jeunes Romains et des jeunes Romaines . Ses odes ne sont que ses billets du matin ou du
urquoi tout vit et tout vole encore dans ces pages fugitives du poète romain . Quand nous disons du poète romain, nous nous tro
dans ces pages fugitives du poète romain. Quand nous disons du poète romain , nous nous trompons : Horace n’était Romain que p
ce tendre enfant Lycidas (sans doute son fils) que toute la jeunesse romaine envie, et qui, bientôt, fera palpiter le cœur ému
l’archipel grec. Horace en importait le premier, dans la littérature romaine , les brièvetés, les délicatesses et les parfums ;
mmes de Syrie ou des Babyloniennes exploitant la crédulité des jeunes Romaines . « Toi, ne tente pas de découvrir, ô Leuconoé !
me. Il personnifie dans cette ode Rome dans un vaisseau qui porte les Romains , image neuve et belle alors, devenue banale et us
c’est une invocation martiale à la Fortune en faveur d’Auguste et des Romains qui vont combattre en Asie les Parthes. Rien ne s
ant dans [ la mort, après sa flotte détruite, contre la vengeance des Romains . « Mais elle ne s’effraye pas, comme une faible
litique il s’élève jusqu’au ciel dans une ode religieuse adressée aux Romains pour les menacer de l’expiation de l’impiété du s
plus heureuse et plus fière qu’Ilia, la mère du fondateur de la race romaine . Horace. « Chloé me possède tout entier maintenan
rer à l’esprit et au cœur, toutes les feuilles de ce jardin des roses romaines , comme les Persans appellent ces recueils de sage
» (sorte de marché de Poissy de Rome). Écoutez comment une hôtellerie romaine est décrite dans ce tumultueux rendez-vous des bo
99 (1772) Discours sur le progrès des lettres en France pp. 2-190
mp; le vrai, ont faite de l’Antiquité ; &, si les Grecs & les Romains existoient aujourd’hui dans toute leur splendeur,
ue d’atteindre d’abord à la perfection. Il importoit, avant tout, aux Romains d’affermir un Empire, qu’ils avoient conquis par
rs, & assuré un fonds à la République, qu’il fallut des Loix. Les Romains eurent recours aux Grecs, qui virent bientôt leur
Arts y jeter de profondes racines, leurs loix servir de base aux loix Romaines , & le Sénat se former à l’imitation de l’Aréo
n’avoit point encore amollies ni corrompues, rendoient sans doute les Romains un peuple illustre & redoutable ; mais c’est
e, & cette étude étoit la première de toutes. Cependant la fierté Romaine , en faisant l’aveu de la nécessité d’apprendre le
lices de sa vieillesse ; & Cicéron lui-même, le plus éloquent des Romains , eût été peut-être moins admiré, moins digne de l
l prit des Rhéteurs & des Philosophes Grecs. C’est ainsi que les Romains , non moins ingénieux, non moins spirituels que le
p; les corrompoit. Ce fut la suite de la conquête de la Grèce par les Romains . Alors la Tragédie & la Comédie abandonnèrent
recque. Livius Andronicus, Nevius, Ennius même, étoient à l’égard des Romains du siècle d’Auguste, ce que sont aujourd’hui pour
nt dignes de ce nom, prouvent bien la supériorité des Grecs & des Romains  ; & si leurs langues sont devenues celles du
rivale de celle d’Athènes, & même rivale préférée. L’alliance des Romains avec la République de Marseille, leur facilita la
connu les ouvrages de l’Antiquité Latine, que sous la domination des Romains , accoutumés à imposer aux vaincus la nécessité d’
s Gaules, étoit négligée, ou pour mieux dire, tout-à-fait ignorée des Romains . Les Gaulois leur en inspirèrent le goût. Toute l
Littérature se bornoit alors à la Rhétorique & à la Poëtique. Les Romains , toujours sous les armes, accoutumés à des exerci
t auroient-ils pu défendre dans les Tribunaux, dont les Juges étoient Romains , leur innocence ou leurs droits attaqués ? Indépe
une fois vaincus, ils eussent honteusement langui sous la domination Romaine  ; mais l’amour des sciences élevoit trop leur ame
s. Telle est la force de l’exemple, le génie le saisit en maître. Les Romains profitèrent des instructions des Gaulois : les Ga
èrent leurs connoissances dans le commerce établi entre eux & les Romains  : l’ardeur pour les Lettres étoit générale, &
soit, le supposoit, l’exigeoit ; au lieu que chez les Grecs & les Romains , les Fables, ou plutôt les Apologues moraux, étoi
propres à faire germer dans son ame ces sentimens dignes des premiers Romains , & si bien exprimés dans toutes ses Tragédies
  Quoique nous n’ayons point de Virgile parmi nous, nous imitons les Romains , lorsque nous demandons à grands cris l’Auteur (s
100 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XXVI. Jésus au tombeau. »
cution. Il n’est pas probable que, dans les exécutions faites par les Romains , cette prescription fût observée. Mais comme le l
bbat d’une solennité particulière, les Juifs exprimèrent à l’autorité romaine  1194 le désir que ce saint jour ne fût pas souill
ient pas pris à cet égard quelques précautions 1201. Selon la coutume romaine , le cadavre de Jésus aurait dû rester suspendu po
Joseph était un homme riche et honorable, membre du sanhédrin. La loi romaine , à cette époque, ordonnait d’ailleurs de délivrer
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